Ttë D. H. HILL \MASf NOPTH GttOLIfW ST4TE COLLEGE ENTOMOLOGIG4L COLLECTION Mr^^r^r^^ Â. *( w ^Tf i «,^^ ih ïa»^ -%tt <—££ JPQB LvHUK; |3jr • kS^-^i Rv.V •'"''.^fifi r& T^&jE rv-X w$^ Rv^L-1' ^* 2^ t JW* r W*3 ^-HMdr >- kF^l r) tt4& ' ■ T>- This book is due on the date indicated below and is subject to an overdue fine as posted at the Circulation Desk. DICTIONNAIRE CLASSIQUE Dl'HISTOIRE NATURELLE. \ Liste des lettres initiales adoptées par les auteurs. MM. ad. b. Adolphe Brongniart. A. d. J. Adrien de Jussieu. A. F. Apollinaire Fée. A. R. Achille Richard. attd. Audouin. B. Bory de Saint-Vincent. c. p. Constant Prévost. D. Dwnas. D. ce. De Candolle. d..h. Deshayes. EB...Z Drapiez. B. Edwards. MM. £. d..e. Eudes Deslonchamps. o. Guérin. g. dee. Gabriel Delafosse. geof. st.-h. Geoffroy St.-Hilaire. G..N. Guillemin. h. -m. E. Henri-Milne Edwar3s. isid. b. Isidore Bourdon. is. g. st.-h. Isidore Geoffroy Saint- Hilaire. K. Kunth. eat. Latreille. eess. Lesson. La grande division à laquelle appartient chaque article , est indiquée par l'une des abréviations suivantes , qu'on trouve immédiatement après son titre. ACAL. Acalèphes. année. Annelides. arachn. Arachnides. bot. crypt. Botanique. Cryptogamie. bot.phan. Botanique. Phanérogamie. chim. org. Chimie organique. chim. inorg. Chimie inorganique. cirrh. Cirrhipèdes. conch. Conchifères. crust. Crustacés. ECiiiN. Echinodermes. ïoss. Fossiles. géoe. Géologie. ins. Insectes. int. Intestinaux. mam. Mammifères. micr. Microscopiques. min. Minéralogie. moee. Mollusques. ois. Oiseaux. pois. Poissons. folyp. Polypes. psych. Psychodiaires. rept. bat. Reptiles Batracien». — chée. — Chéloniens. — ont. — Ophidiens. — saur. — Sauriens. zooe. Zoologie. imprimerie de j. tastu, rue de vaugirard, n° 36. e Candolle, loc. cit., tab. 5g. P*. Swartzie. (g..n.) PANAGEE. Panagœus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Carnas- siers , tribu des Carabiques , établi par La treille et adopté par tous les entomologistes. Dejean , dans le Spé- ciès des Coléoptères de sa collection le caractérise ainsi : les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. Dernier aiticle des palpes fortement sécuriforme ; an- tennes filiformes ; lèvre supérieure transverse, très-courte, coupée car- rément ou légèrement cebancrée ; mandibules arquées , courtes et très- ■2 PAN peu saillantes; une dent bilkle au milieu de l'échancrure du menton; tète petite, souvent rétrécie derrière les yeux; corselet plus ou moins ar- rondi. Ce génie se distingue des Lo- ricères, Callistes , Chlœnius , etc., parce que ceux-ci ont les trois pre- miers articles des tarses antérieurs dilatés dans les maies. Les Rembes , Dicœles, Licines et Badistes en sont bien distincts par leur menton dont l'échancrure n'a point de dent au milieu , tandis que celui des Panagées présente une dent bien manifeste. La tète des Panagées est petite et un peu allongée; les yeux sont très-sadlans dans le plus grand nombre ; les an- tennes sont filiformes, à peine de la longueur de la moitié du corps ; les mandibules sont cornées, courtes, pointues et sans dentelures intérieu- rement; les mâchoires sont membra- neuses , arquées, pointues, ciliées à l'intérieur; elles portent deux palpes dont l'interne , composé de deux ai ti- cles presque cylindriques et courbes , s'applique sur le dos de la mâchoire , et l'externe , beaucoup plus long , est composé de quatre articles dont le premier très-court, le second trois fois plus long, le troisième encore court et le dernier un peu plus long que le troisième, tronqué oblique- ment ou fortement sécuriforme ; le menton est très-grand , ayant trois dents dont celle du milieu très-courte et bifide , et les latérales grandes et arrondies à l'extérieur; la languette ou lèvre inférieure est membraneuse , trifide; la pièce du milieu est carrée et surmontée de deux soies ; les laté- ialcs sont un peu transparentes et élioitcs ; les palpes labiaux sont com- posés de trois articles , le premier court , le second trois fois plus long m le dernier plus court quelesecond , et fortement en hache; le corselet est toujours pi us ou moins arrondi, très- fortement ponctué ; les élytres sont un peu convexes, presque parallèles et assez allongées dans les petites es- pèces, et dans les grandes plus con- vexes , ovales et quelquefois presque globuleuses ; les jambes antérieures PAN -ont fortement échancrées ; les tarses sont composés d'articles assez allon- gés , presque cylindriques ou légère- ment triangulaires et un peu échan- crés à l'extrémité ; les deux premiers des tarses antérieurs des mâles sont fortement dilatés , le premier presque en triangle , le second en carré dont les angles sont un peu arrondis; ils sont tous les deux garnis en dessous de longs poils beaucoup plus saillans en dehors qu'en dedans. Ce genre est peu nombreux en espèces , toutes ont une forme générale ou un faciès qui les fait aisément distinguer des autres Cnabiques. L'Europe, l'Asie, l'A- frique et l'Amérique sont les contrées oii l'on a rencontré ces Insectes; en général ils ne sont pas communs. De- jean , dans l'ouvrage que nous avons cité plus haut , décrit huit espèces de ce genre. Parmi celles d'Europe nous citeions : Le panagée Grande-Croix , Pa- nagœus Crux-Major, Fabr. , Lalr. ; Dej. , Spéciès des Col., etc. T. II, p. 286; Clairville, Ent. Helv. T. 11, p. 100, pi. i5 ; Panagœus C/v/.r,Gyl- lenhal ; Carabus bipustulatus , Oliv. ; le Chevalier noir ,Geoff., Ins. de Par. T. i,p. i5o,n° 17. Long de trois li- gnes et demie à quatre lignes ; tout noir excepté les quatre taches rousses des élytres dont l'intervalle noir qui les entoure représente assez bien une croix ; tète ayant deux sillons dans toute sa longueur avec quelques poils vers l'extrémité ; corselet arrondi , fort pointillé et velu; élytres striée-, par de forts points, enfoncées, velues : dessous du corps noir et veluainsique les pâtes. On trouve cette espèce aux environs de Paris, mais assez rarement; nous l'avons rencontrée plus abon- damment près d'Amiens , dans des prés humides en soulevant le gazon qui se trouve au pied des Peupliers. (G.) PANAIS. Pastinaca. bot. phan. Genre de la famiilc des Ombellifèic s et de la Pentandrie Uigvnie, L., of- frant les caractères suivans : calice entier; corolle à pétales entiers , ob- tus, courbés en dedans et presqu'é- PAN gaux entre eux ; fruit presque or- biculé , obové , comprimé , sui -monté d'un disque conique et de deux styles sétacés; chacune des deux portions de l'akène est presque ailée sur les bords , marquée sur la commissure de deux lignes ou bandelettes com- bées , courtes et distinctes entre elles , munie sur le dos de trois nervures peu saillantes. Les (leurs sont jau- nes ; les involuci es sont ordinaire- ment nuls; quelquefois les involucel- les existent. Le genre Pasllnaca fait partie de la tribu des Sélinées , éta- blie par Sprengel dans la famille des Ombellifères , et se place naturelle- ment près des genres Heraclcu/n , Ferula et Angelica. De même que pour beaucoup d'autres genres d'Om- bellifères , on y a fait entier plu- sieurs Plantes qui ne lui appartien- nent pas , et réciproquement on a transporté ses légitimes espèces dans quelques genres voisins. Ainsi plu- sieurs Heracleum et Férula ont été rapportés au Pasllnaca , et quelques vraies espèces de ce dernier genre ont été décrites sous les noms génériques de Selinum , Smyrnlum , Anethuni , OEnanthe , Slum et Angelica. Hoff- mann (Umbellïf. Gênera , p. ia5) a établi le genre Malabaila sur deux espèces de Pasllnaca ( P. graueolens et P '. pimplnelllfolia de Marsch.-Bie- berst.J; ce genre diffère seulement du Pasllnaca par quelques légers caractères, et n'a pas été adopté. D'un autre côté , Sprengel a réuni au genre dont il est ici question V Anethum graueulens , L. Le nombre des espèces de Pasllnaca n'est pas considérable; il s'élève à environ une dizaine qui sont des Plantes herbacées , très-grandes , à feuilles composées de folioles assez larges, lobées ou incisées. Ces Plan- tes sont en général très-odorantes ; elles croissent dans la région médi- terranéenne , principalement dans les contrées orientales , et dans les pays situés à l'est de la mer Noire. Le Panais cultivé , Pasllnaca saliva, L.; Lamk., Illustr., tab. 206; Pasllnaca sylvestris , Miller, Dict., PAN 5 n. 1 , est une Plante aisez commune dans les champs , ainsi que dans des lieux incultes , le long des haies et des chemins de toute l'Europe. Sa tige s'élève souvent à plus d'un mètre; elle est cylindrique, cannelée et ra- meuse. Ses feuilles sont un peu ve- lues, une fois ailées, à folioles lar- ges , lobées ou incisées. Les fleurs sont petites, régulières, et sont dis- posées en une ombelle très-ctalée , dépourvue d'involucre général. Telle est la Plante des champs qui, par la culture , change un peu de physio- nomie. Ses folioles deviennent plus larges, plus découpées, et perdent, leur villosité. En certaines stations , comme par exemple dans les prairies humides, elles acquièrent quelques- unes des qualités que la culture dé- veloppe ordinairement. Cette diver- sité dans l'aspect extérieur de la même Plante, a déterminé certains auteurs à en créer deux espèces sous les noms de P. pratensls et P. ar- ts ensis. La racine du Panais est fusiforme , aromatique , charnue et douce dans la Plante cultivée , ligneuse et acre dans la variété sauvage. Elle est ali- mentaire et fréquemment employée dans la cuisine. Sa culture est à peu près la même que celle de la Carotte. On sème la graine en mai , en mars ou en avril, dans une terre bien amendée, et quand les plants sont levés , on ar- rache ceux qui sont trop rapprochés ; car il faut à cette Plante plus déplace qu'à d'autres racines fusiformes, à- cause de la tige qui est plus haute et plus étalée. Le Panais sauvage est doué d'une odeur assez forte due à la présence d'une huile volatile par- ticulière Le suc propre de cette Plan- te est tellement acre , que lorsqu'on l'arrache dans les champs ou il est trop abondant , il fait venir, aux bras et aux mains des sarcleurs , des pus- tules qui causent une vive déman- geaison et se terminent par des croû- tes. Le Panaïs Opopanax , Pasllnaca Opopanax , L., Gouan , Illustr., p. 19, tab. i5 et i4 ; P. alllssima , 4 I'AN Lamk., Flore Française , i"édit.,est une Plante du double enviion plus élevée que In précédente espèce; elle est très-droite , cylindrique, glabre et un peu rameuse dans la partie supérieure. Ses feuilles sont très-am- ples, deux fois ailées, hérissées sur leurs pétioles , a:;isi que sur les ner- vures de la face postérieure , com- posées de folioles ovales , déniées et remarquables par un lobe à leur base ou par un de leurs côtés plus court que l'autre, ce qui forme une échan- crure latérale. Les ombelles sont pe- tites , celles des bords portées sur des pédoncules verticillés par trois ou quatre ensemble vers le sommet de la tige; les fruits sont entièrement planes. Dans cette espèce , la pré- sence des involucres et involucellcs , ainsi que d'autres petits caractères , la rapprochent du genre Ferula , ou elle a été placée pavSprengel, mal- gré la forme de ses feuilles, qui lui ôte entièrement le port des Férules. Cette Plante croît dans la région mé- diterranéenne. Linné lui a donné le nom spécifique d'Opopanax , parce que , selon cet illustre naturaliste, c'est d'elle que découle la gomme- résine employée sous ce nom en pharmacie. V. Opopanax. (g..n.) On a quelquefois vulgairement ap- pelé la Berce , Panais sauvage , la Visnague, Panais marin , et l'Echi- nophore , Panais épineux. (b.) * PANAKA. jiam. Les naturels des îles Fidjis donnent ce nom au Cochon de Siam , variété très-com- mune dans leurs îles, de même qu'aux Marquises , aux Sandwich et à O-Taïti , ou elle est nommée Bouaa. Les chefs seuls ont le droit de manger la chair savoureuse et déli- cate de ce Cochon , et ils la font cuire dans des fours souterrains , connus de tout le monde par les des- criptions de Bougainville , de Cook et des autres voyageurs. (less.) PANAMBO-VALLI. bot. phav. (Rheed., Hort. Mal., 7, tab. 56.)Syn. de Flageïlaria indien. [n.) PAN * PANARGYRUS ou PANAR- GYRUM. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie égale . L. , établi par Lagasca ( in Jmenid. natur. de las Espanas , vol. 1 , p. 33 ) qui l'a placé dans sa tribu des Chaenantho- phores , lesquelles correspondent aux Labiatiflores de De Candolle. Voici ses caractères essentiels : involucre oblong , composé de folioles imbri- quées, trois extérieures ovales-subu- lées, cinq intérieures appliquées et connées en tube ; corolles bilabiée? , la lèvre externe à trois dents , Tin- terne bifide; aigrette sessile , com- posée de plusieurs paillettes plu- meuses à peu près de la longueur de l'involucre. L'espèce sur laquelle ce genre a été fondé est une Plante her- bacée de l'Amérique du sud , pro- bablement du Chili , dont les feuilles radicales sont petites, les caulinaires entières , les calathides au nombre de quatre à sept disposées en corymbe. (G..N.) PANARINE. bot. phan. On donne quelquefois ce nom vulgaire aux Plantes qui composent le genre Pa- ronychia. V. Paronyque. (g .n.) *PANASU ou PANAZOC. bot. phan. Selon Acosta , cité par L'E- cluse , c'est le nom que les habitans de quelques contrées de la Perse et de l'Asie orientale donnent au Ja- quier ( Artocarpus inlegrifolia ) , type du genre Sitodium de Banks. V. ce mot. (G..N.) * PANATAGUE. bot. phan. L'un des noms vulgaires de la Pariétaire. CBv) * PANATEIRO. ins. C'est-à-diro Boulanger. L'un des noms vulgaires par lesquels on désigne les Blattes dans le midi de la France. (b.) PANAX. bot. phan. V. GlNSENG. PANCAGA. bot. phan. Nom de pays de Y Hydrocotylc asiatica. (b.) * PANCALIER. bot. phan. Va- riété de Choux. (b.) PANCARPON. bot. phan. Syn. PAN ancien du Carlina acaulis selon les uns, et du Carthamus corymbosus selon d'autres. [B.) PANCASEOLUS. bot. phan. ( Caesalpin. ) Syn. de Bimium Bulbo- castanum , L. (b. ) *PA.NCHOTTE. ois. Syn. vulgaire du Rouge-Gorge. V. Sylvie. (dr..z.) PANCHRUS. min. On ne sait rien de celte Pierre mentionnée par le compilateur Pline, sinon qu'elle était de toutes les couleurs. (b.) PANCIATICA. bot. phan. ( Picci- voli.) F. Cadia. * PANCORO et PANCUROD. bot. phan. Camelli mentionne sous ces noms un petit Arbre des Philippines, qui paraît être le Morinda citrifulia. (B.) PANCOVIA. bot. phan. Willde- now (Species Plant. , a , p. 285) a dé- crit sous le nom de Pancouia bijuga , un Arbre de la Guinée, qu'il a placé dans l'Heptandrie Monogynie, L.; mais ce botaniste avait exposé des caractères si incomplets pour ce nou- veau genre, qu'il était impossible, d'après sa description , de le rappor- ter à îa famille des Légumineuses dont il fait partie. Cependant Smith {In Rees Cjclopedia,\o\. 26) ayant indiqué son identité avecle genre Af- zelia, DeCandolle {Prodr. Sjst. Ve- get. , 2 , p. 507 ) a décrit le Pancovia comme seconde espèce du genre Af- zelia , en exprimant toutefois son doute sur l'identité des deux genres. Heister donnait le nom de Panco- via au genre Comarum de Linné , qui a été réuni au PoteutiLLa. F. Co- MARET et PoTENTILLE. (G..N.) PANCRATIUM. bot. phan. C'est un genre de la famille des Narcis- sées et de l'Hexandiie Monogynie , L., qui peut être caractérisé de la manière suivante : le calice est in- fundibuliforme , tubuleux à sa base , où il est adhérent avec l'ovaire qui est infère ; son limbe est à six divi- sions égales, dont trois un peu plus intérieures ; les étamines sont au nombre de six, attachées à la partie PAN 5 supérieure du tube calicinal ; elles sont réunies entre elles par leur base au moyen d'une membrane diverse- ment frangée , qui forme une sorte de calice intérieur. Le style est long, cylindrique , terminé par un stig- mate légèrement convexe et entier. Le fruit est une capsule ovoïde ou globuleuse, ombiliquée à son som- met, à trois loges, renfermant cha- cune plusieurs graines disposées sur deux rangées à l'angle interne , et s'ouvrant en trois valves. Les Pan- craiium sont des Plantes bulbeuses , à feuilles longues et linéaires , à hampe nue , terminée par de grandes (leurs blanches , disposées en sertule ou ombelle simple. Ce genre est très- voisin des Crinum , dont il diffère seulement par la membrane qui réu- nit ses étamines. Deux espèces de ce genre croissent naturellement en France , savoir : Pancratlum mariti- mum et P. illyricum , L. On les trouve dans les sables maritimes sur les bords de la Méditerranée. Les bulbes de la première de ces deux espèces sont émétiques , on les con- naît sous le nom de Lis de Matthide. Dans les jardins on cultive encore les Pancratlum caribœum , Jacq., Am., Pict., t. 102 , originaire des Antilles; P ancrât amboinense , L. , qui croît à Amboine ; P. speciosum , P. fra- grans , etc. Ce sont toutes de belles espèces , qui demandent la serre chaude. (a. r.) PANCRE. ois. Syn. vulgaire du Butor. V . Héron. (dr..z.) * PANCRÉAS, zool. F. Intestin. * PANDA. Ailurus. mam. Sous ce nom F. Cuvier a établi, dans la 5oe li- vraison de son Histoire des Mammi- fères , un genre nouveau dont la dé- couverte est due à Duvaucel , et qui ne comprend qu'une seule espèce vi- vant dans l'Inde. Depuis, Hardwicke a publié sur ce genre un excellent Mémoire qu'il avait lu, dès le 6 no- vembre 1821 , à îa Société Linnéenne de Londres , et dont l'insertion fut différée jusqu'au commencement de 1826, époque où ce travail parut dans 6 PAIN le T. xv , ife partie, p. 161 des Transactions de celte Société. F. Cu- vier plaça ce nouveau genre entre la famille des Civettes et celle des Ours ; il se rapproche des premières par ses ongles rétractilcs , et ôes derniers par sa marche plantigrade. Par le système dentaire, il est très-voisin des Ratons , et c'est aussi à côté des genres Nasua et Procyon que Hard- wicke le range , et dont il ne diffère essentiellement que parce que ceux- ci ont la tête plus allongée, le mu- seau beaucoup plus long et terminé par un nez mobile, en même temps qu'on observe quelques différences dans le nombre des molaires et dans leur forme. L'individu soumis à l'é- tude de F. Cuvier était tellement mu- tilé , qu'il n'a pu bien décrire les dents ; nous y suppléerons par le tra- vail du naturaliste anglais. Les caractères de ce nouveau genre sont : six iucisives à chaque mâ- choire à peu près d'égale dimension, les deux externes d'en haut un peu f»lus élevées que les quatre du mi- ieu , et renflées à leur base; les plus externes d'en bas sont épaisses , élar- gies au sommet, obliquement tron- quées à leur partie externe , les deux du milieu un peu plus courtes. Les canines sont fortes, les supérieures sont droites , coniques , les inférieures sont recourbées , déjetées en dehors , marquées sur leur face externe de deux rainures longitudinales; les molaires sont au nombre de cinq de chaque côté, et augmentent de gros- seur à mesure qu'elles deviennent plus postérieures ; la première du maxillaire supérieur est séparée de la canine par un espace vide ; elle est de forme tricuspide , sa portion cen- trale étant élevée et conique et s éva- sant en deux éminences aux bords an- térieur el postérieur; la seconde est épaisse, et a trois dents latérales, dont celle du milieu est la plus grande ; la troisième est multicuspidée ; les éminences externes droites sont d'é- gale hauteur; les doux internes, coni- ques en devant , élargies à leur base; la postérieure plus petite ; toutes obli- PAIN quement tronquées à leurs sommets, qui sont garnis d'un rebord ; la qua- trième, plus grande, multicuspidée, à deux dents externes, est élargie et tri- fide à sa partie antérieure , à éminen- ces intermédiaires plus grandes et au nombre de deux et toutes entourées d'un rebord saillant ; les trois tuber- cules intérieurs sont courts simples, aigus, annexés au-dedans du rebord ; la cinquième, molaire, un peu plus étroite, aussi multicuspidée , ressem- ble à la quatrième; les molaires de la mâchoire inférieure sont plus étroi- tes et diffèrent des supérieures par quelques modifications ; la troisième surtout a sa dent intérieure oblique- ment tronquée; l'éminence intermé- diaire très-grande, isolée par un sillon profond et régulièrement conique à sa base; la postérieure est large, courte, tronquée et le tubercule intérieur est très-petit ; les éminences des qua- trième et cinquième molaires sont inégales, quelques-unes sont obtuses, d'autres sont aiguës. Les caractères extérieurs du genre Ailurus sont d'avoir la tête arrondie, grosse; la face obtuse; les joues élargies; le front aplati et large ; la langue pa- pilleuse; le museau conique, large et court; le nez obtus; les narines terminales ; les oreilles courtes , dis- tantes, un peu aiguës, très-poilues ; les yeux en avant, proche c\es na- rines ; les poils des moustaches peu fournis ; le corps épais; les pieds pen- tadactyles , à plante revêtue d'une bourre très-dense et très-moelleuse ; les ongles très-aigus, comprimés et arqués; la queue forte, épaisse et touffue. La seule espèce de ce genre est le Panda éclatant ( Ailurus fulgens , F. Cuvier, 5oe Mamm.; Hardwicke, Trans. T. xv , tab. ji), qui est le représentant eu Asie des Ratons qui sont propres à l'Amérique. C'est un Animal dont la longueur totale est de trois pieds deux pouces, la queue à elle seule a treize pouces et demie ; ses formes' sont ramassées et mas- sives; son cou est court; son pelage se compose de poils longs , très-doux I'AïN el lanugineux à la base ; la queue est très-épaisse à sa naissance, cylin- drique et atténuée vers sa pointe ; elle est revêtue de poils très-longs et peu serrés ; mais ce qui rend sur- tout le Panda remarquable, ce sont les couleurs tranchées de sa fourrure ; des poils fauves garnissent le front ; le derrière de la tête, le dessus du cou et du dos; les parties extérieures de la base des membres sont d'un beau fauve-brun , s'éclaircissant sui- te dos pour prendre une teinte dorée brillante ; une bande brune naît der- rière les yeux et va s'unir à celle du côté opposé sur le cou; la face, le museau et les oreilles sont d'un blanc pur; l'abdomen el les extrémités sont d'un noir profond ; la queue est an- uelée de cercles alternatifs jaunes ou brun-fauve et noire à son extrémité ; le feutre recouvrant la plante des pieds est de couleur grise ou bru- nâtre. Le Panda fréquente le bord des rivières et des torrens qui des- cendent des montagnes. Il se plaît dans les Arbres et se nourrit d'Oi- seaux et de petits Quadrupèdes; son cri sert fréquemment à le faire décou- vrir et ressemble au mot Wha {oua, suivant la prononciation française ) souvent répété ; aussi le nomme-t-on Wha dans certains cantons et Chitwa dans d'autres. C'est de-là, sans doute , que provient le mot Panda introduit dans notre langue el corrompu. Cet Animal n'a jusqu'à présent été trouvé que dans la chaîne des montagnes de l'Himalaya entre le Népaul et les montagnes Neigeuses. Le genre AÙurus est un des nom- breux exemples qui prouvent com- bien la nature s'éloigne delà route tra- cée par nos méthodes ; par ses mœurs, par ses formes , par son organisation , il se trouve en effet placé sur la li- mite des genres Raton, Civelte et Ours , qu'il réunit par un passage insensible. (less.) * PANDACA. bot. phan. On ne connaît ce genre qui a été proposé par Noronha et publié par Du Pelit- Thouars ( Nou. Gênera Madagasc, l'.VN 7 • p. 10), que par une courte descrip- tion du fruit. Le calice, la corolle , les et a mines el le pistil sont entière- ment inconnus. Le fruit se compose de deux follicules bacciformes , op- posés , tricarenés en dessous , arron- dis en dessus , et tronqués supérieu- rement ; il renferme un placenta central et fongueux , auquel sont attachées des graines ombiliquées et charnues. Ce genre a été rapporté à la famille des Apocinées , et il ne diffère du genre Foacanga du même auteur que par la forme extérieure du fruit. D'un autre côté, il se rap- proche beaucoup du genre Tabernœ- montana , et peut-être dcvra-l-on le réunir à celui-ci. La Plante sur la- quelle il a été formé est un Arbre pourvu d'un suc propre, laiteux, très- abondant. Ses rameaux sont épais , garnis de feuilles opposées , ovales et épaisses. Il croît à Madagascar; on le cultive dans le jardin de botani- que de l'Ile-de-France où il n,'a pas encore fructifié , et où on le nomme Morogasi. Les Madécasses lui donnent le nom de Louvourou . (g..n.) PANDACAQUI. bot. phan. Syn. de Gardénia à Manille. (b.) PANDA LE. Pandalus. crust. Genre de l'ordre des Décapodes, fa- mille des Macroures , tribu des Sa- licoques , établi par Leach et avant pour caractères : antennes intermé- diaires terminées par deux filets, la seconde paire de pieds seule termi- née en pince, et ayant l'article qui la précède divisé par des lignes trans- verses en plusieurs autres petits ar- ticles. Ce genre se distingue des Egéons et Crangons parce que ceux- ci ont les quatre pieds antérieurs didactyles,et que leurs pinces ne sont pas portées sur un article annelé : les Palémons en sont séparés par leurs antennes intermédiaires terminées par trois filets et par d'autres carac- tères tirés des pieds ; enfin le genre Pasipliée de Savigny s'en éloigne par la consistance molle de son corps et par sa longueur. Les Piin- dales ont la carapace allongée , cy- 8 PAN lindrique, carénée et dentelée dans son milieu , terminée pur un long rostre comprimé, denté en dessous et relevé ii sa pointe; les antennes supé- rieures ou intermédiaires sont les plus courtes ; elles sont bifides , supportées par un pédoncule de trois articles , dont le premier, qui est le plus grand, est echancré du côlé des yeux et pourvu d'une lamelle qui se prolonge au-dessous de ceux-ci : les antennes extérieures ou inférieures sont plus longues que le corps , sétacées , pour- vues à leur hase d'uneécailleallongée, miidentée en dehors vers son extré- mité; les pieds-mâchoires extérieurs sont formés de trois articles visibles, dont le premier est aussi long que les autres ensemble , echancré en de- dans depuis sa base jusqu'à son mi- lieu , et dont les deux derniers , égaux entre eux , sont couverts de petites épines sur toutes leurs faces ; les pieds de la première paire sont assez courts, sans pince , avec leur dernier article simple et pointu ; ceux de la seconde paire sont didactyles, très-longs et grêles, inégaux entre eux , ayant les troisième , quatrième et cinquième articles marqués de beaucoup de pe- tits sillons tr-ansverses et comme mul- tiarticulés ; les pieds des trois der- nières paires sont plus gros et moins longs que ceux de la seconde , et dé- croissent successivement de gran- deur: ils sont tous terminés par un ongle simple pourvu de petites épines du côté interne; l'abdomen est arqué vers le troisième article; les écailles de la queue sont allongées, étroites, surtout celle du milieu qui est garnie de petites épines à sa pointe. Ce genre est peu nombreux en es- pèces, parmi lesquelles nous citerons : le Pandale annulicorne , Panda/us annullcor/iis, Leach.,Malac. Brit.,tab. 4o , long de trois pouces; rostre mul- tidentéen dessous, relevé et echancré à sa pointe ; antennes latérales et in- férieures marquées de huit ou dix- anneaux rouges, aussi larges que les intervalles qui les séparent, épineuses du côté intérieur ; on le trouve sur les côtes d'Angleterre. Le Valuemon PAN Pristis de Risso ( Aslacus Narval, Fabr. ) appartient aussi à ce genre. (G.) PANDANEES. Pandaneœ. bot. piian. Famille établie par Rob. Brown , et qui a pour type le genre Vaquois, Pane/anus, placé d'abord par Jussieu auprès des Typhînées et spécialement du genre Sparganium , qui est en quelque sorte un Vaquois herbacé. Le professeur Richard , dans le 17e volume des Annales du Muséum, avait décrit avec soin l'or- ganisation de la graine de ce genre et confirmé cette analogie. Mais Ro- bertBrown réunissant les genres Ty- pha et Sparganium aux Aroïdées , opinion que nous ne partageons pas , a formé du genre Pandanus une fa- mille nouvelle et distincte, à laquelle il a donné les caractères suivans : les fleurs sont dioïques ou polygames , sans périanthe; les mâles sont eir chatons recouverts d'élamines très- nombreuses, dont les anthères sont biloculaires et constituent chacune une fleur. Les fleurs femelles offrent la même disposition ; elles se com- posent de pistils réunis en un chaton très-gros, ovoïde ou globuleux, quel- quefois soudés les uns avec les autres. Chaque pistil offre un ovaire unilocu- laire, monosperme, surmonté cha- cun d'un stigmate sessile. Les fruits sont ou des drupes fibreuses sou- vent réunies plusieurs ensemble , ou des baies à plusieurs loges poly- spermes. Les graines se composent d'un embryon dressé, axile, ren- fermé dans un endosperme charnu. Cette famille tient en quelque sorte le milieu entre les Aroïdées et les Typhinées, qui nous paraissent de- voir rester distinctes. Les genres qui la composent sont : Pandanus , L. fils ; Nipa , ïhunb. , auparavant pla- cé parmi les Palmiers ; et Phytele- phas , Ruiz et Pav. Rob. Brown indique un autre genre nouveau , originaire de l'île de Norfolck , dont il ne donne pas le nom , et qui s'éloi- gne des autres geures de la famille par les fruits qui sont des baies à plusieurs loges polyspermes. (a. n.s PAN PANDANUS. bot. phan. V. Va- Q.UOIS. * PANDARE. Panda/us. cuust. Genre de l'ordre des Syphonostomes de La treille , famille des Caligides, établi par Leach , et auquel ce natu- raliste donne pour caractères : bou- che en forme de bec; antennes au nombre de deux seulement ; qua- torze pâtes , les six antérieures on- guiculées , toutes les autres bifides. Ce genre , qui n'a pas été adopté par Latreille et qu'il réunit à ses Caliges , en diffère cependant parce que les quatre paires de pâtes postérieures sont bifides, tandis qu'il n'y a que la cinquième paire qui le soit dans les Caliges. Les Cécrops s'en éloignent parce que leurs sixième et septième paires de pâtes ont les cuisses très- dilatées. Le corps des Pandares est ovalaire , souvent très -allongé et terminé par deux soies allongées et cylindriques; le test est elliptique en avant , tronqué transversalement en arrière; le corps est recouvert de trois écailles à recouvrement, transversa- les , dentelées ou écbancrées sur leur bord postérieur; l'abdomen est com- posé d'anneaux formés de lames; la queue est ovalaire et donne attache aux deux longues soies. On connaît quatre ou cinq espèces de ce genre qui vivent sur diverses espèces de Poissons ; le Requin en nourrit une espèce , c'est : Le Pane-are du Requin, Pandarus Carchariœ , Leach , Dict. des Se. nat. T. xiv, p. 535. Il est ovale, noir ; les angles postérieurs du test et les soies de la queue sont d'un jaune pâle et livide ; ces soies sont un peu plus longues que le corps, (g.) * PANDELOQUES. micr. Les Ani- malcules désignés sous ce nom par les anciens micrographes , rentrent dans nos genres Kolpode et Leu- cophre. V. ces mots. (b.) PANDI-AVANACU. bot. phan. (Rheed. , Hort. Malaù.t2,p. 6o.)Syn. de Ricinus viridis. (e.) PANDION. ois. Dénomination gé- PAN 9 nérique donnée par Savigny dans son Ornithologie de l'Egypte, au genre qu'il a établi aux dépens des Talco , pour quelques Balbuzards. V ■ Aigle. (DR..Z.J PANDORE. Pandora. mole. La Coquille dont Bruguière a fait le genre ainsi nommé, était confondue dans les Tellines de Linné sous le nom de Tellina inœquipa/vis. Ce fut dans les planches de l'Encyclopédie qu'il le proposa et ne put le caracté- riser; sans doute qu'il ne chercha pas à le mettre en rapport avec ses con- génères, puisqu'on le trouve à côté des Lingules , et on ne peut supposer que Bruguière, cet excellent et judicieux observateur , ait pu trouver la moin- dre analogie entre ces deux genres. Lamarck fut le premier qui carac- térisa les Pandores , et dès-lors elles furent adoptées malgré le sentiment de Poli qui les plaça dans le genre Solen , par la grande ressemblance qui existe entre leurs Animaux. La- marck associa ce genre aux Corbules , et il plaça l'un et l'autre bien loin de leurs véritables rapports entre les Houlettes et les Anomies ; il les chan- gea de place dans les Tableaux de la Philosophie zoologique, sans mieux réussir que précédemment, entraîné à de faux rapprochemens par l'iné- galité des valves ; c'est dans la fa- mille des Camacées qu'on les ren- contre associées aux Ethéries , aux Cames et aux Dicérates. Il laisse subsister cet arrangement dans l'Ex- trait du Cours ; seulement il divise la famille des Camacées en deux sec- tions, la première pour les coquilles fixes , la seconde pour les coquilles libres; elle renferme les Corbules et les Pandores ; ce fut donc Cuvier qui , le premier ( Règne Animal ) , plaça les Pandores d'une manière naturelle et rationnelle indiquée tout à la fois par l'Animal et la coquille ; c'est ef- fectivement dans la famille des^En- fermés , et comme sous-genre des Myes, que se trouve ce genre. Cette indication de Cuvier devint] profi- table à Lamarck qui , enfin dans son dernier ouvrage , proposa la famille io PAN des Corbulées \V . ce mot), oii il ren- ferma les deux seuls genres Corbule et Pandore, mais au moins il ne la laissa plus auprès des Cames , et lui donna un rang plus naturel entre les Maclracées et les Litho pliages. Fé- russac s'est rapproché, autant qu'il a pu , de l'opinion de Poli ; on trou- ve , en effet , le genre qui nous occupe dans la famille des Solens. Blainville a eu à peu près la même idée en ran- geant les Pandores dans la première section de la famille des Pyloridés (V. ce mot), avec des genres qui , tels que les Anatines et les Thracies , semblaient s'en approcher asseznatu- rellement. Latreille a adopté la fa- mille des Corbulées de Lamarck,sans y apporter de changement ; soit dans sa composition , soit dans les rap- ports. Les caractères de ce genre peu- vent être exprimés de la manière sui- vante : corps comprimé , assez al- longé , en forme de fourreau par la réunion des bords du manteau et sa continuation avec les tubes réunis et assez courts ; pied petit, plus épais en avant et sortant par une fente as- sez grande du manteau ; branchies pointues en arrière et prolongées dans le tube. Coquille régulière , inéquivalve, inéquilatérale , trans- versalement oblongue, à valve supé- rieure aplatie, et l'inférieure convexe. Deux dents cardinales oblongues , divergentes et inégales à la valve su- périeure ; deux fossettes oblongues à l'autre valve , ligament interne. Les Pandores vivent dans le sable , où elles s'enfoncent comme tant de co- quillages ; elles paraissent propres aux mers d'Europe, du moins poul- ies deux grandes espèces ; on ignore la patrie de la troisième ; ces truis espèces composent toutes celles con- tenues dans ce genre qui est encore moins riche en espèces fossiles, puis- qu'elles sont au nombre de deux seulement. Pandore rostrée , Pandora ros- trata , Lamk., Anim. sans vert. T. v, pag. 4g8 , n. 1; TeUina iriceqtiivalvis , L. , Gmel., n° 25, Poli, Test, des PAN Deux-Siciles , pi. i5, fig. 5; Ency- clop., pi. 25o, fig. i, a, b, c; Sower- by, Gênera of Schells , n. i, fig. 1, 2 , S. Cette espèce , qui n'a guère plus d'un pouce de loug , est la plus gran- de du genre; elle est obtuse, arron- die antérieurement , et rostrée posté - rieureinent; elle est nacrée comme les autres espèces du genre. Pandore obtuse , Pandora où/u- sa, Lamk., Anim. sans vert., loc. cit., n° 2. On distingue cette espèce de la précédente par son moindre volume , sa forme plus ovale , par le défaut de rostre au côté postérieur; elle vit comme la précédente dans les mers d'Europe , mais paraît plus particu- lière à la Manche. Pandore flexueuse , Pandora flexuosa , Sow. , loc. cit. , n" 2 , genre Pandore , fig. 4 , 5. Espèce qui se rapproche des Corbules pour la forme ; elle a la valve inférieure très- concave et épaisse , la coquille est étroite et fortement rostrée posté- rieurement. Pandore de Defrance , Pandora Defrancii, Nob.? Descript. des Coq. foss. des env. de Paris, T. 1, pag. 61 , pi. 9 , fig. i5 , 16, 17. Jolie pe- tite espèce fossile de Grignon , trou- vée par Defrance , et que nous avons dédiée à ce savant ; elle est remar- quable par un petit bec antérieur. (D..H.) * PANDORINE. Pandorina. micr. Genre type de la singulière famille des Pandorinées {V. ce mot), où les molécules vivantes dont se compo- sent les Animalcules que nous y com- prenons , sont contenues dans une enveloppe commune , soit qu'elles y demeurent intérieurement indépen- dantes les unes des autres , soit qu'el- les s'y groupent toujours intérieure- ment en glomérules agités. Cette en- veloppe commune dévoile par sa transparence les mystères étranges d'une organisation où chaque indi- vidualité persiste, c'est-à-dire où la molécule semble exercer une vie pro- pre , tandis qu'elle concourt à une vie d'ensemble. Mais comme lorsque la boîte de Pandore s'ouvrit pour - PAN répandre sur la terre tant de confu- sion qui s'y trouvait renfermée , si l'enveloppe générale où étaient re- tenues les molécules captives vient à se briser, celles-ci se répandent confusément sur le microscope , con- tinuant de se mouvoir en vertu d'une volonté propre à chacun des globules devenus libres. La découverte d'un tel phénomène confondit en admi- ration les premiers observateurs , et ceux qui le voient de nouveau par- tagent toujours les mêmes sentimens de surprise. Les espèces constatées de ce genre sont les suivantes , où le mouvement général est obscur , et consiste dans une sorte de rotation que l'association globuleuse exerce sur elle-même. Pandorine de Leu wenhoeck ,Pan- dorina Leuwenhoecki , N. , Encycl. méth., Dict., n° j; P'olvox globator, Miill., In/., tab. 5, fig. 12 , 10; En- cycl., 111., pi. 1, fig. 9; T'olvox glo- bulus , L. Cette créature étrange dont beaucoup de micrographes se sont occupés , consiste dans un globule diaphane , verdâtre, rempli de plus petits globules, plus verts, devenant blanchâtres , jaunâtres ou même bru- nâtres avec l'âge , et selon les saisons de l'année où on les rencontre , tour- nant lentement sur lui-même dans le sens de son axe , et d'une ligne environ de diamètre à l'œil désarmé ; grossi , il paraît sous l'aspect d'une sphère membraneuse , dont la super- ficie est pourvue d'aspérités , au point d'en devenir comme scabre ; ce qui la fit supposer velue par divers au- teurs. Les globules internes qu'on y distingue paraissent autant de petites Pandorines complètes, qui ne diffè- rent de celle qui les tient captives que par le volume. Les plus petits de ces rudimens d'individus empri- sonnés sont très-mullipliés. Les plus gros varient en nombre depuis trois j usqu'à vingt et trente , dispersés sans ordre; ceux-ci sont également rem- plis de molécules plus petites qui doivent grossir à leur tour, de sorte que la membrane se brise et que chacune des Pandorines délivrées PAN 1 1 peut grossir ensuite en liberté. Le même phénomène intérieurement préparé se reproduit sans cesse : mode admirable de reproduction , dit Mill- ier, au moyen duquel chaque indi- vidu tient enfermé dans son sein , toute formée la succession de ses fils, de ses petits-fils et de ses ar- rière-petits-fils , déjà existans et vi- sibles. On trouve en abondance cet étrange Animal dans les petits fossés et dans l'eau stagnante des bois que remplissent des feuilles mortes , par- ticulièrement celles des Aulnes; il y est plus particulièrement verdâtre au commencement de l'hiver et du prin- temps, tirant sur l'orangé dans la saison plus chaude. On le rencontre jusque dans les infusions de Foin ; mais ces infusions ne doivent pas être à l'état de fétidité, où elles cessent d'en produire. Pandorine Mure, PandorinaMo- ra , N., Encycl., Dict., n° -2 ; Volvox Morum, Miill., ////, tab. 3 , fig- i4- 16; Encycl., III., pi. i,.f. 10. Plus petite que la précédente , son en- veloppe est d'une transparence vi- trée , non parsemée de molécules externes qui la fassent paraître com- me rugueuse; quelques reflets verts se distinguent notamment sur ses bords , mais ils viennent delà couleur réfléchie des corpuscules internes ; ceux-ci paraissent d'abord dans la petite Pandorine comme un globule de sphérules herbacés de la figure d'une mûre. Chacun des globules agglomérés grossissant, s'isole et de- vient bientôt un glomérule lui-même semblable , à la taille près, à celui dont il fit originairement partie. L'enveloppe commune s'est alors étendue en œuf pour contenir tous ces êtres nouveaux ainsi développés dans son sein ; elle ne tardera pas à se briser , et chaque Pandorine qui s'en échappe va devenir mère à son tour, de sorte que de tels Animaux se développant et se reproduisant sans mourir, peuvent être considé- rés comme éternels. On trouve cette espèce aux mêmes lieux que la précé- dente , principalement à la fin de la PAN l'automne, mais point dans l'eau des fumiers. Ses allures sont les mêmes. (B.) * PANDORINEES. micr. Secon- de famille de l'ordre des Gymnodés dans la classe des Microscopiques , contenant les genres Uvelle , Pecto- raline et Pandorine ( V. tous ces mots). Les Animalcules de cette fa- mille sont caractérisés par leur corps simple , sphérique comme dans les Monades , mais réuni en une asso- ciation d'individus qui exercent ,dans leur réunion, une vie commune, sous une forme déterminée et fixe qui éloi- gne touteiclée de con trac tilité. Les Pan- dorinées sont dans la nature comme le modèle d'essai de ces Polypes agré- gés , que jusqu'ici les naturalistes ont si peu connus , parce qu'ils ne sont guère à portée de les étudier qu'après avoir été passés à l'esprit de vin dans les Musées. Ces Microscopiques pré- sentent ce fait extraordinaire, qu'in- dividualisés par molécules , chacune de ces molécules est un Animal doué d'un mouvement propre et qui, s'ac- croissant , devient un assemblage d'Animauxen glomérule vivant aussi, et dans lequel la volonté de chacune des parties constitutives semble agir en raison de sa force propre , pour causer des perturbations bizarres dans les mouvemens généraux de la mas- se. On ne peut pas dire que les Pan- dorinées soient des Infusoires , enco- re que nous en ayons souvent ren- contré daias certaines infusions , puis- que nous avons retrouvé les mêmes espèces dans toutes les eaux stagnantes des mares, où, comme on le verra quand il sera question desUvelles, la plupart ne sont probablement que des propagules animés d'Arthrodiécs , c'est-à-dire des Zoocarpes. (b.) *PANDULFIA. bot. crypt. [Hépa- tiques.) Nom qui ne doit pas être ad- mis dans la science puisqu'il a été créé sans aucune raison valable par Léman pour remplacer le nom de Bellincinia donné par Raddi à un geure démembré des Jungermannes, et que l'ordre alphabétique ne pcr- PAN mettait plus d'inscrire dans le Dic- tionnaire des Sciences naturelles. V. Jungermanne et le mot Beeltnci- nia au Supplément. (ad. b.) * PANDURIFORME. bot. C'est-à- dire qui a la forme d'un violon. Ce nom adjectif se donne aux feuilles oblongues , qui ont de chaque côté et vers le milieu un sinus arrondi , comme par exemple dans certains Ruinex. Cette forme ne se représente pas assez fréquemment parmi les Vé- gétaux pour avoir nécessité la créa- tion d'un mot spécial. (g..n.) * PANEAU. ois. Dénomination vulgaire du jeune Paon. V. ce mot. (DR..Z.) PANEL, bot. phan. L'Arbre cité par Rheede sous ce nom vulgaire à la côte du Malabar, est uue espèce de Myrobalanus ou de Terminalia. V. Terminaeie. (g..n.;< PANEROS. MIN. Pline, qui adop- tait avidement tous les contes les plus ridicules de son temps , cite sous ce nom une Pierre qu'il appelait aussi Pansébastos , et au moyen de laquelle la reine Tomaris avait eu des enfans. (E.) *PANEUR DE SOT RE. bot. crypt. C'est-à-dire Balais de Sorcier. L'un des noms vulgaires dans les Vos- ges de ÏCEcidium Elatinum , selon Mougeot, Stirp. Fosg. , n° a85. (b.) PANGI et PANGIDM. bot. phan. Rumph [Herb. Amboin. , lib. 3, p. 1S2 , tab. 5g) a décrit et figuré sous ces noms une branche et le fruit d'un Arbre des îles de l'Archipel in- dien; mais cette description et la fi- gure qui l'accompagne sont insuffi- santes pour en déterminer avec quelque certitude les rapports bo- taniques. Son tronc est droit ; ses feuilles très-grandes tantôt divisées en trois segmens dans les jeunes ra- meaux , tantôt entières ou n'offrant qu'un ou deux angles d'un côté , tantôt cordiformes. Le fruit est sus- pendu à un pédoncule épais ; il est dé la grosseur d'un œuf d'Autruche , recouvert d'une écorce épaisse corn- PAN me celle des grenades, renfermant une chair blanchâtre dans laquelle sont placées des noix très-dures , de formes très-diverses. Ces noix con- tiennent une amande d'où, l'on re- tire une huile bonne à manger, et avec laquelle on prépare des fritures. Mais l'extraction de cette huile exige une manipulation assez longue , la macération et l'ébullition dans l'eau. (G..N.) PANGIÏES. min. On regarde comme la même chose que le Jayet la Pierre que Strabon mentionne sous ce nom. (b.) PANGOLIN. Manis. mam. Le genre Pangolin , que tous les auteurs ont conservé intact , est voisin des Ta- tous et des Fourmiliers , et appar- tient à l'ordre des Edentés ordinaires du Règne Animal de Cuvier. Klein plaçait les Animaux de ce genre par- iai les Tatous , et Brisson proposa pour eux le nom de Pholidotus que Knorr adopta. Le mot Pangolin est d'origine javanaise, et se trouve em- ployé pour la première fois par Va- lentyn pour désigner le Manis bra- chiura, Erxl. Les Pangolins sont encore nommés Fourmiliers écail- Jeux , Armadilles par Séba , Quo- gelo par le voyageur Desmarchais , Alungu sur la côte de Coromandel , Partgulling par les Javanais, et Tc/iin- Chian-Kiapp par les Chinois. Les caractères du genre Pangolin , Ma- nis , sont d'avoir le corps, les mem- bres et la queue entièrement revêtus d'écaillés fortes , tranchantes , imbri- quées, et de forme triangulaire; le corps allongé , très-bas sur jambes ; la tête mince et le museau très- prolongé; les maxillaires sont com- plètement édentés ; les yeux sont pe- tits; la bouche est transversale au sommet du museau; îa langue est grê- le, très-longue , très-extensible , ar- rondie et lombi iciforme ; les pieds ont tous cinq doigts ; la queue est lon- gue et fait suite «nu corps sans sépara- tion nette; les mamelles sont situées sur la poitrine et au nombre de deux. Cu- vier dit que les Pangolins ont l'esto- PAN i5 mac légèrement divisé dans le milieu , qu'ils n'ont point de coecum , que les phalanges onguéales sont fourchues , et que les organes génitaux sont sé- parés de l'anus. On ne connaît que trois espèces de ce genre , et leurs mœurs n'ont point encore été complètement étudiées. On sait qu'elles vivent à la manière des Fourmiliers , en laissant traîner leur longue langue, et ramassantles Four- mis blanches et autres Insectes très- communs dans les pays qu'elles ha- bitent. Erxleben dit que les Pango- lins recherchent encore les petits Lé- zards. Leur naturel est doux; leur cri très-faible; leur démarche lente, et ils ne sortent guère que la nuit. Lorsqu'ils sont effrayés , ils hérissent leurs écailles , et se roulent en boule de manière à être efficacement proté- gés parleur armure; leur chair est très-délicate et recherchée par les ha- bitans qui emploient aussi , dans leur médecine populaire , la graisse abon- dante et fluide qu'ils retirent de la queue. Ce genre habite seulement l' Ancien-Monde : il est donc le repré- sentai! t du genre Fourmilier exclusi- vement propre à l'Amérique , et dont il ne diffère que parce qu'au lieu de poils , le corps est revêtu d'écaillés , quoique l'ensemble de l'organisation et même les habitudes soient identi- ques. Les Pangolins se retirent dans les trous qu'ils creusent à l'aide de leurs ongles robustes. Pangolin de l'Inde , Manis indi- ca, Manis pentadactyla , L. T. 1 , p. 53; Manis brachiura, Erxl., 98; Je Pangolin à queue courte, Cuv. , 1 , 2^4; Manis macroura, Desm., 5g4 ; Pangolin , Buff. T. x , pi. 34 ; Manis crassicaudata, Geoff. , Cat. ; Arma- dil/o, Sébu, tab. 53, fig. 5, et tab. 54 , fig. 1 ; Short-Tailed Manis, Penn. , 029; Tatu mustelinus, Klein, 47; P/iattagen, iElien? Le Pangolin in- dien a jusqu'à deux pieds trois pouces de longueur , et la queue un pied six ou sept pouces. Cette partie , dans cette espèce, est toujours plus courte que le corps qui a , en dessus , onze ou treize rangées d'écaillés , et qui est i4 PAN uu sur le veulre et en dedans des membres ; la tête est petite , pointue, à museau allongé; les écailles sont de couleur blonde , obtuses , glabres, striées vers leur base , et garnies çà et là de quelques poil-> rudes , fauves , sortant de leurs interstices ; toutes les parties inférieures du corps et in- ternes des membfcs sont nues ou re- vêtues de poils très-rares ; les oreilles sont peu apparentes et à pavillon ar- rondi ; les trois ongles du milieu des membres antérieurs sont plus longs que les deux latéraux , et leur cou- leur est jaunâtre. Le Pangolin indien paraîtrait être le Badjarkïta ou Rep- tile de Pierre de quelques relalious de voyageurs. C'est sans doute un individu mutilé de cette espèce qui a porté Peunant à faire d'un Pangolin de Tranquebar son Broad-Tailed Manis ou Pangolin à large queue. 11 habite la côte de l'Inde , les îles de Formose et de Ceylau. Pangolin d'Afrique , Manis afrl~ ca , Desm. , 5g5 ; Manis tetradacty- la, L. , 54 ; Manis macroura , Erxl. , loi ; Pangolin à longue queue, Cuv. , 224 ; Manis lungicaudata , GeofF. St.-Hiï. ; Pholidotus longicaudatus , Briss. ; le Lézard de Clusius , Per- rault , 5 , 89 ; Scali-Lizard , Grew. ; Lacertus peregrinits squarnosus , Glus. , 074 , Tacbard , Voy. à Siam , The Long- Tai/ed Manis , Penn. , 028; Pbatagin , Buff. , tab. 10 , pi. 35. Le corps du Phalagin a un pied deux pouces de longueur , et la queue un pied sept pouces. Son principal ca- ca ractère , pour le différencier de l'es- pèce précédente , est donc d'avoir la queue plus longue que le corps , et celui-ci couvert en dessus de onze rangées d'écaillés , et garni en des- sous de poils courts, roides et bruns. La lête eA petite , garnie d'écaillés peu développées, et s'étendant sur le museau; celles du corps n'ont au- cun poil dans leurs interstices.; elles sont brunâtres , carénées sur les deux langées externes et sur celles des cuisses; l'ongle du pouce du mem- bre antérieur est peu apparent , c'est pourquoi Linné ne lui donnait que PAN quatre doigts en avant ; la queue est atténuée et obtuse au sommet; les ongles sont bruns. Le Phalagin ba- bite l'Afrique, et notamment le Sé- négal et la Guinée. Pangolin de Java , Manis javani- ca , Desm., 5g6. Cette espèce, dé- crite pour la première fois par Des- marest , dans sa Mammalogie , a été rapportée de Java par Leschenault de la Tour. Elle a un pied quatre pouces de longueur , sans y com- prendre la queue qui a un pied un pouce ; les écailles forment sur le dos dix-sept rangées ; elles sont brunes , et d'autant plus élargies qu'elles s'é- loignent de la nuque ; celles des cuis- ses sont carénées ; les parties infé- rieures du corps et internes des mem- bressontnues ou seulement garnies de quelques poils rares , durs et blancs ; les interstices des écailles sont garnies aussi de quelques poils; les doigts des pieds de devant ont des ongles inégaux; celui du milieu est beau- coup plus fort que les deux placés à côté de lui ; les deux plus externes sont très-courts. Ce Pangolin habile lile de Java. Illiger a rapproché du genre Ma- nis, un Animal indéchiffrable nom- mé , par Bontius , Testudo squama- la, et dont il a fait le genre Pan- phractus qui appartient plutôt aux Reptiles qu'aux Mammifères , et qui , d'ailleurs, est très-douteux. Il paraît aussi qu'une grande espèce de Pan- golin existait autrefois, à en juger par une phalangeonguéalebifurquée, décrite par Cuvier dans son grand ouvrage sur les Ossemens fossiles. (less.) * PANGOLING SISIR. jum. Suivant Rames (Catalogue des Ani- maux de l'île de Sumatra), on nomme ainsi en malais et en arabe , le Manis pentadactyla de Linné. Les Sumatra- nais le désignent encore par le nom de Tangiling. (less.) PANGONIE.Paffl^o«/a. ins. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Tanystomes , tribu des Tabaniens , établi par Latreille et adopté par tous PAN les entomologistes. Les caractères de ce genre sont : trompe beaucoup plus longue que la tête, grêle, en forme de siphon , écailleuse , terminée or- dinairement en pointe et sans dila- tation notable en forme de lèvres au bout ; dernier article des antennes divisé dès sa base en huit anneaux. Ce genre se distingue des Taons qui en sont très-voisins , et avec lesquels on le confondait avant Latreille , parce que la trompe de ceux-ci est au plus de la longueur de la tête, et parce que leurs anlennes ont le der- nier article partagé, à partir du mi- lieu , en quatre ou cinq anneaux au plus : les mêmes caractères distin- guent des Pangonies les genres Hœ- matopote , Heptatome , Rhinomize, Silvius , Aeanthomère , Chrysops et Raphiorhinque. Le corps des Pan- gonies ressemble beaucoup à celui des Taons; leur tête est de la lar- geur et de la hauteur du corselet , presque hémisphérique et presque entièrement occupée par les yeux ; on voit entre eux et sur le ver- tex , trois petits yeux lisses dis- posés en triangle; les anlennes sont à peine de la longueur de la tête , très-rapprochées , de trois articles , dont le dernier plus long, conique ou en forme d'alêne, divisé en huit anneaux, sans avancement en ma- nière de dent à sa base : la trompe est beaucoup plus longue que la tête , filiforme ou sétacée , avancée , droite, renfermant un suçoir de quatre soies iongues et presque égales; les deux palpes sont très-courts, composés de deux articles dont le dernier est ter- miné en pointe : ils sont insérés près de la base de la trompe; les ailes sont grandes, écartées, horizontales, ayant plusieurs cellules complètes; les ba- lanciers sont peu découverts ; les pat- tes sont longues , filiformes , avec deux petites épines au bout des jam- bes , et trois pelotes à l'extrémité des tarses. Les Pangonies sont propres aux pays chauds de l'Europe, à l'A- frique, à l'Amérique méridionale, aux Indes-Orientales et à la Nouvelle- Hollande ; le genre est assez nom- PAN if> breux en espèces, et Latreille (En- cycl. nié th. ) en a décrit dix -sept; nous citerons : La Pangonie tabaniforme , Pan- gonia tabaniformis , Latr. ; BombilLe tabanifoime , Oliv. ; Tabanus haus- fellatus, Vill. Ent. Linn. T. m , p. 558,^x8, tab. 10, fig. i5; long de six à huit lignes, noirâtre; an- tennes , jambes et tarses fauves; cô- tés de Pabdomen et milieu du dos, ayant une rangée de taches grisâtres , formées par un duvet ; anus d'un gris roussâtre; trompe courte ; ailes jaunâtres vers leur base. On trouve cette espèce aux envi- rons de Lyon. (g.) PANIC. Panicum. bot. phan. Genre de la famille des Graminées, et de la Triandrie Digynie , L. , com- posé d'un nombre prodigieux d'es- pèces, offrant toutes pour caractères communs : des épillels biflores, di- versement groupés, soit en épis sim- ples ou digités, soit en panicule. Chaque épillet se compose d'un lépi- cène à deux valves , l'une externe gé- néralement plus petite , quelquefois même presque imperceptible, et de deux fleurs. La fleur externe est neu- tre, très-rarement mâle, composée d'une ou de deux valves ; la valve interne, quand elle existe , est en général plus petite et plus mince que l'externe; la seconde fleur, sessile ou pédicellée, est hermaphrodite, à deux valves presque égales , minces et membraneuses. La glumelle se com- pose de deux petites paléoles , plus courtes que l'ovaire et généralement cunéiformes. L'ovaire est surmonté par deux styles distincts , terminés chacun par un stigmatevelu. Le fruit est une cariopse généralement glo- buleuse, renfermée dans les deux valves de la glume, qui deviennent souvent très-dures et lui forment comme une enveloppe crustacée. Ce genre , comme nous l'avons dit précédemment , est très-nombreux en espèces qui croissent dans toutes les régions du globe, mais qui sont surtout très-communes sous les tro- i6 PAN piques. Les unes sont annuelles et fréquentes dans les lieux cultivés ; les autres sont vivaces; quelques- unes même sont ligneuses et plus ou moins ramifiées. Leurs fleurs sont généralement fort petites, disposées en épis simples géminés ou digi- tés , ou en panicules plus ou moins ramifiées. On a formé , aux dépens du genre Panicum , un assez grand nombre de genres qni , pour la plupart , doi- vent être considérés comme de sim- ples sections ou sous-genres. Ainsi, les espèces qui , comme les Panicum vi- ride , glaucum , etc. , ont leurs épillets accompagnés à leur base de soies plus ou moins roides , forment le genre Setaria. Le Panicum sanguinale, L. , dont les épillets sont géminés, l'un sessile et l'autre pédicellé, constitue le genre Digitariaàe Haller ou Syn- therisma de Walter. Beauvois a fait Je genre Echinuchloa des espèces dont la valve externe de la fleur her- maphrodite est terminée en pointe roide à son sommet, et dont toutes les valves sont hérissées de poils. A ce der- nier genre se rapportent les Panicum Crus Galli , Crus Corvi , echinatum , setigerum , etc. Le genre Oplismenus du même auteur comprend les es- pèces dont la valve externe des deux fleurs de chaque épillet est échancrée au sommet où elle porte une petite arête ; tels sont les Panicum brornoi- c/es y Burmanni , compositum, etc. Plusieurs autres genres ont encore été formés du démembrement du Pa- nicum. Mais ainsi que nous l'avons déjà dit, ces genres ne doivent être regardés que comme des sections propres à grouper les espèces nom- breuses de ce genre. Cette opinion est aussi celle de Trinius qui, dans son Agrostographie , réunit au gen- re Panicum les genres Milium de Vlœnch , Digita.ria de Haller, Pa- rac/œnum, Monachne , Eckinochloa et Urochloa de Beauvois. Parmi les espèces très-nombreuses de ce genre , nous mentionnerons ici les suivantes : Panic Miixet , Panicum milia- ceum , L. , Spec. Cette Plante est gé- PAN néralemcnt connue sous le nom de Millet. Elle est annuelle, originaire de l'Inde, mais cultivée et naturali- sée dans presque toutes les contrées de l'Europe. Ses tiges , hautes de deux à trois pieds , sont cylindriques , noueuses, velues; ses feuilles sont très-longues , larges de près d'un pouce , velues surtout sur leur gaîne; leur nervure médiane est presque blanche. Les fleurs sont petites, dis- posées en une grande panicule étalée. Les fruits sont globuleux, lisses , lui- sans, d'une couleur jaune. On se sert de ces graines pour ia nourriture de la volaille et des diverses espèces d'Oiseaux de volière. Les habitans de la Tartarie en font grand usage; ils en retirent , par la fermentation , une liqueur alcoholique assez eni- vrante. Ils préparent aussi , avec ses graines réduites en farine , des es- pèces de galettes dont ils se servent comme alimens. Panic élevé ou grand Panic, Pa- nicum maximum , Jacq. ; Pan. lœve , Lamk. On connaît cette espèce sous les noms de Panic , d'Herbe de Gui- née, parce qu'elle paraît , en effet , originaire de cette partie de l'Afrique d'où elle aura été transportée dans les diverses parties de l'Amérique où on la cultive très-abondamment. C'est une grande Graminée vivace , dont les tiges droites et noueuses sont hiu- tes de trois à quatre pieds. Ses feuilles sont linéaires , étroites, glabres, ci- liées à l'entrée de leur gaîne. Les fleurs, fort petites, constituent une vaste panicule terminale et étalée. Cette Plante est fort abondamment cultivée à Saint-Domingue, à la Ja- maïque et dans la plupart dos autres Antilles. Elle y forme des touffes très- serrées qui donnent un des fourrages les meilleurs et les plus abondans. Les essais que l'on en a faits en France n ont pas encore parfaitement réussi; mais néanmoins on la conserve assez facilement dans les provinces méri- dionales de la France , les seules oii l'on puisse espérer de la naturaliser parce qu'elle craint le froid, fr. pour les autres espèces de Panics qui ont été PAN fcéparées du genre, les mots Digjta.- ria,Setaria et les autres démem- bremens du genre Panicum. (a. r.) PANICASTRELLA. rot. phax. Micheli avait anciennement formé sous ce nom emprunté de Cœsalpin , un genre de Graminées qui était fon- dé sur une Plante dont Linné a fait le type de son genre Cenchrus ( C. eckina&t&). L'ancienne dénomination a été rétablie par Mœnch , qui a en outre placé dans le genre dont il est question, le Cenchrus capi talus, L. , ou Echinaria capilata, Desf. f. Cen- CHRE et EcHINAIRE. (G..N.) PANICAUT. Eryngium. rot. phan. Ce genre appartient à la Pen- tandrie Digynie, L., et à la famille des Ombellifères , oii il est le plus remarquable parmi les genres ano- maux que Jussieu a placés à la suite de cette grande famille. En effet , la disposition en capitules de ses fleurs lui ôte , au premier coup - d'œil , le port si caractéristique des Ombel- lifères ; mais par l'observation atten- tive de l'inflorescence des Panicauts, il est facile de la ramener à l'om- belle ordinaire : un réceptacle com- mun, très-gros, conique ou cylin- drique, entouré d'un involucre mul- tilide , portant des fleurs sessiles , dis- posées en rayonnant , peut fort bien être assimilé à des fleurs nombreuses, supportées isolément par des pédon- cules de même hauteur et qui diver- gent d'un point central; en un mot, on peut voir, dans le réceptacle des Panicauts , une masse cellulaire et fibreuse composée de tous les pédon- cules soudés entre eux. Le genre Pa- nicaut a été l'objet d'une bonne Mo- nographie publiée , en 1808 , par F. Delaroche qui en a ainsi exposé les caractères génériques : les fleurs sont capitées , réunies sur un récep- tacle conique ou cylindrique , garni de paillettes rigides, dont chacune se trouve placée au-dessous de chaque fleur, et embrasse la base de son ovaire ; le calice est persistant , formé d'un tube adhérent à l'ovaire, ordi- nairement couvert d'écaillés, ce tu- TOME XIII. PAN 17 hercules ou de vésicules; le limbe est profondément partagé en cinq seg- mens roides, le plus souvent épi- neux au sommet; la corolle se com- pose de cinq pétales insérés sur l'o- vaire, alternes avec les divisions ca- licinales , infléchies , échancrées ou bifides au sommet; les cinq étamines sont , de même que la corolle , insé- rées sur l'ovaire, opposées aux divi- sions calicinales, à filets sétacés , in- fléchis avant la floraison, redressés ensuite ; à anthères biloculaires, Ver- sailles, déhiscentes latéralement; l'ovaire est adhérent au calice, pré- sentant au sommet une sorte d'om- bilic concave, à dix crénel lires ; il est surmonté de deux styles filiformes , terminés par des stigmates à peine distincts ou rarement capités. Le fruit est un akène ( polakène y Rich. ) divi- sible en deux parties convexes du côté externe, irrégulièrement striées, et plane du côté interne; il y a deux cordons pistillaires dont chacun ram- pe sur la face interne de chaque par- tie du fruit. La graine , solitaire dans chaque loge de l'akène , renferme sous une enveloppe mince un albu- men blanc, charnu, elliptique, et un très-petit embryon renversé , cy- lindracé, terminal, à deux cotylé- dons comprimés, et à radicule cy- lindrique et supère. Les Panicauts sont de grandes Plantes herbacées remarquables par la constante dichotomie de leurs ra- meaux. Leursfeuilles inférieures sont amplexicaules, et les florales sessiles. Les feuilles caulinaires sont éparses, les florales opposées ou verticillées ; toutes sont parfaitement glabres, car- tilagineuses sur les bords , et ordi- nairement dentées ou épineuses; ce qui fait confondre les Panicauts avec les Chardons par le vulgaire. Il en est qui ont des feuilles rubarées , ar- mées d'épines acérées sur les bords et qui simulent en petit les feuil- les des Ananas ou des Vaquois. Au surplus, les formes de ces feuilles sont très- variables, et dépendent de la manière dont les nervures se di- visentet se distribuent danslelimbe; i8. PAfl aussi en trouve- (-on de parfaitement entières , et de lobées , d'incisées , de pînnatifides ci de palmées. Mous avons dit que les (leurs soûl dispo- sées en capitules ; ceux-ci sont ceints à la base d'involucrcs assez sembla- bles aux feuilles florales-, cependant moins incisés ; ils sont toujours ri- gides , terminés en pointes fines , or- dinairement plus longues que le ca- pitule , excepté dans quelques ces, par exemple dans YE/yugium ebractealum , oit ils se confondent avec les paillettes florales , ce qui dé- montre l'analogie de ces organes. Les capitules et leurs involucres sont en- core remarquables par les belles cou- leurs dont ils sont ornés. Nous cite- rons sous ce rapport les Erynginm alpinum et ametiiy stinitm , qui of- frent la plus belle couleur bleue vio- lette tirant sur celle de l'améthyste; mais celle-ci n'est pas constante , car on trouve quelquefois dans la même espèce des capitules bleus et des ca- pitules verdâtres comme les autres parties de la Plante. Celte couleur dé- pend-elle de la chaleur du lieu natal de l'espèce , ou a-t-ellepour cause la nature du sol dans lequel elle croît? C'est ce qui n'est pas encore bien dé- terminé. h'E/yr/gium dichotonium , par exemple, qui, dans le jardin de Paris , donne des capitules dune vive couleur améthyste , est à peine colo- ré dans la Mauritanie dont il est originaire , et oii il a été cueilli par le professeu r Des ib n ta i n es . Plus de cinquante espèces de Pani- cauts ont été décrites par les auteurs. Elles croissent dans les diverses par- ties de l'Ancien et du Nouveau-Mon- de, et Labillardière en a fait con- naître une qu'il a trouvée à la terre de Van-Diémen. La plupart de celles qui habitent notre hémisphère, sont rassemblées dans la région méditer- ranéenne; celles de l'Amérique sont plus dispersées; quelques-unes se trouvent dans l'Amérique septentrio- nale,et les autres dans les républiques du Mexique, de Colombie et du Pé- rou. Celles-ci forment une section as- sez naturelle et sont remarquables PAN par leurs feuilles à nervures simples et longitudinales. Nous donnerons seu- lement ici la description de l'espèce la plus commune dans Jes lieux in- cultes de l'Europe , et nous mention- nerons à la suite les Panicauts dont le port est si élégant qu'on les cultive dans quelques jardins comme Plantes d'ornement. Le Panicaut des champs , Eryn- gium campestre , L. , vulgairement nommé Chardon Roland ou plutôt Pioulant , est une Plante herbacée , ri- gide dans toutes ses parties, et qui s'é- lève à la hauteur de deux à cinq déci- mètres. Sa racine est perpendiculaire, très-longue, cylindrique, blanche en dedans , brune en dehors, et parsemée de quelques tubercules. Elle se con- fond supérieurement avec la tige qui , dans les Plantes adultes, est radici- forme à la base, ronde, légèrement striée, d'une couleur verte pâle, se divisant en rameaux épais , étalés et plusieurs fois dichotomes. Les feuilles radicales sont pétiolées , divisées pro- fondément en trois lobes pinnatifides et épineux. Les feuilles caulinaires, et surtout les supérieures , sont plus petites et moins incisées; enfin , les feuilles florales sont verticillées par trois. Les pétioles des feuilles radi- cales sont engaînans à la base, plus longs que les feuilles; ceux des feuil- aulinaires sont munis d'un ap- pendice en forme d'oreillette de cha- que côté, et bordés d'une aile mem- bianeuse. Les capitules de rieurs sont arrondis, d'un vert pâle, et portés sur des pédoncules terminaux ou qui naissent dans l'aisselle des bifurca- tions de la tige. Les involucres sont composés de six à sept folioles linéai- res lancéolées, du double plus lon- gues que le capitule , vertes, termi- nées en épines, et munies sur leurs côtés d'une ou deux dents épineuses. Les (leurs sont blanches et accompa- gnées de paillettes subidées, rigides, entières, un peu plus longues que le calice. Le Panicaut des champs croît dans les légions chaudes et tempé- rées de l'Europe. Il est extrêmement commun aux environs de Paris, prin- PAN cipaiement le long des roules. Ccal une fie ces Plantes sociales par excel- lence qui envahissent de grands es- paces de terrain , et ne souffrent, dans leur voisinage , que deux ou trois es- pèces telles quela Centaurée Chausse- trape , le Marrube blanc, lesquelles semblent à leur tour lui disputer la domination du territoire. Notre col- laborateur Bory de Saint - Vincent nous apprend , dans ses ouvrages sur la péninsule Ibérique , que celie es- pèce abonde dans les vastes plaines de la Castille, et il donne l'étymologie du nom vulgaire de Chardon Routant en racontant que les vents l'arrachant et le roulant au loin, dans l'arrière- saison , en accumulent d'immenses amas dans les ravins , oii les habitans de ces pays dépouillés d'Arbres , vont les recueillir pour en chauffer les l'ours durant f'bivcr. La racine de Chardon Roland est douée d'une sa- veur un peu amère et aromatique, qu'elle perd par la décoction dans l'eau ; c'est après l'avoir fait ainsi cuire , qu'en certains pays les pau- vres habitans des campagnes s'en nourrissent. Les anciens ont beau- coup exalté les propriétés diuréti- ques de cette racine ; ils avaient même une grande confiance en elle comme aphrodisiaque , vertu mal- heureusement imaginaire et qui , d'ailleurs , n'est justifiée ni par de bonnes observations , ni par l'inten- sité des qualités physiques de cette racine. Parmi les espèces de Panicauts qui se distinguent par leur beauté , nous citerons : 1" l'Eryngium alpi- num, L. , dont les feudles radicales sont cordiformes , les capitules d'un bleu foncé, presque cylindriques, entourés d'un involucre de même couleur composé d'environ vingt fo- lioles pinnatifides. Cette beile Plante croît dans les Alpes et les Pyrénées: 2Q l'Eryngium maritimum , L., dont les feuilles radicales sont rendormes, pétiolées, et les folioles de l'involu- ere ovales. Celte espèce croît dans les lieux maritimes de presque toute l'Europe, sur les bords de la Mcdi- PAN ll) lerranéc , ainsi qu'en Afrique; 5" VEryngium amethystinum, à feuilles bipinnatifides , dont les divisions sont toutes linéaires; les capitules d'un beau bleu améthyste , nombreux et disposés en panicules. Cette Plante est originaire des montagnes de la Styrie. On la cultive depuis long- temps dans les jardins de botanique, ainsi que les Eryngium planum , di- chotornum , aspenfolium , oliveria- nnm , etc. , qui sont aussi des espèces très-remarquables par leur élégance et la vivacité de leurs couleurs. De- laroche a décrit et figuré , dans sa Monographie , un grand nombre de Panicauts dont le port est très-sin- gulier. \jEryngium Spina alba ,tab. 3 , est une belle espèce originaire du mont Ventoux près d'Avignon et des Alpes dauphinoises. Son nom spéci- fique indique la couleur blanche jau- nâtre de toute la Plante et particu- lièrement de ses capitules! Enfin, dans le nombre des Eryngium originaires de l'Amérique méridionale , nous mentionnerons les E. paniculatum, gramineum , brome Liœfolium , Hurn- boldtii et proteœfolium , tab. 26-3o , qui offrent des feuilles dentées sur leurs bords et à nervures longitudi- nales. (G..N.) * PANICËES.uot.phan.^. Gra- minées. PANICULARIA. eot. phan. ( Heister. ) Syn. de Palurin. V. ce mot. (B.) PANICULE. Panicula. ëot. phan. Mode d'inflorescence dont la famille des Graminées nous offre de nom- breux exemples. La Panicule est un assemblage de fleurs portées sur des pédoncules rameux , d'autant plus longs, qu'ils sont plus inférieurs. Les genres Poa , Festuca, beaucoup de Saccharum , etc. , nous offrent des exemples de Panicules. (a. r.) PANICUM. eot. phan. V. Panic. PANIOS. bot. phan. Ce nom , qui est un ancien synonyme de Conyza, a été employé par Adanson pour ao l'AN désigner le genre Efigeron de Linné. (B.) PANIS. BOT. PIIAN. V. PaNIC. * PAIN ISS A et P ANISSE . bot. phan. Noms vulgaires du Panicum itali- cûm, dans le midi de la France, (b.) PANKAMA. rois. Bosc di( que ce nom est donné dans la Guiane à un Poisson dont la chair est fort estimée , mais il ne dit pas de quel genre ce Poisson l'ait partie. (b.) PANKE. bot. riiAN. Ce genre , créé par Molina et adopté par Willdeuow , est fondé sur des Plantes qui ne sont point congénères ; son Panke acaulis se rapporte au genre Gunnera, tan- dis que le Panke linctoria est voisin du Laupanke de Feuillée , ou Fran- coa de Cavanilles. V. Giinnère et Fbancoa. (g..n.) PANNA - KELENGU - MARAMA. bot. cr"ïpt. La Fougère mentionnée sous ce nom, par Rheede {Hort. Mal., 1 2, tab. 1 1 ) donnée comme synony- me àuPolypodium quercifolium , L., paraît être notre Polypodium ( l)ry- naria)Linnœi, décrit et figuré dans les Annales des Sciences naturelles, (b.) * PANNAIRE. Pannaria. bot. crypt. {Lichens.) Delise, qui de tous les botanistes français est celui qui connaît le mieux les Lichens , et qui s'est distingué par plusieurs très- bonnes monographies présentées à l'Institut , entre lesquelles nous cite- ions l'Histoire des Stictes , a, dans son riche herbier, établi le genre Pannaria qu'il se propose de faire connaîtra par un Mémoire spécial , et dont les caractères consistent dans [a couleur toute particulière du ré- ceptacle général ou thalle qui esta peu près celle du plomb , dans sa consis- tance comme subéreuse, dansle duvet épais , particulièrement sur les bords, qui en garnit les expansions en des- sous en manière de drap, dans 'es apo- théoies enfin qui semblent être inter- médiaires entre celles des Parmélies et celles des Collèmes, étant petites , ar- rondies, et présentant une couleur qui PAN passe du ronge au mari on plus ou moins foncé; le rebord de ces a po- thécies est en général très-peu mar- qué, ou du moins s'il l'est dans la jeu nesse du Lichen , il finit par s'effacer à mesure que le disque se bombe, ce qui avait engagé Léon Dufour, si nous en jugeons par des échantillons éti- quetés de sa main, à regarder ces Plantes comme des Lécidées ; mais leur thalle rayonnant et cartilagineux s'oppose à ce' rapprochement. Les espèces constatées que Delise place dans le genre Pannaire, lequel nous paraît fort naturel , sont , outre six ou sept qui nécessitent encore examen : i° Pannaria rubiginosa , confondue par Smith avec le Conoplea sous le nom commun à'affinis; on la trouve dans la France occidentale et en An- gleterre; 2Q Pannaria auctorum, N., Parmelia pannosa d'Acharius , qui se trouve dans toutes les contrées in- tertropicales ; 5° Pannaria Boryi que Delise nous a dédié parce que nous découvrîmes, il y a plus de vingt ans , cette belle espèce confon- due avec la précédente dans l'île de Mascareigne. Lesson l'a retrouvée à la Nouvelle-Zélande ; 4° Pannaria co- noplea, d'Acharius, remarquable par sa pulvérulence bleuâtre, espèce eu- ropéenne; 5° Pannaria Delisei,N., improprement Parmelia plumbea , dans la Flore Française de De Can- dolle, remarquable par la petitesse de ses apothécies, et dont une belle va- riété (cyano/oma) existe dans l'ouest de la Fiance; 6° Pannaria plum- bea , Del. , Parmelia plumbea , Ach. , la plus grande de toutes les Pannai- res , formant des rosaces épaisses , at- teignant jusqu'à cinq pouces de diamètre. Delise l'a trouvée dans toute la Normandie occidentale, La- pylaie , à l'extrémité de la Bretagne , notamment sur les montagnes d'A- res. Nous l'avions déjà observée dans les environs de Bordeaux ainsi qu'à Ténérifl'e. Nous la possédons égale- ment de Saint-Domingue ; 70 Panna- ria areolata, Del., des Moluques et de Saint-Domingue; 8° Pannaria imbri- cata, Del ., de Rio-Janeiro et cle Mas- PAN c ueigne ; g" Vannai ia < eivina , Del. , des îles Sandwich; io° l'annaria ery- ttirocarpa , Del. , de Mascareigne ; 11° Pannaria micruphylla, Del., Eccidca d'Acharius , qui se trouve en Europe. Les Pannaires croissent généraïe- nient sur l'écorce mousseuse des vieux Arbres , souvent vers leur cime , en rosettes un peu élevées au-dessus de leur support à cause de leur épais- seur , assez régulièrement arrondies , maisse déformant avec l'âge en cédant aux obstacles qu'éprouve leur crois- sance par la saillie des troncs et par les brins de Mousses qui semblent se plaire à s'y mêler. Ces rosettes sont d'ordinaire circonscrites par un rebord velu qui appartient à ce duvet épais comme du drap qui revêt les parties inférieures. Ce re- bord produit un singulier effet lors- qu'il est noir. Les divisions du thalle sont linéaires , parallèlement divisées et tellement contiguës qu'elles ne pa- raissent faire qu'un tout sans inters- tices , au moins vers le centre des expansions. (b.) * PANNA VALLT. bot. crypt. ;Rheede, Hort. Malab., 12, 5a.)Syn. de Lomaria scandeas , Willd. (b.) PANNETIÈRE. ins. Même chose que Panateiro. K. ce mot. (b.) PANNE EXTERNE et PANNE INTERNE, bot. phan. Selon le pro- fesseur Mirbel les parois du péricar- pe sont formées de deux parties , l'une extérieure qu'il nomme Panne externe, et l'autre intérieure qu'il nomme Panne interne. V. Fruit et PÉRICARPE. (a.r.) PANOCOCO. bot. phan. Un des noms de pays de VErythrina Corallu- dendrum. (b.) PANOE. BOT. phan. ( Adanson. ) Syn. de f^ateria. V. ce mot. (b.) PANON ou PANOU. ois. Thevet et quelques autres voyageurs ont indiqué sous ce nom un Oiseau que l'on croit un Merle, un Cotinga ou un Ta 11 gara. Sa taille est celle d'un Merle , cl son plumage est générale- PAN hi ment noir avec une tache îougc vers l'estomac. (is. g. st. -h.) PANOPE. Chenahpes. ois. Genre établi par Vieillot , pour y place) l'Oiseau connu vulgairement sous le nom de Grand- Alque ou Grand-Pin gouin , Alca impennis , Lath. V . Pin- gouin. (DR . ./.) * PANOPE. crust. ( Leacli. ) V. Cyame. PANOPÉE. Panupea. conçu. Ce genre fut établi par Ménaid de la Groye pour une des plus grandes Coquilles bivalves qui soit connue , et que les auteurs antérieurs à Linné nommaient Chama glycirneris , nom sous lequel Aldrovande le premier la représenta. Lister en donna ensuite une bonne figure, en lui conservant le nom qu' Aldrovande lui avait im- posé. Cet auteur, plein de sagacité, sentit les rapports de cette Coquille avec les Solens ; car il la mit im- médiatement après eux. Linné la plaça dans son genre Mye , quoi- qu'il n'en ait pas tous les carac- tères , et elle y resta jusqu'au mo- ment où Ménard proposa pour elle le genre Panopée adopté par tous les conchyliologues qui furent à son égard d'un commun sentiment , en le considérant comme très - voisin des Solens. Quoiqu'on ne connaisse point encore l'Animal des Pano- pées , on ne peut douter qu'il ne doive avoir beaucoup d'analogie avec celui des Solens. D'un autre côté , il est évident que la coquille, par :>a forme, a aussi des rapports avec les Myes; la large ouverture postérieure que laissent entre eux les bords de la coquille , la profonde impression palléale, indiquent l'exis- tence de deux siphons longs et char- nus. Cela dévoile aussi l'habitude de cet Animal de vivre enfoncé dans le sable à la manière de presque tous les Acéphales à longs siphons. La Panopée d'Aldrovande était , il y a quelques années , encore très-rare dans les collections. Il était donc fort difficile d'examiner comparativement des individus vivans et des individus a* PAJN fossiles. Aujourd'hui qu'il a été po - sible de faire cette comparaison , il doit en résulter la réunion des deux espèces établies. La Panopée fossile n'était certainement qu'une variété de la vivante. Ce n'est pas en Italie seulement que l'on trouve des Pano- pées fossiles ; on en a découvert aussi aux environs de Bordeaux, et nous en possédons une des terrains Pari- siens. Elles forment des espèces évi- demment distinctes. Lamarck carac- térise ainsi le genre Panopée : co- quille èquivalve, transverse, inéga- lement bâillante sur les côtés; une dent cardinale , conique sur chaque valve, et à côté une callosité compri- mée , courte , ascendante , non sail- lante au dehors ; ligament extérieur sur le côté postérieur de la coquille , et fixé sur les callosités. Panctée d'Aldrovande , Pano- pœa Aldrovandi , Ménard , Ann. du Mus. T. ix, p. i3i ,- Chama glyci- meris , Aldrov. , Test., lib. 3, p. 475 et 474 ; ibid. , Lister , Conch. , tab. 4i4 , fig. 258 ; M y a glycimeris , Lin., Gmel. , p. 3222 , n° 17 ; ibid., Bornn, Mus. Cœs. Vind.,\.. 1 , fig. 8; Chemn. , Conch., tab. 5, fig. a5 (var. a. ), fos- sile ; Panopœa Faujasii , Ménard , Ann. du Mus., loc. cit. , pi. 12. Mé- nard a séparé la Panopée fossile de la vivante , sur ce que les individus vi- vans sont généralement plus larges et ont l'ouverture antérieure plus prononcée. Tous les autres caractères restant absolument identiques, on ne peut disconvenir que ceux sur lesquels on a séparé l'espèce fos- sile , ont trop peu de valeur pour être adoptés. Panopée de Ménard , Panopœa Menardii, Nob. Espèce éminemment distincte de la précédente, plus lon- gue, plus étioite, inéquilatérale , le côté postérieur le plus long, bail- lant beaucoup , moins large que l'an- térieur; callosité moins saillante et beaucoup plus longue; impression palléale étroite , et ayant la sinuo- sité postérieure be«1ucbuppîus étroite et plus profonde. Elle est fossile aux environs de Rordeaux. f»..il.1 PAÎN * PANOPIA. BOT. phan. (No- ronha.) Syn. de Macaranga. F'", ce mot. lJANOPS. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Tanysto- mes , tribu des Vésiculeux , éta- bli par Lamarck , et auquel il donne pour caractères : une trompe fort longue , cylindrique , bilide à l'extrémité, abaissée contre la poi- trine , et dépassant l'origine des pâtes postérieures; antennes cylindriques , à pointe , de trois articles ; les deux premiers très-courts; le dernier fort allongé;- ailes très-écarlées ; cuille- rons très -grands; trois pelotes nux tarses. Ce genre se distingue des Cyrtcs de Latreille , parce que ceux- ci ont les antennes très-petites , de deux articles, avec une soie au bout du dernier. Les genres Astomelle, Acrocère et Ogcodc, en sont éloi- gnés parce qu'ils n'ont point de trompe remarquable. Le corps des Panops est court et élevé ; la tête est petite, plus basse que le corselet, presque globuleuse et occupée pres- que en totalité par deux yeux à ré- seaux et séparés par un simple sil- lon ; sur le sommet sont trois petits yeux lisses , très-i approchés et en triangle; le corselet est très-convexe ou bossu, avec le dos arrondi et sur lequel on aperçoit deux ou trois li- gnes enfoncées plus ou moins dis- tinctes; les côtés du segment anté- rieur se prolongent et s'élargissent triangulairemenl en arrière pour for- mer chacun une sorte d'épaulette assez saillante. On remarque entre ces épauleltes et la naissance des ailes, une petite plaque en bosse; l'écusson ou la partie analogue est proéminent , transversal , en segment de cercle ou arrondi postérieure- ment; les cuillerons sont grands, ovales; les ailes sont presque ovales , rejetées sur les côtés du corps; les pâtes sont de grandeur moyenne sans piquans ni éperons: l'abdomen est. grand , composé de six anneaux dis- tingués prie (\ea incisions assez pro- ; il est rétirri postérn urement PAN et se termine en pointe. Les mœurs de ces Diptères sont inconnues- On en connaît deux espèces propres à la Nouvelle-Hollande; l'un, le Pa- nops de Baudin , Pamops Baud'uïi , Lamk., Aun. du Mus., t. S , p. 266, pi. 22 , f . 5 ; Latr., Gen. Crust., etc., est long de six lignes, noir, avec les antennes entièrement noires , les pâ- tes noires avec les genoux et le bout des jambes blanchâtres; l'autre, le l'anops flavipède , Pa/iops flavipes , Latr., Encycl., est d'un noir bronzé, la base des antennes est jaunâtre , les jambes et les tarses sont de la même couleur. (g.) *PANOPSIS.bot. PHAN. Salisbury a nommé ainsi un géhre fondé sur le Rhopala sessilifulia de Richard , mais qui n'offre pas de caractères suffisans pour mériter d'être adopté, f. R110- L'ALA. (G..N.) PANORPATES. Panorpatœ. jns. Tribu de l'ordre des Névroptères , section des Filicornes , établie par Latreille et ayant pour caractères : antennes sétacées et insérées entre les yeux; chaperon prolongé en une la- me cornée , conique , voûtée en des- sous , pour recevoir la bouche ; man- dibules , mâchoires et lèvre presque linéaires ; quatre à six palpes courts , filiformes, et dont les maxillaires n'offrent distinctement que quatre articles; corps allongé, avec la tête verticale ; le premier segment du tronc ordinairement très-petit , en l'orme de coiiier; abdomen conique ou presque cylindrique. Ces Insectes ont reçu de quelques auteurs le nom de Mouches-Scorpions. Leurs méta- morphoses n'ont pas encore été ob- seivées. D;ms plusieurs les sexes dif- fèrent beaucoup entre eux. Latreille divise ainsi cette tribu : T. Partie nue ou découverte du corselet formée de deux segmens , dont le premier plus petit ; des ailes aux deux sexes. Genres : Nêmoptère ( Némop- téryx, Leach), Bittaqul , Panorpe. [f. Premier segment du tronc grand, PAN en foi me de corselet; les deux siu- vans couverts par des ailes dans les mâles. Femelles aptères. Genre : Borêi:. T' . ce mot. (G.) PANORPE. Panorpa. iss. Genre de l'ordre des Névroptères , section des Filicornes, tiibudes Panorpatcs, établi par Linné et confondu par ce naturaliste et par Geoffroy , Degéer et Fabricius , avec les Insectes qui forment à présent la tribu des Pa- norpates \V. ce mot). Latreille l'a restreint , et tel qu'il est adopté au- jourd'hui , ce genre a pour caractè- res : antennes filiformes ; quatre pal- pes ; ailes égales et couchées hori- zontalement sur le corps; des yeux lisses ; abdomen des mâles terminé par une queue articulée avec une pince au bout ; celui dei femelles fi- nissant en pointe. Ce genre se dis- tingue des Bitlaques qui en sont les plus voisins parce que ceux-ci ont l'abdomen semblable dans les deux sexes , et par d'autres caractères tirés de la longueur relative des pieds. Les Némoptères s'en éloignent parce qu'ils ont six palpes, que leurs ailes supérieures sont écartées, et que les inférieures sont très-longues et li- néaires; l'absence d'yeux lisses les distingue encore des deux genres précédens. La tête des Panorpes tient au corselet par un col très-court et presque nul ; elle est presque arron- die supérieurement , un peu plus lar- ge que longue , prolongée intérieure- ment en une sorte de bec presque aussi long que le corselet , légèrement arqué, dur, presque corné, un peu rebordé de chaque côté ; les anten- nes sout filiformes un peu plus cour- tes que le corps ; elles sont compo- sées d'environ quarante articles cy- lindriques ; la lèvre supérieure est large , et placée au-dessus d'un pro- longement avancé et très-pointu ; les mandibules sont cornées , étroites et terminées par deux fortes dents; les mâchoires sont cornées, bifides; les palpes maxillaires sont plus longs que les mâchoires , filiformes et com- posés de cinq articles presque égaux ; ai PAN la lèvre inférieure est étroite, avan- •cée, marquée d'un sillon longitudi- nal ; les palpes sont courts et com- posés de deux articles; on voit au sommet de la tête trois petits yeux lisses; les yeux à réseau sont grands , arrondis et un peu saillans ; le cor- selet est plus large que la tête, un peu relevé supérieurement; les ailes sont au nombre de quatre; elles sont étroites et égales en grandeur ; les f>ates sont de longueur moyenne dans es deux sexes, elles ont deux cro- chets et une pelote au bout des tar- ses qui sont filiformes et composés de cinq articles ; l'abdomen des fe- melles est long et se termine en poin- te ; il est formé de neuf anneaux qui glissent et s'emboîtent les uns dans les autres , ce qui donne à l'Insecte la facilité de l'allonger à volonté. Celui du mâle est semblable à celui des femelles , mais les trois derniers an- neaux en diffèrent beaucoup et le dernier est armé, à son extrémité, de deux crochets mobiles qui se joi- gnent et forment une sorte de pince. Cet anneau est ordinairement relevé et l'Insecte paraît vouloir s'en servir comme d'une arme offensive. Les Panorpes habitent les lieux frais des bois et des prairies , elles évitent la chaleur du soleil et se plaisent pen- dant le jour dans le repos. Elles vo- lent peu et lourdement; elles vivent uniquement de rapine et attrapent les petits Diptères, les Teignes, Py- rales et Alucites qui se trouvent à leur portée. Leurs larves sont incon- nues. On connaît six espèces de ce genre , dont deux sont propres à l'Europe. La Panorpe commune , Panorpa coûiinunis, L., Fabr., Scop., Geoff., Latr. ; Scorpiu Musca , Frisch.; Mus- ca Scurpinros , Mouff. , Jonst. ; Mou- che-Scorpion , Réaum., Ins., 4, 108- i5l, t. 8, f. 9-10. Longue de sept lignes; ailes transparentes avec les nervures et des taches noires. Com- mune aux environs de Paris. (g.) PANOUIL et PANOUQUE. lot. piian. Noms vulgaires du Panicum PAN italicum dans le midi de la France. (B.) * PANPAKA PATESSED. ois. Syn. vulgaire deGallinule Widgeon. V. Galeenuee. (DR..Z.) PANPHALÉE. Panphalea. bot. phan. Genre de la famille des Sy- nanthérées et de la Syngénésie égale, L., établi en 1811 par Lagasca dans sa Dissertation sur les Cirœnantho- phores, insérée dans les A menidades naturalez de Las Espanas. Quelques an- nées après, H. Cassini ayant observé dans l'herbier de Jussieu une Plante fort remarquable, étiquetée par Vahl Lapsana crassifolia, reconnut qu'elle devait former le type d'un genre nouveau, qui ne doit point apparte- nir , comme le Lapsana , à la tribu des Chicoracées , mais à celle des Nassauviées; il reconnut également que ce genre était identique avec le Panphalea. Voici les caractères qu'il, lui a attribués : involucre plus court que les fleurs, presque cylindrique, formé de huit ou neuf folioles oblon- gues, un peu élargies inféri.2urement, membraneuses sur leurs boids, co- riaces dans leur partie moyenne, ou terminées par une dent spinescente; à la base de cet involucre on observe trois petites écailles inégales, ovales, acuminées; réceptacle petit et nu; calathide composée de dix à douze fleurons hermaphrodites , disposés sur deux rangs , en forme de rayons; corolles à tube large, à limbe pro- fondément divisé en deux lèvres ; l'extérieure large et terminée par trois petites dents; l'intérieure plus étroite et plus courte, profondément bifide, quelquefois paraissant indi- vise; étamines insérées sur la base de la corolle, ayant le tube de leurs anthères courbé, les loges très-cour- tes , et munies à la base et au som- met d'appendices très-longs ; style comme dans les Nassauviées, à base renflée en tubercule arrondi , à branches stigmatiques souvent irré- gulières. Dans son Mémoire sur les Labiatifloies, publié en j8ia , le pro- fesseur De Candolle a placé le Pan- PAN phalea auprès du Jungia , autre genre de la tribu des ]Nassauvie'es. Cassini le range à la suite de son genre Drozia et du Triptilion de Ruiz et Pavon. La Panphalée de Commerson , Panphalea Commersonii , Cass., Bul- let. de la Soc. Philom., juillet 1819; Lagasca, Amenid. Nat. T. 1, p. 54, est une Plante herbacée , glabre , verte, luisante et comme vernissée. Sa racine tubéreuse produit plusieurs tiges longues d'environ deux déci- mètres , grêles , anguleuses , rami- fiées dans la partie supérieure. Les feuilles radicales sont longuement pétiolées, cordiformes , obtuses, di- visées peu profondément en sept lo- bes inégaux ; les caulinaires sont sessiles , trilobées dans la partie in- férieure de la lige, ovales et très-en- tières dans la partie moyenne , enfin linéaires , lancéolées et très-entières au sommet de cette tige et sur les ramifications. Les calathides de fleurs sont jaunes, petites, solitaires aux ex- trémités des derniers rameaux, et for- mant une sorte de panicule corym- biforme. Cette Plante a été recueillie par Commerson près de Montevideo , dans l'Amérique du sud. (g..n.) PANPHRACTUS. mam. (Illiger.) V. Pangolin. PANSE. Rumen, zool. Le premier des quatre estomacs des Ruminans. V. Estomac. (is. g. st.-h.) PANSEBASTOS. min. V. Pane- ROS. PANTACHATES. min. Nom don- né par Wallerius aux variétés d'Aga- te dont la face est mouchetée comme la peau d'une Panthère, (g. del.) * PANTANA. ois. Syn. vulgaire de Chevalier Arlequin, Scolopax fusca, Gmel. V. Chevalier. (dr..z.) PANTERNO. eot. phan. L'un des noms vulgaires de l'Aristoloche ron- de. (B.) PANÏHERA. min. Les anciens donnaient ce nom à une Pierre qui venait de Mériie, et qui était tachetée PAN afl comme le pelage de leur Panthère. (B.) PANTHÈRE, mam. Espèce du genre Chat, r.ceraot. (is. G. st.-h.) * PANTHERNE. rept. oph. Es- pèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (B.) PANTINE. bot. phan. Nom donné comme l'un de ceux qui désignent vulgairement l'Ophriile homme-pendu , Ophrys Anthropo~ phura. (b.) * PANTOPÉLAGIENS. ois. Le célèbre hydrographe Fleurieu a pro- posé ce nom ( Voy. de Marchand , T. ni, p. 110) pour comprendre tous les Oiseaux de haute mer, tels que les Pétrels , les Albatros , les Sternes, etc. (less.) PANTOPTÈRES. pois. Duméril établit sous ce nom une famille par- mi ses Holobranches apodes , ayant les branchies composées d'un oper- cule et d'une membrane , ne man- quant d'aucune des nageoires im- paires et privée seulement de ven- trales ; les genres qui s'y rangent sont Anguille, Congre, Donzelle, Fieras- fer, Anarhique , Coméphore , Ma- crognathe , Xiphias , Ammodite , Stromatée et Rhombe. (b.) PANTOUFLE, bot. phan. L'un des noms vulgaires de F ' Antirrhinum majus , V. Muflier , et du Cypripe~ dium Calceolus , aussi nommé Pan- toufle de Notre-Dame. F. Cypripède. (B.) PANTOUFLIER. pois. (Lacépède.) Espèce du genre Squale. V- ce mot. Valenciennes , d'après Broussonet, transporte ce nom au Tiburon. (b.) PANTRIE. bot. phan. Même chose que Pantine. V. ce mot. (b.) PANURGE. Panurgus. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, sec- tion des Porte-Aiguillons , famille des Mellifères , tribu des Apiaires andrénoïdes , établi par Panzer et adopté par Latreille et par tous les entomologistes avec ces caractères : tige des antennes , à prendre du troi- j6 PAN sième ailicle, formant dans les fe- melles , une sorte de fuseau , ou de massue allongée, presque cylindri- que , amincie vers sa base ; pieds pos- térieurs garnis de poils propres à ré- colter le pollen des (leurs; mandi- bules et labre unis en dessus ; point de brosse au ventre. Ces Hyménop- tères ont les plus grands rapports avec les AudrèoeS, mais ils s'en dis- tinguent , ainsi que des Dasypodcs , parce que leur fausse trompe se di- rige d'abord en avant et fait ensuite un coude pour se replier en dessous sur elle-même. Les genres Rophitc, Systrophe et Ancyloscèle en sont dis- tingués par des caractères tirés des nervures des ailes et des antennes ; enfin le genre Xylocope en est séparé parce que ses mandibules et son la- bre sont sillonnés en dessus. Le corps des Panurges est pubescent ; leur tête est grosse , transversale et comme tronquée en devant; le cha- peron est large et terminé par un .bord presque droit; les yeux sont ovales et entiers ; les trois petits yeux lisses sont placés en triangle sur le front; les antennes sont insérées au milieu de la face antérieure de la tête; elles sont peu écartées à leur base et de la longueur de la tête et du corselet ; elles sont composées de douze articles dans les femelles et de treize dans les mâles; le premier ar- ticle forme le tiers de la longueur totale de l'antenne et les autres for- ment une tige presque cylindrique ; la lèvre supérieure est courte, pe- tite , saillante , plus large que longue , et velue en dessus; les mandibules sont écailleuses, allongées, étroites , striées longitudinalement en dessus , arquées et rétrécies vers la pointe et sans dentelures au côté interne; les mâchoires consistent en une valvule coriace, en demi-tube dans sa moitié inférieure , coudée ensuite, et termi- née par une pièce lancéolée, étroite , plus mince et paraissant, à raison de sa demi-transparence , comme demi- membraneuse : les palpes maxillaires sont un peu plus courts que les la- biaux, de six articles cylindriques ; PAN la lèvre inférieure est à moitié ren- iai niée dans une gaîne ou un tube coriace, cylindrique, long , étroit et denté au bout; l'autre moitié , ou la partie saillante , a la forme d'une langue allongée , étroite , diminuant peu à peu de largeur ou lancéolée , presque membraneuse, peu ou point velue ; à sa sortie du tube , elle est accompagnée de deux petites oreil- lettes membraneuses , étroites , allon- gées , pointues , et placées une de chaque côté ; les palpes labiaux sont insérés à l'extrémité supérieure et la- térale du tube engainant la lèvre in- férieure; ils sont composés de quatre articles presque cylindriques; lecoi- selet est arrondi et convexe , le méta- thorax est tronqué et présente une fos- sette au milieu de sa face postérieu- re; l'abdomen est assez grand , ovoï- de , déprimé , plus velu sur les côtés , composé de six anneaux dans les femelles, et de sept dans les mâles; les organes sexuels du mâle sont forts , assez compliqués et en partie saillans. On aperçoit à l'extrémité de l'anus, deux petites pièces écailleu- ses , plates , en forme de pelotes et arrondies au bout; on y distingue même les crochets qui sont les plus extérieurs. Dans les femelles l'extré- mité de l'abdomen renferme un ai- guillon assez faible ; les pâtes des Panurges sont de longueur moyen- ne, mais les dernières paraissent être assez grandes surtout dans les fe- melles-, les ailes supérieures ont les plus grandes , elles sont recouvertes à leur naissance par un tubercule arrondi en forme d'écaillé et assez grand; elles ont une cellule radiale appendicée, deux cellules cubitales complètes, presque égales, dont la seconde reçoit les deux nervures ré- currentes, et une troisième cellule cubitale mais incomplète. Ces Hy- ménoptères vivent solitairement ; on les rencontre , suivant Latreille , sur les fleurs semi-flosculeuses. Ils sont tous propres aux pays chauds et tem- pérés de l'Europe et font leur nid dans la terre. Leurs métamorphoses sont inconnues ( )n connaît six espèces PAO de ce genre ; celle qui se rencontre aux environs de Paris est •• Le Panurge DENTIBÉde , Panui- gus dentipes , Latr. ; Dasypoda ursi- na , Latr., Hist. Nat. des Crust. et des Ins., t. i5 , p. 070, n. 2, la fe- melle; Apis ursina , Mus., Lesk., p. 80, n. bzb ; Apis ursina, var. 1; : Kirby, Monogr., Ap. angl., t. 2 , p. 178, "n. 1, tab. 16 , 6 , 1 , la femelle. Long de trois lignes et demie, très- noir, velu; pâtes postérieures et han- ches unidentées , à jambes arquées et ayant un faisceau de poils. On trou- ve cette espèce dans le midi de la France où elle est commune. On la rencontre aussi aux environs de Paris vers la fin de l'été. (g.) PANZERIA. bot. piian. Genre in- diqué par Walter dans sa Flore de Caroline, et établi par Gmelin (Syst. Veget- , p. 2 1 1 et 247 ) sur une Plante que Bartram et Michaux ont placée parmi les Lycium{L. caroliuianum), et qui se distingue surtout par le nombre quaternaire des étamines et des parties de la fleur. Quoique ce genre n'ait pas été définitivement adopté, il mérite cependant un exa- men ultérieur, attendu la singularité du port de l'espèce qui le constitue. Mœnch a établi un autre genre Panzeria sur quelques espèces de Leonurus indigènes de la Sibérie. Ce genre n'a pas été adopté. V. Agrï- patjme. Enfin le nom de Pansera a été appliqué inutilement par Willde- now à l'Eperua d'Aublet. V. ce mot. (g..n.) * PAO. pois. Nom que porte , dans l'île d'O-Taïti , une belle espèce de Girelle que nous avons figurée dans la Zoologie du voyage de La Coquille , sous le nom de Girelle Pao, Julis qua- dricolor. (less.) PAON. Pavo , L. ois. Genre de l'ordre des Gallinacés. Caractères : bec médiocre, conique, courbé, nu à sa base ; mandibule supérieure dé- primée, convexe et voûtée: narines ouvertes , placées de chaque côté du bec , et près de sa base ; tarse plus long que le doigi intermédiaire, gnrfti PAO J7 d'un éperon conique; quatre doigts ; trois en avant uuis à leur base par une courte membrane , un en arrière ne portant à terre que sur l'ongle ; ailes courtes; les cinq premières ré- miges, étagees , la sixième la plus longue; queue composée de dix-huit rectrices susceptibles de se relever et de se déployer en éventail, garnies de tectrices extrêmement longues , terminées par des taches oculaires d'un grand effet; tète ornée d'une aigrette composée de vingt à vingt- quatre petites plumes libres , rele- vées et garnies de barbules qui sont plus nombreuses et plus rapprochées vers l'extrémité. Le luxe éblouissant répandu avec tant de profusion sur le plumage du Paon , suffit déjà pour faire naître l'idée que ce bel Oiseau ne peut être originaire que d'un climat où le soleil , au milieu du ciel le plus pur , semble tout changer en or ; le Paon n'est sauvage que dans l'Inde. La conquête de cet Oiseau est reportée à l'expédition d'Alexan- dre. Dans nos basses-cours , où il est aujourd'hui assez répandu , on ne lui donne ordinairement qu'une seule femelle pour laquelle il montre une ardeur extrême et semble étaler ex- clusivement toutes ses beautés. Celle- ci répond tendrement à ses caresses , et vers le mois de mai elle choisit un endroit écarté où elle pond quatre ou cinq oeufs blancs et tachetés de rougeâtre ; elle les couve assidû- ment pendant trente jours. Les pe- tits naissent couverts d'un duvet jau- nâtre ; ils sont très-délicats d'abord , et au bout d'un mois , l'aigrette com- mence déjà à paraître. Bientôt après les mâles se font distinguer par une teinte jaunâtre au bout de l'aile. Les ergots se manifestent; la queue s'al- longe ; mais ce n'est qu'à la troisième année qu'elle a acquis toute son éten- due. La mère conduit ses Paneaux ou Paonneaux avec une sollicitude par- ticulière ; elle les recueille sous ses ailes, leur montre la nourriture, et les aide à se perche. . Elle exprime sur- tout par des cris douloureux la peine que lui cause la perte d'un de ses pe- 28 PAO lits , et ces chagrins cuisaus se renou- vellent à chaque couvée, caries Paon- neaux offrant à l'Homme un mels déli- cat, on ne laisse pas que de les recher- cher pour Je service de la table. On as- suie que dans l'état sauvage, la Paon- ne est plus féconde qu'en domesticité, qu'elle porte la ponte jusqu'à vingt- cinq ou trente œufs déposés par elle sans apprêts , sur le sol et dans un trou le plus mystérieux possible; elle apporte les plus grands soins à déro- ber sa couvée à tous les regards et surtout à la mettre hors de la portée des Mammifères carnassiers qui en sont très-friands ; aussi malgré cette vive sollicitude, il arrive bien rare- ment qu'elle ne soit pas tout en- tière la proie de la ruse et de la vo- racité. Dans les forêts où ils ont reçu la vie , ces Oiseaux se tiennent cons- tamment dans les fourrées les plus épaisses et les plus élevées ; dans nos basses-cours, dès qu'ils ont trouvé de quoi satisfaire leur appétit, ils s'élè- vent assez pesamment sur le faîte des bâtimens sur de longues perches qu'ordinairement l'on dresse exprès pour eux , et ils y demeurent une partie de la journée en faisant en- tendre par intervalles , un cri tout à la fois rauque et perçant , dans lequel nos villageois observateurs trouvent des indices certains de quelque phé- nomène météorique , ou du moins d'une variation quelconque dans l'at- mosphère. On fixe à vingt-cinq ou trente ans la durée de l'existence des Paons en Europe. Paon ordinaire , Pavo crislatus , L.; tête, cou, gorge et poitrine d'un bleu brillant à reflets verts ; aigrette qui couronne le sommet de la tête d'un vert changeant en bleu; petites tectrices alaires d'un vert foncé à reflets 'dorés : les moyennes d'un bleu brillant bordées de vert doré , et les grandes d'un noir verdâtre , terminées de pourpre cuivreux ; les dix grandes rémiges d'un brun fer- rugineux , et les autres-brunes , gar- nies extérieurement de'vert bronzé , à l'exception j de celles du poignet qui sont entièrement brunes ; lectri- PAO ces caudales supérieures très-longues, dépassant même de beaucoup les rec- trices , à barbes désunies et termi- nées par une tache oculaire, bril- lante; parties inférieures noirâtres, à reflets dorés ; cuisses d'un gris noi- râtre et bronzé; une bande fauve sur le genou. Taille, quatre pieds cinq pouces. Telle est la description du Paon sauvage; celle du Paon do- mestique (Buff., pi. enl. 454 et 455) en diffère assez pour qu'elle trouve place à côté de la précédente. Tète, cou , gorge et poitrine d'un bleu éclatant , nuancé de reflets verts, violets et dorés ; sommet de la tête garni d'une aigrette composée de vingt-cinq à trente petites plumes droites , à barbules rares et terminées par une palette arrondie , variée d'or et d'azur; des taches blanches à chaque partie supérieure ; côté de la tète d'un vert doré , changeant en rouge cuivreux , avec l'extrémité des plumes frangée de noir, ce qui dessine sur le dos une multitude d'é- cailles ; tectrices alaires variées de lignes transversales noires et fauves ; grandes rémiges rousses ; tectrices caudales très-nombreuses , disposées par étages et offrant dans leur plus grande longueur plus de quatre pieds; elles ont la tige blanche, et sont garnies de chaque côté de filets désunis à barbules d'un vert foncé et cuivreux; elles sont en outre ter- minées par un œil ou miroir circu- laire d'un noir violet entouré de vert doré ; lorsque ces tectrices sont relevées en roue on aperçoit les rec- trices qui sont d'un brun roussâtre et longues d'un pied environ. Bec grisâtre; iris jaune; tour des yeux blanc ; pieds éperonnés , d'un gris cendré. Taille , quarante-quatre pou- ces. On trouve assez souvent des va- riétés marquées irrégulièrement de taches blanches plus ou moins gran- des qui coupent les diverses nuances azurées. Il en est une entièrement blanche chez laquelle on ne distingue les yeux de l'extrémité des tectrices caudales que par une espèce de nuan- ces ou reflets satinés La femelle a les PAO f>arlies supérieures d'un brun cendré, ;i lèle et le cou d'un vert nuancé de cendré et de vert doré , l'aigrette d'uu vert cendré , les tectrices cau- dales moins longues que les rectri- ces , d'un brun cendré, et dépour- vues de taches oculaires , la gorge blanche, les parties inférieures va- riées de gris, de vert et de blan- châtre, les pieds dépourvus d'épe- rons. Sa taille est de beaucoup moins longue que celle du mâle. Paon spicifère , Pavo muticus , L. ; Pavo japonensis , Bris. Parties supérieures d'uu bleu métallique noi- làtre avec le bord de chaque plume d'un vert doré , terminé par une fran- ge d'un noir brillant; sommet de la tête garni de peiites plumes veloutées d'un vert doré à reflets bleus , et sur- monté d'une aigrette composée de vingt plumes longues , effilées , à ti- ge blanchâtre , ornée de chaque côté d'un rang de barbules libres qui se réunissent vers l'extrémité pour foi- mer une' belle barbule d'un vert bleuâtre, doré et très-éclatanl ; cou, gorge et devant de la poitrine , cou- verts de plumes d'un bleu verdàtre éclatant, entourés d'un cercle doré bordé de franges bleues; petites et moyennes tectrices alaires vertes à reflets bleus , les grandes d'un noir verdàtre , bordées de vert doré ; ré- miges d'un fauve marron , avec leur tige et leur extrémité d'un noir ver- dàtre ; tectrices caudales supérieures d'un beau vert doré éclatant , coupé par intervalles de lignes chevronnées fauves; rectrices d'un noir verdàtre brillant, ondées et terminées de bru- nâtre; parties inférieures noires à re- flets dorés ; bec et pieds noirâtres ; un fort éperon à ceux-ci. Taille , quarante pouces. Du Japon et de l'Inde. On a étendu le nom de Paon à des Oiseaux de genres diflerens ; ainsi on a appelé : Paon de la Chine ou de Malac- ca , l'Eperonnier. V. ce mot. Paon de marais , Paon de mer .. Syn. de Combattant. Pr. Bécasseau. Paon marin et Paon a ouf te PAl' a0 courte, l'Oiseau royal. /'. Grue. Paon des Palétuviers, Paon des Roses , le Caurale. V. ce mot. Paon sauvage (petit), le Vanneau huppé, f. Vanneau. Paon sauvage des Pyrénées, Le Tétras Auerhan. f^. Tétras. £dr..z.> PAON. pois. Il paraît que l'espèce de Cycloptère décrit sous ce nom, n'est qu'une variété du Lump. V. Cycloptère. rB) PAON. ins. Plusieurs Lépidoptères ont reçu ce nom, parce que leurs ailes portent un plus ou inoins grand nombre d'yeux ressemblant à ceux de la queue du Paon. On désigne sous ce nom les Bombyx Pauo.ia major, média et mi no r des auteurs. Le premier est le grand Paon ; le se- cond est le moyen Paon , et le troi- sième le petit Paon. On a appelé demi-Paon le Smerinthus ocellata, Sphinx de Linné , qui n'a des yeux qu'aux ailes inférieures. Le f'anessa lo porte vulgairement le nom de Paon de Jour, ou OEil de Paon, (g.) PAONNE , PAONESSE. ois. La femelle du Paon. V. ce mot. (dr..z.) * PA-OU-A. moll. A O-Taïti on donne ce nom au Tridacne béni- tier, et quoique l'Animal soit une nourriture indigeste, on le recher- che avec empressement sur les récifs où les valves de la coquille sont en- châssées de manière à n'avoir que strictement les moyens de s'entr'ou- vrir. L'Animal s'étend au -dehors d'un demi-pouce, et brille par la ri- chesse du bleu d'azur ponctué d'or qui le distingue. (less.) PAOUNASSA. ois. L'un des sy- nonymes vulgaires de Vanneau. V. ce ™ot. (DR..Z.) PAOUROU. pois. L'un des noms vulgaires du Milandrc , espèce du genre Squale. V. ce mot. (b.) * PAPA. ois. On appelle ainsi, à Sumatra , suivant sir Raffles , le La- nias bentet d'Horsfield ; on le nomme aussi BurongPapa ou Tuip api. (less , ">o PAP * PAPA, ois. Espèce du genre Ca-. tliarte. r. ccraot. (DB..Z.) * PAPACIN. pois. ( Risso.) Espèce du genre Syngnathe. V. ce moi. (b.) PAPAGAYO. ois. Les Portugais brésiliens , pour spécifier le Psitlacus Amazoniens de La t ha m et de Kuhl, se servent du nom de Papagayo ver- dadeiro. V . Papegais. (i/ESS.) PAPALU ou VANA-PAPALOU. bot. phan. Nom sons lequel les Bra- mes désignent un Arbre décrit et fi- guré par Rheedc (Jlort. Malabar. T. iv, p. 5g , tab. 28 ) , et qui est connu des habitans du Malabar, sous le nom de Katou-Theka. Ce nom de Theka le fait regarder par les Euro- péens qui habitent les Indes-Orien- tales comme congénère de l'Arbre qui fournit le bois Teck ( Tectona grandis , L.). Cependant il n'y a pas lieu de croire que ces Arbres soient de la même famille. Les caractères que l'on peut reconnaître d'après la figure de Rheede , sont insuflîsans pour déterminer ses affinités botani- ques , quoique dans l'Encyclopédie , on n'ait fait aucune difficulté de lui trouver des rapports avec les Psy- c/iotria fie la famille des Rubiacées. Cet Arbre a le tronc gros comme celui d'un Prunier, îecouvert d'une écorce cendrée, et présentant inté- rieurement un bois blanchâtre, ino- dore et insipide. Ses feuilles sont op- posées , oblongues , épaisses, glabres , très-grandes , marquées en dessous d'une forte nervure et d'autres ner- vures moins prononcées qui partent de celle-ci. Les fleurs sont blanches , inodores et disposée-, en panicules. Les fruits sont de la grosseur d'une Aveline , renfermant une pulpe verte, jaunâtre et douce, dans laquelle est un noyau qui contient une amande blanche et douce. Cet Arbre croît sur la côte du Malabar , où les habi- tans mâchent son fruit en guise d'A- rec avec des feuilles de Bétel. (g..nJ PAPANGAIE. bot. phan. Nom de pays du Momordica Lujfa. (1:.) " PAPAKGHO. ois. Flacoiu t men- PAP lionne sous ce nom un Oiseau de proie , qu'il dit être le Milan, (b.) PAPAS, bot. phan. Suivant l'É- cluse, c'est le nom de pays de la Pomme de terre, Sofanum lubero- sum, d'où sont probablement venus les noms de Papa et Patates , qui dé- signèrent d'abord cette Plante en Es- pagne. (B.) PAPA VER. bot. phan. V. Pavot. PAPAVÉRACÉES. Papaveraceœ. bot. phan. Famille naturelle de Plantes dicotylédones , poly pétales , à éta mines hypogynes , ayant pour type et pour genre principal le Pa- vot qui lui a donné son nom. Les Papavéracées sont des Plantes her- bacées , annuelles ou vivaces ; très- rarement des sous - Arbrisseaux , à feuilles alternes , simples ou plus ou moins profondément découpées, rem- Êlies , ainsi que les autres parties her- acées , d'un suc laiteux , blanc, jaune on presque rouge. Les fleurs sout assez variées dans leur mode d'inflorescence. Elles sont tantôt so- litaires et terminales, et, dans ce cas, elles sont quelquefois très-gran- des, ou bien elles sont groupées en cimes ou en grappes. Le calice est formé de deux, rarement de trois sé- pales plus ou moins concaves et très- fugaces. La corolle , qui manque quelquefois, se compose de quatre, très-rarement de six pétales planes , très-larges, chiffonnés et plissés avant l'épanouissement de la fleur; quel- quefois ces pétales ont une forme ir- régulière , comme dans ÏHypecoum. Les étamincs , communément en très- grand nombre , rarement eu nombre déterminé , sont libres et distinctes les unes des autres, toujours ser- rées au réceptacle et hypogynes. L'o- vaire est tout -à- l'ait libre, tantôt ovoïde ou globuleux , tantôt plus ou moins allongé; toujours à une seule loge, qui renferme des ovules quel- quefois très-nombreux , attachés à des tropbospcrmes pariétaux plus ou moins saillans et consislans , par- fois des prolongemcns lameHeux , PAP qui out été pris pour tics cloisons Le style est très-court, à peine dis- tinct, ou manque complètement \j stigmate?, sont en même nombre que les trophospeimcs ; ils sont plus ou moins allongés ou réunis , aplatis en forme de disque étoile. Le fruit est une capsule ovoïde ou globuleuse , couronnée par le stigmate , indéhis- cente ou s'ouvrant par de simples pores , ou plus ou moins allongé , en forme de silique et s'ouvrant , soit en deux valves, soit par des articu- lations transversales. Les graines sont ordinairement fort petites , compo- sées d'un tégument propre et portant quelquefois une sorte de petite ca- roncule charnue : d'un endosperme charnu, dans lequel est placé un p lit embryon cylindrique. Cette famille, telle qu'elle avait été établie par Jus- sieu ( Gen. Fiant. ) , renfermait le genre Fumaiia. Mais ce genre , qui a été divisé en plusieurs groupe- ou genres distincts , a éié séparé des Pa- pavéracées, et est devenu le type d'un ordre ou famille nouvelle, sous Je nom de Fumariacées. V. ce mot, où nous avons donné les caractères qui distinguent ces deux groupes. Au- jourd'hui la famille des Papavéracées se compose des neuf genres suivans '• Paparer, L. ; Argcmone , L. ; Meco- nopsis, Viguier, D. C: Sanguinqria , L. ; Êoconia, L. ; Rœmeria , Me- dick. ; Glauciuni , Tournef. ; Chelido- nium , Juss. ; Hypecoum , L. Dans son Systema Naturalc F^ege- tabilium, le professeur De Candolle décrit cinquante-trois espèces appar- tenant à cette famille. Sur ce nom- bre , on en trouve onze dans l'Eu- rope septentrionale et moyenne ; treize dans les régions méditerranéen- nes ; douze en Orient ; deux en Si- bérie, trois à la Chine et au Japon ; une au cap de Bonne- Espérance ; une à la Nouvelle-Hollande , trois dans l'Amérique septentrionale , et six dans l'Amérique méridionale. Les Papavéracées présentent assez d'uniformité dans leurs propriétés médicales. Le suc propre qu'elles renferment est tantôt nlus ou moins PAP 5i corrosif, taniô; narcotique. Tout le monde sait que l'Opium n'est que le suc propre du Papaver somni- J'crum , qui s'est naturellement des- >éclié, et que plusieurs autres es- pèces peuvent fournir une matière absolument semblable à celle de ce Pa- vot. Le suc jaune de la Grande-Eclaire {Chelidonium majus, L.) est plus ou moins acre; on se servait autre- fois de la racine comme sudorifique ; mais aujourd'hui , elle est à peu près inusitée. Cependant , on emploie en- core quelquefois le suc jaune que contiennent les feudles et la lige pour détruire les verrues qui se dévelop- pent sur difFérens points de l'épi— derme, et en particulier aux mains. La racine du Sanguinaria canadensis jouit à peu prèsdW mêmes propriétés, et est employqpaux mêmes usages par les médecins américains. Les gi'.iines, quoique fort petites , contiennent une très -grande quantité d'huile grasse. L'buile connue sous le nom vulgaire d'Oliette ou d'OEillette, est celle des grains du Pavot cultivé. Les Papavéracées constituent une famille très-naturelle, qui a des rap- ports avec les Renonculacëes et les Crucifères , mais qui, par les carac- tères que nous avons précédemment établis , s'en distingue facilement. (A.R.) PAPAYE, bot. phan. Le fruit du Papayer. V. ce mot. (b.) PAPAYER. Carica, L. ; Papaia , Plum. bot. phan. Genre de la fa.- mille des Passiflorées et de la Diœcie Décandrie , offrant les caractères sui- vans : les fleurs sont unisexuées , or- dinairement réunies et diversement groupées. Dans les fleurs mâles, on trouve un calice très-court, à cinq petites dents ; une corolle monopé- lale, tubuleuse et infundibuliforme ayant son limbe partagé en cinq lo- bes égaux; dix étamines légèrement monadelphes parleur base, dont cinq alternes, plus courtes; les anthères sont à deux loges introrses , s'ouvrant par un sillon longitudinal. Le centre de la fleur est occupé par un appen- 32 PAP PAP dicc allongé, qui tient la place de ment. Les fleurs sont dioïques ,blan- l'ovaire. Les fleurs femelles, qui châtres , d'une odeur assez agréable , formant des grappes axillaires. Les fruits sont très-gros, jaunâtres, pul- peux intérieurement. La saveur de ces fruits est aromatique et assez agréable. On les mange , soit crus , à la manière des Melons , soit cuits et cueillis avant la maturité. Les autres espèces sont, en géné- ral , originaires du nouveau conti- nent. Nous citerons entre autres les Carica monuica , Desf. , Ann. Mus. , i, p. 273, tab. 18; Car. spinosa , Aubl. ; Car. caulijiora , Jacq. , Schœn. , tab. 5n , etc. (a. r.) sont généralement plus petites, out aussi un calice très - court , à cinq ■ lents ; une corolle tantôt à cinq lobes profonds, tantôt à cinq pétales dis- tincts et étroits. L'ovaire est libre et sessile, à une ou cinq loges in- complètes , séparées par de fausses cloisons , formées par les trophosper- mes , qui quelquefois sont saillans, en forme de lames dans la partie in- férieure de la cavité ovarienne. Ces trophospermes sont pariétaux, cou- verts d'un grand nombre d'ovules. Le style est simple et se termine par cinq stigmates linéaires. Les fruits sont charnus, à une ou cinq loges , contenant un grand nombre de grai- nes. Celles-ci ont ijeur surface lisse ou inégale; elles se composent d'un endosperme blanc , charnu , conte- nant un embryon axile , dressé , dont les cotylédons sont planes. Les Papayers sont des Arbres ou des Arbrisseaux d'un port tout par- ticulier. Leur tronc est simple, épais, couronné à son sommet par de très- grandes feuilles réunies en une touffe, de manière à avoir quelque ressem- blance avec des Palmiers. D'un au- tre côté, ils ont aussi quelques rap- ports avec certaines Uiticées, et en particulier av PAP considération des chenilles el des chrysalides. Sa quatrième famille se compose de genres de Diurnes très- différens sous ces rapports, comme de Vanesses , d'Argynnes et de Sa- tyres. Scopoli , dans sa Faune do Car- niole, avait d'abord divisé les es- pèces du genre Papillon eu Telrapes (quatre pieds) et en Hexapes (six pieds). Dans son introduction à l'His- toire naturelle, imprimée en 1777 et à une époque où la méthode de Denis et Schifïermuller (Cat. Sysl. des Lé- pid. de Vienne ) était connue, son genre Papillon forme la troisième race ou peuplade {gens) de sa tribu sixième du règne animal; il sépare des Papillons proprement dits , les Plébéiens ruricoles de Linué, et en compose les genres Argyrus , Argus , Pterourus , Battus , Graphlum et As- cia. Mais ce qui est inconcevable, c'est qu'un naturaliste aussi instruit ait tiré les caractères de ces genres de l'absence ou de la présence des taches (ies ailes, de leur disposition et de la forme des ailes inférieures à queue ou sans queue. Comme le dit La- treille, on pourrait tout au plus le pardonner aux naturalistes antérieurs à Aristote, Fabricius , dans ses premiers ouv ra- ges sur l'entomologie , ne fit aucun changement àla distribution du genre Papillon de Linné. Mais dans son En- tomologie systématique, il en a déta- ché plusieurs sous le nom générique d'Hespéries ; et aux autres divisions du genre Papillon , il en ajoute deux : celle des Parnassiens, précédant im- médiatement celle des Ûanaïdes blan- ches , et celle des Satyres , qui vient après les Danaïdes et termine le'genre Papillon. Le groupe des Satyres est , d'après l'expression de Latreille , une sorte de magasin où cet auteur a réuni les espèces dont il n'avait su que faire , ou qu'il ne pouvait i apporter aux coupes précédentes. C'est à la suite de cet ouvrage que Latreille a commencé à publier ses travaux sur l'entomologie. Dans son Histoire générale des Insectes, il a in- PAP 55 diqué pluaieuis coupes génétiques. Fabricius a établi dans son dernier ouvrage (Système des Glossates) /qua- rante genres de plus. Nous n'expose- rons pas ici leurs caractères , et nous nous bornerons à présenter la cor- respondance de ses coupes avec les genres établis par Latreille à l'article Papillonides. Le petit nombre d'ob- servations sur les métamorphoses des Papillons exotiques , empêchera en- core long-temps de faire une mé- thode naturelle pour distribuer ces Insectes. Les auteurs du Catalogue des Lépidoptères de Vienne se sont servis de la connaissance des che- nilles et des métamorphoses pour ca- ractériser leurs coupes , mais ce tra- vail est encore à faire pour les Pa- pillons étrangers. Ochsenheimer a étendu cette méthode à toutes les es- pèces d'Europe. Il partage le genre Papillon de Linné en quinze famil- les , dont il faut cependant retran- cher la dernière ; car elle est compo- sée d'Ascalaphes ( V. ce mot). Les caractères de ces coupes ont pour base la forme, la couleur et les ha- bitudes des chenilles , leur manière de se métamorphoser , la figure et la disposition de leurs chrysalides , et enfin l'Insecte parfait considéré sous le rapport du nombre de ses pieds , de la position de ses ailes, de la fi- gure de leur contour, du dessin et des couleurs de leur suiface. Les cinq premières familles de cet au- teur comprennent les Diurnes hexa- podes , et répondent aux genres sui- vais de Latreille : 1", Hespérie, Papillon; 2e, Parnassien; 5e, Thaïs; 4e, Piéride; 5e, Coliade. Les neuf autres familles sont composées des Tétrapodes ; 6e , Satyre ; 7e et 8e , Nymphale ; 9e, Vancsse; 10e, pre- mière division des Argynnes; 11% la seconde division des Argynnes ; 12e, i3e et i4e , les Polyommates. Latreille a apporté des change- mens notables à cette méthode , et dans ses divers ouvrages , il a cherché à faciliter l'étude des Pa- pillons , en simplifiant la méthode et en proposant des genres bien cir- 5G PAP conscrits. Dans ses derniers ouvra- ges, il partage le genre Papillon de Linné en deux tribus , les Papillo- nides et les Hesperides. Nous ren- voyons à ces mois , pour faire con- naître la distribution qu'il a présen- tée en dernier Heu. Duméril , dans sa Zoologie analy- tique , désigne ces Papillons diurnes , ou le grand genre Papillon de Linné, par les noms de Globueicornes ou IàopalocÈres ; il le compose de trois genres : Papillon , Hétéroptèrc , Hes- péiie. Le second comprend les l'ié- béiens urbicoles ou les Estropiés de Geoffroy , et le troisième , les Plé- béiens ruraux ou les Polyommates et les Ericines de Latreille. Lamarck, dans sou Histoire naturelle des Ani- maux sans vertèbres , forme , avec le genre Papillon de Linné , la seconde section des Lépidoptères , celle des Papillonides. Il y établit deux divi- sions qui correspondent aux deux tribus des Hesperides et des Papil- lonides de Lalreille. Le genre Papillon de Linné ren- ferme les Lépidoptères que l'on nomme vulgairement Papillons de jour. Ce sont les Insectes les plus recherchés des amateurs ; mais aussi ce sont les plus difficiles à conserver dans un état de fraîcheur. En géné- ral, les Papillons de jour sont or- nés des couleurs les plus brillantes , et leurs formes sont les plus gracieu- ses. Leurs chenilles vivent sur dif- férais Végétaux; elles ne se font pas de coques de soie pour se méta- morphoser , comme cela a lieu chez les Nocturnes ; il n'y a que la che- nille du Papillon Apollon {Pamassus j4pollo ) qui file un réseau lâcbe et qui réunit des feuilles, dans lequel la chrysalide reste jusqu'à la naissance de l'Insecte parfait. On trouve des Papillons dans tous les pays du mon- de ; mais ceux des pays chauds sont bien plus riches en couleurs et beau- coup plus grands. Maintenant que nous avons pré- senté succinctement les différens chaugemens qu'a éprouvés le grand genre Papillon de Linné, nous al- PAP ions donner les caractères détaille-- du genre Papillon proprement dit , tel que l'a adopté Latreille , et tel qu'il est caractérisé au commence- ment de cet article. Les Papillons proprement dits ont six pieds presque semblables et également propres à la marche dans les deux sexes. Les cro- chets des tarses sont simples ou sans dents. Leur tète est moins large qui le corselet; elle porte deux gros yeux à réseau , saillans et arrondis. Leur? palpes sont très -courts, composés de trois articles : ils sont très-obtus à leur extrémité supérieure ; leur dernier article est à peine distinct, et ils n'atteignent qu'à peine le chape- ron. Les antennes sont longues; elles vont en augmentant d'épaisseur jus- qu'à leur extrémité, qui est un peu contournée; elles sont insérées entre les yeux, sur le haut de la tête; la trompe est longue , tortillée en spi- rale et placée sous ies palpes et dans l'intervalle de leur insertion. Le cor- selet est assez grand , convexe, très- velu, avec deux épaulettes de poils plus roides , recouvrant l'insertion des ailes; celles-ci sont très-grandes , fortes , chargées de nervures très- saillantes et qui circonscrivent des cellules bien marquées; la cellule centrale des ailes inférieures est fer- mée. Le bord interne de ces mêmes ailes est concave ou comme échan- cré : dans un grand nombre d'es- pèces, ce bord est garni de longs poils roides qui entourent l'abdomen. La forme des ailes de Papillons va- rie beaucoup , et sert à diviser ce genre en plusieurs coupes artificiel- les. Les uns ont les ailes allongées avec les inférieures, simples, sans dentelures ni queues; d'autres ont les ailes inférieures dentées et allon- gées de haut en bas: enfin , un grand nombre porte, vers l'angle interne de ces mêmes ailes , une queue plus ou moins grande en spatule. Les che- nilles sont rases. Dans les momens de crainte ou d'inquiétude , elles font sortir de la partie supérieure de leur col , une corne molle, fourchue, et qui jette ordinairement une odeu PAP désagréable. Leur chrysalide est nue cl attachée avec uu cordon de soie. Les espèces de Papillons proprement • lits, se trouvent dans tontes les par- lies du monde; cependant elles sont plus particulièrement propres aux pays chauds, cl les con liées de l' Asie et de l'Amérique situées enlrc les tropiques , paraissent leur pairie spéciale. Les espèces qui ont des lâches rouges à la poitrine , et qui forment la division des Chevaliers Troyens de Linné , ne paraissent propres qu'à l'Inde; le Sind ou l'In- dns paraît être leur limite occiden- tale. Les espèces propres à la Nou- velle-Hollande ont plus d'affinité avec telles des Moluqucs qu'avec celles de l'Amérique. Celles tic l'Amérique septentrionale ont une physionomie propre; en général, elles sont noires, souvent sans queue. Ceux de l'Afri- que ont de l'affinité arec ceux de l'Inde et de l'Europe. En général , les espèces de Papillons proprement dits sont remarquables par leur grandeur et leur couleur; leur vol est rapide; les espèces indiennes volent au sommet des grands arbres , et ou les prendrait plutôt pour des Oiseaux. Ce genre est composé de cent cinquante espèces à peu près. On peut le diviser de la manière sui- vante : I. Ailes inférieures sans queue. Papillon Piuam , Papilio Pria- nias , L. ; Crammer , Pap. 2 , p. 36 , pi. 20 , f. a, b ; Donov. , Gen. II- luslr. , etc., np 5 , pi. 3; le Fran- givert , Daubeuton , pi. enlum. , n° 45. Ses ailes étendues ont plus •le sept pouces d'envergure ; c'est le plus beau des Papillons cou- nus , et Linné lui avait donné l'cpi- liiète d'Auguste. Ses premières ailes sont ovales , entières; elles sont en dessus d'un beau vert luisant , avec leur milieu d'un beau noir veloulé. Les inférieures sont dentées , vertes , ivec des taches marginales noires. Le dessous des premières ailes est noir , avec des lâches d'un vert plus doré; les inférieures sont comme eu FAP dessus; mais le vert est plus jaune ou doré , et le bord interne est lout- à-fail jaune; le corselet a une tache verte en dessus et deux taches rouges dessous à la naissance des ailes. On le trouve dans l'île d'Amboine. Quoy et Gaimard , et ensuite Dui ville , ont rencontré a la Nouvelle-Guinée une variété de cette espèce , ayant une bande verte sur le milieu des ailes supérieures, et les inférieures dépourvues de taches noires. Mais la plus belle variété, dont nous serons peut-être obligé de faire une espèce , a été rencontrée par Durville au port Praslin à la Nouvelle-Irlande; cette espèce est de la taille duPriam ; ses ailes sont également d'un beau noir de velours; mais les bandes et les taches qui sont vertes dans le pre- mier, sont dans celui-ci du plus beau bleu de ciel. Godard pense avec raison que le Priam est le mâle du grand Papillon que Linné a nommé PanlhoUs. Il a observé que tous les Priams qu'il a pu voir, étaient des individus mâles , tandis que les Panthous se sont trou- vés constamment femelles. Ces deux Papillons se trouvent dans le même pays. IL Ailes inférieures à queue. Papillon grand porte - qu eue , Papilio Machaon ,• Picris Machaon, Schrank, Faiin. Boic. 11 a plus de trois pouces et demi d'envergure ; ses ailes sont dentées , jaunes , avec le bord noir; les supérieures ont quatre taches; les inférieures, un arc dis— cotdal noir. Celles-ci ont une queue avec un rang de taches bleues , et un œil ferrugineux à l'angle de l'anus Ce Papillon est fort commun en Eu- rope ; il paraît depuis le commen- cement de mai jusque vers le mi- lieu de juin. On le trouve aussi très- fréqueinineul en Egypte et en Syrie. Sa chenille est lisse, verte, avec des anneaux d'un noir veloulé , al- ternativement ponctués de fauve. Elle a sur le col un tentacule rou- geâlre , fourchu et un peu rétractilc. Lorsqu'on 1 irrite , elle lance une 38; PAP liqueur un peu caustique et d'une odeur forte. Elle vit solitairement sur les Omhellifères , mais plus volontiers sur le Fenouil et sur la Carotte, dont elle préfère la graine aux feuilles. La chrysalide est ver- dâtre , avec une bande jaunâtre longitudinale sur chaque côté. Ce Pa- pillon et les Papilio Alexanderç.1 Po- da/irius , sont les seules espèces du genre qui soient propres à l'Europe. Papillon a ailes en plumes, f. Ptérophobes. Papillon des blés. V . Alucite , OEcophore et Teigne. Papillon Bourdon. Degéer a donné ce nom à différens genres de Crépusculaires. V. Sphynx, Sméri- nitHe et Sesie. Papillon de Chardon. V. Va- nesse. Papillon de la Chenille du Saule. V. Cossus et Bomryx QUEUE-FOURCHUE. Papillon du Chou. V. Piéride. Papillon de l'Eclairé. V. Aley- rode. Papillons estropiés. V. Hes- périe. Papillon des Fausses-Teignes. On nomme ainsi les Nocturnes qui vivent dans des tuyaux ou galeries fixes , ou de Fausses-Teignes. P~. Teigne. PAPILLON FEUILLE-MORTE , OU Pa- pillon Paquet de teuilles sèches. V. Bomryx feuille-morte. Papillon de jour et Papillon de nuit. V. Lépidoptères , Diurnes et Nocturnes. Papillon nacré. V. Argynne. Papillon a numébo. V. Vanesse Vulcain. Papillon de l'Orme. V. Vanesse Grande-Tortue. Papillon Paon. V, Vanesse Paon de jour et Bomryx. Papillon Phalène. Nom donné par Degéer à de petits Lépidoptères crépusculaires. V. Zygène et Pro- crts. Papillon des Teignes. /".Teigne. Papillon a tète de mort. /". Sphynx Atropo». PAP Papillon Tipule. Degéer donne ce nom aux Ptérophores. V. ce mot. (G) PAPILLONACEES. rot. phan- Pour Papilionacées. y. ce mot. (G..N.) PAPILLONACEES. Papillo- naceœ. ins. Ladeille désignait ainsi une tribu de Névroptères à laquelle il a donné depuis le nom de Phy- ganides. V. ce mot et Plicipennes. (G.) VkVILLOX IDES. Papi/lonides. ins. Tribu de l'ordre des Lépidoptè- res , famille des Diurnes , établie par Latreille , et renfermant, moins les Hespéries , le grand genre Papilio fie Linné. Lalreille , dans ses Familles naturelles du Règne Animal , ca- ractérise ainsi cette tribu : ïambes n'ayant qu'une seule paire d'épines ou d'ergots, l'ordinaire ou celle qui les termine; les quatre ailes éle- vées perpendiculairement dans le re- pos ; antennes terminées en massue ou presque filiformes , sans crochet au bout. Un seul genre, celui des Barbicornes , fait exception; ici elles sont sétacées et plumeuses, du moins dans l'un des sexes. I. Troisième article des palpes la- biaux (les extérieurs ou inférieurs, ceux qui engaînent la trompe ) ou très- petit et presque pas distinct, ou très- apparent etaussi fourni d'écaillés que les précedens; crochets du bout des tarses saillans ; chenille allongée , subcylindrique ; chrysalide angu- leuse. a. Les six pieds propres à la mar- che ou presque semblables dans les deux sexes ; chrysalide fixée par un lien de soie formant au-dessus de son corps une bouche, et en outre, par son extrémité postérieure, ou renfer- mée dans une coque grossière. (Cel- lule centrale des ailes inférieures tou- jours fermée postérieurement.) Les Hexapodes {Hexapoda). f Bord interne des ailes inférieu- res concave. Genres : Papillon , Parnassien , Tu aïs PAP ff Bord interne des ailes inférieu- res arqué et s'avançant sous l'abdo- men pour lui former une gouttière. Genres : Coliade , Piéride. b. Les deux pieds antérieurs nota- blement plus courts que les autres , repliés, point ambulatoires dans les deux sexes, et quelquefois seulement dans les mâles; chrysalide unique- ment fixée par son extrémité posté- rieure , suspeudue la tête en bas. (Cel- lule centrale des ailes inférieures ou- verte postérieurement dans un grand nombre.) f Cellule centrale des ailes infé- rieures toujours fermée postérieure- ment ; les deux pieds antérieurs , quoique plus petits et repliés, pres- que semblables aux autres; ailes in- férieures de la plupart embrassant peu en dessous l'abdomen : palpes la- biaux ne s'élevant que très-peu au- dessus du chaperon , très-écartés l'un de l'autre, grêles, cylindracés. Genres : Danaïde , Idea , Hélico- NIE , AcRÉE. ff Cellule centrale des ailes infé- rieures ouverte dans un grand nom- bre ; les deux pieds antérieurs sou- vent très-petits et cachés, ou nppa- rens et très-velus ; ailes inférieures embrassant très-sensiblement l'abdo- men par dessous; palpes labiaux s'é- levant notablement au-dessus du cha- peron, et point à la fois très-écartés, grêles et cylindracés. a. Cellule centrale des ailes infé- rieures ouverte postérieurement. 1 . Palpes labiaux , soit écartés dans toute leur longueur , soit simplement à leur extrémité , et brusquement ter- minés par uu article grêle et acicu- laire. Les Nacrés {Perlât a). Genres : Céthosie^ Argynne. 2. Palpes inférieurs contigus dans toute leur longueur et non terminés brusquement par un article grêle et aciculaire -\ Antennes terminées par une pe- l'AP 5., i lite massue, en forme de boulon, court, turbiné ou ovoïde ; chenilles très-épineuses. Genre : VaNESSJS. ff Antennes terminées par une massue allongée ou presque filifor- me ; chenilles nues ou peu épineu- ses , avec l'extrémité postérieure ter- minée en une pointe bifide. Genres : Ltbithée , Bibeis . Nym- phale , Morpho. b. Cellule centrale des ailes infé- rieures fermée postérieurement. Genres : Pavonie , Brassoi/ide , Eurybie , Satyre. II. Troisième ou dernier article des palpes labiaux très-distinct, nu ou moins fourni d'écaillés ou de poils que les précédens ; crochets des tar- ses peu sensibles; chenilles ovales; chrysalides bans éminences ou saillies angulaires. Les Argus (strgus). f Antennes terminées par un ren flement et imberbes. Genres : Myrine, Poeyommate , Ery'cine. Les Myrines sont remarquables par la longueur et la saillie de leurs palpes labiaux. On pourrait séparer des Polyommates les espèces dont les antennes se terminent en une massue cylindracée, ovale et allongée; elles forment le genre Thecla de Fabri- cius. Le précédent ne comprendrait alors qneles espèces où ces organes finissent en un bouton presque ovoi de et avec lesquelles il a formé son genre Lycœna. Celui d'Erycine est susceptible, d'après l'emploi des mêmes caractè- res, de quatre divisions : les Eryci- nes propres , les Hélicopis , les Nym- phidies et les Lémonias de ce natura- liste. Quelques espèces du Brésil ont les ailes en chappe ou ont le port des Py- rales. ff Antennes, soit sétacées et plu- meuses , soil moniliformes au bout. 4o. PAP Genres : Barbtcorne, Zéfhirie. V. ces mots et les précédons, (g.) PAPION. MAM. Espèce du genre Cynocéphale. V. ce mot. (b.) PAPIRIA. bot. phan. Thunberg {Jet. Lunch , 1, sect. 2, p. 3) a don- né ce nom générique au Gethyllis afra, L., Plante du cap de Bonne- Espérance qui a été replacée parmi les Gethyllis par Linné fils. V. GÉ- THYEEIDE. (G..N.J * PAPO VENTO. rept. saur. Les Portugais du Brésil nomment ainsi une espèce nouvelle d'Agame que le prince deNeuvried a décrite, dans son T. m , p. 208, Voyage au Brésil, sous le nom è! Jgama calenata. Ce nom de Papu vento lui vient de ce qu'elle gonfle le sac dilatable de sa gorge lorsqu'on l'approche. Ce Saurien est d'une belle couleur verte chatoyante. (loess.) PAPONGE. bot. phan. Fruit du Cucumis angulatus , L. (b.) PAPOU, zooe. Espèce d'Acanthure et de Theutis parmi les Poissons; un Manchot et un Perroquet parmi les Oiseaux; une race de l'espèce Nep- tunienne dans le genre Homme. P. ce mot. (b.) PAPPOPHORE. Pappophorum. bot. phan. Genre de la famille des Graminées , et de la Triandrie Digy- nie, L., établi par Schreber, et of- frant pour caractères : des fleurs dis- posées en une panicule simple , res- serrée ; les épillets sont triflores ; les valves de la lépicène sont membra- neuses, plus longues que les fleurs, dont la terminale avorte quelquefois. La paillette inférieure de la glume présente à son sommet de neuf à treize arches simples , denticulées ou plumeuses. La paillette supérieure est mutique , quelquefois terminée à son sommet par une petite soie ; les deux paléoles de la glumelle sont obovales, obtuses. La seconde fleur est généra- lement neutre; quelquefois il y a le rudiment d'une quatrième Heur. Ce genre a pour type le Pappophorum PAP alopecuroideum , Schreber , Vahl , Symb. , fasc. 5, t. 5i. C'est une belle Gra minée vivace originaire de l'A- mérique méridionale. 8a tige est gla- bre, et s'élève à trois ou quatre pieds. Ses feuilles sont linéaires, étroites, roulées en dessous ; ses fleurs qui pa- raissent toutes velues, à cause des soies qui les terminent , sont disposées en une panicule resserrée. On comp- te treize soies au sommet de la pail- lette externe de chaque fleur. Dans son Prodromus , Rob. Brown décrit quatre espèces nouvelles de ce genre, toutes originaires de la Nouvelle- Hollande. Dans ces quatre espèces les soies sont légèrement plumeuses et seulement au nombre de neuf pour chaque fleur. Aussi Desvaux et Pa- lisot de Beauvois en ont-ils fait un genre particulier sous le nom ÔlEii- neapogon { V. ce mot). Néanmoins les caractères de ce nouveau genre nous paraissent de fort peu d'impor- tance, (a. r.) PAPULARIA. bot. phan. Sous le nom de Papularia crystallina, Fors- kahl (Flora yEgypt.-Arab., p. 69) a décrit une Plante de l'Arabie que plusieurs auteurs ont réunie au Trianthema monogyna , L. , mais qui nous paraît une espèce distincte. C'est le Raba de Nubie décrit par Lippi dans ses manuscrits. V. Triantiiè- ME. (G..N.) PAPULES. Papulœ. bot. Quel- ques auteurs nomment ainsi ce que Guettard désignait sous le nom de glandes utriculaires, c'est-à-dire des protubérances arrondies , molles et aqueuses , comme par exemple les bosselures de la Glaciale. (g..n.) * PAPUÏ ou PUPUT. ois. Syn. de Huppe. V . ce mot. (dr..z.) PAPYRIER. bot. phan. On dési- gne quelquefois sous ce nom fran- çais le genre Broussonetia de L'Hé- ritier. P'. Broussonétie. (a. R.) PAPYRUS, bot. phan. Genre de la famille des Cypéracées et de la Triandrie Monogynie , L. , établi par PAP Du Petit-ïhouars cl adopté par la plupart des botanistes modernes. Il a pour type le Cyperus Papyrus , L. , et présente pour caractères : des épil- lets multivoies, composés d'écaiîlcs imbriquées sur deux rangs et uni- flores ; l'ovaire est surmonté par un style trifide, dont chaque division porte un stigmate linéaire. Chaque fleur se compose , en outre , de deux écailles opposées , membraneuses , dont le bord externe correspond à la face interne de l'écaillé extérieure. Il n'y a point de soies hypogyncs , et le fruit est un akène triangulaire. Les espèces de ce genre ressem- blent beaucoup , par leur port , aux vrais Souchets ( Cyperus ). Elles n'en diffèrent que par les deux écailles opposées , qui entrent dans la com- position de chaque fleur. Ce genre a aussi beaucoup de rapports avec le Mariscus ; mais dans ce dernier, les épillets ne se composent que de deux ou trois fleurs , et les deux écailles latérales sont soudées intérieurement avec le rachis , dont elles sont peu distinctes. L'espèce la plus remarquable du genre Papyrus est celle qui fut con- nue des anciens sous le même nom : Linné l'a nommée Cyperus Papyrus. C'est une grande et belle Plante qui croît sur le bord des fleuves et des lacs. Elle existait autrefois en Egypte , d'où elle paraît avoir disparu; on l'a trouvée en Syrie , en Abyssinie , et aujourd'hui on la trouve encore quel- quefois en Sicile. Sa racine estépaisse, très-longue , horizontale ; ses chau- mes , hauts quelquefois de dix à douze pieds, sont simples, nus, et à trois angles obtus ; ils se terminent à leur sommet par une très-grande ombelle, dont les pédoncules sont fort longs , et qu'entoure un invo- lucre composé d'un assez grand nom- bre de feuilles roides et ensiformes. Chaque pédoncule se termine supé- rieurement par un grand nombre d 'épillets réunis en forme d'épi. Les écailles extérieures de ces épillets sont roussâtres et carénées sur leur milieu. PAQ \\ C'est avec la moelle fine et blanche qui remplit l'intérieur des tiges de cette belle Plante , que les anciens préparaient en Egypte leur papier , qu'us désignaient sous le nom de Papyrus. Pour cela , après avoir en- levé l'écorce , ils coupaient la partie spongieuse en lames minces , que l'on trempait dans leau du Nil ou dans une eau légèrement collée , après quoi on appliquait deux lames l'une sur l'autre, en ayant soin de les poser en sons contraire, c'est-à-dire l'une en long et l'autre en travers ; quel- quefois on en plaçait ainsi plusieurs les unes sur les autres pour faire une feuille de papier. Alors on la faisait sécher; on la soumettait à une forte pression , et enfin on la lissait avec une dent ou un morceau d'ivoire poli. C'est sur ce papier que sont écrits un grand nombre des manus- crits des anciens , et en particulier ceux qu'on a découverts dans les fouilles qui ont été faites à Poinpéia et à Herculanum. Indépendamment de cette espèce , qui forme le type du genre, plusieurs autres y ont été réunies. Ainsi le pro- fesseur Kunth (in Humb. Nov. Gen.) y place le Cyverus odorus , Willd. , et décrit une espèce nouvelle sous le nom de Papyrus comosa. Toutes deux croissent dans l'Amérique méridio- nale. (A. B.) PAQUERETTE. Bellis. bot. phan. Genre de la famille des Synanthé- rées et de la Syngénésie superflue, L., offrant les caractères suivans : in- volucre plus long que les fleurs du disque, orbiculaire , convexe, pres- que campanule , composé de folioles sur un ou deux rangs , à peu près égales, appliquées, elliptiques-oblon- gues et obtuses. Réceptacle coni- que, absolument nu. Calathide ra- diée , dont le disque offre des fleu- rons nombreux, réguliers et herma- phrodites , la circonférence à un seul rang de demi-fleurons en languette et femelles. La corolle des fleurs centrales est à cinq divisions inflé- chies presque counivcnles ; leurs éta- 4i l'AQ mines ont les anthères incluses, le style à deux branches stigma tiques en l'orme de pinces; l'ovaire obovoïde, un peu hérissé, comprimé des deux cô- tés, et bordé d'un bourrelet sur chu- curie des deux arêtes. Le genre Bellis est le type d'un groupe très naturel nommé Bellidées vraies, que Cassini a formé dans la tribu des Astérées. Ce genre ne comprend pas toutes les espèces que les auteurs ont nommées Bellis; il se compose seulement des Bellis perennis , sylvestris et anima, L. Le Bellis stipitata de Lahillar- dière est un Lagenophora ; le Bellis aculeata et peut-être le Bellis cilia- ris du même auteur, des espèces de Brachy corne; le Bellis graminea euco- redeLabiilardière constitue un genre distinct sous le nom de Paquerina. V. ces mots. La Paquekette vivace , Bellis perennis, L.; Lamarck , Illustr., tab. 677, est une petite Plante herbacée qui , par son abondance ainsi que l'émail de ses fleurs sans cesse renais- santes, fait l'ornement des pelouses et des lieux incultes. Elle fleurit dès les premiers jours de printemps et elle continue jusqu'aux gelées; sou- vent même on trouve des Pâquerettes fleuries dans les journées rigoureuses d'hiver, lorsque tout est mort dans le monde végétal. Cette Plante se propa- ge par ses racines vivaces et fibreuses. Ses feuilles toutes radicales sontspa- tulées, légèrement velues, plus ou moins dentées ou incisées; elles sont étalées en rosettes sur la terre , et s'opposent à la croissance des Grami- nées et des autres herbes des prés. Du centre des feuilles s'élève une hampe de deux décimètres environ , terminée par une seule fleur dont le centre est jaune et la circonférence blanche ou rosée. Les fleurs de la Pâquerette sont du nombre de celles qu'on nomme météoriques , parce qu'elles sont influencées par les cir- constances variables de l'atmosphè- re ; elles restent épanouies lorsque le soleil frappe la terre de ses rayons , et elles se ferment à l'approche de son coucher ou lorsque l'air devient PAQ humide. Les jardiniers sont parvenus à transformer cette humble Plante en une des plus jolies fleurs d'agrément ; ils l'ont fait doubler et en ont obtenu plusieurs variétés de couleurs , dont les plus communes sont la rose, la rouge, la panachée simple ou dou- ble', la blanche double, etc.; enfin ils ont obtenu une monstruosité pro- lifère, remarquable parles petites ca- latliidcspédonculéesqui s'élèvent de la circonférence du réceptacle , et forment de jolies ombellules. Les touffes et les bordures de ces diverses variétés produisent un effet char- mant dans quelques jardins paysa- gers ; elles se multiplient avec la plus grande facilité , et viennent bien dans toutes les expositions; néan- moins elles réussissent mieux dans un terrain frais et léger. Une fois mises en place, leur culture se borne à des sarclages de propreté. Sous le nom de Bellis sylvestris , on cultive dans les jardins de bota- nique, une variété gigantesque de l'espèce précédente. (G..WO * PAQUERINA. bot. phan. Cas- sini ( Dict. des Scienc. natur. T. xxxvii , p. 492) a érigé sous ce nom en un genre distinct le Bellis graminea de Labillardière , et l'a ainsi caracté- risé : involucre presque hémisphéri- que , probablement égal aux fleurs du disque, formé de folioles un peu inégales , oblongues , la plupart ar- rondies au sommet et disposées sur un ou deux rangs ; réceptacle un peu conique, profondément alvéolé à cloisons élevées , irrégulières, souvent prolongées en quelques lames char- nues plus ou moins longues. Cala- thide radiée, composée au centre de fleurons nombreux, réguliers et her- maphrodites , et à la circonférence d'un rang de demi-fleurons en lan- guette et femelles. Les ovaires sont obovales , oblongs , comprimés des deux côtés et privés d'aigrette. Ce genre fait partie de la tribu des As- térées-Bellidées dans la famille des Synanthérées. Il ne diffère des Bellis que par son réceptacle alvéolé , et PAR muni de cloisons entre les petites fleurs; caractère sans doute bien lé- ger et qui fera rejeter ce nouveau genre par beaucoup de botanistes. Le Bellis g/aminea , LabilL, Nov.- Holiancl., 2, p. 34, tab. 2o4 , est une Plante herbacée dont les liges sont grêles, très-simples, hautes d'envi- ron trois à quatre décimètres , garnies de feuilles alternes, semi amplexicau- les, linéaires ou lancéolées , un peu obtuses au sommet , et rélrécies à la base. Cette Plante croît au cap Van- Diémen. (g..n.) PAQUEROLLE. bot. phan. Nom proposé en français pour désigner le genre Belllum. J^. Beleie. (b.) PAQDETTE. bot. phan. L'un des synonymes vulgaires de Pâquerette. V. ce mot. (b.) PAQUIRES. mam. L'un des syno- nymes de Pécari. V. ce mot. (b.) PAQUOVER. bot. phan. L'un des noms les plus anciens par iesquels on ait désigné le Bananier en Europe , après la découverte de l'Amérique. (B.) * PARA. ois. Espèce du genre Per- roquet. K. ce mot. (dr..z.) PARACARPIUM. bot. phan. Link donne ce nom à l'ovaire avorté, ou au petit corps qui , dans les fleurs mâles par avortement , se trouve à la place de l'ovaire. (g..n.) PARACÉPHALOPHORES. Para- cephalophora. moel. Blainville, com- me nous l'avons vu à l'article Mol- lusque , divise tous les Animaux qui y sont contenus en trois classes. La seconde est celle des Paracéphalo- phores; cette classe correspond assez bien aux Gastéropodes des auteurs et aux Trachélipodes et Gastéropo- des réunis de Lamarck. Blainville a employé les organes de la génération comme caractères essentiels , pour diviser cette classe en trois sous- classes : i° Paracéphalophores dioï- ques ; a° Paracéphalophores monoï- ques; 3° Paracéphalophores herma- phrodites. La première sons-classe PAR 43 est partagée en deux ordres; le pre- mier, sous le nom de Siphonobran- ehes ( F. ce mot), rassemble tous les Mollusques à siphons; le second, sous celui d'Asiphonobranches ( V . ce mot au Suppl.), renferme ceux qui en sont dépourvus , et qui ont une coquille à ouverture entière. La se- conde sous-classe est divisée d'après les organes de la respiration , en deux sections, selon quils sont symé- triques ou non. Dans la première , où on trouve ces organes symétri- ques, ainsi que la coquille, il y a trois ordres , les Pulmobranches , les Chismobranches et les Monopleuro- branches. V. ces mots. La seconde section se partage en cinq ordres , qui sont les suivans : Aporobran- ches , Poly branches , Cyclobranches , Inférobraitiches et Nucléobranches , auxquels nous renvoyons. La troi- sième sous-classe contient trois or- dres, les Cirrhobranch.es , les Cervi- cobranches et les Scutibranches. V. également ces mots. (d..h.) PARACHI. ois. L'un des noms de pays de l'Olivarez. V. Gbos-Bec. (DR..Z.) PARACOCCALON. bot. phan. L'un des noms de pays du Datura Me tel. V. Stramoine. (b.) PARACOROLLA. bot. phan. Nom sous lequel Link désigne la par- tie qui , dans quelques fleurs , res- semble à la corolle ou au péiigone , mais qui se trouve interposée entre cet organe et les étamines , comme par exemple dans les Narcisses. On se sert plus habituellement du mot Couronne ( corona). (g..n.) PARACTjENUM. bot. phan. Pa- lisot de Beauvois (Agrostographie , p. 47, tab. 10, f. 6) a fondé sous ce nom un genre de la famille des Gra- minées , qui offre les caractères sui- vans : axe paniculé ; panicule simple ; épillets appliqués contre l'axe et pla- cés dans des concavités de celui-ci ; lépicène obtuse, la valve inférieure de moitié plus courte. Les fleurs in- férieures sont neutres , et munies de 44 PAR glumcs herbacées. Les fleurs supé- rieures sont hermaphrodites, ayant leurs glunies coriaces, glabres, les petites écailles (glumelles) tronquées, un peu frangées , l'ovaire échancré , le stvle bipartite , et les stigmates en goupillon. La cariopse est bicorne , non sillonnée , recouverte par les glumes persistantes. Ce genre est fon- dé sur une Plante de la Nouvelle- Hollande, qui est remarquable par la ligule barbue de ses feuilles et par le prolongement spinescent du corps principal de l'axe florifère. L'auleur met en question si le genre Chamœra- />/iis de R. Brown , n'est par le même que XeParaclœnum. Kunth et la plu- part des auteurs ont réuni celui-ci au genre Panicum. (g..n.) * PARADACTYLUM. ois. Illiger donne ce nom à la face latérale des doigts du pied des Oiseaux. (dr..z.) PARADIS. Paradisea. ois. Vul- gairement Oiseau de Paradis. Genre de l'ordre des Omnivores. Caractères: bec droit, quadrangulaire , pointu, un peu convexe en dessus , compri- mé; arête s'avançant entre les plumes du front; échancrure de la pointe à peine visible; mandibule inférieure droite, pointue; narines placées à la base du bec et près du bord, ouvertes, entièrement cachées par les plumes veloutées du front; pieds robustes ; quatre doigts, trois en avant, les la- téraux inégaux et l'intermédiaire plus court que Je tarse; l'externe soudé à sa base , l'interne réuni à l'intermé- diaire jusqu'à la première articula- tion ; le pouce plus fort et plus long que les autres doigts. Les cinq pre- mières rémiges étagées , la sixième , et quelquefois la septième dépassant les autres. Il n'est pas d'Oiseaux sur lesquels on ait débité plus d'erreurs que sur ceux de ce genre ; ce n'est que depuis fort peu de temps que leurs mœurs commencent à être con- nues. Nous ^tenons de Gaimard , l'un des naturalistes de l'expédition du capitaine Fi^cinet , qui a observé plusieurs de ces Oiseaux dans l'île de Vaigiou , des détails précieux qui PAR nous ont servi à rendre moins incom- plètes ces généralités. Les Oiseaux de Paradis paraissent préférer à toute autre retraite les par- tics les plus épaisses et les plus sau- vages des forêts. Quand leciel est pur, ils se perchent habituellement sur les sommités des Arbres les plus élevés. Ils volent avec rapidité , mais tou- jours par ondulations , ainsi que font, en général, les Oiseaux dont les flancs sont ornés de plumes longues et à barbules désunies ; le luxe de leur plumage lesoblige encore à pren- dre constamment une direction oppo- sée à celle du vent. Cette manœuvre est pour eux très-naturelle puisqu'elle maintient les longues plumes appli- quées contre le corps ; dans une di- rection contraire, le veut ne manque- rait pas d'étaler et de relever ces plu- mes , et il en résulterait nécessaire- ment un grand embarras dans le jeu des ailes. Leur entière disparition à l'approche d'un orage ou d'une tem- pête indique qu'ils se rappellent ce que leur position a de pénible dans ces momens de tourbillons , et qu'ils cherchent alors à s'abriter de manière à ne les point redouter. Leur carac- tère tient beaucoup de leurs habitu- des ; ils sont courageux , médians et vindicatifs j ils poursuivent avec acharnement leur ennemi , quelque supériorité qu'il puisse déployer con- tre eux à l'aide du bec ou des serres. Il n'y a point encore eu d'exemple que l'on soit parvenu à les amener à la domesticité ; jamais ou n'en a trou- vé en cage dans aucune peuplade des Papous chez lesquels ils ne sont point rares cl où leurs dépouilles sont l'un des principaux objets du commerce d'échange de ces insulaires avec les Chinois et les Indiens civilisés qui en cèdent la majeure partie aux Euro- péens. Les auteurs (nous ne voulons pas parler de ceux qui ont avancé que les Oiseaux de Paradis ne se nourris- sent que de rosée ou des parfums qui s'exhalent des fleurs et des fruits} ont donné à ces Oiseaux différons modes de nourriture ; les uns prétendent qu'ils recherchent exclusivement PAR les fruits ou la substance mielleuse des nectaires jd'autresaffirmcut qu'ils ne l'ont usage que d'Insectes ou au- tres petites proies. Tous peuvent avoir raison, car il a éléconstatéque les Insectes et les fruits étaient simul- tanément recherches par les Oiseaux de Paradis. Quant aux soins qui pré- cèdent , accompagnent ou suivent l'incubation, ils sont encore pour nous un mystère. Les insulaires de la Nouvelle-Guinée se contentent, pour préparer les peaux des Oiseaux de Paradis, employées dans la toilette de nos dames , de les détacher du corps et de supprimer les véritables ailes ainsi que les pieds et les jambes; ils enlèvent la cervelle et lixent le crâne contre un bâton qu'ils introduisent par le bec et qui traverse tout le corps en perçant même la queue lorsqu'ils jugent à propos de la conserver. C'est avec de semblables dépouilles qu'ont été montés la plupart des iudividus de ce genre qui ornent encore les col- lections d'ornithologie; c'est aussi la mutilation des pieds dans tous les exemplaires qui parvenaient en Eu- rope, qui a l'ail croire et répéter que ces Oiseaux étaient apodes, et ne pou- vant se reposer, étaient condamnés à voler toujours. Quoique ce genre ne soit encore composé que de sept espèces , Vieillot a néanmoins cru devoir le sous-divi- ser en quatre , qui sont : Samalie , Lophorine, Manucode et Sifilet. Oiseau de Paradis a allés blan- ches , Paradlsea leucopteva , La th. Espèce douteuse que cet auteur décrit sans avoir pu l'étudier suffisamment. D'après ce qu'il en dit , nous n'ose- rions affirmer que ce soit réellement un Oiseau de Paradis. Oiseau de Paradis blanc , Para- dlsea alba, Lath. Samalie blanche, Vieill. V. Promerops. Oiseau de Paradis couleur d'or. V. Loriot de Paradis. Oiseau de Paradis a douze fi- lets. V. Promerops. Oiseau de Paradis a gorge d'or. V. Stourne. PAR 45 Oiseau de Paradis a gorge dorée. V. Oiseau de Paradis Sjeilet. Oiseau de Paradis a gorge vio- lette. V. Oiseau de Paradis su- perbe. Oiseau de Paradis crand éme- raude , Paradisea apoda, Latham, Buff. , pi. enlum. 254. Parties supé- rieures , poitrine et abdomen d'un brun marron ; front couvert de plu- mes serrées d'un noir velouté à re- flets verts; sommet de la tête et des- sus du cou d'un jaune pâle ; haut de la gorge d'un vert doré; devant du cou d'un brun violet; flancs garnis de faisceaux de plumes très-longues , à barbules décomposées, d'un blanc sale ou jaunâtre , tachetées vers l'ex- trémité d'un peu de rouge pourpré; ces plumes s'étendent de beaucoup au-delà des reclrices ; deux longs filets cornés et duveteux, garnis du poils roides , terminés par une espèce de palette étroite et allongée parlant de chaque côté du croupion et s'éten- dant en cercle dans une longueur de près de deux pieds; bec d'un vert noirâtre, jauuâtre à sa base; pieds noirâtres. Taille, de l'extrémité du bec à celle des rectrices , treize pouces. De la Nouvelle-Guinée et de quel- ques îles de l'Océanie. Oiseau de Paradis a hausse-col doré. /"". Oiseau, de Paradis su- perbe. Oiseau de Paradis magnifique, Paradisea magni/ica, Lath., Bull", pi. enlum. 602. Parties supérieures d'un brun brillant ; narines , base du bec et front couverts de plumes cour- tes et épaisses , d'un brun rougeâtre -, sommet de la tête et occiput d'un vert à reflets; un double faisceau de longues plumes coupées carrément , implantées en camail sur le cou et le haut du dos; le premier composé de plumes étroites, relevées, roussâtres et tachetées de noir vers l'extrémité; le second les ayant plus longues couchées sur le dos et d'un jaune de paille , plus foncé vers le bout; gran- des tectrices alaires d'une couleur carmélite brillante; rémiges jaunes , brunes intérieurement; rectrices bru- & PAR nés; goi ge et poitrine nuancées Je vert et de bleu ; côtés de la poitrine d'un vert brun ; abdomen d'un bleu verdâirc; bec jaune, borde de noir; pieds d'un brun jaunâtre; deux filets contournes eu cercle et finissant en pointe , prenant naissance de ebaque côté du croupion et s'élendant de près d'un pied au-delà de la queue. Taille, de l'extrémité du bec à celle des rectrices, six pouces et demi. De la Nouvelle-Guinée. Oiseau de Paradis Manucode , Paradisea regia , Latb. ; Cinnurus re- gius , Vieill. , Buff. , pi. enlum. 4g6. Parties supérieures d'un rouge brun velouté ; front et partie de la tête d'un bel orangé velouté; une petite tache noire à l'angle interne de l'œil ; men- ton d'un mordoré brillant qui prend une nuance plus foncée sur la gorge ; celle-ci est terminée par une raie transversale brunâtre, et par une large bande d'un vert métallique. Parties inférieures d'un gris blanc, quelquefois mélangé de vert; flancs garnis de larges plumes grises, tra- versées par deux iignes , l'une blan- châtre , l'autre rousse, et terminées par du vert d'émeraude-brillant; tec- trices alaires intérieures jaunes ; rec- trices d'un brun rouge , les deux in- termédiaires remplacées par deux longs filets cornés rouges qui se gar- nissent de barbules et s'enroulent vers l'extrémité, de manière à former une espèce de palette percée au cen- tre, d'un vert brunâtre brillant ; bec et ongles jaunes ; pieds d'un gris plombé. Taille , du bout du bec à ce- lui delà queue , cinq pouces et demi. De la Nouvelle-Guinée. Oiseau de Paradis noir. V. Oi- seau de Pauadis magnifique. Oiseau de Paradis noir et islanc. F~. Promerofs a douze filets. Oiseau de Paradis orangé. V. Loriot orangé. Oiseau de Paradis fetit Eme- raude ou de l'île des Papous , Pa- radisea minor; Paradisea papuana , Lath. Parties supérieures d'un mar- ron clair ; sommet de la tête , côtés -et dessus du cou , haut du dos d'un PAR jaune pâle ; plumes de la base du bec et du front épaisses et veloutées, noi- res, changeant en vert; petites tec- trices alaires d'un jaune brillant; haut de la gorge d'un vert éclatant; parties inférieures d'un rouge-brun foncé; flancs garnis de faisceaux de longues plumes jaunes et blanches; deux longs filets cornés et pointus s'échappent de chaque côté du crou- pion; bec .jaunâtre, bordé en partie de noir ; pieds d'un blanc jaunâtre. Taille, du bout du bec à celui de la queue , neuf à dix pouces. Des îles des Papous. Oiseau de Paradis a queue four- chue. V. Oiseau de Paradis su- perbe. Oiseau de Paradis rouge, Para- disea rubra , Vieill. Parties supérieu- res jaunes, ainsi que les côtés de la gorge et de la poitrine; base du bec entourée de petites plumes d'un noir velouté ; celles qui garnissent le sin- ciput sont un peu plus longues et peuvent se relever en petite huppe qui se sépare vers le milieu en deux parties ; elles sont serrées , veloutées, d'un vert doré , et garnissent aussi le dessous du cou et le haut de la gorge; rectrices et parties inférieures bru- nes ; poitrine noirâtre; flancs garnis de faisceaux de plumes très-nom- breuses et longues , décomposées , d'un rouge vif; deux filets cornés , d'un noir brillant, aplatis et lisses , concaves en dessus et convexes en dessous, prenant naissance de cha- que côté du croupion , et terminés en pointe, contournés en cercle, et longs de vingt à vingt-deux pouces; bec et pieds bruns. Taille , de l'extré- mité du becà celle des rectrices , neuf pouces. De la Nouvelle -Guinée. Oiseau de Paradis a six filets ou Sifilet , Paradisea sexsclacea , Lath. ; Paradisea aurea , Gmel. ; Pa- rotia sexse.'acea , Vieill., Buff., pi. enlum. 655; Ois. de Parad.-, pi. 6. Parties supérieures d'un noir velouté ; front et partie du sommet de la tête garnis de petites plumes fines et roi- des mélangées de noir et de blanc de manière à former une huppe grise; PAR côtés Je la tèle ornes chacun de ti ois longs brins ou tilels noirs terminés par une palette ovale , noire , compo- sée de fines barbules ; plumes de la nuque à reflets d'un verl doré ; lianes garnis de plumes noires, à barbules désunies , qui recouvrent les ailes et cacbent les reclrices dans l'état de repos , et se relèvent obliquement à la moindre agitation ; plumes de la gorge larges à l'extrémité, noires dans leur milieu et d'un vert doré irisé sur les côtés ; rectrices d'un noir velouté, avec quelques barbules longues et flottantes; bec el pieds noirâtres. Taille, dix à onze pouces. Da la Nou- velle-Guinée. Oiseau de Paradis superbe , Pa- radisea superba , Latb.; Lophorlna superba, Yieill. , Buff. , pi. enl. 652 ; Ois. de Parad. , pi. 7. Parties supé- rieures noirâlres , irisées de vert et de violet; frout garni de deux petites lmppes d'un noir soyeux; épaules couvertes de longues plumes qui , se relevant sur le dos et s 'inclinant en arrière , parent l'Oiseau d'une espèce de manteau qui enveloppe en partie les ailes; ces plumes sont d'un beau noir velouté ,- nuque et bas de la poi- trine à reflets d'un vert doré brillant ; gorge noire à reflets pourprés; les plumes du bas, plus longues que les autres , s'étendent des deux côtés sur le devant du cou et de la poitrine; celle-ci offre de beaux reflets dorés ; abdomen noir de même que le bec et les pieds. Taille , huit pouces trois quarts. De la Nouvelle-Guinée et de l'île de Ternate. Oiseau de Paradis vert. f. Cas- sica:n Ciiaeybée. (dr..z.J PARADIS, bot. phan. Variété de très petite Prune; c'est aussi une va- riété de Pomme. (b.) PARADISEA. ois. V. Paradis. PARADISIER, ois. (Duméril.) Syn. de Paradis. Pr. ce mot. (dr..z.) * PARADOXIDE. Paradox ides. crust.foss. Genre de Crustacés fossi- les de la famille des Trilobites, fondé par Alexandre Brongniart (Histoire PAR 4 7 naturelle des Trilobites, p. 8 et 5o) qui lui donne pour caractères : corps déprimé , non contractile ; flancs beaucoup plus larges que le lobe moyen ; bouclier presque demi-circu- laire ; trois rides obliques sur le lobe moyen; point de tubercules oculi- formes ; abdomen à douze articula- tions ; arcs des flancs abdominaux et f»ost-abdominaux plus ou moins pro- ongés hors de la membrane qui les soutient. Les Paradoxides avoisinent beaucoup les Oxygies par Sa forme déprimée de leur corps, par le man- que d'yeux réticulés et par la ténuité de leur peau : mais ils se distinguent essentiellement de ce genre et de tous ceux de la famille des Trilobites, par les arcs des flancs et surtout de la partie postérieure du corps , prolongés en dents , en pointe ou en épine , et dépassant la membrane qui les réunissait. Alexandre Brongniart a décrit plusieurs espèces qu'il a pla- cées dans deux sections. f Bord antérieur du chaperon à peu près en arc de cercle. Le Paradoxide de Tessin , Para- doxides Tessini , Br., décrit et figu- ré antérieurement par Wahlenberg , sous le nom à! Entomostraciles para- doxissimus , et par Linné sous celui à'Entomulithus paradoxus. Cette es- pèce peut être considérée comme le type du genre auquel elle a donné son nom. Selon Wahlenberg on ne l'a encore rencontrée qu'en Westro- gothie, dans les couches d'Ampelite alumineux,et seulementà une grande profondeur. On en a trouvé quelques vestiges dans les exploitations de Damman. Rasoumowski possède dans sa collection un individu renfermé aussi dans un terrain qui semble analogue et provenant , à ce qu'il croit , des environs de Moscou. Le Paradoxide spinuleux , Pa- radoxus spinu/osusjjjlp,, ou YEtito- mostracites spinuloslis de Wahlen- berg et auquel Linné (Act. Stock. , i75g , tab. 1, fig. 1-4) a encore ap- pliqué le nom à'Entomolitluis para- doxus. Cette espèce se trouve exacte- ïH PAR nient appliquée sur uu Ainpelitc alu- mincux , dont le gissement paraît cire Andrarum eu Scauic. Le Paradox] de scarahoïde , Pa- radoxides sCbraboldes , Br. , ou l'En- tomostraciles scivabuides de Wahlen- berg. Cette espèce a été trouvée , mais en échantillons irès-raretnent entiers, dans les lils d'odeur fétide de l'Am- peîite aluraineux. ff Bord antérieur du chaperon en ligne droite ou comme tronqué. Le Paradoxide giiîbeux , Para- doxidès gibbosus. C'est la même es- pèce que Y Eutomostraciles gibbosus de Wahlenberg. On ia rencontre com- munément dans l'Ampelitedes mines d'Andrarum en Scanie. Les échan- tillons complets sont rares , et l'on trouve le plus ordinairement la tête et la queue séparées. Le Paradoxide lacinié , Para- doxides laciniatus , Br., ou VEnto- mosiracites laciniatus deWahlenberg. On n'a encore trouvé que des ves- tiges de cette espèce dans les Schistes argileux blancs supérieurs du mont Moserberg en Westrogothie. Rasoumowsky, qui a publié , en 1826, un travail intéressant sur les Trilobites , dans les Annales des Sciences naturelles (T. vin, page 186), parle d'une nouvelle Para- doxide voisine du Paradoxides Tes- sini , mais beaucoup plus petite. Elle vient des bords de la Yaousa près Moscou. Il eu donne une figure (Al- las, 1826, des Ann. des Se. nat. , pi. 28, fig. n.) (aud.) PARADOX1TE. crust. foss. Pour Paradoxide. /-". ce mot. (aud.) * PARADOXURE. Paradoxurus. mam. Frédéric Cuvier en créant ce genre n'y plaça d'abord qu'un seul Carnassier, connu il est vrai, mais dont l'histoire était obscurcie par de grares errcifrs.^Cet Animal nommé tour à tour Geriette de France , Mar- te des Palmiers, Pougounié, a reçu le nom de Paradoxurus tjpus. Cette es- pèce est la seule qui soit bien authenti- que. Desmarest y ajoute uue deuxième PAR que nous croyons nominale , le Para- doxurus prehensilis ( Viverra prelien- sitis, Blainv.) , et Fr. Cuvier y range aussi le Viverra Musangua de Rai- nes. Quant au Paradoxurus au /eus , F. Cuv., il a étérecounu appartenir au nouveau genre Arcticlis de Tem- minck , ou Ictides de Valenciennes (f. ce mot), ainsi que le Benlurong , que dans un Mémoire lu à la Société Philomatique, en 1822, Fr. Cuvier plaçait encore parmi lesParadoxures. Ainsi réduit , ce jrenie ne doit com- prendre qu une espèce certaine , et deux douteuses , et c'est à tort que Temminck dit qu'on en connaît six bien déterminées. Le genre Paradoxure , dont le nom tiré du grec signifie queue para- doxale (parce que chez l'Animal type, cette partie , non prenante , s'enroule jusqu'à la base, de dessus en des- sous), appartient à la classe des Car- nassiers et à la grande famille des Ci- vettes. Par l'organisation qui lui est propre , il est le lien intermédiaire qui réunit les Plantigrades, dont il a la marche , aux Digitigrades, dont il a les ongles rétractiles. F. Cuvier le place après les Mangoustes et avant les Suricatcs (Dents, p. 262), et Temminck, dans son quatrième ordre et sa deuxième tribu des Gamassiers proprement dits (Tableau méthodi- que des Mammifères , p. 20). Le genre Paradoxure a le système den- taire des Civettes, des Mangoustes et des Genettcs. Les mâchoires sont aimées de quarante dents; six inci- sives, deux canines et douze molaires à chaque maxillaire. Le nombre des fausses molaires et celui des tuber- culeuses varie seulement. Ces der- nières sont au nombre de quatre en haut et de deux en bas. La face interne de la première tuberculeuse diffère toutefois , dans le Paradoxure , de celle d«s Civettes , des Genettes et des Mangoustes , parce qu'elle est aussi large que la face externe et qu'elle est transformée en une crête qui a la forme d'une portion de cercle ; quelques légères différences se re- marquent aussi dans la première tu- PAR berculeuse supérieure. Les caractères généraux des Genettes conviennent parfaitement au genre Paradoxiire , qui a pour caractères spéciaux les suivans : corps ramassé , trapu; pieds plantigrades, pentadactyles ■, munis d'ongles crochus , minces , très-aigus , et rétractiles , garnis à leur base d'un bourrelet musculaire. Doigts réunis jusqu'à la dernière phalange par une membrane lâche et pouvant s'élar- gir. Plante des pieds et des mains garnie de quatre tubercules char- nus , revêtus d'un épidémie lisse. Queue s'enroulant de dessus en des- sous , non prenante , tordue sur elle- même à son extrémité. Pupille verti- cale ; œil offrant une troisième pau- pière susceptible de le recouvrir. iNa- rines entourées d'un muffle séparé en deux par un sillon profond. Oreil- le externe arrondie , profondément échancrée à son bord postérieur et à conque recouverte par un large lobe libre. Poche près de l'anus manquant complètement. On doit encore à F. Cuvier des détails intéressans d'anatomie, mais comme ce savant n'a examiné que la Civette noire ou Paradoxiire type , il s'ensuit qu'ils ne sont applicables qu'à cette espèce. « La langue est lon- gue, étroite, mince et couverte de papilles cornées , globuleuses à leur base et terminées par une pointe cro- chue et grêle. Entre elles se trouvent îles tubercules arrondis , recouverts d'une per.u très-douce, et sa partie postérieure est garnie de cinq glan- des à calice. Toute la partie interne de l'oreille est couverte de tubercules Irès-compliqués dans leurs formes , et l'orifice du canal est fermé par une sorte de valvule. Les organes génitaux du mâle se composent d'un scrotum libre et volumineux , et d'une verge dirigée en avant dans un fourreau attaché à l'abdomen. Un organe globuleux , laissant suinter un liquide lubréfiant, en occupe les parois latérales. La verge est compri- mée et recouverte de papilles cor- nées , dirigées en arrière. L'orilice de l'urètre est surmonté d'une sorte de TOME xnt. PAR '*9 gland arrondi , lisse et long de trois lignes. Les mamelles sont au nombre de trois de chaque côté. Il y en a une pectorale et deux abdominales. » Les Paradoxures doivent avoir les mœurs et les habitudes des Civettes de la section des Genettes. Leur pu- pille verticale annonce qu'ils sont nocturnes et qu'ils doivent chasser leur proie principalement pendant la nuit. Leur pelage est composé de poils soyeux et de poils laineux; de longues moustaches recouvrent la lèvre supérieure. L'espèce certaine de ce genre, est : Le Paradoxiire type , Pg/Wcuy/- nts/ypits, F. Cuv. , Mamm. , janvier 1821 ; Viverra nigra , Desmarest Mamm. Sp., 016; Genette de France, JBuffon , Hist. Nat. , t. 5, Supplém., p. 206 et fig. 47 ; Genette du cap de Bonne- Espérance , JBuff. , Sup- pl., t. 7, pi. 58; le Pougouné , la Marte des Palmiers, Leschenault; T^iverra Genetta , M 11 sang Sapulut , Ra files , Cat. p. 252. Buffon décrivit dans le T. ni de ses Supplémens , p. 207 , comme une légère variété de la Genette de France un Anima!, qu'on montrait vivant , en 1772, à la foire Saint-Germain et qu'on nour- rissait avec de la viande seulement. La patrie de cet Animal était incon- nue , et c'est par erreur que Buffon le regardait comme identique avec la Genette de France. G. Cuvier re- coirrn.it , le premier , que cet Animal était la Genette Pougouné des Indes- Orientales, et un individu vivant que son frèie eut occasion d'étudier , vint fournir à ce dernier les traits dislinc- tifs pour le séparer , non-seulement de l'espèce de la Genette européenne, mais même encore du genre T'ivaro.- La description de Buffon donne au Pougouné les caractères suivans : tête longue et fine; museau allongé; œil grand; pupille étroite; oreilles ron- des; corps moucheté; queue longue et velue. Cet Animal avait vingt pou- ces de longueur, et sept pouces et demi de hauteur. Son pelage était long, plus fourni sur Je cou; les moustaches noires, longues de deux 4 5o PAR pouces sept lignes , couchées sur les joues. Les narines très-arquées; le nez noir; une raie noire bordée de . deux raies blanchâtres occupait le dessus des veux. Une tache blanche se dessinait au-dessus des paupières. Les oreilles noires étaient allongées; le poil du corps était d'un blanc gris mêlé de grands poils noirs, à reflets ondes de noir; le dessus ilu dos rayé et moucheté de noir ; Je des- sous du ventre blanc; les jambes et cuisses brunes; les ongles blancs et crochus; la queue longue de seize pouces , grosse de deux pouces à l'origine, noire dans les deux tiers de sa longueur. L'espèce décrite par F. Cuvier avait un pied sept pouces de longueur du corps , la queue un pied sept pouces, et huila neuf pou- ces de hauteur. La couleur du pelage était un noir jaunâtre, ayant trois raugées de taches noirâtres sur les cô- tés et des taches éparses sur la cuisse et les épaules, tantôt isolées , tantôt formant des sortes de lignes; le pa- villon de l'oreille liseré de blanc à son bord externe. Tous les autres caractères étaient identiques avec ceux déjà donnés par Buffon. Les habitudes et les mœurs du Paradoxu- re Pougouné sont encore inconnues. Celui que Buffon observa en capti- vité était sans cesse en mouvement et fort vif. On doit penser, d'après le nom de Marte des Palmiers qu'on a aussi donné à cet Animal , qu'il aime à grimper sur ces Végétaux pour y atleiudre les petits Oiseaux ou les œufs dont il doit être friand. Il habite la presqu'île de Malacca , l'île de Java , et très-probablement une partie de la côte de Coro- mandel et du Malabar , peut-être aussi la plupart des îles de la Son- de. Leschenault la envoyé de Pon- dichéry. La deuxième espèce qu'on doive ranger dans le genre Paradoxure , quoiqu'avec doute , est le Musang Bulan décrit par sir Raffles , dans son Catalogue descriptif d'une collection faite à Sumatra (ïrans. Soc. Linn. de Lond.T. xni, p. 252); ViverraMusan- PAR ga , Raffles ; le Musang Bulan des Ma- lais , Horsf., Research, in Java, fasc. i. Le Musang a été figuré par Maisden dans l'édition originale de son His- toire de Sumatra. La traduction fran- çaise ne le nomme qu'une fois. C'est un Animal de la grosseur d'un Chat ordinaire , à pelage d'un fauve foncé mélangé de noir. La queue est de celte couleur , excepté à deux pou- ces de son extrémité , qu'elle est d'un blanc pur. Sa longueur est à peu près celle du corps. L'espace qui existe entre les oreilles et les yeux est blanc. Quelques longues soies noires et blanches occupent le de- vant et le dessous de chaque œil. Le nez est proéminent et profondément sillonné entre les narines. Le museau est long et pointu. Les pieds sont pentadactyles. Tels sont les détails fournis par sir Raffles sur cet Animal qui habite Sumatra , et qui a , com- me on peut le voir, la plus grande partie des traits caractéristiques du Pougouné. N'en serait-ce qu'une va- riété? jNous serions fort tentés de le croire. Cependant l'extrémité de la queue est noire dans le Pougouné , et blanche dans le Musang Bulan. Nous ne savons rien de plus sur ce dernier Animal. Tout porte à croire qu'on doit joindre aux Paradoxures une espè- ce de Civette qu'Hardwicke ne place qu'avec doute dans le genre Viverra , et que Hoisfield range parmi les Chats. C'est : La Civette grêle , P^iverra graci- lis, Horsf., fasc. 1 {Reseaich. in Java), Desm., sp. 854, Viverral Linsang , Hardw. , Trans. Soc. Linn. Lond. T. xm , p. 2.56 , avec figure; f^iverra prehensilis, Blainv., Desm. , sp. 3i5, le Delunclung des Javans. Horsfield place cette Civette dans le genre Chat et en forme une section sous le nom de Prionodonte. La figure qu'en a publiée le général Hardwickene représente nullement les formes d'un Chat, et la description qu'il en a tracée l'en éloigne également. Voici textuellement ce qu'il en dit : la tête est petite, ovale, très-pointue, lé- PAR gèremeut conique; la mâchoire su- périeure est plus longue que l'infé- rieure ; les moustaches sont four- nies, sétacées, plus longues que la tête, dirigées obliquement en arrière. Les yeux petits, arrondis; oreilles arrondies , médiocres. Queue pres- qu'aussi longue que le corps , cylin- drique; pieds analogues à ceux des Chats (Hardwicke entend ici des pieds digitigrades ) , pentadactyles. Ongles petits, rétractiles et cachés dans le poil. Pelage de couleur blanc-jaunâtre, avec des bandes lon- gitudinales noires et des taches con- fîueutes et allongées de la même cou- leur. Les taches des cuisses et des jambes plus nettement circonscrites. Queue offrant six anneaux blancs-jau- nâtres et six noirs. Les parties infé- rieures du ventre , du cou , d'un blanc jaunâtre. Le nez noir ; un trait noir partant de l'angle externe de l'œil et se rendant sur les côtés du cou. Cet Animal habite Java. Le Linsang nous paraît être identique avec la Civette préhensile ( Kiverra prehensilis , Blainv.) que Desmarest a décrite , sp. 3] 5 , dans sa Mammalo- gie, d'après un dessin fait dans le Bengale , et qui nous paraît être ce- lui qu'a fait graver le général Hard- wicke. Celui-ci l'a reçu du major Far- quhar, le premier qui ait lu un Mé- moire sur cet Animal à la Société asiatique de Calcutta. La description de la F iverra prehensilis , telle qu'elle est dans Desmarest , offre la plus grande analogie avec celle de la Vi- verragracilis, Horsf., ou ViverraLin- sang , Hardwicke, et doit faire re- trancher des Catalogues cette pre- mière espèce qui devient purement nominale. La Viverra Linsang pourra ainsi' rentrer provisoirement dans le genre Paradoxure en conservant le nom spécifique qui la distingue. (EESS.) PArLETONIOM. min. Suivant Pline , c'était une écume de mer, so- lidifiée et mêlée de limon , et qui ti- rait son nom d'une ville de la Basse- Egypte , où on la trouvait. Wallerius la regarde comme un Sel marin qui se PAR fti formait par évapoiation dans les ca- vités du rivage. L'opinion des natu- ralistes modernes , qui paraît plus vraisemblable, est que cette Pierre était une concrétion calcaire, ou bien cette Magnésitc du Levant à la- quelle on donne encore le nom d'Ecume-de-Mer. (g. dee.) * PARAGNATHIS. bot. phan. Dans sa nouvelle édition du Systema P'egetabiUum de Linné, Sprengel a substitue ce nom à celui de Diplo- meris que Don avait imposé à un nouveau genre d'Orchidées du Na- paul. F. Diplomeris au Supplément. (G..N.) PARAGONE. min. Nom donné par les Italiens à la Pierre de Touche, ou Pierre lydienne , que l'on ne trouve que rarement et en petits mor- ceaux , et qui porte le nom de Para- gone Antico. (g. dee.) t PARAGUA. ois. Espèce du genre Perroquet. V. ce mot. (dr..z.) * PAPiAGCATAN. bot. phan. Les habitans des Missions de l'Orénoque nomment ainsi le Macrocnemum tino- toiium de Willdenow et Kunth. (G..N.) PARA.GUE. Paragus. ins. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Athéricères, tribu des Syrphies , éta- bli par Latreille aux dépens des gen- res Syrjihus de Panzer , Mulio et Scœ- va de Fabricius, et ayant pour carac- tères : antennes presque de la lon- gueur de la tête, séparées, mais ayant les deux premiers articles égaux ; une proéminence nasale. Ce genre se dis- lingue des Psares qui en sont les plus voisins parce que les antennes de ces derniers sont portées sur un pédon- cule commun. Les genres Aphrite, Cératophye , Cérie , Callicère , Sphé- comye et Chrysotoxe, s'en distin- guent parce que leurs antennes sont sensiblement plus longues que la tête; enfin tous les autres genres de la tribu , tels que les Volucelles , Erista- les, Syrphes , Milésies, etc. , s'en éloi- gnent parce que leurs antennes sont plus courtes que la tête, et par unefoule 4* 5 a PAR de caractères tires de la tète et des Mi- les. Les Paragues sont des Diptères d'assezpctite taille; leurs anlciinessont avancées, droites , presque de la lon- gueur de la tête , composées de trois articles ; lesdeux premiers sont courts, égaux; le troisième ou la palette est plus long que lesdeux premiers réu- nis ; il est comprimé et porte une soie simple insérée un peu avant son mi- lieu. Les yeux sont rapprochés et se réunissent un peu au-dessus du ver- l(\ dans les mâles; ils sont espacés dans les femelles et on voit entre eux et sur le vertex trois petits yeux lisses disposés en triangle; l'hypostome est lisse et peu convexe; les ailes sont couchées sur le corps dans le repos ; elles n'ontpoint decellulepédiforme; l'abdomen est linéaire, convexe en dessus, concave en dessous; les pâ- tes sont de longueur moyenne , avec les cuisses simples et le premier arti- cle des tarses postérieurs allongé et renflé. Ces Diptères se trouvent dans les prairies, sur les fleurs. On con- naît quatorze espèces de ce genre, décrites par Meigeu. Nous citerons comme type : Le Paragtje bicoeor , Paragus bicolor , Latr. , Meig. , Lepell. de St.- Farg. etServ.; Mu/io bicolor, Fabr.; la Mouche noire à bande rouge trans- verse sur le corps , GeofF. ; Coqueb. , Illustr. Icon. Ins., tab. 26, tig. 9; Encyclop. . pi. ;'>gi , fig. 9-11- Long de trois lignes; antennes brunes; lêle noire , lisse , avec deux lignes blanches à l'orbite antérieur des yeux ; l'orbite postérieur couvert d'un du- vet argenté; corselet noir, luisant, ses côtés couverts d'un duvet argenté ; on lui voit deux petites lignes dor- sales formées d'un semblable duvet ; bord postérieur del'écusson blanchâ- tre; cuillerons et balanciers jaunâ- tres; abdomen noir; extrémité du premier segment, le second tout en- tier et la base du troisième ferrugi- neux ; pâtes noires; extrémité des cuisses , toutes les jambes et les tarses intermédiaires d'un fei rugiueux pâle- ailes transparentes. La femelle a l'hy- postome entièrement blanc; ses qua- PAR Ire larges antérieurs sont pâles, et la partie ferrugineuse de l'abdomen est mêlée d'un peu de brun. Ou trouve cette espèce aux environs de Paris (G.) * PARAIBA. bot. phan. Nom vul- gaire au Brésil du Simaruba ûersicolo d'Auguste Saint - Hilaire (Plante- usuelles du Brésil , tab. 5 ). F. Si- MAROUBA. (G..N.) * PARAISA. bot. phan. Le Mena Jîzedaracli, L. , esteonnu sous ce n cbez les habitans de la province n?n Caracas. (o. dr PAPiALÉE. Paralea. bot. phan. Aublet a établi sous ce nom un gen- re de la Décanririe Monogynie , L. , que Jussieu a placé dans la familir des Diospvrées ou Ebénacées. Ce gen re a été jusqu'à présent fort mal dé- crit, et son fruit n'était pas connu Nous sommes à même de compléter cette description, possédant de fort, beaux échantillons de ce genre re- cueillis par mon père à laOuiane. Le Paralea guianensis , Aublet , Guian . , tab. 281 , est tantôt un Arbrisseau et tantôt un Arbre d'une trentaine de pieds d 'éleva lion ; ses rameaux sont longs, étalés; leur écorce est cou- verte d'un duvet brunâtre. Les feuil- les , courtement pétiolées , sont alter- nes , ovales, ob'ongues , aiguës, gla- bres et lisses supérieurement , excep- té sur leur contour qui est garni d'un duvet fauve. Les fleurs, de grandeur moyenne, sessiles, et réunies à l'ais- selle des feuilles, sont d'une couleur ferrugineuse , et accompagnées de bractées tomenteuses etd'une couleur fauve. Elles sont polygames ou mo- noïques. Le calice est monosépalc , régulier, turbiné, et presque cam- paniforme, à quatre dents, dressés contre la corolle, tomenteux et fauves. La corolle est monopétale et régu- lière , tuhuleuse , un peu renflée , ur- céolée, très-épaisse, terminée par un limbe plane, étalé, à quatre divi- sions presque cordifbrmes , assez courtes et incombantes à leur base. Les étamines , au nombre de qua- torze à seize, sont iuséiées au l'on! PAU du tuJ)0 de la corolle et incluses, d'une gra&deur inégale, mais pres- que contiguës entre elles. Leurs filets sont sétacés, dressés. Leurs anthères, continues au lilet , sont dressées, gicles, aiguës, à deux loges. Le fruit est une baie globuleuse, environnée par le calice qui a pris un certain ac- croissement, et qui est presque qua- drilatère. Ce fruit est à peu près de la grosseur d'une petite Prune. Son épi- carpe est coriace , sa pulpe peu épais- se, contenant huit graines séparées les unes des autres par une couche mince de pulpe; elles sont convexes extérieurement, planes sur leurs deux laces latérales ; leur tégument est as- sez mince , adhérent ; leur endo- sperme est corné, blanc, contenant nu embryon dressé, dont la radicule est longue et cylindrique. Cet Arbre croît à la Guiane, dans les forêts hu- mides. La pulpe de ses fruits a une saveur agréable. Ce genre est voisin du Diospyros , dont il diffère surtout par le nombre de ses étamines. Selon Jussieu , il doit être réuni à \'Em- bryopteris de Gaertner ; niais ce der- nier genre est encore assez mal con- nu, puisqu'on n'a pas encore décrit convenablement sa fleur. Gaertner décrit à tort l'embryon comme mo- nocotylédoné. (a. r.) PARALEPIS. pois. Genre établi par Cuvier (Règn. Anim. T. ix , p. 289) dans la famille des Perches ou Pcrsèques de l'ordre des Acanthopté- rygiens , et le dernier de sa première tribu. Les Poissons de ce genre ont à peu près les mâchoires des Sphyrè- nes , mais leurs ventrales ainsi que la première dorsale sont beaucoup plus en arrière , et la deuxième dorsale est si frêle et si petite qu'on la pren- drait presque pour une adipeuse analogue à celle des Truites. Les deux seules espèces connues de ce genre sont de la mer de ]Nice , et ont été communiquées à Cuvier par Risso , sous les noms de Corégoue Paralepis et d'Osmère sphyrénoïdo. (B.j * PARALIA. rot. ni an. Un genre PAR :,;> nouveau a été proposé sous ce nom par Des vaux (in Hamïllon Prodrom Plant. Ind.-Occident., p. 45) qui l'a placé dans la Polyandrie Mouogynie, L»., et lui a imposé les caractères es- sentiels suivans : calice quaclrifide ; corolle monopétale, épaisse, dont le tube est court, le limbe quadiilïde ; seize étamines dont les filets sont in- sérés au fond de la corolle , et les anthères presque rondes et inclu- ses; fruit inconnu. Il est fort diffi- cile de prendre une idée bien posi- tive sur ce genre d'après des carac- tères aussi incomplets. Cependant si on les compare ainsi que la descrip- tion de l'espèce avec celle du Para/eu d'Aublet que notre collaborateur Ri- chard a tracée d'après des échantil- lons authentiques, ou s'aperçoit que Desvaux, déguisant l'origine de son nouveau genre, n'a fait que modifier légèrement la terminaison du nom générique. En conséquence , nous considérons le Paralla guiane/isis , Hamilt. et Desv. , comme uiie répé- tition du Paralea guianensis , Aubl. V. Paralée. (o..n.) PAR.ALIAS. bot. phan. Espèce de Tithyinale. f'. Euphorbe. Les anciens donnaient ce nom à un Pavot. (B.) PARALYTICA. bot. piian. (Co- lumna.) Syn. de Primevère et d'O- reille d'Ours. (u.) P A R AM OECI E. Paramœcuwi MICR. Genre de la famille des Kolpo- dinées , dans l'ordre des Gymuodés, fondé par Millier et caractérisé de la sorte : corps membraneux, ovoïde, al- longé, avec un pli longitudinal qui de- vient très-visible sur le corps quand l'Animal nage , et surtout qu'il veut changer de direction. C'est avec son exactitude accoutumée que Lamarck dit .« Les Parainœcies n'offrcntque de très-petites lames, allongées, vivan- tes, animalisées. » Elles diffèrent des vrais Kolpodes, en ce que ceux-ci sont sinueux sur leurs bords , et peu- vent la plupart du temps modifier leur forme indécise , tandis qu'au pli 54 PAR près qui se prononce longitudinale- inent sur le corps ries Paramœcies , celles-ci ont des contours parfaite- ment arrêtés, et qui, ne variant plus, semblent annoncer une organisation définitivement arrêtée , et transmis- sible sans aberrations. Leur figure générale est ovale et représente quel- quefois celle de la semelle d'un sou- lier. Toutes sont fort transparentes , et même comme vitrées sur leurs bords. La plupart, du moins les plus gran- des espèces, présentent dans le mi- lieu une molécule constilutrice , qu'on dirait un amas de Monades et de Cyclides , avec des corpuscules hyalins, ou globules gazeux. Elles nagent gravement à plat comme des Pleuronecies , souvent en grand nom- bre dans les infusions ou dans l'eau des marais ; on peut les y voir se dé- doubler ou se partager pour se re- produire, cette opération ayant lieu très- fréquemment , et se faisant sans que l'Animal interrompe ses habi- tudes. Les espèces constatées de ce genre sont au nombre d'une dizaine environ, dont plusieurs furent dis- persées dans plusieurs genres de Millier, qui comprenait parmi les Paramœcies des Animalcules qui n'en sont pas. Les plus communes que nous citerons pour exemple et que nous représentons dans l'Atlas du présent Dictionnaire , sont : le Para- mœcium Aurélia, Miill., Inf., tab. 12 , fig. i-i4 ; Encycl., 111., pi. 5 , fig. 1-12 (7e exclue), très-commune parmi les Conferves qu'on laisse crou- pir, et le Paramœcium Soela, Miill., Inf., tab. i5, fig. 7-8; Encycl., 111., pi. 6 , fig. 5,6, qui vit entre les Len- ticules des marais. (b.) PARAMONDRA. polyp. foss. Nom irlandais dont on ignore la si- gnification, et que Buckland a con- servé pour l'appliquer à un genre de Polypiers fossiles que l'on trouve en Irlande, dans la Craie. Ces corps, 3ui ont quelquefois la longueur de eux pieds anglais, sont remarqua- bles par la forme ovoïde, quelquefois eu entonnoir, du corps qui se termine PAR à la base par un pédicule plus ou moins long qui porte des marques de son adhérence à des corps solides , jadis sous-marins. La partie supé- rieure du corps offre une ouverture qui présente une sorte de lèvre; elle est centrale et pénètre fort avant ; on la trouve toujours remplie de Craie. Défiance pense avec raison que ces corps ont de l'analogie avec d'autres de la Craie d'Angleterre, et que Man- tell a décrits sous le nom de Ventri- culites. K. ce mot. (d..h.) PARANDRE. Parandra. ins. Gen- re de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères, famille des Platyso- mes , établi par Latreille et adopté par tous les entomologistes , avec ces caractères : antennes presque moni- liformes ; labre très-petit; taises al- longés ; mandibules fortes et dentées ; corps peu aplati. Ce genre se distin- gue des autres de la même famille parce que leur corps est beaucoup plus déprimé. Les Uléiotes, Dendro- phages et Passandres s'en éloignent en outre , parce que leurs antennes sont composées d'articles longs et obconiques. Les Cucujes ont le labre avancé et tiès-apparent. Une espèce de ce genre a été décrite par Degéer, qui , trompé par l'apparence d'arti- culation que l'on voit à la base du dernier article des tarses, l'a placée dans le genre Altelabe, faisant par- tie des Pentamères. Schonnherr , d'a- près Illiger, a commis la même er- reur, mais il a désigné les Parandres sous le nom d'Isocerus. Enfin, Fa- bricius les a mis, tantôt avec les Sca- rites , tantôt avec les Ténébrions. Les Parandres , tels que nous les adop- tons, ont le corps allongé, peu dé- primé ; leur tête est déprimée , ho- rizontale , presque aussi large que le corselet; les yeux sont allongés, un peu écliancrés; les antennes sont courtes, insérées au-devant desyeux, comprimées , composées de onze ar- ticles presque moniliformes ; le der- nier est oblong et terminé en pointe ; le labre n'est pas saillant , et on a de la peine à l'apercevoir; les mandi- PAR bules sont fortes, avancées, surtout dans les mâles , tantôt lunulées , tan- tôt triangulaires, ayant quelques dents au côté interne ; les mâchoires n'offrent à leur extrémité qu'un seul lobe crustacé , presque cylindrique, un peu plus large et arrondi à son extrémité supérieure ; les palpes sont courts, filiformes, et terminés par un article ovale; la lèvre est courte, large, entièrement crustacée; la lan- guette est entière ; le corselet est de la largeur des élytres, presque carré, et rebordé autour: l'écusson est petit et triangulaire ; les élytres sont lon- gues, rebordées, et recouvrent les ailes et l'abdomen ; les pales sont robustes , un peu comprimées ; les cuisses sont ovales, oblougues; les jambes , en forme de triangle ren- versé et allongé , sont terminées par un angle aigu , avancé en ma- nière de dent , et par deux épines situées à l'angle interne; les tarses sont longs, leur dernier article est très-allongé, globuleux à sa base ou renflé en forme de nœud représentant l'apparence d'un article; les trois premiers articles sont garnis , en des- sous, d'une petite brosse qui paraît divisée longitudinalement en deux; le dernier est terminé par deux cro- chets simples , fort pointus , et pré- sentant dans leur intervalle un petit appendice muni de deux soies diver- gentes. Ce genre tient un peu des Lucanes, quant au port et aux cro- chets , et à l'appendice du dernier ar- ticle des tarses. Il fait le passage entre les Cucujes et les Spondyles. En gé- néral , les espèces de ce genre sont propres à l'Amérique. On en con- naît cinq à six parmi lesquelles nous citerons : La Parandre glabre , Parandra glabra, Latr. ; Schon. , Syn.Ins.; At- telabus glaber , Degéer; Ins. , tab. 4 , pi. i3, fig i4; Scarites testaceus , Fabr. Longue de treize à quatorze lignes. Entièrement testacée , lui- sante , finement pointillée. Partie an- térieure de la tête de couleur brune. On la trouve au Brésil. La treille pré- sume que ces Insectes vivent clans le PAR r)5 bois et sous l'écorce des Arbres , à lu manière des Cucujes. (g.) PARANITES. min. L'un des noms de l'Améthyste chez les anciens, (b.) PARANOMUS. bot. phan. Salis- bury avait proposé ce nom générique pour séparer des Prvlea le P. Scep- trum, et d'autres espèces qui offrent une singulière diversité dans leur feudlage. Ce nom n'a pas été admis par R. Brown qui lui a substitué celui de Nivenia. rr. Nivénie. (g..n.) PARANTHINE. min. Nom donné par Haiiy au Skapolith de Werner , dont les cristaux sont susceptibles d'une altération qui leur fait perdre leur lustre. La réunion du Paran- thineavec le Wernérite, déjà regar- dée comme probable par Haiiy lui- même, ayant été admise par tous les minéralogistes modernes, nous ren- voyons la description de l'espèce au mot Wernérite, qui réclame à juste litre la préférence sur celui de Pa- ranthine. (G. dee.) PARAPAR. bot. phan. On trouve ce nom dans L'Ecluse, employé pour désigner une graine noire et orbicu- laire d'Amérique , quidemeure incon- nue. Ne serait-elle pas celle du Sa- pindus Soponaria que Humboldt dit s'appeler Parapara dans le même Pays? (B.) * PARA-PARA. bot. phan. Nom vulgaire , chez les habitans de la côte de Cumana, du Sapindus Sapo- naria,L. V. Savonnier. (g..n.) * PAR APÉTALES. Parapetala. bot. phan. Link donne ce nom à des parties qui , dans certaines fleurs , ressemblent parfaitement à des pé- tales , mais qui sont situées sur un rang plus intérieur; ce sont des éta- mines avortées. (g..n.) PARAPETALIFERA. bot. phan. Wendland (Col/ect. Plant., 1, p. 5o et 92 , tab. i5 et 54) a formé sous ce nom un genre qui est le même que le Barusma de Willdenow. Ce genre avait pour type le Diosrna serrallfulia de Yentenat ( Malmaison , tab. 77 ) , 56 PAR et une autre espèce de Diosma. Il a été réuni de nouveau aux Diosma par De Candolle , qui en a formé une simple section sous le nom proposé par Willdenow. V. Diosma. (g:.n.) PARAPHYSES. bot. crypt. On a donné ce nom , dans la famille des Mousses et dans celle des Champi- gnons , à des tubes membraneux, le plus souvent articulés , entremêlés dans ia première famille, soit aux organes mâles, soit aux; organes fe- melles , et dans la seconde aux thè- ques qui contiennent les graines. Ces filets membraneux et vides pa raîtraient être des organes semblables à ceux parmi lesquels ils se trouvent mêlés, mais qui seraient restés avor- tés, (ad. b.) PARASITES. Parasita, ins. Se- cond , auparavant troisième ordre de la classe des Insectes, établi par La- treille (Fam. natur. du Règn. Anim.), correspondant au grand genre Pe- diculus de Linné , et ayant pour ca- ractères : ailes nulles; pieds au nom- bre de six; métamorphoses nulles ; quatre ou deux ocelles ou yeux lisses; bouche des uns constituée dans un museau avec un petit tube ou siphon inarticulé, rétractile ; celle des au- tres, inférieure, composée de man- dibules plus ou moins extérieures et en forme de crochets, de deux lèvres, de mâchoires cachées et quelquefois de palpes , mais très-peu apparens; œsophage occupant une grande par- tie de la tête; abdomen sans appen- dices mobiles sur les côtés , et non terminé par des soies articulées ni par une queue fourchue. Tous les Insectes compris dans cet ordre vivent aux dépensdePHomme, de certains Mam- mifères et de quelques Oiseaux sur lesquels ils se tiennent constamment fixés. Cet ordre a subi bien des chan- gemens depuis sa fondation , et il a changé souvent de place dans les di- verses méthodes. Nous allons laisser parler Latreille quia donné un court exposé de ses variations dans l'Ency- clopédie méthodique. « J'a-vais éta- bli, dit oe grand entomologiste , cette PAR coupe, daus mon Précis des caractè- res génériques des Insectes , imprimé en 1796, et il formait alors le dixième ordre de cette classe d'Animaux. Les Parasites ne se partageaient d'abord qu'en deux genres, dont l'un , celui des Ricins (Degéer), n'était qu'un dé- membrement de celui du Pou , Pedi- culus. Le docteur Leach a substitué la dénomination d'Anoplures , Ano- plura,k celle de Parasites. Il divise cet ordre en deux familles , les Pédi- çulidés , Pediculidea (le genre Pou proprement dit ) , et les Nirmidés (Nir- mide a (le genre Ricin de Degéer). La première se compose des genres Phthire , Pktkirus , Hsematopine , Hœmatopinus , et Pou, Pediculus ,• et la seconde , du genre Nirme , Nirmus , dénomination empruntée d'Hermann. Le professeur Nitzch, dans sa Distribution générale des In- sectes épizoïques , faisant partie du Magasin entomologique de Gei- mar , n'admet point cet ordre. La pre- mière de ces deux familles , ou le genre primitif des Ricins , est rappor- tée aux Orthoptères , et la seconde aux Hémiptères. Les Orthoptères épi- zoïques ou Mallophages comprennent les genres suivans : i° Philoptère , Philopierus , formé des sous-genres Docophorus , Nirmus , Liperus , Go- niodes;i° Trichodecte, Trichodectes ; 5° Liothé , Liolheum , divisé en six sous-genres , Colpocephalum , Me/10- pon , Trinoton , Eureum , Lœmubo- tkrion , Physostomum ; 4° Gyrope , Gyropus. » Les Hémiptères épizoïques ne sont composés que du genre Pou, Pe- diculus. L'exposition des caractères génériques donnés par ce naturaliste est fondée sur un grand nombre d'ob- servations d'anatomie tant interne qu'externe. Il introduit quelques nouveaux termes , et il est le premier qui ait employé les dénominations de prothorax , de mésothorax et de mélathorax, pour distinguer les trois segmens du thorax. En rendant jus- tice au mérite de ce travail, nous croyons cependant qu'on ne peut , dans une méthode naturelle , réuni:? PAR ces Animaux , soit avec les Orthop- tères, soit avec les Hémiptères. Une telle confusion nous paraît même singulièrement bizarre. Fabricius , d'après les bases sur lesquelles il avait établi son système entomolo- gique , a placé le genre Pediciilus dans son ordre des Antliates ou celui des Diptères. Mais comme ces Insec- tes sont sujets à des métamorphoses complètes , taudis que les Hémiptères n'en éprouvent que d'incomplè.tes, c'est pour ce motif, je présume , que M. Nitzch a transporté dans cet ordre le genre précédent. Mais nous ne voyons pas quels rapports peuvent avoir les Ricins avec les Orthoptères. Des Insectes de cet ordre et du précé- dent sont , il est vrai , aptères ; mais ce sont des anomalies. Les Parasites , de même que les Acarus de Linné , autre famille de Parasites , mais dans une classe différente, appartiennent à une division d'Animaux naturelle- ment et constamment privés d'ailes. Telle a été leur destination primitive, car aucune espèce ne nous a offert jusqu'ici ni de rudiment d'ailes, ni d'indice d'avortement de ces orga- nes. Dans la méthode de M. Dumé- ril (Considérations générales sur les Insectes ) , le nom de Parasites ou de Rhinaptères est donné à sa première famille de son ordre des Aptères , la cinquante-cinquième de la classe : elle comprend les genres Puce , Pou , Smaridie , Tique , Lepte et Sarcopte ; les quatre derniers appartiennent à notre ordre des Arachnides trachéen- nes. » Dans le troisième volume du Règne Animal, Lalreille composait son or- dre des Parasites du grand genre Pou , Pediculus de Linné; il en a formé deux familles dans sou dernier ou- vrage (Fam. natur. du Règn. Anim.). fr. les articles Mandibules et Si- PHONCULÉS. Duméril , dans sa Zoologie analy- tique, désigne sous le nom de Para- sites ou Rhinaptères , une famille d'Aptères ayant pour caractères : point de mâchoires ni d'ailes. Elle est composée des genres Puce , Pou et PAR 57 Tique. Dans un ouvrage postérieur il l'a augmentée de trois autres gen- res {V. plus haut). Enfin , le nom de Parasites a été appliqué par Lepelle- tier de Saiut-Fargeau et Serville à des Hyménoptères de la famille des Mellifères , dont les femelles , privées de palettes, et de brosses pour la ré- colte du pollen , sont forcées de pon- dre dans le nid des espèces qui peu- vent et savent récolter. Cette diffé- rence dans les mœurs et dans l'orga- nisation a déterminé ces deux ento- mologistes à admettre deux divisions dans les tribus des Andrenètes et des Apiaircs , sous les noms de Parasites et de Récoltantes. (g.) PARASITES, bot. Ce mot a deux acceptions différentes dans la science des Végétaux. Il désigne, non-seu- lement les Plantes qui vivent aux dé- pens d'autres Plantes, c'est-à-dire qui en pompent les sucs pour se les assi- miler , mais encore celles qui ont simplement établi leur domicile sur d'autres espèces, sans cependant leur enlever les sucs qu'elles ont élabo- rés. C'est sous ce dernier point de vue qu'on dit qu'une foule d'Orchi- dées exotiques et de Mélastomacées sont parasites sur les troncs des Ar- bres; circonstance qui a valu à uu genre nombreux d'Orchidées le nom à'Epidendruin. Mais les troncs des Arbres ne sont pour les Orchidées que des supports du sol où elles puisent leur nourriture; c'est com- me si l'on disait que la Pariétaire , la Linaire cymbalaire, la Giroflée, sont parasites sur les murailles. Aussi la plupart des botanistes désignent-ils les Plantes qui existent ainsi sur d'au- tres Arbres , mais sans vivre à leurs dépens , sous le nom de Fausses-Pa- rasites ( Plantœ pseudo-parasiticœ ). Les Lichens, les Hypoxylons ont éga- lement été considérés comme des Pa- rasites ; mais ils sont cramponnés aux écorces des Végétaux par des organes qui ne sont pas destinés^ la succion , et ils se nourrissent plutôt par ab- sorption de l'humidité atmosphérique que par de vraies racines. En effet , 58 PAR comment concevrions - nous autre- ment la nutrition de cette immense quantité de Lichens qui croissent sur les roches granitiques et cal- caires? Le Lierre, le Bignonia ra- dicans , et les autres végétaux mu- nis de crampons , ne peuvent être assimilés aux Plantes parasites , puisqu'ils s'accrochent indifférem- ment aux arhres , aux hois et aux murailles; leurs crampons, analogues aux vrilles , ne sont que des organes de préhension. Mais le nom de Plan- tes parasites est parfaitement appli- qué au Gui , aux Orobanches , à la Cuscute , à l'Hypociste , parce que ces Plantes ne peuvent se nourrir de la matière alibde contenue dans le sol , et qu'elles ont besoin du suc préparé par telle ou telle espèce par- ticulière de Plantes. Les expériences de Vaucher sur la germination des Orobanches , ne laissent point de doute sur l'impossibilité de faire dé- velopper isolément dans le sol ces Plantes après leur germination ; il faut absolument que leurs graines ger- mées soient en contact avec les espèces qu'elles doivent sucer. Les graines du Gui ne peuvent même germer ailleurs que sur les Pommiers et les autres Arbres fruitiers. Cet Arbuste est donc Parasite par excellence , tan- dis que la Cuscute et d'autres Plantes, quoique vraies Parasites , ne le de- viennent que par circonstance. (g..n.) PARASOL, bot. On a donné quel- quefois ce nom à l'Ombelle , et plu- sieurs espèces d'Agarics le portent vulgairement dans quelques provin- ces de France , ainsi que dans Pau- let qui avait son Parasol, rayé , son Parasol blanc , son Parasol a queue, etc. (b.) PARASOL CHINOIS, moll. Nom vulgaire et marchand d'une Coquille assez rare dans les collections , Pa- tella Umbrella, L. , dont Lamarck a fait son genre Ombrelle. V. ce mot. (D..H.) * PARASTADES. bot. phan. Liuk a proposé ce mot pour désigner les tilamens stériles composés de plu- PAR sieurs rangées de cellules situées en- tre les pétales et les étamines. On a des exemples des ces organes dans les Passiflores et le Sparmannia. (G..N.) * PAR AST AMINES. Parastamina. bot. PiiAN. Link donne ce nom aux étaminesavortées ou , selon ses expres- sions , aux parties de la fleur qui res- semblent aux étainiues, mais qui n'en remplissent pas les fonctions. (G..N.) * PARASTYLES. Paras/y IL C'est ainsi que Link désigne certains styles avortés qui, dit-il, ressemblent aux vrais styles, mais ne font pas les fonc- tions de ces organes. (g..n) PARAT, ois. Évidemment de Pas- serai, Passer. Le Moineau dans plu- sieurs cantons du midi de la France où la femelle est nommée Pare et Pa- ratte. (b.) PARCHAT. ois. Syn. vulgaire de Blongioâ. V. Héron. (dr..z.) PARCHEMIN, bot. phan. On dé- signe particulièrement sous ce nom l'arille qui enveloppe complètement la graine du Café. (G..N.) PARCHEMIN D'ORLÉANS, bot. phan. Variété assez médiocre de Pê- ches, (b.) * PARCHITA.. bot. phan. Nom vulgaire, chez les habitans des pro- vinces de Cumana et de Caraccas, du P assiflora fœtida , L. , jolie espèce que l'on cultive maintenant dans les jardins d'Europe, et qui est remar- quable par ses bractées bipinnati- iides , à découpures capillaires et glanduleuses. (g..n.) PARD. mam. De Pardus des La- tins. Ce nom a été appliqué vulgaire- ment à diverses grandes espèces mou- chetées du genre Chat , tels que la Panthère et le Jaguar ; celui que. les fourreurs appellent particulièrement Chat-Pard , paraît être le Serval ou le Lynx. (b.) PARDALE. bot. phan. Dans l'é- dition de Dioscoride publiée par Ruellius , ce nom est un de ceux ap- PAR pliqués au Leontopedalon de Diosco- ride, qui a encore pour synonymes ceux de Leontopodion , Leontion et Leucœron. Ces dernières dénomina- tions ont été imposées parles moder- nes à une Plante de la famille des Synanthérées ; mais la description du Leontopedalon ou Leontopetalon, et conséquemment du Pardale , quoique très-imparfaite , se rapporte mieux au Leontice Leontopetalon, L. V. LÉONTICE. (G..N.) PARDALIANCHES. bot. phan. Espèce du genre Doronic , dont le nom a pu désigner dans l'antiquité une Arnique , un Aconit ou la Pari- sette , ce que les commentateurs ont cherché à deviner , mais qu'il est bien peu nécessaire de connaître. (b.) * PARDALIS. mam. V. Chat- Panthèbe. PARDALIS. ois. (Aristote.) Le Vanneau-Pluvier. (b.J PARDALOTE. Pardalotus. ois. (Vieillot.) Genre de l'ordre des Insec- tivores. Caractères : bec très-court , gros, dilaté à sa base et surmonté d'une arête distincte ; les deux man- dibules presque également fortes et de même longueur , convexes et ob- tuses , la supérieure échancrée; na- rines placées de chaque côté du bec et à sa base , petites et couvertes d'une membrane ; pieds grêles ; tarse plus long que le doigt intermédiaire ; quatre doigts , trois eu avant ; l'ex- terne réuni à la base de celui du mi- lieu, l'interne seulement soudé; la première rémigelapluslongueoun'é- tant pas dépassée par la seconde. Les Pardalotes faisaient autrefois partie des Manakins ; ils en ont été séparés par Vieillot qui leur a trouvé , avec raison, des caractères suflisans pour établir un genre nouveau. Les mœurs comme les habitudes de ces Oiseaux sont presque entièrement inconnues; mais le peu que l'on en sait fait pré- sumer qu'elles doivent différer assez faiblement de celles des Manakins. A l'exception de quelques espèces qui sont propres au Brésil, on trouve PAR 59 toute» les autres dans l'Inde ou à la Nouvelle-Hollande. Pardalote a gorge bouge , Pi- pra gularis , Lath. Parties supérieu- res d'un bleu noirâtre; gorge, devant du cou et, abdomen rouges ; ventre blanc ; bec et pieds noirâtres. Taille, trois pouces six lignes. De l'île d'Hua- heiue , dans la mer Pacifique. Pardalote huppé , Pardalotus cristatus, Vieill. Parties supérieures d'un vert olive, tirant sur le jaune; plumes du sommet de la tête , du front et de l'occiput terminées de brun; huppe rouge; petites tectrices alaires variées de blanc à l'extérieur; rémiges brunes , bordées extérieure- ment de vert olive; rectrices vertes et d'une médiocre longueur; gorge et parties inférieures d'un beau jau- ne , plus foncé sur .le devant du cou et sur la poitrine; bec noir avec le milieu grisâtre; pieds noirs. Taille, trois pouces. Du Brésil. Pardalote pabé , Pardalotus or- natus , Ternm. , Ois. color. , pi. 3g4 , fig. 1. Parties supérieures d'un cen- dré verdâtre ; sommet de la tête noir ; lorum d'un jaune vif; de larges sour- cils blancs ; joues variées de blanc et de noir; tectrices alaires noires, striées de blanc ; rémiges entièrement noires ; croupion roux-brun ; rec- trices noires , rayées de rouge pon- ceau , et bordées d'une teinte mordo- rée; parties inférieures cendrées, avec la gorge, le milieu delà poi- trine et une bande sur les flancs d'un jaune vif; abdomen blanc; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces et demi. De la Nouvelle-Hollande. Pardalote poignardé, Pardalo- tus percussus , Temm. , pi. color. , 394,fig. 2. Parties supérieures d'un bleu plombé très-foncé ; une petite bande d'un rouge vif sur le sommet de la tête et sous les yeux ; une lon- gue moustache blanche à chaque an- gle de l'ouverture du bec ; parties in- férieures d'un beau jaune , avec les flancs d'un gris cendré obscur et le milieu de la poitrine d'un rouge de sang ; bec et pieds noirs. Taille , trois pouces. De Java. f.o PAR Pardaeote POINTILLÉ , Pardalu- tus punctatus, Vicill. , Tcmm. , pi. color. 78. Parties supérieures d'il 11 brun jaunâtre, avec le bord de chaque plume noir; une huppe touffue eteou- chéc , formée de plusieurs plumes noi- res , terminées chacune par un point blanc-, tectrices alaires , rémiges et lectrices noires, marquées vers l'extré- mité par une tache ou plutôt un point blanc; tectrices caudales supérieures d'un rouge vif et d'un brun rou- geàtre vers le croupion ; joues et cô- tés du cou cendrés , pointillés de noi- râtre ; un large sourcil blanc ; gorge , devant du cou et tectrices caudales inférieures d'un jaune brillant; par- ties intérieures brunâtres; bec noir , pieds livides. Taille , trois pouces six lignes. La femelle a les nuances moins vives et moins pures; les ta- ches du sommet de la tête jaunâ- tres ; les tectrices caudales supérieu- res d'un rouge plus terne ; la gorge , le devant du cou, et le milieu du ventre blancs; les joues brunâtres, pointillées de noirâtre. De la Nou- velle-Hollande. Pardalote rougeatre , Pipra su- perciliosa , Lath. Parties supérieures d'un brun rougeatre ; une tache blan- châtre et une ligne noire au-dessus de l'œil ; tectrices alaires brunes; ré- miges noirâtres; lectrices noires, terminées de blanc; les deux inter- médiaires ont en outre leurs bords de celte couleur ; parties inférieures d'un blanc jaunâtre ; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. De la Nou- velle-Hollande. Pardalote a tête rayée , Pipra siriata, Lath. Parties supérieures d'un brun olivâtre ; sommet de la tête et nuque noirs, avec une strie longitudinale blanche sur chaque plume; joues d'un jaune foncé; tec- trices alaires brunâtres , quelques- unes terminées de jaune de manière à former une marque oblique au- dessus des rémiges qui sont noirâ- tres ; parties inférieures jaunâtres et presque blanches vers l'abdomen , tectrices caudales inférieures fauves; lectrices noires , les extérieures ter- PAR minées de blanc ; bec et pieds bruns Taille , quatre pouces trois lignes. Di quaire po la Nouvelle-Hollande De (DR..Z.) PARDANTHUS. rot. i>han. Ker ( Annals of -Bulany , i, p. 247) a donné ce nom à un genre nouveau , qu'il a constitué sur le Morœa chi- nensis de Linné et Thunberg. Mais cette Plante avait déjà été érigée en un genre distinct par Adanson , Moench , Medikus , et enfin par De Candolle , dans ies Liliacées de Re- douté , n° 121 , sous le nom de Be- lamcanda , qui lui fut imposé autre- fois par Rheede. C'est encore le même genre que Linné avait primi- tivement nommé Ixia, faisant allu- sion à la roue d'Ixion, à cause de la forme rotacée de la corolle ; mais comme la plupart des autres Ixia ont des fleurs tubuleuses , le nom de celles-ci devait cesser d'être signifi- catif. En séparant le Belamcanda des Morées et des autres Ixies , on n'a pas cru néanmoins qu'il fût utile de lui appliquer exclusivement le nom à' Ixia, parce qu'il avait fallu chan- ger de nom générique une foule de Plantes nommées maintenant Ixia par tous les botanistes. La corolle rotacée et profondément divisée du Belamcanda ou Pardanthus le sé- pare du genre Ixia , tandis que les stigmates nullement dilatés en pé- tales ne peuvent le faire confondre avec les Morœa. De plus, les graines sont couvertes d'un tégument pul- peux ; elles sont attachées à un ré- ceptacle libre, central, en forme de colonne , et n'adhèrent point au bord interne des cloisons que portent les valves, caractère qui ne se repré- sente parmi les Iridées que dans le genre Gènosiris ou P alersonia ; mais cette organisation n'est pas constante dans ce dernier genre. V. Patersonie. Le Belamcanda chinensis, D. G., Pardanthus chinensis , Ker, lac. cit. , est une fort belle Plante originaire de l'Inde, de la Chine et du Japon , où elle croît dans les terrains sablon- neux. On la cultive dans les jardins , ainsi qu'en Europe ou on l'a traus- PAR portée. Elle est remarquable par l'é- légance de ses fleurs qui Icnniiien! la tige cl qui offrent six divisions, dont trois un peu plus grandes , péta- loïdes , étalées en roue, d'un rouge aurore, avec des taches purpurines. Ses étamines sont au nombre de trois, à anthères linéaires, plus'courtcs que le style. Celui-ci est terminé par trois stigmates rougeâ très non folia- cés. Les graines sont noires, sphé- i iques , portées sur un réceptacle central , et contenues dans une sorte de capsule turhinéc. Les tiges sont garnies de feuilles comprimées, am- plexicaules , comme celle des autres [ridées. (o..N.) * PARDELA. ois. Nom portugais du Pétrel damier ou peut-être de tous les Pétrels, car le Damier se nomme aussi chez eux Pinlado , et ce nom a passé dans la langue anglaise. Le Pardela est le Pigeon du Cap de quelques vieux voyageurs français. On trouve décrit, par don George Juan et par les Espagnols , deux Pé- trels dont l'un se nomme quelque- fois Aima de rnaestre; ce dernier pa- raît être le Pétrel Oiseau de tempête, Procellaria pelagica. (less.) PARDISÏUM. bot. phan. Ce gen- re , de la famille des Synanihérées , et de la Syngénésie superflue, L., avait été proposé par N.-L. Bur- mann, et admis avec doute par Cas- sini qui le plaçait dans la tribu des Mutisiées-Gerbériées, près des genres Isotjpuset Trichocline. Il était fondé sur une Plante du cap de bonne-Es- pérance , Pardisium capense , espèce rare et trop incomplètement décrite pour qu'on pût être certain de ses affinités. Après avoir étudié la description de cette Plante, telle qu'elle se trouve dans Burmann , mais peu satisfait des caractères qui y sont exposés, après en avoir conféré avec H. Cassini, nous avons voulu les vérifier sur la Plante même conservée dans l'herbier de Burmann , qui fait maintenant partie des belles collections de Benjamin Delessert. Le Pixndisium capense n'est PAR 6i ■mire chose que le Perdicium semi- flosculare publié par Printz {Plant, afric. rar. Amœn. acad. , vol. 6, p. io5 ). Il paraît que depuis long-temps Burmann avait établi dans son her- bier le genre Pardisium , et que cet herbier ayant été visité par Printz, celui-ci avait adopté le genre en mo- difiant le nom probablement d'après sa prononciation dure et vicieuse ; en un mot il a converti Pardisium en Perdicium avec d'autant plus de confiance que le mot Perdicium dé- signait, dans Dioscoride, une Chi- coracée. Et voilà comme le change- ment d'un nom peut occasioner de la confusion et de l'embarras pour les botanistes ! En vain ils ont cherché à quoi se rapportait le genre Pardisium. qui, à la vérité, est exposé dans Bur- mann avec de faux caractères, l'ai- grette y étant décrite comme plu- meuse; ils. n'auraient pas deviné que c'était le Perdicium. Au surplus Bur- mann est le plus coupable dans cette affaire ; non-seulement il a mal expri- mé les caractères du genre dont il es! question , mais il ne l'a publié qu'en 1768, c'est-à-dire quatre ans plus tard que le Perdicium semi-flosculare dont il n'aurait pas dû ignorer l'exis- tence. Cette Plante reste seule dans le genre Perdicium; les autres espèces de l'Amérique méridionale , qu'on lui a réunies, sont des Trixis. V. Perdicium. (g..n.) P ARDUS, mam. 'p~. Chat -Pan- thère et Pard. PAREIRA-BRAVA. bot. phan. ¥. AbUTA , BoTRIA et ClSSAMPEEOS. PAREIRE. bot. phan. Mot fran- cisé de Pareira proposé dans le Dic- tionnaire de Déterville pour dési- gner le genre Cissampelos. V. ce mot. (B>) PARELLE. bot. phan. Diverses espèces de Rumex , telles que le Pa- tientia et Y aquaticus , portent vujgai renient ce nom dans quelques pro- vinces de France. Cb.1 PARELLE. bot. crypt. {Lichens. ) On donne ce nom et celui d'Orseill f 6 a PAR d' Auvergne ou & Orseille de terre à une espèce de Licheu qu'on recueille particulièrement en Auvergne pour l'usage de la teinture; c'est le Lichen Parellus de Linné ; Patellaria P a rel- ia , De Cand. , Flore Fr.; Hoffm. , Lich. , tab. îa , fig- 3 ; Scutellaria Pa- re/la , Hoffm., Comment, de Resu , Lichen., p. 27 ; Lecanora Parella, Ach., Syn. Lich., p. 169. Ce Lichen se présente sous forme d'une croûte blanche ou grise portant de petites scutelles blanches ; il s'étend sur les rochers ou il forme peu de sail- lies , et auxquels il adhère forte- ment; mais son abondance en rend la récolte facile , on le détache en ra- clant ; il se brise alors , et ramassé en tas , il paraît être un mélange d'au- tant de terre que de croûte végétale. Il s'y trouve ainsi beaucoup de subs- tances étrangères qui en augmentent le poids et en gâtent la quantité. On dislingue dans le commerce deux es- pèces de Parelle, la blanche et la grise ; cette dernière est préférée. Celte Plante est un objet de com- merce pour l'Auvergne et le Limou- sin : c'est principalement à Saint- Flour et à Limoges qu'on la prépare. On en récolte aussi aux environs de Lyon , en Provence ,en Languedoc et en Roussillon. La préparation qu'on lui fait subir est très-simple : on rem- plit à moitié une caisse oblongue de Parelle pulvérisée et nettoyée; on place cette caisse dans un lieu froid et on humecte la poudre de Lichen avec de l'urine fermentée. On re- tourne cette pâte chaque fois qu'on l'arrose , et au bout de dix à douze jours , on relire cette matière qui est devenue violette , on en fait des pains qui portent le nom d'Orseille de France ou d'Orseille de terre, quoi- que cette substance ne provienne pas du véritable Lichen Orseille ou Or- seille des Canaries. Il est plusieurs Lichens indigènes qui pourraient remplacer la Parelle , et dans le Nord surtout , on lui substitue avec succès le Lichen tartareus de Linné qui est très - abondant en Suède et en INorvége où on le récolte en grande PAR quantité. On en importe beaucoup en Ecosse et en Angleterre pour pré- parer des pains d'Orseilles, et quoi- que renfermant moins de matière co- lorante que les Orseilles des Canaries, il donne, à ce qu'on nous a assuré, de fort belles teintes. Cependant, quoique ces Orseilles d'Europe ne reviennent guère qu'au tiers ou au quart de la valeur de l'Orseille des Canaries ou Orseille en herbe , la matière colorante y étant en beau- coup moindre quantité , les tein- turiers ne trouvent pas d'avantage à s'en servir. V. Lichens et Roc- CELLE. (AD. B.) PAREMENT BLEU. ois. (Buffon.) Espèce peu connue du genre Bruant. V. ce mot. (nR..z.) PARENCHYME, bot. phan. Ce nom s'applique spécialement au tissu cellulaire qui forme la masse des or- ganes dans les Végétaux. C'est une des deux modifications du tissu élé- mentaire qui se compose du Fibreux et du Parenchymateux. On donne également le nom de Parenchyme à la partie charnue du péricarpe. V ■ TlSSU CELLULAIRE et ANATOMIE VE- GETALE. (A. R.) * PARENTIA. bot. crypt. {Hé- patiques.) Nous répéterons au sujet de ce nouveau nom donné par Léman au genre Calypogeia de Raddi , ce que nous avons déjà dit au genre Pandul- fia, c'est-à-dire qu'il est très-important pour la science de le rayer et de l'oublier puisqu'il ne tend qu'à in- troduire de la confusion sans aucune utilité pour la science elle-même. Si tous les rédacteurs de dictionnaire admettaient cette méthode pour ré- parer leurs oublis , ou pour intro- duire dans ces ouvrages les articles nouveaux, l'histoire naturelle serait bientôt surchargée de mots complè- tement inutiles qu'on ne saurait où chercher. V. Calypogeia au Sup- plément et JUNGERMANNE. (AD. B.) * PARENTUCELLÏA. bot. phan. Viviani ( Florœ lybicœ Spécimen) a constitué sous ce nom un genre de la PAR famille des Rhinanthacées et de la Didynamie Angiospermie , L., au- quel il a imposé les caractères es- sentiels suivans : calice tubuleux , renflé, à cinq dents; corolle rin- gente, la lèvre supérieure en voûte , l'inférieure trifide à deux tubercules: nn style capité : une capsule presque biloculaire , renfermant plusieurs graines pariétales et régulièrement disposées. Le Parentucellia floribun- da, Viv., loc. cit., t. ai, 1. 2, est une Plante herbacée, velue , glanduleuse, à feuilles sessiles, ovales, dentées en scie , à fleurs axillaires , opposées et purpurines. Elle croît dans la Cyré- naïque. Dans le Bulletin des Sciences naturelles (février 182:1, p. 225}, Mérat, s'appuyant de l'autorité de R. Brown , dit que la Plante en ques- tion n'est autre chose que l'Eupàra- sia latifolia, L., espèce assez com- mune dans l'Europe méridionale. Il ajoute que la disposition pariétale des graines serait un bon caractère pour ériger cette Plante en un genre nouveau, mais que l'examen d'une capsule lui a démontré qu'elle ne différait point de celle des Euphrasia. En conséquence le genre Parentu- cellia ne peut être adopté. (g..n.) PARESSEUSE, ins. Nom sous le- quel Goëdart (T. 11, Expér. 