m D. H. HILL IMAf^ NOBTH C4S0UN^ ST4TE C0LLC6C ENT0M0L0eiC4L COLLECTION X. This book is due on the date indicated below and is subject to an overdue fine as posted at the Circulation Desk. ■sm^^^^^. / DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE Liste des lettres initiales adoptées par les auteurs. MM. AD. B. Adolphe Brongniart. A. D. ï. Adrien de Jussieu. A.. F. Apollinaire Fée. A. B. Achille Richard. ATJD. Audouin. B. Bory de Saint-Vincent. CAMB. Cambessèdes. c. r. Constant Prévost. D- Dumas. D. CE. De CandoUe. D..H. Deshayes. DB..Z. Drapiez. E. Edwards. MM. £. D..I.. Eudes DesloDchanips. G. Guérin. o. DEL,. Gabriel Delafosse. GEOF. ST. -H. Geoffroy St.-Hilaire. G..N. Guillemin. u.-M. V.. Henri-Milne Edwards. isiD. B. Isidore Bourdon. is. G. ST. -H. Isidore Geoffroy Saint- Hilaire. K. Kunth. liAT. Latreille. liESS. Lcssou. La grande division à laquelle appartient chaque article , est indiquée par l'une des abréviations suivantes , qu'on trouve immédiatement après son titre. ACAii. Acalèphes. ANNEL. Annelides. ABACHN. Arachnides. BOT. CRYPT. Botanique. Cryptogamie. BOT. PHAN. Botanique. Phanérogamie. CHIM. OBG. Chimie organique. CHIM. INOBG. Chimie inorganique. ciRRH. Cirrhipèdes. CONCH. Conchifères. CRTJST. Crustacés. EcniN. Echinodermes. Foss. Fossiles. GÉOL. Géologie. INS. Insectes. INT. Intestinaux. MAM. Mammifères. MiCR. Microscopiques. MIN. Minéralogie. MOLL. Mollusques. OIS. Oiseaux. POIS. Poissons. POLYP. Polypes. PSYCH. Psychodiaires. BEPT. BAT. Reptiles Batraciens. — CHÉL. — Chéloniens — OPH. — Ophidiens. — SAUR. — Sauriens. zooL, Zoologie. IMPRIMERIE DE /. TASTU , BUE DE VAUGIBARD , N** 36. DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE, PAR MESSIEURS AuDOuiN , Isid. Bourdon , Ad. Brongniart , Cambessèdes , De Can- DoiiiiE , G. Delafosse, Deshayes, E. Deslonchamps , Drapiez, Dumas , Edavards , H. -M. Edwards , A. Fée , Geoffroy Saint- HtLAiRE , Isid. Geoffroy Saint-Hilaire , Guérin , GuiLiiEMiN , A. De Jussieu, Kunth, Latreiixe , Lesson, C. Prévost, A. Ri- chard, et BoRY de Saint-Vincent. Ouvrage dirigé par ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, pour le porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n'avaient pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs. TOME QUINZIÈME. RUA- S. PARIS. REY ET GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Quai des Augustins , n" 55 ; BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Rue de Vaugirard, n** 17. VVWWWV^'VV MAI 1829. DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE. VvVVVVV\*V»-'\*.VVVVVVVVVV\p\vVVVVVV\^/VVVVVVl*VVVVVVVVVV\/VV' wxvwvwwwwwvvwvwvwwvwvvwv RUB RUB XiDA-RUA. OIS. Sous ce nom , sir Raffles mentionne une espèce de Râle , qu'il nomme Rallus Sumatra- nus dans son Catalogue systématique d'une collection recueillie à Sumatra. (less.) RUBACELLE ou RDBICELLE. MIN. Noms donnés à une Topase du Brésil, rougie par l'action du feu, ainsi qu'à une variété rouge jaunâtre du Spinelle. (a. r.) RUBAN. REPT. OPH. Même chose que Rouleau , Tortrix. V. ce mol. (13.) RUBAN. Cepola. pois. Genre de la famille des ïeiiioïdes, de l'ordre des Acanthoptérygiens, dans la Méthode de Cuvier , que Duménl place parmi ses Pétalosomes , et de l'ordre des Thoraciqucs dans le Systema naturœ de Linné. Les Rubans ont, outre le corps allongé et aplati, avec celte longue dorsale, qui leur sont des cajactères communs avec le reste de la famille, une caudale distincte et une anale très-longue et très-mar- quée. Il n'y a dans leur dorsale que lieux ou trois rayons non articulés, en sorte qu'on pourrait presque les laisser parmi les Malacoptérygiens. TOME XV. Leurs ventrales ont, comme k l'or- dinaire , plusieurs rayons; mais ce qui Jes distingue le mieux, c'est leur mâchoire supérieure très-courte , et l'inférieure qui se redresse pour la rejoindre, eu sorte que leur tête e^ obtuse, et l'ouverture de leur bou- che dirigée vers le haut. Leurs dents sont fort aiguës , peu serrées , et leur cavité abdominale est fort cour- te , ainsi que leur estomac; ils ont quelques cœcums et une vessie aé- rienne qui s'étend >lans la base de la queue. Le nom de Cépole qu'on leur donne dans la Méditerranée, et que Linné adopta comme scientifi- que , vient de ce que leur chair qui est mangeable, quoique médiocre, s'enlève par feuillets, ce qui la fit comparer à l'Ognon. Le Systema na- turœ mentionne trois espèces dans ce genre; la dernière constitue mainte- nant un genre à part [V. ïrachyp- TÈRE); les deux autres paraissent ne point différer l'une de l'autre , et se- raient, selon Cuvier , le même Ani- mal. Ainsi, l'espèce unique de Ru- ban connue , est le Tœnia , Cepola Tœnia et rubescens, L. La Cépole ser- pentilorme, Risso, Médit. T. m, p. 294, figurée par Rondelet, p. 261', et 2 RUB par Bloch, pi. 1 70. On peut juger par les (!eux figures données dans l'Ency- clopcidie du TainiM el du Serpent île mer (121 el 122 de ia planche 35) com- bien Bonnaierre cxaininak peu les choses dont il écrivait. Après avoir , avant Cuvier , remarqué combien il est difficile de distinguer ces Pois- sous qu'il soupçonne être un double emploi de la même espèce , il choisit, pour les représenter, les originaux les plus dispara les qu'on puisse imaginer, et qui n'appartiennent pas au même genre. Quoi qu'il en soit, la Gépolc Tœnia ou Ruban , qui a jusqu'à dix- huit pouces de longueur, a le corps comprimé , souple el délié. Ce Pois- son serpente au milieu des eaux de Ja Méditerranée avec grâce et légè- reté. La vivacité de ses nuances rou- ges et argentées , qui n'empêchent pas qu'il ne soit transparent , l'ont fait comparer par les pêcheurs aux flammes de couleur qu'on met à l'ex- trémité des mâts quand ces flammes y sont mollement agitées par les vents. Il se nourrit de Zoophytes et de Crustacés. (b.) RUBAN. Liguas, moll. Genre éla- bli par Montfort pour quelques Aga- thines de Lamarck, qui ont la co- quille lurriculée et l'ouverture très- courte, lelles queW4c/iatina virgi/iea. Ce genre ne pouvait être adopté. F . Agathlne. On donne vulgairement le nom de Ri'BAN à d'autres Coquilles , et on a appelé : Ruban ou Limas rubanné , le Turbo pelholatus. Ruban ou Vis Buccin rubanné, V Achatina virginea , Lamk. , type du genre Ruban de Monlfort. Ruban rayé, quelquefois le Z>o- lium maculatum , Lamk. Grand Pxuban ou PiUban plat, Petit Ruban ou Ruban convexe (Geoffroy) , des Coquilles terrestres ; la première V Hélix ericetorum , la se- conde V Hélix striata, etc. (b. .H.j RUBAN D'EAU et RUBAN NIER. BOT. PHAN. Noms vulgaires du genre RUp Sparganium , qu'on doit' franciser par Sparganie. /'. ce mol. (b.) RUBANNÉE. kept. oph. Espèce du genre Couleuvre. (b.))^ RUBANNÉE. moll. Nom mar- chand du T^oluta mendicaria , L., es- pèce du genre Colombelle. F", ce mot. (B.) RUBANNIER. bot. ph.\n. ;r^.Ru- BAN d'eau et Sparganie. RUBASSE. min. C'est le nom que l'on donne aux variétés de Quartz hyalin , teintées artificielliinent par l'introduction de dissolutions colo- rées dans les fissures que l'on fait naître dans l'intérieur de leur niasse , en la chauffant jusqu'au rouge et la plongeant subitement dans un bain d'eau froide. (g. dex,.} RUBEA. BOT. PHAN. (Dictionnaire de Déterville.) Probablement pour Julœa , genre de Palmiers proposé par Kunlh. /^. JuBÉE. (g..n.) RUBECCIUS. OIS. Syn. de Bou- vreuil, f". ce mot. (db-.z.) RUBECULA. ois. Nom scienti- fique du Rouge-Gorge, f^. Sylvie. (dr..z.) RUBELINE. OIS. (Belon.) L'un des noms vulgaires du Rouge-Gorge. /^. Sylvie. (dr..z.) *RUBELLANE. min. Substance d'un brun rougeâlre, tendre, pesant spécifiquement 2,6; cristallisant en prismes à six faces ou en dodécaèdres bipyramidaux ; sedivisant en feuillets à la flamme d'une bougie; elle se rencontre mêlée avec du Mica et du Pyroxène dans une Wacke , à Schinia dans le Mittelgebirge en Bohême. Elle a été décrite par Breithaupt, et analysée par Klaproth qui lui a trouvé la composition suivante : Si- lice, 45; Fer oxidé, 20; Alumine, 10; Magnésie, 10 ; Soude et Potasse , 10; parties volatiles, 5. (o. del.) RUBELLION. pois. Syn. de Pa- gel. f^. ce mol. (b.) RUBELLITE. min. C'est un des noms que l'on a donnés à la Tour- maline d'un rouge violet, à base do RUB Soucie et 3e Lithine , et qui est très- difficile à fondre. On l'a appelée aussi Daourite , Sibérite , Apyrite , etc. V . Tourmaline. (g.dei-.) RUBEJNTIA.. BOT. phan. (Com- inersoD.) Syn. A'Elœodendrum. /^. ce mot. (b.) R0BEOLA. BOT. PHAN. (ïourne- fort.) F. Crucianeli-e. RUBÉOLE. BOT. phan. L'un des noms vulgaires de Vj4sperula Cy- nanchica, L. (b.) RUBETA. BEPT. batr. La Rai- nette verte en divers cautons du Mi- di et jusqu'en Portugal. (b.) RUBETRA. OIS. Nom scientifique du ïarier. y. Traq.uet. (b.J RUBIA. BOT. PHAN. y. Garance. RUBIACÉES. Rublaceœ. bot. PHAN. Famille de Plantes dicotylé- dones, monopétales, à étamines épi- gynes , qui se compose d'un très- grand nombre de Végétaux indigè- ' ues ou exotiques , et qui offrent pour caractères communs : un calice mo- iiosépale, adhérent avec l'ovaire in- fère; très -rarement et com.me par exception, libre, ayant son limbe à quatre ou cinq divisions persistantes ; une corolle monopétale régulière, de fA>rme très-diverse, également à qua- tre ou cinq lobes , valvaires ou in- combans , et quelquefois tordus ; des étamines en même nombre que les lobes de la corolle et alternant avec eux , très-rarement en nombre dou- ble; elles sont insérées au haut du tube de la corolle, et sont incluses ou saillantes , à deux loges introrses ; un ovaire infère à deux ou cinq loges contenant chacune un ou plusieurs ovules; le style est simple ou bifide , et chacune de ses divisions porte un stigmate; sur le sommet de l'ovaire est un disque épigyne plus ou moins épais. Le truit est tantôt sec et tantôt charnu. Dans le premier cas, c'est tantôt un diakène , tantôt une cap- sule à deux ou cinq loges contenant luie ou plusieurs graines , et s'ou- vrant en deux ou cinq valves qui eni- RUB 5 portent chacune une des cloisons sur le milieu de leur face interne ; dans le second cas , le fruit est une baie à deux ou cinq loges monospermes ou polyspermes , ou une drupe conte- nant un ou plusieurs noyaux. Les graines sont globuleuses , ovoïdes ou planes, et membraneuses et ailées dans leur contour. Elles se compo- sent , outre leur tégument propre, d'un endosperme souvent dur et cor- né , dans l'intérieur duquel est un embryon cylindrique ou recourbé, ayant sa radicule longue et corres- pondant au hile. Les Rubiacées se présentent sous deux formes tout-à- Fait différentes; ce sont quelquefois des Plantes herbacées, annuelles ou vivaces, qui portent des feuilles ver- ticillées; ou bien ce sont des Arbris- seaux, des Arbres ou des Arbustes à feuilles toujours simples et entières, constamment opposées , et accompa- gnées à leur base de stipules intermé- diaires et opposées, tantôt libres, tantôt soudées avec les pétioles , tan- tôt formant une sorte de gaîne , en- tières , ou diversement lobées. Les fleurs varient beaucoup dans leur grandeur et dans leur disposition. Elles sont quelquefois axillaires , so- litaires , fasciculées ou en épis, ou bien elles terminent les rameaux et forment des grappes , des panicules , des corymbes ou enfin des capitules qui sont quelquefois accompagnés d'un involucre formé de plusieurs bractées. I«a famille des Rubiacées se com- pose d'un très-grand nombre de gen- 1 es que nous avons cru pouvoir dis- tribuer de la manière suivante : 1. Fruit à deux loges monospermes. A. Style bifide. P* Tribu : AsPÉRULÉES. Fruit sec ou légèrement charnu , à deux loges ou à une seule par avor- tement; tiges herbacées, rarement frutescentes à leur base ; feuilles ver- ticillées : Galium, L. ; Asperula , L.; Cru- cianella, L. ; Anthospermurn , L. ; ,^ RUB rliyllis, L.; Calopinm, Thiinb. B. Slyle indivis. a. Fleurs à quatre élamlnes. \ Fruii sec. a« Tribu : Speumàcocées. iMuil sec cl indéhi-cent; qi.jlre aamines; tige hc.bacee ou sous fn- tcscenle; tleurs opposées ou ve.l. cillées. If Fruit charnu. 5« Tribu : Tavettées. Fruit charnu et à deux loges mo- nospennes; quatre etammes;t.ge 11 eneuse; feuilles opposées. Euea, Aublef, Siderodendrum , siv%trarnenum , GaerUM ScOo- ,an lus , Vahl ; Nertera , Bauks ; Fa- DcCnnd.;;^a/vr,«ea, Aub . , ^>'«t S-U^r, Kunth; PamZ-ea, Aubl.; Krt/ff«ca, Aubl. b. Flcuisàcinqétamincs. -j- Fruit sec. 4^ Tribu : Machaon lÉEs. Frmt sec, à deux loges monosper- j;., cinq âannnes-, tige l.gneuse; fcudlos opposées. marr/ùs, Jacq. ; KfltMo'»^ , ti'"»*'- el Boupl. Il Fruil charnu. 5« Tribu : PsYCBOTniÉEs. Fruit charnu, à deux loges n.ono- spcrmes; cinq élamines; tige herba- cée ou ligneuse ;feudles opposée.. Rundea , De Cand. ; Slenostemum , Gaerln.;P^JcAc;//ia,L.; C<#m,L: ( •««//./«/«, Jacq.; 5em5û Comm. ; P«/.-co«rea, Aublet ; C'/uococca , RUB Brownei Coprosma, L. fils; Cepàae- /is , Swartz ; Slipularia , Beauv. ; Monnda , L. ; Plucama , Ailou ; Rudgea, Salisb.; Chassalia, Comm. 2. l'riiU renfermant un noyau. 6*= Tlibu : PSATHLBÉES. Fruit charnu , renfermant un noyau à deux ou à un plus grand nombre de loges ; ëtamines de quatre à cinq; tige Ùgneuse; feuilles oppo- sées. Myonima , Commers. ; ylntirrkœa , Comm.; Vsatliura, Comm.; Chomelin, Jiiss.; Mathiota , Plum. ; Cuviera , De Cand. ; Laugeria , Juss. 3. Fruit renjerinant plusieurs nucules. 7*= Tribu : Vanguébiées. Fruit charnu , contenant plusieurs nuoules monospermes; lige herbacée ou ligneuse; feuilles opposées. Pyrosiria, Comm. \ Harnelia , Juss.; Evosmia , Humb. et Bonpl. ; Erii/ia- li.H , Browne ; Mitchella , L. ; f^an- gueria, Juss., Nonalelia , L. ; Si- panea, Aubl. 4. Fruit charnu ^ bacciforme. S*" Tribu : Bertiékées. Fruit charnu , à deux loges poly- spcrmes; étaraines de quatre à six; tige ligneuse ; feuilles opposées. § I. Quatre étamines. Fernelia , Comrn. ; Gonzal/a,?e\s.; Guccucypsilum , Browne ; Catesbœa , Gron.;Feteiia, Br.; Tonlanea,A.v,hl.; Higginùa , Pers. § II. Cinq élamiues. Schradera , Vahl ; Tocoyena , Au- blet; Gardénia, L. ; Bertiera, Au- blet ; Zaluzania , Raiidia , Houst. ; Genipa , L. ; Fosoqueria, Aubl.; Sligmantkus , Loureiro; Pomaiium, Gaei t. ; Oxyanthus, D. C ; Amaiova, Aubl. ; S/ylocorina , Cav. ; Hippotis , R. et P. § III. Six étamine.s. Cassupa , Humb. el Bonpl. ; Du- roia , L. tîls. IIUB 9" Tribu : Goettardées. Baie à plusieurs loges ; tige ligueu- se; feuilles opposées. Giteftarda, L. ; Sabicea , Aubl. ; Ancylantlius , Desf . ; Iseriia , Schr. ; Polyp/iragmon , Desf . 5. Fruit sec et ccpsulaire. lo* Tribu : Cinchonées. Capsule à deux loges polyspernies, s'ouvrant en deux valves ; étamines de quatre à cinq ; lige herbacée ou li- gneuse; feuilles opposées. 5 I. Quatre étamines. Oldenlandia, Plum. ; Hedyotis, L.; Polypremum, L.; Bouvardia, Sali>b.; Catphalea , Juss. ; Hoffmannia , Sw. ; Houstonia , L. ; Ophiorhiza , Ricli. ; Nacibea, Aubl. § II. Cinq étamines. Rundeletia , Plum.; Macrocneinum, Brovvne ; Pinckneya, Rich. in Mi- chaux; 3Iussœnda , L. ; Hillia , Juss.; Ou larda , L. ; Exosternma , Pers. ; Cinchoiia , L. ; Cosmibuena, R. et P.; JJanais , Commers. ; Tu/a, Ad^ns. ; Den/e/Ia , Juss.; Firecta, L. fils; Siciingia , Willd.; Portlandia , Br. ; Steve nsia , Poit. Celte classification , encore fort imparfaite , réunit dans chacun des groupes dont elle se compose, les genres qui ont entre eux le plus d'affinités. Le nombre des étamines , qui nous a servi à établir quelques subdivisions , ne doit être considéré que comme un carHctère tout-à-faft artificiel , car souvent certains genres qui ont entre eux les plus grands rapports , ne difiërent que par le nombre des étanîines. A la suite de ces différens genres on a placé les genres Gaertnera et Pagamea qui diffèrent de tous les autres par leur ovaire libre , mais qui , par tous leurs autres carac- tères , et Surtout leurs feuilles op- posées , entières , et leurs stipules in- termédiaires appartiennent à la fa- rriille des Rubiacées. On doit égale- ment réunir à cette ianiille le genre Opercularia dont Jussieu a fait une RUB Ti famille sous le nom d'Opercnlariées, mais qui, en réalité , ne diffière par aucun caractère des autres Rubia- cées. Les Rubiacées forment une famille bien distincte et bien limitée. F^lle a des ra- ports intimes avec les Capri- foHacées et avec les Apocyuces ; mais ses feuilles verticillces avec un ovaire infère ou opposées avec des stipules intermédiaires jl'en distinguent fici- lement. (a.tî.) RUBICELLE. min. (Slutz.) r. RUBACELLE. * RUBICOND. BOT. PiiAN. Antir- rhinum Orontium. Espèce du genre Muflier. F. ce mot. (b) RUBIENNE. ois. L un des noms de pays du Molacilla erithacus. (b.) RUBIETTE. OIS. Nom français admis par Cuvier dans le Règne Ani- mal , pour désigner le genre d'Oiseau correspondant aux Ficerfw/adeBech- stein, et aux Syhiaàe Wolff" et de Meyer. Ce nom de Rubiette est donné dans quelques provinces de France à la Rouge-Gorge , type des Rubiettcs ou Sylvies. f^. ce mot. (less.) RDBIGO. BOT. CBYPT. {Urédinées.} Ce nom a été appliqué spécialement à quelques espèces d'Uredu connues vulgairement sous le nom de Rouille , espèces qui se développent souvent sur les feuilles des Plantes cultivées, et qui, par leur couleur, ressem- blent à ia rouille du fer. P\ Uredo. (ad. b.) RTJBIN. OIS. Espèce du genre Mou- cheroUe. V. ce mot. (dr..z.) » RUBÎN. POIS. Syn. de Trigle- G I ondin parmi les pêcheurs du golfe deGênes. RUBIINE. MIN. Nom donné par les anciens minéralogistes à plusieurs Sulfures métalliques , naturels ou artificiels, de couleur rouge. Ainsi on a appelé : RuiîiNE d'Arsenic , l'Aisenic sul- furé rouge. Rxjbine bi^ende , le Sulfure de Zinc routic. 6 RUB RuBiNE d'argent, l'Argent loiige , elc, etc. (g. DEL,.) RUBIOIDES. BOT. PHAN. Solander avait d'abord donné ce nom à un génie qu'il nomma ensuite Pornax , mais que Gaertner a depuis désigné sous celui d'Opercu/aria. Ce dernier nom a prévalu. F'. OPERCUiiAiRE. (G..N.)_ RUBIS. OIS. Espèce du genre Coli- bri. F. ce mot. C'est aussi le nom d'une espèce de Sylvie et d'un Mana- kin. f^. ces mots. On a encore appelé Rubis Emeraude et Rubis Topaze , des Colibris. (dr..z.) RUBIS. MIN. Ce nom a été donné à plusieurs substances pierreuses qui n'ont rien de commun que leur cou- leur rouge, et plus particulièrement à deux d'entre elles, savoir : au Co- rindon hyalin rouge, et au Spinelle. La première constitue, dans le lan- gage des lapidaires , le Rubis orien- tal; et la seconde, le Rubis Spinelle. Dans l'Inde , ce nom de Rubis est gé' néralement donné à toutes les Pierres, quelles que soient d'ailleurs leur na- ture et leur couleur. Ainsi , I Eme- raude est un Rubis vert, la Topaze uu R^ubis jaune , etc. Le Rubis orien- tal est une des gemmes les plus esti- mées après le Diamant. / '. Corindon. Le Rubis Spinelle n'est qu'une va- riété du Spinelle proprement dit. F". ce mot. Dans son étal de perfection , il est d'un rouge pourpre. C'est aussi une Pierre d'une haute valeur. On en connaît, dans le commerce de la Joaillerie , trois variétés , qui sont : e Rubis Spinelle ponceau , le Rubis balais, et le Rubis teinte de vinaigre. Un Rubis ponceau , d'une belle trans- parence , qui excède le poids de qua- tre carats , vaut moitié d'un Diamant du même poids. Le Rubis balais est d'un rose violet. C'est la variété la plus recherchée après les Rubis écar- lates. Outre les Corindons et les Spinelles rouges , il est beaucoup d'autres subs- tances minérales qui ont aussi reçu le nom deRubis. Ainsi l'on a nommé : RUC Rubis d'Arsenic ou Rubine , l'Ar- senic Réalgar. Rubis blanc , le Corindon hyalin blanc. Rubis de Bohême , le Grenat Py- rope et le Quartz hyalin rose. Rubis du Brésil, , les Topazes rou- ges et les Topazes brûlées. Rubis de Hongrie , un Grenat rouge-violet des monts Krapacks. Rubis occidental , le Quartz hya- lin rose. Rubis de Sibérie , la Tourmaline d'un rouge cramoisi. (g. del.) *RUBISSO. bot. phan. (Garidel.) L'un des noms vulgaires de \' Adonis- œstivalis , L. (b.) RUBLE. bot. phan. L'un des sy- nonymes vulgaires de Cuscute, (b.) RUBRICA. ois. (Gesner.) Le Bou- vreuil. F. ce mot. (DR..Z.) RUBRIQUE, min. L'Ocre rouge. (B.) * RUBULE. Rubula. polyp. ? De- Irance a donné ce nom à des petits corps calcaires fossiles que l'on ren- contre à Hauteville dans le déparle- ment de la Manche. Ils ont de deux à trois lignes de long , et leur forme est plus ou moins allongée. De petites aspérités irrégulières , quelquefois bifurquées , se voient à leur surface, et lorsqu'on les examine à la loupe, elles paraissent percées de très-petits trous. L'espèce unique qui ait été encore découverte , porte le nom de SoUlani , Rubula Soldani. Elle est figurée dans l'Atlas du Dictionnaire des Sciences naturelles. (aud.) RUBUS. BOT PHAN. V. Ronce. RUCH. OIS. Même chose que Roc. F. ce mot. (b.) RUCHE. OIS. L'un des noms vul- gaires de Rouge- Gorge. V. Sylvie. (DR..Z.) RUCHIN. BOT. CRYPT. L'un des noms vulgaires des Champignons du genre Bolet. (B.) RUCKAIA. MAM. Nom de pays du Sciurus Macrourus. V. Ecureuil. (B.) RUD RUDBECKIE. Rudbcckia. bot . THAN. Genre de la lamille des Sy- nanthéiëes, type de la section des Rudbeckiées dans la liibu des Hé- lianthces de Gassini , el apparte- nant à la Syugéncsie fruslranée , L. Les auteurs, depuis Linné , eu ont décrit un assez grand nombre d'es- pèces , dont quelques-unes ont été érigées en genres distincts; telles sont les Rudbeckia purpuiea , amplexi- caulis el piniiata y qui sont devenues les types des genres Echinacea de Mœnch , Dracopis et Obeliscarin de Gassini. Ge dernier auteur admet pour espèce fondamentale le R. laciniata , L. , et il exprime de la manière sui- vante les caractères génériques : in- volncreplus long que les fleurs cen- trales, composé de folioles presque sur un seul rang, inégales, non ap- pliquées, oblongues-lancéoices. Ré- ceptacle conique-cylindracé , élevé, garni de paillettes plus courtes que les fleurs , demi-embrassanles ,oblon- gues, à trois nervures. Calalhide ra- diée, composée au centre de fleurons nombreux , réguliers , hermaphro- dites , et à la circonférence de demi- fleurons sur une seule rangée , en languettes et stériles. Les fleurons du centre ont la corolle à tube extrême- ment court et terminé par un limbe non renflé à sa base , mais se confon- dant avec le tube qui est élargi supé- rieurcmelit ; l'ovaire est obloug , té- tragone, glabre, surmonté d'une ai gretle en forme de couronne cartila- gineuse , irrégulièrement crénelée. Les demi-fleurons de la circonférence n'ont presque pas de tube ; ils se com- posent d'une languette lougue , el d'un ovaire avorté privé de style et d'ovule. Les Rudbeckies sont indigè- nes de l'Amérique septentrionale. Ge sont de belles Plantes que l'on cultive en Europe dans les jardins d'agré- ment, et qui ont le port des Heliaii- //i«5.En admettant l'exclusion des es- pèces que nous avons citées plus haut comme distinctes géuériquement , le nombre des vraies Rudbeckies s'élève au moins à dix espèces parmi lesquel- les nous citerons les principales, parce RUD 7 qu'elles sont cultivées , comme Plan- tes d'ornement, dans les jardins d'Eu- rope , savoir : i" Rudbeckia laciniata, L. ; Morison , Hist. , 5 , § vi , lab. 5 , fig. 55; Gornuli, Canad., t. 179. Ses tiges sont droites, glabres, striées, hautes de cinq à six pieds, rameuses à leur partie supérieure. Ses feuilles sont grandes, alternes, laciuiécs, firesque ailées, à découpures irrégu- ières , ovales lancéolées , d'un vert foncé , quelquefois marquées d'aspé- rités blanchâtres comme dans les Borraginées. Lescalathides des fleurs sont portées sur de longs pédoncules et forment un corymbe lâche ; leurs demi-fleurons sont jaunes, allongé», réfléchis, presque entiers au som- met. Celte Plante croît dans la Vir- ginie, la Caroline el le Canada. — 2°. Rudbeckia triloba, L. ; Pluken. , Al- mag. , tab. aa , fig. 2 ; Botanical Ré- gis/. , n. 525. Ses tiges sont lisses, cannelées, très-droites, rameuses, cl ne s'élèvent qu'à deux ou trois pieds. Les feuilles inférieures sont rudes, pétiolées, trilobées , ou forte- ment trideiitées , les supérieures en- tières, ovales, presque sessiles. Les calalhides des fleurs sont terminales au sommet des nouibreuses divisions de la tige, et fonnenl , par leur rap- prochement , un corymbe étalé. Les rayons de chaque calathide sont d'un beau jaune, el le centre d'un brun presque noir. On trouve cette Plante, à l'état sauvage, dans l'A- mérique septentrionale. — 5". Rud- beckia flirta , L. ; Oillen , ffort. Eit/i. , lab. 218 , fig. 585. Ses tiges sont roides , très-rudes, un peu an- guleuses , divisées en rameaux] sim- ples , longs el effilés ; les feuilles sont alternes , presque sessiles , lancéo- lées, légèrement dentées , rudes , hé- rissées de poils roides, très-courts ; les inférieures spathulées, les supé- rieures un peu atténuées à la base. Les fleurs sont terminales au sommet des ramuscules ; elles ont des demi- fleurons linéaires , non réfléchis, d'un jaune plus foncé à la base, et bifides au sommet. — ■>*". Rudbeckia spat/iula- /a, Michx., Flor. bur. Am., i, p. i44. 8 RUD Espèce fort petite , à tiges grêles , pu- bescentes, garnies de feuilles ovales , spathulées , enlières , vertes des deux côtés; les fleurs sont terminales au sommet des rameaux. Elle croît dans les montagnes de la Caroline. — ■^°. Rucibeckia angustifolia , L.; Miller, Icon. , t. 224 , fig. 2. Plante herbacée , à racine vivace, et dont la lige s'ëiève à trois ou quatre pieds. Ses feuilles sont opposées, lisses, étroites, li- néaires , très-entières , atténuées en pétiole à la base. Les fleurs sont ter- minales , à demi-fleii.rons jaunes , et à fleurons d'un pourpre noirâtre. Cette espèce croît dans la Virginie. Le genre Rudbcckia d'Adanson est synonyme de Conocarpus , Gaertn. /^. ce mot. (G..N.) * RUDBECKIÉES. bot. phan. H. Cassini a donné ce nom à la quatriè- me des cinq sections qu'il a établies dans la tribu des Héliantliées de la famille des Synanthérées. Les Hé- lianthées-Rudbeckiées ont l'ovaire tétragone , glabre, non sensiblement comprimé, comme tronqué au som- met ; l'aigrette est en forme de petite couronne. Cette section est elle-même subdivisée en trois groupes , savoir : 1°. Les RuDBECKiÉEs proprement dites , dont les fleurons du disque sont hermapluodites (ou rarement mâleà au centre); les demi-fleurons de la circonférence stériles. Cassini y place les genres Tilhonia, Desf. ; Echinacea, Mœnch; Dracopis, Cass. ; Obeliscaria , Cass.; Rudbeckia, L. ; Heliophtalmum , Rafinesque ; Gym- nolomia , Kunth; Chatiakella , Cass.; Wulfia , Necker ; Tilesia , Meyer ; et Podanthus , Lngasca. 2°. Les HÉLioPS[DiÉES , dont les fleurons du disque sont hermaphro- dites (rarement mâles au centre); les demi-fleurons de la circonférence femelles. Ce groupe se compose des genres Ferdinand a , Lagasca; Dio- rnedea , Cass. ; Heliopsis , l'ers. ; Kal- lias,CàSS.; Pascalia , Ùvte^a ; He- licta, Cass. ; Slemmodontta , Cassini; JVedelia, Jacquin; Trichostemma , Cass. j Eclipta , L. RUD ô". Les Baltimorées , oii les fleu- rons du disque sont mâles , et les de- mi-fleurons de la circonférence fe- melles. Ce groupe ne se compose que des genres Baliimora , L. , et Touge- /■m, Mœnch. (g..n.) * RUDBÈQDE. bot. phan. Pour Riidbeckie. F^. ce mot. (G..N.) * RUDDER-PEUH. pois. fMil- chill.) F. Gastérostéë , sous-genre Centronote. (b.) RUDE. rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. (b.) RUDGEA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Rubiacées, et de la Pentandrie Monogynie , L. , établi par Salisbury ( Transact. Soc. Linn. ofLondon , T. viii , p. 3a5 ) qui l'a ainsi caractérisé : calice piofondé- mcnt divisé eu cinq découpures. Co- rolle dont le tube est grêle, très- long ; le limbe a cinq découpures ter- minées par un appendice dorsal en forme de crochet. Etamines dont les filets sont plus courts que les anthè- res, et insérées sur l'entrée du tube de la corolle. Style long , terminé par un stigmate à deux lamelles oblon- gues. Péricarpe (non mûr) bilocu- iaire, à loges monospermes. Ce genre se rapproche du Frœlichia et du Schra- dera par la forme des divisions du limbe de la corolle; mais il s'en éloi- gne sous tous les autres rapports. Sa- lisbury place encore ce genre auprès du Psychotria. Il en a décrit et figuré avec soin deux espèces sous les noms de Rudgea tanceœfolia , et R. ovali- fulia , qui ont entre elles une telle ressemblance , qu'on les prendrait volontiers pour deux variétés de la même Plante. Toutes les deux crois- sent à la Guiane; elles ont des tiges cylindracées ou légèrement tétrago- nes; les feuilles sont grandes, oppo- sées, lancéolées ou ovales, munies de stipules interpétiolaires grandes et pectinées, dont le sommet est caduc. Les fleurs forment des panicules ser- rées et terminales. (G..N.) RUDGEOLE. pois. L'un des syno- nymes vulg.iires de Cépole. (b.) RUD *RUDISTES. CONÇU. La plupart «es genres iivec lesquels Lainarck a composé cette famille, dans son der- nier ouvrage, étaient compris dans les Ostracées de ses Méthodes précé- dentes. En établissant cette lamille, le savant auteur des Animaux sans vertèbres savait que la plupart des genres étaient incomplètement con- nus; aussi doil-on la considérer bien plutôt comme un incertœ sedis que comme une famille naturelle. Nous avons vu à l'article Hippurjte com- bien Lamarck et tous les auteurs se sont mépris à l'égard de ce genre placé dans la classe des Céphalopodes. Cu- vier avait exprimé un douleà ce sujet, et Férussac, à son imitation , l'a- vait exprimé de même dans ses Ta- bleaux systématiques; mais peu con- séquent avec lui-même, Férussac, à l'article Batolite de ce Dictionn;iire, renvoie ce genre , ainsi que les Hip- purites, aux Céphalopodes, ce qui prouve qu'il les regardait comme dé- pendant de ce groupe. Ceci paraît assez étonnant quand on le rappro- che de ce que dit D'Orbigny fils dans une note de son Mémoire sur les Céphalopodes, publié, comme on sait, sous l'influence de Férussac. Ce voj^ageur annonce que, depuis lorjg-tpmps , le rapprochement que nous avons fait, il l'avait opéré dans sa collection; qu'il l'avait établi par des envois au Jardin du Roi et à plu- sieurs .s.Tvans de la capitale; com- meut se fait-il alors que Férussac ait ignoré tout cela en faisant son article Batolite, et qu'il vienne quelque temps après revendiquer pour lui et D'Orbigny la priorité de notre ma- nière de voir , se faisant alors un mé- rite d'une phrase tellement dubita- tive et de si peu d'importance, qu'il ne la mentionne même pas à l'article Batolite dont nous venons de par- ler. Quoi qu'il en soit, en adoptant la famille des Rudisles, Férussac la ré- forma en éloignant les Discines et les Cranies qui appartiennent effective- ment à une autre famille. Blainville opéra la même rectification dans son article Mollusque du Dictionnaire des RUD 9 Sciences naturelles , et ne mentionna nulle part le genre Hippurite. Eclairé par nos observations , il le rangea dans son ordre des Rudistes de son Traité de Malacologie, car , dans cet, ouvrage, il fit un ordre de cette fa- mille de Lamarck. Il le composa de cinq genres de la manière suivante : Sphérulite, Hippurite, Radiolite, Bi- rostrite et Calcéole. De ces genres, trois doivent se confondre en un seul : ce sont les Sphérulites, les Radioliles et les Bi rostres , comme Charles Des Moulins l'a prouvé d'une manière incontestable dans une Dissertation trè.s-approfondie qu'il a publiée en 1827 dans le Bulletin d'Histoire na- turelle de la Société Linnéenne de Bordeaux. Ce travail considérable sur toute la famille des Rudistes mérite une mention toute parti- culière. Des Moulins propose de faire des Rudistes une classe à part au même degré que celle des Acé- phales , relativement aux Mollus- ques. Les faits nombreux qu'il a re- cueillis le déterminent , après un exa- men scrupuleux , à placer cette classe près des Tuniciers. 11 a été conduit surtout à cette opinion par cette ob- servation constante dans le genre le f)lus considérable de cette famille , es Sphérulites , de l'existence d'un espace vide entre un noyau interne (birostre), et la face interne et ac- tuelle du test. Ce fait, insolite en ap- parence, que l'on a cru appartenir uniquement à ce genre et à cette fa- mille, est devenu le sujet de plusieurs conjectures. On a supposé d'abord que le birostre était un os interne , contenu dans le milieu de l'Ar'mal dont la partie charnue occupait l'es- pace actuellement vide de la co- quille. Un birostre tronçonné a dé- montré qu'élant de la même pâte que la couche oii est enfouie la co- quille, ce ne pouvait être un os in- terne : comment le concilier d'ail- leurs avec l'Animal d'une coquille bivalve? Alors on a conjecturé que cet Animal était formé de deux par- ties , l'une cartilagineuse , et l'autre molle; que le biros'.re avait été formé 10 RUD à la place de la partie molle , el que 1 autre, ayant disparu ensuite, avait laissé libre le biroslre dans la co- quille. Cette opinion a paru la plus plausible à Des Moulins ; mais une objection se présentait ; on ne connaît rien de semblable parmi les Acépha- les , aucun d'eux ne s'offre à nos yeux composé de deux substances de consistance différente. Il a fallu cher- cher des Animaux qui fussent clans ce cas, ou qui fussent pourvus de pèces , néraux des Animaux de cet ordre MOUS décrirons comiiie tv pe le R,n;,ex consistent : pour le système dentaire .^Ice/usa , L. , ou 1 Oseille des jar- en six ou huit incisives seulement eà (Ims ^.ette espèce est commune dans bas, qui sont remplacées en haut par les prair.es et dans les bois; on la un bourrelet calleux ( excepté le cult.veen grand dans tous les jar- Chameau et le Paca). L'espace qui d.us pour ses usages culinaires. Sa sépare les incisives des molaires est racine est vivace, rampante et d'un vide le plus ordinairement, et rem- rouge brun ; elle donne naissance à pli dans quelques genres par des ca- nne t,ge_ herbacée dressée, haute nines. Les molaires, communément d un p.cd e plus, glabre et cannelée au nombre de douze à chaque maxil- long.tudinalcment. Les leuille, radi- laire, ont la surface de leur couronne cales sont pet.olees , molles ovales , marquée de deux doubles croissans. tres-obtuses et sagutees ; celles de la Les pieds reposent sur deux doigts fige sont embrassantes et aiguës. Les garnis de deux s.bots convexes en (leurs sont petites , veraaties, un peu dehois, et rapprochés en dedans r: se lougeatres sur les bords , et dispo- touchant p.r une surface plane. Les sees en une pamcule terminale. La doigts latéraux sont réduit, à des racine d Oseille est inodore et dune vestiges ongulés qui surmontent les saveur a.lniigente; on l'employait sabots et qu'on nomme onglons. Le autreloisen décoction comme rafraî- métatarse et le tarse sont soudés en i;l.issante. Les Icuilles , de même que un seul os qu'on nomme le canon, celles de plusieurs autres espèces voi- Le nom de Ruminans a été donné RU M aux Animaux de cet ordre , parce que tous , par une disposition de leur or- ganisme, peuvent mâcher et triturer leurs alimeiis après les avoir d'abord inpîeiës , et cette fonction qui leur est spéciale se nomme j'iiniination- Cela tient à l'exisience de quatre poches stomacales qu'on appelle panse , bonnet , feuillet el caillette. Le tube intestinal se compose d'un grand cœcum et d'une longue suite tl'in- testins grêles. Les formes des Rumi- nans sont lourdes pour quelques genres , et sveltcs pour le plus grand nombre. Leur tête est nue, garnie de cornes ou de bois. Leur pelage se compose de poils généralement ras , parfois soyeux ou laineux. La graisse , qui remplit les mailles du tissu cellulaire , est en général con- sistante , et prend dans plusieurs genres le nom de suif. Les égagro- pileo , ou auuis en boules de poils et de duvet de chardon dans l'es- tomac , ne se trouvent que dans les Rumiuans. La nourriture de ces Mammifères consiste en herbe , en feuilles , en bourgeons et en li- chens. Ils sont polygames et multi- plient beaucoup ; vont communé- ment par grandes troupes. Les Ru- niinans sont de tous les Animaux ceux qui fournissent le plus de se- cours à l'Homme. Leur chair, leur lait le nourrit ; le suif, la peau , leurs cornes, leur laine, sont l'objet des arts qui satisfont à ses premiers be- soins. Ils vivent dans toutes les con- trées, sous tous les climats, dans toutes les positions; on trouve des Ruminans dans les plaines comme sur les montagnes, au mdieu des herbages plantureux comme dans le vague des déserts , près des glaces du pôle comme sous los feux de l'é- quatcur. Partout quelques-unes de leurs espèces se sont pliées à la domesticité. Les genres admis dans cet ordre sont les suivans : Chameau , Llama , Chevrotain , Cerf, Girafe, Antilope, Bœuf, Ovibos , Chèvre et Mouton. On les distribue suivant que les cornes sont durables ou caduques TOME XV RLN 17 ou qu'elles manquent complètement (Chameau et Chevrotain}. V. ces mots el Mammifères. (less.) RUMINANT, pois. On a quelque- fois donné ce nom au iScare que les anciens disaient ruminer. F'. Sc,\re. (B.)' * RUMOHRA. BOT. CRYPT. {Fou- gères.) Genre de la tribu des Polypo- diacées , établi par Raddi, et carac- térisé par ses capsules disposées en groupes arrondis , et recouvertes par un tégument qui n'ad'hèreà la feuille que par son contour, et qui se dé- tache comme un opercule. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre nommée Rumohra aspi- d loi des et figurée par Raddi dans ses Filices brasilienses. Elle croît auprès de Rio- Janeiro. C'est une Plante her- bacée, à frondes triangulaires, trois fois pinnées , très-glabre. (ad. b.) RUMPHIA. BOT. PiiAN. Ce genre, de la Triandrie Monogynie , L. , a été rapporté par la plupart des au- teurs à la famille des Térébinlhacées mais il en a été exclu par Kunlh qui cependant n'a pas indiqué ses affini- tés. Voici ses caractères essentiels: calice tuhuleux, trifidc; corolle à trois pétales oblongs; trois élamines saillantes, de la longueur des pé- tales; ovaire presque trigone , sur- monté d'un seul style; dîupe coriace turbitic'e, marquée de trois sillons, contenant un noyau à trois loges dans chacune desquelles est logée une graine. Le Rumpkia amboinen- sis , L. , Rurnp/i. tiliœfolia , Lamk. est un grand Arbre à rameaux étalés, garnis de feuilles simples , alternes cordiformes , crénelées, hérissées, k fleurs blanches, disposées en grap- pes axillaires. Rhéede a figuré cet Arbre dans son Hortus malabaricus , vol. 4, lab. 1 1 ,sous le nom àeTsiem- Tani. Il croît au Malabar et non à Amboine, quoique Linné lui ait donné pour nom spécifique celui de cette île. (g..n.) * RUNCINÉ , RUNGINÉE. Runci- natus y Runcinata. bot. phan. On dit qu'une feuille est Runcinée, quand i8 KUP elle est divist'e laléralement en la- nières étroites , aiguës et recour- bées vers la base de la feuille ; telles sont celles du Pissenlit , Taraxacum Dens-Leonis. (a. n) RUPALA. BOT. rHAN. Pour Rou- pala. P^. ce mot. (p.) RUPELLAIRE. Rupellaiia. coNCH. Ce genre étant le même que celui nommé Pétricole a disparu de la Méthode. V. PÉtkicolk. (d..ii.) RUPICAPRA. MAM. Nom scien- tifique du Chamois que Blainville étend au sous-genre d'Antilope dont celte espèce forme le type. (b ) RUPÎCOLE. Rupicola. ois. Genre de l'ordre des Insectivores. Carac- tères : bec médiocre, robuste, légè- rement voûté , courbé à la pointe qui est échancrée ; base aussi large ou plus large que haute; pointe compri- mée; mandibule inférieure droite, échancrée, aiguë; narines placées à la base de chaque côté du bec , ovoï- des , ouvertes en partie, totalement cachées par les plumes de la huppe qui s'élèvent en demi-cercle; pieds robustes; tarse aussi long que le doigt intermédiaire; quatre doigts ; trois en avant, l'externe uni à l'in- termédiaire au-dessus de la seconde articulation , l'interne soudé à la base; un pouce très-fort , armé d'un ongle très-robuste ; première rémige allongée en fil ou bien barbée , plus courte, avec la seconde et la troi- sième , que les quatrième et cinquiè- me; queue courte, carrée. Redoutant une trop vive clarté , les Rupicoles sont presque constamment cachés dans les cavernes ou les grandes cre- vasses des rochers ; et lorsqu'ils quit- tent ces sombres retraites pour aller à la recherche d'une nourriture qu'ils ne peuvent rencontrer que dans les forêts, c'est toujours vers les parties lei plus obscures qu'ils se dirigent. Il esta présumer qu'ils ont, dans la faiblesse de l'organe de la vue , des motifs naturels qui les soumettent à ces tristes habitudes. Ils volent avec beaucoup de rapidité, mais sans se RUP porter à de grandes élévations, et sans pouvoir iranchir de longues dis- tances; ils grattent la teireà la ma- nière des Poules pour en faire sortir les Insedcs auxquels néanmoins ils semblent préférer les baies et les fruits sauvages, cedonton s'estassu- lé par les individus que l'on est p;ir- venu à plier au joug de la captivité. Leur nid, qu'ils construisent très- grossièrement , est ordinairement pla- cé dans une anfracture inaccessible. On y a tiouvé Aewx. œufs blancs , presque s})hériques. Les Rupicoles étaient autrefois confoudiis avec les IM.inakius , sous le nom mal approprié de (Mq-de-Roc/ie. RuPicoLK ORANGÉ , Pipia Rupi- cola , Latli. ; iiupicola auranùa , Vieill. , Bufi'. , pi. cnl. 36. Plumage d'un rouge orangé , très-vif ; tête sur- montée d'une b>lle huppe longitu- dinale, formée d'une double rangée de plumes tiès-serrées qui s'élè- vent en demi-cercle ; quelqvies traits blancs au pli et au milieu de l'aile; rémiges brunes , bordées extérieure- ment et terminées de jaune ; rectrices brunes , terminées de jaune clair; la plupart des plumes coupées carré- ment et frangées; bec et pieds d'un jaune très-pàle. ïaille , onze pouces. La femelle (Buff. , pi. enlum. 747) est petite, et intièrement d'un brun verdâtre, avec quelques nuances de roux ; elle a la huppe beaucoup moins élevée. De l'Amérique méridionale. RupicoLE DU PÉROU , 'Piptu rupi- cola , var. Lath. ; Rupicola nigripen- Jiis , BufF. , pi. enlum. 745. Tout le plumage d'un rouge orangé vif, à l'exception du croupion qui est d'un gris cendré, des rémiges et des rec- trices qui sont noires ; tout<^s les plu- mes sont entières, et celles de la huppe sont peu serrées; bec et pieds jaunes. Taille, dix pouces huit li- gnes. RuPicoLE VERDiN , Rupicola viri- dis , Temm. , Ois. col. , pi. 216. Plu- mage d'un vert brillant; une taciie noire sur les oreilles; tectiices alaircs noires , terminées de vert , ce qui forme trois bandes sur les ailes ; gran- RUP fies rémiges noires; bec et pieds bruns. Taille, six pouces six lignes La femelle est , ea dessus , d'un vei t de pré , et en dessous , d'un vert plus pâle; paitout mélangé de nuances plus obscures; elle n a ni huppe ni bandes noires; l'extrémité des rémi- ges seule , et les barbes internes sont noires ; un cercle verdàtrc entoui,e les yeux. De Sumatra. (dr..z.; RUPIGOLE. Rit picola, coxch. Genre proposé par Fleuriau de Bel- levue, sur des caractères peuconstans de la charnière de ({iiclques Coquilles lithophages qui rentrent fort bien dans le génie Pctricole de Lamarck. P~. ce mot. (d..h.) RUPINIE. Rupinia. bot. crypt. Linné fils a décrit sous ce nom un genre figuré dans les yirnœn.Acad. , vol. 9, pi. 5 , fiL,'. 5 , et qui paraît se rapporter à la famille des Hépati- ques. D'après la figure de Linné , celte Plante consisterait en de pe- tites frondes oblongues , simples, rapprochées par touffes étendues sur la terre et se croisant l'une l'autre; leurs bords se relèvent, et vers leur milieu sont les organes reproduc- teurs qui, d'après la description de Linné fils, sont composés de corpus- cules droits , subulés, réunis en petits paquets ou épars , et de corps globu- leux entourés et surmontés de fila- mens droits , simples, courts et tron- qués; cesglobulesdeviennent des cap- sules unilocuiaires, remplies de sé- miuules petites et globuleuses. Cette Pbinte, qui croît dans l'Amérique méridionale, n'a pas été observée, à ce qu'il paraît , depuis cette époque , et n'est connue que très-imparfaite- ment. On a voulu retrouver la même Plante dans Vjytonia de Forster , mais il ne nous paraît y avoir réelle- ment que bien peu de rapports entre ces deux genres, la Plante de Forster étant plus probaldement une Sphœ- ria. V. Aytonia. (ad..b.j PiDPPIE. Ruppia. bot. phan. Genre, de la famille des iNaïadées , et aui peut être caractérisé ainsi : les eurs sont unisesupes; les fleurs fe- RUS '9 nielles sont longuement pédicellées, formant deux faisceaux superposés et alternes , très-rapprochés ; elles sont nues et se composent d'un ovaire ovoïde, uniloculaire contenant un ovule dressé, d'un st\le très-court, terminé par un stigmate simple , dis- coïde et un peu oblique. Les fleurs mâles constituent un épi simple qui se compose en généralde quatre fleurs superposées et sessiles. Chaque fleur est formée d'une anthère à deux loges écartée- l'une de l'autre par le rachis et s'ouvrant par un sillon longitudi- nal. Ou trouve vers le sommet et vers la base de cet épi , deux petits fais- ceaux de fleiirs femelles , sessiles et avortées. Le fruit est une petite noix ovoïde , monosperme et indéhiscente. La graine contient , sous son tégu- ment propre, un embryon dont la radicule très-grosse et très-obtuse forme presque à elle seule toute la masse de l'embryon ; le cotylédon . qui naît d'une petite fossette occu- pant la partie .supérieure de l'em- bryon , est conique, allongé, couché obliquement sur le sommet de la ra- dicule. Le Ri/ppiamaniima , L. , FI. Dan., tab. 564 , est une petite Plante qui croît au fond des eaux douces en France , dans l'Amérique septentrio- nale , en Egypte, dans l'Inde, etc. Ses tiges sont grêles et rameuses , ses feuilles linéaires , alternes et embras- santes. (A. R.) * RURAUX. Rurales, ins. Troi- sième division formée par Scopoli (Entom. Carn., 176) dans le genre Papillon. (b.) * RUSA. MAM. Cet adjectif malais qui signifie Sauvage, est donné par les habitans de Bouiou à leur Eabi , qui est le Babi-Rusa ou Cochon sauvage. II est donné aussi, suivant sir Raffles , au Rusa Ubi de Sumatra , aussi nommé Rusa Saput , et même Rusa Tunjuk, qu'on suppose être voisin du Ce/vus 3Iuntjak de Schre- ber , et qui n'a point encore été dé- crit, (less.) RUSAMALE. Rusamala. bot. 20 RUS vijAN. Ou lit dans le DiclioHuaire tle Déterville , que c'est un genre de Co- nifères , qui est pcul-êlie le même que \e.Dammara et qu'on croît que c'est d'une espèce de ce genre qu'on retire le Storax liquide. [h.) RUSCUS. BOT. PHAN. P\ Fr.\gon. RUSE. rois. Espèce du genre Zée , sous-geure Poulain. (b.) RUSQUE KOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Chêne à lié^e dans le midi de la France. (b.) RUSSE. OIS. L'un des synonymes de i'Epervier. 7^. Faucon et Sylvie. (DR..Z.) *RUSSÉE. BOT. PHAN. PourRous- sëe. ^. ce mot. (g..n.) * RUSSF.LIE. REPT. oFH. Espèce du genre Couleuvre. (b.) RUSSÉLIE. Russelia. bot. phan. Genre de la famille des Scrophula- riées, et de la Did^namie Ansjio- sperniie , L. , offrant les caractères suivans : calice divise profondément en cinq découpures subulées; corolle lubuleuse , évasée au sommet, à limbe bilabié ; la lèvre supérieure échancrée-bilobée, l'inférieure à trois divisions presque égales; l'entrée du tube barbue: quatre étamines didy- names , à anthères dont les loges sont étalées ; stigmate indivis (?) ; capsule recouverte par le calice , presque glo- buleuse , amincie en bec, bijocuiaire, à deux valves biparlibles; placenta central finissant par être libre. Ce genre se compose d'un petit nombre d'espèces indigènes des climats inter- tropicaux de l'Améiique. Ce sont des Arbrisseaux ou des Plantes herba- cées , à rameaux anguleux . à feuilles opposées , ternées ou verticiliées , à fleurs rouges , disposées en corymbes axillaires. La Rtjssélie sabmentetjse , Rus- selia saimenlosa , Jacq. , Stirp. J/ner., lab. ii3; Lamk. , lUustr. , lab. .'iog , est un Arbrisseau à tiges grimpantes, divisées en rameaux pendans , gar- nies de feuilles pétiolées, ovales, acuminées , velues en dessus , glabres en dessous , et portées sur de courts RUT pétioles. Les (leurs sont portées sur des pédoncules plus courts que les feuilles, llette Plante croît dans les forêts épaisses de l'île de Cuba. Les autres espèces de Russélies sont -. i". Russelia rotuiulifolia , Cavau. ; Icon- rar. , 5 , tab. 4i5. Arbrisseau qui s'élève à environ quatre pieds , et dont les feuilles sont sessiles et ar- rondies. Il croît aux environs d'Aca- pulco. ii". Russelia mulliflora , But. Miigaz. , tab. 1628. Arbrisseau à tiges simples , allongées , ne se soute- nant qu'à l'aide d'un appui. Ses feuilles sont ovales , acuminées, por- tées SU)' de courts pétioles ; ses fleurs sont réunies en une grappe terminale droite el touffue. Celte espèce croît aux environs de la Vera-Cruz. 5°. Russelia floribiinda, R. tenuifulia , et R. verlicillata. Ces tiois espèces ont été décrites par Kuntli [Noi^. Gêner, et Spec. Plant, œquinocl. , 2 , p. 359 et 36o); ce sont des Plantes herbacées , à rameaux anguleux , gla- bres ou pubescens , à feuilles ternées ou verticiliées , et à fleurs en corym- bes multiflores. Elles croissent dans le Mexique. Linné fils avait constitué un autre genre Russelia , sur une espèce qui appartient au genre f-'ahlia. /^. ce mot. (G..N.} RUSSULA. bot. crypt. 1^. Aga- ric. RUT. zooL. C'est, suivant quel- ques auteurs, la disposition oiise trou- vent les Animaux lorsqu'ils sont en- traînés à la génération : définition qui donnerait à ce mot un sens beaucoup plus général qu'on n'a coutume de le fiiire. On ne l'emploie en effet le plus ordinairement qu'à l'égard des Mam- mifères et dans les cas oii, non-seule- ment il y a disposition à l'accouple- ment, mais oii, en outre, cette dis- position se manifeste par des signes extérieurs , principalement par un afflux de sang vers les organes géni- taux , ou par certaines modifications dans leur degré de développement ou dans leur disposition. Etre en Rut signifie ainsi pour le natura- RCT liste ce que sipniJie pour le vulgaire l'expression liiviale être en chaleur. Ou sait que quelques Animaux en- trent en amour plusieurs fois chaque année, tandis que pour d'autres il n'y a qu'une seule saison d'amour, et que le Rut se manifeste à des épo- ques très- différentes et par des si- gnes très-divers , suivant les espèces. Nous ne reviendrons pas ici sur ce sujet , les principaux phénomènes du Rut ayant déjà élé indiqués ailleurs avec assez de détail pour qu'il soit possible de se faire une idée exacte de leur importance [f\ Accoxjple- MKNT, Mammifères, et divers ar- ticles de genres , tels que Cynocé- phale , Macaque, etc.); et nous nous borneronsàprésenterune courte remarque : c'est que chez presque tous les Mammifères , en même temps qu'il se produit un afflux de sang vers les parties génitales, ce qui est le phénomène essentiel du Rut , tou- tes les glandes sous-cutanées devien- nent le siège d'une sécrétion beau- coup plus active. Aussi chez toutes les espèces qui répandent habituelle- ment une odeur, remarquc-t- on , dans le temps du Rut , que cette odeur devient beaucoup plus forte que de coutume : de même, plusieurs Animaux qui , dans l'état ordinaire, ne présentent rien de particulier, de- viennent, dans la saison d'amour, plus ou moins odorans. La pro- duction de ces odeurs paraît avoir deux effets bien importans; l'un, si- gnalé depuis loRg-lemps , c'est d'a- vertir au loin le mâle de la présence de la femelle , et la femelle de la pré- sence du mâle , et de les guider , pour ainsi dire, l'un vers l'autre. Un se- cond effet auquel on n'a point encore donné d'attention , c'est de susciter en eux le désir de l'accouplement. La puissante influence des odeurs sur les organes génitaux est connue de- puis long-temps, et ne peut être révo- quée en doute; c'est ce qui a fait dire à notre collaborateur Isidore Bourdon, que l'odorat est le sens de la généra- tion et de l'amour. Ou conçoit donc que les odeurs qui se produisent dans RDT 2 1 le Rut, n'uni pas pour seul usage d'avertir les mâles de la présence des femelles, mais qu'elles leur suscitent en même temps le désir de l'accou- plement, et, pour ainsi dire, leur en imposent le besoin, (is. G. st. -H.) RUTA. BOT. PHAN. /^. Rue. RUTABAGA, bot. phan. Un des noms vulgaires d'une variété de Chou champêtre [Brassica campes/ris, L.), plus connue sous les noms de Navet jaune. Chou de Laponie et Chou de Suède. P^. Chou. (g..n.) RUTACEES. Rutaceœ. bot. phan. Grande famille de Plantes dicotylé- dones polypétales , à étamines épi- gynes, sur laquelle les travaux de K. Brown , Auguste Saint-Hilaire , De Candolle et Adr. de Jussieu ont jeté la plus vive lumière. C'est la Dissertation que ce dernier botaniste a publiée sur cette famille qui nous servira de guide dans cet article. Les Rutacces ont en général leurs fleurs hermaphrodites; très-rarement elles sont unisexuées; leur calice est mo- nosépale, à trois, mais plus souvent à quatre ou cinq divisions profondes ; la corolle se compose d'autant de pé- tales alternes , libres ou soudés entre eux , et formant une corolle pseudo- monopétale ; lî ès-rarement la corolle manque. Les étamines, en nombre égal ou double des pétales, sont in- sérées sur le contour d'un disque hy- pogyne , plus ou moins saillant ; très- rarement elles sont insérées à la paroi même du calice, sur laquelle le disque s'est épanché; les filets sont généra- lement libres, et portent des anthè- res à deux loges s'ouvrant chacune par un sillon longitudinal. L'ovaire est libre, porté sur un disque plus ou moins saillant. Le nombre des loges est en général le même que ce- lui des pétales , plus rarement il est moindre; ces loges sont autant de carpelles plus ou moins réunis par leur côté interne, mais quelquefois presque distincts les uns des autres. Chaque loge contient en général deux, rarement un seul, quelquefois de quatre à vingt ovules , atlaehés à 5. RUT l'angle inleme. Les styles qui nais- sent de chaque loge , sont le plus conimunéincut soudes en un seul qui poite à son sonimel un stigmate lobé. Le fruit est quelquefois simple , à autant de loges et de valves que l'ovaire; quelquefois il se comi^ose de coques distinctes, uniloculaires , bivalves ou indéhiscentes; dautres fois ce sont des espèces de noix char- nues , également indéhiscentes. Les graines renfermées dans chaque loge se couiposeut d'un épisperme mem- braneux ou le plus souvent dur et testacé, d'un endosperrae charnu, quelquefois nul, et contenant un embryon dont la radicule est supé- rieure. Les Rutacées sont des Plantes her- bacées , des Arbustes ou de grands Aibres. Leurs feuilles, dépourvues de stipules, sont alternes ou oppo- sées, simples eu composées , entières ou plus ou moins profondément divi- sées ; elles soMt parsemées de points translucides et glanduleux. Les fleurs offrent une inflorescence très-variée. Les genres nombieux qui composent cette famille ont été distribués en cinq tribus naturelles , de la manière suivante : l's Tribu : Zygophyi.lÉ£s. Fleurs hermaphrodites; loges de l'ovaire contenant chacune deux ou plusieurs ovules; endocarpe intime- ment uni au sarcocarpe , dont il ne se sépare pas naturellement; endos- perme cartilagineux; feuilles oppo- sées. Tribu lus , L. ; Fagonia, L ; Guaia- cum, L. ; Larrea , Cavan. ; Zygo- phyllum , L. ; Porliera , R. et P. ; Rœpera , Adr. de Juss. 2« Tribu : Rutées. Fleurs hermaphrodites; loges de l'ovaire contenant chacune deux ou plusieurs ovules ; endocarpe adhé- rent ; endosperrae charnu ; feuilles alternes. Feganum, L.; Aplophyllum , Ad. de Juss.; Rula , L. ; Cymiiiosma , Gaertn. RUT 3' Tribu : Diosmées. Fleurs hermaphrodites ; loges de l'ovaire contenant deux ou plusieurs ovules ; endocarpe cartilagineux , bi- valve, se séparant du sarcocarpe. Cette tribu, la plus nombreuse en genres , a été divisée en trois sections, suivant les contrées que ces genres habitent. Genre européen. Dictamnus , L. Genres du cap de Bonne-Espérance. Emplevrum , Soland.; Diosma, L.; Coleune/na , Bartl. ; Adenandra , Wiild.; Ca/co^e«f//wi , Thunb. ; Ba- rosma , Wdld. ; .Jga//tosma , Willd. ; Macrustylis, Bartl. ; Euchœtis, Bartl.; ytcmadenia , Bartl. Genres de l'Auslralasie. Diplolœna , Bronu ; Correa, Smith; Fhiluiheca , Rudge ; Phebalium , Venten.; Crowea , Smilh; Erioste- mon, Smith; .Bo/o«/a , Smilh ; Zie- /ia , Smith. Genres américains. C/ioisya, Kunth ;. DJeIicope,Fo\st.; Euodia , Forst.; Esenleckia , Kunth; Metrodorea, St.-Hilaire; Pilocarpus, Vahl ; Hortia, Vandelli ; Monniera , Aubiet ; Erytlirocldton , Nées ; Di- glottis , Nées ; Galipea , Aubiet ; Ti- corea, Aubiet; Almeidea, St.-Hil.; Spiranthera , St.-Hil. 4^ Tribu : SlMAROUBÉES. Fleurs hermaphrodites ou uni- sexuées ; loges de l'ovaire contenant un seul ovule; embryons à cotylé- dons épais : pas d'endosperme. Simaruba , Aubl. ; Quassia , Aubl.; Simaba, Aubl. ; Samadera , Gaer^tn. 5* Tribu : Zvnthoxylées. Feurs unisexuées : loges de l'ovaire contenant de deux à quatre ovules ; embryon à cotylédons plans , placé au centre d'un endosperrae charnu. Galfezia, R. et P.; Aclanthus , Desf ; BntnelUa , R. et P. ; Dictyo- noma, Ad. de Juss. ; Brucea, Miller; RUT Zanthoxylum , Kuntli ; Boymia , Ad. de Juss. ; Toddalia , J. ; Vepvis , Comm. ; Ptelea , L. Ainsi limilee et cavacleiisée , la fa- mille des Rutacécs contient un assez grand nombre de génies qui, autre- lois, appartenaient à plusieurs au- tres familles, et principalement aux Térébintliacées et aux Méliacées. On y a aussi réuni comme tribu la fa- mille des Simaroubees du professeur Richard, qui en effet se réunit au groupe des Rutacées pur une foule de caractères. (A. H.) * RUTA-MDRâREA.bot. crypt. Rue des murs. Nom spécifique d'une petite espèce très-coinmuue en Eu- rope du genre Asplénie. /^. ce mot. (B.) RUTANT. ois. L'un des noms vul- gaires du Verdier. f^. Gros-Bec. (DR..Z.) * RUTÉES. BOT. PH\N. L'une des tribus de la famille des Rutacées. /^. ce mot. (a. r.) RUÏELE. Rutela. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Lamellicor- nes , tribu des Scarabéides , division des Xyloplîiles de Latreille, établi par ce célèbre entomologiste aux dé- pens du grand genre Scaiabœus de Linné , et ayant pour caractères : corps convexe, de forme plus ou moins carrée ; tête rautique dans les deux sexes ; antennes composées de dix articles, le piemier velu, plus gros que les six suivans , les trois derniers formant une massue lamel- lée, plicatile, plus ou moins ovale; labre apparent, son bord antérieur séparant distinctement le chaperon des mandibules; mandibules cornées, très-comprimées , avec leur partie extérieure saillante ou découverte, presque toujours échancrée ou si- nuée au bord latéral ; leur extrémité obtuse ou tronquée ; mâchoires cor- nées , dentées ; palpes ayant leur der- nier article un peu plus gros; les maxillaires de quatre articles , un peu plus Longs que les labiaux , ceux-ci RUT a.", de trois ; corselet convexe dans les deux sexes , ses bords latéraux arron- dis ; sternum plus ou moins élevé et avancé ; écusson apparent , de forme et de grandeur variable ; élytres cou- vrant les ailes et laissant l'anus à dé- couvert, n'ayant ni dilatation ni ca- nal à leur bord extérieur. Pâtes ro- bustes; jambes antérieures terminées par une épine simple et aiguë , les quatre postérieures en ayant deux d'égale longueur ; crochets des tarses forts. Ce genre se distingue de ceux qui composent la division des Xylo- phi les par des caractères tirés du cha- peron , de la forme des élytres, etc. Ainsi il diffère des OEgialcs et des Tio\ parce que ceux-ci ont le labre saillant au-delà du chaperon , et que leurs élytres , très-bombées , embras- sent tout l'abdomen ; il se distingue des Oryctès , Phileuies et Scarabés , parce que ceux-ci ont le labre entiè- rement caché , et que les mâles ont toujours une ou plusieurs cornes sur la tête et sur le corselet. Enfin , ou ne peut les confondre avec les Hexodons qui ont le bord extérieur des élytres dilaté et canaliculé. Le genreHutèle se compose de plus de trente espèces, toutes propres aux contrées chaudes de l'Amérique ; elles doivent avoir les mêmes habitudes que les Hannetons , si l'on en juge parla forme de leurs mandibules et de leurs mâchoires. Lepellelier de Saint-Fargeau et Serville , dans l'En- cyclopédie Méthodique, partagent ce genre en deux divisions bien tran- chées qu'ils subdivisent chacune. Nous ne les suivrons pas dans leurs subdivisions, mais nous allons citer une espèce dans chacune des coupes principales qu'ils ont établies. 1. Ecusson très-grand , en triangle allongé. RuTÈLE A MASSUE, Rulela clavata, Latr. ; Cetonia clavaia , OHv. , En- toraol., pi. 8 , fig. 68, figurée dans les Planches de l'Encyclopédie , pL 1 52, fig. 5. Du Brésil. n. Ecusson petit, tantôt arrondi à 34 RUT son exirémilé, laulôt en triangle court. RuTÈLE PONCTUÉE , Rutela piinc- tata, Lalr. ; Meloluntha punclata ^ Oliv. , EntomoK.n. 12 , figurée dans rEncyclopédie Méthodique , pi. i54 , fig. i5. De la Caroline. (G.) RUTERIA. BOT. PHAN. Le genre formé sous ce nom par Mœncli sur une espèce de Psoralea{P. aphylla), qui est munie de deux bractées- au calice, n'a pas été adopté. (g..n.) * RUTICA. BOT. PHAN. Genre éta- bli par Necker pour les espèces d'Or- ties à fleurs dioïques, et qui n'a pas été adopté. (g..n.) RUTIDÉE. Rutidea. bot. phan. Genre de la famille des Rublacces, tribu des Coflféacées, et de la Pen- tandrie Monogynie , L. , établi par De Candolle (Annales du Muséum, vol. 9 , 219) qui l'a ainsi caractérisé : calice doHt le tube est adhérent à l'ovaire, et le limbe profondément divisé en cinq segmens petits ; corolle infundibuliforme, ayant le tube di- laté au sommet, et le limbe étalé , à cinq divisions ; cinq étamines scssiles sur la gorge de la corolle; ovaire globuleux , ombiliqué au sommet , surmonté d'uu style et d'un stigmate cfinmt un double sillon longitudi- nal; baie sèche, globuleuse, uuilo- culai: e , renfermant une seule graine ronde, ombiliquée à la base, ru- gueuse à l'extérieur. Cette graine est munie d'un péri-;perme grand , carti- lagineux, granuleux à l'intérieur , et renferme un embryon oblique et cy- lindracé. Ce genre ressemble par son port au Bernera et au Buena [Cosmi- bue/ia]; il se rapproche par ses ca- raclèi es du Grumilea de Gaertner ; mais il en diffère par son calice quin- quépartite , et non quinquédenté, par son Iruit non couronné par le calice, par sa baie monosperme, et par son stigmate simple. Son nom, lire d'un mot qui signifie ride , fait allusion au périsperme ridé extérieurement. Le Rutidea paivijlora , unique espèce RUY du genre , est indigène de Sierra Leone en Afrique. (g..n.) * RDTILE. MIN. Espèce du genre Titane. A^ ce mot. (aud.) * RUTILITE. MIN. Variété de Gre- nat ainsi nommé parce qu'il renferme du Titane. (aud.J RUYSCHIA liOT. PUAN. Genre lie la famille des Marcgraviacées , tribu des INoranlées, et de la Pentandrie Monogynie, L. , oÊFiant les caractè- res suivans : calice persistant, à cinq folioles ovales, concaves, muni en dessous (le deux ou trois petites brac- tées ; corolle à cinq pétales réfléchis , plus longs que le calice; cinq éta- mines alternes avec les pétales, à filets élargis; ovaire conique, sil- lonné; style très-court, surmonté d'un stigmate capilé , plan ou à qua- tre ou cinq ravons. Ce genre se rap- proche beaucoup du JSorantea, et n'en diffère essenliellement que par le nombre des étamines qui, dans ce dernier genre, est indéfini. Le Rujs- cliia cluslœfolia , Jacq., Amer., tab. b\ , fig. 2 , est un Arbrisseau parasite sur les troncs des gros Arbres. Ses tiges se divisent eu rameaux glabres, garnis de feuilles alternes , péliolées , ovales-elliptiques, épaisses, luisan- tes , et portées siu' des pétioles courts. Les fleurs , dent la corolle est pur— puiine, sont disposées en épis très- denses, terminaux, et portées sur de courts pédicelles. Les bractées sont concaves, mais non cuculliformes. Cette Plante croît dans les forêts de la Guiane et des Antilles. Willde- now a réuni à ce genre le Souroubea guianensis , Aidslet , Guian., tab. 87. C'est un Arbrisseau à liges sarmen- teuses , divisées en rameaux longs et flexibles , garnis de feuilles alter- nes , obovales , obtuses, hrièvoment péliolées. Les fleurs sont di-sposées en grappes lâches et terminales. La co- rolle est jaune, à pétales oblougs, caducs et réfléchis. Les bractées sont en forme de capuchon, rappro- chées, et munies de deux longues oreillettes. Cette espèce croît dans les forêts de la Guiane. (g..n.) RYS RUYSCHIANA. bot. phan. (Boer- haave.) S^n. de Dracocephalum , L. P^ Dracocéphai.e. (g..n.) RYANA ou RYAiNIA. BOT. PHAN. Même chose que Palrisia. P'. ce mot. (a.r.) RYCHOPSALIA. ois. (Barrère.) 830. de Bec-en-Ciseaux. J9- ce mot. (DR..Z.) RYDBEKIA. bot. phan. ( Nec- ker. ) S)'n. de Phalangium, Touinef. /^. Phai.angère. (g.,n.) RYGHIE. INS. El non Rygchie. Spinola a rangé sous ce nom quel- ques espèces de Guêpes qui appar- tiennent au genre Odynère de Ija- Ireille. P'. ce mot. (aud.) * RYNCHOSPORE. bot. phan. Pour Rliynchospore. Z-^. ce mol. (G..N.) * RYPAROSA. BOT, PHAN. Nou- veau genre de la famille des Euphoi'- biacées et de la Diœcie Pentandrie , L. , établi par Blume [Bijdr. Flur. ned. Ind., p. 600), qui l'a ainsi carac- térisé : fleuis dioïques; calice tripar- lite ; cinq pétales munis intérieure- ment, tiles, ver- dâtres, avec une légère teinte de rouge. Elles sont disposées en corvm- bes terminaux et axillaires formant une longue panicule. Chaque fleur offre un calice divi.sé i)rofondément en cinq segmcns ovales , aigus et per- sistans ; la corolle est à cinq péta- les lancéolés , aigus , étalés, persis- lans. Les cinq étamines ont leurs filets a|datis et larges à la base , su- bulés au sommet, plus courts que les pétales et insérés à la base de ceux-ci. Les anthères sont rondes. L'ovaire arrondi porte un style court et un sligmaie simple. Ls fruit est une drupe réniforme, pulpeuse, d'un bleu obscur , de la grosseur d'un ha- 34 SAB ricol, renfermant un no^au soUlaire dans lequel est une graine attachée par un ligament en forme de massue ; celte graine est spirale , anfractueusc, offrant une seule tente sur un descô- te's, deux sur l'autre, syivantle plis- sement des cotylédons. (g..n.) SABICE. Sabicea. bot. I'Han. Genre de la famille des Rubiacées et de la Penlandrie Monogynie , éUibli par Aublet [Plant. Giiian. , vol. i , p. 192), et ainsi caractérisé : calice turbiné, divisé à son limbe en cinq découpui'es oblougues , aiguës; co- rolle infundibuliforme , dont le tube est long, grêle , le limbe évasé , di- visé en cinq segraens lancéolés , ai- gus ; cinq étamiues dont les filets sont courts , insérés vers l'orifice du tube de la corolle qu'ils dépassent à peine, et terminés par des anthères oblongues ; style long , filiforme , terminé par cinq stigmates étroits; baie pyrifoime, rougeâtie, couroimée par le"- découpures du calice, k cinq loges renfermant un grand nombre de graines anguleuses et fort petites. Schreber a inutilement changé le nom de Sabicea en celui de Schwenk- feldia, qui malheureusement a été admis par quelques auieuis, et no- tamment par Willdenow^ et par Ruiz et Pavon. Dans une espèce [Sabicea aspera, Aubl.),ie nombre des parties de la (leur varie de quatre à cinq. Le nombre des espèces de ce genre ne s'élève qu'à environ six ou sept. Ce sont des Arbrisseaux grimpans , à feuilles ordinairement velues ou hérissées en dessous , et à fleurs axil- laires, tantôt sessiles , tantôt pédon- culées. Ces Plantes croissent dans les climats chauds de l'Amérique, [ar- liculièremcnt à la Guiane et dans les Antilles. Les espèces principales du genre sont : 1° Sabicea cinerea, Aixhï., /oc. cit., lab. 76; 2" Sabicea aspera, Aubl. , /oc. cit. , tab. 76 ; 5° Sabicea Ai/ta, Swarlz , Frodrom. F/. Ind. occid. , 1 , p. 46: 4° Sabicea lanbe/- lata , Ruiz etPav., F/ur. Peruv., 2, p. f»5, tab. 200, fig. a. Cette dernière espèce croît dans les Andes. Enfin SAB Du Petit-Thouars en a publié , dans le Synopsis de Persoon , une espèce [S. diversifolia) qui croît dans l'Ile-, de-France , et qui est fort remarqu:*»»' ble par la diversité de ses feuilles dont l'une est grande , large , et l'au- tre extrêmement petite. (G..N.) SABIL. BOT. PHAN. f^. NOEM. SABINE. Sabiiia. bot. puan. Es- pèce du genre Genévrier. K. ce mol. • SABINEA. Jioï. PHAN. Genre de la famille des Légumineuses, Iribu des Lolées, et de la Diadelpliie Dé- caudrie , L. , établi par De (Janiloîle (Annal, des Scienc. natur. , janvier 1825, p. 92), et auquel il a imposé les caractèies suivans : calice enjpr- me de cloche évasée, tronqué en en- tier sur les bords ou ne présentant que des den s à peine perceptibles. Corolle papilionacée, a», ant la carène très-obtuse, et comme arrondie en dôme à sou extrémité , de sorte que les organes génitaux qui suivent la même flexion sont presque roulés en crosses. Etamines au nombre de dix en deux faisceaux , l'étamine libre et quatre des élamines soudées , delà moitié plus courtes que les autres. Style liès-glabre , filiforme et roulé en crosse de même que les etamines. Gousse pédicellée, comprimée, li- néaire, longue, mucronéc par le style, et renfermant plusieurs grai- nes. Ce genre est formé aux dépens de quelques Robinia des auteurs; n)ais il abomle en caractères dislinc- tifs. Ses deux espèces (1° Sabinea flo- rida, D. C; Robinia Jlorid a , Vahl ; Symb., 5, lab. 70; 2" Sabinea du- bia , D. C. ; Robinia diibia , Lamk. , lllustr. , tab. 602 , fig. 2 ) se ressem- blent extrêmement, puisqu'elles ne semblent avoir d'autres différences qu'en ce que, dans la première, les fleurs naissent avant les feuilles, et, dans la seconde , après elles. Ce sont des Arbrisseaux originaires des An- tilles , dépourvus de toute espèce d'é- pines. Les feuilles sont ailées sans impaire, à folioles glabres, mucro- uées, dépourvues de stipellcs, mais SAB accompagnées à la base du péliole commun de stipules lancéolées très- aiguës, membraneuses. Les fleuis, donLja corolle est rougeâlre , nais- sent comme celles des Caragana , so- litaires sur des pédicoUes coulis dis- posés en faisceaux axillaires. (g..n.) SABLE. Arena. min. Les Sables sont des assemblages de Minéraux en Irèi-peiits grains, qui proviennent de la destruction de certaines roches préexistantes, et principalement des roches quarlzeiises , ou qui sont le résultat immédiat d'une cristallisa- tion plus ou moins précipitée. Con- sidérés sous le 1 apport de leur com- position minérale , ils peuvent être séparés en ceux qui sont homogènes et ceux qui sont mélangés. Aux pre- miers appartiennent les Sables quart- zeux qui couvrent les grands déserts de Syrie et d'Arabie, les sieppes de la Pologne, les landes et les dunes de la France. K. le mot Dunes. Ce sont ces Sables quartzeux purs que quelques naturnlisles ont regardés comme le produit d'une précipita- tion confuse de matière siliceuse préalablement dissoute. Les Sables mélangés sont ceux qui font partie ries terrains d'alluvion anciens et modernes; ils sont les détritus de certaines roches qui n'existent plus, ou ils se forment actuellement encore par la décomposition de celles que nous connaissons. Le Mica , le Feld- spath , la matière calcaire, le Fer hydraté, l'Argile, le Bitume, sont les principaux Minéraux qui se rencon- trent dans ces Sables à l'étal de pail- lettes, ou de grains mêlés à la ma- tière quartzeuse. De-là les noms de Sable micacé, Sable feldspalhique , Sable calcariière , Sable ferrugineux, Sable argiiifère , etc. On les distingue aussi quelquefois par des épithèles qui indiquent les substances pré- cieuses que ces Sables contiennent accidentellement et pour lesquelles ou les exploite ; c'est ainsi que l'on dit: Sable aurifère, Sable cuprifère, Sable platinifère , Sable slannifère, Sable tilanifère , etc. On verra aux SAB 35 articles Roches et Terrains quelle place occupent ces différentes espèces de Sables dans la série des forma- tions dont se compose l'écorce de notre globe. On a donné le nom de Sable volcanique, ou Sable des vol- cans , à des substances d'origine vol- canique, devenues pulvérulentes par suite de leur décomposition sponta- née , ou rejetées dans cet état par les volcans brûlans. Ils sont formés de fragmens de scories, mêlés de petits cristaux de Pyroxène augife et de Feldspath. Les Sables, suivant leur nature , sont employés à divers usa- ges , à la confection des mortiers , au moulage, à la fabrication du verre, etc. (g. uel.) SABLE. MAM. Vicq-d'Azyr ap- pelle ainsi le Mus artnarius dePallas, qui est un Hamster. P'. ce mot. (b.) SABLIER, ^w/a. BOT. PHAN. Genre de la famille des Euphorbiacées , of- frant les caractères suivans : fleurs monoïques. Les mâles, placées dans la bifurcation des rameaux, forment un chaton très-dense ,àécaillesimbri- quées , uniflores; chaque fleur est composée d'un calice court, urcéolé, tronqué; de plusieurs étamines dont les filets sont soudés en un seul épais, qui , vers son milieu , est muni de tu- bercules verticillés sur deux ou trois rangs , chaque tubercule portant deux anthères ovales placées au des- sous. La fleur femelle est solitaire, placée près du chaton des fleurs mâ- les; elle se compose d'un calice ur- céolé, entier, entourant étroitement l'ovaire, ou divisé profondément par la maturité, en trois parties; d'un style long, infundibuliforme , sur- monté d'un gros stigmate concave- pelté , présentant douze à dix-huit rayons. La capsule est ligneuse , orbi- culée, déprimée, formée de douze à dix-huit coques monospermes, cha- cune s'ouvrant élasliquement par le milieu en deux valves ; la graine est grande , comprimée , presque orbi- culaire. On a décrit trois espèces de ce genre, qui toutes croissent dans les 5b SAB cliraals chauds de l'Amérique. La principale est le Sablier élasti(>ue, Hum crepilaiis , L. , Lamk. , Illiislr. , tab. 7q3, vulgairement nommé dans les colonies Buis de Sable, Nù^er d'Aniériqiie , Pet du Diable , etc. C'est un giand Aibre, haut de plus de quatre-vingt> pieds , et dont le tronc est droit, divisé en rameaux nom- breux, étalés, d'où découle, un suc blanc et laiteux d'une excessive âcie- lé , comme les autres sucs d'Euphor- biacées. L'écorce de ces rameaux est nîarquée d'un grand nombre de cica- trices qui sont les vestiges des points d'attache des i'euilles. Celles-ci sont grandes, alternes , pétiolécs , ovales- oblongues , cordiformes, acuniinées au sommet, crénelées sur les bords, glabres, et marquées de nervures simples , parallèles et transverses ; les pétioles sont grêles, longs, et munis à leur base de stipules lancéolées, très-caduques. Cet Arbre croît sur le continent de l'Amérique méridio- nale, au Mexique, à Cayenne et dans les Antilles. Li capsule de VHiiia crepitanse^l un de ces fruits que l'on rencontre très -souvent dans les ca- binets de curiosité On l'entoure d'un fil de fer afin que les coques ne s'é- clatent pas avec bruit en lançant au loin leurs graines, ce qui arrive à la maturité du fruit , et qui a lait don- ner à l'espèce l'épilhète de crepiiams. Le nom de Sublier dérive de l'em- ploi qu'eu font les habilans de l'A- mérique. Après avoir vidé de ses graines celle capsule, ils y mettent du sable pour saupoudrer l'écriture. • ^ (G..N.) SABLIERE. MIN. C'estleuom que l'on donne aux différentes carrières d'eu l'on extrait les Sables qui sont de nature à être exploités, (g. del.) SABLINE. Jrenaria. bot. phan. Genre de la famille des Caryophyl- lëes , tribu des Alsînées de De Can- doUe , et de la DécanArie Trigynie , L. , offrant les caractères suivans : calice persistant, à cinq sépales oblongs, acuminés, étalés. Corolle à ieurs Coquilles, soit du genre g abre, et à tige dressée, à pétales Turbo ou de celui des Trochus au- plus courts que le calice, commune quel ils ajoutèrent une dénomination eu certains lieux parmi les moissons, spécifique. Cette manière de désigner 3". U Arenaria riibra, L. , dont les les Coquilles est aujourd'hui ab'an- tigessontcouchées, velues; les feuil- donnée. En indiquant les principales les hhformes, accompagnées de gran- espèces de Turbos, nous donnerons des stipules scarieuses; et les fleurs leurs noms vulgaires, p'. Turbo. d un roseagréable. Elle est commune (d h ) dans les lieux incuites de l'Europe et SABOT, bot. i>han. On a vulS- de 1 Afrique. Quelques espèces voi- gairement appelé Sabot de Vénus sines de cette dernière ont les feuilles ou de la Vieiige , le Cypripedium charnuesetcroissent sur les bords de Calceolus , h. (b ) la mer ou des fontaines d'eau salée. Telle est entre autres V Arenaria me- SABOT DE CHEVAL, box. crypt. dia, L. , qui a pour synonymes , l'A- Nom vulgaire donné à quelques Bo- renana marina, Smitli , Engl. Bot. , lets qui croissent sur les troncs des ^^^■^^^^,e\.VArenariamarginata, De Arbres, et qui ressemblent en effet Cand.,/co«. PL gall. rar., tab. 48.. au sabot d'un cheval. Tels sont U 38 SAB Bolet amadouyier et le^Bolet ongulé. V. Bolet. (ad. b.) SABOTIER. MOLL. (Lamnrck.J L'Animal des Coquilles du genre Turbo, f. ce mot. (b.) SABOTS. zooL. On donne ce nom aux ongles des Mammifères, lors- qu'au lieu de recouvrir simplement les phalanges onguéales , ils les en- veloppent, comme chez les Rumi- nans , les Chevaux et un grand nom- bie d'autres Animaux. On donne en général aux Animaux à sabots le nom d'Ongulés. V. Mammalogie et Ongles. (is.g.st.-h.) SABR. BOT. PHAN. (Forskahl.) Même chose que Cébar. V, ce mot. (B.) * SABRA. MAM. Le voyageur Man- delslo, qui visitait le Congo en iGôg, mentionne sous ce nom , p. 564 du T, II de son Voyage , un Animal qu'il compare au Mulet, et dont le corps était rayé. Ce qu'il en cite con- vient mieux au Quagga qu'au Zèbre proprement dit. (less.) SABRA. BOT. PHAN. V. Camako- NUS. * SABR AN. POIS. (Commerson.) Seule espèce jusqu'ici connue du genre Chirocentre. V. ce mot. (b.) SABRE. POIS. Ce nom , donné par les n)ateIots à plusieurs espèces de Poissons dont la figure est plus ou moins celle d'une lame de sabi e , fut appliqué plus particulièrement (Rè- gne Animal, T. II, p. 245) au genre Trachypterus de Gouan. F". Tra- CHYPTÈRE et ACINACÉE. (B.) * SABRE. Ensis. conch. Schuma- cher a formé sous ce nom un genre particulier du Solen Ensis , L. F". Solen. (b.) SABRE DE MER. acal. Nom vul- gaire du Ceste de Vénus sur les côtes de Nice et des environs. F. Ceste. (e. D..L.) * SABRIS. OIS. (Levaillant.) Nom de pajs du Meiops Jpiasler , L. (b.) SABSAB. 130T. PHAN. (Adanson.) Syn. de Paspale. F. ce mot, (b.) SAC * SABULAIRE. échin. Espèce dir genre Cidarite. V- ce mot. (b.) * SABULTCOLE. bot. phan. Mot francisé, dans le Dictionnaire de Le- vrault, pour désigner le genre Jm- niobuim de R. Brow^n. V . ce mol au Supplément. (b.) SABULICOLES. ins. Latreille dé- signait ainsi {Gen. Crusl. et Ins.) les Coléoptères qui composent aujour- d'hui la famille des Mélasomes. /"''„ ce mot. (b.) SABURON. MOLL. Te! est le nom qu'Adanson (Voy. au Sénég.,pî. 7, lig. 8) donne à une espèce fort com- mune de Casque qu'il range dans son genre Pourpre. C'est le Cassis Sabu- lon de Lamarck. P . Casque. (d..h.) SAC ANIMAL, acal. (Dicque- mare.) Syn. d'Ascidie inlesiinale. (B.) SACA. MAM. Suivant Flacourt , on nomme , ainsi à Madagascar , une espèce de Chat sauvage fort voisine du Chatjdomestique, ayant une belle queue recoquillée , et qui saccouple avec ce dernier. (less.) SACCELLIUM. bot. phan. Hum- boldt et Bonpland (Plantes équi- noxiales , i, pag. 47, tab. i5) ont décrit sous ce nom générique, un Arbre formant un genre nouveau qu'ils considéraient comme apparte- nant à la famille des Rhainnées , mais qui a été rapporté par Kunth (Annal, des Scienc. natur. T. 11 , pag. 80) à celle des Boriaginées. Voici les caractères que ce dernier auteur as- signe à ce genre dont on ne conn:iît que le calice et le fruit : calice per- sistant , accru , renflé , oblong-ellip- tique, ayant l'orifice presque fermé et à cinq dents, membraneux , mar- qué de nervures en réseau. Drupe placée dans le fond du calice , briè- vement stipitée, globuleuse, un peu ovoïde , tei minée eu forme de bec par le style subulé, un peu comprimée inférieurement , tétragone supérieu- rement , presque quadrilobée , légè- rement charnue, conteuantun noyau fragile à sa base , osseux dans sa par- SAC lie supériouie , à six loges, dotit la quatre supérieures sont monosper- mes , les doux intérieures très-gran- dea et vides. Graines ovées , en py- ramides triangulaires, revêtues d'un double tégument , l'extérieur mem- braneux , l'intérieur un pou plus épais , quoique encore très -mince. L'embryon est dépourvu d'albumen , conforme à la graine, charnu, com- posé de cotylédons égaux , plies en long, et d'une radicule supérieure presque conique. Le Saccellium lanceolatum est un bel Arbre inerme , à feuilles alternes, entières, dépourvues de stipules. Les fleurs sont polygames, portées sur des pédoncules supra-axillaires , ra- meux et disposés en panicules. Cet Arbre croît dcns les Andes du Pérou entre Loxa et Tomependa oîi les ha- bitans le nonnnent Urita Micunam , qui signifie nourriture ou manger des Perroquets. (g. .N.) * SACCHAJ\îN. min. r. Oxali- que à l'article Acide. * SACCHARIINE. bot. crtpt. [Hydrophytes.) Espèce du genre La- minaire. ^. ce mot. (b.) * SACCHARINÉES. bot. phan. /^. Graminées. * SACCHARIVORA. ois. (Bris- son.) Sya. de Sucrier, f^. ce mot. (B.) SACCH AROPHORUM. bot. phan. (INecker.) Syn. de Lagurus cylindii- cus , L. (b.) SACCH ARUM. bot. phan. Vulgai- rement Canamèle Ou Canne à sucre. Genre de la famille des Graminées et de la TriandrieDigynie, L., autrefois confondu avecles Arundo, mais adop- té par tous les botanistes modernes, et ainsi caractérisé par Browii [Prodr. FI. ISov.-HoU. , p. 20,î ] : toutes les fleurs sont hermaphrodites , disposées en épis fascicules ou panicules , à deux fleurs dans chaque articulation, l'une des deux pédicellée. La lépicène (glume des auteurs) est biflore , à deux valves presque égales , très-ve- lues à la base, renfermant les deu\ petites fleurs. La fleur intérieure est hermaphrodite , bivalve , hyaline , ayant sa valve extérieure mutique ou aristée, l'intérieure très-petite ou à peine visible ; elle a deux écailles hy- pogynes ; ordinairement trois él.nni- nes; deux styles .'rurinoiités de stig- mates plumeux. La fleur extérieure est neutre , uuivalve et mutique. Ces caractères génériques ne s'accordent pas avec ceux qui sont généralement adoptés par les auteurs. La fleur ex- térieure que R. Brown signale com- me neutre , offre évidemment un ca- ractère contradictoire à celui àejîeius tuâtes hennaphiodites qu'd attribue au genre Sacc/iariim , et qu'il répète ensuite dans une note comme for- mant une tlislinclion entre ce genre et Windrupogon. L'auteur àxxPio- dromus Ftorœ Nuvœ-^Hollandiœ ajou te que dans le Sacckarum officinarum , L., le périanthe est à trois valves dont l'intérieure est filiforme , et l'intermédiaire extrêmement petite quoique tous les auteurs aient décrit ce périanthe comme univalve. Il n'admet pas la séparation de VErian- t/uis de i\Iichaux qui pourtant a été adopté par Palisot-Beauvois et les au- tres agrostographes. Il regarde au contraire comme un genre bien dis- tinct, Vimperata de Cyrillo qui est fondé sur le Sacc/iarum cylindiicum Lamk. r. Imperata. D'autres genres ont encore été formés aux dépens des Sacckarum ; tels sont les genres Pero- tis , Pogonat/ierum e[ .i.unac/me. T^. ces mots. Au moyen de ces retran- chemens, le genre Sacckarum se ré- duit à un petit nombre d'espèces qui croissent dans les régions chaudes du globe , et dont la principale mérite que nous lui consacrions quelques lignes. La Canamèle officinale, Sac- ckarum officinarum, L. , Tus-ac , FI. des Antilles, i , p. lôi, tab. aS j Rumph.,i7e//!i. Jmboin. , 3, tab. 74 fig. 1 ; Sloane , Hht. jamaic. , v. 1 , tab. 66 ,vuigaiiempnl nommée Canne à sucre, est une Plante cultivée en grand dans l'Inde-Orientale, et dans 4n SAC toutes les colonies de l'Amérique. De sa racine qui est genouiiiée , fibreuse, pleine de suc , s'élèvent plusieurs tiges hautes de huit à Jonze pieds , articulées, luisantes, dont le dia- mètre est d'un pouce à un ponce et demi, à nœuds ëcaités les uns des autres d'environ trois pouces, rem- plies d'une moelle succulente et blan- châtre. Ses feuilles sont engainantes à la base , longues d'environ trois à quatre pieds, larges d'un pouce ou à peu près , planes , pointues à l'extré- mité , striées loti gitudinalemcnt, mu- nies d'une nervure médiane blanche et longitudinale , glabres, rudes sur les bords, et d'une couleur verte un peu jaunâtre. La tige ne fleurit pas constamment, et celle floraison ne s'effectue que lorsque la Plante a en- viron un an; elle pousse alors un jet lisse, sans nœud, fort long, désigné dans les colonies françaises sous le nom de Flèche. Ce jet soutient une belle panicule argentée, très-rami- fiée, composée d'un très-grand riom- bre de petites fleurs soyeuses et blan- châtres. C'est de cette Plante qu'on extrait, par expression, un suc ex- trêmement doux qui , rapproché en consistance convenable , fournit le sucre, cette substance cristalline , d'un goût si agréable, et dont les usages sont tellement nombreux , qu'elle est devenue une matière pres- que de première nécessité pour les Européens. V. l'article Sucr.E. Une variété de la Canne à sucre , qui est originaire de Taïti , a été in- troduite , dans les Antilles d'abord, par le navigateur français Bougain- ville , et ensuite par l'Anglais Bligh. Elle se disiitigue de la Canne à sucre officinale par sa taille beau- coup plus grande, ses enlie-nœuds plus longs, les poils qui entourent l'épillet plus longs que celui-ci, et par d'autres caractères de la fleur. Cette variété offre , entre autres avan- tages sur l'espèce commune , celui de foiunir une plus grande quantité de sucre , d'être beaucoup pi us robuste, et de ne pas être aussi sensible nu froid. Couséquemment , il ^ aurait SAC possibilité de la voir prospérer danS certains climats plus en dehors des Tropiques que ceux où on cultive la Canne à sucre vulgaire , par exemple dans les localités chaudes du bassin de la Méditerranée. La Canne a sucre violette , Sac- chant m violaceiim , Tussac , Flor. Antill. , 1 , p. i6o , lab. 26 , est cul- tivée dans les Indes-Oi ientales et Oc- cidentales sous le nom de Canne de Batavia. Outre sa couleur, elle dif- fère flu Saccliarum ufficinarum par ses nœuds plus rapprochés, ses épiUets plus po^its , les valves de sesîépicènes plus ciliées , ses poils plus longs , etc. Elle foui nit une moindre quantité de sucre, et on ne la cultive que pour obtenir du Rhum par la fermenta- tion de son suc. (g..n.) * SACCHOL ACTATES. chim. oug. Sels résultant de la combinaison de l'acide saccholactique avec les bases. Cet acide, ne s'olitenamt pas unique- ment du sucre de lait , mais encore de la plupart des substances ou gom- mes traitées par l'acide nitrique, a reçu le nouveau nom d'acide mu- cique ou muqueux. Conséqucmmenf, les sels qu'il forme ont été nommés Mucates ou Mucites. Ces sels sont peu connus , et aucun d'eux n'offre d'intérêt sous des rapports d'utilité. (G..N.) * SACCOCHILUS. BOT. PiiAN. Dans la Flore de Java , dont la pre- mière livraison vient de paraître , Blumc a proposé ce nom en rempla- cement de celui de Saccolabiiim qii'il avait proposé [Bijdr. Flor. ned. Ind. , p. 292) pour un genre d'Orchidées dont voici les caractères : périanthe dont les cinq pétales sont étalés , les latéraux extérieurs un peu plus lar- ges. Labelle uni à l'onglet du gynos- îème et prolongé inféiieurement eu une sorte de sac , son limbe renflé et tronqué. Gynostême atténué en bec au sommet. Anthère terminale, semi-biloculaire. Masses polliniques au nombre de deux , presque globu- leuses , attachées à une membrane élastique , et fixées , au moyen d'un SAC pèdicelle, à la glande du petit bec (lu gynoslcme. Blume n'indique dans ce genre qu'une seule espèce non)mce d'abord Sacculabium pusillum, et maintenant SaccochUiis pusillus. C'est une tiè?- pelite Herbe parasite , à tiges simples, à feuilles linéaires , roides et disti- ques. Ses fleurs sont axillaires , soli- taires et portées sur de courts pédi- celles. Cette Orchidée croît dans les forêts de la haute montagne de Gède à Java. (G..N.) * SACCOLABIUM. bot. phan. r. Saccochilus. * s ACCOLOMA. BOT. en ypt. {Fou- gères. ) Genre très-voisin des Da- vnllia et des Dicisonia , établi par Kaulfuss qui le distingue par les ca- ractères suivans : groupes de cap.-u- les punclifornies , presque margi- naux, contigus; tégumcns supeifi- ciels en forme de capuchon , s'ou- vrant antérieurement. Il a pour type une Plante du Brésil désignée sous le nom de Sacculoma elegans. C'est une belle Fougère à frondes gran- des, simplement pinnées, dont les pinnulessonl lancéolées, acurninécs, dentées sur les bords. (ad. b.) * SACCOMYS. MAM. Ce genre a été fondé par Frédéric Cuvier pour recevoir un petit Animal de l'Auié- rique septentrionale, de la grosseur du Loir , et qui se distinguait des au- tres Rongeurs connus par des ab.t- joues extérieure:». La formule den- taire qu'il lui accorde est d'avoirqua- tre incisives aux deux mâchoires et seize molaires. La première molaire a une large échanciure anguleuse au côté interne, et au milieu de cette écttencrure, on voit une portion cir- culaire qui tient par l'émail. Mais ce genre Saccomys nous paraît corres- pondre augenrePseudostomedeSay, caractérisé de la manière suivante : des dents màchelières sans racines distinctes de la couronne; tous les pieds pentadactyles , armés d'ongles analogues à ceux des Taupes; des abajoues extérieures et non inlérieu- SAC 4i res. Enfin , indubitablement le Sac- comys est le type du gcme Diplos- tcne de Raiine?que, \c Saccop/ioius de Kuhl, et pour surcroît de syno- nymie le nouveau genre jlscomys de Lichteinstein. On ne connaît qu'une seule espèce que Fi'. Cuvier a nom- mée : Saccomys anthophile, Sac- cornys anthophilus , parce que les aba- joues d'un individu obseï vé étaient remplies de fleurs de Securidaca. Le S.^ccomys est de la taille d'une Souris; sa queue est longue et nue ; ses pieds sont tous pentadactyles, et son pelage est d'un fauve uni- forme. Des Etats-Unis. Mais on doit ajouter aux synonymes de ce petit Animal, les noms de Pseudusloina bursariiis , Say ; le HIus bursarius, Shaw ; le Cricetiis bursarlus , Des- maiest; \e Mus saccatits , Mitchill; le Saccophorus bursamis , Kuhl ; le Dlphstorna fusca , Rafinesque; VAscoitijs canadensis, Lichteinstein. Ce Rongeur du Canada vit proba- blement sous terre, de fruits et de racines , dans des terriers qu'il se creuse. On le trouve sur les bords du lac Supérieur. (less.) *SACCOPHORA. MOLL. Tel est le nom que Gray , dans sa Classification naturelle des Mollusques, propose de dounei- à une classe d'Animaux que Lamarck nomme Tuniciers , et Cu- vier Acéphales nus. Nous ne croyons ]>as que ce changement soit adopté non plus que les trois divisions qu'il établit dans cette classe sous les noms à'Hulobranchia , Tunobranchia et Phyllobranc/iia. V . ces mots , le premier et le dernier au Supplé- ment, ainsi qu'AcÉPHAjjÉs Kx;s et TUNICIEBS. (D..H.) s ACCOPHORE. Saccophorus. bot. CRYPT. [Mousses.) INom donné par Palisot de Beauvois au genre connu depuis long-temps sous le nom de Buxbaumia. T^. Buxbaumie. (ad. b.) SACCOPTERYX. mam. Genre proposé par lUiger, dont le type se- rait le P'espertilio lepturus de Schre- ber , rapporté par tous les auteurs 4j SAC modernes au genre Taphien de Geof- froy Saint-Hilaive. V. Taphien au mot Vesi'£rtilion. (is. g. st. -h.) SACCULINE. Sacculiiia. polyp. Syn. de Tibiarie. V. ce mot. (b.) * SACGUS. MOLL. Quelques Tur- bos et de-; Paludiues composent les élemens de ce genre proposé par Klein fOstrac. Méthod., p. \'i) ^ mais non aiiopté. (d.-h.) SACELLE ET SAGELLIE. bot. PHAN. Pour Saccelllum. F . ce mot. (G..N.) * SAGELLIFORME (nAOïcuLE). BOT. PHAN. Mirbel désigne sous ce nom la radicule de certaines Plantes {Nymphœa, Saururus, etc.), qni forme une poche dans laquelle est contenu l'embryon. (g..n.) * SACHONDRE. Sachondrus. ACAL. Genred'Acalèphes libres ayant pour caractères : corps déprimé , li- bre, cartilagineux; un tesl cartilagi- neux sous le dos ; bouche sans ten- tacules, mais entourée p;ir un rebord étoile; anus terminal. On ne con- naît autre chose sur ce genre établi par Rafinesque (Journ. de Phys. , 1819 , T. LXXXIX , p. i53)qui le rap- porte aux Polypiers , que la caricté- ristique très-laconique que nous ve- nons de citer. Autant qu'il est permis de juger sur des notions si peu lié- taillées , ce genre doit être rapporté aux Acalèphes libres, dans le voisi- nage des Porpites et des Vélelles dont le cartilage interne le rapproche, mais qui s'en distingue par l'absence des tentacules. Rafinesque ne cite qu'une seule espèce qu'il nomme S. ijariolosus et dont il n'indique point la localité. (E. d..l.) * SACIDIUM. BOT. CRYPT. [Lyco- perdacées. ) Genre établi par INées d'Esenbeck , et qui ne renferme qu'une seule espèce qui croît sur la surface supérieure des feuilles du Chenopodium uiride. Ce sont de petits tubercules noirs, épars , sans base commune, hémisphériques, présen- tant sous un épiderme plissé des gporidies nombreuses, ovales, traus- SAC parentes. Ce genre semble se rap- procher du Coccopleum d'Elnen- berg , et des Scléroliées , dont il dif- fère par la disposition des sporulcs. Tad.b.) SAGODIOS ou SACOINDIOS. min. (Pline.) Variété d'Amétiste. (b.) * SACOGLOÏTIS. bot. phan. Un genre nouveau de la Mouadelphie Décandrie , L., a été publié sous ce nom par Martius ( No^a Gêner, et Spec. Plant. BrasiL, 2, p. i46), qui Vil rapproché du genre Humiiium de Richard. Voici ses caractères es- sentiels : calice quinquéfuie , eu forme de capsule; corolle à cinq pé- tales ouverts et m<;me réfléchis en dehors ; dix étnmines dont les filets sont réunis en urcéole par la base; les anthères à loges séparées par un conncclif en languette; ovaire quin- quéloculaire, entouré par l'urcéole des filets stiimiuaux , renfermant des graines solitaires et pendantes dans cliaque loge; style de la longueur des étamines , terminé par un stig- mate eu tète , déprimé , presque lobé. Le fruit mûr n'est pas connu , mais il paraît drupacé. Ce genre ne ren- ferme qu'une seule espèce à laquelle l'auteur donne le nom de Sacoglellis amazonica. C'est un Aibie haut d'une trentaine de pieds , dont le bois est rougeâtre , recouvert d'une ccorce cendrée; les branches nombreuses, pendantes , divisées en un grand nonibre de ramuscules glabres, ainsi que toute la Plante ^ garnies de feuil- le-; alternes, obiongues, longuement acuminées , dilatées en pétioles à la base , crénelées et ondulées sur leurs bords , vertes et luisantes en dessus, pkis pâles en dessous oii elles sont mr.rquées de nervures et de veines saillantes. Les fleurs forment des co- rymbes courts dans les aisselles des feuilles. Cet Arbre croît dans les ta- rêts le long du lleuve des Ainuzones , ou il fleurit en août et septembre. (G..N.) * SACONITE. Foss, Sous ce nom , le inofesseur Rafinesque a établi un genre (Journ. dephvs. T. LXXXVili, SAD p. 428) pour recevoir des corps fos- siles qu'il croyait très-voisins des Mollusques ascidiens , mais qui pa- raissent être simplement l'axe d'un Polypier mulfipore. La Saconite granulaire, Saco- nites granularis , seule espèce adoptée ilans ce genre , est oblongue , obtuse , sans forme arrêtée, granuleuse à sa surface , et se trouve engagée dans un grès calcaire et friable du Kenlucky. (LESS.) * SACOPODIDM. BOT. PHAN. Syu. de Sagapenum. P'. ce mot. (b.) SACRE. OIS. Syn. de Gerfaut. Es- pèce du genre Faucon. V. ce mot. (B.) * SACRE. OIS, et ins. Espèces des genres Héron et Aleuche. F. ces mots. (b.J * SACRESTIN. POIS. L'une des espèces du genre Caranxomore de Lacépède, qui n'a pas été adopté, (b.) SAGRET. OIS. Le mâle du Sacre. V. ce mot. (B.) SADAR. BOT. PHAN. Même chose qu'Alsadar. V. ce mot. (b.) * SADE. MIN. (Saussure.) V. Eu- PHOTIDE. * SADLERIA. BOT. crypt. {Fou- gères.') K^iulfuss a établi ce genre d'après une espèce nouvelle de Fou- gères rapportée des îles Sandwich par Chamisso; par ses caractères il est intermi'diaire entre les Blechnum et les JVoodwardia , dont il ne diffère peut-être pas suffisamment. Kiulfuss le caractérise ainsi : groupes de cap- sules oblongs, disposés en une seule ligne presque continue, le long de la nerviire moyenne; tégumens coria- ces, superficiels, presque continus, libres intérieurement , se réfléchis- sant ensuite en dehors. La nature coriace du tégument est le seul carac- tère énoncé qui distingue ce genre des U'oodwardia; le port paraît assez différent, car la seule espèce connue, Sadteria cyatho'idea, a des frondes bi- pinnées, à pinnules oblongues, coria- ces comme dans les Cyathea, recour- SAF 43 bées sur leur bord ; la base du pétiole est recouverte de longues écailles sé- tacées. (ad. b.) SADOÏ. MOLL. Nom donné par Adanson (Voy. au Sénég. , pi. 7 , fig. 4) à une Coquille du genre Pourpre , Piirpurea lapillus , Laink. V. Pour- pre. (D..11.) SADSCHA. OIS. jf'. Hétéroclite. StELATNTHUS. bot. PHAN. Les Plantes décrites sous ce nom géné- rique par For.skahl sont des espèces de Cissus. F^ . ce mot. (g..n.) SAFFALON. moll. Nom de pays de la Chicorée , espèce du genre Mu- rex. V. Rocher. (b.) * SAFGA. POIS. Espèce d^ Perche (lu sous-genre Centropome. ÎT. Per- che, (b.) * SAFOU. bot. PHAN. Arbre des bords du Zaïre encore indéterminé , dont le fruit passe pour foU bon à manger. W appartient à l'Hexandrie Monogynie, L.; son calice a trois di- visions , et ses pétales sont au nombre de trois. C'est peut-être une Anonée» (b.) SAFRAN. Crocus, bot. piian. Genre très-^ 44 SAF le porte seulement à environ une vinglaine ; mais ces espèces sont mal coDni:es , et leur synonymie est fort embrouillée. Depuis plus de dix ans , J. Cray, bolanisle de Paris , s'occupe d'une Monographie de ce genre, que ceux qui connaissent l'exactilude de cet observât' ur attendent avec im- portance. Nous savons qu'il ne s'est pas contenté d'étudier les Safrans dans les herbiers, mais qu'il en cul- tive la plupart des espèces , et par milliers d'individus , dans le beau jardin du Luxembourg ; de soi te que personne n'aura mieux observé les difFérences réelles de ces espèces. Il a fait paraître daus le Bulletin des Sciences naturelles de Féruss:ic, juil- let 1825, pag. 546, une Notice inté- ressante sur quelques espèces pu- bliées par Tenore , Bertoloni et au- tres botanistes italiens, mais q'est tout ce que la science lui doit en ce moment sur son genre de prédilec- tion. La majeure partie des espèces de Safran a pour patrie les contrées montueuses de l'Europe orientale et de l'Asie-Mincure ; quelques-unes croissent sur le smnuiet des hau- tes montagnes de l'Europe centrale; tel est, entre autres , le Crocus venins que l'on trouve en abondance près des neiges , dans les Alpes , L's Pyré- nées, le Jura, etc., et qui forme, à ces neiges , d'élégantes bordures à mesure qu'elles fondent par la cht- leur de l'été. Ce sont en général de petit'.'S Plantes printanlères ou au- tomnales , à racines bulbeuses , à feuilles linéaires subulées , et à fleurs portées sur des hampes courtes et ra- dicales. Les bulbes, dans quelques espèces , sont composés de tuniques elles-mêmes formées de fibres entre- croisées et réticulées. D'autres es- pèces, au contraire, ont les bulbes lormés de tuniques lisses et sans nervures. Les feuilles nais^nt tantôt avant , tantôt après les fleurs; elles sont tantôt dressées verticalement , tantôt courbées vers la terre, ce qui fournit de bons caractères pour dis- tinguer certaines espèces entre elles. SAF Les fleurs oiTrent des couleurs va riées , non-seulement dans la même espèce , mais encore sur les mêmes individus, cru" on observe beaucoup de ceux-ci qui sont vcrsicolores ; mais les couleurs les plus ordinaiwes sont le jaune, le blanc, le purpurin et le violet. La gorge du péiianlhe est souvent munie de poils plus ou moins longs et plus ou moins nom- breux qui seivenL encore à caracté- riser les espèce^. Parmi celb^s-ci , nous ne citeronsquele Safran c iltivé, non-seulement parce qu'il doit être considéré comme type du genre, mais encore à cause de l'intérêt qu'il inspire par son emploi dans les arts et la méJecine. Le Safran cultivé , Crocus sati- pus , L. , var. ojffîcinalis ; Lamk. , Ilh'.str. , tab. 5o , fig. i , a un bulbe arrondi, déprimé, charnu, et blanc dans son intérieur , recouvert exlé- ripureuient de tuniques sèches et brunes. Les feuilles naissent en sep tembre et octobre , un peu après l'ap- patilion des fleurs; elles sont dres- sées, linéaires, sans nervures, re- pliées et légèrement ciliées sur les bords. Les fleurs , au nombre d'une à trois , sortent du milieu des feuilles; elles sont grandes, d'un violet clair , marquées de veines rouges, entou- rées d'une spathe double, et ayant l'entrée du périanthe garni de poils épais.. Le style est divisé supérieure- jnent en trois stigmates très-longs, nn peu roulés et crénelés au som- met, d'une belle couleur jaune fon- cée. Comme pour la plupart des Plan- tes cultivées, on ignoiait la patrie positive du Safran; on di-.ait vague- ment qu'il était originaire de 1 Orient. Il l'ut indiqué pour la première fois par Smith [Prodr, Florœ grœcœ) comme croissant spontanément dans les b isses montagnes de l'Attique ; et il a été récemment découvert par Ber- toloni , aux environs d'Ascoli , dans )a Marche d'Ancône. On le cultive en grand dans plusieurs provinces de la France , et principaleuient dans le ci-devant (iatiuais. Ses stigmates triés et desséchés avec soin forment îa subslaucc connue dans le commerce sous le nom de Safran du Galinais , dont la couleur est d'un jaune rou- geàtro , l'odeur pai ticuhèie foi te el pourtant assez agie;ible, la sa- veur amère el piquante. Le principe colorant du Safran a élë nouJUiePo- tychroite par Voge! , et a elé obtenu à létal do pureté par Heniy, chef de la pharmacie centrale des hôpi- taux de Paris; il est remarquable par la propriété qu'oflVe sa solu- tion aqueuse de prendre difl'éren- les nuances de vert, de bleu el de violet, lorsqu'on la traite par les acides nitrique cl sulfurique. Le Sa- fran est un médicament stimulant et antispasmodique , mais il convient de ne l'emplos er qu'à très-petite dose surtout si l'on se propose seulement d'exciter les ditférentes fonctions , par exemple , le flux mensliuel. A ia dose lém. sur les Rhamnées, p. 5i2, pi. 2, fig. 2), qui l'a ainsi caractérisé: ca- lice dont le tube est urcéolé, hémis- phéiique, le limbe à cinq dëcou-^ pures aiguës et dressées ; corolle à cinq pétales dressés , obovés , ongui- culés, roulés en dedans ou en forme de capuchon ; étamines k anthères ovales, biloculaires, s'ouvrant par une fente longitudinale; disque en forme de cupule, épais, couvrant le calice, entourant étroitement l'o- vaiie sans y adhérer; ovaire ovoïde , trilocuiaiiu , surmonté d'un style très-court, épais, et d'un stigmate Irilolié. Le fruit n'est pas connu. Ce genre est intiiqué par son auteur comme douteux, à cause de l'igno- rance cil l'on est sur la structure de son fiuit; il a été formé sur quelques Rhamnus et Zizyphus décrits par les auteurs, et particulièrement sur les espèces suivantes, savoir: R/iamniis Tkeezans,N3ih\ ; Rh. elegans, Guaja- quilensis , senticosa, Kunth ; Zizy- phus opposiùfolius ^^'aXWch. , etc. Ce sont des Arbrisseaux à rameaux grê- les, en baguettes, les plus petits or- dinairement spinescens , à feuilles presque opposées, brièvement pétio- lées , lancéolées ou oblongues , den- tées en scie et penninerves. Les fleurs sont petites, di-posées en épis sim- ples ou composés, interrompus, axil- laires ou terminaux. Les huit es- pèces énumérées par Adolplie Bron- gniart croissent dans l'Amérique équi- noxiale et tempérée, principalement dans les contrées occidentales; quel- 48 SAG ques-unes se tiouveol dans les Indes- Orientales. (G..N.) * SAGETTE. BOT. fhan. L'un des noms vulgaires du Sagùtaria sagiiti- folia, L. V. Sagittaire. [m.) SAGINE. Sagina. bot. phan. Ce j^enre , de la famille des Caryophyl- îoes , et placé dans la Tetra ndi:e Te- tragynie , L., oifie les caraclères sui- vant: calice divise profondément en quatre ou cinq scginens ovales, con- caves , Irès-ouveits et persistans. Corolle à quatre ou cinq pclalcs ou- verts, plus courts que le calice ; quel- quefois n'existant pas; quatre ou cinq étamines; ovaire presque glo- buleux , surmonté de quatre ou cinq styles subulés , recourbés , pubes- cenb , terminés par des stigmates simples; capsule ovale, enveloppée par le calice, à une seule loge, à quatre ou cinq valves renfermant un grand nombre tle graines attacbées à un placenta central. Ce genre fut partie de la tribu des Alsinées de De Candolle ; il se rapproche beaucoup par le port et les caraclères des gen- res Spergula , Mœluingia , Bi/ffonia et Arenaria, et les seules ditférences qu'il y « entre ces genres consistent dans ie nombre des styles , des enve- loppes florales et des graines. Khiart en a séparé à bon droit le Sagina erecta , L. , dont il a fait son genre Mœnchia. V. ce mot. Les Sagines sont de petites Herbes rampantes , d'un aspect peu agréable , croissant entre les pierres et ilans les fentes des rochers humides. On n'en connaît qu'un peut nombre d'espèces qui pour la lîluuarl croisseiit en Europe, ot parmi lesquelles on dislingue les Sagina procu/nbens et apetala, L. , dont les Heurs sont ordinaii enieut privées de [)é(ales. On les trouve fré- quemment sur les murs humides et entre les pavés, jusque dans l'inté- rieur des villes. Vins d'un botaniste les a foulées aux pieds sans s'en «percevoir en traversant la place du Carrousel ou 1.^ cour des Tuileries. Le Sagina virginica., L.j appartient SAG au genre Centaurelia de Michaux, y. ce mol. (G..N.I SAGISER. OIS. [ Gesner. ) Syn. ancien de Courlis vert. T-^. Ibis. (DR..Z.) SAGITTA. MOLL. L'nn des syn. anciens de Bélemnite. F", ce mol. (B.) SAGITTA. BOT. PiiAN. (Pline.) Svn. de Sagiua/ia. V. FléchiÈre. (B.) SAGITTAIRE, ois. (A^osmaër.) L'un des synonymes du JMessager. V. ce mot. (DR..Z.; SAGITTAiRt:. BOT. PHAN. V. Fléchi ÈRE. * SAGITTELLE. Sagittella. moll. Genre encore incertain que Blainville a mentionné dans son Traité de Ma- lacologie , et !-ur lequel il a donné de nouveaux rensciç^nemens dans le Diclionnaire des Sciences naturelles. C'est à Lesueur que l'on en doit la déco'iverl' dans les mers de l'Amé- rique; il t'a observé autant que sa transparence et sa petitesse le lui ont permis. Cette transparence est telle , qu'il serait ii.ipossd)le de faire la moindre observation. Lesueur a été obligé de mettre un morceau de serge bleue dans le vase oii il les av.iit re- cueilllas pour les esaminer. Malgré cette aîtention , i! n'a pu découvrir ni la pir.ce des orj^anes .le la resnira- tiou , ni c.'u:< de la génération; ce- pendant, d'.iprès le rapport des au- tres oi-ganes, Blainville pense que ceux-ci doivent être placés comme dans les Firoles. Alors il ne voit plus la nécessité d'un £;i;nrequi a tant d'a- nalogie avec les Firoles; il a été con- duit par ces motifs à en faire une pe- tite section de ce genre dans son Traité de iMnlacologie, Il nous semble que dans l'ijtat actuel des obseï va- lions sur ce genre , on ne pouvait mieux le placer, en attendant des éclaircissemens nécessaires, (d.h.) SAGITTULE. Sagiituia. intest. Prétendu genre trouvé dans l'Homme, que, sur l'autorité du docteur Bas- liani , Lamarck avait adopté ei rangé SAG dans la tioisièine section de ses Vei's, les Hëtcroniorphes. Il est hors de doute que ce nouveau parasite de l'Homme n'est autre chose que l'ap- pareil hyo-iaryngien d'un Oiseau, avalé, non digéré , et qui fut rendu par les selles après quelques accidens occasionés sans doute pai' une indi- gestion. Il est iiguré dans la planche première de l'appendice de l'atlas an- nexé à la traduction française du ïraitédes Vers intestinaux de l'Hom- me du docteur Bremser, par Grund- 1er et Blainville qui s'y sont laissés prendre. (e. d..l.) *SAGITTILINGUES.ors. (Illiger.) Nom donné à une petite famille d'Oi- seaux qui renferme les Pies et les Loriots. (DR..Z.J S'AGOIN. MAM. V. Sagouin. SAGOiNEA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Convolvulacées et de la Pentandrie Trigynie , établi par Aublet (Plant, de la Guiane, i, p. 285, et offrant les caractères essen- tiels suivans : calice quinquépartite ; corolle campanulée à cinq lobes; cinq étnmiaes; os'aire supérieur surmonté de trois styles et de stigmates capités; capsule à trois loges s'ouvraut trans- versalement , et renfermant des grai- nes nombreuses, fort petites, atta- chées à un réceptacle central , trian- gulaire. Le noui de ce genre a été inutilement changé par Schreber et Willdenow en celui de Reichelia. Le Sagunea aquatica, Aubl., ioc. cit.