3) a désigné la larve de l'Hvlostome du Rosier. Cette petite larve vit sur les feuilles de Rosier. (aud.) PARESSEUSE, bot. phan. Une variété de Laitue. On a encore donné le même nom aux Acacies chez les feuilles desquelles on remarque une tendance à des mouvemens du genre de ceux de la Sensitive. (b.) PARESSEUX, zool. Lorsque dans l'enfance des sciences naturelles on attribuait aux Animaux les penchans de l'Homme , sans examiner que leur conformation déterminait leurs allu- res, ou appelait Paresseux divers Animaux lents à se mouvoir. Ce mot fut plus particulièrement appliqué aux Bradypes , parmi les Mammifè- res, au Butor parmi les Oiseaux. On PAR 63 1 a aussi donné à l'Ours aux grandes lèvres. Goëdart appelle ainsi la larve d'une sorte de Mouche qui vit dans les lieux d'aisance et s'y nourrit d'exciémens. (b.) PARFUM D'AOUT, bot. phan. Variété de Poire. (b.) PARGASITE. min. Nom donné par les minéralogistes suédois à un Amphibole d'un vert grisâtre et translucide, en cristaux granulaires, disséminé dans un Calcaire lamellai- re , et que l'on trouve dans l'île de Pargas , en Finlande. (g. del.) PARGINIE. ois. Kœmpfer, dans son Histoire naturelle du Japon , in- dique sous ce nom un Oiseau qui pond des œufs gros comme ceux d'une poule , et que le Japonais Kan- jeman trouva dans une île allant de Siam aux Philippines. C'est très-cer- tainement un Tavon du genre Méga- pode. V. ce mot. (less.) PARGNAUX. pois. L'un des sy- nonymes vulgaires de Carpillons ou petites Carpes jeunes. (b.) * PARIA, ois. (Latham.) V. Cha- VARIA. PARIANA. bot. phan. Aublet a donné ce nom à un genre de la fa- mille des Graminées, et delà Monce- cie Polyandrie, L. , dont les carac- tères sont les suivans : fleurs monoï- ques, disposées en un épi simple, formé de verticilles très-rappi ochés ; chaque verticille, placé à chaque dent de l'axe, se compose de cinq fleurs, quatre mâles et une intermé- diaire femelle. Les fleurs mâles sont légèrement pédicellées ; leur lépicène est formée de deux valves courtes et membraneuses ; leur glume , de deux paillettes cartilagineuses presqueéga- les , obtuses ; le nombre des étamines est d'environ une quarantaine dans chaque fleur. Les fleurs femelles ont leur lépicène de la même grandeur que la glume, composée de deux écailles convexes, cartilagineuses, et terminées en pointe à leur sommet ; les deux paillettes de la glume ont à peu près la même forme et la même 64 PAR grandeur; elles sont plus minces et comme membraneuses. L'ovaire est surmonté par un style simple à sa base, puis biparti, et portant deux stigmates velus et glanduleux. Nous possédons trois espèces de ce genre dont deux sont nouvelles. Elles croissent toutes sur le continent de l'Amérique méridionale, savoir : deux à la Guiane française et l'autre au l'ara. Ce sont de grandes Grami- nées vivaces. Les chaumes qui portent des fleurs sont quelquefois dépour- vus de feuilles. Celles-ci naissent sur les chaumes stériles. Elles sont lar- ges et cordiformes , quelquefois lan- céolées , garnies à l'entrée de leur gaine d'une rangée circulaire de poils. L'espèce décrite par Aublet porte le nom de Pariana campestris (/oc. cit. , tab. 007). Ses tiges sont hautes d'un à deux pieds ; elles portent les fleurs et les feuilles; celles-ci sont presque cordiformes , brusquement rétrécies en un pétiole très-court à leur base, striées longitudinalement , ainsi que leurs gaines. Les fleurs for- ment un épi dense. Cette espèce croît à Cayenne. Une seconde espèce nouvelle que nous appellerons Pariana angusdfo- Lia a été trouvée par mon père dans les forêls , sur les bords du fleuve Siourou à la Guiane. Enfin, une troisième espèce également nouvelle et que nous nommerons Pariana zin- giberina , a éîé recueillie dans les fo- rêts humides du Para. Toutes deux diffèrent de l'espèce d'Aublet par leurs chaumes florifères qui sont nus. (a.r.) PARIATACU. bot. phax. C'est le nom sous lequel les Brames désignent le Manjapumeram de Piheede [Sort. Malab. , 1 , tab. 21 ) qui se rapporte naNyc/ant/tes Arbor tristis , L. Adan- son avait adopté ce nom barbare en lui faisant encore subir un léger changement ; il écrivait Pariatiku. V. Nyctanthe. (o. n.) PARIÉTAIRE. Parietaria. bot: ttiax. Genre de la famille des Lrti- PAR cécs et placé dans la Tétrandrie Mo- nogynie , L. , quoique ses fleurs soient polygames. Il offre les carac- tères suivans : fleurs (deux herma- phrodites et une femelle) renfermées dans un involucre plane, à trois ou six divisions profondes, dontles deux extérieures et opposées sont les plus grandes. Chaque fleur hermaphro- dite se compose : d'un calice ou pé- rigone , à quatre divisions obtu- ses, soudées entre elles par la base, de moitié plus courtes que l'involu- cre; de quatre étamines dont les filets très-longs sont replovés dans la fleur avant l'épanouissement; d'un ovaire supérieur, ovale, surmonté d'un style filiforme, coloré, terminé par un stigmate capité et hérissé de pa- pilles. Cet ovaire devient un fruit pseudosperme ; ovale et recouvert par- le périgone qui s'agrandit et se ferme à son orifice par le rapprochement des divisions. La fleur femelle, pla- cée dans l'involucre, entre les deux fleurs hermaphrodites , ne diffère de celle-ci que par l'absence des éta- mines. Les Pariétaires sont excessivement voisines des Orties dont on ne peut les distinguer que parce qu'elles sont polygames , au lieu que ces der- nières sont monoïques ou dioïques ; et comme ce caractère est fort léger , car il n'y a rien de si facile à confon- dre que des Plantes polygames avec des Plantes dioïques ou monoïques , il s'en est suivi que dans la descrip- tion de piusieuis Pariétaires exoti- ques on a probablement admis par mi celles-ci quelques Orties. Cepen- dant les Pariétaires ont un port par- ticulier qui permet de les distinguer assez facilement; leurs feuilles sont alternes et toujours dépourvues des poils glanduleux qu'on observe su- ies Orties. Le nombre des espèces de Parié- taires n'est pas considérable. Les auteurs n'en ont décrit qu'environ trente , et encore sur ce nombre , plu- sieurs sont des doubles emplois les unes des autres, et quelques-unes ont clé séparées pour être réunies au PAR genre Bœhmeria , L. , ou Procris, Juss. Ces Plantes croissent dans les régions chaudes de l'Europe, en Afri- que , dans l'Amérique méridionale et dans l'Inde orientale. Nous ne parlerons ici que de l'espèce la plus vulgaire. La Pariétaire officinale, Pa- rietaria officinalis , L. ; Bulliard, Her- bier de la France, tab. 199. Cette Plante se plaît particulièrement dans les lieux humides et dans les fentes des vieux murs; c'est cette station qui lui a mérité chez les anciens son nom générique. On la nomme encore vul- gairement Casse-Pierre, Perce-Mu- raille, Panatage, Herbe de Notre- Dame , etc. Elle pousse des tiges cylindriques , rougeâlres , légère- ment velues , succulentes , ra- meuses inférieurement, garnies dans toute leur longueur de feuilles al- ternes , pétiolées , ovales , lancéolées , pointues , un peu luisantes en dessus, velues et marquées de nervures en dessous. Ses fleurs sont petites, ve- lues, axilloires, réunies plusieurs en- semble par pelotons presque sessiles le long des tiges et des rameaux. Le suc de cette Plante, et à défaut son infusion théiforme , passaient au- trefois pour Irès-émollicns et diuré- tiques; il est certain qu'ils contien- nent du nitrate de Potasse dont l'ac- tion diurétique est bien constatée. On a vanté la Pariétaire dans les sup- pressions d'urine et dans la colique néphrétique , après que l'inflamma- tion est un peu diminuée. Certains agriculteurs sont persuadés qu'éten- due sur des tas de. blé, elle éloigne les Charansons. Les filets des étamines de la Pa- riétaire officinale reployés dans le pc'rigone et arrêtés dans chacune de ses divisions se détendent brus- quement lorsqu'on les touche avec une épingle; cet effet n'est point un phénomène d'irritabilité , mais il est causé simplement par le déplacement mécanique des filets dont la tension élastique trouverait un obstacle dans les divisions recourbées du perigone. Par suite de ce mouvement brusque , TOME XIII. PAU 65 les anthères laissent échapper le pol- len sous forme d'un petit nuage assez apparent. (g..n.) * PARIÉTAUX, zool. V. Crâne. * PARIKITOS ou PAROKITOS. ois. C'est-à-dire petits Perroquets. Les Portugais et les Espagnols en Amérique nomment ainsi les ban- des de petits Perroquets 'dont les troupes crinrdes volent avec rapidité entre les cimes des arbres, (less.) PARILIUM. bot. phan. Nom gé- nérique proposé par Gaertner et Schreber pour distinguer le ISyctan- t/ies Arbor tristis , L , des autres es- pèces placées dans le genre Njctan- thes , mais qui n'en sont point con- génères. Celles-ci étant pour la plu- part des Jasmins , on doit regarder comme type du genre Nyctanlhes Y Arbor tristis. En conséquence, le nom de Parilium est superflu. (G..N.) PARINARI. Parinarium. bot. phan. Genre établi par Aublet, et appartenant à la famille des Rosacées et à la Dodécandrie Monogynie, L. dont les caractères sont : des fleurs disposées en grappes terminales; le calice est monosépale, campanule, quinquéfide; la corolle se composé de cinq pétales égaux , dressés ou étales ; les étamines, au nombre de quinze, sont insérées au haut du tube du calice; leurs filets sont longs, grêles , un peu déclinés vers la partie inférieure de la fleur ; l'ovaire est tout-à-fait libre , terminé par un style simple, au sommet duquel est un petit stigmate capité. Le fruit est une drupe ovoïde, assez grosse, un peu fibreuse, contenant un noyau très-dur , profondément et inégale- ment sillonné , à deux loges renfer- mant chacune une seule graine re- couverte d'un duvet lanugineux. Les espèces de ce genre sont de très-grands Arbres, munis de feuil- les alternes, simples , entières, por- tées sur des pétioles très-courts ; leurs jeunes rameaux, et souvent leurs feuilles sont recouvertes d'un 66 PAR «Uivet fin et soyeux de poils roux que l'on retrouve également sur leur ca- lice et la face extérieure de leurs pé- tales. Les graines , renfermées dans leur noyau, onl une saveur agréable, et on les mange dans les pays oii croissent les espèces. On connaît qua- tre espèces de ce genre. Les deux pre- mières, qui ont été décrites par Au- blet , croissent à la Guiane; les deux autres ont été trouvées en Afrique. Le professeur De Candolle a formé dans le genre Parinarium deux sec- lions; l'une qu'il nomme Petrocarj a (nom que Schrebcr avait substitue à celui de .Pam/o// d' Aublet)comprend les deux espèces américaines , savoir : le Parinarium montanum , Aublet , Guian., i, p. 5i4, tab. 2o4 et ao5, et le Parinarium campestre , loc. cit. , p. 5i6 , tab. 206. Les caractères de cette section sont des fleurs dispo- sées en grappes rameuses ; des éta- mines dont environ la moitié sont stériles. La seconde section a reçu le nom de Neocarya , et renferme les deux espèces africaines , c'est-à-dire Parinarium sénégalaise, Perrotet, in De Cand. , loc. cit. , et Parinarium excelsum, Sabin., Trans. Hurt. soc. , 5, p. 45 1. La première croît au Sé- négal , la seconde dans les mon- tagnes de Sierra-Leoue. Cette section diffère delà précédente par ses fleurs en grappes simples et ses étamines toutes fertiles. (a. r.) PARIPENNÉE (feuille), bot. phan. C'est une feuille pennée qui se termine à son sommet par deux folioles opposées. Cette feuille est aussi appelée Feuille abrupto- pinnée , Feuille pennée sans im- paire. Exemple le Caroubier. V. Feuille. (a. r.) PARIPOU. bot. phan. Nom que les Caraïbes donnent à une espèce de Palmiers mentionnée par Aublet (Plantes de la Guiane, p. 974), mais sans indication de caractères. Les fruits de ce Palmier sont servis sur les tables après qu'on les a fait cuire dans l'eau. (G..N.) PA R PARISETTE. Paris, bot. *Hak Genre de la famille des Sinilacées de Robert Brown , et de l'Octandrie Té- tragynic, L. , caractérisé par un ca- lice à huit divisions très - profon- des, étalées , dont quatre intérieures plus étroites; huit étamines libres , ayant les filets courts , les anthères linéaires, à deux loges placées sur les côtés du filet qui les dépasse et forme au sommet un appendice su- bulé; l'ovaire déprimé à quatre loges contenant chacune huit ovules dis- poses sur deux rangées à l'angle in- terne de chaque loge; quatre stig- mates divergens, snbulés, glandu- leux sur leur face interne, naissant d'un style excessivement court. Le fruit est une baie globuleuse , dépri- mée, accompagnée par le calice, et portant encore les stigmates à son sommet; dans chacune des quatre loges, on trouve de trois à six grai- nes disposées sur deux rangées. Ces graines, dont le tégument est assez épais et membraneux, se composent d'un endosperme blanc et charnu, contenant un petit embryon obovale placé vers sa base. Ce genre se compose de deux es- Eèces. Ce sont de petites Plantes her- acées , vivaces , croissant dans les lieux humides. Leur tige, nue infé- rieurement, porte vers sa partie su- périeure un verticillede feuilles , d'où s'élève une fleur pédonculée et ver- dâlre, assez grande. L'une de ces espèces , Paris quadri- folia, L., Bull., Herb. , tab. 119 , est assez commune dans les bois humi- des , aux environs de Paris. Sa tige porte quatre et quelquefois cinq feuil- les verticillées. Ou la connaît sous les noms de Raisin de Renard , Herbe à Paris , Etrangle-Loup , etc. Les anciens la considéraient comme l'an- tidote des poisons acres et corrosifs. Sa racine sécliée et réduite eu pou- dre est émétique à la dose de trente- cinq à cinquante grains. La seconde espèce, Paris incompta , Marsch. , Flor. Taur. Cauc. , diffèie surtout de la précédente , par ses feuilles plus étroites , verticillées par PAR huit ou douze. Elle croît dans les forêts de la Géorgie. (a. r.) PARISIOLE.bot. phan. Quelques auteurs désignent ainsi en fiançais le genre Trillium. Nous en traiterons à ce dernier nom. f- Triixie. (A.R.) * PARISOLA. ois. L'un des sy- nonymes vulgaires de la grosse Char- bonnière. V. MÉSANGE. (DR..Z.) PARITAIRE, bot. phan. Pour Pariétaire. V". ce mot. (b.) PARITI. bot. phan. Syn. malais A' Hibiscus tiliaceus. (b.) PARIVÉ. bot. phan. Pour Pari- voa. V. ce mot. (b.) PARIVOA. bot. phan. Genre de la famille des Légumineuses , et de la Diadelphie Décandrie, L. , établi par Aublet (Guian. , 2 , p. 752, tab. 5o5) pour un Arbre qu'il nomme Pa- rivoa grandiflora , et que Willdenow appelle Dimorpha grandiflora. Cet Arbre, qui croît sur le bord des ruis- seaux , à la Guiane , offre des feuilles alternes paripennées , composées or- dinairement de trois à quatre paires de folioles , ovales , acuminées, lui- santes ; des fleurs purpurines, dispo- sées en une grappe courte. Ces fleurs présentent deux bractées en dehors de leur calice. Celui-ci se compose de trois à cinq sépales réunis à leur base en un tube urcéolé. La corolle con- siste en un seul grand pétale arron- di, roulé; les élamines, au nombre de dix , sont diadelphes. L'ovaire est stipité , le style filiforme très-long. Le fruit est une gousse ovoïde , épais- se , comprimée, s'ouvrant en deux valves et ne contenant qu'une seule graine. Le genre Parivoa est encore assez peu connu; il a de très-grands rapports avec le genre Eperua du même auteur. (a. r.) PARIX. ois. L'un des synonym.es scientifiques de Mésange. /". ce mot. (DR..Z.) *PARKERIA. bot. crypt. {Fou- gères.)Ce nouveau genre, proposé par PAR 67 Hooker {Exotic Flora , 11. 147 ) , est très-voisin de celui qui a été établi par notre collaborateur Ad. Bron- gniart sous le nom de Ceratopteris , et par R . Brown sous celui de Teleo- zorna. F". Ceratopteris. Il diffère essentiellement de ce dernier genre en ce qu'il est totalement dépourvu d'anneau élastique. Voici les carac- tères sur lesquels il repose : capsules sphériques, uniloculaires , membra- neuses, dépoui vues d'anneau élasti- que, indéhiscentes, remplies de sé- minules un peu grosses; soies dis- posés sur le dos de la feuille, insé- rés sur des veines marginales pa- rallèles à la côte du milieu; induse continu avec le bord de la feuille , libre intérieurement. Ce genre a pour type unePlante {Parkeria pteridoides) qui a été trouvée à la Guiane, et qui a entièrement le port du Ceratopteris. Nous sommes même disposés à croire que le C. Richardii est spécifiquement semblable. Ses frondes seSsiles sont également divisées en pinnules linéai- res, et simulent les feuilles bipinnati- fidesde certainesOmbellifères.(G..N.) PARKIE. Parkia. bot. phan. Robert Brown a proposé ce nom , qui rappelle celui de l'intrépide Mungo- Park,pour un genre nouveau de la tribu des Mimeuses, dans la famille des Légumineuses , etauquel il donne pour caractères : un calice lubuleux, comme bilabié, à deux dents supé- rieurement et à trois inférieurement, imbriqués latéralement lors de la pré- floraison. La corolle se compose de cinq pétales inégaux, le supérieur plus grand et enveloppant les autres dont la préfloraison est également imbriquée. Les étamines, au nombre de dix, sont mouadelphes et hypo- gynes. La gousse est polysperme. L'épicarpe s'enlève et forme deux valves , tandis que l'endocarpe se partage en autant de coques articu- lées qu'il y a de graines, et chacune est recouverte par le sarcocarpe qui est farineux. Les espèces qui composent ce gen- re appartiennent à l'Afrique et aux 08 PAR Indes-Orientales. Ce sont des Arbres sans épines ; à feuilles bipinnées , composées d'un très-grand nombre de folioles, munies de stipules fort petites ; à fleurs disposées eu épis axil- laircs et pédoncules; les fleurs infé- i ieures ord inai rement mâles. L'espèce qui sert de type à ce genre est l'Jnga biglobosa , décrit et figuré par Palisol- Bcauvois (Flor. d'Oware, 2, p. 53,, tab. 90); c'est la même espèce qui paraft avoir été transportée par les nègres à Saint-Domingue , et que Jac- quin a décrite sous ie même nom. Hob. Brown la nomme Parkia a/ri- cana. Elle a été trouvée dans le Bour- nou par le capitaine Clappertou ; on la nomme Dotira , et il paraît que c'est la même Plante que Mungo- Park appelle Nitla. Les hàbitans du Bournou font un très-grand cas de ses fruits. On fait griller les graines comme celles du Café, puis on les écrase avant de les faire fermenter dans l'ëau ; lorsqu'il se manifeste un commencement de putréfaction , on les lave et, on les réduit en poudre pour en former des gâteaux assez semblables au chocolat , ce qui pro- cure une sauce excellente pour toutes sortes d'alimens. La ma'tièrc fari- neuse qui enveloppe les graines sert à préparer une boissou agréable ; on peut aussi en faire une sorte de confi- ture, (a. r.) PARKINSONIE. Farkinsonià. bot. phan. Genre de la famille des Légu- mineuses , et de la Décandrie Mono- gynie , L. , établi par Plumier , adop- té par Linné et tous les auteurs mo- dernes. Dans son dernier iravail sur Ses Plantes delà famille des Légumi- neuses , le professeur De Candoilc l'a flacé parmi les genres qui composent a tribu des Cassiées comprise dans le sous-ordre des Cœsalpinces , à la suite de YHœmatoxylon et du Poin- ciana. Voici ses caracièresprincipaux : calice à cinq sépales égaux , réfléchis et soudés en urcéole par la base ; co- rolle à cinq pétales planes , dont qua- 11c égaux, le supérieur presque ar- rondi ou réniforme , longuement on- PAR guiculé ; dix. é ta mines , dont les filets sont distincts, un peu déclinés, et un peu plus longs que le pétale su- périeur; ovaire cylindracé , aplati, arqué, hispidule, surmonté d un style filiforme, un peu ascendant; légume linéaire, oblong , acuminé aux deux bouts , comprimé et resserré enlrc les graines, et présentant une suite de renilemens considérables formés par les graines qui sont ovoïdes, munies d'un endoplèvrc épais , de cotylédons oblongs , d'une radicule ovale , et marqués d'un bile linéaire. La Pakkinsonie a piquans , Par- Kinsonia aatlcata, L., Tlort. Cliffurt., tab. i5; Jacq. , Plant. Amer., tab. 80, est un bel Arbrisseau dont le tronc s'élève ordinairement à trois mètres, mais qui quelquefois atteint une hauteur du double Son bois est blanc et cassant ; il émet un grand nombre de rameaux effilés et flexibles , pourvus d'épines droi- tes , solitaires, géminées ou ternées. Ces épines ne peuvent être considé- rées comme des aiguillons; ce sont de véritables petites branches avor- tées. Lorsqu'il y en a trois sur le même plan , la plus grosse porte la- téralement les pétioles des feuilles; les plus petites sont comme stipulai— res et situées de chaque coté de la grande épine. Les feuilles sont pin- nces , à folioles petites, ovales, ses- siles ou à peine pétiolulées, avortées ou caduques pour la plupart, dis- posées de chaque côté d'un pétiole excessivement long, fibreux dans la partie médiane , aplati et foliacé sur îes deux bords. Les fleurs sont de couleur jaune, un peu odorantes, et disposées en un épi lâche. Cette belle Plante est originaire de l'Amérique méridionale; elle a été naturalisée au Sénégal d'où e!le nous a été en- vo\ ée par notre ami Leprieur , phar- macien de la marine. Notre col- laborateur Bory de Saint-Vincent nous a dit l'avoir vue déjà introduite en pleine terre dans quelques jar- dins de l'Andalousie dont elle for- mait l'ornement. PAR La germination du Parkimonia aculeata, observée et décrite par Do Caudolle (Mémoire sur les Légu- mineuses, p. 119, tab. 22, fig. nu), confirme les rapports botani- ques qui existent entre celte Plante et les autres genres de la tribu des Cassiées. (c.N.) PAR M A CELLE. Parmacella . aïOLL. On doit rétablissement de ce genre à Cuvier qui en donna une excellente anatomic, dès i8o5 , dans le T. v des Annales du Muséum , p. 443. Ce fut le célèbre voyageur Olivier qui le premier rapporta ce Mollusque de la Mésopotamie , ou il le trouva vivant à la manière des Limaces. Ce genre , créé d'après des caractères extérieurs et des observa- tions anatomiques , ne pouvait man- quer d'être universellement adopté, on ne pouvait non plus contester les rapports évideris qu'il a avec les Li- maces ; aussi n'e^t-il aucun auteur qui ne les ait admis. Nous n'entre- rons donc point dans plus de détails à cet égard. Pendant long-temps on ne connut que l'espèce d'Olivier ; Férussac reçut de Taunay , et venant des enviions de Rio-J.meiro , un Animal qu'il rapporta à ce genre, et dont il publia l'anatomie d'après Blainville , dans son grand ouvrage sur les Mollusques terrestres et tlu- viatiles. L'Animal venant d'Amé- rique présente cependant, d'après Férussac lui-même , des différences assez notables, mais qui ne lui ont pas paru suffisantes pour le déterminer à créer un nouveau genre. Les carac- tères suivans ont été donnés au genre par Blainville : Animal ovalaire, dé- f trimé , assez peu bombé en dessus , argement gastéropode, couvert d'une peau épaisse , formant dans le tiers moyen du dos un disque charnu , ovale, à bords libres en avant, dont la partie postérieure contient une coquille fort petite ^très-plane , en éeusson ; orifice pulmonaire au bord droit et postérieur du disque, l'anus du même côté, sous le bord libre de la même partie; orifice de la géné- •AR ration unique, en arrière du tenta- cule droit. N'ayant point eu la pos- sibilité d'observer par nous-niême la Parrnacelle, nous nous servirons des travaux de Cuvier et de Blainville, pour donner une idée de sou ana- tomie. La Parrnacelle est un Animal lima- cifoime, ayant à la tête quatre ten- tacules, dont les deux postérieurs sont oculifères ; le milieu du dos est recouvert d'un manteau charnu , ovale , qui a un peu plus du tiers de ia longueur du corps ; l'extrémité pos- térieure se termine par une queue semblable à celle des Limaces et mieux encore à celle des Hélices ; vers le milieu du bord droit du manteau , est une écbancrure au fond de la- quelle se trouve l'orifice de la cavité 'pulmonaire et celui du rectum; le manteau est adhérent au corps par sa moitié postérieure seulement ; c'est dans cette partie que se développe une coquille d'une médiocre gran- deur, qui est placée au dessus du cœur et de la cavité pulmonaire, pour leur servir, comme dans la Limace , de corps protecteur. La masse de la bouche est ovale et plus saillante eu dessous ; il en part un œsophage court et mince qui se rend à la ca- vité de l'estomac, qui est grande, membraneuse , assez large et fort longue. Les glandes salivaires mulli- lobées se remarquent au-dessous de l'origine de l'estomac ; elles remon- tent vers la masse buccale, dans la- quelle vont s'insérer les canaux sa- livaires. Le canal intestinal est enve- loppé du foie dans lequel il fait qua- tre circonvolutions qui ont deux fois la longueur du corps environ ; il se rétrécit sensiblement vers le rectum qui se termine comme nous l'avons déjà dit. L'ovaire est enveloppé dans le foie , il donne naissance à un ovi- ducte plissé qui aboutit à la partie postérieure et grosse du testicule; la partie mince et allongée de celui-ci est partagée selon sa longueur eu deux moitiés , qui diffèrent par la couleur et par le grain : l'une est brune et grenue, l'autre blanche et ?o PAR homogène ; l'extrémité* de cette partie s'amincit subitement pour entrer dans une bourse en forme de corne- muse; la poche dite de la pourpre insère aussi son canal excréteur dans cette bourse; à l'endroit où celle-ci se rétrécit pour gagner l'orifice exté- rieur, elle reçoit ceux de deux pe- tits sacs aveugles , de forme simple et conique, et immédiatement au-des- sous, l'orifice du fourreau de la ver- ge; ce fourreau a lui-même un petit cœcura auquel s'insère un muscle qui vient du dos de l'animal. La pointe postérieure de la verge com- munique avec le testicule par un pe- tit canal déférent, tortueux. Le cœur est très-petit comparativement à l'o- reillette qui a près de trois fois son volume; il est contenu dans un pé- ricarde, et il donne naissance à un système vasculaire semblable pour sa distribution à celui des Limaces ; le cerveau ou ganglion œsophagien , donne de chaque côté des rameaux nerveux pour les tentacules, et un autre pour la masse buccale; ensuite viennent ceux qui forment le collier nerveux. Celui-ci produit sous l'œso- phage un ganglion double très- con- sidérable; la partie supérieure donne les nerfs aux organes de la généra- tion et ceux des viscères , parmi les- quels il y en a surtout deux très- longs pour le cœur et les poumons , et un intermédiaire pour le foie et les intestins; les nerfs de la masse du Sied viennent de la partie inférieure e ce ganglion. Tels sont les princi- paux faits rapportés par Cuvier ; ils ne coïncident pas tous avec ceux observés par Blainville sur l'autre espèce de Parmacelle; voici les prin- cipales différences : il n'y a pas de véritable bouclier, mais un manteau fort mince et échancré dans le milieu du bord droit; les tentacules et la masse buccale sont absolument sem- blables à ceux des Limaces , et dif- fèrent peu par conséquent de ces par- ties dans la Parmacelle de Perse. Les organes de la digestion , ceux de la respiration n'offrent point de diffé- rences notables avec les Limaces ; il PAR n'en est pas de même pour les orga- nes de la génération , qui non-seule- ment diffèrent de ceux de la Limace , mais encore de ceux de la Parmacelle observée par Cuvier. L'ovaire con- tenu dans le foie forme une masse hémisphérique composée d'un très- grand nombre de petits grains allon- gés et bien distincts ; l'oviducte qui en sort est un canal blanc très-tor- tillé qui devient très-fin en s'appro- chant du testicule et se termine au col d'une petite vessie ovale , allon- gée, qui plonge ensuite dans la masse du testicule. Blainville n'a pu obser- ver sa continuation avec la seconde partie de l'oviducte ; celte seconde partie forme un gros canal cylin- drique, boursoufflé, d'un aspect gé- latineux , sur lequel est appliqué le canal déférent. Arrivé vers l'extré- mité antérieure, l'oviducte reçoit le canal delà vessie; celle-ci est longue et étroite, à parois minces , blanche avec un trait noir dans toute sa lon- gueur; son canal se colle contre l'o- viducte au bord de l'orifice duquel il se termine. Le testicule forme une masse considérable d'un jaune assez foncé et composé d'un grand nombre de lobules serrés sans traces évidentes de granulations où on voit naître le canal déférent , blanc , peu large d'a- bord , mais prenant plus d'ampleur et se collant contre la seconde partie de l'oviducte ; il la suit dans toute sa< longueur, arrive à sa partie antérieu- re , encore très-fine , et se recourbe à la racine de l'organe excitateur ; celui-ci forme une espèce de sac al- longé, étroit, attaché en arrière par uu petit muscle au diaphragme ; il se termine tout à côté de l'oviducte dans le cloaque par une espèce de col , mais ce qui est plus remarquable , c'est qu'il contenait dans son inté- rieur un corps styliforme comme translucide , peut-être analogue au dard des Hélices ; en sorte que cet organe serait àja fois l'organe exci- tateur de ces Annaux , puisqu'il re- çoit la terminaison du canal déférent et la bourse du dard. Il n'y avait du reste aucune trace des cœcums qui PAR existent dans lou les les espèces d Hé- lices, et comme ceux qucCuvicrdëci il dans la Parmacelle d'Olivier. INous avons rapports textuellement ce que dit Blainville sur lus organes de la gé- nération , parce que ce sont ceux qui présentent le plus de différences avec ce qui existe dans l'autre espèce; quoi- qu'elle soit notable , nous ne pensons pas cependant qu'elle soit suffisante pour {"aire un genre de chacune des espèces. On sait que les espèces sont d'autant meilleures qu'elles reposent sur des caractères plus appréciables, et que c'est principalement dans les organes de la génération qu'on peut en trouver de solides, car ce sont ces organes qui constituent les espèces , puisque ce sont eux qui empêchent leur contusion. Parmaceixe d'Olivier , Parma- cel/a Oiwieri , Cuv. , Ann. du Mus. T. v, p. 442, fig. i2-i5; Laink., Auim. sans vert. T. vi, p. 47 , n. 1 ; BIainv.,Dict. des Se. nat. T. xxxvii, p. 55 1. Elle se distingue à l'extérieur par sa partie postérieure amincie et tranchante sur les bords , et carénée dans le milieu, son bouclier libre dans sa partie antérieure et recou- vrant une grande partie de l'Animal ; trois sillons se dirigeant du bouclier vers la tête. Parmacelle de Taunay, Parma- cella Taimaisii , Fér. , Hist. nat. des Moll. terr. et fluviat. , pi. 7 , a, fig. i à 7. C'est au scalpel de Blainvilïe que l'on doit les belles anatomies re- préseulées dans cette planche, ibid. , Blainv. , loc. cit. , n. 2 ; parfaitement distincte delà première; son extré- mité postérieure est plus courte, ja- mais carénée ; l'extrémité antérieure estsusceptible de s'allonger beaucoup; on n'y remarque pointles troissillons; enfin il n'y a pas de véritable bou- clier, mais bien un collier comme dans les Hélices ; il est mince et ne peut recouvrir une grande partie de l'A- nimal. (D..H.) PARMAGOLE. Parrnacolus. ÛGBVS. Syn. du genre Scu telle de Lamarck. V. ce mot. (b.) PAR 71 * PARMÊLIACÉES. bot. cjiypx. ( Lichens.) Neuvième famille de notre méthode lichénographique , renfer- mant les Lichens foliacés des auteurs. Le thalle est à surfaces dissembla- bles , appliqué ou étendu en folioles membraneuses; il ne passe pas à l'état gélatineux lorsqu'on le plonge dam l'eau ; l'apothécie est scutelloïdc , marginé et libre sur ses bords. Les Parméliacées ne croissent jamais sur la terre nue ; elles adhèrent aux corps à l'aide de fibrilles ou de cram • pons fort nombreux ; ces crampons s'insinuent dans les anfraetuosi- tés de la pierre ou dans les inégalités de l'écorce, et fixent ainsi le Lichen , qui résiste à la violence des venls et au clioc des corps étrangers. Ces Li- chens vivent de préférence sur les roches, les mousses en décomposi- tion , les troncs d'arbres , etc. , etc. Ils se divisent fort naturellement en deux sous-ordres : i9 les Imbricai- res, disposées en rosettes, à folioles divergeant du centre à la circonfé- rence, et dont la surfaceinférieure est dépourvue de cyphelles; 2" les Stic- tes , étendues en larges expansions , formant des lobes arrondis, à sur- face inférieure, munies de cyphelles ou de taches discoïdes. Quatre gén- ies constituent ces deux sous - or- dres ; ce sont pour les Imbricaires , le Parmtlia et le Circinaria ( V. ce mot au Supplément ) , et pour les Stictes, le Sticta et le Pleurucarpon , que nous avions nommé Delisea ( Es- sai sur les Cryptog. des Ecorc.officiu. , p. LXlil), avant que nous fussions informés que feu Lamouroux nous avait prévenus dans cet hommage rendu à Delise , auteur d'une Mono- graphie des Sticta, très -favorable- ment accueillie du monde savant. Ëschxveiler, Syst. Lich. , p. 19, a établi aussi une cohorte des Parmé- liacées; mais comme il a tiré sa prin- cipale considération de la forme des scutelles , il en résulte qu'on y trouve réunis des genres dont le faciès est évidemment différent de ceux qui sont basés sur les modifications de forme que la nature fait subir au 72 PAR thalle et à l'apothccie. Les genres Lecanora , Collema , Cornicularia , Parmelia, Sticta et Hagania (celui-ci fondé sur le/?o/V67a ciliaris d'Ach.), consument la cohorte des Parmélia- cées,suivantcet auteur. LesParmélia- cées de Fries, S/s!. Orb. Veget., a4o , renferment les genres Peltigera , Slicta , Parmelia , Dirina , Psora et . Peltigera, dont les sculelles sont d'abord conniventes et ouvertes; le thalle est dissemblable , horizontale- ment étendu , souvent villeux et at- taché aux suppoits. Nous doutons que l'on puisse trouver ces caractères suffisans, et que cette tribu soit na- turelle, (a. F.) P A R M É L [ E . Parmelia . bot . crypt. ( Lic/iens.)Ce genre, l'un des plus imporlans de la famille des Li- chens , peut être ainsi caractérisé : thalle membraneux, cartilagineux ou coriace , disposé en rosette , formé delaciniures lobées, muni de fibril- les en dessous , quelquefois presque nu ; apothécie orbiculaire (scutelle), sous-urcéolé , ayant une marge plus ou moins apparente , une lameproli- gère discolore; il est attaché au cen- tre et libre vers sa circonférence. Ces Lichens se fixent sur les pa- rois, sur les corps des végétaux en décomposition, presque jamais sur la terre nue , ni sur les feuilles vivantes. L'Europe en a un assez grand nom- bre d'espèces ; l'Amérique septen- trionale en possède aussi plusieurs de très-remarquables. Les Ecorces péruviennes nous en ont fourni qui avaient jusqu'alors échappé aux in- vestigateurs. Les genres Lobaria et Imbricaria de De Gandolle , Squarn- marla , Psora , Lobaria , Placodium et PLatisma d'Hoffmann , Imbrica- ria , Physcia et Lobaria de Schreber , rentrent presque en totalité dans le genre Parmelia d'Acharius , adopté par nous. Fries (Sy st. Natur., 24i , éd. ]8a5) l'établit le genre Parmelia , tel qu'A- charius l'avait d'abord formé dans sa méthode. Meyer ( Lic/i. JJisposit. , 1826) a imité Frics, et a donné à ce PAR genre une extension considérable , puisqu'il y réunit les genres Par- melia , Borrera , Evernia , Cornicu- laria, Cetraria, Roccella, Ramalina, Alectoria et Usnea d'Acharius (Liché- nographie universelle ) , plusieurs Dufourea , des Collema , des Ur- ceolaria , des Sagedia , des Gyalec- ta, des / 'ariolaria ; enfin, des Leci- dea , dès Thelotrema et des Psidium d'Acharius; le Bialoria de Fries, VHa- genia d'Eschweiler , et notre Eclii- /toplaca, y trouvent aussi leur place. L'adoption d'un genre semblable renverse les idées propres à per- fectionner la loi des analogies ; les Lichens crustacés , foliacés , den- droïdes et filamenteux, se trouvent confondus , et forment un genre qui ne devra guère renfermer moins de six cents espèces , si l'on a égard aux Lichens décrits dans plusieurs ou- vrages modernes , et à ceux qui sont encore inédits dans les collections. Qu'on nous permette à ce sujet quel- ques réflexions. Meyer cherche à éta- blir la possibilité du passage d'un genre dans un autre. Il a , dit-il , vu de ces métamorphoses. Une Lécanore peut , suivant ses observations , de- venir une Parmclie ou une Urcéo- laire ; uneParmélie, rester dans la condition de Lécanore; une Borrera, se changer en Ramalina, etc. /etc. Nous ne nions pas absolument que ces transformations ne puisseut avoir lieu ; mais sont-elles assez nombreu- ses pour qu'il soit possible de seu prévaloir dans l'établissement des genres? Ne suflira-t-il pas désormais à un observateur peu consciencieux d'affirmer qu'il a vu telle ou telle métamorphose pour se croire autorisé à îles innovations, et pourra-t-on le démentir facilement ? En donnant une trop grande extensiou à ce genre, les naturalistes ne se partageront-ils pas en deuxclasses,ceux qui douteront de tout , et ceux qui ne douteront de rien? Pour en revenir à notre sujet, en voyant tant de travaux entrepris sur la famille des Lichens , on serait porte à croire que ces singuliers Vé- gétaux sont enfin connus ', il n'en est PAR rien pourtant. Depuis le grand Linné, qui se contenta de créer ces soi:s- genres , jusqu'aux travaux des mo- dernes qui ont formé des groupes à l'aide de ces sous-genres, on ne trouve que méthodes proposées et détruites , que genres établis et ren- versés. Acharius n'a point suivi Hoff- mann ; Eschweilernesuil ni Acharius ni Hoffmann ; Fries n'a point adopté les genres d'Eschweiler, ni ceux d'A- charius , ni ceux d'Hoffmann; Meyer est dans le même cas. Il semble que la lichénographie s'appauvrisse de tous les travaux destinés à Penrichir ; rien ne le prouve mieux que ce qui vient d'être fait pour le genre Parmelia , l'un des plus naturels de la famille et celui qu'on pouvait se flatter de mieux connaître. Plusieurs Parmeliaservent en tein- ture , et l'une d'elles avait acquis de la célébrité en médecine. Nous nous bornerons à mentionner ici les deux espèces suivantes : Parméeie des rochers , Parmelia saxatilis, Ach. , Lich. univ., p. 469; Lichen saxatilis, Hoff. , FI. Germ. , p. i45. Cette espèce l'orme des roset- tes moins souvent sur les pierres que sur les vieux tronc» ; le thalle est gri- sâtre , rude , marqué d'enfoncemens disposés en réseau; il est fibrilleux et noir en dessous ; les laciniures sont imbriquées, sinuées, lobées, planes et dilatées ; les apothécies épars sont roussàtres; leur marge est cré- nelée. C'est là , suivant quelques au- teurs , l'Usuée de crâne humain , in- comparable par ses vertus, lors- qu'elle croissait sur les fourches pa- tibulaires , et souvent sur le crâne des suppliciés , dont les restes pri- vés de sépulture demeuraient expo- sés. Le temps a fait justice de ces opinions ridicules, et l'Usnée de crâne humain est tombée dans un juste oubli. Parmélie glandueifère , Parme- lia glandulifera , N. , Essai sur les Cryptogames des écorces officinales , xxxi, f. 1. Le thalle est imbriqué , à divisions nombreuses , sous-orbi- culaires; les laciniures sont étroites , PAR 7 5 linéaires, glabres, fendues sur leur extrémité, recouvertes de glandules , très-noires ; il est cendré et fibrilleux inférieuremeut. Les apothécies sont fixés au centre; leur disque est bru- nâtre , presque plane, à marge gri- sâtre, montrant ces mêmes glandules qui se trouvent sur le thalle. Cette belle espèce est fort commune sur le Quinquina Condaminc; elle est voisine de la Parmelia coronata , N. , lue. cit. , mais elle en est pour- tant distincte. Notre collaborateur Bory de Saint- Vincent a formé , conjointement avec Delise , aux dépens des Parmélies , un nouveau genre sous le nom de Pannaire. V. ce mot. (a. F.) * PARMÈNE. Parmena. ins. Gen- re de Coléoptères, voisin desLamies, mentionné par Latrcille (Fam. nat- du Règn. Anim.), et dont nous ne connaissons pas les caractères, (g.) PARMÉNIE. rot. phan. Syn. d'Hellébore fétide ou Pied de Griffon. (R.) * PARMENTARIA. rot. crypt. {Lichens.) Nous avons fondé ce genre dans notre Méthode lichénographi- que ( p. 24 , tab. 1 , f . 1 8 ) , et nous lui avons donné les caractères géné- riques suivans : thalle crustacé , car- tilagineux, plane, adhérent, interne; apothécie verruriforme , formé par le thalle , renfermant plusieurs thala- nium 4-6, disposés autour d'un axe commun , entouré d'un perithéciuin épais, cà nucléum globuleux, celluli- fère. Ce genre très-remarquable , que nous avons consacré à la mémoire de Parmentier , pharmacien , dont la science et la philantropie ont rendu le nom à jamais célèbre , se compose ici d'une seule espèce, qui se trouve sur l'écorce du Croton Cascarilla,h., de Saint-Domingue ; c'est \eParmen- laria as.'roidea , N. (Essai sur les Cryptogames des écorces exotiques officinales , pag. 70, tab. XX, fig. ij, à thalle d'un jaune paille, épais et indéterminé ; les apothécies sont épars , disposés en étoile, rarement confluens ; les thalanium sont au 74 PAR nombre de quatre à six, très-rarement sept , plus ordinairement cinq très- noirs , ovoïdes , très-profondément immergés , réunis autour d'un axe commun de la même couleur que le thalle , s'élevant en mamelon dans la jeunesse de la Plante ou par l'hu- midité, affaissé par l'âge ou par la sécheresse; les nucléums sont ovoï- des et entourés par une membrane mince , qui leur sert de cloison. Cette belle Plante diffère, i° des Tripe- l/ielium par l'absence d'un seul os- tiole , qui sert d'axe commun par son immersion plus profonde et par la disposition régulière des verrues ; 2° des Verrucaria , par l'organisation complexe du thalanium , qui est im- mergé, et dont chaque apothécion n'a qu'un périthécium; 3° des Pyre- aula, par l'absence de plusieurs ver- rues réunies autour d'un axeostiolé ; 4° et enfin, des Parnia, par cette disposition en étoile des verrues , l'immersion profonde , et par la na- ture du périthécium , qui n'est ni diaphane ni d'une consistance ten- dre. V. Pykenastrum. (a. F.) PARMENTIÈRE. bot. phan. Par une expression de reconnaissance philantropique mal entendue , un écrivain entièrement étranger aux sciences naturelles prétendit subs- tituer ce nom à celui de Pomme de terre qui, tout vicieux qu'il est, a pour lui l'universalité de l'usage. V. MoRELLE. (B.) PARMIRON. bot. phan. Des com- mentateurs ont essayé d'établir que la Plante ainsi nommée par Pytha- gore, était le Sideritis , ce qui peut être ou ne pas être, sans le moindre avantage ou le moindre inconvénient pour les progrès de la botanique. (B.) PARMOPHORE. Parmophorus. moll. Parmi les genres de Montfort on doit distinguer comme un des meilleurs celui qu'il nomma Pavois , Scutus. La Coquille qui a servi de type au genre était confondue parmi les Patelles; Cheinnitz lui avait don- né le nom de Patella ambigua. La- PAR marck lui-même n'avait pas d'abord senti la nécessité de ce genre, que Blainville cependant confirma par l'anatomie, en lui donnant le nom de Parmophore, que Lamarck et la plu- part des conchyliologues ont adopté. La grande analogie que Blainville a trouvée entre les Animaux de ce gen- re et ceux des Fissurelles, a fait ad- mettre l'opinion de ce savant anato- miste sur les rapports qu'il conve- nait d'établir entre ces deux genres; il en a aussi avec les Emarginules , de sorte que c'est bien dans la famille des Calyptraciens de Lamarck qu'il doit être placé. Ensuite , que l'on adopte ou non cette famille, les trois genres que nous venons de men- tionner n'en devront pas moins res- ter voisins. Voici les caractères que Lamarck a donnés à ce genre : corps rampant , fort épais , oblong, ovale , un peu plus large postérieurement , obtus aux extrémités , muni d'un manteau dont le bord , fendu en avant, retombe verticalement tout au- tour, et recouvert plus ou moins par une coquille en forme de bouclier. Tête distincte , placée sous la fente du manteau, portant deux tentacu- les coniques, contractiles. Deux yeux presque pédicules , placés à la base externe des tentacules. Bouche en dessous, cachée dans un entonnoir tronqué obliquement. Cavité bran- chiale s'Ouvrant antérieurement et derrière la tête par une fente trans- versale et contenant les branchies constituées par deux lames peclinées et saillantes. Orifice de l'anus dans la cavité branchiale. Coquille oblon- gue, subparallélipipède, un peu con- vexe en dessus , rétuse aux extré- mités , échancrée antérieurement par un léger sinus , et ayant en dessus vers sa partie postérieure une petite pointe apiciale inclinée en arrière. Face inférieure légèrement concave. Ce genre est peu nombreux en es- pèces; ce sont toutes des Coquilles blanches, ovalaires, quelquefois assez épaisses ; on en connaît seulement deux espèces fossiles qui se ren- contrent aux environs de Paris et PAR que nous avons décrites dans notre ouvrage sur les Coquilles du bassin parisien. Parmophore austral , Parmo- phorus australis , Lamk. , Anim. sans verl. T. VI, part. 2 , pag. 5 , u° 1; Parmophorus elongatus, Blainv., Bull, des Scienc, février 1817, pag. 28; ièid., Dict. des Scienc. nat. T. xxxvn , pag. f>57 ; Patella ambigua, Ghemn. , Conch. T. 11, tab. 197 ,fig. 19185 Scutus antipodes , Montf. T. 11 , pag. 58. Coquille assez grande , d'un blanc jaunâtre en dessus , d'un blanc de lait éclatant en dessous , où se voit une grande impression musculaire en fer à cheval; les bords sont moins obtus ; en dehors on remarque des stries peu régulières qui indiquent les accroissemens. Parmophore raccourci, Parmo- phorus breviculus , Blainv., loc. cit., nQ 2. A ne voir que la coquille de cette espèce on la prendrait pour une variété de la précédente, étant seule- ment un peu plus courte; mais Blain- ville distingue cette espèce d'après l'Animal qui a le corps beaucoup plus court, ramassé et fort élargi pos- térieurement. Parmophore allongé , Parmo- phorus elongatus , Lamk. , Anim. sans vert., loc. cit., n° 4; Patella elonga- ta , ibid., Ann. du Mus. T. VI, pi. 45 , fig. 1, a , b ; Parmophorus lœvis , Blainv., loc. cit.; Parmophorus elon- gatus, Nob., Descript. des Coq. foss. des environs de Paris, T. 11 , pag. i3 , pi. 1, fig. i5 et 18. Cette espèce se trouve dans plusieurs localités des environs de Paris , à Grignon , à Mouchy-le-Châtel dans le Calcaire grossier , à la Chapelle près Senlis dans le Grès marin, et à Yalmondois. Cette Coquille est lisse, mince, fra- gile, ovale, allongée et souvent mar- quée de rayons peu saillans qui vont du sommet vers le bord postérieur. (D..H.) PARNASSIE. Parnassia. bot. phan. Genre dont la place ne nous paraît pas encore bien rigoureuse- ment déterminée dans la série des ordres naturels. Yoici ses caractè- PAR 7& res : le calice est formé de cinq sépa- les égaux et la corolle de cinq péta- les; les étamines au nombre de cinq alternes avec les pétales sont dres- sées; leur filament est court; leur anthère introrse et à deux loges , s'ou- vrant chacune par un sillon longitu- dinal. En face de chaque sépale, on trouve un corps particulier que l'on peut considérer comme une étamine avortée et métamorphosée ; ce corps épais, jaunâtre, élargi et plane , se divise dans son contour en un nom- bre assez variable de filamens termi- nés en tête et globuleux à leur som- met. Ces corps nectarifoi mes , de mê- me que les étamines, sont insérés sur la base même de l'ovaire et non au réceptacle. L'ovaire est libre et su- père , ovoïde , sessile , terminé su- périeurement par quatre stigmates épais et sessiles. Coupé transversa- lement, l'ovaire présente une seule loge contenant un nombre très-con- sidérable d'ovules attachés à quatre trophospermes pariétaux , d'abord saillans sous la forme d'une lame , dont le côté libre se bifurque pour porter les ovules. Le fruit est une capsule globuleuse, souvent termi- née à son sommet par quatre pointes formées par les stigmates. Elle est à une seule loge et s'ouvre naturel- lement en quatre valves , portant chacune un trophosperme sur le mi- lieu de leur face interne. Les graines qui sont très-nombreuses , sont re- couvertes extérieurement d'un tissu ou réseau spongieux et transparent , que l'on a décrit à tort comme un arille. L'embryon est cylindrique , ayant sa radicule obtuse tournée vers le hile; il est dépourvu d'en- dosperme. Ce genre se compose de sept es- pèces; l'une, Parnassia palustris, croît en Europe ; une autre , Parnassia ouata , a été trouvée en Sibérie et dans l'Amérique septentrionale ; les cinq autres croissent dans l'A- mérique du nord. Toutes ces espè- ces sont de petites Plantes vivaces, avant leur tige simple ou légèrement rameuse vers leur sommet ; des 76 PAR fleurs blanches solitaires , assez gran- des et terminales; des feuilles al- lernes sans stipules. Ainsi que nous l'avons dit au commencement de cet article on ne sait pas encore au juste à quelle famille rapporter le genre Parnassia. Jussieu ( Gênera Plan- tarum) l'avait placé à la suite des Capparide'es avec le genre Drosera. Le professeur De Canrîolle a}rant fait de ce dernier genre le type d'un groupe distinct sous le nom de Dro- séracées , y a placé le genre Par- nassia ; mais son embryon est sans endosperme. Dans le volume iS des Annales du Muséum , Tristan lui trouvant des rapports avec les Violettes , le réunit à la famille des Violariées. Biria , dans son His- toire des Renoncules , comparant les appendices particuliers de la fleur du Parnassia , aux pétales en forme de cornet de la section des Hellébores, le rapproche de la fa- mille des Renonculacées. Ce qu'il y a de certain, c'est que le genre qui nous occupe , tout en ayant des rap- ports avec les différens ordres qua nous venons d'indiquer, ne s'accorde parfaitement avec aucun d'eux par ses caractères. (a. r.) PARNASSIEN. Pamassius. ins. Genre de Tordre des Lépidoptères , famille des Diurnes, tribu des Papil- lonides, établi par Latreille aux dé- pens du grand genre Papillon de Linné, et adopté par tous les ento- mologistes avec ces caractères : pal- pes inférieurs s'élevant sensible- ment au-dessus du chaperon , allant en pointe, et ayant leurs trois arti- cles bien distincts ; boutons des an- tenues courts , presque ovoïdes et droits. Ce genre se distingue des Pa- pillons proprement dits , par des ca- ractères tirés des palpes dont le der- nier article ne dépasse pas le cha- peron , et par d'autres caractères pris dans les antennes et dans la ma- nière dont la chenille se métamor- phose. Les Thaïs qui en sont les plus voisins en sont séparés parce que le bouton de leurs antennes est alion- PAR gé cl courbé. Les Parnassiens avaient été placés par Linné dans sa division des Héliconiens. Fabricius les avait d'à bord rangés dans sa section dus Papillons qu'il appelle Parnassii , il en a fait ensuite un geûre piopre sous le nom de Durilis. Ces P.i pil- lons ont les ailes élevées perpendi- culairement pendant le repos. Leuis six pâtes sont propres à la marche, et leurs tarses sont terminés par deux crochets simples. Les ailes in- férieures sont concaves au bord in- terne. Les femelles ont, à l'extrémi- té de l'abdomen, une poche cornée , creuse et en forme de nacelle , dans laquelle les œufs sont renfermés. Leur chenille est nue; elle a sur le cou un tentacule rétractile , mon et fourchu qu'elle fait sortir dans le danger , comme cela a lieu chez la chenille des Papillons proprement dits. Cette chenille se forme une co- que avec des feuilles liées par des fils de soie. La chrysalide est arrondie. On connaît trois espèces de Parnassiens ; elles ne se trouvent que dans les mon- tagnes alpines ou sous -alpines de l'Europe et du nord de l'Asie ; la plus commune et la plus belle est : Le Paunassien Apollon , Pamas- sius J polio , Latr.; Papilio Apollo , L. , Fabr. ; Papilio alpina major , Rai, Papillons des Alpes, Degéer , Ins., i, pi. i8, f. 8-1 5 ; Pieris Apollo, Schr. , Faim. Boic. T. n , p. 161 , n. 1283; l'Apollon, Engram. , Pap. d'Eur. T. i, p. 199, pi. 47, f. 97, a-h; Y A/picola de Daubcnton , pi. enlum., 68 , f. 1-2. Il a quatre pouces à quatre pouces et demi d'enver- gure; ses ailes sont blanches , tache- tées de noir ; les inférieures ont qua- tre taches blanches , bordées d'un cercle rouge et d'un cercle noir. Sa chenille est d'un noir velouté avec une rangée de points rouges de cha- que côté et une autre sur le dos ; elle vit sur le Sedum telephium , sur les Saxifrages , etc. La chrysalide est d'un vert noirâtre , saupoudrée de blanc ou de bleuâlre. On trouve cette espèce dans les Alpes, dans les Cé- vennes et sur d'autres montagnes. PAR liory de Saint- Vincent l'a rencontrée dans la Sierra -Nevada en Espagne. Dege'er la dit commune en Suède. Elle se trouve aussi en Russie. Son vol est pesant , ce qui la rend facile à prendre. (o.) * PATINE. iNs. V. Parnus. ' PARNIDÉES. Parnuha. ins. Leach désignait ainsi une famille de Coléoptères , composée des génies Parnus de Fabricius et Dryops d'O- livier. Celle famille comprend la tribu des Macrodactyles de Laireille , moins le genre Hélérocère. V. Macrodac- TYLES. (G.) PARNOPÈS. Parnopes. ins. Génie de l'ordre des Hyménoptères , sec- tion des Térébi ans , famille des Pu- pivores, tribu des Chrysides , établi par Latreille qui lui donne pour ca- ractères : mâchoires et lèvre très- iongues , formant une promuscide fléchie en dessous; palpes très-pelits , de deux articles; abdomen composé à l'extérieur, dans les inâlcs , de quatre segmens , et de Irois clans les femelles ; le terminal apparent , plus grand que les autres dans les deux seses. Ce genre que l'on avait con- fondu avec les Chrysis , s'en distin- gue cependant par le prolongement extraordinaire de ses mâchoires et de sa lèvre, la petitesse de ses palpes et te nombre de leurs articles; les au- nes genres de la tribu des Chrysides en sont séparés par les mêmes ca- ractères. La têle des Parnopes est étroite, transversale, à peu près de la largeur du corselet ; elle porte trois petits yeux lisses placés en îriaugle sur le vertex ; les antennes sont filiformes , coudées , vibratiles , insérées pies de la bouche , compo- sées de treize arlicles dans 'es deux sexes ; les mâchoires et la lèvre sont très-longues , linéaires , et forment , réunies, une sorte de trompe fléchie en dessous; la lèvre est bifide; les palpes sont très-courts , peu distincts , de deux arlicles ; la partie moyenne du me ta thorax s'avance en une poin- te scutelliforme; les écailles des ailes PAR 77 sont grandes, arrondies et convexes; les ailes supérieures ont une cellule radiale et une cellule cubitale , toutes deux incomplètes ; deux cellules dis- coïdales distinctes , savoir : la pre- mière et la seconde supérieures; la discoïdale inférieure , non tracée ; l'abdomen est convexe en dessus , concave en dessous , composé de deux segmens outre l'anus, dans les femelles , et en ayant un de plus dans les mâles ; l'anus est très-grand et forme à lui seul plus de la moitié de l'abdomen; il est finement den- telé sur les bords , avec un enfonce- ment transversal à sa partie posté- rieure , sans lignes de points enfon- cés ; les femelles ont une tarière ré- tractile dont l'extrémité reste tou- jours un peu saillante , même dans le repos, et un aiguillon rétractile ayant sa sortie un peu avant l'extré- mité de la tarière; les tarses sont fortement ciliés et propres à fouir , dans les femelles. On ne connaît qu'une espèce de ce genre : Le Parnopes incarnat, Parno- pes car/iea , Latr. , Fabr. , Ross. , Faun. Etrusc. T. n , tab. 8, f. 5; Chrysis carnea , Coqueb. , Illust. Icon. , tab. i4 , fig. n. Long de près de six lignes; antennes noires ; tête verte, avec un petit duvet ar- genté et luisant près de la bouche en dessus ; corselet chagriné , vert , avec les angles postérieurs saillans; écus- son proéminent et obtus ; abdomen d'un rouge de chair , avec le premier anneau vert. On trouve ce bel Hv- nxinoptère dans les départemens mé- ridionaux de la France, en Espagne et en Italie ; ou l'a trouvé aussi aux environs de Paris, au bois de Bou- logne , dans des lieux secs et sablon- neux. C'est Latreille qui a découvert les méfamorphoscs de cette espèce. La femelle fait sa ponte dans les trous assez profonds que le Bembex à bec (roslrata , Fabr. ) femelle creu- se dans les terres légères et sablon- neuses, et au fond desquels il em- pile les cadavres des Syrphes, Taons Bombilles et autres Diptères destinés a nourrir ses larves. Le Parnopes 78 PAR épie l'instant ou le Bemhex est éloi- gné du nid qu'il a préparé à sa la- mille; il y pénètre et y place ses œufs. Les larves auxquelles ils don- nent naissance, consomment proba- blementles vivres qu'elles y trouvent , et dévorent peut-être encore les lar- ves du Bembex. Si celui-ci aperçoit l'ennemi de sa postérité, il fond sur lui avec impétuosité pour le percer de son aiguillon, mais le Parnopès se met en boule comme les Tatous et les Hérissons, et oppose à son ad- versaire la peau dure qui recouvre son corps , comme un bouclier im- pénétrable. Le Parnopès a le vol court; il se pose souvent (g.) PARNUS. ins. Nom donné par Fabricius aux Coléoptères qu'Olivier avait désignés sous le nom de Dryops. Leacb a adopté ce nom de Par/ius et celui de Dryops ; dans les Far- nus il place les Dryops d'Olivier, dont les pieds antérieurs sont de la longueur des suivans. Les Dryops renferment les espèces qui ont les pieds antérieurs plus longs, f^. Dryops. (g.) PAROARË. ois. Espèce du genre Gros-Bec. V. ce mot. (dr..z.) * PAROCELA. bot. phan. (Cava- nilles.) Syn. de Da/ea. V. ce mot. (B.) * PAROCHETUS. bot. ïhan. Genre de la famiile des Légumi- neuses, et de la Diadeiphie Décan- drie , L. , établi par Hamilton {Prodr. Flor. Népal. , 246) qui l'a ainsi ca- ractérisé : calice quadrifide nu; co- rolle papilionacée dont l'étendart est bilobé , incombant , la carène ob- tuse recouverte par les ailes ; dix éta- miues diadelphes; style lisse; stig- mate obtus ; légume renfermant plu- sieurs graines presque rondes. Ce genre a été placé par De Candolle [ Prodr. Syst. veget. , 2 , p. 4o2 ) à la suite de son genre Pachyrhizus dont il n'est peut-être pas assez distinct. Il se compose de deux espèces {P. com- muais et major) qui sont des Plantes U ès-basses , rampantes , à feuilles PAR trifoliées , portées sur de longs pé- doncules et accompagnées de stipules membraneuses. Les fleurs sont soli- taires, axillaires , purpurines, très- belles et longuement pédonculées. Ces deux espèces croissent dans le Wapaul. (G..N.) PARONYCHIE. bot. phan. V. Pakonyque. PARONYCHIÉES. Paronychieœ. bot. phan. On appelle ainsi une famille naturelle de Plantes, qui a pour type le genre Paronychla. C'est Auguste Saint - Hilaire qui , dans son Mémoire sur les Plantes à pla- centa central , a proposé l'établisse- ment de ce groupe. Il y réunit des genres auparavant placés, soit dans la famille des Amaranthacées , soit dans celle des Caryophyllées, dont ils diffèrent surtout par leur inser- tion périgyne , tandis qu'elle est constamment hypogyne dans tous les genres qui appartiennent réellement à ces deux familles. Cette différence d'insertion avait déjà été indiquée par Robert Brown, et même plus anciennement encore par le profes- seur Richard , qui , dans la Flora Boreali-J me ricana de Michaux , dit , eu parlant du genre Anychia , que les étamines sont insérées sur le ca- lice ; mais Auguste Saint -Hilaire est le premier qui, par un grand nombre d'observations faites sur tous les genres de cette famille , en ait bien fait connaître tous les carac- tères. Voici ces caractères : le calice est monosépale, souvent persistant , à cinq divisions plus ou moins pro- fondes. Les pétales, au nombre de cinq, souvent très-petits et squam- miformes , quelquefois nuls , sont insérés au haut du tube calicinal. Les étamines sont, en général, au nombre de cinq , dont quelques- unes sont quelquefois stériles. Les antbères sont introrses , à deux lo- ges , s'ouvi ant chacune par un sillon longitudinal. L'ovaire est libre, sur- monté d'un ou de plusieurs styles et d'autant de stigmates. Coupé trans- versalement , 1 ovaire est unilocu- PAR laire, tantôt renfermant un seul ovu- le , tantôt en contenant plusieurs. Dans le premier cas, cet ovule naît du fond de la loge, un peu latérale- ment , et quelquefois il est supporté par un podosperme filamenteux ; dans le second cas, les ovules sont insérés à un trophosperme central à peine saillant. Le fruit est une cap- sule déhiscente , soit au moyen de valves ou de fentes , soitindéhiscente. Les graines se composent, outre leur tégument propre , d'un embryon cy- lindrique, appliqué sur un des côtés ou presque roulé autour d'un endo- sperme farineux. La radicule est toujours tournée vers le hile. Les Plantes qui composent cette famille sont herbacées ou sous-fru- tescentes. Leurs feuilles sont oppo- sées, quelquefois connées à leur base, avec ou sans stipules. Les fleurs sont très-petites , terminales ou axillaires, eu général réunies en capitule ou en corymbe, nues ou accompagnées de bractées scarieuses. Les genres des Paronychiées peu- vent être divisés en deux sections. L'une , qui porte le nom de Sclé- Ranthées, renferme les genres qui n'ont pas de bractées , dont les di- visions calicinales sont simples et non scarieuses; les feuilles générale- ment sans stipules et connées à leur base. Tels sont : Lœflingia , L. ; Mi- nuartia, Lœfl. ; Queria , Lœfl. ; Scle- ranthus , L. ; Mniarum , Forster j Larbrea , St.-Hil. La seconde sec- Mon , qui prend spécialement le nom de Paronychiées , comprend les genres dont les fleurs sont accompa- gnées de bractées scarieusçs ; les di- visions calicinales sont membraneu- ses sur les bords , souvent charnues et creusées en gouttière ; les feuilles accompagnées de stipules. On y rap- porte les genres : Gymnocarpus , Forsk. ; Pollichia , Ait. ; Illecebrum , L.; Herniaria , L. ; Anychia, Rich. in Michx.; Paronychia, Tourne f. : Polycarpon , L. ; Hagea , Vent. A la suite de ces deux sections on place les genres Coirigiola et Telephium , qui ont les plus grands rapports avec PAR 79 les Paronychiées , bien qu'ils s'en éloignent par quelques caractères. La famille des Paronychiées doit être placée à la suite des Caryophyl- lées , qui termine la série des Di- cotylédones polypétales hypogynes , et avant les Portulacées , qui com- mencent les polypétales périgynes. (a", h.) PARONYQUE. Paronychia. bot. phan. Genre autrefois placé dans la famille des Amaranthacées , et qui est devenu un centre autour duquel se sont groupés plusieurs autres gen- res pour constituer une famille nou- velle sous le nom de Paronychiées ( F. ce mot). Le genre Paronychia établi par Tournefort , avait été réuni par Linné à X Illecebrum. Jussieu et la plupart des auteurs mo- dernes l'ont de nouveau rétabli com- me genre distinct. Son calice est mo- nosépale , turbiné à sa base , à cinq divisions égales et étalées. L'inté- rieur du tube calicinal est tapissé par un disque pariétal , qui à l'orifice forme un bourrelet assez saillant. Sur ce dernier sont insérées cinq éta- mines à filamens courts , dressés , à anthères biloculaires, introrses; entre chaqueétamine, on trouve sur le bour- relet du disque un petit appendice su- bulé, qui n'est probablement qu'une étamine avortée, et que quelques au- teurs considèrent comme un pétale , de sorte que ce genre aurait une co- rolle pentapétale. L'ovaire est libre, renfermé dans l'intérieur du tube calicinal ; il se termine supérieure- ment par un style court, que sur- montent deux stigmates allongés et obtus. Cet ovaire est à une seule loge , qui contient un seul ovule , pendant et renversé au sommet d'un iong podosperme filamenteux, qui , naissant un peu latéralement de la base de la loge, se redresse vers la partie supérieure et se recourbe vers l'inférieure. Le fruit est une capsule uniloculaire, recouverte par le ca- lice et s'ouvrant en général en cinq valves. Les espèces de ce genre sont de pe- tites Plantes herbacées ou de petits 80 l'AR sous -Arbrisseaux rameux, étales, portant fies feuilles opposées, et deux stipules souvent soudées eu une seule gaîue par un de leurs côtés. Les fleurs sont petites, axillaires ou terminales. Le type de ce genre est Y Illecebrum Paronychia , L., ou Paronychia ar~ gentea, Lamk., qui croît dans le midi de la France. Ses fleurs sont groupées et forment des espèces de petits capitules ; elles sont environ- nées de bractées qui , de même que les stipules , sont scarieuses et blan- châtres. Les autres espèces de ce genre qui croissent en France , sont les suivantes : Paronychia cymosa , Lamk. ; P. ecldnata , Lamk. ; P. poly gonifolia , D. C. ; P. pubescens , D. C. ; P. serpillifolia , Lamk., et P. capitata , Lamk. Toutes ces es- pèces croissent dans les provinces méridionales aux lieux secs. Le genre Paronychia se distingue de 1 Illecebrum par ses éta mines , au nombre de cinq , taudis qu'il n'y en a que deux fertiles dans ce dernier, par son style et ses deux stigmates , tandis qu'il n'y a pas de style, et qu'il y a un seul stigmate sessile dans Vlllecebrum. Le mode de déhiscence du fruit n'est pas non plus le même, celui du genre Illecebrum s'ouvrant par des espèces de fenics irrégulières. V. iLLECf.BRIWI. (A. R.) PAROPSIDE. Paropsis. i>'s. Gen- re de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , famille des Cycli- ques , tribu des Chrysomélines , éta- bli par Olivier , et adopte par tous les entomologistes avec ces caractè- res : dernier article des palpes maxil- laires presque en hache; corselet transversal; corps hémisphérique ou ™ ovale court. Ces Insectes se dis- tinguent des Eumolpes , parce que ceux-ci ont le corps allongé et le dernier article des palpes ovoïde. Les Colaspis eu sont distingués par les mêmes caractères : les Chrysomelles , qui s'en rapprochent le plus , en sont cependant séparées par la forme de leur corps qui est plus ovale et par leurs palpes qui ne sont pas termi- PAR nés par un article en hache. Les Prasocures ont le corps allongé. En- lin les Lamprosomes , Chlamydes et Chlytres s'en éloignent par leurs an- tennes en scie. Latreille avait senti , long-temps avant Olivier, que ces Insectes ne pouvaient pas être con- fondus avec les Chrysomelles; il n'osa pas en faire un genre , mais il les plaça dans une division des Chry- somelles , à laquelle il donne le nom de Coccinelloïctes. Marsham, dans le neuvième volume des Actes de la So- ciété Liunéenne de Londres , en a formé un genre sous le nom de No- tolea , et en même temps Olivier , ne connaissant point son travail, a éta- bli avec les mêmes Insectes son gen- re Paropside , qui a prévalu et qui signifie en grec écuelle , petit plat. La tête des Paropsides est penchée en avant et forme un angle obtus avec le corselet; les antennes sont min- ces , filiformes , presque de la lon- gueur du corps, insérées au-devant des yeux , près de la bouche , com- posées de onze articles dont le pre- mier plus long, un peu renflé, le se- cond court , les autres un peu tur- bines et à peu près égaux entre eux ; le labre est coriace, presque mem- braneux, court, légèrement échan- cré; les mandibules sont courtes, cornées , creusées intérieurement , terminées par deux dents égales , ob- tuses; les mâchoires sont membra- neuses , courtes , bifides ; les palpes maxillaires sont un peu plus longs que les labiaux, composés de quatre articles; le premier est très-court, le second allongé , un peu renflé à l'ex- trémité , le troisième conique , le dernier large , triangulaire et sécuri- forme; les palpes labiaux ont quatre articles , le premier court , le second allongé , conique , et le troisième ovale-oblong ; la lèvre est membra- neuse , courte et trilobée ; le corselet est large, convexe, très-échancré en devant , arrondi postérieurement : l'écusson est petit et triangulaire, et les élytres sont très-convexes, plus grandes que l'abdomen qu'elles em- brassent un peu sur les côtés; les PAR pâtes sont de longueur moyenne ; les tarses sont courts , assez larges, avec le pénultième article bilobé. Ce gen- re est composé d'une trentaine d'es- pèces toutes propres à la Nouvelle- Hollande et à la mer du Sud. C'est par erreur qu'Olivier y a joint une espèce européenne qui n'est que la Chrysomelaflavicans des auteurs. Les mœurs des Paropsides sont incon- nues; d'après le rapport des voya- geurs , on les trouve sur les Plantes comme les Chrysomelles. Paropside atomaire , Paropsis atomaria, Oliv., Entom., t. 5, p. 5g8, n° 1, pi. ï, f. i; Notoclea atomaria, Marsh. , Trans. of Suc. Linn. Lond-, vol. g, p. 286, tab. 24 , f. 5; En- cycl., pi. 071 , f . 1 , a-d. Longue de cinq lignes , d'un testacé pâle ; an- tennes de la même couleur avec leur base plus pâle; labre jaune; tête fi- nement pointillée, ayant un sillon transversal arqué du milieu du- quel naît une ligne longitudinale en- foncée , traversant la partie posté- rieure de la tête; corselet peu poin- tillé sur son disque ; ses côtés un peu déprimés , profondément ponctués ; élytres chagrinées , chargées d'uu grand nombre de points bruns en- foncés , et de rides transversales , irrégulières ; dessus du corps et pâtes d'une nuance plus foncée. On trouve cette espèce à la Nouvelle-Hollande. (G.) PAROPSIE. Paropsia. bot. phan. Genre de la famille des Passiflorées , et de laMonadelphiePentandrie, L., établi par Du Petit-Thouars (Histoire des Végétaux des îles australes d'A- frique, p. 5g, tab. 19) qui l'a ainsi caractérisé: calice monopliylle , pu- bescent , à cinq divisions profondes ; corolle à cinq pétales un peu plus courts que les divisions du calice , et insérés sur la base de celui-ci; cinq étamines dont les filets sont réunis par la base en une colonne très- courte , les anthères attachées par leur dos et déhiscentes latéralement ; ovaire tomenteux, uniloculaire , sur- monté d'un style simple à la base , Irifide au sommet et portant trois stig- TOME xni. PAR 81 mates capités ; capsule presque ronde, à trois angles peu marqués , vésicu- leuse, à minces parois, tomenleuse , entourée à la base par le calice et la corolle qui persistent ; trois récepta- cles pariétaux, portant chacun des graines ovées, placées sur deux ran- gées et horizontalement. Celles-ci sont recouvertes d'un arille épais , charnu ; elles ont un tégument exté- rieur, cruslacé, un albumen char- nu , et un embryon à radicule cour- te, et à cotylédons ovales et folia- cés. Ce genre qui par ses caractères se rapproche beaucoup des Passiflo- res , eu est tellement distinct par le port , que Du Petit-Thouars navait pas entrevu d'abord ses affinités. La Plante sur laquelle il est constitué , n'offre ni vrilles , ni stipules , ni glandes comme les Passiflores; d'ail- leurs c'est un Arbuste droit et nul- lement volubile ; il n'était donc pas étonnant qu'il ne vînt pas à l'idée de Du Petit-Thouars de le ranger près de ces curieuses Plantes ; il le croyait plus rapproché du genre Alsodeia de la famille des Violacées. Cependant il s'aperçut plus tard qu'il était très- voisin de son genre Dcidamia, dont les rapports extérieurs avec les Passi- flores sont moins équivoques. La Paropsie comestible, Parop- sia edulis , Du Petit-Thouars, loc. cit., est un Arbuste de Madagascar, qui s'élève à environ deux mètres, dont les rameaux sont droits , élancés peu ramifiés , garnis de feuilles alter- nes, un peu écartées, rétrécies à la base en un court pétiole, ovales-oblon- gues et terminées en pointe mousse. Les fleurs sont fasciculées aux ais- selles des feuilles et se développent successivement; elles sont accompa- gnées d'écaillés à la base. L'arille qui enveloppe les graines a la couleur et la constance du Litchi; il est très-doux et agréable, ce qui le fait rechercher des habitans et même des Européens qui abordent à Madagas- car- (G..N.) * PARÛT, ois. Syn. vulgaire de Rossignol de muraille. (dr..z.) Si PAR PAROT. pois. Espèce du genre Labre. (B-) PAROLE, iîot. phan. L'un des noms vulgaires , mais d'oiigiue amé- ricaine, du Ckenopodium ambrosioi- des, L. (u.) * PAROTIS. ois. (Sparraann.) Syn. de Jou gris. V- Grèbe. (db..z.) * PAROUTI. bot. phan. Syn. de Cotonnier dans l'Indostan , ou Ton nomme OupinParuuti le Gossypium herbaceum , etc., Laden-Parou/i, le Gossypium arboreum ,L. Le Paroun- Parouii est une espèce arborescente de buit à dix pieds de hauteur et en- core peu connue. (b.) PARQUI. bot. phan. Nom de pays adopté scientifiquement pour dési- gner une espèce du genre Cestreau. Adanson l'a substitué comme géné- rique à celui de Cestrum, qui n'en est pas moins universellement adopté. (B.) PARPiA. ois. ( Linné. ) Syn. de Jacana. V- ce mot. (dr..z.) PARRAKOUA. ois. Espèce du genre Pénélope. V. ce mot. De Par- rakoua on a fait Paraqua , synonyme de Kartaka. (dr..z.) PARRA1NG. bot. phan. C'esl-à- dire en Epée-nue. Espèce ou variété t!e Coco dans Rumpb. Adanson rap- porte ce synonyme à son genre En- tada. (b.) * PARRING. pois. L'un des noms que l'on donne, aux Moluques , au Poisson dont Cuvier a formé le genre Chirocentre. W. ce mot. (b.) * PARROKITOS. ois. V. Aburot. * PARRYA. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères, et de la Tétradynamie siliqueuse, L., établi par R. Brown ( Chloris MellvilL. , p. 1 o ) qui lui a imposé les caractères es- sentiels suivans • silique large -li- néaire dont les valves sont marquées de veines; graines disposées sur deux rangs , couvertes d'un épiderme lâ- che et chiffonné , à cotylédons accom- PAR bans; stigmates rapprochés par leurs bases qui sont soudées entre elles et qui forment un style très-court; fi- lets des étamines dépourvus de dents. Ce génie est très-voisin de Y Arabis , dont il diffère par la forme de la si- lique, la structure des graines et du stigmate , et enfin par le port. Le Parrya orclica , R. Br. , loc. cit. cum icône, est une Plante herbacée , petite, vivace et très-glabre. La ra- cine est perpendiculaire, épaisse, marquée de stries transversales ; elle émet plusieurs tiges courtes et gar- nies de feuilles rapprochées , pétio- lées , lancéolées ou spatulées, très- entières , quelques-unes offrant un petit nombre de dents, épaisses, opa- ques , marquées d'une nervure mé- diane. La hampe termine la tige ou est axillaire; elle est dépourvue de feuilles ainsi que de bractées, et s'al- longe après la floraison. Les fleurs ont une couleur purpurine, et sont disposées eu petits corymbes à pédon- cules étalés et très- glabres. Cette Plante a été trouvée à l'île Melleville, lors de la première expédition sous les ordres du capitaine Parry auquel le genre a été dédié. R. Brown indi- que comme seconde espèce le Carda- mine nudicaulis , L. , dont De Can- dolle a fait un Arabis-, il lui donne le nom de Parrya macrocarpa. _ (G..N.) PARS. mam. Ce mot provient évi- demment d'une faute typographique dans Gemelli Carreri , qui a voulu écrire Pabd. V. ce mot. Les Diction- naires d'histoire naturelle peuvent relever de telles fautes dans les ou- vrages des voyageurs , mais ne doi- vent pas les consacrer en faisant des articles spéciaux sur de véritables travestissemens. (b.) PARSONSIA. bot. phan. Le genre que Patrick Browne {Jamaïc. , 196, tab. 2 1 )avait établi sous ce nom a été réuni par Linné au Lythrum, puis au Cuphea par tous les auteurs modernes. R. Brown ( Transact. of JVerner. Soc. , 1 , p. 6i ) , trouvant ainsi le nom de Parsonsia sans em- PAR ploi , le donna à un genre de la fa- mille des Apocinées , et de la Pen- tandrie Monogynie, L., qu'il carac- térisa de la manière suivante : calice infundibuliforme , dépourvu d'ap- fiendices ou d'écaillés , ayant son imbe divisé profondément en cinq segmeus égaux sur leurs bords; cinq étamines saillantes , dont les filets sont simples , insérés vers le milieu ou à la base du tube ; les anthères sagittées , adhérentes par le milieu au stigmate , ayant leurs lobes posté- rieurs dépourvus de pollen; un ou deux ovaires biloculaires ; un style et un stigmate élargi ; cinq écail- les hypogynes, distinctes ou con- nées ; deux follicules séparés ou quelquefois cohérens. Ce genre com- prend des Plantes que Swartz et Jac- quin plaçaient parmi les Eclates. L'auteur y joint le Periploca cepsu- laris de Forster , et trois espèces de la Nouvelle-Hollande, sous les noms de Parsonsia velutina , mollis et lan- ceolata. Celles-ci ont l'ovaire bilocu- laire, et les follicules cohérens longi- tudiualement , tandis que les Eclates corymbosa, Jacq. , floribunda , Sw. , et spicata , Jacq. , qui croissent dans l'Amérique méridionale , ont des ovaires doubles et des follicules dis- tincts. Toutes ces Plantes sont vo- lubiles, à feuilles opposées, à fleurs en cimes ou en grappes , axillaires ou terminales. (g..n.) PARTHENIASTRUM. bot. piian. ( Nissole. ) Syn. de Parthénie V. ce mot. (b.) PARTHÉNIE. Parthenium. bot. fhan. Genre de la famille des Sy- nanthérées et de la Syngénésie né- cessaire , L. , établi en 1711 par Nis- sole qui lui donuait le nom de Par- theniastrum , auquel Vaillant subs- titua celui d'Hysteropàurus. Linné , trouvant que le nom imposé par Nissole était contraire à ses prin- cipes de glossologie, lui donna celui de Parthenium , sous lequel Mat- tliiole , L'Écluse et d'autres anciens botanistes désignaient diverses es- pèces de Matricaires et de Camomil- PAR 8? les. Long-temps après Linné, Cava- nilles et Ortéga créèrent inutilement les noms génériques à'ylrgyrochœta et de Villanova , ayant méconnu le Parthenium de Linné, qui était fondé sur des caractères incomplets. Cas- sini place ce genre dans sa tribu des Hélianthées-Coréopsidées , et lui as- signe les caractères suivans : involu- cre hémisphérique, composé de dix folioles, sur deux rangs, appliquées, à peu près égales , les extérieures ovales-aiguës, coriaces-foliacées, les in téi ieurcs plus larges, presque mem- braneuses. Réceptacle cyliudracé ou conoïde, garni de paillettes membra- neuses aussi longues que les fleurs du disque, à sommet tronqué , frangé ou hérissé de poils moniliformes. Ca- lathide composée, au centre, de fleu- rons nombreux, réguliers et mâles; à la circonférence, de cinq fleurons ligules et femelles. Les fleurs du dis- que ont le tube de la corolle cylin- dracé, verdâtre , le limbe blanc, à quatre ou cinq lobes dressés; les éta- mines à peine cohérentes par leurs anthères , avant la floraison , mais soudées pendant cette époque ; le pol- len blanc ; un ovaire avorté , sur- monté d'un style également rudimeu- laire, indivis, et garni au sommet de poils. Les fleurs de la circonférence ont une corolle à tube court , terminé par une languette blanche , courte , large , échancrée ou bilobée au som- met ; un ovaire comprimé , obové ou en cœur renversé , glabre, bordé d'un bourrelet sur chacune de ses arêtes latérales, surmonté d'un nec- taire et d'une aigrette composée de paillettes presque membraneuses et pétaloïdes ; le style se divise en deux branches arquées en dehors, et dont la face intérieure est stigmatique. Les deux bourrelets latéiaux de l'ovaire se détachent à une certaine époque de la partie inférieure de celui-ci, mais ils restent adhérens à sa partie su- périeure ; d'un autre côté , ils con- tinuent aussi à adhérer par la base avec les paillettes du réceptacle qui leur sont contiguës , de sorte qu'ils simulent deux appendices fîli- 6* 84 PAK formes, partant du sommet de l'o- vaire, et portant à l'extrémité infé- rieure la base d'une fleur mâle avec la paillette qui l'embrasse. C'était ce caractère, omis par Linné, qui avait porté Cavanilles et Orléga à consi- dérer la Plante sur laquelle le Par- thenium était fondé, comme le type d'un genre absolument nouveau. Les espèces de ce genre , au nombre de trois seulement , sont indigènes de l'Amérique; elles ont des tiges her- bacées , garnies de feuilles alternes, ordinairement pinnatifides ou bi- pinnatifides , quelquefois entières , des calathides terminales et en co- rymbes, à fleurs blanches dans leurs rayons. Le Parthenwm Hysterophorus, L., croît dans l'Amérique méridionale , près de Garaccas, sur les bords de l'Orénoque , et se retrouve aussi dans l'île de Cuba; Bory de Saint- Vincent le dit être naturalisé à l'Ile- de- France ; on le cultive en Eu- rope dans les jardins de botanique. Ses feuilles sont bipinnatifides, à di- visions subdivisées et garnies de quel- ques poils appliqués. Le Parthenium incanum de Kuuth ( Nov. Gen. et Spec. Plant, œquin. T. iv , p. 260 , tab. 3gi) est blanchâtre, à feuilles pinnatifides, les découpures inférieu- res incisées- dentées , la terminale trilobée. On le cultive au Mexique dans un jardin. Le Parthenium inte- grifolium , L. , se distingue facilement par ses feuilles oblongues , dentées , mais non incisées profondément. Cftle espèce croît dans les monta- gnes de la Virginie et de la Caroline. Palisot de Beauvois ayant trouvé cette Plante dans son lieu natal , en avait formé dans ses notes manuscrites un genre nouveau sous le nom de Tri- chospermum. (g..n.) PARTHÉNOPE. Parthenope. crust. Genre de l'ordre des Déca- podes , famille des Brachyures, tribu des Triangulaires , établi par Fa- bricius et adopté par tous les en- tomologistes , avec ces caractères : antennes latérales très-comtes , de PAR la longueur au plus des pédoncules des yeux ; leur premier article situé au-dessous de leurs cavités ; yeux toujours entièrement retirés dans ces cavités et portés sur un pédoncule court et gros. Les deux pieds anté- rieurs ou pinces très-grands dans les deux sexes , s'élendant latéralement , horizontalement et à angle droit avec la longueur du corps, jusqu'à l'origine du carpe, formant ensuite un coude et se repliant sur eux- mêmes; bras et pinces trièdres , avec les doigts comprimés , pointus , flé- chis brusquement ; les autres pieds petits ; test rhomboïdal ou triangu- laire , rétréci en pointe en devant. Quoique ce genre ait les plus grands rapports, quant au faciès, avec les OEthres, il en est cependant bien sé- paré, parce que ces derniers ont le lest prolongé latéralement et recou- vrant les pieds. Les Eurynomes s'en distinguent, parce que le premier ar- ticle de leurs antennes latérales est très - grand et se prolonge jusqu'à l'extrémité supérieure interne des fossettes oculaires. Le genre Maïa et tous les autres genres démembrés de celui-ci sont distingués des Par- thénopes , parce que les doigls de leurs pinces sont presque droits et non inclinés en dedans. Presque tou- tes les espèces de Parihénopes habi- tent les mers des Indes-Orientales et s'y tiennent probablement sur les rochers. Les autres se trouvent dans la Méditerranée. Il ne paraît pas que Rissoen ait connu; cependant Aldro- vande , Olivi et quelques autres na- turalistes italiens en ont parlé. Leach a formé aux dépens du genre Parthe- nope , un genre qu'il a nommé Larn- bre ( Lambrus). Latreille n'a pas jugé à propos de l'adopter; il s'est servi des caractères qui le distinguent du genre Parthenope , pour former deux groupes dans ce genre. Nous allons suivie son exemple. I. Premier article des antennes la- térales plus grand que les deux au- tres ; post-abdomen ou queue ayant , dans les deux sexes, sept segmen.s serrés, non prismatiques, et n'ayant PAR point d'arèles bien prononcées. (Par- thénope , Leach. ) Parthénope horrible , Parthé- nope horrida, Fabr. , Leach, Latr. ; Cancer longimanus , spinosus , Séba , Thés. , 5 , tab. i g , f- 1 6-1 7 ; Rumpli , tab. 9, f. 1; Cancer horridus, L., Herbst., Krab. , tab. i4, f. 88. Test ayant près de neuf centimètres de longueur sur onze environ de lar- geur, presque triangulaire, tuber- cule, ponctué, caverneux, obtus en devant , avec des pointes spiniformes sur les côtés ; poitrine et dessus de la queue comme vermoulus ; serres ver- ruqueuses , avec des élévations coni- ques , Inégales et dentées , la droite plus épaissie que la gauche ; pâtes épineuses en dessus. Dans le Mu- séum Ludovicœ Ulricœ leginœ, Linné mentionne comme variété un indi- vidu que Latreille considère comme une espèce distincte. Le Parthénope horrible se trouve dans l'Océan asia- tique. H. Premier article des antennes latérales plus court que le suivant, ou à peine aussi long; queue n'of- frant dans les mâles que cinq seg- mens ; serres prismatiques avec de vives arêtes. ( Lambre , Leach. ) Dans cette division se rangent les Parthénope giraffa , longlmana , îe- gina , Lar de Fabricius; le Cancer contrarius d'Herbst. ou Parthénope rubus, Latr. On trouve dans la Médi- terranée une espèce qui paraît se rap- porter à celle qu'Aldrovande nom- me Cancer rnacrochelos alius , p. 2o5. Latreille lui a donné le nom de Par- thénope angulifrons. Il dit qu'il a dç grands rapports avec le Cancer rna- crochelos de Rondelet. C'est proba- blement le Cancer longimanus d'O- livi et de Petagnana. (g.) *VART\JLE. Partula moll. Genre proposé par Férussac pour quelques espèces de Bulimes de Bruguière qui , au lieu de pondre des œufs, rendent leurs petits vivans. La coquille a aussi pour caractère d'avoir assez ordinairement un bourrelet à l'ou- PAS .S 5 verluie; mais comme ce caractère lui est commun avec un assez grand nombre des espèces de ce genre , il devient nul par lui-même. Ce geure n'a point été adopté. (d..h.) PARU. pois. Espèce de Pomacan- the. V. ce mot. (b.) PARUS, ois. V. MÉSANGK. "PASCULA. ois. (Scaliger.) L'un des synonymes de Sarcelle d'été. V. Canard. (dr..z.) PAS-D'ANE. bot. phan. Nom vul- gaire du Tussilago Farfara , L. K. Tussilage. (b.) PAS-DE-CHEVAL, bot. phan. L'un des noms vulgaires du Cacalia a/pina. (b.) PAS- DE-PAYSAN, moll. Nom vulgaire et marchand du Voluta cancellata. (b.) PAS-DE-POULAIN. échin. D'Ar- genville et d'autres naturalistes an- ciens ont donné ce nom au Spa- tangue Cœur-de-Mer de Lamarçk, Spatangus purpureus de Leske. V . Spatangue. (e. D..L.) PASAN. mam. Nom de pays de l'Oryx. V. Antilope. (b.) PASCALIA. bot. PHAN.Genredela famille des Synanlhéréesetde laSyn- géuésie superflue, L., établi par Orté- ga (Decad.,^, p. 3g, tab. 4j qui lui a imposé les caractères essentiels sui- vans : calaihide radiée; les demi fleu- rons de la circonférence , étroits , li- néaires, obtus; réceptacle garni de pail- lettes ; akènes presque drupacés, sur- moulés d'un rebord denté; iuvolucre composé de folioles inbriquées, lan- céolées, aiguës. Nous regrettons de ne pouvoir présenter en ce moment que des caractères aussi insigniflans : notre coutume ayant été , jusqu'ici , de suivre , en ce qui concerne les Sy- nanthérées , les travaux de Cassiui qui , malgré l'étendue de ses des- criptions , fait ressortir convenable- ment toutes les différences qui ca- ractérisent les genres de cette vaste famille ; nous eussions bien désiré 86 PAS trouver une description du Pascalia , faite par cet auteur. D'un autre côté la Plante qui sert de type à ce genre n'est pas en assez bon état dans notre herbier, et l'époque de la floraison au Jardin Botanique de Paris, n'est pas encore arrivée , pour que nous puissions offrir une nouvelle descrip- tion. Dans le second volume de ses Opuscules Phytologiques , p. 2o5 , Cassini indique la place du genre Pascalia dans la tribu des Hélian- thées , section des Rudbeckiées. Le Pascalia glauca , Ortéga , loc . cit. ; Andr. , Bot. Reposil. , tab. 549, est une Plante dont les tiges sont droites, presque simples, glabres, cylindri- ques, hautes environ d'un demi-mè- tre , offrant vers leur sommet des rameaux alternes, garnis de feuilles opposées , un peu glauques , les in- férieures sessiles , ovales , presque anguleuses et dentées , à trois ner- vures , les supérieures plus étroites, lancéolées, entières ou à peine den- ticulées à la base; les calathides sont solitaires , terminales et de couleur jaune. Cette Plante , originaire du Chili, est cultivée au Jardin du Roi à Paris. (g..n.) PASCAN. bot. phan. Variété de Vigne qui produit une assez mau- vaise qualité de Raisin. (b.) PASENG. mam. V. OEgagre au mot Chèvre. * PASERIKI-PANE. rept. oph. ( Roussel.) ]Nom de pays du Nasique au nez retroussé, espèce de Couleu- vre. V. ce mot. (b.) PASIMAQUE. Pasimachus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Carnassiers , tribu des Carabiques bipartis de Latreille, établi par Bo- nelli et adopté par tous les entomo- logistes. Les caractères de ce genre sont : menton articulé, court, pres- que plane et fortement trilobé ; lèvre supérieure courte et dentelée; man- dibules grande^ , larges , aplaties , peu avancées , fortement déniées in- térieurement ; dernier article des PAS palpes labiaux grossissant un peu vers l'extrémité , et presque conique ; antennes presque filiformes; le pre- mier article assez grand ; les autres f)lus petits et presque égaux ; corps arge et aplati ; corselet large, plane, presque cordiforme , échancré pos- térieurement ; jambes antérieures faiblement palmées. Les Pasknaques avaient été confondus avec les Sca- rites par Fabricius: mais ils s'en dis- tinguent par plusieurs caractères im- portans. Dans les Scarites le corps est plus allongé; le corselet est en croissant, et les mâchoires sont ar- quées et crochues à leur extrémité. Les Siagoues sont séparées des Pa- simaques par leur menton, qui re- couvre presque tout le dessous de la tête jusqu'au labre. Les carènes en sont séparées par leurs palpes exté- rieurs qui sont dilatés à leur extré- mité. La tête des Pasimaques est grande, presque aussi large que le corselet , plane et presque carrée. Les mandibules sont à peu près de la longueur de la tête ; les mâchoires sont obtuses , sans onglet mobile à l'extrémité , et non arquées dans cette partie. La lèvre est articulée à sa base , coriace, courte , large , con- cave , velue postérieurement et dé- passant à peine le menton. La lan- guette est arrondie à son sommet et terminée par deux soies. Les anten- nes sont insérées dans le coin interne de l'œil. Les yeux sont petits, ar- rondis et peu saillans. Les pâtes sont de longueur moyenne. Les Pasima- ques sont des Insectes d'assez grande taille, d'une couleur noire un peu bleue ou violette sur les côtés, et d'une forme large et aplatie, qui a quelques rapports avec celle de cer- tains Abax. On en connaît quatre es- pèces toutes propres à l'Amérique septentrionale. Nous citerons parmi elles : Le Pasimaque déprime, Pasima- chus depressus , Dej. , Spec. des Co- léop. , etc. T. 1, p. 4i6; Scarites de- pressus , Fabr. , Oliv. , 111 , 36, p. 5 , np 1 , tab. 2 , f. iS ; Sch. , Syn. Ins, T. î, p. 126 , n° 1 ; Palisot-Beauvois . PAS Ins. d'Af. et d'Am. , 7 , p. 106 , tab. i5, fig. 3. Cet Insecte est long de douze à quatorze lignes , noir , bril- lant en dessus , avec les bords du corselet et des élytres plus ou moins bleuâtres. Les élytres sont très-lisses , diminuant insensiblement vers l'ex- trémité , qui est peu arrondie. Elles ont une ligne de très-petits points élevés le long des bords extérieurs. Le dessous du corps et les pâtes sont d'un noir un peu moins brillant que le dessus. (g.) PASINA. bot. riiAN. (Adanson.) Syn. d'Hormin. (b.) PASIPHÉE. Pasiphœa. crust. Genre de l'ordre des Décapodes , fa- mille des Macroures , tribu des Sali- coques , établi par Savigny (Mém. sur les Anim. sans vert. , part. 1 , fasc. j , p. 5o), et ayant pour carac- tères : un appendice en forme de soie au côté extérieur des pieds , et vers leur origine; pieds-mâchoires exté- rieurs servant à la locomotion. Ce genre se rapproche du genre Alphée avec lequel Risso l'a coufondu par ses antennes et le nombre des pâtes , mais l'appendice en forme de sois de ces pieds et Jes pieds-mâchoires l'en éloignent et lui font faire le pas- sage des Salicoques aux Schizopodes. Sou corps est mou , fort allongé et sans saillie antérieure ros tri l'orme; ses antennes sont longues, sétacées; les intermédiaires sont divisées en deux longs filets ; les quatre pieds an- térieurs sont beaucoup plus grands que les autres , presque égaux , avancés, mais un peu courbés; ils sont terminés par une main diJac- tyle et allongée ; le carpe est inarti- culé ; on voit un appendice se ti forme et très-distinct à la base de ses pieds et des suivans; ceux-ci sont très- mous. La seule espèce connue de ce genre est : La Pasiphée Sivado , Pasiphœa Sivado , Sav. , Latr. ; Alphœus Sivado , Risso , Crust. de Nice , p. 90 , pi. 5 , fig. 4. Il est long d'environ deux pouces et demi , d'un blanc nacré , transparent et bordé de rouge. Les PAS 87 quatre serres sont rougeâtres, avec l'article précédent , le carpe garni in- férieurement d'une série de dents très-fines , et les doigts allongés ; le feuillet intermédiaire de la nageoire postérieure ou le dernier segment abdominal , offre un sillon longitu- dinal , et se termine en pointe tron- quée et bordée d'une rangée de spi- nules. La nageoire est pointillée de rouge. Suivant Risso, la femelle fait sa ponte en juin et juillet ; ses œufs sont nacrés. Cette espèce est très- commune sur les côtes de Nice. Elle sert de proie à uue infinité de Pois- sons, (g.) PASITE. Pasites. INS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte- Aiguillons, famille des Mellifè- res, tribu des Apiaires, établi pur Jn- rine et adopté par Lalreille. Ce genre peut être ainsi caractérisé : divisions latérales de la languette plus courtes que les palpes labiaux ; labre court , presque en demi-ovale ; palpes maxil- laires de quatre articles. Ce genre se distingue des Ëpéoles parce que les palpes maxillaires de ces derniers n'ont qu'un seul article distinct ; les Nomades en sont séparées par leurs palpes composés de six articles. Les Oxées , Crocises et Mélèctes ont les divisions latérales de la languette presque aussi longues que les palpe» labiaux , ce qui les sépare bien net- tement des Pasites et des deux genres dont nous avons déjà parlé; du reste tous ces genres ont le labre court et en demi-ovale , tandis que les Phi- lérèmes , Ammobates et Cselioxides , qui en sont les plus voisins, ont le labre en carré long et transversal. La tête des Pasites est de grandeur ordinaire; on voit sur le vertex trois petits yeux lisses disposés en triangle ; les antennes sont filiformes , peu brisées , grossissant un peu vers leur extrémité , et composées de douze articles dans la femelle, et de treize dans les mâles ; le premier est long , le second court, et les autres presque égaux entre eux ; le labre n'est pas notablement plus long que large ; 88 PAS les mandibules sont étroites , poin- tues, unidentées et tuberculées ;m côté interne; les palpes maxillaires sont très-courts, de quatre articles, dont les deux premiers plus grauds et le dernier très-court; les palpes labiaux sont sétiformes et de quatre articles; le corselet est court, con- vexe ; l'écusson est mutique ; les ailes supérieures ont une cellule radiale rétrécie depuis son milieu jusqu'à son extrémité , un peu arrondie et écartée du bord extérieur , et trois cellules cubitales, la première plus petite que la suivante , la seconde recevant les deux nervures récurren- tes et la troisième à peine commencée. L'abdomen est court et conique, pres- que cordiforme et composé de cinq , segmens outre l'anus , dans les fe- melles, et en avant un de plus dans les mâles; les pâtes sont courtes; les quatre jambes antérieures sont mu- nies à leur extrémité d'une épine simple , aiguë ; les postérieures en ont deux dont l'intérieure plus longue; le premier article des tarses est très- grand , presque aussi long que les quatre autres réunis ; les crochets sont simples. Ce genre est très-peu nombreux en espèces ; les deux seules connues habitent l'Europe , elles sont parasites, c'est-à-dire que leurs fe- melles pondent leurs œufs dans les nids d'autres Hyménoptères tels que les Mégachiles , Osmies et Antho- phores. Pasite deSchott, P asiles Schottii, Latr. ; Pasites unicolor , Jurine ; Biastes Schottii , Panzer ; Tip/iia brevicornis, ibid., Faun. Germ. , fasc. 53, f. 6; Nomadn Schottii, Fabr. Longue de trois lignes et demie ; an- tennes noires; tête et corselet noirs, fortement ponctués ainsi que l'ab- domen qui est ferrugineux : les cuis- ses sont noires; les quatre jambes antérieures sont ferrugineuses et noi- res à leur partie antérieure , les pos- térieures entièrement ferrugineuses, et les tarses de cette couleur; ailes enfumées avec quelques parties trans- parentes. On la trouve en Allema- gne. PAS La Pasite noire , Pasites atra , Latr. , Spinol. Elle est longue de trois lignes ; le corps est fortement ponc- tué et entièrement noir; les tarses sont bruns et les ailes comme dans la précédente. Ziégler pense que c'est le mâle de la précédente. On le trouve dans le même pays. (g.) PASPALE. Paspalum, Paspa- lus. bot. phan. Genre de la famille des Graminées , et de la Triandrie Digynie L. , caractérisé par des fleurs disposées en épis simples , souvent unilatéraux , formés de plusieurs rangées longitudinales de fleurs. Les épillets sont uniflores ; la lépicène composée de deux val- ves membraneuses , l'une externe convexe et un peu plus grande , l'autre interne presque plane ; la glume est formée de deux paillettes cartilagineuses et muliques , en gé- néral plus courtes que la lépicène : les deux paléoles de la glumelle sont unilatérales et comme tronquées. Les deux styles sont terminés chacun par un stigmate pénicilliforme et co- loré- Le fruit est enveloppé par la glume. Ce genre se compose d'un très-grand nombre d'espèces , an- nuelles ou vivaces , croissant surtout dans les régions intertropicales ou voisines des tropiques. De ces espèces, dont le docteur Flugge a publié une Monographie aujourd'hui fort in- complète , quelques-unes ont été distraites pour former des genres par- ticuliers. Ainsi Persoon a fait du Paspalum membranaceum , Lamk. , un genre sous le nom de Ceresia. Mais ce genre ne diffère des vrais Pas- pales, que par son rachis ou axe commun extrêmement élargi et com- me naviculairc , caractère qui ne suf- fit pas pour constituer un genre dis- tinct. Beauvois, dans son Agrosto- graphie , a proposé un genre Axono- pus pour les espèces de Milium dont les fleurs sont unilatérales et dispo- sées en épis. Mais ce genre nous pa- raît devoir rentier dans le Paspalum. Quant au genre Milium , il ne diffère réellement des Paspale? que par ses PAS fleurs disposées en panicule et non en épis. Mais ce caractère nous pa- raît trop peu important et nous ne sommes pas éloigné d'adopter l'opi- nion de Kunth , qui le réunit au Pas- palum , comme au reste Beauvois lui-même l'avait indiqué. Le genre Panicum qui ne diffère du Paspalum que par une valve de plus , qui cons- titue une fleur neutre et par consé- quent des épillets biflores , nous offre des espèces qui offrent les unes des fleurs en épis simples , les autres des fleurs en panicule. (a. r.) PASSiEA. bot. phan. Le genre proposé sous ce nom , par Adanson et par Scopoli , n'a pas été adopté ; il avait pour type YÔnonis ornithopo- dioides , L. , qui ne diffère des autres espèces à'Ononis que par des carac- tères excessivement légers. V. Onc- NIDE. (G..N.) PASSALE. Passalus- ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Penlamères , famille des Lamellicor- nes, tribu des Lucanides, établi par Fabricius aux dépens du genre Lu- cane de Linné et des autres au- teurs antérieurs, et adopté par tous les entomologistes avec ces carac- tères : antennes simplement arquées , souvent velues ; labre très-distinct , avancé entre les mandibules; lan- guette entière , couronnant le men- ton ; mâchoires cornées et fortement dentées; écusson confondu avec le pédicule de l'abdomen ; corselet sé- paré de l'abdomen par un étrangle- ment ou intervalle notable. Ce genre se distingue de tous ceux de la tribu par ses antennes , qui sont simplement arquées, tandis qu'elles sont coudées dans ies autres. Son corps est allongé , déprimé, parallé- lipipède; la tête est aplatie, moins large que le corselet et très-inégale en dessus. Les antennes sont arquées, velues , composées de dix articles , dont le premier allongé et les der- niers en massue feuilletée, plicatile ; cette massue est formée de trois , quatre, cinq ou six articles. Le labre PAS «9 est grand, crustacé, en carré trans- versal, saillant et velu. Les mandi- bules sont fortes et dentées intérieu- rement. Les mâchoires portent cha- cune un palpe de quatre articles, dont le dernier est presque cylin- drique. La lèvre inféiieure est crus- taeée , carrée, et reçue dans une pro- fonde échancrure du menton ; sa base antérieure donne attache aux palpes labiaux, qui sont aussi longs que les maxillaires , composés de trois ar- ticles , et dont le second est plus long que le troisième. Le corselet est pres- que carré , déprimé. Les élytres sont grandes , déprimées , brusquement rabattues sur les côtés et recouvrant les ailes et l'abdomen. Celui-ci est grand et séparé du corselet par un étranglement; les côtés sont embras- sés par les élytres. Les pâtes sont courtes et les jambes antérieures sont dentées latéralement et armées d'une forte épine près de leur insertion avec les cuisses. Ces Insectes sont tous propres aux contrées chaudes de l'Amérique et des Indes-Orientales. Ils sont généralement d'assez grande taille. Mademoiselle Mérian a figuré la larve d'une espèce de Cayenne ; cette larve vit dans les Patates ( Con- volvulus bafatas); elle a les plus grands rapports avec celle des Lu- canes. Ces larves sont plusieurs an- nées avant de parvenir à l'état par- fait. Palisot-Beauvois en a trouvé dans les vieilles souches des Arbres. Ces Insectes ont été mal étudiés, et on a confondu les nombreuses espèces de ce genre sous le nom de Lucane in- terrompu. Lepelletier de Saint-Fa r- geau etServille, dans l'Encyclopé- die méthodique, ont décrit quelques espèces , et les ont rangées dans trois divisions comme il suit : f Massue des antennes composée de trois ou quatre articles. Le Passaee interrompu, Passa- lus interruplus , Lucanus interruptus , L. Long de deux pouces , d'un brun noir, luisant; antennes, bouche, dessous du corselet , les côtés , bord des élytres aux enviions de leur an- 9" PAS gle humerai , et jambes couvertes de poils roux ; tête très-ine'gale , présen- tant en devant quelques pointes , dont aucune n'est relevée en manière de cornes ; intervalles qui se trouvent entre les deux pointes latérales su- périeures et l'intermédiaire , forte- ment ponctués ; corselet ayant un sillon longitudinal dans son milieu, qui atteint les deux bords; sa dépres- sion latérale , ainsi que ses rebords latéraux, fortement ponctués; ses angles antérieurs bien prononcés et presque pointus ; stries du disque des élytres peu profondes, sans au- cuns points , depuis la base jusqu'au milieu , finement pointillées ensuite dans le reste de leur étendue , les la- térales l'étant plus profondément. Cette espèce est très -commune à Cayenne. ff Massue des antennes de cinq articles. Le Passaee brésilien, Passalus brasiliensis , Lepell. de St.-Farg. et Serv. Long de huit lignes, d'un brun noir luisant ; antennes , bouche et dessous du corselet légèrement garnis de poils roux ; tête inégale , ponc- tuée , présentant quatre carènes , dont les deux intermédiaires se réu- nissent vers le milieu; les pointes supérieures et inférieures manquent presque totalement ; sillon longitu- dinal du corselet n'atteignant pas tout-à-fait le bord antérieur ; dépres- sion latérale du corselet; les côtés de celui-ci et ses rebords latéraux forte- ment ponctués , ainsi que le bord an- térieur; les angles de devant très- prononcés, presque mucronés; tou- tes les stries des élytres fortement ponctuées. On trouve cette espèce au Brésil. fff Massue des antennes de six articles. Le Passale échancré, Passalus emarginatus , Fabr. Antennes, bou- che, dessous du corselet et angles numéraux des élytres garnis de poils roux ; tête inégale, n'ayant presque aucunes pointes; corselet entière- PAS ment lisse, sans sillon longitudinal; élytres striées. On trouve cette es- pèce dans l'île de Sumatra. (g.) * PASSALIA. bot. phan. Ce nom est un des nombreux synonymes du Corwhoria d'Aublet ; il était in- diqué par Solander, dans l'herbier de Banks. (g..n.) * PASSANDRE. Passandra. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des ïétramères , famille des Platysomes , établi par Dalman , et adopté par Schonnherr et Latreille ; les caractères de ce génie sont , d'a- près Schonnherr : antennes filifor- mes, un peu plus longues que la moitié du corps, insérées pi es de la base des mandibules , de onze arti- cles , le premier grand , épais , pres- que ovale ; le second très-court, glo- buleux , les suivans presque égaux , obconiques , un peu comprimés , pres- que en scie , un peu ciliés intérieure- ment ; le dernier, ovale, globuleux , tronqué obliquement ; mandibules grandes , fortes , cornées , presque triangulaires , arrondies extérieure- ment, presque tridentées à leur par- tie interne (ces dents obtuses), en- tières à leur extrémité; mâchoires li- néaires, entières; palpes inégaux, filiformes , les maxillaires beaucoup plus longs que les mâchoires , de quatre articles , le premier court, le second et le troisième allongés , pres- que cylindriques; le dernier encore plus long, plus épais, arqué, arron- di à son extrémité; les labiaux plus courts , de trois articles ; lèvre cor- née bifide; divisions latérales delà lèvre et de la languette linéaires , étroites et écartées. Les Cucujes sont bien distincts du genre Passandie, parce que leurs antennes sont moni- liformes; les Lléiotes en sont séparés par leurs palpes maxillaires qui sont coniques et terminés en pointe, ce qui n'a pas lieu chez les Passandres. On ne connaît qu'une espèce de ce genre : Le Passandre six-stries , Passan- dra stx-striata , Schops. , Synops. Ins. T. i , pars ô, appendix, pag. i46, PAS pi. 6 , f . 5 (Lepell. St.-Farg. et Serv., Encycl. méth.). Cette espèce est lon- gue de quatorze lignes ; son corps est lisse, luisant, déprimé, d'un roux brun en dessous; ses antennes sont noires ; le corselet est d'un fer- rugineux obscur ; les élytres sont d'une couleur marron foncé; elles ont chacune trois stries. On la trouve à Sierra-Leone. (g.) * PASSARAGE. ois. Espèce du genre Outarde. V. ce mot. (dr..z.) PASSE, zool. bot. Ce mot dési- gne dans quelques cantons de la France la Fauvette d'hiver. Il vient évidemment de Passer , d'où Passerat, Passereau, etc. On y a ajouté, selon les divers cantons , des épithètes ; ainsi Passe -Buse, Passe -Privée , Passe -Sourde et Passe - Buisson- mère sont synonymes. Le mot de Passe a également été donné à plusieurs autres Animaux , et même à des Plantes qu'on suppose surpasser en beauté ou en force les objets auxquels on les comparait , et dont on faisait une épithète. Ainsi l'on a appelé : Passe-Bleu (Ois.), une espèce de Friquet de Cayenne. Passe deCanarie (Ois.), le Serin. Passe-Fleur (Bot.), X A grostemma coronaria et Y Anémone PuLsatilla. Passe-Fleur sauvage (Bot.) , le Lychnis dioica. Passe-Folle (Ois.), une Mouette d'Amérique. Passe- Langue (Bot.), une variété de Raisins. Passe-Musc (Mam.), le Chevrotain moschifère. Passe-Pierre (Bot.), le Crithmum maridmum. Passe-Pomme (Bot.), plusieurs va- riétés de Pommes portent ce nom. Passe-Rage (Ois.), même chose que Passarage. V . ce mot. Passe-Rage (Bot.), une espèce de Lépidier. Passe-Rose (Bot.), YJlcea rosea. Passe - Rose parisienne (Bot.), XAgroste/nma coronaria. PAS 91 Passe-Roux (Bot.), la Mâche du genre P'alerianella. Passe-Satin (Bot.), le Lunaria re- diviva. Passe de Saule (Ois.), le Fringilla montana. Passe-Solitaire (Ois.), le Turdus solilarius, L. Passe-Velours (Bot.), plusieurs espèces du genre Célosie , particuliè- rement le Celosia crislata. Le Sumac a reçu le même nom en quelques en- droits. Passe -Vert (Ois.), le Tangara cyanea, etc. (b.) PASSER, ois. Nom scientifique du Moineau commun. F. Gros-Bec. (B.) PASSERAT. ois. (Belon.) Syn. vulgaire de Moineau-Franc. V . Gros- Bec. (DR..Z.) PASSERCULLS. ois. (Gesner. ) Syn. du Tarier. V. Traquet. (dr..z.) PASSEREAU , PASSERON , PAS- SEROUN, PASSIÈRE. ois. Noms vulgaires du Moineau-Franc en di- vers cantons de la France. V. Gros- Bec. (DR..Z.) PASSEREAUX. Passeres. ois. Lin- né et beaucoup d'autres méthodistes ont employé ce mot pour désigner une grande division ornithologique , comprenant un certain nombre de genres qui correspondent à la plu- part de ceux dont Temminck a com- posé ses ordres des Insectivores , des Granivores, etc. (dr..z.) PASSERET, PASSETIER. ois. Syn. vulgaires d'Emerillon. V. Fau- con. (dr..z.) PASSERINE. ois. Genre de la méthode de Vieillot , où quelques Gros -Becs se trouvent confondus avec un assez grand nombre d'es- pèces du genre Bruant , tel que nous l'avons adopté dans le présent Dictionnaire. V. Bruant, (dr.z.) PASSEPJNE. Passerina. iiot. phan. Genre de la lamilie des Thymé- lées , et de l'Octandrie Mônogynie , ga PAS L., caractérisé par un calice mono- sépale, à peu près infundibulifor- me , à quatre lobes dressés ; huit étamines à filameus courts , insérées sur deux rangées superposées à la face inférieure du calice ; un ovaire libre, globuleux , surmonté d'un style très-court et d'un stigmate capitulé ; un fruit sec, monosperme et indé- hiscent, caractère par lequel ce genre diffère surtout des Daphnés qui ont le fruit charnu. Les espèces de ce genre sont des Arbrisseaux rameux , peu élevés , à petites feuilles éparses et souvent tomenteuses; elles croissent soit au cap de Bonne-Espérance , soit dans les régions qui avoisinent la Méditerranée. La Passerine veeue , Passerina hirsuta , L., croît abondamment en Provence aux environs de Marseille; on la trouve aussi en Corse , en Es- pagne et sur les côtes de la Barbarie. C'est un Arbuste de trois à six pieds d'élévation , dont les tiges sont blan- ches et tomenteuses , les feuilles al- ternes, petites, nombreuses, très-rap- prochées , ovales , aiguës , presqu'im- briquées , vertes et glabres en dessus, blanches et cotonneuses à leur face inférieure. Les fleurs sont petites , jaunâtres , souvent polygames , for- mant au nombre de cinq à six des espèces de petits capitules, au som- met des rameaux. Ces rameaux flori- fères sont très-courts et n'occupent jamais le sommet des tiges. Autour de chaque capitule sont quatre à cinq feuilles florales , plus grandes que les autres et formant une sorte d'in- volucre régulier qui recouvre les fleurs avant leur épanouissement. On trouve dans les Pyrénées deux autres espèces de ce genre , savoir le Passe- rina calycina , D. C, et Passerina nivalis , Ramond. Plusieurs espèces exotiques sont cultivées dans les jar- dins, et en particulier les Passerina grandifiora etfiliformis, L., qui sont originaires du cap de Bonne-Espé- rance, (a. r.) PASSERINETTE. ois. Espèce du genre Sylvie. V. ce mot. (dr..z.) PAS PASSIÈRE - FOLLE, ois. L'un des noms vulgaires du Friquet. /*"• Gros-Bec. (dr..z.) PASSIFLORE. Passijlora. bot. phan. Ce genre également connu sous les noms vulgaires de Grena- dille et de Passionaire , avait été placé par Jussieu à la suite des Cu- curbitacées; mais il forme aujour- d'hui le type d'une famille distincte qui en a tiré son nom. Le genre Pas- siflore se distingue par les caractères suivans : le calice est urcéolé à sa base, à cinq divisions très-profondes et égales ; la corolle se compose de cinq pétales alternes avec les divi- sions calicinales , insérés à la gorge du calice ; en dedans de la corolle on trouve dans la fleur trois rangées cir- culaires d'organes filamenteux for- mant une triple couronne ; l'exté- rieure beaucoup plus grande que les deux autres; les étamines et le pistil sont attachés à un axe central ou stipe grêle cylindrique , qui leur est commun ; ces étamines sont au nombre de cinq ; leurs filamens dis- tincts dans leur partie supérieure sont réunis et confondus intérieure- ment avec la colonne pislillifère ; les anthères sont allongées , introrses , attachées par le milieu de leur dos, au moyen d'un connectif longi- tudinal , très-visible à leur face pos- térieure ; elles sont à deux loges, dont chacune paraît comme bilocu- lée , de manière que l'anthère semble quadriloculaire ; ces loges s'ouvrent par un sillon longitudinal; l'ovaire, comme nous l'avons dit , est porté sur une columelle centrale ;il est tout- à-fait libre , ovoïde ou globuleux , à une seule loge , contenant un grand nombre d'ovules attachés par un po- dosperme filamenteux à trois tro- phospermes pariétaux , larges et à peine saillans ; trois styles divariqués naissent du sommet de l'ovaire , cha- cun d'eux est terminé par un slig- matte renflé et claviforme ; le fruit est une péponide , ordinairement glo- buleuse, charnue , contenant un très- grand nombre de graines compri- PAS niées , crustacces extérieurement. Les espèces qui composent ce genre sont fort nombreuses ; si l'on en excepte quelques-unes, elles croissent toutes dans les diverses régions de l'Amé- rique méridionale. Ce sont des Plan- tes volubiles et sarmenteuses, mu- nies de vrilles extra-axillaires ; très- rarement des Arbres sans vrilles : leurs feuilles sont alternes, entières ou lobées et quelquefois palmées , portées sur des pétioles souvent mu- nis de glandes cupuliformes ; à la base des feuilles on trouve deux stipules ; les fleurs souvent très-gran- des sont pédonculées , axillaires , solitaires, géminées ou réunies en grappe; assez souvent on trouve en dehors de chaque fleur trois bractées formant une sorte d'involucre , que Cavanilles considérait comme le ca- lice, donnant le nom de corolle aux parties que nous avons décrites com- me un calice et une corolle. Jussieu et avec lui plusieurs botanistes dé- crivent la fleur des Passiflores comme monopérianthée , c'est-à-dire comme n'ayaut qu'un calice dont les divi- sions sont disposées sur deux ran- gées. Mais cette opinion nous paraît peu fondée , et en examinant avec soin la fleur d'un grand nombre de Passiflores, nous avons toujours re- connu une différence bien tranchée entre les cinq divisions intérieures du périanthe qui constituent une vé- ritable corolle. Si en effet elles fai- saient partie du calice , elles devraient avoir le même point d'origine , ce qui n'est pas, car les parties naissent du contour du tube du calice , comme naît la corolle dans toutes les fleurs où l'insertion est périgynique. Il nous paraît donc évident que les Passiflores ont à la fois un calice et une corolle. Il est vrai que plusieurs espèces sont décrites comme n'ayant qu'une seule enveloppe florale à cinq divisions; mais parmi les espèces ainsi décrites, quelques-unes ont véritablement une corolle , mais dont les cinq pétales sont fort petits; celles qui n'ont en effet qu'une seule enveloppe , peu- vent être considérées comme acciden- PAS 9 s tellement apétales, et ne diminuent en rien les raisons qui nous ont porté à admettre dans ce genre un calice et une corolle. Notre collaborateur Bory de Saint-Vincent a , dans le se- cond volume des Annales générales des Sciences physiques , publié un Mémoire sur deux espèces nouvelles du genre qui nous occupe. Dans ce Mémoire , oii il examine d'une ma- nière générale les modifications que présente l'organisation des Passiflo- res , il a proposé de diviser le genre en quatre genres particuliers. Ainsi il a formé un genre Astephanantkes des espèces qui , comme le Passiflora bilobata , Juss. , ont un calice cam- panule, à cinq lobes obtus , point de corolle ni d'appendices disposés en forme de couronne; un second genre qu'il nomme Monaclineirma , et ayant pour type les Passiflora mexicana , coriacea , angustifolia , minima , su- berosa , pellata , hederacea , a pour caractères : un calice campanule à cinq divisions ; pas de corolle , mais une couronne formée de filamens. Un troisième genre , sous le nom à'An- thactinia , réunirait les espèces qui , avec un calice et une corolle dis- tincts , uue ou plusieurs couronnes , ont extérieurement un involucre qui forme en quelque sorte un second calice. Ici viendraient se réunir toutes ces espèces élégantes à feuilles en- tières , à fleurs très-grandes , telles que les Passiflora alata , quaclrangu- laris , mauridana , maliformis , lau- nfolia , etc. ; enfin les espèces en très-grand nombre qui ont un pé- rianthe double, une ou plusieurs couronnes florales , mais pas d'in- volucre , retiendraient le nom de Passiflura. Quoique cette division nous paraisse assez naturelle, néan- moins nous ne pensons pas que les caractères sur lesquels elle repose , soient de nature à établir des dis- tinctions génériques. Nous croyons que ces caractères sont fort varia- bles et qu'ils peuvent simplement servir de base à des sections dans le genre Passiflora , tel que Jussieu l'a entendu dans sou Mémoire sur 9* PAS ce genre ( Annales du Musée, T. vi, p. 102). Quoique toutes les espèces de ce genre soient exotiques , cependant on en cultive un irès-grand nombre dans les serres à cause de la beauté et de la singularité de leurs fleurs. Ainsi plusieurs auteurs ont cru re- connaître, dans les divers organes 3ui composent cette fleur , une sorte e symbole ou d'image des instru- mens qui servirent à la passion du Christ. La couronne d'épines impo- sée sur sa têle , les clous dont ses Ïiieds et ses mains furent percés, la ance qui lui ouvrit le flanc, les cordes dont il fut garrotté , tout y fut reconnu. C'est Pierre de Cieza qui , dans son Histoire du Pérou, paraît avoir le premier cru trouver ces ana- logies ; de-là l'origine du nom de Fleur de la Passion , ou simplement de Passionaiie , sous lequel on dé- signe souvent les Passiflores. La pre- miere espèce qui lut connue en H,u- rope est le Passiflora incarnate , L. , que Nicolas Monardus décrivit en i56g. Il paraît que la Passiflora cœ- rulea fut la seconde ; en i648 , Marc- graaff en donna la description ; depuis ce temps les différens voyageurs en ont successivement fait connaître un très- grand nombre d'espèces , et aujour- d'hui on en trouve au moins une centaine d'espèces décrites dans les divers auteurs. Ces espèces sont non- seulement très - remarquables par l'éclat de leurs fleurs , mais les fruits dans plusieurs ont une saveur aci- dulé et agréable , et on les mange dans les pays où ces espèces croissent naturellement ; nous allons décrire ici quelques-unes de celles que l'on voit le plus communément dans les jardins. Passiflore bleue , Passiflora cœ- rulea , L. , Cavan. , Diss. , tab. 245. Cette espèce est la plus commune dans nos jardins; c'est la seule qui passe assez facilement l'hiver en pleine terre dans nos climats. Néan- moins elle doit encore être abritée dans les grands froids , parce qu'elle est originaire du Brésil ; elle forme PAS un petit Arbuste sarmenteux très-ra- mifié et pouvant s'élever à une très- grande hauteur en s 'accrochant aux Arbres voisins par le moyen de leurs vrilles. Les feuilles alternes et assez grandes sont divisées en cinq ou sept lobes palmés , glabres , ovales , obiongs; les fleurs sont bleuâtres, as- sez grandes, pédonculées, axillaires et solitaires , et en général ne durent guère qu'un jour; leurs fruits, de couleur orangée ou rougeâlre, ont une saveur agréable ; ils peuvent mû- rir eu Italie et dans le midi de la France. Passiflore couleur de chair , Passiflora incarnata , L. , Jacq. , Jcon. rar. , tab. 187. Elle est originaire du Pérou , du Mexique et même du Bré- sil ; ses tiges grêles, cylindriques et sarmenteuses peuvent s'élever à une assez grande hauteur; elle porte des feuilles à trois lobes aigus dentés sur les bords, dont les pétioles sont ac- compagnés à leur base de deux sti- pules étroites et subulées; les fleurs sont lavées de pourpre et de violet ; elles sont pédonculées, axillaires et solitaires. Le fruit d'un jaune pâle est de la grosseur d'une Pomme , et sa pulpe a une saveur agréable. Passiflore ailée, Passiflora alata, Ai ton. Sa lige sarmenteuse est à qua- tre angles saillans en forme d'ailes ; feuilles alternes, ovales, oblongues, échancrées en cœur à la base, portées sur des pétioles munis de quatre glan- des , et offrant à leur base des stipules recourbées , dentées et mucronées à leur sommet ; fleurs de grandeur moyenne, rougeâtres intérieurement, et d'une odeur très-suave, accom- pagnées extérieurement d'un invo- lucre de trois folioles. Cette espèce peut passer l'hiver dans la serre tem- pérée. Passiflore quadrangulaire , Passiflora quadrangularis , L. , Bot. Mag. , tab. 2o4i. Très-grande et belle espèce, ayant quelque rapport avec la précédente, à cause de sa tige à quatre angles saillans , glabres et persistantes. Ses feuilles sont larges , cordiformes , entières , acuminées à PAS leur sommet; les fleurs sont très- grandes, d'un beau rose varié de bleu; les fruits sont ovoïdes, jaunâtres, remplis d'une pulpe agréable. Elle est commune dans les Antilles. Passiflore princesse , Passiflora racemosa , Ait. C'est sans contredit la plus belle espèce du genre. Ses liges sontsarroepteuses, très-longues; ses feuilles sont grandes, coriaces, glabres, luisantes, profondément tri- lobées et un peu éehancrées en cœur à leur base ; les fleurs sont d'un rose intense, formant des grappes simples pendantes et axillaires. Ou la cultive dans les serres. Notre collaborateur Bory de Saint- Vincent, dans le Mémoire que nous avons déjà cité, a décrit avec beau- coup de soin deux espèces nouvelles de ce genre ( Ann. génér. des Se. phys. ) qu'il nomme Passiflora Maxi- miliana {loc. cit. , t. 24) et Pas- siflora cephaleima. L'une et l'autre sont originaires du Brésil, et appar- tiennent à la section du genre que caractérise la figure de ses feuilles à deux lobes très-profonds et diva- riqués. On cultive encore dans les serres un grand nombre d'autres espèces de Passiflores; mais il n'entre pas dans le plan de cet ouvrage d'en faire ici une plus longue énumération. (a.r.) PASSIF LORÉES. Passifloreœ. bot. phan. Famille ayant pour type le genre Passiflora. Ce genre, d'a- bord rapproebé des Capparidées , a ensuite été placé auprès des Cucur- bitacées avec lesquelles il a en effet quelques rapports ; mais l'illustre au- teur du Gênera Plantarum, dans un Mémoire sur ce genre, a prouvé qu'il devait être en quelque sorte consi- déré comme un centre autour duquel il groupa plusieurs autres genres, dont quelques-uns nouveaux , pour en former une famille sous le nom de Passiflorées. Cette famille a été adoptée par tous les botanistes mo- dernes, et elle peut être caractérisée ainsi qu'il suit : calice monosépale , turbiné ou longuement tubuleux , à PAS 95 cinq divisions plus ou moins profon- des, quelquefois colorées; corolle de cinq pétales distincts , insérés au baut du tube calicinal ; cinq étami- nes monadelphes par leur base et formant un tube qui recouvre le sup- port de l'ovaire avec lequel il se soude plus ou moins intimement; anthères allongées, à deux loges in- trorses , versatiles , s'ouvranl cha- cune par un sillon longitudinal. En dehors des étamines sont des appen- dices de formes très-variées , tantôt filamenteux, tantôt en écailles, ou sous l'aspect de glandes pédicellées , réunies circulairement et formant d'une à trois couronnes qui naissent à l'orifice, et sur les parois du tube calicinal; quelquefois ces appendi- ces, et même la corolle, manquent complètement. L'ovaire est libre porté sur un support ou stipe grêle qui l'élève au-dessus du fond de la fleur; cet ovaire est à une seule loge el contient un grand nombre d'ovu- les attachés à trois, quatre ou cinq trophospermes pariétaux , qui par- fois sont saillans en forme de lames ou de fausses cloisons ; il est sur- monté par trois ou quatre styles et autant de stigmates simples; très-ra- rement les styles manquent et le stig- mate est sessile. Le fruit est charnu intérieurement, à une seule loge con- tenant un grand nombre de graines ; plus rarement il est sec, mais tou- jours indéhiscent. Les graines , un peu comprimées, ont leur tégument crustacé recouvert d'une sorte d'a- rille charnu. Leur amande se com- pose d'un endosperme charnu, con- tenant un embryon dicotylédone à cotylédons plans, ayant sa radicule tournée vers le bile. Les Passiflorées sont des Plantes herbacées ou sous-frutescentes , à tiges sarmenteuses , munies de vrilles extra-axillaires, et de feuilles alter- nes, simples ou lobées, portées sur des pétioles souvent munis d'un nom- bre déterminé de glandes en godet ; à la base de chaque pétiole on trouve deux stipules. Plus rarement ce sont des Arbres à feuilles simples , dé- 96 PAS pourvues de vrilles. Les fleurs sont souvent très-grandes en général , axillaires et solitaires , plus rarement en grappes. Les genres qui composent cette fa- mille sont : Passiflora, L. ; Tacsonia, Juss. ; Murucuja, ïourn. ; Males- herbia , Dombey ; Paropsia, Du Pe- tit-Thouars; Deidamia, Du Petit— Thouars; Kolbla, Pal.deBeauv. Le genre Carica nous paraît aussi devoir être placé dans cette famille. Jussieu y rapporte encore , mais avec doute , les genres : Lagenula , Lour.; Hyd- nocarpus , Gaertn. ; Gluta , L. ; Mœ- raa , Forsk. ; Modecca, Rheede; Zu- cea, Comm. Trois de ces genres ont été placés par le professeur De Can- dolle dans, des familles assez éloi- gnées des Passiflorées ; savoir : \Hyd- nocarpus , près des Sterculia, à la fin des Byttuériacées ; le Gluta , à la suite des Flacourtianées, et le Mœrua après les Capparidées. Il est fort difficile de déterminer avec précision la place des Passiflo- rées dans la série des ordres naturels. Si l'on adoptait l'opinion de Jussieu, relativement à la simplicité du pé- rianthe dans ces Végétaux, les Passi- florées devraient être portées dans la classe des Apétales à insertion pé- rigyne, et là elles se trouveraient en quelque sorte isolées et sans aucuns rapports avec les autres familles qui y sont réunies. A ne considérer que leur port et l'ensemble général de leurs parties, elles ont beaucoup d'af- finités avec les Cucurbitacées ; mais néanmoins un examen attentif les en éloigne d'une manière très-sensible ; ainsi d'après notre opinion, leur co- rolle est polypétale tandis qu'elle est monopétale dans les Cucurbitacées; leur ovaire est libre , il est adhé- rent dans les autres ; leurs anthères ont une forme tout- à -fait diffé- rente ; leurs graines sont munies d'un endosperme charnu , qui man- que totalement dans les Cucurbi- tacées. Ainsi ce n'est donc pas au, voisinage de cette dernière famille que les Passiflorées doivent être ran- gées. Mais où les placer? Quoiqu'il PAS nous semble fort difficile de répondre sûrement à cette question , cepen- dant nous pensons que cette famille peut être rapprochée de quelques autres ordres de Polypétales , et en particulier des Violariées, des Por- tulacées et des Loasées , avec les- quelles un examen attentif démon- trera qu'elle a un grand nombre de points de contact. (a. 11.) * PASSURA et PASSOURA. bot. phan. Le genre ainsi nommé par Aublet rentre dans le genre Conho- ria , de la famille de Violariées. (A.R.) PASTEL. Isatis, bot. titan. Genre de la famille des Crucifères , et de la Tétradynamie siliculeuse , L. , carac- térisé de la manière suivante par De Candolle ( System. Regn. vegetab. , 2, p. 564) : calice dont les sépales sont égaux et étalés ; corolle à pé- tales égaux et entiers ; étamines ayant leurs filets tous libres et dépourvus de dents ; ovaire aplati , surmonté d'un stigmate sessile; silicule oblon- gue ou plus rarement presque orbi- culée, uniloculaire , plane , dépri- mée, subéreuse ou membraneuse-fo- liacée sui ses bords, entière , à deux valves à peine déhiscentes, carénées et plus ou moins ailées; graine soli- tnire (probablement par avortement d'un second ovule ) , oblongue et pendante , à cotylédons légèrement convexes et incombans. Ce genre, l'un des plus natui'els de toute la famille des Crucifères, était placé par Linné parmi les Siliqueuses à cause de l'absence du style; néan- moins la plupart des auteurs sys- tématiques ne faisant attention qu'à la forme raccourcie du fruit, l'ont rangé au nombre des Siliculeuses. De Candolle en a fait le type de sa dixième tribu qu'il a nommée Isatidées ou Notorhizées-Nucamen- tacées. Il se compose d'environ dix- huit espèces qui pour la plupart croissent dans le bassin oriental de la Méditerranée, et dans les régions voisines du Caucase , de la mer Noire et de la mer Caspienne. Ce sont des PAS Plantes herbacées, annuelles ou bi- sannuelles , dressées , rameuses , à tiges cylindriques , blanchâtres , gar- nies inférieurement de feuilles pé- tiolées , ovales ouoblongues, supé- rieurement de feuilles sessiles , sa- gittées à la base , toutes plus ou moins glauques , entières ou légèrement dentées; les fleurs sont nombreuses, petites , de couleur jaune , et dis- posées par grappes terminales qui forment une panicule très-dense. De Candolle a partagé les espèces d'Isa-" tis en deux sections d'après la forme de la silicule ; celle-ci est ovale ou or- biculée, bordée d'une large membrane foliacée, dans la première section; oblougue et comme subéreuse dans la seconde. Desvaux ( Journ. de Botan. , 3 , p. 161) avait formé un genre de la première, sous le nom de Same- raria , qui a été conservé par De Can- dolle comme nom de section. Parmi les espèces qu'elle comprend , nous citerons seulement l'Isatis Garcini , De Cand. et Deless. , Icon. Select. Plant. , 3 , tab. 77. C'est le Peltaria Garcini de Burmann et Willdenow. Ij' Isatis armena , L. , ou Sameraria armena , Desv. , loc. cit. , tab. $5 , f. 6, est une Plante très-voisine de la précédente. La seconde section est nombreuse en espèces , qui ont entre elles beaucoup de conformité. De Can- dolle lui a imposé le nom de Glas- tum , l'un de ceux que les anciens donnaient à l'espèce la plus an- ciennement connue , et sur laquelle nous allons présenter quelques dé- tails, à cause de son utilité dans la teinture. Le Pastel tinctokial , Isatis tinc- toria , Lamk. , Illustr. , tab. 554, f. 1 ; vulgairement nommé Guède , a une racine dure , pivotante, qui pro- duit une tige droite , lisse, haute de près d'un mètre , rameuse dans sa partie supérieure; les feuilles sont un eu glauques , les radicales péliolées , les supérieures sessiles, prolongées à la base en deux oreillettes ; les fleurs sont très-nombreuses , soutenues sur des pédicelles filiformes et disposées TOME XIII. F, PAS 97 en une panicule très-garnie; les sili- cules sont pendantes , très-glabres , acuminées à la base , très-obtuses et presque spatulées au sommet , envi- ron trois fois plus longues que lar- ges; elles noircissent ordinairement a la maturité. Cette Plante croît dans les localités pierreuses de l'Europe a us traie et tempérée, depuis l'Espagne et la Sicile jusqu'aux confins de la mer Baltique. Bory de Saint - Vincent dit qu'elle croît aussi dans les îles Fortunées, mais peut-être y a-t-elle été portée par le commerce. Elle va- rie selon la nature du terrain; ses feuilles deviennent plus larges par la culture ; elles sont étroites et hérissées de quelques poils sur les individus qui croissent dans les localités pier- reuses ; enfin dans une variété , les silicules sont de la moitié plus petites, et noircissent davantage. Les feuilles du Pastel des teintu- riers ont été quelquefois employées , soit eu cataplasmes comme résolu- tives , soit comme propres à guérir les fièvres intermittentes ; mais elles ne sont pas douées de vertus plus prononcées que les autres Crucifères ; elles en ont la saveur acre et piquante. Leur usage tinctorial est connu de- puis une époque assez reculée; dans le moyen âge , avant que l'Indigo des contrées tropicales fût apporté en Eu- rope, le Pastel était la base d'une teinture bleue solide , et on en fai- sait un objet fort important de com- merce et d'industrie. On le cultivait en grand, principalement dans le Lan- guedoc , la Normandie , la Marche- d' An cône en Italie , et la Thuringe en Allemagne. L'abondance et la qualité supérieure de l'Indigo exotique firent tomber cette branche d'industrie , et on n'employait plus le Pastel que pour les teintures communes. Pendant les longues guerres de la révolution française et du règne de Napoléon, le commerce maritime ayant été com- plètement ruiné, on fut forcé de re- courir aux substances indigènes pour remplacer les drogues que les colo- nies fournissaient autrefois en abon- dance; et grâces aux efforts des chi- 98 PAS mistes et des manufacturiers , on est parvenu à extraire du Pastel une cou- leur presque absolument ideutique avec l'Indigo. Avant de faire con- naître les procédés les plus simples pour obtenir cette substance colo- rante , il convient de dire quelques mots sur la culture de la Plante. Quoique le PasteL croisse sponta- nément dans le sol le plus ingrat, il est néanmoins avantageux, lors- qu'on se propose d'en extraire la subs- tance colorante , de le semer dans une terre substantielle et profonde , ni argileuse ni trop humide. A cet effet on laboure profondément et on fume convenablement le terrain avant l'hiver; on lui fait subir un second labour , quelque temps avant les re- mailles qui se font ordinairement au mois de février. Les Italiens sèment en automne et obtiennent ainsi une ou même deux récoltes de plus. On sème clair , et au mois d'avril , lorsque les pieds de Pastel ont acquis une certaine force, on lesWcle, et on les éclaircit en arrachant lçs plus faibles. Quand la végétation des feuilles est dans sa plus grande vigueur, c'est-à-dire à l'époque où elles ont pris une légère teinte vio- lette sur les bords, on les coupe immé- diatement sans attendre, comme on le faisait autrefois , que ces feuilles commencent à se faner et à jaunir; on fait, pendant la belle saison , quatre ou cinq coupes de feuilles , selon la chaleur du climat et la fertilité du sol. On doit choisir , pour chaque récolte, un temps sec , et éviter l'hu- midité autant que possible , sur- tout l'humidité chaude qui détermine promptement la fermentation des feuilles, à moins qu'on ne veuille en extraire immédiatement le principe colorant ; dans ce cas, on les met à mesure dans des paniers d'osier, afin de les plonger dans l'eau et de les laver pour enlever la poussière ou la terre qui pourrait y adhérer. Les feuil- les de Pastel sont souvent sujettes à être rongées par plusieurs espèces d'Altises que les cultivateurs nom- ment Négrils ou Puces ; il n'y a d'au- tre moyen de détruire ces Insectes PAS que de répandre sur les feuilles des ceudres , ou mieux de la chaux vive. Elles sont aussi attaquées par des Cryptogames parasites, probablement du genre des Uredo ,- pour empêcher la propagation de cette maladie, on arrache soigneusement les feuilles ou se développent ces sortes de pus- tules jaunes. Lorsqu'on se propose d'extraire la matière colorante des feuilles de Pas- tel, on les place après qu'elles ont été bien nettoyées , par masses de trois ou quatre quintaux, dans un cuvier de bois qui doit offrir une vaste capacité afin qu'elles ne soient pas trop pres- sées , et on ^ verse de l'eau pure jus- qu'à ce que celle-ci les couvre de quelques pouces. On maintient la température du bain à douze ou quinze degrés du thermomètre de Réaumur. La fermentation est promptement dé- terminée , l'eau se colore en jaune, puis en jaune-verdâtre, et il se dé- gage des bulles d'abord blanchâtres, puis cuivreuses et bleuâtres. On re- connaît que la fermentation est à son terme (ce qui arrive en été au bout de dix-huit à vingt heures), en es- sayant la liqueur avec de l'eau de chaux; elle prend alors une belle cou- leur verte très-foncée , et l'on aper- çoit en même temps des flocons de la même couleur. On soutire, au moyen d'un robinet, toute la liqueur; on la reçoit dans un cuvier du double plus grand que le premier, et on recouvre celui-ci d'une toile. On y verse par portions de l'eau de chaux ; le mélange se trouble et se colore en vert foncé , par la précipitation du principe colorant uni à une matière jaune. Dès que le précipité est ache- vé , on décante la liqueur et on verse sur le dépôt de l'Acide muriatique, ou de l'Acide sulfurique très-étendu d 'eau. Cet Acide enlève non-seulement les parties de chaux qui pourraient être mêlées au dépôt, mais encore fait disparaître le principe jaunâtre; il ne reste alors que la substance bleue qu'on lave avec de l'eau pure. On laisse déposer de nouveau ; on dé- cante l'eau et on opère la dessiccation - pinxftt&r' H^fcttmet f*fseulp' PASTENAGUE TOHPÉDEVE vue en dessus et en dessous . Desni.u-est . TRTGONOSATUS TORPEMSrs . a l ne dont très grossie . c . Epme de la queue très crossie . b. Disposition des dents d. Sa coupe transversale. PAS du dépôt dans des filtres coniques de toile revêtus intérieurement de pa- pier brouillard; puis, lorsqu'il a ac- quis la consistance d'uue pâte molle , on le place dans de petits baquets de bois blanc que l'on porte dans un séchoir où la température est entie- tenue à environ trente degrés. Avant qu'il soit entièrement sec, on le di- vise par petits pains, et en cet état on peut le livrer au commerce. Les manipulations que nous ve- nons de décrire sommairement, sont encore trop nombreuses, et les pro- duits trop minimes pour que la fabri- cation de l'Indigo du Pastel puisse of- frir des bénéfices en temps de paix. Néanmoins la culture du Pastel n'est pas abandonnée dans certaines pro- vinces parce qu'on l'emploie dans laf teinture conjointement avec l'In- digo du commerce ;, il est particu- lièrement en usage dans l'opération que les teinturiers nomment pour cette raison cuve à Pastel. Il pa- rait que le Pastel agit non-seulement comme corps désoxigénant , mais en- core qu'il contribue, par sa qualité tinctoriale , à augmenter et à fixer la belle couleur de l'Indigo. Yoici la manière de préparer ce Pastel pour les teinturiers : on réduit les feuilles en une pâte presque homogène dans un moulin assez semblable aux mou- lins à huile, c'est-à-dire formé d'une meule placée de champ et tournant dans une ornière ou auge circulaire , autour d'un axe perpendiculaire. On tasse cette pâte avec une pelle , ou ou en fait des piles que l'on place sous un hangar aéré. Bientôt la fermen- tation s'établit , le Pastel en piles devient bleuâtre et se recouvre d'une croûte noirâtre qui se fendille, mais dont on a soin de fermer les crevasses, au fur et à mesure qu'elles se forment, avec de la pâte molle; sans cela le Pastel se trouverait rempli de petits vers qui en altéreraient beaucoup la qualité. Au bout de quelque temps ; quinze jours environ) , on ouvre la masse, on pétrit la croûte avec les mains pour l'incorporer dans le reste de la pâte , et on eu forme des boules PAS 99 du poids d'une livre, auxquelles on donne, dans des moules , une forme allongée. On fait ensuite convenable- ment dessécher ces sortes de pains à l'ombre et à l'abri de l'humidité at- mosphérique. Comme la végétation du Pastel n'est interrompue que par les fortes gelées , et que d'ailleurs c'est une Plante qui peut servir à la nourriture des bestiaux , on le cultive unique- ment sous ce rapport dans quelques parties de la France, de l'Angleterre et de l'Italie. (g..n.) PASTENADE et PASTENAGEE. bot. l'HAN. Noms vulgaires du Pa- nais cultivé dans le midi de la Fran- ce , d'où est venu le nom de certai- nes Raies dont la queue fut compa- rée aux racines du Panais. (b.) PASTENAGUE. pois. Espèce du genre Raie, Raia Paslinaca, L., type du sous-genre Trygon d'Adanson. P". Raie. (b.) PASTÈQUE, bot. phan. Espèce du genre Courge. V. ce mot. (b.) PASTEUR. Nomeus. pois. Sous- genre de Scombre. F~. ce mot. (b.) PASTINACA. bot. phan. V. Pa- nais. * PASTINAGUA. pois. De Pasli- naca. Le RajaPastinaca sur les côtes d'Arcachon. V. Raie. (b.) PASTISSON. bot. phan. Syn. de Cucurbita Melopepo. (b.) * PASTOR. ois. (Temminck) Nom génériquement scientifique de Mar- tin. V. ce mot. (dr..z.) * PASTOR PAGI KERSLOF. ois. Sous ce nom et sous celui de Passer niveus , est décrit dans le Muséum. (f ormianum , la variété totalement blanche du Moineau commun, ^less.) PASTORALE, bot. phan. Ya- liété de Poire d'automne. (b.) PASYTHÉE. Pasythea. foeyp. Genre de l'ordre des Sertulariées , dans la division des Polypiers flexi- bles , ayant pour caractères : Poly- pier phytoïde , un peu rameux , ar- 7* ioo PAT liculé; cellules ternées ou verlicil- lées , sessiles ou pédicellées à chaque articulation. Lamouroux a réuni rlaus ce genre deux petits Polypiers fort élégans , mais, comme il l'ob- serve lui-même, qui n'ont que peu d'analogie entre eux. Celui qu'il nomme P. tulipifera, nous paraîtrait mieux placé dans l'ordre des Cella- riées , à cause de la nature de sa substance qui est plus calcaire que cornée ; le P. quadridentata , par une raison contraire, doit rester par- mi les Sertulariées dans le voisinage du genre Dynamène du même au- teur. C'est à peu près ainsi qu'en a jugé Lamarck, puisqu'il a fait de la première de ces espèces , un genre voisin des Cellaires , sous le nom de Lirlozoa , et qu'il a laissé l'autre parmi ses Sertulaires , quoique les cellules réunies quatre à quatre dans chaque articulation , doivent distin- guer cette espèce des véritables Ser- tulaires. Les Pasythées se trouvent dans l'Océan Atlantique sur les Sar- gassi/m natans et baccifer. (e. d..x,.} * PATA. ois. Syn. vulgaire de la Grue cendrée. V". Grue. (dr..z.) PATABÉE. Patnbea. bot. phan. Genre de la famille des Rubiacées , établi par Aublet (Guian., 1, p. 2, tab. 43), adopté par Lamarck, Jus- sieu et Kuuth qui lui ont assigné pour caractères essentiels : fleurs réu- nies en tête, séparées chacune par de grandes bractées colorées ; chaque capitule entouré d'écaillés ; calice dont le limbe libre est à quatre ou cinq dents; corolle infundibulifor- me , velue à son entrée, découpée peu profondément en quatre segmens aigus, réguliers et étalés ; quatre à cinq étamines non saillantes ; ovaire surmonté d'un style portant un stig- mate bifide ; fruit peu connu, pro- bablement , selon Runth , analogue à celui des Psychotria , et cousé- quemment biloculaire et disperme. Ce genre a été placé par les auteurs systématiques dans la Tétrandrie Monogynie , L., quoique le plus sou- vent les fleurs soient pentandres. Il PAT est fondé sur une espèce qu'Aublet avait nommée Patabea coccinea. C'est un Arbrisseau de quatre à cinq pieds de haut , dont la tige est droite , les branches étalées divisées en ra- meaux opposés et noueux, garnis à chaque nodosité de deux feuilles op- posées , lisses , très-fermes , ovales , acuminées , portées sur de courts pétioles , à la base desquels sont deux stipules oblongues et aiguës. Les fleurs sont axdlaires et rouges. Cette Plante croît dans les grandes forêts de la Guiane. Une seconde espèce a été décrite par Kunth (Nou. Gen. et 6p. Plant, œquin., 3, p. 3y5) sous le nom de Patabea alba , Arbrisseau qui croît sur les bords de l'Oréno- que près de Maypures cl de San- Fernando. Jussieu lui assigne encore comme congénère le Lonicera buba- lina de Linné fils. (g..n.) PATAGON. ois. Espèce du genre Perroquet, r. ce mot. (dr..z.) * PATAGON. conch. L'un des noms vulgaires de Lime des sables , adopté par d'Argenville dans sa Zoo- morphose. (b.J * PATAGOJNE. mam. Espèce du genre Homme. 'V. ce mot. (b.) PATAGONE. ois. Espèce du gen- re Sylvie. V. ce mot. (dr..z.) PATAGONE. bot. phan. On trou- ve dans le Dictionnaire de Levrault ce nom substitué sans motifs justi- fiables à celui de Boërhaavie , qui , rappelant l'hommage botanique ren- du à l'un des plus savans hommes du siècle dernier, valait bien qu'on le respectât. (b.) PATAGONICA. bot. PHAN.(Adan- sonOSyn.dePatagonule.^.cemot.fB.; * PATAGON1UM. bot. phan. Ce nom générique proposé par Schrank , n'a été conservé par Ue Candolle que comme nom de section du genre Ades- mia. P". ce motau Supplément. (g..n.) PATAGONULA. bot. phan. Gen- re de la famiiie des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, établi par Linné , et réuni au Cordla par PAT Aitou, ainsi que par la plupart des auteurs modernes. La nature de son fruit que l'on a de'crit comme capsu- laire , avait déterminé Linné à en faire un genre distinct des Car- dia; mais du reste, c'est à peu près la même organisation. Il était fondé sur un Arbrisseau de l'Amérique mé- ridionale , Patagonula americana , Lamk., Illustr., tab. 96, qui a le port d'un Alaterne, et qui ne s'élève qu'à une hauteur médiocre. Ses feuil- les sont alternes , pétiolées , simples , ovales- lancéolées , dentées en scie excepté vers le sommet. Les fleurs de cet Arbrisseau forment des corymbes aux extrémités des rameaux. (G..N.) PATAGUA. bot. phan. r. Cri- NODENDRE. * PATALOS. bot. phan. (Gouan.) L'un des syn. vulgaires d'Heliaut/ius annuus dans le midi de la France. (B.) PATAODA ou PAT A VOUA. bot. phan. Aublet a mentionné , sous ce nom vulgaire à la Guiane , un grand Palmier des déserts, dont le fruit, de la grosseur d'un petit œuf de poule, est recouvert d'un brou qui se mange après qu'on l'a fait cuire avec du sel dans l'eau : on en extrait une lnnle employée dans la cuisine. Les rensei- gnemens que l'on possède sur ce Pal- mier sont trop incomplets pour qu'on puisse reconnaître ses affinités bota- niques avec les genres et les espèces décrits par les auteurs. (g..N.) *PATAROLA. bot. cryft. (Hépa- tiques.) Avant de donner un nouveau nom au genre nommé Candollea par Raddi, nom qu'on ne peut admettre puisqu'il existe déjà un autre genre Candollea, il faudrait discuter si le genre créé par Raddi mérite d'être adopté; c'est ce qui ne nous paraît nullement probable , car la plupart des divisions élevées au rang de gen- res, par ce savant , sont fondées sui- des caractères trop légers pour qu'on puisse se décider à diviser ainsi un des genres les plus naturels de la Cryptogamie. fr. Jungekmane. (ad. b.) PAT KM PATAS. mam. Espèce du genre Guenon, jr . ce mot. (b.) PATATE, bot. phan. Ce mot dé- signa dans l'origine et exclusivement un Liseron dont le nom de pays Batatas devint scientifique. Ayant depuis été improprement étendu à la Pomme de terre , la Plante qui le portait exclusivement d'abord , est maintenant désignée sous les noms de Patate douce , de Patate sucrée et de Patate de Malaga ; cette dernière dé- nomination vient de ce qu'on la cul- tive abondamment aux environs de cette ville. (b.) PATATE A DURAND, bot. phan Les créoles des îles de France et de Mascareigne qui ont remarqué un certain air de famille entre les Con- volvulus Batatas et Pes-Caprœ , ont donné le nom de Patate à Durand à cette dernière espèce, parce qu'un certain Durand paraît avoir imaginé d'employer des amas de ses longues tiges traînantes en guise de seine pour la pêche des Crustacés et des petits poissons du rivage. (b.) * PATATRITZ. ois. Syn. vulgaire de Proyer. V. Bruant. (dr.z.) * PATE. zool. bot. Ce mot qui signifie proprement les membres lo- comoteurs dans les Animaux , a été donné, par les jardiniers, aux racines de quelques fleurs d'ornement , par lesquelles on reproduit ces fleurs; ainsi l'on dit Pâtes d'Anémones, mais on dit Griffes de Renoncules. Le mot Pâte est encore devenu spécifique en beaucoup de cas, dans le langage vulgaire; ainsi l'on a ap- pelé : Pâte d'Araignée (Bot.), la Nigelle. Pâte de Crapaud (Moll.), le Mu- rex hamosus. Pâte étendue (Ins.) , le Bombix pudibu/ida, L. Pâte de Lapin (Bot.), l'Orpin ve- lu et le Trèfle des champs. Pâte de Lièvre (Bot.), un Tlan- tain et le Trèfle rouge. 102 PAT Pâte de Lion (Bot.), l'AlchémilIe et le Filago Leontopodium. Pate de Lion brûlée (Moll.), le Murex neritoideus , L. Pate de Loup (Bot.), le Lycope vulgaire. Pate d'Oie (Moll), une espèce de Rostellaire et le Strombus Pes-Pe- licani. (Bot.) Les espèces les plus vulgaires de Chénopodes. Pate de Griffon (Bot.), YHellebo- rus fœtidus. Pate d'Ours (Bot), X Acanthus mollis. Pate Pelue (Ins.), la Calandre du Blé, etc. (b.) PATE, conch. Nom vulgaire et marchand de la Game gauche de Bruguière. (b.) PATELLA. moll. V. Patelle. PATELLAIRE. Patellaria. bot. crypt. {Lichens.) Hoffmann est le fondateur de ce genre qui a été sou- mis à de nombreux changemens de- puis l'époque de sa création ; il a été tour à tour admis et repoussé par les auteurs. Acharius ena formé les gen- res Lecanora et Lecidea, aujourd'hui démembrés. De Candolle a conservé ce genre ; mais Fries et Eschweiler Pont rejeté, et, suivant nous, avec raison. Meyer vient aujourd'hui de fonder un genre Patellaria, qui n'est ni celui d'Hoffmann ni celui de De Candolle; il y fait entrer des Leca- nora et des Lecidea , quelques Colle- ma, AesBeomyces et notre genre My- riotrema. Sans examiner à fond la va- lidité de ce genre , nous en donnerons lescaractères : sporocarpes patellifor- mes ou hémisphériques ; lame pro- ligère , céracée ou cornée (colorée ), libre ; point de marge propre ; celle qu'on croit y découvrir, est for- mée par le thalle ; spores formés dans la substance du disque. Nous ne pensons pas que ce nouveau genre puisse être adopté ; s'il arri- vait pourtant qu'il le fût, ce nom ferait double eivploi ; car Fries a proposé pour la famille des Champi- gnons un genre Patellaria , formé PAT aux dépens dos Pezizes , et qui est adopté par la presque totalité des mycologues. V. Lécanore et LÉci- dee. (a. F.) * PATELLARIA. bot. crypt. {Champignons.) Fries a séparé sous ce nom quelques espèces de Pezizes , qui lui paraissent devoir former un genre particulier qu'il caractérise ainsi : Champignons en forme de cupule presque plane , patelliforme , munie d'un rebord, ayant le disque presque pulvérulent ; séminules ren- fermées dans des thèques contiguës et non entremêlées de paraphyses ou thèques avortées. C'est ce dernier caractère qui les distingue essentiel- lement des Pezizes , suivant l'auteur que nous venons de citer. Les espèces, au nombre de six , sont petites , sessi- les ou à peine stipitées; elles croissent sur le bois, sur les feuilles mortes ou sur les fumiers. Les espèces les plus anciennement connues sont : les Peziza coriacea , Bull., tab. 458 , fig. 1 , et Peziza Patellaria , Persoon , Syn. Cette dernière surtout est très- commune sur les bois morts, (ad. b.) PATELLE. Patella. moll. Les Grecs nommaient Lepas des Coquil- les convexes d'un côté , concaves de l'autre , et qui sont adhérentes aux rochers sous-marins. Ils désignaient aussi un rocher par le même mot Lepas ; d'où il est à présumer que le nom donné aux Coquilles est dérivé de celui de rocher ou petite émi- nence. Quelques auteurs ou commen- tateurs ont pensé que le mot Lepas dérivait plutôt du mot grec Lepis , qui signifie écaille ou écorce. On pouvait appuyer cette opinion sur ce qu'en effet les Patelles fixées en grand nombre sur certains rochers ressemblent assez bien à des écail- les, qui les revêtiraient comme cel- les d'une Tortue. Les Latins compa- rant les Coquilles dont il s'agit, à de petits vases ou de petits plats , leur ont donné le nom de Patelle, Pa- tella, et leur ont conservé aussi quel- quefois le nom de Lepas. Au renou- vellement des lettres, ce fut sous ces PAT deux noms , considères comme syno- nymes , que Belon , Rondelet, Al- drovande , désignèrent les Patelles. Des auteurs un peu plus modernes , comme Lister , rassemblèrent en groupe bien caractérisé les espèces de Patelles qu'ils connurent. Ce dernier auteur y établit des genres que Linné ne conserva pas , mais qu'il eut le bon esprit d'admettre comme divisions principales de son genre Patelle. Langius , quelques années plus tard , associa les Pa- telles et les Balanes dans une mê- me section , sans cependant con- fondre ces deux genres. Gual- tierri n'apporta à ce genre aucun changement notable j il l'adopta de Lister avec les mêmes sous-divisions, sous la dénomination de Monocon- ques. Klein a rassemblé toutes les Coquilles que les auteurs avant lui rangeaient dans les Patelles. Il ne les conserva pas dans leur intégrité, et les divisa en deux classes. La pre- mière , sous le nom de Patelle , ren- ferme les deux genres Patella inté- gra et Patella lacera ; et la seconde , sous celui d'sl/isata , contient les quatre genres Calyptra , Cochlearia mitra , Hungarla et Cochlo-Lepas. Ces diverses divisions de Klein au- raient été utiles , s'il les avait fondées sur des caractères convenables. Ceux de cet auteur étaient tirés de la forme extérieure , et quelquefois mal ap- préciés. Ce qu'il y a de remarquable, c'est que Klein a placé les Patelles et ses démembremens entre les Mol- lusques proprement dits et les Acé- phales , les considérant comme un intermédiaire entre les deux classes. Adanson ne fit pas de même ; son esprit fut entraîné par d'autres rap- ports , elles Mollusques operculés fu- rent pour lui le passage aux Bival- ves. Aussi voyons-nous les Patelles sous le nom ancien de Lepas , faisant le septième genre de ses Limaçons univalvcs dans la quatrième famille. Les anciens avaient déjà mentionné l'Animal des Patelles , mais d'une manière si peu exacte qu'où peut attribuer à Adanson la première des- PAT io3 cription bien faite d'un Animal de ce genre. Il est entré à l'égard de son Libot dans un grand nombre de dé- tails qu'il ne donna pas ordinaire- ment à la plupart des autres Mollus- ques; il décrivit les organes apparens sans les désigner, ce qui laissait en- core un assez vaste champ pour l'ob- servation. Linné, sans rien faire de ce côté , assigna aux Patelles une filace plus convenable que celle où es avait mises Adanson ; elle a des rapports avec celle de Klein ; mais Linné n'adopta aucune des sous-di- visions de cet auteur, de sorte que le genre Patelle resta dans son entier tel que Lister et Gualtierri l'avaient compris; il y introduisit même un assez grand nombre de Coquilles étran- gères, même les valves de Lingule {V. ce mot); aussi était-il nécessaire dépor- ter la réforme dans ce genre. Bruguiè- re exécuta le premier ce travail , en réparant d'abord le genre Fissurelle , et en créaut ensuite le genre Lingule. Dans les planches de l'Encyclopédie , ce savant conchyliologue plaça avec juste raison les Fissurelles et les Pa- telles au commencement de la gran- de classe des Mollusques, ce qui les met en rapport avec les Mollusques acéphales qui terminent la section précédente. Bruguière imita en ce- la l'immortel Linné, et perfection- na sa méthode. Quelques années après, en 1792, Cuvier publia dans le Journal d'Histoire naturelle ses observations anatomiques sur les Pa- telles ; il avait étudié avec soin celles qui se trouventabondamment sur nos côtes de la Manche. Il publia pres- que en même temps son Tableau élémentaire d'Histoire naturelle; le genre Patelle y est restitué dans son intégrité linnéenne; les Fissurelles que Bruguière en avait séparées y sont de nouveau réunies. Dans l'ordre général des rapports , les Patelles sont rapprochées des Oscabrious et des Haliotides , au commencement de la grande section des Mollusques tes- tacés , se trouvant séparés des Acé- phales par toute la série des Mollus- ques turbines. Lamarck a été le pre- io4 PAT mier qui ait porté une réforme utile et nécessaire dans les Patelles de Linné ; non-seulement il a admis les Fissurelles de Bruguière, mais il en a encore extrait les Emarginules , les Crépidules et les Calyptrées ; c'est en 1801 , dans le Système des Animaux sans vertèbres, qu'il opérait ces chan- gemens. Ils furent bientôt après adoptés par Roissy dans le Buffon de Sonnini où les mêmes rapports sont conservés. Férussac démembra aussi des Patelles de Linné , un genre que Lamarck et Roissy confondi- rent sans doute avec les Crépidules. Nous voulons parler du genre Septaire que Lamarck , ne connaissant pas pro- bablement le travail de Férussac , nomma Nacelle , et que Montfoi t , après Lamarck, nomma Cambry .C'est le seul démembrement nouveau que l'on trouve dans les Tableaux de la Philosophie zoologique. L'année sui- vante Montfort , outre les genres de Lamarck qu'il adopta dans sa Conchyliologie systématique et ce- lui que nous venons de mentionner, en propose encore un autre , un des meilleurs qu'il ait créés ; le genre Pavois a été en effet consacré par l'anatomie. Mais Blainville , au- quel on doit ces recherches anato- miques , a changé le nom de Mont- fort contre celui de Parmophore qui a éîé plus généralement adopté. Ou- tre ces divers genres extraits des Pa- telles , Lamarck, en 1811 , en sépara encore les Cabochons et les Ombrel- les , de sorte que déjà considérable- ment réduit le genre Patelle offrit un ensemble bien plus satisfaisant; sa famille des Phyllidiens fut parta- gée en deux sections , la dernière se compose des genres Oscabrion , Om- brelle , Patelle et Haliotide, mais ce dernier avec doute. Tels étaient les rapports établis entre les Patelles et les genres voisins , rapports qui semblaient d'autant plus incontes- tables , qu'ils étaient sanctionnés par les analomies plus parfaites de Cuvier , publiées dans les Annales du Muséum , qu'ils étaient consa- crés par l'ouvrage méthodique de PAT ce célèbre zoologiste aussi bien que par le dernier ouvrage de La- maick. Cependant un savant anato- miste, auquel la science est redeva- ble de la connaissance positive de plusieurs genres de Mollusques , changea l'ordre établi avant lui , et rejetant comme non prouvée l'exis- tence des branchies autour du corps des Patelles, il en fait, sous le nom de Rétifères , une famille à part dans les Cervicobranches ; mais nous pen- sons qu'à cet égard Blainville est dans l'erreur , un examen attentif nous ayant prouvé que la partie cer- vicale du manteau ne peut servir de blanchies , tandis que ces organes sont véritablement les lamelles qui se remarquent autour du pied. Nous avons vu ces lamelles à de très-fortes loupes ainsi qu'au microscope , ce qui nous avait confirmé dans notre opi- nion , avant le Traité de Malacologie de Blainville , dans lequel sont pro- posés les changemens que nous ve- nons de mentionner. Defrance dé- membra encore des Patelles de Linné et des Cabochons de Lamarck, son genre Hyponix pour les espèces qui ont un support pierreux et fixe, ce qui les fait ressembler beaucoup aux Coquilles bivalves, analogie qui se retrouve aussi, quoique d'une ma- nière assez éloignée , dans la struc- ture de l'Animal. Après tant de cou- pures le génie Patelle paraissait suffi- samment épuré, si on peut s'expri- mer ainsi; il semblait tellement ho- mogène qu'on pouvait croire qu'il était impossible à l'avenir d'y trou- ver matière à un genre naturel ; ce- pendant il n'en a pas été ainsi puisque Sowerby y a puisé encore son genre Siphonaire. Avant lui nous avions formé ce genre dans notre collection , mais il nous a précédé dans sa publi- cation. On pourrait affirmer que le genre Patelle ne subira plus de chan- gemens; cependant il est prudent de ne pas trop se hasarder, parce que les Animaux de plusieurs sections qui ont des formes particulières ne sont point encore connus. Les caractère» génériques peuvent être exprimés de PAT la manière suivante : Animal ovalai- re ou circulaire, conique en dessus , plane en dessous et pourvu d'un large pied ovale ou rond, épais, dépassé dans toute sa circonférence par les bords du manteau qui sont plus ou moins frangés ; tète distincte portant deux tentacules coniques, contrac- tiles ; yeux sessiles à leur base ex- terne ; branchies formées par une série complète de plis membraneux , verticaux , dans la ligne de jonc- tion du manteau avec le pied. Co- quille conique, ovale ou circulaire, symétrique, à sommet droit ou re- courbé en avant ; cavité simple , offrant une impression musculaire , symétrique, en fer à cheval, dont l'écarlement est en avant ; bord ho- rizontal et complet. L'anatomie des Patelles est aujour- d'hui bien connue. Nous ne pour- rions que répéter ce qu'en ont dit Cuvier et Blainville , et nous préfé- rons renvoyer à leurs travaux. Quant aux mœurs des Animaux de ce genre, on ne les connaît qu'imparfaitement ; il paraît qu'ils sont complètement hermaphrodites comme les Mollus- ques acéphales; mais on ignore de quelle manière ils pondent leurs œufs, si les petits sortent vivans du corps de la mère, ou sont rejetés un à un ou en masse. Elles vivent sur les rochers qui sont quelquefois dé- couverts aux basses marées. Elles adoptent une place qui leur convient, et elles y retournent lorsqu'elles l'ont quittée quelques momens ; c'est ce qui explique pourquoi celles qui vi- vent sur des rochers de Craie , y creu- sent leur place à quelques lignes de profondeur. C'est à D'Orbigny que l'on doit ces curieuses observations. Si on veut enlever les Patelles du ro- cher où elles sont posées, il faut le faire brusquement; car, si elles sont averties par le moindre choc, elles s'attachent avec leur pied qui fait la ventouse, avec tant de force, que l'on casse plutôt la coquille que de l'arracher. Elles marchent fort len- tement, et l'on s'en aperçoit moins au mouvement qu'au bord de la co- PAT io5 quille qui est soulevée, et aux ten- tacules dont on voit une petite partie dépasser le bord de la coquille. Ce genre , très-abondant, se trouve dans toutes les mers. Ce sont les mers mé- ridionales qui en offrent, et le plus abondamment , et les plus grandes , etles plus riches en couleurs. Rassem- blées , surtout dans les lieux où crois- sent les Plantes marines, elles sem- blent s'en nourrir, comme le fait présumer aussi la structure de l'ap- pareil dentaire. On n'en a cependant pas la certitude. Blainville, dans son Traité de Ma- lacologie, partage les Patelles en sept sections, d'après la forme extérieure, mais il n'en admet plus que quatre dans son article Patelle du Diction- naire des Sciences naturelles. Nous pensons qu'il suffit d'admettre trois sections principales dont la première, la plus nombreuse, pourra elle-même être plusieurs fois sous-divisée. f Espèces ovalaires ou arrondies , à sommet central ou subcentral , ja- mais incliné vers le bord. u Espèces à côtes ; le bord décou- pé en éloile. Patelle en étoile , Pale/la sac- charina , L. , Gmel. , n° 19 ; Lamk. , Anim. sans vert. T. vi , p. 026 , n. 7 ; dstrolepas , D'Argenv. , Conchyl., tab. 2 , fig. M ; Fa vanne , Conch. , tab. 2 , fig. F , a , 5 ; Lister , Conch. , tab. 552 , fig. 10; Martini, Conchyl., tab. 9, fig. 76. Coquille déprimée, épais- se , ayant sept grosses côtes arrondies qui, dépassant le bord, le découpent assez profondément en sept; elle est ordinairement blanche en dedans, et d'un gris verdâtre en dehors; elle varie d'après les localités; elle prend des côtes intermédiaires et quelque- fois des stries; se couvre de taches brunes sur un fond blanc et à l'in- térieur ; la place de l'Animal est ta- chée de points noirs ou bruns. /S Espèces arrondies, à côtes ou à stries nombreuses ; le bord non dé- coupé. Patelle bose , Patelin Umbella , L. , Gmel., n. 71; Lamk., Anim. io6 PAT sans vert. T. vi , p. 327, n. i5; Lister, Conchyl., tab. 558, fig. 21; Mari., Conchyl. T. 1, tab. 8, fig. 63. Coquille conique , aplatie, à som- met subcentral ; il en part un grand nombre de côtes rayonnantes qui , aboutissant à la circonférence, fes- tonnent légèrement le bord qui est fort mince , ainsi que le reste de la coquille; elle est diaphane, rose, rayonnée de blanc ; en dedans, le cen- tre offre une tache blanche qui in- dique l'endroit occupé par le dos de l'Animal. Cette Patelle, assez com- mune dans les collections , offre quel- ques variétés. Elle vient des côtes d'Afrique ; on pense que c'est elle Îu'Adanson a décrite sous le nom de ibot. y Espèces lisses ou presque lisses. Patelle Écaille de Tortue, Pa- tella lestudinaria , Lamk., Anim. sans vert. T. vi , p. 029 , n. 1 ; L. , Gmel. , n. i34 ; D'Argenville, Con- chyl. , tab. 2 , fig. p ; Favanne , Con- chyl., tab. 1 , fig. q; Martini , Con- chyl. T. 1 ,tab. 6, fig. 45 à 48. Grande et belle Coquille, presque lisse; quand elle est polie , elle présente sur un fond jaune d'écaillé des taches irré- gulières d'un beau brun; elle est épaisse et d'une nacre argentée à l'in- térieur. ff Espèces ovalaires , rétrécies eu avant. Patelle en cuiller , Patella co- ch/ear, L., Gmel.,n. i55; Lamk., loc. cit., n. 32; K.norr, Vergn. , 2, tab. 26, fig. 3; Born , Mus. Cœs. Vind., tab., 18, fig. 3; Favanne, Conchyl. , tab. 79 , fig. b. La forme singulière de cette Coquille la dis- tingue au premier aspect de toutes les autres; sa partie antérieure se trou- ve subitement rélrécie , de sorte que , dans son ensemble , cette Co- quille est bilobée ; le sommet est cen- tral ; il en part un assez grand nom- bre de côtes obtuses , rayonnantes , qui se dirigent vers le bord. Patelle cymbulaire , Patella çymbularia , Lamk. , Anim. sans vert. PAT T. vi, p. 335 ; n. 45; Blainv., Trai- té de Malacol., pi. 4g, fig. 6. Peut- être fera-t-on un peu plus tard un genre à part de cette section qui , à noire connaissance, contient déjà quatre espèces. Il serait possible que l'on trouvât de la différence entre les Animaux de ces espèces et ceux des autres Patelles. Nous ne donnons cela , cependant , que comme des conjec- tures. L'espèce que nous citons ici est ovale, très-mince, dune nacre argentée en dedans , et couverte en dehors d'un épiderme jaune bru- nâtre. On remarque des côtes rayon- nantes du sommet à la circonférence, plus prononcées antérieurement que sur le dos , et postérieurement ; le sommet est fortement incliné , et touche presque au bord. Cette sec- tion correspond au genre Helcion de Montfort. (d..h.) PATELLIER.moll. L'Animal des Patelles. V. ce mot. (b.) PATELLITES. moll. On a quel- quefois donné ce nom aux Patelles fossiles et autres Coquilles que l'on confondait dans le genre Patelle de Linné. (u,) * PATELLOIDES. Patelloidea. moll. C'est ainsi que Blainville nom- me la troisième famille de son ordre des Monopleurobrancb.es qu'il carac- térise ainsi : corps déprimé, aplati, couvert par une large coquille exté- rieure , non symétrique et patelloïde. Trois genres sont rangés dans cette famille : ce sont les Ombrelles , les Sipbonaires et les Tylodines. V. ces mots. (D..H.) PATELLULE. Patellula. bot. crypt. ( Lichens.) On donne ce nom à un apothécie ou organe carpomor- phe des Lichens; il est sessile , ar- rondi, discoïde, plane, ou légère- ment creusé , dépourvu de marge propre et incolore. Les Lécanorées , qui renferment les genres Lecanora , Lecidea , V rceolaria , Echinoplaca et Myriotrema . montrent cette sorte d'apothécic qui diffère peu de la scu- telle. (a. f.) l'Aï PATENOTIER. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Staphylier. fr. ce mot. (b.) PATENOTRE. bot. phan. r. Chapelet de Sainte-Hélène. PATERNOSTER. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Canna indica , dont les graines servent à faire de ces hochets de superstition appelés chapelets , comptes ou rosai- res. On donne le même nom aux graines de Cardiosperme Corinde , qui est employé au même usage à Saint-Domingue. (b.) PATERSONIE. Patersonia. bot. phan. Genre de la famille des Ii i- dées et de la Triandrie Monogynie , L., établi par R. Brown {Prodrom. Flor. Nov.-Holland., p. ooo) qui l'a ainsi caractérisé : périanthe pétaloï- de , hypocratériforme , régulier , dont le tune est grêle, le limbe à six di- visions profondes, les intérieures très- petites ; élamines à filets connés ; style capillaire ordinairement renflé au sommet; trois stigmates en forme de lames et indivis; capsule prisma- tique ; graines nombreuses , atta- chées tantôt à l'angle interne de cha- que loge, tantôt à une colonne cen- trale formée par la réunion des cloi- sons. Ce genre est le même que le Genosiris de Labillardière qui a l'an- tériorité , mais dont les caractères étaient fort différens. Malgré l'inexac- titude des caractères du Genosiris , il est fâcheux que R. Brown ait créé un autre nom générique , car on flot- tera incertain si l'on ne doit pas adopter de préférence celui qui a été proposé le premier. L'auteur du Pa- tersonia en a décrit sept espèces qui habitent toutes la Nouvelle-Hollan- de, principalement aux environs du Port-Jackson. Il cite comme syno- nymie de son Patersonia glauca , le Genosiris frangilis , Labill., Nov.- Holl., 1, p. i 5 , tab. 9.. Une autre es- pèce . Patersonia sericea , est figurée dans le Botanical Magazine , n° io4i. Ce sont des Plantes vivaces dont les racines sont fibreuses : les tiges , sim- PAT 107 pies, très-courtes , quelquefois ra- meuses; les feuilles ensiformes: la hampe simple , sans bractées ; les fleurs belles, à anthères et à stig- mates iaunes, très-fugaces, de cou- leur bleue. Chacune des fleurs e>t enveloppée dans une petite spathe , et leur ensemble est contenu dans une spathe commune, à deux valves. Walter, dans sa Flore de Caroline, avait établi un genre Patersonia adop- té par Gmelin, mais qui ne diffère pas du Ruellia. V. ce mot. (g..n.) PATIENCE, bot. phan. Espèce du genre Rumex. V. ce mot. (b.) *PAT1LLA. bot. crypt. [Champi- gnons.) Adanson avait donné ce nom à un genre de Champignons auquel il rapporte les Agaricum , pi. 66 , fig. 2, 4, de Micheli, qui représentent deux espèces de Thelephora , d'où ou peut conclure que ce genre d'Adan- son correspondait au genre Thele- phora de Persoon ou Auricularia de Bulliard. V. ThÉLÉphore. (ad.b.) PATI MA. bot. phan. Aublet (Plantes de la Guiane , vol. 1, p. 197, tab. 77) a décrit et figuré sous le nom de Patima guianensis , uue Plante qui forme le type d'un genre de la famille des Rubiacées , mais dont les caractères sont très-incom- plets. En effet , on ignore la struc- ture de la corolle des étamines et du stigmate. Le calice a son limbe en- tier à cinq angles obtus ; le fruit est une baie pisiforme adhérente au ca- lice et .couronnée par le limbe de celui-ci , a quatre ou six loges ren- fermant plusieurs graines éparses dans une pulpe. Le Patima guianen- sis est une herbe dont les tiges , hau- tes d'environ un mètre , sont ten- dres , creuses, et garnies de feuilles opposées, pétiolées, lisses, molles , ovales, entières, très-longues , et ac- compagnées de stipules interpétio» laires. Les fleurs sont nédouculées e'< solitaires daus les aisselles des feuil- les. Cette Plante croît dans les ter- rains marécageux de la Guiane, oh elle fleurit au mois de mai. (G..N.1 io8 PAT PATINE, min. r. Cuivre. * PATINES, ois. (Oviédo.) Syn. de Pierre-Garin. f. Sterne. (dr..z.) PATIRA, mam. Laborde et en- suite Buffon ont désigne sous ce nom une espèce de Cochon qui ne semble pas différer essentiellement du Pé- cari à collier. V. Cochon. (aijd.) PATIRICH. ois. Espèce du genre Guêpier. V. ce mot. (dr..z.) PATISSON, bot. phan. Même chose que Pastisson. V. ce mot. (b.) * PATONG. ois. Nom indien de l'Hirondelle Salangane, Hirundo es- culenta. Cet Oiseau (V. Salangane) est nommé en Chine Saroi bou ras en/io , et au Japon Jenwct; il est cé- lèbre par ses nids gélatineux et ali- mentaires. (X.ESS.) * PATRE, ois. Espèce du Genre Traquet. V. ce mot. On a aussi don- né ce nom à un Pluvier. (dr..z.j PATRINIA. bot. phan. Jussieu a proposé ce nom pour un genre nou- veau qu'il a établi dans la famille des Valérianées, et qui a pour type la V aleriana sibirica , L. Les caractè- res de ce genre peuvent être ainsi établis : la corolle est presque cam- panulée, un peu oblique , à cinq lo- bes inégaux et arrondis ; les étami- nes, au nombre de quatre , sont sail- lantes hors de la corolle ; le style , de la même longueur que les élamines , se termine par un stigmate à peine trilobé; l'ovaire esta trois loges, sa- voir : deux postérieures constam- ment vides , ei une antérieure un peu gibbeuse à son sommet et portant un seul ovule pendant de l'axe interne un peu au-dessous de la partie supé- rieure. Son fruit est une capsule in- déhiscente, bordée à son sommet par le limbe calicinal entier et peu sail- lant. Le Patrinia sibirica, Juss. ; faleriana sibirica, L. , ou Fedia si- birica, Vahl, Enum. , offre des tiges cylindriques , fistuleuses , presque glabres , d'environ un pied d'éléva- tion ; les feuilles sont opposées, pé- liolées , les radicales presque lyrées , PAT les supérieures sessiles et pinnatifides. Les fleurs sont jaunes , disposées en corymbe terminal. Originaire de la Sibérie , cette Plante est depuis long- temps cultivée dans les jardins de bo- tanique, (a. r.) * Le nom de Patrinia a été encore employé par Rafinesque pour dési- gner un genre de Légumineuses , éta- bli sur une espèce de Sophora de l'Amérique septentrionale , que Nut- tal a nommée S. sericea , et dont Pursh avait fait une Astragale. Quoi- que plusieurs motifs semblent faire croire que ce genre est réel , on ne peut néanmoins l'admettre et encore moins le nom générique que Rafines- que lui a imposé , attendu le peu de notions exactes que l'on a sur la Plante qui le constitue , attendu sur- tout l'existence du genre Patrinia de Jussieu. De Candolle le conserve par- mi les Sophora , et le place à la suite de la seconde section qu'il nomme Pseudosopàora , c'est-à-dire celle qui a les étamines un peu réunies en- semble, et qui semblent s'approcher des Astragales. V . Sophore. (g..n.) PATRÏSIA. bot. phan. Le profes- seur Richard a établi sous ce nom un nouveau genre de Plantes de la Guiane ( Act. Soc. d'Hist. nat. , p. 3). Le même genre, qui avait été communiqué à Vahl sous ce nom , fut publié par lui dans ses Eclogœ sous celui de Rya?iia.\y un autre côté notre collaborateur Kunlh (in Humb. Nou. Gen. et Spec, 5, p. 3bj)a adopté le nom de Patrisia, et a fait connaître deux espèces nouvelles de ce genre, qu'il range dans sa famille des Bixi- nées. Dans le premier volume du Pro'fromus systematis , le professeur De Candolle adopte à la fois les noms de Ryania et de Patrisia , réservant le premier pour l'espèce décrite par le professeur Richard sous le nom de Palrisia pyrifera , lue. cit. , et par Vahl iious celui de Ryania speciosa, et appliquant celui de Patrisia pour les espèces décrites par Kunth. Mais les caractères que ce savant botaniste donne pour distinguer ces deux gen- PAT res ne nous paraissent pas de nature à faire considérer ceux-ci comme dif- férens. En effet il admet dans le Rya- nia un urcéolé pétaloïde environnant 1 ovaire à sa hase , et pour fruit une baie, et dans le Patrisia point d'ur- ce'ole et pour fruit une capsule déhis- cente en trois ou cinq valves. Mais , d'abord , le fruit du Ryania n'est point une haie; il est coriace , épais, et à sa parfaite maturité il se rompt en deux et quelquefois en quatre valves; ainsi aucune différence entre ces deux genres relativement à leur fruit. Il reste donc l'urcéoleoudisque qui existe dans le Ryania et manque dans le Patrisia , selon le professeur de Genève. Mais dans les descriptions très-détaillées que donne le profes- seur Kunth des deux espèces nou- velles qu'il rapporte à ce genre , il mentionne et décrit le disque urcéolé avec détail. Il résulte donc de-là que cet organe existe aussi bien dans le Patrisia de De Candolle que dans son Ryania , et que par conséquent il n'existe aucune différence entre ces deux genres , que nous croyons de- voir réunir sous le nom de Patrisia. Voici les caractères de ce genre : le calice est à cinq divisions très-pro- fondes, colorées surtout à leur face interne , égales , se recouvrant laté- ralement par un de leurs cotés avant l'épanouissement. Point de corolle ; les étamincs sont très-nombreuses et hypogynes ; leurs filets sont grêles et libres ; leurs anthères linéaires , dressées , à deux loges , s'ouvrant par un sillon longitudinal. L'ovaire est libre , rétréci et comme stipité à sa base , où il est environné par une sorte de disque hypogyne, coloré, urcéolé. Coupé transversalement, cet ovaire présenté une seule loge , con- tenant *n très-grand nombre d'ovu- les attachés à cinq ou dix tropho- spermes longitudinaux et pariétaux. Le style est ou tout-à-fait simple , indivis et portant uu stigmate éga- lement simple {Patrisia pyrifera, Rich.), ou divisé à son sommet en quatre ou cinq lanières portant cha- cune un très-petit stigmate , d'après PAT ,o9 Kunth. Le fruit est globuleux, co- riace, subéreux, à une seule loge, s'ouvrant quelquefois d'une manière irrcgulière en plusieurs valves. Les graines sont attachées à cinq ou dix trophospermes pariétaux ; elles sont très-nombreuses , ovoïdes , envelop- pées en partie d'une matière pul- peuse. L'embryon est renfermé dans un endosperme charnu. Ce genre se compose de cinq espè- ces : trois sont originaires de Cayennc et deux des Missions de l'Orénoque. Ce sont des Arbres recouverts d'un duvet à poils souvent étoiles , à feuil- les alternes et entières, munies à leur base de deux stipules adnées au pé- tiole. Les fleurs sont assez grandes , pédonculées , axillaires , solitaires ou géminées. Ainsi que nous l'avons dit précédemment, ce genre a été placé par le professeur Kunth dans sa nouvelle famille des Bixinées ; le professeur De Candolle le range dans la famille des Flacourtianées où il forme une tribu sous le nom de Pa- trisiées. (a. r.) * PATRISIÉES. bot. phan. De Candolle appelle ainsi la première tribu qu'il forme dans la famille des Flacourtianées , et qui se compose des genres Ryania et Patrisia. Nous avons déjà dit, dans l'article Patrisia, que ces deux genres doivent être réu- nis. /^.Flacourtianées. (a.r.) *PATROBE. Patrobus. ins. Genre de Carabiques établi par Megerle et mentionné par Latreille (Fam. nat. du Règne Ânim.) qui ne donne pas ses caractères. (g.) PATROCLE. Patrocles. moll. Genre de Montfort établi sur une Co- quille multiloculaire microscopique, qui a été placée , par Blainville et Férussac, dans le genre Lenticuline, et par DOrbigny dans son genre Ro- buline. V. ce mot. (d..h.) PATSJOTTt. bot. phan. (Rheede.) Syn. de Sfrumpfia, L. V. ce mot. (G..N.) PATTAM. i:ot. phan. ( Lesche- no PAT iiault.) Syn. de Pois cultivé , aux en- virons de Pondichéry. (b.) PATTARA. bot. PHAN.(Adanson.) V. Bas a al. PAÏTE. zool. V. Patb. PATURIN. Poa. bot. phan. Ce génie, de la famille des Graminées, et de la Tïiandric Digynie , L. , con- sidéré comme la plupart des auteurs l'ont adopté, se compose d'une gran- de quantité d'espèces dont l'organi- sation florale offre de si nombreuses modifications , qu'il est difficile de lui assigner des caractères bien tran- chés. Voici ceux qui résultent de l'examen comparatif de la plupart des espèces : lépicène à deux valves inégales , mutiques , plus courtes que chacune des petites fleurs; épillets composés chacun d'un nombre va- riable souvent assez considérable de petites fleurs (deux à vingt) dis- tiques, ovales ou oblougues, à val- ves ou glumes légèrement conca- ves , comprimées , ovales , un peu aiguës et ordinairement mutiques ; dans quelques espèces exotiques, la glume inférieure est, selon Raspail, surmontée d'une petite arête placée presque au sommet, et la glume supé- rieure est bifide au sommet , à ner- vures hispides ; trois étamines à an- thères jaunâtres ; deux petites écailles ou paillettes hypogynes , obtuses ; ovaire glabre, presque rond, sur- monté de deux styles courts, por- tant des stigmates rameux ; caryopse oblongue , acuminée, sillonnée d'un côté, et adhérente aux glumes. Par ces caractères, le genre Poa se nuance avec plusieurs genres voisins, et sur- tout avec le Briza et le Festuca. Il dif- fère essentiellement des Sriza en ce que les valves de la glume ne sont point autant concaves ou cordiformes, et qu'elles sont au contraire très-com- primées ou planes. On le distingue du Festuca , en ce que les valves n'ont point d'arête terminale et qu'elles ne sont pas aussi étroites , allongées , et subulées , comme dans les Festuca; mais ces caractères sont très-sujets à varier, de sorte que beaucoup d'auteurs sont pardonnables d'avoir transféré indifféremment les nou- velles espèces dans l'un ou dans l'au- tre de ces genres. Plusieurs espèces de Paturins ont formé des genres nouveaux qui , à la vérité, ne repo- sent pas tous sur des caractères d'une grande valeur. C'est ainsi qu'ont été fondés les genres Catabrosa , Megas- tacâya, Eragrostis , T/icuspis , Bra- chy podium , Schœnodorus , Sclero- chloa , Rabdochloa et Ceratochloa de Palisot-Beauvois ; le Kœleria de Per- soon , le Triodia et ie G/yceria de Rob. Brown. P". tous ces mots. Lors même qu'on admettrait l'établisse- ment de ces genres, il resterait en- core dans le genre Poa au moins deux cents espèces qui sont réparties sur la surface presque entière du globe. On en trouve en effet un grand nombre, non-seulement en Europe , mais encore dans l'Amérique du nord, à la Nouvelle-Hollande, et même dans les contrées intertropi- cales. Ces Graminées ont leurs fleurs disposées en une panicule ordinaire- ment lâche; elles sont excessivement abondantes dans les prairies , sur les pelouses , et dans plusieurs autres stations, car il en est qui croissent sur les montagnes les plus élevées, d'autres dans les marais, sur les toits des habitations, les collines, les bords de la mer, et même dans les rues des grandes villes , entre les pa- vés , etc. Aucune espèce européenne n'est l'objet d'une culture spéciale , mais quelques-unes , par leur abon- dance dans les prés ou dans les bois clairs et herbeux, forment la majeure partie d'un fourrage très - recherché des bestiaux, et elles méritent qu'on les dislingue des autres Graminées; telles sont les Poa pratensis, trivialis, angustifolia , nemoralis , bulbosa , alpina , anima , etc. Parmi les espèces de Paturins indi- gènes des contrées chaudes du globe, il en est une remarquable par sa grande utilité pour les peuples où elle croît spontanément. Nous voulons parler du Poa abyssinica , Lamk. , qui , se- lon Bruce, porte le nom de TeffààXis PAT sou pays natal. Sa graine , quoique petite, est d'un emploi très-avanta- geux. On en fait une sorte de pain , sous forme de gâteaux ronds , de l'é- paisseur d'environ un demi-travers de doigt. La saveur de ce pain est un peil aigre, sa couleur plus ou moins blanche ; enfin , c'est une nourriture qui n'a rien de désagréable. Bruce rapporté qu'en Abyssinie on sème le Teffdans les mois de juillet et d'août et qu'il croît avec une telle rapidité qu'on peut en faire trois récoltes par année. Cette Plante est cultivée clans II'-, jardins de botanique; il serait à désiier qu'on essayât sa culture en grand dans les provinces méridio- nales de l'Europe. (g..n.) PATURON, POTIRON ou PO- TURON. bot. On donne indifférem- ment ces noms vulgaires à des Cham- pignons mangeables qui viennent dans les pâturages, et à de grosses variétés de Citrouilles. (b.) PAT Y A. bot. phan. Necker (E/em. botan. , n. 462) a indiqué sous ce nom un genre formé aux dépens du P'erbena de Linné , et qui a pour type le f. lappulacea. Plusieurs auteurs ont établi le même genre en lui impo- sant différons noms ; celui de Priua , donné par Adanson , ayant l'antério- rité, a été généralement adopté. V. Priva. (g..n.) * PATYRA. Mam. Barrère indique sous ce nom un Pécari probablement dans la livrée du jeune âge ; la seule description qu'il en donne est celle- ci : Sus minimus , habite les forêts , et a une raie blanche sur le dos. (.LESS.) * PATZISIRANDA. bot. phan. C'est le nom que les naturels de la Floride donnent à une Plante dont les racines chevelues sont renflées de distance en distance en forme de petits tubercules noirs en dehors , blancs en dedans, et ayant une odeur aromatique. Cette Plante est men- tionnée dans le Recueil des Voyages où il est dit que les habitans de Ja Floride prennent la poudre de ses tubercules dans du vin comme un PAU m excellent stomachique. Le nom à'A- poyomatja , cité comme celui que l'on donne aussi à la même Plante, est précisément celui d'un Souchet à ra- cines tuberculeuses dont la figure eSt représentée dans l'ouvrage d'Her- nandez sur le Mexique , lab. i5 ; c'est probablement , selon Jussieu, le Cyperus articulatus. (g..n.) * PAU A. molx. Les naturels de la Nouvelle-Zélande nomment ainsi la belle Haliotide australe, qui est très-commune sur leurs côtes, (i/ess.) PAULETIA. bot. phan. Cavanilles {Icon. , 5 , p. f>) avait établi sous ce nom un genre de la famille des Légumineuses , et de la Décandrie Monogynie, L. , qui, n'ayaut pas été trouvé suffisamment distinct du Bau- hinia, lui avait été réuni de nouveau par la plupart des auteurs. Néan- moins , Kunth l'a reconstitué en lui assignant les caractères suivans : ca- lice dont le tube est cyliudracé, per- sistant, le iimbe caduc à cinq seg- mens très-longs, libres ou adhérens entre eux, en forme de languette; cinq pétales insérés sur la partie in- férieure du tube calicinal, longue- ment onguiculés, un peu inégaux; dix étamines fertiles, connées par leur base seulement, cinq alternes plus courtes et quelquefois stériles ; ovaire longuement stipilé , surmonté d'un style arqué ; légume linéaire , comprimé , uniloculaire , bivalve , renfermant plusieurs graines lenticu- laires. Ce genre n'est considéré par De Candolle {Prodrom, Syst. Veget., 2 , p. 5i3) que comme une section naturelle des Bauhinia. Cette section comprend une vingtaine d'espèces in- digènes des contrées tropicales, prin- cipalement de l'Amérique méridio- nale et des Indes - Orientales. Ce sont des Arbres ou des Arbrisseaux quel- quefois pourvus d'aiguillons , à feuil- les alternes , plus ou moins profon- dément bilobées , structure que pré- sentent d'ailleurs toutes les espèces de Bauhinia. Leurs fleurs , de cou- leur blanche jaune - rougeâtre ou purpurine, forment des grappes la- lia PAU térales ; quelquefois elles sont soli- taires ou ternées et opposées aux feuilles. Parmi ces espèces , nous ci- terons , comme type du genre Pau- letia ou de la seconde section des Bauhinia, selon la manière devoir de chaque botaniste , les Pauletia inermis et aculeata , Cavan. , loc. cit. , tab. 4og et 4io. Ce sont des Plantes originaires des côtes occiden- tales de l'Amérique du sud. (G..N.) * PAULINE, ois. Espèce du genre Touracou. V. ce mot. (dr..z.) PAULITE. min. ( Werner. ) V. Hyper sthènb. PAULLINIE. Paullinia. bot. I'han. Plumier avait établi dans ses Plantes d'Amérique deux genres sous les noms de Cururu et de Serjania. Ces deux genres différaient l'un de l'autre, parce que le fruit était sim- ple , pyi iforme, à trois loges mono- spermes dans le premier , et formé de trois capsules soudées et ailées par le bas dans le second. Linné a cru de- voir réunir ces deux genres en un seul , auquel il a donné le nom de Paullinia. Mais plus tard Schuma- cher, botaniste danois, dans un Mé- moire publié dans le troisième volu- me des Actes de la Société d'Histoi- re naturelle de Copenhague, a ré- tabli les deux genres de Plumier , conservant les caractères distinctifs donnés par cet auteur et substituant seulement le nom de Paullinia à celui de Cururu. Cette division a de- puis été adoptée par tous les bota- nistes modernes, et entre autres par Kunth etDe Candolle. Yoici les carac- tères du genre Paullinia qui fait par- tie de la lamille desSapindacées et de l'Octandrie Trigynie , L. : le calice est formé de cinq sépales inégaux , imbri- qués latéralement et persistans. Les pétales au nombre de quatre sont al ter- nes avec les sépales , hypogynes, on- guiculés , munis à leurbase d'une écail- le souvent bifide; entre les deux sépa- les supérieurs manque le cinquiè- me pétale, qui avorte presque cons- annnent. Entre la corolle et les éla- PAU mines on trouve quatre glandes iné- gales. Les étamiues au nombre de huit, entourant l'ovaire, ont leurs filets libres , mais inégaux. L'ovaire est supère , oblique et excentral, à cause de la position des glandes ; il est sessile , tricoque , à trois loges contenant chacune un seul ovule. Les trois styles sont épais, conuivens, plus courts que les étamines , terminés chacun par un petit stigmate simple. Le fruit est une capsule pyriforme , plus ou moins trigone , à trois loges monospermes , s'ouvrant en trois val- ves naviculaires ; les trois cloisons restant fixées à l'axe central qui pa- raît comme à trois ailes , dont cha- cune correspond à la suture des val- ves. Les graines sont dressées, en- veloppées à leur base dans un arille bilobé et fongueux. Les espèces qui composent ce genre sont assez nom- breuses; on en trouve trente-neuf mentionnées dans le premier volume du Prodromus du professeur De Candolle. Sur ce nombre trente- sept croissent dans les diverses contrées de l'Amérique méridiona- le , savoir : au Brésil, à la Guiane, à la Nouvelle -Grenade , au Pérou et dans les Antilles. Des deux autres une se trouve au Japon, Paullinia Japonica, Thunb., et une en Afrique , Paullinia senegalensis , Juss. Les Paullinies sont des Arbustes ou des Lianes grimpantes, munies de vril- les. Leurs feuilles sont alternes, tan- tôt imparipinnées , tantôt ternées ou décomposées. Leurs pétioles quel- quefois ailés sont accompagnés à leur base de deux stipules. Leurs fleurs sont blanches, munies de brac- tées et formant des grappes axillaires rameuses , à la base, desquelles on trouve en général deux vrilles. (a.r.) * PAULLINIE ES. bot. phan. Notre collaborateur Kunth appelle ainsi la première section qu'il établit dans la famille des Sapinda- cées , section qui est caractérisée par des pétales dont l'onglet porte une écaille à sa base; des glandes dis- tinctes placées entre les étamiues PAU et la corolle; un ovaire à trois loges monospermes. A cette section qui se compose d'Arbrisseaux sarmenteux armés de vrilles , appartiennent les genres : Cardiospermum , L. ; Ur- villea , Kunth; Serjania, Plumier; Paullinia, Schum. V. Sapindacées. (a.h.) PAUPIERES. Palpebrœ. zooe. On donne ce nom aux voiles membra- neux qui, chez beaucoup d'Animaux, recouvrent les yeux dans l'état de repos. La plupart des Vertébrés ont trois paupières; cependant l'Homme et les Singes n'en ont que deux; et quelques Reptiles , de même que presque tous les Poissons , n'en ont point du tout. V. OEil. (IS. G. ST. -H.) PAUSSE. Paussus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères , famille des Xylophages , tribu des Paussiles , établi par Linné et adopté par tous les entomologistes avec ces caractères : antennes com- posées de deux articles, dont le der- nier très-grand , tantôt irrégulier, denté ou crochu , tantôt régulier , presque ovale ou orbiculaire. Ce genre se dislingue de l'autre gen- re de la même tribu ( Téraptère ) , parce que, dans ce dernier, les an- tennes ont dix articles et sont perfoliées. Le corps des Pausses est oblong et aplati : leur tête est presque de la largeur du corselet , à peu près carrée , déprimée , rétrécie posté- rieurement en une espèce de cou dis- tinct. Les antennes sont insérées au- dessus de la bouche , rapprochées , composées de deux articles. Le labre est presque coriace , petit, transverse et carré. Les mandibules sont peti- tes, cornées, allongées, comprimées ; leur extrémité est pointue et un peu lunulée. Les mâchoires sont termi- nées en manière de dents arquées, pointues, ayant une dentelure sous l'extrémité. Les palpessont coniques, courts et épais; les maxillaires sont de quatre articles , les labiaux de trois. Le corselet est plus étroit que le corps , presque carré , brusque- ment plus élevé à sa partie anté- TOME XIII. PAU ,,s rieure et dilaté sur les côtés. L'écus- son est petit, triangulaire, peu ap- parent. Les élytres forment un carré long, et laissent à découvert l'extré- mité de l'abdomen. Elles sont unies , planes, sans rebord, et recouvrent deux ailes membraneuses. L'abdo- men est carré ; les pâtes sont courtes, comprimées ; les jambes antérieures sont sans épines sensibles à leur ex- trémité; les postérieures sont assez larges. Ces Insectes doivent avoir les mêmes moeurs que les autres genres de leur famille, et vivre dans les bois comme eux. On soupçonne que les es- pèces pourvues de dents ou de crochets aux antennes, s'en servent pour se suspendre. Le petit nombre d'espèces connues de ce genre est propre à l'Afrique et aux Indes-Orientales. Nous citerons comme type du genre : Le Pausse microcéphale , Paus- sus microcephalus , L. , Afzel. Act. , Soc. Lin. de Lond. T. rv, p. 18 , tab. 22 ; Herbst., Coléopt., 4, tab. 3g, f. 6, a, b. Corps long de deux à trois lignes , d'un brun noirâtre ; dernier article des antennes irrégu- lier , rétréci à sa base en manière de pédoncule ; son côté extérieur quadridenté et 'prolongé en des- sous en un crochet unidenté; milieu du corselet ayant un enfoncement profond ; jambes postérieures plus longues que les autres , un peu rétré- cies vers leur extrémité. On le trouve en Afrique Le Paussus fiavicoruis de Fabri- cius n'appartient pas à ce genre, (g.) PAUSSILES. Paussili. ins. Tribu de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères , famille des Xylo- phages, établie par Latreille qui la caractérise ainsi : corps oblong , très- aplati en devant ; abdomen plus large que le corselet; palpes grands , co- niques; lèvre grande, cornée; étuis tronqués; antennes de deux articles ( Paussus ) ou de dix articles , et per- foliées ( Cerapterus ). Cette tribu ne renferme que deux genres. /^.Pausse et Céraptère. (g.) PAUSSUS. ins. V. Pausse. 8 u4 PAU PAUVRE HOMME Qiupo Même chose que Bcrnard-i'Ermile , Pagu- rus Eremitus. V. PaguKS. (b.) PAUXI. Otirax. ois. Genre de l'or- dre des Gallinacés. C aracières : bec robuste, court, comprimé, voûié , convexe; mandibule supérieure se dilatant à sa base en une élévation arrondie de matière dure et cornée qui masque tout le Iront ; narines pla- • chaque côté du (Vont e.t à sa hase , percées près du front , derrière le globe corné du bec, rondes , ou- vertes en dessus , et entièrement ca- chées; point de fosses nasales; tarse long et lisse; quatre doigts , les trois antérieurs réunis par des membra- nes; le pouce articulé sur le tarse, mais portant en paitie à terre ; les quatre premières rémiges étagées , la sixième la plus longue. Confondues pendant long-temps avec celles du genre Hocco , les deux espèces qu'en a séparées Tcmminck , pour établir le senre Pauxi , n'en diffèrent pour ainsi dire aucunement sous le rap- port des mœurs et des habitudes. Elles habitent les immenses forêts qui couvrent la plus grande partie clu sol de l'Amérique méridionale. Les Sauvages regardant ces Oiseaux comme le meilleur produit de leurs chasses , il n'est point de pièges qu'ils ne leur tendent , point d'armes qu'ils n'emploient contre eux. Leur destruc- tion , déjà fort avancée, menace d'être un jour totale, ainsi que l'a été celle de plusieurs autres Gallinacés dont il ne nous reste plus que des traditions confuses , si l'on ne parvient à élever en domesticité les deux espèces cjni nous occupent. Il paraît assez cons- tant qu'ils sont peu susceptibles de s'y faire, car tous les voyageurs s'ac- cordent à dire qu'au nombre des Oi- seaux qui peuplent les basse-cours du Brésil et de la Guiane , rarement ils y ont observé les Pauxis , et ce qui vient encore à l'appui de celte obser- vation, c'est que ces Oiseaux sont extrêmement rares dans les collec- tions ornithologiques où nulle part ne manquent les Hoccos , les Pénélo- PAU pes , les Faisans , les Peintades , les Coqs, et généralement toutes les es- pèces que l'on a pu familiariser avec la servitude. Quelques auteurs assu- rent cependant que l'une des deux espèces , le Pauxi à pierre, s'attache facilement à un maître, qu'elle le suit et lui prodigue même des ca- resses; mais l'on sait que ces excep- tions ne sont pas communes , et que l'Oiseau retourne volontiers à ses ha- bitudes naturelles lorsqu'il en trouve l'occasion. On a de fortes raisons de penser que les Pauxis établissent leurs nids sur les Arbres , et qu'ils en font descendre les petits quand ils sont en état de suivre la mère et de chercher avec elle la nourriture. Ces petits sont d'abord couverts d'un du- vet brun ; et le globe qui surmonte le bec ne commence à prendre de l'accroissement qu'après la première mue. Pauxi Mitu, Ourax Mitu , Temm. , Ois. color. , pi. i55; Crax a/ec/or, var. e , La th. ; Crax Mitu , L. ; Hocco Pauxi , Vieill. Parties supérieures noires , à reflets violets et pourprés , avec le bord de chaque plume d'un noir mat ; le dessus du cou garni de petites plumes veloutées d'un noir mat; une huppe de plumes courtes et frisées d'un noir pur sur l'occiput et la nuque; reclrices noires, termi- nées de blanc ; parties inférieures d'un noir brillant, à l'exception de l'abdomen et des rectrices caudales inférieures qui sont d'un brun mar- ron; bec rouge, surmonté d'un cas- que globuleux de la même couleur; iris noirâtre; pieds d'un rouge pon- ceau. Taille , vingt-huit à trente pou- ces. Les jeunes sont d'un noir moins pur ; ils ont le casque moins élevé. Sa couleur , ainsi que celle du bec et des pieds , est d'un rouge beaucoup plus terne. Du Brésil. Pauxi a Pierre, Ourax galeata, Temm.; Crax Pauxi, L. ; Hocco du Mexique , Briss. ; le Pierre de Caycn- ne , Buff. , pi. enlum. 78. Parties supérieures noires , à reflets verdâ- tres , avec le bord de chaque plume d'un noir pur ; tête et cou garnis de PAV petites plumes veloutées, d'un noir mat ; rectrices noires terminées de blanc ; parties inférieures d'un noir irisé, avec l'abdomen et les lectrices caudales inférieures d'un blanc pur; bec d'un rouge foncé ; casque glo- buleux ou plutôt p\riforme , d'un bleu livide. Cecasque , dans les vieux individus, est de subslancc osseuse, celluleuse, avec des impressions li- néaires assez profondes; iris brun ; pieds rouges; ongles jaunes. Taille, trente-quatre pouces. Les jeunes ont les nuances moins vives : celle du noir tire sur le brun. De la Guiane. (DR..Z.) PAVANA et PAVANE, bot. phan. On trouve sous ces noms , et sous celui de Lignum pavanum , dans les matières médicales , le Crolontiglium, dont les fruits sont nommés Graines de Tilli. C'est le Lan rus Sassafras que Chomel a désigné sous le nom de Pavane. (b.) PAVANUER. ois. Espèce du gen- re Sylvie, y. ce mot. (dr..z.) PAVATE. bot. phan. (L'Ecluse et Rbeede.) D'où Pavetta. JNom de pays de la Plante type du genre Pavette. T^. ce mot. (b.) PAVE. mole. Nom vulgaire et marchand du Conus eburneus. Le Co- nus tessellatus a été appelé Pavé d'I- talie. (b.J PAVÉ DES GÉANS. géol. On a donné ce nom à un amas prodigieux de colonnes basaltiques d'Irlande , au comté d'Antrim. (b.) PAVÉE, bot. phan. L'un des noms vulgaires de la Digitale pourprée dans quelques cantons de la France. (B.) PAVERT. ois. Syn. de Tangara septicolore. V '. ce mot. (dr..z.) PAVETTE. Pavetta. bot. phan. Ce genre , de la famille des Rubiacées, et de la Tétrandrie Monogynie, L., est tellement voisin de Vl.xora , que plu- sieurs auteurs les ont réunis. Il a été établi par Linné sur le Pavate de Rheede {Horl. Malab. , 5 , tab. 10 ) , PAV ji5 et il offre les caractères suivans : ca- lice très-pelit, à quatre dents; co- rolle dont le tube est grêle, le limbe étalé, à quatre divisions aiguës et profondes ; antlièrcs presque sessiles, saillantes hors de la corolle; baiepi- siforme , biloculaire et disperme se- lon Gaertner, uniloculaire et mono- sperme d'après Linné; graines pla- nes et sillonnées d'un côté , convexes de l'autre. La Plante de Rheede que nous avons citée plus haut forme le type du genre Pavetta, qui ne ren- ferme qu'un petit nombre d'autres espèces indigènes des îles de l'archi- pel Indien , de la Cochinchine , et de la côte de Guinée en Afrique. Linné l'a nommée P. indica, et Lamarck, qui l'a placée parmi les J.rora, lui a don- né le nom d' Ixora paniculata. Com- me son nom spécifique l'indique, elle croît dans l'Inde-Orientale. C'est un Arbrisseau glabre , à feuilles dis- posées en corymbes ou en faisceaux à l'extrémité des tiges etdes rameaux. Le Crinita capensis d'Houttuyn , tab. 4o , fig. i , a été réuni au genre Pa- vetta par Thunberg et Linné fils , sous le nom de P. caffra. Swartz a nommé P. pentandra un Arbrisseau dûs Antilles à fleurs odorantes placé auparavant parmi les Psychotria , et figuré anciennement par Plumier, Icon. , tab. 166, fig. 1. Enfin Cyrillo avait transporté dans le genre Pa- vetta , sous le nom spécifique defœ- lidissima , une Plante de la Sicile et des îles de l'archipel Grec , qui était Y Jsperula calabrica de Linné, l'Er- nodea montana de Smith , et dont Persoon a fait le type de son genre Putorïa. V. ce mot. (g..n.) PAVIE. Pavia. bot. phan. Ce gen- re de la famille des Hippocastanées , établi par Boëihaave [Lugd. Bat., t. 260) , avait été réuni par Linné et par tous les botanistes qui l'ont suivi à Wllsculus (Hippocastane), dont il ne diffère que par de légères nuances. Cependant le professeur De Candolle {Prodr.Sjst., i,p. 5g8) l'a de nouveau rétabli comme genre distinct , en lui donnaut pour caractères : un calice n6 PAV tubuleux ; uuc corolle formée de qua- tre pétales étroits et dressés, et non étalés comme dan* les Hippocastanes; sept étamines dressées , et une cap- sule «ans aiguillons. Les Pavies sont des Arbres originaires de l'Amérique septentrionale. On en connaît quatre espèces ; leurs feuilles sont opposées , digitées , composées d'nn nombre variable de folioles légèrement pé- tiolées. Leurs fleurs sont disposées en l hj rses dressés. Parmi ces espèces on cultive fréquemment dans nos jardins où elles poussent en pleine terre : 1 ° le Pavia flava,^. C, Arbre de moyenne grandeur, dont les feuilles composées de cinq à sept folioles elliptiques , oblongues, amincies en pointe à leurs deux extrémités, sont légèrement pu- bescentes à leur face inférieure. Les fleurs d'un jaune pâle forment des thyrses qui terminent les jeunes ra- meaux ; les capsules ne sont pas épi- neuses. Cette espèce croît naturelle- ment dans les montagnes de la Vir- ginie , de la Caroline et du Ken- tucky; 2° le Pavia macrostachya ou sEsculus macrostachya , Michx. , grand Arbrisseau , d'un port ex- trêmement agréable. Ses feuilles se composent de cinq folioles digitées ; ses fleurs blanches forment de très- longues grappes dressées ou thyrses souvent de plus d'un pied de lon- gueur. 11 est originaire de la Géor- gie où on le trouve plus particuliè- rement le long des fleuves. Enfin le Pavia rubra , Lamk., 111., t. 273, constilue un Arbre de taille moyen- ne. Ses feuilles et ses pétioles sont glabres à l'exception de la base des nervures. Ses fleurs sont rouges et disposées en thyrses, (a. r.) PAVIE. bot. phan. La variété de Pécher que dans plusieurs cantons méridionaux de la France on nomme Persec. (b.) PAVILLON, zool. bot. En bota- nique , ce mot désigne la partie d'une fleur papilionacée aussi nommée Etendard , Vexillum , V. ce mot. Il est quelquefois devenu spécifique en zoologie. Ainsi l'on appelle : PAV Pavillon d'Hollande, l'Acha- tine de Lamarck qui était le Bulla fasciata de Linné. Pavillon du prince , le Bulimus perversus. Pavillon d'Orange, une Volute. On peut avoir lu , dans notre Voyage aux quatre îles d'Afrique , que le ca- pitaine Baudin appelait Pavillon d'Orange en s'extasiant sur sa pré- tendue rareté , le Papilio Argïa , qui est une espèce assez commune de Lépidoptères des côtes d'Afrique, (b.) PAVO. ois. V. Paon. PAVOIS. Scutus. moll. Genre institué par ftlontfoit pour le Pa- lella ambigua de Chemnilz. Blain- ville, qui Ta confirmé , lui a donné le nom de Parmophore qui a été géné- ralement adopté. V. ce mot. (d..h.) * PAVON. bot. phan. On ne peut pas raisonnablement, selon l'usage qu'on lente d'établir en botanique , appeler un genre plutôt Pavon que Poiret , par exemple; le bon sens veut Pavonie. V . ce mot. (b.) PAVONAIRE. polyp. Cuvier (Règn. Anim. T. iv, p. 85) désigne un sous-genre de Polypiers nageurs ou Pennatules , qu'il caractérise ainsi : corps libre, allongé, grêle, n'ayant des Polypes que d'un seul côté où ils sont serrés en quinconce. Il rattache deux espèces à ce sous- genre ; la première figurée et décrite par Bohadsch (Mar. , p. 112 , tab. 9], fig. 4 , 5) sous le nom de Penna pis- cis, Pavonia piscatorum , est le Pen- nalula antennina de Solander et El- lis , et de Gmelin , ou Pennatula qua- drangularis de Pallas ; l'autre, le Pennatula scirpea de Pallas et de Gmelin. Lamarck n'a pas distingué cette coupe du genre qu'il désigne sous le nom de Funiculine. V. ce mot. (e D..L.) PAVONE. Pavonia. polyp. Gen- re de l'ordre des Méandrinées , dans la division des Polypiers entiè- rement pierreux , ayant pour carac- tères : Polypier pierreux, fixé, fron- descent; à lobes aplatis, subfoliacés, PAV droits ou ascendans; ayant les deux surfaces garnies de sillons ou de rides stellifères; étoiles lamelleuses , sé- riâtes, sessiles, plus ou moins im- parfaites. Le nom de Pavonia nous paraît devoir être rejeté, puisqu'd existe un Pavonia d,ins la botanique ou il fut dédié 'au botaniste Pavon qui ne s'est jamais occupé de Poly- piers. En attendant que Cuvier lui donne un autre nom qui ne soit pas commun à plusieurs êtres différens, et qui n'entraîne aucune confusion, nous dirons que les Pavones sont de jolis Polypiers lamellifères , formés d'expansions foliacées plus ou moins épaisses et irrégulières , ayant leurs deux surfaces constamment cou- vertes de rides ou sillons. Ce der- nier caractère sert à les distinguer des Agarics dont la forme géné- rale est à peu près la même, mais qui n'ont de sillons que d'un seul côté. Les étoiles ou cellules des Pavones , quoique lamelleuses , ne sont point circonscrites, et sont tel- lement imparfaites, qu'elles ne pré- sentent que des trous ou des en- foncemens lamelleux et irréguliers; elles varient de grandeur sur le même individu , et surtout suivant les es- Sèces. Les Pavones ne forment que es masses peu considérables. Elles se trouvent dans les mers intertropi- cales. On ne connaît point les Ani- maux qui les forment. Les espèces rapportées à ce genre sont : les Pavo- nia agaricites, cris/a/a, lactuca , bo- letiforrnis , divaricata, plicata , obtus- angula , frondifera. (e. d..l.) * PAVONIE. Pavonia. ins. Genre de Lépidoptères établi par Godard aux dépens du genre Morpho de La treille, et n'en différant que par des carac- tères peu importans. Ce genre est for- mé avec la deuxième division du genre Morpho ( V. ce mot ). Il ren- ferme une vingtaine d'espèces. Celle qui sert de type au genre, est le Morpho Aclorion décrit dans ce Dic- tionnaire. V. Morpho. (g.) PAVONIE. Pavonia. bot. phan. Genre de la famille des Malvacées et PAV n7 de la Monadelphie Polyandrie , L. , établi par Cavanilles et adopté par tous les auteurs modernes qui Pont ainsi caractérisé : calice double, per- sistant ; l'extérieur composé d'un grand nombre de folioles, l'intérieur à cinq segmens peu profonds; corolle à cinq pétales hypogynes , égaux et étalés ; étamines nombreuses , mona- delphes; le tube s laminai adné aux onglets des pétales; anthères rénifor- mes, uniloculaires; ovaire à cinq ou rarement à quatre loges monosper- mes , surmonté d'un style à huit ou dix branches courtes et terminées par des stigmates en forme de petites têtes; capsule à cinq coques ou car- pelles bivalves et monospermes. Ce genre a été fondé sur des Plantes que Linné avait placées parmi les Hi- biscus et les Urena. Lçs auteurs ont décrit depuis son établissement un grand nombre d'espèces nouvelles, de sorte qu'on en compte aujourd'hui près de trente. Elles croissent toutes dans les contrées équinoxiales , le plus grand nombre dans l'Améri- que méridionale , quelques-unes seu- lement à Mascareigne, à Ceylan, et dans l'Inde-Orientale. Ce sont des Plantes herbacées ou plus ou moins frutescentes. Leurs feuilles sont al- ternes, rarement lobées ou divisées en segmens profonds; elles sont ac- compagnées de stipules géminées. Les fleurs sont axillaires ou terminales , disposées en panicules ou agglomé- rées ea tête. Leurs corolles offrent des couleurs très-diversifiées : on en voit de jaunes , de blanches, de roses, de violettes et de purpurines. En gé- néral , les Pavonies sont des Plantes très-élégantes et qui méritent l'at- tention des horticulteurs. De Candolle (Prodr. Syst. Veget. , 1 , p. 442) les a distribuées en trois sec- tions. La première est appelée Typha- lea , du nom de la principale espèce décrite par Linné sous celui à' Urena Tjpàalea. Cette Plante croît dans les pâturages des Antilles et de la Guia- ne; elle est figurée dans Cavanilles (Dissert. 2 , tab. 197). A cette sec- tion , qui est caractérisée par ses car- n8 PAV pelles hérissés de pelites épines ren- des et rebroussées , appartient encore le Pavonia spinifex , Willd.; Hibis- cus spinifex, L. et Jacquin ; figuré par Cavaniilës, loc. cil., lab. 45. Cette Plante a une tige arborescente, des feuilles ovales, presque cordées, acuminées , dentées en scie , légère- ment velues; ses fleurs sont axillai- res, solitaires et pédonculées. On la trouve dans les contrées les plus chaudes de l'Amérique , et on la cul- tive en Europe dans les jardins de botanique. La seconde section a reçu le nom de Maladie et se distingue par ses carpelles sans épines , son involucre plus court que le calice, offrant de cinq à quinze folioles. Parmi les belles espèces de celte section , nous citerons le Pavonia coccinea, Cavan. , dont les fleurs purpurines ont jusqu'à deux pouces de diamètre ; elle est figurée dans Plumier, édit. de Burmann, tab. 169, fig. 2. LePae. ColumeUa , qui croît dans l'île de Mascareigne , et dont les fleurs sont d'un blanc rosé, est aussi une espèce fort remarquable. Commerson en avait fait , dans ses manuscrits, un genre sous le nom de ColumeUa. Enfin le Pau. speciosa , Kunth, Nov. Gêner. etSpec. americ, vol. 5 , tab. 477, est une belle es- pèce de l'Amérique méridionale , qui a de grands pétales violets , avec l'onglet purpurin. La troisième section , nommée Can- cellaria , ne diflèi e de la précédente que parce que les folioles de l'invo- lucre sont plus longues que le calice. C'est à elle qu'appartiennent les Pa- vonia paniculata, Cavan.; Pat', co- rymbosa, Willd., ou Althœa corym- bosa, Swartz ; Pau. zeylanica, Willd., ou Hibiscus zeylanicus , L.; et Pau. cancellala , Cavan., ou Hibiscus can- cellatus , L. , Suppl. Ruiz et Pavon avaient établi un genre Pavonia dont Jussieu a changé le nom en celui de Laurelia. K. ce mot. (g..n.) * PAVONIEN. pois. Espèce d'A- chire. V. ce mot. fa.) PAV *PAVOMINE. Pavonina. MOEE.Ce genre a été proposé par D'Orbiguy dans son Mémoire sur les Céphalo- podes inséré dans les Annales des Sciences naturelles, mars i8«6 , pag. 260. Il fait partie de la famille des Sticostègues , la première de l'ordre des Foraminifères ; il le caractérise de la manière suivante : plusieurs ouvertures aux loges ; test déprimé latéralement ; loges concentriques. D'Orbigny ne fait connaître qu'une seule espèce vivante de l'île Mada- gascar; il la nomme : Pavonine flabeleiforme , Pa- vonina flabelliformis , Modèles, troi- sième liv., n" 56, Annal, des Scieuc. nat. , Atlas, pi. 10 , fig. 10 et 11. (D..H.) PAVONITE. polyp.?foss.? Guet- taid, dans le tome n de ses Mémoi- res, p. 567 , a proposé d'établir ce genre pour un corps qui , à ce qu'il dit lui-même, n'offre pas de traces certaines d'organisation et semble seulement composé de couches on- duleuses surperposées. Cet auteur rapportait ce genre à la classe des Polypiers ; mais il n'a point été adopté. (d..h.) PAVOT. Papaver. bot. fhan. Genre de la Polyandrie Monogynie , L. , formant le type de la famille des Papavéracées et facile à reconnaître aux caiactères suivans : calice à deux sépales concaves et très-caducs; co- rolle à quatre grands pétales plis- sés et chiffonnés avant leur épanouis- sement ; étamines extrêmement nom- breuses et hypogynes ; ovaire libre, ovoïde ou allongé , à une seule loge , contenant un nombre variable de trophospermes pariétaux , saillans en forme de lames ou de fausses cloisons et chargés d'un très-grand nombre dovules fort petits; sur le sommet de l'ovaire est appliqué un stigmate disciforrne composé d'un nombre de branches divergentes et soudées la- téralement ; le fruit est une capsule ovoïde , globuleuse ou allongée , à une seule loge , s'ouvrant à son .som- met au-dessous du stigmate , par la PA\ pallie supérieure des valves seule meut, dout le nombre est égal à celui des lobes du stigmate et des tropho- spermes ; les graines sont fort petilcs, réuiformes et striées. Ce genre se compose d'environ une vingtaine d'espèces; ce sont en géné- ral des Plantes herbacées, annuelles ou vivaces , souvent remplies d'un suc blanc et laiteux; quelques-unes sont couvertes de poils très-rudes; leurs fleurs sont généralement gl'an- des et terminales et doublent avec une grande facilité dans nos jardins. On en a séparé les espèces qui ont leur ovaire surmonté par un style court, persistant, se roulant en Spirale après la fécondation, et terminé pat" quatre à six stigmates distincts; elles forment le genre Mccunopsis de Vi- guier, qui a pour type le Papaver cambricum , L. Parmi les espèces vé- ritables de Pavot , nous indiquerons ici les suivantes : i°. Capsules lisses et glabres. Pavot somnifère. Papaver soin ni- ferum , L. , Sp. , Rich. , Bot. Méd. , 2 , p. 64g. Cette espèce , originaire d'Orient , est aujourd'hui cultivée et naturalisée dans toutes les régions de l'Europe. Sa racine annuelle porte une tige cylindrique, presque simple, glabre , glauque , haute de deux à quatre pieds ; ses feuilles sont alter- nes , sessUes, semi-ainplexicaules, al- . longées , aiguës , incisées et dentées sur les bords; les fleurs sont très- grandes, solitaires et terminales , tan- tôt d'un rouge violacé , tantôt blan- ches, penchées avant leur épanouis- sement , dressées lors de la floraison ; les deux sépales sont très-concaves et glabres ; la capsule est ovoïde ou globuleuse, présentant deux modi- fications particulières qui constituent deux variétés constantes. Dans l'une la capsule est plus petite, globuleuse, s'ouvrant au-dessous du stigmate par l'écarlement du sommet des valves, soudées dans le reste de leur étendue et formant ainsi des espèces de pores; les graines sont constamment noires et les (leurs rougeâtres ; c'est le l'a - l'AV Mil vul noir, quia été distingué comme espèce par quelques botanistes. Dans la seconde , qui forme le l'avot blanc , les capsules sont plus grosses, plus allongées , tout-à-fait indéliiscentes ; les fleurs sont blanches , ainsi que les graines. Ces deux variétés sont abon- damment cultivées, non -seulement comme Plantes d'agrément , à cause de la grandeur et de la variété des ternies de leurs fleurs qui doublent avec la plus grande facilité, mais à cause de leur utilité dans les arts et la thérapeutique. C'est en effet des cap- sules de cette espèce que l'on relire , en Egypte , en Perse et dans l'Inde , le médicament précieux connu sous le nom d'Opium, f. ce mot. Les cap- sules sèches sont également employées en médecine ; on se sert de leur pé- ricarpe , dépouillé de ses graines , pour faire des décoctions qui sont calmantes et narcotiques; c'est éga- lement avec ces capsules que se pré- paie le sirop Uiacode , qui est essen- tiellement calmant. Quant aux grai- nes , elles contiennent en très-grande abondance une huile grasse que l'on eu retire au moyen de la presse , et qui est fort employée dans les arts et l'économie domestique, sous les noms d'Oliette, ou improprement huile d'OEillette; ou s'en sert sur- tout pour l'éclairage. Pavot Coquelicot , Papaver R/iœas, L. , Rich. , Bot. Méd. , 2 , p. 655. Cette espèce, qui est annuelle, est excessivement commune dans les moi sons qu'elle infeste aux environs de Paris ; sa tige est dressée, rameuse , couverte de poils rudes; ses feuilles sont alternes , profondément pinna- îilides , à lobes aigus et dentés , éga- lement rudes ; les fleurs, très-grandes et d'un beau rouge , sont terminales : les sépales sont hispides ; les capsules obovoïdes et glabres. Les pétales du Coquelicot sont em- ployés en médecine comme caïmans. Ils font partie des fleurs dites pecto- rales; on cultive aussi cette espèce dans les jardins , où les fleurs devien- nent semi-doubles et se varient de couleurs. 120 PAV Pavot d'Orient, Papaver orien- tale, L. Originaire d'Orient, d'où elle a été rapportée par Tournefort , cette belle espèce est vivace ; ses tiges hautes de deux à trois pieds , cou- vertes de poils hispides et blanchâ- tres, portent des feuilles pinnatifides et grossièrement dentées; de grandes fleurs solitaires d'un beau rouge orangé, avec une tache noire à leur base ; on la cultive abondamment dans les jardins. Plusieurs auteurs ont prétendu que c'était de cette es- pèce que l'on retirait l'Opium , mais il est constaté aujourd'hui que ce remède énergique est tiré du Pavot somnifère; cependant on obtient des capsules de celte espèce un suc qui, en s'épaississant , forme une sorte d'Opium fort analogue à celui du Pavot somnifère , et par sa composi- tion chimique et par ses propriétés médicales. Petit, pharmacien à Gor- beil , a publié plusieurs recherches intéressantes sur ce sujet. Selon Tour- nefort, les Turcs mangent les cap- sules encore vertes , malgré leur sa- veur acre et même brûlante. Pavot a bractées , Papaver brac- teatum , LindI. , Coll. , tab. 23. Cette espèce est, sans contredit, la plus belle de tout le genre; elle ressemble assez à la précédente, mais elle est plus grande ; les deux sépales de son ca- lice sont deux feuilles pinnatifides de la grandeur des pétales; les fleurs sont fort grandes, d'une belle cou- leur ponceau très-vive; elle est vi- vace et commence à se répandre dans les jardins. 20. Capsules hérissées. Dans cette section nous trouvons encore un nombre assez considérable d'espèces , mais généralement moins grandes que celles de la section pré- cédente , et moins remarquables par l'éclat de leurs fleurs ; les espèces in- digènes qui y ont été rangées, sont les suivantes : Papaver pyrenaicum , D. C. ; P. alpinum , L. ; P. hy- bridurn , L. ; P. argemone. Lps deux premières sont vivaces et croissent dans les montagnes élevées; les deux PAX autres sont annuelles et communes dans nos moissons. (a. r.) PAVOUANE. ois. Espèce du genre Perroquet. V. ce mot. (DR..Z.) PAVOUN. ois. L'un des synonymes vulgaires de Paon. V. ce mot. (DR..Z.) * PAX1LLE. Paxillus. ins. Genre de Coléoptères mentionné par La- treille ( Fam. Nat. ) et voisin des Pas- sales. Ce savant ne donne pas les ca- ractères de ce nouveau genre, (g.) * PAXIODONTE. Paxiodonta. moll,. Nom donné par Schumacher aux Coquilles dont Lamarck avait fait depuis long - temps son genre Hyrie. V. ce mot. (d..h.) PAXYLOMME. Paxylomma. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , famille des Pupivores, tribu des Evaniales , éta- bli par Brébisson et adopté par La- treille ( Fam. nat. du Règne Anim.). Les caractères de ce genre sont : an- tennes filiformes , insérées entre les yeux et de treize articles; tête très- grosse, ainsi que les yeux qui sont saillans ; palpes très-petits , peu vi- sibles ; corselet globuleux, un peu bossu ; abdomen en faulx , inséré entre les hanches postérieures , tron- qué à l'extrémité; pâtes grêles, à hanches et cuisses postérieures allon- gées; première cellule cubitale com- plète, recevant une nervure récur- rente; deuxième cellule cubitale in- complète et terminale. Ce genre se dislingue des Fœnes et Pélécines , parce que les jambes postérieures de ces Insectes sont en massue. Les Au- laques en diffèrent par leur abdo- men. La seule espèce connue de ce genre est : La Paxylomme a bouche blan- che, Paxylomma buccata, Brébiss. Elle est longue de deux lignes, bru- ne; ses ailes sont hyalines. La bou- che et la base des antennes sont blanches. Le dessous du corselet est noir. L'abdomen est testacé ; son extrémité est brunâtre. Les pâtes sont rousses. Cet Insecte est très com- mun en juillet , dans les terrains sa- PAY blonneux et arides des environs de Falaise. (o.) * PAYA, polyp. Nom que portent , dans l'île d'O-Taïti , les Madrépores du genre Fongite. (i,ess.) * PAYAMA. );ot. phan. Nom vul- gaire , à la Nouvelle-Grenade , du Be- faria œstuans Je Mutis et Linné , dé- crit et figuré par Humboldt et Bon- pland, Plant, œauin., 2, p. 120, tab. 118. (G..N.) * PAYEROU. bot. phan. (Lesche- nault.) Espèce de Haricot dont on cultive deux variétés aux environs de Pondichéry , le Patche-Payerou et le Pang-Payerou. Ce nom de Paye- rou s'applique à plusieurs autres es- pèces de Haricots. (b.) * PAYKULLII. ois. (Nilson.) Syn. de Bécassine ponctuée. F~. Bécasse. (DB..Z.) *PAYPAYROLA. bot. phan. Nom de pays duquel , par contraction , on a fait Payrola. V. Payrole. (b.) PAYROLE ou PAYPAYROLA. bot. phan. C'est un genre d'Aublet, qui jusqu'à présent a été si mal carac- térisé , qu'on n'a pu encore en saisir les rapports naturels. Possédant dans notre herbier plusieurs échantillons en fleurs et en fruits de cette Plante , nous croyons faire une chose utile d'en donner ici une description un peu détaillée. Le Payrole de la Guia- ne , Paypayrolaguianensis , Aublet, Guiau., 1 , p. 24g , t. 99 , est un grand Arbrisseau ou un Arbre de moyen- ne grandeur. Ses feuilles sont alter- nes, longues de six à neuf pouces sur deux à trois de largeur ; elles sont obovales , acuminées , entières , rétré- cies à leur base et portées sur un pé- tiole très-court ; à la base du pétiole sont deux petites stipules opposées , membraneuses, caduques. Les fleurs sont jaunes, formant des épis axillai- res et souvent un épi terminal. Leur calice comme campanule , court , est à cinq divisions très-profondes, incom- bantes et obtuses ; la corolle se com- pose de cinq pétales linéaires , cana- liculés , légèrement cohérens entre PAY 121 eux dans toute leur partie inférieure , de manière que la corolle paraît être au premier abord monopétale, tubu- leuse , comme hypocratériforme , un peu étranglée dans la partie supé- rieure de son tube, qui se termine par un limbe à cinq divisions un peu inégales. Les étamines au nom- bre de cinq sont monadelphes; elles forment par la réunion de leurs filets une sorte d'urcéole ou de cupule campaniforme entourant l'ovaire. Les anthères sont sessiles sur le bord de cette cupule; elles sont à deux loges introrses , courtes et diver- gentes dans leur partie inférieure. L'ovaire est libre au fond de la fleur ; il est ovoïde, très-allongé , preque cy- lindrique, aminci vers sa partie su- périeure où il se termine insensible- ment par un style dressé , cylindri- que , un peu renflé vers sa partie su- périeure ou se voit un stigmate à peine distinct du sommet du style , mais qui semble perforé. Le fruit est une capsule assez grosse, ovoïde, trigone , rélrécie en pointe à ses deux extrémités. Son péricarpe, assez mou extérieurement , est cartilagineux à son intérieur ; il offre une seule loge , et s'ouvre naturellement en trois val- ves creuses et concaves; chaque val- ve porte sur le milieu de sa face interne, trois graines attachées à un trophosperme pariétal ; ces graines sont ovoïdes, un peu allongées, pla- cées horizontalement. La paroi in- terne de chaque valve, ainsi que nous l'avons dit, est formée d'une lame cartilagineuse qui , à l'époque de la parfaite maturité , se sépare de la par- tie externe avec force et une sorte d'élasticité , et détache et projette les graines attachées à sa face interne. Ces graines sont jaunes , luisantes extérieurement; vers leur hile elles offrent une petite caroncule blan- châtre, qui se prolonge en une ligne légèrement saillante sur un des côtés de la graine. Le tégument propie de la graine est crustacé, fragile > re- couvrant un endosperme corné, blan- châtre , qui contient dans son inté- rieur un embryon à radicule très- m PEA courte, tournée vers le hile, à coty- lédons planes, minces et très-obtus. Cet Arbrisseau croît naturellement dans les forêts de la Guiane. Jus- qu'à présent on n'avait pu détermi- ner en aucune manière les affiuités de ce génie. Mais l'examen attentif que nous en avons fait nous porte à le considérer comme ayant les plus grands rapports avec la famille des \iolariées dans laquelle il doit occu- per une place voisine de celle du genre Conhoria. En effet, pour peu que l'on compare les caractères que nous avons décrits dans le genre Pay- rula, on verra qu'ils s'accordent par- faitement avec ceux de cette famille. C'est ce que nous nous proposons de développer plus longuement dans uu Mémoire spécial sur ce genre, (a. r.J * PAZON. ois. Syn. vulgaire du Crave. P'. Corbeau. (dr..z.) PÉANITES. min. On trouve ce nom donné aux Géodes dans de vieux oryetographes. (b.) PEAU. zool. On donne ce nom à la substance membraneuse qui cons- titue l'enveloppe extérieure delà plu- part des Animaux. L'une de ses sur- faces est toujours libre et en rapport avec les corps extérieurs; l'autre est unie plus ou moins intimement aux parties sous-jascentes de l'Animal. Cette enveloppe tégumentaire est for- mée d'un certain nombre de couches plus ou moins distinctes. La plus pro- fonde porte le nom de derme ou cho- rion , et en constitue la partie la plus épaisse et la plus résistante. Son tissu est dense, élastique, et en général blanchâtre. Examiné au microscope , on voit qu'il est de nature albuginée, et que les fibres qui le forment s'en- trecroisent de manière à laisser entre elles des aréoles plus ou moins nom- breux et réguliers , qui renferment souvent des vésicules adipeuses et livrent passage aux vaisseaux san- guins. Un certain nombre de ces vaisseaux constitue le système ca- pillaire de la substance du eborion ; mais d'autres le tiaversent de part en part , et vont former les bourgeons PEA vasculaires qu'on remarque à sa sui- face extérieure. Ou donne ce nom à de petites aspérités ou papilles qui adhèrent légèrement aux aspérités du chorion lui-même, et qui ne pa- raissent être que de petits amas de vaisseaux contournés en divers sens. Une couche cellulaire plus ou moins épaisse recouvre ces bourgeons, ainsi que la face externe du chorion. C'est le corps muqueux de Malpigbi. Sa consistance est plus grande près de ses deux surfaces que dans sou épais- seur. Aussi plusieurs anatomistes y ont- ils distingué plusieurs lames distinctes , sur le nombre desquelles ils ne sont pas d'accord. Quoi qu'il en soit, c'est dans cette couche cel- lulaire que se dépose la matière colo- ra/île de la Veau , substance dont les propriétés physiques varient, mais qui paraît être toujours composée de globules d'une petitesse extrême , ag- glomérée , mais ne formant point de membrane organisée et vivante. En- fin, au-dessous du corps muqueux , se trouve l'épidémie, qui ne paraît être autre chose qu'une membrane semi- cornée, résultant de la dessiccation et du durcissement des couches les plus superficielles du corps muqueux et des humeurs albumineuses dont ce dernier est imprégné. Il ne jouit pas de la vie à la manière des autres tissus , et est formé d'un nombre plus ou moins considérable de lames super- posées. Telles sont les parties qui constituent essentiellement la Peau; mais souvent on trouve encore dans son épaisseur d'autres organes, et notamment les appareils sécréteurs , comme nous le verrons du reste à l'article Tégumens. (h. -ai. e.) PEAU. moll. On a donné le nom vulgaire de Peau, en y ajoutant quel- qu'épilhèle, à un assez grand nombre de Coquilles de divers genres ; ainsi on nomme : Peau d'Ane, le Cyprœa flaveola, L. Peau dk Chagrin, le (Jo/ius varius et le Conits granulatus. Peau de Chat, le Cyprœa fi agi- lis , L. PEC Peau de Civette , le Cotius obe- sus , L. Peau de Lièvre , le Cyprœa tcstu- dinaria. Peau de Lion , le Strombus lentigi- nosus , L. Peau de Serpent, le Turbo Pellis- ■ Serpent is , V Hélix Pellis iserpentis , le Conus testudineus , le Cyprœa mauritiana. Peau de Tigre , le Cyprœa Tigris, etc. , etc. (d..h.) EAU DE GANT. bot. cryft. Même chose que Cuir des Arbres, f. ce mot. (b.) * PEAUTIA. bot. phan. (Com- merson.) Syn. d'Hortensia. V. ce mot. (b.) PÉBER. rot. phan. (Gouan.) Nom languedocien du Capsicum an- nuum, L., qui vient évidemment de Piper, d'où ces noms de Péberon, Pivron et Poivron , donnés par cor- ruption au Piment en diverses par- ties de la France par les jardiniers, et recueillis avec mille autres mots tirés de divers jargons dans la plu- part des Dictionnaires. (B.) PÉBRÉ. bot. phan. (Gouan.) Et non Pebrie. Le Kitex yignus-castus dans les provinces méditerranéennes de la France , oii ce mot signifie également Poivre. On l'applique aussi aux Sarriettes , parce que les pauvres gens emploient les graines piquantes du Yitex, ou la Sarriette , dans l'assaisonnement de leurs ra- goûts grossiers, (b.) PEC ou PEKEL. pois. V. Cjlupe à l'article Hareng commun. (r.) * PECA. ois. Espèce du genre Ja- cana. V\ ce mot. (b.) PECARI, mam. Espèce du genre Cochon. V. ce mot. (b.) PÊCHE, rot. phan. Fruit du Pé- cher. F. ce mot. (b.) * PÊCHE-BERNARD, ois. ( Sa- lerne. ] Syn. vulgaire de Héron cen- dré, r. Héron. (dr..z.) PECHE-KE-SHISCH. ois. Espè- PEC H»5 ce du '.retire Mésanse. V. ce mot. (DR..Z.) PÊCHE-MARTIN et PÊCHE-VÉ- RON. ois. Syn. vulgaires de Martin* Pécheur. (or..z.) PÊCHER. Persica. bot. phan. Linné réunit à l' Amandier {Amygda.' lus) le genre Pêcher (Peivicâ) deTour- nelort , qui ne diffère en effet du pre- mier que par son sarcocarpe très- succulent et son epicarpe osseux et très-anfractueux. Cependant , malgré le peu de gravité de ce caractère, quelques auteurs modernes ont ré- tabli le genre de Tournefort. Necker a même cru nécessaire de lui im- poser le nouveau nom de Tric/iu- caipus. On a suivi , dans cet ou- vrage, l'opinion de Linné. V. Aman- dier. (G..N.) * PÊCHEUR DE POISSONS (grand), ois. Nom que l'on donne vulgairement à l'Aigle vocifer. V. Aigle. (dr..z.) * PECHIOLORADOS. ois. Fre- zier , dans la relation de son Voyage au Chili (p. 74), indique sous ce nom un Oiseau de la province de Coquimbo , qui paraît être le Sternus luyca de Molina , le Sternus militaris de Linné. (less.) PECKSTEIN. min. Ce nom , qui veut dire Pierre de Poix, Pierie à cassure résineuse, a été donné par les minéralogistes allemands à deux Minéraux d'espèces bien différentes, dont le caractère commun était d'a- voir une texture , une cassure et un éclat analogues à ceux de la Résine. L'un de ces deux Minéraux est le Quartz ou Silex résinite qui est infu- sible; l'autre , qui est fusible avec fa- cilité, est le Résinite- substance qui fait la base d'une roche à structure porpbyroïde , le Pechstein-Porphyr ou le Stigmite. V. Résinite et Stig- MITE. (G. DEL.) * PECOPTERIS. BOT. CRYPT. FOSS. (A. Bionguiart.) V . Félicites. PÉCOPvES. Pecora. mam. Cin- quième ordre de la classe des Main- 13'* PEC mifères suivant la méthode de Linné. K. Mammalogie. (is. g. st. -h.) * PECTANGIS. bot. phan. Du Petit-Thouars (Hist. des Orchidées des îles australes d'Afrique, tab. 5i) a figuré sous ce nom une Plante des îles Maurice et Mascareigue , qui , suivant la nomenclature linnéenne , serait nommée Angrœcumpeclinatum. (G..N.) PECTEN. conch. V. Peigne. PECTEN VENERIS. bot. phan. y . Peigne de Vénus. * PECTIDE. Peclis. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L. , placé par Cassiui dans sa tribu des Tagétinées, et caractérisé de la ma- nière suivante : involucre cylindri- que, plus court que les fleurs du centre , composé de cinq folioles éga- les, disposées sur un seul rang, li- bres , oblongues , arrondies au som- met , munies de grosses glandes oblongues. Réceptacle très-petit, pla- ne , nu ou presque nu. Calathide ra- diée , composée au centre de trois ou quatre fleurs régulières, hermaphro- dites ou mâles , et à la circonférence de cinq fleurs femelles; celles-ci ont des corolles à languette petite , ovale, munie près du sommet de deux glandes; style des Heurs du disque simple, sauf le sommet qui est bifide; ovaires longs, grêles, striés; aigrette composée d'une à trois petites écailles presqu'égales , étalées , subulées , épaisses , fortes , cornées , absolument nues et lisses. Cassiui a établi aux dépens du genre Pectis , deux autres genres sous les noms de Chtonia et de Cryptopetalon , qui en diffèrent es- sentiellement par leurs aigrettes pa- léiformes ou filiformes , dentées et barbellulées. Ces différences n'ont pas semblé assez importantes à la plupart des botanistes pour l'admis- sion de ces genres nouveaux. Le gen- re Schkuhria de Pioth est fondé sur le Pectis pi/mata de Lamarck et Ca- vanilles. V. Schkuhrie. LesPectides sont des Plantes herbacées , à feuilles PEC opposées, linéaires, sessiles, mar- quées de points glanduleux , à fleurs jaunes , terminales ou axillaires , soli- taires ou disposées en corymbes. On en connaît à peu près sept ou huit espèces toutes indigènes des Antilles du Mexique et des côtes voisines de l'Amérique méridionale. Les Pectis punctata et linifalia qui sont regar- dées comme types du genre , ont été figurées, la première par Plumier, Icon., 8b , f. 1 , et par Jacquin , A/ner., tab. î 26, édit. enl., tab. 196; la seconde par Sloane [Hist. Jamaic, 1, p. 2554 , tab. i4g, f. 3). Kunth en a décrit quatre espèces nouvelles , dont deux, Pectis elongata et Peclis canescens , ont été figurées ( Nov. Gen. et PL. œquin., vol. 4 , tab. 392 et 5g3. ) (g..n.) PECTINAIRE. Pectinaria. année. Genre fondé par Lamarck. Il corres- pond au genre Cistène de Leach et à celui établi par Savigny sous le nom d'Amphictène. Lamarck a décrit deux espèces : la Pectinaria belgica et la Pectinaria capensis ; la première est : V Amphictene auricoma de Savigny , et la seconde son Amphictene capen- sis. V. Amphictene. (aud.) * PECTINARIA. bot. phan. Ha- worth ( Suppl. succul. Plant. , p. i4) propose sous ce nom un genre qui aurait pour type le Stapelia arli- culata de Masson. Ce genre n'est pas encore définitivement adopté. V . Stapélie. (g..n.) PECTINEA. bot. phan. Gaertner a créé ce nom générique pour un fruit qu'il a décrit et figuré {de Fruct. et Sem. Plant., 2 , p. i36 , tab. 3), mais dont les autres parties de la fleur sont inconnues. Ce fruit est une baie capsulaire {capsula baccata) presque sphérique , uniloculaire , dé- hiscente par le sommet et presque jusqu'à la base en trois pièces ou val- ves coriaces, épaisses, extérieure- ment hérissées de points élevés très- rapprochés, et d'une couleur très- brune , intérieurement lisses , bril- lantes et jaunâtres. Ce fruit, lors- PEC qu'il est vert , renferme une pulpe aqueuse qui entoure les graines, et qui disparaît entièrement par la des- siccation. Les graines en pelitnombre (de une à quatre), sont fixées tan tôt au fond de la baiecapsulaire, tantôt elles nagent dans la pulpe , probablement supportées par un placenta filiforme , dont l'auteur ne fait pas mention. Elles sont assez grosses, convexes d'un côté , anguleuses de l'autre , osseuses et rouges ; leur embryon a une radicule réfléchie en forme de bec vers le centre de la graine. Gaert- ner a nommé Pectinea zeylanica , l'espèce qui fournit cette graine , parce qu'elle est originaire de l'île de Ceylan. C'est le Dodhampana d'Hermann, Mus. zeyl., 67. (g..n.) P E C T I N I B R A NC H E S. Pectini- branchia. moll. Cuvier employa le premier ce mot pour caractériser un ordre de Mollusques qui ont les bran- chies pectinilbrmes. Cet ordre est très-considérable par le grand nom- bre de génies qu'il renferme. Pres- que tous les Mollusques turbines marins à ouverture entière et sipho- nifères , y sont compris ; ils sont di- visés , d'après ce caractère, en deux parties , les Pectinibranches Tro- choïdes et les Pectinibranches Bucci- noides; cette division ne fut point admise par Lamarck , mais adoptée dans son intégrité par Férussac dans ses Tableaux systématiques. Main- ville n'a point admis cet ordre qui , dans son dernier ouvrage , est repré- senté assez complètement par la pre- mière sous-classe , les Paracéphalo- phores dioïques. Latreille (Familles naturelles du Règne Animal) a adop- té comme Férussac les Pectinibran- ches , dont il conserve les deux prin- cipales divisions en donnant à la première le nom deGymnocochlides, et à la seconde celui de Cryptoco- chlides. Les Gymnocochlides à eux seuls renferment tous les Pectini- branches de Cuvier, tandis que les Cryptocochlides contiennent seu- lement la famille des Macros to- mes ou se trouvent les genres Si- PEC 125 garet , Cryptoslome et Lamellaire. V. ces mots. (d..h.) * PECTINIA. polyp. La section établie sous ce nom parmi les Ma- drépores dans le Manuel de zoologie d'Okeu , répond à peu près au genre Pavonia de Lamarck. V. Pavone. (B.) * PECTINIDES. Pectinides. conch. Famille instiluée par Lamarck, dans son dernier ouvrage, pour séparer de sa famille des Ostracées établie précédemment , plusieurs genres à coquille régulière dans le plus grand nombre, mais tous ayant les oieilles latérales au bord cardinal. Il la ca- ractérise ainsi : ligament intérieur ou demi-intérieur; coquille en général régulière , à lest compacte , non feuil- leté dans son intérieur. Cette famille se compose des sept genres suivans : Houlette, Lime, Plagioslome , Pei- gne, Plicatule, Spondyle et Podop- side. f. ces mots. Férussac , en adop- tant cette famille, y a ajouté les gen- res Hinnite de Défiance et Dian- chore de Sowerby. Ce dernier, d'a- près notre manière de voir, doit être rapproché des Térébratules. Blain- ville l'a laissée composée à peu près des mêmes élémens, et lui a donné le nom de Subostracés {V. ce mot)- Latreille l'a réduite à deux genres seulement, Peigne et Spondyle , re- portant dans la famille des Oslracés les genres que Lamarck en avait fait sortir. Nous pensons que l'arrange- ment de Lamarck est bien naturel , et c'est celui que nous adopterions de préférence. (d..h.) PECTINIER. conch. L'Animal des Peignes. V. ce mot. (b.) PECT1NITES. conch. Nom don- né aux Peignes fossiles. V. Peigne. (B.) PECTONCLES et PECTONCU- LÏTES. conch. Pour Pétoncles et Pétonculites. Tr. ces mots. (b.) * PECTOPHYTE. Pectophytum. bot. phan. Genre de la famille des Ombellifères , et de la Pentandrie Di- gynie, L., établi par Kunth(JVoj.