^ tnb. 3 , est une Plante herbacée qui , de sa racine, pousse plusieurs liges droites hautes de deux à trois pieds, garnies de feuilles alternes, lisses, étroites , lancéoléesacuminées , pres- que sessiles et rétrécies en pétioles à leur base. Les fleurs sont disposées en très-petites grappes dans lésais-- selles des feuilles. Cette Plante croît à la Guiane sur le bord des ruis- seaux. (G..N.) SAGOU. BOT. PHAN. Préparation alimentaire qu'on obtient de la moelle du Sagouier. f\ ce mot. (b.) TOME >:r. 8A(; 49 * SAGOUER. BOT. PHAN. F. AUENG, SAGOUIER ou SAGOUTIER. Sagus. BOT. PHAN. Genre de la fa- mille des Palmiers et de la Monœcie Hexandrle , L., offrant les caractères saivans : spathe universelle nulle; régime rameux couvert de bractées imbriquées , portant à la base les fleurs femelles , et au sommet des ra- mifications les fleurs mâles. Chaque fleur mâle oifre lîn calice ( périanlhc extérieur) monophylle, tubuleux et sans divisions (à trois petites dents, selon ÎMartius ) ; une corolle ( périan- the intérieur) amincie à sa base en une sorte de pédicelle entouré par le calice, et divisée supérieurement en trois segmens ; il y a six étamines à filets courts et élargis, à anthères ovoïiies et dressées. Les fleurs fe- melles ont le calice comme dans les mâles; la corolle {périanlhe inté- rieur ) tubnleuse, ventrue, tridenlée, munie à l'entrée du tube de six an- thères à l'état rudimentaire ; l'ovaire libre, ovoïde, triloculaire, atténué Supérieurement en un style court, à trois stigmates aigus. Le fruit est ar- rondi ou ovDÏde, couvert entièrement d'écaillés larges, imbriquées et à peu près eoraparlies comme les carapaces de tortues; à l'intérieur, ce fruit n'offre par avortement qu'une ou lieux loges. La graine est munie d'un albumen ébinné , lacuneux , d'un embryon ovoïde lateVal placé au-des- sus de k- cavité de l'albumen. Quoi- que les régimes de Sagouier soient assez communs dans les collections, oii il nous eût été facile de les étu- dier jusque dans leurs détails les plus minutieux, nous avons préféré exposer les caractères génériques précédens d'après une excellente des- cription que Poiteau en a faite sur la Plante vivante à Cayenne , et qu'il a publiée avec figure dans le Journal de Chimie médicale, septem- bre 1825, p. 390. On peut d'ailleurs se procurer d'autres lenseignemens sur l'organisation des fleurs et des fruits du Sagouier dans Gaertaer ( de 4 ho SAG Frucl., I, p. 27, lab. 10); dans Mar- ti us [Gênera cl spec. Palm, bras , p. 53 ) ; (laiii TaiLsol de Beauvois (Flore (i'Oware el de Bénin, p. 70, tîib- 44, 46), qiii a dccril et figuré deux espèces de Sagus sous le nom générique de Rap/ua; enfin, dans le premier numéro des Annales de Bo- tanique de Kœnig, ou Rotlboel a décrit le genre en question soiis le nom de Metroxylon. De même que la plupart desautr.s Palmieis, les espècfS de Sagoi.'icrs croissent dans les régions mtei tropi- cales; elles sont eu pelit nombre, el originaires de l'Asie et de l'Afrique. Une des plus remarquables a été transportée daus les colonies d'Amé- rique, ou elle a crû avec rapidité, et s'est propagée facilement par le moyeu des graines. Comme ces es- pèces fournissent des produits d'une grande utilité poui- lés peuples des pays chauds , nous ne pouvons nous dispenser dcnlrer dans quelque, dé- tails à leur égard. Le Sagouieu Raphia ou Houfia, Sa'nis Rap/iia,haiiik-, Ibustr. Gcn., tab. 771, fi g- ï; Raphia vin [fera, Palisot de Beauvois, FI. d'Oware , tab.44,fig. 1, tab. 45 et 46, f. 1, est un Arbre de moyenne grandeur dont le stipe est droit , cylindrique , couvert des débris desséchés di^s an- ciennes feuilles , garni à sa partie su- périeure de feuilles grandes , nom- breuses , pendantes, ailées, char- gées , ainsi que les pétioles , de petites épines nombreuse^. De la bas,e de ces feuilles sortent et pendent de très- grands régimes divisés en un grand nombre de rameaux et ramusctdes inégaux , rapprochés , environnés chacun de bractées ou spathes par- tielles courtes, tronquées et fendues longiludinalement. Ce Palmier croît dans les diverses contrées de l 'Inde- Orientale et en Afrique , dans le royaume d'Oware et de Benin sur le bord des rivières. Le Saoouier pédoncule. Raphia pechmculata, Palisot Beauvois, loc. «/.,tab. 44, f. 2, et tab. 46, f. 2; Sagus Ruffia, var., Willd. ; Jacq., .SAG Iiagm. botan. , 7, t. 4, f. 2 ; Poiteau , Journal de Chimie médicale, juillet 1825, avec figure, est une espèce tellement voisine delà précédente, que la plupart des auteurs l'en ont considéiée comme une simple vi- riété; elle s'en distingue par une lé- gère diQerence de forme dans les fruits , et par ses fleurs mâles pédicel- iées , cl encore ces caractères ne sont pas constans. Ce Palmier croît <à Ma- dagascar, d'oii il a été transporté d'abord aux îles de France e! de Mas- carcigne, puis à Cayenne. D'api es les renseignemens recueillis par Poi- teau dans celte dernière colonie , il ne ûeuilt qu'à sa quinzième année, el il met près de dix ans pour développer sa panicule entière. La troisième espèce de Sagouier est celle que Willdenow a nommée iSa- giisRiimphil , parce qu'elle a été dé- crite et tiguiée par Rumph '.Herb. yJmboin.', 1 , p. 72 , tab. 17 et 18) ; c'est aussi le J/e//-o.uj/o/2 deRoltboll, dont nous avons parlé plus haut. Ce Palmier est un Arbre peu élevé qui croît dai;s les Moluques. Palisot de Beauvois le regarde connue formant le type du vrai genre Sagus, et il s'autorise de quelques légères diffé- rences dans l'intloiescence, comme, par exemple, la présence d'une spa- tlie dans le Sagu^ Rumphii , pour en j-éparer les deux espèces décrites plus haut, qu'il a placées dans son genre Raphia. Enfin , on avait réuni aux Sagouiers le Palmier-Bache de l'A- méiique méridionale, qui effective- ment s en rapproche beaucoup par la forme el la structure de ses fruits, mais qui fait partie du genre Mauri- tia. V. ce mot. Avant de donner quelques détails sur l'extraction du Sagou qui est le principal produit, non-seulement des espèces que nous venons d énumérer, mais encore de plusieurs Palmiers très-distincts des vrais Sagouiers , nous devons d'ire un mot des autres usages auxquels les peuples à demi- civilisés de l'Afrique soumettent les diverses parties des t^agouiers, et par- ticulièrement du Sagouier Raphia SAG ijes JNègres font des sagaies avt-c le-> rachis ou pétioles communs des feuil- les : ces sagaies soist des inslrumens armés dune arête de Poisson on d'un hameçon de fer avec lequel ils li.n- ponnent fiès-adroilenient le Poisson , et qu'ils retirent au moyen d'une longue ficelle attnchée au corps de CCS inslrumens. Les feuilles leur ser- vent à construiie des palis-ades, des murs et des couve! turesd habita lions; mais ces habitations, qui sont très- fraîches etapjiroprices au clunat brû- lant (les régions équinoxiales , ont l'inconvénient d'aUirer vt de servir de repaire à des muHiludcs innom- brables de rats, et aux reptiles qui sy glissent pour faire la chasse à ceux-ci. La sève des Sagouiers donne, par la fermentation , une liqueur vineuse très-forte, connue à Oware sous le nom de Bourdon , et qui est préférée aux au ires vins de Palme. On l'ob- tient en coupant ou fracturant au sommet de l'Ai bre la nouvelle pousse du centre, et on reçoit dans des ca- lebasses le suc qm fermente alor..' trè.s-f,icilement , vu la grande quan- tité de principes sucrés et mucilagi- neux qu'il contient. Les habitans d'Oware font fermenter les amandes du fruit avec la sève étendue d'eau; lis obtiennent ainsi un vin plus co- loré, plus spiritueux, et chargé d'a- cide carbonique , car il pétille comme du vin de Champagne, et la valeur d'un demi-litre suffit pour griser les hommes qui ne sont pas habitués à cette boisson. Le Chou du Sa- gouier est encore meilleur que ce- iui du Palmiste {Areca oleracea , Jacq. ); on le mange, soit cru ou eu salade, soit cuit comme nos cardes. L'intérieur du tronc des jeunes Sa- gouiers ou la partie même qui fournit le Sagou , est encore le manger le plus tendre et le plus délicat dont ou puirse se faire une idée. Le Sagou n'est autre chose que la partie médullaire qui forme la pres- que totalité du tronc des Sagouiers, €t que l'on extrait de la manière sui- vante : ou fend l'Arbre dans sa lon- SAG 5, gucur , ou écrase la partie intérieure qui est fort tendre, spongieuse, à peu \>Tcs de la consistance pulpeuse d'une pomme ou d'un navet. On rassemble celte pulpe dans des espèces de cônes ou ilentonnoirs faits d'é- corces d'arbre, mais qui laissent des interstices comme ceux d'un ta- mis de crin; on la délaye ensuite avec de l'eau qui entraîne la partie la plus fine el la plus blanche de la moelle. Celle-ci se déi)o-e peu à peu; on la sépare par Li décantation de l'eau qui la surnage, et ou la passe à traivers des platines perforées, de la même manière qu'on fabrique en Europe le vermicelle et autres pâtes féculentes. Le Sagou prend alors la foi me de petits giains roussâtres sous laquelle on nous l'apporte de l'Inde. Tel est le mode d'extraction décrit par les voyageurs; mais Poiieau, qui a voiilu prépaierduSlupart des Animaux de ce genre sont encore peu connues ; on sait seulement que quelques espèces ont beaucoup d'intelligence, vivent de fruits et d'insectes, et se réunissent par^ troupes considérables dans les forêts équatoriales du Nouveau- Monde. Le Saïmiiu , CaHiikrix Sciureus ., Geofï. St. -H. Ce joli Singe, rempli d'intelligence, a reçu une foule de noms vulgaires : c'est ainsi qu'on le nomme vulgairement Sapajou Aurore ou Singe Ecureuil. Ce nom de Saï- miri, d'abord employé par Buffon, est usité parmi les Galibis de la Guiane, tandis qu'il est nommé Ti/i sur les bords de l'Orénoque , sui- vant Humboldt. Linné, et Schrcber dans sa planciie 35 , lui consacrèrent le nom -scientifique de Simia Sciarea ou de Singe Ecureuil ; GeoflVoy Saint- Hilaire (Ann. du Mus. T. xix, pag. ! 1 r5 , sp I ) et Desmarest (Mammal., sp. 7.f)) lui imposèrent celui de Catli- tlirix Sciureus. On en iiouve des fi- gures dans l'Encyclopédie, pi. 18, fig. 1; dans Audebert , pi. 7; dans F. Guvier, T. i, lo*-' livr. des Mam- mifères ; dans Buffon, T. xv, pi. 67 et fig. color. , pi 265. Le Saïmiri a de longueur totale environ un pied onze pouces. Il est rem.irquable par sa tête arrondie et par l'aplatissement de sa face, qui rend le museaïi très- peu saillant. Des poils courts , eu brosse, recouvrent le sommet et le derrière de la tête. Ses oreilles sont nues et taillées à angles sur plusieurs points ; leur forme est aplatie le long des temries. Les yeux sont gros. La couleur du pelage est en général d'un gris olivâtre tirant sur un roux léger ; le museau est noirâtre , tandis que les bras et les jambes sont d'un roux vif. Le poil est fin et doux, et couvre abondamment le corps; mais la face est entièrement nue et blan- che, excepté le bout du nez qui est recouvert par une tache noire, qui se reproduit sur les lèvres. Au mi- lieu de chaque joue s(^ dessine une petite tache verdâtre. L'iris des Y^v est châtain et entouré d'un cèrclg 54 SAG couleur de chair. On (lisliuguo doux variétés dans l'espèce de Saïmiii ; l'une a le dos .l'un jaune verdâtre unicolor , (■>i beaucoup plus com- mune que l'autre dont le pelaçje su- périeur est varié de roux vif" et de noir. Celte dernière a la laiile du double plus forte que la précédente; mais toutes deux ont une leinte gri.se sur les metiiLres, qui se change en un liel orangé sur hs avant-bras et sur les jambes; la queue, giise ver- dâtre dans son enseinble , esl termi- née de noir dans une longueur de deux pouces. Les parties inférieures sont d'un blanc sale teint de rouille , et les parties génitales sont d'une couleur de ciiair très vive. Le Sdimiri a les ongles des pouces plats et lar- ges, tandis que les autres sont longs et étroits. Le Saimiri vit d'insccles et de fruits , et se réunit en troupes nombreuses. Humboldt est le seul voyageur qui ait publié sur cet Ani- mal des détails précis et complets. Voici ce qu'on lit dans les Leçons de GeoflFioy Sainl-Hilaire : La physio- nomie du Saimiri ou Titi de 1 Oré- noque est celle d'un enfant. C'est la même expression d'innocence, quel- quefois le même souiis malin , et constamment la même rapidité dans le passage de la joie à la tristesse. Il ressent vivement le chagrin et le té- moigne aussi en pleurant. Se.s yeux se mouillent de larmes quand il est inquiet ou effrayé. Il est recherché par les linbitans des côtes pour sa beauté , ses manières aimables et la douceur de ses mœurs. Il étonne par une agitation continuelle; cependant ses mouvcmens sont pleins de grâce. On le tiouve occupé sans cesse à jouer , à sauter e! à prendie des in- sectes , surtout des araignées qu'il préfère à tous les alimens végétaux. M. de Humboldt a remarqué plu- sieurs fois que les ïitis reconnais- saient visiblement des portraits d'in- sectes , qu'ils les distinguaient sur les gravures même en noir , et qu'ils faisaient preuve de discernement en cherchant à s'en emparer en avan- çant leuis petites mains pour les sai- SAG sir. Un discours suivi , prononcé de- vant ces Animaux , les occupait au point qu'ils fixaient les regards de l'orateur ou qii'ils s'approchaient de sa tête pour toucher la langue ou les lèvres. En général ils montrent une rare sagacité pour attraper les insectes dont ils sont friands. Jamais les jeunes n'abnudonnent le corps de leurs mères lors niê.ue qu'elles sont tuées. Aussi est-ce à l'aide de ce mo\en , que les Indiens se procurent les jeunes Saimiris qu'ils vont vendre à bi cote. Cette alTecllon coïncide , dit Geoffroy Saint-Hilaire, avec le déve- loppement de la partie postérieure des lobe> cérébraux dont les Saïm'iris sont si amplement dotés. Ces Singes vivent en troupes de dix à douze in- dividus. Ils saisissent leurs alimens, soit avec les mains, soit avec la bou- che, et hument en buvant. On les trouve communément au Brésil et à la Gui. ne. Humboldt a plus pai licu- lièrement observé la variété à dos unicolor sur les bords du Cassi- quiaré. Les individus âges ont leur pelade plus foncé en couleurs , sui- vant F. Cuvier qui a décrit avec soin les mœuis d'un jeune individu en captivité. Le S.VGoriN a masque, Callithrix persoria/iis , Geoff. , Ann. du Mus. T.. XIX, p. ii3, sp. 2; Humboldt, Obs. zool. , sp. 21 ; Desm. , sp. 76. Ce Sagoidn forme, suivant Kuhl , une seule espèce avec celles décrites sous les noms de Sagouins à fr.iise et Veuve. Il est de fait que ces trois Animaux ont entre eux de grandes ressemblances, quoique Spix les isole. Le Sigouin à masque a à peu près de longueur totale deux pieds se[)t pouces ; sur cette longueur, la queue a elle seule un pied trois pouces. Son pelage est en entier gris-fauve; la face , le sommet de la lêle , les joues , le derrière des oreilles, sont d'une couleur brune foncée dans la fe- melle, et d'un noir intense chez les mâles; les poils des membres et du dos, étant annelés de blanc sale vers la pointe, paraissent grivek's; les parties inférieures sont d'un gris sale; SAG la queue est médiocremeut ionfliic , d'un fauve rous.-âlre; les poigtiet.s et les mains, les pieds de (ieiricre, à l'exception des talons , sont d'un noii' assez vif. Ce S;igouin iial)ile le Bié- sil depuis le 18" degré S. jusqu'au 21'' dans les foiêii, qui bordent les glandes rivières , .où il est nommé Saussù. Le Sagouin Veuve , CailUkrix ii'gens , Geofl". , Desm. , sp. 77. Cette espère a été décrite sous le nom de Viduita ou Slmia lugens par Hiira- boldi, d,.ns ses Mélanges d'ohseiva- lions zoologiques , p. Su). Ses dimen- sions sont d'environ nn pied. Son pelage se compose de [)oils doux , lustrés, d'un noii" uniforme, excepte au-devant de la poitrine et les mains qui sont d'un blanc net; la face e.st blanchâtre, tf inlée de bleuâtre, et traversée par deux lignes qui se ren- dent des yeux aux tempes ; les poils noirs du sommet de la lète ont un re- flet pourpré; la queue et les pieds sont noirs. Les habitudes de ce Sa- gouin sont tristes et mélancoliques; il vit isolé et ne se réunit point en troiipes comme les autres espèces du même genre. On le trouve dans les forêts qui bordent les rivières de l'O- rénoque et du San-Fernando de Ata- pabo. Le Sagouin a fraise, Callithrix amie t us , Gcoff. , Desm., 78. Hum- boldt a décrit cette espèce, ilans ses Mélanges zoologiques , sp. 26 , sous le nom de Si/nia ainicta , sans se rap- peler positivement sa fjatrie; on la dit toutefois du Brésil. Le Sagouin à fraise est du double plus gros que le Saïmiri. Son pelage , sur le corps , les avant-bras et les jambes, est d'un noir uiêlé de brunâtre; les poils des joues sont bruns; le dessous du cou et le liaut de la gorge blancs; les inain.^ , depuis le poignet jusqu'à l'extrémité des doigts, sont d'un gris jaunâtre sale; la queue, entièrement noire, est moins touffue que celle des autres Sagouins. Le Sagouin a collier , Callilhrix torquatus , Geoff. , Desm ., sp. 79. Ce Singe a été décrit pour la première SAG y^ fois en 1809 , par Hoffmansegg, dans un recueil allemand sur l'histoire naturelle: il le nomma Callithrix turqiiata, en lui donnant pour ca- ractères d'avoir le pelage brun châ- tain, jaune en dessous avec un demi- collier blanc ; la queue un peu plus longue que le corps. Il est du Brésil. Le Sagouin MoLocii , CnlUtliiix Muloch, Geoff. , Desm. , sp. 80. Cette espèce a , comme la précédente , été décrite par Hotlniansegg qui la nom- ma Ceôits Moloch , et qui la décou- vrit au Para, où elle parait être rare. Sa taille est du double de celle du Sa'imiri; son pelage est cendré, mais comme les poils sont annelés , il en résulte que le dos, ainsi que les ré- gions externes des quatre membres , sont variées agréablement ; les extré- mités sont en dehors d'un cendré plus clair que celui du dessus du corps; le gris des mains et du bout de la queue est très-clair et presque blanc: la face est nue. brunâtre, garnie de quelques poils rudes sur les joues et le menton : tout le des- sous du coips et le dedans des bras et des jambes est d'un fauve rous.^â- tie assez vif. qui s'arrête avec le gris des parties supérieures sans transi- tion; la queue est garnie de poils as- sez longs à sa base , puis con\ ts à son extrémité et annelés de gris brun noi- râtre et de blanc sale. Le Sagouin aux mains noires , Callithrix Melanuchir ^ Wied , Kulil, Desm., sp. 8j; Calliihrix incatiescens, Lichst. , Pithecia , F. Cuv. Ce Sa- gouin a été découvert par Wied Keu- wied , et on en trouve une descrip- tion dans la traduction française de son Voyage au Brésil (T. 11, p. 10). Il a de longueur trente-cinq pouces dix lignes en y comprenant la queue qui a vingt-un pouces dix lignes. Les poils qui le recouvrent sont longs, touffus et doux ; la face et les quatre extrémités sont noires , et son pelage paraît gris cendré, parce qu'il est mé- langé de noir et de blanc sale; le dos est d'un biun marron rougeâtre; la queue est blanchâtre, souvent pres- que blanche et quelquefois teintée 56 SAG de jaune. Cet Animal , hèscomnaiia (laus rintcrieui- des forêts du Brésil où il esl nommé Gigo , pousse des cris rauqucj dès le lever du soleil , et fait un concert discordant qui reten- tit au loin. Le Sagouin mitre , Callilhrix in- fulal;ts , Desra. , sp. 82. Celte espèce a été primilivement décrite par Lich- teir.stein et Kuhl sous le nom de C'al- tithri.x infulata , et ils se bornent à l'indication des caraclèies syuopii- ques les plus saillans, tels que d'a- voir un pelage gris eu dessus , roux jaunâtre en dessous , avec une grande tache blanche entourée de noir au- dessus des yeux ; la queue noire à son extrémité est d'un jaune roussâtre à sa naissance. Ce Sagouin est du Bré- sil ou il est rare. ff Les Nyctipithèques, Nyctipi- thecus, Spix ; .dotus, Hunib. ; Noc- tliora, F. Cuv. Humboldt, dans ses Mélanges de zoologie, proposa la formation d'un genre nouveau pour recevoir un Ani- mal ilécouveit par lui dans les épais- ses forêts de lOrénoque , et décrit sous le nom de Douroucouii. Ce genre reçut du naturaliste prussien le dénomination S Aotus , d'à grec , privatif, sans , i:totus , oreilles; mais ce nom , forgé contre la réalité et très- mal choisi, fut changé en iSaS par le Bavarois Spix en celui de Isjctipi- thecits ou Singe de nuit, nom plus convenable pour qu'il repose sur une particularité essentielle des moeurs des Animaux de ce genre. Sans con- naître cette dernière synonymie , Frédéric Cuviera proposé en 1826 le nom de i\uclhora en place de celui à' ylOlUS. Les Nyctipithèques présentent des caractères génériques fort remar- quables que Humboldt, puis Illiger et Geoffroy adoptèrent ainsi qu'il suii : dents comme dans les Calli- thriches; museau obtus; face nue; point d'abajoues ; yeux grands; oreil- les «w//c'6; queue lougue, à poils lâ- ches ; deux pectorales ; niains et pieds SAG pentadactylca ; fesses velues sans cal- losités. Or, on conçoit que de tels ca- ractères ont dû êtie singulièrement modifiés par ime connaissance plus parfaite des forme.^ de l'Animal, puis- que les oreilles externes , dont on supposait qu'il était privé, sout au contraire notablement développées. Aussi Desmarest, dans sa Mamma- logie , donnc-î-il pour caractères au genre yloius , les suivans : tête ronde et fort large; museau court; yeux nocturnes , très-grands et rappro- chés ; les narines séparées l'une de l'autre par une cloison fort mince ; les oreilles très-petites; la queue plus longue que le corps , non prenante , et recouverte de poils; tous les pieds à cinq doigts et h ongles aplatis. Tout, dans les Nyctipithèques, rap- pelle la coupe générale des Loris. En effet , leurs grands yeux , leur tête arrondie, leurs formes giêles, leurs habitudes nocturnes , semblent en faire les représentans , dans le ISou- veau-Monde , des Quadrumanes Lo- ! is exclusivement confinés dans les régions équatoriales de l'ancien. Geoffroy Saint-Hilaire (Leç. slénog.) a troiivé dans le squelette sept vertè- bres cervicales , quatorze dorsales , neuf lombaires , deux sacrées, dix- huit coccygiennes et jusqu'à trente vertèbres caudales. Long-temps on n'a connu qu'une seule espèce de ce genre , le Douroucouii, nommé ylotus triui/i^'an/s par Humboldt; mais deux autres espèces ont été récemment dé- crites par Spix dans son Simianim et Vespertilioniim brasilienses Spccies noi-œ , publié à Munich en 1820. Ces deux espèces ne nous sont connues que par une courte note insérçe dans l'js Leçons sténographiées de notre collaborateur Geoffroy Saint-Hilaire, et tous les détails de mœurs relatifs aux habitudes et à la manière de vivre des Nyctipithèques seront rapportés à l'histoire du Douroucouii qu'ils concernent exclusivement. Le Nyctipithèque a face de Chat, Nycùpilhecus felinus ^ Spix, pi. 18, a le pelage d'un gris brun uni- forme , le ventre roussâtre, le tour SÂG des yeux blanc , et la queue noire à sa moitié terminale. Le INyctipithéque hurljîuii , Nyctipithecus vomferans , Spix, pi. 19, u le pelage gris-roux partout le corps , même sur la tête , et ayant seu- lement le tiers de la queue noirâtre. Du Brésil ainsi que le piécédent. Le Ni'CïIPlTHÈQUE DoUROUCOFLr, Nyctipitheciis Irunrgatus ; /lotus lii- pirgatiis, Ilumb. , Obs. zool. , pi. 28, p. 806; (jeotf. , Ann. Mus. T. xix , sp. 1 ; Desm. , sp. 8,î ; Nucthura tri- virgata , F. Cuv. , 43' liy. Le Dou- roucouli , aussi nomme Cara rajada Ear les rais ionnaires espagnols éla- lis sur les bords de l'Orénoque , est, sans contredit , un des Singes les plus remarquables de l'Amérique méri- dionale , tant par ses formes corpo- relles que par les couleurs de son pelage. Sa longueur totale est d'en- viron vingt-tiois à vingt-quaire pou- ces. Tout le pelage, sur les parties supérieures du corps , est d'un gris varié qui est dû à ce que cliaque poil est annelé de blanc et de noir ; les parties inférieures , depuis le menton jusqu'à l'origine de la queue , sont d'un orangé qui remonte sur les côtés du cou ; la queue, noire à son tiers terminal , est grise-jaunâtre dans le reste de son étendue ; un sourcil blanc surmonte l'œil ; trois raies noires sil- lonnent le front en divergeant; Tune occupe la ligne médiane et chacune des deux autres naît de l'angle exté- rieur de l'œil et se recourbe vers l'an- gle interne; l'intérieur des mains et des oreilles est nu et couleur de chair ; la face, également nue , est fuligi- neuse; l'iris est brun-jaunâtre et les ongles sont noirs. Les dents du Dou- roucouli ne diffèrent point de celles des Sajous; les mains ont aussi la même conformation ; les doigts anté- rieurs ne sont point extensibles , les ongles sont longs , étroits , creusés eu gouttière et un peu crochus. La queue, qui n'est pas prenante, est assez touffue et mobile. Le globe de l'œil est Irès-développé et a sa papille ronde. L'oreille externe est très-dé- veloppée. Le nez n'est point tei miné SAG 57 par un mufle; les narines sont étroi- tes; la bouche est fort grande et sans abajoues. Les poils sont doux , épais et très-soyeux. Les intestins grêles sont extrêmement petits; les colons sout au contraire largement dévelop- pés. La vidve est grande et assez sem- blable , pour la l'orme extérieure, à celle des Chiens. Les mamelons sont placés sur chaque aisselle. Le Dou- roucouli dort pendant le jour, parce que la lumière vlu soleil l'incommode, et ne se met en quête de sa nourriture qu'aux approches du crépuscule. Ses tanières sont des trous d'arbres ver- moulus où il fait le guet lorsqu'il est inquiété par le bruit. En captivité , il se nourrit de lait, de biscuit et de fruits; en liberté, au contraire, sui- varit Humboldt, il chasse aux petits Oiseaux , et ne dédaigne peint les fruits, tels que les bananes, les cannes à sucre, les amandes du Bertholleiia et les fèves du Mimosa Jnga. Cet Ani- mal vit par paires ; pour dormir il prend la même position que les Lo- ris , c'est-à-dire qu'il s'assied sur la croupe , les jambes de derrière rame- nées sur le ventre, les quatre mains réunies, le dos courbé, la tête baissée, presque cachée dans les mains. Cette position est facilitée par une grande mobilité dans l'articulation des vertè- bres. Son cri nocturne ne peut mieux être rendu que par la syllabe muli- muJi et n'est pas sans analogie avec celui du Jaguar. Aussi est-ce pour cela , dit Humbol.lt , que les Créoles des missions de l'Orënoque rappel- lent Titi-ïigre. La voix du Dourou- couli , en effet , est d'une force con- sidérable par rapport à la petitesse de sa taille. Il paraît qu'il a aussi deux autres cris , l'un qui est une es- pèce de miaulement ( e-i-aou] , et 1 autre un son guttural tvès-désagréa- b'e qu'on peut rendre parles syllabes quer-quer: Sa gorge entle lorsqu'il est irrité; il ressemble alors, par son renflement et la position de son corps, à un chat attaqué par un chien. Un indiviiu mâle, que Hum- boldt essaya d'apprivoiser , fut re- belle à tous ses soins; une femelle 58 SAG qui a vécu à la nionageiio Au Mu- séum, était J'iiue grande douceur. Le Douroucoiili habite lei l'orêls épai:-scs des bords du Cassiquiaié et du Haul-Oiénoque, près des cataiac- tes de Maypuies. f ft Les Sakis , Pilhecia , Desin. , (ieoff. St.-Hd. , Cuv. , îll. ; Cebus, Erxleb. Les Sakis ont été nommes Siug;es à queue lie renard ou Singes de nuit. Ci'pendant ils sont moins nocturnes que les Nyctipillièques , mais ils sor- tent de préférence le soir et le matin. Ils sont voisins des Sapajous et des Sagouins par leurs t'ormcs corpo- relles , mais ils se distinguent des premiers parce que leur q^ieue n'est pas prenante , et on les isole netle- ment , à la première vue , des autres genres de la famille des Sagouins, parce que leur queue est garnie de longs poils touffus. Leur syslèiue dentaire présente aussi des particu- larités que Frédéric Cuvier a décrites. Il offre trente-six dents : quatre inci- sives , deux canines , douze molaires en haut et un paieil nombre en bas. Les incisives supérieures sont arron- dies à leur liord inférieur, échan- crées au côté externe, et excavées à la face interne- la canine se termine par LUI e pointe aiguë; les molaires, y compris les fausses, sont héiissées de pointes diversement contournées; leur rapport se trouverait êli e parfai- tement analogue avec les dents des Alouates et paraît êtie le même dans les Callilhriches. Ce genre est aussi distingué des Ouistitis par les tuber- cules mousses de leurs molaires; car les dents de ces derniers sont cou- ronnées de tubercules acérés. Leurs ongles diffèrent aussi notablement des demi-griffes des Ouistitis. Les ca- ractères extérieurs des Saki-, sont: une tête ronde avec uu musc m court dont l'angle facial est de 60 degrés environ ; les oreilles sont de gran- deur médiocre et bordées; la queue, moins longue que le corps, est garnie de poils longs et touffus ; les pieds sont penladactyk? et munis d'ongles SAG courts et recourbés. Les esjjèces qui composent ce genre vivent, dans les profondes forêts du Nouveau- Monde, do fruits et dinsei^es, et dorment ou se cachent dans le jour , de soi te que leurs habitudes sont peu connues; on dit loutelois qu'elles vivent en troupes de sept ou huit individus, se livrant à la recherche des ruches de mouches à miel ; que les Sajous les suivent pour s'em[)aier de leur nourriture et les hallre lorsqu'elles font mine de résister. Le Saki a ventre roux , Fithecia rujiventer , Geoff. , Desm. , sp. 86; le Saki , le Singe de nuit , Bi ff. , pi. 5i ; Si/nia Pilhecia , L. Le Saki est le- marqiiable par sa face arrondie , sou museau court , ses grands yeux , sou manque de barlie , ses uarines obli- ques et dilatées. Il est partout recou- vert de poils très-longs, Irès-Iouffus et qui ont jusqu'à trois pouces de longueur sur les côtés du cou ; son pelage est brun, lavé de roussàtre en dessus; roux sur le ventre, cha- que poil étant brun à son origine et annelé de iou\ et de brun; les poils du sommet de la tête forment une espèce de caloltc divei gente ; les poils des picils el des mains ras , et ceux de la face fins et doux et de couleur tannc'e. Le Saki est très-commun dans les forêts de la Guiane française. Le Saki Yarqué, PUhccia leu- cocepha'a, GeoîL , Desm.; Saki et Yarqué, Buff. , pi. 12; Slmia Pilhe- cia , L., Audebert. pi. 2. Cette espèce de Singe a le corps long de dix à onze pouces, et son pelage bnm-noir; les poils sont longs , touffus en dessus el beaucoup moins en dessous; ceux de la tête sont courts et ra- ; les joues, le front el la mâchoire inférieure sont d'un blanc sale teinté ùe jaunâtre; le tour des yeux , le nez et les lèvres sont les seules parties nues et sont coli)rées en brun. Les Yarqués se réu- nissent par petites troupes d'une dou- zaiije d'individus , et icclierchent , dans les broussailles , le miel des Abeilles sauvages. On les trouve aux environs de Ca_j'enne. Le Saki MoiyE, Pilhecia Monacus, SAG Gcoff , Dcsm. , sp. 90. Ce Singe est iemarqiii»b!e par son pelage varié de giando? taches hiiiiies et blanchâ- tres; les poils sonl bruns à leur ori- gine et roux doiés à leur extrémité; il n'a point de barbe; les poils diver- gens de l'occiput se terminent au ver- tex. Sa taille est plus petite que celle du Saki à ventre roux. On le trouve au Brésil. Le Saki a tIte jaune, Pithecia ocroccp/iala , Kuhl , Desm., sp. 89. Ce S:nge , de la taille du Yarqué et dont un seul individu existe dans Ja collection de Temminck, provient, dit-on , de Cayenue. Son pelage est d'un marron clair en dessus , puis d'un roux cendré jaunâtre en des- sous , avec les mains et les pieds d'un brun-noir ; les poils qui recouvrent le front et qui entourent la face sont d'un jaune d'ocre. Le Saki a moustaches rouges, Pilhecia n/Jibarba, Kv.h\, Desm., 88. Celte espèce a été décrite d'après un individu conservé dans la collection tie Temminck , et provenant de Suri- nam. Lecorp.s est d'un brun-noir en de.^sus cl d'un roux pâle en dessous; la queue paraît pointue par la di- minution de longueur des poils ; on n'observe point non plus de tache blanche ai;-dessus de l'œil. 1-ie Saki Mikiquouina, Pilhecia Miiiqiiouina, GeofF. , Desm. , sp. 87 ; Azara , Yoy. au Parag. T. 11, pag. 243. Ce Singe, décrit soigneusement par Azara , est long , sans y compren- dre la queue, de trente-deux pouces. Il habite les bois de la province du Clioco et de la rive occidentale de la rivière du Paraguay quil n'a jamais traveisée. Il vit dans les forêt,-^, et ou dit qu'en captivité il est paisible et docile. Ci; Singe a un cou très-court qui paraît plus gros que la tête, car celle-ci est petite et arrondie; son œil est grand et l'iris est couleur de tabac d'Espagne; l'oreille est très- large, arrondie et velue; le pelage est ll•è^-louf^u; une tache blancbâtre finissant en poii^te surmonte l'œil : la face est nue . et les joues légèiement velues sont blanchâlies; tout le des- SAG 59 .sus du corps est d'un gris brun assez uniforme , quoique les poils soient aunclés de noir et de blanchâtre ; les parties inférieui es ont une Ijeile couleur cannelle fort vive; lu queue est noire excepté à son origine oii elle est couleur de marron vil etj dessous; les poils du dos sont longs d'un pouce et demi , el ceux de la queue ont vingt-une lignes. La fe- melle ne diffère pas du mâle par ses teintes; elle est seulement \\n peu plus petite, el présente une manu Ile sur chaque côté de la poitrine. On ne connaît point les mœurs du Miri- quouina qui est la seule espèce du genre qui s'avance autant dans les zones méridionales. f fff Les Brachyures , Brachyurus\ Spix ; Pi.'hecic , Desm. , GeotT. ; Cebus , Erxleb. ; Simia , L. Les Brachyures ne diffèrent en rien , par les caractères essentiels d'organisation, des Sakis. Leur boîte crânienne, leur système dentaire sont analogues; mais leur queue, lâche et touffue comme celle des Sakis , est de moitié plus courte; de là le nom de Urachyure , courte queue. Les es- pèces qui composent ce genre, sont remarquables par leur chevelure épaisse et rabattue sur le front, el par sa longue barbe qui pend du jiienton et couvre la partie latérale des joues. Ils habitent les profondeurs des foi êts, et leur naturel paraît triste et mélancolique. Lorsqu'ils sont ir- rités , ils se dressent sur leurs pieds de derrière, grincent des dents, se frottent la barbe et so lancent sur leur ennemi. Ils boivent avec le creux de leurs mains et prennent les plus grandes précautions pour ne ja- mais se mouiller. Ces détails ,. que no'.'s empruntons à Geoffroy Saint- Uilaire dans ses Leçons sténogra- phiées, se rapportent à cinq espèces connues de ce génie dont deux ont été découvertes jar Spix. Le BrachyureCoixio, Brachyu- riis Satanas, Geoff. , Leç. sién. ; Pi- thecia Sàlanas, Geoff. , Ânn. Mus. T. XIX. sp, i; Desm. , sp. 84; Cebui, Ro SAG Sa/anas, Uoflni.; Bi'àchyiiivs israe- lila , Spix; Couxio , Humb. , M^l. zool. , pi. 27. Ce Singe est sans con- tredit l'espèce la plus remarquable et la plus singulière qu'on puisse con- naître , par la couleur uniforme et sombre cle son pelage , et par la phy- sionomie bizarre que lui tlonne une longue barbe. Le Couxio a de lon- gueur totale environ fieux pieds neuf pouces, en y comprenant la queue; sa face est nue, de couleur bi une; l'ampleur de la bouche laisse enirc- voir les dents, et les canines surtout sont d'une grande forée. Le pelage est d'un brun foncé et lustré chez le mâle, et d'un brun fuligineux chez les fen^elles; les jeunes. sont entière- ment d'un gris brunâtie ; les poils sont épais sur le corps, rares et grêles sur la poitrine, le cou , le ventre et sur les faces internes des membres; la tcte paraît revêtue d'une sorte de chevelure formée de poils droits , as- sez longs, retombant sur le bout et sur les tempes , en s'irradiant du sommet de l'occiput comme d'un point central; une barbe touffue, tlexueuse, médiocrement longue, oc- cupe les joues et le menton , et se compose de poils prodigieusement épais et tous dégale longueur, de sorte qu'ils forment un demi-cercle barbu autour flu visage, tel qu'on en voit dans certains tableaux ; la queue est d'un brun noir et la barbe des fe- melles est moins prononcée que celle des mâles. On ne connaît point les mœurs des Gouxios dont le IMuséum possède plusieurs individus très- bien conservés. Ils habitent la Guiane la plus déserte et le Para. Le Brachyure Capucin, Brachyu- j'us Chiroputes , Geoff. , Leç. stén.; Pithecia Chiropotcs , Geoff., Desm., sp. 85; Simia Chiropules ou Capucin de rOrénoque, Humb., Obs. zuol. Ce Singe, de la taille du précédent, a son pelage roux marron ; la face et le front sont nus ; ses yeux sont grands et enfoncés; la chevelure, qui recouvi'e le sommet de la tète , est formée par des poils fort longs et disposés sur chaque tempe en une SAG touffe ou toupet assez long; la barl)e est très -touffue et tombe sur la poi- trine qu'elle recouvre en partie ; la queue est d'un brun noirâtre, et les testicules ont une belle couleur pour- prée. Le Capucin de l'Orénoque a des mœurs tristes et solitaires; il vit isolé par couple dans les immenses déserts du Haul-Orénoque. Le nom de C/itropoles , qui boit avec la main , lui a été donné par Humboldl parce qu'il prend un soin particulier de sa barbe, en ayant la précaution de ne pas la mouiller eu buvant. A ces deux espèces, ou doit joindre sans contredit celle que Slew. Traill a décrite comme en étant très-voi- sine, et n'en différant que par quel- ques teintes peu importantes du pe- lage; et qu'il nomme Saki a gilet, Pithecia sagu/ata fMém. de la Soc. Wern. T. m , p. 167'; dont la queue est longue, noire, très-velue et cla - viforme; la barbe noire, ainsi que le corpi en dessus et dont les poils du dos sont de couleur ocracée. Ce Singe a été découvert à Démérary , dans la Guiane hollandaise , par Edmons- tone. Sans nul doute on doit laisser par- mi les Bracliyures le Cacajao, Siuiia melaiiocephala , Humb., pi. 29; Pi- thecia melanoccphata , Geoff. , Desm. Ce Singe a été supérieurement figuré par Griflilli, dans sa Traduction du Règne Animal. Ce qui le distingue, dès la première vue , est sa tête en entier de couleur noire , tandis que le corps et les- membres sont d'un brun-jaunàtie clair; sa queue, assez courte et touffue, est d'un brun-jau- nâtre et terminée de brun ; les parties inférieures et la face interne des mem- bres sont plus claires que les flancs; les mains et les pieds sont noirs et remarquables par des doigts très- allongés. Le Cacajao, nonnné aussi dans les foiêls de la Guiane el sur les bords de la rivière Noire , Carniriu, Shuciizo et Moiia-Rabon , vit en trou- pes qui recherchent les fruits sucrés et doux, tels que les bananes. el les goyaves. Ses habitudes sont lentes et SAG pjiresseu.scs , et son carnctèrc doux et puisiblc. (less.) SAGOUÏIER. BOT. FiiAN. Poui- Sagouier. V. ce mo». (lî ) SAGOUY. MAM. L'un des noms vulgaires de rOuisliti. (b.) * SAGRA. INS. V. Sagre. * SAGRjEA. BOT. PHAN. Nouveau genre de la lamllle des Mélastoina- cecs et de l'Octandrie Monogynie, L., établi pai' De Candolle {Prodr. Sjst. Veget. , 5 , p. 170) qui l'a ainsi caractérisé : calice dont le tube est adhérent à l'ovaire, mais ne le dé- passant pas ; le limbe à quatre lobes courts et persistans ; corolle à quatre pétales obtus; huit étamines à an- thères à peine auriculées à la base; ovaire presque glabre au sommet, poilant un style filiforme que sur- monle un stigmate obtus; baie cap- sulaire à quatre loges , renfermant des graines petites, ovoïdes -angu- leuses. Ce genre est voisin , quant au port et aux caractères, de deux autres genres nommés Ossœa et Clidemia , aussi établis aux dépens des anciens Jilelasluma i il diffère du Clidemia parle nombre quatre d# ses parties, et AcVOssœa par ses pétales obtus, ovales, et non lancéolés-aigus. La plupart des espèces ressemblent aux Clidemia par l'aspect hérissé des feuilles et des lameaux. L'inflores- cence est axillaire, à Heurs sessiles ou pédicellées, agrégées ou en cimes, un peu paniculét-S comme dans les Ossœa. De Candolle a décrit quinze espèces de ce genre , toutes originai- res des Antilles , à l'exception de quelques-unes qui se trouvent sur le continent de l'Amérique, au' Bré- sil , au Pérou et à Cumana. Parmi les espèces anciennement connues, on remnrque le Melastuma nibra , et probablement le M. rarijloia de Bon- plaud , les Melastoma fascicularis , capillaris , hirtetla , iimbrosa , pilosa , micruphylia el hirsuta de Swarlz. (G..N.) SAGRE. l'OTS. Espèce de Squale. F', ce mot. (b.) SAG 61 SAGRE. 6agra. iiNs. Genre de l'Qrdre des Coléoptères , section de» Tétramères, fauiille des Eupodes, tribu des Sagrides, établi par F;ibri- cius , e,t adopté par tous les entomo- logistes avec ces caractères : corps allongé; tête avancée, inclinée, un peu plus étroite que le corselet, ayant à sa partie antérieure deux sillons croisés en forme de X, dont les branches supérieures font le tour des yeux. Antennes simples, filifor- mes, inséiécs au-devant des yeux, composées de onze articles, le pre- mier renflé, \ès suivans courts , pres- que obconiques; les derniers cylin- driques. Mandibules grandes, fortes, un peu arquées, creusées intérieu- rement , pointues , entières. Mâchoi- res bifides, leur lobe extérieur grand, ariondi, terminé par des poils ser- rés, longs el roides ; le lobe intérieur presqu'une fois plus court, compri- mé , cilié, un peu pointu. Palpes filiformes , leur di^mier article pres- que ovale, aigu à son extrémité, les maxillaires un peu plus longs, de quatre articles , le premier court , peu apparent , les second et troi- sième égaux, coniques. Lèvre bifide, ses divisions égales , avancées , forte- metit ciliées ou velues. Corselet beau- coup plus étroit que les élytres , cy- lindrique , ayant ses angles anté- rieurs saillans ; partie postérieure du sternum despendant très - bas sur l'abdomen. Ecusson très-petit; ély- tres recouvrant les ailes et l'abdo- men , convexes , et ayant leurs angles humérauv forts et relevés. Pâtes for- tes , les postérieures beaucoup plus grandes que les autres , ayant leurs jjjuisses très-renflées et leurs jambes plus ou moins arquées. Les trois pre- miers articles des tarses larges , cor- diformes, garnis en dessous de pe- lotes spongieuses, le troisième pro- fondément bifide, le quatrième fort long , arqué , muni de deux crochets. Couleur générale , le vert métalli- que plus ou moins cuivré et doré. Ce genre avait été confondu avec les Ténébrions par Sulzer et Drurv. Olivier, dans l'Encyclopédie inétho- b2 SAI clique, le confond avec se; Alur- nes. Il se dislingue des Mégalojici, qui apparliennent à h même trihu , en ce que celles-ci ont les anteimes presque en scie et le corselet pres- que carré pcs sur des pédon- cules axillaires. Ue CandoUe ; P/ùc//-. Sy&t. Veget., vol. 2 , p. 343) eu a fait le ty[>e d'une tribu de Légumineuses- Papilionacées , à laquelle il a donné le nom d'Hédysarées , et il a imposé au genre les caraclèies suivans : ca- lice divisé jusqu'au milieu en cinq segnfens linéaires - subulés, presque égaux ; corolle papilionacée, dont l'c- tendard est grand ; la carène tron- quée oiiliquemenl; les ailes beaucoup plus courtes que celle-ci; dix éla- miiies diadelphes, dont le faisceau de neuf étamines offre une courbure abrupte qui résulte de la forme tron- quée de la carène ; gousse composée de plusieurs articles comprimés , mo- uosperraes , orbiculés ou lenliculai- SAl l'es, réguliers, iWtaclifc» l'im à l,i siiile de l'autre par le milieu seiile- incnl, et par conséquent convexes vers l'une ei l'autre suture. Tel qu'il esl ainsi car;ic!éiisé, ce genre ne ren- ferme qu'une bien petiie portion des Hedjsnium décrits par les auteurs. Il est restreint à environ trente es- pèces pour la plupait européennes, parmi lesquelles nous citerons comme les plus reninrquables les //. corona- niim et obsvurum de Linné. Il cor- respond au genre EcJdnolobium de Desvaux (Journ. de Bot., 3, p. i25)j nmis De Candolle n'a pas admis ce nom, parce qu'une section qui ren- ferme des espèces évidemment con- génères et inséparables des Ec/tino- Ivbitim, n'a les fruits ni hérissés, ni même velus- Cette section a reçu le nom de Leiolobiiim ; c'est, à elle" que se rapi orte VH. obscuriim que nous venons de citer et qui nous seinble la Plante qu'on peut citer comme l^pe des vrnis Saaifoins , parce qu'elle est une de celles que l'on a occnsiou d'observer le plus fréquemment en Europe; elle est assez commune dms les Alpes. LtHedysarum corona/ium est aussi une espèce trop remarqua- ble pour que nous omettions de la mentionner. Ses tiges sont droites, rameuses, hautes d'un pied et demi à deux pieds, munies de feuilles com- posées de sept à neuf folioles ovales. Ses fleurs sont d'un beau rouge et disposées en grappes simples, cour- tes, et portées sur des pédoncules plus longs que les feuilles. Cette belle Plante croît naturellement dans les contrées d'Europe que baigne la Méditerranée. On la cultive eu grand comme un excellent fourrage dans les déparlemens méridionaux de la France, oii on lui donne le nom de Sainfoin d'Espagne. Dans quelques jardins de l'Europe tempérée cette Plante est cultivée pour l'ornement. La Plante vulgairement nommée Sainfoin fait partie du genre Onobry- chis qui sera mentionné dans le pré- sent article. Parmi les Plantes que l'on a exclues du genre Hedysarum, nous devons SAl G.-> Cl 1er : j". \J Hedysarum Onobrychis L. , qui forme le type de l'ancien genre Onobrychis de Touruef'ort, ré- tabli par les modernes. 2°. h'Hedy- sarum Alhagi, L. , a^-ant également été considéré comme un genre dis- tinct par les anciens botanistes , et rémtégré nouvellement par De Can- dolle. S''. L'Hedysaium kamatum , L., érigé eu genre sous le nom de SlylosaïU/ies par Swartz. 4°. Ij' Hedy- sarum diphyllum, L. , formant ie genic. nommé Zornia par Gmelin Persoon , etc. f)". Les Hedysarum bu- jilevrifoLuim, vaginale, nummularifo- Hum ^ etc., qui constituent le genre Alysycarpus de Necker. 6°. \J Hedy- sarum KespertiUouis , L. fils , sur le- quel Necker a constitué le genre Lourea , adopté par Desvaux et De Candolle. r^, ISHedysarum imbrica- tum , L. fils , placé dans le genre H al lia de Thunbeig. 8°. Les Hedy- sarum hirtum, violaceum, et autres espèces de l'Ame'ri jue du nord , réu- nies par Michaux dans le genre Zes- pedeza. 9^. Les Hedysarum strobili- ferum. et lineatum, L., qui font partie du genre Flemingia de Roxburgh. ^o^.XJ Hedysarum sennoides, Willd. p'acé dans le genre Ormoca/pum de beauvois. u». L'Hedysarum crini- tum, L., et VH. pictum, Jacq., prin- cijales espèces de VUraria de Des- vaux. 12°. Enfin les Hedysarum um- bellalum , gyrans , gangelicum, et une foule d'espèces de l'Inde et é primitivement par Desyaux sous le nom de Desmo- dium. D'après celte simple énuméra- tion , on voit combien le genre Hedy- sarum était encombré de Plante^ hélé- rogènes, puisque plusieurs des genres proposés n'appartiennent pas même à la tribu des Hédysarées. D'ailleurs nous n'avons indiqué ici que les espè- ces les plus remarquables. De Can- dolle, en adoptant ces genres dans son Prodrome et dans ses iVlémoires sur les Légumineuses , s'est vu forcé d'en établir encore cinq autres, auxquels il a donné les noms de Taverniera Nicolsonia, Adesmia onPatagoniuik m SAI de Schranck , Dicerma ou Fhyllo- (Uum de IJesvaux , et Eleiotis. La j)liiparl de ces nouveaux genres ont élë ou seront traités à leur place dans loidie alpliabéliquc ; quant à ceux dont la lettre était passée à i'époque de leur publication , nous préîéions renvo^ier au Supplément pluiôl que d'en parler ici; nous évitons ainsi le j'eproche justement adressé à cer- tains diclionnaires , où l'on ne trouve jamais le mot que l'on cherche à sa place naturelle. JNIais comme dans le cours de notre ouviage ou a renvoyé des \\ïo\.s.4lhagi et Onobrychis à l'aV ticle Sainfoin, pour y compléter les documens nécessaires à l'histoire des Plantes qui conslituenl ces genres, nous ne pouvons nous dispenser de les exposer en ce moment. Le genre Alhagi est le même que le Manna de Don qui a été traité dans ce Dictionnaire. V. Manna. Mais nous devons faire observer que le nom a Alhagi , anciennement em- ployé par Rauvsfolf, et admis par Tournefort , doit rester comme nom générique , pinsqu'il a élé de nou- veau adopté par Ûe Caudolle , Delile, dans le Voyage à Mcroë de Cailliaud, etc. Nous croyons aussi utile d'ajou- ter que V Alhagi Maurorurn, D. C. , nommé vulgairement par les Arabes Aguul, Agiil ou Algid, est un buisson épineux qui exsude un suc blanc coucret , d'une saveur sucrée , jouis- sant en un mot des propiiétés de la îManne. C'est, suivant toutes les pro- babilités , la Manne que les Hébreux recueillirent dans le désert , car il ne faut pas prcndie à la lettre la signifi- cation du texte sacre qui dit que celte Manne couvrait la (erre ; par ce der- nier mot on doit entendre les buis- sons rabougris qui se trouvaient abondamment à la surface du sol. La Manne de X Alhagi est appelée par les Arabes et par les Persans Triais- chibin, Trungibiiiei Tereniabin. Nie- buhr {Descript. Arab., p. 12) dit que dans les grandes villes de la Perse, on ne se sert que de cette Manne au lieu de sucre pour les pâtisseries et autres mets. SAI Le genre Onobrychis de Tourne - fort est ainsi caractérisé : calice di- visé jusqu'au milieu en cinq segmens subulés , presque égaux; corolle pa- fdliouacéc dont les ailes sont courtes; a carène tronquée obtusémeni; dix étamines diadciphcs ; gousse sessile , à un seul article, comprimé, mono- sperme, indéhiscent, un peu coriace, chargé sur le dos de crêtes saillantes, et sur les faces d'aiguillons plus ou moins prononcés , double circons- tance qui dwnne à ce fruit un aspect irrégulier. Dans une section de ce gcnte {Dendrobrychis, D.C.j, le fruit est lisse, dépourvu de crêtes et d'afc yuillons. L'ovaire dans le premiel âge renferme souvent deux ovules. Par ces caractères on voit que le genre Onobrychis se rapproche beau- coup de V Hedysaium; ce n'est donc pas sans de graves raisons que Linné l'avait réuni à celui-ci , quand d'ail- leurs le port est très-conforme dans l'un et dans l'iiutre. Mais la structure du fruit de VOnobrychis forme un caractère qui a semblé bien suffisant pour établir une distinction généri- que dans un amas d'espèces aussi nombreuses que l'étaient les Plantes du genre Hedysarum de Linné. De Caudolle a décrit, dans son Prodro- miis, trente -sept espèces à' Onobry- chis, qui sont des espèces européen- nes ou asiatiques, à feuilles impari- pin nées , à tleurs rouges ou blan- châtres, et disposées en épis au som- met de pédoncules longs et axillaires. Ces espèces sont distribuées en qua- tre sections établies principalement d'après les considérations que pré- sente le fruit, et nommés Eubrychis, Hymenobrychis , Denclrobrychis et Echinobrychis. Nous ne parlerons ici que de l'espèce principale, Onobry- chis saf/ua, L., vidgniremenl nommée Esparcetie ou S) infoin cultivé. Ses liges sont un peu droites, hautes d'en- viron un pied ; garnies de folioles lancéolées, cunéiformes, mucronées, glabres. Ses fleurs , d'une couleur purpurine plus ou moins claire, sont disposées en épis allongés. Celle Plante croît spontanément sur les SAL collines crétacées et sèches de l'Eu- rope. On le cultive daus toute l'Eu- rope , à cause de l'excellent fourrage qu'elle fournit. (g..n.) SAINT-GERMAIN, bot. phan. Variété de Poires. (b.) SAINTE-NEIGE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Chiendent dans le midi de la France. (b.) "SAJOR. bot. phan. /^. Brèdes. Ce nom malais de Sajor , qui désigne le Plukenetia volubilis , est éten;iu à beaucoup d'autres Pir.ntes; ainsi Sa- JOR Calappa est synonyme de C)cas, Sajor Songa de Vcrbesine biflore , ««C. (B.) Sajou. Celus. mam. Noms géné- riques adoptés par la plupart des au- teurs modernes pour désigner les Sa- pajous proprement dits. V. Sapajou. (IS. G. ST. -H.} SAKEN. MOI.L. Et non Sakem. Espèce de Pourpre dont Adanson (Voy. au Sénég. , pi. 7, fig. 1 ) a décrit rAnim;d. C'est le Purpura kœmastomaàe Lamarck. r. Pourpre. (0..H.1 * SAKH ALINE ou SAKHALM. OIS. Espèce du génie Bécasse. F ce ™Ot. (DR..Z.) SAKI. Pithecia. mam. Genre de Smges géopithèques ou Sagouins. F^. ce mot. (is.G.ST.-H.) * SAKKAH. OIS. r. Dagha. ''SALARERTIA. bot. phan. (Necker.) Syn de Tapiria d'Aublet. P". ce mot. (b.) SALACIA.. bot. phan. Genre de la famille des Hippocraléacées, et de 1.1 Triandrie Monogynie, L. , offrant les caractères suivans : calice divisé p^ofondément en cinq segmens ; co- rolle à cinq pétales insérés sur le ca- lice par un onglet large ? ; disque ur- cJolé, charnu, placé entre les pétales et le pistil; trois étamines insérées sur ie disque, dont les filets sont larges et connivens à la base , portant des an- thères adnées et à deux loges écar- tées ; ovaire trilocubiire, polvsperme, portant un style épais et Ires-court ; TOME XV. SAL b.î baie arrondie, renfermant plusieurs graines ovoïdes, coriaces. Ces carac- tères sont tirés de ceux que Du Petit- Thouars {reg. Afric. , i , p. 29 , tab. 6) a imposés à son genre Calypso qui a été réuni au Salûcia , ainsi que le Tontelea d'Aublet ou Tonsella de Schreber, Vahl, etc. Mais ces carac- tères conviennent-ils bien à toutes les espèces qu'on a rassemblées dans le genre Salacia? C'est ce qu'il n'est pas permis de décider d'après les sim- ples descriptions. L.e Salacia chinensis , L,, est un Arbrisseau à rameaux angideux , lis- ses , Irès-étalés , garnis de feuilles péliolées , ovales , très-entières un peu aiguës , assez semblables à celles du Prunier. Ses tleurs sont rassem- blées par paquets dans les aisselles dos feuilles , et portées sur des pé- doncules uniflores. Cet Arbrisseau croît en Chine et en Cochinchine. Les autres espèces décrites par les auteurs sous les noms à' Hippocratea et de Tonsella , croissent dans les di- vers pays chauds du globe. Ainsi le Salacia Calypsa , De Cand. , Prodr. J , p. ^11, Calypso, Du Petil-Th. ,' loc. cil. , est indigène de Madagas- car, ainsi que VHippocratea mada- gascariensis également placé dans ce genre par De Candolle. Le Tontelea scandens d'Aublet, et VHippocratea mulliflora , Lamarck , sont indigènes de Cayenne. Enfin , on trouve en Afrique, les Salacia af ricana et se- negalensis. (^ _ j|_ ^ SALACIE. Salacia. poi.yp. Genre de l'ordre des Sertulariées, dans la division des Polypiers flexibles, ayant pour caractères : Polypier phytoïde, articulé; cellules cylindriques, lon- gues , accolées au nombre de quatre avec leurs ouveriures sur la même ligne , et vcriicillées ; ovaires ovoïJes tronqués- Ce genre ne contient qu'une espèce à tige comprimée , lé- gèrement flexueuse , peu rameuse roide et cassante , supponOnt des rameaux formés de cellules longues et cylindriques, accolées quatre à quatre, ayant leurs ouvertures sur 66 SAL la même ligne , comme verlicillées et un peu saillantes; souvent cette ou- verture paraît située à côté des tubes. Les lameauxsont placés sur la partie plane de la tige ; leurs divisions , tou- jours alternes , offrent dans leur lon- gueur une ou deux articulations; les ovaires px'esque scssiles , souvent axillaires, quelquefois épars, res- semblent à un vase antique. La subs- tance du Polypier est coinëe; sa cou- leur, fauve terne. Nous avons ra[)porlé textuellement sur ce genre les considérations expo- sées par Lamouroux dans son Histoire des Polypiers coralligènes tlcxibles. Nous ferons remarquer cependant qu'après avoir étudié, pour la rédac- tion de cet article , le genre Salacia , dans sa belle et riche collection que possède la ville de Caen , nous n'a- vons pu y apercevoir les cellules ac- colées quatre à quatre , et comme verticillées , que Lamouroux indi- que, et que le dessin qu'il eu a donné exprime. Il nous a semblé voir des cellules allongées , à ouvertures un peu saillantes, situées les unes au- dessus des autres sur les deux côtés des rameaux , opposées et séparées par un axe continu, creux, à peu près de même grosseur qu'elles. Il nous semble que ce genre, très-dis- tinct par la description , ne l'est pas autant dans la nature , et que l'espèce que Lamouroux y rapporte pourrait bien être une Sertulaire à cellules très-allongées et opposées , ou mieux encore, d'après la distinction qu'il a établie entre les vrais Sertulaires ou à cellules alternes, el les Sertulaires à cellules opposées ou Dynamènes, une espèce de ce dernier genre, (je. D..ii.) * SALA.DANG. mam. Ce nom est donné par les naturels de Limun , dans l'île de Bornéo , au Tapirus Malay anus de sir Raffles. Ce rare et précieux Animal est appelé Gindol à Manna , Bahi-Alu à Bencoolen, dans l'île de Sumatra, et Tennu à Malacca. P^. Tapir. (less.) SALADE. BOT. PHAN. Ce nom, qui est plus du domaine du jardinage et SAL de la cuisine que décelai de la bota- nique , a été étendu , comme spécifi- quement vulgrùre, à divers Végé- taux; ainsi l'on a appelé : Sai,,4.de DE Crapaud, leJUontiafon- tana. Salade de Moine ou de Chanoi- ne , la Valérianelle ou iNlâche pota- gère. Salade de Chouette , le F'ero- ttica Beccabunga , L. Salade de Grenouille , diverses Renoncules aquatiques. Salade de Matelot, le Spilanthe. Salads de Porc, VHyoseris radi- cata. Sai,ade de Taupe, le Pissen- lit, etc. (b.) SALADELLE. bot. phan. L'uu des noms vulgaires du Statice Limo- niiirn dans certains cantons de la Pro- vence, (b.) SALAGRAMAN. moll. ross. Syn. indou de Corne d'Ammon. p~. Am- monite. Cb.) SALAMANDRE. Salamandra. ' REi'T. BAT. Genre de la famille des Uroiièles, caractéiisépar un corps ar- rondi que termine une queue cylin- dracéc dépourvue de crêtes membra- neuses; ayant quatre pales latérales de même grandeur, non palmées, avec quatre doigts dépourvus d'on- gles; les mâchoires armées de dents nombreuses et petites, ainsi que le palais qui en supporte deux rangées longitudinales; des pustules paro- tides, comme chez les Crapauds; les œufs y éclosenl dans l'oviducte. Ce sont des Animaux disgracieux , pcsans , inofl'eusifs , lucifuges , qui habitent les lieux frais et humi- des , et qui ne se tiennent dans l'eau que pour y déposer leurs Tê- tards qui sont uuinis de branchies. Les jeunes Salamandre? ne vivent que très-peu de temps dans cette ichlliyo- morphie.Le genredont il est question n'est plus qu'un démembrement de celui qu'avait indiqué Linné sous le même nom , comme une coupe de son vaste genre Z/actv/a. On en a sé- paré les Tritons. F", ce mot. SAL îl transsude de toute la surface pus- tuleuse des Salamandres une humeur blanchâtre , gluante , d'une odeur lortc, et d'une saveur tiès-âcre , dit- on, qui leur sert de défense contre plusieurs Animaux qui seraient ien- tés de les dévorei" : ce c iractère d'ab- jeclion est leur sauvegarde. C'est surtout lorsqu'on les tourmente et qu'on les expose sur des charbons ar- dens qu'elles cherchent à écarter d'elles par toutes sortes de contor- sions, qu'on les voit s'envelopper de cette humeur muqueuse qui les ga- rantit durant quelques iustans de la brûlure. De-là cetle opinion reçfue de toute antiquité , que ces Animaux vivaient non - seulement dans l'eau et dans la terre, mais encore dans le feu. Ils peuplaient, disait-on, les fleuves enflammés des enfers. Ce préjugé date du temps d'Ariatote, et rien n'est moins raisonnable. Pline, renchérissant sur les absurdités dont 1 antic[uilé surcharge l'histoire des Salamandres , les dévoue à l'ana- thême , parce qu'en infectant de leur venin tous les \cgétaus d'une vaste contrée, elles peuvent, à ce qu'il prétend, causer la moi t de nations entières. Les Salamandres sont des Animaux faibles, craintifs , stupides , et qui n'ont jamais causé la mort de qui que ce soit, si ce n'est des Insec- tes, des Lombrics et des petits Mol- lusques terrestres dont ils se nour- rissent. On dit qu elles mangent aussi l'humus , ou terre végétale. Elles pa- l'dssent êire lourdes et conséquem- ment muettes; leur allure est stupide, marciiant toujours droit devant elles, quel que soit le danger qui les mena- ce ; elles s'arrêtent, et redressent leur queue pour peu qu'elles se sentent attaquées; de là le préjugé qui , dans cerlains cantons de la France méri- dionale , a fait croire que cette queue était venimeuse , et qui valut aux Salamandres si improprement le nom vulgaire de Scorpion. Peu d'Animaux ont la vie aussi dure; on peut les frap- per et les mutiler sans qu'elles parais- sent en trop souffrir ; mais les plonge- t-on dans le vinait're ou dans l'alco- SAL 67 liol,oulessaupoudre-l-onde sel ou de tabac, elles meurent presque sur-le- champ. L'analomie des Salamandres a clé faite avec soin, particulièrement par le docteur Funk qui a publié sur celle lie l'esjjèce vulgaire un excellent travail enrichi île bonnes planches. On y voit que la composition osseuse de la tète ressemble à celle des Gre- nouilles, à quelques variations près dans le ciâne, qui n'oft're point d'os en ceinture à sa partie antérieure. On compte quatorze vertèbres de la tête au Sacrum , et de trente à quarante à la queue. L'attache du bassin se trouve iudiffiéremment, selon les in- dividus , à la quinzième ou à la sei- zième vertèbre ; les côtes sont si cour- tes , qu'elles semblent plutôt n'être que de simples apophyses transverses; leur nombre est de douze. Le ster- num n'existe que rudimenlaircment dans une sorte d'ébauche cartilagi- neuse. L'épaule est remarquable par la soudure de ses trois os eu un seul, etc. Le cerveau est très-pelit et n'é- gale pas même eu volume le diamètre de la moelle épinière qui est compo- sée de deux cordons nerveux, enve- loppés d'une même membrane très- mince d'oii sortent les nerfs spinaux. Il paraît que les olfactifs sont très- développés , ce qui indiquerait chez les Salamandres un odorat très- fin en compensation de l'oblusilé de leurs autres sens. La langue y jouit de peu de mobilité ; le cœur est renfermé dans un péricarde plus ou moins glo- buleux ; on n'y reconnaît qu'une seule orcillelle et un ventricule. Les globules du sang y sont ovoïdes et comparativement beaucoup plus gros que ceux de l'Homme et de la plupart des Mammifères. Il en est de même des Zoospermes observés dans les mâles, et qui sont, comme on peut s'en con- vaincre dans les planches de ce Dic- tionnaire oii nous les avons fait repré- senter, d'une taille très-considérable. Les testicules sont placés le long de la colonne vertébrale, et se trouvent cachés par les poumons , la rate , le foie , le canal intestinal et l'estomac; le plus souvent ils sont au nombre 68 SAL de six, et quelquefois seulement de quatre; ils sont uuis entre eux par le canal vasculaiie. Le pénis , quoi- qu'on ait cru le reconnaître, pourrait bieu n'y pas exister; il est bien certain du moins qu'il n'y a pas d'accouple- ment réel entre les deux sexes , mais la liqueur fécondante ayaut pénétré dans les organes géniiaux des femel- les , qui sont ovovivipares , les œufs ëclosent intérieurement, de sorte que les petits, ayant commencé leur existence de Têtards dans le sein de la mère, n'ont plus que des pâtes à acquérir lorsqu'ils naissent. Nous avons observé par nous- mêrae au inoins quatre espèces liès- distinctes de Salamandres en Europe, bien que cerlains zoologistes, qui paraissent n'avoir eu occasion de voir, dans le peu de cantons de la Fiance cil ils se promenèrent, que la Sala- mandre commune , veuillent que toutes les autres n'en soient que des variétés. Ces espèces sont : i° la grande Salamandre teirestie ou com- mune , Salarnandra maculusade Lau- renli, Encycl. nuéth., pi. ii , fig. 5; Lace/ta Salarnandra, L., si souvent décrite et figurée; la plus grande, la plus répandue, qui est toute noire daus ses parties supérieures, avec de grandes taches jaunes sur deux ran- <^éei, et d'un bleuàlre livide en des- sous. On la trouve dans les bois obs- curs, dans les lecoins des caves hu- mides, sous les grosses pierres et les racines, au bord des fontaines et des fossés. 2°. La Salamandre noire , Salarnandra alra de Liurenli, de moitié plus petite que la précédente, noirâtre et sans tache en dessus, iaunâlre en dessous. Celle-ci, plus 331 e en France, est assez commune dans les lieux montueux de l'Alle- magne méridionale. 3°. La Salaman- dre fuuèbre, Salarnandra funebris , ]S,, un peu plus courte que la pre- mière espèce , qui atteint jusqu'à huit pouces au moins, et proporlion- uellement plus épaisse , avec sa queue plus grêle quoique terminée de la mê'me manière ; elle est d'un brun foncé , uniforme sur le dos. Celle SAL couleur s'aûaiblil sur les côtés pour devenir d'un gris sale sous le ventre , avec quelques points noirâtres ou blanchâtres épais sur les flancs. Nous avons rencontré cette espèce daus les parties découvertes et les plus chau- des de l'Andalousie, au voisinage de mares dans lesquelles nous n'en voyions point, mais dont les bords leur offraient sans doute quelque asile durant le jour. Sortant la nuit de leurs retraites , ces bêtes venaient se faire écraser stupidement par douzaines en s'approchanl du feu de nos bivouacs qui 4es attiraient , et dans lesquels on les eût vue^ proba- blement entrer d'elles-mêmes si nos gens ne s'étaient divertis à les y pous- ser ; elles y résistaient quelques ins- tans, ce qui ne manqua point d'accré- diiei parmi quelques cavalieis espa- gnols qui faisaient partie de la colonne sous nos ordre.^ , la réputation d'in- coinbustibiliîé de ce qu'ils appelaient Snlamanquesas , et qu'ils finissaient pourtant par voir rôtir. 4°. Lt Sa- bunandre variée, Salamandrd varie- gala, N. Celle-ci , assez commune aux environs de Bordeaux , est plus petite que la première et plus grande que la seconde , moins lourde surtout que la troisième; sa queue conserve tant soit peu de compression ; une ligne d'un rouge orangé plus oa moins vif règne sur la caiène de cette queue et le long du dos; il y en a quelquefois de semblables sur les côtés. Le ventre est rougeâtre,poli; les flancs sont d un noir livide, le dessus de la tête et du dos d'un vert plus ou moins teine et tout pustuleux. On la trouve sous les pierres le long des fossés , ou dans les haies sombres. Parmi les Salamandres exotiques, plusieurs habitent l'Auiérique sep- tentrionale oii Palisot de Beauvois et Bosc en ont chacun décrit une espèce nouvelle. Thuuberg en a trouvé une espèce au Japon , oii les habitans lui supposent des propriétés médicinales, ce qui fait qu'on en trouve commu- nément des individus desséchés et préparés pour le commerce, chez les apothicaires du pays. (b.) s AL SALAMANDRE PIERREUSE. MIN. On a quelquefois donné ce nom à l'Amianthe. V. ce mot. (b.) SALANGANE, ois. Espèce du genre Hirondelle. ^. ce mot. (dr..z.) SALANGUEÏ. bot. phan. Syn. vulgaire de Chenopodiummaritimum. (B.) SALA NX. POIS. Sous -genre d'Esoce. V. ce mot. (b.) SALAR. MOLL. ( Adansou. j Syn. de Cône Tulipe. (b.) SALARIAS. POIS. Sous-genre de Blennie. V. ce mot. (b.) SALAXIS. BOT. PHAN. Ce genre , de in famille des Ericinées et de l'Ocfaadiie Monogynie , L. , a é\é constitue par Salisbury et adopté par Willdenow , avec les caractères essen- tiels suivans : calice à quatre folioles irrégulières; corolle campanuléc, à quatre divisions; huit ctamines ; iiu stigmate dilaté, peltc; capsule dru- pacée, à trois loges et à trois graines. Willdenow (ii'«wOT.P/a///., i, p.4i.T} a décrit trois espèces de ce génie sous les noms de Salaxis arborescens , S. montana et S. abieiina. Elles crois- sent à l'île de Mascareigne d'oii elles ont été rapportées par Bory de Saint- Vincent. Ce sont des Plantes frutes- centes, à feuilles ternées , linéaires; à fleurs latérales ou terminales, et qui ont toul-à-fait le port des Bruyè- res. (G..N.) SALBANDE. min. Ce mot , em- prunté de l'alieiDaud , s'applique aux deux surfaces qui limitent un filon et le séparent de la Roche environnante. Les deux parois de cette Roche , qui regardent les Salbandes , sont dési- gnées sous le nom d'Epontes. P'. Fi- lons. (G. DEL.) SALDE. Salda. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères, famille de Géocorises, tribu des Longilabres , établi par Fabricius aux dépens du grand genre Cimex de Linné , et adopté par La- treille avec ces caractères : corps court , large pour sa longueur. Tête SÂL •39 transversale , un peu triangulaire , plus large que le corselet; yeu.s grands , Irès-saillans , rejetés sur les bords latéraux du corselet , et dépas- sant de beaucoup le bord postérieur de la tête. Deux ocelles peu distincts, placés sur la partie postérieure du vertex à la jonction ne la tête avec le corselet. Antennes filiformes, gros- sissant un peu vers l'extrémité ; à peine de la longueur de la tête et du corselet pris ensemble, composées de quatre articles; le premier court, dépassant à peine l'extrémité i!e la tête ; le second le plus long de tous ; les troisième et quatrième égaux en- tre eux , à peu près de la longueur du premier ; le dernier plus gros que les autres , fusiforme. Bec long , de qua- tre articles , renfermant un suçoir de qu;'pèce du genre Holacanlhe. P . ce raot. (»•} 70 SAL SALEP. noT. piiAN. On donne ce nom aux bulbes desséchés d'Orchis . que le conimcicc nous a j porte de l'Asie-Mineuie et de la Perse. Un grand nombre d'espèces produisent ces bulbes, mais il paraît que l'Or- chis mascula est la plus abondante. Le Salep du commerce est en mor- ceaux ovales , d'une couleur jaune blanchâtre, quelquefois à demi- transparens, cornés, Irès-durs , ino- dores ou doués d'une faible odeur , d'un goût semblable à celui de la gomme Adraganth. Ils sont composés Îiresque entièrement de matière fécu- antc , et conséquemment très-pro- pres à faire des bouillies épaisses qui sont en grande réputation chez les médecins , et surtout chez les habi- tans des contrées orientales comme analeptiques , c'est-à-dire pour res- taurer les forces épuisées ; mais ce que l'on a dit des propriétés aphrodisia- ques du Salep est un pur préjugé en- raciné dans l'esprit des Orientaux, peuples très-ignorans qui cherchent, par tous les moyens possibles, à se pro- curer les facultés viriles que l'abus des jouissances a détruites , et qu'ils ne peuvent certainement pas recou- vrer à l'aide d'une drogue aussi inno- cen le que le Salep. Depuis long-temps, Geofifroy , Retzius et d'autres au- teurs de pharmacologie ont attiré l'attention des économistes sur la fa- cilité qu'on aurait de préparer du Salep avec les bulbes des espèces d'Orchis, qui croissent si abondam- ment dans nos bois et nos prés , et ils ont donné la manière de préparer ces bulbes, de manière à les rendre parfaitement identiques avec le Salep des Orientaux. Pour cela, on choisit les plus gros bulbes, on les nettoie en raclant la peau extérieure, on les fait macérer d'abord quelque temps dans de l'eau chaude, puis l'on portecelle- ci jusqu'à l'ébullition ; on les enfile ensuite dans des ficelles, et on les fait sécher en les exposant à un air chaud et sec. Ainsi desséché , le Salep peut être réduit en poudre , qui se dissout dans l'eau bouillante, forme une gelée que l'on rend plus agréable SAL par l'addition du sucre et de divers aromates. (g..n.) * SALGAN. MAM. Espèce du genre Lièvre, y . ce mot. (b.) SALHBEPvGIA. tsot. phan. Necker a proposé sous ce nom un genre fondé sur quelques espèces de Gar- dénia décrites par Thunberg , mais qui ne paraît pas suffisamment ca- ractérisé. (G..N.) SALICAIRE. Lythrum. bot. phan. Genre qui a donné son nom à la fa- mille des Salicariées , et qui offre pour caractères : un calice monosépale , tubuleux , strié , offrant à son sommet de quatre à six dents séparées par des sinus d'oii s'élèvent d'autres dents plus étroites, subulées, quelquefois en forme de cornes; une corolle de quatre à six pétales qui naissent du sommet du calice; les élamines en même nombre ou plus souvent eu nombre double des pétales, sont in- sérées au milieu ou vers la base du calice. L'ovaire est surmonté par un style filiforme que tern;ine un stig- mate simple et capitulé. Le fruit est une capsule allongée , recouverte par le calice, à deux loges contenant chacune un assez grand nombre de graines attachées à un trophosperme épais et saillant. Les espèces de ce genre, au nombre d'environ une quinzaine , sont des Plantes herba- cées ou sous-frutescentes, ayant des feuilles entières et opposées, des fleurs disposées en épis terminaux ou réunies à l'aisselle des feuilles. Plusieurs des espèces de ce genre croissent en France et dans les autres parties de l'Europe. Telles sont entre autres la Salicaire commune, Zme\. ; Nesœa, Commers.; Crenea , Aubl. ; Lawsonia , L. ; An- theryiium , Rohr. ; Dodccas , L ; Gi- nuria , Jacq. i Adenaria , Kunth ; Grieslea, Lœffl. IV Tribu : Lagerstboemiées. Lobes du calice valvaires; pétales nombreux; graines ailées. Arbres ou Arbrisseaux. Lagcrstrç^mia , Willd. ; Lafuensia , Vand. Cette fiimille a les plus grands rap- ports avec celle des Onagres , dont elle diffère surtout par son ovaire li- bre et non infère. (a. r.) SALICASTRUM. rot. phan. (Pline.) Probablement le Solanum Dulcamara , L. (b.) SALICTNEES. Salicineœ. bot. fH.4.N. L'une des familles établies dans la grande tribu des Plantes amentacées. Elle ofire les carac- tères suivans : fleurs unisexuées et dioïques , formant des chatons glo- buleux ou ovoïdes , ou cylindri- ques et allongés. Dans les fleurs mâ- les , on trouve une écaille de forme variable sur laquelle sont insérées les étamines dont le nombre varie 73 SAL d'une d vingt-qualre. A la base des ëtamines , on observe fréquemment une autre écailie glanduleuse, crei:- sée quelquefois en forme de coupe ou de calice. Les fleurs femelles se composent également d'une écaille, à la base interne de laquelle est atta- ché un pistil fusiforme, uniloculaire, contenant plusieurs ovules insères à deux tropliospermes pariétaux qui occupent surtout le fond de la loge. Le style est très-court, surmonte de deux stigmates bipartis. Quelquefois la base du pistil est embrassée par une sorte de calice cupuliforme , ana- logue à celui qu'on observe assez sou- vent dans les fleurs mâles. Le fruit est une petite capsule ovoïde, allon- gée, terminée en pointe à sou som- met , s'ouvrant en deux valves dont les bords rentrans simulent quelque- fois une capsule biloculaire. Les grai- nes , qui sont fort petites , sont envi- ronnées (le longs poils soyeiii'- Les Salicinées sont de grands Ar- bres , des Arbrisseaux ou plus rare- ment de petits Arbustes lampansqui croissent en général dans les lieux hu- mides , sur les bords des ruisseaux et des rivières. Leurs fleurs s'épanouis- sent en général avant que les feuilles commencent à se montrer. Celles-ci sont simples , alternes, et accompa- gnées de stipules. Les deux seuls gen- res Salix et Populus corfiposent cette petite famille. J^. P£UPi.n:RetSAUi.E. (a. r.) SALICOQUES. Ca rides, orust. Tiibu de l'ordre des Décapodes, fa- mille des Macroures , établie par La- treille , et renfermant des Crustacés que les Grecs avaient distingués sous les noms de Caris et de Crango/i; ce sout ceux qu'on appelle vulgaiiement ('ri'netles, Salicoques, etc. Ils ont pour caractères essentiels : le corps d'une coii;.istance moins solide que celui des autres Décapodes, quelquefois j.iême assez mou, arqué ou comme bosîii, ce qui leur a encore valu le nom de Squilles bossues. Les antennes <[ui sont toujours en forme de hoies , sont avancées; les latérales sont fort longues, et les interniédiairos, ordi- SAL nairemeul plus courtes , ont leur pé- doncule terminé par deux ou trois filets sétacés et articulés. Lorsqu'il y en a trois , un de ces filets est plus petit et souvent recouvert par l'un des deux autres ; les yeux sont très- rapprochés , presque globuleux et portés sur un pédicule très-court. La face supérieure du pédoncule des antennes mitoyennes ofi're , dans la plupart, une excavation qui reçoit la partie inférieure de ces organes de la vue ; l'extrémité antérieure du test s'avance presque toujours entre eux et celte saillie ; il a la forme d'un bec ou d'un rostre pointu, déprimé quel- quefois , mais le plus généralement comprimé , avec une carène de cha- que côté, et les bords supérieurs et inférieurs aigus, plus ou moins den- tés en scie. Les côtés antérieurs du lest sont souvent armés de quelques dents acérées , en forme d'épines ; les pieds-mâchoires Inférieurs ressem- i)lent , dans le plus grand nombre , à des palpes longs et grêles, et même soit à des pieds , soit à des antennes. Les quatre pâtes antérieures .sont, duis beaucoup d'espèces, terminées par une pince double ou une sorte de main didactyle ; deux de ces pâtes , ordinairement la seconde paire, sont doublées ou pliées sur elles-mêmes. Le carpe de celte seconde pince, et quelquefois celui des deux dernières, à l'article qui précède immédiatement la pince, offre dans plusieurs cette particularité que l'on n'observe point dans les autres Crustacés ; il paraît comme divisé transversalement en un nombre variable de petits articles, ou annelé. La troisième paire de pâtes est elle-même quelquefois, comme dans les Pénées , en forme de serres; dans plusieurs, celte troisième paire est plus courte que les deux dernières : en général , on n'a pas fait assez d'attention à ces différences dans les longueurs relatives des pales. Les segmens du milieu de la queue sont dilatés sur les côtés; elle se termine par une nageoire en forme d éventail, ainsi que dans les autres Macroures , mais le feuillet du milieu est plus SAL étroit , pointu ou épineux au bout; son dos est armé, dans plusieurs , de quelques petites épines; les fausses pâtes, ou pâtes caudales , sont allon- gées et souvent en forme de feuillets. Ces Crustacés sont assez recher- chés, et on en fait une grande con- sommation dans toutes les parties du monde; on les sale même quelque- fois afin de les conserver et de les transporter dans l'intérieur des ter- res. Tous les Salicoques habitent les mers de nos côtes : la Méditerranée en offre beaucoup. Lafreille (B'am. natur. du Règne Anim.) divise la tribu des Salicoques ainsi qu'il suit : I. Test généralement ferme , quoi- que mince; une forme de corps ana- logue à celle des Ecrevisses , et la base des pieds dépourvue d'appendices ou n'en ayant que de très-petits. 1. Les six pieds antérieurs didac- tyles. Genres : Pénéf. et Stenope. 2. Les quatre pieds antérieurs, au plus, didactyles. A. Pieds antérieurs parfaitement didactyles. a. Pinces non divisées jusqu'à leur base; carpe non entaillé en manière de croissant, * Antennes intermédiaires à deux filels. f Pieds réguliers (les deux de cha- que paire semblables ). — Pieds-mâchoires extérieurs non foliacés et ne recouvrant point la bouche. Genres : Alphée , Hippolyte , PoNXONIE et AUTONOMÉE. Pieds-mâchoires extérieurs fo- liacés , recouvrant la bouche. Genres : Gnatophylle , Hymé- NOCÈBK. ^ tt Pieds antérieurs dissemblables, l'un de la même paire didactyle , l'autre simple. Genre : N1K.4. SAL 73 ** Antennes intermédiaires à trois filets. Genres : PalÉmon , Lismate , Athanas. p. Pinces divisées jusqu'à leur base, ou mains Ibrmées uniquement de deux doigts réunis à leur base ; carpe lunule. Genre : Atye. B. Pieds antérieurs monodactyles ou imparfaitement didactyles ( les deux doigts étant à peine visibles); antennes intermédiaires à deux filets. Genres : Égéon, Crangon, Pan- DALE. II. Corps mou et très-allongé; des appendices sétiformes et très-distincts à la base de leurs pieds. Genre : Pasipiiée. V. tous ces ar- ticles à leurs lellies ou au Supplé- ment, (g.) * SALICOR. polyp. Espèce du genre Cellaire. V. ce mot. (b.) SALICOR. BOT. PHAN. Les Soudes et autres triantes maritimes, dont on obtient sur certains rivages des sels par incinération , reçoivent collecti- vement ce nom qui désigne cependant XeSalsolaKali plus particulièrement, et même le Salicornia fierbacea. (b.) SALICORNE. Salicornia. bot. PHAN. Genre de la famille deChéno- podécs et de la Monandrie Monogy- nie, L,, offrant les caractères sui- vans : calice ou périanthe entier, ventru, persistant, presque télragone, formé par le rebord squamilorme des articulations; une à deux étnmi- nes dont les filets sont subulés , plus longs que le calice , terminés par des anthères droites , oblongues , bilocu- laires ; ovaire siipère , ovale, oblong, surmonté d'un style simple , très- court , terminé par un stigmate bi- fide; fruit pseudosperme, recouvert par le calice renflé. Ce genre se com- pose d'environ vingt espèces qui croissent dans les lieux maritimes ou dans les vastes pleines imprégnées de sel marin des diverses contrées du inonde. Les steppes de la Russie et de la Sibérie, l'Arabie, les bords de 74 SAL la Méiliterranée , sont les pays oii l'on a découvert le plus grand nom- bre d'espèces. Les Salicornes sont des Plan tes herbn cées et sous-frutcscen tes , d'un aspect fo't triste , dont les tiges sont ordinairement très-ramifiées, de'- pourvues diî feuilles, composées d'ar- liculaiions tronquées, portant à leurs extrémités les fleurs qui sont dispo- sées en cpis nus. La distinction des espèces de Salicornes offre beaucoup de difficultés, et leur synonymie est en général extrêmement embrouillée. Le Salicornia herbacea, par exemple, a reçu plus de douze noms spécifi- ques differens. Cette Plante , que l'on peut considérer comme type du genre, était nommée Kali par les anciens botanistes. Elle croît en abondance sur les bords de la Méditerranée et de l'Océan dans les terrains fangeux ; on la retrouve dans les marais salés de la Lorraine. C'est une des Plantes qui fournissent par incinération le plus d'Alcali ou de sous-carbonate de Soude. Elle est recherchée avec avidité par les troupeaux , et ce pâtu- rage donne à leur chair une saveur fort estimée. Les Anglais et quelques autres nations qui habitent le littoral de l'Océan , font confire les jeunes rameaux de cette Plante dans du vinaigre , et s'en servent pour assai- sonnement dans les salades. (g..n.) SALICOT. CRUST. Même chose que Salicoque. V. ce mot. (b.) * SALICOTTE. BOT. phan. Syn. de Soude commune en certains can- tons maritimes. (b.) SALIE. INS. Pour Salius. /^. ce mot. («0 SALTENTIA. mam. La petite fa- mille formée sous ce nom par lUiger renferme seulement les deux genres Potoroo et Kanguroo. V. ces mots. *SALIERNE. BOT. bhan. (Gouan.) Variété d'Olivier à fruits ronds, {T..) SALTETTE. bot. phan. Les Co- uyses ont reçu quelquefois ce nom vulgaire. (b.) SAL SALÎGOÏ. BOT. phan. L'un des noms vulgaires de la Macre. (b.) SALIMORL BOT. PHAN. (Ruraph, Amb. ô, pi. 75). Syn. de Cardia Se- bestena. (b.) * SALINDRE. min. Nom cité par Kirwau , et donné anciennement à une variété de Grès , renfermant des grains calcaires. (g. del.) SALINES. MIN. C'est le nom que l'on donne aux différentes exploita- tions du chlorure de Sodium, autre- ment dit Sel gemme ou Sel marin , soit qu'on l'extraye en masse du sein delà terre oii il constitue quelquefois de véritables mines , soit qu'on le re- tire à l'aide de l'évaporation natu- relle ou artificielle des eaux de la mer, de celles d'un grand nombre de lacs et d'une infinité de sources dans lesquelles il est tenu en dissolution. Le Sel gemme, ou la Soude muriatée solide , forme dans l'intérieur de la terre des bancs d'une puissance sou- vent considérable , que l'on exploite par des galeries entièrement tail- lées dans le Sel, et soutenues par des piliers réservés dans la masse même du Minerai. C'est ainsi qu'il se présente dans les mines célèbres de Wiellczka et de Bochnia en Polo- gne, du comté de Chester en Angle- terre , et de Vie dans le département de la Meurthe en France, f^' . Soude MURiATÉE. On extrait le Sel de la mer et des lacs salés de deux manières : 1 " par la seule évaporation naturelle; 2° par l'évaporation naturelle com- binée avec l'évaporation artificielle. Dans le premier cas , on pratique sur le bord de la mer des marais salans : ce sont des bassins étendus et peu profonds , que l'on remplit d'eau à marée haute , ou par le moyen d'une écluse; cette eau, y présentant une vaste surface à l'évaporation , se concentre par l'effet de la chaleur sa- laire , et surtout par celui de certains vents, et dépose sur le sol tout le Sel qu'elle ne peut plus tenir en dis- solullou. On relire ce Sel et on le met en tas sur les bords , pour le faire SAL égoulter et sécher, puis on le soumet au raffinage. Dans la seconde manière d'extraire le Sel des eaux de la mer, ou etal)lit sur le rivage une vaste es- planade de sable que le flot doit sub- merger dans les hautes marées des nouvelles et des pleines lunes ; ce sable s'imprègne de Sel , et, dans l'intervalle des marées , on en ramasse la surface en tas , puis on la lave avec de l'eau de mer que l'on sature ainsi de Sel marin. On décante celte eau pour la séparer du sable, et on l'évaporé ensuite dans des chaudières parle moyen du feu. On se sert aussi dans quelques Salines, pour concen- trer l'eau de la mer, de bâtimens de graduation , comme ceux qui sont en usage dans les exploitations de sour- ces salées. Ces sources , qui existent dans un grand nombre de lieux à la surface de la terre, oli on les voit sortir des terrains analogues à ceux qui renferment les bancs de Sel gem- me , ne contiennent pas généralement tout le Sel qu'elles peuvent dissou- dre. On concentre alors leurs eaux par un procédé peu dispendieux, qui consiste à favoriser leur évaporalion naturelle, en faisant en sorte qu'elles présentent à l'air le plus de surface possible. Pour cela, on les élève par des pompes à une assez grande hau- teur, et on les laisse retomber sur des piles de fascines oii elles se divisent à l'infini et éprouvent une évaporation considérable. On répèle !a même ma- nœuvre un grand nombre de fois sur la même eau pour l'amener au degré de concentration nécessaire. On ap- pelle celte opération graduer l'eau , et les ateliers que l'on construit à cet effet se nomment des hâdmens de graduation. L'eau amenée au degré de salure convenable est conduite dans de grandes chaudières plates et carrées, composées de feuilles de tôle réunies par des clous rivés. On achève de l'évaporer par le 7noyen du feu , et l'on recueille le Sel qui se précipite au fond du bain. fG. D£l.) SAL ?•> SALIQUIER. BOT. PHAN. Guphée. V. ce mot. Syn. de fB.) 8AL1SBURIA. bot. m an. V. Glî^KCO. *SALITE. MIN. Même chose que Sahlite. K. ce mot. (g. del.) * SALITRE. MIN. Syn. de Manga- nèse sulfatée. (G. DEL.) SALIUNCA. BOT. PiiAN. Syn. an- tique de Nard celtique, Valeriana cellica , L. (b.) SALIUS. INS. Fabricius ( Syst. Piezat. , p. 124) a désigné sous ce nom un genre nouveau d'Hyménop- tères qui renferme trois espèces , le Pompilus sex-pitnctnlus de l'Entomo- logie systématique, et deux autres espèces rapportées de Barbarie par Rehbinder. Ce genre paraît voisin des Sphex; Fabricius le place entre ses Joppa et ses Banchus. (aîjd.) SALIX, BOT. PHAJsr. V. Saule. SALKEN. BOT. PHAN. C'est un nom vulgaire , dans les possessions hollandaises de l'Inde, d'une Plante de la famille des Légumineuses , dé- crite et figurée par Rhéede [Hort. J?/rt/n!/^.,vol.8,tab.46)souslenom de Tsjeria-Camelti-ValU ,e.\. dont Adan- son a formé un genre qui n"a pas été adopté. (G..N.) SALLES. MAM. V . Abajoues. SALLIAN. Ois. Syn. de Jabiru, et non de l'Autruche" de Magellan , comme il est dit par Sonnini dans Déterville. /^. Cigogne. (dr..z.) * SALMACIDE. Salmacis. psYcri. Genre de la famille des Conjuguées, dans Tordre des Arthrodiés, du règne inlerinédiaire dont nous avons pro- posé l'établissement sous le nom de Psychodiaire(/^. ce mot) , et dont les caractères consistent en des filamens Simples , cylindriques , légèrement muqueux au tact, oii la matière colo- rante est disposée par séries de cor- pu?cules hyalins disposées dans l'in- térieur du tube en filamens qui af- fectent la figure de spirales plus ou moins serrées et diversement varices, jusqu'à l'instant oii l'accouplement de deux filamens ayant eu lieu, ces, spirales élégantes s'oblitèrent, pas-. :6 SAL sent des arlicles d'un fdanient dans ceux de l'autre, pour former dans l'article fécondé un seul propaguie que nous soupçonnons devoir èlre un Zoocarpe [P . ce mot). Le genre Salmacide, formé dès long-temps par nous, se trouvait faire partie du Zyg- nema des auteurs , qui, en adoptant le genre Conjugata de Vaucher , avaient reconnu la nécessité d'en changer le nom ; mais ce genre Con- juguée ou Zygnème, qui est devenu depuis une famille entière, nécessitait une réforme , et nous y proposâmes dans un Mémoire lu à l'Académie des Sciences en 1820, quatre coupes sous les noms de Leda, Tendaridea , Sai- macis et Zygnema. Nos désignations mythologiques, fondées sur des analo- gies que diverses pei-sonnes ont jugées êtreassez heureuses, n'ont pas trouvé grâce devant Agardh, qui , appelant Moitgestia {V. ce mot) le démembre- ment auquel nous avions conservé le nom de Zygnema, réserva ce nom primitif aux trois autres genres qu'il laissa encore confondus au mépris des caractères si tranchés qui les dis- tinguent. Vu l'antériorité et la con- venance, nous concevons le genre Sal- macide et la désignation qui rappelle l'un de ses principaux caractères. On sait qu'une Nymphe ainsi appelée , éprise d'ardeni amour pour Herma- phrodite , s'élança sur ce bel adolci- cent lorsqu'il se baignait dans un clair ruisseau , et, s'enlaçant dans ses bras, ne fit plus avec lui qu'un seul être. De même, dans le genre d'Aithrodiés qui nous occupe, deux filamens distincts, étrangers l'un à l'autre jusqu'à linslaut oii se font pour eux sentir sous les eaux les ai- guillons de l'amour, se recherchent, se joignent, et, se confondant par divers points de jonction, s'idfnli- fient l'un avec l'autre pour ne plus lormer qu'un même tQut. Nos S^lma- cîdes abondent dans l'eau des mares et des ruisseaux; mais il faut que celte eau soit pure, tranquille et fraîche, ï^eurs filamens s'y développent d'a- bord dans le fond , comme si l'obscu- rité leur convenait. Essenlicllcmenf SAL simples, ils s'y superposent en beau- coup plus grand nombre, st offrent alors, étant visibles à l'œil nu et longs de plusieurs pouces, quelque rapport avec la disposition stratiforme qu'af- fectent les Oscillaires. Les masses qui l'ésultentde leur intrication devenant assez considérables , finissent par flotter en masses souvent huileuses , et qui furent, dans plusieurs de ces Flores faites avec tant de légèreté, du nombre de ce que les botanistes peu versés en cryptogamie appelaient 6'o«- ferva bullosa. Les filamens des Sal- macides sont en général plus gros que ceux des autres Conjuguées, et d'un vert plus intense, souvent tirant sur le bleu noirâtre. Quand ils sont réu- nis en très-grand nombre, et de fa- çon à composer des masses très-ser- rées, ils tendent par leur extrémité à s'élever en faisceaux souvent poin- tus à la surface des eaux ; ils sont alors très-muqueux au toucher, et se collentaux doigts qui les veulent sai- sir. Ils adhèrent étroitement au pa- pier sur lequel on les prépare, y de- viennent luisans et cassans , n'y changent guère de couleur, et ne re- prennent pas l'apparence de la vie quand on les remouille. La diff'érence d'aspect ne suffit p is pour établir de bons caractères spécifiques, quand on veut en récolter des échantil- lons qui puissent offrir quelque utilité à l'observation. Il faut avoir .«oin d'en dessiner sur le papier même ou on les prépare, quelques détails faits d'après des grossissemens pro— poi tionnels à la grosseur des espèces qui varient beaucoup. Le nond^re des lignes en spirales qui , selon ces es- pèces, est d'un , de deux , de trois et même de quatre, la forme cylindri- que ou aplatie de ces lignes, fourni- ront les caractères les plus cer- tains. On a tenté de chercher des ca- ractères spécifiques dans la forme et la longueur des articles, c'est-à-dire des espaces compris entre deux cloisons valvulaires internes, sans réfléchir que celte distance était variable et subordonnée au développement des spires. Nous en avons dès long-temps s AL averti les ol)Sci valeurs qui ii'ou lien- ïieut nui coinplc, el qui par consé- quent marchent d'erreurs en erreurs. Ces mêmes niicrographes, obstinés à mesurer les rapports de la distance des valvulesau diauiètre des filainens, s'amusent aussi à foncier des espèces sur la mesure de ce diamèlie rigou- reusement comparée à léchelle de graduation qu'ils se font sur leur porle-objet. Wont-iis donc jamais ré- îlcchi que la grosseur d'un filament doit varier selon ses âges? Que di- raient-ils du botaniste qui ferait au- tant d'espèces des Asperges d'une même couche , parce que l'une d'elles aurait dix-huit lignes de circonfé- rence, une aulre douze, une troi- sième six , et qu'une quatrième enfin ne serait pas plus grosse qu'une plu- me d'oie? Les eaux douces de France nourrissent six ou sept espèces de Salmacides bien caractérisées, dont on pourra faire autant* d'espèces qu'on voudra en les différenciant par leur diamètre, l'allongement ou le raccourcissement des articles , par le volume et la régularité des corpus- cules coloians, enfin par les dessins fort variés et souvent très-élc'gans qu'affectent leurs spirales. Le méca- nisme de ces spirales est dans l'inté- rieur des tubes absolument analogue à celui de ces spirales en fd de fer qu'on met dans des cylindres de fer- blanc sous une bougie qui les com- prime et qu'elles poussent eu avant à mesure que la bougie se consume. Nous citerons comme exemple : i". Salmacide brillante , Salrnacis nitida [f^. pi. de ce Dictionnaire, Artli., fig. lo); Co/ife/va nitida àc la. Flore danoise, et probablement les Confeiva sca/aris , conjugata et 5e//- for/nis de Roth. La plus grande de toutes, et l'une des plus communes, que sa belle couleur d'un vert obscur et la manière dont elle se déploie en masses tloltautes fait quelquefois res- sembler colossalcment à î'Oscillairc téuioïde (/^. T. xii , p. 468); elle ditïêre surtout de la suivante , avec laquelle elle paraît être confondue par Agardh, en ce qu'elle contient SAL 7 7 trois séries spirales qui , dans la jeu- nesse des filameus , sont lelloment serrées que ces tilameas eu sont en- tièrement opaques , et qu ou n'y peut discerner ni cloisons ni dessins di- vers , el alors la Plante paraît formée de segmens étroits comme ceux dont se compose l'Oscillaire, de laquelle nous lui trouvons le port. 2°. Salma- cide principale , Salrnacis princeps , N. ; Conjugata piinceps , Vauch., pi. 4; Confeiva jugalis de la Flore danoise , confondue évidiniment avec la précédente sous le nom de Zjg- neina nitidum par Agardh, .Sj 5/. Alg. , p. b2 , qui a fait de sa Plante un pot- pourri synonymique. Celle-ci, peut- être encore plus grosse que le Nitida, ne présente que deux séries de spira- les intérieures. 5°. Salmacide rhom- boïdale, Sa/macis rhomboidalis , N. Le Confeiva rhomboidalis de notre premier Mémoire de l'an V , sur les Couterves, fort bien représenté par Yaucher, pi. 5, iig. 4, sous le nom impiopie d'adnala, p. 70; le Con- feiva deciniina ne paraît en cire qu'une variété. Les deux séries spi- rales forment ordinairement deux et quelquefois trois figures parfaitement rhondioïdales dans chaque iarticle; sa couleur e.-t un peu moins soujbre que celle lics précédentes, et peut- être la plus belle de la végétation ; on dirait te vert le plus brillant et le plus vif de la porcelaine. 4". Salma- cide quinine , Sa/macis quinina , N. ; Confeiva quinina de Muller; Conju- gata condensata de Yaucher, pi. 5, fig. 2, dont Agardh a fait deux espèces distinctes en réunissant la suivante. Un seul filet spiral y forme comme deux V accolés l'un à l'envers , l'au- tre à l'endroit dans chaque article; d'oir résulte , quand il n'y a pas so- lution de continuité dans leur suc- cession , un zig-zag souvent très-éga- lement régulier d'un bout à l'autre du filament. 5*^. Salmacide porticale, Salrnacis poriicalis , N., Confeiva poiticalis de Muller; Conjugata poi- ticalis , \auch., pi. .'> , fig. 1, dans laquelle un seul filament spiral forme des séries de figures linéaires dont les, >8 SAL lignes de jambages ai'rondis par le haut, donnent une idée assez juste sur certaines exemples par lesquelles les niaîlres d'ëcrilure ont coutume de faire exercer les commencans. 6". Salmacide jaunâtre, Salmacis lûtes- cens, N. , qu'il ne faut pas , comme Agardh, confondre avec la suivante; belle espèce très-muqueuse qui forme des touîles d'un vert jaune, souvent aussi brillantes que de l'or, devenant d'un jaune pur par la dessiccation, et dans les filamens de laquelle le mi- croscope montre un seul filet spiral , fort aplati en ruban , et assez sem- ^blable, à la couleur près, au ruban qu'on distingue dans le COI ps des Naï- des [V. ce mot]. 7». Salmacide al- longée, iÇa/znac/s elonga/a,N.; Co/iju- gata eloiigata, Vaucli., pi. 6, îig. 1-8 ; 8°. Salmacide cn^éc, Salmacis iiijiata, N. ; Conjitgala injlata , Vaucli. , pi. 5, fig. ?>. Ces deux dernières , qui ne renferment qu'un seul filet spiral, sont Irès-grcles et soyeuses; leur finesse les fait paraître comme des masses nébuleuses oii l'on ne dislin- gue que tiès-difficilemeut les filamens à l'œil nu. Les diverses espèces de Salmacides se rencontrent souvent coufondises dans les mêmes marais et mêlées toutes ensemble dans un même amas; alors on serait tenté de les prendre pour de simples variétés d'âge, si l'on n'avait recours, pour les dift'éreucier, au nombre des filets spiraux et à la forme des propagides qui sont diver- sement ovoïdes ou parfaitemen', ar- rondis , plus ou moins gros selon chaque espèce. Nous ne perdrons pas de temps à réfuter l'opinion de ceux qui, ayant probablement surpris des iialmacides au moment oii leurs filets spiraux internes s'allongeaient ou se resserraient par un effet purement mécanique, ont imaginé que les corpuscules hyalins qui sy voient étaient des Animaux en récréation , et qui , d'après ce rêve , ont placé ces Artlirodiés entre leurs INémazoones oulNémazoaires. F^. ces mots. (b.) SALMARTNE. i>ois. Salmo Sal- SAL marinus. Espèce du genre Saumon. SALMASIA. BOT. PHAN. (Necker.) Syn. de ïachibola d'Aublet. K. ce mot. (b.) SALMÉE. Salmea. bot. than. De CandoUe (Catalogue du Jardin de Montpellier, p. i4o) a établi sous ce nom un genre qui appartient à la fa- mille des Synantbérées , tribu des Héliantliées. Voici les caractères que Cassini attribue à ce genre : invo- lucre à peu près de la grandeur des fleurs, turbiné, campanule ou presque cylindrique , formé d'écaillés sur plusieurs rangs, régulièrement im- briquées, appliquées, un peu coria- ces ; les extéiieures plus courtes , ovales , obtures , planes ; les intérieu- res notablement plus longues , oblon- gucs-ovales , obtuses et comme tron- quées au sommet, concaves et em- brassantes. Réceptacle plus ou moins élevé, cylmdracé, garni de petites écailles analogues aux folioles de l'iuvolucre , presque aussi longues que les fleurs qu'elles embrassent. Calalliide obovoïde non radiée , com- posée de fleurs nombreuses, égales, régulières et hermaphrodites. Ovaire comprimé sur les deux côtés , oblong- cuiiéiforme , un peu létragone , comme tronqué au sommet, hérissé de longs poils sur ses deux arêtes ex- térieure et intérieure; aigrette com- posée de deux dents situées sur les deux arêtes de l'ovaire, continues avec celui ci, persistantes, aiguës, plus ou moins garnies de poils. Le genre .Sa/wea se rapproche beau- coup du Spilanlhes , auquel Kunth ( A'op. Gen. et Spec. Amer., vol. 4, p. 208) a proposé de le réunir; cepen- dant il s en distingue suffisauiment pai la ibrme de sou involucie. Sous ce rappoit, il a des affiniiés apparentes avec leBide/is, mais, selon Cassini, il s'en éloigne considérablement par plusieurs autres caractères. Les espèces de ce genre, au nombre de trois {Salmea scandens , hiisiita et ciiivijlura ) sont des Arbrisseaux de l'Amérique équinoxiale, ordinaire- SAL mcntddcombans , à feuilles opposées, indivises , à Heurs blanches disposées en coj yinbes paniculés et terminaux. ■g..n.) * SALMÉLINE. pois. Espèce du genre Saumon , voisine de la Truite. (B.) SALMIA. BOT. PHAN. Willdenow [Tlort. Berolin.) a désigné sous ce nom le genre Cariudovica de la Flore du Pérou , ou Ludouia de Persoon. J^. ce dernier mot. Cavanilles avait aussi donné le nom de Salmia au Sanseviera de Thiinberg et Willde- now. /'. Sansevièue. Enfin , De Candolle a^tabli parmi les Synantbé- rées un genre Salmea que quelques auteurs ont écrit «Sat/Tz/û. J^. Saemée. (G..N.) SALMO. POIS. V. Salmones et Saumon. SALMONE. POIS. Du Dictionnaire de Déterville, pour Saumon. /^. ce mot. (b.) SALMONEA. BOT. phan. (Yabl.) Pour Salornonia. T^. ce mot. (g..n.) SALMONÉE ou SAUMONÉE. POIS. K. Tkuiïes au mot Saumon. * SALMONES. pois. Première fa- mille de l'ordre des Malacoptérygiens abdominaux dans la méthode de Gu- vier, famille qui n'était que le genre Sal/no pour Linné , duquel le carac- tère générique s'est étendu à toutes les S.dmones; il consiste dans une première dorsale à rayons mous, sui- vie d'une seconde petite et adipeuse, c'est-à-dire formée simplement d "une peau remplie de graisse et non soute- nue par des rayons. Ce sont , dit l'il- lusUe auteur de l'Histoire du Règne Animal(T.ii, pi. 169 et 160), des Pois- sous écailleux à nombreux cœcums , pourvus d'une vessie natatoire ; pres- que tous remontent dans les rivières, et ont la chair agréable. Ils sont d'une nature vorace. La structure de leur mâchoire varie étonnamment. Leur chair est généralement des plus savoureuses. Les Salmones , quoique étant aujourd'hui considérées comme constituant une famille, ne compo- SAL 79 sent cependant encore guèic qu'un seul genre , oîi les espèces très-nom- breuses sont réparties dans un grand nombre de sous-genres, comme on le verra au mot Saumon. (b.) *SALMO^ETTE. pois. (Delaro-^ che.) L'un des noms de pays du Mul- lus bnrbalus. V. Mulle. (b.) SALOMONIA. bot. phan. Ce gen- re , de la famille des Polygalées , a été constitué par Loureiro (plor. Cock. , édit. Willd. , 1 , p. iSjsurune Plante que les auteurs systématiques ont placée dans la Mouandrie Monogy- nie. Deux nouvelles espèces décou- vertes par Wallich devront nécessai- rement faire changer la place de ce genre dans le système sexuel, puis- qu'elles ont quatre anthères et des filets monadeiphes. Voici au surplus les caractères assignés au genre Salo- rnonia par De Candolle [Prodr. Syst. Veget. , 1 , p. o35) : calice à cinq sé- pales presque égaux ; corolle dont le tube est fendu d.ins sa longueur ; le limbe trifide ; la carène cuculliforme j étamines monadeiphes à quatre an- thères ; c;i])suie bilobée, comprimée, ordinairement munie d'une crête ci-' liée. Le Salornonia canioniensis, Lou- reiro , loc cil. , Salmoiiea cantonien- Sis, Vahl, Enum. 1 , p. 8 , est une Plante herbacée, annuelle, haute de six pouces , à plusieurs liges, dres- sées , garnies de feuilles cordiformes, acuminées, entières, glabres, por- tées sur de courts pétioles. Les fleurs, de couleur violette , forment des épis simples, dressés et terminaux. Celte Plante croît eu Chine, près de Can- ton. De Candolle a publié deux es- pèces nouvelles qui croissent dans le Napaul, et auxquelles il a donné les noms de Salornonia edentula et Sat. oblongifolia. Il a en outre ajouté , mais avec doute , à ce genre , le Poly- gala ciliata de Linné, qui croît dans les Indes-Orientales. (g..n.) * SALMONIDES, pois. Risso , dans le tome troisième de son Histoire na- turelle de Nice et des Alpes-Maritimes propose sous ce nom l'établissement d'une famille qui ne diffère de celle 8o SAL des Salmones que par la terminaison du mot , et dans laquelle il admettes quatre genres Salmo, Argentina, Sau- ras et Scolepus , qu'avec Cuvier nous De considérons dans le présent Dic- tionnaire que comme de simples sous- genres, f^. Salmones et Saumon. * SALONTA. BOT. PII AN. Une espèce d'Euphoibede Madagascar dans Flac- court. (b.) SALPA. MOLL. Ce nom scientifique est celui d'un genre que l'on nomme Biphore dans quelques dictionnaires français. Les Biphoies sontconuus de- puis long-temps ; il est à présumer que les voyageurs avaient remarqué les longs rubans de feu qui se dessi- nent en ondoyant dans la mei', pen- dant la nuit et qui sont dus à lit piios- phoresceuce de ces Animaux, avant que les naturali?tes les eussent sou- mis à leur investigation. Quoique fort remarquables sous plus d'un rapport, ils ne fuient pouitant mentiotinés d'une manière non équivoque que ti ès-tard , la première fois dans l'His- toire naturelle de la Jamaïque par Browne ; il proposa pour eux sou genre Thalia que Linné , on ne sait pourquoi, n'adopta pas; mais dans la dixième édition du Systema Naturœ , il ressembla dans un seul les genres Thalia al Jrelhusa de Biowne, sous la dénomination d'Holothurie, ce qui mettait de la confusion à la place de la clarté que Browne avait voulu établir dans leur distiuction. Dans la dou- zième édition , la confusion s'aug- menta encore par l'addition, dans ce genre Holothurie, des Animaux que Rondelet nommait ainsi {F'. Holo- thurie); de sorte qu'il présentait l'assemblage vraiment bizarre d'Ani- maux fort différens. Pallas eut donc raison de le critiquer dans ses Mélan- ges de zoologie et dans son Spicilegia lorsqu'il voulut débrouiller ce chaos. Il pioposa de partager les Actinies en deux sortes, celles qui sont fixes et celles qui sont libres ; ces dernières n'étaient autres que les Holothuries ; tnais comme ce nom se trouvait par SAL cela même sans application, il pro- posa de le donner aux Animaux du genre que Browne avait nommé Tha- lia , c'est-à-dire aux Biphores. Forskalh, auquel on doit de fort bous travaux sur plusieurs genres de Mollusques , observa un assez grand nombre de Biphores et proposa un nouvel arrangement pour les Ani-' maux compris par Linné dan^ son genre Holothurie; d'abord au lieu de laisser ce nom aux Biphores , comme Pallas, il rassembla dans ce genre les Velelles et Us Porpites. Il fil des véi itables Holothuries un genre qu'il nomma Fislulaire , qui correspond aux Actinies libres de Pallas, et enfin créa le genre Priapus pour les Actinies fixes du même auteur. Le nom d'Ho- lolhurie n'eut donc plus pour lui la même application et donna le premier le nom de Salpa aux Animaux que Pallas y comprenait, c'est-à-dire aux Thalides de Browne. Malgré l'étude particulière qu'il avait faite des Sal-^j^ pcs , Forskalh néanmoins confondit avec elles des Ascidies, ce qui fut pro- bablement l'origine du lapproche- ment que l'on fit des Biphores et de ces Animaux. Dans la treizième édi- tion du Sjslema Naturœ, Gmelin fit, à l'occasion du genre qui nous occupe, un double emploi qui n'est pas le seul qu'on pourrait lui reprocher ; il adopta tout à la fois et le genre Salpa de Forskalh en confondant toujours les Animaux Thalides de Biowne avec les Holothuries , et le "enre Dagysa qui venait d être créé par Banks et Solander pour un Animal du genre Salpa. Bruguière, sur le pré- texie que le nom donné par Forskalh avait appartenu autrefois à un pois- son, le changea pour celui de Biphore, tout en donnant dans l'Encyclopédie des caractères mieux circonscrits à son genre, qui lui permirent d'eu écarter deux espèces d'Ascidies qui y étaient confondues , comme nous l'avons vu. Bruguière ne laissa pas de faire une faute semblable à celle de Gmelin en admettant en même temps, dans les planches de l'ouvrage que nous venons de citer , et les Bi- SAI. «hoies et les ïhalies de Browne ; il confondit niême avec ce dernier genre les Pli\ jales. On ne s;iil pas quels i a[:- ports Brusuière aurait donnés aux Inalies, puisque ce genre n est men- tionné que dans les planches; quant aux Biphores il les place dans les Vers mollusques dépourvus de tenlacides. Nous avons dit à l'article Mollus- que tout ce que cet ai rangement avait de défectueux. Les Animaux dont il est question étaient généralement peu connus ; leurs liaisons avec d'au- tres analogues étaient difficiles à éta- blir ; il n'y a donc rien de bien éton- nant que Cuvier, dans son Tahleau élémentaire d Histoire naturelle , en imitant Bruguièrc quant au double emploi, ait placé d'une manière peu convenable le genre Thalle parmi les Mollusques gastéropodes et les Biphores dans une classe toute diffé- rente avec les Ascidies dans les Acé- phales nus sans coquille. Du moins Cuvier avait conservé ces deux gen- res dans les Mollusques ; Lamarck ne fit pas de même dans son Svsième des Animaux sans vertèbres (iSoi}. On trouve bilU des Biphores dans la classe des Acéphales nus ; mais il faut chercher les Thalies paimi les Ra- diaires mollasses. Bosc, peu de temps après, démontra d'une maiîière évi- dente le double emploi de Gmelin , Bruguiére , etc. , et donna quelques nouveaux détails sur les Biphores qu'il availvus pendant son voyage en Amérique. De nouveaux renseigne- mens , ainsi que de nouveaux maté- riaux, furent rajiportés par Pérou de son voyage aux Terres Australes. Des Animaux conservés dans la liqueur , dépoiéspar ce voyageur au Jardin du Roi, furent anatomisés par Cuvier qui publia à leur sujet un excellent Mémoire dans les Annales du Mu- séum. Il confii ma l'opinion de Bosc , et il ajouta une analomie qui mil hors de doute pour le plus grand nombre des zoologistes , que les Biphores par leur organisation se rapprochent plus des Acéphales que de tout autre type d'Animaux. Roissy adopta celte opi- nion et sut profiler du bon travail de SAL 8i Cuvier loisqu'il traita ce genre dans le Bulion de Sonnini ; Lamaick lui- même , comme le prouvent les Ta- bleaux de sa Philosophie zoologique, la partagea d abord pour l'abandon uer seulement dans son dernier ou- vrage , après l'avoir reproduite une seconde fois dans l'Extrait du Couis. Ce respectable savant, apiès avoir ad- mis les Biphores dans la section des Acéphales nus de se^ précédentes mé- thodes , abandonna tout-à-fait cette opinion, et dans son dernier ouvrage fit avec les Ascidicns et les Salpiens une nouvelle classe, lesTunicicrs {F'. ce mot) qu'il considéra comme for- mant un type d'organisation intermé- diaire entre les Radiaires et les Vers. A l'exception de Laraouroux dans l'Encyclopédie et de Latrcille dansses Familles nalurelles du Règne Ani- mal, nous ne connaissons aucun zoo- logiste qui ait adoplé la manière de voir de Lamarck. Cependant avant les trois ouvrages que nous venons de mentionner avait paru un travail très- important sur les Ascidies par Savi- gny; là se trouve confirmée d'une ma- nié; e évidente la justesse des rap- ports assignés au Biphore par Cuvier et d'après cela nous cherciionsen vain à nous rendre compte des motifs qui ont délermirié Lamarck à proposer ce nouvel arrangement. Le travail de Sa- vigny a été reproduit quant à la clas- sihcalion dans les Tableaux systéma- tiques de Férussac; le genre Biphore avec ses deux sous-genres constiluc à la fois la dernière famille de la classe des Ascidies , les Thalies ( f^. ce mol). Enfin Blainville,dansson Traité de Malacologie, établit dans les As- cidies deux familles ; la seconde, celle des Salpiens(^. ce mot), partagée eu deux sections , contient dans la pre- mière le genre Biphore et dans la se- conde le genrePyrosomc qui se trouve de celte manièie plus en rapport avec le premier que dans le^ nu-iliofles pré- cédeiiies. Plusiems travaux, quoique moins généraux que les précédens, ne laissent pas que d'avoir un grand in- térêt par un grand nombre d'obser- vations qui y sont répandues ; ce sera 6 Hi SAL doue avec fruit qu'on consultera io Mémoire de Home, une dissertation dcChamisso qui est fort imporlanle , le chapitre qui traite de ce genre par Ouoy et Galiii.ird , dans le Vovaj^e autour du monde par la corvette 1 U- rauic , et enfin des renseiguemens iinatomiques donnes par Vau-Hasselt et par Kuhl. C'est à l'aide de ces ma- tériaux ar.xqiiels il faut joindre 1 ar- ticle A/Z/'a du Dictionnaire des Scien- ces uaiurellcs de Biainvilie, que l'on pourra se faire nue idée, si ce n'est complète , du moins assez satisfai- sante de l'analcMnie des Bijdmres et des rapports qu'ils ont avec d'autres Animaux analogues. Les Biphoies sont des Animaux cy- lindroides, Iranspraens , gélatineux , plus ou moins allongés , tronqués or- dinairement aux deux exlrétnités , composés d'une enveloppe extérieure subcartilagineuse ou membraneuse que l'on nomme le manteau, et d'une autre partie ou corps qui paraît pou- voir s'en détacher facilement, comme l'observe Chamisso; de sorte que cette partie extérieure, d'après ce que dit ce savant , serait plutôt un corps ex- crété, que la véritable peau. Celie-ci formerait aiois l'enveloppe même du corps proprement dit ; elle est munie de bandes transverses plus épaisses; quelques personnes croient que ce sont des bandes niuscul;dres ; d'au- tres, et entre autres Quoy et Graimard, affirment que ce sont des réseaux vas- culaires. Les deux voyageurs que nous citons ayant vu sur- le vivant sont assez dignes de confiance. D'a- près des Animaux conservés dans la liqueur , fîlainville avo;ie qu'il est inipossdile de se décider. Cette mem- brane, quoique moins épaisse que le corps extérieur, s'en distingue ce- penilant assez bien et s'en détache fa- cilement. Les Biphores ont reçu leur nom des deux ouvertures dont i\s sont percés: ces ouvertures terminent an- térieurement et postérieurement un canal ouvert dans toute la longueur du corps de l'Animal ; elles appartien- nent à la face ventrale. La première ou l'antérieure est la plus grande. SAL elle est ordinairement ovalaire ou se- mi-lunaire et pourvue (J'une lèvre , SOI te d'opercule charnu ,. pourvu de muscles qui lui sont propres. C'est par celte ouverture que s'introduit l'eau tant pour la respiration que pour la nutrition ; le liquide repasse par l'ouverture postérieure dépour- vue le plus souvent de la lèvre oper- culaiieetse terminant quelquefois par un tube peu prolongé. Celte longue cavité viscérale otïre à l'inténeur l'or- gane biauchlal ainsi que les ouver- tures buccale et tle l'anus-; elles sont situées as.