\ Gen. u6 PEC et Speç. Fiant, œqnin. T. v , p. 29, tab. 425) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs hermaphrodites; calice dont le bord est entier; corolle à cinq pétales égaux , aigus au sommet et un peu in- fléchis; cinq étamines; ovaire infère surmonté de deux styles ; fruit ou akè- ne ové-elliptique, légèrement compri- mé parallèlement a la commissure, glabre, nu, divisible en deux seginens , munis chacun de cinq côtes peu prononcées. Ce genre est très-voisin du Bolax de Commerson , dans le- quel Sprengel a placé l'unique espè- ce dont il se compose. C'est une her- be qui forme des touffes à feuilles imbriquées , trifides , portées sur des pétioles persistans, renflés et tubé- reux dans leur partie supérieure. Ses fleurs sont blanches, terminales et fasciculées. L'auteur l'a décrite et figurée sous le nom de Pectopkytum pedunculare , et Sprengel sous celui de Bolax jiedunculatus. Elle croît sur le plateau élevé del'Antisana au Pé- rou. (G..N.) PECTORAL, ois. Espèce du genre Soui-Manga. V. ce mot. (DR..Z.) * PECTORALTNE. Pectoralina. micr. ( f. planches de ce Dictionn. ; Genre de la famille de Pandorinées, dans l'ordre des Gymnodés , caracté- risé par l'agglomération de molécules sphériques, vivantes, juxta-posées de manière à former à plat comme une lame en roue dont le mouvement s'exerce sur le sens vertical ou mince. Une membrane , à peine visible à force de transparence , y enveloppe en un seul animalcule une collection de corpuscules plus petits , animal- cules rudimentaires destinés à deve- nir desPectoralines semblables à cel- les dont ils se seront détachés quand l'époque de la multiplication déter- minera la dislocation de l'ensemble. Les Pectoralines diffèrent des Pando- rinées en ce que celles-ci sont globu- leuses, et que les molécules intérieu- res vivantes y sont encore de petites agglomérations à l'infini. Miiller en avait fait des Gonium , genre dont il PEC a été question au mot Gone ou Go- nelle , mais où les Pectoralines étaient absolument déplacées. Le nom du genre qui nous occupe vient de ce que les espèces dont il se com- pose , représentent , quand on les voit par leur plat, la figure du pec- toral des pontifes d'Israël dont il est parlé au chapitre 28 de l'Exode. En- traîné par l'exemple du savant da- nois , nous n'avions long-temps cru qu'à une espèce ; mais nous avons reconnu depuis que ce qu'on y pre- nait pour deux variétés étaient deux espèces distinctes. Pectoralxne hébraïque , Pecto- ralina hebraica , IN. , Encycl. méth. , Dict. ; Gonium pectorale *, Miïll. , Inf. , tab. 16 , fig. ii-i 1 ; Encycl , pi. 7, fig. i-5. « Qu'on imagine , disious- nous dans l'Encyclopédie , au gros- sissement de cinq cents fois environ, douze grains de plomb à perdrix , transparens comme du verre, dis- posés sur quatre lignes formées cha- cune de trois grains en carré, au cen- tre duquel quatre autres grains ré- pondant aux quatre angles du carré seraient iuscrits de manière à ce que se louchant à peine ils laissent entre eux de petits espaces sur lesquels rè- gne la membrane commune très-dia- phane, qui tient le tout aggloméré en un petit corps vivant. Cet Ani- mal , ajoutions-nous , présente un merveilleux spectacle ; lorsqu'on le voit par son plat, on dirait de petites perles enebâssées par la main d'un habile orfèvre pour former la plaque d'une agrafe ou d'une bague élé- gante. » La couleur de la Pectoraline hébraïque est le beau vert tendre et transparent. Nous avons rencontré assez fréquemment ce Microscopique dans certains fossés et dans l'eau des marais que nous conservions dans des vases pour y faire développer de la matière verte. Un savant , qui semble mettre autant de soin à cacher le se- cret de son existence qu'à dévoiler les secrets de la nature , \e trop modeste le Baillif, l'un de nos plus expéri- mentés micrographes , conserve de- puis long -temps un vieil Alcyon PEC dont les fragrnens mis en infusion lui fournisent la Pectoraline hé- braïque en abondance toutes les fois qu'il désire en observer ; il nous en a tenu muni lorsque nous avons eu affaire de les examine ; il a mon- tré ces créatures merveilleuses à divers naturalistes qui, en admirant la rapidité et la variété de leurs mouvemens, en les comparant aux valses d'un bal très-animé, veulent absolument n'y voir que des Plan- tes ; la servante de Molière y eût cer- tainement reconnu des Animaux. Quoi qu'il en soit nous avons vu très-souvent les Pecloralines se dis- loquer; chaque molécule s'échappait alors indépendante, ou plus com- munément , demeurant jointe à quel- ques autres en manière de collier de perles; le mouvement le plus ordi- naire est celui de rotation et de ba- lancement; quelquefois le disque se creuse un peu sur son plat de ma- nière à présenter une disposition concave-convexe. Pectoraeine fauve , Pectoralina Jlavicans, N. , fyflavescens minor , M., Encycl. méth., Dict. Cette espèce, que nous connaissions depuis plus long-temps que la précédente, mais que nous n'en avions pas suffisam- ment distinguée, est plus petite, et de couleur brunâtre ou fuccinée. Nous l'avons rencontrée dans des vases où nous élevions des Conferves, soigneusement entretenues avec de l'eau pure ; elle s'y trouvait parfois en quantité innombrable , d'autres l'ois elle y était assez rare ; enfin il arrivait qu'on n'en rencontrait plus que des fragrnens immobiles ou qui , ne cessant pas d'agir , deve- naient sans doute plus tard des Ani- maux complets. Gmelin {Sysl. Nat., xiii.T. i, p. 58g5 ) mentionne, d'après Schrank , une espèce du genre Gonium qu'il nomme polysphœrium , et qui, formée d'une multitude innombrable de glo- bules disposés en disque , assez sem- blable, au nombre près de ses glo- bules , aux espèces précédentes, en pourrait être rapprochée , si elle n'est L'ED 127 une Pandorine. Elle est infiniment petite, d'un vert jaunâtre, éVa été trouvée dans une eau stagnante très- pure. De l'examen des Pecloralines ré- sulte une idée sur laquelle on ne saurait tr.ip engager les pbysiolo- gistes micrographes à s'occuper; sa- voir : que les formes animales qu'on peut considérer comme d'essai, se retrouvent identiques ou presqu'i- dentiques dans le règne végétal ; le mouvement spontané seul fait la dif- férence. Ainsi lorsqu'on ne peut dis- tinguer les diverses sortes de globu- lines des Monadaires que parce que les unes ne vivent pas tandis que les autres s'agitent, les Pectoralinesont leurs analogues dans les Iléliérelles [F~. ce mot], genre auquel Turpin ajoute quatre espèces de la plus grande élégance, mais dont un très- tort grossissement peut seul révéler la singulière composition : ce sont les Helierella Boryana, Napoleonis, renicarpa et truncata. (b.) PECTORAUX, pois. Syn. de Tho- raciques. V. ce mot. (e.) PECTUNCULUS. conçu. V. Pé- toncles. * PEDALEES ( nervures. ) bot. phan. On* nomme ainsi les nervures des feuilles dont le limbe est marqué dès sa base de deux nervures prin- cipales très - divergentes , qui por- tent chacune sur leur côté intérieur des nervures secondaires parallèle-; entre elles et perpendiculaires sur les principales. Les feuilles qui offrent cette structure , celles de l'Hellé- bore , par exemple , sont nommées pédalinerves. (g. .n.) PEDALE Pedalium. bot. phan. Genre de la famille des Bignoniacées , et de la Didynamie Angiospermie , L., dont le célèbre R. Brown a fait le type d'une famille naturelle dis- tincte sous le nom de Pédalinées. P~. ce mot. Le Pédali se compose d'une heule espèce, Pedalium Murex , L. Sp., Lamk., 111., t. 538. C'est une Plante herbacée originaire de l'Inde 128 PED et en particulier du Malabar et de Ceylan. Sa tige simple et dure infé- rieurement est tortueuse ; ses feuilles opposées , ovales , obluses , sinueuses et comme incisées sur leurs bords , sont portées .sur des pétioles à peu près de la longueur des feuilles , et munis à leur base de deux glandes axillaires. Les fleurs courtement pé- douculées sont solitaires et axillaires. Leur calice est à cinq divisions très- profondes et presque égales. La co- rolle est monopétale en cloche al- longée, terminée inférieurement par un tube très-court; le limbe est à cinq lobes inégaux et obtus. Les éta- mines au nombre de quatre , inclu- ses, sont didynames, avec le rudi- ment d'une cinquième étamine avor- tée. L'ovaire appliqué sur un disque hypogyne , annulaire, plus renflé d'un côté , se termine par un style qui porte à son sommet un stigmate bilobé. Le fruit est sec, ligneux, té- tragone, aminci en pointe à ses deux extrémités, muni extérieurement de quatre pointes dures et épineuses , occupant chacune un de ses augles. 11 est à deux loges qui restent closes et contiennent chacune deux graines superposées , pendantes et attachées à l'angle interne de la loge. Le genre liogeria publié récemment par J. Gay (Ann. des Scienc. nat., i, p. 457), a beaucoup de rapports avec le Peclaliiun. Mais néanmoins il n'y doit pas être réuni , comme 1 a pense le professeur Delile (Voyage à Mé- roë par Cailliaud, part. Bot. , p. 78). Il en diffère par son fruit à quatre loges contenant chacune un assez grand nombre de graines, et parce que ce fruit s'ouvre , mais incom- plètement , en deux valves. V. Ro- GERIE. (a. R.) PÉDALINÉES. Pedalineœ. bot. than. Rob. Brown a nommé ainsi une famille de Plantes qu'il compose surtout des genres Pedalium, L., et Josephinia , Vent. Cette famille a beaucoup de rapports avec les Bi- gnoniacées et surtout le genre Sésa- me ; son fruit la rapproche à la fois PEU des Myoporinées et des Verbénacées , et c'est par son organisation que le célèbre botaniste anglais pense qu'il faut éloigner les Pédalinées des Bi- gnoniacées. En effet ce fruit est sec, armé de pointes épineuses, ordinaire- ment indéhiscent , à deux , quatre ou huit loges ii régulières et souvent in- complètes, contenant chacune une, deux ou un plus grand nombre de graines. Mais la plupart de ces carac- tères se retrouvent dans les genres Se- samum , Mai ty nia , etc., qui appar- tiennent à la familledes Bignoniacées, où ilsformentsimplement une section que le professeur Kunlh a nommée Sésamées. Il nous paraît donc néces- saire d'y réunir les Pédalinées de Robert Brown. (a. r.) * PÉDALINERVES (feuilles), bot. phan. Les feuilles sont dites pédalinerves quand elles ont leurs nervures pédalées, comme par exem- ple dans l'Helléboie Pied-de-Griffon. (G..N.) PEDALIUM. bot. phan. (Adan- son.) V. Atraphace et Pédali. PEDANE. bot. phan. L'un des noms proposés dans quelques livres pour franciser décemment le mot Onopordum. V. Onoporde. (b.) PEDÈRE. Pœderus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, familledes Brachélytres, tribu des Longipalpes , établi par Fa- bricius , et adopté par tous les ento- mologistes , avec ces caractères : an- tennes insérées devant les yeux , gros- sissant insensiblement ; mandibules dentées au côté interne, avec la pointe simple ou entière ; palpes pa- raissant être terminés en massue, le troisième article étant renflé. Ces Insectes diffèrent des Evesthœtes et des Stènes parce que ceux-ci ont les antennes terminées par une massue bien distincte. Le corps des Pédères est allongé; leur tête est à peu près de la largeur du corselet , auquel elle tient par un col étroit et fort court. Les yeux sont arrondis et saillans. Les antennes sont filiformes, ou von t PED à peine en grossissant vers l'extré- mité; elles sont composées de onze articles et insérées à la partie latérale antérieure de la tête , à quelque dis- tance des yeux. La lèvre supérieure est fort large, courte, cornée, légè- rement échancrée à la partie anté- rieure. Les mandibules sont grandes, cornées , arquées , aiguës et armées de plusieurs dents au milieu de leur partie interne. Les mâchoires sont fortes, cornées, bifides. La division interne est courte, pointue, latérale- ment ciliée. Les palpes maxillaires sont beaucoup plus longs que les la- biaux, composés de quatre articles dont le premier est court , le second très-long , le troisième allongé et renflé à son extrémité , et le dernier petit , mince , très-court et à peine ap- parent. La lèvre inférieure est étroite, plus ou moins avance, coriace, en- tière ou presque échancrée à son extrémité. Les palpes sont courts , filiformes et composés de trois arti- cles. Le corselet est convexe , arrondi ou ovale, et quelquefois carré, avec les angles obtus; il est sans rebord sur les côtés. L'écusson est très-petit. Les élytres sont courtes, convexes , rebordées; elles couvrent deux ailes membraneuses , repliées , et laissent à nu toute la partie supérieure de l'abdomen. Les pâtes sont simples et de grandeur moyenne. Ces Insectes se trouvent dans les lieux humides. Ils ont un faciès qui les fait distin- guer au premier coup-d'œil de tous les autres Staphiliniens. Ce genre est assez nombreux en espèces , pres- que toutes d'Europe. Nous citerons comme type : Le Pedére riverain , Pœderus ri- parius , Fabr., Latr. , Gravenh. ; 67a- p/iilinus riparius, L., etc. Long de trois lignes. Antennes un peu velues, noirâtres, avec les trois premiers ar- ticles fauves; palpes fauves; tête lisse, un peu velue, noire; corselet convexe , d'un faune luisant , de la largeur delà tête, marqué de quel- ques petits points en stries d'où partent quelques poils; écusson fauve; ély- tres un peu plus longues que larges , TOME XIII. PED I29 ponctuées, bleues et luisantes ; ab- domen velu, fauve, avec les deux derniers anneaux noirs ; pâtes fauves , avec les genoux noirâtres. Cette espèce est commune dans toute l'Europe. (g.) PEDEROTA. bot. Pour Pœde- rota. V '. ce mot. (b.) PÉDESTRES, ins. Scopoli et Gra- venhorst ont fait successivement usa- ge de ce nom ; le premier pour dési- gner les Insectes diptères, et le se- cond pour distinguer une tribu de la famille des Ichneumonides , les Ichneumonides aptères de Linné et de Fabricius. (atjd.) PÉDÈÏES. mam. ( Illiger. ) P'. Hélamys au mot Gerboise , et au Supplément de ce Dictionnaire, (b.) PÉDICELLAIRE. Pedicellaria. psych. ? « Ce genre , dit le savant Lamarck ( Anim. sans vert. T. n p. 65 ) , laisse en quelque sorte de l'incertitude sur son caractère de Po- lype et sur sa véritable famille. » En effet, on y trouve quelque chose de la figure des Hydres et des Corynes , mais le corps n'y paraît point être contractile; ce corps est grêle, roide et un peu dur; ce qu'on prend pour le corps n'est peut-être qu'un four- reau qui servirait d'asile à quelque Animal voisin des Vaginicoles ou des Tubicolaires; ce fourreau ou corps consiste en un globule ou renflement supporté par un pédicule linéaire qui se fixe entre les épines des Oursins. Ce fut l'exact Millier qui établit ce genre en y mentionnant trois espèces dont les figures se trouvent repro- duites dans les planches de l'Ency- clopédie par ordre de matières , sa- voir : Pedicellaria globifera, pi. 66 , fig. i; Pedicellaria triphylla, fig. 64; et Pedicellaria tridens , fig. 5. Blain- ville , dans le Dictionnaire de Le- vrault, paraît douter de la validité du genre de Millier, et dit, au sujet du Pedicellaria rotifera ajouté an Catalo- gue des espèces par Lamarck : « Pour celle-ci, je suis à peu près certain que ce n'est autre chose que les cirres 1 3o ped tentaculaires de l'Oursiu sur lequel M. Lamarck l'a observée ; du moins dans uu assez grand nombre d'es- pèces que j'ai étudiées , j'ai trouvé que ces cures tentaculaires, surtout autour de la bouche , sont terminées par un petit plateau orbiculaire denté dans la circonférence et percé au cen- tre absolument comme M. de La- marck décrit sa Pédicellaire rolifère. En serait-il de même des autres ? » Nous avons , comme le professeur Blainville , observé et même fort sou- vent les cirres tentaculaires des Our- sins , et nous devons convenir que leur examen nous a donné de tout autres idées; elles ne nous ont paru ni roides ni dures, comme celles de l'Animal sur l'existence duquel il est difficile d'élever des doutes , puisque c'est le plus grand zoologiste de l'é- poque qui l'a observé. (b.) PÉDICELLE. Fedicellus bot. On désigne sous ce nom chacune des ra- mifications du pédoncule. F~. ce mot. Le nom de Pédicelle a été aussi donné au filet qui supporte l'urne des Mous- ses , et qui est généralement connu sous le nom de Soie { Seta ). (g. .n.) PÉDICELLÉS. Pedicellata. éciiin. Premier ordre des Echinodermes, éta- bli par Cuvier (Règne Animal) et comprenant les genres Astérie, Our- sin et Holothurie. V. Echinodermes et Zoophytes. (a. r.) PËDICELLIE. Pedicellia. bot. phan. Loureiro ( Flor. Cochinch. , édit. Willd. , !2 , p. 8o5 ) a établi sous ce nom uu genre de la Polygamie Dicecie , L. , que les auteurs avaient d'abord rangé parmi les Rhamnées , mais qui a été placé par De Candolle à la suite des Sapindacées , parmi les genres dont l'organisation n'est pas encore bien connue. Cependant il est fort douteux que ce soit bien sa place dans l'ordre des affinités natu- relles, attendu que les feuilles du Pedicellia sont opposées , tandis qu'elles sont alternes dans les vraies Sapindacées. Il présente les carac- tères essentiels suivans : fleurs poly- PED gaines dioïques ; calice divisé profon- dément en cinq lobes petits et aigus ; corolle nulle; huit étamines; ovaire presque arrondi, pédicelle, surmonté de trois stigmates réfléchis et presque sessiles; capsule à trois valves, ren- fermant une seule graine arillée , sou- tenue par un pédicelle particulier. Le Pedicellia oppositifolia , Lour. , loc. cit. , est un petit Arbre dont les rameaux sont étalés , garnis de feuil- les opposées , pétiolées , glabres , lan- céolées , très-entières. Les fleurs sont pâles , disposées en longues grappes terminales. Il croît dans les forêts de la Cochinchine. (g..n.) * PÉD1CELLULE. Pedicellulus. bot. phan. H. Cassini( Opusc. Phytol. , 1 , p. 202 et 222 ) donne ce nom à un filet fibreux , court, grêle, épaissi à la base, qui, dans les Synanthérées , attache chaque ovaire au réceptacle. Ce corps est entièrement appendicu- laire, et, selon Cassini , il ne faut pas le confondre avec ce que ce sa- vant nomme pied de l'ovaire , qui est réellement un prolongement de ta base de celui-ci. (g..n.) PEDICIE. Pedicia. ins. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Né- mocères , tribu des Tipulaires terri- coles , établi par Latreille pour placer la Tipula rivosa de Linné , seule es- pèce qui compose ce genre jusqu'à présent. Les caractères de ce genre sont : antennes très-courtes, à peine plus longues que la tête, un peu ve- lues, composées de seize articles, les deux premiers beaucoup plus longs que les autres, celui de la base cylin- drique elle plus grand de tous, le second en forme de cœur renversé , les sept suivans beaucoup plus petits, presque grenus , les sept derniers plus grêles que les précédens et pres- que cylindriques ; palpes courbés , composés de quatre articles , le der- nier beaucoup plus long , plus menu , noueux et comme articulé; trompe courte ,termiuéc par deux grosses lè- vres ; tête ovale , prolongée antérieu- rement en forme de museau cylin- drique armé d'une pointe; point de PED pelils yeux lisses ; corps allongé ; ailes écartées l'une de l'autre , même dans le repos; pâtes longues, les quatre premières égales entre elles. Ce genre diffère des Limnobies , avec lesquelles Meigen a confondu l'espèce qui lui sert de type, parce que ses palpes ont le dernier article long et comme noueux , ce qui n'a pas lieu chez les Limnobies. Les Gténophores ont les antennes pectinées ou en scie. Dans les ïipules , les antennes n'ont que treize articles, taudis qu'il y en a seize dans les Pédicies. La seule es- pèce de ce genre est : La Pédicie A triangle , Pedicia r'wosa , Latr. ; Lemnobia riwosa, Mei- gen, Macq.; Tipula rivosa, L.; 27- pula triangularis , Fabr. Longue de douze à treize lignes ; tète brune ; antennes , palpes et bouche roussâ- Ires ; corselet brun , avec deux lignes dorsales d'un blanc roussâtre; ses côtés de cette couleur, mêlée d'un peu de blanchâtre; abdomen brun, roussâtre vers l'anûs dans les mâles , avec les côtés blancs ; pâtes brunes , leur articulation un peu plus fon- cée ; balanciers pâles ; ailes trans- parentes, leur bord supérieur brun roussâtre , émettant deux lignes de la même couleur qui forment une espèce de triangle , et dont celle qui part de la base atteint le bord in- terne de l'aile. On trouve cette es- pèce dans toute l'Europe. Elle n'est pas très-commune aux environs de Paris. (g.) PÉDICULAJRE. Pedicularis. bot. phan. Ce genre appartient à la Didy- namie Angiospermie , L. , et avait donné son nom à une famille de fiantes monopétaîes irrégulières, qui fut nommée depuis Rbinanthacées, mais que l'on ne considère plus que comme une simple section desPerson- nées ou Scrophularinées. Voici ses principaux caractères : calice dont le tube est très-renflé , terminé par cinq divisions courtes ; corolle tubuleuse à deux lèvres; la supérieure étroite , en forme de casque , droite , comprimée, et ordinairement échancrée à son PED i3i sommet ; l'inférieure plus étalée , presqu'à trois lobes , dont celui du milieu est plus étroit; quatre étami- nes didynames ; ovaire supère , ar- rondi , surmonté d'un style filiforme, un peu plus long que les étamines , et terminé par un stigmate capité; capsule presque ronde, comprimée, mucronéepar lestyle persistant, sou- vent oblique à son sommet, plus lon- gue que le calice , divisée par une cloison opposée aux valves , et ren- fermant un grand nombre de graines arrondies. Le genre Pedicularis avoisine les genres Rhinanthus et Melampyrum; mais il s'en distingue suffisamment par quelques caractères importans, ainsi que par le port particulier de ses espèces. Celles-ci sont en nom- bre assez considérable , et se font remarquer, parmi les Plantes de la même famille, par l'élégance de leur feuillage , ainsi que par la beauté de leurs fleurs. Elles sont herbacées , souvent vivaces par leurs racines; leurs feuilles sont ailées ou pinna- tifides , à folioles découpées d'une façon très - élégante ; leurs fleurs sont disposées en épis de couleur purpurine et jaunâtre. On compte environ cinquante de ces espèces qui, pour la plupart , croissent dans les hautes montagnes et dans les contrées froides de notre hémi- sphère ; une seule croît dans les mon- tagnes du Mexique. C'est surtout dans le nord de la Russie asiatique qu'elles sont abondantes; aussi, de- puis long-temps les Pédiculaires ont été étudiées particulièrement par les botanistes de cet empire. Le célèbre Pallas en préparaitune Monographie; et si la mort ne l'eût pas enlevé pré- maturément à la science, nous au- rions possédé un ouvrage sur les Pé- diculaires digne de l'auteur des As- tragales. Ce but a été atteint par Ste- ven , botaniste distingué, qui habite maintenant la Crimée , et qui est très- connu du monde savant par ses fré- quens voyages dans la Russie orien- tale et au Caucase. Sa Monographie des Pédiculaires a été publiée en 1820 9* 102 PED dans le quatrième volume des Mé- moires de la Société impériale des naturalistes de Moscou. Elle est ac- compagnée d'un grand nombre de Plantes représentant 1rs espèces les plus rares. Les caractères génériques tirés du fruit et de la graine, sont éclairais au moyen de bonnes figures d'analvses , dont les dessins ont été exécutés à Paris par feu le profes- seur Richard. Les Alpes, les Pyrénées, le Jura, les Vosges, et en général les mon- tagnes un peu élevées de la France , de l'Ecosse , etc. , offrent sur leurs sommets plusieurs belles espèces de Pédiculaires , parmi lesquelles on remarque les Pedicularis verli- cillata , luberosa , foliosa et incar- nata. Une espèce {P. palustris) est commune dans plusieurs localités marécageuses de l'Europe; une autre ( P. sylvatica ) se trouve de même dans les bois bas et humides de nos pays. Ce sont les deux seules excep- tions que l'on remarque dans la sta- tion de ces Plantes , qui , comme nous l'avons dit plus haut, sont tou- tes des Plantes montagnardes. Elles paraissent non-seulement exiger un sol particulier , mais encore plusieurs autres circonstances favorables in- connues et difficiles à imiter ; car , de même que les Gentianes et d'au- tres Végétaux des hautes montagnes , elles ne réussissent pas dans les jar- dins , quelques soins qu'on apporte dans leur culture. Dans l'ouvrage que nous avons cité, Steven a distribué les espèces de Pédiculaires en six tribus ou sec- tions génériques, caractérisées prin- cipalement d'après les diverses for- mes qu'offreHt les lèvres de la corolle. Ces sections sont loin d'être parfaite- ment naturelles, et ne doivent être considérées que comme des moyens d'arriver facilement à la détermina- tion des espèces. Le Pedicularis syl- vatica , par exemple , est transporté dans une section différente de celle où se trouve le P. palustris ; cepen- dant ces deux espèces sont tellement voisines , que plusieurs auteurs les PED regardent comme identiques, c'est-à- dire comme de simples variétés pro- duites par la différence des stations. La première section , qui a la lèvre inférieure de la corolle dressée, ren- ferme cinq espèces , du nord de l'Eu- rope et de l'Asie. Le Pedicularis Scep- trum-Carolinum , L. , en est le type. Cette Plante est digne du nom pom- peux qu'on lui a imposé , par la gran- deur et la beauté de ses fleurs, dis- posées en épi très-long , et dont la couleur est jaune , avec une tache fuirpurine à l'extrémité des lobes de a corolle. La tige est simple , haute de près d'un mètre , et munie à la partie inférieure de feuilles allon- gées , pinnatifides , à pinnules ovales, découpées en lobes arrondis et créne- lés. On trouve cette belle espèce dans le nord de l'Europe , principalement, en Suède , en Prusse , en Pologne et jusqu'en Hongrie. La seconde section se compose de sept espèces, dont les feuilles sont disposées par verticilles de quatre à la fois. Six d'entre elles croissent dans les Alpes de la Sibérie , et la septième ( Pedicularis verlicillata ) est la plus commune des Pédiculaires de nos hautes montagnes d'Europe, où elle forme des touffes d'un aspect charmant. La troisième section offre un ca- ractère assez saillant ; la lèvre supé- rieure de sa corolle est pourvue de chaque côté , et un peu au-dessous de sa partie moyenne, d'un appendice en forme de dent. Cette section ne ren- ferme que trois espèces, dont deux qui croissent en Sibérie et au Kamts- chatka , sont peu intéressantes à con- naître. Il n'en est pas de même de la troisième , que nous allons décrire succinctement , parce que c'est la plus commune en Europe et la pre- mière espèce de ce genre dont il ait été fût mention par les auteurs. La PÉDICUL1IKE DES MARAIS, Pe- dicularis palustris , L. , vulgairement Herbe aux Poux , a une racine fi- breuse , annuelle , de laquelle s'é- lève une tige droite, rameuse, glabre, d'environ un pied, garnie de feuilles PED alternes , pinnatifides , à pinnules profondes, linéaires , fortement den- tées. Ses fleurs, de couleur purpurine, sont presque sessiles dans les aissel- les des feuilles supérieures. On em- ployait autrefois cette Plante en mé- decine , comme vulnéraire et astrin- gente. Elle est respectée par les bes- tiaux , excepté par les Chèvres et les Cochons , qui la mangent quelque- fois. Son nom générique, qui a la même signification que le nom vul- gaire , lui a été donné, suivant C. Bauhin , parce qu'elle développe beaucoup de vermine chez les Ani- maux qui paissent dans les pâturages oii elle croît en abondance. La quatrième section a la lèvre su- périeure de la corolle dépourvue de dents à la base , mais offrant la forme d'un bec. On y compte douze espèces, parmi lesquelles on distingue les P. rostrala , incarnata , tuberosa et atro- ruberis, qui font l'ornement des hautes Alpes , et particulièrement du mont Saint- Bernard. La cinquième section a aussi la lèvre supérieure de la corolle sans appendices à la base; mais elle offre des dents au sommet. C'est ici que se placent les Pedicularis sylvatica et comosa , L. , ainsi que plusieurs au- tres espèces indigènes de la Sibérie et de l'Amérique septentrionale. Le P. œquinoctialis de Kunth , qui croît dans les hautes montagnes du Mexi- que , appartient encore à cette sec- tion. Enfin , la sixième section se dis- tingue par sa lèvre supérieure et sa corolle entièrement dépourvue de dents, et dont le casque est très- court. Elle contient une douzaine d'espèces , parmi lesquelles nous ne ferons que mentionner le P.foliosa , une des plus belles Plantes d'Auver- gne, des Yosges , des Alpes et des Pyrénées. (g..n.) PÉDICUL AIRES ou PEDICUL A- KIÉES. bot. phan. Même chose que Rhinanthacées. V. ce mot. (b.) PÉDICULE, zool. bot. Ou se sert de ce mol eu organographie pour desi- PED , 53 gnei les supports plus ou moins fili- formes et allongés des divers organes. En zoologie , il est plus fréquemment usité qu'en botanique , où les auteurs qui se piquent d'une grande pureté dans leurs evpressions , emploient les mots de pédoncule quand il s'agit du support des fleurs ; de pétiole , lors- qu'il est question de celui des feuilles,- de gynophore ou de torus , si ce sou- tien est celui des parties de la fruc- tification. H. Cassini ( Opusc. Phy- toL. ,1, p. 124) lui a donné une dési- gnation spéciale. Il nomme ainsi le filet laminé ou la partie inférieure de chaque élamine de Synanthérée. La plupart des cryptogamistes nom- ment pédicule ou stipe la partie qui supporte le chapeau de certains Cham- pignons , tels que les Agarics , les Bolets , etc. Quelques personnes traduisent en latin le terme de Pédicule par celui de Pedicu/us , mot vicieux , puisqu'il fait amphibologie avec la désignation du Pou. (G..N.) PÉDICULIDÉES. Pediculldea. ins. Leach donne ce nom à la famille des Parasites de Latreillc. Elle comprend les genres Phlire, Iiaemalopine et Pou. V. POU. (G.J PEDICDLUS. ins. V. Pou. * PÉDIFÈRES. Pedifera. conch. Famille proposée par Rafiuesque dans la Monographie des Coquilles de l'Ohio (Annales Génér. des Sciences Phys. T. v, seplemb. 1820, p. 290) pour remplacer et réunir les genres Unio et Anodonte des auteurs , ainsi que plusieurs autres nouveaux gen- res faits par lui. Cette famille, dont Férussac a adopté plusieurs sous- genres , est caractérisée de la manière suivante : bivalve, équivalve, iué- quilatérale ; Mollusque à grand pied comprimé, tendineux, non byssifère; deux siphons très-courts ou rempla- cés par deux ouvertures; anus sous le ligament; charnière dentée ou la- mellée. Cette famille est divisée en cinq sous -fa milles : les Un iodés , Uniodia; les Amblemides, Amble- mïdia ,- les Auodonlides, Anodonti- iU PtD dia ; les Alasmides , Alasmidia; et les Cycladiées , Cycladia , F", ces mots. Cette dernière sous-famille ne peut appartenir à celte famille des Mollusques; elle avoisine, par ses rapports, les Vénus , et s'y trouve liée par les Cyprines. Nous avons vu, à l'article Mulette , pour quelles raisons on ne pouvait admettre cette famille. (d..h.) PÉDILANTHE. Pedilanthus. iîot. phan. Genre de la famille des Eu- phorbiacées , établi anciennement par Tournefort sous le nom de Tithyma- Joides, réuni par Linné aux Euphur- bia , puis enfin rétabli par Necker sous le nom de Pedilanthus que les botanistes ont définitivement adopté. Poiteau est le premier qui , dans un beau Mémoire inséré dans le dix- neuvième volume des Annales du Muséum , a bien éclairci la structure de ce genre que sur l'autorité de Lin- né, A.-L. de Jussieu, Lamarck et Willdenow avaient rejeté. Necker n'avait fait que changer le nom im- propre de Tilhymaloides imposé par Tournefort, mais il n'en avait pas mieux connu les caractères. Nos col- laborateurs Kunth et Adr. de Jus- sieu ayant confirmé et étendu les ob- servations de Poiteau , ont tracé de la manière suivante les caractères gé- nériques de ce genre : fleurs monoï- ques dans le même iuvolucre; une femelle centrale autour de laquelle on trouve les fleurs mâles en grand nombre; involucre calcéiforme, ré- tréci dans sa partie supérieure, ren- flé à la base, muni de glandes in- térieurement , entr'ouvert latérale- ment; l'entrée de cette ouverture latérale fermée par une foliole en forme de voûte ; style unique, por- tant trois stigmates bifides ; le reste de l'organisation semblable à celle des Euphorbes proprement dites. Ce genre se compose d'Arbrisseaux lac- tescens , rameux , dépourvus d'épi- nes. Leurs feuilles sont alternes , en- tières, légèrement charnues, portées sur de très-courts pétioles munis à leur base de deux glandes. Plusieurs PED pédoncules naissent aux extrémités des tiges et des branches ; ils sont accompagnés de feuilles converties en bractées, et chacun supporte un iuvolucre de couleur rouge. Deux es- pèces , indigènes des Antilles , sont ies types de ce genre : la troisième croît dans les Indes-Orientales , et , selon Adr. de Jussieu , il faut leur associer YEuphurbia bracteata de Jac- quin (Hort. Schœnbr. , tab. 270), et YEup. curdellata d'Haworth [Miscel. Nat.) Le Pedilanthus tilhymaloides, Poi- teau , loc. cit. , p. 090 , tab. 19 , fig. 1 ; Euphorbia tilhymaloides , L. et Jacquin , Amer. i4g, tab. 92 , croît dans les lieux pierreux , près des bords de la mer, dans presque tou- tes les Antilles et sur les côtes de l'Amérique équatoriale. Elle fleurit dans l'été, et au moment de sa flo- raison elle perd une partie de ses feuilles. On l'emploie à former des haies pour clore les jardins et les petites habitations. Le suc laiteux de cette espèce est d'une grande causti- cité , ce qui la rend fort dangereuse pour les hommes à peine couverts de vêtemens , dans ces pays chauds , qui tenteraient de s'introduire fur- tivement en franchissant les faibles barrières qu'offre cette Plante. Jac- quin dit qu'à Curaçao , les habitans s'en servent contre les maladies vé- nériennes, et pour rappeler le flux* menstruel. On la connaît à Saint- Domingue , sous le nom d'Ipéca- cuanha bâtard, à cause de ses pro- priétés vomitives et drastiques. (o..N.) * PÉDILE. Pedilus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , établi par Fischer (Entomographie de la Russie) , et très-voisin des Pyrochres. Les carac- tères que Fischer assigne à ce nou- veau genre , sont : antennes de onze articles , le premier obeonique , le second presque globuleux , le troi- sième long , presque C3lindrique, les autres un peu dentés eu scie , le der- nier court, filiforme; chaperon car- ré; labre conique, grand, un peu PED sillonné dans su partie antéiicuic; mandibules obtuses; mâchoires su- bulées , acérées ; palpes maxillaires de trois articles, celui du milieu très-allongé, le dernier ovale; les la- biaux plus courts, minces; lèvre triangulaire, large à sa base, peu pointue et ciliée. La. seule espèce connue de ce genre est : Le Pédiee brun, Pedilus fusais , Fisch. , loc. cit., tab. 1, pi. 5, fig. 2Ô. Long de trois ligues; tête noire, raboteuse, très-rétrécie vers la bou- clie; yeux éebaucrés, recevant les antennes , celles-ci entièrement ve- lues : corselet noir, pointillé, ti es— étroit en devant, globuleux au mi- lieu, très-relevé au bord postérieur; écusson allongé, presque conique; élytres pointillées, brunes, velues, ciliées de blanc ; ailes brunes; des- sous du corps brun; auus rouge; pâtes brunes ; jambes et tarses un peu clairs. On trouve cet Insecte sur les monts Altaïques, en Sibérie. (g.) * PÉDILE. bot. r-HAN. Quelques auteurs se sont servis de ce mot pour désigner le prolongement supérieur de l'ovaire des Syuantbérées , que Cassini a nommé plus convenable- ment col de l'ovaire. V. Synanthé- rées. (G..N.) * PEDILONUM. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées , et de la Gynandrie Digynie , établi par Blume {Bijdr. tôt de Flora van nederland. Indië , p. 320) qui l'a ainsi caracté- risé : périanthe dont les sépales laté- raux extérieurs sont plus grands que les autres qui sont dressés ou étalés, formant par leur adhérence à la base un sac ou un long éperon , quelque- fois adnés à l'onglet du labelle; celui- ci est étroit, à limbe non divisé, accombant et uni au gynostème , sans qu'il y ait d'articulation; an- thère terminale, déprimée, bilocu- laire, adhérente à la dent dorsale du gynostème; masses polliniques au nombre de deux , bipartibles , oblon- gues , céréacées et se déposant sur le bord du stigmate. Ce genre est un démembrement du Vendrobium de PEU i35 SwartZ : il en diffère par sou labelle non articulé avec le gynostème. Il se compose de six espèces toutes nou- velles et indigènes des forèls mou- tueuses de l'île de Java. Blume leur donne les noms de Pedilonum Kuk~ lii, Ped. Hasseltll, Ped. secundum , Ped. undulalum , Ped. biflorum et Ped. erosum. Elles constituent deux sections qui se distinguent par les sépales extérieurs du périanthe , for- mant un sac à la base dans la pre- mière et un long éperon dans la se- conde. Ces Orchidées sont des Her- bes parasites sur les Arbres , à tiges articulées, à fleuis rougeâtres , en grappes opposées aux feuilles ou ter- minales , naissant des articulations de la tige. (o..N.) * PEDILUS. INS. V. PÉDIEE. PÉDIMANES. mam. V. Mamma- EOGIE. PÉDINE. Pedïnus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Héléromères, famille desMélasomes , tribu des Blapsides , établi par La- treille, et auquel il donne pour ca- ractères : chaperon profondément échancré à sou bord antérieur et ayant un lobe très-petit, reçn dans cette échancrure; antennes grenues et insensiblement plus grosses vers le bout ; jambes antérieures souvent larges et triangulaires; étuis soudés ; point d'ailes. Ce genre a les plus grands rapports avec les Opatres , qui n'en diffèrent que parce qu'ils ont des ailes. Les Platyscèles s'en dis- tinguent, parce qu'ils n'ont point d'échancrure au chaperon, et que leur écusson est moins distinct que celui des Pédiues. Les Blaps , Miso- lampes , Oxures et Asides , ont tous les tarses semblables dans les deux sexes, tandis que les antérieurs des mâles chez les Pédines, ont plusieurs articles dilatés. Ces Insectes ont la tête ovale , à moitié enfoncée dans le corselet et plus étroite que lui. Les antennes sont filiformes , de onze ar- ticles ; le troisième seulement moitié plus long que le second , et n'ayant pas deux fois la longueur du qua- i36 PED trième. Les suivans , jusqu'au sep- tième , sont obconiques; les deux sui- vans sont turbines , tantôt presque- globuleux; le dernier a au moins la longueur du précédent, et est arrondi à son extrémité. Le labre est coriace, très-court, transverse, entier ou un Êeu échancré. Les mandibules sont ifides. Les mâchoires sont munies d'une dent, cornée à leur côté in- terne. Les palpes sont terminés par un article beaucoup plus grand, com- primé, triangulaire ou sécuriforme , surtout dans les maxillaires; ceux-ci sont composés de quatre articles, les autres de trois. La lèvre est légère- ment échancrée. Les yeux sont peu saillans. Le corps est ovale, court, plus ou moins déprimé. Le corselet est à peine plus large que les élytres , transverse , échancré en devant. L'é- cusson est distinct ; les élytres sont réunies et embrassent peu ou point les côtés de l'abdomen. Les pat.es sont fortes, avec les jambes souvent dila- tées vers leur extrémité, surtout les antérieures; les tarses des pâtes an- térieures ont plusieurs de leurs arti- cles dilatés dans les mâles. Ces In- sectes ont été placés dans un grand nombre de génies différens par les auteurs ; plusieurs de leurs espèces et souvent toutes ont été rangées dans les genres Blaps, ïénébrion, Opatre, Platynote et Hélops. Dans ces der- niers temps, Dejean (Catalogue des Coléoptères ) a formé à leurs dépens plusieurs genres , basés sur le nom- bre des articles dilatés des pâtes an- térieures. Mais ces genres , établis sans caractères , ont été réunis par Latreille à ses Pédines , tels que nous les préseutons ici. Les Pectines se trouvent dans les lieux secs et arides des pays chauds. On les rencontre sur le sable, sous les pierres, etc. On en connaît une quarantaine d'es- pèces qui ont été distribuées dans deux divisions, ainsi qu'il suit : f Bords latéraux du corselet pres- que droits postérieurement , sans ré- trécissement brusque , formant de chaque côté , avec le bord postérieur, un angle presque droit. PED Le Pédine fémoral , Pedimis fe- muralis . Latr. ; Blaps femoralis , Fabr. , le mâle; Blaps dermostoides , Fabr, , la femelle ; Tenebrio femo- ralis , L. ; le Ténébrion à stries ju- melles , GcofT. , Ens. de Paris , Panz. , Faun. Germ. , fasc. 5g, fig. 5. Long de quatre à cinq lignes , entièrement noir; élytres ayant huit stries ponc- tuées , disposées par paires; tarses antérieurs ayant les trois premiers articles dilatés dans les mâles ; jam- bes antérieures et intermédiaires di- latées; cuisses canaliculées en des- sous. Cette espèce est commune aux environs de Paris. ff Bords latéraux du corselet ar- qués, ayant un rétrécissement brus- que, très-marqué avant l'angle pos- térieur. Le Pédine gibbeux , Pedinus gib- bus } Latr. ; Opatrum gibbum , Fabr. , Oliv. , Panz., Faun. Germ., fasc. 3g , f. 4. Long de trois lignes , d'un brun noirâtre; tête et corselet fine- ment pointillés; élytres ayant cha- cune huit stries ponctuées, dont les intervalles sont un peu convexes et pointillés ; jambes antérieures dila- tées à l'extrémité ; second et troi- sième articles des tarses de ces jam- bes dilatés. On le trouve dans le midi de la France , sur les bords de la Méditerranée. (g.) PÉDIONITES. min. Nom donné par Scopoli à une Pierre que Léman croit être la Pierre de Lune , ou le Feldspath adulaire nacré, (g. dee.) PÉDIONOMES. ois. Nom que Vieillot donne dans sa Méthode à une famille d'Echassiers dont l'Ou- tarde peut être considérée comme le type. (DR..Z.) PËDIPALPE ou PIED -PALPE. Pedipalpus. ins. Nom donné par Leach aux parties de la bouche des Crustacés maxillaires , que Latreille désignait ( Gen. Crust. et Ins. ) sous le nom de palpes doubles extérieurs , ou les pieds-mâchoires extérieurs des Crustacés décapodes , c'est-à-dire ceux de la troisième paire , en allant PED de haut en bas , et qui recouvrent or- dinairement les autres organes de la manducation. Latreille avait aussi appliqué cette dénomination dePied- Palpe aux appendices de la bouché des Arachnides , qu'on a coutume d'appeler palpes ou antennules. Lath.; Peintade Cornai , Tcm.; PE1 Peintade huppée , Encycl. méth., pi. 85, f. 3. Plumage noir , parsemé de très-petits points d'un blanc bleuâtre entouré d'un cercle étroit, bleu clair ; cou et poitrine noirs; sommet de la tête garni d'une ample touffe de plu- mes noires à barbules désunies : ré- miges d'un brun noirâtre , partie des secondaires portant quatre raies lon- gitudinales blanches , d'autres ayant leurs barbes extérieures bordées de blanc , d'autres enfin 1 ayées de bleuâ- tre ; rectrices noires ondées de raies d'un blanc bleuâtre. Bec cendré , cire bleuâtre, sans caroncules, mais garnie d'un appendice ou pli longi- tudinal de chaque côté de la mandi- bule inférieure; cou , gorge , haut du cou et occiput recouverts d'une mem- brane bleue qui se nuance de gris vers les oreilles et devient rouge cramoisi sur la partie antérieure du cou ; cette membrane est parsemée de quelques poils noirs extrêmement déliés; pieds bruns. Taille, dix-huit pouces. De la Guinée. Peintade d'Egypte. V. Peintade vulgaire. Peintade huppée. 7r. Peintade a crête. Peintade méléagride. V. Pein- tade vulgaire. Peintade mitrée , Numida mitra- ta , Lath.; Encycl. méth., pi. 85, fig. 2. Plumage d'un noir foncé par- semé assez régulièrement de taches blanches arrondies ; rémiges et rec- trices noires tachetées de blanc; bas du cou et poitrine d'un gris noirâtre, avec des raies étroites et transversa- les d'un blanc grisâtre ; bec d'un rouge jaunâtre ; sommet de la tête garni d'une espèce de casque coni- que , rouge, qui se recourbe en ar- rière ; membrane qui recouvre le haut de la tête et qui entoure les yeux et le bec, d'un i-ouge de sang, le reste de cette membrane qui descend sur le cou, d'un rouge violet nuancé de bleu clair; pieds cendrés. Taille, vingt pouces. De Madagascar. Peintade a poitrine blanche , variété de la Peintade vulgaire que l'on a trouvée aux Antilles où elle a tome xtti. PEK i45 sans doute été transportée d'Afrique. Peintade vulgaire, Numida Me- leagris , L., Poule de Guinée, Belon; Gallus guineensis , Ruiz , Buff. , pi. enl. 108. Plumage d'un gris bleuâtre foncé , parsemé de petites taches blanches plus ou moins régulière- ment arrondies ; premières rémiges blanches, les autres d'un bleu noi- râtre, rayées longitudinalement de blanc ; poitrine d'un bleu cendré uniforme; bec d'un cendré rougeâ- tre; casque à peu près semblable à celui de l'espèce précédente ; joues bleuâtres, se prolongeant en membra- nes charnues , pendantes , au-delà de la mandibule inférieure ; dessus du cou d'un rouge bleuâtre, parsemé de quelques poils noirs ; pieds d'un gris cendré. Taille , vingt-un pouces. Du cap de Bonne-Espérance et con- trées adjacentes. La femelle a le plu- mage d'une teinte moins vive ; la membrane qui pend à la base de la mandibule supérieure et de cha- que côté , est d'un rouge clair. Du reste , comme chez tous les Oiseaux tenus en domesticité , les Peintades sont sujettes à des modifications de nuances dans le plumage, qu'il est souvent aussi difficile de bien saisir que de décrire ; c'est ainsi que l'on en trouve de blanches , de blanchâ- tres , avec partie ou totalité des cuis- ses blanches et quelquefois seulement avec la poitrine de cette couleur, etc. (DR..Z.) PEINT ADEAU. ois. Nom de la jeune Peintade. y. ce mot, (dr..z.) * PEINTE, rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) PÉKAN, mam. Espèce du genre Marte. V. ce mot. (s.) PEKEA. bot. phàn. Ce genre, éta- bli par Aublet , est le même que le Caryocaràe Linné et que le liliizo- lobus de Gaertner. Le nom de Linné étant le plus ancien devrait être adopté ; mais comme au mot Caryo- car de ce Dictionnaire , il a été ren- voyé à Pekea, nous tracerons ici les caractères de ce genre. Le calice est i46 PEK monosépale , à quntre ou cinq divi- sions plus ou moins profondes ; la co- rolle se compose de cinq pétales assez épais, alternes avec les divisions ca- licinales , insérés, ainsi que les e'tà- i i ; , à un disque hypogyne. Celles- ci sont extrêmement nombreuses, et leurs filets sont monadelphes à leur base dans une petite étendue ; ils sont du reste grêles, et terminés par une anthère presque globuleuse. L'ovaire est libre, un peu déprimé, à quatre angles obtus, à quatre loges conte- nant chacune une seule graine ; il se ,rnnine à son sommet par quatre styles et autant de stigmates simples. Le fruit se compose de quatre , quel- quefois de trois , de deux ou même d'une seule noix , réunies par leur côté interne. Quand il y en a trois ou quatre elles sont presque rénifor- mes , mais on' conçoit que leur forme doit varier suivant leur nombre. .une d'elles est uniloculaire et irionospefme; leur péricarpe est assez épais , charnu et subéreux extérieu- rement , dur et osseux intérieure- ment. La graine qu'il renferme offre une organisation fort remarquable qui a élé mise dans tout son jour par le professeur Richard. Son embryon, dépourvu d'endosperme , est immé- diatement recouvert par le tégument propre. Presque toute la masse de l'embryon est formée par un gros corps charnu, tout-à-fait indivis, terminé à sa partie inférieure par un petit prolongement bifide à son som- met. Le gros corps charnu est la ra- dicule, son prolongement est la ti- gelle, et les deux lobes qui la termi- nent sont les cotylédons. C'est à cette sorte d'embryon que le professeur Richard donnelenom d'embryon ma- i rhize. Le genre qui nous occupe avait été rapproché des Sapinda- cées : le professeur De Candolle a proposé d'en faire une famille sous le nom de Rhizobolées. P~,. ce mot. On doit réunir au genre Pekea ou Caryocar, le genre Saouari d'Aublet qui ne saurait en être distingué. Ce genre se compose alors de six espèces. Ce sont toutes des Arbres dont quel- PEL ques-uns acquièrent les plus hautes dimensions. Leurs feuilles sont op- posées, pétiolées , composées de fo- lioles digitées; leurs fleurs sont dis- posées en grappes. Les amandes, ren- fermées dans les noix , sont blan- ches , charnues, très-bonnes à man- ger. Celles du Pckeabutyracea, Au- blet , Guian. , p. 5g4, t. 2 18, contien- nent une très-grande quantité d'une huile grasse , épaisse , presque solide, et dont on se sert à Cayenne pour assaisonner les ragoûts en place de beurre. Toutes les espèces de ce genre sont originaires des diverses parties de l'Amérique méridionale, (a. r.) * PEKEL. pots. V. Pec. PEKI. bot. phan. Pour Pekea. V. ce mot. (b.) * PEKKING. ois. Les Javanais donnent ce nom au Loxie ou Gros- Bec tacheté de Java des PI. enlum. , n. i5g , fig. 1 , et qui est le Iringilla punciulàtia du Catalogue systéma- tique d'Horsfield. Cless.) PELA. bot. phan. (Rhéede.) Syn. de Psidium pyiiferum. V. Gouya- vier. Il signifie aussi Muscadier, (b.) PELAGE. MAM. C'est, dit l'Aca- démie , « la couleur du poil de cer- tains Animaux ; » mais ce mQt n'est pas synonyme « de peau des Mammi- fères revêtue de poils , » comme on le trouve dans un autre dictionnaire. C'est la fourrure à qui cette dernière définition convient. Aussi ne saurait- on dire correctement un Pelage doux, soyeux ou rude, mais on dit un pe- lage fauve, tigré ou marqué de ban- des , etc. (b.) * PELAGE, mam. L'une des races de l'espèce japétique et un sous-genre de Phoques. P~. ce mot et Homme. PELAGIE. Pelagia. a cal. Genre de Médusaires, établi par Péron et Lesueur dans la division des Méduses gastriques , monostomes , pédoncu- lées , brachidées et tentaculées. Ca- ractères : point d'organes prolongés delà base de l'estomac vers le rebord ; quatre bras très-forts terminant un r.mlh.-r fiiu ./,/„ PELAMfDE BICOLORE. ÏÏTDRUS 1MC0L0R. Sclin. PEL pédoncule fistuleux. Adoptées comme sous-genre par Cuvier, les Pélagies sont réunies aux Dianées par La- marck. V. Dianée. (e. d..e.) * PÉLAGIE. Pelagia. volyp. Gen- re de l'ordre des Aclinaires dans la division des Polypiers sarcoïdes , ayant pour caractères : Polypier fos- sile , simple, pédicelle : surface supé- rieure étalée, ombiliquée, lamelleu- se; lames rayonnantes, simples ou se dicholomant une fois , rarement deux ; surface inférieure unie ou lé- gèrement l'idée circulairement , plus ou moins plane ; pédicelle central , en côue très-court, situé à la sur- face inférieure. Le Polypier de ce genre , formé par Lamouroux (Gen. Polyp. , p. 78 , tab. 79 , fié. 5,6, 7) , est sans doute une pétrification fort singulière , mais il est bien difficile de croire qu'elle ait été charnue avant de devenir fossile. L'aspect membra- neux de sa surface inférieure ne nous paraît pas suffire pour engagera adop- ter une pareille opinion. Nous avons démontré ailleurs ( V. Lymnoree et Montlivaltie ) que plusieurs Poly- piers entièrement pierreux , actuelle- ment vivans dans les mers , offraient cet aspect membraneux d'une ma- nière très-évidente , dans quelques points de leur surface inférieure. Ce genre nous paraîtrait mieux placé parmi les Polypiers lamellifères dans le voisinage des Fougères et des Cy- clolites. La forme allongée du pédi- cule central des Pélagies peut faire présumer que ces Polypiers étaient fixés, quoiqu'on ne les ait trouvés que détachés. Lamouroux a nommé Pelagia clypeata la seule espèce rap- portée à ce genre. Elle se rencontre assez rarement dans le Calcaire à Po- lypiers des environs de Caen. (e. D..1,.) PÉLAGIENS. ois. Vieillot inti- tule ainsi une famille de Palmipèdes qu'il compose des genres Stercoraire, Mouette , Sterne et Bec-en-ciseaux. (DR..Z.) * PÉLAGIQUES, pois. On trouve dans le Dict. des Se. nat. T. xxxvm, PEL 147 p. 28, que ce sont « les Poissons qui , par leurs mouvemens rapides et mul- tipliés , leurs combats, leurs jeux, leurs courses et leurs amours, animent à une grande distance des rivages , la mer qui les nourrit, l'Océan qui les voit resplendir de tous les feux de l'astre du jour. » Le mot Pélagien , précédemment proposé, nous paraî- trait préférable à celui de Pélagiques , et tout en remarquant combien le style de l'ichthyologie a fait de pro- grès depuis Lacépède, nous prendrons la liberté de faire observer à son suc- cesseur que les Poissons Pélagiens ou Pélagiques , comme on voudra les appeler , ne font pas de courses, qu'ils se rapprochent eu général des rivages pour faire l'amour, et que l'Océan ne les poil pas resplendir, etc., at- tendu qu'ils sont en général ternes et peu brillans par leurs couleurs, (b.) PËLAGUSE. Pelagus. mole. Gen- re proposé par Montfort pour quel- ques Coquilles du genre Ammonite , dont le dernier tour, embrassant tous les autres , les cache entièrement. La- marck avait aussi fait un genre Or- bulite sur les mêmes caractères , mais ni le genre de Montfort, ni celui de Lamarck n'ont été adoptés. V. Or- bulite et Ammonite. (d..h.) PELAMIDE. rept. oph. Sous-genre d'Hydre. F. ce mot. (b.) PELAMIDE. pois. L'antiquité dé- signa par ce nom une espèce du genre Scombre, à laquelle on doit consé- quemment le laisser, sans égards à l'application fautive que certains ich- thyologistes en ont faite à une Gasté- rostée et à un Squale. {b.) * PÉLANDOK. mam. Sous ce nom , Valeutyn a indiqué dans son grand ouvrage sur Ambcine et les îles de l'Est', un Kanguroo des îles d'Aroë qui nous paraît être celui que nous avons nommé Kanguroo des an- ciens , p. i63 de notre Zoologie, et que nous ne fîmes qu'entrevoir à la Nouvelle-Guinée. C'est à tort que dans un grand nombre d'ouvrages ou trouve imprimé par erreur typo- 10* i48 PEL graphique, Pélandor Jioë. Lebruyn a donné une figure assez exacte de cet Animal , sous le nom de Filan- der. Ce li'est point le Dideiphis Bru- nu de Desmàresl , qui est notre Kan- gurvs ualabatus de la Nouvelle-Gal- les du Sud. D'après Raffles (Traus. goc. Linn. Lond. T. xm, p. 261), il paraît que les Malais donnent aussi le nom Je Pelandok à une espèce du genre Moschus. (less.) PELARGONIUM. bot. phan. Ce genre immense , de la famille des Gé- raniacées, a été placé , par les auteurs systématiques , dans la Monadelphie Heptandrie, L., malgré l'inconstance du nombre de ses étamines fertiles. Il avait été constitué primitivement, aux dépens des Géranium , par J. Burinante {Plant, jl fric Dec, p. 89); mais Linné n'ayant point admis les motifs exposés par ce botaniste en fa- veur de l'établissement de ce genre , continua à le tenir réuni aux Gé- ranium. Plus de quarante ans après, L'Héritier publia seulement les plan- ches de quelques Pelargonium; le texte de cette Géraniologie est en- core inédit entre les mains du pro- fesseur De Candolle , possesseur de l'herbier et de la bibliothèque de L'Héritier. C'est donc à tort qu'on attribue communément à ce dernier botaniste la création du genre Pelar- gonium qui a été généralement adop- té , nonobstant l'opposition de quel- ques vieux routiniers dont nous ne reproduirons pas ici les déclamations contre les savans qu'ils ne désignent jamais autrement que par l'épithète de novateurs. Voici ses caractères essentiels : calice à cinq divisions profondes , la supérieure se prolon- geant en un éperon ou tube nectari- l'ère très-petit , décurrent le long du pédoncule et adhérent avec celui-ci; corolle à cinq ou rarement à quatre pétales, plus ou moins irréguliers; dix étamines dont les filets sont iné- gaux et monadelphes; quatre à sept seulement portent des anthères , les autres sont stériles ; styles persistans (arêtes des auteurs ou prolongemens PEL supérieurs des carpelles) , barbus du côté interne, et se contournant en spirale après l'anlhèse. Le genre Pe- largonium se distingue principale- ment du Géranium et de VErodium , par l'extrême irrégularité de la co- rolle , ii régularité qui entraîne un grand dérangement dans le reste du système floral , comme, par exemple, l'avortement de plusieurs anthères. Ce genre est très-naturel , de l'aveu de tous les botanistes , et même des personnes les plus étrangères à la bo- tanique, car il suffit de jeter un sim- ple coup-d'œil sur un Pelargonium , pour ne point le confondre avec les Géranium proprement dits. Un port particulier, déterminé par la nature arborescente des tiges du plus grand nombre des Pelargonium , se com- bine avec des caractères fort légers, il est vrai, tirés de la fructification; de sorte qu'il est toujours facile de distinguer les Pelargonium , sous le rapport générique. Et ce qui néces- sitait surtout de subdiviser le genre Géranium, c'était le nombre toujours croissant de ses espèces. En effet , quelles difficultés n'aurait- on pas à surmonter , s'il fallait déterminer une espèce au milieu de cinq à six cents congénères? Cependant, com- me la création de genres nouveaux aux dépens des anciens doit avoir un terme , nous regardons comme un travail purement artificiel l'érec- tion que R. Sweet a faite du genre Pelargonium en une sorte de tribu à laquelle il donne le nom de Pélargo- niées ( Pelargonieœ). Ce savant a pu- blié un ouvrage par livraisons orné de belles figures sur le genre Pelar- gonium , ou il a établi plusieurs gen- res sous les noms de Hoarea, Isope- t aluni , Campjlia , Jenkinsonia et Ci- coniutn. Liudley , qui a coopéré au même ouvrage , est l'auteur des gen- res Dimacria , Otidia , Phymatanthus et Chorisma. Ces nouveaux genres ont été réduits par le professeur De Candolle (Prodr. Syst. Veget. , 1 , p. 649) au rang de simples sections gé- nériques du Pelargonium , par la rai- son que les espèces de ces prétendus PEL genres se fécondent entre elles avec la plus grande facilité eL donnent naissance à des hybrides. Les jardi- niers ont tellement abusé de ce moyen de créer de nouvelles espèces , qu'il règne maintenant une confusion inextricable parmi les Piaules de ce genre , dont la culture est aujour- d'hui universellement répandue ; et ce qu'il y a de plus fâcheux , c'est que les croisemens ont été opérés sans tenir note de la détermination exacte des individus qu'on a , pour ainsi dire , forcés de se marier ensem- ble. Leurs hybrides sont des bâtards dans la véritable acception du mot , c'est-à-dire des individus sans titres, et dont les parens sont inconnus; quelquefois cependant on est assez certain sur l'espèce qui a servi de mère. Dans son Prodromus Systematis V egetabilium , le professeur De Can- dolle porte le nombre des espèces à trois cent soixante-neuf , sur lesquel- les trois cent vingt-quatre sont assez bien connues , c'est-à-dire décrites avec assez de précision et surtout assez exactement figurées pour qu'on puisse les reconnaître. Ce nombre a été considérablement augmenté par les jardiniers , surtout en Angleterre. On voit, par le second volume de YHoitus Britannicus récemment pu- blié , que près de cinq cents sont cultivées chez nos voisins d'outre- mer; mais la plupart sont de ces es- pèces bâtardes dont nous venons de parler , et sortiront un jour de la liste des êtres primitifs qui seuls composent le domaine de la nature. licsPelargonium sont originaires de la pointe australe d'Afrique , c'est-à- dire des environs du cap de Bonne-Es- pérance; il y en a si peu qui croissent ailleurs , qu'on peut les considérer comme l'un des genres qui caractéri- sent le mieux cette vaste région bo- tanique. Deux belles espèces , celle qui fait le type du genre lsopetalum de Sweet [Pelargonium cotyledonis) , et le P. inquinans , croissent à Sainte- Hélène. Le P. canariense est indi- gène des îles Canaries. Enfin > quel- PKL i49 ques espèces, en petit nombre, ont été rapportées de la Nouvelle-Hol- lande et de la Nouvelle-Zélande. La plupart des Pelargonium ont des tiges ligneuses; il en est cepen- dant qui sont de petites herbes acau- les, à racines tubéreuses, et à feuilles radicales pétiolées. Tels sont ceux qui composent les genres Hoarea et Dimaaia de Sweet et Lindley. D'au- tres sont des herbes frutescentes et rameuses seulement à la base, comme par exemple les Plantes qui compo- sent les genres Campylia et Pliyma- tantlius des auteurs que nous venons de citer. Quelques-unes offrent des tiges cylindriques , herbacées et rare- ment frutescentes. Le P. canariense est dans ce cas. Mais le plus grand nombre se compose de sous-Arbris- seaux à tiges charnues, surtout près de l'insertion des feuilles où elles of- frent des sortes d'articulations ou de renflemens qui rendent ces Plantes très-susceptibles d'être multipliées par boutures. Leurs feuilles offrent une grande diversité de formes , de- puis la feuille ronde ou elliptique à peine incisée, jusqu'à la feuille la plus composée à pinnules linéaires. Elles sont ordinairement couvertes de poils glanduleux qui sécrètent une liqueur visqueuse très-odorante. Cette odeur est fort désagréable dans un grand nombre d'espèces ; elle rap- pelle celles du bouc , du musc , de la térébenthine, etc. ; mais dans certai- nes espèces , elle est aussi suave que celle de la rose et des fleurs les plus renommées par leur parfum. Nous ne dirons rien de l'élégance de leurs fleurs ; elles font l'admiration de tout le monde, soit par leurs couleurs vives et variées , soit par leurs formes agréables et leur disposition gra- cieuse. Dans la plupart des Pelargo- nium ces fleurs forment des sertules ou petits bouquets au sommet des tiges et de leurs nombreuses divi- sions. Avant de donner la description abrégée d'un petit nombre d'es- pèces choisies parmi les plus élégan- tes et les plus répand »es dans les i5o PEL jardins, il convient de dire quelques mots de leur culture- La patrie de ces Plantes étant la même, et sous un climat plus chaud que celui de l'Europe, mais moins que celui des contrées in Ira tropicales, il est facile de prévoir quelle doit être la dose de température annuelle qu'en général elles exigent. La serre tempérée ou l'orangerie sont donc absolument de rigueur pour l'hiver- nage de la plupart des Pelargonium. Ceux qui sont succulens ou charnus , soit dans leurs tiges , soit dans leurs feuilles , et c'est le cas du plus grand nombre, n'ont besoin que de légers arrosemens en hiver. L'humidité sta- gnante leur fait plus de dommage en cette saison qu'une basse tempéra- ture. Dans la serre, ils doivent être placés le plus près possible des jours, et en été on doit leur donner une ex- position méridienne. La terre fran- che, divisée avec un peu de sable et de terreau, forme le sol dans lequel ils prospèrent le mieux : une terre plus substantielle ou chargée de plus de substances animales , les fait , à la vérité, pousser beaucoup plus vite, et ils fleurissent davantage , mais aussi ils deviennent souvent, par cet excès de nourriture , victimes du froid ou de l'humidité pendant l'hiver. On ne leur fait subir qu'un seul dépote- ment au printemps ; si on en faisait un second en automne , ils ne pour- raient produire assez de racines pour atteindre les parois du vase , et ils s'étioleraient dans la serre. On mul- tiplie les Pelargonium par graines et par boutures. Le premier moyen est plus avantageux , en ce que les indi- vidus qui en proviennent sont plus vigoureux , et que l'on acquiert de nouvelles variétés ; le second peut être mis en usage de préférence dans les climats froids à cause de la diffi- culté d'obtenir de bonnes graines. On sème les graines au printemps dans des terrains sur couche et sous châssis. Quand les jeunes plants ont atteint quatre ou cinq pouces de hau- teur , on les met chacun dans un petit pot qu'on place à l'ombre pour re- PEL prendre. Les boutures se font dans le courant de l'été. On en plante plu- sieurs dans le même pot qu'on ex- pose à une chaleur modérée , et que l'on garantit de l'action trop vive de la lumière. Elles s'enracinent avec beaucoup de facilité, et on peut les séparer au bout d'un mois, mais il convient mieux de les laisser passer l'hiver ensemble et de les séparer seulement au printemps , à cause de la faiblesse des jeunes individus qui courent risque de périr, lorsqu'ils entrent ainsi affaiblis dans la serre. Ne devant présenter dans un ou- vrage de la nature de notre Diction- naire qu'une simple esquisse d'un nombre très-limité d'espèces , il nous est impossible de donner une idée suffisante des sections suivant les- quelles ou a partagé le genre Pelar- gonium, et qui forment autant de groupes assez naturels par l'analogie du port des Plantes qui les consti- tuent. Plutôt que d'offrir un travail imparfait en voidant décrire les types de ces nombreuses sections , nous dis- poserons les espèces suivantes en deux séries, d'après la nature frutescente ou herbacée de leurs liges. § I. Espèces à tiges frutescentes. Pelargonium a fjluieles zonées, Pelargonium zonale , Willd. , Spec. , 3 , p. 667 ; Géranium zonale, L. , Cavan. , Dissert. 4 , tab. 98, fig. 2. Cet Arbrisseau est l'objet d'une cul- ture populaire; aussi le nomme-t-on vulgairement , et comme par excel- lence , Géranium des jardins. Ses feuilles sont cordiformes , orbiculai- res , à lobes peu distincts, dentées et marquées en dessus d'une nuance de couleur plus foncée qui forme une zone fort apparente. Ses fleurs sont disposées en sertule , pédonculées , à pétales cunéiformes dont la couleur est ordinairement, d'un rouge vif, mais qui , dans une foule de variétés, offre toutes les nuances depuis le pourpre jusqu'au blanc rosé. Les feuilles sont quelquefois panachées de blanc et de jaunâtre. Pelargonium écarlate, Pelai- PEL gonium. inquinans , Aiton , Hort. Kew. , 2 , p. 4a4 ; Géranium inqui- nans , L. , Cavan. , loc. cit., tab. 106, fig. 2. Ses feuilles sont orbi- culaires , réniformes , presque en- tières , crénelées, cotonneuses , vis- queuses; elles prennent une couleur de rouille lorsqu'on les a un peu froissées. Les fleurs ont une couleur écarlate, des pétales obovés , cunéi- formes , et sont disposées en petite ombelle. Cette Plante donne des mé- tis par son exposition dans le voisi- nage du P. zonale, ce qui démontre qu'ils sont parens à un degré très- rapproché. Pelargonium a feuilles en en- tonnoir , P. cuculiatum , Aiton , lue. cit., 2, p. 426; Geran. cuculiatum, L. , Cavan. , loc. cit. , tab. 106 , fig. 1; Séba , Mus., 1, tab. 26,6g. 2. Ses feuilles sont arrondies , presque réniformes , dentées ou lobées , et pubescentes ; les bords de leur limbe sont rapproebés en forme de cornet ou d'entonnoir. Les fleurs forment une ombelle de cinq à six fleui s ; elles sont grandes , d'un violet bleuâtre ; les pétales supérieurs marqués de stries plus foncées et ramifiées. Celte espèce offre plusieurs variétés qui semblent fort différentes au premier aspect. Pelargonium a feuilles en coeur, Pelargonium cordatum, L'Hé- ritier; Geran. Icon. , t. 22 ; P. cor- difolium, Curt., Bot. Magaz., t. i65, oplim. ; Geran. cordifolium , Cavan. , loc. cit., tab. 117, fig. 3. Ses feuilles sont cordiformes, aiguës, dentées, planes , d'un vert foncé en dessus , pâles et pubescentes en dessous. Ses fleurs sont nombreuses , disposées en ombelles qui , réunies plusieurs ensemble , forment des panicules inégales. Les pétales inférieurs sont étroits et pointus , les supérieurs très- grands , d'une belle couleur rose mar- quée de stries plus foncées qui se ramifient depuis la base du pétale. Les nombreuses variétés que cette belle espèce a données par la culture, ont fourni aux jardiniers adulateurs des princes et des grands seigneurs , PEL i5i maintes occasions de leur offrir des dédicaces assez ridicules. Il y en a eu pour Marie-Louise et le Roi de Rome , pour la duebesse de Berry et le duc de Bordeaux; il en restera sans doute pour tous les princes nés et à naître. L'espèce mère de ces va- riétés est elle-même une bâtarde du P. cuculiatum avec un inconnu. Pelargonium a fleurs en tète , Pelargonium capitatum , Ait. , loc. cit. , 2 , p. 425; Geran. capitatum, L., Cav. , loc. cit. , t. io5 , fig. 1 . Vulgai- rement Géranium rose des jardiniers. Ses tiges sont faibles, diffuses, ra- meuses, très-velues, et ne s'élèvent à deux ou trois pieds qu'autant qu'el- les sont supportées par des appuis. Les feuilles sont cordiformes , à cinq lobes, ondulées, dentées et molle- ment velues ; elles sont accompagnées de stipules larges, cordiformes. Les fleurs sont de grandeur moyenne , roses, striées , sessiles et réunies en têtes. Ce n'est pas à cause de son élé- gance que nous parlons ici de cette Plante, mais à raison de l'agréable odeur de rose que ses feuilles exha- lent surtout quand on les froisse. Il arrive quelquefois que certains indi- vidus de P. capitatum ont une odeur de térébenthine ; on peut présumer avec vraisemblance qu'ils sont des produits adultérins du P. capitatum fécondé par le P. terebenthinaceum. § II. Espèces à tiges herbacées ou à peine sous-frutescentes. Pelargonium tricolore , Pelar- gonium tricolor, Curt., Bot. Magaz., tab. 24o; P. piolarium , Jacq. , Icon. rar. , 3 , tab. 5^7 ; Pliymatanthus tri- color, Sweet , Geran,, lab. 45. Cette charmante petite espèce a une tige courte , sous-frutescenle , dressée , des feuilles lancéolées , velues, ffri- sa'.res , incisées, dentées et presque trilides. Ses fleurs sont ordinairement disposées par trois au sommet de pé- doncules terminaux et axillaires ; elles ont leurs pétales supérieurs presque arrondis, d'un brun rouge velouté , un peu noirâtres à la base, les inférieures ovales. Ces fleurs, par i5a PEL leurs formes , rappellent assez celles de la Violette tricolore , et font un efFet encore plus agréable que ces dernières par l'éclat de leurs cou- leurs. Pelargonium odorant , Pelargo- nium odoratissimum , Ait., lac. cit. , p. 4i9 ; Geran. odoratissimum , Cav. , loc. cit. , tab. io3, fig. i . Ses tiges sont charnues , grosses très- courtes , garnies de feuilles cordiformes , ar- rondies, molles, douces au toucher, d'une odeur aromatique très-forte. Les fleurs naissent sur des pédon- cules grêles, fourchus, très-longs, et formant une petite ombelle de qua- tre ou cinq fleurs petites , à pétales presque égaux , blancs un peu teints de rose. (g..n.) PÉLARGOS. ois. Syn. grec de Cigogne , d'où Pelargonium ( V. ce mot) , par la ressemblance qu'on a trouvée entre la forme des fruits de ce genre de Plante et celle du bec de la Cigogne. (b.) PELAS, mam. ( Dampier. ) L'un des noms de pays du Pécari. V. ce mot. (b.) PÉLÉCANOIDE. Huladroma. ois. (Illiger.) Genre de l'ordre des Pal- mipèdes. Caractères : bec court, droit, comprimé, dur, tranchant, sillonné longitudinalement , avec la pointe un peu courbée; mandibule inférieu- re garnie d'une petite poche nue, di- latable ; narines distinctes , placées à la surface du bec , avec leur base en- gagée sous un tube; pieds courts; trois doigts seulement , dirigés en avant et palmés; point d'ongles ni de pouce; ailes courtes. Ce genre, ins- titué par Lacépède, n'a de commun avec celui des Pélicans que la petite poche membraneuse, susceptible de dilatation , qui forme une espèce d'appendice à sa mandibule infé- rieure ; quant aux autres carac- tères de conformation , en exceptant toutefois la longueur des ailes , ils pa- raissent avoir beaucoup plus de rap- ports avec le genre Pétrel, où l'on avait d'abord placé le seul Pélécanoïde PEL qui soit encore connu. Cette espèce se trouve dans les mers Pacifique et Australe , sur les côtes de la Nouvelle- Zélande, etc. On n'a encore pu re- cueillir aucune donnée particulière sur les manières d'être ou de vivre de cet Oiseau. PÉLÉCANOÏDE PLONGEUR, Procel- laria urinatrix , Gmel. Parties supé- rieures d'un brun noirâtre , les infé- rieures blanches à l'exception du haut de la gorge qui est noir. Bec noir, si ce n'est vers le milieu et sur les côtés de la mandibule inférieure où il est blanc ; tarse et doigts verdâ- tres; palmures noires. Taille, huit pouces. (DR..Z.) PELECANUS. ois. V. Pélican. * PELËCIE. Pelecium. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Carnas- siers , tribu des Carabiques thoraci- ques, établi par Kirby et adopté par Latreille qui le place près des Pana- gées. Ce genre se distingue des au- tres genres voisins , par les caractè- res suivans : tête déprimée, ayant un cou distinct; antennes filiformes insérées vers la base des mandibules , sous un petit rebord de la tête, com- posées de onze articles , le premier et le dernier plus grands que les au- tres. Labre court , creusé au milieu; mandibules grandes, sans dentelu- res, se croisant dans leur milieu ; pal- pes extérieurs ayant leur dernier ar- ticle grand, sécuriforme, presque triangulaire ; les maxillaires exté- rieurs de quatre articles, les la- biaux de trois; palpes maxillaires in- ternes de deux articles , le dernier fort grand , courbe , grossissant in- sensiblement de la base à l'extrémité ; lèvre échancrée à son extrémité et f)ortant deux petites pointes. Corse- et presque carré, ses bords latéraux arrondis ; sa partie postérieure pres- que aussi large que l'antérieure et ne se rétrécissant pas subitement avant sa jonction avec les éJytres. Elytres convexes, entières, réunies et embrassant un peu l'abdomen ; point d'ailes. Pales fortes, de Ion- PEL gueur moyenne; jambes antérieures échancrées au côlé interne; les deux tarses antérieurs ayant leurs quatre premiers articles dilatés et velus en dessous dans les mâles. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce : Le Pélécie cyanjpède, Pelecium cyanipes, Kirby, Trans. Lin., vol. 12, tab. 21, f. i. Long de sept à huit lignes ; antennes noires ; leurs quatre premiers articles ayant un reflet bleuâtre; tête lisse, d'un noir bleuâtre, ayant deux enfoncemens sur le front ; corselet lisse d'un noir bleuâtre ; abdomen noir ainsi que les élytres , celles-ci profondément sillonnées , et leur bord extérieur ayant une ligne de points enfoncés; pâtes bleuâtres; tarses noirs, garnis de poils roux. Cet Insecte se trouve au Brésil. Auguste Saint-Hilaire en a rapporté un individu qui est au Muséum de Paris. (g.) PÉLÉCINE. Peleclnus. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, sec- tion des Téréhrans , famille des Pu- pivores, tribu des Evaniales, établi par Latreille , et ayant pour carac- tères : antennes filiformes ; abdomen inséré à l'extrémité postérieure et inférieure du corselet, filiforme et très-long ; languette à trois divisions. Ce genre se distingue des Evanies , parce que ceux-ci ont l'abdomen ex- trêmement petit , comprimé et pédi- cule ; les Fœnes ont la tête portée sur un cou , et l'abdomen en forme cre massue. Enfin les Paxyllomes et les Aulaques ont l'abdomen ellipsoï- de, et les jambes toujours grêles, ce qui n'a pas lieu chez les Pélécines. L'espèce qui sert de type à ce genre a été décrite et figurée par Drury qui lui a donné le nom d ' Icfmcumon po~ licerator. On en connaît encore une autre. Toutes deux sont propres à l'Amérique. La tête des Pélécines est plus large que longue et sans cou apparent; on voit sur le vertex trois petits yeux lisses , disposés en trian- gle ; les antennes sont très-grêles , de quatorze articles dont le premier gros, le second très-court et les au- PEL i55 très cylindriques; le labre est grand et membraneux , demi-circulaire et entier; les mandibules sont fortes et dentées; les palpes maxillaires sont beaucoup plus longs que les labiaux , presque sétacés et composés de six articles ; les labiaux sont de quatre articles à peu près égaux ; la languet- te esttrifide avec sa division médiane plus étroite; le corselet est assez long , le métathorax forme à peu près la moitié de sa longueur ; les ailes inférieures n'ont point de ner- vures distinctes; les supérieures ont, outre la nervure du bord antérieur , une autre nervure qui part du point épais et se bifurque en se dirigeant vers l'extrémité de l'aile ; de la par- tie de cette nervure qui précède la bifurcation , part une autre nervure qui remonte d'abord vers la base de l'aile et redescend ensuite pour at- teindre le bord postérieur. De la base de l'aile part une autre nervure qui émet deux principaux rameaux , dont l'un rejoint la côte et l'autre le bord postérieur; dans l'angle formé parle rameau qui rejoint la côte et la ner- vure dont nous parlons, se trouve une petite cellule mal terminée qui est la première cellule discoïdale ; la seconde cellule discoïdale existe aussi, la discoïdale inférieure n'est pas tracée ; l'abdomen est long et com- ftosé de cinq segmens , outre l'anus ; es jambes postérieures sont quelque- fois en massue ; le premier article des tarses est beaucoup plus court que les suivans. Les mœurs de ces In- sectes sont inconnues. Le, PÉLÉCINE POLYCÉRATEUR, Pe- lecinus poljceralor, Latr., Fabr., Idi- neumon polycerator , Fabr., Drury (Ins., t. 2 , pi. 4o , f. 4), tout noir ; abdomen très-long, filiforme et ar- qué. On le trouve dans l'Amérique septentrionale et au Brésil. Le PÉlÉcine EN massue , Peleci- nus clavator, Latr. ( Dict. d'Hist. nat., éd. 2). Long de huit lignes, noir; corselet d'un rougeâtre foncé ; abdomen en massue et tenant au cor- selet par un long pédicule. Même pa- trie que le précédent. (g.) i54 PEL PELECINUS. uot. phan. (Tour- nefort.) V. Bissérule. * PÉLÉCOCËRE. Pelecocera. ins. Genre de l'ordre des Diptères, fa- mille des Athéricères, tribu des Sir- phies , établi par Hoffmansegg , et publié par Meigen qui lui donne pour caractères : antennes dirigées en avant, de trois articles, le dernier patellifonne , portant à son extré- mité une soie grosse , courte , dis- tinctement triarticulée; hypostôme voûté dans sa partie inférieure. Ce genre se distingue de tous ceux de la tribu par le caractère de la soie des antennes composée de trois articles distincts, ce qui n'a pas lieu chez les autres. Les deux espèces qui com- posent ce genre sont propres à l'Eu- rope ; l'une , la Pélécocère à trois bandes , Pelecocera tricincta , est lon- gue de trois lignes , noire, avec trois bandes jaunes, un peu interrompues sur l'abdomen , et les pâtes jaunes ; l'autre, la Pélécocère flavicorne, Pe- lecocera ftavicornis , ressemble à la précédente, mais les pâtes sont bru- nes, (g.) * PÉLÈCOPHORE. Pelecophorus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptè- res , seclion des Pentamères , famille des Serricornes , tribu des Mélyri- des , mentionné par Latreille (Fa- milles naturelles du Règne Animal), et que Dejeau avait établi dans sa collection sans publier ses caractè- res. Latreille le distingue des autres genres de sa tribu par les caractères suivans : palpes maxillaires terminés par un article plus grand , sécuri- forme; antennes sensiblement plus grosses vers leur extrémité; premier article des tarses fort court. Ce genre se compose de petites espèces des îles de France et de Bourbon , qui ont le port des Dasytes. Nous cite- rons comme type de ce genre , le Pé- léeophore d'Illiger , Pelecophorus II- ligeri , Notoxus llligerl , Sch., t. 1, part. 2 , p. 53 , n° 6 , pi. 4 , fig. 7- Il est long de deux lignes et demie , son corps est ovale - oblong , d'un noir bronzé , brillant , profondément PEL ponctué ; ses antennes sont plus lon- gues que le corselet, ferrugineuses à leur base, grossissant vers leur ex- trémité , noires et un peu pubescen- tes dans cette partie ; les côtés du corselet sont blanchâtres. On voit deux bandes sinueuses de cette cou- leur sur les élytres ; le dessous du corps et les cuisses sont d'un brun noirâtre, un peu pubescenl. Les j.ini- bes et les tarses sont pâles; les pnl- Ï)es sont d'un ferrugineux pâle. On e trouve à l'Ile-de-France. (g.) PÉLÉCOTOME. Pelecotmna. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Hétéromères , famille des Trachélides , tribu des Mordellones , établi par Fischer dans les Mémoires de la société impériale des natura- listes de Moscou , et adopté par La- treille. Les caractères de ce genre sont : antennes en panache simple; labre carré ; écusson apparent; cro- chets des tarses dentelés en peigne intérieurement; élytres de la lon- gueur du corps , peu rétrécies. Ce genre se distingue des Ripiphores , parce que ceux-ci ont l'écusson ca- ché sous un prolongement du cor- selet, et que leurs élytres sont forte- ment rétrécies en arrière; les anten- nes des Ripiphores mâles ont leur panache composé , c'est-à-dire que chaque article jette deux rameaux, tandis que dans les Pélécotomes ils n'en fournissent qu'un. Les Myodes sont distingués des Pélécophores par- les mêmes caractères. Les genres Mordelle , Anaspe et Scraptie se dis- tinguent des Pélécophores , parce que leurs antennes sont tout au plus dentées en scie dans les mâles. Le corps des Pélécophores est étroit , al- longé et comprimé latéralement; la têle est fortement inclinée sous le corselet , avec les yeux grands , rap- prochés en devant , un peu échancrés pour l'insertion des antennes. Celles- ci sont insérées au-devant des yeux , près de la bouche ; elles sont com- posées de onze articles, dont les pre- mier et troisième longs, les second et quatrième courts; les sept derniers PEL formant un éventail ou panache sim- ple, chaque article n'émettant qu'un seul rameau , beaucoup plus court dans les femelles et figurant seule- ment une large dent de scie; les pal- pes sont filiformes; le corselet est rétréci en devant, avec trois prolon- gemens dont deux latéraux et un au milieu ; Pécusson est petit, triangu- laire et très - apparent ; les élylres sont longues , et vont un peu en se rétrécissant vers leur extrémité ; les pâtes sont longues; les jambes anté- rieures sont munies d'une épine à leur extrémité ; les intermédiaires en ont deux , dont l'intérieure plus gran- de, les postérieures ont deux épines égales ; les tarses sont filiformes avec les premier et dernier articles allon- gés. Les mœurs de ces Insectes nous sont inconnues ; le genre se compose de quatre ou cinq espèces; nous ci- terons comme type : Le Pélécotome moscovite , Pele- cotuma rnosquense , Fischer {/oc. cit., t. 2 , p. 3g5, pi. 18 ; f. 1), Latr.; Ri- piphorus fennicus , Payk. , Faun. Suec, t. 2 , p. 178 , u9 2. Long de trois lignes ; tête et corselet noirs , couverts d'un duvet soyeux gris- jaunâtre ; antennes noires ; élytres d'un brun roussâtre , un peu écar- tées l'une de l'autre à l'extrémité ; poitrine et abdomen noirs ; pâtes d'un brun roussâtre. On trouve cette es- pèce dans le nord de l'Europe , aux environs de Moscou. Une autre es- pèce , le Pelecotoma Dufourii , Latr., se trouve en Espagne; enfin les Pe- lecoloma Leachii et LatreilUi sont du Brésil. (g.) * PÉLED. pois. Espèce de Saumon du sous-genre Ombre. V. Saumon. (B.) PELEDI. pois. On trouve dans le Dictionnaire de Déterville que c'est un Cyprin de Sibérie. N'est-ce pas plutôt le Péled ( V . ce mot) qu'on a désigné par une fausse orthographe? *PÉLEGRIN. Pelegrinus. ois. Les anciens oiseleurs désignent sous ce nom le Faucon de passage. (b.) PEL i55 PÉLÉGRINE. Pelegrina. bot. phan. Espèce du genre Alstrœmère. r.cemot. (b.) PÉLÉK.YDE. min. Nom donné par Breithaupt au Cuivre arséniaté en octaèdres obtus, ou Linzenerz. (g. del.) PÈLERIN, ois. Même chose que Pélegrin. V. ce mot. (b.) PÈLERIN. Selache. pois. Sous- genre de Squales. V ■ ce mot. (b.) PELERINE, conch. Blainville nomme ainsi , d'après Schumacher , une division des Peignes, celle dans laquelle sont réunies toutes les es- pèces à valves très-inégales , comme le Pecten Jacobeus. V. Peigne. (D..H.) PELEXIE. Pelexia. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées , établi par Poiteau , dans ses notes manuscrites , mentionné par le pro- fesseur Richard , dans son Mémoire sur les Orchidées d'Europe , mais dont on n'a pas encore tracé les ca- ractères. Voici ceux que nous a of- ferts l'inspection de la Plante qui sert de type à ce genre et que Swartz {Fi. Irtd. Occ, o, p. i4oç)) a décrite sous le nom de Neottia adnata. Les fleurs sont disposées en épi. La divi- sion externe et supérieure du calice est concave et réunie aux deux in- ternes et latérales , elle forme une sorte de casque; les deux divisions externes du calice sont étroites , ob- tuses, réfléchies dans leur partie su- périeure; à leur base elles se con- fondent avec la base du labelle pour former un éperon soudé avec la face antérieure de l'ovaire. Le labelle est dressé, appliqué contre le gynostê- me , bilobé et réfléchi à sa partie su- périeure; le gynostême est court, un peu renflé supérieurement; sa face antérieure se termine à son sommet en pointe; l'anthère est terminale et postérieure , à deux loges contenant chacune une masse pollinique, pul- vérulente et jaune ; l'ovaire est à peine tordu. Le Pelexia adnata, Poit. Mss. ; Neottia adnata , Sw-, loc. cit., est i56 PEL une Orchidée terrestre, qui croît à la Jamaïque et à Saint-Domingue. Sa racine est composée d'une touffe de grosses fibres cylindriques, sim- ples et poilues; ses feuilles sont ra- dicales, longuement pétiolées , dila- tées et comme engainantes à leur base; leur limbe est ovale, acuminé , un peu sinueux sur ses bords; la hampe est aphylle, portant seule- ment des écailles foliacées, étroites et engainantes; les fleurs sont d'un blanc verdâtre. (a. e.) PELIAS. rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. F. ce mot. (b.) PÉLICAN. Pelecanus. ois. Genre de l'ordre des Palmipèdes. Carac- tères : bec long , droit , large , très- déprimé; mandibule supérieure apla- tie, terminée par un onglet en forme deerochettrès-fortelcomprimé ; man- dibule inférieure composée de deux branches osseuses , déprimées , flexi- bles et réunies à la pointe : de ces deux branches pend une membrane en forme de sac ou de poche, com- posée de deux peaux dont l'interne est cdntiguë à la membrane de l'œso- phage , et dont l'externe n'est qu'un prolongement de la peau du cou; face et gorge nues ; narines fendues longitudinalement et placées à la base du bec ; pieds robustes et courts ; trois doigts en avant et un en arrière qui s'articule intérieurement , tous réunis par une seule membrane ; on- gles dentelés , à l'exception de celui du doigt intermédiaire; ailes médio- cres : la première rémige plus courte que la seconde qui dépasse les autres, les secondaires exceptées. Le genre Pélican, autrefois assez nombreux, parce que Linné avait regardé comme devant lui appar- tenir, des Oiseaux dont on a fait depuis le type de nouveaux genres, est maintenant restreint à cinq ou six espèces bien déterminées et autant de variétés que, faute d'avoir pu les ra- mener par des points exacts de com- paraison, à leurs véritables carac- tères, l'on avait érigées en espèces. Tel qu'il est aujourd'hui , ce genre PEL paraît, foi mer un groupe bien natu- rel , tant parles caractères physiques que par les rapports d'habitudes que l'on a pu observer chez tous les in- dividus qui le composent. Ces Oi- seaux , malgré leur grande taille, et leur volume très-considérable en ap- parence, sont doués d'une mobilité dont on ne les croirait guère suscep- tibles. Ils sont d'une construction bien favorable à l'exercice du vol. Outre l'extrême légèreté de leurchar- pente osseuse, dont tout le poids n'excède guère que les deux tiers d'un kilogramme , leur force d'ascension et leur puissance de direction sont encore augmentées par la quantité d'air atmosphérique qui peut se lo- ger dans le tuyau des plumes et dans les cavités que font naître, en se sou- levant, les tissus cellulaire et adi- peux. Les Pélicans se nourrissent ha- bituellement de Poissons, quelque- fois ils se jettent sur les Reptiles et les petits Quadrupèdes. Leur manière de pêcher est fort extraordinaire et très-bruyante : lorsqu'ils ont aperçu le Poisson à la surface de l'eau, ils s'y élancent , et à l'aidé de leurs lon- gues ailes , ils la battent avec rapi- dité , sur une assez grande étendue , en étourdissant , par ce moyen , les Poissons grands et petits , qu'ils ont tout le temps de choisir et d'intro- duire dans la poche que forme la membrane dilatable , adhérente à la mandibule inférieure. Celte poche remplie , jls s'élèvent de la surface de l'eau et gagnent le rivage ou , sur un point escarpé, ils vont satisfaire leur vorace appétit. Quoique les Pélicans aient les pieds palmés, on les voit, de même que les Cormorans , se per- cher sur des arbres assez faibles et fort élevés; ils y demeurent même long-temps dans une inactivité com- plète ; néanmoins , jamais ils n'éta- blissent , comme les Cormorans, leurs nids sur la sommité de ces arbres : c'est toujours dans des anfractures de rochers et le plus près possible du niveau des eaux. Ce nid, auquel tra- vaille le couple, est vaste et profond ; de la mousse et un abondant duvet PEL en tapissent l'intérieur ; la femelle y pond deux à quatre œufs blancs et ar- rondis aux deux bouts. Elle les couve avec une imperturbable constance et reçoit , pendant la durée de l'incu- bation , sa nourriture du mâle. Au bout de quarante-trois jours, les petits sortent de l'œuf; ils sont alors cou- verte d'un duvet gris qui , plus tard, est remplacé par des plumes de même couleur qui s'éclaircit insensiblement et atteint tout l'éclat de la blancbeur après la troisième mue. La mère dé- gorge à ses petits la nourriture qui , dans son jabot, a subi une première macération, et comme cette nourriture laisse fréquemment des traces san- guinolentes, remarquables sur un plumage aussi éblouissant , ces tra- ces auront vraisemblablement donné lieu à la fable qui présente le Pélican comme susceptible du plus généreux excès de tendresse maternelle , se dé- clinant lesein pour en faire sortir un sang qui doit former la nourriture première de ses petits. De nombreuses observations n'ont point encore fait justice de cet abus de la crédulité pu- blique consacré par la franc-maçon- nerie, qui a fait du Pélican le symbole de son grade du rose-croix. Des Pé- licans ont été observés soit isolés , soit en troupes, sur toutes les mers intertropicales d'où ils s'égarent quel- quefois jusque sur les rivages du midi de l'Europe. Pélican d'Allemagne. V. Ca- nard Sotjcfiet. Pélicand' Amérique. C'est le Tan- talus loculator, Latb. V. Tantale. PÉLfCAN A BEC DENTELÉ , PtilCa- nus Tliagus , Lath. Tout le plumage blanc à L'exception des grandes ré- miges qui sont noires ; tête et haut du cou recouverts d'un duvet fort court ; bords des mandibules dentelés en scie; bec rougeàtrc ; pieds noirâtres. Taille , cinq pieds quatre pouces. Amérique méridionale. Cette espèce n'est peut-être qu'une variété acci- dentelle du Pélican blanc. Pélican a bec rouge , Pelecanus erythrorkynchos, Girard in. Plumage blanc , avec les grandes rémiges noi- PEL 1 57 res ; occiput garni d'une huppe lon- gitudinale de quatre à cinq pouces; bec rougeâtre; la mandibule supé- rieure lisse à sa base , garnie de pro- lubérauces et d'aspérités dans la moi- tié postérieure ; mandibule inférieure rouge , avec une tache ronde de cha- que côté et vers le milieu; mem- brane gutturale blanche, rayée de noir; pieds noirs. Taille, quatre pieds six pouces. Le bec a treize pou- ces. Amérique septentrionale. Pélican blanc , Pclecanus Ono- crotalus , L. , Buff. , pi. enl. 87. Plu- mage blanc, nuancé d'une teinte rose qui disparaît insensiblement après la mort; grandes rémiges noi- res; occiput garni d'une huppe de plumes effilées; face nue, d'un rouge de rose; mandibule supérieure bleuâtre , jaune au centre et rougeâ- tre sur les bords , avec l'onglet ou le crochet rouge ; l'inférieure rougeâtre; membrane gutturale jauuâtre ; iris rouge; pieds rougeâtres, livides. Taille, cinq pieds à cinq pieds dix pouces. Les jeunes ont le plumage d'un gris cendré d'autant plus obscur que l'individu est moins âgé ; le dos et les ailes d'une teinte plus foncée dans le milieu des plumes; les ré- miges noirâtres , les parties inférieu- res blanchâtres: le bec, les parties nues et les pieds livides. Sur toutes les mers. Le nom scientifique de cette espèce vient de ce qu'on a cru y re- connaître l'un des Oiseaux impurs dont le vrai Dieu éternel se donna la peine de proscrire la chair, comme trop lourde sans doute pour l'esto- mac délicat de ses chers Hébreux. F. Onocrotale. Pélican brun , Pelecanus fuscus , L. , BulT. , pi. enlum. 657. Girardin , Tabl. orn., pi. 3o. V. Pélican blanc jeune. Pélican de la Caroline. F . Pé- lican brun. Pélican a lunettes, Pelecanus conspicillatus , Teram. , Ois. color. pi. 276. Tout le plumage blanc à l'exception des secondes tectrices alai- res , des scapulaires, des rémiges et des rectrices qui sont noires; petites 1 58 PEL tectrices alaires formées de longues plumes subulées blanches ; point de huppe ; un espace circulaire nu au- tour des yeux; bec et membrane gut- turalerougeâtres ;piedsbruns. Taille, six pieds. De l'Australasie. Pélican de Manille. V. Pélican blanc, dont il est une variété d'âge. PÉLICAN ORDINAIRE. V • PÉLICAN BLANC. Pélican des Philippines. V. Pé- lican BLANC. PÉLICAN ROSE. V. PÉLICAN BLANC. PÉLICAN ROUSSATRE, PeleCClIlUS rufescens, L. Parties supérieures d'un jaune rougeâtre ; tête et cou d'un blanc grisâtre; une huppe de plumes effilées sur la nuque ; tectrices alaires d'un gris cendré pâle, terminées de brun; rémiges noires; rectrices blan- ches à la base, noires à l'extrémité; parties inférieures blanches , avec les plumes qui garnissent les jambes jau- nâtres; celles de la partie inférieure du cou et de la poitrine sont longues et effilées; bec d'un jaune livide , pieds bruns. Taille ,cinq pieds. D'A- frique. (DR..Z.) * PEL1CINE. bot. phan. V. Bis- SÉRULE. PÉLIDNE. Pelidna. ois. (Cuvier.) Les genres Tringa et Scolopax de Linné comprenaient un grand nom- bre d'Oiseaux qui se ressemblent par un faciès général , mais qui diffèrent assez notablement les uns des autres pour que les naturalistes modernes les aient plaeés dans plusieurs genres distincts. C'est ainsi que les petites espèces d'Echassiers ou d'Oiseaux riverains , nommées vulgairement Alouettes de mer, ont été retirées du genre Maubèche {Tringa) par Cuvier (Règn. Anim. T. i, p. 4go) sous le nom de Pelidna , et ont été séparées des Sanderlings (ylrenaria, Bechst) avec lesquels beaucoup d'auteurs les ont confondues. Toutefois dès 1752 , Moehring avait fait cette séparation en créant le genre Cinclus , adopté par Brisson. Les Alouettes de mer ou mieux Pélidnes ont en effet le port, la taille, le plumage et les PEL habitudes des Sanderlings , mais elles en sont distinguées par la pré- sence d'uu pouce qui manque à ceux-ci. Les Sanderlings sont tridac- tyles, et les Pélidnes tétradactyles. Temminck n'a point adopté le genre Pélidne , et il laisse les Alouettes de mer parmi les Maubèches ou Tringa, et il est suivi en cela par Vieillot , dans son Analyse d'ornithologie. Ces auteurs reprochent en effet au genre de Cuvier d'être mal caractérisé. Il nous semble cependant qu'il l'est , pour le moins , aussi bien qu'un grand nombre de ceux qu'ils ont pré- sentés. Il isole nettement quelques espèces du genre Maubèche, par un caractère peu saillant peut-être, niais qui est visible et bien distinct , et par conséquent suffisant. Est-ce que d'ailleurs la présence d'un pouce ou son absence influent sur les mœurs, les habitudes, le genre de vie d'un Oiseau? Non, sans doute, mais c'est un moyen avantageux pour couper des genres trop nombreux en espèces , et zoologiquement parlant, il doit suffire. Les genres Pluvier et Vanneau n'out pas d'autres caractères essen- tiels. Le genre Pélidne appartient à l'ordre des Echassiers longirostres de Cuvier et de Latreille; au treizième ordre , les Grallatoresde Temminck ; à la deuxième tribu et à la quatrième famille, les Elonomes de Vieillot; à l'ordre des Echassiers rampholites ou ténuirostres de Duméril; Illiger rangeait ces Oiseaux avec les Trin- ga , dans son sixième ordre et dans sa famille des Limicolœ ( F ' . Bécas- seau, T. n , p. 246). Il a pour ca- ractères essentiels; un bec déprimé à l'extrémité , à sillon nasal prolongé , un peu plus long que la tête; pieds dont le pouce ne touche point à terre, et dont les trois doigts antérieurs sont entièrement libres , sans bordure membraneuse et sans palmure au- cune. Les Pélidnes sont les plus peti- tes espèces d'Echassiers. Leurs jambes sont courtes et leurs formes ramas- sées. Leur plumage est moucheté de gris en dessus et de blanc en dessous, et c'est de cette teinte et de leur taille PEL comparées à celles des Alouettes des champs, que le vulgaire leur a donné le nom impropre qui se perpétue dans certains ouvrages , où les auteurs croient pouvoir se passer d'employer un langage exempt d'équivoque , parce que les ornithologistes de la vieille école française se servaient d'une nomenclature barbare. Leurs mœurs les fixent en effet sur les grèves sablonneuses , ou sur les bords des étangs salés des six par- ties du monde ou elles vivent eu troupes innombrables. Leur chair est délicate et estimée, quoique un peu sèche. Les Pélidnes suivent quel- quefois les rives des fleuves , bien que leur séjour habituel soit les ri- vages de la mer où elles pondent qua- tre ou cinq œufs jaunâtres tachés de brun , très-gros , et probablement deux fois l'année. Elles sont de pas- sage en plusieurs provinces de la France. Leurs habitudes sont vives , leurs mouvemens brusques , et elles courent sans cesse en poussant un petit cri sur les grèves. Partout on les rencontre par troupes nombreu- ses , ce n'est qu'accidentellement que parfois on en voit quelques couples isolés. Leur nourriture principale consiste en petits Vers marins , en pe- tits Mollusques , qu'elles saisissent à marée basse dans les fucus ou sur le sable. Leur plumage varie suivant que les individus sont jeunes ou adul- tes , ou en mue. On n'en connaît que trois espèces : deux d'entre elles pa- raissent exister dans toute l'Europe , en Asie , en Afrique , en Amérique , en Australie et dans l'Océanie. Pélidne Alouette de mer , Pe- lidna Cinclus ; Cinclus, Briss. ; Tringa Cinclus, L., Sp. 18, Buff., pi. eul. 85 1 ; Tringa subarcuata , Teram. , Man. 2 , p. 609 ; Scolopax africana, Gmel. , Sp. 19 ; 5. subarcuata , Gmel. , le Co~ corli, Temm. Cette espèce a sept pou- ces et demi de longueur totale, et son plumage complet , en hiver , est brun noirâtre en dessus. Le centre de cha- que pi urne est rayé Ion gitudinalement de brun, et les bords sont blanchâ- tres; la face , les sourcils , la gorge , PEL 169 les couvertures du dessus de la queue, et le ventre sont d'un blanc pur, le bec noir , l'iris et les pieds bruns; les deux pennes du milieu de la queue plus longues que les latérales. Les jeunes , avant la première mue , ont les plumes du dessus du corps d'un cendré noirâtre, et lisérées par une large bande d'un blanc jaunâtre. Le Cincle ou Pélidne Alouette de mer, qu'il ne faut pas confondre avec le Merle d'eau ( P~. Cincle), en pluma- ge de noce , a principalement le som- met delà tête noir; la nuque rousse, teintée de noir; les parties inférieures d'un roux marron , tachetées de brun ou parfois variées de blanc; la queue rayée de noir et de roux par raies al- ternatives. Leurs habitudes sont plus particulièrement celles qu'on a citées dans les généralités du genre. Pélidne brunette , Pelidna va- riabilis; Tringa Cinclus, var. 3, L. , Sp. 18; la Brunette, Buff., pi. enlum. 85a ; Tringa variabilis , Meyer , Temm. , M. 2 , p. 61 2 {Tringa alpina , et Scolopax pusilla , Gmel.) ; Dunlin, La th.; Sea Snip des An- glais. Cette espèce est un peu plus pe- tite que la précédente , et la femelle est un peu plus grosse que le mâle. Elle est d'un cendré brun supérieu- rement, chaque plume ayant un trait plus foncé sur la baguette; un trait blanc va de l'angle du bec à l'œil. La gorge et les parties inférieures sont d'un blanc pur; les pennes latérales de la queue sont cendrées, bordées de blanc ; le bec est noir et les pieds sont d'un fauve brun ; le ventre est d'un noir profond pendant le court espace de temps que durent la ponte et l'incubation. Dans la livrée com- mune , le cou et la poitrine sont d'un jaune roussâtre ; le ventre est taché de brun noirâtre. Elle habite plus particulièrement les marais, les bords des rivières et des étangs. Elle est de passage sur la plupart des côtes de France. ïemminck dit que la Bru- nette niche dans les herbes et pond de trois à quatre œufs très-gros , d'un vert blanchâtre , avec de grandes et de petites taches brunes. 160 PEL Pelidne de Brisson , Pelidna Bris • sonii , N. ; Cinclus dominicensis mi- nor , Brisson , Sp. i5,fig. 2, pi. 25; Tringa pusilla , L. , Sp. 20? Cette Alouette de iner est plus petite que la Brunette ; soft plumage , en dessus , est noirâtre au milieu de chaque plu- me , et roux sur les bords. Les par- ties inférieures sont d'un blanc roux. Le croupion est d'un cendré fauve , plus foncé dans son milieu. Les deux rectrices intermédiaires sont à leur bord externe d'un gris fauve, noirâ- tres à leur partie interne; celles des côtés sont grises, et les trois plus ex- ternes de chaque côté sont terminées de blanc , et les deux voisines sont bordées à ce sommet de blanc roux. Le bec et les pieds sont fauves. Elle habite l'île de Saint-Domingue. Elle est la deuxième espèce que Brisson y ait indiquée, mais le Cinclus domi- nicensis major de cet auteur est le Tringa Cinclus de Linné ou l'espèce commune d'Europe. (less.) * PÉLIDNOÏE. Pelidnota. INS. Genre de Coléoptères , mentionné par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim. ) , et dont nous ne connaissons pas les caractères. Ce genre est très- voisin des Rutèles. (g.) PELIE. rept. opii. Pour Pélias. V. ce mot. (b.) * PELIOM. MIN. Nom d'une va- riété de Diehroïte ou Cordiérite, qui vient de Bodcmnais en Bavière, et dont Werner avait fait une espèce. (g. dee.) PELIOSANTHES. bot. phan. Ce genre, de l'Hexandrie Monogynie , L. , fut établi sur une Plante qui avait reçu primitivement le nom de Te/a viridifiora , dans un Catalogue ma- nuscrit communiqué par Roxburgh , mais sans aucune description. Cette Plante fut d'abord publiée dans An- drews { Botan. Reposi/., n. 6o5 ) , oii elle fut nommée Peliosanthes Teta, et elle a été reproduite dans \cBota~ nie al Magazine, n. a 002 , puis dans les Liliacées de Redouté, T. vin, pi. 4i5. Une seconde espèce a été publiée de- ouis sous le nom de Peliosanthes ha- PEL milis par Andrews ( loc. cit. , tab. 634) , et par Gawler ( Bot. Magaz. , n. i532 ). Nous allons tracer, d'après ces auteurs , les caractères génériques du Peliosanthes , qui appartient à la famille des Mélanthacécs de Brown , ou Colchicacées de De Candolle : pé- rigone marcescent, dont le limbe est à six divisions rotacées , et dont le tube demi- infère embrasse la base du fruit ; entrée du tube couverte par un processus transversal bleuâtre et circulaire, percé au milieu d'une ouverture ; ce processus ( nectaire d'Andrews) est une dépendance des filets des six étamines qui s'insèrent à l'entrée d'un tube du périgone et se dirigent vers le centre de la fleur où leurs bords forment la petite ouverture; leurs filets sont très-courts et portent des anthères biloculaires didymes , ovoïdes et introrses ; ovaire triloculaire, contenant deux ovules collatéraux dans chaque loçe , sur- monte d un style très-court , épais , en pyramide tronquée , creusé de trois sillons , et s'élevanl jusqu'au niveau de l'ouverture du processus transversal ; baie supère , formée de trois carpelles uniloculaires , mono- spermes , oblongs et réunis par la base , au moyen du réceptacle qui se prolonge et communique avec le style. Ce singulier genre se rapproche par son port des Veratrum et des He- lonias. \\ n'est pas mal placé dans la famille que nous avons indiquée plus haut, quoique son organisation s'é- loigne en quelques points de ceux des autres genres qui en font partie. Le Peliosanthes Teta , nommé vulgairement Teta par les habitans du Bengale d'où il est originaire , est une Plante herbacée, vivace, de la hauteur d'environ trois décimè- tres. Ses racines fibreuses partent d'ime souche centrale, quiémetplu- sieurs feuilies radicales , réunies par la base en un faisceau peu serré. Par leur rétrécissement, celles-ci forment des pétioles canaliculés qui s'épa- nouissent en un limbe lancéolé et marqué de nervures et de plis lon- gitudinaux , lesquels convergent aux PEL extrémités. La hampe est glabre , ronde, un peu anguleuse; elle s'é- lève du milieu des feuilles adultes , et porte des fleurs inodores , nom- breuses , sessiles , agglomérées par faisceaux de quatre à cinq, et formant une grappe allongée. Celte Plante est cultivée dans les jardins , ou elle exige la serre chaude , et ne fructifie pas. Le Peliosanthes humilis est une petite Plante de pure curiosité , et bien inférieure en beauté à la précé- dente. Sa hampe est beaucoup plus courte que les feuilles qui sont el- liptiques , lancéolées , à sept plis lon- fitudinaux. Elle est originaire de île du Prince de Galles. (g..n.) PELIUM. min. V. Peliom. * PELLA. bot. phan. Gaertner {de Truct. et sernin. T. i, p. i45, tab. 28, f. 28) a décrit et figuré sous le nom de Pella ribesioides , le fruit d'une Plante à laquelle il assigne pour synonymes , X Embelia grossu- laria de Retz et le Banisteroides de Linné, Flor. Zeyl. , p. J92, n° 407. Ce fruit paraît être celui du Soha- dora persica , d'après les observations des auteurs modernes. V. Salva- dore. (G..N.) PELLE, rois. (Bloch.) Syn. de Callionymus indiens , L. V. Cal- lionyme. (b.) * PELLERON. Basilus. mole. Le Turbo cornulus a servi de type à ce nouveau genre de Schumacher. V . TtTBBO. (D..H.) * PELLETIERA. bot. phan. Daos l: Aperçu de son Voyage au Brésil ( Mém. du Muséum d'Hist. nat. , 9 , p. 565), Auguste Saint-Hilaire a jeté les premiers fondemens d'un nou- veau genre de la famille des Primu- lacées et de la Triandiie Monogynie, L. , auquel il a imposé les carac- tères suivans : calice divisé profon- dément en cinq parties; corolle à trois pétales hypogynes , ovales , onguiculés , beaucoup plus petits que le calice ; trois étamines insérées TOME XIII. PEL 161 à la base des pétales et opposées à ceux-ci; un seul style, surmonté d'un stigmate capité ; ovaire globu- leux , uniloculaire , renfermant deux ovules presque enfoncés dans un placenta central orbiculaire qui se termiue en un filet d'abord con- tinu avec la substance intérieure du style, mais qui disparaît ensuite; capsule à trois valves , contenant deux graines , dont l'embryon est droit , axile dans le périsperme et parallèle à l'ombilic. L'espèce sur laquelle ce genre est fondé {Pelle- ttera verna) , est une petite Plante herbacée , qui a le port des Centun- culus. Sa tige est ascendante à la base, divisée en petits rameaux qua- drangulaires et dressés. Ses feuilles sont opposées , sessiles , elliptiques , lancéolées, très-entières. Les fleurs, de couleur blanche, naissent dans les aisselles des feuilles, et sont por- tées sur des pédoncules plus petits que celles-ci. Cette Plante croît en abondance au commencement du printemps, depuis Rio-Grantle jus- qu'à Maldonado , dans le Brésil mé- ridional. (g..n.) * PELLIA. bot. crypt. ( Raddi. ) V. JUNGERMANNE. PELLICULE ANIMÉE ou MA- RINE, mole. ? annel. ? On ne peut trop savoir quel est l'Animalcule marin si incomplètement décrit sous ce nom par l'abbé Dicquemare, dans le Journal de Physique ( février 1781 ). Il est plat , long d'un pouce , avec deux yeux. (b.) * PELLUNG. ois. Nom javanais du Porphyrio indicus d'Horsfield. (less.) * PELMA. ois. Illiger donne ce nom à la partie inférieure du pied des Oiseaux. (dr..z.) PFLMAÏODES. ois. Famille de la méthode de Vieillot , qui com- prend les genres Guêpier et Martin- Pêcheur. (DR..Z.) * PELMATOPE. Pelmatopus. ins. Nom donné par Fischer à un genre 11 1 t>i» PEL de Coléoptères qu'Eschscholtz avait déjà décrit sous le nom de Scotode. F. ce mot. (g.) PELOE. bot. PHAN. (Adnnson.) Svu. de Banit>teroides , L. F . Pella. (B.) PÉLOGONE. Felogonus. ins. Gén- ie de l'ordre des Hémiptères , section des Hétéroptères , famille des Géo- coriscs , tribu des Oculées , établi par Latreille qui lui avait d'abord donné le nom d'Oc/iterus déjà em- ployé. Les caractères de ce genre sont : antennes courtes , repliées sous les yeux ; corps court et arrondi , avec un écusson assez grand. Toutes les pales semblables. Ce dernier caractère suffit pour distinguer ce genre des Leptopes et Acanthies, qui forment avec lui la tribu des Ocu- lées. Dans ces deux genres, les pâtes antérieures sont ravisseuses , et les antennes sont beaucoup plus longues. Le corps des Pélogones est ovale, ar- rondi , déprimé. La tête est plus étroite que le corselet; les yeux sont grands, saillans, subtngones, échan- crés postérieurement. On voit deux petits yeux lisses sur le vertex. Les antennes sont insérées dans le coin interne et inférieur des yeux, sans cavité au-dessous destinée à les recevoir; elles sont filiformes , de la Ion sueur de la tête , composées de quatre articles ; les deux premiers plus courts ; celui de la base, cylin- drique; le second , un peu plus gros , comme cylindrique ; le troisième , menu , allongé , cylindrique ; et le dernier un peu plus court que le se- cond. Le labre est petit , trigone , un peu plus large que long. Le bec est inflécbi en dessous, droit , atteignant les cuisses postérieures , plus épais à la base, cylindrico - conique à son extrémité , qui est grêle et très-poin- tue. Tl est formé de quatre articles ; les deux premiers plus épais, courts, ressemblant à des anneaux; celui de la base plus grand que le second ; le troisième très -long, peu distincte- ment canaliculé ; le dernier court , conique , très-pointu. Les soies du PEL suçoir sont très-longues. Le corselet est plus large que long, demi-circu- laire; son bord postérieur est un peu plus large et un peu sinué. L'écu^son est grand , trigone. Les cuisses sont allongées , ovales ; les jambes grêles . cylindriques et un peu épineuses , et les tarses courts et filiformes; les an- térieurs ont leur premier article très-court : les quatre postérieurs n'ont que deux articles distincts , do longueur égale ; celui de la base pa- raissant articulé. Ce genre semble faire le passage des Acanthies aux Galgules. Il ne se compose encore que d'une espèce propre au midi de la France et à l'Espagne. Le Pélogone bordé , Pe/ogonuA marginatus , Latr. , St.-Farg. et Serv (Encycl. méth. ) Long de deux li- gnes ; corps noirâtre, un peu cendré en dessous; côtés du corselet , quel- ques parties de son bord posléi ieur et des taches sur les bords extérieurs des élytres et de l'abdomen , d'un brun roussâlre ; élytres ayant quel- ques points cendrés ; pates pâles. Cet Insecte se trouve sur le bord des ruis- seaux, (g.) * PELON. mam. Hernandez , dans son Histoire naturelle du Mexique . nomme Félon ichialt oquitli , ou Ovin peruviana, le Llama du Pérou , Ca- melus Glama de Linné. (less.) PÉLOPËE. Pelopœus. ins. Genu de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte -Aiguillons , famille de? Fouisseurs, tribu desSphégides, éta- bli par Latreille aux dépens du genre Sphex des auteurs, et auquel il donne pour caractères : antennes insérée.- au milieu de la face de la tête ; cha- peron à diamètres presque égaux ; mandibules sans dents au côté in- terne ; extrémité des mâchoires en partie membraneuse; palpes maxil- laires beaucoup plus longs que les labiaux. Ce génie se distingue de^ Podies, qui en sont les plus voisins , parce que, dans ces derniers , les mâchoires sont entièrement coriaces , que le chaperon est plus large que PEL long , et que les palpes sonl presque d'égale longueur. Les Dolichui es , Sphex , Chlorions , Ammopliiles et Miscus , ont les mandibules dentées intérieurement; ce qui suffit pour les distinguer des Pélopécs. La tète des Pélopées est comprimée , plane en devant et soyeuse; elle a trois petits yeux lisses. Les antennes sont assez courtes, filiformes, et un peu rou- lées en spirale à leur extrémité. Les divisions de la languette sont courtes. Le corselet est légèrement rétréci en devant; son premier segment est court et transversal ; le second est obtus postérieurement; les ailes sont courtes et n'atteignent pas l'extré- mité de l'abdomen; les supérieures ont une longue cellule radiale et quatre cellules cubitales. L'abdo- men est ovalairc, globuleux, com- posé de cinq segmens outre l'anus, dans les femelles , en ayant un de plus dans les mâles. Il tient au cor- selet par un long pédicule formé par la partie antérieure du premier seg- ment , qui s'évase ensuite brusque- ment. Les pales sont longues, les postérieures surtout. On trouve les Pélopées dans les pays chauds. Leurs mœurs sont très- remarquables. Ces Insectes construi- sent des nids de terre, qu'ils placent, comme les Hirondelles , dans les an- gles des murailles , au plafond des chambres et des greniers : ces nids sont arrondis , globuleux , formés d'un cordon tournant en spirale et présentantsur leur côté inférieur deux ou trois rangées de trous , de sorte quece nid ressemble à un instrument connu sous le nom de sifflet de chau- dronnier. Ces trous forment l'entrée d'autant de cellules , dans lesquelles l'Insecle place une Araignée , un Dip- tère ou tout autre Insecte , et un œuf. Il bouche ensuite ce trou avec de la terre. Quand l'œuf est éclos, la larve qui en naît dévore les Insectes qui ont été déposés pour lui servir de nourriture , et se change ensuite en nymphe. L'Insecte parlait ne tarde pas à briser le couvercle de sa loge et à s'échapper. L'espèce sur laquelle PEL ,65 nous avons souvent fait cette obseï- vation en Provence, est : Le PélopÉe tourneur, PelopcEus spirifex , Latr. ; Sphex spirifex et Sphex œgypùa , L. ; Pepsis spirifex , III ig. Long de douze à. quinze lignes , noir, avec le filet de l'abdomen et les pâtes jaunes. Ce genre se compose d'une dizaine d'espèces , dont plu- sieurs sont propres à l'Amérique et aux Indes. (g.) * PÉLOPHILE. Pelophila. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères section des Pentamères , famille des Carnassiers , tribu des Carabiques abdominaux , établi par Dejean , dans le Species des Coléoptères de sa col- lection , et auquel il donne pour ca- ractères : les trois premiers articles des tarses antérieurs , fortement di- latés dans les mâles et cordiformes ; dernier article des palpes allongé , presque ovalaire , et tronqué à son extrémité; antennes plus courtes que la moitié du corps et d'égale gros- seur partout; lèvre supérieure en- tière; mandibules non dentées inté- rieurement; une dent bifide au mi- lieu de l'échaucrure du menton ; cor- selet court, presque carré et rétréci postérieurement ; élytres allongées et pre>que ovales. Ce genre diffère des Bléthises, avec lesquelles on l'a con- fondu, par la dilatation des tarses antérieurs des mâles , et par l'échan- crure des jambes antérieures , qui est droite et ne remonte pas sur le côté interne, et des Nébries par les caractères suiyans : le dernier article des palpes est un peu moins allongé, presque ovalaire , tronqué à l'extré- mité, mais nullement sécuriforme , tandis qu'il a cette forme dans les Nébries. On ne connaît qu'une es- pèce dans ce genre; mais comme elle varie beaucoup , les auteurs mo- dernes en ont fait jusqu'à cinq. De- jean, daus l'ouvrage que nous avons cité, n'en admet qu'une, et con- sidère les autres comme de simples variétés. Cette espèce ne se trouve que dans les contrées froides de l'Eu- rope , en Suède , en Laponie et dans 1 64 PEL les îles Aleutiennes ; c'est le Carabus borealis de Fabiicius; Nebria borea- lis de Gyllenhall ; Pelophila borealis, Dejean (Species général des Col., etc. T. il, p- 264). Elle est longue de quatre à cinq lignes , d'un bronzé obscur, avec les élytres striées. Ces stries sont quelquefois lisses et quel- quefois ponctuées. Les troisième et cinquième ont de gros poinls en- foncés. (G0 * PELOR. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pen- tamères , famille des Carnassiers , tribu des Carabiques tboraciques , établi par Bonelli qui lui assigne les caractères suivans : languette échan- crée , courte ; dernier article des pal- pes maxillaires extérieurs ovale , plus court que le précédent; mandibules courtes , sans dentelures ; antennes minces , plus courtes que le corselet , à articles moniliformes ; corselet très- lisse, à angles postérieurs arrondis; écusson à peine apparent; dernière paire de pales épineuses postérieure- ment ; élytres sans points discoïdaux ; point d'ailes ; anus très-lisse dans les deux sexes. Le type de ce genre est le Blaps spinipes de Fabricius et de Panzer, Fauu. Ins. Germ. , xcvi, n. toO PÉLORE. Pelorus. moll. Mont- fort a proposé ce genre dans sa Con- chyliologie systématique (T. i , p. 22) pour quelques Coquilles microsco- piques, que Lamarck et d'Orbigny ont rangés daus le genre Polysto- melle. V. ce mot. (d..h.) PÉLORE. bot. ph an. Pour Pélo- vie. V. ce mot. (b.) PÉLORIDES. Pelo/ls. conçu. V. Came. PÉLORIE. Peloria. bot. piian. Linné a donné le nom de Peloria à certaines fleurs qui , habituelle- ment irrégulières , deviennent régu- lières par une cause quelconque. Ce nom a été appliqué plus particulière- ment à la fleur de la Linaire vulgaire, lorsqu'au lieu de présenter une co- rolle personnée et pourvue d'un seul PEL éperon, elle a offert une corolle tubu- leuse à cinq dents et à cinq éperons : en un mot , une corolle parfaitement régulière. Loin d'être considérée com- me une monstruosité , dans le sens qu'on donne vulgairement à ce mot , la Pélorie est, aux yeux de cerlains botanistes philosophes , un retour ac- cidentel au type primitif dont la fleur irrégulière est une altération ha- bituelle. On a trouvé des Pélories sur beaucoup de Plantes, mais particu- lièrement sur des Personnées et des Labiées. Dans celles-ci, quelques Siderilis et Dracocepkalum par exemple, ce sont les fleurs terminales qui offrent la structure régulière. Dans certaines Linaires , les Pélories sont très-fréquentes. Ainsi, \eLina- ria spuria , D. C. , qui croît abon- damment dans les champs cultivés après qu'on a fait la moisson , offre souvent des fleurs entièrement pélo- risées ou à demi pélorisées; c'esl-à- dire que la corolle offre tantôt cinq , tantôt quatre, trois et deux éperons , et qu'elle tend à devenir parfaite- ment régulière. Ce phénomène nous a paru déterminé par des lésions que les Animaux en broutant ont faites à la tige de la Plante , ce qui a produit une déviation dans la marche des sucs , et par conséquent un change- ment dans l'organisation. Les Pélo- ries ne se propagent point par des graines; mais elles se conservent par boutures. (g..n., PELORIS. conch. (Poli.) V. PÉ- eorides et Came. (b.) *PÉLORONTE. Pelorontes. mole. Genre inutilement établi par Oken ( Manuel de Zoologie, première part., p. 36o), puisqu'il correspond com- plètement au genre Nérite de La- marck , adopté long-temps avant. V. NÉRITE. (D..H.) * PELOSSES. BOT. PHAN. V. Pe- EOSSIER. *PELOSSIER. «or. piian. L'un des noms vulgaires en certains cantons de la France méridionale du Prunier domestique , quand il croît sauvage TEL dans les haies ; il y porte de pelils fruits acerbes , oblongs et brunâtres, appelés Pelosses. (b.j PELOTTE DE BEURRE, moll. Nom ancien du Conus betulinits , qui a été conservé par les marchands qui le désignent aussi , et plus particu- lièrement, sous le nom de Tinne de Beurre. (d..h.) PELOTTE DE NEIGE, bot. phan. L'un des noms vulgaires de la va- riété stérile du Viburnum Opulus. V. Viorne. (b.) PELOTTES DE MER. bot. phan. On nomme ainsi les Egagropiles de mer {V. ce mot) sur les rivages de la Méditerranée. (b.) PELOU. bot. phan. Rheede a dé- crit et figuré sous ce nom adopté par Adanson , un Arbre du Malabar , qui , d'après la structure de son fruit, paraît être une espèce de Gouyavier. V. ce mot. (g..n.) PELTA. bot. crypt. {Lichens.) Or- gane carpomorphe de la famille des Lichens , paraissant particulier aux genres Solorina etPeltigera, qui cons- tituent notre groupe des Pelligères. Ce nom signifie bouclier. Le Pelta est sessile , réniforme , arrondi ou discoïde, sans marges et dépourvu de cils. (a. F.) PELTAIB.E. Peltaria. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse , L. , établi par Linné et adopté par tous les auteurs modernes , avec les ca- ractères suivans : calice dont les sé- pales sont étalés et égaux à leur base ; pétales à limbe obovale et entier ; éta- mines dont les filets sont dépourvus de dents; silicule orbiculaire ou ob- ovale , très - comprimée , couronnée par le stigmate persistant et puncti-* forme , renfermant avant la maturité deux à quatre graines , uniloculaire par l'avortement de la cloison , à valves planes et à placenta nervifor- me; graines pendantes, souvent so- litaires par avorlement. Ce genre a reçu inutilement de Crantz {sluslr. , p. 5 , tab. 1 , f. 1 ) , de Médicus et de TEL i6S Necker , le nouveau nom de Buads- chia. il se rapproche, par son fruit uniloculaire, du genre Cljpeula, près duquel le professeur De Candolle le place dans la tribu des Alyssinées ; mais il s'en éloigne par ses étamines , dont les filets ne sont pas dentés. 11 diffère du genre Ricutia par son ca- lice à sépales ni dressés ni renflés eu sac à leur base. Au premier coup-d'œil , il paraîtrait devoir se ranger tout près de la section du genre Isatis , que Do Candolle a nommée Sameraria; mais dans celle-ci , les valves du fruit sont carénées, excessivement comprimées, et la cloison est linéaire , tandis qu'au contraire , les valves du Peltaria sont très-planes et parallèles. Cette appa- rence a néanmoins induit en erreur quelques botanistes. Ainsi, le Pelta- ria Garcini de Burmann n'est qu'une espèce d'Isatis, que De Candolle a décrite comme telle , et qui a été figu- rée dans les Icônes selectœ de B. De- lessert,vol. 2, tab. 7 7. Le Peltaria capensis de Linné fils est une espèce d'IIeliopliila. Les espèces de Peltaires sont au nombre de trois seulement, parmi lesquelles nous citerons , comme type générique , le Peltaria alliacea , L. , Jacq. , Austr. , tab. 125, ainsi nom- mé parce que ses feuilles exhalent une foi te odeur d'ail , lorsqu'on les froisse entre les doigts. Ce sont des Herbes glabres , vivaces , qui crois- sent dans l'orient de l'Europe et en Syrie. Leurs feuilles sont entières; les radicales pétiolées , ovales ; les caulinaires sessiles , sagittées , am- plexicaules. Les fleurs sont blanches, nombreuses, et disposées en grappes et en corymbes. (g..n.) * PELTANTHERA. bot. phan. Genre de la Pentandrie Monogynie , L., établi par Roth {in Rœrn. et Schultes Syst. Peget. , vol. 4, p. liv et 670) , qui lui a imposé les carac- tères essentiels suivans : calice divisé profondément en cinq parties; co- rolle rotacée, plissée , quinquéfide , dont les filets sont courts, larges et insérés à l'entrée de la corolle ; les j66 PEL anthères sagtttéfts à la base , c'est-à- ciiie munies de crochets vers cette partie, connivenles et formant un cône oblong , atténue et à cinq an- gles peu prononcés; ovaiie supère , surmonté d'un s!yle cylindracé et d'un stigmate en massue ; fruit in- connu , probablement une baie. Ce genre , encore trop peu connu , avait été considéré comme voisin du Sola- rium, parce qu'on n'avait eu égard qu'à la similitude de quelques ca- ractères floraux pris isolément. Ce- pendant ses feuilles opposées, ainsi que la structure de l'ovaire , étaient de puissantes considérations contre son admission parmi les Solanées , qui ont en général les feuilles al- ternes. Il a été réuni au genre Val- laris de R. Biown , qui appartient à la famille des Asclépiadées. Le Peltan- thera solanacea , Rolh, loc. cit. , P'al- laris Heynii, Spreng. , Syst. riat., i, p. 636,a une tige ligneuse, desfeuilles opposées , elliptiques et très-enlières. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires presque en corymbes.Leur corolle est de la grandeur et de la couleur de celles du Solarium pseudo- capsicurn. La coupe transversale de l'ovaire a présenté une seule loge, renfermant deux graines rudimen- taires. Cette Plante est originaire de l'Inde orientale. (<;..N.j PELTASÏE. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères établi par Illiger, et qui correspond à celui fondé par Panzer sous le nom de Metopius. J^. ce mot. (aud.) * PELTÉ, PELTÉE. bot. piian. On dit d'une feuille ou de tout autre orgaue foliacé qu'il est pelté, quand il est inséré à la partie qui le sup- porte par sa face inférieure, et non par un point de sa circonférence; ainsi, les feuilles delà Capucine, du Ricin , sont peltées. (a. r.) PELTIDÈE. Peltidea. bot. cryft. ( Lichens. ) Ce genre a été fondé par Acbarius ( Lichénographie univer- selle» , pag. 98 , T. x , fig. 6 , 7 ) , et cet auteur l'avait formé aux dépens PEL du Peltigera d'Hoffmann. Le liché- nographe suédois l'avait ainsi carac- térisé : réceptacle universel (thalle), foliacé , coriace , lobé , lanugineux et veiné en dessous; réceptacle partiel (apothécie) formé par les lobes du thalle ; lame proligère orbkulaire , colorée, plane, intérieurement cel- luleuseelslriée , entourée étroitement par le thalle qui y forme une fausse marge. Le genre Neplirorna d'Acha- rius qui ne diffère que par des apo- thécies {pelta) réniformes et atta- chées de tous côtés , nous a semblé devoir être réuni au Peltigera. (A. F.) PELTTGÈRE. Peltigera. bot. CRYBT. ( Lichens.) Ce genre , qui fait partie de notre tribu des Peltigères, dont il est le plus important , est ainsi caractérisé dans notre méthode : thalle coriacéo-membraneux, folia- cé, plus ou moins villeux et marqué rie veines inférieuremenl ; lobes par- tiels portant les organes carpomor- phes; apothécies {pelta) orbiculaires, réniformes; lame proligère appliquée sur le thalle et striée à l'extrémité des lobes, entourée par une marge élevée formée par le tnaile, intérieurement celluleuse et légèrement striée. Le genre Pelligère diffère des Solorines par le thalle divisé en lobes souvent redressés, sur lesquels se trouvent fixées lesapothécies. Ces organes sont arrondis, un peu enfoncés, sans mai ge et gélatineux à l'intérieur dans les So- lo: ines, réniformes ou ovoïdes, su- perficiels , marginés et non gélati- neux dans les Peltigères. Nous ajoute- rons que le thalle, dans ce dernier génie, a une odeur constamment fé- tide et une saveur fortement amère , tandis que dans l'autre il est à peu nrès inodore et insipide ; le port , Sans les deux genres, est aussi liès- distinct, et nous ne parlons de ces ca- ractères que pour confirmer dans son entier la loi des analogies. Tel que nous l'avons circonscrit, le Peltigera doit renfermer le Nephroma d'Acha- rius qui ne diffère de son Peltidea que par la manière dont les apothé- cies sont fixées sur le thalle , quoique PEL du reste L'organisation soit identique, Les espèces du geme Peltigère sont de grands Lichens qiù vivent sur la terre ou sur les Mousses; leurs lobes sont fort larges et co- riaces ; ils sont garnis en dessous de crampons blanchâtres qui les fixent aux corps sur lesquels ils vivent. Le thalle est toujours gris ou fauve en dessus , blanchâtre ou inerme en dessous; il est assez avide d'hu- îiu 1 i te , surtout dans la jeunesse de la Plante; sa consistance pendant le pre- mier âge est molle et sa texture lâche, ce qui permet aux Mousses et aux Her- bes de les traverser facilement. L'o- deur de certaines Peltigères est d'une grande fétidité. Quelques espèces ont joué un certain rôle en médecine, té- moin la Peltigère canine, Pelligeraca- nina, Hoffm., FI. Germ., p. 106 , Li- chen, caninus , L. , qui est commune eu France , et trop connue pour qu'il soit nécessaire de la décrire. On la préconisait contre la plus terrible des maladies, contre la rage; elle ne sert plus sous ce rapport; quel- ques auteurs la disent propre à gué- rir l'hydropisie et l'asthme convulsif. La Peltigère aux aphthes , Peltigera aphthoèa, Hoffm., /oc. ci/., Lichen aphthosus, L. , est remarquable par sa dimension souvent extraordinaire , ses apothécies , et par son thalle re- couvert de petites verrues brunâ- tres et aplaties ; elle est fort commu- ne en France et dans toute l'Europe ; elle figure dans la matière médicale suédoise , guérit les aphthes des en- fans, et est , dit-on , drastique et ciné- tique. Nous avons élevé à la qualité de genre le Nephrorna nnguigera , Ach. , décrit par notre collaborateur Bory , dans son Voyage en quatre îles d'Afrique , sous le nom de Li- chen unguigerus , vol. 3 , p. 101. Mal- gré l'opinion de notre infatigable et très-savant voyageur, exprimée récem- ment (Rev. En cy cl., 1826) dans un ar- ticle que nous devons à sa bienveil- lante amitié , nous persistons à regar- der l' E rioderma ( V. ce mot au Sup- plément ) comme un genre très-dis- tinct, (ai.) PEL 167 PELTIGÈRES. bot. cuvpt. {Li- chens.) Ce groupe fort naturel , le onzième de notre méthode, fait par- tie des vrais Lichens. Le thalle des Peltigères forme des expansions lar- ges , obtuses et coriaces, qui s'éten- dent sur la terre humide et sur les Mousses à demi décomposées; leur odeur est fetile et leur saveur très- amère. Leur apothécie a reçu le nom de petto,; il est sessile , étroitement appliqué et coloré, arrondi ou réni- forme. Le groupe des Peltigères se lie assez bien aux Parméliacées par quelques espèces deStictes, et aux Ramalinées par les Cétraries; trois genres, Y Erioclcr/na { F '. ce mot au Supplément) , le So/orina et le Pel- lige/a , le constituent. Quelques au- teurs proposent de réunir ces deux derniers genres , réunion qui pour- rait avoir lieu sans beaucoup d'in- convéniens ; nous établirons cepen- dant, en faisant connaître les gen- res Solovine et Peltigère , les diffé- rences qui semblent motiver leur sé- paration. (A. F.) PELÏIS. INS. INom donné par Geoffroy à un genre de Coléoptères que Latieille a nommé Thimale, Thimalus. F. ce mot. (b.) * PELTOCOCHLIDES. moix. La- treille nomme ainsi la quatrième classe des Mollusques (Familles na- turelles du Règne Animal , pag. 200). Il la divise en deux ordres , les Scutibranches et les Cyclohrau- ches , partagés eux-mêmes en plu- sieurs familles. V. ces mots. (d..h.) PELTOIDES. Peïtoidea. ins. Tri- bu de l'ordre des Coléoptères, sec- tion des Pentamères , famille des Cla- vicornes , établie par Latreille, et ayant pour caractères généraux : tète rarement dégagée et alors plus large que le corselet , le plus souvent en- foncée dans cette partie du corps , ou inclinée sous elle; palpes maxil- laires plus courts que la tête et ne faisant point de saillie très-remar- quable ; abdomen non embrassé postérieurement par les élytres , ni 168 l'EL de forme ovalaire. Latreille ( Fam. nat. du Règne Animal) divise cetle tribu ainsi qu'il suit : I. Palpes maxillaires filiformes ou plus gros à leur extrémité, non ter- minés en manière d'alêne. a. Extrémité des mandibules en- tière ou sans fissures. -j- Antennes en massue solide. Genre : Sphérite. ff Antennes en massue composée d'articles distincts les uns des autres. 1. Elytres toujours tronquées; tê- te , mesurée postérieurement ou dans sa plus grande largeur , guère plus étroite que l'extrémité antérieure du corselet , et en étant séparée par un étranglement bien prononcé ou une espèce du col ; pieds postérieurs de l'un des sexes robustes. Genres : Nécrofhore , Nécrode. 2. Elytres non tronquées dans la plupart; tête beaucoup plus étroite que l'extrémité antérieure du corse- let , non ou faiblement resserrée pos- térieurement. Genres : Bouclier , Agyrte. b. Extrémité des mandibules fen- due ou bideutée. 1. C@rps n'ayant point simultané- ment une forme naviculaire ou ellip- tique , avec les deux extrémités ré- trécies en pointes ; les antennes ter- minées par cinq articles plus gros et globuleux , les elytres tronquées , et les pieds longs et grêles. a. Massue des antennes formée au moins de deux articles , et non lo- gée dans des cavités du corselet. * Massue des antennes toujours formée brusquement , ovale ou ar- rondie , peu allongée , de deux à trois articles; elytres recouvrant entière- ment ou presque entièrement l'ab- domen ; corps soit presque hémi- sphérique , soit en ovale court , cly- péiforme , avec le corselet presque demi -circulaire et profondément PEL échancré en devant , pour recevoir la tête. Genres : ïhymale [Peltis), Coeo- BIQTJE , StHONGYLLE et NiTIDUXE. ** Plusieurs ayant la massue des antennes allongée et les elytres cour- tes et tronquées ; corps oblong ou ovale , avec le corselet presque carré ou en trapèze, droit ou peu concave en devant, guère plus large que la tête. f Elytres de plusieurs courtes et tronquées ; tarses ne paraissant avoir que quatre articles, le pénultième étant très-court et enchâssé dans les lobes du troisième ; celui-ci et les deux premiers très-garnis de brosses eu dessous , courts et larges ; massue des antennes généralement brusque et grande. * Elytres tronquées ; extrémité postérieure de l'abdomen nue. Genres : Ips (Fabr.), Cerque. ** Elytres arrondies postérieu- rement et recouvrant entièrement l'abdomen. Genres : Dacné , Bytttre. f f Elytres toujours arrondies pos- térieurement et recouvrant entière- ment l'abdomen ; tarses grêles , fili- formes , à cinq articles distincts , éga- lement découverts , sans brosse en dessous ; antennes généralement pres- que grenues , avec les trois derniers articles plus grands , formant une massue allongée. Genres : Anthérophage , Cryp- tophage {Ips y Latr.). b. Massue des antennes d'un seul article , logée dans des cavités par- ticulières du corselet; elytres courtes tronquées. Genre : Micropèple. 2. Corps naviculaire, rétréci en pointe aux deux bouts ; antennes ter- minés par cinq articles globuleux formant la massue ; elytres tron- qués; pieds longs et grêles. Genre : Scaphime. PEM II. Palpes maxillaires allonge's , terminés brusquement en alêne; corps ovale arqué , avec la tête basse; massue des antennes allongée , de cinq articles. Genres : Cholève ( Catops ) , My- ijequ.e. V. tous ces mots. (g.) * PELTOPHORUS. bot. bhan. Desvaux ( in Palisot - Beauvois Agrost., p. 119) a établi sous ce nom un genre de Graminées qui a pour type le Manisuris Myuros de Linné fils. Ses caractères essentiels consis- tent dans les valves de la lépicène (glumes, P.-Beauv ) qui sont presque ailées sur le dos ; la valve inférieure de la fleur hermaphrodite large , plane , en forme de bouclier , coriace vers le milieu , et membraneuse sur ses bords. Ce genre n'a pas paru fondé sur des caractères suffisans pour mériter d'être adopté générale- ment. D'un autre côté , Raspail, dans sa Classification desGraminées(Ann. des Se. natur. , juillet 182b), l'a réuni , ainsi que le Manisuris , au genre Tripsacum. (G..N.) PELURE D'OGNON.mcll.conch. Quelques Coquilles, soit. bivalves, soit univalves, minces et de couleur de pelure d'ognon , ont été nommées ainsi par les marchands et par quel- ques anciens auteurs. La Tonne can- nelée, l'Ampullaire Idole et surtout X Anomia Cepa , ont conservé cette dénomination vulgaire dans les col- lections. (D..H.) PÉLYOSANTHE. bot. phan. Pour Péliosanthe. F~. ce mot. (b.) PEMPHIS. bot. phan. Genre de la famille des Salicariées et de la Do- décandrie Monogynie , L., établi par Forster , et adopté par Jussieu pour le Lythrum Pemphis de Linné ou Mangium Porcellianum de Rumph. Ce genre offre les caractères suivans ■ le calice est campaniforme , strié, à douze dents alternativement plus courtes , soudé avec l'ovaire infère. La corolle se compose de six pétales égaux entre eux; les étamines au PEM 169 nombre de douze sont insérées à la base de la partie libre du calice ; l'ovaire infère dans ses deux tiers in- férieurs est libre dans son tiers supé- rieur. Le style est simple , terminé par un petit stigmate bilobé.Le fruit est une capsule globuleuse, en gran- de partie recouverte par le calice , à une seule loge contenant un grand nombre de graines anguleuses atta- chées à un trophosperme central , et s'ouvrant au moyen d'un opercule , formé par toute la partie libre de l'ovaire, caractère qui, joint à l'uni- locularité de l'ovaire, distingue suffi- samment ce genre des Lythrum. Le Pemphis acidula , Forster , la seule espèce dont ce genre soit com- posé jusqu'ici, est un petit Arbris- seau qui croît sur les côtes mariti- mes de l'Inde , à Madagascar, à l'Ile-de-France , etc. Ses rameaux sont dressés ; ses feuilles petites , op- posées , très-rapprochées , entières , velues et blanchâtres de même que les jeunes rameaux. Les fleurs sont blanches , solitaires et axillaires. Il se plaît en général sur le bord de la mer. (a.r.) PEMPHREDON. ras. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte - Aiguillons , famille des Fouisseurs , tribu des Crabroni- tes , établi par Latreille dans son Précis des caractères génériques des Insectes, et auquel Jurine a donné , après , le nom de Cémone , sans al- léguer les raisons qui l'ont porté à faire ce changement. Le genre Pem- phredon a été adopté par Fabricius qui a placé parmi ses espèces plu- sieurs Hyménoptères qui n'en doi- vent pas faire partie. Les caractères de ce genre sont : yeux entiers ; an- tennes insérées en dessous du milieu de la face antérieure de la tête. Cha- peron ou épistome court et large ; mandibules fortes , dentées intérieu- rement ; trois cellules cubitales dont la dernière fermée par le bord pos- térieur de l'aile , et deux nervures récurrentes aux ailes antérieures. Ce genre se distingue des Trypoxylons, s W PE\I parce que ceux-ci ont les yeux échan- crés. Les Crabrous et les Stygmes en sont séparés parce que leurs mandi- bules sont très-étroites et seulement dentées au bout, et par leurs ailes su- périeures qui n'ont qu'une nervure récurrente. Enfin les Mellines, Aly- sons et Gorytes s'en éloignent parce que leurs trois cellules cubitales sont complètes, c'est-à-dire que la der- nière est fermée par une nervure propre et non pas par le bord posté- rieur de l'aile. La lête des Pem- phredons est forte , presque carrée. Elle a trois petits yeux lisses. Les antennes sont filiformes , un peu plus longues que la tète. Le labre est entièrement caché. Les mâchoires sont coriaces, ©va la ires; leurs bords sont membraneux. Les palpes maxil- laires sont beaucoup plus longs que les labiaux, de quatre articles. La languette est ti ifide. Le premier seg- ment du corselet est linéaire et trans- versal, distant en dessus, de l'origi- ne des ailes. L'abdomen est ovalaire , distinctement pétiole , composé de cinq segmens outre l'anus dans les femelles , et en ayant un de plus dans les mâles. Les pâtes sont de longueur moyenne. Les quatre jambes postérieures dentelées à leur partie extérieure dans les femelles ; les an- térieures et les intermédiaires munies à leur extrémité d'une épine droite, aiguë; les postérieures de deux. Le premier article des tarses est long, les autres courts; le dernier est ter- miné par deux crochets simples , écartés , munis d'une petite pelotte dans l'entre- deux. Ce genre ne se compose que de cinq ou six espèces qui habitent l'Europe. Les femelles se creusent des trous soit dans les bois, ^oit dans le ciment des murs , pour y déposer leurs œufs. Elles y appor- tent des Insectes pour servir à la nourriture des larves qui doivent éclore. Ces Insectes se trouvent sur les fleurs. On partage ce genre en deux divisions ainsi qu'il suit : f Qui ont la première cellule cu- bitale recevant la première nervure récurrente , seconde cubitale rece- PEN vant la deuxième nervure récur- rente. Le Pemphredon lugubre, Petn- phredon lugubris , Latr., Gen. Crus t. et Ins., t. 4 , p. 85, tab. i3 , fig. 10, Fabr.; Cemonus lugubris le mâle , et Cemonus unicolor la femelle, Jurine; Crabro unicolor, Panz., fasc. 52 , tab. 23. Long de trois à quatre lignes , noir ; ailes transparentes. Le Pemphredon nain , Pemphre- don minutas, Latr. , loc. cit. , p. 84; Cemonus minutus , Jur.; Sphex palli- pes , Panz., fasc, 52 , tab. 22. Long de près d'une ligne; noir; palpes et tarses jaunes. Ces deux espèces font leur nid dans des trous de muraille. On les trouve aux enviions de Paris. ff Première cellule cubitale rece- vant les deux nervures récurrentes. Le Pemphredon unicolor , Pem- phredon unicolor, Latr.; Pelopœus unicolor, Fabr.; Sphex unicolor, Panz. , Faun. Germ., fasc, n" a*. Long de trois lignes , entièrement noir. (g.) PENAUD ou PENNARD. ois. Syn. vulgaire de Pilet. V . Canard. (DR..Z.) PENjEA. bot. phan. Plumier avait donné ce nom à un genre qui fut réuni au Polygala. Linné l'appliqua ensuite à un autre genre de la Tétran- drie Monogynie, que l'on avait rap- proché de la famille des Epacridccs , niais qui paraît devoir constituer une nouvelle famille proposée par Sweet dans le second volume de V Mort us Britannicus , sous le nom de Pénéa- cées {Peuœaceœ). Voici les caractè- res essentiels du genre : calice à deux folioles ciliées, glutineuses , oppo- sées , bractéilbrmes et caduques ; co- rolle campanulée ou infundibuli- fonne, du double plus longue que le calice, le limbe offrant quatre di- visions courtes , linéaires , obtuses et réfléchies ; quatre étamines insé- rées sur le haut du tube de la co- rolle , et alternes avec les divisions du limbe; ovaire supérieur unique , lélragouc , surmonté d'un style fili • PEN forme et d'un stigmate en tète ou quatirilobé ; capsule à quatre logos dispermes et à autant de valves qui portent des cloisons sur leur mi- lieu. Ce genre se compose d'environ dix espèces , qui pour la plupart ont été trouvées aux environs du cap île Bonne - Espérance. Quelques - unes croissent en Ethiopie et dans les vastes contrées de l'Afrique situées entre les tropiques. Ce sout des Ar- brisseaux élégans, qui produisent des sucs gommo-résineux. La partie in- férieure de leurs tiges est scabre par les vestises des feuilles. Celles-ci sont sessiles, opposées en croix ou pres- que imbriquées sur quatre rangs; les supérieures placées près de la fleur, squamiformes et colorées. Les fleurs sont terminales, sessiles, solitaires ou fasciculées. Parmi les espèces in- léressautes du genre Penœa , nous mentionnerons la suivante, à raison du produit qu'elle fournissait autre- fois à la médecine. Le Pen^ea. Sarcocoelier , Penœa Sarcocolla , L. , Laink. , Illustr. , lab. 78 , f. 2 , est un petit Arbrisseau indigène du cap de Bonne-Espérance, d'un aspect agréable , et qui offre une tige haute d'environ deux pieds , droite , à rameaux alternes , les su- périeurs dicholomes. Ses feuilles sont nombreuses , sessiles, petites, opposées, sur quatre rangs, ovales , glabres, un peu mucronées au som- met. Les fleurs sont sessiles et fasci- culées à l'extrémité de chaque ra- meau. Cette Plante fournit la Sarco- colle ou Collechair ; mais il paraît que cette drogue découle également d'autres Penœa, et probablement du P. mucronata , L. , qui croît en Ethio- pie et dans la Perse; car la Sarcocolle des officines se tirait autrefois de ces deux contrées. Elle exsude sponta- nément de leurs diverses parties , et surtout de celles qui avoisinent les fleurs; ello se compose tantôt de pe- tits grains luisans , jaunâtres ou rou- geâtres,et ayant l'apparence de grains de sable, tantôt de grumeaux plus gros et qui sont formés par l'agglo- mération de ces grains. Elle est fria- PEN 171 ble, inodore, d'une saVeur d'abord douceâtre , puis a mère et un peu acre. Elle se boursouffle lorsqu'on l'appro- che d'une bougie et s'enflamme en- suite. Elle est presque entièrement soluble dans l'eau et dans' l'Alcohol. On rangeait autrefois cette substance parmi les Gommes résines. Thomson, dans son Système de Chimie , l'a con- sidérée comme tenant le milieu entre la Gomme et le Sucre; et Pelletier, qui en a fait l'analyse, l'a trouvée composée des principes suivans : Sar- cocollinc, 65, 5o ; Gomme , 4, 60 ; ma- tière gélalineuse , ayant quelque ana- logie avec la Bassoriue , 5,5o; ma- tières ligneuses, etc., 26,^0; total, 100. La Sarcocolline est un principe sui gencris , à laquelle la Sarcocolle doit ses propriétés. Elle est soluble dans quarante parties d'eau froide , et dans vingt-cinq d'eau bouillante. Sa dissolution , saturée à chaud , laisse précipiter par le refroidisse- ment une partie de la Sarcocolline, sous la forme d'un liquide sirupeux qui n'est plus soluble dans l'eau. Les anciens médecins , et surtout les Ara- bes , prescrivaient la Sarcocolle à l'intérieur, comme purgative, dans quelques cas graves de maladie ; ils l'employaient plus fréquemment comme vulnéraire pour déterger , consolider ou coller les chairs; d'où son nom vulgaire. Elle n'est plus usitée. (g..n.) * PENJEACÉES. Penœaceœ. bot. phan. On trouve dans le second vo- lume de Y Ho/tus Britannicus , récem- ment publié par Svveet, l'indication d'une nouvelle famille de Plantes qui se compose uniquement du genre Penœa; ses caraclères sont consé- quemment les mêmes que ceux de ce genre. V. Penjea. (g..n.) .PENJEE. CRUST. Pour Pénée. /-". ce mot. (g.) * PENCOVIE. bot. phan. PourPan- covie. V. ce mot et Afzeeie. (g..n.) PENDARD. ois. Syn. vulgaire de la Pie-Grièche rousse. f~. Pie-Griè- ciie. (DR..Z.) i?3 PEN PENDEUR. oîs. (Levaillant.) Es- pèce du genre Pie-Grièche. P~. ce mot. (DR..Z.) * PENDIPHYLtS. bot. phan. Sous ce nom , Du Petit-Thouars a figuré (Hist. des Orchidées des îles Aus- trales d'Afrique , tab. îoo) une Plante de Pile Maurice , qui , suivant la no- menclature ordinaire, serait nommée Cy mbidium pendulum. C'est une pe- tite Orchidée parasite sur les troncs d'arbres , ayant ses feuilles géminées, rubannées, échancrées au sommet, portées sur un renflement bulbeux. Les fleurs sont disposées en petits épis qui naissent à la racine. (g..n.) PENDULINE. ois. Nom donné à la femelle du Remiz. V. Mésange. (DR..Z.) PENDULTNE. bot. crypt. {Mous- ses.) Nom français du genre Antitri- c/tia de Bridel que cet auteur a formé en 1819, pour le ISeckera curtipen- dula d'Hedwig, dont Hooker , en 1818 , avait déjà formé un genre par- ticulier sous le nom à' Anomodon. V. ce mot. (ad. b.) PENDULINUS. ois. (Vieillot.) Svn. de Carouge. (dr..z.) PENÉE. Penœus. crtjst. Genre de l'ordre des Décapodes , famille des Brachyures, tribu des Salicoques , établi par Fabricius et adopté par Latreille qui lui donne pour carac- tères : les six pieds antérieurs didac- tyles ; base des pieds n'ayant que de très-petits appendices; palpes man- dibulaires foliacés et relevés ; test ferme et mince. Ce genre ne diffère des Stenopes de Latreille que par la base des pieds de ceux-ci dépour- vue d'appendices, et dont les palpes mandibulaires ne sont pas relevés. Les Alphées, Nika , Palémons et au- tres genres de la tribu , s'en distin- guent parce qu'ils n'ont que les qua- tre pieds antérieurs didactyles. Oli- vier a confondu les Pénées avec les Palémons. Une espèce de ce genre est l'objet d'un commerce considé- rable; on la sale pour la conserver et elle se vend ainsi dans toute la PEN Grèce , dans l' Asie-Mineure et en Per- se oii 1 on en fait une grande consom- mation. Le test des Pénées est pro- longé antérieurement en manière de bec, comprimé, dentelé et cilié en dessous; les yeux sont gros , presque globuleux; les antennes extérieures ou latérales sont situées au-dessous des mitoyennes, et recouvertes infé- ricurement par une grande écaille annexée à la base de leur pédoncule; les intermédiaires sont plus courtes , divisées en deux filets au-delà de leur pédoncule; le premier article de ce pédoncule est fort grand, creusé en dessous pour recevoir les yeux ; les palpes des mandibules sont saillans, et couvrent le front ; ils sont velus et terminés par un article foliacé très- grand ; les pieds-mâchoires extérieurs s'avancent jusque sous les écailles des antennes latérales; ils sont pédi- formes , -velus et pointus au bout ; les appendices flagelliformes ou flagres de ces pieds-mâchoires et ceux des intermédiaires ou des deux suivans , sont grands et peunacés; les pieds de ls troisième paire sont les plus longs de tous; le post-abdomen est forte- ment caréné postérieurement le long du milieu du dos , et le dernier seg- ment est terminé en une pointe très- aiguë ; on connaît sept ou huit espè- ces de Pénées que Ton peut placer dans deux divisions ainsi qu'il suit : f Antennes supérieures ayant leurs divisions terminales très-petites , de grosseur inégale et beaucoup plus courtes que leur pédoncule. Le Pénée Caramote , Penœus C'a- ramote , Latr. , Lamk.; Alpheus Ca- ramote, Risso; Caramote, Rondelet , Hist. nat. des Poiss. , lib. 18 , cap. 7 , pag. 3g4. Long de neuf pouces; ca- rapace marquée de deux sillons lon- gitudinaux entre lesquels se trouve une carène elle-même bifurquéeà sa base, et terminée en avant par un rostre comprimé , portant onze dents en dessus , et une seule en dessous , avec sa pointe très-acérée ; il est d'une couleur de chair mêlée de rose ten- dre. Ce Crustacé se tient dans les PEN profondeurs de la mer ; la femelle f>ond en été des œufs rougeàtres. On e trouve sur les côtes de la Médi- terranée. A cette division appartien- nent les Penœus sulculus et Orbignya- nus , de Latreille. ff Antennes supérieures ayant leurs divisions plus longues , pres- que égales, en forme de fils grêles et sétacés. Le Pénée Monodon , Penœus Mo- nudon , Fabr., Ent. syst. supp. , p. 4o8. Long de cinq pouces ; rostre à sept dents eu dessus et cinq en des- sous , termine' par une pointe très- aiguë ; une carène longitudinale sur le dernier segment de la queue, di- visée en deux parties par un sillon médian. On le trouve sur la côle de Coromandel ; à cette division appar- tiennent les Penœus anlennatus et Mars de Risso. (g.) * PENELLE. Penella. zool. Le genre ainsi nommé par Oken , ré- pond à peu près aux Lernéopennes de Blainville. V. Lernée. (b.) PÉNÉLOPE. Pénélope, ois. Genre de l'ordre des Gallinacés , caractères : bec médiocre, piesque droit, plus large que haut à sa base, et courbé vers la pointe ; front , région des yeux et souvent le menton dénués de plumes; narines placées de chaque côté et vers le milieu du bec , ouver- tes seulement à moitié et par devant; tarse grêle, plus court que le doigt intermédiaire , ou de sa 'longueur ; trois doigts en avant , unis par des membranes : un en arrière articulé presque au niveau des autres; les quatre premières rémiges étagées , les cinquième et sixième les plus lon- gues. Ce que nous avons dit dans les généralités relatives aux Pauxis , peut également être appliqué aux Péné- lopes, et vu les ressources que ces derniers procurent à l'économie do- mestique, nous ne pouvons que for- mer des vœux pour les voir bientôt, comme les Dindons , les Peintades , les Coqs et les Poules, s'habituer à nos climats tempérés , peupler nos PEN i75 basse -cours, en faire l'ornement et la richesse. Vieillot a adopté, d'après Buffon,pour dénomination générique de ce groupe, le mot Yacou dérivé du mexicain Jacuhuou Yacuâu, employé généralement dans le Nouveau-Monde pour désigner les Oiseaux qui com- f (osent la petite famille que nous al- ons examiner. PÉNÉLOPE CaRAGTJATA. V. PÉNÉ- LOPE Parrakotja. PÉNÉLOPE de Guan, Pénélope cris- tata, Lath.; Meleagris cristata, L. ; Gallo-Pavo brasiliensis , Briss. ; Din- don du Brésil, Eue. met.; Yacou, Buff. Parties supérieures d'un veit noirâ- tre irisé ou olivâtre ; croupion et tec- trices caudales supérieures d'un roux foncé; une bande noire partant de la mandibule inférieure et s'étendant jusqu'au-delà de l'oreille; joues nues en partie et colorées en rouge vif; une petite huppe touffue sur l'occi- put ; un large fanon rouge , pendant sur la gorge; celle-ci et la poitrine olivâtres, avec le bord des plumes blanc ; abdomen et parties inférieures roussâtres, variées de blanc qui for- me le bord de chaque plume ; bec noir, bleuâtre à sa base; auréole des yeux violette; iris orangé ; pieds cen- drés. Taille , vingt -cinq à trente pouces. La femelle est un peu plus petite ; elle a les nuances moins bril- lantes et plus lavées de roux; les plu- mes du cou , de la huppe et les sca- pulaires sont bordées de blanc. Les jeunes ont la tête et le cou entière- ment couverts de petites plumes ou de duvet roussâtre , avec trois raies dont une plus large , d'un brun mar- ron sur le cou , les parties supérieu- res d'un roux foncé , varié de nuances plus pâles, les inférieures d'un blanc roussâtre. De l'Amérique méridio- nale. PÉNÉLOPE HaNNEQTJA. V. PÉNÉ- LOPE Parrakotja. PÉNÉLOPE KATRAKA. V. PÉNÉ- LOPE Parrakotja. Pénélope Marail, Pénélope Ma- rail, Lat. Faisan verdâtredeCayenne, Buff. , pi. enl. 358; Encyc. nréthod. , pi. 85, f. 4; Maraye, Bajon, T. i, j74 PEN p. 385. Parties supérieures d'un vert noirâtre , irisé ; une huppe touffue , composée de plumes lai ges , d'un vert foncé el brillant, boidées de blan- châtre; de l'angle du bec à l'oreille , une bande de petites plumes soyeu- ses, d'un vert brillant, bordé de blanc; nuque , cou supérieur et par- tie de la poitrine d'un vert foncé avec le bord des plumes blanc; rémiges noirâtres; tectrices alaires vertes et irisées; parties inférieures , abdomen et tectrices caudales inférieures d'un brun fauve ; bec noir ; membranes nues du cou el de la gorge semblables à celles de l'espèce précédente , d'un rouge très-vif et brillant, parsemées de quelques poils noirs; pieds rou- geâlies; ongles noirs. Taille , vingt- six pouces. La lemclle a les couleurs moins brillantes , elle est générale- ment d'une teinte qui tire sur le roux. Les jeunes ont la tête entièrement garnie de petites plumes ou de duvet roussâtie. De la Guiane. PÉNÉLOPE MaRAYE. V. PÉNÉLOPE Marail. Pénélope Parrakoua , Phasiaiws Parraqua, L. ; Phasiaiws Mat mat , La t. ; Phasianus guianensis , Briss.; Phasianus Parraina , Gm.; Faisan de la Guiane, ou le Kutraka, Buff. , pi. cnl. i46. Parties supérieures variées de gris, de roux et de verdâtre; front, sommet de la tète et dessus du cou d'un roux foncé ; tectrices alaires rousses; rémiges d'un noir verdâtre ; les six rectrices intermédiaire» d'un vert noirâtre irisé , les autres d'un brun îoussâtre ; une bande nue , étroite de chaque côté de la gorge, qui est ainsi que le devant du cou et la poitrine d'un gris olivâtre; bec noir, gris à la pointe; yeux entourés d'une auréole nue bleuâtre : pieds rougeâtres. Taille, vingt-deux pou- ces. Les jeunes ont une taille un peu moindre, les teintes rousses beau- coup plus claires, les parties supé- rieures olivâtres, et les inférieures brunâtres avec le bord de chaque plume giisâtre, les tectrices alaires et caudales inférieures rousses. De la PEN Pénélope Peoa, Pénélope superci- liaris, llliger. Parties supérieures d'un cendré verdâtre plus ou moins fonce , avec le bord des plumes gris ; front , sommet de la tête, occiput et nuque d'un brun noirâtre, avec quelques poils isolés sur le front; deux bandes, l'une noire , l'autre blanche , de cha- que côté du cou , à partir de l'angle dos mandibules; tectrices alaires et caudales brunes nuancées de verdâ- tre avec le bord roux; rémiges et rec- trices d'un noir verdâtre nuancé de roussâlre ; parties inférieures d'un cendré obscur ; croupion , cuisses et abdomen d'un brun marron ; bec brun, entouré d'une membrane rouge de même que le fanon pendant à la gorge ; pieds d'un bleu cendré. Taille, vingt-trois pouces. Du Brésil. Pénélope Pipile, Pénélope Pipile ,• Pénélope cumanensis \ La th. y Crax Pipile, Jacq.;HoccodeCumana, Enc. , pi. 86; Pénélope siffleur , Teram. ; Pénélope leucolophos , Merr. T. n. Parties supérieures noires , à reflets violets et pourprés ; nuque garnie d'une huppe de longues plumes effi- lées, blanches, avec la tige noirâtre ; une large bande blanche de chaque côté du cou; grandes et moyennes tectrices alaires blanches, terminées de noir, ■qui est aussi la couleur des tiges ; parties inférieures noires, avec quelques stries blanches sur la poi- trine; rémiges et rectrices d'un noir irise; un petit espace nu, bleuâtre , sur les joues; bec noirâtre, bleuâtre à la base; fanon bleu; pieds rouges. Taille, vingt-huit pouces. La femelle est moins grande ; elle a le plumage moins brillant, et les plumes de la huppe variées de noir et de blanc. Les jeunes sont d'un brun marron plus ou moins foncé, avec la mem- brane des joues d'un gris livide, et les plumes de la huppe mélangées de brunâtre. De la Guiane. pénélope siffleur. /". pénélope Pipile. Pénélope Yacuhu , Pénélope obs- ci/ra, Illig. Parties supérieures noi- râtres avec le bord des plumes blan- châtre ; front, somme! de la tête et PEN dessus du cou noirs ; croupion brun ; poitrine brunâtre avec le bord des plumes blanchâtre; le reste des par- ties inférieures d'un brun marron ; rémiges et lectrices noirâtres; une aréole noire , membraneuse autour des yeux ; une bande noire de chaque côté du cou; bec noir; fanon d'un rouge vif; pieds d'un brun jaunâtre. Taille , vingt huit pouces. Amérique méridionale. Le Canard sitïïeur a aussi reçu , mais spécifiquement, le nom de PÉ- NÉLOPE et non Pénélops comme on l'a écrit quelque part. (DR..Z.) PÉNÉROPLE. PeneropUs. moll. Le genre Pénérople a été institué la première fois par Montfort dans sa Conchyliologie systématique (T. i, p. 2 58 ) ; il l'avait d'abord confondu avec les Argonautes , dans le Buffon de Sonnini. Lamarck ne l'adopla pas, et Cuvier n'eu fit pas mention; mais Lamarck , dans son dernier ouvrage, rapporta aux genres Crislellaire et Piénuliue les espèces du genre Péné- rople de Mc-ntfoil. Férussac, à l'imi- tation de Lamarck, rangea aussi ce genre parmi les Crislellaires,etadop- ta le genre Rénuline, ce que fit éga- lement Blainville qui de plus les con- fondit aussi avec les Placentules. Il était bien nécessaire d'examiner avec soin ces divers genres et d'en établir définitivement les divers rapports. D'Orbiguy fils a rendu ce service à la science, par son travail général sur les Céphalopodes microscopiques où l'on voit qu'il a adopté le genre Pé- nérople de Montfort , dont il a mo- difié les caractères, de manière à y faire entrer le genre Rénuline de Lamarck. Quoique nous n'ayons pu observer en nature que ce dernier genre, nous pensons qu'il a des rap- ports suffisans avec les autres espèces de Pénéroples pour qu'il soit rangé avec elles dans le même genre . La famille des Hélicostègues , très-nom- breuse en genres , a été partagee en trois sections : c'est dans la troisiè- me, les Nautiloïdes, que se trouve ce genre qui est caractérisé ainsi : PKN 175 plusieurs ouvertures disposées sur une ou plusieurs lignes longitudi- nales; coquilles très-déprimées , ir- régulières , ombiliquées , variant de forme selon l'âge. Six espèces ont été mentionnées par D'Orbigny dans ce genre ; les quatre nouvelles qui man- quent de description et de figures ne peuvent être caractérisées ; nous som- mes donc dans l'obligation de citer seulement les deux suivantes : Pénérople planulé , PeneropUs planatus , Monlf.; Nautilus planatus , Fichtcl et Moll., tab. ib, fig. a-i ; Cristellaria squamula , Lamk. , An im . sans vert. T. vu, pag. 607, n1' 1 -7 Cristellaria planata , ici. , Eucycl. pi. 4o7 , fig. 1, a , b , c. Le Cristella- ria dilatata de Lamarck est consi- déré avec juste raison par D'Orbi- gny, comme un âge plus avancé de la même Coquille ; elle est figurée dans l'Encyclopédie, même planche, fig. 2 , a , b , c; PeneropUs dilatata , Blainv., Trait, de Malac, pag. 072. Cette espèce vient de la Méditerra- née , et de Raw ack à la Nouvelle-Hol- lande, d'après D'Orbigny. Elle est plate, striée transversalement; eba- que strie indique une loge; elle est roulée en spirale au sommet; sa lon- gueur est quelquefois d'une ligne. PÉNÉROPLE OPERCULAIRE , PeiieiO- plis opercularis , D'Orbig. , Mena, sur les Céph. micros., Ann. des Sciene. nat. T. VU, pag. 286, n. 6; Renu- lites opercularis , Lamk., Anim. sans vert. T. vil, pag. 606, n° 1 ; ièid., Ann. du Mus. T. xi, pi. 17, fig. b , Encyclop. méthod., pi. 46iS , fig. 8; Renulina opercularia , Blainv., Trait, de Malac, pag. 071. Celle ci est fos- sile aux enviions de Paris; son som- met n'est point spire. (d..h.) * PENGAY. pois. (Renard.) Syu. deINotoptère Kapirat. F~. Clupe/ (b.) PENGLTN. bot. piiAN. Nom de pays devenu scientifique, d'une es- ! èce du genre Bromélie ou Ananas Z7". ces mots. .1: * PE_\GTJNG. ois. Nom de pays du Scoiopax Madraspataua de Ginc- Ï76 PEN lin , la Bécassine de Madagascar, de la pi. 922 de Buffon , et dont Iiors- field a fait son Rynckœa orientalis. (LESS.) PENICILLARIA. bot. phan. Willdenow a fondé sous ce nom un genre de la famille des Graminées , qui a pour type 1 Holcus spicatus , L.; et il lui a réuni 1' 'Alopecurus indicus, L. , qui a été nommé Penicillaria ci- liata. Ce genre avait été confondu par Richard, père {in Persoon Enchi- rid., 1, p. 72), avec son genre nou- veau Pennisetum.A l'article Houque, nous avons fait connaître la pre- mière de ces Plantes, dont la culture est importante dans les colonies sous le nom de 'Millet à chandelle. (g..n.) * PËNICILLE. poeyp. Cuvier (Règn. Anim. T. rv, p. 76) désigne ainsi un genre que Lamarck appelle Pinceau, Penicellus; c'est le même que Lamouroux a nommé Nésée. V. ce mot. (e.d..l.) * PËNICILLÉS. Penicillata. ins. Famille de la classe des Myriapodes, élablie par Latreille (Fam. nat. du Règne Animal), et ayant pour carac- tères : corps simplement oblong , membraneux, très - mou , avec des écailles formant des aigrettes sur les côtés , et un pinceau à son extrémité postérieure ; antennes filiformes ; pieds au nombre de vingt- quatre. Cette famille ne renferme qu'un seul genre. V. Pollyxène. (g.) PENICILLIUM, bot. ciiYPT. {Mu- cédinées.) Ce genre établi par Link , est voisin des Botrjtis, dont il ne diffère que par la disposition de ses filameus en une sorte d'ombelle ou de capitule terminal. On peut le caractériser ainsi : filamens simples ou rameux , terminés par un faisceau de rameaux couverts de sporules for- mant un capitule terminal. Il diffère du genre Aspergillus , dont il a un peu l'aspect, en ce que dans ce der- nier les filamens ne se divisent pas à leur extrémité en un grand nombre de filamens très-déliés , mais se ren- flent eu une sorte de massue qui finit PEN par se couvrir des sporules sortis de l'intérieur de ces filamens. On ne peut donc souvent distinguer ces deux genres qu'en agitant les fila- meus dans de l'eau de manière à les dépouiller des sporules qui les cou- vrent. On connaît maintenant cinq espèces de ce genre qui toutes crois- sent sur les substances qui se dé- composent, tels que les fruits, les Champignons , etc. L'espèce la plus commune est le Pénicillium glaucum , Link ( Mucor penicillatus , Bull. , Champ., tab. 5o4 , fig. 11). Elle offre plusieurs variétés suivant le déve- loppement plus ou moins grand de ses filamens. Les autres espèces sont, les Pénicillium racemosum {Aspergil- lus racemosus , Pers.) ; Pénicillium candidum, Link; Pénicillium spar- sum , Greville , et Pénicillium 10- seum, Link. Cette dernière espèce, remarquable par sa couleur d'un rose clair, croît sur les tiges de la Pomme de terre. (ad. b.) * PENICILLUS. moee. et AMN. Nom latin de l'Arrosoir {V. ce mot). Rondelet a désigné sous le nom de Penicillus marinus une espèce d'An- nelide, la SabellaPenicillus deCuvier , et Séba a nommé Penicillum maii- num une espèce de la même classe du genre Serpule, et qu'on doit rap- porter à la Serpula gigantea de Cu- vier et de Savigny. (aud.) PÉNIE. ins. Dans son Histoire des Animaux ( livre v, chap. 19), Aris- tote dit que les Pénies et les Hipères proviennent des Chenilles arpenteu- ses , c'est-à-dire qui avancent d'a- bord une partie de leur corps , et courbent ensuite le reste pour le ra- mener en avant. Ces Insectes, qu'A.- ristote appelle Pénies et Hy péries , se- raient donc des Phalènes. (g.) * PENNAIRE. Pennaria. polyp. Genre deSertulariées , récemment for- mé par Oken , et dont l'adoption ne paraît pas être très-nécessaire, (b.) PENNANTIE. Pennantia. bot. phan. Genre de îaPentandrie Mono- gynie , L. , établi par Fors ter {Char. PEN gen., n. 67) et ainsi caractérisé: Piaule polygame. Les fleurs hermaphrodites n'ont point de calice ; leur corolle est à cinq pétales lancéolés , aigus , très- ouverts ; leurs cinq étamines ont les filets capillaires de la longueur des pétales, et les anthères oblongues et inclinées ; leur ovaire est supérieur , trigone, surmonté d'un stigmate ses- sile à trois lobes , et en forme de bou- clier. Le fruit consiste en une capsule trigone à deux loges qui renferment des graines triangulaires et solitaires dans chaque loge. Ce genre n'est pas assez connu pour qu'on puisse en déterminer avec certitude les affinités. Selon Jussieu , il est voisin du Cana- rium dans la famille des Térébintha- cées. La Pennantie a fleuks en corym- bes , Pennantia corymbosa , Forst. , loc. cit., Willd., Spec. Plant., îv , E. 1122, est un Arbrisseau dont les ranches sont cylindriques , ponc- tuées de blanc, garnies de feuilles alternes , pétiolées, elliptiques-oblon- gues, très-entières, obtuses, presque échancrées, veinées et glabres. Les fleurs forment des corymbes termi- naux qui ont l'aspect de ceux des Cornouillers. Celte Plante croît dans la INouvelle-Zélande. (g..n.) PE1NNARD. ois. V. Penard. PEI^NATUL AIRES. Pennatularia. polyp. La famille de Radiaires, à laquelle Blainville a donné ce nom, répond exactement à celle que Cuvier nomme Polypes tlottans ou nageurs ; elle contient les genres Pennatule , \irgulaire , Scirpéaire , Pavonaire , Renille , Vérétille , Ombellulaii e , et peut-être Encrine. V. ces mois. (B.) PENNATULE. Pennatula. polyp. Genre de l'ordre des Nageurs, ayant pour caractères : corps libre, char- nu , penniforme , ayant une tige nue inférieuremenl , ailée dans la partie supérieure et contenant un axe car- tilagineux ou osseux ; pinnules disti- ques , ouvertes , aplaties , plissées , dentées et polypifères en leur bord supérieur; Polypes ayant des tenta- TOME XIII. PEN 177 cules en rayons. Le nom générique de Pennatule avait été donné par Linné à quelques Polypiers libres res- semblant à une plume d'oiseau; par suite on a réuni sous cette dénomi- nation tous les Polypiers nageurs , quoique la plupart ne ressemblent nullement à l'objet comparé. La- marck a réservé ce nom aux seuls Polypiers de cet ordre ayant deux rangs opposés de pinnules polypifè- res. La tige renferme dans son inté- rieur un axe ou os de nature calcaire et inorganique , aminci à ses deux extrémités ; elle est dépourvue de po- lypes dans une partie de sa longueur et couverte d'une membrane char- nue, épaisse, coriace, qui persiste eu se desséchant après la mort de l'Animal; dans quelques espèces elle se termine par une sorte de renfle- ment que l'on nomme bulbe; la por- tion de ia lige garnie de pinnules po- lypifères est plus ou moins longue suivant les espèces , et ordinairement élargie dans sou milieu. Les pinnu- les, plus ou moins nombreuses, im- plantées des deux côtés de la tige comme les barbes d'une plume, sont soutenues par des espèces de soies roides , couvertes d'une peau char- nue, mais non articulées avec l'axe calcaire de la tige; les cellules nom- breuses et serrées, rangées sur les pinnules, ont leurs ouvertures diri- gées toutes du même côté et armées de dents plus ou moins nombreuses; elles contiennent un polype à corps allongé, ayant huit tentacules ci- liés en leurs bords. Linné et la plu- part des auteurs ont décrit sous le nom de Pennatula Sagilta , un Epi- zoaire penniforme qui vit implanté dans les chairs de plusieurs Pois- sons ; son organisation diffère en- tièrement de celle des Pennatules ; ce n'est point un Animal composé. Cu- vier le rapporte aux Calyges , Blain- ville à un genre de Lernées , il le nomme LermopennaSagitta (Journ. de Phys., cahier de novembre et décem- bre 1822). Les Pennatules flottent li- brement dans les mers et nagent par la contraction simultanée de tous i78 PEN leurs Polypes; la plupart répandent pendant la nuit une vive lueur phos- phorescente. Elles se trouvent dans toutes les mers des climats chauds et tempérés. On rapporte à ce genre les Pennatula pkusp/iorea, granulosa, gri- sea , spinosa et argentea. (e.d..l.) PENNE ou PLUMEMARINE. folyp. Syn. vulgaires de Pennatule. y. ce mot. (b.; * PENNÉES ou PINNÉES ( feuil- les ). bot. piian. Feuilles compo- sées d'un nombre variable de fo- lioles disposées sur les parties laté- rales d'un pétiole commun; ces fo- lioles peuvent être alternes ou op- posées ( feuilles al ternati-pennées , ou oppositi - pennées). La feuille pennée se termine à son sommet par une foliole unique (feuille impa- ripennée ) ou par une paire de fo- lioles opposées (feuille paripennée. ) f. Feuille. (a.r.) PENNES, ois. Nom que l'on donne aux plumes qui constituent les ailes et la queue proprement dites ; on distingue plus particulièrement les premières par l'épithèle de rémiges et les autres par celle de rectrices. (DR..Z.) *PENNlCORNE. ins. Nom proposé par Latreille ( Fam. nat. , etc. ) pour un genre d'Orthoptères que "Vigors avait déjà établi sous le nom de Sca- phure, Scaphura. V. ce mot. (g.) * PENNIFÈRES. zool. Le pro- fesseur Blainville proposa de subs- tituer ce nom à celui d'Oiseaux pour désigner les Ainoslozoaires pourvus de plumes. Il est remarquable que dans le Dictionnaire de Levraut t, où ce savant s'occupe de zoologie , ies mots Amostozoaire et Pennifère aient été omis. (b.^ PENNISETUM. bot. phan. L.-C. Richard fonda sous ce nom , dans le Synopsis de Persoon , un genre de la famille des Graminées et de la Trian- drie Digynie, L., qui fui adopté par R. Brown. Ce genre renfermait des espèces qui ne sont point congénères , et entre autres le Pennisetum typhoi- PEN deum ou Holcus spicatus , L., dont Willdenow a fait le type de son gen- re Penicillaria. En adoptant ce genre, l'auteur du Prodrome de la Flore de la Nouvelle-Hollande y réunit les Pa- nicum glaucum , italicum , verlicilla- tum , viri.de, qui appartiennent au genre Se/aria. Enfin Palisot de Beau- vois et Kunthont réduit à des limi- tes étroites le Pennisetum par les retranchemens du Penicillaria et du Setaria qui en sont fort voi- sins , et ils 1 ont caractérisé de la manière suivante : épillets bi flores , rarement uniflores , solitaires , gé- minés ou réunis en plus grand nombre, renfermés dans un involu- cre double , qui ne tombe qu'avec l'épillet et qui se compose de plu- sieurs soies; celles de l'involucre in- térieur plumeuses inférieuremeut. Lépicène à deux valves membraneu- ses renfermant deux (leurs sessiles , l'une hermaphrodite , l'autre uni- sexuée ou avortée. Gluines de la fleur hermaphrodite au nombre de deux , celles de la fleur unisexuée ou neu- tre , au nombre d'une ou deux ; écail- les hypogy nés , mal observées; trois étamines; deux styles et deux stig- mates plumeux. Caryopse mal obser- vée. Ce genre se distingue à peine du Setaria et du Cenchrus; il en est l'intermédiaire. Il ne renferme qu'un petit nombre d'espèces parmi lesquelles nous citerons : le Pennise- tum violaceum , Pers., ou Panicum violaceum , Laink., qui croît au Séné- gal; le Pennisetum cenchroides, Pers., ou Cenchrus ciliaris, L., belle espèce du cap de Bonne Espérance que l'on cultive en Europe dans les jardins de botanique; et les Pennisetum purpu- rascens et uniflorum de Kunlh ( Nou. Gen. et Spec. Plant, œquin., vol. i, p. n3 il*, tab. 54). (g..n.) * PENNULE. bot. cbypt. Nom français donné par Bridel au genre Pterigophyllum. V. ce mot. (b.) * PENRITH. ois. Espèce peu con- nue du genre Merle, que l'on assure- avoir été trouvée en Angleterre. Le Penrith pourrait bien être une varié- PEN té d'âge du Merle à gorge noire. V. ÎMerle. (dr..z.) * PENSARES. rois. Les pécheurs nomment ainsi les grosses femelles de Brochet avant la ponte, et quand la multitude des œufs leur fait pa- raître le ventre plus gros que de cou- tume, (b.) PENSÉE, bot. phan. Espèce du genre Violette , cultivée pour la beau- té de ses fleurs. V. Violette et Ca- lamine, (b.) * PENTACANTHE. pois. Espèce de Platax. V. Choetodon. (b.) * PENTACERAS. bot. phan. Genre de la Pentandrie Monogynie , L., établi par Meyer {Piimit. F/or. Etseqveb-, p. i56) qui l'a ainsi carac- térisé . calice divisé profondément en cinq lobes étalés , ovés et acuminés; corolle nulle , à moins qu'on ne con- sidère comme telle l'organe suivant ; couronne presque infundibuliformc , le tube embrassant l'ovaire et le sty- le , le limbe divisé profondément en cinq segmens qui portent autant de cornes; cinq étamiues dont les filets sont nuls , les anthères presque ar- rondies , adnées par leur côté externe et supérieur aux segmens de la co- rolle ; un style court portant un stigmate capité; fruit inconnu. L'au- teur de ce genre le place dans la fa- miiie des Apocynées , quoiqu'en mê- me temps il indique ses affinités avec des genres de familles très-éloi- gnée-, tels que le Sam) da et l' Aquila- ria. hePen/aceras aculeatum , Meyer, loc. cit., unique espèce du genre , est un Arbuste grimpant, dont les branches sont fragiles, un peu co- tonneuses, à angles obtus, et pour- vues d'aiguillons épais , comprimés , recourbés en hameçon, jaunes et lé- gèrement pubescens. Les feuilles sont alternes, divergentes, ovées-oblon- gues, aciminées, dentées finement en scie , veinées , couvertes en des- sus de soies fines appliquées et de couleur jaune; légèrement cotonneu- ses en dessous , munies à la base de trois glandes dont l'intermédiaire , PEN i79 placée sur la nervure principale , est percée d'un pore mellifère. Les fleurs sont très-petites , et forment des om- belles axillaires , pédoncuiées et ac- compagnées de quelques bractées. Cette l'Iante croît dans les haies hu- mides de la plantation de Kœnigs- berg dans la Guiane hollandaise. (G..N.) PENTACHONDRA. bot. phan. Genre de la famille des Epacridées et de la Pentandrie Monogynie, L. , établi par R. Brown {Prodr. I/or. Nov.-Holland. , p. 54g) qui l'a ainsi caractérisé : calice accompagné de quatre ou d'un plus grand nombre de bractées; corolle inlundibulifor- me dont le limbe est étalé , garni lougitudinalement de barbes très- denses ; cinq petites écailles hypogy- ncs; ovaire à cinq loges j baies à cinq noyaux. Ce genre se compose seule*- menl de deux espèces qui ont reçu les noms dePe/i/ac/tondra iiwolucrata, et P. pumila. Celte dernière est Y E- pacris pumila de Forster , Prodr. , n° 70. Ce sont de petits sous-Arbris- seaux qui croissent sur les montagnes de la terre de Diémen. Leurs feuilles sont éparses , pétiolées ; leurs fleurs sont blanches, dressées, solitaires et terminales. (g..n.) * PENTACRINE. Pentacrïnus. poi/ïP. Oken forme sous ce nom un genre pour l'espèce de Pentacrinite qui a été observée vivante dans l'o- céan des Antilles. (b.J ; * PENTACRINITE. Pentacrinites. Échin. Genre de l'ordre des Crinoï- des, avant pour caractères : Animal muni d'une colonne formée de pièces calcaires nombreuses , pentagones , articulées, se touchant par des sur- faces partiellement striées ; stries ré- gulières , simulant une fleur à cinq pétales; articulation supérieure sup- portant un bassin formé de cinq piè- ces sur lesquelles s'appuient cinq premières plaques costales ; celles-ci soutiennent cinq autres plaques cos- tales; cinq plaques nommées scapu- laires succèdent aux secondes plaques costales ; chaque plaque scapulaire 12* iSo PEN supporte deux bras , chaque bi as deux mains pourvues de plusieurs doigts ; les bras, les mains et les doigts mu- nis d'un très-grand nombre de ten- tacules disposés sur deux rangs; co- lonne garnie sur sa longueur de bras auxiliaires; base inconnue. Le genre Pentacrinite , dont une espèce existe à l'état vivant dans les mers actuelles, se distingue facilement des autres Crinoïdes par la figure pentagone de sa colonne, la disposition pétaloïde des stries de ses articulations, les bras accessoires qui naissent sur ses côtés, et les nombreuses divisions de sa partie supérieure. Aucune espèce , vivante ou fossile, observée iusqu'à ce jour , n'a conservé sa base , de sorte que l'on ignore si elle est ramifiée comme dans la plupart des Crinoïdes ou disposée autrement. On ne peut présumer que les Pentacrinites fus- sent des Animaux libres , comme rOmbellulaire par exemple; l'analo- gie que les Pentacrinites ont avec les autres Crinoïdes fixés, ne permet pas celte supposition. Miller, en obser- vant que les échantillons île l'espèce vivante ont tous l'extrémité infé- rieure de leur colonne fracturée , fait remarquer que cette rupture suppose une adhérence aux corps sous-marins; ils eussent été retirés entiers de la mer s'ils y eussent été libres et flot- tans. La colonne est d'une longueur assez considérable et d'un volume à peu près égal dans toute son étendue , elle a cinq côtés et cinq angles éga- lement distans, disposés en étoile, les pièces calcaires ou articulations sont peu épaisses , alternativement plus grandes et plus petites dans quel- ques espèces, égales entre elles dans d'autres; chacune offre sur ses deux faces supérieure et inférieure cinq es- paces pélaloïdes , circonscrits par des stries courtes et obliques , et ces espaces sont plus ou moins allongés ou ovalaires suivant les espèces. Un trou petit , exactement circulaire , existe au centre de chaque articula- tion ; il en résulte, lorsqu'elles sont réunies, un petit canal central par- courant la colonne dans toute son PEN étendue, tapissé par une membrane très-fine , ei destinée à loger une par- tie des viscères de l'Animal. Dans la superposition des pièces articulaires , les stries des surfaces contiguës s'en- grainent les unes dans les autres , ce qui donne déjà une certaine solidité à la colonne; pendant la vie, une membrane charnue , mince , inter- posée entre les pièces et adhérant à leurs surfaces , rend cette union très- solide et permet en même temps de légers mouvemens. A l'extérieur elle est recouverte d'une membrane molle qui devient mince et peu évidente par la dessiccation. La colonne des Pentacrinites est garnie sur sa lon- gueur de bras accessoires disposés par verticilles plus ou moins écartés suivant les espèces ; ces bras sont grêles , redressés , cylindroïdes , non divisés ni tentacules , formés par un grand nombre de pièces calcaires , arrondies ou ovales , unies par une substance charnue, mince. La portion supérieure des Pentacrinites ou corps, est formée de différentes pièces arti- culées que nous allons indiquer d'a- près Miller. Sur la dernière pièce ar- ticulaire de la colonne repose le bas- sin formé de cinq pièces cunéiformes dont les pointes se joignent près du canal , situé au centre de la colonne ; au-dessus des pièces du bassin se trouvent les premières pièces costales, au nombre de cinq , ariondies en dehors , coupées obliquement en de- dans de manière à former par leur réunion une sorte d'entonnoir qui mène au canal central de la colonne , elles se terminent en dessous par un appendice plus ou moins prolongé; les secondes pièces costales s'ap- puient sur les premières , mais elles ne se touchent point entre elles par les cotés , elles ont à peu près la forme d'un sabot de cheval , de sorte qu'à l'extérieur elles sont arrondies , échancrées en dedans , planes en des- sus et en dessous. Les épaules ou pièces scapulaires ont une forme ana- logue à celle des secondes plaques costales sur lesquelles elles s'ap- puient ; seulement leur surface su- PEN périeure est partagée en deux par une côte saillante , d'oii il résulte deux facettes obliques sur lesquelles les bras sont articulés; ceux-ci , au nombre de dix , naissent deux à deux des cinq épaules; ils sont formés de plusieurs pièces en forme de sabot de cheval, superposées. Sur les dix bras sont articulés vingt mains for- mées d'un certain nombre de pièces de même figure que les précédentes ; les autres divisions ultérieures qui s'opèrent également par dichotomies, portent le nom de doigts; leur forme est la même que celle des épaules , des bras et des mains , seulement toutes leurs pièces articulaires dimi- nuent graduellement de volume à mesure qu'elles se divisent davan- tage. Les bras , les mains et les doigts sont garnis en dedans de deux séries de tentacules d'autant plus longs qu'ils sont plus inféiieurs; ils sont attachés un sur chaque pièce articu- laire , de manière à alterner entre eux; les pièces qui soutiennent une bifurcation et dont la forme diffère un peu des autres, sont seules dé- pourvues de tentacules ; ceux-ci sont formés de petites articulations cal- caires , rétrécies à leur base et unies entre elles au moyen d'une substance charnue. L'espèce d'entonnoir formé à la partie supérieure de la colonne par le bassin , les deux rangs de pla- ques costales et les plaques scapulai- res , est couvert par une membrane fortifiée à l'extérieur par de petites plaques calcaires anguleuses qui la recouvrent comme des écailles. La bouche est située au centre; elle est probablement tubuleuse et rétractile; c'est dans cette cavité appelée ab- domen par Miller , que sont situés les principaux viscères. Les Pentacrinites étaient suscep- tibles, comme tous les Ecbinodermes slellérides, de reproduire leurs par- ties mutilées. L'échantillon du Pen- tacrinites Caput-Meclusœ que possède le Muséum britannique, montre deux de ses bras beaucoup plus petits que les huit autres; ils commençaient à repousser lorsque l'Animal a été re- PEN i8i tiré de la mer. Les Pentacrinites vi- vaus n'ont été recueillis que très- rarement ; ceux que l'on connaît ont été trouvés dans les parages des An- tilles ; ils paraissent vivre à de gran- des profondeurs. Les espèces fossiles sont au contraire très-abondantes et se trouvent particulièrement dans les diverses couches des terrains se- condaires ; elles sont presque ton- jours dépourvues de leur portion supérieure; elles ne consistent le plus souvent qu'en des bouts de colonne ou des articulations détachées ; les naturalistes anciens les désignaient vaguement sous le nom de Pierres étoilées, de Trochites , d'Entroques, etc. Miller , dans son magnifique ou- vrage sur les Crinoïdes , décrit cinq espèces de Pentacrinites dont voici les noms : Pentacrinites Caput-Medu- sœ , vivant et fossile; Briareus , sub- angularis , basaltiformis , tubeicula- tus, fossiles. (e. d..e.) PENTADACTYLE. pois. Espèce du genre Polynème. r. ce mot. (b.) PENTADACÏYLON. bot. phan. Gaertner fils ( Carpolog. , p. 219 , lab. 220) a décrit et figuré sous le nom de Pentadactylon angustifolium le fruit d'une Plante que R. Brown a réunie au gonre Persoonia de Smith. V. Persoonie. Selon Daléchamp, les anciens dési- gnaient sous ce nom le Ricin. V. ce mot. (g..n.) *PENTADACTYLOS ASTER. Échin. Genre établi par Linl< aux dépens des Astéries , et que n'ont pas adopté les naturalistes. V. Astérie. (E. D..L.) PENTAGLOSSUM. bot. phan. Forskahl (FI. yEgypt. Arab. descript. , n° 1 1 ) a décrit sous le nom de Pen,- taglossum Unifolium , le Lythrum thymifolia , L. , dont le nombre des é ta min es est seulement de deux , c'est-à-dire moitié de celui des pé- tales. Ce genre n'a point été adopté. V. Saucaire. (g..n.) * PENTAGON ASTER. Échin. Genre établi par Link aux dépens 182 PEN des Astéries, non adopté par les na- turalistes. V. Astérie. (e.d..e.) PENTAGONIUM. bot. phan. (Ta- bernaemontanus. ) Syu. de Prismato- carpe. Pr. ce mot. (b.) PENTAGONOTHEKA. bot. phan. f Séb. Vadlant. ) Syn. de Pisouie. V. ce mot. (b.) PENTAGRUELION. bot. pu an. L'un des vieux noms du Chanvre. (B.) *PENTAGYNIE. bot. phan. C'est un des ordres du Système sexuel de Linné , caractérisé par la présence de cinq ovaires distincts, soudés, termines par autaut de styles et de stigmates. Cet ordre ne se trouve que dans les cinquième , dixième , onzième , douzième et treizième clas- ses du Système sexuel. F'. Système Sexuel. (a.r.J PENTAKLASLTE. MIN. Nom gé- nérique des Pyroxènes dans Haus- mann. (g. del.) * PENTALASxMIE. Pentalasmis. cirrh. Genre démembré des Anatifes de Lamarck par Leach , pour les es- pèces qui n'ont rigoureusement que cinq divisions à leur coquille. Cette Coquille est complète , ce qui la dis- tingue d'autres génies, où elle est à cinq parties , mais rudimentaires. Ce genre de Leach n'a point été adopté, parce qu'il présente trop peu de dif- férences avec les autres Anatifes. V. ce mot. (d..h.) * PENTALÈPE. Pentalepas. cirrh. Le genre Pentalèpe de Blam- ville (Traité de Malacol. , p. 5g4) correspond très-bieu aux Anatifes de Lamarck ( V. ce mot). Il n'est donc pas nécessaire de traiter de ce genre parce qu'il a plu d'en changer le nom. Nous dirons seulement que son auteur y établit deux divisions qui correspondent à deux genres propo- sés par Leach , Pentalasmie et Poly- Jèpe \Vl, ces mots). Ces deux gen- res n'ont point été adoptés , parce qu'ils reposent sur de trop faibles caractères. (n..H.) PEN PELNTALOBA. bot. phan. Sous ce nom, Loureiro {Flor. Coc/dnch. ,1, p. ig3) a établi un genre de la Pen- tandiie Monogynie, L., qu'il a carac- térisé de la manière suivante : calice à cinq folioles lancéolées, velues et dressées; corolle campanulée, pres- que fermée, à cinq pétales lancéolés , un peu réfléchis au sommet; nectaire à cinq dents , dressé ; cinq étamines, dont les filets, légèrement planes, sont insérés sur les découpures du nec- taire , presqu'égaux aux pétales, et surmontés d'anthères ovées et non vacillantes; ovaire presque rond, velu, marqué de cinq sillons, por- tant un style court, ép.is, velu et surmonté d'un stigmate simple; baie presque ronde, à cinq lobes, unilo- culaire et renfermant cinq graines ovées. On ne savait rien de positif touchant les affinités naturelles de ce genre avant une note que R. Brown inséra dans ses Remarques sur la Bo- tanique du Congo , p. 22, où il dit qu'ayant examiné un échantillon de Pentaloba sessilis , nommé par Lou- reiro lui - même , il le trouva sem- blable en tous points avec Y Alsodeia de Du Petit-Thouars , même quant au nombre de ses placentas parié- taux. Mais il observe que si la des- cription du fruit telle que l'a pré- sentée Loureiro , est exacte , il faudra bien regarder !e Pentaloba comme un genre distinct, puisque ce fruit est une baie à cinq lobes et à cinq grai- nes , tandis que Y Alsodeia offre une capsule trigone. Si, au contraire, le fruit est capsulaire, il faudra le réunir aux espèces à'/tlsodeia de Madagas- car ou de la côte d'Afrique qui ont les filets de leurs étamines réunis par la ba.->e et formant un urcéole denté semblable à ce que Loureiro nomme nectaire dans l'exposition des carac- tères génériques. D'après ces don- nées de l'auteur anglais , Spren- gel n'a pas fait difficulté de réunir le Pentaloba sessilis aux Alsodeia. C'est un Arbre de médiocre grandeur dont les branches sont ascendantes, gar- nies de feuilles lancéolées, légère- ment dentées en scie, glabres et al- PEN ternes. Les fleurs, de couleur pâle, sont sessiles et agglomérées. Il croît dans les montagnes de la Cochinchine. (G..N.) PENTAMERE. Penlamerus. conch. Quelques Coquilles pétrifiées , voi- sines des Térébratules , mais d'une structure fort singulière , ont été pour Sowerby un motif suffisant pour l'établissement du genre Penta- mère. Le nom générique indique un des caractères les plus essentiels des Coquilles de ce genre. Elles sont sus- ceptibles de se partager en cinq par- ties longitudinales. Tous les conchy- liologues savent combien sont varia- bles dans les Térébratules les ap- pendices osseux qui soutiennent l'A- nimal; dans chaque espèce ils diffè- rent , comme on peut s'en assurer dans les espèces vivantes; et le peu que l'on a pu observer dans les es- pèces fossiles ou pétrifiées , a offert des dispositions et des formes bi- zarres. Plusieurs zoologistes pensent que le genre Pentamère n'est autre chose que de grandes espèces de Té- rébratules , dout les valves étant tra- versées longitudinalement par des lames septiformes , sont susceptibles de se partager en cinq parties, deux parfaitement symétriques pour la valve inférieure , et trois pour la su- périeure , une médiane et deux la- térales. Cette opinion nous semble fort raisonnable, et nous l'adopte- rions sans hésiter, s'il ne manquait aux Pentamères un des caractères les plus essentiels des Térébratules , ce- lui de la perforation du sommet de la valve inférieure. Il n'y a donc au- cun inconvénient d'adopter ce genre , quand ce ne serait que dans le but de séparer du genre si nombreux des Térébratules des espèces bien dis- tinctes par les caractères suivans : coquille bivalve, équilatérale , iné- quivalve; la valve inférieure est di- visée longitudinalement en dedans par une cloison ; dans l'autre , il se trouve deux diaphragmes qui la di- visent en trois parties. Les sommets sont recourbés et ne sont point per- cés. Ce genre, fort peu nombreux, PEN i85 ne contient encore que les trois es- pèces indiquées par Sowerby dans le tome premier de son Minerai Con- chology. Pentamère de Knigiit , P entame- rus Kntghtiiy Sow. , Minerai Con- c/iol. T. i , p. 73 , lab. 28, '.ig. super., ibid. , Defr. , Diction, de.- Sciences natur. T. xxxvm, Allas, 44e ca- hier, planche de fossiles, fig. 12. La figure que Defrance a donnée de cette espèce , a Ja plus grande analo- gie avec la seconde espèce de Sower- by, Penlamerus Aylesfordd. Aussi nous pensons qu'elle a été séparée sur de trop faibles motifs, et que le Penlamerus Aylesfordii n'est qu'une variété du Penlamerus Knightii. Nous ne pouvons pourtant pas l'affirmer , n'ayant pas sous les yeux les deux espèces en nature. (d..h.) PENTAMÈRES. Pentamera. ins. Première section de l'ordre des Co- léoptères , établie par Duméi il , et renfermant les Coléoptères qui ont cinq articles à tous les tarses. La- treille divise ainsi cette section : Ii Deux palpes à chaque mâchoire , de manière qu'en y comprenant les deux de la lèvre, ces Insectes en ont six ; extrémité des mâchoires cornée , soit en forme de crochet inarticulé, soit armée d'un onglet à pointe dure et aiguë , qui s'articule avec son sommet. Cette division comprend une seule fomille. P". Carnassiers. II. Un seul palpe à chaque mâ- choire ; extrémité supérieure de ces derniers organes n'étant jamais cor- née. Cette division renferme cinq fa- milles. V . Brachélytres , Serri- cornes , Clavicornes , Palptcor- nes et Lamellicornes. (g.) PENTAMERIS. bot. phan. Pa- lisot de Beauvois ( Agrostogr. , p. 92, tab. 18, f. 8) a fondé sous ce nom un genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Monogynie , L. , et qui a pour type une Plante re- cueillie à Madagascar par Du Petit- iS4 PEN Thouars. Ce genre , très- voisin de V Avenu, a ses fleurs disposées en une panicule presque simple. Les épillets bifîores ont les valves de la lépicène membraneuses, plus lon- gues que les fleurs. La glume a deux valves, dont la supérieure est tron- quée et échancrée, l'inférieure très- large , surmontée de quatre filets sé- tacés , inégaux, et d'une arête ge- nouillée , semblable à celle des Avoi- nes ; deux petites écailles hypogy- nes , tronquées et échancrées ; ovaire tronqué , portant un style bifide ; caryopse libre , ombiliquée , cou- ronnée par une étoile de poils la- nugineux. (g..n.) * PENTAMERUS. conch. V. Pen- T A MÈRE. PENTANDRIE. Pentandria. bot. phan. Cinquième classe du Système sexuel de Linné , renfermant tous les Végétaux à fleurs hermaphrodites, qui contiennent cinq étamines dis- tinctes. Cette classe est extrêmement nombreuse , et se divise en six or- dres qui sont : i° Pentandrie Mo- nogynie; 2Q Pentandrie Digynie , 3Q Pentandrie Trigynie; 4° Pentan- drie ïétrag\nie; 5U Pentandrie Pen- tagynie : 6° Pentandrie Polyginie. V. Système sexuel. (a. r.) PENTANEME. Pentanema. bot. fhain. Genre de la famille des Synan- théréeset de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bulletin de ,1a Société Philomatique, mai 1818, p. 74) , qui l'a ainsi caractérisé : in- volucre presque hémisphérique, de la grandeur des fleurs du disque , composé d'écaillés nombreuses, im- briquées , disposées sur plusieurs rangs; leà extérieures étalées , folia- cées , linéaires , hérissées de poils ; les intermédiaires appliquées , li- néaires, coriaces, membraneuses, à une seule nervure , ciliées , surmon- tées d'un appendice subulé ; les in- térieures appliquées , linéaires , sem- blables aux intermédiaires, mais pri- vées d'appendice. Réceptacle con- vexe et nu. Calatbide radiée; les PEN fleurons du centre nombreux , régu- liers et hermaphrodites ; ceux de la circonférence disposés sur un seul rang, femelles, à languette linéaire et tridenléeau sommet. Ovaires oblongs, hispidules, pourvus d'un gros bour- relet basilaire cartilagineux , sur- montés d'une aigrette formée de cinq poils à peu près égaux. Ce genre a été placé par son auteur dans sa tribu des Inulées, section des Pro- totypes , entre le Colurnellca et Yl~ phiona. Il ne renferme que l'espèce suivante : Pentanème divariquêe, Penta- nema divaricala , H. Cass. , loc. cit. Plante herbacée , hérissée sur pres- que tou'es ses parties de poils extrê- mement longs. Sa tige grêle et cylin- drique se divise en branches divari- quées ; elle est garnie de feuilles ses- siles, alternes , ovales, obtuses, très- entières et membraneuses. Les pé- doncules sont opposés aux feuilles, solitaires, divergens , terminés cha- cun par uue petite calatbide de fleurs jaunes. Cette Plante a été recollée par Olivier et Biuguiére, entre Bagdad et Alep. (g..n.) . * PENTANOME. bot. phan. Ce nom est cilé par De Candolle comme celui d'un genre formé par Sessédans une Flore du Mexique inédite, mais qui doit être réuni au Zanthuxylum. f. ce mot. (g..n.) PENTAPETES. bot. phan. Genre de la famille des Byttnériacées , tribu des Dombéyacées, et de la Monadel- phie Dodécandrie, L. , offrant pour caractères essentiels : un calice à cinq divisions profondes , ovales, très-ai- guës, entouré d'un involucelle à trois folioles rougeâtres, lancéolées, pla- cées d'un seul côté et caduques ; une corolle campanulée, ouverte , à cinq pétales un peu arrondis , rétrécis en onglet à la base où ils sont soudés au tube des étamines : celles-ci, au nombre de quinze , fertiles dans l'es- pèce qui forme le type du genre , en- tre lesquelles sont placés, après cha- que série de trois filets anthérifères , cinq filets stériles en lanières et d'une PEN belle couleur rouge; style simple, divisé au sommet en cinq stigmates; capsule entourée par le calice , ovale , un peu globuleuse et tomenteuse,à cinq valves et à cinq loges, renfer- mant im grand nombre de graines unes. Ce genre est, par ses caractères, extrêmement semblable au Vombeya. Il a été fondé par Linné sur une belle Plante qui croît dans l'Inde orientale et dont nous donnerons plus bas une courte description. De Can- do\\e[Prodrom. Sjsl. f^eg., i , p. 4g8) lui a réuni avec doute le Broiera ovata de Ca vanilles, ou Sprengelia modesta de Schultes , qui en diffère essentiellement par le nombre de ses anthères , de ses styles. D'ailleurs c'est une Plante de la Nouvelle-Espa- gne dans l'Amérique méridionale , et cette différence de patrie autorise à conjecturer que la Plante n'est point congénère du Pentapetes. Kunth , dans son Mémoire sur les Malvacées, se demande si le Brotera de Cava- nilles ne serait pas plus voisin du génie Commersonia. Le Pentapetes a feeurs rouges , Pentapetes phœnicea , L., Lamk. , Illustr.Gen., tab. 596, f. 1; Dombeya phœnicea, Cavan., Dissert., 5, lab. 43, f. 1 ; F/os impius , Rumph , Herb. j4mboin. , lab. 100, f. 1; Siamin , Rheede , Hort. Malab. , 10, tab. 1. Cette belle espèce a des tiges droites, herbacées , annuelles , couvertes de poils rares et courts , garnies de feuilles alternes, étroites , fort lon- gues, pétiolées, cordées et presque hastées à la base, munies de deux sti- pules droites , lancéolées et caduques. Les fleurs sont d'un rouge ponceau , presque solitaires, portées sur des pédoncules plus courts que les pé- tioles. Cette Plante croît non-seule- ment sur le continen t de l'Inde orien- tale et dans son immense archipel , mais dans la Cochinchine et la Chine où on la cultive comme Plante d'or- nement. (g..n.) * PENTAPHILE. Pentaphilus. ins. Genre de Coléoptères mentionné par Latreille (Fam. nat. , etc.) et voisin PEN i85 des Diapères. Ses caractères ne sont ' pas encore publiés. (g.) PENTAPHYLLGTDES. bot. phan. Tournefort , d'après J. Bauhin etMo- rison , avait formé sous ce nom un genre qui a été réuni par Linné aux Potentilles. Il se compose des espèces à feuilles digitées. V~. Potentiele. (G..N.) PENTAPHYLLON. bot. phan. Persoon ( Enc/iirid. , 2, p. 552 ) a substitué ce nom à celui de Lupi- naster , sous lequel Mœnch avait éri- gé en un genre particulier le Trifo- lium Lupinaster, L. , remarquable par ses folioles quinées. Seiinge ( in De Candolle Podrom. Syst. veget. , 2 , p. 2o3) ne le considère que com- me une section du Trifolium. Pr. TrÈFEE. (G.-N.') PENTAPHYLLUM. bot. phan. Les anciens nommaient ainsi un gen- re de Plantes remarquables par leurs cinq feuilles digitées , auxquelles Tournefort a donné le nom de Quin- quefoliurn , mot qui a la même signi- fication. Elles se rapportent au genre Poter.tilla de Linné. V. Potentille. Ledebour ( Act. Dorpat. Sappl. , p. 5, 1820) s'est servi du mot de P entaphy llum au lieu de Pentap/iy/- lon , sous lequel Persoon désignait le genre Lupinaster de Mœnch , qui n'est lui-même qu'un démembrement inutile du Trifolium. V. Trèfee. (G..N.) PENTAPOGON. bot. phan. Gen- re de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L. , établi par R. Brown { Prodr. Flor. Nov.-Hol- land., p. 170) , qui lui a imposé les caractères suivans : lépicène ( glume de Rob. Br. ) uniflore , à deux val- ves égales et mutiques; glume (périan- the, R. Br. ) pédicellée, à deux val- ves, l'intérieure offrant au sommet cinq barbes , dont celle du milieu est différente des autres et tordue ; la valve extérieure mu tique; deux stig- mates sessiles et velus; fleurs dispo- sées en panicules. Ce genre est, de l'aveu de son auteur lui-même , ex- trêmement voisin du Calamegrostis , 186 PEN dont il ne se distingue que par les barbes de sa glume. Il a pour type une Plante décrite et figurée par La- billardière ( Nov.-Holland., i , p. 20 , tab. 22 ) sous le nom à'sJgroslis qua- drijida. R. Brown lui a donné celui de Pentapogon Billardieri. (g..n.) PENTAPTERIS. bot. piian. Hal- ler (Stirp. Helv. , 1 , p. 454) a ainsi abrégé le nom de Pentapterophy llum employé par Dillen pour désigner la Plante qui forme le type du genre Myriophyllum de Vaillant et Linné. De Candolle (Prodr. 5/5/. vegel., 3, p. 68) a nommé Penlapteris la pre- mière section de ce dernier genre , laquelle est caractérisée par ses fleurs le plus souvent monoïques; ses an- thères oblongues ; ses feuilles oppo- sées, ou le plus souvent verlicillées. C'est dans cette section que sont pla- cées les espèces européennes , c'est- à-dire les Myriophyllum spicatum , pectinatum , alterniftortim , verticil- latum , ainsi que plusieurs autres es- pèces aquatiques île l'Amérique et de la Nouvelle-Hollande. (g..n.) PENTAPTEROPHYLLUM. bot. phan. ( Dillen. ) Syn. de Myriophyl- lum , L. V. ce mot. (g.n.) PENTARRAPHIS. bot. phan. Genre de la famille des Graminées et de la Polygamie Monoecie , L. , éta- bli par Kuntli , qui l'a placé dans sa tribu des Ghloridées , et l'a caracté- risé de la manière suivante : épillcls triflores ; la fleur inférieure herma- phrodite , sessile; la supérieure mâle, pédicellée ; la troisième plus élevée , stérile , en forme de barbe ; lépicène à deux valves, l'inférieure composée de cinq barbes presque soudées par leur base , la supérieure bidentée et aristée; glume à deux valves , l'in- férieure, dans la fleur mâle, offre sept dents , dans la fleur hermaphro- dite , seulement cinq; les dents ex- térieures et l'intermédiaire prolon- gées en barbes ; trois étamines; deux styles , surmontés de stigmates en forme de pinceaux ; caryopse libre , recouverte par la glume supérieure. PEN Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, Peularraphis scabra , Kuntb ( Nou. Gen. et Sp. PL œquin. , 1 , p. 178, tab. 60) qui croît près de Tula et t!e Queretaio , sur le plateau du Mexique. Cette Graminée a un chau- me dressé, rameux, des feuilles li- néaires, planes, des épis terminaux cl solitaires. (g..n.) * PENTASPERMUM. bot. phan. ( De Candolle.) r . Ketmie. * PENTASTÈRE. moll. Nom que par erreur Blainville a donné au genre Pentamère de Sowerby. V. ce mot. (n..H.) * PENTASTOME. àcàl. Espèce du genre Cyanée. V. ce mot. (E.D..T..) * PENTASTOME. Pentastoma. int. Genre de l'ordre des Tréma- todes , ayant pour caractères : corps cylindrique ou aplati ; bouche située en dessous , pies de l'extrémité an- térieure , accompagnée de chaque côté de deux pores disposés sur une ligne demi-circulaire , munis chacun d'un crochet rétractile. Il est assez difficile de décider à quel ordre l'on doit précisément rapporter les Vers nommés Pentastomes par Rudolphi. Les deux naturalistes qui peuvent faire autorité à ceUégard , sont par- tagés d'opinion , et les descriptions qu'ils ont données des viscères de l'espèce la mieux connue du genre , diffèrent dans plusieurs points essen- tiels. Comme nous n'avons pu encore nous procurer de Pentastomes, et que nous ne pouvons ajouter aucune ob- servation nouvelle , nous rapporte- rons succinctement ce qu'ils en ont dit ; et si nous avons saisi l'opinion de Rudolphi sur le nom et la place à donnera ce genre , ce n'est pas qu'elle nous paraisse plus probable , mais seulement parce que nous avons cons- tamment suivi la classification de ce savant. Cuvier nomme ces Vers Priono- dermes , nom emprunté de Rudolphi , qui l'avait employé ' Entoz. Hist. T. m, p. 254) pour uu genre de Vers d'un ordre indéterminé. Il a PEN supprimé ce genre dans son Synopsis. Selon le premier de ces auteurs , les Prionodcrmes ont le corps un peu déprime et tranchant sur les côtés , ou les rid-es transversales se marquent par de fortes et nombreuses créne- îures. La tête est large et aplatie ; la bouche percée en dessous, et à cha- cun de ses cotés sont deux fentes longitudinales , d'où sortent de pe- tits crochets. L'intestin est droit; les vaisseaux génitaux longs et entor- tillés. Les uns et les autres ont leur issue à l'extrémité postérieure. Près de la bouche sont deux ccecums , comme dans les Echinorhynques ; ils ont deux filets nerveux libres et très-distincts, et un nœud cérébral près de l'œsophage. Cuvicr range ses Prionodermes à la fin de ses Intesti- naux cavitaires, qui correspondent aux Nématoïdes. Rudolphi rapporte aux Tréma todes ses Pentastomes , genre nouveau établi dans le Synop- sis , mais dont les espèces formaient la première section du genre Poly- stome dans l'Histoire des Enlozaires. La description des parties externes de ces Vers ne diffère point essen- tiellement de celle qu'en a donnée Cuvier. Il en est de même de celle des vaisseaux génitaux. Toutefois Rudolphi doute qu'ils se terminent à l'arrière du corps par une ouverture extérieure. Les filamens considérés par Cuvier comme des nerfs , parais- sent de nature différente à Rudolphi , qui ne leur assigne cependant aucun usage. Il s'étonne qu'un Entozoaire aussi peu volumineux que le Penta- stome lœnioïde ( espèce sur laquelle les dissections ont été faites ) , ait des nerfs plus apparens que le Stron- gle géant. On sait dn reste qu'il a nié long-temps l'existence des nerfs dans les Vers intestinaux, et que, forcé par l'évidence , il ne les admet qu'avec une sorte de restriction. Ru- dolphi attribue aux Pentastomes des vaisseaux nutritifs ramifiés , comme ceux des autres Trématodes, et non un canal droit se terminant à l'anus; il admet également que ces Animaux ont ces deux sexes réunis sur le même PEN 1S7 individu , mais sans indiquer la forme ni la position des organes mâles. Les viscères internes des Pentastomes sont libres dans la cavité du corps, et pourraient se distinguer par ce ca- ractère des autres Trématodes , qui ont les parties plus ou moins embar- rassées dans une soi te de parenchy- me ; mais Rudolphi cite l'exemple de l'Amphistome cornu , qui présente sous ce rapport une disposition ana- logue à celle des Pentastomes. Aucun de nos deux célèbres natu- ralistes n'a fait connaître l'organisa- tion de l'enveloppe cutanée des Ani- maux qui nous occupent. Est-elle fortifiée par une ou deux couches musculaires, en est-elle privée entiè- rement? Ce point nous paraît impor- tant , et pourrait mettre sur la voie pour décider â quel ordre les Pentas- tomes doivent être rapportés. Ce gen- re renferme cinq espèces : le P. tœ- nioides, qui se trouve dans les sinus frontaux du Chien , du Loup , du Cheval et du Mulet; le P. denti- culatum, qui se trouve à la surface du foie de la Chèvre ; le P. margina- tum, qui vit dans les poumons du Cochon d'Inde ; le P. serralum , dans les poumons du Lièvre timide; et le P. proboscideum, qui habite les poumons du Crotale de la Guiane et du Caïman à lunettes, (e. d..:l.) PENTATOME. Pentatoma. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères , famille des Géocorises , tribu des Longilabres, établi par Olivier aux dépens du grand genre CimexdeLinné, et adop- té par Latreille et par tous les ento- mologistes avec ces caractères : an- tennes filiformes , composées de cinq articles ; gaîne du suçoir de quatre articles ; labre long , subulé et strié transversalement en dessus ; deux ocelles; corps court, ovale ou ar- rondi ; écusson ne recouvrant pas tout l'abdomen. Fabricius, dans son Entomologie systématique , avait con- servé à ce genre le nom de Cimex. Dans ses autres ouvrages , il en a dis- persé les espèces dans ses genres i88 PEN Edessa , Halys , (lilia et Cydnas. Olivier , en établissant le genre Pen- tatome , y avait fait entrer les espèces que Lamarck en a séparées le pre- mier sous le nom générique de Scu- tellères. Les Pentatomes se distinguent faci- lement des Scutellères , parce que, dans ces dernières, l'écusson recou- vre tout l'abdomen. Les Tessératomes ont quatre articles aux antennes; les Phlœa se distinguent par leurs anten- nes de trois articles ; les Lygées , Co- rées, etc. , sont bien distinguées des Pentatomes , parce que leurs anten- nes n'ont a»ussi que quatre articles , et qu'elles sont plus grosses au bout. Le corps des Pentatomes est assez déprimé en dessus. Leur tête est pe- tite et reçue postérieurement dans une échancrure placée au bord an- térieur du corselet. Les yeux sont saillans et globuleux; ou voit, sur la partie postérieure de la tête, deux petits yeux lisses. Les antennes sont plus courtes que le corps, insérées de chaque côté au devant des yeux. Le labre prendnaissance à l'extrémité antérieure du chaperon, et recouvre la base du suçoir ; celui-ci est forme de quatre soies; les deux inférieures se réunissent en une seule un peu au- delà de leur origine. Ce suçoir, est ren terme oans une gaine nommée bec , divisée en quatre articles dis- tincts; les premiers de ces articles sont logés en grande partie dans une coulisse longitudinale du dessous de la tête. Le corselet est beaucoup plus large que long, rétréci en devant, dilaté en arrière. L'écusson est très- grand , triangulaire. L'abdomen est composé de six segmens , outre l'a- nus ; ces segmens ont , de chaque cô- té, un stigmate un peu rebordé. Ce- lui de l'auus est plus petit. L'anus des femelles est sillonné longitmli- nalement dans son milieu; celui des mâles est entier et sans sillon longitu- dinal. Les jambes sont dépourvues d'épines terminales. Les tarses sont courts , presque cylindriques , de trois articles dont le second est plus court que les autres. Le dernier est PEN terminé par deux crochets recourbés ayant une pelotte bilobée dans leur entre-deux. Les larves des Pentatomes ne diffè- rent de l'Insecte parfait que parce qu'elles n'ont ni ailes ni élytres. Les nymphes ont des fourreaux dans les- quels sont renfermées ces parties. Les changemens d'étal de ces Insectes sont accompagnés d'une mue géné- rale. Sous leurs différens étals, les Pentatomes se nourrissent de la sève des Végétaux qu'elles pompent avec leur suçoir. Quelques espèces atta- quent les Insectes et même les es- pèces de leur propre genre , pour en sucer les parties molles. Presque toutes exhalent une odeur extrême- ment désagréable, très-pénétrante, et qui se communique aux objets que l'Insecte a touchés. Les œufs des Pen- tatomes sont déposés sur les feuilles ou sur les tiges des Végétaux ; ils sont placés par plaques très-réguliè- res , réunis ensemble au moyen d'une liqueur visqueuse et très-tenace. Ces œufs ont souvent des couleurs très- agréables. Les espèces de ce genre , générale- ment connues sous le nom vulgaire de Punaises de bois, sont très-nom- breuses. On en trouve dans toutes les parties du monde et sous les climats les plus opposés pour la tempéra- ture. Nous allons en décrire quel- ques espèces formant les types des principales divisions établies par Le- pelletier de Saint-Fargeau et Serville dans le dixième volume de l'Ency- clopédie méthodique. f Jambes simples. Le Pent atome kxjfipède, Penta- loma rujipes , Latr. ; Cimex ru/ipes , L. , Fabr. , Wolf , Icon. Cimic. , fasc. i , tab. i,fig- 9- Longue de sept lignes; corps ovale, d'un brun foncé et très-ponctué on dessus; extrémité postérieure de l'écusson , dessous du corps et pâtes rougeâtres ; angles du corselet formant des aile- rons arrondis en devant et unis par derrière. Elle est très-commune aux environs de Paris. PEN Le Pentatome des potagers , Pen- tatoma oleracea , Latr. ; Cimes olera- ceus , L. , Fabr. Stoll ; Punaises , pi. 5 , fig. 32 et 55; Wolf, toc. cit. , iasc. i, tab. 2, fig. 16; la Punaise verte à raies et taches rouges ou blan- ches , Geoff. ,Ius. Paris. ,etc. Longue de trois lignes; d'un vert bleuâtre luisant, avec une ligue sur le corse- let, une tache sur l'écusson et une autre sur chaque élytre blanche ou rouge. Très-commune aux environs de Paris. ff Jambes épineuses. Le Pentatome Morio , Pentatoma Morio , Latr. ; Cimex Morio , L. ; Cydnus Morio , Fabr. , Stoll , Penn. , pi. 02 , fig. 225; Wolf, ib. , fasc. 2 , p. 67 , tab. 7 , fig. 64. Longue de trois à quatre lignes , noire , avec les tarses d'un rouge brun et les ailes blan- ches. Elle est commune aux environs de Paris. Les espèces propres aux parties chaudes de l'Afrique, de l'Amérique et des Indes-Orientales atteignent sou- veut d'assez grandes tailles (six à huit lignes). Elles sont aussi ornées de couleurs plus vives. (g.) * PENTATROPIS. rot. phan. Sous le nom de Pentatropis cynanchoides , R. Brown (Append. au Voyag. de Sait en Abyssinie) mentionne une Plante qui doit former un nouvpau genre dont il ne donne pas les carac- tères. (o..N.) PENTAUREA. min. Suivant Boëce de Boot , ce nom désignait chez les anciens une Pierre qui avait été dé- couverte par Apollonius de Tyane, et qui possédait une vertu attractive analogue à celle de l'Aimant. (g.del.1 *PENÏAUROS. échin. Genre for- mé par Link aux dépens des Asté- ries , mais qui n'a pas été adopté par les naturalistes. Pr. Astérie. (E. D..L.) PE.NTHÉTRÏE. Penlhetria. ins. Genre del'ordre des Diptères , famille des Némocères , tribu des Tipulaires , établi par Meigen qui lui donne pour PEN 189 caractères : antennes avancées, cy- lindriques , perfoliées , de onze arti- cles , guère plus longues que la tête; yeux ovales , entiers , plus grands et plus rapprochés à leur partie supé- rieure, dans les mules; trois petits yeux lisses, distincts, disposés en trian- gle sur le vertex ; palpes saillans, re- courbés , de quatre articles ; pâtes simples. Ce genre est très-voisin des Scathopses, mais il en diffère cepen- dant parce que les yeux de ces der- niers sont lunules et non entiers. Les Dilophes et les Binions n'ont que neuf articles aux antennes. Les Cor- dyles et les Simulies en sont séparés parce qu'ils n'ont point d'yeux lisses. Enfin, on ne les confondra pas avec les JMacrocères , Mycétophiles , etc. , qui ont les antennes capillaires et beaucoup plus longues que la tête. Le genre Pcnthétrie ne comprend qu'une espèce propre à i'Eu- rope : La PentiiÉtrie soyeuse , Pent/ie- tria holosericea, Meig. , Dipt. d'Eur. T. 1 , p. 3o5 , n. 1 , tab. 10, fig. 17- 22; Penthetria funebris , Latr. , Gen. Crus/. , etc. Le mâle est long de deux lignes et demie; les deux sexes sont noirs et entièrement soyeux ; les ailes sont obscures. On trouve cette espèce en France et en Allemagne. (g.) * PENTHIMIE. Petuhimia. ins. Genre d'Hémiptères Homoplères , de la tribu des Cicadelles , établi par Germar et mentionné par Latreille ( Fam. natur. du Règn. Anim. ) qui ne donne pas ses caractères. Ce genre est placé près des Cercopes. (o.) PENTHORUM. rot. phan. Genre de la famille des Crassulacées et de la Décandrie Pentagynie, L. , offrant pour caractères essentiels : un calice à cinq ou quelquefois à dix divisions ; une corolle à cinq pétales linéaires fort petits, alternes avec les divi- sions calicinales , quelquefois nuls ; dix étamines dont les filets sont du double plus longs que le calice, les anthères arrondies ; cinq ovaires su- périeurs surmontés d'autant de stig- i ç>o PEN mates obtus et presque sessiles ; fruit à cinq carpelles disposes en étoile , et réunis par sa base ou ils s'ouvrent transversalement et offrent chacun intérieurement une loge qui renferme un grand nombre de petites graines un peu comprimées. Ce genre est voi- sin du Sedum dont il diffère par l'ab- sence des glandes écailleuscs hypo- gynes , et par le mode de déhiscence de ses carpelles. Le Pentliorum sedui- des , L. , Lamk., Illuslr. , tab. 090, unique espèce de ce genre, a des tiges herbacées, diffuses ou redressées , anguleuses, hautes d'environ trois décimètres , garnies de feuilles her- bacées non charnues , alternes, pétio- lées, oblougucs, lancéolées etdenti- culées sur leurs bords. Les fleurs for- ment des grappes aux extrémités des 3'iimeaux. Cette Plante est originaire des lieux humides de la Virginie. On la cultive en Europe dans les jardins de botanique. (o..N.) * PENTONÏX. bept. oph. Espèce probablement imaginaire de Croco- dile. P'. ce mol. (b.) PEINTOROBOS. bot. phan. L'un des anciens synonymes ne Pivoine. Tr. ce mot. (b.) PENTSTEMON. bot. phan. Gen- re formé par Willdenow aux dé- pens du Chelone île Linné. Comme il ne diffère de celui-ci que par la présence d'un cinquième filet d'éta- minc stérile, il n'a été considéré que comme une section du genre Che- lone. P". ce mot. (g..n.) PENTZIE. Pentzia. bot. phan. Thunberg (P/utf/-. riant. Capens. , p. i45) a établi sous ce nomun genre qui appartient à la famille des Synanthé- rées, et à la Syngénésieégale,L.,quoi que les auteurs systématiques l'aient rapporté, d'à près la description impar- faite donnée par Thunberg . à la Syn- ^énésie superflue. Il est fondé sur une Plante que Linné plaçait dans le genre Gnaphalium , L'Héritier dans le Tanacetum , et dont Persoon a fait une section des Balsamita. En adop- tant le genre Pentzia , Cassini indi- PEP que également ses rapports avec le Tanacetum et le Balsamita , et le range auprès d'eux dans le groupe des Tanacélées de la section des An- thémidées-Chi ysanlhémées. Voici les caractères qu'il lui attribue : involu- cre presque turbiné , formé d'écaillés irrégulièrement imbriquées, appli- quées , oblongues , presque coriaces , scarieuses sur les bords , munies au sommet d'un appendice étalé , arron- di et scarieux. Réceptacle plane, chargé de quelques poils épais. Cala- thide sans rayons , composée de fleu- rons nombreux , réguliers , égaux et hermaphrodites; ovaires oblongs, glabres, munis d'un bourrelet basi- Jaire , surmontés d'une aigrette très- haute en forme d'étui cylindrique, membraneuse, coriace, irrégulière- ment découpée au sommet. LaPENTZIE FLABELI.IIORME, Pent- zia flabellifurmis , Willd. , Spec. Plant. , p. 1808 ; P. crer.ata , Thunb., loc. cit. ,- Gnaphalium dentatum , L. ; Tanacetum Jlabelliforme , L'Hérit. , Sert, yj/igl. , p. 21 ; Lamk. , Illust., tab. 696, fig. 2; est un Arbuste élé- gant, remarquable par ses feuilles al- ternes , pétiolées , à limbe triangu- laire muni de sept nervures disposées en éventail, tronqué et découpé au sommet en sept deuts arrondies. Les calathides sont jaunes, nombreuses , et forment à l'extrémité de chaque rameau un petit corymbe régulier. Celte Plante croît au cap de Bonne- Espérance. (G..N.) * PEOA. ois. Espèce du genre Pé- nélope. V. ce mot. (dr..z.) * 1 ÉONE ET PIONE. BOT. PHAN. De P œonia. Syn. vulgaires de Pi- voine. P~. ce mot. (b.) PÉPAIOS. bot. phan. L'Arbre cité sous ce nom par C. Bauhin est évi- demment le Papayer. V. ce mot. (b.) * PÉPÉ. INS. Nom générique dont se servent les habitans de la Nouvelle- Zélande pour désigner les Papillons. (less.) PEPERINO. min. Nom italien donné à des roches d'origine volca- PEP nique , composées de petits grains semblables à dès grains de Poivre. C'est à ces roches auxquelles Bron- guiart a conservé le nom de Pépérihe que se rapportent les Tufas et Tu- laites de beaucoup de géologues. Ce sont des roches à texture grenue , eu des espèces de brèches composées de fragmens de roches basaltiques ou leucostiniques, cimentés par une pâte tufeuse. Elles renferment des cristaux de Pyroxène , et acciden- tellement du Mica, du Fer magné- tique, de la Haiïyne, de l'Amphi- gène , etc. Elles forment souvent des «ouches épaisses et d'une grande étendue , et appartiennent aux ter- rains volcaniques anciens et moder- nes , mais principalement aux an- ciens. Brongniart distingue cinq va- riétés de Pépérine. La PÉPÉRINE grisâtre , dont la couleur dominante est le gris ou le jaunâtre, et qui renferme du Mica et du Calcaire-. A Albano , près de Rome. La PÉPÉRINE BRUNATRE , d'iin brun foncé , composée en grande partie de fragmens de Wacke. Les pierres du tombeau de Cécilia Me- tella près de Rome, venant du lac de Gabii. La PÉPÉRINE rougeatre , de la roche tarpéienne dans Rome. De Monte-Verde, dans les environs de cette ville. La Pépértne ponceuse, Conglo- mérat ponceux de Beudant , compo- sée en grande partie de grains de Ponce grisâtre. A Andernacli , dans la vallée de Glashiitte , en Hongrie. La Pépértne pisolitique , du ter- rain au-dessus de Pompéia , compo- sée d'une pâte pulvérulente qui en- veloppe des grains arrondis, mais non ronlés. (g. del.) PÉPÉRIÏE. mtn. (Cordier. ) Tuf volcanique rouge ou brunâtre; lave pyroxénique composée de grains vi- treux et de cristaux microscopiques, faiblement adhérens ou cimentés pru- des substances étrangères. Elle forme la base de quelques Pépérines. (g. dee.) PEP lgl V É P É R O M 1 E- Pepet omia . bot. piian. Genre de la famille des Pipé- racées , et de la Diandrie Monogynie , L. , établi , aux dépens du grand genre Piper de Liuué, par Ruiz et mou, et adopté par la plupart des auteurs modernes avec les caractères suivans : spadice cylindrique, tota- lement couvert île fleurs hermaphro- dites qui sont soutenues par autant de petites écailles; deux étamines à anthères uniloculaires , presque ses- siles, placées à la base de l'ovaire; stigmate indivis; baie charnue, glo- buleuse , uniloculaire , renfermant une seule graine. Ce genre nedifière du Poivrier [Piper] , que par le nom- bre déterminé de ses étamines, ses anthères uniloculaires et son stig- mate indivis , tandis que dans les vrais Poiviiers les étamines sont en nombre indéterminé , les anthères biloeulaires et le stigmate à trois ou à plusieurs divisions. Les Pépéromies sont des herbes charnues, plus ou moins odorantes, dressées ou ram- pantes, et même quelquefois grim- pantes , rarement dépourvues de ti- ges. Leurs feuilles sout très-entières, alternes, opposées ou verticillées. Les spadices ou chatons de Heurs sont munis d'une spathe à la base; ils ter- minent la tige, et ils ;>ont tantôt so- litaires, tantôt géminés ou en plus grand nombre, quelquefois formant des grappes ou des panicules aux aisselles des feuilles. Ces spadices sont radicaux dans les espèces dé- pourvues de liges, et dans une seule espèce [Peperomia fuliiflora de Ruiz et Pavon) ils naissent sur la base de la feuille. Le nombre des espèces de ce genre est très-considérable; elles croissent dans les contrées les plus chaudes du globe et particulièrement dans l'Amérique méridionale. Les auteurs de la Flore du Pérou en ont décrit un assez grand nombre de ce pays, nombre que les voyages de Humholdt et Bonpland ont considérablement augmenté. Dans leur grand ouvrage publié par Kunlh , ce nombre est de quarante-quatre, divisé en deux sec- 193 PKP tious : les Pépéromies caulescentes et les P. acaules. Les premières se mon- tent à quarante-un, et il n'y a que trois espèces dans la seconde section. Nous ne citerons ici , parmi les es- pèces figurées , que celles qui sont les mieux caractérisées : Peperomia dolabriformis , Kunth, Nov. Gêner, et Spec. Plant, œquin. 1, p. 60, tab. 4. Espèce remarquable par ses feuilles charnues en forme de doloir, purpurines en dessous, tantôt vertes , tantôt glaucescentes; ses spa- dices sont rapprochés, sessiles et por- tés sur un long pédoncule solitaire. Cette Plante croît au Pérou , dans les endroits chauds , sur les rives du fleu- ve Guancabamba et près de San-Fe- lipe, dans la province de Jaën de Bra- camoros. Les habitaus la nomment Congona de monte. — F '■ polybotrya , Kunth, loc. cit., tab. 5 ; ses feuilles sont presque arrondies-ovées , acunai- nées, presque en cœur , peitées à la base, à plusieurs nervures, glabres, marquées de points glanduleux; les spadices forment des panicules ter- minales. On trouve cetie Plante près du fleuve Guancabamba. — P. t/is- lachya, Kunth, loc. cit. , tab. 6; ses feuilles sont presque arrondies-ovées, acuminées , peitées à la base, à plusieurs nervures, et glabres; les spadices, au nombre de trois, por- tés sur un pédoncule terminal. Cette Plante croît près de Pandi , dans la Nouvelle-Grenade. — P. peltoidea , Kunth , loc. cit. , tab. 7 , à lige ram- pante, à feuilles presque rondes- ovées, aiguës, à sept nervures; spa- dice terminal solitaire. Croît sur les pierres et les troncs d'Arbres près de Cuinana. — P. talinifolia , Kunth, loc. cit. , tab. 8 ; tige dressée , rameu- se , garnie de feuilles oblougues , ob- tuses , un peu cunéiformes à la base, marquées de veines peu apparentes, glabres , charnues; pédoncules axil- laires , portant de trois à cinq épis , et accompagnés de bractées. On la trouve dans les localités froides de la montagne de Quindiu dans la Nouvelle-Grenade. — Peperomia conjugata, Kunth, loc. cit. , tab. 9; PEP tige simple, cylindrique, sillonnée, garnie de feuilles oblongues , amin- cies aux deux bouts, à trois nervures charnues, glabres, blanchâtres en dessous, portées sur de longs pétio- les ; les spadices sont géminés et por- tés sur un pédoncule terminal. Cette espèce croît dans les lieux froids des Andes , sur le Paramo de Jamoca , à une hauteur de douze cent cinquante toises. — P. laxiflora, Kunth , loc. cit., lab. 10; tige ascendante, un peu rameuse, cylindrique, à feuilles ovées , légèrement cordiformes et ré— trecies au sommet, marquées de cinq nervures charnues et glabres; spadi- ces opposés aux feuilles et plus longs qu'elles. Cette espèce a été trouvée dans les localités tempérées et om- bragées de la Nouvelle-Grenade , prè3 de Mariquita. — P. colorata , Kunth, loc. cit., tab. 11 ; tige dressée, sim- ple , à feuilles glabres, oblongues, elliptiques , amincies aux deux extré- mités, charnues, à trois nervures, colorées en dessous ; spadices soli- taires ou géminés , axillaires ou fas- cicules au sommet de la tige. Croît dans les localités pierreuses de la pro- vince de Popayan. — P. totundata , Kunth, loc. cit., tab. 12: tige cou- chée , rameuse , velue , à feiulles op- posées, presque orbiculaires , réni- formes , charnues, à cinq nervures, glabres en dessus, velues et ponc- tuées de noir en dessous; spadices axillaires et terminaux. Croît dans les lieux élevés de la Nouvelle-Gre- nade. — P. dissimilis , Kunth , loc. cit., tab. i3; espèce très-voisine de la précédente , mais qui en diffère surtout par sa tige dressée , ses feuil- les elliptiques, arrondies, les supé- rieures oblougues, aiguës, à tiois nervures et pubescentes. Elle croît dans les lieux ombragés de la Nou- velle-Grenade , près de la vallée de Juanambu. — P. congesta, Kunth, loc. cit., lab. i4; tige dressée , ra- meuse, garnie de feuilles verticillées au nombre de cinq ou de sept, ses- siles, ovales , aiguës , glabres, char- nues , sans veines , planes en dessus , convexes en dessous ; spadices verti- PEP cillés, agglomérés et formant une grappe terminale. Croît sur le versant des Andes du Pérou, près du bourg de Guancabamba. — P. microphylla, Kunth , loc. cit. , tab. i5 , fig. 2 ; tige asceudanle, dicholome ; brandies té- tragoues ; feuilles légèrement poi- lues, au nombre de quatre ou cinq par verticille , lancéolées , oblon- gues , charnues , sans nervures ; spa- dice terminal solitaire. Croît dans les localités pierreuses et froides des Andes de Quiudiu. — P. reflux a , Kunlli , lue. cit. , tab. 16 ; lige dres- sée, simple, à feuilles glabres, ses- siles , lancéolées, acuminées , à trois nervures peu marquées, réfléchies , charnues, les inférieures au nombre de quatre par verticille , les supérieu- res opposées ou alternes ; spadice ter- minal , solitaire. Croît sur le bord des fontaines et sur les rives du fleuve des Amazones. —P. galioides , Kunth, loc. cit. , tab. 17 ; lige dressée , pres- 3ue rameuse, à feuilles au nombre e six par verticille , lancéolées , oblongues, obtuses , à trois nervures , charnues , légèrement glabres , ciliées au sommet , étalées , réfléchies ; spa- dices allongés, axillaires ou termi- naux. Dans les montagnes de la Nou- velle-Grenade. — P. umbilicata, Ruiz et Pavon , Flor. Peruv. , p. 3o , tab. 45 , fig. 6 ; Kunth , loc. cit. , tab. i5,_fig. 2; glabre , acaule ; à feuilles orbiculées, peltées, à cinq nervures; spadice radical chargé de fleurs dis- tantes les unes des autres. Croît au Mexique , près Santa-Rosa de la Sier- ra- — P- foliiflora, Ruiz et Pavon , loc. cit. , tab. 45 , fig. c; tige simple , droite; feuilles formant un seul ver- ticille de sept ou huit à la partie su- périeure de la tige , pétiolées , ovales- cotdi formes .entières et aiguës; fleurs insérées sur la par lie inférieure du pétiole, disposées en petits épis iné- gaux et flexueux. Croît dans les fo- rêts des montagnes de Chinca au Pé- rou. Les auteurs de la Flore du Pérou ont encore décrit et figuré plusieurs autres Peperomia , dontnous donnons seulement l'énuraération ; savoir : TOM£ XIII. PEP »9- Peperomia scutellœfolia , Ruiz et Pa- von, 77. Peruv., tab. 44, fig. h.— P. alata, tab. 48, fig. b. — P. emargina- ta, tab. 49 , fig. a. — P. purpurea , tab. 4g, fig. b. — P.pilosa, tab. 5o , fig. a. — P. scandens , tab. 5i , fig. ù- — P-planifolia , tab. 5i , fig. a. — P. i/iœqualifulia, tab. 46, fig. a. — P. obliqua, tab 5i , fig. c. — P. rhombea, tab. 46 , fig. b. —P. conca- v a, tab. 46, fig. c. (g..n.) *PEPHREL>0. crust. Genre pro- posé par Rafinesque ( Précis des dé- couvertes somiologiques ) et dont les caractères n'ont pas été publiés. (G.) * PEPIN, inf. Espèce du genre Cy- clide. V. ce mot. (B.) PEPIN, bot. phan. On désigne vulgairement sous ce nom les graines qui flottent dans les fruits succulens, tels que les raisins, les groseilles] elc- (G..N.) * PEPINO. BOT. PHAN. V. COGOM- BRO. PEPITES, min. L'une des formes sous lesquelles on rencontre l'Or na- tif dans la nature. V. Or. (b.) PÉPLIDE. Peplis. bot. phan. Genre de la famille des Salicariées et de l'Hexandrie Monogynie, L. ' offrant les caractères essentiels sui- vans : calice campanule, à six lo- bes larges, dressés, et à autaut de sinus alternes , subulés et étalés ; six pétales très-petits, caducs, quel- quefois nuls; six étamines alternes avec les pétales et placés devant les lobes les plus larges du calice; style court, surmonté d'un stigmate capité ; capsule biloculaire , poly- speime. Ce genre avait été fondé par Dillen sous le nom de Porlula qui fut adopté par Mœnch. Micheli le nommait Glaucoides , et Adanson Chabrea. Mais tous les botanistes ont admis le nom de Peplis que Linné lui imposa. Il a pour type le Peplis Porlula , L. , petite Plante très-com- mune dans les marais et les lieux aquatiques de toute l'Europe. C'est i94 PEP une herbe rameuse , à feuilles oppo- sées presque arrondies ou obovales , et à fleurs solitaires dans les aisselles des feuilles. Cette Plante n'a aucun usage; les bestiaux n'y touchent mê- me pas. Les deux autres espèces crois- sent, l'une sur le Volga {P. altemifo- lia , Marschall Bieb.), l'autre près de Tanger, à la pointe ouestdc l'Afrique septentrionale (P. biflora Salzmann et De Cand.). Le Peplis diandra , nou- velle espèce de Nuttall et de De Çan- dolle, formera peut-être un genre particulier à cause de ses deux exa- mines , de son calice à quatre ou six divisions, et de ses deux stigmates. Cette Plante a été trouvée près de la rivière Arkansa , dans l'Amérique septentrionale. Cette espèce est-elle la même que le Peplis americana de Pitsch dont Nuttall a formé son genre Cryvla? Quoiqu'on ne puisse décider cette question que par l'inspection des échantillons décrits par les auteurs , nous sommes néanmoins disposés à les croire identiques d'après tes ca- ractères du genre Crypta comparés avec ceux de la nouvelle espèce de DeCandolle. Le Peplis indica , Willd. , rangé parmi les Ammannia par Sprengel , est le type du genre Ameletia de De Caudolle. V . Améeetie au Supplé- ment. (G..N.) PEPLIDIUM. bot. phan. Genre de la famille des Scrophularinées et de la Diandrie Monogynie, L. , éta- bli par Delile (Flore d'Egypte , p. 4 , tab. 4, fig- a ) qui l'a ainsi caracté- risé : calice tubuleux , persistant , à cinq dents ; corolle lubuleusc , ayant un limbe très-court, à cinq lobes , dont l'inférieur est un peu plus grand que les autres; gorge de la corolle fermée par les anthères; deux étami- nes à filets recourbés vers le style ; capsule ovoïde , recouverte par le ca- lice , et portant à son sommet la co- rolle desséchée. Cette capsule est in- déhiscente, à minces parois, séparée en deux loges par une cloison qui lient à un réceptacle sur lequel sont attachées un grand nombre de grai- PEP nés anguleuses. Ce genre est, d'après l'auteur, suffisamment distinct par les caractères ci-dessus énoncés du Gratiola,c\. surtout du G. Monnie- ria d'Amérique, auquel l'espèce sui- vante ressemble d'ailleurs beau- coup. Le Peplidium kumifusum , ainsi nommé, à raison de la simili- tude de son port avec les Peplis, est une petite Plante annuelle , rameuse et couchée , dont les feuilles sont op- posées , ovales ou peu charnues , gla- bres. Les fleurs sont petites , sessiles, solitaires , opposées dans les aisselles des feuilles. Cette Plante fleurit en hiver , dans les champs humides , près de Damiette en Egypte. L'ZZe- dyotis maritime. , L. , est synonyme du Peplidium luanifusum , selon l'o- pinion de R. Brown qui nous a été communiquée par Delile lui-mê- me. En conséquence, le genre Pe- plidium est voisin du Microcarpœa formé sur une espèce qui ne diffère de YHedyolis maritima que par sa capsule bivalve. Sprengel a réuni à ce genre le Li- mosella diandra , L. , sous le nom de Peplidium capense. (G..N.) PEPLION ou PEPLIDM. bot. phan. (Daléchamp et Césalpin.) Syn. d'Eup/iorbia Peplis, L. (Dodoens.) Svn. de Iranienia pulverulenta. V. Euphorbe et Fuankenie. (g..n.) PEPLIOS. bot. phan. Nom donné par quelques vieux botanistes au Zygophyl/um Fabago , L. F. Zygo- PHVELE. (G..N.) PEPLIS. BOT. PHAN. V. PÉPLIDE. PEPLUS. bot. phan. Qu'il ne faut pas confondre avec Peplis. Mathiole , Fuchs et Dodoens nommaient ainsi une espèce d'Euphorbe , qui a reçu en conséquence de Linné ce nom spécifique. (g..n.) PEPOAZA. ois. (Azzara.) Nom d'une petite famille du genre Gobe- Mouche. F. ce mot. (DR..z.) PÉPON. bot. phan. Variété de Courges. F. ce mot. (b.) PEP PEPOPASSACA. ois. Nom de pays du Canard aux ailes blanches. V. Canard. (b.) PEPSIS. Pepsis. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte- Aiguillons , famille des Fouisseurs, tiibu des Pompiliens, établi par Fabricius aux dépens du genre Sphex de Linné, et dans lequel cet auteur avait placé beaucoup d'es- pèces qui appartiennent à d'autres genres. Latreille a écarté toutes ces espèces , et son genre Pepsis est ainsi caractérisé : palpes presque d'égale longueur; les deux derniers articles des maxillaires et le dernier des la- biaux beaucoup plus courts que les précédens ; languette profondément bifide , à lobes étroits et aigus. Ce genre se distingue des Pompiles qui en sont très-voisins, parce que ceux- ci ont les palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux , et pen- daus. Les derniers articles de ces pal- pes ne diffèrent que très-peu en lon- gueur avec les premiers ; enfin leur languette est simplement échancrée et non profondément bifide. Les Cé- ropales et Apores sont séparés des Pepsis par les mêmes caractères. La tête des Pepsis est comprimée, de la largeur du corselet; elle a trois petits yeux lisses , en triangle et placés sur le verlex ; les antennes sont longues , presque sétacées , rapprochées à la base ; leurs articles sont cylindriques ; dans les femelles les derniers articles se roulent en spirale. Le labre est semi-circulaire, saillant, adhérent au bord antérieur du chaperon. Le pre- mier segment du corselet est de même largeur que le second, en carré transversal et prolongé latéralement jusqu'aux aiies. Les ailes supérieures ont une cellule radiale, oblongue , s'avançant moins près du bord pos- térieur que la troisième cubitale; et quatre cellules cubitales; la première presque aussi longue que les deux suivantes réunies ; la seconde rece- vant vers la base la première nervure récurrente; la troisième, plus petite que toutes les autres, se rétrécissant PEP ig5 vers la radiale, et recevant près de sou milieu la deuxième nervure ré- currente; la quatrième à peine com- mencée. L'abdomen est brièvement pétiole, ovalaire, composé de cinq segraeus outre l'anus dans les femel- les , et de six dans les mâles. Les pâtes sont longues, les postérieures surtout; les jambes sont finement dentées à leurs parties extérieures; ces dentelures sont moins prononcées dans les mâles; les tarses sont à arti- cles allongés, le dernier est terminé par deux crochets simples dans les mâles, bifides dans les femelles , et muni d'une pelotte dans l'entre-deux. Ces Hyménoptères sont tous propres à l'Amérique équinoxiale; ils sont remarquables par leurs belles cou- leurs changeantes et veloutées. C'est dans ce genre que l'on voit les plus grands Hyménoptères connus ; leurs ailes sont presque toujours colorées en noir bleuâtre, soit orangé , roux ou aurore. On connaît plus de vingt- cinq espèces de ce genre parmi les- quelles nous citerons : Le Pepsis mabginé, Pepsis margi- t. 6 , pi. 28 , f. 1 . Long de deux pou- ces. Corps d'un noir velouté. An- tennes brunes; premier article noir, un peu caréné en dessous; anus re- vêtu, surtout dans son milieu, de grands poils d'un brun roussâtre. Ailes opaques , d'un roux ferrugi- neux, avec un peu de noir à leur base, et une bande de même couleur qui s'étend sur tout le bord interne et va eu s'élargissant vers l'extrémité. Le mâle ne diffère que par sa taille un peu plus petite. On le trouve à Saint- Domingue. Il vole souvent autour des Palmiers. (g.) PEPU. ois. L'un des synonymes vulgaires de la Huppe. P'. ce mol. (DR..Z.) PEQUEA. bot. phan. Pour Pekea. V. ce mol. (g.,n.) PEQUEN. ois. Sous ce nom , Mo- lina, dans son Traité des produc- i3* 196 PEK tions du Chili , a décrit une Chouette qui est le Slrix cunicularia des au- teurs , et qu'Azzara avait mention- née dans ses voyages sous le nom d'Urucurea. Les Brésiliens la nom- ment Chouette de champ , parce qu'elle niche dans les terriers des Tatous. Elle est commune au Chili et au Pérou ou nous l'avons souvent rencontrée. (less.) PERA. bot. phan. (Hermann.) Mom du Goyavier dans l'île de Cey- Ian , et en diverses contrées du con- tinent de l'Inde orientale. Mutis avait donné le nom de Pera à un genre de la Polyandrie Tétran- drie , L. , qui a été adopté par la plu- part des auteurs sous celui dePerula. F. PÉRULE. (G..N.) PERAGU. bot. phan. Nom bar- bare de pays qui , dans le Diction- naire de Détei ville, a été adopté comme français pour désigner le genre Clérodendron. V. ce mot. (b.) * PERAGU A. bot. phan. Nom de pays donné par Linné comme scien- tifique à une espèce de sou genre Cassine. (b.) * PÉRALTÉE. Peraltea. bot. phan. Genre de la famille des Lé- gumineuses et de la Diadelphie Dé- candrie, L. , établi par Kunth {Nov. Gen. et Spec Plant, œquin. , vol. 6, p. 46g ) qui l'a ainsi caractérisé : ca- lice accompagné à la base de deux bractées grandes et caduques , pres- que campanule, divisé en deux lè- vr-jsj la supérieure bilobée au som- met , l'inférieure à trois divisions profondes dont l'intermédiaire est la plus longue, et concave en forme de carène. Corolle papiliooacée; l'é- tendard presque orbiculaire, émai- giné eu forme de capuchon; les ailes presque égales à l'étendard et plus longues que la carène contre laquelle elles sont appliquées. Etamines dia- delphes, ayant leurs anthères linéai- res , toutes conformes. Ovaire sessile, renfermant cinq ovules , et surmonté d'un style filiforme , subulé, et d'un stigmate simple. Disque cyathiforme PER à la base de l'ovaire. Légume briève- ment stipité , oblong , comprimé , bordé d'une aile membraneuse sur la suture séminifère, uniloculaire avant la complète maturité. Ce genre est placé par De Caiidolle dans le sous- ordre des Césalpinées, et dans la tribu des Geoffrées , malgré ses affi- nités avec le Lupinus et les autres genres qui composent la tribu des Phaséolées. Il est excessivement voi- sin du genre Brongniartia , égale- ment fondé par Kunth. V. Bron- gniartie au Supplément. La Péraltée eupinoïde, Peraltea lupinoides , Kunth, loc. cit., p 471 , tab. 58g , est un Arbrisseau couvert d'un duvet soyeux dont les feuilles sont imparipinnées, à folioles ovales- oblongues et inucronées. Les fleurs sont portées sur des pédoncules axil- laires, géminés ou ternes ; elles ont une couleur violâtre ou purpurine; l'étendard marqué d'une tache blan- che au-dessus de l'onglet. Cette Plante croît dans la Nouvelle-Espagne près de Cliilpansingo. De Caudolle ( Mém. sur la famille des Légumi- neuses , p. 465) a publié une seconde espèce sous le nom de Peraltea oxy- phylla, qui diffère essentiellement du P. lupinoides par ses folioles ovales lancéolées , terminées en une pointe fort acérée. (g..n.) PERA LU. bot. phan. (Rhéede.) Syu. de Ficus bengalensis. V. Fi- guier, (b.) PÉRAME. Perama. bot. phan. Genre établi par Aublet (Plantes de la Guiane , 1 , p. 54 , tab. 18) sur une Plante qu'il a placée dans la ïétran- drie Monogynie, L., et que Jussieu a rapportée à la famille des Verbéna- cées. Sclueber , Wahl, Willdeuow et la plupart des botanistes allemands ont substitué au nom imposé par Aublet celui deMattuscMea, trouvant sans doute celui-ci plus harmonieux que Perama qu'ils ont qualifié de bar- bare. Cependant , nous sommes d'au- tant moins disposés à admettre ce chan- gement de noms, qu'il y a eu encore ua autre Mattusc/dea proposé par PEU Gmelin , lequel , à la vérité , n'était pas fondé sur de bons caractères. Le genre Perama est ainsi caractérisé : calice divisé en quatre petits segmens ) oides et hérissés de poils roussatr'es ; corolle tubuleuse dont le limbe est quadrilobé; quatre étamines alternes avec les lobes de la corolle et à peu près de leur longueur. Ovaire ovoïde, marqué de chaque côté d'un sillon , surmonté d'un style terminé par un stigmate aigu ou capité etéchancré, selon Kunth; deux à quatre petits akènes considérés par les auteurs comme des graines nues. Kunth dé- crit le fruit du Perama comme offrant une, deux ou quatre loges mono- spermes. La PÉrame velve, Perama hirsuta, Aublet, loc. cit. , Mattuschkea Itirsuta, Vahl , Symb. bot. , 3 , p. 1 1 , est une petite Plante dont la tige est grêle, fili- forme , hérissée de poils , haute d'un pied et demi et plus d'après Aublet , mais beaucoup moins élevée selon Rohrqui l'ayant examinée vivante en a envoyé une description à Vahl. Cette tige est tantôt simple , tantôt rameuse; elle porte des feuilles ses- siles opposées, aiguës, couvertes, de poils roussâtres , ayant l'aspect de celles du Serpolet. Les fleurs forment un petit capitule terminal et sessile. C'est sans doute cette inflorescence qui a fait dire à Jussieu quele Perama a le port du Lippia. Cette Plante croît dans les lieux humides et sablon- neux de la Guiane. Deux espèces ont été ajoutées au genre Perama , par Kunth ( Now. Gen. et Spec. Plant, œquin. , 2 , p. 271 ) sous les noms de P. hispida et P. galioides. Elles croissent sur les bords de l'Orénoque , et elles ont beaucoup de rapports avec la Plante d'Aublet. (g..n.) PËRAMËLE. Perameles. mam. Genre de Mammifères carnassiers de la grande famille des Marsupiaux ou Animaux à bourse, établi par Geof- froy Saint-Hilaire , et dont l'étymo- logie dérive de Mêles , Blaireau , et de Pera , poche ou bourse. Illiger, qui PER 197 aimait, souvent sans nécessité, à changer les noms déjà donnés , appli- qua à ce genre la dénomination de T/ijlacis,dn grec, bourse, qu'il ne faut pas confondre avec le nouveau genre Thylacine, T/iylacinus , proposé tout récemment pai Temminckaux dépens des Dasyures. Les Perameles sont rangés par Duméril dans sa sixièmt: famille des Pédimanes ou Marsu- piaux, et par Latreille (Fam. du Règn. Anim. ,p. 55J dans son sixième ordre , et dans sa première famille des Entomophages, avec les Sarigues, les Chironectes et les Dasyures. F. Cuvier (Dents Foss.) a placé les Pé- ramèles dans un ordre différent que celui adopté par ses prédécesseurs. C'est ainsi qu'il les rapproche des Hérissons, des Tenrecs, des Dasyu- res et des Sarigues, au milieu des- quels il les range dans ses Quadru- manes insectivores , tandis qu'il res- treint les Marsupiaux aux Phalan- gers , aux Pétauristes, au Koala, au Wombat cl aux Kanguroos. Geof- froy Saint-Hilaire, qui s'est beau- coup occupé des Animaux de cette grande famille (et on remarquera comme un fait très-intéressant , que la Nouvelle-Hollande , à trois espèces près, n'a, jusqu'à ce jour, offert à nos recherches que des Mammifères Marsupiaux ) , créa d'abord deux gen- res pour les deux seules espèces alors connues. Le premier, Perameles , avait pour type le Perameles nasuta , Geoff- , et le second , nommé Jsuo- don , renfermait l'espèce nommée par Shaw Didelphis obesula , et qui est le Perameles obesula de Geoffroy. Le genre Isoodon , qui n'est point de- meuré dans la science, avait pour principal caractère des différences dans le système de dentition. En effet, il présente cinquante dents, dix incisives , deux canines et seize molaires, dont huit fausses molaires et huit molaires à la mâchoire supé- rieure , et huit incisives , deux ca- nines et douze molaires, dont six fausses et six vraies à la mâchoire in- férieure. Récemment Say , natura- liste américain, a appliqué ce nom i98 PER d'Isodo/i au genre que presque im- raédialement Desinarest décrivait sous le nom de Capromys. Les caractères des Péramèles , tirés premièrement du système dentaire, sont : quarante-huit dents ; dix inci- sives , deux canines , six fausses mo- laires , huit vraies molaires à la mâ- choire supérieure. La mâchoire infé- rieure n'a que six incisives , mais le même nombre de canines et de mo- laires. Les incisives d'en haut, d'a- près Frédéric Cuvier , sont dispo- sées à l'extrémité d'une ellipse très- allongée dont la convexité est en de- hors : elles sont au nombre de cinq de chaque côté; la première est pe- tite, tranchante et couchée en de- dans; les trois suivantes, sembla- bles l'une à l'autre, et un peu plus grandes que la première, sont aussi tranchantes , mais à tranchant un peu oblique d'arrière en avant. Ces quatre dents se touchent, et après elles existe un espace vide qui les sépare de la cinquième incisive qui est petite, pointue, comprimée de de- dans en dehors et un peu crochue. Un espace vide isole cette dernière de la canine , dont la forme est très- pointue , très-crochue , comprimée de dedans en dehors , mais à bords arrondis. Les deux premières fausses molaires se ressemblent et ne diffè- rent point de la forme des vraies mo- laires. Celles-ci ont de l'analogie avec celles desDesmans, et sont composées de deux prismes posés sur une base qui s'étend en portion de cercle dans l'intérieur de la mâchoire. La der- nière des molaires est tronquée obli- quement à sa partie postérieure. Les dents delà mâchoire inférieure, en suivant toujours les idées de F. Cu- vier , présentent les modifications suivantes : les trois incisives de cha- que côté sont couchées , disposées sur une ligne oblique par rapport à celles du côté opposé. Les deux premières sont simples, petites et tranchantes; la troisième , un peu plus grande , estbilohée. La canine est déjetée en dehors , plus épaisse et plus courte , quoique de même forme que celle PER d'en haut. Les molaires inférieures ressemblent aux supérieures. Dans les vieux individus les prismes des molaires s'usent en grande partie. Les autres caractères du genre , tirés de l'ensemble des formes extérieures ou zoologiques et anatomiques, sont : une tête longue; un museau pointu; des oreilles médiocres ; des membres à cinq doigts robustes, garnis d'on- gles grands , presque droits, bien sé- parés aux pieds de devant; le pouce et le petit doigt rudimentaires ou sous forme de simples tubercules. Les f lieds de derrière sont une fois plus ongs que ceux de devant, à quatre doigts seulement, dont les deux plus internes sont très-petits , réunis et enveloppés par la peau jusqu'aux on- gles; le troisième est robuste, et le quatrième externe est très-petit. La queue est non- prenante, mais ve- lue et lâche , peu épaisse à sa base , médiocrement longue, pointue et un peu dégarnie de poils en dessous. Les femelles ont une poche abdominale. Le pelage est composé de deux sortes de poils. Suivant Geoffroy St.-Hilaire(Ann. du Mus. T. iv, p. 5g et suiv.) , les Péramèles sont des Mammifères voi- sins des Sarigues par leurs formes ex- térieures, mais dont ils diffèrent par leurs mœurs. Leur nez allongé in- dique que le sens de l'odorat est très- développé , et qu'ils doivent habiter des galeries souterraines qu'ils se creusent avec leurs ongles robustes , et qu'ils y vivent de chairs mortes , de petits Reptiles ou plutôld'Insectes. Us poussent un peit cri aigu , analo- gue à celui du Rat , quand ils sont inquiétés. Quoy et Gaimard obser- vèrent, dans les dunes de l'île Dirck- Halichs , des trous qu'ils sont dispo- sés à regarder comme faits par les Péramèles, ce qui légitimerait l'idée de Geoffroy St -Hilaire. Nous devons dire aussi que les colons anglais , qui les nomment Bandicool, nous assu- rèrent qu'ils habitaient des terriers. C'est surtout près de Liverpool dans la Nouvelle-Galles du Sud qu'ils sont le plus communs. La forme des PLU pieds rapproche évidemment les Pé- ramèles des Kanguroos ; cepen- dant ces derniers n'offrent point l'es- pèce de pouce qu'ont les premiers. Cette disposition doit donner quel- que analogie à leur manière de mar- cher , et Quoy et Gaimard disent qu'ils courent en sautillant. Les jam- bes postérieures, plus longues que les antérieures, doivent aussi leur per- mettre de s'élancer facilement par bonds ou de se tenir sur leur der- rière. Leur queue, d'un autre côté, ne peut guère leur être d'une grande utilité dans cette circonstance , tandis qu'on sait que les Kanguroos s'en servent comme d'un appui avanta- geux. Les appareils générateurs et des sens n'ont point encore été étu- diés : leurs habitudes sont entière- ment inconnues. Ils paraissent habi- ter de préférence le littoral de la Nou- velle-Hollande et les cantons sablon- neux ei plats. On les a observés à la terre d'Êndracht et à la Nouvelle- Galles du Sud seulement. Péramèle nez pointu , Perame- les nasuta, Geoff. , Ann. Mus. T. iv, p. 62 , pi. 44 ; Cuv. , Règn. Anim. , 1 , p. 1 77 ; Desm. , Marnm. , Sp. 4og ; F. Cuv. , Diction, des Scicuc. nat. T. xxxviii, p. 4i6. Cette espèce offre les caractères spécifiques sui- vans : une tête très-longue , un museau effilé, un nez prolongé au- delà de la mâchoire, et six incisives inférieures. Le corps a de longueur, un pied quatre pouces , et la queue environ six pouces. Ses oreilles, sui- vant Geoffroy Saint - Hilaire , sont courtes et oblongues ; ses yeux très- petits. Son poil est médiocrement fourni, plus abondant et plus roide sur le garrot, mélangé d'un peu de feutre et de beaucoup de soies, cen- dré à son origine , et fauve ou noir à la pointe; la teinte générale est, en dessus, d'un brun clair; tout le des- sous du corps est blanc , et les ongles sont jaunâtres. La queue est d'une teinte plus décidée , brune, tirant sur le marron en dessus , et châtain en dessous. Le Péramèle nez pointu a été rapporté de la Nouvelle -Hollande PLR M»9 par Pérou , mais on ne sait pas au juste de quelle partie. PÉRAMÈLE DE BoiTGAlNVILI.E , Fe- rameles Bougainville , Quoy et Gai- mard , Zool. de l'Uranie , p. 56, pi. V. L'individu décrit sous ce nom par les naturalistes de l'expédition autour du monde du capitaine Freycinel , est un jeune non adulte. Temminck , dans son Analyse de Mammalogie , le re- garde comme un jeune âge du Péra- mèle nez pointu; mais il suffit de l'examen de ses caractères les plus apparens pour s'assurer positivement du contraire. Cette espèce , plus élancée dans ses formes, est aussi beaucoup plus petite que le nasuta, mais ses oreilles sont considérable- ment plus développées proportion- nellement. Le Péramèle Bougain- ville est remarquable, suivant Quoy et Gaimard, par sou corps allongé, plus large en arrière qu'en avant , par son nez effilé dépassant les mâchoi- res ; ses moustaches longues et bien fournies; ses yeux médiocres ; ses oreilles de forme oblongue et lon- gues d'un pouce; son poil, médio- crement dru, plus abondant sur le garrot , mêlé d'un peu de feutre , est cendré à l'origine, et roux ou brun à la pointe. Le pelage, dans toutes les parties supérieures, a une teinte rousse , assez vive. Un cendré, légè- rement mélangé de roux , se remar- que en dedans des membres et au- dessous du corps ; la queue est d'un roux bruu en dessus et roux cendré en dessous. Les ongles sont jaunâ- tres. Quelques poils isolés , très-longs , se font remarquer sur les membres antérieurs près des articulations. La longueur du corps est de six pouces ; celle de la queue de deux pouces et demi; des membres antérieurs, un pouce quatre lignes; des membres postérieurs deux pouces et demi. Les dents canines sont petites, peu for- tes , et ne dépassent pas le niveau des premières molaires, tandis que dans le Péramèle museau pointu , elles ont une longueur au moins double. De plus , l'espace interden- taire , qui sépare la dernière inci- 2oo PEU sive de la canine supérieure , est plus grand dans le P. Bougainville que dans le P. nasilla , d'où il résulte une longueur encore plus considérable du museau. La troisième incisive infé- petit et sans'ongle? les doigts du mi- neure est bilobée. Les molaires tran- lieu sont réunis comme dans les Pha- chantes sont un peu écartées les unes langers , et l'externe est très-long ; la PER très-courts, tandis que les autres sont très-allongés et munis d'ongles forts. Les pieds de derrière ont éga- lement cinq doigts, dont un pouce Les dents du fond de la bouche ne Mus. T. iv, p. 64, pi. 45 ; Desm paraissent offrir aucune trace d'usure: Mamm. , Sp.' 4io ;' lsoodon , Geoff! elles sont à base large et à couronne St.-Hil. ; lsoodon obesula , F. Cuvier, hérissée de plusieurs petites pointes Dict. des Scienc. natur. T. xxxvm, dont le nombre varie de cinq à huit. p. 4i6; Didelphis obesula, Shaw, «De cette disposition, disent Quoy et Mise. , n. 96, pi. 298. Cette espèce ne Gaimard, jointe à des pieds fouis- diffère des Péramèles , suivant Blain- seursetau prolongement du nez, on ville, que par le système de dentition, doit admettre comme très-probable Elle a été primitivement établie par que c'est un Animal principalement Geoffroy Saint-Hilaire , d'après des nemens obtenus des natura- msectivore. » Ce Péramèle, dédié la mémoire du navigateur Bougain- ville , a été tué sous des touffes de Mimosa, au bas des dunes de la pres- qu'île Péron , à la baie des Chiens- Marins. Quoy et Gaimard mentionnent sous le nom de Péramèle Lawson (Zool., pag. 57 et 711) une grande espèce, récemment découverte, et qui leur fut donnée à Bathurst , au-delà des montagnes Bleues. Elle pouvait avoir deux pieds de l'extré- mité de la tête à la queue. Son pelage était roux brun en dessus et comme fauve en dessous. Ils la perdirent dans le naufrage de l'Uranie aux îles Malouines. Nous seiions fort tenté de regar- der comme un Péramèle un Animal que nous avions découvert dans l'île de Waigiou, et que notre collègue Garnot perdit dans son naufrage au cap de Bonne-Espérance. La seule note que nous ayons sur ce petit Mam- mifère , nommé Kalubu par les natu- rels de l'île de Waigiou , est celle-ci: le Kalubu est de la famille des Mar- supiaux. Son pelage est d'un gris fauve; la queue est presque nue, longue de dix-huit lignes ; le corps est de la grosseur d'un Mulot [Arvi- cola). Il a cinq doigts aux pieds an- térieurs , dont les deux externes sont ensei£ listes anglais sur le Didelphis obesula de Shaw , conservé dans la collection d'Hunter. Il en résulte que sa tête est assez courte, son chanfrein arqué ; qu'elle a huit incisives à la mâchoire inférieure. Sa taille est celle du Sur- mulot. Sesformes sontplusramassées, plus courtes que dans les deux pré- cédentes, toutes proportions gardées. Les oreilles sont assez larges , arron- dies ; le pelage tirant généralement sur le jaune voussâtre, entremêlé de soies noirâtres à leur extrémité ; le ventre est blanc. On ne connaît rien de ses habitudes ni de ses mœurs. La Nouvelle-Hollande est sa patrie. Geoffroy Saint-Hilaire rapporte avec doute à cette espèce un individu du Muséum qui est incomplet, mais dont la taille est du double de celle de ['obesula auquel il ressemble toutefois par les oreilles, le museau et les couleurs , quoique plus bru- nes, du pelage. H y a aussi quelques modifications dans l'appareil masti- catoire, (less.) * PERAMIBUS. bot. phan. Rafi- nesque a donné ce nom à un genre de la famille des Synanthérées, et de la Syngénésie frusiranée, L. , auquel il a imposé les caractères suivans : ic- volucre formé de douze à seize fo- PER lioles sur un seul rang , alternative- ment plus longues et plus courtes , linéaires, lancéolées, et à peine ai- guës. Réceptacle convexe , garni de paillettes de la longueur des fleurs , ovales-lancéolées , acuminées et colo- rées. Calalhide radiée , dont le centre se compose de fleurs nombreuses , régulières, hermaphrodites; la cir- conférence d'un seul rang de huit fleurs stériles, à languette longue, elliptique, dentée. Fruits triangulai- res, lisses, entièrement dépourvus d'aigrette. D'après l'auteur de ce genre , il est voisin du Rucibsckia et du Coreop- sis dont il se dislingue surtout par ses fruits inaigrettés. Quoique la des- cription du Pe/'a/TZ^Assoitinsuffisante en quelques points, Cassini pense que ce genre appartient plutôt à la sec- tion des Coréopsidées , parmi les Hé- lianthées, qu'à celle des Rudbec- ldées. Il est fondé sur une Plante que Rafinesque avait d'abord nommée Coreopsis hirta , et plus tard il a in- diqué comme faisant partie, soit de ce genre, soit de son Obelisteca , le Co- reopsis scabra de sa Flore de la Loui- siane , le C. acuta de Purshet les C. palmata, rosea et nudata de Nuttal. Le Peramibus kir/us est une Plante vivace, hérissée de poils roides et blancs. Sa tige, haute d'envii'on un mètre, est flexueuse , presque dicho- tome, garnie de feuilles demi-am- plexicaules, lancéolées, acuminées, dentées en scie sur les bords. Les fleurs sont jaunes et forment des co- rymbes presque sessiles. On trouve cette Plante dans les montagnes du Kentucky, aux États-Unis de l'Amé- rique septentrionale. (G..N.) * PÉR APÉTALE. Perapetalum. bot. phan. Mcench donne ce nom aux appendices quelconques qui se trouvent sur quelques corolles, com- me , par exemple, les papilles inté- rieures des pétales du Ményanlhe. V. ce mot. (g..n.) * PÉRAPHYLLE. Peraphyllum. bot. phan. Mœnch désigne sous ce nom les appendices ou expansions PER soi du calice, comme, par exemple, les bosses de la Scutellaire. (g..n.) PERÇA, pois. V. Perche. PERCE, pois. L'un des noms vul- gaires du Cobitisfossilis. V. Cojîitje. (B.) PERCE, zool. bot. De la proprié- té réelle ou imaginaire qu'ont cer- tains Animaux et même des Plantes de percer les corps ou le sol qui les nourrit ou quelque partie de la substance de ces corps , on a appelé : Perce-Bosse (Bol.), le Lysimachia vutgaris. Perce-Feuille (Bot.), des Buplè- vres. Perce-Mousse (Bot. crypt.), le Po- lytrichum commune. Perce-Muraille (Bot. ), traduit, dans le midi de la France, par Tau- quemur ou Trauquemut , la Parié- taire officinale. Perce-Neige (Bot.), le Lecoium venium et le Galantlius nivalis. Perce-Oreille (Ins.) , les Forfi- cules. Perce-Pied (Bo t. ), Y Jphanes aiven- sis. Perce-Pierre (Pois, et Bot.), la Bleunie baveuse et le Crithmum ma- ri timum. Perce-Pot (Ois.) , la Sittelle. Perce-Rat (Pois.) , les Rajapasti- naca eiAquila. Perce-Roche (Aunel.), les Téré- belles. Perce-Terre (Bot. crypt.), le Nos- toc commun , etc. (B.) PERCE-BOIS ou TÉRÉDILES. ins. Duméril , dans sa Zoologie Ana- lytique , désigne ainsi une famille de Coléoplères Pentamères, et lui assi- gne les caractères suivans : élytres dures , couvrant tout le ventre ; an- tennes filiformes; corps arrondi , al- longé , convexe. Elle renferme six genres. V. "Vrillette , Panache , Ptine , Mélasis , Tille et Lémexy- LON. Le mot Perce-Bois répond au Li- gniperda de quelques auteurs latins , et primitivement au Xylophtoros d'A- 202 PER ristote. Réaumur désigne sous le nom de Perce-Bois l'Abeille violette de Linné. V. Xylocope. Les Ligni- perdes de Pallas sont pour Latreille des Boslriches. y. ce mot. (g.) * PERCEUR D'ARBRES, ois. (Sa- lerne.) Syn. vulgaire de Pic-Vert. F '. Pic. (dr..z.) PERCHAQUEUE. ois. L'un des synonymes vulgaires de la Mésange à longue queue. V. Mésange. (DR..Z.) PERCHE, mam. V. Cors et Cerf. PERCHE. Perça, pois. Genre de l'ordre des Acanthoptérygiens, qu'on peut considérer comme type de la famille des Percoïdes et qui J'est aussi de la tribu des Peisèques, tri- bu avec laquelle on ne doit pour- tant pas le confondre sous un nom commun si l'on veut éviter toute con- fusion dans l'étude d'Animaux fort nombreux et peu différenciés les uns des autres. Chez Linné le genre Perça était ainsi caractérisé dans l'ordre des Thoraciques : mandibules inégales , armées de dents aiguës et recourbées ; un opercule de trois lames écailleuses dont la supérieure est dentée sur les bords ; six rayons à la branchiostége ; la ligne latérale suivant la courbure du dos ; les écailles dures ; les na- geoires épineuses ; l'anus plus près de la queue que de la tête. Ce genre , ainsi établi, s'éleva dans Gmelin à une cinquantaine d'espèces dont plu- sieurs ont été réparties dans divers autres genres depuis qu'on a mieux circonscrit les groupes dont se doit composer la famille à laquelle appar- tient le genre Perche. Dans cette fa- mille les Perches véritables se dis- tinguent par leur gueule largement fendue; par leur museau qui , dé- pourvu d'écaillés, ne s'avance point au-delà des lèvres ; et par la seconde dorsale qui, très-séparée de la pre- mière, est aussi plus large qu'elle. Les Perches sont des Poissons d'une forme ordinaire , mais souvent assez également colorés; la plupartsont ma- rines , encore que la plus commune soit le Perça fluviatilis; enfin leur PER chair est généralement exquise, mais un peu trop remplie d'arêtes. On les divise en sept sous-genres. •{-Perches proprement dites, Perça. Ayant les opercules épinaux comme dans les Serrans, et les préopercules dentés; les nageoires ventrales sont exactement situées sous les pecto- rales. La Perche commune ou de ri- vière, Perça fluviatilis , L. ; Gmel. , Syst. JSat. xm, p. i3o6; Bloch , pi. 52; Encyclop. , Pois., pi. 53, fig. 2o4. La plus généralement ré- pandue et la plus connue de toutes; ou la trouve dans l'Europe entière et dans les parties de l'Asie qui sont sous la même latitude ; elle semble acquérir de plus grandes proportions et devenir plus commune à mesure qu'elle remonte vers le nord. Tandis que les Perches de nos environs dé- passent rarement dix-huit pouces, on en a pêche, dans les lacs de Suède et de Laponie , qui atteignaient jusqu'à trois ou quatre pieds de long, et Bloch rapporte qu'on en prit une en Sibérie dont la tête, con- servée dans l'église du lieu , avait seule plus de onze pouces de long. On sert ce Poisson sur nos tables où sa chair passe pour exquise , dans le Nord , où l'on en prend considéra- blement. On tire de ses tégumens une colle de Poisson qui se répand dans le commerce avec celle qu'on obtient des Esturgeons. Il est inutile de décrire un Poisson pourtant assez élégant que distinguent de tout autre nos simples paysans et nos cuisiniè- res; il ne sera donc ici question que de ses mœurs. La Perche nage avec vé- locité; on la rencontre fréquemment par petites troupes vers la surface des eaux douces, soit dans les étangs, soit dans les lacs , soit dans les ri- vières et même dans de très-petits fossés; eiles'y tient assez tranquille et placée parallèlement avec ses voisines; mais au moindre mouvement des objets environnans qui viennent l'in- quiéter, elle part avec la rapidité de l'éclair : l'élan est simultané dans toutes les Perches réunies quel qu'en PER soit le nombre; on dirait qu'elles obéissent au même instinct par une influence aussi rapide que celle de l'é- tincelle électrique dans le plus vaste cercle. Très-vorace, la Perche qui se nourrit ordinairement de Tétars , de Tritons, de Grenouilles ou d'autres Reptiles , de Vers , de Mollusques et de petits Poissons , se jette imprudem- ment sur l'Epinoche qui , saisie par son ennemi, a souvent le temps d'hé- risser, en passant dans son gosier, de redoutables aiguillons qui , s'y clouant dans tous les sens, ne permet- tent plus à la Perche , qui est réduite à mourir de faim , d'ouvrir ou de fermer la bouche. Il est d'autant plus extraordinaire que ce Poisson se laisse ainsi prendre aux nageoires piquan- tes d'une proie si dangereuse, qu'il emploie à son tour le même moyen de défense contre les Brochets qui en sont très-avides ; lorsque ces dévas- tateurs des eaux douces se jettent sur les Perches, celles-ci dressent leurs aiguillons dans la gueule de l'agres- seur, et lui causent souvent d'horri- bles plaies qui le forcent à lâcher prise, et les pêcheurs eux-mêmes sont obligés à quelques précautions pour ne pas être exposés aux cruel- les piqûres de la Perche. Ce Pois- son est en outre victime d'un en- nemi que sa petitesse met à l'abri de tout danger : c'est un frêle Crus- tacé du genre Cymothoé, qui , s'insi- nuant dans les branchies, dévore vivantes ces parties délicates, et cau- se bientôt la mort delà Perche qui, éprouvant sans doute les plus vives douleurs, s'agite sans mesure, mais sans parvenir à se délivrer. C'est à l'âge de trois ans seulement que les deux sexes deviennent capables de se reproduire. Les femelles se débarras- sent de leurs œufs au commencement du printemps en se frottant assez du- rement contre les branchages inondés et les tiges des Cai ex ou des Roseaux; les œufs forment dans l'eau des cha- pelets comme ceux de certains Ba- traciens , avec lesquels on les peut confondre au premier coup-d'œil ; leur nombre est fort considérable PER ao3 dans une même mère , mais n'a pas été établi d'une manière uniforme par ceux qui se sont donné la peine de l'évaluer : ainsi Bloch et auti es af- firment qu'on en a trouvé trois cent mille dans une Perche pesant une demi-livre, tandis que De Saussure prétend en avoir reconnu neuf cent quatre-vingt-douze mille dans une autre qui pesait justement le double; enfin d'autres n'en ont guère vu que soixante à soixante-dix mille, ce qui ne laisse pas que d'être encore assez considérable. La Perche a la vie dure; pour peu qu'on l'enveloppe d'herbe mouillée, on peut la transporter à plusieurs lieues de distance; aussi l'emploie-t-on beaucoup pour l'em- poissonnement des étangs, d. i4-i6. p. i4. v. 6. a. 11. c. 17. 25. Le Loup de mer, Perça Labrax , L. ( omis dans Gmelin ); Encycl. Pois. , pi. 54, fi g. 208; Sciœna diacantha , Bloch , pi. 3o2. Qui n'est point le Labrax de Bloch , non plus que le Perça punctata de Linné, et qu'au mot Loup de mer nous avons dit à tort , d'après Lacépède , se rapporter au sous-genre Centropome. C'est un Poisson extrêmement commun dans la Méditerranée, où , dès le temps de- Pline, sa voracité l'avait fait nommer Lupus. 11 est fort, hardi , grand na- geur , et parvient à une assez forte taille. Les anciens estimaient beau- coup sa chair ; il est surtout très-ré- pandu dansl'Adriatique; on le trouve quelquefois égaré sur nos côtes océa- nes et même jusque dans la Manche où les pêcheurs lui donnent , ainsi que les marchands, le nom de Lou- bine appliqué comme spécifique à une autre Perche fort différente qu'on trouve à la Guiane. On doit rapporter au sous-genre dont il est ici question les Sciœna punctata , pi. 3o5 , et lineata , pi. 3o4 de Bloch ; les Perça septentrionalis de Schneider, P/i/rae/vV de Bloch, pi. 5o6, etc. Cuvier remarque que le même dessin qui servit à Bloch pour établir cette dernière espèce, servit aussi à Lacépède pour composer leChéilodip- tère Chrysodiplère représenté dans la 204 PER figure de la planche 55 du tome troi- sième de son Histoire des Poissons , mais l'on oublia de marquer les den- telures. Risso a décrit sous lenomde Perça f^anloo une espèce nouvelle du sous-genre Perche, commune dans la mer de Nice, remarquable par sa grande taille et par les plus vives couleurs qui lui ont mérité le nom d'un peintre célèbre , compatriote de l'auteur. ff Centropome , Cerilropomus. Ayant les dents en velours ; les préo- percules dentelés , mais les opercules sans épines ou à pointes très-émous- sées comme les Pristipomes : ils ont souvent le sous- orbitaire dentelé comme les Scolopsis. Les principales espèces de ce sous-genre sont les sui- vantes : Le Kèchr ou Varioee , Perça ni- lolica, L.; Gmel., Syst. Nat. xm, T. i, p. 1012. Le plus grand des Pois- sons du Nil qui atteint à la taille du Thon , et qui se trouve aussi , dit-on , dans la mer Caspienne. Il fut un ob- jet de culte chez les anciens Egyp- tiens , et les Romains qui le connu- rent l'appelaient Latus. L'Ambase , Centropomus Ambasis , Lac. , Pois. T. 4 , p. 275 , décrit d'a- près les manuscrits de Commerson , paraît être un Centropome de petite taille qui se trouve à Mascareigne , dans l'étang du Gol situé dans la partie sous le vent de l'île, tout au bord de la mer. La chair est fort dé- licate , et on la prépare , selon le na- turaliste de l'expédition Bougainville, comme l'Anchois. f f f Enopeose , Enoplosus. Ce sont , dit Cuvier ( loc. cit. , p. 5g4 ) , des Centropomes qui, par leur hauteur verticale et le prolongement de leurs dorsales, prennent l'apparence exté- rieure de certains Chœtodons; leur sous-orbiculaire est aussi dentelé , et leur préopercule non-seulement den- telé , mais épineux vers le bas. On n'en connaît qu'une espèce australa- sienne, et représentée (pi. 39, fig. 1), par White dans l'appendice de son Voyage à la Nouvelle-Galles du sud. tttt Prochile ; Prochilus , où PER n'existe aucune dentelure au préoper- cule. Les Sciaena macro lepiclota , pi. 298 , et maculata, 299, f. 2 de Bloch, appartiennent à oe sous-genre. ttttt Sandre , Sandat. Les Pois- sous de ce sous-genre , formés aux dépens des Centropomes de Lacé- pède , ont des dentelures au préo- petcule , mais point de piquans à l'opercule; leur tête est entièrement dépourvue d'écaillés , et la gueule est armée de dents pointues et écartées. Le Sanoat, Encycl. , Pois. , pi. 53 , fig. 2o5 ; Parca , jLucio Parca , L. ; Gmel. , Syst. Nat. xm, T. 1 , p. 1 5o8; Bloch , pi. 5i . Grande espèce qui at- teint à quatre pieds de long , qui se trouve dans les lacs et les neuves de l'Europe orientale, en Suède et jus- qu'en Perse où l'on estime beaucoup sa chair blanche et tendre. Le Coro du Brésil , dont Bloch f pi. 307, fig. 1 ) faisait une Sciène, et le Sciœna Mauritù du même auteur (fig. 2 ) appartiennent au sous-genre Sandre. fff fff Esclave , Terapon. Les Perches de ce sixième sous -genre ont le corps oblong ainsi que la tête; le museau obtus; les écailles petites ; la bouche peu fendue et peu extensible; une rangée régulière de dents égales et serrées à chaque mâ- choire , derrière lesquelles en sont d'autres en velours; leur préoper- cule est dentelé , et leur opercule épineux; ils ont même de fortes den- telures à l'os de l'épaule , au-dessus de la pectorale; la branchiostége y a six rayons ; entre la partie épineuse et la partie molle de la dorsale est un fort enfoncement. Ils tiennent d'une part aux Saupes , et de l'autre ils font un passage aux Sciènes. Le type de ce sous-genre est : Le Jarbua , Sciœ- na Jarbua , L.; Gmel., Syst. JSat. xm, T. I, p. i3o3; Holocentrus ser- pus, Bloch, pi. 238 , fig. 1. LeGabub de Bonna terre , Poisson des mers arabiques qu'on retrouve , dit-on , au Japon ; sa chair médiocre est abandonnée par les pêcheurs indiens a leurs esclaves, d'où le nom géné- rique français , imposé aux Poissons Kg.i. PERCHE GRAMMITE. Perça ûnohurU&f,. B. Fi^-2. Ci\NTHERE DOUTEUSE ? Ccmàfarw Dutàt ? B. Figo. C ANTHÈRE DE MILTUS . C<™fAsruJ Mt7u . B. PER du sous-genre Terapon. VHolocen- trus quadrilinealus de Bloch , pi. 278, fig. 8 , se range certainement ici , et VHolucentrussurinamensis des mêmes auteurs y vient peut-être aussi. tftf ttt Apogon , Jpogon. Leur forme générale , leurs écailles et même leur couleur l'ont ressembler ces Poissons aux Surmulets; mais, outre qu'ils en diffèrent au premier coup-d'œit par l'absence des barbil- lons qui les avaient fait appeler Sur- mulets imberbes , les dentelures de leur préopcrcule et leurs dents en ve- lours aux deux mâchoires les rappro- chent des Perches, aussi bien que leur museau court et leurs coecums peu nombreux; le préopercule a un bord dentelé sans opercule. Le type de ce sous-genre est V Jpogon ruber de La- cépède; Perça pusilïa ? Gmel. , Syst. Nat. xiii, T. I, p. 1011, appelé Roi des Rougets dans la Méditerranée où il est fort commun. Cuvier regarde encore comme appartenant au sous- genre qui nous occupe , et peut-être comme des doubles emplois du Roi des Rougets, l'Ostorhinque Fleuriu et le Diptérodon Exacanthe de Lacé- pède représentés dans les planches 02 et 55 de son Histoire des Poissons. L'espèce la plus commune du genre Grémille, Perça cernua, L. , a été quelquefois nommée Perche goujon- uière ou Petite Perche , et c'est à l'ar- ticle de ce genre qu'il faut cheicher le Perça Acerina de Guldensledt, mentionné au mot Acerine du pré- sent Dictionnaire doù nous avons mal à propos renvoyé au motPERCHE. fr. Grémille. (b.) * PERCHES, pois. Cuvier. dans le texte du second volume de son Règne Animal , emploie ce mot au lieu de celui, beaucoup plus conve- nable, de Percoïdes, qu'on trouve dans son Catalogue des genres à la page 10. V. Percoïdes. (b.) PERCHEUSE. ois. Syn. vulgaire de Farlouse. V. Alouette, (dr. .z.) * PERCHIDES. pois. Risso, dans le lome m de son Histoire naturelle PER 205 de Nice, nomme ainsi la vingt- deuxième famille de sa méthode ichlhyologique qui répond à celle des Percoïdes , V. ce mot , et dans la- quelle le savant Italien mentionne les genres Cotte , Perche , Umbrine et Sciène. (b.) *PERCHGT. pois. Espèce de Per- che du sous-genre Cenliopome. F. Perche. (b.) PERCID1. pois. Le genre proposé sous ce nom par Scopoli pour le Cottus japonicus , n'a point été adopté ; il rentre parmi les Aspidophores , sous- genre de Cotte. V. ce mot. (b.; *PERCILLETTE. bot. crypt. {Muasses.) Nom français proposé par Bridel pour désigner son genre Cos- cinodon. F, ce mot. (ad. b.) PERCÏS. pois. Genre de la famille des Percoïdes, dans l'ordre des Acan- thoptérygieus , formé par Schneider et adopté par Cuvier ( Règn. Anim. T. 1 , p. 299) qui lui donne pour caractères : tête déprimée ; à dents en crochets; dont la première dor- sale ne compte que quelques rayons , tandis que la seconde , qui n'en est pas très-bien séparée, occupe pres- que toute la longueur du corps; l'anale n'a aucun aiguillon. L'oper- cule est muni d'épines, et le préo- percule montre quelques dentelures quand il est desséché. Les Percis ont un estomac médiocre, trois cœcums courts et point de vessie aérienne. On en connaît deux espèces consta- tées des mers de l'Inde , le Percis maculata de Schneider , planche 38 , où la dentelure du préopercule est trop marquée , et celle que Bloch a représentée, planche 24g, figure 1 , sous le nom de Sciœna cy- lindrica. Quant au Poisson repré- senté dans l'Histoire des Poissons de Lacépède dans la planche 5 , figure i 3 du tome 11 , et dont l'auteur ne donne pas la description , Cuvier pense qu'elle appartient au genre dont il vient d'être question , et pro- pose de le nommer Percis lata. (b.) PERCNOPTÉRE. ois. Syn. d'Ai- 2o6 PER moche , espèce du genre Gatharte. r. ce mot. (B0 * PERCOIDES. pois. Impropre- ment Perches. Quatrième famille de l'ordre des Acanlhoptérygiens dans la méthode ichthyologique de Cuvier, où, comme dans celle des Labroïdes, la dorsale et l'anale sont peu ou point écailleuses,etsontsoutenuesenavant par des épines fortes et piquantes. La partie épineuse de la dorsale peut s'y replier et se cacher entre les écailles qui bordent les côtés de sa base. Le corps est écailleux , et ses écailles sont ordinairement assez grandes; les intestins sont amples et garnis de quelques cœcums. La vessie nata- toire manque rarement; elle est ro- buste et sans communication avec l'estomac. «Cette famille, dit Cuvier iRègn. Anim.T. il, p. 269), se divise en deux séries tellement parallèles, que les mêmes caractères se répèlent dans l'une et dans l'autre. La pre- mière , qu'on peut appeler celle des Sparoïdes, n'a qu'une dorsale régnant le long de la plus grande partie du dos; la seconde eu a deux, ou du moins la portion épineuse et la por- tion molle y sont divisées jusqu'à la base. On peut l'appeler plus parti- culièrement celle des Persèques. » (B.) PERÇOIR ou FORET, conch. Noms vulgaires et marchands du Murex strigillatum, L. (b.) * PERCURSAIRE. Percursaria. bot. crypt. ( Hydrophytes. ) Nous avons, à l'article ConfervÉes du pré- sent Dictionnaire , proposé ce nom pour désigner un [genre dont les ca- ractères sont : un filament inerme fort sensible, parcourant d'une extré- mité à l'autre le tube externe à travers les articles bien distincts quis'y voient transversalement. Le Conferva per- eursa d'Agardh {Syn., p. 87 ) , qui est devenu un Solenia dans le Systema •du même auteur en est le type. On a peine à concevoir comment Lyngbye , auteur si exact , avait con- fondu notre Percursaire avec son Scythosiphon compressum , qui fut PER YUlva compressa de Linné. L'orga- nisation des deux Plantes est tota- lement différente, et la phrase , par laquelle Agardh désigne la nôtre, est très-exacte : Fronde tubulosa, capilla- ri simplici , stria unica , longiiudinali percursa , etc. Nous ne connaissons encore qu'une espèce de Percursaire que nous avons recueillie en abon- dance sur les plages herbeuses des îles de la Zélande , abandonnées par la marée descendante. On la trouve aussi dans quelques lacs d'eau sau- mâlre, stagnante, en dedans des digues de Hollande et de Flandre. Elle s'y présente en amas de fila- mens simples , longs souvent de plu- sieurs pieds , qu'on dirait des paquets confus ou de grands écheveaux de fils d'un beau vert d'herbe. Leur odeur est fétide , et quand on les conserve quelque temps sans les pré- parer, cette odeur devient insuppor- table. Ils adhèrent assez bien au pa- pier, et en s'y desséchant ils acquièrent une teinte de vert plus jaunâtre que durant l'état de vie , avec un aspect luisant, comme si on eût passé dessus un enduit de gomme. (b.) * PERÇUS, ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Peuta- mères , famille des Carnassiers , tribu des Carabiques, établi par Bonelli , dans ses Observations entomologi- ques (Mém. de l'Acad. de Turin), et qu'il caractérise ainsi : languette échancrée , tronquée; palpes assez épais, les maxillaires extérieurs ayant leur quatrième article plus court que le précédent, cylindrique, aminci à sa bfise; anus souvent très-lisse dans les deux sexes ; élytres entières ayant deux points placés sur une seule li- gne souvent oblitérée; mandibule droite plus courte que la gauche; dernière paire de jambes lisse posté- rieurement; antennes plus longues que le corselet. Ce genre renferme deux ou trois espèces propres au Por- tugal et à l'Espagne. (g.) * PERCUSSARIA. bot. crypt. Nous trouvons dans le tome xxxvin du Dictionnaire de Levrault , que PER c'est « un genre d'Hydrophy tes locu- lés , établi par Bonnemaison pour placer quelques espèces d'Oscil/aria et de Scytonema d'Agardh. Ce genre, poursuit le rédacteur de l'article, ainsi que Bounemaison le fait remarquer, est à peu près la même chose que le Scytonema d'Agardh ; » pourquoi donc lui tdonner un nom nouveau? I~. ScYTONÈME. (B.) PERDICIUM. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L., établi par Linné, placé par Cassini dans sa tribu des Mutisiées et caractérisé de la manière suivante : involucre oblong, à peu près de la longueur des fleurs, composé d'écaillés imbri- quées et lancéolées. Réceptacle nu. Caiathide radiée, dont le disque est composé de fleurs hermaphrodites qui ont leurs corolles à deux lèvres ; la circonférence de fleurs femelles ayant leurs corolles divisées en deux languettes, l'extérieure linéaire tri- dentée, l'intérieure très-courte et bi- dentée. Style à deux blanches stig- maliques. Fruits obovés, surmontés d'une aigrette sessile , composée de poils simples et très-nombreux. L'es- pèce sur laquelle ce genre a été fondé fut nommée Perdicium semiflosculare par Printz , auteur d'un Mémoire sur les Plantes rares d'Afrique . inséré dans le 6e volume des Amœnkates academicœ de Linné. C'est la même Plante que Burmann avait étiquetée Pardisium capense dans son Herbier, et qu'il publia plus tard dans sa Flore de l'Inde, F '. Pardisium. Linné fils, Thunberg et Vahl ajoutèrent quel- ques espèces au genre Perdicium ; mais lorsqu'on les eut examinées avec quelques soins, on fut convaincu qu'elles devaient être séparées du genre Perdicium. C'est ainsi que plu- sieurs Perdicium de ces auteurs (P. brasitiense , Yahl , et P. radiale , L. ) furent placés parmi les Trixis , et que le Perdicium magellanicum devint le type du genre Perezia ou Clarionea. La Plante du cap de Bonne-Espé- rance, décrite par Printz, a donc été PER 207 considérée par Lagasca , De Candolle et Cassini, comme l'unique espèce du genre Perdicium. Vahl lui a donné le nom de P. Taraxaci à cause de sa ressemblance apparente avec le Pis- senlit (7a/a.rat7//tt officinale), et Cas- sini a cru convenable de la nommer P.Printzii eu l'honneur du botaniste qui l'a décrite le premier. C'est une Plante herbacée dont la racine est vivace, fibreuse; les feuilles radicales roncinées, glabres; les hampes nues, terminées par des calathides solitaires dont l'involucre ressemble à celui des Scorzonères. Le Perdicium tomen- tosum de Thunberg et Vahl , quoique indigène du Japon, paraît être un vrai Perdicium selon Cassini. (g..n.) * PERDIGAL. ois. Le Perdreau dans certains cantons de la France méridionale. (b.) PERDIX. ois. F. Perdrix. PERDREAU, ois. C'est le nom de la jeune Perdrix qui n'a point encore atteint sa première mue, ce que l'on reconnaît à la forme acérée delà pre- mière rémige. (DR..Z.) PERDRIGONS. bot. phan. Di- verses variétés de Prune. (b.) PERDRIX. Perdis, ois. Genre de l'ordre des Gallinacés. Carac- tères; bec court, comprimé, assez robuste, nu à sa base; mandibule supérieure voûtée , convexe , for- tement courbée vers la pointe; na- rines placées de chaque coté du bec et à la base, à moitié fermées par une membrane voûtée et nue ; trois doigts devant réunis par des mem- branes jusqu'à la première articula- tion , au derrière. Ailes courtes , les trois premières rémiges également étagées, la quatrième ou la cinquiè- me la plus longue ; quatorze ou dix- huit rectrices composant la queue qui est courte et penchée. Ce genre se divise eu quatre sections ou sous- genres assez tranchés. i°. Perdrix. Qui ont les aile» arrondies , les rectrices plus lon- gues que les tectrices caudales su- périeures, assez généralement une ao8 PER place nue derrière l'oeil , et, chez les mâles, un tubercule calleux et obtus aux tarses. 2°. Francolins. Qui ont aussi les ailes arrondies, et les lectrices beaucoup plus longues que les lec- trices caudales supérieures; les, or- bites des yeux souvent dénuées de plumes, les tarses (chez les mâles) armés d'un ou deux éperons cornés et aigus ; de plus le bec plus robuste et plus allongé que dans les Perdrix proprement dites. 3°. Colins. Qui ont leurs ailes encore arrondies , et leurs rectrices dépassant les tectrices caudales su- périeures; mais qui ont les tarses tout-à-fait uus ou mutiques , le bec court, gros et plus haut que large, la tête entièrement gai nie de plumes. 4°. Cailles. Qui ont les ailes pointues à cause de la longueur des deux premières rémiges dépassant toutes les autres ; les rectrices sont égales en longueur avec leurs tec- trices supérieures; les tarses sont mutiques, le bec court , plus sou- vent grêle et aussi large que haut, la tête parfaitement emplumée. I. Perdrix proprement dites. Toutes les espèces comprises dansée groupe , quel que soit le climat qu'el- les habitent , offrent assez peu de différences dans leur manière de vi- vre; ayant presque partout à crain- dre les pièges que nous leur ten- dons , à redouter la serre de l'Oi- seau de rapine ou à opposer la fuite aux attaques du vorace Quadrupède , elles doivent, partout, montrer l'air défiant et sauvage que leur inspire leur triste condition. C'est donc à leurs inquiétudes constantes , qu'il faut attribuer l'habitude que semblent avoir contractée toutes les Perdrix, de vivre réunies ; et cette habitude a pris un tel empire qu'elle est dégé- nérée en besoin. Qui n'a pas été à même d'obseiver que lorsque, par un accident assez ordinaire , une compa- gnie de ces Oiseaux a été dispersée , tous les individus qui la composaient, aussitôt qu'ils croient le danger pas- PER se , se recherchent par un petit chant de rappel qui, presque toujours, en les décelant, devient fatal à la plu- part d'entre eux ! Les Perdrix sem- blent préférer les plaines, et suitout les guérets , aux terrains monta- gneux et boisés ou on ne les trouve guère que lorsqu'elles ont été con- traintes d'y chercher un refuge, ou quand la neige couvrant les cam- pagnes , dérobe à leurs recherches les graines et les jeunes pousses d'herbes qui sont leur unique nourriture pen- dant la saison rigoureuse. En été elles recherchent de préférence les petits Insectes et surtout leurs œufs et leurs larves. Vers les premiers jours de mars, ces Oiseaux, jusqu'a- lors inséparables, se séparent les uns des autres pour s'apparier ; mais com- me il y a ordinairement quatre mâles pour trois femelles, celte séparation s'opère rarement sans donner lieu à des combats. Chaque couple , quoi- qu'il paraisse animé des plus impé- tueux désirs, traîne cependant ses amours en langueur, car ce n'est guère qu'à la fin de mars que se ter- minent les unions. Alors ces couples se retirent dans une espèce de petit domaine qu'ils se sont choisi; ils s'y occupent de la construction du nid, ordinairement placé au milieu d'une terre ensemencée de blé , dans quel- que cavité foi niée par les pas des che- vaux. Cette construction , assez gros- sière , consiste en brins d'herbe sè- che; la ponte a lieu dans le courant de mai et même de juin ; elle consiste en quinze ou vingt œufs d'un gris blancliâlre, que la femelle couve pen- dant trois semaines. Le mâle coopère aux soins de l'éducation des petits ; il les conduit avec la mère, et tous deux grattent la terre pour leur mon- trer les œufs de Fourmis dont ils sont très-friands ; ils se couchent l'un à côté de l'autre pour les recueil- lir sous leurs ailes. C'est un spec- tacle, qui n'est pas sans intérêt, que de voir ainsi réunis père, mère et couvée; les jeunes Perdreaux pas- sent seulement la tête pour respi- rer, et montrent ainsi leurs grands PER yeux noirs etbrillans. Lorsqu'ils sont découverts, le mâle part seul et sem- ble chercher à attirer le chasseur et les chiens d'un côté, tandis que la femelle fuit de l'autre, en courant avec ses poussins. Ce n'est qu'à l'âge de trois mois que les perdreaux sa- vent voler; on les distingue parla couleur jaunâtre de leurs pieds, et par l'extrémité pointue de la première rémige qui ne s'arrondit que l'année suivante. Au mois d'octobre ils ont atteint presque toute leur grosseur. On assure que la vie moyenne des Perdrix est de dix ans. Perdrix d'Amérique. V. Per- drix Colin Coléniqui. Perdrix des Antilles. V. Pigeon VIOLET DE LA MARTINIQUE. Perdrix d'Aragon. V. Gaura des sables. Perdrix Ayum-Hun , Perdix Ja- vanica , La th., Tem., pi. color. , i48. Parties supérieures d'un gris bleuâ- tre , varié et strié de brun; front, gorge et partie des joues d'un jaune ferrugineux ; sommet de la tête rous- sâtre , ainsi que de larges taches ir- régulières sur le cou dont la teinte est noirâtre ; tectrices alaires cen- drées, bordées de roussâtre, et ter- minées de noir; rémiges brunes ex- térieurement ; lectrices caudales bleuâtres, frangées de noir; poitrine d'un cendré bleuâtre; parties infé- rieures rousses ; bec bleuâtre : mem- brane qui entoure les yeux rouge; pieds d'un rouge vif; ongles jaunâ- tres. Taille, neuf pouces six lignes. De Java. Perdrix de la baie d'Hudson. v . tétras gélinote tachetée. Perdrix Bartavelle , Perdix rufa , Lath., Perdix saxati/is , Meyer, Buff., pi. enl. 2S1; Perdix Uraca, Briss. Parties supérieures d'un gris bleuâtre ; front et lorum noirs ; joues , gorge et devant du cou d'un blanc pur , encadré par une large bande noire; scapulaires et grandes tectri- ces alaires cendrées terminées de jau- nâtre : sommet de la tête , côtés du cou et poitrine d'un gris cendré ; flancs garnis de plumes grises tra- TOME XIII. PEU 209 versées de bandes alternativement noires et blanchâtres, et terminées de brun rougeâlre ; abdomen et par- ties inférieures jaunâtres; quatorze rectrices cendrées, les cinq latérales terminées de roux ; bec , auréoles des yeux et pieds rouges. Taille , qua- torze pouces. La femelle a les teintes moins vives , le haut du cou d'un blanc moins pur et la bande noire qui l'encadre beaucoup moins large. Du midi de l'Europe. Perdrix blanche. V. Tétras Ptarmigan. Perdrix de bois. V. Tétras Gé- LINOTE TACHETÉE. Perdiîix a camail. V. Perdrix ferrugineuse. Perdrix* du cap de ëonne-Espé- rance. v. francolin a gorge nue. Perdrix cendrée de Cayenne. y. TlNAMOU CENDRÉ. Perdrix des champs. V. Perdrix grise. Perdrix de la Chine. V. Per- drix Francolin perlée. Perdrix de Chitygong. V. Per- drix Francomn de Ceylan. Perdrix des coteaux. V. Per- drix rouge. Perdrix de Crau. F. Ganga Cata. Perdrix cul-rond. V. Petit Ti- NAMOU. Perdrix de Damas, Perdix da- mascena , Lat., Tetrao damascena , Gmel. &. Perdrix grise , var. de passage. Perdrix Dagu. V. Perdrix Ayum-Hun. Perdrix a double éperon. V. Perdrix Francolin de Ceylan. Perdrix ferrugineuse , Perdix ferruginea , Lat.; grande Perdrix de la Chine, Enc, pi. 96; Perdrix à ca- mail , Tem. ; Tétras ferrugineus , Gmel. Parties supérieures brunes , variées de noir et de ferrugineux ; tectrices alaires brunes , striées de jaunâtre; rémiges brunes, frangées de noir ; sommet de la tête brun , mélange de jaune foncé ; dessus du cou orné d'une espèce de fraise com- posée de plumes longues et effilées , i4 2io PER termines en pointe, brunes, bordées de jaunâtre; rectrices brunes , les in- termédiares bordées de noir; devant du cou d'un jaune ferrugineux ; ven- tre bruu ; le reste des parties infé- rieures d'un rouge brun ; bec et pieds bruns. Taille , douze pouces. De la Chine. Perdrix franche. V. Perdrix rouge. Perdrix Gambra , Perdix petro- sa , Lat.; Tétras petrosus , GmeL; Perdix rubra-barbarica , Briss.; Per- drix de roche , Enc., pi. o,4. Parties supérieures d'un roux cendré ; front , sommet de la tête et nuque d'un brun roux; une bande brune de cha- que côté du cou qui se dilate en avant en un large demi-collier sur lequel sont des taches blanches ; des plumes rousses sur les oreilles ; gor- ge, tempes et large sourcil d'un bleu cendré ; tectrices alaires marquées de huit ou dix taches bleuâtres entou- rées de jaune orangé; poitrine cen- drée; parties inférieures rousses; plumes des lianes cendrées, rayées transversalement de blanc , de roux et de noir, terminées de roussâtre ; bec auréole des yeux et pieds rouges. Taille , treize pouces. La femelle est moins grande , ses nuances sont moins vives et son collier plus étroit. Du midi de l'Europe. Perdrix de Garriva. V. Ganga Cata. Perdrix de Gingi , Perdix gin- glca, Lat.; Tétras ginglcus , GmeL; Perdrix à double hausse-col , Tem. Parties supérieures d'un roux cen- dré; petites tectrices alaires rousses , bordées et terminées de cendré ; les moyennes bordées de jaune sale avec une tache noire à l'extrémité; rémi- ges d'un brun noirâtre; rectrices cendrées , tachetées de noir ; tectri- ces caudales d'un roux cendré; som- met de la tête d'un brun foncé , avec les sourcils blancs; joues et cou d'un roux pâle, avec une strie noire sur chaque plume; deux taches sur la poitrine, l'une noire, l'autre brune , séparées par un intervalle blanc ; ven- tre blanc, avec une double raie rous- PER sâtre. Bec noir ; pieds cendrés. Taille, dix pouces. La femelle est plus pe- tite; elle a la queue rayée de noir; sou ahdomen est roussâtre. De la côte de Coromandel. Perdrix Goache. V. Perdrix grise. Perdrix a gorge rousse. V. Per- drix Francolin multiraie femelle. Perdrix grecque. /". Perdrix Bartavelle. Perdrix grièche. T~. Perdrix grise. Perdrix grinette. P' . Perdrix grise. Perdrix grise , Perdix cinerea , Lath.; Tetrao Perdix, Gmel.; Buff. , pi. enl. 27. Parties supérieures rous- sâtres, rayées transversalement de bruu et de noir; tête et tectrices alai- res offrant les mêmes nuances avec addition d'un trait longitudinal blan- châtre; front, joues et gorge d'un roux clair; un espace nu, mame- lonné, rougeâtre, entre l'œil et l'o- reille; cou et parties inférieures d'un gris cendré rayé de zig-zags noirâtres ; une grande tache lunulée et rous- sâtre sur l'abdomen; d'autres taches de même nuance sur les flancs ; ré- miges d'un brun cendre, tacheté de blanchâtre; vingt rectrices dont les cinq latérales sont d'un beau roux , bordé de blanchâtre; les autres sont rayées de noir et tachetées de roux clair, sur un fond gris. Bec et pieds d'un cendré bleuâtre. Taille, douze pouces. La femelle n'a point de ta- che rousse sur le ventre , et le brun de la tête est moins foncé. Cette espèce est la plus commune dans Je nord de l'Europe, particulièrement aux envirous de Paris. Elle est assez rare vers le midi de la France. Sa chair est moins agréable que celle de la Perdrix rouge. On considère comme une simple variété de cette espèce la petite Perdrix grise de passage. Perdix damascena, Lath., Tetrao da/nascena , Gmel. , qui a le dessus du corps varié de brun et de noir sur un fond roussâtre ; le front, les joues et la gorge d'un roux clair; un espace nu entre l'œil et PER l'oreille; la poitrine brune et le ven- tre d'un gros clair, jaunâtre. Le bec et les pieds jaunâtres. Taille, dix pouces. Perdrix de la Guiane. V. Per- drix Colin-Tocro. Grosse Perdrix de la Guiane. V. Tinamou Magoua. Perdrix de Hey , Perdix Heyi , Tem., pi. color. 028 et 029. Parties supérieures d'un gris cendré clair, nuancé d'isabelle ; tête d'un cendré rougeâtre ; tectrices alaires isabellc , finement rayées de brun; rémiges brunâtres ornées extérieurement de festons blancbâtres ; rectrices lon- gues , rougeâtres, les deux intermé- diaires jaunâtres , rayées de brun ; un trait oculaire blanc ; oreilles blanchâtres; parties inférieures d'un brun rougeâtre; plumes des flancs mordorées sur les barbes internes et bordées extérieurement de noirâtre. Bec jaune; pieds cendrés. Taille, huit pouces. La femelle n'a pas de bandeau blanc et tout son plumage est rayé transversalement de brun ; le dos et la poitrine sont cendrés avec une nuance isabelle ; elle a les joues et les côtés de la tète ponctués de noir. De l'Arabie. Perdrix des Indes. V. Outarde a gorge blanche. Perdrix de Java, Perdix java- nica , Lalh., espèce douteuse que l'on présume être une femelle de Francolin. Perdrix Kakelik , Perdix Kake- lik , Lat. Parties supérieures grisâ- tres, variées de blanchâtre ; poitrine cendrée; bec, iris et pieds rouges. Taille, onze pouces. De la Bucharie. Quelques ornithologistes pensent que celte espèce que nous n'avons encore vue dans aucune collection , et qui n'est connue que par la description qu'en a donnée le professeur Falck dans le troisième vol. de la Relation de ses voyages scientifiques , est une variété de la Perdrix rouge. Perdrix de la Louisiane. V. Perdrix Colin-Coléniqui. Perdrix de la Martinique. V. Pigeon roux. PER 211 Perdrix de mer. V. Glaréole. Perdrix de montagne, Perdix montana , Lat. ; Tetrao mon/anus , Gmel.; Buff., pi. enl. 1 56. Parties su- périeures fauves, varices de brun et de cendré; tête, gorge et cou d'un roux cendré ; rémiges d'un gris bru- nâtre, bordées et nuancées de blanc et de roussâtre ; rectrices latérales brunâtres , les six intermédiaires bru- nes , terminées de gris et de blanc; gorge fauve ; bas du cou , poitrine et partie du ventre d'un brun marron clair ainsi que les tectrices caudales inférieures. Bec et pieds bruns. Tail- le , douze pouces. Europe. Il est pos- sible, ainsi que le pensent plusieurs auteurs, que cette Perdrix, qui habite de préférence les pays de montagnes et se mêle très-rarement dans les vallées aux Perdrix grises, ne soit néanmoins qu'une variété constante de celle-ci. Perdrix naine. F '. Caille. Perdrix noire. V. Tétras Géli- note tachetée. Perdrix de la Nouvelle-Angle- terre. V. Perdrix Colin-Coléni- qui. Perdrix oculée. V. Perdrix Francolin oculée. Perdrix ordinaire. V. Perdrix grise. Perdrix de passage. V. Perdrix grise. Perdrix du pays des Marattes , Perdix asiatica, Lalh. Parties supé- rieures variées de jaune, de roux, de brun et de noir; les inférieures blanchâtres striées de noir avec la gorge d'un jaune obscur; rémiges et rectrices d'un roux jaunâtre , varié de brun ; bec brun ; pieds rougeâ- tres. Taille, six pouces. Des Indes. Perdrix Peintade. V. Tinamou varié. Perdrix perlée de la Chine, f. Perdrix Francolin perlée. Perdrix de Perse, Perdix cas- pia , La th. Parties supérieures cen- drées , tachetées de brun ; rémiges et rectrices terminées de blanchâtre; membrane des yeux jaune ; bec brun; pieds jaunes. Taille, onze i4* 212 PER pouces. Cette Perdrix n'est peut-être qu'une variété de la Perdrix rouge. Perdrix aux pieds bouges. V. Perdrix rouge. Perdrix de.s plaines. V. Perdrix rouge. Perdrix de Pondichéry. V. Per- drix Francolin de Pondichéry. Perdrix des prairies. V- Per- drix Francolin. Perdrix de roche. V. Perdrix Gambra. Perdrix rouge , Perdis rufa , La th. ; Perdix rubra, Briss. ; Tetrao ru/us, Gmel. ; Buff., pi. enl. i5o. Parties supérieures d'un gris brun verdâtre; front d'un cendré bleuâ- tre ; nuque d'un gris rougeâtre ; joues , gorge el haut du cou blancs , ainsi qu'un trait à l'angle postérieur de l'œil; une bande noire qui se di- late sur la poitrine et les côtés du cou en un grand nombre de taches et de raies; rémiges brunes , bordées extérieurement de fauve ; rectrices rousses à l'exception des quatre intermédiaires qui sont d'un gris brun; plumes qui recouvrent les flancs d'un cendré bleuâtre à leur base , rayées de noir , de roux et de blanc à leur extrémité. Bec et pieds rouges. Taille , douze à treize pouces. La femelle a les couleurs plus ternes. Du midi de l'Europe. La plus com- mune clans les provinces méridiona- les de la France , et celle dont la chair est la plus estimée. Perdrix rouge d'Afrique. K. Perdrix Francolin a gorge nue. Perdrix rouge de Barbarie. K. Perdrix Gambra. Perdrix rouge de Madagas- car. V. Perdrix Francolin rouge BRUN. Perdrix rousse. V. Perdrix Co- lin HO-OUI OU COLÉNIQUI. Perdrix nu Sénégal. V. Perdrix Francolin bis-ergot. Perdrix de Syrie. V. Ganga Cata. Perdrix Torquéole , Perdix Tor- queola , Valenc. Parties supérieures rousses ainsi que le sommet de la tête ; un large sourcil noir , varié de PER blanc , qui s'étend un peu sur le cou dont la couleur est le roux foncé ; lectrices alaires et rémiges brunes , bordées de roux et terminées par une tache noire ; gorge noire dont la teinte dégénère en gros points ; un demi-collier blanc; poitrine grise; milieu du ventre blanc avec les flancs roux tachetés de blanc. Bec noir; pieds rougeâties; ongles blanchâtres, très-longs. Taille , douze pouces. La femelle a les nuances beaucoup plus pâles , la gorge et le cou roux , tache- tés de noir; le dos brun, parsemé de lunules transversales noires. Du Ben- gale. Perdrix a ventre jaune , Perdix ventralis , Valenc. Parties supérieu- res d'un gris foncé, varié de noirâ- tre , de roux et de blanchâtre ; les inférieures d'une teinte plus unifor- me, avec une bande longitudinale , jaunâtre, qui s'étend sur le ventre et l'abdomen; bec cendré; un espace nu autour des yeux; pieds jaunâ- tres. Taille, neuf pouces. Du Séné- gai. Pebdbix de Virginie. V. Pebdbix Colin Coléniqui. II. Francolins. La séparation des Francolins d'avec les Perdrix présente beaucoup de difficultés , quant aux caractères phy- siques , et si l'on s'en tenait exclusi- vement à la confoimation du bec, des ailes et de la queue , il serait presque impossible de l'opérer. Les pieds of- frent , il est vrai , cette différence que, chez les Francolins, ils sont armés d'un et quelquefois deux épe- rons cornés el pointus; mais leurs femelles en sont dépourvues , et dès- lors elles deviennent tout-à-fait sem- blables aux Perdrix. Le défaut de caractères physiques bien constaus chez les deux sexes a mis un obstacle à l'érection de ce sous-genre en genre, car il y avait assez d'anomalies dans les mœurs et les habitudes pour l'au- toriser. En effet, les Francolins vi- vent de préférence , au sein des bois et des forêts, perchent sur les Ar- bres , trouvent une partie de leur PEU nourriture dans les Vers et les Mol- lusques qu'ils vout chercher sur les terrains humides et marécageux ; ils aiment aussi les petites racines bul- beuses qu'ils déterrent adroitement à l'aide du bec , espèce de pioche na- turelle, et des doigts qu'ils emploient comme grattoir ou râteau. Les Fran- colins se distinguenl surtout des Per- drix par leur voix rauque et criarde ; dans leurs rappels , ce n'est point ce petit cri doux et fluet qui peint si bien l'inquiétude des Perdrix, c'est un chant vigoureux qui , matin et soir, provoque l'écho et annonce la séparation et la réunion des compa- gnies ou des familles. Du reste les femelles couvent à terre comme cel- les des Perdrix , et les parens élèvent de la même manière leurs petits , jus- qu'à ce que ceux-ci sachent voler. PERDRIX FRANCOLIN D'AdANSON , Perdiv Adansonii, Tem.; Perdix bi- calcarata, Lat. ; Perdix senegalen- sis , Briss.; Tetrao bicalcaratus , Gmel.; le Bisergat , Buff., pi. enl. 137. Parties supérieures noirâtres, va- riées de zig-zags d'un brun clair , avec le bord des plumes blanchâtre ; crou- pion et tectrices caudales supérieures d'un brun cendré, vermiculé de noi- râtre ; front et sourcils noirs ; sommet de la tête roux ; trait sous l'œil et gorge d'un blanc pur; joues et haut du cou blanc , rayés longitudinale- ment de noir; rémiges brunes va- riées en zig-zag de noirâtre; nuque, devant du cou et parties inférieures blanchâtres- parsemées de taches lon- gitudinales noires , tiquetées de blanc; bec et pieds bruns. Taille, treize pouces. Du Sénégal. Perdrix Francolin de Ceylan, Perdix ceylanensis , La th. ; Tetrao zeylanensis , Gmel.; Francolin Ha- bankul , mâle. Long de deux lignes; tête et corselet noirs; antennes entièrement rousses; ab- domen d'un bleu brillant; ailes trans- parentes; pâtes d'un noir bleuâtre y avec une partie des jambes et les tarses jaunes (femelle). Le mâle a un reflet métallique sur la tête et le cor- selet , les antennes brunes et l'ab- domen violet; les pâtes ont un peu plus de jaune que dans la femelle. Cette espèce est commune aux en- virons de Paris. (g.) PEPJLEUCOS. min. Suivant Pli- ne , c'était, une Pierre à bords blan- châtres , probablement «ne sorte d'Onyx. (g. del.) * PÉRILITE. Perilitus. ins. Genre d'Hyménoptères de la tribu des Ichneumonides , établi par Nées d'E- sembeck, et mentionné par Latreille comme voisin des genres Vipion , Bracon et Microgastre. Les caractères de ce genre nous sont inconnus, (g.) PÉRILLE. Perilla. bot: piian. Genre de la famille des Labiées et de laDidynamie Gymuospermie , L. , of- frant les caractères essentiels sui vans : PEU calice à cinq divisions courtes pres- que égales, formant deux lèvres, la supérieure très-courte ; corolle labiée, à quatre segmens , le supérieur échan- cré , les deux latéraux élargis , l'infé- rieur plus long, obtus; quatre éla— mines didynames; anthères purpu- rines; style divisé en deux presque dans toute sa longueur, ayant une des branches stigmatiques plus longue que l'autre. Ce genre a été réuni par Lamarck {Illustr. Gen. , tab. 5o5) au genre Meiilha , dont il diffère néan- moins par le port et quelques carac- tères qui permettent de l'adopter. La PÉRILLE A FEUILLES DE BaSI- lic , Pétilla Ocymoides , L. ; Mentha Perilloides , Lanik. , loc. cit. , est une Plante herbacée dont la tige qua- drangulaire et un peu velue s'élève à environ deux pieds. Ses feuilles sont grandes, pétiolées , ovales-acumi- nées , dentées en scie , velues et par- semées de points transparens. Les fleurs sont petites , blanchâtres ou purpurines, tournées d'un seul côté , pédicellées et disposées en grappes axillaires ou terminales, accompa- gnées de bractées. Cette Plante est originaire des Indes-Orientales. On la cultive en Europe , dans les jardins de botanique. (g..n.) PÉRILOMIE. Perilomia. bot. phan. Genre de la famille des La- biées et de laDi lynamie Gymuosper- mie , L., établi par Kunth (JVWc Gê- ner, et Spec. Plant, œquinoct. , 2 , p. 327, tab. i5g) qui l'a ainsi caracté- risé : caiice campanule , gibbeux sur le dos, à deux lèvres égales et entiè- res; corolle dont le tube est cylin- drique , légèrement arqué , beaucoup plus long que le calice ; le limbe à deux lèvres planes; la supérieure échancrée, l'inférieure à trois divi- sions dont celle du milieu plus gran- de ; quatre étamines didynames, à anthères biloculaires , didymes , une des loges avortée dans deux étami- nes; quatre akènes au fond du calice persistant, bordés d'une aile mem- braneuse et laciniée. Ce genre a de l'affinité avec les Scutellaires et les PEU Basilics; il se rapproche surtout des premières par son calice relevé eu bosse , mais il s'en distingue suffi- samment par la forme de sa corolle et par ses akènes bordés d'une aile. Il ne renferme que deux espèces aux- quelles Kunth a donné les noms de Perilomia scutellarioides et P. ocy- rnoides. Ce sont des Plantes indi- gènes du Pérou, herbacées , à feuil- les ovales, acumiuées , à {leurs rou- ges, axillaires , disposées en une sorte de grappe munie à la base de deux bractées linéaires, subulées , plus courtes que le calice. ^g..n.) PERIM. bot. piian. Ce mot, dans la langue du Malabar, accompagné de quelques autres mots du même idiome, est employé par Rheede pour désigner diverses Plantes. Nous ne citerons que les plus importantes : Perim-Aram , le Pongelion de Rheede [Malab. 6 , tab. i5) réuni par Jussieu à Yylylanlhus. V. ce mot et Pongelion. Perim-Curigil , le Connarus pin- natus de Lamarck ou Omphalobium pinnatum , De Cand. Perim-Kaku-Vaeei , le Mimosa scandens de Roxburgh qui n'est peut- être qu'une variété du M. scandens de Linné , mais dont De Candolle a fait une nouvelle espèce A'Entada , sous le nom à'Enlada Pursœtka. V. Entada au Supplément. Perim-Kara , un Arbre du Mala- bar (Rheede, loc cit., 4, tab. 24) dont Adanson forma un genre qui a été réuni à YElœocarpus. C'est YE. Peri/n-Kara, De Cand. Perim-TÉRÉgam , le Ficus hispida, L. , qui a encore pour synonyme , selon Willdenow , le F. opposilifolia de Roxburgh (Corom. , 2 , tab. ia4), le F. scabra de Jacquin ( Iïort. Sc/iœnb., o, tab. 3i5), et peut-être le F. dœmonum de Vahl. Perim - Toddali , le Mansana de Sonnerat et Gmelin , que l'on croit être le Zizyphus Jujuba. (g..n.) PÉRINKARU. bot. piian. Pour Perim-Kara. V . Perim. (g..n.) * PÉRINET, PERINETTE. ois. PEU. -22t.) Svn. vulgaires de Coq et de Poule huppes. V. Coq-Perinet. (DR..Z.) *PERINGLEouPÉRiNGEE. ois. Syn. de Mésange, particulièi ement de Mésange charbonnière, daus le midi de la France. (b.) PÉRIN -TODD.ILI. bot. piian. Pour Perim - Toddali. V. Perim. CbO * PERIOLA. rot. crypt. ( Lyco- perdacées.)Ce genre, qui appartient à la tribu des Sclérotiées, a été établi par Fries ; il se rapproche des genres ^Icinulaàu. même auteur, et Xyloma de De Candolle, et d'un autre colë il a de l'analogie avec les Trémelles par sa consistance gélatineuse; il est ainsi caractérisé : tubercules sans racines , de forme arrondie ou irré- gulière, homogènes. charnus ou géla- tineux intérieurement, recouverts d'une écorce mince , se changeant en une villosité persistante ; spoiules éparses vers la surface. Ce genre ne renferme qu'un petit nombre d'espè- ces qui croissent sur les vieux troncs d'arbres ou sur les végétaux qu'on conserve dans les caves. Le type du genre est le Sclerotium hirsutum fi- guré par Schumacher dans la Flora Danica ,tab. 1010. C'est une tiès-pe- tite Plante d'environ deux lignes de diamètre qui forme des tubercules obeoniques d'un jaune d'ocre sur le Rhizomorpha sabeurticalis qui croît lui-même sur les vieux troncs des Hêtres. Le Periola pubescens croît sur les Agarics en putrétaction , et le Periola tomentosa sur les Pommes de terre renfermées dans les caves. (ad.b.) PÉRIOPHTHALME. Periop/ithal- 7iiiis. pois. Sous-genre de Gobie. V. ce mot. (e.) PËRIPE. bot. phan. (Persoon. ) Pour Piripea. V. ce mot et Buch- NÈRE. (G..N.) * PÉRIPHORANTE. Periphoran- tldum. bot. phan. Le professeur Ri- chard donnait ce nom à l'involucre des calathides de Synanthérées. (g..n.) 23o PER * PÉRIPHORE. bot. piian. V. Disque. PERIPHRAGMOS. bot. phan. Ruiz etPavon, dans leur Flore du Pérou, ont établi, sous ce nom, un genre identique avec le Cantua de Jussieu. V. ce mot. (g..n ; *PERIPHYLLES. Periphylla. bot. thak. Link a ainsi nommé les pa- léoles ou petites écailles hypogynes des Graminées. (g..n.) PÉRIPLE. Périples, conch. Genre de Coquilles multiloculaires micros- copiques proposé par Montfort dans sa Conchyliologie systématique (T. i , page 270). Il n'a point été adopté, el il ne pouvait l'être, ne présentant aucun bon caractère pour le distin- guer. Férussac en a fait une sous-divi- sion desCristellaire», avec lesquelles il a beaucoup d'analogie. Blainville l'a fait entier aussi à titre de sous- division dans son genre Crépiduline que Défiance attribue à tort à La- marck. P. Ckepiduline au Supplé- ment, el CniSTELLAIRE. (D..H.) PERIPLOCA. BOT. PHAN. V. PÉ- IUPLOOlUE. *PERIPLOCÉES.Pm>/oceœ. bot. phan. R. Brown a ainsi nommé la seconde section de sa famille des Asclépiadées. Elle est caractérisée par ses masses polliniques , au nombre de cinq à vingt, et granuleuses (cha- que grain composé de quatre petites sphères réunies); une à quatre des masses polliniques sontappliquéesau sommet dilaté et libre de chaque cor- puscule du stigmate; ces filets sont presque libres. Le genre Periploca est le type de celte section dans la- quelle entrent aussi YHemidesmus et le Gymnanthera. V. ces mots. (G..N.) PERIPLOQUE. Periploca. bot. phan. Genre delà famille des Asclé- piadées de R. Biown et de la Pen- laudrie Digynie, L. , formé dans l'o- rigine par Linné sur quelques es- pèces qui ne sont pas toutes congé- nères , et qui a été considérablement grossi par les auteurs postérieurs à PER Linné. Mais comme presque toutes les additions qu'on y a faites ont été reportées dans d'autres genres de la même famille , ou qu'elles ont été éri- gées en genres nouveaux , le Periploca , tel que R. Brown l'a admis (Mém. Werh. Soc, 1 , p. 57 ) , se trouve ré- duit à des limites encore plus étroites que celles qu'il avait du temps de Linné. Ainsi l'on doit éliminer de ce genre : i° le Periploca aj ricana, L. , qui est le Cynanchum pilosum, lv. Br. ; 20 le P. capsularis , Forster , synonyme de Y Eclates corymbosa , Jacq. , ou Parsonsia corymbosa, R. Br. ; le P. cor data , Poir. , et le P. in- dica, maintenant placés dans le genre Hemidesmus ; les P. Seca mon e, L., et P. emetica , Retz, qui constituent le genre Secamone ; le P. esculenta , L. fils , type du genre Oxystelma ; le P. sylvestris , Retz, placé dans le genre Gymneina ; enfin le P. ternri- folia , L. , qui appartient au genre Microlorna. Tous ces genres nou- veaux , dont R. Brown est le fonda- teur, ont été ou seront décrits dans ce Dictionnaire. Nous omettons de rap- porter ici la liste fastidieuse des nou- veaux noms spécifiques donnés inuti- lement à quelques anciennes espèces de Pe/y/oca. D'après ces nombreux re- tranchemens , le genre auquel cet ar- ticle est consacré , offre les carac- tères essentiels suivans : calice petit, à cinq dents ovales et aiguës ; co- rolle plane , rotacée , à cinq décou- f »ures oblongues; cinq élamines dont es anthères sont barbues sur leur dos ; masses polliniques appliquées contre le sommet élargi du corpus- cule stigmatique , solitaires, compo- sées de quatre confluentes; stigmate presque mutique ; follicules cylin- driques, lisses et très -divariqués ; graines aigrettées. Les Périploques sont des Arbris- seaux grimpans qui croissent dans les climats ciiauds de l'ancien con- tinent. La principale espèce dont nous donnons ici une courte des- cription , se trouve dans le bassin de la Méditerranée et de la mer Caspienne; les autres sont indigènes TER de l'Inde - Orientale , des îles de France et de Mascareigne , et du cap de Bonne-Espérance. La PÉRJPLOQUE GRECQUE , Peii- ploca grœca, L. ; Lamarck , Illuslr. , tab. 177, est un Arbrisseau qui at- teint de grandes dimensions , puis- que ses tiges grimpantes ont jusqu'à quarante pieds de long, et s'entor- tillent autour des corps qui les avoi- sinent. Elles se divisent en bran- ches grêles, entrelacées, garnies de feuilles opposées, pétiolées, ovales- lincéolées, entières, acuminces , ar- rondies à la base , presque luisantes en dessus, et d'un vert pale en des- sous. Les fleurs , dont la corolle est purpurine et velue, sont disposées en petits corymbes à l'extrémité des branches. Cette Plan te est indigène des îles de la Grèce , de la Syrie , du Cau- case et des environs de la Cas- pienne; on la cultive comme Plante d'ornement dans les bosquets d'Eu- rope. (g..n.) * PERIPTERA. bot. bhan. Genre de la famille des Malvacées , et de la Monadelphie Polyandi ie , L. , établi par De Candolle ( Prodrom. Syst. T'eget. 1 , p. 35g) qui lui a impo.->é les caractères essentiels suivans : ca- lice nu à cinq découpures; corolle à cinq pétales dressés , formant un tube contourné en spirale, puis se détachant et devenant libres; capsule à plusieurs loges disposées en étoile ; ebaque carpelle monosperme. Ce genre est excessivement voisin du Sida avec lequel tous les auteurs l'avaient confondu. Il ne renferme qu'une seule espèce, Periptera pu- nicea, D. C, loc. cit. ; Sida Periptera, Sims, Bot. mag., tab. i644. C'est une Plante qui croît dans le Mexique et que l'on cultive en Europe dans quelques jardins de botanique. Ses feuilles inférieures sonlcordiformes, presqu'à cinq lobes , et les supé- rieures hastées. Les fleurs ont des pétales dressés, spatules, presque dentés au sommet, du double plus long que le calice. (g..n.) * PÉRISCOLE et PERISYPHE. PER a5i Peiiscolus , Verisypke. bot. cryijt. Palisot de Beauvois a créé inutilement ces nouveaux mots pour désigner les péristomes de certaines Mousses. (G..N.) * PERISIPHORDS. bot. crypt. (Mousses.) Genre indiqué par Palisot de Beauvois dans sou Mémoire posthu- me sur les Mousses , mais sans carac- tère. Il n'en a donné qu'une mauvaise figure qu'il a placée entre le Phascuni et VJnictangiurn. Il est impossible de savoir ce qu'il a voulu représenter. PÉRISPERME. bot. ktan* Même chose qu'Endosperme. K. ce moi. (A.R.) * PERISPORE. Perisporium et Perisporum. bot. Quelques auteurs donnent ce nom à la partie du fruit de Cryptogames , qu'ils regardent comme l'analogue du péricarpe de» fruits de Phanérogames. C'est le mê- me organe qui a été nommé Sporan- gium par Hedwig. V. Mousses. Richard et Persoon ont appliqué la même dénomination aux filets qui entourent l'ovaire des Cypéracées. (G..N.) * PERISPORIUM. BOT. CRYPT. (Lycoperdacées.) Genre établi récem- ment par Fries dans 60n Syst. orbis vegetabi/is, 1 , p. 161 , et qu'il carac- térise ainsi : péridium adhérent, ses- sile, superficiel , charnu et presque gélatineux intérieurement , portant lessporules. Ces Plantes forment des petits points noirs sur les feuilles vi- vantes, et particulièrement à leur surface inférieure , elles se rappro- chent des genres Erisyphe et Lasio- botrys , mais les tubercules n'ont pas de base fibreuse. Fries dit en outre ne pas avoir pu y découvrir de spo- rangiole renfermant les sporules comme dans les genres précédens à la suite desquels il les place. Il rapporte à ce genre les Sclerotium Caladii et speiieum de son Systema mycologicum , 11 , p. 261 ; le dernier croît sur la surface inférieure des feuilles malades du Rosa canina de VyEgopodium Podagraria et de plu- sieurs autres Plantes. (ad. b.) 232 PER "PERISPORUL ARIA. bot. crypt. Nom donné par Roussel ( llore du Calvados ) à un genre séparé ries Sphasries , qui comprenait les espèces qui croissent sous l'écorce ou l'épi- démie, et qui sont disposées en cer- cle. Il n'a pas été admis. (ad. b.) * PERISTACHYEM. bot. phan. Quelques auteurs allemands ont pio- fiosé ce mot pour désigner les écail- es scarieuses qui se trouvent à la base des épillets de Graminées, con- sidérées comme les folioles d'un ca- lice par Linné , nommées ghimes par Jussieu , baie par Palisot-Beauvois , et lépicène par Richard. Nous avons adopté cette dernière dénomination. (G..N.) PERISTEDION. pois. Sous-genre de Trigle. V. ce mot. (b.) *PÉRISTELLÉES. moue. Nouvelle famille proposée par D'Orbigny fils dans son travail sur les Céphalopodes; elle est la quatrième et dernière de son ordre des Siphonifères [V. ce mot), et il l'a caractérisée de la ma- nière suivante : test présumé tout interne, composé d'un noyau divisé en loges et d'une enveloppe souvent très-épaisse, formée par un réseau présumé analogue à celui du rudi- ment testacé des Seiches; cloisons unies ; cavité supérieure à la der- nière cloison peu profonde; siphon communément marginal. On voit par le doute qui existe sur plusieurs des caractères de la famille, que les gen- res qui la composent ne sont point encore suffisamment connus , ou ne sont point dans leurs rapports natu- rels. On sera confirmé dans cette opinion lorsqu'on saura que les deux seuls genres Ichlhyosarcolite et J3é- lemnite forment cette famille {V. ces mots); le genre Ichythosarcolite dif- fère en tant de points des Bélemnites, qu'il est fort difficile de se rendre compte du motif qui a pu déterminer leur réunion dans une même famille. (D..H.) PERISTERES. ois. Nom donné parDuméril dans sa Zoologie analy- tique à la famille des Pigeons. (dr..z) PER PÉRISTOME. Feristomium. bot. crypt. [Mousses.) On donne ce nom au rebord membraneux ou aux rangs de dents et de cils qui entourent le plus souvent l'orifice de la capsule des Mousses. V. Mousses. (ad. b.) * PÉRISTOMIENS. Peristomida. MOLi,. On doit la famille des Pérïsto- miens à Lamarck , qui l'a créée dans l'Extrait du Cours de zoologie en j 8 1 2. Elle réunit la plupart des Coquilles qui , avec un opercule , ont les bords de l'ouverture ou le péristorne conti- nus ; elle ne contient que les trois genres lacustres, Paduline, Valvée, Ampullaire. Cuvier u'a point adopté cette famille que l'on retrouve com- posée de la même manière et dans les mêmes rapports dans le dernier ou- vrage de Lamarck. Ni Férussac ni Blainville n'ont admis celte famille. Chez le premier les genres qui la composent, sont partagés entre les familles des Sabots et des Toupies ; dans le second (Traité de Malacologie) ils sont rassemblés avec plusieurs au- tres dans la famille des Cricostomes {V. ce mot au Supplément). Latmlle n'a point imité les deux auteurs que nous venons de citer; mais il a aug- menté de plusieurs genres cotte fa- mille en l'adoptant. D'abord il en a retranché à tort, selon nous, le genre Ampullaire, qui par cela se trouve distrait de ses rapports natu- rels avec les Paludines. I! partage cette famille en deux sections : la pre- mière contient des Coquilles fluvia- tiles à tours de spire contigus : ce sont les genres Paduline et Valvée ; la seconde renferme des Coquilles marines dont les tours de spire sont ordinairement séparés : ce sont les genres Vermet , Dauphinule et Sca- laire. V. ces mots. (d..h.) PERISTOMIUM. bot. crypt. V. PÉRISTOME. * PERISTYLTJS ou mieux PERIS- TYLIS. bot. phan. Genre de la fa- mille des Orchidées et de la Gynan- drie Diandrie , L. , établi par Blutue ( Bijdragen tôt de flora van Neder- TER landsch Indië, p. 4o4), qui l'a ainsi caractérisé : périauthe ringeut dont les sépales postérieurs sont connivens et simulent un casque; labelle épe- ronné à la base et avant un limbe partagé et étalé; gynostème terminé au sommet et de chaque côté par une glande proéminenle; anthères à loges parallèles , adnées lougitudinalo- ment et par leur milieu ; masses pol- liniques granuleuses, supportées par des pédicelles dont chacun correspond à la base de la glande. Ce nouveau genre se compose de deux espèces qui ont le port des Habenaria. L'une, Pe- ristylis gracilis , a des feuilles linéai- res lancéolées , acuminées; le labelle offre un limbe divisé profondément en trois segmeus dont les latéraux sont très-étroits, celui du milieu lan- céolé ; l'éperon à peu près en forme de massue. Cette Plante croît dans les foi êts des montagnes de la province de Buitenzorg, où on la trouve en fleurs au mois de juin. La seconde espèce , Perislylis grandis , est ca- ractérisée par des feuilles larges- oblongues , acuminées, par le limbe semi-trifide de son labelle et par son éperon obtus. Elle croît dans les fo- rêts humides de la montagne de Sa- lak à Java , où elle fleurit en sep- tembre. (g..n.) "PÉRITÈLE. Peritelus. ms. Genre del'oidredesColéoptères , section des Tétramères, famille des Rhyncho- phores, tribu des Charansonites, éta- bli par Germai (Ins.spec. nov., vol. 1, Coléopt., i8^4) qui l'avait d'abord désigné sous le nom d'Omias. Les ca- ractères que l'auteur assigne à ce genre sont: rostre court, épais, cylin- drique, se rétrécissant vers l'extré- mité, plus court que le corselet; ses fossettes placées sur la partie supé- rieure vers son extrémité; elles sont courtes et en entonnoir. Antennes placées à l'extrémité du rostre , un peu plus longues que le corselet; leur premier article courbe, un peu en massue, atteignant au-delà du bord antérieur du corselet ; leur fouet de sept articles , dont les deux PER 2 53 premiers plus grands , en massue ; les autres lenticulaires ; massue ovale, annclce. Tète courte, se rétiécissant en rostre insensiblement. Yeux un peu saillans. Corselet court, n'ayant point de sillon en dessous. Ecusson nul. Elylrcs ovales; point d'ailes. Pâtes courtes, égales entre elles ; cuisses mutiques, un peu en massue ; jambes cylindriques intérieurement vers leur extrémité qui porte un angle saillant. Tarses larges, assez courts. L'espèce qui sert de type à ce nouveau genre est le Curculio semi- nultim de Fabi icius. (g.) PÉRITOUNE. zool. Membrane sé- reuse qui tapisse l'abdomen des Ani- maux dans lesquels cette cavité est distincte. V. Abdomen et Membra- nes, (is. g. st.-h.) * PERITOMA. eot. phan. Nultall ( Gênera uf North Jmer. Plant. , 2 , p. 70) a établi , sous le nom d'ylta- lanta , un genre nouveau qui appar- tient à la famille des Capparidées et à l'Hexandrie Monogynie, L. Ce nom a dû être rejeté, puisqu'il existait déjà un genre du même nom établi par Correa de Serra dans la famille des Auranliacées. De Candolle (Pro- c/rom. Sysf. Veget. , 1 , p. 287) lui a imposé le nouveau nom de Periloma et les caractères essentiels suivans : calice fendu en travers à la base , et offrant quatre dents au sommet; co- rolle à quatre pétales; torus petit; six étamines monadelphes à la base; silique oblongue , stipitée dans le calice. Le Periloma serrulatum , D. C. ; C/eome serrulata , Pursh , F/or. bor. Amer., 2, p. 44 1 , est une Plante an- nuelle, à feuilles trifoliées, glabres, à fleurs purpurines. Elle croît sur les rives du Missouri , dans l'Amé- rique septentrionale. (G..N-) * PÉR1TRIQUE. Peritricha. micr. Genre de la famille des polytriqués , dans l'ordre des Trichodés , dont les caractères consistent dans les cils qui environnent circulairement tout le corps, mais qui ne couvrent pas la a34 PER totalité de sa surface , comme il ar- rive dans les Leucophres qui sont en- tièrement velus. Malgré celle diffé- rence ,et que Miiller, en caractérisant ces derniers, y eût bien spécifié cette villosilé complète, le savant danois plaça dans le genre Leucophre plu- sieurs des espèces que nous avons dû en extraire, pour former avec plu- sieurs Trichodcs le genre Péritrique. Nous entrevoyons déjà dans ces Ani- maux des rapports marqués avec les Béroèsde la famille des Médusaires, par la disposition sériale des cirrhes ; mais cette disposition a lieu ici sur une seule ligne circulaire , tandis que chez les Béi oès , plus avancés , elle a lieu sur plusieurs, en manière de côtes de melon. Ainsi la nature, qui passe dans la succession de ses pro- duits du simple au compliqué, pro- cède encore par l'économie des moyens à partir des rangs inférieurs. Nous répartirons les espèces du genre qui nous occupe dans les trois sous- genres s ui van s : f Hélioïdes , qui ont le corps rond et les cils de la circonférence rayonnans en manière de soleil ; les Trichoda solaris, Miill., Inf. , tab. 25, fig. 16 ; Encycl. , "Vers, il 1 - , pi. 12 , fig. 16; fixa, Miill. , tab. 5i , fig. 11 , 12; Encycl., pi. 16, fig. 12-1 5 (qui est notre Peritrica Cumeta, n° 1 , dans l'Encyclopédie), et Sol, Miill. , tab. 23, fig. 1 3—i 5 ; Encycl., pi. 12 , fig. i3-i5, sont les espèces de Peri- triques Hélioïdes , que nous citerons comme exemples. Nous rapportons encore ici une singulière créature déjà observée par Roësel et dont la figure fut reproduite par Leder- muller. Elle attaque les Polypes d'eau douce dont elle est une véri- table maladie; nous l'avons, par cette raison , appelée Peritricha Polyporum, Encycl. met. die. , n° 6. ff Pupeleoïdes, ayant les formes des Pupelles ( V. ce mot ) et des poils rigides hérissés, mais non rayonnans ; les Peritricha Farcimeri , Miill. , tab. 27, fig. 17-20; Encycl., pi. i4,fig. i4- 1 7> Peritrica cylindracea, N.; Encycl. die. , n° 7 , et le Leucophra signala , PER Miill., tab. 23, fig. 19-20; Encycl., pi. 11 , fig. 11-12, sont les espèces constatées de ce sous-genre. fft Paramjecioïdes , ayant les formes des Paramaecies \kPr. ce mot) et les cirrhes courts , plus fins que dans les deux sous-genres précédeus. Les Peritrica candida, N.; Leuco- phra, Miill. , Inf. , tab. 22 , fig. 17 ; Encycl., pi. 11 , fig. 10 ; Pleuronec- tes , N. ; Encycl. méth. die, n° 10, et Ouu/um , n° 11 , sont les Para- msecioïdes que nous avons eu occa- sion d'observer. (b.) * PÉRITROPE. Peritropus. bot. Le professeur Richard a employé ce mot comme adjectif pour les graines qui se dirigent de l'axe du fruit aux côtés du péricarpe. (g..n.) PERLAIRES. ins. V. Périodes. PERLARIA. bot. fhan. (Heister.) Syn. d'jEgylope. K. ce mot. (b.) PERLARIUS. BOT. PHAN. (Rumph.) Même chose que Cossir. K. ce mot. (b.) PERLE, ois. Espèce du genre Cou- cou. (DR..Z.) PERLE. Perla. INS. Genre de l'or- dre des Névroptères, famille des Pla- nipennes , tribu des Perlides, établi par Geoffroy aux dépens des Friganes de Linné, et adopté par Latreille et tous les entomologistes, avec ces ca- ractères : tarses de trois articles ; ailes couchées horizontalement sur le corps ; premier segment du tronc grand , sous la forme de corselet ; antennes sétacées , multiarliculées ; mandibules presque membraneuses; labre peu apparent ; deux longs filets à l'anus. Ce genre , auquel Fabricius avait donné le nom de Semblis, était confondu avec les Némoures avant Latreille; mais ces derniers diffèrent des Perles par leur labre très-appa- rent, leurs mandibules cornées, et les articles presque également longs de leurs tarses ; leur abdomen n'a presque pas de soie au bout. Plusieurs auteurs ont confondu les Perles avec les Friganes ; mais celles-ci s'en éloi- PER gnent par plusieurs caractères qui les ont fait placer dans une famille diffé- rente (Pr. Peici pennes). Le corps dis Perles est allongé, étroit et aplati; leur tête est penchée, aplalie, et de la largeur du corps; les yeux son! un peu ovalaires ; on voit entre eux trois petits yeux lisses disposés en triangle. Les antennes sont longues, sétacées, composées d'un grand nombre d'ar- ticles courts et cylindriques ; elles sont très-écartées à leur insertion. Le labre est peu apparent, transverso- linéaire. Les mandibules sont pres- que membraneuses ; les mâchoires sont nues et membraneuses ; leurs palpes sont presque sélacés , saillans, de quatre articles; les labiaux n'en ont que trois. La lèvre inférieure a deux divisions. Le corselet est carré et aplati. Les ailes sont longues , cou- chées et croisées horizontalement sur le corps. L'abdomen est déprimé ; son dernier segment est terminé dans les deux sexes par deux filets longs , multiarliculés, antenniformes et dis- tans ; les pâtes sont de longueur moyenne. Le premier article des tar- ses et le second sont très-courts; le dernier est fort allongé, muni de deux crochets et d'une pelotte dans l'entre-deux. Les larves des Perles vivent dans l'eau; elles se nourrissent de petits Insectes aquatiques; leur corps est allongé et composé de plusieurs an- neaux ; leur tête est écailleuse; elles ont six pâtes. Ces larves , comme celles des Friganes , se construisent un fourreau de soie qu'elles recou- vrent de différentes matières et s'y enferment. Elles emportent partout avec elles ce fourreau dans lequel elles subissent leurs métamorphoses. Avant de se changer en nymphe , elles en ferment les deux extrémités avec une sorte de grille composée de fils de soie; elles s'enferment ainsi pour se garantir de la voracité de leurs ennemis. La nymphe est de forme allongée; on distingue à son extérieur les différentes parties de l'Insecte parfait. Les Perles restent peu de temps sous celle dernière PER a3B forme; à l'état parfait, elles ne s'é- loignent pas des eaux , où les femelles vont déposer leurs œufs après l'ac- couplement. On connaît cinq ou six espèces de ce genre ; elles sont toutes d'Europe. Parmi celles des environs de Paris , nous citerons : La Perle brune , Perla bicaudata , Latr. ; Phyganea bicaudata, L. ; Sem- blis bicaudata , Fabr. ; la Perle brune à raies jaunes, Geoff., Ins. Paris. T. il, p. 24 1 , n° i, pi. i5, f. 2; Réaum. , t. 4 , pi. 1 1 , f . 9-10. Longue de sept à huit lignes, entièrement brune, avec quelques lignes jaunes sur la tête et le corselet; les deux filets de l'abdomen de la longueur du corps. La larve de cette espèce et celle de la Perle jaune recouvrent leur fourreau avec les feuilles de la Lentille d'eau ; elle coupe ces feuilles en petits carrés et les arrange de manière que le fourreau ressemble à un petit cylin- dre sur lequel serait roulé un petit ruban vert. On la trouve dès le com- mencement du printemps au bord des eaux. (g.) PERLE, moee. Nom vulgaire du Cjprœa Lot a. (b.) PERLE. Margarita. conch. et pois. La Perle, dont la composition chi- mique est la même que celle des Co- quilles, c'est-à-dire du Carbonate de Chaux avec un peu de matière ani- male , est une sorte de maladie pour l'Animal qui la produit. Elle est une exsudation de la substance nacréequi, au lieu de s'étendre en couches, en- veloppe des corps étrangers qui ont pénétré entre les valves et le corps vivant que ces valves protègent, et qui mettent conséquemment les parties molles de ce corps à l'abri de l'irri- tation que produiraient des inéga- lités déchirantes. Si l'on coupe une Perle en deux, on reconnaît qu'elle est formée de couches concentriques, et l'on trouve au milieu le corps étranger qui en détermina la forma- tion. Des observations de ce genre ont conduit à l'idée de provoquer la formation de Perles en altérant et piquant certaines Coquilles , ell'Ani- 2 56 PER mal n'a pas manqué de produire de la substance nacrée autour du point endommagé. Ce procédé a réussi à quelques personnes qui, dans les cantons qu'arrosent les grands af- lluens delà rive gauche du Rhin , ont essayé de nourrir des Mulettes pour en recueillir les Perles. Ce sont prin- cipalement les Pintadines , vulgai- rement appelées Mères - Perles , qui fournissent le plus de Perles au com- merce , et d'où proviennent celles d'un prix élevé , à cause de leur ré- gularité et de leur volume. C'est à Ceylan et dans le golfe Persique, vers Ormiïtz, que s'en fait la principale pêche. Les Avicules , les Huîtres même , quelquefois les Patelles et les Haliotides en donnent, et celles qui firovienneutde ces dernières Coquil- es sont fort estimées quand elles sont bien rondes , parce que leur orient est le plus vif et le plus va- rié. Les Orientaux recherchent les Perles avec plus d empressement que les Pierres précieuses. Elles ont eu beaucoup de vogue en Eu- rope à diverses reprises ; mais plus que les diamans , elles sont sujettes aux caprices de la mode , ce qui vient de l'inconvénient qu'on leur a re- connu de perdre quelquefois leur éclat tout-à-coup. On est d'ailleurs parvenu à les imiter d'une manière si parfaite avec de la Nacre préparée d'une certaine façon , que le prix en est considérablement tombé. Il ne faut pas confondre avec les Perles fausses formées par l'art de la même matière qu'emploie la nature pour en produire , ce qu'on nomme com- munément Perles fausses, parce qu'on n'a pas en les composant la préten- tion de les donner pour véritables. Ces Perles fausses, qui n'ont aucun rapport avec celles dont il vient d'être question , étaient naguère un grand objet de commerce pour l'Ita- lie. On les imite aujourd'hui frès- bien à Paris. Le luxe met toute la nature à contribution : qui croirait que les écailles du ventre d'un petit Poisson et la substance argentée qui tapisse l'intérieur de ses viscères, PEU eussent contribué à la parure? Il existe une si grande différence entre une Ablette et le trésor de 1 Orient, qu'on a peine à concevoir comment il est venu dans la tête d'un homme d'opérer en apparence la métamor- phose d'un petit Animal qui , du reste , n'est bon à rien, en un bi- jou des plus précieux. Pour faire cette sorte de transmutation , on prend une certaine quantité d'Ablet- tes, Leuciscus Alburnus {V. Able), on leur arrache les écailles en les raclant avec un couteau au-dessus d'un baquet d'eau pure , qu'on chan- ge à diverses reprises et jusqu'à ce qu'il n'y reste pas la moindre teinte sanguinolente , et qu'elle ne soit plus souillée de la moindre impureté ; on lave ensuite soigneusement les écail- les qui se sont précipitées, dans un tamis, en les frottant avec du linge lin jusqu'à ce qu'elles soient dépouil- lées de leur enduit brillant. Cet en- duit se compose de particules rectan- gulaires presque impalpables, passe à travers le tamis , et forme comme une masse onctueuse dont la couleur et l'éclat blanchâtre rappellent l'as- pect des plus belles Pei les de l'Inde , aussi a-l-on nommé ce résidu Essence d'Orient. L'Essence d'Orient , mêlée avec un peu de colle de Poisson, est in- troduite dans la petite boule de verre qu'on veut métamorphoser en Perle et dont les parois sont les plus min- ces possibles. Après qu'on a agité un certain nombre de boules pareilles, afin qu'elles se colorent dans toute leur circonférence intérieure, et qu'on les a fait sécher promptement à la chaleur d'un feu modéré , on y ajoute de la cire blanche fondue, qui , venant à se durcir, fixe l'es- sence et donne le poids nécessaire à la contre-façon. (u.) * PERLÉ, ois. Espèce du genre Chevalier. V. ce mot. (dr..z.) * PERLÉE, bept. oph. Espèce du genre Couleuvre. F. ce mot. (b.) PERLIDES ou PERLAIRES. Per- lides. ins. Latreille donne ce nom à PEU la huitième tribu de la famille des Planipennes, ordre des Névroplères. Cette tribu renferme des Insectes que l'on peut reconnaître aux caractères suivans : ils ont trois articles à tous les taises; le prothorax est en forme de corselet , carré ; le corps est étroit, allongé, déprimé, avec des ailes couchées horizontalement; l'ab- domen est terminé par deux soies ou filets articulés, et les mandibules sont en partie membraneuses. Us passent les premiers temps de leur vie dans l'eau. Cette tribu ne ren- ferme que les deux genres Perle et Némoure. V. ces mois. (g.) PERLIÈRE ou MÈRE-PERLE. conch. INoms par lesquels des voya- geurs ont désigné les Coquilles du genre Pintadine et des Avicules. F~. ces mots. (b.) PERLTÈRE. bot. phan. Même chose qu'Herbe aux Perles. Nom vul- gaire du Gremil officinal. On a aussi appelé Perliére, le Gnaphalium ma- rilimum. (b.) PERLITE. min. Nom donné par Fiscber de Moscou à l'Obsidienne perlée. V. Obsidienne. (g. del.) PERLON. pois. Ce nom est vul- gairement appliqué, selon les rivages où on l'emploie , à un Squale ou bien aux Grondins. (b.) PERLSTElN. min. Nom allemand de la variété d Obsidienne nacrée , qui renferme des noyaux sphéroïdaux vitreux. (g. del.) PERMENTON. bot. phan. r. Belladone. On donne ce nom dans les Canaries au Solarium Vesperlilio d'Aiton. (b.) * PERMONARIA. bot. crypt. ( Auguillara. ) Syn. de Lycopodiam cLavatum. (b.) PER.NE. Perna. conch. Genre de Coquilles bivalves confondues par Linné et ses imitateurs avec les Huî- tres, indiqué par Bruguière dans les planches de l'Encyclopédie , et ca- ractérisé pour la première fois par Lamarck dans son Système des Ani- PER 2 S7 maux sans vertèbres , 1801. Il lui trouva des rapports avec les Avicules et les Marteaux, et c'est près de ces genres qu'il prit rang dans la série. Lamarck créa depuis le genre Cré- natule qui a le plus d'analogie avec les Pernes , et tous deux furent classés assez naturellement dans la famille des Byssifcrcs aussitôt que cette fa- mille eut été créée dans la Philoso- phie zoologique. La famille des Bys- sifères subsista dans l'Extrait du Cours composée des mêmes genres, et les Pernes s'y trouvent entie les Crénatules et les Marteaux. Cuvier (Règne Animal) reconnut en partie la justesse des rapports indiqués par Lamarck. Quoique le genre qui nous occupe fasse partie des Ostracés, on l'y trouve à côté des Vulselles et des Marteaux , non loin des Avicules dont les Crénatules sont considérées seulement comme sous -genre. La- marck lui-même, portant la réforme dans sa famille des Byssifèies, a for- mé à ses dépens la lamille des Mal- léacécs ( T". ce mot) dans laquelle on trouve les Peines avec les Créuatules, Marteaux, Avicules et Pintadines. Fé- russac , dans ses Tableaux des Ani- maux mollusques , a adopté les Mal- léacées et le genre Perne en fait par- tie ; mais il n'y est plus dans les mêmes rapports : on le voit entre les Vulselles et les Inocérames , le genre Crénatule faisant partie de la famille nés Avicules qui suit celle-ci. En cela Férussac cherche à concilier la mé- thode de Lamarck avec celle de Cu- vier , ce qui est loin de produire des rapprochemens naturels. Blainville, ce nous semble, a mieux que Fé- russac rassemblé les genres de la fa- mille des Malléacées de Lamarck; il est vrai qu'il ne conserve pas ce nom, qu'il lui donne celui Margaritacés; il l'augmente de quelques nouveaux genres que Lamaixk n'avait point connus, et, à son exemple , les Pernes sont en rapport immédiat avec les Crénatules , les Inocérames et les Catilles , genre-; qui ont tous la char- nière plus ou moins crénelée et le ligament divisé. 2 38 PER On ne connaît encore que fort peu l'animal des Peines. blamville en a yu un qu'il n'a pu examiner com- plètement. Cependant il a donné quel- ques caractères génériques tirés de l'a- nimal, ce que n'ont pu l'aire ses prédé- cesseurs; voici ces caractères : Animal très-comprimé , ayant les bords de son manteau libres dans toute leur circonférence , si ce n'est au dos , prolongés en arrière en une sorte de lobe, et frangé ou papilleux à son bord inférieur seulement ; un appen- dice abdomiual? un byssus ; un seul muscle adducteur. Coquille i: régu- lière , lamelleuse , comprimée , subé- quivalve, de forme assez variable, bâillante à la partie antérieure de son bord inférieur; sommet très- peu marqué ; charnière droite , verticale , antérieure, édentule; ligament mul- tiple, inséré dans une série de sillous longitudinaux et parallèles; une seule impression musculaiie subcentrale. Les Crénatules sont sans contredit les Coquilles qui avoisiuent le plus les Perues; les Catilles et les Iuocé- rames ont avec elles bien des rap- ports aussi , mais ils sont moins inti- mes; leurs formes sont différentes; la charnière seule a de l'analogie, pré- sentant une série de créneluies pour recevoir un ligament multiple. Les espèces de ce genre sont encore peu nombreuses, elles viennent toutes des mers chaudes et de la Nouvelle- Hollande. On en trouve de fossiles dans la plupart des terrains tertiaires, en Italie , en Amérique , et en France aux environs de Paris et de Valogne. Les Coquilles pétrifiées, que Lamarck et d'autres ont rangées dans le genre Perne et qui viennent des terrains secondaires, appartiennent toutes, à ce qu'il paraît, à un autre génie ins- titué par Défiance !>ous le nom de Gervilie. Cette distinction serait utile autant pour la zoologie que pour la géologie , puisqu'elle offrirait les moyens de caractériser certains ter- rains et de débarrasser les Pernes de Coquilles qui n'en ont pas tous les caractères. A l'exemple de Blainville, nous diviserons les espèces en trois PER sections établies d'après la forme. f Espèces allongées et auriculées. Perne bigorne, Pema isognornurn, Lamk., Anim. sans vert. T. VI, p. i4o, n° 3; Ustrea isognornurn , L. , Gmel., n° 125; Chemnitz , Conch. T. vu, tab. 59 , fig. 584 ; Perna , Encyclop., pi. 175 , fig. 4 et 176 , fig. 1. Dans le jeune âge cette Coquille n'est point auriculée , ce que Linné avait re- connu en partie, et ce qui est cause sans doute qu'il a confondu avec elle une espèce voisine. Lamarck les a bien séparées; mais par les citations qu'il fait des figures des divers ou- vrages et surtout de l'Encyclopédie, on voit qu'il a lui-même confondu de jeunes individus de cette espèce avec la Perne fémorale. |f Espèces allongées non auriculées. Perne Vulselle, Perna Vuhella, Lamk. , Anim. sans vert. , loc. cit. , n° 9; An Ostrea Perna? L. , Gmel., p. 5538, n° 124; Chemnitz, Conch. T. vu , tab. 5g , fig. 579 ; Encyclop. , pi. 175, fig. 1. Cette espèce est fort bien nommée , car ou pourrait la prendre par sa forme et ses couleurs pour une Coquille du genre Vul- selle ; mais la charnière la place in- variablement dans les Pernes ; elle est oblongue , ovalaire , et n'a aucune apparence d'auricule latérale. -fff Espèces ovales ou rondes. Perne Sellai re , Perna Ephip- pium , Lamk. , loc. cil. , n° 1; Ostrea Ephippium, L., Gm. , p. 5538, n° 1 26; Chemnitz, Conch. T. vu, tab. 58, fig. 376 et 577; Encyclop., pi. 176, fig. 2. Grande Coquille plate à bords minces , tranchans ; lamelleuse ou plutôt écailleuse au dehors , formée d'une nacre violette très-belle en de- hors , et blanche en dedans surtout vers le centre; son byssus très-fort, grossier, ressemble en quelque sorte à du foin. C'est dans cette section que doit se placer la plus grande espèce du genre , la Perne maxillée , que l'on trouve fossile en Italie et en Améri- que, dans la Nouvelle-Caroline, près de Richemont. (n.n ) PER * PERNETTIA. bot. phan. Genre de la famille des Ericinées et de la Décandrie Monogynie, L. , établi par Gaudichaud (Ann. des Se. nat. T. v, p. io2J qui l'a ainsi caractérisé : calice infère à cinq divisions pro- fondes; corolle globuleuse, dont le limbe est quinquéfide et roulé en dehors; dix étamiues presque hypo- gynes, incluses, ayant leurs filets épaissis en dessus de la base ; leurs anthères biloculaires à deux lobes ouverts et bifides au sommet; ovaire libre, déprimé- globuleux , à cinq loges polyspermes; dix glandes tri- lobées , ceignant en forme d'anneau la base de l'ovaire , et alternes avec les étamiues; style terminal court, surmonté d'un stigmate couvexe , quinquélobé ; baie accompagnée du calice persistant et presque charnu , renfermant un grand nombre de pe- tites graines. Ce genre se rapproche particulièrement des Arbutus , dont il diffère par son calice charnu à sa base , par ses anthères à quatre dents, et surtout par ses glandes sous-ova- riennes, ainsi que par un port par- ticulier. Il a pour type Y Arbutus pu- mila de Forster , ou éndromeda em- petrifolia , Lamarck. Gaudichaud lui donne le nom de Pernettia empelri- folia. C'est un très petit sous-arbris- seau très - rameux , couché sur la terre , à feuilles petites , alternes , rapprochées; fleurs axillaires, soli- taires , penchées , de couleur blan- che, pédonculées et munies de brac- tées. Cette Plante croît au détroit de Magellan et dans les îles Malouines. Il est probable, selon Gaudichaud , que les Arbutus mucronata et mi- crophylla de Forster , appartiennent au genre Pernettia. Cette conjecture est autorisée par un port absolument semblable , et par l'identité de pa- trie. (g..mO *PERNICHCATL. mam. Nom em- ployé par Hernandez pour désigner le ïluanaca ou Guanaco, Came/us Huanacus de Linné , variété à l'état sauvage du Paco ou Llama peru- viana. (i.ess.) PER 209 PERNIS. ois. Nom appliqué par Cuvier à uue famille de Rapaces dans laquelle se trouve la Boudrée, Falco apivorus, L. V. Faucon. Ce nom , ainsi que Perlic, dans les dialectes du Piémont et de quel- ques cantons de la Fiance méridio- nale, désigne les Perdrix. (mi..z.) PEROA. bot. phan. Persoon a ainsi modifié la désinence du nom de Perojoa forgé par Cavanilles. V. Pe- uojoa. (G..N.) * PÉROCIDIUM. BOT. CRYPT. Necker a donné ce nom à l'involucre qui se trouve à la base du fruit des Mousses, organe connu généralement sous le nom de Périchèze (Pericàœ- tiurn. ) V. ce mot. (g..n.) PEROJOA. bot. phan. Cavanilles avait établi sous ce nom un genre de la famille des Epacridées , qui a été réuni au Leucopogon par R. Brown. Ce savant en a formé la quatrième section générique à laquelle il donne pour caractères : des épis terminaux ; un calice et des bractées presque fo- liacées ; une drupe sèche; des feuilles non cordiformes. Le Perojoa micro- pky lia ,Cavan. ,lcon. 4, p. 29, tab. 349 , type de cette section , est un Ar- brisseau indigène des environs du port Jackson à la Nouvelle-Hollande. R. Brown en a décrit sept autres es- pèces. (G..N.) PEROLA. bot. phan. Tour Pe- tola. V. ce mot. (g..n.) * PERONA. bot. crypt. ( Champi- gnons.) Persoon, dans sa Mycologia europœa (vol. 1, p. 3), a établi ce nouveau genre qui appartient à la tribu des Champignons méruliens de sa méthode, et qui en effet a beau- coup d'analogie avec le Mérules ; les Plantes qui le composent avaient ce- pendant été confondues jusqu'à pré- sent dans le genre Helolium auquel elles ne ressemblent que par leur petitesse et leur forme générale. Ce genre est caractérisé ainsi : chapeau petit, membraneux , hémisphérique , convexe , lisse en dessous ; stipe grêle. Les cinq espèces indiquées par l'au- 2k) PER teur de ce genre croissent sur les feuilles et les branches mortes. Qua- tre d'entre elles avaient été décrites comme des Helotium sous les noms suivans : Perona gibba ( Helotium gibbum, Alb. et Schw., Consp.fung , tab. 4, fig. 4.) — Perona hïrsuta ( He- lotium hi/sutum, Tode lung., Meckl, pi. 4 , fig. 56). — Perona glabra , { Helotium glabrum , Tode , loc. cit. , fig. 3i ). — Perona melanopus {Helo- tium melanopus , Pers., le. et Desc. fung., pi. 9, fig. 7-) — La cinquième espèce est nouvelle et a reçu le nom de Perona cinnamomea à cause de sa couleur. (ad. b.) * PËRONAS. bot. phan. Variété de Figue. V. Figuier. (b.) * PÉRONÉ, zool. V. Squelette. PÉRONÉ E. Peronœa. conçu. Genre établi par Poli (Test, des Deux- Siciles ) pour des Animaux conchi- fères qui se rapportent aux genres Telline et Donace de Linné. K. ces mots. (D..H.) *PÉP..ONIE. Peronia. moll. Genre créé par Blanville pour les espèces marines d'Oncbidies de Cuvier ; ainsi toute la description que donne ce savant zoologiste de l'Oncftidie de Péron dans le T. v des Annales du Muséum, se rapporte maintenant au genre Péronie. Le genre Onchidie subsiste , mais avec l'Onchidie du Typha de Buchanan qui est terrestre, et qui a beaucoup plus d'analugie avec les Limacines et les Limaces que les Péronies , quoique dans l'un et l'autre genre on trouve une cavité respirafnce destinée à recevoir l'air. Férussac, dans ses Tableaux des Ani- maux mollusques, a opéré aussi la séparation des Onchidies marines des terrestres ; il a donné le nom d'On- chide , Onchis , au genre Péronie. La giande ressemblance entre les noms de ces deux genres, pouvant occasio- ner de la confusion , on adoptera sans doute de préférence celui donné par Blainville, encore qu'il soit ridicule de donner le nom d'un savant à une bête, et quoique ce naturaliste reconnaisse PER que le genre est pulmoné,ce qui, dans sa méthode, basée surtout d'après la valeur des organes de la respiration , aurait dû le faire placer près des Pulmonés ; on le tiouve cependant fort éloigné de celle famille, puis- qu'il fait partie des Cyclpbranches avec les Doris et les Onchidores qui ont une respiration toul-à-fait bran- cliiale. Il est à présumer que Blain- ville a été entraîné à cet arrangement par tout le reste de l'organisation des Animaux de ce genre, la place de la cavité pulmonaire et surtout la disposition des organes de la gé- nération, qui ne ressemblent point à ce que Buchanan a observé dans son Onchidie. Voici de quelle ma- nière l'auteur du genre l'a caracté- risé : corps elliptique , bombé en dessus; le pied ovale, épais, dépassé dans toute sa circonférence, ainsi que la tête, par les bords du manteau ; deux tentacules inférieurs seulement, déprimés , peu contractiles, et deux appendices labiaux; organe respira- toire rétiforme ou pulmonaire dans une cavité située à la région posté- rieure du dos, et s'ouvrant à l'ex- térieur par un orifice arrondi, mé- dian , percé à la partie postérieure et inférieure du rebord du manteau ; anus médian situé au devant de l'o- rifice pulmonaire; orifices des organes delà génération très-distans; celui de l'oviducte tout-à-fait à l'extrémité postérieure du côté droit, se conti- nuant par un sillon jusqu'à la racine de l'appendice labial de ce côté; ori- fice de l'appareil mâle fort grand, pres- que médian à la partie antérieure de la racine du tentacule du même côté. A ces caractères Blainville ajoute : « Le corps des Péronies ne peut mieux être comparé , pour la forme géné- rale , qu'à celui des Doiis. Il est très-épais , très-bombé en dessus et couvert d'un grand nombre de tu- bercules irréguliers ; les bords du manteau sont épais et dépassent sur- tout en avant toute la tête et le pied ; celui-ci ofFre la particularité qu'on remarque souvent dans les Doris et les Onchidores, c'est qu'il est enliè- PER renient garni d'espèces de boursouf- flures transversales, un peu pellu- cides ; ses bords sont du reste un peu plus larges que son pédicule; en- tre lui et le bord du manteau, du côté gauche, on ne voit rien digne de remarque; mais en arrière, et dans la ligne médiane, on trouve deux ori- fices; l'un plus postérieur et supé- rieur, arrondi, assez grand, com- munique dans la cavité respiratrice; l'autre, plus antérieur et bien plus petit, est l'anus. Dans toute la lon- gueur du côté droit existe un sillon formé par deux petites lèvres rap- prochées ; il communique en arrière à un petit orifice , situé à droite et peu avant l'anus; il est la terminai- son de l'oviducte, et il se termine en avant à la racine de l'appendice la- bial de ce côté, sans aller jusqu'à l'orifice de l'appareil excitateur mâle, qui est encore plus en avant et pres- que dans la ligne médiane, en de- dans du tentacule droit; la tète, qui est cachée parles bords du manteau, comme le reste du corps, est épaisse et assez peu distincte; elle porte à sa partie supérieure une paire de vé- ritables tentacules , un peu aplatis , arrondis, peu contractiles, qui eux- mêmes portent les yeux à leur face dorsale et presque terminale : outre cela la masse buccale a de chaque côté un large appendice déprimé , en forme d'auricule. C'est au milieu de leur racine commune qu'est la bouche tout- à -fait inférieure et à bords plissés en étoile. » Nous avons cru ne pouvoir mieux faire que de rapporter textuellement la description de Blainville, ce sa- vant ayant eu occasion de voir, plus que d'autres zoologistes, des Ani- maux de ce genre. Ils sont tous, jus- qu'à présent du moins, de l'hémi- sphère austral; ils rampent à la ma- nière des Doris et des Aplysies au fond de la mer, non loin des bords. On n'a point encore observé leurs mœurs , on ne sait s'ils viennent res- pirer l'air à la surface de l'eau com- me cela semble probable , et l'on ignore de quelle manière se fait leur T031E XIII. PER 24l accouplement; la position des orga- nes de la génération indique qu'il doit s'opérer comme dans les Lima- ces et les Planorbes. La plus grande espèce est celle que l'on trouve à l'Ile-de-France; c'est elle qui a servi à Cuvier pour son Mémoire anato- mique que nous avons cité. Péronie de l'Ile de France , Pe- ronia mauruiana, Blainv. , Trait, de Malacol. , p. 4go, pi. 46 , fig. 7; On- ckid'wm Peronii, Cuvier, An. du Mus. T. v, pi. 6. C'est la plus grande espèce du genre; elle a jusqu'à cinq pouces de longueur ; sa peau rude et épaisse est couverte de tubercules, elle est toute grise. On l'a trouvée assez abondamment sur les rivages de l'Ile-de-France. (d..h.) PÉRONIE. bot. phan. La Plante décrite et figurée sous le nom de Pe- ronia stricto. , dans les Liliacées de Redouté, T. vi, n. 242 , et consti- tuant un genre nouveau , a été re- connue comme identique avec le Thalia dealbata de Roscoë , qu'il ne faut pas confondre avec le Thalia dealbata des jardiniers; celle-ci est une Plante très-différente soit pour la patrie , soit pour les formes, et qui appartient au genre Pkrynium. V. PlIïlYNIUM et ÏHALIE. (G..N.) PËROPTÈRES. po.s. Duméril éta- blit sous ce nom, dans sa Zoologie analytique , une famille entre les Poissons osseux , holobranches, apo- des , et manquant de plusieurs autres nageoires , qui contient les genres Aphtérichte, Ophisure , Noloptère, Leptocéphale , Trichiure , Carape , Gymnote , Monoptère, Aptéronote et Régalée. V. tous ces mots. (b.) PEROT. ois. L'un des noms vul- gaires de Perroquet; il l'est aussi de Rossignol de muraille. K. Perro- quet et Sylvie. (dr..z.) * PÉROTE. bot. phan. Pour Péro- tide. V. ce mot. On appelle Pérote, dans quelques cantons méridionaux de la France, les petites Poires sauva- ges et les fruits de l'Aubépine. (b.) PÉROTIDE. Perotis. bot. phan. j6 24a PEU Genre de la famille des Graminées et de la Triaudrie Digynie , L. , établi par Alton {Ilort. Kew. , 1 , p. 85 ) , adopté par la plupart des auteurs ré- cens , et particulièrement par Willde- now , Persoon , Palisol-Bcauvois et 11. Brown. Willdenow a associé à ce genre une espèce que R. Brown a indiquée comme appartenant à un genre distinct. Son Perolis polysta- chya est fondé sur le Saccharum pa- niceum de Lamarck , avec lequel Pa- lisot-Beauvois a formé son genre Pogonat/ierum. /". ce mot. Le type du genre Pérotide est le Perotis lati- fu/ia, Ait. ,qui a pour synonyme YAn- thoxanthum indicum, L. Ses carac- tères essentiels , selon R. Brown , sont les suivans •. lépicène (glume, R. Br. ) uniflore à deux valves égales et aristées ; glume (périanthe, R. Br. ) très-petite , à deux valves ; deux petites écailles hypogynes; trois exa- mines; un style à deux branches stigmatiques plumeuses ; caryopse cylindracée , renfermée dans la lé- picène. Ce genre se compose de Gra- minées indigènes des contrées inter- tropicales, dont le chaume est quel- quefois rameux , les fleurs nombreu- ses disposées en épis , ayant leurs glumes ou lépicènes portées sur de courts pédicelles , et surmontées de barbes égales, sétacées , plus gran- des que les valves intérieures. Outre le P. /atifolia, R. Brown a décrit {Prodr. PL. Nuu.-Holl. , p. 172) une nouvelle espèce de la Nouvelle-Hol- lande , sous le nom de P. rara. (G..N.) PÉROT BIQUE. Perotriche. bot. phan. Genre de la famille des Synan- thérées, tribu des Inulces-Gnapha- liées, et de la Syngénésie égale , L. , établi par II. Cassini (Bull, de la Soc. Philomat. , mai 1S18, p. 75)quilui a imposé les caractères suivans : iu- volucrc cylindracé , formé d'environ huit écailles inégales, appliquées, oblongues, scarieuses, spinescentes au sommet. Réceptacle ponctiforme et dépourvu d'écaillés. Calathide à une seule fleur régulière et herma- phrodite. Corolles à cinq divisions; PER anthères pourvues de longs appen- dices basilaires subulés et membra- neux. Ovaire grêle, cylindracé , gla- bre , complètement privé d'aigrette. Les calathides sont très-nombreuses, réunies en capitule sur un réceptacle conoïde et nu. Ce genre est fondé sur une Plante qui avait été rapportée à tort aux genres Seriphium et Stœbe ; niais elle en diffère évidemment, puisque ceux-ci sont munis d'ai- grettes. La PÉROTRIQUE A FEUILLES TOR- DUES , Perotriche torlilis , Cass. , loc. cit., a une lige ligneuse , rameuse, grêle, cotonneuse, entièrement gar- nie de feuilles rapprochées, alternes, sessiles , linéaires, subulées, très- entières, coriaces, à une seule ner- vure , spinescentes au sommet , co- tonneuses sur leur face supérieure, tordues eu spirales sur les échantil- lons desséchés. Les corolles sont jau- nes , et les capitules sont entourés d'une sorte d'involucre formé par l'assemblage des feuilles supérieures. Cette Plante avait pour synonyme , dans l'herbier de Jussieu, le Seri- phium fuscum de Thunberg , figuré par Breynius , Cent. , tab. 69 , et par Morisou , Plant. Hist. , tab. 18, fig. jo. Elle croît au cap de Bonne-Espé- rance. (g..n.) PEROUASCA. moi. Espèce du genre Marte. V. ce mot. (b.) PERPENSA. bot. phan. L'un des anciens synonymes d? A s arum euru- pœum. (b.) PERPENSDM. bot. phan. (Bur- mann.) V. Gunnère. PERRTCHES et PERRUCHES, ois. Dénomination sous laquelle on comprend un assez grand nombre d'espèces qui constituent une ou plu- sieurs divisions dans le genre Per- roquet. V. ce mot. Les Perruches ou Perriclres sont quelquefois appelées par corruption , Perriques. Tous ces mots sont d'étymologie espagnole, et comme la plupart des noms orni- thologiques francisés appartiennent à PER un véritable jargon qui nécessite une réforme. (dr..z.) PERRON. Perronium. moi/l. Genre inutile proposé par Schumacher pour un démembrement du genre Murex , dont le Murex Perronium de Linné serait le type : ce genre n'a point été adopté. V. Rocher. (d..h.) PERROQUET. Psittacus. ois. Genre de la première famille de l'or- dre des Zygodactyles. Caractères : bec court , gros , bombé , très-fort et très-dur , comprimé , convexe en dessus et en dessous , fléchi dès sa base, très-courbé et crochu à la pointe qui est plus ou moins subulée, re- couvert d'une cire à sa base; mandi- bule inférieure courte, obtuse, re- troussée à son extrémité , souvent usée , présentant alors deux pointes plus ou moins distinctes; narines per- cées dans la cire , ouvertes et orbi- culaires; pieds courts, robustes , épa- tés sur la plante; tarse plus court que le doigt externe ; quatre doigts : deux en avant réunis à leur base par une petite membrane, deux en ar- rière entièrement libres ; ailes médio- cres , fortes ; les trois premières ré- miges à peu près égales ou faible- ment étagées. Le genre Perroquet n'est pas moins nombreux en espèces que le genre Faucon , quoique les in- dividus composant ce dernier soient répandus dans toutes les parties du giobe indistinctement , tandis que les Perroquets n'en habitent que les zones les plus chaudes. Ils diffèrent des Oiseaux de proie en ce que leurs besoins ne les forcent pas comme eux à parcourird'immensesétendues pour chercher leur nourriture , la trou- vant en grande abondance aux lieux ou ils sont nés ; rarement ils s'en éloignent, et les familles ainsi con- centrées admettent diflîcilement dans leur sein, des individus étrangers, lors même qu'ils pourraient appar- tenir à des espèces analogues ou très-voisines. Cette habitude de la vie commune paraît influer beau- coup sur les mœurs et le caractère de ces Oiseaux ; elle les dispose à PER 245 f>asser sans de trop vifs regrets sous e joug de la domesticité; ; on a vu nombre de Perroquets adultes , sur- pris par le chasseur, passer avec une sorte d'indifférence à des habi- tudes nouvelles, prendre une nour- riture offerte, comme si elle avait été l'objet de leurs recherches sponta- nées, affectionner , reconnaître même en très-peti de temps la main qui la leur présentait. Dans les forêls qui sont leurs retraites favorites, les Per- roquets , réunis en troupes, portent une véritable dévastation parla quan- tité immodérée de nourriture qu'ils consomment , non-seulement pour leur subsistance , mais pour satis- faire une manie de destruction ; car l'observation faite sur des individus jouissant d'une certaine liberté a prouvé qu'ils gaspillaient vingt fois plus d'alimens qu'il n'en fallait pour leur consommation réelle. Quelques espèces établissent leur nid au som- met des Arbres les plus élevés ; elles le composent de bûchettes et de me- nus branchages entrelacés avec au- tant d'art que de solidité ; d'autres, et c'est la majeure partie , choisissent des troncs d'arbres creux ou ils amas- sent de la poussière, où ils arrangent des brins degramens, des filamens de racines qu'ils garnissent intérieu- rement de leur propre duvet ; la fe- melle y pond de deux à quatre œufs tout-à-fait blancs ; elle les couve avec beaucoup de constance tandis que le mâle se tient assidûment à une lé- gère distance du nid , et veille à tous les besoins de la couveuse. De jeunes pousses de plantes diverses, de ten- dres bourgeons , des fruits, des grai- nes et des amandes qu'ils parviennent adroitement à dégarnir de leurs té- gumens ligneux, sont les alimens dont , à l'état de liberté , les Perro- quets font usage; nous savons que, captifs , ils mangent à peu près tous ceux qu'on leur présente , et 1 on a remarqué que certaines substances, comme le persil , par exemple, dont l'action est insensible sur la plupart des autres Animaux , sont pour les Perroquets un poison mortel. Bien 16* ^44 l'ER qu'il s'apprivoise très-aisément , le Perroquet n'en est pas moins un Oi- seau farouche, méchant, colérique et surtout très-criard. Les bandes se font entendre de fort loin quand , réunies avant le coucher du soleil , elles cherchent leur dernier repas : ces cris avertissent le colon , qui alors se met en mesure d'écarter ces hôtes destructeurs, de son champ nouvel- lement ensemeucé, où il ne resterait, en peu d'instans , aucun vestige de graines. Sans établir ,comme l'a fait un bril- lant écrivain, des rapports compara- tifs du Perroquet au Singe et du Singe à l'Homme , nous ne passerons ce- pendant pas sous silence l'espèce d'é- ducation dont les Perroquets sont susceptibles. Ils apprennent à par- ler, ils retiennent et répètent une assez longue série de mots , mais ces mots neconstituentpoint un langage; ils sont le résultat d'une modification forcée de la voix ou du chant à la- quelle l'Oiseau a été amené par l'ha- bitude de s'enlendrc toujours répéter les mêmes mots, d'avoir constam- ment l'oreille frappée des mêmes sons. Dans ce langage retenu par l'ins- tinct d'imitation , commun à tous les Animaux et peut-être un peu plus développé chez le Perroquet, la pen- sée et la réllexion n'entrent pour lien, car on entend souvent ces Oiseaux dans les accès de colère auxquels ils ne sont que trop sujets, répéter : Mon cher ami..., ma bonne maîtresse,... et autres phrases semblables que leur intelligence bornée ne leur permet pas d'appliquer avec discernement, mais qui , néanmoins , dans l'état de calme , arrivent souvent à propos , parce que souvent elles sont les ré- ponses à des questions dont le cercle est très- circonscrit. Nous ne nous étendrons guère davantage sur ces Oiseaux , vrais joujoux dont s'amu sent quelques iustans ceux dont l'o- i cille ne souffre pas des cris perçans et par trop désagréables qui s'entre- mêlent dans leur conversation bi- zarre, vu 1rs fréquentes occasions que l'on a de les observer en particulier : PEU qui n'a pas eu l'exemple de leur at- tachemeut presque exclusif pour une personne préférée? Qui ne les a enten- dus répéter à satiété les gentillesses qu'on les a forcé de retenir, siffler les airs qu'on est parvenu à leur ap- prendre? Qui ne les a vus , dans les appartenons , marcher avec gravité , porter successivement chacun de leurs pieds en avant, se promener tout en se balançant le coips par l'effet de cette marche, s'aider du bec pour franchir les échelons de leur juchoir, sur lesquels , de même que sur les branches, la conformaiion de leurs tarses s'opposerait à ce qu'ils pussent gi 'imper, sans ce double ins- trument de transport et de mastica- tion ? Il arrive souvent que dans ces escalades le bec est muni de quelque objet; alors ce n'est plus avec les mandibules que l'Oiseau se fait un point d'appui , mais avec le bec tout entier , qu'à l'aide d'une contraction musculaire il transforme en cro- chet. Qui enfin n'a été à même d'ad- mirer leur adresse à porter au bec, avec les doigts , les alimens qu'on leur donne, et à les débarrasser de toutes les parties à rejeter? Mais un fait que l'observation nous offre plus rarement , c'est leur reproduction dans nos climats : elle s'est opérée plusieurs fois en France par des Aras bleus, des Loris tricolores, des Per- ruches à coilier , Sinciale et Pavoua- ne. Les détails que nous allons em- prunter à Gabriac , sont relatifs à celte dernière espèce. Deux cages ont été préparées au mois d'avril pour recevoir les deux sexes; elles étaient contiguës et ne communiquaient que par une très-petite porte: l'une était à claire-voie, l'autre qui devait for- mer le nid, ne recevait de jour que par la porte ; elle contenait abon- damment de la sciure de bois. Les époux introduits dans la première cage qui était vaste , se livrèrent à toute leur tendresse ; ils hésitèrent long-temps à pénétrer dans la cage obscure ; la femelle se portait sans cesse à l'ouverture de communica- tion , y passait la tête , reculait, avan- PER çait ensuite une partie «lu corps, reculait de nouveau; cnlin , apiès plusieurs jours de semblables hé- sitations , elle entra dans le nid. Elle y manifesta son contentement par de petits cris d'allégresse , ap- pela le mâle qui se rendit près d'elle et redoubla ses marques d'amour ; bientôt elle se mit à gratter et arran- ger le nid , et le 18 de mai elle y dé- posa le premier œuf; un second, un troisième et un quatrième succédè- rent à des intervalles de trois jours , après quoi la femelle couva assidû- ment. Le mâle dès ce moment cessa toule poursuite amoureuse , mais il ne prit aucune part à l'incubation , il se tint constamment près du nid , faisant tous ses efforts pour désen- nuyer la couveuse , et ne la laissant sortir que pour aller boire ou man- ger ; lorsqu'il s'apercevait qu'elle y employait trop de temps , il l'en prévenait d'abord doucement, et s'il arrivait qu'elle ne se rendît pas à son invitation, il la remenait au nid à coups de bec , manières qui produisi- rent plus d'une querelle. Au bout de vingt-cinq jours les œufs n'étant point éclos , on les retira , et les ayant brisés on y trouva des fœtus de dif- férens âges dont on attribua la mort aux orages qui avaient éclaté pen- dant l'incubation. Une seconde ponte, accompagnée des mêmes circonstan- ces que la première, commença le i4 juillet suivant, et après vingt-trois jours rigoureusement comptés, les pe- tits naquirent successivement et dans l'ordre de la ponte; un duvet grisâtre les couvrait ; les païens leur prodi- guèrent tous les soins possibles , leur témoignèrent l'affection la plus vive , partagèrent les jeux de leur jeunesse et les défendirent dans les momeus de danger avec un courage éton- nant. Ces Oiseaux si doux , si dociles avant d'entrer en amour , étaient de- venus, depuis la naissance de leurs petits, tellement intraitables, qu'ils ne reconnaissaient plus la voix ni la main de leur maître ; ce naturel fa- rouche se montra plus impérieuse- ment encore chez les petits qui , ne PER 245 connaissant que leurs païens , mor- daient et griffaient tout ce qui les ap- prochait. L'étonuanle quantité d'espèces qui composent le genre Perroquet a dû nécessairement l';iiic naître l'idée de sous-diviser ce genre : en effet les au- teurs, même les moins méthodistes , ont eu recours à des coupes plus ou moins nettement tranchées. Buffon a séparé les Perroquets du nouveau continent de ceux de l'ancien , et a établi dans l'une et l'autre division sept familles, savoir : Pour l'ancien continent. i°. Les Kakatoès : queue courte el carrée; i\ne huppe mobile. 2Q. Les Perroquets : queue comte et égale ; point de huppe. 3°. Les Loris : queue moyenne , cunéiforme ; plumage rouge. 4°. Les Loris-Perruches : queue assez longue : plumage varié de rouge. 5°. Les Perruches à queue longue, également étagée. 6°. Les Perruches à queue longue et inégale dont les deux plumes in- termédiaires sont les plus longues ; corps d'un assez petit volume. 70. Les Perruches à queue courte. Pour le nouveau continent- i°. Les Aras : joues nues; queue aussi longue que le corps ; taille grande. 20. Les Amazones : queue moyen- ne ; plumage varié de jaune; une ta- che rouge au pli de l'aile. 5°. Les Crics : queue moyenne , plumage d'un vert mat; taille plus petite que celle des Amazones; du rouge sur les tectrices alaires, mais point au pli de l'aile. 4°. LesPapegais : queue moyenne; point de rouge au pli de l'aile. 5°. Les Perriches à queue longue, également étagée. 6°. Les Perriches à queue longue, inégalement étagée. 7°. Les Touïs: queue courte; taille petite. La seule lecture de cette division qui n'a rien de méthodique suffit •246 PER pour faire apercevoir leî difficultés qu'il y aurait à vaincre pour qui- conque voudrait la suivre ponctuel- lement. Celle qu'a adoptée Kuhl , dans la monographie du genre , quoique non moins imparfaite nous a cependant paru néanmoins beau- coup plus simple et plus claire que celle de BufFon, et nous n'avons point hésité à lui donner la préférence. Kuhl partage le genre en six gran- des divisions , qui elles-mêmes sont encore susceptibles de produire dit— lérens groupes ; il admet dans ces divisions : i°. Les Aras : queue longue, éta- gée ; joues nues. 2°. Les Perruches : queue longue, étagée; joues emplumées. Les Pem- ches et les Touïs eu font partie. 3°. Les Psittacules : queue très- courte , arrondie ou aiguë ; joues em- plumées. 4e. Les Perroquets : queue égale ou carrée; point de huppe : ils com- prennent les Crics, les Pape^ais et les Amazones. 5°. Les Kakatoès : queue égale ou carrée; joues emplumées; une huppe susceptible de se relever à volonté. 6°. LesProboscigères : queue égale ou carrée ; joues nues ; point de huppe. f Aras. Queue plus longue que le corps , étagée , aiguë ; bec très - robuste ; face toute nue, quelquefois marquée de petkes lignes de plumes. Ara ambigu , Psittacus ambiguus , Bechstein. , Levaill. T. i , pi. 6. Cette espèce a été décrite au mot Ara, vol. 1 • P- ^92 > sous Ie nom de GRAND Ara militaire. Ara Aracanga, Psittacus Aracan- ga, L. Cette espèce a beaucoup de ressemblance avec l'Ara rouge décrit au premier volume de cet ouvrage ; mais il est plus petit de quatre pou- ces ; le rouge de son plumage est d'une nuance moins foncée , et oui passe au jaune vers le cou et les épaules ; le bleu des ailes est plus pur ; les grandes tectrices alaires sont PER d'un beau jaune, terminées par des taches vertes ; le bas du dos et le croupion d'un bleu clair; enfin les joues sont nues et dépourvues de pe- tites plumes. De la Guiane. Ara a bandeau rouge. V. Per- ruche a bandeau rouge. Abaa gobge vabiée. ^.Perru- che Ara a gorge variée. Ara hyacinthe , Psittacus hya- cint/iinus, La th. ; P. augustus , Shaw- Tout le plumage d'un bleu foncé hyacinthe , avec les rémiges et les lectrices d'un bleu violet, liséré de vert ; une tache jaune à l'angle des mandibules ; membrane qui entoure l'œil, jaune de même que celle du menton ; bec et pieds noirs. Taille, vingt-huit pouces. Du Brésil. Ara de la Jamaïque. F. Ara rouge, T. Ier. Ara d'Ieeiger , Psittacus Illigeri , Kuhl. Frout d'un rouge orangé; tête et cou d'un bleu verdâlre; grandes rémiges et extrémité des reclnces d'un bleu vif; lectrices d'un rouge pourpré en dessus, jaunâtre en des- sous; quelques taches rouges sur le fond vert des parties inférieures ; le reste du plumage vert; bec et pieds noirâtres. Taille, dix-huit pouces. Du Brésil. Ara Mucuo. V. Ara rouge, T. ier. Ara Macavouanne , Psittacus MaÂavouanna, L. , Buff. , pi. enl. 864. Parties supérieures d'un bleu verdâlre; grandes rémiges bleues bor- dées de vert; rectrices d'un vert jau- nâtre nuancé de brun en dessus , d'un jaune olivâtre en dessous; gorge, devant du cou et poitrine d'un vert bleuâtre, nuancé de roussâlre; ab- domen d'un rouge brun ; bec et pieds noirs; joues tout-à-fait nues et blan- ches. Taille , seize pouces. De la Guiane. Ara Muracana, Psittacus seve/us, L. , Levaill. , pi. 8 , 9 et 10. Plumage d'un bleu vert; sommet de la tête bleuâtre; front orné d'un petit ban- deau pourpré; rémiges et extrémité des rectrices d'un bleu changeant ; rectiices d'un brun rouge, bordées de vert ; les unes et les autres sont PER îougeâtres eu dessous ; petites tec- trices alaires inférieures et bas des jambes variés de rouge vil'; bec et pieds noirâtres. Taille , dix-sept pou - ces. Du Brésil. Ara (petit.) V. Ara tricolore. AraRauna. V. Ara bleu,T. ier. Ara tricolore , Psittacus trico/or, Kuhl. , Buff. , pi. enl. 64i , pi. de ce Dict. , n. 1. Sommet de la tête cl bas des joues rouges ; derrière du cou jaune; tectrices alaires d'un rouge brun; rémiges bleues ; rectrices d'un rouge cramoisi bordées extérieure- ment et terminées de bleu , les deux intermédiaires bleues , terminées de rouge cramoisi; joues marquées de lignes de petites plumes avec le bas d'un rouge roussâlre qui est la nuance des parties inférieures. Taille , vingt pouces. Amérique méridionale. V. , pour les autres espèces , l'ar- ticle Aras , au tome 1er du présent Dictionnaire. ff Perruches. Queue étagée plus longue ou de même longueur que le corps; bec médiocre. * Tour des yeux nu. — Perruches- Aras. Perruche-Ara a bandeau rouge, Psittacus vittatus , Sbaw; P. undu- latus , Licht.,Levaill., pi. 17. Parties supérieures , côtés du ventre et joues vertes; barbes externes des rémiges bleues , les internes brunes ; bout brun varié de rouge; oreilles grisâ- tres ; poitrine cendrée, rayée de jaune et de noir ; abdomen et dessous des rectrices d'un brun pourpré ; bec et pieds gris. Taille, six pouces. Du Bré- sil. Perruche-Ara a calotte d'or , Psittacus auricapillus , Licht. Plu- mage vert; front rouge; sommet de la tête jaune; rémiges bleuâtres ex- térieurement ; tectrices alaires supé- rieures bleues , les inférieures d'un rouge pourpre ; rectrices bleues , d'un jaune verdâtre à la base ; tempes , croupion et ventre pourprés ; gorge et poitrine jaunâtres, variées de pour- pre ; bec et pieds cendrés. Taille , dix PEU 347 pouces. Les jeunes ont le bord du front rouge et le sommet do la tête jaunâtre. Du Brésil. Perruche-Ara de Cayenne. V. Ara Macavouanne. Perruche-Ara écaillée, Psiita- cus squamosus , Lath. ; P. erytkro- gaster , Licbt. Parties supérieures vertes ; rémiges lisérées de bleu ; des- sus des rectrices jaunâtre ; dessous rouge de même que le poignet, l'ab- domen et le croupion; demi-collier et poitrine bleuâtres , avec le boni <\es plumes orangé ; bec et pieds noi- râtres. Taille, buit pouces. Du Brésil. Perruche-Ara a gorge variée. V. Perruche-Ara versicolore Perruche-Ara a oreilles blan- ches , Psittacus Leucotis , Licbt. Parties supérieures vertes ainsi que les flancs et les tectrices caudales; tête brune variée de bleu ; tacbe maudibulaire , croupion , rectrices et abdomen d'un roux pourpré : oreil- les blancbes ; cou et poitrine d'un vert bleuâtre , rayé de noir et de blanc; bec et pieds noirs. Taille, buit pouces et dpmi. Du Brésil. Perruche -Ara des Patagons , Psittacus Palagoiius , Vieill. Parties supérieures d'un brun olivâtre; front noirâtre; tête bruue; joues et tec- trices alaires olivâtres; bas du dos , coupion , tectrices caudales supé- rieures, côtés du ventre et anus jau- nes ; rémiges brunes à reflets ver- dâtres ; rectrices d'un brun olivâtre ; poitrine brunâtre entremêlée de blanc qui trace une raie de chaque côté ; milieu du ventre rouge; bec et pieds cendrés. Taille , dix-huit pouces. Perruche- Ar a Pavouanne , Psit- tacus guianensis , L. , Buff. , pi. enl. 167 et 407 ; Levail. , 1 , pi. i4 et i5. Parties supérieures vertes , avec la nuque bleuâtre ; dessous des ailes et de la queue jaunâtre; parties infé- rieures verdâtres. Quelques variétés ont sur diverses parties des plumes rouges ; bec noir , blanchâtre à la base; pieds cendrés. Taille, douze pouces. Amérique méridionale. Perruche-Ara simple , Psittacus inornatus, Teram., Kuhl. Tout le plu- £248 PER mage vert, à l'exception du devant de la lête qui est presque roussàtre et varie de bleu. Taille, dix pouce?. Patrie inconnue. p£RHUCHE-A.KA SOLSTICIALE, Pstt- tacus suluiitialis , L. ; Guarouba, Le- vait., 1 , pi. 18 et 19. Parties supé- rieures jaunes , bordées de rougea- tre; sommet de la tête orangé ainsi que la face, le devant du cou et les parties intérieures ; grandes rémiges bordées de vert et terminées de bleu ; rectrices intermédiaires vertes , ter- minées de bleu, les latérales bleues bordées de gris noirâtre ; bec et pieds gris; taille , onze pouces. La femelle a la plus grande partie du plumage jaune, le front, les côtés de la tête et le ventre d'un rouge orangé, le croupion , les tectrices caudales , l'abdomen et les jambes d'un brun mêlé de jaunâtre et de vert , les ré- miges et les rectrices vertes , bordées de bleuâtre. Les jeunes ont le crou- pion et le ventre rouges , la tête, le cou et la poitrine variés de rougeâtre ; les tectrices caudales supérieures vertes. Côtes d'Angole, en Afrique , d'où elle a été transportée au Brésil. Perruche-Ara versicolore,Ps«7- tacus versieolov, Lath. ; Perruche à gorge variée, Buff. , pi. col. 144, liv. 1 , pi. 16. Parties supérieures vertes ; tête brune; front et collier bleus; grandes rémiges bleues extérieure- ment, lisérées de vert; poignet rouge; oreilles grisâtres ; cou , gorge et poi- trine d'un brun plus ou moins foncé avec le bord des plumes plus clair ; abdomen , croupion et tectrices d'un brun pourpré; flancs verts; bec et pieds brunâtres. Taille, neuf pouces. Les jeunes ont les nuances moins vives et plus de vert dans le plumage , qui d'ailleurs varie d'autantplus qu'ils sont moins voisins de l'état adulte. De Cayenne. ** Tour des yeux emplumé; reclrices intramédiaires dépassant de beau- coup les autres. — Perruches-Sa- gittifères. Perruche-Sagittifère d'Alexan- dre, Psittaeus Jlexandri, L. ; Per- PER ruche de Gingi , Buff., pL enl. 33g (jeune), et 64a (adulte); Levail. ,1, pi. 3o, et 2, pi. 73. Parties supérieures vertes; gorge noire; un collier d'un rose vif; épauiettes d'un rouge foncé qui se prolonge sur le poignet ; par- ties inférieures d'un vert clair; des- sous des ailes et de la queue jau- nâtre; bec rouge; pieds gris. Taille , vingt pouces. Des Indes. Perrttciie-Sagittifère du Ben- gale, Psittaeus beugalensis , L.; P. chodocephalus , Shaw; Perruche de Muhr, Bufl". , pi. enl. 888; Perruche Fridytulah , Levail. , 2 , pi. 74. Par- ties supérieures d'un vert jaunâtre; front et face rouges ; joues et occiput violets ; collier noir ; nuque et épau- iettes d'un vert bleuâtre ; poignet rouge; rectrices intermédiaires d'un bleu violet, terminées de blanc jau- nâtre, les latérales vertes terminées de jaune; parties inférieures jaunâ- tres ; mandibule supérieure blanchâ- tre, l'inférieure brune; pieds noirs, ï aille , douze à treize pouces. Perruche-Sagittifère a collier , Psittaeus torquatus , Briss. , Bufl'. , pi. enl. 55i; Levail., 1, pi. 22, 20 et 45. Plumage d'un vert pâle ; gorge et col- lier noirs bordés de rose sur le cou; un trait noir du bec à l'œil; rémiges d'un vert foncé à l'extérieur, grisâtre intéiieurement ; rectrices intermé- diaires d'un vert bleuâtre, les laté- rales d'un vert jaunâtre, toutes jaunes en dessous ; flancs jaunâtres ; bec rouge, noir à la pointe et vers la mandibule inféiieure; pieds cendrés; taille, quinze pouces. La femelle et le jeune sont totalement verts, quel- quefois tirant sur le jaune. Du Séné- gal et de l'Inde. Perruche-Sagittifère a collier jaune, Psittaeus annulalus, Bechst., Levail., 2, pi. 75 et 76. Parties supé- rieures d'un vert brillant, les infé- rieures d'un vert jaunâtre ; tête bleue; front, joues et gorge brunâ- tres; collier jaune; rectrices inter- médiaires bleues, terminées de jau- nâtre; bec jaune; pieds gris. Taille, quinze pouces. La femelle a la tête PER Frise et les nuances plus pâles. De Inde. Perruche-Sagittifère a collier noir , Psiltacus erythrocephalus , L. ; Psittacus ginginiacus, Lath., Levail. i , pi. 45. Parties supérieures vertes ; son>:net de la tête et joues d'un rose vil" qui prend une nuance violette vers le collier qui est noir de même que la gorge ; partie du poignet d'un rouge cramoisi ; tectrices caudales supérieures d'un vert bleuâtre ; par- ties inférieures d'un vert jaunâtre brillant; mandibulesupérieure jaune, l'inférieure noire ; pieds gris. Taille, seize pouces. De l'Inde. Perruche-Sagittifère a épau- lettesi AVNES,Psit/acusxa/it/ioriosus, Kuhl. , Levail., 1, pi. 61. Parties su- périeures vertes; tête, cou et reclri- ces d'un bleu verdâtre pâle ; les grandes rémiges terminées de noirâ- tre : petites tectrices alaires jaunes, formant une tache de celte couleur vers le haut des épaules ; parties in- férieures d'un vert pâle, brillant; bec rouge; auréole des yeux rose; pieds noirs. Taille, douze pouces. Des Mo- luques. Perruche-Sagittifère de Masca- REIGNE OU A DOUBLE COLLIER , Psit- tacus bi-torquatus , Kuhl. , Buff. , pi. enl. 2i5 , Levail. , 1 , pi. 5g. Tout le plumage d'un vert très-foncé; gorge noire; un double collier; le supé- rieur bleu , l'inférieur d'un rose foncé ; abdomen d'un brun olive ; dessous des ailes et de la queue d'un vert olivâtre; bec rouge, brunâtre en dessous; pieds noirâtres ; taille , treize pouces. Nous avons reçu cette espèce directement de Mascareigne, et nous n'avons point hésité à lui res- tituer son nom de pays, à l'exemple de Brisson qui lui donna celui de Bourbon avant qu'il se soit élevé des doutes sur l'origine de l'Oiseau. Perruche - Sagittifère Lori- Papou, Psittacus papuensis , L. , Le- vaill., 9, pi. 77. Front, joues, gorge, cou , poitrine et flancs d'un rouge de sang; tectrices alaires et caudales su- périeures d'un vert obscur; bandeau d'un bleu noirâtre ; tache occipitale PER a49 d'un non bleuâtre ; rectrices inter- médiaires doubles des autres , vertes, terminées de jaune orangé, les laté- rales bordées de jaune rougeâtre ; croupion et abdomen noirs ; flancs jaunes; bec Irès-arqué , rouge; pieds d'un brun rougeâtre. Taille, quatorze pouces. De la Nouvelle-Guinée. Perruche-Sagittifère a nuque et joues rouges , Psittacus barba- tulatus , Kuhl ; Ps. malaccensis , Gmel., Bull*., pi. enl. 887. Sommet de la tête d'un vert luisant; occiput et derrière du cou d'un rose violet ; une tache noire sur les joues; dos, gorge, devant du cou et poitrine d'un vert brillant ; tectrices alaires et cau- dales , croupion et abdomen verts ; rémiges bleuâtres à l'origine, noirâ- tres à l'extrémité ; rectrices intermé- diaires violettes , les latérales vertes; dessous des ailes noir , celui de la queue d'un jaune verdâtre ; flancs jaunâtres ; mandibule supérieure rouge , l'inférieure d'un brun jau- nâtre ; pieds gris. Taille, seize pouces. Des Moluques. Perruche - Sagittifère a poi- trine rose , Psittacus pondicerianus, L. ; Perruche à moustaches , Buflf. , pi. enl. 5i7, Levail., 1 , pi. 3i. Par- ties supérieures d'un vert foncé; ré- miges bordées de jaune extérieure- ment et de bleuâtre intérieurement; glandes tectrices alaires terminées de bleu, les petites de jaune; un bandeau noirâtre se prolongeant jus- qu'aux yeux; sommet de la tête et joues d'un violet de lilas; une large moustache noire ; rectrices intermé- diaires bleues , les latérales vertes , terminées de bleu; goige, devant du cou etpoitrine d'un rose foncé; parties inférieures d'un vert terne ; bec rou- ge, cendré vers l'extrémité; pieds gris. Taille , quatorze pouces. De l'Inde. Perruche-Sagittifère de Swain- son , Psittacus Swainconii , Desm.; Psit. Barrabundi , Lath. Plumage vert ; front et gorge d'un jaune doré ; une bande transversale sur la poi- trine et une tache sur chaque cuisse d'un rouge vif ; bec rouge ; pieds cendrés. De l'Australasie. a5o PER *** Queue longue graduellement dta- gée ; tour des yeux emplumé. — Perruches proprement dites. Perruche aux ailes chamar- rées, Psiltacus marginatus, L. ; Psit. oliuaceus , Gmel. , Buff. , pi. enl. 287, Levail. , 1, pi. 60; Psit. lucioncnsis , Briss. Plumage vert ; une bande bieue sur le sommet de la tête ; tectrices alaires, les plus voisines du corps , bleues , bordées extérieurement de jaune; les autres vertes, lisérées de jaune ; rémiges brunes, bordées d'une nuance plus claire; rectrices vertes , jaunâtres en dessous; bec rouge; pieds noirs. Taille , treize pouces. De l'Inde. Perruche aux ailes jaunes. Es- pèce dont la place est encore incer- taine. V. Perroquet aux ailes JAUNES. Perruche aux ailes orangées. Espèce dont la place est encore in- certaine. V. Perroquet aux ailes couleur de feu. Perruche aux ailes rayées. Es- pèce dont la place est encore incer- taine. V. Perroquet aux ailes rayées. Perruche aux ailes rouges , Psittacus ery thropterus , Lath . ; Psit- tacus melanotus , Sbaw ; Psittacus jonquillaceus , Vieill. Parties supé- rieures d'un vert foncé; rémiges et rectrices d'un vert clair, celles-ci ter- minées de jaune; quelques tectrices alaires tachetées de rouge; croupion d'un bleu pâle; tête , cou et parties inférieures jaunes ; dessus du bec rouge ; pieds gris. Taille , quatorze pouces. De l'Australasie. Perruche aux ailes variées , Psittacus chrysopterus , L.; Psittacus virescens , Gmel. ; Buff., pi. enl. 35g; Levaill., 1 , pi. 57. Parties supérieu- res d'un vert terne; front varié de bleu ; les cinq premières rémiges bleues , bordées de vert qui est la couleur des deux extrémités ; les treize suivantes blanches lisérées de jaune, les trois dernières totalement vertes; grandes tectrices alaires blan- ches bordées de jaune: gorge d'un PER gris verdâtre ; parties inférieures d'uu vert jaunâtre ; bec et pieds cendrés. Taille, buit pouces. De la Guiane. La Perruche aux ailes variées de But- fon est le Psittacule aux ailes variées de noir. Perruche d'Amboine. V. Perru- che Grand-Lori. Perruche Anaca. V. Perruche- Ara VERSICOLORE. Perruche Aputa-Juba , Psittacus pertinax , L. , Buff., pi. enl. 5^8, Levaill., 1 , pi. 34, 35, 36 et 57. Par- ties supérieures vertes; grandes rec- trices bleues; les autres vertes, li- sérées de bleu ; front , joues et gorge d'un jaune orangé ; poitrine d'un brun roussâtre; parties inférieures d'un vert pâle ; dessous des tectrices d'un jaune brunâtre; bec et pieds gris. Taille , dix pouces. La femelle a les nuances moins vives , le sommet de la tête et le bas de la poitrine d'un vert bleuâtre. Du reste cette espèce offre d'assez nombreuses variétés dont les principales ont été figurées par Levaillant. Perruche Arimanon. V. Psitta- cule d'Otaïti. Perruche Arlequine. V. Per- ruche A TÈTE BLEUE. Perruche australe , Psittacus australis, Ruhl. Plumage vert foncé; front, partie de la face, poignet et tectrices alaires inférieures, rouges ; sommet de la tête bleu; joues jau- nâtres ; rémiges noires , bordées de jaune ; rectrices roussâtres terminées de bleuâtre; bec et pieds gris. Taille, huit à neuf pouces. De l'Australasie. Perruche azurée. V. Psittacule de Malacca. Perruche a bandeau bleu. V. Perruche a bouche d'or. Perruche a bandeau rouge. V . Perruche brune a front rouge. Perruche de Banks , Psittacus humeralis , Kuhl , Levaill., 1, pi. 5o. Parties supérieures d'un vert jau- nâtre; un bandeau rouge sur le front; sommet de la tête bleu ; moustaches et gorge rouges ; joues jaunes, variées de rouge ; tectrices alaires supérieu- res d'un bleu foncé; rémiges bleuâ- PER très , lisérées de vert jaunâtre ; rec- trices intermédiaires d'un rouge cra- moisi, terminées de bleu , les laté- rales d'un bleu violet, lisérées de rouge, le dessous d'un pourpre fon- cé ; poignets et flancs variés de rouge; bec et pied s bi uns. Taille, huit pouces. De l'Australasie. Perruche de Barraband. V. Per- ruche-Sagittifère de Swainson. Perruche bâtarde , Psittacus spu- rius , Kuhl. Parties supérieures d'un vert olive, avec le bord des plumes noirâtre; front rougeâtre; croupion jaune, avec les plumes lisérées de rouge; rémiges noires; rectrices in- termédiaires vertes terminées de bleu et de blanc; poitrine et venire d'un cramoisi foncé à reflets bleus ; abdo- men varié de jaune verdâtre et de rouge; bec et pieds bruns. Taille, treize pouces. De l'Australasie. Perruche de Batavia. F~, Psit- TACULE AUX AILES VARIEES DE NOIR. Perruche a bec couleur de sang, Psittacus macrorhy nchus , L. , Buff. , pi. enl. 7 1 3 , Levaill., 2 , pi. 85. Plumage d'un vert lustré et brillant, nuancé de bleu sur le dos; grandes rémiges bleues, lisérées de vert; tec- trices alaires supérieures d'un noir velouté , bordées les unes de vert , les autres de jaune; reclrices vertes en dessus, jaunâtres en dessous; bec rouge; pieds bruns. Taille, douze pouces. Des Moluques. Perruche bleue et noire , Psit- tacus cyanomelas , Kuhl ; Pslttacus melanocephalus , Brown. Plumage vert ; tête noire ; une tache bleue sur la joue; un collier jaune; base des rémiges , des tectrices caudales et bords des reclrices bleus ; milieu de l'abdomen jaune ; bec et pieds noirâtres. De l'Australasie. Perruche bleue d'Otaïti. V. PsiTTACULE DE SpARMAN. Perruche a bouche d'or , Psitta- cus chrysostomus , Kuhl ; Psittacus venustus , Temm. Parties supérieu- res d'un vert olive; joues et tour des yeux jaunes ; front , tectrices alaires et rectrices en dessus bleus ; rémiges PER 35 1 bordées înférieurement de bleu; rec- trices bleues , terminées de jaune : dessous du cou et poitrine d'un vert clair; abdomen jaune; bec et pieds noirâtres. La femelle a les joues d'un jaune verdâtre , et généralement tou- tes les1 nuances plus sombres. De l'Australasie. Perruche de Brown. V. Per- ruche a ventre jaune. Perruche brune. V. Perroquet obscur. Perruche brune a front rouge. Psittacus concinnus , Shaw ; Psitta- cus australis , La th . ■; Psittacus rt/fi- frons , Bechst., Levaill. , 1, pi. 48. Plumage vert, plus pâle en dessous; front orné d'un bandeau rouge qui s'étend d'un œil à l'autre et même jusqu'aux oreilles ; sommet de la tête bleu; rémiges lisérées de jaune; cou varié de brun ; flancs jaunes ; bec brun , rougeâtre vers la pointe ; pieds gris. Taille, neuf pouces. De l'Aus- tralasie. Perruche de Buffon. V. Perru- che Sincialo. Perruche de la Caroline , Psit- tacus carolinensis , L. Parties supé- rieures d'un vert foncé , les inférieu- res d'un vert jaunâtre; tête, face et partie antérieure du cou d'un jaune orangé terne; rémiges d'un bleu ver- dâtre ; abdomen orangé ; bec et pieds gris. Taille, dix pouces. Pour l'es- pèce que Buffon nomme de la Caro- line , V. Perruche de la Loui- siane. Perruche de Cayenne. V. Ara Macavouanne. Perruche de Céram. V. Perru- che Noira. Perruche a chaperon bleu , Psittacus riciniatus , Kuhl, Levaill., 1, pi. 54. Joues, gorge, dos, tectrices caudales supérieures , jambes, flancs et bande sur la poitrine d'un rouge vif; sommet de la tête et cou supé- rieur d'un bleu foncé ; rémiges d'un vert obscur varié de rouge ; mais une grande tache d'un bleu foncé sur la poitrine et le milieu du ventre; bec rouge; pieds gris. Taille, huit pouces. Des Moluques. 25a PER Perruche Chiripepé. V. Perro- quet Chiripepé. Perruche de la Chine. V. Per- ruche A FRANGES BLEUES. Perruche a collier blanc. V. Perroquet a collier blanc. Perruche a collier couleur de rose. F. Perruche-Sagittipère a COLLIER. Perruche a collier jaune , Psit- tacus domicel/a, Gm. , Lori des Indes orientales, Buff. , pi. enl. 84 et 119. Levaill. , 1 , pi. g5. Plumage rouge à l'exception de la tête qui est d'un noir violet , des ailes et des cuisses qui sont vertes. Quelques espèces ont du jaune sur le haut de la poitrine , formant une sorte de demi-collier; les ailes variées de cette même nuance ainsi que de bleu , que l'on retrouve également sur les cuisses; bec rouge; pieds noirâtres. Taille, dix pouces. Des Moluques. Perruche a collier des îles Mal- dives. V. Perruche Garouba. Perruche a collier et tête cou- leur DE ROSE. V . PeRRUCHE-SaGIT- tifère a collier noir. Perruche a collter des Indes. V. Perruche a collier jaune. Perruche cornue , Psittacus cor- natus , L. ; Psittacus bisetis , Shaw ; Psit. calédoniens , Lath. Parties su- périeures vertes, les inférieures d'un vert jaunâtre; sommet de la tête rouge obscur , orné de deux plumes relevées vertes , terminées de rouge; joues ta- chées de noir; bande occipitale oran- gée ; barbes internes des rémiges noires ; base des tectrices alaires ; rectrices terminées de bleu avec la face inférieure noire ; bec et pieds gris. Taille , douze pouces. De l'Aus- tralasie. Perruche Coulacissi. V. Psitta- CULE COULACIS3I. Perruche a cou noir. V. Perro- quet a cou NOIR. Perruche couronnée d'or , Psit- tacus aureus , Kuhl ; Psittacus bra- siliensis , Lath.; Psittacus Regulus , Shaw, Levaill., 1 , pi. 4i. Parties supérieures d'un vert foncé brillant , les inférieures d'un vert clair; front PER et sommet de la tête d'un jaune- orangé; une bande bleue sur les ai- les ; dessous des rectrices d'un brun jaunâtre; gorge et devant du cou rouge à la base des plumes; bec noi- râtre; pieds rougeâtres. Taille , neuf à dix pouces. Du Brésil. Perruche cramoisie. V. Perru- che Grand-Lori. Perruche a croupion rouge , Psittacus erythronatus , Kuhl. Parties supérieures d'un vert olivâtre; front brunâtre ; rémiges brunes bordées de bleu ; rectrices intermédiaires vertes , les latérales bleues; croupion rouge; bec et pieds gris. Taille, dix pouces. De l'Auslralasie. Perruche cuivreuse , Psittacus œruginosus , L. Plumage vert avec l'extrémité des rémiges bleue; front, gorge et devant du cou bruns ; un large bandeau bleu; poitrine, ven- tre, dessous des ailes et de la queue jaunâtres; bec et pieds gris. Taille , neuf pouces De l'Amérique méridio- nale. Perruche écaillée , Psittacus guebiensis , L. ; BufF. , pi. enl. , 684, Levaill. , 1 , pi. 5i. Plumage d'un rouge terne avec une partie des plu- mes bordée de vert noirâtre ; rémiges et rectrices cramoisies, les premières ainsi que les tectrices alaires termi- nées de noir violet ; cuisses d'un vio- let obscur; bec jaune ; pieds gris. Taille, dix pouces. Des Moluques. Perruche a écailles jaunes , Psittacus chlorolepidolus. Plumage en grande partie jaune , avec le bord des plumes vert ; rémiges vertes , rouges à leur base interne ; tectrices alaires vertes ; rectrices vertes en des- sus, d'un brun jaunâtre en dessous; bec rouge; pieds gris. Taille , neuf pouces. De l'Australasie. Perruche écailleuse. V. Per- ruche-Ara écaillée. Perruche écarlate , Psittacus borneus , L. , Levaill., 1 , pi. 44. Par- ties supérieures d'un rouge écarlate , les inférieures d'un rouge orangé ; rémiges et tectrices alaires terminées de vert à l'exception des trois plus voisines du corps qui le sont de bleu ; PER oreilles bleuâtres; bec rouge; pied* cendrés. Taille, onze pouces. De Bor- néo. Perruche d'Edwahds , Psittacus pufc/iellus , Shaw , Levaill., i, pi. (5^8. Parties supérieures veites ; front , joues, menton , rémiges et tectrices alaires d'un bleu azuré ; épaulcttes d'un rouge pouipré; parties inférieu- res et rectrices latérales jaunes; bec et pieds gris. Taille , huit pouces. La femelle a la face et la gorge vertes ; le jeune maie n'a point de rouge aux épaulettes , les parties inférieures sont d'un vert jaunâtre et l'abdomen roussâtre. De l'Australasîe. Perruche élégante , Psittacus elegans , Kubl ; Psittacus Pennantii , Lath. ; Psittacus splendidus , Shaw , Levaill., 2, pi. 78 à 79. Partie du plumage d'un rouge cramoisi; une large moustache d'un bleu violâtre ; scapulaires noirâtres , bordées de rouge ; rémiges bleues bordées de nuances plus pâles ; tectrices alaires d'un bleu violâtre quelquefois bordé de rouge ; rectrices intermédiaires bleues, les latérales plus clnires et toutes terminées de blanc bleuâtre ; bec grisâtre , jaune à l'extrémité ; pieds bruns. Taille, quatorze pouces. Suivant les âges , le bleu est remplacé par du vert et du jaunâtre; il arrive aussi que les parties inférieures sont largement nuancées d'olivâtre. De l'Australasïe. Perruche émeraude , Psittacus smaragdinus , L. , Buff. , pi. en!. 85; Levaill. , pi. 21. Plumage vert avec le bord des plumes d'une nuance plus obscure ; abdomen d'un rouge pour- pré , lavé de violâtre; rectrices d'un rouge brunâtre; bec et pieds bruns. Taille, treize pouces. Patrie incon- nue. Perruche a épaulettes rouges. l~. Perruche - Sagittifère d'A- lexandre. Perruche a estomac rouge d'Ed- wards. V. Perruche a face rleue. Perruche a face bleue , Psittacus capistratus , Bechst., Levaill., pi. 47. Parties supérieures d'un vert obscur , les inférieures d'un vert jaunâtre ; PER a53 un demi-collier jaunâtre; face bleue ; rémiges terminées de jaune en des- sous ; tectrices alaires inférieures rouges ; poignet et poitrine d'un jaune orangé très-foncé sur celte der- nière; cuisses variées de jaune et de vert ; bec blanchâtre ; pieds noirâ- tres. Taille, dix pouces. Patrie in- connue. La Perruche à face bleue de BuÛbn , est la Perruche à tête bleue qui n'est peut-être qu'une variété de celle-ci. Perruche a face rouge, Psittacus pusillus , Lath. , Levaill. , 1 , pi. 65. Plumage vert , d'une nuance plus foncée supérieurement ; rémiges bor- dées de bleu et terminées de brun noirâtre; front, joues et gorge d'un rouge vif; nuque , cou et rectrices d'un vert pâle fort éclatant ; un demi- collier d'un jaune roussâtre; bec et pieds bruns. Taille, six à sept pouces. De l'Australasie. Perruche facée de jaune , Edw. V. Perruche Aputa-Juba. Perruche formose .Psittacus for- wosus, Lath.; Psittacus terrestris , Shaw, Levaill. , 1 , pi. 52. Plumage d'un vert nuancé , avec des bandes alternatives jaunes et noirâtres sur chaque plume des ailes et de la queue principalement ; un petit bandeau rouge sur le front; rémiges vertes, rayées de jaune; ventre et abdomen d'un vert olivâtre , rayé de noirâtre ; bec gris, jaunâtre vers l'extrémité; pieds bruns. Taille , douze pouces. De L'Australasie. Perruche Fridytulah. f. Per- ruche-Sagittifère du Bengale. Perruche a front jaune. V. Per- ruche Aputa-Juba. Perruche a front rouge , Psit- tacus canicularis , L. , Buft*. , pi. enl. 767; Levaill. , 1 , pi. 4o. Parties su- périeures vertes , les inférieures d'un vert jaunâtre ; un large bandeau d'un rouge vit sur le front; sommet de la tête d'un bleu verdâtre brillant; ré- miges vertes , bordées extérieurement de bleu; le dessous ainsi que celui des rectrices est d'un brun jaunâtre ; bec grisâtre; pieds rougcâlres. Taille , neuf à dix pouces. Du Brésil. On a a 54 PER donné le même nom à la Perruche de la mer Pacifique. Perruche de Gingi. V. Perru- che-Sagittifère d'Alexandre. Perruche a gorge brune. V. Per- ruche cuivreuse. Perruche a gorge jaune. V. Per- ruche Sosové. Perruche a gorge rouge , Psit- tacus incarnâtes, L. , Levaill., 1, pi. 46. Parties supérieures d'un vert obscur, les inférieures d'un vert jau- nâtre; gorge et tectrices alaires su- périeures d'un rouge foncé, les in- térieures d'un vert jaunâtre de même que le dessous de la queue; bec et pieds rougeâtres. Taille, neuf pouces. De l'Inde. Perruche a gorge variée. V. Perruche-Ara versicolore. Perruche gracieuse , Psittacus venustus , Kuhl. Plumage varié de taches lunulées noires et jaunes ; tête noire; une tache blanche cer- clée de bleu sur les joues; rémiges et rectrices bleues , les latérales ter- minées de blanc bleuâtre ; abdomen rouge; bec et pieds gris. Taille , qua- torze pouces. De l'Australasie. Grande Perruche a ailes rou- geâtres. Pr. Perruche-Sagfitifère d'Alexandre. Grande Perruche a collier. V. Perruche-Sagittifère d'Alexan- dre. Grande Perruche a collier et croupion bleus, Psittacus amboi- nensis , L. ; Psitt, tabuensis , Lath. ; Psitt, scapulatus , Kuhl ; Buff. , pi. enl. 24o; Levaill., 1, pi. 55 et 56. Parties supérieures d'un vert foncé; tête, cou, poitrine, abdo- men et tectrices caudales inférieures d'un rouge brillant , avec quelques taches bleues sur ces dernières; de- mi-collier, croupion et lectrices cau- dales d'un bleu brillant; scapulaires d'un jaune blanchâtre , à reflets ; rec- trices intermédiaires vertes , les laté- rales d'un bleu violet , lisérées de vert; mandibule supérieure rouge, en pointe noire , de même que la mandibule inférieure et les pieds. Taille, quinze pouces. La femelle est PER plus petite; elle a la tête et le cou verts ; la gorge , les côtés et le de- vant du cou , la poitrine, jaunâtres; les tectrices caudales supérieures ver- tes ; les rectrices d'un vert nuancé de bleu, etc. , etc. De l'Australasie. Grande Perruche a collier , d'un rouge vif. V. Perruche-Sa- gittifère d'Alexandre. Grande Perruche a longs brins. V. Perruche-Sagittifère a nu- que ET JOUES ROUGES. Perruche Grand-Lori , Psittacus grandis , L. ; Buff. , pi. enl. 3i8 et 683; Psittacus puniceus , Gmel. ; Levaill. , 2 , 126 , 127 et 128. Parties supérieures d'un rouge cramoisi ; grandes rémiges et poignet d'un bleu violet ; rectrices terminées de jaune, qui est de la couleur des tectrices caudales inférieures et du dessous des rectrices; un large plastron vio- let sur la poitrine; bec et pieds noirs. Taille , quatorze pouces. Le jeune a les parties rouges , variées de vert; il diffère d'autant plus de l'adulte , qu'il s'en éloigne davantage par son âge. Perruche Guarouba , Psittacus luteus , Lath. ; Psittacus Guarouba , Kuhl , Levaill. , 1 , pi. 20. Plumage jaune ; rectrices intermédiaires vei- dâtres, terminées de bleu , dont sont bordées les latérales et les rectrices ; bec et pieds bruns ; taille , treize pouces. Du Brésil. Levaillant a don- né le nom de Guarouba à la Perru- che-Ara solsticiale. Perruche de Gueby. V. Perru- che écaillée. Perruche de la Guiane. Tr. Per- ruche-Ara Pavouanne. Perruche a huppe jaune. V. Perroquet de la Nouvelle-Hol- lande. Perruche Illinoise. F . Perru- che A FRONT JAUNE. Perruche des Indes. F. Perru- che A GORGE ROUGE. Perruche des Indes orientales. V. Perruche a collier jaune. Perruche ingamre, Lev. V. Per- ruche formose. Perruche de l'île de Luçon. V. PER Perruche aux ailes chamarrées. Perruche Jandaya. V. Perro- quet Jandaya. Perruche du Japon. V. Perro- quet du Japon. Perruche Jaquilma. V. Perro- quet Jaquilma. Perruche jaune. V. Perruche- Ara solsticiale et Perruche Gua- ROUBA. Perruche Javane. V. Psittacuee AUX AIEES VARIÉES DE NOIR. Perruche Jeune-Veive. V. Per- ruche Cottora. Perruche jonquille. V. Perru- che AUX AILES ROUGES. Perruche aux joues bleues. V. Perroquet a dos noir et jaune. Perruche aux joues grises , Psit- tacus buccalis, Kukl; Levaill. , i , p. 67. Parties supérieures vertes; les inférieures d'une nuance plus claire , avec un glacé grisâtre sur la poi- trine; front , joues , menton el gorge variés de gris ; grandes tectrices alai- res bleues ; bec et pieds d'un gris blanchâtre. Taille, huit pouces. De la Guiane. Perruche Langlois , Psittacus cervicalis , Lath. ; Psittacus nucha- lis , Shaw , Levaill., 2, pi. i36. Par- ties supérieures vertes ; les inférieu- res un peu moins éclatantes ; front , dcmi-coliier et poitrine rouges; bec rougeâtre; pieds bruns. Taille, huit à neuf pouces. Patrie inconnue. Perruche a large queue. P~. Perruche élégante. Perruche de Latham , Psittacus discolor, Kuhl; Psittacus Lalhami , Bechst.; Levaill., 1 , pi. 62. Plumage d'un vert luisant, varié de bleuâtre sur la tête ; lorum , poignet et tec- trices caudales supérieures latérales rouges , avec le bord des plumes bleuâtre ; grandes tectrices alaires supérieures bleues, quelques-unes bordées de blanchâtre ; lectrices alai- res inférieures jaunes; dessous des rectrices et des tectrices brunâtre ; bec et pieds bruns. Taille , huit pouces. De l'Australasie. Perruche Leverienne. T'~. Per- roquet a anus rouge. PER 255 Perruche de Lichtenstein , Psit- tacus Lichtensteinii , Bechst. Plumage vert avec le sommet de la tète bleu ; l'occiput , le cou postérieur et le ven- tre noirs; flancs, extrémité des ré- miges jaunes; bec rouge; pieds noi- râtres. Taille, dix-sept pouces. De l'Inde. Perruche Lori a franges bleues, Psittacus ruber, L. ; Buff. , pi. enl. i5o; Levaill. , 2, 93. Plumage rouge avec des festons bleus sur les scapu- laires et le dos antérieur; rémiges terminées de noir violâtre; rectrices terminées d'un rouge cramoisi ; bec jaune; pieds bruns. Taille, onze à douze pouces. Des Moluques. Perruche de la Louisiane , Psit- tacus ludoviciauus , L. ; Buff. , plg enl. 479; Levaill. , 1 , pi. 33. Par- ties supérieures d'un vert foncé ; les inférieures d'un vert jaunâtre ; front, sommet de la tête , région des yeux d'un rouge orangé, qui dégénère en jaune sur la nuque et le cou; poignet jaune, bordé d'orangé; rémiges et tectrices alaires lisérées de jaune; bec et pieds brunâtres. Taille , onze à douze pouces. Perruche Lunulée , Psittacus lu- natus , Bechst. Parties supérieures d'un vert foncé , avec la tige des plu- mes noire; rémiges bordées de vert bleuâtre; front, poignet, lunule pec- torale et partie de l'abdomen rouges; le reste des parties inférieures d'un vert pâle , jaunâtre sous les ailes de la queue; bec blanc; pieds tendus. Taille , onze à douze pouces. De l'Inde. Perruche de Mahé. F'. Perru- che-Sagittifère du Bengale. Perruche Maïpouri de Cayenne. V. Perroquet Maïpouri. Perruche de Malacca. P'. Per- ruche-Sagittifére A NUQUE ET JOUES rouges. Perruche de la Martinique, f . Perroquet a tète blanche. Mâle adulte. Perruche Mascarin , Psittacus Mascarinus , L. ; Buff. , pi. enl. 35; Levaill. 2 , pi. i3g. Parties supérieu- res d'un brun foncé ; les inférieures 256 PER d'une nuance plus claire; face noire; sommet de la tête et cou d'un gris cendré , tirant sur le violet ; origine des rectrices latérales jaune; bec et pieds rouges. Taille , onze à douze pouces. De Madagascar. Perruche de la mer Pacifique , Psittacus Pacificus , Lath. ; Psittacus Novœ-Zelandiœ , Kuhl. Parties su- périeures vertes ; les inférieures d'une nuance plus claire ; front , sommet de la tête , tache oculaire et côtés du croupion rouges ; rémiges bordées extérieurement debleu; tectrices alai- res supérieures bleues à la base ; rec- trices inférieures d'un brun jaunâtre ; bec et pieds gris. Taille , neuf à dix pouces. Perruche de la mer du Sud. f . Perruche omnicolore. On a aussi donné ce nom à un Perroquet dont la place n'est pas encore bien déter- minée. Perruche Moineau de Guinée. v. psittacule a tete rouge. Perruche des Moluques. V. Per- ruche A TÈTE BLEUE et PERRUCHE NOIRE. Perruche a moustaches. V. Per- ruche - Sagittifère a poitrine rose. Perruche multicolore, Psitta- cus multicolor , Kuhl. Parties supé- rieures vertes , olivâtres sur le dos ; front jaune ; milieu des joues rouge; épauletles orangées; poignet et tec- trices alaires inférieures bleues ; ré- miges noires , bleues extérieurement; rectrices vertes, variées debleu clair et de noir; abdomen d'un jaune rou- geâtre; bec et pieds cendrés. Taille, dix à onze pouces. De l'Australasie. Linné a donné le même nom à une autre espèce dont la place n'est pas encore bien déterminée. V. Perro- quet a collier blanc. Perruche Narcisse. V . Perruche aux ailes rouges. Perruche Nenday. V. Perro- quet Nenday. Perruche Noira , Psittacus gar- rulus, Kuhl; Psittacus molucensis , L. ; Bufï. , pi. enl. 206; Levaill., 2 , PER pi. cjb. Plumage rouge avec les ailes ; l'extrémité des rectrices et des cuisses verte; poignet, une tache au dos antérieure, et tectrices alaires infé- rieures jaunes; bec jaunâtre; pieds bruns. Taille , onze pouces. De Ma- dagascar. Perruche noire , Psittacus Novœ- Guineœ , L. ; Levaill. , 1 , pi. 4g. Plumage d'un brun noir, à reflets violets , avec la face inférieure des rectrices varire de rouge et de jaune; bec noir; pieds bruns. Taille , dix à onze pouces. A Madagascar et dans l'Australasie. Perruche noire et rouge. V. Perruche élégante. Perruche noire laticaude ,Psit- tacus niger , L.; Buff. , pi. enl. 5oo; Levaill., 2, pi. 82. Plumage d'un brun noirâtre glacé de gris , avec le bord des rémiges et des rectrices la- térales bleuâtre; bec cendré; pieds bruns. Taille , treize à quatorze pou- ces. Cette espèce , qui se trouve à Madagascar , se rencontre aussi dans l'île de Mascareigne où notre colla- borateur Bory de Saint-Vincent l'a observée. Son sifflement aigre et la tristesse de ses mœurs répond à son plumage. Cet Oiseau se tient solitaire dans les grands bois des lieux élevés, et selon le voyageur que nous venons de citer, sa cliair est un manger fort agréable et un mets très-fin. Perruche noire de Madagascar. V . Perruche noire laticaude. Perruche non-pareille. V . Per- ruche omnicolore. Perruche de la Nouvelle-Ca- lédonie. V. Perruche cornue. Perruche de la Nouvelle-Gui- née. V. Perruche Grand- Lori. Perruche de la Nouvelle-Zé- lande. V. Perruche de la mer Pa- cifique. Perruche omnicolore, Psittacus eximius, Lath., 5; Levaill. , 1, pi. 28 et 29. Têle et partie du cou d'un rouge pourpré , qui s'étend en par- tie sur la poitrine; une tache d'un violet pâle sur la joue; dos olivâtre; tectrices alaires supérieures bleues , bordées de vert ; rémiges d'un bleu PER vif; rectrices intermédiaires d'un vert jaunâtre ; les latérales bordées de bleu brillant; menton et côtés de la poitrine jaunes ; ventre verdâtre ; abdomen et tectrices caudales infé- rieures rouges; bec bleuâtre; pieds cendrés. Taille , douze pouces. Les nuances sont sujettes à des variations plus ou moins grandes , suivant l'âge des individus. De l'Auslralasie. Perruche ondulée , Psittacus un- dulatus , Shaw. Parties supérieures d'un jaune olivâtre, ondulées de stries brunâtres; tête d'un jaune noi- râtre , finement ondulée de noir bleuâtre ; rémiges bordées de jau- nâtre ; rectrices bleues , bordées de jaune ; moustaches bleues ; gorge jaunâtre; parties inférieures vertes; bec et pieds gris. Taille , sept pouces. De l'Australasie. Perruche a oreilles jaunes , Psittacus icterotis , Temm. Parties supérieures verdâtres; rémiges et tec- trices alaires bordées de bleu ; som- met de la tête , derrière du cou et parties inférieures rouges, variés de vert dans les jeunes ; une tache jaune sur les oreilles ; tectrices intermé- diaires olivâtres; les latérales bleues; bec et pieds bruns. Taille , dix à onze pouces. De l'Australasie. Perruche outre-mer , Psittacus ultra-mariuus , Kulil. Parties supé- rieures d'un bleu d'outre-mer vif; sommet de la tête , poignet , poitrine et jambes d'un brun plus foncé; par- tie antérieure du cou et abdomen variés de bleu et de brun ; mandibule supérieure jaune , l'inférieure gri- sâtre; pieds bruns. Taille , neuf pou- ces. De l'Australasie. Perruche des Palmiers , Psitta- cus Palmarum , Lath. Parties supé- rieures vertes ; les inférieures jaunâ- tres-, rémiges bordées et terminées de noir; reetnees terminées de jaune; bec et pieds rouges. Taille , huit pouces. De l'Australasie. Perruche Papou. Tr. Perruche- Sagittipère Lori-Papou. Perruche Pavouanne. T-^. Per- ruche Ara. PER 257 Perruche de Pennant. f. PER~ ruche élégante. Petite Perruche a ailes rouges. V. Perruche a gorge rouge. Petite Perruche de Batavia. K. PSITTACULE AUX AILES VARIÉES DE NOIR. Petite Perruche du Cap. y. Psit- tacule toui-ëté. Petite Perruche de Cayenne. V. Perruche Sosové. Petite Perruche a gorge jaune. V- Perruche Sosoté. Petite Perruche de Guinée. V. PSITTACULE A TETE ROUGE. Perruche petite jaseuse. V. Perroquet Terica. Petite Perruche de l'île Saint- Thomas. V. PSITTACULE TONI. Petite Perruche de Madagas- car. K. PSITTACULE GRISE. Petite Perruchk du Pérou, y. PSITTACULE A TETE BLEUE. Petite Perruche du Sénégal. V. Perroquet a tête grise. Petite Perruche a tête couleur DE ROSE ET A LONGS BRINS. f^. p£R- ruche-Sagittifère du Bengale. Petite Perruche verte de Cayen- ne. V. Perruche aux ailes variées. Perruche des Philippines. J>". PSITTACULE COULACISSI et PERRUCHE TRICOLORE. Perruche Phigy. C'est une Psit- tacule. Perruche Plature , Psittacus Platurus, Temm. Parties supérieures d'un veit cendré; tête et cou d'un vert brillant , avec une couronne d'un bleu cendré, précédée d'une tache rouge ; un large demi-collier orangé; rémiges vertes; petites tec- trices alaires grises; rectrices inter- médiaires veries , eu partie nues et beaucoup plus longues que les au- tres , qui sont terminées de bleu j parties inférieures d'un vert jaunâ- tre; bec et pieds bruns. Taille , onze pouces. Des Moluques. Perruche a poitrine grise, y. Perrughe Souris. Perruche de Pondichéry. V. Perruche-Sacittifére a poitrine ROSE. TOME XIII. 1- 258 PRB. Perruche Pou-db-Bois. V Per- ruche AruTÉ-JinsA. Perruche a queue bleue , Psit- tacus cyanures , Shaw ; Psittacus cœrulcatus , Bechst. Plumage d'un rouge cramoisi ; Scapulaires , grandes tectrices alaircs , reclriccs et abdo- men bleus ; rémiges brunes , lisé- rées de vert ; bec jaune ; pieds noirs. Taille, douze pouces. De l'Austra- lasie. Perruche a queue en raquettes. V. Perruche Plature. Perruche PiAdhea, Psittacus Rad- hea, Vieill. , Levaill. , 2 , pi. g4. Plumage rouge, avec le sommet de la tète , les jambes et une tache sur la poitrine jaunes; bec rouge; pieds bi uns. Taille , dix pouces. Des Mo- luqucs. Perruche rouge. V. Perruche a FRANGES BLEUES. Perruche rouge d'Amboine. V. Perruche a collier et croupion bleus. Perruche rouge de Bornéo. V. Perruche écarlate. Perruche rouge huppée. V. Per- roquet de Bouricis. Perruche rouge des Indes. V. Perruche violette et rouge. Perruche rouge et violette. V . Perruche écaillée. Perruche de Saint-Thomas. V. Psittacule Tout. Perruche Siaciulo, Psillacus ru- Jirostris , 2; Bull". , pi. enl. 55o; Le- vaillant , 1 , pi. 42. Parties supérieu- res d'un vert tendre ; les inférieures d'un vert jaunâtre, qui passe au jau- ne pur vers l'abdomen; l'extrémité des rectrices bleue; rémiges grises sur le revers, et jaunâtres sur leurs barbes intérieures ; bec rougeâtre , brunâtre en dessous ; pieds d'un rouge pâle. Taille, douze à quatorze pouces. Des Antilles. Perruche a scapulaire bleu. V. Perruche tricolore. Perruche Sosové , Psittacus So- sové , L. ; Buff. , pi . enl. 453 ; Levai!., 1 , pi . 58 et 59 ; Psittacus Tuipara , Gmel.; Psittacus Tovi, L Parties su- périeures d'un vert obscur; les in- PER iéneurcs d'un vert gris ; rémige, bleues , bordées de vert ; une longue tache orangée sur les tccl: ices alaircs supérieures; rectrices intermédiaires bleues; bec blanchâtre; pieds gris Taille , six à sept pouces. La femelle diffère du mâle , en ce que la tache orangée est remplacée par une teinte de vert bleuâtre. Amérique méridio- nale. Perruche soufre. V. Perruche- Sagittifère a collier. Perruche Souris , Psittacus mu- riiius , L. ; Buff., pi. cid. 768. Par- ties supérieures d'un vert olivâtre ; front , face , gorge , devant du cou et poitrine d'un gris bleuâtre , avec le bord des plumes blanchâtre; le reste des parties inférieures d'un vert jau- nâtre ; bec brun; pieds gris. Taille, douze pouces. D'Afrique. Perruche de Sparmann. C'est une Psittacule. Perruche de Stavortnus , Psit- tacus Stavorini , Garnot. Plumage d'un noir lustré, à l'exception de l'abomen qui est rouge. De l'Aus- tralasie. Perruche de Swainson. C'est une Perruchc-Sagitlifère. Perruche a tache souci. V. Per- ruche Sosové. Perruche des terres magella- niques. V. Perruche émeraude. Perruche a tète d'azur. V. Per- ruche A FACE RLEUE. Perruche a tète bleue , Psitta- cus hœinatopus , L. ; Psittacus cyano- gaster, Shaw; Psittacus moluccanus. Gmel. ; Psittacus cyanocephalus , Gmel.; Buff., pi. enl. 61, 192 cl 74ô; Levaill., 1 , pi. 24, 25 , 26 et 27. Parties supérieures vertes ; tête, face, devant du cou et tache abdominale d'un bleu violet azuré; rémiges bor- dées de jaune et terminées de noir; tectrices alaires supérieures rouges ; poitrine rouge, variée de jaune; bec rougeâtre; pieds gris. Taille, douze à treize pouces. Cette espèce, sujette à de nombreuses variations , ofltc souvent , sur la totalité du plumage , des nuances de jaune et de rouge , PER Î| t ix remplacent ea partie le vert et le deu. De l'Inde. Perruche a tète bleue nu Pa- raguay. V. Perroquet a tète bleue du Paraguay. Perruche a tète grise. V. PsiTTACUEE GRISE. Perruche a tète jaune. V. Per- ruche de ea Louisiane. Perruche a tète noire de Ca yen - NE. f. PSITTACULE CaÏCA. Perruche a tète d'or, Psittacus au ri ceps , Kuhl ; Psittacus pacijicus , var. , Lath. Parties supérieures ver- tes; une ligne rouge sur le front; sommet de la tète jaune; un trait vert au-rlessus des yeux ; rémiges brunes , bleues à leur origine et bor- dées de vert ; dessous des rectrices jaune; bec- bleuâtre; pieds bruns. Taille , huit pouces. De l'Austra- lasie. Perruche a tète»rouge. V. Psit- tacule a tète rouge. Vieillot a donné ce nom à la Perruche cornue, et Latham à la Perruchc-Sagittifère à collier noir. Perruche Tir ib a, Psittacus cruen- tatus , Temm. , pi. color. 558. Parties supérieures d'un vert foncé; sommet de la tète et occiput d'un brun noi- râtre , avec le bord de chaque plume jaunâtre; une tache jaune sur les cô- tés du cou ; collier et poitrine bleus ; moustache d'un rouge foncé; milieu du ventre ponceau ; dessous des rec- trices d'un brun rougeâtre; poignet d'un rouge vif; croupion varié de vert et de rouge; rémiges bordées debleu ; bec etpieds noii âtres. Taille, neuf à dix pouces. Du Brésil. Perruche Tirica. V. Perroquet Tirica. Perrucheue Tongataboo, Psitta- cus tabuensis, Lath ; Psittacus atro- purpureus , Shaw. Parties supérieu- res vertes; tête d'un brun pourpré; un demi-collier bleu ; rémiges et ban- dos des tectrices alaires bleues , de même que les rectrices latérales ; parties intérieures d'un noir pourpré ; bec et pieds bruns. La femelie a les parties supérieures brunes ; les in- férieures vertes et le croupion bleu. PEU 200 Taille, dix-sept pouces. De l'Aus- tralasie. Perruche très- verte , Psittacus uirii/issimus; Temm. ; Psittacus infe- rost/is , var. , Lath. Parties supé- rieures d'un vert obscur; les infé- rieures d'un vert clair; rémiges et base des tectrices alaires bleues; bec blanchâtre ; pieds bruns. Taille , douze pouces. Du Brésil. Perruche tricolore, Psittacus Lori, L.; Buflf., pi. enl. ; Levaill. , 2, 1^5 et ia4. Sommet de la tête noir; face, demi -collier, devant du cou et poitrine antérieure d'un rouge velouté; dos et pâtes infé- rieures d'un bleu foncé; ailes vertes, avec le bord et le croupion rouges ; bec rougeâtre; pieds noirâtres. Taille, dix pouces. La femelle a les flancs rouges. Des Moluques. Perruche turcosine. P~. Perru- che Edwards. Perruche d'Uliéta , Psittacus ulietanus, Lalh. Parties supérieures d'un brun olnâlre; tête, rémiges et lectrices d'un noir brunâtre ; crou- pion pourpré; parties inférieures jau- nâtres. Taille, dix pouces. De l'Aus- tralasie. Perruche unicolore, Psittacus unicolor. Levaill., 2, 125. Plumage rouge , avec l'extrémité des rémiges noirâtres ; bec rouge ; pieds brunâ- tres. Taille, neuf pouces. Des Mo- luques. Perruche variée. V. Perroquet VARIÉ. Perruche variée des Indes orientales. V. Perruche Lori. Perruche Vasa, Psittacus Trasa , Kuhl ; Psittacus ubscurus , Bechst. ; Levaill. , 2 , pi. 81. Plumage noir à reflets grisâtres et brunâtres; bec blanchâtre ; pieds bruns. Taille , qua- torze à dix'huit pouces. D'Afrique. Perruche a ventre jaune , Psit- tacus flavigaster , Temm.; Psittacus Brownii , Levaill. , 2, pi. 80. Par- ties supérieures d'un brun olivâtre , varié de bleu ; sommet de la tête , côtés du cou et parties inférieu- res d'un jaune olivâtre; tectrices alaires bordées de bleu ; rémiges 1er- 26o PEU minées de noir ; lectrices intermé- diaires d'un vert olive; les latérales bleues; front rouge; moustaches Lieues; bec blanchâlre; pieds gris. Taille, quatorze pouces. De l'Aus- tralasie. Perruche verte a bec bleu. V. Perroquet a calotte rouge. Perruche verte et rouge. V. Perroquet nu Japon. Perruche zonaire, Psittacus zo- narius , Shaw ; Psittacus viridis , Kuhl. Plumage vert , à l'exception, de la tête , de la l'ace et des rémiges , qui sont noires ; demi-collier et bande abdominale jaunes ; bec et pieds gris. Taille , dix-sept pouces. De l' Australasie. f-J-j- PsiTTACULES. Queue beaucoup plus courlc que le corps , arrondie ou pointue; face emplumée ; point de huppe ; corps peu volumineux. Psitt acule aux ailes bleues. V. PSITTACULE TûUI-EtÉ. PsiTTAC ULE AUX AILES EMER AUDES , Psittacus vernalis , Kuhl. Parties su- périeures d'un vert brillant ; les in- férieures d'un vert jaunâtre; crou- pion et tectrices caudales supérieures Wiuges ; gorge variée de rouge ; des- sous des rectrices bleuâtre; bec et pieds gris. Taille , quatre pouces et demi. De l'Australasie. La femelle a la gorge toute verle. l'SITTACULE AUX AILES NOIRES , Psittacus indicus, L. ; Psittacus mi- uor, Lath. ; Psittacus asiaticus , Edw. Parties supérieures d'un vert obs- cur; tête et cou d'un vert sale, avec quelques nuances rouges ; croupion et tectrices caudales supérieures d'un rouge pourpre ; parties inférieures d'un bleu verdâtre; gorge bleue; poi- trine et abdomen verdâtres ; extré- mité des rémiges noirâtre ; bec et pieds rougeâlres. Taille, cinq pou- ces. La femelle a le sommet de la tête d'un bleu verdâtre. De l'Inde. psittacule aux ailes i»'or. v. Perruche aux ailes variées. psittacule aux ailes variees de noir , Psittacus melanopterus , PER L. ; BufT, pi. enl. 791 , fig. 1; Le- vaill. , 1 , fol. 69. Tête et cou verts; scapulaires et rémiges d'un noir bru- nâtre ; grandes tectrices alaires jau- nes, bordées et terminées de bleu; lectrices violettes , avec une bande noire près de l'extrémité , les deux intermédiaires uuicolores ; parties supérieures d'un vert pâle ; bec rou- ge ; pieds bruns. Taille , cinq pouces. De l'Amérique méridionale. PSITTACULE A BANDEAU ROUGE. C'est une Perruche. PSITTACULE DE BATAVIA. V. PsiT- TACULEAUX AILES VARIÉES DE NOIR. PSITTACULE DE BaRRABAND , Psit- tacus Barrabaudi , Kuhl; Levaill. , 2 , pi. i54. Plumage d'un vert bril- lant ; tête , haut du cou et partie de la gorge noirs , avec une laige mous- tache d'un jaune souci ; poitrine et devant du cou cendrés; poignet et jambes d'un jaune doré ; rémiges d'un bleu noiiâtre, bordées de vert ; tectrices alaires supérieures bleues; les inférieures rouges ; rectrices ver- tes , tei minées de bleu ; bec et pieds noirâtres. Taille , six pouces et demi. Du Brésil. Psittacule Caïca, Psittacus pilea- tus , L.; Buff., pi. enl. 744; Levail!., 2, pi. 1 55. Parties supérieures vertes ; rémiges d'un bieu foncé , bordées de vert ; tectrices alaires vertes , bor- dées de bleu ; tète , partie du cou et de la gorge noirâtres; haut du cou eu dessus d'un jaune orangé; rec- trices vertes , terminées de bleu ; poi- trine et devant du cou d'un brun oli- vâtre; bec rougeâtre ; pieds noirs. Taille , sept pouces. La femelle a la tête d'un vert noirâtre. De la Guiane. Psittacule a collier , Psittacus torauatus , Gmel. ; Psittacus streptu- phorus , Desm. Parties supérieures d'un vert foncé ; les inférieures d'une nuance plus pâle; un large collier, varié de noir et de jaune dans le mâle , de bleu et de noir dans la fe- melle ; bec et pieds noirs. Taille , cinq pouces. De l'Inde. Psittacule Coulacissi , Psittacus philippensis , Kuhl ; Psittacus galgu- PER lus , var. ; Lath.; Psittacus minor , Lath. ; BufT. , pi. enl. 520. Plumage d'un vert obscur; front, croupion et tectrices caudales supérieures rou- ges , de même que la poitrine chez le mâle ; rémiges et rcctrices bleues en dessous ; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces et demi. Des Philip- pines. Psitt acuxe a cou rose , psittacus ruselcoUis , Vieill. Parties supérieures vertes; Les inférieures jaunâtres; som- met de la tête et sourcils rouges; joues, gorge et devant du cou roses; crou- pion bleu; tectrices caudales supé- rieures rouges ; rectrices intermé- diaires vertes ; les latérales bleues, avec une bande noire ; bec et pieds rougeâtres. Taille , cinq pouces. Du cap de Bonne-Espérance. PsiTTACULE A COU ROUX. V . PER- ROQUET DOUTEUX. PsiTTACULE A CUISSES ROUGES. V. Perroquet de Batavia. PsiTTACULE DE DESMAREST , Psit- tacus Desmarestii , Lesson. Parties supérieures d'un vert foncé brillant; front d'un rouge ponceau ; sommet de la tête orangé; une tache bleue sous l'œil; rémiges bordées de jaune , avec les barbes internes noires ; poi- trine traversée par une large bande bleue qui en précède une plus étroite et pourprée ; flancs variés de blanc et de jaunâtre qui est la nuance des autres parties inférieures ; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces et demi. De l'Australasie. PsiTTACULE A DOS NOIR , PsittaCUS melanotus , Kuhl ; Psitt, erythrurus , Pr. Max. Neuw. Plumage vert avec le dos, les scapulaires et le croupion noirâtres ; poignet rouge ; rectrices d'un roux pourpré traversées d'une bande noire , les deux intermédiaires vertes, terminées de noir; abdomen varié de vert et de gris ; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces. Du Brésil. PsiTTACULE FRINGILLAIRE , Psit- tacus fi ingillaceus , L.; Psittacus por- phyrocephalus , Shaw ; Psittacus pi- pillans , Lath. ; Psittacus australis , Gmel. Parties supérieures vertes ; PEU a6i sommet de ta tête bleu ; face , devant du cou et tache abdominale rouges : abdomen d'un bleu violet ; dessous des rectrices jaune; bec et pieds gris. Taille , sept pouces. De l'Australasie. Psittacule grise , Psittacus ca- nus , L. ; Buff., pi. enl. 791. Tête, cou et poitrine d'un gris blanchâtre , nuancé de violet; croupion vert; ré- miges d'un vert brunâtre de même que les tectrices supérieures ; les in- férieures noires ; rectrices vertes , avec une bande noire; parties infé- rieures d'un jaune verdâtre; bec et pieds cendrés. Taille , cinq pouces et demi. De Madagascar. PsiTTACULE A GORGE JAUNE. V. PsiTTACULE TOUI. PsiTTACULE A GROS-EEC DE LA CllI- ne. V. Perroquet a gros-rec. PsiTTACULE HUPPÉE. V. PsiTTA- CULE FRINGILLAIRE. PsiTTACULE INCERTAINE , PsittaCUS incertus , Kuhl. Plumage vert; som- met de la tête et croupion bleus ; barbes internes des rémiges noires ; tectrices alaires supérieures bordées de jaunâtre, les inférieures rouges ; bec brunâtre; pieds noirs. Taille, cinq pouces. De l'Inde. PsiTTACULE A JOUES ELEUES. V. Perroquet a dos noir et jaune. PsiTTACULE DE KuHL , PsittaCUS Kuâlii, Desm. Parties supérieures d'un vert jaunâtre; sommet de la tête d'un vert brillant ; plumes occipitales susceptibles de se relever en huppe , d'un pourpre violet ; joues , gorge et poitrine rouges en entier ou seule- ment en partie; abdomen rouge tra- versé par une bande violette; anus jaune ; bec et pieds rouges. Taille , sept pouces. De l'Océanique. PsiTTACULE DE MALACCA , Psitta- CUS malacceusis , Lath. Sommet de la tête, croupion et tectrices caudales supérieures bleus; dos d'un gris noi- râtre ; tectrices alaires supérieures bordées de jaune , les inférieures rouges; face et cou postérieur d'un blanc cendré ; parties inférieures jau- nâtres ; bec rouge ; pieds gris. Taille , six pouces. PsiTTACULE MICROPTÈRE , Psilta- 262 PER eus micrvpterus , Kuhl. Parties supé- rieures noirâtres; tête, cou, bande transversale des ailes et abdomen jaunâtres; grandes rémiges noires, les autres d'un vert foncé; une raie lilas sur les rectrices ; bec et pieds gris. Taille, six pouces et demi. Des Moluques. PSITTACULE d'OtAITI , PslttaCUS taitianus , L. ; Psittacus porphyrio, Shaw ; Buff. , pi. enl. 455, fig. 2; Levaill., 1, pi. 65. Plumage d'un bleu foncé , avec la face , la gorge et le devant du cou blancs ; bec et pieds rougeâtres. Taille, cinq pouces et demi. PSITTACULE DE3 PALMIERS. C'est une Perruche. Petite Psittacule de Guinée. V. psittacule a tete rouge. Petite Psittacule de l'île de LuÇON. V. PsiTTACUEE AUX AILES VARIÉES DE NOIR. Petite Psittacule des Indes. V. Psittacule aux ailes noires. Petite Psittacule de Madagas- car. V. Psittacule grise. Petite Psittacule de Malacca. V . Psittacule de Malacca. Petite Psittacule de la Nou- velle-Galles du sud. V. Perru- che A FACE ROUGE. Psittacule Phigy, Psittacus Phi- gy , Kuhl; Levaill. , 1, pi. 64. Som- met de la tête d'un bleu foncé violâ- tre, de même que l'abdomen et les jambes ; rémiges , tectrices alaires su- périeures, croupion et rectrices d'un vert brillant; un large collier d'un rouge violet; joues, gorge, devant du cou, poitrine, abdomen et sca- pulaires rouges; bec brunâtre ; pieds jaunâtres. Taille , sept pouces et de- mi. Del'Océanie. Psittacule des Philippines. V. Psittacule Coïtlacissi. Psittacule pourprée , Psittacus purpuratus , Lath. Parties supérieures vertes , les inférieures jaunâtres ; tête et cou postérieur d'un brun cendré ; poignet et croupion bieus; scapulai- res, rémiges et tectrices alaires d'un noir brunâtre, bordées de vert ; lec- trices d'un rouge pourpré brillant , PER avec une bande noire et terminées de bleu, les quatre intermédiaires ver- tes ; bec et pieds cendrés. Taille , sept pouces. Guiane. Psittacule Pygmée. V. Perro- quet Pygmée. Psittacule rose gorge. V. Psit- tacule a cou rose. Psittacule rouge a queue ver- te. V. Perruche Langlois. Psittacule de Saint - Thomas , Psittacus Sancti-Thomœ , Kuhl. Par- ties supérieures d'un vert clair, les inférieures d'un vert jaunâtre; rec- trices presque brunes en dessous vers l'extréïnité ; bec jaunâtre; pieds gris. Taille , quatre pouces trois li- gnes. Amérique méridionale. Psittacule simple , Psittacus sim- plex , Kuhl. Parties supérieures ver- tes , les inférieures d'une nuance plus claire; bec et pieds grisâtres. Taille, quatre pouces et demi. De l'Austra- lasie. Psittacule solitaire. V. Perro- quet solitaire. Psittacule sourde , Psittacus sur- dus, Kuhl; Psittacus ockrurus , Pr. Max. Parties supérieures d'un vert foncé , les inférieures d'un vert moins intense; face d'un jaune bleuâtre; rémiges terminées de noirâtre; des- sus et côtés du cou d'un vert glau- que; rectrices d'un roux jaunâtre, bordées et terminées de noirâtre, les deux intermédiaires vertes ; bec et pieds gris. Taille, sept pouces. Du Brésil. Psittacule de Sparmann , Psit- tacus Sparmannii , Kuhl; Levaill., 1, pi. 66. Plumage d'un bleu foncé ; bec et pieds rouges. Taille, cinq pouces et demi. De POcéanie. Psittacule a tête bleue , Psitta- cus galgulus , L.; Buff. , pi. enl. 190 , fig. 2. Plumage d'un vert brillant ; tache sur le sommet de la tête et des- sous des rectrices bleus; un de- mi-collier orangé ; croupion , tectri- ces caudales supérieures et tache pec- torale d'un rouge pourpré; bec et pieds noirâtres. Taille , quatre pou- ces trois lignes. Des Moluques. PER PsiTTACULE A TETE GRI&B. V. PsiT- l UJULE GRISE. PsiTTACULE A TETE ROUGE, Psilta eus pallarius , L.; Bull'., pi, cul. Go. Plumage vert; sommet de la tôle, l'ace et gorge rouges ; croupion bleu ; lectrices rouges , terminées par une bande noire et vcrle; tectrices suba- iaires noires ; bec rougeâtre ; pieds gris. Taille, cinq pouces. D'Afrique et «les JVloluqucs. Psittacule SosovÉ. C'est une Perruche. Psittacule Toui, Psittacus Tui , L ; Buiï.,pl. cul. 456, f. j; Lcvaill., i, pi. 70. Plumage vert avec une ta- che sur le sommet de la tête , et vieux près des yeux jaunes; bec et pieds brunâtres. Taiile, six pouces. De Cayenne. Psittacule Tout-Eté , Psittacus parseainus , L. ; 13ufY., pi. eul. 455, lig. 1. Paities supérieures veites , les inférieures d'un vert jaunâtre; crou- pion et tectrices alaires bleus; bec et pieds gris. La femeHe n'a point les nuances bleues aussi prononcées. Amérique méridionale. PsiTTACULE ToUI A QUEUE POUR- PREE. V. PsiTTACULE POURPRÉE. Psittacule Tour- Para. V. Per- ruche Sosové. PsiTTACULE ToUI-TlRICA. V. Perroquet Tirica. Psittacule Tui. V. Psittacule Toui. Psittacule de Van-Swindern , Psittacus Kan-Svindernianus , Kuhl. Sommet de la tête, joues et nuque d'un vert brillant; un demi-collier noir; dos et ailes d'un vert obscur ; croupion et tectrices caudales supé- rieures bleus ; face et parties infé- rieures d'un vert jaunâtre; cou et poitrine jaunes ; rémiges noires, bor- dées de vert ; rectrices rouges à la base , vertes à l'extrémité avec une bande noire ; bec et pieds gris. Taille , cinq pouces. D'Afrique. Psittacule vautourine, Psittacus •.ulturinus , Kuhl. Plumage d'un vert brillant; tête chauve et noirâtre; un collier jaune; cou postérieur noirâ- tre: poignet orangé; rémiges d'un PEU a6.: noir bleuâtre , en partie bordées de jaune; extrémité des lectrices bleue; poitrine d'un jaune olivâtre; bec et pieds gris. Du Brésil. ttth Perroquets proprement dits Queue courte et carrée ; bec très- robuste et crochu ; lace empluméc ; corps épais, robuste. Perroquet accipitrin , Psittacus accipittinùs , var. , L. ; Psittacus cu- ronatus , Gmel. ; Psittacus Cltisii . Shaw; Buff. , pi. enl. 5aG. Plumage vert; sommet de la tête d'un jaune brunâtre , varié de diverses nuances de jaune et de brun; nuque garnie de plumes effilées d'un brun rou-i gtâtie, terminées de bleu; dessous des rémiges et des rectrices brun , poitrine d'un brun pourpré; milieu du ventre d'un rouge brun ; abdomen et flancs verts; bec et pieds noirâtres. Taille , quinze pouces. Amérique mé- ridionale. Perroquet a ailes couleur de feu, Psittacus pyrrhopterus , Lath. Plumage vert; sommet de la tête bleu ; épaulettes et tectrices suba- 1 a ires orangées ; bec et pieds noirs. Taille, treize pouces. De l'Océanie. Perroquet a ailes jaunes , Psit- tacus Chiriri , Yieill. Parties supé- rieures vertes, les inférieures jaunâ- tres; petites tectrices alaires jaunes, les grandes bleues ainsi que le poi- gnet; bec gris; pieds bruns. Taille , quinze pouces. Amérique méridio- nale. Perroquet Amazone, Psittacus amazonicus, Lath.; Psittacus oc/irop- terus , Gmel. ; Psittacus barbadensis , Gmel. ; Psittacus poikilorkynchus , Shaw; Psittacus aurora , L.; Psitta- cus luteus , Gmel.; Psittacus para- disi , L. ; Buff., pi. eul. 556 ; Levail. , 2, pi. 84, 90, 98, 98 bis et j 37. On voit par cette simple synonymie , combien cette espèce est sujette à varier, puisque tous les auteurs s'y sont mépris au point d'en faire sept ou huit , indépendamment de ce qu'ils admettaient encore comme va- 264 PER 1 iétés. Plumage d'un vert brillant ; un bandeau bleu sur le front; tour des yeux, joues, gorge et bas des jambes jaunes; poignet, petites tec- trices alaircs et barbes internes des lectrices rouges ; bec noirâtre; pieds blanchâtres. Taille, quatorze pou- ces. La femelle a du jaune sur le de- vant de la tête et le poignet vert. Quelques variétés ont le vert plus ou moins varié de jaune et quelquefois entièrement remplacé par cette cou- leur, quelquefois aussi avec les plu- mes jaunes bordées de rouge; le bleu termine ou borde les plumes des ailes et de la queue; enfin à toutes ces nuances peut encore se joindre plus ou moins de rouge. Amérique méridionale. Perroquet d'Amboine. V. Perro- quet A CALOTTE BLEUE. Perroquet d'Amérique. V . Per- roquet fJOUQUET. Perroquet d'Angole. V. Perru- che-Ara SOLSTICIALE. Perroquet Aourou - Couraou , Psittacus œslwus , L.; Psittacus agi- lis , L. ; Psittacus vlourou , Shaw. Parties supérieures d'un vert terne ; sommet de la tête jaune , varié de bleu sur le front; sourcils d'un bleu vif; joues d'un jaune orangé; rémi- ges noirâtres à l'extrémité; grandes tectrices alaires terminées de bleu et bordées d'orangé ; lectrices vertes eu dessus , rougeâtres en dessous , terminées de jaunâtre, les latérales bleues extérieurement; bec jaune, noir à la pointe ; pieds d'un gris brun. Taille, douze pouces. De la Guiane. Perroquet a bandeau rouge. V. Perroquet a tète blanche. Perroquet des Barbades. V. Per- roquet AOUROU-COURAOU. Perroquet a bec couleur de sang. C'est une Perruche. Perroquet blanchâtre. V . Per- roquet Meunier. Perroquet Bouquet , Psittacus Bouaueti , Kuhl ; Psittacus cœrulei- frons , Shaw; Levaill., 2, pi. i35. Parties supérieures d'un vert pur, les inférieures d'un vert jaunâtre; face PER bleue; rémiges bleues; tectrices alai- res variées de rouge; rectrices vertes , variées de rouge et terminées de jau- ne; bec gris avec une bande rouge ; pieds rougeâtres. Taille , treize pou- ces. Du Brésil. Perroquet brun ou brunâtre , Psittacus sordidus , L. Parties supé- rieures d'un vert brunâtre; sommet de la tête et scapulaires d'un brun plus décidé; joues, côtés du cou, ailes et queue vertes: gorge et bord externe dus rectrices latérales bleus ; parties inférieures d'un brun pour- pré ; bec jaunâtre varié de rouge ; pieds bruns. Taille , douze pouces. Du Brésil. Perroquet Caica. C'est une Per- ruche. Perroquet acalottê bleue , Psit- tacus gramineus , L. ; BufF. , pi. enl. 862; Levaill., 2, pi. 121. Parties su- périeures d'un vert brillant, les in- férieures d'un vert jaunâtre ; sommet delà tête et rémiges bleus; mousta- ches noires ; rectrices latérales bleues ; dessous de la queue jaunâtre; bec rougeâlre; pieds bruns. Taille, seize pouces. Des Moluques. Perroquet a camatl bleu , Psit- tacus mensîruus , L. ; BufF., pi. enl. 584; Levaill., 2 , pi. n4. Parties su- périeures d'un vert jaunâtre bril- lant; tête, cou et poitrine bleus; ventre et abdomen verts ; tectrices caudales inférieures rouges; bec brun, tacheté de rouge; pieds gris. Taille , huit à neuf pouces. Amérique méri- dionale. Perroquet a capuchon jaunâtre. V. Perroquet Amazone. Perroquet de la Caroline. C'est une Perruche. Perroquet de Cayenne. V. Per- roquet Araou-Couraou. Perroquet cendré , Psittacus ery- thacus y L. ; Buff.,pl. enl. 5n ; Le- vaill., 2, pi. 99, 100, 101, 102 et io3. Tout le plumage d'un gris cen- dré plus ou moins clair à l'exception de la queue qui est rouge et quelque- fois brunâtre ; du ventre qui est blan- châtre et de l'extrémité des rémiges qui est noirâtre; membranes des yeux PER et du Iorum blanchâtres , paraissant recouvertes d'une poussière écail- leuse ; bec et pieds noirs. Taille, treize pouces. D'Afrique. Il y a des variétés dont le plumage est varié de rouge. Perroquet de la Chine. ^".Per- roquet A FEANCS ROUGES. Perroquet des Cierges, Psi/tac us Cactorum , Kuhl. Parties supérieures vertes ; sommet de la tête et cou pos- térieur bruns ; côtés de la tête ver- dàtres; rémiges bordées et terminées de bleu ; devant du cou d'un brun olivâtre; poitrine et abdomen oran- gés ; bec et pieds gris. Taille , onze pouces. Du Brésil. Perroquet de Cocho. pr. Perro- quet mexicain. Perroquet a coi/lier des Indes- Orientales. P'. Perruche-Sagitti- fère d'Alexandre. Perroquet a cou erun , Psitlacus fuscicollis , Kubl. Parties supérieures vertes ; sommet de la tête rouge , ainsi que le poignet et la face interne des jambes; cou brun; rémiges et lectrices brunâtres; bec blanchâtre; pieds gris. Taille, quatorze. pouces. Perroquet couleur de Frêne. V. Perroquet cendré. Perroquet a crête blanche. V. Kakatoès a huppe blanche. Perroquet de Cuba. V. Perro- quet Amazone. Perroquet demi- Amazone. V. Perroquet Tarabé. Perroquet de Saint-Domingue. V. Perroquet vineux. Perroquet de Dufresne , Psitta- cus Dufresnianus , Kuhl. Parties su- périeures vertes ; sommet de la tête rouge ; face et gorge bleuâtres ; joues jaunes; extrémité des rémiges bleue; base des tectrices alaires rouge; rec- trices rayées de rouge et terminées de jaune; abdomen varié de rougeâtre; bec et pieds gris. Taille , quatorze pouces. Amérique méridionale. Perroquet a épaulettes jaunes. V. Perroquet Amazone. Perroquet a face bleue , Psitla- cus hauanensis , L. ; BufF. , pi. enl. 5bo; Levaill., 2 , pi. 122. Parties su- PER a65 périeures d'un vert foncé ; sommet de la tête et nuque d'un vert bleuâtre; face bleue variée de rougeâtre ; rémi- ges d'un bleu noirâtre ; poignet bordé de rouge; parties inférieures lilas avec le bord des plumes noirâtre ; lectrices d'un vert pourpré; tectri- ces caudales inférieures jaunes ; bec blanchâtre; pieds gris. Taille, douze pouces. Du Mexique. Perroquet a face rouge. V. Per- roquet a tête blanche. On a aussi donné ce nom au Perroquet a joues bleues. Perroquet face de bleu. V. Per- roquet Bouquet. Perroquet a flancs rouges, Psit- lacus sinensis, L. ; Psitlacus Sonne- rati, Gmel.; Buff., pi. enl. 5i4;Le- vaill., 2, pi. i52. Tout le plumage d'un vert lustré éclatant , à l'excep- tion d'une grande plume rouge sur les flancs et des barbes internes des tectrices alaires qui sont également rouges ; base des rectrices rouge , l'extrémité jaunâtre; mandibule su- périeure rouge , l'inférieure et les pieds noirs. Taille, quinze pouces. Des Moluques. Perroquet a franges bleues. C'est une Perruche. Perroquet a franges souci , Psit- lacus Levail/antii , Lath. ; Psitlacus infuscatus , Shaw ; Psitlacus flama- niceps , Bechst. ; Psitlacus cafer , Lient. Tête , cou et poitrine d'un brun olivâtre; manteau et tectrices alaires d'un vert foncé , bordés de jaune orangé ; rémiges et rectrices brunes bordées de vert ; le reste des parties inférieures d'un vert lustré; bec blanc ; pieds gris. Taille, douze pouces. Du cap de Bonne-Espérance. Perroquet fringillaire. C'est une Psittacule. Perroquet a front blanc , Psit- tacus albifrons , Lath. Sommet de la tête blanc; un cercle de plumes rou- ges autour des yeux; oreilles noues ; joues jaunes ; rémiges variées de rou- ge à leur base et terminées de bleu ; rectrices d'un vert jaunâtre ; bec et pieds gris. Taille , neuf pouces. Amé- rique méridionale. 266 PER Perroquet a front rouge. V- Perroquet a joues bleues. Perroquet de Geoffroy , Psitta- cus Geoffroy i , Kuhl ; Psittacus per- sonatus , Shaw. Plumage d'un vert pâle ; sommet de la tête bleu; front , face et gorge d'un rouge orange ; bec rouge ; pieds brunâtres. Taille, onze pouces. La femelle a les nuances beaucoup moins vives. Des Mo- îuques. Perroquet a gorge rouge de la Jamaïque. V. Perroquet Sassebé. Grand Perroquet beeu. V. Ara Ararauna. Grand Perroquet vert de ea NoUVELLE-GuiNÉE. V. PERROQUET a flancs rouges. Grand Perroquet vert a tète bleue. V. Perroquet a calotte BLEUE. Perroquet gris. /?". Perroquet cendré. Perroquet de Guinée a ailes rouges. V. Perroquet cendré , var. Perroquet de Guinée varié de rouge. V. Perroquet cendré, var. Perroquet de la Havane. V. Perroquet a face bleue. Perroqltet indien vert et rou- ge. V. Perruche a gorge rouge. Perroquet Jaco. V. Perroquet cendré. Perroquet de la Jamaïque. V. Ara Macao. Perroquet Jandaya , Psittacus Jandaya , L. Plumage vert; tête, cou et ventre jaunes; bec et pieds noirs. Taille, douze pouces. Amérique. Perroquet jaune. V. Perroquet Amazone. Perroquet jaune du Brésil. V. Perruche-Ara solsticiale. Perroquet jaune de Cuba. V. Perroquet Amazone. Perroquet jaune écaillé. V. Perroquet Amazone. Perroquet a joues bleues , Psit- tacus cyanotis , Teinm. ; Psittacus brasiliensis , L. ; Psittacus autumua- Us , var., Lath. Parties supérieures d'un vert brillant , les inférieures d'un; vert jaunâtre; face d'un rouge éclatant; joues bleues, ainsi que les PER rémiges; tectrices alaires lisérées de jaune ; première reclrice latérale bleue , la seconde rouge , les autres vertes , terminées de jaune ; bec rose ; pieds gris. Taille, douze pouces. Du Pérou. Perroquet a joues orangées , Psittacus autumnalis , L. ; Levaill., 2, pi. 111. Parties supérieures ver- tes, les inférieures jaunâtres ; front rouge ; sommet de la têle bleu ; joues orangées; rémiges rouges, bleues aux deux extrémités ; bec jaune ; pieds gris. Taille, treize pouces Du Brésil. Perroquet Langlois. C'est une Perruche. Perroquet Levaillant. V. Psrr- TACULE PlIIGY et PERROQUET A FRAN- GES SOUCI. Perroquet de Luçon. V. Perro- quet AUX AILES CHAMARRÉES. Perroquet de Macao. V. Ara rouge. Perroquet maille. V. Perro- quet accipitrin. Perroquet maïpouré , Psittacus meianocep/ia/us , L.; Bulï. ,pl. enl. 527 ; Levaill., i , pi. 119 et 1 20. Par- lies supérieures d'un vert tendre ; sommet de la têle noir avec une ta- che verte près de l'œil ; rémiges noi- râtres avec les barbes extérieures bleues; joues et cou jaunes; partie inférieure d'un blanc rougeâlre ; ab- domen, cuisses et tectrices caudales inférieures d'un jaune terne et foncé; bec blanchâtre; pieds bruns. Taille, huit à neuf pouces. Amérique méri- dionale. Perroquet mascarin. C'est une Perruche. Perroquet de la Martinique. V. Perroquet a tête blanche. Perroquet Maximilien , Psitta- cus Maximitianus , Kuhl ; Psittacus cyanwus , Pr. Max. Plumage d'un vert olivâtre; tête d'un gris verdâ- tre ; front rouge varié de brun ; face verte; des reflets blancs sur le cou et la poitrine; rémiges et rectrices intermédiaires d'un vert brillant; rectrice:. latérales bordées de bleu ; tectrices caudales inférieures rouges; PER bec jaunâtre: pieds bruns. Taille, neuf pouces. Du Brésil. Perroquet Meunier , Psittacus pulvérulentes, Gmel.; Buff., pi. enl. 46; Levaill., 2 , pi. 91. Plumage d'un vert blanchâtre ; une petite tache jaune sur le front ; milieu des rémi- ges et poignet rouges ; les premières terminées de bleu ; rectrices vertes , bordées de bleu; bec et pieds gris. Taille, quatorze pouces. Amérique méridionale. Perroquet mitre, Psittacus mi- tratus , Pr. Max. , Temm. , pi. color. 207. Plumage vert ; sommet de la tète et nuque d'an rouge foncé ; face, oc- ciput et gorge verts variés de rouge; rémiges bleues extérieurement , bor- dées de vert et de jaune; poignet bleu de même que l'extrémité des rectrices; bec jaunâtre; pieds bruns. Taille , sept à huit pouces. Du Brésil. Perroquet Nestor , Psittacus Nes- tor, Lath.; Psittacus rneiidiunalis, L. Parties supérieures brunes; tête cen- drée; oreilles couvertes de plumes effi- lées , jaunâtres , bordées de brun; croupion d'un rouge brun; rectrices brunes ; abdomen varié de brun et de rougeâtre, le reste des parties infé- rieures brun ; bec grand et gris; pieds noirs. Taille , quinze pouces. De l'Australasie. Perroquet noir. V . Perruche "Vasa. Perroquet noirâtre. V. Perro- quet pourpré. Perroquet de la Nouvelle-Es- pagne. F". Perroquet brun. Perroquet deea Nouvelle-Gui- née. V . Perruche a bec couleur DE SANG. Perroquet de Paradis. V. Per- roquet Amazone. Perroquet a poitrine blanche du Mexique. V. Perroquet Maï- pouri. Perroquet toudré. V. Perro- quet Meunier. Perroquet pourpré , Psittacus purpureus , L.; Buff., pi. enl. 4o8; Levaill. , 2 , pi. 11 5. Parties supérieu- res d'un brun noirâtre, les inférieu- res d'un rouge de lilas ; rémiges , tec- PER 267 trices subnlaireset rectrices d'un bleu noirâtre; les barbes intérieures de celles-ci et partie de l'abdomen rou- ges ; face brunâtre; côtés du cou striés île blanc et de brun ; bec rougeâtre ; pieds gris. Taille, neuf pouces. La femelle a les parties inférieures d'un brun pourpré; la poitrined'unenuan- ce plus pâle; les ailes et le dos d'un brun qui ne prend une nuance de pourpre plus pâle qu'à l'extrémité des plumes. De la Guiane. Perroquet a queue courte , Psit- tacus brachiuruSy Temm. Plumage d'un vert clair ; une ligne membra- neuse de la base du bec à l'œil ; base des rectrices latérales pourprée ; queue courte et carrée ; bec robuste , gris , ainsi que les pieds. Taille , huit pouces. De la Guiane. Perroquet a queue en raquette. C'est une Perruche. Perroquet a queue rouge , Psit- tacus erythrurus , K.ub.1. Plumage vert, avec la base des plumes jau- ne et la bordure noire ; bord interne des ailes rouge , ainsi que les rectri- ces , qui est en outre terminée par une bande transversale jaune; som- met de la tête et joues d'un rouge pourpré ; lorum et gorge bleus ; bec et pieds gris. Taille, quatorze pou- ces. Brésil. Perroquet Radhea. C'est une Perruche. Perroquet rouge et vert. V. Perroquet a flancs rouges. Perroquet Sabiasica. V. Perro- quet A VENTRE BLEU. Perroquet de Saint-Domingue. V. Perroquet vineux. Perroquet a scapulaire bleu. V. Perruche tricolore. Perroquet Tahqa ou Tavoua, Psittacus festivus, L. ; Buff. , pi. enl. 84o; Levai., 2, pi. 129. Plumage vert, nuancé de blanc, avec le bord des plumes d'un bleu foncé; bas du dos et croupion d'un rouge vif; rémiges bleues , avec l'extrémité noire , un petit bandeau rouge cramoisi ; sour- cils bleus ; joues et gorge bleues ; bec et pieds gris. Taille , onze pouces et demi. De la Guiane. 268 PER Perroquet a tète blanche, Psitta- cus leucocephalus , L. ; Buff. , pi. enl. 54g; Levaill., 2, pi. 107 ,107 bis. Plu- mage vert ; sommet de la tête , tour des yeux et nuque blancs ; joues , gorge et cou antérieurs rouges; base des rectrices latérales d'un rouge pourpré , leur bord bleu ; abdomen d'un rouge violet; bec blanc; pieds noirs. Taille, onze pouces. La fe- melle , Psittacus dominicensis , L. , Buff., pi. enl. 792 ; Levail., 1, pi. 108, a le front rouge et point de blanc sur la tête; toutleplumagevertàl'excep- tion des rémiges qui sont bordées de blanc. Les jeunes varient en raison de leur âge. Des Antilles. Perroquet a tête beeue. V. Per- roquet Bouquet. Perroquet a tête beeue du Bré- sil. V. Perroquet Aourou-Cou- raou. Perroquet a tête et gorge beeues de cayenne. v. perroquet a camaie bleu. Perroquet a tête grise, Psitta- cus Senegalus , L.; Buff. , pi. enlum. 288; Levaill. , 2 , pi. 116. Parties su- Îiérieures vertes ; tête et cou gris ; un arge plaslron vert qui couvre la poi- trine et se termine en pointe; abdo- men orangé; bec gris; pieds blan- châtres. Tailic, sept pouces. Du Sé- négal. Perroquet a tête et gorge jau- nes. V. Perroquet Amazone. Perroquet a tête grise de la Nouvelle-Zélande. V. Perroquet Nestor. Perroquet a tête jaune de la Jamaïque. V. Perroquet Aourou- Couraou. Perroquet a tête rouge-erune , Psittacus spadiceocephalus , Kuhl. Parties supérieures d'un vert foncé; les inférieures d'un vert plus pâle; tête et tache sur le poignet d'un brun châtain; tectrices subulaires bleues; barbes internes des rectrices jaunes ; bec et pieds gris. Taille , neuf pouces. De Java. Perroquet a tête rouge. P' . Ka- katoès a tête rose. PER Perroquet varié de Cayenne. V. Perroquet pourpré. Perroquet Vasa. Cest une Per- ruche. Perroquet a ventre blanc , Psit- tacus leucogaster , Kuhl. Parties su- périeures vertes; tête d'un jaune ochracé , varié de noir ; joues , gorge et abdomen jaunes; poitrine et ven- tre blancs; bec blanchâtre; pieds noirs. Taille , neuf pouces. Du Brésil. Perroquet a ventre bleu , Psit- tacus cyanogaster , Kuhl. Plumage d'un vert foncé ; rémiges bordées de bleu ; rectrices terminées de la même nuance, qui est aussi celle du milieu du ventre , du dessous des ailes et de la queue ; becblanc ; pieds gris. Taille, onze pouces. La femelle a tout le ven- tre vert. Du Brésil. Perroquet a ventre pourpré. V. Perroquet a tête blanche. Perroquet vert, Psittacus si- gnatus , Kuhl; Psittacus idrescens , Bechst. , Levaill., 2 , pi. io5. Parties supérieures vertes, nuancées de bleu ; les inférieures d'un vert jaunâtre; rémiges noirâtres , bordées extérieu- rement de bleu foncé ; grandes tec- trices alaires rouges à leur base de même que les rectrices dont les bords et l'extrémité sont verts ; bec et pieds gris. Taille, huit à neuf pouces. Du Brésil. On a aussi donné ce nom au Perroquet à flammes rouges. Perroquet vert du Brésil. V. Perroquet a joues orangées. Perroquet vert et rouge de Cayenne. F. Perroquet Amazone. Perroquet vert et rouge de la Chine. V. Perroquet a flancs rou- ges. Perroquet vert face de bleu. V. Perroquet Bouquet. Perroquet vineux , Psittacus vi- naceus , Kuhl; Psittacus dominicen sis , Buff., pi. enlum. 792. Parties su- périeures vertes , avec le bord des plumes noirâtre; front rouge; joues, devant du cou, poitrine d'un rouge vineux , avec le bord des plumes vert; rémiges terminées de bleu ; les quatre dernières bordées de rouge vers le milieu ; rectrices vertes , ter- PER minées de jaune ; partie moyenne des trois latérales rouge ; parties in- férieures d'un vert pâle; bec grisâtre , avec du rouge au centre ; pieds bruns. Taille , quatorze pouces. Des Antilles. Perroquet violet. V. Perro- quet pourpré. fj-fff Kakatoès. Queue courte, carrée; bec très- grand, épais et fort crochu; tour des yeux nu; nuque armée de plumes effilées , susceptibles de se redresser. Kakatoès de Banks, Psittacus Banksii , L.; Psittacus magnijicus , Shaw. Parties supérieures noires; huppe placée sur le front et sur le sommet de la tête , grande , compri- mée et verticale; parsemée de petites taches jaunâtres, de même que les tectrices alaires; lectrices latérales marquées vers l'extrémité de faciès et de points rouges. Parties inférieures ondulées de jaunâtre; bec grand, épais , d'un bleu jaunâtre ; pieds noirâtres. Taille, vingt-sept pouces. De l'Australasie. Kakatoès arec couleur de chair, Psittacus Philippiuarum , L. , BufF. , pi. enlum. 291. Plumage blanc; huppe d'un jaune clair à la base , de même qu'à celle des scapulaires et que les barbes internes des rémiges , le dessous des rectrices , oreilles et tectrices caudales inférieures rougeâ- ties; bec couleur de chair; pieds gris. Taille , quatorze pouces. De l'Aus- tralasie. Kakatoès a eec mince. V. Ka- katoès nasique. Kakatoès de Cook. V. Kaka- toès de Leach. Kakatoès funéraire, Psittacus funerarius, Shaw ; CacatuaBanksii, var. , Vieill. Plumage d'un noir brun; huppe médiocre; région auri- culaire jaune; rectrices latérales jau- nâtres , ponctuées de noirâtre ; bec grêle et comprimé grisâtre; pieds noirs. Taille, vingt-deux pouces. Kakatoès a huppe blanche , Psit- tacus cristatus , L. ; BufF. , pi. enlum. 