-^cz près lune de l'autre; la ]jremière est une tente étroite, arron- die, garnie d'un petit bourrelet labial qui , d après Biainvilie , serait fes- tonné et même lobé, et le même zoo- logiste pense que la partie que Savi- gny décrit corume une seconde brnn- chie pourrait bien n'être autre chose que les appendices labiaux, comme ceux des Lamellibranches. Comme dans ceux-ci , au reste, la bouche con- duit presque sans œsophage à l'es- tomac qui est pieu volumineux et en- veloppé de toute part par une glande irrégulièicmeut loljée qui est le foie. L'intestin qui unît de cet e-tomac est court, il fait plusieurs circonvolu- tions dans le foie et se porte en ar- rière pour s'ouvrir dans la cavité vis- cérale, tout près de son ouverture pos- térieure. Celle réunion doiganes qui, à cause du foie qui les enveloppe , a une couleur particulière , auxquels il faut joindre le cœur et l'appareil générateur, a été désigné parForskahl sous le nom de IS'acIeiis qui a été gé- néralement .idopté. Quoiqu'il n'ait pas une position absolument cons- tante dans toutes les cs[)èces, cepen- dant i! est toujours plscé postérieu- rement , et son volume est très-varia- ble selon les espèces; ainsi les ouver- tures de la bouche et de l'anus, qui sont dépendruites de la position du nucleus, sont également très-poslé- rieures dans \cs Biphores. L'organe de la respiration est fort simple, composé d'un seul feuillet branchial qui s'étcod de l'ouverture antérieure de l'Animal jusqu'à la bouche; elle a la forme J'un tdanglc scalèue dont la base est vers le nu- cîeus ; elle csl placée pcrpeiuliculai- reincnt dans la ligne médiane ; dans plusieurs espèces , ou dislinguo sur (■lie des stries pei pendiculaires cou- pées par d'à ulrcsol)!iques. Celle bran- ohie est sou tenue i>ar un canal mé- dian , une sorte de bronche , comme dit Blainville , qui porte sans lioule les vr.isseaux à la biauchie. Savign^ dit que ce canal contient une seconde branchie que Blainville n'a pu dé- couvrir; les autres auieurs n'en par- lent pas. La circulalion se faitd'une manière très-singulière et don! on n'a point encore d'exemple paruii les Animaux, SI l'on en croit ce que disent Qaov et Gaimaid : le cœur placé à la partie supérieure du niicleits n'embrasse pas l'inteslin comme dans les Lamel- libranches. Il est fusiforme et paraît dépourvu de péricarde; antérieure- ment , il donne naissance à un tronc unique, fort gros , médian et dorsal , qui est l'aorte; mais il est triangu- laire , et ce qui a droit d'étonner da- vantage , puisqu'oir ne retrouve nulle part rien d'analogue, c'est quece vais- seau est composé de deux parties sem- blables accolées qui se désunissent au moindre choc; dans ce cas alors le sang s'épanche et la vie doit cesser. Ce l'ait a besoin d'être affirmé par les deux observateurs que nous venons de citer pour èfre cru. Celte singu- lière aorte à mesure qu'elle s'avance, fournit des vaisseaux pairs qui parais- sent symétriques el qui se distribuent au manteau ; elle se termine anlérieu- reraent par tiois branches principa- les, deux latérales qui se contournent autour de l'ouverture nniérieurepour se rejoindre ensuite dans le canal branchial, et la troisième moyenne s'inOéchit à l'intérieur du canal mé- dian sur la ligne oii sont placées les ouvertures buccale et de l'anus, et donne des rameaux au man'eau. Tous ces vaisseaux se réunissent de tous les points du corps en une seule veine pulmonaire qui porte le sang au cœi'.r ; de sorte que , d'après les observations SAL 85 L'cQuoy etGaimaid , il n'y aurait à chaqi^e in)pui5ion qu'une partie de ce Huide qui aurait été soumise à l'in- fluencc de l'organe respiratoire, et qui se mélangeant avec l'autre rentredans le cœur. Mais un fait très-extraordi- naire, relatif à la circulation des Bi- phores , est le suivant : le cœur se contracte en spirale el chasse par ce moyen tout le sang qu'il contient; après l'avoir poussé pendant quelque temps dans l'aorte antérieure, il se conlracle tout-à-coup dans un sens opposé, le fait entrer dans la veine pulmonaire, el il circule dans tout le corps en suivant une direction in- verse à la première el dans les mêmes vaisseaux. Voilà certainement la plus singulière circulalion qui existe parmi les Animdux; aussi quelque garantie d'exactitude que nous présentent les observateurs auxquels nous em|5run- fons ces détails, nous pensons qu'ils ont besoin dèlre confirmés pour qu'on les croie sans réserve. Les organes de la génération sont à peine connus ; cependant on dis- tingue quelquefois autour du nu- cleiis un organe granuleux qui est bien probablement un ovaire ; c'est la seule partie que l'on ait pu distin- guer. Il est donc bien croyable que les Bipliores sont hermaphrodites et qLie chaque individu se suffit à lui- même comme dans les Lamellibran- ches. Les Biphores ont la faculté de s'attacher les uns aux autres dans un ordre régulier; ils peuvent être sé- parés sans que la vie cesse ; cependant cette chaîne d'individus une J'ois in- terrompue ne peut plus se réunir. Il y a des individus qui , dès leur nais- sance, vivent isolés, et quoique prove- nant d'une espèce bien caractérisée, cet isolement les modifie d'une telle manière, qu'il est fort difficile de les rapporter à leur véritable type spéci- fique , à moins que l'on n'ait ob- servé deux générations ; à cet égard il paraît qu'il n'existe pas moins d'anomalie que dans les autres fonc- tions. Chamisso a observé en effet que les Biphores agrégés donnent nais- sance à des individus qui ne le sont 6* 84 SAL jiiHiais, ou vivnnt isolement, laiulià que ceux-ci ne produisent que des iiiphores réunis qui à leur loin- don- nent de nouveau des individus soli- taircs. Qu'ils soient agrégés ou iso- lés , les Bipliores ne vivent que dans la haule mer et loiijours complélc- nient immergés à une profondeur va- riable ; les mers éqiialoriaies en con- tieunent bien plus que les autres ; ou en trouve aussi daus la Médilei r.i- née , mais il n'est pas certain qu'ils dépassent cetle limite vers le nord. Ces Animaux ont une piogression lente qui leur est ) ropre ; elle est due au passage de l'eau dans le canal mé- dian; le liquide actuellement contenu est ciiassé par louvei ture postérieure et à l'aide d'une contraction du man- teau; elle ne peut prendre une autre direction , la valvule de l'ouverture antérieure s'y o|)j)osant; la force avec laquelle le liquide est poussé au-de- hors détermine le fluide ambiant à devenir un obstacle, et l'Anim d s'a- vance par la même raison que l'Oi- seau s'élève et que le Poisson nage; la sortie de l'eau agissant ici comme une nageoire. Par un mouvement de l'elâcliement du manteau , le canal se remplit de nouveau par l'ouverture antérieure, et une nouvelle conliac- tion détermine un nouveau mouve- ment en avant de l'Animal. On est convenu, par une comparaison assez jusie, de nommer ces contractions al- ler natives sjstole et diastole. On ne connaît rien sur le système nerveux de CCS Animaux ; il est à présumer que leur transparence qui s étend à la plupart de leurs organes , est la cause qui l'a fait échapper jusqu'ici à la recherche des observateurs. Yoici les caractères que Blainville donne à ce genre : corps oblong, cy lin- dracc, tronqué aux deux extrémités, quelquefois à une seule, et d'autres fois plus ou moins piolongé à l'une ou à toutes deux par une pointe conique rarement caudiforme ; les ouvertures terminales ou non ; l'une toujours plus grande , transverse , avec une sorte de lèvre mobile, operculaire ; l'autre plus ou inoins tubiforme , SAL quelquefois fort petite, bëanle. L'en- veloppe extérieure, molle ou subcar- lilagineuse, toujours hyaline, pour- vue d'espèces de tubercules creuv faisant l'oflice de ventouses en nom- bre et eu disposition variables , au moyen desquels les individus adhè- rent entre eux d'une manière déter- minée pour chaque espèce. Si le mode d'adhérence était suffi- samment connu , ce serait le meil- leur moyen de déteiminer rigoureu- sement les espèces ; mais l'observa- tion manque siu- un certain nombre , do sorte qu'il est presque impossiljlc fie ne pas faiic de doubles emplois. Une autre cause bien faite pour aug- menter l'embarras , c'est la différence qui existe entre les individus libres et agrégés d'une même espèce. Cha- misso s'est vu à cause de cela dans robligaticn de faire une double des- cription pour chaque espèce , exem- ple qui sera suivi puisqu il est le seul qui puisse lever tous les doutes. On ne counut d'abord que peu d'es- pèces dans ce genre ; mais les der- niers Ii'jivaux de Chamisso, et surtout de Quoy et Gaimard, en augmentè- lenl cousidérablement le nombre qui est mainlenant de plus de trente ; il saugmenlera probablement encore beaucoup. Dans son Traité de Malacologie , Blainville a porté à huit le nomiue tles divisions qu'il propose parmi les tïSpècesdeBiphores ; l'uned'elles rcri- ferme le génie Monopho.e de Quoy et Gaiinaitt sur lequel il existe encuie des doutes ( /^. Monophore). Dans son article Sa/pa du Dictionnaire des Sciences naturelles , il les réduit à cinq ; peut-être deux seraient-elles suffisantes , l'une pour les espèces sans appendices , la seconde pour celles qid en sont pourvues. f Espèces tronquées aux deux ex'- trémités , s'agrégeant circulairemcnt et ayant l'anus très-éloigné de la bouche. BiPHOBE PINNÉ , Salpa pinnala , Ij. , Gniel. , pag. 029, n. 2 ; ib/'/. , Lamk. , Anim. sans vert. T. m SAL p. 1 16, n. 2 ; /ô{b. 55 , tig. B, b, 1, 2 ; Biug. , Dicl. cncycl., pag. i8o, n. 2, pi. 74 , iig. 6,7,8; Salpa crislata , Cuv. , Mcni. sur les Moll.jfig. J, 2, Il : Chamisso,Mém., fig. 1 A à 1 I. Des mers fie l'orlugal et de l'océan Allanlique. ff Espèces tronquées aux deux ex- tiéiintés ; l'aims irès-voiiiri delà bou- che; s'aîrréceaut latéralement et sur (.ic'.ix lignes. BiPfioRE CONFÉDÉRÉ , Salpa con- foÈcieraia, L., Gmel., lue. c//. ,n.6; Forskahl , ibid., pag. ii5 , et Icon., tab. 36 , A,, a ; Encycl., pag. 181 , n. 6, pi. 76, fig. s, 5 , 4. Se trouvR dans la Méditerranée. fff Espèces subcartllagiiieusos , à orifices subterminaux , souvent mu- cronées au moins à une extrémité ; agrcgalion sur deux lignes , les indi- vidus de chaque ligne par les extré- miîés et les deux ligues entre elles par le dos de chaque Animal. BiPHOBE ZONAIRE, Biphoru zuna- ria, Lamk., loc, cit., n. 10 ; Holo- turia zonaria , L. , Gmel. , p. 3i42 , n. 18 ; ibid., Pallas , Spicil. zoulog., pag. 26, tab. 1, fig. 17, a, b, c; En- cyclop., pi. 75 , fig. 8, 9, 10 ; Cha- niisio , Mém. , fig. 5. La mer des Açores. f f ff Espèces tronquées à l'état so- litaire , et pourvues à l'état agrégé d'une longue pointe latérale , opjjo- sée à chaque extrémité , d'oii résulte une agrégation oblique sur un seul lang. BiPHOKE GÉ.VNT , Salpa /naxima, L. , Gmel. , loc. cit., n. 1 ; Forskahl , loc. cit., Y)- ii2,n. 3o,/co«. , tab. 35, fig. a, a.; ibid., Lamk., loc, cit., n. 1 ; Brug. , Encyclop., loc. cit., n. i, pl- 74 , fig. 1 à 5. C'est une des plus grandes espèces du genre ; elle a en- viron huit pouces. La Méditerranée, la mer Atlantique. ff-j-ff Espèces tronquée.^ aux deux extrémités ; les orifices terminaux ; une paire d'appeudices plus ou moins SAL 85 longs , syufétriques à rextrémilé pos- térieure; agrégation sur deux rangs. BiPIIOUE DÉMOCRATIQUE , Salpa democratica , L. , Gmel. , lue. cit. , n. 3; Forskahl, loc. ci/., n. 32, et Icon., tab. 36, fig. 9; Brug., loc. cit., n. 3 ; Encyclop., pi. 74, fig. 9 ; ibid. , Lamk., loc. cit., u. 3. Très-commun aux environs de l'île Mayorque. (D..H.) SALPE. POIS. Même chose que Saupe. f^. ce mot. (b.) SALPÊTRE. MIN. P'. NiTRE elPo- T.^SSE NITRATÉE. *SALPHINX. OIS. (Gesner.) Nom présumé de l'Agami. V . ce mot. (DK..Z.) SALPIAIVTHE. Salpianlhus. rot. PIIAN. Genre de la famille des Nyc- tt'ginées et de la Triandrie Monogy- nie, L., établi par Humboldt el Bon- pland (Plantes équinoxiaies, i,p. i55, tab. 44), el ainsi caractérisé : périan- the ou calice coloré , tubuleux , ayant le limbe plissé, à quatre dents; trois ou quatre étamines .saillantes , unila- térales ; ovaire surmonté d'un style cl d'un stigmate aigu ; akène renfermée dans le périanthe persistant. Ce genre a été nommé Boldoa jiar Cava- nilles etLagasca; mais celle dernière dénomination pourrait eu traîner quel- que confusion avec le Boldea de Jus- sieu , ou Peumiis de Molina , qui est un tout autre genre, f'. Bolueau. Le Salpianlhus arena/ius , Humb. et Bonpl., loc. cit. ; Boldea lanceo- lala , Lagasc. , Nov. gen. etsp. diagii. , p. 10, est un Arbrisseau sarmenteux, visqueux, répandant nue odeur forte et désagréable , rameux; les rameaux inférieurs cylindriques el d'un rouge foncé; les supérieurs couverts d'un duvet très-couil, garnis de feuilles alternes ovales-lancéolées , pubes- cenlcs-blanchâtres. Les fleurs, dont !e périanthe est d'un beau louge, sont disposées en corymbes à l'extré- mité des rameaux. Cette Plante croît sur le littoral aréuacé de l'océan Pa- cifique , près d'Acapulco dans le Mexique. (g..n.) * SALPIENS. Salpacea. moll. Tel 86 SAL est le nom que Blainville, dans son Traité de Malacologie , a donné à «ne famille de ses Hctérobranches ( K- ce mot); elle rassemble les genres Pvro- soine el Biphore ( V. ces mots ) , qui , dans l'ouvrage de Savigny, consti- tuaient chacun une tamille, les Lii- cies pour le premier, les Thalides pour le second. Nous croyons que ce n'est pas sans de bons motifs que Blainville a opéré cette réunion qui semble autorisée par des rapports vraiment naturels. (cfi.) SALPIGLOSSE. Salpiglossis. bot. ÏHAN. Genre de la famille des Bi- gnoniacées et de la Didynamie An- giospermie , L., établi par Ruin et Pavon {Prodr. Flur. Feruv. , p. 94, tab. 19), et offrant les caractères sui- vans : calice à cinq angles, divisé jusqu'au milieu en cinq segmens lancéolés , égaux en longueur , les trois inférieurs fendus plus profon- dément ; corolle très-grande, infun- dibuliforme , dont le tube est du double plus long que le calice, l'ori- fice dilaté , campanule , le limbe éta- lé , à cinq segmen.s peu profonds et ëchancrés au sommet ; quatre éta- mines did^names , incluses dans le tube, insérées sur la base de la co- rolle , ayant de grandes anthères presque cordiformes , s'ouvrant par le sommet ; une cinqiùèine étamine, avortée et réduite à un court filet, existe entre les deux plus loi/gues étamines ; ovaire ovoïde, surmonté d'un style de la longueur des éta- mines, dilaté au sommet et terminé par un stigmate bilobé et comprimé ; capsule renfermée dans le calice , ovale , à deux valves , et à deux loges séparées par des cloisons parallèles aux valves , renfermant un grand nombre de graines attachées à un gros placenta central. Le Salpiglossis sinuata , Ruiz et Vav.,Sjsî. Flor.Perui'.,p. 16 5, est une Plante herbacée , haute d'environ deux pieds, à feuilles lancéolées, ?i- nuées-deutées , et à Ceurs couleur de sang. Cette Plante croît au pied des collines près de la Conception du SAL Chili. Une seconde espèce a été dé- crite et figurée par Hooker [Exotic Flora, n. 'i29}sous le nom de Salpi- glossis straminea ; elle diffère de la Plante de Ruiz et Pavon par quel- ques caractères près du sl\le et du tube de la corolle, ainsi que par la couleur de paille qu'offrent ses fleurs, tandis qu'elles sont écaiLilcs dans le S. sinuata. Elle est également ori- ginaire du Chili , et on la cultive dans quelques jardins d'Angleterre. (G..-N.) * SALPINGA. BOT. piiAN. Sous ce nom qui signifie Trompette, Martius el Sclirank ont établi un nouveau genre de la famille des Mélastoma- cées , et qui ne se compo.-ait d'aboi d que d'une seule espèce originaire du Brésil. Il a été publié par De Candolle ^ Prodr. syst. Keget. , 3, p. \\i, et Mé- moires sur les Mélastoinacées. p. -24), qui lui a ajouté trois nouvelles es- pèces de la Guiane française , oii elles avaipnt été recueillies par Ri- chard etPerrottct.Pxichard avait pres- senti l'étfiblissement de ce nouveau genre , et lui avait même imposé le nom à' Julacidium dans sonHerliier. Le genre Salpinga est ainsi caracté- rise : calice oblong-turbiné très-al- longé, à huit ou dix côtes séparées par de profonds sillons , à quatre ou cinq dents larges, courtes et persis- tantes ; corolle à quatre ou cinq pétales lancéolés, aigus et connivens; étamines inconnues ; style court , filiforme , surmonté d'un sligmale 01 l;iculaire ; capsule prismatique à tiois angles obtus , libre dans le tube du calice , à trois valves qui , à la ma- turité, portent chacune une cloison sur le milieu de leur lace interne, et laissent au centre un axe ou colu- melle libre. Les graines sont nou:- breuses, tiès-petites, attachées à l'axe par séries , denii-ovales , avec la ci- calricule linéaire. Le Salpinga secunda , type du genre, est une Plante sous-ligneuse qui croît dans les forêis ombragées et humides, près de Porto dos Mi- ranhas au Brésil. Les Salpinga fasci- culata, crisfala et parci/lora soui des Plantes herLncêcs îsnnucllcâqiu crois- sent dans les rorols oiiibrngecs de la Giiiane Irançaise ; leurs rameaux sont c^lindraces , un peu comprimés, garnis de feuilles portées sur des pé- tioles assez longs, ovale.--ncuminces, ciliées et un peu crénelées sur les bords, glabres d'ailleurs, memhra^ neuses et à trois ou cinq nervures. Les fleurs sont sessilos , unilatéra- les le loni»des branches de l'axe; elles forment ainsi des épis axillaires ou terminaux qui rappellent assez bien l'inflorescence de [lusieurs Borragi- nées. (G..N.) SALPINGUS. INS. ilUiger.) Syn. de Rhinosime. f^. ce mot. (b.) SALSEPAREILLE. Salsaparilla. BOT. PHAN. Espèce du genre Smilax, auquel certains Dictionnaires ont étendu ce nom. F". Smilax. (b.) SALSES. GÉOL. On donne ce nom, ainsi que celui de volcans d'eau, de bouc ou vaseux, à des terrains assez circonscrits d'oii soilent habituelle- ment et de temps immémorial , à cer- taines époques et d'une manière très- variée, de véritables éruptions de gaz et de terres argileuses délayées. Il ne faut pas confondre ces éruptions des Salses avec les éruptions boueuses qu'ont en plus dune circonstance vomies les véritables volcans; cepen- dant, comme dans ceux-ci, l.s Salses finissent par former des monticules et des cônes qui résultent de la consoli- dation de la boue rejetée. Au sommet des cônes se voient des ouvertures en entonnoir, proportionnées en gran- deurs l'importance des Salses. 11 s'en élève par intervalle une boue grisâtre qui, s'épanchant par-dessuî les bords , concourt à élever de plus le monti- cule , ainsi qu'il arrive au faîte des mamelons volcaniques à cratère. De telles éjections se répandent sou- vent au loin , n'élèvent pas seulement lecône qui les produisit , mais encore le sol , ordinairement en plateau, qui supporte ceux-ci. Du milieu des sortes de cratères des Salses, on voit aussi s'élever de grosses bulles terreuses délayées qui, venant à crever, ont S AL 87 l'air d'en faire bouillonner la surface , et dégagent du gaz hydrogène ordi- nairement carboné, bitumineux ou sulfuré. Ce gaz s'enflamme par- fois , et la surface des Salses eu est passagèiement comme toute bi ûlante. On a vu les boues poussées par de tels volcans s'élever en gi^rbes jusqu'à soixante mètres de hauteur , et être accompagnées de détonations , de vent , de sifflemens et de bruits fou- terrains ; on dit même qu'il en est résulté de petits tremblemens de terre. Les Salses sont rarement iso- lées ; elles sont au contraire assez rapprochées dans les cantons oii il s'en forme. On en connaît en beau- coup de parties du monde, rt celles de l'Italie , oii il en exisie beaucoup aux bases septentrionales et méridio- nales de rAp3nnin,ont été assez bien observées. Les plus connues sont celles de Parme , de Reggio , de Mo- dène et de Bologne. On en compte dans ces cantons au moins huitgiou- pes désignés par les noms des vil- lages les plus voisins. Pline avait mentionné l'une délies. 11 paraît que celle-ci , qui se trouve aux environs de Sasscnlo, offrit à diverses épo- ques des différences très - notables. Les anciens disent qu'elle vomit avec fracas des pierres , de la fange et de "la fumée ; récemment elle ne présen- tait qu'une ouverture en coupe très- petite, placée au sommet d'un cône en miniature qui .'élevait à peine à la surface d'un plateau boueux qui en était provenu, et qui n'envahissait guère sur la végétation voisine qu'un espace de cent pieds tout au plus de diamètre. Il arrive ailleurs que les cônes des Salses n'ont pas |)lus de quinze à vingt centimètres d'éléva- tion , et que leur cratère n'a que quelques pieds de circonférence; ils se font souvent jour à travers des pierres qu'ils détruisent en les recou- vrant de leur boue salée, sur la- quelle nulle Plante ne croît de long- temps. La Sicile possède près d'Agrigente la Salse la plus célèbre chez les an- ciens; Doloniieu l'a décrite sous le 88 SAL nom de Volcan d'aii- de Maccoluha. C'est une colline en cùne tronqué d'eriviion cent cinquaule pieds d'élé- vation, composte d'une boue épaisse sur laquelle ne se voit pas la moin- dre verdure, et oii se font jour par- fois une multitude de petits cônes qui chacun rejettenl leur boue par leur petit cratère. Il s'en dégage aussi une grande quantité de gaz , et dans certaines éruptions de la Salse, des matières terreuses et pierreuses ont été lancées à de grandes distances. On en voit une du même genre dans l'île ïaman , qui se trouve jointe à la Crimée entre la mer Noire et la mer d'Azof. On prétend qu'elle a. vomi non -seulement de la boue, mais jusqu'à des flammes accompagnées de torrens de fumée. Ksempfer parle d'une autre Salse sur les bords de la Caspienne dans la presqu'île d'Okorena et non loin de Baku; elle a produit des torrens d'eau salée. Le docteur Horsfield, dans l'Histoire de Java deRaffleSj en a décrit une nou- velle qu'il a observée dans cette île. Il en existe à Timor; enfin on en trouve Hu Mexique près du village appelé Turbaco. Ce dernier lieu est élevé de plus de trois cents mètres au-dessus du niveau de la mer, et le plateau sur lequel existent les cônes de la SnlsR est encore élevé de qua- rante ou cinquante mètres de plus. Ces cônes, au nombre d'une vin-g- taine, ont sept à huit mètres de haut, et sont formés par une boue noi- râtre ; ils sont surmontés d'une ca- vité remplie d'eau. Des phénomènes du même genre, mentionnés en d'au- tres lieux, n'ont pas été assez bien observés pour que nous en parlions ici. Il suffira de dire que tout extraor- dinaires qu'ils puissent paraître , on ne doit pas leur attribuer des rap- ports directs avec les volcans, dont l'i'mportancc et les vasies effets sont d'une bien autre nature. Les Salses doivent tenir à des dégagemens qui viennent des couches les plus super- ficielles de la terre , où des infiltra- tions bitumineuses , des combinai- sons chimiques, produites par l'in- SAL troductiou d'une eau saturée de leï ou tel gaz et de la chaleur, suffijcnt pour produire le boursoufflement d'une Argile délayée. (b.) SALSIFIS. BOT. piiAN. Ce nom vulgaire du Scorzonera hispanica a été appliqué aux espèces du genre Tragopogon. K. Scorzonère et Tra- GOPOGO.N^. (G..N.) SALSIGRAME. bot. phan. Syn. de Géropogon dans quelques Dic- tionnaires, (b.) * SALSILLA. BOT. FHAN. Espèce du genre Alstroémère. V. ce mot. (B.) * SALSIRORA. BOT. vhan. (Tha- lius.) Syn. de Drosère. V. ce mot. (B.) SALSOLA. BOT. PHAN. V. SOUBE. * SALSOPvlE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Salsola Tragus , L., sur les bords de la Méditerranée. (B.) * SALTA-MURADA. pots. (Dela- roche.) Syn. à'Osmerus Saurus, Lac, aux îles Baléares. P^. Saumon, (b.) * SALTIA. bot. piian. Dans l'Ap- pendice botanique au Voyage de Sait en jlbyssinie, R. Brown a indiqué l'existence d'un nouveau génie qu'il a nommé Saltia, maisdout il n'a pas donné les caractères. (g..n.) * SALTIGUS. arachn. V. Balti- que. ' SALTIENNE. majvi. Espèce du genre Antilope. (b.) SALTIGRADES. Saldgradœ. ARACHN. Araignées - Phalange* de plusieurs naturalistes , tribu de la famille des Aranéidcs ou Pileuses , ayant pour caractères : pieds propres à sauter; groupe oculaire formant un grand quadrilatère , soit simple , soit double, et dont un plus petit est inscrit dans l'autre ; yeux latéraux de devant situés près des angles du bord antérieur du céphalothorax , les deux postérieurs séparés par toute la largeur de cette partie du corps , et opposés aux précédens. Les Arai- gnées de cette tribu marchent com- SAL me par saccades , s'arrêtent, lout court après avoir fait quelques pas , et se haussent sur les pieds anté- rieurs. Dtcouvrent-elles un Insecte, une Mouche ou un Cousin surtout, elles s'en approchent doucement , jusqu'à une distance qu'elles puis- sent franchir d'un seul saut, et s'é- lancent tout-à-coup sur la victime qu'elles épiaient. Ces Araignées ne craignent pas de sauter perpendicu- lairement sur un mur, parce qu'elles s'y trouvent toujours attachées par le moyen d'un fil de soie qu'elles dévi- dent à mesure. qu'elles avancent; il leur sert encore à se suspendre en l'air, à remonter au point d'où elles étaient descendues , ou à se laisser transporter par le vent d'un lieu à un aulie. Plusieurs Salligrades construi- sent, entre les feuilles, sous les pier- res , etc. , des nids de soie en forme de sacs ovales, et ouverts aux deux bouts ; ces Arachnides s'y retirent pour se repo.ser, faire leur mue et se garantir des inteinpéiies des saisons. Degéer a vu les préludes amou- reux des sexes d'une espèce ( Salticus grossipes ). Le màle et la femelle s ap- prochaient l'un de l'autre, setâtaieut réciproquement avec leurs pales an- térieures et leurs tenailles; quelque- fois ils s'éloignaient un peu, mais pour se rapprocher de nouveau ; sou- vent ils s'embrassaient avec leurs pâtes, et formaient un peloton, puis se quittaient pour recommencer !e même jeu; mais il ne put les voir s'accoupier. Il fut plus heureux à l'é- gard de V/lranea scenica; le mâle monta sur le corps de sa femelle , en passant sur sa tête el se rendant à l'autre extrémité; il avança un de ses palpes vers le dessous du corps de sa compagne, souleva doucement son abdomen , sans qu'elle fît de résis- tance, et alors il appliqua l'extrémité du palpe sur l'endroit du ventre de la femelle destiné à la copulation. Il vit ce mâle s'éloigner et revenir à plu- sieurs reprises, et se réunir plusieurs fois à sa femelle; celle-ci , loin de s'y opposer, se prêtait aisément à ce jeu. Cette tribu je compose des deux SAL genres Erèse et Sallique. /' mots. 89 ces (G.) SALTIQUE. Snilicus. akachn. Genre établi par Latreille , el ayant pour caractères : huit yeux , formant par leur réunion un grand carré ou- vert postérieurement ou une.parabole, quatre situés en avant du corselet sur une ligne transverse , ctdonlles deux intermédiaires plus gros; les autres placés sur les bords latéraux de la même partie ; deux de chaque côté , et dont le premier , ou le plus anté- rieur , très-petit; mâchoires droites longitudinales, élargies et arrondies à leur extrémité; lèvre ovale, très- obtuse ou tronquée à son extrémité; pieds propres au saut et à la couree , la plupart robustes, surtout les pre- miers; ceux des quatrième et pre- mière paires généralement plus longs, prefquc égaux; les intermédiaires presque de même grandeur relative. Ce genre est si naturel, qu'il a été établi dans presque tous les écrits des mturalistes qui ont traité des Aranéi- de.-. Aristote ^Hist. des Aninr. , liv. 9 , chap. 09 , traduct. de Camus) en distingue plusieurs espèces. Lister, dans son Traité des Araignées d'An- gleterre, désigne les Saltiques sous le nom d'Araignées-Phalanges ou Arai- gnées-Puces ; Clerck les appelle Arai- gnées sauteuses. Geoffroy forme une f;.rnille particulière avec ces Arai- gnées et les Lycoses de Latreille. De- géer et Olivier ont suivi l'exemple de Lister et Clerck , et ont formé , avec ces Araignées , leur famille des Pha- langes. Fahricius, à l'exemple de Geoffroy , réunit , dans la même sec- tion , les Araignées Citigrades et Sal- ligrades. Linné couipreud les Sal- tiques dans son grand genre Arai- gnée. Scopoli en forme un groupe sous le nom d'Araignées voyageuses qu'il dislingue en Vibrantes et en Sauteuses. Enfin, Walckenaer a dési- gné celte coupe sous le nom d'Atté , /.'/tus, que Laiieille n'a pas conserve, parce que ce nom ressemble trop à celui d'Atte, ylffa., que Fahricius a donné à un genre d'Hyménoptères. t)o SAL Walckenner pnrtage ce genre en trois familles : les Sauteuses, les Volti- geuses et les Paresseuses; leurs ca- ractères sont fondés sur la grandeur des palpes , sur celle des pâtes et sur leurs fonctions. La première famille est divisée en deux races , les Courtes elles Allongées; la troisième famille ne renferme qu'une seule espèce in- digène. Ce genre se compose d'un très- grand nombre d'espèces presque tou- tes propres à lEurope. Parmi celles que l'on trouve sur les murs des mai- sons à Paris , nous citerons : La Saltique chkvronnée , Salti- cus scenicus , Lalr. ; Alte paré , Wal- kenaer ; Araignée chevronnièi c de presque tous les auteurs. Elle est longue de trois à trois lignes et de- mie, noire, avec l'abdomen ovale, allongé, ayant trois bandes blanches demi-circulaires. (g.) SALUT. roTS. L'un des synonymes vulgaires de Silure. (b.) SALVADORE. Salvadora. bot. PHAN. Genre île la fimille des Ché- nopodées ou Alriplicées , et de la Té- trandrie Monogynie , L. , offiant les caractères suivans : calice ou péiian- the extérieur court, divisé peu pro- fondément en quatre spgmens ovales un peu obtus; 'corolle ( périanthc intérieur) persistante , profondément partagée en quatre segmens roulés en dehors; quatre étamines dont les filets sont droits , de la longuecr de la corolle, terminés par des anthères arrondies; ovaire supère , arrondi, surmonté d'un style court , terminé par un stigmate simple , obtus et ombiliqué ; baie globuleuse, de la grosseur d'un pois, uniloculaire, ren- fermant une seule graine sphérique , enveloppée d'une tunique calleuse. Ce genre est rapproché des Kivina dont il diffère par la présence d'une corolle ou périauthe interne, et par ses graines recouvertes d'une tunique ou enveloppe particulière un peu cal- leuse. La Sai.v ADOBE DE Perse, Salva- dora peisica , L. j Lamk. , Illuslr. , SAL tab. 8i ; Roxburgh , Coromand. , i , tab. a6 , est un Arbrisseau dont les tiges sont glabres, divisées en ra- meaux opposés, cylindriques, un peu pendans , garnis de feuilles op- posées , pétiolées , ovales , oblongues, aiguës , quelques-unes atuminées , glabres à leurs deux faces , entières , lisses , un peu charnues , portées sur de courts pétioles. Les Heurs sont très-petites et disposées en grappes terminales ou axillaires. (Jette Plante croît dans les Indes-Orie^ales , sur les bords du golfe Persique, dans l'Arabie , la Hante-Egypte, et au Sé- négal. iNous l'avons reçue de ce dei- nier pays oii elle a été trouvée par Le Prieur, zélé botaniste qui par- court en ce moment l'intérieur de l'Afrique. Parmi les nombreux syno- nymes imposés au Saluadura persica , nous croyons utile de signaler les suivans : c'est le Riuina panLculala , L., Syst. l'eget. , éd. xv ; le Clssus cuborea , Forskald , Descript. , p. 32 ; VEmbelia grossularia, et VEmbetia Burmnnrd , de Reîz ; et le VelLa ribe- sioides de Gaertner, de Trtict., tab. a8 , tig. 8. Forskahl dit que les Ara- bes estiment beaucoup cette Plante; qu'ils en mangent les fruits lorsqu'ils sont parfaitementmûrs ; que les feuil- les passent pour résolutives, appli- quées en catapla3mes sur les tumeurs; qu'elles jouissent surtout d'une gran- de léputation comme contre-poisons , et qu'elles ont été célébrées dans les poésies arabes. Loureiio a décrit deux autres es- pèces originaires de la Cochiuchiue , auxquelles il a donné les noms de Sal- vadora capitulata et S. biflora. (t>..N.) SALVELINE. POIS. Espèce; du genre Saumon. F', ce mot. (b.j *SALVERTIA. bot. phan. Genre lie la nouvelle famille des Vocliy- siées , et de la Monandrie Monogy- nie , L. , établi par Aug. Saint-lJi- laire (iVIémoires du Muséum , vol. 6 , \i. 266), et présenl-iinl les caractères suivans : calice divisé presque jus- ([ii'à la base en cinq lobes à peu près égaux, l'un d'eux muni d'un cpe- SAL jon. Corolle à cinq pëtaîes insérés sur la base des divisions calicinales, les deux supéiieiirs plus étroits. Une seule élnniine fertile, opposée à l'un des pétales inférieurs, foiinée d'un filet épais et d'une nnthèreoblongiie, très-grande , ( mbrassantlestyle dans le bouton , déjelée en arrière après l'épanouissement ; cette élamine est placée enire deux autres étamines très-petites et stériles. St\le grand , en massue, portant un stigmate scu- telliforme, adné au côté concave de la partie supérieure du style , oblon- gue-trigone , vcU;e , à trois valves déhiscentes par le milieu, et à trois loges qui renferment chacune une seule graine linéaiie-elliptique , pro- longée en aile , dépourvue d'albu- men , ayant les cotylédons grands, elliptiques , roulés ensemble en spi- rale , et la radicule petite supérieure. Le Salveilia conuallariœodora , A. Saint-Hilairc , loc. cit.; ÎVlarlius et Zuccharini , Nuv. Gêner, et Spec. Brasil. , i , p. i5-2 , tab. 95 , est un bel Arbre à rameaux épais, remplis d'une sul)Stance ré.^ineuse , munis de feuilles ovales , obtuses, penninerves, verticillées , ordinairement au nom- bre de huit par verticille , portées sur des pétioles épais à la b.ise , et dé- pourvus de stipules. Les fleurs sont grandes , de couleur blnuchâtre , avec quelques teintes rougcâtres et violet- tes (d'après la figure do Martius) , ré- pandant une odeur agréable , et dis- posées en iLyrses terminaux. Cet Ar- bre croît au Brésil dans les champs secs et d.ms les forêts coniposées d'arbrisseaux épars , de la province de Minas-Geraes, et d'autres contrées plus australes. (g..n.) SALYIA. BOT. PHAN. /-'. Sauge. S.A.LVINIE. Salvinia. bot. crypt. {Maisiléacces.) Ce genre constitue avec Vylzol/a la section des Salvi- niéesdans la famille des Mai siîéacées. Ces deux genres ont en effet beau- coup de rapport par leurs caractères les plus im[)Orlans. Celui qui nous occupe a été établi par Micheli , et l'espèce qui lui sert de type a été SAL 91 étudiée avec beaucoup de soin depuis quelques années par Vaucher , Snvi fils, Duvcrnoy, Kaulfuss. Le. Salvi- nia Jtalans , fa seule espèce euro- péenne et bien connue de ce genre , flotte sur les eaux tranquilles dans l'Italie et dans quelques parties du midi de la France et de l'Allemagne. Sa tige, simple ou peu rameuse, porte des feuilles opposées , oblon- gues, traversées par une seule ner- vure, et toutes couvertes de papilles ou de poils courts; elles ne son* pas enroulées en crosses dans leur jeu- nesse ; de cette tige naissent aussi de longues radicelles qui flottent dans l'eau. C'est à l'aisscile de ces feuilles que sont placées par grappes de six à huit les involucres qui contiennent les organes reproducteurs; ces invo- lucres sphériques, uui^çulaires, sont recouverts par deux membranes qui sont réunies par des cloisons qui s'é- tendent de l'une à l'autre , comme les méridiens d'une sphère. L'inter- valle de ces membranes est rempli d'air; la membrane externe est re- couverte de poils arlicvdés et fasci- cules. Parmi ces involucres, il y en a un ou deux à la base de la grappe qui renferment les corps reproduc- teurs femelles; les autres contien- nent des corps que quelques expé- riences semblent devoir faire con- sidérer comme des organes mâles. Les involucres femelles renferment enviroE trente à trente-deux semen- ces ovo'ides , portées sur un court pédicelle simj)le ; toutes s'insèrent sur une colonne ou placenta central libre. Leur tissu externe est formé d'une membrane réticulée qui se continue avec le pédicelle ; la graine elle-même est formée d'un corps ovoï- de, charnu, farineux, qui nous a paru creusé d'une cavité dans son centre ; on n'a pas pu jusqu'à présent y décou- vrir d'embryon, et peul-êire toute celte masse est -elle un embryon acotylédon. Lors de la germination , la graine donne d'abord naissance, par la partie opposée à son point d'attache, à une sorte de calotte bi- lobéc; son sommet porte un pédi- 92 .s AL celle bilobê d'où son un coips triangulaire que l'on peut considé- rer comme une sorte de cotylé- don ; de la liase de ce corps nais- sent les premières radicelleb , et de son échanciurc sort la plumide por- tant les premières feuilles opposées. On ne peut douter, d'apiès ces observations, dues d'abord à Vau- cber , répétées ensuite par Savi et Duvernoy, que ces corps ne soient les graines des Salvinies. Les involucres mâles renferment un grand nombre de petits corps glo- buleux , insérés sur des pédiceîles de diverses longueurs, remplissant tout l'involucre, et s'insérant au sommet d'une colonne centrale libre. Chacun de CCS globules est formé d'une mem- brane réticulée, et esl remplie, sui- vant les ob^iDeations de Savi , d'un liquide parsemé de points globuleux. Celte structure est analoi^ue à bien des égards à celle des grains de pollen. Les involuôres commencent à paraître au mois de septembre. Au bout d'un mois, ils sont à l'étal le plus parlait; ils commencent alors à jaunir, se crèvent et toinbenl au fond de l'eau. Au printemps, vers le mois d'avril , les globules ovoïdes viennent tlotter à la surface de l'eau et germent. Les premiers auteurs qui ont ob- servé cette Plante, Hedwig en parti- culier, avaient considéré les poils qui couvrent les involucres comme reniplissant les fonctions d'organe mâle ; la différence des deux sortes de globules , ou n'avait pas élé ob- servée, ou n'avait pas attiré leur attention. Paolo Savi , qui décrivit avec beaucoup de soin la structure de ces org.mes , voulut s'assurer, par des expériences directes , du rôle qu'ils doivent remplir , et , présu- mant que la fécondation ne pouvait s'effectuer qu'après que les graines étaient sorties des involucres , il fit les expériences suivantes : il mit dans des bocaux différens remplis d'eau , i" des corps elliptiques seuls ; 2"" des globules seuls; 5" uu mé- lange des uns cl des autres; 4° des involucres entiers des deux espèces. Au printemps, quelques-unes des graines du n" i ont monté à la surface de l'eau, mais elles n'ont, pas germé. Aucun des globules du n° 2 n'est venu flotter sur l'eau. Les graines elliptiques des n°* 5 et 4 sont presque toutes venues à la sur- face et ont germé. Ce jeune savant en conclut , i° que les globules sphé- riques sont bien des organes mâles , puisque leur piésence esl nécessaire au développement du germe; 2° que la fécondation s'opère api es la rup- ture des involucres et la dispersion des deux ordres de globules. Ce mode de fécondation est donc analogue, dans le règne végétal , à ce qui a lieu dans les Poissons et dans quelques autres Animaux oii les œufs sont fé- condés après leur sortie de l'organe femelle. Duvernoy a fait connaître d'autres expériences qui sembleraient contredire celles de Savi; mais ces expériences , faites dans des lieux oii la Salvinie est difficile à se pro- curer fraîche, ne nous paraissent pas avoir le degré de précision de celles de Savi , qui , habitant la ville de Pise , dont les environs présentent abondamment celte Plante, a pu les lépéter et les faire sur des échan- tillons intacts et choisis. Les espèces exotiques de ce genre croissent dans les contrées tropicales el sont peu connues. L'une d'elles, fi- gurée par Aublet et dont les involu- cres à deux valves sont portés sur une giappe dressée, semblerait consti- tuer un genre nouveau ; mais elle esl connue trop imparfaitement pour qu'on puisse rien dire de certain à son égard. (ao. b.) * SALVINIÉES. BOT. ciiYPT. r. Mahsiléacées. SALWEDELIA. iîot. cnvr-r. {Mousses.) Genre établi par Necker aux dépens du Biyuiii de Lunié; il comprend des espèces de Torlnla , de If'eissia, de Bryum , etc., et n'a pu par conséquent être adopté, (ad. i>.) SALZRUPFER. min. (Wcrner.) V . Cuivre mitriaté. SAM ♦ SALZWEDELIA. bot. piian. Le genre propose sons ce nom , dans la Flore de VVéléravie , pour le Geriista sagithilis , n'a pas été adopte. (G..N.) * SAMACHEST. bot. phan. r. Kafmargam. SAMADERA. bot. phan. (Gaert- ner. ) Syn. de Niota. K. ce mot. (G..N.) SAMALIE. ois. Sous ce nom fran- çais , Vieillot, dans son démembre- ment du genre Phradisœa de Lin- né , a créé un genre pour lequel il a conservé le nom scientifique de Para- (llsœa, ayant pour tj'pes les Oiseaux de Paradis émeraude et le Maffnili- que, tandis que les autres espèces sont réparties dans les genres Paro- lla, Lophorina et Ciciiinurus. Ces Sa- malies ont pour caractères : bec ro- buste , convexe en dessus , garni à la base de plumes veloutées, droit, comprimé laiéraleraent , entaillé vers le bout; plumes bypochondriales très longues , flexibles , décompo- sées, ou pluuies curtiales médiocres, loides.Ces caractères ne conviennent qu'aux mâles. Mriis le^cnre Somalie devra èlreconservé sans aucun doute, et les Oiseaux qui le composent pla- cés proclie des iMerles et non à côté des Corbeaux. F. Paradis, (less.) SAMANDURA. bot. phan. (Linné, FI. Ze^ 1. ) Syn. de Niola tetrapetata, Lamk. , suivant les uns , ou d'Neri- liera littoralis , Ail. , suivant les au- tres. (g..n.) *SAMARA. pois. Espèce du genre Sciœne de Linné. (B.) SAMARA. bot. phan. Ce genre , de la Télrrindrie Monogynie , L. , avait été placé dans la ïamille des Rhamnées, mais il en a été retiré pour être colloque parmi les Myrsi- uées , et même suivant Rob. Browii quelques espCGCs qui ont été décrites sous ce noua générique par Swariz , ne difîereraieut pas du genre Myr- slne. Le Rapanea d'Aublet paraît également devoir rentrer dansée der- nier genre. Voici les caractères es- sentiels du Samara , tel qu'il a été SAM gS établi par Linné : calice fort petit, à quatre folioles aiguës ; corolle à qua- tre pétales sessiles , creusés à leur base d'une fossette longitudinale; quatre étamines insérées dans cette fossette, à lilets longs, sélacés, lei'- minés par des antbèies cordiformcs; ovaire supère, ovale , surmonté d'un style saillant, et d'un stigmate in- fundibulifoime ; drupe arrondie, ren- fermant une seide graine. Le Samara lœta , L. , Lamk. , P.lustr. , tab. 74 ; Memecylon umbellatum , Curmann, /'/ci/'. Iiid. , p. 87 ; Cornus zejlanica , Bill m. , Thés. zeyl. , tab. 5i , est un Arbre dont les rameaux sont jevêtus d'une écorce cendrée ou blanchâtre, à feuilles opposées , médiocreuient pétiolées, placées au sommet des ra- meaux, ovales, obtuses, entières et glabres. Les fleurs occupent la partie inférieure des rameaux au-dessous des feuilles; elles sont jaunâtres, nombreuses, disposées en petits co- rymbes très-rapprochés. Cet Arbre croît dans les Indes-Orientales. (g..n.; SAM ARE. Samara. bot. phan. Gaeriner appelle ainsi un fruit sec, indéhiscent , à une ou deux loges contenant un petit nombre de grai- nes , et dont le péricarpe, mince et membraneux sur ses bords , est sou- vent piolougéen ailes ou appendices. Tel est le fruit de l'Orme, des Éra- bles , etc. C'est au même fruit que Mirbel doune le noui de Piéride, et Desvaux celui de Pteridion. (a. b.) SAMBAC ou ZAMBACH. bot. PiiAN. Espècedu genre Mugoriu/n, qui n'est qu'un Jasmm. f^. ce mot. (b.) SAMBOUC. bot. phan. On ne sait quel bois odoriférant le compilateur Bomare a voulu désigner sous ce nom. (b.) SAMBU , SAMBUC et SAMBU- QUIEll. j;ot. phax. Evidemment dé- rivés de Sambitcus, Noms vulgaijes du Sureau dans le midi de la France. (b.) SAMBUCUS, BOT. PHAN. r. Si - ^EAXJ. SAME. POIS. L'un dco noms vui- 9* SAM gaires du Mugil Cephalus. V. Muge. (b.) S AMER AR! A. bot. fhan. Des- vaux (Journ. de Bolan. , 3 , p. 161 , tab. 24, f. 6 ) a élevé, sous ce nom, au rang de geure l'Isatis arrnena , L., dont la silicule est indéhiscente , mu- nie d'une aile large et membraneuse. De Candolle n'en a fait qu'une simple section du genre Isatis. V. Pastel. (G..N.) * SAMETHOUNLE. ois. (Ges- ner.) Syn. vulgaire du Râle d'eau. 7^. Gallinule. (DK..Z.) SAMIER. MOLL. Gmelin, dans la treizième édition de Linné , est le seul qui ait mentionné celte Coquille décrite par Adanson(Voy. au Séiicg., pi. 8, fig. i4). Il lui a donné le nom de Murex tiigonus ; la dl.->position de ses varices la ferait placer aujourdhui dans le genre Triton de Lamarck, /^. ce mot. (D..H.) SAMOLE. Samolus. bot. phan. Ce genre est placé à la suite de la la- mille des Primulacées , et dans la Pentaudrie Monogynie, L. Il a été ainsi caractérisé par R. Biown [Pro- drom. Fior. Nou.-HotL, p. 428) : ca- lice ilemi-supère, quinquéfide; co- rolle presque campanulée , à cinq lobes ; cinq étamincs anlhérifères op- posées aux segmens du limbe de la corolle, cinq autres étaminés alter- nes et stériles; capsule scmi-inl'ère , ovoïde, unilocuîaire , à cinq demi- valves, munie d'un placenta central libre; graines nombreuses, fixées à l'autreextrémité de la capsule , com- posées d'un embrvon inclus dans l'al- bumen, et tl'une radicule dirigée vers l'ombilic. Ce genre diffère des Primulacées par son ovaire infère , du moins à sa base , par ses graines attachées par des coidons ombilicaux à l'autre ex- trémité de la capsule, el par ses cinq étamines stériles. Il comprend quatre ou cinq espèces qui sont des Plantes herbacées à feuilles alternes, entiè- res , à fleurs terminales , blanches , disposé'.'sen grappes ou en corymbes, el dont les pédicelles sont accompa- SAM gnés à la base ou au milieu d'une bractée. Plusieurs de cesPlanles crois- sent à la Nouvelle-Hollande, et quel- ques-unes ont été considérées comme appartenaul à un genre distinct des Samolus, el qui a été nommé S/ieffiel- (lia par Linné fils et Labillardière. Ainsi les S/ieffieldIa repens, L., SuppL, et Sheffieldia incana , Labillard. , Nov.-HolL , I , pi. 4o , tab. 54 , sont syuon_\mes de Samolus litturalls , R. Br. l^e tvpe du genre est le Samolus Kalernndi, L, Plante dont la tige est diessée , les feuilles radicales , obo- vées ou oblongues , les lleuis petites , blanches et en thyrse corymbiiorme. Cette espèce croît dans les lieux aqua- tiques de l'Europe; elle se trouve aussi en Amérique , en Afrique, en Asie , à la Nouvelle-Hollande , en un mot , sur presque tous les points de la surface terrestre où certainement elle n'a p as été introduite par le com- merce des hommes. De même qu'une fuule d'autres Plantes aquatiques , le Samolus T'alerandi n'a pas de patrie unique primitive ; il est aborigène de tous ces lieux si éloignés et séparés jiar tant de bit^rières naturelles , mais qui présentent entre eux plus de rap- ports qu'on ne croit communément , car la tetnpérature des eaux ou d'un sol humide n'est pas aussi variée d'un pays l\ un autre que celle des lieux secs, el par conséquent n'ap- porte pas beaucoup de diversités dans les proïkiclions végétales. J^. GÉo- GRAPHiE botanique. (G..N.) SAMOLOIDES. bot. phan. Boer- haave donne ce nom au genre qu'A- dauson avait également établi sous le nom de Kreideck. V.cç. mot. Bomare dit que c'est une Véronique dont on fait u&age en thé chez les Anglais. (B.) SAMOL'OS. BOT. PHAN. V. Sa- MOLE. SAMPACC A. BOT. phan. (Rumph.) Syn. de Michelia. T-'.cc mot. (n.) SAMSTRA\ ADI. bot. PiiAN.Nom vulgaire, à la cote du Malabar, de VUugenia racemosa , L. , type du genre Strcvadium de Jussieu. (G..N.J SAM SAMYDE. Samyda. bot. phan. Ce geure, qui a donné son nom à la petite l'ainiile des Sainydées , avait été primitivement établi par Plumier sous le nom de Gitidunia. Il appar- tient à l'Icosandrie Monogyuie, L. , et il odVe les caractères suivaus : ca- lice campanule, lubuleux , coloré, persistant, le limbe à cinq on très- rarement à quatre divisions inégales; coroile nulle ; étamincs en nombre qui varie de huit à dix-huit, toutes fertiles, courtes, adnées au soînniet du tube du calice , à filets larges , membraneux, connés eu tube à Ja base , glabres , libres et cuspidés au somme! , à anthères oblongues , dres- sées , biloculaires , déliiscentes longi- tiidiualement et à l'intérieur; ovaire supèrc, sessile, unlloculaire , ren- fermant plusieurs ovulei fixes à des placentas pariétaux , surmonté d'un seul style -dressé et d'un stigmate capité; capsule globuleuse-ovoïde, charnue-coriace , uniloculaire , s'ou- vrant par le sommet en trois à cinq valves ; graines nombreuses . mar- quées à la base d'un trou ombilical , recouvertes d'un triple tégument , l'extérieur charnu-pulpeux , celui du milieu testacé, fragile; l'intérieur mince, adhérent; l'endosperme est charnu et otïre vers sa partie supé- rieure un embryon inverse. Ces ca- ractères, que nous avons empruntés à Kunth [iS'oi'. Gêner, et Spec. Plant, œcjuin. T. v ), ne conviennent qu'à une partie des Samyne* décrites par les auteurs. Plusieurs ont été confondus avec les Casearia, qui se distinguent cependant pai' un carac- tère facile à reconnaître, celui des étamlnes à filets allernativemeut an- tbérifères et stériles. Parmi les vraies espèces de Samj da , nous citerons les S. uillosc , g/abrala , Svparlz, F/or. Jiid. occid.; S. spinulosa , Venlen., Choix de Plantes , lab. 45 ; et S. mul-' tijlora. Cm van., Icu/i., i,p. 48, tab. 67. Ce sont des Arbrisseaux ou des Arbustes indigènes des Antilles , à rameaux quelquefois spinescens, à feuilles alternes, simjiles, entières, finement ponctuées , munies de deux SAM 9.5 stipules pétiolaires. Les pédoncules sont axillaires , unillores, solitaires ou ramassés en forme d'ombelles. Les fleurs sont blanchâtres, rarement purpurines. (g..n.) SAM Y DÉ ES. Samydeœ. bot. PHAN. Famille naturelle de Plantes, indiquée d'abord par Gaerlnt-r fils (Carp., 5, p. 208-242}, établie par Ventenat (Mém. Inst., 1807, 2, p, i4^), et adoptée maintenant par tous les botanistes modernes. Ltf 'genre Samyda, qui est' le type de cette fa- mille , avait été laissé par Jussieii parmi ceux dont les affinités n'é- taient point assez connues. Voici comment cette famille peut être ca- ractérisée : le calice est monosépale, persistant , souvent coloré , surtout à sa face interne, et offrant de trois à sept divisions plus ou moins pro- fondes. La corolle n'existe pas. Les élainines, dont le nombre varie et est un jnulliple du nombre des divi- sions calicinales, sont ou libres, ou plus souvent mouadclphes par la base de leurs filets, qui sont insérés sur la paroi interne du calice; quel- quefois un certain nombre des éta- mmes avortent et sont réduites à l'é- tat rudlmentaire ; d'autres fois elles sont accompagnées à leur base d'uu appendice lamellil'orme , qui consti- tue une sorte de couronne inté- rieure; les auliières sont iutrorses et à deux loges , s'ouvrant chacune jiar une sului e longiludinale. L'ovaire est libre, sessile, et à une seule loge contenant v\n petit nombre d'ovules attachés à trois trophospcrmes parié- taux. Le style est simple, terminé par un stigmate simple ou trifide. Le fruit est coriace ou légèrement char- nu, à une seule loge, qui s'ouvre incomplètement et )xar son sommet en trois valves, portant chacune une oUj plusieurs giaines attachées sur leur face interne. Ces graines , quel- quefois accompagnées à leur base d'im arille cupnliforme, se compo- sent A\in tégument propre qui re- couvre un endosperme charnu , dans lequel est placé un embryon, dont la 96 SAN radicule est opposée au liile. Les Végétaux dont cette famille se com- pose sont des Aibustes , des Arbres ou des Arbrisseaux , tous exotiques et originaires des contrées chaudes de l'ancien continent et du nouveau. Leurs feuilles aherncs sont simples, entières ou dentées , le plus souvent marquées de points translucides et munies de stipules à leur base. Les fleurs sont ordinairement axillaires, quelquefois solitaires ou réunies en grand*nombre. Les trois génies Sa- myda , Ij. ; Casearia , Jacquin , dans lequel on doit réunu' V /Inaiiiiga .) SANDARAQUE. hot. phan. Subs- tance te'sineuse fournie par le Tliuya articulata , Desf. , Tlor. yjtlant. , 2 , p. ?)o3, tab. 25i; petit Arbre de la famille des Conifères, qui croît sur les côtes septentrionales d'Afrique. On l'a pendant long-leinps attribuée à une espèce de Genévrier [Juniperus O.vj'cedn/s , L.); mais cet Arbrisseau ne produit presque point de résine dans nos contrées i^i^ridionalcs où il n'est pas rare. D'ailleurs l'opinion qui attribue la Sandaraque au TJiuya articulala est celle de Broussonnet et de Schousboe, observateurs dignes de confiance. La Sandaraque est en lar- mes rondes ou allongées, blanchâtres ou d'un jaune-cilrin pâle, brillantes, transparentes , se brisant sous la dent , brûlant avec une fl;imme claire et exhalant une odeur balsamique et agréable, soluble presqu'en entier dans l'alcohol , moins soluble dans l'huile volatile de térébenthine , d'une saveur résineuse et un peu bal- samique. La Sandaraque entre dans la composition des vernis à l'alcohol ; on se sert de sa poudre pour empê- cher le papier d'être traversé par l'encre lorsqu'on a* enlevé l'écriture par le grattage. (g,.n.) SA^DARESUS. MIN. Pline désigne pousce nom une Pierre qu'il dit être rouge et contenir dans son intérieur des espèces de corps rn^onnés en étoiles et brillans. Les minéralogislcs modernes n'ont encore pu i apporter celte Pierre à aucune de celles qu'ils connaissent. (g.del.) SANDASTROS.MiN. Pline a parlé sous ce noui d'une Pierre que l'on piésume êire un Silex prase. (g.dei-.) SANDAT. POIS. r. Sandre et Pr.iiCHE , sous-genre Centropome. SANDERLING. Calidris. (Illiger.) TOME XV. SAN g? ois, Genre de la. première famille de Tordre des Gralles. Caractères : bec médiocre, grêle, droit, mou , flexi- ble, comprimé vers la base, dépri- mé à la pointe qui est aplatie et plus large que la partie intermédiaire; sillon nasal très -prolongé vers la pointe ; naiines longiladiualement fendues de chaque côté du bec ; pieds grêles; trois doigts presque entière- ment divisés et dirigés en avant ; point de pouce; ailes médiocres, première rémige la plus longue. Le genre Sanderling ne se compose que d'une seule espèce , mais on la trouve répandue sur toutes les parties sep- tentrionales des deux hémisphères; en Amérique , en Asie comme en Eu- rope, l'espèce n'offre aucune diffé- rence ; partout elle est assujettie à des mues constantes qui , sur chaque point, amènent les mêmes variations dans le plumage. Quelques auteurs semblent enclins à penser que ce pourraient être les mêmes individus que le.s migrations feraient passer successivement d'une contrée à l'au- tre , et revenir insensiblement au point de départ. Nous sommes loin de vouloir admettre ou combattre cette opiniou; mais il nous semble difficile de croire que des êtres aussi faibles pussent supporter les fatigues de tels voyages, et parcourir en aussi peu de temps des distances aussi grandes. Quoi qu'il en soit, ces Oi- seaux se moutrent légulièrement en printemps et en automne sur nos côtes , oii leur nombre est quelque- fois si considérable que le livage en est presque couvert; ils ne se mon- trent qu'accidentellement dans les marais, sur les bords des rivières et des fleuves , ce qui tend à faire croire que ce n'est point là que se trouve leur nourriture habituelle et qu'ils font un exclusif usage de Vers et de petil.s Mollusques marins. C'est dans l'extrême nord vers les régions arctiques, que le Sanderliug va tranquillement s'occu- per de sa reproduction; un trou pra- tiqué dans, le sable est le nid où la femelle dépose cinq à sept œufs 7 98 SAIN qu'elle couve avec la plus conslanle assiduité. La jeune famille qui en ré- sulte ne ressemble en rien aux hdul [Ci, qui eux-mêmes éprouvent cha- que année la double mue. S.\ND£RLING VARIABLE , Caiidris arenaria, lUig- ; Tri/^ga areriaria, Gmel. ; Jrenana Caiidris , Mey. ; Charadrius Caiidris, Wils. , Amer. Omit, pi. 59, fig. 4. Petite Maubèclie grise , Briss. Parties supéiicures et côtés (lu cou (l'un gris blanchâtre, sur le milieu de chaque plume; poi- gnet, l)oid des ailes et rémiges d'un noir pu i ; l'oiigine de celles-ci et leurs tiges blanches. Tectrices alaires noi- râtres, bordées de blanc; face, gor- ge, devant du cou et parties infé- rieures d'un blanc pur; bec, iris et pieds noirs. Taille , sept pouces un quart. Dans \e pliunage d'été, ou en robe de noce , les parties supérieures sont d'un roux foncé avec de grandes taches noires; la face et le sommet de la tête sont marqués de grandes !a- ches noires entourées d'un double cercle roux elbimc; rémiges noires; tectrices alaires d'un brun noirâtre, marquées de zig-zags roux elbordées de blanchâtre; lectrices inteimé- diairesnoires.bordéesde roux cendré. Cou, poitrine et haut des flancs d'un roux cendré , tachetés de noir avec le bord des plumes blanc; abdomen <;l autres parties inférieures d'un blanc pur : ces\.-à\oï:i>\eCharadriusrubidus , Gmel., Lath. , "Wils. Les jeunes, avant la mue, ont les parties inférieu- res noirâlies, tachetées de jaunâtre, avec le bord des plumes de cette nuance; la nuque, les côté.^ du cou et de la poitrine d'un gris clair fine- ment rajéet onde de brun; une raie cendrée entre le bec et l'œil; le front, la gorge , le devant du cou et toutes les parties inférieures d'un blanc pur; le bord des ailes, les ré- miges et les rectrices intermédiaires noirs. Ils sont alors connus et décrits sous les noms de Càaradrius Caiidris, Gmel.; Arenaria pulgaris, Bechst. ; Maubêche giise, Girardin. fDK..z.) SANDIX. MIN. Les anciens don- SAN naient ce nom à un Minium , qu'ils obtcn. tient eu calcinant convenable- ment de la Céruse. (g. DEL.) SANDORIC. Sandoricum. rot. PHAN. Sous ce nom Rumph [Herh. Aniboin., \, p. 167, tab. 64) a décrit et figuré un grand Arbre de l'Inde, dont Cavanilles a fait un genre qui appartient à la famille des Méliacées et à la Décandrie Monogynie , L. Lamarck, ayant leçu de Sonnerat le fruit el les feuilles de cet Arbre, en a complété la description , dans le Dictionnaire encyclopédique , sous le nom d'IIantol. Voici les caractères calice campanule, à corolle à cinq pétales lancéolés , du tiou-ble (dus longs que le calice; dix érarninesdont les filets sont réunis en \.\\\ tube cylindrique, portant sur son bord interne de pe- tites anthères ; ovaire globuleux , surmonté d'un style à cinq stigmates bifides. Baie de la forme et de la grosseur d'une orange, remplie d'une pulpe blanche et fondante qui en- toure quatre ou cinq novai:x ovales , convexes sur le dos, anguleux du côté de l'axe du fruit, un peu com- primés latéralement deux valves et renfen une seule graine. Le de ce genre cinq dénis s ouvrant en manl chacun Sandoricum indicum croît dans les Philippines, les Moluques et dans plusieurs autres îles de l'Inde orientale. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, composées de l,rois grandes foluiles ovales, poin- tues et entières. Les Heurs sont dis- posées en grappes composées et axil- iaires. La pulpe du fruit de cet Ar- bre a une saveur d'abord aigrelette et assez agréable , mais qui laisse en- suite dans la bouche un goût alliacé. On en fait une gelée et un sirop qui sont des mets de dessert. Rumph s'est beaucoup étendu sur les pro- [iriélés de la racine de son Sandori- cum contre la colique et les points de côté. (G..N.) SANDRE. Sandat. fois. Sous- genre de Perclie. f^. ce mol. (*-.);» SAING. zooL. Partout où il y a vie, il y a nutrition , c'est-à-dire un mou- vement continuel de composition et de décomposition simultanées à l'aide duquel le corps, qui eu est le siège, se renouvelle sans cesse ca s'eui;).i- rant des substances qui l'enlouieut, se les assimilant, et en rejetaiil au dehors une portion des molécules dont il était lui-inèmu f'oimë. Celte action intestine s'efi'ectue au moyen des liquides renfermes dans les in- terstices que laissent entre elles les fibres ou les lamelles constituantes des tissus. Les molécule.-; étrangères tenues en suspension ou dissoutes par ces liquides, pénètrent dans la subs- tance des organes et s'y déposent, tandis que les parties éluninées sont entraînées au dehors par la même voie. Dans les Animaux dont la structure est la plus simple, tous les liquides du corps sont sendjlables ils ne paraissent consister qu'en une quantité plus ou moins considérable d'eau peu chargée de principes orga- niques, et ce sont les produits de la digestion ou d'une simple absorption qui vont directement nourrir les di- verses parties du corps. M;iis dans les êtres qui occupent un rang plus élevé dans la série zoologique , les humeurs cessent d'être loutes de même nature, et il en est une qui , formée par le cliyle, en diflfère cependant essentiel- lement, et qui est destinée d'une ma- îiière spéciale à subvenir aux besoins de la nutrition. C'est à ce liquide que l'on a donné le nom de Sang. Dans tous les A.nimauv sans vertè- bres, excepté les Annelides, le Sang est presque incolore; mais dans ces derniers , ainsi que dans les Anim.uix vertébrés, sa couleur est rouge, et c'est à cause de cette différence que , pendant long-temps , on regardait les premiers comme dépourvus de Sang. On ne sait que peu de cliose sur les propriétés pb\siques et chimiques du Sang de la plupart des Animaux in- vertébrés. Dans les Mollusques, il est parfaitement incolore , et examiné au microscope , ne paraît formé que par un liquide aqueux tenant en sus- pension un grand nombre de petits SAN 99 globules albumineux , et un certain nomlae de grosses vésicules, dont l'aspect est souvent comme fram- boise. Dans les Crustacés, le Sang est d'une consistance plus grande; en généial , il offre une légère teinte ro- sée ou hleuâlre , et lorsqu'on le re- tire de l'Animal, il ne tarde pas à se coaguler et à former une masse sem- blable à de la gelée. E-ïaminée au microscope, sa composition paraît à peu près la même que celle du Sang des Mollusques. Ou s'est au contraire beaucoup oc- cupé de l'étude de ce liquide chez plusieurs Animaux à sang rouge; mais surtout chez l'Homme. Sa cou- leur, comme chacun le sait , est d'un beau rouge ; sa consistance est un peu visqueuse; son odeur est fade et par- ticulière ; et sa pesanteur spécifique, un peu plus grandequecellede l'eau, varie comme nous le verrons plus tard. Eu examinant au nucroscope le Sang de ces Animaux, on voit qu'il est formé de deux parties distinctes, d'un liquide transparent auquel on a donné le nom de Serur?i , et d'une foule de globules ou de petits cor- puscules solides et réguliers , tenus en suspension dans le fluide dont nous venons de parler. C'est à Mal- pighi et à Leuwenhoeck que l'on doit la découverte de ces globules ; un grand nombre de micrographes se sont occupés de hnir étude, mais c'est à Leuvv"euhoeck,àHewson,età Prévost et Dumas, que l'on doit les travaux les plus suivis et les plus importans sur ce suji't. Les observations des deux [)by?iologistes que iious v.nons de citer en dernier lieu, ont appris que dans tons les Mammifères les giobides du Sang sont circulaires, tandis que, chez les Oiseaux, les Ri^ptiles et les Poissons, ils sont el- liptiques; ils ont aussi fait voir que le diamètre de ces corpuscules est conslant dans le même Animal, mais qu'il varie beaucoup d'une espèce à une autre, comme on peut s'en con- vaincre d'après le tableau suivant : ANIMAUX A GLOBULES CIRCULAIRES. NOM DE L'ANIMAL. Callilhriche d'Afrique. . . . Homme, Chien, Lapin, Co- chon , Hérisson , Cabiais , Muscardin Ane Chat , Souris, Surmulot. . . Mouton, Cheval, Oreillard, Mulet , Bœuf Chamois , Cerf Chèvre DIAMETRE aPPAEENT, avec un grossissement de trois cents fois le diamè- tre. 75 5o 37 00 DIAMETRE REEL fn fi action; vulaaires. 1 5 o 2 1 8 _i 288 en fractions décimales. o^^jOoSSS o 00666 o 00617 o oo585 o oo.'ioo o oo456 o oo386 ANIMAUX A GLOBULES ALLONGÉS. NOM DE L'ANIMAL. Orfraie , Pigeon Dinde, Canard Poulet Paon Oie , Chardonneret , Corbeau , Moineau Mésange Tortue terrestre Vipère Orvet Couleuvre de Razomousky. . Lézard gris Salamandre Crapaud, Grenouille Lotte , Véron , Dormille , An- guille DIAMETRES 4,00 5,84 3,67 5,5a 5,47 5,00 6,i5 'i.97 4,5o f.,80 4,55 8,5o 6,80 4,00 petit. 2,00 id id. id. id. id. 3,85 5,00 2,60 5,00 2,71 5,28 4,00 REEL , I fractions vul- aaires. 75 1 7T I 8~i' 8T i 5 ] 4T 2,44 7-5- petit. 1 5 o id. id. id. »6 id. id. 100 4 8 1 77 1 60 1 1 0 0 I 6 6 I 1 ' i 1 5 1 1 1 0 0 1 66 1 1 1 1 1 56 i 75 1 "25 REEL, en fractions décimales. grand. o,oi353 0,01266 0,01 225 0,0127? o,on56 0,01000 0,0 20 5 o,oi65 o,oi5o 0,0193 o,oi5i 0,0283 0,0238 o,oj53 petit. 0,00666 id. id. id. id. id. 0,0128 0,0100 0,0866 0,0100 OjOoyo 0,0176 0,0123 0,081 3 SAN La delerminalion du diamètre des globules du Sangolîie bien des diffi- cultés ; aussi ti'ouve-t-on des difié- rences très-grandes entre les résultats obtenus par la plupart des inicrogra- phes. Le tableau suivant présente Icvalualion de Lt grosseur des glo- bules du Sang humain , d'après la plupart des observateurs qui se sont occupés de ce sujet. Pouces aiigl. millim. Id. , d'après de nou- velles expériences. „" ~ — t^ 1940 71 Bauer ~ — -^V i 7 o o 6 a Youug - ^-_ — î — ° 6060 221 WoUaston _i _! ï o o o 1 « + Kater _1 _i _ 4000 147 Id __L_ _I_ 5 o o o a a 1 Piévostel Dumas ont constamment trouvé j-j-^ de millimètre; ils ont exa- miné une vingtaine de Sangs sains , et une quantité bien plus considéra- ble de Sangs malades , et il leur a tou- jours élé impossible d'apercevoir la moindre difiérence due à 1 âge , au sexe ou à l'état morbide. Toutes les personnes qui ont eu la curiosité de s'assurer par elles-mêmes de leurs principaux résultats , n'out point hé- sité à donner 2 millimètres aux glo- bules du Sang humain , dans les mêmes circonstances oii ils les avaient mesurés , c'est-à-dire en les soumet- tant à un pouvoir amplifiant de trois cents fois le diamètre : l'erreur ne pouvait donc dépendre que du pou- voir amplifiant qu'ils attribuaient à leur microscope. Du reste, cette dé- termination ne s'éloigne pas beaucoup de celle obtenue, en suivant une autre méthode, par WoUaston, et ne diffère guère de celle obtenue par le capitaine Kaler dans la première des deux expé- riences rapportéesplus haut, et faites d'après une méthode analogue à celle employée par Prévost et Dumas. Dans une autre expérience , Kaler ne trouva que— ~Y, et il crut devoir SAN 101 prendre le leinic mo^en de ces deux résultats pour mesure définitive; mais il est bien probable que, dans le pre- mier cas, il avait examiné un globule du sang dans son état naturel, tandis que , dans le second , il aura mesuré un de ces globules dépouillé de sa matière colorante ou un des globules albumineux dont nous aurons l'oc- casion de parler par la suite, et doul le diamètre est effectivement beaucoup plus petit. Du reste , le capitaine Ka- ter employa un microscope dont le pouvoir amplifiant n'était que de 200 diamètres, ce qui diminue beaucoup les chances d'exactitude dans la me- sure d'objets aussi minimes. Les ex- périences de Bauer ont été faites au moyen du micromètre ordinaire, et l'onpeut avancer sans crainte qu'elles ne sont pas exactes , à cause de la na- ture même de cet instrument ; en effet , le globule que l'on place sur le micromètre, et les divisions de cet instrument , ne peuvent pas être si- multanément au foyer de l'objectif. Quand aux observatious de Jurine, elles sont évidemment erronées , et celles du docteur Young ayant été obtenues à l'aide de l'érinomètre , nous ne pouvons en parler avec connaissance de cause, car cet ins- trument ne se trouve dans aucun des cabinets de physique de cette ville. La structure des globules du sang a également donné naissance à plu- sieurs opinions dissidentes ; mais ici eucore les recherches de Prévost et Dumas ont non-seulement jeté un nouveau jour sur ce sujet , mais nous ont fait connaître la cause probablede ces différences. Leuwenhoeck , Fon- tana, Home, etc., ont figuré ces glo- bules comme étant des sphéroïdes portant une tache lumineuse. Délia TorreetStyîes, ayant aperçu un point noir dans leur centre, pensèrent qu'ils avaient une forme annulaire; enfin Hewson les regardait comme étant des vésicules aplaties et renfermant dans leur intérieur un corpuscule ceuUal. Prévost et Dumas ont trouvé qu'en observant ces globules avec une lentille Irès-faible, ils présentent l'as- io« SAN pt'ct <î'aut«iit de points noirs, qui, examines avec ;:u instrument plus puissent, prcisnent l'apparence a un cercle blanc, an milieu duquel on voit une tache noire ; enfin ce point cen- tral, au Heu d'être opaque, devient une tache lumineuse lorsque le pou- voir amplifiant du micioscope a at- teint 5 ou 400. 11 résulte aussi des travaux de ces physioîogistes , que les globules du Sang sont composés (comme l'avait pensé Hewsou ) d'un sac formé par la matière colorante, et d'un corpuscule centi al , semblable , par son volume , aux globules qu'on trouve dans le lait, le pus, le chyle, etc. Dans l'état ordi- naire, cette espèce de vessie e^t dépri- mée, eu sorte que l'assemblage prend la forme d'une pièce de monnaie, avec un petit renflement au milieu. Pour les globules circulaires, ceci paraît clairement prouvé; mais , quant aux particules elliptiques, « il existe, ajoutent ces auteurs, quelques diffi- cultés; cela tient à ce que la petite Sjjhèie est déjà enveloppée d'une autre substance fixée autour d'elle, et que ce S)Slème roule dans la vessie de matière colorante , comme la sphèie simple dans les autres cas. » D'après les figures qui accompagnent le Mémoire que je viens de citer, et d'api es les dessins que Dumas a bien voulu nous communiquer, on voit que chez tous les Animaux à globules sanguirTs circulaires, ces corpuscules centraux cl incolores sont de la même graiîdeur, quel que soit levolumede leur enveloppe de matière colorante. Chez le Callitriche , comme chez la Chèvre, leur diamètre est de y^ de millimètre ( /^. no're Mémoire sur la structure intime des tissus organi- ques , Annales des Sciences nat. T. IX, pi. 5o, fig. 3 à 8;. Chez les Animaux dont les globules du Sang sont elliptiques , on n'obtient pas d'abord le même résultat, à cause de la disposition dont il a été question plus haut. Le noyau central paraît également elliptique et d un volume plus ou moins Considérable ; mais si. SAN à l'aide d'un acide affaibli, on déter- mine la dissolution de l'enveloppe extérieure sans détruire le noyau central, on trouve celui-ci circulaue et à peu près semblable à ceux des Mammifère^. C'est à sir E. Home que l'on doit la découverte importante de l'identité de ces globules et de ceux qui constituent la fibre musculaire. Prévost et Dumas ont confirmé cette observation, et celles que nous avons faites de notre côté tendent à démon- trer que la même analogie existe entre les globules en question , ceux qui se forment toutes les fois que l'albumine ou la fibrine passent de l'état liquide à l'état solide , et ceux qui constituent les divers tis- sus organiques des Animaux ( f^- Organisation). Quant à la struc- ture intime de l'espèce de sac qui est formé de matière colorante et qui entoure les globules dont nous venons de parler , nous ne savons encore rien de précis. D'après Pré- vost et Dumas, c'est une espèce de gelée facile à diviser, et insoluble dans l'eau ; enfin , s'il était permis de se guider seulement d'après l'analo- gie , ou pourrait croire que ce sac est formé à son tour de corpuscules globuleux. En effet, l'examen delà matière colorante des Mélanoses et celle du Sang, séparée des globides fîl)rineux , a montré que cette subs- tance affecie aussi une forme primi- tive globulaire, mais que ses corpus- cules sont beaucoup plus petits que ceux del'albumine, delà fibrine, etc. Cela expliquerait l'observation de Hewson, qui trouva que lorsque le Sang commence à se putréfier , la surface externe de ces vésicules prend une apparence framboisée; fait dd' l'exactitude a été reconnue dernière- ment par Hodgkin et Lister, deux médecins qui se sont occupés de l'é- tude microscopique du Sang et des tissus, mais qui, en général , ne sont pas arrivés aux mêmes résultats que Hooke, Leuwenhoeck, Svpammer- dam, StuarJ, Procha.ska , Wenzel , Home, Prévost et Dumas, Dutro- chet , etc. SAN Lorsque le Saug, soumis à l'exa- men microscopique , est encoïc ren- lei mé dans les vaisseaux d'un Animal vivant , les globules n'ont d'autre mouvement que celui qui leur est imprimé par le liquide dans lequel ils nagent; mais lorsqu'on eu extrait quelques gouttes, et qu'où les place sur un porle-objct , ces particules paraissent s'agiler vivemi^nt. Peu d'instans après que le Sang a cessé de circuler , il perd sa fluidité et se tiansformc en une masse molle. L'at- traction qui maintenait la substance vouge autour des globules blancs ayant cessé, ceux-ci tendent à se réunir en manière de chapelet, et à former ainsi un réseau dans les mail- les duquel se trouve renfermée la ma- tière colorante libre, et une grande quantité de particules échappées à cette décomposition spontanée. Peu à SAN ,o5 peu la majeure partie du liquide dans lequel nagent les globules , s'échappe de cette masse , et le Sang se sépare ainsi en deux parties distinctes : l'une liquide, jaunâtre et transparente, est le sérum; l'autre solide, molle, gé- latineuse ,. opique et d'un rouge foncé, porte le nom de caillot. Les proportions relatives de ces deux élémens du Sang peuvent varier dans le même Animal suivant les circonstances où il e.>t placé; mais elles varient aussi d'un Animal à up autre, et, chose digne de remarque, il existe presque toujours un certain rapport entre la quaiililé des globu- les et la chaleur développée par l'A- nimal. C'est ce qu'on peut voir par le tableau suivant, dans lequel Prévost et Dumas ont rapporté le résultat de.-, expériences qu'ils ont faites à ce sujet. NOM DE L'ANIMAL. Pigeon. Poule. . Canard. Corbeau. Héron. . Oiseaux. Mammifères. Singe Homme Cochon d'Inde. . . . Chien Chat Chèvre Veau Lapin Cheval Mouton Animaux a sang froid. Truite Lote {Gadus Lota). Grenouille Anguille. Poids des par- ticules pour 10,000 dr Sanji. l557 1671 î5oi 1466 1826 i4Gi 1292 1280 1238 1204 1020 912 73G 920 900 636 481 690 600 Température moyenne. 42 centig. 41,5 42,5 » 4i 35,5 38 hÀ 38,5 39,2 » 38 36,8 38 celle du mi- heu. u 9° dans une eau à 75. celle du mi lieu. Pouls normal pur miuute i36 >4o 1 10 9^" 72 i4o 90 100 84 ■» 120 56 Respiration 'â 3o 18 36 28 24 24 » 36 16 36 10-* SAIN Ijgs resullats que ces ph3siolo^is!es ont obtenus en étudiant le Sang d'une Tortue , ne s'jiccordent pas avec ceux que fourniiseut les analyses dont nous venons de parler: mais celte anomalie paraît dépendre d'une cause accidentelle , les grandes pertes que l'Animal avait éprouvées par éva- poration, etc. {V. le Mémoire de Prévost et Dumas sur le Sang; Bi- bliothèque universelle de Genève , T. XVII, 1821.) On voit , d'après CR tableau , que les Oiseaux sont les Animaux dont le Sang contient la plus grande pro- portion de globules; que les Mammi- fères viennent ensuite , et qu'il sem- blerait que les Carnivores en ont plus que les Herbivores; enfin que les Animaux à Sang froid sont ceux qui en ont le moins. INous avons vu que le Sang ren- ferme des globules semblables à ceux qui constituent par leur assemblage les divers tissus de l'économie. La chimie y a également démontré la présence de tous les principes immé- diats qui entrent dans leur composi- tion ; on y a trouvé de l'Eau , de l'Al- bumine, delà Fibrine, de l'Hémato- sine (ou principe colorant rouge), une matière grasse analogue à celle du cerveau, de l'Urée, du laclate de Soude , de la matière exti active, du sulfate de Potasse, des chlorures de Sodium et de Potasium , de la Soude plus ou moins carbonatée , du phos- phate de Chaux et de Magnésie , et du peroxide de Fer. Le caillot du Sang est composé de la Fibrine et de la ma- tière colorante rouge; le sérum tient en dissolution l'Albumine et les divers sels que nous venons d'énumérer. Quanta l'Urée, sa quanlilé est en géné- ral trop petite pour être appréciable , car à mesure que ce principe se forme, il paraît être éliminé par les reins; mais si l'on pratique l'extirpation de ces organes, ainsi que Prévost et Du- mas l'ont observé , la quantité d'Urée contenue dans le Sang devient assez considérable. D'après l'analyse de ^Berzelius, 1000 parties de sérum de 5ang humain contiennent : SAîN Eau Albumen Lactate de Soude et matiè- \ , res exfrractives I ^ Hydrochloiate de Soude et | g de Pot.TSse ( Phosphate de Soude, Soude i / et matière animale. . . . j Perte 3 qoî 80 ï7 Piévost et Dumas ont aussi exa- miné le Sang d'un grand nombre d'Animaux sous le point de vue de sa composition chimique, et se sont attachés principalement à déterminer la proportion d'Eau , d'Albumine et de Sels solubles, comparée à celle des globules ou de la Filiriue unie à de IHématosine. INous avons réuni dans le tableau suivant les princi- paux résultats de leurs expériences: NOM DE l'aMMAL. Callithriche. . . Homme Cochon d'Inde. Chien Chat Chèvre. . .• • Veau Lapin. ... Cheval. . . . Pigeon. . . . Canard. . ■ ■ Poule. . . . Corbeau. . . Héron. . . . Truite. . . . Lote Grenouille. . Anguille. . . MILLE PARTIES DE SA>- G contiennent 7760 783ç) 7848 8107 7953 8146 8260 8379 8i83 7074 7602 7799 7970 00-2 8637 8862 8846 84G0 Albu- mine et Sels so- lubles. 779 869 8-2 655 843 834 828 683 897 l\% 847 63o 564 5q2 7^5 657 464 940 Globules de fibrine 't de nia- ière colo- ante. 1461 1292 1280 1238 I2o4 1020 912 93s 920 1557 i5oi 1571 1466 i3i6 638 481 690 600 Telles sont les principales diffé-- rences que présente le Sang considéré comparativement d;uis les divers Ani- maux vertébrés ; mais ce ne sont pas % SAN SAN io5 les seuls dont nous ayons à parler ici , car lorsqu'on l'cxamiiie dans le n)ême individu , on trouve que ses propriétés ne sont pas les mêmes lorsqu'il revient des diverses parties du coips vers le cœur, et qu'il se porte de cet orgnne vers le poumon , ou quand il a déjà éprouvé l'action de l'air, et qu'il parcourt les artères pour aller se distribuer aux divers organes. Le Sang veineux est d'une couleur plus foncée que le Sang artériel ; il se coagule moins facilement ,et , d'après les expériences de Prévost et Dumas , il renferme moins de globules solides. On avait pensé que sa capacitépour le calorique était également diffcicnte, mais les e\périences de J. Davy ont fait voir que cette opinion n'était pas exacte. Lorsque ce liquide se coagule, il s'en échappe des bulles de gaz acide carbonique, et si on le place sous le récipient delà machine pneu- matique , le dégagement de ce fluide devient beaucoup plus abondant. D'après quelques essais de Hassen- fratz, il paraîtrait que le Sang arté- riel lient au contraire en dissolution du gaz oxigène ; mais ce fait , qui se- rait :rès -important pour la tbcorie de la respiration , a besoin d'être vé- rifié. {P^. Respiration, Circula- tion. ) (h. M. E.) SANGA. BOT. PHAN. La Plante dé- crite et figurée par Rumph [Herb. Ainboin. T. ii, p. 269, tab. 85), sous le nom de Caju-Sanga , Arbor verni- cis , est YHernandia sonora , L. F". HeRNANDIE. (G..N.) * SANGALA-WOO. rot. phan. Nom donné sur les rives du Zaïre à une Plante consacrée au culte des fé- ticiies , et qui paraît être une Amo- mée et non un Roseau. (b.) SANG DES MARAIS. BOT. crypt. (Paulet.) Syn. d'Agaric scarlatin de Bulliard. (b.) SANG-DRAGON. BOT. phan. Subs- tance résineuse, d'une couleur rouge vive, dont il existe plusieurs variétés commerciales, produites par des es- pèces diverses de Végétaux qui crois- sent dans les pays chauds du globe. Le Sang-Dragon en roseau est extrait des fruits du Calamus Ro- tang, petit Palmier des ludes-Oiien- tales. Ou l'obtient soit en exposant ces fruits à la vapeur de l'eau bouil- lante , qui les ramollit et fait exsuder la résine, soit en les cuisant dans l'eau après avoir été concassés. Le premier procédé fournit un Sang Dra- gon d'une très-belle qualité, dont on forme de petites masses ovales d'un louge-brun, dures, d'une cassure peu brillante, de la grosseur d'une prune, que l'on entoure de feuilles de Cala" mus , et que l'on vend disposées eu colliers. Comme le Sang-Diagon ea roseau a une valeur plus considéra- ble que les autres sortes , les mar- chands vendent souvent du Sang- Dragon altéré auquel ils donnent la forme et l'apparence du Sang-Dra- gon en roseau. Le procédé par la coclion des fruits dans l'eau, donne une résine moins pure que la précé- dente , et d'une moins belle couleur} on façonne cotte résine en petits pa- lets airondis, d'un demi-pouce envi- ron d'épaisseur sur deux à trois pou- ces de diamètre. Une seconde sorte de Sang-Dragon découle par des fissures naturelles du tronc du Dracœna Draco , L., Plante arborescente de la famille des Aspa- raginées, qui croît dans les îles Ca- naries oii son tronc acquiert souvent d'énormes dimensions. V. Drago- NiER. Il est en fragmcns lisses , durs, secs , d'un brun rouge , à cassure un peu brillante , et entourés des feuil- les de la Plante. Enfin il y a une troisième sorte de Saiig-Dragon beaucoup moins esti- mée que les précédentes , et qui pro- vient du Pterocarpus Draco , L., Ar- bre de la famille des Légumineuses. Ce Sang-Dragon est en morceaux cy- lindriques , comprimés, longs envi- ron d'un pied, et épais d'un pouce, souvent altérés par des corps étran- gers , et jamais entourés de feuilles de Monocotylédones. Le Sang-Dragon conti-ent, seloijs. io6 SAN Tlionison , un peu d'ncide hcnzoi- que; mais cet ;icide y est en trop petite quantité pour qu'on doive pla- cer le Sang-Dr;igon au rang des bau- mes , aiu-i que le chimiste anglais l'a proposé. L'alcohol dissout presque en totalité cette substance résineuse; la dissolutioTi est d'un beau rouge, tache le marbre et pénètre d'auîant plus profondément que le marbre est plus chaud, propriété' dont on a profilé pour faire une composition qui imite le Granit. Le Sang Dragon se dissout aussi dans les huiles; il forme du tan- nin par l'action des acides nitrique et sulfurique. On attribue au Sang Dra- gon des propriétés astringentes , cl 0!i l'emploie en pilules contre la blen- norragie; mais son principal nsage est pour la composition de couleurs et de vernis à l'usage des peintres. (G..N.) * SAINGENON. mik. C'est, suivant Pline , une variélé d'Opale qui a reçu ce nom des Indiens. V . Dpal,e. (g. DEL.) SANGLIER. MAM. Nom français de l'Animal savivage qui est la souche du Cochon domestique, et qu'il se- rait plus convenable de conserver comme synonyme du genre Sus des nomenclaîeurs. Les espèces de San- gliers ayant été décrites au mot Co- chon (T. IV, p. 269 de ce Diction- naire), nous y renvoyons le lecteur, ainsi qu'au mot Phacochoere (T. XII, p. 3i8); mais le genre Sanglier ou Cochon, Sus de Linné, a subi, de- puis la publication de l'article cité , des changemens assez considérables, et a été divisé en plusieurs genres. Ainsi leBabiroussa est devenu le type du genre Babirussa de Fr. Cuvier; le Sanglier, Sus, n'a plus retenu aue l'espèce d'Europe et ses nom- breuses vai'iétés , ainsi que le Cochon des Papous, Sus papuensis, ]N., Zoo- logie de la Coquille, pi. 8 , et le San- glier à masque , Sus lajvalus , F. Cu- vier. Les Pécaris ont été distingués sous le nom de Dicolyles , par F. Cu- vier, et les Phacochères ou Phasco- chères ont formé un genre distinct pour recevoir deux espèces confou- • lues sous le nom de Sanglier du Cap-' Vert , Sus œthiupicus. (i.KSS.) SA?s'GLTER DE MER. pots. Syu. vulgaire de Caprisque. f^. ce mot. (B.) * SANGLIN. MAM. r. Ouistiti VULGAIUE. * SA.NGSAM. BOT. PHAN. L'un des noms de pays de la graine de Sésame. T^. ce mot. (c) SANGSUE. Sanguisuga. annel. Nom générique qui ;t été réservé jiar les naturalistes modernes à un petit groupe d'Annelides qui renfeilne la Sangsue employée en médecine et quelques autres espèces voisines. Sa- vigny place ce genre dans sa famille des Sangsues {Hirudines), en lui as- signant pour caractères dislinctifs : ventouse orale peu concave, à lèvre supérieure très - avancée, presque lancéolée ; mâchoires grandes , très- comprimées , à deux rangs de den- ticules nombreux et serrés. Dix yeux disposés sur une ligne courbe, les quatre postérieurs plus isolés ; ventouse anale obliquement termi- nale. Les Sangsues proprement dîtes difi'èrent des Branchellions par l'ab- sence de branchies saillantes; elles partagent ce caractère avec les Al- biones et les Hœmocharis; mais elles s'en distinguent suffisamment par leur ventouse orale de plusieurs pièces, non séparée du corps par un étranglement, et à ouverture trans- verse. Elles se rapprochent davan- tage des Bdelles, des Hœmopis , des Néphélis et des Clepsines ; mais les Sangsues ont des mâchoires finement denticulées, et celle seule particula- rité ne permet pas de les confondre. En étudiant avec plus de soin les ca- ractères propres aux Sangsues, on voit , suivant Savigny, qu'elles ont le corps obtus en arrière, rétréci gra- duellement en avant , allongé , sensi- blement déprimé , et composé de seg- 'mens quinés, c'est-à-dire ordonnés cinq par cinq, nombreux, courts, égaux, saillans sur les côtés et très- dîstincts. Le vingt-septième ou vingt- SAN Imilième , et le trente-deux ou Irente- lioisième portent les orifices de la génération. Ce corps-'h'ofFre aucune trace d appendices dans toute son étendue; mais il est terminé en ar- rière par une ventouse anale, et en avant par une autre ventouse qui porte le nom d'orale. La ventouse anale est moyenne, sillonnée de lé- gers rayons dans sa coucavilé , et obliquement terminale. La ventouse orale, formée de plusieurs segmens , est peu concave et non séparée du corps; elle a une ouveiturc trans- verse et à deux lèvres : la lèvre inté- rieure est rétuse; la lèvre supérieure, très-avancée etpresnue lancéolée lors- qu'elle s'allonge , devient irès-obluse quand eile se raccourcit; elle est for- mée par les trois premiers segmens du corps . dont le terminal paraît plus grand et obtus. La bouche , qui est située dans son fond, est grande re- lativement à la ventouse orale , et munie de mâchoires dures, fortement comprimées , et armées sur leur tran- chant de deux rangs de denticules très-fins et très-serrés. Les yeux , au nombre de dix , sont disposés en ligne très - courbée : six rapprochés sur le premier segment , deux sur le troisième , et deux sur le sixième ; ces quatre derniers' sont plus isolés. Nous ne nous étendrons pas davan- tage sur l'organisation extérieure des Sangsues , et nous ne dirons rien de leur analomie et de leur physiologie ; ces détails trouveront mieux leur place dans l'article suivant. Nous nous bornerons à parler ici sous d'autres points de vue des espèces que l'on emploie en médecine. Ces espèces ont été d'abord confondues sous le nom de Sangsue médicinale ; mais on a distingué depuis la Sang- sue officinale, et quelques auteurs en admettent un plus grand nombre, tandis que d'autres ne les considè- rent que comme des variétés pro- duites souvent par les localités que ces Animaux fréquentent. Quoi qu'il en soit, les Sangsues ont entre elles les plus grands rapports quant à leurs habitudes. Elles habitent dans SAN 107 les étangs, les marais, les ruisseaux, et elles sont t»ès-abondan'es au nord comme au midi de l'Europe; les au- tres conliuens en sont aussi pourvus, mais on les a moins observées et nous n'avnns presque rien à en dire. La France en iburnit une très- grande quantité , et elles sont pour plusieurs déparlemens une iirauche de commerce importante. La ré- colte en est très-simple; des hom- mes, des femmes et des enfans en- trent nu - jambes dans l'eau j et sai- sissent avec les mains ou prennent avec des filets les individus qu'ils lencontrent et qui viennent quelque- fois s'attacher à leur corps. On se sert aussi quelquefois pour appât de chair ou de cadavres d'Animaux. Dans les déparlemens où le com- merce des Sangsues se fait en grand et oli la récolte a lieu d'une manière régulière, par exemple dans celui du Finistère, on évite d'épuiser les étangs par de trop fréquentes pêches, et ou sait repeupler ceux qui se trou- vent trop appauvris en y transpor- tant des œufs qui sont contenus dans des cocons du volume d'iuie très- grosse olive. Des détails curieux ont été communiqués sur ce procédé à une séance du mois de mars 182:2 de la Société d'Agriculture du départe- ment de Scine-et-Oise. «Vers le mois d avril ou de mai, suivant la rigueur de la saison, a dit un des membres, à l'occasion des cocons que le docteur Le Noble croyait avoir le premier découverts , les habilans de la Bre- tagne envoient des ouvriers munis de bêches et de paniers , dans les pe- tits marais fangeux qu'ils savent en contenir eu abondance. Ces ouvriers enlèvent des parties de vase qu'ils ieconnaissent renfermer des cocons .semblables à ceux qui vous ont été présentés, les déposent dans des pièces d'eau préparées pour les re- cevoir , laissent sortir les petites Sangsues de ces cocons, et, six mois apiès, retirent ces Sangsues pour les placer dans des étangs plus vastes. Alors (sans doute pour augmenter leurs movcns de nourriture et hâter io8 SAN leur accroissemenl ) ils coininencenl à leur livrer des vaches et des che- vaux en les faisant paître sur les bords de ces elangs , et ce n'est qu'au bout de dix - huit mois qu'ils les fournissent au commerce.» Dans un voyage que nous avons fait en Bretagne en 1822 , nous avons recueilli quelques reuseignemens sur le commerce des Sangsues ; elles sont abondantes dans les lacs et les marais des environs de Nantes; la recolle s'en fait toute l'année et surtout en ele. Pour les transporter à la ville et jusqu'à Paris, on les entasse au nom- bre de cinq cents dans des sacs de toile tiès-serre'e, que l'on maintient humides en les plaçant dans des pa- niers de mousse imbibée d'eau. Pen- dant la saison favorable, il arrive cha- que jour à Nantes jusqu'à cinquante mille individus, et on les dirige par centaines de mille sur la capitale. Les paquets peuvent être beaucoup plus considérables; car, en 1820 , un seul droguiste de Paris , Bourguignon , nous dit en avoir reçu d'un pharma- cien de Moulins cent trente mille dans des sacs enlourés de paille humide, etqulen contenaieutchacun quatorze mille. Parmi le grand nombre de Sangsues qui atBuent de toutes parts à Paris , il se rencontre souvent des individus qui ne mordent pas; tout le monde sait que cela a toujours lieu lorsqu'elles sont gorgées de sang', et l'on a remarque qu elles e'taient également privées d'appétit à l'époque oii elles changeaient de peau. Souvent aussi on trouve mê- lées aux Sangsues médicinales les Sangsues de Cheval , et cette espèce , à laquelle on attribuait les accidens inflammatoires qui se montrent quel- quefois à la suite de l'application des Sangsues , refuse constamment de se fixer sur la peau de l'Homme et ne l'entame jamais; mais dans une foule d'autres cas , plusieurs Sangsues , quelque moyen que l'on emploie, ne prennent pas , sans qu'on ait pu en- core en savoir la cause. Divers procédés sont mis en usage pour la conservation des Sangsues : SAN on les tient ordinairement renfermées dans des vases remplis d'eau el on a soin de renouveler fréquemment ce liquide ; mais on a souvent reconnu que ce procédé n'était pas le meil- leur , et quelques pharmaciens ont imaginé de placer au fond du vase de la mousse et quelques corps étran- gers pour que les Sangsues puissent, on glissant entre eux, se débarras- ser des mucosités qui revêtent leur peau et qui s'accumulent quelque- fois en assez grande abondance. Nous avons vu à Rochefort en 1822 le pharmacien en chef de l'hôpital de la marine, en conserver dans de 1 argile simplement humectée ; les Sangsues s'y faisaient des trous ou galeries, et y vivaient des années en- tières. Enfin, dans ces derniers temps, on les a parquées dans des bassius, et on les y a vu se reproduire. Savigny admettait trois espèces de Sangsues, mais ce nombre sest accru depuis. La Sangsue médicinale , Sangui' sugamedicinalts, Hirudo medlcinalis de Linné, Millier, Cuvier, Lamarck, Savigny , Leach , Moquin-Tandon. Elle vit dans les eaux douces de l'Eu- rope, et est employée en médecine sous le nom de Sangsue. On la reconnaîtra aux caiactères sui\»ans : corps long de quatre à cinq pouces dans son état moyen de dilatation , mais susceptible de se raccourcir ou de s'allonger de plus de moitié; formé (la ventouse antérieure toujours comprise ) de quatre-vingt-dix-huit scguiens très- égaux , faiblement carénés sur leur contour, hérissés sur ce même con- tour de petits mamelons grenus qui se manifestent et s'effacent à la vo- lonté de l'Animal : il n'en reste au- cune trace après la mort. Ventouses inégales ; la ventouse orale plissée longltudinalement sous la lèvre su- périeure; l'anale double de l autre, à disque un peu radié. Couleur, vert foncé sur le dos , avec six bandes rousses; trois de chaque côlé. Les deux bandes intérieures plus écar- tées, presque sans taches; les deux mitoyennes marquées d'une chaîne SAIN lie mouclielui es tt de points d'un noir velouté; les deux bandes extérieures absolument marginales , subdivisées chacune par une bandelette noire. Ventre olivâtre largement borde et entièrement maculé de noir. Savigny a reconnu que, sous lenom de mediciualis , on avait confondu une autre espèce que l'on emploie également en médecine; il la distin- gue sous le nom de : Sangsu£ officinale , Sanguisuga offtcinalis , Sav.; Hirudu provincialis. Caréna; vulgairement Sangsue verte. Corps de même grandeur que dans la Sangsue médicinale, formé du même nombre de segmens, également ca- rénés et susceptibles de se hérisser de petites papilles sur leur carène; cou- leur d'un vert moins sombre , avec six bandes supérieures disposées de même , mais très-nébuleuses et Irès- variables dans leur nuance et dans leur mélange de noir et de roux; le dessous d'un vert plus jaune que le dessus, bordé de noir, sans aucune tache. Les six yeux antérieui's sont très-saillans , et paraissent être pro- pres à la vision. La troisième espèce mentionnée par Savigny est : La Sangsue granuleuse , Sangui- stJga granulosa, Sav., Moq. Corps formé de quatre-vingt-dix-huit seg- mens, garnis sur leur contour d'un rang de grains ou tubercules assez serrés. Trente-huil à quarante de ces tubercules sur les segmens intermé- diaires. Mâchoires et ventouses des deux précédentes. Couleur générale, vert-brun , avec trois bandes plus obscures sur le dos. Leschenault l'a rapportée de Pondichéry oli les métiecins l'emploient au même usage que la Sangsue médicinale. Depuis Savigny, la liste des es- pèces s'est beaucoup accrue par les rechercbes de plusieurs naturalistes. iMoquinTandon ( Monographie des Hirudinées j a décrit et représenté deux espèces qu'il croit nouvelles. La Sangsue ouscure , Sanguisuga obscura. Longueur, un à deux pou- ces ; corps brun foncé sur le dos} SAN 109 ventre verdàtre , avec des atomes noirs , nombreux et peu saillans ; segmens garnis , sur leur contour, de mamelons grenus. Cette espèce, qu'on trouve aux environs de Moût- \ pelliev, offre deux variétés. La Sangsue interrompue, San- guisuga in/ern/pia, Moq. Longueur, trois à quatre pouces; corps veidâtre, marqué supérieurement de taches iso- lées; bords orangés; ventre jaunâtre, quelquefois largement maculé de noir; ayant sur les côtés deux bnndes noires en zig-zag (segmens tubercu- leux;. Cette espèce nouvelle a pré- senté deux variétés. Moquin-ïandon l'a trouvée chez plusieurs pharma- ciens de Montpellier. Elle présente aussi deux variétés. Moquin-Tandon considère encore comme espèce distincte : La Sangsue du lac Majeur , San- guisuga i'e/bana de Caréna. Biainville admet une seule espèce bien distincte de Sangsue, YHirudo medicinalis, L., elil établit cinq va- riétés sous les noms de Sangsue mé- dicinale grise, Sangsue médicinale • verte. Sangsue médicinale marquetée, Huz. ; Sangsue médicinale noire, et Sangsue médicinale couleur de chair. Cependant le même auteur regarde comme des espèces tranchées les Sanguisuga verbana et granulosa , et il piopose , mais probablement sans succès, de changer le nom de Sangsue proprement dite en celui de Jatrobdella. Les anciens confondaient sous le nom de Sangsue, Hirudo , plusieurs espèces qui , mieux étudiées depuis , ont été rapportées à des genres diffé- lens. Ainsi V Hirudo branchiata d'Aichibald Menzies ( Trans. Linn. Soc. T. I, p. 18S , t. 17, fig. 3) paraît appartenir au genre Brancheliion. L'//. bioculata de Bergman ( Act. Stoclh., ann. 1767, n. 4, tab. 6, f. 9-n), de Bruguière, de Millier et de Gnielin , \'H. heteroclyta de Linné, que Millier nomme H. hyaUna, \H. tessulata de ce dernier auteur, enfin VH. complanala de Linné, qui ne iio SAIN diflère pas de \'H. sexoculata de Bergman et de 1*^. crenata de K.irby [Traits. Linn. Soc. T. ii , pag. 5i8, t. 29 ) , sont des Clepsines. Peulêlie faul-il aussi lajipoi ter à ce genre VII. circulans de Sowerby [Brii. Miscell.) qui esl assez iiiiparraitement connue. L'//. geoineira de Linné [Fauii. Stiec, n. 283] ou Vil. pisclum de Millier, de Ginelin, de Roesel , de Bruguière, et Vil. marginata de Millier , de Gmslin, de Bosc , qui est la même espèce que V H. ccphatuta de Caréna (Moiiogiaphie des llirudo, Mëiu. de l'Acad. de Turin, T, xii , pag. 298, fig. 9, et Suppl. , pag. o5G ), doi- vent cire rapportées au genre i/œ/«o- charis. \JII. marina de Piondelet (Hisloiie des Poissons, part. 2, pag. .77), ou V H. inuricata de Linné, de Gmelin el de Cuvier, et VH. pis- cium de Bastei- (Opusc. suhs. T. i, îiv. 2, pag. 95 , tab. jo, fig. 2), de Bruguière , sont des Albioues. UH. saiiguisuga de Linné, de Millier , de Bosc, ou VH. sanguisorba de Li- marck , ou bien encoi e la Sangsue de cheval, fdit pariie du genre Hœ- mopls. h' H. pulgaris de Millier (Hist. verm. T. i, part. 2, pag. 4o, n" 170), et de Ginelin , et VII. atomaria de Caréna , sont des INépbélis, etc., etc. Enfin, plusieurs espèces rapportées par les auteurs au genre Sangsue proprement dit , août encore trop imparfaitement connues pour qu'elles puissent être délinilivemcnl admises; telles sont : la S:ing^ue d'Egypte ( Larrey ) ; la Sangsue du Japon ( Bo-ic); les Sangsues Swanipine et de Geylan (BoscJ; la Sangsue troc- tine (Joliuson) , etc. (aud.) SAîNGSDEVOLAiNTE.MAM. Syn. de Pbjlloslome. P . ce mot. (u.) SANGSUES. Hirudines. annei- Savigny (Syst. deà Annelides)a ëla- Idi dans la classe des Annelides un quntrième ordre sous le nom d'Hiru- dinées, Hirudineœ ; il comprend une seule lamille, celle des Sangsues, Hi- rudines. Celte famille , dont il va être question, rcn'cnne, outre les Sang- sues proprcuieut dites, plusieurs au- tSAN 1res genres, et elle correspond à la famille des Hirudinécs, fondée anté- rieurement par Lamarck. Ses carac- tères disliuctils sont, suivant Savi- gny : coipi terminé à cbaque extré- mité par une cavité dilatable, pré- bensiblc , faisant les fonctions de ventouse. Jjoucbe située dans la ven- touse aiilérieurc ou orale, pourvue de trois mâcbcircs. La lamille des Ilirudinées étant ainsi circonscrite, nous allons nous occupeid'une manière générale et ra- pide de tout ce qui iious paraît le plus intéressant à connaître sur l'bistoire naturelle des Animaux qu'elle ren- ferme. Les Sangsues employées en médecine, étant les mieux connues , serviront de type à nos descriptions ; mnis nous tâcbcrons de les rendre comparatives en présentant les faits qui ont été recueillis sur des espèces el des geni es difi'érens. Les Sangsues oui été connues très- anciennement; il paraîtrait même que l'Animal dont il est fiit mention d;ins la Bible , au cbap. 3o , vers. i5 des Proverbes de Salomon , sous le nom liébreu à' Halucah ou Gnaluka, était luie Sangsue. Au reste , les au- teurs grecs font mention des Sang- sues sous le nom de BdeLla j et les auteurs latins en parlent sous celui A'Hirudo et de Sangnisuga ; mais il serait difficile de dire à quelle espèce ces noms s'appliqu;iicnl. A la renais- sance des lettres, on einploya le nom de Sangsue d'une manière un peu plus précise; mais on ne s'enle:idit réellement sur son acception qu'à l'époque où l'on vit naître les clas- sifications , et où l'on assigna des caractères distlnctifs aux espèces. Linné en décrivit \\v\\\.{Fauna Sue- cica , p. 5o5 ) , et , depuis lors , on eu augmeriia considérablement la liste sans beaucoup d'examen , et sans chercher à reconnaître dans les es- pèces qu'on y rapportait les carac- tères que Linné avait assignés à ce genre. La classification n'éprouva pendant long-temps aucun cbangc- menl , et l'on conserva intact le genre Hinido fondé parPiay et adopté par SAN Linné , jiisquà ce qu'où tut leconnu enfin i;i nécessite de subdiviser ce groupe Ibnnci par des Animaux liès- tlifFéicns Jes uns des an lies. Ce fut alors que Lcacli, Oken, Savigny, Dii- tiocliet, Johnson , Lamarck , etc. , créèicnt cliacun de leur coté de nou- velles divisions aux dépens du genre Hlrudo. Quelques-unes de ces divi- sions , étant synonymes, furent sup- primées afin d'éviter le double em- ploi, et le tableau qui termine cet ar- ticle présentera ceux qu'on adopte généralement. Tous ces génies réunis constituent la famille des Sangsues sur laquelle nous pourrions beaucoup nous étendre , mais que les bornes de cet ouvrage nous obligent de trailei' d'une manière très- concise. Nous nous contenteions d'oQiir les parti- cularités les plus curieuses de son histoire, eu nous attachant au:x au- teurs les plus exacts , et en nous per- niettaul quelquefois de puiser dans des observations qui nous sont pro- pres {F . la préface d'une Thèse sur les Cantharides, soutenue à la faculté de médecine de Paris , i8i>6j, et que nous avions compté faire connaître lorsque l'excellente Monographie des Hu'udinées de Moquin-ïandon , qui a paru en 1827, a rendu inutile, pour le moment , notre publication. Cet habile naturaliste a su réunir avec art et méthode les faits épars sur l'or- ganisation des Sangsues, et il nous a prévenu sur une foule d'autres qu'il a très-bien vus par lui-mên)e et très- bien décrits : c'est une justice que nous nous sommes déjà empressé de lui rendre. Le corps des Sangsues est mou , contractile, revêtu d'une viscosité généralement abondante, et composé d'anneaux nombreux extensibles , quelquefois Irès-peu marqués et dif- ficiles à compter; en avant, il est terminé par une cavité plus ou moins profonde , qui quelquefois est simple, et qui ordinairement est formée par un certain nombie de scgmeus. C'est la ventouse orale , Ca[nila de Savi- gny, au fond de laquelle est située la bouche. En arrièi'e , on remarque SAN I I i luie autre cavité ayant la forme d'un disque, et qui est formée par une expansion du dernier anneau du corps : on la désigne sous le nom de ventouse anale, Cvtyla de Savigny. Toutes deux sont préhensiles et ser- vent à l'Animal pour se fixer alter- nativement en avant et en arrière. Le corps des Sangsues est encore caractérisé par la présence des yeux, ou du moins de points noiis ayant l'aspect d yeux, par l'ouverluie anale située à l'opposite de la bouche, sur le dos , à la naissance de la ventouse anale, et par les ouvertures des orga- nes génitaux, mâle et femelle, placés sous le ventre vers le tiers antérieur du corps , à une petite distance l'un de l'autie. — Les tégumens des Hirudiuées n'ont encore été étudiés anatomiquenient que dans un petit nombie d'entre c^les. On a remarqué qu'il était possiMe de distinguer dans la [leau lie la Sangsue médicinale trois j'arîics, l'épiderme, la couche colo- rée et le derme. L'épiderme est très- mince et parfaitement incolore, muti- (|ue, c'est à-dire se renouvelant , et cela tous les quatre ou cinq jours dans la saison chaude. Il adhère intime- ment à la peau, mais non pas dans toute son étendue; car il est souvent libre entre les inlerslices des anneaux dont le coips de la Sangsue est for- mé. Lorsqu'on Ta détaché , on remar- que qu'il est uariaitement transparent dans les points qui adhéraient à la couche colorée, et légèrement opa- que , ou même d'une couleur blan- châtre dans ceux oii il était resté libre en passant d'un segment à l'autre. Le miscroscope montre qu'il est percé d'une infinité de petits trous par les- quels sort uue liqueur gluante qui lubréfie la peau, ei dont nous verrons plus bas l'origine. La couciie colorée, ou la tunique colorée, ou bien encore le pigmeiituni, situé immédiatement au-dessous de l'épiderme , adhère lortemeni au derme qu'il recouvre. Les couleurs qu'il présente sont très- diiiVrentes dans les diverses esDèces de Saugsues; quelquefois la couleur est unie, noire et généralement plus ÎJ2 SAN foncée sur le dos que sous le ventre; d'autres fois il existe sur le fond des lignes ou bien des taches diversement colorées ; souvent enfin le pigmentum est d'une teinte claire ou môme in- colore, et alors on voit au travers de la peau , et assez distinctement , tous les organes situés à l'intérieur du corps. Le derme ou la couche la plus profonde de l'enveloppe cutanée otfre une organisation curieuse; c'est une tunique assez épaisse, à aspect ma- melonné et à articulations distinctes et circulaires qui donnent ii\x corps de l'Animal l'aspect froncé ou plutôt annelé qu'on lui observe. Les inter- valles qui existent entre ces sortes d'anneaux sont recouverts par l'épi- derme , et semblent destinés à facili- ter les mouvemeus en tous sens de la Sangsue. On peut regarder comme une dé- pendance du derme les organes par- ticuliers de sécrétion qui , semblant contenus dan'; son intérieur , le tra- versent et viennent aboutir à la sur- face de la peau. Ces organes, qu'on a désignés sous le nom de ciyptes , consistent en des espèces de petits sachets dont les ouvertures se voient plus ou moins distinctement sur cha- cune des rides de la peau , où ils font, dans certains cas, une légère saillie. La liqueur qui en sort est onctueuse et gluante ; si on l'enlève avec un linge , elle ne tarde pas , ainsi qu'on le sait, à se renouveler. D'autres ouvertures se remarquent à la face inférieure du corp-s. Ce sont des petits trous placés régulièremenl de chaque côté de cinq anneaux en cinq an- neaux, et ordinairement au nombre de quinze à vingt; ils fournissent un fluide clair et gluant; ce sont aussi ces orifices que l'on considère comme l'entrée des poches pulmonaires , ainsi que nous le verrons plus loin. Au-dessous du derme sont situés les muscles; on en volt d'abord une couche dont les fibres s8nt transver- sales ; elle adhère intimement au derme , et , suivant Moquin-ïaudon , on ne doit pas l'en distinguer. Cette couche recouvre d'autres muscles SAN dont la direction est longitudinale, et au-dessous de ces derniers on en retrouve encore quelques-uns qui sont transversaux. Indépendamment des mouvemens généraux et variés qui résultent de cette complication de moyens, les Saiigsues sont pour- vues, ainsi qu'il a déjà été dit, de deux ventouses placées à l'extrémité du corps. Si l'Animal est sur terre ou au fond de l'eau , ou même quel- quefois à la surface de ce liquide , et qu'il veuille changer de place, il lui suffit de fixer d'abord sa ventouse anale, et d'allonger ensuite son corps pour aller attacher aussi avant que possible sa venlouse antérieure ou orale. Alors il fait lâcher piiss à la ventouse postérieure, et , se contrac- tant, il la ramène et la fixe près du point d'appui qu'il vient de prendre, puis il détache bientôt sa ventouse orale, et s'allonge pour la porter de nouveau on avant. Le canal digestif des Sangsues com- mence à la partie antérieure et un peu inférieure du corps au fond de la ven- touse orale. Celte ventouse , formée de deux lèvres extensibles, l'une supé- rieure, ordinairement grande, et quel- quefois presque lancéolée, et l'autre inférieure , moins avancée , constitue une sorte d'avant-bouche qui, suscep- tible de varier de forme, s'applique préliniinairement et avec force sur les corps que l'Animal veut entamer avec ses mâchoires. Celles-ci , qui manquent rarement , sout placées au fond de la ventouse , et générale- ment au nombre de trois , disposées en triangle et fixées sur autant de pe- tits tubercules; leur consistance est très-légèrement cartilagineuse; leur forme est presque lenticulaire , et leur bord libre et tranchant est quel- quefois uni, mais souvent aussi gar- ni d'une double rangée de denlicules plus ou moins nombreux suivant les genres et même les espèces; une sorte d'anneau cartilagineux, qui souvent entoure la base des tubercules dcnli- fères, indique l'entrée du canal intes- tinal ; il débute par une sorte d'oeso- phage plus ou moins étroit , offrant SAN quelquefois des plis lougiludinaux , mais jamais aucun renflement laté- ral en forme de poche ; au contiaii e , l'estomac qui le suit présente ordi- nairement dans toute son étendue des boursoufflures qui sont d'autant plus sensibles que l'Animal a pris plus de nourriture. Il existe même des espèces oîi ces appendices qui sont latéraux ne s'efllicent jamais; tels sont entre autres les Clepsines aplatie et binocle que nous avons eu occasion de dissé- quer , et dont nous parlerons ici parce que nous ne les croyons pas encore décrites sous ce rapport. L'estomac des premières est assez semblable à celui de la Sangsue officinale; les prolongemens qui le garnissent sont de véritables cœcums au nombre de neuf de chaque coté. Ils nais- sent vis-à-vis les uns des autres et ressemblent à des doigts de gants de longueurs différentes. La sixième et la septième paires sont les plus cour- tes; la première est aussi peu déve- loppée , mais les autres sont très- étendues transversalement, ce que permet au reste la largeur assezgraude du corps de cette petite Sangsue. L'estomac de la Clepsine binocle, ou YHirudo bioculata de Bergmann , est très-analogue à celui de la Clepsine aplatie ; il existe également de chaque côté une rangée de cœcums qui s'ouvrent en face les uns des autres et qui , plus longs que larges et cylin- droïdes , ressemblent assez bien à des doigts de gants ; mais on n'eu compte que huit paires bien distinctes. Les deux premières , qui indiquent la ter- minaison de l'œsophage et l'origine de l'estomac, sont grêles , dirigées obli- quement en avant , et assez distantes des autres dont la diiection est par- faitement transversale; leur longueur varie ; la cinquième paire nous a paru être la plus longue; les autres vont ordinairement en diminuant tant en arrière qu'en avant, mais surtout dans ce dernier sens. Moquin-Tandon et plusieurs anatomistes qui ont décrit le canal intestinal de certaines espè- ces de Sangsues , et particulièrement celui de la Sanguisuga officinalis et de rOME XV. SAN ,15 VHœmopis uora.v , ont considéré les prolongemens latéraux qu'on voit dans ces espèces sur les côtés de 1 es- tomac, comme aujtant de petits esto- macs distincts, et ils n'ont regardé comme de vrais cœcums que la der- nière paire de poches qui est beau- coup plus étendue ; mais il nous sem- ble évident , par ce qui vient d'être dit, que ces derniers sont de même nature , et que leur plus grand déve- loppement ne constitue point un ca- ractère distinctif. Le rectum des Hi- rudinées , généralemcr.t séparé de l'estomac par une sorte de valvule ou de rélrécissement assez brusque , est quelquefois très-étroit , et d'autres fois assez large ; il aboutit à l'anus qui s'ouvre sur le dos à l'origine de la ventouse anale. Le can,il digestif est composé de deux tuniques pellucides, et, vers soa extrémité , on observe quelques fibres musculaires. Blainville croit qu'il existe un appareil sécréteur delà bile qui consisterait en un tissu cellulo- membraneux entourant une partie de l'intestm , et surtout de l'estomac. Toutes les Hirudinées se nourris- sent aux dépens d'autres Animaux qu'elles sucent ou qu'elles avalent par portion ou même en entier. Tan- tôt elles s'attachent aux Poissons , aux Grenouilles, aux Salamandres , etc. , elc. ; tantôt elles dévorent les Mollusques , les Annelides ou les larves d'Insectes. Les Sangsues pro- prement dites , les seules que l'on emploie en médecine , et les seules qui soient avides de sang humain, entament la peau au moyen de l'ap- pareil buccal dont il a été déjà ques- tion. Leur ventouse orale se fixe fortement sur le point qu'elles veu- lent sucer; les tubercules dentifères prennent de la rigidité; ils se con- tractent , et les douticules qu'ils sup- portent incisent alors en se mou- vant la portion de la peau qui est comprise entre eux. Le sang coule de chacune des entailles , et l'Animal le fait successivement passer dans son œsophage et dans son vaste estomac. Les Sangsues dont on fait usasfc dans 1 14 SAN l'ait (le guérir uepreunent pas toutes la même qiianlilé de sang; il existe à cet égard de très grandes différences suivant les espèces et niêine suivant la grosseur ou le poids des individus. Moquin-Tandon s'est assuré que gé- néralement une Sangsue de l'espèce officinale al)Sorbe de soixante à qua- tre-vingts grains de sang ; mais que si elle est petite, elle n'en absorbe que cinquante grains ou deux ibis et demie son poids; si elle est de moyen- ne taille, elle en absorbera quatre- vingts grains environ ou deux fois son poids; et fùt-elle très-grosse , la quantité serait encore de quatre- vingts grains ou son poids; par con- séquent on obtiendrait des résultats semblables dans ces deux derniers cas ; mais ils seraient très-diffciens dans le premier. Moquin-Tandon voudrait donc que, dans les prescrip- tions de Sangsues, le praticien les dosât d'après le poids, en partant de la donnée que chaque individu d'une grosseur moyenne doit absorber une quantité de sang deux fois plus forte que son propre poids. Les Hirudinées digèrent très- lente- ment. Souvent, après plusieurs jours, plusieurs semaines , et même après plusieurs mois, on retrouve dans leur canal intestinal les matières solides ou liquides qu'elles ont avalées. Les espèces que Ion emploie en méde- cine offrent une autre particularité curieuse -. le sang qu'elles ont sucé n'éprouve dans levu- estomac au- cune altération sensible ; il est de même couleur et conserve sa fluidité ualuielle; mais si on lexpose à l'air, ou si la Sangsue périt , il se coagule promplement, et devient d'un brun noirâtre. Le système nerveux des Hirudinées a été décrit par un assez grand nom- bre d'anatomistes qui ont porté leur observation sur la Sanguiauga offici- nalis , VHœmopis porax , la Nephelis gigas , Vyllbiuiie muncata. Ils ont trouvé qu'il se composait d'une série de ganglions étendus de la bouche à rextrémitc du corps, et situés, comme dans tous les Animaux articulés au- SAN dessous du canal intestinal. De cha- que ganglion partent des filets ner- veux qui se distribuent à tous les or- ganes en se divisant à l'infini. Nous avons eu occasion de disséquer le sys- tème ganglionaire dans plusieurs Hi- rudinées de genres différens , et nous avons remarqué quelques particula- rités que nous extrairons de nos ob- servations faites en 1822. Le cordon nerveux de la Nephelis tessellala de Savigny nous a paru senrblablc à ce- lui que Moquin-Tandon a décrit et représente dernièrement dans sa iVe- phelis gigas. Les ganglions nerveux sont tous également espacés entre eux, à l'exception de l'avaut-dernier et du dernier qui se rapprochent da- vantage. Nous en avons compté qua- torze de|Hiis la verge jusqu'au disque postérieur , et nous croyons qu'il en existe six en avant de l'organe mâle. On voit paitir de chaque ganglion deux filets nerveux. La Clepsine com- planata y dont nous avons fait con- naître la disposition curieuse du tube digestif, n'est pas moins remarquable sous le rapport du système nerveux. Nous avons compté vingt ganglions distincts , inégalement espacés entre eux, n'offrant qu'un seul filet ner- veux de chaque côté au lieu de deux, et il nous a même semblé que le quin- zième et le seizième en étaient privés ; le premier ganglion semble percé pour le passage de l'œsophage qu'il entoure exactement ; le deuxième et le troisième sont rapprochés; le qua- trième et le cinquième se touchent et correspondent à l'oigane mâle; les suivans , jusqu'au quatorzième, sont distans entre eux , et à peH piès éga- lement espacés ; ce dernier , le quin- zième, le seizième, et le dix-septiè- ine sont de nouveau rapprochés; il existe ensuite après le dix-septième i;n intervalle assez grand; enfin , li,s trois derniers ganglions se touchent presque. Le filet nerveux qu'on re- marque de chaque côté des ganglions en naît à angle droit et se porte Iran - vc! salement en dehors, mais les fileis des trois derniers sont dnigés obli- quement en arrière. IVIoquin-Tandon SAN a représenté le covilon noueux de l'Albione niuriquée qu'il a reconnu être très-semblable à celui des autres Hirudiuées; mais nous tiouvons dans nos notes l'anatomie de cette espèce faite en 18^2 , et nous sommes loin de nous accorder sur ce point avec Moquin-Tandon. Peut-être la diffé- rence provient-elle de ce que nous aurons disséqué l'Albione verru- queuse sans la distinguer de l'Al- bione muriquce. C'est ce que nous ne pouvons décider aujourd'hui. Quoi qu'il en soit , nous nous bor- nons à transcrire ici l'observation consignée dans notre Journal. Elle est assez curieuse pour que nous te- nions à la faire connaître. « Le cor- don nerveux de celte espèce offre une particularité fort remarquable , et qui n'a encore été vue dans aucun Animal articulé. Les ganglions , au nombre de vingt, envoient chacun un seul filet nerveux, tiès-court, qui s'en sépare, à angle droit, et qui, au lieu de se diviser immédiatement en ra- inuscules, comme cela a toujours lieu, vient aussitôt aboutir de chaque côté à un ganglion très-distinct. Tous ces petits ganglions donnent ensuite nais- sance aux filets nerveux qui se distri- buent aux diverses parties du corps. €es renflemens, qui existent sur deux lignes, à droite et à gauche du cor- don noueux médian , et qui , dans cette Sangsue, seuiblent former trois cordons noueux longitudinaux et pa- rallèles , nous rappellent les petits ganglions qui se voient de chaque coté de la moelle épinière des Ani- maux vertébrés , un peu au-delà de la naissance des nerfs vertébraux. De chacun des ganglions qui, chez l'Al- bione , constituent ces espèces de inoelles surnuméraires et latérales , partent quatre petits filets nerveux ; trois d'entre eux , les plus inférieurs , vont se perdre dans les muscles lon- gitudinaux ; le quatrième ou le supé- rieur , accompagne les artérioles qui naissentlaléralement du vaisseau dor- sal. Le premier ganglion de la série moyenne, qui pourrait ici prendre le nom de céphalique, à cause de sa SAN 1 1 .