268. Plumage blanc , à l'exception de la base des rectrices et des tectrices PER 26g subulaires qui sont d'un jaune de soufre; bec et pieds noirs. Taille, seize pouces. Des Moluques. Kakatoès a huppe jaune, Psit- tacus sulphureus , Gmel., BufF., pi. enlum. i4. Plumage blanc à l'excep- tion de la presque totalité de la huppe, des joues , des rectrices et des tectri- ces subulaires qui sont d'un jaune soufre ; bec et pieds noirâtres. Taille, onze pouces. Des Moluques. Kakatoès a huppe rouge, Psitta- cus muluccensis , L. ; Psittacus rosa- ceus, Lalh. Plumage d'un blanc lé- gèrement rosé , avec les plumes cen- trales de la huppe rouges; dessous des lectrices et tectrices subulaires jau- nes de soufre ; bec et pieds d'un gris bleuâtre. Taille , seize pouces. Des Moluques. Kakatoès Jing-Wos , Psittacus galeritus , Lath. Plumage blanc , à l'exception de la huppe et de la base de la queue qui sont blanches; som- met de la tête nu ; bec et pieds gris. Taille , douze pouces. De l'Austra- lasie. Kakatoès de Leach , Psittacus Leachii , Kuhl ; Psittacus Cookii , Temra. Plumage d'un noir foncé à reflets bleus ; les cinq rectrices laté- rales en partie rouges ; bec d'un cen- dré bleuâtre; pieds d'un brun noi- râtre. Taille , vingt-deux pouces. De l'Australasie. Kakatoès des Moluques. V. Ka- katoès A HUPPE BLANCHE. Kakatoès nasique , Psittacus na~ sicus , Temm. , Ois. coior. , pi. 55r. Plumage d'un blanc rosé ; base de la huppe rose , ainsi que les joues ; rec- trices jaunes presque entièrement; bec jaunâtre ; pieds gris. Taille , seize pouces. De l'Australasie. Kakatoès noir. V. Microglosse noir. Kakatoès Rosalbin , Psittacus eos , Kuhl. ; Temm., Ois. col. , pi 81. Parties supérieures d'un gris clair; huppe , tête , cou et parties inférieures couleur de rose; bec jaunâtre ; pieds gris. Taille, douze pouces. De 10- céauique. Kakatoès de Temminck , Psitta- 210 PER eus Temminchii , Kuhl ; Psittacus So- landri, Tenim. Parties supérieures noires, avec des reflets verdâtres; tête garnie d'une petite huppe; les cinq rectrices latérales rouges en par- tie, et souvent marquées de cinq raies noires en zig-zag ; cou et parties infé- rieures d'un brun foncé; bec et pieds noirâtres. Taille, dix-huit à vingt pouces. De l'Australasie. Kakatoès a tête rose. V. Kaka- toès Rosalbin. Kakatoès a tète rouge , Psitta- cus galealus, Lath. ; Psittacus p/iœ- nicocephalus , Vieill. Plumage d'un cendré noirâtre, à reflets verts , avec le bord des plumes jaunâtre ; tête rouge ; rémiges et rectrices noirâtres ; des teintes rouges et vertes sur l'ab- domen ; bec jaunâtre; pieds gris. Taille, douze pouces. De l'Auslra- lasie. tttttt Microglosses, aussi nommés Perroquets à trompe. Queue carrée ; bec très-fort et très- arqué; tête garnie d'une huppe de plumes étroites ; langue petite , en forme de petit gland corné , creusé en capsule, et supportée par une base cylindrique et allongée ; face nue. Microglosse Goliath, Psittacus Goliath , Kuhl ; Psittacus grise us , Becbst. ; Ara gris à trompe, Levaill. , 1 , pi. 11 , 12 et io. Parties supérieu- res d'un gris foncé, les inférieures d'un gris cendré; joues nues jusque près des oreilles; bec noir, denté; pieds d'un brun foncé. Tailie , vingt- six pouces. Des Indes. Microglosse noir , Psittacus ater- rimus, L. ; Psittacus gigas , La th. Plumage d'un gris noirâtre plus fon- cé sur le dos et les ailes; bec et pieds cendrés. Taille , quatorze pouces. De l'Inde. Espèces encore trop peu connues pour que l'on ait pu leur assigner une place dans l'une des six divisions qui précèdent. Perhoquet a ailes rayées , Psit- PER tacus Uneatus, L. Plumage vert; ré- miges brunes en dessous, avec leur bord interne pâle , ce qui détermine sur la face inférieure des lignes longi- tudinales ; bec et pieds bruns. Taille , onze pouces. Perroquet a anus rouge , Psitta- cus erytkropygius , Lath. ; Psittacus leueriaiius , L. Plumage vert; tête et cou jaunes ; rémiges et extrémité des rectrices bleues; abdomen rouge; bec et pieds grisâtres. Taille, neuf pouces. Perroquet Ara noir , Psittacus ater, L. Plumage noir, irisé de vert'; bec rougeâtre; pieds jaunes. De la Guiane. Perroquet bariolé, Psittacus va/ius , L. Plumage varié de brun et de bleu; joues et gorge blanchâtres; rémiges et rectrices d'un brun obs- cur , bordées de bleu ; bec gris ; pieds cendrés. Taille, cinq pouces. Amé- rique méridionale. Perroquet de Batavia , Psittacus bataviensis , Lath. Plumage vert , rayé ou strié de jaune ; occiput et nuque noirâtres; face et jambes rouges; bec et pieds noirs. Perroquet de Bontius , Psittacus Bontii, Kuhl. Tète et dos rouges ; sca- pulaires et tectrices alaires vertes , va- riées de jaunâtre et de rosé; rectrices latérales roses, terminées de bleu; poitrine variée de rose, de vert et de bleu ; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De Java. Perroquet acalotte rouge , Psit- tacus verlicalisy Lath. Plumage vert; sommet de la tête rouge; rémiges et rectrices bleues , celles-ci terminées de noir. Taille, dix-huit pouces. De l'Auslraîasie. Perroquet du Chili , Psittacus ckotdus, L. Parties supérieures ver- tes, les inférieures cendrées; queue courte; bec et pieds gris. Perroquet Chiripepé , Psittacus Chiripepe , Vieill. Parties supérieu- res vertes ; oreilles, devant du cou et abdomen bruns ; front d'un rouge brunâtre; rémigei bordées de bleu ; rectrices rouges , variées de jaune en dessus ; poitrine et abdomen marqués PER de deux taches rouges ; bec et pieds noirâtres. Taille , dix pouces. Amé- rique mu'iidionolc. Perroquet de la Cochinchine , Psittacus cochinchinensis , Lath. Plu- mage blanc ; Iront, poitrine et ventre rouges; tectrices alaires barrées île noir; rémiges et lectrices noires; un peu tic bleu sur la nuque; bec et pieds noirâtres; queue courte et car- iée. Perroquet a collier blanc , Psit- tacus semi-coUaiis , Lath. ; Psittacus multicolor , L. Parties supérieures vertes ; tête , goi gc et ventre bleus ; un demi-collier blanchâtre ; poitrine rouge antérieurement et jaune pos- térieurement; rectrices étagées , jau- nes en dessous ; bec rouge. Des Indes. Perroquet a collier bleu , Psit- tacus cyanolyseus , L. Plumage d'un vert jaunâtre : un demi-collier bleu ; croupion rouge; bec et pieds gris. Taille, quatorze pouces. Du Chili. Perroquet Cotorra , Psittacus Cotorra , Vieill. Parties supérieures d'un vert brunâtre ; front gris ; ré- miges et tectrices alaires d'un bleu violâti e ; tectrices subulaires d'un vert jaunâtre , ainsi que le croupion , l'abdomen et le ventre ; poitrine d'un gris \erdâtre ; bec et pieds noirâtres. Taille, dix pouces. Du Paraguay. Perroquet a cou noir , Psittacus nigricollis , Lath. Plumage vert; de- vant de la tête d'un jaune pâle; ré- miges et rectrices noires , bordées de bleu; joues et ligue de chaque côté du cou blanches; devant du cou et poitrine noirs. Taille, dix-huit pou- ces. Du Brésil. Perroquet a dos noir et jaune , Psittacus adscitus, Lath. Plumage vert ; joues bleues ; dos antérieur noir, finement ra^vi de jauue; som- met de la tête et croupion jaunes; anus rouge ; bec et pieds gris. Taille, onze pouces et demi. Del'Océanie. Perroquet douteux , Psittacus dubius, Lath. Plumage vert; cou roussâtre ; rémiges et extrémité des quatre rectrices intermédiaires bleues; bec et pieds bru us. Taille , treize pouces. PER 371 Perroquet de Gerini , Psittacus Gcrini, Lath. Plumage vert; tête blanche; petites tectrices alaires et base des rectrices rouges. Taille , quatorze pouces. Du Brésil. Perroquet grande Perruche de la Chine , Psittacus Sutmeratii , Desm. Parties supérieures d'un vert gai; tête, poitrine, ventre et dessous des rectrices d'un gris verdâtre; par- tie des tectrices alaires supérieures jaune ; bec rouge ; pieds gris. Taille , dix-huit pouces. Perroquet a gros bec de la Chi- ne, Psittacus nasutus , Lath. Plu- mage vert ; tête et poitrine d'un vert cendré ; petites tectrices alaires jau- nes ; bec rouge; pieds gris. Taille , treize pouces. Perroquet de la Guadeloupe ? Psittacus vio/aceus, L. Parties supé- rieures d'un vert obscur; tête, nu- que et ventre d'un gris violet , varié de noir et de vert ; rémiges noires ; deux taches roses sur les tectrices alaires ; bec et pieds gris. Taille , qua- to;ze pouces. Perroquet du Japon, Psittacus japonicus , L. Plumage vert , avec les rémiges bleues , les côtés et le dessous des rectrices rouges; bec et pieds gris. Taille , quinze pouces. Perroquet Jaquilma, Psittacus Jaquilma , L. Plumage vert , avec l'extrémité des rémiges brune; queue longue; bec et pieds noirâtres. Taille, quatorze pouces. Du Chili. Perroquet jaune et rouge , Psit- tacus guineensis , Lath. Parties supé- rieures d'un jaune verdâtre ; tête , cou et bout des rectrices rouges; sour- cils et poitrine jaunes : extrémité des rémiges bleue ; ventre et croupion blanchâtres; bec et pieds noirâtres. Taille , dix pouces. D'Afrique. Perroquet jeune-veuve. /^.Per- roquet Cotorra. Perroquet Lori-Perruche de la mer du sud , Psittacus capitatus , Kuhl. Plumage d'un jaune olivâtre; rémiges et rectrices bleues; tête et poitrine rouges. Taille, huit pouces. Perroquet mexicain, Psittacus mexicanus , L. Plumage rouge; ré- 372 PER miges vertes, bordées de blanchâ- tre j gorge jaune; auréole des yeux et jambes rouges ; bec et pieds gris; Taille , dix-sept pouces. Perroquet Nenday , Psittacus me- lanocephalus , Vieill. Plumage d'un vert jaunâtre; tête noire, variée de brun rougeâtre ; rémiges bleues , va- riées et terminées de vert ; devant du cou bleuâtre ; lectrices variées en dessus de jaunâtre et de bleu , noi- râtres en desious ; bas de la jambe rouge ; bec gris ; pieds verdâtres. Taille, treize pouces. Amérique mé- ridionale. Perroquet de la Nouvelle-Hol- lande , Psittacus Novœ-Hollandiœ , Kuhl. Plumage d'un brun olivâtre; tête jaune , garnie d'une espèce de huppe de plumes effilées; une tache rouge près de l'œil ; ailes traversées par une bande blanche. Taille , douze pouces. La femelle a la tête verdâtre. Perroquet obscur , Psittacus obs- curus , L. Plumage brun ; joues nues et rouges ; sommet de la tête varié de cendré noirâtre ; queue , bec et pieds gris. Taille, quatorze pouces. D A- irique. Perroquet d'or , Psittacus au/eus, Kuhl. Plumage d'un jaune doré ; pe- tites tectrices alaircs d'un rouge de rose; bec, membranes et pieds rou- geâtres. Taille, onze pouces. Des Phi- lippines. Perroquet oriental , Psittacus orientalis , Lath. Plumage vert; ré- miges bordées de bleu ; rectrices va- riées de noir et de bleu , terminées de jaune; bec rouge; pieds gris. Taille, quatorze pouces. Perroquet Paragua , Psittacus paraguanus , Kuhl. Plumage rouge; partie supérieure du cou, gorge , ab- domen et rectrices noirs ; bec et pieds cendrés. Taille , quinze pouces. De l'Amérique méridionale. Perroquet a pâtes rouges , Psit- tacus peregrinus , Lath. Plumage vert, avec une tache longitudinale bleue sur les ailes ; queue longue. Taille, huit pouces. Australasie. Perroquet Pygmée , Psittacus pygmœus , L. Plumage vert, avec le PER bord des plumes jaunes; bec et pieds blanchâtres. Taille, six pouces. De l'Australasie. Perroquet robuste , Psittacus robustus. Plumage vert; tête cendrée; lectrices alaires noirâtres , bordées de vert; rémiges et rectrices brunes; une tache rouge sur les ailes; bec blanc, très-fort; pieds gris. Taille, douze pouces. Perroquet Sasseré , Psittacus col- larius , L. Plumage vert; rémiges noi- res , bordées de vert ; menton et gorge rouges. Taille , quinze pouces. Amé- rique méridionale. Perroquet solitaire, Psittacus solitarius , Lath. Parties supérieures vertes ; cou , tête et parties inférieures rouges ; abdomen pourpré ; bec et pieds gris. Taille, sept pouces. Aus- tralasie. Perroquet Tarage, Psittacus Ta- rabe , Lath. Plumage vert; tête, de- vant du cou , poitrine et petites tec- trices alaires rouges ; bec et pieds noirâtres. Taille, quinze pouces. Du Paraguay. Perroquet a tète bleue du Pa- raguay , Psittacus acuticaudatus , Vieill. Plumage vert; sommet de la tête bleu ; rectrices latérales bordées intérieurement et terminées de rouge ; bec et pieds noirâtres. Taille, douze pouces. Perroquet a tête brune , Psitta- cus fuscicapillus , Vieill. Parties su- périeures vertes, les inférieures jau- nâtres; tète brune; bord du poignet et des rémiges bleuâtre; rectrices jaunes en dessous; bec rougeâtre; pieds gris. Taille, sept pouces. Des Moluques. Perroquet a rouge tète du Para- guay, Psittacus Azari , Desm. ; Psit- tacus ery throcephalus , Vieill. Parties supérieures d'un brun foncé ; som- met de la tête rouge ; rémiges vertes , quelques-unes bordées de violet qui est la couleur des tectrices alaires in- termédiaires et de l'extrémité des rec- trices ; parties inférieures variées de vert et de jaune ; bec et pieds noirâ- tres. Taille , bjuiit pouces. Perroquet Tirica , Psittacus Ti- PEU rica , L. ; BufF. , p|. enlum. SÔ-. Plumage vert, plus foncé aux Par- ties supérieures ; bec et membranes rougeatres; pieds gris. Taille, cinq pouces et demi. Amérique méri- dionale. Perroquet vaiué , Psittacus va- riegatas, Lath. Plumage rouge, avec une partie du dos et le dessous du corps d'un bleu pourpré; rémiges jaunes en dessous; rectrices vertes ; bec blanchâtre; pieds noirs. Taille, onze pouces. De l'Inde. (dr..z.) On a étendu le nom de Perro- quet non-seulement à des Oiseaux qui n'appartiennent pas à ce genre , mais encore à des Animaux de di- verses classes ; ainsi l'on a nommé : Perroquet, une espèce du genre Bouvreuil, Pyrrkula fahirostris , un Coryphœne, un Labre, les Poissons du genre Scare et un Insecte aujour- d'hui du genre Harnale. Perroquet-Calao (Ois.), le Rol- lier d'Europe et le bec-Croisé. Perroquet d'eau ( Crust. ) , le Daplinia Pu/ex. Perroquet de France (Ois.) , le Bouvreuil commun. Perroquet de Groenland (Ois.), le Macaieux. Perroquet de mer (Pois.), un Tetraodon. Perroquet noir (Ois.), l'Ani. Perroquet Plongeon (Ois.), le Macareux. Pet.roquet des Sapins (Ois.), le Bec- Croisé. Perroquet de terre (Ois.), le Todier , etc. (b.) PEUROTTETIE. Perrotteda. bot. phan. Genre nouveiu de la Pen- landrie Monogynie , L. , établi par Kunth {Noua Gênera et Spec. Plant, œquin. , vol. 7 , p. 74), qui l'a placé à la suite des Célastrinées , en lui assi- gnant les caractères suivans : calice à cinq lobes réguliers et persistaus ; corolle à cinq pétales, dont l'estiva- tion est valvairc , insérés sous le dis- que, beau coup pi us longs que le calice, sessiles, ovés , aigus , planes, étalés, cgaux et persistans ; cinq étamines , TOME XIII. PEU ar Linné qui en a seulement abrégé a dénomination d'après d'autres vieux botanistes , et offrant les carac- tères essentiels suivans : calice per- sistant, divisé profondément en cinq segmens linéaires ; corolle hypocra- tériforme , dont le tube est long , un Î>eu évasé ; le limbe partagé en cinq obes obliques et obtus , l'entrée du tube nulle; cinq étamines ayant leurs filets aplatis, insérés sur le haut du tube de la corolle, leurs anthères ai- guës, à deux loges écartées par le filet; deux ovaires supères dont les deux styles sont soudés en un seul , ainsi que les stigmates qui offrent en dessus la forme d'un urcéole, et en dessous celle d'un bouclier orbi- culé; deux follicules allongés, ob- longs , dressés . connivens , unilocu- laires , renfermant plusieurs graines sans aigrette. Les espèces de Pervenches sont peu nombreuses ; celles qui croissent dans l'Inde et à Madagascar sont de petits Arbustes droits et roides , à feuilles opposées , entières , vertes et luisan- tes , tandis que les trois espèces eu- ropéennes ne sont que des Plantes sous-frutescentes et couchées. Parmi les premières , il en est une dont la culture est aujourd'hui fort à la mode , et dont nous donnerons plus bas une courte description ; mais nous insisterons plus particulièie- ment sur les espèces européennes, parce que leurs fleurs ne le cèdent point, sous le rapport de l'élégance et de la couleur, aux plus belles fleurs exotiques , et qu'elles font l'ornement des bois et des lieux montueux et ombragés. La Pervenche commune , Vinca minor, L. , vulgairement nommée Petite Pervenche, Petit Pucelage, Vio- PER lctte des sorciers, etc. , offre une ra- cine rampante, fibreuse, qui émet plusieurs tiges grêles , sarmenteuses , prenant racine de distance en dis- tance , garnies de feuilles opposées , portées sur de très-courts pétioles , ovales, lancéolées, très-entières , co- riaces et luisantes. Les fleurs sont so- litaires dans les aisselles des feuilles, longuement pédonculées et ordinai- rement d'un beau bleu d'azur. Cette Plante fleurit dès le commencement du printemps dans les broussailles et les haies de la France , ainsiquedans une grande partie de l'Europe tempé- rée. Sa précocité et la couleur bleu- claire de sa corolle, dont les jeunes filles aiment à se parer, sont peut-être les qualités qui ont fait de cette fleur le symbole de la virginité chez les anciens. Elle est cultivée dans les jardins d'agrément ou elle a produit plusieurs variétés a fleurs doubles et de couleurs diverses; il yen a de blan- ches, de purpurines ou d'un bleu vio- la Ire et de panachées de blanc ou de jaune. Comme les variétés exigent peu de soins dans leur culture, et qu'elles reprennent facilement de marcottes, il est très-fréquent de les voir couvrir le sol de leurs feuilles comme d'un ta- pis vert et luisant, principa4ement sous les arbres et dans les lieux exposés au nord. Les feuilles de la Pervenche commune ont une saveur amère, acre et un peu astringente; leur infusion était autrefois employée en médecine pour modérer le flux menstruel, les hémorroïdes , contre la leucorrhée , la clyssenterie et le crachement de sang. On lui a en outre attribué des propriétés antilaiteuses, mais qui ne lui sont pas exclusives, car une foulo de Plantes sont censées , et peut-être avec plus de raison , aussi efficaces contre la sécrétion du lait. La Pervenche majeure , Vinca major, L.; vulgairement connue sous les noms de Grande Pervenche et de Grand Pucelage , diffère de la précé- dente par ses liges moins couchées , par ses feuilles plus grandes, plus larges et cordiformes, enfin par ses fleurs beaucoup plus grandes. Elle TE IV croît dans les pays méridionaux de l'Europe ; on la cultive comme Plante d'ornement dans les jardins pay- sagers où elle fait un effet assez agréable par ses tiges qui garnissent le bas des murailles et les rochers à l'ombre. Elle jouit des mêmes propriétés médicales que la Petite Pervenche. La Pervenche de Madagascar , T'inca rose a , L. , a une tige droite, d'abord herbacée ,puis ligneuse lors- qu'elle a passé son année , et qui peut s'élever jusqu'à un mètre. Elle se divise en rameaux légèrement velus, garnis de feuilles ovales , oblongues , opposées et portées sur de courts pé- tioles ; les fleurs sont grandes , pres- que sessiles et ordinairement gémi- nées dans les aisselles des feuilles su- périeures , d'un rose pâle avec un petit cercle pourpre dans le centre, quelquefois blanches avec une bande rose dans leur milieu. Cet arbrisseau croît spontanément non-seulement à Madagascar , d'où ses graines ont été envoyées pour la première fois au Jardin de Paris vers le milieu du siècle dernier , mais encore à Mau- rice, sur les rivages de la mer, dans l'Inde orientale, à la Cochinchine et au Japon. Dans le midi de la France et en Italie il a si bien réussi, qu'on a pu le laisser en pleine terre pen- dant les deux tiers de l'année, et qu'il a donné facilement des graines fertiles. Ce mode de propagation étant plus assuré , et donnant naissance à de plus beaux individus que ceux qui proviennent de marcottes ou de boutons, on préfère tirer des graines des pays méridionaux de l'Europe , pour les semer au printemps sur couches et sous cloche. Lorsque les jeunes plants ont deux à trois pouces de hauteur, on les repique dans des pots que l'on place également sous couche ou sous châssis jusqu'à la fin de juin ; ils commencent à donner des fleurs en juillet, et ils continuent à fleurir jusqu'à l'automne. Sous le climat de Paris on a soin de les ren- trer en serre-chaude avant les pre- miers froids. (g..n.) PES 279 PERVINCA. bot. PiiAN. Le rinça minor daus les anciens botanistes , et dont Tourncfort avait étendu scientifiquement le nom au genre (B.) Pervcucbe. V. ce mol. PESANTEUR. Tous les corps ten- dent à se précipiter vers l'intérieur de la terre , d'où ré>ulte une pression constante sur les obstacles qui s'op- posent à leur chute. On a donné le nom de Pesanteur à cette force géné- rale qui dépend d'une cause encore plus générale , puisque loin de se borner aux substances qui existent à la surface de notre petit globe , elle régit et enchaîne par une loi commune l'immense système du monde. En effet , c'est à cette at- traction planétaire , à cette gravita- tion universelle si bien démontrée par l'illustre Newton , qu'il faut rapporter la Pesanteur terrestre ; celle-ci n'en est qu'un effet particu- lier. Tous les corps s'attirent en rai- son directe de leur masse et en raison inverse du carré de leur distance, en sorte que la Pesanteur ou , nous le répétons , la force qui imprime à tous les corps, un mouvement vers le centre de la terre, est la résultante des attractions exercées par toutes les molécules de la terre, suivant la même loi que celle qui fait presser les sphères célestes les unes sur les au- tres , et qui les retient, comme par autant de contrepoids, dans le plus immuable équilibre. L'attraction exercée par la masse des molécules du globe terrestre sur les corps qui exis- tent à sa surface est plus grande que la somme de toutes les autres attrac- tions , parce que , de tous les sphé- roïdes à proximité , le globe terrestre est le plus puissant par sa masse qui agisse sur ces corps; son action détruit ou plutôt masque complètement les actions affaiblies par la distance des corps planétaires ou les actions trop minimes des corps terrestres entre eux : ces derniers sont entièrement soumis sous sa dépendance , ils res- tent à jamais renfermés entre certai- nes limites dans ce qu'on appelle la a8o PES sphère d'attraction an globe terrestre. Après s'être formé une idée très- simple et naturelle de la Pesanteur, si on compare ses effets en différens poinls de ia surface de la terre, des différences assez considérables se font remarquer dans les expériences de l'observateur, et aussitôt la cause lui en est dévoilée. Il sait que la Pe- santeur doit décroître, quand la dis- tance des corps au centre de la terre , c'est-à-dire au point où convergent les forces agissantes, est augmentée; il devine alors pourquoi la Pesanteur est moindre à l'équateur qu'au pôle; pourquoi un pendule oscille diver- sement dans ces points opposés; et la notion si simple , mais si incon- testable qu'il a acquise sur la force universelle qui régit les plus grandes masses comme les molécules les plus ténues , lui fait découvrir la configu- ration de la terre. L'attraction est moindre à'l/j$ge sous les climats équatoriaux que dans les régions po- laires; conséquemment la distance au centre y est aussi plus considérable, et dès-lors la terre n'est point une sphère parfaite , mais elle est légère- ment aplatie vers les pôles. Mais re- venons aux considérations que four- nit la Pesanteur étudiée en elle-même, et par rapport aux corps que nous pouvons expérimenter. En faisant ressortir la propriété la plus saillante de la Pesanteur, celle d'être une force universelle à laquelle il n'existe aucun corps qui ne soit soumis, n'est-ce pas exprimer une opinion positive sur la cause des phé- nomènes de la lumière, de la cha- leur, de l'électricité et du magnétisme? Pourquoi donc a-t-on nommé fluides impondérables les prétendus corps in- visibles et inappréciables, par les- quels on suppose ces phénomènes produits? Si ce sont en réalité des fluides particuliers, ne devraient-ils pas manifester leur existence par la propriété commune à tous les corps? Nous n'oserions discuter ici plus long -temps ces graves questions; mais nous ne pouvons nous empê- cher de faire observer qu'il est. peu PES logique d'admettre l'existence de certains êtres privés de toutes les qualités de la matière et même de celle qui leur est strictement essen- tielle. Il est vrai que le mot impon- dérable ne signifie point qui n'a au- cun poids, mais dont la Pesanteur n'a pu être appréciée par quelque moyen que ce fût; cependant puisqu'on ne peut se former une idée des corps dits impondérables que par leurs effets , et qu'on est réduit à une simple hy- pothèse sur leur existence, il nous semble plus rationnel d'admettre la théorie qui explique la production de ces phénomènes sans avoir recours à l'existence de fluides que l'on n'a jamais coërcés , et qui probablement échapperont à toutes les investiga- tions futures. Ainsi tous les êtres de la nature sont pesans , et la légèreté n'est point une qualité absolue, propre à cer- tains corps, comme on le croyait au temps de la philosophie scholastique. Si quelques substances gazeuses ou même concrètes s'élèvent avec rapidité dans les airs et semblent fuir la terre qui devrait au contraire les attirer, c'est que leur Pesanteur est moindre que celle du fluide de l'atmosphère; elles s'y élèvent par une cause sem- blable à celle qui fait remonter le liège ou tout autre corps plus léger que l'eau à la surface de celle-ci; c'est un effet de la pression des colon- nes latérales du fluide environnant; mais enlevez l'air qui fait obstacle en dessous à ces substances , et vous les verrez se précipiter vers la terre avec la même vélocité que les corps les plus pesans. Ce dernier effet a lieu parce que la Pesanteur agit égale- ment sur toutes leurs molécules , quelle qu'en soit la composition ; la résistance de l'air est l'unique cause qui diminue la vitesse des corps clans leurs chutes. La direction des corps qui gravi- tent est perpendiculaire à la surface des eaux stagnantes, et marque la ligne verticale ou à plomb- Leur mou- vement est uniformément accéléré : un corps, dans nos régions , parcourt PES l'espace de quatre mètres neuf cent quatre millimètres pendant la pre- mière seconde sexagésimale de sa chute; il se mouvrait ensuite uni- formément avec une vitesse double de sa vitesse initiale , si la pesanteur cessait d'agir , mais son action ne cessant point , il parcourt (pourvu qu'il ne soit pas retardé par la résis- tance de l'air), dans la deuxième, troi- sième , quatrième, etc., secondes, trois fois , cinq fois , sept fois, etc., autant d'espace que pendant la pre- mière , et alors les espaces parcourus depuis l'origine de la chute , sont égaux à quatre fois , neuf fois , seize fois , etc. , celui qui répond à la pre- mière seconde, c'est-à-dire propor- tionnel.-; aux cariés des temps écoulés depuis cette origine. La progression de la vitesse des corps très-pesans n'est pas sensible à la vue , parce qu'elle s'opère avec trop de rapidité; celle des corps excessivement légers ne l'est pas non plus à cause de la résistance de l'air qui détruit l'accé- lération que la Pesanteur tend à leur imprimer et les réduit bientôt à un mouvement uniforme. Mais si l'on suspend deux corps dont le poids soit à peu près le même aux extrémités d'un fil passant sur une poulie très- mobile , on pourra donner au mou- vement du plus pesant une lenteur qui permettra de rendre mesurables les phénomènes que nous avons ex- posés plus haut. C'est sur ce prin- cipe que repose la machine d'Atwood qui se voit dans les cabinets de phy- sique , et à laquelle on a adapté plu- sieurs perfectionnemens pour dimi- nuer les frottemens et en augmen- ter la mobilité. Lorsqu'on suspend un corps de forme quelconque à l'extrémité d'un fil dont l'autre extrémité est fixe , il reste en repos après avoir pris une position qui est déterminée par la pesanteur de la somme de ses molécules. Si après l'avoir dégagé du fil , on le fait appuyer par un seul point de sa surface sur un corps placé en dessous de lui , il demeure en équilibre. On donne le nom â'è- rES 281 guilibre stable h l'état du corps pe- sant en suspension, parce qu'il re- vient toujours à la même situation , après qu'on a troublé son repos. Le second état se nomme équilibre insta- ble, parce que ce corps se renverse tout-à-fait et tombe lorsqu'il n'est appuyé que sur un point. Il y a en- core cette différence que dans l'un , le poids du corps agit au-dessous de 1 obstacle qui le soutient , et dans l'autre, il agit au contraire en pres- sant sur l'obstacle qui lui sert d'ap- pui. Quel que soit le point d'attache du fil au corps en suspension , la direction de ce fil prolongée en tra- vers du corps forme une ligne droite dont un des points est commun à toutes celles qui résultent des varia- tions du point d'attache. Ce point commun par où se croisent toutes les lignes droites qui forment la prolongation du fil à plomb, quand on varie le point d'attache du corps t est ce qu'on nomme son centre de gravité, ou la résultanle de toutes les actions de la Pesanteur sur les molécules du corps. Ainsi, pour qu'un corps inégal dans ses formes et dans le poids de ses parties, tel qu'une voiture par exemple , ne puisse se renverser , il suffit que son centre de gravité soit immé- diatement soutenu, ou qu'il se main- tienne au-dessus de trois appuis entre lesquels tombe la verticale abaissée de ce centre de gravité. Le poids d'un corps est la somme des actions de la Pesanteur sur cha- cune de ses molécules ; il est égal à l'effort qu'il faut faire pour l'empê- cher de tomber , et ces deux forces antagonistes produisent alors l'équi- libre. On mesure le poids d'un corps au moyen des balances, instrumens de formes variables, et trop connus pour que nous nous arrêtions à les dé- crire. Il suffira de dire qu'on est par- venu à en construire de si délie.! tes, qu'elles trébuchent à la cinq millio- nième partie du poids qu'elles peu- vent peser. Leur perfection dépend de certaines conditions , telles que la bonne confection du couteau sur le- 28i PES quel le fléau s'appuie , la parfaite égalité des longueurs des bras , de leur poids et de celui des chaînes et des bassins. Il faut aussi avoir soin que le fléau soit construit de manière que son centre de gravité tombe plus, bas que son point d'appui , sans quoi la balance deviendrait folle , c'est-à- dire se renverserait au plus petit mouvement. Une des principales con- ditions se trouve remplie , lorsque les deux extrémités des bras de la balance et le point de contact du couteau, for- ment trois points à peu près situés sur une ligne droite, celui du centre un peu plus haut; mais il faut que la différence soit très-faible. Lorsqu'on n'a pas d'excellentes balances, on y supplée par les doubles pesées , c'est- à-dire qu'après avoir mis le corps en équilibre avec une quantité suffi- sante de poids, on l'ôte du bassin et on y met autant de poids qu'il est nécessaire pour ramener l'équilibre. La somme de ces derniers représente évidemment le poids du corps qu'ils ont remplacé. (g..n.) PESANTEUR SPÉCIFIQUE. Nous avons vu dans l'article précédent que les molécules de toutes les matières (et nous entendons par molécule le der- nier atome indivisible des corps) gra- vitent également , et que c'est seule- ment la résistance de l'air qui produit des différences dans la vitesse de leur chute. A volumes égaux, les poids des diverses substances varient beau- coup , ce qui dépend nécessaire- ment de la quantité plus ou moins grande des molécules matérielles que chacune de ces substances renferme sous un volume donné. Ainsi , par exemple , un décimè- tre cube d'eau pèse beaucoup moins que la même capacité remplie par un métal , une pierre ou telle autre substance que nous nommons ordi- nairement pesante; il est au con- traire plus lourd qu'un décimètre cube de bois, d'huile , et à plus forte raison de corps excessivement légers , tels que les Gaz ou fluides aériformes. Les poids des corps ainsi mesurés PES sous le même volume et compara- tivement entre eux, fournissent l'ex- pression de leur densité. Ce mot don- ne une idée exacte de l'état diffé- rent des corps dont les molécules , même de ceux qui sont les plus compactes , se trouvent séparées et tenues à distance par une multitude d'intervalles qu'on nomme pores. Afin d'arriver à quelque chose de fixe , et pour la facilité des expériences , les physiciens ont prisl'eau distillée pour terme de comparaison. Ainsi on a dressé des tables de Pesanteur spé- cifique qui indiquent les poids de vo- lumes égaux des diverses substances, comparés à celui de l'eau distillée , pris pour l'unité. Le nouveau sys- tème des poids et mesures fait con- naître la Pesanteur spécifique des corps , quand il s'agit de l'unité de volume. Le kilogramme étant le poids d'un décimètre cube d'eau dis- tillée , il suffit de prendre le poids du même volume de telle autre subs- tance pour en connaître la Pesanteur spécifique par rapport au kilogram- me. Rien n'est plus aisé, par exem- ple , que d'obtenir ainsi le poids spé- cifique des liquides; il suffit d'en remplir un litre (mesure de capacité qui équivaut à un décimètre cube) ou d'une fraction du litre, et d'en prendre le poids. Mais il est sou- vent très -difficile, surtout pour les corps solides irréguliers , de déter- miner leur volume avec une pré- cision suffisante pour qu'on puisse déduire immédiatement de leur poids leur densité. On y parvient néanmoins à l'aide de quelques pro- cédés faciles à exécuter , et d'instru- mens qui ont été décrits dans cet ouvrage en parlant des Minéraux , dont les densités relatives forment un des caractères essentiels. V. le chapitre de la densité relative ou Pesanteur spécifique , à l'article Mi- néralogie , T. x , p. 5g3. (g..n.) * PESCADOR. ois. Ce mot , qui veut dire pêcheur en espagnol, est appliqué par les habitans du Chili au Bec en ciseau [Rhyncops nigra?), PET Oiseau on ne peut plus abondant sur leurs côtes. (less.) * PESCE-PUERCOS. mam. Daus le Voyage aux Indes de Mandelslo , en 1639, on trouve mentionné sous ce nom , qui signifie Poisson-Porc , des Cétacés du genre Dauphin , et très- probablement le Marsouin. (less.) * PESON. moll. Espèce du genre Hélice. V. ce mot. (b.) PESSE. bot. phan. L'un des noms vulgaires de YHippuris vulgaris et du Sapin. V. ce mot etHipruRls. (b.) PETAGNANA. bot. phan. (Gme- lin.) Syn. de Smitlda d'Aiton. V. Smithie. (g..n.) PÉTALE. Petalum. bot. phan. On donne ce nom à chacune des pièces qui composent une corolle divisée jusqu'à la base. Souvent ces pièces sont soudées par la base et forment un tube plus ou moins allongé; on dit alors que la corolle est monopé- tale, nom très-impropre, puisqu'il fait supposer qu'il n'existe dans ce cas qu'un seul Pétale. V. , pour les modifications de slructure des Pé- tales, l'article Corolle. (g..n.) PÉTALITE. min. (D'Andrada, Journal deScherer, T. iv , p. 56.) Nommée aussi Berzélite. Substance pierreuse , blanche ou rosaire , à tex- ture cristalline et à éclat vitreux , fu- sible sans addition au chalumeau en un verre transparent et bulleux, et divisible parallèlement aux pans d'un prisme rhomboïdal de i37Q et 45°. Sa dureté est supérieure à celle de la Chaux phosphatée , et inférieure à celle du Quartz. Sa pesanteur spéci- fique est, suivant Berthier , de 2,436. D'après l'analyse qu'en a faite Arf- wedson , elle est composée de deux atomes de trisilicale d'Alumine , et d'un atome de bisilicate de Lithine ; ou en poids, de Silice, 77, d'Alumine, 17 , Lithine, 6. C'est dans la Pétalite que ce nouvel Alcali , la Lithine , a été découvert par le chimiste suédois, élève de l'illustre Berzélius. Cette PET a85 substance , encore rare , n'a été ob- servée qu'en petites masses lamellai- res : elle forme, suivant quelques mi- néralogistes , des veines ou filons de peu de largeur , et suivant d'autres , de grands blocs isolés au milieu du minerai de Fer d'Uto en Suède; elle y est associée au Feldspath , au Quartz, au Mica, au Calcaire spathique, au Triphane, etc. On a retrouvé depuis peu la même substance près du lac Ontario , dans l'Amérique septen- trionale, (g. DEL.) Forster a proposé le nom de Péta- lite pour remplacer celui de Gneiss qui est universellement adopté. (g. .n.) * PÉTALOCÈRES ou LAMELLI- CORNES. INS. Duméril désigne sous ces noms, dans sa Zoologie Analy- tique, la quatrième famille des Co- léoptères pentamérés; il lui assigne pour caractères : élytres dures , cou- vrant tout le ventre ; antennes en masse feuilletée à l'extrémité. Cette famille comprend les genres Géo- trupe , Bousier , Apbodie , Scarabée, Hanneton, Cétoine, Trichie et Trox. (G.) PETALOCHEÏRE. Petalocheirus. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères , famille des Géocorises , tribu des Nudicolles , établi par Palisot Beauvois (Ins. re- cueill. en Afr. et en Amer. , fasc. 1), réuni par Latreille, au genre Réduve^ et adopté depuis par cet entomolo- giste (Fam. nat. du Règne Anim.). Ce genre ne diffère essentiellement des Réduves qu'en ce que les deux jambes antérieures sont dilatées ou élargies transversalement en manière de palette ou de lame ovale et un peu concave. On ne connaît encore que deux espèces de ce genre; l'une et l'autre sont du royaume d'Oware , en Afrique. Nous citerons comme type du genre : Le PETALOCHEÏRE RUBIGINEUX , Petalocheirus rubiginosus, Pal. Beauv., loc. cit. Son corps est d'un brun noirâtre , avec les antennes et les pieds couleur de rouille; le corselet est épineux de chaque côté, et en- 284 PET touré d'une ligne jaune; l'écusson est surmonté d'uneépine droite. L'au- tre espèce décrite par Palisot Beau- vois est le Petalocheirus variegatus de cet auteur. (g.) PÉTALODES. min. Nom donué par Linz au Tellure auro-plombifère. V. Tellure. (g. del.) PÉTALOLÈPE. Petahlepis. bot. piian. Genre de la famille des Synan- thérées et de la Syngénésie égale , L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Société philomatique, septemb. 1817, p. i38), qui l'a placé dans la tribu des Inulées , section des Gnaphaliées , en lui assignant les caractères sui- vans : involucre radié, un peu plus long que les fleurs, presque campa- nule, formé d'écailîes imbriquées; les extérieures appliquées, ovales , scarieuses, coriaces à la base; les intérieures en forme de rayons , lon- gues , linéaires, surmontées d'un ap- pendice pétaloïde , blanc, arrondi et étalé. Réceptacle petit, plan et nu. Calathide sans rayons , composée de fleurons peu nombreux, égaux, ré- guliers et hermaphrodites. Anthères pourvues de longs appendices ba- silaires. Style et stigmalophores comme dans les autres Inulées Gna- phaliées. Ovaires courts , munis d'un bourrelet basilaire, surmontés d'une aigrette longue, blanche, composée de poils plumeux, sur un seul rang, égaux entre eux et soudés par la base. Ce genre est excessivement voisin de V Ozothamnus de R. Brown, puisqu'il n'en diffère que par son involucre radié et pétaloïde. Il se rapproche aussi beaucoup du Metalasia du même auteur, dont il se distingue par les poils de l'aigrette soudés in- ie'rieurement, persistans et non sen- siblement épaissis à leur sommet. Il a été constitué , comme ces derniers, sur des Plantes de la Nouvelle-Hol- lande que Labillardière avait placées dans le genre Eupatorium. L'Ozp- thamnus réunit en outre une espèce de Calea de Forster et un Chrysocoma de Labillardière. V. Ozothamnus. Les Petalo/epis rosmaiinifolia et PET ferruginea, H. Cassini, /oc cit., sont des Arbrisseaux à feuilles alternes, linéaires, très - entières , marquées de veines manifestes dans la première espèce , ferrugineuses et non veinées dans la seconde. Les fleurs sont disposées en corymbes ter- minaux. Ils croissent dans l'île de Van-Diémen , à la pointe australe de la Nouvelle-Hollande. (g..n.) * PETALOMA. bot. than. V. MoURIRIA. PÉTALOSOMES. rois. Duméril a donné ce nom à une famille de Pois- sons osseux, holobranches , thora- ciques , à corps allongé , mince , en forme de lame; elle se compose des genres Bostrichte , Bostrichoïde , Toenioïde , Lépidote , Gymnètre et Cépole. F. tous ces mots. (il) * PETALOSTEMMA. bot. phan. Sous le nom de P etalostemma Che- nopodii , R. Brown (Append. bot. au Voy. de Sait eu Abyssinie ) men- tionne une Plante qui constitue lin genre nouveau dont il ne donne pas bs caractères. (g..n.) PETALOSTEMUM. bot. pu an. Genre de la famille des Légumineu- ses, établi par Richard {in Micas. Flor. boreali-amer., 2 , p. 48), adopté par Nuttall et De Candolle. Il a de tels rapports avec le genre Dalea de Linné, que nous croyons qu'on ne peut l'en disjoindre ( V. Dalea ) , malgré l'anomalie qu'il offre dans le nombre de ses étamines; celles-ci sont au nombre de cinq dans les Peta/o&temum. Le professeur De Can- dolle (Prodr. Sysl. veg., 2, p. a45) divise ce genre en deux sections, savoir : Petalostemon qui se distingue par son calice à cinq dents non plu- meuses et. par ses pétales largement onguiculés. Les fleurs foi ment des épis cylindriques. Cetlesection se compose des Dalea à cinq étamines de Vente- nat , et comprend cinq espèces de l'Amérique septentrionale, parmi les- quelles nous citerons comme types les P. candidarn , carneum et viola- ceum de Michaux, /oc cit., tab. ^7. La deuxièrse section , érigée en genre PET distinct sous le nom AeKuhnistera , par Lamarck et Ventenat. cl sous celui de Cylipogou, par Ralinesque , se compose de deux Plantes égale- ment originaires de l'Amérique sep- tentrionale , ci. qui ofFreut un calice à cinq divisions profondes et plumeu- scs , des pétales linéaires, amincis à la base. Les fleurs sont disposées en tête. (g..n.) * PETALOTOMA. bot. pu an. Dans l'article Myrtacéjîs de ce Dic- tionnaire , De Gandolle a proposé i!e nommer ainsi le genre Diatoma de Loureiro. (g..n.) * PETALURE. Petalura. ins. Nom donné par Leacli à un genre de Né- vroptères que Latnille rapporte à son genre ÏEshne. V, ce mot. (g.) PETARD, ins. Nom donné à une petite espèce de Carabique qui, lors- qu'on la saisit , laisse échapper avec bruit, par l'anus, une vapeur par- ticulière et qui est sécrétée par des glandes situées dans l'abdomen sui- tes côtés du rectum. V . Bracihke. (aud.) PETASITE. bot. phan. Tourne- fort avait établi sous ce nom un gen- re qui appartient à la famille des Sy- nauthérées , et qui fut réuni par Lin- né au Tussilage. Il fut de nouveau constitué par Gaei tuer, Déboutâmes, et notamment par H. Cassini qui la placé à la suite du Nardosmia dans la tribu des Tussilaginées. Voici ses principaux caractères : fleurs non parfaitement dioïques, disposées en plusieurs calathides sur une seule hampe. Chaque calathide maie ren- ferme plusieurs fleurs régulières, et quatre ou cinq fleurs femelles à la circonférence. Les corolles des (leurs mâles ont leur limbe large, cnmpa- niforme , divisé profondément en cinq segmens demi-lancéolés. Ces fleurs mâles ont des ovaires avortés , une aigrette de poils peu nombreux , . 53 ), dont les Marsupiaux forment e sixième ordre de sa méthode , place le genre Petaurus dans sa troisième famille ou celle des Phyllophages. Temminck observe à peu près la même classification , et les Pétauristes forment le huitième genre de son cin- quième ordre. Geoffroy Saint-Hilaire, qui s'est beaucoup occupé de la classe des Animaux Marsupiaux , a laissé les Pétauristes dans le genre Phalanger. Fr. Cuvier, dans son article Phalan- ger , inséré T. xxxix du Dictionnaire des Sciences naturelles , n'a point complétementéclairci l'histoire de ces Animaux, et a peut-être accru encore l'irrésolution qu'on doit éprouver à les isoler les uns des autres. C'est ainsi qu'il sépare le genre Phalanger en deux sections : I. Phalanger , II. Petaurus ; puis les Phalangers sont divisés , suivant qu'ils out la queue prenante , ou qu'ils ont la peau des flancs étendue entre les membres; enfin il y a aussi des Petaurus à queue prenante et des Petaurus volans ; de sorte que le genre Pétauriste , tel que nous allons le considérer, renferme des Animaux des deux sections de Fr. Cuvier, c'est-à-dire ses Phalan- gers volans et ses Petaurus volans. A l'article Phalanger, page 126 el suiv. de son Traité des Dents, Fr. Cuvier regarde le caractère de la peau des lianes étendue entre les membres comme trop peu important pour sé- parer les Pétauristes des Phalangers; cependant c'est à peu près le seul ca- ractère qui isole les Ecureuils dis Polatouches, et les dents elles-mêmes sont trop souvent variables de leur nature pour fournir dans tous les cas des caractères rigoureusement exacts. Les Pétauristes, vivant dans les arbres de la Nouvelle -Hollande , doivent différer par leurs mœurs desPhalan- PET gersà queue poilue qui habitent dans les broussailles sablonneuses des par- lies maritimes de la Nouvelle-Hol- lande et de la terre de Diémen , et des Couscous ou Phalangers à queues nues qui sont nocturnes et qui vivent détruits dans les Moluques. Au reste nous nous efforcerons d'éclaircir ce genre au mot Pualanger. Le genre Peta unis a été divisé lui- même par Desmarest, sous le nom de Pétaurisle , en deux sous-gen- res : le premier, dont le principal caractère est d'avoir la queue ronde, est lePétauriste proprement dit, et le second, caractérisé par une queue don t les poils sont distiques comme dans certains Ecureuils, est celui nommé Voltigeur, Acrobata, Desm. , et qui ne renferme qu'une espèce , le Pha- langer Pygmée. Les caractères du genre Petaurus sont les suivans : for- mule dentaire: mâchoire supérieure; incisives six ; canines nulles; mo- laires seize , y compris les fausses mo- laires qui sont au nombre de huit; mâchoire inférieure; incisives deux ; canines nulles; molaires quatorze; au total trente-huit. Les os incisifs (Fr. Guvier, Dents, p. 128 ) de la mâ- choire supérieure forment entre eux un angle plus ou moins aigu , et les incisives sont elles-mêmes disposées de la sorte : la première est forîe et tranchante; la seconde, également tranchante , a sa couronne plus large que sa racine ; la troisième , plus pe- tite , est obtuse. Entre les incisives et les fausses molaires existe un espace vide : la première fausse molaire est rudimentaire ; la seconde est encore plus petite que la première ; la troi- sième, plus grande, approche de la forme des vraies molaires ; la qua- trième a plus de grandeur et d'épais- seur , elle touche la troisième tandis que toutes les autres dents sont iso- lées. Les trois premières molaires ne diffèrent point enire elles; elles sont quadrilatères , munies à chacun de leurs angles d'une pointe triangu- laire et sur les côtés d'une pointe plus petite; deux petits tubercules angu- leux occupent aussi leur face externe; PET a8? la dernière molaire n'a que trois pointes principales , deux en avant et une en arrière : ces tubercules et ces pointes donnent aux dents des Pe- taurus une forme compliquée et dif- ficile à caractériser. A la mâchoire inférieure les deux incisives sont lom- gues, presque horizontales, arron- dies en avant, aplaties à leur face "interne , minces et pointues à leur sommet; les deux premières fausses molaires ne sont que deux points 1 u- dimen taires, et c'est aussi ce qu'on ob- serve fréquemment chez les Couscous- la troisième fausse molaire se rappro- che de la première vraie molaire, mais elle est plus épaisse à sa moitié posté- rieure qu'à sa moitié antérieure ; les quatre vraies molaires se ressemblent entièrement et se composent de qua- tre pointes triangulaires disposées deux par deux en avant et en arrière. Tels sont les principaux caractères dont nous sommes redevables à Fr. Cuvier, et qui lui ont été fournis par l'étude des Petaurus taguanoides , ài- de/p/wideset macrourus. Il est remar- quable que le Phalanger de Cook a aussi présenté les mêmes particulari- tés dans sa dentition. Les caractères extérieurs ou zoologiques sont : une tête médiocrement allongée ; des oreilles moyennes , dressées ; des pieds pentadactyles, à ongles com- primés , recourbés , robustes , excepté au pouce qui est sans ongle et oppo- sable; les deux premiers doigts sont beaucoup plus courts que les autres ; la peau des flancs étendue entre les membres antérieurs et postérieurs, et servant de parachute ( disposition qui se retrouve chez les Galéopithè- ques et les Sciuroptères ou Polatou- ches ) ; une poche sur. l'abdomen : queue très-longue, garnie de poils tantôt épais, tantôt distiques. Les habitudes des Petaurus ne sont point connues : ce sont des Ani- maux probablement nocturnes, qui vivent dans les Eucalyptus de la Nou- velle-Hollande , oii ils sautent de branche en branche en s'aidant de leurs parachutes pour soutenir lenr élan. Leur genre de nourriture dois 288 PET principalement consister en Insectes ou en feuilles , car on sait que la Nou- velle-Hollande ne produit aucun fruit édule. Ils sont très-communs , le? naturels de cette partie du monde en font un grand dégât , et recherchent leur chair en même temps qu'ils se font avec leur peau de petits man- teaux employés par les femmes pour voiler leurs parties naturelles ou pour se couvrir les épaules. Leur fourrure est tellement belle qu'elle pourrait être utile dans les arts et former une branche avantageuse de commerce. Les Petaurus n'ont été jusqu'à ce jour rencontrés que dans les grandes forêts des montagnes Bleues, et dans la petite île de Noifolk, placée non loin des côtes du port Jackson. On en distingue cinq espèces. Petaurus taguanoide , Petau- rus taguanoides , Shaw , Gen. ZouL, pi. 112; Petauiista taguanoides , Dcsm. , Mamm.jSp. 4i6; Hepoona lioo, White, II., Edit. or., p. 288; Black flying Opossum , Phillip. It. , Edit. or. ,p. 279, f. 5. Le Taguanoide est la plus grande des espèces de ce genre. La longueordu corps est com- munément de dix-huit pouces , et la queue a elle seule près de vingt pou- ces ; ia le le est petite; le museau trian- gulaire et très-aigu; les oreilles sont assez grandes et élevées ; les doigts des pieds sont entièrement garais de poils; la queue est arrondie, très- touffue. Le pelage du Taguanoide est d'une finesse et d'une douceur ex- trêmes; il ejt très-épais , très-long , principalement sur le dos. Var. ce. Pelage brun chocolat fonce et luisant en dessus .et d'un blanc saie en dessous; la queue complètement brune. Var. p. Pelage nuancé dç fauve -clair, mélangé de brun, ayant une raie plus foncée sur le dos ; les flancs d'un gris cendré; deux taches ob- 1 on gués et fauves sur les flancs-, le dessous blanchâtre. Var. y. Pelage entièrement blanc , d'un blanc pur en dessous , d'un blanc jaunâtre sur le dos. Le Taguanoide est l'espèce la plus PET commune aux alentours de Sydney et dans les montagnes Bleues. Petaurus a grande queue, Pe- taurus mac/ourus , Desni. , Dict. Hist. nat. , t. 2.1); Didelphis tnacroura , Shaw, Gen. Zool. , pi. ji3. Cette espèce est, dit-on, de la taille du Surmulot : son pelage est d'un gris brunâtre en dessus ; une bande bru- nâtre foncée s'étend du vertex au bout du museau; les oreilles sont as- sez larges , arrondies et blanchâtres; la queue est ronde et touffue , d'un marron uniforme et se dégradant lé- gèrement ; les pâtes antérieures sont blanches à leur extrémité. Cet Ani- mal habite la INouvelle-GallesduSud. Sans doute qu'on ne peut considérer que comme une variété le Pétauriste à ven t re j aune, Petauristaflaviventer, Geoff. , Desm., 4i8, qui a la taille du Pétauriste à grande queue , mais dont le pelage est gris teinté de fauve en dessus, ayant une ligne dorsale brun mari on , le bord des flancs et des membres de celte couleur , et tout le dessous du corps d'un fauve blanchâtre; la queue est d'un brun marron uniforme. Il est du même pays. Pétauriste de Péron, Petaurus Peronii , Desm. , Mainm. , Sp. 420. Cette espèce, que Desmarest a le premier fait connaître , a pour prin- cipal caractère d'avoir sa membrane des flancs terminée au coude, taudis qu'elle va jusqu'au poignet dans le Taguanoide et jusqu'au doigt exté- rieur dans le Sciurien. Sa taille est celle de l'Ecureuil d'Europe ; son pe- lage est généralement brun en dessus et blanc en dessous; la queue est plus longue que le corps, mais terminée à son extrémité par un demi-pouce de blanc jaunâtre bien tranché; la membrane des flancs est d'un brun varié de gris ; le dehors des cuisses et les pâtes de derrière sont d'un brun foncé. Il paraît avoir été rapporté de la Nouvelle-Hollande par Péron. Petaurus Sciurien , Petaurus Sciureus, Desm. , Sp. Mamm. , 4ig; Didelphis Sciurca , Shaw, pi. 11 , Zool. Bew-Tloll. ; Norfolk Isl. flying Squirel, Phillip. , édit. or., pi. i5i , PET pag. 190, trad. franc.; Penn., Hist. Quad. Ce Pétauriste a près de neuf pouces de longueur, sans y compren- dre la queue qui en a près de dix ; les oreilles sont très-courtes; sa taille est celle de l'Ecureuil commun ; son pelage est gris en dessus , blanc en dessous; une raie noire foncée s'é- tend du bout du nez jusqu'à l'extré- mité de la queue; deux traits noirs, partant des narines, s'étendent sur les yeux; la membrane des flancs est noire , bordée de blanc ; la queue est cendrée, plus pâle que la teinte du corps , ronde et garnie de poils très- fournis partout. Habite la Nouvelle- Hollande et l'île déseite de Norfolk. Ce Petaurus est surtout très-com- mun au pied des montagnes Bleues, dans les arbres d'Emiou-Plains : il niche dans les trous d'arbres et fait huit petits à chaque portée. Petaurus pygmée, Petaurus pyg- rnœus , Desm. , Dict. Hist. nat.; Di- delphis pygmœa, Shaw , pi. u4, Gen. Zool. ; Petaurista pygmœa , GeofF. , Cat. ; Desm., Mamm., 4ai. Desmarest a fait de celle espèce un sous-genre qu'il a nommé Acrobata : elle se distingue de prime-abord de la précédente par les poils de sa queue qui sont parfaitement distiques; sa taille est celle de la Souris ; le corps a trois pouces deux lignes de lon- gueur, et la queue a deux pouces six lignes; son pelage est en dessus d'un gris fauve , et blanc en des- sous; les poils de la queue sont gris roussâtres et rangés avec la plus grande symétrie de chaque côté; la membrane des flancs est très-dilatée et se termine au coude comme dans le Petaurus de Péron. Le Pygmée ha- bite la Nouvelle- Hollande , et ses habitudes , comme celles des autres espèces , sont entièrement inconnues. (l-ess.) PÉTÉSIE. Petesia. bot. phan. Ce genre , de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Mouogynie, L. , établi par P. Browne , adopté par Linné et Jussieu, offre les caractères essentiels suivaus : calice persistant, campanule, à quatre dents; corolle TOME xin. PET 389 infundibuliforme dont le tube est plus long que le calice , et le limbe quadrilobc ; quatre élamines dont les anthères sont oblongues, presque ses- siles et insérées sur le tube de la co- rolle : style filiforme; baie petite, globuleuse , couronnée par les dents du calice , biloculaire et polysperme. Linné a rapporté à ce genre quelques espèces qui, mieux examinées, ont été réunies à d'autres génies. Ainsi , son Petesia Lygistum est , selon Jus- sieu , une espèce de Nacibea , et son P. st/pularis appartient au Rundele- tia. D'un auli e côté . ce dernier au- teur présume qu'on doit faire entrer dans le genre Petesia le Poutaletje de Rheecle que Linné a placé parmi les Lausonies malgré sa corolle mo- nopétale. Le Petesia simp/icissima de Loureiro ne peut faire partie de ce genre , puisque les parties de sa fructification sont en nombre qui- naiie. xvinsi modifié, le genre Pete- sia esl réduit à une espèce bien cer- taine {P. tomenlosa) à laquelle , peut- être, il faudra joindre le P. spicatade Swartz, qui croît dans les Antilles ; le P. trijida de Loureiio, Arbuste de la Cochinchiue , et le P. carnea de Forster, recueilli à Namoka, une des îles de la mer du Sud. La Pétésie cotonneuse, Petesia tomentosa, Jacq., PL Amer. , p. 18, est un Arbrisseau dont les tiges sont faibles , divisées en branches tom- bantes, les plus jeunes un peu to- menteuses , garnies de feuilles oblon- gues, aiguës, très-entières , oppo- sées, pétiolées, couvertes d'un du- vet fort léger. Les fleurs , dont la co- îolle est d'un blanc jaunâtre, sont disposées en petits corymbes axil- laires et terminaux. Celte Plante croît dans les foiêts aux environs de Car- thagène , en Amérique. (g..n.) PETESIOIDES. bot. phan. L'Ar- bre des Antilles, décrit sous ce nom par Jacquin , paraît être le Valleni deSwa'rtz. V. Vallénie. (g..n.) PÉTHOLE ou PÉTOLE. rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (B.) '9 ;9o PET PÉTIAïNELLE. bot. vhan.Y;h hi>; deFromentdanslemidide laFrauce. (*.) PEÏILIUM. bot. phan. La Cou- ronne impériale, cetle superbe Plante que Linné réunit au genre Fritiliaria, avait été précédemment décrite par ce naturaliste , dans son Hortus ( lif- fortianus , sous le nom de Petilium. Quelques botanistes modernes sem- blent incliner pour sa séparation en un genre distinct des Fritillaires. Si cette opinion venait à prévaloir , il serait plus convenable de rétablir l'ancien nom de Petilium que d'a- dopter celui d'imperialis , proposé par Adanson , puisque les mots ad- jectifs ne peuvent servir de noms génériques. On a décrit la Couronne impériale à l'article Fritillaire. V. ce mot. (G..N.) PETIMBE. pois. (Mal à propos écrit Pet utnbe dans le Tome vi , p. 5i8 de ce Dictionnaire. ) Espèce du genre Fistulaire. V. ce mot. (b.) * PETIMBUABA. pois. ( Marc- graaff. ) F~. Fistulaire. PÉTIOLE. Petiolus. bot. phan. On donne ce nom à l'organe ordi- nairement mince et filiforme qui sup- porte la feuille. V. ce mot. (G..N.) * PÉTIOLULE. Peliolulus. bot. tiiAN. Dans les feuilles composées, cbacune des folioles est quelquefois supportée par un petit corps fili- forme qui a reçu le nom d« Pétiolule. (G..N.) PETIT , PETITE, zool. bot. Ad- jectif qui, accompagné de quelque substantif, est devenu nom propre pour désigner diverses espèces d'Ani- maux et de Plantes ; ainsi on a vul- gairement appelé : Petit Androsace (Bot. Crypt. ), l' ' Agaricus androsaceus , L. Petit Ane (Moll.), le Cyprœa Asel- lus, L. Petit Azur ( Ois. ), le Muscicapa cœrulea , Gmel. Petit Barbu (Moll. ), une Dauphi- eule. PET Petit Baume ( Bot. Phan.) ,1e Civ- il m balsamiferuni. Petit Béfroi ( Ois. ) , une espèce du genre Fourmilier. Petit Boeuf ( Ois. ) , le Roitelet. Petit Bois( Bot. Phan. ) , le Chè- vrefeuille des Alpes. Petit Butor ( Ois. ) , le Crabier deMahon dans son jeune âge. V. Hé- ron. Petit Cardinal ( Ois. ) , le Loxia erytluina , Gmel. Petit Curé ( Bot. Phan. ) , le Juni- perus Oxycedrus . L. Petit Chanteur ( Ois. ), le Frin- gilla lepida, Lath. Petit Chat-Huant ( Ois. ), l'Ef- fraie. Petit Cerisier d'hiver ( Bot. Phan.), le Sulanum Pseudo-Caps i- cum, L. Petit Chêne (Bot. Phan.), le Teu- crium Ckamœdrys , L. Petit Clerc ou Petit Prêtre ( Ois. ) , le Motacilla phœnicurus. Petit Colibri (Ois.) , syn. d'Oi- seau-Mouche. Petit Coq ( Ois. ), une espèce du genre Gobe-Mouche. Petit Coq doré ( Ois. ) , le Roi- telet. Petit Criard ( Ois. ), le Sterna Hirundo , L. Petit Cyprès ( Bot. Phan. ) , l'Au- rone et la Santoline. Petit Deuil , le Parus capensit, parmi les Oiseaux, un Chœtoclon parmi les Poissons, le P 'halena Evou /'- mella parmi les Lépidoptères , le Tur- bo Pica de Linné parmi les Mollus- ques. Petit Doré ( Ois. ), le Roitelet. Petit Duc ( Ois. ) , le Strix Scops. Petit Fou ( Mam. ), le Sajou cor- nu , Simia Fatuellus, L. PetitGobe-Mouche d'Allemagne ( Ois. ) , le Muscicapa parva. Petit Gouyavier de Manille ( Ois. ), le Muscicapa Psidii. Petit Gris, un Ecureuil parmi les Mammifères, une Phalène parmi les Insectes dans Geoffroy. Petit Guilleri ( Ois. ), la Frin- gilla montana. PET Petit Hibou (Ois. ) , la Chevêche , Strix Passerina . Petit Houx ( Bot. Phan. ) , le Fra- gon , Ruscus aculealus , L. Petit Lait ( Bot. Phan. ), le Ga- litim album , L. PetitLézard de muraille (Rcp t.), Y A gante Umbre dans Azzara. Petit Louis ( Ois. ) , le Tangara violacea. Petit Mino ( Ois. ) , le Gracula re- ligiosa y L. Petit Moine ( Ois. ) , la Mésange Charbonnière. Petit Moineau (Ois.), le Fringilla montana. Petit Monde ( Poiss. ), le Tetrodon occellatus , L. Petit Mouchet ( Ois. ) , le Mota- cilla modularis , L. Petit Muguet (Bot. Phan. ) , YAs- perula odorata , L. Petit Noir-Aurore ( Ois. ), le Muscicapa rujicilla , La th. Petit Paon de Malaca ( Ois. ) , l'Eperonnier. Petit Paon des roses ( Ois. ) , le Caurale. Petit Paon sauvage (Ois.), le Vanneau commun. Petit Passereau (Ois. ), le Fri- quet. Petit Pierrot ( Ois. ) , le Porcella- ria pelagica , L. Petit Pillery ( Ois. ) , même chose que Petit Guilleri. Petit Pinson des bois (Ois.), le Muscicapa alricapil/a. Petit Plomb-d'Or ( Moll. ) , le Strombus Canarium , L., dans Fa- vanne. Petit Poivre ( Bot. Phan. ), le T'itex Agnus-castus , L. Petit Prêtre ( Ois. ). V. Petit Clerc. Petit Ric ( Ois. ) , la Moucherolle Pipiri ou Lan lus Tyrannus, L. Petit Roi Pat au ( Ois. ) , le Tro- glodyte. Petit Simon ( Ois. ), le Motacilla borbonica. Petit Soleil ( Moll. ) , le Turbo Calcar, L. V. Eperon. PET 29J Petit Sourd ( Ois. ) , le Tordus Iliacus. Petit Tailleur ( Ois. ) , le Sylvia jutoria . Petit Tour ( Ois. ) , la Grive. Petit Trait (Micr.), le Cyciidium nigricans dans Gleichen. Petite Aigrette (Ois.), Y Ardea candidissima. Petite Aile (Ois.), l'Imbrine dans son jeune âge. Petite Alouette de mer ( Ois. ) , la Guignette dans les planches enlu- minées de Buffon. Petite Arderelle ( Ois. ) , la Mé- sange bleue. Petite Bouche (Moll.), l'Ovule verruq.isuse ou Calpurne de Denis Mon for t. Petite Cendrille bleue ( Ois. ), même chose que Petite Arderelle. Petite Charbonnière (Ois.), le Parus ater. Petite Centaurée ( Bot. Phan. ) , le Gentiana Cenlaurium, L. Petite Consoude ( Bot. Phan. ), le Delphinium Consolida, L. Petite Dame anglaise (Ois. ) , un Troupiale de Saint-Domingue. Petite Digitale ( Bot. Phan. ), la Gratiole officinale. Petite Ecaille ( Moll. ) , une es- pèce du genre Cristellaire. Petite Fauvette ( Ois. ) , les Syl- via Passerina , L. , et ru fa , La th. Petite Feuille morte ( Ins. ), une variété de Bombix. Petite Jaseuse ( Ois. ), la Perruche Tirica . Petite Joubarbe ( Bot. Phan. ) , le Sedum acre , L. Petite Linote ( Ois. ), le Siserin. Petite Miaule ( Ois. ), la Mouette cendrée. Petite Operculée aquatique ( Moll. ), un Cyclostome dans Geof- froy. Petite Oreille de Mydas(MoIL), l'Auricule de Juda , Lamk. Petite Orge ( Bot. Phan. ) , la Cé- vadille Petite Oseille ( Bot. Phan. ), YOxalis Acetosella, L. 19" 292 PET Petite Passe privée (Ois. ), le Mulacilla modularis , L. Petite Pervenche ( Bot. Phan. ) , le Vinca mlnor, L. Petite de terre ( Ois. ) , le Gui- gnard. Petite Tète (Pois.) , Syn. de Lep- tocéphale. Petite Vérole ( Moll.), le Cjprœa Nucidus. Petite Vie ( Ois. ) , le Si/la ja- maiceasls , L. , elc. , etc. (b.) PETITIA. bot. phan. Genre de la famille des Verbénacées , et de la Tétrandrie Monogynie , L., établi par Jacquin (Sllrp. Amer. , p. i4) qui l'a ainsi caractérisé : calice persistant, fort petit , campanule, à quatre dents; corolle infundibulifoime , dont le tube est long et cylindrique , le limbe à quatre lobes courts et réfléchis en debors; quatre étamines attachées à la partie supérieure du tube de la corolle , ayant leurs anthères droi- tes et saillantes; ovaire surmonté d'un style de la longueur des étami- nes et d'un stigmate simple; drupe arrondie, renfermant une noix bi- loculaire , c'est-à-iure composée de deux noyaux accollés et monosper- mes. Le nombre , ordinairement qua- ternaire des parties du calice et de la corolle, est quelquefois diminué d'une unité, et, dans ce cas, il n'y a également que trois étamines. Le Petltia domingensls , Jacq. , toc. cit. , tab. 192 , fig. b' , est tua Ar- buste à tige droite, divisée en ra- meaux dont les plus jeunes sont lé- tragones, garnis de feuilles opposées, pétiolées , glabres , ovales oblongucs , acuminées et très-entières. Les fleurs, dont la corolle est blanche, sont nom- breuses et disposées en panicules op- posées et axillaires. Cette Plante croît dans les forêts de l'île d'Haïti. Une seconde espèce a été décrite sous le nom de Pétilla quliiduensis , par Kunth (Nop. Gêner, et Sp. Plant, œquïn., p. 248). C'est un Arbris- seau à feuilles obovées , lancéolées, acuminées , et à fleurs blanchâ- tres. Il croît dans les localités pier- PET reuses des Andes de Qu.ndiu , au Péiou. (G..N.) PÉTIVÉRIE. Petweria. bot. phan. Genre de la famille des Atii- plicées, et placé par Linné, qui en est l'auteur, dans l'HexandrieTétra- gynie , quoique le nombre des étami- nes y soit variable de six à huit. Voici ses caractères principaux : calice ou péiigone persistant, divisé profondé- ment en quatre lobes; six ou huit étamines dont les anthères sontoblon- gues , bifides à 'leurs deux extrémités; ovaire supère portant un style qui part de sa base , suit un sillon longi- tudinal, et se termine par plusieurs stigmates (trois ou quatre) eu pin- ceau ; capsule monosperme, indéhis- cente, couronnée par trois ou quatre pointes courbées en crochets qui sont les bases endurcies des stigmates. Ce genre ne renferme que l'espèce sui- vante : La PÉTIVÉRIE alliacée , Petlve- rla alllacea , L. ; Lamk. , Illustr. Gêner. , tab. 272 ; est connue vulgai- rement sous le nom d'Herbe aux Poules de Guinée. Sa racine fi- breuse s'étend au loin et produit des tiges hautes de près d'un mètre, noueuses et ligneuses à leur base. Les feuilles sont pétiolées , alter- nes, ovales-oblongues , rélrécies à leurs deux extrémités, entières, per- sistantes et d'un vert foncé. Les fleurs sont petites, écartées, blan- châtres, peu apparentes, disposées en épis grêles terminaux. Cette Plan le croît dans les prairies des Antilles. Toutes ses parties exhalent une odeur forte analogue à celle de l'Ail. Les bestiaux s'en nourrissent, parce qu'à l'époque ou toutes les autres Piaules herbacées sont biûlées par le soleil , elle seide supporte assez bien la sé- cheresse , et se conserve verte , mais le lait des Vaches et la chair des Ani- maux qui la mangent sont imprégnés de celte odeur désagréable. On se sert des racines de Pétivérie pour écarter les Insectes des habits et des étoffes de laine. (g..n.) PETOLA. bot. phan. La Plante PET figurée sous ce nom par Rumph {îlerb. Arnb., vol. 5 , tab. i48) est une espèce voisine du Mornordica Luffa , h. , qui fait partie du genre Luffa de Ca vanilles , et à laquelle Se- ringe a donné le nom àeLuffaPetola. (G..N.) PEÏOLE. REl'T. OPH. ^.PÉTHOEE. PÉTONCLE. Pectunculus. moll. Les anciens auteurs de conchyliolo- gie donnaient presque indistincte- ment ce nom à toutes les Coquilles bivalves. L'ouvrage de Lister , celui de Klein et de plusieurs autres que nous pourrions citer, en offrent la preuve. Personne n'avait pensé avant Lamarck a faire de ce nom une ap- plication convenable à un genre ri- goureusement déterminé. Ce fut à un démembrement du genre Arche de Linné qu'il donna le nom de Pé- toncle. Ce nouveau genre parut pour la première fois dans le Système des Animaux sans vertèbres (1801) placé fort naturellement entre les Nucules el les Arches. Il fut dès-lors généra- lement adopté , et Poli , par ses belles anatomies, a pleinement justifié ton établissement, ainsi que les rap- ports qu'on lui avait assignés. Un peu plus tard, il fit partie de la lamille des Arcacées ( V. ce mot ), dans la- quelle il est resté invariablement dans les différens ouvrages de La- marck. Cuvier (Règne Animal) n'a admis ce genre de Lamarck qu'à titre de sous-genre des Arches ; mais à bien dire, ce genre Arche est une véritable famille qui, à une excep- tion près , correspond à la famille des Arcacées de Lamarck. Férussac a adopté sans modifications et le genre et la famille, ce que firen t aussi Blain- ville et Latreille ; seulement celui-ci donna indistinctement à cette famille le nom d'Arcacées ou de Polyodon- tes. Les caractères du genre Pétoncle peuvent être exprimés ainsi : corps ar- rondi, plus ou moins comprimé; le manteau sans cirres ni tubes ; le pied sécuriforme et fourchu à son bord inférieur et antérieur ; les ap- pendices buccaux linéaires ; co- PET icp quille orbiculaire, presque lenticu- laire , équivalve , subéquilatérale , close ; charnière arquée , garnie de dents nombreuses , sériales , obli- ques , intrantes ; celles du milieu élant obsolètes, presque nulles; li- gament extérieur. Les Pétoncles se reconnaissent fa- cilement à leur l'orme orbiculaire , et surtout à leur charnière qui offre un grand nombre de dents sériales , disposées sur une ligne courbe. Ce caractère les distingue essentielle- ment des Arches, des Nucules et des Cuculées. Tous ces genres , à l'excep- tion des Nucules , ont le ligament disposé de la même manière ; les crochets taillés eu biseau laissent entre eux un espace plus ou moins grand, ordiuaii émeut triangulaire; le ligament revêt cette surface à la manière d'une toile qui y serait col- lée : aussi est -il eu général fort • 1» mince , d une contexture serrée , très-solide. On trouve des Pétoncles dans presque toutes les mers, et fossiles dans presque tous les pays. On commence à les rencontrer dans les couches inférieures de la Craie , et très-abondamment dans les ter- rains tertiaires. A l'exemple de Lamarck, nous di- viserons les espèces en deux, sections, selon qu'elles sont lisses ou pectinées. f Espèces lisses ou seulemeut lé- gèrement striées. PÉTONCLE FEAMMULE, PeCtUlieullJS pilosus , Lamk. , Anim. sans vert. T. vi, p. 4g, n. 2 ; Lister , Conch. , tab. 268, fig. 77; Arca pi/osa, L. ; Gmel. , p. 33i4, n. 36; Chemnitz, Conch., tab. 57, fig. 565, 566; Born., Mus. Cœs. Vind., tab. 6, fig. 1, a, b. Cette espèce habite nos côtes , la Méditerranée et l'océan Atlantique. Elle est orbiculaire , assez grande , aplatie , finement treillissée ; elle est toute parsemée de taches angulaires fauves, sur un fond blanc; à l'inté- rieur elle est blanche , avec une large tache brun foncé ; son épidémie est brun , pileux , semblable à un velours peu serré et à soies roides. 294 PET Le plus grand nombre des espèces fossiles connues doivent se ranger dans cette section. PÉTONCLE ÉLARGI, PeClUllCllluspec- tinatus, Lamk. , lue. cit. ; Def. , Dict. des Scienc. nat. T. xxxix , p. 223. ]Nous pensons qu'il existe de la con- fusion dans cette espèce , à laquelle Lamarck a rapporte les Pétoncles de presque tous les pays. Nous pouvons cependant affirmer , comme Défiance l'a fort bienseuti lui-même, que l'es- pèce de Grignon et des environs de Paris est différente de celle de la Tou- i aine , de Bordeaux et surtout d'Ita- lie. Le Pétoncle élargi est en effet une grande espèce qui acquiert quel- quefois jusqu'à cinq pouces de dia- mètre. Il est orbiculaire , fort épais , lisse, présentant à sa surface exté- rieure des rayons assez nombreux , indiqués par des lignes à peine creu- sées. Nous connaissons cette espèce des localitéssuivantes : Val de Ronca, Sienne, le Plaisantin, Dax , Bor- deaux, et les faluns de la Touraine. •j-j- Espèces pectinées. PÉTONCLE PECTINIFORME , PeCtUll- culuspectiniformis, Lamk. , Anim. sans vert. T. VI, p. 53, n. 16 ; Arca Pec- tunculus , L. ; Gmel. , p. 33i3 , n. g5 ; Lister, Conch. , tab. 23g, fig. 73; Chemn. , Concb. T. 7 , tab. 58, fig. 568, 56g; Encycl., pi. 5n , fig. 5. Coquille subauriculée , dépri- mée , convexe , lenticulaire , ornée de vingt à vingt-cinq côtes rayon- nantes, arrondies, lisses dans quel- ques individus ; dans quelques au- tres , on voit des stries transverses très-fines qui couvrent la coquille en- tièrement. Sa couleur est blanche , avec t\es taches irrégulières brunes. On la trouve , d'après Linné , dans la mer Rouge et l'Océan américain. (D..H.) *PETONCULITES. conch. Les Pé- toncles fossiles. F . PÉTONCLE. (B.) PÉTOTJE. ois. L'un des noms vul- gaires du Roitelet. V. Sylvie. (DR..Z.) * PET- PET. ois. ( Descourtilz ) PET L'un de3 noms vulgaires et de pays de l'Echasse, Himanthopus. (b.) PËTRAC. ois. L'un des noms vulgaires du Friquct. F . Gros-Bec (dr.z.) * PÉTRACEAU. ois. L'un des sy- nonymes vulgaires de la Canne-Pe- tière. k. Outarde. (dr..z.) * PÉTRAT. ois. Syn. vulgaire du Proyer. f. Bruant. (dr..z.) PÉTRÉE. Petrœa. bot. phan. Genre de la famille des Verbénacées , et de la Didyuamie Angiospermie , L. , offrant les caractères suivans : ca- lice campanule , coloré , dont le limbe est double , l'extérieur divisé pro- fondément en cinq segmens longs, égaux et étalés ; l'intérieur presque à cinq dents et très-court ; corolle plus courte que le calice , et dont le limbe offre cinq divisions presque égales et étalées; quatre étamines didynames et incluses; style simple, surmonté d'un stigmate capité; capsule ren- fermée dans le calice persistant, à deux loges monospermes. Ce genre se compose d'un petit nombre d'Ar- bres ou d'Arbrisseaux volubiles , à feuilles simples, opposées, très-en- tières , à fleurs pédicellées , presque opposées , munies de bractées et dis- posées en épis axillaires ou termi- naux. La Pétrée grimpante , Petrœa volubilis , L. ; Lamk., Illustr. , tab. 53g; Gaert., de Fruct. , tab. 177, qui est l'espèce type du genre, croît dans les Antilles. Sa tige est sarmen- tcuse , rameuse, garnie de feuilles opposées , pétiolées , ovales , lancéo- lées, entières, aiguës et rudes des deux côtés. Les fleurs forment de belles grappes longues, pendantes et terminales. Leur calice est à cinq grandes divisions très- ouvertes, d'u- ne belle couleur purpurine ou bleuâ- tre , et la corolle d'un violet foncé , caduque , et à cinq divisions presque à deux lèvres. Deux espèces nouvelles ont été dé- crites par Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant, œquinoct. , 2 , p. 282) sous les PET noms de P. arborea et de I'. rugosa. La première se distingue du F. volu- bilis par sa tige arborescente , ses feuilles obovées , oblongues , et ses divisions calicinales plus étroites. La seconde a des feuilles elliptiques, cordiformes , arrondies au sommet , mucronées, rugueuses et scabres eu dessus , bérissées en dessous ; les Heurs forment des épis terminaux ou dressés. (g..n.) PÉTREL. Procellaria. ois. Genre de l'ordre des Palmipèdes. Carac- tères : bec de la longueur ou un peu plus long que la tète, dur, ro- buste, tranchant, déprimé et dilaté à sa base, comprimé et arqué à la f'ointe; les deux mandibules canne- écs , subitement flécbies vers l'extré- mité ; l'inférieure comprimée , creu- sée eu gouttière; narines proémi- nentes, réunies à la surface du bec où elles sont cachées dans un tube couché longitudinalement , ayant une ou deux ouvertures ordinairement tronquées; pieds médiocres, souvent longs , grêles ; tarses comprimés ; trois doigts en avant, longs, entiè- rement palmés ; un ongle en arrière , très-pointu, remplaçant le pouce; ailes fort étendues, la première ré- mige la plus longue. C'est rarement aux climats tempé- rés et sur les rives habitées, qu'on rencontre les espèces qui composent ce genre. Un instinct particulier les retient sur l'immensité des mers où les trouvent en très-grand nombre les navigateurs. Au milieu des glaces qui dérobent les pôles à nos recherches , vivent des milliers de Pétrels dont quelques-uns n'approchent acciden- tellement nos côtes que lorsqu'ils y sont poussés par la tempête , et la terre serait peut-être demeurée éter- nellement inconnue au Pétrels s'il ne leur fallait un point fixe pour y pla- cer leurs nids , formés d'Hydrophy- tes. Ces nids sont cachés au fond des trous , des fentes ou des crevasses qui criblent les rocs dont la base est sans cesse battue par les flols. Après la ponte . qui ne se compose ordiuat- PET açp renient que d'un seul œuf, et l'incu- bation , dont la durée n'a pu être exactement constatée, le petit sort couvert d'un duvet qui le rend d'à bord méconnaissable ; les parens qui l'accoutument , dès sa naissance, à se passer de leurs soins, pendant deux grandes parties de la journée, re- viennent, lorsque la nuit a mis tout obstacle à la pêche, lui dégorger le Poisson à demi digéré et presque con- verti en huile. Ils le chassent impi- toyablement du nid alors qu'ils ju- gent ses facultés suffisamment déve- loppées pour que lui-même il puisse pourvoir à son existence. Les Pétrels se nourrissent de dé- bris de Cétacés, de Mollusques, de Zoophytes, comme de Poissons; sou- vent même on les observe attachés de préférence à dépecer les cadavies des premiers de ces Animaux , et se rapprocher par cette habitude de nos grandes espèces d'Accipitres. De même encore qu'une nombreuse série d'Oiseaux de proie , ils pa- raissent pouvoir supporter de très- longs jeûnes , et ne se pourvoient que lorsque le crépuscule a modifié l'in- tensité d'une trop vive lumière. Ils enlèvent avec adresse , et sans jamais pénétrer dans l'eau , la proie que de loin ils ont aperçue près de la sur- face liquide , et la harponnent pour ainsi dire à coups de bec. Ils volent avec une extrême rapidité en se por- tant avec une égale aisance contre le vent , et parcourent en peu d'heures des espaces étonuans. Ils passent les nuits groupés autour de quelque pointe de roc lier. On prétend , et presque tous les ornithologistes rapporteut que le nom de Pétrel a été imposé à ces Oiseaux d'après l'observation faite qu'ils peu- vent se soutenir, les ailes pliées , au- dessus des vagues, et qu'ils ont la faculté de courir sur les ilôts ou dans les sillons que tracent leurs ondula- tions, en les frappant des pieds à coups redoublés. Ces sortes de cour ses ou de promenades ont rappelé le miracle ou saint Pierre se pro- menait sur le lac de Génésareth , et a96 PET de-là vient , dit-on , le mot Pétrel. L'étymologie du synonyme latin Pro- cellaria est beaucoup plus probable; elle porte sur l'alarme salutaire que ces Oiseaux don Ment aux matelots lorsqu'au milieu du calme, ils vien- nent voltiger autour du vaisseau , et chercher dans les agrès ou sous la poupe , un abri contre les bourasques qu'ils ont l'instinct de deviner ou de pressentir, et qui presque tou- jours ne tardent pas à éclater. Nom- bre de fois les navigateurs ont dû leur salut à ces heureux pronostics plus sûrs que tous les calculs de la prévoyance humaine. La difficulté d'étudier et de se pro- curer les espèces les plus sauvages, en a laissé beaucoup d'inédites ; néanmoins le genre est encore fort étendu, et déjà plusieurs coupes y ont été faites. Elles ont donné nais- sance aux genres Friona et Peleca- jioide institués par Lacépède et adop- tés par Illiger. Pétrel antarctique , Procellaria antarctica, Lalh. Parties supérieures tachetées largement de brun sur un fond blanc , les inférieures blanches ; bec et pieds noirs. Taille, quinze pouces. Mers du Nord. On présume assez généralement que ce Pétrel n'est qu'une variété du Pétrel damier. Pétrel de BÉrard , P rocellaria JBerardii, Quoy et Gaim. , Voyage de Frejcinet, pi. 67. Parties supérieu- res , joues et dessous du cou noirâ- tres, faiblement irisés; parties infé- rieures blanches ; bec court , noir , tacheté de blanc; pieds largement palmés. et noirs. Taille, huit pouces. Mers du Sud qui baignent la Terre de Feu. Pétrel blanc , Procellaria nivea , Lalh. Plumage blanc , à l'exception des rémiges et des rectrices qui sont noires; bec et pieds d'un noir bleuâ- tre. Taille, quatorze pouces. Des mers antarctiques les plus voisines du pôle. PÉTREL BLANC ET NOIR. V. PÉTREL DAMIER. PÉTREL 1JRUN, Buff. V. PÉTREL ANTARCTIQUE . PET PÉTREL DU CAP. V. PÉTREL PUFFIN BRUN. Pétrel cendré , Procellaria cine- raria , Lath. Parties supérieures cen- drées , d'une teinte plus foncée vers le dos et la queue qui est noire en dessus; parties inférieures blauches ; bec noir, jaunâtre à sa base; pieds bleuâtres , avec la membrane jaune. Taille , dix-neuf pouces. Des mers de l'Australasie. IjÉtrel damter , Procellaria ca- pensis, Lath. ; Buff. , pi. enlum. g64. Sommet de la tête , dessus du cou et rémiges noirs; tectrices alaires et manteau noirs, ornés de grandes ta- ches symétriques blanches ; reclrices noires, frangées de blanc; abdomen blanc; bec et pieds noirs. Taille, quinze pouces. Mers du Sud. PÉTREL DAMIER BRUN. V. PÉTREL ANTARCTIQUE. Pétrel éciiasse , P rocellaria gral- laria, Yieill. Parties supérieures, gorge et dessous du cou d'un gris bleuâtre foncé; rémiges et rectrices noires; poitrine et parties inférieures blanches; bec noir; pieds longs et grêles, noirâtres; ongles fort aplatis. Taille, huit pouces. Des mers de l'Australasie. Pétrel Frégate, Procellaria Fre- gala , Lath. Parties supérieures noi- res , les inférieures blanches ; bec et pieds noirs. Taille , six pouces. Mers du Sud. Espèce douteuse. Pétrel fuligineux , Procellaria fuliginosa , Lath. Parties supérieures bruues , avec la tête et le cou d'une nuance plus foncée , et les petites tectrices alaires tirant sur le cendré , qui est aussi la nuance des parties inférieures; rémiges et rectrices noi- res ; queue légèrement fourchue ; bec noir ; pieds grêles , noirâtres , tachetés de jaune. Taille , dix pouces. DO-Taïti. Pétrel Fulmar , Procellaria gla- cialis , L. ; Buff. , pi. enlum. 5g. Par- ties supérieures d'un cendré bleuâ- tre, avec les rémiges brunes; tête1, cou , croupion , rectrices et parties inférieures d'un blanc plus ou moins pur; bec et pieds jaunes. Taille, dix- PET scpl pouces. Les jeunes sont presque entièrement d'un gris cendré, varié de brun : ils ont le bec et les pieds grisâtres. Des mers Arctiques. Pétrel géant , P roceUaria gi- gantea , Lath. Parties supérieures blanchâtres, tachetées de brun ; som- met delà tête noirâtre; scapulaires , tectrices alaires, rémiges et rectrices d'un brun qui s'éclaircit vers le bord de chaque plume; côtés et devant du cou , parties inférieures blanches ; bec fort , crochu et jaune ; pieds d'un gris jaunâtre , avec les membranes noires. Taille, quarante pouces. Des mers du Sud. Pétrel des glaces , Procellatia ge- lida ,,Lath. Parties supérieures noi- res , avec le sommet de la tête et le dessus du cou d'un cendré bleuâtre pâle; gorge, devant du cou et poi- trine d'un blanc pur; abdomen d'un blanc cendré ; bec jaune , noir à sa base; pieds bleuâtres en dessus, blancs en dessous. Taille, huit pou- ces. Mers Antarctiques. Pétrel gris , Procellatia grisea , Lath. Plumage gris-fuligineux , d'une nuance un peu plus pâle en dessous ; tectrices alaires inférieures blanches , avec la tige noire ; bec brun; pieds d'un gris bleuâtre. Taille , treize pou- ces. Des mers Australes. PÉTREL GRIS-BLANC. K. PÉTREL FlJLMAR. PÉTREL GRIS-VERDATRE , Procelld- ria desolata , Lath. Parties supérieu- res d'un gris-verdâtre ; sommet de la tête noirâtre, avec les côtés blancs de même que les parties inférieures; rémiges et rectrices noires; queue arrondie et terminée de brun; bec noir avec l'extrémité jaune ; pieds bruns; membrane jaune. Taille, dix pouces. Mers Antarctiques. Pétrel de Leach , Procellatia Leachii , Temm. Plumage d'un brun noirâtre ; rémiges et rectrices noi- res ; côtés de l'abdomen et croupion blancs , avec la tige des plumes noi- râtre; queue fourchue ; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces et un quart. Mers et lacs salés d'Europe. Pétrel de M anks, Piocellaria An- PET 297 glorum , Temm. Parties supérieures d'un noir lustré; côtés du cou variés de taches lunulées noires et blan- ches ; parties inférieures blanches ; bec brun; pieds noirs; membranes jaunâtres. Taille , treize pouces. Océan. Pétrel marin, Piocellaria mari- na , Lath. Parties supérieures bru- nes , avec la tête , le dessus du cou et le croupion d'un cendré bleuâtre ; un trait bleuâtre sous l'œil ; côtés de la tête, sourcils et parties inférieures blancs; bec grêle et peu couibé, brun ; pieds noirs , avec des raies jaunâtres sur la membrane. Taille , huit pouces. Des mers Australes. Pétrel MÉlanope , Piocellaria Melanopus, Lath. Parties supérieures d'un gris noirâtre ; lorum , menton et gorge d'un gris argentin , tacheté de noir; parties inférieures d'un blanc grisâtre; bec noir; pieds jaunâtres. Taille , douze pouces. Océan septen- trional. PÉTREL DE NEIGE. V. PÉTREL BLANC. Pétrel océanique , Procellatïa ucea/iicaf Ch. Bonap. F. Pétrel ÉCDASSE. PÉTREL PLONGEUR. V. PÉLECA- NOÏDE PLONGEUR. PÉTREL A POITRINE BLANCHE , PlO- cellariaalba , Lath. Parties supérieu- res d'un brun noirâtre : devant du cou noir, avec une tache blanchâ- tre sur la gorge ; poitrine et ventre blancs; tectrices caudales inférieures variées de cendré et de blanc; bec noir , crochu ; pieds d'un brun noi- râtre , avec l'ongle du doigt posté- rieur enroulé. Taille, quinze pouces. Mers Australes. PÉTREL DE FORSTER. V. PRION FORSTER. Pétrel Puffin, Procellaria Pvffi- nus , Lath. Bufif., pi. enlum. 962. Parties supérieures d'un gris brunâ- tre ; tête et dessus du cou grisâtres; rémiges et rectrices noires ; tectrices alaires bordées de gris clair; parties inférieures blanches ; bec jauue , ter- miné de noir; pieds bruns. Taille > quinze pouces. Océan. 298 PET PÉTREL-PtJFFIN A BEC BLEUATRE , Procellaria pacifica , Lalh. Parties supérieures noires, les inférieures noirâtres; bec d'un gris bleuâtre, très-courbé à sa pointe; pieds jaunâ- tres , tachetés de brun. Taille , vingt- un pouces. Mer Pacifique. PÉTREL-PUFFIN DU BRÉSIL , Procel- laria brasiliana, Lath. Plumage d'un brun noirâtre ; deux taches jaunâtres sur le devant du cou ; bec blanchâ- tre ; pieds bruns. Taille, vingt-sept pouces. Océan méridional. PÉTREL-PUFFIN BRUN , Procellaria œquinoctialis, Lath. Tout le plumage d'un brun noirâtre ; bec jaunâtre , terminé de noir ; pieds bruns. Taille, vingt-deux pouces. Océan méridio- nal. PÉTREL-PUFFIN CENDRE , Procella- ria Puffinus, var. , Lalh. , Buff., pi. enlum. 5g. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre; rémiges noires; tec- trices alaires cendrées , tachetées de blanc; front, parties inférieures et rectrices d'un blanc assez pur; bec jaunâtre à la pointe qui est très-cour- bée ; pieds brunâtres , avec la mem- brane jaunâtre. Taille, quinze pou- ces. De l'Océan. PÉTREL-PuFFIN FULIGINEUX , Pro- cellaria leucorhoa , Vieill. Le plu- mage d'un brun noirâtre ; rémiges et rectrices noires; grandes tectrices alaires frangées de gris ; tectrices caudales supérieures blanches ; queue fourchue. Taille , sept pouces et de- mi. Océan. PÉTREL- PUFFIN GRIS -BLANC. V. PÉTREL FULMAR. PÉTREL-PUFFIN OBSCUR, Procella- ria obscura , Vieill. Parties supérieu- res d'un noir presque velouté ; côtés du cou variés de taches lunulées noi- res et blanchâtres ; parties inférieu- res blanches : bec d'un brun noirâ- tre; pieds d'un brun rougeâtre, avec les membranes jaunes. Taille, dix pouces. Océan et Méditerranée. PÉTREL A QUEUE FOURCHUE , PrO- cellaria furcala. Parties supérieures d'un gris argentin foncé; front et sommet de la tête mélangés de brun; poignet noir intérieurement; rémiges TET d'un gris noirâtre , de même que les rectrices caudales; rectrices noirâ- tres , les extérieures bordées de blanc , les intermédiaires plus courtes ; par- ties inférieures blanchâtres; abdomen blanc; bec noir, très-courbé à la pointe ; pieds noirâtres. Mers Boréa- les voisines du pôle. PÉTREL DE SaINT-KiLDA. V. PÉ- TREL FULMAR. PÉTREL TACHETÉ. V. PÉTREL DA- MIER. Pétrel de tempête , Procellaria pelagica, L. Parties supérieures d'un noir mat , avec une large bande trans- versale blanche sur le croupion ; sca- pulaires et moyennes rémiges termi- nées de blanchâtre ; grandes rémiges et rectrices noires de même que le bec et les pieds. Taille, cinq pouces et demi. Océan. Les jeunes ont le noir moins décidé. Pétrel de Wilson , Procellaria TVilsonii, Ch. Bonap. ; Procell. pela- gica , Wils. Plumage d'un brun noi- râtre tirantsur le fuligineux -, rémiges et rectrices noires; tectrices caudales supérieures et inférieures blanches ; petites tectrices alaires marquées d'un point blanchâtre ; bec et pieds noirs ; une grande tache jaune sur les mem- branes digitales. Taille , huit pouces. Océan septentrional. (dr..z.) PÉTRIGOLE. Petricola. conch. La plupart des Coquilles que Lamarck a fait entrer dans son genre Pétri- cole et dans les Vénérupes , étaient rangées par ses prédécesseurs dans le genre Vénus. La singulière propriété qu'on leur avait reconnue , leur avait fait donner les noms de Venus ru- pes/ris , Venus lithopliaga , Venus la- picida, etc., qui indiquent leur ma- nière de vivre à l'intérieur des pier- res , où elles se creusent des loges. Lamarck (Syst. des Anim. sans vert., 1801 ) sépara le premier ces Coquilles des Vénus , et en forma le genre qui nous occupe ; mais il comprenait alors les Vénérupes qu'il en sépara depuis (Extr. d'un Cours de Zool., 1811). Il adopta en même temps les genres Tlupellaire et Rupicolle proposés par PET Fleuriau de Bellevue , sur des carac- tères de peu de valeur ; ce qui l'obli- gea , dans sou grand ouvrage , à réu- nir ces deux genres ; mais il conserva les Véncrupes, quoique celles-ci ne soient pas, par rapport aux Pétricoles, ce qu'étaient les Rupellnires par rap- port au même genre , leur séparation ayant été faite d'après les charnières , qui sont très-variables dans les es- pèces , et offrant conséquemnient des caractères peu solides aux genres; et cela est si vrai , que telle espèce pour- rait être placée tantôt parmi les Pé- tricoles et tantôt parmi les Véné- îupes. Aussi Guvier n'a point admis ces distinctions ; ce célèbre zoolo- giste s'est contenté , pour tout cela , d'un seul genre , les Pélricoles , qu'il a placé parmi les Vénus. Peut-être aurait-il fallu en faire un genre ; car si l'organisation de l'Animal se rap- proche des Vénus , la propriété re- marquable dont il jouit, et surtout la disposition de la charnière et la forme générale des coquilles, sem- blent autoriser cette séparation ; d'un autre côté, le bâillement des valves, la grandeur des siphons , paraissent les rapprocher des Solénacés et des Myaires , comme c'est l'opinion de Lamarck. Férussac , dans ses Ta- bleaux systématiques ,a pris un terme moyen entre ces deux opinions. Il a placé les Lithophages, dont les Pé- tricoles font partie, après les Vénus et avant les Mactracées , qui suivent immédiatement. Blainville , Traité de Malacologie, n'admet pas ce gen- re. Il le confond avec les Vénérupes , dont il forme une petite section. Par cet arrangement, les Pétricoles se trouvent fort rapprochées des Vénus; ce qui s'accorde assez bien avec l'o- pinion de Cuvier. Latreillen'a adopté aucune des opinions que nous avons rapportées. Il admet le genre Véné- rupe de Lamarck pour le rapprocher des Vénus , et le genre Pétricole , pour le placer dans la famille des Tellinides, avec les Saxicaves et les Pétrifores ( K. ces mots ). Lamarck a donné à ce genre les caractères sui- vans : eoquille bivalve, subtrigone, PET 299 transverse , iuéquilatérale , à côté postérieur arrondi, l'antérieur atté- nué , un peu bâillant; charnière ayant deux dénis sur chaque valve ou sur une seule. Les Pétricoles sont des Coquilles en général d'une petite taille , qui ont pour habitude de vivre dans les pierres qu'elles percent à la manière des autres Lithophages ; elles s'y en- foncent plus ou moins , et choisissent les Calcaires tendres de préférence à ceux qui ont une plus grande du- reté; elles ne vivent pas non plus à une grande profondeur dans la mer; c'est d.nns les rochers , non loin des côtes , et quelquefois dans les pierres roulées qu'il faut les chercher. On en trouve de fossiles dans plusieurs localités, aux environs de Paris et en Italie. Si \ePelricola ochroleuca reste dans ce genre, on devra noter que son analogue fossile appartient aux faluns de la Touraine. PÉTRICOLE LAMELI>EUSE,Pe/,//co/. •228; Allioni , l'ior. Pedem. , tal>. S , lig. 1 .Elle croît sur les rochers et dans les localités pierreuses des montagnes de TEuropeaustrale entre millequalre cents et trois mille quatre cents mè- tres de hauteur ahsolue, notamment dans les Pyrénées , les Alpes de Pro- vence , de Dauphiné , de Piémont , de Suisse, d'Autriche, de Garniole et de Transylvanie. C'est une petite herbe en gazon , dont le port ressem- ble à celui de certains Saxifrages et Androsacés alpins. Ses tiges sont très-rameuses , nues et grêles dans leur partie inférieure qui s'allonge entre les fissures des rochers ou par- mi les rocailles. Les feuilles roides , ciliées , cunéiformes , trilides au som- met, sont rassemblées au sommet des rameaux. Les fleurs, de couleur rose, sont peu nombreuses , disposées en grappes courtes ou en petits corymbes. (G..N.) PETROCARYA. bot. phan. Dans Schreber ce mot est donné comme le nom scientifique de Parinaire , Parinarium. K. ce mot. (b.) PETROCOSIPHOS. ois. Gesner paraît avoir mentionné sous ce nom ( Av. , p. 767 ) une Pie-Grièche , qui est le Lanius mi/ior de Gmelin , ou le Turdus saxatilis de Linné. (less.) PETRODROMA.ois./^. Picchion. PÉTROGLOSSES. pois. foss. L'un des synonymes de Glossopètres. F", ce mot. (b.) PÉTROLE. Petroleum, min. Nom donné à un Bitume liquide et hui- leux qui découle naturellement de certaines roches. L'analyse chimique a démontré que le Pétrole était com- posé de Naphte mêlé à une matière grasse, épaisse et visqueuse, (aud.) PETROMARULA. bot. phax. L Ecluse et les Bauhin donnaient ce nom, qu'ils avaient emprunté d'un vieux médecin de 1 île de Crète, à deux espèces de Phyteuma{P . spicata PET 3o3 et P. pinnata). Cette dernière se dis- tingue par son stigmate en tête, ses étamincs élargies à la base , et ses feuilles pennées. Persoon , qui en a fait une section particulière du genre Pàyteuma , incline à la regarder comme type d'un genre distinct. V. Phyteuma. (g..n.) * PÉTROMYZIDES. pois. R^sso , dans son Histoire des Poissons du golfe de Nice, nomme ainsi la pre- mière famille qu'il établit dans (or- dre premier des Chondroptérygiens à branchies fixes. Elle répond au genre Pélromyzou des auteurs , et est ca- ractérisée de la sorte dans le savant auteur italien : corps cylindrique, anguilliforme; la bouche circulaire , bordée par un anneau formé par les mâchoires soudées l'une à l'autre, avec des tubercules aux dents la- biales dans son fond, et des nageoi- res sans rayons. Le Petromyzon ma- rinas , L. , est la seule espèce que mentionne Risso comme méditerra- néenne ; il dit qu'elle s'approche fort rarement du rivage , qu'elle fuit même l'eau douce , selon les pê- cheurs , et qu'on la trouve quelque- fois fixée sur la carène des bâlimens à l'aide de sa bouche qui fait l'usage d'une ventouse. (b.) PETROMYZON. Petromyzon. pois. Genre de la famille des Cyclos- tonies {V. ce mot) dans l'ordre des Chondroptérygiens à branchies fixes. Le nom par lequel on le désigne est employé par les ichthyologistes dès avant Linné, et vient de ce que les Poissons qui le portent semblent su- cer les pierres par la manière dont ils s'y accrochent au moyen de la ven- touse que peut former leur ouverture buccale. Les Pétromyzons se recon- naissent , dit Cuvier , aux sept ouver- tures branchiales qu'elles ont de cha- que côté. La peau se relève au-dessus et au-dessous de la queue en une crête longitudinale qui tient lieu de nageoire , mais où les rayons ne s'a- perçoivent que comme des fibres à peine sensibles. Elles ont , comme les autres Cyclostomes , sur la tête, un 5o4 PET petit trou qu'on avait regardé comme un évent , mais qui communique à une cavité dont aucun rapport avec les organes respiratoires n'est démon- tré, encore que Lacépède ait fait une page d'éloquence (T. i, IV) à ce sujet et comparé les Lamproies avec les grands Poissons , etc. Duméril pense que c'est une espèce d'épiou- velte , par laquelle l'Animal distin- gue quelle est la nature de l'eau où il nage. Les espèces connues de ce genre sont : La Lamproie , Petromyzon jnari- nus , L. , (et non maxirnus) ; Gmel. , Syst. Nal., 12, T. 1 , p. i5i3; Bloch, pi. 87; Lacép. , Pois. T. 1, pi. 1, fig. 1 (médiocre); la Marbrée, Ency- clopéd. , Pois. , pi. 1 , fig. 1 (bo'nne). Cette espèce , la plus répandue , sem- ble se plaire sur les rivages de l'hé- misphère boréal, delà zone tempérée. On la trouve dans la Méditerranée, mais seulement dans les parties occi- dentalesdepuisl'Italie, puisqu'elle ne paraît pas exister en Grèce. Les côtes d'Espagne , de France , d'Angleterre, et jusqu'à cellesde Norvège en produi- sent ; elles se retrouvent au Japon , on dit même sur les côtes de l'Amé- rique. La Lamproie atteint d'un à trois pieds; ses allures sont celles des Serpens , et leur souplesse est extrême. La peau est fort visqueu- se, et la chair un mets exquis. Les vrais connaisseurs l'estiment beau- coup au temps où , remontant les fleu- ves , les Lamproies y viennent jeter leurs œufs. Alors la Garonne et la Loire en produisent d'exquises , et cependant ce Poisson est fort peu apprécié à Paris où l'on a même quel- que aversion pour sa chair, sans doute à cause des airs suspects du Poisson et de sa rareté. La Lamproie est encore un de ces mets de luxe contre lesquels ont déclamé de pau- vres diables d'écrivains qui n'avaient sans doute pas de quoi en payer la sauce. On peut , si l'on est curieux de savoir à quel point elles échauf- faient la bile du poëte Giovio qui , vers i524, composait des vers sur les Poissons , lire la sortie qu'il fait PET contre les Romains dégénérés qui payaient, au printemps, une Lam- proie jusqu'à dix pièces d'or. Un autre s'indigne contre le pape et les seigneurs italiens qui servent, à leurs festins, des Lamproies noyées dans du vin de Chypre, ayant une muscade dans la bouche, un clou de girofle dans chacune des ouvertures des branchies, et îoulées sur elles- mêmes dans une casscrolle, avec des amandes pdéeset des épices de toutes sortes. Si les papes ne se fussent pas livrés à d'autres désordres, le schisme de Luther n'eût probablement pas eu lieu. 11 vaut mieux acheter des Lam- proies que de vendre des indulgences; mangeous-en donc , et ne perdous pas le peu de temps qui nous est donné pour l'élude et pour le plaisir à lire Pline , Giovio ou les compi- lateurs qui , en reproduisant leurs déclamations , partagent leur frivole courroux. Le squelette delà Lamproie, si l'on peut nommer ainsi ce qui , chez les Animaux du genre, représente la colonne vertébrale, présente celte singularité , que selon les saisons , il ofl're plus ou moins de consistance ; quand la Lamproie commence à re- monter dans l'embouchure des fleu- ves , il est gélatineux ou à peine vi- sible , ce n'est pas même un carti- lage; plus tard il s'épaissit, devient opaque, cl l'on dirait alors un tube de corne mouillée, opaline, mais toujours très-flexible; c'est alors ce que le vulgaire appelle la corde qui, dans l'Animal , occupe un espace per- du pour la bonne chère ; aussi dans les pays où l'on fait de ce Poisson le cas qu'il mérite , les cuisiniers disent que la Lamproie est cordée pour ex- primer que le squelette cartilagineux s'y est durci , ce qui arrive à la fin de la saison. La chair est alors sensible- ment moins délicate. Lamproie feuviatilë , Petromy- zon jîuviatilis , L. ; Gmel. , /oc. cit. , i5i4 ; Bloch, pi. 78 , fig. 1 ; le Pryc- la, Encyclop. , Pois., pi. 1, fig. 2. Le dessin que Bloch donne dans sa planche 78, fig. 5, n'est en- PET core que celui de l'espèce qui nous occupe , mais jeune. Lacépède a le pre- mier désigné en français le Pétromy- zon dont il s'agit, sous le nom de Pric- ka , devenu scientifique dans l'école de cet écrivain. Avant de passer ou- tre , nous ferons remarquer aux per- sonnes qui seraient tentées de regar- der l'histoire naturelle comme un ca- nevas à déclamations , combien les modèles dont ils suivent les traces ont été entraînés à des erreurs du mau- vais goût lorsqu'ils se sont plus oc- cupés d'arroniiir des phrases que de savoir ce dont ils discouraient. Pour éviter une confusion de nomenclature qui n'était guère dommageable dans un genre peu nombreux en espèces, Lacépède nous dit en parlant du Lamproyou : « Aussi méritait-il l'é— pithète de fluviatile bien mieux que le Pricka à qui cependant elle a été donnée par un grand nombre de na- turalistes , mais à qui nous avons cru d'autant plus devoir l'ôter , qu'eu lui conservant le nom de Pricka , nous nous sommes conformés à l'usage des habitans d'un grand nombre de con- trées de l'Europe , etc. » Mais si ce mot Pricka, auquel pour lui donner une terminaison moins dure La- cépède ajoute une voyelle , a quel- que signification obscène, appliquée à un Poisson à cause d'une ressem- blance éloignée que des pêcheurs grossiers lui trouvèrent , est-il permis de le transporter dans une langue où le nom que Rondelet donnait à cer- taine Holoturie a été généralement rejeté ? Le langage des sciences n'est pas incompatible avec celui des hon- nêtes gens; conservons conséquem- ni en t au Poisson qui nous occupe le nom que lui imposa Linné. La Lam- proie fluviatile, beaucoup plus petite que la précédente , se trouve dans les eaux douces; elle abonde surtout dans les lacs et dans les rivières du Nord , principalement vers l'embou- chure de ceux-ci. On en prépare la chair dans la saumure ou de diverses façons pour la conserver , et on la sert sur presque toutes les tables d'Alle- magne. TOME XIII. PET 3o5 Le Lamproyon, Lac. , Pois. T. i pi. 2 , fig. i ; Petromyzun branchialis, Gmel. , toc. cit. , p. i5i5 ; Bloch, p|. W6 , fig. a; la Branchiale, Encycl., Pois. , pi. 1 . fig. 5. Cette espèce , qui se tient dans les rivières , et qui des- cend même assez rarement dans les grands fleuves , est encore plus petite que la précédente. Rondelet l'avait anciennement mentionnée sous le nom de Lamprilton. Quoiquesa chair soit savoureuse, les pêcheurs n'en prennent guère que pour faire des appâts de pêche. Le Planer, Lacép. T. i, pi. 3 fig. 1 (bonne) ; Eucyclop. , Pois. , pi. 1 , fig. 4 ; Pettvmyzon Planai , Grn. /oc. cit. , p. J 5 16 , est la plus petite espèce du genre, découverte vers la fin du dernier siècle par le professeur Planer, dans les environs d'Erfurt , cité de Thuringe , ou les moindres ruisseaux produisent ce petit Poisson. Cuvier pense que les Pélromyzons Sucet, Septeuil et noir de Lacépède (Pois. T. 11 , pi. 1 , fig. 5 , et T. rv , pi. 10, fig. 1 et 2) ne sont que des va- riétés du Planer ; au reste, toutes les petites Lamproies portent ce nom de Septeuil ou l'équivalent dans les di- verses langues de l'Europe; et ce que dit Lacépède de ces deux petites es- pèces ne peut guère servir à les ca- ractériser. Le Pétromyzon rouge du même auteur , T. 11 , pi. 1, fig. 2 est encore une espèce douteuse , peut- être un état du Branchialis. Cuvier pense encore que le Petro— myzon argenteus de Bloch, pi. 445, fig. 2 , n'est qu'une variété du flu- viatilis ; mais c'est au moins une va- riété des côtes indiennes. (b.) PÉTRON. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Genévrier com- mun dans certains cantons de la France. (b.) PETROSNA. bot. crtpt. {Cham- pignons.) Adanson a donné ce nom à un genre de Champignons auquel il rapporte le Lithordemomjces de Batlara, pi. 24, fig. b. Fries rap- porte ce genre aux Agarics , tandis qu'il cite la figure de Battara sous le 3o6 PET genre Canthareltus. D'après la ligure imparfaite et la description incom-' plète de Bat tara , sur lesquelles Adan- son paraît avoir fondé son genre , on pourrait présumer que ce n'est qu'un chapeau d'Agaric détaché , et qui se serait agglutiné par sa surface supé- rieure sur une pierre à laquelle il serait resté adhérent en se desséchant. Ce que Battara dit de la nature demi- vitreuse de la pierre, ne paraît pas indiquer un sol propre au dévelop- pent d'un Champignon , et ne con- vient pas à l'hypothèse de Paulet , qui pense que Battara a pris un Poly- pier pour un Champignon, (ad.b.) * PÉTRONELLE ou PÉTR.O- NILLE. ins. Espèce du geureCalo- hate. /'. ce mot. (b.) PÉTROPHILE. Petrophila. bot. phan. Genre de la famille des Pro- téacées , et de la Tétrandrie Mono- gynie, L., établi par R. Brown(I7ïz«- sact. of Linn. Soc, vol. 10, p. 67), qui l'a ainsi caractérisé : calice qua- drifide , entièrement caduc ; style per- sistant par sa base ; stigmate fusi- forme , aminci au sommet; point d'écaillés hypogynes; strobile ové ; noix lenticulaire chevelue d'un côté, ou samare barbue à la base. Salis- bury avait confondu les espèces de ce genre dans celui qu'il nommait Atylus et qui se composait de plu- sieurs Protea de la Nouvelle-Hol- lande ; mais R. Brown a cru devoir admettre un nom qui ne fût pas formé d'après des caractères sujets à de nombreuses exceptions. Les Pé- trophiies sont des Arbrisseaux roides qui croissent tous dans les localités pierreuses de la Nouvelle-Hollande. Leurs feuilles sont glabres , de for- mes très-variables , filiformes ou pla- nes, indivises, lobées ou pinnatifides, Quelquefois même hétéromorphes sur Te même Arbrisseau. Les Heurs for- ment des cônes ou chatons oblongs, terminaux et axillaires , quelquefois agrégés. R. Brown a décrit dix espèces de Pétrophiles qu'il a distribuées en qua- tre sections. La première offre les ca- PET lactères suivans : stigmate articulé; l'article inférieur , anguleux , glabre ; le supérieur cotonneux. Noix lenti- culaire , comprimée , ornée de longs poils à l'intérieur et sur les bords. Feuilles filiformes , indivises. Cette section ne comprend que trois espè- ces : P. teretifolia , P. filifolla et P. acicularis. Elles croissent à la Terre de Lewin sur la côte australe de la Nouvelle -Hollande. La seconde section est ainsi caractérisée: stigmate inarticulé, légèrement hispide ; noix lenticulaire comprimée , garnie de longs poils soyeux sur les bords et en dedans. Strobile à écailles distinc- tes. Feuilles filiformes, bipinnatifide». Les quatre espèces suivantes consti- tuent cette section : i° Petrophila ri- gida. 20. P. pidcliella , ou Protea pulchella , Schrad. , Sert. Hanov. , 2 , p. i5 , tab. 7 ; Cavanilles, Icon. , 6 , p. 33 , tab. 55o. Le Protea dicliotoma de Cavanilles, /oc. cit., tab. 5b 1, est un second synonyme de la même Plante. 5°. P. fastigiata. 4°. P. pe- dunculata , R. Br. ; Mob. , Icon. Li- thograph., tab. 18. Toutes ces espèces croissent sur la côte australe de la Nouvelle-Hollande, principalement aux environs du port Jackson. " La troisième section se distingue par le strobile de ses fleurs composé d'écaillés soudées entre elles ; par sou fruit qui est une samare foliacée, élargie; par son stigmate inarticulé, légèrement hispide ; enfin par ses feuilles planes bipinnatifides. Cette section ne renferme qu'une seule es- pèce remarquable par la diversité des formes de son feuillage, et nommée à cause de cela P. diversifolia. Elle croît sur les collines de la Terre de Lewin , à la côte australe de la Nou- velle-Hollande. Enfin la quatrième section offre un strobile à écailles distinctes , une sa- mare planiuscule , et des feuilles pla- nes , trifides. Elle se compose de deux espèces originaires des mêmes loca- lités que la précédente. Ce sont les P. sqi/arnata el trifida. (O..N.) * PÉTROPHILE. bot. cRYPT.Bridel PET 1)ropose ce nom pour désigner en iançais le genre Andrœa. P. ce mot. («.) PETROSELINUM. bot. tiian. Les Latins donnaient ce nom au Persil qui a été admis comme spécifique Far Linné. Quelques vieux botanistes appliquaient aussi soit à la petite Ciguë [yEtàusa Çynapium) , soit à l'OEnanlhe aquatique [OEnantheJis- iu/osa,h.). (g..n.) PÉTROSILEX. min. Les anciens minéralogistes avaient bien reconnu que les taches blanches, qui sont dans les Porphyres , n'étaient que des cris- taux de Feldspath ; mais ils se trom- pèrent sur la nature de la pâte envi- ronnante qu'ils regardèrent comme siliceuse. De Saussure et Faujas tu- rent les premiers à signaler la diffé- rence qu'il y avait , sous le rapport de la fusibilité , entre la base des Porphyres et le Silex. Dolomieu es- saya ensuite de déterminer la nature de celte base, il lui trouva de grands rapports avec le Feldspath , et lui af- fecta le nom fort impropre de Pétro- silex déjà employé dans des accep- tions différentes par d'autres minéra- logistes , Croustedl, Wallérius, etc. Quelques géologues ont cru devoir conserver ce mot pour désigner la base d'une certaine série de Roches feldspathiques , base que l'on re- garde généralement comme formée de Feldspath compacte plus ou moins mélangé. Les caractères principaux du Pétrosilex pur sont d'offrir une texture compacte fine , avec une cas- sure écailleuse ou cireuse , et une ceitaine translucidité sur les bords; d'être plus dur que l'Acier et fusible en émail blanc ou peu coloré : il en est de diverses couleurs. On distin- gue , parmi les variétés les plus re- marquables : le Pétiosilex agathoïde ou céroïde , dont l'aspect est plus ou moins analogue à celui de l'Aga- the, et dont la cassure ressemble à celle de la cire. C'e~t un des Hurn- steirm ou Pierres de Corne de la miné- ralogie allemande; il est translucide et ses couleurs sont le rouge de chair PET 5o7 ou le blanchâtre. Le Pétiosilex jas- poïde : cette variété a l'aspect du Jaspe; elle est opaque et à cassure conchoïdale. Les Pétrosilex appar- tiennent aux terrains primordiaux , où on les rencontre en masses strati- fiées , en bancs , en amas et en fi- lons. Brongniai t comprend au nom- bre des variétés du Pétiosilex , le Klingstein ou Phonolite qu'il nom- me Pétrosilex fissile. Cordier îejetle celui-ci dans sa tribu des Roches leucostiniques , et ne retieut dans celle des Hoches pétrosiliceuses que les Roches qui sont à base de Feld- spath compacte non volcanique. V. Rocues. (g. del.) PETUM ou PETUIN. bot. piian. Noms de pays sous lesquels la Nico- liane Tabac se répandit en Europe. (B.) PETUNIE. Pétunia, bot. than. A.-L. Jussieu (Ann. du Muséum, vol. ti , p. 2)4) a imposé ce nom, tiré de celui de Petun que les Brési- liens donnaient au Tabac, à un genre de la famille des Solanécs , et de la Pentandrie Monogynie, L. Il lui a assigné les caractères suivans : cajice divisé très -profondément en cinq lobes allongés et élargis presque en forme de spatule à leur sommet; co- rolle tubuleuse , rétrécie dans son milieu , évasée par le haut , et à peine divisée en cinq lobes inégaux ; exa- mines au nombre de cinq , inégales, attachées au tube de la corolle en dehors duquel elles ne font point saillie; anthères presque arrondies.; ovaire supérieur , surmonté d'un style grêle et d'un stigmate capité presque * bilobé ; capsule entourée à sa base parle fond du calice , s'ouvrant par le haut en deux valves , divisée in- térieurement en deux loge.-, parallèles aux valves, portant sur le milieu de chacune de ses laces un grand nom- bre de graînes menues. Ce genreest voisin ères Nicotianés parmi lesquelles plusieurs botanistes ont confondu les deux espèces dout il se compose. Elles ont pourtant un port particulier dé- terminé par un mode différent d'in- 20* 3o8 PEU tlorescence; leurs fleurs étant solitai- res, axillaires, et non eu épis termi- naux comme celles des Nicotiancs ; de plus , le calice est , clans les Pétu- nies , profondément divisé en lobes longs et spatules; la corolle a son limbe à peine divisé et non régulier , ce qui l'éloigné encore de l'organi- sation des fleurs de INicotianes. La PÉTUNIE A FLEUll DE NïCTAGE , Pétunia nyetaginiflora, Juss. , /oc. cit. , tab. 47 , a une tige velue , des feuilles ovales-allongées , conformées à peu près comme celles de l'Hélio- trope. Les fleurs ont une corolle blan- cbe , tubuleusc , au moins quatre fois plus longue que le calice , et ressem- blant assez à la fleur nommée vul- gairement Belle-de-Nuit(iVjc/<7^0 Ja- lapa). Celte Plante a été trouvée par Cominerson à l'embouchure de la Plata, dans l'Amérique méridionale. Elle est aujourd'hui assez commune dans les jardins de botanique , où on la multiplie facilement de graines. L'autre espèce {P eluniaparuiflora , Juss. , loc. cit.), indigène des mêmes contrées, a des tiges couchées, des feuilles petites , oblongues , analo- gues à celles des Céraistes de nos champs, et des fleurs dont la corolle est très-petite, débordant à peine le calice. . (g..n.) PÉTUNZÉ. MIN. On désigne sous ce nom , eu Chine , de petites mas- ses parallélipipèdes , formées avec une espèce de Feldspath quartzeux pulvérisé , lavé et ensuite desséché. On s'en sert dans la fabrication de la Porcelaine. (atjd.) PEUCE. bot. phan. Théophraste désigna le Pin sous ce nom em- ployé encore quelquefois pour le Pi/ius Picea, qui n'est pourtant plus du véritable genre Pin. (b.) PÉÏUVE. ois. Syn. vulgaire de Grand-Duc. V. Chouette. (dr..z.) PEUCÉDANE. Peucedanum. bot. phan. Genre de la famille des Om- bellifèrcs et de la Pentandrie Digy- nie , L. , offrant les caractères sui- vans : calice très-court, à cinq dents très-petites; corolle à cinq pétales PEU oblongs , égaux etcouibés en dedans; cinq élamiues dont les filets sont très- courts et portent des anthères ar- rondies ; ovaire oblong , surmonté de deux styles courts à stigmates obtus; akène ovale , comprimé , divisible en deux poi lions convexes extérieure- ment, marquées de trois stries, quel- quefois garnies d un lebord parlicu- lier. Ce genre se compose d'environ vingt espèces qui croissent, comme 1 1 plupart des autres Ombellifères , dans les climats tempérés de l'hémi- sphère boréal ; mais plusieurs d'entre elles n'appartiennent pas au genre Peucedanum , et quelques-unes nous semblent des variétés les unes des autres. Parmi celles qui se trouvent en France , nous ne ferons mention que des deux espèces suivantes qui sont assez communes , et qui étaient autrefois employées en médecine. Le Peucédane officinal, Peuce- danum. officinale , L. ; vulgairement Fenouil de Porc , Queue de Pour- ceau , a une racine vivace , allongée , grosse , noirâtre en dehors, blanchâ- tre en dedans , traversée sous l'écorcc par des canaux longitudinaux rem- plis d'un suc propre , jaune , et d'une odeur vireuse. Sa lige, haute de près d'un mètre, est rameuse , garnie dt feuilles dont les inférieures sont gran- des, portées sur un pétiole trois ou quatre fois trichotome, et dont les dernièies ramifications portent cha- cune trois folioles linéaires. Les fleurs, de couleur jaune , forment des om- belles lâches aux extrémités des tiges et des rameaux. Les akènes n'offrent pas de rebord. Cette Plante croît dans les prés des contrées méridionales de l'Europe. Sa racine était autrefois usi- tée en poudre et en infusion contre î'é- pilepsie, les maladies nerveuses, etc. lies Cochons en sont très-friands , et finissent par extirper la Plante des prairies où on met paître ces Ani- maux. Dans les bois des environs de Paris, on rencontre fréquemment une espèce voisine de la précédente, mais qui a les ombelles blanches. C'est le Peucedanum parisiense , De Cand., Flore Française. PEU Le Pbtjcédane Sieaus, Peuceda- rtum Silaus , L. ; Jacq. , F/or. Austr . , tab. i5, vulgairement nommé Saxi- frage des Anglais , offre une racine cylindrique, peu rameuse, vivace, de laquelle s'élève une lige striée, rameuse supérieurement , munie de feuilles trois fois ailées, à folioles li- néaires, lancéolées, trifides dans le bas , et entières au sommet de la lige. Les ombelles des fleurs , d'un blanc jaunâtre , sont terminales et à huit ou dix rayons. Cette Planle , dont la racine était autrefois usitée comme diurétique , croît dans les prés hu- mides de l'Europe. (G..N.) PEUMUS. bot. phan. Molina , dans son Histoire du Chili , a donné le nom générique de Peumus , dérivé du mot chilien Peumo , à quatre Arbres de ce pays qui appartiennent à l'Hexan- drie Monogynie. Ce genre a été men- tionné par Jussieu qui, dans son Gê- nera Plantarum , l'a rapproché du Rubentia de Commerson , ou Elœo- dendrum de Jacquin. La Plante dé- crite et figurée par Feuillée ( Journ. d'Obs. , p. 11 , tab. 6) sous le nom de Boldu , nom adopté comme géné- rique par Adanson , est une des qua- tre espèces de Molina. Celte même Plante a été nommée Ruiziafragrans par Ruiz et Pavon dans leur Flore du Pérou et du Chili , mais il existe un aulre Ruizia fondé par Cavauilles. Tr. Ruizie. Conséquemment , il se- rait peut-être juste d'adopter la dé- nomination de Feuillée et d'Adanson. Quoiqu'il en advienne, le Peumus de Molina offre les caractères essen- tiels suivans : calice inférieur , à six divisions ; corolle composée de six pétales presque arrondis , plus courts que le calice; six étamines dont les filets sont subulés , de la longueur du calice et terminés par des an- thères jaunâtres et sagittées ; ovaire supérieur presquearrondi , surmonté d'un style qui s'épaissit insensible- ment vers son sommet et se termine par un stigmate comprimé oblique- ment ; drupe de la forme et presque de la grosseur d'une olive , conte- PEU aoy liant un noyau plus ou moins dur. Selon Molina , les quatre Plantes du Chili qui constituent le genre Peu- mus offrent un grand nombre de va- riétés. Ce sont des Arbres élevés , pourvus de feuilles alternes dans trois espèces , opposées dans le Peu- mus Boldus , entières ou dentées, persislantesetaromaliques. Les Heurs sont blanches ou roses. Les fuiits de trois espèces (P. alba, rubra et rnarn- mosa) sont comestibles; ils sont blancs ou rouges , terminés par un mame- lon dans la dernière espèce. On les fait tremper dans de l'eau tiède avant que de les manger. La pulpe en est butyreuse et d'un goût agréable. Le noyau (probablement l'amande) con- tient beaucoup d'huile qui pourrait être avantageusement employée. L'c- corce de ces Arbres sert dans la tein- ture , ainsi que pour tanner les cuirs. (G..N.) PEUPLIER. Populus. bot. phan. Genre de la famille des Amenlacées de Jussieu , Salicinées de Richard, et de la Diœcie Oetandrie , L. , of- frant les caractères suivans : fleurs dioïques, disposées en chatons lâ- chement imbriqués ; chaque fleur soutenue par une écaille lacérée ou palmée , ciliée sur les bords , ongui- culée à la base, insérée sur le milieu du pédicelle de la fleur; calice ou périauthe (nectaire de certains au- teurs) très-petit, urcéolé , ayant ses bords obliques et très-entiers. Fleurs mâles renfermant huit étamines et souvent un plus grand nombre, sail- lantes, attachées au fond du périan- the , à anthères oblongues, dressées. Fleurs femelles composées d'un ovaire entouré à la base par le calice , por- tant quatre stigmates presque ses- siles. Capsule biloculaire bivalve , renfermant plusieurs graines sur- montées d'une houppe cotonneuse. Plus de vingt espèces de Peupliers ontété décrites par les auteurs. Elles croissent dans les lieuv humides des contrées tempérées de l'hémisphère boréal. Plusieurs sont indigènes de la France et de l'Europe ou on les cultive, soit pour l'ornement des oio PEU paysages , soit pour les usages de leur bois. La culture de quelques espèces de l'Amérique septentrionale com- mence aussi à s'étendre ; nous dirons quelques mots, à la fin de cet article , de celles qui sont les plus intéres- santes. Ce sont de grands Arbres dont les jeunes bourgeons floraux sont écailleux , plus précoces que les fleurs, enduits , dans quelques es- pèces, d'un suc résineux balsami- que et très-visqueux; les feuilles sont ordinairement triangulaires, cordi- formes , inégalement dentées . por- tées sur des pétioles quelquefois bi- glanduleux et tellement comprimés latéralement ou amincis au sommet , que le moindre mouvement de l'air les met en agitation. Le Peuplier blanc , Populus alba, L. , vulgairement nommé Ypréau , est un grand et bel Arbre dont le tronc s'élève jusqu'à trente mètres, sur un mètre et plus de diamètre à sa base. L'écorce du tronc est d'un gris blanchâtre; celle des jeunes ra- meaux est cotonneuse. Les feuilles sont à peu près triangulaires, forte- ment dentées et presque lobées , d'un vert sombre et glabres en dessus , couvertes en dessous d'un duvet co- tonneux qui les fait paraître toutes blanches. Les fleurs , dont les mâles n'ont que huit étamines , naissent en chatons oblongs , composés d'écaillés jaunâtres ; elles paraissent dès les pre- mières approches du printemps, long- temps avant les feuilles. Le Peuplier blanc, dans la Mythologie des Grecs et des Romains , était consacré à Hercule. Les athlètes ornaient leurs fronts de couronnes faites des bran- ches de cet Arbre, en l'honneur du héros qu'ils se proposaient pour mo- dèle. On connaît plusieurs variétés de cette espèce; elles se distinguent par leurs rameaux tantôt gros et droits , tantôt flexibles et pendans ; par leurs feuilles à lobes plus ou moins aigus , couvertes en dessous d'un duvet blanc très-épais , ou quelquefois seu- lement glauques et presque glabres; enfin par leurs chatons , tantôt grêles PEU et allongés, tantôt gros et courts. La variété connue sous le nom de Blanc de Hollande est celle que l'on plante de préférence en avenue et dans les jardins paysagers ou elle produit un bel effet par la majesté de son port et par le contraste que ses feuilles blan- ches font avec le vert des autres Ar- bres. Cet Arbre s'élève à une grande hauteur; sa cime prend une belle forme et une étendue considérable. Le Peuplier grisard ( Populus in— canescens, Wiild.), nommé aussi vul- gairement Franc Picard, est regardé par plusieurs botanistes comme une variété du Peuplier blanc. C'est du moins une espèce qui en est très-voi- sine, puisqu'elle ne s'en distingue que parce qu'elle s'élève moins, que ses rameaux sont plus redressés , que ses feuilles sont plus petites, nulle- ment lobées, et ses feuilles chargées à leur face inférieure d'un duvet moins abondant et d'une couleur gri- sâtre. Le Peuplier blanc croît avec rapi- dité , surtout dans les terrains hu- mides, sur les bords des rivières et des fleuves. Il est si fréquent sur les rives du Rhône et dans les îles que forment les branches de ce fleuve non loin de son embouchure, qu'un auteur moderne dit qu'il serait assez bien désigné par le nom d'Arbre du Rhône. On pourrait le multiplier de graines et de rejetons , mais la faci- lité avec laquelle on se procure les jets naissant de ses racines qui ram- pent au loin près de la surface du sol , fait qu'on néglige d'employer la voie du semis. Il reprend difficile- ment de boutures , qui ne peuvent réussir que sur de très-petits rameaux plantés dans un terrain très-frais et tenu dans une constante humidité , comme sur les bords d'une rivière. Les usages du Peuplier blanc sont fort nombreux. Son bois est léger , blanchâtre , se travaille bien , prend un beau poli , mais il est mou et peu solide. Il ne peut donc servir aux grandes constructions, comme par exemple pour la charpente des bâti— mens , qu'autant qu'on manque de PEU Chêne ou d'autres bois durs et ré- sislaus. Réduit en planches minces , il sert à fabriquer différens objets de menuiserie , des caisses et des boîtes d'une grande légèreté. On fabrique des sabots avec ses grosses branches , et les menues sont employées com- me bois à brûler ; mais étant très-peu riches en carbone, elles ne donnent qu'une faible chaleur. Les ébénistes emploient beaucoup de bois de Peu- plier blanc pour faire la carcasse des meubles plaqués en acajou. En- liu , ce même bois et celui du Trem- ble , autre espèce de Peuplier , ser- vent à fabriquer des tissus assez déli- cats auxquels on donne le nom de Sparterie , et que les marchandes de modes emploientà faire des chapeaux. Ces tissus se fabriquent de la manière suivante • on choisit le bois de Peu- fdier encore vert parmi les morceaux es plus droits et les plus exempls de nœuds. On le découpe en lanières filiformes à l'aide d'un rabot à dents et d'une varlope que l'on passe suc- cessivement sur les planches de Peu- plier. On tisse ensuite ces lanières sur des métiers à peu près sembla- bles à ceux des tisserands. La fabri- cation en est fort expéditive ; un seul ouvrier qui fait agir la varlope et le rabot , aidé d'un enfant qui re- çoit les lanières à mesure qu'elles sor- tent par la lumière de la varlope et qui les tire à lui pour empêcher qu'elles ne se tortillent , peut faire de ces sortes de copeaux de quoi occu- per plusieurs métiers à tisser. Les graines du Peuplier blanc , ain- si que celles de plusieurs autres es- pèces, portent un colon épais qui a été employé pour fabriquer du papier et même des toiles ; mais il paraît qu'on n'a pas donné de suite aux premiers essais de cette fabrication , du moins en France, où ce genre de travail présentait de nombreuses dif- ficultés et peu d'avantages. Dans la Relation de ses voyages, Pallas a beaucoup vanté ce coton , en disant qu'on le substituerait avantageuse- ment au coton étrauger; que son lus- tre est beaucoup plus beau , sa qua- PELI 5n lité plus soyeuse; et que les Peu- pliers blancs étant fort abondans eu Sibérie , la récolte de ce duvet four- nirait daus ce pays d'immenses pro- duits, en ayant soin de couper les branchesavant l'ouverture spontanée des capsules. Le Peuplier noir ou Peuplier franc , Populus nigra , L., acquicr de grandes dimensions lorsqu'il croît dans les lieux humides , et lorsqu'on a l'attention d'élaguer ses branches latérales. On en voit, au jardin de l'Arquebuse à Dijon , un individu qui a d'énormes dimensions , et qui , suivant la tradition , a été planté lors- que Henri IV prit cette ville sur les ligueurs. Il se divise en rameaux nombreux, étalés, revêtus d'une écorce glabre, ridée , un peu jaunâ- tre. Ses bourgeons sont enduits d'un suc très visqueux et odorant. Ses feuilles sont presque triangulaires , bordées de crénelures inégale.^ , gla- bres des deux côtés, et portées sur de longs pétioles. Les fleurs sout dis- posées en chatons grêles; on compte seize à vingt-deux étamines dans les mâles. Le Peuplier noir croît spon- tanément dans la plus grande partie de l'Europe. Ou en plante une va- riété dans les haies et sur les bords des ruisseaux dans les prairies , parce qu'elle ne s'élève pas et qu'elle four- nit des rameaux très-flexibles que l'on emploie à faire des liens. On donne le nom d'Osier blanc à cette variété qui se distingue en outre par ses feuilles plus profondément den- tées et un peu ondulées sur les bords. Le bois de cet Arbre sert aux mê- mes usages que celui du Peuplier blanc. Ses bourgeons visqueux et odorans étaient autrefois usités en médecine contre les ulcérations in- ternes, la phthisie pulmonaire, la goutte , en un mot , contre la plupart des maladies que les remèdes ne gué- rissent pas ou qui se guérissent malgré les remèdes. Ils ont donné leur nom à l'onguent Populéum , fort employé encore aujourd'hui , surtout dans la médecine vétérinaire. Les Russes se servent de l'écorce du Peuplier noir 3i2 PEU pour préparer le maroquin; et l'on dit que les Kamtschadales réduisent cette écorce en farine et en pâte pour en fabriquer un pain grossier dont ces misérables savent se contenter. Le Peuplier noir se multiplie faci- lement de boutures que l'on fait avec des branches de trois à cinq ans. Il suffit de les enfoncer d'un pied à quinze pouces dans un sol humide , particulièrement sur les bords d'un fossé rempli d'eau. Le Peuplter d'Italie ou Peu- plier PYRAMIDAL , PopidllS faStï- giata , Poiret , Dict. Encycl. ; P. dila- tât a , Willd. , ne diffère pas du Peu- plier noir , quant à son feuillage ; mais il s'en distingue au premier coup- d'oeil par sa tige élancée, parfaitement droite, dont toutes les brandies sont serrées contre la tige principale , de manière à former une pyramide très- élevée. Les fleurs mâles ont douze à quinze étamines, et leurs chatons, moins épais que dans la précédente espèce, sont munis d'écaillés déchi- quetées Sur les bords, mais n'offrant pas de cils. Cet Arbre paraît origi- naire des contrées orientales , puis- qu'en Hongrie on lui donne le nom de Peuplier turc. Les premiers individus qui furent plantés en France, vers le milieu du siècle dernier , sur les bords du canal de Briare, venaient d'Italie, d'où le nom qu'il porte encore chez nous. Cet Arbre, dont l'aspect est si pittoresque, se planie en allées pa- rallèles , dans les avenues des maisons de campagne, sur les bords des ca- naux de navigation , et dans les cours des promenades publiques. On n'en plante plus autant que dans l'origine de son introduction , parce que ses produits sont peu considérables. Son bois est inférieur à celui du Peuplier noir ; il est si léger , que le pied cube ne pèse qu'environ vingt-cinq livres , étant sec. Celle légèreté le rend très- ropre à fabriquer des caisses pour es emballages. Le Peuplier d'Italie se plaît et réussit mieux dans les ter- rains gras et humides. 11 se multiplie exclusivement de boutures, parce que l'on ne possède quedes individus r, PEU mâles , et que d'ailleurs ce mode de propagation est extrêmement fa- cile. Les plançons des Peupliers que l'on veut disposer en allées , se font avec des branches de quatre à cinq ans , dont on coupe en biseau le gros bout , et qu'on enfonce dans des trous placés à environ trois mètres les uns des autres. Dans les pépinières, on prend des jeunes rameaux de l'année , que l'on enfonce dans un terrain frais bien ameubli, et que l'on place à un demi-mètre de distance. Au bout de trois à quatre ans, les jeunes Peu- pliers sont bons à mettre en place. Le Peuplier Tremble , Populus Tremula , L. , est un Aibre d'environ dix à quinze mètres de hauteur, dont les branches , revêtues d'une écorce blanchâtre, se divisent en rameaux souples , rougeâtres , disposés en tête arrondie et peu serrée. Ses feuilles sont arrondies , crénelées , légère- ment cotonneuses dans leur jeunesse, parfaitement glabres dans un âge plus avancé, et portées sur des pé- tioles si longs et si comprimés, qu'el- les sont dans un tremblement perpé- tuel ; ce qui a valu à cet Arbre son nom vulgaire et spécifique. Il croît dans les bois de l'Europe , principa- lement dans les pays monlueux. Le bois de Tremble est peu estimé, parce qu'il est trop tendre. On ne peut en faire que de mauvais sabots et de la volige employée à faire des caisses d'emballage. Il brûle facilement, mais sans donner beaucoup de cha- leur , et, sous ce rapport, il n'est employé que pour chaufier les fouis des boulangers. Parmi les nombreuses espèces de Peupliers qui croissent dans l'Amé- rique septentrionale , nous ne men- tionnerons que les suivantes, dont on a essayé la culture en Europe, seu- lement comme Aibres d'ornement; car leur bois, en général très-tendre , parce que ces Arbres croissent avec beaucoup de rapidité , n'est pas d'un usage avantageux. Peuplier argenté, Populus hete- rophylla, L. ; P. argentea , Michx. , Arbr. , 3, p. 3go, tab. 9. Arbre qui PEU s'élève à plus de vingt mètres , sur un tronc large de près d'un mètre. Ses feuilles sont couvertes, dans leur pre- mière jeunesse, d'un duvet très-épais et blanc , qui disparaît à mesure qu'elles grandissent. Elles sont por- tées sur de longs pétioles , Irès-gran- des, larges de deux à trois décimè- tres , régulièrement cordiformes et dentées sur les bords. Les fleurs mâ- les sont disposées en chatons longs de sept à huit centimètres. Cet Arbre, originaire delà Louisiane et desËtats- Unis , vient très-bien en France , où , à raison de la beauté de^son feuillage , il mériterait d'être plus répandu. On le multipliede marcottes et de greffe sur le Peuplier blanc. Peuplier a grandes dents , Po- pulus grandidentata , Michx. , Ioc. cit. , p. 287, tab. 8, f. 2. Arbre de douze à quinze mètres d'élévation , dont le tronc , d'un mètre de circon- férence, est très-droit, revêtu d'une écorce unie et verdâtre. Ses feuilles , d'abord couvertes d un duvet épais et blanc, finissent par devenir en- tièrement glabres; elles sont alors presque arrondies, bordées de dents très-larges. Les chatons sont très- velus. Cet Arbre croît dans les Etats- Unis , à des stations très- différentes , sur les montagnes, comme dans le voisinage des marais. On le cultive en Europe dans les jardins paysagers , où son aspect est assez agréable , sur- tout lorsqu'il n'a que cinq mètres de hauteur. On le multiplie comme le précédent. Peuplier de la rivière d'Hud- son, Populus hudsonica , Michx., Ioc. cit. , 5, p. 290, tab. 10. Il a quel- que ressemblance avec le Peuplier noir; mais ce qui l'en fait bien dis- tinguer, c'est que les jeunes pousses et les pétioles sont légèrement velus , ainsi que le revers des nouvelles feuil- les. Celles-ci sont deltoïdes, un peu plus longues que larges , dentées , lissfs et d'une belle couleur verte. Les chatons, longs de plus d'un dé- cimètre, ne sont pas velus comme dans plusieurs autres espèces. L'é- coi cèdes rameaux est d'un grisblanc, PEU 3i3 et les bourgeons axillaires sont d'un brun foncé. Cet Arbre croît sur les bords de la rivière d'Hudson, dans le nord de l'Amérique. On le cultive en France , où il reprend facilement des boutures. Peuplier du Canada , Populus canadensis , Michx. , Ioc. cit. , 3 , p. 298; P. monilifera , Willd. (non Michx. ) Arbre qui atteint une élé- vation de vingt à vingt-cinq mètres sur trois à quatre de circonférence à la base. Les rameaux cylindriques , d'un vert jaunâtre , portent des feuil- les deltoïdes, presque cordiformes, plus longues que larges , inégalement dentées , glabres , portées sur de longs pétioles, ayant deux glandes jaunâ- tres à la base. Les chatons femelles sont pendans et très-longs. Les cap- sules, un peu coniques , contiennent des graines surmontées d'aigrettes blanches et soyeuses. Cette espèce abonde sur les rives du Mississipi et du Missouri. On la cultive depuis long-temps en Europe, où l'on n'en connaît que des individus femelles. Peuplier de Virginie, Populus virginiana, Desf., Calai. Hort. Paris. ; P. monilifera , Michx. ( non Willd.) Arbre de la même stature que le pré- cédent, et qui offre avec lui des rap- ports si nombreux, que des agrono- mes distingués regardent ces Arbres comme constituant une seule espèce , dont le Peuplier de Virginie serait le mâle, et le Peuplier du Canada la fe- melle. Il serait facile de vérifier l'exac- titude de cette opinion, en les plantant à proximité; on s'assurerait si les gen- res donnent naissance à des individus fertiles , semblables à leurs païens , c'est-à-dire dont les mâles seraient des Peupliers de Virginie, et les fe- melles des Peupliers du Canada. Quoi qu'il en soit , le Peuplier de Vir- ginie a des rameaux anguleux , un peu roussâtres , garnis de feuilles deltoïdes , plus larges que longues, inégalement dentées ou même si- nuées , portées sur de longs pétioles glanduleux à leur base. Peuplier de Caroline , Populus augulata , Michx. , Ioc. cit. , p. 3o2 , 3i4 PEU tab. 12. Arbre qui acquiert les plus grandes dimensions, puisqu'il s'é- lève à une hauteur de trente mètres et plus , sur une grosseur propor- tionnée. Ses pousses de l'année sont vertes, quadi angulaires , ailées par la décurrence des pétioles. Les feuil- les des jeunes individus sont trois ou quatre fois plus grandes que celles des grands Arbres. Celles-ci sont arrondies, presque cordifor- mes à leur base, un peu coriaces, vertes, lisses, crénelées , portées sur des pe'tioles déprimés à leur par- tie supérieure ; ce qui leur donne une grande mobilité. Ce Peuplier croît sur les bords marécageux des grandes rivières, dans les Carolines, la Basse-Louisiane , la Géorgie et la Virginie. On le cultive depuis long- temps en Europe; mais sous le cli- mat de Paris , il n'atteint pas de grandes dimensions ; il craint les fortes gelées , et ne prospère que dans les pays méridionaux de l'Eu- rope. Comme on le multiplie diffici- lement de boutures , il est nécessaire de le greffer sur le Peuplier d'Italie. Peuplier a feuilles vernissées , Populus candie ans, Willd. Ses bour- geons sont enduits d'une substance très-visqueuse et d'une odeur agréa- ble. Ses feuilles sont ovales , un peu cordi formes , bordées de dents ob- tuses et inégales , d'un vert sombre en dessus, blanchâtres, réticulées et comme vernissées en dessous , por- tées sur des pétioles velus. Ce Peu- plier atteint une hauteur d'environ quinze mètres. On le plante devant les maisons des Etats-Unis d'Amé- rique , moins comme Arbre d'orne- ment , que pour fournir de l'om- brage. En France , on le cultive dans les jardins paysagers. Il produit un effet agréable par le contraste des deux faces de ses feuilles. Peuplier Baumier, Populus bal- samifera, L. Ses bourgeons sont ré- sineux , balsamiques ; les feuilles ovales , oblongues , bordées sur leurs bords d'un vert foncé en dessus, cou- vertes en dessous d'un duvet à peine visible, et réticulées par des nervures PEZ nombreuses. Ce Peuplier , originaire du nord de l'Amérique et de la Si- bérie , est cultivé en Europe dans quelques jardins , où il ne forme qu'un Arbrisseau d'un à deux mè- tres de hauteur. La substance rési- neuse odorante dont ses bourgeons sont enduits, est recueillie avec soin par les habilans du nord de l'Amé- rique , qui lui attribuent des pro- priétés anti-arthritiques. (G..N.) * PEVETERA. bot. phan. Les habitans des environs de Caracas donnent ce nom au Vernonia odora- tissima de Kunlh {Nov. Gêner, et Spec. Americ., 4, p. 4i , tab. 3i8), Plante qui exhale une odeur sembla- ble à celle de l'Héliotrope. (g..n.) PEVRJEA. bot. phan. Pour Poi- vrea. V. Poivrée. (g..n.) PEXISPERMA. bot. crypt. ( Hy- drophytes. ) Rafinesque établit sous ce nom un genre dont les caractères sont : substance charnue, déprimée, d'un brun rougeâtre, à bordsobtus , à gongyles oblongs et inégaux. C'est une Plante des mers de Sicile. Rafi- nesque n'en dit pas davantage, et son genre Pexisperma peut être consi- déré comme non avenu, (b.) PEXU. bot. phan. L'un des noms de pays du Cyprès qui croît jusqu'à la Chine. (b ) PEYROUSIA. bot. phan. (Dic- tioun. des Sciences naturelles. ) Pour Lapeyrousie. V. ce mot. (g..n.) PEZIZE. Peziza. bot. crypt. ( Champignons.) Le nom de Pezica , dont les auteurs modernes ont fait Peziza, est employé par Pline pour désigner un Champignon sans racine et sans tige , définition qui s'applique assez bien aux Pezizes , mais qui peut aussi se rapporter à beaucoup d'au- tres Champignons. Ainsi , sans nous occuper de ce que ce mot signifiait exactement chez les anciens , nous allons faire connaître les Plantes aux- quelles presque tous les auteurs mo- dernes ont donné ce nom. Les Pezizes sont de vrais Champignons, dont les PEZ séminules sout contenues dans des thèques, ou petits sacs membraneux , qui , réunis en grand nombre, com- me les fils du velours , à la surface supérieuie de la masse charnue qui compose le Champignon , forment sa membrane fructifère. La disposition de cette membrane sur la surface su- périeure caractérise la tribu des Hel- vellacées , et la forme concave et en forme de cupule dont les bords sont fermés dans la jeunesse , distingue la section des Pezizoïdées. Les ca- ractères du genre Pezize peuvent être tracés ainsi : Champignons char- nus ou de consistance analogue à de la cire , en forme de cupule sessile ou pédicellée, d'abord presque close, ensuite plus ou moins ouverte, cou- verte supérieurement par une mem- brane fructifère lisse , composée de thèques assez grandes , fixes et per- sistantes, entremêlées de paraphyses, répandant les séminules au dehors, sous forme d'une poussière très-fine. Ces thèques , d'après les observations d'Hedwig , renferment presque tou- jours huit sporules; ce qui avail en- gagé cet habile observateur à leur donner le nom à'Octospora. Les Plantes de ce genre varient du reste beaucoup par leur taille, leur con- sistance et leur forme ; elles ont été subdivisées en un grand nombre de sous-genres et de sections , dont nous allons donner une idée. Nous adopterons la méthode de Fries,en distinguant cependant avec la plu- part des botanistes les Helotium , que ce savant mycologue range à la suite des Pezizes. Ce genre se divise en trois tribus fort naturelles : les Aleuries, Aleu- ria, les Lnchnées , Lachnea , et les Phialées , Phialea. Les premières sont caractérisées par leurs cupules charnues , assez molles , couvertes d'une poussière glauque; elles sont, en général, assez grandes, moins régulières que les autres , et crois- sent le plus souvent sur la terre. Tels sont : le Peziza Acetalulum , Bulliard, Champ. , tab.r 485, fig. 4i , dont la cupule profonde, d'un PEZ 3i5 à deux pouces de large , est d'une couleur fauve brunâtre ; le Peziza auranlia , Flor. Dan. , tab. 657 , fig. 3 , ou Peziza coccinea de Bul liard, tab. 4y4 , remarquable par sa belle couleur orangée ; le Peziza cuchleata ,Bull., tab. i54,fig. 2, sin- gulière par sa forme contournée et irrégulière et par sa grandeur, qui va jusqu'à deux à trois pouces ; enfin, parmi toutes ces espèces la plus re- marquable , sans aucun doute , est le Peziza Acabits , observé à Java et figuré dans les Axtes de l'Académie de Stockholm , i8o4 , tab. i , qui sur- passe par sa grandeur tous les Cham- pignons connus. Cette espèce molle , membraneuse , s'élève à trois pieds environ ; elle est portée sur un stipe de près d'un pied et demi de haut , et forme une coupe large de deux pieds à sa partie supérieure. La seconde section , Lachnea de Fries , se distingue par ses cupules charnues , membraneuses ou le plus souvent d'une consistance de cire, ve- lues extérieurement. Les espèces de ce groupe , beaucoup plus petites en général que les précédentes , crois- sent le plus ordinairement sur les autres Végétaux morts. Parmi les es- pèces très- nombreuses de celte tribu , nous citerons comme en donnant une idée exacte, le Peziza scutellata, Bull., tab. 10, remarquable par sa belle couleur rouge; le Peziza ci- liata, Bull. , tab. 438, fig. 2, dont les bords sont élégamment ciliés; le Peziza clandestina , Bull. , tab. 4o6, fig. 5 , d'une couleur blanche très- pure , qui lui a fait donner le nom de nivea par Hedwig. La dernière tribu que Fries nomme Piiialea , est caractérisée par ses cu- pules qui ne sont jamais complète- ment closes par une membrane con- tinue à l'épiderme externe ( Vélum de Fries ). Ce sont de petites cupules minces , d'un aspect et d'une consis- tance cireuse , parfaitement glabres. Presque toutes croissent sur les Vé- gétaux morts ou mourans ; elles va- rient beaucoup pour leur couleur ; les espèces sont très-nombreuses, et 5i6 PEZ on en trouvera beaucoup de figurées dans Bulliard , dans Sowerby , dans la Flora Danica , etc. Parmi celles du premier de ces auteurs qui peuvent servir de type à celte tribu , nous ci- terons le Peziza fructlgena , Bull. , assez commun sur les fruits du Hêtre et d'autres Cupulifères; ses cupules sont portées sur un long pédicelle grêle , et toute la Plante est d'un jaune pâle ; le Peziza coronata , Bull. , tab. 4i6, fig. 4, dont la cu- Eule blancbâtre est dentelée sur les ords ; le Peziza cyathoidea , Bull. , p. 25o , une des espèces les plus com- munes sur les rameaux morts ; le Pe- ziza lenticularis , Bull. , tab. 3oo , dont les petites cupules jtunes sont très-fréquentes sur les vieux troncs d'arbre. On voit combien ce genre est varié et nombreux en espèces. En effet , plus de trois cents sont maintenant connues ; et cependant on n'a encore donné aucune attention aux petites espèces des pays étrangers à l'Eu- rope , excepté aux États-Unis , dont Schweinitz a étudié avec beaucoup de soin et de talent les richesses my- cologiques. Parmi ces espèces nom- breuses , aucune n'est comestible ; mais il est probable que plusieurs des grandes espèces pourraient , sans inconvénient, servir de nourriture, si leur goût et leur consistance ne répugnaient pas. En effet, leur odeur etleur tissu rappellentplutôtceuxdes Helvelles , des Morilles , de certaines Clavaires qui sont toutes saines , que ceux des Champignons vénéneux ; mais les grandes espèces sont trop peu communes pour devenir jamais d'un usage habituel. (ad. b.) * PEZIZOIDÉES. Pezizoideœ. eot. orypt. ( Champignons. ) Persoon don- ne ce nom à une section des Helvel- i.oïdes , de sa famille des Fungi sar- comyci, caractérisée par leur cha- peau concave, à membrane fructi- fère supérieure. Les genres Peziza , Triblidium , Solenia , Ascobolus , He- lotium , Stilbum, sont rangés par cet auteur dans la section des Pezizoï- PFA dées. Celte section correspond au se- cond ordre des Helvelloïdes de Fi ies , auquel il donne le nom de Cupulati , et qui renferme les genres Peziza , Patellaria , Jscobolus , Bulgaria , Ditiola, Tympanis, Cœnangium, Slic- tis , Solenia et Cyphella. On voit que ces deux auteurs , quoique d'accord sur la formation de cette seclion , ne le sont pas sur l'éta- blissement des genres, la plupart des genres de Fries étant des subdivisions de ceux de Persoon , tandis qu'il réu- nit les Helotium de cet auteur aux Peziza. V~. ces mots. (ad. b.) PEZOPORUS. ois. (Illiger.)Nom imposé à un genre établi par Illiger, et dont la Perruche ingambe est le type. V. Pebroquet. (dr..z.) * PFAFFIA. bot. phan. Genre de la famille des Amaranthacées et de la Pentandrie Monogynie, L. , récem- ment établi par Martius [Nov. Gen. et Spec. Plant. Brésil. , vol. 2 , p. 20) qui lui assigne les caractères suivans : calice coloré, scarieux, à deux folioles (bractées?) opposées , ovées , carénées, plus courtes que la corolle. Corolle (périgone) à cinq pé- tales dressés, lancéolés, ordinaire- ment libres à la base et velus exté- rieurement, rarement glabres , à es- tivation quinconciale. Etamines au nombre de cinq , réunies en vin tube membraneux; chacune d'elles tiifide au sommet, c'est-à-dire à deux ap- pendices latéraux frangés et plus longs que la division intermédiaire qui est anthérifèi e ; anthères cylin- driques dont le sommet offre quel- quefois deux petites oreillettes dres- sées sur l'orifice du tube, unilocu- laires , déhiscentes antérieurement et dans toute leur longueur. Ovaire turbiné ou cylindrique , uniovuié , surmonté d'un stigmate unique, or- biculaire , papilleux et sessile. Utri- cule membraneux , ové , sans valves, se rompant transversalement et irré- gulièrement, renfermant une seule graine pendante el lenticulaire. Ce genre est extrêmement voisin du Comphrena ; il est placé à la suite de ce PHA dei nier genre qui ne s'en distingue que par son stigmate bifide au lieu d'être ca pitié orbiculaire , différence qui, d'après les descriptions et les figures données par l'auteur, nous semble trop faible pour mériter de consti- tuer Un nouveau genre , puisqu'elle n'est pas justifiée par un port parti- culier. Les espèces de Pfaffia sont , de même que les Gompbrènes, des heibes rameuses, dressées, velues, hérissées ou rarement glabreuses. Leurs feuilles sont opposées , à peine pétiolées. Les fleurs sont ra- massées en têtes ou en épis globu- leux, solitaires, terminaux, non in- volucrés , toutes caduques après la maturité, ou se dispersant dans les airs à l'aide du duvet lanugineux qui les entoure. Chacune de ces fleurs est appuyée sur une bractée persistante, semblable aux folioles calicinales. Martius compte sept espèces de Pfaf- fies, dont six nouvelles et la septième décrite par Vahl sous le nom de Gum- phrena gnaphaloides. Elles croissent toutes dans l'Amérique méridionale, depuis le ti ente-quatrième degré jus- qu'au dix huitième de latitude sud. Parmi les espèces nouvelles trois sont figurées, loc. cit., tab. 122, i2oeli24, sous les noms de Pfaffia glabrata , P. sericea et P. velulina. Elles se trou- vent au Brésil , dans les provinces des Mines et de Saint-Paul. (g..n.) PHABÈS. ois. (Aldrovande.) Syn. de Biset. V. Pigeon. (b.) PHACA. bot. phan. C'était la Lentille chez les Grecs. Linné trans- porta ce nom au genre qui sera dé- crit dans ce Dictionnaire au mot Phaque. (b.) PHACÉLIE. Phacelia. bot. phan. Genre établi par Jussieu {Gênera Plant. , p. 129) qui l'avait placé dans la famille des Borraginées , entre XHydropliyllum et YEllisia. Robert Brown ayant constitué avec ces der- niers genres et le Nemophila de Nut- tall , une nouvelle famille sous le nom d'Hydrophyllées, y a également compris le Phacelia qui appartient PHA 017 à la Pentandiie Monogynie , L. , et présente les caractères suivans : ca- lice divisé profondément en cinq par- ties; corolle presque campanulée, quinquéfide , marquée intérieure- ment et à sa base de cinq sillons membraneux sur les bords et entou- îant la base des filets des étamines; celles-ci, au nombre de cinq , sail- lantes hors de la corolle; ovaire bi- lobé , à deux sillons , surmonté d'un style court portant deux longs stig- mates ; capsule biloculaire , bivalve, chaque valve portant une cloison vers son milieu et une graine de chaque côté. R. Biown (Appendice botanique au voyage du capitaine Franklin) a formé aux dépens des Phacélies , son genre Eutoca qui n'en diffère que par le nombre indéterminé des ovules renfermés dans chaque loge de l'o- vaire , tandis qu'ici ce nombre est limité à quatre seulement, c'est-à- dire une dans chacun des angles for- més par les cloisons et les parois de l'ovaire. C'est le Phacelia parviflora de Pursh qui fait partie de ce nouveau genre. V. Eutoca au Supplément. Les Phacélies sont des Plantes her- bacées, pubescentes , à feuilles al- ternes , pinnées , à fleurs tournées du même côté et disposées en épis dressés, axillaires et terminaux. On en compte quatre à cinq espèces tou- tes de l'Amérique septentrionale, parmi lesquelles nous citerons com- me type générique le Phacelia bipin- natijida , Michx. , Flor. Bor. Amer. , 1 , p. i34, tab. 16. Cette Plante a des tiges droites, divisées en rameaux grêles, alternes, axillaires, pubes- cens , garnis de feuilles alternes , dis- tantes , pétiolées, simplement ailées , à folioles pinnatifides , lancéolées, quelquefois confluentes à la base, incisées sur leurs bords en lobes ovales, aigus et inégaux. Les fleurs ont la corolle bleue, avec les lobes entiers ; elles forment des épis ou grappes simples, allongées et sou- vent bifides. Cette Plante croît dans les forêts occidentales des monts Al- leghanys et du Kentucky , dans l'A- mérique méridionale. (G..N.) 5i8 PHA PHACELITHUS. min. (Forster. ) Syn. de Trémoliliie. V. ce mot. (b.) * PHACIDIACÉES. bot. crypt. (Hypoxylées.) Seconde tribu de la famille des Hypoxylées constituant la première section des Pyrenomyce- tes de Fiies , caractérisée par son ré- ceptacle s 'ouvrant en plusieurs fen- tes ou valves et présentant un disque étalé , composé de thèques fixées ré- gulièrement. Cette tribu forme pour ainsi dire le passage entre les vraies Hypoxylées, telles quelesSphéries, et les Champignons en forme de cupule comme les Pezizes et surtout les i'œ- nangium dont les Phacidiacées ditlè- rent surtout par leur consistance dure et ligneuse , et par leur manière de croître sur les bois morts ou même souvent sur les Plantes vivantes. Les genres rapportés à cette tribu sont les suivans : Hysterium , Tode (Hyste- rium et Hypoderma, D. C); Pha- cidium , Fries ; Actidium , Fries; Glonium , JMuhlenb. { Solenarium , Spreng.); Rhylisma , Fries (Placun- t'uan , Ehienb.). Un grand nombre de Xyloma appartiennent aussi à cette tribu eî se rangent dans les gen- res P kacidium et Rhylisma. Enfin le genre Excipula que la plupart de ses caractères rapparient à ce groupe, mais que quelques-uns d'entre eux ont fait ranger auprès des Pezizes, prouve l'analogie qui existe entre ces deux tribus. (ad. b.) * PHACIDIUM kot. crypt. {Hy- poxylées.) Ce genre fut créé par Fries et ensuite admis par la plupart des mycologistes allemands. Les espèces qui le constituent faisaient partie des genres Hysterium , Xyloma et Pe- ziza ; elles sont toutes très-petites, croissent sur les rameaux et les feuil- les mortes et présentent des récep- tacles sessiles, arrondis, déprimés, composés d'une seule substance , d'a- bord fermés, s "ouvrant ensuite du centre vers la cii conférence en plu- sieurs valves ou lanières parfaitement libres et distinctes du disque formé par la membrane fructifère ; les thè- ques qui la composent sont droites, PHA fixées par leur base et entremêlées de paraphyses. Le genre Triblidium, formé par Fries, diffère très-peu de celui-ci , quoiqu'il soit admis par la plupart des mycologistes. Les Pltacidium se divisent en trois séries : celles qui croissent sur l'épi- derme , celles qui sortent de dessous 1 épidémie et celles dont le tissu se confond avec cette membrane. Parmi les espèces rapportées à la première série, une des plus remarquables est celle indiquée par Mougeot sous le nom de Pli. Pkœnicis , espèce qui a été observée de nouveau par Poiteau sur les Dattiers cultivés dans les ser- res, sur lesquels elle est en effet fort commune , et dont cet auteur a for- mé , avec juste raison , un genre par- ticulier, sous le nom de Graphiola. (Ann. des Sciences natur. T. in, p. 475 , pi. 26 , fig. 2). La Plante dé- crite par Mougeot et par Fries n'était que le jeune âge de celle dont Poiteau a suivi tout le développement. Dans la seconde série , on remar- que plusieurs espèces qui avaient été décrites comme des Xyloma par De Candolle. Telles sont les Pà. Pini, ( Xyl. Pini, D. C.);Pà. Ledi (Xy- loma Ledi , D. C.) ; Pk. multivalve , (Xyl. muliivalve , D. C). Cette der- nière espèce est fort abondante sur les feuilles mortes et desséchées du Houx. Enfin, parmi les espèces de la dernière série, la plus curieuse, et l'une des plus communes, est le P kacidium coronatum décrit et figuré par Persoon sous le nom de Xyloma pezizoides. Elle se trouve fréquem- ment sur les feuilles mortes du Chêne et de plusieurs autres Arbres fores- tiers , même en Amérique, (ad. b.) PHACITE. moll. Nom sous lequel on a quelquefois désigné les petits corps fossiles du genre Nummulite. V. ce mot. (atjd.) * PHACOCHÈRE ou PHACO- CHOERE. Phacoc/iœras. mam. Ce genre , établi par Frédéric Cuvier aux dépens du genre Sus de Linné, est très-voisin des Sangliers tant par les caractères que présentent les or- PUA gaiies des sens , tle la locomotion c.l de la génération que, par les for- mes générales du corps; mais il en diffère d'une manière notable par le système dentaire. Le nom de P/ia- cochœrus qui signifie Cochon à ver- rue, se rapporte à l'existence d'un gros lobe ou tubercule placé de cha- que côté sur la joue : mais les vé- ritables caractères du genre consis- tent dans l'extrême largeur du crâne et l'aplatissement du groin , et sur- tout dans la forme et le nombre des dents , ou du moins des canines et des molaires; car nous verrons plus bas que les incisives, très-variables dans ce genre, n'existent qu'à l'état rudimentaire , ou même manquent entièrement dans l'une des espèces. Fi\ Cuvier, dans son ouvrage sur les dents (p. 2i4), décrit ainsi les molaires : « A la mâchoire supérieu- re , la première et la seconde mâche- lièressont, en comparaison surtout de la troisième , de très-petites dents ; elle* se composent de quatre tuber- cules qui , dans l'usure , présentent quatre petites figures elliptiques ou circulaires entourées d'émail. La se- conde est plus grande que la pre- mière. La grande màchelière, la der- nière, occupe un espace deux fois plus grand que celle qui la précède , et elle est composée de trois rangs de tubercules disposés longitudina- lement; ceux des bords sont placés vis-à-vis l'un de l'autre, et ceux du milieu sont intermédiaires aux pre- miers ; lorsque ces tubercules com- mencent à s'user, ils présentent au- tant de disques d'émail et forment comme trois chaînes d'anneaux ; lors- que les effets de la mastication s'é- tendent plus loin , ces disques , ces anneaux s'agrandissent et se défor- ment plus ou moins; ceux d'un côté se réunissent à ceux de l'autre , tan- dis que ceux du milieu quelquefois subsistent; d'où il résulte quelques variétés de figure dans lesquelles ce- pendant on retrouve ordinairement des indications des premières , et c'est toujours par la partie antérieure que ces dents s'usent d'abord, par- PHA ,->iq ce que c'est par-là qu'elles commen- cent à sortir de l'alvéole en poussant devant elles les premières mâcheliè- res qui souvent ne se retrouvent plus qu'en grande partie détruites dans les vieux individus , et même qui ont quelquefois tout-à-fait disparu. Ces dents sont fort long-temps sans pren- dre racine; ce n'est que lorsqu'elles cessent de pousser , ce qui arrive très- taid, qu'elles se terminent par des cônes plus ou moins allongés en en- veloppant à leur base la capsule dentaire qui se divise alors et cesse de former un seul organe. A la mâ- eboire inférieure, les mâcbelières ne diffèrent pas essentiellement de celles dont nous venons de faire la descrip- tion ; seulement la première est beau- coup plus différente encore de la se- conde pour la taille que nous ne l'a- vons vu. » Les canines fournissent aussi quelques caractères génériques: ce sont de fortes défenses, de forme arrondie , dirigées en haut et dispo- sées de telle façon que la supérieure et l'inférieure d'un côté, s'appuyant l'une sur l'autre , s'aiguisent par leur frottement réciproque. Ce système de dentition indique des Animaux beau- coup moins omnivores que les San- gliers proprement dits; on sait en effet que la nourriture des Phacochères consiste presque uniquement en Végé- taux , et particulièrement en racines qu'ils se procurent en fouillant avec les pâtes elle groin. Leur vue est très- mauvaise, non-seulement parce que leurs yeux sont très-petits , mais aussi parce qu'ils se trouvent placés beau- coup plus haut et beaucoup plus près l'un de l'autre que chez les autres Cochons. En revanche leur ouïe et surtout leur odorat sont d'une finesse exquise : le plus léger bruit ne leur échappe pas, et ils découvrent, eu flairant, les racines cachées dans la terre , dont ils peuvent faire leur nourriture. Ce sont des Animaux doux et susceptibles d'être appri- voisés dans leur jeune âge , mais très - redoutables par leur force et leur extrême férocité, lorsqu'ils sont adultes. ô2o pua Ce genre remarquable renferme , daus l'état présent de la science , deux espèces, confondues par la plu- part des naturalistes modernes , quoi- que les auteurs systématiques les eus- sent distingués sous les noms de Sus africanus et de Sus œthiopicus; noms très-impropres puisque l'Afrique est la patrie commune des deux espèces, et que le Sus œthiopicus habite par- ticulièrement le cap de Bonrfe-E>pé- rance. L'imperfection de cette no- menclature est certainement une des causes principales des erreurs com- mises au sujet des deux Phacochères par plusieurs naturalistes distingués, et elle ne peut manquer d'en pro- duire de nouvelles si on continue à l'admettre. Cela est si vrai que , dans les ouvrages même où l'on adoptait comme scientifiques les anciens noms à'africanus et d'œthiopicus , on a eu souvent recours, pour désigner les deux Phacochères , à ceux de Phacochère à incisives et de Phaco- chère sans incisives. Ces dernières dénominations se rapportent aux ca- ractères les plus remarquables du genre , et , prévenant ainsi toute con- fusion , nous semblent devoir être adoptées de préférence à toute autre : nous appellerons donc la première de ces espèces Phacochère à incisives , Phacuchœrus incisivus, et la seconde, Phacochère sans incisives ou édenté , Phacochœrus edentatus. Le Phacochère édenté , Pha- cochœrus edentatus, est l'espèce la plus connue , Pallas , Yosmaër et Allamand avant eu occasion de l'é- tudier avec soin dans la ménagerie du prince d'Orange ; c'est le Sus œ- thiopicus de Pallas , le Porc à large groin ou Sanglier d'Afrique de Vos- maër et d'Allamand , le Phacochère du Cap ou d'Ethiopie de Fr. Cuvier. Cet Animal , très-remarquable par ses formes hideuses , a plus de quatre pieds de longueur depuis le bout du museau jusqu'à l'origine de la queue, et sa hauteur, entre les épaules , est de deux pieds trois pouces ; sa queue a dix pouces; son corps est d'un gris roux , et sa tête noirâtre. Il existe PHA sur les épaules , le col et le derrière de la tête , une longue crinière cora- fiosée de soies grises et brunâtres ; e reste du corps est couvert de poils peu abondans. La peau est épaisse, et , dit Vosmaër, remplie de lard aux endroits ordinaires, mais distendue au col, aux aînés et au fanon : «Sous les yeux , ajoute le naturaliste hol- landais, l'on aperçoit une espèce de petit sac bulbeux ou glanduleux, et immédiatement au-dessous, se font voir deux pellicules rondes, plates, épaisses, droites et horizontales, que j'appelle lambeaux des yeux; leur longueur et largeur est d'environ deux pouces un quart ; elles sont mobiles et à peu près de l'épaisseur d'un quart de pouce. Les ignorans prennent ces pellicules pour des oreilles, et nomment l'Animal, pour cette raison, un Porc à quatre oreilles; sur une ligne droite, entre ces pel- licules et le museau, paraît de cha- que côté de la tête, une protubé- rance dure , ronde et pointue, sail- lante en dehors Cet Animal n'a point de dents de devant ni en dessus ni en dessous ; mais ,les gencives an- térieures sont lisses , arrondies et dures. » Cette absence des incisives n'est pas seulement un caractère pro- pre aux vieux individus, ainsi qu'on l'avait supposé : ces dents manquent également chez les jeunes sujets , comme l'a montré Everard Home (Leçons d'Anatomie comparée, T. n, pi. 58). Toutefois il est à remarquer qu'on en trouve assez fréquemment dans les gencives quelques rudimens, comme l'a observé l'illustre auteur du Règne Animal. Au reste cet exem- ple d'une semblable anomalie n'est pas le seul que nous présente l'ordre si remarquable des Pachydermes. On connaît des Rhinocéros chez les*- quels les incisives manquent com- plètement , et d'autres chez lesquels elles existent bien développées : tel est , entre autres, l'espèce fossile que Cuvier a nommée, pour cette raison même , Rhinocéros incisivus. V- Rhi- nocéros. Le Phacochère a incisives, Plia- PHA cochœrus incisivus , Nob. ; Phaco- c/iœrus africanus , Fr. Cuv. ; Sus africanus , Gm. , est principale- ment caractérisé par l'existence de deux incisives à la mâchoire supé- rieure, et de six à l'inférieure ; son corps est couvert de soies noirâ- tres, et sa queue, terminée par un flocon de poils , descend jusqu'au jarret. Les pellicules que Vosmaër a décrites dans l'espèce précédente sous le nom de lambeaux des yeux , manquent dans cette espèce. Le Pha- cochœrus incisivus se distingue encore du Phccochœrus edentatus , par quelques caractères lires de la forme de sa tête , sensiblement plus longue et plus étroite que celle de tillaria sclerotioides , permet de piè- ce dernier. Cette espèce, encore très- sumer que ce sont ou les mêmes PUA 32i est de couleur fauve et sa massue blanche. Fries pense que ce genre doit être confondu avec son genre Pistillaria dans lequel se place le Clavaria scle- rotioides de De Gandolle découvert également sur des tiges d'herbes , dans le Jura , et qui ne diffère essen- tiellement , suivant les auteurs qui l'ont décrit , qu en ce que sa massue, au lieu de sortir du tubercule radical, en est la continuation. Il s'agit de savoir jusqu'à quel point ce caractère a été observé avec précision , et jus- que-là l'analogie dans la forme et dans la manière de se développer des Phacorhiza sclerotioides et Pis- imparfaitement connue , habite le Cap-Vert, d'où le nom de Sanglier du Cap-Vert , sous lequel quelques auteurs l'ont indiqué, (is. g. st.-h.) * PHACOIDES. MOlL. Blainville ( Traité de Malacologie , page 45o ) donne ce nom à une des sections du genreLucine. Il réunit dans ce groupe toutes les espèces Lenticulaires qui ont la lunule et le corselet saillans. La Lucine de la Jamaïque , Lamk. , lui sert de type. F. Lucine. (d..h.) * PHACORHIZA. BOT. CRYPT. {Champignons.) Persoon , dans sa My- cologie Européenne , a établi sous ce nom un genre pour une petite espèce de Clavaire qui croît sur les Plantes Plantes , ou des Plantes très-voisines. (ad. b.) * PHACOTIUM. bot. crypt. (Li- c/iens.) Sous-genre établi dans le genre Calycium d'Acharius (Lich. univ., p. 2Ô4). Il renferme les espèces dont les apothécies sont slipités et mar- giués , et constitue pour nous le vé- ritable genre Calycium. (a. F.) *PH^CASIUM. bot. PHAN.Ccnre de la famille des S^nanthérées , et de la Syngénésie égale, L., établi ré- cemment dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , par Cassini qui lui assigne les caractères suivans : involucre presque cylindrique , plus court que les fleurs , formé de dix mortes , et qui se rapproche beau- à douze folioles se recouvrant par les coup , par plusieurs de ses caractères, bords, égales, appliquées , oblon- du Clauaria sclerotioides. Ce genre gués , obtuses au sommet , care- est ainsi caractérisé par le botaniste nées, membraneuses sur les bords; qui l'a fondé : tubercule radical ser- la base de l'inyolucre entourée d'en- vant de volva , charnu , enveloppant virou cinq petites folioles appli- d'abord la massue qui plus tard sort et s'allonge au dehors. La seule es- pèce connue, à laquelle Persoon donne le nom de Phacorhiza sclero- tioides , et qu'il a figurée, tab. 1 1 , fig. 1 du même ouvrage , a été découverte par Mougeot , dans les Vosges, sur les tiges des Sonchus alpinus et Cacalia alpina. Toute la Plante en- tière n'a pas plus de trois lignes de hauteur; son tubercule radical TOME XIII. quées , a peu près sur un seul rang , courtes, larges, ovales, presque cordiformes , analogues enfin aux folioles de l'involucre. Réceptacle plan , absolument nu. Calathide composée de demi-fleurons nom- breux , étalés en rayons et herma- phrodites. Akènes longs, cylindra- cés , un peu amincis vers le sommet , finement striés , surmontés d'une ai- grette longue , blanche , composée de 322 PHA poils nombreux , fins , à peine héris- sés. Ce genre est formé sur une Plante que les auteurs ont singulièrement fait changer de place. Linné, d'après Vaillant , l'a rangée parmi les Gré- pides, après en avoir probablement fait une Lampsane , et ce n'est pas le moins heureux des rapprochemens. Tournefortet Lamarck l'ont réuni au Chondrilla; Villa rs au Lampsana ; Mœnch , Willdenow , OeCandolle et plusieurs autres auteurs au Prenan- thés, sans parler du genre Hieracium où elle fut confondue par d'anciens botanistes. Le fait est qu'elle offre quel- ques ressemblances plus ou moins grandes avec ces divers genres; mais il u'en est point dont elle se rappro- che plus que des Crépides , puis- qu'elle n'en diffère que par une lé- gère modification de struclure dans son involucre; les folioles placées à la base de celui-ci, étant appliquées et devant être considérées comme des îudimens de pétioles, tandis que les folioles analogues des Crépides sont , au contraire , inappliquées , et doi- vent être regardées comme des rudi- mens de limbes. L'auteur de ce genre l'a placé dans la tribu des Lactucées, section des Crépidées, entre les gen- res Crépis et Intybellia. Le Phœcasium Lampsanoides ,Cass.; Crépis pulchra , L. , est une Planle herbacée, annuelle, dont la tige haute d'environ un mètre, est gla- bre, cannelée, garnie dans la partie inférieure de fouilles lyrées un peu rudes , et vers le sommet de feuilles embrassantes, lancéolées. Les cala- thides , composées de fleurs jaunes, sont petites , terminai s et disposées en panicules. Cette Plante croît sur les bords des champs, aux environs de Paris , et probablement dans une foule d'autres localités de l'Europe tempérée. (g..n.) * PHflSDRA. bot. ritAN. Proba- blement la Prêle chezles anciens, (b.) * PHiENICITOE. echin. Quel- ques oryetographes ont donné ce nom à des pointes d'Oursins fossiles. (b. D..L-.) PLIA * PILENICOCÈRE. Phœnicoceru*. INS. Genre de Coléoptères mentionné par Latrcille , et placé entre les Ca- pricornes et les Callichromes. Les caractères de ce genre ne sont pas en- core publiés. (g.) *PHiENICOPHAUS.ois. r. Mal- K.OIIA. * PHiENIXOPUS. BOT. PHAN. Il Cassini (Dictionn. des Scienc. natui. T. xxxix, p. 3gi) a proposé sous ce nom un genre qui appartient à la fa- mille des Synanthérées , tribu des Lactucées ou Chicoracées , et à la Syngénésie égale. Voici les caractè- res qu'il lui a attribués : involucre long, étroit, plus courtque les fleurs , composé d'environ dix folioles pres- que imbriquées , dont cinq intérieu- res beaucoup plus longues, à peu près égales, oblongucs, lancéolées , presque membraneuses , et se recou- vrant sur les bords; cinq extérieures très-inégales , formant deux ou trois rangées , ovales ou ovales-lancéol'ées. Réceptacle petit, plan, nu.Calathide composée d'environ cinq demi-fleu- rons à corolles en languettes et her- maphrodites. Ovaires obovales, s'al- longeant beaucoup après la floraison, et devenant des akènes amincis in- sensiblement vers le sommet, sur- montés d'une aigrette blanche, mol- le , composée de poils très-fins, à peine hérissés. Ce genre est formé aux dépens des Prenanthes dont il ne diffère que par une légère modifica- tion de structure dans l'iuvoluciv ; celui du Prenanthes étant double, l'extérieur Irès-court, tandis que celui du Phœnixopus est imbriqué ou pres- que imbriqué comme celui des Lac- tuca. Le Phœnixopus decurrens , H. Cas- sini ; Prenant/tes viminea , L. , est une Plante herbacée , très-glabre , à rameaux simples, droits, grêles, lisses , garnis rie feuilles dont les in- férieures sont roncinées , étroites; les supérieures alternes, distantes, pe- tites, ovales , aiguës au sommet, tiès- entières; chacune de ces feuilles c-t décurrente sur le rameau où elle PHA forme deux oreillettes adhérentes su- périeurement au rameau , libres in- ïcrieurement et arrondies à l'extré- mité. Les calathides , composées d'un très-petit nombre de fleurs jaunes , naissent une, deux ou trois dans les aisselles des feuilles supérieures , et sont portées chacune par un pé- doncule grêle muni dequelques brac- tées rapprochées. Les tiges et les ra- meaux de cetle Plante sont enduits d'un suc gommeux , particularité d'oix le nom générique a été dérivé. Elle croît dans les terrains pierreux et montueux de l'Europe méridio- nale. Le P renanthes ramosissimad' Al- lioni est une variété de la précé- dente espèce , ou peut-être une es- pèce à ajouter au nouveau genre; sa tige est plus rameuse , et les feuilles inférieures ont leurs divisions très- entières. (g..n.) * PH^OCARPE. Phœocarpus. bot. phan. Genre établi par ftlar- tius et Zuccharini {Nov. Gen. et Spec. Plant. BrasiL, i, p. 61) qui l'ont rapporté à la famille des Sapindacées et à la Polygamie Monoecie , L. Spren- gel, n'admettant point cette classe du Système sexuel , place le nouveau genre dans 1 Octandrie Monogyuie. Voici les caractères que ses auteurs lui attribuent : Plante polygame-mo- noïque. Les fleurs hermaphrodites offrent un calice infère , divisé pro- fondément en cinq pétales ovcs ; une corolle à cinq sépales linéaires , spa- tules, caducs , imbriqués et tordus au sommet pendant lestivation ; un disque glanduleux entourant les éta- mines , formé de deux parties, Tune en forme d'écadle tronquée , dentée, située dans la partie inférieure de la fleur, l'autre plus petite, bicarenée et enveloppante; huit étamines à filets ascendans, et à anthères dres- sées, ovées, biloculaires , déhiscen- tes longitudinalemcnt , renfermant un pollen fin , chaque grain composé de deux ou trois petits globules cohé- rens ; un ovaire ovoïde , ti iloculaire , surmonté d'un style simple, courbé à sa partie supérieure , et d'un stig- PHA 3j5 mate épaissi , trilobé ; une capsule grande, ligneuse, globuleuse, tri- gone, à trois valves et à trois lo- ges incomplètes ; réceptacle central divisé au sommet et à la base en cloi- sons incomplètes planes qui vont se fixer aux parois des valves ; six à huit graines dans chaque fausse loge, in- sérées à la base du réceptacle , dres- sées , imbriquées, composées d'un tégument externe, papyracé, for- mant sur les deux côtés, par son ex- pansion , deux grandes ailes mem- braneuses; d'une tunique intérieure mince et membraneuse; d'un em- bryon dépourvu d'albumen droit , à radicule conique et à cotylédons droits et planes. Les fleurs mâles ont le calice et la corolle des hermaphro- dites ; les étamines plus longues ; un rudiment d'ovaire petit, conique et à trois petites pointes. Les auteurs de ce genre disent qu'il est voisin du Llagunoa de Ruiz et Pavon {Jmirola, Pers.) , mais qu'il s'en distingue facilement par sa co- rolle pentapélale , et par la structure de son fruit. Ils en ont décrit et figuré avec soin (loc. cit. , p. 62 , tab. 56 et 57) l'espèce qui peut être considérée comme le type du genre, sôus le nom de Phœocarpus campestris. C'est un petit Arbre à rameaux tordus , étalés, à feuilles alternes, pinnées avec im- paire, et dont les folioles sont alter- nes , sessiles , elliptiques , obtuses ou éebancrées, très-entières , marquées d'une forte nervure longitudinale, de laquelle partent des nervures colla- térales , glabres en dessus, pubes- cenles en dessous. Les fleurs , de cou- leur verdâlre, mêlées de fauve li- vide, forment des panicules pyrami- dales. Cette Plante croît dans les champs calcaires , près du fleuve San-Francisco dans, la province de Minas-Geraes au Brésil. Une autre espèce de ce genre est mentionnée par Martiuset Zuccharini sous le nom de Phœocarpus agrestis. Sa capsule est plus déprimée, presque hexa- gone, marquée de grosses veines sur la surface des valves , et d'une cou- leur plus obscure. (g..n.) 21* 3s4 PUA * PHiEOPUS. ois. f Coubueu. PHjEOïIUM. bot. phan. Syn. an- cien de Renoncule. F.cemot. (r>) PHiETHUSE. Fhœthusa. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Gacviner (rfe Fruct., tab. 169, fig. 3), et adopté par Lamarck , avait pour type le Siegcsbeckia occidentales , L. , et ne différait du Siegesbeckia que par i'involucre. De nouvelles observa- lions ont prouvé que le genre de Gaertner n'était pas fondé sur des caractères suflisans pour être adopté. V. SlEGESBECKIE. (O..N.) PHAÉTON. ois. Nom scientifique des Oiseaux vulgairement nommés Paille-en-Queues, et mal à propros traités à ce mot impropre dans le présent Dictionnaire. (b.) PHjETUSE. bot. phan. Pour Phœ- tbuse. V. ce mot. (b) * PHAGNALE. Phagnalon. bot. phan. Genre de la famille des Synan- thérées , tribu des Inulées , section des Gnapbaliées, proposé par H. Cassini (Bulletin de la Société Philo- matique, novembre 1819, p. 175) qui l'a ainsi caractérisé : involucre ovoïde-cylindracé, de la longueur des fleurs , composé de folioles nombreu- ses , régulièrement imbriquées, ap- pliquées , oblongues , coriaces , sur- montées d'un appendice oblong ou lancéolé, scarieux et roussâtre. Ré- ceptacle large, planiuscule , fovéolé, à réseau formé de petites papilles. Ga- lathide oblongue, composée au cen- tre de fleurons nombreux , réguliers, mâles et hermaphrodites , et dont les corolles ont le tube très-long , grêle, parsemé de poils ; les anthères dé- pourvues d'appendices à la base; fleurs de la circonférence nombreu- ses, sur plusieurs rangs, femelles, ayant leurs corolles longues, très- grêles , tubuleuses , dentées au som- met, les styles à deux branches stig- matiques , arrondies au sommet ; akè- nes oblongs , grêles , velus , pédicel- lulés et munis d'un bourrelet basi- laire , surmontés, dans les fleurs hermaphrodites centrales, d'une ai- PHA grette d'environ dix paillettes égales et sur cm seul rang, hérissées au sommet de poils nombreux et forts ; les akènes des fleurs femelles de la circonférence surmontés d'une ai- grette à peu près semblable à celles des fleurs du centre, mais moins ré- gulières. Le genre P 'hagna/on se com- pose de Plantes que Linné a placées dans le genre Conyza. Mais comme ce genre , tel que la plupart des bo- tanistes l'ont admis, est un amal- game de Plantes non congénères, et qu'on doit considérer comme type du Conyza le C. squarrosa , le nou- veau genre s'en disiingue principale- ment en ce que l'appendice des fo- lioles de I'involucre est scarieux au lieu d'être foliacé, que les anthères sont dépourvues d'appendices basi- laires, et parce que les fleurs margi- nales de la calathide forment une couronne large , composée de plu- sieurs rangées. 11 se rapproche beau- coup par les caractères du genre Gna- phaiiâm dont il pourrait être consi- déré comme une section. Cependant il en diffère par son réceptacle fovéo- lé et réticulé, par le nombre et la forme des paillettes de l'aigrette, par les corolles du disque parsemées de poils , par ses anthères dépourvues d'appendices basilaires , et par les branches sligmatiques de ses st\les arrondies au sommet. Les espèces qui composent le genre Phagnalon sont : i° Phagnalon subdentatum, Cass., ou Conyza rupestris , L. ; 20 Ph. trice- phalu/n, Cass., ou Gnaphaliumsordi- dum , L. , Spec. Plant. , édit. 5 , p. 119a, Conyza sordida , L., Mant., 466 ; 3° Ph. Lagascœ , Cass. , ou Co- nyza intermedia , Lagasc. ; 4" Ph. spathulatum ou Conyza rupestris , L. Ces diverses Plantes sont de petits Arbustes lomenleux , blanchâtres , à feuilles alternes, entières ou légère- ment dentelées , à calathides ordi- nairement solitaires sur des pédon- cules terminaux longs et grêles, lis croissent dans la région méditerra- néenne. (o..N.) PHAGROS. pois. (Aristole). Doit PHA Pltagrc, s y nony me de Pagre. V. ce mo i . (B.) PHAIE. bot. l'HAN. Pour Phaius. /'. ce mot. (b.) PHATSAJN. ois. Pour Faisan. V. ce mot. (15.J PHAIUS ET PHAJUS. BOT. 1T1AN. La Plante , de la famille des Orchi- dées , décrite par Loureiro ( I'ior. Càchinch. , 2 , p. 647 ) sous le nom de Phaius grand ifolius , est le JLimodo- rum Tanlervilliœ d'Aiton, placé par il. Brown dens le genre Èlctia de Ruiz et Pavon. V. Blétie. (g..n.) PHALACRE. Phalacrus. ins. El non Phalachre. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères, famille des Glavipalpes , établi par Paykull et adopté par La treille qui lui donne pour caractères : corps pres- que hémisphérique; massue des an- tennes de trois articles. Ce genre se distingue facilement des Languries, qui ont le corps linéaire et la massue des antennes de cinq articles ; les Lro- tylcs et les Triplax en sont bien sépa- rés par le dernier article de leurs pal- pes maxillaires qui est transversal et presque en forme de croissant , tan- dis qu'il est plus ou moins ovalaire chez les Phalacres. Ces Insectes ont été confondus avec les Sphéridies par Fabricius et quelques autres natura- listes. Geoffroy et Olivier leur ont donné le nom d'Anthribe ; le dernier de ces naturalistes ayant désigné sous le nom de IMacjocéphale les Anthri- bes de Latreille. Dans sou système des Ëlcuthérates , Fabricius a imité Illiger en réunissant les Phalacres et les Anisotomes. Les Phalacres sont des Insectes très-petits ; leur corps est très-bombé, court , hémisphérique , luisant, et ne se contracte pas en boule; les anten- nes sont terminées en massue per- foliée, triarticulée, avec le dernier article conique , plus long que le précédent ; les mandibules sont ré- trécies , arquées , avec deux fortes dents à leur extrémité ; les palpes sont filiformes , avec leur dernier ar- ticle plus long , cylindrico-oyale; les PU A o>{, pâtes sont comprimées , avec les tar- ses composés de quatre articles dont le pénultième est trilobé. On trouve les l'halaeves sur les Heurs semi-flos- culeuses et autres ; ils passent l'hiver sous les écorces des arbres ou sous la mousse, et il est probable que c'est dans ces lieux que leurs métamor- phoses ont lieu. Ces Insecles sout eu général d'unecouleur brune ou noire; ils oui la démarche très-preste, et ou a de la peine à les retenir entre les doigts , à raison de leur poli qui les lait glisser facilement. On connaît six à sept espèces de ce genre presque toutes propres aux enviions de Paris; nous citerons parmi ces dernières : Le PllAEACBE BRILLANT , Phala- crus corruscus , Pa\k. , Failli, suec. T. m, p. 458, n° î i Gyllenh. , Ins. suec. T. i , pars 3 , p. 427 , u'i, Spliœridium Jimetarium , Fabr. Long- d'une ligne; corps ovale, convexe, d'un noir brillant ; élylres lisse6, ayant une seule strie placée vers la suture; pâtes de la couleur du corps ; tarses cendrés , un peu velus. Le Phalacre bicolore a été décrit par Olivier , d'après Geoffroy , sous le nom à'Anthribus bimaculatus. C'est l'Anlhribe à deux points rouges de Geoffroy. (g.) PHALACROCORAX. ois. (Buf- fon. ) Syn. de Cormoran. (Mœhring.) Syn. de Bec-en-Ciseau. K. ces mots. (B.) * PHALACROLOME. Phalacro- loma. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syugénésie superflue , L. , récemment proposé par Cassini (Dicl. des Scienc. natur. T. xxxix, p. 4o4) qui le place dans la tribu des Astérées en le caractéri- sant ainsi : involucrj presque cam- panule^ peu près de la longueur des ilenrs du centre , composé de fo- lioles sur deux ou trois rangs , ap- pliquées, oblongues-laucéolées, ai- guës et membraneuses sur les bords. Réceptacle large , un peu convexe , absolument nu. Calathide radiée , composée au centre de fleurs nom- breuses , régulières et hermaphrodi 3a6 PHA tes , à la circonférence d'une cou- ronne de demi-fleurons sur un seul rang, en languettes et femelles. Les fleurs du centre ont la corolle fabu- leuse, à limbe très-long, divisé au sommet en cinq lobes courts et aigus : les élamines à filets libres au sommet du tube de la corolle, et à anthères privées d'appendices basilaires; un style à deux brandies stigmatiques très-obtuses au sommet; un ovaire oblong, hispidule, muui d'un petit bourrelet basilaire, surmonté d'une aigrette double , l'extérieure très- courte, en forme de cupule mem- braneuse, découpée en un grand nombre de dents subulées , l'inté- rieure très-longue, formée de poils légèrement barbellulés. Les fleurs de la circonférence ont la corolle en lan- guette très-longue, linéaire , échan- crée ou bidentée au sommet ; l'ovaire et l'aigrette extérieure comme dans les fleurs du centre, mais point d'ai- grette intérieure. Ce nouveau genre a pour type une Plante probablement de l'Amérique septentrionale , qui était étiquetée Erigeron carolinianum ou hyssopifolium dans l'Herbier de Desfontaines. Cassini lui impose le nom de Phalacroloma obtusifolia. Sa tige est herbacée , cylindrique , un peu anguleuse , striée , dressée , sim- ple , ramifiée supérieurement en une panicule très-lâche. Elle porte des feuilles alternes , distantes , sessiles , oblongues , rétrécies vers la base , ob- tuses et un peu apiculées au sommet, très-entières sur les bords et hispi- dules sur les deux faces. Les cala- thides forment une panicule termi- nale très-lâche. Cette Plante est-elle Y Erigeron carolinianum de Linné ou VE. hyssopifolium de Michaux? C'est ce qui n'est pas établi d'une manière positive. Cassini ajoute au Phalacro- loma , comme seconde espèce , Y Aster annuus , L. , Erigeron annuum , Per- soon , qu'il avait autrefois placé dans le genre Diplopappus. 11 lui donne maintenant le nom de Phalacroma acutifolia. (g..n.) PHALJENA. INS. V. PHALÈNE. PHA * PHAL.ENOPSIS. bot. piian. Nouveau genre de la famille des Or- chidées et de la Gynandrie Diandrie L. , établi par Blume (Bijdragen tôt de Flora pan nederlandsch Inclie , p. ag4 ) qui l'a ainsi caractérisé : pé- rianthe à cinq sépales étalés, iné- gaux , les intérieurs plus larges , dilatés, arrondis au sommet; labelle confluent avec l'onglet du gynos- lème sans éperon , mais seulement pourvu à la base d'un renflement échancré , partagé en trois lobes dont les latéraux sont arrondis , arqués et infléchis ; celui du milieu étroit , hasté à la base , terminé par deux appendices subulés. Gynostème libre. Anthère biloculaire , insérée sur la partie supérieure et interne du gynos- tème , couchée sur le rostcllum qui est proéminent. Deux masses polli- niques ovales , déprimées , céréacées , portées sur un pédicelle élastique pelté à la base. Ce genre a été formé sur YEpi- dend/um amalile deSwarlz ; R.umph, Herb. Amb., 6, tab. 45; Phalœnopsis amabilis, Blume, loc. cit. C'est une herbe parasite dont les tiges sont ra- dicantes, simples , garnies de feuilles rigides, larges-lancéolées, tronquées obliquement au sommet. Les fleurs sont disposées en panicules. Cette Orchidée croît dans llnde-Orientale. Blume l'a vue fleurir aux mois d'oc- tobre et de novembre dans les forêts littorales de l'île de Nusa-Kambanga. (G..N.) PHALZE1NULA. ins. Meigen avait d'abord désigné sous ce nom qu'il changea ensuite en celui de Trichop- tera , un genre d'Insectes diptères que La treille avait établi sous celui de Psychode. K. ce mot. (aud.) PHAL AKROKORAX. ois. r. Pha- I.ACKOCORAX. PHALANGE, arachn. On trouve ce nom dans certains Dictionnaires comme la traduction française du mot Phalangium qui désigne le genre d'Arachnides appelé Faucheur ou Faucheux. V. ce mot. (b.) PHA LANGER. Phalangista. PUA MA M. Gcnru de l'ordre îles Carnas- siers et de la famille des Marsu- piaux , établi par Geoffroy Saint- ililairc et Cuvier. llligcr nomme l'halaugista les Pétaurus ou Phalan- gers volans , et Balanlia les Phalan- gers qui uous occupent. Ce nom de Balantia , dérivé du grec bourse, n'est guère heureux, car il est ap- plicable sans distinction à tous les Marsupiaux. De graves erreurs ont long -temps obscurci l'histoire des vrais Phalangers. La principale dé- coulait de la fausse idée que l'Améri- que seule produisait des Didelphes , et qu'il était très-douteux qu'il en vînt des Indes-Orientales; aussi la seule espèce étudiée par Daubenlon et à laquelle il imposa le nom de Phalanger , adopté par Buffon , était- elle connue sous le nom erroné de Hat de Surinam. Ce Phalanger, le Didelphis orientalis de Linné , fut en effet jusqu'à ces derniers temps le seul Mammifère de ce genre qu'on mentionnât. Si cet Animal ne fut pas plus tôt reconnu appartenir à un genre distinct , on doit l'attribuer à l'esprit de système qui obscurcit souvent les choses les plus claires. Clusius en effet avait décrit assez longuement en i6o5 , sous le nom de Cusa , le Phalanger d'Amboi- ne. Valentyn ( Histoire des Molu- ques , T. ni , p. 272 , f . d , 1726 ) le décrivit de nouveau sous le nom malais de Coèscoès ; mais comme il entremêla les traits de son his- toire .avec ceux de son Philan- der qui est le Kanguroo des an- ciens , N. , Kangurus Brunii, L. , Séba, qui figurait tout ce qui lui tombait sous la main , s'empara de ce nom de Philander, qui désignait un Animal marsupial, et le tlonna à des Sarigues du Brésil. De-là est dé- coulé un amas inextricable d'erreurs de synonymie que les modernes seuls ont un peu débrouillées ; car Buffon a dit formellement qu'il ne voyait aucune différence entre le Philan Ire d'Amboine et son Sarigue , et dans le T. xni (Suppl.) de son Histoire naturelle , il regarde comme les deux PHA 5*7 sexes de son Phalanger de Surinam les Phalangers tacheté et blanc, que des différences majeures d'organisa- tion auraient dû lui faire distingue! dès la première vue. Séba avait ce- pendant donné , sous le nom de Mus ou Sorex americanus major, une fi- gure méconnaissable de Phalanger (Thés., I,p. 5o, tab. 5i , f. 8) ; mais il est vrai qu'il lui donna comme Buf- fon l'Amérique pour patrie. Linné n'a connu que le Didelphis orientalis ou Sarigue oriental. Il en est de même de Pallas, qui le laisse pariai les Sari- gues, dans ses Miscellanea , p. 59 , ainsi qu'Erxleben , p. 79. Miiller le nommait Didelphis indica. Les voya- ges de Cook , de Pérou , de Quoy et Gaimard,et le nôtre, ont multiplié les espèces dans les collections , et au- jourd'hui les Phalangers sont beau- coup mieux connus, quoiqu'ils soient en général très-difliciles à caractériser par les variétés nombreuses qu'ils présentent , soit par leur taille , soit par les couleurs du pelage. Les Phalangers sont des Animaux essentiellement propres aux îles d'A- sie, à la Nouvelle-Hollande et à la Tasmanie. Daubeuton leur a donné le nom qu'ils portent d'après les carac- tères que lui a offerts le Didelphis orientalis, à' avoir le premier et le se- cond doigts des pieds de derrière soudés jusqu'à la dernière phalange. Mais ce caractère s'est reproduit chez plusieurs Animaux de l'Australie qu'on avait rangés d'abord parmi eux , qu'on en a séparés ensuite , et à juste raison , tels que les Pétaurus (/^. ce mot). Le genre Phalanger des auteurs modernes devrait encore être séparé en deux ; quelques traits d'or- ganisation , les habitudes , les mœurs, et surtout les limites géographiques , l'exigent impérieusement. Ainsi les Sarigues seraient les représentans dans les deux Amériques des Pha- langers, genre Couscous des îles des Indes-Orientales que nous avons nom- mées Malaisie , et des Phalangers, genre Trichosurus ( que nous nom- mons ainsi, Queue velue , par oppo- sition avec la queue nue des Cous 3^8 PUA cous) de la Nouvelle-Hollande et de la terre de Diémen. Lacépède avait d'ailleurs en 1799 adopté le genre Couscous qu'il nomma, tel que Va- lentyn l'avait écrit en hollandais , Coèscoès, mais dont le nom malais et euphonique est Couscous , mot plus doux à prononcer et plus en rapport avec notre nomenclature. Temminck (Monog., p. 10, en note) dit qu'il avait eu l'idée de faire des Couscous un genre sous le nom de Ceonyx, mais que ces coupes nom- breuses lpi paraissent fort inutiles, souvent a charge à la mémoire lors- qu'elles ne reposent pas sur des ca- ractères faciles à saisir. Nous sommes de cet avis en un sens ; mais nous dirons que le nom de Ceonyx au- rait été inutile , puisque déjà on avait appliqué un nom de pays suffisam- ment connu et de prononciation douce , et qu'ensuite , lorsqu'on isole par des caractères apparens des êtres de pays différens , de mœurs non analogues , de formes légèrement dis- semblables , on rend un service à la science , on avance la géographie zoologique dont les circonscriptions deviennent plus faciles, et on n'em- barrasse point sa marche. IN 'est-il pas avantageux et naturel d'isoler les Pétauristes et les Trichosures de l'Australie , et les Couscous de la Polynésie occidentale ? Cependant , pour satisfaire à l'exigence la plus difficile, nous regarderons dans cet article le genre Phalanger comme seulement divisé en deux sous-genres, et c'est après avoir présenté les ca- ractères de ces derniers que nous ajouterons les détails généraux qui se rapportent à chacun d'eux. Le système dentaire du genre Pha- langer , étudié par Fr. Cuvier dans plusieurs espèces , telles que les Pha- laugers roux , tacheté , Renard et Sciurien (ce dernier appartient au genre Pétauriste actuel), a présenté le même nomlire de dents et les mêmes formes. Celles-ci sont au nombre de quarante, vingt-deux supérieures et dix-huit inférieures. Six incisives à chaque mâchoire , point de canines , PHA douze molaires en haut , huit vraies et quatre fausses, seize en bas , huit vraies et huit fausses. Le Phalanger tacheté, Cuscus maculatus , complè- tement adulte , nous a offert le même nombre de dents, six incisives supé- rieures , deux canines ou incisives de chaque côîé , dix molaires et deux fausses molaires : en bas nous avons trouvé deux incisives seulement, point de canines , douze molaires et six fausses molaires. Mais voici quelques particularités qui ne s'accordent point avec ce que rapporte Fr. Cuvier. La mâchoire supérieure présente : les deux incisives antérieures beaucoup plus longues que les latérales, qui sont ti es - courtes et tronquées au sommet. La première pseudo-canine de chaque côté est logée dans une alvéole à moitié creusée dans l'os in- cisif et séparée par un espace libre de la deuxième pseudo canine qui est plus petite. Elles sont toutes les deux recourbées ,à pointe mousse, et apla- ties transversalement. Entre la pre- mière et la dernière molaire existe un étroit espace libre où se fait re- marquer une très-petite dent , pla- cée à la base de la première mo- laire , et dont la couronne est ai- guë et bifasciée. Les quatre dernières molaires sont égales , à couronne qua- dricuspide. La mâchoire inférieure n'a que deux incisives très-longues, très-fortes, taillées en biseau. Trois fausses molaires rudimenlaires de cha- que côté à couronne arrondie. La première molaire et les quatre sui- vantes ne diffèrent point de celles de la mâchoire supérieure. Temminck dit que cette espèce , le Phalanger tacheté , a seulement deux petites dents obtuses à la mâchoire inférieure dans l'adulte, et que les jeunes ont encore une très-petite dent à chaque mâchoire , entre la canine et la pre- mière molaire à la mâchoire supé- rieure, et entre la seconde dent ano- male et la première molaire infé- rieure, que ces petites dents tombent et que les alvéoles se forment dans un âge plus avancé : propositions évidemment fausses, puisque l'indi- PHA vidu que nous avons étudié est d'une taille bien supérieure à tous les Pha- langers décrits et aux dimensions as- signées par Temminck. Mais si le sys- tème dentaire ne peut toujours four- nir des caractères rigoureux , c'est bien certainement dans ce genre. On peut en juger parla séparation pure- ment artificielle que Fr. Cuvier a été conduit à faire dans son article Pha- langer du Dictionnaire des Sciences naturelles. Cet auteur admet en effet deux divisions : i° des Phalangers ; 2° des Pélaurus. La première division comprend a. des Phalangers à queue prenante; /2 des Plalangers volans. La deuxième a aussi deux sections , y des Pétaurus à queue prenante , et «f des Pétaurus volans. Mais il est aisé de voir que les formes extérieures , les mœurs et les habitudes , en un mot, les distinctions qui frappent nos sens , ne sont pas conservées dans une division qui est entièrement anato- mique , et qui ne repose que sur des parties non toujours identiques en nombre , en forme , etc. Temminck , dans sa première Monographie con- sacrée à l'histoire du genre Phalan- giàta, qu'il a enrichi de bons détails et d'espèces nouvelles , a trouvé dans son Phalangista cavifrons le même nombre et la même disposition dans les dents que nous, et ce nombre, différent de celui qui s'observe dans les autres espèces , d'après les auteurs modernes qui s'en sont occupés, varie assez pour qu'on ne lui donne qu'une attention secondaire dans l'établisse- ment d'un genre. Les caractères zoologiques des Pha- langers sont : une tête arrondie , à museau obtus , à chanfrein légère- ment arqué; des oreilles variables , un peu longues dans lesTrichosures, courtes et souvent peu apparentes dans les Couscous. Les pieds sont pentadactyles ; les antérieurs mu- nis d'ongles forts et crochus. Doigts internes des pieds postérieurs égaux, beaucoup plus courts que les qua- trième et cinquième , et réunis par la peau jusqu'à la base des ongles; un pouce opposable , distinct , à ongle PHA 029 aplati et mince. Queue nue au bout ou couverte de poils , enroulante , ro- buste, très-longue. Une poche abdo- minale ample chez les femelles. Un scrotum pendant et velu chez les mâles. Daubenton nous a laissé la descrip- tion analomique des parties et des viscères du Phalanger de Buffon , dans le T. xm , p. 94 de l'édition royale. Garaot ayant disséqué le Cous- cous tacheté , et ayant mis le ré- sultat à la suite de notre description de cet Animal dans la Zoologie de la Coquille, T. 1, p. i55, nous nous servirons de ce travail pour résumer les traits les plus saillaus de l'organi- sation de ce genre. Le squelette a treize vertèbres dorsales , treize côtes, sept vraies et six fausses. Le sternum est composé de sept pièces. Six ver- tèbres lombaires et vingt-neuf dans la queue. Les os marsupiaux ont neuf lignes de longueur. La langue est charnue , légèrement rugueuse sur sa face supérieure , ayant un espace quadrilatère noir à fa base , long de sept lignes. Le thorax est étroit en avant, très-rétréci , s'élargissant in- férieurement, de la forme d'un cône tronqué, ayant cinq pouces et demi dans sa plus grande dimension. Sa longueur , y compris l'appendice xi- phoïde, est de trois pouces quatre lignes ; le sternum est étroit. L'abdo- men est ample , plus large à sa partie moyenne qu'à ses deux extrémités ; l'inférieure surtout est très-rétrécie. L'estomac occupe toute la région épi- gastrique et s'étend un peu dans l'hypocondre gauche. Le foie est di- visé en cinq lobes inégaux, dont deux sont beaucoup plus grands et échan- crés. La vésicule du fiel est ample , très-distendue , sacciforme, logée en- tre le grand lobe droit et le troisième, et cachée par eux. La rate est petite, allongée , rétiécie à une de ses extré- mités. Les intestins forment de nom- breuses circonvolutions. Lecœcum est long de dix-huit pouces, ample et terminé par un appendice vermi- forme. Les intestins grêles ont de cent douze à cent quinze pouces de 55o PHÀ longueur. Les reins sont peu volu- mineux. Ils ont de. quinze à seize lignes de longueur. Les uretères en ont cinq. La vessie est allongée, py- riforme. La verge est placée derrière le scrotum, et le gland est surmonte d'un prépuce pointu. f Couscous, Cusci/s , N. ; Coès- coès, Lacép. ; Ceonyx, Temm., p. 10. Queue entièrement nue et papilleuse à son tiers inférieur. Oreilles tou- jours courtes et souvent non appa- rentes. Tête arrondie. Museau poin- tu. Pupille verticale. Animaux noc- turnes : nourriture frugivore. Patrie , les îles des Moluques et des Papous , dans les Arbres. Les Couscous sont des Animaux à tête arrondie, à museau conique, à oreilles très-courtes ou cachées dans les poils. Leurs yeux sont grands , très-saillans et à fleur de tête. Leur pupille verticale annonce leurs habi- tudes nocturnes et leur donne dans le jour un air de profonde stupidité. Leur pelage se compose en entier d'un feutre très -serré, très -épais, lanugineux, d'où sortent en plus ou moins grande abondance des poils soyeux et plus longs que le pelage laineux. Leurs mouvemeus annon- cent une grande paresse , et ils ne s'animent que lorsqu'ils sont contra- riés. Ils grognent en sifflant alors à la manière des Chats et cherchent à mordre. En général , même en cap- tivité , ils sont très- doux. Ils recher- chent les coins les plus obscurs, et le grand jour paraît les affecter péni- blement. Ils se nourrissent de fruits, de moelle de Sagou; boivent en la- pant , se frottent sans cesse la face et les mains , et aiment à enrouler leur queue et se tenir sur le bassin et sur les deux pieds de derrière. En domes- ticité, deux Couscous, que nous cher- châmes à apporter eu France , man- geaient du pain , et même de la viande. Mais on ne peut rien con- clure de ce dernier fait , car un Kan- guroo que nous avions aussi , préfé- rait à toute autre substance les chairs cuites qiu'on lui présentait. Les PHA Couscous laissent exhaler une odeui flagrante, très -expansible , que sé- crète un appareil glanduleux placé au pourtour de l'anus. Souvent, dans les immenses forêts des Moluques et de la Nouvelle-Guinée, nous avons été saisi par cette odeur fétide , qui nous avertissait de la présence d'un de ces Animaux, que nous dérobait à la vue un feuillage pressé et très- touffu. Les naturels de ces terres en détruisent beaucoup , et Cuvier a im- primé qu'on faisait tomber des bran- ches où les Couscous se tiennent par leur queue enroulée en les fixant long-temps. Ce fait est très-probable , car les Nègres du port Praslin à la Nouvelle-Irlande en apportaient un si grand nombre à bord de la corvette la Coquille, qu'ils ne devaient point avoir beaucoup de peine pour s'en emparer. Ils leur passaient cepen- dant un morceau de bois dans la bouche , afin sans doute de les em- pêcher de mordre. Ces peuples ai- ment singulièrement la chair grasse des Couscous. Ils la font rôtir sur des charbons avec les poils, et ne rejet- tent que les intestins. Avec les dents ils forment des ceintures et autres oruemens, et leur abondance est telle, que nous avons vu beaucoup d'habi- tans avoir des cordons de plusieurs brasses de longueur qui attestent la destruction qu'on fait de ces Mam- mifères. Leur patrie est sous l'é- quateur, dans les profondes forêts hu- mides des îles Moluques, Tidoriennes et Papoues. C'est surtout aux Cé- lèbes , à Céram , à Waigiou , à la Nouvelle -Guinée et à la Nouvelle- Irlande, que ces Animaux sont le plus communs. Il est probable qu'ils existent sur le système entier des îles de la Polynésie occidentale jusqu'aux îles de Santa-Crux et de la Louisiade. * Couscous à oreilles très-courtes, velues en dedans et en dehors. Phalanger tacheté, Phalangista maculata , Geoff. ; Desm. , 4 1 1 ; Temm . , Mon., p. i4; Quoy et Gaim., Ail., pi. 7; Didelplris orientalis , L.; Gin., 9; Phalanger mâle, liuff. T. xui, PHA pi. 11 , p. 92 et g4 ; Cuscus amboi- nensis , Lacép. ; Cuscus maculatus , Less. et Gain., Zool., pi. 5. Cette es- pèce a fort embarrassé les natura- listes qui ont essayé de présenter son histoire, tant sont variables les cou- leurs de son pelage aux époques di- verses de la vie. Il n'y a pas jusqu'au système dentaire qui ne présente des modifications dans le nombre des fausses mâchelières , et qui par con- séquent ne peut qu'apporter des cau- ses d'erreurs dans les descriptions de ce Pbalanger. Certes les différences qu'on remarque dans les histoires données par Buffon (jeune âge) , Quoy et Gaimard ( âge moyen ) , ïemminck (jeune adulte), et nous (adulte com- plet), sont assez frappantes pour laisser du doute sur le degré de cer- titude que présentent ces individus comme variété d'une même espèce. Le Couscous tacheté est très-allongé et de la taille d'un gros Chat ; la tête est arrondie , à chanfrein légère- ment concave et à museau conique et court. Les oreilles sont peu appa- rentes ^ très - courtes , revêtues de poils en dehors comme en dedans. Les paupières sont épaisses, rougeâ- tres , et forment un bourrelet autour de l'œil qui est très-saillant et rou- geâtre. La queue, nue dans plus de la moitié de sa longueur, est chargée de verrues rugueuses , d'un rouge carmin assez vif. Les ongles sont ro- bustes , aplatis transversalement , recourbés, terminés en pointe mousse. Le pelage est lanugineux , très-épais, traversé par quelques soies rares, d'un blanc légèrement jaunâtre , sur lequel se dessinent nettement dans l'âge complètement adulte des taches arrondies , séparées , d'un noir foncé. Des taches plus confuses d'un roux- brun recouvrent les parties externes des membres. Le scrotum est long de dix-huit lignes et très-velu. La face et la partie antérieure du crâne sont d'un jaune assez vif. Les parties nues des mains et des pieds sont rougeâtres ainsi que les narines et les lèvres. L'espèce que nous décrivons est celle dont nous avons donné dans l'Atlas PUA 55i zoologique de la Coquille une figure qui ne nous satisfait pas entièrement, tant il est vrai qu'il n'est pas toujours facile de diriger les peintres comme on le désire. Le corps a vingt-cinq pouces de longueur, et la queue vingt pouces. Elle habite l'île de Wai- giou où les naturels la nomment Scham-Scham. L'individu décrit par Quoy et Gaimard a le dessus du cou et l'occiput d'un gris rcussâtre , et le dos et les flancs recouverts de ta- ches irrégulières dont la couleur varie du gris-brun au gris roussâtre. La surface externe des membres offre des taches d'un fauve plus ou moins clair ; le dessous du corps est d'un blanc tirant sur le roux. La longueur du corps du bout du museau à l'ori- gine de la queue est de quatorze pou- ces, et celle de cette dernière est de douze pouces. Sa patrie est l'île de Waigiou. La description du Couscous tacheté , faite par Temminck, repose sur plusieurs individus rapportés de Banda et d'Amboine. Le pelage qu'il indique est court , cotonneux et rude. Les poils soyeux sont très -clairse- més , et des taches irrégulières blan- ches et brunes se dessinent sur le corps. Les poils de la face sont ras , jaunâtres ou blanchâtres; les parties inférieures du corps sont d'un blanc pur. L'extrémité des membres est d'un roussâtre très -clair. La lon- gueur du corps est de deux pieds neuf ou dix pouces , et celle de la queue d'un pied trois à quatre pouces. Cette description est très-convenable à l'espèce primitivement décrite et n'en diffère que peu. Phalanger de Quoy, Phalangista Quoyii, N.; Phalangista Quoy, Quoy et Gaimard, Zool., pi. 6; Phalan- gista ])apuensis,T)esm. ;Suppl. Mam., Sp.,84o, p. 58. Cette espèce se rap- proche beaucoup de la précédente, dont elle ne serait qu'une variété sui- vant Temminck , qui a très -proba- blement raison en cette circonstance, mais qui a tort dans sa manière dure et tranchante de l'établir ; car ce qu'il dit à la fin de sou article , rela- tivement à Quoy et Gaimard , pour- 532 PUA rait fort bien lui être renvoyé pour cent articles , mais surtout pour son genre Aulacode. Quoi qu'il en soit, le Phalanger de Quoy serait entièrement gris-brunâtre , plus spécialement sur le dos où règne une ligne longitudi- nale de teinte plus foncée. Des taches de même couleur et aussi plus foncées occupent les flancs. Le museau et le dessus de la tête sont d'un fauve vif, la gorge et la poitrine sont blanches , et la partie interne des membres a une teinte grisâtre. Les poignets sont traversés par une bandelette d'un toux foncé, et les doigts sont recou- verts de poils noirâtres. La longueur du corps est d'un pied deux pouces , celle de la queue d'un pied. Il est aussi de l'île de Waigiou. Phalanges. Oursin, Phalanglsta Ursina, Temm., Monog.,p. 10. On est redevable de la connaissance de cette espèce à Temminck , qui l'a re- çue du voyageur néerlandais Rein- wardt. Ce Phalanger est très-remar- quable et très-distinct, et nous ex- trairons tout ce que nous en dirons de la Monographie du savant orni- thologiste hollandais. Sa taille est à Ï>eu près celle de la Civette. Ses oreil- es sont très-courtes , cachées , poilues en dedans comme en dehors. La queue est de la longueur du corps et noi- râtre dans sa partie nue. La tête et le chanfrein à peu près d'une venue. Le pelage est plus fourni et plus serré que dans les autres Couscous ; il est plus rude et plus grossier sur le corps, ras sur la tête, long et frisé sur les oreilles. Sa couleur est noi- râtre ou noir fauve. Les poils soyeux sont noirs , ceux de la tête et du des- sus du corps ont cette dernière teinte. La face , le cou, la poitrine et les parties inférieures sans distinction sont d'un fauve roussâtre. La touffe qui revêt les oreilles est d'un roux I'aunâtre. Les parties nues de la face, de a queue sont noires. Le pelage des jeunes sujets est plus clair : celui des adultes âgés est d'un noir parfait , sans tache ni raie. La longueur du corps est de trois pieds quatre à si\- pouces ; celle de la queue est de dix- PHA neuf à vingt pouces. Sa patrie est l'île des Célèbes, où les habitans man- gent sa chair. Phalanger a croupion doré, P/ia- laugista chrysorrhos , Temm. , Monog. , p. 12. Cette espèce est encore due à Temminck, et , comme la précédente, elle a été découverte par Reinwardt dans les Moluques. Sa taille est celle du Chat sauvage; son museau est court ; le front tout d'une venue ; les oreilles très-courtes et poilues. Le pelage court, serré , cotonneux et un peu frisé , est traversé par des poils soyeux, d'un gris-cendré clair sur la tête, blanchâtre sur les oreilles, d'un gris cendré plus ou moins noirâtre sur tout le corps en dessus et sur les flancs et les membres , d'un jaune doré sur la croupe, et sur le dessus de la queue d'un blanc pur sur la face in- terne des membres et à la partie infé- rieure du cou. Une bande noire lon- gitudinale sépare le gris du dos du blanc de l'abdomen sur le blanc des adultes. La région de la poche mar- supiale, qui est ample, est decouleur rousse. Lapartie dénudée de la queue est d'un jaune terne (sur les peaux desséchées sans doute , mais pas sur le vivant). Les plus grands individus ont à peu près trois pieds, et la queue treize pouces. Phalanger a grosse queue, Pha- langista macroura , IN. ; Cuscus ma- crourus , Less. et Garn., Zool.,pl. 6, p. 1 56. Ce Couscous n'a que douze pouces huit lignes du bout du mu- seau à l'origine de la queue, et celle- ci a dix-sept pouces. 11 est recouvert d'un feutre épais et grossier, d'où sor- tent abondamment des poils soyeux et noirs. Les dents ne diffèrent point de celles du Phalanger tacheté dont elles ont la forme. Seulement les deux incisives supérieures sont plus rapprochées ; celles d'en bas , plus élargies, sont plus obliques en avant. Au lieu de trois fausses molaires de la mâchoire inférieure , il n'y en a que deux. Les oreilles sont un peu plus saillantes que dans le Couscous tacheté. Le front, le chanfrein sont tout d'une venue. Le museau est PHA pointu et effilé, et a quelque chose de celui des Makis. Le pourtour des veux est brun. Les poils des oreilles sout blancs ainsi que la gorge et le des- sous du cou. Tout le corps est en général d'un gris cendré onde de brunâtre. Les poils de la queue sont cendrés , roussâtres , noirs à l'endroit où ils cessent. Le ventre et le dedans des cuisses est blanchâtre. Les poils qui revêtent les doigts sont noirs; les ongles sont jaunes. Nous n'avons trouvé qu'un seul individu de cette espèce sur les bords de la baie d'Offak dans la grande île de Wai- giou. ** Couscous à oreilles un peu sail- lan-tes, complètement nues en dedans. Phalanger blanc , Phalangista alba, Geoff. ; Phalangista rufa , Uesm . , 4i2; Didelphis orientalis, L.; Pha- langer femelle, Buff. , pi. 10 ; Coès- coès, Valent. ? Phalangista cavifrons, Temm., p. 17; Cuscus a/bus, Less. et Gain., Ail., pi. 7, p. 1 58. La figure que Buffon a donnée de cette espèce est mauvaise , et uous n'en connaissions pas de bonne avant celle dont nous sommes redevables au pin- ceau de Prêtre. Le Couscous blanc, car celui que Geoffroy a nommé Pha- langer roux n'en est que la femelle , a le corps long de vingt pouces six lignes , et la queue de treize pouces six lignes. Son pelage est épais, co- tonneux , garni de soies fines , lon- gues et nombreuses. Le pelage (dans le mâle) est d'un blanc légèrement gris, teinté de fauve, et marqué d'une raie longitudinale plus foncée sur le dos. Les doigts sont légèrement velus; les ongles sont noirs. La fe- melle est d'un roux assez vif, ayant aussi une raie rousse sur le dos ; mais les oreilles de ce Couscous ont cela de remarquable , qu'elles sont assez apparentes, pointues et nues en de- dans. Le Phalanger blanc , nommé Kapoune par les Nègres de la Nou- velle - Irlande , est très-commun au port Praslin, et sa chair est fort- estimée des naturels, Temrainck in- PHA 333 dique comme patrie les îles de Banda et d'Amboine. ff Trichosure, Trichosurus, N. ; Phalangista, i'e sect., Temm., p. 5. Queue garnie de poils ou n'ayant point de peau entièrement nue. Oreil- les assez longues et droites. Face al- longée. Pupille ronde. Animaux diurnes : nourriture animale? dans des terriers? Patrie, les terres Aus- trales. Les Phalangers de la Nouvelle- Hollande et de la terre de Diémen ou Tasmanie (ainsi nommée avec raison pour la distinguer de la terre de Diémen du nord de l'Australie , qui touche la Nouvelle-Guinée et qui doit en avoir quelques-unes des produc- tions ) sont encore aujourd'hui très- peu connus. Leurs habitudes, leurs mœurs n'ont point été observées, et il est vraiment étonnant que les An- glais , qui possèdent à Sydney une colonie florissante , n'aient encore rien éclairci sous ce rapport , et qu'ils n'aient point présenté d'une manière précise les mœurs d'Animaux qui sont très-communs autour d'eux. Le peu qu'on en sait est dû à Rollin , chirur- gien des transports de Convicts à Port- Jackson , et qui rapporte que le Pha- langer Renard habite des terriers , se nourrit de gibier, et chasse aux Oiseaux. La connaissance des lieux légitime très-positivement ces don- nées. On sait en effet que la Nou- velle-Hollande ne possède que des fruits secs et coriaces , et qu'aucun n'est bon à manger excepté la baie , maigre et rare, du LeptomeriaBillar- clieri. Le sol d'ailleurs est très-meu- ble et arénacé, et très-propre à creu- ser des terriers. Enfin, si les Pba- langers se tiennent dans les Arbres c'est sans doute pour y chasser plus commodément les petits Oiseaux. C'est à tort que Cook a supposé (p. 1 3g , 3e Voy.) qu'ils y vivaient de fruits; on ne connaît pas un Arbre qui en produise même pour les Oiseaux. Les espèces de ce sous-genre paraissent être îles Animaux diurnes, ayant dans leurs formes générales ;,54 PHA quelque chose du faciès du Re- nard. Leur tète est plus allongée, plus grosse, à museau moins dépri- mé ; leurs oreilles sont saillantes , nues en dedans et très-apparentes; leur queue est velue partout, et n'est nue que dans un étroit sillon infé- rieur. Dans deux espèces, les poils de l'extrémité sont plus courts et plus rares que dans le reste de la queue. Gomme les Couscous , il paraît qu'ils aiment à s'accroupir sur le bassin , prendre leurs alimens avec les mem- bres antérieurs. On dit même qu'ils sont omnivores : leur pelage est aussi très-lanugineux. Ces Phalangers ha- bitent sur les côtes de la Nouvelle- Galles du Sud, de la terre de Dié- men. On ne sait pas s'ils répandent, comme les Couscous, une odeur fétide diffusible. Ils vivent dans des latitudes refroidies et sujettes aux tempêtes , tandis que les Couscous habitent les contrées les plus chaudes de la terre. Ph al anger nain , Pkalangista na- na, Geoff. ; Desm. , 4i5. ; Temin. , Monog., p. 9. On ne connaît qu'un individu de cette espèce qui a été découvert par Péron sur l'île Maria , îlot dépendant de la terre de Diémen. Ce célèbre voyageur la mentionne sous le nom de Dasyure ( Voy. Terres Aust. T. 11, p. 162, édit. in-8°), et l'obtint vivante d'un naturel qui se disposait à s'en régaler. Ce Phalanger est de la grosseur d'une Souris ; il a de longueur totale cinq pouces, en y comprenant la queue qui a deux pouces six lignes. Son pelage est en dessus d'un gris légèrement teint de roussâtre ; la lèvre supérieure est garnie de poils blancs ; un cercle brun entoure les yeux. Les oreilles sont courtes, arrondies, poilues. Les parties inférieures et le dedans des membres sont blancs. La queue est grêle , à poils plus longs à sa base qu'à l'extrémité où ils sont ras. Le système dentaire est à peu près le même que dans les Phalangers blanc et tacheté. On ne possède aucun ren- seignement sur ses mœurs- Il paraît que les naturels s'en nourrissent comme le l'ont les Nègres du port PHA Praslin et des îles environnantes pour les Couscous. Phalanger de Cook , Pkalan- gista Cookii , Cuv. ; Desm. , Maram. , 4i4; Opossum de la Terre de Van- Uiéinen, Cook, ier Voy. T. IV, p. 56 ; 5e Voy., vol. 1 , pi. 8, i39;Temm. , Monog. , p. 7. Banks, dans le pre- mier voyage de Cook, se procura un Phalanger iémelle qu'il nomma Opos- sum , près de la rivière Endeavour à la Nouvelle - Galles du Sud. Il lui trouva beaucoup d'analogie avec ce- lui décrit par Buffon. Cook à son troisième voyage , étant à la terre de Diémen , décrit le Phalanger qui porte sou nom , comme étant proba- blement la même espèce déjà indiquée par Banks. La figure qu'il en donne est loin d'être exacte, et on ne peut qu'y prendre une fausse idée de l'A- nimal qui y est représenté. Ce navi- gateur (T. 1 , p. 1 3^)) se borne à dire que le pelage de son Opossum est noirâtre sur la partie supérieure du corps , avec des teintes brunes ou de couleur de rouille , et qu'il est blanc sur les parties inférieures. Le tiers de la queue du côté de la pointe est blanc et dégarni de poils eu dessous. Cette courte description s'accorde pat - fiitcment avec un dessin inédit de Huet , que nous possédons et qui a été fait sur un individu rapporté du port Jackson par Gaimard. Le Pha- langer de Cook a de longueur totale deux pieds trois à quatre pouces , en v comprenant la queue qui , à elle seule , a de douze à treize pouces. Sa taille est à peu près celle du Putois. Sa tète est déprimée; les dents mo- laires sont hérissées de pointes ai- guës ; les incisives latérales et les fausses molaires d'en haut sont can- nelées. Le pelage est cotonneux , court, tiès-doux, terne; d'un bm 1 légèrement teinté de roux en dessous, d'un brunâtre sur la tête et sur la queue. Les joues sont rousses. Les lianes el les parties externes des mem- bres sont d'un roux assez vif. Le ventre , la gorge et le dedans des membres sont d'un blanc assez pur. La queue est brune - roussâtre aux PHA deux tiers de sa longueur , oii les poils sont allongés et très-fournis , et d'un blanc satiné au tiers inférieur où les poils sont courts et serrés. Los oreilles sont nues et rosées en dedans ainsi que les doigts. Les moustaches sont brunes, ainsi que les soies qui dépassent le pelage laineux. Quelques individus ont le corps gris-roussàlre en dessus , la gorge marquée d'une tache brunâtre , et les joues d'une tache arrondie blanche derrière l'œil ; la queue roussâtre à la base, puis brune avec l'extrémité blanche. Cette espèce vit à la terre de Van-Diémen. C'est par erreur que Temminck, dans sa Monographie , dit que Gaimard , de l'expédition Freycinet, l'a rap- porté de l'île de Rawak , îlot placé sous Waigiou dans les Moluques. L'individu que nous venons de dé- crire est celui que ce naturaliste a eu vivant au port Jackson , et qui est aujourd'hui préparé dans les galeries du Muséum. Phax,a.nger Renard , Phalangista Vulpina , Cuv. ; Desm. , Ma mm. , 4i3 ; Didelphis Vulpina et Lemu- rina , Shaw ; Tf'ha-Tapoua-Roo, White, It. , p. 278 , el avec une très- bonne ligure; le Bruno, Vicq d'A- zyr, Anat.; Vulpliie Opossum, Phil- lip , It., fig. 4 , p. i58 ; ïemm. , Monog. , p. 5. Phillip et White sont les premiers qui nous aient fait con- naître le Phalanger Renard , et on en doit à ce dernier une excellente figure. Les formes qui le caractérisent sont beaucoup plus dégagées que dans les autres espèces. Ses oreilles sont plus longues, et sa queue plus grosse et plus touffue. La couleur générale du corps est le gris-brun ardoisé. Une sorte de collier fauve vif entoure le cou ; le ventre est fauve-roux clair cannelle. Les oreilles sont triangu- laires, pointues, nues en dedans et recouvertes de poils ras en dehors, de la couleur du dos. Un trait noir contourne le bout du museau, deux cercles bruns entourent les veux. La queue est longue d'un pied cinq pouces, forte, Irès-touiFue, garnie de longs poils; d'un gris-brun ardoisé PHA 555 à son origine, et d'un noir profond dans tout le reste de son étendue. Le corps d'un adulte a deux pieds de longueur sur dix de hauteur, et la taille et le port sont à peu près, au dire de White, ceux d'un Raton. Une bandelette nue occupe le dessous de la queue dans le sens de sa longueur, et est granuleuse. L'individu décrit par Phillip n'avait qUe vingt-six pou- ces de longueur depuis le bout du nez jusqu'à l'origine de la queue qui avait quinze pouces. Mais il n'est pas rare de rencontrer des individus de taille variable. Les femelles ne dif- fèrent point des mâles. Leur pelage est de nature cotonneuse , parsemé de soies plus longues et plus déliées, mais rares. Les jeunes ne présentent à la mâchoire supérieure que deux petites fausses molaires , et trois à celle d'en bas. Leur pelage offre aussi des nuances différentes. Les teintes sont plus claires que dans les adultes, elles passent du cendré gris au brun clair , et quelquefois au gris clair. Les adultes n'ont que trente-huit dents. Le Phalanger Renard est commun à la Nouvelle-Hollande , d'où l'a rapporté Péron. C'est bien gratuitement que Temminck dit qu'on le trouve à Su- matra. Deux localités aussi opposées, aussi distantes , aussi disparates, dé- routeraientquicouque voudrait tenter une distribution géographique des Animaux : cette indication demande donc une confirmation authentique. N'avons-nous pas vu le même auteur faire venir le Phalanger de Cook de Rawak dans les Moluques? En dernière analyse, six espèces de Couscous sont connues aujourd'hui, ou du moins cinq , et toutes ont seu- lement été rencontrées dans les Mo- luques; trois Pliai angers à queue ve- lue forment notre deuxième section , et sont propres à ce que les géogra- phes nomment Australie. Que d'es- pèces viendront encore enrichir ce genre , el que de détails nous devons désirer pour compléter leur histoire ! (less.) PHAL ANGERE. Vhalangium. bot. phan. Genre de la famille des Lilia- 536 PHA cées ou Asphodelées, et de l'Hexan- drie Monogynie , que l'on peut ainsi caractériser : lepérianthe est simple, formé de six sépales à peu près égaux, comme campaniforme, régulier. Les étamines au nombre de six sont tout- à-fait hypogynes, c'est-à-dire insé- rées immédiatement sous l'ovaire et non au calice ; leurs filets sont libres et nus ; l'ovaire est libre à trois loges polyspermes ; le style est simple, ter- miné par un stigmate à peine trilobé , et le fruit est une capsule à trois lo- ges , contenant cbacune plusieurs graines anguleuses et s'ouvrant natu- rellement en trois valves. Les espèces de ce genre sont des Plantes vivaces , à racines fibreuses ou fasciculées , ayant des feuilles planes, et des fleurs blanches ou purpurines disposées en épis ou en grappes rameuses à l'ex- trémité de la tige. Ce genre , qui avait été établi par Tournefort, fut réuni par Linné avec Y Antlieri- cum; mais Jussieu et la plupart des botanistes modernes l'ont rétabli comme genre distinct. Néanmoins il a les plus grands rapports avec les genres Anthericum et Asphodelus. Il diffère du premier par ses feuilles planes et non fistuleuses , par ses fleurs qui ne sont jamais jaunes. Quant au genre Asphodelus , les filets rie ses étamines élargis et rapprochés à leur base sous la forme d'une sorte de voûte en constituent le caractère essentiel. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses ; on en trouve un très- grand nombre au cap de Bonne-Espé- rance. Quatre seulement croissent en France; ce sont les Phalangium Li' liago , Liliastrum , ramosum et sero- tinum. Les fleurs dans les deux pre- mières espèces sont presque de la grandeur du Lis blanc; elles sont beaucoup plus petites dans les deux autres. (a. r.J PHALANGIENS. Phalangita. arachn. Latreille donne ce nom à une famille de l'ordre des Trachéennes, à laquelle il assigne les caractères sui- vans : huit pieds dans tous ; chélicères PHA ou mandibules très-apparentes, soit découvertes et avancées , soit recou- vertes par un museau en forme de chaperon voûté {trogulè) , de deux ou trois articles, terminés par deux doigts. Palpes grêles , filiformes , ter- minés par un petit crochet. Abdomen généralement plissé ou annelé , du moins en dessous. Cette tribu com- prend cinq genres. V. Gonolepte, Faucheur , Trogule, Ciron et Ma- CROCHÈLE. (G.) PHALANGISTE, mam. r. Pha- LANGER. PHALANGISTE, ins. Espèce du genre Géotrupe. V . ce mot. (b.) PHALANGITA. arachn. V. Pha- LANGIENS. PHALANGITE. Phalangites. pois. (Pallas.) Syn. d'Aspidophore. V. ce mot. (b.) PHALANGITES. bot. phan. (Codrus.) Syn. de Phalangère. V. ce mot. (b.) PHALANGIUM. arachn. V. Fau- cheur. PHALANGIUM. bot. phan. J>\ Phalangère. PHALARIS. ois. Ce nom chez les anciens paraît avoir désigné le Fulica atra , L. P^. Foulque. (b.) PHALARIS. bot. phan. Vulgaire- ment A /piste. Genre de la famille des Graminées, et de la Triandrie Bigy- nie , L. , offrant les caractères sui- vans : fleurs disposées en épi com- posé , ové ou allongé, quelquefois lâche. Lépicène à deux valves presque égales entre elles, naviculaiics , gib- beuses sur le dos , souvent membra- neuses-ailées , plus longues que les fleurs. Glume à deux paillettes dures- coriaces , persistantes , la supérieure presque échancrée , à la base de la- quelle sont insérés constamment un ou deux appendices que Willdenow et Palisot-Beauvois regardent comme des rudimens de fleurs avortées. Pa- léoles ou écailles hypogynes ovées ou lancéolées , entières , velues. Style court à deux stigmates longs et velus. PHA Caryopse libre, non marquée d'un sillon, enveloppée par les paillettes coriaces de la glume. Les auteurs depuis Linné , et ce grand botaniste lui-même, ont com- pliqué ce genre de beaucoup d'espè- ces qui n'en font point partie. Ainsi le Phalaris utriculata , L. , est une espèce à! y} hpecurus ; le Ph. erucoides du même auteur est le type du genre BecÀmauniaj le Pli. pubescens de Desfontaines doit faire partie des Kœ- leries. Forskahl a décrit plusieurs Phalaris qui appartiennent aux gen- res Uniola , Pennisetum et Crypsis. D'un autre côté , les genres Achno- donlon , Anatherum et Chilochloa de Palisot-Beauvois, \'Aspre//ade Schre- ber,Ie Trachys de Retz sont fondés sur des espèces placées par divers au- teurs parmi les P/ialaris. En suppo- sant l'admission de ces divers génies, on ne compte plus qu'environ dix espèces dont la synonymie est encore assez embrouillée. La plupart de ces Plantes habitent la région méditerra- néenne, en y comprenant les îles Canaries. Une ou deux se trouvent au cap de Bonne-Espérance , et une autre dans l'Amérique septentrio- nale. Le Phalaris canariensis , L., Plan- te vulgairement connue sous le nom d'Alpiste et de Graine des Canaries, est l'espèce la plus remarquable du genre. Ses chaumes, qui acquièrent la hauteur d'un décimètre , portent à leur sommet des épis ovoïdes , non enveloppés dans la gaîne des feuilles supérieures , et dont les valves exté- rieures de la lépicène sont navicu- laires et entières. Cette Plante, origi- naire des îles Canaries, est aussi in- diquée dans les Flores des divers pays de la région méditerranéenne. On la cultive pour son fruit qui sert d'aliment aux Oiseaux, et dont on prépare une farine employée à faire la colle dans laquelle les tisserands trempent les fils des étoffes, prépara- tion qu'ils désignent sous le nom de parement. Celte farine est préférable , pour cet usage , à celle de Froment , parce qu'elle conserve long-temps ses tome xiu. PHA 337 propriétés hygrométriques. La cause en est due , d'après les recherches de Dubuc , chimiste de Rouen , à la pré- sence du muriate de Chaux; il serait doue facile de donner à la farine de Froment ou de toute autre céréale les qualités de la farine d'Alpiste, en y mêlant une certaine quantité de mu- riate de Chaux ou d'un sel quelcon- que fortement hygrométrique. (g..n.) PHALAROPE. Phalaropus. ois. Genre de l'ordre des Pinnati- pèdes. Caractères : bec long erêlp faible, droit, déprime a sa base; mandibules sillonnées dans toute leur longueur; l'extrémité de la su- périeure obtuse, courbée sur celle de l'inférieure qui est pointue. .Na- rines placées de chaque côté du bec près de sa base , ovales , proéminen- tes , entourées par une membrane. Pieds médiocres , grêles ; tarses com- primés ; trois doigts devant, réunis jusqu'à la première articulation, puis garnis de membranes festonnées et dentelées sur les bords; un derrière dénué de membrane, articulé inté- rieurement. Ailes médiocres : pre- mière et deuxième rémiges les plus longues. Les Phalaropes sont loin de montrer des mœurs sauvages , un ca- ractère défiant : cependant ils parais- sent préférera toute autre habitation le voisinage solitaire des pôles , où les navigateurs , qui se sont le plus avan- cés dans ces mers presque constam- ment glacées, ont toujours rencontré des Phalaropes réunis en troupes assez nombreuses. Ces Oiseaux nagent avec beaucoup d'adresse et de vivacité, saisissent avec promptitude les Insec- tes et les petits Mollusques qui se F résentent presque à la surface de eau ; mais jamais ils ne plongent pour aller les chercher à une pro- fondeur quelconque. Au temps des amours ils quittent ces hautes ré- gions , se rapprochent des côtes océa- niques, les franchissent ou remontent les fleuves , et se jettent souvent sur les lacs qui baignent de riches pâtu- rages oii ils établissent leurs nids. La construction de ces nids se compose 538 PHA. d'herbes sèches, entrelaçant quel- ques tiges vivantes qui donnent de la fixité au berceau de la jeune fa- mille; audedausse trouve une épaisse garniture de iluvet qui protège trois œufs d'un vert olive très-foncé et parsemé d'une multitude de l;iclies noires. Brisson a, le premier, dis- tingué les Phalaropes des Bécasseaux, avec lesquels ils avaient été jusque- là, et même ont encore été depuis confondus. Cuvicr et Vieillot ne se sont point contentés d'adopter la sé- paration proposée et effectuée par Brisson; ils ont encore étendu la subdivision en formant de chacune des deux espèces deux genres diffé- rens. Temminckn'a fait que section- ner le genre sans le démembrer. Les Phalaropes sont assujettis à la double mue, et l'on reconnaîtrait difficile- ment l'adulte dans le jeune de l'an- née. PlIALAROPE BRUN. V\ PHALAROPE hyperboré , jeune. PHALAROPE CENDRÉ. V. PlIALA- ROPE hyperboré, adulte. PlIALAROPE A COU JAUNE. V. PlIA- LAROPE Platyrhinque, adulte. PlIALAROPE A FESTONS DENTELES. V. Piialarope Platyrhinque, jeune. PlIALAROPE GRIS. V. PlIALAROPE Pla.tyriiinq.ue, jeune. PlIALAROPE HYPERBORÉ , Phala- ropns hyperboreus, Latli. ; Tiinga hj- perborea, Gmel. ; Phalaropus Wil- lamsii , Haworlh ; Phalarope de Si- bérie, BufF. , pi. enl. 766. Parties supérieures noires avec les plumes du dos et des scapulaires largement bordées de roux; tectrices subulaires terminées de blanc; sommet de la tête , nuque , joues , trait posloculaire et côtés de la poitrine d'un cendré noirâtre; lectrices latérales cendrées, bordées de blanc, les deux intermé- diaires noires; côtés et devant du cou d'un roux vif; gorge, milieu de la poitrine et parties inférieures d'un blanc pur; lianes largement tachetés de cendré ; bec noir ; iris brun ; pieds verdâtres.Les jeunes ont, avant la mue, les plumes des parties supé- rieures noirâtres , largement bordées PHA de roux; Les rémiges cl tectrices alai- res noirâtres , bordées et Ici minées de blanchâtre; les deux rectrices inter- médiaires d'un cendré foncé ; le som- met île la tête , l'occiput, la nuque et la tache derrière les yeux d'un lu un noirâtre; le front , la gorge, le devant du cou et de la poitrine, les parties inférieures d'un blanc pur ; les cùté^ de la poitrine et les flancs variés de cendré; les côtés du cou jaunâtres; le tarse jaune intérieurement et ver- ilâtrc à l'extérieur. Taille, six pouces dix lignes. Tels sont : Phalnropusfi/s- cus , La th. ; Truiga fusca, Gmel.; Tringa loba/a , Brunn ; Phalarope brun , Briss. Phalarope Platyrhinque , Pha~ laropus Platyrhuichus, ïemm. ; Cry- mopliUus ri/fus, Vieill. ; Phalaropus loba/us, La th. ; Truiga loba/a, Gmel- Pai tiessupérieuresd'un cendre bleuâ- tre, avec le milieu des plumes noi- râtre ; sommet de la tête , Occiput et nuque cendrés; une laige ta- che noirâtre sur l'orifice des oreil les; deux traits noirâtres parlant des yeux, se réunissant et descendant le long de la nuque ; plumes scapulaire.-. cendré-bleuâtres, terminéesde blanc ; une bande transversale blanche sur l'aile ; rectrices brunes , bordées de cendré; front, côtés du cou , milieu, de la poitrine et parties inférieures d'un blanc pur; côtés de la poitrine d'un cendré bleuâtre; bec d'un roux jaunâtre, terminé de brun ; iris ron- geât! e; pieds verdâlres. Les jeunes . avant la mue, ont les plumes des parties supérieures d'un brun cen- dré, largement bordées de jaunâtre, une tache semi- circulaire, noirâtre sur l'occiput , ainsi qu'une bande oculaire de même couleur; le crou- pion blanc varié de brun ; les rémiges brunes, lisérées de blanc; les tectri- ces al aires bordées et terminées tic blanc; le front, la gorge , les côtés et le devant du cou, la poitrine et les parties inférieures d'un blanc pur ; le bec brun ; les pieds verdâtrts. En plumage d'amour, les parties su- périeures sont d'un brun noirâtre, avec le bord des plumes d'un roux PHA orangé; les yeux sont traversés par un trait jaunâtre et les ailes par une bande blanche ; les tectrices subu- laires sont noirâtres, terminées de blanc ; le croupion blanc varié de noir; le devant du cou, la poitrine, le ventre, l'abdomen et les tectrices caudales inférieures d'un rouge de brique. Taille, huit pouces huit li- gnes. C'est alors Tringa fulicaria , brunn ; Phalaropits fuscus , Bechst. ; Tringa hyperborea , Var. , Gmcl. ; Phalaropits gracilis , La th. ', Tringa gracilis , Gmel. ; Phalarope à cou jaune, Sonn. ; Phalarope rouge, Buff.; Phalarope roussâtre, Briss. PHALAROPE ROUGE. V. PHALAROPE Platyrhinque en robe d'amour. Phalarope roussatre. V. Pha- larope Platyrhinque en robe de noce. (dr..z.) PHALÈNE. Phalœna. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille des Nocturnes, tiibu des Phalénites , établi par Linné qui comprenait sous cette dénomination tous les Lé- pidoptères nocturnes , et restreint par Latreille. Les caractères de ce genre peuvent être exprimes ainsi : antennes assez courtes, sétacées,mul- tiarticulées , tantôt simples , tantôt pectinées ou plumeuses , soit dans les deux sexes , soit seulement dans les mâles; langue souvent petite, peu cornée; palpes inférieurs cachant to- talement les supérieurs , presque cy- lindriques ou coniques , courts et re- couverts uniformément de petites écailles ; tête petite; corps ordinaire- ment grêle ; ailes grandes , étendues horizontalement dans le repos, tou- tes les quatre ayant dans ce cas des tciutes et des dessins qui leur sont communs, ou disposées (dans le re- pos) en toittrès-écrasé , n'ayant plus ordinairement sur les inférieures que des teintes moins foncées que celles des supérieures. Chenilles arpeu- teuses , ayant dix pâtes. Ce genre, ainsi caractérisé , diffère des Mètro- campes de Latreille , parce que la chenille delà seule espèce de ce genre a douze paîcs. Les Hybernics en sont PHA fi.lQ séparés , parce que leurs femelles ne peuvent voler, étant aptères ou semi- aptères. Nous avons dit plus haut que Linné comprenait sous le nom de Phalœna tous les Lépidoptères noc- turnes de Latreille. Il a été obligé de diviser son grand genre Phalène, et il l'a fait ainsi : 1° Altacus, ailes écar- tées. Ils sont pectinicornes ou séti- comes. Celte division renferme des Bombyx et des Nocluelles de Fabri- cius; 20 Bombyx , ailes eu recouvre- ment; antennes pectinées; 5° Noc- lua , ailes en recouvrement; anten- nes sét;icées ou pectinées ; les Hé- piales , les Cossus et des Noctuelles de Fabricius; 4° Géomètres, ailes écar- tées , horizontales dans le repos. Ce sont les Phalènes de Fabricius ; elles sont pectinicornes et séticornes. Les quatre divisions suivantes ont les ailes arrondies ; 5° Tortrices , Rou- leuses , ailes très-obtuses , comme tronquées; bord extérieur courbe : ce sont les Pyrales de Fabricius; 6° Pyralis , ades formant par leur réu- nion une figure deltoïde fourchue ou en queue d'hirondelle ; yQ Tinea ailes en rouleau , presque cylindri- ques; un toupet; les Teignes de Fa- bricius et la plus grande partie des nouveaux genres qu'il a publiés à la suite de celui des Phalènes, dans le Supplément de son Entomologie sys- tématique; 8° A Incites , ailes digi- tées , fendues jusqu'à leur base. Ce sont les l'térophores de Geoffroy et de Fabricius. Geoffroy a donné le nom de Pha- lènes aux Bombyx, Hépiales , Cossus Noctuelles, Phalènes, et Rouleuses ou Py raies. Degcer n'a fait que re- trancher du genre Phalœna de Linné les Ptérophores qu'il nomme Pha- lènes Tipules. 