•, grosseur, proportionnellement à ceux qui suivent, est, comme d'ordinaire, perforé au centre pour livrer passage à l'oesophage , et fournit plusieurs nerfs qui tous se dirigent en avant. » Une figure exacte complète cette des- cription, et rend très-sensible le fait singulier que présente cette Sangsue. Nous avons peu de chose à dire des organes des sens des Hirudinées. Ces Animaux , ainsi que les autres Annelides, ont une sensibilité gé- nérale assez exquise , mais ils pa- raissent privés d'un oigane de tact circonscrit. Ils sont nécessairement pourvus du sens du goût. Celui de l'odorat et celui de l'ouïe semblent nuls; aucune odeur ne paraît les afiecter; aucun bruit n'agit sur eux, et d'ailleurs il n'existe aucun appa- reil qu'on puisse regarder comme le siège de ces deux fonctions. Il n'en est pas de même de l'organe de la vue. Toutes les Hirudinées présen- tent , à la partie antérieure de leur corps, des points de couleur brune ou noirâtre qui ne s'élèvent que très- peu au dessus de la peau, et que plusieurs auteurs ont regardés comme de véritables yeux , tandis que d'au- tres leur ont refusé ce nom. Leur nombre varie de deux à dix suivant les genres , et ils sont fixés tous , ou à peu près tous , sur la ventouse orale. Plusieurs expériences ont fait pen- ser que ces organes ne servaient pas à la vue , et que les Hirudinées étaient privées de ce sens. Cependant , il est certain que si on les place dans un vase entouré de papier noir, et au- quel on laisse seulement une ouver- ture pour le passage delà luuiière, elles ne tardent pas à se diriger vers ce lieu et à s'3; fixer; mais pour se rendre compte de ce fait, ii n'est pas besoin de supposer l'existence de vé- ritables yeux; cardes Animaux bien plus inférieurs dans l'échelle , et les Végétaux eux-mêmes se couiporlent de même. L'observation faite à plu- sieurs reprises par Moquin-Tandon , et sans doute comparativement et avec toutes les précautions convena- bles sur la Néphélis vulgnire , paraît S» ii6 SAIN avoir un peu plus ûe valeur , rnai^ il s'en faut encore de beaucoup qu'elle soit concluante. Ce natur.ilisle nous iippienùqu a^aut placé, au-devant de la ventouse orale de l'espèce que nous venons de citer, un petit morceau de bois de couleur louge, l'Animal semblait se détourner pour l'éviler. Le système circulatoire des Hiru- dinées a été le sujet d'un assez graud nombre de rechercbes. Thomas , Cu- vier, Vilct , Johnson , Careiia , et tout récemment Moquiu-Tandon et Dugè.s, l'ont étudié avec soin et nous ont fait connaître le nombre et la disposition des vaisseaux , ainsi que le trajet de sang dans leur intérieur. Moi-même .j'ai eu occasion d'observer, sous ce rapport, quelques Hirudinées. Ces divers travaux nous serviront à le décrire. Le petit nombre d'espèces de Sang- sues dont on a fait complètement l'anatomie , a toujours présenté qua- tre troncs vasculaires longitudinaux, l'un dorsal, l'autre ventral, séparés entie eux par le tube digestif et deux latéraux; ces quatre troncs princi- paux communiquent entre eux non- seulement par les vaisseaux capillai- res qui se rencontrent et se confon- dent dans les divers organes auxquels ils se distribuent, mais encore par des branches spéciales et d'un fort diamètre , qui se portent directement d'un tronc vasculaire à l'autre. Le tronc ventral fournit de grosses bran- ches qui , remontant verticalement de chaque côté , embrassent le canal in- testinal , et aboutissent au vaisseau dorsal. Dugès, qui les a observés le premier dans la Sanguisuga ufficina- lis , les nom.me branches abdominu- dorsales : les troncs latéraux commu- niquent entre eux par des branches transversales qui vont de l'un à l'au- tre en passant sous le cordon ner- veux. Ces branches ont été récem- ment bien décrites et figurées , dans la Nephelis vulgaris , par Jean Mill- ier ( Archiv. fur anat. und phys. Meckel , Jan.-Marz , 1828); Dugès propose de \es désigner sous le nom de branches laléro- abdominales ; enfin SAN ces mêmes lioncs latéraux envoient des branches volumineuses qui abou- tissent au vaisseau dorsal : Dugès les nomme branches latéro-dorsales. Ou- tre ces canaux qui établissent des communications faciles entières prin- cipaux troncs , il existe pour chacun d'eux une infinité de vaisseaux qui portent le sang aux divers organes et qui le distribuent principalement à la peau qu'on doit considérer comme un organe de respiration, mais non exclusivement, car il existe dans les Sangsues , ainsi qiie nous le verrons plus loin, un appareil spécial pour cette fonction. Cetappaieil, qui con- siste en des espèces de poches , est richement pourvu de vaisseaux san- guins dont la connaissance est due à notre savant ami Dugès. Ils forment dans les parois de la vésicule un lacis inextricable qui est le produit de la subdivision d'un rameau fourni par les branches latéro-abdominales , et d'une grosse anse vasculaire qvie Du- gès nomme, anse pulmonaire , et qui provient du tronc latéral. Telle est en peu de mots la description des par- ties principales du système circula- toire des Hirudinées ; mais il existe des différences plus ou moins gran- des , suivant les genres et les espèces, dans le nombre, la subdivision et la distribution des vaisseaux secondai- res ; nous nous en sommes con- vaincu en étudiai) t comparativement la Sanguisi/ga ofjicinalis , les Clep- sine bioculata et complanata , la ISephelis vulgaris, V Hœmopis thorax et une Albione, jJlbione muricata , ou verrucala ? Nous nous borne- rons à un seul exemple en ex- trayant de notre Journal la descrip- tion que nous en avons faite en 1822. « Le S3 stème circulatoire de l'Albione est es^entiellenlent semblable à ce que j'ai vu dans les autres Hiru- dinées : je retrouve quatre troncs principaux, un dorsal, un ventral, deux latéraux; mais il existe de très- grandes différences dans la disposi- tion de ces vaisseaux. Le dorsal , qui s'étend de l'ouverture buccale à l'ouverture anale , n'a pas le même SAN diamèue dans toute sa longueur; eu avant il est grêle et serpentant; au contraire son calibre est très-gros en arrière , et les flexiiosités qu'il forme donnent à ses parois l'apparence de larges boursouffliires ; son diamètre ne diminue pas progressivement, mais tout-à-coup et d'une manière brusque vers le milieu de son trajet. On voit naître de la portion anté- rieure de ce vaisseau dorsal des bran- ches au nombre de dix qui vont join- dre les vaisseaux latéraux etles poches respiratoires ; il me semble aussi voir naître des rameaux de la portion pos- térieure ou boursoufdée et tout-à-fait en arrière. Le vaisseau veutraJ est très-étroit et adhérent au cordon nerveux ; il envoie au niveau de chaque ganglion deux branches qui se dirigent en dehors; en avant il semble se continuer par une fine anastomose avec le vaisseau dorsal au moyen des rameaux que chacun d'eux l'ournit. Les vaisseaux latéraux placés de chaque côté sont en rap- port direct avec les poches respiratoi- res au moyen de deux branches, l'une antérieure, l'autre postérieure. Ainsi ces poches communiquent à la fois avec le vaisseau dorsal et avec les troncs latéraux. D'après cette orga- nisation , je suppose que la circula- tion a lieu de cette manière : les troncs ou vaisseaux latéraux sont des espèces de golfes veineux qui re- çoivent le sang de toutes les parties du corps et l'envoient dans les poches respiratoires oii il se réoxigène ; alors une petite portion de ce sang reflue dans les vaisseaux latéraux , tandis que l'autre, que je suppose la plus considérable , arrive au vaisseau dor- sal, puis au vaisseau ventral qui tous deux les chassent dans tout le corps d'oîi il revient dans les troncs latéraux qui le distribuent aux po- ches respiratioires. » Cette descrip- tion qu'accompagnent des dessins fi- dèles s'accorde avec ce qui vient d'ê- tre dit plus haut de l'anatomie du système circulatoire , et la supposi- tion que nous faisions relativement à la marche du sang coïncide parfai- SAN it7 tenienl , à quelques différences près qui tiennent aux modifications des organes suivant les espèces , avec les observations directes et bien plus complètes que de son côté notre ami Dugès a eu occasion de faire sur Is cours du sang dans l'appareil pul- monaire ( V. Annales des Sciences naturelles, T. xv ). Ce que nous venons de dire des organes cireu- latoires a beaucoup avancé la con- naissance de ceux de la respiration. Blainvdle nie que les vésicules qu'on voit sur le trajet des vaisseaux laté- raux, et qui s'ouvrent à la face infé- rieure du corps par un très-petit ori- fice , soient de véritables vésicules pulmonaires ; il les regarde comme des glandes sécrétoires; mais les ob- servations que nous avons faites dans un grand nombre d'Hirudinées , et particulièrement celle que Dugès vient de publier dans les Annales des Sciences naturelles, ne laissent plus de doute sur leurs fonctions respii a- toires; d'ailleurs cette opinion, qui est partagée par Moquin-ïandon , avait déjà été émise par Thomas dans son Histoire naturelle de la Sangsue médicinale; mais il paraît aussi, d'a- près les observations de Dugès , que les Hirudinées, ou du moins certaines espèces , sont douées en outre de la faculté de respirer par toute la sur- face de l'enveloppe cutanée. « Les Né|ihélis en liberté , dit Dugès , pas- sent souvent des heures, des jour- nées entières, fixées par leur ven- touse postérieure et agitant d'une continuelle ondulation leur corps légè- rement aplati ; elles semblent respirer alors à la manière des Naïdes , c'est- à-dire par la peau mise en contact perpétuellement renouvelé avec le liquide ambiant. Durant ce mouve- ment, les poches pulmonaires pa- raissent presque inertes , et leurs vaisseaux se laissent à peine aperce- voir, tandis que le réseau cutané se prononce d'une manière très-mar- quée, m Nous avons observé ce même phénomène chez les individus de cette espèce , lorsqu'ils sont encore protégés par le corps de Uur mère. ,,8 SAN Mais, (Uns d'autres cas, ces mêmes Sangsues seinblenl respirer unique- ment par leurs poches pulmonaires ; alors elles re-lenf généralement en repos , el l'appareil de respiration se montre fréquemment coloré d'un rouge vif. Quant aux phénomènes chimiques produits par la respira- tion , ils sont les mêmes que partout ailleurs, et on en acquiert la preuve en plaçant des Sangsues dans une certaine quantité d'air atmosphéri- que ; on observe alors que celui-ci ne tarde pas à se convertir en gaz acide carbonique. Les Sangsues sont des Animaux hermaphrodites à la manière des au- tres Annclides : chaque individu est pourvu tout à la fois d'organes mâles et d'organes femelles; mais la fécon- dation ne saurait avoir lieu que lors- que deux individus s'étant mis en contact, l'organe mâle de l'un pénè- tre dans l'organe femelle de l'autie. Les orifices de ces deux organes se présentent sous la forme de pores situés à la partie inférieure et sur la ligne moyenne du corps del'Animal , très-près Tune de l'autre, à une dis- lance toujours assez voisine de l'ex- trémité antérieure , mais variable ce- pend:iut dans les différentes espèces , car dans les unes ils se voient sous le dix -septième ou dix -huitième an- neau , dans les autres , entre le vingt-cinquième et le vingt-sixième , quelquefois près du vingt-septième , du vingt - huitième ou même du trente-cinquième. De ces deux ouver- tures, l'antérieure livre passage à l'or- gane mâle, et la postérieure donne entrée dans l'organe femelle. Nous ne connaissons qu'une exception à la position relative de ces deux orifices , elle nous est offerte par les Bran- chiobdelles ( f^. à la fin de cet arti- cle la description de ce genre ) qui , suivant Odier, présentent l'ouver- ture femelle située à la partie infé- rieure du neuvième anneau du corps , et en arrière, au onzième anneau, la seconde ouverture par laquelle sort la verge. L'appareil générateur çiôle des Saaigsues se compose des SAN testicules , des canaux déférens , des vésicules séminales et de la verge. Johnson et Moquin-Tandon l'ont représenté avec soin. Les testicules sont deux corps blanchâtres qu'on trouve plus ou moins développés non -seulement chez un même in- dividu étudié à son jeune âge ou à son état adulte , mais encore sui- vant les genres el les espèces. Mo- quin-Tandon a eu occasion d'ob- server ceux de V Hœmopis , de YAu- lastoma , de la Sangsue officinale , de l'Albione , de la Néphélis géante , et il a trouvé dans chacune d'elles des différences liès-grandes dans la dis- position,la texture, le développement de ces organes ; tantôt ils se présen- tent sous forme d'une simple masse ovalairo , étendue de chaque côté du corps, et dans laquelle on distingue très-bien les circonvolutions nom- breuses du canal qui les constitue; tantôt ils figurent un très-petit pelo- ton irrégulièrement arrondi, composé de canaux entortillés, peu visibles, et on remarque alors à la partie posté- rieure de chaque masse un long ca- nal étendu de chaque côté du corps , et ayant sur son trajet des renflemens vésiculaires. Moquin-Tandon regarde ces canaux comme des vésicules sémi- nales supplémentaires ; on pourrait les considérer aussi comme une sorte de testicule déroulé. Quoi qu'il en soit, ces organes, dont on doit la con- naissance précise à Johnson et à l'au- teur que nous venons de citer, sont , suivant les expressions du dernier, deux canaux blanchâtres ou d'un blanc grisâtre, filiformes, sinueux, très-déliés vers leur point d'origine et descendant de l'un et de l'autre côté du cordon médullaire jusqu'aux deux tiers de l'Animal. Ils sont com- posés d'une membrane mince, molle, presque transparente, et remplis de molécules opaques d'un blanc de lait, nageant dans un Huide aqueux; ils reçoivent, à des intervalles réguliers, des vésicules qui semblent être seu- lement des dilatations de leur extré- mité. Elles sont pyrifornies et petites dans les Albiones et les Sangsues pro- SAN prenient dites , ovales et moyennes dans les Aiilastomes, globuleuses et très-grosses dans les Hœmopis. Leur nombre est très- vaiiable ; on en compte huit paires dans les Hœmo- pis : la première commence au trente- septième segment, et la dernière finit au soixante dix-septiime. Dans les Sangsues proprement dites il en existe une neuvième paire. Moquin-Tandon a observé que chez ces deux genres d'Hirudinces on rencontrait quelque- fols une vésicule séminale de plus, toujours située à gauche et à l'extré- mité postérieure du cordon. Les vé- sicules séminales supplémentaires n'ont pas été reconnues bleu nelte- meut dans la Nephells gigas. Nous avons disséqué de notre côté la Ne- phelis vulgaris , et nous ne les avons pas rencontrées;» mais cetle espèce nous a oflert, quant aux testicules, une particularité assez curieuse ; ils forment deux masses allongées dans lesquelles on dislingue parfaitement les circonvolulions du vaisseau grêle qui les constitue, et ce n'est pas, comme dans la Nepàe/is gigas , de leur extrémité antérieure que nais- sent les canaux déférens , mais l)ieD du milieu de leur longueur, et à leur côté interne; il existe encore d'au- tres difterences sur les quelles nous al- lons revenir en parlant des canaux déférens. Les canaux déférens sont des con- duits plus ou moins longs qui parlent du testicule et qui se dirigent vers l'origine de la verge ; ils charrient la liqueur prolifique ; leur' trajet est en général assez court , et lorsqu'ils ont plus d'étendue que de coutume , ils sont simplement flexueux ou coudés sur eux-mêmes ; jamais ces vaisseaux lie forment un lacis comme ceux des testicules. Nous avons eu occasion de les observer dans plusieurs espèces, et particulièrement dans la Nephelis vulgarls où ils sont remarquables par leur grosseur. Nés nu côté interne des testicules et un peu en avant de leur moitié, ils se recourbent. sur eux- mêmes et. se réunissent en un canal médian qui aboutit à la base de la SAN i'9 verge. Les vésicules séminales pro- prement dites sont situées entre Ij's teslicules, tout près de l'oiifice de l'organe mâle ; elles ne sont point distinctes entre elles et se présentent sous forme d'une petite bourse qui , ainsi que uous l'avons observé dans la Nephelis vulgaiis , embrasse quel- quefois de toutes parts la base de la verge. Cet org.ine, contenu dans une sorte de gaîne, est membraneux, assez rigide, filiforme, cylindioïde, long et recourbé quelquefois sur lui-même dans l'mtérieur du corps, de manièie à former un ou deux coudes. Souvent dans la .saison des amours il sort tout entier du corps, et a quelquefois, suivant les espèces , plusieurs lignes , un pouce et même deux pouces de longueur. L'appareil génératein- femelle des Hirudmées est assez simple; l'ouver- ture qui se voit en arrière de la verge communique dans un vagin court qui conduit dans une poche assez dé- veloppée après la fécondation et qu'on a nommée matrice; mais qui corres- pond, suivant nous, à la poche copu- latiicc des Insectes, des Mollusques , etc. Au fond de cetle poche vient aboutir un canal assez gros, quelque- fois flexueux, qu on peut nommtM- l'o- t'iV/z/c/fc; enfin cetoviducleesl terminé par deux petits corps ovahiires, blan- châtres , supportés chacun par un court pédicule : ce sont les uuaires. La reproduction des Sangsues a lieu par accouplement réciproque. Ces Animaux n'ont pas , comme les Planaires, la faculté de régénérer les parties qu'on leur enlève; uous avons tenté à diverses reprises des expérien- ces qui nous en ont convaincu. L'ac- couplement des Sangsues a été ob- servé en Angleterre ; Johuson cite le témoignage de Hebb, chirurgien à Worcester , d'Evans , pharmacien dans la même ville , et il a été vu en France par notre ami Auguste Odier. Les observations dont parle John- son ont été faites sur les Sangsues proprement dites , tandis que celles d'Augusle Odier l'ont été sur les BianchiobdeVles. Suivant JohnsoH 120 SAN deux iadividus se rapprochent ventre conire ventre et en sens inverse , c'est-à-dire que la tête de l'un se place vis-à-vis la venloiise anale de l'autre. On conçoit que dans cette position les organes génitaux sont également situés en sens inverse, de manière que chaque pénis est placé en face de l'oaverlure femelle et y pénètre. Suivant Auguste Odier, les Bran- chiobdelles dont les organes sont dif- féremment situés, la vulve étant en avant du pénis , ont un mode d'ac- couplement assez différent eu appa- rence , mais semblable quant au ré- sultat; pour exécuter cet acte, deux in- dividus après s'être rapprochés pren- nent un point d'appui, au moyen de leur disque postérieur qu'ils fixent sur quelque corps étranger ; puis ils s'entrelacent comme deux anneaux d'une chaîne en recourbant chacun leur tête vers la partie postérieure de leur corps. Dans cette position leurs deux surfaces inférieures se touchent exactement et en sens opposé , de ma- nière que l'organe mâle de l'un devenu très -saillant pénètre dans l'ouver- ture vulvaire de l'autre, et pice versa. L'accouplement des Branchiobdelles dure plusieurs heures ; Odier l'a observé aux mois de juillet et d'août : c'est aussi, suivant Johnson, l'époque de l'accouplement des Sangsues. La plupart desHirudinées pondent des c:ipsulesovifères dans lesquelles se développent plusieurs germes. Quel- ques espèces cependant engendrent des œufs qu'elles déposent isolément; enfin un très-petit nombre paraissent vivipares, c'est-à-dire que bien qu'on distingue leurs œufs dans l'intérieur de leur corps , ils ne sont point pon- dus , et les petits sortent directe- ment du sein maternel. Certaines es- pèces du genre Clepsine présentent une particularité curieuse : il existe sous le ventre une poche dans la- quelle les petits se réfugient pen- dant leur jeune âge. Ce qui regarde l'orgatiisation et le développement des œufs ayant été traité au mot OEuF (T. XII, p. 127), nous ren- voyons le lecteur à cet article dans SAN lequel nous avons dû nécessairement nous borner aux faits les plus géné- raux et les mieux constatés. Les Hi- rudinées atteignent assez lentement leur plus haut degré d'accroissement, et la durée de leur vie, quoiqu'elle ne soit pas bien précisée, paraît assez» longue. Cependant on aurait tort de prendre pour termes du calcul les observations de longévité remarquées parmi les individus que l'on tient captifs dans des bocaux ou même dans des vases de grande dimension. Là on a vu des Sangsues médicinales vivre deux , trois ou quatre années ; on en cite qui ne sont mortes qu'a- près huit ans , et d'après ces faits quelques observateurs supposent qu'à l'état de liberté elles pourraient bien vivre vingt ans. Quant à nous , nous eu tirons une conséquence toute op- posée, et nous pensons que 1 absti- nence et la faculté qu'elles perdent de s'accoupler et de se reproduire lorsqu'on les conserve renfermées , suffisent pour prolonger leur exis- tence; de même que l'on voit chez les Insectes la diminution ou le défaut de nourriture retarder le développe- ment, et la privation de l'accouple- ment , prolonger la vie bien au-delà du ternie ordinaire. Les îlirudinées sont répandues sur presque toute la surface du globe ; mais les espèces diffèrent suivant les localités. Les Sangsues médicinale et officinale sont particulièrement propres au continent européen , de- puis la Russie jusqu'en Espagne et en Portugal. Il en existe beaucoup en France , mais le grand emploi que l'on en fait ne suffit pas à la consommation. Les Hirudinées vi- vent dans les eaux douces ou salées; elles sucent le sang de divers Ani- maux et on les rencontre souvent fixées sur divers Poissons , sur les Tortues , sur des Mollusques; certai- nes espèces s'attachent aux Chevaux , aux différens bestiaux qui vont boire dans les mares , les étangs , les liviè- res , les fontaines. Elles se nichent quelquefois sur le palais ou sous la langue et jusque d.ins les fosses nas type du genre Diolls de Desfontai- nes, r^. DlOTIDE. (G..N.) S.\NÏOLINOIDES. bot. phan. (Vaillant.) Syn. d'Anacjcle. P^. ce mot. ' (b.) SA?^TONICUM. lîOT. PHAN. (Cor- dus.) Les Santolina squarrusa et Cha- mœcjparissus, L. On a aussi donné ce nom aux petites fleurs à' Arteniisia contra, emp!o_^ées en médecine sous le nom de Semen- Contra. (b.) SANVE ou SÉNEVÉ, bot. phan. Noms vulgaires de la Moutarde des champs, f^. Moutabde. (b.J SANVITALIE. Snnvitalia. bot. PHAN. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Hélianlhées, établi par Lamarck (Journal d'His- toire naturelle , 1792 , T. it , p. 176), et offrant les caractères suit^ans : in- volucre irrégulier , composé de fo- lioles inégales, imbriquées, appli- quées, les extérieuies plus courtes , surmontées d'un grand appendice foliacé , les intérieures obovales , tan- tôt nues au sommet, tantôt, surmon- tées d'une pointe; réceptacle coni- que , éievé , garni de paillettes ohlon- gues , presque membianeuses ; cala- thide radiée, composée au centre de TOME XV. SAP ,,çj fleurons nombreux, réguliers et her- maphrodites , et à la circonférence de de:ni-Heurons sur un seul rang et feuicUes. Les fleurs du centre ont un ovaire qui varie selon la situation des fleurs; dans les extérieures, il est comprimé, marqué de côtes longi- tudinales et privé d'aigrette; dans les fleurs intérieures, il est privé de côtes et de tubercules, mais poui- vu sur ses deux arêtes d'une bor- dure en forme d'aile , et il porte une aigrette composée de deux paillettes inégales. Les fleurs de la circonfé- rence ont l'ovaire triquèlre, portant une aigrette composée de trois pail- lettes épaisses et spinescentes. Le genre Sancitalia a été reproduit par Ortega sous le nom de Lorentea. Il se compose d'une ou deux espèces dont la principale est le Sanvitalia procumbens , Lamk. , loc. cit. , et Illustr.,tab. 686; Sanvitalia villosa, Cavanilles , Icon. et Descript. T. iv' p. 3o. C'est une Plante herbacée', annuelle, dont la tige est couchée [ rameuse, garnie de feuilles opposées,' ovales, pointues, entières ou den- tées , à trois nervures , velues et d'un vert sombre. Les fleurs forment des calathides jaunes avec le centre noir solitaires , pédonculées ou sessiles ' et terminales. Cette Plante croît au Mexique ; on ia cultive en Europe dans les jardins de botanique. (G..N.) SAOUARL EOT. PHAN. Aublet a décrit, sous les noms de Saouari gla~ bra et. S. vi//osa, deux Plantes de la Guiane qui ont été réunies au genre Carjocarde Linné, ou Pei:ea d'Au- blet. f^. Pekea. (g..n.) * SAP ET SAPE. bot. PHAN. Noms vulgaires des Sapins dans certains cantons du midi de la France, (b.) SAPAJOUS ou HÉLOPITHÈ- QUES. MAM. Premier groupe de la tribu des Singes américains ou Pla- tyrrhinins de Geoffroy Saint -Hi- laire ( /^. SingesJ, caractérisé delà manière suivante : cloison des na- rines large; narines ouvertes sur les côtés du nez ; six molaires de i5o SAP chaque côté et à chaque mâchoire , ce qui porte le uombie total des rlents à trente-six; ongles aplatis; point d'a- bajoues ni de callosités; queue lon- gue, fortement nuisclée et prenante, c'est-à-dire pouvant s'enrouler au- tour des corps elles saisir, à l'iuslar d'une main. Ce dernier caractère est le seul qui soit propre aux Sapajous ou Hélopithèques , et qui les dislingue des Sagouins ou Géopithèques : en- core peul-ou considérer le genre Sa- pajou piopremeat dit ou Sajou {Ce- bus) dont la queue est entièrement velue et faiblement prenante, comme formant un passage entre les deux groupes , et les liant de la manière la plus intime. Les Sapsjous et les Sagouins sont donc très-rapprochés les uns des autres par leur organisa- lion , et ne sont véritablement que deux sections d'une même famille na- turelle. Presque toutes les considéra- tions générales que nous pourrions présenter sur les uns , étant ainsi éga- lement applicables aux autres , r.ous renverrons au mot Singes le petit nombre de remarques que nous au- rons à faire sur ces deux groupes, et nous nous attacbe>ons principale- ment, dans cet article, à faire connaî- tre l'organisation et les mœurs de cha- cun des genres don t nous avons à nous occuper. Ces genres seraient , suivant l'état présent de la science , au nom- bre de quatre ; mais un cinquième parfaitement distinct , et très-remar- quable par plusieurs anomalies, doit être ajouté ; nous eu exposerons les caractères sous le nom d'Eriodes. Par- mi les cinq genres qui se trouveront ainsi décrits dans notre article, les quatre premiers , Sien/or , jlteles , Èriudes et Lagothrix , ont la queue nue et calleuse en dessous veis son extrémité, et forment une première section à laquelle on peut donner avec Spix le nom de G^mnures. Le cmquième compose à lui seul une seconde section que caractérise sa queue entièrement velue; c'est le genre Cebus , que l'on nomme en français Sapajou proprement dit , ou mieux Sajou. Nous décrirons SAP d'abord les genres de la première section : $ I. Sapajous a qujue nue et cal- leuse, Gjmnuri, Spix. Si l'on excepte les Cétacés et les Kanguroos, il n'est point de Mammi- fères chez lesquels la queue acquière une aussi grande force, et remplisse d'aussi importantes fonctions. Cette partie, qui n'existe ordinairement que rudimentaire , et qui n'a presque toujours que des usages tout-à-fait secondaires , ou même entièrement nuls , devient, chez ces Sapajous , un instrument tout-puissant de préhen- sion ; c'est , en quelque sorte , une cinquième mniu à l'aide de laquelle l'Animal peut, sans mouvoir son coi ps , aller saisir au loin les objets qu'il veut atteindre , ou se suspendre lui-même aux branches des arbres. L'étendue de la partie calleuse de la • queue, toutes choses étant égales d'ailleurs, paraît se trouver dans un rapport assez exact avec la force de prcbension de cet organe , et comme elle est très-constante pour chaque espèce, elle pourrait fournir d'excel- lens caractères spécifiques. Toutefois elle n'est sujette qu'à de bien légères variations, non-seulenieut d'une es- pèce à l'autre, mais même entre deux genres difft'rens. Ainsi la partie nue et calleuse comprend toujours le tiers environ de la queue cbez les Hur- leurs et les Atèles. et les deux cin- quièmes chez les Eriodes. Un autre trait commun à tous les Sapajous de celte première section , consiste dans le peu de largeur de leur nez; les na- rines sont ouvertes latéralement com- me chez tous les autres Singes amé- ricains , mais elles sont en général beaucoup plus rapprochées que chez les Sapajous à queue velue et chez tous les Singes américains à queue non prenante ; et nous verrons même que ce caractère est tellement exa- géré dans notre genre Eriodes , que la disposition de ses narines le rend véiitablement plus voisin des Singes Catarrhinins que des Platyrrhinins. Cette remarque très-curieuse a déjà SAP été faite à l'ëgard d'une espèce , par Spix ; elle doit êtic étendue à tous les Erioilcs. Quant aux formes du crâne, elles soiiL liès-vnriablcs dans celte première section des Sapajous; cependant tous les genres ont cela de commun , que la portion postérieuie delà boîte cérebi-,;le est très-peu dé- veloppée, et que l'os molaiie ou jugal est constamment percé d'un trou très-considérable dans sa portion or- Ijilaire , au lieu dn trou plus ou moins petit qui existe ordinairement. La grandeur de ce trou n'est pas sans quelque importance, parce que, d'a- près l'analogie, il do.it donner pas- sage , à une branche du principal nerf de la face , le trijumeau; et jl est à remarquer que tout au contraire le trou sous-orbitaire est très-pelit , ou plutôt se trouve remplacé par plu- sieurs ouvertures très-petites ; ce qui, au reste, est un caractère très-géné- ral dans la famille des Singes. Une .lutre condition organique qui est commune à tous les Sapajous à queue nue, consiste dans leur hyoïde très- développé. C'est même dans l'un des genres de ce groupe , celui des Hur- leurs , que le corps de cet os arrive à son maximum de développement, ainsi que nous allons le montrer en présentant l'histoire de ces Singes. f Les Hurleurs ou Alouates , Stentor. Ce genre , très-naturel et très-bien circonscrit, est caractérisé par ses membres d'une longueur moyenne, et tous terminés par cinq doigts; par son pouce antérieur de moitié moins long que le second doigt, très- peu libre dans ses mou%'emens et à peine opposable, et surtout par les modifi- cations très-remarquables de son crâ- ne et de son os hyoïde. La tète est pyramidale, le museau allonge, le visage oblique. L'angle facial est seu- lement de trente degrés , et le plan du palais forme , avec celui de la Ijase du crâne, un angle tel, que lorsqu'on pose la tête osseuse d'un Hurleur sur les bords dentaires de la mâchoire supérieure, c'est-à-Jire lorsqu'on SAP ,3ï met le palais dans uu plan horizon- tal , le trou occipital se trouve placé au niveau delà partie supérieure des orbites. Ce trou est d'ailleurs remar- quable par sa position; il est rectdé tout en arrière et dirigé verticale- ment au lieu de l'être horizontale- ment , en sorte que bien loin d'être compris dans la base du ci âne, il lui est perpendiculaire. La mâchoire in- férieure est développée à l'excès , soit dans son corps, soit surtout dans ses branches; celles-ci sont tellement étendues en largeur et en hauteur que leur surface est presque égale à celle du crâne tout entier. Elles for- ment ainsi deux vastes parois, com- prenant entre elles une large cavité dans laquelle se trouve logé un hyoïde modifié d'une manière non moins remarquable. Le corps de l'os est transformé en une caisse osseuse à pa- roi;, très-minces et élastiques , pré- sentant en arrière une large ouver- ture sur les côtés de laquelle sont ar- ticulées deux paires de cornes, et figurant à peu près, lorsqu'elle a atteint son dernier degré de déve- loppement , une moitié d'ellipsoïde. Celte caisse avait , dans l'un des hyoïdes que nous avons examinés deux pouces environ dans son dia-^ mètre antéro-poslérieur, un et demi dans sou diamètre transversal , et deux antérieurement dans son dia- mètre vertical, et il n'est pas rare d'en voir de plus volumineux en- core. Aussi , ce qui est une suite de cet énorme accroissement, le corps de l'hyoïde dépasse en bas la mâ- choire inférieure , et forme au- dessous d'elle une saillie recouverte extérieurement et cachée par une barbe longue et épaisse. La grande influence qu'exerce dans la produc- tion de la voix cette conformation singulière de l'hyoïde des Hurleurs n'a point encore été expliquée d'une manière entièrement satisfaisante; mais elle ne peut être révoquée en cloute. Le larynx ne diffère de celui des Sajous que par l'existence de deux poches membraneuses dans lesquelles s'ouvrent les ventricules, et qui se por- 9' ,32 s Al' tent vers l'hyoïde. Ces poclies ont été flécritcs par'Campercl Vicq d'Azyr , et plus lard pav Cuvicr ( Anat. comp. T. IV) , qui , d'api es de nouvelles re- cherchés , a relevé quelques erreurs qui s'étaient g'usiées dans les obser- vations de ses dlusUes prédécesseurs, et qui a fait connaît! e quelques faits fort iuléressans. Ainsi ce dernier ana- toiTiiste nous apprend que dans l'in- dividu qu'il a disséqué, la poche droite occupait à elle seule presque toute la cavité de l'hyoïde , la gauche se terminant au moment même où. elle allait y pénéti er ; en sorte que les organes vocaux n'étaient pas symé- triques et présentaient une exception remarquable à l'un des caractères les plus généraux des appareils qui ap- partiennent en propre à la vie ani- male. Quoi qu'il eu soit, au reste, de cette observation que nous nous bor- nons à présenter ici , il est certain que c'est aux modifications anatomi- ques de leur hyo'idc , que les Hur- leurs doivent la' force extrême de leur voix qui se fait entendre à plus d'une demi-lieuc à la ronde , ainsi que l'as- surent tous les voyageurs. Cette voix est rauque et désagréable; Azara la compare au craquementd'une grande quantité de charrettes non graissées, et d'autres voyageurs , aux hurlemens d'une troupe" de bètes féroces. Ces Singes se font entendre de temps en temps dans le courant de la journée ; mais c'est surtout au lever et au cou- cher du soleil , ou bien à l'approche d'un orage, qu'ils poussent des cris elïiayans et prolongés; ceux qui n'y sont pas accoutumés croient alors , dit un voyageur , que les montagnes vont s'écrouler. Marcgraafï donne aussi à ce su'jct quelques détails que nous rappoiterons, sans toutefois nous porter garant de leur exacti- tude •■ il assure qu'un individu se fait d'abord entendre seul , après s'être placé dans un lieu élevé, et avoir fait signe aux autres de s'asseoir au- tour de lui et de l'écouter : « Dès qu'il les voit placés, dit le voyageur saxon , il commence un discours à voix si haute et si précipitée, qu'à SAP l'enlemlre de loin , on croirait qu'ils crient tous ensemble; cependant il n'y en a qu'un seul , et pendant tout le temps qu'il parle, tous les autres sont dans le plus grand silence; en- suite, lorsqu'il cesse, il fait signe de la main aux autres de répondre; et à l'instant tous se mettent à crier ensemble jusqu'à ce que , par un au- tre signe de main, U leur ordonne le si- lence. Dans le moment ils obéissent et set^iisent; alors le premier reprend son di- cours, et ce n'est qu'api es l'a voir en- core écouté bien attentivement qu'ils se séparent et rompent l'assemblée. » Quelques voyageurs assurent que les Hurleurs se taisent lorsqu'on appro- che.d eux; quelques autres affirment, au contraire , qu'ils redoublent alors leurs cris , et fout un bruit épou- vantable qui devient leur principal moyen de défense quand on les at- taque. Ils cherchent en même temps à éloigner l'agresseur en lui jetant des branches d'arbres , et aussi en lançant sur lui leurs excrémens, api es les avoir reçus dans leurs mains. Au reste , ces Anumux , cîonl le nom- bre est si considérable , que , suivant un calcul de Humboldt , ily en a , dans certains cantons, plus de deux mille sur une lieue cariée, sont assez rarement attaqués par les chasseurs. Leur peau est , il est vrai, employée quelquefois au Brésil, dans les Cordi- hci es , 'pour recouvrir les selles et le dos des Mulets: mais leur chair pa- raît être d'un goût peu agréable , quoiqu'on l'ait comparée à celle du Lièvre et à celle du Mouton. Comme ils se tiennent toujours sur les bran- ches élevées des grands arbres , les flèches et les armes à feu peuvent seules les atteindre; encore, avec leur secours même, a-t-ou beaucoup de peine à se procurer un certain nom- bre d'individus , parce que, s'ils ne sont pas tues sur le coup, ils s'ac- crochent avec leur queue à une bran- che d'arbre, et y restent suspendus, même après leur mort. Les femelles des Hurleurs , de même que celles des autres Singes américains , ne paraissent point su- s Al' jettes à 1 écoulement périodique, et elles ne font qu'un seul petit qu'elles portent sur leur dos. Azara assure que, lorsqu'on pousse près d'elles de grands cris, elles abandonnent leurs petits pour s'enfuir plus rapidement, et quelques autres vo^'ageurs rap- portent aussi des ohsei'valions d'où il résulterait que l'instinct de l'amour maternel a sur elles beaucoup moins de pouvoir que sur toutes les autres femelles de Singes. Cependant, nous* trouvons , dans le grand ouvrage de àpi\ sur les Singes du Brésil, un fait dont ce voyageur^noiis dit avoir été lui-même témoin, et qui ten- drait à faire adopter une opinion toute contraire. Ayant fait à une fe- melle une blessure mortelle , il la vit continuer à porter son petit sur son dos jusqu'à ce qu'elle fût épuisée par la perte de son sang; se sentant alors près d'expirer, elle rassembla le peu de force qui lui restait, pour lancer son précieux fardeau sur les branches voisines , et tomba presque aussitôt ; trait qui, ajoute Spiv , suppose une sorte de réllexion. L'auteur de l'His- toire des Aventuriers , Oexmelin , af- firme aussi que les femelles sont re- marquables par leur attachement pour leurs petits , et qu'on ne peut se procurer de jeunes individus qu'en tuant leurs mères. Ce dernier auteur ajoute que les Hurleurs savent s'en- tr'aider et se secourir mutuellement pour passer d'un arbre ou d'un ruis- seau à l'autre , et que , lorsqu'un in- dividu est blessé, on voit les autres s'assembler autour de lui, mettre leurs doigts dans la plaie, comme pour la sonder ; alors , si le sang coule en abondance , quelques-uns ont soin de tenir la plaie fermée , pen- dant que d'autres apportent des feuil- les qu'ils mâchent, et poussent adroi- tement dans l'ouverture de la plaie. « Je puis dire , ajoute Oexmelin , avoir vu cela plusieurs fois , et l'a- voir vu avec admiration. » Les Hur- leurs , comme la plupait des Singes, vivent en troupes et se tiennent ha- bituellement sur les arbres; on a même prétendu qu'ils n'eu descendent SÂl* i55 jamais. Spix affirme qu'ils sont mo- nogames; mais le contraire semble résulter des observations d'Azara. Ils sautent avec agilité d'une branche à l'autre, et se lancent sans crainte de haut crrbas , bien certains qu'ils sont de ne pas tomber jusqu'à terre, et de s'accrocher ou il leur plaira , au moyen de leur queue à la fois longue, bien flexible et lobuste. Ils se nour- rissent de différentes espèces de fruits et de feuilles , et l'on assure qu'ils mangent quelquefois aussi des Insec- tes. Bien loin de redouter le voisi- nage des grands amas d'ean , comme le font un grand nombre de Singes , ils se plaisent dans les forêts les plus rapprochées des fleuves et des ma- rais ; c'est ce qui a été véi ifié égale- ment au Paraguay par Azaia , au Brésil par Spix, et à la Guiane par un observateur que Buffon cite sans le nommer, et qui est très-vraisem- blablement le voyageur Delà borde. Suivant ce dernier, ou trouve com- munément des Alouates [Stentor Seni- culus) dans les îlots boisés des gran- des savanes noyées , et jamais sur les montagnesdel'intérieur. Enfin Hum- boldt, dont l'autorité suffirait seule pour élablircefait , l'a constaté égale- ment dans plusieurs parties de l'Amé- rique espagnole. Dans les vallées d'A- ragua , à l'ouestdeCaraccas , dansles Llanos de Lapui é et du B.is Orénoque, et dans la provincedela Nouvelle-Bar- celone , on trouve des Hurleurs pai-- tout oii des mares d'eau stagnante sont ombragées par le Sagoutier d'A- mérique. Ou ne doit donc pas s'é- tonner, quoique la plupart de^Singes appartiennent exclusivement :iux ré- gions continentales, que quelques îles renferment des Hurleurs. Telle est, d'après le voyageur Legentil, l'île Saint-George, située à deux lieues du continent. Enfin , en termi- nant ce qui concerne les habitudes des Hurleurs , nous dirons que ce sont des Animaux tristes, lourds, paresseux , farouches , et d'un aspect désagréable. Il est rare, pour cette raison , et sans doute à cause de leur voix , qu'on cherche à les apprivoi?- i34 SAP ser , et il est plus rare encore qu'où y réussisse. Ils paraissent en effet s'ha- biluer Irès-diflicilement à vivre en domesticité, et c'est ce qui nous ex- plique pourquoi on ne les amène ja- mais vlvans dans nos climats , malgré la fréquence des relations commer- ciales de l'Europe avec plusieurs des régions américaines oii ils sont le plus communs. Ce genre qui est, comme on a pu le voir par ce qui précède, rcpandu dans presque toute l'Amérique méri- dionale , avait d'abord été établi sous le nom de Cebus par Guvier et Geof- froy Saint-Hilaire , dans le Mémoire qu'ils ont publié en commun sur la Classification des Singes (Magaz. Ea- cyclop.); mais le nom de Cebus ayant été depuis transporté au genre des Sa- jous ou Sapajous proprement dits, Eous adopterons, à l'exemple de Humboldt , de Desmarest (Dictionn. des Scienc. natur.) , et de plusieurs autres auteurs , le nom de Sientuj- proposé par Geoffroy Saint-Hilaire. Ce nom , déjà ancien dans la science, rappelle d'une manière heureuse le trait le plus remarquable des xlur- leurs ; et nous le préférons aux noms A'Alouata et de Mjceles créés l'un par Lacépède , l'autre par Iliiger. Le nombi-e des espèces déjà con- nues , ou du moins indiquées par les auteurs, est assez considérable. Humboldt etGeoflioyen admettaient six , et depuis la publication de leurs travaux, quelques autres ont été an- noncées par plusieurs auteurs, tels que Kuhl et Spix. Au surplus , il est très-possible que le nombre réel des espèces soit beaucoup moindre qu'on ne l'a pensé. Il est certain que les Hurleurs sont sujets à un grand nom- bre de variétés dépendant du sexe et de l'âge, et il est probable que plu- sieurs de ces variétés auront été éri- gées en espèces , comme ou est porté à le faire toutes les fois qu'on n'a sous les yeux qu'un petit nombre d'indi- vidus. Pour nous , après l'examen de vingt crânes et de plus de quarante peaux, noiis n'avons pu parvenir à déterminer , d'une manière exacte , SAP que quatre espèces , savoir : les Slerz' tor Seniculus et niger de Geoffroy, le Stentor ursinu s de Humboldt, et une espèce non encore décrite que nous ferons connaître sous le nom de Chry- su/i/s. L'Alouate , Buff. T. XV, Stentor Seniculus , Geoff. St.-Hil. ; Simia Se- jiiculus , L. , auquel on a quelquefois donné le nom de Hurleur roux j nom que nous ne pouvons adopter parce qu'il convient également à plusieurs espèces. Il se distingue de la plupart de ses congénères par la nudité pres- que complète ^e sa face oli l'on re- marque seulement des poils très- courts et très-clairsemés au-dessous des yeux et entre les orbites , sur la ligne médiane. Le corps est, en des- sus, d'un fauve doré très-brillant qui, vers la base de la queue et près des cuisses et des épaules , se change en roux brillant. La barbe, les joues, les bras, les cuisses, et la partie supé- lieure des jambes sont d'un marron clair très-brillant, et le reste des membres, le dessus de la tête et la queue sont d'un marron très-foncé, tirant un peu sur le violet. Les poils de la partie antérieure de la tétc nais- sent du front, et se portent d'avant en arrière et de dedans eu dehors. Un autre centre de poils se remarque vers la fin du col. Il y existe eu effet un pointa partir duquel les poils du côté droit se portent à droite, ceux de gauche à gauche, ceux du dos ou les postérieurs en arrière, ceux du col ou les antérieurs en avant. Les poils du col et de la partie postérieure de la tête marchent ainsi précisément en sens inverse de ceux de la partie antérieure, d'oîi résulte , à l'endroit oii ils se rencontrent, une crête dont la direction est transversale , et la forme demi-circulaire. Les poils des joues se portent en avant et en bas ; ceux de la queue , des membres pos- térieurs et des bras descendent; ceux de la face externe de l'avant-bras re- montent au contraire, comme chez l'Homme : caractères remarquables qui se trouvent chez tous les Hur- leurs , quoique inégalement pro- SAP nonces. La longueur d'uu individu adulte, mesuré du bout du museau à l'origine de la queue , est tle deux pieds environ , et la queue est un peu longue. Les jeunes individus ont le corps uniformément d'un roux bru- nâtre. Cette espèce habile la Guiane , oii on la connaît sous le nom de Singe rouge et de Mono Colorado. Le Hurleur a queue dorée, Stentor Chrjsurus , INob. Cette e>pèce paraît avoir ëlti confondue avec la précédente dont elle difFère moins par la nuance que par la disposition de ses couleurs. La dernière moitié de la queue et le dessus du corps de- puis l'origine de la queue jusqu'un peu en arrière des épaules, est d'un l'auve doré très-brillant; le reste de la queue est d'un marron assez clair , et le reste du corps, la tête tout en- tière et les membres sont d'un mar- ron très-foncé, principalement sur les membres oii il prend une teinte violacée. La face est un peu moins nue que dans l'espèce précédente. Elle se distingue d'ailleurs très- faci- lement de celle-ci ; en effet , la tête et les membres sont d'une seule cou- leur, et la queue et le dessus du corps de deux couleurs chez le Sten- tor Chrysurus, tandis que chez le Sten- tor Seniculus , la tête et les membres sont dedeux couleurs, et la queue et le dessus du corps d'une seule. De plus , le Stentor Chrysurus est sensi- blement plus petit , et il difFère même un peu par ses proportions ; sa queue forme seulement la moitié de sa lon- gueur totale , et elle est par consé- quent un peu plus courte que chez le Stentor Seniculus, et sa partie nue est proportionnellement un peu pi us éten- due. Celte espèce nous est connue par trois individus, dont deux adultes, enlièremeul semblables , et un jeune différant seulement par la nuance un peu moins claire de sa queue ; peut- être le premier âge est-il généralement brunâtre comme dans l'espèce pré- cédente. C'est par l'examen de leurs pelleteries que nous les avons d'a- bord déterminés , comme .«e rappor- tant à une espèce non encore décrite ; SAP iS-f) depuis, la comparaison de leurs. ci â- nes avec ceux de leurs congénères , nous a confirmé dans noire opinion. Il existe en effet plusieurs différences dont les plus remarquables sont les suivantes. La partie antérieure de la tête a moins de largeur que dans le Stentor Seniculus , et se détache ainsi davantage de la portion moyenne. Par suite de cette modification , le pa- lais devient plus étroit; mais, en re- vanche , il s'étend davantage en ar- rière , d'où il suit que les arrière-na- rines sont plus couvertes , et que leurs orifices sont placés dans un plan pres- que vertical , au lieu de l'être dans un plan très -oblique. Les rangées des dents , plus longues que chez les autres espèces, sont parallèles entre elles , principalement à la mâchoire inférieure. La symphyse de cette mâ- choire est aussi remarquable par sa direction très-oblique en arrière , et son bord inférieur est tellement si- nueux qu'elle ne peut soutenir sa tête sur un plan horizontal, tandis que, chez le Seniculus , la mâchoire infé- rieure , en posant sur la symphyse et son bord inférieur, fournit à la tête une base très-solide. Enfin , les apo- physes zygoma tiques sont plus larges que chez aucun autre Hurleur. Cette espèce , sous le nom A'Araguato , a été envoyée des Antilles au Muséum royal d'histoire naturelle par feu Plée. Il est cependant certain qu'elle n'habite pas cet archipel oii il n'existe point de Singes, comme nous l'ap- prennent tous les voyageurs , et com- me noiis l'a confirmé Moreau de Jon- nès dans une note qu'il a bien voulu nous communiquer sur les Singe- américains. Ce n'est que tout réceras ment que nous sommes parvenu à connaître ia patrie du Stentor Chry- surus : cette patrie est la Colombie. L'Ourson , Stentor ursinus , GeofF. St.-Hil. , a été décrit et figuré pour la première fois par Humboldt dans son grand ouvrage zoolo^^ique , sous le nom de Sirnia ursina. Son pelage, composé de poils plus longs et plus abondans que dans les autres espèces, est d'un roux doré à peu i36 SAP près, uniforme , la barbe étant seule- ment plus foncée , et renfermant à son contre de? poils il'un noir pro- fonrl. Ses proportions sont les mêmes que celles de l'Alouate ; mais il est nu peu plus petit. Sa face est beau- coup jilus velue que celle des espèces précédentes; des poils abondans se lemarquent au-dessous de> yeux jus- qu'auprès de la ligne médiane , et il n'y a guère que le tour de la bouclie et le tour des yeux qui soient ealiè- rement nus. Ces caractères sont les seuls que l'on puisse assigner à celle espèce , dans laquelle la nuance du pelage, et même la quantité propor- tionnelle des poils de la face, sont très-variables. Les jeunes individus sont bruns. L'Ourson est commun au Brésil , et c'est d'après un individu originaire de cette contrée , qu'Hum- boldt l'a figuré dans son grand ou- vrage» Il existe aussi , suivant Hum- boldt , dans le voisinage de l'Oré- noque , et il est connu dans la Terre- Ferme sous le nom à'Aragualo. Ce nom est aussi celui de l'espèce précé- dente; ce qui prouve que les deux Hur- leurs sont confondus dans leur pa- trie , ou bien ({\x Araguato est une dé- nomination que l'on donne en com- mue aux diverses espèces de Hur- leurs , et non une dénomination qui appartienne en propre à telle ou telle espèce. Celte remarque peut servir à montrer , par une preuve de plus , combien l'usage qui semble préva- loir depuis quelques années, d'adop- ter des noms de pays pour noms spé- cifiques , est nuisible aux intérêts de la science , et propre à amener dans la synonymie une dangereuse con- fusion. Le Hurleur brun , Stentor fuscus, Geoff. St.-Ilil. , est d'un brun mar- ron ; le dos et la tête passant au mar- ron pur, et la pointe des poils étant dorée. Il habite le Brésil comme l'Ourson , et, comme lui, est sujet à un grand nombre de variétés; aussi est-il extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, de le distinguer d'une manière nette et précise des autres espèces, et suitout de l'Our- SAP sou. C'est à cette espèce qu'où rap- porte rOuarine deBuffbn et le Simia Beelzebul de GmeMn qu'il faut bien se garder de confondre avec l'Atèle Belzébuth. Le Hurleur aux mains rousses, Stentor rujimanus, Desm.; 3Jy celés rujimanus , Kuhl, est généralement noir , avec les quatre pieds , et la der- nière moitié de la queue , de couleur rousse. La face elle dessous du corps sont nus. Cette espèce , à laquelle on doit , suivant Spix , rapporter le Gua- riba de MarcgiaafF que tous les au- tres auteurs réunissent au Stentor fuscus , présente aussi un grand nom- bre de variétés. INous pensons qu'on doit lui réunir le Mycetes discolorde Spix, décrit et figuré (pi. 35) dans le grand ouvrage que ce naturaliste a publié sur les Singes et les Chauve- Souris du Brésil. Ce Hurleur habite les forêts voisines de la rivière des Amazones , et a , suivant la descrip- tion de Spix , le pelage généralement brun , avec les mains rousses. La pa- trie de l'individu de Kuhl n'est pas connue; mais l'espèce existe très- vraisemblablement dans plusieurs parties du Brésil. Le Hurleur a queue noire et JAUNE, Stentor Jîavicandatus ^ Geoû. St.-Hil. ; Simia flavicauda , Humb. Cette espèce , distinguée par Huin- boldt , habite par bandes les rives de l'Amazone , dans les provinces de Jaën et de Maynas, et est connue sous le nom de Cnoro. Elle est générale- ment d'un brun noirâtre , avec deux stries jaunes sur les côtés de la qneue ; la face , d'un brun jaunâtre, est peu garnie de poils. La queue est plus courte que le corps. Le Hurleur noir , Stentor niger , GeofF. St.-Hil. , est très-probablement le Caraya d'Azara. Le mâle adulte est généralement noir; seulement la queue est couverte à sa face infé- rieure de poils jaunes à pointe noire. La face est couverte presquepartoutde poils, mais ces poils sont très-courts et très-peu abondans. Les jeunes et les femelles diffèrent beaucoup des mâles : ils sont d'un jaune de paille SAF ù la face inférieure c^u corps , sur les flancs , sur les membres ( à l'excep- tion tles mains) el sur la tête. Le dos est couvert de poils noirs, avec la pointe jaune, paraissant dans leur ensem- ble d'un fauve cendié. Cette espèce habite le Brésil , et se dislingue, ou- tre les traits dislinctifs que nous ve- nons d'indiquer, par sa taille (elle n'a qu'un peu j)lus d'un pied et demi du bout du museau à l'oiigine de la queue) et par la callosilé de sa queue qui comprend moins du dernier tiers. Son crâne nous a préseulé les carac- tères suivans : le museau est étroit comme chez le Stentor C/irjsi/rus, mais seulement en avant; il suit de- là que le palais est beaucoup plus large en arrière qu'en avant , et que les deux rangées de dents , bien loin d'être parallèles comme chez le Cliry- suri/s, se rapprochent beaucoup an- térieurement. Nous pensons que l'on doit rapporter à celte espèce le iJfj- cetes ba7'batus de S^\x [loc. c//.,pl. 52 et 55), qui différerait cependant, sui- vant les observations de ce voyageur, par l'étendue plus considérable de la callosité de la queue , et l'Arabate, Stentor stramineus de Geoffroy et de tous les auteurs français qui , d'après l'examen comparatif que nous avons fait des pelleteries et des crânes de plusieurs individus , nous paraît être la femelle ou le jeune. Peut-être le Stentor Jlavicaudatus n'est- il lui- même qu'un double emploi , et ne repose- 1- il que sur des individus différant par l'âge de ceux que nous avons examinés. tt Les Atèles , Ateles. Ce genre, établi par Geoffroy Saint- Hilaire ( Ann. du Mus. T. vu), se dislingue au premier aspect de tous les autres Singes américains (c, l'ex- ception du genre suivant) par l'état rudimeutaire du pouce aux mains antérieures. Liés de la manière la plus intime , soit avec les Hurleurs qui les précèdent, soit avec les La- gothriches et les Sajous qui vont les suivre, ils en diffèrent cependant d'une mauière bien remarquable, en SAP i3? te qu'ils manquent du caractère es- sentiel, non-seulement de la famille des Singes , mais même de tout l'or- dre des Quadrumanes. Les Atèles n'ont point de pouces, ou n'ont que des pouces excessivement courts aux mains antérieures; ou, pour parler plus exactement, ils ont des pouces tellement rudimentaires , qu'ils res- tent entièrement ou presque entiè- rement cacliés sous la peau : d'oiv leur nom d'Alèles, c'est-.à-dire iSV/?^es imparfaits , Singes à mains impar- faites. Déjà chez les Hurleurs nous avions trouvé aux mains antérieures des pouces courts, peu libres dans leurs mouvemcns , peu opposables aux autres doigts , et par conséquent de peu d'usage dans la préhension. Chez les Atèles, leur usage devient lout-à-fait nul , aussi bien lorsque leur extrémité paraît à l'extérieur que lorsqu'ils sont entièrement ca- chés sous les tégumens. Il semble que dans ces deux groupes de Sapa- jous , quelques - unes des fonctions qu'exerce ordinairement la main , aient été dévolues au prolonge- ment caudal, et que l'extrême déve- loppement de ce dernier organe soil lié nécessairement à l'atrophie plus ou inoins complète des pouces. La loi du balancement des organes , dont de nombreuses applications ont déjà été faites dans nos articles , sem- ble donner la clef de ces faits; mais surtout elle nous explique d'une ma- nière frappante et toute directe ceux que nous allons indiquer. Chez les Hurleurs les membres sont propor- tionnés au corps, et les pouces ne font que s'atrophier; chez les Atèles les membres, et plus spécialement les mains , sont d'une excessive lon- gueur, et les pouces avortent presque complètement. Et il est si vrai que ces deux conditions organiques sont liées l'une à l'autre, que chez les Lagothrichc: , dont l'organisation répète presque en tout point celle des Alèlcs , nous verrons en même temps les pouces reparaître et les mains se raccourcir. Au reste , si les membres ont une longueur considérable qXxQA i38 SAP les Atèles, ils sont aussi excessive- ment grêles; d'oiilon a quelquefois donné à ces Animaux le nom de Sin- ges Araignées , et d'oit résultent pour eux des habitudes et des allures tiès- reniarquables. Leur marche, ainsi qu'il résulte des observations de Geof- froy Saint -Hilaire (Ann. du Mus, T. xiii), ressemble à celle des Orangs {V. ce mot), qui ont aussi des mem- bres très - longs et très - maigres. Comme ces derniers , ils sont obligés, lorsqu'ils veulent marcher à quatre pieds , de fermer le poing et de poser sur la face dorsale des doigts. Dans quelques cas, les Atèles, ce qui est aussi une habitude commune aux Orangs, ont un autre mode de pro- gression un peu plus rapide : après s'être accroupis , ils soulèvent leur corps au moyen de leurs membres antérieurs, et les projettent eu avant comme font les gens qui se servent de béquilles , ou bien encore comme le font les culs-de-jatte. Ce mode de locomotion , qui rappelle aussi celui des Kanguroos lorsqu'ils marchent à quatre pieds , est très-remarquable , en ce que les membres de derrière ne jouent qu'un rôle absolument passif, et que la longueur considé- rable de ceux de devant, qui est en général une cause de gêne et de len- teur dans la progression , devient ici une circonstance extrêmement favo- rable. Les Atèles, semblables aux Orangs par leurs membres longs et grêles et par leur mode de progression , se rap- prochent aussi à divers égarais des autres genres qui tiennent avec les Orangs le premier rang parmi les Singes de l'Ancien-Monde. Quelques rapports entre eux et les Gibbons ont été signalés par Desinarest , et aussi entre eux et les Semnopithèques par Fr. Cuvier; et il est certain, comme l'a remarqué Geoffroy, qu'il existe quelque ressemblance entre leur crâne et celui du ïrogloil3 te. La boîte cérébrale est arrondie et volumineuse , et forme près des deux tiers (le la longueur totale du crâne. L'angle facial est de soixante degrés SAP euviron. Les orbites, larges et pro- Ibndes , sont en outre remarquables chez les vieux individus par une sorte de crête existant à la portion supérieure et à la portion externe de leur circonférence. La mâchoire inférieure est assez haute , et ses br.anches sont larges, quoique beau- coup moins que chez les Hurleurs. L'ouverture antérieure des fosses nasales est de forme ovale; et il est à remarquer qu'une partie de leur contour est formée par les apophyses ascendantes des os maxillaires , les iiKermaxillaires ne montant pas jus- qu'aux os du nez, et ne s'artictilant pas avec eus , comme cela a lieu chez la plupart des Singes , et particu- lièrement chez les Hurleurs , les Lagothriches , les Sajous , et même chez quelque.; espèces jusqu'à ce jour confondues avec les véritables Atè- les , et que nous décrirons plus bas sous le nom d'Eriodes. Tous ces ca- ractères ont été vérifiés sur plusieurs individus, et nous les avons cons- tamment retrouvés sur tous les crâ- nes que nous avons examinés. C'est au contraire sur un seul, apparte- nant à un mâle presque adulte de \ Atèles penladacty lus , que nous avons trouvé un fait que nous ne pouvons regarder que comme une anomalie, celui de l'existence de sept molaires au côté droit de l'une et de l'autre mâchoire. On verra plus bas que Geoffroy Saint-Hllaire a déjà si- gnalé chez un très-vieux Sajou une semblable exception à l'un des carac- tères les plus généraux des Singes pla- tyrrhinius , puisqu'il se rencontre non -seulement dans les cinq genres du groupe des Hélopithèques, mais aussi chez les Gcopithèques. Enfin, pour terminer ce qui concerne le système ossei'x , nous dirons que les vertèbres caudales sont au nombre de plus de trente, et qu'elles forment plus de la moitié du nombre total des ver- tèbres ; qu'elles sont (principalement les premières) hérissées de nombreu- ses et fortes apophyses; que les os longs des membres sont au contraire grêles , et ne préseiileul sur leur SAP corps ni crêtes ni aspérités ; ce dont la loi du balancement des organes rend très-bien compte, vu leur extrême allongement en longueur; enfin que les phalanges sont courbes, leur convexité étant en dessus ; ce qui est un rapport de plus , et un rapport très -remarquable avec les genres Orang et Gibbon. L'hyoïde ressem- ble aussi à celui d'un grand nombie de Singes de l'Ancien-Moude , tels que les Guenons et les Cynocéphales. Son corps est une lame très-étendue de haut en bas, et recourbée sur elle-même d'avant en arrièie. C'est en petit un arrangement analogue à celui qui caractérise d'ime manière si remarquable les Hurleurs. Au reste , celte ressemblance anatomi- que, quoique très-réelle , n'entraîne poujt une ressemblance dans la voix. Celle des Atèles, aussi bien que celle des genres suivans , est oitlinaire- ™fnt une sorte de sifflement doux et flûte qui rappelle le gazouillement des Oiseaux. Nous passons maintenant à l'exa- men de quelques caractères qui dis- tinguent plus particulièrement les Atèles, soit des Lagothriches , soit surtout du genre auquel nous don- nons le nom à'Eriodes. Leurs mo- laires sont aux deux mâchoires pe- tites et à couronne irrégulièrement arrondie; et, ce qui est surtout à remarquer, les incisives supérieu- res sont de grandeur très-inégale, celles ^ de la paire intermédiaire étant à la fois beaucoup plus lon- gues et beaucoup plus larges que celle de la paire externe. Les infé- rieures , rangées à peu près en de- mi-cercle de même que les supérieu- res, sont au contraire égales enire elles, et, toutes assez grandes, elles surpassent sensiblement en volume les molaires. Les ongles sont élargis et en gouttière comme chez presque tous les Singes ; leur forme est à peu près demi-cylindrique. Les oreilles sont grandes et nues. Les narines, de forme allongée , sont disposées comme chez les Hurleurs; elles sont assez écartées l'une de l'autre et tout- SAP iSg à-fait latérales, c'est-à-dire placées exactement sur les côtés du nez. On a déjà vu , et il importe de le rappeler ici, que les ouvertures osseuses qui leur correspondent sont de forme ovale, et circonscrites dans une por- tion de leur contour par les apo- physes montantes des os maxillaires. Le clitoris est excessivement volumi- neux; aussi arrive-t-il très-fréquem- ment que l'on prend des femelles pour des mâles. Cet organe avait jus- qu'à deux pouces et demi de lon^ sur une femelle de Belzébuth récem- ment morte à la Ménagerie , et sa grosseur était considérable. La struc- ture du clitoris ne présente d'ailleurs rien de particulier, et il est nu comme à l'ordinaire. Les parties du corps et de la queue , voisines des oiganes sexuels, n'offrent également rien d'insolite , et sont plus ou moins ve- lues La queue, beaucoup plus lon- gue que le corps , est nue en dessous dans son tiers terminal. Enfin la na- ture et la disposition des poils offrent des caractères que nous ne devons pas omettre , parce qu'ils pern)ettent de distinguer , au premier aspect et avant tout examen, les Atèles des deux genres suivans. Le pelage est soyeux et généralement long comme chez les Hurleurs. Cependant, comme cela a lieu aussi chez ces derniers, le front est couvert de poils ras qui se dirigent, au moins en partie, d'a- vant en arrière. Au contraire tous les autres poils de la tête sont très- longs et se porlen t d'arrière en avant ; d'où résulte , au point de rencontre des uns eî des autres , une sorte de crête ou de huppe plus ou moins- prononcée , et dont la disposition varie suivant les espèces. Les Atèles sont généralement doux, craintifs, mélancoliques, paresseux et très-lents dans leurs mouvemens. On les croirait presque toujours ma- lades et soufF.ans. Cependant, lors- qu'il en est besoin , ils savent dé- ployer beaucoup d'agilité, et fr.m- chi.-sent par le saut de très-graudes distances. Ils vivent en troupes , sur les branches élevées des ai bres , et l'io SAP se nourrissent principalement de fruits. On assure qu'ils mangent aussi des racines , des Insectes , des Mollus- ques et de petits Poissons , et même qu'ils vont pécher des Huîtres pen- dant la inaree basse , »et en brisent les coquilles entre deux pierres. Dampieire , auquel nous empruntons ce fait, et Dacosta rapportent en- core quelques autres faits propres à nous donner une haute idée de l'in- telligence et de l'adresse de ces Ani- maux. Ils affirment que lorsque des Atèles veulent passer une rivière, 'bu passer sans descendre à terre sur un arbre trop éloigne pour qu'ils y puissent arriver par un saut, ils s'at- tachent les uns aux autres par la queue , et forment ainsi une sorte de chaîne qu'ils mettent en mouvement et font osciller, jusqu'à ce que le der- nier d'entre eux puisse atteindre le but oii ils tendent, se fixera une branche, et tirer à lui tous les au- tres. Leur queue, outre sa fonction la plus habituelle , celle d'assurer la station en s'accrochant à quelque branche d'arbre, est employée par eux à des usages très-divers. Ils s'en servent pour aller saisir au loin di- vers objets sans mouvoir leur corps , et souvent même sans mouvoir leurs yeux ; sans doute parce que la callo- sité jouit d'un toucher assez délicat pour rendre inutile dans quelques occasions le secours de la vue. Quel- quefois ils s'enveloppent dans leur queue pour se garantir du froid au- quel ils sont très-sensibles ; ou bien ils l'enroulent autour du corps d'un autre individu. Du reste, nous n'a- vons jamais vu aucuue espèce se ser- vir de sa queue pour porter à sa bouche sa nourriture, suivant une habitude que les voyageurs attri- buent aux Atèles. Leurs mains, que l'absence du pouce, leur étroilesse et leur extrême longueur rendent d'une forme désagréable, mais qui sont loin d'être sans adresse , reui- jilisseut constamment celte fonction. Ce genre, répandu dans une giande partie de l'Améi ique du sud , reu- fernie aujourd'hui un assez grand SAP nombre d'espèces , toutes très-voisi- nes les unes des autres et se resicni- blant même pour la plupart par les couleurs de leur pelage. Ce sérail , sans aucun doute, rompre d'une ma- nière très-fâcheuse les rapports na- turels , que de séparer générique- raent les espèces qui ont aux mains antérieures un rudiment de pouce, de celles que l'on a coutume de dé- signer comme tétradactyles. Nous avons déjà dit que le pouce existe en rudimens chez celles-ci comme chez les premières. Or, que le pouce soit entièrement caché sous la peau, ou qu'il vienne porter à l'extérieur son extrémité , qui ne voit que c'est là une circonstance qui ne peut avoir aucune influence sur les habi- tudes d'un Animal, et par consé- quent que c'est là un caractère sans aucuue valeur générique? Nous ne croyons donc pas devoir adopter le genre Court -Pouce, Brachytetcs , proposé par Spix dans son ouvrage déjà cité sur les Singes du Brésil. Ce genre , qui serait formé du Ghamek, de l'Hypoxanthe et d'une autre es- pèce , romprait doublement les rap- ports naturels , savoir : en associant au Chamek l'Hypoxanthe qui appar- tient , comme nous le démontrerons bientôt , à un genre très-différent, et de plus, en séparant le premier du Coaïta et le second de l'Arachnoïde , si rapprochés d'eux par leur organi- sation , que ce n'est guère que par l'absence ou la présence du pouce qu'on distingue les uns des autres. Le Coaïta , Buff. , tab. i5 , pi. i j Atèles paniscus, Geofi'. St.-Hil., Ann. du Mus. T. VII ; Simia paniscus , L. C'est l'espèce la plus ancienne- ment connue. Daubenton en a donné l'anatomie, et Buffon l'a figurée; mais il avait été confondu avec d'au- tres espèces. Son pelage est noir; sa face de couleur de mulâtre ; ses mains antérieures sont tétradactyles. Il a un pied .neuf pouces du bout du museau à la queue, et celle-ci a deux pieds et demi. Il habite la Guiane oii ou le connaît sous le nom do Cvaïta ou Coata. SAP Le Chamek , Aieles pentadaclyliis, Geoff. St.-Hil., se distingue seu- lement du Coaïta Jar sa queue un peu plu? longue et par ses pou- ces antérieurs, qui paraissent au-dc- hors sous la forme de tubercules ou de verrues sans onj;;les. Cette espèce a été connue de Buftbn , mais con- fondue par lui avec le Coaïta. Geof- Iroy Sainl-Hilaire est le premier qui l'ait établie. Elle habite la Guiane, et, suivant BuÛbn , le Pérou. LeCAYou, Ateles ater , Fr. Cuv. , Mamm. iith. , ne se dislingue du Coaïta que par la couleur entière- ment noire de sa face. Il paraît ha- biter également la Guiane. Geoffroy Saint-Hilaire , qui l'a le premier in- diqué , le considérait corame une simple variété. L'Atèle a face encadrée , Ateles marginanis, Geoff. St.-Hil. , Ann. du Mus. T. XIII , est généralement noir comme les espèces précédentes; mais il se dislingue par une fraise de poils blancs qui entoure la face. Sa taille est à peu près la même que c^lle des autres espèces, mais sa queue est un peu plus courte. Il est à remar- quer que chez les jeunes individus la fraise blanche n'existe pas tout en- tière. Cette espèce habite le Brésil, et se trouve aussi dans la province de Jaën de Bracamoros , d'après Humboldt. En effet, le Chuva de cet illustre voyageur ne diffère pas , suivant la plupart des auteurs et sui- vant Humboldt lui-même , de V Ate- les maT'ginatiis. LeBr.LZÉBUTH, Briss.,Règ. Anim.j Jteles Belzebut/i, Geoff. Sl.-Hd., est généralement jioir , avec le dessous «lu corps et la face interne des mem- bres d'un blanc plus ou moins jau- nâtre. Il est à remarquer que cette espèce n'est pas d'un noir pur comme les précédentes , mais d'un noir bru- nâtre. Sa taille est aussi un peu moindre. Sa face est noire , avec le tour des yeux couleur de chair. Sa peau est noirâtre, même sous le ventre. Quelques auteurs indiquent quelques différences entre le mâle et la femelle; mais ces différences ne SAP i4i sont pas constantes , comme nous l'avons vérifié nous-mème par l'exa- men de plusieurs individus adultes, de sexes différens , et cependant sem- blables par leurs couleurs. Cette es- pèce , qu'il ne faut pas confondre avec le Simia Beelzebul de Linné (qui est le Stentor fusciis), habite les bords de l'Orénoque. C'est l'un des Quadrupèdes les plus communs dans la Guiane espagnole, oii on le connaît, suivant llutuboldt ( Obs. zool. T. I), sous le nom de Mari- monda. L'Atèle Mélanochéire , Ateles Melaiiochir. Desmarest a décrit sons ce nom , dans la Mammalogie de l'Encvclopéiiie , deux Ateles femelles que possède le Muséum, et dont le pelage est varié de gris et de noir. L'un d'eux a le dessous du corps et la face interne des membres blan- châtres; le reste des membres et la queue presque partout noirâtres ; en- fin le dessus du corps couvert de poils blancs dans leur première moi- tié , bruns dans la seconde. L'autre individu a les quatre mains, les avant-bras , les genoux et le dessus de la tète noirs ; le dessus de la queue brunâtre; le reste du pelage grisâtre. Ces deux Ateles, dont l'ori- gine est inconnue, sont évidemment de jeunes sujets , et il semble, d'a- prè.s la disposition irrégulièrede leurs couleurs , qu'ils soient en passage de l'état de jeune âge à l'état adulte. Peut-être appartiennent-ils à V Ateles Belzebulh , auquel ils ressemiilent par leurs proportions et la disposition généiale de leurs couleurs , ou bien à V Ateles marginatus , dont ils se rapprochent aussi à quelques égards. Mdheureusement le peu de rensei- gnemens que 1 on possède sur le pre- mier âge de ces espèces nous oblige à laisser dans le doute celte ques- tion. L'Atèue métis , Ateles hyhridus , Nob. , est une espèce nouvelle due aux recherches du voyageur Plée, et qui habite la Colombie oii on la con- n:iît sous le nom de Mono zambo (Singe métis) , à cause de sa couleur i43 SAP semblable à celle des métis du Nègre et de l'Indien. Il paraît qu'il est aussi connu, aussi bien que le Bclzébuth, sous le nom de Marimonda , nom commun à un granil nombre de Sin- ges dans l'Amérique espagnole. Le principal caractère de celte espèce consiste dans une tache blanche pla- cée sur le front et de forme à peu près semi-lunaire, qui a environ un pouce de large sur la ligne médiane, et setermineen pointe, de chaque côté , au-dessus de l'angle externe de l'oeil. Le dessous de la têle, du corps et de toute la queue jusqu'à la callosité, et la face interne des membres, sont d'un blanc sale; et les parties supé- 1 ieiues sont généralement d'un brun cendré clair qui, sur la tête, les membres antérieurs , les cuisses et le dessus de la queue, passe au brun pur , et qui , au contraire , prend une nuance jaune liès-pi'ononcée dans la région des fesses, sur les côtés de la queue et sur une partie du membre inférieur. Cet Atèle est à peu près de même taille que la plupart de ses congénères ; sa longueur, depuis le bout du museau jusqu'à l'ori- gine de la queue, est d'un pied dix pouces; mais sa queue, plus courte que chez les autres espèces, mesure seulement un peu plus de deux pieds. Cette espèce nous est connue par l'examen d'un jeune mâle et de plu- sieurs femelles adultes. Le premier diffère seulement par la teinte plus claire des parties supérieures de son pelage qui sont d'un cendré rous- sàlre. Comme Vjteles hybndus ne nous est point encore connu à l'état de mâle adulte, et comme d'un autre côté il paraîtrait (d'après les remar- ques que nous avons faites dans le paragraphe précédent) que quelques Atèles , cendrés dans leur premier âge , deviennent noirs dans leur élat adulte , on pourrait supposer que les différences sur lesquelles nous avons basé notre détermination , ne sont que des différences d'âge ou de sexe, et que nos individus, par suite des dévcloppemens de l'âge, auraient pu prendre les caractères de l'une des SAP espèces précédentes. Cette suppo- sition ne serait nullement fondée. Il est Irès-proba^jle que VAleles hy- biidiis ne devient jamais noir; car les femelles des espèces précédentes sont bien connues, et toutes sont noires comme leurs mâles; et d'ail- leurs aucun de nos individus, pas même le jeune mâle, ne présente la plus légère trace de poils noirs. Mais il y a plus ; en admettant même que ces individus appartiennent à une espèce noire dans l'état parfait du pelage , il n'en serait pas nioins cer- tain qu'ils appartiennent à une es- pèce distincte de toutes celles déjà connues. Il en est deux seulement avec le.^quclles il serait peut-être pos- sible de la confondre alors , l'J/e/es Belzehulh, et V Aleles marginatus.Ov, le Bekébuth n'a point de tache blan- che au front, et les poils du côté de la tète et du col sont disposés un peu différemment. Leur principal centre d'origine est toujours chez le Bel- zébuth , à l'occiput ou à la région superi(;ure du col. Chez l'Alèle ujétis, il est toujours à sa région in- férieure. Dans les deux espèces , l'o- reille est en grande partie cachée par les poils; mais chez le Belzé- buth c'est par de très-longs poils naissans sur toute la joue depuis la commissure des lèvres et se diri- geant en arrière. Chez l'Atèle métis, c'est par des poils assez courts qui naissent du centre commun d'ori- gine et se portent en avant. Quant à VAîeles marginntus , il suffirait pres- que de dire qu'on en connaît le jeune mâle et la femelle; car cela seul prouve qu'on ne saiyait attribuer à l'inlluence de l'âge ou du sexe les différences qui nous ont servi de ca- ractères. Nous ajouterons cependant que la portion du dessus de la tête, qui est couverte de poils blancs et courts, est beaucoup plus étenrkie chez VJteles marginatiis que chez V Aleles hybridun ; aussi la petite huppe qui résulte de la rencontre des poil-, du front et de ceux du reste de la tête , est-elle placée sur le milieu du Cl âne chez le premier , et , tout au SAP contraire, Irès-rappi'Ochée des orbites chez le secoud. fff Les Ériodes, Eriodes. Les espèces que nous réunissons sous ce nom générique , ont jusqu'à ce jour été confondues avec les véri- tables Atèlcs, auxquels elles ressem- blent par l'exil ème longueur de leurs membres , par l'état rudimentaire de leurs pouces antérieurs , toujours en- tièrement ou presqueentièrement ca- chés sous la peau ; enfin pai- quel- ques autres conditions organiques d'une importance secondaire. Toute- fois si le nouveau genre que nous proposons aujourd'hui n'a point élé établi plus toi , c'est sans doute parce que les espèces qui doivent le com- poser, ont élé jusqu'à ce jour peu étudiées, soit parce qu'elles sont en général assez rares et connues depuis peu de temps, soit par d'autres cau- ses. En ctfet , les caractères qui dis- tinguent nos Eriodes des Alèles sont à la fois très-nombreux, et pour la jdupart très-importans , comme le prouvent les détails suivans (i), et comme chacun pourra s'en assurer très- facilement , la description que nous avons donnée des Atèles ayant été faite sous un point de vue com- paratif, et de manière à faire saisir au premier coup-d'œil les caractères dislinctifs de l'un et de l'autre genre. Les molaires des Eriodes sont géné- ralement très - grosses et de forme quadrangulaire. Les incisives sont , aux deux mâchoires, rangées à peu près sur une ligne droite, égales en- ire elles, et toutes fort petites : elles sont beaucoup moins grosses que les molaires: caractères qui suffiraient pour distinguer les Eriodes de, tous les autres Sapajous , les Hurleurs ex- ceptés. Les ongles ressemblent au- tant à ceux de plusieurs Carnassiers , tels que les Chiens , qu'à ceux des Atèles et de la plupart des Singes : (l) Ces détails sont extraits d'uu Mémoire encore inédit , qui doit paraître dans les Mé- moires du Muséum, et qui est actuellement sous presse . SAP i43 ils sont comprimés , et on peut les regarder comme composés de deux lames réunies supérieurement par une arête mousse. Les oreilles sont assez petites et en giande partie ve- lues. Les narines , de forme arrondie, sont très- rapprochées lune de l'au- tre, et plutôt inféiieuies que laté- rales , à cause du peu d'épaisseur de la cloison du nez ; disposition que Spix a déjà remarquée dans une es- pèce, et qui fournit à notre genre Eriodes l'un de ses caractères, sinon les plus apparens , dir moins les plus remarquables. Les Eriodes tiennent véritablement le milieu , par la con- formation de leur nez , entre les Singes de l'Ancieu-Monde ou Ca- tarrhinius , et ceux du Nouveau- Monde ou Platyrrhinins; et il est même exact de dire qu'ils sont, par ce caractère, plus voisins des premiers que des seconds. Les ouvertures os- seuses des fosses nasales , qui sont à peu près cordiformes , présentent aussi une différence importante à l'égard des Atèles. Les intermaxil- laires montent jusqu'aux os propres du nez et s'articulent avec eux, en sorte que les maxillaires ne concou- rent point à foi mer l'ouverture. Ou serait porté, ati premier abord, à croire cette disposition liée d'une manière nécessaire avec celle que présentent les narines des Eriodes, d'autant mieux qu'elle se trouve aussi chez les Singes de l'Ancien-Monde. Il n'en est rien cependant; car cet arrangement existe aussi presque tou- jours chez les Singes américains , et les Alèles sont même les seuls , à notre connaissance, qui ne le présen- tent pas. Le clitoris, moins volumi- neux cliez les Eriodes que chez ces derniers , nous a présente un carac- tère très-remarquable en lui-même, et que sa rareté rend plus remarqua- ble encore. 11 est couvert sur ses deux faces de poils soyeux, un peu rudes, très-serrés les uns contre les autres, noirâtres , longs d'un demi-pouce environ à la face postérieure, et tle près d un pouce à l'antérieure. La disposition de ces poils est telle , que J44 SAP le clitoris ressemble à un pinceau élargi transversalement ; et il est à ajouter que ceux de la face posté- rieure , se portant obliquement de dehors en dedans vers la pointe de l'organe, laissent d'abord entre eux un petit espace triangulaire qui sem- ble continuer le sillon de l'urètre. Il n'est pas douteux, au reste, que l'urine coule entre ces poils , non- seulement parce que leur disposition l'indique , mais parce qu'ils sont comme sgglutinés les uns aux autres. Cette disposition du clitoris se lie évidemment avec la disposition sui- vante : au-dessous de l'anus on re- marque un espace triangulaire cor- respondant à la région périuéale et plus ou moins étendu, qui se trouve nu ou couvert de poils excessivemeut courts et de même nature que ceux tlu clitoris; et tout le dessous de la base de la queue, dans la portion qui correspond à cet espace et qui s'applique sur lui lorsque l'Animal rapproche sa queue de son corps , est couvert de poils excessivement ras, dirigés de dehors en dedans et formant, au point où ils rencontrent ceux du côté opposé, une sorte de petite crête longitudinale. L'aspect gras et luisant de toutes ces parties semble annoncer la présence d'un grand nombre de follicules sébacés; mais n'ayant vu que des pelleteries desséchées , nous n'avons pu cons- tater leur présence. Nous n'avons pu également , faute de sujets , et à notre crand reeiet, examiner chez le mâle la peais el les parties envuonuantes. Nous ne douions point que nous n'eussions trouvé chez lui quelque chose d'analogue à ce que piésente le clitoris , mais avec de notables dillérenccs ; car on concevra facile- ment combien un gland pénien hé- rissé de poils rudes , comme l'est le gland du clitoris de la femelle , serait une condition défavorable pour l'acte de l'accouplement. Enfin, en outre de loute.-< ces conditions organiques dont l'importance ne saurait être contestée , les Eriodçs diffèrent en- core des Atèles par leur queue uu SAP peu plus courte et nue dans ses deux cinquièmes postérieurs, et surtout par la nature de leur pelage. Tous leurs poils sont moelleux, doux au toucher , laineux et assez courts ; ceux de la tête, plus courts encore que ceux du corps et delà queue, sont dirigés en anièrc; caractères préci- sément inverses de ceux que présen- tent les Atèles, et qui donnent aux Eriodes une physionomie to\ite difle- rente. C'est à la nature laineuse de leurs poils que se rapjjorle le nom générique que nous avons adopté pour ces Singes, et par lequel nous avons cherché à rappeler le plus ap- parent de leurs traits. distinctifs. Ce genre est, dans l'état présent de la science , composé de trois espèces , toutes 01 iginalres du Brésil , et encore très-peu connues; aucune d'elles n'a jamais été , du moins à notre connais- sance, amenée vivante en Europe, de- puis un individu qu'Edwards vil à Londres en 1761, et qu'il a men- tionné sous le nom de Singe-Arai- gnée, sans nous transmettre à son sujet aucune remarque intéressante. Les Eriodes ont été également très- peu observés dans l'état sauvage; Spix , auquel on doit la découverte de l'un d'eux, nous apprend seule- ment que ces Singes vivent en trou- pes, et font, pendant toute la jour- née, retentir l'air de leur voix cla- quante, et, qu'à la vue du chasseur, Us se sauvent très-rapidement en sautant sur le sommet des arbres. Un fait fort remarquable, et qui montre mieux que tous les raisonne- mens théoriques combien le voyageur que nous venons de citer brisait les rapports naturels par rétablissement de son genre Court-Pouce, Brachy- teles , c'est que, sur nos trois Eriodes, il en est un chez lequel il n'y a au- cune trace extérieure des pouces an- térieurs; un autre, chez lequel ces doigts se montrent au dehors sous la forme de tubercules sans ongles; et un autre enfin chez lequel ils sont même onguiculés ; et cependant tous trois sont liés par des rapports si in- times , et se ressemblent tellement SAP Ïiav les couleurs de leur pelage et eurs proporlions , qu'on serait pres- que tenté de les réunir en une seule espèce. Aussi le genre Court-Pouce n'a-l-il été adopté par aucun natura- liste , quoique déjà publié depuis plusieurs années. LEriode hémi dactyle, Erlodes hemidactjlus , Nob. C'est l'espèce dans laquelle il existe un petit pouce onguiculé, très-grêle, très-couit, at- teignant à peine l'origine du second doigt, et lout-à-f'ail inutile à l'Ani- mal. Sa longueur, depuis le bout du museau jusqu'à l'origine de la queue, est d un pied huit pouces, et la queue a deux pieds uu pouce. Son pelage est en général d'un tauve cendré qui prend une tein'.e noirâtre sur le dos. Les snains et la queue sont d'un fauve plus pur que le reste des membres et le corps, Les poils qui entourent l'espace nu oa couvert de poils ras, que uous avons dit exis- ter à la base de la queue et près de l'anus, sont d'im roux Ferrugineux qui ne diliere de la couleur des poils du clitoris que par une nuance plus claire. Li face, qui n'est complète- ment nue que dans le voisinage des yeux, paraît être tachetée de gris sur un fond couleur de ciiair. Celle es- pèce, découverte en 1816 au Brésil par Delalande , a toujours été con- fondue avec la suivante. L'Eriode a Tur-EucuLE , Eriodes tulerifer, Nob. , Stèles hypoxantlms , Pr. de NeuAV. et Ivuhl ( Beyt. zur sool. ) ; Braihyteles macrotarsus , Spix , loc. cil. Celte espèce se dis- tingue facilement de la précédente par le caractère suivant : ses pouces rudimentaires paraissent à l'extérieur sons la forme de simples tubercules , et manquent constamment d'ongles, suivant les observations des auteurs allemands. Son pelage est , comme celui des deux autres Eriodes, d'un fauve tirant sur le cendré, la queue étant d'un brun ou d'un fauve ferru- gineux ; la racine de la queue étant, ainsi que la partie postérieure des cuisses , de couleur rousse; les doigts ôont couverts de poils ferrugineux. TOME XV. SAP )45 Cet Eriode , qui ne nous est connu que par la description des auteurs que nous avons cités , a été décou- vert au Brésil par le prince de Wcu- Avied ; on lui donne généralement les noms de 3Iinli, Mono et Koiipo L'Eriode AtXACHNûïDE , Efiodes arac/i/wides , Nob.,; Ateles arach- noides, Geoffr. St.-Hil. ( Aiin. du iVlusée,T. XIII ), est généralement d'un fauve clair, qui passe au cendrë- roussàtre sur la tète, et au roux doré sur l'extrémité de la queue et sur les pâtes, principalement aux talons; quelques individus sont d'un fauve clair uniforme. Cette espèce, dont la taille ne diffère pas de celle de l'Hy- poxantbe, est connue au Brésil sous le nom de Macaco vernello. f f tf Les Lagothriches , Lagothrix. Ce genre, établi par Geoffr. St.-Hil. ( Ann. du Mus. ï. xix), se distingue des deux genres précédens par ses membres beaucoup moins longs et surtout par ses mains antérieurespen- tadactyles, comme chez les Hurleurs et les Sajoiis : c'est à ces derniers qu'il ressemble par ses proportions. Les doigts sont de longueur moyen- ne , et le second d'entre eux , ou l'indicateur , est même court. Les ongles des mains antérieures sont un peu comprimés, même ceux des pou- ces , et ils tiennent ainsi le milieu, par leins formes, entre ceux des Atèles el des Eriodes ; ceux des mains pos- térieures sont , à l'exception de ceux des pouces, pluscomprimés encore , et ressemblent encore davantage à ceux des Eriodes; ce qui est sur tout apparent à l'égard des trois derniers doigts. La tète des Lagothriches, qui est arron- die , et surtout leurs poils doux au toucher, très-fins et presque aussi laineux que ceux des Eriodes, les rapprochent encore de ces derniers; mais leurs incisives et leurs narines sont comme chez les Atèles. Leur angle facial est de 60" , et leurs oreil- les ti ès-petites. Quant aux conditions organiques que présente le clitoris uous n'avons pu rien savoir à leur égard , à cause de l'état des pel loteries 10 i46 SAP que lious avoiis examinées , et ilu dé- laut absolu de venseignemcns dans les ouvrages des voyageurs. C'est à HumLoldt qu'est due la dé- couverte de ce genre encore peu cou- nu, soit dans son Oiganlsatiou , soit dans ses mœurs, liumboldt nous ap- prend seulement que les Lagothri- ches vivent par bandes nombreuses, qu'ils paraissent d'un naturel lrè>- doux , et qu'ils se tiennent le plus souvent sur leurs pieds de derrière. Spix , qui depuis a retrouvé ce genre au Brésil , et qui l'a décrit sous le nom de Gastrimargus , ajoute que Je son de leur voix ressemble à un cla- quement, et qu'ils sont très-gour- mands. C'est à celte dernière remar- que que se rapporte le nom de Gas- trimargus , que nous n'adopterons pas. INous préférons à tous égards celui de Lagotkrix , qui est à la fois et le plus ancien et le plus conve- nable , et qui , malgré une assertion tout-à-fait erronée de plusieurs au- teurs allemands , n'a jamais été ap- pliqué à riJypoxanthe par les natu- ralistes du Musée de Paris. Le Laoothriciie db Humboldt , Lagotkrix Humboldtii , Geoff". St.- Hil., Aun. du Mus. T. xix, a été décrit pour la première fois par Humboldt sous le nom de Caparro, biitiia Lagothricha. Il est haut de deux pieds deux pouces et demi ; son pelage est uniformément gris , les poils étant blancs avec l'extrémité noire. Le poil delà poitrine est beau- coup plus long que celui du dos , et de couleur brunâtre ; celui de la tête est au contraire très-court et de cou- leur plus claire que le reste du pe- lage. La queue est plus longue que le corps. C'est sans doute par erreur que Humboldt, auquel nous emprun- tons ces détails, ajoute que les ongles sont tous aplatis. Cette espèce habite les bords du Rio Guaviare , et paraît se trouver aussi près de l'embouchure de rOrénoque. Le Grison , Lagothrix caiius , GeofF. St.-Hil., est d'un gris^oîi- vâtre sur le dessus du corps et la partie supérieure des membres, et SAP d'un brun plus ou moins cendré sur la tête, la queue, les parties infé- rieures du corps et la portion infé- rieure des membres. Sa taille est un peu inférieure à celle du Caparro Celle espèce habite le Brésil. On doit très- probablement lui rapporter le Gastrimargus olivaceus de Spix ( loc cit., pi. aS), et sans doute aussi un jeune Lagolhriche que possède le Muséum, et dans lequel le gris oli- vâtre est remplacé sur le dos par le gris argenté, et le brun , principale- ment sur la tète, par le noii . Le IjAGotiiriche enfumé , Lago- thrix infuinatus; Gastrimargus infu- malus , Spix, lue. cit., pi. 29. Celle espèce, qui ne nous est connue que par la description et la figure de Spix, et que Temmiuck l'egardc comme un double emploi , est tout entière d'un brua enfumé, et habite le Brésil. § I. Sapajous à queue entièrement velue. Celle seconde section ne renferme qu'un seul genre, celui des Sajo'is ou Sapajous proprement dits, Cebus des auteurs modernes , qui , par sa queue entièrement velue et beaucoup moins forte que dans les genres pi é- cédens, tient le milieu entre la pie- mière section des Sapajous , cl le pi e- micr des genres du groupe des Géo- pithèques , celui des Callithriches. t Les S.uous ou Sapajous propre- ment dits, Cebus. Dans ce genre , les membres sont forts, robustes et allongés, principa- lement les postérieurs ; aussi les Sa- jous saulenl-ils avec une agilité re- marquable. Les pouces antérieurs sont peu allongés, peu libres dans leurs mouvemens, et peu opposables aux autres doigts; absolument comme chez les Hurleurs et les Lagolhriches. Les ongles sont en gouttière et peu aplatis ; la queue est à peu près de la longueur du corps; quelquefois elle est entièrement couverte de longs poils; quelquefois, au contraire, sa partie terminale ne présente plus en dessous que des poils très-courts, parce qu'ils se Iroiiveiit usés par l'ac- tion répétée du fiollemcnt. Du reste, jamais elle ne présente une véritable callosité. L'hyoïde a sa partie cenirale élargie, mais ne fait aucune saillie; la tête est assez ronde; la face est large et courte , et les yeux sont très- volumineux et très-rapprochés l'un de l'autre, principalement dans la partie profonde des cavités orbitaires. L'ouverture des fosses nasales est large, mais peu étendue de haut eu bas ; le palais est aussi assez large , et les arcades dentaires sont à peu près parallèles , soit à l'une , soit à l'autre mâchoire; les molaires sont de gran- deur moyenne, au nombre de six de chaque côté et à chaque mâchoire , comme chez tous les autres Sapajous. Cependant Geoffroy Saint -Hilaire a trouvé sur un individu très-vieux , appartenant au Cebus variegatns , sept molaiies à la mâchoire supé- rieure ; anomalie très-remarquable , puisque c'est, avec celle que nous avons nous-même observée et indi- quée chez un Atèle, la seule jusqu'à ce jour connue. Les incisives sont rangées sur une ligne presque droite ; celle de la paire intermédiaire sont un peu plus grosses à la mâchoire supé- rieure, et c'est l'inverse à l'inférieure; les canines sont très-fortes chez tous les vieux individus. Enfin, la boîte cérébrale est très-volumineuse ; elle est en effet très-large et en même temps très-étendue d'avant en arrière; le trou occipital est assez rentré sous la base du crâne. Ces conditions or- ganiques sont très - différentes de celles que nous avons eu à signaler dansles genres précédens; cependant les rapports qui unissent entre eux tous les Sapajous , sont bien réels et ne peuvent être révoqués en doute; peut-être même serait-il possible de s'assurer de ce fait par l'examen des crânes eux-mêmes, surtout si, au lieu de se borner à l'étude des crânes des adultes , on embrassait dans son examen les crânes de tous les âges. Des observations faites sous ce point de vue nous ont fait apercevoir de nombreuses ressemblances entre la SAP i47 tête des Sajous adultes et celle des jeunes Atèles ; et de plus , entre celle des Atèles adultes et celle des jeunes Hurleurs. Il semblerait ainsi, que le même type crânien , se reproduisant chez tous les Sapajous, nous apparût dans un premier degré de dévelop-^ penient,chez les Sajous; dans un se- cond, chez les Atèles (et aussi chez les Eriodes elles Lagothriches ) ; et enfin , dans un troisième et dernier chez les Hurleurs. Les Sajous sont des Animaux pleins d'adresse et d'intelligence; ils sont très-vifs et remuans, et cependant très-doux , dociles et facilement édu- cables. Chacun a pu se convaincre de ces faits par ses propres obser- vations , ces Singes étant maintenant extrêmement communs dans toutes nos grandes villes. Userait donc tout- à-fait inutile de nous étendre sur les qualités que peut développer en eux l'éducation , et c'est ce que nous ne ferons pas. Ce qui serait vraiment intéressant , ce serait de donner quelques remarques sur leur intelli- gence, telle qu'elle est naturelle- ment , et non pas telle que l'Homme l'a faite. Malheureusement nous ne trouvons, dans les ouvrages des voya- geurs, aucun fait digne d'être cité; tous 5e bornent à nous dire que les Sajous sont inlelligens, et n'ajoutent aucun détail. INous essaierons de sup- pléer en partie à leur silence , en rap- portant une observation que nous avons faite nous-même sur un indi- vidu , vivant en domesticité, il est vrai, mais n'ayant reçu aucune es- pèce d'éducation. Lui ayant donné un jour quelques noix , nous le vîmes aussitôt les briser à Taide de ses dents, séparer avec adresse la partie char- nue , et la manger. Parmi ces noix , il s'en trouva une beaucoup plus dure que toutes les autres; le Singe ne pouvant réussir à la briser avec ses dents , la frappa fortement et à plu- sieurs reprises contre l'une des tra- verses en bois de sa cage. Ces tenta- tives restant de même sans succès , nous pensions qu'il allait jeter avec impatience la noix , lorsque noi;s le JO* ,48 SAP vîiiies avec étonneinent*" descemUo vers un eudroit de sa Ciige ou se trouvait unebatidedc l'cr, frapper la noiK sur celle b;inde, el en biiser enfin la coquille. Celte observation nous paraît digne d'être citée ; car elle prouve d'une manièi e incontes- table que noire Sajou, abandonné à lui-même cl sans avoir jamais reçu aucune éducation, avait su recon- naître que la dureté du fer l'etn- porle sur celle du bois , et par consé- quent, s'étail'élevé à un rapport, à une idée abstraite— Les Sajous, comme les autres Sapajous , vivent en trou- pes sur les brancbes élevées des Ar- bres , ce qui n'empêche pas qu'ils ne soient monogames. Ils se nourrissent principalement de fruits , el mangent aussi très-volon tiers des Insectes, des Vers , des Mollusques et même quel- quefois de la viande. Les femelles ne sont pas sujettes à l'écoulement pé- ' riodique: elles ne font ordinairement qu'un seul petit qu'elles portent sur leur dos, et auquel elles prodiguent les soins les plus empressés. C'est à tort qu'on a dit que ces Animaux ne se reproduisent pas dans nos climats; Buffon prouve par plusieurs exem- ples la possibilité de leur reproduc- tion en France. Quelques espèces ont été désignées par les voyageurs sous les noms de Singes-Musqués el de Singes-Pleureurs; le premier de ces noms leur vient d'une forte odeur musquée qu'ils répandent principa- lement dans la saison du rut , et le second , de leur voix devenant, lors- qu'on les tourmente , plaintive et semblable à celle d'un enfant qui pleure. Le plus souvent ils ne font entendre qu'un petit sifflement doux et tlùtc ; mais quelquefois aussi, principalement quand ils sont exci- tés par la colère , la jalousie , ou même la joie, ils poussent des cris pérçans et qu'on a quelque peine à supporter , tant leur voix est alors forte et glapissante. Ce genre, auquel tous les auteurs donnent aujourd'hui le nom de Cebus, autrefois commun à tous les Sapajous, eàt priudpalcmeul répandu dans le SAP Brésil el la Guiane. Il nous paraît ilémonlré qu'il renferme un assez grand nombre d'espèces, malgré lo- piuiou de quelques auteurs ; mais il nous paraît non moins certain que plusieurs de celles qu'onl admises les auteurs modernes, ne sont réelle- ment que de siuiples variétés. H n'est point de genres dont l'histoire offre aillant de difficultés sous le rapport de la détermination de ses espèces, ou , pour mieux dire , un tel travail est absolument impossible dans l'é- tat présent de la science, quel que soit le nombre des individus que possèdent toutes les collections, el de ceux mêmes que nous pouvons ob- server vivans. On peut dire que rien n'est plus rare que de voir deux sujets absolument semblables , et qu'il existe presque autant de variétés que d'individus, tant les couleurs du pe- lage sont peu constantes. Bien plus, l'examen que nous avons fait il y a quelques mois de deux Sajous du Brésil, l'un adulte, l'aiiire encore jeune, nous a «.onvaincu que non- seulement la couleur, mais aussi la disposition des poils , varie d'une ma- nière remarquable par l'efTet des développemens qu'amène l'âge. Ces deux individus ressemblent par leur tête, l'un au Sajou brun, et l'aulre au Sajou cornu , et cependant ils ap- partiennent très-certainement à la même espèce. Or, s'il en est ain.-^i, n'est-on pas porté à croire que les jeunes individus du Cebus fatuellui, ou des autres espèces caractérisées par la disposition des poils de liur tète, ont pu donner lieu à quelque double emploi? Quant à nous, nous ne doutons pas qu'il n'en soit ainsi ; cependant , ne pouvant encore le dé- montrer, et ne possédant pas tous les élémens nécessaires pour la solution dételles questions, nous présenterons ici une indication succincte des espè- ces admises par les auteurs. Le Sajou bku.v , Buff. T. xv; Ce- bus apclla, Erxl., Geoflr. St.-il - Aun. du Mus. T. x.ix ; Simia apella, L. Pelage brun clair en dessus, fauve eu dessous ; dessus de lu lête, SAP ligue qui descend sur les eûtes de la Jace , queue et portion inférieure des riieinbres, noirs. Longueur, depuis le bout du nez jusqu'à l'origine de la queue, uupeu plus d'un pied; queue l'urniant un peu plus de In uioilié de la lons;ueur totale. Delà Guianc. Le Sajou robuste, Ccbusrobustus. K.uhl et îe prinee de Neuwicd ont lot\ Spix (/oc. cit., pi. 4 ) , en est un dou- ble emploi. SAP Le Sajou a front blanc , Cebus a/bifwns, Geoffr. St.-Ti.; l'Ouava- pavi, Simiaalbifrons, Humb. Pelage gris, plus clair sur le ventre ; sommet de la têle noir ; front et orbite blancs; extrémités d'un brun jaunâtre. Des environs de Maypures et d'Atures , sur les bords de lOrénoque. Le Sajou varié , Cebus variegatus, Geoffr. St.-H. Pelage noirâtre poin- tillé de doré; ventre roussâlre; poils du dos bruns à la racine , roux au milieu , noirs à la pointe. De la Guiane. Le Saï, Buff". T. xv , Cebus capu- ci/ius, Erxl.; Simiacapucina, L. Pe- lage variant du gris brun au gris olivâtre; vertex et extrémités noirs; front, joues et épaules d'un blanc- grisâtre. De la Guiane. Cette espèce , qu'il ne faut pas confondre avec le Saï de Fr. Cuvier (qui paraît être le Cebus apella), est celle que les voya- geurs ont le plus souvent désignée sous le nom de Singe pleureur. Le Sajou a gorge blanche, Buff". ï. XV; Cebus hypoleucus, Geoffr. St.-H; le Cariblanco, Simia hypo- leuca, Humb. Pelage noir; front, côtés de la têle , gorge et épaules blancs. De la Guiane. Le Sajou aux pieds dorés , Cebus chrysopus , Fr. Cuv. , Mam. lith. Nous décrivons avec quelque détad cette jolie espèce parce qu'elle n'est encore que très-peu connue. Son pe- lage est formé de plusieurs couleurs dont la disposition la rapproche de la plupart de ses congénères , mais dont la nuance la distingue parfaite- ment. La partie antérieure du dessus et des côtés de la tête , depuis les oreilles elle devant de la tête et du col , sont d'un blanc légèrement jau- nâtre. Les pieds, les jambes, les ré- gions antérieure et interne des cuis- ses , les mains, les bras et une por- tion des avant-bras , sont d'un roux vif. Le reste des membres , le dessous de la queue , les flancs , les épaules , la partie antérieure du dos et le des- sus du col sont d'un brun clair légè- rement cendré qui se prolonge sur /a partie postérieure de la tête , en pre- SAP liant une teinlc un peu plus foncée. La partie postérieure du dos et toute la région lombaire sont roux. Enfin , le ventre est d'un fauve roussâlre qui se cou fond par nuances insensi- bles , eu avant, avec le blanc du des- sous du col , en arrière, avec le roux de la partie interne des cuisses. Cette espèce , qui a de nombreux rapports avec rOuavapavide liumboldt {Ce- bas albifroiis ) , païaît habiter la Co- lombie. Notre description est faite d'après plusieurs individus entière- ment semblables , envoyés au Mu- séum par le voyageur Plée sous le nom de Carita blanca; nom très- analogue à celui de Carib/anco que Humboldt attribue à Tcspèce précédente, et qui signifie comme lui /ace blanche. Telles sont toutes les espèces de Sajous admises par les auteurs mo- dernes. Quant au Simia morta et Si- mia syrichta, qui doivent également être rapportées au genre Cebiis, ce sont des espèces établies seulement sur des individus incomplets , et qui doiveiit dès à présent être retran- chées des catalogues, (is.o. st.-ii.) SA.PAN. M.\M. Espèce de Pola- louchc. f^. ce mot. (b.) SAP AN. BOï. PUAN. Espèce de Césalpinie. V. ce mol. (b) * SAP AN. BOT. cuYPT. Nom qu'on trouve dans l'herbier de Burmann pour désigner une Prêle qui parait être le Timorianumàe^ixnchGV. (b.) * SAPENOS. MIN. Variété d'A- méthyste d'un bleu clair , suivant Pline. (g. DEL.) SAPERDE. Saperda. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères, famille des Longi- cornes , tribu des Lamiaires, établi par Fabricius aux dépens du grand genre Cérambyx de Linné , et adopté par tous les entomologistes avec ces caractères : corps allongé ; tête ver- ticale , courte , pns plus large que le corselet ; ycu'i fortement échancrés au côté interne ; antennes sétacécs , SAP rji insérées sur le devant de la télc dans une échanerure des yeux , un pou au-dessus de la face antérieure de la tête , distantes entre elles à leur buse, composées de onze ou de douze arti- cles; labre petit, aplati , coriace , ar- rondi antérieurement , nn peu échau- cré dans son milieu; mandibules cornées, aplaties, tranchantes au côté interne, sans dentelures , terminée.-, en pointe un peu arquée; mâchoires cornées , ayant deux lobes courts , coriaces , l'extérieur à peine plus grand, arrondi, l'intérieur presque triangulaire; palpes filiformes, leur dernier article ovalaire , assez poin- tu ; les maxillaires un peu plus grands que les labiaux, de quatre articles; les labiaux de trois; lèvre inférieure rélrécie dans son milieu , échancrée à son extrémité; corseh;! mutique, aussi large que long, cy- lindrique ; écusson petit , presque triangulaire ; ély très allongées, rebor- dées , presque de même largeur dans toute leur éten»:lue , recouvrant les ailes et l'abdomen ; pales de longueur moyenne , assez fortes ; cuisses point en massue; tarses courts , assez lar- ges , leur dernier article le plus lonj,' de tous , muni de deux forts crochets. Ce geni-e se dislingue des Lamies^ avec lesquelles il a les plus grands rapports, par son corselet qui est toujours mutique , taudis qu'il est rugueux ou épineux chez celles-ci Les larves des Saperdes vivent dans le bois et y subissent leurs métamor- phoses. A l'état parfait on les trouve sur.les fleurs ou contre les troncs des arbres. On connaît un grand nom- bre d'espèces de ce genre. Nous cite- rons comme type : La Saperde Requin , Saperda Cai- charias, Fabr., Lalr. ; Cérambyx Car- c/iarias, L. ; Oliv- , Enlom. , 68, t. 2, fig, 22. Longue de plus d'un pouce; corps gris-jaunâtre avec une foule de petits points noirs ; antennes moins longues que le corps. Cette espèce se trouve dans toute la France , aux lieux plantés de peupliers. (g.) SAPUAN.'mam. r. Daman. i52 SAP SAPHIR ET SAPHIR ÉMERAU- DE. OTS. Espèces d'Oiseau-Mouche. V. Col-IBBI. t*^-) SAPHIR. Sapliirus. min. C'est le nom que l'on donne , dans le com- merce de la joaillerie, iuix variétés de Corindon hyalin, qui sont blan- ches ou bleues. ^'. Corindon. On a aussi nommé Saphir , mais fort im- proprement, des pierres de toute au- tre nature. Ainsi une Tourmaline bleue a été appelée Saphir du Bré- sil, et la Cordiérite a été désignée sous le nom de Saphir d'eau, etc. (g. DEL.) SAPHIRIN. MIN. Ce nom a été donné d'une part à la Cordiérite de Bohême , et de l'autre à la substance bleue , qui a été regardée comme une variété d'iiaiiyne , et que l'on trouve en grains disséminés dans les laves de Laach, sur les bords du l\hin. On a appelé quelquefois celte der- nière Saphir du Vésuve, (g. del.) SAPHIRINE. MIN. Ce nom a été donné à une variété de Calcédoine d'un bleu pur, el à un Minéral du Groenland , découvert par Giesecke , et analysé par Stromeyer. La Sapin- r-ine du Groenland est d'un bleu de Saphir tirant sur le verdâtre ; sa tex- ture est grano-lamellau-e : elle est transparente , assez dure pour rayer le verre , iniusible , et pesant snecih- quement 5,4. Elle est composée d Alu- mine , 63 ; Silice , i4 ; Magnésie , 17 ; Protoxide de Fer, 6,9; Ctiaux , o,.