11 partage les Phalènes en cinq familles. Dans le Catalogue des Lépidoptères de Vienne , les Pha- lènes sont désignées, comme dans Linné, sous le nom de Géomètres. Elles y sont divisées en quinze pe- tites familles. Fabricius partage son genre Phalène , qui renferme la di- vision des Géomètres de Linné, en 54o PHA trois sections , Pectinicornes , Séti- corncs et Torficatœ , ou ailes termi- nées en manière de queue d'hiron- delle. Dans le Supplément de son Entomologie systématique, il a res- treint la dernière section , en réunis- sant plusieurs des espèces qu'elle contenait, aux Crambus. Dans la mé- thode de Latreille, le genre Phalœna de Linné forme la famille des Noc- turnes qu'il divise en huit tribus. Lamarck forme avec les Phalènes , dont les chenilles ont douze pâtes , le genre Campée qui n'est composé que de deux Phalènes et de sept Noc- tuelles. Les Phalènes sont des Lépidoptères nocturnes , qui n'atteignent généra- lement que de petites el de moyennes tailles; elles ressemblent à de petits Bombyx , à corps plus grêle el plus allongé. Le plus grand nombre des espèces ne volent qu'après le coucher du soleil ; on les voit alors voltiger près des haies et dans les allées des bois; malheur à celle qui est rencon- trée par quelque Libellule! elle est bientôt prise , car son vol lourd lui interdit une fuite précipitée. C'est le plus souvent pendant le jour que les mâles vont à la recherche de leurs femelles ; on voit cependant que ce n'est pas la vue qui les dirige ; car ils heurtent indistinctement tous les objets qu'ils rencontrent; cependant ils arrivent assez directement à leurs femelles , probablement guidés par l'odorat, qui est si fin chez quelques Lépidoptères nocturnes , qu'ils vien- nent chercher leurs femelles à des distances très-considérables , guidés seulement par ce sens. Il paraît aussi que les femelles des noctuelles , ainsi que celles de plusieurs autres Noc- turnes , font sortir de leur corps des émanations qui guident les mâles. Ces émanations doivent cesser dès qu'elles sont fécondées ; car on ne voit plus arriver de mâles après que l'accouplement a eu lieu. Les chenilles des Phalènes ont dix putes ; on remarque en avant les six pales écailleuses ; les autres sont mem- braneuses et placées vers l'extrémité PUA du corps. Ces chenilles marchent d'une manière très-différente de cel- les à seize pâtes. Lorsqu'elles veulent changer de place, elles approchent leurs pâtes intermédiaires des pales écailleuses , en élevant le milieu de leur corps ; de sorte que cette partie forme en l'air une espèce de boucle. Quand les pales de derrière sont fixées, elles allongent leur corps , portent leur tête en avant et fixent leurs pâtes antérieures pour rappro- cher d'elles la partie postérieure de leur corps et faire un autre pas. Par ce mouvement , ces chenilles sem- blent mesurer le terrain qu'elles par- courent; de-là le nom d'Arpenteuses ou de Géomètres qu'on leur a donné. Ces chenilles se tiennent sur les bran- ches des arbres d'une manière très- singulière, quand elles ne mangent pas ou qu'elles ont peur; elles pren- nent diverses attitudes qui exigent une grande force musculaire ; celle qui leur est la plus familière, est de se tenir debout sur une branche , et d'avoirl'aspecl d'un petit bâton. Pour cet effet, elles cramponnent leurs pâtes postérieures sur une petite branche, ayant le corps élevé verticalement , et restent ainsi immobiles pendant des heures entières. Les Arpenteuses filent continuellement une soie qui les tient attachées à la plante sur la- quelle elles vivent. Vient-on à les ef- frayer en touchant la feuille sur la- quelle elles sont, on les voit aussitôt tomber; mais leur fil les retient et les empêche d'arriver jusqu'à terre ; le danger passé, elles remontent à l'aide de leur corde. Les chenilles de Phalènes qui sont écloses au prin- temps , ont acquis toute leur gros- seur vers la fin de celte saison. Quel- ques-unes entrent enterre ou restent à la superficie pour se changer en chrysalides; plusieurs s'y construi- sent des espèces de coques à mailles lâches ; d'autres attachent leur coque à un rameau , ou le suspendent par un faisceau de fils assez longs; elles recouvrent cette coque de morceaux de feuilles, en les attachant à la su- perficie. On en connaît qui fixent 1>1IA leur coque à lu branche même, sans la suspendre; enfin, quelcjtics-unes fixent Ieut- chrysalide à une petite branche, sans faire de coque et de la même manière que certains Papillons de jour. C'est vers la fin de l'été que ces Phalènes éclosent ; celles dont les chenilles ne subissent leur métamor- phose qu'en automne, passent l'iiivei* sous la forme de chrysalide; l'Insecte parfait ne paraît qu'au printemps suivant. Le genre Phalène est ti es -nom- breux en espèces. Hubner a décrit et figuré plus de quatre cents espèces européennes de ce genre. On en connaît beaucoup d'exotiques , dont plusieurs ont été figurées par Cram- mer. Lepellelier de Saint-Fargeau et Servifle ont formé des divisions parmi les espèces qu'ils ont décrites dans l'Encyclopédie méthodique. Ne pouvant, dans ce Dictionnaire, don- ner la description d'un grand nom- bre d'espèces , nous nous bornerons à présenter les types des principales divisions qui sont établies. Les en- tomologistes modernes ont adopté une manière de distinguer, au nom seul , si le mâle d'une Phalène a les antennes pectinées ou sétacées. Le nom des premières finit toujours eu aria , tandis que celui des autres est terminé en ata. I. Bords des ailes entiers sans den- telures ni queues. f Ailes supérieures recouvrant les inférieures dans le repos , et formant avec elles un triangle. a. Ailes étroites relativement à leur longueur; antennes pectinées dans les mâles. La Phalène a plumet , Phalœna /)Zw/«/s/a/ia,Esper.T.v,Phal. Géom., tab.22, f. 6-8;Hubner,tab.2 4,f. 127. Mâles. Envergure , douze à treize li- gnes; antennes et corps noirs; abdo- men portant une ligne dorsale et deux latérales de points d'un fauve vif; bords extérieur et postérieur des quatre ailes noirs ; les supérieures à fond blanc, marqué de teintes d'un fauve pâle , tacheté de points noirs ; PUA 341 les inférieures ayant le fond d'un fauve vif, tacheté de points noirs , avec un gros point noir vers le mi- lieu , et une ligne ondée de la même couleur un peu au-dessous; des- sous des supérieures d'un fauve vif, avec le bord antérieur blanchâtre; dessous des inférieures blanchâtre. Dans la femelle, les antennes sont déniées en scie; elles sont extrême- ment pectinées chez les mâles. On la trouve dans le midi de la France. fi Ailes larges relativement à leur grandeur. La Phalène de la Mancienne , Phalœna elinguaria , L. ; Fabr. , Es- per.T. v, Ph. Géom., tab. 22 , f. i-5 ; Hub., Géom. , tab. 4, f. 20. Enver- gure, douze à quatorze lignes; an- tennes et corps d'un blanc jaunâtre, ou couleur de café au lait; ailes de même couleur, les supérieures ayant uue bande plus foucée , se rétrécis- sant beaucoup vers le bord interne ; un point brun sur le disque des qua- tre ailes , tant en dessus qu'en des- sous ; dessous moins coloré , ayant sur toutes les ailes une petite ligne peu marquée. La femelle a les cou- leurs plus pâles. On trouve cette es- pèce aux environs de Paris. La Phalène hexaptérate, Pha- lœna hexapterata , Fabr. ; Hub. , Géom. , tab. 44 , fig. 202. Mâle. En- vergure, dix lignes ; ailes d'un gris blanchâtre , avec trois bandes ondées jaunâtres et un point noir. Le mâle porte un appendice en forme de pe- tite aileovale, garni tout autour d'une frange de poils , inséré vers la base du bord intérieur des secondes ailes , plié en double , couché dans le repos entre celles-ci et les ailes supérieures, et se développant dans le vol. On la trouve en Europe. La Phalena seva- lata des auteurs est dans le même cas. -f-f Ailes étendues horizontalement dans le repos. La Phalène du Groseiller , Pha- lœna grossularia(a,h. , Fabr.; Hubn., Géom., tab. 16, fig. 81 et8a ; la Mou- .*ia PHA chetée , Geoffroy , Ins. Paris , etc. Envergure, seize à dix-huit ligues ; antennes filiformes , noires ; corps I'aune , avec des taches noires ; ailes danches, avec des taches irrégu- lières noires; les supérieures ayant deux lignes transversales jaunes. Celte espèce est très-commune aux environs de Paris. Sa chenille vit sur le Groseiller. II. Bord postérieur des ailes supé- rieures sa us dentelures ; ailes infé- rieures prolongées en queue; anten- nes simples dans les deux sexes. ( G. Ourapteryx , Leach. ) La Phalène dtj Sureau , Phalœna sambu caria , L. ; Fabr., Esper. T. v, Phal. Géom. , lab. 8 , f. 1-8; la Sou- frée à queue, Geoff. Envergure, vingt- quatre à vingt-huit lignes; corps d'un jaune soufre; ailes de même couleur , avec deux lignes transversales obscu- res , et le commencement d'une troi- sième entre ces lignes sur les ailes su- périeures ; les inférieures ayant un prolongement en forme de queue , et deux petites tachesd'uu rouge brun au bord postérieur. Cette espèce est com- mune aux environs de Paris. Sa che- nille vit sur le Sureau et sur le Rosier. La Phalène a faucille , Pha- lœna falcalaria, est le type du genre Platyptcrix. V. ce mot. La Phalène gris de perle , Pha- lœna margaritaria , forme le type du genre Métrocampe de Latreille ou Campée de Lamarck. f^. Métro- campe au Supplément. La Phalène hyémale , Phalœna brumata , et quelques autres à fe- melles aptères , forment le genre Hy- bernie de LaJtreillc. Tr. ce mot au Supplément. (g.) * PHALÈNE CULICIFORME DE v L'ÉCLAIRÉ, ins. Nom donné par Geoffroy à l'Aleyrode de l'Eclairé, ylley rodes Chelidonii, Latr. Tr. Aley- rode. (g.) PHALÈNE-TIPULE. ins. V. Ptè- rophore. (g.) PHALÉNITES. Phalenites. ins. Tribu de l'ordre des Lépidoptères , PHA famille des Nocturnes , établie par Latreille, et ayant pour caractères : corps grêle ; palpes inférieurs cou- vrant entièrement les supérieurs , presque cylindriques ou coniques , et dont l'épaisseur diminue graduel- lement ; ailes en général entières ou sans fissures, grandes relativement au corps, étendues horizontalement ou en toit écrasé; les supérieures non arquées à leur base extérieure , ou non en forme dechappe. Leurs che- nilles n'ont ordinairement que dix pâtes, douze dans quelques-unes; les anales ne manquent jamais. Leur corps est nu , presque glabre , géné- ralement long ou linéaire ; les deux extrémités sont rapprochées l'une de l'autre dans la marche, et la portion intermédiaire est élevée en boucle ou en forme d'anneau. La chrysalide est peu enveloppée , ou à coque peu fournie de soie; elle est à nu dans quelques espèces. Latreille partage cette tribu ainsi qu'il suit : I. Chenilles à douze pâtes. Le genre Métrocampe. Partie du genre Campée de Lamarck. II. Chenilles à dix pâtes. f Mâles et femelles ayant des ailes propres au vol. Le genre Phalène. -f-f Femelles aptères ou semi-ap- tères , ne pouvant voler. Le genre Hyrernie. V~. ces mots au Supplément et à leur lettre, (g.) PHALEOS. rot. phan. L'un des synonymes d'Apoc\n chez les an- ciens, (b.) PHALÉRIE. Phaleria. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , famille des Taxi- cornes, tribu des Diapériales, établi par Latreille, et ayant pour carac- tères : antennes insérées sous un re- bord latéral de la tête, grossissant insensiblement , et ne commençant à être perfoliées que vers le cinquième ou sixième article ; dernier article des palpes maxillaires plus grand que VUA li s préçédens cl presque eu tornu i triangle renversé; jambes antérieu- res le plus souvent triangulaires ei propres à fouir; corps ordinairement plus bombé, déprimé, ovale ou en rai ré allongé. Ce genre, très-voisin t d'un jaune clair, et sa taille de quatre à six pouces. ftf Phalllsi^î cionje. Tunique droite ; sac branchial droit , plus court que la tunique, et dépassé par les viscères de l'abdomen. La PlIALLLSlE INTESTINALE, Phal- lusia intestinalis , Sav. ( loc. cit. , pi. 11 , fig. 1 ). Celte espèce , qui vit par groupes sur les rochers , et qu'on rencontre dans l'Océan et dans la Méditerranée , a été désignée sous différens noms par les auteurs. C'est le Sac animal de Dicquemare; Y As- cidia intestinalis de Linné , de Cuvier, de Lamarck; le Tethyum membrana- ceurn subalbidum rugosum, etc. , de Bo- hadsch (Anim. mar., p. lâa, tab. 10, fig. 4-5 ) ; la Mentula marina de Redi ; le Tethyum seu mentula ma- rina penem caninum referens de Plan- cus {Conch. min. not. , p. 45 , tab. 5 , fig. 5 ) , et YAscidia corrugata de Millier. La Piiaixusie canine, Phallusia canina , Sav. , ou YAscidia canina de Millier (Zool. Dan., part. 2 , p. 19, tab. 55, fig. 1-6), et de Bruguière ( Encych méthod. , n. ao , pi. 64 , fig. i-5). On la trouve attachée sur des tiges de Fucus , dans les mers de Norwége. (aud.) * PHANÉE. Phaneus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Lamelli- cornes, tribu des Scarabéides Co- prophages , établi par Macleay(/Zo/œ Entomol.) , aux dépens du genre Bousier de Fabricius , d'Olivier et de Latreille, et adopté par ce dernier auteur ( Fam. nat. , etc. ). Les carac- tères de ce genre sont : les quatre jambes postérieures courtes , sensi- blement dilatées et plus épaisses à leur extrémité ; corps déprimé en dessus. Ce genre se distingue des Ateuches, Gymnoplieiues, Hvbomes et Sysiphes , parce que , dans ceux-ci, les quatre jambes postérieures sent presque cylindriques et n'offrent pas de renflemens. Les Bousiers propre- PHA 547 ment dits ont le corps convexe en dessus; enfin , les Ontophages, qui en sont les plus voisins , se distin- guent des Phanées, parce que leurs antennes ont le premier article de la massue simple , et laissant libres le second et le troisième; ce qui n'a pas lieu dans le genre qui nous occupe. La tête des Phanées est toujours cornue ou portant des éminences ; les antennes sont composées de neuf articles ; les trois derniers for- ment une massue, dont le premier article renferme et resserre les deux derniers. Le corselet est toujours ex- cavé en devant et souvent cornu ou tubercule. Ce genre , dont le nom vient d'un verbe grec, qui signifie briller, a retiré du genre Bousier de Latreille presque toutes les espèces métalliques du Nouveau - Monde. Leur taille est généralement grande ou moyenne , et ils vivent dans les fientes , dont ils font des provisions pour leurs larves. On connaît une vingtaine d'espèces de Phanées. Nous citerons parmi elles : Le Piianée Porte-Lance , Pha- neus Lancifer , Macl. ; Copris Lanci- fer, Latr. , Oliv, Encycl.; Scarabœus Lancifer, ibid. , Hist. nat. des Ins. , pi. 4 , f . 3a, Fabr. Long de près d'un pouce et demi , d'un noir vio- let; tête ayant nue corne simple, longue , anguleuse ; corselet denté ; élytres sillonnées. On trouve ce bel Insecte à Cayenne. On rapportera au genre Phanée les Onitis Jasius, Copris, mimus, Belzebuth , Carnifex , splendi- dulus et Faunus de Fabricius. (g. ) PHANERA. bot. phan. Loureiro , dans sa Flore de Cochinchine , a dé- crit , sous ce nom générique , une Plante de la famille des Légumineu- ses qui rentre dans le genre Bauhinia. De Candolle ( Prodr. System. Regn. J^eg., 2 , p. 5i6) a donné ce nom de Phanera à une section des Bauhinies, caractérisée par ses étamines très- légèrement monadelphes à la base , dont trois seulement sont fertiles , et par sou ovaire porté sur un court pédicelle non adhérent au calice. Il 548 PHA comprend trois espèces indigènes de l'Inde orientale, qui sont remarqua- bles par leurs liges ou leurs branches grimpantes et fortement comprimées. Telles sont surtout les B. anguina , Roxb. , et B. Lingua, D. C. , que Linné avait confondues sous le nom de S. scanciens. Le B. coccinea, ou Phanera coccinea, Lour., est à peine distinct de ces deux espèces. Les ti- ges de ces Plantes sont tellement comprimées, qu'on n'y distingue au- cunement les couches concentriques qui caractérisent les Dicotylédones ; cependant elles offrent un canal mé- dullaire très-visible , bordé des fibres ligneuses dont la distribution s'est faite sur le même plan. Ces tiges sont, en outre, très - curieuses à cause de leur flexion régulière , qui forme une série d'anses sur le coté convexe desquels on voit des vrilles qui servent à accrocher la Plante aux Arbres voisins. (g..n.) * PHANÉHOGAxMES. Phaneroga- ma. moll. Ce mot , consacré d'abord à la botanique, a été dernièrement employé par Latreille ( Familles nat. du Règn. Anim. , p. 157) pour carac- tériser une des grandes branches de la classe des Mollusques. Elle con- tient tous ceux de ces Animaux qui ont les deux sexes , soit sur le même individu , soit séparément. Malgré la grande extension de ces caractères et le grand nombre de genres qu'il ras- semble , Latreille n'y a établi que deux sections , les Ptérygiens et les Aptérygiens. V. ces mots , le dernier au Supplément. (d..h.) * PHANÉROGAMES, bot. On appelle ainsi , par opposition à Cryptogames et à Agames , les Vé- gétaux qui sont pourvus d'organes sexuels apparens et qui se reprodui- sent par suite de la fécondation de leurs ovules. Mais comme ces trois grands groupes primordiaux du rè- gne végétal ne sont pas si nette- ment tranchés que les limites en soient invariables, nous renvoyons au mot Végétaux, où nous traite- rons d'une manière générale de l'or- PHA ganisation de ces êtres et des diffé- rences qu'elle présente dans les grou- pes principaux qu'on v a établis. ' k n ) * PHANÉROGÈNE. géol. V. Géologie et Roche. PHAINÏIS. bot. phan. Linné, dans sa Flore de Ceylan , a men- tionné , sous ce nom, un Arbre dont le fruit est inconnu, et les fleurs dé- crites trop incomplètement pour en former un genre bien caractérisé. Adanson a néanmoins adopté ce nom générique, qui nous semble mainte- nant superflu, puisqu'aucun auteur ne l'a admis. (g..n.) PHAQUE. Phaca. bot. phan. Genre de la famille des Légumi- neuses et de la Diadelphie Décandrie , établi par Linné , adopté par presque tous les auteurs , et particulièrement par De Candolle qui l'a placé dans la tribu des Lotées , section des As- tragalées , et l'a ainsi caractérisé : calice à cinq dents, dont les deux supérieures sont plus éloignées; co- rolle papilionacée , ayant la carène obtuse ; dix étamines diadelphes ; style non barbu en dessous , sur- monté d'un stigmate capité; gousse légèrement renflée, uniloculaire; la suture supérieure épaisse et sémini- fère. Ce genre renferme environ quinze espèces qui pour la plupart ont été décrites par les divers au- teurs sous le nom générique à'jlstra- galus. On doit en exclure plusieurs du Phaca de Pallas , qui se rappor- tent au genre Oxytropis de De Can- dolle. V . ce mot. Les Phaques sont des Plantes herbacées , quelquefois vivaces , à feuilles irnparipinnées , à fleurs en grappes pédonculées axil- laires, et dont les gousses sont sou- vent renversées après la maturité. Elles se trouvent en général dans les contrées montueuses des diverses par- ties du globe. Les Alpes et les Pyré- nées sont la patrie de cinq à six es- pèces parmi lesquelles nous men- tionnerons seulement les Phaca as- iragalina , D. C, ou ^slragalus al- pinus , L. ; Ph. austraUs , L. , ou PHA Colutea australis, Lamk. ; P.frigida, L. ; et P. alpina, Jacq. Les P/iaca lapponica , Wahlenb. et D. G. ; P. draboldes, D. C; et P. arenaria , Pallas , croissent dans le nord de l'hémisphère boréal de notre conti- nent. INuttall a décrit sous les noms de Ph. villosa et Ph. cœspitosa deux espèces des Etats-Unis, que Michaux et Pursh rapportaient aux Astragales. Enfin le Phaca trijiora, D. G., Astra- galogia, tab. l, ou Pi Candolliana, Kunlh , ISov. Gêner. Am. , tab. 586 , est indigène du Pérou. Kunth a en- core décrit et figuré (/oc. c/A,tab. 5S5) une espèce du Mexique , sous le nom de Phaca mollis, près de laquelle se place le P. densifolia de Smith, qui croît en Californie. (g..n.) PHARAME. Pharamum. moll. Genre proposé par Montfort pour une Coquille microscopique confon- due par Linné et Fichtel parmi les Nautiles, mais que les auteurs mo- dernes, etentreautresBIainville, rap- portent au genre Lenticuline de La- marck. D'après les recherches récen- tes du jeune et savant D'Orbigny, cette Coquille , qui a du reste beau- coup d'analogie avec les Ciistellaires, est naturellement placée dans le gen- re Robuline. F . ce mot. (d..h.) PHARAOINE. Moue.. Ou Chochœa Pharaonis des anciens conchyliolo- gistes. Même chose que Bouton de camisole, espèce du genre Turbot. V. ce mot. (b.) PHARE et PHARELLE. bot. phan. Pour Pharus. V . ce mot. (b.) * PHARETHRIA. micr. ? Le genre établi par Oken sous ce nom dans son Manuel de zoologie (part. 1 , p. 5-2 , tab. 1 ), dans lequel on a cru voir cinq Polypes , paraît faire par- tie de l'un de ceux que nous avions formés parmi les Stomobléfarés ( V. ce mot). Il correspond probablement à celui que nous appelâmes Synan- thérine. V~. ce mot. (b.) PHARIER. ois. L'un des noms vulgaires du Ramier. V. Pigeon, (b.) PHA 349 PHARMACITE. min. Syn. d'Am- pélite d'après Agricola. Cronstedt applique plus particulièrement ce nom au Crayon noir qui en est une variété. V. Amfelite. (g. del.) PHARMACOCHALZIT.min. Syn. de Cuivre arséniaté , d'après Haus- mann. (g.del.) PHARMACOLITHE. min. Syn. de Chaux arséniatée. F ' . Chaux. (g. DEL.) * PHARMACOSIDËRITE. min. Syn. de Fer arséniaté. V. Fer. (g. del.) PHARMACUM-SAGUERI. bot. phan. Et non Pharmac. Nom sous lequel Rumph (Herb. Amboin., 2, p. 1 36, t. 44) a décrit et figuré un Arbre d'Amboine , dont les racines servent à préparer une liqueur vi- neuse. On ne sait à quel genre il ap- partient. (g..n.) PHARNACE. Pharnaceum. bot. phan. Ce genre , de la famille des Caryophyllées et de la Pentandrie ou Triandrie Trigynie , fut établi par- Linné qui en décrivit plusieurs es- pèces. Il a été réuni au Mollugo du même auteur, et Seringe, dans le premier volume du Prodromus de De Candolle , en a constitué la seconde section de ce genre , laquelle se ca- ractérise par ses pédoncules bifides disposés en grappes ou en ombelles. V. MoLLUGINE. (G..N.) * PHAROIDE. ois. Espèce du genre Philédon. T'. ce mot. (dr..z.) PHARPHARIA. bot. phan. D'où Far/ara chez les anciens. C'était le nom d'un Tussilage. V". ce mot. (b.) * PHARR. pots. Les Nègres du port Praslin , à la Nouvelle-Irlande , donnent ce nom à une espèce de Raie nouvelle que nous avons nommée Pastenague à points d'azur. Les Ma- lais la nomment Paré. (less.) PHARUS. bot. phan. Genre delà famille des Graminées , établi par Pat. Browne, cl adopté par tous les botanistes. 11 appartient à la section 55o PHA des Olyracées , et peut être caractérise de la manière suivante : les fleurs sont disposées en panicule termi- nale et rameuse. Les épillets sont gé- minés et unitlores ; l'un est pcdicellé et mâle; l'autre est sessile et femelle. La lépicène et la glume dans l'épillet mâle sont à deux valves membraneu- ses , les étamines au nombre de six. Dans l'épillet femelle ,1a lépicène est formée de deux valves membraneu- ses, dont L'inférieure est aristée à son sommet. Les paillettes de la glume sont coriaces et mutiques. On trouve aussi six étamines souvent stériles. Le style est simple , terminé par (rois stigmates plumeux, et le fruit est renfermé dans les écailles. Ce genre se compose d'un petit nombre d'es- pèces originaires de l'Amérique mé- ridionale. Ce sont des Graminées vi- vaces , à feuilles pétiolées , larges , planes, striées. On doit en retirée ]es espèces décrites par Retzius sous les noms de Pharus arisiatus et ci- liatus. Elles sont oiiginaires de l'Inde. (a. r.) PHARYNX, zool. Première partie du canal alimentaire, s'étendant, chez les Vertébrés , de la base du crâne à l'œsophage, et présentant, en haut, les orifices postérieurs des fosses na- sales et de la bouche, et, en bas, l'ouverture supérieure du Larynx. Le Pharynx des Animaux sans ver- tèbres est aussi cette portion du canal alimentaire qui commence à la bou- che et qui précède l'œsophage. V. In- sectes et Mollusques, (is. g. st.-h.) * PHASCICLIUM. BOT. CRYPT. Pour Phacidium. jP", ce mot. (b.) * PHASCOGALE. Phascogale. mam. Temminck a établi ce genre aux dépens de celui des Dasyurcs , Dasyurus , Geoff. , Cuv. , pour y pla- cer un petit Animal décrit dans nos méthodes sous le nom de Dasyurus penicillatus , et de l'ordre des Car- nassiers, et de la famille des Marsu- piaux. Les caractères que Temminck donne à ce nouveau genre sont pris de l'organisation ou des fermes du PHA système dentaire qui présente deux incisives mitoyennes, dont les deux supérieures sont saillantes , épaisses, arrondies, pointues au bout, conver- gentes à la pointe, et séparées des incisives latérales par un espace vide. Les inférieures sont un peu couchées en trVant et sont du double plus gran- des que les latérales. Les incisives latérales sont au nombre de trois en haut et de chaque côté, et de deux en bas : elles sont petites , égales et bien rangées. Le nombre total des incisives est de huit en haut et de six en bas. Les canines sont de moyenne grandeur : celles d'en bas sont les moins fortes. Les molaires sont au nombre de sept de chaque côté, dont trois fausses molaires co- niques , ti ès-pointues et cannelées intérieurement ; les quatre vraies mo- laires sont triangulaires, peu héris- sées et moins égales entre elles que dans les Sarigues. Le nombre total des dents du genre Phnscogale est donc de quarante-six. Temminck , jugeant du genre de nourriture par la forme dentaire , pense que les Phas- cogaics doivent être insectivores, el que l'ai rangement des incisives donne à ces Animaux une apparence de boutoir comme dans les Sarigues dont ils doivent être les représentons dans l'Australie. Ils diffèrent desDasyures suivant lui : i° par le nombre des molaires , les Phascogales en ayant sept , tandis que les Oasyures n'en ont que six , et par les incisives qui , chez les premiers, sont inégales et de deux sortes , taudis que chez les secouds elles sont disposées sur une seule rangée. Les Dasyures vrais n'ont point de boutoir , et leurs oreil- les sont couvertes de poils. Mais Tem- minck , qui si souvent aime à criti- quer ce qu'il nomme irpuiquemcii; des faiseurs de genres , pense-t-il que sou genre Phascogale soit à l'abri de tout reproche et qu'il puisse être adopté? En suivant ce système, nous ferions un genre de l'Eléphant des Indes, et un autre de l'Eléphant d'A- frique. Il y a cent espèces qui pré- sentent, pour être distinguées, de? ci pua ractères plus précis et plus nuis que les l'haseogalcs. Les deux seules espèces connues île ce nouveau genre sont : Le PlIASCOGAEE A PINCEAU , P/iaS- cogale peniciUata, Teinm.; Dasyu- rus penicillati/s, Geoff. De la Nou- vellc-llollande. Le PlIASCOGAEE NAIN , P/lClSCOgCllc ininima , Temni. ; Dasyurus mini- mus , GeolL De la terre de Diéinen. L'un et l'autre ont été décrits à l'ar- ticle Dasyure. r. ce mot. (less.) PH ASCOCHOERE. Phascochœrus. mam. Pour Phacochœre ou Phaco- chère, Phacochœrus. P'. Phacochè- re, (is. G. ST. -H.) * PHASCOIDEES. bot. crypt. (Arnott.) P'. Mousses. PHASCOLARCTOS. mam. (Blain- ville.) Syn. de Koala. V. ce mot. (less.) PHASCOLOME. Phascolomys. mam. Sous ce nom tiré du grec , et qui signifie Rat muni d'une poche , Geoffroy St.-Hilahc a créé un genre de la famille des Marsupiaux pour, re- cevoir un Animal apporté de la Nou- velle-Hollande par Péron , et qu'il nommait Wombat. Bass , chirurgien de l'expédition de Flinders, décrivit aussi sous ce nom de Wombat , un Animal qui , avec les formes du Phas- colome, offrait des différences notables dans le système dentaire. Guvier en a fait le genre Kuala (Règn. Anim. T. i, p. i84), et Blainville le genre Phascolarctus. llliger , dans son Pro- drome, avait le premier toutefois pro- posé sur la simple et incomplète in- dication de Bass , le nom générique d'Amblotis. Enfin récemment , Knox discutant d'une manière diffuse tout ce qui avait été fait par ses devan- ciers , a adopté la création du genre JJ'umbatus , et a rangé comme deux espèces de ce genre ainsi constitué, le Phascolarctos ou Koala , et le Pbas- colome. Cette opinion n'est pas ba- sée assez solidement pour faire loi j et Blainville s'est prononcé trop formellement pour l'existence du PHA 35 1 Koala , pour qu'on puisse douter de sa séparation du genre Phascolome. V. Koala., T. ix, p. i35. Le genrr- Phascolome possède les dents les intestins des Rongeurs, et quelques caractères des Carnassiers, et l'orga- nisation marsupiaiedes Didelphes. Il est donc un de ces nombreux exem- ples des lois d'exception que présente la Nouvelle-Hollande pour les Ani- maux qu'elle produit. La seule espèce connue de ce genre avait été rangée par Shaw , qui le premier la fit connaître, clans le genre Didelphis ou cet auteur entassait pêle-mêle et sans ordre tous les Ani- maux quels qu'ils fussent , pourvu qu'ils eussent une double poche. Geoffroy Saint-Hilaire a établi les principaux caractères du genre dans je tome il des Annales du Muséum (i8o5). Les dents du Phascolome sont au nombre de vingt-quatre. Chaque maxillaire offre deux incisives , point de canines et dix molaires. Suivant Fréd. Cuvier (Dents, p. i3g),à la mâchoire supérieure, les incisives, très-fortes , paraissent être de véri- tables défenses. Elles sont arquées de forme elliptique et à couronne plate. Après un grand intervalle vide vient la première molaire qui , comme toutes les autres, est une dent sans racines , c'esl-à dire à la base de laquelle la capsule dentaire reste libre. Elle est simple et de forme à peu près elliptique. Toutes les au- tres , de même grandeur , sont com- posées de deux parties semblables à la première, réunies vers leur côté externe, de sorte que vers leur côté interne elles sont séparées par une profonde échancrure, tandis qu'un léger sillon seulement les sépare vers le côté opposé. La partie postérieure de la dernière est moins grande que l'intérieure, et à peu près circulaire. La surface de leur couronne est lisse , et présente, dans chaque panie , un milieu entouré d'émail et formant; une crête relevée. A la mâchoire in- férieure les incisives et les molaires sont sembla blés à celles d'en ' 55a PHA seulement la dernière molaire est composée de deux parties égales, et la grande échancrure de ces dents est vers leur côté externe. Toutes les dents sont opposées couronne à cou- ronne , de sorte que dans la mastica- tion elles paraissent agir toutes éga- lement. Les caractères zoologiques du genre sont : un corps épais , raccourci , à for- mes lourdes ; une tête grosse , aplatie ; des oreilles courtes; des yeux médiocre- ment ouverts, très-écartés; des pieds à cinq doigts , les antérieurs armés d'ongles crochus et robustes propres à fouir. Le pouce des pieds de der- rière très-petit et sans ongle ; les trois doigts intermédiaires à demi-engagés par les tégumens communs, le doigt externe tout-à-fait libre ; une poche abdominale chez les femelles; la queue très-courte, à peine apparente. Les membres antérieurs sont clavi- cules : le cœcum muni d'un appen- dice vermiforme est Irès-petit et très- grêle suivant Geoffroy , robuste et très-gros suivant Cuvier; le mâle a des os marsupiaux. La verge est si- tuée derrière les testicules et sort de la partie antérieure de la commissure de l'anus : elle n'est pas bifurquée , mais le gland est terminé par deux tubérosilés. Les os de l'avant-bras et ceux de la jambe ne sont pas soudés ensemble , ce qui permet à ces mem- bres d'exécuter avec aisance les mou- vemens de pronation et de supina- tion. La marche des Phascolomes est plantigrade , et leur encolure a la plus grande analogie , eu petit, avec celle de l'Ours. Les Wombals sont des Animaux très-lourds, se ramassant en boule, doués d'une grande douceur de ca- ractère , se creusant des terriers oii ils se retirent pour dormir pendant le jour, tandis qu'ils ne paraissent re- chercher leurs alimens que pendant la nuit. Ils vivent exclusivement d'her- bes à leur état de liberté , tandis qu'en domesticité ils ne dédaignent ni le pain, ni les fruits, les racines, les herbages et même le lait. La femelle fait trois ou quatre petits par portée, PHA et en a le plus grand soin. Péron rap- porte que les pêcheurs de Phoques vivent de la chair du Phascolome qui est fort bonne; aussi Cuvier a-t-il exprimé plusieurs fois le désir de voir naturaliser en France un Animal aussi utile et qui fournirait à nos basse-cours un quadrupède d'autant plus précieux qu'il serait peu difficile à acclimater et à nourrir. On n'a jusqu'à ce jour trouvé le Wombat que sur les îles du détroit de Bass et sur les côtes sud de la Nouvelle -Hol- lande où il devient de jour en jour plus rare. Encore quelques années , et le Wombat, privé de tout moyen de défense , n'existera plus que sur les listes zoologiques dressées par les naturalistes. Une seule espèce appar- tient à ce genre. Phascolome Wombat , Fhascolo- mys Tf'ombat , Péron et Lesueur , \oy. aux Terres Australes , pi. 58 , De»m., Mamm. Sp. , 43i ; Phascolo- rnys , Geoff. , Ann. du Mus. T. n , p. 564 ; Jfombatus Fussor , Geoff., Cat.; Phascolome brun, Desm., Dict.de Déterv. T. xxv ; Fhascolomjs Bassil , Less. , Manuel Mamm. , Sp. 6i3 ; Di- delp/iis Ursina , Shaw ; Womb , Cuv. , Règn. Auim. T. i , p. i85. Dans l'âge adulte, cet Animal atteint la taille du Blaireau; son pelage est très- fourni , d'un brun plus ou moins jau- nâtre ou plus ou moins foncé en bru- nâtre. La nature de ce pelage est gros- sière ; chaque poii est d'un brun clair à sa base , ensuite marqué d'un petit anneau roussâtre, puis d'un large an- neau blanc sale , surmonté d'un cer- cle roussâtre, étroit, et la pointe est brune. Les teintes de la poitrine sont plus foncées que celles du reste du corps. Péron et Lesueur, en représen- tant dans la planche 58 de leur Atlas deux Phascolomes, ont donné aux quatre petits qui y sont figurés , ainsi qu'à la femelle, une teinte fauve assez claire , tandis que le mâle est d'un brun ardoisé uniforme. La meilleure figure que nous puissions citer des Animaux de ce genre, est celle de Maréchal , qui fait partie des belles gravures publiées d'après les vélins PHA du Muséum. Le Wombat trouvé par Pérou dans l'île de King , paraît exis- ter sur la plupart des petites îles se- mées dans le détroit de Bass. (less.) PHASCUM. bot. crypt. V. Phas- QUE. PHASELLUS. bot. phan. Mcdicus et Mœncli ont séparé sous ce nom générique le Phaseolus lathyruides , L. , dont les gousses sont cylindri- ques. Ce genre n'a pas été adopté, f. Haricot. (g..n.) PHASÉOLE. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Haricot. V. ce mot. (b.) * PHASÉOLÉES. bot. phan. K. LÉGUMINEUSES. PHASEOLUS. pot. phan. V. Ha- ricot. PHASGA1NON. bot. phan. On a cru reconnaître dans la Plante ainsi nommée par les anciens, la Bardane, l'Aspalath , le Glayeul et la Lam- pourde. V. ces mots. (b.) * PHASIANELLE. ois. Espèce du genre Pigeon. V. ce mot. (dr..z.) PHASIANELLE. Phaslanella. moll. C'est dans le T. IV des An- nales du Muséum que Lamarck a proposé l'établissement du genre Pha- sianelle que les auteurs avant lui confondaient avec les Turbos ; quel- ques-uns le rattachaient aux Limnées. Outre la forme particulière de la co- lunielle et de l'ouverture de la co- quille, Lamarck avait employé aussi, pour faire ce genre, un caractère plus important tiré de la nature et de la forme de l'opercule ; par cela même les rapports de ce génie étant fa- ciles à saisir, on ne pouvait l'éloi- gner des Turbos. Aussi Lamarck, dans sa Philosophie zoologique , le plaça en tête de la famille des Tur- binacées {V. ce mot"), avec les Turbos Monodontes, etc. Il changea un peu ces rapports dans l'Extrait du Coins; il le conserva dans la même famille, mais il le considéra comme intermé- diaire entre les Turritelles et les TOME XI II PHA 555 Turbos. Depuis plusieurs années Cu- vier avait publié l'anatomie des Pha- sianelles dans' les Annales du Mu- séum , T. ii. Cette anatomie confirme l'opinion de Lamarck , et cependant on trouve, dans le Règne Animal, les Phasianelles , à titre de sous-genre seulement du genre Conchylie , en rapport avec les Mélanies, les Am- pullaires et les Janthines. Aucun zoologiste n'a adopté cet arrangement; Féi ussac lui-même, quoique pres- que toujours l'imitateur de Cuvier s'en est éloigné pour ceci eu admet- tant le genre qui nous occupe dans sa famille des Trochoïdes. Il est vrai qu'il y introduit aussi les Ampullai- res et les Janlhines, ce qui est loin à notre avis , de présenter des rap- ports naturels. Blainville , qui a étu- dié les opercules avec soin , a rap- proché les Phasianelles des Mélanies et îles Ampullaires, dans sa famille des Ellipsostomes qui avoisine celle des Cricos tomes ou sont compris les Turbos , etc. Nous avons fait obser- ver, à notre article Paludine, que Blainville regardait le genre Am- pullaire comme le plus voisin des Paludines; sa méthode se trouve donc ici en contradiction avec son opinion, mais cette contradiction n'est peut- être pas aussi forte qu'elle le semble, si l'on veut faire attention que dans la classification du savant que nous citons , la coquille entre aussi pour quelque chose dans la détermination des rapports du genre. Personne , depuis Cuvier , n'a eu occasion de disséquer des Phasiauelles; on ne peut donc nen ajouter à ce qu'en a d'à ce savant anatomiste, et son travail , qui est très-connu , nous dispense de répéter les détails anatoinicjues dans lesquels il est entré. 11 en ré- sulte seulement 'les caractères géné- riques certains que l'on peut expri- mer de ia manière suivante : Animal spiral: le pied ov;de , traçfa 'lien ; un appendice orné de lilunens sur oha- que liane ; tête bordée en avant par une espèce de voile formé par une doubie lèvre bifide et frangée; deux tentacules allongé* , coniques ; les 354 PUA yeux portés sur des pédoncules plus courts, et situés à la partie externe de leur base ; bouche entre deux lè- vres verticales subcornees; un ruban lingual hérisse et prolongé eu spirale dans la cavité abdominale; anus tu- buleux au bord antérieur et droit de la cloison branchiale; branchies formées par deux peignes placés l'un en dessus, l'autre en dessous d'une cloison qui partage la cavité bran- chiale en deux. Coquille ovale ou conique, solide; ouverture entière , ovale , plus longue que large , à bords désunis supérieurement ; le droit tranchant, non réfléchi; colu- melle lisse, comprimée, atténuée à sa base; un opercule calcaire ou cor- né, subspiré à l'une de ses extrémités, fermant complètement l'ouveiture. Les Phasianelles sont des Coquil- les marines dont les grandes espèces se trouvent particulièrement dans les mers Australes. Elles étaient très- rares autrefois dans les collections ; depuis le voyage de Péron elles sont devenues beaucoup plus communes. On en trouve plusieurs petites espèces dans nos mers , et surtout la Médi- terranée ; les terrains tertiaires de différens pays en contiennent quel- ques espèces fossiles de petite taille. Sowerby , dans son Minerai Concho- logy , a rapporté bien à tort , selon nous, un grand moule de Coquille turriculée, pétrifié , parmi les espèces de ce genre. Phasianelle Bulimoïde , Phasia- nella Bulimoides , Lamk. , Anim. sans vert. T. vu, p. 5a, n6 1 ; Buc- cinuni australe, L. , Gmel. , p. 34go, n° 170; Chem., Conch. T. îx , tab. 120, fig. io33 , io34 ; Encycl. , pi. 44g, fig. 1 , a, b, c. Espèce autre- fois très-rare et très-recherchée des faiseurs de collections, mais devenue fort commune depuis le voyage de Péron qui l'a trouvée en grande abon- dance à l'île Ma lia, dans les mers de la Nouvelle-Zélande. Elle est oblon- gue , conique , lisse, d'un fauve pâle sur lequel se voient un grand nom- bre de bandes plus ou moins étroites, diversement colorées et tachetées. PHA Cette Coquille se nomme vulgaire- ment le Faisan. (d..h.) PHASIANUS. ois. V. Faisan. PHASIE. P/iasia. ins. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Alhéricères, tribu des Muscides, éta- bli par Latreille , et ayant pour ca- ractères : une trompe distincte; cuil- leions grands, couvrant la majeure partie des balanciers; ailes grandes, écartées , un peu élevées ; antennes écartées entre elles à leur base , pres- que parallèles, de la longueur en- viron de la moitié de celle de la face antérieure de la tête; abdomen le plus souvent déprimé. Ce genre se distingue des Lispes parce que dans ceux-ci les palpes s'élargissent en cuiller, ce qui n'a pas lieu chez les Phasies. Les'Echinomyies, Ocyptères, Mouches et Achias , s'en éloignent parce que leurs antennes sont aussi longues que la face antérieure de la tête. Les Métopies et Mélanophores en sont distinguées parce que leurs antennes sont contiguës à leur nais- sance et vont en divergeant. Ce gen- re , établi d'abord par Latreille, a reçu ensuite de Fabricius le nom de Thereva que Latreille avait déjà as- signé à un autre genre de Diptères; Rossi et Pànaef avaient placé quel- ques espèces de Phasies avec leurs Syrp/ius. Panzer en avait aussi placé avec son génie Musca; enfin Linné les confondait dans ses Conops. On trouve les Phasies sur les fleurs , elles aiment surtout les Ombellifères ; ces Muscides s'envolent avec difficulté , mais leur vol est cependant assez ra- pide; la forme de l'abdomen varie dans les espèces; celles qui appar- tiennent à l'Europe ont presque tou- tes l'abdomen aplati , composé de cinq segmens, outre l'anus; d'au- tres espèces , presque toutes de l'A- mérique du nord , ont l'abdomen presque cylindrique ; leurs jambes postérieures sont souvent garnies d'une frange de cils imitant les bar- bes d'une plume : une espèce de cette division habite la France méridio- nale, mais ses jambes sont simples. PHA Les mœurs et les métamorphoses de ces Diptères sont inconnues. f Abdomen presque demi-circu- laire ou en demi-ovale , fort déprime". Ailes ordinairement élargies à leur base extérieure. La Phasie a ailes épaisses, Pha- sia crassipe/inis, Latr. ; The rêva cras- sipennis, Fabr.,Panz., Faun. Germ., fasc. 74 , n° 5. Longue de trois lignes et demie; corselet jaunâtre; abdomen fauve, avec le dos noirâtre ; ailes cendrées, avec le limbe et un point au milieu noirâtres. On la trouve aux environs de Paris. A cette divi- sion appartiennent les Thereva sub- coleoptrata et hemiptera de Fab. ff Abdomen presque cylindrique. Bord extérieur des ailes ordinaire- ment droit, de la base jusque passé le milieu. La Phasie hirtipède , Phcsia hir- iipes, Latr.; Thereva hirtipes , Fabr. Longue de deux lignes et demie; cor- selet d'un noir foncé, avec les ex- trémités antérieures et latérales un peu brunes ; abdomen fauve , avec l'extrémité postérieure d'un noir foncé ; ailes de cette dernière cou- leur , avec le bord interne blanc; pieds noirs; jambes postérieures ci- liées. On trouve cette espèce dans la Caroline. A cette division appar- tiennent encore les Thereva pennipes, lanipes , plumlpes et pilipes de Fabr i- cius. (g.) PHA.SIOLUS. bot. phan. Mœnch a séparé , sous ce nom générique , le Phasesolus semi-erectus , L. , dont la carène n'est point contournée en spi- rale, et dont les gousses sont linéai- res , lisses , à graines ovales. Ce genre n'a pas été adopté. (g..n.) PHASME. Phasma. ins. Genre de l'ordre des Orthoptères, famille des Spectres , établi par Fabricius et adopté par Latreille et tous les en- tomologistes. Ce genre , tel que La- treille la restreint dans ses Familles naturelles du Règne Animal , a pour caractères essentiels : toutes ies pâtes ambulatoires , avec les tarses de cinq PHA 555 articles; corps filiforme, ayant des élytres très-courtes et de grandes ailes plissées en éventail; antennes sétacées longues, à articles peu dis- tincts. Ce genre est distingué des Phyllies parce que ceux-ci ont le corselet très-court avec les segmens presque triangulaires, et que leurs élytres sont très-grandes et imitent des feuilles. Les Bactéries et Bacilles, genres nouveaux de Latreille, s'en éloignent parce qu'ils sont aptères. Ce genre a été confondu avec les Mantes par Linné, Degéer et Olivier. Stoll et Lamarck lui ont donné le nom de Spectre. La tête des Phasmes est avancée , allongée et arrondie postérieurement ; leurs yeux sont petits, et les yeux lisses sont peu dis- tincts ; les antennes sont insérées de- vant les yeux, plus près de la bou- che que du milieu de la tête ; le labre est échancré avec son bord antérieur droit; la lèvre a quatre divisions iné- gales; les palpes sont inégaux, fili- formes et cylindriques ; le corselet est formé de trois segmens, le pre- mier ordinairement plus court que le second. Ces Insectes habitent l'A- mérique et les Indes-Orientales; ils atteignent souvent une très-grande taille. Le Phasme Géant, Phasma Gi- gas , Fabr. Long de huit pouces; corps vert , tubercule sur le corselet ; élytres très-courtes et vertes ; ailes grandes, d'un gris roussâtre, réticu- lées d'un grand nombre de bandes et de taches brunes, avec un grand espace de la côte , coriace et vert ; pâtes épineuses. On le trouve aux Indes-Orientales. (g.) PHASQUE. Phascum. bot. crypt- {Mousses.) Ce genre, fondé déjà par Linné, est un de ceux de cette fa- mille qui a subi le moins de change- mens ; il fut établi à peu près avec les mêmes caractères et les mêmes li- mites qu'on lui a conservés, par Hed- wig et par les auteurs qui Pont sui- vi, et ce n'est que dans ces derniers temps que Bridel a proposé de le di- viser en deux. Ce sont en général de a3* 356 PHA très-petites Mousses à tige très-courte dans la plupart des espèces , quelque- fois cependant un peu rameuse et plus allongée; clans quelques-unes elle est si courte qu'elle paraît man- quer et que les feuilles florales ou pé- i ichœtiries existent seules. De la base de ces tiges parlent , dans plusieurs espèces et particulièrement dans le Phascum serratum , des fila mens cou- fervoïdes ramcux , articulés, qui pa- raissent exister dans le jeune âge de la plupart des Mousses , si ce n'est de toutes, mais qui ne persistent que dans un petit nombre. Les feuilles pe- tites , et distinctement réticulées , sont généralement traversées par une nervure qui souvent se prolonge en pointe. Leur forme varie beaucoup. Elles sont quelquefois dentelées. Celles qui entourent la capsule sont le plus souvent imbriquées et en- veloppent assez exactement cet or- gane. Cette capsule, dans la plupart des espèces , est évidemment ter- minale et sessile ou portée sur un très-court pédicelle. Dans quelquts- unes.ce pédicelle s'allonge , et la cap- sule , sortant des feuilles qui environ- nent sa base, donne à la Plante le port d'une petite espèce de Gy mnostomum ou de Jf'eissia; enfin , dans deux es- pèces, on avait considéré la capsule comme latérale et axillaire , et Bridel, se fondant sur ce caractèie, en avait formé son genre Pleutidium; mais Gréville et Arnott, en examinant avecattention ces deux Plantes (P/*as- cum aUemifolïum et Ph. axil/are) , s'assurèrent que la capsule était réel- lement portée à l'extrémité d'un ra- meau très-court que dépassaient sim- plement les rameaux latéraux. La capsule est ovale, sans apophyse, excepté dans le Ph. splachnoides. L'o- percule est soudé intimement à la capsule, et ne s'en sépare jamais, quoiqu'on puisse reconnaître sa pré- sence à une ligne fine qui entoure le sommet de l'urne. A la maturité , la capsule tout entière se détache par la rupture de son pédicelle , et les sé- minules , en général peu nombreuses, ne sortent que par la rupture de ses THA parois. La coiffe est très-petite , eu capuchon , et se détache de très- bonne heure; la columelle paraît va- rier pour sa longueur; elle est assez longue dans les Ph. rectum ci curfi- co/Ium, et très-courte dans la plupart des autres espèces. Linné , et les auteurs qui l'ont im- médiatement suivi, ne connaissaient que deux espèces de ce génie, les autres Plantes qu'ils y rangeaient ap- partenant à des genres de Mousses très-difïérens. Les travaux et les re- cherches des botanistes plus moder- nes ont porté ce nombre à trente en- viron, parmi lesquels, cependant, plusieurs espèces paraissent n'être que des variétés, ce qui réduirait ce nombre à vingt ou vingt-deux. Toutes ces petites Plantes croissent sur les sols sablonneux et frais ou sur les terrains argileux. Elles ne viennent en général ni clans les lieux très-secs ni dans les endroits trop humides. On n'en connaît qu'un très-petit nombre d'espèces exotiques, ce qui tient peut-être à leur petitesse qui les fait échapper facilement aux re- cherches rapides des voyageurs. Le seul genre dont les Phascum se rap- prochent est celui qu'Hornschuch a nommé T'oitia, et qui en diffère prin- cipalement par sa coiffe grande et persistante qui entoure toute la cap- sule et tombe seulement avec elle. (ad. t..) *PIIASTD1. min. Ce nom a été donné par breithaupt à une espèce minérale qui a été trouvée disséminée dans une Serpentine du Kupferberg dans le pays de Bayreuih. Elle pa- raît voisine du Talc; sa couleur est grise. Werner l'avait désignée dans sa collection sous le nom d'Antho- phyllite feuilletée de Fichtelgebii ge. (aud.) PHATAGEN et PHATTAGIN. mam. V. Pangolin. *PHATAQUE. aoT. piian. Syn. d'Anthistire aux îles de France et de Mascareignc, où , toute dure qu'elle est , on donne cette Graminée en vert aux Chevaux. (B.-1 un: * PHATZIS1RANDA. bot, i'iian. / . Chapelet de Sainte-Hélène. PHAYIER. ois. (Salcrne.) L'un des noms vulgaires du Ramier, f . Pigeon. (b.) PHAXANTHA. bot. citSTT: Tl est difficile de reconnaître quels sont les Hydrophytcs de la famille des Fucacées , dont Rafincsque a forme un genre sous ce nom , et dont il a décrit une espèce appelée liche- noides , parce que, dit-il, elle res- semble à une Roccelle. (b.) PHAYLOPSIS. bot. pu an. Will- denow [Species Plant., 5, p. 542) a donné ce nom à un genre qui avait déjà été nommé Micranthus par Yend- iand. Ce genre a été placé auprès du f'andellia dans la Didynamie An- giospermie, L. , et il offre les carac- tères suivaus : calice quinquéfide ; la division supérieure oblongue- lan- céolée, plus grande que les quatre autres qui sont sétacées; corolle rin- gente, étroite; la lèvre supérieure bifide , obtuse , de moitié plus petite que l'inférieure qui est profondé- ment divisée en trois ; capsule plus petite que le calice , en forme de sili- que , uniloculaire , et contenant qua- irc graines. Le Phajlopsis paruiflora, Willd. , loc. cit. , Micranthus oppo- sitifolius , Wendl. , Observ. , p. 09, esl une Plante , présumée de Uude orientale, dont la tige est dressée, tétragone , bérissée dans sa partie supérieure de poils blancs , longs et munis au sommet d'une petite glande rougeâ'.re. Ses brandies sont oppo- sées et portent des feuilles longue- ment pétiolées , ovées , acuminées , marquées de dents peu apparentes, at- ténuées en pétiole à leur base, veinées et hérissées. Les pédoncules portent trois fleurs , et naissent dans les ais- selles des feuilles. (g..n.) PHÉ. P/tœus. mam. Espèce du genre Hamster. V. ce mot. (b.) PHÉBALIE. Phcbalium. bot. piian. Gecre établi par Yentenat dans les Plantes du jardin de Malmaison , et PHE 3:"> 7 placé à toi t parce botaniste dans la fa- mille des Rlyrlées ; car il appartient bien évidemment à celledcsRutacées, ainsi que l'ont prouvé les observa- tions de R. Brown , confirmées par celles d'Adrien De Jussieu,qui , dans le second volume des Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Paris, a publié une Monographie du genre Phcbalium. Yentenat n'a con- nu qu'une seule espèce de ce genre, qu'il a décrite et figurée sous le nom de Phebalium squamulosum. De Can- dolle {Prodr. Syst. ) en ajoute une seconde qu'il regarde comme un peu douteuse et qu'il nomme Phcbalium anceps. Dans la Monograpbie d'A- drien De Jussieu , on en trouve huit espèces décrites , savoir : les deux mentionnées précédemment ; une troisième , qui a été décrite par La- billard ière sous le nom à'Eriostemon squamea ; et cinq espèces entièrement nouvelles et inédites. Toutes ces es- pèces sont originaires de la Nouvelle- Hollande. Ce sont des Arbrisseaux couverts d'écaillés argentées ou sim- plement tomenteux ; leurs feuilles sont simples, entières, alternes, mar- quées de points translucides; les fleurs sont petites, pédicellées, ayant leurs pédoncules axillaiies ou terminaux , disposés en ombelles ou en corym- bes ; le calice est court, persistant, rarement entier, plus souvent à cinq divisions plus ou moins profondes; la corolle est formée de cinq pétales alternes et étalés ; dixétamines, dont cinq plus courtes opposées aux pé- tales ; filets glabres et subulés; cinq ovaires verticillés, portés sur un dis- que hypogyne court , contenant cha- cun deux ovules attachés à l'angle interne; cinq styles distincts ou sou- dés en un seul , terminés par autant de stigmates ; fruit formé de cinq ou d'un moins grand nombre de coques, déhiscentes du côté interne, et con- tenant chacun une seule graine. Celle-ci a son tégument propre crus- tacé; un embryon axile , grêle , cy- lindrique, placé au centre d'un en- dosperme charnu. Les espèces de ce genre ont été 358 PME divisées par Ad. De Jussieu en deux seclions ainsi qu'il suit : § I. Espèces tomenteuses ; à feuilles ovales, à préfleuraison valvaire. Phébalie a feuilles de corelle, Phebalium corifolium , Ad. Juss. , loc. cit., tab. i . Feuilles ovales , lan- céolées, tomenteuses à leur face in- férieure; fleurs axillaires et ternées. PllEBALIE A SIX PÉTALES, Pheba- lium hexapetalum, A. Juss., loc. cit., tab. 2 , f . i. Feuilles ovales, lancéo- lées , tomenteuses à leur face infé- rieure; fleurs terminales nombreuses, à six pétales et douze étamines. § II. Espèces couvertes d'écaillés et à feuilles linéaires. PhÉBALIE A FEUILLES DE SAULE , Phebalium salcifolium, A. Juss., loc. cit., tab. 3, f. î. Feuilles oblongues, linéaires , crénelées, pulvérulentes à leur face inférieure; fleurs axillai- res ombellées. Phébalie de Labillardière , Phebalium Billard ierii, A. Juss., loc. cit.; Eriostemon squamea, Labill. , Nouv.-Hoil., î, p. ni, tab.,i4i. Feuilles lancéolées ; fleurs en corym- bes axillaires; étamines saillantes. Phébalie comprimée , Phebalium anceps , D. C. loc. cit.; A. Juss., loc. cit., tab. 3, f. 2. Feuilles lancéo- lées , obtuses ; fleurs en corymbes terminaux ; étamines incluses. Phébalie a feuilles d'Eléagne , Phebalium elœagnifolium , A. Juss. , lue. cit. , tab. a , f. 2. Feuilles li- néaires, oblongues ; fleurs eu ombel- les axillaires ou terminales ; étamines baillantes. Phébalie écailleuse , Phebalium squamulosum , Vent. , Malm. , tab. 102. Feuilles courtes , linéaires . lan- céolées ; fleurs en ombelles termi- nales ; étamines saillantes. Phébalie diosmée , Phebalium diosmeum, A. Juss., loc. cit., tab. 2, f. 3. Feuilles courtes et en alêne ; fleurs en ombelles terminales. Cette dernière espèce diffère des précé- PHE dentés par ses feuilles dont les poils sont simples. (a. b.) PHÉLIPÉE. Phelipœa. bot. phan. Tournefort , dans son Corollarium Institut, rei herbariœ , fonda ce genre qui fut réuni au Lathrœa par Linné , mais rétabli par Desfontaines dans sa Flore atlantique. Il appartient à la famille des Scroplnilarinées , tribu des Orobancbées , et à la Didynamie Angiospermie. Voici ses caractères essentiels : calice persistant, divisé plus ou moins profondément en cinq lobes ovés ; corolle ringeute, légè- rement arquée , à cinq lobes arron- dis , presque égaux ; quatre étamines didynames , dont les anthères sont didjnnes , hérissées de poils entre- mêlés; style unique surmonté d'un stigmate épais , bilobé ; capsule ovée , bivalve et polysperme. Forskahl et Willdcnow ont placé les espèces de Phelipœa parmi les Orobanches, Jussieu dans le genre yEginetia de Roxburgh ; Hoffmansegg et Link en ont décrit l'espèce principale sous le nouveau nom générique de Cistanche. Ces Plantes sont remar- quables par la grandeur et les vives couleurs de leurs fleurs. Leurs feuil- les ressemblent à celles des Oro- banches , c'est-à-dire qu'elles sont réduites à de simples écailles sca- rieuses , presque imbriquées et appli- quées le long des liges. On n'en con- naît qu'un petit nombre d'espèces; on les trouve parasites sur diverses Plantes, et elles croissent particu- lièrement dans le bassin de la Médi- terranée , sur le versant africain. L'abondance d'une espèce {P. luteà', Desf.), soit aux environs de Cadix, soit vers la pointe méridionale lusi- tanique , confirme à nos yeux les rapports de climats que l'on observe entre les dernières contrées euro- péennes et les régions du nord de l'Afrique. Une espèce (P. Tourne- fortii , Desf. ) croît dans l'Orient ; une autre (P. coccinea) qui s'en rap- proche beaucoup , remonte jusque vers les bords de la mer Caspienne. La Phélipée a fleurs jaunes , PHE Phelipœa lutea, Desf. , F/or. Allant., tab. i46 ; Lathrœa Phelipœa, L. ; Lathrœa quinquefida et Orobanche tinctoria , Forsk. ; Cistanche lutea , Hoffmans. , Flor. Portug., tab. 65, optim. ; est une belle espèce dont les tiges naissent sur les Cistes que, d'après l'étymolugie du nom proposé f»ar Hoffmansegg, elles épuisent (él- ément qu'ils en sont étouffés. Le professeur Delile nous a assuré que ces tiges, près de la base, atteignent , en Egypte , la hauteur de deux pieds et la grosseur de l'avant-bras. Elles sont simples, garnies dans toute leur longueur de feuilles en forme d'é- cailles , oblongues , lancéolées , ob- tuses. Les fleurs sont d'un beau jaune, ayant la corolle tubuleuse , arquée à l'orifice du tube , et à cinq lobes arrondis. Elles forment un épi touffu et épais. Cette Plante a été trouvée en Portugal et dans les pro- vinces d'Espagne adjacentes ; dans la Barbarie, en Egypte et jusqu'au Sé- négal, d'où elle nous a élé envoyée par Le Prieur , pharmacien de la marine. La Phéltpée a fleurs violettes , Phelipœa violacea , Desf. , loc. cit. , p. 60, tab. i45, acquiert des dimen- sions presque égales à celles de la précédente espèce. Ses fleurs sont terminales , sessiles , d'une belle cou- leur violette, et disposées en un épi long de huit à dix pouces , de forme pyramidale, épais , très-serré, gar- ni à la base de chaque fleur de trois bractées colorées, ovales-oblongues , celle du milieu plus grande que les deux latérales. Desfontaines a décou- vert cette espèce dans les sables du désert proche Tozzer en Barbarie. La Plante sur laquelle le genre Phelipœa a été constitué par Tourne- fort , est originaire de l'Arménie, et a des corolles roses ou violettes. Des- fontaines (Plantes duCoroll. deTour- nefort, p. 16, tab. 10) la distingue spécifiquement sous le nom de Phe- lipœa Tour nef ortii. Ses racines sont charnues, rampantes, écailleuses, cylindriques; elles produisent plu- sieurs tiges ou hampes, simples, PHE 359 velues, longues de huit à dix pouces, terminées par une seule fleur, en- tourées à la base de graines allon- gées, inégales, emboîtées les unes dans les autres , et naissant de la ra- racine. Ou observe une grande ressem- blance entre cette Plante et le P. coccinea, Pers.; P.foliata, Lamb., in Trans. Soc. Linn., vol. 10 , tab. 7 ; Orobanche coccinea, Willd. , qui se trouve sur les bords de la mer Cas- pienne. Cette dernière est plus petite que les précédentes espèces. Sa tige est droite , haute seulement de quel- ques pouces , et de la grosseur d'une plume de pigeon. Ses feuilles sont alternes , distantes , obtuses , au nom- bre de trois ou quatre. Les fleurs sont solitaires, d'un rouge pourpre, dépourvues de bractées , penchées durant la floraison, et droites lors- qu'elle est passée. Les Phelipœa Tournefortii et coc- cinea , ont un port particulier, dé- terminé par leurs fleurs solitaires et d'une forme particulière. Cependant il n'y a pas de caractères suffisans dans l'organisation tlor-le, pour qu'on puisse les regarder comme gé- nériquement distincts des Phelipœa lutea et violacea , sur lesquels les caractères mentionnés au commen- cement de cet article ont été établis. Thunberg a établi un autre genre Phelipœa , qui a reçu le nom d'ffy- polepis. V. ce mot. (g..n.) PHELLANDRIE. Phellandrium. bot. phan. Ce genre, de la famille des Ombellifères , se composait de deux espèces ; l'une, Phellandrium aquaticum , L. , a été réunie par La- marck, Sprengel et la plupart des auteurs modernes, au genre OEnan- the ; la seconde, Phellandrium Mutel- lina , a été transportée dans le genre Meum. Le Phellandrium aquaticum , L. , ou OEnanthe Phellandrium , Lamk., qui n'apas été décrit au genre OEnanthe, est une grande Plante vi- vace qui croît dans les mares et les ruisseaux; sa racine est pivotante , allongée , blanchâtre ; sa tige cy- 36o PHE lindrique, dressée, fisluleuse, striée, noueuse , ramifiée dans sa partie supérieure ; les feuilles sont très- grandes , décomposées en un très- grand nombre de folioles profondé- ment pinnatifides, dont les lobes sont entiers, glabres et d'un vert foncé; les fleurs blanches , petites , forment des ombelles terminales, sans invo- lucre, mais avec des involucellcs com- posés de six à huit foiioles étalées , plus courtes que les pédicelles; les fruits sont ovoïdes , allongés , légère- ment striés et couronnés par les dents calicinales. Les feuilles de la Phellandrie aqua- tique , que l'ou connaît sous les noms vulgaires de Fenouil d'eau , Mille- feuille aquatique , Ciguë aquati- que, etc. , répandent, quand on les froisse entre les doigts , une odeur qui n'est pas désagréable, et qui a quelque analogie avec celle du Cer- feuil. Cependant laPbellandrie aqua- tique est une Plante dangereuse ou tout au moins fort suspecte. Eu Al- lemagne ses fruits sont employés comme fébrifuges à la dose d'un à quatre gros ; les feuilles fraîches et pelées sont appliquées en forme de cataplasme sur les plaies, les ulcères et les contusions. (a. b.) * PHELLINE. eot. phan. Nouveau genre de la famille des Ebénacées et de laTétraudrie Monogynie , établi par Labillardière ( Sert. Justro-Ca- led. , p. 35, tab. 58), qui l'a ainsi caractérisé ; calice persistant, très- petit, à cinq dents; corolle presque rotacée, à quatre divisions profondes, courbées en dedans au sommet; qua- tre étamines attachées à la base de la corolle , et alternes avec ses divisions ; ovaire supérieur presque tétragone , surmonté d'un style court et d'un stigmate à quatre deuts; capsule à quatre loges subéreuses , déhiscentes par le côté interne , et contenant une graine dans chaque loge. Ce genre ne renferme qu'une seule es- pèce , Phelline comosa , Labill., loc. cit. C'est un Arbrisseau d'environ deux mètres , dont les rameaux sont PHE dressés , cylindriques , revêtus d'une écorce épaisse, cendrée, marquée de tubercules qui sont les vestiges des pétioles des feuilles ou des bour- geons avortés. Les feuilles sont al- ternes, situées aux extrémités des ra- meaux , ti ès-rapprochées , linéaires , lancéolées, presque spatulées, acu- minées , un peu dentées, glabres en dessus , légèrement glauques en des- sous , roulées sur leurs bords. Les fleurs forment des grappes axillaires , un peu plus courtes que les feuilles. Cette Plante croît dans la Nouvelle- Calédonie. (G..N.) PHELLODRYS. bot. phan. Dans les anciens auteurs grecs , et parti- culièrement dans Théophraste, c'é- tait le nom de diverses espèces de Chênes , dont le bois était plus blanc et plus mou que celui du Chêne vert , plus compacte et plus dur que celui du Chêne ordinaire; le gland plus petit que celui du premier, et plus grand que celui du second. C. Bau- hin , qui rapporte ces détails, ajoute que le Phellodrys de Pline était le Liège. V. Chêne. (g..n.) PHELLOS. bot. phan. C'était le nom du Liège (Quercus Suber , L. ) des anciens auteurs. Linné l'a appli- qué à une espèce de Chêne de l'Amé- rique septentrionale. (g..n.) PHEMARANTHUS. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Ra- finesque ne paraît pas être suffisam- ment distinct du Talinum. (b.) PHENE. ois. Genre de la famille des Accipitres, dans la Méthode de Vieillot , institué par Savigny ; cet or- nithologiste y a placé quelques es- pèces qui font partie du genre Gy- paète de Temminck. V. ce mot. (DB..Z.) PHENGITE. min. On croit que c'est une variété de Chaux sulfatée alabastrite, qu'à cause de sa translu- cidité les anciens employaient à faire des vitres. (abd.) * PHENGODE. Phengodes. ins. Genre de Coléoptères établi par Hoff- mansegg , aux dépens du genre PHE Lampyre de Latreille; il n'en est distingué que par ses antennes bar- bues on plumeuses , et composées d'un grand nombre d'articles. Tou- tes les espèces de ce genre sont exo- tiques, (g.) THEiNICITES ou PHiENICITES. JÉchin. D'anciens oryetographes ont donne ce nom aux pointes d'Oursins fossiles. (b.) PHÉNICOPTÈRE. Phenicopterus. ois. Genre de l'ordre des Gralles. Caractères : bec gros, fort , plus haut que large, dentile, conique vers la pointe, nu à sa base; mandibule supérieure fléchie subitement , cour- bée à la pointe sur la mandibule in- férieure qui est plus large; narines placées longitudinalement au milieu du bec , percées de part en part près de l'espèce de calotte que forme l'arête supérieure, en partie recou- verte par une membrane ; pieds très-longs ; quatre doigts ; trois en avant, réunis jusqu'aux ongles par une membrane découpée; un en ar- rière , très-court , s'arliculant très- haut sur le tarse ; ongles courts , plats ; ailes médiocres ; première et deuxième rémiges les plus longues. Dans l'ordre de taille , ces Oiseaux suivraient immédiatement les Autru- ches et les Rhéas , car ils sont véri- tablement les plus grandes espèces après ces géants emplumés de l'A- frique et de l'Amérique. Ils l'empor- tent sur eux par l'immense avantage de pouvoir s'élever et planer dans les hautes régions atmosphériques, fa- culté refusée aux Oiseaux terrestres qui s'en dédommagent , il est vrai , par une course tellement rapide , qu'on ne peut leur comparer celle du plus agiie Quadrupède. Quoique les espèces de Phénicoptères soient très- peu nombreuses , on trouve des re- présentai du genre dans toutes les parties chaudes ou tempérées d«u globe, et tout porte à croire que l'espèce qui se montre quelquefois en Europe , visite tour à tour des contrées qui en sont fort éloignées , san? néanmoins que cette habitude PHE 36 1 des longs voyages semble dominer également les espèces africaine et américaine qui ne se sont point en- core montrées en Europe. Rarement l'on rencontre ces Oiseaux isolés; ils se tiennent d'ordinaire en troupes assez nombreuses, se suivent à la file et se serrent avec une telle constance que c'est toujours l'un contre l'autre et appliqués qu'ils s'élèvent ou des- cendent, qu'ils se jettent sur le frai de Poisson , les Mollusques ou les Vers aquatiques dont ils assouvissent leur vif appétit. Pourvus de jambes extrêmement longues , ces Oiseaux devraient se plaire surtout dans les marécages où rien ne semble s'op- poser à ce qu'ils puissent pénétrer même fort avant; néanmoins on ne les y voit presque jamais ; ils pré- fèrent les plages humides mais en- tièrement découvertes, d'où il leur soit facile de découvrir, à une grande distance , les embuscades qu'on pour- rait leur tendre , et partir au pre- mier signal du danger que leur don- neraient les vedettes qu'ils ont tou- jours soin de laisser à quelque dis- tance de l'endroit où ils prennent leur repas. Le Phénicoptère choisit aussi les plages baignées par les eaux de la mer , les îlots inhabités pour y placer son nid qu'il construit avec de la vase ou de la terre gâchée , et auquel il donne une élévation suf- fisante pour que , pendant l'incuba- tion , la femelle y soit accroupie , et que ses longs pieds restent de chaque côté pendans en dehors. Ce nid présente de loin l'aspect d'un tronçon de pyramide dont lesommet , creusé en bassin , renferme au mi- lieu d'un abondant et fin duvet , deux ou rarement trois œufs blancs et oblongs. Les Phénicoptères sont sujets à la mue ordinaire; ce n'est qu'à la quatrième année qu'ils ac- quièrent un plumage parfait ; les fe- melles sont constamment plus pe- tites que les mâles , et n'offrent ja- mais des nuances aussi vives ni aussi pures. Ces Oiseaux ne se font enten- dre que pour exprimer l'inquiétude ou le besoin; leur voix est sonore, 36 a PHE elle imite assez bien la trompette. PHÉNICOPTÈRE FLAMMANT OU Flambant , Phenicopterus antiquo- rum, Temm. ; Buff. , pi. enlum. 63. Parties supérieures d'un rouge de rose; tête, cou, rectrices et parties inférieures roses; rémiges noires; base du bec et tour des yeux blan- châtres , la pointe noire et la par- tie intermédiaire, jusqu'à la cour- bure, d'un rouge vif; taille, depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, cinquante-deux pouces; la longueur des jambes est sujette a de légères variations. Les jeunes , avant la mue, ont tout le plumage cendré, beaucoup de noir sur les ailes et la queue ; après la première année, ils sont blanchâtres , avec les rémiges secondaires brunes, bordées de blanc; les tectrices alaires d'un blanc rosé, terminées de noir; les rectrices blanches , irrégulièrement tachetées de brun; alors ils n'ont guère plus de trente-quatre ou tren- te-six pouces de longueur. Les fe- melles adultes ont d'un blanc rosé toutes les parties du plumage qui sont d'un rose décidé dans le mâle. Cette espèce habite l'Europe et l'A- frique; elle est assez abondante dans l'île de Sardaigne d'où, elle émigré vers la fin de mars, pour se répandre jusqu'au quarante- huitième degré; elie reparaît, en Sardaigne vers la mi- août : « C'est alors , dit De La Mar- mora, que du haut du bastion qui sert de promenade aux habilans de Cagliari f on voit arriver des volées de ces magnifiques Oiseaux. Dispo- sées en bandes triangulaires , elles se montrent d'abord comme des li- gnes de feu dans le ciel ; elles s'a- vancent dans l'ordre le plus régu- lier; à la vue de l'étang, elles ra- lentissent leur marche et paraissent un instant immobiles dans les airs ; puis traçant, par un mouvement lent et circulaire, une spirale conique, renversée, elles atteignent le terme de leur migration. La descente de ces Oiseaux est majestueuse, et bientôt après ce spectacle fait place à un autre non moins imposant ; brillans de tout PHE l'éclat de leur parure flamboyante, les Phénicoptères rassemblés à terre, sur une même ligne, représentent en quelque sorte une petite armée en ligne de bataille , qui ne laisse rien à désirer quant à l'uniformité et à la symétrie. » Phénicoptère Pygmée , Pheni- copterus minor , Vieil!. ; Temm., pi. col. 419. Parties supérieures d'un rouge de rose; tête, cou et parties inférieures roses ; tectrices alaires et caudales d'un rouge assez vif, entouré de rose ; rémiges noires ; base du bec membraneux qui la garnit, et région ophtalmique d'un pourpre foncé ; mandibule inférieure d'un rouge orangé au centre, noire à la pointe : cette mandibule très -haute et fortement arquée reçoit , entre l'espace qui sépare ses parois , toute la mandibule supérieure qu'elle ca- che entièrement, de manière que ses bords s'élèvent à la hauteur de la surface plane de la mandibule su- Eérieure. Les jeunes de l'année sont lanchâtres , tachetés de brun , à la tête, au cou , à la poitrine et sur les tectrices alaires où l'on aperçoit une première teinte de rose; ils ont le bec noir et les pieds rougeâtres ; leur taille est la même , c'est-à-dire en- viron trente-six pouces. De l'Afrique méridionale. Phénicoptère rouge , Phenicop- terus ruber, Lath. Parties supérieures d'un rouge de rose très-vif, les in- férieures roses ; tectrices alaires su- périeures d'un rouge vif, tirant sur l'incarnat ; rémiges d'un noir sévère; rémiges d'un rouge vif, avec l'ex- trémité des latérales noire en dehors ; bec rouge à sa base , noir depuis la courbure jusqu'à la pointe ; pieds rouges. Taille, de l'extrémité du bec à celle de la queue , cinquante-quatre pouces. De l'Amérique méridionale. (OR..Z.) PHÉNION ou PHOENION. bot. phan. L'Anémone dans Pline et chez les anciens. (b.) * PHÉNOGAMES. bot. phan. Plusieurs botanistes ont tenté desubs- PHE tituer ce uom à celui de Phanéroga- mes pour désigner le grand embran- chement des Végétaux où la fructi- fication se manifeste sans ambiguïté ?ar le concours des deux sexes. Tr. HANEROGAMES et VÉGÉTAUX. (B.) * PHÉROPORÉES. bot. crypt. {Lichens.) Ce nom a été proposé par Chevallier (Hist. Génér. des Hypoxy- lons) pour les Hy poxylées lichénoïdes de De Candolle , faux Hypoxylons de notre Méthode. Les Phéroporées ren- ferment deux groupes : les Graphi- dées et les Verrucariées. (a. F.) PHERUMBROS. bot. phan. Zo- roastre nommait ainsi l'Endive , si l'on s'en rapporte à Mentzel. D'au- tres voient dans ce Phérumbros la Laitue ou le Momordica Elaterium , L. , qui pourtant ne se ressemblent guère. (b.) * PHÉRUSE. Pherusa. crtjst. Genre de l'ordre des Amphipodes, famille des Crevettines, établi par Leach aux dépens des Crevettes de Latreille, et n'en différant que par les antennes supérieures qui sont simples ou point accompagnées , comme les leurs, d'une soie. Ce gen- re se rapproche aussi des Amphi- thoés du même auteur, mais il s'en distingue par ses mains ou pinces qui sont filiformes, tandis qu'elles sont ovoïdes dans les Amphithoés. On ne connaît qu'une espèce de ce genre : La Phérttse des Varecs, Pherusa fucicola , Leach , Edimb. Encycl. T. vu , p. 5Ô2 ; Traus. Linn. T. xi , p. 56o. Elle est d'un cendré jaunâtre ou d'un gris cendré, varié de rouge. On la trouve sur les côtes d'Angle- terre , au milieu des Varecs. Elle est rare. (g.) PHÉRUSE. Pherusa. poeyp. et année. Genre de l'ordre des Flus- trées dans la division des Polypiers Uexibles, ayant pour caractères : Po- lypier frondescent , multifide; cel- lules oblongues , un peu saillantes et sur une seule face; ouverture irré- gulière; bord contourné ; substance membraneuse el très-flexiblc. Dans PHI 3oâ son Histoire des Polypiers coralligè- nes flexibles , Lamouroux avait placé le genre Phéruse en tête de l'ordre des Cellariées , il l'a misavecles Flus- tréesdans son Exposition méthodique des genres de Polypiers; il n'y rap- porte qu'une seule espèce qui pré- sente le port de certaines Flustres, mais d'une cousistauce plus molle et flus flexible. Les cellules sont tubu- euses, saillantes dans leur partie su- périeure , comprimées el larges dans l'inférieure par où elles communi- quent entre elles; leur ouverture est grande , arrondie , ordinairement ir- régulière ; elles ne sont situées que sur l'une des faces du Polypier; l'au- tre est plane , luisante et marquée de nervures correspondantes aux cloi- sons qui séparent les cellules. La couleur ordinaire des Phéruses est d'un brun foncé. On trouve , sur les Plantes marines, l'espèce unique de ce genre, appelée par Lamouroux Pli. tubulosa. Ocken , sans égard à l'emploi qu'a- vait fait notre collaborateur Lamou- roux , du nom de Pherusa , l'appli- qua au genre qu'il forma pour l'Àm- pliitrite plumeuse de Millier, et que Blainville appelle Pennaire. V. ce mot. (E. D..E.) PHEUXASPIDIUM. bot. phan. Syn. ancien de Teucrium Polium , L. (B.) * PHÏALEA. bot. crypt. ( Cham- pignons.) Nom donné par Fries à la troisième série du genre Pezize dans son Syslema mycologicum ,• cette di- vision comprend les espèces dont la consislance est cireuse ou membra- neuse, et qui sont glabres extérieu- rement. Toutes croissent sur le bois mort ou sur d'autres Végétaux. Tr . Pezize. (ad. e.) *PHIALINE. Phialina. micr. Genre de la famille des Mystacinées , de l'ordre des Trichodés , dans la classe des Microscopiques, caractérisé par un faisceau de cils dispersés sur un bouton en forme de tête, qu'un rétrécissement en manière de cou rend très-sensible. Il diffère du genre 564 PHI Stravolœme de la famille des Péri- triques , en ce que le corps y est glabre et non cilié à son pourtour. Les Animaux qui le composent, of- frent dans leur physionomie générale de grands rapports avec les Echino- rhynques , Vers de la classe des En- tozoaires; mais outre qu'ils sont mi- croscopiques , ils n'habitent pas , comme eux , les viscères à l'intérieur de plus grands Animaux. Ils nagent dans les eaux , soit marines, soit des fleuves ou des marais. Nous n'en con- naissonsaucune espècequi soit propre aux infusions ; ce qui est une preuve de plus de l'impropriété du nom d'In- lusoires, que certaines personnes pré- tendent cependant être préférable à la désignation de Microscopiques. Les Phialines sont de petits êtres fort cu- rieux par leur polymorphie , souvent telle, qu'ils deviennent méconnais- sables sous l'œil de l'observateur; les uns ont le cou fort allongé et contrac- tile; ils se meuvent en tous sens , comme pour tâter les corps immergés avec eux, au moyen du petit bouton renflé et terminal , qui semble être le rudiment d'une tête. Le cou est indi- qué dans les autres par un simple étranglement. • Ayant le cou très-allongé. Mal- gré l'analogie des formes, les obser- vateurs les moins attentifs ne con- fondront jamais avec les Phialines de cette première section , X Amiba An- ser, qui est sub-membraneuse et non cylindracée , ou IcLacrimatoria Olor, qui présente un bouton à l'extrémité d'un long cou; ces Animaux ne pré- sentant de cirrhes en aucune de leurs parties, et appartenant conséquem- ment à un autre ordre de Microsco- piques que ceux-ci. Les Phialines dont le cou est très-allongé , sont : i ° lePhialina versatilis , N . , Encycl . , Dict. 1 ; Trichoda, Miill. , Inf. , tab. «5 , fig. 6-io , Encycl. , pi. i 5, fig. 6- io, de l'eau demer ; — 2° le Phialina Proteus , N. , loc. cit., 2; Miill., jab. 25, fig. 1-5, Encycl. , pi. i5, »• 1-0 , de l'eau des fleuves; — 5° le Phialina Cjcnus , N. , loc. cit. , n. 5 ; Proteus, Baker, Eupl. Micr. T. 2, PHI pi. 10 , fig. 11 , des eaux douces; — 4° le Phialina hirudinoides , N. , loc. cit., 4; Trichoda vermicularis, Midi., tab. 28, fig. i-4, Encycl., pi. i4, f. 27-3o , des eaux douces. "* Ou le cou, ne s'allongeant jamais, n'est indiqué que par l'insertion de la tête sur un corps épaissi au point de contact. La seule Phialine comprise dans celte seconde sectiou, pourra de- venir le type d'un genre nouveau , si la découverte d'uu plus grand nombre d'espèces nécessite une telle séparation pour soulager la mémoire; c'est la Phialina Pupa , N. , loc. cit. , 5 ; Tri- choda , Miill. , Inf. , tab. 28 , fig. 22, Encycl., pi. i5, f. 10. Sa forme est baroque; on la trouve par hasard dans l'eau des Lenticules , et n'y est pas commune ; sur le porte-ob- jet du microscope, où elle ne trouve plus assez d'eau pour nager autre- ment que de profil, on la voit s'agi- ter en décrivant lentement un cercle sur elle-même , la tête en avant, (b.) PHIALITE. min. Nom donné à des corps organisés ou à de simples con- crétions qui présentent plus ou moins régulièrement la forme d'une très-petite fiole. (aud.) PHIBALURE. Phibalura. ois. Nom sous lequel Vieillot désigne le genre que ïemminck a nommé ïanmauak. V. ce mot. (dr..z.) * PHIGY. ois. Espèce du genre Per- roquet. V. ce mot. (de..z.) P H I L A D E L P H E. P/i iladelphus bot. phan. Ce genre, que Tournefort nommait Syringa , nom sous lequel il est encore désigné en français, avait été placé dans la famille des Myrta- cées ; mais comme il offre plusieurs caractères étrangers à cette famille, le botaniste Don ( in Jarnesoii Edi/ib- Phil. Journ., 1826, p. i35) en a formé le type d'une famille naturelle nou- velle sous le nom de Philadelphées. Le genre Philadelphus peut être ainsi caractérisé : le calice adhérent par sa base , avec l'ovaire infère , a son lim- be partagé en quatre ou rarement cinq divisions très-profondes et éga- PHI les; les pétales sont en même nom- bre que les divisions calicinales ; les étamines, dont le nombre varie de vingt à quarante, sont libres, dis- tinctes, épigyncs, plus courtes que les pétales , disposées sur une seule rangée; du sommet de l'ovaire nais- sent quatre ou cinq styles soudés en- semble par leur base, quelquefois dans une étendue plus ou moins con- sidérable et terminés chacun par un stigmate unilatéral ; rarement les stigmates sont tous soudés ensemble. Le fruit est une capsule couronnée par les lobes du calice, à quatre ou cinq loges, contenant chacune un très-grand nombre de graines atta- chées à un Iropliosperme saillant de leur angle interne. Ces graines sont petites, allongées, recouvertes d'un tégument celluleux , généralement décrit comme une arille. L'embryon est cylindrique, renversé, placé au centre d'un endosperme charnu. Les Philadelphes ou Syringas sont des Arbrisseaux dont plusieurs sont cultivés dans les jardins. Leurs feuil- les sont opposées, dentées , non ponc- tuées; leurs fleurs sont blanches, axillaires ou terminales, réunies en corymbes ou en espèces de panicules. Sur onze espèces mentionnées par le professeur De Caudolle dans le troi- sième volume de son ProdromusSys- tematis , une seule est originaire d'Europe ; c'est le Philadelphus co- ru/iariusj toutes les autres croissent dans l'Amérique septentrionale. On trouve surtout dans les jardins les espèces suivantes : Philadelphus coronarius , L. Originaire del'Eui »p3 australe. Arbrisseau de cinq à six pieds d'élévation , très-touffu et très- rustique, c'est-à-dire s'accommodant indifféremment des diverses espèces de terrain. Ses feudles sont opposées, péliolées, ovales et presque cordifor- mes à leur base , inégalement den- tées, glabres et d'un vert foncé. Les fleurs sont blanches, réunies à l'ex- trémité des rameaux, et répandant une odeur très-suave qui a beaucoup de ressemblance avec celle delà fleur d'Oranger. Cet Arbrisseau est très- PHI 365 abondamment cultivé dans nos jar- dins où ses fleurs s'épanouissent au mois de juin. — Philadelphus inodo- nts , L. Il est originaire de l'Améri- que septentrionale , et diffère du pré- cédent par ses fleurs beaucoup plus giandes et inodores. Il préfère une teire légère et franche. —Ph. pubes- ce/is, Herb. de l'Amat., t. 208. Ega- lement de l'Amérique septentrionale. Cette espèce a ses feuilles presque entières , pubescentes à leur face in- férieure. Ses fleurs sont inodores mais plus tardives que dans l'espèce qui précède. On la cultive pkis rare- ment que les deux autres. (a. r.) * PHILADELPHÉES. Pkiladel- pheœ. bot. niAN. Celle famille, dont le botaniste Don a proposé l'établis- sement , et qui a été adoptée par le professeur De Candolle , ne se com- pose que des genres Philadelphus et Decumaria; nous renvoyons, pour ses caractères, à ceux que nous ve- nons de tracer pour le genre Phila- delphe , le Decumaria n'en différant que par le nombre plus considérable de ses parties. Les caractères qui dis- tinguent les Philadelpbées des Myr- tées , dont les genres qui les compo- sent faisaient d'abord partie, consis- tent principalement dans leurs feuil- les non ponctuées, dentées; dans leurs graines recouvertes d'une sorte d'arille celluleux et munies d'un en- dosperme , et enfin dans leurs styles plus ou moins distincts. V. Phila- DEI/PHE etMYRTÉES. (a. R.) * PHILADELPHES. Philade/phœ. FSYCfl. Nous avons proposé cette dé- signation pour le second ordre éta- bli dans ia première classe du Rè- gne Psychodiaire {V. ce mot; , qui est celle des Ichnozoaires (Encyclop. méthod. , Dictionn. Yers. T. 11 p. 662). Les Philadelphes sont les Polypes vivant réunis en masses plus ou moins confuses , où la vie indivi- duelle de chaque Polype concourt au mode de vie commun à toute îa masse. L'ébauche de cet ordre existe peut-être dans les Microscopiques de- là famille des Pandofine'es ( P" • 366 PHI mol), ou ces Pandorinëes dans le Règne Animal représentent peut-être les Philadelphes. Les genres Pluma- lelle et Alcyonelle s'y placent natu- rellement , et nous avons de fortes raisons eul fœtus sur la glace et dans le mois d'avril. Ses chairs, son lard et ses ten- tions sont utilisés. Les Groënlandais se vêtissent de sa peau. Ses mem- branes et ses intestins servent à fa- briquer des vitres et des cordages pour les pirogues. On ne le harponne que pour son lard. Phoque de Muller , Phoca Mul- leri , N.; Phoca groenlandica , Mill- ier, Fabric. , Faun. , p. 2 ; Thicn. , PHO *,| Voy.; Harlau , Faun. Ain., p. 109; Des m. , 376 ; Calocephalus groenlan- ilicus , F. Cuv. , pi. i4 , i5 et 16; Phoca océanien , Lepéchin, Desm., 373; Phoca semi-lunarïs, Bodd. ; Swardside , Egède ; Altarsoack Harp seal , Shaw, pi. 71, Gen. Zool.? Crantz; Atak des Groënlandais. Les principaux caractères de ce Phoque sont tirés des mâcbelières qui sont petites et écartées, et qui n'ont, à la mâchoire supérieure, qu'un seul tu- bercule en avant ou en arrière du tu- bercule moyen. La capacité céré- brale est moins étendue que dans le Veau marin , Phoca vitulina-, l'os [la- crymal manque et n'est point rempla- cé par une membrane. Le Phoque de Muller a trente-huit dents ; une taille de six à septpieds; un pelage d'un gris blanc, excepté la tête qui est d'un gris noir assez intense ; une bande oblique, en croissant, naît aux épau- les , se combe sur les flancs et se rend aux parties postérieures. Les jeunes , sont tout blancs en naissant , puis leur pelage prend une teinte cendrée , avec de nombreuses taches sur les parties inférieures du corps. Ces taches s'af- faiblissent , et le pelage dans 1 adulte revêt une seule couleur uniforme. Une variété nommée Kenalit par les Groënlandais a le front brun , sui- vant Fabricius. Les adultes tout bruns sont nommés Kcrnektœt. Le Phoque océanique de Lepéchin ne diffère en rien , quant aux carac- tères extérieurs , du Phoque groën- landais ou de Muller. Le premier a quatre incisives en haut et qua- tre en bas , tandis que le second en a quatre en haut et six en bas. Celte espèce habite, pendant l'hiver, la mer Blanche, et toute l'année les rivages de la Nouvelle-Zemble. Elle est commune, suivant Fabricius, dans les golfes profonds des côtes du Groenland. Elle émigré deux ibis par an ; en mars , pour revenir en mai , et en juin, pour reparaître en sep- tembre. Sa nourriture consiste en Poissons et en Crustacés. La copula- tion a lieu en juin , et les petitsnais- scut à la fm de mars eu au commen- Ïl4 PHO cernent d'avril. Rarement compte-t- on deux jumeaux. Ce Phoque est chasse pour sa graisse et sa fourrure qui sont très- employées. Phoque de Schreber, Phoca Schre- beri, N.; Phoca hispida, Schreb., 86; Phoca armellata, Nilss. ,Tied., pi. 9, 10, 11 et 12 ,»Voy . enlsl .; Phoca feeti- on\ belliqueux et acharnés dans le combat. Rien ne peut leur faire lâ- cher prise. Pour plus de détails , con- sultez Krachcnninikow, qui a trans- crit les observations nombreuses de Steller sur les habitudes de cette es- pèce. *** Otaries de l' hémisphère austral. Otarie de Pernetty, Otaria Per- netty i, N.; Otaria jubata, Desm. , Sp. , 38o, non Linné, non Erxl. ; Platyrhyncus leoninus , Fr. Cuv. , Dict.ï. xxix, p. 555 ; Otaria leonina, Pérou, It. T. m, p. nô, in-8; Lion marin, Pernetty, It. T. n , p. 47 , pi. 10 ; Forster, 2e Voy. de Cook, T. iv, p. 7i • Buff.,Suppl.,6, pl.48. Ce Phoque acquiert une taille consi- dérable, suivant Pernetty, puisqu'il dit. que des individus ont jusqu'à vingt-cinq pieds de longueur et dix- neuf à vingt pieds de circonférence; ce qui le caractérise est le poil de la partie supérieure du corps , notam- ment celui qui revêt la tête, le cou et les épaules , et qui est aussi long que le poil d'une Chèvre. Mais Fors- ter, plus croyable , ne donne au Lion marin du Sud qu'une douzaine de pieds au plus , et sept à huit pour les femelles. Voici la description qu'en trace cet habile compagnon de Cook (2e Voy. T. rv, p. 85 , in-4) : le corps est gros , cylindrique , tres-gras ; la tête assez petite, assez semblable à celle d'uH gros Dogue ; le nez un peu relevé et comme tronqué à son extré- mité. La lèvre supérieure déborde l'inférieure , et est garnie de cinq rangs de soies dures en forme de moustaches : ces soies sont longues, dures et noires, et blanches dans la vieillesse. Les oreilles sont coniques , longues de six à sept lignes seule- ment. Leur cartilage est ferme et roide. Les yeux sont grands et proé- minens ; l'iris verte ; trente-six dents ; les pieds antérieurs noirs, formant PHO 421 une large bande plate, nue, offrant sur les doigts des vestiges d'ongles seulement. Les pieds postérieurs ayant les cinq doigts terminés par cinq très- petits ongles que dépassent notable- ment cinq festons membraneux min- ces. Queue conique et courte. Le mâle seul a sur sa partie supérieure du corps son pelage composé de poils rudes, grossiers, et longs de deux à trois pouces , de couleur tannée , tan- dis que sur toutes les parties posté- rieures le poil est court , serré et d'é- gale longueur. Les poils de la femelle sont uniformément ras partout et de couleur fauve. Pernetty (It. T. u p. 4g ) décrit ainsi les mœurs de son Lion marin : il n'est point méchant et fuit plutôt que de chercher à atta- quer. Il vit de Poissons, d'Oiseaux d'eau qu'il attrape par surprise, et d'herbe. La femelle fait ses petits et les allaite dans les Glayeux (her- bes littorales du genre Festuca) où elles se rendent chaque soir. La chair de cet Animal peut se manger sans dégoût, et son huile est d'une grande ressource. Sa peau est très-propre aux ouvrages de sellerie. Otarie de Forster, Otaria Fors- teri , N. ; Otaria Vrsina, Desm. , Sp. , 38 1 ; Arctocephalus Ursinus, Fr . Cu v. ' Dict. T. xxix, p. 554; Phoca Ur- sina,'h., Erxl.; Ours marin, Forster, f Voy. de Cook, T. 1, p. i74; Buff! T. vi , p. 556, pi. 47. Ce Phoque est long de quatre à six pieds. Le corps est mince; la tête rende; la bouche peu fendue ; les moustaches très- longues; les yeux proéminens; les oreilles pointues et coniques. Les pieds antérieurs sont dégagés; la membrane des doigts nue, lisse supé- rieurement , ridée inférieurement. Le pouce est le plus long des doigts qui diminuent de longueur successive- ment. Le pelage se compose de deux sortes de poils , l'un ras et analo- gue à un feutre court , très-doux , satiné , brun - roux comme celui d'une Loutre , et de poils plus longs, assez fournis, brunâtres, et tachetés de gris foncé. Forster rapporte cet Otarie à l'Ours 422 PHO marin de Stcller; mais Forster , quoi- que doué d'un vaste savoir , avait un coup-d'œil trop peu sûr en zoologie Îiour affirmer de prime-abord d'après a courte et plus qu'incomplète des- cription deSteller, que ces deux Ani- maux étaient identiques. On pourrait à peine prononcer sur deux figures exactes , à plus forte raison ne peut- on pas le faire d'après des caractères f>eu précis , tracés à une époque ou es espèces étaient volontiers confon- dues quand elles n'offraient pas de trop grandes dissemblances. L'Otarie de Forster , ou l'Ours marin , est le Phoque à fourrures des pêcheurs européens ou améri- cains. Il habite les hautes latitudes, fréquente toutes les côtes morcelées de l'extrémité australe de l'Améri- que , le cap Horn , la Terre des Etats, les îles Malouines, l'archipel dePierre- le-Grand, et aussi les îles Macquarie, Penantipodcs , les parties méridio- nales de la Nouvelle-Hollande , de la Nouvelle-Zélande et de la Terre de Diémen. Du Petit-Thouars le men- tionne à l'île de Tristan d'Acugna (p. 10). Ce Phoque est très-recherché dans le commerce, et sa fourrure est très- as acide; elle est moins dense que e Phosphore, et elle exige , pour se fondre, une chaleur plus élevée que celle de l'eau bouillante. Les degrés d'oxidation du Phosphore supérieurs aux Oxides, donnent lieu à quatre Acides; savoir : ip l'Acide phospho- reux ; a0 l'Acide hypo-phosphoreux; 5° l'Acide phosphorique; 4° l'Acide hypophosphorique, plus connu sous le nom d'Acide phosphatique. V. l'ar- ticle Acides , ou l'on a exposé som- mairement les propriétésde ces corps. Par la combinaison du Phosphore avec le Chlore , on obtient deux com- posés. L'un liquide , incolore comme l'eau, volatil, sans décomposition, ne rougissant point la teinture de tour- nesol, a reçu le nom de Chlorure de Phosphore. Sa pesanteur spécifique estdei,45;sa composition : Chlore, 355 , selon Davy , ou 3a7 , selon Dulong ; et Phosphore , îoo. Il est soluble dans l'eau et ne s'enflamme point à l'air. On le prépare par plu- sieurs procédés , mais surtout par celui-ci • on met vingt-cinq grammes de Phosphore bien sec au fond d'un tube fermé à une de ses extrémités , et on ajoute cent cinquante grammes de Sublimé corrosif. On adapte à l'extrémité couverte du tube un autre petit tuba recouibé , qui va plonger au fond d'une éprouvette bien sèche, et fermée avec un bouchon auquel on a pratiqué une légère ouverture. On chauffe à environ deux cents de- grés la partie du tube qui contient le Sublimé ; puis on y fait passer le Phosphore en vapeur ; celui-ci en- lève le Chlore au Mercure , et la nou- 43a PHO velle combinaison se condense dans l'éprouvetle. La seconde combinai- son du Phosphore avec le Chlore est acide , et a reçu le nom d'Acide chlo- ro-phosphorique. Elle renferme , se- lon Uavy , 666 de Chlore , et seule- ment 549, selon Dulong, pour joa de Phosphore; ce qui donne la pro- portion de 1 : a , ou celle de 3:5, pour les quantités relatives de Chlore clans les deux composés. Avec le Soufre et l'Iode , le Phos- phore forme plusieurs composés , dorU les principes semblent être en proportions indéterminées; mais il est probable que ces combinaisons sont des mélanges de composés en proportions déterminées , avec un excès de Phosphore ou de Soufre ou d'Iode. Enfin , Proust a découvert un Carbure de Phosphore dans la ma- tière rouge qui reste dans la peau de chamois après la filtiation du Phos- phore brut, matière qu'il considère comme du Carbure mêlé à un excès de Phosphore ; aussi prescrit-il de chauffer cette matière au-dessous du rouge , pour dégager le Phosphore en excès. Vogel et J. P. Boudet pensent que cette matière n'est autre chose que de l'Oxide rouge de Phosphore. Pour terminer l'énumération som- maire des combinaisons que le Phos- phore produit avec les corps, nous dirons qu'il s'unit à L'Arsenic, ainsi qu'à la plupart des autres Métaux , et que ces combinaisons portent le nom de Phusphures. Le Phosphore ne se dissout point dans l'eau; par un long séjour, il lui communique seulement uneodeur alliacée , qui est due à la production d'Hydrogène phosphore , que cette eau tient en dissolution ; mais il n'est pas encore bien démontré que l'eau soit décomposée. L'Alcohol , l'Elher et les Huiles dissolvent le Phosphore. C'est en solution dans ces liquides que plusieurs médecins l'ont admi- nistré à la dose d'environ un grain par jour, et qu'ils l'ont préconisé comme l'un des excitans les plus énergiques. D'après les expériences d'Alphonse LeRoy sur lui même, et PHO celles de Pelletier et de Chenevix sur des Canards et des Coqs que l'âge avait rendus impuissans, il est cer- tain que ce corps stimule au plus haut degré les organes de la généra- tion. Dautres praticiens l'ont pres- crit sous forme de pilules , avec de la mie de pain. A cet effet , on le ré- duit en poudre , eu le fondant dans l'eau tiède , et en agitant celle-ci for- tement, jusqu'à ce qu'elle soit re- froidie. On retire le Phosphore d'un grand nombre de substances naturelles ; mais à raison de son extrême com- bustibilité , il ne s'y trouve jamais à l'état libre. Si le célèbre chimiste Vauquelin a annoncé son existence dans la matière cérébrale des nerfs et de la laitance de carpe, on est en droit de considérer l'état du Phos- phore dans ces substances comme de l'Acide phosphorique uni à une ma- tière grasse, ou peut-être comme du Phosphate d'Ammoniaque. C'est sans doute dans le même état que se trouve le Phosphore de la plupart des subs- tances animales autres que les os. Par la distillation d'un liquide alco- holique, ou nous avions laissé macé- rer des Animaux, nous avons obtenu, sur la fin de l'opération , du Gaz hy- drogène phosphore qui s'enflammait subitement à l'air. Le Phosphore avait probablement été sépa ré de ses combi- naisons au moyen du Carbone du rési- du alcoholique, et s'était combiné avec l'Hydrogène. Fourcroy et Vauquelin avaient annoncé que le sang devait sa belle couleur à du Phosphate de péroxide de Fer, qui avait été réduit en sous-Phosphate de péroxide par l'Alcali contenu dans le sang. Marc- graaff et plusieurs chimistes anciens ont obtenu du Phosphore par la distillation à feu nu des graines de Moutarde , du Pastel , de quelques Céréales , ainsi que d'autres ma- tières végétales. Celles-ci le contien- nent sans doute à L'état de Phosphate alcalin ou terreux ( de Chaux , de Po- tasse ou de Magnésie/, dont la dé- composition s'opère par la réaction du Carbone, que le calorique isole PHO vies autres élémens de ces substances. Le Phosphate ammoniaco-magnésieu forme des calculs énormes dans les intestins des chevaux, et quelque- fois compose ceux qui se trouvent dans la vessie de l'Homme. Enfin , les os des Animaux ont pour base le Phosphate de Chaux. Quant à l'exis- tence du Phosphore dans le règne inorganique , on sait que différens Phosphates constituent presque en- tièrement certains Minéraux. Ainsi, la Chaux phosphatée, nommée vul- gairement Apatite, ou Pierre d'As- perge et Chrysolithe , est un sous- Phosphate de Chaux cristal! isc. Les Phosphates de Plomb, de Fer, de Cuivre, d'Urane, de Manganèse, etc. , se trouvent en un grand nombre de localités. La Wavellile est un mé- lange de sous-Phosphate d'Alumine, avec quelques centièmes de Fluorure d'Aluminium, de Chaux et d'Oxides de Fer et de Manganèse. La découverte primitive du Phos- phore est due au hasard. Elle remonte à Tannée 1669, où un alchimiste de Hambourg, nommé Brandt, voulant obtenir la transmutation des Métaux imparfaits en Or ou en Argent , ima- gina d'ajouter de l'extrait d'urine dans son opération. Ayant obtenu un <;orps lumineux par lui-même, brû- lant avec une énergie sans exemple, doué en un mot de propriétés mer- veilleuses, il en envoya un échantillon à Kunckel , qui, n'ayant pu obtenir de Brandt la communication de son secret , parvint enfin , en 1 674 , par la voiede l'expérience et après beaucoup de tentatives infructueuses, à décou- vrir le moyen de préparer le Phos- phore. Boy le fit la même découverte en 1679. Cependant ce procé lé de- meura caché jusqu'en 1753, époque à laquelle un étranger l'exécuta à Paris, en présence de quatre commissaires de l'Académie des Sciences. Hellot publia , dans les Mémoires de l'Aca- démie pour l'année 1767 , le procédé ancien , qui consistait à faire évaporer à siccité lui ine putréfiée, et à chauf- fer ensuite fortement le résidu dans une cornue de giès, dont le col, par tome XIII. PHO 435 une allonge , plongeait dans l'eau. Quoique MarcgraafF eût amélioré ce procédé , en ajoutant un sel de Plomb à l'urine épaissie , le Phos- phoie était un corps tellement rare, qu'on ne le voyait que dans les labo- ratoires des principaux chimistes, et dans les cabinets des riches amateurs de curiosités. En 1769, Gahn ayant découvert son existence dans les os , ne larda pas à publier , avec Schéele ' un moyen économique qui permit de s'en procurer des quantités considé- rables. A de légères modifications près, ou suit généralement aujourd'hui ce procédé que nous allons décrire suc- cinctement. On réduit en poudre fine des os cal- cinés au blanc, et ou verse sur cent parties de cette poudie, ? 5 parties d'Acide sulfui ique à 66 degrés, éten- dues dans 3oo parties d'eau. On laisse agir ces matières pendant plusieurs jours, en ayant soin de les agiter de temps en temps. Ou filtre et on lave le lésidu avec de l'eau à plusieurs reprises. Les liqueurs réunies sont évapoiées jusqu'à concentration sy- rupeuse , et on traite le résidu par quatie fois son volume d'eau froide. Le sulfate de Chaux ne s'y dissout pas, et on le sépare par le filtre. Quel- quefois on fait moins évaporer les li- queurs, et ou laisse refroidir, pour que le sulfate de Chaux se dépose. La liqueur contient alois du sur- phosphate de Chaux en dissolution- on la fait évaporer jusqu'à siccité, et on ajoute au résidu environ un quart de charbon en poudre. Ce mélange est introduit dans une cornue de grès bien lutée , que l'on place dans un fourneau à réverbère, construit de manière que la flamme du bois chauffé la cornue dans toutes ses par- ties. On adapte à la cornue un réci- pient de cuivre , qui a la forme d'une cornue renversée , dont le bec va s'engager dans celte de la cornue de grès; on remplit à moitié deau le récipient, pour que l'air n'ait point 'l'accès daus l'intérieur de la cornue. Après avoir bien lu té l'appareil , on chauffe graduellement la cornue jus- 2e nourrissent d'Animal- cules. D'après un passage de ce na- turaliste (Hist. des Crust. de Nice ; , il semblerait que ces Crustacés aban- donnent leur gîte pour habiter les vases du fond de la mer, et qu'ils peuvent s'introduire dans les Ra- diaires où. on les trouve , et en sortir à volonté. Car il dit « qu'ils vovagenl dans des nacelles vivantes , et que néanmoins , lorsqu'ils veulent se f (longer, ils rentrent au gîte et se aissent tomber par le seul effet de leur pesanteur. » La tête des Phro- nimes est très-grande , cordiforme et verticale ; le corps est très-mou , étroit et long; la queue est plus mince que le corps et terminée par six stylets allongés et fourchus au bout, pour- vue eu dessous de quatre ou six pâtes natatoires disposées par paires , sous les troisième, quatrième et cinquième anneaux ; ces pâtes sont formées d'un petit article pour leur articulation avec la queue, d'un grand article aplati, et de deux filets terminaux. Phronime sédentaire, Phronima sedentaria , Latr. , Gen. Crust. et Ins. T. 1, tab. 2, f. 2; Cancer se- dentarius , Forskalh, Faun. Arab. , q5 ; Cancer gamarellus sedentarius , Herbst. T. 11 , tab. 37 , fig. 8. Corps long d'un pouce , demi-transparent , nacré et ponctué de rougeâtre ; six pâtes natatoires caudales. On le trou- ve dans la Méditerranée, dans l'in- térieur des Pyrosomes, Béroés, etc. L'autre espèce a été nommée Phro- nime Sentinelle , Phronium Custos , par Risso, loc. cit., p. 2, f. 1. Elle paraît n'avoir que quatre pâtes nata- 458 PHR toiies caudales. Son corps est plus petit que celui de l'espèce précédente et très blanc. On la trouve aux envi- rons de Nice , dans les Equorées et Geionies de Péron et Lesueur. (g.) * PHROSINE. Phrosine. crust. Genre de l'ordre des Amphipodes , la- mille des Uroptères , établi par Risso dans le Journal de physique , et au- quel Latreille avait donné le nom de JJactylocère dans ses manuscrits. Les caractères de ce genre sont : les deux anlenues supérieures grandes et en forme de cuiller ; les inférieures sé- tacéesettrès-petiles. Lesdix pâtes pro- prement dites monodactyles , formées de cinq articles aplatis ; la première paîre courte, mince, crochue; la se- conde un peu moins longue que la troisième; la quatrième fort grande, avec son premier article large, ovale; les deux suivans triangulaires; le quatrième ovale , épineux , et le der- nier long, aigu, arqué, falciforme ; cinquième paire de pieds plus courte que la précédente , mais de même forme; corps oblong, un peu arqué, un peu arrondi sur les côtés , à segmens crustacés , Iransverses ; tête prolon- gée sur le devant , en forme de mu- seau; queue composée de cinq seg- mens , presque quadrangulaires , ter- minée par deux lames oblongues , ciliées, et une plaque intermédiaire courte, aplatie et arrondie au bout. Ce genre se compose de deux espèces propres aux mers des environs de Nice. Phrosine en croissant , Phrosine semilunata , Risso , Journ. de phys. , oct. 1822, p. 245. Longue de sept à huit lignes; corps oblong, jaunâtre antérieurement , rouge postérieure- ment; tête pourvue de deux petites cornes, qui forment une espèce de croissant ; yeux petits. Rare aux en- virons de Nice. Elle se tient dans les endroits où la mer est profonde et ou le fond est sablonneux. La Phrosine Gros-OEil , Phrosine macwphlalrna , Risso , loc. cit. , n'a point de cornes ; son corps est d'un rouge violet , et ses yeux sont très-grands. Elle est de PHR moitié moins grande que la précé- dente. Risso l'a trouvée sur le Pyro- some élégaut, en février et juillet. (G.) PHRYGANE. Phryganea. ins. Geoffroy écrivait ainsi ce nom que Degéer et Olivier ont écrit comme il se prononce , Frigane , Latreille et tous les entomologistes modernes ont suivi l'exemple de ces deux natu- ralistes, quoiqu'ils se soient écartés de l'étymologie en substituant notre F au * ( phi ) des Grecs, ce que n'avait pas fait Geoffroy. Au mot Frigane on a annoncé que l'on recti- fierait cette faute grammaticale , et que l'on traiterait le genre Phrygane à son véritable mot; nous allons rem- plir ici cet engagement. Le genre remarquable desPhryga- nes appartient à l'ordre des Névrop- tères, section desFilicorneS; il fait par- tie de la famille des Plicipennes(Phry- ganides) de Latreille, et a été établi primitivement par Linné qui l'avait divisé en deux sections ; Geoffroy l'a adopté en grande partie , et il a formé avec la première division de Linné son genre Perle {Perla). W. ce mot. Ces deux genres ont été adoptés par tous les entomoloc stes; seulement, dans ces derniers temps, Dalman et La- treille ont extrait du genre Phrygane de Geoffroy, quelques espèces avec lesquelles ils ont formé, le premier les genres Hydroptyle et Mystacide , et le second le genre Séricostome. Les caractères du genre Phrygane ainsi restreint sont exprimés de la manière suivante par Latreille : ailes inférieu- res, larges et plissées; tarses à cinq articles; mandibules presque nulles; antennes longues , sétacées ; quatre palpes sétacés , les antérieurs longs , à cinq articles. Ce genre se distingue des Hydroptyles parce que ceux-ci n'ont pas les ailes inférieures plus lar- ges que les supérieures; les Mystaci- des en sont distingués par leurs an- tennes ; enfin les Séi icostomes en sont bien séparés parce que , dans l'un i\es sexes , les palpes maxillaires sont relevés, très-larges ou fort dilatés transversalement et se réunissent PHB pour former à ces Insectes une sorte de museau. Los Phryganes ressem- blent, au premier coup-d'œil , à de petits Lépidoptères , surtout à de pe- tites Phalènes ; cette ressemblance a engage Réaumur à les nommer Mou- c/ies papiUotiavées. Ces Insectes sem- blent , en effet, faire le passage des INe'vroptères aux Lépidoptères, et sur- tout à ceux dont les larves s'envelop- pent dans un fourreau. La tète des Phryganes est petite; elle offre deux antennes sétacées, longues, avancées et composées d'un grand nombre d'ar- ticulations; les \eux sont arrondis et saillans, et l'on voit entre eux et sur le vertex , deux petits yeux lisses peu ap- parens dans un grand nombre d'es- ftèces. Le labre est conique ou couibé ; es palpes maxillaires sont filiformes , composés de cinq articles ; les labiaux en ont trois , avec le dernier un peu Elus gros ; les mâchoires sont mem- raneuses; elles sont réunies à la lèvre inférieure. Le corps est, le plus sou- vent, hérissé de poils , et forme avec les ailes, un triangle allongé, comme plusieurs Noctuelles ou Pyrales. Le premier segment du tronc est petit. Les ailes sont simplement veinées , ordinairement colorées , ou presque opaques , soyeuses ou velues , dans plusieurs, et toujours en toit très-in- cliné dans le repos. Les pieds sont al- longés, garnis de petites épines, avec cinq articles à tous les tarses. Les Phryganes se tiennent , pendant le jour , posées sur des joncs ou des feuilles d'arbres ; ce n'est que le soir et la nuit qu'elles volent : elles sont d'une vivacité extrême dans tousleuis mouvemeus ; elles viennent jusque dans les maisons , attirées par la lu- mière ; on les prendrait facilement alors pour des Phalènes. Les petites espèces voltigent souvent le soir au- dessus des eaux , elles sont quelque- fois en troupes très -nombieuses et font mille tours et détours dans l'air. Un grand nombre d'espèces exhalent ordinairement une mauvaise odeur qui se communique aux doigts quand on les a touchées. Dans l'accouple- ment les Phryganes sont placées bout PUR -< .) . j.) * PHYLLANTHERA. bot. fhan. Blume ( Bijdragen tôt de Flora van nederlandsch Jndie , p. io48) a éta- bli sous ce nom un genre de la fa- mille des Asclépiadées de Brown et de la Pentandrie Monogynie, L. , auquel il a imposé les caractères sui- vans : calice petit , quinquéfide; co- rolle quinquéparlite , charnue , dis- coïde intérieurement et à sa base ; point de couronne staminale; cinq étamines , dont lesr filets sont dres- sés et distincts longitudiualement , à anthères conniventes , nues sur le dos, dilatées en feuilles au sommet ; cinq péiiicclles pollinifères , en mas- sue , dressés, déhiscens extérieure- ment , appuyés à la base sur des cor- puscules , et incombans sur le stig- mate; pollen granuleux; ovaire di- PHY dyme, surmonté d'un style marqué de deux sillons à la base , et d'un stig- mate capité mutique. Ce genre est très-voisin du Periploca. 11 se com- pose d'une seule espèce , Phyllan- thera bijida , qui est un Arbuste volu- bile , à feuilles opposées , lancéolées , glabres , marquées de veines traus- verses et très fines. Les fleurs sont portées sur des pédoncules axillaires , solitaires et bifides. Cette Plante croît sur les montagnes deSalak, à Java. (G..N.) PHYLLAUREA. bot. fhan. Lou- reiro a donné ce nom à un genre d'Euphorbiacées fondé sur le Cioton variegatiun , L. , anciennement nom- mé Codiœum par Rumph. Ce dernier nom a été adopté par Adrien de Jns- sieu dans sa monographie des Eu- phorbiacées. V. Commuai. (g..n.) PHYLLEPIDIUM. bot. *han. Genre de la famille des Amarantha- cées , et de la Pent.indrie Digynie , L. , proposé par Rafinesquc ( Journ. de Botanique de Desvaux, vol. i , p. 218), et ainsi caractérisé : calice (përianthe) double , persistant: l'ex- térieur à cinq divisions lancéolées, aiguës; l'intérieur plus long, à cinq divisions oblongues-obtuses , échau- crées; cinq étamines; ovaire supère, surmonté de deux styles; capsule in- déhiscente , monosperme. Ce genre n'offre pns de cractères assez précis pour qu'on puisse le distinguer faci- lement des autres genres, aujourd'hui si nombreux , qui appartiennent à la même frimille. Il ne renferme qu'une seul e Qï\>èce,PIiyllepidiumscaiïosum , Plante herbacée, rameuse, munie de feuilles alternes, écailleuses, semi- amplexicaules , acuminées à leur sommet. Les fleurs forment un épi terminal. Cette Plante a été trouvée dans les bois , près de Baltimore, aux Etats-Unis d'Amérique. (g..n.) * PHYLLÉRIÉES. bot. crypt. r. MucÉDiNÉr.s. *PHYLLERIUM. bot. crypt. ( Champignons ). Le genre ainsi nom- mé par Pries et qui n'est qu'un dé- PU Y memhrement de VErineum de Per- soon, n'a pas été adopté par les au- tres mycographes. Il forme simple- ment une section dans le genre Eri- neum. V. de mot. (a. r.) PHYLLÏDE. Phyllis. bot. than. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie , L. , offrant les caractères suivans : calice très-petit, bifide; corolle à cinq di- visions profondes et portant cinq éta- mincs ; deux styles; coques oblon- gues, conniventes , planes d'un côté, convexes de l'autre , un peu plus larges au sommet et pendantes d'un axe filiforme. Ces caractères que nous avons empruntés à Jussieu (Mém. sur les Rubiacées, p. 4), nous sem- blent exiger un nouvel examen, d'au- lant plus facile que la Plante est vi- vante dans les jardins. Le calice est- il réellement bifide? Me doit-on pas plutôt le considérer comme divisé plus ou moins profondément en au- tant de parties que la corolle? C'est ce que l'analogie porte à croire ; mais il faudrait examiner de nouveau avec attention la fleur du Phyllis pour se rendre compte de son anomalie. Ce genre était désigné par Boerbaave sous le nom très-impropre de Buple- vrvides, et par Adanson, d'après d'an- ciens auteurs, sous celui de Nobula. Ce dernier nom , ou celui de Nubla , a été appliqué comme spécifique à la seule Plante dont le genre Phyllis se compose. La Phyllide JNobla , Phyllis No- bla , L. et Dillen., Hort. Eltham. , tab. 299 , fig. 586 , est un Arbrisseau dont la tige est noueuse, haute d'en- viron un mètre, rameuse supérieure- ment. Les feuilles sont verticillées , ordinairement trois à chaque vei ti- cille , presque sessiles , lancéolées , étroites, entières, rétrécies à leurs deux extiémités, munies à leur base de deux stipules caduques. Les fleurs sont petites, de couleur herbacée, disposées en corymbes axillaiies. Cette Plante est indigène des îles Canaries. On la cultive dans quelques jardins d'Europe, où elle exige une PHY 45, exposition favorable , à l'abri des froids et des gelées. Elle conserve pendant toute l'année ses feuilles qui, à raison de leur verdure lustrée, pro- duisant un effet assez agréable. (o..N.) PHYLL1DIE. Phyllidia. moll. Cuvier, dans le Bulletin des Sciences, n. oi,alep!emiercaractérisécegenre, que bientôt après Lamarck adopta dans le Système des Animaux sans vertèbres. Roissy, dans leBuffon de Son nini, suivit l'exemple de Lamarck. Ce genre avait été caractérisé sur un seul individu assez mal conservé, qui n'avait pas permis des recherches complètes d'anatomie. Cuvier , au re- tour de Péron , ayant eu à sa dispo- sition plusieurs individus et plusieurs espèces nouvelles , fit un nouveau travail sur ce genre. Il fut publié en i8o4, dans le Tome v des Annales du Muséum. La manière dont sont placées les branchies a fait penser à Cuvier, dès l'origine de ce genre, qu'il devait se rapprocher des Osca- brions et des Patelles. Cette opinion fut généralement admise. Lamarck créa même dans la Philosophie Zoo- logique la famille des Pbyllidieus , pour consacrer invariablement ces rapports. Il est vrai qu'il y joignit aussi les Fissurelles et les Emargi- nules , qui n'ont de rapports avec ces premiers genres que par la coquille, mais alors les Animaux en étaient peu connus ; aussi , dès qu'ils le fu- rent , Lamarck corrigea son erreur , comme on le voit dans l'Extrait du Cours. Le genre Phyllidieest , avec le genre Pleurobranche , dans la pre- mière section de la famille des Phyl- lidiens; les Oseabrions , les Ombrel- les, les Patelles, et avec doute les Haliotides , en forment la seconde. Dans le Mémoire de Cuvier que nous avons cité précédemment , il est à re- marquer que le savant zoologiste éta- blit les rapports les pi us intimes entre les Phyliidies et les Pleurobranches. Plus tard , la découverte de nouveaux genres lui a fait modifier son opi- nion, de telle sorte que dans le Règne Animal, ces deux genres font partie *9* 452 PHY de deux familier, différentes , mais voisines. Le genre qui nous occupe forme, avec les Diphyllides , la fa- TiiMIe des Inféiobranches. ( T~ . ce mot. ) C'est d'après ce , sans doute , que Lamarck s'aperçut que les Pleu- robranches et les PhylKdies ne pou- vaient rester dans la même fa mil - le; ce qui le décida, dans son dernier ouvrage, à proposer la famille des sc- mi-Phyllidienspour les genres Plein o- branche et Ombrelle. Les Phyilidies se trouvent alors en rapport avec les genres Oscabrelle , Oscabrion et Pa- telle. Férussac, dans ses Tableaux , a adopté la dernière opinion de Cu- vier , en la modifiant cependant. K. IneÉKORK ANCHES. INotis avons vu à l'article Osca- brion , quelleétait l'opinion de Blain- ville sur les rapports que l'on avait trouvés dans les différeus genres de la famille des Phyllidiens de La- marck. Cela n'a pas empêché Blain- ville d'admettre dans sa Méthode de Malacologie la famille des Tectibran- ches dcCuvier ; mais comme le genre Diphyllide est trop peu connu, il ne l'a point admis , et l'a remplacé par son genre Linguelle, qui est peut- être le même. Lamarck a exprimé les caractères du genre Phyllidie de la manière suivante : corps rampant, ovale, allongé, un peu convexe en dessus , à peau dorsale , coriace , va- riqueuse ou tuberculeuse , formant un bord saillant autour du corps ; branchies disposées sous le rebord de la peau , en une séiie de feuillets tratisve-.ées , occupant la circonfé- rence du corps; quatre tentacules, deux supérieurs , sortant chacun d'une cavité particulière , et deux in- férieurs et coniques , situés près de la bouche ; les orifices pour la généra- tion sur le côté droit ; anus dorsal et postérieur. Les Phyilidies sont des Mollusques marins , largement gastéropodes , qui paraissent particuliers à la mer dtin Indes. Ils sont revêtus d'un manteau épais et coriace , tuberculeux , qui déborde le pied dans toute sa circon- érence , en laissant entre lui un sil- PHV Ion assez large et prolbnd , occupé tout alentour, excepté à l'endroit delà tête , par une série de lames bran- chiales perpendiculaires. De chaque côté de la bouche , on voit deux ten- tacules, que l'on peut nommer infé- rieurs relativement à leur position an- dessous de la seconde paire, placée en dessus, à la face externe et antérieure du manteau. Chacun de ces tenta- cules supérieurs est placé dans une cavité qui lui est propre. A la partie postérieure et médiane du corps, on voit un petit orifice , qui est l'anus. Il est ici placé comme dans les Doris , et éloigné des ouvertures de la géné- ration , que l'on découvre au côté droit , dans le sillon où sont les bran- chies. On ne sait rien sur les habitudes et les mœurs des Phyilidies. L'anatomie ne nous a point encore fait connaître les organes de la génération , et l'ob- servation manque sur la manière dont ils s'accouplent. Jusqu'à présent on ne connaît encore qu'un fort petit nombre d'espèces qui viennent de la mer des Indes. Phyllidie variqueuse , Phylli- dia varicosa , Lamk. , Anim. sans vert. T. VI , p. 5o5 , n. 14 Phyllidia trilineata , Cuv. , Ann. du Mus. T. v, p. 268, pi. 18, fig. 1 à 4; ïe;hic , Séba Mus. T. III, tab. 1 , fig. 16. Celle espèce paraît devenir plu» grande que les autres. Elle se recon- naît bien facilement à ses trois lignes dorsales tuberculeuses, et aux au- tres grands tubercules isolés , pres- que tous transverses. Ces tubercules sont jaunes , et le reste de la peau est d'un noir foncé. Phyllidie pustuleuse , Phylli diapustulosa, Cuv. , Ann. , loc. cil. , pi. 18, fig. 8; Lamk., Anim. sans vert. . loc. cit. , n. 2. Elle est ovale, allongée , assez convexe ; le manteau est tout noir et couvert de toute pari de larges pustules irrégulières, sail- lantes, d'un jaune pâle. Phyllidie ocellée , Phyllidia occlla/a, Cuv. , Ann. du Mus. T. \ , p. r8 , fig. 7 ; Lamk. , loc. cit. , 11. 3. Corps plus élargi que dans les es- PHY pèces précédentes , ovale , d'une cou- leur cendrée sur le dos. Cette partie offre aussi cinq oscules annulés , pé- dicules et de couleur jaune. L inter- valle qui les repaie est occupé par des tubercules assez peu volumineux. Ces trois Phyllidies viennent de la nier des Indes. Quoy et Gaimard out trouvé à Timor une espèce qui leur a semblé n'être qu'une variélé de la Pliyllidie variqueuse. Elle n'en dif- fère eu ellet que par les tubercules des deux lignes latérales. Ils ne sont pas assez allongés pour se rejoindre et former des lignes continues. (d..ii./ * PHYLLfDIEiNS. MOLE. Quelque temps après queCuvier eut fait con- naître lanatomie des Pliyllidie.-. et des Pleurobranches , Lamarck, dans sa Philosophie Zoologique , proposa la famille des Pbyllidiens. Déjà Cu- vier avait rapproché les Oscab: ions des Patelles, d'après la nature des organes de la respiration. Les deux genres que nous venons de citer y lurent joints par les mêmes motifs , et cette famille, dès son origine, se trouva composée des Mollusques dont les branchies sont formées d'une série de lames disposées autour du corps , ou seulement d'un côté. Lamarck eut le tort d'y associer , et seulement d'après une analogie éloignée, les genres Emarginule et Fissurelle , que quelques années plus tard il plaça dans la famille des Ca- lyptraciens. C'est alors que, dans l'Ex- trait du Cours , on trouva celte fa- mille composée des genres suivans : Pleurobranche, Pliyllidie , dans une première section; dans la seconde, Oscabrion , Oscabrelle , Patelle , Ha- liotide? Cuvier, qui , dans sou Mé- moire sur la Pliyllidie et le Pleuro- branche ( Ann. du Mus. T. v), avait insisté sur l'analogie de ces deux genres , les sépara dans le Règne Animal. Il fit la famille des Inféro- branches avec les Phyllidies et les Diphyllides. Les Pleurobranches font partie des Tectibranches { V '. ce mot), tandis que les Patelles et les Osca- brions terminent la longue série des PHY 453 Mollusques gastéropodes, que ceux- ci commencent. On ne voit rien dan* cet arrangement qui ait quelque res- semblance avec la famille des Phyl- lidiins de Lamarck. Il ne persista pas moins à le conserver, en le mo- difiant. Il en extrait d'abord les gen- res Pleurobranche et Ombiclle, dont il fait une famille à part , sous le nom de semi-Phyllidiens ( V~. ce mol), et il ne laisse dans la famille qui nous occupe, que les quatre genres Pliyl- lidie, Oscabrelle , Oscabrion cl Pa- telle. Férussac a adopté la famille de£ Phyllidies, dans laquelle il ne con- serve que les deux genres Pliyllidie et Diphyllide , qui à eux seuls for- ment les luférobranches de Cuvier. Cette famille fait à elle seule un sous- ordre des luférobranches, qui de- viennent un ordre dans l'arrangement systématique de l'auteur que nous citons. Blainville n'a point imité ses prédécesseurs. Les luférobranches , qu'il conserve comme ordre, et qui ne renferment que les deux genres Pliyllidie et Linguelle , sont placés entre les Cyclobranches et les Nu- cléobranches ( V . ces mots 'et Infé- iïobranches). Gray , dans sa Classifi- cation naturelle des Mollusques (Bul. des Scienc. nat., fév. 1824 ) manifeste aussi une opinion particulière sur la place et les rapports des Phyllidies. Elles seules composent l'ordre on- zième , Dipleuiobranc/iia ( V. ce mol au Supp. ), qui est précédé de celui des Polyplacophora ( Oscabuous ), et suivi de la troisième sous-classe qui commence par les Doris. C'est à l'article Diplkurobranches que nous donnerons quelques détails sur ces rapports indiqués par le savant anglais. Lalreille (Familles natu- relles du Pvègne Animal , p. 175 ) a conservé d'une manière générale l'ordre établi par Cuvier. Les Infé- robrauches sont divisés en deux fa- milles. Celle des Biforibrauches ( F". ce mot au Supp. ) est la première ; elle contient les genres Pliyllidie , Diphyllide et Atlas. Ce dernier n?est point encore assez connu. (o..ii.) 454 PII Y PHYLLIE. Thylliiun. INS, Genre de l'ordre des Orthoptères , famille des Spectres, établi par Illiger aux dépens du genre Man'is de Linné et des autres auteurs , et adopté par Latreille. Les caractères de ce genre sont : corps très-aplati, membra- neux, large; élytres imitant des feuil- les ; premier segment du corselet cor- diforme. Ce genre se distingue faci- lement des autres genres de sa la- mille , les Phasmes , Bactéries et Bacilles, parce que ces derniers ont le corps filiforme ou linéaire, et plus ou moins semblable à un bâton. La tête des Phyllies est avancée, allon- gée, arrondie postérieurement; les yeux sont petits; les yeux lisses sont souvent peu distincts. Les antennes sont insérées devant les yeux , plus près de la bouebe que du milieu de la tête. D'après Lalreille, les anten- nes des mâles sont longues, grêles, sétacées, et composées d'un grand nombre d'articles presque cylindri- ques; celles des femelles sont plus courtes que la tête, coniques, gre- nues et de neuf articles. Celte grande différence avait induit Laireilie en erreur, et il avait formé une espèce distincte {loiigicornis) avec le mâle de la Phyllie feuille sèche. Les pal- pes des Phyllies sont très-comprimés ; leur corselet est formé de trois seg- mens ; le premier déprimé , en forme de cœur; le second et le troisième formant ensemble un triangle tron- qué antérieurement. Les pâtes anté- rieures ne sont pas ravisseuses , elles sont comprimées. Toutes les cuisses sont comprimées avec un appendice membraneux à leur partie intérieure et extérieure; les jambes s'appliquent dans le repos au côté interne de la cuisse et sous son appendice ; les tarses ont cinq articles , et leurs cro- chets sont munis, dans leur entre- deux, d'une pelote très-apparente. L'abdomen est large, ovale, dépri- mé, membraneux et comme vide. Les élytres et les ailes, lorsqu'elles existent , sont couchées horizontale- ment sur le corps. Les Phyllies habitent les contrées Ml Y chaudes des Indes orientales; leur forme extraordinaire les a fait re- marquer de tous les voyageurs , et Ion assure que les habitans des îles Séchelles les élèvent pour les ven- dre aux amateurs ou marchands d'histoire naturelle. La forme aplatie de leur corps , et surtout la manière dont les nervures de leurs élytres sont disposées , leur donnent l'appa- rence de feuilles ; placées sur un Oranger ou un Laurier, l'entomo- logiste le plus accoutumé à obseivcr aura de la peine à les découvrir , d'autant plus qu'elles sont toutes de couleur verte ou jaunâtre. On con- naît peu d'espèces de ce genre. INous citerons comme type : Le Piiyixie feuille sèche , Phyl- liuih siccifulia , Illig. , Latr. ; Mantis ciccifolia , L. , Fabr. , Stoll , Spec. 7 , 24 , 26 ; Roes. , Ins. , 2 , tab. 1 7G , 4 , b. Elle est longue de plus de trois pouces, très-aplatie, d'un vert pâle 0(1 jaunâtre; le corselet est court, dentelé sur les bords; les feuillets des cuisses sont aussi dentelés. La femelle a les étuis de la longueur de l'abdo- men ; les ailes manquent. Le mâle est plus étroit et pins allongé. Les étuis sont courts, et les ailes aussi longues que l'abdomen. On trouve cette belle espèce aux Grandes-Indes et dans plusieurs îles de l'océan In- dieu, (g.) PHYLLINÉ. Phyllïne. annel. ? Oken a établi sous ce nom un petit genre sur lequel on conserve de l'in- certitude, quant à la classe dans la- quelle on doit le ranger, et quant aux espèces qui lui appartiennent. Lamarck (Hist. natur.des Anim. sans vert. T. v, p. 2g5) le place, avec beaucoup de doute, parmi les Anne- lides , et lui assigne pour caractères : corps aplati, court, presque ovale , gélatineux , terminé postérieurement par un disque contractile, grand et armé de crochets. Ces Animaux sont parasites et se trouvent fixés sur le corps de certains Poissons au moyen de leur disque. Oken rapporte à ce nouveau genre Yffirudo grosso, et THY Y Hirudo hippoglossi de Millier ; lime et l'autre nous paraissent offrir les caractères des Annelides. Il cile aussi comme espèces nouvelles YHirudo diodontis et YHirudo slurionis. Il pa- raît que Blainville a designé ce genre sous le nom d'Enlobdelle. (aud.) PHYLLIREA. bot. ru an. Y. Fi- I-AIUA. PHYLLIROÉ. Phylliroe. moli,. Ce genre a été institué par Péron et Le- sueur d-ins leur Mémoire sur l'ordre des Ptéropodes (Ànn. du Mus. T. xv, p. 65). Il fut adopté depuis par tous les auteurs , excepté Cuvier , qui conserve sur sa place quelques dou- tes, et ne 1 admet pas, à cause de cela , dans sa méthode. Les auteurs qui, comme Lamarck , n'ont connu ce genre que par ce qu'en disent Pé- ron et Lesueur , ont été conduits, à leur exemple, à admettre ce genre parmi les Ptéropodes. 11 paraît qu'à cet égard tous les savans ont été dans l'erreur. Blainville, qui possède dans sa collection le seul individu connu de Phylliroe , celui qui a été trouvé par Péron et Lesueur dans la mer de Nice , et qui leur a servi pour l'éta- blissement de ce genre; Blainville, disons-nous , après un examen des plus attentifs, a changé la caracté- ristique, et place ce genre dans son ordre des Aporobranches,où il fait à lui seul la famille des Psilosomes {F". ces mots) , qui est voisine de celle où sont les genres Clio et Pneumo- derme. Ce genre , d'après cette opi- nion , est plus rapproché des Gasté- ropodes que des Ptéropodes. Voici de quelle manière Blainville caracté- rise ce genre . corps nu , libre , très- comprimé ou beaucoup plus haut qu'épais , terminé en arrière par une sorte de nageoire verticale; céphalo- thorax petit, pourvu d'une paire d'appendices natatoires , triangulai- res, comprimés, et simulant des es- pèces de longs tentacules ou de bran- chies; bouche subterminale, en fer à cheval , avec une trompe courte et rétractile ; anus au côté droit du corps; orifice des organes de la géné- I'JIY 45;"/ ration unique du même côté , et plus antérieur que l'anus; organes de la respiration inconnues. La descrip- tion que donne Blainville est trop concise et trop intéressante tout à la fois pour ne pas la rappoiter ici dans son intégrité. « Le corps du Phylliroe peut être divisé en deux parties comme celui de l'Hyale, et même des Bulles et Bullées ; une abdominale beaucoup plus grande et une antérieure qui représente à la fois la tête et le tho- rax, ce qui me la fait désigner sous le nom de céphalo-thorax. La partie abdominale, à peu près quadrilatère, est remarquable par sa grande com- pression , en sorte que le dos est mince et presque tranchant ; que le ventre et les côtés sont très-élevés; il n'y a aucune trace de pied et de dis- que musculaire , pas plus que de nageoire inférieure , comme dans la Cai inaire; mais le corps se termine par une sorte de nageoire verticale , un peu élargie en arrière et rétrécis en avant, ce qui la fait assez bien ressembler à la pinnule caudale des Poissons. Les parois de cet abdomen sont si minces et si gélatineuses, qu'on, peut aisément apercevoir à ti avers tous les viscères de la digestion et de la génération , presque comme s'ils étaient hors de la cavité. On y voit cependant quelques faisceaux de libres longitudinales qui se portent essentiellement sur les côtés de la queue. Le céphalo-thorax, bien plus petit que l'abdomen et plus épais que lui, forme comme une sorte de tète carrée. De chaque côté s'attache un appendice triangulaire, aplati, plus épais en avant qu'en arrière , et que l'action de la liqueur conservatrice a fait contracter de manière à ressem- bler un peu à des espèces de cornes. Péron y a vu des tentacules : il y aura même vu encore des espèces de na- geoires branchiales comme dans les Hyales ; car on peut y apercevoir aussi des stries ou plis perpendicu- laires à la longueur ; mais réellement ce sont des appendices natatoires sans branchies , absolument comme dans 456 PHÏ les Hyales et les Clios. La masse buc- cale fait une saillie assez distincte par un petit étranglement à l'extré- mité tout-à-fait antérieure du corps. Je n'y ai pas aperçu de tentacules proprement dits. Pour terminer l'exa- men de ce qui existe à l'extérieur du corps du Phylliroë , il ne reste plus qu'à noter la terminaison du canal intestinal, ainsi que celle de l'appareil générateur à droite dans un tubercule commun, comme cela a été exposé dans la caractéristique. L'analomie de ce singulier Mollus- que peut être presque faite à travers sa peau. On voit que la bouche , en forme de fer à cheval , conduit dans une masse buccale évidente , quoique petite, et pouvant probablementsorlir et rentrer un peu à la manière d'une tiompe. Il en part un œsophage bien distinct , assez long , étroit, droit, qui bientôt se renfle en un estomac ovale , simple , complètement dans sa direction. Un peu en arrière du py- lore ou du commencement de l'in- testin, ou voit très-aisément la réu- nion des canaux hépatiques qui pro- viennent du foie , divisé en quatre lobes allongés et divergens : deux en dessus , un en avant et un en arrière, et deux en dessous , un en arrière et un en avant. Ce sont ces lobes que Péron et par suite Lamarck, ont re- gardés comme des branchies internes. Le canal intestinal proprement dit est court et se recourbe presque au- prèsde son origine pour aller à l'anus. "Je n'ai pu voir d'une manière dis- tincte, ni le cœur, ni les branchies proprement dites , à moins que de croire que les appendices antérieurs eu tiennent lieu , ce que je ne pense pas. Péron et Lesueur figurent le cœur d'une manière évidente vers le milieu du corps , donnant un gros vaisseau en arrière, ce qui peut être. Quant à sa connexion avec un des deux lobes du foie, ce n'est qu'une apparence. L'appareil de la généra- tion est ait contraire très-visible et disposé comme dans tous les Malaco- zoaires subcéphalés -monoïques , ou portant les deux sexes sur le même Pli Y individu. La partie femelle se com- pose d'un ovaire ou masse arrondie , situé en arrière; d'un oviducte d'a- bord plus étroit, puis plus renflé et droit, qui se continue jusqu'au tuber- cule extérieur. Le testicule est au con- traire assez éloigné et antérieur; mais je n'ai pu suivie la communication avec la partie femelle ni connaî- tre la forme de l'organe excitateur, qui paraît cependant être assez con- sidérable. Je ne serais pas très-éloi- gné de penser que son orifice se- rait très distant de celui de l'oviducte et au céphalo-thorax comme dans l'H^ale. On voit tout cela à peu près dans la figure donnée par Péron , mais dans des connexions évidem- ment erronées , ce qui lui a fait sup- poser des blanchies internes. » D'après ce que vient de dire Blain- ville, plus d'une erreur aurait été commise par les auteurs de ce genre , et répété ensuite d'après eux par d'autres zoologistes. Comment est-il possible de figurer un cœur et des vaisseaux là où ils n'existent pas? Comment admettre des branchies in- ternes quand on sait qu'il est néces- saire que le fluide ambiant y par- vienne pour que l'acte de la respira- tion se fasse, et qu'il n'existe entre ces soi-disant branchies et le fluide respirable aucune communication ? Quoique le travail de Biainville satis- fasse sous plusieurs rapports , qu'il rectifie des erreurs graves , il laisse cependant encore quelques lacunes bien importantes, sur lesquelles il serait bien à souhaiter que l'on jetât quelque jour ; car il eslbien difficilede placer dans la méthode et dans des rapports certains et immuables, un Animal dont on ne connaît ni le cœur ni les branchies. Phylliroë Bucéphale, Phylliroë Bucephalum, Pér. et Les. , Ann. du Mus. T. xv, p. 65 , pi. j , fig. i,2, 3; Encycl., p. i64, fig. i , a , b , c ; Blainv. , Trait, de Malac. , p. 484, pi. 86 , fig. 5. Ce que nous avons dit précédemment doit faire penser que la seule figure que l'on doive consul- ter est celle donnée par Blainville; PHY les deux autres présentent des er- reurs graves. Il n'y a rien à ajouter à ce qui a été dit précédemment pour caractériser celle espèce qui a un pouce et demi à deux pouces de long sur un pouce de large , et qui est de couleur jaunâtre. Elle vient des côtes de iNice. (d..h.) PHYLLIS. bot. phan. Ce nom , que les anciens appliquaient à des Plantes fort différentes, telles que l'Amandier, la Mercuriale des Fou- gères ; etc. , a été consacré par Linné à un genre de la Pentandrie Mono- gynie, placé aujourd'hui parmi les Uubiacées. P~. Phyllide. (g..n.) PHYLLITIS. bot. crypt. ( Fou- gères.) INecker appelait ainsiun genre qu'il avait formé aux dépens des Acrostiques dans la classe des Fougè- res; mais ce genre n'a pas été adopié. Il en est de même d'un autre genre Phyllitis proposé par Mœnch pour certaines espèces d' Asplenium , entre autres les Asplenium A dianthum—ni- grum, Trichomanes , Ruta-muraria et germanicum. Mais ces espèces sont justement celles qui forment le genre Asplenium; tandis que Y Asplenium Scolopendriuin, dont cet auteur faisait le type du genre Asplenium , est le véritable Phyllitis des anciens , dont les modernes ont fait le genre Scolo- pendrium. V. Asplénie et Scolo- pendre, (a. r.) *PHYLLITRICHUM. bot. crvpt. ( Mousses. ) Le genre que Necker nom- mait ainsi, avait été établi pour les espèces de Bryum de Linné , dont les feuilles distiques sur des rameaux courts imitent les frondes de certaines Fougères. Tels sont les Bryum tri- chomanoides et adinnthoides. Ces espèces forment aujourd'hui le genre Fissidens. K. ce mot. (a. R.) * PHYLLOBIDES. ins. Schonn- herr (Curculionidum ditpositio me- thodica , etc., 1826) donne ce nom à la sixième division de son ordre des Gonatoceri ; cette division est elle- même subdivisée en deux; elle ren- ferme cinq genres qui comprennent PU Y 457 à peu près quarante espèces. Le genre Fhyllobius ( V. ce mot), qui en a trente à lui seul , paraît être le t\pe de cette division. (g.) * PHYLLOBIK. Fhyllobius. ins. Genre île l'ordre des Coléoptères , section des Tclramèrcs. famille des Rhyuchophores , tribu des Charan- somtes , établi par Germar {Ins. Spec. Nov..,elc, vol. i, p. 447), et adopté par Latreille (Fam. nat.). Ses carac- tères sont : rostre court , cylindrique, guère plus étroit que la tête ; celle-ci saillante , ohlongue , cylindrique ; fossettes courtes, profondes , placées à l'extrémité du rostre. Yeux petits , globuleux ; antennes insérées au bout du rostre , plus longues que le cor- selet ; leur premier article courbe, en massue ; le second courbe; le fouet de sept articles dont les deux premiers plus longs que les autres ; ceux-ci presque égaux entre eux , en massue , obeoniques ou lenticulaires ; massue ovale - oblongue. Corselet court, presque globuleux ou presque cylindrique , tronqué à sa base et à son extrémité ; point de sillon au- dessous propre à recevoir le rostre. Elytres plus larges que le corselet , oblongues , couvrant des ailes, ordi- nairement assez molles. Ecusson pe- tit, triangulaire. Pâtes longues , pres- que égales entre elles ; cuisses en massue , souvent dentées ; jambes cy- lindriques, leur extrémité mutique, les antérieures souvent sinuées. Tar- ses courts, larges; leurs premiers ar- ticles égaux. Corps oblong , assez mou, écailleux. Ce genre se distingue des Charansous proprement dits , des Chlorimes, Polydruses, etc., parce que ceux-ci ont leurs antennes cour- tes, et que leur premier article ne dépasse pas les yeux , tandis que dans les Phyllobies ce premier article est prolongé beaucoup au-delà des yeu^x. Les Liophlées et Herpistiques n'ont point d'ailes. Des caractères de la même valeur distinguent les Poly- dies , Leptocèrcs, Hyphantes, Dra- cli\rhines, etc. Ce genre se compose de trente espèces que Schounherr a 458 PHY placées dans trois groupes , et dont la plus grande partie habite' l'Europe. Nous citerons parmi celles qui se trouvent aux environs de Paris : Le PlIYLLOBIE DU POIRIER , PAyl- lobius F y ri , Sch. ; Curculio Pyri , L. , Fabr. ; le Charanson à écailles vertes et pâtes fauves , GeofF. , Ins. Paris , T. i , p. 282 , n. 12. Long de près de quatre lignes; corps noirâ- tre et tout couvert d'écaillés bronzées ou cuivreuses qui le font paraître plus ou moins brillant; antennes et pales fauves. 11 est très-commun dans toute l'Europe sur les Arbres frui- tiers. Les Curculio argentatus , calcara- tus , oblongus , sinuatus , viridicollis , paivulus , etc. , des auteurs, appar- tiennent à ce genre, (g.) * PHYLLOBR ANCHES. Phyllo- hranchia. moll. Latreille a divisé son premier ordre des Mollusques herma- phrodites , les ]Nudibranches , en trois familles; la dernière porte le nom de Ph^llobranches. Elle contient les genres Laniogère, Glauque, Eolide et Tergipède (F~. ces mots). Cette fa- mille correspond entièrement à celle des Glauques de Férussac sans aucun changement. Elle se rapporte aussi à celle des Tétracères {V. ce mot) de Blainville qui, outre les genres que nous venons de citer, y ajoute le genre Caroline. (d..h.) PHYLLOCARPE. Phyllocarpa. bot. crypt. {Lichens.) Sous -genre établi par Acharius ( Lich. univ. , p. 520), pour renfermer les Céno- myces dont le thalle est foliacé , lobé et imbriqué, avec les podé'lies presque nuls ou très-courts ; les quatre espèces qui le composent sont peu connues. (A. F.) *PHYLLOCEPHALUM. bot. phan. Un genre tellement voisiu de YOnopordum qu'il est à peine possi- ble de l'en distinguer, a été fondé sous ce nom par Blume {Itijdrageii tôt de Flora van nederlandsch Jndie , p. 888). Il est placé par conséquent dans la famille des Syuanthcrées , parmi les vraies Carduacées et dans PHY la Syngénésie égale, L. Voici ses ca- ractères essentiels : involucre ventru, composé de folioles imbriquées , sca- rieuses au sommet , les extérieures beaucoup plus grandes. Réceptacle plan , alvéolé. Fleurons tubuleux , hermaphrodites. Akènes sillonnés , couronnés par une aigrette formée de poils scabres , et réunis par la base en anneau. Le Phy llocephalum frutescens , Bl., a une tige suffrulescente , dressée , laineuse, garnie de feuilles portées sur de courts pétioles, oblongues-lan- céolées , cuspidées , dentées en scie , rugueuses , couvertes de poils lai- neux sur les deux faces. Les fleurs sont pédonculées, axillaires et lej — minales. Cette Plante croît dans les localités humides des moutagnes de la province Krawang à Java. (g..n.) * PHYLLOCÈRE. Pkyllocerus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Serricornes, tribu des Buprestides, établi par Lepelletier de Saint-Far- geau et Serville sur un Insecte uni- que appartenant au comte Dejean , et auquel cet entomologiste avait donné ce nom dans sa magnifique collection. Ce genre a été adopté par Latreille (Fam. nat.),et a été ainsi caractérisé par les auteurs que nous avous cités plus haut : premier article des antennes grand, renflé en de- vant, coupé obliquement à son ex- trémité ; le second petit , un peu gon- flé à sa partie antérieure; le troisième grand , égalant le premier en lon- gueur; le quatrième plus grand que les suivans , mais plus petit que le troisième; les six suivans petits, portant chacun sur leur partie su- périeure un appendice latéral aplati, denté en scie de l'antre côté ; le on- zième ou dernier allongé , cylindri- que, portant un appendice comme les précédens. Corselet absolument conformé comme celui des Taupins. Ce genre se dislingue des Céroph\- tes par les antennes qui sont tout autrement conformées dans ce der- nier genre. Les Mélasis ont le cor- PHY selet globuleux et le corps plus cy- lindrique. La seule espèce de ce genre est : Le PhYLLOCÈRE EL AVIPENNE,P/'y/- locerus flavipennis , Lepel. de Sl.- Farg. et Serv. , Encycl. méth. T. x, p. 116; Dej., Catalogue de Coléop- tères. Il est long de sept ligues et demie , couvert d'un léger duvet roussâtre. Ses élylres sont d'un châ- tain clair, très - finement pointillées et striées. Les stries sont ponctuées depuis leur milieu jusqu'à l'extré- mité. Cet Insecte a été trouvé par- le comte Dejean dans l'île de Cur- zola en Dalmatie. (g.) * PHYLLOCHARIS. bot. crypt. {Lichens.) Ce genre est fondé sur deux Lichens épiphylles fort re- marquables; en voici les caractères : thalle crustacé, uniforme, orbi- culaire, formé de rameaux diver- gens , confluens et appliques ; apo- thécies épars , noirs , perforés , à marge obtuse , intérieurement homo- gènes. Il se présente sons la forme de ramifications épaisses , arrondies , lo- bées , ondulées, soudées entre elles à la manière des Placodium ; leur diamètre varie d'une à deux lignes; les apothécions sont distincts , épars , assez gros et perforés. Nous en avons décrit deux espèces. Le PlIYLLOCHARIS PLANE , P/lfl- locharis complanata , N. , Method. Lic/t. , tab. 2, fig. 3 , et pi. de ce Dictionnaire. Le thalle est crus- tacé, figuré, orbiculaire, aplati, d'un vert jaunâtre , plus mince vers le centre , qui se détruit dans la vieil- lesse de la Plante ; les apothécies sont centraux. On trouve ce Lichen dans l'île d'Haïti , sur les feuilles de di- vers Arbres. Le Phyllocharïs élégant, Fhyl- loc/iaris elegans , N. , Méth. Lich. , tab. 2 , fig. 7. Le thalle est crustacé , figuré, lobé, luisant, et d'un vert blanchâtre ; les apothécies sont d'une extrême petitesse, épars et perforés; il se trouve à l'île de France , sur les feuilles des Arbres ; il nous a été com- muniqué par A. Du Petit-Thouars. PHY «9 Meyer fait entrer ce genre dans son Stigmatidium , auquel il réunit l'Ope- grapha cmssa de De Cf.ndolle. Nous avons vainement cherché les causes d'un pareil rapprochement , car no- tre Phyllochai is n'a pas le moindre rapport avec les Graphidéis- Ici c'est un thalle lépreux sans forme arrêtée, les apothécies linéaires immerges; là un thalle élégant composé de fo- lioles dendroïdes soudées , chargé d'apothécies superficiels et arrondis. (A. F.) PHYLLOCHROIS. bot. phan. Et non Fhyllochois. (Reneaulme.) Syn. de Bugle pyramidale. (b.) * PHYLLODE. iNs. Espèce du genre Myrmelyce. P~. ce mot. (b.) * PHYLLODE. Phyllode. conch. Genre proposé par Schumacher dans sou nouveau Système de Conchylio- logie pour quelques ïellines très-dé- primées , et dont les dents latérales sont très-rapprochées des cardinales, comme cela a lieu dans la Tellinafu- liacea par exemple. Ce genre ne peut être adopté, F. Tellïne. (d..h.) * PHYLLODE. Phyilodium .bot. phan. Le professeur De Candolle a proposé ce nom pour les pétioles élargis en forme de feuilles , privés du limbe de la feuille. Cesorganesont en général été considérés à tort com- me des feuilles; telles sont les pré- tendues feuilles simples des Acacias delà Nouvelle-Hollande, les feuilles des Buplèvres , etc. V- Feuilles. (K. R.) PHYLLODES. bot. phan. Le gen- re ainsi nommé par Loureiro est le même que le Phrynium. V. ce mot. (a.r.) PHYLLODIDM. bot. phan. Gen- re proposé par Desvaux ( Journ. Bot., 5, p. 125) pour quelques espèces à'Hedysarum, et entre autres Y H. puichrum , L. , et que le professeur De Candolle place dans son genre Dicerma. F. ce mot au Supplément. (A.R.) PHYLLODOCE. bot. phan. Salis- bury a proposé de séparer , sous ce 46o PHY nom générique, YE/ica cœruiea , à c. Élise de la débiscenco de sa capsule qui s'effectue de la même manière ijue dans les Rhodoracées. Le genre Venziesia a été fondé sur la même considération, et conséquemment le l'hyLlodoce devrait rentrer dans ce- lui-ci. (G..N.) PHYLLODOCÉ. Phyltodoce. année. Genre de l'ordre des Né- réidées, famille des Néréides, sec- tion des Néréides glycériennes, fon- dé par Savigny dans le grand ou- vrage d'Egypte (Syst. des Anne- lides), et ayant pour caractères: i rompe couronnée de tentacules à son orifice; antennes égales; pre- mière , deuxième , troisième et qua- trième paires de pieds converties en huit cirres tentaculaires ; cirres supé- rieurs et inférieurs des autres pieds, comprimés, en forme de feuilles, non réfractées; point d'autres branchies. Ce genre se distingue des Lycoris et des Nephthys par l'absence des mâ- choires ; il partage ce caractère avec les Syllis, et s'en éloigne par ses antennes courtes de deux articles , et par l'absence de l'antenne impaire. Sous tous ces rapports, il appartient à la même tribu que les Aricies , les Glycères , les Ophélies , les Hésiones et les Myrianes ; mais les caractères mentionnés plus haut suffisent pour le distinguer. Les Phyllodocés ont le corps linéai- re , peu déprimé ,à segmens très-nom- breux ; le premier des segmens appa- reils n'est pas plus grandquecelui qui suit ; leur tête est échancrée vers la nu- que et élevée en un cône courtqui porte les quatre antennes; celles-ci sont incomplètes; l'impaire est nulle; les mitoyenues sont courtes, écartées, divergentes, coniques, de deux ar- ticles , dont le second peu distinct; les extérieures semblables, pour la grandeur et la forme, aux mitoyen- nes, se trouvent presque exacte- ment au-dessous. Les yeuxsont laté- raux , et les postérieurs se distinguent difficilement. La bouche offre une trompe grosse, d'un seul anneau, PiiY claviforme, ouverte circulairement , et entourée à son orifice d'un rang lie petits tentacules. Les pieds sont dissemblables; les premier, second, troisième et quatrième, ne sont pas ambulatoires et se trouvent convertis en huit cirres tentaculaires qui sont moins rangés que groupés sur les co- tés de deux segmens très-courts , formés par la réunion des quatre pre- miers segmens du corps ; les pieds suivaus , excepté peut-être la der- nière paire que Savigny n'a pu ob- server , sont simplement ambulatoi- res ; on observe que les cirres tenta- culaires sont charnus, allongés, su- bulés, inégaux , et que les supérieurs sont plus longs. Quant aux pieds véritablement ambulatoires , ils n'ont qu'une seule rame pourvue d'un seul rang de soies déliées , termi- nées par une barbe mobile et d'un seul acicule ; leurs cirres sont com- primés , minces, veinés, échancrés à la base, pédicules, et semblable* à des feuilles ou à des lames situées verticalement et transversalement; les cirres supérieurs sont notable- ment plus grands que les inférieurs. Les branchies semblent nulles , ou , si elles existent , elles ne sont pas re- connaissables et sont identifiées avec iescirres.L'aiiatomie quia été faite des Phylladocés a montré qu'elles man- quaient de ces poches singulières qu'on trouve attachées vers l'oeso- phage des Hésiones et des Lycoris. Savigny mentionne sous le nom de Phyleadocé eameleeuse, Phyl- ladoce tarninosa ,une espèce des côtes de l'Océan remarquable par l'as- pect de ses cirres qui ressemblent, en s'incliuant, à des feuilles im- briquées. Il la décrit dans ces ter- mes : « Corps long de onze à douze pouces , sur environ une ligne et de- mie de largeur, par conséquent grêle , presque cylindrique, composé de trois cent vingt -cinq, trois cent trente- huit segmens dans deux in- dividus qui paraissaient eu avoir per- du quelques-uns ; trompe garnie de seize tentacules ; pieds très-com- primés, terminés à leur sommet au- PIIY teneur par deux petits lobes ; soies roussâtres , écartées en éventail, et très-nues : acicules d'un roux plus foncé; cirres grands, un peu co- riaces, échancrés en croissant à la base, irrégulièrement cordiformes, leur cote supérieur ou dorsal elant plus étroit et plus court : ils sont in- sérés, par leur échancrure, à un premier article qui leur sert de sup- port , et dont ils se détachent facile- ment : ils s'appuient sur la face pos- térieure de la rame, et le grand lobe du cirre supérieur atteint et recou- vre en partie le cirre inférieur , qui est plus oblong , et des deux tiers au moins plus petit; les cirres supérieurs de la première paire de pieds , déci- dément ambulatoires, ne sont pas comprimés : ils sont subuiés , char- nus , et ne diffèrent des cirres tenta- culaires que par leur petitesse; les cirres tentaculaires eux-mêmes of- frent des traces de leur origine : on aperçoit à la base des deux posté- rieurs le cirre inférieur des autres pieds, encore saillant, et quelques soies ; couleur du corps brune, avec des reflets très-riches , pourpres et violets ; celle des cirres brun-rous- sâtre. » Savigny observe que la Ne- reis lamelligera atiantica de Pallas {Nov. Act. Petrop. T. n , p. 255 , lab. 5 ) est peut-être une Phyllodocé. Ranzani a établi sous le nom de Phyllodocé (Mem. di Storia natur, , dec. prima , p, I , pi. j , tig. 2-9] un nouveau genre d'Annelide que Savi- gny ne paraît pas a voir cou nu et qui est très-différent de ses Phyilodocés. Le travail de Ranzani étant postérieur à celui du naturalislefiancaisquia paru en 18 1 6 dans l'ouvrage d'Egypte, on devra nécessairement changer la dé- nomination la plus nouvelle , à cause du double emploi qui en résulte. Le genre Phyllodocé <:e Ranzani appar- tient à l'ordre des Annelidcs néréi- dées de Savigny, et semble constituer une petite famille qui prendi ait place entie celle des Aphrodites et celle des Néréides. En effet ce nouveau cerne pourrais lier entre eux les l'o- lyuoé.s et les Lycoris ; il offre aussi Pli Y 46i des rapports avec les Hésiones. Ran- zani n'a décrit qu'une espèce qu'il a nommée maxlllosa, à cause de deux fortes mâchoires denticulées qui gar- nissent sa bouche. L'individu qui a servi à la description ne portait au- cune indication de localité; il était conservé depuis long-temps dausl'al- cohol. • (auu.) * PHYLLODORA. bot. piian. h'j/n D. C, PI. grasses. Gawler nomme cette plante Phylloma aloiflurunu C'est une belle espèce arborescente ayant le port d'un Palmier ou mieux d'un Dracœna'. Sa tige est sim- ple, in férié urement ligneuse, portant 462 . PHY des feuilles simples, nombreuses, im- briquées, aniplexicaules , allongées, lancéolées , concaves , coriaces , ver- tes dans le milieu, rouges sur leurs bords , cartilagineuses et garnies de dents épineuses. Des aisselles de ces feuilles s'élèvent plusieurs pelites ra- mifications paniculées qui portent les fleurs. Cette plante croît à l'île de Bourbon. (g..n.) * PHYLLOMYZE. Phyllomyza. ins. Genre de Diptères établi par Fallen , et voisin des Oscines {V. ce mot) de Latreille. Les caractères de ce genre nous sont inconnus. Du reste , il n'a pas été adopté. (g.) PHYLLON. bot. fhan. Les Plan- tes mâle et femelle , ainsi nommées par Théophraste et Dioscoride, sont, d'après Cordus, la Mercuriale, (b.) * PHYLLONA. bot. crypt. (Hy~ drop/iy/es.) Le genre proposé sous ce nom par Wiggers et dans lequel ce botaniste proposait de comprendre YUlua latissima et YUlva lanceolata ne paraît pas devoir être adopté* (b.) * PHYLLONOMA. bot. phan. Willdenow avait donné ce nom, dans ses manuscrits , à un genre qui a été publié par Kunth sous celui de Du- longia. Quoique Schultes [Sysl. feg., 6 , p. 2io) ait reproduit le nom de P/iyllonoma antérieurement à la pu- blication du Dulongia , nous ne pen- sons pas qu'on doive l'adopter de préférence à celui-ci, dont Kunth nous a donné une excellente descrip- tion avec une belle figure , et qui rappelle le nom d'un savant à qui la physique et la chimie sont redeva- bles de tant de découvertes. V. Du- tONGiA au Supplément. (g..n.) . PHYLLOPES. Phyllopa. cbust. La treille désignait ainsi (Règn. Anim.) une famille de l'ordre des Branchio- podes dont il a fait (Fam. nalur. du Règn. Anim.) un ordre sous le nom de Phyllopodes. V. ce mot. (g.) * PHYLLOPHAGES. Phyllàpha- gi. INS Lali cille, dans ses Familles PHY naturelles du Règne Animal , a dé- signé ainsi une division qu'il a for- mée dans sa tribu des Scarabéides , et dans laquelle il fuit entrer le genre Hanneton et une grande partie des genres qui en ont été démembrés dans ces derniers temps. V. Scaba- BÉlDES. (G.) * PHYLLOPODE. Phyllopoda. conch. Gray , dans sa classification naturelle des Mollusques (Buliet. des Scienc. , février i8'i4) , a proposé par- mi les Conchifères cet ordre, qui est le quatrième , pour rassembler les genres Solen , Psammobie , Telline , Cyclade , Vénus , Cardium , ïri- dacne, Came, Pétoncle, Trigonie et Mulette. Nous ne pensons pas qu'un tel arrangement soit jamais adopté, puisqu'il s'y trouve des genres à si- phons, et des genres qui en sont dé- pourvus; des genres qui les ont très- longs et les bords du manteau soudés presque entièrement d'un bout à l'autre; d'autres qui n'ont que trois ouvertures sans de véritables si- phons ; d'autres enfin qui ont le manteau fendu danstoutson contour. (D..H.) PHYLLOPODES. Phyllopoda. crust. Septième ordre de la classe des Crustacés, établi par Latreille , et qui composait auparavant sa fa- mille des Phyllopes. Fr. ce mot. Les Phyllopodes sont pourvus d'un grand nombre de pieds ; ils sont aux Crus- tacés ce que les Myriapodes sont aux Arachnides et aux Insectes. Ces Crus- tacés sont tous pourvus de deux yeux. A commencer inclusivement aux pieds-mâchoires ou aux organes locomoteurs qui en tiennent lieu , et en continuant jusqu'au lieu ou sont placés les œufs , ou compte onze pai- res de pieds. Dans les A pus , la série se prolonge au-delà , le long du des- sous du post-abdomen. Ces pieds sont généralement composés d'articles en forme de lames ou de feuillets. La- treille divise cet ordre en deux fa- milles. V. ASPIDIPHORES Cl CÉBA- tobiitalmes au Supplément. (o.) *PHYLLOPUS. eot. riiAN Nou- PHY veau genre de la famille des Mélaslo- macées et de la Décandrie Monogy- nie , L., établi par De Candolle [Pro- drom. Syst. T'eget. , 5 , p. 177) qui l'a ainsi caractérise : calice dont le tube est adhérent à l'ovaire, coniquc- campanulé, le limbe campanule à cinq dents très-courtes et ciliées de soies fines. Corolle à cinq pétales onguiculés, larges, ovés , presque cordiformes, finissant en soie au som- met. Dix étamines égales , dont les anthères sont munies d'un long bec et ne s'ouvrent chacune que par un seul pore. Style cylindrique , un peu velu à la base, surmonté d'un stig- mate ponctiforme. Le fruit est vrai- semblablement une baie à cinq loges ; les graines sont inconnues. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce nom- mée par l'auteur Phyllopus Mar/iusii, en l'honneur de Marti Us qui l'a trou- vée au Brésil , près de Coari et de Cu- pati, dans la province de Rio-INegro. C'est un Arbrisseau à feuilles oblon- gues-allongées , acuminées , à trois nervures, très-entières, garnies en dessus de soies eparses, et en dessous d'un duvet très-court composé de poils étoiles. Les fleurs ont les pé- tales rouges , et sont solitaires dans les aisselles des feuilles, accompa- gnées de deux bractées linéaires fo- liacées. (G..N.) PHYLLORCHÏS. bot. piian. Du Petit-Thouars ( Hist. des Orchidées fies îles Australes d'Afrique ) donne ce nom à un groupe d'Orchidées placé dans la section des Epidendres, et qui renferme seize espèces qui se rapportent au genre Bulbophyllum ou Cymbidium de Swartz. Pour les faire reconnaître plus facilement , il leur a donné à toutes des noms dont la désinence commune est phylis. Ainsi Cryptophylis, Cuivophylis, etc., pour Cymbidium occultum, incuri'um, etc. (G..N.) PHYLLOSQME. Phyllasoma. crust. Genre de l'ordre des Sloma- podes, famille des Bipeltés, établi par Leach et adopté par Latreille et par tous le.i entomologistes, avec ces PliY 465 caractères : corps aplati , membra- neux et diaphane; thoracide divisée en deux boucliers dont l'antérieur très-grand, plus ou moins ovale, formant la tête , et dont le second , répondant à l'alvithorax, ou portant les pieds-mâchoires et les cinq paires de pieds, transversal et anguleux dans son contour; pieds, à l'excep- tion des deux derniers et des deux pieds-mâchoires postérieurs, grêles , filiformes et très-longs; les autres pieds-mâchoires très-petits et tron- qués; post-abdomen très-petit; point d'écaillés à la base des antennes laté- rales ; antennes intermédiaires n'of- frant que deux filets. Ou connaissait depuis long -temps une espèce de ce genre qui avait été figurée et décrite dans le Journal allemand der Natuj- Jbsc/ier, sous le nom de Cancer cassi- deus. Leach fit connaître plusieurs autres espèces de ces Crustacés sin- guliers , et institua le genre Phyl- losome, dans une notice sur les Ani- maux recueillis par Joseph Cranch , naturaliste de l'expédition anglaise envoyée pour découvrir les sources de la rivière de Zaïre en Afrique. De- puis ce travail , Quoy et Gaimard ont fait connaître d'autres espèces de ce genre qu'ils ont observées dans leur voyage autour du monde, et dans ce moment, nous préparons un travail plus étendu que nous publierons dans la partie entomologique du bel ouvrage sur le voyage du capitaine Duperrey. Nous devons à notre ami et collaborateur Lesson , une col- lection nombreuse de Phyllosomes , parmi lesquels nous avons déjà reconnu plusieurs espèces nouvelles. Le nombre des espèces de ce genre , décrites par Latreille (Encyclopé- die Méthodique), s'élève à cinq. Il les range dans deux divisions ainsi qu'il suit : f Bouclier antérieur ovale et en- tier. x. Antennes latérales plus longues que les pédicules oculaires. Le Phyelosome clavicorne , 464 PHY Phyllosoma clavicornis , Leach , No- tice sur Cranch , n. 4; Journal de Physique, 1818, avril , p. 5 à 7 , fig. 11- Lalr., Encyclop. T. x; Atlas, pi. 554. Antennes latérales ou exté- rieures trois fois plus longues que les pédicules oculaiies. Les deux der- niers pieds-mâchoires plus longs que les autres pieds. p. Les quatre antennes plus cour- tes que les pédicules oculaires. Le Phyllosome eaticorne , Phyl- losoma laticornis, Leach , lue. cit. , fig. 9; Latr. , ibicl. Antennes latérales lon- gues et un peu plus larges que les deux autres, avec le premici article dilaté extérieurement , et le dernier plus grand , elliptique; celles-ci sé- tacées. Latreille paraît rapporter à cette espèce le Cancer cassideus du Naturfoscher, cahier 17, pi. 5. •J-f Bouclier antérieur ayant la for- me d'un carré arrondi à ses angles , avec une échnnerure au milieu du bord antérieur. Le Phyeeosome front Échancré, Phyllosoma luuifrons, Latr. , loc, cil. , elDictionn. d'Hist. natur. Tous les Phyllosomes connus se trouvent dans les mers équatoriales. Les espèces décrites par Leach ont été rencontrées sur les côtes de Guinée, en Afrique. Les mêmes espèces et quel- ques autres ont été rapportées, par les voyageurs des expéditions Freycinet et Duperrey , des mers de la Nouvelle- Guinée, dans 1 Océnnie. Le Phyllo- sonic à front échancré est le seul qui vienne de la côte de Coromandel. (G.) PHYLLOSTAPHYLLON.bot. ïhaN. L'un des anciens synonymes ilu Câprier. (b.) * P H Y L L O S T E M A . bot. phav. (!Necker.) Syn. d' Aruba d'Aublet , qui se rapporte au Simaba du même au- teur. V. Simaiîa. (g..n.) * PHYLLOSTïCTA. eot. crypt. ( Ilypo.rylées. ) Nom d'une des sec- tions du genre Sphœri.n , établie par .Persoon. V. Sphérie. (a. r.) PHY PHYLLOSTOME. mam. V. Ves- PERT1LION. * PHYLLOTA. bot. phan. L'une des sections établies par De Candolle dans le genre Pultenœa. y. ce mot. (G..N ) PHYLLURE. Phyllurus. rept. saur. Genre de la famille des Gecko- tiens , établi par Cuvier , dont les ca- ractères consistent dans la forme des doigts qui ne sont pas élargis , et dans celle de la queue qui , au con- traire, s'élargit tiansversalement au- tant que le corps, en forme de feuille cordée ou de spatule, pour finir en- suite en pointe légèrement courbée. Ce sont de petits Sauriens d'une assez étrange figure , indigènes de l'Aus- tralasie, ayant les yeux fort gros , et dont on ne connaît jusqu'ici que l'es- pèce suivante à laquelle nous en avons ajouté une seconde. Phyllere de Cuvier , Phyllurus {Cuvierii) fuscata hispida, caudâ cor- dalâ, N., T'. pi. de ce Dictionnaire; Stellio Phyllurus, Schn. ; Lace: la Plalura, YVhile. D'un brun mariné en dessus , rugueux , hérissé de petits tubercules pointus, lisse, et teint de fauve en dessous. La queue est cor- diforme et allongée, sensiblement étranglée à son insertion. La figure que nous en donnons a été faite par Vauthier d'après un individu conseï vé dans l'esprit de vin au Muséum d'His- toire naturelle , et que voulut bien nous confier le professeur Cuvier. Ce Phyllure avait été rapporté des en- virons du port Jackson. Phyleure pe Milius , Phyllurus (Milii) aurantiaca, verruculosa, capile fusco , caudâ spatulatâ , N. ; y. pi. de ce Dictionnaire. Cette espèce , plus petite que la précédente, nous a été communiquée par le capitaine de vaisseau Milius qui la découvrît, et la dessina vivante sur les plages de la baie des Chiens-Marins. Sa cou- leur orangée , tirant sur la teinte de brique , lui facilitait les moyen'- de se tenir inaperçue à la surface du sol rougeâtre , sur lequel elle était en repos aux ardeurs du soleil. Sa tête est brune, trois lignes transversales UmlAia- J^*rt />■"> ,;„■<„./ x,,/f I'„f.i. PTIYLX.URE .lo MIL1US . pnvu.i ni* Mir.ir . B . /■',./ .a PI1YI.M IlE ,lo (.VWVM.r/ny./.t/if > crrrERi.V,. PHY noires forment sur le cou comme des demi-colliers , et deux marques pa- reilles se voient à l'insertion de la queue qui est spatulée , mais mu- cronée en même temps. De petits tubercules perlés et blanchâtres cou- vrent la peau. (b.) * PHYLOMÏCUS. mou.. V. Phi- LOMIQUE. * PHYMARIA. bot. phan. (Rafi- nesque.) Syn. de Lichens. (b.) * PHYMATANTHUS. bot. tiian. Sweet a érige en un genre particulier, sous ce nom, le Pelargonium tricolor. V. Pelargonium. (g..n.) PHYMATE. Phymata. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères , section des Hétéroptères , famille des Géoco- rises , tribu des Membraneuses , établi par Latreille, et auquel il donne pour caractères : pâtes anté- rieures ravisseuses ; antennes en mas- sue , se loge mt dans une cavité sous le bord du corselet ; celui-ci prolongé en un écusson ne recouvrant qu'une partie du dessus de l'abdomen. Ce genre faisait partie du grand genre Cirnex de Linné, Geoffroy, Degéer , etc. Fabricius a changé le nom assi- gné par Latreille , et l'a désigné , sans raison , sous celui de Syrtis. Les Phymates diffèrent des Macrocépha- les qui en sont les plus voisins , parce que dans ces dernières Punaises , les antennes sont toujours à nu et ne se logent pas dans une cavité du corse- let. Ces deux genres se distinguent aisément de tous les autres de la tri- bu par leurs pâtes ravisseuses , ce qui n'a lieu dans aucun de ces genres. Le corps des Phymates est aplati , mem- braneux ; ses bords latéraux sont éle- vés , dentelés et comme rongés. Leurs antennes sont courtes , rapprochées à leur base, reçues dans des cavités latérales du corselet , insérées sous un chaperon fourchu , au-dessous de l'o- rigine du bec , et composées de quatre articles , le dernier plus grand , en forme de bouton allongé. Le bec est court, triarticulé, engaîné à sa base avec le labre ; celui-ci est court et tome xnr. PHY 465 sans stries. Les yeux sont petits, glo- buleux ; les deux petits yeux lisses sont placés plus haut que les yeux à réseau , assez près l'un de l'autre. L'écusson est petit, triangulaire, pointu , caréné dans toute sa lon- gueur. Les élytres sont beaucoup plus étroites que l'abdomen et reçues dans un enfoncement dorsal de ce dernier. L'abdomen est en forme de nacelle, rhomboïde; ses bords la- téraux sont élevés angulairement. Les pâtes antérieures ont leurs cuis- ses grandes , comprimées , presque triangulaires , ayant en dessous un sillon tel miné pai une forte dent, et leurs jambes en forme de crochet ar- qué et se logeant dans le canal infé- rieur çies cuisses; ces jambes n'ont point de taises. Les quatre pâtes pos- térieures sont de forme ordinaire, avec les tarses composés de trois ar- ticles. Ces Insectes attrapent de peti- tes Mouches et d'autres petits Insec - tes avec leurs pâtes antérieures eî les sucent. On les trouve dans les bois. Sur les sept ou huit espèces connues il n'y en a qu'une qui soit de France; les autres viennent d'Amérique. Le- pellelierde Saint-Fargeau et Serville, dans l'Encyclopédie Méthodique partagent ce ge?ire en deux sections ainsi qu'il suit : f Dernier article des antennes pres- que cylindrique , plus long que les trois autres réunis. La Phymate crassipède , Phy- mata crassipes , Latr. ; Syrtis crassi- pes , Fabr. ; la Punaise à pâtes de Crabe, Geoff. , Wolf, lcon. Cimic., pag. 88, tab. 9, fig. 82; Panzer', Cocqueb., Illustr. Ins. , tab. 22, fig. 6. Longue de trois lignes el demie; tête et corselet d'un roux brun • ab- domen un peu plus foncé jusqu'au milieu; ses côtés, vers la base, plus pâles; antennes, dessous du corps et pales d'un jaune roussâtre. On la trouve aux environs de Paris. ff Dernier article des antennes ovale-allongé, moins long que les trois autres réunis. La Phymate rongée, Phymata erosa , Latr. ; Syrtis erosa , Fabr. ; 466 PHY Punaise Scorpion , Degéer,Ins. , lab. 5, pi. 55, fig. i3-i4; Wolf, ibu/. , p. 89 , lab. 9 , lig- 85. Longue de quatre lignes; antennes d'un bi un roussâtve ; tête et corselet de même couleur , portant en dessous plusieurs pointes; les bords latéraux découpés ; abdomen d'un blanc jaunâtre, avec une bamle transversale brune au milieu; élytres brunes, ayant une lâche latérale pâle ; pâtes et dessous du corps blanchâtres; angles laté- raux du ventre bruns. On la trouve dans l'Amérique, à Surinam et à la Caroline. (g.) PHYMATODE. Phymatodes. bot. crypt. ( Fougères. ) Espèce très-hé- lérophyllc du genre Polypode. V. ce mot. (b.) * PHYMATODES. bot. crypt. [Li- chens.) Ordre premier de la classe deuxième de la méthode lichénogra- phique d'Acharius, et renfermant les genres Porina, Thelotrema , Py te- nu la , V'ariqlaria, Sagedia et Po- ly tréma, presque tous appartenant à nos Yerrucacées. Leur caractère est de présenter des apothécies placées dans des verrues formées par le thalle. (a- F.) PHYMATOIDE. bot. crypt. {Li- chens. ) V. Coenothalames au Sup- plément. * PHYMOSÏA.eot. phan. Desvaux {in Hamilt. Piodrum. Plant, ind. , p. 49) a proposé sous ce nom un genre de la famille des Malvacées et de la Monadelphie Polyandrie, L. , lequel se distinguerait principale- ment des Mauves par son fruit cap- sulaire renflé. L'auteur le considère comme intermédiaire entre les Sida et les Mauves; mais on le distingue facilement des premiers à son calice double, l'extérieur triphylie, l'inté- rieur quinquélobé. Dans son Prodro- mus Syst. P'eget., vol. 1 , p. 455 , De Candolle a placé la Plan te, sur laquelle ce genre a été fondé, dans une sec- tion des Malva qu'il a nommée Sphœ- roma , en inclinant pour sa distinc- tion générique. Le Phymosia, abuti- luides , Desv. ; Abuiilon vesicariuni , PHY PI uni. , Jcon., 1 , tab. 2 ? M al va. abu- ti laides, L. ; Jacq. , Ilort. Schœnbr., o, t. 290, a une tige dressée; des feuilles lobées, à cinq angles, tomen- tcuses; des pédoncules axillaires, bi- fides , portant environ quatre fleurs; et des capsules globuleuses , striées , cotonneuses. Cette Plante croît dans l'île de Bahama en Amérique. (g..n.) PHYSA. bot. phan. Genre de la fa- mille des Caryophy liées et delà Déean- drie Trigvnie, L. , proposé par Du Petit-Thouars ( Nov. Gen. Madag. , p. 20) qui lui a assigné les carac- tères suivans : calice à cinq folioles concaves , colorées intérieurement ; corolle nulle; dix étamines dont les filets sont alternativement plus courts, et les anthères à deux lobes séparés ; ovaire simple , surmonté de trois stigmates; capsule marquée de trois sillons, à trois valves portant trois cloisons qui aboutissent à un pla- centa central , et qui partagent ainsi la capsule en trois loges, renfermant des graines nombreuses, petites, presque réniformes. Le Physa mada- gascariensis est une petite Plante dontles tiges son (articulées, couchées sur la terre, garnies de feuilles ver- ticillées par quatre et inégales. Les pédoncules sont uniflores. (G..N.) PHYSALE. Physalus. mam. Genre établi par Lacépède dans la classe des Cétacés , d'après une figure d'An- derson , qui est suspecte. Les carac- tères qu'on donne à ce genre, sont d'avoir : la longueur de la tête égale à la moitié ou au tiers de la longueur totale du Cétacé ; les évens réunis et situés près ùu museau, et de n'a- voir point de nageoire dorsale. L'es- pèce figurée par Andcrson reçut de Lacépède le nom de Physalus ej lin- dricus , et tout porte à croire que c'est le Cachalot macrocéphale , Phy- seter macrocephalus {V . Cachalot; ; c'est surtout l'opinion de Cuvier. Il ne faut pas confondre ce genre avec les Ph\ sales ou Physalies {l-r . ce mot), Zoophyti's Acaléphes, pour lesquels , dans un travail spécial , qui sera inséré dans la Zoologie de la Co- f'ttHffitsr piii.i b'b;Bulimus fontinalis , Brug. , Encycl. , n. 17; Chemn. T. îx , tab. joo , fig. 877 , 878. Coquille ovale , ventrue, à spire courte el pointue , toujours tournée à gauche, transparente, d'un jaune de corne. Physe columnaire , Pâysa co~ hnnnaris , Nob. , Descript. des Coq. foss. des environs de Paris , T. 11 , p. 90 , pi. 10 , fig. 11 , 12. Cette es- pèce est la plus grande du genre ; elle a jusqu'à soixante millimètres de longueur; elle est toute lisse , polie , composée de sept à huit tours de spire , séparés par une suture peu profonde et simple. L'ouverture est ovale , aiguë postérieurement ; la lèvre est très - mince , peu recou- vrante; la columelle est lisse , bordée dans son milieu, où elle s'aplatit en s'élargissant pour se confondre avec le bord columellaire ; celui-ci est bordé. C'est dans les couches de Pl-I\ marne calcaire de la montagne d'L- pernon , près Epernay , que se trouve cette belle Coquille, qui est rare- ment entière. (d..ii.) PIIYSENA. bot. phan. Du Pelit- Thouars ( Nov. Gêner. Madagasc. , p. 6 ) a décrit sous ce nom un genre dont les affinités naturelles ne sont point déterminées. Il lui a imposé les caractères suivans : calice très-petit , divisé peu profondément eu cinq à six découpures; corolle nulle; éla- rnines au nombre de dix à douze et au-delà , beaucoup plus longues que le calice, à filets ti es -déliés, et à anthères oblongues , acuminées ; ovaire supère très-petit, à quatre ovules , surmonté de deux styles li- néaires; fruit capsulaire , membra- neux, renflé, uniloculaire , renfer- mant (par avortement de trois ovules) une seule graine épaisse , fixée au fond de la capsule , couverte d'un tégument coriace , ayant les cotylé- dons charnus et réunis en une masse solide, et la radicule latérale. Le Physenamadagascarlensis est un Ar- brisseau à feuilles alternes , ovées- aiguës , ondulées sur les bords, et portées sur decourts pétioles, (g.. n.) *PHYSÈTE. ois. (Vieillot.) L'un des syn. de Macagua. V . ce mot. (b.) PHYSÉTÈRE. Physeter. mam. Sous-genre de Cachalot. V . ce mot. (LESS.) * PHYSIANTHE. Physianthus. liOT. PHAN. Le professeur Martius, dans sa belle Flore du Brésil {Nova Gen. et Sp. Plant, brasil., 1, p. 55), a proposé sous ce nom un genre nou- veau , qu'il place dans la famille des Asclépiadées et la Penlandric Digy- nie , et auquel il donne les caractères suivans: corolle campanulée, à lube renflé et vésiculeux , à limbe divisé en cinq lobes conuivens ; organes sexuels inclus ; couronne slaminale , composée de cinq folioles attachées au tube des étamiues et à la corolle, libres dans leur partie supérieure. Anthères terminées à leur sommet par une membrane; masses pollini- PilY »7i ques au nombre île dix, solides, com- primées, pendantes deux par deux à un rélinnrcle commun. Le style est terminé par un stigmate bilobé. Les graines sont couronnées par une ai- grette. Une seule espèce compose ce genre, Physianthus albens , Mart. , /oc. cit. , t. Ô2. C'est une Plante herbacée , vit- lubilc, lactescenîe , portant des feuil- les opposées , pétiolées , ovalcs-oblon- gues , subcordiformes à leur base, entières , aiguës et membraneuses , vei tes «à leur face supérieure, blan- châtres en dessous; les fleurs as>ez grandes et rosées forment des scrtules pauci flores et axillaires. Cette espèce, qui fleurit en janvier et février, a élé trouvée dans les forêts auprès d'Ypanema , dans la province de Saint-Paul. Ce genre , selon Martius , doit être placé entre les genres Ka~ nahiael Dip/o/epsisdc Robert Brown, dont il se distingue par un grand nombre de caractères. (a. n.) 'PHYSICARPOS. BOT. PHAN. (Sprengel.) Pour Phusicarpos , syno- nyme de Hovea de Brown. V. Ho- VEE. (G..N.) * PHYSIDf DM. bot. phan. (Schre- ber.) Syn. à'dngelunia de Humboldt etBonpland. y, Angelonia. (g..n.) PHYSIDKDxM. bot. crypt. {Hy- (Irophylcs.) Le genre établi sous ce nom par Rafinesque nous paraît avoir de grauds rapports avec le F~alloniat s'il n'est pas identique. V. Yaleo- NIE. (B.) * PHYSIGLOCHrS. bot. pu an. Necker séparait sous ce nom les es- pèces de Laiches (Care.v) dioïques. Ce genre n'a pas été adopté. V. Lai- che. (g..n.) *PHYSIPHORA.bot. phan. Genre de la famille des Violariées , établi par Solander dans l'herbier de Banks, et mentionné par Pi. Brown , dans sa dissertation sur les Plantes du Congo. Il ne diffère des genres Alsodeia et Ceranthera , que par ses filets légère- ment cohérens à la base, eL par sa capsule membraneuse enflée. LeP/iy- 472 PHY siphora lœuigata , est un petit Arbris- seau rameux, dont les feuilles sont alternes, ramassées aux extrémités des rameaux , accompagnées de sti- pules caduques. Les fleurs sont dis- posées en panicules lâches , et mu- nies de petites bractées. Celte Fiante croît au Brésil. (g..n.) * PHYSIPHORE. Phvèiphora. ins. Genre de Diptères établi par Fallen , et qu'il place daus sa famille des Syrphiques. D'après Latreillc il se- rait voisin des Stratyomydes. Les caractères de ce genre nous sont in- connus, (a.) PHYSKIUM. bot. phan. Pour Physchium. V. ce mot. (g..n.) * PHYSOCALYMNA. bot. phan. Genre de la famille des Lythraîres ou Salicariées, et de l'Icosaudrie Mono- gynie , L. , nouvellement établi par Polil {in Flora, 1827, p. i&) , et adop- té par De Candolle {Prodrom. Syst. P'eget., 3 , p. 89) qui l'a ainsi carac- térisé : calice campanule, renflé, à huit dents , sans apophyses , et muni de deux bractées à sa base. Corolle composée de huit pétales naissant des sinus du calice, ovales, ondulés et crénelés sur leurs bords. Étamines au nombre de vingt-quatre insérées à la base du calice. Ovaire globuleux , surmonté d'un style filiforme , sail- lant , et d'un stigmate capité. Cap- sule sphéiique , peut-être unilocu- laire. Ce genre ne contient qu'une seule espèce , Physocalymna flurida , Pohl, Icon. et Descript. Plant, brasil. , tab. 82 et 83. C'est un Arbre dont le bois est rougeâtrej les feuilles por- tées sur de courts pétioles, ovales, très -entières , scabres et penuiner- vées. Les fleurs, dont le calice est rougeâtre et la corolle de couleur pourpre , sont disposées en une pa- nicule terminale , à ramifications op- posées. Des bractées concaves enve- loppent le bouton avant la floraison. Cette Plante croît dans les forêts des déserts de la province de Goyaz au Brésil. (g..n.) PHYSOCARPON et PHYSOCAR- PHY PUM. bot. phan. L'une des trois sections établies dans le genre T/ta- lictrum par De Candolle. P~. Piga- MON. Necker avait établi un genre Phy- socarpon sur le Lychnis dioica;'A n'a pris été adopté. (g..n.) * PHYSODACTYLE. Physodacty- lus. ins. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, fa- mille des Serricorues , et devant ap- partenir à la tribu des Élatérides de Latreille. Ce genre a été établi par Fischer de Waldheim dans un petit Mémoire sous forme de lettre adres- sée à Henning, savant naturaliste à Saint-Pétersbourg. Les caractères que Fischer assigne à ce genre sont: cha- peron court, recourbé; labre inflé- chi et couvrant le dessus de la bou- che. Mandibules fortes , aiguës , proé- minentes hors de la bouche. Mâ- choires cornées , ciliées. Lèvre cor- née, large et cariée. Palpes égaux; les antérieurs ayant leur premier ar- ticle long , comprimé , presque sécu- riforme, le second plus court, sécu- rifoi me , et le dernier long , cylindri- que. Les postérieurs beaucoup plus petits et filiformes. Antennes moni- li formes , en scie, ayant le premier article épais , conique; le second et le troisième monilifonnes , et les au- tres en scie. Les formes générales de l'Animal , dit Fischer, ne laissent pas méconnaître sa proximité des Tau- pins ; mais la forme des antennes, en partie moniliformes; les mandibules qui se prolongent et se courbent tellement qu'elles forment un grand anneau sous la bouche, dont il n'est pas facile de deviner l'utilité ; les pieds forts , à jambes de devant tor- ses . et à tarses garnies de vessies , destinées peut-être à marcher sur des surfaces d'Arbres extrêmement lisses; le corselet bombé, muni en arrière d'un ombilic ; sa base singulière- ment échancrée; toutes ces considé- rations ont déterminé l'auteur à éta- blir ce nouveau genre. La seule es- pèce connue jusqu'à présent est: Le Physodactyee de Henning, PHY Physodactylus Henningii , Fisch. , lue. cit., et Ann. des Se. nat. T. ni , f). 45o , pi. 27, f. B. Cet Insecte est ong de sept lignes el demie. Sa tèle est brune. Le corselet est rouge, convexe, ponctué et luisant. L'écus- son est grand, ovale et ponctue. Les él\tres sont d'un noir brun , avec des sillons ponctués. Elles sont ve- lues, ainsi que le dessous du corps qui est de la même couleur. Les pâtes et les antennes sont aussi de la même couleur. Cet Insecte se trouve dans l'Améiique méridionale. (g.) PHYSODES. chust. Duméril dé- signe ainsi les Idotées de Fabi icius et des autres auteurs. V. Idotées. (g.) PHYSOON. polyp. ? Genre établi assez vaguement par Rafinesque (Pré- cis des Découvertes et Travaux somio- logiques, p. 35) qui le caractérise ainsi : corps enflé ou arrondi , cou- vert de tubercules prenans; bouche nue, à cinq petits tubercules inté- rieurs; anus terminal. Rafinesque en mentionne deux espèces, le P/iysoon echinatus , ovale , hispide , rougeâtre- brun ; et le Physoon fuùfurmis , en- flé au milieu, hyalin, tubercule, à cinq raies longitudinales, lisses. Aces descriptions on semble reconnaître des Holothuries. L'auteui ne reconnaît à ces Animaux, ni les caractères des Vers, ni ceux des Polypes propre- ment dits ; il en fait une classe à part sous le nom de Pioctoles, Proctolia , en les réunissant à quelques groupes aussi mal caractérises : les genres Syrinx , Podostoma et Stephastoma. Ces divers Animaux habitent les mers de Sicile. (attd.) * PHYSOPODE. Physopodium. bot. phan. Desvaux (Ann. Se. nat., 9, p. 4o3 ) appelle ainsi un genre nou- veau qu'il propose d'établir dans la famille des Salicariées, et auquel il donne les caractères suivans : calice monosépale , turbiné , à cinq dents , couvert intérieurement de poils ru- des; la corolle se compose de cinq pétales; les étamines au nombre de dix, dont cinq alternes un peu plus courtes ; les anthères sont exertes , PHY 470 oblongucs ; l'ovaire est ovoïde , le style capillaire , et le stigmate subulé. On ne connaît pas le fruit. L'espèce qui a servi à établir ce genre est ori- ginaire de l'île de Mascarcigne. C'est une Liane dont les feuilles sont alter- nes , très-glabres , ovales, lancéolées, cl comme mucronées. Les fleurs, por- tées sur un pédicelle articulé et ren- flé, forment une panicule teiminale. Le caractère fort incomplet , donné par l'auteur, ne nous permet pas de rien préjuger sur les véritables affi- nités de ce genre. (a. p..) PHYSOSPERMUM. bot. phan. Cusson avait autrefois donné ce nom à un genre d'Ombellifères , institué sur une Plante que divers auteurs ont réunie au Liguslicum. C'est le même genre qui a été nommé depuis Danaa par Allioni. et Haenselera par La- gasca. En adoptant ce genre ainsi que l'ancienne dénomination , Spren- gel (in Schult. Syst. Veg. , vol. 6, n° 1190) lui a réuni le Liguslicum caucasicum deWilldenow, ou Smyr- nium cicutarium de Bieberstein. Nous avons décrit à l'art. Danaa, l'espèce type du genre dont il est ici question. (G..N.) * PHYSOSTEMON. bot. phan. C'est un genre nouveau de la famille des Capparidées et de l'Hexandrie Monogynie, établi par le professeur Martius (Nova Gen. et Sp. PL bras., 1 , p. 72), et qu'il caractérise de la manière suivante : calice à quatre sépales linéaires et caducs; corolle à quatre pétales dressés et ongui- culés; six , rarement huit étamines, inégales, deux ou quatre plus pe- tites, ayant leurs filets renflés au- dessous de l'anthère; ovaire presque sessile , décliné, uniloculaire , con- tenant un grand nombre d'ovules , surmonté d'un style simple et d'un stigmate aigu ou capitulé. Le fruit est une capsule allongée , siliqui- forme , uniloculaire , bivalve , con- tenant plusieurs graines rénifoi mes , rugueuses , attachées à un trophos— perme longitudinal. Trois espèces composent ce genre. 474 I'HY Ce sont de petites Plantes herbacées , annuelles, ayant des liges rameuses, dressées ou étalées; des feuilles sim- ples etéparses; des fleurs terminales, jaunes, disposées en grappes. Dans l'ouvrage cité précédemment, le professeur Maitius a figuré ces trois espèces sous les noms de P/iy- susfemoa lanceolatum , t. 45; P/i. te- niufolium, t. 46; Pays, rotundifo- lium , t. 47. Elles croissent dans les diverses parties du Brésil. Ce genre a les plus grands rapports avec les Cleo/ne. (a. h.) PHYSOSTRIS. eot. crypt. (Hy- drophytes. ) Il est difficile , pour ne pas dire impossible, de reconnaître ce que peut être le genre établi sous ce nom par Rafinesque , à moins qu'on n'y suppose des espèces appar- tenant au genre Gigariïna de La- mo 11 roux. (b.) PHYSSOPHORE. Physsophora. acal. Genre de l'ordre des Hydros- tatiques, ayant pour caractères : corps libre, gélatineux, vertical, terminé supérieurement par une vessie aé- rienne ; lobes latéraux , distiques , subtrilobés, vésiculeux. Base du corps tronquée, perforée, entourée d'ap- pendices, soit corniformes, soit dilatés en lobes subdivisés et foliiformes. Des filets tentaculaires plus ou moins longs en dessous. Les Phvssophores sontdes Animaux pélagiens, gélatineux, un peu allongés , terminés à leur partie supérieure par une vessie remplie d'air , et intérieurement par un pa- quet de tentacules de forme et de longueur diverses , coniques , cylin- driques , filiformes , et susceptibles de s'allonger beaucoup. Entre la ves- sie supérieure et les tentacules il se trouve quelques autres vessies de forme irrégulière, situées de chaque côté, et les unes au-dessus des autres. Les Physsophores nagent, suspen- dus verticalement ; on suppose qu'ils peuvent chasser l'air contenu dans leurs vésicules lorsqu'ils veulent s'en- foncer dans la mer , et les remplir lorsqu'ils veulent remonter à la sur- face. On n'en connaît que deux es- PHY pèces , dont une se trouve dans la Méditerranée , cl l'autre dans l'océan Atlantique; ce sont les P/i. àydrus- tatica et Muzonema. (e. d..l.) PHYTADELGES ou PLANTI- SUGES. INS. Nom donné par Dumé- 1 il (Zool. aualyt.) à une famille de l'ordre des Hémiptères, qui corres- pond aux familles des Hyménélitres et des Gallinsectes de Latreille , moins legeureThrips./^. HymÉNÉlytres et Gallinsectes. (g.) PHYTANTHRACE. min. Tondi a proposé ce nom pour désigner le Char- bon purement végétal , tel que la Houille et le Lignite. (g. del.) *PHYTELEPHAS. bot. phan. Genre de la famille des Pandanées , et de la Polygamie Diœcie , L. , établi par Ruiz et Pavon ( itys/. veget. FI. peruv., p. 199) qui l'ont ainsi carac- térisé : fleurs hermaphrodites dé- pourvues de calice et de corolle; éla- mines nombreuses dont les anthères sont presque en spirale; style à cinq ou six divisions; plusieurs diupes mo- nospermes, réunies en têle et hérissées de pointes. Fleurs mâles , semblables aux fleurs hermaphrodites , mais dé- pourvues de pistil, et ayant les éta- mincs nombreuses, très-serrées. Le nom de ce genre a été changé inuti- lement par Willdenow en celui à'E- lephantusia qui a été adopté par quel- ques auteurs. Les auteurs de la Flore du Pérou en ont mentionné deux es- pèces sous les noms de P hy telephas macrocarpa et P. micrucarpa, qui ne se distinguent, ainsi que l'indiquent leurs dénominations spécifiques, que par leurs fruits plus ou moins gros, et leur tige plus ou moins élevée. Ou pourrait donc les considérer comme les variétés d'une même espèce. Ce sont des Plantes arborescentes , d'une grande élégance , dont le port est ce- lui des Palmiers , et qui sont couron- nées de feuilles pinnees , trèsdougues. Les habitans des Andes du Pérou ou croissent ces Plantes , se servent des feuilles pour couvrir leurs ca- 'bancs.Les fruits contiennent dans le l'HY commencement une liqueur limpide et insipide, propre à étancher la soif des voyageurs. Cette liqueur devient ensuite luanche comme du lait, dou- ce, et elle acquiert peu à peu une con- sistance telle qu'on l'a comparée à celle de l'ivoire. La liqueur qui provient des fruits non mûrs et gardés pendant long-temps . s'aigrit facilement. On se sert au Pérou des noyaux pour fabriquer plusieurs ouvrages élégans qui ont la blancheur de l'ivoire. (G..N.) PHYTELIS. polyp. Ce que Rafi- nesque nomme ainsi est probable- ment la même chose que le genre de Polypier décrit par Lamouroux , dans notre Dictionnaire, sous le nom de Mélobésie. P~. ce mot. (b.) PHYTEUME. Phyteuma. eot. phan. Genre de la famille des Cam- panulacces et de la Pentandrie Mo- nogynie, Li, que quelques auteurs désignent sous I e nom vulgaire de Rai- ponce. 11 offre les caractères suivans : le calice, adhérant par sa base avec l'ovaire infère, se termine supérieu- rement par un limbe à cinq divisions linéaires; la corolle est monopétale, partagée presque jusqu'à sa base en cinq lanières étroites , linéaires à leur partie inférieure; les étamines au nombre de cinq sont presque séta- cées , un peu plus courtes que la corolle, à la base de laquelle elles sont insérées ; les anthères sont comme capillaires. Le style est en général plus long que la corolle, et se termine par trois , rarement par deux stigmates linéaires et recourbés. L'ovaire est à deux, ou plus souvent à trois loges polyspermes. Le fruit est une capsule couronnée par les lobes du calice , à deux ou trois lo- ges polyspermes , s'ouvraut d'une manière assez irrégnlière par leur sommet , en dedans des lobes calici- naux. Les espèces de ce genre sont as- sez nombreuses. Ce sont en général des Plantes herbacées, vivaecs , por- tant des feuilles radicales , pétiolées ; des feuilles caulinaires, alternes; des fleurs généralement assez petites , PHY 47 5 réunies en un épi dense et terminal , ou en une sorte de capitule globu- leux, accompagné d'un involucre; ou enfin formant une sorte de grappe; lâche et terminale. Le plus grand nombre de ces espèces croissent en Europe , particulièrement dans les pays montueux ; les autres ont été trouvées en Orient. Nous allons men- tionner ici quelques-unes des espèces les plus remarquables ou les plus communes. Phyteume en Épi , Phyteuma spi— cata, L., Spec.;Flor. Van., t. 36a. La tige est dressée , simple, haute d'un pied et demi à deux pieds , cylin- drique; les feuilles sont pétiolées; les caulinaires supérieures, sessiles, cor- diformes, allongées, aiguës, inégale- ment dentées , légèrement rudes , d'un vert pâle , surtout à la face in- férieure, marquées souvent vers leur base d'une tache pourpre et irrégu- lière. Les fleurs sont d'un blanc jaunâtre , quelquefois légèrement la- vées d'une teinte violacée. Elles sont sessiles et forment un épi terminal très-dense et cylindrique. Cette es- pèce n'est pas rare dans les bois montueux aux environs de Paris. Phyteume de Haller , Phyteuma Halleri, AU. Pedem. , n. 45o. Cette espèce a le port de la précédente; mais elle est généralement plus grande dans toutes ses parties. Ses feuilles sont pétiolées , cordiformes , allongées , aiguës , inégalement den- tées. Ses fleurs sont violacées, for- mant un épi ovoïde. Leur style est velu et terminé par un stigmate à deux lobes linéaires; tandis que dans la Pli. spicata le style est glabre, et le stigmate a trois divisions. Cette espèce croît en Suisse. Phyteume hémisphérique , Phy- teuma hemisphœrica, L. Cette petite espèce, dont la tige ne s'élève guère au-delà de cinq à six pouces , a ses feuilles réunies en grand nombre à la base; elles sont linéaires, aiguës, presque entières, un peu plus courtes que la tige. Les fleurs sont bleues, réunies en un capitule terminal , ac- compagné à sa base d'un involucre 4?6 I'HY régulier, composé de folioles ovales , lancéolées , aiguës. Cette espèce croît dans les Alpes. PuYTEUME A GRANDES FLEURS , Phjteuma comosa , L. , non Willd. Cette belle espèce est une des plus remarquables de ce genre. Elle croît dans les montagnes de l'Italie supé- rieure. Les échantillons que nous pos- sédonsontétérecueillisaumonlBaldo. Les feuilles radicales sont longuement pétiolées, 01 biculaires, un peu échan- crées à leur base , irrégulièrement et profondément dentées dans leur con- tour. Celles de la tige sont allongées ; les inférieures obtuses et comme spa- tulées; les supérieures elliptiques, lancéolées, aiguës, à dents très pro- fondes et ii régulières. Les Heurs, très- grandes et rougeâtres , forment un capitule globuleux , accompagné ex- térieurement de plusieurs feuilles qui constituent une sorte d'involucre. (A. R.) PHYTEUMOPSIS. bot. phan. Le genre Marschallia de Gmelin et Schre- ber, ou Trattenickia de Persoon, a été nommé F7z//e//mo/>s/spar Jussieu dans ses manuscrits, à cause de son port aualogue à celui des Phyteuma. Poi- ret, dansl'Encyclopédie méthodique , s'est empressé d'adopter celte déno- mination inédite , sans se soucier des conséquences fâcheuses que pouvait entraîner un changement de nom aussi inutile. V . Marschallia. (G..N.) *PHYTHIE. Phythia. moll. Genre proposé par Gray, dans sa Classifi- cation naturelle des Mollusques (Bull, des Scienc. , fév. i8s4) , pour \'Au- ricula Myosotis de Draparnaud. Nous ignorons les motifs qui ont détermi- né le savant anglais à former ce genre, que l'on n'admettra sans doute que lorsque son auteur en aura dé- montré la nécessité. (D..H.) PHYTIBRANCHES. Phylibran- chia. crtjst. Nom donné par La- treille (Règn. Anim.) à une famille de l'ordre des Isopodes , dont les branchies ou les appendices qui les portent , sont semblables à de petits l'HY pieds articulés, ou à des tiges rami- fiées ; les uns ont dix pieds, les au- tres en ont quatorze. Ayant depuis observé des palpes aux mandibules de plusieurs de ces Crustacés , il a transporté cette famille dans l'ordre des Amphipodes , lui a ôté son nom , et en a formé quatre familles, sa- voir : les Crevettines , les Uroptères, les Décempèdes et les Héléropes. V. ces mots, soit à leur ordre alphabé- tique, soit au Supplément. (G.) * PHYTIPHAGES. moll. Lamarck a partagé tous les Mollusques qu'il nomme Trachélipodes dans son der- nier ouvrage, en deux grandes sec- tions, sous le rapport de la manière de vivre et de la nature des alimens. Il est à remarquer que le plus grand nombre de Mollusques qui ont une coquille à ouverture entière, ne se nourrissent que de matières végétales, d'où la dénomination de Phytiphages que Lamarck leur a imposée, réser- vant le nom de Zoophages {V. ce mot) à tous ceux qui ont l'habitude de se nourrir de la chair des autres Mollusques. (d..h.) * PHYÏOCOMA.. bot.crypt. (Do- nali.) Paraît être la même chose que Gongolara. K. ce mot. (b.) PHYTOCONIS et PHYTOCO- NIUM. bot. crypt. [Lichens?) Lors- qu'en l'an V de la république , nous commençâmes nos publications cryp- togamiques , frappés de la mauvaise construction des genres linnéens Con- feiva et Byssus , nous proposâmes de couper ce dernier en deux genres pro- visoires , dont l'un contiendrait les espèces filamenteuses inarticulées, et le second, les espèces pulvérulentes. Ce fut pour ces dernières que nous proposâmes le nom de Phytoconis , changé depuis par Beauvois en Phy- toconium (Plante poussière). Dans la précipitation d'un premier examen, nous avions confondu jusqu'à des Oscillaires dans le genre nouveau ; mais il ne s'ensuit pas que le genre ne fût pas bon. Depuis , ou à peu près en même temps , il devint le Lepra des lichénographes , et ce nom PHY de Lepra ne nous paraît guère plus heureux que le transport d'êtres si simples et sans apparence de fruc- tification quelconque dans une fa- mille déjà compliquée par ses apo- thécies. LesPlantesdu genre Phytoco- nis ou Phytoconiurn se composent d'amas de cette glcbuline de Turpin dont le rapprochement rend les indi- vidus visibles. On n'y saurait distin- guer rien autre chose. L'humidité atmosphérique unit seule de telles as- sociations qui , lorsque la sécheresse arrive , se dissolvent en poussière. (B.) * PHYTOCORIS. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères , établi par Fallen aux dépens des Lygées de Lalreille, et que ce dernier n'a pas adopté. (g.) PHYTOLAQUE. Phylolacca. bot. PB AN. Genre appartenant à la fa- mille des Cbérjopodées ou Atripli- cées, et à la Décandrie Décagynie, L. , et dont on peut établir les carac- tères de la manière suivante : calice coloré, à cinq divisions très- profon- des et persistantes; étamines variant en nombre depuis sept jusqu'à trente, hypogynes, ayant les filets libres et grê- les, les anthères introi ses, profondé- ment bilobées à leurs deux extrémités, s'ouvrant par un sillon longitudinal ; pistils au nombre de huit à douze et au-delà , réunis tous ensemble par leur côté interne; chaque ovaire est uniloculaire, contenant un seul ovule attaché à la partie interne et infé- rieure de la loge; le style est court et recourbé, garni sur toute sa face in- terne de glandes stigmatiques. Le fruit est une baie globuleuse , dé- primée , ombiliquée à sou sommet, dont les loges sont monospermes et en nombre égal à celui des loges de l'ovaire. Les graines sont compri- mées; elles contiennent un embryon cylindrique , roulé sur un endos- perme farineux. Les espèces de ce genre sont assez peu nombreuses et presque toutes originaires d'Améri- que. Une seule croît en Abyssinie. Ce sont de grandes Plantes herbacées, PHY 477 vivaces , ou des Arbustes portant des feuilles alternes, simples; des fleurs disposées en épis opposés aux feuilles. Parmi ces espèces, l'une s'est telle- ment acclimatée dans les contrées méridionales de l'Europe, qu'elle est en quelque sorte devenue indigène. Nous allons la décrire. PHYTOLAQUE A DIX ETAMINES , Phylolacca decandra, L. Une racine épaisse et charnue donne naissance à une tige rameuse, cylindrique .épais- se, haute de cinq à six pieds, pur- purine. Les feuilles, portées sur de courts pétioles , sont éparses , ovales- oblongues , ondulées sur les bords, acuminées à leur sommet. Les fleurs sont rougeâtres , disposées en épis latéraux , solitaires et opposées aux feuilles. Le calice est coloré, à cinq divisions très -profondes et obtuses. Les étamines varient de dix à quinze ; elles sont plus courtes que le calice et étalées. Les pistils sont au nombre de dix , soudés ensemble. Le fruit est une baie globuleuse , déprimée , d'un rouge intense , contenant dix graines comprimées , placées chacune dans autant de loges. Cette espèce, origi- naire de l'Amérique septentrionale, est connue sous les noms vulgaires de Raisin des tropiques , Epinard des Indes , Herbe à la laque , Morelle en grappes, etc. Ses jeunes feuilles et les turions qui s'élèvent des racines, ont une saveur fade; on les mange en Amérique , comme nous faisons en Europe pour les Epinards. Le suc de la racine a une saveur désagréa- ble; donné à la dose d'un à deux gros , il est purgatif. Il en est de même des fruits dont la pulpe a une couleur rouge très-intense, mais peu fixe, et dont on ne peut tirer aucun avantage dans l'art de la teinture. Ces fruits servent dans quelques con- trées à colorer le vin; mais ils lui communiquent une saveur désagréa- ble. Notre collaborateur Bory de Saint- Vincent nous apprend que la Phy- tolacca dioica, qui est un assez grand et fort bel Arbre, dont le tronc ce- pendant conserve une mollesse her- 478 PHY bacée , telle qu'on le peut couper comme on ferait dune énorme ca- rotte , a été dès long-temps trans- porté on ne sait trop d'où, et forme à Séville une pariie de la promenade publique le long du Guadalquivir , près le pont de Triana. A la forme des feuilles et à la hauteurde plusieurs individus, on dirait des Peupliers. (A. R.) PHYTOLITHESet PHYTOTIPO- LYTHES. On a donné ces noms aux empreintes de Végétaux fossiles. F . "VÉGÉTAUX FOSSILES. (A. R.) PHYTOLOGIE ou BOTANIQUE. La Phytologic ou la Botanique, en prenant ce mot dans le sens le plus général , désigne la science qui s'oc- cupe du règne végétal ; dans un sens plus particulier on réserve le nom de Botanique , par opposition à celui de Physique ou de Physiologie végétale, pour désigner l'étude des Végétaux considérés comme des êtres distincts qu'il faut reconnaître et clas- ser. Nous examinerons succinctement, i« la division de la science botanique en branches distinctes ; 2° son his- toire ; 3° les moyens généraux de la perfectionner. § I.' Division de la science. L'élude du règne végétal est si vaste qu'il est presque impossible de la suivre avec le même soin dans toutes ses branches, et il est néces- saire de se faire un tableau exact de sa division afin de pouvoir y mettre de l'ordre et de la méthode. Les Végétaux doivent être d'abord étudiés en tant qu'êtres distincts les ■uns des autres qu'il s'agit de décrire , de reconnaîlre et de classer. Cette branche de la science est tellement fondamentale qu'elle a souvent été prise pour la science tout entière. Elle se compose de quatre éludes assez distinctes : jp la Gloisologie que quelques-uns appellent incorrec- tement terminologie , c'est-à-dire la connaissance des termes par lesquels 011 désigne les organes des Piaules et leurs modifications : 2P la Taxonomie, ou la théorie des classifications ap- PHY pliquées au règne végétal ; 5° l'Ono- rnatologic, ou les lois de la nomencla- ture des êtres naturels, ce qui com- prend la nomenclature classique ou les noms admis aujourd'hui par les naturalistes , la nomenclature histo- rique ou la synonymie des noms que chaque Plante a reçus des savans de- puis l'époque de sa découverte jus- qu'à nous, et la nomenclature popu- laire , ou la collection des noms que la Plante reçoit dans les divers pays où elle est connue; 4° la Pkytographie, ou l'art de décrire les Plantes de la manière la plus propre à les faire connaître et distinguera faire ressor- tir ce que chacune d'elles a de com- mun avec d'autres, et ce qu'elle a de particulier. Les Végétaux peuvent encore être étudiés en tant qu'êtres organisés et vivans ; celte étude porte les noms de Physique végétale ou de Botanique organique. Elle comprend : i° l'étu- de de la structure des oiganesou or- ganographie , laquelle se sous-divise en autopsie qui comprend l'étude des organes considérés dans leur intégrité, et en phytoturnie ou anato- mie végétale, qui cherche à pénétrer dans la structure des organes élémen- taires dont chacun des organes ap- parens se compose ; 20 l'étude du jeu ou des fonctions de ces mêmes orga- nes considérés dans l'état de vie et de santé, qui porte le nom de physiologie végétale; '6Q l'examen des dérange- mens qui surviennent dans les fonc- tions des Plantes ou la pathologie végétale. Si l'on considère les Végétaux dans leurs rapports avec l'état physi- que du globe ,011 en déduit une étude spéciale qui a reçu le nom de géo- graphie botanique , et qui se fonde en très-grande partie sur les lois et les documens fournis parles deux bran- ches précédentes. Enfin les Végétaux, considérés dans leurs rapports avec les besoins de l'espèce humaine , constituent une quatrième branche, savoir : la Bota- nique appliquée qui comprend : ip la Botanique agricole; 20 la Botanique PHY médicale ; 3e la Botanique économique et industrielle. Les noms do ces diver- ses études suffisent pour en exprimer la nature. § IL Histoire de la science. L'histoire de la Botanique a été tra- cée avec un talentsupérieur parSpren- gel (flist. Rci Heibariœ , deux vol. in- 8", jîmstel., 1807 et 1808); ceux qui voudront prendre une idée complète de cette partie de l'histoire des sciences ne pourront se dispenser de consulter cet ouvrage classique. lN'ous nous proposons seulement ici de passer en revue les traits principaux de cette histoire en les rapportant aux divi- sions précédentes afin de faire mieux concevoir la marche de la science et de diriger nos idées sur les moyens de i'avancer. Si nous examinons d'abord la Bo- tanique prise dans son sens le plus restreint, celui de l'étude des Vé- gétaux considérés comme êtres dis- tincts , nous pourrions presque en quelques mois dépeindre ses progrès en disant qu'on trouve à peine huit cents espèces désignées par les an- ciens , que Linné en a connu sept mille, et que nous en comptons au moins cinquante mille aujourd'hui. Poursuivre d'un coup-d'œil général la marche du développement, en évi- tant les détails que ne comporte pas la concision d'un dictionnaire, nous dirons que quoiqu'on trouve des tra- ces éparses de connaissances botani- ques dans Hésiode , Columelle, Vir- gile, et dans quelques auteurs anciens, quoique Théopliraste ait cité plu- sieurs faits sur l'histoire des Plantes , on ne peut dater l'origine de la science que de Dioscoride, puisque c'est lui qui a , le premier, donné quelques descriptions des huit cents Plantes dont il a fait mention ; il était né en Cilicie et contemporain de Né- ron. Ses écrits ont été long-temps la seule base connue de la science. A la renaissance des lettres, les botanistes s'occupaient à les commenter plutôt qu'à observer la nature, et dans le dernier siècle on a vu le botaniste PHY 479 anglais Sibthorp parcourir la Grèce , dans le but de rechercher les Plantes décrites par Dioscoride, et d'éclairer ainsi par une critique judicieuse toute l'ancienne Botanique. Pline et Galien n'ont fait le plus souvent que se servir des descriptions de Diosco- ride , en y joignant souvent avec peu de critique des faits curieux et mal étudiés. Pendant les temps de la bar- barie du moyen âge , l'école des Nes- toriens conserva dans l'Orient , sur- tout sous le point de vue médical , quelques traces de la Botanique ; mais ce furent surtout les médecins ara- bes qui , du neuvième au onzième siècle furent les seuls qui, dans le monde, tel qu'il était alors ci- vilisé , concoururent à ses progrès. Wahab , Abuzeid , Rhazès , et sur- tout Avicenne, paraissent avoir eu des connaissances étendues sur les Plan- tes , mais leur influence sur la mar- che de la science fut cependant de peu d'importance ; leurs écrits furent traduits et commentés par l'école de Salerne,au douzième siècle. Les com- munications avec l'Orient prirent , dans le siècle suivant , une marche assez régulière pour influer sur les progrès des sciences naturelles. Marc Paul, et ensuite Simon de Cordo , firent, par leurs voyages, connaître quelques Plantes orientales.-On com- mença même , vers la fin du quin- zième siècle, à publier quelques des- criptions de Plantes accompagnées de figures. Je possède un exem- plaire d'un poëme intitulé : de J^iri- bus Herbarum , dont l'auteur prend le faux nom d'Emilius Macer ; on le croit publié en i48o environ, et il offre par conséquent le premier exemple de planches botaniques, car celui de Pierre de Crescentus n'a été publié qu'en i4g5. Mais la plus gran- de partie des botanistes des quinziè- me et seizième siècles parurent ne mettre d'importance qu'à commenter les écrits des anciens. Théodore Gaza, Va lia , Hermolaiis Barbarus , Leoni- cenus, Yergilius et Monardus, se distinguèrent dans cette Botanique do pure érudition. Plus tard et avec plu* 48o PIIY de désir de se rapprocher de l'étude de la nature, Mathiole, Dodoens et quelques autres commencèrent réel- lement l'étude des Plantes d'Europe; Campegius , Brunfels , Tragus ou Le Bouc, P. et Val. Cordus, Rucllius , Ghini, Fuchs, Anguillara, se distin- guèrent dans cette carrière. Cependant l'établissement des jardins botaniques commença à rendre les comparaisons plus faciles et les descriptions plus cor- rectes. Alphonse d'Est , duc de Fer- rare , fonda le prem ier jardin destiné à recueillir des Végétaux rares, et en confia la direction à Brasavolus. Celui de Pise fondé en i544 par Ghini sous l'influeuce de Cosme de Médicis , fut le premier consacré à l'enseignement. Ceux de Padoue, de Leyde et de Montpellier furent , vers la fin du même siècle , établis sur ce modèle. D'un autre côté les voyages de dé- couvertes commencèrent à faire con- naître un grand nombre de pays nouveaux et servirent, non-seulement en ajoutant une foule d'objets au catalogue des Plantes connues , mais encore en faisant naître des idées de comparaison plus étendues. Madère découverte en i456 , le cap de Bonne- Espérance en i486 , l'Amérique en 1492, Ceylan en 1 fi 1 g , furent au nombre des pays explorés les pre- miers par les naturalistes. Bientôt Oviedus de Valdes, Thevet, Leri , Monardes , Belon , Rauwolf , Prosper Alpin, Garcias de Orto , Acosta et quelques autres, se dispersèrent dans les diverses parties du monde connu et en firent connaître les Végétaux les plus remarquables seulement , car quant à ceux qui ressemblaient aux nôtres , ils les croyaient trop faci- lement identiques et négligeaient de les recueillir. Cette foule d'objets nouveaux com- mença à faire sentir aux botanistes la ne'cessité de ressembler leurs con- naissances dans un ordre un peu ré- gulier. Conrad Gessner publia , en i58)ii verra que celte dernière n'a pu commencer à être mise en corps de doctrine que depuis rétablissement des méthodes naturelles ; nous osons croire que ceux qui comparèrent no- tre Essai sur les propriétés des Plan- tes avec les ouvrages antérieurs , en seront convaincus , et nous ne crai- gnons point de le dire nous-mêrne , parce que ce l'ait est moins dû à nous qu'à la méthode. Il résulte, ce nous semble, évi- demment , de l'esquisse historique que uous venons de tracer , qu'à mesure que les branches diverses de la Phytologie se sont liées en- semble , par des rapports intimes,* à mesure aussi leurs progrès ont été plus grands ; que ceux-ci ont pris un nouvel essor , quand toutes les bran- ches se sont subordonnées à une théorie commune , celle de la mé- thode naturelle qui, bien qu'encore imparfaite , éclaire déjà et vivifie toutes les parties qui en dépendent. Nous ne concluons pas de ces consi- dérations que tous ceux qui se vouent a avance** l'étude des Végétaux , doij vent travailler à la fois sur toutes les branches , mais nous pensons qu'on peut déduire de ces idées, résultant à la fois et de la théorie et de l'expé- rience, quelques réflexions utiles sur la marche qui peut à l'avenir diriger les naturalistes dans leurs travaux. C'est ce que nous nous proposons d'indiquer ici succinctement. § III. Moyens de perfectionner la CONNAISSANCE DU REGNE VEGETAL.. Sans doute il est impossible de prévoir dans les détails la marche future d'une science quelconque. La découverte des faits amène sans cesse des aperçus nouveaux, et la succes- sion indéfinie des individus qui s'y livrent , fait voir les mêmes objets sous des points de vue très-différens ; mais lorsqu'il s'agit de méthodes et de considérations générales , il est peut-être possible de prévoir quel- ques-uns des progrès futurs de la PI1Y- 485 science, et l'indication de ces idées ou de ces espérances peut , jusqu'à un certain point , concourir à les faire réaliser. Si nous examinons d'abord l'en- semble de la science, nous verrons qu'il est tout entier dans la méthode naturelle ; c'est donc dans la généra- lisation de l'emploi de cette méthode que réside essentiellement le perfec- tionnement de la Botanique. Douze ou quin/e personnes seulement s'en sont encore occupées avec suite ; quels progrès ne doit -on pas espérer lorsqu'un plus grand nombre d'es- prits en méditeront les lois, lorsque les desciiptions et tous les autres Ira- vaux partiels se feront pat des per- sonnes imbues de ces principes , et qui sentiront le but auquel on tend? La méthode naturelle , telle qu'elle estaujourd'hni.est attaquée par quel- ques hommes dans ses détails., com- me si elle était à son point de per- fection; ils ne réfléchissent pas qu'en s en déclarant les détracteurs , ils attaquent non telle ou telle forme de classification , mais un principe de logique évidemment juste ; c'est qu'il est utile pour la généralisation des idées sur l'histoire naturelle, que les êtres soient classés d'après le degré réel de leurs affinités, que sans ce classement il est impossible de s'éle- ver à aucunes généralités et que sans généralités il n'y a point de science ; il n'y a pas même probabilité que les faits de détail seront observés exac- tement. Les détiactenrs de celte mé- thode l'accusent encore de n'être pas fixe , c'est-à-dire qu'ils font un re- proche à ses sectateurs des efforts même qu'ils fout pour la perfection- ner. La Botanique se trouve aujour- d'hui dans le même état que la Chi- mie ; ces deux sciences ont subi , presque à la même date , une révo- lution qui en a changé les bases • l'une et l'autre sont à l'époque d'une réédification complète; dans l'une et l'autre ce travail est compliqué , soit par les difficultés même qu'on trouve à classer les faits anciens, soit par la découverte perpétuelle de faits 486 PHY nouveaux dont quelques-uns éclai- rent , il est vrai , les relations des faits connus , mais dont d'autres pré- parent de nouvelles questions à ré- soudre. Quelqu'un a-t-il jamais ima- giné de dire aux chimistes , ou qu'il fallait suspendre la découverte des faits , parce qu'il y en a déjà plus que la commodité ne le voudrait , ou qu'il ne faut pas s'inquiéter de les rapporter aux faits analogues par- jer l'étude des parties élémentaires des corps, parce qu'elles sont plus difficiles à voir que les corps com- posés? Personne n'a embarrassé la marche des chimistes par de sembla- bles objections , pourquoi les fait-on aux botanistes? C'est que la Botanique a été livrée , pendant long-temps, à des personnes qui n'y voyaient que des applications pratiques , ou à des amateurs qui n'en faisaient qu'une affaire de plaisir. C'est que la vérité de la méthode naturelle n'est pas de nature à être démontrée par deux ou trois expériences qu'on répète à vo- lonté , mais par un ensemble de faits dont chacun réagit sur tous les au- tres, et que par conséquent elle ne peut être bien appréciée que par ceux qui ont étudié sous ce rapport un grand nombre de Végétaux. Le temps fera justice sans doute de ces objec- tions , et on s'étonnera qu'elles aient pu être proférées jusque dans la pa- trie de la méthode naturelle; mais pour accélérer celte époque , il im- porte que les cours et les livres élé- mentaires, que les premiers ouvra- ges dans lesquels les élèves doivent chercher les Plantes , que les collec- tions publiques et particulières soient rangées dans l'ordre des familles na- turelles, afin que les premières im- pressions reçues ne deviennent pas des obstacles pour la suite. Une seconde considération géné- rale qui concourt au même but, et à laquelle nous mettons autant de prix qu'à la précédente , c'est la convenan- ce d'unir dans les études , dans les PHY travaux et les réflexions habituelles , d'unir, disons-nous, la connaissance de la Physiologie avec celle de la Bo- tanique proprement dite. Sans doute il est possible de découvrir quelques espèces inédites sans le secours de la Physiologie, ou de faire quelques expériences de physique ou de chi- mie appliquées à la végétation , sans savoir la Botanique; mais dès qu'on voudra s'élever à quelques idées gé- nérales , on sentira la nécessité de l'union des deux études. Comment distinguer les organes avec soin, com- ment apprécier leur importance et leurs connexions si l'on ignore leurs usages ? Comment savoir j usqu'ou une expérience peut être généralisée , si l'on ignore jusqu'où s'étend, dans l'ordre naturel , l'appareil d'organes sur lequel elle est faite ? Comment se faire entendre sans la langue, com- mune à tous, de la glossologie et de la nomenclature botanique? Comment s'élever enfin à aucune idée générale sur les Végétaux, si l'on sépare per- pétuellement dans la pensée , la vie et la forme que la nature a unies d'une manière si intime? Une troisième considération géné- rale , que nous ne ferons qu'indiquer ici parce que nous l'avons développée ailleurs (Organogr. vég. , préface , p. VI ), c'est la convenance de garder un juste milieu entre les deux opi- nions extrêmes qui divisent aujour- d'hui les naturalistes , les uns vou- lant tout deviner et classer d'avance d'après des théories générales , les autres ne voulant rien voir au-delà des faits matériels qui se présentent habituellement à leurs yeux; les théoriciens à priori et les simples descripteurs nous paraissent égale- ment loin de la vraie histoire natu- relle. Les faits doivent être sans cesse observés en rapport avec les théories qu'ils peuvent étayer ou renverser, et les théories ne doivent jamais être séparées de l'observation directe. La grande étude de la symétrie organi- que repose à la fois sur ces deux bases , et sans cette étude la théorie naturelle ne serait qu'un tâtonnement PHY perpétuel , et la botanique descrip- tive uu assemblage de laits incohé- rens. Si nous venons maintenant à ce qui est plus particulier à la Botanique , nous ferons remarquer que ce qui non s parai t le plus utile à ses progrès , c'est d'apporter tous les jours un ordre plus rigoureux dans la recherche et la conservation des objets d'étude. A mesure que le nombre des Plantes se multiplie, il faut redoubler d'ef- forts pour éviter la confusion ; les voyageurs, surtout dans les pays loin- tains , ne sauraient prendre à cet égard des précautions trop minutieu- ses pour s'assurer que chaque frag- ment des Plantes qu'ils observent , sera bien rapporté et par eux et par lesautres àl'espèce dont il dépend. Le moyen le plus simple pour atteindre ce but , moyeu que nous avons vu pratiquer avec succès dans les collec- tions de deux illustres voyageurs , Burchell et Auguste deSaint-Hilaire , est d'adopter en commençant un voyage , une série de numéros. Acha- que Plante qu'on trouve, on la décrit dans son journal sous ce numéro d'ordre, et on reporte celui-ci soit sur les échantillons destinés à l'herbier, soit sur les fruits , graines , bois , écorces , gommes , résines ou autres produits qu'on aura recueillis. Si l'on retrouve la même espèce dans une autre localité, on lui attribue un nu- méro nouveau, de sorte que si elle est identique , les deux numéros se rapportent au même nom , et que si , comme cela arrive souvent , elles se trouvent différer lorsqu'on les exa- mine de près, on ne risque de con- fondre aucune de leurs parties ni de leurs produits. Il faut avoir étudié dans leurs détails les collections bo- taniques pour sentir tout le prix de cette métbode. Les collections doivent aussi être soumises à des règles analogues : on a mis beaucoup de soin à les ranger avec une sorte de coquetterie et d'élé- gance , ou à en conserver les cou- leurs , et on néglige beaucoup trop ce qui est véritablement utile, savoir PHY 487 l'origine et l'authenticité des échan- tillons. Chacun de ceux-ci doit porter une étiquette individuelle qui fasse connaître le lieu où il a été cueilli , la date de sa cueillette et de son en- trée dans l'herbier , et le nom de celui qui l'a envoyé : cette dernière précaution y ajoute souvent un prix inestimable, car le vrai moyen de lever tous les doutes de la nomencla- ture , est la confrontation avec les échantillons qui ont servi de type à la description primitive de l'espèce , et on obtient cet avantage lorsque , parmi les exemplaires d'un herbier , on retrouve celui qui a été envoyé par l'auteur. Il serait à désirer qu'on pût toujours indiquer dans quelle collection se trouve l'individu sur lequel une espèce a été établie, et que lorsqu'on l'établit sur le vivant on se fît une loi d'en déposer un échantillon desséché et étiqueté dans un herbier connu. De celte manière on pourrait toujours vérifier l'iden- tité des espèces , et nous éviterions à nos successeurs le pénible embarras où nous nous trouvons aujourd'hui pour débrouiller les espèces désignées par les auteurs qui n'ont point laissé d'herbier ou qui les ont laissés en desordre. Pour terminer ce qui est relatif aux collections , nous dirons qu'on pour- rait les rendre utiles non-seulement à la connaissance des espèces, mais aussi à celle des lois de l'organisation et des phénomènes généraux , en instituant des herbiers relatifs à ces divers ob- jets. Ainsi des herbiers de germina- tions , de monstruosités , de variétés locales , éclaireraient beaucoup la théorie générale de la Phytologie. La connaissance des organes qui est la base commune de la Botanique et de la physiologie , a encore des pas importans à faire. Il faut attendre des perfectionnemens du microscope les moyens de mieux voir les objets opaques , et alors nous pourrons re- connaître avec plus de soin, et les diverses connexions des vaisseaux et des cellules , et la vraie nature des points qu'on observe sur leurs pa- 488 PHY rois , et l'organisation intime des spongioles radicales, séminales etpis- tillaires , etc., etc. Quant aux organes plus apparens , leur structure sera mieux éclaircie par la comparaison des Plantes diverses, que par aucuu autre moyen : c'est par des monogra- phies d'organes et en prenant Gaert- ner pour modèle, que nous arrive- rons à les connaître ; une seconde méthode trop négligée par cet habile observateur, et qui ne peut plus l'être, c'est d'étudier le même organe à di- vers degrés de développement alin de juger les modifications qui y sont apporiées par les avortcmens, les ad- hérences et les dégénérescences na- turelles. De même qu'on sait bien aujourd'hui qu'on ne connaît les fruits qu'en remontant à la structure de l'ovaire, de même la connaissance de tous les organes exige celle de leur développement. Une troisième con- sidération qui influera sur la con- naissance réelle des organes, c'est de mettre toujours plus de soin à l'ana- tomie de position , celle qui a les ap- plications les plus directes à la con- naissance générale de la symétrie propre à chaque famille et à chaque classe. Ce n'est que par la position des parties et par l'étude de leurs aberrations , qu'on peut remonter au type normal de chaque groupe et par conséquent déterminer les rap- ports réels que les genres d'une fa- mille , ou les ordres d'une classe peu- vent avoir entre eux. La glossologie ou la nomenclature des organes et de leurs modifications , a été singuliè- rement compliquée dans ces derniers temps, et réclame des simplifications. Le même organe , dès qu'il est re- connu pour identique, doit porter le même nom dans toutes les circons- tances ; pourquoi donnerait-on au stigmate des Orchidées ou aux pé- tales des Aconits un nom particulier? Si la différence delà forme entraînait une telle différence de nom , où se- rait la limite? Une épithète ajoutée au nom général fait comprendre cette forme plus clairement qu'un nom spécial, et a l'avantage de laisser à PHY l'esprit la facilité de comparer l'or- gane avec ses analogues. Au con- traire , des noms spéciaux doivent être donnés aux organes dont la vraie nature est encore indécise, afin de ne rien préjuger sur la question. Ainsi l'enveloppe florale des Liliacées devra porter le nom de périgone tant qu'on ne pourra pas démontrer si elle est calice ou corolle; au moyen de cette double règle que nous avons constamment suivie dans notre Or- ganographie végétale ''qvoI. in-8°, avec 60 planches , Paris , 1827), on verra la nomenclature des organes prendre une régularité favorable à la précision des descriptions et aux dé- veloppemens de la philosophie bota- nique. C'est surtout dans la carpo- logie que l'emploi en sera très-évi- dent, car il n'est point de parties de la Botanique où l'on ait entassé plus de mots inutiles. Les principes de la clasfification peuvent encore présenter des amé- liorations théoriques et surtout des applications plus rigoureuses ; la grande lacune que présente la mé- • thode naturelle, c'est la distribution des familles dicotylédones en clas- ses : l'ordre actuel , fondé sur la position des étamines , la présence et l'adhérence des pétales , est bon à quelques égards, défectueux à d'au- tres , et évidemment soumis à une foule d'exceptions; il n'est pas digne du reste de la méthode, et son perfec- tionnement doit être le premier but des botanistes. Les familles comparées entre elles dans une classe , les genres comparés entre eux dans une famille, doivent être distiibués d'après des caractères de valeurs sensiblement analogues. Ce principe , trop négligé , deviendra fécond en applications ; c'est par lui qu'on évitera ces chan- gemens perpétuels de nomenclature dus à des réunions ou des séparations de genre; c'est par lui qu'on arrivera à introduire réellement l'esprit de la méthode naturelle dans les détails de la science. Les grandes classes sont composées de grandsgroupesousous- classes : celles-ci de groupes infé- PHY rieurs que nous appelons familles: les familles de groupes qui sont les tribus : les tribus de groupes infé- rieurs qui sont les genres : les srenres e groupes moins nombreux, qui sont les sections : les sections renfer- ment les espèces qu'où peut consi- dérer encore comme des groupes d'individus. Gomment reconnaître la place de chaque groupe dans cette hiérarchie? Ce n'est pas par le nombre des êtres qui le composent, car nous avons des genres très-naturels ayant de un à deux cents espèces, des famil- les très-naturelles composées de un à deux cents genres; ce n'est donc que par l'importance comparative des ca- ractères. La division des familles en tribus, celle des genres en sections, a le double avantage de représenter , en plusieurs cas, la distribution gé- nérale des êtres , mieux que la for- mation de familles et de genres nou- veaux , et de soulager en même temps l'imagination et la mémoire. Quant à la connaissance des espè- ces, ce qui reste à perfectionner en est malheureusement la base, savoir la détermination pratique de l'idée d'espèce, et les moyens de la distin- guer ries races, des variétés et des variations. Jusqu'ici nous ne nous dirigeons que par des approximations, et nous ne savons pas assez quelle est la vraie limite de l'influence des agens extérieurs pour pouvoir déter- miner les caractères précis des espèces et des variétés. Daus cette ambiguïté les uns tendent à élever les variétés au rang des espèces, les autres à rav.aler les espèces au rang des va- riétés. Ces deux excès ont de graves inconvéniens , le premier pour la commodité , le second pour l'appli- cation. En multipliant trop les es- pèces , on oblige à apprendre des noms et des caractères inutiles : en les réduisant trop ou entraîne à con- fondre , dans la pratique, des objets disparates par leur forme, leur ma- nière de vivre et leur propriété. L'ap- préciation exacte des caractères d'es- pèce et de variété, et la liaison de la culture et de la Physiologie avec la PHY 489 Botanique , doivent tendre chaque jour à diminuer ces incertitudes. La nomenclature en retirera une utile fixité , et cette qualité est si im- portante qu'on ne saurait trop l'ap- précier; c'est pour y atteindre que la plupart des botanistes modernes sont convenus d'admettre toujours le nom le plus ancien , à moins qu'il ne soit en contradiction avec les règles es- sentiellesdelanomenclature. Nous ne saurions trop insister sur cette mé- thode comme le seul moyen d'éviter la multiplication indéfinie des noms et de donner à la nomenclature de la science une fixité qui lui permette de devenir populaire et universelle. C'est d'après ce même but, l'universalité, que l'usage du latin doit être con- servé au moins pour les caractères et les noms. Cette partie de la nomenclature qu'on nomme synonymie , offre en- core beaucoup à faire et malheureu- sement ce travail n'a rien de sédui- sant que son utilité. Non-seulement la synonymie telle qu'on la dispose aujourd'hui , offre encore bien des lacunes, mais il serait précieux que quelque savant laborieux donnât un dictionnaire des noms anciens et abandonnés et des noms populaires des diverses nations rapportés à la nomenclature actuelle. Ce travail évi- terait beaucoup de recherches fasti- dieuses et inutiles, et aurait l'avan- tage de lier d'une manière plus in- time la science avec la pratique. La nomenclature des races et des variétés est aujourd'hui tellement in- cohérente et irréfléchie , qu'elle est comme nulle. Les botanistes ont com- mencé par les distinguer au moyen de la série des lettres grecques, mais ces dénominations totalement arbi- traires et différentes d'un livre à l'au- tre, ne peuvent servir ni dans la théorie ni dans la pratique : on a un peu amélioré cette méthode en attri- buant un nom à chaque variété , mais ces noms, tels qu'on les conçoit gé- néralement, sont inexacts : si nous avons une espèce qui nous offre , nous supposons , des fleurs tantôt s 4go PHY rouges, tantôt bleues, tantôt blan- ches, des feuilles larges ou étroites , des rameaux dressés ou étalés , quel nomde variété pourrons-nous établir? Chacune de ces classes de variations eut se combiner avec celle qui est dé- uite des autres organes. C'est pour éviter cette confusion que nous avons l'usage de ne donner de nom de va- riété qu'à celles qui sont assez dis- tinctes pour qu'elles aient pu ou puissent à l'avenir être considérées comme des espèces , et de nous borner pour les changemens légers, à men- tionner à chaque organe , les varia- tions dont il est susceptible. Cette méthode est suffisante pour les Plan- tes sauvages , mais elle ne peut l'être pour les Plantes qui , soumises dès long-temps à la culture, offrent une foule de modifications dont plusieurs sont d'une haute importance pour l'espèce humaine. Jusqu'à présent les livres qui ont traité des variétés cul- tivées , ou les ont énumérées sans ordre, ce qui les rend presque inu- tiles , ou ont voulu les classer d'après les principes rigoureux des méthodes artificielles , ce qui est presque im- possible et peu utile. Le seul moyen de perfectionner cette liaison de la Botanique et de l'Agriculture , est de régulariser la pratique agricole , ou ce qui est la même chose , d'appli- quer ici des principes analogues à ceux des méthodes naturelles. Nous considérons une espèce cultivée , le Chou ou la Vigne par exemple , comme si c'était une famille : nous la divisons en groupes qui ont chacun un nom substantif (Broccolis, Chasse- las), comme si c'étaient des genres, et •chacun de ces genres en sections et en espèces agricoles qui correspondent aux espèces botaniques des catalogues méthodiques. On peut voir l'essai de cette méthode dans notre Mémoire sur les variétés de Choux; nous osons croire qu'on sentira facilement qu'elle représente mieux qu'aucuue autre l'é- tat réel des choses , et qu'elle se prête assez bien aux besoins de la pratique .agricole. De tous les moyens de perfeclion- PHY ner la Botanique proprement dite , le plus fécond est la multiplication des monographies de genres ou de familles. Ces travaux dont le sujet est borné, deviennent d'autant plus nécessaires que le nombre total des Végétaux s'accroît d'une manière plus rapide : les botanistes doivent imiter encore l'exemple des zoologistes qui, pour la plupart, n'étudient que les généralités du règne animal, pour se vouer aux détails d'une seule classe. Jusqu'ici on a mis une grande impor- tance à faire des Flores ou des énu- mérations méthodiques des Plantes d'un pays donné; nous sommes loin sans doute de nier l'utilité de ce genre d'ouvrage , mais peut-être ne s'est-on pas suffisamment entendu sur leur but réel. Si l'on considère une Flore comme un ouvrage destiné à donner la description d'objets nouveaux pour la science , on trouve que cette forme est peu favorable au but qu'on se propose; en effet, le Aoriste n'est ap- pelé à comparer l'espèce qu'il croît nouvelle qu'avec les Plantes d'un seul pays, et non avec la totalité des es- pèces du même genre, d'oîi résulte qu'il est facilement entraîné à con- sidérer comme nouvelles des espèces bien connues ailleurs , ou à ne don- ner de la Plante qu'il découvre que des caractères insuffisans , ou enfin à ne pas la comparer avec les espèces qui sont véritablement analoguesavec elle. Ceux qui connaîtront assez la bibliographie botanique pour avoir étudié toutes les Flores locales des diverses parties de l'Europe , recon- naîtront , nous pensons , la vérité de cette observation , et sentiront que c'est dans les monographies seules que réside l'avancement de la Bota- nique descriptive. Mais les Flores reprennent toute leur utilité lorsqu'on les considère comme partie de la géographie bota- nique; elles en sont en effet les élé- mens nécessaires, mais sous ce rap- port on doit désirer qu'elles soient faites à l'avenir sous un point de vue plus géographique; une Flore consi- dérée dans cet esprit, doit contenir PHY toutes les notions relatives an climat, à ia nature, à la hauteur, à l'expo- sition du sol : à la qualité et quantité des eaux qui peuvent se lier avec l'histoire de la végétation. On ne doit pas s'y contenter d'une simple énu- mération des espèces , il faut indiquer Four chacune d'elles le terrain et exposition qu'elle affecte , ses limi- tes en latitude et en hauteur absolue , les Plantes avec lesquelles elle a cou- tume de croître , sa durée , les épo- ques de sa croissance et ses variétés locales. Alors les Flores rempliront leur véritable destination, et la géo- graphie botanique prendra un de- gré de développement proportionné aux matériaux dont elle pourra dis- poser. Sous ce rapport et sous plusieurs autres , la connaissance du règne vé- gétal est subordonnée aux progrès de quelques autres études. Ainsi , à me- sure que la météorologie et la mesure des hauteurs se perfectionne et se po- pularise, à mesure aussi la géogra- phie botanique peut avancer avec quelque sécurité : à mesure que la chimie atteint de plus près l'étude des corps élémentaires , et que ses moyens d'analyser les matières orga- niques prennent plus de précision , à mesure aussi la physiologie doit faire de nouveaux progrès. Sous ce double rapport nous ne pouvons nous empêcher de croire que l'une des cau- ses qui ont retardé la marche de la Bo- tanique, c'est qu'on l'a trop isolée des autres sciences physiques, et nous ne saurions trop engager ceux qui veu- lent s'y livrer à l'avenir, à se bien persuader que l'étude de la physique, de la chimie et des autres branches de l'histoire naturelle , bien loin de les écarter de leur but, les en ap- proche de la manière la plus utile j ils le sentiront surtout lorsqu'ils vou- dront s'occuper de physiologie, de géographie botanique et des appli- cations de la Botanique aux besoins des hommes. Quelques charmes qu'ait la théorie, il en est d'une autre na- ture attachés à la botanique appli- quée} elle a été long-temps négligée PHY 491 et promet d'heureux succès à ceux qui voudront s'y livrer, non-seule- ment avec zèle , mais avec la logique , la prudence et le discernement qu'elle réclame. (d.c.e.) * PHYTOMYDES. ins. V. Myo- DAIRES. * PHYTOMYZE. Phytomyza. ins. Nom donné par Fallen à un genre de la tribu des Muscides. Ce genre n'a pas été adopté. (g.) * PHYTONOME. Phytonomus.rss. Genre de Charansons établi par Schonnherr (Curcu/. dispositio meta. , etc., 1826, p. 175) dans son ordre des Gonatocerl , division des Mylotides , et auquel il donne pour caractères: antennes médiocres; leur article ba- silaire atteignant presque les yeux. Le premier article , qui suit le basi- laire , épais et allongé ; le second ob- conique, quelquefois plus long que les autres , d'autres fois presque égal. Les autres , depuis le troisième jus- qu'au septième, courts, noueux ; massue oblongue et ovale. Rostre deux fois plus long que la tête , petit , épais et un peu infléchi en dessous, avec la fossette des antennes oblique et un peu courbée en dessous. Yeux oblongs, un peu déprimés. Corselet arrondi sur les côtés dans le plus grand nombre , subcylindrique dans quelques-uns , avec les deux extré- mités tronquées. Elytres oblongues et en ovale court. Cuisses ayant une légère dent ou presque arrondies. Ce genre a pour type le Rhyncliœnus Polygoni des auteurs. Il renferme trente-sept espèces. (G.) PHYTOPHAGES ou HERBIYO- PiES. ins. Duméril, dans sa Zoologie analytique, désigne ainsi sa vingt- unième famille de Coléoptères tétra- mérés.H lui assigne pour caractères : antennes filiformes , rondes , non portées sur un bec. Corps arrondi. Cette famille correspond aux cin- quième et sixième familles des Coléop- tères tétramères de Latreille (Fam. nat. ). V. Eupodes à son ordre al- 4ga PHY phabétique, et Cycliques au Sup- plément, (g.) * PIIYTOSCAPHE. Phytoscaphus. ins. Nom donné par Schonnherr (Curcul. dispos, metk. , elc, 1826, p. 210) à un nouveau genre de Cha- ransons établi sur une nouvelle es- pèce du Bengale. Ce genre, qui fait partie de la division des Otiorhyn- c/ddes , ordre des Gonaloceri , a pour caractères : antennes assez longues , assez fortes , avec le premier article {Scapus , Schonn.) plus long que la tête et un peu recourbé. Les deux articles suivans sont assez longs; les autres courts, presque obconiques ; massue courte et ovale. Rostre assez allongé, épais au bout, dilaté. Yeux presque arrondis , déprimés. Corselet plus étroit en avant, avec les côtés arrondis et le dessus convexe. Ély- tres oblongues- ovales. Cuisses peu anguleuses; jambes anlérieuresayant une dent unciforme dans le milieu de leur longueur et intérieurement, (g.; PHYTOTOME. Phytotoma. ois. Genre de l'ordre des Granivores. Ca- ractères : bec court, fort, conique, tranchant ; bords des mandibules finement dentelés ■; l'inférieure égale à la supérieure ; narines placées de chaque côté du bec , près de la base , petites , nues , ovoïdes ; pieds mé- diocres; trois doigts en avant , un ou non en arrière. Les deux seules es- pèces que l'on ait jusqu'ici placé dans ce genre , qui paraît avoir été institué parDaudin , sont encore trop peu connues , non-seulement pour que nous puissions tracer une es- quisse de leurs habitudes , mais pour que nous puissions répondre que ce genre subsistera encore , lorsqu'on aura été à portée d'examiner avec toute l'attention requise , ces mêmes espèces .N'ayantpu voir aucune d'el- les, nous ne faisons ici que copier ce qui en a été dit par divers ornitho- logistes. Phytotome d'Abyssinie , Phyto- toma abyssinica, Phytotoma tridac- tyla, Vieill. ; Loxia tridactyla, La th. , Gniel. Parties supérieures noires ; PHY épaules d'un brun verdâtre; grandes tectrices alaires bordées de blanc olivâtre ; tête , gorge et devant du cou rouges ; le reste des parties inférieures d'un brun noirâtre; queue fourchue ; bec noir ; pieds bruns ; point de pouce. Taille , six pouces. Phytotome du Chili , Phytotoma rara , Daud. , Lath. Parties supé- rieures d'un gris sombre ; rémiges et rectrices tachetées de noir ; queue arrondie; parties inférieures grisâ- tres ; bec fort allongé , noirâtre ; pieds bruns ; quatre doigts. Taille sem- blable à celle d'une Caille ordinaire. (DR..Z.) * PHYTOXIS. bot. phan. Genre de la famille des Labiées et de la Di- dynamie Gymnospermie , L., établi par Molina et adopté par Sprengel [Syst. Veget., 2, p. 676) avec les ca- ractères essentiels suivans : calice quinquéfide ; corolle ringente , la lè- vre supérieure courte échancrée, l'in- férieure à découpures latérales pin- natifides ; étamines renfermées dans le tube. Ce genre est décrit trop suc- cinctement pour qu'on puisse l'ad- mettre définitivement. Il ne renferme qu'une seule espèce que Molina a nommée Phytoxis acidissima. C'est un petit Arbuste, à feuilles presque sessiles, lancéolées, denticulées-sca- bres , à Heurs bleues et axillaires. Il croît au Chili où, selon Feuillée, il est. nommé Jlgue-Laguen. (g .n.) * PHYTOZOAIRES. psycii. Deuxième classe du quatrième règne organique dont nous proposons la distinction sous le nom de Psycho- diaire ( V. ce mot ). Dans cette classe se rangent la plupart des êtres appe- lés précédemment Zoophytes , en re- poussant seulement dans la troisième classe celle des Lithozoaires, ceux dont le support est calcaire et solide. Nous proposons de la diviser en trois ordres. Les Cératopiiytes ou se recon- naissent des Hydres ou Polypes, ana- logues aux Ichnozoatres ( p~. ce mot au Supplément); mais où ces Poly- pes étant asservis à une existence PHY commune végétative , restent fives sur des corps étrangers , au point qu'on courrait risque d'en causer la destruction , en les arrachant par leur base. Ces fragmens en peu- vent être détachés impunément, et les Hydres ou Polypes leur servent au besoin de propagules , après s'ê- tre émancipés pour vivre durant quelque temps isolément, à la ma- nière des Ichnozoaires , soit qu'ils s'épanouissent à l'extrémité et dans la longueur de tubes végétaux cor- nés, soit qu'ils se développent dans les cellules superficielles d'expan- sions membraneuses, soit enfin qu'on ne les distingue que dans l'écorce animée qui revêt un stipe corné. Ce sont nos Yorticellaires, les Po- lypes à| tuyaux, les Polypes à cel- lules , et les Cératophytes de Cuvier. Les Arthrodiées ( V. ce mot ) , où ne se distinguent nul Hydre ou Po- 1\ pe , ni rien d'analogue durant une partie de l'existence du Psycho- dié; chaque espèce paraît d'abord n'être qu'un simple végétal , ainsi qu'il a été dit dans le Tome premier du présent Dictionnaire. Depuis la publication de noire article , les Zoo- carpes, dont nous consacrions la dé- couverte ,el que certains naturalistes de cabinet , peu familiarisés avec l'u- sage du microscope, ne voulaient pas admettre, ont été observés sur nos traces par des savans allemands, dans le Conferua zona/a oii nous en avions présumé l'existence, par Delaslre, naturaliste aussi zélé qu'instruit de Châtellerault, par Cbauvin de Caen , à qui l'hydrophylhologie doit les beaux fascicules d'Algues de Norman- die, et surtout par les savans Gaillar- dot etMougeot, qui écrivaient à l'au- teur du présent article , en déplorant l'obstination de certaines personnes : « Nous avons vu cent fois des Zoo- carpes s'échapper de vos Arthrocnées , contre lesquelles ne prévaudront ja- mais les Némazooncs ou Némaaoai- res , etc.. » Les Bacillariées ( V- ce mot) doivent être comprises dans l'ordre qui nous occupe , et elles en forment le point de contact avec ru 49 r> le précédent par les Yorticellaires. Les Hétérogènes. Ce troisième or- dre, où l'on ne saurait méconnaître l'animalité répandue dans l'ensemble de l'être , ne présente ni Pohpes ni Zoocarpes; tels sont les Spongiaires , tissus filamenteux, enveloppés d'une gelée animale ; les Alcyonidiens , masses charnues, quelquefois revê- tues d'une sorte d'écorce ; et ces Co- rallinées, où nous ne pouvons dis- tinguer que des expansions delà na- tuie d'une corne animale mollasse , recouverte d'une couebe calcaire, ana- logue à celle dont se forme l'axe des Psychodiés de la troisième classe , les Lithozoaires; et jusqu'au test des Ani- maux supérieurs, par l'introduction des substances calcaires dans les tis- sus cartilagineux. (b.) * PHYXALLIUM. bot. crypt. L'un de ces genres à peine caracté- risés , qu'il est impossible de recon- naître, et que Rafinesque établit par- mi les Hydrophytes, près de son Myr- sidium et de son Physidrum. F. ces mots. (B.) PHYXIMILO*). bot. phan. L'un des synonymes anciens deBananier. V. ce mot. (b.) * PIA. bot. phan. Tandis qu'on trouve dans l'herbier de S. Vaillant ce n^m caraïbe donné à Y Eupatorium odorêtum par Suriau , le Tacca pin- natijida reçoit le même nom chez les insulaires d'Otaïli. (b.) *PIABA. pois. Marcgraaff cite sous ce nom un petit Poisson des eaux douces du Brésil, qui paraît être un Saumon du sous-genre Piabuque. (B.) PIABUQUE. Piabucus. pois. Sous- genre de Saumon. V. ce mot. (b.) * PIALLEUR. ois. (Barrère.)L'un des noms de pays de l'Aura. V . Ca- THARTE. (B.) * PIALLING. ois. Dans le Cata- logue de sir Piaffles, ce nom est donné à un Oiseau de Sumatra qui est le Psittacus malaccensis , Lath. , nom- mé aussi quelquefois Tanow, (less.) 494 PIA * PIAMICH. bot. phan. (Flore du Pérou.) Nom de pays du Clarisia bi- flora. V. Clarisia. , (b.) * PIAMPIAM. ois. Sous ce nom brésilien , Maximilien de Neuwied a décrit une espèce nouvelle de Cor- beau qu'il a nommée Corvus cyano- leucus , It. T. m, p. 117. (less.) * PIAN. mam. Syn. de Crabier à la Guiane. V. Didelphe. (b.) * PIANE. bot. phan. Même chose que Curare. V. ce mot. (b.) * PIANHAU. ois. Pour Piauhau dans l'article Coracine du présent Dictionnaire. V. Piauhau. (b.) PIAPAU. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Ranunculus bul- bosus , L. V. Renoncule. (b.) * PIAPIAC. ois. (Levaillant.) Syn. de Corvus senegalensis , La th. V. Corbeau. (b.) PIARANTHDS. bot. phan. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Pentandrie Digynie , L. , établi par R. Brown ( Transact. JVern. soc. , 1 , pag. 20 ) qui lui a imposé les carac- tères essentiels suivans : corolle cam- panulée, quiuquéfide , charnue ; cou- ronne staminale simple, à cinq folio- les dentées et en forme de crête sur le dos ; masses polliniques fixées par la base, l'un des bords cartilagineux pellucide ; stigmate mutique. Ce genre est formé aux dépens des S/a- pelia des auteurs. Les deux espèces sur lesquelles il a été constitué sont les Stapelia pulla et punctata de Mas- son. Elles croissent au cap de Bonne- Espérance ainsi que la plupart des autres Stapélies. (g..n.) * PIASOCCA. ois. Nom que por- tent au Brésil les Jacanas , et plus particulièrement le Pana Jacana de Linné. (less.) * PIAT. ois. (Salerne.) L'un des noms vulgaires de la Pie. V . Cor- beau. (DR..Z.) * PIAU. pois. On connaît sous ce nom un Poisson nouveau d'Amérique, mentionné dans le "Voyage au Brésil du prince Maximilien de Neuwied, et PIC qui est le Salmo Fredericii. (less.) PIAUHAU. Querula. ois. Vieillot a institué sous ce nom un genre de sa famille des Baccivores , pour y placer un Oiseau qui , dans le pré- sent Dictionnaire, a été décrit sous le nom mal orthographié de Pianhau à l'article Coracine. F. ce mot. (b.) PIAYE. ois. Espèce du genre Coua. V. ce mot. (b.) * PIAZORUS. ins. Schon- nheir donne ce nom {Curcul. dispos, method. , etc. , p. 3o3 ) à un sous- genre dépendant de son genre Zy- gops, et ayant pour types les Rhin- chœaus Pleuronectes et Cérastes de Fabricius. V. Zygops. (g.) P1BOU, PIBOULE et PIBOU- LADE. bot. pu an. Noms vulgaires du Peuplier noir dans les parties mé- diterranéennes du midi de la France. (B.) PIBOULADO. bot. crypt. (Cham- pignons.) F. JEoERITE. PIC. Picus. ois. Genre de l'ordre des Zygodactyles. Caractères : bec long ou médiocre , droit , angu- laire , comprimé , tranchant sur- tout vers la pointe qui souvent se trouve émoussée par l'usage ; arête droite; narines placées à la base du bec, ovales, ouvertes, cachées par des poils dirigés en avant; pieds robustes , propres à grimper ; ordi- nairement quatre doigts, rarement trois , deux devant; deux ou un seul en arrière; ceux-ci entièrement di- visés , les premiers soudés à leur base ; queue composée de douze rec- trices et quelquefois dix seulement plus ou moins étagées, à tige ou ba- guette forte , roide , élastique , ter- minée par une pointe qui aide à faire de cet organe un point d'appui so- lide; ailes médiocres; la première rémige très-courte , la troisième ou la quatrième la plus longue. Rien n'est plus en harmonie avec le caractère sauvage des Pics que la vivacité, la bizarre distribution des couleurs dont leur plumage est orné. On y remarque rarement fusion de PIC nuances; les dures oppositions du noir et du jaune, du rouge sanguin et du vert rendent assez bien la ru- desse des mœurs de ces Oiseaux. Constamment à la poursuite d'une petite proie ,qui jamais ne suffit pour satisfaire complètement leur appétit , l'on voit ces Oiseaux accrochés tout le jour au tronc des arbres, en par- courir la surface en tous sens , frap- pant d'un bec épais et robuste 1 é- corce souvent rebelle, afin d'en ex- pulser l'Insecte demi-né qui , à l'abri des vicissitudes de l'atmosphère, at- tendait l'époque de ses dernières métamorphoses. Les Fourmis sont une grande ressource pour les Pics alors que les Insectes viennent à manquer sous l'écorce des ar- bres. Ayant recours aux fourmilières, ils se mettent à l'affût à l'entrée d'u- ne galerie souterraine, y enfoncent la langue, l'y laissent jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de Fourmis en couvre les parois gluantes, la re- tirent, avalent les Insectes, et re- commencent le même manège jusqu'à ce qu'ils aient à peu près dépeuplé toute la république. Les Pics ont le vol brusque , court et assez rapide ; vivant solitaires dans les forêts , ils n'en sortent que pressés par la dé- tresse; ils préfèrent la mort à l'escla- vage, mais ils ne s'y résignent que lorsque la fatigue et l'épuisement les surprennent au milieu des efforts qu'ils font avec leur bec pour percer les murs de leur prison. C'est aussi avec leur bec cunéiforme qu'ils creu- sent dans le tronc des arbres un trou assez profond pour y déposer le fruit de leurs[amours etsoignerl'éducation de leurs petits jusqu'à ce qu'ils soient en état de pourvoir eux-mêmes à tous leurs besoins. Les jeunes, comme les femelles , se distinguent des adul- tes par l'absence d'un bandeau rouge qui est l'apanage masculin dans la plupart des espèces. Tous les Pics ont l'habitude de se retirer la nuit dans des trous. Il est même certaines es- pèces qui adoptent des anfractures de rochers inaccessibles à d'autres qu'à elles , vers lesquelles on les voit PIC 495 chaque soir diriger leur vol. Le re- tour vers les contrées tropicales où les Pics se retirent pendant l'hiver, s'effectue déjà dès les premiers jours d'octobre pour les individus qui se sont le plus avancés vers le Nord. Le genre est nombreux en espèces, et si l'on en excepte l'Australie où l'on n'en a pas encore observé , on trouve des Pics partout. Pic aux ailes dorées , Picus au- talus , Lath. ; Vieill. , Ois. de l'Amé- rique septentrionale, pi. 220 ; Buff. pi. enlum. 6g5. Parties supérieures brunes, rayées de noirâtre; sommet de la tête et cou d'un gris plombé ; occiput d'un rouge vif; moustaches noires ; croupion blanc ; tectrices cau- dales variées de noir et de blanc; ti- ges des rémiges et des rectrices d'un brun jaune doré ; devant du cou d'un cendré vineux; un large croissant noir sur la poitrine ; parties infé- rieures blanchâtres , lavées de rous- sâtre; bec noir; pieds bruns. Taille onze pouces. Amérique septentrio- nale. Pic d'Auvergne. V. Tichodrome ÉCHELETTE. Pic d'Azzara. V. Pic vert doré. Pic a baguettes dorées. V. Pic AUX AILES DORÉES. Pic a bec et a dos blancs , Picus albirostris , Vieill. Parties supérieu- res blanches; tête et cou noirs ; une huppe rouge ; méat auditif couvert de plumes à moitié noires et blanches; nuque et doubles moustaches blan- ches ; rémiges et rectrices noires ; parties inférieures noires , rayées transversalement de blanc; bec d'un blanc corné , rougeâtre à la base de la mandibule inférieure. Taille, dou- ze pouces six lignes. De Cayenne. Pic a bec d'ivoire , Picus princi- palis , Gmel. , Buff, pi. enlum. 690. Plumage noir ; tête ornéed'une huppe rouge dans le mâle ; un trait blanc qui part de l'angle du bec et descend de chaque côté du cou ; un large mi-, roir blanc sur les tectrices alaires; bec blanc; pieds bruns. Taille, dix- huit pouces. Amérique septentrio- nale. 496 PIC Pic du Bengale , Picus bengalen- sis , Gmel. Parties supérieures d'un jaune doré, avec les ailes noires, ta- chetées de blanc; une huppe rouge ; un trait noir partant de l'œil et des- cendant sur le derrière du cou ; gor- ge noire, tachetée de blanc; abdo- men blanc, largement tacheté de noir ; rectrices noires ; bec et pieds bruns. Taille , douze pouces. Pic boréal, Picus borea/is, Vieill., Ois. de l'Amérique septentrionale, pi. 122. Parties supérieures noires, rayées transversalement de blanchâ- tre sur le dos et le croupion; tectrices alaires et rémiges tachetées de blanc; un trait transversal rouge sur l'occi- put; une large marque blanche sur les côtés de la tê^e; moustaches noi- res; narines, gorge et parties infé- rieures blanches, tachetées de noir sur les cotés du cou, la poitrine, le ventre et les flancs dont la nuance passe au gris ; rectrices latérales blan- ches, variées de noir sur les barbes internes; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces Pic rrun-dorÉ, Picus subauratus , Picus auratus , Vieill. Parties supé- rieures brunâties, avec le bord des plumes d'un jaune doré qui se reflète en jaune pâle ou verdâtre ; oeil placé entre doux bandes jaunes qui se réu- nissent vers l'occiput; une tache d'un brun sombre deirière l'œil; occiput lavé de cramoisi ; menton orangé ; parties inférieures blanchâtres , avec des zones olivâtres; bec et pieds bruns. Taille, huit pouces. Du Brésil. PlC DE LA GaFRERIE. V. PlC PRO- MÉP1C Pic a camail rouge , Picus ery- throcepkalus , Gmel.; Buff. , pi. enl. 17. Parties supérieures noires ; tête et cou rouges; un large miroir blanc; poitrine rouge, séparée des parties inférieures qui sont blanches , par un croissant noirâtre ; bec et pieds noirâires. Taille, huit pouces. Amé- rique septentrionale. Le jeune, Pi- cus obscurus, Lath. , a la tète fine- ment tachetée de noir sur le devant. Pic du cap de Bonne-Espérance , Picus aurantius , Lath. Parties supé- PIG rieures d'un jaune orangé , avec le croupion et les tectrices caudales noi- râtres; sommet delà tête rouge: deux stries blanches sur les côtés de la tête; occiput et côtés du cou noirâ- tres ; joues, gorge et devant du cou gmâtres , avec le bord des plumes noirâtre; lectrices alaires moyennes d'un brun noirâtre , terminées de gri- sâtre, les grandes d'un vert-olivâtre doré; rémiges et rectrices noires; tectrices caudales inférieures rayées transversalement , et bordées de noir ; bec et pieds d'un cendré bleuâtre. Taille , dix pouces six lignes. Pic Cardinal de l'île de Luçon. V. Grand Pic varié de l'île de Lu- çon. Pic carolin , Picus ' carolinus , Gmel.; BufF. , pi. enlum. 692. Par- ties supérieures noirâtres , tachetées de blanc; sommet de la tête rouge; parties inférieures grises, lavées de rouge ; bec et pieds cendrés. Taille , dix pouces. Le jeune a la tête et le cou d'un brun cendré jusqu'à l'âge de trois ans. La femelle a le front cendré et le reste de la tête noir. De l'Amérique septentrionale. Pic casqué , Picus ga/ea/us, Nuit.; Temm. , Ois. color. , pi. 171. Parties supérieures noires , lavées de rous- sâtre ; sommet de la tête garnie d'une huppe rouge , composée de plumes relevées et étagées; narines, joues, menton et gorge rougeâtres ; mous- taches rouges ; méat auditif couvert de petites plumes rayées transversa- lement de noir et de blanchâtre ; cô- tés du cou blancs; poitrine noirâtre; tachetée de roussâtre; parties infé- rieures grisâtres , rayées transversa- lement de noiiâlre et de roussâtre; bec blanchâtre, cendré à la base; pieds noirâtres. Taille, onze pouces. Du Brésil. Pic cendré , Picus canus , Gmel. ; Picus norvégiens , Laih. ; Picus viri- clicanus , Meyer. Parties supérieures d'un vert olivâtre; front d'un rouge cramoisi; un trait noir entre l'œil et le bec; moustaches noiies; sommet de la tête strie de noir; joues, occi- put et cou d'un cendré clair ; rémiges PIC vertes , tachetées de blanc à l'exté- rieur ; rectrices brunes , les deux in- termédiaires rayées de noirâtre ; par- ties inférieures d'un cendré verdâtre ; bec cendré; iris rouge; pieds bruns. Taille, douze pouces. La femelle n'a point de rouge; elle est d'une teinte plus grisâtre. D'Europe. Pic des champs , Picus campestris, Vieill. Parties supérieures rayées de noir et de blanc-olivâtre; sommet de la tête et gorge d'un noir foncé ; une large bande dorée entre l'œil et l'o- reille entourant l'occiput et descen- dant de chaque côté du cou pour former un large plastron jaune sur la poitrine; rectrices noires, les laté- rales rayées de jaune extérieurement ; parties inférieures rayées de noir, d'olivâtre et de blanchâtre; bec et pieds gris. Taille , onze pouces. Amé- rique septentrionale. Pic chevelu, Picus villosus, Lath.; Vieill. , Ois. de l'Amérique septen- trionale , 121. Parties supérieures noires , variées de blanc sur les rémi- ges , les rectrices et les tectrices aXii- res ; front roux; sommet de la têle noir ; occiput rouge ; une bande blan- che au-dessus des yeux; une bande noire qui part de l'œil et se termine à l'occiput; une autre bande blanche bordée de noir qui de l'angle du bec se dirige , eu s'élai gissant , sur les côtés du cou; parties inférieures blanches, lavées de brunâtre dans les femelles ; bec et pieds noii s. Taille, neuf pouces. Amérique septentrio- nale. Pic A chevron d'or , Picus occi- pitalis, Valeuc. Parties supérieures d'un bleu noirâtre ; tête , gorge et poitrine noirs: un peu de rouge sur l'abdomen , avec le reste des parties inférieures brunâtre ; une espèce de chevron d'un jaune doré sur l'occi- put ; bec et pieds cendrés. Taille, huit pouces. De Cayenne. Pic a collier, Picus torquatus , Wils. , Orn. amer. , pi. 20. Parties supérieures noires , irisées de verdâ- tre; un large collier blanc , qui, du cou, s'étend sur la poitrine; front, menton , joues et a*bdomen d'un beau tome xm. PIC 497 rouge foncé; parties inférieures noi- res; bec et pieds cendrés. Taille, onze pouces. De l'Amérique septen- trionale. Pic a cou jaune , Picus flavicollis , Vieill. Parties supérieures brunes , striées de blanchâtre ; tête garnie d'une huppe d'un brun marron; cô- tés de la tête et du cou jaunes ; gorge noire; parties inférieures blanchâ- tres , rayées de brun ; rémiges et tec- trices alanes brunes, mouchetées de blanc ; rectrices latérales blanchâ- tres tachetées de brun; bec brun; pieds rougeâlrcs. Taille, huit pouces six lignes. Du Brésil. Pic a cou rouge , Picus rubricol lis, Lalh. ; Bufï. , pi. enlum. 612. Parties supérieures d'un brun noirâtre ; tête et cou rouges; parties inférieures fau- ves , variées de rouge vers la poitrine ; rémiges et rectrices noires ; bec blan- châtre; pieds gris. Taille, quinze pouces. De la Guiane. Pic couronné, Picus coronatus , Illig. Parties supérieures noires ; front et dessous de la gorge d'un beau jaune doré ; occiput rouge ; poitrine d'un gris roussâtre ; abdomen rouge ; flancs bruns, ra^és de roux; bec et pieds noirâtres. Taille , huit pouces. La fe- melle a l'occiput noir. De l'Amérique méridionale. PlC A CRAVATE NOIRE, PicUS mul- ticolor, Gmel. Parties supérieures d'un brun marron ; sommet de la tête roux; moustaches rouges; poi- trine noirâtre; abdomen d'un roux pâle ; rectrices rousses , rayées et ter- minées de noir ; bec et pieds gris. Taille, douze pouces. La femelle a le front gris et point de moustaches. De Cayenne. Pic a. demi-bec , Picus semirostris , Lath. Parties supérieures d'un cen- dré brunâlre; têle brune , avec l'ex- trémité des plumes jaunâtres; rémi- ges brunâtres; rectrices brunes, ta- chetées de blanc à l'extrémité; bec cendré ; pieds bruns. Taille , dix-sept pouces. De l'Inde. Pic en deuil , Picus funebris , Va- lenc. Plumage d'un noir cendré , avec 5a 498 PIC la gorge très-finement ponctuée de blanc ; bec et pieds noirâtres. Taille , treize pouces. Des Philippines. Pjc dominicain , Picus doininica- nus , Vieil!. Parties supérieures noi- res ; sommet de la tête , auréole des yeux et ventre jaunâtres; moustaches noires ; rémiges noires , rayées de brun ; parties inférieures blanches ; bec et pieds noirs. Taille , dix pou- ces et demi. Du Brésil. Pic a dos blanc. V. Pic lkuco- NOTE. Pic a dos bouge , Picus erythrono- tos , Vieill. Parties supérieures d'un rouge incarnat ; sommet de la tête et gorge noirs , pointillés de blanc ; oc- ciput garni de longues plumes rou- ges formant une huppe pendante ; une ligne blanche de chaque côté du cou ; grandes tectrices alaires d'un brun rouge , avec les barbes internes noires , tachetées de blanc ; croupion varié de rousçe , de vert et de noir; rectrices étagées, noires; poitrine et abdomen noirâtres, tachetés de blanc ; bec et pieds noirs. Taille , neuf pou- ces. De Java. Pic a doubles moustaches , Picus mystacus , JLevaill. Ois. d'Afr. , pi. 25i et 2b2. Parties supérieures olivâ- tres , rayées en zig-zag de jaunâtre; joues et gorge blanches; moustaches noires ; front noir , piqueté de rous- sâtre; occiput rouge ; rémiges et rec- trices d'un brun olivâtre , tachetées de jaune, avec les tiges d'un jaune doré ; devant du cou blanc , tacheté d'olivâtre ; parties inférieures brunâ- tres , rayées de blanc ; bec et pieds noirâtres. Taille , neuf pouces. La fe- melle a l'occiput noir. De la Cafrerie. Pic Écaillé , Picus squamosus , Vieill. Parties supérieures vertes; tête d'un gris foncé ; moustaches noires ; un trait oculaire noir ; lorum et joues d'un gris brun ; parties inférieures grises , tachetées de noir et de blanc ; bec noir ; pieds bruns. Taille, sept pouces. De la Guiane. Pic Epeiche, Picus major, L. ; Buff. , pi. enl. 196 et 5g5. Parties su- périeures noires ; un bandeau blanc ; occiput rouge ; une large bande noi- PIC re parlant du bec et se divisant en deux rameaux dont l'un forme mous- tache et l'autre descend en s'élargis- sant vers la poitrine; tempes, une tache sur la partie latérale du cou ; scapulaires moyennes; tectrices alai- res et parties inférieures d'un blanc pur; rémiges noires, tachetées de blanc ; rectrices noires , les latérales terminées de blanc, avec quelques lâches noires ; abdomen et tectrices CHudales inférieures rouges ; bec et pieds noirâtres ; iris rouge. Taille , neuf pouces. La femelle n'a point de rouge à l'occiput. Les jeunes ont le front d'un gris roussâtre ; l'occiput noir, le noir lavé d'une teinte brune et le blanc sali de brunâtre. De l'Eu- rope. Pic Epeichette , Picus minor , L.; Buff. , pi. enlum. 5g8. Parties supé- rieures noires, tachetées de blanc; front, région des yeux , côtés du cou et parties inférieures d'un blanc fine- ment strié de noir sur la poitrine et les flancs ; sommet de la tête rouge ; occiput , nuque, haut du dos et tec- trices alaires noirs ; moustaches noi- res , descendant sur les côtés du cou ; rectrices latérales terminées de blanc et rayées de noir ; bec et pieds noi- râtres; iris rouge. Taille, cinq pou- ces six lignes. La femelle n'a pas de rouge sur la tête; son plumage est en général plus nuancé de brun et cou- vert de taches plus nombreuses. De l'Europe. Pic a face bouge , Picus erythrops, Valenc. Parties supérieures noires , de même que la gorge et la poitrine ; joues, sommet de la tête et oreilles rouges; un trait blanc qui part de l'angle du bec et descend de chaque côté de la poitrine ; parties inférieu- res rayées de blanc grisâtre ; bec et pieds cendrés. Taille, treize pouces. Du Brésil. Pic a fbont gris , Picus rulïgino- sns , Swainson. Parties supérieures d'un vert olivâtre; front d'un gris bleuâtre ; auréole des yeux blancs ; moustaches rouges ; parties inférieu- res noirâtres , rayées de blanchâtre ; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. PIC La femelle n'a pas de moustaches. 13e l'Amérique méridionale. Pic a front jaune, Ficus flavi- frons , Vicill. Parties supérieures noi- res, avec le croupion blanc j front , gorge et devant du cou jaunes ; tête , nuque, poitrine et ventre rouges; le reste des parties inférieures rayées de noir et de jaunâtre; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces six lignes. La femelle a une bande blanche sur le milieu du dos; le bas du devant du cou d'un jaune obscur; le milieu de la poitrine et du ventre d'un rou- ge foncé. Du Brésil. Pic a front tacheté , Picus ma- culosus. Parties supérieures d'un vert olivâtre; sommet de la tête noir, fi- nement tacheté de roussâtre; parties inférieures blanchâtres, rayées de noir et d'olivâtre; bec et pieds bruns. Taille , huit pouces. Du Sénégal. Pic de Goa, Picus Goensis , Gm. Parties supérieures d'un vert olivâ- tre ; rectrices , rémiges et tectrices alaires noires; poignet rouge; gorge noire, finement tachetée de blanc ; parties inférieures blanches, large- ment tachetées de noir ; bec et pieds couleur de corne. Taille, onze pouces. Pic Goertan , Picus Goertan , Lath. ; BufF. , pi. enlum. 320. Par- ties supérieures d'un gris brun , oli- vâtre; tectrices alaires tachetées de blanchâtre; sommet de la tête et croupion rouges ; parties inférieures d'un gris jaunâtre ; bec et pieds d'un gris bleuâtre. Taille , onze pouces. Du Sénégal. Pic a gorge citrine , Picus polj- zonus , Valenc. Parties supérieures d'un vert olive-foncé ; sommet de la tête olivâtre ; moustaches jaunes des- cendant sur les côtés du cou; gorge d'un jaune pâle , séparée des mous- taches par un trait olive; rectrices noirâtres en dessus , jaunâtres en des- sous ; parties inférieures rayées d'o- live et de jaunâtre; bec et pieds bruns. Taille , dix pouces. Du Brésil. Pic a gorge jaune , Picus iclero- cephalus , Lath. ; Buff. , pi. enl. 784. Plumage d'un brun olivâtre , tacheté de blanc sur les parties inférieures ; PIC 499 sommet de la tête et moustaches rou- ges; tête et cou jaunes; bec et pieds d'un gris bleuâtre. Taille, sept pou- ces. De la Guiane. Pic Gorgeret , Picus mentalis , Temm. , pi. color. 584. Parties supé- rieures vertes; occiput garni d'une huppe jaune entourée de plumes rousses qui s'étendent de chaque côté du cou et en avant de la gorge; sour- cils et joues d'un brun roussâtre ; ré- miges noirâtres , parsemées de gran- des taches régulières roussâtres ; tec- trices alaires d'un beau rouge car- min; rectrices noires; gorge noire, avec le bord des plumes blanc; parties inférieures vertes, nuancées de jau- ne ; bec bleuâtre ; pieds bruns. Taille, onze pouces six lignes. La femelle a le plastron plus étendu et la gorge rousse. De Java. Prc a gorge rougeatre , Picus tubidicollis , Vieill. , Ois. de l'Amer. septentr. , pi. 117. Parties supérieu- res noires , irisées de bleu et de vert ; front , auréole des yeux , croupion et tectrices caudales supérieures d'un blanc pur ; gorge , poitrine et ventre rouges; flancs d'un gris brun; tec- trices subcaudales grises; bec et pieds noirs. Taille , huit pouces six lignes. La femelle a les parties inférieures grises; un plastron brun sur le haut de la poitrine , et qui se prolonge en pointe jusqu'à la queue. De l'Amé- rique septentrionale. Grand Pic huppé a tète rouge de cayenne. v. plc a cou rouge. Grand Pic noir a bec blanc. V. Pic a bec d'ivoire. Grand Pic rayé de Cayenne, Picus melanochloros , Lath. , pi. enl. 719. Tout le plumage varié de noir et de jaune disposé en taches lunu- lées ; occiput orné d'une huppe d'un rouge orangé ; une tache pourpre à l'angle du bec; front noir; auréole des yeux blanche ; rectrices extérieu- res rayées de noir et de brun ; bec et pieds noirâtres. Taille , douze pouces. Grand Pic varié de l'île de Lu- çon , Picus Cardinalis , Lath. Parties supérieures noires , avec les petites tectrices alaires rayées de blanc , et 32* ftoo PIC leurs tiges jaunes ; sommet de la tête et nuque rouges ; trait oculaire blanc, qui descend sur les côtés du cou ; parties inférieures blanches , striées de noir; bec et pieds noirâtres. Taille, douze pouces. Grand Pic varié du Mexique , Ficus tricolor, Lalh. Parties supé- rieures noires ; une large bande blan- che derrière l'œil; plumes scapulaires blanches ; rémiges et lectrices noi- res , variées de blanc ; parties infé- rieures blanches, nuancées de rouge vers l'abdomen; bec blanc; pieds noirâtres. Taille , douze pouces. Pic Grenadin , Picus puniceus , Horsf. ; Temm. , Ois. color. , pi. 42Ô. Plumage vert , avec une teinte oli- vâtre en dessous , parsemée de petites taches plus claires; sommet de la tête garni d'une buppe de plumes rou- ges, terminées de jaune; mousta- ches et tectrices alaires rouges ; ré- miges noirâtres, marquées intérieu- rement de petites bandes blanchâtres ; rectrices noires; be.c d'un gris de cor- ne , jaunâtre en dessous ; piedsbruns. Taille , neuf pouces. De Java. Pic gris rayé. Var. du Pic Caro- lin. Pic grivelé de l'île de Luçon. V. Pic Palalaca. Pic guttural, Picus gutturalis , Vnlenc. V. Pic Meunier. Pic hausse-col noir, Picus pecto- ralis , La th. Parties supérieures d'un brun mairon , varié de lignes lunu- lées , noirâtre sur les ailes et le dos ; rectrices et parties inférieures rousses , tachetées de noir ; un large croissant noir sur la poitrine; bec gris; pieds bruns. Taille , huit pouces. De l'Aus- tralasie. Pic uirondinacé , Picus hirundi- naceus, Lath.; Bufï. , pi. enl. 6g4, iig. 2. Parties supérieures noires; sommet de la tête et poitrine rouges ; sourcils , croupion et tectrices cau- dales blancs ; rectrices , gorge et haut de la poitrine noirs ; le reste des par- tics inférieures blanc, rayé de noir; quelques plumes jaunes à l'occiput; bec et pieds gris. Taille , huit pouces. La femelle n'a ni rouge ni jaune à PIC la tête. De l'Amérique méridionale. Pic huppé de la Caroline. V. Pic A BEC D'IVOIRE. Pic a huppe paillée , Ficus Jla- pescens , Lath. Parties supérieures noi- res, tachetées de jaune sur le dos et les ailes; occiput garni d'une huppe jaune pâle ; moustaches rouges; joues, gorge eL cou jaunes; parties inférieu- res noires; bec et pieds gris. Taille, dix pouces. La femelle a les mousta- ches noires , tachetées de blanc. Du Brésil. Pic a huppe rouge , Picus pilea- tus , Lath. ; Vieill. , Ois. de l'Amer, septentr., pi. 110. Parties supérieu- res noires; huppe et moustaches rou- ges ; deux bandes noire et blanche de chaque côté de la tête qui est d'un gris noirâtre; menton et poignets blancs; parties inférieures noirâtres, ondées de gris- bec et pieds noirs. Taille, seize pouces. De l'Amérique septeutrionale. Pic a huppe verte , Picus chlo- re-pus , Vieill. Parties supérieures vertes; occiput garni d'une huppe variée de vert et de jaunâtre ; sourcils et ligne suboculaire pointillés de jaune; rémiges tachetées extérieure- ment de blanc jaunâtre; gorge et de- vant du cou verdâtres; parties infé- rieures rayées en zig-zag de blan- châtre et de vert. Bec et piedsbruns. Taille, huit pouces. Du Bengale. Pic des Indes , Picus indicus , Gerini. Espèce douteuse qui pai ait de- voir appartenir plutôt au genre Bai bu. Pic jaune. V. Pic vert. Pic jaune de Cayense, Picus fla- vicans , Lath. ; Picus exalbidus , Gmel. ; Buff. , pi enl., 509. Paities supérieures brunâtres, frangées de jaunâtre; occiput garni d'une huppe jaune pâle; tête, cou et partie du dos j unies; une double moustache rouge ; rémiges et rectrices noires ; parties inférieures d'un jaune d'ocie. Bec gris; pieds bruns. Taille, dix pouces. La femelle n'a pas de mous- taches rouges. Pic jaune de Perse, Picus pe/si- cus , Lath. Parties supérieures jau- nâtres, variées de ferrugineux; der- PIC rière de la tète, goige et parties in- férieures jaunes. Bec et pieds noi- râtres. Taille , douze pouces. On le considère comme une variété du Pic vert. Pic jaune rayé de noir. V. Pic a HUPPE PAILLÉE. Pic jaunet. V. Pic jaune de Cayenne. Pic jaune tacheté de Cayenne. V. Pic mordoré. Pic Kerella , Picus bengalensis , Var. , Lath. Parties supérieures noi- res ; sommet de la tête varié d'un grand nombre de taches blanches; huppe , milieu du dos et partie des tectrices alaires d'un beau rouge ; rémiges brunes, tachetées de blanc; lectrices d'un brun noirâtre; gorge et poitrine brunâtres, irrégulièrement tachetées de brun. Bec d'un gris bleuâtre; pieds bruns. Taille, huit pouces. De l'Inde. Pic Laeoureur , Picus olivaceus , Lath. Parties supérieures d'un brun olivâtre , tacheté et vermiculé de fauve ; gorge et devant du cou d'un brun sombre, tacheté de fauve; poi- trine, milieu du ventre et croupion rouges; flancs brunâtres. Bec noir; pieds bruns. Taille, dix pouces. Du cap de Bonne-Espérance. Pic leuconote , Picus leuconotus , Bechst. Parties supérieures variées de blanc et de noir; front d'un blanc jaunâtre; sommet de la tête et occi- put rouges ; joues , côtés et devant du cou, poitrine, milieu du ventre, dos et croupion blancs ; une bande déliée, noire, partant de l'angle du bec , ceignant la nuque et descendant en s'élargissant sur les côtés de la poitrine ; tectrices alaires noires, cou ■ pées par de larges bandes blanches ; rémiges noires , largement tachetées de blanc ; rectrices intermédiaires noires; les latérales blanches , avec quelques taches noires; abdomen et tectrices subcaudales d'un rouge cra- moisi; flancs d'un rouge rose, avec des taches longitudinales noires. Bec et pieds noirs; iris orangé. Taille, dix pouces huit lignes. La femelle a la tête noire. De l'Europe. PIC 5oi Pic Lewis. V. Pic a collier. Pic de Macé , Picus Macei , Cuv«. , Temin., Ois. color. , pi. 5g, fig. a. Parties supérieures noires, rayées de blanc ; front cendré; tête d'un rouge foncé; rectrices noires ; les deux la- térales rayées de blanc; joues et gorge blanches; une bande noire sur les côtés du cou; parties inférieures blanchâtres, tachetées de brunâtre ; tectrices subcaudales rouges. Bec et pieds noirs. Taille , six pouces un quart. Du Bengale. Pic maculé , Picus uarius , Lath. , Wils., Amer. Orn., pi. g, fig. 2; Vieill., Orn. Amer., pi. 118; Ch. Bonap., Amer. Orn., 1, pi. 8 , fig. 1 et 2. Parties supérieures noires , va- riées de taches lunulées d'un gris olivâtre; sommet de la tête rouge; occiput noir; nuque d'un blanc gri- sâtre ; une petite bande grise derrière l'œil; une bande blanchâtre qui part des narines et descend de chaque côté du cou; rémiges noires tachetées et terminées de blanc ; grandes et pe- tites tectrices alaires noires ; les moyennes blanches extérieurement ; rectrices noires; les latérales tache- tées et bordées de blanc ; gorge blanchâtre; poitrine jaunâtre, ta- chetée de gris ; parties inférieures d'un jaune sale, avec des taches lu- nulées noirâtres. Bec cendré; pieds bruns. Taille , huit pouces. Lu fe- melle a le sommet de la tête noir, avec quelques petites taches rouges près des narines ; les joues et le5 côtés du cou d'un jaune sale, tache- tées de gris ; un hausse-col noir qui encadre la gorge. De l'Amérique sep- tentrionale. Pic de Malacca , Picus malaccen- sis , Lath. Parties supérieures d'un gris rougeâtre ; sommet de la tête rouge , ainsi que les petites tectrices alaires; les grandes d'un rouge brun extérieurement , tachetées de blanc à l'intérieur ; croupion verdâtre rayé de brun ; rectrices noires ; gorge et devant du cou d'un jaune roussâtre ; poitrines et parties inférieures d'un blanc roussâtre , rayé de noir. Bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. 5oa PIC Pic Mar, Picus médius, L. ; Pic varié à tête rouge , Buff. , pi. enl. 611. Parties supérieures noires, avec les scapulaires , les tectrices alaires intermédiaires et des taches sur les rectrices blanches ; front cendré j Plumes du sommet de la tête et de occiput allongées et d'un rouge cra- moisi ; une bande brune peu appa- rente , partant de l'angle du bec, noircissant au-dessous des yeux et se dirigeant sur les parties latérales de la poitrine; celle-ci, le cou et les joues blanchâtres ; rectrices noires; les latérales terminées de blanc , rayées de noir ; abdomen et tectrices subcaudales d'un rouge cramoisi ; flancs roses, tachetés longitudinale- ment de brun. Bec court, noirâtre, ainsi que les pieds ; iris brun , en- touré d'un cercle blanchâtre. Taille, huit pouces trois lignes. La femelle a aussi du rouge sur la tête , mais il est moins vif; les jeunes ont seulement un petit espace d'un rouge brunâ- tre , et leurs tectrices subcaudales sont seulement lavées de rose. De l'Europe. Pic marcheur, f. Pic Laboureur. Pic Meunier, Picus pulverulentus, Tem. , Ois. color. , pi. 089. Plu- mage d'un gris noirâtre , parais- saut recouvert d'une poussière cen- drée; quelques-unes des plumes va- riées de fauve et de blanchâtre vers l'extrémité ; front , lorum , joues et parties du sommet de la tête d'un gris blanchâtre; nuque et côtés du cou gris , pointillés de blanchâtre et de fauve ; menton et gorge d'un jaune roussâtre. Bec d'un gris de corne , avec l'arête bleuâtre ; pieds gris. Taille, dix -huit pouces. De Sumatra. Pic minule , Picus pubescens , Lath., "Vieill., Ois. de l'Amer, sept., pi. 122. Parties supérieures variées de blanc et de noir; front d'un gris roussâtre ; tête noire ; une bande rouge traversant l'occiput ; bande oculaire blanche ; plumes du méat auditif noires; petites tectrices alai- res blanches, bordées de noir; les moyennes terminées par des taches PIC noires ; parties inférieures rousses ; abdomen blanc. Bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces trois lignes. La femelle n'a point de rouge à l'occi- put, et toutes les parties inférieures sont blanches. De l'Amérique sep- tentrionale. Pic minutule , Picus minutus , Tem., Ois. color., pi. 197, fig. 2. Parties supérieures variées de bandes transversales brunes et fauves; occi- put et croupion d'un rouge vif ; front et sommet de la tête d'un brun isabelle; rémiges et rectrices brunes , largement rayées de fauve , avec leurs tiges d'un jaune doré; parties' infé- rieures blanchâtres , tachetées de brun. Bec brun ; pieds noirâtres. Taille , quatre pouces trois lignes. La femelle n'a point de rouge à l'occiput. Du Sénégal. Pic de montagne. V. Ticno- DROME ÉCHELETTE. Pic mordoré, Picus cinnamomeus , Lath. , Vieill. , Ois. de l'Amer, sept., pi. 3. Parties supérieures d'un brun roux; sommet de la tête garni d'une longue huppe jaune ; moustaches rouges ; quelques taches jaunâtres sur les épaules ; croupion et tectrices caudales jaunes; premières rémiges et rectrices noires. Bec et pieds noi- râtres. Taille , neuf pouces six lignes. La femelle n'a pas de moustaches; ses couleurs sont moins vives. De l'Amérique septentrionale. PlC A MOUSTACHES BLANCHES , PÎCUS leucopogon. Parties supérieures noires, avec le milieu du dos blanc; un trait blanc bordé de noir à l'angle du bec ; occiput , oreilles et gorge rouges ; parties inférieures noires. Bec blanc ; pieds bruns. Taille, douze pouces Du Brésil. Pic de muraille. V. Tricho- DROME ÉCHELETTE. Pic noir, Picus mar dus , L. ; Bu fi*. , pi. enl. 5g6. Tout le plumage d'un beau no!«Y , à l'exception de la tête qui est entièrement rouge dans le mâle , et seulement vers l'occipul dans la femelle; quelquefois l'abdo- men, chez les vieux individus, esl nuancé de brun roussâtre ; une parti» PIC du larse est emplumëe. Bec d'un blanc bleuâtre, avec l'extrémité noire ; iris blanc ; pieds noirs. Taille , dix- sept pouces. De l'Europe. Pic noir a domino rouge. V. Pic A CAMA1L ROUGE. Pic noir huppé de la Caroline. V. Pic a bec d'ivoire. Pic huppé de Cayenne , Ficus li~ neatus , Lath. ; Buff. , pi. enl. 717. Parties supérieures noires ; lête gar- nie d'une longue huppe rouge, ainsi que la nuque et les moustaches; une bande blanche , partant de l'angle des mandibules , descendant sur le cou , se termine sur les tectrices alai- res; parties inférieures noires, rayées de blanc. Bec et pieds gris. Taille , onze pouces. Pic noir huppé de la Louisiane. V. Pic a huppe rouge. Pic noir a huppe jaune , Picus melanoleucus , Lath. Parties supé- rieures d'un brun noirâtre; front, nuque, sourcils, rémiges et rectrices noirs ; une huppe d'un jaune rougeâ- tre; une bande blanche partant du bec , descendant sur le cou et le dos ; croupiou blanc; gorge noirâtre ; par- ties inférieures blanchâtres , rayées transversalement de noir. Bec brun ; pieds noirs. Taille, douze pouces. PlC NOIR HUPPÉ DE LA VIRGINIE. P~. PlC A HUPPE ROUGE. Pic noir et jaune, Picus ictero- melas , Vieill. Parties supérieures Î "aunes, rayées de noir; sommet de a tête noir ; occiput rouge ; joues jaunes; moustaches d'un rouge fon- cé ; bande oculaire d'un jaune obs- cur; rémiges noires , mouchetées de jaune , avec les tiges d'un jaune doré ; rectrices noires , tachetées de jaune ; gorge d'un gris jaunâtre , fine- ment tachetée de noir ; parties infé- rieures jaunes, mouchetées de noir. Bec noir ; pieds bruns , avec les on- gles jaunes. Taille, huit pouces et demi. Du Brésil. Pic noir a ventre fauve , Picus fulvigaster. Parties supérieures noi- res; sommet de la tête, occiput, nuque et moustaches d'un rouge vif ; joues, gorge et menton noirs, tache- PIC ftoâ tés île blanc; base des barbes inter- nes des rémiges blanche; cou et poi- trine noirs; parties inférieures d'un fauve pâle, avec des raies noires sur les plumes qui recouvrent les cuisses. Bec noir; pieds gris. Taille, sept pouces. La femelle n'a que la nuque rouge. Java. Pic olive, Picus capensis , L. , Levaill. , Ois. d'Afrique, pi. 248 et 249. Parties supérieures d'un jaune brun tirant sur l'olivâtre ; tête grise; occiput et croupion rouges ; rémiges et rectrices d'un brun olive; poitrine olivâtre ; le reste des parties infé- rieures tirant sur le cendré. Bec et pieds gris. Taille , sept pouces. La femelle a les nuances plus sombres et point de rouge à la nuque. De la Cafrerie. PlC OLIVE DU CAP DE BoNNE-EsPÉ- rance. V. Pic Laboureur. Pic onde et tacheté de Nubie , Picus nubicus , Lath. , Buff. , pi. enl. 667. Parties supérieures brunâtres , variées de taches dorées et de lignes vermiculées noirâtres , blanches et roussâtres; plumes de ia tête noires, terminées de blanc ; occiput garni d'une huppe rouge ; parties inférieu- res blanchâtres , largement tachetées de brunâtre, Bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. La femelle n'a point de moustaches, et le jeune est privé de rouge à la nuque. Pic a obeilles bicolobes , Picus robustus , Hlig. Parties supérieures noires , avec le dos blanc; tête et cou rouges; méat auditif couvert de plu- mes grises , avec un trait blanc en dessous; parties inférieures rayées de roux et de noir. Bec et pieds bruns. Taille, treize pouces. Amérique mé- ridionale. PlC OUENTOU. V. PlC NOIR HUPPÉ de Cayenne. Pic Palalaca , Picus Philippina- rum, Lath. , BufF., pi. enl. 691. Par- ties supérieures brunes variées de vert; plumes du sommet de la tête d'une certaine longueur , mélangées de roux pâle et de brun ; tectrices alaires d'un roux jaunâtre ; croupion et tectrices caudales d'un rouge car- 5o4 PIC min; reclrices d'un brun nohâtre, traversées par une bande blanche ; parties inférieures blanches , tache- tées de noir. Bec et pieds noirs. Taille, onze pouces. Des Philippines. Pic (petit) Épeiche. V. PicEpei- CHETTE. Pic (tetit) aux ailes dorées, Picusfuscescens,Yiei\l.,Le\ai\\.,Ois. d'Afrique, pi. 253. Parties supérieu- res verdâtres , rayées de noir; rémi- ges et rectrices rayées de vert sur un fond plus obscur, avec les tiges d'un jaune doré; front gris ; sommet de la tête rouge ; occiput noir ; joues et gorge d'un blanc grisâtre, tiquetées de noir; parties inférieures jaunâ- tres. Bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces six lignes. La femelle a le sommet de la tête d'un brun noirâtre. Pic (petit) a baguettes dorées. V. Petit Pic aux ailes dorées. Pic (petit) a gorge jaune. V. Pic a gorge jaune. Pic (petit) des Moluques , Ficus moluccensis , Lath. , Buif. , pi. enl. 478, fig. 2. Parties supérieures noires, ondées de blanc ; tête , rémiges et rectrices brunes; parties inférieures blanchâtres, tachetées de brun. Bec et pieds noirâtres. Taille , quatre pouces neuf lignes. Pic (petit) noir. V. Pic hirondi- nacé. . Pic (petit) olive de Saint-Do- mingue, Picus passe/ inus , Lath., "Vieil!. , Ois. de l'Amer, sept., pi. 11 5. Parties supérieures d'un jaune olivâtre , avec les barbes internes des rémiges brunes , dentelées de blan- châtre ; sommet de la tête rouge; les côtés d'un gris roussâtre ; rectrices mélangées de gris et de brun ; parties inférieures blanchâtres , rayées trans- versalement de brun. Bec et pieds gris. Taille , six pouces. PlC ( PETIT ) RAYÉ DE CaYENNE , Picus cayanensis , Lath., BufF. . pi. enl. 610. Parties supérieures d'un jaune olivâtre ; front et gorge noirs; occiput rouge; côtés du cou blan- châtres; scapulaires et tectrices alai- res d'un vert olive sombre , rayées transversalement de noirâtre; rémi- PIC ges noires , avec la tige et le bord externe jaune; le bord interne est frangé de blanc; rectrices noires ; les six intermédiaires rayées d'olive; les deux latérales de noir et de roux, avec la tige jaune ; parties inférieures d'un olive clair tacheté de noirâtre. Bec et pieds giis. Taille , sept pouces et demi. PlC ( PETIT ) RAYÉ DU SÉNÉGAL , Picus seuegalensis , Lath. , BufF., pi. enl. 346, fig. 2. Parties supérieures d'un jaune fauve doré; sommet de la tête rouge; front et côtés bruns; tectrices alaii es et croupion verdâtres ; rectrices intermédiaires noires , les autres tachetées de jaune; parties in- férieures variées de blanchâtre et de gris brun. Bec et pieds noirâtres. Taille , six pouces. Pic (petit) varié. V. Pic épei- CIIETTE. Pic des Philippines. V. Pic Pa- lalaca. Pic aux pieds vêtus. V. Pic tri- DACTYLE. Pic Pitico. Espèce douteuse qui paraît appartenir plutôt au genre Martin-Pêcheur. Pic poignardé , Picus percussus , Temm. , pi. color. 3go. Parties supé- rieures d'un vert jaunâtre ; face , front , bande sourcilière , joues et côtés du cou blancs ; une bande noire s'étend sur les côtés du cou à partir de l'angle de l'œil ; sommet île la tête, occiput, nuque et milieu de la poitrine d'un rou^e éclatant; man- teau et tectrices alaires d'un cendré verdâtre ; rémiges noires , tachetées extérieurement de cendré ; rectrices cendrées , rayées de noir ; gorge noire; poitrine jaunâtre, tachetée largement de noir ; milieu du ventre jaune ; abdomen , cuisses et flancs blancs , rayés de noir. Bec et pieds noirs. Taille, huit pouces six lignes. La femelle a le sommet de la tête noir, strié de blanc. De Cuba. Pic pointillé , Picus punctatus , Vieill. Parties supérieures grisâtres , variées de blanc et de noir; sourcils, bande qui traverse les joues et tem- pes blancs ; moustaches d'un brun PIC marron; sommet de la tête noir, ti- queté de blanc ; rémiges et rectrices grises, tachetées de blanc; gorge et devant du cou blanc; parties inférieu- res variées de noir et de blanc; bec et pieds noirs. Taille, douze pouces. De l'Afrique Pic a poitrine rouge , Picus ni- ger, Lath.; Picus ruber, L. Parties supérieures noires; tête, cou et poi- trine rouges; une ligne fauve sous l'œil; scapulaires terminées de jau- nâtre; une strie blanche sur les tec- trices alaires ; rémiges et rectrices variées de blanc; parties inférieures variées de cendré et de noirâtre ; mi- lieu du ventre jaune; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. DeCayen- ne. Pic ponctué, Picus punctulatus. Parties supérieures vertes , ponctuées de blanchâtre sur les ailes ; sommet de la tête et moustaches rouges ; rec- trices jaunes, rayées de brun ; cou et poitrine gris, tiquetés de noir; abdo- men d'un jaune olivâtre ; bec et pieds bruns. Taille, neuf pouces. D'A- frique. Pic de Porto-Ricco , Picus porto- ricce/isis. Parties supérieures noires , irisées de bleuâtre; gorge, poitrine et ventre rouges; front blanc; flancs gris; bec et pieds noirs. Taille, neuf pouces. Pic Promepic , Picus cafer, Lath. Parties supérieures variées de noir et de blanc , plumes du sommet de la tête , des joues et de la gorge jaunes, terminées de rouge et de noir ; rémi- ges et tectrices alaires variées de noir et de brun-marron ; un large collier noir séparé de la gorge par une ligne blanche , et de la poitrine par un trait blanc et des lignes noires ; poi- trine et abdomen jaunes , striés de rouge ; abdomen , cuisses et croupion rouges; bec jaunâtre; pieds bruns. Taille, huit pouces. D'Afrique. Pic a queue courte , Picus bra- chyurus, Vieill. Parties supérieures d'un brun rouge obscur , largement rayées de noir; occiput garni d'une huppe formée de longues plumes pendantes; tectrices alaires presque PIC 5o5 aussi longues que les rémiges et mê- me les rectrices ; parties inférieures d'un rouge brun, rayé de noir ; cou très-court; bec gris; pieds noirs. Taille, huit pouces. De Java. Pic raye, Picus striants , Lath. ; Buff. , pi. enlum. 281. Parties supé- rieures noirâtres, rayées de vert obs- cur ; sommet de la tète rouge ; front, joues et gorge gris; rémiges noirâ- tres , tachetées de jaune à l'extérieur, et de blanc intérieurement ; croupion et tectrices caudales rouges; rectrices noires, les latérales bordées de gris; devant du cou et poitrine d'un gris brun; parties inférieures olivâtres; bec gris ; pieds noirs; Taille , huit pouces. La femelle a le sommet de la tête noir et la nuque rouge. Des An- tilles. Pic rayé du Canada. V. Pic aux AILES DORÉES. Pic rayé de la Louisiane. V. Pic Carolin dont il est une variété. PlC RAYÉ DE BLANC. V- PlC CaRO- LIN. Pic rouge (Belon). V. PicÉpeiche. Pic rougeatre, Picus rubescens , Vieill. Parties supérieures rougeâ- tres ; rémiges tachetées de blanc in- térieurement ; rectrices noirâtres ; parties inférieures brunes , rayées transversalement de blanchâtre; bec et pieds bruns. Taille , six pouces. De Ceylan. Pic roux , Picus rufus , BufF. , pi. enlum. 694, fig. 1. Parties supérieu- res rousses, tirant au brun sur les ailes , et finement rayées de noir ; par- ties inférieures brunes, rayées de noirâtre; bec grisâtre; pieds bruns. Taille, sept pouces. De l'Amérique méridionale. Pic rubané, Picus vi/tatits,Vie'\ll. Parties supérieures vertes; tête rouge; moustaches noires; rémiges vertes, tachetées de jaunâtre ; gorge , devant du cou et haut de la poitrine d'un jaune foncé ; parties inférieures lar- gement rayées de vert; bec brun, jaune en dessous ; pieds noirs. Taille , neuf pouces. Patrie ignorée. PlC A SOURCILS NOIRS , PicUS Slt- perciliaris, Temna.JUOis. col., pi. 455. 5q6 PIC Parties supérieures d'un gris blan- châtre , largement rayées de noir ; front rouge , garni ou bordé de jaune ; sommet de la tête , joues et menton blanchâtres; un sourcil noir ; nuque ornée d'une longue huppe de plu- mes d'un rouge vif; rémiges noires, rayées de blanc; les plus extérieures noires, depuis leur milieu jusqu'à l'extrémité qui n'a qu'un peu de blanc ; rectrices noires extérieure- ment , barrées de blanc à l'intérieur; parties inférieures d'un gris cendré fauve; milieu de l'abdomen rouge; plumes anales et tectrices subcau- dales variées de rouge et rayées de noir ; bec et pieds noirs. Taille , douze pouces. De Cuba. Pic Strihup , Picus poicihphos , Temm. , pi. color. 197, fig. 1. Par- ties supérieures rayées de bandes noi- res et de traits jaunâtres ; plumes de la tête et de la huppe finement rayées de noir et de blanc jaunâtre; crou- pion d'un blanc jaunâtre ; rémiges noires , tachetées intérieurement de jaunâtre ; rectrices noires , avec trois raies d'un jaune rougeâtre ; une large moustache rouge ; gorge et côtés du cou finement rayés de blanc jau- nâtre et de brun; parties inférieures tirant plus sur le noir; flancs et cuis- ses cendrées , largement tachetées de noirâtre; bec noir ; pieds bruns. Tail- le, six pouces. La femelle n'a pas de moustaches. De Java. Pic tacheté, Picus maculatus , "Vieill. Parties supérieures blanchâ- tres , rayées de noir; sommet de la têle rouge ; côtés et nuque d'un blanc jaunâtre , rayées de noir; sommet de la tête rouge; côtés et nuque d'un blanc jaunâtre , rayé de noir; sour- cils blancs; tectrices alaires brunes , tachetées de blanchâtre; devant du cou tacheté de noir et de blanc ; par- ties inférieures mêlées de taches jau- nes ; bec noir. Taille , six pouces. De l'Amérique méridionale. PlC TEINT DE VERMILLON, PicUS ?niniatus , Lath. Parties supérieures , la huppe comprise, d'un rouge vif; grandes rémiges noires, tachetées de blanc ; rectrices* noirâtres , irisées de PIC bleu; une tache jaune sur la gorge ; devant du cou rose ; parties inférieu- res blanches ; tectrices caudales ver- tes ; bec brun ; pieds noirs. Taille , huit pouces six lignes. De Java. PlC A. TÊTE GRISE DU CAP DEBoNNE- ESPÉRANCE. V. PlC OLIVE. Pic a tête rouge de Virginie. V. PlC A CAMAIL ROUGE. Pic tigré. V. Pic onde et tache- té de Nubie. Pic trapu , Picus concretus , Tem. , Ois. color. , pi. 90. Parties supérieu- res noirâtres , avec le bord de chaque plume jaune ; front et nuque jaunâ- tres; occiput orné d'une huppe de longues plumes d'un rouge orangé ; joues et parties inférieures d'un gris ardoisé , avec quelques raies plus fon- cées vers l'abdomen ; croupion d'un fauve isabelle; bec et pieds noirs. Taille cinq pouces. La femelle a la huppe cendrée. Des îles de la Sonde. Pic trïdactyle , Picus tridacty- lus, L. ; Picus hirsutus, Vieill., Ois. de l'Amérique septentrionale, pi. 124. Parties supérieures variées de noir et de blanc , ainsi que le front ; sommet de la tête d'un jaune d'or; occiput et joues noirs ; moustaches noires descendant sur la poitrine; deux raies blanches dans la région oculaire; rémiges noires , avec quel- ques taches blanches intérieu li- ment; devant du cou et poitrine blancs; parties inférieures rayées de blanc et de noir; bec brun en des- sus , blanchâtre en dessous ; pieds noirs. Taille , neuf pouces. La fe- melle a le sommet de la tête blanc , finement strié de noir. De l'Europe et de l'Amérique septentrionale. Pic tricolore. V. Pic a camail rouge. Pic varié du Canada , Picus ca- nadensis , Lath. , Buff. , pi. enlum. 345, fig. 1. Parties supérieures noi- res, variées de taches blanches sur les lectrices alaires , et de bandes de même nuance sur les rémiges ; tête noire ; deux bandes noire et blanche de chaque côté du cou; une grande tache orangée à l'occiput ; plumes des narines d'un blanc cendré; rectri- PIC ces intermédiaires noires, les autres rayées de blanc; parties inférieures blanches; bec gris; pieds bruns. Taille , huit pouces six lignes. Pic varié de la. Caroline. V. Pic MACULÉ. PlC VARIÉ DE LA ENCENADA , PÏCUS variegatus , Lath. ; Buff. , ni. enlum. 748, fig. 1. Parties supérieures va- riées de brun et de blanchâtre ; les in- férieures rayées des mêmes couleurs; tête garnie d'une huppe mélangée de brun et de blanc , avec le bord des plumes d'un rouge de rose; rémiges brunes, rayées de blanc; bec cendré; pieds noirs. Taille , six pouces six li- gnes. La femelle n'a point de rouge à la tête. De l'Amérique méridio- nale. PlC VARIÉ A GORGE ROUGE. V. PlC MACULÉ. Pic varié huppé d'Amérique. V '. Grand Pic rayé de Cayenne. Pic varié de la Jamaïque , Buff. , pi. enlum. 597. C'est la femelle du Pic Carolin. Pic varié onde. V. Pic tridac- TYLE. PlC VARIÉ DES MARATTES , PÎCUS maharattensis , Lath. Parties supé- rieures noires , tachetées de blanc ; tête brune, nuancée de jaune; nuque blanche de même que le croupion; ventre rouge ; les autres parties infé- rieures brunâtres, striées de brun; rémiges et rectrices noires , avec trois raies blanches sur les barbes exter- nes ; bec et pieds noirs. Taille , six pouces. Pic varié a tête rouge. V. Pic Mar. PlC VELU. V. PlC MINULE. PlC A VENTRE KLANC , PÏCUS leitCO- gaster, Reinw. Parties supérieures noires ; occiput rouge ; poitrine noire , rayée de roussâtrc; abdomen blanc, bec et pieds noirs. Taille , huit pou- ces. Des îles de la Sonde. Pic a ventre jaune, Picus flavi- vcnlris , Vieill. Parties supérieures noires , tachetées de blanc sur les ailes; tête, cou et poitrine rouges ; parties inférieures d'un jaune olivâ- tre; bec et pieds noirs. Taille , huit PIC 507 pouces. De l'Amérique septentrio- nale. Pic a ventre rayé , Picus fascia- fus, Lath. Parties supérieures d'un brun noirâtre ; sommet de la tête , nuque et moustaches rouges; rec- trices noires, terminées de blanc; parties inférieures rayées de noir et de blanc; pieds noirs. Taille, sept pouces six lignes. Pic A ventre rouge , Picus rufi- ventris, Vieill. Parties supérieures d'un blanc jaunâtre; front et men- ton jaunes ; moustaches noires ; som- met de la tête et occiput garnis de longues plumes rouges ; une bande blanche qui s'étend de la nuque au dos; scapulaires et petites tectrices alaires d'un gris bleuâtre; une petite tache blanche sur l'oreille; poitrine et ventre d'un rouge carmin; abdo- men festonné de noir et de blanc ; rémiges et rectrices noires ; bec gris; pieds verts. Taille, sept pouces. De l'Amérique méridionale. PlC A VENTRE RUBANÉ , PicUS di- midiatus. Parties supérieures d'un vert olive; sommet de la tête rouge; moustaches noires ; rectrices noires en dessus, verdâtresen dessous ; poi- trine d'un jaune olive ; abdomen strié de noir et de jaunâtre; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. De Java. Pic vert , Picus viridis, L., Buff. , pi. enlum. 371 et 879. Parties supé- rieures d'un beau vert ; sommet de la tête , occiput et moustaches d'un beau rouge; face noire , croupion jaunâ- tre ; rémiges rayées de blanchâtre sur leurs barbes extérieures; rectrices rayées de brun ; parties inférieures d'un cendré verdâtre ; bec noirâtre , avec la base de la mandibule infé- rieure jaunâtre ; pieds d'un brun verdâtre. Taille , douze pouces six lignes. La femelle a peu de rouge , la tête et les moustaches noires. C'est l'espèce si commune en Europe. Pic vert d'Angola. V. Pic du Bengale. Pic vert doré, Picus chrysochlo- ros , Vieill. ; Picus aurulentus , lllig- ; Temm., Ois. coior., p). 59, fig. 1. So8 PIC Parties supérieures d'un vert doré; tête et moustaches d'un rouge vif; une ligne noirâtre de chaque côté du cou ; gorge dorée; parties inférieures rayées de vert doré et de noir; hec noirâtre; pieds verdâtres. Taille, huit pouces. De l'Amérique méridio- nale. Pic vert a face rouge , Picus erythropis , Vieill. Parties supérieures vertes; sommet de la tête, nuque, gorge et devant du cou,rouges , quel- quefois piquetés de jaune; côtés de la tête et du cou jaunes ; lectrices noirâtres vers l'extrémité; parties in- férieures rayées de vert brun et de blanc ; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces. Du Brésil. Pic vert des Philippines. V. Pic Palalaca. Pic vert huppé , Picus cristatus , Vieill. Parties supérieures rayées de vert et de jaunâtre ; deux taches jau- nes de chaque côté de la face ; som- met de la tête noir et rouge; rectri- ces intermédiaires noires, les autres rayées de jaune verdâtre ; parties in- férieures jaunes, tachetées de noi- râtre ; bec noir ; pieds cendrés. Taille, onze pouces. De l'Amérique méri- dionale. Pic vert-jaune. (Belon.) V, Pic VERT. Pic vert de Luçon , Picus manil- lensis , La th. Parties supérieures d'un vert sombre ; sommet de la tête ta- cheté de gris; croupion rouge; rémi- ges et rectrices noirâtres ; parties in- férieures d'un gris verdâtre; bec et pieds noirs. Taille , dix pouces. Pic vert et noir. y. Grand Pic rayé de Cayenne. Pic vert de Norvège. y. Pic cendré. Pic vert du Sénégal. V. Pic Goertan. PlC VERT ROUGE. V. PlCMAR. Pic vert tacheté des Indes. (Edw.) y. Pic du Bengale. Pic vert tacheté des Philippi- nes, y. Pic Palalaca. Pic vert a tète grise. Tr. Pic cendré. Pic vigoureux , Picus validus , PIC Temm. , Ois. color. , pi. 4o2. Parties supérieures noirâtres ; sommet de la tête, occiput, devant du cou, poi- trine et abdomen d'un beau rouge ; joues, moustaches, gorge et partie des côtés du cou jaunes ; croupion d'un rouge orangé très-vif; rémiges ornées de trois bandes d'un rouge orangé ; flancs et cuisses variés de rouge et de brun ; bec jaunâtre et très-fort; pieds bruns. Taille, onze pouces. La femelle est brune dans toutes les parties colorées en rouge chez le mâle; moustaches, nuque, gorge et croupion d'un blanc isabelle ou fauve; rémiges et rectrices brunes , avec des bandes rousses sur les pre- mières. De Sumatra. (DR..Z.) On a étendu le nom de Pic à des Oiseaux qui ne sont pas de ce genre. Ainsi l'on a appelé : Pic bleu cendré , Maçon , de mai, et Ptouns , la Sittelle d'Europe. Pic Grimpereau, divers Picu- cules. Pic mureau ou de muraille , l'Echelette du genre Tichodrome. Pic-Tril, les Pie-Giièches, etc. (B.) PICA. mam. Pour Pika. V . ce mot. (B.) * PICA. ois. Bontius , dans son Hist. nat. et méd. des Indes, chap. i4, liv- 5, p. 67, a figuré sous le nom de Pica , seupotius Sturnus in- diens, le Mainate, G /acu/are/igiosa,L. (less.) PICACUROBA. ois. Marcgraaff désigne sous ce nom une Tourterelle du Brésil, qu'on ne peut rapporter encore avec certitude à aucune es- pèce connue. (b.) PICiE. ois. Qu'il ne serait pas exact de traduire par le mot Pics. Deuxième ordre de la classe des Oiseaux dans le Systema Naturœ de Linné , mais qui n'a pas été reconnu aussi naturel que les autres coupes du législateur suédois ; il contenait les genres Trochilus , Certhia , Upupa, Buphaga , Si/ta , Oriolus , Coracias , Gracula , Coivus , Paradisœa , Tra- gon , Psittacus , Crotophaga , Picus t i;,„lJ,ur /„r,., .t J„ M™/luun.y j.ulp' Kg.l. PICAREL RAILLIARD. SM.tlUS MAllUTLLXrs. Qtuyet Grim. Fiç.2. LEKHE LABORDE. SCmNUSMâJmnMffUS. Quqyet («im. PIC Yun.x , Cuculus , Bucco , Buceros, Alcedo, Merops et Todus. Les genres GlaucopiselRamp/iastos y sont ajoutés dans la compilation de Gmelin. (b.) * PICAPARA. ois. Nom que porte au Brésil le Plutus suriiiameusis de Linné, du genre Pudoa d'Illiger. (EESS.) » PICAPOULE. bot. phan. (Gouan.) L'un des noms vulgaires dans l'Occi- tanique du Celtis australis. fy . MICO- COULIER, (b.) PICAREL. Smaris. pois. Genre de la famille des Percoïdes , dans l'ordre des Acanthoptérygiens de la mé- thode deCuvier, caractérisé par des mâchoires extensibles en une sorte de tube , à cause des longs pédicules de leur intei maxillaire et du mouve- ment de bascule que leur font faire les maxillaires; c'est le même mé- canisme que dans les Filous et lej Sublets. Ces mâchoires sont garnies chacune d'une rangée de dents Unes et pointues , derrière lesquelles il y a quelques rangées très-petites. Leur corps plus étroit leur donne presque la forme des Harengs. Ce sont des Poissons de la Méditerranée pour la plupart , mais qui , malgré la facilité que les ichthyologiste.5 européens au- raient eu de s'en procurer, fu- rent fort mal étudiés, jusqu'à Risso, qui, dans son dernier ouvrage, a levé beaucoup de doutes. Ce savant nous apprend (T. ni, p. 348) que les Picarels varient tellement de li- vrée à diverses époques de l'année , et que leurs femelles surtout présen- tent tant de différences , qu'il n'est pas étonnant de voir régner une si grande confusion dans ce genre. Toutes les espèces sont marquées au milieu de leur corps d'une grande i;iche noire plus ou moins foncée. Elles vivent en société. On distingue dans le genre Picarel : Le Picarel commun, Smaris Sma- ris , Cuv. ; Sparus , L. ; Gmel. , Syst. nal. xni , T. i , p. 1271; Laroche, Ann. Mus. T. i5, tab. 25, fig. 17 ; Encyçl. , Pois., pi. 48 , fig. 182 (fort PIC ' 5o9 mauvaise, où l'anale est oubliée , et représentant une femelle). Le raâle de cette espèce , dit Risso ( lue. cit. , p. 345), est d'un brun argenté, par- semé de points bleus , avec des ban- des dorées sur les côtés et le ventre ; sou museau est avancé; la mâchoire un peu plus longue que la mandi- bule; les yeux sont dorés, les oper- cules rayonnes; la ligne latérale est courbe; la nageoire dorsale très-éle- vée , d'un vert pâle , tachetée de bleu ; l'anale jaune, pointillée d'azur; les ventrales sont jaunâtres, et les pecto- rales d'un jaune roiigeâtre; la caudale est marquée de lignes sinueuses, d'un gros bleu. C'est le Spare que Risso nommait Alcyon dans son Ichthyolo- gie. La femelle, connue sous le nom de Gerle blanc , est argentée , nuan- cée de brun rougeâtre sur le dos ; les nageoires y sont teintes de rouge pâle; elle est pleine d'œufs jaune-aurore en avril et mai. b. 5, D. i3/io, p. i4, v. i/5, a. 0/12, c. 16. La Mendole, Rondelet, i38, En- cyçl., Poiss. , pi. 48 , fig. i83 ; Sparus Mœna, L., Gmel., loc. cit., p. 1271. Le mâle de cette espèce , dit Risso , a le corps couvert d'écaillés ciliées , où l'or, l'azur et le brun se nuancent de mille manières; les flancs sont tra- versés de bandes de points bleus, et se mêlent à des raies jaune doré, qui laissent paraître de chaque côté une tache noire placée au-dessous de la ligne latérale, qui est un peu cour- be; le ventre est argenté; le museau effilé; les yeux sont dorés; les oper- cules traversés de lignes bleues et dorées ; les nageoires réfléchissent plusieurs nuances rougeâtres. La fe- melle est pleine d'œufs d'un jaune aurore en juillet et août. Ce Poisson , comme le précédent, se tient dans la région des Algues, b. 5 , d. 11/12, p. i5 , v. 5/9, c. 18. Les autres espèces de ce genre dé- crites par Risso , sont l'Alcedo, l'Ita- lique et le Gora, auxquelles il faut ajouter leSpari/s erjt/irariis de Bloch , pi. 25 ; les Sparus Zébra ou Osbec et Bilobé, de la première Ichthyologie de Risso ; le Labre long museau de 5io PIC Lacépède, qui est un double emploi de son Spare breton , et le Woda wahah deRussel. (b.) PICASSON ou PICASSOU. ois. Syn. vulgaires de Grirapereaux. (b.) PICAVERT ou PICAVERET. ois. (Belon.) Syn. de Sizerin. V. Gros-Bec. (DR..Z.) PICAZURO. ois. Espèce du genre Pigeon. V. ce mot. (dr..z.) PICCHION. ois. Nom donné par Yieillot au genre Tichodrome de la méthode de Temminck. V. TICHO- DROME. (DR..Z.) * PICCIA. bot. PHAN.Necker a vou- lu substituer, on ne sait pourquoi, ce nom à celui de Symphonia, genre de la famille des Guttit'ères qui a été réuni au Moronobœa. V. ce mot. (a.r.) PICEA. bot. phan. Nom d'une section du genre Sapin {Abies) renfer- mant les espèces qui ont les feuilles plus ou moins cylindracées éparses , et les fruits pendans. Ce nom appar- tient aussi à une espèce de ce genre, Abies Picea, L., ou Abies excelsa , D. C., qui porte en français les noms d'Épicéa ou Épicie.^". Sapin, (a.r.) *PICHICIAGO. mam. C'est le nom que porte au Chili , dans les environs de la ville de Mendoce , un Animal nouveau , que le docteur Harlan a décrit sous le nom de Chlamyphorus truncatus. V. Chlamyphore. (less.) * PICHISAN. ois. Les Javanais nomment ainsi une espèce de Parra nouvelle , qui est le Parra superci- liosa d'Horsfield. (less.) * PICHO. ois. L'illustre voyageur Commerson a laissé dans ses dessins inédits déposes au Muséum une fi- Sure d'Etourneau à palatine rouge e Monte-Vidéo et des îles Malouines, qu'il nomme Picho Guanchaco. C'est l'Etourneau des terres magellaniques de Buffon , le Stumus militaris de Linné. (less.) PICHOT. ois. L'un des noms vul- gaires du Pinson. V. Gros-Bec. Pi- chot signifie proprement petit dans PIC les jargons du Midi. Nous n'imite- rons donc point dans ce Dictionnaire les rédacteurs de ceux qui entassent sans nécessité les autres noms de Plan- tes ou d'Animaux qui en patois com- menceut par le mot Pichot. (dr..z.) PICHOT. pois. Nom vulgaire qu'on donne dans certains cantons de la France à divers Cyprins de petite es- pèce, (b.) PICHURIM. bot. phan. Feues Pi- churim ou Muscades de Para. On ap- pelle ainsi les fruits d'une espèce de Laurier (Laurus Pichurim, Nob. V. Laurier) qui croît dans diverses par- lies de l'Amérique méridionale. Ces fruits se composent d'un péricarpe crustacé très-mince , recouvrar/t une amande ou embryon très-gros , dont les deux cotylédons épais et charnus , unis seulement à leur partie infé- rieure par une radicule ti ès-courle , se séparent l'un de l'autre avec la plus grande facilité. Cette amande a une saveur aromatique et comme té- rébinthacée. On la trouve quelque- fois dans le commerce de la droguerie. Elle jouit des mêmes propriétés que lesfruitsduLauriercommun. (a. r.) PIC1CITLI. ois. Espèce du genre Pipra, selon Latham , mentionnée Far Hernandès, mais qui n'est pas espèce du même genre également nommée Picicilli par Séba. (b.) PICINNA. bot. phan. (Rheedc.) V. Lu FF A. * PICITE. min. {Fischer, Sy st. oryctvg.) Syn. de Rétinite, ou Pech- stein fusible. (g. del.) PICNOCOMON et PICNOMON. bot. PHAN.Daléchamp nommait ainsi la Plante que Linné a appelée Cnicus Acama. Vaillant en fit un genre qu'il nomma Acama. Adanson a adopté ce genre et lui a donné le nom de Picnomon sous lequel elle était dési- gnée dans Daléchamp. Ce genre vient d'être rétabli de nouveau par H. Cas- sini sous ce dernier nom; mais il diffère trop peu des vrais Cirsium pour en être séparé. ^.Cirse. (a.r.) PIC * PICNOGOINON. ahaciin. V. PVCNOGONON. PICOIDE. Picoides. ois. Le genre proposé sous ce nom par Lacépède , pour comprendre les espèces de Pics à trois dentelures au bec , n'a pas été adopté. V. Pic. (b.) * PICOS. moll. On nomme ainsi au Chili une énorme espèce de Gland de mer ou Balane , dont on estime beaucoup le Mollusque comme ali- ment. Chamisso le mentionne dans le Voyage autour du monde de Kot- zebue, sous le nom de Picos Psitta- cus , et Molina le nomme Lepas Psit- tacus. (less.) PICOTÉ. MOLL. Nom marchand d'une espèce du genre Cône. (b) PICOTELLE. ois. L'un des noms vulgaires de la Sittelle. V. ce mot. (DR..Z.) *PICOTIA. bot. phan. (Rcemer et Schultes.) K. Cynoglosse. PICOTIN, bot. phan. L'un des noms vulgaires du Gouet commun en certains cantons de la France cen- trale, (b.) * PICOTITE. min. Charpentier a proposé de consacrer ce nom , comme un hommage à Picot de La Peyrouse , pour un Minéral d'un noir brillant et d'un éclat vitreux , à cassure con- choïde , opaque , et rayant fortement le verre, qui se trouve disséminé en petites masses amorphes ou impar- faitement cristallisées au milieu du Pyroxène en roche des Pyrénées , dans la vallée de Vicdessos. Ce Miné- ral est infusible au chalumeau , et in- soluble dans l'Acide nitrique. Sa pous- sière est d'un gris-verdâtre. Il est sans action sur l'aiguille aimantée. Comme on ne connaît ni sa forme cristalline , ui sa composition chimi- que , il est impossible de détermi- ner l'espèce à laquelle il appartient. Léonhard pense que ce pourrait être une variété de Tourmaline, (g. del.) PICPODX. bot. phan. L'un des syn. vulgaires d'Alchemille. V ■ ce mot. (b.) PIC 611 PICRAMNIE. Picramnia. bot. phan. Genre de la famille des Téré- binthacées et de la Diœcie Triaudrie ou Pentandrie , L. , établi par Swartz ( Flor. Ind. occid. ,• 1 , p. 2 1 7 , tab. 4 ) , et ainsi caractérisé : fleurs dioïques; calice divisé profondément en trois ou cinq parties ; corolle à trois ou cinq pétales oblougs , aigus et réflé- chis en dehors ; fleurs mâles , renfer- mant des étamines saillantes et en même nombre que les pétales ; fleurs femelles, contenant un ovaire ovoïde, surmonté de deux stigmates recour- bés en dehors; drupe ovoïde, dont le noyau est biloculaire et contient deux graines oblongues. Ce genre a été fondésurunePlantequeP. Biown {Jamaïc, ia3) avait décrite sous le nom générique iïAntidesma. Swartz lui a joint une autre espèce, qu'il a nommée Picramnia pentandra, et qui s'éloigne un peu de la précédente par ses fleurs à cinq étamines et par son ovaire dont les stigmates sont ses- siles et capités. Cette Plante paraît être la même que le Comocladia bra- siliastrum de Poiret. Enfin , De Can- dolle (Prodr. Syst. Feg., j, p. 66) lui a réuni le Tariri guianensis d' Aublet, et une nouvelle espèce du Mexique, sous le nom de P. Fessonia , ce der- nier lui ayant été imposé par les au- teurs d'une Flore inédite du Mexique. Les espèces sur lesquelles le genre a été originairement fondé , croissent dans les Antilles , principalement à la Jamaïque, à Saint-Domingue et dans l'île de Montferrat. Ce sont des Arbustes à feuilles imparipinnées , dont les folioles sont alternes, très- entières, pétiolulées , ovales, lan- céolées. Les fleurs sont petites , de couleur peu éclatante, disposées en grappes terminales, filiformes et pen- dantes. Le Picramnia Antidesma est très-amer; les Nègres lui attribuent des propriétés antivénériennes , et l'emploient en infusion pour apaiser la colique. (g..n.) * PICRASMA. bot. phan. Le gen- re fondé nouvellement sous ce nom par Blurhe {Bijdragen toi de Flora 5l 2 PIC to« nederlandsch I/idië , p. 247), est, de l'aveu même de l'auteur, tellement voisin du Zantlioxylum, qu'on a beau- coup de peine à l'en distinguer. Ses fleurs sont hermaphrodites, ou mo- noïques par avortement. Elles offrent un calice à quatre dents; quatre pé- tales alternes avec les dents calici- nales , élargis à la base ; quatre éta- mines alternes avec les pétales , insé- rées sur le bord d'un disque échancré ; quatre ovaires entourés par celui-ci , et surmontés de quatre stigmates rap- prochés , aigus et sessiles. Fruit in- connu. Le Picrasma javanica est un Arbre de trente pieds de haut , dont le bois est fort dur, les feuilles alternes im- paripinnées à folioles oblongues- lancéolées, tiès-entières, les pétioles accompagnés à la base de deux sti- pules. Les fleurs sont disposées en co- rymbes axillaires ou terminaux. Cet Arbre croît dans les forêts montueu- ses des provinces occidentales de l'île de Java. (g..n.) PICRIDE. Picris. bot. phan. Ce genre, de la famille des Synanthé- rées , tribu des Chicoracées, et de la Syngénésie égale , L. , offre les carac- tères suivans : involucre composé de folioles sur deux rangs ; les exté- rieures , au nombre de cinq , pla- nes , étroites , aiguës , un peu étalées ; les intérieures plus étroites et plus courtes , presque égales , linéaires et serrées; réceptacle ponctué et nu ; calalhide composée de demi-fleurons nombreux , hermaphrodites , à co- rolle en languette , terminée par cinq dents ; akènes striés transversale- ment et surmontés d'une aigrette plumeuse , sessile ou presque sessile. Jussieu , Lamarck et Gaertner ont séparé des Piérides plusieurs espèces, dont l'aigrette , au lieu d'être sessile , est portée sur un long pédicelle , et dont les folioles extérieures de l'in- volucrc sont larges et foliacées; ils en ont formé le genre Helminthia , qui a été adopté par la plupart des botanistes. D'un autre côté , on a f.iit entrer dans le genre Picris, quelques PIC espèces placées auparavant parmi les Crépis , les Hieracium et les Leonto- don. Ces changemeus n'ont pas en- core débrouillé la confusion qui règne fiarmi les Plantes de cette portion de a tribu dès Chicoracées. LesPicrides sont des Plantes herbacées indigènes pour la plupart des contrées qui for- ment le bassin de la Méditerranée. On en trouve au moins six espèces en Egypte et dans l'Afrique septentrio- nale. Nous ne ferons ici mention que de l'espèce sur laquelle le genre a été établi. La PicrideÉpervière, Picris hie- racioides , L. , Laink. , Illustr. , tab. 648 , f . 2 , a une tige rameuse , qui s'élève quelquefois à plus d'un demi- mètre; quelquefois elle reste basse, et produit, des rameaux très-diver- gens. Ses feuilles radicales sont al- longées et un peu sinuées; celles de la tige, étroites, pointues et à peine dentées , toutes chargées , ainsi que le reste de la Plante , de poils fort rudes , crochus et bifurques à leur extrémité. Les calathides de fleurs sont jaunes, terminales , grandes et portées deux à trois ensemble au sommet de chaque pédoncule. Cette Plante est assez commune aux envi- rons de Paris et dans toute l'Europe tempérée , sur le revers des collines , les bords des champs , etc. Elle fleurit en automne. (g..n.) PICR1DIUM. eot. fhan. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Chicoracées, et de la Syngénésie égale , L. , établi par Desfontaines ( Flor. allant. , vol . 2 , p. 2 2 1 ) , et pré- sentant les caractères suivans : involu- cre renflé à sa base, composé d'écnilles imbriquées , élargies , membraneuses sur leurs bords ; réceptacle nu ; ca- lathide composée de demi-fleurons nombreux , hermaphrodites , à co- rolle en languette denticulée au sommet; stylé de la longueur des étamines , et terminé par deux stig- mates recourbés en dehors ; akènes tétragones , marqués de stries trans- versales et tuberculeuses , surmontées d'une aigrette sessile , velue et simple. PIC Ce genre a pour type une Plante que les auteurs antérieurs à Linné avaient placée parmi les Sonchus , et dont Linné avait fait un Scorzonera. Par les caractères tirés des akènes , il se rapproche des Piérides. Par ceux de l'involucre, il est eu effet sembla- ble aux Scorzonères ; de sorte qu'il est pour ainsi dire mitoyen entre ces deux genres. Cependant il a encore tant de rapports avec le Sonchus , que plusieurs auteurs l'ont de nouveau réuni à celui-ci. On ne compte qu'un petit nombre d'espèces , dont nous ne ferons connaître que la plus remarquable. Le PicfUDir/M commun, Picridium vulgare , Desf. , loc. cit.; Scorzonera jiicroides, L. , est une Plante herbacée, dont la tige est striée, légèrement branchue , haute d'environ trois dé- cimètres. Ses feuilles sont embras- santes , allongées , très-simples et un peu dentelées au sommet; les infé- rieures sinuées, avec quelques pin- nules irrégulières. Les calathides des fleurs sont jaunes, portées sur des pédoncules garnis d'écaillés cordi- l'ormes , membraneuses et blanchâ- tres vers leurs bords. Celte Plante est commune dans les contrées du bassin de la Méditerranée. (o..N.) PICRIE. Picria. bot. phan. Genre de la Didynamie Angiospermie , L. , établi par Loureiro ( F/or. Cochinch. , 1 , p. 477 ) , qui lui a imposé les ca- ractères suivans : calice à quatre fo- lioles caduques, dont deux ovales, plus longues que la coiolle ; les deux autres alternes, linéaires et plus cour- tes : corolle tubuleuse , ringente , resserrée vers le milieu du tube , ayant la lèvre supérieure spatulée, échancrée-, l'inférieure plus grande , à trois lobes arrondis et égaux; qua- tre étamines, dont deux ayant leurs filets plus longs , dressés , entourés de papilles, et leurs anthères unilocu- laires courbées, chaque loge distante l'une de l'autre; les deux étamines ayant leurs filets plus courts, inllé- chis , et leurs anthères à deux loges connées ; ovaire ovoïde, surmonté TOME XIII. PIC 5i3 d'un style égal en longueur à la co- rolle , et de deux stigmates lancéolés , dressés; baie ovée, infère, bilocu- laire , renfermant plusieurs graines presque rondes. Les affinités de ce genre ne sont pas déterminées avec certitude. Quelques auteurs ont in- diqué ses rapports avec les Scro- phularinées. Selon Sprengel , on devrait le ranger auprès des Besle- ria , Gesneria et Gloxinia , consé- quemment parmi les Gesnériées; car cet auteur lui adjoint une Plante déjà décrite par Linné fils, sous le nom de Besleria bivalvis; mais il est douteux qu'une Plante de Surinam soit exac- tement du même genre qu'une es- pèce décrite sans figure sur des indi- vidus cultivés dans les jardins de la Chine et de la Cochinchine. La PlCRIE FIEE DE TERRE , Picria fel terras, Loureiro, loc. cit., a une tige herbacée , vivace , haute d'en- viron un demi-mètre, dressée, tétra- gone et rameuse. Ses feuilles sont ovées , dentées en scie, glabres et opposées. Les fleurs sont d'un rouge pâle, pédonculées, agglomérées, axil- laires et terminales. Cette Plante est d'une amertume extrême; ce qui lui a valu ses noms générique et spéci- fique. Elle passe pour sudorifique , diurétique et emménagogue. On l'em- ploie contre l'hydropysie, les fièvres intermittentes , les suppressions du flux menstruel et les douleurs des intestins. (g..n.) PICRIS. BOT. PHAN. V. PlCRIDE. PICRIÏE. min. C'est le nom que Blumenbach a donné à la Dolomie , ou Chaux carbonatée magnésienne. (g. del.) PICRIUM. eot. phan. (Schreber.) Syn. de Coutoubée. V. ce mot. PICROLITHE. min. (Hausmann , Ephémér. de Moll. T. iv , pag. 4oi. ) Variété de Serpentine dans la- quelle une portion de Magnésie est remplacée par de l'Oxidule de Fer. On la trouve en masses d'un vert- jaunâtre à texture fibreuse, formant des veines irrégulières dans les lits de 53 5.4 PIC Fer oxidulé du Tabcrg en Suède; on l.i cite aussi à Reichcnstein en Silésic. La Picrolilhe du Taberg est compo- sée , suivant Almroth, de : Silice, 4o,o4 ; Maguésie , 58,8o; Protoxide de Fer , 8,28 ; Eau , 9,08 ; Acide car- bonique ; 4,70. Une analyse plus ré- cente du docteur Lychnell a donné : Silice , 4o,g8 ; Magnésie , 35,44 ; Osidole àp Fer , 8,72; Eau , 12,86; Alumine, 0,75; Acide carbonique, 1,70. (G. DEL.) * PICR.O-PHARMACOLITHE. min. Variété de Pharmacolithe , qui renferme de la Magnésie , et qu'on trouve à Riegelsdorf en Hesse. (G. DEL.) * PICROSMINE. min. Hai- dinger a donné ce nom à un Miné- ral à odeur argileuse, trouvé dans la mine de Fer d'Engelsburg près de Presnitz en Bobême , et qui se présente en masses à structure la- melleuse, et susceptibles de clivage dans plusieurs directions. La forme qui résulte de l'ensemble des clivages est celle d'un prisme rectangulaire, modifié sur ses arêtes lalérales, et sur deux des arêtes de la base. L'an- gle dièdre des faces terminales est de 11 7° 49'. Les modifications des arê- tes latérales font eu:re elles des an- gles de 1260 52 ' et 55° 8'. La cassure de ce Minéral est inégale ; son éclat est nacré sur l'un des pans du prisme rectangulaire , et il passe au vitreux sur les aulies faces. Sa couleur est le blanc ou le gris-verdâtre, quelque- fois le vert-olive ou le vert-noirâtre. Il est opaque ou seulement translu- cide sur les bords ; il se laisse couper aisément; sa dureté est intermédiaire entre celles du Gypse et du Calcaire spa'bique. Sa pesanteur spécifique est de 2,6. La structure de ses masses est grano-lamellaire : elle passe à la terreuse par l'atténuation de ses grains. Quelques variétés présentent la structure fibreuse ou bacillaire. Au chalumeau, ce Minéral est fu- sible; il dégage de l'eau, devient d'abord noir, puis bianc et opaque, et acquiert plus de dureté. Haidinger PIC soupçonne que plusieurs variéies de l'Asbeste commun de Werner, entre autres celle de Zœblitz en Saxe, pour- raient être rapportées à cette espèce. Magnus, qui a fait tout récemment l'analyse de la Picrosmine , l'a trou- vée composée ainsi qu'il suit : Sdice, 55; Magnésie, 53,4; Alumine, 0,8 ; Oxide de Fer, i,t; Oxide de Manga- nèse , o,4; Eau, 9. (g. DEL.) PICROSPATHUM. min. Même chose que Picrite. V. ce mot (g.del.) * PICROPHLOEUS. bot. phan. Genre de la famille des Strychnées et de la Pentandrie Monogynie , L., établi par Blume (Bijdragen lot de ïlora van nederlandsch Indiè , pag. 1019) qui lui a imposé les caractères suivans : calice infère à cinq divi- sions profondes, imbriquées pendant l'cstivation : corolle dont le tube est court, le limbe à cinq divisions pro- fondes, à estivation imbricative; cinq étamines courtes insérées à la base de la corolle; style court surmonté d'un stigmate obtus , échancré; baie recouverte d'une écorce épaisse , à deux loges , et polysperme; deux ré- ceptacles dans chaque loge, charnus, et formés par les bords infléchis des cloisons; graines petites , anguleuses, réticulées , pourvues d'un albumen presque cartilagineux. Le Picrupàt'œus javanicus , Bl. , est un Arbrisseau dont l'écorce est amère , les feuilles opposées oblon- gues , coriaces , très-glabres , légè- rement veinées , les fleurs disposées en un corymbe terminal et tricho- tome. (g..n.) *PICTARNE. ois. (Sibbald). Syn. de Sterne. F ' . ce mot. (dr..z ) * PICTETIA. bot. PHAN. Le pro- fesseur de Candolle a établi sous ce nom ( Ann. Se. nal., 4, p. 95) un genre de la famille des Légumineu- ses , formé d'un certain nombre d'es- pèces de xRobinia , originaires des Antilles, et qu'il a distingué par les caractères suivans : calice sub-cam- panulé à cinq divisions , deux supé- rieures obtuses , et plus courtes , trois PIC inférieures acuminées et comme épi- neuses ; deux bractées très-caduques accompagnent le calice extérieure- ment; corolle papilionacée ; étendard arrondi , plié en deux ; carène ob- tuse un peu plus courte que les ailes ; étamines di;idelphes ; style filiforme glabre; gousse stipitée comprimée, contenant un petit nombre de grai- nes, tantôt continue mais étranglée de distance en distance , tantôt formée d'articulations monospermes; gi ai- nes ovoïdes comprimées, tronquées à leur base ; embryon ayant les cotylé- dons planes et verts , et la radicule tournée sur leur commissure. Le professeur De Gandolle a décrit six espèces de ce genre. Ce sont des Arbustes très-glabres , ayant eu gé- néral les stipules spinescentes , les feuilles imparipcnnées, composées de folioles dont la nervure médiane se pro- longe pour former une petite pointe épineuse. Les fleurs sont jaunes, axil- laires, formant des épis lâches, ou so- litaires , articulées au sommet du pédicelle et accompagnées de deux bractées caduques. Ces espèces sont : Pictetia squarnala , De Candolle , ou Robinia squarnala , Vahl. , S} mb. 5 , p. 88, tab. 6g. — Picletia aristata , De Cand. , Mém. Légum., 7, t. 47 , f. 5, ou jEschynomene aristata, Jacq., Hort. Sc/iœnb., t. 237. — Pictetia ob- cordata, Da Cand., loc. cit. , t. 47, f. 1. — Pictetia Jussiœi , De Cand., loc. cit. Espèce bien douteuse, puis- qu'on n'en connaît ni les fleurs , ni les fruits, et que c'est d'après le port seul que l'auteur l'a rapportée à ce genre. — Pictetia Desvauxii , De Cand., loc. cit., t. 47, f. 4, ou Robi- nia spinifolia , Desv. , Journ. Bot. 181 4, 1, p. 78:' — Pictetia ternata , De Cand., loc. cit., t. 47, f. 3. (a.r.) PICTITE. MIN. Ce nom a été donné par Lamétherie , en l'honneur de l'ictet, à une variété de Sphène , trou- vée dans les Roches de Chamouny. On a appliqué aussi ce nom à un au- tre Minéral analogue au Sphène, mais qui en diffère par sa cristallisation , et doit constituer ainsi une espèce PIC Si 5 nouvelle. Ses cristaux dériveraient d'un prisme droit rhomboïdal d'en- viron 950. Ce Minéral , que l'on trouve au mont Sorel , en Dauphiné, associé à l'Albite, à la Craitonile et à l'Anatase, paraît identique avec celui que Levy a décrit sous le nom de Turnérite. V. ce mot. (g. del.) ^ PICUCULE. ois. Dendrocolaptes , ïemminck ; Dencirocopus , Vieillot. Genre de l'ordre des Anisodactyles. Caractères : bec déprimé et trigone à la base , comprimé ou grêle vers la pointe, non échancré, droit ou courbé; fosse nasale presque nulle: narines placées à la base et de chaque côté du bec , ovoïdes et ouvertes ; langue courte, cartilagineuse; pieds médio- cres; tarse de la longueur ou un peu plus court que les doigts externe et intermédiaire : tous deux égaux en longueur , et unis jusqu'à la seconde articulation, l'interne très-court; on- gles très-arqués .sillonnés ; première et deuxième rémiges plus courtes que les troisième, quatrième et cinquième qui sont les plus longues; queue co- nique ; tige des rectrices forte, ter- minée en pointe aiguë. Les habitu- des des Picucules ont quelque ana- logie avec celles des Pics et des Giim- pereaux, de même que leur confor- mation tient aussi de celle des espèces de ces deux genres. Comme les Pics , les Picucules grimpent le long d u tronc des arbres en se faisant un point d'appui du faisceau des tiges roides de leur queue; ils préfèrent à tout autre séjour, celui des grandes fo- rêts; ils recherchent les arbres morts ou hmguissans pour s'y retirer, mais ils n'en creusent pas la surface avec leur bec , ils se contentent des trous qui sont le travail du temps ou des autres Animaux. Ils ne forcent pas les Insectes à quitter leur retraite, ils guettent et saisissent ceux qu'ils rencontrent dans leurs courses pour ainsi dire non interrompues. Ils dé- posent leurs œufs ordinairement au nombre rie quatre ou six sur la pous- sière du bois vermoulu et les couvent avec beaucoup d'assiduité. Lorsque Si 6 PIC les petits sont éclos, ils reçoivent la becquée des pareus jusqu'à ce qu'ils aient acquis assez de force pour cher- cher eux-mêmes leur nourriture. Ce genre qui paraît foit nombreux en espèces , appartient jusqu'ici exclu- sivement à l'Amérique méridionale. PiCUCULE A AILES ET QUEUE ROU- GES , Dendrocupus rubicundus, Vieill. Parties supéiieures d'un brun légère- ment doré ; trait oculaire blanchâtre ; côtés de la tête tachetés de brun et de blanchâtre ; petiles tectrices alaires internes et rectrices d'un rouge de carmin ; grandes tectrices alaires bru- nesbordéesderouge; îémigesbiunes, bordées de mordoré; parties inférieu- res variées de brun , de blanchâtre et de mordoré; bec arqué , noir en des- sus , blanchâtre en dessous ; pieds verdâlres. Taille , cinq pouces. Du Paraguay. Picucule a bec étroit , Dendro- copus angus/iroslris, \ieûl. Parties su- périeures d'un brun roussâtre ; sour- cils blancs ; sommet de la tête, nuque et côtés du cou variés de blanchâtre et de noirâtre; tectrices alaires et ex- trémité des rémiges brunes; poignet blanchâtre; gorge blanche; parties inférieures blanchâtres , variées de biunâtre ; bec arqué brun , blanchâ- tre en dessous ; pieds plombés. Taille, nuit pouces trois lignes. Du Para- suii.y- Picucule krun , Dendrocupus fus- cus , "Vieill . Parties supérieures bru- nes; sommet de la tête et cou bru- nâtres mouchetés de blanchâtre; sour- cils el côtés de la tête d'un blanc terne avec le bord des plumes noirâtre ; gorge blanchâtre; parties inférieures d'un blanc sale , tachetées de brun ; reeti ices roides et étagées ; bec arqué brun , grisâtre en dessous ; pieds noi- râtres. Taille, six pouces six lignes. Du Brésil. Picucule commun , Dendrocupus scandens ,V ieil .; Gracu la cayennensls, Gmel., Graculascandens, La th. ,Buff., pi. enl. 621. Parties supérieures d'un rouge brun , rayées de noir; tête et cou bruns avec le milieu des plumes d'un roux clair; parties inférieures PIC blanchâtres , variées de brun et de noirâtre ; bec arqué brun ainsi que les pieds. Taille, neuf pouces six li- gues. De l'Amérique méridionale. Picucule doré , Dendrucolaples auratus. Parties supérieures d'un roux mordoré; sommet de la tête , nuque et côtés du cou tiquetés de noirâtre ; sourcils, tectrices alaires , bord des rémiges et rectrices d'un jaune doré ; gorge et parties inférieures brunâtres , lavées de jaune doré ; bec droit , noi- râtre , blanchâtre en dessous ; pieds verdâlres. Taille, six pouces. Du Pa- raguay. Picucule enfumé, Dendrocopus fuliginusus ,V ieill . ; Levaill., liist. des Prom. , pi. 28. Tout le plumage d'un brun noirâtre tacheté de brun un peu plus clair; deux traits blancs de cha- que côté de la tête ; bec arqué brun ; pieds gris. Taille, sept pouces. De la Guiane. Picucule Fauvette , Dendroco- laples syluiellus , Tem., Ois. color., pi. 72,11g. 1. Parties supérieures d'un brun olivâtre; sommet de la tête d'un olive foncé ; tectrices alaires et rémi- ges brunes bordées de brun rougeâ- tre ; rectrices d'un brun rouge avec leurs tiges terminées par une espèce de crochet; parties inférieures d'un jaune olivâtre; bec droit, d'un jaune foncé; pieds bruns. Taille, six pou- ces. Du Brésil. Picucule flambé , Dendrocopus pardalotus , Vieill.; Levaill., liist. des Prom., pi. 3o. Plumage brun par- semé de taches allongées d'un blanc roussâtre, plus petiles sur les côtés de la têle , la gorge, le cou et le milieu du dos ; bec arqué noir; pieds bruns. Taille, sept pouces. DeCayenne. Picucule a gorge blanche, Den- drucolaples a/èicollis.Vai ties supérieu- res et poitrine brunes , tachetées lon- gitudinalcmenl de blanchâtre ; som- met de la tête noir , tacheté de rous- sâtre ; tectrices alaires, rémiges et rec- trices d'un brun rougeâtre ; parties inférieures brunes rayées de blanc et de noir; bec arqué, brunâtre; pieds bruns. Taille , six pouces. Du Brésil. Grand Picucule , Dendrocopus PIC major, Vieill. Plumage d'un brun fauve-roiigeâlre, avec des stries noi- res et blanchâtres sur le devant du cou et le haut de la poitrine; quel- ques traits noirâtres sur les parties inférieures qui généralement sont d'une nuance plus pâle; bec épais, courbé et bleuâtre; pieds verdâtres. Taille, douze pouces six lignes. Du Paraguay. Picucule maculé , Dendrocopus maculatus , Vieill. Parties supérieu- res brunes; sommet de la tête et des- sus du cou tachetés de noirâtre ; gorge et parties inférieures d'uu blanc rous- sâtre. Bec arqué brun , blanchâtre en dessous ; pieds noirs. Taille , six pou- ces. Du Brésil. Picucule nasxcan , Deridrocopus longirostris, Vieill. , Levaill., Hist. des Prom. , pi. 24. Parties supérieures rousses ; sourcils blancs , se prolon- geant en descendant sur les côtés du cou; une bande blanchesous les yeux ; parties inférieures variées de rous- sâlre et de blanc; bec très-long, ar- qué , brun, blanchâtre eu dessous ; Fieds bruns. Taille , neuf pouces. De Amérique méridionale. Picucule Promerops , Dendroco- laptes procurons, Teram. , Ois. col., pi. 28. Parties supérieures d'un brun roussâtre ; tectrices alaires et rémiges d'un brun rouge, de même que les rec- trices qui sont étagées et d'un brun noirâtre au centre; plumes du som- met de la tête , des joues et du cou blanchâtres , bordées de brun ; par- ties inférieures brunes tachetées d'une nuance plus pâle; bec long et courbé noirâtre; pieds bruns. Taille, dix pou- ces. Du Brésil. Picucule a queue en spirale , Neops spirttrus, Vieill.; Levaill., Hist. des Prom., pi. 5i, lig. 1. Parties su- périeures d'un brun noirâtre; som- met de la tête brun, tirant sur l'oli- vâtre ; sourcils jaunâtres ; rectrices et tectrices subcaudales rouges; la tige des premières terminée en spirale ; gorge jaunâtre , avec le bord des plu- mes brun; parties inférieures brunes, variées d'olivâtre, de roux et de jau- nâtre ; bec presque droit , gris , ainsi PIC 5i 7 que les pieds. Taille , cinq pouces. De l'Amérique méridionale. Picucule roux et rrun , Dendro- copits pjrrop/ii us, Y ieiW. Parties supé- rieures d'un brun nuancé de roux; tectrices alaires brunes bordées de roussâtre; sommet de la tête tacheté de noir ; sourcils blancs; côtés de la tête , devant du cou et gorge blan- châtres; rectrices étagées, les deux intermédiaires concaves et très-poin- tues ; parties inférieures rousses ; bec arqué , noirâtre , blanchâtre en des- sus; pieds d'un gris verdâtre. Taille, cinq pouces six lignes. Du Paraguay. Picucule Talapiot , Dendroco- lajites rectirosfris, Vieill.; Oriolus Pi- cus , Lath. Parties supérieures rous- ses ; tête , cou et poitrine tachetés de brun , de roux et de blanc ; rémiges , tectrices alaires et rectrices brunes ; parties inférieures d'un brun rous- sâtre; bec droit, gns; pieds noirs. Taille , sept pouces. De la Guiane. Picucule Talapiot roux , Deri- drocopus ru/us , Vieill. Parties supé- rieures d'un roux vif; sommet de la tête d'un gris sombre à bandeau rous- sâtre ; parties inférieures rousses ; bec droit , noir ; pieds bruns. Taille , six pouces six lignes. Du Brésil. Picucule a tète grise , Dendro- copus griseicapillus , Vieill. Parties supérieures grisâtres; une grande ta- che noire sur les rémiges ; rectrices concaves et étagées à tiges roides et nues vers l'extrémité ; parties infé- rieures d'un roux tirant sur le rouge : celte nuance est aussi celle des ailes et de la queue ; bec presque droit , gris; pieds noirs. Taille, six pouces six ligues. De l'Amérique méridio- nale. (DR..Z.) PICUI. ois. Ce nom, appliqué par Azzara à une espèce du genre Pigeon ( V. ce mot), paraît être générique au Paraguay, pour désigner les di- verses Tourterelles. Il doit être la racine de Picui-Pinima , qui dans Marcgraaff désigne également une petite espèce brasilienne du genre Pigeon. (b.) *¥ICUMNE. Picumrius. ois. Genre 5i8 PIC de la seconde famille de l'ordre des Zygodactyles. Caractères : bec droit , conique, aigu , plus haut que large , sans arête distincte; les deux man- dibules entières et égales en force et en dimensions ; narines placées de chaque côté du bec et à sa base , li- néaires , cachées sous les plumes avancées du front; tarse court; trois ou quatre doigts ; deux en avant , réunis jusqu'à la première articula- tion ; deux divisés ou bien un seul en arrière; les externes longs et égaux; les internes courts , à peu près de même longueur; la première rémige très-courte ; les deux suivantes éta- gées; les quatrième et cinquième les plus longues ; rectrices flexibles. Temminck a établi ce genre sur l'ins- pection d'un petit groupe d'Oiseaux jusque-là peu connus , et pour ainsi dire point étudiés , puisque la seule espèce qu'on avait classée , fut ran- gée par Latham à la suite des Pics. Les Picumnes présentent, comme les Pics , une anomalieremarquable dans la structure des pieds ; c'est-à-dire que dans le plus grand nombre des espèces , on trouve quatre doigts , dont deux constamment en avant , et quelquefois seulement trois , dont un en arrière. On rapporte peu d'ob- servations sur les mœurs et les ha- bitudes de ces Oiseaux. Azzara dit qu'ils grimpent le long des petites tiges dans les forts buissons; qu'ils sautent d'une branche à l'autre, en la saisissant fortement avec les doigts et tenant le corps en travers. Ils n'ont pas la facilité de s'appuyer de la queue , qui n'est point conformée comme celle des Pics , ou , si cela leur arrive, ce n'est que très-instantané- ment. Du reste , ils ont des manières communes avec la plupart des Oi- seaux de celte famille, et de même ils se creusent avec le bec des trous dans les parties cariées des troncs d'arbres, et ils y déposent leurs œufs, qui sont, à ce qu'on assure , au nombre de deux. Ils habitent les forêts des par- ties les plus chaudes des deux con- tinens. PlCUMNE ABNORME, PicurtlMiS Clb- PIC normis , Temm. , Ois. color., pi. 37 ir fig. 5. Parties supérieures d'un beau vert ; occiput nuancé de cendré ; iront , loi um et joues d'un brun mar- ron ; croupion et parties inférieures d'un roux lavé d'orangé; rectrices noires-, bec noir en dessus , d'un blanc rougeâtre en dessous; yeux entourés d'une membrane nue rouge ; pieds d'un brun rougeâtre; le quatrième doigt , au côté postérieur interne r remplacé par une petite callosité. Taille , trois pouces. De Java. Pictjmne mignon, Picumnus exi- lis , Ois. color. , pi. 371 , fig. 2. Par- ties supérieures d'un cendré bru- nâtre ; sommet de la tête noir , ti- queté de blanc ; front, joues et nuque d'un roux orangé qui tire an blan- châtre sur les côtés du cou; grandes rémiges bordées extérieurement de brun ; les moyennes le sont de blau- chàtre; rectrices d'un brun noirâtre;, les latérales blanchâtres extérieure- ment; parties intérieures blanchâtres, largement rayées de brun; bec brun , blanchâtre à la base de la mandibule inférieure ; pieds d'un brun rougeâ- tre ; quatre doigts. Taille , trois pou- ces six lignes. Du Brésil. Picumne minule , Picumnus minu- /issimus , Temm. ; Picus minutus , Lath. ; Petit Pic de Cayenne , Buff. , pi. enl. 786, fig. i. Parties supé- rieures brunes , avec une foule de taches arrondies blanches ; front et partie du sommet de la tête d'un rouge assez vif; joues brunâtres, finement tachetées de blanc; crou- pion brunâtre , avec des taches rou- des, d'une nuance plus claire;rémiges brunes , bordées extérieurement de brunâtre; rectrices brunes , avec le bord des latérale* d'une teinte moins obscure ; parties inférieures d'un brun fauve , rayées de brun foncé ; bec et pieds d'un cendré plombé; qua- tre doigts. Taille, trois pouces trois lignes. De l'Amérique méridionale. Picumne a toupet , Picumn us cir- ratus , Temm. , Ois. color. , pi. 36i , fig. 1. Parties supérieures brunes , avec le bord des rémiges et l'extrémité des tectrices alaires d'un brun pâle; PIE sommet de la tête garni de plumes longues, susceptibles de se redresser eu large huppe, noirâtre, tachetée de blanc ; front d'un rouge vit ; lo- niin d'un brun isabelle; trait ocu- laire blanc; une tache brune sur le méat auditif; lectrices noirâtres ; les latérales bordées extérieurement d'une bande blanche , frangée de noir; les deux intermédiaires blan- ches dans leur moitié; parties infé- rieures blanchâtres , nuancées de bru- nâtre vers les flancs et largement rayées de brun ; bec blanchâtre, noir à la pointe et à la base de la mandi- bule inférieure ; pieds cendrés; quatre doigts. Taille , quatre pouces. La fe- melle n'a point de rouge au front; les jeunes ont les parties inférieures rayées irrégulièrement , ou plutôt mouchetées. De l'Amérique méri- dionale. (DR..Z.) PICUS. ois. V. Pic. * PIDSCH1AN. pois. Espèce de Saumon, du sous-genre Ombre. V. Saumon. (b.) PIE. Pica. ois. L'une des espèces les plus communes du genre Corbeau, dans lequel cet Oiseau est le type d'une sorte de groupe assez naturel. L'on a étendu le nom de Pie à beau- coup d'autres Oiseaux, variés de blanc et de noir, et qui tous n'appartien- nent pas au même genre. Ainsi, l'on a appelé Pie un Canard, un Martin- Pêcheur et un Philédon. Pie-Agasse , les diverses espèces du genre Pie-Grièche. Pie des Antilles , le Rollier des Antilles. Pie- Aucrouelle , PÉcorcheur , Lanius Collurio. Pie des Roseaux , le Rollier vul- gaire. Pie du Brésil, le Toucan à gorge blanche et l'Yapou. Pie cornue d'Ethiopie, le Calao du Malabar. Pie-Croi, la Pie-Grièche grise. Pie a courte queue, la Brève du Bengale. Pie-Escrayèke, l'Ecorcheur. Pie-Grivelée , le Casse-Noix. PIE 5ig Pie-Gruelle, la Pie-Grièche grise. Pie-Houpette , même chose que Houpette. V . ce mot. Pie des Indes , la Brève deCeylan. Pie des Indes a queue fourchue , le Fingah du genre Drongo. Pie de l'île Pap^îe , le Muscicapa Paradisi , du genre Moucherolle. Pie de la Jamaïque, unTioupiale. Pie jaune, le Loriot commun. Pie-Matagesse, la Pie-Grièche rousse. Pie de mer, l'Huîtrier. Pie de mer a gros bec , le Maca- reux arctique. Pie des montagnes, la Pie-Griè- che grise, en Europe, etleCouroucou Damoiseau , en Amérique. Pie de Paradis, le Platyrhinque blanc huppé. Pie du Mexique , même chose que Pie de la Jamaïque. Pie a pandeloques , un Philédon. Pie des Sapins, le Casse-Noix. Pie des Savanes , le Taco , etc. (b.j PIE. moll. Espèce du genre Tur- bo. V. ce mot. (b.) PIE GRltCHE. Lanius. ois. Genre de l'ordre des Insecli voies. Carac- tères : bec robuste , très-comprimé , de médiocre longueur, droit depuis son origine, courbé seulement vers la pointe, où se forme un crochet ; garni à sa base de poils rudes , diri- gés en avant ; mandibule inférieure droite ; narines placées de chaque côté du bec et près de sa base, ron- des , à moitié fermées par une mem- brane voûtée, que souvent les pieds recouvrent ; quatre doigts entière- ment divisés; trois en avant, dont l'intermédiaire est moins long que te tarse; première rémige de moyenne longueur; la deuxième un peu plus courte que les troisième et quatrième, qui sont les plus longues. Si dans les méthodes ornitholo- giques on pouvait prendre en consi- dération le courage des espèces qui doivent y figurer , à coup sûr l'on re- marquerait sur les premiers rangs le Sao PIE genre Pie-Grièche ; il n'est pas rare de voir ces Oiseaux en attaquer d'au- tres beaucoup plus grands et plus forts, et leur livrer des combats à mort; souvent les deux adversaires se portent des coups terribles , et tous deux enflammes de la même fureur , succombant aux blessures qu'ils se sont mutuellement faites, expirent accrochés l'un à l'autre. Tant d'au- dace devait nécessairement les faire craindre de la plupart des habitans des airs, qui, tranquilles et paisi- bles , évitent des rencontres qui peu- vent mettre leur existence en danger, tandis que ceux qui , par leur force , seraient capables d'en imposer aux petits téméraires , admirent leur cou- rage , sans cependant descendre à une familiarité réprouvée par leur orgueil naturel. Ces tyrans subalter- nes sont donc fuis ou dédaignés de tout ce qui les entoure , et cependant rien n'égale la tendresse qu'ils mon- trent envers leur progéniture ; veil- lant à sa conservation avec des soins extraordinaires, et bien différens des Oiseaux de proie , qui chassent leurs petits lorsqu'ils peuvent à peine pour- voir à leur subsistance , les Pie-Griè- ches ne souffrent point qu'ils s'éloi- gnent , et la famille ne se sépare que lorsque la saison des amours les ap- pelle à une nouvelle reproduction. La manière de chasser de ces petits Oiseaux de rapine mérite encore quel- que attention; ils ne se bornent pas toujours aux Oiseaux gros ou petits qu'ils poursuivent au vol ; ils se hasardent quelquefois à attaquer les Lapereaux, sur lesquels ils fondent avec une extrême rapidité. Aux uns et aux autres , ils cherchent toujours à crever d'abord le crâne , en les frap- pant avec la pointe du bec , et lors- qu'ils y sont parvenus , ils se repais- sent de la cervelle, qu'ils paraissent aimer de préférence; ils les écoi client ensuite , les dépècent et en emportent les lambeaux dans leur nid. On assure que si les provisions sont abondantes, et que si les Pie-Grièches présument en avoir au-delà de leurs besoins pré- sens , elles choisissent les plus petites PIE proies , et les suspendent en plein air aux épines des buissons , afin de pou- voir les retrouver au temps de diset- te. Nous avons bien souvent trouvé de gros Scarabées ou plutôt des Géo- trupes fixés aux épines du Prunier sauvage , sans nous douter que ce fussent des garde-mangers de Pie- Grièches. Les Pie-Grièches ont le vol rapide , mais indirect et saccadé de haut en bas , et de bas en haut alter- nativement; leur cri souvent répété est fortdésagréable ; aussi a-t-on l'ha- bitude de lui comparer l'expression du caractère de la femme acariâtre. Elles établissent leur nid, très-artis- tement composé de brins d'herbes en- tourant des matières laineuses, à la bifurcation d'un arbre de moyenne hauteur; ce nid renferme ordinaire- ment cinq à sept œufs, d'un blanc verdâtre, diversement tachetés. Elles quittent rarement les forêts ou les grands bois , et si l'on excepte l'Amé- rique méridionale, elles se trouvent dans toutes les parties du globe. Le genre Pie-Grièche, très-ancienne- ment institué, a éprouvé des réduc- tions considérables eu espèces, par la grande quantité de genres nouveaux auxquels son démembrement a donné lieu; etquoiqu'ilen soit, on le trouve encore extrêmement nombreux. Pie-Grièche acutipenne , Lanius acuticaudatus , Vieill. Plumage d'un noir violâtre, à l'exception des sept premières rémiges , des rectrices et du croupion , qui sont d'un gris jau- nâtre; queue longue, étagée, à rec- trices aiguës ; bec et pieds noirs. Tail- le, vingt-un pouces. Du Sénégal. Pie-Grièche d'Antigue , Lanius Anùguanus, Lath. Parties supérieures noires; les inférieures blanches; rec- trices , les deux intermédiaires ex- ceptées , noires en dessus, roUgeâtres en dessous , terminées par une bande roussâtre; bec et pieds noirs. Taille, six pouces trois lignes. Pie-Grièche ardoisée, Lanius ardusiacus , Vieill., Ois. de l'Amer, septent. , pi. 5i. Parties supérieures d'un gris ardoisé; une bande noire sur les côtés de la tête ; scapulaires PIE d'un gris blanchâtre; rémiges noires, marquées de blanc , les unes vers le milieu , les autres à l'extrémité ; première rectrice latérale blanche , avec la tige noire à l'origine ; seconde blanche , bordée de noir depuis le milieu jusqu'à sa poinle ; troisième noire, dans un tiers de sa longueur ; la quatrième dans un demi-tiers; la cinquième vers l'extrémité , et les in- termédiaires entièrement noires ; par- ties inférieures blanches ; bec et pieds noirs. Taille , huit pouces. De l'Amé- rique du INord. Pie-Grièche Backbakiri , Tur- dus zeylonus , Gmel. ; JBuff. , pi. enl. 372. Parties supérieures d'uti vert olive; sommet de la tête gris; un trait noir paitant du bec, descendant sur les côtés du cou et s'élargissant en plastron sur la poitrine ; gorge et parties inférieures jaunes ; bec et ftieds noirs. Taille, sept pouces six ignés. La femelle n'a pas de plas- tron , et ses couleurs tirent plus sur le verdâtre , tandis que le gris domine dans les jeunes. Du cap de Bonne- Espérance. (Vieillot a fait de cette Pie-Grièche un Goualcak. ) Pie-Grièche a bandeau , Lanius vittatus , Val. Parties supérieuresd'un brun marron ; sommet de la tête d'un gris blanchâtre , plus foncé sur le cou; scapulaires blanches , de même que la gorge et le croupion ; tectrices alaires noires, bordées de blanc; ré- miges noires; rectrices étagées , les intermédiaires noires , les autres ter- minées de blanc ; un bandeau blanc occupe le front et s'étend de chaque côté au-delà des yeux ; parties infé- rieures blanchâtres , avec la poitrine rousse ; bec et pieds noirs. Taille , six pouces. De l'Inde. Pie-Grièche dit Bengale. V. Pie- Grièche HUPPÉE DE LA CHINE. Pie-Grièche blanche de e'iee Panay, Lanius a/bus , La th. Plu- mage blanc , à l'exception de quel- ques tectrices alaires, des rémiges , des rectrices, du bec et de la queue, qui sont noirs. Taille , dix pouces. Pie-Grièche Blanchot, Lanius vlivaceus , Vieill. ; Levaill. , Ois. PIE 5ai d'Afriq. , pi. 1 85 . Parties supérieures d'un jaune verdâtre ; front blanchâ- tre ; sommet de la tête et dessus du cou d'un gris ariloisé; petites tec- trices alaires terminées de jaune , de même que les rectrices ; rémiges noi- râtres , frangées de jaune ; parties inférieures d'un jaune terne; bec et pieds gris. Taille, huit pouces. De l'Afrique. Pie-Grièche beeue d'Afrique , Lanius bigo/ar, Lath.; Buff. , pi. enl. 298, f. 1. Parties supérieures d'un bleu de ciel ; les inférieures blanches; menton , côté interne des rémiges , extrémité des rectrices , d'un noir assez vif, de même que le bec et les pieds. Taille , six pouces. La femelle n'a pas de plumes au menton ; la cou- leur bleue tire sur le verdâtre; elle a les parties inférieures grises ; les jeu- nes sont verts en dessus , gris en des- sous. Pie - Griéche boréale , Lanius borealis, Vieill. ; Lanius major, Var., Lath. Parties supérieures d'un gris cendré pâle; côtés de la tête presque blancs, traversés par une bande noire qui se prolonge presque de chaque côté delà gorge; rectrices alaires et rémiges terminées de blanc ; scapu- laires et rectrices inférieures blan- ches; croupion et tectrices caudales d'un cendré clair ; rectrices latérales en partie blanches ; bec et pieds noirs. Taille , dix pouces. La femelle a les parties grises du mâle , variées de brun et de roux ; le jeune a le dos brun. De l'Amérique septentrionale, et, suivant Vieillot, on le trouverait aussi dans le nord de l'Europe. Pie - Griéche Bonbon , Turdus œtliiopicus , Lath. ; Levaill., Ois. d'Afrique , pi. 68. Parties supérieures noires , avec une bande blanche sur les ailes ; parties inférieures blan- ches, quelquefois nuancées de rous- sâtre; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces six lignes. La femelle est un peu plus petite; elle a les parties su- périeures d'un brun cendré foncé. De l'Afrique. Pie-Grièche bridée , Lanius vul~ gatus, Temm. , Ois. color. , pi. 256, fiai PIE fig. j . Parties supérieures d'un gris cendré bleuâtre; un petit bandeau blanc sur le front; une bande noire qui, partant des narines, passe sur le lorum , les yeux et les oreilles; ré- miges et rectrices noires ; l'extérieur de ces dernières liséré de cendré ; parties inférieures blanchâtres ; bec et pieds noirs. Taille , six pouces. De Java. Pie - Grièche Brubru , Lanius Brubru, Lath. ; Levaill., Ois. d'Afii- que , pi. 71. Parties supérieures noi- res , nuancées de blanc et de brun ; parties inférieures , trait oculaire , tache alaire et moitié des rémiges la- térales d'un blanc pur ; flancs rous- sâtres; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. D'Afrique. Pie-Grièche brun-marron , La- nius castaneus , Lath. Parties supé- rieures d'un brun marron ; front et sourcils noirâtres; sommet de la tête, nuque et dessus du cou cendrés; tec- trices alaires noires; rémiges noires, frangées de brun ; rectrices étagées ; les latérales et l'extrémité des deux intermédiaires d'un brun roussâtre; gorge blanchâtre; parties inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille , dix pouces. Pie-Grièche brune, Lanius tor- quatus, Lath. Parties supérieures bru- nes ; parties inférieures blanches , nuancées de brun; iectriceg longues et étagées ; bec grand , bleuâtre ; pieds noirs. De la Nouvelle-Hollande. Pie-Grièche brune de l'Améri- que septentrionale, Lanius sep- tentrionalis , Lath. Parties supérieures brunes; rectrices latérales blanches intérieurement età l'extrémité; gorge et poitrine cendrées ; parties inférieu- res brunâtres; bec noir; pieds cen- drés. Taille, huit pouces. Pie-Grièche brune du Bengale. V. Pie - Grièche huppée de la Chine. Pie-Grièche brunette , Lanius fuscatus. Parties supérieures d'un brun fauve ; sommet de la tête gris cendré , avec le bord des plumes brun ; petites tectrices alaires d'un brun foncé , bordées de brun isa- PIE belle , qui est la couleur des moyen- nes tectrices; première et seconde ré- miges brunâtres ; les autres noirâ- tres , terminées et frangées d'isabelle, toutes blanchâtres à leur base; sca- pulaires brunes; tectrices noirâtres , bordées de cendré pâle ; les deux la- térales de cette dernière teinte ; par- ties inférieures blanchâtres, variées de cendré et de roussâtre ; bec etpieds bruns. Taille , sept pouces. D'Afri- que. Pie - Grièche Cadran , Lanius solaris , Lath. ; Levaill. , Ois. d'A- frique, pi. 109. Parties supérieures , gorge et poitrine noires ; petites tec- trices alaires , bord et dessous des rémiges et des rectrices , abdomen blancs; bec noir; pieds bruns. Taille, huit pouces. La femelle a d'un brun noirâtre tout ce qui est noir dans In mâle. De l'Inde. Pie-Grièche Cali-Calic , Lanius madagascariensis , Lath.; Buff. , il. enl. 299. Parties supérieures cen- drées ; croupion roux ; sourcil 5 blancs ; une tache noire de chaque côté de la tête; joues blanchâtres ; petites tectrices alaires rousses; ré- miges brunes; rectrices intermédiai- res brunes à leur origine , puis cen- drées ; les autres terminées de cen- dré ; parties inférieures d'un blanc nuancé de roux ; bec et pieds noirâ- tres. Taille , cinq pouces. D'Afrique. Pie-Grièche a calotte noire. T'. Batara a calotte noire. Pie-Grièche du Canada. C'est la femelle du Batara huppé. Pie-Grièche du cap de Bonne- Espérance. V. Pie-Grièches bleue et Fiscal. Pie-Grièche a casque, Lanius frontatus, Lath.; Temm. , Ois. co- lor. , pi. 77: Falcunculus , Vieill. Parties supérieures d'un vert cendré ; tête garnie d'une huppe touffue, noire et blanche ; front , sommet de la tête , occiput , gorge et partie du devant du cou noirs; deux larges bandes blan- ches , séparées par une bande noire de chaque côté de la tête ; rémiges et rectrices cendrées; la plus extérieure des dernières bordée de blanc; par- PIE lies inférieures jaunes, avec les flancs cendrés ; bec et pieds noirâtres. Tail- le, sept pouces. De la Nouvelle-Hol- lande (Vieillot en a l'ait le genre Fal- conelle. ) Pie-Grièche deCayenne. V. BÉ- CARDE. Pie-Grièche de la. Chine. V. Pie-Grièche Schach. Pje-Griêche couronnée, Lanius coronatus , Vieill. Parties supérieures rousses ; sommet de la tête noir: sour- cils d'un blanc roussâtre; bande ocu- laire noire; grandes rémiges rousses; rectrices rousses, terminées de blanc ; gorge blancbe; parties inférieures blanchâtres; bec noir; pieds bruns. Taille , six pouces. Pie-Grièche a courte queue , Lanius brachyurus , Lath. Parties su- périeures cendrées ; sommet de la tête ferrugineux; sourcils blanchâ- tres ; rectrices alaires noirâtres ; ré- miges et rectrices brunâtres , termi- nées de blanc ; parties inférieures d'un blanc jaunâtre; gorge et abdo- men d'un blanc pur; bec et pieds noirs. Taille, neuf pouces. D'Europe. Pie-Grièche a cravate blan- che , Mutacilla dubia, Shaw. Parties supérieures verdâlres; tête et plastron noirs, gorge blanche; parties infé- rieures jaunes ; bec et pieds noirs. Taille , cinq pouces. Du cap de Bon- ne-Espérance. Pie-Grièche Cubla , Lanius Cu- bla, Lath. ; Levaill. , Ois. d'Afriq. , pi. 72. Parties supérieures noires , avec le croupion d'un beau blanc ; scapulaires mélangées de blanc , de noir et de grisâtre; tectrices alaires et rémiges noires , bordées en partie de blanc ; rectrices noires, terminées de blanc; parties inférieures blan- ches , lavées de gris vers les flancs ; bec et pieds noirs. Taille , six pouces. Du sud de l'Afrique. Pie-Grièche Dominicaine. V. Laugrayen a ventre blanc Pie- Grièche a dos strié , Lanius tigrinus. Parties supérieures d'un brun tirant sur le roux, avec une strie blanchâtre sur chaque plume ; sommet et côtés de la tête d'un brun PIE 5i5 ardoisé; rémiges noirâtres , bordées extérieurement de blanchâtre ; rec- trices étagées , brunes-noirâtres , avec l'extrémité blanche ; parties inférieu- res blanches , variées de brun et d'ar- doisé vers les flancs ; bec et pieds noi- râtres. Taille , dix pouces six lignes. De Java. Pie- Grièche Ecorcheur , Lanius Collurio , Briss. , Buff, pi. enl. Si. Partiessupérieuresd'un cendré bleuâ- tre; du noir entre l'œil et le bec, au- tour des yeux et sur les oreilles ; man- teau et tectrices alaires d'un roux brun; rémiges noirâtres bordées de roux; rémiges noires, les latérales blanches jusqu'aux deux tiers; gorge et abdomen blancs; poitrine, ventre et flancs roussâtres, bec et pieds noi- râtres. Taille, six pouces. La femelle a les parties supérieures roussâtres ; la gorge , le milieu du ventre et les tectrices subcaudales blancs; les plu- mes des côtés du cou , de la poitrine et des flancs finement rayées de brun, les rectrices variées de roux. De l'Eu- rope. Pie-Grièche féroce, Lanius fe- rox. Parties supérieures d'un brun roussâtre, rayées de noirâtre; som- met et côté de la tête d'un brun noi- râtre , bordés de roussâtre , finement rayés de noir ; rémiges d'un brun noi- râtre, bordées de roussâtre; rectrices d'un brun roux , les latérales termi- nées par une tache blanchâtre enca- drée de noir; parties inférieures blan- ches lavées de roussâtre , rayées de noir et de roux vers les flancs. Bec et pieds gris. Taille, sept pouces. De Java. Pie-Grièche ferrugineuse. V. Batara ferrugineux. Pie-Grièche Fiscal, Lanius col- laris , Lath.; Levaill. , Ois. d'Afriq., pi. 61-62 ; Buff. , pi. enl. 477 , fig. 1. Parties supérieures d'un brun noirâ- tre; scapulaires blanches; croupion grisâtre ; rémiges noires , les intermé- diaires marquées de blanc vers leur milieu , "les dernières bordées de blanc; les quatre rectrices intermé- diaires noires , les autres partagées de blanc; parties inférieures blanches. 5a4 PIE grisâtres vers la poitrine ; bec et pieds noirs. Taille, neuf pouces. La femelle a les teintes moins décidées, et celles des jeunes tireut sur le brun. Du sud de l'Afrique. Pie-Grièche folle. V. PieGeiè- CHE GRISE. Pie-Grièche a front blanc. V. Pie-Grièche a casque. Pie-Grièche Gonoleck , Lanius barbarus , Gmel.; BufF. , pi. enl. 5j ; Levaill. , Ois. d'Afriq.,pl. 69. Parties supérieures noires ; sommet de la tête et derrière du cou d'un jaune mor- doré; un trait noir partant des na- rines , descendant de chaque côté du cou, et séparant les parties supérieures des inférieures qui sont d'un beau rouge carmin; bec et pieds noirs. Taille, neuf pouces. Du sud de l'A- frique. Vieillot en a fait le type d'un genre. Pie-Grièche(grande), Lanius cor- vinus ,YjdiÛ\.;Lanius cissoirfes, Vieill.; Levaill., Ois. d'Afriq. , pi. 78. Parties supérieures d'un brun nuancé de roux et de cendré avec le milieu des plumes noir; une grande tache isa- belleau-delà de l'œil; une tache d'un brun obscur sur l'orifice des oreilles; rémiges extérieurement bordées de brunroussâtre, étagées, brunes, bor- dées de fauve , et d'un gris cendré en dessous; parties inférieures d'un gris blanchâtre , d'un roux tirant sur le rose, vers les flancs; bec jaune; pieds noirâtres. Taille, treize pouces. La femelle a les couleurs moins vives et les parties inférieures striées et rayées de noirâtre. De l'Afrique. Pie - Grièche de Madagascar (grande). V. Pie-Grièche tcha- CHERT-BÉ. Pie-Grièche a gorge rouge. V . Pie-Grièche Gonoleck. Pie-Grièche grise , Lanius excu- bilor,h.; Bufï.,pl. enl. 443. Parties supérieures d'un brun cendré clair ; une large bande noire passant sous les yeux et recouvrant l'orifice des oreil- les ; rémiges noires avec l'origine des premières et l'extrémité des secon- daires blanches , la troisième noire vers le centre , la quatrième terminée PIK par une grande tache blanche , la cin- quième terminée de blanc , les deux intermédiaires entièrement noires. Parties inférieures d'un blanc pur ; bec et pieds noirs. Taille, neuf pou- ces. De l'Europe. Pie-Grièche grise de Cayenne. v. bécarde grise. Pie-Grièche grise a front noir. V. Pie-Grièche a poitrine rose. Pie-Grièche grise de la Loui- siane. V, Pie-Grièche ardoisée. Pie-Grièche huppée du Canada. V. Batara huppé femelle. Pie-Grièche huppée de laChine , Lanius jocosus , Lath. ; BufF., pi. enl. 5o8. Parties supérieures brunes ; tête noire ornée d'une huppe brune; cô- tés de la tête , gorge et devant du cou blancs ; une strie noire aux angles du bec; une petite tache rouge à l'œil; lectrices étagées, d'un brun noirâtre, terminées de blanc; parties inférieures d'un blanc sale ; tectrices subcaudales roses ; bec et pieds noirâtres. Taille , sept pouces six lignes. Pie-Grièche huppée de la Nou- velle-Hollande , Lanius erectus , Lath. Parties supérieures d'un vert pâle ; dessus du cou , rémiges et rec- trices noirâtres; sommet de la tête garni d'une huppe d'un vert obscur; parties inférieures d'un brun jaunâ- tre; bec jaune; pieds bruns. Pie-Griéche de l'île de Luçon , Lanius lucionensis , Lath. Parties supérieures d'un gris brunâtre; une bande grise de chaque côté de la tête ; rémiges brunes , bordées de roux; rectrices rousses , terminées de blanc, à l'exceptiou des intermédiai- res ; parties inférieures d'un blanc roussâtro , rayées de noir dans les jeunes individus; bec et pieds bruns. Taille , sept pouces six lignes. Pie-Grièche d'Italie. V. Pie- Grièche A POITRINE ROSE. Pie-Griéche de Madagascar. V. Pie-Grièche Cali-Calic. Pie-Grièche de Manille. F. Laugrayen a ventre blanc. Pie - Grièche masquée , Lanius jiersona/us , Temm. , Ois. color. , pi. 256, fig. 2. Parties supérieures noires: PIE front couvert d'un large bandeau blauc dont les angles s'étendent en lorme de sourcil au-dessus des yeux ; tectrices alaires et rémiges noires avec leur base; rémiges noires, les latérales blanches à tige noire; la sui- vante terminée de blanc; scapulaires et parties inférieures blanches; flancs roussâtres ; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. La femelle a les parties noires d'un cendré roussâtre. De l'Egypte. Pie-Grièche de la mer Pacifi- que. V. Pie-Grièche noire. Pie GniÈciiE méridionale , La- nius meridiunalis , Tcmm. Parties su- périeures d'un cendré fonce ; une large bande noire passant au-dessous des yeux et couvrant l'orifice des oreilles ; origine des rémiges primaires et extrémité des secondaires d'un blanc pur ; les quatre rectrices inter- médiaires noires , les deux latérales blanches, les autres terminées de blanc ; parties inférieures cendrées nuancées de gris et de rougeâtre. Bec et pieds noirs. Taille , neuf pouces. De l'Europe méridionale. Pie-Grièche mordorée. V. Tan- GARA MORDORÉ. Pie-Grièche naine, Lanius fus- cus , Gmel. Parties supérieures bru- nes; une tache jaunâtre entre l'œil et le bec; bord des rémiges primaires, extrémité des secondaires jaunes; par- ties inférieures blanches; bec gris? pieds noirs. Taille , quatre pouces six lignes. De l'Afrique. Pie Grièche noirâtre et blan- che , Lanius obscurus , Lath. Parties supérieures noirâtres ; rémiges et rec- trices noires; sourcils et parties infé- rieures d'un blanc pur: bec et pieds bruns. Taille huit pouces. De l'Amé- rique méridionale. Pie-Grièche noire , Lanius pacijî- cus, Lath. Plumage noir , irisé de vert sur la tête et le cou , dont les plumes sont fort étroites ; bec et pieds noirâ- tres, le doigt intermédiaire garni d'un ongle très-long. Taille, huit pouces. Des îles de la mer Pacifique. Espèce douteuse. PIE 5j5 Pie-Grièche noire du Bengale. V. Pie-Grièche cadran. Pie-Grièche noire et blanche , Lanius melanoleucos, Valenc. Parties supérieures noires; ailes variées de noir et de blanc ; rectrices noires fi- nement bordées de blanc; parties in- férieures blanches; becetpieds noirs. Taille, neuf pouces. Du sud de l'A- frique. Pie-Grièche de Nootka, Lanius Nuotka, Lai h. Parties supérieures noi- res; deux ligues noire et blanche sur les côtés de la tête ; collier, gorge et grandes tectrices alaires blancs; ré- miges bordées de blanc et de brun jaunâtre; croupion cendré; rectrices noires, les latérales bordées de blanc ; parties inférieures blanchâtres ; bec et pieds bruns. Taille , six pouces neuf lignes. Pie-Grièche olivâtre, Lanius oli- vaceus , Lath.; Levaill. , Ois. d'Af. , pi. 75. Parties supérieures d'un vert olive ; rémiges noirâtres , bordées de vert olive; rectrices jaunâtres, les deux intermédiaires vertes; front jaune; trait oculaire noir s'étendant en s'é- largissant le long du cou ; ce trait est bordé antérieurement de jaune; par- ties inférieures jaunes; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. Le jeune a, comme la femelle , le front et les parties inférieures variés de jaune sale, de gris et de brunâtre. Du sud de l'Afrique. Pie-Grièche olive , Lanius chlo- ris , Valenc. Parties supérieures d'un vert olive ; rémiges et rectrices vertes ; parties inférieures cendrées ; bec et pieds bruns. Taille, neuf pouces. De Gala m. Pie-Grièche Oreillard , Lanius melanotis, Valenc. Parties supérieures rousses ; croupion roussâtre ; trait oculaire blanc; parties inférieures blanchâtres, variées de roussâtre et ondulées de gris ; bec et pieds bruns. Taille , six pouces. De l'Inde. Pie-Grièche Pendeur , Lanius pendens , Lath., Levaill., Ois. d'A- frique , pi. 6. Parties supérieures d'un gris bleuâtre; deux bandes blanches de chaque côté de la tête et 5j6 PIE du cou ; rémiges noires , les unes bor- dées de gris blanchâtre, les autres ter- minées de blanc; rectrices étagées blanchâtres extérieurement, noirâtres à l'intérieur, les quatre intermédiaires égales et noires; gorge et devant du cou noirs ; parties inférieures blan- ches ; bec et pieds noirs. Taille , sept pouces. De l'Afrique. Pie-Grièche de Perrin , Lanius gutturalis , Daud. Parties supérieures vertes; rectrices noirâtres; parties inférieures d'un beau rouge avec un large plastron noir sur la poitrine; bec noir, pieds bruns. Taille, huit pouces. De la côte d'Angole. Pie-Grièche (petite), f. Pie- Grièche ÉCORCHETJR. Pie-Grièche verte de Madagas- car ( petite). V. Laugrayen tcha- CHERT-BÉ Pie Grièche de Poméranie ( pe- tite;. V. Pie-Grièche rousse. Pie-Grièche de Madagascar (pe- tite.) F. Pie-Grièche Caei-Calic Pie-Grièche a poitrine rose, Lanius minor , Lin.; Buff. , pi. eul. ?2 , fig. i. Parties supérieures cen- drées ; front, régions des yeux et des oreilles noirs ; tectrices alaires noires; rémiges noires avec une grande tache blanche ; première rectrice latérale blanche , deuxième blanche variée de noir le long de la tige , troisième avec une grande tache noire, terminée de blanc, quatrième, une plus grande tache noire, extrémité blanche, les quatre intermédiaires totalement noi- res ; parties inférieures blanches , nuancées de rose sur la poitrine et les flancs; bec et pieds bruns. Taille, huit pouces. De l'Europe. Pie-Grièche quadeicolore, La- nius quaduculor, Vieill. Parties su- périeures grises; une bande noire qui occupe le front et les côtés de la tête et descend vers la gorge; rémiges noires tachetées de blanc vers le mi- lieu ; rectrices noires terminées de blanc ; poignet et parties inférieures d'un blanc pur; flancs roussâtres; bec et pieds bruns. Taille , sept pou- ces. De l'Australasie. Pie-Grièche a queue fourchue PIE du Bengale. V. Drongo Finghah. Pie-Grièche a queue rouge , La- nius phœnicurus , Lath. Parties supé- rieures rousses , avec le croupion et les rectrices d'un roux vif tirant sur le rouge; une bande noire sur les cô- tés de la tête ; parties inférieures blanches ; bec et pieds noirs. Taille , sept pouces. De Sibérie. Pie-Grièche rayée de Cayenne. V . Batara rayé. Pie-Grièche robuste , Lanius lobustus , Lath. Parties supérieures d'un trris cendré bleuâtre; tète, cou et rémiges noirs ; rectrices cendrées, terminées de noir et frangées de blanc; bec et pieds noirs. Taille, vingt pouces. De l'Australasie. Pie-Grièche a plastron blanc , Lanius mystacus, Lath.: Levaill. Ois. d'Afriq. , pi. 64. Parties supérieures noires; r.n trait louge sur le bord des rémiges secondaires; gorge, de- vant du cou et poitrine d'un rouge vif; un large plastron blanc; abdo- men et tectrices sub-caudales jaunes; rectrices étagées, rouges, avec la tige blanche; bec et pieds noirs. Taille , douze pouces. De l'Australasie. Pie-Grièche rousse , Lanius ru- fus , Briss. ; Buff. , pi. enl. 9. Parties supérieures noires, ainsi que le front, la région des yeux et des oreilles ; scapuiaires, milieu des rémiges pri- maires , extrémité des rémiges secon- daires , bord des tectrices alaires et parties inférieures d'un blanc pur ; première rémige latérale blanche avec une tache carrée noire sur les barbes internes , deuxième, troisième et au- tres tachées sur les barbes et blanches à leur origine et vers l'extrémité , les deux intermédiaires noires. La deuxième rémige égale en longueur avec la cinquième ; bec et pieds noirs. Taille , sept pouces. La femelle a l'oc- ciput et la nuque d'un roux moins vif et rayé de brun , le noir du plumage tirant sur le brun , les lectrices alaires bordées de roux, la poitrine d'un blanc sale finement r.iyée de bruu ; les lianes d'un brun roussâtre. De l'Europe. Pie-Grièche rousse du Bengale , PIE Lanius cristatus, Laih. Parties su- péi ieures rousses; plumes de la nuque susceptibles de se relever en huppe ;" une tache noire en croissant derrière chaque œil ; rémiges brunes bordées de roussâtre ; lectrices rousses en dessus , ( Bot. ), le Panicum C/us-Gal/i, L. , la Renoncule ram- pante , etc. , el la Clavaire coralloïde. Pied de Corbeau ( Bot. Phan. ) , le Ranunculus aconitifolius , L. Tied de Corbin (Bot. Phan.), le Ranunculus acris, L. Pied de Corneille (Bot. Phan.), le Ptantago Coronopus. Pied Cor ( Bot. Phan. ) , le Ranun- culus replans. Pied d'Éléphant (Bot. Phan.), l 'Elep/iantopus scaber. Pied de Geline (Bot. Phan. ) , di- verses Fumeterres qui se trouvent en France. Pied de Griffon (Bot. Phan.), l' Hellcborus fœtidtts , L. PIE Pied gris ( Ois.) , le Tringa varia- bilis. Pied de Grue (Bot. Phan.), plu- sieurs Saxifrages , notamment le tri- dactylites, L. Pied de Lièvre (Bot. Phan.), le Trèfle des champs et un Plantain. Pied de Lion (Bot. Phan.) , l'Al- chémille. Pied de Lit (Bot. Phan.), le Cli- nopode commun et l'Origan. Pied de Loup (Bot. Phan.), le Lycopus europœus, et non aucun Ly- copode , quoique le nom scientifique de Lycopodium ait cette signification en grec. Pied de Milan (Bot. Phan.) , le Thalictrum flavum. Pied noir ( Ois. ), le Motacilla ru- bicola. Pied ni; ( Ois. ) , X Alauda arburea. Pied doré (Bot. Phan.), divers Chénopodes. Pied d'Oiseau (Bot.), XOrnitho- pus perpusillus , un Aspalat , une Astragraleet une petite Clavaire. Pied de Pélican ( Moll. ) , une Co- quille du genre Strombe. Pied de Pigeon ( Bot. Phan. ) , YErodium columbinum , H. Pied de Pot ( Ois. ) , le Motacilla mudularis. Pied-Pou (Bot. Phan.), même chose que Pie de Pot. K. ce mot. Pied de Poulain ( Bot. Phan.), le Pas d'Ane, espèce de Tussilage. Pied de Poule (Bot. Phan.) , la Renoncule rampante , le Lamier blanc, divers Panics ; à Mascareigne , le Paulinia asiatfca. Pied Rouge (Ois. ), l'Huîtrier. Pied deSauterelle ( Bot. Phan.), la Campanula Rapunculus. Pied de Tigre (Bot. Phan.), un Ipomœa. Pied de Veau ( Bot. Phan. ) , le Gouet maculé . Pied vert (Ois.), le Tringa ochro- pus. Paulct appelle Pieds bots l'une de ses familles de Champignons. (b.) PIEMYCUS. bot. crypt. ( Lyco- tomp xhi. PIE 529 perdacées. )Le professeur Rafinesque avait donné ce nom au genre nouveau de Champignons , qu'il formait pour le Lycoperdon complanatum , Desf. Il l'a ensuite réuni à un autre genre qu'il avait nommé Omalycus , et en- fin dans un dernier travail il fait du genre Piemjcus une simple section de son genre Mycastrurn. P. Mycas- TRUM. (A.R.) * PIËRARDIE. Pierardia. bot. phan. Roxburgh a établi sous le nom de Pierardia ( selon Jack ) ou sous celui de Pierandia { selon Blume ) un genre qu'il a placé dans l'Octandrie Monogynie, L. , et auquel il a attri- bué les caractères essentiels suivans : périanthe divisé profondément en quatre parties; huit étamines cour- tes ; ovaire triloculaire , à loges ren- fermant chacune deux ovules; stig- mate trifide; baie recouverte d'une écorce dure , à trois loges , renfer- mant chacune une à deux graines , munies d'un arille agréable au goût , et contenant un embryon inverse, renfermé dans un périsperme. Les espèces de ce genre sont des Arbres à fleurs en grappes, à feuilles alternes et simples. Le docteur Jack {in Tran- sact.Soc. Linn., vol. i4, p. 119) en a décrit avec détail une espèce, dont les caractères diffèrent de ceux que nous venons d'énoncer. Cette Plante étant intéressante à cause de son fruit très- estimé chez les Malais , nous croyons utile d'en donner ici la description. La PiÉrardie douce , Pierardia dulcis , loc. cit., est un Arbre de taille médiocre, dont, les feuilles sont rassemblées aux extrémités des bran- ches, alternes, pétiolées , de huit à neuf pouces de longueur , obovées , ou elliptiques obovées , brièvement acuminées , entières et lisses. Les sti- pules sont ovées et caduques. Les fleurs naissent en grappes sur les branches nues ; elles sont , par avor- tement, mâles ou femelles, et portées sur des branches distinctes; il y a ordinairement trois fleurs sur un seul pédicelle dans les grappes de fleurs mâles, et une seule fleur sur un pé- 55o PIE dicelle dans les grappes de fleurs fe- melles. Les fleurs mâles offrent un périauthe à quatre divisions , étalées , jaunâtres et tomenteuses à l'inté- rieur; huitétamines dontles filets sont très-courts et les anthères à deux lo- bes ; un rudiment d'ovaire. Les fleurs femellesontle périauthe considérable- ment plus grand que celui des fleurs mâles, divisé jusqu'à la base en quatre ou quelquefois en cinq segmens, longs et épais ; leur ovaire est presque glo- buleux, à U-ois loges, renfermant cha- cune deux ovules; les stigmates sont au nombre de dois , sessiles , étalés , hispides. Le fruit est une baie presque sphérique , plus grosse qu'une cerise, de couleur jaunâtre , à trois loges qui , ordinairement, ne contiennent qu'une seule graine. Celle-ci e3t re- couverte d'un arille ou d'une tunique pulpeuse blanche. L'embryon est ren- versé , avec des cotylédons planes au centre d'un périsperme considéra- ble. Ces caractères font voir que l'es- pèce décrite par Jack s'éloigne uu peu de ceux que Roxburgh attribue au genre Pierardia. C'est surtout dans la monoécie de cette Plante , dans la forme de ses feuilles et dans la couleur de l'arille , que consiste la différence. Le Pierardia dulcis croît à Sumatra , où il est connu sous le nom malais de Bua- Choupa. Jack ajoute que la Plante de Roxburgh est très voisine du Rambeh , déciit et figuré par Ma rsden {Hist. of Suma- tra, lab. 6, p. joi ). Cette dernière croît dans la presqu'île de Malacca , mais elle est inconnue à Bencoolen ; tandis que le Clioopa est très -abondant en ce dernier lieu , mais ne se trouve point dans le premier. Les branches du Rambeh sont d'ailleurs plus lon- gues, et ses fruits plus petits que ceux du Choopa. (g..n.j PIERCEA. bot. phan. Le genre proposé sous ce nom par Miller est fondé sur 1rs Rivina lœvis et kumi- lis,h. V. Rivine. (G..N.) PIÉRIDE. Pie ris. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes , tribu des Papillonides . éta- PIE bli par Schrank dans sa Faune de Bavière, et adopté par Latreille qui lui assigne les caractères suivans : ailes inférieures sans concavité ni apparence d'échaucrure au bord in- terne , ets'étendant sous le ventre; crochets des tarses unidentés ou bi- fides; palpes presque cylindriques, non fortement comprimés; le der- nier article presque aussi long au moins que le précédent; chrysalides fixées par la queue et attachées en outre par un cordon transversal qui embrasse le milieu du corps. Ce genre est très-voisin des Coliades , qui ne s'en distinguent que parce que leurs palpes sont très-comprimés et ont le dernier article plus court que les au- tres. H se distingue des genres Papil- lon , Parnassien et Thaïs, parce que ceu\-ci ont le bord interne des ailes inférieures concave ou comme échan- cré , et les crochets des tarses sim- ples. Les genres Libithée , Danaïde, Méiiconie , Argynne, Nymphale, etc., sont séparéscles Piérides par plusieurs caiactères tirés des palpes eldes ailes, et un caractère commun qui les dis- tingue; c'e.it que leurs chrysalides sont suspendues seulement par la queue , et qu'elles ne sont pas soute- nues en outre par un fil qui embrasse le milieu de leur corps , comme cela a lieu chez les Piérides et les autres genres voisins. Les Piérides formaient une grande partie de la division des Papillons à laquelle Linné avait donné le nom de Danaïdes blanches [Danai candidi), parce que le blanc domine en géné- ral chez ces Lépidoptères. Leurs ailes ont le bord postérieur courbe ou ar- rondi sans dentelures ni prolonge- ment en forme de queue. Les infé- rieures sont presque rondes, et leur dessous est souvent verdâtre ou ta- cheté de jaunâtre. Quelques espèces delà Nouveile-Hollande , des Indes, et de l'Amérique, sont cependant ornées de couleurs très-vives. Les chenilles des Piérides ont le corps grêle, aminci aux deu\ bouts , pu- bescont ou garni de duvet, avec la tête petite et arrondie, et des raies PIE dorsales alternativement plus pâles et plus foncées. Beaucoup de ces che- nilles se nourrissent de Crucifères. Celles qui de'vorent les Choux de nos jardins causent souvent de grandes pertes ; on les a nommées Brassi- caires. Les chrysalides sont suspen- dues verticalement contre les murs ou au tronc des Arbres. Le genre Piéride est très-nombreux en espèces ; Godard (Eucyclop. Mélliod. , ait. Pa- pillon) en décrit cent soixante-cinq espèces de tous les pays. Nous en connaissons encore plusieurs inédites rapportées par divers voyageurs, et nous devons en publier quelques- unes dans la partie entomologique du Voyage autour du Monde du ca- pitaine JJupeirey. Le genre Piéride n'a pas été divisé en sections , cepen- dant on pourrait le partager en deux coupes d'après la forme des ailes qui, dans quelques espèces exotiques, sont très-allongées, et donnent à ces Pa- pillons de la ressemblance avec les Héliconies , tandis que les ailes des espèces européennes et d'un grand nombre d'exotiques sont arrondies. Parmi ces dernières, nous citerons, comme les plus communes aux envi- rons de Paris : La Piéride du Chou , Pieris Bras- sicœ , Latr. ; God. , Encyclop.; Pa- pilio Brassicœ , L. , Fabr. , etc. Ailes un peu oblongues, entières, blan- ches , le dessus des supérieures , avec le sommet noirâtre , leur dessous avec deux points noirs; le dessous des in- férieures d'un jaune pâle nébuleux. La chenille de cette espèce vit sur le Chou cultivé. La Piéride de la Rave, Pieris Rapœ , Latr. , God. ; Papilio Rapœ , L., Fabr. Ailes un peu oblongues , entières , blanches ; le dessus des su- périeures , avec l'extrémité du som- met légèrement noirâtre, leur des- sous , avec deux taches noires ; le des- sous des inférieures d'un jaune pâle nébuleux. Sa chenille vit sur le Bras- sicaRapa. La Piéride du Cresson , Pieris Cardamines , Lat. , God. ; Papilio Cardamines , L., Fabr. Ailes arron- PIE |$i dies, entières, blanches; le dessous des inférieures marbré de vert jau- nâtre; les supérieures ayant de part et d'autre une lunule noire chez les femelles; les mâles ayant cette partie fauve orangée. Sa chenille vit sur le Cresson des Prés et sur d'autres Plan- tes de la même famille. Parmi les espèces à ailes oblongues , et ressemblant à des Héliconies , nous citerons : La Piéride Crisie, Pieris Crisia , Latr.; Papilio Crisia, L. Ailes allon- gées , étroites et entières; les supé- rieures se terminant en pointes, noi- res, avec une petite ligne à la base , une bande oblique, et trois points sur le milieu, jaunes; dessous de ces ailes semblable au dessus , mais plus pâle; ailes postérieures jaunes, avec une bordure noire, dentée. On la trouve aux Antilles. (G.) PIERRE, min. Le mot de Pierres désignait dans l'ancienne Minéra- logie , et désigne encore dans le lan- gage vulgaire une certaine classe de substances minérales , dont les carac- tères communs sont d'être solides , non combustibles, d'avoir un éclat différent du brillant métallique , et de ne pas se laisser dissoudre par l'eau. On distinguait par-là ces subs- tances des autres Minéraux, connus alors sous les noms de Sels , de mé- taux et de Bitumes. Le même mot de Pierre, pris au singulier et joint à quelque épithète, a été employé spécifiquement, ou comme nom de variété, par les an- ciens auteurs , et appliqué à uue multitude de Minéraux différens , à des corps organisés devenus fossiles, et aux concrétions qui se forment dans les viscères des Animaux. C'est ainsi qu'on a vulgairement appelé : Pierre absorbante (Min.), Ja Ponce et les Pierres à détacher. Pierre d'Abyssinie (Min.), l'A- miante des anciens minéralogistes. Pierre Acide ( Min. ), toute Lave altérée qui donne de l'Alun par sim- ple lessivalion , ou la Roche solide 54* 532 PIE d'où l'on extrait ce Sel par le moyen du grillage. Pierre ^erophane (Min.), «ne variété d'Opale, qui paraît opaque lorsqu'elle est posée sur un corps quelconque ; mais qui, vue contre le jour , est diaphane. Pierre d'Aigle ( Min. ) , le Fer hydroxidé géodique. V. Fer hy- dpoxidé et OEtite. Pierre en aiguili.es (Min.), le Nadelstein des Allemands; c'est une Mésotype aciculaire. Pierre d'Aimant (Min. ). V. Fer oxidulé. Pierre d'Achéron (Zool.), une sorte de Calcul biliaire du Bœuf. Pierre alectorienne ( Zool. ) , même chose que Pierre de Coq. Pierre d'alliance (Min.), une variété de Granité siénitique que l'on trouve aux environs d'Ekateri- nebourg, et que l'on taille pour en faire des socles ou plaques d'orne- ment. Elle est composée de Quartz gris, de Feldspath blanc et d'Am- phibole vert , et traversée par des bandes de Quartz hyalin grisâtre. Pierre d'Altorf ( Min. ) , le Mar- bre noir d'Altorf , en Franconie ; rempli d'Ammonites spathiques ou pyritisées. Pierre d'Alun ( Min. ). V. Alu- nite. Pierre des Amazones (Min.), une sorte de Jade d'un vert sombre , tra- vaillé par les naturels de l'Amérique, et que l'on trouve en morceaux sur les bords du fleuve des Amazones. On a donné aussi ce nom à un Feld- spath laminaire d'un vert céladon , que l'on trouve en filons près d'Eka- terinebourg et dans les monts Ourals en Sibérie, et que l'on avait con- fondu d'abord avec le Jade amé- ricain. Pierre anglaise (Min.), une sorte de Schiste argileux ardoisé, qui est employé dans la préparation des peaux par les corroyeurs. Pierre des Animaux (Zool.), toutes les concrétions trouvées dans les viscères des Animaux, et qui sont PIE connues aussi sous les noms de Cal- culs et de Bézoards. Pierre de l'Apocalypse (Min.). C'est un surnom de l'Opale dans quelques auteurs anciens. Pierre apyre ou réfractaire (Min.), toute Pierre qu'on ne peut ni calciner ni fondre, et qui résiste ainsi à l'action d'un feu prolongé. Tels sont le Quartz, le Jaspe, le Silex, etc. Pierre arborisée (Min.), toute Pierre qui offre dans son intérieur ou à sa surface des arborisations ou Dendrites. F~. ce mot. Ces Pierres sont les Agates , les Jaspes , les Pétro- silex, les Calcaires compactes et mar- neux, les Schistes ardoisés, les Hé- matites brunes et les Malachites. Pierre argileuse (Min.), on a donné ce nom aux Ardoises, aux Marnes , aux Argiles proprement di- tes , en général à tous les Minerais qui développent l'odeur argileuse par l'insufflation. Pierre d'arithmétique ( Min. ) , une^Pierre dont la surface offre quel- ques figures qui l'essemblent à des chiffres. Pierre d'Arménie ou Faux Lapis ( Mïn. ), le Cuivre carbonate bleu terreux. Pierre d'arquebuse ou o'arque- busade (Min.) , le Fer sulfuré jaune ou la Pyrite , dont les anciens se servaient, au lieu de Silex, pour garnir leurs mousquets. Pierre arsenicale ( Min. ), tout Minerai qui renferme l'Arsenic - et principalement le Fer sulfuré arse- nical. Pierre d'Asperge (Min.), même chose qu'Asparagolithe. V. Chaux phosphatée. Pierre assienne (Min.) , la Pierre d'Alun de la Tolfa. Pierre atmosphérique (Min.), même chose que Pierre météorique. Pierre atramentaire ( Min. ) , les Schistes pyriteux en décomposi- tion, qui délayés donnent une cou- leur noire comme de l'encre. V '. Ar- doise. Pierre aventurinée (Min.)./'. AVENTURINE. PIE Pierre d'azur (Miu.) , mémo chose que Lazulitc. Pierre a eaguettes ou a barres (Min.) , même chose que la Scapolite. P~. Paranthine. Pierre de bains (Min.) , la Chaux carbonatée concrétionnée , qui se forme au fond des eaux thermales. Pierre de Baram (Min.), la Ser- pentine ollaire des Egyptiens. I'ierre de Basalte (Min.). V. Basalte. Pierre a bâtir ( Min. ) , toute Pierre que l'on trouve en grandes masses , et assez consistante pour résister au choc et à l'action de la pluie , telle que la Pierre calcaire , le Granit, les Grès , les Laves, etc. Pierre de Beaucaire ( Min. ), la Roche calcaire dont on fait usage pour les constructions dans le dépar- tement du Gard. Pierre Bergeronnette (Min.), selon Beurard , sorte de Terre vert- pré, semblable à la Chlorite, et qu'on prétend avoir été trouvée dans l'es- tomac du petit Oiseau dit Berge- ronnette. Pierre riliaire (Zool. Chim.), les Calculs qui se trouvent dans la bile des Animaux. Pierre de Bœuf (Zool. Chim.), les Calculs formés dans les viscères des Bœufs. V. Bézoard. Pierre de Bologne (Min.). V- Baryte sulfatée radiée. Pierre a bouton (Min.), le Li- gnite noir appelé Jayet ; aussi les Numismales, qui sont des Fossiles discoïdes et qu'on a comparés à des moules de bouton. Pierre branchue (Min. ) , les con- crétions calcaires ramifiées , et sur- tout le Flos Ferri. Pierre a BRiQUET(Miu.), le Quartz Agate ou Silex pyromaque. Pierre brûlée (Min.). On nomme ainsi vulgairement les Laves qui pré- sentent des caractères évidens de fu- sion. Pierre a brunir (Min.), le Fer hématite à poussière rouge, dont on se sert pour brunir les Métaux. PIE 553 PlEHRE CALAMINAIHE ( Min. ). V. Calamine. Pierre calcaire ou Calcaire (Min.), la Chaux carbonatée natu- relle. Pierre de Calcédoine (Min.). V. Calcédoine. Pierre Caméléon (Min.), l'Opale hydrophanedans les anciens auteurs. Pierre de Candar (Min. ), le Fer sulfuré ou la Pyrite commune. Pierre de CANNELLE(Min.),même chose que Kaneelstein. f. Essonite. Pierre de Caprarola ^Min.) , la Lave grise remplie de Cristaux d'Amphigène , de Caprarola et des autres lieux aux environs de Rome. Pierre de carabine (Min.) , même chose que Pierre d'arquebuse. Pierre de Carlsbad (Min.), le Calcaire pisolithe , qui se forme dans les eaux thermales de Carlsbad en Bohême. Pierre carrée (Min.), le Fer sul- furé cubique. Pierre a cautère (Chim.), la Potasse du commerce dont on a en- levé l'Acide carbonique par le moyen de la Chaux, et que l'on a obtenue ensuite par évaporation de Peau qui la tenait en dissolution. Pierre caverneuse (Min.) , même chose que Pierre d'Aigle et Géode. Pierre de Cayenne (Min.), les galets de Quartz hyalin limpide , appelés aussi Cailloux du Rhin, de Médoc, etc. Pierre céleste ou bleue ( Min. ) , le Lazulite, le Cuivre carbonate bleu terreux , la Chaux anhydro-sulfatée et la Strontiane sulfatée. Pierre de cémentation (Min.), le Tuf calcaire ou la Chaux carbo- natée incrustante. Pierre des cendres ou tire-cen- dres (Min.) , la Tourmaline. Pierre a Champignons (Min.), le Tuf volcanique lorsqu'il est très- poreux et imprégné de blanc de Champignons. Pierre changeante ( Min.), l'OEil de Chat et l'Hydrophane. V. ces mots. K4 PIE Pierre de Chapon (Zool.), sorte de Bczoard , de l'estomac du Chapon. Pierre a charpentier (Min.), le Schiste argileux , noir et tendre , dont les charpentiers se servent pour tracer des lignes. Pierre de Chat (Min.). V. Pierre PUANTE. Pierre chatoyante (Min.), le Quartz chatoyant , le Feldspath adu- laire nacré , la Cymophane, la Chaux carbonatée fibreuse d'Alston- Moor. Pierre de chaudron (Min.), la Pierre ollaire , sorte de Serpentine commune dont on fait ces marmites. Pierre a Chaux ( Min. ) , toute Pierre calcaire susceptible de se trans- former en Chaux vive par la calci- nation, et surtout la Pierre calcaire grossière que l'on emploie de préfé- rence pour se procurer de bonne Chaux. Pierre de Chélidoine ou Pierre d'Hirondelle (Min.), le Quartz Agate calcédoine dans le» anciens auteurs. Pierre deChouin (Min.), la Pierre à bâtir de Lyon ; c'est un Calcaire blanc ou noir renfermant des Co- quilles fossiles. Pierre de Chypre ( Min. ), même chose que l'Amiante. Pierre de Circoncision ( Min. ), le Jade et la Pierre de lu des Chinois. Pierre ciselée (Min.), l'Harmo- tome cruciforme. Pierre citadine (Min.), le Cal- caire ruiniforme de Florence. Pierre de cloche (Min.), les Roches volcaniques, telles que le Phonolite, qui résonnent sous le marteau. Pierre cloisonnée (Min.), les Ludus ou Jeux de Van-Helmont; ce sont des Pierres argileuses, endurcies, qui ont pris du retrait pour le dessè- chement et ont reçu dans leurs fris- sures une substance étrangère qui y forme des cloisons. Pierre de Corra ou Pierre de Serpent (Min.), les Ammonites que l'on prenait anciennement pour des Serpens enroulés et pétrifiés. PIE Pierre de Coco (Min.j, sorte de concrétion siliceuse , de forme ova- laire , et d'un blanc bleuâtre, qui se forme , suivant Lesson , au centre de la Noix de Coco , à la Nouvelle- Guinée et aux Moluques. Pierre de Craee (Echin. Foss.), espèce du genre Cassidule. V- ce mot» Pierre de Crapaud (Min.), 1« Toadslone des Anglais ; Roche amyg- dalaire , renfermant des nœuds de terre verte , que l'on trouve à Bake- well en Derbyshire. On a aussi donné le nom de Pierre à Crapaud à des dents de Poissons fossiles. Pierre de Croix (Min.) , la Stau- rotide. Pierre cruciforme ( Min.). F. Harmotome. Pierre curique ou Quartz cu- riqbe (Min.), le Borate de Chaux et Magnésie de Lunebourg. Pierre a détacher (Min.) , Argi- les marneuses, qui ont la propriété , comme les terres à foulon , d'absorber les corps gras. On taille ces Argiles en petites tablettes , pour en rendre l'usage plus commode. Celles que l'on vend à Paris , sur les places publi- ques , sont connues sous le nom vul- gaire de Savon de Soldat. Pierre divine (Min.), l'un des noms du Jade. Pierre de Domine (Min.), la terre bolaire de l'île d'Amboine. Pierre dourlante (Min.), le Spath d'Islande, ou Chaux carbonatée trans- parente. Pierre de dragées (Min.), les concrétions globuliformes ou pisoh- tes des bains de Tivoli, près de Rome. Pierre a écorce (Min.), la Pierre de corne de Saussure , qui , d'après sa définition t est un Amphibole com- pacte , et qui change de couleur et de tissu à sa surface , par suite de la décomposition qu'elle éprouve. Pierre écumante (Min.), le Gaes- tein des Suédois ; c'est une Mésotype compacte altérée , qui se boursoufle par l'action du feu , et fond en un verre blanc écumeux. Pierre élastique, flexible ou PIE pliante (Min.), toute Pierre qui, réduite en plaques minces, jouit d'une certaine élasticité ; et particulière- ment le Grès flexible du Brésil. Pierre électrique (Min .), le Suc- cin , la Tourmaline. Pierre élémentaire (Min.), l'O- pale noble. Pierre d'Emeril (Min.). V . Eme- ril et Corindon ferrifère. Pierre a empreintes ( Min.), les Calcaires fossilesà empreintes de Plan- tes, et de Poissons d'OEuingen , et de Pappenheim ; les Ardoises de Gla- ris, et les Argiles schisteuses impres- sionnées des Houillères. PrERRE en épi (Min.), le Mica des Pyrénées , le Gypse des enviions de Paris , la Chaux caibonatée et le Cuivre sulfuré , qui offrent une dis- position analogue à celle de la barbe des épis de Blé. Pierre d'épongé (Min.), les frag- mens de Madrépores qui se trouvent souvent dans l'intérieur des Eponges communes. Pierre d'Etain spathique (Min.), le Schéeliu calcaire , d'après Linné. Pierre d'Ethiopie (Min.), le Dio- rite basaltoïde d'Egypte. Pierre étoilée (Min.), le Corin- douliyalin Astérie. On a donné aussi ce nom à des portions d'Encrines fos- siles, et à certains Madrépores pétri- fiés. Pierre d'évêque (Min.), le Quartz améthyste dont on fait des bagues pour les évêques. Pierre a fard (Min.), le Talc, qui est la base du fard dont les dames font usage. Pierre a faux (Min.), les Grès houillers , les Quartz micacés dont on fabrique ordinairement les Pierres qui servent a affûter les instrumens. Pierre de fée (Echin.). On a donné ce nom à des articulations de la co- lonne des Crinoïdes ou Encrines. F. Ciunoïde. Pierre fétide (Min.), la Chaux carbonatée et le Quartz fétide. Pierre a feu (Min.), même chose que Pierre à briquet. Dans \es usi- nes , ou appelle aussi de ce nom les PIE 555 Pierres qui résistent à l'action du feu des fourneaux. Pierre de fiei. (Zool. Chim.), les calculs qui se forment dans la vésicule du fiel. Pierre figurée (Min.) , Pierre qui présente fortuitement dans sa forme quelque ressemblance avec des corps organisés , ou un objet familier quel- conque. Pierre a filtrer (Min.), Pierre dont le lissu est lâche , et qui est assez solide pour être sciée en pla- ques de peu d'épaisseur; elle peut alors être employée à filtrer l'eau. Tel est le Liais de Paris , le Grès de Guipuscoa , celui de Bohême , elc. Pierre du firmament (Min.), une variété d'Opale , chez les anciens auteurs. Pierre flexible (Min.). /^'.Pierre élastique. Pierre de Florence ou Albe- rézk (Min.). F . Alberèze. Pierre de Foiii(Min.),lesCalcaires qui répandent, quand on les frappe, une odeur d'Hydrogène sulfuré. Pierre de foudre ou de ton- nerre (Min.), les Pyrites de Fer, les Bélemnites, les Pierres météoriques. Pierre de frai (Min.), certaines Oolithes que l'on considérait comme des amas d'œufs de Poissons pétrifiés. Pierre fromentaire ou frumen- taire (Min.), les Roches calcaires remplies de Camérines dont la section verticale ressemble à des grains de Blé. Pierre fulminaire ou fulmi- nante (Min.). V. Pierre de foudre. Pierre a fusil (Min.), f7. Silex PYROMAQUE. Pierre de Gallinace (Min.), l'Ob- sidienne du Pérou. Pierre géodique (Min.). V. Géo- des. Pierre de glace (Min.), la Chaux sulfatée laminaire. Pierre de Goa (Zool), les Bé- zoards factices que l'on fabriquait à l'époque où l'on attachait à ces Con- crétions beaucoup de vertus médici- nales. Pierre graphique (Min.), la Peg- 556 PIE miiUte, Roche feldspathique avec Cristaux de Quartz régulièrement en- claves, et imitant des caractères orien- taux. PlERRE GRASSE ( Min. ). F '. EL-ŒO- MTHE. Pierre de hache (Min. ). V. Jade ascien. Pierre hébraïque (Min.), même chose que Pierre graphique. Pierre Héliotrope (Min.). V. Quartz Agate Héliotrope. Pierre hématite (Min.), le Fer oxidé rouge hématite , et le Fer hy- droxidé ou l'Hématite noire. Pierre hépatique (Min.),lessubs- tances métalliques d'un rouge bru- nâtre tirant sur la couleur du foie , telles que certaines variétés de Fer hématite , de Cuivre sulfuré, etc. Pierre herboriser (Min.), même chose que Pierre arborisée. Pierre herculienne (Min.), le Fer oxidulé , doué du magnétisme polaire. Pierre d'Hirondelle (Min.), les Agates lenticulaires qu'on trouve dans différens lieux de la Suisse , et dans les grottes de Sassenage , près de Grenoble. Pierre a l'huile ou Pierre du Levant (Min.), Pierre qui sert , au moyen de l'huile d'olive, à aiguiser la coutellerie fine. C'est une Dolo- mie compacte d'un jaune pâle , qui durcit beaucoup et change entière- ment de caractère par l'imbibition de l'huile. Elle vient, dit-on, des environs de Smyrne. Pierre humaine (Zool. Chim.), les calculs des viscères de l'Homme. Pierre hydrophane (Min.). V. HYDROPHANE. Pierre hygrométrique (Min.), 1 les Pierres d'appareil qui ont la pro- priété de se couvrir d'humidité à l'ap- proche du changement de temps et de sesécherensuile. C'est Brardquiapro- posé de donner ce nom à ces Pierres , pour appeler l'attention sur la pro- priété dont elles jouissent , et qu'il soupçonne être due à la présence d'un Sel. * Pierre impressionnée ( Mm. ) , PIE même chose que Pierre à empreinte' Pierre des Incas (Min.), les Py- rites taillées et polies, trouvées dans les tombeaux des princes péruviens; et aussi l'Obsidienne hyaline, dont ils se servaient comme de miroirs. Pierre infernale (Chim.), le Ni- trate d'Argent fondu et coulé en cy- lindre dans une lingotière. Pierre d'Iris (Min.), l'Iris des lapidaires, qui n'est qu'une variété de Quarz hyalin fendillé naturelle- ment ou par l'art, et qui doit à cet accident la propriété de réfléchir les couleurs de l'Iris. Pierre v'isis, Isidis Lapis (Éch'm.). On a donné ce nom à des Oursins fossiles, du genre Cidérile, à cause des mamelons dont ils sont couverts , et qui rappellent les nombreuses ma- melles de l'Isis égyptienne. Pierre d'Italie (Min.). Un Schiste argileux, à grains serrés, dont les dessinateurs font usage pour les des- sins fins et délicats. Pierre de lu des Chinois (Min.). Pierre d'un vert bleuâtre , d'un vert olive ou d'un blane verdâtre , très- dure et très-sonore, rendant, lors- qu'on la frappe, un son clair et pro- longé , et ne pouvant recevoir qu'un poli gras. C'est probablement un Jade orienta] ou Jade néphrite. Pierre a Jésus (Min. ), le Gypse laminaire et le Mica , en lames trans- parentes, dont les religieuses se ser- vent en place de verre , lorsqu'elles veulent encadrer les images de dé- votion qu'elles exécutent dans le cloître. Pierre de Labrador ( Min. ). V. Labrador. Pierre de Lait (Min.), et aussi Lait de lune, et Agaric minéral : la Chaux carbonatée spongieuse. Pierre a lancette (Min.). Une variété de Schiste argileux verdâtre , à grains fins et serrés , dont il existe des carrières à Nuremberg et au vil- lage de Salm-Château, près de Liège. Pierre de Lard ( Min. ), même chose qu'Agalmatolilhe etPagodite. Pierre légère (Min.), le Silex nectique. PIE PlEBHB LENTICULAIRE ( Min. ) , les corps organisés fossiles , de forme len- ticulaire , tels que les Nummulites , Cyclolites , etc. Pierre du Levant (Min.)- T'- Pierre a l'huile. Pierre de Liais ( Min. ) , le Cal- caire parisien , dont le grain est fin , et qui est dépourvu de cavités. On en distingue trois variétés : le Liais dur , le Liais ferault et le Liais tendre ou rose. V. Calcaire et Chaux car- EONATÉE GROSSIÈRE. Pierre de Limace ( Conch.) , le rudiment de coquilles des Limaces. Pierre de lime (Min. ) , l'Emeril , qui a la propriété de rayer et dépolir le Fer. Pierre de Lis ( Min. ), sorte d'En- crinite fossile. Pierre lithographique (Min.), le Calcaire compacte de Pappenheim , et tous ceux qui lui sont analogues. Pierre Lumachelle (Min.). V. Lumachelle. Pierre lumineuse (Min. ), la Ba- ryte sulfatée radiée, dite Phosphore de Bologne. Pierre de Lune ( Min. ). f. Feld- spath ADULAIRE NACRÉ- Pierre de la Lune ( Min.). V. Mé- téorites. Pierre de Lydie , ou Pierre ly- dienne (Min.), l'Aphanite noir, et le Schiste siliceux ou Phtanite. V. Pierre de touche. Pierre de Lynx ( Min.) , la Bé- lemnite , et aussi la Pierre à Cham- pignon. Pierre a Magot ( Min. ). Même chose que Pierre de Lard. Pierre de Manganèse ( Min.) , le Manganèse oxidé. Pierre de Mansfeld ( Min. ), le Schiste bitumineux cuprifère , avec empreintes de Poissons , que l'on exploite dans le comté de Mansfeld en Saxe. Pierre de Memphis ( Min. ) , l'A- gate onyx des environs de Memphis , chez les anciens. Pierre météorique (Min.). V. MÉTÉORITXS. PIE 55? Pierre meulière ou molaire (Min.). Toutes les Roches dont on peut faire des meules de moulin, et surtout le Silex molaire , que l'on exploite à la Ferté-sous-Jouarre. Les laves poreuses , les Porphyres cellu- leux du terrain Irachytique , sont aus- si employés au même usage. Pierre de Miel , Hvnigstein , W. (Min.). K. Mellite. Pierre de Miery (Min. ) , le Cal- caire àGryphites, que l'on emploie comme Pierre à bâtir dans plusieurs villes du Jura. Pierre de Milet (Min. ) , Théo- phraste. Pierre précieuse , que les an- ciens tiraient des environs de Milet, dans l'Asie-Mineure, et dont il est impossible de déterminer exactement l'espèce, bien que Théophraste nous la dise anguleuse et à six angles. C'é- tait peut-être une sorte de Rubis. Pierre de Mocco , de Moche ou de Moka (Min.), l'Agate arborisée que l'on tirait de l'Inde , et dont le commerce se faisait dans la ville de Moka en Arabie. Pierre molaire (Min.). V. Pierre Meulière. Pierre de Moravie (Min.). Roche granitoïde de Namiest en Moravie ; elle renferme des Grenats, et pré- sente, étant polie, des zones ruba- nées qui produisent un effet assez re- marquable. Pierre a Mouche (Min.), l'Ar- senic natif, dont on fait usage pour détruire les Mouches. Pierre muriatique (Min.). Ce nom a été donné par Hœpfner à une variété de Jade tenace , des bords du lac de Genève , qui renferme quel- ques centièmes de Soude. Pierre nautique (Min.), le Fer magnétique. Les premières boussoles étaient , dit-on , composées d'un mor- ceau d'aimant enfermé dans une boîte à index qui surnageait sur l'eau. Pierre de Naxos ( Min. ) , l'Eme- ril que l'on exploite à l'île de Naxos , et une Pierre à rasoir, qui vient du même pays. 558 PIE Pierre néphrétique ( Min.), le Jade néphrite et la Serpentine , aux- quels ou attribuait anciennement la propriété de calmer les coliques né- phrétiques. Pierre noire (Min.), le Schiste alumineux noir, ou l'Ampélite gra- phique , qui fournissent des Pierres à dessiner, et le Crayon noir des char- pentiers. Pierre novaculaire (Min.), le Schiste coticule dont on fait des Pier- res à aiguiser. Pierre numismale (Min.). Même chose que Camérine et Nummulite. Pierre nummiflaire (Min.), la Camérine fossile. Pierre obsidienne (Min.). V. Ob- sidienne. Pierre oculaire ou ŒiLLÉE(Min.). V. Agate et Onyx. Pie r re odontoïde ( Min . ) , les dents de Requin pétrifiées. Pierre odorante (Min.), toute substance minérale qui répand une odeur quelconque, soit par elle-mê- me, soit par l'action de la chaleur, du frottement ou de la percussion. Pierre d'OEland (Min.), le Mar- bre rouge coquillier de l'île d'OEland dans la Baltique. Pierre d'Olive (Min.). V. Pier- res judaïques. Pierre ollaire (Min.) , les Ser- pentines et les Stéatites dont on fait ae6 vases pour cuire les alimens. Pierre des Orcades (Min.), Fos- sile ou concrétion calcaire qui abonde aux Orcades et dans le pays de Galles, suivant Patrin. Pierre orientale (Min.) , les Pier- res les plus dures et les plus estimées dans chaque genre de Pierres gem- mes. On leur donne l'épithète d'o- rientale, uniquement pour exprimer leur perfection , et cela , parce que nos plus belles Pierres précieuses nous viennent de Plnde et de l'O- rient. Pierre des os rompus , ou Ossi- FRAGE, ou OstÉocolle (Min.), une incrustation calcaire sur une racine ou une branche d'arbre , avant la forme tubuleuse ; on lui supposait PIE anciennement la vertu de consolider les os fracturés. Pierre D'OuTREMKR(Min.), le La- pis dont on extrait la couleur dite outremer. F. Lapis Lazuli. Pierre ovaire (Min.). V. Ooli- thes. Pierre Oxypétre (Min.). V. Pier- re Acide. Pierre de Paille (Min.), les Mi- néraux composés d'aiguilles entrela- cées , imitant un assemblage de brins de paille, et particulièrement la Kar- pholithe qui est formée d'aiguilles soyeuses d'un jaune de paille. V . Karpholithe. Pierre de Panthère ou Jaspe de Panthère (Min.) , les Jaspes tachetés imitant la peau d'une Panthère. Pierre de Paon (Conch.), le car- tilage irisé de la Moule à perles dont on fait des bijoux. Pierre de PAPPENHEiM(Min.), le Calcaire compacte lithographique. Pierre de parangon (Min.). V. Pierre de touche. Pierre peinte (Min.), les Pierres qui offrent des dendrites ou arborisa- tions. Pierre du Périgord ou Pierre de Périgueux. V. Manganèse oxidé noir. Pierre pesante (Min.) , la Baryte sulfatée et le Schéelin calcaire. Pierre de Phénicie (Min.). V. Pierre de touche. Pierre philosophale (Chim.) , préparation qui, suivant les alchi- mistes, avait la propriété de chan- ger en Orcuen Argent dessubstances communes de différentes natures. Pierre phosphorique (Min.) , les Pierres phosphorescentes, et princi- palementla Baryte sulfatée , laChaux fluatée et la Chaux phosphatée. Pierre phrygienne (Min.), Pierre dont les anciens retiraient de l'Alun , et que l'on trouvait eu Phrygie. Pierre a picot (Min.). V. Vario- lite. Pierre des Pierres (Min.) , l'Aga- te Onyx. Pierre a Plâtre (Min.) , le Gypse PIE calcarifôre ou la Chaux sulfatée gros- sière, f. Chaux sulfatée. Pierre a Plâtre ciment (Min.), la Pierre à Chaux hydraulique de Boulogne- sur-Mer. PlERREDEPoiSOuPlSOLITHE(Ml'n.), la Chaux carbonatée , concrétionnée , globuliforme, et le Fer hydraté glo- buliforme. Pierre de Poix ou Piciforme (Min.), le Pechstein des Allemands ; le Pechstein infusible est le Quartz Agate ou Silex Résinite , et le Pech- stein fusible , la Roche volcanique appelée Re'tinite. Pierre a polir (Min), les subs- tances minérales que l'on emploie fiour polir les Métaux, les Pierres , e Bois, l'Ecaillé, l'Ivoire, etc., et plus particulièrement certains Schis- tes des enviions de Nuremberg , de Sonnenberg et de Cobourg en Saxe. Pierre Ponce (Min.), sorte de Ro- che volcanique. P . Pumite et Ponce. Pierre de Porc (Min.), la Chaux carbonatée fétide. Pierre a Porcelaine (Min.), le Feldspath. V . ce mot. Pierre poreuse (Min.) , la Ponce , la Pierre meulière , le Tuf, etc. Pierre de Portland (Min .) , Pierre calcaire employée dans les cons- tructions à Londres , et venant de l'île de Portland. Pierre de Portugal (Min.), le Fer sulfuré dit Marcassite. Pierre a pots (Min.), même chose que Pierre ollaire. Pierre pourrie (Min.), un Schiste friable , jaunâtre ou brun , qui vient d'Angleterre, et qui sert à polir l'Or et l'Argent. Pierre de la Providence (Min.) , Calcaire à Nummulites. Pierre puante (Min), le Calcaire fétide , et le Quartz fétide. Pierre a queue de Paon (ZooL). V. Pierre de Paon. Pierre a RASOiR(Min.), le Cos des anciens; Schiste coticule ou novacu- laire des environs de Liège. Pierre a Rats (Min.) , la Baryte carbonatée qui est un poison pour les Rats. PIE 5?>q Pierre a Ravet (Min.) , Pierre calcaire de Saint-Domingue remplie de cellules qui servent de refuge aux Ravets. Pierre rayée (Min.). V. Pierre de Moravie. Pierre des remouleurs (Min. y , les Grès dont on fait des meules pour les rémouleurs , tels que ceux de Marcilly et de Celle près Langres , de Passavant près Vauvilliers. Pierre réticulaire (Min.) , le Ti- tane oxidé rouge en aiguilles croisées. Pierre de Biz ou Pâte de Riz (Min.), une substance dont on fait des vases à la Chine, et que l'on a crue pendant long-temps naturelle, mais qui n'est qu'un émail où l'Oxide de Plomb entre pour moitié. Pierre de Roche (Min.) , l'une des Pierres calcaires des environs de Paris, que l'on trouve en bancs de peu d'épaisseur. Pierre des rompus (Min.). V. Os- téocolle. Pierre rude ou Pierre a l'eau rude (Min.) , Pierre schisteuse d'un gris verdâtre et rude au toucher qui sert à polir l'Argent et le Cuivre. Elle vient de Nuremberg, et du banc de Craka près Paimpol en Bre- tagne. Pierre des ruines (Min.), même chose que Pierre de Florence. Pierre de Saele (Min.) , les Grès que l'on considère comme des sables agglutinés. Pierre a Sablon (Min.), le Grès qui s'égrène aisément et produit le Sablon dont on se sert pour décaper le Cuivre. Pierre sacrée (Min.), chez les an- ciens , un Porphyre vert à taches blanches. Pierre de Saint-Etienne (Min.) , une Cornaline blonde qui présente des taches rouges. Pierr,e Sainte-Marguerite (Min.) , une espèce de Natice , aussi nommée Nombril marin. Pierre salée (Min.), l'Ampélite graphique dont la surface se couvre d efflorescence saline provenant de 5io PIE la décomposition des Pyrites qu'il contient. Pierre de Samos (Min.), le Fer oxidé hématite. Pierre de sang (Min.), l'Hélio- trope et la Sanguine. Pierre de Sarcophage ou Pierre Assienne (Min.), une Pierre dont les anciens se servaient pour dessé- cher les cadavres, et dont la nature n'est pas bien connue. Pierre de Sarde (Min.), la Sar- doine. V. Quartz-Agate. Pierre de Sassenage (Min.), les Galets lenticulaires des grottes de Sassenage, près Grenoble. Pierre savonneuse ( Min. ) , le Talc , la Stéatite , les Argiles. Pierre a sculpture (Min.) , mê- me chose que Pagodite ou Pierre de lard. Pierre de Serpent ou de Coera (Min.) , une Argile happante à la- quelle les Indiens attribuent la pro- priété de guérir la morsure des Ser- pens. Pierre de Serpentine (Min.). P~. Serpentine. Pierre Smectite (Min.). V. Ar- gile. Pierre du soleil (Min.) , une va- riété de Feldspath avanturiné à re- flets d'un jaune d'or. V. Feldspath. Pierre sonnante ( Min.) , le Pho- nolithe ou Klingstein des Allemands, le Jade oriental. V. Pierre de lu. Pierre sonore (Min .) , même chose que Pierre sonnante. Pierre sorciers (Min.) , les Nura- mulites , à cause du mouvement qu'el- les prennent lorsqu'on les jette dans du vinaigre. Pierre spéculaire (Min.) , le Mi- ca et le Gypse laminaire qui réflé- chissent les objets à la manière d'un miroir. Pierre de Stéatite (Min.). V. Stéatite. Pierre de Stolpen ou Pierre en colonne (Min.), le Basalte prisma- tique. Pierre surnageante (Min.), le Silex nectique. Pierre de Syène (Min.) , le Gra- PIE nit rose syénilique des cataractes du Nil. Pierre de Syrie (Miu.) , même chose que Pierres judaïques. Pierre de taille. V. Pierres d'appareil. Pierre a tamis (Foss.), un Millé- porite. Pierre thébaïque (Min.) , même chose que Pierre de Syène. Pierre de Thrace (Min.) , le Jayet. Pierre de Thum (Min.), l'Axi- nite. Pierre de Tible (Min.), les Loses ou Ardoises grossières dont on se sert dans le Limousin pour couvrir les maisons de la campagne. Pierre de Tiburon ou Manati (Zool.), un os que l'on regarde comme l'os de l'oreille de la Baleine, et qu'on employait anciennement en pharma- cie pour guérir les maux d'estomac. Pierre en tige ou en baguettes (Min.), même chose que Scapolite. Pierre de la Tolfa (Min), même chose que Pierre d'Alun. V . Alu- nite. Pierre tombée du ciel (Min.). V. Météorites. Pierre de tonnerre (Min.) , la Pyrite radiée, les Bélemnites, les Pierres de Hache. Pierre de touche (Min.) , les ma- tières noires , dures , compactes ou à grain fin , et dont on se sert pour es- sayer le titre des lingots et bijoux d'or. Le Phtanite ou Silex schisteux , l'Aphanite ou Trapp noir , le Jaspe, le Basalte peuvent être employés com- me Pierres de touche. Toute subs- tance qui est assez dure pour que l'or y laisse une trace , lorsqu'on vient à la frotter avec le lingot , et qui n'est pas attacable par les Acides , peut servir au même usage. Les Pierres de touche usitées à Paris viennent de Saxe , de Bohême et de Silésie. Pierre de Trass (Min.), !e Tuf volcanique d'Andernach que les Hollandais font entrer dans leurs ci- mens en place de Pouzzolane. Pierre Travertine de Tivoli (Min.), le Tophus des anciens; le Calcaire coucrétionné , compacte et pus celluleux, dit Travertin, que l'on exploite aux environs de Tivoli , sur les bords de l'Anio , et avec lequel les principaux monumens de Rome ont été construits. Pierre de tripes (Min.)- V- Chaux ANHYDRO-SULFATÉE. Pierre de Truffe (Min.) , cer- tains Fossiles qui répandent, parla percussion, une odeur de Truffe, tels qu'un Madrépore pétrifié de Mon- téviale , dans le Vicentin; et certains bois bitumineux des salines de Wil- liczka , en Pologne. Pierre tuberculeuse (Min.), le Silex Ménilile. Pierre tubueaire (Min.), le Cal- caire qui s'est incrusté sur des Ro- seaux. PiERREDETuF(Min.), même chose que Travertin el Chaux carbouatée incrustante. Pierre de Turquie (Min.) , même chose que Pierre du Levant. Pierre typographique (Min.) même chose que Pierre graphique- Pierrede Vache (Zool.) , les con- crétions calcaires qui se forment dans les poumons des Vaches attein- tes d'une certaine maladie. Pierre de VARioLE(Min.). P^.Ya- riolite. Pierre végétale (Foss. ) , les Pier- res qui renferment des empreintes de Plantes fossiles. Pierre de Vérone (Min.) , le Cal- caire compacte à empreintes de Pois- sons, de Veslena-Nova près Vérone. Pierre vertedes Amazones (Min.), le Jade trouvé eu masses brutes ou travaillées sur le bord du fleuve des Amazones ; le Feldspath vert de Sibé- rie. Pierre de la vessie (Zool.) , les Calculs urinaires. Pierre a Vigne (Min.), l'Ampé- lite. Pierre de Violette (Min.), cer- taines Roches qui ont une odeur de violette, telles que des Gneis, des Granits , etc. Pierre vitrescible ( Min. ) , le Quartz ou le Sable quartzeux qui pie r,4i forme avec un Alkali la base de diffé- rentes sortes de verre. Pierre vitriolique (Min.), même chose que Pierre salée. Pierre volante (Min.), certaines Roches qui se divisent en éclats ou font explosion , aussitôt que le mi- neur les atteint; telle est la Pierre polie qui sert de salbande aux filons de Plomb sulfuré d'Angleterre. Pierre de Volcan ou de Vul- cain (Min.), les laves , les substan- ces rejelées parles volcans. PiERREDEVoLVic(Min.),la Roche volcanique que l'on exploite à Vol- vie , près de Clermont , en Auvergne. Pierre de Vulpino (Min.), la Chaux anhydro-sulfatée quartzifère de Vulpino , dans le Bergamasc. Pierreries (Min.) , les Pierres pré- cieuses en général. V. Pierres pré- cieuses. Pierres a aiguiser (Min.), les substances minérales , telles que les Grès qui peuvent servir à aviver le taillant des instrumens tranchans. Pierres d'appareil (Min.), les Pierres de taille, c'est-à-dire celles que l'on emploie dans la construction des édifices et la décoration des mo- numens publics ; telles sont les Pier- res calcaires, les Grès, le Granit et les Laves. Pierres étoilées (Foss.), les As- trées et les portions de tiges d'Enci i- nites à cinq pans. Pierres fausses (Min.) , les Strass, et autres compositions vitreuses co- lorées , avec lesquelles on imite les Pierres précieuses naturelles. Pierres figurées !Min.) , les Pier- res qui imitent accidentellement , par leur forme ou leur couleur , un objet familier. Pierres fines (Min.), les Pierres précieuses les plus rares qui font l'ob- jet du commerce de la joaillerie ; qui se présentent toujours sous un très-petit volume , et se distinguent par leur grande dureté, leur trans- parence parfaite et la vivacité de leurs reflets. Ce sont celles que l'on em- ploie de préférence comme des objets 5ia PIE d'ngrément , après les avoir soumises à l'opération de la taille. Pierres gelisses ou géeives (Min.), les Pierres qui ne sont point assez fortement agrégées pour résis- ter à l'action de la gelée. On peul les reconnaître en les essayant avec le Sulfate de Soude qui produit sur elles le même effet que la gelée. Pour cela, on les fait bouillir pendant une demi- heure, dans une dissolution de Sel , saturée à froid , et ou laisse effleurir ensuite. Si la Pierre est gélive, elle s'égrène. Pierres gemmes (Min.). P '. Pjer- res fines. Pierres idiomorphes (Foss.). Des oryctogmphes ont employé ce mot comme synonyme de Fossiles , soit qu'ils voulussent désigner des corps appartenant au règne animal ou au règne végétal. Pierres judaïques (Echin. Foss.). V- Judaïques. Pierres météoriques (Min.). V. MÉTÉORITES. Pierres précieuses (Min.), les Pierres que le lapidaire taille comme objets de parure et d'ornement, et qui font partie du commerce de joail- lerie et de bijouterie. Parmi ces Pier- res précieuses, on a formé comme une classe d'élite de celles qui sont les plus rares et les plus parfaites , et ne se présentent jamais que sous un très- petit volume ; ce sont les Pierres pré- cieuses proprement dites, les Pierres fines ou les Gemmes par excellence. Telles sont le Diamant, les Rubis, Sa- phir et Topaze d'Orient , l'Emeraude, l'Hyacinthe, la Gymophane, etc.; «Iles appartiennent , comme variétés , à quatorze espèces de Minéraux, sa- voir : le Diamant, le Corindon, le Spinelle , la Gymophane , l'Emerau- de , le Ziicon , la Topaze , le Gre- nat, la Tourmaline, la Cordiérite, la Turquoise, le Péridot, le Quartz et le Feldspath. Ces variétés, lorsqu'el- les sont brutes, sont caractérisées •chacune par des formes cristallines particulières; mais lorsque le lapi- daire a fait disparaître ces formes, pour PIE leuren substituer d'autres quisonten- tièrement arbitraires , il devientalors fins difficile de les reconnaître , et on n'a plus , pour éviter les mé- prises qui tendent à faire confondre deux Pierres de même couleur et de nature différente , que des caractè- res physiques qui , pris isolément , sont insumsans par eux-mêmes , mais qui acquièrent de la force et de la valeur par leur combinaison entre eux. Les caractères physiques les plus imporlans sont ceux que l'on tire de la pesanteur spécifique , de la dureté, de la réfraction simple ou double, etc. La seconde classe des Pierres pré- cieuses comprend les Pierres plus communes qui se présentent sous un volume plus considérable que celui que hs Pierres fines n'ont jamais dé- passé. Elles se prêtent à des usages plus variés : telles sont les Agates , les Jaspes, la Malachite, le Lapis, etc. , dont on fait des vases , des pla- ques d'ornement, des colliers, des cachets, des boîtes et autres objets qui circulent de toutes parts dans le commerce. Pierres réfractaires (Min.) , les substances minérales qui résistent à une très-haute température , et par- ticulièrement les Roches que l'on em- ploie à la construction des hauts four- neaux. Pierres a roue (Échin.) , les arti- culations de la colonne des Cdnoïdes ou Enclines. V . Crinoïde. Pierres solaires (Min.). Suivant Brard , les Pierres Calcaires d'appa- reil, qui ont le défaut de s'égrélier pendant l'été , lorsque le soleil vient à les échauffer fortement. L'effet du soleil, sur ces Pierres ^ est analogue à celui de la gelée , et il paraît tenir à la présence , dans leur intérieur , de quelques particules de Sel ma- rin que la chaleur fait effleurir à la surface , et qui , poussées du de- dans au dehors , forcent les grains à se désunir entre eux et à se séparer de la masse. (g. dee.) * PÏERrvE-GARIîN. ois. Espèce du genre Sterne V. ce mot. (b.) PIE PIERROT, ois. V. Moineau. PIESCEPHALUS. pois. Rafines- que, dans son Ichlkyologiasiciliana, a formé sous ce nom un genre aux dé- pens des Lépadogastres , qu'il carac- térise ainsi : point d'opercule aux ouïes ; une membrane branchiostége à trois rayons ; corps conique com- primé ; tête aplatie ; nageoires pecto- rales réunies sous la gorge sur une plaque transversale; nageoires ven- trales attachées à une autre plaque demi-circulaire ,dont la partie creuse est tournée du côté de la tête et par- semée de suçoirs ; anus un peu plus rapproché de la queue que de la tête ; une nageoire dorsale opposée à l'a- nale, et une caudale. Il n'existe qu'u- ne espèce de ce genre que les pê- cheurs de Païenne appellent Pesce carnpiscica. (b.) PIESTE. Piestus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , familledcs Bi achélylres, tribu des Aplatis, établi par Gra- vcnhorst dans sa Monographie des Coléoptères Microptères , et adopté par Latreille (Fam. natur. du Règn. Anim.).Les caractères que Graven- horst assigne à ce genre sont : corps déprime, linéaire; tête triangulaire , trois fois plus petite que le corselet, ponctuée; yeux un peu globuleuv; chaperon obtus ; mandibules en fau- cille ; antennes filiformes , plus lon- gues que la moitié du corps, un peu velues ; le premier article en massue , plus gros que les autres; second et troisième en massue , tous les suivans cylindriques; palpes filiformes ; cor- selet un peu plus large que long, à peine plus étroit , et un peu plus court que les élytres , ponctué ; angles de sa base tronqués; il a un sillon lon- gitudinal complet dans son milieu , et un autre court à chaque angle de la base; élytres un peu plus larges que longues ,ayanl douzesillons lon- gitudinaux droits , profonds et en- tiers; abdomen un peu obtus, très- finement pointillé: pâtes courtes, fortes; jambes ciliées, paraissant comme dentées eu scie. PIE 543 On ne connaît qu'une espèce de ce genre; elle a été trouvée au Brésil sur une espèce de Bananier. Le Pieste sillonné , Piestus sulca- tus , Gravenh. , loc. cit. Long de deux lignes; brun brillant; antennes, palpes et pâtes pâlis ; tête très-fine- ment ponctuée , avec un petit sillon longitudinal entre les antennes; cha- peron pâle; premier article des an- tennes portant une touffe de poils îoidesàsa partie intérieure. (g.) PIÉTIIN. Pedipes. moll. Ce genre a été établi pour la première fois par Adanson (Voy. au Sénég. , p. 1 1 , pi. 1 J pour une singulière Coquille ha- bitée par un Mollusque plus singu- lier encore par quelques points de t>on organisation. Ce genre méritait bien d'être adopté ou au moins men- tionné par les conchyliologues qui éciivirent depuis Adanson; cependant on n'en trouve aucune trace dans les ouvrages deBruguièrenidans les pre- miers travaux de Cuvier,de Lamarck et de leurs imitateurs. Cuvier ne le mentionne pas davantage plus tard dans le Règne Animal, et La- marck le confondit saus doute avec les Auricules , quoiqu'il n'en parlât pas dans son dernier ouvrage. Férus- sac fut un des premiers qui ait adopté le genre Piélin. Il le rapprocha des Tornalelles et des Pyramidelles dans la famille des Auricules. On ne con- naissait encore ces derniers que d'une manière imparfaite quant à l'organi- sation, et l'on ne connaissait pas du tout celle des autres genres. Aujour- d'hui , que l'on sait que les Torna- telles sont operculées, et que l'ana- tomie des Auricules a pu être faite sur de plus grandes espèces, on a les moyens, par une comparaison plus exacte, de mettre plus convenable- ment en rapport ces divers genres. Blainville, en adoptant le genre Pié- tin , ne connaissait point encore ce fait si curieux de l'opercule dans les Tornalelles. Entraîné par quelques rapports , il crut pouvoir considérer les Tornalelles et les Conovules com- me appartenant au même genre qucîe 544 PIE Piétin. Blainville fut bientôt désa- busé aussi dans les nouvelles addi- tions et corrections à son Traité de Malacologie qu'il a publié dernière- ment avec le dernier fascicule de l'Atlas. On voit que ce savant a ré- tabli le genre Tornatelle qui, désor- mais, ne pourra plus faire partie de la famille des Auricules, et à plus forte raison du genre Piétin. V. Tor- natelle. Lamarck avait le premier créé le genre Couovule , et l'avait réuni ensuite aux Auricules. Blain- ville , comme nous venons de le voir, l'a réuni aux Piélins; devra-l-il y rester ou retourner aux Auricules? C'est à quoi il sera peut-être difficile de répondre jusqu'au moment où on connaîtra l'Animal que Blainville as- sure ne pas être operculé. Il suit de ce que nous venons de dire , que la famille des Auricules , qui doit être placée non loin de celle des Limnées, ne doit plus contenir les genres Pyra- midelle et Tornatelle dont le génie de Lamarck avait, ce nous semble, bien deviné la place. Le Piétin , d'après ce qu'en dit Adanson , a , par la position des yeux, la forme des tentacules , ainsi que par la disposition des organes de la génération , des rapports évidens avec les Auricules. Il en diffère par son pied divisé en deux parties par un sillon transversal, très profond , qui lui donne une manière de marcher tout-à-fait insolite parmi les Mol- lusques : composés de deux talons , il s'appuie sur le postérieur pour por- ter en avant toute la partie antérieure de son corps ; lorsqu'elle est appuyée sur le talon antérieur , le postérieur se détache pour s'appliquer le plus près possible de l'antérieur, et don- ner à celui-ci la facilité de faire un nouveau pas. On peut comparer cette marche à celle de quelques Sang- sues , et mieux encore à celle des che- nilles , qu'à cause de cela , les ento- mologistes nomment arpenteuses. Voici les caractères que l'on peut donner à ce genre : Animal spiral ; tête non proboscidiforme portant deux tentacules cylindriques oculés PIE à la base interne , verticaux ; pied partagé en deux talons par un sillon transversal , large et profond ; orga- nes de la mastication semblables à ceux des Planorbes; point d'oper- cule; coquille ovoïde, épaisse, à spire beaucoup plus courte que le dernier tour ; ouverture longitudi- nale, ovalaire , entière, garnie de plusieurs dents columellaires dont une postérieure toujours plus grande que les autres, une ou deux sur le bord droit. Les Piétins sont des Coquilles ma- rines qui vivent dans les creux des rochers , surtout de ceux qui sont battus par les flots; sa coquille est épaisse , d'un blanc sale ou brunâtre, et présentant toujours à la partie pos- térieure de l'ouverture une dent beau- coup plus grande que les autres qui s'interpose entre les deux parties du pied lorsque l'Animal est rentré dans sa coquille. Piétin d'Adanson , Pedipes ddan- so/iii, Blainv., Traité de Malacol. ,p. 352; Bullmus Pedipes , Brug., En- cyclop. Méthod. , n. 70; Pedipes, Adanson, Voy. auSénég. , p. 11 , pi. l , fig. g, s, n. Petite Coquille de trois lignes de long sur une ligne et demie de large, blanche ou fauve, composée de six tours de spire , dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres; des stries trans- versales assez nombreuses , mais peu firofondes, se remarquent sur toute a coquille, notamment sur le der- nier tour; l'ouverture est ovalaire, garnie de cinq dents , trois colu- mellaires et deux sur le bord droit ; des trois columellaires , la posté- rieure est la plus grande ; le bord droit est mince et tranchant, le gau- che s'étale largement sur la colu- melle. (d..h.) PIETTE. ois. Espèce du genre Harle. F . ce mot. (b.) * PIEUQUEN. ois. Est le nom que les naturels du Chili donnent, sui- vant Molina , à une espèce d'Ou- tarde nommée Otis chilensis, parce pig jésuite dans son Histoire naturelle du Chili. (less.) PIÉZATES. Plezata. ins. Nom donné par Fabriciusà l'ordre des Hy- ménoptères de Linné et de tous les entomologistes. V. Hyménoptères. (G.) * PIFEX. ois. L'Oiseau mention- né sous ce nom dans Aristote , est probablement un Rapace. On n'en sait rien , sinon qu'il est « ami de la Harpayc et du Milan. » (b.) * PIG. mam. Sous le nom de Pig- headed-armadillo , Grew désignait le Tatou Cacliieame de Buffon , Dasy- pus novemeinctus de Linné, (less.) PIGAFETTA. bot. phan. (Adan- son.) Syu. d'Eranthème. (b.) * PIGAM. bot. phan. r. Piga- NTJM. PIGAMIER. bot. phan. On trouve ce nom appliqué à Ylsopyrum Tha- lictroides , L . (b . ) PIGAM ON. Thalictrum. bot. phan. Grand genre appartenant à la famille des R.enonculacées et à la Po- lyandrie Polygynie, L. , très-facile à distinguer par les caractères suivans : calice pétaloïde , formé de quatre à cinq sépales très-caducs ; point de co- rolle; étamines très-nombreuses ; pis- tils de quatre à quinze ; stigmates sessiles ; akènes marqués de côtes lon- gitudinales ou à trois angles membra- neux , ou renflés et comme vésicu- leux , contenant une seule graine pendante qui contient, dans la partie supérieure d'un endosperme charnu , un très-petit embryon dont les cotylé- dons sont rapprochés. Les Pigamons sont des herbes vivaces, à racine fi- breuse ou gi umeuse, à tige quelquefois fisluleuse , portant de grandes feuilles pétiolées , dont les pétioles dilatés et membraneux à leur base, sont Inter- nes à leur sommetetportentun nom- bre très-considérable de folioles sim- ples ou diversement lobées. Les fleurs sont jaunes, quelquefois blanches, disposées en épis, en grappes ou en corymbes. Les espèces de ce genre sont nom- TOME XIII. PIG 545 breuses et très-difliciles à bien dis- tinguer les unes des autres. Dans le premier volume de son Syslema na- turale , le professeur De Candolle a décrit quarante-cinq espèces de ce genre. Dans ce nombre, quatorze croissent en Amérique et se font re- marquer par des fleurs dioïques ou polygames, et des fruits vésiculeux, deux dans l'Inde, huit à la Chine et au Japon , dix-sept en Europe et sept en Sibérie. Ces espèces ont été divi- sées en trois sections , d'après la for- me du fruit , de la manière suivante : t Tripterium. Fruit triangulaire, stipité , à angles membraneux. PlGAMON A FEUILLES D'ANCOLTE , Thalictrurn aquilegifolium, L.; Jacq.' FI. Austr. , tab. 018. Celte espèce , la plus belle du genre, offre une tige dressée , haute de deux à trois pieds , fisluleuse , simple ou rameuse , verte ou purpurine, glabre et glauque. Les pétioles sont engaînans à leur base trichotomes et plusieurs fois di- visés , accompagnés à la base de cha- que division de deux stipules mem- braneuses ; les folioles sont arron- dies, très - obtuses , cunéiformes à leur base, incisées dans leur partie supérieure. Les fleurs sont blanchâ- tres, très -nombreuses, disposées en corymbes ; les étamines sont souvent purpurines et très-longues. Cette es- pèce , qui croît d;ms les lieux mon- tueux de presque toute l'Europe, se cultive fréquemment dans les jardins comme Plante d'ornement ; elle fait un très-bel effet par ses grandes feuil- les glauques , ses tiges purpurines et ses corymbes de jolies fleurs blanches et purpurines. Cette première section ne se com- pose que d'une seconde espèce, Tha- lictrum contortum , L. , qui croît en Sibérie. ff Physocarpum. Fruit stipité, enflé , vésiculeux , n'offrant ni angles ni sillons; fleurs dioïques, monoï- ques ou polygames. Cette section contient quatre es- pèces dont une croît dans l'Amérique 546 PIG septentrionale , et les trois autres flans l'Amérique méridionale. Au- cune d'elles n'est cultive'e dans nos jardins. f-j-f Thalictrum. Cette section , la plus nombreuse en espèces , renferme toutes celles dont les fruits sontses- siles , ovoïdes ou oblongs , striés lon- gitudinalemcnt ; les fleurs sont her- maphrodites, plus rarement dioïques ou polygames. Nous citerons ici seulement quelques-unes des espèces qui croissent en Fiance. Pigamon des Alpes, Thalictrum alpinum, L. , Flor. Dan., lab. 2. C'est la plus petite des espèces de ce genre. Sa tige simple s'élève à peine à cinq ou six pouces ; elle est nue , et ses feuilles, au nombre de cinq à six, sont toutes radicales, composées de segmens orbiculés, incisés; les Heurs, au nombre de sept à huit , et pédi- cellées , sont pendantes , et forment un petit épi simple. Cette espèce croît sur les montagnes élevées, dans les Alpes et les Pyrénées. Pigamon fétide, Thalictrum fœti- dum , L. ; Lamk. , Illustr. , tab. 497 , fig. 5. Espèce de grandeur moyenne, ayant la tige simple , nue inférieure- ment, portant vers son milieu des feuilles dont les segmens sont dentés, obtus, pubescens et visqueux. Les fleurs forment une panicule termi- nale. On trouve cette espèce dans les vallées élevées des Alpes. Le Thalictrum pubescens , Schleich, De Cand. , toc. cit. , est très-voisin de l'espèce précédente ; il en diffère par sa tige plus élevée , par les segmens de ses feuilles qui sont aigus , par ses feuilles éparses sur toute la tige et non réunies à sa partie moyenne. Il croît dans les provinces méiidionales de la France. Pigamon édevé , Thaliclrum ma- jus, Murray, Jacq-, Austr. 5, tab. 420. Tige haute de trois pieds , cylin- drique, non glauque; segmens des feuilles glabres, glauques inférieu- rement, divisés eu trois lobes ovales et mucronés; fleurs pendantes , dis- posées en panicule lâche ; fruits obli- PIG ques et arrondis à leur base. Cette espèce est commune sur les collines. Outre ces espèces , on trouve en- core les suivantes : Thalictrum mi- nus, L. , Jacq., Austr., tab. 4ig; TA. saxatile , De Cand,; Th. galioi- cfes , Nestler ; Th. angustifolium , L. ; Th. lucidum , L. ; Th. nig/ïcans , Jacq. , Austr. ,tab. 4ai; Th.flavum, L. ; Th. simplex , L. ; Th. glaucum , Desf. ; Th. tuberosum, L. (a. k.) * PIGAMUM. boî. phan. La Plante désignée sous ce nom par Dioscoride paraît être le Thalictrum flavurn , d'oîi est venu probablement le mot Pigamon adopté par les botanistes français. (b.) * PIGANUM. bot. phan. (Diosco- ride.) Syn. de llhue , que les livres hébreux appellent Pigam. (b.) PIGARGUE. ois. Pour Pygargue. T'. ce mot. (b.) PIGàU. bot. phan. Variété pa- nachée d'Olives. ' (b.J * PIGDA. ois. Mol in a donne ce nom chilien à un Oiseau-Mouche qu'on appelle aussi , dans le même pays , Picaflor ou Suce-fleur. Molina indique trois espèces de Trochilus à bec droit dans le Chili. Nous n'avons rencontré aucune d'elles , mais nous y avons découvert une espèce nou- velle fort jolie que nous avons nom- mée Oiseau-Mouche à couronne vio- lette, Orthory nchus stephaniodes , et que les habilans nommaient égale- ment Picaflor. (dess.) * PIGEA, bot. phan. Genre de la famille des Violariées et de la Pen- tandrie Monogynie, L. , établi par De Candolle et De Gingins {Pro- drom. Syst. Veget. , 1 , p. 607) , qui lui ont assigné les caractères suivaus : calice dont les cinq sépales sont iné- gaux , décurrens à la base sur le pé- dicelle; cinq pétales inégaux; l'infé- rieur ( labelîe ) quatre ou cinq fois plus grand que les autres , gibbeux à la base , onguiculé d'un côté et di- laté de l'autre en un limbe obové plan , roulé pendant la préfloraison ; I PIG les autres pétales uu peu plus longs ne le calice ; cinq étamines , dont es filets sont dilatés à la base , por- tant des anthères ayant ordinaire- ment leurs lobes prolongés au som- met en forme de soies; capsule sou- vent trigone , à trois valves , conte- nant des graines anguleuses d'un côté. Ce genre est voisin de Vloni- diurnàe Ventenat, dans lequel, d'a- près Auguste Saint-Hilaire et plu- sieurs autres botanistes , ou devrait confondre quelques - uns des nou- veaux genres formés récemment sur quelques Plantes exotiques , voisines des Violettes. Sprengel l'a réuni à son genre Solea , composé d'une foule d'espèces, qui sont presque toutes de véritables lonidium. Les quatre es- pèces décrites par les auteurs du genre dont il est ici question , ont reçu les noms de Pigea Jiliformis , P. Banksiana, P. caljcina elP. mo~ nopetala. Il n'y a que la première qui puisse être considérée comme appar- tenant légitimement au genre Pigea ; les autres n'y sont rapportées qu'a- vec doute. Ce sont des Plantes her- bacées ou sous-frutescentes et indi- gènes de la Nouvelle-Hollande. Leurs feuilles sont, en général, alternes; leurs fleurs dressées ordinairement en bouquet au-dessus des rameaux , accompagnées de petites bractées. (G..N.) PIGEON. Columba. ois. Genre unique de l'ordre qui porte le même nom. Caractères : bec médiocre , droit , comprimé , voûté , incliné vers la pointe 5 base de la mandibule su- périeure couverte d'une peau molle, renflée; narines placées au milieu du bec, percées en fente longitudinale dans la peau molle qui les recouvre. Quatre doigts entièrement divisés : trois devant et un derrière , s'arti- culant au niveau des autres. Pre- mière rémige plus courte que la deuxième qui est la plus longue. Une grande conformité de mœurs et d'ha- bitudes rapproche les Pigeons des Gallinacés , parmi lesquels même plusieurs méthodistes les ont placés; néanmoins des anomalies assez gran- PIG 547 des tracent nettement une limite en- tre les deux ordres. Les Pigeons vi- vent par couples dans les forets, se perchent sur le sommet des plus grands arbres , s'y nourrissent de fruits, de graines , y construisent leurs nids qui ne contiennent ordi- nairement que deux œufs ; ils renou- vellent la ponte dans l'année , et les deux sexes couvent alternativement; ils nourrissent eux-mêmes leurs petits qui ne quittent le nid que lorsqu'ils sont parfaitement en état de voler. Ce sont des Oiseaux d'une grande douceur. Ils sont l'emblème de l'in- nocence , de la tendresse et de la fnlélité, et en cela il y a peu d'exa- gération; car l'observation est d'ac- cord sur la constance inébranlable des Pigeons ; leurs unions ne finissent qu'avec la vie. Leurs caresses nais- sent de l'amour le plus ardent , et par les soins les plus empressés , les attentions lea plus délicates, ils sem- blent éprouver un sentiment plus pur qu'on 'ne le trouve chez le com- mun des Animaux. Les soins de la couvée viennent encore resserrer les liens de leur union. Après avoir con- couru à l'incubation pendant les dix- neuf jours qu'elle dure, le mâle, aussi non père qu'amant passionné , montre autant de sollicitude que la femelle dans la nourriture des petits. Les premiers alimens néanmoins ne peuvent être donnés que par la fe- melle; car elle consiste en une espèce de pâtée ou bouillie jaunâtre qui commence à se former dans son jabot quelques jours avant la naissance des petits , et cette pâtée se reproduit aussi long-temps que l'exige lu fai- blesse des organes des Pigeonneaux. La mère leur dégorge cette nourri- ture dans le bec en le saisissant avec le sien, habitude qui ne paraît pro- pre qu'à très-peu d'Oiseaux. Lorsque les petits sont plus forts , leurs pa- ïens leur donnent des grains à demi digérés ; enfin au bout d'un mois , ils peuvent se nourrir eux-mêmes et se confier à leurs jeunes ailes. Pigeon aux ailes noires , Colum- ba melanoptera , L. ; Columba sylves- 548 PIG tris , Vieil. Parties supérieures rous- sâtres; devant de la tête, cou , gorge et petites tectrices alaires d'un rouge violet; nuque rousse à reflets mor- dorés, verts et cramoisis ; rémiges et rectrices noirâtres ; les dernières ter- minées de blanc; parties inférieures roussâtres. Bec et pieds rougeâtres. Taille, douze pouces. De l'Amérique méridionale. Pigeon aux ailes tachetées, Co- lumba maculosa , Temm. ; Columba periciloptera , Vieill. Parties supé- rieures d'un gris bleuâtre ; rémiges bleues , terminées de noirâtre; petites tectrices alaires brunes , tachetées de blanc vers l'extrémité ; auréole des yeux rouge ; pieds violets. Taille, onze pouces. De l'Amérique méridionale. Pigeon d'Amboine. V. Pigeon Phasianelle. Pigeon d'Amérique. V. Pigeon Tourte. Pigeon aromatique, Columba aro- malica, L. ; Temm., Hist. des Pi- geons, pi. 5 et 6; Buff. , pi. enl. i56. Parties supérieures d'un brun pourpré; sommet de la têle d'un gris cendré; nuque d'un cendré ver- dâtre; cou, poitrine et ventre d'un vert sale; plumes des jambes vertes, ter- minées de blanc; grandes et moyen- nes tectrices alaires brunes, bordées de, jaune extérieurement ; rémiges noires; croupion et rectrices intermé- diaires vertes ; rectrices latérales noi- res et grises. Bec verdâtre ; pieds rougeâtres. Taille , neuf pouces. De Java. Pigeon azuré , Columba cœrulea, Temm. , Hist. des Pigeons , pi. 67. Parties supérieures d'un bleu d'azur; moustaches blanches; poitrine d'un brun vineux ; abdomen et tectrices subcaudales d'un blanc pur. Auréole des yeux rouge. Bec gris; pieds rou- geâtres. Taille, dix pouces. De l'Inde. Pigeon a barbillons , Columba carunculata , Temm., Hist. des Pi- geons, pi. 11; Levaill. , Ois. d'A- friq. , pi. 278. Parties supérieures d'un gris argentin , avec l'extrémité des plumes blanchâtre; tête, cou et poitrine d'un gris bleuâtre; une pla- PIG que et un mamelon charnu rouge sur le front, la gorge et autour du bec; croupion et abdomen blancs; rectri- ces rousses , noirâtres en dessous. Bec rouge, terminé de noir; pieds d'un rouge vineux. Taille, dix pou- ces. De l'Afrique. Pigeon Bartavelle, Columba Te- traoides, L. Plumage gris, maillé de noir sur les flancs; tête et cou noirs; gorge blanche. Bec et pieds rougeâ- tres. Taille, dix pouces. Pigeon de Batavia. V . Pigeon Turgris. Pigeon Biset, Columbia Livia, L. ; Buff'., pi. enl. 5io. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre ; croupion blanc; cou d'un vert irisé; rémiges noirâ- tres; les secondaires et les grandes tectrices alaires d'un cendré bleuâ- tre, terminées de noir, ce qui forme sur les ailes deux bandes transver- sales; poitrine et venlre d'un cendré bleuâtre ; rectrices bleuâtres , termi- nées de noir. Bec et pieds rougeâtres. Taille, treize pouces. De l'Europe. On considère cette espèce comme le type de toutes les races si variées des Pi- geons domestiques. Pigeon blanc mangeur de mus- cades. Tr. Pigeon MABiN. Pigeon blanc verdâtre, Columba pallida, Lath. Parties supérieures d'un blanc verdâtre ; tête et cou cen- drés ; rémiges bordées de brun ; tec- trices alaires tachetées de noirâtre ; rémiges grises ; les intermédiaires noirâtres; parties inférieures blan- châtres. Bec et pieds bruns. Taille, neuf pouces. De l'Australasie. Pigeon blanc , Columba alba , Temm. , Hist. des Pigeons , pi. 46. Plumage blanc. Bec et pieds rouges. Taille, dix pouces. De la Chine. Pigeon bleu du Mexique , Co- lumba cœrulea , Lath. Parties supé- rieures et cuisses bleues ; front mar- 3ué de rouge ; rémiges et rectrices 'un bleu obscur; poitrine, ventre, flancs , tectrices alaires et subcau- dales rouges. Bec et pieds rougeâtres. Taille , dix pouces. Pigeon bleu verdin , Columba cyanovirens , Lesson. Parties supé- PIG rieures vertes ; une espèce de calotte 1)1 eue; tectrices alaires tachetées de bleu et bordées de jaune; rémiges brunes bordées de jaune ; rectriccs latérales terminées de blanc inté- rieurement, et bordées de jaune; gorge grise ; poitrine et ventre ver- dâtres ; abdomen jaunâtre. Bec noir ; pieds rougeâtres. Taille , liuit pouces six lignes. De l'Australasie. Pigeon blond , Columba risoria , L ; Tourterelle à collier, Buff. , pi. enl. 244. Parties supérieures d'un gris rosé; tectrices alaires d'un fauve isabelle; grandes rémiges noirâtres, bordées de fauve; rectrices cendrées, terminées de blanc, à l'exception des intermédiaires ; les latérales blanches extérieurement; un demi-collier noir sur le cou; parties inférieures blan- châtres. Bec noirâtre ; pieds rouges. Taille, dix pouces six lignes. De l'Eu- rope. Elle varie au point qu'on en trouve d'entièrement blanches. Pigeon brame. V. Pigeon de la côte de Malabar. Pigeon brun de Carthagène, Co- lumba fuse g , Vieill. Plumage brun , avec le cou et la poitrine ondulés de noir et de blanc. Bec et pieds rou- geâtres. Taille , dix pouces. Pigeon erun de la Nouvelle- Hollande , Columba meridionalis , Lath. Parties supérieures d'un brun rougeâtre ; les inférieures d'une teinte plus pâle; petites tectrices alaires brunes , marquées de trois ou quatre taches d'un brun pourpré ; rémiges noirâtres; rectrices brunes, pointues, terminées de blanc , à l'exception des intermédiaires qui le sont de noir. Auréole des yeux d'un blanc bleuâ- tre. Bec noir; pieds rouges. Taille, neuf pouces six lignes. Pigeon brun rougeâtre, Columba rubescens , Vieill. Parties supérieures d'un brun rougeâtre ; tête et cou cen- ares; occiput noirâtre; rémiges bru- nes, blanches à leur base et aux barbes internes. Bec et pieds rou- geâtres. Taille , huit pouces, De l'île Mouviakiwa. Pigeon brun et vert, Columba brun/iea, Lath. Parties supérieures PIG 54g d'un rouge brun ; devant du cou , poitrine et croupion d'un beau vert. Bec et pieds rouges. Taille, neuf pouces. De lAustralasie. Pigeon bru vert. V. Pigeon brun et vert. Pigeon a calotte blanche, Co- lumba leucocephala,\j.; Temm.,Hist. des Pigeons, pi. i3. Parties supé- rieures d'un bleu ardoisé ; sommet de la tête blanc ; une ligue pourprée sur l'occiput ; dessus du cou maillé d'un brun vert irisé , avec le bord des plumes noir; parties inférieures bleuâtres , irisées de pourpre sur le cou et la poitrine; rémiges et rec- trices brunes ; auréole des yeux blanche. Bec rosé ; pieds rouges. Taille , treize pouces. Des Antilles. Pigeon a camail , Columba jùco- barica,h. ; Temm.,Hist. des Pigeons, pi. 2 ; Buff. , pi. enl. 4gi ; Levaill. , Ois. d'Afriq., pi. 279. Plumage d'un beau vert irisé en bleu purpurin et en rouge cuivreux ; plumes du cou longues et effilées comme le camail du Coq ; rectrices blanches. Bec noir ; pieds d'un bleu noirâtre; une petite membrane ou crête charnue , arron- die sur la base du bec du mâle. Taille, quatorze pouces six lignes. Des Moluques. Pigeon du Canada. V. Pigeon voyageur. Pigeon de Capelle, Columba Ca- pellei , Temm., Ois. color., pi. 1 43. Parties supérieures d'un vert foncé; front cendré; rémiges primaires noi- res ; les secondaires et quelques tec- trices noires , bordées de jaune; rec- trices latérales grises à leur base et à l'extrémité , traversées par une large bande noire ; croupion et par- ties inférieures d'un vert comme sau- poudré de cendré; poitrine mordorée; tectrices subcaudales rousses. Bec fort, comprimé et gris ; pieds rouges. Taille, treize pouces. Des Moluques. Pigeon Capistrate , Columba Ca- pistrata, Temm., Ois. color., pi. i65. Parties supérieures pourprées; som- met de la tête d'un gris bleuâtre ; occiput et nuque d'un gris pourpré ; rémiges d'un noir irisé ; croupion B5o PIG d'un cendré noirâtre; rectrices d'un gris bleuâtre , noirâtres à leur base , et eu dessous terminées de blanchâ- tre ; parties inférieures d'un cendré vineux. Bec gris ; pieds rouges. Taille, quinze pouces. Des Moluques. Pigeon de la Caroline. V. Pigeon tourte . Pigeon a ceinturon noir , Co- lumha ci/ic/a , Temm. , Hist. des Pi- geons , pi. 23. Parties supérieures d'un noir velouté , plus ou moins teinté de vert; tête blanche; cou et haut de la poitrine jaunes; rémiges d'un vert noirâtre ; quatorze rectrices grises en dessous , terminées par une zone plus claire ; croupion verdâtre ; un large ceinturon d'un noir ver- dâtre au bas de la poitrine ; ventre jaune; tectrices subcaudales grises, bordées de jaune. Bec blanchâtre; pieds jaunes. Taille, treize pouces. De l'Inde. Pigeon de la Chine. V. Pigeon MORDORÉ. Pigeon Cocotzin , Columba passe- rina, Lath. ; Temm. , Hist. des Pi- geons, pi. i3 et i4; Buff. ,pl. enl, a43, fig. 2. Parties supérieures d'un cendré foncé ; dessus de la tête et du cou d'un cendré bleuâtre; front, gorge , dessous du cou et poitrine d'un gris vineux, avec quelques ta- ches brunes au milieu des plumes; tectrices alaires mélangées de cendré et de vineux , avec quelques taches d'un bleu brillant; rectrices inter- médiaires brunes ; les latérales noi- râtres; parties inférieures vineuses. Bec rougeâtre , noir à la pointe ; pieds rouges. Taille, six pouces. Des An- tilles. Pigeon a collier. V. Pigeon blond. Pigeon a collier blanc, Columba asiatica, Lath. Parties supérieures cendrées ; cou d'un vert jaunâtre , avec un collier blanc ; une large ta- che blanche sur les tectrices alaires ; rémiges noires , bordées de blanchâ- tre ; parties inférieures d'un gris blanchâtre. Bec et pieds bleuâtres. Taille , onze pouces. De l'Inde. Pigeon a collier pourpre, Co- PIG lumba cimeensis , Lath. Parties supé- rieures d'un cendré pourpré ; som- met de la tête et nuque bruns ; front , gorge et devant du cou d'un roux pâle; côtés du cou d'un rouge brun; tectrices alaires pourprées ; rémiges noirâtres ; parties inférieure» d'un gris , foncé ; une bande transversale pour- pre , bordée de blanc sur la poitrine. Bec noir; pieds gris. Taille , quatorze pouces. De l'Océanie. Pigeon a collier roux, Columba humeralis, Temm., Ois. color. , pi. 191. Parties supérieures d'un brun cendré ; tête, gorge et poitrine d'un cendré bleuâtre ; un large demi-collier composé de petites plumes orangées terminées de noir ; tectrices alaires brunes bordées de noir; rectrices élagées , brunes , terminées de blanc ; les deux intermédiaires totalement brunes ; parties inférieures blanchâ- tres, à reflets vineux. Bec et pieds jaunâtres. Taille , dix pouces. De f Australasie. Pigeon Colombar., V. Pigeon Waulia. En général on a désigné sous le nom de Colombars toutes les espèces de Pigeons dont le bec est épais , un peu gras , comprimé par les côtés et sensiblement renflé vers la pointe, etc. ; mais ces divisions ne nous ont point paru assez nettement établies pour qu'elles n'entraînassent pas de la confusion. Pigeon Colombin, Columba œnas , L.; Temm., Hist. desPigeons.pl. 11. Parties supérieures d'un cendré obs- cur; tête d'un gris bleuâtre; dessus et côtés du cou verts, irisés de violet et de rouge cuivreux ; croupion , tec- trices alaires et abdomen d'un gris clair; grandes rémiges noires, bordées de blanc; les secondaires et les tec- trices moyennes cendrées, terminées de noir , ce qui trace sur l'aile deux taches de cette nuance; rectrices noi- res , cendrées à la base , en dessous une bande grise ; dessous du cou et poitrine d'un rouge vineux. Bec et pieds rouges. Taille, quatorze pouces. De l'Europe. Pigeon Commandeur , Columba mili taris, Temm., Hiit. des Pigeons, PIG pl. 1 i Columba Sa/wii-Thomœ, La th. Pallies .supérieure? d'un vert pale; tête d'un gris bleuâtre; cou jaune, traverse par une bande cendrée; crou- pion gris; une tache d'un brun pour- pré sur le poignet; rémiges noires frangées de jaunâtre; lectrices laté- rales terminées de gris ; parties infé- rieures d'uu gris bleuâtre; cuisses jaunes; tectrices subcaudales rousses, terminées de bleu. Bec robuste , gris; pieds rouges. Taille, douze pouces six lignes. De l'Inde. Pigeon couronné des Indes, y. Pigeon Goura. Pigeon a cravate noire, Columba cyanocephala , L. ; Teram., Hist. des Pig., pl. 5; Buff. , pl.enl. i74. Par- ties supérieures d'un brun vineux; sommet de la tête et côtés de la gorge bleus; une ligne semi -circulaire , bordée de blanc sur le cou ; trait ocu- laire blanc ; un croissant noir sur 1 occiput ; parties inférieures d'un cendré vineux; bec long et cendré; pieds rougeâtres. Taille , dix pouces quatre lignes. Des Antilles. Pigeon (Tourterelle) a cravate noire. V. Pigeon Tourterelle. Pigeon cdivré, mangeur de mus- cades. T^. Pigeon muscadivore. Pigeon a douele collier, Co- lumba torquata, Temm., Hist. des Pig- , pl. 4o. Parties supérieures d'un cendré vineux; front et sommet de la tele gris; joues, gorge, poitrine et ventre d'un rouge vineux ; un dou- ble collier blanc et noir sur la nuque; tectrices alaires , rémiges et flancs gris , croupes ; tectrices caudales et rectnces cendrées; rcctrices latérales noires aux barbes internes; bec noir, crochu; pieds rouges; auréole des yeux rouge. Taille , onze pouces. De l'Inde. Pigeon a douele huppe , Columba dilopha , Temm. , Ois. color. , pl . 1 62. Parties supérieures d'un gris très- foncé ; tête cendrée ; une huppe de même couleur sur le front ; une autre huppe^ de plumes effilées , d'un jaune rougeâtre, qui sont couchées en ar- rière, le long de la nuque ; rémiges et lectrices noirâtres ; celles-ci coupées par une large bande grise; devantdu cou et poitrine d'uu gris bleu , avec le bord des plumes noirâtre ; parties in- férieures d'un cendré bleuâtre : bec jaune; pieds rouges. Taille, quinze pouces. De l'Australasie. Pigeon de Dussumier, Cdumba Dussumteiï, Temm . , Ois. col . , pl . 1 88. Parties supérieures d'un gris brunâ- tre; sommetdela té^e d'un gris bleuâ- tre pâle; un large demi-collier bleu avec le bord des plumes noir sur la nuque, dont le bas est d'un gris rose ; petites tectrices alaires d'un gris bleuâtre ; rémiges brunes , bor- dées de bleuâtre ; lectrices brunes ; les latérales bordées extérieurement de blanc; gorge blanche; parties in- férieures d'un cendré vineux pâle qui prend une teinte rosée sur la poi- trine ; bec brun , jaunâtre au milieu ; pieds jaunes. Taille , onze pouces! Des Moluques. Pigeon écaillé, Columba squa- mosa , Temm. , Hist. des Pig. , pl. 59. Parties supérieures grises ; tête et der- rière du cou d'un gris vineux; ré- miges secondaires et petites tectrices alaires blanches ; rémiges primaires noires ; rectrices noires ; les quatre latérales terminées de blanc ; devant du cou et poitrine d'un gris vineax • parties inférieures blanches; toutes les plumes bordées de noirâtre ; bec noir; pieds rouges. Taille , huit pou- ces. Du Brésil. Pigeon égyptien , Columba œgyp- tlaca , Lath. Parties supérieures gri- ses ; tête d'un rouge violet ; devantdu cou garni de longues plumes éciian- crees noires , terminées de brun ; ré- miges et rectrices brunes ; les laté- rales de celles-ci terminées de blanc et barrées de noir ; poitrine d'un gris violet; parties inférieures blanches ; bec noir; auréole des yeux bleuâtre; pieds rougeâtres. Taille, dix pouces. Du nord de l'Afrique. Pigeon Emeraude, Columba afra , L. ; Temm., Hist. des Pig. , pl. 08 et 3g; Bufi'. , pl. eul. 160. Parties su- périeures d'un gris brun , parsemées de taches d'un vert emeraude écla- tant; calotte d'un gris clair ; rémiges b5a PIG secondaires rousses; croupion gris , rayé rie noir ; rectrices brunes ; les latérales terminées de noir; gorge blanche ; devant du cou et poitrine d'un gris vineux ; parties inférieures d'un blanc vineux ; bec noirâtre; pieds rougeâtres. Taille, huit pouces. De l'Afrique. PlGLON ERYTHROPTERE , Collimha cryt/iroptera, Lath. ; Tcmm. , Hist. des Pig. , pi. 55. Parties supérieures d'un violet pourpre irisé ; front, Irait oculaire, devant du cou et poitrine d'un blanc pur; grandes tectrices alaires , rémiges et abdomen noirs ; rectrices grises, terminées de noir; bec noir; pieds rouges. Taille, dix pouces. De l'Australasie. Pigeon a face blanche , Columba ery throthorax , Temm. , Hist. des Pig., pi. 7. Parties supérieures d'un brun fuligineux; face d'un gris blan- châtre ; auréole des yeux rouge ; sommet de la tête , dessous du cou et poitrine d'un gris vineux ; collier violet, à reflets dorés; rémiges noi- râtres , bordées de gris; rectrices noires , terminées de gris ; parties in- férieures d'un brun ferrugineux; bec noir ; pieds rouges. Taille , dix pou- ces six ligues. De l'Amérique méri- dionale. Pigeon de Fermin, Columba su- rinamensis ,Lath. Parties supérieures cendrées; cou varié de vert et de noir; rémiges primaires brunes ; les secon- daires grises ; parties inférieures blan- châtres ; bec gris ; pieds rouges. Tail- le , dix pouces. Pigeon de Forsteiî, Columba JFors- teri , Desm. Parties supérieures d'un vert bleuâtre, foncé; front et sinci— put d'un violet pourpré obscur; par- lies inférieures vertes ; bec noir ; pieds rougeâtres. Taille , huit pou- ces. De l'Australasie. Pigeon Founingo, Columba ma- dagascariensis , L. ; Temm., Hist. des Pig. , pi. 17; Buff. , pi. eiil. 11. Parties supérieures d'un bleu foncé, nuancé de violet; auréole des yeux rouge; rectrices et tectrices subcau- dales d'un pourpre éclatant; parties inférieures d'un bleu cendré ; les plu- PIG mes de la poitrine longues et effilées ; bec et pieds rouges; tarsesemplumés. Taille , dix pouces six lignes. De Ma- dagascar. Pigeon a front gris , Columba jarnaicensis , L. ; Columba frontalis , Temm. , Hist. des Pig. , pi. 10. Par- ties supérieures d'un vert-olive foncé irisé ; front et sommet de la tête gris ; rémiges d'un gris noirâtre, roulées à l'intérieur; rectrices d'un gris noi- râtre ; les latérales terminées deblanc ; gorge rousse; poitrine et ventre d'un gris vineux ; abdomen blanc ; bec noir; pieds rouges. Taille, dix pouces six lignes. Del'Amériqueméridionale. Pigeon a front nu , Columba ccl- va , Temm. , Hist. des Pig., pi. 7. Parties supérieures d'un gris cendré ; tête , cou et parties inférieures verts ; croupion d'un vert foncé ; une tache violette au poignet; rémiges noires, bordées de jaune blanchâtre; rec- trices intermédiaires vertes ; les laté- rales grises, barrées de noir; tec- trices subcaudales rousses , terminées de blanc ; bas de la jambe jaune ; bec gris ; pieds orangés. Taille, onze pou- ces. De l'Afrique. Pigeon Géant, Columba spadicea, Lath. ; Temm., Hist. des Ois. , pi. 1. Parties supérieures d'un brun mor- doré, à reflets métalliques; occiput et derrière du cou d'un vert obscur; devant et côtés de la tête, devant du cou et poitrine d'un vert foncé irisé ; rémiges grises, à reflets verts; moyen- nes tectrices alaires d'un vert doré; rectrices d'un brun irisé et pourpré , terminées de jaune obscur; bec gris; pieds rougeâtres. Taille , dix - neuf pouces. De l'Océanie. Pigeon de Geoffroy, Columba Geoffroy i, Temm., Hist. Pig., pi. 57. Parties supérieures d'un gris deperle ; sommet de la tête et devant du cou blanchâtres ; des taches de diverses nuances irisées sur les ailes : rectrices d'un blanc bleuâtre ; parties infé- rieures blanchâtres ; bec noir; pieds rouges. Taille, huit pouces. Du Brésil. Pigeon Goad - Goang , Columba melanoleuca , Lath. Parties supé- rieures d'un brun verdâtre ; devant PIG de la tête blanc; une tache noire triangulaire entre le bec et l'œil ; une tache oculaire rouge ; sommet de la tête et occiput gris ; cou d'un gris fonce ; parties inférieures blanches , tachetées de noir sur les flancs; bec et pieds rouges. Taille , dix pouces. De l'Australasie. Pigeon a gorge pourprée, Co- lumba viridis , Lath. Parties supé- rieures d'un vert foncé ; front et gorge d'un gris cendré ; rémiges noires ; rectrices d'un bleu verdâtre, bor- dées de vert et terminées de brun ; les deux intermédiaires vertes; gorge et devant du cou d'un violet pour- pré ; parties inférieures vertes ; bec rougeâtre; pieds rouges. Taille, huit pouces. Des Moluques. Pigeon a gorge tachetée nu Sé- négal. V. Pigeon maillé. Pigeon Goura , Columba coronata, L. ; Buff. , pi. enl. 118; Lopliyrus co- ronatus , Yieill. Plumage d'un gris bleuâtre ardoisé ; tête surmontée d'une grande huppe verticale et com- primée ; auréole des yeux noir ; moyennes et petites tectrices alaires terminées de brun -marron; une grande tache blanche sur les rémi- ges; celles-ci et les rectrices d'une teinte très-foncée ; bec noir ; pieds d'un gris varié de blanchâtre. Taille, vingt-sept pouces. Des Moluques. Pigeon gris de la Chine. V. Pi- geon A NUQUE PERLÉE. Pigeon grivelé , Columba armil- laris , Temm. , Hist. des Pig. , pi. 6. Parties supérieures et devant du cou d'un gris ardoisé foncé; front et gorge d'un gris blanchâtre; un col- lier blanc ; poitrine blanche; rémiges primaires brunes , lisérées de roux ; rectrices brunes ; les latérales termi- nées de blanc ; parties inférieures blanches , striées de noir ; bec rou- geâtre , avec la cire saupoudrée de gris; pieds rougeâtres. Taille, quinze pouces six lignes. De l'Australasie. Pigeon de Guinée. K- Pigeon roussard. Pigeon Hagarrero , Columba ze- landica , Temm. ; Columba Noi'ce- Zelandiœ , L. Parties supérieures PIG 553 d'un rouge brun ; croupion bleu ; rémiges et rectrices noirâtres; de- vant du cou verdâtre ; parties infé- rieures blanches ; tectrices subcau- dales bleuâtres; bec et auréole des yeux rouges ; pieds rougeâtres. Taille, dix-sept pouces. Pigeon hérissé, Columba Franciœ, Temm., Hist. des Pig., pi. 19. Par- ties supérieures d'un bleu violet; tête et cou garnis de plumes étroites , lus- trées d'un blanc argentin , terminées par une palette cornée; auréole des yeux rouge; rémiges noirâtres, bor- dées de bleu violet ; rectrices cramoi- sies; tige des intermédiaires bleue; bec rouge, coupé de noir; pieds em- plumés d'un noir bleuâtre. Taille , treize pouces. De l'Afrique. Pigeon hottentot , Columba hot- tenlota, Temm., Hist. desPig.,pl. i5. Parties supérieures d'un roux brun; front , sommet de la tête et gorge d'un blanc pur; côtés du cou et poi- trine couverts déplumes écailleuses, d'un gris vineux ; dessus du cou noir, avec le bord des plumes blanc ; parties inférieures rousses ; bec bru- nâtre; pieds roux. Taille, sept pou- ces. Du sud de l'Afrique. Pigeon hyogastre, Columba hyo- gastra , Temm. , Ois. color. , pi. 242. Parties supérieures , poitrine , flancs et cuisses d'un beau vert; front, joues et menton gris ; rémiges lisé- rées de jaune; parties inféiieures jau- nes, avec une grande tache pourprée sur le milieu du ventre ; bec gris ; pieds rouges. Taille , huit pouces. Des Célèbes. Pigeon de l'île Saint-Thomas. V. Pigeon Commandeur. Pigeon de la Jamaïque. V- Pi- geon A CRAVATE NOIRE. Pigeon Jamboo, Columba Jarnbos , L. , Temm. , Hist. des Pig. , pi. 27 et 28. Parties supérieures d'un brun vert ; sommet de la tête d'un rouge violet ; gorge noire ; dessous du cou et ventre blancs ; une large lâche lilas sur la poitrine; tectrices subcaudales brunes ; bec et pieds d'un rouge pâle. Taille , neuf pouces six ligues. La fe- melle a le dessus et les côtés de la 55.4 PIG tète d'un brun verdâtre; la gorge brune ; le ventre blanc ; le reste un plumage vert. Des Moluques. Pigeon de Jamieson , Columba Ja- miesonii , Gaim. Parties supérieures d'un gris ardoisé clair; poitrine et venlre blancs , marqués de taches triangulaires, ardoisées; deux lignes blanches , allant du cou au ventre , et circonscrivant un plastron ardoisé. De l'Australasie. Pigeon jaseur , Columba locutrix , Princ. Max.; Temra. , Ois. color., pi. 166. Parties supérieures d'un brun cendré, faiblement vineux; tour du bec et gorge d'un jaune rougeâtre ; tête et cou nuancés de pourpre; nu- que, chez le mâle , ornée de plumes échancrées , terminées par une tache vineuse ; auréole des yeux d'un rouge violet; parties inférieures grises ; ré- miges et rectrices brunes irisées; bec noir ; pieds rouges. Taille , douze pouces six lignes. Du Brésil. Pigeon de Java. V. Pigeon Tur- vert. Pigeon Josoo , Columba vemans , L. ; Temm. , Hist. des Pig. , pi. 10 et il , pi. enl. 1 58. Parties supérieures d'un vert-olive foncé ; tête, gorge et parties inférieures d'un gris bleuâtre ; rémiges noires , en partie bordées de j'.une ; une bande jaune sur les ailes; tectrices , à l'exception des deux in- termédiaires qui sont grises, bordées de noir et terminées de gris; deux bandes lilas et orangées sur la poi- trine; ventre gris; abdomen jaune; bec gris , court ; pieds reuges. Taille , dix pouces. Des Moluques. Pigeon Jounud, Columba gymnop- thalmos , Temm. , Hist. des Pig-, pi. 18; Columba leucoptera , Lath. Parties supérieures d'un gris brun , nuancées de vineux ; nuque et côtés du cou nuancés debrun et de pourpre, avec le bord des plumes liséré de blanc et d*e bleuâtre; une tache noire sur le méat auditif; scapuîaires et tectrices alaires d'un gris brunâtre ; une grande tache blanche sur les ai- les; rémiges noires , bordées de gris; croupion d'un gris bleuâtre ; parties inférieures d'un gris vineux ; tec- 1TG trices subcaudales blanches ; bec rou- geâtre; pieds d'un rouge brun. Taille, treize pouces. Des Indes. Pigeon Kuru-K.uru, Columbapur- purata , L. ; Temm. , Hist. des Pig. , pi. 34. Parties supérieures d'un beau vert lustré; sommet de la tête d'un rose violet, entouré de jaune ; occi- put, cou et poitrine d'un gris cendré, nuancé de verdâtre; ailes tachetées de vert foncé; tectrices alaires fran- gées de jaune; rémiges noires, bor- dées de vert; rectrices noires intérieu- rement et terminées de vert pâle; par- ties inférieures nuancées de jaune et d'orangé; flancs verts ; tectrices sub- caudales jaunes; bec noirâtre, blanc à la pointe; pieds gris. Taille, huit pouces. De l'Australasie. Pigeon du Labrador, Columba ele- gans , Temm. , Hist. des Pig. , pi. 22. Parties supérieures d'un brun oli- vâtre; front roussâtre ; occiput gris clair; trait oculaire brun ; tache auri- culaire blanche; nuque, scapuîaires et gorge brunes ; deux bandes à re- flets métalliques sur les ailes ; rémiges brunes, rousses en dessus ; rectrices latérales grises, barrées de noir et terminées de brun; parties inférieu- res d'un gris foncé ; bec noir ; pieds rouges. Taille, neuf pouces. De l'Aus- tralasie. Pigeon a large queue , Columba malaccensis , Lath.; Columba banta- mensis, Lath. ; Columba striata, M. C. Parties supérieures grises , avec le bord des plumes noir; sommet de la tête brunâtre ; front et gorge d'un gris bleuâtre clair ; nuque et côtés du cou roussâtres, avec le bord des plumes noir; rémiges d'un brun noirâtre; rectrices intermédiaires brunâtres ; les autres terminées de blanc; par- ties inférieures blanches, avec le mi- lieu de la poitrine d'un gris vineux ; bec noir et jaune ; pieds orangés. Taille , huit pouces. De l'Inde. Buffon a nommé Tourterelle à large queue le Pigeon Tourrocco. Pigeon Largup, Columba cristata, Temm., Hist. des Pig., pi. 9; Co- lumba paci/ica , Lath. Parties supé- rieures d'un violet pourpré irisé; PIG tête, cou, poitrine et ventre gris, nuancés de pourpre irisé; une large huppe sur la tête ; une large mous- tache d'un jaune d'ocre ; une tache de même couleur sur la gorge; ré- miges secondaires noirâtres; les pri- maires rousses ; croupion et rectri- ces noires, à retlets verts; abdomen, cuisses et tectrices subcaudales rous- ses ; bec brun; pieds rouges. Taille, treize pouces. De l'Austraïasie. Pigeon leucomèee , Columba leu- comela , Temm. , Ois. color., pi. 186. Parties supérieures d'un rouge pour- pré brillant ; sommet et côtés de la tête , cou et parties inférieures blan- ches, nuancées de jaunâtre , debleuâ- ire et de rose sur le cou, de gris bleuâtre vers les flancs ; tectrices alaires d'un gris brun , bordées de pourpre vif; rémiges noirâtres, bor- dées de brun ; rectrices brunes •; bec et pieds jaunes. Taille, treize pouces. De l'Austraïasie. Pigeon a longue queue. V. Pi- geon toukte. Pigeon Longue, Columba lophulest, Temm., Ois. color. , pi. i42. Parties supérieures d'un brun isabelle ; tête et parties inférieures d'un gris bleuâ- tre ; nuque garnie de plumes longues et effilées, noirâtres; dessous du cou lavé de rose vineux; petites tectrices alaires d'un brun fauve , traversées par une bande noire ; moyennes ter- minées de vert irisé brillant , et bor- dées de blanc ; les grandes noires , tachetées de rouge pourpré éclatant , et bordées de blanc; rémiges d'un brun noirâtre , bordées de cendré ; rectrices intermédiaires brunes , ter- minées de blanc ; les latérales d'un noir bleuâtre , terminées de blanc ; tectrices caudales brunes ; bec noirâ- tre, rouge à la base; pieds orangés. Taille, onze pouces. De l'Austraïasie. Pigeon xtjctuose , Columba luc- tuosa , R. ; Temm. , Ois. color. , pi. 247. Parties supérieures d'un blanc cendré ; tête , cou et parties inférieu- res d'un blanc nuancé de grisâtre; rémiges noirâtres, bordées de noir; rémiges noires , d'un blanc jaunâtre à leur origine; les latérales blanches ; PIG 555 une grande tache noire sur les jam- bes; bec jaune ; pieds noirs. Taille, quinze pouces. Des Moluques. Pigeon Lumachelxe , Columba cha/coptera , Lath. ; Temm., Hist. des Pig. , pi. 8. Parties supérieures d'un brun cendré , avec le bord de3 plu- mes jaune ; front blanc ; sommet de la tête rose ; une tache ovalaire blan- che sur le méat auditif; tectrices alai- res parées des refletsles plus brillans ; rémiges primaires brunâtres ; les se- condaires largement tachées de vert pourpré; dix-huit rectrices cendrées , barrées de noir ; les intermédiaires brunes ; parties inférieures grises , nuancées de vineux sut la poitrine ; bec rougeâtre , noir à la pointe ; pieds rouges. Taille , quinze pouces. De l'Austraïasie. Pigeon a lunettes , Columbapers- picillata, Temm., Ois. color., pi. s46. Parties supérieures d'un vert éclatant , avec le bord des plumes d'un jaune brunâtre ; front blanc ; tête d'un gris bleuâtre foncé , qui s'é- claircit de chaque côté du cou ; au- réole des yeux rouge; rémiges bru- nes , bordées de noir bleuâtre , qui est aussi la couleur des rectrices ; parties inférieures d'un gris bleuâtre j jambes blanches; bec vert; pieds rouges. Taille, dix-sept pouces. Des Moluques. Pigeon M acquarie, Columba Mac- quaria , Gaim. , Voyage de Freyc. , pi. 3i. Parties supérieures brunâtres; tête , cou et poitrine d'un gris bleuâ- tre ; petites tectrices alaires brunâ- tres,lachetéesdeblanccerclé de noir; les grandes cendrées , également ta- chetées ; rémiges d'un brun rougeâ- tre ; rectrices étagées et pointues ; les latérales d'un cendré bleuâtre ; ventre blanc; bec noir; auréole des yeux orangée; pieds rougeâtres. Taille, sept pouces. De l'Austraïasie. Pigeon magnifique, Columba ma- gnifica, Temm. , Ois. color., pi. i63. Parties supérieures d'un beau vert; tête d'un blanc verdâtre; petites tec- trices alaires variées de jaune et de vert ; les grandes d'un vert olive , bordées de "jaurne ocracé ; rémiges 556 PIG vertes, bordées de bleuâtre fonce; lec- trices d'un vert chatoyant en dessus, grises eu dessous; milieu de la gorge, de la poitrine et du ventre d'un bleu foncé, avec le bord des plumes d'un rouge pourpré foncé ; flancs verdâ- tres ; abdomen, cuisses et tectrices subcaudales jaunes ; bec jaunâtre ; pieds gris. Taille, dix-sept pouces. De l'Australasie. Pigeon maillé , Columba cam- bayensis , L. ; Temm. , Hist. des Pig-, pi. 45, • Levaill. , Ois. d'Air., pi. 277. Parties supérieures brunâtres, variées de roux; tète et dessus du cou d'un rose vineux; poignet d'un gris bleuâ- tre ; tectrices alaires roussâtres et grises ; rémiges brunes , bordées de noirâtre; lectrices brunes; les laté- rales terminées de blanc ; poitrine d'un roux vineux , striée de noir; ab- domen blanchâtre; gorge et devant du cou d'uu rose terne; bec noirâtre} pieds rougeâtres. Taille, dix pouces. De l'Afrique. Pigeon Maitsou , Columba austra- lis , L. ; Temm. , Hist. des Pig., pi. 3. Parties supérieures d'un vert foncé; tête , cou , poitrine et ventre d'un vert olive pâle; poignet pourpré; bande alaire , transversale , jaune ; rémiges noires, bordées de jaune; lectrices grises en dessus, plus claires vers l'extrémité, noires en dessous, ter- minées de blanchâtre; abdomen vert, tacheté de blanc; tectrices subcau- dales rousses ; bec rougeâtre , gris à la pointe; pieds rouges. Taille, douze pouces. De Madagascar. Pigeon du Malabar , Columba malaba/ica, La th. Parties supérieures d'un gris brunâtre; tectrices alaires tachetées de blanc; rectrices inter- médiaires grises; les autres noires, largement terminées de blanc; poi- trine et devant du cou d'un brun vineux clair ; abdomen blanc ; bec et pieds rouges. Taille, huit pouces. De l'Inde. Pigeon mantelé , Columba lacer- nulata, Temm., Ois. color., pi. 1 64. Parties supérieures d'un gris cendré bleuâtre ; sommet de la tête d'un gris bleu; tectrices alaires d'un vertobs- PIG curj rémiges noirâtres, bordées de brun ; dessous des rectrices gris ; parties inférieures d'un gris bleuâ- tre : gorge rougeâtre; tectrices sub- caudales rousses ; bec noirâtre; pieds rouges. Taille , quinze pouces. De Java. Pigeon marin , Columba littoralis , Temm. , Hist. des Pig. , pi. 7 ; Colum- ba alba, Lath. Plumage blanc, avec les rémiges noires et les rectrices ter- minées de cette nuance; bec et pieds gris. Taille, treize pouces. Des Mo- luques. Pigeon marqueté , Columba scrip- ta , Temm. , Ois. color. , pi. 187. Par- ties supérieures d'un gris brun, nuan- cé de brunâtre; côtés de la tête et gorge d'un blanc pur , avec quelques taches allongées et le bord inférieur noirs ; petites tectrices alaires bru- nes , bordées de brunâtre; les grandes terminées par des nuances irisées très-éclatantes et bordées de gris ; parties inférieures d'un gris bleuâtre ; bec noir; pieds bruns. Taille, dix pouces. De l'Australasie. Pigeon a masque blanc , Columba larvala , Temm. , Hist des Pig. , pi. 3i ; Levaill. , Ois. d'Afriq. , pi. 269. Parties supérieures d'un brun pour- pré irisé; front, joues et gorge blancs ; rémiges et rectrices noirâtres , bor- dées de gris bleuâtre; cou et poitrine pourprés; parties inférieures et tec- trices subcaudales rousses; bec bleuâ- tre ; pieds rouges. Taille, huit pouces. Du sud de l'Afrique. Pigeon de Maugé, Columba Mau- gei, Temm. , Hist. Pig. , pi. 52. Par- ties supérieures grises, tachetées; front et gorge d'un gris bleuâtre ; rectrices iatérales noires, terminées de blanc; les intermédiaires grises; devant du cou, poitrine, flancs et ventre finement rayés de noir et de blanc; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. De l'Australasie. Pigeon du Mexique , Columba me.xicana , L. ; Columba fusca, Briss. Plumage brun; poitrine et extrémité des rémiges blanches; bec gris; au- réole des yeux et pic.ls d'un rouge vif. Taille, dix pouces. PIG Pigeon Moine, Columba Monacha, Temm., Ois. color. , pi. 253. Parties supérieures d'un beau vert gai ; som- met de la tête bleu , entouré d'une binde jaune ; commissure du bec bleu; gorge jaune; rémiges bordées de jaune ; rectrices grises en dessous ; parties inférieures vertes, avec une grande tache pectorale bleue; abdo- men et tectrices subcaudales jaunes; bec gris; pieds rouges. Taille, sept pouces. Des Célèbes. Pigeon montagnard , Columba montana, L. ; Temm. , Hist des Pig., pi. 4. Parties supérieures violettes , irisées ; sommet de la tête et derrière du cou d'un vert doré à reflets pour- prés ; tectrices alairesd'un roux brun; rémiges rousses , terminées de noirâ- tre ? rectrices rousses ; parties infé- rieures d'unblanc jaunâtre qui prend une teinte vineuse sur la poitrine ; deux baudes oculaires blanches dans le mâle; auréole des yeux rouge; bec long et mince , rougeâtre ; pieds rouges. Taille, neuf pouces six li- gnes. De l'Amérique méridionale. PigeondemontagneduMexique , Columba Hoilotl, L. Plumage d'un brun roux pourpré , avec les petites tectrices alaires blanches ; becetpieds rouges. Taille , seize pouces. Pigeon mordoré , Columba mlnia- tat Lath. Parties supérieures d'un violet pourpré foncé ; plumes des cô- tés du cou échancrées , noires et ter- minées de gris vineux ; poignet d'un brun mordoré ; croupion d'un gris rosé ; tectrices alaires brunes ; rec- trices intermédiaires noirâtres , les latérales à moitié blanches ; parties inférieures d'un gris vineux clair ; bec jaunâtre ; pieds bruns. Taille , dix- sept pouces. De la Chine. Pigeon a moustaches planches , Columba mystica , Temm. , Hist. des Pig. , pi. 56. Parties supérieures d'un brun foncé , irisé ; côtés et dessus du cou d'un vert doré, pourpré; poi- gnet, rémiges et rectrices latérales d'un roux très-vif; auréole des yeux rouge; parties inférieures d'un gris blanchâtre , nuancé de vineux ; base du bec et pieds rouges. Taille , onze PIG 5ûp pouces six lignes. De l'Amérique mé- ridionale. Pigeon a moustaches noires, Co- lumba dominicensis , L. ; Temm., Hist. des Pig. , pi. enlum. 