-. ; Oxlde de Manganèse, 0,5. Elle se trouve en petites masses disséminées daite un Micaschiste à Fiskenaes, au Groenland. (g- ^^^') SAPHIRUS. MIN. r. Saphir. SAP le nom à'Abies, les Sapins et les Mélèzes. Dans son Species , au con- traire , il ne fait plus quun seul genre des trois de ïournefort. Jus- sieu suit la première des opinions de Linné , eu admettant les genres P/- iius et Jhies. Mais Gaertuer revient à la dernière des opinions de l'illus- tre bot.nnisle suédois en ne formant qu'un seul genre. Telle est aussi 1 o- piniondeLamberldanssonexcellente Monographie du genre 7^inus.^ Il faut en effet convenir que , si l'on n a égard , comme cela doit être généra- lement , qu'aux organes de la fruc- tification , il n'existe pas de différence essentielle entre les deux genres Pin et Sapin, l'organisation des fleurs, des fruits et des graines étant pres- que absolument la même dans les Arbres de ces deux groupes. Mais imir port et quelques caractères d'un ordre secondaire offrent assez de différences pour qu'on puisse les dis- tinguer comme deux genres, en con- venant toutefois que ces deux genres sont artificiels. Les feuilles, dans tou- tes les espèces de Sapin , sont soli- taires , épavses , el un peu courtes ; dans les Pins , elles sont conslam- nienl géminées , ou même fasciculées en plus grand nombre et réunies dans une gaîne propre. Dans les pre- miers , les fleurs mâles forment des chatons isolés et solitaires ; ces cha- tons sont toujours réunis et groupés dans les seconds. Les écailles des cônes dans les Pins sont renflées et épaissies à leur sommet; celles des Sapins n'offrent pas ce caractère. Enfin , dans les Pins, il faut au moins deux ou même trois ans pour que les fruits parviennent à leur maturité parfaite , tandis que dans les Sapins ils mûrissent dans l'espace d'une année. Dans l'Histoire des Conifères du professeur Richard , nous avons réuni au genre Abies le genre Lanx de Tournefort, c'est-à-dire les Mé- lèzes et les Cèdres. En effet , ce genre ne diffère des Sapins que par ses feuilles réunies en faisceaux. Mais * SAPI. MAM. Nom malais de la femelle du Bœuf à bosse des Indes. (l.ESS.) SAPIN. Jbies. bot. phan. Dans ses Institutions de Botanique , Tour- nefort avait distingué comme genres différons les Pins !^ les Sapins et les Mélèzes Linné d'abord, dans son .^^...^^ .„„— — - STra adopte le genre Pin de Tour- cette disposition des feu. les est un Srt?mai5 réunit en un seul, sous caractère dune bien faible impar-- SAP lance, quand on rëflëchit que ce que l'on a l'habitude de considérer comme un faisceau de feuilles n'est en réalité qu'un rameau très-court, et dont les mérithallcs, et par con- séquent les feuilles , sont très-rap- prochécs les unes des autres. Ainsi donc nous pensons que le genre Abies , tel qu il a été caractérisé dans l'ouvrage déjà cité du professeur Ri- chard , doit renfermer , en outre , des Sapins proprement dits, les Cèdres et les Mélèzes. Voici comment ce genre peut être caractérisé : les tleurs sont m.onoïques; les mâles forment des chatons solitaires, terminaux ou axillaires. Les femelles constituent des chatons cylindriques, formés d'é- cailles imbriquées, et portant cha- cune à leur face interne deux fleurs renversées. Le fruit est un cône ovoïde ou cylindracé , composé d'é- caiiles imbriquées , non renflées à leur sommet qui quelquefois se ter- mine pur une pointe plus ou moins allongée. Les péricarpes, appliqués sur la face interne et supérieure des écailles , sont coriaces et poitent une aile membraneuse sur i'un de leurs côtés. On compte un assez grand nombre d'espèces de ce genre qui croissent en général dans les ré- gions septentrionales de l'un et de l'autre continent. Ce sont en général de grands et beaux Arbres résineux, ayant souvent une forme décrois- sante et pyramidale , avec des ra- meaux étalés horizontalement , des cônes dressés ou pendans. Leurs feuilles , généralement plus courtes que celles des Pins , sont solitaires, ou forment des espèces de houppes ou de faisceaux qui ne sont que des rameaux extrêmement courts. On peut diviser ce genre en deux sec- tions, dont l'une, sous le nom de Larix , comprend les espèces à feuil- les fasciculées , c'est-à-dire les Mé- lèzes et les Cèdres ; nous en avons déjà (rnité à ces deux mots [V. Cèdre et Mélèze), et dont l'autre, avec la dénomination à' Abies, réunit les vé- ritables Sapins, qui tous ont les feuil- les solitaires et éparses. Parmi ics SAP i55 espèces de ce genre , nous mentiou- neions les suivantes : x". Le Sapin COMMUN , Jbies pectinata , D. C. , FI. Fr. ; Pinuspicea, L. , Sp. C'est une espèce que les anciens botanistes dé- signaient sous le nom spécial lV A- bies, et que Linné a mal à propos nommé Finus picea, en donnant le nom à'Abies à une autre espèce fort différente , et que l'on connaît sous la dénQniination vulgaire d'Epicéa. Le Sapin commun est un grand et bel Arbre , dont le tronc droit et cy- lindrique s'élève souvent à une hau- teur de cent vingt pieds, qu'il dé- passe quelquefois. Ses feuilles sont planes , très-étroites , linéaires , ob- tuses et comme échanciées à leur sommet, disposées sur deux rangées opposées , ce qui donne aux jeunes rameaux laspect de feuilles pinnées. Les cônes sont dressés, allongés et presque cylindrioues , formés d é- cailles imbriquées, terminées à leur sommet par une très -longue pointe recourbée. Cet Arbre, que l'on dési- gne aussi sous le nom de Sapin ar- genté , croît naturellement dans les lieux montueux , découverts et pier- reux , dans les Alpes , les Pyrénées et l'Auvergne. 2'. La seconde espèce européenne est le Sapin élevé, Abies excelsa, D. C, FI. Fr. ; Pi/ius Abies, L. C'est cette espèce, plus commune encore que la précédente, que Ion nomme Epicéa , Faux Sapin , Fesse , Serente , etc. Il forme un Arbre non moins élevé, semblable au précé- dent pour le port, mais qui en diffère essentiellement par ses feuilles cour- tes , à quatre angles , d'un vei(||près- foncé , éparses en tous sens autour des rameaux. Ses cônes , longs de cinq à huit pouces , sont cylindri- ques , pendans , formés d'écaillés planes, très-obtuses et sans pointe à leur sommet. On trouve cette espèce dans les mêmes localités que la pré- cédente. On en extrait diÔerens pro- duits résineux , que l'on connaît sous les noms de Térébenthine de Stras- bourg, de Poix, de Galipot , etc. , et qui sont entièrement analogues a ceux que l'on retire des différentes i54 SAP espèces de Pin , et en particulier du Pin maritime. P". Pin. Ces deux espèces européennes ont en quelque sorte leurs représcntans dans l'Amérique septentrionale. Au Sapin commun -correspond le Sapin Baumier, Abics balsamea , Michx. , Arhi-, Amer. sept. , que l'on con- naît sous le nom de Baumier de Giléad , parce qu'il fournit une tc- l'ébenlhine que l'on connaît sous le nom de Faux Baume de Gile'ad, le véritable étant produit par VJinyris gileadensis , de la famille des ïéré- Tilnthacées. Il a le port et les feuilles de notre Sapin commun. Ses fruits, également dressés, sont moins longs et moins gros. Du reste, ces deux espèces se ressemblent tellement, qu'il est facile de les confondre. A notre Sapin élevé l'Amérique septen- trionale oppose son Sapin blanc , yfbies alba, Michx., qui a également les feuilles courtes, éparses en tous sens et anguleuses , mais d'un vert glauque et comme argenté , et les cônes Irès-courts et très-petits com- parativement à ceux de l'espèce eu- ropéenne. On la cultive dans les jar- dins sous le nom de Sapinette blanche. L'Amérique septoatrionale fournit encore plusieurs autres espèces, tels que les Abies nigra , rubra, caiia- densis. Celte dernière espèce, que l'on cultive dans les jardins d'agré- merX sous le nom de Cèdre blanc , est remarquable par son port, qui est plutôt celui d'un Genévrier , par ses feuilles courtes et planes et ses fruits longs à peine de six à huit lignes. ^ (A. K.) SAPIINDACEES. Sapindaceœ. bot. PHAN. Famille de Plantes eïtrême- ment naturelle établie dans le Gê- nera de Jussieu , et qui présente les caractères suivans : les fleurs sont polygames , disposées en grappes ; leur couleur est blanche ou rose , très - rai'ement jaune. Le calice est composé de quatre ou cinq folioles libres ou plus ou moins soudées à leur base; leur prétloraison est im- briquée. Les pétales sont au nombre jle quatre ou cinq, insérés sur le SAP réceptacle , alternes avec les folioles du calice, tantôt simples, tantôt munis intérieurement d'une écaille de forme variable; leur préfloraisou est imbriquée ; dans quelques genres ils disparaissent en entier sans que cet avortement complet entraîne avec lui des modifications importantes dans les autres organes. Le disque pré.sente des formes Irès-dillérentcs , mais qui sont constantes dans les divers genres : tantôt il occupe tout le fond du calice et se prolonge entre les pétales et les étamines en un bord entier et frangé; tantôt il se trouve réduit à deux ou quatre glandes si- tuées à la base des pétales; dans tous les cas , l'avorteraent commence par la partie supérieure et est toujours accompagné de modifications cons- tantes dans les autres parties de la lleur. Les étamines sont en nombre double ou très-rarement quadruple des pétales ; souvent elles sont ré- duites par avortement à huit, sept , six , cinq ; elles sont insérées au mi- lieu du disque, ou, dans les genres à disque incomplet, sur le récepta- cle , et entourent la base de l'ovaire; leurs filets sont fort souvent velus , leurs anthères mobiles souvient longitudinaleraent par la face interne ou par le côté. L'ovaire disparaît en entier dans les fleurs mâles , ou se trouve réduit à l'état rudimentaire. Dans les fleurs hermaphrodites , il est ivise intérieurement en trois , rare- ment en quatre loges , contenant une, deux ou trois ovules. Le style est simple ou fendu plus ou moins profondément en autant de lobes qu'on compte de loges à l'ovaire. Les stigmates sont terminaux ou placés longitudinalement sur la face interne des divisions du style. Le fruit pré- sente une organisation extrêmement variable : tantôt il est capsulaire et s'ouvre en plusieurs valves opposées aux cloisons ou alternes avec elles; tantôt il est composé de samares in- déhiscentes , accolées par leur face interne à un axe central ; tantôt enfin il est plus ou moins charnu et indé- hiscent. Les graines sont souvent eu- SA.P touréos d'un arille qui prend dans certains genres un grand développe- ment. L'embryon , dépourvu de pé- risperme, est rarement droit, pres- que toujours il est plus ou moins courbé ou même roulé plusieurs fois sur lui-même; dnns ce cas le sommet des cotylédons occupe le centre de la spire. La radicule est toujours tournée vers le bile. Les cotylédons sont quelquefois soudés en une masse charnue. La plumule est conjposée de deux petites folioles. Les Sapindacées sont des Arbres ou des Arbrisseaux souvent grim- pans et munis de vrilles , rarement des Plantes herbacées. Leurs feuilles sont alternes , péliolées , presque tou- jours composées, souvent pourvues de stipules. Les espèces de cette fa- mille habitent pour la plupart les régions chaudes de l'Amérique , de l'Asie el de l'Afrique. QuelquesTunes sont originaires de la Nouvelle-Hol- lande et des îles de l'Océanie. Kunlli a proposé de diviser les Sapindacées en trois tribus auxquelles il a donné les noms àe Pau/li/iiacece y Sapinda- ceœ perce et Dodoneacece , et son opi- nion a été adoptée par De Candolle. Mais ayant observé de nombreux passages entre les deux premières sections et ne trouvant aucun moyen de les caractériser d'une manière précise , nous avons cru devoir les réunir sous le nom- de Sapindées , employé déjà par De Candolle pour désigner les Sapindaceœ perce de Kunth. La famille se trouve ainsi divisée en deux tribus caractérisées de la manière suivante : Sapindées, loges de l'ovaire uniovulées; embryon courbé sur lui-même ou droit. Do- donéacées : loges de l'ovaire conte- nant deux ou trois ovules; embryon roulé en spirale. La dernière de ces sections ne comprend que les genres Koelreuteria , Lamk, ; Cossignia , Juss. ; Llagunoa, Rui* et Pav. , et Dodonœa, L. La première, beaucoup plus nombreuse, est formée des genres Cardicspermum^l^.; Urpillea, Kunth Serjania, Plum.; Toulicia, Aubl. Paullinia, ^chwm. ; Schmi délia , L. SAP 155 Proslea, Nob. ; Sapindus , L, ; JVe- p/telium, L. (auquel nous réunissons le Poinelia de Forster); Moiilinsia , Nob.; Cupania, Plum. ( auquel on doit rapporter les genres Trigonis, Jacq. ; Molinœa, Juss. ; Guioa, Cav.; StoÂmannia yJjamck. ; Blig/iia, Kœ- nig; Tina,^œm. etSchult. ■,Ratunia, D. C; Dimereza, Labill.); Talisia, Aubl. ; Thouinia , Poit. ; Hjpelate , P. Browne; Melicocca , L. , dont le Schleichera de Willdenov? ne saurait être distingué. Le Magonia d'Au- guste Saint-Hllaire doit êlre placé à la suite de la famille comme genre anomal. Enfin les genres Enourea, Matayba d'Aublet et Aleciryon de Gaertner demandent à être exami- nés de nouveau avant qu'on puisse fixer leur place d'une manière défi- nitive dans l'une des deux sections que nous avons adoptées. Les Sapindacées ont des rapports avec les Vinifères par les genres Paullinia , Serjania , etc. , qui ont , comme les Plantes de cette famille, des rameaux pourvus de vrilles et des feuilles munies de stipules, par les parties de leur fleur en nombre déterminé, et par leurs ovules sou- vent dressés au fond des loges de l'ovaire. Elles se rapprochent aussi par une certaine analogie de port des Méliacées et des ïérébinlhacées. Mais le groupe de "Végétaux avec lesquels elles ont l'affinité la plus intime, est celui des Acérinées dont elles ne se distinguent guère que par leurs feuilles alternes et presque tou- jours composées, et par leurs pétales munis le plus souvent d'un appen- dice sur la face interne , organe qui n'existe, à notre connaissance, dans aucune Acérinée. (cAMB.) * SAPINDÉES. Sapindeœ. bot. PHAN. Nom sous lequel nous com- prenons les tribus des PaulUniaceœ et des Sapindaceœ verœ de Kunth , et qui avait été déjà employé par De Candolle pour désigner la seconde, K. Sapindacées. (camu.) SAPINDUS. BOT, PHAN. V^. Savo- MKK. i56 SAP SAPI^ETTE. ciBRii. L'uu .ies synonymes vulgaires d'Aiiatife. V. ce mot. (b.) SAPINETTE. J30T. piian. On ap- pelle ainsi divers Sapins du Canada. Z-^. Sapin. («.) SAPIUM. BOT. niAN. Vulgaire- ment Glutier. Genre de la famille des Euphorbiacées établi par Jac- quin , et adopté par De Jussieu père et fils avec les cai'actères suivans : fleurs monoïques. Les mâles ont un calice bifide ; deux étamines à filets saillans , réunis par leur base, à an- thères dressées et extrorses. Les fleurs femelles ont le calice tridenté ; un ovaire triloculaire, chaque loge unio- vulée ; un style court, surmonté de trois stigmates. Le fruit est globu- leux , capsulai re , à trois loges et ren- fermant des graines globuleuses. Ce genre auquel Meyer et Willdenow^ont réuni quelques Hippomane de Linné , comprend dix espèces dont six amé- ricaines , les autres de Tlnde orien- tale et des îles de France et de Mas- careigne. Ce sont des Arbres lactes- cens , à feuilles alternes , munies de stipules et quelquefois de doux glan- des , entières ou légèrement dentées en scie , glabres et ordinairement luisantes. Les fleurs mâles sont dis- posées en épis terminaux ramassés en glomérules entourés d'une bractée. Les fleurs femelles sont placées plus bas dans le même épi , ou rarement éloignées , solitaires , axillaires ou terminales , accompagnées chacune d'une bractée qui ordinairement offre deux glandes à la base Les diverses espèces du genre Sa- pium participent , selon Jacquin (P. Amer., s'ig ) , aux propriétés acres de la famille des Euphorbiacées. Le 6\ aucupariuin , Arbre américain , a un suc glutineux et abondant qui découle de toutes les parties de l'Ar- bre et qui est très-vénéneux. (G..N.) SAPONACÉES. BOT. phan. (Vcd- tcnat. ) Svn. de Sapindacées. V. ce »not. " (G..N.) S A P () iN V [ RE. Saponaria. bot, SAP PiiAN. Quelquefois éc\'\\ Savonnaiie. Genre de la famille des Caryophyl- lées, tribu des Siléuées, et de la Dé~ candric Digynie , L. , offrant les ca- ractères suivans : calice tubuleux , allongé, nu à. sa base, persistant, divisé à son orifice en cinq dents ; corolle à cinq pétales munis d'on- glets étroits, de la longueur du ca- lice, à limbe plan, très -élargi au sommet; dix étamines dont les filets sont Siubulés , de la longueur de lu corolle , les anthères ol)longues ; ovaire obloog , arrondi , surmonté dé deux styles de la longueur des étamines; capsule allongée, recou- verte par le calice, à une seule loge, contenant des graines nombreuses, fort petites , attachées à un placenta central. Ce genre a de grandes affi- nités avec le Dianthus , le Gypso- pldla et le Silène. Il se distin- gue du Dianthus en ce que son calice est nu à sa base ; du Gypsophila par son calice à divisions peu profondes, non membraneuses sur les bords, cl par ses pétales onguiculés ; et du Silène par le nombre des styles qui est de deux au lieu de trois. Malgré ces caractères, quelques auteurs ont placé plusieurs espèces de Saponaires dans les genres que nous venons de citer. Le genre Hagenia de Mœnch , fondé sur le iS. purrigens, L. , doit rester réuni au Saponaria. Il en est de même àw^f^accaria du même au- teur, fondé sur le iS'. J^accaria , L. , et du Buulia de Necker , qui a pour type le S. officinalis. Dix-sept espèces de Saponaires ont été énumérées par Scrmge dans le premier volume du Prodrumus do De Candolle. Il les a distribuées en quatre sections sous les noms de Vaccaria, Bootia, Pivteinia et Bolanthiis. La plupart de ces Plan- tes croissent dans les localités pier- reuses de l'Europe méridionale et de l'Orient. Ce sorit des espèces en gé- néral herbacées, à tiges touffues, à fleurs nombreuses , roses, blanches ou jaunes, tantôt solitaires, tantôt agrégées. Nous ne mentionnerons ici que la Saponaire oFinciNAiii; , Sa- ponana officinalis , L. , Larnarck , SAP lllustr., lab. 076, fig. 1. Sa lige s'c- lève ù plus d'un pied et demi ; elle est cylindrique, glabre, articulée, un peu bianchue, garnie de feuilles ovales- lancéolées, Irès-llsses, a trois nervures, et d'un vert foncé. Les Heurs sont blanches ou quelquefois roses vers le sommet , d'une odeur assez agréable , disposées eu bou- quet au sommet de la tige. Cette Piaule est commune sur le bord des champs et dans les vignes de toute l'Europe. Les feuilles et les racines sont amères , et passent pour diuré- tiques et sudorifiques. Les médecins de campagne les administrent encore fréquemment en infusion ou décoc- tion contre les engorgemeus des vis- cères , les maladies de la peau , les riiumatismes , etc. Le nom de Sapo- naire {Saponarin) a été donné par les anciens à celte Plante, parce qu'elle leur servait en guise de savoft, pour déterger les graisses des étoffes qu'ils préparaiiiul à la teinture. (cN.) * SAPONELLE. échin. (Luid.) Espèce d'Écliinite. (b) * SAPOMIÈRE. BOT. THAN. Pour Saponaire, f^. ce mol. (b) *SAPONOLiTE. MIN. Nom donné par Fischer au Seifenstein ou Savon de montagne. F'. Stéatite. (g. bel.) SAPOTA. BOT. PHAN. Plumier , latinisant ainsi le nom de Sapote, eu fit le type d'un genre qui répond à l'Ac/i>as_de Linué. F. Sapotil- LIER. (B-) SAPOTE. BOT. PHAN. Syn. de Sa- polillier dans certaines Antilles, (b.) SAPOTÉES. Sapoteœ. bot. piian. Famille naturelle de Plantes dico- tylédones, monopétales , à étamines hypogynes, qui a pour type le genre Sapotillier {J diras , L.), et qui se compose de Végétaux tous exotiques. Ce sont des Arbres ou des Arbris- seaux croissant pour la plupart sous les tropiques , et ayant leur tronc et leurs branches pleines d'un suc lac- tescent. Ils portent des feuilles al- ternes, sans stipules, coriaces, Irès- eiUières,ct dont les nervures \^'i- SAP i57 raies sont généralement parallèle? et très-rapprochées. Les tleurs sont en général axillaires et hermaphrodites, ayant un calice monosépale , persis- tant, divisé en lobes plus ou moins nombreux ; une corolle monopétale , hypogyne , régulière , caduque, dont le limbe est découpé eu lanières en nombre égal , double ou triple de celui du calice. Les élamines , ilont le nombre est variable , sont atta- chées sur la corolle et libres ; les unes sont fertiles en même nombre , raie- inent plus nombreuses que les divi- sions de la corolle auxquelles elles sont opposées ; les autres sont sté- riles et sous la forme de filamens subulés ; elles manquent dans quel- ques cas. L'ovaire est libre, à plu- sieurs loges, contenant chacune un seul ovule dressé. Le style se termine par un stigmate simple ou légèi'e- rnent lobé. Le fruit est charnu , con- tenant une ou plusieurs graines ou loges , dont le tégument est dur , osseux , très-brillant à sa surface , excepté dans un point plus ou moins étendu , qui paraît être le bile de la graine, et qui est plus ou moins inégal et rugueux. Ces graines con- tiennent, dans un endosperme char- nu qui manque dans quelques genres, un embryon dressé et très -grand. Les genres qui composent cette famille sont les suivans : Sideroxj- luni , L. ; Sersalisia , R. Brown ; jBumelia, Swartz ; Bassia , L. ; Mi- musops , L. , qui comprend Vlmbri- carla de Coramerson ; Chrysuphjl- lum, L. ; Lucuma, J uss. ; jicitvas, L. ; Omphalocarpon , Beauvois j Nycteri- sillon, R. etPavon; Ca/p'a/'m,Gaertn. ïih; Rustellaiia, ici. : Fiteliaiia, id. A la suite de cette famille, Jussieu rapporte avec doute les genres Ra- panea d'Aublet , Olhera de Thun- berg , Gyrla de Loureiro et Xystris de Scbreber , dont l'organisation est eucore trop mal connue pour que leur place soit bien certainement dé- terminée dans la série des ordres na- turels. La famille des Sapolées a de très-grands rapports d'une part avec 3 58 SAP celle des Ébénacees , et d'autre part avec les Ardisiacées , dont les genres qui ont servi de type à cette der- nière famille faisaient partie dans le Gênera Planlarum de Jussieu. Mais dans les Ebénacees, le calice et la corolle ont leurs divisions toujours disposées sur un seul rang; les tleurs souvent unisexuées ; les étaniines en nombre double , tx'iple ou quadru- ple , des divisions de la corolle , ou , lorsqu'elles sont en même nombre , elles alternent avec elles , et ne leur sont point opposées comme dans les Sapotées ; leur style est générale- ment divisé ; les ovules sont pendans et non dressés , etc. Quant aux Ardi- siacées , elles ont le même port que les Sapotées , mais leurs éta- inines sont constamment en même nombre que les divisions de la co- rolle , sans filamens stériles , et sur- tout leur ovaire renferme un nombre très-considérable d'ovules. (a. k.) SAPOTE -NEGRO. bot. phan. INom vulgaire et de pays d'une espèce de Plaqueminier. F", ce mot. (b.) SAPOTIER. BOT. PHAN. Pour Sa- potillier. V. ce mot. (b.) * SAPOTILLE. BOT.*PHAN. Fruit du Sapotillier. J^. ce mot. (B.) SAPOTILLIER. Achras. Genre principal de la famille des Sapotées , ainsi caractérisé : calice divisé pro- fondément en cinq segmens droirs , ovales , concaves , inégaux , les exté- rieurs plus larges et plus courts ; co- rolle carnpannlée, de la longueur du calice , ayant son limbe à cinq seg- mens plans et presque ovales ; six écailles, écliancrées placées à l'entrée de la corolle et égales à ses divisions ; six étamines dont les filets sont courts, alternes avec les segmens de la co- rolle , terminés par des anthères ai- guës; ovaire arrondi, un peu com- primé , surmonté d'un style subulé plus long que la corolle, terminé par un stigmate obtus ; fruit charnu , glo- buleux , à douze loges contenant cha- cune une graine ovale, dure, luisante, comprimée , marquée dans toute sa SAP longueur d'un hile large et latéral. \J Aciiras mammosa, L., qui a toutes les parties de sa ileur en nombre qui- naire, a été érigé par Jussieu et Gaerl- ner fils en un genre distinct , sous le nom de Lucuma. V. ce mot. Quel- ques espèces à' Achras de Linné et d'autres auteurs ont été réunies au genre Bumelia. Réduit aux espèces dont les fleurs ont six étamines et un nombre égal ou proportionnel dans les autres parties, le genre Sapotil- lier ne se compose que d'un très-petit nombre d'espèces, dont l'une, Achras Saputa,^. ; Lamk., lUustr., t. 255; Brovvne , Ja/rtû/c. , tab. 19, f. 3, est un Arbre élégant qui varie singuliè- rement de hauteur, depuis six jus- qu'à cinquante pieds. Il découle de son écorce un suc blanc très-vis- queujf. Les rameaux de cet Arbre se réunissent en cime ; ils sont garnis de feuilles alternes , épar^s , pétiolées , ovales, lancéolées, épaisses, coria- ces , entières , aiguës à leurs deux extrémités , glabres sur leurs deux faces , presque luisantes , à nervures peu appaientes. Les fleurs sont blan- châtres , inodores , solitaires, pédon- culées , situées entre les feuilles aux extrémités des rameaux. Les fruits sont assez estimés à raison de leur saveur douce et agréable quoiqu'un peu fade; ils sont d'autant meilleurs que leur maturité est plus avancée. L'écorce de l'xlrbre passe pour avoir des propriétés astringentes et fébri- fuges. Le Sapotillier commun croît dans les forêts de l'Amérique méri- dionale et des Antilles. On le cultive en plusieurs lieux à cause de ses fruits. (G..N.) SAPOTILLIERS. bot. piian. Même chose que Sapotées. F. ce mot. (b.) SAPPAN. bot. phan. Même cho.^e que Sapan. T^. ce mot. (b.) SAPPARE. MTN. Nom donné par de Saussure à la Pierre nommée aussi Cvanite et Disthène. y. ce dernier mot. (g. det,.) SAPPARITE. .iriN. Schlotheim a donné ce nom à un Minéral de l'Inde, SAP dont la nature n'est pas bien connue, cl qui s'est trouve engage dans une «Irnse de Spinellc oclaèdrc. Il est «l'un bleu assez intense et d'un éclat argentin. Ses cristaux dérivent d'un pnsnie quadrangulaire dont la coupe transversale est un rectangle. 11 est transparent, d'une faible dureté; sa poussière est d'un gris blanchâtre clair. Il paraît avoir quelque ana- logie avec le Disthène , que de Saus- sure avait nommé Sappare. (o. del.) SAPROLEGMIA. bot. crypt. (Bulletin de Férussac.) Pour Sapro- legnia. V. ce mot. (u.) " SAPROLEGNIA. psycu. {Ar- throdiées.] Le genre ainsi nommé par Nées et Wiegmann , paraît être le même que celui que nous avions an- térieurement établi sous le nom de Tirésias {K. ce mot.), et sur lequel nous observâmes pour la première lois ces Zoocarpes dont l'existence a été d'abord niée, que plusieurs mi- crographes retrouvent sur tous les points de l'Europe en s'en attribuant la découverte, et qui ont fait croire à quelques personnes que nous par- tagions les bizarres idées des Ovides du jour. V. MÉTAMORPHOSES et NÉ- MAZOAIRES. (B.) * SAPROMA. BOT. CRYPT. ( Mous- ses.) Mougeot et INestler avaient nom- mé ainsi une Plante découverte dans les Vosges que SchvFDegrichen a dé- crite sous le nom de Bruc/iia voge- siaca ; Bridel a conservé le nom iné- dit des deux savaus botanistes fran- çais. Ce genre est voisin du T'oitia ; la capsule ne s'ouvre pas naturelle- ment , l'opercule rudimentaire est soudé complètement et les séminules ne sortent que par la destruction de la capsule ; le caractère qui distingue essentiellement ce genre est sa coiffe campanulée , entière à sa base. Celte Plante croît sur les bouses de vache , dans les parties élevées des Vosges. fAD. B.) * SAPROMYZE. Saprowyza. iNs. Nom donné par Fallen à un genre de Diptères de la tribu des Muscides, ayant pour type le Tephritis flava de SAP 1 5q Latieillc. Ce genre n'a pas été adopté. (G.) '» SAPROSMA. BOT. PiiAN, Genre de la famille des Rubiacées et de la Télrandrie Monog^nie , L., établi par Blume {Bijdr. Flor. ned. Ind., p. 907), qui l'a ainsi caractérisé : ca- lice petit, persistant, à quatre dents ; coioUe quadrifide , hérissée à l'entrée du tube; quatre étamines insérées sur la gorge de la corolle, à filets courts; un seul style traversant le disque, surmonté d'un stigmate bi- fide; baie monosperme, couronnée par le calice persistant ; embryon droit dans un albumen charnu. Ce genre est très -voisin du Frœ~ lichia ; il se compose de deux espèces, {Saprosma arboreum et S. frutlco- sum), Arbres ou Arbustes indigènes de Java , à feuilles oblongues ou lan- céolées, acuminées, glabres, à fleurs rassemblées en touffes terminales ou axiîlaires. (g..n.) * SAPULUT. OIS. Sir Raffles , dans son Catalogue des Animaux recueillis à Sumatra , nomme Musang Sapulut la Vivena Genetla de Linné, qui nous paraît être un Paradoxure. (less.) SAPYGE. Sapyga. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte - Aiguillons , famille des Fouisseurs, tribu des Sapygiies , éta- bli par Latreille et adopté par tous les entomologistes avec ces caractè- res : corps étroit, allongé; lête un peu plus large que le corselet, arron- die postérieurement; yeux fortement échaucrés au côté interne ; trois ocel- les disposés en triangle sur la partie antérieure du vertex. Antennes lon- gues , brisées , insérées vers le mi- lieu du front sur une ligne élevée on siillie, un peu renflée en massue vers l'extrémité , dans les deux sexes ; composées de douze articles dans les femelles , de treize dans les mâles. Labre peu apparent ; mandibules fortes, ayant plusieurs dentelures au côté interne. Palpes courts ; les maxillaires de six articles, les labiaux de quatre. Lèvre à trois divisions i6u SAP AÎf ëlloites j allongées ; les latérales plus petites , pointues ; celle du milieu cchancrée. Corselet presque cylindri- tjue, coupé droit eu devant, obtus postérieurement^ Ailes supérieures jiyaut une cellule radiale longue , al- lant en se rétrécissant après la troi- sième cubitale jusqu'à son extrémité qui finit en pointe , et quatre cellules cubitales presque égales entre elles; la seconde et la troisième , cjui se ré- trécit vers la radiale, recevant cha- cune une nervure récurrente ; la qua- trième atteignant le bout de l'aile. Abdomen allongé , ellipsoïde , com- posé de cinq segraetis outre l'anus, dans les femelles; en ayant un de plus dans les mâles. Pâtes delongueur moyenne; jambesantérieurcs munies, vers leur extrémité, d'une seule épine dont le bout est échancré , les quatre autres en ayant deux ; tarses lougs. Ce genre ne se compose jusqu'à pré- sent que d'un petit nombre d'espèces propresà l'Europejon les trouvedans les lieux arides. Les temclles creusent des trous dans le mortier des murs ou dans le bois pour y déposer leurs œufs; elles les approvisionnent avec des Insectes qu'elles ont tués cl que les larves doivent dévorer. Ce genre a été divisé en deux cou- pes, amsi qu'il suit : f Antennes des mâles ayant leur massue oblongue, formée insensible- ment; leur avant-dernier article le plus gros de tous ; recevant en grande partie le dernier qui est globuleux et court. Sapyge a six points, Sapyga sex- jninctata, Latr. , Uict. d'Hist. nat-, deuxième édition , figurée dans son Gênera Critstacœor.et Insectorum, ï. I, tab. i3, fig. 9; Hellus sexpunc- ialus , Fabr. Le mâle a été décrit par Fabricius sous le nom A' Hellus qiia- (higuttatiis. On le trouve aux envi- rons de Paris. ff Antennes des mâles fort lon- gues , ayant leur massue formée assez brusquement ; leur dernier article enlièrcmcut libre, le plus gros de tous. SJ Sapyge prisme, Sapyga prisma , Latr., Gen. Crust. et Ins. T. iv, p. io8, n" 1 ; Hellus prismus , Fabr. ; Masaris ciahronifonnis , Panzer. Le mâle a été décrit par Panzer sous le nom de Sapyga punclala. On le trouve aussi aux environs de Paris. (G.) SAPYGITES. Sapygites. ins. Tribu de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte -Aiguillons , famille des Fouisseurs, établie par La treille (Fam. nat., etc.), et renfermant des Insectes qui ont les pieds grêles dans les deux sexes , peu ou point épineux , ni for- tement ciliés. Les antennes sont aussi longues que la tête et le corselet; le corps est simplement pubescent. La- treille partage ainsi cette tribu : t Antennes filiformes ou presque sétacées. Genres : ScoTAENE , Thynne , Po- liOCHRE. ff Antennes grossissant vers le bout, ou presque en massue. Genre : Sapyge. (g.) SAR. POIS. L'un Aes synonymes vulgaires de Sagre. (u.) SAR. BOT. CRYPT. L'un des syno- nymes vulgaires de Goémon. ^. ce mot. (b.) * SARACA. BOT. PHAN. Qu'il ne faut pas confondre avec Saracha. Genre de la Diadelphle Hexandrie, établi par Linné ( Manti.ss. Plant. 98 ) , et ainsi caractérisé : calice nul ; corolle infuudibuliforme dont le limbe est divisé en quatre segmens ovales , étalés, le supérieur plus écarté; six étamines à filets sétaccs, insérés à l'orifice de la corolle, réunies à leur base trois par trois et formant ainsi deux faisceaux opposés ; ovaire su- pèie , comprimé , obloug , pédicule , de la longueur des étamines , sur- monté dun style sribulé , incliné , de la longueur des étamines , cl îerminé par \\n stigmate obtus. Ce genre, très -imparfaitement connu, ne se compose que d'une espèce , Saraca indica , L., dont Burmann a donné une mauvaise figure ( Flor. Ind. , tab. SÀÎ\ 25 , f. a} , sous le nom de Saraca ar- borescent. C'est un Arbre à feuilles alternes, iinparipinnces , à fleurs dis- posées en panicules composées d'épis alternes , et munies de bractées op- posées. Il croît dans les Indes-Orien- tales , et parliculièreraenl à Java, oii ii est indiqué par Burmaun. (g..n.) * SARACÉNMRE. Saracenaria. MOLL. Genre proposé par Defrance , dans le Dictionnaire des Sciences na- turelles , pour une petite Coquille d'Italie qui a les plus grands rapports avec le genre Texluïaire du même auteur. Nous pensons qu'il est conve- nable de les réunir. V. Textulaire. (D..U.) SARACHA. BOT. PHAN. Ruiz et Pavon ont établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Solanées , et à la Pentandrie Monosrv- r Ti i> • • . •"•' nie , Li. Ils 1 ont ainsi caractérise : calice campanule à cinq angles, et à cinq divisions étalées , ovales, aiguës et persistantes; corolle dont le tube est campanule ; le limbe étalé eu roue , divisé en cinq segmens égaux et ovales ; cinq étamines dont les filets sont insérés à la base de la corolle , élargis à leur partie inférieure , plus courts que la corolle, terminés par des anthères droites, ovales , à deux loges ; ovaire arrondi , surmonté d'un style filiforme , presque aussi long que la corolle , terminé par un stig- mate capilé; baie globuleuse, enve- loppée jusque vers son milieu par le calice persistant, à une seule loge, contenant plusieurs graines compri- mées , réniformes , renfermées dans autant de cellules épaisses et distinc- tes qui fout partie d'un réceptacle charnu et globuleux. Ce genre est voisin des Pkysalis , des Nicandra et des Jtropa. Quel- ques auteurs l'ont même réuni à ce dernier genre , et il n'en diffère, en effet , que par de légers caractères dans la corolle et le fruit. Comme le nom de Sarac/ia se prononce de même que celui de Saraca imposé par Linné à un autre genre, Rœmer et Schultcs l'ont changé en celui de Bellinia. TOMF XV. SAR ^ i6i Sept ou huit espèces de Saracha ont été décrites par les auteurs. Ce sont des Plantes herbacées ou un peu li- gneuses , à tiges droites ou couchées, rameuses , garnies de feuilles alter- nes , ovales, oblongues , entières ou dentées , à fleurs d'un blanc jaunâtre, ordinairement disposées eu ombelles. Elles croissent toutes au Pérou. Nous nous bornerons à citer les espèces principales , figurées et décrites dans la Flore du Pérou, savoir : i <■ Sa- racha pu nciata , R. et Pav., loc. cit. , p. 42, tab. 178, f. B; '2^ S. biflora\ foc. cit., tab. 179, f. A; 3" S. con- torla , loc. cil. , lab. 180 , f. A ; 4° .S. procumhens , Loc. cit., tab. 180, f. B; 5° S. (lentata, lue. cit., tab. 179 ,f. B. * SARAGUS. POIS. r. Lepo^duÎ. SARAIGNET. bot. phan. Variété de Froment cultivé. (b.) SARAPE. Sarapus. ins. Fischer donne ce nom au genre de Coléop- tères auquel Duftschmid a donné ce- lui de Sphérite. F', ce mot. (o.) SAPiAQUE. BOT. PHAN. Pour Sa- raca. P'. ce mot. (b.) * S ARAQUIER. bot. phan. Poiret, dans le Dictionnaire de Levrault, fait sous ce nom un double emploi du genre Saraca. V. ce mot. (b.) * SARARACA. rept. oph. (Pison.) Même chose que Coroucoco. K. ce mot. (b.) SARCANTHÈME. Sarcanthemum. BOT. PHAN. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des' Astérées , établi par H. Cassini ( Bulletin de la Société Phiiom. , mai 1818, p. 74) qui l'a ainsi caractérisé : involucre hémisphérique, composé de folio- les imbriquées, appliquées, ovales- oblongues , coriaces , munies d'une bordure membraneuse. Réceptacle plan , garni dans son milieu de pe- tites lames, et sur ses bords de pail- lettes plus courtes que les fleurs. Ca- lathide presque globuleuse, composée au centre de fleurs nombreuses, régu- lières et mâles , et à la circonférence de deux rangs de fleurs dont les co- 1 1 )6a bAK lullcs sont lubuleuses-ligulées , Uff&s- épaisscs , comme charnues dans leur partie inférieure, ainsi que les co- rolles du centre. Ovaires des fleurs delà circoniéreacc comprimés, obo- voïdes, glabre^, striés, pourvus d'un bourrelet basilaire, olViant un rudi- ment d'aigrclte à peine perceptible en ibrmedercbord. Ovaires des fleurs centrales réduits au seul bourrelet basilaire , portant une longue ai- grette irrégulière, composée de pail- lettes soudées par le bas et flexneuses. Ce genre est fondé sur le Conyza Coivnopus , L.mik. , auquel Cassini donne le nom spécifique de Sarca/i- iliemum Coronopus. C'est un Arbuste glabre , rameux , garni de feuilles alternes , pétiolées, étroites, oblon- gues, lancéolées, un peu glauques et gri.sAtres , à trois nervures et den- tées. Les calathides sont jaunes et disposées en coryndjes terminaux. Cette Plante a été récoltée par Com- mersou dans l'île de Rodrigue. (G..N.) • SARCANTHUS. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Monandrie , établi par -Lindley ( Collect. botan. , tab. 39 , B ) qui l'a ainsi caractérisé : sé- pales du périanthc étalés, presque égaux; labelle presque entier, dif- forme, articulé avec le gyuoslême , muni intérieurement d'un éperon ; gynostême dressé , demi-cylindrique, inappendiculé; stigmate creux ou carré, avec un rostelle dont la lon- gueur varie; anthère bilocula;re; deux masses polliniques ccréacées , sillonnées ou lobées à la face posté- rieure , portées sur une caudicule variable dans sa forme et sa lon- gueur. Ce genre fait partie de la tribu des Yandécs de Lindley , et se rapproche assez du genre Vcnda pour que deux de ses principales es- pèces ( S. teretifolLus et S. lostratus ) aient été décrites sous le nom généri- que de Vanda. Cependant le Sarcan- t/ius diffère du Vanda par la forme et la structure du labelle qui n'est jamais en sac, mais qui est constam- ment muni d'un éperon et d'un ou SAR plusieurs appendices dans son fond, il eu diflëi c encore par la consistance de son périanthc et par le port des espèces. Les Plantes que Lindley place dans ce genre sont : 1° Sarcat}- t/uis rosiraU/s , Lindl. , loc. ci/., et Botan. regist.jtab. 9S1; Vanda ros- trata, Loddigcs , Bot. cab., tab. 1008; Vanda recurva , Hook. , Exot. 11. , tab. 187; 2" Sarcant/ius panicula/i/s , Lindl. .; Acrides paniculata , Bol. regist., tab. 220; 3" Sarcanthiis Icre- tifuUus , Lindl.; Vanda teretifuUa , Bot. regist., tab. 676; 4^ Sarcanthus siiccisus , Lindl., Bot. regist., tab. 101 4. Ces Orchidées sont des Plantes herbacées, caulescentes, vivant sur les troncs des Arbres , ayant des ra- cines tortueuses , des feuilles disti- ques , planes ou cylindriques ; des grappes de fleur», opposées aux feuil- les, ornées de couleurs disposées en raies ou bandelettes. Ces Piaules croissent dans les Indes-Orientales et dans la Chine. (g..n.) SARCELLE, ois. Anas querque- dula, L. Espèce du genre Canard, type d'une sous-division dans ce genre, ou l'on a compris assez va- guement les petites espèces. V. Ca- NARD. (b.; SARCIINULE. Saicinula. Poi.Yr. Genre de l'ordre des Madréporées , cians la division des Polypiers entic- rement pierreux, ayant pour carac- tères : Poi^ pier pierreux , libre, for- mant une masse simple, épaisse, composée de tubes nombreux, cy- lindriques, parallèles, verticaux, réunis en faisceau par des cloi- sons intermédiaires et transverses; des lames l'ayonnantes dans l'inté- rieur des tubes. D'après Lamarck , à qui l'on doit l'établissement de ce genre , les Sarcinules soûl des masses pierreuses, imitant un gâteau d'a- beilles, composées d'une multitude de tubes droits , parallèles, séparées les unes des autres, mais réunies en- semble, soit par des cloisons intci- niédi.iircs,trausverses et nombreuses, soit |iar une masse non interrompue ei celluleuse; les tubes sont en quel- que sorte disposés comme des tuyaux d'orgue; les Polypiers paraissent n'a- voir point élé fixés. Lamarck pense que ce genre a voisine les Caryophyl- lies, pjais que le Polypier liore et le parallélisme de se? tubes l'en ili^- tingijent suffisamment. N'ayant jamais vu de Sarcinules, nous ne pouvons rien statuer sur la valeur (ies caractères qu'on leur attri- bue: mais la circouslance de n'avoir f)oint été fixés nous semble singu- ière pour des Polypiers conformés comme la caractérisiique les annonce. Les objets décrits par Lamarck étaient-ils bien entiers et bien con- servés? Le Muséum de la ville de Caen renferme un grand nombre d'Astrées vivantes ou fossiles , dont les lames en étoiles des cellules ont été plus ou moins détruites , soit par une longue exposition à l'air ou par toute autre cause, auxquelles les caractères attii- bues aux Sarcinules pourraient con- venir. Lamarck a décrit deux espèces de Sarcinules : l'une, le S. perforata, pro- vient de l'occan Austral; l'autre, le S. Organum , est vivant dans la mer Rouge et fossile sur les côtes de la mer Baltique. (e. d,.l.) SARCITE. MIN. Nom donné par Pline à une pierre d'un louge de chair, et par le docteur ïhomson à liu Minéral des environs d'Edim- bourg, que l'on croit être un Anal- cime rosaire. (g. del.) SARCOBASE. bot. phan. Le pro- fesseur De Gandolle appelle ainsi le fiuit des Oclmacées et des Simarou- bées qui se compose de plusieurs carpelles d'abord réunis , devenant distincts et portés tous sur un disque rlîavnu qui a reçu le nom de Gyno- base. P'. ce mot. (.i^-R-) * SARCOCAPNOS. bot. phan. Genre de la famille des Fumariacées, et de la Diadelphie Hexandrie, L. , établi par De Gandolle ( Sysl. natur. Veget. , 2 , p. 129) qui lui a imposé ies caractères essentiels suivans : qua- tre pétales libres , l'inférieur linéaire, le supérieur muni à sa base d'un épe- SAR i65 rou ; étaraines diadclphes; ca}>sule indéhiscente , disperme , ovoïde , comprimée, à valves Irincrvées, lé- gèrement planes, à sutures neivifor- mes. Ce genre tient le milieu entre le Fumaria et le Coiydalis; mais il s'en dislingue autant par le port que par les caractères. 11 ne renferme que deux espèces, savoir : 1*' Sarcocapnos en- neapkylla , De Cand. , loc. cit. ; Fu- maria cnneaphylla , L. ; Lamk. , II- luslr. , liih. 597 , fig. 4 ; Curydalis en- ne fleurs sont disposées en grap- pes ; elles sont blanches, avec une teinte purpurine au sommet , ou d'un jaune pâle. (g..n.) SARCOCARPE. BOT. PHAN. L'une des trois parties constituantes de tou* péricarpe; c'est la partie moyenne qui est essentiellement formée par du tiïsu cellulaiie et des vaisseaux , et qui , dans les fi uits charnus , prend un si grand accroissement, f^. Fruit et PÉRICARPE. (a. k.) SARCOCARPES. Fungi sarco- carpi. BOT. crypt. {hycopenlacées.) Nom donné par Persoon à la tribu de sa Méthode, qui comprend les genres Sclerotium, Tuber, Pilobolus . Thelebolus et Sphœrobolus. (ad . b . ) » SARCOCARPON. bot. phan. Genre de la Monœcie Polyandrie, L, , établi par Blume {Bijdr. Flor i64 SAR lied. Ind., p. 21) qui le considère comme inlcuncdiairc entre les fa- milles des Annonncées et des Menis- perinées, el comme devant faire pai- tie d'une nouvelle famille encore inédite et qui recevra le nom de Schizandiées. Voici les caractères gé- nériques assignes par l'auteur : fleurs monoïques. Les mâles ont un calice à trois sépales , accompagné de troiS bractées ; neuf à douze pétales dis- poiés en ordre ternaire ; des éla- mines nombreuses , à lilels très- courts, couvrant le réceptacle hémi- sphérique , niRis distincts , à anthères adnéesau sommet et à la partie ex- terne des filets. Les femelles ont le calice et la corolle comme dans les mâles; des ovaires nombreux, bio- vulés , rassemblés sur un réceptacle conique. Le fruil se compose de car- pelles agglomérés, baccitormes, com- primés, à deux graines dont l'albu- men est charnu. Le Sarcocarpoii scandens est un Arbuste grimpant, à feuille» ovales-oblongues , à pédon- cules uniflores, rassemblées par pa- quets dans les aisselles des feuilles ou sur les côtés des bi-anches. Il croît dans les hautes montagnes de l'île de Java. (g. N.) * SARCOCAULON. bot. phan. Sous ce nom, De Candolle {Prodr. Sjsl. F'eget., i, p. 628) a établi une section dans le genre Moriso/iia , L., où il a placé les espèces à tiges char- nues, f^. MoNSONiE. Quoiqu'il n'ait proposé qu'avec doute d'en faire un genre distinct, on trouve déjà dans quelques ouvrages anglais de bo- tanique horticulturale l'admission de ce genre. (g..n.) SARCOCHILUS. bot. phan. Genre de la famille des Orciiidées et delà Gynandrie Digynie, L. , établi par R. Brown (P/of//-. F/or. Nuw.~ HolL, p. 552) qui l'a ainsi caracté- risé : périanthe à cinq folioles égales, étalées, les deux extérieures soudées eu dc^sous avec l'onglet du labelle ; celui-ci est dépourvu d'éperon, adné au gynoslêiue, ayant son limbe cal- cëiforme, trilobé, le lobe inl«rnié- SAR diaire charnu, solide; anthère ter- minale , mobile , caduque ; pollen céréacé. Ce genre lient le milieu en- tre les Cyiabidlum parasites à pé- rianthe étalé, et \es Dendroblumi'i\ se rappioche davantage de ces der- niers par sa structure et par son port, mais il ne peut leur être réuni. Une seule espèce compose ce genre ; elle croît au Port-Jackson à la Nou- velle-Hollande, et elle a reçu le nom de Sarcuchilus falcatus. (g..n.) ♦ SARCOCHLiENA. bot. phan. (Sprengel.) Pour Sarcolaena. F', ce mot. (G..N.) * SARCOCOCCA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Euphorbia- cées et de la Monœcie Télrandrie, L. , nouvellement établi par Lindley ( Bot.regist. , n. et tab. 1012 ) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs monoïques , disposées en épis axillaires. Les mâles, situées à la partie supérieure de lé- pi , ont un calice à quatre sépales égaux, des élamines au nombre de trois ou quatre, saillantes, insérées autour d'un rudiment de pistil. Les femelles , placées au nombre de trois à la fois à la base de l'épi , ont un ca- lice à plusieurs sépales imbriquées, un ovaire à deux loges dispermcs ou nionosperraes , surmonté de deux stigmates sessiles et simples. Le fruit est une drupe, couronnée par les stig- mates persisians , uniloculaire et monosperrae par avortement , ayant une coque membraneuse et une graine pendante. Le Sarcococcapiu- nijbrmis , Lindl. , /oc. cit.; Pac/iy- sandra? coriacea , Hooker, Exot. F/or. , tab. i48 ; Buxiis sa/igna , Don , Prodr. ?/ur. nepa/.? est un Arbris- seau toujours vert, à feuilles alter- nes, entières, dépourvues tle sti- pules; les supérieures minces et éta- lées, marquées d'une nervure mé- diane très-forte et de deux nervures latérales parallèles aux bords. Cette Plante croît au Napaul d'oii ellt; a été envoyée par le professeur Wal- lich de Calcutta, sous le nom de Tricera nepa/ensis. Le genre Tricera , fondé parSchreber, a été considéré SAR comme wleiiliquc avec le J9w.i7/5 par Adrien De Jiissicu ; mais, quoiqu'il en soit de la validité ou de la fai- blesse de ce genre , le Sarcococca en diffère par la structure de son fruit et de SOS Heurs femelles. (g..n.) SARCOCOLLE. bot. phan. Gom- me-Résine. /^. Pen^a. (b.) SARCOCOLLrER. bot. phan. Espèce du genre Pcncea. P'. ce mot. (B) » SARCOCRAMBE. bot. phan. (De Caniiolle.) V. Crambe. SARCODACTYLIS. bot. phan. Gaertner fils(Cû/7;o/o^/'a, p. 59, tab. i85 , fig. 1 ) a décrit et ligure sous le nom de Sarcodaclylis helicteroides le fruit d'un Arbre inconnu auquel il a assigné pour patrie la Guiane hollandaise, et pour synonyme le Macpalxochitt- Quahidtl d'Hernan- dez; mais ce synonyme se rapporte au Cheirosternon de Huinboidt et Bonpland qui , bien certainement , est une toute autre Plante que le Sarcudactylis de Gae:lncr fils. Le fruit de celui-ci est une baie cbar- nue, rouge, oblongue, sillonnée, surmontée de prolongemens cylin- driques, inégaux, imitant les doigts de la main. Les graines sont peu nombreuses dans des loges éparses au juilieu de ce singulier fruit. (G..N.) SARCODENDROS. polyp. Le Polypier de l'Adriatique , décrit sous ce nom par Donali , paraît être un Alcyon. (b.) * SARCODERME. bot. phan. Le tégument propre de la graine est quelquefois manifestement épais et comme charnu; dans ce ca» le pro- fesseur De CandoUe le considère comme formé , ainsi que le péricarpe , de lro«is parties , savoir : deux mem- branes , l'une externe et l'autre in- terne , et une partie moyenne com- posée de tissu cellulaire et de vais- seaux , et à laquelle il donne le nom de Sarcoderme. F'. Ckaine. (a. r.) * SARCODIUM. bot phan. rPer- SAR ïG.-) soon.) Pour Sarcodam. V. ce mol. (G..N.) * SARCODUM. bot. phan. Genre de la famille des Légumineuses et i\c la Diadeiphie Décandrie, L., établi par Loui eiro {J lor. Coc/tinch. , 2 , p. 5G4) , et présentant les caractères essentiels suivans : calice cyathi- forme , tronqué dans sa partie supé- rieure , tridenté à sa partie infé- rieure; corolle papilionacée , dont l'étendard est ovale, ascendant; les ailes oblongues, courtes , planes ; la carène falcifoime; dix élamincs dia- delphes ; gousse charnue, c}'lindri- que, polysperme. Ce genre a été placé par De Candollc [Prudr. Sysl. Veget., 2, p. 5^2) parmi les genres imparfaitement connus à la suite de la famille des Légumineuses. Le Sar- codum scandefis , Lour-, lue. cit., est un Arbuste grimpant, inerme , à feuilles pinnées , multijugées, lai- neuses, à fleurs roses disposées ou épis terminaux. Cette Plante croît dans les forêts de la Cochinchine. * SARCOGRAPHE. Sarcograph'a. BOT. PHAN. {Lichens.) Ce gt-nrc , qui figure parmi les Grapbidées , troi- sième groupe de notre Méthode , offre le phénomène d'un double llialle. Voici les caractères qui le différen- cient ; thalle crtislacé, membraneux, uniforme ; apothécie (lirelle laby- rinthiforme) insérée dans une base blanche, charnue, qui margine; disque pulvérulacé; nucléum allon- gé , rameux, strié intérieurement. Nous avons fondé ce genre dans notre Méthode licliénogranhique, p. 20, t. 1, fig. 5; il renferme trois espèces de Plantes qui croissent exclusivement sur les écorces exotiques officinales ; elles sont toutes figurées dans notre Essai sur les Cryptogames des Ecor- ces exotiques officinales. Les lirelles sont portées sur une base charnue qu'elles traversent dans tous les sens, en s'arrêtant toujours à un quart de ligne de la circonférence; le disque est noir et sporuiesceut. Les deux espèces les plus communes, et en même temps les plus distinctes, sont iG6 SAR la SaRCOJIRAPHE des (^UlN(iUlNAS , Sarcograp/ia Ciitchonanun , Essa: sur IcsCrvjit. Kour. exot. officin., p. 58, tab. i"6, fig. 5; et la SARCuoiiAi-HE DR LA Çascabille , Sarcograp/ia Cascarillœ , lue. cit.., p. 69, tab. ^16, fig. 1 , qui est commune sur la Cas- carille. Me^/cr a conservé ce genre en lui imposant le nom d'yJsierisca. Quoi- qu'il iiil déclaié n'avoir eu connais- sauce de notre travail qu'après avoir imprimé !a presque totalité du sien , nous avons droit à l'antériorité. (A. F.) SARCOLiENA. bot. phan. Du Petlt-Thouars ^ Histoire des Végé- taux de l'Afrique australe, p. 57, tab. 9 et 10) a donné ce nom à un genre de sa jjetite famille des Chlé- nacées , et adopté par De Candollc qui lui a assigné les caractères sui- vans : involucre charnu , urcéolé , à cinq dents , couvert d'un duvet cou- leur de rouille ; calice renfermé dans l'involucre ; corolle à cinq pétales soudés par leur base en un tube ; éta- mine? nombreuses insérées à la base du tube , à anthères terminales ; ovaire à trois loges contenant cha- cune deux ovules ; capsule renfer- mée dans l'involucre qui s'est agrandi et converti en une sorte de baie mu- nie de poils qui excitent la déman- geaison ; graines ayant un albumen mince. Ce genre se compose de trois espèces , nommées Sarcolœna grand i- flora , muUiflom et eriophora. Ce sont des Arbrisseaux qui croissent à Madagascar : leurs branche» sont dé- combantes ; leurs feuilles sont plissées dans la jeunesse, ce qui les fait pa- raître quinquénerviées à l'état adulte. (G..N.) SARCOLITHE. min. Thomson a donné ce nom à un Analcime rou- geâtre , que l'on trouve disséminé en cristaux cubo-octaèdres dans les la- ves de la Somma , et les Roches amygdalaires de Montecchio - Mag- giore. Il a été aussi appliqué à un autre Minéral rosaire, que l'on trou- ve aussi à Montccchio-Maggiore , et que Lcraan a distingué le premier S.\R sous le nom d'Hydrolithe. V. ce mot. (G. DEL.) SARCOLOBUS. bot. phan. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Penlandrie Digynie, L., établi par R. Brown ( Mem. Soc. Wem. , 1 , p. 07), examiné de nouveau par Wal- lich [Aslat. Research., 12, p. 677) qui en a ainsi exposé les caractères : calice quinquéfide, persistant; co- rolle rotacée , quinquéfide; corps staminal presque globuleux , sessile et nu; audières ovécs , obtuses, in- combantes sur le stigmate, bordées d'une membrane , à deux cellules écartées ; masses polliniques au nom- bre de dix, céréacées, lisses, rap- prochées par paires des côtés du stig- mate ; deux ovaires oblongs, aigus, uniloculaires , renfermant plusieurs ovules fixés horizontalement à l'axe: styles très-courls, aigus; stigmate déprimé, pentagone; follicule renflé, charnu ou coriace , coutenant un ré- ceptacle très -gros, fongueux, d'a- bord fixé à la suture, puis libre , an- quel sont attachées des graines nom- breuses , imbriquées , renversées , lé- gèrement convexes d'un coté , con- caves de l'autre, ceintes d'une large membrane très-entière. Ces graines sont recouvertes d'un test membra- neux , et contiennent un albumen blanc, charnu, conforme à l'embryon qui est dioit, à cotylédons grands, foliacés, et à radicule supère et cy- lindrique. R. Brown a fondé le genre Sarcolubtis sur \m Arbrisseau grim- pant récolté par J. Banks près de Batavia. Wallich en a décrit et figuré {lue. cit., tab. iï et 5) deux espèces nouvelles du Bengale , sous les noms de Sareolubus globosus et carinatus. Ce sont des Arbrisseaux volubiles , glabres, à rameaux nombreux, al- longés , presque articulés , pleins d'un suc laiteux, blanc et visqueux. Les feuilles sont opposées , glabres , fermes à leur base oli se voient un amas de glandes. Les fleurs forment des grappes ou des corymbes extra- axiUaires. (g..n.) SARCOMPHALUS. bot. phan. SAR Sous ce nom, \\ Browne , au ifs son Histoire naliircllc de la Jamaïque , a tléciit iinAibre qui a été placé [kw Linné clans le genre Rhamims. ' (G..N.) * SARCONEMUS. bot. crypt. Le genre de Champignons place sous ce noni par Rafînesque entre le Bjssus et VEiineum, n'est pas suffisamment connu , pour que l'on puisse juger de sa valeur. ' (b.) SARGOPHYLLA. bot. crypt. {Uj'drophyles.) Le genre forme sous ce nom par Slackhouse , dans son J\ereis Brilanaica , se compose de Sphéiocoques et d'Hal,^ menies , que Lamouroux avait confondues parmi ses Uélesséries. Il n'a point été adop- té- (B.) SARCOPHYLLUM. uot. piian. Genre de la famille des Légumineu- ses, établi par Thunbeig, et place par De Candolle dans là tribu des Loîées entre les genres Lebeckla et Aspalathus. Voici ses caractères prin- cipaux : calice campanule, léguiier, à cinq divisions , dont les deux supé- rieuies sont divariquées ; corolle pa- pilionacée dont la carène est obtuse; dix étamines monadelphes ; gous.se comprimée , allougéc , falciforme , aciuninée par le style et polysperme. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce , Sarcuphyllian carno- sum, Thunb.; S'ims , Bot. Mag., tab. 25o2. C'est un Arbrisseau glabre qui a le port des Lebeckla, et dont les feuilles sont fasciculées , filiformes, charnues, articulées un peu au-des- sus de leur milieu , les fleurs soiït jaunes, pédicellëes et latérales. Cet Arbrisseau croît dans les montagnes du cap de Bonne-Espérance. (g..n.) * SARCOPODICM. bot. crypt. (.afttceWi/ze'es.jEhrenberg a établi sous ce nom un genre qu'on ne doit rap- porter qu'avec doute à la famille des Mucédinées et à la tribu des Byssa- cées. Il le caraclérise ainsi : libres longues , cylindriques , molles , cloi- sonnées , fixées à une base commune, molle, celluleuse et vésiculeuse, re- dressées et libres vers leur extrémité. SAR Ht C'est une Plante charnue, jaunâtre, croissant sur les bois morts sur les- quels sa base celluleuse est étendue; les filamens sont dressés et vecoui - •bes veis leur extrémité. On n'y a rien découvert qui indiquât des spo ruies; ne serait-ce pas par celle rai- son le jeune âge de quelque Cham- pignon analogue aux Théléphores , plutôt qu'un genre voisin des Byssus? Fries considère les fibres libres et dressées comme des sporidies , et rapproche ce genre des Gymuospo- •angcs. (ad.k.) SARCOPTE. Satcoptes. araciin. Latreille donnait ce nom au genre Acarus proprement dit; il a adopté celte dernière dénomination que Fa- bricius avait donné aux mêmes Aca rides, long -temps avant lui. V. ACARUS. lf^\ SARCOPTERE. Sarcopte/a. moi.i,. Tel est le nom que Rafine.sque donna à un genre que Meckel, depuis plu- sieurs années, avait établi sous celui de Gasléroptère. L'antériorité de ce- dernier a dû le faire préférer. (o..h. * SARCOPYRAMIS. cot. puajs Wall ich ( Tent. Flor: Népal. , i , p . 52 , lab. 20; a récemment établi sous ne nom un genre de la famille des Mé- lastomacées et de l'Octandric Mono- gynie, L., auquel il a imposé les caiactères siiivans : calice adhérent à la base de l'ovaire, persistant, en pyramide renversée, ayant l'oiifici.; tronqué, à quatre dents comprimées, ciliées; les interstices nus; corolle dont les pétales sont ovales et aigus ; huit étamines ayant leurs anfhères simples, droites, nues, munies de deux pores au sommet ; ovaire qua-- drilobé , à moitié adné au calice; capsule carrée , munie au sommet de quatre ailes , à quatre loges et à qua- tre valves ; graines triangulaires, cu- néiformes. Par sou fruit capsulaire , et pourtant à moitié adné au calice ' le genre Sarcupjiainis offre une ano- malie fort remarquable ; aussi De Can dollc (Mém. sur les ^îélastom. , p. 81 , et Prodr. Syst. reget., 3, p. 485) le relègue à la fin de la tribu des Mico- i68 SAR niées près du Blakea et du Crema- nium, quoiqu'il ait plus d'analogie par son port avec la tiibu des Os- Leckiees. Le Sarcopyramis nepalen- sis , Wall., /oc. cit., esl une Herbe charnue, dressée, à feuilles pétio- lées, inégales, ovales, aiguës, en- tières et trinerviées , à tleurs roses, disposées en cimes. Cette Piaule croît dans les localités pierreuses et hu- mides des. montagnes du INapaul. (G..N.) SARCORAMPHE. ois. Syn. de Bec-Charnu. Ce nom a encore clé donné par Duméril aux Vullurins dont la tête est surmontée, dans le voisinage du bec , de caroncules char- nus; tels sont le Condor , l'Auricou et plusieurs autres Oiseaux du même genre. (dr..z.) SARCOSTEMMA. bot. phan. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Pentandrie Digyule , L., éta- bli par R. Brown {Tiansact. TJ'ern. Soc, 1, p. 5o) qui l'a ainsi carac- térisé : corolle rotacée ; couronne sta- minale double; l'extérieure cyathi- forme ou annulaire , crénelée ; l'in- térieure plus longue querexlérieure, à cinq folioles charnues; anthères ter- minées par une membrane; masses polliniques fixées par le sommet et pendantes ; stigmate presque muti- que ; follicules giêles, lisses; graines aigretées. Le Sarcoslemmn australe est une Plante aphylle , articulée, dé- combante , et quelquefois volubile , à fleurs en ombelles latérales ou ter- minales. Celle espèce croît à la Nou- velle-Hollande ; elle est voisine du Cynanchutn vimînale, L., qui appar- tient au même genre, ainsi que qua- tre autres Plantes , savoir : Vjiscle- pias aphylla de Thunberg ; une au- tre espèce nommée aussi A. aphyl- la parForskahl; VAsclepias stipita- cea et le Cy nanchiim pyrotechnicum de ce dernier auteur. Kunth a décrit trois espèces nouvelles sous les noms de Sarcosiemma citmanense , glaucinn ei pubescens. Ces Planies sont indi- gènes de l'Aïuérique méridionale. Le genre ScholUa de Jacquin fils SAR est ftndé sur Vjsclepias vimiiialis de Svvarlz , que Schultes a placé dans le genre Sarcosiemma. (g..N.) *SARCOSTOMA. bot. piian. Genre de la famille des Orchidées et de la Gvnandrie Monogynie , L. , établi par Blume [Bijdr. T'ior. ned. Ind., p. oog) qui l'a ainsi caracté- risé : périanthe à cinq sé|«ales , dont les extérieurs sont les plus larges, les latéraux dirigés infcrieurement et obliquement vers le labelle , et calca- riformes ; labelle onguiculé , large supérieurement , concave , incom- bant sur le gynostême , et dont le limbe est presque trilobé, le lobe du milieu charnu ; gynostême épaissi au sommet, muni antérieurement d'un bec court : anthère située au sommet et par derrière le g nostême , cristée, à deux loges divisées chacune en deux petites masses polliniques au nombre de quatre , obovées , élasti- ques, attachées par paires. A en ju- ger par les caractères, ce genre nous paraît avoir beaucoup de rapports avec le Sarcochilus de R. Brovs'n. V . ce mot. Il ne renferme qu'une seule espèce , nommée par l'auteur Sarcos- toma javanica, et qui croît dans les forêts épaisses du mont Salak à Java. C'est une petite Plante parasite, uu peu caulescente , à feuilles peu nom- breuses, linéaires , presque charnues, engaînantes à la base , à fleurs terud- nales, presque solitaires. (g..n.) SARCOSTOMES. ins. Duméril (Leçons d'Anatomie comparée de Cu- vier , T. l) a désigné sous ce nom une <*tande famille de l'ordre des Dip- lèrcs , dont la bouche consiste en une trompe charnue et contractile. Depuis , cet auteur a réparti les es- pèces qu'elle comprenait dans deux nouvelles familles qu'il a nommées Ai'LOcÈRES et Chétoloxes. V. ces mots. (AT7D.) SARDA. MIN. Nom cité par Pline, et que les anciens douuaieut à une variété de Calcédoine rougeâtre , dif- férant par la teinte de sa couleur de celle qu'ils appelaient Sardoine. (O.DM-.J, SAR SARDE, rois. Espèce de Clupe peu connue qui se prend et se pré- Êaie en abondance sur les côtes du résil , par des pêcheuis des Canaries et de Madère, pour la consommation des peuples de l'Archipel atlantique. Elle n'est pas encore dëtermijice. (B.) * SARDIAT. POIS. V. Anguille au mot Murène. (b.) SARDINE. POIS. Espèce du genre Clupe. V . ce mol. (b.j SARDINE ET SARDINELLE. bot. CRYPT. {Champignons.) Noms baro- ques d'Agarics dans Paulet qui ajoute pour synonymes Raquette blanche , Oreille , etc. (b.) SARDOINE. MIN. Variété d'Aga- the calcédoine, de couleur orangée, dont les anciens faisaient beaucoup de cas , comme d'une Pierre propre à faire des cachets. P^. Agathe. (g. DEL.) SARDONYX. MIN. Les anciens donnaient ce nom à une Sanla propre à être gravée en camée , et qui se composait de deux couches, l'une rougeâtre, et l'autre blanche, ce qui la faisait ressembler à un ongle placé sur de la chair. (g. del.) * SARDUS. MIN. fWallerius. ) Même chose que Sarda. V. ce mot. (g. del.) * SAREA. 30T. CRYPT. ( Champi- gnons.) Genre séparé des Pézizes et des Helolium par Fries , dans sou Systema Orbis Vegetabilis. Il lui donne ces caractères : réceptacle len- ticulaire, creusé en dessous, de con- sistance cireuse; thèques fixées , per- sistantes. Plusieurs espèces , décrites par d'autres mycologues comme des Helolium, mais qui ne se rapportent pas au genre décrit sous ce nom par Tode , constituent le nouveau genre de Fries, Tels sont les Helodum aureum , aciculare , fimetarium de Peisoon. (ad. b.) SARELLE. BOT. phan. L'un des synonymes vulgaires de Mélampyre des bois. (b.) * SAPvFON . OIS. L'un det; synony- SAR 169 mes vulgaires de Garrot. V. Ca- NARO. (DR..Z.) * SARGASSE. Sargassum. bot. CRYPT. { Hjdrophj les.)Genre de l'or- di'e des Varecs dans la famille des Fucacées, qui forme un passage très- naturel des Macrocystes de la fa- mille des Laminariées, aux vrais Fu- cus; mais les vésicules dont les Sar- gasses sont garnies , ne sont pas , à proprement parler , pétiolaires com- me dans les Macrocystes, ou déve- loppées dans la substance même des frondes et de leurs tiges , comme dans certains Fucus. Elles s'y dévelop- pent sur des sortes de pédoncules particuliers qui paraissent n'avoir d'autre fonction que de faire flotter la Plante ; cependant l'appendice subulé , qui couronne ces vésicules dans plusieurs espèces , et qu'on pourrait considérer comme des feuil- les avortées , prouve qu'elles pour- raient bien faire partie d'un sys- tème de frondescence. Quoi qu'il en soit , les caractères du genre Sargas- sum consistent non -seulement dans ces renflemens qui semblent y être comme la vessie natatoire est chez les Poissons , mais encore dans la fruc- tification qui se forme de concepta- cles rameux , à divisions cylindra- cées , dont les ra mules sont générale- ment plus grêles que dans les Turbi- naires. Les tiges sont essentiellement distinctes, divisées, avec des rameaux plus ou moins nombreux, vagues ou obscurément pinnées , et qui, allant en diminuant de longueur de la base à l'extrémité de la Plante, lui donnent un faciès pyramidal; leurs racines forment un empâtement. La couleur des feuilles est le jaune brun , ou le brun teint de vert sombre ; cette cou- leur passe au jaunâtre, ou bien au marron foncé et ardent dans les her- biers. Les Sargasses ne paraissent pas croître au-delà du quarantième degré dans les deux liémisphères ; mais arrachées aux profondeurs des mers, on les trouve en abondance flottant dans les hauts parages où les entr;:încut et les abandonnent tour 170 SAR à tour les divers courans. Leur con- sistance membraueusc et coriace les rend propres à résister au choc des vagues, de sorte qu'elles peuvent tlolter des mois entiers , et même du- rant des années, hors du lieu natal sans se trop détériorer. Les océans Pacifique et Atlantique sont les ré- gions OLi l'on en trouve le plus d'es- pèces ; cependant la iMéditerranée ërylréenne en offre, de même que notre Méditerranée, un assez grand nombre. Le nom de Sargasse vient de celui que donnèrent aux Varecs flottans dans la haute mer, les premiers navi- gateurs espagnols et portugais qui s'y abandonnèrent. Nous eu connais- sons plus de soixante. Sur cin- quante-huit que mentionna Agardh, une doit être extraite du genre (el que nous l'avons circonscrit pour former celui des Turbinaires. P . ce mot. INous citerons ici quelques-unes de celles que nous y conservons pour donner une idée du reste. La Sargasse Sargasso , Nob. , Voyage de la Coquille-, Sargassuni baccifcrum, Ag. , Spec, p. 6; Fucus bacciferus , Turn. , tab. 47. C'est celle que Linné désignait sous le nom de Fucus natans. Ce nom de nalans venait de l'idée oii était le législa- teur de l'histoire naturelle, que la Plante dont il est question n'avait pas de racines et croissait librement à la surface des mers où ou la voyait errer. Il était fondé sur un préjugé et d'ailleurs applicable à la plu- part des espèces du genre , qui , ar- rachées par les tempêtes du fond de l'Océan ou de ses riv^^ges , grossis- sent les vastes amas de débris marins dont se couvrent certains parages. Comme la Sargasse par excellence avait été appelée Raisin du tropique dans quelques anciennes relations , et Fucus maritimus bacciferus , ou Fucus racemobus par les Bauhins et par Tournefort , les modernes cru- rent devoir lui imposer un nom qui indiquât qu'on avait remarqué en elle des organes seuiblables à des lîtties , au moins quant à la forme ; S.AR mais le nom de Baccifèrc n'est pas plus exact que celui de Nageant. Nous eu sommes conséquemmenl re- venu à l'opinion de Gmel in (i'//cw5 , p. 92), qui, ayant égard à l'antério- rité, reuilit à la Plante qui noui oc- cupe le* nom de Sargasso , sous le- quel on la conuiit d'abord en Eu- rope. En tfl'et , Christophe Colomb , partant pour la découverte du Nou- veau-Monde, trouva, en s'éloignant des Canaries qui, jusqu'en 1492, avaient été les bornes de l'univers connu , la mer toute couverte de Végétaux flotfaus à l'amas desquels , sous le nom de Sargasso, son expé- ditioa donna une certaine cclébrilé. Ce grand homme remarqua la cou- leur brunâtre de la Plante et ses vé- sicules , qu'il comparait à des grains de Genièvre. Depuis lors , tous les botanistes mentionnèrent la Sargasse sous divers noms. Lobel , Parkinsou el Sloanela noui niaient Lenticula ma- rina. De vieilles cartes marquèrent dans l'océan Atlantique les prairies marines qui en étaient composée»; et Rayual , d'après quelques anciens voyageurs, ne fit nulle difficulté d"y voir des débris détachés des forêts sous-marines qui attestaient l'antique existence de lAtlanlide de Platon. Eu partant des Canaries, nous avons retrouvé de pareilles étendues de mer couvertes de Sargasses au même lieu ou Colomb en rencontra; c'est- à-dire au sud de ces îles , et au nord-ouest des îles du Cap- Vert par le vingtième degré nord. Ou en re- trouve dans les parages des Antilles et jusque sur les côtes du Mexique ; mais nulle part on n'en a recueilli des pieds entiers avec leurs racines , non plus qu'eu fructification , ce qui fait croire que nous ne connais- sons qtie des sommités vésiculiferes d'une Plante croissant dans les abî- mes de l'Atlantique, et qui , arra- chées du gîte natal pour être entraî- nées par le Gulf-Stream , sont aban- données aux limites de ce courant, eu divers points de sa route où des reuious, occasionés par le contact de liiurans contraires , arrêtent une par- SAR tie des charrois du courant principal. Sargasse atlantique , Sargassum atlaiidcum , IN . ; Saigassuin vulgare , Ag., Spec. Alg., p. 5 ; Fitci/s nataiis de ïurner , pi. 26 , mais non le Fucus naians de Linné. Celle espèce, dont on trouve des IVagmens épars dans les prairies marines oli domine la précédente , a ses feuilles beaucoup plus larges et plus grandes; elle va- vie assez pour que plusieurs de ses modifications aient été prises pour des e.-.pèces distinctes par les algolo- gues ; mais il ne faut cependant pas confondre avec elle plusieurs des Sargasses qu'y réunit Agardh, le li- nifoliuni et le fuliosissimum de La- niouroux, entie autres qui sont de notre Méditerranée. Le nom d'Allan- tique doit indiquer que nos côtes océancs seules produisent cette es- pèce. INous la possédons de Gadiz et des Canaries ; on en trouve des ra- meaux recueillis sur la côte du golfe de Gascogne oii les flots les avaient sans doute égarés , puisque nulle Sargasse ne se trouve en place, du moin- à ce que nous supposons , en dehors de l'extrémité du Portugal. Sargasse pacifique, Sargassum paci/icum , Nob., Voyage de la Co- quil.e. Nous appelons ainsi , et par opposition au nom d'Atlantique , celle espèce que plusieurs voyageurs ont rapportée de l'Océan qui s'étend entre l'Asie et l'Amérique. Elle y représente celle dont il vient d'être question ; elle paraît abonder surtout entre les îles nombreuses dont l'o- céan Pacifique est jonché , oii elle compose aussi, avec d'autres Fuca- cées errantes, des prairies marines analogues à celles de l'Atlantique. (B.) SARGIE. Saigus. iNs. Genre de l'ordre des Diptères , famille des No- tacanthes , tribu des Slratyomides , établi par Fabricius aux dépens du grand genre Musca de Linné , et adopté par tous les entomologistes avec ces caractères : corps allongé , ordinairement aplati. Tête de gran- deuj" moyenne , arrondie en devant et plus large que le corselet ; yeux SAR l7^ très-grands; ocelles distincts. Anten- nes avancées , rapprochées à leur in- sertion , de trois articles; le premier presque cylindrique , le second cya- thiforme , le troisième lenticulaire ou elliptique, annelé, plus long que les autics, portant une longue soie à son extrémité. Suçoir composé de deux pièces , renfermé dans une trompe courte, munie de deux gran- des lèvres saillantes; segment anté- rieur du corselet égalant les deux awtres en longueur; écusson mu- tique. Ailes longues, en recouvre- ment dans ie repos , ayant vme cellule discoidale presque triangidaire, et une cellule marginale au-dessous du point espacé, séparée en deux par une nervure transversale oblique; toutes les nervures qui sont au-dessous de la cellule discoidale atteignant le bord postérieur de l'aile. Abdomen elliptique, déprimé , composé de six scËrmens oulre l'anus. Pâtes de lon- gueur moyenne, ayant les tarses longs, à premier article aussi grand ou plus grand que les autres. Ce genre se distingue des Ptilocères par- ce que ceux-ci ont les antennes tla- bellées. Les Stratiomes , Odouto- myies, Oxycères et Ephippies s'en distinguent parce que leur corselet est épineux; les Vappons et les INé- motèles en diffèrent par la forme des antennes et de la tête. On connaît à peu près une douzaine d'espèces de ce genre , presque toutes européennes ; ces Diptères voltigent au soleil ou se promènent lentement sur les feuilles, les ailes écartées. Le matin , le soir, etpenlanl les jours de pluie, ils pa- raissent engourdis , et ne reprennent leur activité que lorsque le soleil luit. Ils sont en général ornés de couleurs vertes métalliques très-brillantes. La larve d'une espèce de ce genre a été observée par Réaumur; on a même donné à l'espèce le nom de cet auteur. Elle vit dans les bouzes de vache; sa forme est ovale-oblongue , réuécie et pointue eu devant; sa tête est écall- leuse, munie de deux crochets ; son corps est parsemé de poils. Elle se métaniorpho: e sous s.i prau qui s'en- 173 SAR ■ durcil, et de laquelle l'Insecte parfait sort en faisant sauter la pointe anté- rieure de cette espèce de coque. Mac- quart (Dipt. du Nord delà France) divise ce genre en deux sections , ainsi qu'il suit : t Troisième article des antennes rond ; yeux sépares dans les deux sexes ; point de palpes distincts. Le Sargie cuivreux , Sargi/s cu- prarius,lic(U-., Fabr. ; Nemoteliis cu- prarius , Degéer ; RJiagio polilus , fichr., Fa un. Boie., 3 , 2094; Musca cupraria, L. Long de quatre lignes et demie ; thorax d'un vert doré ; ab- domen cuivreux , postérieurement violet ; yeux à bande pourpre ; ailes à tache obscure. Commun aux environs de Paris et dans toute la France. ft Troisième article des antennes elliptiques; yeux du mâle conligus ; palpes distincts. Le Sargie superbe , Sargiis for- mosus , Meig. ; Sargi/s auiatus et xanthopterus , Fabr. ; Nemotelus fla- vogeniculatus , Degéer ; Musca au- rata , L. Long de quatre lignes ; ab- domen doré dans le mâle , violet dans la femelle: ailes ferrugineuses ; yeux à bande pourpre. Commun aux envi- rons de Paris et dans toute la France. (G.) * bARGOIDE. POIS. Espèce du genre Glvphisodon. /^'. ces mots. . ' " (B.) SARGDE. Sargiis. pois. Espèce de Spare, type d'un sous-genre. J^. Spare. (b.^ * SARGUET. pois. L'un des sy- nonymes de Sargue. F', ce mot. (e.) SARI. MOi.i,. Adanson (Voy. au Sénég. , pi. 12 , fig. 5) donne ck nom à une très-petite espèce de Turbo qui n'a pointétéreconnuejusqu'ici. Blain- ville pe«se que c'est un jeune âge de quelque espèce commune au Sénégal. (D..H.) S ARIA. OIS. /^. Cariama. SARIBlJS. BOT. PHAN. (Rumph.) Syn de Corypha umbraculifera , L. (G..N.) SARICOVIENNE. mam. C'est, SAR suivant Geoffroy Saint-Hilaire el plu- sieurs autres zoologistes, la grande Loutre de l'Amérique du Sud. r. Loutre. (is. g. st. -h.) SARIGUE. MAM. Espèce du genre Didelphe. /^. ce mot. (b.) SARIGOU etSARIGUEYA. mam. Syn. de Sarigue. V. Didelphe. (b.) * SARIIN'N. BOT. PHAN. Nom du ScœvulaLobelia au port Praslin de la Nouvelle-Irlande. (less.) SARIONE. POIS. On appelle quel- quetbis ainsi les jeunes Saumons, (iî.) *SARIS. MIN. Nom donné au Phta- nite, ou plutôt au Micaschiste qu'on exploite dans plusieurs parties du Piémont, et notamment dans les mon- tagnes de rOursière, près Turin. (g. deu.) SARISSUS. BOT. PHAN. Le fruit dé- crit et figuré sous ce nom générique parGaerlner( de Fnict.,^. 118, tab. 25) appartient à VHydrophylax ma- ritima. V. Hydrophylace. (g..n.) SARMENTACÉES. bot. phan. (Ventenat.) Syn. deVinifères. V. ce mot. (a.e.) * SARMENTARIA. bot. phan. (Menizei.) L'un des anciens synony- mes de Clématite. (b.) * SARMENTEUX. bot. phan. On dit d'une Plante ou d'une tige ligneuse qu'elle est sarmenteuse, quand trop faible pour s'élever et se soutenir d'elle-même , elle s'enroule autour des arbres voisins qu'elle embrasse de ses branches qui por- tent alors le nom de Sarraens. Telle est la Vigne par exemple. (a. r.) SAPiMIENTA. bot. phan. Genre de la Diafidrie Monogynie , L., établi par Ruiz et Pavon ( Flur. Perui'. Prodrom. , p. 3). qui l'ont ainsi ca- ractérisé : calice inférieur persis- tant, à cinq découpures dont quatre subulées , une cinquième plus large, échancrée; corolle urcéolée, dont le tube est ventru , Irès-étroil à sa base et resserré à son orifice ; le linibe divisé en cinq scgmens ovales, égaux el étalés ; deux étamines à filets stiil- lans liors (k la corolle , attachas h son orifice , terminés par des anthè- res ovales , bilociilaires ; trois autres élamines stéiiles, réduiles à des filets plus courts que le limbe de la corolle ; ovaire ovoïde, supère, surmonté d un st^le subulé , persistant , de la lon- gueur des ctaniines, et terminé par un stigmate simple ; capsule ovoïde , à une seule loge , s'ouvrant transver- salement , et renfermant des graines nombreuses, ovales , attachées à un réceptacle charnu. Le Sarmienta re~ pens, Ruiz et Pavon , Flor. Peruu., vol. I, p. 8, tab. 7, fig. B; Utiicu- lariafoliis carnosis, Feuill., Observ., vol. 3, p. 69, tab. 43, est une petite Plante parasite , grimpante , à ra- meaux nombreux et pendans. Ses feuilles sont opposées , ovales , char- nues , ponctuées. Ses fleurs sont de couleur ponceau , pubescentes ex- térieurement, munies île bractées, portées sur des pédoncules filiformes, unis ou bitlores et terminaux. Cette Plante croît dans les forêts du Chili. fG..N.) SARNAILLOetSARNILLE. REPT. s.4.rR. Le Lézard gris dans le midi de la Fiance. (b.) SAROPODE.- Saropoda. iNS. La- treille a désigné sous ce nom un genre de l'ordre des Hyménoptères que Klug avait établi sous celui d'Hélio- phise. Il ne diffère essentiellement des Antliophores que par le nombre des articles des palpes qui sont com- posés de quatre ou cinq articles au lieu de six. Il s'en éloigne encore parce que les palpes labiaux se ter- minent en une pointe formée par les deux derniers articles réunis. Ce genre ne renferme qu'une espèce commune aux environs de Paris ; Panzer l'a figuré , mais il regarde le raûle et la femelle comme deux es- pèces distinctes. Le premier est son ylpis rotundata , et la seconde son y/pis ôimaculata. (auu.) SAROTH. BOT. BHAN. L'un des noms de pays du Curcuma. (b.) SAROTHRA.BOT. piian. Ce genre, établi par Linné sur une petite Fiante SAR ili de l'Amérique septentrionale , avait été placé dans les Caryophyllées par Jussieu qui , en outre , avait indiqué ses rapports avec les Gentianées. Mais Piichard ^e\e.{ln Michaux , Flor. Boréal, ylrner.), ayant examiné avec soin cette Plante, a reconnu qu'elle devait faire partie du genre Hype- riciim. V. Millepertuis. Loureiro {Flor. Cochinch. , édit. Willd., 1, p. 227) a décrit, sous le nom de Sarothra gentianoides , une Plante de la Cochiuchine , qui paraît différente de celle ainsi nommée par Linné , du moins si l'on s'en rapporte à une note de Willdenov? insérée au bas de la description faite par Lou- reiro. Si celte Plante, mieux connue , forme réellement un nouveau genre, on devra, ainsi queSchultes l'a pro- posé, lui conserverie nom de Saro- thra. (G..N.) SAROUBÉ. REPT. SALR. Pour Sar- roubé. /^. ce mot. (b.) SARPEDOMA. bot. phan. Adan- son dit que ce nom désignait , chez les anciens , une Renoncule qu'il ne spécifie pas. Comme les fleurs du Sar- pedonia devinrent rouges du sang de Sarpédon , fils de Jupiter , tué à la guerre de Troie , il est probable que le Sarpedonia était une Adonide. (b.) SARPtACÉNIE. Sarracenia. bot. phan. Ce genre , de la Polyandrie Monogynie , L. , offre des rapports avec les Papavéracées et les Nym- phéacées ; mais il a des caractères tellement particuliers, qu'on pour- rait en faire le type d'une nouvelle famille. Le calice est disposé sur deux rangs; l'extérieur composé de trois folioles fort petites, ovales , ca- duques ; l'intérieur beaucoup plus grand, à cii:q grandes folioles colo- rées , ovales et caduques. La corolle est à cinq pétales très-grands , ova- les , arrondis et recourbes en dedans à leur sommet , onguiculés, alternes avec les divisions du calice intérieur et insérés sur le réceptacle. Les éta- mines sont nombreuses , à filets courts, attachés au réceptacle, cl à anthères arrondies. L'ovaire est su- 374 SAR père, presque rond, surmonté d'un style court, épais , cylindrique , ter- ïniné par un stigmate très -large, plan , eu forme de bouclier, à cinq angles, persistant et recouvrant en entier les étfimines. Le fruit est une capsule presque ronde, à cinq val- ves, et à autant de loges renfermant un grand nombre de graines petites , arrondies , acuminëes , fixées à un réceptacle central et pentagoual. Ce genre se compose d'un petit nombre d'espèces indigènes de l'Aînérique septentrionale, parmi lesquelles nous citerons, comme Plan tes d'ornement et de curiosité, les Sarracenia purpurea Glflava de Linné. De leurs racines épaisses , charnues ou fibreuses, sor- tent un assez grand nombre de feuil- les l'adicales , sessiles, formant des tubes renflés dans leur milieu, ter- minées au sommet par des appendi- ces en forme d'opercule réniforme ou cordiforme , lisses en dessus , gar- nis en dedans de quelques poils blan- châtres. Ces feuilles lubuieuses sont souvent remplies d'une eau limpide, et munies en dehors d'une mem- brane longitudinale en forme d'aile; dans quelques espèces elles offrent des taches jaunâtres, irrégulières, que l'on a comparées à celles que la pe- tite vérole fait sur la peau de l'Hom- me. Le Sarracenia purpurea a des feuilles dont la longueur ne dépasse pas six pouces , tandis que celles du iS-T^oc'c atteignent jusqu'à trois pieds. La corolle de la première est , comme son nom l'indique, d'une couleur purpiu'ine , et son calice intérieur est vert 5 celle du S. Jlava est d'un vert jaunâtre. Quoique ces Plantes singu- lières aient pour stations naturelles les lieux humides et fangeux d'un pays qui n'est pas excessivement chaud, elles sont très-difficiles à cul- tiver en Europe, parce qu'eu même temps qu'elles exigent uu terrain tou- jours humide, elles craignent pour- tant le froid. On parvient cependant à en cultiver quelques-unes en les conservant dans l'orangerie pendant l'hiver. Les feuilles de quelques Sarrace- SAR nia, et principalement celles du i'. adunca ow S. variolaris de Michaux , oflVent un phénomène fort remar- quable pour l'économie générale de la nature. Loisqu'elles sont dans leur plus grande vigueur, c'est-à- dire dans le milieu de l'été, leur ca- vité intérieure sécrète une humeur visqueuse qui attire les mouches et autres insectes. Celles-ci commencent à se poser sur les bords , puis elles entrent dans le tube , et une fois des- cendues dans le fond de celui-ci , elles n'en peuvent plus remonter. James Macbride , qui a publié une note intéressante sur ce sujet dans le douzième volume des Transactions de la Société Linnéenne de Londres , dit que, dans une maison infestée par des mouches , les feuilles de quel- ques Sarracénies en furent remplies en quelques heures , et qu'il fallait y ajouter de l'eau pour noyer les in- sectes emprisonnés. (G..N.) SARRACIiNE ou SARRASINE. BOT. PUAN. L'un des synonymes vul- gaires à'Aristolochia Clemalilis , L. (B.) SARRALLIER. ois. L'un des sy- nonymes vulgaires rie Mésange char- bonnièie. /^. Mésanigk. (dr..z.) SARRASIN. BOT. PHAN. Nom vul- gaire du Polygonum Fagopyrum, L. On lit, dans le Dictionnaire de Déter- ville, que les Maures d'Espagne intro- duisirent cette Plante eu Europe. Ceia peut être vrai pour la Péninsule ibérique où le Sarrasin est pourtant peu cidtivé , mais ne l'est pas pour les provinces du Nord. Nous avons rapporté, lians notre Préface dts An- nales générales des Sciences physi- ques , qu'on voyait dans l'église d'un village de Flandre, la tombe du che- valier croise qui rapporta de sa sainte expédition le Blé noir dans les Pa^s- Bas. r^. Fagopyrxjji et Rknouée. S.ARRE KT S ART. bgt. crypt. Syn. vulgaire de Varec sur les côtes de la Rochelle. (c.) SARRETTE. bot. piian. Syn. de Serratule. V. ce mot. (b.) SARRIÈÏE. Satureia. uor. ru an. Genre de la famille des Labie'es et de la Didyiiamie Gyiniiospciinie, L. , offrant les caractères suivans ; calice tubiileux , dioit , le plus souvent strié , el ferme par des poils à la ma- turité, divisé au sommet eu cinq dents droites , presque égales ; corolle dont le tidje est cylindrique , plus court que le calice; le limbe divisé en deux lèvres, la supérieure droite, presque plane , obtuse , médiocre- ment écliancrée , l'inférieure aussi longue que la supérieure, divisée en trois lobes obtus , presque égaux , celui du milieu un peu plus grand; quatre élamines écartées les unes des autres, didynames, dont les deux plus grandes sont aussi longues que la lèvre supérieure ; ovaire quadri- lobé, surmonté d'un style de la lon- gueur de la corolle, terminé par deux stigmates sétacés; quatre akè- nes arrondis au fond du calice per- sistant. Ce genre est voisin de l'Hys- sope, dont il diftère principalement par son calice à cinq dents presque égales et non divisé en deux lèvres , par ses étamines non saillantes hors delà corolle, et par le port- Lmné lui a réuni le genre TJiymbra de Tour- nefort, ainsi que plusieurs Plantes décrites dans les vieux auteurs de botanique , sous les noms de Thymus et de T/iymum. D'un autre côté , Moench a tenté de séparer du genre Satureia les espèces dont le calice est strié et fermé par des poils à sa ma- turité; il en a formé un genre Sa- batlia, qui n'a pas encore été adopté. Les espèces de Sarrietes sont au nombre de quinze environ, presque toutes indigènes du bassin de la Mé- diterranée , principalement de la Bar- barie. Ou en compte six dans le midi de la France, parmi lesquelles nous citerons le Satureia hurtejisis , L. , que l'on cultive dans les jardins comme Piaule aromatique, stoma- chique et excitante. Elle est aussi employée pour assaisonner certains légumes fades, ainsi que la chou- croûte. Les Satureia Tliyinbra , capitala ,. SAR 175 montana et Juliana, tout encore lies espèces fort remarquables et qui croissent dans les localités mon tueu- ses et stériles des départemens )néri- dionaux. Leurs liges sont grêles, li;- gueuses, rameuses, longues , garnies de feuilles étroites , à fleurs petites, axillaiies on ramassées en tête au sommet des rameaux. Toutes ces Plantes exhalent une odeur péné- trante. (g..n.) On a quelquefois appelé le Me- larnpyrum sylvaticum , L., Sarriète DES sois, et IcMelainpyruinpratense, Sarriètjî jaune. (b.) SARRON. BOT. PiiAN. L'un des noms vulgaires du Chennpodium Bo~ nus-Henricus , L. , dans le midi de la France. (b.) SARROTRIE. Sarrotrium. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, famille des Mélasomes, tribu des Ténébrionites, établi d'abotd par liliger sous le nom que nous lui conservons, et nommé peu après Orthocère par Latreille. Linné avait d'abord placé la seule espèce de ce genre parmi ses Dermes- tes; il la plaça ensuite dans son genre Hispa , ce qui fut imité par Fabricius dans ses premiers ouvrages. Les ca- ractères de ce genre sont : corps oblong ; tête presque cariée ; yeux petits , peusaillaus. Antennes un peu plus longues que le corselet, fusifor- mes ou un peu renflées dans leur mi- lieu, et composées de dix articles dont le premier est le plus étroit, le sui- vant un peu moins; les autres plus courts, allant en s'élargissant jus- qu'au septième, et décroissant en- suite jusqu'au dernier qui est un peu plus allongé et arrondi à son extré- mité. Tous ces articles sont bien diî- tincls l'un de l'autre, très-velus et comme enfilés par leur milieu. Lèvre supérieui'e, ou labre, cachée en partie sous le chaperon qui est coupé carré- ment et un peu avancé. Mandihulcs cornées, assez larges, courtes, un peu arquées, terminées par deux pe- tites dents aiguës. Mâchoires cornées, 176 SAS bifides ; palpes fort courts ; les maxil- laires ayant quatre articles, les la- biaux trois. Corselet carre, abords trauchans sur les côtés, un peu plus large que la tête. Elytres allongées, presque linéaires, guère plus larges que le corselet, cachant entièrement deux ailes membraneuses qui ne pa- raissent pas repliées. Ecusson trian- gulaire , à peine distinct; pâtes sim- ples, sans épines ni dentelures ; tarses filiformes. Ce genre se distingue de tous ceux de sa tribu par des carac- tères bien tranchés, et surtout par ses aniennes velues , ce qui n'a lieu dans aucun autre genre de Ténébrio- nites. Il se compose d'une seule es- pèce que l'on trouve aux environs de Paris ; c'est : Le S/VRROTRIE MUTIQUE , Illiger, Col. Bor. T. I, p. 544, n° i ; Fabr., Sysl. Eleuth. , Hispa mutlca, Fabr., Syst. Ent. ; Linné, Syst. nat.,Z>er- mestes clavicornis , L., Faun. Suéd.; P/i/inus muiicus , Ynhi'., Ent. syst.; Payk. et Panz. , Faun.Germ. Fasc, 1, tab. 8.,- Orthoceriis hirticornis, Latr., Oliv. Long d'une ligne et de- mie ; corps noir ; têle eufoncée ou dé- primée à sa partie antérieure , avec les côtés un peu élevés au-dessus de l'insertion des aniennes. Cocselet inégal ; élytres ayant chacune quatre sillons dans lesquels on voit deux rangées de points enfoncée ; crête de chaque sillon presque crénelée, (g.) SARROUBÉ.REPT.SAUR. r. Gec- ko, au sous-genre Ptyodactyle. (b.) SARS. BOT. PH.4.N. (L'Écluse.) Vieux nom de la Gesse aux environs de Paris oii cette Plante fut autrefois très-cultivée. (b.) SARSAPARILLA. bot. than. Syn. de Salsepareille. 7'. Smix^ace. (b.) S ART. BOT. CRYPT. J^. Sabre. SARVE. POIS. Espèce d'Able. r. ce mot. fB.) SASA. Sasa. ois. Opislhocomus. Illi- ger. Genre de l'ordre des Omnivores. Caractères : bec épais, court, con- vexe, courbé et subitement compri- mé à la pointe, dilaté sur les côtés à SAS la base; mandibule inférieure forte, anguleuse vers l'extrémité ; narines placées au milieu de la surface du bec, percées de part en part , cou- vertes en dessus par une membrane ; pieds robustes , musculeux ; tarse court ; quatre doigts bordés de rudi- mens de membranes, trois en avant entièrement divisés, les latéraux égaux , l'intermédiaire plus long qu'eux et même que le tarse; un pouce très-long et très-arqué ; la plante épatée; ailes médiocres, ar- rondies, concaves; la première ré- mige très-courte, les quatre suivan- tes étagées , la «ixième la plus longue. Rangé parmi les Gallinacés , le Sasa n'a d'abord paru nullement déplacé dans le voisinage des Faisans; néan- moins , lorsqu'on a pu l'étudier plus attentivement , quand on a eu acquis la possibilité de le mieux considérer physiologiquemeut , et quand , sur- tout, ses mœurs ont été mieux con- nues , l'on s'est aperçu que cet Oi- seau devait indubitablement appar- tenir à l'ordi'e des Omnivores, ou, selon bi Méthode de Vieillot, à celui desSylvains. Le Sasa n'est point d'un naturel sauvage, il ne montre point une extrême défiance à l'appioche du chasseur, et cependant on le voit rarement vers les lieux habités ; peut- être cela tient-il à ce que la nourri- tui'e pour laquelle il a une préférence marquée , ne se trouvant que dans les savanes du Mexique et de la Guiane, l'Oiseau ne veut pas courir la chance d'une disette en s'en éloignant. Cette nourriture est le Gouet arborescent {Arum arborescens) de Linné, Ar- buste de cinq à six pieds de hauteur, qui croît en très-grande abondance dans les marécages de la zone tor- ride, et dont le suc laiteux est doué d'uue telle âcreté qu'il fait naître de suite des pustules sur les parties du corps qu'il touche. Malgré des pro- priétés aussi actives, les feuilles, les fleurs et les fruits de cette Plante sont pour le Sasa d'un usage habi- tuel. Partout oii il se trouve de ces Végétaux , dit Sonnini , à qui nous sommes redevables de la première SAS cîescriplion exacte du Sasa , l'on esl certain de rencontrer cet Oiseau, soit isolé , soit par couj^lcs et même quel- quefois en petites compagnies de six, huit et plus. Ils se jiercheiit sur les arbres qui garnissent les parties dé- couverles que l'on aperçoit cà et là au milieu de ces savanes noyées , et l'on a observé que, dans ces momens de repos, ils sont toujours accolés l'un sur l'autre. Ils ont la voix forte et désagréable^ ils répètent fréquem- nieul un cri que les indigènes ont rendu par le mot Sasa , d'oii leur est venu un nom que l'on a ensuite ren- du générique. C'est sur ces mêmes arbres qu'ils établissent leur nid composé de petites brancbes entrela- cées et unies à l'aide de filamens de Laiches, tapissé intérieurement d'un abondant duvet. La ponte e;t de cinq ou six œufs. Sasa Hoasin , Opithocomus crisla- tiis, {\\\^.\Phasianus cristalus , Lalh.; Sasa cristaia, Vieill. , Buff. , pi. en!. .507 . Pallies supérieures d'un brun noirâtre; sommet de la tète roux; nuque garnie de longues plumes effi- lées , rousses à leur base, noires à l'extrémité; derrière du cou noirâtre, avec une strie blancbâtre le long des tiges des plumes ; grandes et moyen- nes tectrices alaires bordées et termi- nées de blanchâtre; petites tectrices alaires blanchâtres à l'extérieur , bru- nes intérieurement; les quatre pre- mières rémiges d'un roux vineux, terminées de brun , les suivantes bor- dées de brun à l'extérieur, les plus rapprochées du corps entièrement d'un brun noirâtre ; rectrices d'un noir verdâtre, terminées de blanchâ- tre; menton brunâtre ; devant du cou et poitrine d'un blanc roussâtre; par- ties inférieures d'un roux vineux; bec et pieds bruns. Tadie, vingt- trois pouces. (dr. Z.J * SASANQUA ou SESANQDA. BOT. l'HAN. lispèce du genre Camcl- lie. V. ce mot. (b.) SASAPIN. MAM. L'un des synony- mes vulgaires de Sarigue. /". ce mot et DlDEI.PHE. (13 ) TOATE XV. SAS 177 » SASASHEW. OIS. Espèce du genre Chevalier. /^'. ce mot. (DII..Z.) * SASIN. OIS. Espèce d'Oiseau- Mouche, r^. Colibri. (b.) SASSA. BOT. PHAN. Bruce a décrit sous ce nom , qui a été copié par Gmclin , VJcncia guminifeia. P'. Acacia et Opocvlpasijm. (g..n.) SASSAFRAS, bot. phan. Espèce du genre Laurier, l^. ce mot. (b.) SASSEBÉ. ois. Espèce du genre Perroquet. K. ce mot. (dr..z.) SASSIE. Sassia. bot. piiax. Ce génie de l'Octandrie Monog^nie.a été établi par Moliua dans son His- toire du Chili, et admis par Jussieu qui n'en a pas déterminé les affinités naturelles. Voici ses carnctères : ca- lice à quatre folioles oblongues, ou- vertes; corolle à quatre pétales lan- céolés; huit étamines dont les filets sont sétacés , plus courts que la co- rolle, terminés par des aulbères ar- rondies; ovaire obové, surmonté d'un style filiforme, terminé par un stigmate ovoïde; capsule ovale à deux loges contenant deux graines. Ce genre se compose de deux espèces qui croissent au Chili , et qui ont été nommées par Molina Sassia tinctoria et .S. peidicaria. La première est une petite Plante dont les feuilles sont ovales et toutes radicales ; de leur centre s'élève une hampe nue qui porte trois ou quatre fleurs purpu- rines. La couleur de ces fleurs se dis- sout facilement dans les liqueurs al- cooliques, car une seule (leur suffit pour donner une belle coideur à six livres de liqueur. Les ébénistes s'en servent aussi pour donner aux boise- ries une couleur agréable. Le Sassia perd/caria a des feuilles cordiformes, et la hampe terminée par une seule fleur d'un jnuuc doré. Elle fait en automne l'ornement des prairies du Chili, oii les iril)itans la nomment Rimii ou Fleur de Perdrix , parce que cesOiieauv l'aiment beau- coup. (G..N.) SASSTFPiAGIA. bot. pu an. An- 178 SAT cien synonyme de Sassafras. V. ce mot et Laurif.r. («.) SASSOLIIN. MIN. Nom donné par Mascagni à l'Acide borique que Ion trouve à Sasso dans le Siennois. (g. DEL.) SASURU. BOT. PHAN. (Rumph.j Syn. de \ Âracha umbellifera de La- marck. (a.r.) SATAL. MOM.. Il est à présumer que la coquille qu'Adanson a dési- gnée sous ce nom (Voy. au Sénég. , pi. i4, lîg. 7) appartient au genre Spondyle. Giiielin la confond avec le Spondylus Gederopus , mais elle doit en être séparée. Au reste , elle n'est point assez connue pour statuer à son égard. (d..h.) * SATANICLE. ois. Les matelots appellent ainsi l'Oiseau de tempête. F. PÉTREIi. (B.) SATHERIUS. MAM. '( Aristote. ) La Marie Zibeline. (b.) SATHYRION. mam. (Aristote.) Le Desman. (b.) SATORCHIS. bot. phan. (Du Petit- Thouars.) Pour Saiyrium. V. ce mot. (G..N.) SATUREIA. bot. phan. V. Sar~ RIÈTE. SATURIER. BOT. PHAN. On ne sait par quelle raison ce nom , qui n'est pourtant pas de pays , est sub- stitué dans quelques Dictionnaires français à celui àePsatura. V. ce mot. SxiTURNE. MIN. Le Plomb chez les alchimistes. (b.) * SATURNIA. BOT, PHAN. Nom donné par l'Italien Maratti au genre qu'il a formé pour Y ALlium Chamœ- moly, et qui n'a pas été adopté, (b.) * SATURNIE. Salurnia. iNS. Nom donné par Schranck à un genre de Lépidoptères nocturnes renfermant une partie des Bombyx que Linné avait nommés {Fhalœna) Bombyx Attacus. Ce genre doit correspondre à celui que Latrcille nomme Attacus dans SCS Familles naturelles du règne animal. (g.) SAT SATURNINE, rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. K. ce mot. (b.) SATDRNITE. min. Nom donné par Forster au Plomb sulfuré épigène ou Plomb bleu. K. Plomb, (g. del.) * SATYRA. INS. Genre de l'ordre des Diptères, établi par Meigen , et correspondant à celui de Dolichope. V. ce mot. (g.) SATYRE. Satyrus. mam. Syn. d'Orang roux. V. Orang. (b.) SATYRE. Satyj-us. iNS. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes , tribu des Papilionides, éta- bli par La treille aux dépens du grand genre Fapilio de Linné , et compre- nant les genres Hippaichia de Fabri- cius , et Maniolia de Schranck. Ce genre faisait d'abord partie tlu genre Nymphalis , dans le premier ouvrage de Latreille ; il l'a distingué depuis, et il a été adopté par tous les en- tomologistes avec ces caractères : palpes inférieurs très-comprimés, avec la tranche antérieure étroite ou aiguë, s'élevant notablement au-delà du chaperon , Irès-hérissés de poils ou barbus. Antennes terminées en forme de bouton court , ou en une petite massue grêle et presque en fu- seau. Cellule discoïdale et centrale des ailes inférieures fermée posté- rieurement ; chenilles nues ou pres- que rases , terminées postérieure- ment en un pointe bifide. Crochets des tarses fortement bifides el pa- raissant doubles; les deux pâtes an- térieures très-courtes dans les deux sexes. Chrysalides anguleuses, sus- pendues seulement par leur extré- mité postérieure dans une direction perpendiculaire, la tête en bas, et jamais renfermées dans des coques. Ce genre se distingue des Papillons proprement dits, Parnassiens, Thaïs, Coliades , Piérides , Danaïdes, Idéa, Acrées et Héliconies , parce que ceux- là ont leurs six pales à peu près de même longueur, et toutes propres à la marche. Les Byblis , Nymphales , Morphos , Vanesses , Céthosies et Ar- gynnes, s'en distinguent parce que la SAT cellule centrale de leurs ailes infé- vieiires est ouverte postérieurement. Los Libithées ont les palpes très- grands ; les Brassolides ont leurs palpes inférieurs plus courts et ne s'élevant point au-delà du chaperon; eiilia les Myriues , Polyommates et Ericiues s'en distinguent parce que le dernier article de leurs palpes infé- rieurs est nu ou beaucoup moins fourni d'ccailles et de poils. On con- naît près de deux cents espèces de Sa- tyres ; elles sont rë|)andues dans presque toutes les contrées du globe. En général , ces Lépidoptères fré- quentent les lieux secs et arides; ils volent assez vile et par saccades; ils ne s'élèvent jamais à la hauteur des Arbres , et se tiennent ordinaire- ment sur les buissons et dans les prairies. Parmi les espèces les plus communes aux environs de Paris , nous citerons : Le Satyrk ïithon, Satjnis Ti- thonius , Latr.; God. Encycl. ; \'A- maryllis, Engr., Pap. d'Eur. T. i, pi. 27, f. 55. Un pouce et demi d'en- vergure ; ailes dentées , fauves en dessus , avec la base et les bords obs- curs ; supérieures, ayant de part et d'aulre un oeil bipupillé ; dessous des inférieures d'un lauve nébuleux , avec deux bandes plus claires, dont une plus courte , et cinq points ocel- lés. Commune dans les bois. Le Satyre Gai^athée , Satyrus Galaf/iœa , hatr., God. Encycl.; le Demi-Deuil , Engr., Pap. d'Eur. T. i, pi. 3o . f. 60. De la grandeur du pré- cédent; ailes dentelées, d'un blanc jaunâtre avec la base et l'extrémité noues en dessus, et tachetées de blanc ; taches de la base presque ovales ; inférieures avec deux à trois yeux noirs, nuls ou peu distincts en dessus. Commun dans les bois, (g'.) SATYRE. Satyrus. bot. crypt. Ventenai,qui n'avait aucune connais- sance hors delà botanique, ignorant -ans doute que le nom de Saiyre fût consacré dans les autres branches de l'histoire naturelle , donnait ce nom au genre qu'il formait du Phallus iru- SAT 179 pudicus et espèces analogues , aux dépens des Morilles de Linné. (b.J SATYRTON. Satyrium. bot. phan. Ce nom a été employé par les bota- nistes anciens poiirtlcsigner un grand nombre de Plantes à racine tubé- reuse, comme une Scille, une Iris, V ErythroniumVens Canis, et surtout un grand nombre de Plantes de la famille des Orchidées. Linné, le preuiier, forma spécialement sous ce nom un genre dans sa Gynaudrie , dans lequel il plaça tous "les Orc/iis dont le labelle porte à sa base une pe- tite fossette ou éperon CNtiêmement court. Mais Swarlz, dans son Travail général sur les Orchidées, donna au genre Satyrium des caractères beau- coup plus précis et rapporta parmi les Orchis la plupart des espèces que Linné avait réunies sous le nom de Satyrium. Tous les autres bota- nistes qui se sont spécialement occu- pés des Orchidées, et en particulier R. Brown , Richard et Liudley, ont adopté le genre Satyrium, tel qu'il a été limité par Swarlz. Voici les caiactères de ce genre : les fleurs sont renversées; les trois divisions externes du calice sont semblables entre elles et pendantes ainsi que les deux intérieures latérales; le la- beile occupe la partie supéiieure de la tieur ; il est creusé en forme de casque et se termine à la partie pos- térieure en deux éperons plus ou moins allongés, caractère distinclif de ce genre, puisqu'on ce l'observe dans aucun autre de la famille des Orchidées; le gynostême est dressé, un peu arqué, caché sous le labeile ; l'anthère le termine à son sommet; elle est renversée, cachée en quel- que sorte sous une lame glanduleuse qui occupe le sommet du gynostême ; elle est à deux loges , qui contiennent chacune une masse poUinique formée de granules adhéiens entre eux par le moyen d'une matière visqueuse se prolongeant inférieurement en une petite caudicule qui se termine par un corps plan et glanduleux. Les espèces de ce genre sont des i8o SAU Plantes herbacées terrestres, ayant (les feuilles larges ou étroites; deux tubercules charnus à la base de leur lige et des fleurs disposées en épi , et accompagnées de bradées plus ou moins grandes. Ce genre , que Per- soon avait nommé Dipleclrum , se compose d'un assez grand nombre d'espèces toutes originaires du cap de Bonne-Espérance , à l'exception d'une seule espèce, Salyr/i/rn amœ- rwm, Nob. (Orch. Ile-de Fr.) , qui cioîtà l'Ile-de-France. {a..r.) SAUALPIT. MIN. INom donné par quelques minéralogistes allemands à une variété d'Amphibole nommée Blattriger Aiigit par Werncr , et que l'on trouve au Saualpe en Carinthie. (.G. DEL.) * SAUASSU. MA.M. Maximilien de Wied , dans son Voyage au Brésil, T. 1, p. 254, indique sous ce nom le CalLithrix personatus de Geoffroy Sainl-Hilaire, ou Sagouin à masque. (less.) SAUCANELLE. POIS. Un des noms vulgaires de la jeune Doiade. (b.) SAUCLET ou SAULCET. pois. K. JoEE au mot AXIIÉRINE. * SAUFARAl. OIS. Nom d'ime es- pèce d'Oie à collier blanc, dans Fois- kahl. (LESS.) SAUGE. SaUia. bot. pu an. Ce genre est un des plus remarquables de la famille des Labiées , eu égard au nombre et à la beauté des espèces qui le composent. Il fait partie de la Diandrie Monogynie , L., et il présente les caractères suivans : ci- lice nu pendant la maturation, tu- buleux , un peu campanule , strié , à deux lèvres, la supcrieuie iridenlée, l'inférieure bifide; coiollc ii régu- lière, dont le tube est élargi et comprimé à sa partie supérieure; le limbe divisé en deux lèvres , la supé- rieure comprimée, écliancrée, sou- vent courbée en dedans cl ayant la forme d'un fer de faucille, l'infcrieure élargie, à tiois découpures , celle du milieu plus grande, écliancrée ou nrrondic; deux étamines altachées à *lcs (lifts courts ([ ivols), sur lesquels SAU sont insérés des filets transversaux (connectifs) qui liennent écartées les loges de l'anthère, dont l'une est avortée et glandullformc; deux éla- mines avortées situées au fond de la corolle; ovaire quadrilobé , surmon- té d'un style filifonne très-long, ter- miné par un stigmate bifide; qualie akènes arrondis situés au fond du calice persistant. ïournefort avait formé trois genres sous les noms de Saliia, Sclarea et Horminiim , qui ont été fondus en un seul par Linné. Leurs caractères ne reposaient que sui- des moditications dans la struc- ture des étammes et de la corolle; conséquonmeut on ne pouvait Us considérer que comme de simples sections du genre Salvla, dont les nombreuses espèces ont besoin d'être réunies par groupes pour qu'on pût arriver facilement à leur délenni- nalion. Les Suiges sont des Plantes à tiges ligueuses , carrées , rameu- ses , garnies de feuilles en général grandes , offrant une multitude de formes , tantôt entières, ou simple- ment déniées ou crénelées , tantôt multduies , quelquefois bulleuses à leur surface, d'une odeur forte lors- qu'on les froisse. Les fleiirs sont en général très-grandes pour des I^a- biées , ornées , ainsi que les bradées qui les accompagnent, de couleurs souvent fort vives. On en compte environ deux cent cinquante espèces, parmi lesquelles plusieurs ont été décrites sous des noms différens, de sorte q\ie la synonymie de ces espèces est fort embrouillée. Ces Plantes sont réparties sur presque toute la surface du globe. On en trouve beaucoup dans les régions qui forment le bassin de la Méditerranée. Une foule d au- tres croissent au cap de Bonne- Lspé- rauce , dans l'Inde , <à Saint-Domin- gue, au Brésil, au Pérou, et duns les diverses contrées de l'Amérique méridionale et septentrionale. Une ciiarmaute espèce {Salvia pratensis , L.) oi ne de sea bellrs fleurs bleues , pendant presque tout l'été , les prairies et les coteaux incultes de l'Europe tcmpéiée et méridionale. ('. f,iitf/iii-r •/.',-( ifir A-/i/)n'/: O't'iif/- S.il.n A /ormo.ui l'iloi-it SAU (^)iielqups Sauges soûl des Piaules officinales qui jivaieul be;iiicou|> de icpulatiou dans l'ancieuue méde- cine. Plusieurs espèces exotiques sont cultivées pour la décoraiiou des j>aiteires. Nous ne meutiormerons dans cet arlicle que les plus re- marquables sous ces deux points de vue. La S.iUGK OFFrciJsAf.E, Sd/i'/'a (yffî- cinalh , L. , Lamk., llluslr. , lab. -lo, i\'^. 1 , a une souche ligneuse qui pousse beaucoup do rameaux, droits, velus , blanchâtres , i',a!nis de feuil- les elliptiques lancéolées, léf^èrcmont crénelées , lidées , .^èche;» ou jieu suc- culentes , quelquelois p:inacliées de diverses coulcuis. Les fleurs, d'uu bleu rougeâhe, sont disposées en épi lâche et tei minai. Cette Plante croit spoiitauémeni d ais le midi de l'Eu- rope. On h cultive dans les jardins comme Plante d'utilité ; elle est Ioni- que , stomaciiique et anti-spasmo- dique. La S.4.UGK ^c-LK'Ri.E,SnlviaSc.larea, 1j., a une lit;e liaule d'un pied à un pied et demi, droite, épaisse, ra- meuse, garnie de feuilles grandes, péliolées , coidiformes , très-ridées et légèremeul crénelées. Les Heurs sont bleuâtres , disposées en épi garni de bractées concaves , dont les supé- rieures ont unecouleur violette. Cette Plante croh dans les contrées méri- dionales et tempérées de l'Europe, Ou lui donne les noms vulgaires d'O/va/e , Sclarée et Tuule-Bonne. Elle a une odeur forte , peu agréable, et elle passe pour stomachique et anti-hystérique. Cependant elle ne nous semble pas supérieure, par ses vertus médicinales, à la Sauge offici- nale, ni même aux diverses espèces de Sauges qui abondent dans les prairies , dans les bois et les lieux incultes de diverses contrées de l'Eu- rope , telles que les Sa/uia pratensis , glulinosa, (Et/Uopis, Horminiim, Ver- bcnaca, etc. Parmi les Sauges cultivées comme Plantes d'ornement, nous ferons une mention particulière d'une espèce ré- cemment introduite dans les jardins SAU i8i d'Europe, dont elle fait en ce mo- ment (octobre 1828) la plus belle décoration. La S.\UGE ÉCLATANTE , Saluia spléndens. But. Rcgist., n. 687, a été observée pour la première fors dans le Brésil par le prince JMaximilien de VVied-Neuwied,elmentionnéehousce nom, mais sans description, dans la Relation de son voyage. Elle a été introduite, en 1823, dans les jardins d'Europe , où elle s'est tellement nuillipliée , qu'on eu voit partout des bordures et des massifs qui offrent l'aspect le plus ravissant. C'est une Plante vivace dont les tiqes sont sous- ligneuses à la base , aressées , ra- meuses , fétragones , hautes de deux, trois et quatre pieds, garnies de feuil- les ovales - lancéolées , acuminées , dentées en scie, grandes et d'une belle couleur verte. Les (leurs ont le calice très-renflé , le tube de la co- rolle fort allongé , la lèvre supé- rieure pres(|ue di oite , indivise, beau- coup plus grande que l'inférieure. Les étamines , et surtout les stigma- tes , sont saillans hors de la corolle. Ces fleurs forment au sonunet des ranieaux des grappes pyramidales, eniièrement d'un rouge écarlate. Cette Plante paraît facile à cultiver; m. lis comme eile est originaire d'un pays chaud, elle ciaint les froids de nos climats , et conséquerainent ne peut passer l'hiver en pleine terre. (o..N.) On a ëleadu le nom de Sauge a plusieurs Végétaux qui ne sont pas de ce genre, et on a conséquemment appelé : Sauge amère, diverses Gorman- drées , uolainmeut le Teucrium Cha- rnœris. Sauge d'Amérique, synonyme de TarchouHule. Sauge en aru.'îe , diverses Phlo- mides frutescentes. Sauge des «ois ou sauvage , le Teucrium Scurudonia. Sauge de Saii^t-Dominique , une Conize. Sauge de Jérusalem, la Pulmo- naire officinale. i«2 SAU Saxiob db montagne, à Samt-Do- mingue , le Cainara Lanîana, etc. SAUKT. OIS. Espèce du genre Ca- nard. V. ce mot. (dr.z.) SAULAR. OIS. S^rr. de Gracula saularis de Latham , qui est un Mai- nate. /^. ce mot. (u.) * SADLCET. rois. IT. S^uclet. SAULE. Salix. bot. phan. Genre principal de la famille des Salicinëes et de la Diœcic Diandrie , L. , oflVant les caraclères siiivans : fleurs dioï- ques. Les mâles sont disposées en un clialon obloug, et chacune d'elles est constituée par une écaille qui renferme ordinairement deux ëta- mines (rarement \ine à cinq) dont les filets sont droits , filiformes , sail- lans , terminés par des anthères à deux loges; au centre on trouve une petite glande tronquée , qui peut être le rudiment d'un ovaire. Les fleurs femelles sont disposées en chaion comme les fleurs mâles ; chaque écaille renferme un ovaire rétréci au sommet en un st^'le très-court, ter- miné par deux stigmates droits et bi- fides. Le fruit est une capsule ovale, subulée , à une seule loge, à deux valves qui se recourbent eu dehors après la maturité des graines. Celles- ci sont solitaires , ovales , fort petites, entourées à leur base d'une aigrette de poils simples. Quelques espèces offrent de légères variations dans les caractères que nous venons d'expo- ser ; ainsi le Salix pentaiidra est ainsi nommé à cause de ses cinq étamines; le S.monandia paraît n'avoir qu'une seule élaraine , mais en réalité il en possède deux qui sont soudées dans toute leur longueur, ce que l'on re- connaît à l'anthère quadiiloculairc. Les Saules form.ent un genre très- naturel , compose d'un nombre im- mense d'espèces ( plus de àe\x\ cents) dont la synonymie est devenue, pour ainsi dire, inextricable. Les vrais bo- tanistes ne vont p;is les seuls coupa- bles de cette confusion ; elle provient aussi de ia cupidité de certains col- lecteurs et m uchauds 'le Plantvs qui SAU font des espèces sans autre motif que l'augmentation du nombre des objets à vendre. Schleicher , par exemple, a fait plus de cinquante espèces qui se rapportent toutes au Salix stylosa de De Candolle. La difficulté qu'on éprouve dans la dé- termina lion des espèces de Saules vient principalement de ce que ces Arbres ou Arbrisseaux sont dioiques, et couséquemment qu'il faut les étu- dier vivans , car on ne rencontre pas souvent dans les herbiers les in- dividus mâles et les individus fe- melles de la même espèce. L'appa- rition des fleurs avant les feuilles, les difl'érences du sol , de l'exposi- tion , la culture qui multiplie à l'in- fini les vaiiclés, sont encore des sources de difficultés. Les Saules sont des Arbres ou des Arbrisseaux qui se plaisent parti- culièrement dans les localités humi- des. On en trouve un grand nombre en Europe , où plusieurs espèces sont cultivées a. raison des divers usages de leur bois, et aussi parce qu'elles viennent bien dans des terrains que l'on ne peut utiliser autrement. Quelques Saules servent à consoli- der les chaussées, parce qu'ils re- prennent facilement de boutures, et qu'en peu de temps ils émettent des racines fort ramifiées. Nous nous bornerons à citer quelques-unes des principales espèces qui croissent en France. Le Saule blanc , Salix alba , L., s'élève dans son état naturel à plus de dix mètres, et se divise en rameaux nombreux et élancés. Lorsqu'on le taille, il forme une souche épaisse haute de un mètre à un mètre et demi , et couronnée par des branches divergentes formant une tête arron- die. Ses feuilles sont lancéolées, al- longées , dentées en scie , glabres en dessus , couvertes en dessous de poiis soyeux et couchés. Ce Saule est com- mun dans les villages sur le bord des fossés. Son écorce est amère, astringente, fébrifuge, et a été em- ployée comme un des meilleurs suc^ ccdanés du quinquina. SAU Le Saule jaune, Sali.r P'I/el/ina, L. , vulgairement connu sous les noms d'Osier, Osier jaune, Bois jaune et Amariuier , est remarquable par la couleur jaune de ses jeunes bran- ches , des pétioles et des nervures de ses feuilles. On le voit rarement fleurir, parce qu'on coupe chaque année ses branches et qu'on l'em- pêche de grandir. Ces branches sont souples, et très -convenables pour lairedeà liens, des paniers et autres ustensiles. Le Saule Marceau, Sa/ix caprœa, L., est un Arbrisseau de deux à six mètres de hauteur , dont le tronc est cendré , léi;èrement fendillé , et dont les rameaux sont allongés , nom- breux, d'un vert jaunâtre. Les feuil- les, qui naissent api es les fleurs, sont arrondies ou ovales, remarquables par leur épaisseur et leurs nervures saillantes, réticulées. Cet Arbrisseau croît sur les collines sèches et dans les bois. Ses Heurs mâles, qui parais- sent au commencement du prin- temps, exhalent une odeur agréable, et sont recherchées par les abeilles. L'écorce de ce Saule est araère-ast^in- geute, et même propre au tannage. On fait des paniers avec ses jeunes branches. Le Saule pleureur , Salix baby- lonica, L., est un Arbre très-facile à reconnaître à ses rameaux longs , grêles , flexibles et pendans. On le plante fréquemment dans les jardins paysagers, le long des eaux, où il est d'un effet fort pittoresque. Il sert aussi à orner les monumens funé- raires; et c'est un des Arbres les plus ^PP'opriés à ce genre de décoration. L'étal de delapsus de ses bianchcs est vraiment symbolique et affecte l'ame de pensées très analogues à la cir- constance. Le Saule pleureur est ori- ginaire du Levant. Sur les plus hautes sommités de l'Europe, comme par exemple dans les Hautes-Alpes et les Pyrénées, les dernières Plantes ligneuses que l'on rencontre sont des Saules [Sa/îx lier- bacea et i-etusa). Ce sont des Plantes extrêmement petites , si on ne cou- SAU i83 sidère que la partie hors de terre; car la souche est souterraine et s'é- tend quelquefois assez profondément. Il est remarquable que, dans la partie la plus septentrionale du globe que l'on ait explorée sous le rapport bo- tanique (l'île Melville), le dernier Arbuste que l'on rencontre à ces hautes latitudes soit, de même que sur les hautes sommités de l'Europe, une espèce naine de Saule. (g..n.) ' SAULE MARIN, polyp. Plusieurs espèces de Gorgones ont été dési- gnées ainsi par d'anciens naturalistes et par quelques voyageurs, (e. d. .l. ) SAULET. OIS. L'un des synony- mes vulgaires de Moineau, r. Gros- B£C. (DR..Z.) SAUMON. Salmo. pois. On a pu voir au mol Salmones que le genre Salmo de Linné composait cette fa- mille, et qu'il y était si naturel qu'on n'a guère pu le diviser en genres nou- veaux suflisamment distingués, de sorte qu'y étant toujours seul , Cuvier a dû se borner à n'y former que des groupes en assez grand nombre , réunis par les caractères précédem- ment exposés. Les Saumons, dont Gmelin avait déjà mentionné une soixantaine, sont des Poissons abdo- minaux, ayant la bouche grande et garnie de dents, la tête comprimée, plus de cinq rayons à la bianchiale, la chair ordinairement exquise, et dont quelques espèces ont acquis non-seulement une grande célébrité sur nos tables, mais encore une im- portance commerciale réelle par la quantité qu'on en pêche et qu'on pré- pare pour la conservation. Après avoir distrait du genre Saumon les Argentines ( /^. ce mol ), nous sui- vrons; pour fiire connaître les autres coupes qui doivent y être conservées , l'ordre établi ^lans l'Histoire du Rè- gne Animal par Cuvier. I. Saumon proprement dit, Salmo. Improprement Truite de quelques ou- vrages , puisque le nom de Salmo est scientifiquement conservé au sous- genre , tandis que Tmtta demeure simplement spécifique pour l'un des i84 S AU Poissons qu'il comprend. Ils ont une grande partie du bord de la mâchoire supérieure toi niéepar les maxillaires; une rangée de dénis pointues aux maxillaires , aux inteiinaxillaires , aux palatins el aux mandibulaires , et deux rangées an voiner , sui' la langue et sur les pharyngiens , en sorte, dit Cuvier, textuellement co- pié dans l'article Truite du Uictiou- naire de Lnvraidt, que ce sont les plus complétcn)enl dentés de tous hs Poissons. Tout le monde, ajoute ce savant, connaît leur forme; leurs ventrales répondent au milieu de leur première dorsale et 1 adipeuse à l'anale. Leurs rayons branchiaux sont au noinbie de dix ou environ. Leur estomac étroit et fort long fait un lepli et est suivi de nombreux cœcLinis; leur vessie natatoire s'étend d'un bout de l'abdomen à l'autre, et communique dans le haut avec lœso- phage. Ils ont presque toujours le corps tacheté, habitent les rivages de la mer d'oii ils remontent par les fleuves et les rivières jusque dans les lacs les plus éloignés et même sur ceux très-frais des iiautes montagnes. Les espèces très-connues de Saumon qui méritent une mention particu- lière sont les suivantes : f Saumon commun, Salmo Salai\ li. , Gmel. , Syst. nat. , 1 5 , ï. i , p. 1.564; Bloch , pi. i20 et 98; Encycl. Pois. , pi. 65 , fig. 261 et 262. Le plus connu et le plus répandu de tous , ce qui l'avait fait appeler Salmo vuL- garis par Aldrovande. Il acquiert jusqu'à cinq et six pieds de lon- gueur , mais ceux qu'on voit ordinai- rement sur nos marchés sont moins grands, et pèsent pourtant de douze à quinze livres. Les mâles , qui portent vulgairement le uoni de Bécards , sont ceux dont la mâchoire inférieure se recourbe eu crochet vers le haut. Le Saumon se trouve sur les rivages atlantiques des deux mondes , depuis la zone tempérée jusque bien avant ilans l'océan Glacial, puisqu'on en trouve jusqu'au Spitzberg et au Groenland. Ou assure qu'il existe ausbi sur Ici cotes asiatiques , dans ce SAU qu'où nomme la Manche de Tartarie. 11 se tient toujours au voLsinage de l'embouchure des eaux douces oir it entre vers la saison du frai; c'est alors qu'on le voit remonter les fleu- ves et leurs alBuens jusqu'auprès de leur souice, sans que les distances soient un ob>tacle à ses migrations. Bravant le courant , il chemine beau- coup plus vite qu'on ne l'a dit, puis- qu'il met fort peu de temps pour par- A'enir dans la Loire , par exemple , à la plus grande distance possible de la mer. Pour se reposer dans ses voya- ges , le Saumon recherche quelque fibri oii le cours de l'eau auquel il oppose sa tète ne soit pas trop fort, et il appuie sa queue contre quelque pierre qui l'empêche d'être chai rie en arrière. Il passe la bellesaisondans l'eau douce; mais on ne le voit ni dans le lac de Genève ni dans le Rhône , parce que probablement on n'en trouve point dans la Méditerra- née. Il pénètre au contraire par l'LIbe jusqu'en Bohème ; on assure en avoir trouvé jusque dans les Cor- dillières de l'Amérique méridionale , qui avaient remonté plus de huit cents lieues par le fleuve Maragnon , ce qui est possible; mais ce qui ne le semble pas autant, c'est qu'on ait pèclîé dans la Caspienne des Sau- mons qui venaient du golfe Persique, comme on s'en est assuié par des an- neaux d'or que leur avaient posés dansles ouies de riches habitausdes rives de ce golfe. Au reste, on pré- tend que ces Poissons, nés dans les livières, descendus le long des fleu- ves à la mer pour y passer la mau- vaise saison , remontent auprwUemps suivant au lieu oii ils naquirent, comme les Hirondelles reviennent faire leur ponte aux mêmes lieux oii elles reçurent le jour. C'est ce dont un amateur dit s'être assuré en ache- tant à Châteaulin, sous-préfecture du département du Finistère, lieu connu par une grande pêcherie de Saumons, douze de ces Animaux à qui on plaça des anneaux de cuivre à la queue , et qu'on relâcha après cette opération. L'année suivante cinq de ces Saunions SAU luienl repi'is , les autres l'aiil été suc- cessivement eu deux ans, ce qui ne prouve pas « qu'une force invinci- ble trace aux Saunions la i ouïe qu'ils «Hoivenl laire, w mais siinpleinenl que les Animaux, soit de l air, soil de la terre, soil de l'eau, ont assez de mé- moire pour rej-iendre, d:ins Icuis mi- grations, un chemin qu'ils ont suivi. J'ourquoi s'émerveiller , eu sl\ le pré- tentieux, des choses les plus simples, et leur donner uu vernis uiii aculouv ? 11 eiit été beaucoup plus exlraoïdi- uaiie, selon uous, que les S.iuinons repris à Châleaulin l'eusseul élé, par fveinple , dans les lacs du Canada. Ce n'est pas non plus « en corps d'année que les Shiuiious semblent s'élancer du sein des meispour envahir l'empire »ies eaux douces. » Ils ne s'élancent point, ils ne sont point euiégimen- lés, ils n'cnv.diissent aucun empire; ils voyagent tout bouuenieul sur deux de hauteur, par bandes innom- brables dirigées par les plus grosses lemelles qui relournent aux lieux ou elles ont habitude de déposer leurs œufs. On assi.ie que ces femelles choisissent pour la ponte uu fond de sable oii, avec leurs ventrales, elles creusent un sillon de quelques pouces de longueur et de profondeur; elles couvrent ensuite leur dépôt dont l'o- deur attire le mâle qui y répand le sperme de ses laites. (3n assure que les calaractes il'une certaine hauteur ne sont pas des obstacles pour les Sau- mons, et qu'ils savent les frauchir; il est probable cependant qu'ils ne re- monteraient pas les plus hautes comme le font si lestement les petites espèces du même sous-genie. Le bruit les épouvante, et on croit avoir remar- qué, aux environs des communes ri- veraines, qu'au temps du passage ils s'alarmaient du sou des cloches voisi- nes. De ce préj ugé vient sans doute ce- lui qui s'enracine aujourd'hui de plus en plus parmi les pêcheurs, auxquels les obscurans , ennemis obstinés de tout perfectionnement nouveau, per- suadent que les bateaux à vapeur fout fuir les Poissons et doivent opérer bien- tôt le dépeuplement des rivières. Nul SAU i85 doute qu'un bateau à vapeur comme toute autre embarcation à rames, ve- nant à traverser des bandes de Sau- mons voyageurs, ou bien à voguer dans le sens oli elles se dirigent , n'y porte le désordre; mais est -il croya- ble que le bruit ayant cessé, les Sau- mons ne reviennent plus aux lieui oi» ils l'entendirent? Le bruit qu'on fait fiour les prendie en jetant et levant es hiets, la destruction qui s'en opère de temps immémorial aux mêmes lieux , les débris de leurs pareils dont on ensanglante les pêcheries, n'ont jamais élé plus un obstacle à leur retour annuel que les coups de fusil que nous tirons aux Hirondelles ne les dégoûtent des clochers et des toits à l'abri desquels elles naquirent. Ce sont les mêmes hommes qui ont déclamé contre la vaccine et causé la mort de tant de victimes dans ces derniers temps, qui veulent aujour- d'hui attaquer , soi-disant dans l'in- térêt des Poissons et de ceux qui les prennent, le mode de communication qui doit avant la fin du siècle identi- fier pour ainsi dire l'Amérique libre el la vieille Europe. A-t-on renoncé à l'usage de la poudre à canon parce qu'elle fait peur aux oiseaux? On ne renoncera point aux bateaux à va- peur, les Saumons, les Turbots, les Soles, la Morue et les Harengs dus- sent-ils manquer dans les poissonne- ries de nos capitales pour alimenter la bonne chère du samedi, du ven- dredi et du carême. Les gens de la profession de saint Pierre qui ont abandonné la mer de Galilée depuis qu'on n'y sauiait plus trouver une Ablette, feront comme les pêcheurs de Baleine , ils en seront quilles pour suivre leur proie , et pour l'aller for- cer dans ses refuges aux lieux oii ne vont pas encore de bateaux à vapeur ; libre à eux d'y aller à la voile selon la vieille coutume. Plusieurs auteurs ont évalué la route que peut faire un Saumon dans un jour à un ou deux milles ; cette évaluation est beaucoup trop faible; il est bien certain au contraire que ce Poisson nage avec une telle vélocité i86 SAU qu'il peut faire au moins cent toises eu une minute, et même plus s'il n'est point contrarié par le courant; mais ce qu'on raconte de leur ma- nière de sauter nous semble moins avéré : on veut que, pour s'élancer hors de l'eau à quelque distance, ils saisissent quelque pierre avec la bou- che , que se courbant en arc le plus possible , ils rapprochent leur queue du point d'appui, el que, lâchant des dents en poussant des deux ex- trémités rapprochées , ils produisent ainsi un violent mouvement de dé- tente. Si les Saumons se livraient à un tel exercice, on en trouverait bien peu dont les mâchoires ne fussent point dégarnies. Les jeunes Saumons, dit Cloquet, grandissent rapidement, et parviennent en ;»ssez peu de temps à la taille de quatre à cinq pouces. Lorsqu'ils ont atteint celle d'un pied à peu près , ils se trouvent avoir assez de force pour abandonner le haut des rivières et gagner la mer qu'ils quit- tent à son tour lorsqu'ils sont longs de dix-huit pouces , c'est-à-dire vers le commencement de l'été et plus tard que les vieux individus de leur espèce. A deux ans ils pèsent déjà six ou huit livres , et à cinq ou six ans ils n'en pèsent que dix ou douze. D'après ces données, on pourrait facilement juger de l'âge avancé de ceux qu'on pêche en Ecosse et en Suède , et qui , de la taille de six pieds , ne pèsent pas moins de quatre-vingts à cent li- vres. Il est des cantons, tels que di- vers points de la Bretagne littorale , où l'on en prend une si grande quan- tité, que les domestiques font mettre dans leurs conditions de service qu'on ne leur fera pas manger de Saumon plus de deux fois la se- maine. A Paris ce Poisson est géné- ralement assez cher et estimé ; on le prépare à Ihuile pour le conserver, et dans ces divers états on le sert toujours sur les meilleures tables. L'Illankeii , ou Saumon de l'IU , paraît n'être qu'une variété du Sau- mon proprement dit, à laquelle la position géographique de sd. patrie ne permet point de descendre à la mer. SAU Le lac de Constance est l'Océan pour elle. Ce Poisson ne peut en quitter les eaux douces, arrêté par la grande cascade de Schaffhouse. Il y passe l'hiver, et remonte dans tous ses af- fluens , et vers le Rhin supérieur dans la belle saison. Sa chair est des plus délicates. Quoiqu'il ponde une immense quantité d'œufs , l'espèce eu est peu midtipliée , ses migra- tions n'étant pas assez étendues pour qu'elles puissent le mettre suflisarn- ineut à l'abri des nombreux ennemis qui lui fout la guerre. Les Hommes , les Oi.-eaux pêcheurs, les Anguilles et les Brochets détruisent la plus giande quantité des jeunes. B. 12, d. j5, P. i4, A^ 10 , A. i3 , c. 19-21. La Truite com.uvse , Sa/mo Fario, L., Gme\., Syst. nal., 1, 1067 ; Blocli, pi. 22; le T'^a/z'o, Encycl. Pois., pi. 52, fig. 266. L'un des plus jolis Poissons des lacs et des rivières , outre qu'il est l'un des plus estimés pour la délicatesse de sa chair. On le trouve dans presque toutes les eaux vives et froides de l'univers ; il est néan- moins fort rare dans la Seine. Sa taille ordinaire est d'un pied à quinze pou- ces , et son poids d'une livre tout au plus; on en cite cependant de beau- coup plus considérables. Celles des Pyrénées et de l'Ecosse passent pour être les meilleures. B. 10, d. li, p. 10, V. io-i3 , A. Il, 0. 18-20. La Truite saumonée , Salmo T rut ta, L. , Gmel. , Syst. nat. T. i, p. i566;Bloch,pl.2i jEncycl., pi. 67, fig. 270. A la chair plus délicate en- core que celle de la Truite com- mune et rougeâlrc, comme si le Poisson participait de la nature de cette Truite et de celle du Saumon ordinaire. Elle se tient surtout dans les lacs très-élevés , et remonte dans les plus hautes régions des monta- gnes tant qu'elle y trouve des filets d'eau pure et courante. Elle nage avec plus de vélocité encore qu'aucun au- tre Saumon , et franchit les cataractes avec une incroyable agilité. B. 12 , d. 1 j-i4, p. 12-1 4, V. 10-12, c. 20. Le Huche , Salmo Hticho , L. , Gmel., Syst. nat. T. i, p. i369j- SAU Bloch, pi. lo; Encycl., pi. 66 , fig. a68. Le plus grand des Saumons, et celui qui se trouve le plus commu- nément dans le Danube. On ne le rencontre guère que dans les affluens de la n)er Noire ; aussi est-il assez commun dans la Russie méridio- nale. Il dépasse ordinairement six pieds de long et soixante livres de poids ; sa chair est lourde, mais as- sez bonne, b. 12, n. i4, p. 17, v. 10 , A. 12 , c. 16-20. L'VmsMjT., Salmo Umb/a,!»., Gmcl., Sjsf. nat. T. i , p. 1.^71; Bloch, pi. loi , vulgairement l'Ombre, ou Humble et Umble Chevalier , En- cycl. Pois. , pi. 68 , fig. 274. Le lac de Genève oLi il est assez répandu, celui deNeufchâlel oii il est très-rare, sont les lieux oii se trouve ce Poisson célèbre parmi les amateurs de bonne chère , et réputé exquis. Bosc assure en avoir vu de beaux individus payés à Paris jusqu'à trois cents francs pour l'ornement de tables somp- tueuses. Les petits, qui ont tout au plus un pied, ne valent pas moins d'un louis. On ne mange ce Poisson que cuit au bleu. d. i4, p. i4, V. 12 , A. 12 , c. i4. La Rille, petite rivière qui se jette dans la Seine vers son embouchure , possède une petite espèce de Saumon, figurée par Lacépède (ï. v, pi. i5 , fig. 3), qui ne dépasse guère un Ha- reng par sa taille. Les autres Sau- mons proprement dits sont la Truite de montagne, Salmo alpinus (Bloch, pi. io4), la Salveline, Salmo Salve- linus (Bloch, pi. 99), la Salmarine, Salmu Salmarinus , les Salmo sylua- ticus , Goedinii , Schiefeimulleri , re- présentés par Bloch , outre les Salmo erythriniis , lacusfris et autres , men- tionnés par PallasouLepéchin coinme habitant les fleuves de la Russie, soit d'Europe, soit asiatique. n. Eperlan , Osmerus. Artedi for- ma le genre Osmerus que n'adopta point Linné , mais que Cuvier a réta- bli comme soiis-genre en repoussant £lusieurs espèces qu'y avait placées acépède. Les Eperlans ont deux ^"angs de dents écartées à chaque pa- SAU 187 lalin , mais leur vomer n'en a que quelques-unes sa;' le devant. Leur branchiostége a huit rayons ; leur corps est sans tache, et leurs ven- trales répondent au bord antérieur de leur première dorsale , c'est-à-dire qu'elles sont situées un peu plus avant que dans les véritables Saumons. Il n'en existe qu'une espèce bien cons- tatée , I'Eperlan commun , Salmo Eperlanus, L. , Gmel., Sjst. nat., XIII , T. I, p. 1075 ; Blocli, pi. 28 , fig. 2 ; Encycl. Pois., pi. 68, fig. 176,- trop connue pour que nous nous ar- rêtions à la décrire. Elle habile la plus grande partie de l'année dans les lacs dont le fond est sablonneux, ainsi que dans les grandes rivières. L'em- bouchure de la Seine en est lemplie, et c'est l'un des Poissons dont on mange le plus à Rouen, oix il est fort recherché à cause de l'odeur de violette qu'on lui attribue. Sa taille est petite et sa chair délicate. Il abonde également dans la Baltique. On en cite une variété un peu plus grande, et qui, se tenant constam- ment dans l'eau salée autour des terres magellaniques , a été figurée (Encycl. Pois., pi. 68 , fig. 277) sous le nom d'Eperlan de mer. D. 11, P. 11 , V. 8 , A. 17, c. 19. III. CoRÉGONE , Coregoniis. Sous- genre auquel on a quelquefois éten- du le nom d'Ombre , qui est celui de l'une de ses espèces et qu'avait fon- dé Artedi. La bouche y est trèS" peu fendue; les dents y sont si pe- tites , qu'on les aperçoit à peine ; elles manquent même au palais ainsi qu'à la langue, et quelquefois à la mâ- choire inférieure. Il y a sept à huit rayons à la branchiostége , et les écailles ^ sont plus grandes que dans les autres Saumons. La plus grande confusion règne dans la distinction des espèces de ce sous-genre, et con- séquemment dans la synonymie de ces espèces; on peut néanmoins y distin guer certainement les suiva n les. L'Ombre commun , Salmo Thy~ mallus , L., Gmel., Syst. nat., xiii , T. T, p. 1079; Bloch, pi. 24; En- cycl., pi. 62 , fig. 281. Celui qu'oa i8S SAU appelle Maièue de rivière daus cer- tains caillons de la Prusse poui le disliuguer de l'espèce suivante qui eat la Marèue des lacs. 11 esl surloul coiiiniun daus les cours d'eaux ra- Pides et froides de la Norvège oLi on en mange beaucoup, et oii ses eniidilles sont employées pour faire cailler le lait. Ou assure que sa cliair tient un peu Je la saveur du miel et du parluai ilu ihyin. b. lo, D. ai- a3 , r. ib, V. 10-12 , a. i4-i5, c. 18. La Grande Marine , Salnw Ma- rœna , Gmel., Sjst. nat. , xiii , T. i , p. i58i; Biocli , pi. 27; Eucycl. , pi. 69 , fig. 279 ; mal à propos appelé Murène dans certains diclionuaues , et qui est bien le Lavaret de Ron- delet , celui du lac du Bourgel; mais non le Lavaret de Blosh, qui est un tout autre Animal. C est de ce lac du Bourget que le grand Frédéric, qui était fort auialeur de la bonne chère, lit transporter la Grande JMarène dans les lacs de la Pomérauie , oii la pêche en fut très - loug - temps défem'.ue pour donner au Poisson le temps de s'y multiplier. Il y a parfailemenl réussi; et l'on en prend des indivi- dus qui atteignent presqu'à trois pieds de long dans le lac Madu , près deStargart, ou nous en avons vu nous-inème un individu de cette taille. 11 est difficile d'imaginer un mets plus délicat , une chair plus blanche et plus savoureuse; aucune petite arête ne s'y rencontre , et les habitans du pays ne s'en régalent jamais qu'ils n'expriment leur re- connuissance pour le monarque au- quel la province doit une si précieuse importation, jj. 8, d. i4, p. i4, v. 11, A. 10 , c. 20. La Makénule, Salino ]\]arœnula, Gmd.jSyst.nat., xiii, T.i, p. i58i ; Salino Albula, Bloch, pi. aS , fig. 2 ; l'Able, Encycl. , pi. 69, fig. 280, vulgairement Petite Marèue, it/eiz/e Marœna en Allemagne, oli l'on prend fréquemment ce Poisson qui n'est pas moins estimé que les précédens. Il ne faut pas le confondre avec le Salmu Albula de Gmelin (p. 1079;, qui pourrait bien êlie l'état fort SAU jeune de l'Ombre bleu. «. 7, d. 10, r. j5 , V. 1 1, A. i4, c. 20. Le Lavaret , Sal/no Lavarctus , L., Gmel., Syst. nat. ^ xiii, T. 1, p. 1070; Bloch,. pi. 23; Encycl., pi. 68, fig. 278, qui n'est ponit le Lavaret de Rondelet , regaidé par Cavicr, ainsi que nous l'avons dit plus haut, comme le même Poisson que la Grande Marène, m.ds dont les Salmu Oxyrhinchus , L. , qui esl lo Houting des Hollandais, l'Ombre bleu , Salmu Jf'artmaniùi , Gmel. , 1 , 1082 ; Bloch , pi. io5 , qui est la Bii- sole de Rondelet , avec le Ferra et le Yangeron de divers lacs de lEurope , paraissent former une autre espèce distincte à laquelle on a donné plu- sieurs noms mal à propoi. Le La- varet des mers du Nord aurait aux nageoires D. i4 , p. 16, V. 12 , a. 17, c. iS, et 1 Ombre bleu du lac de Constance, D. i5, P. 17, v. 12, a. i4 , c. 23. Il est des espèces du sous -genre qui nous occupe dont le museau est pointu et proéminent; tels sont entre autres le Nez , Salmo Nasus de Le- ]>échin , qu'on pêche dans l'Obi , ou il n'a pas moins de six pieds de long, et le Lsrge, Salmo Latus de Bloch , pi. 26, Encycl. Pois, pi. 69 , lig. 282, qui ne pèse guère plus de quatre li- vres et demie. IV. Saure , Sauras. Les Saumons de ce sous-genre sont les plus allon- gés de tous , et diffèrent des autres par leur forme cylindracée , et par la grandeur de leurs écailles qui s'éten- dent sur les joues et sur les oper- cules. Leur première dorsale esl fort en arrière des ventrales qui sont assez grandes. Le museau est court; la gueule fendue fort enarrière des yeux; le bord de la mâchoire supérieure est formé en entier par les inlermaxil- laires. Il y a beaucoup de dents poin- tues le long des deux mâchoires des palatins et sur toute la langue, mais aucune sur le vomer. Les viscères sont pareils à ceux des Saumons pro- prement dits. Leurs branchiostéges otfrent un grand nombre de rayons , c'est-à-dire de douze à quinze. Ce SAU sont (les Poissons voracos dont on trouve des espèces dans la Méditor- ranée, Icis que le Salrno Sauras, L., qui paraît n être pas le même que le Salmo Sm/ri/s de r>locU,pi. od4 , et rOsmèie à bande de llisso ; le Satmo fœlciis, Blocli , pi. 584 , fig. 2 , qui est le Blanchet de l Enc\ clopédic, pi. 70, fig. 275, et le Tiimbil , Bloch , pi. 4oo , l'un fie l'Amérique du nord et l'autre du Malabar, sont encore des Saures. Nous ajnuteions une espèce à ce sous-genre : Le Saure MiLiF.N , Saurns Milil, {V. planch. de ce Dicl.)- Ce Poisson, long d'un à deux pieds, tout d'une venue, et presque aussi gros vers l'insertion de la queue que par le travers rki corps, est d'une couleur hrun-noirâlre lavée de bleuâtre vers la tête et uniforme sui* touîes ses parties. L'anule y est précisément au- dessous d'une très-petile adipeuse et assez haute. INolre ancien camarade Milius , qui l'ut successivement gou- verneur de Mascaieigne et de la Guiane, a pèclié ce Poisson à la baie des Chiens - Marins dans l'Austra- lasie ; nous lui en devons la con- naissance et la figure. D. lo, p. 8, V. 10 , A. 8 , c. 20. V. ScoPÈLE , Scopeles. Ces Pois- sons ont , comme les Saures , la gueule et les ouïes extrêmement fen- dues ; les deux mâchoires garnies de très-petites dents; le boni de la su- périeure entièrement formé par les intermaxillaircs ; la langue et le pa- lais lisses. Leur museau est très- court et obtus ; on leur compte neuf ou dix rayoris aux ouïes, et, outre la dorsale ordinaire qui réponrl à l'intervalle des ventrales et de l'a- nale, il y en a en arrière une très- pelite cil l'on aperçoit des ves;iges de rayons. Ce sont de très-petits Pois- sons argentés et brillans qu'on pè- che confusément avec 1rs Anchois en certains lieux de la Méditerranée, oii on les nomme vulgairement IJe- leles. Rafinesque , dans son Ichtyo- logia Sici/iœ , a formé un nouveau genre de l'espèce dédiée à Ilumboldt par Risso , et l'a figurée (pi. 11 , 5) SAU 189 sous le nom de Myctophe pointillé , Myctophurn punctatitrn . VI. AuLoPE, Auiopus. Ici se pré- sente un passage assez naturel des S.iumons aux Gades. La gueule des Aulopes est bien fendue ; leurs inter- maxillaircs , qui en forment le bord supérieur, sont g.unis, ainsi que les palatins, le bout antérieur du vomer et la mâchoire inlérieure, d'un ru- ban étroit de dents en cardes , mais la langue n'a que quelque âpreté , ainsi que la partie plane des os du p;dais. Les maxillaires sont grands et sans dents, comme dans le plus grand nombre des Poissons. Leurs ventrales sont presque sous les pectorales , et ont leuis rayons externes gros et seulement fourchus. La première dor- sale répond à la première moitié de l'intervalle qui les sépare de l'anale. Il y a douze rayons aux branchies; de grandes ccadies ciliées couvrent le corps, les joues et les opercules. Le Salnio Jilainentosus de Bloch , Poisson de la Méditerranée, est jus- qu'ici le seul Poisson de ce sous- genre. VIL G.ASTÉROPLÈQtTE , Gasleiv- plecus , ou Serpes de Lacépède. Une seule espèce , le Gasteroplecus Ster- nicla de Bloch, p. 97, fig. 5, cons- titue ce petit sous-genre; elle est de taille médiocre , avec le ventre com- primé et saillant , parce qu'il est soutenu par des côtes qui aboutissent au sternum. Les ventrales sont très- petites et en arrière ; la première dorsale est située sur l'anale qui est longue. La bouche est dirigée vers le haut; des dents coniques garnissent la mâchoire supérieure; à l'infé- rieure sont des dents tranchantes et dentelées. ff Characins, Characinus. Artedi avait formé sous ce nom un genre de Salmones qui ne fut point adopté par Linné, mais que rétablit Lacé- pède. Cuvier , après Gmelin { Syst. naL, xiix, p. lôSi), nen fit pas un simple sous-genre, mais une sorte de section ou tribu pour y réunir tous les Saumons qui n'ont pas plus de quatre ou cinq rayons à la bran- igo S AU chiosiége , et dont la langue est dé- pourvue de dents ; les sous-genres qui se trouvent dans THistoii'e du Règne Animal sous le nom de Cha- lacins sont les suivaus : IX. CuRiHATJE, Cuiimata. Les Characius de ce sous-genre ont la bouche pelite; la première dorsale iiu-dessus des ventrales ; des dents variables aux mâchoires , et le ven- tre non tranchant. Ce sont de petits Saumons américains dont on connaît environ quatre espèces , savoir : le Salrno cjprirwides , L. , Edenté , de Bioch , p. 58o ; le Salrno itnimacu- latus , Bloch , p. 081, qui est le C7ia- raciiius Curimala de Lacépède; le Salrno Iridenci de Bloch, p. SyS, cl le Salrno faticiaius du même , qui est le C/iaracinus /asciatus de Lacé- pède. X. Anostome, ylnostomus. C'est-à- dire qui a la bouche en haut. C'est dans la position de la bouche que gît efloctivement le caractère du sous- genre dont il est question, dont l'u- nique espèce, Salrno AnosLomus de Gronou , Gmel. , Syst. nat. , xiii , T. I, p. lôSy, a les formes des Co- régones , mais avec la mâchoire su- périeure relevée au - devant de la supérieure , et bombée de façon à former une sorte de bec. On trouve ce Poisson dans l'Amérique méri- dionale et même , dil-on, aux Indes- Orientales. D. 11, P. 1 5, V. 7, A. 10, C. 25. IX. Serrasalme, Se nasal mu s. La- cépède forma le genre Serrasalme, dont le nojn signifie Saumon en scie, en prenant pour type le Salino rhoni- beiis , L. , Bloch , pi. 52S2 , ou Rhom- boïde; Encycl. Pois., pi. 70, fig. 286, C'est un Poisson comprimé , plus haut verticalement que ne le sont les autres Saumons , avec le ventre tran- chant et denté. « Il faut , dit Cuvier, ajouter à ce caractère des dents triangulaires, tranchantes, dentées, et disposées sur une rangée aux in- termaxillaires et à la mâchoire infé-- rieure seulement ; ie maxillaire, sans dents , traverse obliquement sur la commissure.» Le Serrasalme avait été SAU anciennement décrit sous le nom de Piraya par Marcgraaff. Il habile les eaux douces du Brésil et de la Gulanc, oii il atteint, dit -on, une assez grande taille, et se nourrit d'autres Poissons et d'Oiseaux de rivage, tels que les Canards , qu'il sait prendre fort adroitement. On prétend même qu'il fait de cruelles morsures aux hommes qui se baignent. D. 17, p. 17, V. 6 , A. 52 , c. 16-22. XII. PiABiK^UE , Piabucus. Les Saumons de ce sous - genre ont la tonne allongée , la tête petite et la bouche peu fendue des Curimales; leur corps est comprimé, avec le ven- tre caréné et tranchant, mais non denté comme dans les Serrasalmes, dont ils ont les dents redoutables. L'anale y est très-longue , et son commencement antérieur répond au- dessous du commencement de la première dorsale, « On ne connaît encore dans ce genre, dit Cuvier, que des espèces des rivières de l'A- méiique méridionale qui montrent beaucoup d'appélit pour la chair et pour le sang. » Parmi ces espèces, qui sont au nombre de trois ou quatre , nous citerons la Mouche ou Double -Mouche , Salrno notatus , Gmel., Syst. nat., xxii , p. i384, qu'il ne faut pas confondre , comme on l'a fait dans le Dictionnaire de Levrault, avec le Salrno bimaculatus, L.; le Piaba de Marcgraaff, et le Piribuque commun, qui est le Pia- bucus (iu même naturaliste (p. 170), ou le Salrno argentinus de Bloch, pi. .^82. XIÏI. TÉTRAGONOPTÈRE, TctrOgO- noplerus. Artedi fut encore le fonda- teur de ce genre , négligé par Linné et rétabli comme sous-genre par Cu- vier. La seule espèce qu'on y com- F renne encore a la forme élevée , anale longue et les dents tran- chantes du Serrasalme; le maxillaire sans dents traverse de même obli- quement sur la commissure, mais leur bouche est peu fendue ; il y . deux rangs de dents à la mâchoire supérieure , et le ventre n'est ni ca- réné ni dentelé. Ce Poisson , repré- SAD senlë par Séba {lab. 3 , pi. 34 , fig. 5), n'est pas le Salrno birnaculatus de Bloch, pi. i6, qui appai tient au sous- genre prëcëileot , et avec lequel on l'a confondu tie même que la Mouche. XIV. Mtlète, 3Iyletes. Les es- pèces tle ce sous-geure ont le ventie caréné et denté en scie du Serra- salme , avec lequel on serait tenté de les confondre , si ce n'était le sj'slème dentaire qui est fort singu- lier. Les dents y sont en })risines triangulaires, courts, arrondi.s ;iux arêtes, et dont la face supérieure se creuse par la mastication, en sorte que les ti'ois angles y sont trois points saillans ; la bouche , peu fendue, a deux rangs de ces dents aux inler- maxillaires et un seul à la mâchoire inférieure, avec deux dents en ar- rière ; mais la langue et le palais sont lisses. On en trouve en Amérique de très-grandes espèces qui sont très- bonnes à manger. Cuvier , sous le nom de Myletes macropomus , en a lait représenter une, pi. lo, fig. i du Tome IV de son Règne Animal , fort élevée, avec les nsigeoires verticales en faux. La plus anciennement con- nue est le R.4.H du Nil , qui était le Cyprinus denlex de Linné dans la xn« édition du Systema natitrœ , de- venue le Salnio dentex dans Gmelin, Syst. nat., xiii , p. i585. Ce Poisson a la forme allongée ; la première dor- sale y répond à l'intervalle des ven- trales et de l'anale. On prétend qu'il a été retrouvé dans les fleuves de Sibérie, mais le fait n'est point prouvé. D. lo, p. i5, T. 9, A. 26, c. 19-28. XV. Hydrocin , Hydrocinus. Ces Saumons , dit Cuvier dans son Règne Animal , ont le bout du museau formé par les intermaxillaires, les maxillaires commençant près ou en avant des yeux, et complétant la mâchoire supérieure. Leur langue et leur vomer sont toujours lisses , mais il y a des dents coniques aux deux mâchoires; un grand sous-orbitaire mince et nu comme l'opercule cou- vre la joue. Les uns ont encore une langée serrée de petites dents aux maxillaires et aux palatins; leur pre- SAU igi mière dorsale répond à l'intervalle des ventrales et de l'anale , ce qui les a t'ait ranger parmi les Osmères par Lacépède. Ils viennent des rivières de In zone torride , et leur goût res- semble à celui de la Carpe; tels sont les Salmo falcalus et Odoe de Bloch (pi. 585 et 386). D'autres ont une double rangée de dents aux inter- maxillaires et à la mâchoire infé- rieure ; une rangée simple aux maxil- laires , mais leurs palatins n'en ont pas ; leur première dorsale est au- dessus des ventrales. Le savant au- teur que nous citons a fait graver une espèce nouvelle de cette tribu sous le nom à' Hydrocinus brasiliensis dans la planche 10 , ïome iv. D'autres en- core n'ont qu'une simple rangée aux: maxillaires et à la mâclioire infé- rieure; les dents y sont aUernative- ment trèi-petiles et très - longues , surtout les deux secondes d'en bas, qui passent au Iravt-rsde deux trous de la mâchoire supérieure quand la bouche se ferme. Leur ligne latérale est garnie d'écaillés plus grandes; leur première dorsale répond à l'in- tervalle des ventrales et de l'anale; une quatrièine sorte, qui vient aussi du Brésil et que Cuvier nous fera connaître dans sa grande Ichlhyolo- gie, a le museau très-saillant, poin- tu ; les maxillaires très -courts, gar- nis, ainsi que la mâchoire inférieure et les intermaxillaires, d'une seule rangée de très-petites dents serrées; leur première dorsale répond à l'inter- valle des ventrales et de l'anale. Tout le corps y est garni de fortes écailles. Une cinquième enfin n'a de dents absolument qu'aux intermaxillaires et à la mâchoire inférieure ; elles y sont en petit nombre, fortes et poin- tues. La première dorsale est au- dessus des ventrales. C'est le Rus- chai, ou Chien d'eau , de Forskahl, ou Characinus dentex de Geoffroy (Pois. d'Egypte, pi. i4 , fig. 1), qa'il ne faut pas confondre avec le Salmo (/eft/e.T d'Hasselquist , qui est le Rgii du Nil, espèce du sous-genre Myletes^ dont il a été question plus haut. XVI. GiTH.-vniN.E, CilÂarinus. Lqs iga S AU Saumons de ce sous-genrc se recon- naissent à leur bouclic déprimée , fendue en travers au bout du mu- seau, dont le bord supérieur est for- mé en entier par les iulerinaxillaires, et oii les maxillaires , petits et sans dents, occupent seulement la com- missure. La langue et le palais sont lisses; la nageoire adipeuse est cou- verte d'ccailles , ainsi que la plus grande partie de la caudale. Ou \cs trouve dans le Nil ; les uns , tel que celui que les Arabes appellent VJslre de la nuit (Serrasalme Cuharine, Geoff., Pois. d'Egypte, pi. 5, (ig. a et 3), ont de très -petites dents à la mâchoire supérieure seulement ; le corps élevé comme aux Serrasalines , mAis le ventre sans tranchant ni den- telures. Les autres, comme le Ae- sasch de Geoffroy [lac. cil., fig. i), qui est le Salmo niloticiis d'Hassel- quist , très-di fièrent du Uaii , ont aux deux mâchoires un grand nombre de dents seirées sur plusieurs rangs , grêles et fourchues au bout; leur forme est plus allongée. XVn. Sternoptix, Sternoplix.Cn- vier , qui n'a pas vu ce Poisson , le place avec doute à la suite des Sau- mons. On le pêche sur les côtes des Antilles. Son corps est comprimé , très-haut verticalement; l'abdomen y est tranchant et remontant en avant, en sorte que la bouche est dirigée vers le ciel. 11 n'a pas do ven- trales, mais on y voit un pli fes- tonné de chaque côté du tranchant abdominal sous les pectorales. La dorsale est petite et située au milieu du dos; son premier aiguillon est une forte épine en avant de laquelle tient encore une membrane. Derrière cette nageoire se voit une pelite saillie qui représente peut-être la nageoire adi- peuse des Saumons. Les ouïes ne paraissent fermées que par une sim- ple membrane sans opercule ni rayons. Ce n'est donc pas même un Characin où il y a quatre ou cinq rayons à la branchioslégc. (».) SAUMONEAU, pois. Le jeune Saumon. (n.) SAU SAUMONELLE. pois. Le fretin, n'importe de quelle espèce, dont ou se sert en certains lieux pour amor- cer les lignes. (b.) * SAUNEBLANCHE. bot. phan. Ancien synonyme de Lampsane. f^. ce mot. (o.) SAUPE. pois. Espèce du genre Bogue. P^. ce mot. (b.) SxlUQUÈrS'E. POIS. La jeune Do- rade du genre Spare, sur certaines cotes de la Méditerranée. (b.) * SAURAMIA. BOT. PHAN. (Jus- sieu.) Pour Saurauja. F", ce mot. (G..N.) SAURAUJA. BOT. PHAN. Et non Sauraja. Willdenow {Nov. Jet. Soc. liât. cur. heroL, 3, pag. 4o6 , lab. 4) établit sous ce nom un genre de la funille des Ternstrœmiacées , qui a été ainsi caractérisé : calice persis- tant, pourvu de deux à trois brac- tées , à cinq sépales ovés-ellipliques , imbriqués; cinq pétales insérés sur le réceptacle , égaux; étamines nom- breuses insérées sur le réceptacle ou sur la base des pétales qui sont sou- dés dans cette partie , à filets libres , à anthères extrorses, à deux lobes tubuleux, s'ouvrantpar le sommet; ovaire supère , sessile, surmonté de cinq styles terminés par des stig- mates simples ; capsule globuleuse, entourée par le calice, couronnée par les styles, à cinq loges et ayant une déhiscence locuUcide par le sommet en cinq valves; graines nombreufCS fixées à l'angle interne des loges. Ces graines sont couvertes d'un lest crus- tacé , réticulées, ayant un périsperme charnu, un enibiyon axilc , droit, et la radicule regardant le hile. Ce genre se distingue facilement des au- tres Ternstrœmiacées par la pluralité des styles. De Candolle ( Mém. de la Société de physique et d'Histoire naturelle de Genève, T. i) avait établi wn. <^(inYe /fpa/elia qui était le même que le Paîava de Ruiz et Pa- von ; mais Kunlh et Cambesscdes , dans la révision qu'ils ont faite de la famille des Ternstrœmiacées , regar- SAU i^elit ce genre comme non suffisam- ment dislincl des Saurauja. Ce gcnie se compose d'une quinzaine d'espèces dont à peu près la moitié croît dans les Indes-Orientales et l'autre dans l'Amérique équinoxiale. Ce sont des Arbres ou des Arbrisseaux dressés , à feuilles dépourvues de stipules, al- tcines et entières ; leurs fleurs sont dis- posées en grappes composées , axil- laires. Parmi les espèces remarqua- bles par leur beauté, nous citerons celles qui ont été figurées par De Cnn- dolle , loc. cit., tab. 2 à 8, savoir ; Saurauja villosa , S, serra/a , S- lan- ceutata , S. uudifiora , jS. bracteosa , S. tristyla , et Apatelia lanceolata. (G..N.) * SAURAUJEES. Sauraujeœ. bot. PriAN. De Gandolle a formé sous ce nom une tribu delà famille desïerns- trœmiacées, et composée uniquement du genre Saurauja de Willdenow et de V jlpatelia qui doit être réuni à ce genre. P'. Saurabia et Ternstroe- MIACÉKS. (g..N.) SAURE. Saurus. pois. Sous-genre de Saumon. F". Saumon. (b.) SADREL ET SAURELLE. pois. Noms vulgaires du Caranx Trachure. (B.) * SAURES ou SAURETS. pois. V. H\reng commun à l'article Clupe. SAURIARIA. bot. phan. Ancien synonyme de Serpentaire, ^/"WOTZ?/'a- cunculus , L. (b.) SAURIENS. BEPT. Deuxième ordre de la classe des Reptiles dans la mé- thode de Brongaiart. Cet ordre est aujourd'hui unanimement adopté à quelques modifications près, qu'y a ap- portées en peu de temps l'augmenta- tion de nos connaissances dans toutes les branches de l'histoire naturelle. « De même que les Chéloniens, avons- nous dit dans un de nos précédens or.vrages , les Sauriens ne compo- saient qu'un seul genre dans le Sys- tema Naturœ ou les espèces, rappro- chées par une forme générale à peu près pareille , difféiaient cependant entre elles par des points trop consi- TOME XV. SAU jgS dérables pour qu'où les pût confon- dre long- temps sous le nomdeXfl- certa. Quatre pieds égaux, et une queue à l'extrémilé d'un corps sans carapace, étaient les caractères qu'a- vait assignés le législateur suédois. Laureuti l'un des premiers , ayant formé des groupes au milieu de ce chaos, ces groupes, successivement adoptés par les crpétologisîes , sont devenus non-seulement des genres mais encore des familles que Cuvier a portées au nombre de six , savoir : les Ciocodilieus , les Lacertiens , les Iguaniens , les Geckoliens , les Ca- méléoniens et les Scincoïdiens. Nous proposons d'en ajouter une septième, celles des Paléo^aures. Ces Paléosau- les seront les anciens Lézaids, c'est- à-dii e ceux que les révolutions ou la vétusté du globe ont fait disparaître de sa surface, mais dont les couches de- terrains antiques ont conservé les débris. Nous y comprenons deux genres où les pâtes étaient confor- mées en nageoires , les Ichthyosaures et les Plésiosaures. T^. ces mots. Chez les Sauriens le cœur est con- formé comme chez les Cliéloniens c'est-à-dirè de deux oreillettes et d'un ventricule quelquefois divisé par des cloisons imparfaites. Leurs côtes sont mobiles , en partie atta- chées au sternum, ou arc-boutant les unes avec les autres comme dans les Caméléons. Le poumon y est quel- queibis excessivement considérable et alors l'Animal a la faculté de changer de couleur à volonté d'une manière plus ou moins sensible. Les œufs ont l'enveloppe plus ou moins dure, mais toujours calcaire; et des petits, qui ne doivent jamais chan- ger de forme , en sortent sans que la mère se sgit inquiétée de veiller sur eux. h\ jjiouche est toujours garnie de dents. Les pieds sont armés d'on- gles ; la peau est essenliellemeni re- couverte d'écaillés eu général fort serrées , mais non ordinairement itn briquées. Le plus grand nombre des Sauriens présente quatre pâtes ; il en est pourtant qui n'en ont que deux. Un examen superficiel, dit fort ju- 45 ig4 SAU dicieuseraenl H. Cloquet , suffit pour dislinguei" un Sauriea de tout autre Reptile. Cependant il est quelques Sauriens auxquels , sans une certaine attention , on pourrait trouver des rapports avec des espèces apparte- nant à des genres plus ou moins éloi- gnés. Si, par exemple, les Sauriens s'éloignent des Ophidiens par la pré- sence des membres st par l'existence de paupières mobiles , des Batraciens par le défaut de métamorphoses, des Chéloniens par la privation de cara- pace et par l'existence de» dénis , des Poissons enfin par la privation de branchies au moins dans le vieil âge, ils s'en rapprochent néanmoins par beaucoup de points. C'est ainsi que les Scinques par les Orvets les lient aux premiers , que les Salamandres les rapprochent des seconds, que la Tortue serpentine les unit aux troi- sièmes , et qu'enfin les têtards des Grenouilles et des Tritons , ainsi que l'ordre des Pueumobranches [V. ce mot au Supplément), les lient à la quatrième et dernière classe des Yer- tébrés. D'après l'étude de leurs caractères extérieurs, on a essayé de reporter les Sauriens eu trois tribus , savoir : celle des Uronectes, dont la queue est aplatie en dessus ou de côté; celle des EuMÉRODES , oii la queue est co- nique et distincte du corps ; enfin celle des Urobènes , où la queue , également arrondie et conique , n'est pas distinguée du corps dont elle est le prolongement. Ces distinctions peu tranchées ne paraissent point avoir eu l'assentiment général. On ne connaît pas de Sauriens ve- nimeux, ou du moins ce qu'on a dit de la morsure dangereuse de cer- taines espèces n'est point avéré. Tous paraissent être carnassiers ou du moins insectivores, et se nourrissent de proie ayant eu vie. La plupart s'engourdi.ssent durant la mauvaise saison; et s'il en est qui se plaisent à l'oudirc ou dans l'humidité des lieux obscurs, d'autres semblent se com- plaire aux briilans rayons du soleil le plus radieux. Il en est d'aquati- SAU ques , et d'autres qui recherchent la surface des rochers, des vieux murs secs ou la fraîcheur des branchages. Jl eu est de fort élégans, tandis que d'autres sont horribles à voir; il en est de très-grands et redoutables , et de fort petits et innocens, de très-fa- rouches et de familiers, au point d'ha- biter nos demeures. Les Oiseaux de proie sont les ennemis des espèces fai- bles. Dans les pa^s chauds des hom- mes ne dédaignent pas la chair de quelques-uns. Pendant fort long- temps ils peuvent se passer de nourri- ture. Tous s'accouplent. Chez le mâle les testicules sont dans la cavité ab- dominale , collés en avant de la face inférieure des reins ; leur substance se compose de faisceaux fins , cylin- driques el facilement sëparables, rem- plis d'un fluide spermatique abon- dant, oii nous avons observé les Zoo- spermes dans plusieurs espèces, ainsi que dans leurs épididymes qui for- ment un corps particulier fort gros, plus long que le corps mè.me des tes- ticules et de forme pyramidale, ex- cepté chez les Crocodiles. Il y existe toujours deux pénis oii du moins la verge est profondément bipartie. On peut consulter le tableau joint à no- tre article Erpétologie pour con- naître le nom des genres qui com- posent l'ordre des Sauriens, et "les articles de chacun desdits genres dans le reste du présent Dictionnaire, (b.) * SAURION. BOT. PHA.N. L'un des noms anciens de la Moutarde, selon Daléchamp. (b.) SAUPvITE. REPT. saur. Espèce du genre Couleuvre. V . ce mot. (b.) SAURITIS. BOT. PHAN. L'un des synonymes anciens d'Anagallide , suivant Ruell. (b.) SAURITIS. MIN. Au temps oii l'empirisme fiisait rechercher les Bé- zoards , on nommait ainsi une pierre qui se formait dans l'intérieur des Lézards et qui s'employait dans la médecine superstitieuse. (b.) * SAUROPUS. BOT. PHAN. Genre de la famille des Euphorbiacées el de A. SAlTiUREPElSCHÉ. SAVRIHUS CIlliNVirs . Lin. I'. inDnoPKi.TTs iMM'RPin.. inimoPKi.rjs m iwi hea . Mu-hx SAU la Monœcie Triandrie , L. , établi par Blume {Bijdr. Flor. ned. Ind. , p. 595 ) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs monoïques. Les mâles ont un calice coloi é, déprimé, orbiculaire, coriace, à six dénis; point de glandes; trois étamines à filets soudés par la base, à anthères extrorses et adnées au sommet des filets. Les fleurs femelles ont un calice à six divisions profondes et situées sur deux rangs ; un ovaire triloculaire , à loges biovulées, sur- monté de trois stigmates réfléchis, bifides. Le fruit est charnu, renfer- mant ttois coqaes charlacées , à une ou deux graines en hélice , difformes, munies à l'angle interne d'un arille charnu , presque dépourvues d'al- bumen , à cotylédons inégaux. Les Sauropus rhamnuides et S. albicans sont des Arbrisseaux quelquefois grimpans et qui ont le port des Phyllanlhus. Ils croissent dans les montagnes de l'île de Java. (g..n.) SAUROTHECA. ois. (Vieillot.) Syn. de Tacco. l^. ce mot. (dr..z.) * SAURURÉES. Saurureœ. bot. PHAN. Dans son Analyse du fruit, le professeur Richard a nommé ainsi une famille nouvelle de Plantes monoco- tylédones qui se compose des genres Saururus et ^ponogeton. Les carac- tères de celle famille consistent sur- tout dans des fleurs hermaphrodites dépourvues d'enveloppes florales pro- pres, qui sont remplacées par une sorte de bractée ou de spalhe ; les étamines sont libres et varient de six à douze ou quatorze; les pistils, au nombre de trois à quatre, sont ses- siles , légèrement soudés entre eux par leur base interne, terminés en pointe stigraatifère à leur sommet, offrant une seule loge qui contient deux ou trois ovules ascendans. Les fruits sont des carpelles unilocu- laires , indéhiscens , contenant une à trois graines. Celles-ci oflrent l'or- ganisation que nous indiquerons à l'article suivant en décrivant le genre Saururus. Cette famille, dont on peut rapprocher aussi le genre Hy- drogelon qui néanmoins offre quel- SAU ] 95 ques points de contact avec les Alis- macées , ressemble tout-à-fait aux Pipéritées par l'organisation de sa graine et le port des Végétaux qui la composent. Mais le nombre des élamiues et des pistils dans chaque fleur, les ovaires contenant toujours deux ou trois et non un seul ovule, dis- tinguent suflisamment les Saururées des Pipéritées. Cette famille a aussi beaucoup d'analogie avec les Ca- bombées ; mais, dans cette dernière famille, la présence d'un calice et l'insertion des graines forment les principaux caractères distinctifs en- tre ces deux ordres. F. Cabombées et PlPÉRlTJÉES. (a. r.) SAURURUS. lîoT. PHAN. Plumier avait d'abord donné ce nom à quel- ques Plantes qui ont été réunies avec juste raison au genre Piper, et Linné a employé le nom de Saururus pour désigner un genre qui depuis a été généralement adopté. Ce genre , qui appartient à l'Heptandrie Trigynie, avait été placé par Jussieu dans la famille polymorphe des Naïades. Mais le professeur Richard en a for- mé le type d'un ordre naturel nou- veau sous le nom de Saururées. Voici les caractères du genre Saururus : les fleurs sont hermaphrodites, dispo- sées en épis simples et cylindriques, opposées aux feuilles comme dans beaucoup d'espèces de Poivriers. Cha- que fleur estsessile, au fond d'une spathe courte, unilatérale et pédicel- lée ; celte fleur se compose de six éta- mines dressées, saillantes, attachées autour de trois ou quatre pistils réu- nis ensemble par la base de leur côté interne et formant ainsi comme un pistil à trois ou quatre cornes un peu recourbées et glanduleuses, qui sont les stigmates; chaque ovaire est à une seule loge, et contient deux ovules ascendans, attachés vers la partie inférieure de Taxe commun. Le fruit se compose de quatre car- pelles épais , indéhiscens , à une loge contenant deux ou une seule graine par avortement; les graines sont ovoïdes, terminées en pointe à leur i3* igG s^.\] sommet , composées , outre leur té- gument propre, d'un gros endo- spenne blanc, dur et comme corné , sur le sommet duquel est appliqué un très-petit embryon antitrope , or- biculaire , déprimé , tout-à-fait indi- vis , et par conséquent monocotylé- donc. Fendu longitudinalement , cet embryon présente vers sa partie moyenne un pelit corps ou mamelon renversé adhérent, vers sa partie in- férieure qui est la plus rétrécie , à la masse de l'embryon , et légèrement bilobée à sou extrémité opposée : ce corps intérieur est évidemment la gemmule. Pour peu que l'on compare la structure de la graine du Saurunis, avec celle des Poivriers , ©n verra qu'elle offre une identité presque parfaite avec celle de ce genre. Voyez ce que nous avons dit dans le volume précédent à l'arlicle PoivniER. Le genre Saurui'us se compose de deux espèces , Saururas cerniius , L., qui sert de type au genre, et Sauru- /i/s lucidus, Dou. La piemièie de ces espèces, que nous avons figurée dans l'Àlias de ce Dictionnaire , est origi- naire de l'Amérique septentrionale. C'est une grande Plante vivace qui croît dans l'eau ; sa tige herbacée , dressée, porte des feuilles alternes, longuement pétiolées , cordiformes , aiguës , à sept nervures divergentes. [A. R.) * SAURUS. POIS. r. Saure. SAUSARAI ou SAESEPvAL ois. Espèce du genre Canard. /^. ce mot. (DR..Z.) SAUSSURÉE. Saussurea. bot. PHAN. Ce genre de la famille des Sy- nanlhérées et de laSyngénésie égale, a élé dédié par De CandoUe ( Ann. du Muséum, ï. xvi , p. 196)3 ses compatriotes De Saussure père et fds , tous deux illustres dans les sciences physiques et naturelles. Il a élé formé aux dépens des Serraliila et Cirsluni des auteurs, et il a reçu les carac- tères suivans : in%'ohicre composé de folioles imbriquées, inermes, les ex- térieures aiguës, les intérieures ob- tu."-:(S et souvent membraneuses au SAU sommet; réceptacle garni de pail- lettes déchiquetées longitudinale- ment en lanières sétiformes j cala- thide composée de fleurons nom- breux , réguliers, tous hermaphro- dites; stigmate bifide; akènes lisses; aigrette formée de poils disposés sur deux rangées , les extérieurs courts , denticulés, persistans , les inférieurs longs , plumeux , soudés à la base en un anneau qui à la maturité se dé- tache de l'akène. C'est surtout par la structure de l'aigrelte que le genre Saussu/ca est remarquable, et ce ca- ractère le distingue particulièrement du genre Serratida, dans lequel la plupart de ses espèces avaient été placées. Il se distingue des Cirsium et des Leuzea par la forme des écailles de l'invohicre, tandis que sous ce rapport il a quelque analogie avec le Liatris ,- mais son réceptacle , garni de paillettes , ne permet pas de le confondre avec ce dernier genre. Dans aucune espèce de Saus- surea, De CandoUe n'a pu voir la nodosité au style qui caractéiise les Plantes qui faisaient partie de l'an- cien groupe des Cinarocéphales. Cette particularité tend donc à éloi- gner le genre en question des Cina- rocéphales ou Carduacées , et à le rapprocher des Liains. Les Saussurées sont des Herbes à fi-'uillcs souvent pinnatifides et à fleurs purpurines. Ou en a décrit seu- lement une quinzaine d'espèces, mais le nombre sera probablement aug- menté lorsqu'on aura soumis à une révision attentive foutes les espèces anciennement placées parmi les Ser- mfula, les Cirsium et autres genres voisins. La plupart de ces Plantes croissent dans la Sibérie et notam- ment dans les terrains sablonneux de cette vaste contrée. Quelques-unes se trouvent sur les Hautes - Alpes , et particulièrement les Saussurea alpina et disco/or, qui ont servi à établir le genre. Ces Plantes ont leurs calathi- des dispo.-ées en petites ombelles presque terminales; leurs feuilles sont velues en - dessous , principalement dans le Saussurea discolor oii elles SAU sonl couveites d'un duvet si court qu'elles paraissent blanches comme cle la neige. Parmi les espèces decriles par De Candolle ( loc. cil. ), nous ne citerons ici que celles qu'il a figu- rées , savoir : i° Saussurea elongata , pi. 10; 2° S. runcinata , pi. ii; c>° S- elala, pi. 12; 4° 5. Japonica, pi. i4. (G..N.) SAUSSURIA. BOT, PHAN. (Mœuch.) f-''. Chataire. SAUSSDRITE. min. S^n. de Jade de Saussure. T~. Jade. (g. del.) SAUTERELLE. Locmta. ins. Genre de l'ordre des Oillioptères , fa- mille des Locustaires, établi par Geoffroy et adopté par Lalreille et par tous les entomologistes , avec ces caractères : corps allougé; tête gran- de, verticale, de la largeur t!u cor- selet ; yeux petits , saillans , arrondis ; ocelles peu ou point apparens : an- tenues sétacees , Irès-longues , à ar- ticles courts , nombreux et peu dis- tincts, insérées entre les yeux et vers leur extrémité supérieure; labre grand , entier , presque circulaire en devant; mandibules fortes , peu den- tées; mâchoires bidentées à leur ex- trémité, ayant une seule dent allon- gée au côté interne ; galette allongée , presque tsigone; palpes inégaux, les maxillaires plus grands , de cinq ar- ticles, les labiaux de trois; le dernier obconique dans les quatre palpes; lèvre ayant quatre divisions , celle du milieu fort petite; les extérieures ar- rondies à leur extrémité ; menton presque carré; corselet souvent té- tragone , court, comprimé sur les côtés; point d'écusson ; élytres incli- nées, réticulées, recouvrant des ailes; abdomen terminé par deux appendi- ces sétacés , écartés entre eux à leur insertion , et portant , dans les femel- les un oviscap te vulgairement nommé sabre, très-saillant, comprimé, et composé de deux lames accolées l'u- ne à l'autre; pâtes postérieures très- grandes, et propres à sauter; leurs cuisses renflées vers la base et leurs jambes munies en dessus de deux xangs d'épines assez fortes ; tarses SAU 191 composes de quatre articles dont le dernier supporte deux crochets sans pelottes ; le pénultième article de ces tarses bilobé. Ce genre formait à lui seul la famille des Locustaires de La- treille ; mais, dans ces derniers temps (Fam. natur. du Règn. Anim.), il en a extrait plusieurs espèces formant des genres distincts qu'il a nommés Conocéphale, Pennicorne [Scaphu/a, Kirby), Auisoplère et Ephipigère. Les Conocéphales diffèrent des Sau- terelles proprement dites, parce que leur front est terminé en un cône ob- tus; "le genre Pennicorne, que Kirby établissait en même temps sous le nom de Scaphura [Zoulogical Juiir- nal) en est bien distingué, parce que la base de ses antennes est garnie de poils. Le genre Anisoplère s'en éloi- gne parce que les femelles sont tou- jours aptères ou n'ont que des éîytres très-courtes, en forme d'écaillés ar- rondies et voûtées. Enfin , le genre Ephipigère eu est distingué parce que les deux sexes n'ont point d'ailes et ont les élytres remplacées par deux écailles cornées , arrondies et voû- tées. Les Sauterelles se nourrissent de Végétaux; aussi on les trouve en abondance dans les prairies , les champs herbeux, et sur les arbres. Quand elles veulent s'envoler , il faut qu'elles exécutent un saut, afin de pouvoir étendre leurs grandes ailes , ce qu'elles ne pourraient faire étant à terre. Leur vol est peu rapide et ne s'étend pas à de grandes distances. Le chant des mâles est aigu et long- temps continué ; il est produit par le frottement des élytres l'une contre l'autre , et n'appartient qu'aux espè- ces qui ont à leur base un espace sca- rieux , décoloré, transparent, et res- semblant en quelque sorte à un mi- roir. Les femelles ne produisent au- cun bruit. Elles déposent leurs œufs dans la terre au moyen de leur sabre ou oviscapte; les larves ne diffèrent de rinsecte parfait que par l'absence totale d'ailes et d'élytres , et par leur petitesse. Les nymphes ont (\es four- reaux contenant les ailes et les ély- tres ; sous ces deux étals, elles jouis- iç)8 SAU sent des mêmes facultés qu'à l'état parfait , mais elles ne peuvent pas se reproduire. Ce genre se compose d'un grand nombre d'espèces dont plu- sieurs sont d'une taille assez consi- dérable ; on en trouve dans toutes les contrées du monde. Parmi celles qui habitent les environs de Paris, nous citerons: La Sauterelle très-vebte , Lo- custa l'iridissima , Latr. , Fabr.; G/i/- lus {Tettigonia) viricUsalnin, L., figu- rée par Rresel ,Ins. a. Grill, lo , fig. ïi. Longue de deux pouces, verte, sans taches. La Saxiterelle tachetée , Lo- custavenuciuota, Fabr., Latr., figu- rée par Rœscl, Ins. 3 , Loc. Germ. , tab. 8. Longue d'un pouce et demi; verte , avec des taches brunes et noi- râtres sur les él^tres. Son nom de Ronge-Yeirue vient de ce que les paysans de la Suède font mordre les verrues qu'ils ont aux mains par cet Insecte , et que la liqueur noire et bilieuse qu'il dégorge dans la plaie fait sécher les excroissances. On donne quelquefois aux Cri- quets le nom vulgaire de Sauterelle DE passage, et l'on appelle Saute- rele de mer , diverses Squilles. (g.) SAUTEUR. zooL. On a nommé ainsi, à causedeleursallures, les Ger- boises et im Antilope parmi les Mam- mifères , un Sphénisque parmi les Oiseaux, le Gecko à tête plate parmi les Sauriens, un Cyprin , le Skib et un Exocet parmi les Poissons, (b.) SAUTEURS. ZOOL. Premier ordre de la méthode erpctologique de Lau- renti. P'. Erpétologie. On a aussi fait des Sauteurs , Sal- tatores , Sallatoria , parmi les Mam- mifères et les Insectes. Latreille (Rè- gne Animal) divise les Insectes Or- thoptères eu deux grandes familles auxquelles il donne les noms de Cou- reurs et de Sauteurs. Ces deux famil- les sont converties (Fam. natur. du Règn. Anim.) en trois sections dont la première correspond entièrement à la famille des Coureurs, et les deux autres à celle des Sauteurs. Ces deux SAU dernières sections renferment les fa- milles des Grillonlens, Locustaires et Acrydiens. 7"^. ces mots. (g.) SAUVAGEA. BOT. PHAN. Linné avait ainsi orthographié, dans la pre- mière édition de son Gênera Planta- rum , le nom du genre qu'il rectifia ensuite par celui de Sauvagesia. Nec- kcr et Adansou ont néanmoins adopté l'orthographe primitive. (G..N.) SAUVAGEON. BOT. PHAN. Les Ai'bres fruitiers , venus de pépins et non greffés , portent ce nom chez les pépiniéristes. (b.) SAU'VAGES NIVELEURS. bot. CRYPT. Groupe d'Agarics dans la ridicule nomenclature de Paulet, dont les espèces sont des Souris roses, des Cinq-Parts , et la Feuille-Morte. (B.) SAUVAGESIE. Sauvagesia. bot. PHAN. Ce genre fut dédié par Linné à Sauvages, fameux médecin et bota- niste de Montpellier, et placé dans la Pentandrie Monogynie. Ses rapports naturels restèrent long-temps mécon- nus. En 1789, Jussieu indiqua ses aflSnités avec les Violacées , et Du Petit-Tliouars se rangea à cet avis qui fut celui de tous les botanistes et notamment de De Gingins dans le Prodrome de De Candolle , jusqu'à ce qu'Auguste Saint-Hilaire , après avoir étudié les Plantes du Brésil dans leur pays et particulièrement îe genre Sauvagesia , se décida à le placer parmi les Frankeniées , dont il forma une tribu avec d'autres genres nou- veaux, tels que \e Lavradia de Van- delli ei le Luxemburgia. Dans un Mé- moire très-étendu qu'il a publié sur ces genres et qui est inséré parmi ceux du Muséum d'Histoire naturel- le, il a imposé les caractères suivans au Saiwagesia : calice persistant, di- visé profondément en cinq segmens tiès-étalés, mais fermés dans le fruit. Corolle ayant deux rangées de péta- les ; les extérieurs au nombre de cinq, hypogynes , égaux , très-ouverts, obo- vés , caducs ; les pétales intérieurs , aussi au nombre de cinq, hypogy- nes, opposés aux extérieurs, dressés. ■rnitlii,-,- pmj-'.-IJn SAl' VA (JE S I K P ET I TK S.iUKtGESLt PrSILLA. Marrius. SA.U connivens, en lube, se joignant par les bords et persisians ; ces deux ran- gées de pélales sont séparées par des filets plus courts , dilatés au sommet, persistans , dont le nombre est indé- fini ou défini , et, dans ce dernier cas, ils alternent avec les pétales. Eiami- nes au nombre de cinq , bypogynes , alternes avec les pétales , àliiels ti ès- courts, adbérens à la base intérieure de la corolle , à anthères fixées par la base, immobiles , cxlrorses, linéai- res , biloculaires, s'ouvrant latérale- ment et par le sommet. Ovaire su- père, uniloculaire , pluri-ovulé, sur- monte d'un stvle cylindrique, dressé, persistant , et"^d'un stigmate obtus à peine visible. Capsule revêtue de toutes les enveloppes florales , or- dinairement oblongue ou ovoïde- oblongue, aiguë et trilobée dans une espèce , déhiscente par trois valves plus ou moins profondes , vide dans la partie supérieure. Grai- nes sur deux rangs, très - petites , marquées de fossettes alvéolaires , ayant un te^t cruslacé , un ombilic terminal, composées d'un périsperme charnu, d'un embryon droit, axile, d'une radicule regardant le hile et plus longue que les cotylédons. Les Sauvagésics sont de petites Plantes li- gneuses , tiès-glabres , rarement des herbes , à feuilles simples , portées sur de courts pétioles , ou sessiles , munies de stipules latérales, gémi- nées, ciliées et persistantes. Les fleurs sont axillnires , blanches , roses ou lésèî-ement violettes. Auguste Saint- Hilaire admet six espèces dans le genre Saiwagesia. La plus ancien- nement connue est le Saiwagesia erecla, L., qui a pour synonymes les 5. adyma d'Aublet, nutaiis de Per- soon , et gemitiiflora de De Gin gins. Cette Plante croît non-seulement dans l'Amérique méridionale et aux An- tdles , mais encore en Afrique , au Sénégal , ainsi qu'à Madagascar et à Java. Elle est mucilagineuse et em- ployée à l'intérieur comme pectorale, à l'extérieur comme ophtalmique. Les Nègres de Cayenne mâchent ses feuilles en guise de Calalou. Auguste SAV i99 Saint-Hilairc {^loc. cil.) en a figuré plusieurs espèces nouvelles sous les noms de S. raccmosa, Sprengelii , ru- biginosa , tenella et lineaiifolia. Ces Plantes croissent dans le Brésil mé- ridional. (G..N.) * SAUVAGÉSIÉES. Sauvageœ. BOT. PHAN. De Gingins donne ce nom à une tribu de Violacées qui renfei me le genre Sauvagesia; mais celte tribu a été examinée avec plus de détails par Auguste Saint -liilaire qui l'a augmentée des genres havradia et Luxernburgia , et l'a placée parmi les Frankeniées. f^. ces mots. (G..N.) SAU'VEGARDE. rept. saur. P\ MoNITOR et TUPINAMBIS. SAUVETERRE. min. Dans le dé- partement des Basses-Pyrénées, on appelle Marbre de Sauvetcrre une sorte de Brèche qui présente un fond noir avec des taches blanches angu- leuses, (g. DEL.) SAUVEVIE. BOT. cRYPT. L'un des noms vulgaires de V Aspleniurn Ruta-Muraria , h. (b.) * SAUZE ou SAUZÉ. bot. phan. (Garidel.) Le Saule en Provence, (s.) SAVAGOU. Cancroma. ois. Genre de la seconde famille de l'ordre des Gralles. Caractères : bec plus long que la tête , très-déprimé , beaucoup plus large que haut, tranchant, di- laté vers le milieu de la longueur; arête proéminente , pourvue de chaque côté d'un sillon longitudi- nal ; mandibules assez semblables à deux cuillers appliquées l'une sur l'autre, le côté concave tourné veis la terre; un crochet à rexirémité de la supérieure , l'inférieure terminée en pointe aiguë. Narines placées obli- quement à la surface du bec, dans le sillon longitudinal , recouvertes d'une membrane. Pieds médiocres; quatre doigts , trois en avant , unis à leur base par une membrane assez large; pouce arliculé intérieurement au niveau des autres doigts. Ailes médiocres ; première rémige plus courte que les deuxième , troisiè- me , quatrième et cinquième qui aoo SAV sont les plus longues. Les savanes noyées de l'Amérique méridionale et Îiaiiiculièrement de la Guiane sont es habitations favorites de cet Oi- seau qui, à lui seul , compose tou! le genre. On le voit presque toujours triste, silencieux et perché sur de vieux troncs desséchés , guetter à va manière de la plupart des Hérons les Poissons et les Mollusques qui s'a- vancent assez près des l'ives pour de- venir sa proie ; des qu'il les juge à sa portée , en un cliu-d'œil il déve- loppe son corps qu'il avait tenu jus- que-là tout ramassé, et s'élance avec une extrême vivacité sur l'objet de sa convoitise ; il le saisit en effleurant rapidement la surface de l'eau et aus- sitôt l'engloutit dans son bec éuorme et plat. On ignore sur quelle obser- vation est fondée la dénomination latine de Cancroma donnée au Sa va- cou ; mais il est de fait que bien l'a- rement, et seulement par nécessité, cet Oiseau i-echerche les Crabes et se rapproche des bords de la mer oii il pourrait les pêcher. Ce que l'on a rapporté de la douceur de ses mœurs n'est guère plus exact, car peu d'Oi- seaux se montrent plus susceptibles de se courroucer, d'entrer en fureur ; alors ses longues plumes occipitales se redressent et lui donnent un as- pect tout diâérent de celui qu'il a dans l'état de calme. Il choisit pou^ établir son nid un buisson peu élevé ; il entrelace , avec des bûchettes , les branches les plus touffues et tapisse l'intérieur de cet évasement hémi- sphérique d'une couche épaisse de duvet : c'est là qu'il dépose deux ou trois œufs d'un gris verdâtre. L'on n'a point encore observé l'époque ni la multiplicité des mues ; on sait seu- lement que dans les collections ou trouve peu d'individus parfaitement semblables. S.WACou CociiLEARXA , Cancroma Cochlearia , Lath. Parties supérieures grisâtres; front blanc; sommet de la tête noir; nuque garnie d'iine longue huppe floitante ; parties inférieures rousses à l'exception do la poitrine qui, est blauchc; mandibule supé- SAV rieure noirâtre, l'inférieure blanchâ- tre , pieds d'un vert jaunâtre. Taille, dix-sept pouces. La femelle, Bufl". , pi. enl. 58, a les parties supérieures d'un gris bleuâtre avec la région des épaules et les plumes de la nuque noires ; le front et le menton jaunâ- tres ; le cou et la poilrine blancs ; les parties inférieures mélangées de blanc et de roux ; le bec rougeâtrc; les pieds bruns. Le jeune mâle , Buff. , pi. enl. 869, a toutes les parties supérieures d'un cendré rougeâtre, le front d'un blanc pur , le sommet de la tête noir, orné d'une très -longue huppe de même couleur; petites recîrices alai- res bleuâtres; joues verdâtres; men- ton brun; devant du cou et parties inférieures blanchâtres ; flancs rous- sâtres j bec d'un brun noirâtre ; pieds bruns. (dr..z.) * SAVADU-PUNÉE. mam. L'un des noms de pays du Zlbeth. F". Ci- vette, (e.) SAVALLE. POIS. V. Gailleu- Tassart. SAVASTANIA. bot. phan. (Sco- poli et Necker.) Syn. de Tiboiichina d'Aublet. V. ce mot. (g..n.) SAVASTEINA. bot. piian. (Schranli.) Syn. d'HierochIoé. V . ce mot. (G..N.) SAVATELLE. bot. crypt. P'. ESCUDARDES. SAVETIER. POIS. Syn. vulgaire d'Epinoche. P". Gastérostée. (b.J SAVIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Euphorbiacées et de la Diœcie Penlandrie , L. , établi par Willdenov\r , et adopté par Adrien de Jussieu [Euphorb, , p. i5, lab. 2 , f. 5) avec les caractères suivons : fleurs dioïques. Le calice est à cinq divisions profondes ; la corolle est à trois ou cinq pétales courts , insérés autour d'un disque glanduleux; quel- quefois cette corolle manque. Les fleurs mâles ont cinq étamines, à filets courts, à anthères adnécs, in- tiorses ; ces étamiucs sont insérées sur un rudiment de pistil simple ou SAV tripanite. Les fleurs femelles ofFrent un ovnirc placé sur le disque, à trois io^cs biovulées , et surmoutc'es* de trois styles rcHëchis , bifides au sommet , et couséquerameut termi- nés par six stigmates. Le fruit est capsulaire , à trois coques qui cha- cune ont deux valves et renferment une seule graine. Les ovules sont pendans du sommet de l'ovaire, au mojen d'un corps charnu qui' les couvre et remplit la loge , mais qui s évanouit à la maturité, époque à laquelle un des ovules est entière- ment avorté. Ce corps charnu, qui se retrouve, mais de moindre volume, daus d'autres genres d'Euphorbia- cées, paraît êlre formé des ariUes des deux graines qui se sont soudés en un seul corps. Le genre Hai^ia ne renferme qu'une seule espèce ancien- nement nommée par Swartz C/olon sessiliflomm. C'est un Arbu.ne de ■ Saint-Domingue , ajaut les feuilles alternes , entières, glabres et veinées , munies de deux stipules petites et caduques. Les fleurs mâles sont ra- massées par glomérules entourés de plusieurs bractées. Les femelles sont axdlaires, solitaires, accompagnées de bractées et presque sessiles. (G..N.) "* SAVIGNYA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Crucifères , et de la Tëlradjnamie siliculeuse , L. , établi par De Candolle ( Syst. nat. J^eget. , 2, p- 283} qui l'a placé dans la tribu des Alyssinées, et lui a imposé les caractères suivans : calice dressé, égal a la base; pétales entiers j éfa- raines libres, non denticulées ; sili- çule sessile, plane, comprimée, el- Jiptique , apiculée par le siyle qui est court et tétragone, divisée en deux iogespar une cloison membraneuse et persistante, à valves planes, à pla- centas à peine proéminens, et à cor- dons ombilicaux libres, plus courts que les graines; celles-ci sont nom- breuses, conliguës, presque imbri- quées , très-comprimées, munies d'un large bord; colylédons plans, ac- combans, parallèles à la cloison ; ra- dicule supérieure. Ce genre tient le SAV 301 milieu entre le Lunaiia et le Ricotia. Il diflère du premier par sa ;^ilique • scssile et ses cordons ombilicaux li- bres ; du Ricutia par son calice égal à la base, et par sa silicule ]>iiocu- laire même à la maturité, il esteneoie plus voisin du Farselia , mais son port est tout-à-fait différent , et d'ail- leurs, son calice égal et son st^le aigu l'en distinguent sufiisaniment. Le Savignya œgjpllaca , De Cand. , lac. cit. ; Lunaria parviflura , Del ile , Flore d'Egypte, lab. 35, fig. 3, est la seule espèce de ce genre. C'est une riante herbacée , annuelle , glabre et rameuse. Ses feuilles radicales sont ovales, amincies en pétiole , obtusé- ment dentées; les caulinaires sont étroites , entières. Les fleurs sont pe- tites , violacées et disposées en grap- pes opposées aux feuilles. Celte espèce a été trouvée daus les sables de l'E- gypte près des Pyramides de Saqqâ- lah. (G..N.) SAVINA. BOT. L'un des vieux sy- nonymes de la Sabine , d'oii le Lyco- podium complanatum, qui ressemble un peu à ce Genévrier, a reçu quel- quefois le même nom. ^ (b.) SAVINIER. BOT. PHAN. Junipems Sabina , L. Même chose que Sabine. /^. ce mot et Genévrier. (b.) SAVON. CHiM. ORG. On nomme ainsi certaines substances formées de l'union des corps gras avec les alca- lis et les oxides , et sur lesquelles les travaux de Chevreul ont dans ces derniers temps fourni des renseigne- mens nombreux et positifs. Selon la théorie de ce savant chimiste, les Sa- vons sont de véritables combinaisons salines dont la base est un Alcali ou un oxide métallique quelconque, et le radical un mélange d'acides for- més par l'acte de la saponification, c'est-à-dire sous l'influence de l'Al- cali. Il a donné à ces Acides les noms de Margarique, Stéarique et Oléique ; d'oii il suit que les Savons sont des Margaiales, Stéarates et Oléates de Soude , de Potasse , de Plomb. Nous ne mentionnousicices corps que pour 203 SAV énoncer une propriété particulière des substances alcalines et des corps gras qin sont des produits naturels; car les Savons ne sont jamais que des produits de l'art, et par conséquent ne doivent pas être traités dans ce Dictionnaire. On a donné le nom de Savox ar- senical DE BÉCOEUR , à une compo- sition usitée dans la préparation des objets d'histoire naturelle. JT. Taxî- deumie. (G..N.) SAVON DE MOÎNTAGNE. min. Le Seifenstein des Allemands, sorte d'Argile smectique. /^'. Argile. (g. DEL.) SAVON DES VERRIERS, min. Le Manganèse oxidé que l'on emploie pour décolorer le verre. (g.del.) * SAVONAIRE «OT. ruAN. Pour Saponaire. P^. ce mol. (b.) SAVONETTE DE MER. moll. Nom que les marins donnent à des masses arrondies formées d'oeufs de différens Mollusques, et entre autres de Buccins et de Pourpres (a. r.) SAVONIER. Sapiiulus. bot. phan. Genre de Plantes de l'Octandrie Mo- EOgynie de Linné, qui a donné son nont à la famille des S.ipindacées , et dont la fleur peut être considéiée comme présenlant le type régulier de cette famille. Ses caractères distincts sont : un calice à cinq folioles; cinq pétales alternes avec elles, insérés sur le réceptacle, égaux entre eux , souvent munis au-dessus de leur base et sur leur face interne d\m ap- pendice de forme variable ; un disque charnu dont le bord crénelé s'étend entre les pétales et les étamines ; huit à dix étamines insérées sur le disque , libres, à anthères -introrses et s'ou- vrant longitudinaleraent ; tm style entier terminé par le stigmate; un ovaire à trois ou très - rarement à deux loges , renfermant chacune un seul ovule dressé; un fruit charnu , indéhiscent , souvent réduit par avor- tement à un seul lobe arrondi, por- tant sur un de ses côtés les restes des lobes avortés et du style, et conte- SAX nant au-dessous de sa partie charnue un noyau uniloculaire et monosper- '^le ; le tégument externe est mem- braneux ; l'embryon est légèrement courbé sur lui-même ou droit ; la ra- dicule est petite et tournée vers le hile. J^es Savouiers sont des Arbres qui habitent les régions chaudes de l'A- sie, de l'Afrique et de l'Amérique. Leurs feuilles sont alternes , pinnées avec impure, dépourvues de stipu- les ; leuis fleurs sout polygames , dis- posées eu grappes ou en panicules axillaires. Les racines et surtout la partie charnue des fruits du Sapindi/s Sapo- naria, L. , et de plusieurs autres es- pèces, contiennent une substance savonneuse , susceptible de se dis- soudre dans l'eau et de la rendre propre à nettoyer le linge : de-là , le nom de Savonier donné aux Arbres de ce genre. D'autres espèces , telles que les S. esculenlus , Nob. , et sene- galensis , Poir. , ont des fruits dont la chair a un goiit agréable et qui ser- vent d'aliment aux peuples des pays oii ils végètent. Une légère confor- mité dans la forme des folioles a en- gagé Sprengel à réunir à cette der- nière le S. ai borescens d' Auh\et , qui, loin de pouvoir être confondu avec lui, doit, ainsi que le 5. frutescens du même auteur, être rapporté au genre Cupania. (camb.) SAVONIÈRE. BOT. PHAN. (Cho- mel.)SYn. de Saponaire. F", ce mot. SAVOREE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires de la Sarriète. F^. ce mot. (b.) SAXATILE. POIS. Espèce du genre Chrorais. F", ce mot. (b.) S AXICA VE. Saxicava. moll. C'est à Fleuriau de Bellevue que l'on doit l'établissement de ce genre dans l'in- téressant Mémoire qu'il publia dans le Journal de Physique (an X) sur les Lilhophages. Il en proposa en même temps plusieurs autres très- voisins , qu'en dernier lieu Lamarck SAX réduisit à trois : celui-ci est du nom- bre de ceux qu'il conserva ; il le iiicu- lionna d'abord dans la Philosophie zoologique où il est compiis dans la famille des Solenacëes avec les Rupel- laires et les Pëtricoles. Bientôt après, dans l'Extrait du Cours, il divisa celte fiimille des Soién^cées et pro- posa celle des Lilhophages ( F', ce mol) : le genre qui nous occupe s'y trouve le premier. Lamarck confon- dait dans ses Saxicaves un pelit genre que Poli avait indiqué et que Cuvier sépara néfinitivemcnt sous le nom de Byssomie(/^. ce mot), etnadopla pas cependaut le genre Saxlcave , quoi- qu'il présente des caractères cous- tans. Dans son dernier ouviage , il conserva la famille des Lilhopha- ges et le genre Saxicave dans les mêmes rapports. D'apiès les indica- tions de Cuvier, Férussac rejeta cette famille, la démembra, en rapprocha une partie des Vénus, et les Saxicaves furent joints à la famille des Phola- des. BlainviUe eut une opinion , si ce n'est semblable, du moins conforme à celle-là. 11 plaça, en effet, les Saxi- caves dons la famille des P^loiidés ( f. ce mot ) , à côté des Glycimères , des Rhomboïdes et des Byssomies , avec lesquels il a en eflet de grands rapports. Comme son nom l'indique , ce genre ne renferme que des Coquilles qui ont la faculté de perforer les pier- res pour y trouver un abri. C'est tou- jours près des côtes et dans les ro- chers calcaires, et souvent dans les galets roulés de cette substance , que l'on trouve le plus habituellement les coquilles de ce genre. Elles sont presque toutes blanches , peu élégan- tes et souvent irrégulières. L'Auimal est enveloppé d'un manteau qui n'a antérieurement qu'une fort petite ou- verture; les deux bords sont soudés dans tout le reste de leur longueur; postérieurement il se termine par les deux siphons réunis en une seule masse charnue, et faisant constam- ment saillie hors de la coquille , com- me dans les Pholades par exemple. Le pied est très-petit, rudimentaire S.\X 9o5 et probablement sans usage. La masse abdominale est plus considérable avec un ovaire plus ou moins développé, selon la saisoii; elle contient les or- ganes digestifs qui ne diffèrent pas notablement de ceux des Acéphales en général. Il existe une paire de branchies de chaque côté du corps, et elles se piolongcut postéileurement assez loin dans la cavité du siphon branchial. Ce genre, dans lequel on ne connaît encore qu'un pelit nom- bre d'espèces , peut être caractérisé de la manière suivante ; Animal per- forant, claviforme; une très-petite ouverture palléale vis-à-vis un pied rudimentaire; siphons allongés, char- nus, réunis; deux paires de petites branchies, libres postérieuiement et engagées dans le siphon branchial; coquille peu régulière , généralement transverse, très-inéquilatérale , bâil- lante aux deux extrémités , à cro- chets peu saillans ; charnière n'a^ ant , qu'une dent à chaque valve , quel- quefois complètement avoi tée ; deux impressionsmusculaircs ; impression palléale échancrée postérieurement. Le nombre des espèces est de douze environ, quatre vivantes et les autres fossiles; ces dernières, encore peu ré- ))andues, ne se sont rencontrées que dans les terrains tertiaires, et ce sont les enviions de Paris qui jusqu'ici en ont offert le plus grand nombre. INous en avons décrit cinq espèces nou- velles , dans notre ouvrage sur les fossiles de cette localilé célèbre. Saxicave ridée ,iS«.r/cai.'a nigosa, Lamk. , Anim. sans vert. ï. V, pag. 5oi , n. i; MytiLus tiigosus , L. , Gmel., p. 3552, n. 7 ; Pennant, Zool. brit. ï. IV, pi. 65, fig. 72. L)e 10- céan du nord et des côtes d'Angle- terre. Il est à présumer que l'espèce n. 2 de Lamarck, la Saxicave galli- cane , n'est qu'une variété de celle-ci. La Saxicave pholadine du même au- teur ne peut rester dans ce genre; elle appartient aux Byssomies. Saxicave australe , Saxicava australis , Lamk., loc. cit., n. 4; ibid., Blainv. , Trait, de Malac. , pi fJo, fig. 4. soi SAX Saxtcavjj deGrignon, Saxicaua grignonensis y N. , Descr. des Coq. foss. des env. de Paris, T. i , p. fa4, n. 1, pi. 9, fig. 18, jg. Fossile à Giignon. Saxicave nacrée, Saxicaua mar- garitacea, N., loc. cit. , pi. 9 , fig. 22, 20, 24; ibicl., Mem. de la Soc. d Hist. nat. de Paris, T. i, pi. i5, fig. 9. Coquille rare de Valmondois. (D..11.) *SAXICOLA. ois. (BrissouO Syn. de Traquet. F. ce mot. (dr..z.) Saxifrage, saxifraga. bot, l'HAN. Ce genre, qui a donné son nom à la famille des Saxil'ragces , et qui appartient à la Décandrie Dig^nie, L., offre les caractères suivaus : calice court, campanule , quinquéfide, per- sistant; corolle à cinq pétales é;alés , un peu rétrécis en onglet à leur base, insérés sur le calice; dix étaniines insérées également sur le calice, à filets suhulés ou eu massue, termi- nés par des anthères arrondies ou ré- niformes; ovaire tantôt libre , tantôt adhérent en totalité ou seulement par sa moitié avec le calice , sur- monté de deux styles coui ts , diver- gens, terminés par cies stigmates ob- tus ; capsule ovoïde, surmontée de deux pointes en foi nie de bec qui sont les styles persistans et accrus , s'ou- vrantau sommet par un trou orbicu- laire situé entre les deux bases des sty- les, et n'offrant qu'une seule loge qui renferme un grand nombre de giaines très-petites et lisses. Le genre Saxi- frage se compose d'un nombre très- considérable d'espèces (plus décent vingt, sans compter les variétés qui sont excessivement nombreuses ; . pour la plupart indigènes des hau- tes montagnes du globe et princi- palement des Alpes et des Pyrénées. L'organisation florale de toutes ces Plantes ne présente que peu de va- riations dans les caractères que nous avons exposés plus haut ; aussi les bo- tanistes judicieux n'out-ils pas cru nécessaire d'établir des genres parti- culiers eu leur assignant des carac- tères qui clans d'autres genres au- raient plus de gravité , comme, par SAX exemple , l'adhérence ou la non- adhérence de l'ovaire. C'était sur une semblable différence que Tour- nefort avait constitué ses genres Saxifraga et Geiim , ce dernier ayant l'ovaire parfaitement libre. Quelques auteurs modernes , grands amateurs d'innovations inutiles, n'ont pour- tant pas craint de dilacérer encore, le genre fort naturel des Saxifrages et tel que Linné l'a constitué. Ainsi Mœnch , Borkhausen , Schranck , Hawoi th , etc. , ont non-seulement rétabli le Geiim de Tournefort, mais eiicoie pioposé les genres Bergenia ou Geryonia poui- le Saxifiaga c/as- sifulia ; Diptera ou Sekika pour le Saxifraga sarmentosa ; Micranthes , pour le Saxifraga hieracifolia ; Mis- copetalum pour le Saxifraga rolundi- folia , et Roberlsunia pour plusieurs espèces de Saxifrages nouvelles dé- crites par Haw^orth , etc. Aucun de ces gen es n'est admis , si ce n'est à titre de simple section , par le* au- teurs qui ont écrit récemment sui les Saxifrages. D. Don en a publié une Monographie dans le treizième vo- lume des Transactions de la Société Linnénne de Londres. Il les a parta- gés en cinq sections dont nous allons donner un léger aperçu. La ire section {Bergenia) a le ca- lice campanule , rugueux extérieu- rement , à segmens couuivens ; des pétales onguiculés ; des étamines à filets subulés et à anthères arron- dies ; les styles creux en dedans , remplis d'ovules ; des stigmates gla- bres, hémisphériques, et des graines cylindracées. Cette section ne se com- pose que de trois espèces dont la plus remarquable est le Saxifraga crassi- fulia , L., qui est originaire des mon- tagnes de la Sibérie , et que l'on cul- tive eu ELUope dans les parterres. C'est une Plante d'ornement qui fleu- rit au premier printemps , lorsque la terre est dépourvue de toute autre fleur. Ses feuilles sont grandes et charnues; ses fleurs rouges forment un thyvse au sommet d'uue hampe très-épaisse. La 2" section {Gyrnnopera) offre uu SAX calice à ciuq folioles refléchies ; des pétales hypogynes , sessiles ; des éta- mines hypogynes , à filets en mas- sues , et à antJièies réniformes ; des styles connivens à stigmates simples et imberbes ; une capsule presque arrondie , nue , renfermant des grai- nes sphériques. Cette section corres- pond à l'ancien genre Geiini de ïour- iiefoit; elle renferme onze espèces , ftarmi lesquelles nous mentionnons es Sa.vifraga Geum, iimbrosa et /iir~ suta, qui sont de charmantes espèces cultivées depuis long-temps comme bordures. Leurs feuilles sont char- nues, indivises ou simplement cré- nelées; leurs fleurs sont nombreuses, paniculées, blanches, souvent ponc- tuées de rouge ou de jaune safraué. Li 3*^ section {Lelogyne) a le calice profondément quinquéfide ; des pé- tales le plus souvent sessiles ; des éta- mines insérées sur l'entrée du tube calicinal , à filets subulés ; des styles dressés , à stigmates orbiculés , im- berbes ; une capsule non adhérente au calice, renfermant des graines ar- rondies. Les espèces de cette section sont au nombre de vingt-cinq répar- ties en deux groupes, d'après leurs feuilles lobées ou indivises. Parmi celles à feuilles lobées , on distingue le Sa.vifraga granulata qui croît abon- damment dans les bois ombragés de TEuiope tempérée et méridionale. Cette Plante a la racine munie de grains tuberculeux. Sa tige haute «('environ un pied a des feuilles in- férieures réniformes , les supérieures sont lobées , presque palmées ; les pétales sont d'un beau blanc lacté. Parmi les espèces à feuilles indivises, on remarque plusieurs espèces à fleurs jaunes qui croissent dans les lieux hu- mides des montagnes j tels sont les Saxlfraga hirculus et aizoides. La 4« section {3Iicranthes) est ca- ractérisée par un calice à cinq divi- sions profondes et établies ; des pé- tales petits , sessiles, étalés, insérés sur le calice ; des étamines également insérées sur le calice , à filets très- courts , subulés ; des styles épais , 1res -courts , à stigmates capités , vSAX 2o5 glabres; une capsule déprimée, nou adhérente au calice. Huit espèces in- digènes des contrées arctiques com- posent cette section. Nous citerons comme types les Saxifraga pensylua- nica , /iieracifo/ia, que l'on voit quel- quefois dans les jardins de botanique. Ce sont des Plantes vivaces , à feuilles radicales , à fleurs nombreuses, pe- tites, blanches ou jaunâtres , réunies en paniculc au sommet d'une hampe assez allongée. Enfin , sous le nom de Saxifrages proprement dites {Saxifragœ verœ), Don a décrit une cinquantaine d'es- pèces qui ont le calice quinquéfide ; (les pétales sessiles, péiygines; des étamines cgnlement périgynes, à fi- lets plans, sensiblement atténués au sommet ; des stigmates étalés, plans, spatules, garnis d'une fine pubcs- cence ; une capsule adhérente au calice , renfermant des graines obo- vales. Ces nombreuses espèces font l'ornement des hautes montagnes ; leurs feuilles sont indivises, coria- ces , cartilagineuses ou ciliées sur les bords, à fleurs blanches, jaunes, verdâtres ou roses , disposées en pa- nicules. Parmi ces Piaules , la plus belle est sans contredit le Saxifraga pjramida/is , originaire des Alpes , et cultivé comme Plante d'ornement dans la plupart des jardins d'Europe. Le Saxifraga Cotylédon , qui en est wne espèce très-voisine , tapisse les fentes des Rochers dans les Alpes , le Jura, les Vosges , et plusieurs autres montagnes subalpines. (g..n.) On a souvent étendu le nom de Saxifrage i\ des Plantes qui n'ap- partiennent point au genre dont il vient d'être question. Ainsi l'on a improprement appelé : Saxifrage DORÉ , l'une ou l'autre espèce de Chrysosplenium. V. Do- RINE. Saxifrage maritime , la Crisle marine. Saxifrage pyramidal ou des TOITS , la Joubarbe. Saxifrage des prés et des bois , des Peucédans et des Boucages. IT. tous CCS mots. (b,j 2o6 SAX SAXIFRAGÉES. Saxifrageœ. bot. PHAN. Nous avons déjà dit à l'article CuNONiACÉES, qu'à l'exemple du pro- fesseur Kunth , nous croyions devoir réunir aux Saxifiagées le groupe de Végétaux qui en a ëlé retiré sous le nom de Gunoniacées par le célèbre R. Brow^n. En elFet , ainsi que cet habile observateur l'indique lui- même, ses Gunoniacées ne différent des autres Saxifragces que par leur tige ligneuse. Nous ne croyons pas qu'un semblnlîle caractèae , malgré la différence de port qu'il entraîne avec lui , puisse suffire pour servir à la séparation de deux familles, et les Gunoniacées seront pour nous une simple tribu des Saxifragées. Voici les caraclèrcs des Saxifragécs : le ca- lice est mouopélale , persistant , plus ou moins adhérent avec la base de l'ovaire , divisé en deux lobes dont le nombre varie de trois à huit; la co- rf>lle qui manque rarejnent se com- pose d'autant de pétales qu'il y a de lobes calicinaux. Les élamines sont tantôt en nombre double des di- visions du calice, tantôt elles sont très-nombreuses; les deux ovaires, plus ou moins intimement soudés entre eux par leur côté interne , sont ou libies ou plus ou moins adhérens avec le calice. Us offrent chacun une seule loge, et, lors- qu'ils sont soudés, ils forment un ovaire biloculaire , dont chaque loge renferme un grand nombre d'o- vules attachés à un trophosperme central, sur lequel viennent s'ap- puyer les deux bords de la cloison. Ghaque ovaire se termine par un style plus ou moins allongé , au som- met duquel est un stigmate simple. Le fruit est com.muuément une cap- sule terminée par. deux pointes, à deux loges polyspermes, s'ouvranl en deux valves, tantôt septicide, tantôt loculicide. Les graines con- tiennent sous leur tégument propre un endosperme charnu dans lequel est placé un embryon cylindrique dont la radicule est tournée vers le hile. Les 3axifragëes sont des Plantes SAX herbacées , annuelles ou vivaces, des Arbustes ou même des Arbres plus ou moins élevés; leurs feuilles sont alter- nes ou opposées, simples ou compo- sées de plusieurs folioles; quelquefois munies de stipules. L'inflorescence est très-variée; les fleurs sont tantôt terminales et solitaires, tantôt axil- laires , diversement groupées en épis, en grappes ou en capitules. ]Nous avons dit que nous disposions en deux tribus les genres de celte fa- mille. I'^ ïribu . — Saxifragées vraies. Tige herbacée, feuilles alternes, étarnines en nombre double ou sim- ple des lobes calicinaux. Heuchera , L. ; Saxifraga , L. ; Milella , L. ; Tiarclla , L. ; Donatia , Forst. ; Astilbe , Hamilton , et Ckry- sosp/enium , L. IP Tribu. — Gunoniacées, R. Brown. Tige ligneuse; feuilles opposées, simples ou composées, munies en général de stipules; étarnines nom- breuses ou seulement doubles des pé- tales. Cunonia , L.; Weinmannia , L. ; Ceratopetaluni; Caljcorna , R . Brown . ; Codia , Forst. ; Bauera, R. Brown. , eiltea, L. Quant au genre Adoxa, il nous paraît avoir aussi de très-grands rap- ports avec celte famille dont il s'é- loigne cependant par les ovaires au nombre de trois à cinq soudés en- semble, et contenant chacun im seul ovule. Le professeur De Jussieu trouve à ce genre quelques affinités avec les Araliacées. La famille des Saxifragées appar- tient à la classe des Dicotylédones po- lypétales périgynes , ou elle vient se placer à côté des Crassulacées et des Portulacées. Elle diffère de ces deux familles par ses deux pistils soudés, et la structure de sa graine qui , dans les deux autres fauiilles, se compose d'un embryon recourbé autour d'un endosperme farinacé. (a. r.) SCA SAXIN. MAM. On a quelquefois désigné , sous ce nom francisé , le Mussaxaiilis de]?â\\ais. (b.) * SAYACA. OIS. Sous ce nom , les Brésiliens connaisieut une espèce de Tangara , d'un gris vert brillant , que les ornitliologisles d'Europe ont prise pour la femelle du Tanagra episco- pi/s, et que le prince de Wied a décrit sous le nom de Tanagra palmarum. (less.) SAYACOU ou SYAGOU. ois. Es- pèce de Tangara. f^. ce mot. (b.) • SAYOU. ois. Nom donné en Chine à une espèce de Moqueur dont le chant est plein de mélodie, (less.) SAYRIS. POIS. Rafinesque substi- tue ce nom déjà employé par Ronde- let h celui de ycombrésoce créé par Lacépède. (b.) SCABlEUSE.5caèiosa. bot. phan. Genre de la famille desûipsacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., of- frant les caractères suivans : Fleurs réunies en tête sur un réceptacle commun, environnées d'un involucre de folioles disposées sur un ou plu- sieurs rangs. Chaque fleur a un invo- lucelle ( calice extérieur , selon Jus- sieu ) monophylle , ordinairement cylindracé , marqué de huit petites fossettes et ceignant étroitement le fruit; calice adhérent, ayant le limbe ordinairementàcinqsegmenssécacés, qui, quelquefois, avortent en tout ou en partie; corolle tubuleuse insé- rée sur le calice, à quatre ou cinq divisions et à estivallon cochléaire , c'est-à-dire que le lobe extérieur qui est le plus grand couvre les autres comme un casque; étainines ordmai- rement au nombre de quatre, quel- quefois de cinq , suivant le nombre des lobes de la corolle, insérées sur celle-ci et alternes avec ses nervures, à filets saillans hors de la corolle, terminés par des anthères ohlor^gues , biloculaires; ovaire surmonté d'un style filiforme, à stigmate échancré; akène ovale-oblong , couronné par le limbe calicinal qui affecte diverses formes, contenant luie seule graine SCA 207 pendante , pourvue d'un albumen charnu et d'un embryon droit à ra- dicule supère. Ce genre est composé d'un grand nombre d'espèces qui, dans l'organisation florale , offrent des différences tellement notables que l'on a établi plusieurs genres aux dépens de ces espèces. Ainsi le genre Cephalaria de Schradei' , ou Lepice~ phalus de Lagasca , est fondé sur les Scabieuses dont le limbe du calice est pi esque en foa me de soucoupe ou de disque concave, l'involucelle à quatre faces, les étamines au nombre de qua- tre,etc. Le genreP/e/oce/i//a/w5 de La- gasca se compose des Scabieuses dont le limbe du calice est en forme d'ai- grelte plumeuse. Le genre Trichera de Schrader est fondé sur le Scabiosa arvensis qui a été placé récemment parmi {esKnaulia. Le %enve.Asteroce- phalus de Lagasca comprend des espè- ces qui ont été distribuées soit parmi les Scabieuses proprement dites , soit parmi les Knautia. Enfui on trouve dans Rœmer et Schulles le genre Sclerostemma de Schott , qui ne peut être distingué des vraies Scabieuses. La plupart des genres que nous ve- nons d'indiquer avaient été consti- tués il y a plus d'un siècle par Vail- lant qui en outre avait créé le genre Succisa reproduit par Mœnch ; mais Linné les avait tous rejetés comme étant d'une trop faible valeur. Le docteur Th. Coulter, auquel on doit une. monographie des Dipsacées qui a paru à Genève en 182.S , a adopté les genres Cephalaria et Pterocephalus , mais en les circonscrivant dans des limites plus fixes que celles qui leur avaient été assignées. Il a icformé également les caractères et la com- position du genre Knautia dans le- quel il a fait entrer plusieurs espèces de Scabiusa décrites par les auteurs. Nous avons fait connaître ces chan- gemens aux articles Knautie et Pté- RocÉrHALE. J^. ces mots. Les carac- tères génériques que nous avons ex- posés plus haut ne conviennent qu'aux Scabieuses proprement dites, eu excluant de ce genre les Cephala- liai mais comme il n'a pas été traité E08 SCA de ce genre dans notre Dictionnaire , et que d'ailleurs ses caractères essen- tiels ne reposent que sur une légère différence dans l;i forme du limbe calicinal ainsi que dans le nombre des parties florales , toutes les géné- ralités que nous pouvons exposer sur les espèces de Scabiosa peuvent s'ap- pliquer aux Cephalaria qui ont ab- solument le même port. Les Scabieuses sont des Plantes herbacées , à racines ordinairement vivaces , à tiges simples ou rameuses , garnies de feuilles opposées , tantôt .simples , tantôt découpées profondé- ment en plusieurs lobes. Leurs fleurs sont terminales et offi'ent l'aspect de celles des Svnanthérées ; leurs cou- leurs sont trèf-variées; les Scabieuses de nos champs les ont bleuâtres. Le nombre des espèces décrites par les auteurs est très-considérable, mais beaucoup d'entre elles ne sont que de simples variétés à peiu;> caractérisées. Coulter a rassemblé, dans sa mono- grapliie quarante-six espèces de vraies Scabieuses dont il n'a vu lui-même qu'environ la moitié. Les Cephalaria sont au nombre de seize dont sept seulement sont bien connues , parmi lesquelles nous citerons comme type les Scabiosa leucantlia et syriaca qui ont pour patrie la région méditer- ranéenne. Beaucoup de ces Plantes croisant dans les localités montueu- ses et boisées de l'Europe. On en trouve aussi un grand nombre dans l'Orient, la Sibérie , au cap de Bonne- Espérance et dans l'Lide-Oi'ientale. Parmi ces espèces il en est qui sont dignes de figurer dans les parterres comme Plantes d'ornement. Sous ce rapport nous mentionnerons princi- palement les Scabiosa alropurpurea et caucnsica. La première est originaire de l'Inde-Orieutale , et on la cultive depuis long-temps sous le nom vul- gaire de Fleur des Veuves; sa tige est droite , haute d'un pied et demi à deux pieds, munie près de la racine de feuilles oblongues, ovales, den- tées, et dans la partie supérieure de feuilles pinualifides , à divisions ii- néairts. Ses fleurs sont portées sur SCA de longs pédoncules, et leur couleuf est d'un pourpre foncé noirâtre. Les fleurs de la circonférence , ainst que dans plusieurs autres espèces , sont très-irrégulières , et leur corolle est beaucoup plus développée extérieu- rement que celle des fleurs centrales. La Scabiosa caucasica est, comme son nom l'indique , originaire des con- trées voisines du Caucase; ses tiges sont hautes d'un pied et demi à deux pieds , garnies inférieurement de feuilles lancéolées , oblongues , entiè- res et à la partie supérieure de feuilles profondément dentées. Les fleurs sont grandes , solitaires, d'un bleu clair , et se succèdent les unes aux autres pendant deux à trois mois. La Scabiosa succisa, L. , Plante commune dans les bois et les pâturages humides de l'Europe, est connue sous les noms vulgaires , de Succise et de Mort du Diable ( Morsus Diaboli) à cause de sa racine qui est coupée et comme ron- gée. Or, comme cette Plante était chez nos bons aïeux en grande ré- putation pour ses vertus médicina- les , ils croyaient que le diable, cet éternel envieux du bien des hommes, rongeait la racine de celte Plante f)récieuse pour la faire périr et priver es mortels de ses salutaires efifets. (G..K.) SCABRITA. BOT. PHAN. Syn. de Nycthante. («•) SCADICCAALL bot. phan. Nom de pays de VEuphorbia Tiracali , es- pèce employée dans l'Inde contre les maladies vénériennes. (b.) SC^YE. Scœua. ins. Fabricius désigne ainsi un genre correspon- dant en partie à celui de Syrphe. F". ce mot. (g.) SCiEVOLE. Scœvola. bot. phan. Genre de la famille des Goodenoviées de Brown, et de la Pentandrie Mono- gynie , L. , offrant les caractères sui- vans : calice très-court, persistant, à cinq divisions; corolle infundibuli- forme dont le tube est fendu longi- ludinalement d'un côté ; le limbe déjeté de l'autre côté , à cinq décou- SCA pures ovales lancéolées, à peu près semblables , mcnibnineuses et fran- gées sur leurs bords; cinq élamines saillantes hors de la corolle, ayant leurs anthères libres; ovaire infère, ovale , surmonté d'un style filiforme terminé par une sorte de godet cilié {indusium sligrriatis) qui renferme le stigmate; drupe arrondie, onibili- quée, contenant un noyau ridé, tu- berculeux , biloculaire, à deux grai- nes ovales et solitaires. Quelquefois le fruit est une baie sèche, et l'ovaire est uniloculaire; mais les espèces qui présentent ce caractère exceptionnel ne peuvent être séparées des autres Scœcola. La première espèce connue fut décrite par Plumier sous le nom de Lubeliaf/utescens . Lin ne con lin ua , dans ses premières éditions, à la ran- ger parmi les Lobeiia , mais en- suite il établit le geni'e Scœuola qui a été adopté par Vahl ,' Lamai'ck et fous les botanistes mofiernes. R. Brown est celui qui en a le mieux fait conuiiître l'organisation ainsi que les affinités. Plusieurs espèces nou- velles de la Nouvelle-Hollande ont été publiées par ce savant botaniste ainsi que par Labillardière. Les Scœ- voles sont des sous-Arbrisseaux ou des Plantes herbacées, à tiges ordi- nairement rameuses et décombantes , quelquefois couvertes d'une pubes- cence fine composée de poils simples. Les feuilles sont alternes ou rarement opposées, souvent dentées, mais peu divisées. Les fleurs, dont la corolle est bleue, blanche ou jaunâtre , sont «îisposées en épis axillaires. On con- naît aujourd'hui environ vingt-qua- tre espèces de Scœuola , parmi les- quelles nous citerons comme type les Scœvola Plumier'd , Lamaick , «it /S. A'œ/i/gii , Vahl. La pre- mière croît dans les contrées tropi- cales du globe , tant dans l'ancien continent que dans le nouveau, car on l'a rapportée non-seuleinenl de l'Amérique et des Indes-Occidentales, mais encore de la côte orieuiale d'A- frique. Les autres espèces croissent pour la plupart dans tes Intles-Orien- lales et à la Nouvelle- Hollande, TOME XV. SCA aog principalement sur la côte méridio- nale. (G..N.) *SCALA. yiOLL. Klein, qui formait presque tous ses genres sur les ca- ractères extérieurs des Coquilles , a proposé colui-cl pour quelques Co- quilles turriculées garnies de côtes qui leur donnent assez bien la forme d'un petit escalier. C'est probable- ment là l'origine du genre Scalaire. f^. ce mot. (D..H.) SCALAIRE. Scalaria. moll. On trouve l'oiigine de ce joli genre de Coquilles dans le genre nommé Scala par Klein ( Tent. Os/rac. , p. 62 ). Quoique cet auteur ait fait un grancl nombre de coupes semblables, il en est fort peu qui méritent d'être conservées; il semble «(u'elles soient le fruit du hasard , et cependant elles ne le sont que d'une étude mal diri- gée. Ce genre Sca/a, confondu par l-'UiDé parmi les Tuibos , fut établi définitivement par Lama rck dès 1801 , dans le Système des Animaux sans vertèbres , et placé , sans doute à cause de la forme de l'ouverture et de l'opci cule, à côté des Cyclostomes. Adopté par Roissy et Montfort, La- maick le mentionna dans sa Philoso- phie zoologique , oii il le plaça d'une manièie beaucoup plus convenable dans la famille des Turbinac.ées , en- tre les Dauphinules cl les Turritelles. Quelques années après, il sentit que 1 on pouvait encore améliorer ces rapports en créant une famille, celle des Scalariens ( f^. ce mot ) , pour réunir aux Scalaires les genres Dau- phinule et Vermel. Cet arrangement se trouve daus l'Extrait du Cours ainsi que dans le dernier ouvrage de Lamaick oii il n'a reçu aucune mo- dification. Cuvier ( Regu. Anim. ) ne mentionna le genre Scalaire que comme sous-genre des Tuibos, et en cela il ne fut point imité par Férus- sac , qui , par des analogies que seul il connut sans doute , le rangea dans la famille des Toupies , entre les Pleurolomaires el les Mélanopsides , sans que nous ayons pu nous expli- quer en quoi les Scalaires pouvaient 1=* 2 I o SCA servir d'intermédiaires entre les gen- res que nous venons de citer. La- treille ( Fam. nat. du Règu. Anim. , p. 189 ) divisa la famille des Péristo- miens ( V. ce mot ) en deux sec- tions, la première pour les genres Paludiue et Valvée; la seconde pour \qs tiois genres de la famille des Sca- lariens de Lamarck. L'opinion de Blainville, sans s'accorder compléle- ment avec la plupart de celles que nous venons de rappoi ter , peut être considérée comme un terme moyen qui les concilie ; il place en effet les Scalaires dans la famille des Cri- costomes ( V. ce mot ) entre les ïur- ritelles et les Vermets , ce qui est plus naturel que l'arrangement de Férussac , et peut-être aussi que ceux de Latreille et de Lamarck. On ne connaît encore l'Animal des Scalaires que d'une manière im- parfaite. Quoique abondamment ré- pandu sur nos côtes , il n'a point encore élé observé complètement ; cependant , d'apiès quelques remar- ques, il semblerait se rappiocher, quant aux mœurs, de l'habitant des Cérites, étant zoophage comme lui, ce qui n'est pas ordinaire aux Ani- maux qui ont une coquille à ouver- ture entière. Les caractères de l'Ani- mal, tirés d'une bonne figure de Plancus , sont exprimés de la ma- nière suivante : Animal spiral ; le pied court , ovale , inséré sous le cou ; deux tentacules terminées par un fi- let et portant les \eux à l'extrémité de la paitie renÛée; une trompe? l'organe excitateur mâle très- grêle. Coquille turriculée , garnie de côtes longitudinales , élevées , obtuses ou tranchantes ; ouverture obron- de; les i\ç,v\'%. bords réunis circu- lairement et terminés par un bourre- let mince et recourbé ; opercule corné, mince, grossier et pauci-spiré. Les Scalaires sont de jolies Co- quilles élancées , turriculées , gar- nies de côtes ou de lames longitudi- nales plus ou moins nombreuses , et variables dans chaque espèce; quel- ques unes d'entre elles ont cela de lemarquiible qu'il n'y a point de co- SCA lumelle parce que les tours de spire sont séparés les uns des autres. Ces espèces sont pourvues de lames lon- gitudinales fort élevées , qui ont élé , à ce qu'il [tarait , un obstacle à la sou- dure immédiate des tours de spire. La Scalaire piécieuse qui présente cette disposition a été long-temps une des Coqudies les plus chères et fort estimées des amateurs ; elle était très- 1 are dans les cabinets, et les indivi- dus un peu plus grands que les au- tres se payaient jusqu'à ."Joo florins et quelquefois davantage. Aujourd'hui qu'un plus grand nombre se trouve dans le commerce, et qu'on l'a dé- couvert, à ce qu'il paraît, dans la Mé- ditenanée, on peut en trouver d'assez beaux pour ib ou 5o fr. On a cru jusque dans ces derniers temps que le genre Scalane ne se trouvait fossile que dans les terrains tertiaires ; nous en avons cependant vu une très-belle espèce et lort grande de la Craie de Cypli dans la collection de Duchas- tel. Les e>pèces fossiles de ce genre sont généralement rares; leur fra- gilité en est sans doule cause. La- marck n'a connu en tout que dix es- pèces ; ce nombre est mainlenanl plus considérable, nous en possédons vingt-six 5 et nous ne les avons pas toutes : nous allons citer les princi- pales. ScALAiBE PRÉciEUSK , Scalaria pre/iosa, Lamk. , Anim. sans vert. T. VI , p. 226 , n° 1 ; Turbo Scalaris, L. , Gmel. , p. 56o3 , n° 62 ; Favanne, Conch. , pi. 5 , fig. A; Encyclop. , pi. 45i, fig. I, a b. Leach a fait avec- celte espèce et quelques autres dont les tours de spire sont séparés, un genre inutile sous le nom A.