5i ; Buff. , {)1. enlum. 487. Parties supérieures nunâtres ; front , gorge , joues et der- rière de la tête blancs ; une mousta- che noirâtre ; sommet de la tête tra- versé par une bande noire ; un col- lier de même nuance ; scapulaire et tectrices alaires d'un gris brun, avec une tache noire sur chaque plume ; rémiges noires , bordées de grisâtre ; rectrices intermédiaires grises , les autres terminées de blanc ; parties in- férieures cendrées; la poitrine d'un brun vineux irisé; bec noir; pieds rougeâtres. Taille, onze pouces. Des Antilles. Pigeon muscadivore , Columba duca , L. ; Temm. , Hist. des Pig. , pi. 3-4, Buff. , pi. enl. 164. Parties supé- rieures d'un vert foncé, irisé; tête, cou , poitrine et veutre d'un gris bleuâ- tre , nuancé de vineux ; rémiges d'un bleu verdoyant; rectrices d'un bleu irisé en dessus , noirâtre eu dessous; tectrices subcaudales rousses; bec noir ; pieds rouges. Taille , dix-sept pouces. Des Moluques. Pigeon nain. V. Pigeon pygmée. Pigeon INicoear. V. Pigeon a ca- mail. Pigeon noir et blanc. V. Pigeon Goad-Goa.ng. Pigeon a nuque écaillée , Co- lumba corensis , Lath. ; Columba por- toricensis , Temm. , Hist. des Pig., pi. i5. Parties supérieures d'un gris bleu foncé; tête, devant du cou et poi- trine d'un pourpre vineux; occiput mordoré ; nuque et haut du dos bril- lans de reflets pourprés , violets et verts, mordorés sur le bord des plu- mes; rémiges et rectrices d'un gris ardoisé; yeux entourés d'une mem- brane papillaire ; parties inférieures d'un gris vineux; becetpieds rou- ges. De l'Amérique méridionale. Pigeon a nuque perlée , Columba suratensis , L. ; Columba lisoria , var., Lath.; Columba tigrina, Temm., Hist. des Pig. , pi. 43. Parties supé- 558 PIG rieures grises , avec le bord des plu- mes d'un jaune ocracé ; sommet de la tête d'un gris vineux ; nuque ornée d'un large collier de plumes échan- crées noires , parsemé de taches qua- drangulaires blanches dans le haut et grisâtres vers le dos ; poignets d'un gris bleuâtre , très-pâle ; rémiges bru- nes , bordées de gris ; tectrices éta- gées , les "deux intermédiaires bru- nes ; les latérales noirâtres , termi- nées de blanc; gorge, devant du cou et poitrine d'un gris vineux clair ; parties inférieures blanchâtres; bec brun; pieds rougeâtres. Taille, onze pouces. Des Moluques. Pigeon a nuque violette , Co- luniba vio/acea, Temm. , Hist. des Pig. , pi. 29. Parties supérieures d'un roux pourpré foncé; nuque ornée d'un large collier violet à reflets do- rés; front, gorge et ventre blancs; poitrine nuancée de violet pourpré irisé.; auréole des yeux rouge; rémi- ges rousses; lectrices étalées d'un roux pourpre ; bec et pieds rougeâtres. Taille, neuf pouces. De l'Amérique. Pigeon océanique , Columba ocea- nica , Less. Parties supérieures d'un vert métallique ; front, joues et gorge blanchâtres, variés de gris ; dessus de la tête et derrière du cou d'un gris ardoisé foncé; poitrine et abdomen d'un gris ferrugineux; parties infé- rieures , cuisses et tectrices subcau- dales rousses; bec gris; pieds rouges. Taille, douze pouces. Pigeon odoiufèhe , Columba ola.x, Temm. , Ois. color. , pi. 24i. Parties supérieures d'un roux vineux ; tête d'un gris bleuâtre; tectrices alaires noires, bordées de jaune; rémiges noires ; rectrices noires , terminées de blanchâtre; gorge blanche; poitrine orangée- ventre vert, avec les flancs gris; bas des cuisses, plumes anales et tectrices subcaudales d'un ioux marron; bec jaune, noir à la base; pieds orangés. Taille , huit pouces. De Sumatra. Pigeon oreillon blanc , Columba leucolis , Temm., Ois. color., pi. 189. Parties supérieures d'un brun olivâtre; sommet de la tête gris; nu- PIG que brunâtre ; oreille couverte de pe- tites plumes blanches, surmontées d'une ligne noire qui part de l'angle du bec ; dessus du cou vert , avec une grande tache bleue, et entouré vers le dos d'une ligne violâtre; petites tectrices alaires terminées de roux , les moyennes vertes ; les grandes ver- tes , bordées de brun ; rémiges d'un brun noirâtre; rectrices brunes, ter- minées de gris; gorge d'un roux orangé; parties inférieures roussâ- tres ; bec noir; pieds jaunes. Taille , neufpouces six lignes. Des Moluques. Pigeon oreillon bleu , Columba aurita , Temm. , Hist. des Pig. , pi. 25; Columba martinica , Briss. Par- ties supérieures d'un brun roux , par- semées de quelques taches noires ; tête , cou et poitrine d'un marron pourpré ; bas du cou d'un violet do- ré , très-éclatant ; une petite tache d'un bleu doré sur le méat auditif; rémiges noirâtres , bordées ou termi- nées de blanc; rectrices latérales bar- rées de noir et terminées de blanchâ- tre ; parties inférieures d'un fauve vi- neux ; bec noir ; pieds rouges. Taille , dix pouces. Des Antilles. Pigeon Oricou, Columba auricu- laris , Temm. , Hist. des Pig. , pi. 21 . Plumage blanc; rémiges et rectrices grises à la base, terminées de noir; bec noir , entouré de trois caroncules charnus bleus et rouges , et de tuber- cules supérieurs; pieds rouges. Taille, douze pouces. Del'Océanie. Pigeon Pampusan , ColumbaPam- pusa/i, Gaim. , Voyage de Freycinet, pi. 5o ; Columba xanthonura , Temm. , Ois. color. , pi. 190. Parties supé- rieures vertes , avec le bord des plu- mes brunâtre ; sommet et côtés de la tête , dessus du cou d'un rouge brun ; tectrices alaires olivâtres, bordées de roux; rémiges brunes, bordées de vert et de roux ; rectrices intermé- diaires d'un vert olive, les autres d'un roux vif, bordées de noir ; par- ties inférieures d'un brun fauve plus clair vers l'abdomen ; bec et pieds bruns. Taille, dix pouces. De l'Aus- tralasie. Pigeon beint , Columba picturala , PlGr Temm., Ois. color., pi. 24a. Parties supérieures brunes ; tête d'un gris bleuâtre; un large demi-collier de Diurnes échancrées noires , bordées de blanchâtre et frangées de rose ; petites tectrices alaires d'un roux pourpré; rémiges noirâtres, bordées de brun ; lectrices brunes , les laté- rales bordées et terminées de gris; poitrine d'un rouge vineux pâle ; par- lies inférieures blanchâtres ; bec brun; pieds gris. Taille , onze pouces six lignes. De l'Ile-de-France. Petit Pigeon de la Martinique. V. Pigeon Cocotzin. Petit Pigeon ramier. f'~. Pi- geon Coeombin. Pigeon Phasianelle , Columba Phasianella, ïemm., Ois. color., pi. 100. Parties supérieures d'un roux brun ; sommet et côtés de la tète d'un roux vif; des reflets d'un pourpré violet sur le dessus du cou ; tectrices alaires brunes , bordées de roux ; rec- trices étagées ; parties inférieures d'un roux pourpré ; gorge blanche ; bec rouge; pieds d'un rouge orangé foncé. Taille , quinze pouces. DesMoluques. Pigeon Picazuro , Columba Pi- cazuro , Temm. Parties supérieures d'un gris bleuâtre très-vif; tête et partie antérieure du cou d'un roux vineux ; auréole des yeux rouge ; côtés du cou noirâtres avec l'extré- mité des plumes blanche ; rémiges brunes ; lectrices brunes , terminées de noir ; parties inférieures bleuâtres , bec bleu; pieds rouges. Taille , treize pouces. De l'Amérique méridionale. Pigeon Picui , Columba Picui , Temm. Parties supérieures brunes ; front et côtés de la tête biauchâtres ; de petites taches d'un bleu brillant sur les ailes ; rémiges d'un brun noi- râtre ; rectrices intermédiaires bru- nes , les suivantes terminées de blanc, les latérales blanches; parties infé- rieures blanchâtres, nuancéesde brun sur le cou et de vineux sur la poitrine; membrane oculaire bleue ; bec et pieds rougeâtres. Taille, sept pouces trois lignes. De l'Amérique méridionale. Pigeon Pinon , Columba Pinon , Gaim.,Yoy. deFreyc, pi. 28. Parties PIG 559 supérieures , tète et poitrine d'un gris brun irisé en rougeâtre ; tectrices alaires d'un gris ardoisé; rémiges bru- nâtres; rectrices d'un gris brun bar- ré de blanc ; parties inférieures d'un roux ferrugineux , varié de blanchâ- tre ; bec noir ; pieds rougeâtres. Taille, dix-sept pouces. De l'Australasie. Pigeon plombé, Columba plumbea, Vieill. Parties supérieures d'un brun plombé , les inférieures d'une teinte plus claire ; côtés du cou tachetés de vineux clair et irisés de vert ; rémiges lisérées de gris; menton blanchâtre ; bec noirâtre ; pieds rouges. Taille , treize pouces. Du Brésil. Pigeon poignardé, Columba cruen- tata , L. ; Temm., Hist. des Pig., pi. 8 et 9. Parties supérieures d'un gris ardoisé , irisé ; front et sommet de la tête d'un gris cendré; occiput et der- rière du cou d'un violet foncé , irisé en vert ; trois bandes transversales cendrées séparées par du roux pour- pré, sur les ailes ; rémiges d'un brun cendré , lisérées de roux ; rectrices intermédiaires d'un gris brun , les la- térales barrées de noir et terminées de cendré ; gorge, côtés du cou et poitrine blancs ; une tache rouge de sang sur la poitrine; parties inférieu- res d'un blanc rougeâtre : bec et pieds rouges. Taille , onze pouces. Des Phi- lippines. Pigeon Pompadour. V. Pigeon A1ÎOMATIQTJE. Pigeon Porphyre , Columba Por- p/ivrea, Temm., Ois. color., pi. 106. Parties supérieures d'un vert bril- lant; tête, cou et haut de la poitrine d'un rouge rose très-vif; une double ceinture blanche et noire sépare la poitrine du ventre qui est d'un cen- dré bleuâtre ; parties inférieures ver- tes et jaunâtres; dessous des rectrices gris , terminé d'une manière plus claire ; bec brun , rougeâtre à la pointe ; pieds rouges. Taille, onze pouces. Des Moluques. Pigeon Pouktouou , Columba su- perùa, Temm., Hist. des Pig., pi. 53. Parties supérieures vertes ; sommet de la tête d'un rose lilas ; joues et oc- ciput d'un vert pâle ; nuque et der- 56o PIG rière du cou d'un brun roussâtre; une tache d'un bleu violet sur Je poi- gnet ; petites tectrices alaires bleues , bordées de vert ; rémiges noirâtres , bordées de blanchâtre ; lectrices in- termédiaires vertes terminées de ver- dâtre ; les trois latérales noires ; gorge et dessous du cou d'un blanc vio- lâlre; poitrine marquée d'une large bande de bleu foncé ; flancs verts ; bec gris; pieds rougeâtres. Taille, neuf pouces six lignes. De l'Océanie. Pigeon pourpré, Columba purpu- rea, Lath. Parties supérieures vertes ; front verdâtre ; tête et cou d'un rouge pourpré ; rémiges et rectrices noirâ- tres ; poitrine orangée ; ventre vert ; abdomen rouge; bec et pieds rougeâ- tres. Taille , dix pouces. De Java. Pigeon pygmée , Columba minuta , Lath.; Temm., Hist. des Pig., pi. 16. Parties supérieures d'un brun cendré ; des taches bleues sur les ailes ; rec- trices intermédiaires brunes; les la- térales cendrées , terminées de noir ; la plus extérieure à l'extrémité blan- che ; devant du cou et poitrine d'un gris vineux ; parties inférieures d'un blanc roussâtre ; bec brun ; pieds rouges. Taille, cinq pouces six lignes. De l'Amérique méridionale. Pigeon de Queda. V. Pigeon a LARGE QUEUE. Pigeon a queue annelée , Co- lumba caribœa, L.; Temm., Hist. des Pig., pi. 10. Parties supérieures d'un bleu cendré ; tête, devant du cou et poitrine pourprés ; derrière du cou d'un pourpre irisé, très-éclatant; tec- trices alaires et rémiges d'un gris bleuâtre; rectrices d'un gris ardoisé, barrées de grisâtre et terminées de noirâtre; abdomen d'un gris foncé à reflets pourprés ; bec jaunâtre , rougeâtre à la base ; pieds rouges. Taille, quinze pouces. Des Antilles. Pigeon a queue pointue , Co- lumba oxjura, Temm., Ois. color., pi. 24o. Plumage d'un vert brillant ; rémiges noires ; rectrices très-éta- gées , noirâtres , terminées de blan- châtre, les deux intermédiaires finis- sant en pointe ; membrane oculaire PIG rougeâtre; une bande orangée sur la poitrine ; abdomen et lectrices sub- caudalcs jaunes; bec noir, jaune à la pointe; pieds d'un rouge orangé vif. Taille, douze pouces. De Java. Pigeon Rameron , Columba ar- quatrix , Temm., Hist. des Pig., pi. 5. Parties supérieures d'un brun violâ- tre ; front noirâtre ; sommet de la tête d'un gris bleu; auréole des yeux d'un rouge orangé ; joues grisâtres ; cou d'un gris vineux avec les bords des plumes d'une teinte plus claire ; une bande blanchâtre tachetée de noir sur la poitrine; tectrices alaires et parties inférieures d'un brun vi- neux parsemés de petites taches blan- ches ; bec et pieds jaunes. Taille , quinze pouces. Du sud de l'Afrique. Pigeon Ramier, Columba Palum- bus, L. , Buff., pi. enl. 3i6. Parties supérieures d'un brun cendré ; der- rière et côtés du cou d'un vert irisé ; une espèce de demi-collier blanc; ré- miges brunes , bordées de blanchâ- tre ; rectrices cendrées , terminées de noirâtre; devant du cou et poitrine d'un brun vineux ; parties inférieu- res blanchâtres ; bec jaunâtre ; pieds rouges. Taille, dix-sept pouces six lignes. Europe. Pigeon ramier reeu de Mada- gascar. V. Pigeon Founingo. Pigeon ramier de Cayenne. V. Pigeon Ramiret. Pigeon ramier a collier pour- pre. V. Pigeon pourpré. Pigeon ramier des Moluques. V. Pigeon muscadivore. Pigeon ramier vert de Mada- gascar. V. Pigeon Maitson. Pigeon Ramiret , Columba spe- ciosa, L.; Temm., Hist. des Pigeons, pi. i4; Buff., pi. enl. 2i3. Parties supérieures d'un roux pourpré: tête d'un brun violet; cou et poitrine blanchâtres , avec le bord des plumes d'un pourpre iris* ; rémiges d'un brun cendré ; rectrices noirâtres; ab- domen et flancs blanchâtres , avec le bord des plumes violet. Bec jaunâtre ; pieds rouges. Taille , treize pouces. Pigeon rayé de la Chine. K. Pi- geon A VENTRE ROUGE. PIG Pigeon rayé des Indes. V. Pigeon A LARGE QUEUE. Pigeon de Reinwardt , Columba Reinwardtii , Temm., Ois. color. , pi. 248. Pat lies supérieures d'un brun rougeâtre; tête, cou et parties infé- rieures d'un blanc lavé de gris bleuâ- tre ; rémiges et bords de l'aile noi- râtres ; lectrices étagées , d'un brun rougeâtre ; les deux latérales grises, rayées de noir et bordées de blanc. Bec rouge, noir à la pointe ; pieds rouges. Taille, dix-buit pouces. Des Célèbes. Pjgeon de Roche de la Jamaïque. P~. Pigeon a calotte blanche. Pigeon rouge-cap , Columba ru- bricapilla, L. ; Temm., Iiist. des Pigeons, pi. 20. Parties supérieures noires irisées de violet ; sommet de la tête d'un beau rouge; plumes du cou et de la poitrine longues, à bar- bes désunies , soyeuses , d'un gris de perle ; parties inférieures d'un noir saupoudré de gris; auréole des yeux rouge. Bec noirâtre ; pieds rouges. Des îles Panay. Pigeon rougeâtre. V. Pigeon Talpacoti. Pigeon Rousseau. V. Pigeon Pam- pusan. Pigeon Roussard , Columba gui- riea , L. ; Temm. , Hist. des Pigeons , pi. 16; Levaill. , Ois. d'Afriq. , pi. a65. Parties supérieures variées de brun roux et de gris bleuâtre ; tête bleuâtre; auréole des yeux d'un rouge loncé ; cou roussâtre ; varié de bleuâ- tre ; parties inférieures d'un gris ar- doisé. Bec gris; pieds bruns. Taille, douze pouces six lignes. Du sud de l'Afrique. Pigeon rousset, Columba rufina, Temm-, Hist. des Pigeons, pi. 2t. Parties supérieures d'un roux foncé, irisées en violet et mêlées de gris bleuâtre; rémiges et lectrices d'un gris cendré , bordées de grisâtre ; gorge blancbe ; parties inférieures d'un gris vineux. Bec grisâtre; pieds rouges. Taille, douze pouces. Des Antilles. Pigeon roux de Cayenne. F '. Pi- geon roux-violet. tome xiii. PIG 56i Pigeon roux -violet, Columba martinica , L. ; Temm. , Hist. des Pigeons.pl. 5 et 6;Buff.,p|. enl. 162. Parties supérieures d'un brun rou\ irisées de pourpré ; joues marquées d'une tacbe quadrangulaire rousse ; auréole des yeux rouge ; rémiges et rectrices d'un brun pourpré; parties inférieures d'un roux violet qui s'é- claircit sur la gorge et l'abdomen; une tacbe de même nuance de chaque côté de la poitrine. Bec jaune; pieds rouges. Taille, neuf pouces. Des Antilles. Pigeon de Saint-Domingue, y. Pigeon a moustaches noires. Pigeon sauvage du Mexique, Ce lumba nœvia , L. Parties supérie'ureâ brunes, tachetées de noir ; rémiges et lectrices d'un brun noirâtre ; par- ties inférieures d'un fauve clair; tec- trices subulaires et subcaudales gri- ses. Bec et pieds rouges. Taille, quinze pouces. Pigeon sauvage du Paraguay. V. Pigeon aux ailes noires. Pigeon du Sénégal. V. Pigeon ÉMERAUDE. Pigeon Souris , Columba cinerea , Temm. , Hist. dés Pigeons , pi. 5s! Parties supérieures d'un gris noirâ- tre; front, gorge, dessus du cou et parties inférieures d'un blanc bleuâ- tre ; rémiges noirâtres ; rectrices noi- res et grises. Bec jaune; pieds rouge* Taille, sept pouces. Du Brésil. Pigeon de Surate. V. Pigeon a nuque perlée. Pigeon de Surinam. V. Pigeon Fermin. Pigeon Talpacoti, Columba Tal- pacoti, Temm., Hist. des Pigeons, pi. 12. Parties supérieures d'un roux foncé lavé de vineux; sommet de la tête et nuque d'un gris bleu; front blanchâtre; lectrices alaires tachetées de noir; rémiges d'un brun noirâtre; rectrices intermédiaires d'un brun roussâtre; les latérales noires, ter- minées de roux. Bec d'un rouge brun • pieds orangés. Taille, six pouces six lignes. De l'Amérique méridionale. Pigeon Tambouhette , Columba /jmpanisl/ïa, Temm., Hist. des Pi- 56 562 riG geons, pi. 36. Parties supérieures brunes ; des taches noirâtres irisées sur les ailes ; front et sourcils blancs ; croupion gris , avec deux bandes noires; rémiges rousses , bordées de brun ; rectiices intermédiaires rous- ses ; les trois latérales barrées de noir , grises à la base et à l'extrémité ; parlies inférieures blanches. Bec brun ; pieds jaunes. Taille, neuf pouces. Du sud de l'Afrique. Pigeon terrestre , Columba hu- mi/is, Temm. , Ois. color. , pi. a58 et 25g. Parties supérieures d'un gris brun ; front, gorge et poitrine d'un gris cendré, vineux; derrière de la tête gris foncé ; trait oculaire et demi- collier noirs; tectrices alaires d'un gris bleuâtre ; rémiges d'un gris noi- râtre , bordées de gris ; lectrices gri- ses en dessus, noires en dessous, terminées de grisâtre; les latérales bordées de blanc; parties inférieures d'un blanc jaunâtre. Bec noir; pieds rouges. Taille, neuf pouces. La fe- melle a les parties supérieures , le cou , la gorge et la poitrine d'un cendré vineux; le front et sommet de la tête , le croupion et l'extrémité des grandes tectrices bleuâtres ; les lec- trices noires , avec l'autre latérale terminée de blanc, et la latérale blanche. De PInde. Pigeon a tète et cou blancs, Columba norfulcensis , Lath. Parties supérieures pourprées, avec des ta- ches plus foncées ; tête , cou et poi- trine blancs; rémiges et parties infé- rieures noires ; rectrices d'un brun rougeâtre , bordés de noir. Bec et pieds rougeâtres. Taille, treize pou- ces. De l'île de Norfolk. Pigeon a tête et cou gris , Co- lumba cuneata , Lath. Parties supé- rieures d'un roux clair, avec quel- ques taches blanches sur les ailes ; tête , cou et poitrine d'un gris pâle ; rémiges d'un brun foncé; rectiices élagées , brunes , terminées de blanc ; parties inférieures blanches. Bec et pieds rougeâtres. Taille, huit pouces. De l'Australasie. Pigeon a tète grise. V. Pigeon mobdobé. I'IG Pigeon Touraco , Columba ma- croura , L. Parties supérieures d'un brun roux vineux ; les inférieures blanchâtres ; rectrices terminées de blanc. Bec et pieds rouges. Taille , douze pouces. Des Indes. Pigeon Tourte, Columba caroli- nensis, L.jBuff. , pi. enl. 1 75; Temm., Hist. des Pigeons, pi. 5o; Columba mar»inata , Lath. Parties supérieures brunes , avec quelques taches noires ; tête et gorge roussâtres ; occiput bleuâtre; devant du cou et poitrine d'un rouge vineux , le derrière irisé ; trait oculaire blanc ; tache auricu- laire noire ; rémiges brunes bordées deroussâtre; rectrices intermédiaires d'un brun cendré; les latérales bar- rées de noir et terminées de blanc. Bec gris; pieds rougeâtres. Taille, onze pouces. De l'Amérique. Pigeon Tourtelette , Columba capensis, L. ; Buff. , pi. enl. i4o; Temm., Hist. des Pigeons, pi. 55 et 54. Parties supérieures d'un gris cendré , avec trois bandes noires sur le croupion ; face , devant du cou et milieu de la poitrine noirs; quelques taches d'un noir violâtre , irisé sur les ailes; rémiges rousses, bordées et terminées de noirâtre ; rectrices gri- ses ; les six intermédiaires terminées de noirâtre ; les autres barrées de noir et terminées de gris; l'extérieure bordée de blanc; parties inférieures blanches. Bec jaune ; pieds rouges. Taille, neuf pouoes. La femelle a les teintes moins vives, et point de noir sur la poitrine. De l'Afrique. PigeonTourteline, Columba Tur- turina, Temm. , Ois. color., pi. 34i. Parties supérieures d'un brun isa- belle; sommet de la tête bleuâtre; quelques taches noires sur les ailes; moyennes et grandes tectrices alaires terminées de blanc que précède un trait noir ; rectrices latérales noi- râtres, terminées de blanc; gorge, devant du cou et poitrine d'un gris vineux ; abdomen blanchâtre; au- réole des yeux rouge. Bec noirâtre; pieds rougeâtres. Taille , six pouces. Pigeon Tourterelle , Columba Turtur , L. Parties supérieures bru- PIG nés; sommet de la tête et derrière du cou d'un gris cendré ; une plaque composée de petites plumes noires , terminées de blanc sur chaque côté du cou; tectrices alaires brunes, bor- dées de roussâtre; poignet gris; ré- miges noirâtres , bordées de blan- châtre ; rectrices brunes; les laté- rales terminées de blanc; gorge, cou et poitrine d'un gris vineux; parties inférieures blanches ; auréole des yeux rouge. Bec bleuâtre; pieds rou- ges. Taille, onze pouces. De l'Europe. Pigeon Tubgris, Columba mela- nocephala, L. ; Buff. , pi. enl. 2i4; Temm., Hist. des Pigeons, pi. 3o. Parties supérieures vertes , irisées ; front et côtés de la tête gris ; sommet de la tête et occiput noirs; gorge et plumes anales jaunes ; parties infé- rieures vertes; dessous des rectrices gris ; tectrices subcaudales rouges. Bec gris; pieds rougeâtres. Taille, huit pouces. De Java. Pigeon Turvert, Columba jaua- nica , Lath.; BufF. , pi. enl. 177; Temm. , Hist. des Pigeons , pi. 26 ; Columba cyanocephala , Gmel. ; Co- lumba albicapilla , Lath. ; Columba indica , id. Parties supérieures d'un vert foncé , irisé ; front et côtés de la tête blanchâtres; sommet de la tête, nuque et deux bandes sur le crou- pion d'un gris bleuâtre ; plumes du poiguet d'un gris bleuâtre , terminées de blanc ; tectrices alaires d'un vert éclatant ; rémiges brunes ; rectrices noires ; la base des latérales blanche ; cou et poitrine d'un gris vineux qui s'éclaircit sur le reste des parties inférieures. Bec et pieds d'un jaune rougeâtre. Taille , dix pouces. De Java. Pigeon unicolore , Columba psit- tacea , Temm., Hist. des Pigeons, pi. 4. Plumage d'un beau vert ; ré- miges primaires noires ; les secon- daires frangées de jaune; rectrices latérales grises à la base, noires au milieu , puis blanches dans le reste. Bec d'un gris rougeâtre ; pieds d'un bleu noirâtre. Taille, dix pouces six lignes. Des Moluques. Pigeon a ventre rouge, Columba PIG 563 sinica, L. Parties supérieures brunes rayées de noir ; sommet de la tùtê gris ; joues et côtés du cou jaunes ; les plumes de cetle dernière partie terminées de rouge ; petites tectrices alaires brunes , rayées de blanc et de noir ; rémiges noires , bordées de blanc ; rectrices brunâtres ; parties inférieures d'un rouge rosé. Bec gris; pieds rouges. Taille , dix pouces six lignes. De la Chine. Pigeon vert d'Amboine. P^. Pi- geon AROMATIQUE. Pigeon vert des Philippines. T. Pigeon Josoo. Pigeon vert tacheté, Columba maculata, L. Parties supérieures d'un vert brillant; plumes du cou étroites et allongées; scapulaires et tectrices alaires tachetées de blanc vers l'ex- trémité ; rémiges et rectrices noires , bordées de blanchâtre; les dernières terminées de blanc ; ventre et abdo- men noirs. Bec noir , jaune à la pointe; pieds bruns. Taille, douze pouces. Pigeon vineux, Columba vina- cea , Temm. , Hist. des Pigeons , pi. 4i. Parties supérieures brunes; tête, cou et parties inférieures d'un brun vineux ; tectrices étagées. Bec noir; pieds d'un rouge brun. Taille, dix pouces. De la Guiane. Pigeon violet de la Martinique. V. Pigeon routx- violet. Pigeon Vlouvlou , Columba holo- sericea , Temm. , Hist. des Pigeons , pi. 3a. Parties supérieures grisâtres; têle , cou, scapulaires, dessus de la queue et flancs d'un vert velouté; une strie blanche sur la gorge; ré- miges grises et noirâtres; une bande grise sur les ailes ; poitrine verte , avec deux bandes transversales noi- res; parties inférieures jaunes; plu- mes des jambes blanchâtres. Bec noir ; pieds gris. Taille, dix pouces quatre lignes. De l'Océanie. Pigeon Voyageur, Columba mi- gratoria, L. ; Temm., Hist. des Pi- geons, pi. 48 et 4g ; Columba cana- densis , Lath.; BufF., pi. enl. 176. Parties supérieures grises; têle, der- rière du cou , croupion et moyennes 36* 564 PIG tectrices alaires d'un gris bleuâtre ; quelques nuances violettes, irisées sur le cou; des taches noires sur les ailes* rémiges uoirâtres , bordées de blanc roussâfre ; rectrices éi:agées; les deux intermédiaires noirâtres , les autres d'un gris blanchâtre : en des- sous elles ont deux taches, l'une rousse, l'autre noire; parties infé- rieures d'un roux vineux qui s'éclair- cit vers l'abdomen. Bec noir; pieds rouges. Taille , seize pouces. La fe- melle est un peu plus petite ; ses parties supérieures sont d'un gris brun , sans reflets irisés ; ses tectrices alaires grises , tachetées de noir; son ventre est d'un blanc grisâtre. De l'Amérique du nord. Pigeon Waalia, Columba abyssi- nien, Lalh.; Temm. , Hist. des Pi- geons, pi. 8 et 9; Levaill. , Ois. d'Afriq. , pi. 276 et 277. Parties su- périeures d'un vert jaunâtre ; tête et cou d'un gris bleuâtre; petites tectrices alaires d'un rouge violet; les grandes jaunes , bordées de noir ; rémiges noires, bordées de jaune; rectrices d'un gris bleuâtre en dessus et noirâtres, terminées de gris en dessous; parties inférieures jaunes, nuancées d'orangé; tectrices subcau- dales variées de gris bleuâtie et de brun marron. Bec jaune, rougeâtre à sa base ; pieds orangés. Taille, onze pouces six lignes. La femelle a les parties supérieures vertes ; la tête et les parties inférieures d'un jaune oli- vâtre; les petites tectrices d'un violet sale, et généralement toutes les tein- tes moins prononcées. De l'Afrique. Pigeon Zoé, Columba Zoœ , Less. Parties supérieures d'un rouge brun foncé; front, sommet de la tête et joues d'un gris cendré ; rémiges , croupion et rectrices d'un vert écla- tant et doré ; cou et poitrine d'un gris vineux ; dessous de la gorge blanchâtre; haut du ventre d'un gris cendré, séparé de la poitrine par une bande noire; abdomen et tec- trices subcaudales d'un roux varié de blanc Bec et auréole des yeux noirs ; pieds rouges. Taille, seize pouces. De la Nouvelle-Guinée. PIG Notre article Pigeons domestiques outrepassant les bornes dans les- quelles nous devons nous resserrer pour les divers objets qu'il nous reste à traiter dans ce Dictionnaire , nous avons jugé à propos de l'éliminer ; du reste il est plutôt du ressort de l'économie domestique que de l'his- toire naturelle. (dr..z.) On a étendu le nom de Pigeon à divers autres Oiseaux qui n'appar- tiennent pas au genre dont il vient d'être question , et conséquemment appelé : Pigeon de Groenland et Pigeon plongeur le petit Guillemot, Colym- bus minor. Pigeon de mer , diverses Mouet- tes, et le Damier, espèce du genre Pétrel , etc., etc. (b.) PIGEON, moll. Les marchands donnent encore quelquefois ce nom à des Coquilles de genres diflerens. Ils y ajoutent le plus souvent une épithète caractéristique. Ainsi ils ap- pellent : Pigeon ou Pigeonneau blanc , le Strombus epidromis ; Pigeonneau blanc papyracé , une variété de la même Coquille; Pigeon ou Pi- geonneau fauve , le Slrornbus gib- berulus ; Pigeon couvant ou Pi- geonne couvante , le Columbella mercaturia. La même Coquille est désignée aussi quelquefois parle seul nom de Pigeonneau. (d..h.) PIGEONNEAU, ois. Le jeune Pi- geon. V. ce mot. (dr..z.) PIGEONNEAU, moll. L'un des noms vulgaires et marchands de la Colombelle , P'oluta mercatoria , L. /^.Pigeon. (Moll.) (b.) PIGEONNET. bot. phan. Variété de Pommes dont on mange beaucoup, en Normandie particulièrement, (b.) PIGEONNIERS, bot. crypt. Groupe étahli par Paulet parmi les Agarics , mais qui n'a rien de remar- quable que l'impropriété du nom. (b.) * PIGHOUARA-PALY. bot. phan. V. Micranthère. PIG * PIGLIAMOCHE. ois. L'un des noms vulgaires du ïraquct , dans le nord de la France. (b.) PIGMENTARIA. bot. piian. La Plante décrite et figurée sous < e nom par Runiph ( Herb. yf/nboin., 2 , p. 80 , lab. 19) , doit être rapportée , selon Gaertner, au Bixa Orellana, L. V~. Rocou. (G..N.) PIGNATOXARIS. bot. piian. (Dioscoride). Le Veratrum album, selon Adansou. (b.) PIGNE. bot. phan. Les fruits ou cônes des Pin.s , dans les départemens méridionaux de la France, où les forêts que composent ces Arbres sont appelés Pignadas. (b.) PIGNEN-COIN. ors Nom de pays du Toucan à gorge jaune. /^.Toucan. (b.) PIGNEROLLE. bot. piian. L'un des noms vulgaires de la Chausse- trape. (b.) * PIGNEUX. ois. (Salerne.) Syn. vulgaire d'Ortolan des Roseaux. V. Bruant. (ub..z.) PIGNONS, bot. phan. On donne ce nom à deux espèces de fruits fort différens par leur origine et leurs pro- priétés. Les uns connus sous le nom de Pignons doux sont ceux d'une es- pèce de Pin {Pinus Pinea , h.) ; leur amande est douce, et on la mange dans les provinces méridionales , en Italie , en Espagne surtout , etc. /"", Pin. Les autres que l'on nomme Pi- gnons d'Inde ou Noix des Barbades sont ceux du Jatropha Cure as , et leur amaude est un violent purgatif. V. MÉOICINIER. (A.IÎ.) * PIGO. Pigus. pois. Espèce de Cyprin. V. ce mot. (b.) *PIGOT. ois. (Barrère.)Svn. vul- gaire de Pic varié. V. Pic. (dr..z.) PIGOUIL. bot. phan. Nom de pays du Festuca quadridentata de Kuutb , Gramiuée vénéneuse pour les bestiaux, qui croît à mille six cenls toises environ au-dessus du niveau de la mer, dans le royaume de Quito. (B.) P1L 565 P1GRA. ois. Syn. vulgaire de Pen- dulinc. V. Mésange. (nu.z.) PIGRIÈCHE. ois. On a quelque- fois écrit de la sorte le nom fiançais du genre Lanius , et il serait peut- être avantageux d'adopter cette or- thograpbe pour éviter toute confu- sion, (b.) PIGRITIA. maji. Syn. de Bra- dype. (b.) PIGROLIER. ois. Syn. vulgaire de Pic-Vert. V. Pic. (dr..z.) * PIGUS. pois. P*. Pigo. PIKA. mam. Nom que plusieurs auteurs ont adopté pour désigner en français le genre Lagomys , dont les espèces ont long-temps été con- fondues avec les Lièvres. V . ce mot (less.) * PIKER. ois. C'est le nom que porte dans l'île de Java , la Perdrix de Chine de Linné , Perdix nianil- /ensis, Lalh., figurée pi. 126 des en- luminures de Buflbn. (less.) *PILA moll. Nom que Klein dans son Tentamen Ostracologiœ ( pag. ?3, pi. 5 , fig. 100) a donné à un genre démembré des Nériles; il cite pour seul exemple une figure copiée dans Bonani et qui peut se rapporter au Nerita plicata de Linné. Ce genre n'a point été adopté. (d..h.) *PILAISiEA. bot. crypt. {Mous- ses.) Dans le Journal de Botanique de Des va 11 x , vol. 4, p. 75, Bache- lot de La Pylaie, s'est dédié un genre qui ne paraît pas suffisamment dis- tinct des Hypiium. Le Pilaisœa ra- dicans , LaPyl., est, selon Walker- Amott , un double emploi de l'Hjp- num Seipens de Schwaegrichen. (G..N.) PILART. ois. L'un des noms vul- gaires du Bouvreuil. V. ce mot. (DR..Z.) * PILAYELLE. Pilayella. bot. crypt. ( Confervées. ) Nous avons proposé l'établissement de ce genre ( T. îv, p. 3g3 du présent Dict.) avec les caractères suivans : filamens arti- culés par sections transverses , fort 566 PIL visibles, dépourvues de toute macule ; ayant la fructification composée de globules qui se développent à la suite les uns des autres vers l'extré- mité des rameaux. Le véritable Con- ferva llttoralis de Linné , qu'il ne faut pas confondre avec le Ceramium tomentosum de Roth et de la plupart des auteurs , devenu YEctocarpus lit- toralis $ proteiisus de Lyngbye {Tent., p. i5o, tab. 42, c) est le type du genre peu nombreux en espèces, qui, toutes parasites sur les Fucacées, et d'une couleur verdâtre ferrugineuse, forment des touffes de filamens très- divisés , fins , soyeux , d'un port élé- gant, atteignant de deux à quatre pouces de long. Ce sont des Hydro- phytes très-communs , qui se prépa- rent élégamment , adhèrent au pa- pier et y prennent diverses nuances d'un brun plus ou moins blond et soyeux. (b.) PILCANTHE. Pilcanthus. bot. phan. ( Du Dictionnaiie de Déter- ville. ) Pour Piléanlhe. V. ce mot. (B.) PILCHARD. pois. Espèce du genre Clupe. r. ce mot. (b.) * PILEA. bot. phan. Genre établi par Lindley , dans ses Collectanea ho- tanica, sur YUrtica serpyllacea de Kunth ou P arietaria serpillifolia de Persoon. Ce genre n'a pas été géné- ralement adopté. (g..n.) PILÉANTHE. Pileanthus. bot. phan. Ce genre établi par Labillar- dière (Nouv.-Holl., 2, p. 11) appar- tient à la famille des Myrtacées et à l'Icosandrie Monogynie, L. Il est très- voisin du Calyptranthes et se recon- naît aux caractères suivans : fleurs enveloppées, avant leur épanouisse- ment, dans une sorte de coiffe qui se rompt circulairement vers sa base ; calice à dix divisions égales; corolle de cinq pétales , insérés au tube du calice; étamines au nombre de vingt, attachées comme les pétales au tube calicinal garni d'un disque pariétal et glanduleux; ovaire uniloculaire , surmonté d'un style simple et d'un PIL stigmate oblus. Fruit bacciforme. Ce genre ainsi que nous l'avons dit pré- cédemment est voisin du Calyptran- thes; mais il en diflere en ce que dans ce dernier, c'est le calice qui l'orme la coiffe , tandis que dans le Pileanthus , c'est un organe particulier qui recou- vre d'abord toute la fleur. Labillar- dière n'a décrit qu'une seule espèce de ce genre sous le nom de Pileanthus li- macis, loc.cit., 1. 1 4g. C'est un Arbuste à rameaux et à feuilles opposées en croix. Celles-ci sont sessiles, épaisses, subspatulées , convexes en dessus , marquées inférieurement d'une sorte de sillon et ressemblant assez, suivant Labillardière , à la face inférieure d'une limace ; de-là le nom spécifique qu'il a donné à cet Arbuste. Les fleurs, brièvement pédonculées , sont soli- taires , terminales et axillaires. Le Pileanthus limacis a été trouvé à la terre de Van-Leuwin , à la Nouvelle- Hollande, (a. r.) * PILÉIFORMES. Pileiformia. moll. Seconde famille de l'ordre des Scutibrancbes de Latreille (Familles nat. du Règne Animal, p. 201) pro- posée pour réunir toutes les Coquilles patelloïdes que Lamarck avait fait entrer pour la plupart dans sa famille des Calyptraciens. {V. ce mot.) La- marck a eu le tort de faire entrer dans cette famille des Coquilles sy- métriques et régulières et d'autres qui ne le sont jamais ; mais par ce fait particulier qui lui faisait deviner les rapports , il en avait rejeté le genre Navicelle pour le transporter, contre l'opinion de Cuvier, dans la famille des Néritacées {V. ce mot) , quoique alors l'Animal ne fût pas connu. Cependant l'observation di- recte, qui en a été faite par Blaiu ville, a confirmé complètement les prévi- sions de Lamarck. Latreille n'a évité ni l'une ni l'autre de ces fautes , malgré les discussions relatives au genre Navicelle qui , avant le travail de Blainville , avaient déjà suffisam- ment éclairé la question ; il le laisse dans cette famille, ce qui y entraîne aussi nécessairement le genre Piléole PIL quia aveclesNavicelles les plus grands rapports. Latreille caractérise celte famille par la coquille qui est peu ou point contournée, en lorme de bonnet ou de bouclier. Il la divise en deux sec- tions : la première pour les Coquilles chambrées ou ayant un diaphragme, renferme les genres Navicelle , Cré- pidule et Calyptrée. La seconde pour les Coquilles sans diaphragme , con- tient les genres Hipponice, Cabochon, Emarginule , Fissurelle et Parmo- phore. V. ces mots ainsi que Néri- tacées et Piléole. (d..h.) * PILÉOLE. P// e ne se compose que de trois espèces : ce sont des Arbustes à feuil- les alternes ou opposées et quelque- fois même lernées , sans stipules, simples et très-entières , marquées de points glanduleux, translucides, qui existent également sur les pétale3 et PIL S.69 les ovaires. Les fleurs sont en épis ou en grappes terminales , devenant quelquefois latérales. Les pédoncules portent une ou deux bractées. Par- mi ces trois espèces, l'une qui a été connue la première , Pilocarpus race- mosa, Vahl. , Eccl. , 1 , p. 29 , t. io , est originaire de l'île de Moutserrat- Les deux autres, savoir : Pilocarpus paucifiora, Aug. St.-Hil., PI. rem. id- FI. bras. , 1, p. 83, t. 17 , et Pilocar- pus spicata, St.-Hil., PI. rem. , t. 16, sont originaires du Brésil. (a. R.) * PILOMYCI FUNGI. bot. crypt. ( Champignons.) Nom donné par Per- soon dans sa Mycologie européenne au troisième ordre des Champignons, qui renferme tous ceux qui ont ira chapeau distinct , porté en général sur un pédicule ou stipe. Cet ordre contient entre autres les genres Aga- ricus , Amanita , Boletus , Polyporus , Hydnum , etc. (a. r.) PILON, moi/l. Nom vulgaire et marchand du Strombus Lambis éten- du au Chiragra. (b.) PILON, bot. Ce nom vulgaire des Gouets , dont le spadice ressemble en effet au pilon des apothicaires, a été également donné aux Clavaires sim- ples, (b.) * PILOPHORA. bot. phan. Jac- quin (Fragm. , p. 32 , t. 35-36) don- nait le nom de Pilophora testicularis au Palmier que Gaertner a figuré sous celui de Manicaria saccifera. V. Manicaire. (a. R.) * PILORIOT. ois. L'un des noms vulgaires du Loriot commun, (b.) PILORIS, mam. On est loin d'ê- tre d'accord sur l'Animal que les na- vigateurs mentionnent aux Antilles sous le nom de Piloris , conservé par Buffbn à un Rat , qui est le Mus pilo- rides de Linné. Rochefort indique, comme le Piloris , un Rat musqué , qui nous paraît être une Musaraigne, et c'est à tort que plusieurs anciens na- turalistes ont cru que le Piloris était le Capromys de la Havane. Desmarest a décrit, dans le Dict. des Sciences na- turelles, une espèce de Rat qu'il re- 57o PIL garde comme le vrai Piloris de Du- tertre et des autres anciens auteurs qui ont écrit sur les Antilles, (less.) PILOSELLE. P/f/ose/Az. bot. phan. Espèce du genre Hieracium. V. ce mot. On a aussi appelé Piloselle à fleurs bleues le Myosotis a/vensis; petite Piloselle, le Draba verna et le Gnaphalium ciioicum; Piloselle a siliques , YArabis Thallana, etc. (b.) * PILOSELLEES. bot. th an. Troi- sième section établie dans le nom- breux genre des Hieracium , par De Candolle (S/tt., p. 259, etFl.-Fr. , 4, p. a3). (B.) PILOTE, pois. Espèce du sous- genre Gentronote parmi les Gastéros- tées. V. ce mot. (b.) PILOTRIC. Pilotrichum. bot. cbypt. (Mousses.) Genre établi par Palisot de Beauvois et adopté par Bri- del. Il comprend des Mousses placées auparavant dans les genres Hjpnum, Neckera , etc. , et dont les caractères distinctifs consistent en un péristome double; l'extérieur à seize dents li- bres et dressées; l'intérieur en un même nombre de cils, alternes avec les dents du péristome; en une coiffe conique en forme de mitre et couverte de poils , ou de petites écailles , ce qui a engagé Bridel à former deux sec- tions dans ce genre , sections aux- quelles il a donné les noms de Pilo- trichum et de Lepidopilum. Les espèces rapportées à ce genre , qui n'a pas été généralement adopté, sont indigènes ou exotiques. On peut citer, entre autres, les Pilotrichum biductulosum , Beauv. , ou Neckera , Schwasgr. ; P. filicinum, Beauv., ou Neckera filicina, Hedw., Musc, frond. 3 , t. 18 ; Pilot. scabrisetum , Bridel, ou Neckera scabriseta , Scbwaegr. , etc. (a. r.) PILULA.IRE. ins. Geoffroy donne ce nom à deux espèces de Coléoptères du genre Géotrupe de La treille; ce sont les Geotrupes stercorarius et ver- nalis. On a aussi donné ce nom à des Scarabées de Linné , formant aujour- PIL d'hui les genres Gymnopleure et Sy- siphe, parce que ces Insectes pla- cent leurs œufs dans des pilules d'excrémens qu'ils roulent et met- tent en terre dans un trou qu'ils ont creusé d'avance. V. Géotrupe et Sysiphe. (g.) PILULAIRE. bot. crypt. ( Sahi- niées.)Une petite Plante qui croîtdans les lieux inondés, sur le bord des étangs, foi me ce genre qui ne se com- pose que de cette seule espèce nom- mée par Linné Pilularia globulifera , et qu'on trouve figurée dans la Flora danica, t. 223; dans Bulliard, t. 376 , et dans les planches de ce Dictionnai- re. La Pilulaire forme de petites touf- fes de verdure qui ressemblent à un gazon encore jeune. Ses tiges sont grêles, rampantes, rameuses, don- nant naissance à des feuilles tantôt réunies, tantôt solitaires , subulées, longues de deux à trois pouces, rou- lées en crosse parleur extrémité avant leur développement, à la manière de celles des Fougères. A la base des feuilles, sur la tige rampante, nais- sent des conceptacles globuleux, ses- siles , pisiformes , de la grosseur d'un grain de poivre ou d'une petite pilule. De-là le nom de Pilulaire donné à cette Plante. Ces conceptacles ont leurs parois formées de deux feuillets qui ont été décrits comme deux périan- thes par quelques auteurs. Intérieu- rement ils sont partagés en quatre lo- ges par des cloisons membraneuses , et ils se séparent en quatre valves ou quartiers qui correspondent à chacu - ne des loges. Dans ces loges on trouve des corps de deux sortes; les unsy placés à la partie supérieure , sont co- noïdes ou triangulaires , s'ouvrant transversalement à leur partie supé- rieure, et contenant des globules très-petits. Les autres, situés au- dessous des précédens , sont ovoïdes , obtus. Ce sont les seuls qui soient susceptibles de développement , les premiers n'en prenant aucun. Ces deux sortes d'organes ont été décrits par la plupart des botanistes comme les organes sexuels. Ainsi ou a dit PIL que les corps conoïdes places dans la partie supérieure de chaque loge étaient des étamines s'ouvrant à leur sommet , et laissant échapper les grains de pollen qu'ils renferment. Les autresquioccupent la partie infé- rieure de la loge, ont été considérés comme des pistils qui se changent en fruits, et se développent par la germination pour reproduire de nou- veaux individus. Linné avait émis une autre opinion sur les prétendus organes sexuels de la Pilulaire. Pour ce grand naturaliste les conceptacles tout entiers étaient des pistils, et, comme il fallait alors trouver des éta- mines ou organes fécondans , il con- sidérait la poussière qui recouvre quelquefois les feuilles comme un pollen à nu. Bernard De Jussieu est le premier qui , dans les Mémoires de l'Académie de Paris pour 1739 , ait bien fait connaître l'organisation de cette Plante en décrivant les deux sortes d'organes que nous avons men- tionnés ci-dessus. F. l'article Salvi- niées oii nous reviendrons avec plus de détails sur la nature des organes de la reproduction dans ce groupe de Végétaux. (a. r.) PILULARIÉES. bot. crypt. Quel- ques auteurs ont voulu substituer ce nom à celui de Salviniées sous lequel on désigne plus communément le groupe de Végétaux qui comprend la Pilulaire , la Salvinie , l'Isoète et la Marsilie. V. Salviniées. (a. r.) * PILULE. Pilula. ins. Espèce du genre Birrhe , qui est la Cistelle sa- tinée de Geoffroy. (b.) PILUMNE. Pilumnus. crxjst. Genre de l'ordre des Décapodes , fa- mille des Bi achyures , tribu des Ar- qués , établi par Leach et adopté par Latreille qui lui assigne les caractères suivans : pieds de la quatrième et de la troisième paires les plus longs ; tige des antennes latérales beaucoup plus longue que leur pédoncule , sé- tacée et composée d'un grand nombre de petits articles. Corps proportion- nellement moins large que celui des PIL 671 espèces du genre Cancer, et plus rap- proché par la forme de celui des Crus - tacés quadrilatères. Ce genre est très-voisin des Crabes proprement dits, il ne s'en distingue que par de légères différences des pâtes, de la largeur du test et des antennes. Les genres Tourteau , Pirimèle et Atélé- cycle en sont séparés parce que les fossettes qui reçoivent les antennes intermédiaires sont longitudinales , tandis qu'elles sont transverales chez les Crabes et les Pilumnes. Tous ces genres ont les pieds terminés par un tarse conique et pointu, tandis que dans les genres Podophlalme , Lupe , Portune, Platyonique, etc., les deux pieds postérieurs au moins , sont ter-> minés en nageoire. Les Pilumnes sont en général d'assez petite taille, les plus grands sont propres à l'ancien continent. Latreille (Èncycl. mélh. ) décrit six espèces de ce genre , il les range dans deux grandes divisions ainsi qu'il suit : I. Corps presque en forme de lo- sange, dilaté et arrondi vers le mi- lieu de ses côtés. Pilumne Porte -Cupule, Pilum- nus cupulifer. , La tr. , Encycl . Méth.T. x, p. 1 24. Front droit , rebordé , pres- que entier, un peu enfoncé et refen- duaumilieu ; côtés du test sans dents ; quatre petites éminences en forme de disque plat, ovale, un peu rebordé , plus solide sur ses bords , semblable à une cupule de Lichen , de chaque côté de la partie antérieure et infé- rieure du test , depuis la bouche jus- qu'au canthus postérieur des yeux. Corps blanc ; test long d'environ seize millimètres sur viugt-deux de large , mesuré au milieu, mince, faible, assez convexe, ayant dans son milieu quelques lignes enfoncées, tout, en- croûté ainsi que les pieds , d'une ma- tière paraissant formée par un duvet. Cupules noirâtres, avec le rebord roussâlre; les supérieures plus ob- longues ; serres petites , courtes : doigts longs, grêles, arqués, crochus, armés de petites dents aiguës : une substance peut-être gomraeuseet glu- 57a VIL tinante, formant un empâtement à l'extrémité ; les autres pieds grands , comprimés et empâtés. Cette espèce a été trouvée à l'île de France. Le Pi- lumnus bispinosus de Latreille, Can- cer bispinosus , Herbst. , Fabr. , ap- partient à cette division. Latreille pense que ces deux espèces forment peut-être un genre propre. II. Corps trapézoïde , avec la partie antérieure plus large et arquée ; bords latéraux antérieurs déprimés et aigus. f Dessus du corps et des pieds en- tièrement couvert de poils, cachant presque le fond. Le Piltjmne Chauve-Souris , Pi- lumiuisVespertilio, Lat., loc. ci!.; Can- cer Vespertilio, Fabr. Test et pieds lai- neux(poils longs) ; trois dents simples, presque coniques et de même consis- tance , à chaque bord latéral du test, la post-oculaire non comprise ; échan- crure du milieu du front presque carrée ; ses deux lobes adjacens pres- que droits au bord interne , sans den- telures ni granulations sensibles en devant ; serres de grandeur moyenne, presque égales , à doigts lisses et or- dinairement blanchâtres. Corpsblan- châtre , mais tout hérissé de poils noirâtres,- les deux saillies du can- thus interne des cavités oculaires con- tinues avec les lobes frontaux, échan- crées et bidentées. Quelques tuber- cules sur les côtés du lest. On le trouve aux Indes-Orientales. Les Pi- lumnus lanatus et tomentosus de La- treille appartiennent à cette division. ff Dessus du corps et des pieds simplement pubescent( poils clair-se- més et laissant à découvert ces par- tics ) ou presque glabre. Le Pilumjse hérissé , Pilumiius hirtellus , Latr. , Leach , Malac. , Po- dopht. Britan. , t. 12; Cancer hirtel- lus , L., Fabr., Bosc; Cancer Ves- pertilio. Bosc , Hist. nat des Crust. , £• J> P- 177 , pi- 2 , fig. 1 ; Herbst. , K.rabben,tab.7, fig. Si. Cancre velu, n° 2, Rondelet. Carapace ayant qua- tre ou cinq petites dents sur chacun Je ses bords laléro-antérieurs ; mains PIM et carpes granuleux en dessus et en dehors; corps d'un jaunâtre pâle, mélangé de brun ou de rouge par taches , ou d'un rouge de sang. Corps et membres hérissés de poils bruns et roides. On le trouve sur les côtes de France et d'Angleterre. (g.) PIMALOT. ois. Ce nom a été for- mé par Bufibu du Pilzmalotl de Her- nandès qui distingue ainsi un Oiseau * du Mexique peu connu , qu'on croit être un Etourneau. (b.) PIMARD. ois. L'un des noms vul- gaires duLoriotcommun. V. Loriot. (DR..Z.) PIMBÉRAH. rept. oph. (Séba.) Probablement le Devin. V. Boa. (b.) PIMELA. bot. phan. (Loureiro.) V. Canarium. PIMELÉE. Pimelea. bot. phan. Genre établi par Banks et Solander et adopté depuis par tous les botanistes. Il appartient à la famille des Thymé- lées et à la Diandrie Monogynie, L. Voici ses caractères : le calice coloré et pétaloïde est infundibulilorme, terminé par un limbe à quatre divi- sions , dont deux plus extérieures ; la gorge du calice est nue , donnant at- tache aux deux élamines qui sont op- posées aux lobes externes du calice. Le style est latéral , terminé par un stigmate capitulé. Le fruit est une petite noix presque sèche, rarement charnue extérieurement. Ce genre se compose d'un très-grand nombre d'es- pèces originaires de la Nouvelle-Hol- lande. Ce sontdes Arbustes à feuilles généralement opposées , rarement al- ternes. Les fleurs sont assez peiites , disposées , soit en capitule terminal environné par un in vol ucre formé par les feuilles supérieures , soit en épis axillaires. Ces (leurs sont hermaphro- dites et quelquefois unisexuées et mo- noïques. Les fruits sont en général accompagnés par la base du calice qui persiste. On cultive dans nos orange- ries quelques-unes des espèces de ce genre, et entre autres, le Pimelea linifolia, Smith, Nou.-Hull., p. 5i , t. 11. C'est un petit Arbuste clé- ( '. fôut/iuT fina- 'et '-«//> / t'lA/Ttc/x ,'V,V// ' PIMELEPTERE MARCIAC. PIMELEPTERJTS I (ZG£Eiï£fS.Qaov86 PIN dans les jardins, et ses feuilles ser- vent d'assaisonnement dans les sala- des. Elles ont une saveur aromatique. Pimprenelle épineuse , Poterium spinosum , L. C'est un petit Arbuste rameux et épineux, qui croît en Orient, et jusqu'en Espagne et en Sicile. Ses rameaux sont pubescens, et se terminent à leur sommet en épi- nes rameuses. Les folioles sv>nt gla- bres et dentées en scie. Les Heurs for- ment des épis courts , arrondis , glo- buleux et pédoncules. Ces fleurs sont complètement dioïques. Les deux pistils renfermés dans l'inétrieur du tubecalicinal finissent par se souder, non-seulement ensemble par leur côté interne , mais encore extérieurement avec le calice qui est devenu charnu, en sorte que le fruit est une drupe ren- fermant un noyau biloculaire. Ces caractères nous paraîtraient suffisans pour former un genre distinct de cette espèce. Le genre Poterium, que Gaertner et Adanson nommaient Pimpinella, est très-voisin du genre Sanguisorba. Mais ce dernier en diffère par ses fleurs hermaphrodites et par ses étamines au nombre de quatre seulement, (a.r.) On a appelé par abus : PlMPRENELLE d' AFRIQUE, le Mé- iianthe. PlMPRENELLE AQUATIQUE , le Sa- înolus Valerandi , L. PlMPRENELLE BLANCHE , le Bou- cage. PlMPRENELLE DE LA NOUVELLE- ZÉLANDE , une espèce du genre An- cistrum , etc. , etc. (b.) PIN. Pinus. bot. phan. Genre de la famille des Conifères et de la Mo- nœcie Mouadelphie , composé d'un très-grand nombre d'espèces qui tou- tes sont des Arbres acquérant souvent les dimensions les plus considérables et qui offrent .pour caractères com- muns : des fleurs unisexuées, monoï- ques. Les fleurs mâles forment de pe- tits chatons ovoïdes , réunis plusieurs ensemble et constituant une grappe pyramidale et terminale. Chaque an- PIN thère qui est portée sur un court pé- dicelle , et terminée à son sommet par une petite membrane , forme une fleur mâle ; les deux anthères s'ou- vrent chacune par une fente longitu- dinale. Les fleurs femelles forment des chatons ovoïdes , composés d'é- cailles étroitement imbriquées les unes sur les autres. Ces écailles por- tent sur leur face externe et vers leur partie inférieure une autre écaille plus petite ; sur leur face interne elles offrent deux fleurs sessiles appliquées immédiatement sur l'écaillé par une de leurs faces. Ces deux fleurs sont constamment renversées et présen- tent l'organisationsuivante : extérieu- rement elles se composent d'un calice monosépale, en partie adhérent par sa base avec l'ovaire , resserré à sa gorge, puis légèrement dilaté et ter- miné par un limbe ordinairement à deux lobes divariqués , colorés et lé- gèrement glanduleux. Ces deux lobes cartilagineux ont éti décrits par pres- que tous les auteurs comme deux stig- mates offrant entre eux à leur base une ouverture pour faciliter le passage des grains de pollen, chargés de fé- conder l'ovule. Au-dessous de ce périanthe simple, on trouve un pistil dont l'ovaire est en partie infère , le reste forme un mamelon conoïde ob- tus, présentant à son sommet une petite cicatricule glanduleuse qui est le stigmate sessile. Le fruit est un cô- ne , d'une forme et d'une grandeur variables , suivant les diverses espè- ces. Les écailles qui le composent sont dures , ligneuses , épaisses à leur som- met , qui se termine constamment Far une partie plus renflée, et que on a comparée généralement à une tête de clou , forme qu'elle présente en effet dans quelques espèces. A la base interne de chaque écaille on trouve deux fruits. Ce sont des espè- ces de samares terminées ou environ- nées par une aile membraneuse, quel- quefois assez grande, d'autres fois fort petite et caduque. Ces fruits ont leur péricarpe indéhiscent, quelque- fois dur et osseux, et renfermant une seule graine. Celle-ci , dont le tégu- PIN ment propre n'est pas distinct, se compose d'un endosperme blanc et charnu, contenant un embryon axi- le , cylindrique , ayant sa radicule adhérente par sa pointe avec la subs- tance de l'eudosperme et son corps cotyle'donaire formé de trois à douze cotylédons linéaires. Les espèces de Pins sont fort nom- breuses. On eu doit une excellente et superbe monographie à Burke-Lam- bert, qui l'a publiée à Londres sous le titre d'Illustration du genre Pin. Ce sont des Arbres, en général, d'une hauteur colossale. Leur tige est droi- te, portant des rameaux verticillés, des feuillesroides, subulées, quelque- fois extrêmement longues, fascicu- lées par deux , trois ou cinq , et per- sistantes. Les Pins aiment en général les lieux moutueux ou les plages sa- blonneuses. Ils sont surtout très- communs daDS les régions du Nord, où ils forment de vastes forêts. Ces Arbres sont extrêmement iutéressans , tant à cause des produits résineux qu'ils fournissent aux arts et à la thé- rapeutique , qu'à caus» de leur bois dont les usages sont extrêmement va- riés. Nous décrirons d'abord dans cet article les espèces qui croissent naturellement en France et dans presque toute l'Europe, après quoi nous mentionnerons quelques-unes des espèces exotiques qui se sont le mieux acclimatées daus nos régions. On peut établir dans le genre Pin trois sections , suivant que les feuilles sont géminées, lernées ou quinées. f Feuilles géminées. Pin sauvage, Pinus sylvestris, L. ; Rich. , Conif. , t. 11. C'est une des espèces les plus généralement répan- dues en France et dans le nord de l'Europe. Son Ironc peut s'élever jus- qu'à une hauteur de quatre-vingts et même de cent pieds, mais il est ra- rement bien droit , presque toujours il est irrégulier. Ses rameaux sont verticillés ; ses feuilles sont gémi- nées , subulées , glauques , longues d'environ deux pouces. Les chatons mâles sont jaunes ou roussâtres, dis- PIN 587 posés en une grappe terminale com- posée d'un très-grand nombre de pe- tits chatons ovoïdes. Les chatons fe- melles naissent au nombre de deux ou trois à l'extrémité des jeunes ra- meaux : ils sont d'abord ovoïdes , presque globuleux, du volume d'un gros pois. Au moment où ils se mon- trent, c'est-à-dire au commencement du printemps , ils sont dressés et por- tés chacun sur un pédoncule très- court. Dans le courant de l'été ils prennent peu d'accroissement, mais se réfléchissent et se recourbent. L'an- née suivante ils prennent un déve- loppement rapide, mais ce n'est qu'a- près deux ans révolus que leurs graines ont acquis toute leur matu- rité et que leurs écailles s'écartent pour les laisser tomber. Les cônes mûrs du Pin sauvage ont une forme presque conique , ils sont longs d' en- viron deux pouces à deux pouces et deini. La tête de leurs écailles est formée par une pyramide très-courte à quatre faces. Les fruits sont ter- minés par une aile membraneuse très- longue et étroite. Cette espèce de Pin que l'on connaît encore sous les noms de Pin de Genève , de Russie , de Pi- néastre et de Pin d'Ecosse, est com- mune dans tout le nord de l'Europe ; en France on la trouve dans les Al- pes, les Pyrénées, l'Auvergne, la Bourgogne , etc. Le bois de Pin sauvage est fort recherché. Il fait d'excellentes mâtu- res , surtout celui des pays septen- trionaux , et que l'on connaît sous les noms de Pin de Riga et Pin de Rus- sie ; on s'en sert aussi pour faire des meubles et d'autres ouvrages «le me- nuiserie. Comme il contientbeaucoup de parties résineuses, les habitans des régions où il croît communément se servent de ses branches pour faire des flambeaux. On prépare encore avec ses jeunes branches un excellent charbon , dont on fait usage pour di- verses usines et en particulier pour les forges. Son écorce , surtout sur les vieux troncs , est extrêmement épais- se, fendillée, rugueuseet d'une grande légèreté. On peut la substituer au 588 PIN liège pour soutenir les filets des pê- cheurs à la surface de l'eau. Son écorce interne , au contraire , est ten- dre , charnue , remplie de sucs muci- lagineux. Les habitans delà Laponie la hroient, la pétrissent avec la fa- rine de seigle ou d'orge , et eu prépa- rent une sorte de pain grossier qui est assez nutritif. Ce Pin est un de ceux que l'on cul- tive le plus facilement, et un des moins délicats sur la nature du ter- rain. Quoiqu'il préfère en général une terre franche et légère , cependant il vient presque aussi bien dans des ter- res calcaires ou des sables arides. L'ex- position la plus favorable est un ter- rain montueux exposé au nord. Quant à son mode de culture et de multiplication, à la fin de cet article nous en parlerons d'une manière gé- nérale , et qui est à peu près la même pour toules les espèces de Pin. Pin rouge, Pinus rubra, Miller, Nouv. Duham., 5, p. 233, t. 67, fig. 1. Cette espèce est celle que l'on désigne plusspécialementsouslenom de Pin d'Ecosse. Elle ressemble tel- lement à Ja précédente , que beau- coup d'auteurs ne l'en considèrent que comme une simple variété. Néan- moins elle en diffère par les carac- tères suivans : son bois est d'une teinte rougeâtre assez foncée, carac- tère d'où il a tiré son nom spécifique. Ses feuilles sont d'une teinte plus glauque; ses cônes sont plus nom- breux, et leurs écailles ont une tête pyramidale plus prononcée. Du reste, cette espèce a le même port que le Pin sauvage, et forme comme lui de vastes forêts, non-seulement dans le nord de l'Europe , mais aussi dans les chaînes de montagnes de la France. Son bois et ses diverses parties sont employés aux mêmes usages que ceux du Pin sauvage. Pin maritime, Pinus maritima, Lamk.; Rich. , Bot. méd., 1 , p. j58. Le Pin maritime est un très-grand Arbre que l'on trouve communément sur les bords de la mer en Provence , dans les landes Aquitaniques sur- tout, et, en général, dans tout le PIN midi de l'Europe. Son tronc, dont l'écorce est épaisse, rugueuse, d'un gris rougeâtre, s'élève à une hauteur de quatre-vingts à cent pieds; il est en général assez droit , surtout lorsqu'il vient en forêts. Ses rameaux sont ver- ticillés et régulièrement espacés, et l'Arbre tout entier offre une forme vaguement pyramidale. Ses feuilles longues souvent de six à dix pouces sont roides , piquantes , d'un vert as- sez foncé. Ses cônes ovoïdes, allon- gés , longs de quatre à six pouces. Leurs écailles sont terminées par une pyramide plus large transversalement et séparée en deux facesprincipales par une lisjne transversale très-saillante et aiguë. A leur partie centrale se trou- ve un appendice d'une teinte plus fon- cée eu forme de pointe ou de crochet. Cette espèce est une des plus im- portantes du genre , à cause des ma- tières résineuses qu'elle produit en si grande abondauce , que c'est presque la seule que l'on exploite à cet efi'et. Elle vient dans les terrains les plus ingrats , non-seulement dans les fen- tes des rochers, mais encore dans les sables arides. C'est par la culture du Pin maritimequel'on a fertilisé et ren- du productives des contrées immenses qui jadis n'étaient que dessables ou des dunes arides. Ainsi les landes en- tre Bordeaux et Bajonne , de vastes bruyères dans le Maine et la Bre- tagne, et une foule d'autres endroits, sont aujourd'hui couverts de vastes forêts , là où jadis on ne voyait que destériles Graminéesoudes Bruyères incultes. C'est particulièrement dans l'ancienne province de Guyenne que l'on exploite le Pin maritime pour en retirer les divers produits résineux. Ce n'est guère qu'à l'âge de vingt à vingt-cinq ans que les Arbres sont bons à être exploités. Voici les pro- duits que l'on en retire: 1°. La Térébenthine. Poui l'obtenir on enlève sur un côté de l'Arbre, à commencer du sol , une plaque d'é- corced'un pied de large sur un pied et demi de hauteur ; on pratique ensuite à la base du tronc, dans son épaisseur même , un trou d'environ une demi- pin pinte de capacité. A partir de ce trou, on Fait une entaille assez profonde , à laquelle on donne un demi-pied de hauteur sur quatre pouces seulement en largeur. C'est par cette entadle que sort la Térébenthine qui vient s'amasser dans le petit réservoir pratiqué à son pied. Chaque année on augmente l'étendue de cette en- taille , mais seulement en hauteur , et quand, au bout de dix à douze ans, elle a atteint une hauteur trop con- sidérable , on en recommence une seconde, puis une troisième , et ainsi successivement, mais toujours pa- rallèlement. La récolte de la Résine commence en général au mois de mai et se prolonge jusqu'en septembre. La Térébenthine de Pin ou de Bor- deaux est liquide , épaisse , visqueu- se , d'une teinte jaune-claire. Sa sa- veur est acre et amère, et son odeur forte et pénétrante. La Térébenthine est employée dans les arts et la thé- rapeutique ; mais c'est surtout à l'ex- térieur qu'on en fait usage. Elle fait partie d'un grand nombre d'onguens et d'emplâtres. La Térébenthine est un médicament essentiellement sti- mulant , dont on fait un assez fré- quent usage dans les divers catarrhes passés à l'état chronique. C'est ainsi qu'on l'emploie avec assez de succès dans les catarrhes pulmonaires , les gonorrhées et les diarrhées chroni- ques , quand les symptômes de l'ir- ritation locale ont disparu. 2°. La Térébenthine qui n'a point été recueillie liquide et qu'on a laissé se sécher sur lesentailles et dans les trous pratiqués à la base du tronc , porte le nom de Galipot. On la re- cueille en général en hiver. On pu- rifie cette matière en la liquéfiant par le moyen de la chaleur , et la faisant ensuite passer à travers un lit de paille. Ainsi purifiée, elle est d'un blanc jaunâtre , opaque , et désignée sous le nom de Brai mou , de Poix blanche, Poix de Bourgogne. Cette matière sert à préparer certains em- plâtres: appliquée sur la peau, elle finit par en opérer la rubéfaction, et assez souvent de semblables applica- rm 589 tions ont été avantageuses contre des douleurs rhumatismales. 5Q. Une grande partie de la Téré- benthine qu'on obtient liquide est ensuite soumise à la distillation, pour en tirer l'huile ou essence de '1 éré- benthine. Celle-ci, qui fait environ le quart en poids de la matière résineuse extraite du Pin , est un liquide très- limpide, toul-à-fait incolore, ayant l'oileur et la saveur de la Térébenthi- ne , mais à un degié beaucoup plus fort. On s'en sert beaucoup dans les arts , et particulièrement dans la peinture et les vernis dont la des- siccation est fort rapide. On en fait aussi usage eu médecine à peu près dans les mêmes circonstances où on emploie la Térébenthine , mais elle agit avec plus d'énergie et de promp- titude. Plusieurs praticiens l'ont ad- ministrée avec un grand succès con- tre le tœnia ou ver solitaire. Mais il faut en donner de fortes doses à la fois pour produire quelques bons ef- fets ; ainsi on peut en administrer une, deux ou même trois onces. Ce médi- cament a l'avantage de ne pas être décomposé par l'estomac, et de pas- ser avec toutes ses propriétés dans les voies digestives où il fait périr le ver. On aide son action par l'administra- tion de quelque purgatif. L'essence de Térébenthine se donne en suspension dans un véhicule aromatique et su- cré ; mais comme c'est un remède fort désagréable à prendre , quelques per- sonnes ne peuvent le supporter; on peut alors le donner en lavement; son effet n'en est ni moins prompt, ni moins certain On a aussi vanté les heureux effets de l'essence de Té- rébenthine, à la dose d'un à deux gros , dans l'épilepsie; ce sont parti- culièrement les médecins anglais qui, dans ces dernières années , l'ont em- ployée de la sorte. 4°. Le résidu de la distillation de la Térébenthine porte les noms de Colophane ou Colophone, de Brai sec,. d'Arcanson brun, etc.C'est une matière solide , d'un brun clair, à cassure vi- treuse. Réduite en poudre, les chirur- giens l'emploient pour saupoudrer le& 5 go PIN surfaces saignantes dont ils veulent arrêter l'hémorrhagie. Elle détermine le resserrement des vaisseaux capil- laires et anête l'effusion du sang qui a lieu par les petits vaisseaux. 5°. Les derniers produits résineux du Pin maritime sont la poix noire et le goudron. Ils se préparent par la combustion du tronc et des bran- ches du Pin et de la paille à travers laquelle on a passé la Térébenthine lors de sa purification. La poix noire est un peu plus pure que le goudron , mais moins dure et plus tenace. L'un et l'autre sont d'une couleur opaque , brune , presque noire ; ils sont très-em- plovés dans les arts, et le goudron sur- tout pour enduire les-navires et les bâ- timens destinés à séjourner dans l'eau. On l'emploie pour les calfater, pour enduire les cordages, qu'il préserve de l'humidité et de ses effets. Ce n'est pas seulement le Pin ma- ritime qui fournit les divers produits résineux que nous venons d'énumé- rer ; presque toutes les autres espèces du même genre , et en particulier le Pin sylvestre , le Pin rouge , le La- ricio , et une foule d'espèces exoti- ques peuvent donner des produits ab- solument semblables à ceux du Pin maritime. Mais en général en France c'est surtout celte dernière espèce qui est exploitée à cet effet. Pin Pignon ou Pinier, P/flz/sP//zea, L.; Rich., Bot. méd., î, p. i3o.; ld., Conif. T. xii. Cette belle espèce est très-facile à reconnaître à son port et à ses fruits. Quand elle est parvenue à tout son développement, elle affecte la forme d'un vaste parasol bombé , c'est-à-dire que son tronc simple et nu dans ses trois quarts inférieurs se divise supérieurement en rameaux étalés qui forment en quelque sorte un dôme de verdure. Ses feuilles d'un vert foncé , sont roides et longues de cinq à six pouces. Les chatons mâles, situés vers la partie supérieure des ra- meaux, forment une espèce de grappe dressée d'une couleur jaune de soufre. Les cônes sont ovoïdes , presque globu- leux, de la grosseur des deux poings. PIN Leurs écailles ligneuses, épaisses, sout renflées à leur sommet qui forme une fiyramide courte à quatre faces , dont e sommet est tronqué et tubercu- leux. Les fruits, placés deux à deux à la base interne des écailles, sont ovoï- des, noirâtres, ligneux, entourés d'une aile ligneuse très-courte et caduque. Les fruits ne sont bien mûrs, qu'après la troisième année. L'amande qu'ils renferment est blanche, très-grosse , et contient un embryon dont les co- tylédons sont au nombre de dix à douze. Le Pin Pignon est originaire du bassin de la Méditerranée. Il est extrêmement commun en Espagne et surtout en Italie. C'est lui qui donne aux paysages de cette terre classique cet aspect pittoresque qui fait sur-le- champ reconnaître un site d'Italie. A Rome , dans les parcs magnifiques connus sous le nomde Villa et surtout à la Villa Borghesi et à la Villa Pam- fili , nous avons vu d'immenses plantations de Pins Pignons qui avaient plus de cent pieds de hau- teur. On le trouve aussi, mais moins communément , dans quelques pro- vinces du midi de la France. Aux environs de Paris on le cultive dans les parcs et jardins paysagers ; mais il n'y acquiert jamais une grande hauteur. On en voit quelques beaux pieds sur le labyrinthe du Jardin du Roi , tout près du Cèdre du Li- ban. Ce sont les fruits de cet Arbre qui sont connus sous le nom de Pi- gnons doux. Leur amande est blanche, charnue, d'une saveur agréable, fort analogue à celle de la noisette. Les liabitans de la Provence, de l'Italie et de l'Espagne en font une très-grande consommation. On les mange sans préparation comme les noisettes, ou on en fait des dragées ou des pâtis- series. On peut aussi en préparer des émulsions adoucissantes , qui jouis- sent des mêmes propriétés que celles que l'on fait avec les amandes douces. Le bois du Pinier, comme celui des autres espèces, est employé, soit dans la charpente, soit dans la menuise- rie, et selon Ollivier (Voy. dans l'em- pire ottoman), il est le seul dont les PIN Tuixs fassent usage pour la mâture de leurs vaisseaux. Pin d'Alep , Pinus halepensis , Willd., Nouv. Duham., 5, p. 238, t. 70. De même que la précédente , cette espèce de Pin est particulière au bassin de la Méditerranée. En effet, on la trouve dans les provinces méridio- nales de la France, dans la Syrie, la Barbarie, l'Espagne. Il est en général moins élevé que le Pin Pinier, et pré- sente une forme pyramidale ; ses feuil- les, que l'on trouve quelquefois trois à trois dans la même gaîne, sont très- menues, de deux à trois pouces de longueur , d'un vert tendre et pres- que glauque. Les fruits sont pendans et roussâtres , d'une forme conoïde. Leurs écailles se terminent par une tête lisse et à peine anguleuse. Ce Pin est aussi connu sous le nom de Pin de Jérusalem ; il craint les fortes ge- lées et se cultive assez difficilement ; il demande toujours une bonne expo- sition , mais s'accommode des ter- rains les plus médiocres. Dans les provinces méridionales de la France, on en retire les mêmes produits rési- neux que du Pin maritime aux envi- rons de Bordeaux. Pin Laricio ou de Corse, Pinus Laricio , Poiret; Nouv. Duham., 5, t. 67, f. 2. Cette espèce est sans con- tredit une des plus belles qui crois- sent dans nos climats , et une des plus importantes par la facilité avec laquelle on peut la cultiver dans tou- tes les parties de la France. Elle forme une belle pyramide qui s'élève à plus de cent pieds ; on dit même que quel- ques individus n'ont pas moins de cent cinquante pieds d'élévation. Ses feuilles d'un vert foncé sont longues de cinq à sept pouces ; ses chatons mâles forment à la base des jeunes rameaux une grappe courte. Ses cô- nes qui sont quelquefois réunis au nombre do deux , trois ou quatre , sont assez petits relativement à la taille gigantesque de l'Arbre. Us res- semblent assez à ceux du Pin sauvage, mais leur pointe est toujours recour- bée. La tête de leurs écailles est an- guleuse et porte à son sommet une PIN 5gi petite appendice en forme de corne , mais qui manque quelquefois. Le Pin Laricio est originaire des montagnes de l'île de Corse ; il croît aussi sur le mont Sila en Calabre et dans l'Asie- Mineure, au rapport d'Ollivier. Il pa- raît qu'il existe aussi en Hongrie et même dans l'Amérique septentrio- nale , car on s'accorde généralement aujourd'hui à rapporter à cette espèce le Pinus rubra décrit par Michaux. L'introduction en Fiance de cette es- pèce n'est pas très-ancienne. On dit généralement que c'est sous le mi- nistère de Turgot , c'est-à-dire au commencement du règne de, Louis XVI, que l'on s'est occupé de la cul- ture en grand de cet Arbre. Cepen- dant il en existait déjà des individus antérieurement à cette époque, et en- tre autres celui que l'on voit encore au milieu de l'école de botanique du Jardin du Roi et qui y fut planté en 1774, ayant déjà plusieurs années. Mais aujourd'hui la culture de ce Pin est fort étendue. Son bois n'a pas au- tant de force que celui du Pin sau- vage et particulièrement que celui qui vient des régions septentrionales de l'Europe ; néanmoins on l'em- ploie fort utilement dans les construc- tions navales. Mais il faut avoir soin d'enlever son aubier qui est épais et tendre et que les vers attaquent avec la plus grande facilité. A cette première section des Pins à feuilles géminées et qui sont originai- res de France, appartiennent encore deux espèces qui ne sont pas aussi remarquables que les précédentes, et dont on tire moins de parti. L'un est le Pin Mugho , Pinus Mugho, Poiret, que l'on distingue aussi sous les noms vulgaires de Pincrin, Pin Suffis ou Torche-Pin. Il croît dans les Alpes et les Pyrénées- Par son port il res- semble assez au Pin sauvage ; mais ses feuilles ne sont pas glauques; ses fruits sont très-petits et la tête de leurs écailles porte une petite pointe recourbée. Le bois du Pin Mugho est très-dur et très-résineux. Aussi les habitans des Alpes s'en servent-ils pour faire des torches. Les Lapons 0Q2 PLN l'emploient pour faire leurs aies et les énormes semelles qu'ils attachent ù leurs pieds pour glisser et voyager sur la glace. La seconde espèce est le Pin pumilto, Pinus pumilio, Waldst. et Kit., PI. rar. Huug., 2, p. 160, t. i4g. Ce n'est qu'un Arbrisseau ra- bougri , de six à huit pieds d'éléva- tion, qui croît dans les montagnes de l'Autriche , de la Hongrie , de la Carniole , etc. Ses rameaux sont éta- lés et rampans ; ses feuilles sont cour- tes , géminées , roides; ses cônes py- ramidaux et très-courts. Toutes ses parties sont remplies d'un fluide ré- sineux , que l'on en retire et qui est employé en Autriche, sous le nom de Baume des Carpathes. § II. Feuilles ternées. Nous n'avons pas d'espèces indigè- nes appartenant à cette section. Tou- tes celles qui présentent le caractère de feuilles réunies par trois dans une même gaîue, sont originaires de l'A- mérique septentrionale ; telles sont les Pinus tœda, Michx. , Arb. Am., 3> P- 97 > *■ 9 5 Pinus rigida, Michx., loc. cit., i,*p. 88 , t. 8; Pinus austra- lis, id., loc. cit., t. 6. Cette dernière espèce également connue sous le nom qui est un des Oiseaux des forêts du Brésil qui chantent le mieux, (less.) * PINULKA. pois. L'un des noms de pays du Cottus Scorpio. V. Cotte. (b.) PINUS. bot. phan. V. Pin. * PIOC et riOT. ois. Noms vul- gaires du Dindon dans les cantons méridionaux de la France où cet Oi- seau est aussi appelé Jésuite. (b.) PIOCHET et PIONET. ois. On nomme vulgairement ainsi le Grim- pereau commun. V. Grimpereau. (DR..Z.) PION etPIONES. ois. Noms vul- gaires du Bouvreuil, (b.) PIONET. ois. r. PlOCHET. * PIOPHILE. Piophila. ins. Fal- len donne ce nom à un genre de la famille des Micromyzides, formé avec le Musca casei de Linné. (g.) PIORLIN. ois. L'un des noms vulgaires du Chevalier aux pieds rouges. V. Bécasseau. (dr..z.) 59 6io PIP * PIOT. ois. V. Pioc. Ou nomme aussi de la sorle la Pie dans certains cantons du nord de la France, (b.) PIOULAIRE. ois. L'un des noms vulgaires du Canard siffleur. (b.) PIOUQUEN. ois. Nom de pays de ce que Molina donne pour l'Outarde du Chili, f7. Outarde. (b.) PIPA. HEPT. batr. Genre de l'ordre des Anoures, établi aux dépens du Rana de Linné , et délaché des Cra- pauds qui étaient déjà une réduction de ce genre Rana faite par les erpéto- logistès modernes. Ses caractères con- sistent dans un corps nu, horizontale- ment aplati; dans la forme de la tête qui eit ttiangulaire; et dans la priva- tion absolue de langue ainsi que de parotides. Les pâtes postérieures, de fa longueur du corps , sont consé- quemment moins longues proportion- nellement, que dans les Grenouilles, mais plus longues que dans les Cra- pauds. Les doigts y sont dépourvus d'ongles ; ceux des mains, au nombre de quatre , sont libres , arrondis, égaux et fendus légèrement en quatre petites pointes ; ceux des pieds , au nombre de cinq , sont unis par une membrane jusqu'à leur extrémité. Un énoime larynx, appelé Cista ster- nalis par Schneider, caraciérise les maies; il est fait comme une boîte osseuse triangulaire , dans laquelle sont deux os mobiles qui peuvent fermer l'entrée des bronches. On ne connaît encore qu'une espèce de ce geure , le Pipa commun , Rana Pîpa, L. , Gmel. , ,Sysl. nat. i5 , T. i , p. io46; Encycl. Rept. , pi. 7, "g- 2, écrit à tort dans quelques livres Pipai. L'Animal le plus laid qui existe , cé- lèbre et souvent figuré depuis que Sibile de Mérian le décrivit vers le commencement du siècle dernier; très-répandu dans les collections, sa desci iption devient inutile ici II s'en trouve de très-gros individus attei- gnant jusqu'à huit pouces de long. Un les i encontre à la Gtiiane, comme te Crapaud commun en Europe, dans des recoins obscurs, jusque dans les PIP maisons, ou bien le long des eaux douces , où la femelle se tient durant l'incubation ; car on peut qualifier ainsi la manière dont elle fait éclore ses œufs qui sont véritablement cou- vé-. Le mâle , cramponné sur la mère durant la ponte, étend les œufs sur sou dos, et les y féconde eu les agglutinant ; la peau venant à se tu- méfier, forme autour de chacun une alvéole où se développe le têtard. Ce mode de reproduction a long-temps occupé les naturalistes. Les nègres et les habitans du pays où se trouve le Pipa , recherchent cette vilaine bête , dont la chair est , dit-on , ti ès- délicate, blanche et savoureuse, (b.) PIPA.L. bot. phan. Nom de pays du Ficus bengalensis. (b.; PIPARËE. Piparea. bot. phan. Aublet a établi sous ce nom un genre pour un Arbrisseau de la Guiane , qu'il n'avait observé qu'en fruits, et qu'il a figuré planche 586 sous la dénomination de Piparea dentata. Jussieu, dans son Genei a P lantarum, rapproche ce genre des Violettes, et le place dans sa famille des Cistes à cause de la structure de son fruit qui, en effet, offre les plus gran.is rapports avec la famille dont le genre Viola est devenu depuis le type. Cette opinion a ensuite été adoptée par De Candolle et de Gingins , qui dans le premier volume du Prod/o- mus Systematis V~egetabilium> placent le genre Piparea à la suite de la fa- mille des Violariées. Mais ayant en notre possession de très-beaux échan- tillons de cet Arbrisseau chargés de Heurs et de fruits , nous allons en faiie connaître la structure et faire voir que ce genre n'appartient nul- lement à la famille dont on l'a rap- proché, mais vient naturellement se ranger tout près du genre Casearia, dans la famille des Samydées. Voici les caractères que nous a offerts l'ins- pection du genre Piparea. Le calice est monosépale , coloré , en cloche allongée', divisé presque jusqu'à sa base en quatre, et le plus souvent en cinq lanières égales, ovales et P1P persistantes. Il n'y a pas de corolle. Les étamines, au nombre de neuf à douze, sont insérées à la base du calice. Les filets sont libres, subu- lés, dressés , inégaux , généralement plus longs que le calice, accompa- gnés à leur base d'un appendice la- melleux , obtus , velu , beaucoup moins long que les filets , et formant par leur réunion une sorte de cou- ronne intérieure. Les anlbères sout ovoïdes, introrses , attachées par le milieu de leur dos à deux loges, s'ouvrant chacune longitudinale- ment. L'ovaire est libre et sessile au fond de la fleur, très-velu, globu- leux, uniloculaire. A son sommet il se termine par un style également velu , trifide à sa partie supérieure , et portant trois stigmates plans, iné- gaux, glanduleux, et visqueux dans leur face supérieure qui se prolonge sur chaque division du st^ le. Le fruit est ovoïde , tantôt terminé en pointe, tantôt un peu déprimé à son sommet. Le péricarpe est légèrement charnu extérieurement, accompagné à sa base par le calice persistant; il est inté- rieurement cartilagineux et assez dur, et s'ouvre par sa partie supérieure en trois valves, portant chacune une graine attachée au milieu de leur face interne. Cette graine est accom- pagnée à sa base d'un arille blanc et charnu , formant une petite cupule irrégulière; elle est irrégulièrement arrondie , un peu anguleuse et velue. Son tégument propre est double. L'exténeur est crustacé, brun, velu; l'interne est mince, membraneux, glabre, égalementd'une teinte brune. Si l'on compare ces caractères à ceux du genre Casearia , on sera frappé de l'extrême analogie qui existe entre eux , analogie telle , que nous avons balancé un ins- tant à réunir le genre Piparea au Casearia. Néanmoins il existe entre eux quelques différences qui servi- ront à les distinguer. Ainsi les éta- mines du Piparea sont libres et non monadelphes par leur base. Le style est trifide à son sommet, et porte trois stigmates. Le fruit est légère- P1P 6n ment charnu, et ne contient jamais plus de trois graines , c'est-à-dire uue pour chaque valve. Ces caractères, quoique peu imporîans , nous pa- raissent néanmoins sufnsans pour distinguer ces deux genres. Aublet n'a décrit et figuré qu'une seule espèce sous le nom de Piparea dentata, loc. cit. C'est un Arbuste de trois à six pieds de hauteur , dont les feuilles alternes, couitement pé- liolées, sont ovales, allongées, acu- minées, coriaces, à peine dentées, glabres supérieurement , tomenleuses inférieureinent , accompagnées à leur base de deux stipules subulées et caduques. Les fleurs sont très-petiT tes, glomérulées, et presque sessiles à l'aisselle des feuilles ; elles sont soyeuses , et accompagnées chacune de deux ou trois petites bractées squamiformes très -courtes et ob- tuses. Cet Arbrisseau croît à la Guiane. (A. R.) PIPE. pois. Nom vulgaire d'une espèce du genre Syngnathe. V. ce mot. (B.) PIPEAU, bot. phan. L'un des noms vulgaires du Potenlilla reptans. (B.) PIPELINE, ois. Nom donné par les marins à la Pie de mer. V. Hui- TRIER. (DR..Z.) PIPER. BOT. PHAN. V. POIVBIER. PIPÉRACÉES ou PIPÉRITÉES. bot. phan. P". Poivriers. PIPERELLA. bot. phan. Espèce du genre Thym , dont le nom de pays est devenu scientifique. (b.) PIPERINO ou PIPERNO. min. Suivant Brocchi, c'est une lave com- posée d'une pâte grise ou noirâtre, contenant des grains de Pyroxène et de Feldspath, et des lamelles de Mica, dont la couleur tranche sur celle du fond , et ressemble à des grains de Poivre épars au milieu de cette pâte. Elle se rapporte aux laves dites Té- phrines ou aux Basai tites, et diffère du Piperino qui est une Roche vol- canique formée par voie d'agréga- tion. Le Piperno a été observé à la 3g* 6ia PIP Pianura et au plateau des Camal- dules près de Naples. (g. DEL.J PIPERITIS. bot. phan. (Doloens.) Svn. de Lepidium latifolium. Ce uora a également été donné au Piment. (B.) * PIPERIVORA. ois. Sjn. de Toucan. V. ce mot. (b.) PIPERODENDRON. bot. i-han. (Heister.) Syn. de Molle. Cet Arbre, naturalisé dans le midi de l'Espagne , y donne effectivement des fruits que les Espagnols appellent Poivre et qu'ils emploient comme tel. (b.) PIPEROFŒ. MOLL. V. BlVERONE. PIPET et PIPOTTE. ois. ( Sa- lerne.) Syn. vulgaires de Farlouse. F. PlPIT. (DK..Z.) PIPI. ois. L'un des noms vulgaires du Sylvia anthoides , donné dans quelques dictionnaires pour Pipit. V. ce mot. (B-) PIPICAU. ois. C'est le nom mexi- cain d'une Mouette qu'on croit être la Mouette rieuse , Larus ridibundus, que lesbaleiniers hollandais nomment Kir-Mew , et les anglais Laughing- GuLl , Pewit - Gull et Black - Cap. (less.) PIPILE. ois. Espèce du genre Pé- nélope. V> ce mot. (b.) PIPIO. bot. crypt. L'un des noms vulgaires de la Coulemelle, Agaricus jj/vcerus. (b.) PIP1RI. ois. Espèce du genre Gobe- Mouche V. ce mot. (dr..z.) PIPISTRELLE. m\m. Espèce du genre Vesperlilion. V. ce mot. (b.) PIPIT ou TIT-PIT. Anihus. ois. Genre de l'ordre des Insectivores. Caractères : bec droit, grêle, cylin- drique , terminé en forme d'alèue , à bords fléchis en dedans , vers le mi- lieu; une arête à la base de la man- dibule supérieure; une échancrure légère à sa pointe. Narines placées à la base du bec et de chaque côté , à moitié formées par une membrane voûtée. Quatre doigts : trois en avant ; l'extérieur soudé à la base de l'in- P1P termédiaire ; pouce muni d'un ongle qui le surpasse ordinairement eu longueur. Deuxième rémige plus courte que les troisième et quatrième qui sont les plus longues; deux des grandes tectrices aboutissant à l'ex- trémité des rémiges. Dans la plupart des méthodes adop- tées jusqu'à ce jour, les Pipits sont confondus avec les Alouettes dont néanmoins ils diffèrent autant par les caractères physiques que par les moeurs et les habitudes. Ne se nour- rissant que dTnsectes, on ne les voit toucher aux petites graines que dans les momens de disette absolue. Ils vivent en troupes plus ou moins nombreuses, préfèrent à tout autre lieu les prairies voisines des mares d'eaux stagnantes ou environnées de fossés ; ils ont , comme les Bergeron- nettes , l'habitude de remuer cons- tamment la queue , ce qui fait qu'on confond facilement, avec ces der- nières surtout , quand elles sont dans leur jeune livrée, quelques es- pèces de Pipits. Ceux-ci nichent à terre, dans les herbes ou derrière une motte de gazon , quelquefois dans les crevasses de rocher. Le nid, construit avec beaucoup d'art et de délicatesse, quoiqu'il n'ait pour ma- tériaux que des brins de paille et des feuilles sèches , renferme ordinaire- ment cinq œufs grisâtres , tachetés de brun. Pendant tout le temps de la couvée et celui que réclame l'éduca- tion de la jeune famille, les Pipits se détachent de la vie commune et vi- vent solitaires. Les émigrations des Pipits ne paraissent pas établies d'une manière. aussi immuable que la plu- part-des autres Oiseaux soumis aux "iuuuences des changemens de sai- sons. Du reste ou les trouve sous toutes les températures. Pipit des Arbres. V. Petit Far- eouse. Pipit austral , Anthus australis , Vieill. Parties supérieures brunes , variées de noir et de cendré ; sommet de la tê.te tacheté de brun foncé et de roussâtre; un trait blanc derrière l'œil; joues blanches, tachetées de rip bran; moustache brune; tectrices alaires et rémiges noirâtres, bordées de roussâtre ; lectrices noires ; les latérales bordées de blanc ; gorge blanche ; parties inférieures blanchâ- tres , nuancées de roux et tachetées de brun sur le devant du cou et de la poitrine. Bec brun, jaunâtre en dessous; pieds gris. Taille , six pou- ces six lignes. De l'Auslralasie. Pipit brun , Anthus fuscus , Vieill. Parties supérieures variées de brun et de blanchâtre; dessus et côtés de la tète blancs , avec le bord des plu- mes brun ; un trait blanc et une bandelette noirâtre tachetée de blanc de chaque côté de la tète; deux ban- des transversales , l'une roussâtre , l'autre blanchâtre sur les rémiges : reclrices brunes ; les laté-rales termi- nées de blanc ; gorge , devant du cou et poitrine d'un brun clair; ab- domen blanchâtre. Bec noir ; pieds gris. Taille, sept pouces trois ligues. De l'Amérique méridionale. Pipit des iïtjissons , Anthus arbo- reus, Bechst.; A/auda trivia/is, Gmel., Buff. , pi. enl. 660, fig. j. Parties supérieures cendrées , variées d'oli- vâtre et de brun; petites et moyennes tectrices alaires terminées de blanc jaunâtre, qui forme deux bandes sur les ailes; gorgeretle blanche; côtés et devant du cou , poitrine et flancs d'un jaune roussâtre; des taches et des stries noirâtres sur la poitrine ; milieu du ventre blanc ; tectrices subcaudales jaunâtres. Bec et pieds gris ; ongle du pouce plus court , arqué en quart de cercle. Taille, cinq pouces six lignes. De l'Europe. Pipit Chu, Anthus Clùi , Vieill. Parties supérieures brunâtres; tec- trices alaires brunes , bordées de gris; rémiges brunâtres, lisérées de blanchâtre ; lectrices brunes , bor- dées de blanc ; les latérales blanches; gorge et devant du cou blanchâtres , mouchetés de brun ; parties infé- rieures blanches, avec les flancs ta- chetés de noirâtre. Bec brun ; pieds gris; ongle plus long de deux lignes que le pouce.Taille, quatre pouces dix lignes. De l'Amérique méridionale. rir 615 Pipit Corkendera, Anthus Corren - dera, Vieill. Parties supérieures noi- râtres , avec le bord des plumes d'un jaune doré; côtés de la tête d'une teinte mordorée, variée de noirâtre; rémiges brunes, bordées de jaunâtre ; petites tectrices alaires mordorées; gorge blanchâtre ; devant du cou moucheté de noir; parties inférieures blanchâtres. Bec noirâtre, blanchâtre en dessus; pieds bruns. Taille, cinq pouces dix lignes. De l'Amérique méridionale. Pipit Cujelier. V. Pipit Far- lotjse. Pipit a dos fauve, Alaudafulva, Lath., BufT, pi. enl. 738, fig. 2. Parties supérieures d'un brun nuan- cé de fauve; tète, gorge , devant du cou et parties inférieures brunâtres , variés de noir; tectrices alaires noi- râtres , bordées de fauve; rémiges et lectrices brunes. Bec et pieds noirâ- tres. Taille, cinq pouces. De l'Amé- rique méridionale. Pipit a dos rouge , A/auda rubra. Parties supérieures d'un rouge de carmin ; rémiges et lectrices , tec- trices alaires et caudales noires, va- riées de roussâtre. Bec et pieds noirs. Taille , quatre pouces neuf lignes. Ongle du pouce, cinq lignes et demie ; pouce, deux lignes et demie. De l'A- mérique méridionale. Pipit Fareouse , Anthus pratensis, Bechst.; A/auda pratensis, Lath.; A/auda mosel/dna , Gmel. , BufT pi. enl. 660, fig. 2. Parties supérieu- res d'un cendré olivâtre , grandement tachetées de noirâtre ; rémiges noi- râtres; les latérales bordées et termi- nées de blanc ; parties inférieures d'un blanc jaunâtre , variées de gran- des taches noires. Bec et pieds bruns. Ongle plus long que le pouce et faiblement arqué. Pipit leucophrys , Jnthus leu- cophrys , Vieill. Parties supérieures d'un gris brun , finement tacheté de noirâtre sur la tête; rémiges brunes , lisérées de noir; rectrices noirâtres; les latérales bordées et terminées de blanc; sourcils blancs; parties infé- rieures d'un blanc sale , tacheté Ion- 6i4 PIP gitudinalement sur la poitrine et le cou. B.'c et pieds noirs. Taille, sept pouces. Du cap de Bonne-Espérance. PlPIT DES PRES. V. PiPITF-ARLOCSE. Pipit de Richard , Antlws Ei- c/tardi, Vieill. ; Temm., Ois. color., pi. 101. Parties supérieures brunes , avec le bord des plumes brun ; sour- cils, tempes , gorge , ventre^ et abdo- men blancs; poitrine roussâtre , avec un large'ceinturon de tacbes lancéo- lées; flancs roux; rémiges noirâtres , largement bordées de blanc jaunâtre ; lectrices brunes; les latérales blan- ches ; deuxième brune, avec une grande tache conique blanche. Bec brun, jaunâtre en dessous; pieds jaunes. Taille, six pouces six lignes. De l'Europe et de l'Afrique. Pipit Housselin, Anthus rufes- cens, Temm.; Anthus campes/ris, Meyer, Buff. , pi. enl. 661, fig. 1. Parties supérieures d'un fauve isa- belle , nuancé de brun ; tectrices alai- res et rémiges brunes , bordées de fauve; rectrices dYn brun noirâtre ; les deux intermédiaires lisérées de roussâtre ; l'externe presque entière- ment blanche ; la suivante d'un blanc roussâtre extérieurement , avec la ti- ge brune; bec brun; pieds noirâtres ; ongle plus court que le pouce et très -faiblement arqué. Taille, six pouces six lignes. De l'Europe. Pipit Rousset, Anthus rufulus, Vieill. Parties supérieures variées de brun et de fauve ; tectrices alaires et rémiges noirâtres , bordées de rous- sâtre; rectrices noirâtres ; les latérales blanches sur tout le bord et vers l'extrémité ; parties inférieures bru- nes, passant au blanchâtre vers l'ab- domen ; bec brun , jaunâtre en des- sous ; pieds verdâtres; ongle du pouce presque droit. Taille, cinq pouces. Du Bengale. Pipit Sentinelle, r. Pipit Ri- CH ARD . Pipit Spioncelle, Anlhut aquati- cus, Bechst. ; Anthus rupestris, Nils. ; Alauda campestris spipoletta , Ginel. , Buff., pi. enl. 661 , fig. 2. Parties su- périeures d'un gris brun , avec le bord des plumes plus pâle; trait ocu- PIP laire blanc; petites lectrices alaires bordées et terminées de blanc; les deux rectrices intermédiaires d'un brun cendré ; les autres noires ; l'ex- terne blanche en dehors, avec une tache conique blanche au bout ; la suivante tachée de même, mais plus en petit; une très-petite tache sur la troisième; parties inférieures blan- ches , variées sur les côtés de petites taches brunes ; bec brun ; la mandi- bule inférieure blanchâtre ; pieds d'un brun marron ; ongle postérieur long et arqué. Taille, six pouces six lignes. De l'Europe. Pipit Spipolette. V. Pipit Spion- celle. Pipit variole, Anthus variegatus, Vieill.; Alauda rufa , Lath., Buff., pi. enl. 758, fig. 1. Parties supérieu- res noirâtres, variées et nuancées de roux; rémiges grises ou brunes, bor- dées de roussâtre ; rectrices brunes ; les latérales lisérées de blanc; parties inférieures blanchâtres ; bec brun ; pieds jaunes. Taille , cinq pouces trois lignes. De l'Amérique méri- dionale. (DR..Z.) PIPIXCAU. ois. Même chose que Pipicau. V. ce mot. (R-) * PIPIZE. Pipiza. ins Genre de l'ordre des Diptères , famille des Athé- ricères , tribu desSyrphies, établi par Fallen et adopté par Mekjen et La- treille. Les caractères de ce genre sont : antennes plus courtes que la tête , avancées , courbées , composées de trois articles , dont le dernier ou la palette est ovale, comprimé, et porte à sa base une soie dorsale nue; yeux rapprochés , se réunissant un peu au-dessous du vertex dans les mâles , et espacés dans les femelles ; trois petits yeux lisses , disposés en triangle , très-rapprochés et placés sur le vertex dans les femelles; hy- postome plane et lisse; ailes paral- lèles, n'ayant point de cellules pédi- formes, et couchées sur le corps dans le repos; abdomen long, presque elliptique; pâtes de moyenne gran- deur ; les cuisses postérieures un peu renflées , simples ; premier article PIP des tarses long, et le quatrième très- court. Ce genre faisait partie du grand genre Musca de Linné. Pauzer en a placé quelques espèces dans ses Syrpkus , et Fabricius dans ses F.ri- stalis et Mu ho. Enfin Latreille le réu- nissait (Règne Animal) à son genre Milésie ; ce n'estque dans ses Familles naturelles du Règne Animal qu'il l'a adopté. Les Syrphes , Mallotes, Hé- lophiles, Doros , Bacclia , Chryso- gastres et Psilotes , s'en éloignent , parce qu'ils ont une proéminence na- salr ; ce qui n'a pas lieu chez les Pi- pizes. Les antennes des l'ipuncules n'ont que deux articles ; celles des Volucelles, Erystales , etc., ont la soie plumeuse ou velue; enfin, les Pipizes sont séparées des Milésies , Mérodons, Ascies , etc., par des ca- ractères bien tranchés et pris dans les antennes et dans les nervures des ailes. Les Pipizes forment un genre composé d'une trentaine d'espèces. On les trouve sur les fleurs dans les prairies. Lepelletier deSt.-Fargeau et Sei villeont formé deux divisions dans ce genre ; quoiqu'elles soient bien artificielles, puisqu'elles ne sont ba- sées que sur les couleurs , elles peu- vent toujours servir à faciliter les re- cherches , et doivent être adoptées. Nous allons donner la phrase des- criplive d'une espèce dans chacune de ces coupes. f Abdomen unicolore. La Pipize lugubre , Pipiza lugu- bris , Meig. , Dipt. d'Europe, T. ni , p. a5o, n. 18; Erystalis tugubris , Fabr. Longue de quatre lignes, noire, avec un peu de duvet ferrugineux ; genoux et larses ferrugineux; ailes transparentes , ayant une tache bru- ne. On la trouve en Autriche. ff Ahdomen ayant à sa base des taches jaunes ou rougeâtres , ordi- nairement transparentes. La PlPIZE A TACHES TRANSPAREN- TES, Pipiza noctiluca, Fallen ,Syrph., 59-2; Meig., Dipt. d'Eur. T. 111 , p. 2^4 , n. 6 ; Erystalis nue ti lue us , Fabr. ; Milesia noctiluca , Latr. ; PIP Gif) Syrphus rosarum , Panz. , Taun. Germ. , fasc. 95 , fig. 21 ; Musca noc- tiluca , L Longue de trois ou quatre lignes ; tête et corselet noirs , avec un léger duvet cendré; abdomen noir; son premier segment ayant une bande un peu arquée , interrompue , jaune , trausparente ; pales noires ; jambes antérieures jaunes à la base ; ailes tiansparentes , avec une tache brune. On la trouve aux environs de Paris. (G.) PIPRA. ois. (Linné.) V. Manakin. Les anciens , Aristote particulière- ment , donnaient ce nom à l'Epeiche. (B-) PIPTATHERE. Piptatherum. bot. pu an. Genre de la famille des Grami- nées et de la Triandrie Digynie, L. , établi par Palisot de Beauvois(Agros- togr. , p. 17, tab. 5 , fig. 10 et 11) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs disposées en panicule composée et lâche, ou s impie et à ramuscules al ternes. Valves de ta lépicène {Glumcs, Beauv.) her- bacées , plus longues que les valves de la glu me {Paillettes , Beauv.). La glume a sa valve inférieure un peu échancrée au sommet et surmontée d'une barbe herbacée , triquètre , ca- duque ; la valve supérieure est entière ou légèrement trilobée. Les paillettes hypogynes sont oblongues-ovées ou tronquées. L'ovaire est surmonté d'un style à deux branches stigma- tiques en goupillon. La caryopse est libre , à demi-sillonnée. Ce genre est formé aux dépens des Milium de Linné . et le Milium cœrulescens , qui croît dans la région méditerranéen- ne , en est le type. L'auteur y ajoute les M. paradoxum, multiflorum, punç- tatum, et une espèce nouvelle sous le nom de Piptatherum elegans. (g..n.) * PIPTOCARPHA. bot. phan. R. Brown ( Transact. of the Linn. Soc. , vol. 12 , p. 1 21 ) a donné ce nom à un genre de la famille des Synanthé- rées, auquel il a assigné les caractères suivons : Plante dioïque par avorle- ment. Les fleurs mâles , qui sont les seules connues, forment une cala- thide de fleurons réguliers , envelop- 6i6 PIP pés d'un involucre turbiné, formé de folioles imbriquées , sessilcs , un peu obtuses , scaneuses , glabres; les intérieures caduques. Les corolles sont glabres, à limbe roulé en de- hors; les anthères fort saillantes sont munies de deux appendices basilai- res, en forme de soies, très-entiers. Lestyle rudimeniaire offre deux bran- ches sligmatiques , filiformes , aiguës, légèrement hispides. La place que ce genre doit occuper dans la famille des Synanthérées , est encore fort douteuse, vu l'absence de caractères plus détaillés. D'après ceux qui sont énoncés plus haut , Cassini pense qu'il appartient probablement à la tribu des Inulées , section des Gna- phaliées , et le place entre les genres Jfloga et Cassinia. L'espèce sur la- quelle il a été constitué , est un Ar- brisseau du Brésil , très-rameux , pro- bablement décombant , dont les feuil- les sont alternes , très-entières, blan- ches en dessous ; les calathides sont axillaires et terminales , fa.-ciculées. Cassini lui impose le nom de Pipto- carpha brasiliana. (o..N.) PIPTOCGMi:. Piptocoma. bot. phan. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Vernoniées, et de la Syngénésie égale, L. , établi par Cassini ( Bulletin de la Société Philomatique , janvier 1817 et avril 1818), qui l'a ainsi caractérisé : in- volucre court , ovoïde , cylindracé , composé de folioles imbriquées , ap- pliquées , ovales et coriaces; récep- tacle petit et nu; calathide non ra- diée , composée de fleurons nom- breux , égaux, réguliers et herma- phrodites; corolles arquées en de- hors , à cinq divisions longues , par- semées de glandes ; style et stigma- tophores comme dans les Vernoniées ; ovaires pentagones, striés longitudi- nalement, couronnés d'une double aigrette; l'extérieure, en forme de couronne , coriace , irrégulièrement découpée ; l'intérieure formée de cinq lamelles longues , étroites , li- néaires , à peine, denticulées sur les bords. Ce genre est fort voisin de PIP VOliganthes , autre genre décrit par Cassini, et ne s'en distingue essen- tiellement que par son aigrette exté- rieure , qui est en forme de couronne , tandis qu'elle est composée de squa- mellules distinctes dans YOliganthes. Il ne renferme qu'une seule espè- ce, Piptocoma n/fescens , Cass. C'est un Arbrisseau couvert d'un coton 1 oussàtre formé par un amas de poils étoiles. Sa tige est ligneuse, rameuse, cylindrique, garnie de feuilles al- ternes , portées sur de courts pétioles, ovales , entières , ridées et hispidules en dessus, cotonneuses et réticu- lées en dessous. Les calathides de fleurs purpurines forment un co- rymbe terminal. Cette Plante croît à l'île d'Haïti. (g..n.) PIPDNCULE. Pipunculus. ins. Genre de l'ordre des Diptères, fa- mille des Athéricères , tribu des Syr- phies, établi par Laîreille et adopté par tous les entomologistes avec ces caractères : antennes beaucoup plus courtes que la tête , de deux articles , dont le dernier est subulé à sou ex- trémité ; suçoir de deux soies au plus , reçu dans une trompe bilabiée, ré- tractile. Ce genre se distingue de tous les autres genres de sa tribu par ses antennes de deux articles , tandis que celles des autres en ont au moins trois. Son corps est allongé; la tête est grosse , ronde , tronquée posté- rieurement. Les antennes sont insé- rées sur le front ; leur second article porte à sa base une soie longue , qui paraît composée de deux articles. La trompe est entièrement retirée dans la cavité buccale quand elle est en repos. Les yeux sont très-grands, et occupent presque la totalité de la tête ; on voit sur le vertex trois petits yeux lisses, disposés en triangle et très- rapprochés. Le corselet est un peu plus étroit que la tête. L'écusson est grand , un peu gibbeux. Les ailes sont grandes, beaucoup plus longues que l'abdomen , couchées l'une sur l'autre dans le repos. Les cuillerons sont petits , les balanciers grands , tout-à-fait à découvert. L'abdomen PIQ est cylindrique, recourbé à son ex- trémité et composé de six segmens outre l'anus. Les pâtes sont grandes , avec les hanches fortes. Les crochets des tarses sont écartés, grands et mu- nis dans leur entre-deux d'une très- grande pelote bifide , à divisions for- tes. Ces Diptères ont un peu le port des Sargus de Fabricius. On en con- naît deux ou trois espèces qui fré- quentent les fleurs des prairies. Leurs métamorphoses sont inconnues. L'es- pèce , qui sert de type, au genre , a été décrite sous le nom de Musca cepha- lotes par Bosc; c'est : Le PlPUNCULE CHAMPÊTRE , Pi- punculus campestris , Latr. , Gen. Grust. j etc. T. iv, p. 355 ; Musca cep/ialotes , Bosc, Jouru. d'Hist. nat. et de Phys. T. i , p. 55 , pi. 20, n. 5. Ce Diptère est très-petit , d'un noir terne. Les genoux et les pelotes des tarses sont d'un fauve jaunâtre. Les jambes et les tarses sont quelquefois de cette couleur en grande partie. Les ailes sont transparentes. On le trouve aux environs de Paris. (g.) * PIQUE, pois. Nom spécifique donné par Lacépède à un Lutjan , qui est le Lutjan Broche de Bloch. F . Lutjan. (b.) PIQUE -BOEUF. Buphaga. ois. Genre de l'ordre des Omnivores. Caractères : bec robuste, gros, obtus ; les deux mandibules renflées vers la pointe; la supérieure moins forte que l'inférieure; narines placées de chaque côté du bec près de sa base, à moitié fermées par une membrane voûtée. Pieds médiocres; quatre doigts; trois en avant; l'intermédiaire moins long que le tarse , soudé à l'externe par la base; l'externe divisé, égal en lon- gueur avec l'interne ; ongles à cram- pons. Première rémige très-courte ; la deuxième presque aussi longue que la troisième. Ce genre , qui ne compte encore qu'une seule espèce, a reçu son nom de l'habitude qu'a l'Oiseau de se cramponner sur le dos des Bœufs , des Buffles et des Gazelles , pour en pincer fortement la peau avec le bec , dans les parties qui re- PIQ 617 cèlent quelque larve et que lui indi- que l'élévation causée par l'introduc- tion fortuite de l'Insecte parasite. Quoique cette habitude soit com- mune avec diverses espèces de genres très-difiérens , on a remarqué qu'elle était dominante chez ces Oiseaux , et qu'aucun autre ne la pratiquait avec autant de persévérance. Ces Oi- seaux sont du reste très-farouches, et les bandes que l'on en rencontre dé- passent rarement le nombre de sept à huit individus. On ne connaît en- core rien de ce qui concerne les soins de la ponte et de lincubation de ces Oiseaux, que l'on n'a encore rencon- trés que dans les parties méridionales de l'Afrique. Pique-Bœuf africain, Buphaga africana , Lalh. , BufF. , pi. enl. 29 3; Levaill. , Ois. d'Afrique, pi. 97 . Parties supérieures d'un brun roussâlre ; ré- miges brunes , bordées de noirâtre; rectrices étagées, pointues , brunes ; les latérales fauves , bordées de brun noirâtre ; parties inférieures d'un fauve clair qui devient presque blanc vers l'abdomen et les tectrices subcaudales; bec jaune à sa base, et d'un rouge vif vers la pointe; pieds bruns. Taille, huit pouces. La fe- melle a toutes les nuances un peu plus sombres. (dr..z.) PIQUE-BOIS. ois. Nom que l'on donne vulgairement au Pic noir. V. Pic. (dr..z.) PIQUE -BROT. ins. L'un des noms vulgaires de YEumolpus viiis dans le midi de la France. V. Eu- 3VIOEPE. (b.) PIQUE-MOUCHE, ois. Syn. vul- gaire de la Charbonnière, r. Mé- sange. (DR..Z.) * PIQUE-VERON. ois. Syn. vul- gaire du Martin-Pêcheur d'Europe. F. Martin-Pécheur. (dr..z.) PIQUEREAU. ois. L'un des sy- nonymes vulgaires du Casse -Noix. (DR..Z.) PIQUÉR1E. Piqueria. bot. phan. Genre de la famille des Synanthé- rées et de la Syngénésie égale, L. , 618 PIQ établi par Cavanilles (Icon. et Des- crlpl. Plant. , vol. 5 , p. 19, lab. à 55), et présentant les caractères suivans : involucre cylindracé , à peu près de la longueurdes fleurs , formé de qua- tre ou cinq folioles égales, appli- quées , elliptiques ouoblongues , pla- cées sur un seul rang ; réceptacle pe- tit, plan et nu; calathide oblongue, non radiée, composée de cinq à six fleurons égaux , réguliers et herma- phrodites , dont les corolles offrent cinq divisions; les anthères privées non -seulement d'appendices basi- laires , mais encore d'appendices api- cilaires; ovaires oblongs , épaissis de bas en haut, pentagones, glabres, à cinq côtes, portes sur des pédicelles articulés, dépourvus d'aigrettes- Ces caractères, que nous empruntons à H. Gassini , diffèrent de ceux pré- sentés par l'auteur du genre, et même de ceux qui out été assignés i>ar Kunth, dans le quatrième vo- ume de ses Noua Gênera et Spec. Amer. Cavanilles, en effet, carac- térisait le Piqueria par la calathide composée de quatre fleurs , et par l'iuvolucre formé de quatre écail- les. Kunth ajoutait à ces caractères que la corolle était blanche dans toutes les espèces ; mais il avait omis le caractère que présentent les anthères, d'être absolument privées d'appendices apicilaires , anomalie unique dans toute la vaste famille des Synanlhérées. Voici comment Cassini explique cette particularité : dans le Piqueria triiiervia , le filet des étamines est hérissé de papilles piliformes; l'anthère est jaune et le pollen blanc; l'appendice apicilaire est absolument nul, parce que le con- nectif, qui est large, se termine brus- quement en un sommet arrondi , au niveau delà sommité des loges, au lieu de se prolonger plus haut pour former l'appendice. Le genre Piquérie fait partie de la tribu desEupaloriées, sec- tion des Agératées de Cassini, qui en a décritune espèce quinquéflore(cequi infirme le caractère essentiel de Cava- nilles), et qui assure en avoir observé une autre à fleurs jaunes, contre PIR l'assertion de Kunth, qui attribue des fleurs blanches à toutes les espèces de ce genre. Il se compose de quatre espèces, qui croissent au Pérou et au Mexique. Nous ne ferons mention ici que de celle qui a servi de type, parce qu'elle est cultivée dans les jardins de botanique , les autres étant encore peu connues, rapportées par Doinbey, Humboldt et Bonpland, et décrites sans figure par Cassini et Kunth. La PlQUÉHIE A FEUILLUS TRI- nerviées, Piqueria trinervia , Cav. , loc. cit. , est une Plante heiba- cée , à racine vivace, haute de un à deux mètres , glabre , excepté deux rangées de poils , qui parcou- rent ses tiges et ses branches. Les feuilles sont opposées, lancéolées, dentées en scie, à trois nervures , ré- trécies à leur base en un pétiole ca- naliculé. Les fleurs, au nombre de quatre dans chaque calathide, sont blanches. La réunion des calalhides forme des corymbes terminaux très- rameux. Cette Piaule est originaire du Mexique. (g..n.) PIQUITINGUE.pois. Même chose que Pittinga. V. Clcpe , Melet ou Melette. On a aussi appliqué ce nom à l'Kspet, espèce du genre Esoce. (B.) PIQURE DE MOUCHE, moll. Espèce du genre Cône. V. ce mot. (B.) * PIRA-ACA. pois. (MarcgraafT.) Syn. brésilien de Baliste chinensis. V. Baliste. (b.) PIRABE. pois. Espèce du genre Exocet. V. ce mot. (b.) PIRABEBES. pois. Sous-genre de Trigles. V. ce mot. (b.) * PIRjEA. bot. piian. (Théo- phraste) Syn. d'Eric a scoparia , L. P. Bruyèbe. (b.) * PIRAMETARA. pois. (Marc- graafT. ) £' . MULLE. * PIRAQUIBA. pois. Les Brési- liens donnent ce nom et aussi celui d'Iperuquipa , à V Echeneis Naucra- tes ou Sucet , que les Portugais con- naissent sous le nom de Peixe-Puga- PIR dor ou aussi Peixe-Piotho , et qui est le Zulger des Hollandais et le Sucking- lis/i des Anglais, (less.) * PI i\ ARDA. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, établi par Adauson sur le Balsamila cegyp- tia de Lippi et de Vaillant , et que Jussieu a i apporté au même genre Balsamita , rétabli par Desfontaines et Willdenow. Cependant Cassini ayant eu en communication l'échan- tillon authentique étiqueté par Lippi, et qui est conservé dans l'herbier de Jussieu, s'est assuré que cette Plante n'est autre que YEthulia conyzoides , L. Le nom «le Pi/arda restant sans emploi, Cassini l'a appliqué à un au- tre groupe de Synanthérées, qu'il considère comme un simple sous- genre de Grangea. Il en a seulement changé l'orthographe en celle de Pyrarda , parce qu'il a supposé , avec assez de vraisemblance, qu'Adanson (qui , dans sa singulière orthographe, changeait les y en i) avait voulu dé- dier cette Plante au voyageur Pyrard, qui a donné une notice sur les Mal- dives. P*. Pyrarda. (g..n.) PIRATE, ois. On trouve dans les anciens voyageurs ce nom donné à la Frégate et à divers Fous. (b.) * PIRATE, arachn. Espèce du genre Lycose. V. ce mot. (u.) PIRATLNIER. Piratlnera. bot. phan. Aublet (PI. de la Guiane, vol. 2 , p. 888 , tab. 54o, f . i ) a dé- crit et figuré sous le nom de Plratl- nera guianensis, un Arbre formant un genre nouveau dont l'organisa- tion florale n'est pas assez connue pour qu'on puisse déterminer srs af- finités botaniques. Le tronc de cet Arbre s'élève à plus de quinze mètres sur environ un mètre de largeur à sa base. Son écorce est lisse, grisâtre, lactescente, lorsqu'on y l'ait la moin- dre incision ; son bois est blanc , dur et compacte; celui du centre, d'un rouge foncé , moucheté de noir. Les branches qui garnissent son sommet sont nombreuses; celles du centre redressées; les autres horizontales; PIR 619 elles se divisent en une multitude de rameaux garnis de feuilles alternes , lisses , fermes , presque sessiles, ova- les , terminées par une pointe mousse, munies à leur base de deux petites sti- pules aiguës. Les fleurs sontsolitaires ou géminées, et portées sur des pédon eûtes gi êles qui naissent dans les ais- selles des feuilles. La description des organes floraux est tellement incom- plète dans Aublet, qu'elle est pres- que inintelligible, et la figure de ces organes n'éclaircit guère leur des- cription. Cet Arbre croît à Cavcnne dans les forêts. Les Créoles lui don- nent le nom de Bois de lettres, et l'emploient pour la fabrication de cannes, de pdons et d'autres instru- mens qui exigent un bois très-dur. Les Galibis en font des arcs et des assommoirs. Une variété du Piratl- nera guianensis dont le tronc est de grandeur médiocre , et les feuilles plus longues et plus étroites , variété qui n'est peut-être qu'un jeune âge de l'Arbre , fournit aux Nègres ce qu'ils nomment le Bois de lettres blanc. Us font des bâtons très -so- lides avec ses branches qu'ils dé- pouillent de leur écorce , et qu'ils noircissent ensuite avec delà suie et du suc de Ylnga bourgoni. Ce mé- lange pénètre Je bois et lui donne l'apparence de l'Ebène le plus noir. (G..N.) PIRAVELVE. pois. (Thevet.) L'un des synonymes vulgaires de Poissons- Volans. V. Exocet. (b.) PIRAYA. pois. Espèce de Séra- salme. Tr. ce mot. (b.) PIRAZE. Pyrazus. moll. Genre inutilement démembré des Cérites par Mont fort dans sa Conchyliologie systématique (T. 11, p. 45g). Le type de ce genre est le Cerithium ebeni- num de Lamarck , qui ne diffère pas assez de ses autres congénères pour être raisonnablement séparé ; à peine serait-il permis d'en faire une sous- division secondaire dans le genre. V- CÉRITE. (D..H.) PIREL. conch. (Adanson, Voy. 6ao PIR au Sénégal, pi. 17.) Syn. de Tellina cancellata. (b.) * PIRÈLE. bot. crypt. (Gouan.) L'un des noms vulgaires du Cœno- mycc des Rennes dans quelques can- tons du midi de la France. (b.) *PIRÈNE. Pirena. molx. Lamarck a proposé ce genre, dans l'Extrait du Cours, pour caractériser quelques es- pèces de Coquilles lacustres qui ne diffèrent des Mélanopsides que par leur forme turriculée et une échan- crure marginale au bord droit , tous les autres caractères les rapprochant des Mélanopsides. Férussac avec rai- son les y a confondus, ce que nous avons également fait. /^. Mélanop- SIDE. (D..H.J * PIRGO. Pyrgo. mole. Défiance a institué ce genre dans le T. xli du Dictionnaire des Sciences naturelles , où il est caractérisé et figuré dans l'Atlas. Blainville pense que cette Coquille appartient aux Ptéropodes , et D'Orbigny fils croit au contraire qu'elle doit faire partie des Céphalo- podes ; il la place , d'après cette opi- nion , dans son genre Biloculine. /^. ce mot au Supplément. (d..h.) PIRGOPOLE. Pyrgopolon. mole. Un corps fossile appartenant proba- blement au genre Dentale, et que Dé- fiance a décrit dans, le Dictionnaire i des Sciences naturelles sous le nom d'Entale, a été donné par Montfort, dans sa Conchyliologie systématique, pour une Coquille multiloculaire , voisine des Bélemnites. Cela prouve avec quelle légèreté et quelle mau- vaise foi Montfort faisait ses genres , et combien on doit se méfier de ses travaux. (d..h.) PIPJGARA. bot. phan. Genre établi par Aublet, et que Linné fils a changé en celui de Gustavia , qui ne doit pas être adopté , le premier étant plus ancien. Ce genre appartient au groupe des Lécythidées, et peut être caractérisé de la manière sui- vante : le calice est turbiné, adhé- rent avec l'ovaire , qui est infère , ter- miné par un limbe marginal entier PIR ou denté. La corolle se compose de quatre à huit pétales réguliers , éta- lés, contigus à leur base. Les éta- mines sont extrêmement nombreuses et monadel plies. Leurs filels réunis à letirbase forment unandrophore très- grand , campanule , régulier , divisé , dans sa partie supérieure, en un nom- bre prodigieux de filets assez longs , grêles , terminés chacun par une an- thère introrse , oblongues, à deux lo- ges , s'ouvrant chacune par un trou allongé au sommet. L'ovaire, ainsi que nous l'avons dit, est infère; il présente de quatre à huit loges , con- tenant chacune un assez grand nom- bre de graines attachées à l'angle in- terne. Le style est court , très-épais et comme pyramidal à sa base , ter- miné par un stigmate lobé. Le fruit est une capsule coriace, globuleuse , terminée à son sommet par un large ombilic plan , entouré d'un rebord entier ou denté, indéhiscente , à lo- ges polyspermes. Chaque graine est attachée au trophosperme par le moyen d'un podosperme charnu et comme filamenteux ; elle est ovoïde , allongée, assez grosse, et contient, sous un tégument propre assez épais, et dont le hile est latéral et supé- rieur, un très-gros embryon , à radi- cule excessivement courte et à peine proéminente, à deux cotylédons épais, charnus et obtus , assez semblables à ceux du Chêne. Cet embryon a la même direction que la graine. Aublet a fait connaîire deux espèces de ce genre. Ce sont de grands Arbustes , originaires des forêts de la Guiane. Leurs feuilles sont alternes ou épar- ses , coriaces , simples. Leurs fleurs sont très-grandes , réunies en bou- quets au sommet des jeunes ra- meaux. Chacune d'elles est pédon- culée , et leur pédoncule est articulé et porte deux petites bractées squam- miformes et très-courtes. PiRIGARA A QUATRE PETALES , Pi- rigara letrapetala, Aubl., Guian., 1, p. 487 , tab. 192 ; Gustavia augusta , L. fils , Supp. 3iô. C'est un Arbris- seau de quatre à douze pieds de hau- teur , irrégulièrement rameux , à ra- PIR mcaux peu nombreux et épais. Les feuilles sout réunies el très - rap- prochées les unes des autres vers la partie supérieure des rameaux. Elles sont seasiles, obovales , allon- gées, (rès-rétrécies à leur partie in- férieure , obtuses ou acumiiiées à leur sommet , légèrement dentées eu leur contour , longues quelquefois de plus d'un pied , sur quatre pouces dans leur plus grande largeur. Les Heurs sont très-grandes, d'environ trois pouces de largeur quand elles sont parfaitement épanouies , blan- ches , légèrement lavées de rose, ré- pandant une odeur très -agréable , îéunies au nombre d'environ huit à dix au sommet des ramifications de la lige. Le calice est turbiné ; son limbe est entier. La corolle se compose de quatre à huit pétales obovales et épais, surtout à leur partie infé- rieure. Le nombre des pétales, qui est très variable, et qui le plus sou- vent dépasse quatre , prouve que le nom spécifique donné parAublet est peu convenable. Le fruit est globu- leux , un peu anguleux , terminé à son sommet par un ombilic plan , dont le contour est nu. Le bois de cet Arbrisseau se fend avec facilité , et est employé à Cay en- ne, sa patrie, pour faire des cer- ceaux. Il a une odeur très-désagréa- ble, qui se conserve long-temps ; de- là le nom de bois puant donné com- munément à cet Arbrisseau par les habitans de Cayenne. La seconde espèce est lePiRiGARA A six pétales , Pirigara hexapetala , Aubl. , toc. cit., tab. 193. C'est un grand Arbrisseau très-rameux. Ses leuilles sont coriaces , entières , ob- ovales , acuminées ou sans pointe, et même émarginées à leur sommet , longues de quatre à cinq pouces sur deux pouces de largeur. Les fleurs , moins grandes que celles de l'espèce précédente , sont comme elles pédon- culées, réunies en assez grand nombre à l'extrémité des rameaux. Le calice est turbiné , à six angles ; son limbe est à six divisions , lancéolées , ai- guës. Les pédoncules et les calices PIR 621 sout recouverts d'un duvet extrême- ment court et ferrugineux. Les pé- tales sont au nombre de six. Cette es- pèce, fort distincte de la précédente, croît dans les mêmes localités. Son bois a également une odeur extrê- mement désagréable. (a. r.) * PIRIK.. ois. Ce nom , en java- nais, sert à désigner l'espèce de Guê- pier qu'Horsfield dans son Catalogue a nommée Merops urica. (less.) PI RIMÉ LE. Pirimela. crust. Genre de l'ordre des Décapodes, fa- mille des Brachyures , tribu des Ar- qués , établi par Leach et adopté par Latreille. Les caractères de ce genre sont : tous les pieds terminés par un tarse conique et pointu; rossettes re- cevant les antennes intermédiaires longitudinales. Ce genre se distingue des Crabes et des Pilumnes , parce que dans ceux-ci les fossettes des antennes intermédiaires sont trans- versales. Le troisième article des pieds mâchoires extérieurs des Piri- mèles est presque carré, avec le bord supérieur presque droit et un peu avancé à son angle interne, au-dessus du sinus d'où naît l'article suivant. Les yeux sont petits et portés sur des pédicules un peu plus longs que ceux des Crabes , et sensiblement courbés ou arqués. Les serres eont petites. Le corps est légèrement plus large que longetbombéaumilieu dudos.Lesse- conds pieds sont aussi longs ou plus longs que lessuivans. Le post-abdo- men, ou la queue, est allongé dans les deux sexes ; celui des mâles paraît com- posé de cinq segmens ou tablettes. Ce genre n'est composé jusqu'à présent que d'une seule espèce, que l'on trou- ve sur les côtes de la Méditerranée et sur celles d'Angleterre. La PlRIMÈLE DENTELÉE , Piri/nela denticulata, Leach, Malac. , Podoph. Brit. , tab. 3; Cancer clenticulatus , Montagu , Trans. Linn. Soc. T. ix, tab. 2 , f. 2. Ce Crustacé n'a pas plus de six lignes de long , et un peu moins de large. Son corps est très-inégal sur la moitié postérieure. Le front a trois dents, dont l'intermédiaire est plus 6:22 PIR longue. On en voit cinq plus fortes à chaque bord latéral ; l'antérieure est un peu plus petite. Il y en a une autre plus faible près d'elle , formée par un avancement du bord supérieur de la cavité oculaire. La portion in- terne de cette cavité est aussi avancée en manière de dent. Le carpe et le poing ont plusieurs arêtes. On voit une dent au côté interne du premier de ces articles. Les doigts sont striés , pointus, avec de petites denlelures presque égales. Les autres pieds ont sur leurs bords des franges de poils et quelques cannelures sur les jam- bes. Le dessus du corps est d'un jaunâ- tre pâle , mais fortement mélangé de rougeàtre, qui diminue même dans quelques individus. Le dessous est d'un blanc luisant , avec des points et des taches rougcâtres. (G.) PIRIPEA. bot. phan. Aublet (PI. «le la Guiane, vol. 2, p. 628, tab. 2.53 ) a décrit, et figuré sous le nomdeP/Vi- peapalustris, une Plante deCayenne, formant un ..ouveau genre de la fa- mille des Scrophi.larinées et de la Didynamie Angiospermie , L. Mais celte Plante a été réunie au genre Buchnera parSwartz ( Pi. Ind.-Occid. , p. 1061 ) , qui l'a décrite sous le nom de Buchnera elongata, en observant qu'elle dift'ere peu dui?. americana, L. Cette Plante a encore pour syno- nyme YEiinus arnericajius de Miller. Plumier { lcon. , 19, tab. 17) l'a- vait anciennement figuré sous le nom d' ' Ageraturn folio et facie rapunculi. (G..N.) PIRIQUETA. eot. phan. Genre de la nouvelle famille des Turné- racées et de la Pentandrie Pol^gy- nie , L. , établi par Aublet (Plantes de la Guiane, 1, p. 298), adopté par Jussieu, Kunlh et De Candolle. Voici les caractères qui lui ont été as- signés par Kunth {Nou. Gen. et Spec. Plant. œquin-, \ol. 6, p. 137) : calice campanule, quinquéfide, coloré, ca- duc; corolle à cinq pétales, briève- ment onguiculés, insérés sur le ca- Uce , de la longueur de celui-ci ou même plus longs. Cinqétamines ayant PIR la même insertion, et plus courts que les pétales , à filets libres , à anthères dressées , biloculaires et introrses. Ovaire supère, sessile, uniloculaire , renfermant un grand nombre d'ovules attachés à trois placentas pariétaux. Trois styles bipartis ; six stigmates divisés en plusieurs lanières. Capsule uniloculaire, à trois valves qui s'ou- vient du sommet à la base; les valves portant sur leur milieu des graines couvertes d'un arille, et pourvues d'un endosperme charnu, dans lequel est renfermé un embryon spatule. Ce genre , dont le nom a été changé inu- tilement par Scopoli et Schreber en celui de Bucardia qui d'ailleuis a été donné à d'autres Plantes , est très- voisin du Turnera auquel il a été réuni par Lamarck et Willdenow. Il ne renfermequedeux espèces, savoir : i° Piriquela vil/osa, Aubl., loc. cit., tab. 117, ou Turnera rugo&a, Willd., qui croît dans les sables maritimes de la Guiane. 20 Piriqtteta tomentosa , Kunth, loc. cit., ou Turnera tomen- tosa , espèce très-voisine de la précé- dente , et qui se trouve près de May- puies dans les Missions de l'Oréno- que. Ce sont des Plantes herbacées , couvertes de poils étoiles , munies de feuilles alternes dentées en scie, dé- pourvues de glandes et de stipules. Les fleurs dont la corolle est jaune, sont axillaires, solitaires, portées sur des pédoncules articulés près de leur sommet. (o..N.) * PIRIRI-MOBE. BOT. PHAN. V. Bois a Calumlt. (b.) PIRIRIGUA. ois. Azzara a décrit sous ce nom l'espèce de Coucou nommé Guira - Cantara , Cuculus Guira, par Buffon , Linné et Latham , et qui est figuré par Quov et Gaimard dans l'Atlas de la Zoologie de l'Ura- nie. (L£ss.) * PIRIRITA. ois. Même chose que Piririgua et Guira-Cantara. F . A Ni. («•) * PIPvOGUE. conçu. Nom vulgaire et marchand de VOstrea virginica. («■) PIROL. Kitta. ois. Genre de l'or- pir die des Omnivores. Caractères : bec robuste, court, dur, déprimé à la base, couibé, échancré à la pointe; man- dibule inférieure forte, renflée dans le milieu; narines placées deebaque côté de la base du bec, ouvertes , rondes, entièrement cacbées par les plumes arrondies du front; pieds forts, robustes; tarse plus long que le doigt intermédiaire , qui est uni à l'extérieur, jusqu'à la première arti- culation ; les trois doigts autérieurs itiégaux en longueur; le pouce armé d'un ongle foit et courbé; les trois premières rémiges étagées; quatrième et cinquième les plus longues. Ce gen- re se compose d'un très-petitnombre d'espèces propres aux îles des grands archipels de l'Inde et de l'Océanie. L'ou n'a encore que des données assez peu certaines sur la manière de vivre des Pirols; on sait seulement qu'ils se tiennent de préférence dans les brous- sailles des forêts les plus épaisses ; qu'ils se laissent difficilement appro- cher; qu'ils apportent surtout la plus grande circonspection pour cacher leur nid, au point que sa construc- tion est encore tout-à-fait inconnue. Tels sont, en résumé, les faits rap- portés par les naturalistes qui ont pu observer les Pirols. Pirol de la Chine , Coracias si- nensis , Lath.; Rolle de la Chine, Vieill.; BufF. , pi. enl. 620. Parties supérieures d'un vert d'aigue-ma- l'ine pâle, nuancé de vert jaunâtre; front garni déplumes soyeuses , ron- des , dirigées eu différens sens; plu- mes de la nuque longues, effilées , susceptibles de se redresser en huppe ; les unes et les autres d'un vert jau- nâtre; une bande noire, partant de l'angle du bec, entoure l'œil et la nuque; gorge et joues d'un vert jau- nâtre ; petites tectrices alaires bru- nes; rémiges d'un brun olivâtre exté- rieurement, et d'un brun marron à l'intérieur ; les trois dernières pro- gressivement terminées de blanc ver- dâtre; bec rouge, entouré de quel- ques soies noires; pieds rougeâtres. Taille, onze pouces. Nous avons pla- cé , il y a quatre aus, cette espèce PIR 8fS parmi les Corbeaux ; nous avons suivi en cela l'opinion assez générale alors parmi les méthodistes qui , ne pou- vant se résoudre à considérer notre Oiseau comme un Rolle ou un Rol- lier , avaient préféré, en attendant mieux , d'en faire un Corvus. Pirol thai.assin , Kitta thalassi- ria , Tetnm. , Ois. color. , pi. 4oi. Plumage d'un vert céladon très-bril- lant; une bande d'un noir velouté, prenant de l'origine du bec, passant sur les yeux et entourant l'occiput; rémiges d'un roux mordoré très-vif , à l'exception des trois ou quatre plus rapprochées du corps , qui sont d'un bleu cendré opalin ; bec et pieds d'un rouge très-vif. Taille, onze pouces six lignes. Des Moluques. Pirol, velouté, Kitta holosericea, Tetnm. , Ois. color. , pi. 5g5 et 422 ; Ptilury fichus holosericeus , Kuhl. Plu- mage d'un bleu noirâtre irisé très- brillant ; rémiges et reclrices d'un noir mat; bec et pieds jaunes; une double rangée de plumes soyeuses et veloutées d'un noir bleuâtre à la base du bec. Taille, treize pouces. La fe- melle a les parties supérieures d'un vert olive; les rémiges et les reclrices d'un brun roux; les tectrices alaires variées de brun et d'olivâtre; les pat - ties inférieures verdâtres , rayées de noirâtre; la gorge blanchâtre, avec le bord des plumes noirâtre; enfin, des taches blanchâtres , lancéolées et bordées de noir sur le devant du cou. De l'Australasie. Pirol verdin, Kitta virescens , Tetnm. , Ois. color. , pi. 096. Parties supérieures d'un vert pur; sommet de la tête vert , avec le bord des plu- mes d'une teinte plus foncée ; région des joues composée de petites plumes vertes, variées de taches jaunâtres et brunes; dessous du cou vert, par- semé de petites stries blanches ; tec- trices alaires vertes , terminées par une tache blanche; rémiges vertes, bordées de bleuâtre extérieurement, et brunes sur les barbes internes ; lectrices vertes , terminées , à l'ex- ception des deux intermédiaires , par des taches blanches ; gorge blanche , 6a4 PIS tiquetée de noir; parties inférieures verdâtrcs , avec des taches triangu- laires blanches , entourées de jau- nâtre ; bec blanchâtre ; pieds gris. Taille , onze pouces six lignes. De l'Océanie. (dr..z.) PIROLLE. bot. phan. Qu'il ne faut pas confondre avec Pyrolle. L'un des noms vulgaires du Trientalis eu- ropœa. (b.) PIROUOT. ots. L'un des noms vulgaires de l'Alouette Lulu , dans certains cantons de la France, (b.) * PISAURA. bot. phan. La Lopézie du Mexique avait été désignée sous le nom de Pisaura automorpha par Bo- nato , dans une Monographie publiée à Padoue en 1793. V. Lopézie. (G..N.) PISCICOLE. Piscicola. ankel. Ce nom a été donné par Blainville à un genre d'Annelides Hirudinées, que Savigny, dont nous suivons ici la méthode , a désigné sous celui d'Hse- mocharis. V. ce mot. (aud.) PISCIDIE. Piscidia. bot. phan. Genre île la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L. , établi par Linné {Gênera, n. 856), qui l'avait antérieurement confondu avec le genre Erythrina. Il offre les carac- tères suivans : calice campanule , à cinq dents inégales; corolle papilio- nacée , dont l'étendard est échancré et réfléchi en dessous ; les ailes aussi longues que l'étendard, et la carène obtuse ou en croissant et montante ; dix étamines , dont neuf ont leurs filets soudés par la base en une gaîne qui enveloppe le pistil ; le filet de la dixième libre; ovaire oblong , comprimé, pédicellé , surmonté d'un style subulé ascendant, et d'un stig- mate aigu ; légume oblong , linéaire , pédicellé , muni extérieurement de quatre ailes longitudinales , larges et membraneuses , et interrompu par des isthmes entre les graines ; eetles- ci ovales , comprimées , marquées d'un bile latéral, et formées d'un embryon courbé , dont les cotylédons sont elliptiques , oblongs , un peu PIS épais , et la radicule crochue. Ce genre a été placé par De Candolle ( Prodrom. Sjst. f^eget. , a , p. 267 ) dans la tribu des Lotées , section des Galégées. Il a reçu , depuis Linné , le nom de Piscipula qui lui a été im- posé par Lœlling, et celui à'Ichthyo- rnethia , sous lequel l'a décrit P. Browne , dans son Histoire de la Ja- maïque. Ces noms ayant la même étymologie , et n'étant pas meilleurs que celui de Piscidia , ont été rejetés. On ne connaît que deux espèces de ce genre. Nous en décrirons seule- ment ici la principale, c'est-à-dire celle qui peut être considérée comme le type du genre. PlSCIDIE DE LA JAMAÏQUE , Pis- cidia Erythrina , Lamk. , Illustr. , tab. 6o5 , f . a ; Coral arbor poly- phylla, etc.; Sloan. , Hist. Jam. , lab. 176. Arbre d'environ huit à dix mètres d'élévation , droit , qui a peu de beauté, et qu'on reconnaît fa- cilement à son port singulier et en quelque sorte négligé. Ses feuilles sont caduques , ailées , avec impaire , composées de folioles ovales et en- tières. Les fleurs sont disposées en grappes rameuses , et il leur succède des gc.isses portées sur des pédicelles trois fois plus longs que le calice, et dont les ailes sont interrompues. Sloane compare ces gousses ainsi ai- lées aux roues des moulins à eau. Les feuilles et les jeunes branches de cet Arbre , écrasées et jetées dans leau , ont la propriété d'enivrer le Poisson , au point qu'on peut facile- ment le prendre à la main. C'est là l'étvmologie des mots Piscidia , Pis- cipula et Ic/i/ky omethia , dont la tra- duction française (Bois ivrant) qu'en a donnée Lamarck, nous semble peu heureuse. Cet Arbre croît à la Ja- maïque , où les Anglais le nomment Dog-wood ; il se trouve également sur les collines arides de Saint-Do- mingue. Le Piscidia carlhaginensis , Jacq. , diffère de la précédente espèce , en ce qu'il est beaucoup plus grand dans toutes ses parties, et par quel- ques légères modifications dans la PIS structure de la fleur et de son fruit. Cet Arbre croît aussi dans les Antilles et à Carthagène eu Amérique. (g..n.) * PISCINIBOKÈ. acax. Les na- turels du port Praslin nomment ainsi une Méduse qui nage en gran- de abondance dans les havres de ia Nouvelle-Irlande, et que nous avons de'crite dans nos manuscrits inédits , sous le nom de Cyanée rose, (less.) * PISCIPULA. bot. phan. ( Lœf- ling. ) Syn. de Piscidia. V. ce mot. (B.) PISCIVORE, rept. oph. Espèce du genre Scytale. V. ce mot. (b.) * PISE. Pisa. CRUST. Genre de l'or- dre des Décapodes, famille des Bra- chyures , tribu des Triangulaires , établi par Leach et adopté par La- treille, qui y réunit le genre Lisse de Leach , publié dans le Dictionna-ire des Sciences naturelles et dans les Considérations générales sur les Crus- tacés, que Desmarest en a extrait, et quelques autres genres inédits du naturaliste anglais. Les caractères que Latreille assigne au genre Pise , tel qu'il l'adopte , sont : corps en forme de triangle allongé. Troisième article des pieds-mâchoires extérieurs ou de la paire inférieure presque car- ré , échancré ou tronqué obliquement au côté interne • le suivant inséré dans cette échancrure ou troncature. Les quatre pieds antérieurs et les pédi- cules oculaires de longueur moyen- ne. Serres des mâles plus grandes que celles des femelles ; celles-ci plus courtes que les deux pieds suivans , ou à peine aussi longues. Le second article des antennes latérales ( souvent beaucoup plus long que le suivant ) s'avança ut a u-delà de l'origine du m u- seau. Tarses dentelés ou épineux en dessous. Ce genre se distingue des Camposcies , Inachus , Sténorhyn- ques , Leptopodies et Pactoles , parce 3ue ceux-ci ont le troisième article es pieds -mâchoires extérieurs en forme de triangle renversé ou d'ovale rétréci inférieurement , tronqué ou échancré au bord supérieur. Les Eu- rynomes et les Parthénopes sont sé- TOME XIII, PIS 6i3 parés des Pises , parce que les doigts de leurs pinces sont inclinés en de- dans , tandis qu'ils sont presque droits dans le genre qui nous occupe. Les Maïas n'ont pas les pâtes anté- rieures ou les serres plus grosses que les autres pales , tandis que ces serres sont beaucoup plus grosses dans les Pises. Enfin , les genres Mithrax , Sté- nope , Hyas, etc., sont séparés des Pises par des caractères tirés du nom- bre de feuillets de la queue, des an- tennes, des proportions des pâtes, etc. Ces Crustacés ressemblent beaucoup aux Maïas; leurs antennes latérales sont souvent garnies de poils termi- nes en massue. Lamarck a formé son genre ylrctopisis , avec un individu de la Pise armée, sur le museau du- quel s'étaient attachés des corps étran- gers. Latreille décrit treize espèces de ce genre ; il les place dans deux gran- des coupes , qu'il subdivise ainsi : I. Les troisièmes pieds et les sui- vans beaucoup plus courts dans les mâles que les seconds; ceux-ci, et surtout les serres , contrastent sin- gulièrement par leur longueur avec les autres. (G. Chorinus ou Chari- neus , Leach . ) La Pise Héros, Pisa Héros, Latr., Encyclop. ; Cancer Héros , Herbst. , Krabben, tab. 4a, fig. 1, tab. 18 , entre les fig. 102 et io3. Test petit, presque ovoïde , blanc , velu , avec quatre pointes au front ; les deux in- termédiaires plus grandes et très-bar- bues ; mâle ayant les pinces et les deux pieds suivans allongés. On le trouve aux Indes-Orientales. II. Longueur des seconds pieds et des suivans diminuant progressive- ment dans les deux sexes , ou sans contraste bien marqué. 1. Bord supérieur des cavités ocu- laires entier, ou divisé au plus , près de l'angle , en forme de dent, termi- nant postérieurement ces cavités par une fissure ou une forte échancrure, sans dent particulière entre la précé- dente et l'autre partie (terminée par une dent plus ou moins forte) du bord supérieur. 4o Gj6 PIS f Bord supérieur des cavités ocu- laires parfaitement entier ou légère- ment échaneré : sans fissures; tarses ayant dans la plupart deux rangs de dentelures. La Pise Licorne , Pisa Monoceros , Latr. , Encycl. Corps d'un roussâtre pâle? museau avancé en une pointe conique; test triangulaire, avec des tubercules aigus , dont trois plus grands de chaque côté. De l'Ile-de- France. -j-j- Bord supérieur des cavités ocu- laires divisé , soit par une fissure , dont les bords sont contigus, soit par une profonde entaille. Un seul rang de dentelures sous les tarses. L i Pise Bélier , Pisa À ries , Latr. , Encycl. Corps et pieds couverts d'un duvet noirâtre ; front ayant deux épines presque parallèles ; carapace presque ovale , brune, ponctuée de rouge. DePondichéry. 2. Bord supérieur des cavités ocu- laires offrant , près de leur extrémité postérieure, une éebancrure ou fis- sure, avec une petite dent au milieu (distincte de celle qui termine posté- rieurement ce bord ). f Front terminé par deux pointes. "On seul rang de dentelures aux tar- ses. Corps inégal , tubercule et garni de duvet , ainsi que les pieds. La Pise Tétraodon, Pisa Tetrao- do/i, Latr , Leach ; Cancer Tétraodon, Oliv. ; Cancer prœdo, Herbst. ; Maj'a prœdo , Bosc , Latr. ; Ma/a Tétrao- don , Bosc ; Ma/a hirticornis , Hisco ; Cancer heracleoticus , Rondel.? Al- drov.? Carapace presque ovale, iou- geâtre, à quatre dents spinit'ormes et crochues à chaque bord latéral; l'an- térieure plus forte; doigts des serres des mâles ouverts à leur base ; l'index arqué. On la trouve sur les côtes de France et d'Angleterre. -j-f Front prolongé en une espèce de museau plat , carré , fendu dans le milieu de sa longueur, avec l'ex- trémité dilatée et courbée latérale- ment eu manière de crochet arqué et crochu. ( G. Lissa , Leach. ) PIS La Pise Goutteuse , Pisa Chira- gra, Latr., Encycl. ; Lissa Chiragra , Leach; Jnachus Chiragra, Fabr. Y Ma/ a Chiragra, Bosc, Herbst. , Krabb . , tab. 17, f. 96. Longue d'un pouce neuf lignes ; front médiocrement avancé , échancré dans son milieu , avec les deux angles relevés en des- sus; carapace et pieds noduleux , à l'exception des mains qui sont lis- ses. On la trouve dans la Méditerra- née, (g.) * PISIDIE. Pisidia. crust. Genre de l'ordre des Décapodes, famille :ies Macroures , tribu des Gélathines, établi par Leach aux dépens des Por- cellanes, et sur des caractères qui n'existent pas. Ce genre , ne différant pas du tout des Porcellanes, n'a pas été adopté. V, Porceklane. (g.) * PISIDIUM. conch. Pfeiffer a pen- sé, dans son Traité des Cocpiilles ter- restres, que l'on pouvait séparer des Cycladespour en former un genre dis- tinct , quelques espèces aont les sy- phons ne sont pas saillans ; ce sont les Cyclas obliqua , obtusalis et fon- tinalis qui composent ce genre, dont les caractères sont insuffisans pour être adoptés. V. Cyclade. (d..h.) PISITOÉ. Pisitoe. crust. Genre de l'ordre des Amphipodes, famille des Crevettines , établi par Rafi- nesqne (Précis de découv. somiolog. , p. 2.5) qui le place dans son ordre des Brangasteria et dans sa famille des Phronimia. 11 lui donne pour ca- ractères : antennes nulles; yeux irré- guliers; bouche sous la tête, recour- bée postérieurement, munie de cro- chets; corps à six articles et six pai- res de jambes inégales, la quatrième paire étant la plus grande; queue formée de quatre articles dont les trois premiers sont pourvus d'appen- dices caudaux. Ce genre, qui n'a été vu par aucun naturaliste, depuis Rafinesque , paraîtrait différer des i'hronimes par son moindre nombre de jambes. Rafinesque en décrit deux espèce-}; ce sont • Le Pisitoe a deux épines , Pisitoe PIS bispinosa , toc. cit. , qui a deux épi- nes au front, et les pieds des trois premières paires à un seul ongle. On Je trouve dans les mers de Sicile. Le PrsiTOÉ a front lisse , Fisitoe lœvifrons. Son front n'a point d'épi- nes, et les trois premières paires de pâtes ont deux ongles. On le trouve dans les mêmes lieux que le précé- dent, (g.) PISOCARPIUM. BOT. CRYPT. {Champignons.) Le genre que Link nommait ainsi est le même que le Po- lysaccum de De Candol'e. F". Poi/Y- saccum. (a. II.) PISOL1TES. géol. r. Hommites. * PISON. INS. Genre de l'or- dre des Hyménoptères , section des Porte-Aiguillons , famille des Fouis- seurs , tribu des Nyssoniens, établi par Jurine et adopté par Latreillc et par tous les entomologistes. Les ca- ractères essentiels de ce genre sont : yeux éch.mcrés ; trois cellules cubi- tales fermées; abdomen conique, à pédicule très- court ou comme nul. Ce genre, auquel Latreille avait don- né le nom de Tachybule, diffère de tous les autres genres de sa tribu , parce que ceux-ci ont les yeux en- tiers. Les genres de la tribu des Lar- rates en sont bien distingués par leurs mandibules profondément échan- crées à leur côté inférieur , ce qui n'a pas lieu chez les Pisons et autres genres de Nysiouiens. La tête des Pisons est de moyenne taille. Les an- tennes sont composées de douze ar- ticles dans les femelles et un peu rou- lées en spirale , et de treize dans les mâles. Le labre e?t petit , les mandi- bules arquées , unidentées et sillon- nées longitudinalement. Les palpes maxillaires sont composés de six ar- ticles presque égaux, et les labiaux de quatre. Le premier segment du corselet est très-court, et ne forme qu'un simple rebord. Les ailes supé- rieures ont une cellule radiale gran- de, oblongue , un peu ondulée infé- rieurement, et trois cellules cubi- tales: la première presque carrée, la seconde très-petite, longuement pé- PIS 6*7 liolée, recevant la première nervure récurrente , et la troisième grande, pentagone , et recevant la seconde nervure. L'abdomen est conique. On ne connaît pas les mœurs de la seule espèce de Pison connue; on présume qu'elles diffèrent peu de celles des Nyssons. Cette espèce se trouve dans le midi de la France et à Gênes. C'est : Le Pison de Jurine , Pison Jurini , Spinol , Ins. Ljgui . , fasc. 4 , p. 256 ; Lepell. de St.-Farg. et Serv. , En- cyclopéd. ; stlyson ater , Spinol . , /oc. cit. , fasc. 4 , p. 9 53 , mâle ; Tachy- bulus niger t Latr. , Gêner. Crust. et Ins. T. IV , p. 75 , femelle. Cet Hy- ménoptère est long de quatre lignes ; son corps est entièrement noir, lui- sant, irrégulièrement ponctué, un peu pubesceut. Le ebaperon est cou- vert d'un duvet soyeux argenté ; le métathorax a , en dessus , dans son milieu , une petite fossette striée transversalement, et u-ne ligne lon- gitudinale élevée. Les segmens de l'abdomen sont un peu étranglés à leur base. Les ailes sont transparen- tes. Le mâle ne diffère pas de la fe- melle, (g.) P ISO NIE. Pisonia. bot. phan. Genre de la famille des INyctaginées, et delà Polygamie Diœcie, L , carac- térise de la manière suivante : fleurs souvent dioïques, entremêlées de fleurs bermapbrodites ; calice mono- sépale, subcampauulé , coloré, pé- taloïde, à cinq divisions peu pro- fondes, plus minces et plus colorées sur leurs bords, et pli-sées ; éta mines de six à dix ; ovaire libre , pédicellé , à une seule loge qui contient un ovule ascendant,; style long et grêle, terminé par un stigmate simple. Le fruit est un akène enveloppé dans la partie inférieure du calice qui s'est accru et a pris une forme pen'.ago- nale. Ce genre se compose d'un assez grand nombre d'espèces qui sont des Arbustes ou même quelquefois des Arbres à feuilles opposée.^ ou alter- nes. Les fleurs sont souvent munies à leur base d'écaillés qui leur forment G*8 PIS une sorte de calicule; elles sont dis- posées en ombelles et en corymbes. Toutes les espèces de ce genre sont originaires des diverses parties de l'Amérique méridionale. Nous cite- rons ici les suivantes : Pisonie épineuse , Pisonia acu- leata , L. , Lamk. , 111., tab. 861. C'est un Arbrisseau de huit à dix pieds de hauteur; sa tige se divise en rameaux opposés comme les feuilles qui sont elliptiques, terminées en pointe à leurs deux extrémités, en- tières , membraneuses , légèrement velues; sur les jeunes rameaux, on observe des épines courtes et recour- bées, placées seule à seule , soit à la base des feuilles , soît à leur aisselle. Les fleurs sont disposées en corym- bes pédoncules et axillaires , dont toutes les ramifications sont pubes- centes et comme ferrugineuses. Les fleurs sont fort petites. Les angles du calice fructifère sont munis de petits tubercules pédicellés et gluti- neux. Cette espèce croît dans les An- tilles , au Brésil, etc. Pisonie a feuilles en coeur , Pi- soniasubcordata, Swartz, Flor. Ind. Occident. , 2 , p. 64i. C'est un Arbre de grandeur moyenne, qui a été ob- servé par Swartz à l'île de Saint-Chris- tophe. Ses rameaux sont lisses , fra- giles et opposés. Ses feuilles, égale- ment opposées , sont orbiculaires , cordiformes , entières et glabres. Les fleurs forment un corymbe axillaire , composé d'un très-grand nombre de fleurs fort petites et verdâtres. Le fruit , enveloppé de son calice , est à cinq angles, plus gros vers son som- met, ou les angles sont garnis de tu- bercules. Dans les Nou. Gen. et Spec. Amer, œquinoct., Kunth a décrit trois es- fièces nouvelles de ce genre rccueil- ies par le* célèbres voyageurs Hum- boldt et Bonpland. Il leur a donné les noms de Pisonia hirlella, P. pu- bescens et P. Pacurero. (a. p..) PISSANG. bot. phan. L'un des noms indiens du Bananier. (b.) PISSASPHALTE. min. Variété de PIS Bitume mou et noirâtre , intermé- diaire entre le Bitume Pétrole et l'Asphalte. V. Bitume. (g. del) PISSE-LAIT. bot. phan. L'un des noms vulgaires de la Digitale pour- prée , dans quelques cantons de la France centrale. (b.) PISSENLIT. Taraxacum. bot. phan. Genre de la famille des Synan- thérées , tribu desChicoracées, et de la Syngénésie égale , L. , établi par Tournefort qui le nommait Dens Leonis. Linné le confondit avec d'au- tres Chicoracées dans son genre Leontodon; mais Haller le rétablit sous le nom de Taraxacum, adopté par Lamarck , Jussieu , Desfou lai- nes , et par la plupart des botanis- tes modernes. Ainsi, ce genre cor- respond à une partie des Leontodon de Linné , et au genre entier des Leontodon de Gaertner , qui , tout en admettant le genre de Haller , n'a pas cru devoir se conformer à sa nomen- clature. Voici ses caractères : invo- lucre cylindracé , composé de deux rangées de folioles ; les intérieures droites , presque égales 5 les extérieu- res plus courtes , réfléchies en de- hors ; réceptacle nu , plan et ponc- tué ; calathide composée de demi- fleurons nombreux, hermaphrodites, à languette linéaire , tronquée , divi- sée au sommet eu cinq dents; akènes oblongs , striés , ridés transversale- ment à leur base , un peu hérissés vers le sommet , surmontés d'une ai- grette composée de poils simples et portée sur un pédicelle. Ce genre diffère essentiellement des vrais Leon- todon par ses aigrettes pédicellées , par sa hampe nue , simple et uni- flore. Il ne se compose que de quatre ou cinq espèces, qui croissent dans les lieux humides. Nous ne parlerons ici que de l'espèce la plus commune. Le Pissenlit Dent de Lion , Ta- raxacum Dens Leonis, Desf., Flor. al- lant. ; Lamk., Illustr. , tab. 653; Leontodon Taraxacum, L. , est une Plante si connue , qu'une description détaillée en serait superflue. Il suffit de rappeler quelques traits de son PIS organisation , pour faire souvenir de cette espèce dont les fruits aigrettes «'envolant au moindre souffle , ser- vent si souvent de jouets à l'enfance. Ses feuilles radicales sont allongées, plus larges vers leur sommet , pro- fondément pinnatilîdes , à pinnules dentées et un peu arquées en crochet. La fleur est jaune , assez grande, soli- taire, sur une hampe fistuleuse, haute d'environ trois décimètres. Cette fleur est une de celles dites météoriques , c'est-à-dire qui s'ouvrent ou se fer- ment, selon les variations de l'at- mosphère , ou l'intensité plus ou moins grande de la lumière solaire. On trouve cette Plante dans toutes les localités possibles , mais principale- ment dans les lieux humides. C'est une des Plantes cosmopolites par ex- cellence, puisqu'on la rencontre sur tous les continens. Nous en avons vu des échantillons recueillis dans l'A- mérique méridionale et dans l'Inde. Le suc du Pissenlit est usité seul ou mêlé avec celui d'autres Herbes com- me amer, dépuratif, diurétique et stomachique. On mange en salade ses i'eunes pousses et ses feuilles , surtout orsque la Plante a cru dans un ter- rain arénacé , ou qu'elle a subi une sorte d'étiolement. (g..n. ) PISSE-SANG. bot. phan. L'un des noms vulgaires de la Fumeterre officinale. (b.) PISSEUR. ACAL. L'un des noms vulgaires sur nos côtes océanes des Actinies qui lancent un jet d'eau , et non d'une espèce de Pourpre qui lan- cerait sa substance colorante, comme on le dit dans le Dictionnaire de Dé- terville. (b.) PISSIDA. bot. crypt. {Champi- gnons.) Adanson avait établi sous ce nom un genre de la famille des Champignons, dans lequel il plaçait les Fungoidaster et les Fungoides de Micheli. Mais ce genre n'a point été adopté, et les espèces diverses qu'il réunissait ont été réparties dans les genres Helvella , HelotiumeïPeziza. (A.R.) PISSITE. min. (De Lamétherie) PIS 6 an C'est la Pierre de Poix ou le Silex résinite. (g. del.) * PISSODE. Pissodes. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des ïétramères , famille des Rhin- chophores , tribu des Charansouites , établi par Germar {Ins. spec. nov. au t minus cognitœ , vol. i , 1824) et adopté par Schœnnherr et par La- treille. Les caractères que Germar assigne à ce genre sont : rostre presque aussi long ou plus long que le corselet, cylindrique , arqué , mince , un peu aplali vers le bout ; ses fossettes se rejoignant à la base du rostre, fléchies insensiblement pour passer en dessous; antennes insérées presque au milieu du rostre, courtes , coudées ; leur premier ar- ticle droit , un peu en massue; leur fouet composé de sept articles , ces articles presque égaux , lenticulaires, les deux premiers un peu plus longs, obconiques; massue ovale; yeux écartés , enfoncés , ronds ; tête petite, arrondie; corselet convexe, trans- versal, subitement rétréci vers son extrémité, légèrement échancré au- dessous de la base de la tête , sans sillon pour recevoir le rostre; écus- son distinct; élytres oblongues , cou- vrant l'abdomen et les ailes , un peu plus larges à leur base que le corse- let ; pâtes fortes, presque égales en- tre elles, les antérieures rapprochées l'une de l'autre; cuisses en massue , ordinairement dentées; jambes ar- mées d'un crochet courbé à leur par- tie extérieure ; tarses courts , larges, leur avant-dernier article bilobé ; corps oblong, souvent obscur et ta- cheté. Ce genre se compose d'un as- sez grand nombre d'espèces dont quelques-unes se trouvent en Eu- rope, mais dont toutes les autres sont américaines. Dejean , dans le Catalogue de sa collection, a donné à ce genre le nom de Pissodes pro- bablement par erreur ; il en men- tionne vingt-cinq espèces. Schoen- herr n'en cite que six , toutes d'Eu- rope ; enfin , Germar en décrit avec détail dix espèces, toutes propres à 65o PIS l'Amérique , et surtout nu Brésil. Par- mi celles d'Europe, nous citerons comme le type r!u genre : Le Pissode du Pin , Pissoc/es Pini, Schœn. , Germ. ; Rhy nchœnus Pini , Fabr., Latr.; Gylen., Ins. suce. , 1, part. 3, p. 66, n. 3; Curculio Pini , Payk. , Panz. , Faun. Germ. , fasc. 42, fig. i ; Oliv. , Entomol. T. v, p. né, u. 6i ; Charans. , pi. 16 , fig. 42, b, c; Curculio Pini, L. Il est long de quatre à six lignes. Tout le corps est d'un brun marron plus ou moins obscur , et rouvert quelquefois de petites écailles cendrées. La trompe est brune, cylindrique, de la Ion gueur du corselet. Les antennes sont brunes. Le corselet a quelques taches roussâtres , formées par de petites écailles. L'écusson est roussâtre. Les élytres ont des stries formées sur des points enfoncés , assez gros ; elles ont un tubercule vers leur partie posté- rieure , et quelques lignes transver- sales d'un gris roussâtre , formées par des petites écailles. On le trouve dans Se nord de l'Europe, sur le Pin sylvestre. (g.) PISTACHE, bot. phan. Le fruit du Pistachier. (b.) PISTACHE DE TERRE, bot. phan. V. Arachide. PISTACHIER. Pistacia. bot. phan. Genre de la famille des Térébintha- cées et de la Diœcie Pentandrie , L. , que l'on peut caractériser de la ma- nière suivante : fleurs dioïques ; dans les mâles , calice formé de trois , rare- :nent de cinq divisions linéaires ; éta- miues au nombre de cinq, dressées, mtrorses, à filamens très-courts, à anthères oblongues ; dans les fleurs femelles, calice semblable à celui des fleurs mâles; ovaire libre, ovoïde, sessile, à une seule loge, contenant un seul ovule, attaché au sommet d'un long podosperme, qui naît du fond de la loge et monte presque jusqu'à son sommet. Cet ovaire est surmonté de trois sligmates sessiles, éi liés , membraneux et arrondis. Ces fleurs forment des grappes rameuses. Les fruits sont des espèces de drupes PIS ou noix sèches, globuleuses ou al- longées, contenant une seule graine portée sur un podosperme, immédia- tement appliqué contre elle et au sommet duquel elle est pendante. Elle se compose d'un épisperme peu épais , recouvrant immédiatement un très- gros embryon , ayant la radicule supérieure conique et obtuse , et les deux cotylédons très-épais. Les es- pèces de ce genre sont des Arbres ou des Arbrisseaux portant des feuilles alternes , imparipinnées ; des fleurs dioïques et en grappes. Presque tou- tes sont originaires des contrées qui avoisinent le bassin de la Méditerra- née. Plusieurs ae ces espèces méri- tent un grand intérêt et sont l'objet d'une culture et d'un commerce assez étendus. Ce sont les seules dont nous donnerons ici la description. Pistachier vrai, Pistacia vera, L. ; Rich., Bot. méd., 2, p. 5c;6. C'est un grand Arbrisseau ou un Arbre de grandeur moyenne , qui s'élève ordi- nairement de quinze à vingt pieds. Ses feuilles sont alternes , impari- pinnées , sans stipules , composées de trois à cinq folioles ovales, obtuses, glabres et coriaces. Les fleurs sont petites et forment des grappes ra- meuses , qui naissent sur les rameaux des années précédentes, et sortent d'un bourgeon dont les écailles sont lanugineuses sur leurs bords. Les mâles sont légèrement pédicellées ; leur calice est à trois divisions linéai- res très-profondes ; du fond du calice s'élèvent cinq étamines plus longues que le calice et presque sessiles. Les fleurs femelles forment des espèces de petits épis ordinairement simples et triflores. Les fruits sont des espèces de drupes sèches de la forme et de la grosseur d'une olive, d'une teinte rougeâlre , ayant la chair très-mince, le noyau peu épais, fragile, se sépa- rant en deux valves à sa maturité par- faite. L'embryon , qui forme à lui seul toute l'amande, est recouvert par un tégument fragile; il est très- gros et d'une belle couleur verte. Le Pistachier est originaire de l'A- sie-Mineure. Pline dit que ce fut PIS Vitellus, alors gouverneur en Syrie, qui, sous le règne de Tibère, ap- porla le premier à Rome les fruits du Pistachier. Aujourd'hui cet Arbre est eullivé et, en quelque sorte, natu- ralisé dans presque toutes les contrées méridionales de l'Europe, et parti- culièrement en Grèce et en Europe. Ou le cultive aussi , mais peu abon- damment , dans nos départeinens du Midi; à Paris il ne peut être mis en pleine terre que le long des murs et à l'exposition du midi. Il y en avait de très-beaux pieds à la pépi- nière du Roule. Les pistaches , ou graines du Pistachier, ont une sa- veur douce et très-agréable. On les mange comme les amandes douces, ou on les emploie à préparer des émulsions que l'on sucre et que les médecins prescrivent et administrent dansjes cas d'inflammation des intes- tins ou des organes urinaires. Ces amandes contiennent une grande quantité d'huile grasse. Les confi- seurs en font des dragées , des glaces ou d'autres friandises. PlSTACHIlïB TÉRÉBINTHE , PistaClQ. Terebinlhus, L. ; Rich., Bot. méd., 2, p. 597. Le Térébinthe est plus petit dans toutes ses parties que le Pista- chier vrai. Ses feuilles sont pétiolées, irnparipinnées , composées de sept à neuf folioles ovales , lancéolées, ai- guës , glabres et entières, d'un vert foncé et luisantes à leur face supé- rieure, blanchâtres inférieurcment. Les fleurs, également dioïques, sont très-petites et en grappes rameuses. Les écailles qui accompagnent les fleurs mâles, ainsi que les divisions de leur calice , sont couvertes de poils roussâtres très-épais. Les fruits sont globuleux, pisifoi mes , d'une couleur violette. Le Térébinthe croît sponta- nément en Orient et dans les îles de l'Archipel. Il est aussi très-commun en Provence , dans les lieux stériles des bords de la mer. Toutes les par- ties du Térébinthe sont pleines d'uu suc résineux qui , pendant l'été , s'en échappe souvent sous la forme de gouttelettes limpides qui se réunis- sent et prennent plus de consis- ns 65 1 tance. En pratiquant au tronc des entailles plus ou inoins profondes , cette matière résineuse s'écoule plus facilement et constitue la térében- thine de Chio. Elle est épaisse , consistante , d'une couleur jaunâtre , d'une odeur suave qui rappelle à la fois celle du fenouil et du citron. On la recueille dans l'Archipel et particulièrement à Scio ou Chio. Pres- que toute celle que l'on y obtient est employée en Turquie et en Perse. On la fait cuire et on la mâche comme l'on fait pour le mastic Autrefois les Vénitiens en apportaient une cer- taine quantité à Venise. Là elle était sophistiquée avec de la térébenthine du Mélèze, et c'est cette sorte qui était ensuite répandue dans le com- merce, de manière qu'il était fort rare d'en avoir de bien pure. Cette téré- benthine était beaucoup plus em- ployée par les médecins anciens que par ceux de nos jours, surtout dans le traitement des plaies et des ulcères. Cependant elle entre encore aujour- d'hui dans plusieurs vieilles prépa- rations pharmaceutiques, et particu- lièrement dans la thériaque et le mi- thridate. L'amande du Térébinthe a une couleur verte claire et une saveur douce analogues à celles du Pista- chier. En Orient on les mange. Les drupes entières ont une saveur légè- rement astringente; on les marine pour les conserver et les manger. Pistachier Lentisque , Pistacia Lentiscus, L. ; Rich., Bot. méd. , a , p. 598. Cette espèce croît dans les mê- mes localités que le Térébinthe. Elle est fort commune dans loutl Oricntet sur les côtes de la Méditerranée en Provence. Le Lentisque est plus petit dans toutes ses parties que le Téré- binthe. Ses feuilles, dont le pétiole est plan et comme ailé, se compose de huit à douze petites folioles ordi- nairement alternes, excepté les deux dernières qui sont opposées. Ces fo- lioles sont petites, ovales, lancéolées , obtuses, souvent mucronées, entiè- res et tout-à-fait glabres. Les fleurs sont en pellicules souvent géminées. 652 PIS Les fruits, encore plus petits que dans l'espèce précédente , sont glo- buleux et rougeâtres. C'est du Len- tisque que découle la substance rési- neuse connue sous le nom de mastic. Quoique cet Arbrisseau soit commun dans toutes les îles de l'Achipel , ce n'est guère qu'à Scio qu'on le cultive à cet effet. Il a fait la richesse de cette île avant qu'elle fût ravagée par les barbares ottomans dans la guerre de l'indépendance grecque. Mous em- prunterons à Olivier (Voy. dans l'em- pire ottoman , i , p. 292) quelques dé- tails sur la culture du Lentisque : « Le mastic , dit - il , doit être regardé comme une des productions les plus importantes de l'île et comme la plus précieuse , puisque c'est à elle que les babitans de Scio doivent une partie de leurs privilèges , et les cultiva- teurs leur indépendance , leur ai- sance , et peut-être leur bonheur. Le Lentisque qui le produit ne diffère pas de celui qui croît dans le midi de l'Europe et dans toutes les îles de l'Archipel. On remarque seulement à Scio quelques légères variétés à feuil- les plus grandes que la culture a produites , et que les marcottes et les greffes perpétuent. Pour obtenir le mastic , on fait au tronc et aux principales branches du Lentisque de légères et nombreuses incisions depuis le i5 jusqu'au 20 juillet du calendrier grec. Il découle peu à peu de toutes ces incisions un suc liquide qui s'épaissit insensiblement , reste attaché à l'Arbre en larmes plus ou moins grosses , ou tombe à terre et s'y épaissit lorsqu'il est trop abon- dant. Le premier est le plus recher- ché ; on le détache avec un instru- ment de fer tranchant d'un demi- pouce de largeur à son extrémité. Souvent on place des toiles au-des- sous de l'Arbre, afin que le mastic qui eu découle ne soit pas imprégné de terre et d'ordures. D'après les ré- glemens faits à ce sujet, la première récolte ne peut avoir lieu avant le 27 août. Elle dure huit jours consé- cutifs, après lesquels on incise de nouveau jusqu'au 25 septembre ; PIS alors se fait la seconde récolte qui dure encore huit jours. Passé ce temps, on n'incise plus les Arbres , mais on recueille jusqu'au 19 no- vembre , le lundi et le mardi de cha- que semaine, le mastic qui continue de couler. Il est défendu ensuite de ramasser cette production. » On recueille le mastic dans vingt- un villages situés au midi de la ville. Cette production s'élève, année com- mune, à cinquante mille ocques (l'oc- que pèse environ deux livres et de- mie); vingt-un appartiennent à l'aga , fermier de cette denrée , et sont dé- livrées par les cultivateurs en paie- ment de leur imposition personnelle. L'excédant leur est payé à raison de cinquante paras l'ocque , c'est-à-dire un peu moins de vingt-cinq sous , et il leur est défendu, sous des peines très-graves , d'en vendre ou céder à tout autre qu'au fermier. La meil- leure et la plus belle qualité est en- voyée à Constantinople pour le pa- lais du grand seigneur. La seconde qualité est destinée pour le Caire, et passe dans les harems des mame- louks. Les négocians obtiennent communément un mélange de la troi- sième et de la quatrième qualités. Dans le commerce on trouve deux sortes de mastic. L'une est en masses irrégulières, c'est le mastic commun ; l'autre est en larmes plus ou moins grosses , souvent aplaties , d'une couleur jaune claire, couvertes d'une sorte de poussière blanchâtre , occa- sionée par le frottement des larmes entre elles, d'une odeur suave, d'une saveur aromatique et térébinthacée. Sa cassure est brillante et vitreuse; il se ramollit sous la dent et y devient ductile; c'est le mastic en larmes. C'est celui dont on fait une si grande consommation en Orient. En effet, on peut regarder comme un usage populaire , l'habitude répandue en Grèce et dans une partie de l'Orient , de mâcher continuellement du mastic. On prétend que cette substance, en même temps qu'elle parfume l'ha- leine, affermit les gencives et blan- chit les dents. Autrefois le mastic a PIS été fort en vogue auprès de certains médecins qui le faisaient entrer dans une foule de préparations pharma- ceutiques aujourd'hui tombées dans l'oubli. En Barbarie il existe une autre espèce décrite par le professeur Des- fontaines sous le nom de Pistacia atlantica , qui fournit une matière résineuse fort analogue au mastic et employée à peu près aux mêmes usa- ges. Cette matière est connue sous le nom de Heule. (a. r.) PISTACIA. bot. phan. V. Pista- chier. PISTANA. bot. phan. (Pline.) Probablement le Sagittaria sagittifo- lia. (b.) . PISTAZITE. min. (Werner.)^. Epidote. * PISTIACÉES. bot. phan. Nom d'une des sections établies par le professeur Richard dans la famille des Aroïdées et qui se compose des genres Pistia et Ambrosinia. V. ces mots et Aroïdéiîs. (a. r.) PISTIE. Pistia. bot. phan. Genre de Plantes de la famille des Aroïdées , formant le type de la tribu des Pistia- cées et qui peut être caractérisé de la manière suivante : les fleurs sont uni- sexuées , monoïques , placées dans une spathe monophylle en forme de cornet évasé , et prolongée d'un côté ; un seul pistil occupe le fond de la spathe et se prolonge oblique- ment d'un côté par une base élargie. Il se compose d'un ovaire à une seule loge , contenant un grand nom- bre d'ovules péritropes, cylindriques, tronqués à leurs deux extrémités et attachés à un trophosperme épais qui occupe toute la partie de l'ovaire ad- hérente à la spathe , c'est-à-dire son fond et l'un de ses côtés ; à son som- met cet ovaire se termine insensible- ment en un style un peu latéral et recourbé qui est couronné par un petit stigmate simple , orbiculaire et déprimé à son centre. Les étamines sont au nombre de cinq à sept, mona- delphes. Leur androphore , qui est à PIS 633 peu près cylindrique , paraît être en quelque sorte un prolongement de la partie de la spathe à laquelle adhé- rait l'ovaire ; un peu au-dessus de son origine il porte une sorte d'invo- lucre ou de collerette monophylle , concave , un peu ondulée sur son contour, et fendue seulement d'un seul côté. Les étamines sont placées autour du sommet de l'andiophore qui leur forme un axe central et com- mun. Chaque anthère est obtuse des deux bouts, à quatre loges disposées par paires superposées. Le fruit est très-mince, uniloculaire , contenant de quinze à vingt graines cylindri- ques , tronquées à leurs deux extré- mités, présentant un petit tubercule central à leur extrémité libre, ayant leur tégument extérieur épais et ru- gueux extérieurement; l'intérieur, en- tièrement séparé de l'externe, forme une sorte de loge dans laquelle pend l'amande revêtue de son tégument propre qui est plus mince. L'endo- spei-me est très-gros , farineux , con- tenant vers sa partie supérieure un très-petit embryon monocotylédon, renversé, ovoïde, et comme tronqué à ses deux extrémités. Ce genre se compose d'un petit nombre d'espèces. Ce sont des Plantes nageant à la surface de l'eau, à la manière de la Macre ou Châtaigne d'eau {Trapa natans, L.). Les feuilles sont réunies en rosette; elles sont sessiles , spatulées , marquées de nervures longitudinales très-saillan- tes. Les spathes sont plus petites et naissent presque sessiles entre les feuilles. De la base des faisceaux de feuilles naissent des touffes de raci- nes et des tiges , qui de distance en distance produisent de nouveaux faisceaux de feuilles. L'espèce la plus commune est le Pistia stratiotes , L. , qui croît à la fois aux Antilles, au Brésil et dans les Indes-Orientales. (A. R.) PISTIL, bot. phan. Organe sexuel femelle dans les Végétaux , le Pistil occupe en général le centre de la fleur. Tantôt il n'y a qu'un seul Pistil dans une fleur, tantôt on en trouve 654 PIS plusieuis. Dans le premier cas, ce Pistil peut être réellement simple; c'est toutes les fois qu'il présente une senle cavité ou loge , portant des grai- nes attachées à un seul point de cette cavité , et à plus forte raison quand il ne renferme primitivement qu'unseul ovule; d'autres fois, an contraire, ce Pistil unique se compose d'un nom- bre variable de Pistils partiels, qu'on nomme car pelles, et qui se sont soudés intimement pour ne former qu'un seul tout ; c'est ce qu'on observe dans tous les cas où le Pistil présente plusieurs loges séparées les unes des autres par des cloisons, ou quand il est à une seule loge, mais que les ovules qu'il contient sont attachés à plusieurs points distincts de sa cavité inté- rieure. Il résulte donc de-là que le type normal et primitif du Pistil con- siste, soit dans un carpelle unique, soit dans plusieurs carpelles distincts les uns des autres , soit enfin dans plusieurs carpelles diversement sou- dés et souvent confondus en un seul. Il est donc nécessaire de donner d'a- bord une idée d'un carpelle en géné- ral. Un carpelle est un organe creux, qui se compose d'une partie inté- rieure, nommée ovaire, et dans la- quelle sont renfermés les ovules ou rudimens des graines, d'un prolon- gement filiforme , qui manque quel- quefois, et qu'on appelle style, et enfin d'un amas ou réunion d'utri- cules , excrétant une matière vis- queuse et formant une sorte de spon- giole , qui porte le nom de stigmate. Considéré sous le rapport physiolo- gique, et quant à son analogie avec les autres parties constituantes de la fleur, un carpelle est une feuille rou- lée sur elle-même , suivant sa lar- geur, et dont les deux bords se sont soudés de manière à en former un organe creux. Les ovules ou rudi- mens des graines sont attachés à cha- cun des bords de la feuille , à un corps quelquefois peu distinct , d'au- tres fois proéminent, et qu'on ap- pelle trophosperme ou placenta. Les fruits des Pivoines, des Aconits, des Pieds-d' Alouette , les follicules sim- PIS pies des Apocyuées, nous montrent des exemples de carpelles dans leur organisation normale. Ainsi le Pistil pourra n'être formé que par un seul carpelle , organisé comme celui que nous venons de décrire, dune manière générale , soit que ce car- pelle existe naturellement et primi- tivement seul dans la fleur , soit qu'il existe seul par suite de l'avortement constant ou accidentel d'un ou de plusieurs autres carpelles. D'autres fois plusieurs carpelles réunis et sou- dés constituent un Pistil composé ; mais cette soudure peut être plus ou moins intime , plus ou moins com- plète. Ainsi quelquefois ils ne sont unis entre eux que par leur partie in- férieure , comme on l'observe dans Y IUicium ou Anis étoile ; d'autres fois ils se soudent par leur bord interne, les côtés et les styles restant libres, comme dans le Colchique ; tantôt la soudure se fait à la fois par le côté ou angle interne , en même temps que par les parties latérales , les styles restant distincts , comme dans la plu- part des Euphorbiacées ; enfin les styles qui étaient distincts dans les cas précédens , peuvent aussi se réunir à différens degrés et même en totalité, de manière que l'ovaire com- posé soit surmonté d'un seul style , mais résultant évidemment de la sou- dure de plusieurs styles confondus en un seul. Une modification contraire aux précédentes se rencontre quelque- fois; c'est lorsque les carpelles res- tent distincts par leurs ovaires , leurs styles seuls se soudant ensemble, ainsi qu'on l'observe dans toutes les Apocynées à carpelles géminés. Mais de la réunion de plusieurs carpelles , résulte un ovaire com- posé , dont la structure intérieure présente plusieurs modifications dif- férentes. En général , cet ovaire offre autant de loges qu'il y a de carpelles soudés ensemble; ainsi dans les Jas- minées , le type primitif du Pistil consiste eu deux carpelles soudés et le huit, à moins d'avortemens , qui jji:t en effet très-communs dans cette ris famille , est à deux loges. Dans ce cas , les ovules sonl toujours attachés à l'angle interne de chaque loge, où ils forment une ou plusieurs rangées longitudinales. Mais un ovaire pro- venant de plusieurs carpelles soudés , peut néanmoins présenter une seule loge ; ce cas s'observe dans trois cir- constances différentes. i°. Ainsi, tou- tes les fois que le fruit est à une seule loge , qu'il s'ouvre en plusieurs valves complètes ou incomplètes, et qu'il ren- ferme un grand nombre d'ovules atta- chés à un placenta central , nous di- rons que le fruit provient évidemment de plusieurs carpelles réunis. La fa- mille des Carvophyllées et celle des Primulacées nous offrent l'une et l'au- tre un grand nombre d'exemples de cette organisation. Si l'on examine l'ovaire encore très-jeune, dans les espèces où le fruit est uniloculaire , on trouvera quelquefois des rudimens de cloisons Irès-minccs, qui parlent du trophosperme central; dans ce cas , il me paraît évident que ces cloi- sons , qui sont les bords rentrans et soudés des carpelles , existaient pri- mitivement dans l'ovaire , dès le prin- cipe de sa formation, mais ont fini par disparaître par suite de son dé- veloppement. Les autres genres des mêmes familles dans lesquels on trouve des cloisons complètes, et par conséquent plusieurs loges , viennent également à l'appui de celte théorie, de même que la pluralité des sis les qui naissent du sommet de ces ovaires uniloculaires. 2P. Un ovaire unilo- culaire , mais offrant les ovules atta- chés à un ou deux trophospermes pa- riétaux , provient aussi de plusieurs carpelles soudés. Dans l'exemple pré- cédent, les bords de la feuille car- pellienne s'étaient primitivement re- pliés vers le centre de la fleur , où ils s'étaient réunis pour former le pla- centa central , auquel sont attachés les ovules. Ici il n'en est pas de même ; ces feuilles péricarpiennes se sont unies entre elles bord à bord par leurs parties latérales sans se recourber vers le centre et les ovules, qui ont toujours pour point d'attache le bord PIS 653 même des feuilles péricarpiennes , formant une série longitudinale sur la partie interne de l'ovaire, et c'est dans ce cas que l'on dit que les pla- centas ou trophospermes sont parié- taux. On peut prouver qu'un ovaire ainsi conformé est le résultat de plu- sieurs carpelles soudés , en faisant re- marquer que souvent cet ovaire à une seule loge est surmonté d'autant de styles ou de stigmates distincts qu'il y a de placentas pariétaux. Ain- si , dans les Groseillers épineux , il y a deux placentas et deux styles seu- lement réunis par leur base; dans les Cactus, il y a un nombre variable de placentas; mais il y a constamment autant de styles distincts à leur partie supérieure. Or , nous avons dit pré- cédemment qu'un carpelle se compo- sait d'un ovaire , d'un style et d'un stigmate; si donc nous trouvons sur un ovaire deux ou plusieurs styles ou stigmates distincts, nous serons for- cés d'admettre que cet ovaire est formé de la réunion de plusieurs car- pelles confondus. 5°. Enfin, il y a encore pluralité de carpelles dans un ovaire à une seule loge, mais où les ovules sont attachés à deux ou à un plus grand nombre de trophospermes dirigés vers le centre de la loge et portés sur une lame longitudinale saillante qui naît de la face interne de l'ovaire; c'est ce que l'on observe par exemple dans les Gesnériées , dans le genre Ramondia , qui ne doit pas être laissé parmi les Solanées , mais se rapproche davantage des Ges- nériées. Ici il est de toute évidence que ce sont les bords repliés des car- pelles qui n'ont pu atteindre jusqu'au centre de la fleur, et qui, en se sou- dant eutre eux, forment ces lames saillantes qui élèvent les trophosper- mes , sans les faire arriver au point de se souder et de former un axe central. Nous avons ditprécédemmen t qu'u- ne fleur pouvait contenir plusieurs carpellesentièrementdistinctsJesuns des autres. Le nombre de ces car- pelles est très-variable , et l'on en compte depuis deux comme dans 636 PIS l'Aigremoine jusqu'à cent et au-delà , comme dans certaines Renoncula- cées. Mais la disposition de ces car- pelles entre eux n'est pas la même. Ainsi , tantôt ils forment au centre de la fleur une sorte de verticille , sans qu'il y ait d'axe central , comme dans les Pivoines, leTrollius , les El- lébores , X'Jsimina triloba , etc. ; tan- tôt ils sont réunis autour d'un axe central matériel , indépendant d'eux , mais avec lequel ils se soudent par leur bord interne , par exemple, dans les Malvées ; tantôt enfin ils sont dis- persés sur toute la surface d'un axe commun , et forment , soit un épi globuleux, soit un épi allongé et cy- lindrique , suivant la forme de ce ré- ceptacle commun ; c'est ce que mon- trent un grand nombre de Rosacées, de Renonculacées , de Magnolia- cées , etc. Enfin , les carpelles peu- vent être placés sans ordre symétri- que sur la paroi interne du calice , comme dans les Roses , ou , ce qui est absolument la même cbose , sur la paroi interne d'un involucre qui remplace le calice, comme dans le Laurelia et plusieurs autres Moni- miées. Chaque carpelle étant en général formé par irae feuille dont les bords se sont soudés , il doit arriver qu'à la maturité du fruit, ces deux bords tendent à s'écarter de nouveau , et c'est par ce moyen qu'a lieu la déhis- cence des carpelles. En effet, dans les fruits provenant de carpelles soli- taires ou de plusieurs carpelles non soudés, c'est par le côté interne qui correspond au point d'attache des graines , que se fait la déhiscence de chaque fruit, comme le montrent les follicules des Apocynées , des Re- nonculacées capsulaires, etc. Ainsi, chaque carpelle de l'ovaire repré- sente une des valves du fruit; mais il arrive quelquefois qu'un carpelle s'ouvre en deux valves , comme par exemple la gousse des Légumineuses. On se rendra parfaitement raison de cetle particularité , en remarquant que la feuille qui forme chaque car- pelle étant composée de deux moitiés PIS latérales séparées par un faisceau lon- gitudinal de vaisseaux, qu'on nomme côte ou nervure médiane , il peut très-bien arriver que ces deux moi- tiés se séparent l'une de l'autre, et qu'alors le carpelle se divise en deux valves distinctes. Maintenant , dans un ovaire plu- riloculaire, c'est-à-dire provenant de plusieurs carpelles soudés, la déhis- cence peut aussi se faire de diverses manières. Ainsi, tantôt chaque car- pelle tend à se séparer en entier, de sorte que chaque cloison se dédouble, et que le fruit se divise en autant de coques ou de carpelles distincts qu'il y avait de loges , comme dans les Eu- phorbiacées , les Malvacées , etc. ; tantôt, au contraire, la déhiscence ayant lieu à la fois par la séparation des deux bords internes et des deux moitiés par leur nervure médiane , chaque loge ou chaque carpelle se divise en deux valves distinctes , et le fruit présente un nombre de valves double de celui des loges ; par exem- ple, dans un grand nombre d'Eu- phorbiacées. Une modification de la déhiscence précédente est celle qui a lieu quand chaque carpelle se sépare à la fois par son côté interne et par- la suture formée au point de jonction des deux faces, mais dont les côtés qui formaient les cloisons restent sou- dés. Il résulte de-là que le nombre des valves est le même que celui des carpelles ; mais chaque valve qui porte une cloison sur le milieu de sa face interne , est formée par deux demi-valves appartenant à deux car- pelles différens. Dans un ovaire à une seule loge , mais provenant de plusieurs carpelles soudés , la déhiscence peut présenter les diverses modifications que nous avons fait remarquer dans l'ovaire pluriloculaire. Ainsi , elle peut avoir lieu par les deux bords de chaque feuille péricarpienne , de manière que chaque valve est en quelque sorte bordée de graines ; elle peut avoir lieu seulement par le milieu de sa suture moyenne, de manière que chaque valve , qui se compose de deux PIS demi-valves appartenant à deux car- pelles, porte les ovules attachés sur le milieu de sa face interne. Enfin, cette espèce d'ovaire peut présenter une modification toute particulière, la déhiscence ayant lieu , non par les deux bords soudés des feuilles , mais par le bord externe de chaquemoitié , qui se sépare de la côte moyenne, la- quelle reste et forme une sorte de châssis qui soutient les valves. La famille des Orchidées nous présente de nombreux exemples de cette mo- dification. Après avoir analysé le Pistil et fait voir en quelque sorte isolées les par- ties qui le composent primitivement , examinons cet organe dans son en- semble , et quel que soit l'aspect sous lequel il se présente, considérons-le non comme la réunion d'organes semblables, mais comme un organe unique formé de plusieurs parties dis- tinctes. Ainsi le Pistil se composei: i° d'un ovaire ou une partie infé- rieure plus ou moins renflée , creuse intérieurement où elle présente une ou plusieurs cavités nommées loges et contenant les ovules ou graines non fécondées; 2° d'un style , pro- longement ordinairement filiforme qui naît , soit du sommet de l'ovaire , soit d'un de ses côtés ou même de sa base , mais qui manque quelquefois; 3° enfin, d'un corps ordinairement glanduleux, formé d'utricules colo- rées, nues ou recouvertes d'un épi- derme général et très-mince , et qu'on nomme le stigmate. Quand il n'y a pas de style , le stigmate est immé- diatement appliqué, ainsi qu'on le remarque dans la Tulipe , dans les Renoncules, etc. Le Pistil est quel- quefois aminci à sa base en un pro- longement plus ou moins grêle et plus ou moins long, qui fait essen- tiellement partie du Pistil , et auquel on a donné le nom de Podogyne. Le Pavot , certaines Légumineuses, mais particulièrement les Capparidées , nous offrent des exemples de Podogy- ne plus ou moins développé. Quand il y a plusieurs Pistils au centre d'une même fleur , on donne le nom de Gy- PIS 637 nophorc à la partie plus ou moins renflée du réceptacle qui porte ces Pistils. Cette partie prend quelque- fois du développement après la fé- condation , soit qu'elle s'allonge con- sidérablement commeon le voit dans le Myosurus, soit qu'elle devienne épaisse ou charnue comme dans le Fraisier, le Framboisier et quelques Anonacées. L'ovaire peut encore être porté sur un disque, sorte de corps charnu et souvent glanduleux , plus ou moins épais , et qui le recouvre quelquefois en partie à sa base , de manière que l'ovaire paraît enveloppé dans une sorte de cupule. D'autres fois il naît du réceptacle ou torus , des appen- dices de forme variée, qui accompa- gnent l'ovaire et quelquefois le re- couvrent en totalité en lui formant une sorte d'enveloppe particulière. C'est ce que l'on remarque dans les Cypéracées et en particulier dans les Carex dont le Pistil est enveloppé d'un utricule particulier , ainsi qu'on l'observe encore dans le Pœonia Mou- tan, V. Pivoine ainsi que le mot To- rus ou nous examinerons en parti- culier toutes les modifications de cet organe. La base du Pistil est toujours re- présentée par le point oii il s'insère au réceptacle ou support commun. Son sommet est indiqué par celui où naissent les styles ou les stigmates sessiles. Mais comme ce point est quelquefois plus ou moins latéral et plus ou moins rapproché de la base , on distingue le sommet organique qui est formé par l'origine du style , du sommet géométrique , qui est le point diamétralement opposé à la base. Cette distinction est parfois utile pour bien déterminer la forme de certains Pistils. L'ovaire a en général une forme ovoïde ou globuleuse , mais néan- moins cette forme est loin d'être cons- tante , et l'on voit des ovaires très- allongés et presque linéaires , mais présentant toujours une cavité qui en est le caractère spécial. En gé- néral l'ovaire est libre au fond de la 638 PIS fleur, et il ne contracte d'adhérence avec le calice que par la base seule- ment; c'est dans ce cas que l'on dit que l'ovaire est supère , relativement au calice. Mais dans un assez grand nombre de cas, le tube ilu calice se soude plus ou moins intimement avec la paroi externe de l'ovaire, de sorte que le sommet seul de ce dernier est visible au fond de la fleur, et que la cavité ovarienne paraît en quelque sorte placée au-dessous des autres parties de la fleur. C'est dans ce cas que l'on dit que l'ovaire est infère ou adhérent avec le calice. Un grand nombre de familles peuvent être ci- tées comme exemples d'un ovaire in- fère : telles sont les II idées , les Nar- cissées, les Orchidées, les Rubia- cées , les Ombellifères , etc. Lors- qu'au fond d'une fleur on ne trouve pas l'ovaire, mais que le centre est occupé par un style ou un stigmate, qui semble en naître immédiatement, il est nécessaire d'examiner si au- dessous du fond de cette fleur, on n'aperçoit pas un renflement particu- lier distinct du sommet du pédoncule. Si ce renflement coupé en travers offre une ou plusieurs cavités conte- nant des ovules , on aura la certitude qu'il existe un ovaire infère , c'est-à- dire que cet organe fait corps par tous les points de sa périphérie avec le tube du calice. Néanmoins il arrive quelquefois que l'ovaire n'est pas complètement infère, il peut n'èlre soudé avec le calice que par ses trois quarts, sa moitié ou même son tiers inférieurs. On trouve dans le genre Saxifrage des exemples de ces degrés divers d'adhérence. Il est une autre position de l'ovaire qui mérite encore d'êire distinguée, quoiqu'on la confonde généralement avec l'ovaire infère. C'est le cas où plusieurs Pistils léunis dans une mê- me fleur, sont attachés à la paroi in- terne d'un calice monosépale, plus ou moins resserré à sa partie supé- rieure, ce qui, au premier coup- d'œil, donne à cette disposition une grande ressemblance avec l'ovaire in- fère. Mais ici, indépendamment qu'il PIS y a plusieurs pistils dans un même calice, leur ovaire n'est adhérent que par un point avec le tube du calice. On donne à ces ovaires le nom d'o- v aires pariétaux, el le genre des Roses nous en fournit un exemple très-frap- pant. Cette modification de l'ovaire a été à tort confondue avec l'ovaire véritablement infère. Mais ce dernier élant celui qui est soudé par tous les points de sa périphérie , avec !e tube du calice , il découle de-là nécessaire- ment une loi à laquelle on n'a pas fait assez d'attention ; c'est que la posi- tion infère de l'ovaire exclut néces- sairement la multiplicité des Pistils dans une même fleur. En effet , dans les cas d'ovaires pariétaux , on voit que ces derniers ne touchent au ca- lice que par un seul point. Il est im- possible que cet organe enveloppe à la fois plusieurs ovaires dans toute leur périphérie. ïl suit donc de-là que ces ovaires ne sont pas infères , mais seulement pariétaux, puisqu'ils ne font pas corps par tous Jes points de leur surface externe , avec le tube du calice. Nous devons aussi faire connaître une autre modification de l'ovaire à laquelle on a donné le nom d'au aire gyiwbasique. Un grand nombre de familles, tant monopétales que poly- pétales, eu présentent des exemples; telles sont , entre autres , les Labiées, les Bonaginées , les Simaroubées , les Ochnacées , etc. L'ovaire appliqué sur un disque hypogyne et saillant qui , dans ce cas , a reçu le nom par- ticulier àcgynobase, est plus ou moins profondément partagé en un certain nombre de lobes correspondans à celui des loges ou carpelles qui le compo- sent, et son axe central est tellement déprimé, qu il paraît en quelque sorte nul , et que le style semble naî- tre du gynobase, entre les lobes écar- tés de i ovaire , de manière qu'à l'é- poque de la maturité, chacune des parties ou coques dont se compose l'ovaire se sépare et semble en quel- que sorte constituer un fruit particu- lier. L'ovaire peut présenter encore un PIS grand nombre d'autres modifications relatives à sa forme , au nombre des loges et des ovules qu'il contient , au nombre et à la position des styles ou des stigmates. Mais ces modifications, quoique servante rétablissement des caractères propres à la distinction des genres , méritent moins de nous ar- rêter ici. V. les mots St.igm.ate , Style et Torus ou uous traiterons de ces organes avec plus de détails. (A.R.) * PISXILLARIA. bot. crypt. {Champignons.) Frics a séparé , sous ce nom , du genre Clavaria , un cer- tain nombre d'espèces pour en for- mer un genre particulier auquel il donne les caractères suivans : le ré- ceptacle est cylindrique , mince , non distinct du slipe qui le supporte; la membrane sporulifèrc recouvre le ré- ceptacle dans presque toute sa sur- face , et les sporules sont placées sur sa face supérieure. Ces sporules sor- tent delà membrane elle-même. Les espèces de ce genre sont en général très-petites et très-délicates. Elles vi- vent en parasites sur les tiges mor- tes de différentes Plantes herbacées. Frics rapporte à ce genre les Clava- na micans , Pers. , CLavaiia mitsci- cola , Pers., etc. V. Clavaire. (A. R.) P1STOLOCH1A. rot. phan. Le Fumaria hulbosa , L. , et une Aris- toloche ont reçu ce nom spécifique dans les anciens botanistes. (b.) * PISXORINIA. bot. phan. Nou- veau genre de la famille des Crassu- lacées et de la Lîécandrie Penlagynie , L. , établi parDeCandolle {Prodrom. Syst T'eget. , 3 , p. 399 ) qui l'a ainsi caractérisé : calice divisé en cinq par- ties profondes, beaucoup plus court que le tube de la corolle; corolle hypocraléi iforme , dont le tube est long, cylindracé; le limbe à cinq di- visions réfléchies; étamines au nom- bre de dix , adnées au tube de la co- rolle dans toute leur longueur ; cinq écailles oblongues , obtuses ; cinq car- pelles j terminés par cinq styles longs, filiformes. Ce genre a été formé sur PIT 639 le Cotylédon hispanica de Lœfling et Linné ; (Cotylédon Pistorinia d'Or- tega ; Pistorinia hispanica , D. C. Cette Plante a le port des Cotylédon , et les fleurs semblables à celles des Umbilicus. C'est une Herbe annuelle ou bisannuelle, dressée, à feuilles presque rondes, oblongues, éparses et sessiles. Ses fleurs sont roses et dis- posées en cime. Elle croît dans les champs de l'Espagne e! de la Bar- barie. (G..N.) * PISUM. conch. Genre proposé par Megerle dans son nouveau sys- tème de Conchyliologie pour le Cy- clas riuicola; il fait conséquemment un double emploi du genre Cyclade établi long-temps avant. /^. Cyclade. (D..H.) PISUM. bot. phan. V. Pois. PITANGUA. ois. V. Gobe-Mou- che. PITAR. conch. Adanson (Voy. au Sénég.,p. 226, pi. 16) a décrit sous ce nom une Coquille qui n'appartient pas, comme l'a cru Gmelin, au Ve- nus islandica, Cyprina islandica, Lamk. , mais bien au genre Cytise— rée de ce dernier ; mais depuis Gme- lin , elle n'a été mentionnée dans aucun ouvrage, de sorte qu'il existe toujours beaucoup de doute à l'égard de. sa détermination spécifique. (d..h.) PIT AUX. conch. L'un des noms vulgaires que les pêcheurs donnent aux Pholaues , ou bien aux Moules qui percent les pierres. (b-P PITCAIRNIE. Pitcaimia. bot. phan. Genre de la famille des Bro- méliacées , et de l'Hexandrie Mono- gynie, L. , dédié par L'Héritier à un Anglais ( Williams Pilcaim J dans le jardin duquel la première espèce connue a été observée. Jl avait déjà été nommé Hepetis par Swartz, et, selon De Candolle , il avait encore reçu de L'Héritier , dans ses manuscrits , le nom de Spi- rostigma qui indique ie principal caractère de l'espèce alors obser- vée; mais le nom de Pitcaimia n prévalu, puisqu'il a été admis par 64o PIT Swartz lui-même qui avait le droit de réclamer la priorité. Voici ses ca- ractères principaux : périgone com- posé de deux rangées de folioles; les trois extérieures en forme de calice, persistantes , cohérentes en un tube adhérent par la base à l'ovaire et di- visé au sommet en trois segmens ai- gus , peu profonds ; les trois intérieu- res en forme de corolle, caduques, libres , du double ou du triple plus longues que les extérieures , cohé- rentes par la base en un tube profon- dément divisé en trois segmens longs, linéaires, inégaux, repliés en de- dans, munis à la base et intérieure- ment d'une petite écaille. Six étami- nes dent les filets sont longs , insérés sur l'orifice du périgone , à anthères linéaires, continues avec les filets. Style long, surmonté de trois stig- mates roulés en un cylindre spiral. Capsule adhérente aux folioles ex- ternes du périgone qui la recouvrent , à trois loges formant presque trois coques, ets'ouvrant en trois au som- met. Graines nombreuses , munies de chaque côté d'un appendice mem- braneux. Le genre P itcairnia est très- voisin du Bromelia ou Ananas, mais il s'en distingue suffisamment par son fruit capsulaire, déhiscent et non charnu. Il paraît que les caractè- res du stigmate en spirale et des grai- nes munies d'une membrane ne se re- trouvent pas dans toutes les espèces, car quelques vraies Pitcairnies ont des graines nues , et le stigmate com- me celui des Ananas. On a réuni à ce genre plusieurs espèces de Pourretia de Ruiz et Pavon , ainsi que le Bro- melia nudicaulis, L. Les Pitcairnies ont un port parti- culier , quoiqu'ayant beaucoup d'a- nalogie avec celui des Ananas. Tou- tes les espèces , dont le nombre s'é- lève à une quinzaine, sont indigènes des Antilles et du continent de l'A- mérique équinoxiale. Elles ont des racines fibreuses , des feuilles radi- cales, longues, pointues, presque toujours bordées de dents épineuses , glabres à la surface supérieure , cou- vertes en dessous d'une espèce de PIT duvet blanchâtre et argenté formé par l'exfoliation naturelle de l'épi— derme, organisation qui s'observe d'ailleurs dans plusieurs Ananas, Tillandsia et autres Plantes monoco- tylédones, et qui empêche les feuil- les d'être mouillées à cause de l'air que ces membranes retiennent dans leurs interstices. La tige des Pitcair- nies est garnie à la base de quelques feuilles qui disparaissent insensi- blement au sommet. Les fleurs for- ment une grappe tantôt lâche et éta- lée , tantôt serrée et en forme d'épi ; elles sont , en général , ornées de cou- leurs vives et fort agréables. Pitcairnie a bractées , 'P itcair- nia bracteata , Ait. , Hort. Kew. ; P itcairnia latifolia, Redouté, Lilia- cées , tab. 73 et 74. Cette superbe es- pèce se reconnaît facilement à ses feuilles larges, à peine épineuses, excepté vers la base , à ses fleurs très- nombreuses, d'un beau rouge, rap- prochées , presque sessiles , disposées en un long épi serré, qui fleurit len- tement de la base au sommet. Cha- cune de ces fleurs est portée sur un pédicelle court et cotonneux à la base de laquelle est une petiLe bractée. Cette Plante , originaire des Antilles, est cultivée en serre chaude dans les jardins de botanique. Le Pitcairnia latifolia d'Aiton ne doit pas être confondu avec cette es- pèce,- c'est le Bromelia nudicaulis de Linné. Pitcairnie Faux Ananas, Pit- cairnia bromeliœfolia , L'Héritier , Sert. angl. , p. 7 , tab. 1 1 , Redouté , loc. cit. , tab. 75; Hepetis angustifo- lia, Swartz , Prodr. Flor. ind. Occid. , 56. Cette espèce peut être considérée comme le type du genre. Sa racine pousse une touffe de feuilles étalées surtout vers le sommet , munies seu- lement dans la moitié inférieure de leurs bords d'épines rapprochées, courtes et crochues. La tige est mu- nie, dans sa partie inférieure, de quelques feuilles inermes , et elle est terminée par une grappe lâche , cons- tamment simple. Chaque fleur , dont la couleur est rose , est portée sur un PIT pédicelle de la couleur du calice, et munie d'une bractée colorée de même longueur. Cette Plante est , comme la précédente, originaire des Antilles. On la cultive également en serre chaude dans la plupart des jardins botaniques de l'Europe. (c.N.) PITE. bot. phan. Nom vulgaire de Y Agave americana , dont la feuille donne une sorte de fil grossier, (b.) PITHECIA. mam. Desmarest a proposé ce nom pour séparer les Sa- lais des Sagouins , et former un genre très-voisin des Ouistitis dans la fa- mille des Singes. V. Saki. (less.) P1THÉCIENS. mam. C'est le nom que \icq-d'Azyr donnait à une fa- mille , dans laquelle il plaçait les Singes sans queue de l'ancien conti- nent. Ce nom , aujourd'hui inusité , dérive du mot grec Pilhecos. V. Pl- THÈQUE. (LESS.) PITHECDS. mam. Les Grecs nom- maient Pilhecos un Singe que quel- ques anciens auteurs regardaient comme étant le même que l'Orang- Outang , et que les modernes rap- portent maintenant avec plus de fon- dement au Magot. Le Pilhecos d'A- i istote et de Galien serait donc le Ma- cacus inuus des auteurs méthodiques, et le Singe à tête de Chien de Pros- per Alpin. Mais les naturalistes sys- tématiques donnent aujourd'hui le nom de Pithecus aux Orangs. V . ce mot. (less.) PITHÈQUE. mam. Buffon donnait le nom de Pilhèque , qui est la tra- ductionfrançaisedu mot Pilhecos des Grecs, au Singe d'Afrique, propagé sur les limites même de l'Europe , que Linné nommait Simia inuus , et que F. Cuvier a figuré sous le nom de Magot. Les Orangs étant les Pi- thecus des auteurs , leur nom fran- çais devrait être Pithèque. (less.) PITHION. bot. phan. L'un des anciens synonymes de Tussilage, (e.) PITHONION. bot. phan. L'un des anciens svnonymes de la Jusquiame noire. (b ) tome xtii. PIT 64 1 PITHYORNE. ois. Espèce du gen- re Bruant. (b.) PITHYS. ois. Vieillot a donné ce nom à un genre qu'il a établi pour y placer le Manikap qui (ait partie de notre genre Fourmilier. V. ce mot. (DR..Z.) * PIT H Y USE. Piihyusa. bot. piian. Nom scientifique d'une espèce de Tilhymale. (b.) * PITIAYUMI. ois. Espèce du genre Sylvie. F", ce mot. (db..z.) PITICO. ois. (Molina.) Espèce dou- teuse du genre Pic. V. ce mot. (DR..Z.) PITINE. bot. phan. (Théophi aste.) S^n. de Lathyrus Jphaca, L. (b.) * PITJEGAM-MULLA. bot. phan. Nom de pays du Jasminum grandifloi-um. K. Jasmin. (b.) PITOINILLE. Pitonillus. moll. Dans la louable intention d'éviter la confusion qui peut résulter de deux noms génériques aussi voisins que Hélice et Hélicine , Montfort , dans sa Conchyliologie systématique, a pro- posé du substituer celui de Pinotille à celui d'Hélicine. On a prétendu que Montfort pour ce genre avait pris des Coquilles marines du genre Ro- tella de Lamarck ; mais outre la sy- nonymie qui ne laisse point de doute sur la Coquille que désigne Montfort, et qui est une véritable Hélicine , on peut répondre qu'alors on ignorait si les Kélicines étaient terrestres, fluvia- biles ou marines. Au reste celte déno- mination de Montfort n'a pas préva- lu. V. HÉLICINE. (D..H.) PITPIT. ois. Quelques ornitholo- gistes ont réuni en genre ou en sous- genre , les Oiseaux auxquels Buffon, le premier, a donné le nom de Pitpit et que nous ne considérons que com- me une petite famille, dans le genre Sylvie. T'. ce mot. (dr..z. PITRI et PITRIOU. ois. Noms vulgaires de la Cresserelle dans cer- tains cantons de la France centrale. (b.; 649 PIT P1TTA. ois. (Vieillot.) Syn. de Brève. F. ceinol. (dr..z.) * PITTINGUA. pois.(MarcgraaflT.) Syn. de Melct. V. Cltjpe. (p..) PITTIZITE. min. Hausmanu, dan> son Manuel de mine'ralogie , a donne ce nom unique au Minerai de Fer de li mine Christ-Bescherung , des environs de Freyberg. C'est la substance nommée Eisen-Pecherz par Werner, Fer oxidé résiniteparHaiiy, et que nous avons décrite à 1 article du Fer sous la dénomination spéci- fique de Fer sous -sulfaté. P~. ce mot. (g. del.) * PITTOCARPIUM. bot. crypt. ( Champignons. ) Link appelle ainsi un génie de Champignons voisin de 1: ' OEthalium. Ce Champignon est glo- buleux, de la grosseur d'un pois, naissant en grand nombre sur les Plantes herbacées ; il est plissé , formé d'un péridium simple , d'abord mou , devenant friable, épais, celluleux intérieurement oh il contient les sporidies. La seule espèce connue est le Pittocarpium flavum , qui a été trouvé en Silésie. Ce genre dif- fère de X OEthalium surtout par 1 ab- sence du péridium interne et par les sporidies moins nombreuses, (a. r.) PITTOjNE. Pittonia. bot. pu an. (Plumier.) Syn. de Tournefortie. F~, ce mot. (b.) PITTOSPORE. Piltosporum. bot. pîian. Genre autrefois placé parmi les Rhamnées , mais qui est devenu le type d une famille naturelle nou- velle qui en a tiré son nom. Ce genre peut être caractérisé de la ma- nière suivante : calice à cinq divi- sions profondes, quelquefois un peu inégales; corolle formée de cinq pé- tales légèrement cohérens entre eux par leur partie inférieure, de manière à représenter une corolle monopétale tuhuleuse , à limbe étalé ou même plus ou moins recourbé; cinq éia- mines dressées , hvpogyues , de même que la corolle; à filamens subulés , à anthères allongées, aiguës, introrses, attachées au filet au-dessus de leur PIT base ; ovaire libre , ovoïde , légère- ment stipité à sa base; à deux loges contenant un grand nombre d'ovules attachés vers l'axe de la cloison , sur deux rangées distinctes et longitudi- nales. Le style , assez épais , est plus ou moins allongé, terminé par un stigmate bilobé. Le fruit est une cap- sule globuleuse , un peu comprimée , à une seule loge contenant un assez grand nombre de graines attachées à deux lames saillantes ou cloisons in- complètes qui étaient d'abord rap- prochées et soudées au centre de l'o- vaire , mais qui se trouvent disjointes dans le fruit par la disparition de la matière qui les unissait entre elles. Cette capsule s'ouvre en deux valves qui restent unies entre elles par leur base, et qui portent , chacune, une des cloisons sur le milieu de leur face interne. Les graines sont attachées à chaque bord de la cloison ; elles sont irrégulièrement réniformes , compri- mées. Leur tégument propre est lé- gèrement crustacé , recouvrant un endosperme blanc , dur, mais char- nu lorsqu'il est récent, prenant, en se desséchant , une consistance cor- née. L'embryon est excessivement petit , placé vis-à-vis le hile , vers le- quel sa radicule est tournée. Les espèces de ce genre ne sont pas très-nombreuses , mais elles sont dis- persées dans des localités diverses. Ainsi, plusieurs croissent aux îles Canaries; d'autres au cap de Bonne- Espérance, quelques-unes à la Nou- velle-Hollande, quelques autres à la Chine. Ce sont en général des Ar- brisseaux plus ou moins élevés , ayant des feuilles alternes, simples, entiè- res, sans stipules; des (leurs assez généralement blanches , réunies en faisceaux vers les extrémités des ra- meaux. Nous allons indiquer ici quel- ques espèces qu'on voit le plus fré- quemment dans nos jardins. PlTTOSPORE ONDULÉ , PUtOSpOtUm undulatum, Vent., Cels. , tab. 76. ( V. Planches de ce Dictionnaire. ) Cette espèce est originaire des îles Ca- naries. Elle forme un grand Arbris- seau assez élevé , ayant un peu le PÎTTOSl'Olir. ONDULE. PITTOSPO/ICM l\\l)( I.tTl M . Andi PIT port d'un Diospyros. Ses feuilles sont épuises, étalées, pétiolées, ovales, lancéolées, entières, ondulées sur leurs bords, lisses, coriaces et per- sistantes. Les Heurs sont blanches, pédonculées , réunies de trois à cinq, el formant des espèces de faisceaux au sommet des rameaux. Leur calice est à cinq découpures inégales et poi- lues. Les pétales sont recourbés à leur partie supérieure. Les étamines sont moitié plus courtes que le pistil ; l'ovaire est légèrement stipité , velu , à deux loges , et la capsule est globu- leuse , comprimée , terminée à son sommet par un petit mamelon. Cette espèce passe l'hiver dans nos oran- geries. Pittospore Tobira , Pittosporum Tobira , Ait. , Hort. Kew. ; Pitt. cài- nense , Donn.; Evonymus Topira , Thunb. C'est aussi un Arbrisseau, originaire de la Chine et du Japon. Ses feuilles sont elliptiques, lancéo- lées , non ondulées. Les fleurs , d'un blanc jaunâtre , répandent une odeur suave qui rappelle celle de la Jon- quille; elles sont portées sur des pé- doncules uniflores ou biflores ; les cinq divisions du calice sont égales; les pétales sont étalés et non recour- bés dans leur partie supérieure. Les étamines sont moitié plus courtes que le pistil. Cette espèce présente sou- vent un ovaire triangulaire à une seule loge contenant trois tropho- spermes pariétaux et bifides; cepen- dant quelquefois on trouve des fleurs qui n'ont que deux trophospermes. On cultive aussi cette espèce dans les orangeries. On cultive encore dans nos jardins les Pittosporum hirlum, Willd. , des Canaries ; Pittosporum viridiflorum , Bot. Magaz. , tab. i684, du cap de Bonne-Espérance; Pittosporum co-~ riaceum , Ait. , Kew. , des Canaries; Pittosporum fulvum, Rudge , de la Nouvelle-Hollande. (a. r.) PITTOSPORÉES. Pittosporeœ. bot. phan. Famille naturelle de Plantes dicotylédones polypétales, à étamines hypogynes , établie par R, PIT 64! Biown {Gênerais Remarks) , et dans laquelle il place les genres Pittospo- rum , Billardiera , Bursaria et Seria- cia, qui faisaient partie autrefois de la famille des Rhamnées. Voici les caraclères de ce groupe de Végétaux : Arbrisseaux quelquefois sarmenteux el volubiles , à feuilles simples et al- ternes, sans stipules; à ileurs soli- taires , fasciculées ou disposées en grappes terminales. Leur calice est monosépale, à cinq divisions pro- fondes ; la corolle se compose de cinq pétales égaux, réunis et soudés par leur base, de manière à former une corolle monopétale, tubuleuse et ré- gulière , ou étalée et comme rotacée ; les cinq étamines sont dressées , hy- pogynes , de même que la corolle; l'ovaire est libre , élevé sur une es- pèce de disque hypogyne; il présente une ou deux loges , séparées par des cloisons incomplètes qui souvent ne se joignent pas au centre de l'ovaire, et de-là l'unilocularité de cet organe. Les ovules sont nombreux, attachés sur deux rangées longitudinales et distinctes vers le milieu de la cloison. Le style est quelquefois très-court, terminé par un petit stigmate bilobé. Le fruit est une capsule à une ou deux loges polyspermes , s'ouvrant en deux valves, ou un fruit charnu et indéhiscent. Les graines se com- posent d'un tégument propre un peu crustacé, d'un endosperme blanc et charnu , et d'un embryon extrême- ment petit placé vers le bile, et ayant sa radicule tournée vers ce point. Les genres qui composent cette famille étaient placés auparavant parmi les Rhamnées; mais leur insertion hy- pogynique les en éloigne de beau- coup. De Candolle place les Pitto- sporées entie les Polygalées et les Frankéniacées. Mais il nous semble que cette famille doit être mise au- près des Rutacées, dont elle se rap- proche singulièrement par une foule de caraclères. (a. r.) PITTOUER. ois. Le Butor eu vieux français. V. Héron. (b.) PITUITAIRE. bot. phan. Svn. 644 PI! «le Staphysaigre. V. Dauphinelle. (B.) PITUMBA. but. phan. Le genre décrit sous ce nom par Aublet (Plantes de la Guiane, 2, App. 29, tab. 385 ) a été réuni au Casearia par la plupart des auteurs. Ainsi le PUumba guianeiisis , Aubl. , loc. cit. , est synonyme du Casearia ma- crophylla, Vahl , Eclog. 2, p. 52. V. Caséarie. (G..N.) * PITURAINTHOS. bot. phan. Vi- viani , dans sa Flore de Lybie , a pro- posé sous ce nom un nouveau genre de la famille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L. , qui offre pour caractères essentiels : un invo- lucre et un involucelle polyphylles ; des pétales ovales , arrondis , entiers ; le fruit hémisphérique, couvert d'é- cailles furfuracées. C'est ce dernier caractère qui a fourni l'étymologie du nom générique. Ce genre ne ren- ferme qu'une seule espèce ( Pituran- l/ios denudatus), qui croît dans la partie de l'Afrique que les anciens nommaient Cyrénaïque. Elle a le port de certaines espèces de Pimpinella. En place de feuilles , elle porte des stipules courts et ovales. (g..n.) * PITUREA. bot. phan. Haworth {Philosoph. Magazine, avril 1827, p. 278) a proposé sous ce nom l'établis- sement d'un nouveau genre aux dé- pens du Cotylédon de Linné, et qui serait caractérisé essentiellement par ses étamines inégales, incluses, et par ses feuilles furfuracées. Il a indi- qué , comme devant composer ce nouveau genre , les espèces de Coty- lédon qui forment sa section des Par- viflorœ , c'est-à-dire dont les fleurs sont petites , dressées , blanches , striées de rose et souvent disposées en épis. Ces Plantes sont , comme les autres Cotylets , indigènes du cap de Bonne-Espérance. Elles offrent cette particularité remarquable , de s'ou- vrir graduellement sous l'influence de la lumière et de se fermer le même jour, de se rouvrir et de se refermer de la même manière pendant plusieurs jours de suite. (g..n.) PIY PITYIDES bot. phan. Les pi- gnons ou amandes du Pi/u/s Pinea chez les anciens. Dioscoride étendait ce nom aux cônes des Pins. (»•) * PITYRIA. bot. crypt. {Lichens.) Ce genre, proposé par Fries dans ses premiers ouvrages , n'a point été conservé par cet auteur dans son Systema. Il a été réuni au Lepraria dont il diffère à peine. V. Le- praria. (a. f.) PITYRODIE. Pityrodia. bot. phan. Genre de la famille des Ver- bénacées et de la Didynamie Angio- spermie , L. , établi par R. Brown {Prodrom. Flor. Nov.-Holl., p. 01 3) qui lui a imposé les caractères sui- vans : calice campanule, à cinq dé- coupures peu profondes et égales; corolle infundibuliforme , peu irré- gulière, dont la lèvre supérieure est bilobée jusqu'à la moitié , l'inférieure à trois divisions profondes , égales ; quatre étamines légèrement didy- names; stigmate bifide; drupe suc- culente dans sa partie inférieure, contenant un noyau quadriloculaire et percé à la base , à quatre graines pourvues d'un albumen peu abon- dant. Ce genre offre de l'affinité avec Je Callicarpa de Linné. Il ne se com- pose que d'une seule espèce, Pityro- dia salvifolia, qui croît dans la partie intertropicale de la NoAvelle-Hol- lande. C'est un Arbrisseau couvert d'un duvet écailleux furfuracé. Ses feuilles sont opposées, simples, lan- céolées, entières, rugueuses, d'une odeur forte , et d'une saveur ana- logue à celle de la Menthe. Les fleurs sont blanches, portées sur des pé- doncules axillaires , opposés et ras- semblés en bouquets. (g..n.) PITYS. bot. phan. Le Pin chez les Grecs ; d'où tant de mots donnés en Botanique à des Végétaux qui ont quelques rapports avec cet Arbre pour l'aspect ou la consistance des feuille;, tels que Pitysorysis à l'Ivelte, Pityuse à un Euphorbe, etc. (B.) PIVANE et PIVE. ois. Noms vul- gaires du Bouvreuil. (DR..Z.) VIV PIVE. crust. Ce mol est employé sur quelques côtes de la France pour désigner des Crustacés du genre Cy- mothoé [C. asilus et œstrum) , qui vivent sur diverses espèces de Pois- sons et leur font de larges blessures. On pense que ce sont les Pives qui donnent un mauvais goût à la chair de ces Poissons. V. Cymothoé. (g.; PIVERONE. conch. Même chose que Piperone. V. ce mot. (b.) PIVERT, ois. Même chose que Pic- Vert , Picus viridis. On a ap- pliqué ce nom à d'autres espèces du genre , tel que l'Epeiche qu'on a appelé Pivert bigarré, et à des Oi- seaux Jrès-différens , tel que le Mar- tin-Pêcheur d'Europe appelé Pivert bleu ou d'eau. (b.) PIVETÏE. ois. Syn. vulgaire de Cul-Blanc. V. Chevalier. (dr..z.) PIVIER. ois. L'un des noms vul- gaires du Pluvier doré et du Courlis. (DR..Z.) * PIVINE. ois. L'un des noms vul- gaires delà Mouette aux pieds bleus. V. Mouette. (dr..z.) PIVOINE, ois. L'un des noms vulgaires du Bouvreuil. V. ce mot. (DR..Z.) PIVOINE. Pœonia. bot. than. Les anciens auteurs, poètes , méde- cins ou naturalistes (si l'on peut dé- corer de ce dernier nom les compila- teurs des observations populaires de leur temps), nommaient Pœonia une Plante qu'ils distinguaient en deux espèces, mâle et femelle, et à laquelle ils attribuaient de merveilleuses pro- priétés. A la renaissance des lettres et des sciences , Clusius décrivit ces deux espèces avec beaucoup de pré- cision. Sa description fut copiée par tous les botanistes de la période des seizième et dix-seplième siècles; mais jusqu'à Linné , les connaissances bo- taniques sur le genre des Pivoines restèrent slatiounaires. Cet illustre naturaliste en publia deux espèces nouvelles. Le nombre s'en est depuis considérablement augmenté , surtout par les voyages des' botanistes dans PIV 645 la Russie asiatique ; à la Chine et au Japon. Une bonne monographie du genre Pivoine , ouvrage posthume de George Anderson , a été publiée dans le douzième volume des Transactions de la Société linuéenne de Lombes. Sans avoir connaissance de ce travail, De Candolle {System, natur. Veget. , 1, p. 586) a présenté , à peu près à la même époque, une histoire complète des Pivoines. Enfin John Lindley a postérieurement donné une note sur les vraies espèces de ce genre , in- sérée dans le Botanicat Register , vol. 10, n. 819. A l'aide de ces divers travaux , nous avons recueilli des renseignemens nombreux et certains sur un genre de Plantes qui d'abord ne consistait qu'en une ou deux espèces, et qui plus tard devint si embrouillé par les variétés de cul- ture élevées mal à propos au rang d'espèces , que leur étude était hé- rissée de difficultés. Le genre Pivoine a été placé par De Candolle, lue. cit., à la suite des Renonculacées , à côté de Vjclœa et du Zaniho- rlùza. Il fait partie de la Polyandrie Trigynie, L. , parce que ses fleurs polyandres offrent le plus souvent trois pistils. Ses principaux caractères sont : calice à cinq sépales presque foliacés, inégaux , orbiculaires , per- sistans. Corolle à cinq (quelquefois si-x à dix) pétales orbiculaires , pres- que égaux, dépourvus d'onglets. Étamines en nombre indéfini , à an- thères extrorses. Ovaires au nombre de deux à cinq, entourés d'un disque charnu , qui quelquefois (P. Moutan) est si grand au commencement de la floraison , qu'il les couvre complète- ment, et surmontés de stigmates ses- siles, épais, eu forme de faulx et bilamellés. Capsules ou follicules au nombre de deux à cinq , ovées, uni- loculaires , polyspermes , déhiscentes par le sommet au moyen d'une suture longitudinale. Graines presque ar- rondies, luisantes , contenant' un al- bumen charnu, à la base duquel est situé l'embryon , et marquées d'un ombilic un peu saillant. Les Pivoines sont des Herbes, ou rarement des 646 PIV sous-Ailnùsseaux , dont les racines vivaces sont garnies de faisceaux de fibres, quelquefois épaissies en tu- bercules ovoïdes ou cylindriques. La base de la tige est enveloppée de gai- nes écailleuscs qui sont des rudimens de pétioles. Les feuilles sont en gé- néral alternes, pétiolées , découpées en deux ou trois segmens. Les fleurs sont terminales, très-grandes, d'un rose pourpre ou blanches , mais ja- mais bleues ni jaunes; elles doublent facilement par la culture. Toutes les Pivoines croissent dans les pays mon- tueux et un peu boisés de l'hémis- phère boréal de l'ancien continent , depuis la pointe occidentale et méri- dionale de l'Europe jusqu'en Chine ou au Japon ; mais aucune ne se trouve dans les contrées trop chaudes ou trop froides de la grande zone que nous venons de leur assigner. Anderson a porté au nombre de treize les espèces de Pivoine connues jusqu'à ce jour. Dans son Prodro- mus, De Candolle l'a augmenté en- core de quatre ou cinq espèces. Lind- ley ( loc. cit. ) réduit ce nombre à douze, parce qu'il considère quelques espèces d'Anderson comme de simples variétés d'une même espèce. Il ajoute avec raison qu'un œil exercé peut fort bien les distinguer aussi bien que les variétés des autres Plantes cultivées , mais qu'il est impossible de leur assigner dans les descriptions des différences tangibles et bien li- mitées. Parmi ces espèces , nous ne décrirons que la Pivoine officinale comme ki Plante type du genre, et la Pivoine arborescente de la Chine dont les belles variétés sont cultivées dans plusieurs jardins d'Europe. Nous citerons ensuite les espèces de ce genre les plus intéressantes par leur beauté ou par leurs usages. Pivoine officinale , Pœonia offi- (inalis, Retz, Willd., D. C, etc.; Pœonia officinalis , var. a, L. C'était la Pivoine femelle {Pœonia fœmina) des anciens , avec laquelle Linné et les auteurs de son époque confondi- rent d'autres espèces telles que les Pœonia peregrina et corallina des PIV modernes, qui en sont pourtant dis- tinctes. La véritable Pivoine offici- nale est une Plante dont les raci- nes offrent des tubérosités oblon- gues, obtuses, attachées aux fibres et peudantes. Sa tige est simple , heibacée, haute d'environ un mè- tre, flexueuse, glabre, luisante, ver- dâtre et non pas rouge comme celle du P. corallina, dont elle se distin- gue au premier coup-d'œil par ce caractère. Ses feuilles sont glabres , quelquefois un peu velues en dessous, ternées ; chaque foliole ordinaire- ment à trois segmens oblongs, les latéraux entiers , ceux du milieu lo- bés. Les fleurs sont grandes, très- belles, à sept ou huit pétales con- caves , dont la couleur varie depuis le rouge pourpre jusqu'au blanc. Ses capsules sont couvertes d'un duvet brun et contiennent des graines d'un bleu noirâtre. Cette Plante croît dans les prairies des bois montueux de l'Europe , dans les Pyrénées , les Alpes maritimes, les montagnes de Bavière , de Carinthie et de Carniole. Elle se trouve aussi en Grèce , dans l'Asie-Mineure et en Géorgie. Le Pœonia peregrina , Mill. et D. C. , qui a été confondu par Linné avec cette espèce , en avait été pourtant bien distinguée par Clusius, Bauhin et les vieux botanistes. Ses feuilles radicales sont réduites à de simples gaines tronquées; les segmens de ses feuilles caulinaires sont tous incisés ; et ses feuilles simples , purpurines , sont moins grandes que celles de la Pivoine officinale. Nous avons déjà mentionné un des caractères les plus saillans qui distingue cette dernière du P. corallina, qui était le Pœonia mas de Pline et des auteurs anciens. Elle s'en distingue en outre par ses capsules droites et non divergentes dès la base , tandis qu'elles sont cour- bées et très-écartées dans la Pivoine coralline, qui d'ailleurs a ses graines d'un beau rouge de corail. Au sur- plus, lorsque ces espèces sont culti- vées , elles varient beaucoup parla couleur et la doublure de leurs Heurs ; par leurs tiges tantôt uni- PIV flores , tantôt biflores ; par le nombre de leurs ovaires, et par la forme des segmens de leurs feuilles. La Pivoine officinale était une Plante en grande réputation dans l'ancienne médecine. Ses racines et ses graines ont été f>réconisées contre les convulsions, es paralysies , l'épilepsie , en un mot contre toutes les maladies nerveuses ou la science et les efforts des méde- cins échouent complètement , et qui certainement ne se guérissent pas avec des simples. Aujourd'hui nous n'avons plus la même croyance aux propriétés médicales de la Pivoine , et nous la cultivons pour des qualités moins douteuses , c'est-à-dire pour la beauté de ses tleurs qui font le plus bel ornement des pai terres. La cul- ture de cette Plante est de pleine terre. Elle vient dans tous les^pmpins et dans toutes les expositions. On la multiplie aisément par la séparation des pieds en automne. Pivoine Moutan , Pœonia Mou- tan , Sims , Bot. mag. , tab. 1 1 5 4 ; Bonplaud , PI. rar. cm Jardin de Navarre , tab. 1 et 23 , optim. ; D. C, Syst. Keget., î, p. 587. Gest une des plus belles Plantes dont se sont en- richis les jardins d'Europe vers la lin du siècle dernier. Ce furent les missionnaires qui , dans leurs Mé- moires sur la Chine publiés à Paris en 1778 , la firent connaître pour la première fois en Europe par une courte notice, et sous la dénomina- tion de Moutan, Pivoine-Arbrisseau de la Chine. Kœmpfer {Amœn. exot., 5, p. 862) l'avait seulement citée avec une petite phrase latine, en lui don- nant pour synonymes en langue ja- ponaise les noms de Fkamigusa et Hatskangusa. Les Chinois et les Ja- ponais qui la cultivent depuis plus de quatorze cents ans , en ont obtenu plus de deux cents variétés dont ils raffolent comme naguère les Hol- landais de leurs Tulipes. Leurs pein- tres et leurs poètes ont célébré à l'envi cette belle Plante , et certes elle méritait les hommages de ceux qui savent apprécier la grâce des for- mes unie à l'éclat des couleurs et à la PIV 647 suavité des parfums. Nous partageons volontiers, aujourd'hui en Europe, l'admiration des Chinois ; il y a maintenant des jardins de luxe où des serres tempérées sont consacrées exclusivement à la culture du Mou- tan. On ne connaît pas positivement la patrie de cette Plante. Selon la tradition des Chinois , elle fut trou- vée par un voyageur dans les mon- tagues de Ho-nan , au nord de la Chine. La Plante cultivée fut appor- tée en Europe vers l'année 1789, par les soins de Joseph Banks. Elle s'é- lève ordinairement à la hauteur de un à deux mètres -y mais quelquefois elle monte jusqu'à plus de trois mè- tres. Sa tige est arborescente, cylin- drique, lisse, rameuse; les jeunes branches , seulement chargées de feuilles, deux lois ternées ou bipin- nées, à segmens ovales ou oblongs,les inférieurs entiers , ceux du sommet trilobés , d'un vert foncé et glabres en dessus, glauques et légèrement velus en dessous. Les Heurs sont terminales, solitaires, très-grandes, d'une odeur fort agréable analogue à celle de la rose. Elles sont accompagnées de deux bractées foliacées à deux ou trois lobes oblongs et réfléchis. Les pétales , dans les fleurs les plus sim- ples , sont au nombre de cinq à dix , très-grands , 01 biculaires , et souvent laciniés. Nous avons dit que les Chi- nois distinguent un nombre prodi- gieux de variétés de cette espèce. Il est probable qu'elles reposent sur des différences à peine sensibles dans les couleurs des fleurs et dans les formes des feuilles. Celles que l'on cultive en Europe sont moins nombreuses et peuvent se réduire, d'après Ander- son , à trois principales races , savoir : . i°. P. Moutan , var. a. papaveracea. Andrews {Bot. Repos., 465) la distin- guait spécifiquement sous ce dernier nom. Ses pétales sont blancs ou ro- ses, marqués à la base d'une tache purpurine. C'est dans cette variété que R. Brown et Anderson ont re- marqué la singulière forme du disque charnu -membraneux* qui entoure complètement ics ovaires avant leur 648 PI Y développement, à l'instar de l'ur- céole des Care\ , et qui est percé el denté seulement au sommet, pour laisser passer les stigmates dont la forme étoilée et la belle couleur pour- pré produisent au centre de la fleur un bel effet sur le fond tendre des pé- tales. Celte variété fut apportée en Angleterre dans l'année ï8o6, par sir Abr. Hume. 2°. P. Mou/an, var. |jj Banksii; P. suffruticosa , var. fi. jwpureo, Andr. , Bot. Rep., t. 448. C'est la variété qui fut introduite en premier lieu parles soins de J. Banks. Les segmens de ses folioles sont plus obtus, mais inoins glauques que ceux de la var. papaueracea ; ses fleurs sont doubles, à pétales rouges dans le milieu. 5". P. Moutan , var. rosea ; P. suffruticosa, Andr., loc. cit. , p. 075. Cette variété se rappro- che beaucoup de la précédente, mais elle s'en distingue par ses feuilles plus pâles et plus lisses , à segmens encore plus obtus , par ses fleurs ordinairement moins complètement doubles , de couleur rose, et d'une odeur extrêmement agréable. Enfin cette variété a été cultivée pour la première fois en 179*, par Ch. Gré- ville dans son jardin de Paddington. La Pivoine Moutan peut passer l'hiver en pleine terre dans nos cli- mats; mais elle exige d'être garantie du froid par des cages vitrées qu'il PIV faut avoir soin de couvrir de pail- lassons pendant les nuits où le ther- momètre descend à o. Elle craint au- tant que le froid la trop grande hu- midité et un soleil trop aident. Ou la multiplie par des jeunes pousses qui partent des racines et par les mar- cottes. Les autres espèces de Pivoines sont encore peu répandues dans les jar- dins. On cultive cependant, comme Plantes de curiosité , les Pœonia al- bijlora , lobata , humilis , anomaln et leniiijoLia. Selon Pallas , on mange' en Sibérie les racines du Pœonia albiflora , et ses graines réduites en poudre sont un succédané du thé. (G..N.) PIVOTE, ois. Espèce du genre Sylvie. V. ce mot. (dr..z.) PIVOTOmois. L'un des synony- mes vulgaires 4e Farlouse. Tr . Pipit. H (DR..Z.) * PIYRON. BOT. PHAN. V. PÉBE- kon. .■ a. .- .\ PIV OU. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Peuplier noir, dans certains canions méridionaux de la France. (b.) / PIVOULADE. bot. crypt. Plu- sieurs Agarics mangeables , particu- lièrement ceux qui croissent sur le bois des Peupliers et des Saules, (b.) a FIN DU TOME TREIZIEME. :»m£ w