^Acyonea. Celle espèce, nommée vulgairement le Scalata , a deux pouces de lon- gueur. On en cite deux individus de quatre pouces de long, de la mer des Indes. Scalaire couronnée , Scalaria coronata, Lamk. , lue. cit. , \\° 3; En- cyclop. , pi. 45i , fig. 5, a b. Les tours de spire sont soudés , pourvus de deux bandes brunes près des su- tures ; une petite carène se voit à la SCA. base du dernier tour. Espèce très- rare, plus peut-être que la précé- dente. Scalaire crépue , Scalarla crispa, Lamk. , loc. cit., p. 2J9, n° 1 , ibid.; Ann. du Mus. ï. iv, p. 2i3, n° 1, et T. VIII, pi. 37, fiç. & , a b. ; En- cyclop. , pi. 45i , fig. 2 , a b. Les tours de spire sont séparés comme dans la Scalaire précieuse , mais beau- coup moins cependant. Fossile à Gri- gnon. Scalaire communi: , Scalaria communis, Lamk., loc. cit., n" b ; Turbo clathrus. Lin. , Gmel.,p. 56o5, n°63; Plancus, Conch., tab. f) , fig. 7, 8; Encyclop., pi. 4.5i , fig. 3, a b. Les mers d'Europe, la Méditerranée , la Manche, etc. . (d..h.) ♦ SCALARÏENS. moll. Famille proposée pî-r Lamarck, dans l'Extrait du Cours , pour trois genres qui étaientauparavant compris dans celle des Turbinacées, et reproduite sans changement dans son dernier ouvra- ge. Elle n'a point été adoptée par les conchyliologues , si ce n'est en partie par Latreille qui, dans ses Familles naturelles du Règne Animal , en a fait une section de la famille des Pé- ristomiens ( A', ce mot ). Les trois genres Vermet , Scalaire etDauphi- nule, que Lamarck y comprenait, ont été répartis comme sous-genre dans le genre Sabot de Cuvier, et comme genre dans la famille des Cri- costomes de Blainviile. On ne peut disconvenir, après un examen atten- tif, que la famille des Scalariens ne soit pas naturelle. Le genre Dauphi- nule a trop de rapport avec les Sa- bots pour en être séparé. Les Sca- laires se rapprochent des Turritelles tant par l'opercule que par la forme lie la Coquille , tandis que le Vermet s'en éloigne également aussi. Si le rapprochement que Blainviile a fait 'le ce genre avec les Siliquaires et les Magiles se justifie , il faudra en faire un groupe particulier. J>". pour plus de détails les noms de familles et de genres que nous avons mentionnés. (D..U.) SCALARUS. MOLL. ( Monlfort. ) Syn. de Scalaria. f. Scalaire, (b.) SCALATA ( Grande et Petite ). MOLL. Noms vulgaires et marchands des Coquilles qui ont servi de type au genre Scalaire. V. ce mot. («.) SCALATIER. moll. Animal des Scalaires. V. ce mot. (u.) * se A LE N AIRE. Scalenaria. MOLL. Rafîtiesque ( Monog. des Coq. d'Ohio ; piopose ce sous-genre dans son genre Oblicaire ( T^. ce mot ) pour des Coqiulles qu'il caractérise ainsi : Coquille triangulaire, obli- que, à peine transversale , mais très- inéquilatérale; axe presque latéral; dent bilobéeà peine antérieure: dent lamellaire droite; ligament oblique. Ce sous-genre , pas plus que le genre doii il vient, ne peut être adopté. /'. Mulette. (d..u.) SCALIAS. BOT. PHAN. ( Théo- phraste. ) Syn. d'Artichaut. (b.) SCALIE. Scalia. bot. phan. Le genre décrit sous ce nom dans le Bo- taiiical Magazine est identique avec lePodo/epis. V. ce mot. (g..n.} SGALïGERA bot. piian. ( Adan- son. ) Syn. à' Aspalathus , L. J^. As- pal ath. (jg \ SCALOPE. Scalopus. mam. Cu- vier a le premier proposé le genre Scalope, Scalopus, pour recevoir des petits Mammifères carnassiers .insecti- vores, de l'Amérique, confondus par les anciens auteurs avec les Taupes et les Musaraignes, et que l'on peut caractériser géuériqucment de la ma- nière suivante : deux incisives à la mâchoire supérieure, quatre à l'infé- rieure; les intermédiaires fort pe- tites; un boutoir; une queue courte; pieds pcntadactyles , à doigts des pâtes antérieures réunis jusqu'aux ongles seulement ; ongles longs , plats , diriges un peu en arrière ;' corps couvert de poils. Les membres postérieurs sont faibles , débiles tandis que les antérieurs sont assez pui.ssans pour permettre à l'Ani- mal de creuser le sol et de se tracer i4» 212 se A des canaux tortueux à l'aide de ses ongles robusles et taillés en biseau. Les Scalones oui la plus grande analogie de tonne extérieure et cor- porelle avec les Taupes , et les seules diflerences qu'on puisse remarquer })armi elles gisscnt dans le système denlaue el dans certaines mociitica- tion.-. des organes des sens. Les dents sont au nombre de t.enle-six ( F. Cuvier , Dents , p. 54 ) , deux incisi- ves , dix-buit màchelières en baut , et quatre incisives et douze mâchelières en bas. Les canines sont nulles. A la mâchoire supérieure on trouve une incisive tranchante , à biseau arrondi, à face antéiieure convexe, la postérieure aplatie. Cette dent a beaucoup d'analogie avec celles des liongeurs , et ce qui augmente encore l'analogie, c'est la manière dont elle est placée à côté de celle qui lui est contiguë. Derrière celte incisive sont placées six fausses molaires; d'abord deux petites dune e.virème ténuité et ressemblant à des fils , puis une troi- sième plus grande, cylindrique et pointue ; la quatrième est plus petite, cylindiique et pointue; la cinquième est tronquée obliquement à son som- met d'avant en arrière , et présente dans sa coupe la figure d'un fer de lance dont la pointe est tournée en arrière; enfin la sixième est parfai- tement semblable à la précédente, mais elle est seulement de moitié plus grande. Les trois raâclielières sont assez analogues à celles des Chauve- Souris et des Desmans ; la seule différence qu'on y remarque , c'est que le prisme antérieur de la première est imparfait, sa moitié an- térieure n'étant pas développée, et cette circonslance se reproduit à la deruièrc , ensuite le talon intérieur do chacune de ces trois den!s est simple et ne consiste qu'en un tuber- cule à la base du prisme antérieur. A la mâchoire inférieuvc sont deux incisives : la première très-pelile et tranchante; la seconde, pointue, un peu crochue, couchée en avant el dépourvue de racines proprement dites comme les défenses de certains SCA Animaux oii la capsule deutalre reste toujours libre. Fr. Cuvier ne lui don.ie le nom dinclsive que parce qu'elle agit dans la mastication con- tre l'incisive supérieure. Les trois fausses molaires qui suivent ont une seule pointe avec une petite dente- lure postérieurement, et sont un peu couchées en avant et semblables l'une à l'autre, si ce n'est par la grandeur, la première étant plus petite et la troi^iènle plus grande. Les trois mo- laires sont absolument semblables à celles des Chauve-Souris , c'est-à- dire composées de deux prismes pa- rallèles terminés chacun par trois pointes, et présentant un de leurs angles au côté externe et une de leurs faces au côté interne ; les deux pre- mières sont de même grandeur, et la dernière est un peu plus petite qu'el- les. Dans leur position réciproque, ces dents sont disposées de manière à ce que les incisives inférieures et supé- rieures se correspondent; les fausses molaires sont alternes, et les mo- laires sont arrangées de façon que le prisme antérieur de celle d'en bas remplit le vide qui se trouve entre deux dents et le prisme postérieur, celui que les deux prismes d'une même dent laissent entre eux, et les molaires inférieures sont de l'épais- seur d'un prisme en avant des supé- rieures. Tels sont les détails dont nous sommes redevables à Fr. Cu- vier sur l'organisation des dents des Scalops. Les Scalopes sont des Animaux de l'Amérique septentrionale , aveugles en apparence , et dont les yeux ca- chés par les poils ne communiquent à l'extérieur que par un trou presque imperceptible. Plusieurs rangées de pores sont disposées sur le museau que termine un mufle allongé. Ils se nourrissent de vers el habitent des galeries souterraines creusées près des rivières. Geoffroy Saint-Hilaire avait placé à côté de la seule espèce de Scalope , primitivement connue, la Taupe du Canada , type du genre moderne Condylure, sous le nom de Scalupus cristatusi mais tous les au- SCA leurs u'admellent que le Scalope du Canada, auquel ou doit ajouter l'es- pèce décrite par Harlan dans la Faune américaine. Scalope du Canada , Scalops ca- nadensis , Cuv., GeofF., Desm., Sp., 245; Talpa l'irginianus , /tiger, Séba, pi. 52 , fit;. 3; Sorex aquaticus, L., Sp. , 3; Musaraigne-Taupe, Cuv., Tab. élément. ; Scalopi/s virginia- nus, Gcofl'. , Cat. ; Brown Mole, Pen- nant , figuré Encyclopédie, pi. 20, f. 2. Ce Scalope a le corps long de six pouces et la queue a neuf lignes. Son fielage est d'un gris fauve uniforme; a queue est presque dénuée de poils. On le trouve aux Etals-Unis depuis la Canada jusqu'en Virginie; il vit sur le bord des ruisseaux et des ri- vières. Les Américains le connais- sent sous le nom de ameiican white Mole. Le docteur Harlan a décrit une es- pèce de Scalope qui diflère de la pré- cédente par des particularités dans la forme des dents. 11 la nomme : Scalope de Pensylvanie, Scalops peiisyhanica , Harlan , Faune, p. 53. Les dents sont au nombre, en haut , de deux incisives , douze canines ? quatre fausses molaires et deux vraies ; en bas , quatre incisives , six canines? et six molaires. Les inci- sives ne diffèrent point de celles du Scalope du Canada; mais les molaires se ressemblent assez et ont, celles de la mâchoire supérieure , les cou- ronnes fortement marquées de den- telures avec un sillon qui se continue tout le long du bord interne , et sur le côté externe pour les molaires in- férieures. L'Animal a le corps long de quatre pouces six dixièmes, et la queue offre un pouce trois dixièmes. Il ressemble à la précédente espèce par tous les autres caractères. Il est des Etats-Unis. (less.) SCALPELLE. Scalpellum. moll. Leach a introduit ce genre dans la science; il l'a formé avec quelques Anatifes de Bruguière. Lamarck l'a jugé peu nécessaire, puisqu'il l'a con- fondu dans son genre Pouce-Pied. Par SCA i 1 5 suite d'une opinion à peu près sem- blable, Blainville l'a placé dans son genre Poljlèpe qui conespond à celui de Lamarck. Nous ne pensons pas que ce genre de Leach soit adopté. P'. PorCE-PlED. (D..H.) SGALPELLUS. pois. foss. (Luid.) Sorte de Glossopètre. K. ce mot. (b.) SCAMMONÉE. bot. phan. Suc goramo-iésineux obtenu par incision des racines du Corwoli'ulus Scammo- nia, L. V. Liseron. On a quelquefois nommé Scammo- XÈE d'Allemagne , le Convolvulus sepium , et Scammonée de Montpel- lier, le Cynanchum monspeliaciim. (B.) SCAINARIA. BOT. phan. Syn. an- cien de Scandix. V. Cekeeuil. (b.) SCAINDALIDA. bot. phan. An- cien nom sous lequel , selon C. Bau- hin , les Italiens désignaient le io/'ws Telragonolobus , L. Adanson et Nec- ker l'ont adopté comme nom géné- rique. Mais on lui a préféré celui de Telragonolobus , employé par Scopoli et Mœnch. (G..N.J SCANDEBEC. conch. Rondele rapporte ce nom vulgaire à une es- pèce d'Huître de la Méditerranée qui a la plus grande analogie avec celle des côtes océanes. Cependant la chair en est piquante et peutoccasioner des excoriations dans la bouche des per- sonnes qui en font un fréquent usage. Ces qualités peuvent être acciden- telles, et sont incapables au reste de faire décider si celle Huître doit for- mer une espèce distincte. (D..n ) * SCANDEDERIS. bot. phan. Du Petit-Thouars, dans son Tableau des Orchidées des îles australes d'Afri- que , a ainsi nomnré une Plante de l'Ile-de-France dont le synonyme serait le Neoltia scanclens. Elle fait d'ailleurs partie de son genre Hede- rorckis. K. ce mot. (o..N.) SCANDIX. BOT. PHAN. r. Cer- feuil. SCANDULACA. ois. L'un des sy- 3l4 SCA nonyines du Grimpereau commun. V. GrRIMPEEEAU. (DR..Z.) SCANDULATIUM.BOT. PHAN. Syn. ancien de Thiaspi. T^. ce mot. (B.) SCANSORES. {Grimpeurs.) ois. Dans la Méthode d'illiger on trouve sous ce nom un ordre d'Oiseaux grimpeurs à deux doigts devant et deux derrière. (dr..z.) SGANSORIPÈDES. ois. Quelques auteurs ont appelé ainsi les Oiseaux grimpeurs. (dr..z.) * SCAPHA. MOLI-. Une petite es- pèce de Néritine , très-grossie par Êonani (Récréât, ment, et occel., n" 197), est devenue pour Ivlein ( Mélh. ostrac. , p. 22) le tvpe d'un genre auquel il donne ce nom , parce que l'Animal renverse sa coquille pour nager , et ressemble ainsi à une pe- tite barque. Ce genre est tombé dans l'oubli. (D..H.) SCAPHANDRE. Scaphander. MOiiL. Qu'il ne faut pas confondre, comme on l'a fait dans le Dictionnaire de Déterville , avec Scap/ia. P'. ce mot. Genre que Monlfort a proposé pour séparer des Bulles de Linné et des autres conchyliologues, le Bul/a ligiiaria ; mais ne reposant pas sur des caractères suffisans , ce genre n'a pas été adopté. ^. Bulle. (d..h.) SCAPHIDIE. Scaphidium. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Peulamères, famille des Clavicornes , tribu des Peltoïdes, établi par Olivier aux dépens du genre Si/p/ta de Linné, et adopté par tous les enlon'iologistes avec ces ca- ractères : corps épais , de forme na- viculaire , rétréci et pointu aux deux bouts. Tète petite , yeux arrondis , à peine saillans Antennes insérées au- devant des yeux , sur les côtés de la partie supérieure de la tèie , presque ae la longueur du corselet , compo- sées de onze articles, les six premiers minces , allongés , presque cylindri- ques , les cinq autres formant une massue , presque ovules j un peu comprimées. Labre entier; mandibu- SCA les obtuses à leur extrémité et bi- fides. Palpes maxillaires filiformes , de quatre articles, le dernier presque cylindrique , terminé en alêne ; pal- pes labiaux très-courts , filiformes , ne s'avançant pas au-delà de la lèvre, et composés de trois articles presque égaux. Lèvre membraneuse, sa par- tie saillante courte, transversale, son bord supérieur un peu plus large , presque concave ; menton presque carré, coriace. Corselet con- vexe , presque trapéziforme , beau- coup plus étroit en devant , un peu plus large à sa partie postérieure qu'il n'est long. Elytres tronquées, laissant l'anus à découvert et ca- chant deux ailes. Abdomen terminé en pointe épaisse. Pâtes grêles; jam- bes longues , presque cylindriques. Tarses grêles , terminés par deux crochels. Ce genre se distingue de fous ceux de sa tribu par la forme naviculaire de son corps , et par d'au- tres caractères tirés des antennes et des pâtes : il se compose de trois es- pèces européennes qui vivent sur les bolets et les champignons. Nous les avons rencontrées toutes trois aux environs de Paris; mais celle que nous y avons trouvée le plus abon- damment et qui passait pour rare , est : Le SCAPIIIDIE IMMACULÉ , Scaplii- dium immaculalum , Fabr. , Latr. Il est long de deux lignes , d'un noir luisant sans taches. Nous l'avons |)ris en octobre dans le bois de Romainville près Paris. Il se tient sous le chapeau d'une grande espèce de champignon blanc, et se laisse tomber à terre au moindre mouve- ment que l'on imprime à ce végétal. Pour en prendre, nous étions obligé d'étendre un mouchoir auprès de ces grandes réunions de champignons et de les renverser brusquement dedans. Le Scaphidium quadrimaculatum est de la même taille; il diffère du précédent parce qu'il a deux taches rouges sur chaque élytre. Enfin le Scaphidium agaricinum est tout au plus long d'une demi-ligne; sou corps est toui noir. (G.) SCA *SGA.PHINOïE. Scaphinotus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques , établi par Lalreille qui le place dans sa division des Carabiques abdomi- naux, et confondu avec les Carabes par Olivier, et avec le genre Cychrus par Fabricius. Les caractères de ce genre sont exprimes ainsi par Dejean (Spéciès des Coléopl., etc.) : antennes sétacëes ; labre bifide ; mandibules étroites et avancées, dentées inté- rieurement. Dernier article des pal- pes très-fortement sëciiriforme, pres- que en cuiller, et tiès-dilaté dans les mâles. Menton très-fortement échan- cré. Bords latéraux du corselet très- déprimés , relevés postérieurement et prolongés. Elytres soudées , très- fortement carénées latéralement et embrassant une partie de l'abdomen. Tarses antérieurs ayant leurs trois premiers articles légèrement dilatés dans les mâles. Ce genre se distingue des Gychres, avec lesquels Fabricius avait confondu ses espèces, parce que dans ces derniers les bords latéraux du corselet ne sont point prolongés postérieurement, et qu'ils sont peu ou point déprimés. Les mêmes diffé- rences éloignent le genre Sphérodère de Dejean des Scaphinotes. Le genre Pambore en est distingué , parce que ses élytres ne sont pas carénées laté- ralement et qu'elles n'embrassent pas l'abdomen. Enfin les genres Carabe proprement dit, Procère, Galosome , Tefflus , etc. , en sont bien séparés par l'absence de dents au côté interne des mandibules. Ce genre se com- pose de deux espèces américaines ; la mieux connue est : Le ScAPiiiNOTE RELEVÉ , Scaplù- notus elevalus , Dej. , Spéciès des Goléopt. de la Coll. de Dejean, etc. T. II, p. 17 ; Cychrus elevatus, Fabr.; Carabus elevatus , Oliv. , Entora., 3 , p. 46, n" 48, tab. 7, fig. 82. Cet Insecte est long d'environ neuf li- gnes, noir, avec le coiselet violet, et les élytres d'un cuivreux violet avec des stries ponctuées. On le trouve dans l'Amérique septentrionale, (g.) SCA aif) •SCAPHIS. BOT. CRYPT. {Lichens.) Ce genre a été fondé par Eschweiler [Syst. lich., p. i4 ) aux dépens du genre Opegrapha d'Acharius; il est ainsi caractérisé : thalle crustacé, ad- hérent, uniforme,- apothécie oblong ou allongé , presque simple, sessile , etdont lepérilhécium, presque entier dans la jeunesse, s'ouvre et devient inférieur et latéral dans l'âge adulte; ce périthécium mart'ine le nucléum. C'est avec raison que Meyer le réunit au genre Grap/iis, dont il ne semble point sensiblement différer, (a. f.J SCAPHITE. Scaphites. mol,i,. Le genre Scaphite a été institué par Sowerby dans son Minerai Concho- l-^ëJ ) successivement adopté par Férussac, Blainville, Defrance, De Ilaan , etc., et diversement placé se- lon les caractères qu'on lui a re- connus. Sow^erby n'avait pas donné les caractères d'une manière com- plète; de sorte qu'il a été difficile, avant de les avoir étudiés dune ma- nière convenable , de placer ce genre dans la série. C'est ainsi que De Haan, croyant que les cloisons étaient sim- ples, le mit près des Nautiles, ce que fit également Blainville dans son article Mollusque du Dictionnaire des Sciences naturelles, trompé par une figure mal faite dans l'Atlas de cet ouvrage; il rectifia celte erreur dans son Traité de Malacologie. Fé- russac avait reconnu la nature de ce genre, et l'avait rangé dans la famille des Ammonés [K. ce mot), la seule où il soit naturel de le trouver. Brongniart, qui trouva ce genre dans la Craie inférieure de Rouen, fut à même de le bien juger comme ou le voit dans son excellent ouvrage sur la géologie du bassin de Paris. D'Or- bigny, dans son Travail sur les Cé- phalopodes , s'est servi judicieuse- ment du genre qui nous occupe pour lier les Hamites avec les Ammonites, et par sa structure il remplit en effet cette lacune. Maintenant complète- ment connu , ce genre doit recevoir les caractères qui suivent : coquille elliptique , à spire embrassante , rou- 9l6 SCiS. lée sur le même plan ; tours conti- }^us , excepté le dernier qui se dé- tache et se replie ensuite sur la spire ; cloisons nombreuses, protondéinent découpées comme dans les Ammo- nites; la dernière loge fort grande, comprenant loute la partie détachée et droite de la coquille, se terminant par une ouverture rétrécie,par un bourrelet circulaire. Les Scaphites sont des coquilles d'un volume médiocre que l'on ne connaît qu'à l'état de pétrification. On ne les a encore lencontrées que dans les terrains de Craie, et seu- lement dans la Craie inférieure ; elles ont une forme ellipsoïde , particu- lière. Quand elles sont jeunes , on les prendrait pour des Ammonites; car alors elles ont un mode de développe- ment dans la spire absolument sem- blable. Mais parvenues à l'âge adul- te, le dernier tour, qui est complète- ment dépourvu de cloisons , se dé- tache , se prolonge en ligne presque droite, se recourbe près de l'ouver- ture qui se renverse vers la spire. Cette ouverture , quand elle est com- plète , est rétrécie par un bourrelet interne fort épais, à en juger d'après l'étranglement qu'il produit. Lors- que les Scaphites n'ont pas été rou- lées , elles conservent des traces d'une nacre brillante; le test était, à ce qu'il paraît , très-mince , et il est très-rare d'en rencontrer des restes. Sow^erby, dans l'ouvrage que nous avons cité, décrit et figure deux es- pèces de Scaphlte. Defrance, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , croit avec raison que la seconde espèce n'est qu'une variété de la pre- mière. Les variétés assez nombreuses que nous avons vues de ces Coquilles nous font adopter la manière de voir de Defrance. Nous ne mentionnerons que l'espèce suivante : ScAPHiTE ÉGALE , Scap/iites œqua- lis, Sovr., Min. Co/zc/^., pi. 18, fig. 1 à 7 ; ibid., Parkinson, Introd. tu the stud. of Foss., pi. 6, fig. b; ibid., Cuv. et Brong., Géol. des env. de Paris, pi. 6, fig. i3; Blainvillc, Trait, de Malac, pi. i3, fig. 3. De SCA la Craie inférieure de la montagne Sainte-Catherine près Rouen , de la montagne des Fis dans les Alpes de Savoie ; en Angleterre , près de Brighion , et dans le comté de Sussex près de Levvreis. (d..h.) SCAPHOIDE. POIS. FOSS. Les pé- trifications qui ont anciennement reçu ce nom , paraissiMit être des Buflbniles. /'. ce mot. (b.) * SCAPHOPHORUS. bot. crypt. [Champignons.) Ehrenberg a donné ce nom au genre déjà désigné par Fries sous celui de Schizop/iyllus. J^. ce mot. (.\D. B.) * SCAPHURE. Scaphura. iNS. Ce genre , créé presque en même temps par Latreille sous le nom de Penni- corne , et par Kirby sous celui de Scaplîure, fait partie de la famille des Locuslaires de l'ordre des Or- thoptères sauteurs. Quoique Latreille ka ait imposé le nom de Pennicorne dans ses Familles naturelles du Rè- gne Animal , il l'a abandonné en voyant que Kirby avait publié les caractères de ce même genre dans le x\°^ài\xZoological3ournal,n^x'\\ 1825. Ces caractères sont exprimés de la manière suivante: labre orbiculaire; mandibules cornées, fortes, presque trigones , arrondies à leur partie dor- sale, munies intérieurement de cinq dents, les trois de l'extrémité faites en lanière, l'intermédiaire incisive, échancrée ; celle qui est la plus près de la base ressemblant assez à une dent molaire; lobe supérieur des mâ- clioires coriace, linéaire, courbe à son extrémité; l'inférieur ayant à sa pointe trois épines dont l'inférieure est la plus longue. Lèvre coriace; son extrémité divisée en deux lobes oblongs. Palpes filiformes; les maxil- laires de quatre articles; le second et le quatrième plus longs que les au- tres ; celui-ci grossissant vers le bout. Palpes labiaux de trois articles , le premier le plus court de tous, l'in- termédiaire moins long que le der- nier. Antennes multiarticulées , fili- formes et velues à leur base , sétacées se A à leur extrémité. Oviscaple en forme de nacelle , garni d'aspérités. Corps oblong , comprimé. Ce genre se com- pose de trois ou quatre espèces tou- tes propres au Brésil. Celle qui lui sert de type et qui a été décrite par Kirby, est ; La ScAPHURE D^YiGOTis, Scap/iura P^igorsn, Kirby, Zoo/. Jouni., n« .5, avril 1825 , pi. 1, fig. 1 à 6. Cet In- secte est long de quatorze lignes. Il est noir; sou abdomen est bleuâtre; les cuisses postérieures ont dans leur milieu une bande blanche; l'extré- mité des élytres est pâle et les an- tennes sont velues à leur partie infé- rieure, .'(j ^ SCAPOLITHE. MIN. C'est-à-dire Pierre en liges, en baguettes. Syn. de Bacillaire, f^. WernÉrite. (g. del.) * SCAPTÈRK. Scapterus. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pcntamères , famille des Carnassiers, tribu c!es Carabiques, établi par Dejean ( Spéciès des Co- léopt.,etc. T. II, p. 472), et dont le nom vient d'un mot grec qui signifie fouisseur. Les caractères que l'auteur assigne à ce genre sont : menton ar- ticulé, légèrement concave, forte- ment trilobé , ridé transversalement. Labre très -court, tridenté; mandi- bules peu avancées , assez fortement dentées à leur base; dernier article des prdpes labiaux allongé, presque cylindrique. Antennes courtes, mo- niliformes; le premier article assez grand, à peu près aussi long que les trois suivans réunis ; les au- tres beaucoup plus petits, très-courts, presque carrés et gi'ossissant un peu vers l'extrémité. Corps allongé, cy- lindrique. Jambes antérieures forte- ment palmées ; corselet carré , con- vexe , presque cylindrique ; élytres cylindriques , presque tronquées à leur extrémité ; leurs bords latéraux parallèles. Pâtes très-courtes. Jambes intermédiaires ayant deux dents près de l'extrémité. ïêle courte, presque carrée. Ce genre a les plus grands rapports avec les Oxystomesj'il s'en se A J17 dislingue cependant par les mandi- bules qui dans ces derniers sont à peine dentées intérieurement. Les Oxygnathes , Camptodontes et divi- nes sont dans le même cas. Les Ca- rènes se distinguent du genre Scap- tèie par leurs quatre palpes maxil- laires dont le dernier article est di- laté. Les Scarites et les Acanlhos- cèlcs ont les mandibules grandes et avancées ; de plus les Scarites ont le corselet presque en croissant , les Acanthoscèles ont le corps court. Enfin les Pasimaques sont bien dis- tincts du genre qui nous occupe par leur corps aplati , et leur corselet large , presque cordiforme et échan- cré postérieurement. La seule espèce connue de ce genre nous a été dé- diée par Dejean ; elle se trouve aux Indes-Orien laies : Le ScAPTÈUE DE GuÉRiN, Scapterus Guerini,V)e]enn, Spéciès des Coléopt., etc. T. II, p. 472 ; est long de sept lignes et demie, noir; sa tête a un tubercule élevé presque en forme de corne. Les élytres ont des stries for- tement ponctuées. (g.) SCAPULAIRES. ois. Nom des plumes implaVitées sur l'humérus , qui recouvrent les épaules et se plon- gent souvent de chaque côté en des- cendant le long de la colonne verté- brale. (DR..Z.) * SCAPUS. BOT. PHAN. /^.HaMP. SCARABiEUS. ins. r. Scarabée. SCARABE. Scarabus. moli,. Parmi le grand nombre de geures que Mont- fort a créés , on en compte à peine quelques-uns qui resteront dans la science. On peut facilement s'assurer de ce que nous avançons en consul- tant dans ce Dictionnaire les articles où il est question de ces genres. Ce- lui dont nous allons nous occuper est une des rares exceptions à la proscription que l'on pourrait mettre sur presque tout le travail de Mont- fort. Les Coquilles du genre Scarabe étaient connues depuis fort long- temps, puisque Lister les a repré- sentées dans son Synopsis. Recopiées 3i8 9CA par Klein , il les rapprocha des Hé- lices dont l'ouverture est rëtrécie par des dents, et fit de cet assemblage peu naturel un genre qu'il nomma Aiigystoma {V. ce mot) qui n'a point été adopté. Linné les confondit aussi dans son grand genre Hélice , d'oti Bruguièrelesfitsortir pour les ranger d'une manière tout aussi peu conve- nable dans le genre Bulime. Par leurs caractères, elles durent entrer dans le genre Auricule aussitôt qu'il fut proposé , et c'est en effet ce qui ar7 riva. V. Auricule. Lamaick, au- teur du genre Auricule, ne con- naissait pas l'Animal de X Hélix sca- rabeiis. Il n'est donc pas surprenant qu'il l'ait conservé parmi les Auri- cules. Ce n'est que depuis quelques années que Blainville, l'ayant reçue de l'île d'Amboine de Marion de Procé , en a publié une description dans le Journal de Physique. Dès- lors il ne s'éleva plus de doutes sur le genre Scarabe , qui fut définitive- ment conservé dans la Méthode. On ne peut disconvenir qu'il n'ait avec les Auricuies les plus grands rap- ports quant à la coquille et aux mœurs de l'Animal j mais celui- ci différerait notablement de celui des Auricuies , surtout si l'obser- vation confirmait ce que notre esti- mable et savant ami Lesson nous a communiqué à son sujet. Par une contradiction que nous expliquons difficilement, Blainville, après avoir indiqué lui-même le premier la sépa- ration des Scarabes et des Auricuies, les réunit cependant dans son Traité de Malacologie, et les sépare de nou- veau à l'article Scarabe du Diction- naire des Sciences naturelles. Il ré- sulte de cette vacillation une incerti- tude pénible pour ceux qui ne l'ont qu'entrer dans la science. Les ca- ractères de ce genre peuvent être exprimés de la manière suivante : Animal trachélopode , spiral , ova- laire ; tête large , portant deux ten- tacules subrétractiles, cylindriques, oculés au côté interne de la base ; cavité rcspiratrice dorsale recevant Vair en nature par une ouverture SCA ronde placée sur le côté droit du corps. Coquille ovalaire , dépriniée de haut en bas, à tours de spire nombreux et serrés; ouverture ovale, pointue , à bord droit , raarginé en dedans, et garni, ainsi que le gau- che , d'un grand nombre de dents qui en rétrécissent considérablement l'entrée. Ce genre ne s'est encore rencontré à l'état fossile qu'une seule fois , et le nombre des espèces qu'd renferme se réduit à trois. Elles ont un aspect particulier; déprimées de haut en bas, elles sont plus larges dans un de leur diamètre, lequel est encore augmenté par une série de bourrelets marginaux (trace des an- ciennes ouvertures ) qui se voient de chaque côté du haut en bas de la coquille, comme cela a lieu dans les Ranelles. Cette disposition , seul exemple qu'on en pourrait citer jus- qu'à présent parmi les Coquilles ter- restres , annonce un accroissement ù repos périodique. Les Animaux de ce genre ne sont pas marins comme quelques personnes l'ont cru. Ils ne vivent pas non plus au mdicu des continens ; ils ont besoin de l'in- fluence de la mer, d'habiter sur ses bords, sur les plantes qui y crois- sent; ils peuvent même, comme les Auricuies, être quelque temps im- mergés sans en souftVir. Blainville , dans l'article Scarabe du Diction- naire des Sciences naturelles , a re- connu trois espèces appartenant à ce genre. Ignorant sans doute qu'elles avaient reçu un nom spécifique, il leur en a donné d'autres qui ne se- ront point adoptés. ScA-RABE Gueule de Loup, Sca- rabus imbrium, Monlf., Conch. syst. T. u, p. 3o6 ; Hélix Scarabœus, L., Gmel., p. 56iô , n. 1 ; Hélix pythia, Millier , Verm., p. 88, n. 286 ; Bu- limus Scarabœus, Brug. , Encycl., n. 74; Auricula Scarabœus, Lamk., Anim. sansvert. T.vi, p. iSG.n.g; Scarabus imbrium , Férus. , T'rodr. , p 1 6 1 , n . 1 ; ibid. , Blainv . , Dict . des Se. nat. ï. XLix, p. 5i ; Cliemnitz , Conch. T. IX, tab. i3G, fig. 1249- i-25o. C'est l'espèce la plus commune. SGA On en a trouvé un exemplaire fossile dans les terrains tertiaires d'Italie; il est conservé dans la Colleclion du Muséum. ScARABE PLISSÉ, Scarabus plicatus, Férus., loc. cit., n. 2; Scarabus ab- breviatus, Blainv. , loc. cit., n. 2; Lister, Synops., tab. .677, fig. âa; Klein, Ostrac, tab. 1, fig. 24; Fa- vanne, Gonch. , tab. 65, fig. D 4; Chemnilz, T. IX, tab. i36, fig. i25i- 1255; Bulimus Scarabœus , Brug. , loc. cit. Espèce très-rare, bien dis- tincte. Elle vient du Bengale. ScARABE DE Petiver , Scarabus petiverianus , Férus., loc. cit., n. 3; Scarabus Liicoles. Arenicolœ. a. Languette bifide , ses deux lobes saillaus au-delà du menton. Mandibules généralement saillan- tes , arquées. Antennes de onze ou neuf articles. * Antennes de neuf articles. Genres : Chtron , ^gialte. Nota. Quoique les Chirons , genre établi par Mac-Loay fils , paraissent se rapprocher, par la massue des antennes , des Passales , ils appartien- nent néanmoins , sous tous les autres rapports , à cette division des Scara- béides. ** Antennes de onze articles. J\uta. Ils composent la petite fa- mille ou tribu que j'avais désignée sous le nom de Géolrupins. Genres : Géotrijpe , Bolbocère , Eléphastome , Athyuie , Lethrus. b. Langiielle entièrement recou- verte par le menton. Antennes le plus souvent de dix articles, de neuf dans les autres. Mandibules et labre moins saillans que dans les précédens , et ne parais- sent point, l'Animal étant vu en dessous. Hanches antérieures souvent grandes et recouvrant le dessous de la Icte. Côté interne des mâchoires denté.. Insectes produisant une stri- dulation. * Antennes de neufarticles. Genres : Cryptodes , Méchidie. ** Antennes de dix articles. Genres : Phobère, Tuox, Hybo- sore, Orphné? Le genre Acnnlhocère de Mac- Leay fils nous est inconnu. Les organes de la manùucatiou tembleul l'éloi- 2 22 se A gner des précédens et ie reporter plus bas. B. Labre et mandibules rarement saillaus au-delà du chaperon. E\- trémilé postérieure de l'abdomen de- couverte. a. Languette entièrement cachée par le menton et confondue même avec lui. Corps rarement allongé , avec le corselet obloug. Elytres point béan- tes à la sutuie. * Antennes toujours de dix ai ticles , et dont les tiois derniers forment la massue. Maiirlibules saillantes ou tlécouvertes du moins à leur partie lalérale externe ( non entièrement recouvertes en dessous par les mâ- choires, et en dessus parle chaperon). Mâchoires du plus grand nombre entièrement cornées et dentées, ter- minées dans les autres par un lobe coriace et velu. Les Xylophiles , Xylophili. Genres : Oryctès, Phileure, Sca- rabée , Hexodon, Rutèle , Chas- MADIE , MaCRASPIS , PÉLIDNOTE , Chrysophore, Oplognathe , Cy- CLOCÉPHAi.E ( Chalepus de Mac-Leay fils , dénomination déjà employée génériquement ). Ce dernier genre semble taire le passage de cette divi- sion à la suivante. Mandibules très-peu découvertes , mais déprimées. ** Antennes de huit à dix articles; massues de plusieurs mâles formées par les sept à cinq derniers , de trois dans les autres. Mandibules recou- vertes en-dessus par le chaperon, et cachées en dessous par les mâchoires; leur côté extérieur seul apparent. Les Phyllophages , Flùllophagi. f Mandibules fortes , extérieure- ment cornées. Extrémité des mâchoi- res sans dents , ou n'en ayant que deux. ( Antennes de dix articles. ) Genres : Anoplognathe , Leuco- THYRÉE, AfOGONIE, AmELYTÈRE. f-f- Mandibules fortes, entièrement se A cornées. Mâchoires pluridentées. Tar- ses antérieurs des mâles dilatés et garnis en dessous de brosses. ( An- tennes de neuf articles. ) Genre : GÉniate {Gamatis, Dej. ). fff Mandibules fortes , entière- ment cornées. Mâchoires pluriden- tées. Tarses semblables et sans brosses dans les deux sexes. a. Massues des antennes de cinq à sept feuillets dans les mâles. Genres : Hanneton ( antennes de dix arlicles ) , Pachype ( antennes de neuf articles. b. Massues des antennes de trois feuillets dans les deux sexes. 1. Antennes de dix articles. Genres : Rhizotrogue {Melolontha œstioa ), Areode. 2. Antennes de neuf articles. Genres : Amfimalle, Melolontha solsdcialis , Eucui,ore ( Anomala , Dej. ). ttit Portion interne des mandi- bules moins solides que l'autre ou membraneuse. Antennes de neuf à dix articles, dont les trois derniers forment la massue. Genres : SÉRiQUE , Mac-Leay ; Ani- SOl'LIE, HoPLlE, MONOCHÈLE , Ma- CnODACTYEE , UiPHUCÉPHALE. b. Languette saillante au-delà du menton ( bilobée ). i". Mandibules cornées. Mâchoires terminées par un lobe membraneux et soyeux. Corps souvent allongé avec le chaperon avancé; le corselet oblong ou presque orbiculaire; les ély très écartées ou béantes à leur ex- trémité interne ou suturale. Anten- nes de neuf à dix articles dont les trois derniers forment la massue. Les Anthobies, Anthobil. Genres : Glaphyre , Amphicome , Anisonyx, Chasmatoptère. 2°. Mandibules très-aplaties , en forme de lames minces ou d'écaillés ordinairement presque membra- neuses. scARE À nANi)i';ij'yrTf':s. (i(>(iii)a. saurs taeniopteiivs. ivsi.kucsi SCA Labre presque membraneux , ca- ché sous le chaperon; mâchoires terminées par un lobe en forme de pinceau. Languelle non saillante. Corps le plus souvent ovale, dépri- mé, avec le corselet en trapèze ou presque orbiculaire. Couleurs ordi- nairement brillantes ou variées. Les MÉx.iTOPHiLES , Melithophili. Genres : Platygénie, Cbémasto- CI3EILE, GoLI,\TH, ThICHIE , CÉ- TOINE , GymnÉtis. Menton grand et large dans les trois premiers genres. P'. tous ces mois, soit à leur lettre, ^oit au Supplément. Telles sont les divisions dans les- quelles Latreille a classé le grand nombre de genres établis dans cette tribu; nous avons cru devoir les présenter ici, afin que l'on puisse y rapporter les genres qui ont été traités dans les premiers volumes à une époque oii les familles nouvelles n'é- taient pas encore publiées. (g.) * SCA.RABCS. INS. r. SCAHABE. SCARCHIR. OIS. Espèce du genre Canard de la sous-division des Sar- celles. J^. Canard. (b.j SCARCINE. Scarclna. pois. Genre proposé par Rafiuesqiie pour recevoir quatre espèces de Poissons des mers de la Sicile, et voisines, par leurs ca- raclères zoologiques, des Ammodytes et des Donzelles. Ce genre aurait pour caractères ; des nngeoires caudale, dorsale et anale isolées les unes des autres, le corps très-comprimé; les catopes nulles; les maxillaires ar- més de dents ; la nageoire dorsale fort longue et l'anale plus courte. On ne sait rien des mœurs de ces espèces de Poissons. Rafinesque leur donne les noms de Scarcina argentea , punctata , quadiimaculata et impe- rialis. On emploie les écailles de la première pour remplacer celles de l'Ablette , daiis la formation de l'es- sence d'orient ou la matière des perles fausses. (less.) se ARE. iScari/s. pois. Genre de la famille des Labro'ides, division des SCA 29i5 Acanthoplérigiens de Cuvier, et des Holobranches thoraciques ostéoslo- mes de la Zoologie analytique de Du- méril. Forskahl fut le premier créa- teur de ce genre, qu'il trouva dans Aldi'ovande par une erreur de ce vieil auteur italien. Les anciens nom- maient Scarrus un Poissan de la Mé- diterranée , commun sur les côtes de Sicile et de l'archipel de la Grèce, dont la chair était Irès-délicale. Tout porte à croire que ce Scare était un Labre ou Cheiline. Mais il est de fait qu'aucun des Scares admis par les auteurs modernes ne se trouve dans la Méditerranée; les espèces qui en- trent dans ce genre vivent exclusi- vement dans les mers intertropicales tout autour du globe. Les Scares se rapprochent singulièrement des La- biés. Ils ont pour caractères : corps ovale, oblong, comprimé, couvert d'écaillés lâches et larges ; ligue laté- rale intei rompue ou coudée, à pores trifides ; mâchoires paraissant for- mées par les intermaxillaires qui se trouvent à nu , et qui sont convexes, arrondis , et garnis de dents très-pe- tites , disposées comme des petits mamelons sur leur bord et sur leur surface antérieure ; ces dents occu- pent deux rangées , de manière que les postéiieures deviennent par ordre de croissance antérieures ; lèvres ré- tracliles; opercules entiers, écail- leux; plaques pharyngiennes dispo- sées en lames transversales; quatre ou cinq rayons à la membrane bran- chioslége; nageoire dorsale unique: nageoires ventrale et anale garnies de rayons épineux, pouvant parfois se replier dans des fossettes. Les Sca- res ont les habitudes des Labres ; comme ces Poissons, ils se font re- marquer parla vivacité des couleurs qui teignent leurs écailles. Leurs teintes ^ont disposées d'ordinaire par larges plaques , et leur ont valu dans les colonies le nom de Perrogue/s de mer. Leur mode de natation est va- cillant. On ne les trouve jamais que dans les mers chaudes, le long des rivages , des récifs et oii la mer dé- ferle arec violence. Ils sont très- a 24 se A communs dans la mer Rouge où Forskahl en a rlécrit plusieurs es- pèces, et dans l'Oceanie ou nous en avous rencontré un gicinrl nombre. Leur cliair est délicate, estimée des Océaniens qui la mangent crue, bien que dans certaines cix'conslances elle soit vénéneuse. Les Scares sont nombreux. Nous nous bornerons à les indiquer nomi- nalement. Les espèces de la mer Rouge, sont : le Sidjan, Scarus siga- niis , Forsk. , p. 25 ; I'EtoilÉ , Sca- n/s slellatus , Forsk. , p. 26 ; le Pour- pré , Scarus purpureas , Forsk. , p. ■iy , ou Lab/us purpureus de l^inné ; le Harid, Scarus Harid , Forsk. , p. 3o; le NoiK , Scarus niger, Forsk. , p. 28 , ou Cha.dry de Lacépède ; le rERROQtJf:T, Scarus Psiriacus, Forsk. , p. 29 ; le K AKATOÉ , Scarus Kakatoe , Lacép.; IcGhobban, Scarus Ghobban, Forsk., p. 28. Cet auteur décrit en outre les Scarus iordidus ç.\. ferrugi- neus. Commerson , dans son Voyage autour du monde avec Bougaiuville, a rapporté quelques Scares qui ont été décrits par Lacépède. On peut citer entre autres TEnnéacanthe, Scarus enneacanthus , Lac. , du grand Océan équinoxial ; le DenticulÉ , Scarus denticulatus , Lacép. , des mêmes pa- rages. Plumier a décrit une espèce des Antilles qui est le Trilobé , Sca- rus trilobatus , Lacép. , et Catesby en a figuré une autre sous le nom de Poisson vert , le Scarus Catesby de Lacépède dont on retrouve la figure dans les planches de l'Encyclopédie, n° 5o , fig. 1 93. Ce Poisson , que Bou- nalerre a décrit page 76 , est remar- quable parce qu'il est tout vert, excepté à la queue oii se dessine une tache jaune. Il vit dans les eaux de la Caroline et sur les côtes de l'île de Babama. On doit encore grouper dans le genre qui nous occupe trois Spares décrits sous les noms de Sparus Abild- gaardl par Bloch , Scarus croicensis, Bloch , pi. 221, et Sparus holocya- neose par Lacépède. Bowdich, dans la Relation de ses excursions aux îles de Madère et de SGA Porlo-Saulo en 1825, a publié sous le nom de Dlastodou speciosus (fig. 4i de TAtlas) un Poisson rose ombré de violet, des mers de San-Yago, une des îles du Cap- Vert. Il créa ce genre parce que les dents étaient fortes , ir- régulières et très-écartées. Cuvier ne doute pas que ce ne soit le jeune âge d'un Scare nouveau qu'où pourrait nommer Scarus Bowdichi. A toutes ces espèces il faut joindre celle que Desmarest a figiuée dans l'Atlas de ce Diclionnaire , et qu'il a nommée Scare a bandelettes , Sca- rus tœ/noplerus. Ce Poisson , qui vit dans les mers de l'île de Cuba, est verdâtre , ayant une bandelelte jaune sur la dorsale , une pareille sur l'a- nale : la queue rectiligue et les ca- topes jaunes; de larges écailles cou- vrent le préopercule. (less.) * se ARIEUX. Scariosus. bot. phan. On dit d'un organe foliacé qu'il est scarieux quand il est mince, sec et translucide. Ainsi les écailles de l'in- volucre dans le Calananche, les tu- niques extérieures des bulbes de l'O- gnon , de l'Ail, etc. , sont scarieuses. (a. r.^ SCARÏOLE. BOT. phan. Même chose qu'Escarole. J^. ce mot et Chicorée. (b.) SCARITE. Scaritcs. iNS. Genre de la famille des Coléoptères , section des Pentanières , famille des Carnas- siers , tribu des Carabiqucs , division des Bipartis de Latreille, établi pu' Fiibriclus et que Linné avait con- fondu dans son genre Ténébrion , et Degéer dans ses Attelabus. Les carac- tères de ce genre sont : corps cylin- drique ou peu aplati, assez allongé; tête assez grande, presque carrée ; antennes presque moniliformes, com- posées de onze articles , le premier très-grand , les autres beaucoup plus petits , grossissant insensiblement veis l'extrémilé. Labre très-court, ti identé. Mandibules grandes , avan- cées , fortement dentées intérieure- ment. Mâchoires crochues à leur extrémité; palpes maxillaires exté- rieurs de quatre articles; les labiaux SCA de irois ; ces quatre palpes ayant leur dernier article presque cylin- drique ; les maxillaires iutcrnL'S de deux articles. Menton articulé, con- cave , lortement trilobé ; languette courte , large , évHsée au bord su- périeur. Corselet séparé des élytres pr.r un étranglement convexe, pres- que en forme de croissant , écbancré antérieurement , arrondi à sa partie postérieure et souvent un peu pro- longé dans sou milieu. Ecusson nul. Elytres assez allongées , souvent pa- rallèle» , s'élargissant quelquefois un Feu postérieurement, recouvrant tout abdomen et rarement des ailes. Ab- domen aplati , arrondi sur les cùtés. Pâtes assez fortes ; jambes antérieu- res larges , dentées extérieurement et comme palmées , échaucrées au côté interne; jambes intermédiaires simples , quelquefois un peu plus larges vers leur extréinilé , ayant seulement sur le côté extérieur une ou deux épines assez fortes ; jambes postérieures quelquefois ciliées ; tar- ses simples dans les deux sexes. On trouve des Scarites dans les contrées chaudes de tous les pays du monde, excepté à la INouvelie-Hol- iande : mais c'est surtout en Afrique que l'on en a trouvé le plus. L'A- mérique en possède seulement six es- pèces. Ces Insectes vivent dans les terrains sablonneux près de la mer et dans les lietix imprégnés de sel. Ils se creusent des trous de plus d'un pied de profondeur et n'en sor- tent que pendant la nuit. Il est bien certain qu'ils se nourrissent d'Insec- tes qu'ils saisissent avec leurs fortes mandibules , et notre ami Lefébure de Cérisy , ingénieur de la marine à Toulon , s'est souvent servi de Han- netons comme d'un appât pour les attirer hors de leur trou. Cepeudant plusieurs auteurs ont avancé que les Scarites n'ont point d'habitudes car- nassières ; on en connaît près de quarante espèces , toutes de couleur îioire luisante. Dejeau ( Spéciès des Coléopt., etc. ) en déçut trente-cinq espèces qu'il range dans deux divi- sions , ainsi qu'il suit : TOME XV. SCA 2 3.') I. Jambes intermédiaires armées d« deux épines. ScARiTE Pyracmon, Scaràes Fy- racrnon , Dej., Spéc. Col., etc. T. i, p. 367. — Bonelli , ScarUes Gigas, Oliv., Col. T. 111 , n" 56, p. 6 , n" .î , t. 1, f. 1, a, b, c ; Latr., Rossi , Faun. Etr. Cet Insecte est long de près d'un pouce et demi, noir, luisant; ses jambes antérieures sont triden- tées , les postérieures dentelées; ses élytres sont ovales , presque dépri- mées, larges postérieurement, ajant de légères stries ponctuées. On le trouve assez comnuinément dans le midi de la France , en Italie , en Espagne , dans les lieux sablonneux près de la mer. II. Jambes intermédiaires armées d'une seide épine. ScAiîiTE LISSE , Scariles lœvigatus, Dej., loc. cit., p. ogS ; Scarites sa- biilonus , Oliv., Ent. T. m, u^ 56 , p. 11, pi. 1, f. 8. Il est long de six à sept lignes , noir, luisant; ses jam- bes antérieures ont huit dents, les fiosiérieures ont deux petites dente- ures ; les élytres sont oblcns^ues , presque déprimées , avec des stries presque effacées. On le trouve dans le midi de la Fiance sur les côtes de la Méditerranée. (g.) ^ * SCAPiITIDES. Scaritides. ins. Bonelli désigne ainsi sa quatorzième famille des Carabiqucs dans laquelle il fait entrer les genres Scarite, di- vine et Dischyrie. Dcjean (Spéciès des Coléoptères, etc.) applique celte dénomination à la division des Ca- rabiques de Latreille , qui a reçu de cet entomologiste ( Fam. nat". du Règne Animal ) le nom de Bipartis. V. Carabiques. (g.) SCAllITIS. MIN. Pline désigne sous et; nom une Pierre qui , dit-il , avait la couleur du Poisson S|)are. SCAPvLATE. OIS. Espèce du genre Philédon. J^'. ce mot. C'est aussi le nom d'un Tangara que Vieillot a placé avec le Jacipa sous ce noju gé- nérique. V. TaNGAR.1. (DK..Z.) 2a6 SCA SCAROGE. BOT. cRYPT. L'un des noms vulgaires de V Jgaricusprocerus. (B.) SCAROLE. BOT. PHAN. F. L.1I- TU£. SCARUS. POIS. y. ScARE. SCATHOPHAGE. Scalhophaga. 3NS. Genre de lordie des Diplères, famille des Alhéricères , tribu des Miiscides, division desScalhophilesde Lalreiilc, établi par Meigen aux dé- pens du giaud genre 7f///5ca de Linné, adopté par Lalrcille et par tous les entomologistes modernes avec ces caractères : coi ps assez allongé, or- dinairement velu. Tête transversale , presque conique en devant, arrondie postérieurement; antennes insérées enlre les yeux, presque contiguës à le'ur base, plus courtes que la face an- térieure de la tête , de trois articles ; le dernier infiniment plus long que le second , en carré long , muni près de la base d'une soie longue, biarticu- lée; son premier article fort court, le second velu , s'amincissant nota- blement de son milieu à son extré- mité. Hypostome creusé ; trompe très-distincte , de longueur moyenne , mimbraneiise , rétrécle , terminée par deux grandes lèvres et cachée d;ins le repos. Palpes grands, avancés, un (leu eu massue aplatie, velus. Yeux grands, saillans , écartés l'un de l'autre dans les deux sexes. Trois ocelle-) placés en triangle sur le ver- tex. Corselet muni de longs poils roides ainsi que la tête, l'écusson et les pâtes. Ecusson grand , avancé , conique. Ailes longues, grandes et couibées l'une sur l'autre dans le repos. Cuillerons petits; balanciers nus ; abdomen allongé, presque co- nique; pâtes grandes; cuisses lon- gues , assez grêles ; jambes postérieu- res munies à leur extrémité de deux épines flroites ; tarses ayant leur pre- mier article presque aussi long que les quatre autres pris ensemble ; ceux-ci égaux enlre eux, le dernier terminé par deux crochets grêles, simples, et par deux pelotes grosses, assez longues et velues en dessous. SCA Ce genre se distingue des Antho- myies, parce que ceux-ci ont les ailes assez courtes, dépassant de peu l'ab- domen, et parce que les yeux des mâles se touchent. Les Mosilles ont la tête creusée postérieurement et non conique comme cela a lieu dans les Scalhophages. Les Thyréo- phores en diflèrenl par leurs cuisses postérieures qui sont grandes et ar- quées ainsi que les jambes: enfin on ne peut lesconfondic avec les Sphé- rocères dont le dernier article des antennes est sphérique , et qui ont encore plusieurs autres caractères dislinctifs pris dans la forme des cuisses et des jambes. Les mœurs des Scathophages ont élé étudiées par le célèbre Réaumur. Comme l'étendue de cet ouviage ne nous permet pas d'entier dans de grands détails à cet égard , nous di- rons seulement que ces Diptères fré- quentent habituellement les excré- mens humains et toutes les ordures sur lesquelles on les voit en grand nombre; les femelles y déposent leurs œufs qui sont oblougs et qu'elles piquent dans la fiente par uu de leurs bouts. Les larves , qui proviennent de ces œufs , vivent pen- dant quelque temps dans les excré— mens où elles ont été déposées à l'état d'œuf, ensuite elles entrent en terre pour subir leur dernière métamorphose qui a lieu un mois après la ponte. On connaît huit ou dix espèces de Scathophages; la plus commune, et celle qui a été étudiée par Réaumur, se trouve eu abon- dance &\i\ environs de Paris et dans toute la France. La ScATHOPHAGE STERCORAIRE , Scat/iophaga stercoraria , Meigen , Latr. ; 3Iusca stercoraria , Lin. , Fabr.; Scatkophaga vulgaris , Latr. Cette Muscide est longue de trois ou quatre lignis , brune et couverte d'un duvet et de longs poils jaunes. (g.) * SCAÏHOPHILES. Scathophilœ. INS. Lalreiilc donne ce nom dans ses Familles naturelles du Règne Ani- mal , à la sixième division de sa SCA grande tribu des Muscides. V. ce mot. (G.) SCATHOPSE. Scathopse. ins. Genre de l'ordre des Diptères , fa- mille des INt'mocèies , li ibii des Tipu- laires, division des Florales, établi par Geoffroy' aux dépciis du grand genre Tipula de Linné, el adopté par tous les enlomolo!^istcs avec ces caractères : corps oijloiig ; thorax ovale, convexe. Tête petite , arron- die; }cux rénitoiines; trois ocelles dislincls placés sur le verlex el dis- posés en triangle. Antennes avan- cées, épaisses, c^lindiiques , insé- rées en avant des yeux, perloliées , composées de onze articles dont le dernier globuleux. Palpes cachés. Ailes grandes , hyalines , couchées sur le corps dans le repos. Ayant la cellule raédiasline distincte, la mar- ginale très -grande, appeudiculée; une seule discoidah- petite ; trois pos- térieures petites. Abdomen déprimé , un peu élargi postérieurement. Jam- bes sans épines ; tarses à pelotes trè? petites , peu distinctes. Ce genre se distingue des Coidyles et- des Si- mulies, parce que ceux-ci n'ont point d'ocelles. Les Bibions et les Aspistes en diffèrent parce quils n'ont pas plus de neuf articles aux anienues; enfin les Penthétries et les Dilophes eu sont bien distingués parce que leurs yeux sont entiers et non réni- formes comme dans le genre qui nous occupe. Comme le dit fort judi- cieusement Macquart (Dipt. du Nord lie l'Europe), les Insectes de ce genre présentent une particularité remar- quable ; ils appariicnnent évidem- ment aux ïipulaires musciformes p ir les plus glands rapports de con- formation , et cependant il leur man- que un des caractères les plus essen- tiels de la f.tiuille euiièie : le seul article fort court , dont les palpes paraissent formés , établit à la fois une différence importante entre les Scathopses el tous l-^s autres Tipu- ]:iires, et une ressemblance ( au moins sous le rapport de la brièveté de cet organe ) avec les autres Dip- tères , de sorte que la place naturelle SCA '221 de ces Insectes est à la tète de leur iamille immédiatement api es les Ta- banieus. Les Scathopses doivent leur nom aux immondices au milieu des- quelles ils se développent. Leuis lar- ves ne présentent aucun organe pro- pre au mouvement. Les nymjfhes sont nues, immobiles. LInsecîe par- fait , fort commun sur hs troncs daibres et les murs humides, fré- quente aussi les fleurs, p:u ticulière- menl celles des Synanihérées, et il se nourrit du suc des nectaires. Ou con- naît neuf espèces de ce genre; elles sont toutes propres à rEuro[!e es de petite taille. La plus commune est: Le Scathopse noté , Scathopse Jiotata, Meig. ; Scathopse nigia , Geoff. , La m. ; Tipiila nuCata , Lin. ; Tipula al bipe/uiis , Y iihv. Long d'une ligne el demie, d'un noir luisant. Thorax marqué de blanc sur les côtés. Com- mun contre les murs humides et dans les latrines de Paris. (g.) * SCATOMYZE. Scatomyza. ms. Genre de Di|Uèrcs établi par Fallen. T^. SCATOMYZIDES. (g.) * SCATOMYZIDES. ins. Fan.ille de l'ordre des Diptères établie par Fallen et renfermant une partie de la tribu des Muscides de Latreille ; elle comprend les genres que Falleu nomme Scathomiza et Cordjlura. Nous ne citerons ici que le type de chacun de ces genres ; le premier se compose du Musca scybalaria de Fa- bricius, le second a pour type la Musca puhera de Linné. V . Musci- DKS. (g.) SCAURE. Scaurus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, famille des Mclasomes, tribu des Piméliaires , établi par Fa- bricius el adopté par Olivier , La- treille el tous les auteurs modernes, avec CCS caractères : corps ovale-ob— long : tète plus étroite que le corselet; antennes filiformes , de onze articles; les deux premiers, mais surtout le second , petits ; le troisième plus long que chacun des sept Sun ans; les premiers de ceux-ci un peu coniques ; les derniers ovales, globuleux; le i5* 228 SCA o'.izième un peu ohconique, poinlu à l'cxlrëiiiité , do la longueur du troi- sième , et par conséquent beaucoup plu5 long que !c di.\ième. Labre co- riiice , avancé , transversal , son bord antérieur entier , cilié. Mandibules courtes, cornées, à peine bifides à l'exlréaiité. MâchoirLS droites , cor- nées , bifides , dilatées , et comme tronquées à leur extrémité. Palpes maxillaires presque filifoi mes , plus longs que les libiaux , de quatre ar- ticle.^ ; les labiaux de trois articles ])resque égaux. Menîon de grandeur moyenne, en carré transversal, en- tier, ne recouvrant pas l'oi'igine des mâclioiics. Languells nue, entière. Corselet non rebordé , tronqué à ses bords antérieur et postérieur, les latéraux arron>lis. Eciisson petit. Elytres soudées ensemble , embras- sant les côtés de l'abdomen et s'al- longeant en pointe mousse; point d'ailes; patcs l'ortes ; cuisses anté- rieures assez grosses , ordinairement munies d'une ou deux épines. Jam- bes raboteuses, les antérieures sou- vent nu peu courbe^ ; tarses filifor- mes, leur premier article plus grand que les intermcdinires; le dernier le plus long de tous. Abdomen ovalaire. Ce genre se disiingue des Molnris, Psammodes , Tagénic et Sépidie , parce que ceuy-ci n'ont pas le dernier article des antennes sensiblement plus grand que le précérlent; les au- tres genres de la même tribu difFèrent des Scaures parce que leur menton recouvre entièrement la base des mâ- choire^. On ne connaît que cinq à six espèces de Scaures; elles sont pro- pres aux contrées chaudes de l'Eu- rope méridionale, de l'Afrique et de l'Asie. Ces Insectes se plaisent dans les sables ou parmi les décombres et les pierres. Leur démarche est pe- sante , et ils semblent fuir la lumière. Parmi les espèces que l'on trouve en France nous citerons : Le'ScAUKii STRIÉ , Sccu/us s/ria- ///5, Fabr. , Oliv. , Entom. et Ency- clopédie, pi. igôjfig. 4. Il est long de plus de six lignes , tout noir , avec des stries sur les élylres. Il n'est pas SCE rare sur les bords de la Méditerranée, à Marseille, Toulon , etc. (g.) * SCAVILLOS. BOT. PHAN. (Ga- l'idel.) Le Jasminum fivticans dans les cantons méridionaux de la France où cet Arbuste croît spontanément. (B.) SCAYISSON. BOT. PHAN. On a quelquefois désigné sous ce nom , dans le commerce , l'écorce du Lau- rus Cassia. (b.) SCEAU DE INOTRE-DAME. bot. PHAN. fj'un des noms vulgaires du Tainanier. P'. ce mot. {b.) SCEAU DE SALOMON ou SI- GNET. BOT. PHAN. Espèce du genre Convallaria de Linné , Pulygonalum des modernes. (b.) SCÉLÉRATE, bot. phan. Espèce du genre Renoncule, f. ce mot. (b.) SCÉLERT. bot. pu an. Orthogra- phe vicieuse de Céleri. /^. ce mot. SCÉLION. Scelio. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , famille des Pupi- vores ," Icibu des Oxyures , établi par Latreille , et que Jurine et Spinola ont désigné depuis sous le nom de Céraphron. Les caractères de ce genre sent : corps allongé; tête globuleuse, un peu triangulaire ; antennes insé- rées près de la bouche , filiformes dans les mâles ; plus courtes et gros- sissant insensiblement vers l'extré- mité dans les femelles, compo.séesde dix articles distincts. Mandibules bi- dentéesàleur extrémité.Palpes maxil- laires non saillans , de trois articles au moins , les labiaux de deux. Trois ocelles [)lacés sur le devant du front à la partie supérieure et disposés en triangle. Corselet court, transversal ; ailes supérieures n'ayant qu'une seule cellule radiale. Pâtes de lon- gueur moyenne; abdomen aplati. Ce genre se distingue des Béthyles , Dryines , Antéons, Hélores, Procto- trupes, Cinètes et Bélytes, parce que ceux-ci ont des cellules brachiales aux ailes supérieures; il diûère des Diapries qui ont les antennes insé- rées sur le front ; les Spa rasions et les SCE Céraphrons ont les palpes maxillai- ves saillaiis. Les Platygastres n'ont point de cellule radiale nu\ ailes; et enfin les Téléas s'en distinguent par- i'aitement par leurs antennes de douze articles. On ne connaît pas les mœui s de ces Hyménoptères qui sont tous de très-petile taille; il est probable qu'ils vivent dans les larves pendant leurs premiers états. Nous citerons comme type du genre le ScÉLiON BUGOSULK, Sceliu rugosu/ i/s , h^ir- , Gen. Crtist. et Ins. T. iv, p. 52 , n. i. On le trouve en France. (g ) SCELLAN. pot/ Ou ne sait à quelle espèce rat/ orter le Poisson qui se vendait dsr s les marchés de Paris sous ce ne/ dans le douzième siècle. / (b.) SCENICL^ is. Syu. ancien du Taiiu. /^^G/' Biic. (dr..z.) SCÉNOy E. Scenopinus. iNs. Genre de / re des Diptères , la- mille des Atheiicères. L'espèce pro- totype, très -commune dans nos maisons, avait été placée par Linné dans son genre Musca [M. fenes- tralis), et avec les Néraotèles par De- géer;mais ses antennes totalement dénuées de la soie ou du stylet ordi- naire distinguent essentiellement ce genre des précédens et de tous les autres analogues. Ces organes sont composés de trois articles, dont les deux premiers très-petits et dont le dernier allongé et presque cyliudii- que. Sous le i apport de la trompe , cet Insecte se rapproche évidemment des Stratiomes et autres Nolacantlies ; la tige est très-courte , avec les lèvres relevées , et les palpes insérés de cha- que oolé de sa base et se terminant en massue. Quoique, d'après les figures de Meigen, le suçoir ne paraisse com- posé que de deux soies , nous présu- mons , par analogie , qu'il y en a quatre , ainsi que dans les Diptères précédens. Ces caractères , la gran- deur des yeux du mâle, le nombre et la disposition de nervures des ailes , le recouvrement horizontal rie ces organes, la forme et la nudité des pieds, nous semblent indiquer que 5CE a 89 ce genre se rapproche des Pipuncu- ies, des Plalypèzes , des Callomjien , et même des Xylophages, surtout par les ccllides extërieui es des ailes. Quoi qu il en soit , nous avons daus notre dernier travail sur les Uiplèies (Règne Animal de Cuvier, deuxième édition) placé les Scénopines et les genres pré- cédens , moins le dernier , d;ins une petite section , celle des Pbtypézines, et qui succède iminé iiatement à celte des Dalichopodes. L'absence de la soie antennairc forme un caractère né- gatif, exclusivement propre aux Scé- nopines; mais il en est un autie qui n'a pas encore été remarqué ; ces', que, dans ces Insectes , les côtés des prolhorax se détachent et forment deux petits tubercules saillaus , qui semblent représenter, en petit, les prébalanciers des Rhipiptèi-es. Les Psorophoies de Robineau-Desvoidy nous en oftVentde semblables ; mais il ne faut pas les considérer avec ce naturaliste comme des appen- dices particulieis. Meigen caiaclé- rise ainsi le Scénopiue des fenêtres { fenestialts) : noir, à pâtes fauves; massue des balanciers blanche. Les raies tranverses de ceite couii-ur que l'on voit sur l'abdomen ne sont pro- pres qu'aux mâles. Cette partie du corps est ordinairement rugueuse. INous renverrons , quant aux autres espèces , à cet auteur. (lat.j *SCÉNOPINIENS. Scenopinii. ins. Nom donné par Failen [Dipter. suec, 1 ) à une famille d'Infectes de l'oidre dçs Diptères , qui, par la composition des antennes, le nombre et la dispo- sition des nervures des aile.^ , et par la trompe, compose avec les Syrphies, les Plalypézines , une division spé- ciale et se disting\ie de ces lieruiers Diptères , par la l'orme oblongue des yeux et les antennes dont la soie est nulle, ou dorsale. Les palpes sont en massue; le corps est dcpiimé et les ailes sont couchées sur le corps. Cette famille se compose des genres Ckry- soniyza et Scenopinus. Le premier nous est inconnu ; mais nous soup- çonnons qu'il ionne avec ceux de Te- aôo SCE lariura , Tanypeza de Meigen , une peùte tribu, peu éloignée des Doli- chopodes et dtsPIatypézines. Meigen, en adoptant cette famille, n'y a com- pris que le second [F". Scénopine) et l'a placé entre les Oxyptères et celle des Conopsaires. La pjemière vient immédiatement après celle des Dolichopodes et se co:npose du genre Lonchoptera, Irès-éloigné, selon nous, des précédens. Les Scénopines ne se lient nullement encore avec les Co- nopsaires. (i>at.) * SCE P ASM A. BOT. PHAN. Genre de la {"nmille des Euphoibiacées, sec- tion des Pliyllanthées , établi par Blume ( Bijdr. tlor. nederl. lad. , p;ig. 583) qui ['a ainsi caractérise: tleurs monoïques. Les mâles ont un calice ou périgone divisé profondé- ment en quatre parties situées sur deux rangs, conniventes, les deux extérieures plus larges; quatre glan- des allernes; un filet épais, pres- que eu massue ; deux antiièrei di- variquées , à loges distinctes , déliis- cenles longltudinalement , et adnées au sommet du filet. Les fleurs femelles ont un calice persistant , divisé pro- fondément en cinq parties ; un ovai- re entouré d'un disque glanduleux , divisé intérieurement eu cinq à huit loges qui contiennent chacune deux ovules; cinq à huit stigmates courts , sessiles , légèrement échancrés. Le fruit est capsulaire, globuleux, dé- primé, sdlouné, divi.é en cinq ou huit loges qui contiennent chacune deux graines , dont une avorte quel- quefois. Ce genre a des affinités d'une part avec VEpislylium de Swartz; de l'autre avec V^I/iiso/iema de Jus- sieu. Il ne renferme qu'une seule es- pèce nommée par Blume Scepasrna buxifolia, et qui croît dans les lieux boisés des montagnes de Salak à Java. C'est un Arbrisseau rameux , à feuil- les petites alternes , stipulacées , très- entières , inéquilatérales , glabres, à fleurs axillaires , pédonculées , mu- nies de petites bractées, les mâles or- dinaircuiont géminées et les femelles solitaires. (g..n.) SCH * SCÉPINIE. Scepinia. bot. phan. Genre établi par Necker , dans la fa- mille des Synanihérées , tribu des Astérées de Cassini qui le place entre ses genres Crinilaria et Pteropliorus ou Pterotiia. C est en effet un dé- membrement des Pleroiiia de Linné, et il est ainsi caractérisé : involucre ovoïde-oblong , composé de folioles régulièrement imbriquées , appli- quées , coriaces , arrondies au som- met , les intérieures bordées d'une membrane scarieuse; réceptacle plan, alvéolé , à cloisons dentées; calathide sans rayons , composée de fleurons nombreux, égaux, réguliers et her- maphrodites; corolle dont le limbe est divisé en cinq lanières longues , linéaires ; anthères sans appendices basilaires ; style à branches stig- matiques très-longues ; ovaires obo- voïdes , comprimés par les deux côtés, velus , surmontés d'une aigrette de poils nombreux , inégaux , à peine plumeux. Ce genre se compose de Plantes du cap de Bonne-Espérance, qui sont des Arbustes très-petits , dont les tiges se divisent en rameaux opposés, garnis de feuilles aussi op- posées, petites , ovales , lancéolées, et presque en forme d'écaillés. Les fleurs sont grandes , jaunes , ter- minales et sessiles au sommet des ra- meaux. Cassini ne cite que deux es- pèces de Scepinia, savoir : 1° Scepi- nia dichotoma , ou Pteronia opposili- folia , L. ; Gaertn. , de Fruct. 2 , p. 4o8, tab. 167 ; 52" Scepinia lepido- pJiylla , ou Pteronia glomerata, L. fils. Il pense que plusieurs des Plan- tes décrites par les auteurs , sous le nom de Pteronia, appartiennent au genre Scepinia. (g..n.) SCEPTRUM-CAROLINUM. bot. PHAN. Espèce du genre Pédiculaire. J^. ce mot. (b.) SCEURA. BOT. PHAN. Le génie établi sous ce nom par Forskahl est le rncme que Y Apicennia , L. (g..n.) SCHAALSTEIN. min. C'est-à-dire Pierre teslacée. Syn. allemand de la Wollastonile. F. ce mot. (g.del) SCH SCHABAZIT. MIN. (Werner.) r. ClIABAZIE. SCHjEFFÉRIE. Schœfferia. noT. PiiAN. Genre de la Teliaudiie Digy- nie , L., établi par Jacqiiin [Vlant. Amer., aiîg) et place avec cloute à la suite de la famille des Rham- nées. Voici ses caractères essen- tiels : fleurs dioïques par avorte- nienl; calice à quatre divisions pro- fondes et obtuses, persistant avec le fruit et peul-ètie entièrement libre; corolle à quatre pétales alternes avec les divisions calicinales ; quatre éta- mines opposées aux pétales ; ovaire biloculaiie surmonté de deux stig- mates presque sessiles ; baie sèclie , bipartible , ou rarement uniloculaire par avortoment; chaque loge mono- sperme; graine dressée, composée d'un albumen charnu, un peu huileux, et d'un embryon central droit et plan. Ce genre a pour type le Schœfferia frutescens , Jacq., loc. cit., ou S. com- pléta , Swartz, Flor. Ind., i, p. 027, tab. 7, f. A. C'est un Arbrisseau à rameaux glabres, garnis de feuilles alternes, elliptiques, el à fleurs blan- ches , petites, groupées dans les ais- selles des feuilles. Cette Plante croît dans les Antilles et sur le continent américain , principalement à Saint- Domingue , la Jamaïque , Cartha- gène, et dans la république de Colom- bie. Sprengel et De CandoUe ont décrit trois espèces nouvelles de Schœfferia, sous les noms de Shœfferia paidcii- lata , viridescens et racemosa. Elles croissent au Mexique et au Brésil ; mais il est douteux quell'S appar- tiennent au genre Schœfferia. L'une d'entre elles paraît devoir former un genre particulier. (G..N.) SGHAL OTJ SHAL. pois. -T. Pi- MÉLODE au mot Silure. (b.) * SCHASMARIA. bot. crypt. [Li- chens.) Acharius a donné ce nom à la troisième section de son genre Cé- nomyce ; il ne renferme qu'un fort petit nombre d'espèces qui se diffé- rencient des aulres par un thalle fo- liacé supportant des apolhécics scy- SCH 2 51 phiformes, fistuleux, dilatés vers leur partie supérieure , et dont l'orifice n'est point fermée par une mem- brane. Ces Lichens rentrent dans le genre Scyphophore , tel que nous l'avons établi, f^. ce mot. (a. v.) SCHAWIE. POLYP. et BOT. phan. Pour Shawia. V. ce mot. (b.) SCHEDONORUS. bot. phan. Genre de la famille des Graminées établi par Palisot-Beauvois [Jgros- togr., p. 99, tab. 19, f. 11) et compo é d'espèces qui étaient placées par les auteurs parmi les Festuca , Bromus et Poa. De tous les genres qui ont été proposés par Beauvois , le Sche- donorus est un des moins naturels; le plus grand nombre de ses espèces sont de véritables Festuca. (g..n.) SCHÉELIN. MIN. C'est le nom que les minéralogistes ont adopté pour désigner le Métal appelé Tung- stène par les chimistes, et dont !a dé- couverte est due à l'illustre Schéele. Ce Métal est d'un blanc giisAlre qui ressemble beaucoup à celui du Fer; il est très-dur , et sa pesanteur spé- cifique est d'environ 17. On ne 1 ob- tient que Irès-difficilement à l'état métallique , et seulement sous la forme de gloliules ou de petites ai- guilles. Chauffé dans une petite cap- sule, il prend feu , et se convertit en Acide tungstique d'une belle cou- leur jaune. Cet Acide est in-oluble dans l'eau; il forme avec différentes bases salifiables des combiiiaisons salines appelées Tungstates. Trois de ces combinaisons existent dans la nature, et composent un genre au- quel nous conserverons le nom de Schéelin , admis par Werner et Haiiy. Ces trois combinaisons sont : le Tungstate de Chaux , ou Schéelin calcaire ; le Tungstate de Plomb , que nous avons menliouno à l'article Plomb {F", ce mot); et le Tungstate double de Fer et de Manganèse, ou le Schéelin ferruginé. Le caractère commun des minerais de Schéelin est de donner par la fusion avec le carbonate de Soude un Sel soluble,^ »52 SCH qui précipite une poudre jaune lors- qu'on le fait bouillir avec l'Acide nitrique. 1. ScHÉELiN CALCAiBE , Tungsfale ou Scliéeliite de Ciiaux, Scliwerstein, W. ; Schéelite, Brong. et Bcud. Subs- tance d'un aspect lithoïde, ordinai- rement blanche ou jaunâtre , d'un éclat assez vif, un peu grasse à l'œil et au toucher, Rt remarquable pai- sa pesanteur. Elle est transparente ou tianslucide, et pre'sente souvent une structure laminaire , dont les joints conduisent à un octaèdre à hase carrée. L'incidence des faces adjacenles sur le? deux pyramides est de 1 50° 2o', suivant Haiiy, et de 128° 4o' , d'après Phillips. Sa pesanteur spécifique est de 6,07; sa duieié est supérieure à celle du Spath tluor , et inférieure à celle de la Chaux phos- phatée. Elle est composée d'un atome de Chaux et de deux atomes d'Acide tungslique ; ou en poids, Acide tungstique, 81 ; Chaux, 19 ( Berze- lius). Le Schéelin calcaire s'est tou- jours offert en crisla.ix implantés , ou en petites masses cristallines en- gagées dans les roches de filons des terrains primordiaux , et principa- lement dans les dépôts stannifères. Ses formes cristallines se réduisent à deux variétés : un octaèdre à base carrée, de 107" 26', provenant de l'octaèdre primitif tronqué sur ses arêtes culminantes ( var. unitaire, H.) et la combinaison de l'octaèdre fondamental avec le précédent ( var. dioctaèdre , H ). Ce Minéral pst peu répandu : on l'a trouvé dans la Peg- matilc, où il accompagne l'Etain et le Schéelin fcrruginé, au Puy-les- 'Vif'nes , près de Saint- Léonhard , dans le département de la Haute- Vienne; dans les mines d'Etain de Saxe et de Bohême, du Cornouailles, etc.- dans les mines de Fer du ter- rain'de Gneiss, à Bipsberg et Rid- darhyttan en Suède ; dans les filons blsmutifèies , à Huntington , en Con- ueclicut. 2. Schéelin FERKrGiNE , appelé vulsaimment Ifolfram, Tungstate de Fer et de Manganèse. Substance SCH noire, très-pesante, ayant un éclat qui, sous certains aspects, approche du métallique : une structure très- sensiblement laminaire, qui mène à un prisme droit rectangulaire, pour forme fondamentale. F^es trois côtés de ce prisme sont entre eux comme les nombres 12 , 6 et 7 ( Haii^) L'un des clivages latéraux est beaucoup plus net que l'autre; celui qui est parallèle à la base est à peine sen- sible. Ce Minéral est plus dur que le Feldspath ; sa pesanteur spécifique est de 7,5. Seul , il est infusible au chalumeau ; mais il se dissout dans le Borax en manifestant les couleurs caractéristiques du Fer et du Man- ganèse. Tl est soluble à chaud dans l'Acide muriatique, et laisse préci- piter une poudre jaune qui est de l'Acide tungstique. Suivant Berze- lius , il est formé de trois atomes de Tungstate de Fer, et d'un atome de Tungstate de Manganèse ; ou en poids , de Fer, 17 ; Manganèse , 6 ; et Acide tungstique , 77. Il se présente souvent en cristaux assez volumi- neux, dont les formes se rapportent généralement à un prisme rectangu- laire légèrement modifié sur ses arê- tes et sur ses ancles solides ; on le trouve aussi en masses amorphes, a structure laminaire. Son principal gissement est dans la Pegmatite , oîi il accompagne l'Etain oxidé , le Schéelin calcaire , les Béryls et les Topazes (Odontschclon, en Daourie); on le rencontre aussi dans le Gneiss , à l'île de Roua , une des Hébrides; et dans les roches alpines, au Saint- Gothard. (g.del,.) SCHÉELITE. MIN. r. Schéelin CALCAIRE. SCHEFFLERA. bot. phan. Ce genre établi par Forster a été réuni par Kunth à VAralia , malgré son fruit capsulaire à huit ou dix loges. (G..N.) SCHEILAN. POIS. Nom de pays du Siliirus Clarias. Espèce du sous- genre Pimélode. (b.) * SCHELAMERIA. bot. phan. Heister nommait ain.si un genre de SCH Crucifères qui est cité par Adanson comme synonyme de son Leucoiiirn ou C/ieiranthus de Linné, genre au- Îoiud hiii paiîagc en deux, qui sont es CheiiaiUliiis et Mat/nola. V. ces mots. (G..N.) SGHELHAMMERA.. bot. piian. Genre de i'Hexaudrie Monogynie , L. , établi par R. Brown {Prodrom. Flvr. Nov.-Hulland., p. 273) qui l'a placé dans la famdle des Mélanlha- cées ou Colchicacécs , malgré le ca- ractère que présente sa capsule, et malgré son porl qui le rapproche de X'Uvularia. Voici ses caractèies es- sentiels : péri.Hiihe pélaloïde , cam- panule, caduc, à six folioles égales, onguiculées, roulées en dedans pen- dant l'estivation ; étamines au nombre de six , insérées à la base des folioles, à anthères exlrorses; ovaire à trois loges polyspermes , surmonté d'un seul siyle et de trois stigmates re- courbés; capsule à trois loges et à autant de valves qui portent les cloi- sons sur leur milieu ; graines nom- breuses , ventrues. Ce genre se com- pose de deux espèces qui croissent à la Nouvelle-Hollande et que R. BroWn a décrites sous les noms de Sclieikam- mera undulata, et S. muUiflora. Celte dernière espèce est fort difïe'rente de la première, et pourrait devenir le type d'un nouveau genre. Ce sont des Plantes herbacées , vivaces, à ra- cine fibreuse, à tige presque ligneuse à la base , simple ou divisée , angu- leuse, garnie de feuilles un peu lar- ges , maïquées de nervures amplexi- caules ou un peu pétiolées. Les fleurs sont terminales , solitaires ou agré- gées, dressées , rouges ou blanches , à anthères purpurines. Les pédon- cules sont unillores , dépourvus de bractées , et non articulés avec la fleur. (G..N.) SCHELVERIA. bot. phan. La Plante décrite par Nées d'Esembeck sous le nom de Schelveria arguta , a été réunie par iMartius au genre ^n- gelonia , et nommée Angèlonia pro- cumbens F. AngËloniiî. (g..n.) SCHEMBRA-VALLI. bot phan. SCH aSc Rhéede a décrit cl figuré sous ce nom malabare une Plante que Linné a ci- tée comme synonyme de son VUis iiidica. r. Vigne. (g..n.) * SCHEMMAM. bot. phan. V. ClIEMAM. SCHÉNANTHE. Pour Schœnan- the. V. ce mot. (b.) SGHENNA. BOT. phan. Suivant RauwoU", c'était l'ancien nom que les Grecs donnaient au Lawsunia inennis , L. f^. Hbnné. (g..n.) SCHENODORUS. bot. phan. Le nom du genre Schedoiiorus de Palisol- Beauvois a été ainsi travesti par l'au- teur lui-même dans l'Index de son Agroslographie, et tous les auteurs, excepté Sprengel , ont admis cette orthographe vicieuse. Au surplus , celte erreur ne tire pas à conséquence, puisque le Schedonoius est rejeté par la plupart des botanistes. (g..n.) * SCHEPEK. MAM. r. Ecureuil SUISSE. SCHEPPERIA. BOT. PHAN. Le genre établi sous ce nom par Neckei-, a été adopté par Ue Candolle ( Prudr. Syst. vegel. , i , p. 24.5 ) qui l'a placé dans la famille des Caparidées , et l'a ainsi caractérisé : calice à quatre sé- pales ouverts-.; corolle à quatre péta- les; torus allongé; huit éiamines in- sérées autour du torus, monadelphes, libres au sommet; nectaire concave situé à la base du loi us ; silique charnue , slipilée et accouipagnée du- calice persistant. Ce genre est fondé sur le Cleoine juncea, L. , Suppl. ; Macromcruiii junceum , Burchell , Voyage, i , p. 388 etéga. C'est uue Plante privée de feuilles , ou pourvue de feuilles extrêmement petites et caduques. Elle croît au cap de Bonne- Espérance. (g..n.) SCHERMANS. mam. ( Buffon. ) Pour Schermaus. p^. ce mot. (b) SCHERMAUS. *iam. ^. Rat d'eau au mot CampagnoIj. SCIIERU. BOT. phan. Ce mot, de langue malaise , entre comme princi- 3 34 SCH palo racine dans la composition du nom de plusieurs Plantes indiennes; ainsi l'on a appelé : Scueru-Bala , VAchyranlhes la- nata , L. Scheru-Cadei-ari, V Achyranthes X) rosi rat a. ScHEHC-CoTTAN, le Cliisia squum- mosa. Scherl-Padavolam, une Cucur- bitncée du genre Tric/wsanlhes. Scheru-Pariti, une Ketmie. Scheru-Shemda , le Solarium iii- dicum, etc. (b.) SCHETTI. ROT. PHAN. V. Pada- Cali. * SCHETUR. V. Dromadaire au mot Chameau. SCHEUCHZERIE. Scheuchzeria. BOT. PHAN. Genre autrefois placé dans la famille des Joncces de Jus- sieu , transporlé par Venteoat dans celle des Alisinacces et dont le pro- fesseur Richiard a lait un des t^pes de sa nouvelle famille des Juncaginées. Yoici les caractères de ce genre : le périanthe est à six divisions profon- des et égales; les six élimines atta- chées à la base du périanthe ont leurs anthères très-lonsues ; les ovaires va- rient de trois a six, qui sont reunis au centre de la fleur ; ils sont chacun à une seule loge et renferment deux ovules dressés. Les fruits sont des ■capsules légèrement cohérentes en- tre elles pnr leur base, ovoïdes, pres- que globuleuses et renflées ; elles con- tiennent chacune une ou plus sou- vent deux graines dressées. Celles-ci sont dépourvues d'endo^çierme ; une seule espèce compose ce genre, c'est \e Scheuchzeria patustris , L.; Lamk., 111., t'db. 288, Plante vivace, à racine rampante, qui pousse plusieurs tiges simples, hautes de six à huit pouces, portant des feuilles subulées , en- gainantes, roulées en gouttière. Les fleLU's sont petites^ verdàtres, pédon- culées , formant .) SCHILBE. POIS. Sous-genre de Si- lure. V. ce mot. (b.) SCHILFERS. MIN. Freieslebeu a donné ce nom à une sous- variété du Sprodgiaserz qui n'eit lui-même qu'une variété d'Argent antimouié sulfuré. P' . Argent ANTiMoNiÉ sul- furé. SciiiLFERSPAiH , c'est - à - dire Spath diatoyant. Ce nom désigne , dans les ouvuges allemands de mi- néralogie, plusieurs substances cha- toyantes , telles que le Labrador , l'Hyperslhèue , et la Diallage métal- loïdej maison l'applique plus par- ticulièrement ^ celte dernière subs- tance. ScHiLFERSTEiN, C'est la Diallage bronzite. V. ce mot. (g. bel.) * SCHIMA. BOT. PHAN. Le genre décrit sous ce nom par Reinw^ardt et Blume , a été réuni au genre Gor- donia. Ainsi le Schima excelsa est une espèce nouvelle indigène de Java; le Schima No7vnhœ est .syno- nyme du Gordonia Tf allichii, U. G. (G..N.) SCHINDELNAGEL. min. Syn. allemand du Fer oxidé rouge bacil- laire, (g. DEL.) •SCHINJAN. OIS. 3Nom dans Fors- kahl du Tetrao Ferdix. (less.) SCHINOIDES. BOT. PHAN. Linné, lorsqu'il n'avait point encore posé les règles de la nomenclature, appe- lait ainsi ce qui depuis fut son Fagara Tragodes. (b.) SCHliNDS. BOT. PHAN. Vulgaire- SCH 2 35 ment Molle, Genre de la famille des Térébinthacées et de la Diœcie Dé- candrie, L., dont les caracières ont été ainsi tracés parKnnth( 'Jerebuith. Gêner. , p. 7 ). Fleurs dioïques par avorlemenl; calice petit, persistant, divisé profondément en cinq divi- sions profondes, presque arrondies et égales entre elles; cinq pétales in- sérés entre le calice et le disque , ses- siles, ovales, oblongs , égaux entre eux , et imbiiqués pendant la préflo- raison; dix étamines insérées au-des- sous du disque, vides de pollen dans les fleurs femelles; filets subulés , libres; anthères elliptiques, bilocu- laires , déhiscentes intérieurement et longitudinalement ; ovaire supère , sessile, rudimenlaire dans les fleurs mâles; une grande loge moiiosperme occupe le centre de cet ovaire; elle est entourée de six autres cavités très-petites remplies d'huile volatile ; ovule à peu près de forme lenticu- laire , attaché à un funicule qui nait de la paroi latérale: disque annulaire, ondulé et sinué; trois ou rarement quatre styles terminaux très-courts, surmontés de stigmates en petites tètes; di upe sphérique, succulente , à un seul noyau, présentant des ca- vités pleines d'huile volatile entre celui-ci et le sarcocarpe ; graine comprimée, dépourvue d'albumen, ayant son tégument membraneux re- vêtu intérieurement d'une substance charnue , ses cotylédons plans , sa radicule infère, ascendante et allon- gée. Deux espèces indigènes de l'Améri- que méridioHale composent ce genre. La plus remarquable est le Moi^LÉ A FOLIOLES DENTÉES , Schi/ius Molle , L. , vulgairement nommé Poivrier d'Amérique. C'est un petit Arbre paré d'un feuillage élégant et tou- jours vert. La tige se divise en longs lameaux faibles , pendans comme ceux du Saule pleureur, garnis de feuilles ailées , composées d'une ving- taine de folioles linéaires, lancéolées et dentées en scie. Les fleurs sont petites , pédicellécs , disposées en pa- nicules lâches et un peu flexucuses. «36 SCH Ce petit Arbre est ua de ceux qui , transplantés dans l'Europe méridio- nale, et particulièrement en Espa- gne , ont Je mieux réussi. On en voit dans presque tous les jardins de l'Andalousie , ou , selon Bory de Saint-Vincent, il tend à se natura- liser, et même sur la côte de Cata- logne. (G..N.) SCHIKDEL. MIN. C'est le Schorl électrique ou la Tourmaline noire. (g. DEL.) SCHIRL. MIN. Ce mot a cté em- ploi é comme synonyme de Schorl. Le Scliirl de Gmelin est le Schéelin ferruginé ou le Wolfram. (G.nEi^.j SCHIRON. OIS. Nom ancien et vul- gaire de la Litorne. P'. INIerle. (DR..Z.) •SCHISMATOBRAINCHIA. moi.l. Nom que Grav , dans saClassificaliou générale des Mollusques , donne au septième ordre de ses Cryptobran- clies. Cet onlie renferme une partie desScutibranclies de Cuvier ; le genre Haliotide lui seul , auquel Cray a réuni bien probablement les genres Stomate et Stomalelle de Lanarck. F'. Haliotide et Scutibiia.nche. , (D..H.) SCHISMATOPTERIDEES. bot. CRTPT. ( fougères. ) Wilkienow a dé- signé sous ce nom une tribu de la fa- mille des Fougères qui répond aux Osmondacées et auxGleicheniées. V. ces mots et Fougères. (ad. b.) SCHISMUS. BOT. PHAN. Palisot- Beauvois (Agrostogr. , p. yS, tab. i5, fig. 4) a formé sous ce nom un genre de Graminées auquel il a imposé les caractères suivans : panicule sim- ple , resserrée en forme d'épi. Lé- picène renfermant cinq à six fleurs à valves aussi longues que ces fleurs. Glume dont la valve inférieure est échaucrée , cordiforme , piésentant entre ses lobes une pointe filiforme; la valve supérieure entière. vStigma- tes presque en goupillon. Caryopse libre, obtuse, marquée d'un léger sillon. Ce genre a pour type le Fes- tuca ca/ycina , L. , Plante des pays méridionaux de l'Europe, figurée SCH dans Cavanilles , Icon. , j , tab. 44 , et dans Lamarck , Illustr. , tab. 46 , fig. 5. (G..N.) SCHISOLITHE. min. Genre de Minéraux, établi par Hausmaun, composé du Mica , de la Chlorite, de la Lépidolithe et du Talc , et au- quel ce minéralogiste assigne pour caractères : de cristalliser en prisme droit rhomboïdal de 6o° et 120: et d'être formé essentiellement de Si- lice , d'Alumine et de Potasse. (g.del) SCHISTE. MIN. Ce nom a été pris par les minéralogistes dans deux ac- ceptions diûereutes. Les uns, tels que Werner et Haiiy, le regardent comme indiquant une structure par- ticulière, la structure feuilletée ou fissile , et désignent par ce nom un genre de Roches adélogènes , com- prenant un assez grand nombre d'es- pèces difi'é rentes. D'nulres, tels que Wallerius et Brongniart , le restrei- gnent à une seule espèce de Roche, d apparence homogène , qui peut exister seule ou former la base de ditrérentes Roches mélangées , à structure fissile. Cordier a également adopié ce nom de Schiste pour dési- gner une espèce particulièie de Ro- che de nature argiloïde. Suivant ces minéralogistes , le Schiste propre- ment dit est un mélange terreux, endurci, dont les principes domi- nans sout la Silice et l'Alumine à l'état d'Hydrate , et l'Oxide de Fer. Ce mélange terreux , dont l'aspect est toujours terne , ne se délaie point dans l'eau : il fond au chalumeau, et donne des verres colorés. Ses teintes sont variables et oïdinaire- ment sales. Elles varient entre le noir , le gris bleuâtre, le verdâtre et le rougeâtre. Brongniart distingue six variétés de Schiste -. le Schiste luisant , le Schiste ardoise , le Schiste coticule, le Schiste argileux, le Schiste bitumineux et le Schiste marneux. Elles appartiennent toutes, selon lui, aux terrains intermédiaires. Les Roches , que leur structure feuilletée a fait designer par le nomde SCH Schiste joint à une epilhète, sont assez nombreuses. Ainsi l'on a appelé : SciITSTE ALUMTNEUX OU ALUNIFÈRE [Jtaunschiefer) , l'Ampélite, ou le Schiste proi)tement dit, chargé de Pyrites. Ce Schiste, par la réaction qui se produit entre ses élémens, donne naissance à du Sulfate d'Alu- mine et à du Sulfate de Fer. F". Ampélite. Schiste argileux , le Thonschie- fer des Allem.Tnds , comprenant les Roches schisteuses , ph\lladifornies, des terrains primitifs, et les Phyllades des terrains intermédiaires. /'. Phïl- LADE. Schiste bitumineux ou bitumi- NIFF.RE , le Brandschiefer ou Schiste combustible ; variété du Schiste pro- prement dit , qui est noir, et perd en partie sa couleur par l'action du feu en répandant une odeur de bitume. Il renferme quelquefois du Calcaire (Schiste maruo-bitumineux) , et du minerai de Cuivre disséminé en par- ticules invisibles (Schiste cuivreux). Ce Schiste s'enflamme et continue de briller comme la mèche d'une lampe. Il présente fréquemment des débris de plantes dicotylédones et des em- preintes de poissons. Dans le terrain houiller, en Thuringe et aux envi- rons d'Autun. Schiste commun , luisant ou sub- luisant, Haiiy ; le Thonschiefer àes terrains primitifs ou intermédiaires. Schiste coTicuLE, le Wetzschiefer, ou la Pierre à rasoir; variété de Phyllade ou de Schiste argileux in- termédiaii-e , qui est plus compacte et plus dure que les autres, et dont la texture est moins feuilletée. La Pierre à rasoir, que l'on trouve dans le commerce de Paris , est formée de deux couches superposées , l'une jaune et l'autre noirâtre; elle vient de Vieil-Salm dans les Ardennes. La Pierre à lancette, qui est d'un gris- verdâtre , nous vient d'Allemagne , par Nuremberg. Schiste cuivreux, f. Schiste BITUMINEUX. Schiste de Menât , variété d'Ar- gile endurcie , mélangée de Bitume , SCH aSt que l'on trouve à .Menât en Auver- gne, et qui e;-t inflaniiiiable comme le Schiste bitumineux. Celte variété est intéressante , parce qu'en ta chauffant en vases clos, on obtient une terre noiie végétale qui a été proposée pour remidacer le noir ani- mal dans la clarification du sucre. Schiste ferrugineux , Brong. , mélange de Schiste argileux et de Fer oligiste , que l'on trouve h Cher- bourg. Schiste graphique , le Zeichen- schiejer. V. Ampélite. Schiste grossier, le Schieferthon , ou l'Argile schisteuse des terrains houillers, le Schiste arénoïde de Cordier. V. Argile schistoïde. Schiste happant , ou le Kleh- schiefer. T'. Argile h.appante. Schiste inflammable. V. Schiste bitumineux. Schiste impressionné. V. Argile schistoïde. Schiste marneux , Schiste mé- langé de parties calcaires, et qui se rapproche des Marnes proprement dites; il est d'un blanc-jaunâtre sale, rougeâtre ou brunâtre. Il renferme entre ses feuillets de nombreux dé- bris de poissons. A Pappenheim; au mont Bolca , près de Vérone. Schiste marno- bitumineux. V. Schiste bitumineux. Schiste micacé. V. Micaschiste. Schiste novaculaire, H, , même chose que Schiste coticule. Schiste polissant. V. Argile feuilletée. Schiste siliceux, Brong. Mélange de Schiste argileux et de Silice, dis- tinct du Phlanlte , et que l'on tiouve dans quelques parties du Thiirin- gerwald. Schiste tégulaire. P' . Ardoise. Schiste tripoléen, H. Schiste à polir, r . Tripoli. (g. del.) * SCHISTEUSE, rept. oph. Es- pèce du genre Couleuvre appelée aussi Ardoisée. (b.) SCHISTIDIUM. BOT. CRYPT. {Mousses.) Bridel a donné ce nom au genre désigné par Hedwig sous a 38 SCH celui A' Anyctangium , nom qui a été conservé par Hookcr et par quelques auteurs; d'autres, au contraire, ont donné le nom iX Anyctangium au genre qui comprend V Anyctangium aqualicum ou Hedwigia aqualica •d'Hedwig et de Hooker , et ont ap- pliqué celui (V Hedwigia au genre Anyctangium ou Schistidium de Bri- del. Le nom à' Hedwigia étant déjà ap- pliqué à un genre de Plantes phané- rogames, on doit l'exclure de la fa- mille des Mousses, cl dans ce cas on doit peut-être adopter l'opinion de Bridel et d'Hornschiich eu donnant le nom de Schistidium au genre qui a pour type le Gymnostomum cilia- tum, et le nom à' Anyctangium à celui qui est fondé sur le Gymnosto- mum aquaticum. Le caractère du Hchlslldlum est indiqué à l'article Anyctangie. /^. ce mot. (ad. b) . SCHISTOSTEGA. îîot. crypt. ( Mousses. ] Ce genre singulier fut établi par Weber et Mohr pour la Plante découverte par Dickson et fi- gurée par cet auteur sous le nom de Mnlum osmundaceum ( Fasc. Crypt. 1 , tab. 1 , fig. 4 ); il a été considéré par Hedwig comme un Gymnosto- mum , mais tous les auteurs moder- nes ont généralement adopté le genre Schistostega. Cette jolie petite Mousse , de quelques lignes seule- ment de haut , a une tige simple portant de petites feuilles lancéolées , disposées sur deux rangs et ressem- blant à une feuille pinnée de Fou- gère; la capsule est portée sur un pédicelle très-fin ; terminal; elle est presque globuleuse 5 son ouverture est nue, recouverte par une coiffe <;ntière et tronquée à la base , en forme de cloche ; l'opercule, suivant Hedwig et Mohr , se divise en lanière du centre à la circonférence , et tombe ainsi par lambeau ; au-dessous il n'existe aucun péristome; suivant Hornschuch, l'opercule manque com- plètement, et la membrane à laquelle on donne ce nom est analogue au péristome ou à celle qui ferme l'ori- sctt fice de l'urne dans les genres Lep- tostotnum et Hy menostomum. Cette d- ^ ■ ■ A ^ erniere opinion nous parait tres- piobable, et peut-être l'opercule se détaclie-t-il de très-bonne heure , et resle-t-il adhérent au fond de la coiffe. On a remarqué sur cette Plante un fait fort singulier , c'est que ses feuilles, dans les grottes ou elle croît, répandent une lueur assez vive. On a observé cette espèce en Allemagne et en Angleterre. (ad. B.) SCHISTURE. Schlslurus. int. Dans son Histoire des Enlozoaires, Rudol phi a va il désigné sous ce nom de Vers intestinaux, d'après ce qu'en un genre avait dit et figuré Redi ( Anim. viv. , p. ] 68 et 249, fab. 20 , fig. i-4 ) qui avait trouvé une vingtaine de ces Vers dans l'estomac de ['Ort/iragoris- cus Mola. Rudolphi a eu depuis oc- casion de retrouver le même Ver dans un Poisson semblable, et il a reconnu que c'était un Dislome à poi e ventral pédoncule qu'il a nom- mé D. ISigivstauum , et non un Ani- mal à organisation paradoxale comme on poîivait le croire d'après la des- ciiplion et les figures de Rédi qui s'était mépris dans la désignation des organes de ce Ver. " (e. d..l.) SCHISTUS. MIN. V. Schiste. * SCHIVERECKIA. bot. piian. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse , éta- bli par Andrzeiowski, et publié par De Candolle { Syst. Veget. nat. 2, p. 3oo } qui l'a ainsi caractérisé : calice un peu ouvert , égal à la base; corolle à pétales obovoïdes , oblongs ; six étamines dont deux plus courtes sont filiformes , les quatre plus gran- des membraneuses, pourvues d'une dent; style court, terminé par un stigmate capitellé; silicule ovée , à valves convexes , déprimées sur leur milieu longitudinalemeut , un peu solides e! obtuses; huit à dix graines dans chaque loge, placées sur deux rangs, légèrement comprimées , non bordées; cotylédons elliptiques, ae- combans. Ce genre, qui est placé SCH dans la tribu des Alyssine'es , ne se compose qued'une seuleseuleespèce , Schiuereckla podolica , Andfz. et U. C, lue. cil.; Delessert, Icon. sélect. 2, lab. 36. C'est une Heibe viv;ice qui a le port d'un Aly&siim ou d'un Draba. Elle est couverte d'une pu- beicence de poils étoiles; ses feuilles radicales sont disposées en rosette, ovales-oblongues, dentées; les cau- linaires peu nombreuses , sessiles , presque amplexicaules. Les fleurs sont blanches , disposées en graj^pes terminales. Les ovaires et les silicu- les sont couverts de poils mous, fins, serrés et blanchâtres. Celte Plante croît dans la Podolie , la Volhynie et les montsOurals en Sibérie. (g..n.) SCHIZ^A. BOT. CEYPT. r. SCHI- ZÉE. SCHIZANDRA. bot. phan. Genre lie la Monœcie Peutandrie, fondé par L.-C. Richard {in Michaux Flor. bo- reali-arneric, 2, p. 18 ) et ainsi carac- térisé : fleurs monoïques; le calice est à neuf sépales disposés sur trois rangs, chaque rang de trois sépales presque arrondis , caducs, les inté- riems plus petits , pétaloïdes. U n'y a point de corolle. Les fleurs mâles ont des anthères presque sessiles , connées par le sommet au-dessus des loges, contiguës par le bas et sépa- rées jjar de simples fenles. Les tleurs femelles offrent plusieurs ovaires agrégés autour d'un réceptacle ob- long , terminés par un stigmate court. Le fruit se compose de baies inégalement ovoïdes , disposées en une sorte d épi , et renfermant cha- cune une seule graine ovale-oblon- gue, ayant l'embryon dressé, ren- fermé dans un albumen charnu et verdâtre ; la radicule est oblongue , cylindrique ; les cotylédons sont ovales et appliqués. Ce genre a été considéré comme voisin des Ménis- permécs , par Richard et Michaux. De Candolle ( System. Regn. veget. , i , p. .544) l'a aussi placé à la fin de cette famille dont il s'éloigne par le nombre quinaire de ses étamines qui ne cadre pas avec le nombre ternaire SCH s,'>9 des sépi^Jes, et aussi par la disposi- tion en épi de ses baies le long d'un réceptacle allongé. Ces différences ont déjà paru assez graves à Blume pour l'établissement d'une famille nouvelle. Le iichizandra cocci/iea , Michx. , loc. cit. , tab. 47, est un Ar- brisseau dont les tiges sont rameuses, souples, grimpantes, glabres; les rameaux naissent d'un bourgeou écailleux. Les feuilles sont ovales, lancéolées, acuminoes, rétrécies à la base , entières, glabres, un peu épaisses, portées sur des péiioles courts et grêles. Les fleins ont leur calice d'une belle couleur écarlale, et sont disposées sur un pédoncule axillaire , long, grêle et filiforme, quelquefois réiléchi; les mâles sont en grappe courte; les femelles sont solitaires à l'extrémité du pédoncule. Cette Plante croît dans les forêts om- bragées de la Caroline et de la Géor- gie. (G..N.) * SCHfZANDRÉES. Schizandreœ. BOT. PHAN. Blume a proposé sous ce nom l'établissement d'ime petite fa- mille intermédiaire eiitre les Amo- naccesetles Mcnispcrmées. Elle com- prendrait les genres Schlzandra et Sarcucarpon. De Candolle ( Syst. Veget.., 1, p. 545) n'en avait fait qu'une simple section des Ménisper- ■ nées. (G..N.) S C II I Z A N T H E. Schizaitthus. ]!OT. PHAN. Ruiz et Pavou ( Piodr. Flor. Perup. , p. 4 ) ont fondé sous ce nom un genre qui appariieut à la famille des Scropliularinées , et que les auteurs systématiques ont placé tantôt dans la Didynamie An- giospermie, tantôt dans la Diandrie Monogynie , L. Ce genre offre les caractères suivans : calice profon- dément divisé en cinq parties oblon- gues, linéaires et persistantes; co- rolle bilabiée , ayant un tube court, comprimé ; la lèvre supérieure à cinq divisions irrégulières , plus ou moins profondes et incisées ; la lèvre infé- rieure à trois divisions linéaires courbées en faux, celle du milieii en carène; deux étamines fertiles» ■2io SCH inséiées sur la lèvre iufëiieure; deux autres etamines rudimentaires sté- riles , placées sur la lèvre supérieure; ovaue oblong , surmonié d'un sl^le uu peu plus long que les ctainiues , et terminé par un stigmate blanchâ- tre; capsule obiongue, biloculalre , renfermant plusieurs graines réni- formes. Ce genre se compose de deux belles espèces qui croissent au Chili et qui ont été introduites en 1820 dans les jardins d'Europe. Le Schi- zanlhus pinnalus , R. et Pav., FL Peruv. , 1, p. lô, tab. 18; Bot. magaz.,n. 24o4, est une Plante her- bacée dont la tige s'élève à environ deux pieds, et se divise en rameaux couverts de poils glanduleux. Ses feuilles sont pinnées , à pinnules piunaliildes , et à folioles inégales, les plus grandes denticuiées , les plus petites entières. Les fleurs sont roses mélangées de violet , solitaiies sur des pétloncules axiilaires, et accom- pagnées à leur base de deux folioles ou bractées dont Tune est entière, l'autre incisée. Le Schlzanthus porri- gens , Hooker, Exot. Flora, n. 86, diffère de la précédente espèce en ce qu'il est plus grand , plus branchu et plus divariqué. Les fleurs ne sont pas toujours uniques sur le pédon- cule, mais il y en a trois ou quatre sur des pédicelles formant une petite panicule. La forme des feuilles et la couleur des fleurs sont trop sujettes à varier dans cette espèce ainsi que dans l'autre pour qu'on puisse s'en servir comme de caractères distinc- tifs. (G..N.) SCHIZÉE. Schizœa. bot. crypt. [Fougères.) Smith a désigné ainsi un des genres les mieux caractérisés de la famille des Fougères, genre con- fondu jusqu'alors avec les Acrosti- ques. Aucun genre de Fougères n'a uu port aussi singulier : la fronde simple ou dichotome est linéaire , sans véritables pinnules , et porte seulement à sou extrémité des divi- sions linéaires rapprochées, formant des sortes d'épis. Ces divisions por- tent sur leur surface inférieiire des SCH capsules sessiles ea forme de toupie, terminées par un disque formé de stries rayonnantes; ces capsules sont disposées sur deux rangs, et en par- tie cachées par les bords repliés des sortes de folioles qui les supportent. Ou voit que ce genre appartient à la tribu des Osmoudacées et au même groupe que les genres TJohria , Ly— godium , Anémia , et qu'il est bien difl'éient par conséquent de VAcros— ticlium; aussi plusieurs botanistes ont eu presque siinultanémeut l'inten- tion de l'en sépaier. Bernhardi en avait fait son 5i;eure Ripidium , Ri- chard le genre Ijophidium , et Mir- bel lui a donné le nom de Belvisia. On connaît au moins quinze espèces de ce genre, la plupart des régions intertiopicales ou australes. Une es- pèce seule est remarquable par sa position géographique, c'est le Schi- zea pitsUla découvert aux environs de Nevi"" - York et jusqu'à Tîle de Terre-Neuve , d un côté , tandis que Gaudichaud l'a retrouvé aux îles Malouines. Cette espèce habite par conséquent les climats les plus froids des deux hémisphères , et fait excep- îion à la distribution générale de ce genre. (ad.b.) * SCHIZOCÈRE. Schizocems. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , famille des Porte-Scies, tribu des Tenthrédines, établi par Latreille ( Fam. nat. du Règne Animal), et difierant des Ten- ihrèdes proprement dites par ses an- tennes qui sont fourchues. Les au- tres caractères de ce genre seront publiés dans la nouvelle édition du Règne Animal qui est sous presse. (G.) * SCHIZOCHITON. bot. phan. Sprengel [Curœ posteiiores , ]>. 246 et 251 ) a changé ainsi le nom du genre C/iisocheton deBlume. /^. ce mot au Supplément. (g..n.) * SCHIZOCHLiENA. bot. phan. (Spicngel.) Pour Scidzolœna. 1^. ce mot. (G..N.) * SCHIZODERMA. bot. crypt. SCIl ( Urédinées. ) Genre qui se vappro- f'iie d'une part des Nemaspora et de «irtutre des Xyloma. Il a été établi ç^.r Kuiize, et a pour type îe Sc/iizo- (lerma Jfiiiastri ; >ou caractère est de présenter tles sporulcs globuleuses, simples, agglutinées avec une base granuleuse et s'échappant après la destruction du disque d'épiderme qui les recouvre. Ces petiles Crypto- games croissent sous lépidcrme des Piaules mortes. Elirenberg avait éta- bli sous le même nom un genre fondé sur les Xylo?na à sporules distincles. Il a été réuni par Fries à son genre Leptostroma . (ad . b . ) SCHIZOL^NA. r,oT. phan. Genre de la famille des Chlén.icées de Du Petit-Tliouars, établi par ce botaniste (Histoire des Végétaux d'Afrique, p. 45) qui l'a ainsi caractérisé : invo- lucre biflore , petit, crénelé; calice à trois folioles concaves , n)enibra— neiises; corolle à cinq pétales conni- vens : étamines nombreuses , dont les filets sont i éunis à la ba.^e eu un court urcéole annulaire, les anthères ad- nées, déhiscentes latéralement; ovaire ti iloculaire , surmonté d'un style de la longueur des étamines, et d'un stigmate trilobé ; fruit enveloppé par l'involucre qui s'est considéra- blement agrandi et qui est enduit d'un suc visqueux. Ce fruit est une capsule à trois valves qui portent les cloisons , à trois loges renfermant plusieurs graines ovées , acuminées, ) ugueuses. Ce genre se compose de Irois espèces, auxquelles Du Petit- ïhouars a imposé les noms de Sc/ii- zolœna /usea, elongala et caulifiora. La première seulement a été décrite et figurée avec soin dans la douzième planche de l'ouvrage cité. Ces Plan- tes sont des Arbrisseaux très-élégans qui croissent dans l'île de Madagas- car. Leurs feuilles sontalternesoblon- gues et glabres. Les fleurs sont loses, disposées en paniculesou en grappes. (G..N.) * SCHIZOLOMA. BOT. cRYPT. [Fougères.) Notre ;:mi Gaudichaud a établi sous ce nom f Auu. des Stien. SCII 2ÏI uatur. T. m, p. 607) uu geure Toisin du Lindsœa et dans lequel il place le Lindsœa lanceolata de Labillardière et de R. Brown. Il donne les carac- tères suivans à ce genre : groupes de capsules linéaires continus , margi- naux ; tégument double s'ouvrant en dehors. Ce genre est bien voisin du lAitdaœa , car on peut considérer le tégument supérieur comme la suite de la tronde, et alors il n'y aurait pas de caractère réel pour distinguer ces deux genres; cependant le port des trois espèces connues est assez diffé- rent de celui des aulvesL/ndiœa pour confirmer l'établissement de ce genre. En eiïvt les pinnules sont lancéolées ou oblongues , et les capsules sont disposées tout autour de leur bord et non pas le long du bord ; tandis que les pinnules sont cunéifoimes dans les vrais Lindsœa. Ces Plantes crois- sent dans les Moluques et les îles Marianes. (ad. a.) *SCHIZONEMA. uot. crypt. ( Hydiopkytes. ) Genre foimé par Agardh aux dépens des Bangia de Lyugbye, et qui, tout obscurément caractérisé qu'il est encore, paraît devoir être adopté. On ne saurait le rapporter aux Contervées , quoique les espèces s'y composent de fila- niens, parce que ces lilamens n'of- frent pas la moindre trace d'articu- lations. Il se 1 approcherait donc de l'ordre que nous avous établi, dans la Relation de la Coquille, sous le nom d'Encœliées. T'~. ce mot au Sup- plément. Les Schizonèmes consistent en petits tubes renfermant des glo- bules colorés, épars , dont on se fait une idée fort exacte en jetant les yeux sur les figures des Bangia qua- dripunctata , micans et rutilons de Lyngbye. Elles forment de très-courts gazons ou de petites touffes bi u- uâtres sur les Fucus et autres Plantes marines. Elles deviennent grisâtres, ou brillaules par la dessiccation , et adhèrent foilement au papier. Elles ont rarement plus d'une à trois li- gnes de longueur. Cependant Chau- vin , savant algologue de Caen , vient j6 94a SCH d'en publier une espèce nouvelle fort remarquable, sous le n° 77 dans son quatrième Fascicule des Algues de Normandie , sous le nom A hel- Tiie/itosum , qu'il a dccouverle sur les côtes de Luc au Calvados, et qui ont jusqu'à deux pouces de long. Elle croît sur les rochers. Agardh en men- tionne neuf espèces, (b.) * SCHIZOPEÏALOIV. bot. phan. Sims ( Botan. Magaz. ) a décrit et figuré sous le nom de Schizopctalun Jf'alkeri , une Plante du Cliili for- mant le type d'un nouveau genre qui appartient à la famille des Crucifères et à la Tétradynamie siiiqueuse. Mais n'ayant eu que la Plante en fleur, les caractères génériques qu'il avait exposés, étaient foit incomplets; car c'est sui tout dans le fruit et la graine que résident ceux des Crucifères. Hooker, dans son Exode Flora,r)fi 74, en a donné une belle figure et une description qui ne laisse rien à dési- rer. Cette Plante a une tige d'envi- ron un pied de haut, dressée, à ra- meaux flexueux ; elle est entièrement recouverte d'uiie pubesceuce de [oils étoiléà ou fourchus. Ses feuilles ont des formes variables; les plus gran- des sont linéaires , lancéolées , si- nuées , pinuatifides ; les plus petites dentées en scie et quelquefois entiè- res. Les fleurs forment des grappes terminales ; chacune de ces fleurs est pédicellée et accompagnée à la base d'une petite bractée linéaire. Le ca- lice est à quatre folioles égales à la base , dressées , conniventes , d'une couleur verîe , ayant les bords mem- braneux. La corolle se compose de quatre pétales disposés en croix , on- guiculés , ayant le limbe lancéolé , pinnatifide et d'une couleur blanche, quelquefois verdAtre dans le milieu. Il y a six étamines, dont quatre plus longues rapprochées par paires, à filets dépourvus de dénis , et à an- thères linéaires, sagitlées et jaunes. A la base des étamines sont quatre petites glandes verdâtres. Le style est court, surmonté d'un sîigmnie ca- p:tc à deux lames jaunât.es. La si- SCH lique a ses valves convexes , à deux loges séparées par une cloisoTi dont les bords sont quelquefois proémi - nens. Il y a environ huit grainc^s dans chaque loge , et placées alter- nativement sur les deux sutures ; chaque graine est pendante, ovoïde, comprimée; l'embryon se compose de deux cotylédons qui sont partagés chacun en deux lanières longues , repliées en spirale; la radicule est longue et paraît appliquée contre la feule qui sépare les deux cotylédons. Ces caractèies de la graine sont ex- trêmement remarqual>les en ce qu ils lient ensemble les sections des Spi- roloi)ées et des Diplécolobées de De CandoUe, ce qui fait qu'on ne peut classer le Schizopetalon philôt dans l'une que dans l'autre de ces sections. Cette Plante est en outre fort singu- lière par la (orme pinnalifiile de ses pétales , forme qui ne se voit pas dans les autres Crucifères. (Ct..n.) SCHIZOPHYLLUM. bot. crypt. [C/iampignuns.) Fries a séparé sous ce nom Vyigaricus alneus dont les feuillets sont dicbolomes et divisés eu deux par un profond sillon longitu- dinal. C'est un Champignon coriace fort commun en Europe. Ehrenberg a nommé ce genre Scaphuphoriis ; il en a décrit plusieurs variétés recueil- lies entre les tropiques sur les tigps des Fandanus. (ad. e.) ~ SCHIZOPHYLLUS. bot. crypt. Pour Schizophyllum. V. ce mot. (ad. b.) SCHIZOPODES. CRti.ST. Latreille nomme ainsi une famille de Crusta- cés décapodes et macroures, qui a pour caractères : tous les pieds di- visés jusqu'à leur base on près de leur milieu en deux branches ou ap- pendices grêles, uniquement desti- nés à la natation; les pieds-nageoi- res extérieurs servant au même usage. Cette famille comprend les genres jNiysis et Nébalie. (a. r.) * SCHIZOXYLUM. bot. crypt. {T.fchcns.) Ce genre, fondé par Per- soon ( Act. Wcttei.iv. T. 11 , p. 11 , SCH pi. 10, f. 7J, n'a poinl été conservé par Achanus qui a réuni l'espèce prin- /îipale à sou genre Arlhunia. Pries le 'caractérise ainsi : apothécie entier, d'abord clos , ensuite déhiscent , s'ouvrant par des fentes et reufer- inaut des sporidics enfoncées dans une substance qui forme ce disque. Ce genre doit rentier dans le genre Acointm qui renferme les Caljcium dont les conccptacles sont sessiles ou presque sessiles , et munis d'un rebord très-miuce. (a. f.} SCHKUHRIE. Sc/duhria. bot. niAN. Genre de la famille des Sy- iianthérées , établi par Rolb {Catal. bolan., 1, p. 167) et offrant les ca- ractères suivans : involucre obo- voïde, un peu moins long que les fleurs du centre , composé de cinq folioles un peu inégnles , placées sut; un seul rang , iinpllquées , obovales, membraneuses sur les bor-^s , parse- mées de petites glandes; à la base de cet involucre sont deux petites fo- lioles linéaires , obtuses et inégales; réceptacle très-petit , dépourvu de paillettes ; calalliide composée d'un petit nombre de fleurs centr-ilcs (en- viron six), rcgulièies, hermaplirodi- tes , et d'une fleur latérale en lan- guette et femelle. Ovaire en p\ramide lenversée, tétrngone, iégèrement his- pide et strié , aminci à la base en une sorte de pédicelle grêle , sur- monté d'une aigrette composée de huit petites paillettes inégales et membraueuses. Ce genre n élé placé par Gassini dans la tribu des Hélian- lîiées , section desHéléniées, près des genres Florestina et Hynic/wpappus ; mais il a d'ailleurs beaucoup de rap- ports avec la tribu des Tagétinées. I^amarck.Oriéga et Ca vanilles lecon- fondaieut avec le genre Pec/is , et JVlœnch, qui avnitadmis unautregen- reSc/iiu/iria fondé sur luSiegesbeckia fiosculosa ^ lui avait imposé la déno- mination <\e Te.'racarpum. Le Sc/ii/m- 'ia abrotanoldes , Roth , /oc. cit. ; Pectis pi/mata, Lamk-, Journ. (i'Hisl. nat., 2, p. i5o, tab. 01 , est unePlanIc herbacée, à ranie'M'x et à feuilles al- SCH 54S ternes, pinnatifides , à segmens ca- pillaires. Les fleurs sont terminales et latérales, pédonculées , à rayon blan- châtre. Cette Plante croît sur le haut plateau du Mexique; on la culiive en Europe dans les jardins de botani- que. (G..K.) SCHLA.CK. MIN. On appelle ainsi le sédiment ou le résidu que l'on ob- tient pacla lessive du Salpêtre. (g. DEL.) SCHLACKENSAND. min. Syn. de S.ible volcanique ou de Scorie pulvé- rulente. (G.Di^r,.) SCHLANGENSTEIN. mtn. Pierre serpentineuse. V. Ophitb et Ser- pentine, (g. DEL.) SCHLECHÏENDALIA. bot. phan. Le genre de Synanthérées ainsi nom- mé par Willdenow a élé désigné par Persoon sous le nom à'AdenopIiyl- ium plus généralement usité, (a. r.) SCHLEICHERA. bot. phan. Genre établi par Willdenow, sur une Plante de !a famille des Sinindacées origi- naire de Gcylan et de Timor , et rap- porté depuis par Jussieu au 3Iell- cucca , dont il nous paraît difficile de le séparer, quoiqu'il soit dépourvu de pétales. De CaudoUe a réuni dans une même seclion du genre Melkocca , à laquelle il donne le nom de Sckelei- cheia , trois espèces de genres difTé- rens : l'une est la Plante décrite par Willdenow ; la seconde (le Melicocca pubescens) nous est tout-à-fait in- connue, mais nous paraît s'éloigner des Melicocca par ses feuilles pinnées avec impaire ; la troisième {\e Meli- cocca diversifulia , Juss.) doit , ainsi que les Melicocca dentata et paiiicu- lata, Juss., être réunie au genre Hy- pelate de P. Ërowne, qui se distingue du Melicocca par ses graines suspen- dues et non dressées. (camc.) SCHLEIFSTEIN. mfn. Pierre à polir. V. Schiste polissant et Ar- gile feuilletée, (g. DEL.) SCHLIGH. MIN. G est le nom que les mineurs donnent au Minerai bo- cardé et tout piêt à être porté au foi:rneau de fusion. ( (G. DEI. i6- 244 scri SCHLOSSERIA. bot. phan. (Mil- ler.) ISyn. de Coccoluba , L. F^. ce mot. (G..N.) SCHLOTHEIMIA. iîot. crypt. [Mousses.) Bridel a étahli sons ce nom un genre voisin des Orlholrichum el qui même a été lénni à ce dernier par plusieurs muscoloi^istes célèbres, tels que Hooker, Grcvillc et Ainoll. Les auteurs allemands, tels que Schwse- grichen et Honrschuch, adoptent au co!itraire le genre Sdilotlieimia qui diffère des Orlhotrics par son péris- tome interne formé ses , presque droites , janieuse.* , gla- bres , lisses, garnies de feuilles alter- nes , oblougues , lancéolées , rétré- cics à la l»ase , dentées , très-liSses et épaisses. Les llcurssonl jaunes, réu- nies en curymbes peu fournis au som- met des raïueaux. On cultive cette Plaute dans les jardins de BoUinique. (G..N.) * SCHNELLA. bot. phan. Nou- veau genre de la famille des Légumi- neuses , proposé par Raddi {Mem. PL brascL,ad(L, p. 02) qui le regarde comme inlei niédiaiie entre VHyme- nea et le Baulùnia , et le caractérise ainsi : calice coriace, presque cam- panule, à cinq dents; corolle à cinq pétales onguiculés, presque égaux; dix étamines ; style nul ; légume tron- qué. Ce genre comprend deux espè- ces sous IfcS noms de Schnella micrus- tacliya et .S. macruslo.chya. Elles crois- sent l'une et l'autre près de Rio-de- Janeiro ; la première sur les collines et dans les haies ; la seconde sur les hautes montagnes. Ces Plantes ont leurs feuilles bilobées à la manière des Baulùnia. (g..n.) SCHOBERA. coT. phan. Le genre fondé sous ce nom par Scopoli , et qui a pour type VHeliotioplum par- vijîorum , n'a pas été adopté. (g..n.) SCHOEFFÈRE. bot. phan. Pour Schœffcria. J^. ce moi. (b.) SCHOENANTHE. Schœnanthus. BOT. PHAN. Espèce odorante du genre Andropogon , qui croît au-c lieux secs fie la zone lorride dans l'ancien monde. (b.) SCHOENODUM. BOT. PHAN. Labii- laidièie avait .iécrit sous ce nom, dans ses Plantes de la Nouvelle- Hollanùe , un génie composé d'une seule espècu dioïque. Mais R. Brown a prouvé que les deux individus uni- sexués, dont Labillardière avait com- posé son espèce, appiulenaient cha- cun à un genre différent, savoir : le Schœnodum mas à son genre Lygi- jiia , cl le Schœnodum fœmina à son genre Leplocarpus. Il résulte de- là que le genre Schœnodum n'existe i46 sCH plus. Les genres Lyginia el Lepto- carpiis appartiennent à hi famille des Resllacécs. (a. r.) SCHOEÎNOLAGUROS. hot. piian. Syn. ancien à'Eiiophorum i-'aguia- tum. P'. LlNAIGKETTE. (B. ) SCHOENOPRASUM. bot. pu an. Nom scientifique de la Civctie , es- pèce du genre Ail. (b.) * SCHOENORCHIS. bot. phan. Un genre de la faiiiille des Orchidées a elë institué sous ce nom parBlume {Bijdr. riur. ned. Ind., ^. 36 1) qui l'a ainsi caractérisé : periantheà cinq sépales, dressés, les intérieurs plus petits; labcHeen forme de sac ou d'é- peron,ayant son limbe épaissi, dressé ou étalé. Gynostême pourvu dans sa partie antérieure d'un roslellum cornu; anthère terminale, ligulée , semi-biloculaire , accombante sur le rostellum. Masses polliniques au nom- bre de deux , globuleuses , biparti- bles , pulpeuses - céréacées , portées sur un pédicelle élastique, crochu à la base. L'auleur a décrit trois es- pèces de ce nouveau genre sous les noms de Schœnorchi-s juncifulla, 7ni~ craiiiha et paniculala. Ce sont des Herbes parasites, caulescentes , à ti- ges i-ameuses , cylin Iriques , à feuilles étroites, linéaires ou subulées, char- nues. Les fleurs forment des épis simples ou rameux. Ces Plantes crois- sent dans les foièts des montagnes , à Java. (G..K.) * SCHOENUS. BOT. PHAN. V. Choin. SCHOEPFIA. BOT. PIIAN. Genre delà Penlandrie Monogynie, L., pri- mitivcMient établi par Vahl sous le nom de Cudonium , mot qui a dli être changé à cause de sa ressem- blance avec celui de Codon qui dé- signe un antre genre institué par Linné.. Tussieu (Annales du Muséum, T. XII, p. ooo) le place rians la fa- mille des Loranthées , foimant le passage aux Caprifoliacées. Ce rap- prochement résulte dp l'examen ap- profondi que Richard père a fait de l'organisation de sa graine et dout il SCH a communiqué à Jussieu un dessin et une description manuscrite. Voici les caractères assignés à ce genre : calice double, l'extérieur bifide et inférieur; l'intérieur entier et supérieur , tur- biné, un peu anguleux ; corolle cam- panuiée, à cinq découpures deltoï- des, aiguës et réfléchies ; cinq étami- nes insérées sur icnlrée de la corolle, à filets très-courts, et à anthères bi- loculaues; ovaire tui^biné , couronné par le calice intérieur, surmonté d'un style droit plus court que la corolle et terminé par v.n stigmate capité ; drupe obovée , ne renfermant qu'une graine attachée au sommet de la loge, pourvue d';:lbumen , et dont la radi- cule est dirigée supérieurement. La ScHOEPFiE d'Amérique , Schœpfia americana , Wilid. ; Coduninm arbo- rescens , Vahl, /Ict. Soc. Hist. nat. Hafn., 2 , p. 206, tab. 6, est un Ar- brisseau dont la lige haute de huit à dix pieds se divise en rameaux cylin- driques , glabres, garnis de feuilles péliolées, alternes, très-glabres, ova- les , insensiblement rétrécles et en- tières. Les fleurs sont portées sur des pédoncules simples , situées dans les aisselles des ieuilles. Celte Plante croît dans les îles de Sainte-Croix et deMontserrat. Rœnier et Schultesont réuni à ce genre V Hœnckea Jkxuosa de Ruiz et Pavou , Flor. peruv., 5, tab. 23i. (g..n.) SCIiOHARITE. min. Nom donné par Màcneven à une variété fibreuse de baryte sulfatée mélangée de Si- lice, que ion trouve aux environs de New- York dans les Etats-Unis d'A- mérique, (g. DEL.) * SCHOKAK OU SCHOEGHA- GHA. OIS. Nom dont Forskal se sert pour désigner le Guêpier commun , Merops apiaster. (less.) SCHOKART. EEPT. OPH. Espèce du genre Couleuvre. /^. ce mot. (b.) SCHOKEER. POIS. Espèce du sous-genre Corégone. (b.) SCHOLLEtlA. BOT. phan. Ce nom a été donné par Rohr au genre ML- crotea de Swarlz. Rolh et Hayne, SCH ainsi que plusieurs autres auteurs allemands , ont également em[)loyé ce mot pour designer le génie O.vy- rucciJs deTournel'orl et l'orsonn. f^. MicROTÉE et OxYCOccos. Enfin Wiil- deiiovv a distingué sous le ijosé sous ce nom un genre d'Ombel- ifères auquel il a imposé pour carac- tères essentiels : un fruit prismatique, à cinq côtes obtuses , couronné par le style persistant; un involucre et des involucelles bipinnés, presque capillaires. Ce genre est fondé sur le Sison crinitum de Pallas ( jlct. petrop. 1779, 2, p. 'iho , tab. 7). C'est une Plante à racine fusiforme, jaunâtre en dedans et douceâtre; à tige presque simple, haute d'environ un pied, de la grosseur d'une plume de poule , garnie de feuilles radicales, tripin- nalifides , à segmens capillaires. Les ombelles sont composées de rayons nombreux , portant des fleurs man- ches , toutes fertiles. Cette Plante croît sur les hautes montagnes altaï- ques. (G..N.) SCHUNDA. BOT. PHAN. r. Chundea. SCHUTZITE. MIN. Nom que l'on a ])roposé de donner à la Strontiane sulfatée en l'honneur de Schiitz, qui en a décrit une variété de l'Amérique du nord en 1791. F. Strontiane 5U1,FATÉE. (g. DEL.) SCH SCHW^GRICHENIA. bot. phaw. (8prengel.) Pour Aiiigozanthos. F. ce mot. (G..N.) SCHWA.LBÉE. Schwalbea. bot. PHAN. Genre de la f.uTîille des Scro- phularinées et de la Didynamie An- giospermie , L., offrant les caractères suivans : calice tubuleux , ventru, strié, divisé à son limbe en quatre segmens obliques , inégaux , le supé- rieur tiès-court, les laléraux plus longs, l'inférieur plus large el échau- cré au sommet; corolle tubuleuse, irrcgulière, dont le tube est de la longueur du calice; le limbe droit, divisé en deux lèvres, la supérieure concave, très-entière, l'inférieure à trois divisions obtuses ; quatre éta- mines didynames , non saillantes ; ovaire arrondi, surmonté d'un style aussi long que les élamines , termi- né par un stigmate épais, recourbé, un peu globuleux ; capsule bilocu- laire , renfermant un grand nombre de graines petites , légèrement com- primées, aiguës. Ce genre ne ren- ferme qu'une seule espèce, Schwal- bea americana , L. , Lamk., lUustr., tab. 520. C'est une Plante herbacée, dont les tiges sont simples, droites, quadrangulaires, pubescentes , gar- nies de feuilles alternes , sessiles , lancéolées ou ovales-lancéolées , en- tières , les supérieures très - petites. Les fleurs sont solitaires dans les aisselles de ces dernières feuilles , qui peuvent être considérées comme des bractées. Leur ensemble forme un épi simple et terminal. La corolle est d'un rouge pourpre. Cette Plante croît dans la Caroline du sud. (g..n.) SCHWANNA-ADAMBOÉ. bot. PfiAN. (Rhéede.) Syu. de Convolvulus pes Caprœ,L. F. Liseron. (b.) SCHWARZ. zoo-L. MIN. Ce mot veut dire noir eu allemand, et entre dans la composition de beaucoup de mots en minéralogie surtout , oii ils deviennent presque imprononçables pour une bouche française. Ainsi le SciiWARZ Gultigers est le Cuivre gris anlimonifère. Le Schwarzerz est l'Argent sulfuré et le Manganèse SCII si.lfuic , elc. l'^n ornilliologie le SCHAVARZ BRAUNKRUABICHT est le Faucou noir. (b.) SCHWAPtZEL. Erdkobalt. min. ( Werrjcr. ) f^. Cobalt. * SCHWEIGGliRIA. bot. phan. Au^'usie Saint-llilaire ( PLinfes le- maïquables du Biésil , p. 281 , tab. 26 , B ) a décrit et figuré sous ce Hom le genre GLossarrlien de Mar- lius , parce qu'il avait reçu de Mar- tius lui-même l'avertissement que son nouveiu genre était identique avec un genre Sckweiggeria déjà établi par Sprengel. Mais ce dernier auteur a renoncé au nom qu il avait imposé , et dans son Species Planlarum il ne l'a donné que comme synonyme de Glossarhen. K. ce mot. (g..nO SCHWEINITZIA. bot. phan. E1- liolt et Nuttall ont établi sous ce nom un genre de la Dccaudrie Monogynie, et qui picsente les caractères essen- tiels suivans : calice à cinq folioles concaves ; corolle canipanulée de la Jougueur du calice , à cinq scgmens; nectaire à un pareil nombre de divi- sions, situé à la base de la corolle; dix éfamines dont les anthères sont adnécs aux filels, à une seule loge souvrant par deux pores nus à la base qui est renversée; stigmate globu- leux présentant cinq lobes inférieu- rement ; capsule probablement à cinq loges; graines inconnues. Ce genre a été d'abord publié par EUiott {Sketch of Botanj Amer., p. 478] sous le nom de Monotropsis , que lui avait imposé Schweinitz, auteur primitif'du genre. Il appartient, selon Nuttall, à la nouvelle famille des Monotropées , cil il avoisine de très-près le genre P/erospora. Il ne se compose que d'une seule espèce Schweinilzia odo- rata , Monolrapsis oclurata , Elliott {loc. cil.), qui est une petite Plante herbacée , probablement parasite , entièrement dépourvue de feuilles proprement dites et de verdure , n'of- frant que des écailles à la manière des lHunotropa. Ses fleurs sont termi- nales , agrégées en capitules , d'une odeur agréa!)le de violette et accom- SCH 2 05 Îv'ignces de larges biacloc.-. Colle Mante croît dans les bois ombragés de la Caroline du nord. (g..n.) SCHWEIINITZIA. bot. crypt. ( Cha/iipignoiis. ) Ce nom , donné par Grcvilica un genre voisin des Lyco- perdous, a été changé depuis par l'auteur hii-mcme en celui de Cau- loglossum, un autre genre de Plantes Phanéiogames avant déjà reçu le nom de Schweinilzia. Le genre Po- da.xis établi depuis long-temps par Desvaux , et ayant pour type le Ly- copeidun axatuvi de Bosc, ne diffère peut-être pas du genre établi par Greville qui est fondé sur les Scle- roderma pistillare et carunomale de Persoon. Cad. b.) SCHWENCKIE. Schwenckia. bot. PHAN. Genre de la famille des Scro- phulariuées , présentant les caractè- res suivans : calice tubuleux , quin- quéfide ; corolle tubuleuse, plissée au sommet, à cinq dents ; des glan- des en massues situées entre les dents ; cinqélamines dont trois sont stériles; stigmate presque capilé ; capsule bi- loculaire, bivalve , ayant une cloison parallèle aux valves , et devenant libre de placentas adnés. Le genre Chœtochilas de Vahl doit être réuni aux Schwenckia. Ce genre est remar- quable par la régularité de son calice qui contraste avec l'irrégularité de sa corolle. De Candolle ( Plantes rares du jardin de Genève, p. 37) observe qu'il est plus voisin du JSicotiana que d'aucun des genres rapportés à la fa- mille des Scrophularinées, et qu'il tend à réunir cette famille à celle des Solanées. Les Schwenckles croissent dans les réglons chaudes de l'Amé- rique méiidionale , principalement dans la république de Colombie et au Brésil. Ce sont des Plantes her- bacées, dressées, rameuses, à feuilles alternes , entières , à fleurs en pani- cules , ou rarement solitaires , gémi- nées et ternées dans les aisselles des feuilles. Kunth {Nou. Gênera ei Spe- cies Plant, œquin. T. ti , p. 374^ tab. 178 à 181) en a décrit et figuré avec soin quatre espèces isous les 254 SCI noms de Schwetdia glabiata, païens , americana et hrowaÙioides. De Can- dolle en a aussi décrit et figuré ( lab. lo, loc. cit.) une espèce rapportée du Brésil pai Auguste Saint-Hilaire, et «lédiée à ce savant ( Schwciickia Hi- lariana.) (g..n.) SCHWENKFELUIA. bot. phan. ( Schreber et Willdenow). Syn. de iSai/cefiT. F". Sabice. (b.) SCHWEYCKKRTA. bot. phan. (Gmelin.) Syn. de T^iLlarsia Nym- j)hoides , Yentenat. f^. Vit.labsie. (G..N.) SCHYMUM. BOT. PHAN. ( Diosco- ridc.) Syn. de Gundelia. (b.) *SCIAPHILA. BOT. PHAN. Blume {Bljdr. tôt (le Ilur. ned. Ind., p. 5i4) a établi sous ce noni un genre qu'il a placé dans la famille des Urticées , et qu'il a caractérisé de la manière suivante : fleurs monoïques. Les mâ- les ont un calice découpé profondé- ment en six segmens refléchis , un peu velus au sommet; corolle nulle; six anthères sessdes , adnées au calice et opposées à ses divisions. Les fleurs femelles ont un calice semblable à celui (les fleurs mâles; des anthères siériîes ; plusieurs ovaires placés sur un réceptacle convexe, uniloculaires, uniovulés , surmontés chacun d'un stigmate sessile et pouctif'orme. Les ovaires se changent en baies cou- vertes de glandes pelîucidcs , renfer- mant des graines solitaires, à peu près triquètres et recouvertes d'une membrane un peu coriace. Le Scia- phila tenella est une Plante très-grêle, charnue , dépourvue de feuilles. La hampe est très -simple, dressée, à stipules alternes ou ovales. Elle est surmontée de fleurs en grappes , penchées, les mâles occupant la par- tie supérieure. Cette Plante croît dans les localités moniueuses et ombra- gées de l'île Nusa-Kampanga. (G..N.) SCTAPHILE. INS. Genre de Cha- ransons établi par Schœnherr. P". Rhynchopîiores. (g.) SCIARA. INS. (Meigen.) F'. Mo- J.OBBÊ. SGI SCIE. P/istis. POIS. Latham a pro- posé , dans le deuxième volume des Transactions de la Société Linnécnne de Londres (p. 82, pi. 26 et 27), de sé- parer le Poisson Scie d'avecles Squales oii Linué et les auteurs contempo- rains l'avaient classé. Depuis Lalham, le genre P/istis a été adopté par Cu- vier et par les zoologistes de l'époque actuelle, et son nom, emprunté au ra- dical grec, est celui que l'espèce com- mune portait chez les anciens. Les Poissons Scies appartiennent donc aux Cliondroptérvgieus à branchies fixes de Cnvier , et à la famille des Plagiostomes de Duméril. Ils ont pour caractères génériques : d'être organisés intérieurement comme les Requins et de joindre, à leur forme allongée , un corps aplati en avant et des branchies dont les ouvertures sont inférieures comme chez les Raies; mais leur principal attribut est d'a- voir un très-long museau , déprimé, armé de chaque côté d'un grand nom- bre de fortes épines osseuses, imitant des deuts , bien qu'elles n'en aient aucunement la texture , et cependant étant comme elles implantées dans des sortes d'alvéoles ; les vraies dents sont rangées en petits pavés sur les mâchoires comme chez les Squales émissoles {V. ce mot). Les deux dor- sales sont distantes , et les branchies s'ouvrent de chaque côté par cinq trous ; deirière les yeux sont percés deux cvens. Les Scies sont des Poissons robus- tes , armés d'une manière redoutable par la longue dague qui part de leur tête. Long-temps les anciens auteurs les rangèrent parmi les Cétacés. Pres- que tous les pécheurs de Baleines et les navigateurs en parlent dans leurs relations; ou a fréquemment décrit leurs combats avec les Baleines et les Baleinoptères ; leur taille devient assez considérable , bien cependant qu'elle ne dépasse pas quinze ou vingt pieds. Les Nègres de la côte d'Afrique vénèrent ces Poissons, que les habi- tans des contrées septentrionales re- cherchent à cause de leur peau solide, et de leur défense qu'ils vendent SGI aux amalcursde curiosités ; leur cliair ilure, coriace, huileuse, ne sert qu'aux chiens îles Esquimaux et des Lapons, Chaque mer semble avoir des espèces propres, qui n'abandonnent point les parages oii elles seinhlenl confinées ; ainsi l'Océan boréal possède un<3 es- pèce depuis long-temps célèbre ; la Méditerranée en a une deuxième, le grand Océan deux autres, et l'océan Antarctique une cinquième. La Scie commune , Prisù's An- tiquorum, Lalh. ; Squalus Pristis , L., Encycl., pi. 8, fig. 24. Ce Pois- son est le P/istis des anciens , et la Vivelle de Rondelet ; il est décrit et figuré dans tous les ouvrages d'Ich- ihyologie et même dans un grand nombre de rclalions de voyages , tels qu'Anderson, EUis; dans le Muséum ff'ormianum , dans Jonston où il est défiguré , etc. , etc. Son dos est gris noirâtre, les parties latérales et in- férieures sont blanchâtres , garnies de quelques tubercules ; la caudale est couite ; la dorsale est placée au- dessus des jugulaires. Le museau os- seux est aplati, arrondi au bout, garni de vingt à vingl-quaire dents robustes et tranchantes. La Scie est célèbre par ses combats avec la Baleine, qu'on a peints avec un soin trop bien calculé pour que nous croyions à sou entière réalité. Elle vit dans les mers du JNord , et est très-commune sur les côtes du Groen- land, de l'Islande, de l'Angleterre , où les tempêtes la jettent assez fré- quemment sur les rivages; elle at- teint de quinze à dix-huit pieds de longueur. Lt Scie pectinée , P/is/ts pec- linatus , Laîh. , lue. cit. Ce Poisson a la queue longue; la nageoire dorsale concave, le i oslre gRrni de trente-six dents , et quatre à cinq pieds de lon- gueur. On le trouve dans la Médi- terranée , mais non dans l'océan At- lantique. Risso dit que les habilans de Nice le nomment Serra , et qu'il ne paraît sur leurs côtes qu'en été ; mais qu'on le prend très- rarement. La Scie cuspidée , Pristis cus- pidatus y Lalh., loc. cit. Rostre de SCI 255 même largeur, à peu près dans toute sa longueur cl armé de vingt-huit dénis larges et pointues. On la trouve dans l'océan Pacifique. . La Scie a petites dents , Pris- tis micrudon , Latli. , loc. cit. Ros- tre n'ayant que dix-huit pciilcs dents à peine saillantes cl spiniformes ; sa longueur totale atteignant à peine dix-huit pouces On la trouve éga- lemcnl dans le grand Océan. L.v Scie barbue, Pristis cirr/irJus, Lalh., loc. cit.; Squalus Anisodon , Lacépède. Ce Poisson a son rostre garni de dents très-inégales et un peu recourbées ; de chaque côté du mu- seau , pend un long filament flexible. Il se trouve dans les mers qui bai- gnent la Nouvelle-Hollande, (less.) SCIE. CONCH. Nom vulgaii-e et marchand du Dona.x denticulatus. V. Don ACE. (b.) SCIE, intest. Espèce du genre Echinorhynque. /^^. ce mot. (b.) SCIENE. Sciœna. pois. Genre de Poissons formant une petite famille dans laquelle Cuvier a établi plu- sieurs sous-genres , et qui appartient aux Acanthoplérygiens percoïdcs de sa Méthode, classé par Duméril par- mi les Poissons acanlhopomcs holo- branches thoraciques. Les Sciènes ont le museau -écailleux , plus ou moins proéminenl, terminé en pointe mousse , ce qui esl dû à un plus grand développement des os du nez et des sous-orbiiaires quî sont renflés et caverneux. Les dents sont eu crochets inégaux; le corps est oblong , épais, comprimé, revêtu d'écaillés ; les oper- cules sont garnis d'épines , mais non dentelés; les nageoires jugulaires sont placées au-dessous des pectorales ; la dor^yiie esl double et la deuxième a plus de cinq rayons. Les Sciènes ont les plus grandes analogies de forme avec les Luljans et les Holocentres dont ils se distinguent par leiirdouble dors.ile. Ce sont des Poissons de la Méditerranée , de l'Océan et des eaux douces, dont la chair est Irès-estimée, et dont la pêche est lucrative. Les a56 SCI nombreuses espèces de Sciènes sont cliissées dans les sous-t^eures siiivyn» : f CiNGLiî, Cuv. Opercules épineux; préopercules dentelés; dents eu velours; écailles rudes ; deux dorsales à peu [irès éga- les ; museau tiès-.-^aiilant. On ne con- naît que deux espèces de Cingles qui vivent dans les caiix douces de l'Al- lemagne , el que Blocli a figurées 60US les lioins de Perça ziiigcl, pi. io& ,el Perça asper,^\. 107. f f CENTRoro^iE , Cenlropomus , non Lacépèdc, mais Cuvier. Denis , dorsale et préopercules des Perches , mais bord de l'opei - cuie mince et arrondi. On ne con- naît qu'une espèce de ce sous- gcnre que Cuvier a décrite sous le nom de Centropomus undecimalis , Hist. des Poissons, T. 11, p. 102. C'est le Sciœna undecimalis de Blocb, fig. 9, pi. 5o.5.Ce Poisson est le 6'aw«r/ de Pison et le Biocbet de mer de Plu- mier, remarquable par la couleur argentée de ses écailles, que relève le brunâtre du dos ; la teinte jaune des nageoires dont les bords sont In'iuis , et la dorsale pointillée de brun sur uu fond gris. C'ost la Lou- biue des créoles français deCayenue. Ce Poisson habile toutes les mers chaudes de l'Amérique méridionale; il vit de proie et s'engraisse beau- coup. Sa ponte a lieu deux fois par an , et sa taille se développe jusqu'à peser vingt-cinq livres. On fait de la botarge avec ses œufs. tf f Ombrine , Umbrina , Cuv. , Règne Animal. Analogue au sous - genre Cin- gle par le préopercule , mais le museau moins saillant. La deuxiè- me dorsale bien plus longue que la première; les dents en velours; des pores sous le maxillaire inférieur. Les Ombriues sont des Poissons de mer qu on trouve dans la Méditer- ranée et aux Indes. La plus connue des espèces est la Barbue, Sciœna cir- rhosa , L. , figurée dans Blocb, pi. set 000, de la Méditerranée, etqueLa- cépèt'iO a reproduite sous le nom de Chelodiptère cyanopière. A ce genre appai lient encore le Pogonate doré , Lacép. T. V , p. 121 ; le Johnius ser- ralus, Sciui. , p. 76; le Sarikulla ^ Russel , T. II, p. 122; le Juhnius saxatilis , Sclin. , ou Sciœna nebu/osa, Miicliill., etc. h' Umbrina cirrhosa est décrite par Risso ( Alp. marit. T. m , p. iog ) qui la nomme Oum- brina. Il paraît que ce P0I--SOU est commun sur les rivages de Nice, et qu'il y fraye en juin et juillet. fiff LoNCHURE , Bloch. La caudale est pointue, et tous les caractères ne diffèrent point dos vraies Sclènes. Cuvier n'admet qu'une espèce d;ins ce genre, c'est le LoN- CHtJiîE UKWTiV , Lonchiirus barbalus , figuré dans Bloch , pi. ôôg , el décrit par Lacépède sous le nom de Loii- churus dianema. C'est un Poisson des mers de Suiinara; d'un brun uniforme; à nageoires pointues; à iiageoires jugulaires terminées par uu long filament. ttttt SciÈNE , Sciœna, Laccp. Les vraies Sciènes ont leur préo- pcrcule dentelé d'une manière pres- que insensible. Les épines de leur opercule sont à peine marquées; leurs dents s'allongent avec l'âge, et for- ment une rangée de crochets iné- gaux. Les Sciènes vivent dans la mer; leur chair est boune à manger et les fait rechercher. Les Leioslomcs de Lacépède doivent appartenir à ce genre et notamment le Leiostome queue jaune, pi. 10, fig. 1 , Lacép. T. IV, et la Perche ondulée de Cales- by, T. II , pi. 3 , fig. 1 ; l'Heptacanthe de L icép. ; la Gaterine , etc. Les Sciènes les plus remarquables sont: le CoRB ou Corbi:au , Sciœna um.- bra, L. , Bloch, pi. 297; V L'mbe , le Cuorp des Provençaux ; fauve, à opercules taches de noir ; les mâthoi- res inégales ; la femelle pond ses œufs à la fin du printemps et vit dans la région des Algues; très-bon Poison de nos côlcs , et la Simone Aiglk, SCJ Sciœnaaquila, Lacèp. , pi. Ji , fig. 5; le Figuu des habilans de Nice , à corps argciUci , à mâchoiies égales , à base des pectorales marquée d'une taclie dorée. L'Aigle vit dans les pro- fondeurs mo} enucs , et apparaît loiilc raiinée sur les côtes de la Provence. Sa chair est d'un hlanc loiigeâtre et est fort délicate. Ce Poisson atteint jusqu'à six pieds de longiienr, et porte encore les noms de Maigre et àatègaro. Lesueur a décrit trois es- pèces nouvelles de Sciènes dans le Tom. II du Jourual de l'Académie des Sciences naturelles de Piviladel- phie, qu'il nomme Sciœna oscula, du lac Erié ; Sciœna grisea , de l'O- hio , et Sciœna inullifasciata , de la partie orientale de la Floride , et toutes les trois vivant dans les eaux douces. Mistriss Bowdich a publié, dans la Relation du voyage de son mari aux îles de Madère et de Porto- Sanlo , deux espèces inédites ds Sciè- nes qu'elle nomme Sciœna elongata , par rapport à l'extrême allongement du corps de celle espèce , et la Sciœna dux. Toutes les deux du Cap-Vert , et estimées des habitans. tttttt «loHNius , Bloch. Bloch avait distingué par le nom de Johnius des Sciènes qui auraient eu la seconde dorsale très-longue ; mais Guvier n'a point trouvé chez la plijjjart que cetie deuxième dorsale fût plus longue que chez les vraies Sciènes. Les Johnii/s scmt des mers indiennes. Les espèces admises par les ichlhyologistes sont : les Johnius cart/tta , Blocli , pi. 356; /. œneus , pi. 557; J. maculalus , figuré dans Russel, T. II, pi. j i5 , et les Kat- c/iclie et Tella-Kalchelie des pi. 116 et 117 de Russel. Le nom de Sciène a été donné à une foule de Poi^sons qui appartien- nent aux genres Perds , P/oc/dlus et Pugonias , etc. (less.) SGILLE. Scilla. eot. phan. Genre de la famille de Liliacées et de rUcxandrie Monogynie , L. , oOrant les caractères suivans : perigone co- TOME XV. SCI a.')7 loié, pélaloïde , à six divisions pro- fondes , égales , étalées; six étamiues dont les filets sont subulés , filifor- mes, terminés pai' des anthères ob- longues, pendantes; ovaire supère , arrondi, sunuonté d'un style de la longueur des étamiues et terminé par un stigmate simple : capsule presque ovale, glabre, marquée de trois sil- lons, à trois valves et à autant de loges renfermant plusieurs graines un peu arrondies. Ce genre est ex- trêmement voisin des Ornilhogales et des Plinlangères ; il diffère des pre- miers par ses étamines doul les filets ne sont pas aussi ililatés à la base; mais ce caractère n'est pas constant dans toutes les espèces de Scilles ; car il y en a quiout les fdcis assez larges dans leur partie inférieure. Un. ca- ractère tiré des organes de la végéta- tion distingue les Scilles des Phalan- ge res ; leur racine est bulbeuse et non formée de fibres fascic:ilées comme dans ce dernier genre. Il y a en outre quelques légers caractères dans II giaine, dans la couleur et la formedes fleurs ; maisil f;iut avouer que si on ne prenait pas en considé- ration le port de ces diverses Plantes, on aurait beaucoup de peine à les distinguer géuériquement. Smith et DeC indolle ont réuni au genre Sci/la le Hyacintkus non scriptus , char- mante espèce qui, au printemps , fait l'ornement de nos bois. Cependant cette Plante, ainsi que quelques au- tres qui oui avec elle d'étroites affi- nités, mériteraienl de former un genre particulier eu raison de leur périgo-ne infundibuliforme à segmens connivens et légèrement recourbés en dehors. Mœnch, à qui la botani- que doit quelques utiles reforma- tions, mais à qui elle peut reprocher encore plus d'innovations tout-à-fait superflues, a séparé sous le nom géné- rique de Stell.aris le Scilla maritiina qu'il a réuni avec VOrnithogalum pjrenalcum et d'autresPlantes qui ne nous semblent point liées entre elles de manière à former un genre dis- tincl. Enfin le genre .Sc/V/aa été réduit par quelques auteurs aux Scilla blfo- 17 258 SCI lia, amœna et à d'autres espèces auxquelles on a joint le Hyacinthits non scriptus. Ce genre ainsi com- posé ne nous semble pas offrir de li- mites bien naturelles, car on en a exclu le Scilla maritima pour le placer parmi lei Oraithogalum , en sorte que le type du genre Scillc ne lui appartient plus. Le nombre des vraies espèces de Scillcs s'élève à environ ime ving- taine qui , pour la plupart, croissent dans le bassin de la Méditerranée. Quelques-unes, telles que les Sci/la hifolia et aulumnalis , sont assez coinmiiues dans les bois et les haies de TEurope tempérée. Les Scillessont des Plantes bulbeuses , dont les feuil- les sont toutes radicales, allongées, filiformes ou rubanées; les fleurs sont le plus souvent bleues , quelque- fois blanches , d'un aspect fort agréa- ble , accompagnées d'une eu deux pe- tites bractées sous chaque pédicelle, cl disposées au sommet d'une hampe en ccrymbes ou en épis pauciflores. Parmi les espèces qui offrent le plus d'intérêt nou§ citerons la Scille ou SqUILLE omCINALE ou MARITIME , Scilla maritima, L. Elle croît dans la région méditerranéenne, souvent très-loin de la raer dans l'intérieur des terres ; son bulbe est plus gros que le poing, composéde plusieurs tuniques ou écailles dont les extérieures sont sèches, rougeâtres et scarieuses, les plus intérieures charnues et blanchâ- tres , les intermédiaires un peu plus sèches, plus colorées, contenant un suc visqueux et très-acre. Les feuil- les sont larges , oblongues , ob'tuses à leur sommet et couchées par terre; les fleurs sont blanches , ouvertes en étoile et forment une grappe conique. Les tuniques intermédiaires des bul- bes ou ognons de Scille sont douées de propriétés très-énergiques ; elles agissent spécialement sur les organes virinaire.^et sur ceux de la respiration. On les admiiîistre en poudre dans les hydropisies passives et dans les affec- tions catarrhales des vieillands quand il est utile de produire une légère excitation. Les ccuiUcâ de Scille sci"- SCI vent à préparer plusieurs médica- mens usités encore aujourd'hui , tels que le miel et le vinaigre scillitiques. Une des plus belles espèces du genre Scilla ( à part les petites Plan- tes, Scilla bifolia , amœna, etc. , qui croissent dans l'Europe méridionale), est sans contredit leScillajJe/'uuiana , L., dont les fleurs sont bleues et for- ment une touffe épaisse , conique , d'un effet fort agréable Ses feuilles sont larges et ciliées sur leurs bords. Celte Plante est commune sur les côtes de Barbarie, dans la Péninsule ibérique, près Cadix et en Portugal. C'est par erreur que le nom de peru- viana lui a été donné , et cette erreur remonte au temps de la découverte du Pérou, car, dès le seizième siècle, Clusius la désignait sous le nom de Ilyacinlhus stellatits peruvianus. On dit que les Espagnols, à l'époque de la conquête du Pérou, l'avaient trans- portée dans cette partie du Nouveau- Monde , doii elle tut rapportée com- me une Plante nouvelle et propre à ces contrées lointaines. (g..n.) * SCINATA. BOT. CRYPT. Nous li- sons, dans la Gazette botanique de Ralisbonne, que c'est un genre d'Al- gues aquatiques très-vciisin du Spon- godium de Lamouroux , et dont il n'existe qu'une espèce , le Porcellata, dans les mers de Sicile. (b.) SINCHUS. BOT. PHAN. ( Diosco- ride.) Svn. de Rusciis. V. Fragon. (B.) SCINCOIDIENS. REPT. SAUR. C'est , d'après la méthode exposée par Cuvier dans le Règne Animal, une famille de Sauriens caractérisée par ses pieds courts , sa langue peu ou point extensible , et son corps en- îièreuicnt couvert d'écaillés égales et imbriquées. Celte famille, qui com- prend les genres Scinque , Seps , LJi- pède, Chalcide et Bimane, termine l'ordre des Sauriens , et offre de nom- breux rapports avec la première fa- mille de l'ordre des Ophidiens ou celle des Anguis. Ces deux ordres se trouvent même, par les Scincoïdieus et les Augui- , liés d'une manière si SCI intime que plusieurs auteurs, noiri- incmcnt Blainvilic et Mencm, ont cru devoir les réunir en un seul, au- quel le premier a donné le nom de Bipénieus, et le second celui de Squammala. (is. g. st.-h .) SCIiNCUS. REPT. SAUR. V. SCIN- QUE. SCINDAIMA. BOT. CRYPT. [Cham- pignuns.) Ce nom rie Hill paraît se rapporter à des Champignons du genre P0I3 pore désigné par Adanson sous le nom de Myson. ;Ad. b.) SCINQUE. Scinciis. bept. saur. Genre établi par Brongniart aux dé- pens du grand genre jLace//û; de Lin- né, et qui appartient à la famille des Sciucoïdiens, dont il forme même le t\pe, ainsi que 1 indique ce nom. Les Reptiles qui composent le groupe des Sciucoïdiens, n'ont que des pâtes cour- tesoucomplélement rudimentaires,et quelques-uns ne sont même plus que bipèdes, en sorte qu'on pourrait les considérer presque également, ou comme des Lézards à forme de Ser- pens , ou comme des Serpens à pieds à^. Lézards , et qu ils formeul vérita- blement le passage de Tordre des Sauriens à celui des Ophidiens. Au reste, de tous les génies de Scincoï- diens , le genre Scinque est celui qui se rapproche le plus des Lézards pro- prement dits : ses pieds sont bien complets, et la paire antérieure se trouve beaucoup moins éloignée de la postérieure que chez les Seps. Leur queue, de forme conique et de longueur très-variable, est toute d'une venue avec le corps qui est couvert d'écaillés uniformes , lui- santes , imbriquées, très- distinctes entre elles et dispotées à peu près comme celles des Carpes; il n'existe d'ailleurs ni renflement à l'occiput , ni crêtes. A ces caractères , qui suffi- sent pour que l'on puisse distinguer les Scinques de tous les autres Sau- riens , il faut ajouter les suivans ; leur langue peu extensible est charnue et cchancrée à sa pointe ; leurs doigts , ordinairement plus longs aux mem- SCl 256 i)res postérieurs qu'aux améiinurs, sont comme à l'ordinaire au nombre de cinq, et portent de très-petils on- gles plus ou moins recourbés sur eux- mêmes. Leurs mâchoires sont garnies sur tout leur pourtour de petites dents serrées les unes contre les au- tres , et il existe en outre sur le palais deux rangées de dents. Leur tête est petite, ordinairement de forme qua- drangulaire et de même grosseur que le coi avec lequel sa partie postérieure se confond. Leur tympan est un peu plus enfoncé que celui des Lézaids et l'entrée du conduit auditif est re- couverte dans plusieurs espèces par des dentelures saillantes naissant de son bord antérieur, et dont le nom- bre est ordinairement de quatre • c'est ce qui a lieu par exemple chez le Sciiicus Schneiderii, et aussi dans notre Scincus pavimentatus. Ce genre est composé, dans l'état présent de la science , d'im assez grand nombre d'espèces répandues dans les climats chauds des deux continens; on en trouve quelques-unes dans l'Europe méridionale. Le type du genre est le Lncerta Scincus de Linné avec lequel il faut bien se garder de confondre le Scinque des anciens, qui n'est pas même un Scincoïdien , et qui appar- tient à la famille des Lacertiens et au genre Tupin-ambis; c'est très-pro- bablement l'espèce à laquelle nous avons donné, dans le grand ouvrage sur l'Egypte, le nom de Tuplnambis du désert , Tublnambis arenarius. K. TUPINAMBIS. Le Scinque des pharmacies , Scincus officinalis , Schn . C'est le La- certa Scincus de Linné. Les Arabes donnent le nom A' El adda à cette espèce répandue dans la JNubie, l'A- byssinie , l'Egypte et l'Arabie , et qui se distingue par sa longueur qui est de six ou sept pouces , par son corps jaunâtre avec plusieurs bandes trans- versales noires , et surtout par la brièveté de sa queue qui ne forme qUe le tiers environ de sa longueur to- tale. Ce Scinque était autrefois mis au nombre des Reptiles les plus utiles et les plus précieux pour la matière mé- 26o SCI dicale. Les pharniacologisles lui ont attribué toutes les propriétés que les anciens supposaient à leur Sci;iciis , et ona vanté tourà tour sa clinir(princi- palement celle des lombes) comme un médicament excitant, analeptique, anlisypliilitique , etc., et surtout comme aphrodisiaque. De nos jours on ne l'emploie plus ou presque plus eu Europe , ce qui n'empêche pas que les habilans delà Haute Egypte et de la INubie ne continuent à lui faire la chasse : en eflfet les méde- cins orientaux le regardent toujours comme jouissant d'importantes pro- priétés , et l'emploient dans plu- sieurs cas, principalemeut dans les maladies cutanées. • Le SciNQUE SCHNEIDÉIÎIEN , Sci/lCUS Schnelderii , Daud. Celle espèce , l'une des plus grandes et les pi us belles du geuVe, est très-abondamment ré- pandue en Egypte et dans plusieurs autres régions de l'Orient. Al drovande i'a indiquée assez anciennement sous le nom de Scincus Cyprius Scincoides, et depuis elle a été souvent décrite , mais presque toujours d'une manière inexacte, comme nous l'avons fait voir dans le grand ouvrage sur l'E- gypte. Elle se distingue par sa queue qui est arrondie et Irès-grêle dans sa portion terminale , et qui forme les deux tiers de sa longueur totale ; par la grandeur des écailles de la mâ- choire inférieure et du dessus de la tête , enfin par son système de colo- ration : le dessus de son corps est d'un jaune très-brillant, tirant sur le brun olivâtre , et sa queue est irré- gulièrement variée de jaune et de noir ; les pales inférieures sont blan- châtres ; enfin, il existe sur les côtés delà tête, du corps et de la queue, une bande blanchâtre qui commence au-dessous de l'œil, près de l'angle de la commissure des lèvres. Le SciNQUE TAVÉ , Sciiicus pavi- mentatus , jNob. Cette espèce, que nous avons décrite dans le grand ou- vrage sur l'Egypte , et qui a la même pairie que les précédentes, ressem- t'ie au Scinque schneidérien par ses formes j elle est cependant plus SCI grêle , et sa queue est un peu moins lougue. Son corps est eu dessous d'un jaune blanchâtre et en dessus d'un brun assez pur, sur lequel on remarque neuf ou dix raies blan- ches s'étendaut depuis la partie an- térieure du col jusque sur la moitié de la queue. Ces raies ou lignes longiludinalcs sont formées par une suite de petites taches quadrilatè- res que présentent vers leur partie mojcune presque toutes les écailles du dos. Quelques autres espèces pré- sentent un système de coloration très- anaiogue : tels sont particulièrement le Scincus ociolineatus et le Scincus melanurus de Daudin. Le Scinque ocellé , Scincus ocel- latus , Latr. et Daud. Nous citerons encore celte espèce qui forme le type de !a section des Scinques ocellés de Daudin. La queue est de même lon- gueur que le cor[)S , et présente ainsi que lui un grand nombre ( trente en- viron ] de bandes transversales noi- râtres, sur lesquelles on distingue des taches blanches , de forme ovale , que l'on a comparées à des yeux. Cette jolie espèce , menlionnée pour la pre- mière lois par Forskahl, vit comme les précédentes en Egyple oii on la nomme Se/die. Elle se tient ordinai- rement dans le voisinage des mai- sons. Le SciXQUE ALGiRE, Sciucus al- gira , Daud. La queue est un peu plus longue que le oorps. Le dos est brun avec une raie longitudinale jaune de chaque côté. Une semblable raie existe également de chaque côté au bas des tlancs. Cette espèce, décou- verte en Mauritanie par Brander, a été connue de Linné et mentionnée par lui dans le Syslema naturœ. De- puis on l'a trouvée quelquefois dans le midi de la France , principalement aux environs de Montpellier. Parmi les espèces américaines , nous devons citer le Lacerta occidua de Shaw, Scincus galUvasp, Daud. , qui habite les Antilles cl principale- ment la Jamaïque. Les Français le nomment Brochet de terre , et les An- glais Galley-U'esp, c'est-à-dire Guêpe SGI de cuisine. H est gëndralemenl roux avec des bandes liansverses de taclies blondes. Sa grosseur est presque égale à celle du bras, et sa taille est de plus d'un pied. Il vit dans les lieiiv marécageux, rfa morsure est, à la Jamaïque, regardée comme très- venimeuse et comme promptoment mortelle, et les Nègres lui donnent en quelques lieux, comme à plusieurs autres Sauriens , le nom de Maboitia ; nom qui, dans les ouvrages des na- turalistes , est appliqué e7;cl iisi vement à un Scinquc des Antilles , tle petite taille , et voisin , par la brièveté de sa queue , du Sci/icus officinalis. Ou trouve aux Moluques et à la Nouvelle -Hollande quelques autres Scinques de grande taille que nous passerons sous silence , les descrip- tions que nous avons données étant suffisantes pour faire conuaître les principales variations de taille, de forme et de coloration que présente ]e genre Scinque. (is. G. st.-h.) * SCIOBIUS. INS. Genre de Cha- ransons établi par Schœnherr. T^. RaYNCHOniORES. (g.) SCIODAPHYLLUM. bot. ph.^n. P. Browne , dans sou Histoire de la Jamaïque, avait donné ce nom à un genre qui a été adopté dt;puis sous celui è!Actinophjlliirn. F". Actino- 3PHYLLE. (G..N.) SCIOLEBINA. BOT. PHAN. Syn. ancien de Stœcbas. P\ Lavande. (B.) SCIOPHILE. Sciophila. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Némocères , tribu des Tipulaires , di- vision des Fungivores , établi par Hoffmansegg aux dépens des Tipules de Fabricius , et renfermant des es- pèces du genre Asiudule de Latreille. Ce genre a été adopté par Meigen et par Latreille, et il est caractérisé ainsi qu'il suit : corps assez grêle , presque sphérique ; antennes avancées, un peu comprimées, grenues, presque de même grosseur dans toute leur étendue ; composées de seize articles, les deux premiers courts , cupulaires , SCI 261 velus j les autres pubescens. Bouche non allongée; palpes avances, re- courbés en dedans , articulés ; ces articles paraissant être au nombre de quatre. Yeux londs ou peu allongés ; trois ocelles placés en tiiangle sur le haut du front, rapprochés, inégaux entre eux, celui du milieu très-petit, souventà pcinevisible; cor.selel ovale; métafhoiax coupé presque droit; ailes ayant une cellule ordinairement très- petite , carrée, placée à peu de dis- tance de leur bord extérieur, jambes garnies d'épines latéralement, et en ayant deux fortes à leur extrémité. Abdomen composé de sept segmens , quelquefois un peu dilaté postérieu- rement dans les femelles, grêle et cylindrique dans les mâles. Ce genre se dislingue des Asindules et des Rhyphes , parce que ceux-ci ont un museau prolongé en forme de bec, ce qui n'a pas lieu chez les Sciophi- les. Les Campylomizes eu diffèrent par leurs antennes composées seule- ment de quatorze articles , et les Pla- tyures,qui en ont seize comme notre genre , s'en éloignent parce que lems jambes ne sont point épineuses, et que leurs ailes n'offrent point de pe- tites cellules carrées. Ou ne connaît pas les mœurs des Sciophiles; on trouve l'Insecte parfait dans les bois, et il est probable que sa larve vit dans les champignons. Meigen en fait cornaître quatorze espèces que l'on peut ranger dans deux divisions ainsi qu'il suit : I. Deux des cellules qui aboutis- sent au bord postérieur de l'aile lon- guement pétiolées. SciopHiLE STRIÉE , Sclophila stria- la , Meigeu , Macquart , Dipt. du nord de la France. Elle est longue de deux lignes et demie. Ochracée j ."^on thorax est marqué de cinq lignes noirâtres. Ailes tachetées et termi- nées de noirâtre. On la trouve en France. II. Une seule des cellules qui abou- tissent au bord postérieur de l'aile longuement pétiolée. Cellule carrée, très-petite. 262 SCI ScioPHiLB viTRiPENNE , Sciopliita vltripeniiis , Meigen, Mncq. , loc. cit. Noire. Thorax blancliâhe sur les côtés. Ailes hyalines. Cette espèce est longue de deux ligne?. Ou la tiouve rarement dans les bois des environs de Paris. (g.) SCIPOULE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Scilla mariiima. V. SciLLE. (B.) SCIRE. Scirus. arachn. Nom donné par Hermann fils à on genre déjà établi par Latreille sous le nom de Bdelle. V. ce mot. (g.) , * SCIRENGA. pois. V. NOTOGNI- DlUM. SCIRPE. Scirpus. BOT. phan. Ce genre de la famille des Cypéracées et de la Triandrie Monogynie, L., offre les caractères suivans : épis ovoïdes , composés d'écaillés planes, ovales et imbriquées dans tous les sens; à la base de chaque écaille trois étamines à filets plus longs que les écadles , et portant des anthères oblongues; des soies hypogynes plus courtes que les écailles; un ovaire supère, surmonté d'un style simple à la base , et de trois stigmates capillacés; caryopse ovale, à trois faces , entourée de soies hy- pogynes. Ces caractères ne convien- nent pas à toutes les espèces de Scir- pes décrites par les auteurs ; il y en a Plusieurs qui n'offrent point de soies vpogynes. L'absence de ces soies fournit un caractère qui , combiné avec quelques autres tirés du style persistant et non persistant, articulé ou non articulé , du nombre des slig- mates et de !n sléiilité ou vacuité des écailles inférieures de l'épi, a déter- miné les botanistes modernes à établir plusieurs genres aux dépens du Scir- pus de Linné. Ainsi les genres Fim- bristylis, Abillgaardia etHypœlyptum de Vahl, ont été adoptés par Brown qui a créé en outre les genres Isolepis et Eleocharis. Ce savant botaniste a précisé les caractères de chacun de ces genres do manière à débrouiller ia confusion d'une foule de Plantes que l'on avait comme amoncelées SCI dans le genre Scirpus sans se donner la peine de vérifier si elles offraient une organisation qui nécessitât de les tenir réunies. Cependant les gen- res formés aux dépens des Scirpus, quoique fondés sur de faibles carac- tères , et même en ne les considérant que comme des coupes naturelles d'un grand genre , sont d'utiles inno- vations qui peinieltent de mettre de l'ordre dans un uond^re immense d'espèces en général très-difficiles à distinguer. Celles-ci offrent assez de variété dans leur poit pour que ces groupes nouvellement proposés pa- raissent bien naluiels. Déjà Linné fils et RoUboU avaient établi les genres Fuirena et KyUinga dans les- quels ou a placé beaucoup d'anciens Scirpus. D'un autre côté on a décrit comme de vrais Scirpus des Plantes qui appartiennent à des genres de Cypéracées très-ancieunement éta- blis, tels que des Schœnus et Cy- perus , ou à de nouveaux genres comme les lihy nchospora et Ma- riscus. Avant que d'indiquer les espèces qui forment les types des genres cons- titués aux dépens des Scirpus , et pour lesquels on a plusieurs fois ren- voyé au présent article , nous ferons une courte mention des principales espèces de vrais Sciipes qui croissent abondamment dans les localités ma- récageuses de l'Europe. Le Scirpus mantimus , L.; OEdcr., Flur. Danica, tab. 907, est une Plante qui a le port des Cyperus ; sa tige est triangulaire , garnie inférieurement de feuilles longues, planes, avec une côte sail- lante sur le dos ; ses épillets sont as- sez gros , ovales-coniques , d'uu brun roussâtre, disposés par paquets de trois à sept au sommet de chaque pédoncule. Cette Plante foisonne dans les marais de toute la France. — Le Scirpus lacusiris, L. , a une tige qui s'élève jusqu'à plus de deux mètres; elle est nue, lisse , molle , d'un beau vert extérieurement, pleine de moelle blanche , cylindrique , son diamè- tre décroissant de la base au soui- met , garnie à sa base de graines 1er- SCI minées par une sorte de feuille molle , Yerte , allongée. Les fleurs eoul rou- geâlres , dis^josées au souinict de la lige en une pauicule composée d'é- pillels , pour la plupurl pcdonculës, unilatéraux. Celle Phmlc croît en abondauce dan.s les étangs et les lacs d'Europe et de l'Afrique septentrio- nale. Ses tiges servent à couvrir les chaises, ce qui lui a fait donner le nom vulgaire de Joue des chaisiers. On fait avec sa moelle quelques petits ouvrages assez gracieux. Les chèvres, les vaches et les cochons mangent cette Plante lorsqu'elle est jeune, mais les moulons n'eu veulent point. — Le Scirpijs sylvatixus , L. , OEder , Flor. Z>rt«.,tab. 007, est une espèce très - remarquable par la h;iuteur de ses tiges , la largeur de ses feuilles et par ses Heurs en panicules diffuses. Elle se rencontre dans les bois hu- mides de l'Europe et de l'Amérique septentrionale. Parmi les Plantes du genre Fim- bristjlis , àouX. le caractère essentiel réside dans le style articulé et caduc , nous citerons les F. acicu/aris , di- c/iolom a , fer rugi n eaetm iliacea . Va h 1 , Retz et K. Browu en ont publié un grand nombre d'espèces nouvelles. Ces Plantes croissent pour la plupart dans les contrées situées entre les tropiques. Elles ont des chaumes sans noeuds , munis à la base de gaines ou de feuilles souvent canali- culées et légèrement dentées sur les bords. Les épis sont solitaires ou om- belles, accompagnés à la base d'un involucre quelquefois scarieux et très-court. Le genre Abildgaardia de \ahl est excessivement voisin du Fimbristylis. Les Isolepis diffèrent principale- ment des Scirpus par l'absence com- plète de soies hypogynes. Presque tous les petits Scirpes de nos marais appartiennent à ce genre. Ainsi les Scirpus setaceus , Jluitans , liolos- chœiius , espèces qui remplissent les localités marécageuses de plu- sieurs pays de la France, peuvent donner une idée de ce genre , qui comprend en outre environ cin- SCl 2GÔ quante espèces indigènes de tous les climats du globe, mais principale- ment des pays chauds et tempérés. (G..N.) SCmPEAIRES.r;.FOLYP. Cuvier ( Règn. Acim. T. iv. ) donne ce nouj à un sous -genre de Polypiers na- geurs, ayant le corps très-long et tiès-giêle, et les Polypes rangés al- ternativement des deux côtés, l^e type de ce sous-genre est le Penna- tuia mirabilis de Linné et Pallas , que Lamarck a placé dans son genre Tu- niculaire sous le nom de Funicula cytindrica. V . Funiculine. (E. D..L.) SCIRPEES. BOT PfiAN. Première section de la famille des Cypéracées. /'. cp mot. (b.] SCIRPOIDES. BOT. PHAN. Vail- lant avait divisé le genre Carex en deux genres distincts , les Scirpoideis qui avaient les épis androgyns et les Cyperoides dont les épis étaient uni- sexués, (a. e.) SCIRPUS. BOT. PHAN. /^. SCIRPE. SCIRTE. Scirtes. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Serricornes , tribu desCébrionites, établi par Ilii- ger aux dépens du genre Chrysomela de Linné , et adopté par Latreille avec ces caractères : corps hémisphérique , bombé et mou. Antennes simples, plus longues que le corselet , compo- sées de onze articles cylindiico-coni- ques , le second le plus court de tous. IMandibules entières , couvertes par le labre ; palpes filiformes ; le dernier article des maxillaires presque cylin- drique , terminé en pointe. Palpes labiaux paraissant comme fourchus à leur extrémité. Corselet demi-cir- culaire, transversal, plus large posté- rieurement. Ecusson distinct , trian- gulaire; élytres flexibles , recouvrant des ailes et la totalité de l'abdomen. Pales de longueur mo\ enne , les pos- térieures propres à sauter , les cuisses étant reuîlées et leurs jambes termi- nées par une forte épine. Tarses filifor- mes , leur [ énultième article bilobé. 364 SCI Les Niclëes et les Eubries se distin- guent des Scirtes parce que tous les article,-; de leurs tarses sont entiers. Les Elodes n'en diffèreut que paice que leurs pâtes postérieures ne sont pas piopres au saut. Le nom de ce genre vient du grec, il signifie sau- ler. Paykul et Fabricius lui avaient donné le nom de Cy phou . Ces Insectes se tiennent sur diverses plantes dans les endroits humides. On n'en con- naît que trois ou quatre espèces eu- ropéennes parmi lesquelles nous ci- tons comme type du genre le Scirte HÉMISPHÉRIQUE , Scir/es hemispJierl- cus , Illig. , Latr. ; E/odes /temisp/ie- ricus , Latr., Gen. Crust. et Ins.; Cyphoii he/nispheiicus , Fabr. , figuré dans l'Encyclopédie, pi. 069 , fig. 18. On le trouve aux environs de Paris dans les lieux marécageux. (G.) * SCIRUS. ARACH. r. SCIRE. SCISSIMA. BOT. PHAN. Les uns disent que c'est au Hêtre qu'était donné ce nom par Gaza ; d'autres prétendent que c'est au Pin. Qu'im- porte?... (b.) * SCISSURELLE. Scissure! /a. MOLi>. Genre de Coquilles presque microscoi)iques que D'Orbigny a proposé dans le premier volume des Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Paris. Ce genre, très- voisin des Turbos , allait se fondre dans le genre Pleurotomaire , ayant comme lui une l'ente marginale qui lui a valu son nom. Il n'y a de diti'c- rence marquée que dans sa taille. /^. Pleurotomaire. (d..h.) SCITAMINÉES. bot. phan. r. Amomées. SCIURIENS. MAM. Desmarest { Nouv. Dict. d'Hist. nat. ) a donné ce nom à une fimille de Mammifères correspondant au genre Sciurus de Linné. Cette famille renferme, d'a- près Desmarest , les Ecureuils et les Polatouches, .auxquels doivent être joints les Marmottes et les Spermo~ pluies. (IS. G. ST. -H.) SCIURIS. BOT. phan. Le genre SCL décrit sous ce nom par Nées et Mar- tius dans le onzième volume des Actes de Bonn , a été réuni au genre Tico- rea d'Anblet, par Auguste Sainl-Hi- laire. V. ïicokea. (g..n.) * SCIUROPTÈRE. Sciuropterus. MAM. Nom donné par Fr. Cuvier à l'un des sous-genres qu'il a distin- gués parmi les Polatouches. V. ce mot. (is. o. ST. -H.) SCIURUS. MAM. F^. Ecureuil. se IZ AN THE. BOT. piian. Pour Schizanthe. f^. ce mot. (G..N.) SCLAFIDON. BOT. phan. L'un des synonymes vulgaires de Cuçuba- tus Be/ien , L. (b.) SCLARÉE. Sclarea. bot. phan. Espèce du genre Sauge qui , pour Tournefort , formait un genre parti- culier. /^. Sauge. (b.) SCLAVE. POIS. L'un des noms de pays de la Mendole. (b.) *SCLAVONE. MAM. Variété dans l'espèce japétique du genre Homme. f^. ce mot. (b.) SCLÉRANTHE. Scleranthus. BOT. PHAN. Genre de la famille des Paronychiées , qui peut être caracté- risé de la manière suivante : le calice est monosépale, persistant, tubu- leux , renflé à sa base et à cinq di- visions ; la corolle manque ; les éta- mines, généralement au nombre de dix, quelquefois de cinq, plus ra- lement de deux seulement, sont insé- rées au tube du calice; l'ovaire est libre, surmonté d'un style profon- dément biparti ; le fruit est un aliène recouvert par le lube calicinal endurci. La graine naît du fond du péricarpe et est portée sur un podo- spernie, grêle et long. Cette graine se compose, outre son tégument, d'uu embryon recourbé autour d'un en- dosperme farineux. Ce genre se com- pose jusqu'à présent de six espèces. Ce sont de petites Plantes herbacées, annuelles; leurs feuilles sont petites, linéaires , opposées , réunies et con- nées par leur base. Les fleurs sont très- petites , vcrdâtres , groupées SCL aux aisselles des feuilles. Des six es- pèces de ce genre, quatre croissent eu Europe, savoir : Scleranthus annuus, L., ?-Ï.Dan., tab. 5o<'* , très-commun dans \eà cliamps incultes ; Scleranthus percnnis y L., //. Dan., tab. 563, es- pèce vivace qui croît dans les lieux sablonneux; Scleranthus polycarpus, L., et Scleranthus hirsutus , Presl., Del.Slcul., 65, trouvé dans les sables volcaniques aux environs de l'Etna; les deux autres sont originaires de la Nouvelle-Hollande. (a. r.) * SCLÉRANTHÉES. Sclerantheœ. BOT. PHAV. Le professeur De Can- dolle appelle ainsi l'une des tribus de la famille des Prironychiees, qui ren- ferme les genres Mniarum , Scleran- thus et Guillerninea. (a. r.) SCLERANTHUS. bot. PH.iN. P . Scléranthe. SCLERIE. Scleria. bot. phan. Genre de la famille des Cypéracées et de la Monœcie Triandrie , L. , of- frant les caraclères suivans : fleurs diclines , à écailles fasciculées, uni- flores; les mâles ont We une à trois étamiues ; les femelles sont situées tantôt dans le même épillel que les mâles , tantôt elles forment un épillet distinct. Le fruit est une noix colorée, ordinairement d'un blanc de perle, entourée d'une écaille trilobée, pres- que cartilagineuse, libre ou adnée à la base de la noix. Outre cette écaille trilobée, on trouve encore dans plu- sieurs Scieries un petit écusson( scu- tellum) extérieur, indivis , persistant avec l'épillet après la chute de la noix et des écailles. Le genre Scleria, d'abord confondu avec les Carex et Schœnus par Linné , puis distingué par Bergius, est très-reconnaissable, paimi toutes les autres Cypéracées , à son fruit globuleux ou ovoïde , très-dur et d'une couleur blanchâtre opaque. Ces fruits ressemblent un peu à ceux de nos Grémils ou Lithos- permum. Les espèces de Soieries , décrites dans les divers auteurs , sont au nombre d'environ quarante. Elles croissent en général dans les climats SCL 265 chauds du globe, tant en Amérique qu'en Asie. Les espèces sur lesquelles le genre a été fondé par Bergius {^ct. Hulni. , 1765, p. i44, tab. 4 et 5 ) sont les Scleria Flagellum et mitis. La première , qui est la plus remar- quable , a reçu une foule de dénomi- nations. C'est le Carex lithosperma , le Schœnus lithospsrnius , \e Schœnus secans et le Scirpus lilhospermus de Liuué dans SCS diversouvrages. Gaert- ner ( de Fruct. , vol. 1 , p. i3, tab. 2 , fig. 7 ; a décrit et figuré son fruit SOUS le nom de Scleria margaritifera^ Il est aussi figuré dans Rhéede [Malab., vol. 1 2 , tab. 48) sous le nom de Caden-Pullu. Cette Plante a des tiges grimpantes, triquètres, s'éle- vant à une giande hauteur, et s'ac- crochant aux Arbres. Toutes ses par- ties sont hérissées d'aiguillons re- courbés. Les feuilles sont longues , linéaires, engainantes à la base, striées , carénées , glabres en dessous et hispides en dessus. Les fleurs sont disposées en épis ou en panicules axillaires. Cette Plante croît dans les contrées situées entre les tropiques, Frincipaleinent aux Antilles et dans Amérique méridionale. (G..N.) * SCLÉRINÉES. BOT. phan. Qua- trième section de la famille des Cy- péracées. V. ce mot. (b.) SCLERNAX. BOT. crypt.? Il est impossible de reconnaître , sur ce qu'en dit Rafinesque , le genre formé par ce naturaliste sous ce nom. Est- ce un Hydiophjte? Est-ce un Poly- pier? li eu mentionne deux espèces des mers de Sicile, le truncata et le lutescens. (b.) SCLÉROBASE. Sclerobasis. bot. PiiAN. Genre de la famille des Sy- nanlhérées , tribu des Sénéciouées et de la Syngénésie superflue, L. , éta- bli par H. Cassini ( Bull, de la Société Philomatique, mai 1818 ), et offrant les caractères suivans : involucre semblable à celui des Séneçons ; ré- ceptacle dont la fiicc supérieure o^ interne est plane, alvéolée, ayaivï les cloisons membraneuses , peu éle- 266 SCL vees; la face inférieure ou externe est presque hcmisphériquc , couverte ( après la floraison ) de grosses côtes subéreuses , rayonnantes, conduen- tcs au centre, distincles à la circon- férence, en nombre égal à celui des folioles de l'involucre , attenant avec elles et aboutissant à leur base; ca- lalhide radiée, à fleurs centrales, membraneuses, régulières et herma- phrodite-) , à fleurs marginales, iigu- îées et femelles; ovaires cylindri- ques, striés," aigrette composée de poils légèrement plumeux. La singu- lière structure du réceptacle forme le principal caractère de ce genre ou sous-genre. Nous avons reproduit presque textuellement la description de Cassini qui ajoute que la face ex- terne du réceptacle représente assez bien la moitié inférieure d'un Melon- Cantaloup qu'on aurait coupé trans- versalement, et qui porterait les fo- lioles de l'involucre en de lans des bords de sa coupe circulaire- Ce ca- ractère ne s'observe bien que lorsque la fleur est à son dernier période d'âge, car les côtes du réceptacle sont vertes, charnues, peu appa- rentes , et non dures, sèches , subé- reuses , épaisses et fort saillantes. L'espèce qui offre ce caractère dans toute son évidence a été déente par Cassinisousle nom AeScleroôasisSo/i- neratii. C'est une Plante herbacée , à feuilles alternes, amplexicaules , irré- gulièrement deutées-sinuées , à fleurs i'îunes , formant une panicule irrégu- ière.Elle a été recueillie par Sonne- rat dans ses voyages , et ou la croit originaire du cap de Bonne-Espé- rance qui est la patrie du Seneciu li- gidus , L. , seconde espèce du genre Sclerobasis , que l'on cultive dans nos jardins de botanique , mais qui n'a pas offert aussi complètement le ca- ractère csseuliel , parce que ses cala- thides ne parviennent pas dans les jardins à leur parfaite maturité. (G..N.) SCLEROCARPE. Sclerocarpus. poT. PHAN. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Hélianthées , et de la Syngénésie Frustranée, L. , SCL établi par Jacquin ( Icon. Plant, rar. ) et ainsi caractérisé : invohicre très- iri égulier , formé de trois folioles non contiguës , correspondant seulement aux fleurs de la circonférence, iné- gales, surmontées d'un appendice fo- liacé; à la base de cet involucre il y a environ quatre bractées pétiolées , très-inégales et dentées; calathide composée au centre de fleurons nom- breux , réguliers, hermaphrodites, et offrant à la circonférence deux à trois fleurs anomales et neutres; ré- ceptacle convexe, garni de paillettes acuminées , enveloppant élroilemenl les fleurons du centre; ovaires obo- voïdes , lisses , épais et arrondis à leur partie supérieure oii ils offrent une aréole oblique intérieure , portée sur un col épais et extrêmement court; ovaires des fleurs marginales stériles, allonges et grêles; corolles de ces dernières fleurs ayant le tube long , la languette courte , large , ar- rondie , irrégulière et variable. Le Sclerocarpus africanus , Jacq. , loc. cit. , est une Plante herbacée , an- nuelle, un peu ligneuse, à feuilles alternes, ovales, dentées, marquées de trois nervures, à fleurs termina- les et solitaires. Cette Plante croît dans 5a Guinée. (g..n.) SCLÉROCARPES. bot. crypt. Nom donné par Persoon à une des tribus de la grande famille des Cham- pignons ; cette division correspond presque exactement aux Pyrenomy- cetes des auteurs plus récens , ou à la famille des Hypoxylées. Persoon y rangeait les genres Sphœria , Stilbos- pora , Nasmaspora , Tubercularla , Hysterinm et Xyloma. Plusieurs de ces genres doivent en être exclus , et un grand nombre de nouveaux vien- nent s'y placer. V. Hypoxylées. (ad. b.) SCLÉROCHLOÉ. Sc/erochloa. bot. PilAN. Palisot-Beauvois ( Agrostogr. , p. 97, tab. 19, fig. 4 ) a créé sous ce nom un genre de Graminées qui a pour type le Poa dura de Linné. Il lui a imposé les caractères suivans : épi simple , à ëpillets unilatéraux ou SCL (lichotoracs. Lépicène à valves ob- tuses , plus coui les que les fleurs qui sont au uonibie de trois à cinq; glunie dont la valve inférieure est échancree, cordifornie , obtuse, la supérieure entière ; écailles bypogy- nes échanciées? ovaire muni d'un bec portant un style profondément divisé en deux branches ; les stig- mates plumeux ; graine munie d'un bec bifide , libre , sillonnée? Outre le Poa dura, Palisot indique encore comme faisant partie de ce genre le Poa procumbens deSchreber et le Poa divaricata. (g..n.) * SCLEROCOCCUM. bot. crypt. Genre indiqué par Fries et que cet auteur place auprès des genres yE^e- lita et luhercuLaiia dans son oidre des Tubcrculariées. Il lui donne ce caractère : sporidiei globuleuses , opaques , réunies entre elles, et avec le réceptacle eu un tubercule arrondi. Il rapporte comme type à ce genre le Spil.oma sphœrale d'Acharius. (AD. E.) SCLER.ODERMA. bot. crypt. [Ly- coperdacées. ) Persoou a formé sous ce nom un geure qui comprend des Piaules analogues aux Lycoperdons par leur forme et leur manière de croître, mais qui en diffèrent par leur péridium coriace , épais , vcrru- queux, se divisant irrégulièrement et renfermant des sporules réunis eu petites masses, mêlés à des filamens; la consistance de ces Plantes , leur mode de déhiscence et cette agré- gation des sporules indique déjà quelque analogie entre ce genre et le Polysaccum. Ces Plantes croissent à la surface de la terre ; leurs sporules sont en général d'un violet foncé. (ad. b.) SCLÉRODERME. Scleroderma. INS. Genre de l'ordre des Hyménop- tères , section des Porte- Aiguillons , famille des Hétérogynes, tribu des Mutillaires, proposé par Latreille ( Fam. nat. du Règne Animal), et dont nous ne connaissons pas les ca- ractères, (g.) SCLÉRODEKMES. pois. Cuvier SCL 267 nomme ainsi la deuxième famille des Poissons Pleclognates, delà série des Osseux, caractérisée par un museau conique ou pyramidal prolongé de- puis les yeux , terminé par une petite bouche armée de dents distinctes , en petit nombre à chaque mâchoire. Ce sont des Poissons à peau âpre et revêtue d'écaillés dures , remarqua- bles par des particularités d'organi- sation fort singulières, et groupés dans les genres Baliste, Mouacan- the, Alutère, Triacanthe et Ostra- cion. (LESS.) * SGLERODERRÎS. bot. crypt, ( Hypoxylées. ) Nom donné par Fries à une section du genre Cœnangium y renfermant les Peziza ribesia et cerasi de PersooD , et plusieurs autres es- pèces caractérisées par leur réceptacle arrondi , semblable à ceux des Sphœ- lia, presque slipité, s'ouvrant en- suite par un orifice arrondi, entier, assez large: les autres sections du genre Cœnangium différent de celle-ci par leur mode de déhiscence qui a lieu par des fentes simples ou rayon- nantes. F. CoENANttlUî.r. (ad.b.) *SCLERODONTIUM. BOT. CRYPT. {Mousses. )GrenYe proposé par Schwse- gricheu , et qui a pour type le Leu- codon pallidum de Hooker. Cette Plaute de la Nouvelle-Hollande, fi- gurée dans les MusciExotici, ne nous semble pas présenter des caractères suffisans pour la distinguer des Leu- codon. Sprengel la rapporte au genre Tremalodon. (ad. b.) * SCLEROGLOSSUM. bot. crypt. ( Champignons? ) Nom donné par Persoon au genre qu'il avait appelé précédemment Jtj/o^/osiWTO , et qui avait été désigné anciennement par Tode sous le nom de ^crospermum, quia été conservé par Fries. (ad.b.) SCLEROLjENA. bot. phan. Genre de la famille des Cliénopodées et de la Penlandrie Monogynic , L. , établi par R. Brown ( Prodi: Flor, Aof.- Holl. , p. 4io ) qui l'a ainsi caracté- risé : périanihe monophylle, quin- quétlde; cinq étamincs insérées au 2€8 SCL (bnd du péiianthe; style bipartite; utiicu le renfermé dans le périanlhe qui devient sec, uucamentacé , et dont les divisions sont épineuses ou niutiques; graine comprimée verti- calement, pourvue d'albumen, ayant un tégument simple, un embryon en cercle , et la radicule supère. Ce genre se compose de trois espèces qui croissent sur la côte méridionale de la Nouvelle-Hollande , et qui ont été déc! ites pai' R. Brown sous les noms de Sclerolœna paradoxa, S. hijlora et S. unijlora. Ce sont des Plantes sous - frutescentes , lanugineuses , blancbâtres , à feuilles alternes , li- néaires, à fleurs axillaires, solitaires ou agglomérées. (g..n.) SCLÉROLÈPE. Sderolepis. bot. THAN. Genre de la famille des Sy- nanlhérées, tribu des Eupatoriées , et de la Syngénésie égale, L. , établi par Cassini ( Bulletin de la Société Philomalique, décembre 1816, p. 198 ) qui l'a ainsi caractérisé : invo- lucre à peu près de la longueur des fleurs, composé de folioles sur deux rangs , à peu près égales , lancéolées , acuminées ; réceptacle conoïde et dé- pourvu de paillettes; calathide non radiée, formée de fleurons nom- breux , réguliers et bermaphrodites ; ovaires oblongs , grêles, pentagones, surmontés d'une aigrette courte , composée de cinq paillettes égales , épaisses , cornées , comme tronquées au sommet, concaves sur la face in- terne. Ce genre est fondé sur le Spar- ganopkorus vertlcillatus , Michaux , Flor. hor.-americ. , 2 , j). 95 , lab. 42 ; Plante herbacée , dont la tige est Ires- simple , haute d'environ un pied, dressée, grêle, glabre, garnie de veiticiiles de feuilles très -rappro- chées les unes des autres. Chaque verticille se compose de cinq ou six feudles sessiles , étroites, linéaires, obtuses. La calathide est solitaire au sommet , et se compose de fleurs jau- nâtres. Cette Plante croît dans l'Amé- rique septentrionale, (g. .N.) SCLEROLIÏHUS. min. Nom SCL donné par Stutz au Coriodon larael- '^ leux ou Coriîidon harmopliane. (g. DEL.) * SCLÉROPHYTE. Sderophyton. BOT. ciiypT. ( Lic/iens. ) Ce genre fait partie du groupe des Graphidées , tel que l'a établi Eschweiler ( Meth. Lic/i. , p. i4 ) ; Meyer l'a réuni au genre Graphis. Le Sclerophy ton est caractérisé par un thalle ciustacé, adhérent, uniforme , coloré; par un apothèce linéaire, allongé, rameux , inraergé, dépourvu de marge, dont le périthécie infère renferme un noyau très-mince , à disque légère- ment plan. \J Avthonia dendrlùca de Dufour rentre dans ce genre , com- posé presque en totalité d'espèces exotiques et non encore figurées. (A. F.) * SCLEROPS. REPT. s.\uR. Nom scientifique du Crocodile à lunette. V. Crocodile. (b.) * SCLÉROPTERUS. ins. Genre de Charansons établi par Schœaherr. T^. Rhynchophores. (g.) * SCLEROSTEMMA. bot. phan. Le genre proposé sous ce nom par Schott pour quelques espèces de Scabieuses , n'a pas été adopté. V. Scabieuse. (g..n.) SCLEROSTOMES ou HAUSTEL- LES. IKS. Duméril désigne ainsi, dans sa Zoologie analytique, une famille de Diptères qu'il caractérise ainsi : suçoir saillant , allongé , sortant de la tête, souvent coudé. Cette famille renferme les genres Cousin, Bom- byle , Hippobosque , Conops , Myope , Slomoxc , Rhyngie , Chrysopside , Taon, Asile et Empis. V. ces mots. (G.) * SCLEROSTYLIS. bot. pii.^n. Blume {Bijdr. Flor. nederl. Ind., p. 1 53 ) avait fondé sous ce nom un genre de la famille des Aurauliacées, composé de cinq espèces qu'il a re- connues depuis {FLor.Javœ in prœfat.) comme devant être rapportées aux genres Limonia et Glycosmis des au- teurs. (g..n.) se LE ROTES ou SCLEROTIUM SCL CL.'VVUS. BOT. CRYPT. Blé ergolé. V. SperMjEdia. (ad. b.) SCLEROTHAMNE. Sclerotham- niis. uoT. PiiAN. Genre de la famille des Légumineuses, tribu des Sopho- lécs , établi par Robert Brown ( in Huit. Kew. , 2 , vol. 3 , pag. 16 ) , et offiant les caiactères suivans : ca- lice qulnquéfide , bilabié , muni à la base de deux petites bractées; co- rolle papilionacée , dont la carène et les ailes sont de la même longueur; ovaire pédicellé, biovulé, surmonté d'uu style ascendant , filiforme et d'un stigmate simple ; gousse ven- true. Ce genre ce se compose que d'une seule espèce ( Sclerothaninus microphyllus, R. Br., loc. cit.) qui croît sur les côtes australes de la Nou- velle-Hollande. (G..N.) * SCLEROTIÉES. bot. crypt. Tribu de la famille des Lycoperda- cées que Fries plaçait autrefois parmi les Champignons, mais qu'il admet maintenant parnii les Champignons Angiogasires ou Lycoperdacées, ainsi que nous lavions admis dans notre essai d'une classification naturelle des Champignons. P^. Lycoperda- cées. (AD. B.) SCLEROTIUM. bot. crypt. ( Ly- coperdacées. ) Les Plantes qui com- posent ce genre sont encore peu con- nues quant à leur structure intime, aussi a-t-on beaucoup varié sur les caractères et la place qu'on leur a assi- gnés. Ce sont de petits corps de forme arrondie ou irrégulière , libres ou naissant sur les Plantes mortes ou vivantes, d'une consistance ferme, élastique et presque cornée, dont le tissu interne , compacte et blanc est recouvert d'un épidémie brunâtre , souvent saupoudié d'une poussière blanchâtre. Quelques auteurs ont considéré cette poussière conune les séminules; d'autres ont pensé que les corps reproducteurs étaient con- tenus dans le tissu intérieur , et ont rapproché ces Plantes des Truffes qui se lient à ce genre par les Pihyzocto- iics. Fries , qui avait d'abord partagé SCL 569 la i remière opinion , e^t revenu à celle-ci dans son dernier ouvrage. Si ce geu re se lie d'un côté aux 'Pruf- fes par les Rhizoctones et autres gen- res voisins dans lesquels les séminules internes sont encore bien distinctes, il passe d'un autre côté au Sper- mœdia ou Ergot des Céréales dont la véritable nature est encore mal con- nue. Plusieurs espèces de Scterotium croissent libres , sur le fumier, sur les feuilles pourries, sur les grands Champignons, etc., et d'après leur mode de développement, ou ne peut douter que ce ne soient de véritables Plantes Cryptogames ; d'autres nais- sent dessous l'épidcnne des Plantes mortes ou malades, mais sont encore bien distinctes du tissu de ces Plantes , d'autres enfin sont adhérentes à la surftice des Plantes vivantes; en sui- vant ces diverses modifications, il est difficile de considérer ces derniers comme de simples maladies des Plantes qui les portent; et, si une fois nous admettons que les Sclero- tiiim des feuilles vivantes ou malades sont de vrais Champignons , il est difficile de refuser ce caractère aux Xjloma et à l'Ergot des Céréales que plusieurs botanistes et agricul- teurs considèrent comme une simple maladie du grain ; mais il faut encore des recherches précises sur la struc- ture de ces corps pour décider cette question. (ad. b.) SCLÉROTOME. min. Nom donné primitivement par Haiiy à la variété de Corindons qu'il a depuis appelée Harmophane. (g. del.) SCLEROXYLON. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Will- denow dans l'énumération du Jardin de Berlin , et dans le Magasin des curieux de la nature , est le même que le MangLilla de Jussieu et Persoon. V. ce mot. (g..n.) * SCLERURUS. OTS. Genre d'Oi- seaux non encore adopté, proposé par Swainson pour recevoir des espèces inédites du Brésil , démembrées des Grimpereaux, Tichodivma. (less,) 270 SCO * SCOBEDIA. BOT. viiAN. Steudel , erv. sur les Hym. d'Europe), on en trouve dix -neuf espèces en Europe. Lepelletier de Saint-Fargeau et Serville ( Encycl. méth. )pirtageut ce genre nombreux en deux coupes principales qu'ils subdivisent. jNous n'entrerons pas dans le détail de ces subdivisions; nous citerons seulement une espèce dans chacune des grandes coupes qu'ils ont établies. I. Quatre cellules cubitales aux ailes supérieures; la deuxième n'at- teignant pas la radiale, la troisième petite, la quatrième à peine commen- cée. La ScoLiE A FRONT JAUNE , ScoHa flavifrons , Fabr. , Latr. ( la femelle ) Scotia Jiurtorum , Fabr. ( le mâle ). Elle est longue d'un pouce à un pouce et demi, toute noire, avec le front jaune; son abdomen a quatre taches de la même couleur. Le mâle est plus petit , il n'a psous du corps près de la queue; de petites écailles partout ; une rangée de dents pointues à chaque mâchoire; une ca- réue saillaule sur les côtés et à l'ex- trémité du corps. Les Scombres ont été connus dès les temps les plus re- culés. Aiistote nommait Scombrus le Maquereau, et Pline Scomber. A la renaissance des sciences , Rondelet et Belon , copiés par Gesner , adop- tèient ce nom et le transmirent aux naturalistes plus modernes. Ce sont des Poissons voraces, actils , robus- tes , vivant par grandes troupes, et qu'on pourrait appeler Poissons pé- lagiens ou chasseurs. Les grandes espèces ne craignent point de s'i- soler au milieu des océans , de sui- vre les vaisseaux où elles fournis- sent aux navigateurs un aliment ex- quis. Les Scombres de taille plus pe- tite sont généralement de passage dans certains parages. Leurs essaims forment un article lucratif de pêche, et c'est la ressource commerciale de plusieurs pays d'Europe. Leur chair est compacte , dense , noire et d'un goût plus substantiel que celle des autres Poissons; elle contracte sou- vent des qualités vénéneuses , suivant les clémens dont les individus se sont nourris. Les Scombres ont l'habitudo de s'élancer hors de 1 eau d'une ma- nière particulière en sautant par .bonds, et plusieurs espèces viennent (.'/rzaM,.y./^'^,//j:' r:/v,-i'. jr,t^>'. Fi^'.i SCOMBEllOlDK COMMERSONMIEN . Lacepodc Fie;. -2. SAURUS MILIEN . Borv. SCO se présenter aux embouchures des fleuves. f Maquereau , Scombei- , Cuv. La deuxième dorsale est distante de la pi emièrc ; le corps est allongé. Maquereau commun , Scomher Scombrus , L. ; Bloch , pi. 54; Risso, T. III, p. 4i2. Ce Poisson des mers d'Europe , et qui se trouve auf.si bien dans l'Océan que dans la Méditer- ranée , porte le nom (.VJu/iuu sur les rivages de celte dernière mer. Les couleurs qui le parent sont remar- quables par leur vivacité ; c'est une teinte de vert de me;-, sur laquelle ondulent des raies zig-zaguées de bleu foncé , avec des zones dorées. Le ventre brille de l'argent le plus pur; la tèle est poinlue; les fausses nageoires sont au nombre de cinq et la ligne latérale est courbe. La taille varie de douze à quinze pouces. Les Maquereaux vont en troupes compo- sées de Tuyriades d'individus , qui parlent du nord au temps des amours, se divisent en bandes qui remontent vers le midi, suivant quelques ob- servateurs; tandis qu'ils se tiennent dans les eaux profondes Siiivant les lins , d'oii ils sortent dans la belle saison. Enfin on a dit qu'ils passaient l'hiver cachés sous les glaces , et en- foncés au milieu des fucus. La nud- tiplication de ces Poissons est prodi- gieuse à en jngei' par le nombre des Animaux qui les détruisent pour s'en nourrir , et par les pêches quil s'en fait. Dans la Méditerranée , les Ma- quereaux séjournent toute l'année , et la femelle pond ses œufs au com- mencement de l'été. La chair de celte sorte de Poisson est estiu^ée , et se conserve assez pour former une des grandes ressources de Paris. On la mange préparée avec des groseilles assez acides et nommées à cause de cela Groseilles à Maquereaux. Les mâles sont, comme tous les Poissons, polygames , et long-temps on leur a attribué exclusivement celte particu- larité dans les mœurs. Maqu£re.\u a vessie , Scomber Colias, L. Il paraît que ce Poisson est SCO i77 Je Colias des anciens. C'est le Cavala ou Cnvaluca des peuples qui liabi- tent les bords de bi Méditerranée, et \e Scomber pneumatophorus de De- laroche, publié dans le T. xiii des Annales du Muséum, en tSig. On lui donne le nom de Maquereau à vessie , parce qu'il est le seul connu de ce genre pour avoir cet organe dont l'espèce précédente est privée. Les Romains estimaient le Colias |)Our en faire du garum. On le j)êche encore en grand sur les côtes d'iviça et de Nice , bien que sa chair soit moins estimée que celle du Maque- reau commun. Le Colias est mince, bleu en-dessus , varié de raies obs- cures transversalement et a les flancs traversés par deux raies ponctuées de vert. Labdomen brille déteintes d'or et d'argent , avec des taches fauves. Cuvier place dans le sous-genre Maquereau , le Gaara-Pucu de Marc- graaff, qu'il croit être X Albacore Ae IJans-Sloane, et le Kanagurla de Russel , de la côle de Coromandel. Nous ajouterons à ce sous-genre une espèce nouvelle qui est : Le MAQUEREAU Loo, Scomber Loa, Nob. Celte espèce nommée Loo par les naturels de la Nouvelle-Irlande, sa patrie , est un peu plus forte de taille que le Maquereau commun ; l'iris est noir, la sclérotique argentée ; le dos vert nuancé de points roux et de lignes jaunes, brillant de l'éclat de l'or avec des reflets irisée ; le ventre est argentin avec une teinte rosée; les écailles sont très-serrées et très-petites.; les nageoires dorsales sont brunes , les inférieures sont ar- gentées. Sa longueur est de douze à seize pouces. Première dorsale , neuf raj'ons épineux ; deuxième dorsale , onze rayons mous; fausses nageoires, cinq; caudale, vingt-deux; pectora- les , dix-neuf, catopes , cinq; anale, onze. Ce Poisson vit en troupes dans le port Praslin, oir nous en piûmes un grand nombre au mois d'août iSaS. ft Thon, Thynnus. Corps fusiforrae, épais; à seconde ayS SCO dorsale se prolongeant jusqu'auprès de la seconde et la touchant souvent. Le Thon commun , Scomber Thyn- nus , L. ; Bloch , 55; S. méditer/a- neus , Risso , T. m , pag. 4i4 ; Ron- delet, 198; Lacép. T. IV, p. 690. Excellent Poisson très-commun dans la Méditerranée ou sa pêche occuj e un grand nombre d'hommes ; sa chair se conserve dans Ihuile , et on la transporte ainsi marinëe dans loules les parties du monde. On le pêche en éle (car il est de passage ) avec de lar- ges et immenses filets nommes man- dragues. Il est bleu noir en dessus , argenté sur le ventre, à huit ou dix rayons dorés sur la dorsale , et munis de sept ou huit rayons à la nageoire anale. C'est une branche de revenus considérable pour la Provence. Le Thon Pélamide , Scomber Pe- lamis , L. ; Risso, T. m, p. 4i5. Autre espèce de la Méditerranée à corps bleu noir, à dos peint de li- gnes bifurquées noires et obliques; à huit rayons à la dorsale et sept à l'anale. Le Thon de Leach, Thynnus Lea- chiarnis , Risso , Nice, T. n.i, p. 4i6; Rondelet^ 196, qu'Aristote paraît avoir observé. Sou corps est épais ; le dos est bleu , tirant sur le ver- dâtre, peint de taches noires irré- gulières ; surmonté de neuf ou dix rayons à la dorsale , et muni de huit à l'anale. De la Méditerranée. Le Thon sarde, Scumber sarda , Bloch , pi. 344 ; Risso, T. m , p. 417. Le Bounicoii des habitans de IN'ice. A corps bleu , à ventre argenté, peint de bandes transversales noires : sept rayons à la dorsale et six à l'anale. Le Tho>: de Deearociie, Thynnus i2oc/iefi!/?ws, Risso, Nice, T. m, p. 417. A corps oblong, à dos bleu , ponctué de noir, à ventre argenté, à huit rayons à la dorsale et sept à l'anale. De la Méditerranée. Le Thon bicarené , Thynnus bi- carinatus , Quoy et Gaim , Zoologie Uranîe, p. .>57, pi. 61, f. i. A c.nns allongé , caractérisé par deux ligues latérales , ayant sept rayons à la dor- SCO sale, six à l'anale; la première dor- sale bleue , et la queue bicarenée. Ce Scombre a été observé dans la baie des Chiens-Marins , sur la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande. Le Scombre du Brésil, Scomber brasilie/iùis, Quoy et Gaimard , Zool. Ur., p. 36o, païaîl devoir être ajouté au sous-genie Thon. Cuvier y place encore le Scombre de Commerson, Lacép. T. II, pi. 20, fig. 1, qui est peut-être le Scomber maculosus lie Shaw, Mise, pi. 23; \e Tf'ingeram , Russel ; le .S. gultatus , Schn., pi. 5 ; leTazard, Plumier; le S.maculalus, Mitchill, Trans. of New-York ,1! . i. A ces espèces nous ajouterons : La Bonite des marins , Thynnus i'Ogans , N.; le Layé des Taïtiens ; Scombre pélauiide, Borv, Voy., pi. I , fig. 1. Ce Sconrbre a de longueur totale di\-neuf pouces : il pèse , étant vidé, quatre livres et demie; la pre- mière dorsale a quinze rayons; la deuxième, dix ; il y a huit f.iusses na- geoires supérieures et sept inférieu- res ; l'anale, onze; les jugulaires, vingt -six; les catopes , six; et la caudale, trente. Très - commun au milieu du grand Océan , c'est par tioupes que ce Poisson suit les na- vires. Son dos est bleuâtre ; son ven- tre est argenté ; cinq baiides bru- nes traversent longitudinalemenl le corps, et prennent dans l'eau une teinte irisée ou de cuivre de rosette. La queue et les nageoires sont bru- nes; l'iris est blanc ; les fausses na- geoires sont de cette dernière couleur. Api es la mort, les chairs conservent long- temps une grande excitabilité. Elles sont très-phosphorescentes. Le corps de celte Bonite est très-charnu, arrondi; ses chairs sont fermes, blan- châtres , un peu sèches. La dorsale peut se cacher en entier dans une rainure profonde qui existe sur le dos. Ce Poisson se nourrit de S-'cbes et de Poissons volans , et aussi de Scombrcsocc. Sa chair devient parfois vénéneuse. Déjà Forster avait , dans le Voyage de Cook , mentionné un tel fait, dont nous éprouvâmes les accidens près de l'archipel d'Otaïti. SCO Les symptômes d'empoisonnement que nous éprouvâmes se luaiiit'es- tèrent pia- une rougeur uès-vive de toute la surface de la penu; par des bouilees do chaleur, terminées par d'abondantes transpirations suivies de défaillances , de coliques , et enfiu de diarrhée. Là s'arrêtèrent les eftets de l'intoxicatiou. f -f f Germon , Orcynus , Cuv. A les caractères, des Thons ; mais les nageoires pectorales sont très- longues et s'étendent iusqu'au-delà de l'anus. Les espèces sont : L'Alalonga, Orcynus Alalonga, Risso, T. III , p. 619; Scumber Ala- longa, L., Gmel., Celti. A corps ar- genté , à dos bleu fauve, à sept rayons à l'anale et à la dorsale. C'est la seule espèce de la iMéditerranée qui fréquente très-rarement les côtes. Ce nom à^yllalonga signifie aile lon- gue. Le Germon , Scoinber Germon , Lacép. L'individu que nous avons dessiné après sa sortie de l'eau , le 26 septembre 1822, dans l'océan Atlautique , sous la ligue, avait qua- torze rayons à la première dorsale ; huit à la seconde et à l'anale ; trente- cinq au\ pectorales; cinq aux cato- pes ; huit fausses nageoires supé- rieures et inférieures; vini:;t- quatre a la caudale; les jugulaires sont graudes, falciformes. Le Germon est bleu noir sur le dos , doré sur le milieu , rosé inférieurement et à ven- tre argenté. I^es opercules sont ar- gentés. Les teintes brillanles de ce beau Poisson disparaissent aussitôt après sa sortie de l'eau. Ses chairs sont jaunâtres, plus denses que celles des autres Scombres. Ce Poisson est vif, agile, robuste. Il suit avec persévé- l'ance le siliage des navires. Sa vora- cité est telle, qu'il suffit d'amorcer un hameçon avec un chilfon de linge. tttt Caranx , Caranx , Lacép. Corps allongé , à queue carénée, à ligne latérale formée par une rangée d'écaillés se recouvrant comme des tuiles et armées chacune d'une arête. SCO 279 Petite nageouc soutenue par deux épines au devant de l'anale. Pecto- rales longues et pointues; dents le plus souvent en velours , sur une bande étroite. Parfois de fausses na- geoires entre la dernière dorsale et la queue, l'anale et la caudale; le plus grand nombre à nageoires entières. Les Caranx comptent un assez grand nombre d'espèces que nous nous bornerons à citer , car notre ar- ticle pourrait bien outrepasser les bornes qui nous sont prescrites. Ainsi à ce sous-genre appartiennent : \es Scomler trac/iurus , L. , Bloch , .56, Risso ; le Scomber Rotlcri , Bl. , 346 ; S. cordila, Gronov. ; 6'. hippos , Mil- chill ; S. Chloris, Bl. , 5.^9; S. caran- gus , Bl. , 54o ; le Guara/ereba de Marcgraaif; S. tuber, Bl., 542; S. crii^ menophtatmus, Bl., 545; S. P/umieri, BL, 344; S.KIeiiiii, Bl. , 347, fig. 2; S. Daubentonii, Lacép. ; S. Saiisun , Forsk. , Faun. Ar. ; S. laclarius , Schn.jOu 11' Pêche-Lait de Pondi- chéry : le Djedaba , CHocli; le Ca- ranx glauque , Lacép. , est une Liche ( T^', ce mot au génie GasïÉrostÉe ), ainsi que pour plusieurs autres es- pèces telles que les Scomber arnia , calcar , falcalus , sauriis et I orsterl. A ces espèces nous ajouterons : le Caranx six bandes , Caranx sexfas- ciatus, Quoy et Gaim., Zool. Or. , p. 558 et pi. 65 , fig. 4; le Caranx DE l'Ile-de-France, Caranx mauri- tianus , Quoy et Gaim. , Zool. Uran., p. 559. ttttt CiTULE , Cilula , Cuv. A les caractères des Caranx , mais les premiers rayons de leur dorsale et de leur anale sont allongés en faux; leurs pectorales sont aussi allongées. Le nom de Citula était donné à Rome à la Dorée. La première espèce connue est de la Méditerranée, et a été décrite par Risso, Nice, T. m, p. 424 , sous le nom de Citula Bank~ sii ; c'est le Pei suvareou des habitans de Nice. Quoy et Gaimard ont décrit une deuxième Citule (Zool. Uranie, p. 56 1 ) sous le nom de Citula plum- 28o SCO bea, qu'ils ont observé à l'Ilc-dc- Fraiice. tttttt SÉnioLE, Serio/a, Cuv. A les caractères des Caraiix , mais la fin de leur ligne latérale est garnie d'écaillés si petites qu'elles forment à peine une carène. Les espèces de la Méditerranée sont : Sériole DE DuMÉRii^ , jSe/ïa/a Dumerilii ,Yxisso ., Nice, T. m, p. 424 , et de Rafinesque, Serio/a Ra- finesquii , Ris^o , ibid., p. 425. A ce genre doit appartenir le Scumber fascialiis de Bloch,pl. 34i qui est peut-être le S. speciosus de Lacép. T. III, pi. 1 , fig. 1. Quoy et Gai- mard ont décrit une espèce nouvelle qu'ils ont nommée Seiiola bipinnu- lata , Zool. Dr. , p. 565 , pi. 6i , fig. 3. De la terre des Papous. ffff fit Pasteur , Nomeus , Cuv. Cuvier a distrait des Gobies ce sous- genre qui a de grands rapports avec les Sérioles. Les ventrales toutefois sont grandes et larges , attachées au corps par leur bord interne. Ce sont des Poissons des mers d'A- mérique, tels que le Gobius Gronopii, Gm. , ou Gobiomore gronouien de Lacépède , ou Eleotris maiirilii de Schneid. Enfin , le premier Harder de MarcgraafF, et le Scomber zonatus de Mitchill. (less.; SCOMBRÉSOCE. pois. Lacépède a proposé le genre Scumbresox pour des Poissons Malacoptérygiens abdo- minaux, voisins des Orphies, Belone, et du grand genre Brochet, Ksox. Les Scombrésoces appartiennent aux Poissons Osseux Holobranches , fa- mille des Siagonotes de la Zoologie analytique de Duméril. Les espèces qui composent ce sous-genre et ses caractères ont été ilécrils au mot EsocE , T. VI, p. oio de ce Diction- naire, (less.) SCOPATRE. Scopaiia. bot. phax. Genre de la famille des Scrophulari- nées et de la Télrandrie Monogynie , L. , offrant les caractères suivans : calice découpé en quatre segmens SCO aigus ; corolle rotacée , dont l'orifîce est velu , le tube très-court, le limbe divisé en quatre lobes obtus, égaux; quatre étamines dont les filets sont subulés , égaux, plus courts que la corolle, terminés par des anthères arrondies; ovaire conique, surmonté d'un style subulé de la longueur de la corolle, terminé par un stigmate aigu; capsule ovale, globuleuse, n)arquéc de deux sillons , à deux valves et à autant de loges , avec une cloison parallèle aux valves, renfer- mant des graines nombreuses, ovalcs- obiongues. Ce genre ne se compose que de trois espèces qui croissent dans les climats chauds du globe. Celle qui a servi de type est \g Sco- paria dulcis , L. , Lamk., Illustr. , lab. 8.^; Arbuste dont les liges sont droiti s, hautes d'environ deux pieds, divisées dès leur hase en rameaux eflîlés, anguleux , glabres , garnies de feuilles ternées-verlicillées , lancéo- lées, légèrement dcnticulées au som- met, portées sur de courts pétioles. Les fleurs sont petites, blanches, portées sur des pédoncules axillaires. Celle Plante croît dans les régions situées entre les tropiques, particu- lièrement dans l'Amérique méridio- nale , et en Afrique ,, tant au Sénégal que dans la Haute-Egypte et au cap de Bonne-Espérance. (g..>.'.) SCOPELES. rois. Cuvier a nommé Scopelus un sous-genre de Poissons , qui répond aux Serpes de Uisso, et qui appartient à la grande famille des Sa Limons dans l'ordre des Mala- coplérygiens abdominaux. K. le mot Saumon. (less.) *SCOPHTHALME. pois. Rafincs- que Smaltz dans ses Poissons de la Sicile, p. i4, a proposé sous le nom de Scoplithalmus, un genre qu'aucun icthyologiste n'a adopté. (less.) SCOPION. BOT. PHAN. (Dlosco- ride. ) Syn. de Momordica Elate- rium? (B.) SGOPOLIA. BOT. PHAN. Les nom- breux genres dédiés à Scopoli , auteur d'une Flore estimable de C;iiniolc et SCO d'autres ouvrages de botanique et d'histoire naturelle , n'ont pas été adoples, ou sont des doubles emplois de genres précédemment établis. Ainsi le ScopoUa ou Scopula de Jac- quin , Scupulina de Schulles , est une espèce de Jusquiame ( Hyosciamiis Scopo/ia, L.). Adanson , dans ses fa- milles desPUnies , a nommé Scopo- Ua le genre Kicolia fie Linné. Le Sco- po/ia (.omposita, L. fds,est synonyme de Daphne pend ni a , Smith. Le Sco- poUa lucida de For.ster est le même que son Gihellnla. Enfin Smith et vVilldenow ont donné le nom de Sco- poUa à des espèces de ToddaUa. A tous ces synonymes inutdes, il faut ajouter le mot ScopuUa au lieu de Scolopia , mis par Lamarck sur la fi- gure 420 de ses Illustiations. (g..'N.1 SCOPOLINA. liOT. PiiAN.Schultes a donné ce nom au genre ScupoUa de Jacquin , rejeté parmi les Jusquin- mcs, et qui ne diffère de ce dernier genre que par de fort légers carac- tères. L;i capsule est la même que dans les Jusquiames , mais Ja corolle est comme celle des Belladones ou Atropa ; aussi l'espèce a- t- elle été nommée par Schultes ScopoUna alro- poides. C'est une Plante qui croît dans les forêts de la Carniole, de la Hon- grie et de la Bavière. (g..n.) SCOPS ou PETIT-DUC. ots. K. Chocjetti;, division des Hiboux, (b.) SCOPUS. OIS. F ■ Ombrette. SCORANZE. POIS. Ou lit dans certains ouvrages que, sur les bords du lac de Scutari , on donne ce nom à de petits Poissons que ion prend par immenses quantités à la fois , et qu'on exporte après les avoir salés. C'est probablement V Jgone ou la prétendue Sardine du lac de Côme , qui est une jeune Alose. (b.) SCORDIUiM. BOT. PHAN. ^'om scientifique d'une espèce de Ger- mandrée, Teuciinm. (b.) SCORDOTIS. BOT. PHAN. Le Teu- crium Sco/dii/m , L. , selon les uns, et un Nepeta , selon d'autres, chez les anciens. ''B.) SCO 281 * SCORTAS. BOT. CRYPT. {Mucédi- nées.) Fries a établi récemment sous ce nom \\n nouveau genre de son ordre des Tuberculariées , et assez voisin dos Ceratiurn auprès desquels il le place. Il le caractérise ainsi : réceptacle gélatineux, presque corné, formé de filamens tubuleux, paril- lèles, ramifiés et en forme de grappe, couverts de fibrilles granuleuses; sporidies mêlés aux filamens. Le type de ce genre est le Botrjtis spongiosa de Schweinitz , qui se rapproche d'un côté des Botryth, et de l'autre du Dacrymyces et du Gymnosporan- giiim. (ad.b.) SCORIES. MIN. Ce mot désigne en histoire naturelle , non une classe de Roches de même nature , miais un état particulier de boursouflle- ment que peuvent prendre les diC- férens produits des feux volcani- ques, et dans lequel le volume des cavités est beaucoup plus considé- rable que celui des parties com- pactes. La nature des Scories peut varier beaucoup ; cependant la plu- part de celles que l'on connaît se rapportent seulement à quatre sortes de Roches volcaniques : les Pu- mites , les Téphrines , les Basanites et les Gallinacés. F. le mot Laves. (g. DEL.) SCORODITE. MIN. V. Fer arsé- NIATE. SCORODON. BOT. PHAN. L'Ail dans l'antiquité. (B.) SCORODONIA. BOT. phan. Nom scientifique d'une espèce de Ger- mandrée , Teucriiim. (b.) SCORODOPRASUM. bot. phan. Espèce du genre Ail. F. ce mot. (b.) SCORPÈNE ou RASCASSE. Scor- pœna. pois. Les anciens donnaient le nom de Scorpœna à un Poisson à tête épineuse qui pourrait bien être , sui- vant Cuvier, le Scorpœna Porcus ou Scrofa. On nomme les espèces de ce genre Rascasses sur les côtes de la Méditerranée, et aussi Cardouniera et Capoun. Les caractères génériques a83 SCO sont : tête Irès-hérissée de piquans au-devant des yeux, sur le verlex, au [jréopercule , à l'opercide , et à un très-grand sous-orbitaire qui va obli- quement sur ia joue gagner le bord du preopercule j gueule fendue ; dents en velours ; nageoires pectora- les très-larges , embrassant une partie de la gorge ; leur estomac est en cul- de-sac. Les Scorpènes appartiennent à la laniille des Percoïdes des Pois- sons Osseux Acantbopterygiens de Cuvier , et à la famille des Cephalotes de la Zoologie analytique de Dumé- ril , dans les Osseux Holobranches. Les Scorpènes sont des Poissons hi- deux à voir par la forme bizarre qui leur est, propre. Leurs épines occasio- nent des blessures dangereuses dans les pays chauds en dilacérant les të- gumens. Elles vivent dans les ro- chers, sur les côtes et se cachent dans le sable. Leur chair est assez délicate, et les couleurs qui les teignent sont le plus souvent très-vives et très-écla- tantes. t Rascasse , Scorpœna , Schn. La tcle est hérissée d'épines , sur- tout au-dessus des orbites, de locci- put et sur la joue. Préopercule à trois ou quatre épines , et opercule à deux prolongées en arête. Point de vessie aérienne. Les espèces de la Méditerr.inée sont les suivantes : Scorpœna dactyluplera, Laroche , Risso , T. m , p. 069 ; Scor- pœna Purciis , L. ; Scorpœna Scrofa , L. ; Scorpœna lutea , Risso, T. m, p. .Tyi. L'Amérique possède avec l'Europe la Scorpœna gibbosa de Schn. , et Cuvier ajoute à ces espèces les suivantes : S. Kœnigii , BL; S. Plumieri^ Bl. ; Perça ciniiosa, ïhum- berg ; iS. malaba?-ica, Schn.; Cotliis ausira/is , Whiie. ff Stnancée, Synanceia, Schn. Tète hérissée de tubercules plus ou moins saillaus; jeux et bouche dirigés vers le ciel. Les Synancées n'ont point de ves- sie aérienne; leur forme extérieure les rapproche des Urauoscopes dont SCO les éloignent les verrues qui leur cou- vrent la tête. Leur forme est hideuse. Ce sont des Poissons des Indes encore mal connus, tels que la Scorpœna dydactyla de Pallas ; le Trigla rubi- cunda d'Euphras; les Scorpœna mo- nodactyla et carinata de Schneider. fft Pteroïs , Pteiois , Cuv. A les caractères des Synancées , mais les rayons de la dorsale et des j)ectorales très-longs , dépassant de l)eaucoup les membranes qui les uinssent. Une vessie aérienne. Les Pteroïs se trouvent dans les baies des îles Moluques et des Terres des Papous. On n'en connaît que deux espèces l'emai'quables par de vives couleurs et par des formes très- singulières. L'une d'elles a été figurée dans les planches de cet Atlas d'api es un dessin que nous avons fait sur les lieux. Ces deux Scorpènes sont nom- mées par les auteurs : Scorpœna voli- tans , Bloch, fig. i84, et S. antenna- ta, Bl. , pi. 85. ffff ÏOENiANOTES , Tœnianotes , Lacép. Caractères des Scorpènes : corps comprimé verticalement ; dorsale composée de rayons épineux et mous, sans interruption sur le dos, et com- mençant très en avant et presque entre les yeux. Les espèces de ce sous-genre sont •• TOENIANOTE TRIACANTHE , Lacëp. T. IV, p. 326; le Large -Raie, Lacép. T. IV, pi. 3 , fig. 2; le Scor- pœna spinosa , Gm. ; Blenniustorvus , Grouovius. (less.) * SCORPÉNIDES. POIS. Risso, dans son troisième volinne de l'Histoire na- turelle do Nice, a proposé ce nom pour une famille de Poissons qui comprend les genres Holocentrus ^ Scorpœna, Serranns, Ai'opon , Zens et Capros. Ces Scorpénidcs ont le corps épais; la têle, les opercules et préopercules armées de piquans ; la gueule bien fendue, garnie de dents en crochets ou en velours; une nageoire dorsale presque toujours enfoncée au milieu , SCO au bout de la pailie épineuse ; des cœcums niédiocreinenl nombreux. (less.) SCORPIO. ARACHN. V. SCOUPION. SCORPIOIDE. rois. (Rondelet.) Syn. de Blennius occellaris , L. V. Blenme. (b.) SCORPIOIDES. BOT. PHAN. (Tour- nefort.) Syii. du Scoipiurus , L. f'. ScORPIURE. (b.) * SCORPIOIDES. BOT. CRYPT. ( Hydrop/iytcs. ) Roussel , dans sa Flore du Calvados, avait formé sous ce nom un genre qui n'a pas ëlé adopté, et qui est le morne que le Scorpiura de Slackhouse. (u.) SCORPION. Scorpio. arachn. Genre de lordie des Pulmonaires, famille des Pédipalpcs, tribu des Scorpionides, établi par Linné, adop- té par tous les entomologistes, res- treint par Leach, et dans ces der- niers temps par Latreille (Fam. nat, du Règne Animal) aux espèces qui ont pour caractères : six yeux ; abdo- men sessile , et offrant en dessous et de cliaque côté quatre spiracules , avec deux lames pectinées à sa base; les six derniers anneaux formant une queue noueuse, le dernier finissant en pointe, servant d'aiguillon^ et percé pour donner passage au venin ; palpes en forme de séries d'écre- visses ; cliélicères didactylcs ; pieds égaux; langue divisée en deux jus- qu'à la base; corps étroit et allongé. Ce genre se compose d'un assez grand nombre d'espèces propres à toutes les contrées du globe ; quel- ques-unes ont été décrites, mais il en est beaucoup d'inédites existant dans les collections. Parmi celles qui ont été décrites par les auteurs an- ciens , aucune n'a été le .sujet d'er- reurs plus nombreuses et plus gros- sières que le Scorpion d'Europe. Comme il a acquis une grande im- portance par les oi)serva lions que Reddi et INIaupertuis ont fait à son sujet, nous croyons devoir entrer ici dans quelques détails abrégés et ex- traits des travaux de Latreille sur sa SCO s83 synonymie. Linné et Degéer, l'un dans la douzième édition de son Systema Nalurœ, et l'autre dans ses Mémoires, ont décrit sous le nom de S. euro- pœus une espèce qui n'est plus cer- tainement le Scorpion ordinaire du midi de l'Europe , celui d'Aldro- vande , de Frey, le même que Sco- poli [Entom. Carn'wl.,xi. iiia) a vu ilans le midi de la Carniole et que Roœsel a bien figuré (T. m, tab. 66, fig. 1 et 2) , car Linné donne dix- liuit dents à ses peignes, et noire Scorpion n'en a que neuf. On pour- rait croire qu'il énonce le nombre total des dents de ces appendice^ , et qu'alors il ne s'est pas trompé ; mais il dit que la queue de cet Insecte a une pointe sous l'aiguillon, ce qui est réel pour celui d'Amérique, mais ce qui n'existe pas dans le Scorpion d'Europe. Fabricius a copié Linné, et il rapporte au Scorpion d'Europe l'espèce que Degéer a prise pour telle , que Séba a représentée et que Linné a citée (iH"//5. Ludovicœ Ulricœ, p. 429). Cette figure de Séba repré- sente un Scorpion d'Amérique , et Linné dit que le Scorpion d'Europe se trouve aussi dans celte contrée. Rœmer, dans l'édition qu'il a pu- bliée de Sulzer , a figuré l'espèce d'Amérique me^itionnéé plus haut. Enfin Herbst, dans sa belle Icono- graphie des Scorpions, ne s'est pas donné la peine de débrouiller cette synonymie, et a donné le Scorpion d'Europe sous le nom de Scorpio germnnicus (tab. 5 , fig. 2). Son Scor- pion italique {tab. 5, fig. 1) n'est qu'une variété de cette espèce. Scorpion d'Europe , Scorpio eiiro- pœus, Latr.; Scorpion à queue jaune, Degéer, Mém. sur les Ins. T. vu , p. ô 5 9, pi. 4o, fig. 1 1 ; Scorpio ei/ropœus, Herbst, Malurg. scurp., tab. 5, fig. 2; Scopoli , Eniom. Carn. , n. 1122; Séba, Mus. T. i , tab 70, n. 9, 10 ; Rœs., //?sec/. T. m , Suppl., tab. 66, fig. r-2. Long d'un pouce. Corps d'un brun très-foncé noirâtie; bras anguleux , avec la main presque en cœur, et l'article qui la précède uni- denté. Queue plus courte que le a84 SGO corps , menue , d'un brun jaunâtre , avec le cinquième nœud allongé , et le dernier simple. Pâtes jininàtres; peignes ayant chacun neuf dents. Cette espèce est commune dans le midi de l'Europe , à commencer vct s le 44e degré de latitude. (g.) SCORPION AQUATIQUE, ins. Nom donné par Geoffroy à un genre d'Hémiptères qui comprend les gen- res Ranatre et ^'èpe. K. ces mots. (g '' SCORPION^ ARAIGNÉE, arachn. V. Pince. SCORPION -MOUCHE, ins. V. Panorpe. * SCORPIONE. BOT. piiAN. Syn. de Myosotide. V. ce mot. (b.) *SCORPIONIDE. BEPT. CHÉL. Es- pèce de Tortue du genre Émyde. F', Tortue. (b.) SCORPIONIDES. Scorpionid'es. ABACHN. Tribu de l'ordre des Pulmo- naires établie par Latreille, corres- pondant au grand genre Scorpio de Linné, et ay;int pour caractères (Fa m. Bat, du Règne Anim. ) : abdomen sessileetoflrant en .Icssousde chaque côté quatre spiracules avec deux la- mes peclinées à sa base; les six der- niers anneaux formant une queue noueuse, et le dernier finissant en pointe servant d'aiguillon et percée pour donner passage au venin ; pal- pes en forme de serres d'écrivisses ; chélicères didactylcs ; pieds égaux ; langue courte, divisée en deux jus- qu'à sa base; corps éUoit et allongé. La tribu des Scorpionides a été divi- sée en deux genres par Leach. Ces deux genres ne diffèrent entre eux que par le nombre dos yeux. Ces Arachnides on t le corps allongé et ter- miné brusquement par une queue longue , composée de six nœuds dont le dernier , plus ou moins ovoïde , fi- nit en poinie arquée et très-aiguë; c'est une espèce de dard sous l'extré- mité duquel sont deux petits trous servant d'issue à une liqueur véné- neuse contenue dans un réservoir in- térieur. Les palpes sont très-grands, SCO en forme de serres , avec une main di- dactyle dont l'un des doigts est mo- bile. A l'origine de chacun des quatre pifds antérieurs est un appendice triangulaire , et ces pièces présentent, étant rapprochées , l'apparence d'une lèvre à quatre divisions. En dessous de l'Animal , et près de la naissance du ventre, sont situés deux organes extraordinaires dont l'usage n'est pas encore bien connu , nommés pei- gnes, et composés chacun d'une pièce principale étroite, allongée, articulée, mobile à sa base et garnie à son côté inférieur d'une suite de petites lames réunies avec elle par une articulation , étroites, allongées , creuses, intérieurement parallèles et imitant les dénis d'un peigne. Le nombre de ces dents varie suivant les espèces et sert de caractère pour les distinguer. Plusieurs savans se sont occupés de l'anatomie des Scorpions. Trevi- ranus , Cuvicr , Léon Dufour et Mar- cel de Serres ont publié des mé- moires très-importans sur cette ma- tière. Nous allons donner ici , d'une manière abrégée, le résultat des tra- vaux de ces observateurs. Le sys- tème respiratoire dans ces Arach- nides est composé de poumons et de stigmates; les poumons, au nombre de huit, sont situés sur les côtés des quatre premières plaques ventrales; elles en offrent chacune une paire qui sont annoncées à l'extérieur par au- tant de taches ovales, blanchâtres, de près d'une ligne de diamètre : ce sont les stigmates. Ces organes sont situés au-dessoLis d'une toile muscu- leusequi revêt la surface inl(rne du derme corné ou la peau de l'Animal; mis à nu , le poumon paraît être d'un blanc laiteux, mat, et d'une forme picsquo semblable à celle de la co- quille d'une Moule. Il est formé de la réunion d'environ quarante feuillets fort minces , étroitement imbriqués , taillés en demi-croissant, et qui con- fluent tous par leur base en un sinus commun, membraneux, et oii s'a- bouche le stigmate. Le bord libre est d'un blanc plus foncé que le reste y SCO d'où Léon Dul'our présume qu'il est lui-même composé de plusieurs la- mes superposées , et que c'est là que s'opèic cssoulielleineul la lonciiou lespiraloiie. L'organe de la circula- tion, que Léon Dulour nomme vais- seau dorsal , mais que 1 on doit con- sidérer, d'après les obseï valions de Guvier, comme un vérijalde cœur, est allongé, presque cylindrique, et s'étend d'une extrémité du corps à l'auti-e en v comprenant la queue de l'Animal. Il fournit de chaque coté du corps quatre paires de vaisseaux vasculaires principaux qui se rami- fient. 11 existe encore quatre autres vaisseaux qui croisent les premiers en formant avec eux un angle aigu, et qui , avec quatre branches moins considérables , reprennent le sang des poches pulmonaires et vont le répandre dans les diûéreutes parties du corps : ce sont les artères. Avant que de s'étendre dans la queue , le cœur jette encore deux rameaux vas- culaires qui ne se rendent pas dnns les poches pulmonaires, mais qui , distrihuanl le sang dans diverses parties , doivent être considérées en- core comme des artères. Le système nerveux est situé sous le tube alimen- taire, le long du milieu du corps. Le cordon médullaire est formé de deux filamens conligus, mais distincts, et de huit ganglions lenticulaires. Le premier oij le céphalique est comme bilobé en devant , et semble être pro- duit par deux ganglions réunis; il est placé justement en dessus de la base des mandibules vers l'origine de l'œ- sophage. Chacun des lobes de ce ganglion fournit deux nerfs optiques , dont l'un , plus court , va s'épanouir sur le bulbe du grand œil corresp m- dant , et dont l'aulîe, plus long et plus antérieur , va se distribuer aux trois autres yeux latéraux. Un autre nerf part de chaque côté du bord postérieur du même ganglion eu se dirigeant en arrière dans le voisinage du premier poumon. Le cordoti uié- dnllaire s'engage ensuite sous une es- pèce de membrane tendineuse qui le coDlinue jusqu'à l'extrémité de la SCO ^85 queue. Dans ce trajet il présente sept autres ganglions dont trois dans la cavité abdominale , et quatre dans la queue ; ceux de l'abdomen , plus dis- tans entre eux que les autres , émet- tant chacun trois nerf^donl deux la- téraux, pénètrent dans le panicule musculeux , envoient des (ilets aux poumons correspondans , et dont le troisième, qui est inférieur, rétro- grade un peu à son origine, et va se distribuer aux viscères. Les quatre derniers ganglions correspondent aux quatre premiers nœuds de la queue, et ne fournissent chacun de chaque côté qu'un seul nerf. Les deux filets des cordon? s'écartent ensuite en di- vergeant, se bifurquent et se rami- fient dans les muscles du dernier nœud ou de l'article à aiguillon. Les deux supérieurs se portent sur les muscles moteurs de la vésicule véné- nifère,et les inférieurspénètrent dans la vésicule même en se distribuant probablement dans les glandes de cet organe. Les muscles des Scorpions sont assez robustes, formés de fibres simples et droites, d'un gris blan- châtre. Une toile musculeuse assez forte revêt intérieurement les parois de l'abdomen, et enveloppe tous les viscères à l'exception des poumons et peut-êtie du vaisseau dorsal; elle n'adhère pas dans la plus grande par- tie de son étendue à ces parois. La région dorsale de cette toile donne naissance à sept paires de muscles fi- liformes qui traversent le foie par des tious ou conduits pratiqués dans la substance de cet organe et vont se fixer à un ruban musculeux qui règne le long des parois ventrales en passant au-dessus des poumons. Ces muscles, mis à découvert, ressemblent à des cordes tendues. Le cinquième an- neau de l'abdomen ou celui qui pré- cède immédiatement le premier nœud de la queue, et qui n'a point de po- ches pulmonaires , est rempli par une masse musculaire très-l"orte, qui sert à imprimer à la queue les divers mou- vemens dont elle est susceptible. Les nœuds de cette queue ont un pani- cule charnu dont les fibres, disposées 286 SCO sur deux côtés opposés , se lendent obliqueiiiontà la ligue médiane comme les barbes d'une plume sur leur axe commun. On voit de chaque côté , a la base du dernier nœud ou celui de l'aiguillon , un muscle robiiste. Le foie est partagé superficiellemeiit en deux lobes égaux par une rainure médiocre oii se loge le cœur; il est d'une consistance pulpeuse et d'une couleur brunâtie plus ou moins fon- cée; il remplit presque toute la capa- cité de l'abdomeu et du corselet , et sert de réceptacle au canal intestinal. Les vaisseaux hépaliques sont au nombre de huit paires, !rois dans le corselet , trois autres dans l'abdomen et deux plus longues près de l'origine delà queue. Le tube alimentaire est grêle et se porte directement , sans aucune inflexion , de la bouche à l'origine du dernier nœud de la qLieue en traversant le foie avec le- quel il a des connexions au moyen de nombreux vaisseaux hépatiques; son dlau)ètre est à peu près égal dans toute son étendue; cependant il présente une ddatation informe dans le corselet et même avant l'anus. Les organes de la génération des Scorpionides sont doubles dans cha- que sexe. Ceux du maie sont de deux sortes , les préparateurs et les co- pulateurs. Les organes préparateurs se composent : i° des testicules qui présentent une conformation singu- lière , et qui n'a, avec celle qu'on observe dans les mêmes organes des Insectes , qu'une analogie très-in- distincte. Chaque testicule est un vaisseau spermalique, formé de trois grandes mailles à peu près sembla- bles , anastomosées entre elles et cou- chées le long du foie. Ces mailles sont constituées par un conduit filiforme , demi-transparent, ne communiquant que rarement avec celle de l'autre organe préparateur, et aboutissant, par son extrémité postérieure, à un canal déférent , long de quelques lignes, et qui s'abouche à la ba.-e d'une vésicule spermatique insérée au côlé externe de l'organe copuia- teur; 2^ de deux vésicules spermaii- sco ques d'une nature identique et rem- plie d'un sperme plus ou moins blan- châtre; les vaisseaux spermatiques , formés par des canaux longs et cylin- driques , naissent d'une des branches des glaudes , descendent sur les par- ties latérales de l'abdomen en pas- sant sous le réseau des vaisseaux hé- paliques, et communiquent ensem- ble par des branches latérales assez muliipliées. Lorsque la fécondation est sur le point d'avoir lieu , les vais- seaux sont remplis d'une humeur blanchâtre e! épaisse, et leur dia- mètre paraît alors assez considéra- ble. Les organes copulaleurs sont composés de deux verges que Léon- Dufour nomme armures sexuelles : elles sont accolées à droite el à gauche le long du bord externe du foie. Chacune d'elles se présente sous la forme d'une tige effdée et d'un étui mince presque droit, de consistance cornée , d'un brun pâle et envelop- pée d'une substance comme gélati- neuse. Leur extrémité antérieure ou la plus interne est bifurquée; la branche extérieure est courte et co- noïde , pointue, d'un brun foncé, tandis que l'interne se prolonge en un cordon filiforme, blanchâtre, courbé sur lui-même de manière à former une anse , et revenant en sens contraire de la première direction se coller contre le corps de l'organe. Son issue au-dehors du corps a lieu par l'ouverture bilabiée située à la base de l'abdomen, entre les lames pcctinées; la partie supérieure, qui doit saillir hors du corps, est très- mince. Les organes préparateurs des fe- melles sont aus^i doubles et placés à droite et à gauche dans l'intérieur du foie; ce sont les ovaires et les œufs. Chacui! des ovaires est un conduit membraneux foi mé de quatre gran- des mailles quadrilatères , anastomo- sées entre elles, ainsi qu'avec celles de l'ovaire opposé. Lorsque les ger- mes ne sont pas apparens , cet organe ressemble beaucoup à 1 organe pré- parateur mâle ; mais, outre qu'il offie une maille de plus , il eu diffère en- SCO core par sa conuexiou iuliine et cons- tante avec l'ovaire conej-pondant. Les mailles aboutissent à un conduit simple, peu allonge, un véritable ovidiiclus qui , avant sa réunion avec celui de l'ovaiie oppose, ollre constamment une légère dilatation. Un coi extrêmement simple et com- jnun aux deux matrices déboucbe dans Li vulve. Les œufs sont ronds , blancbâlres; Piédi en a compté qua- rante, mais |Léon Dufour , d'accoid avec Maupeituis, en a vu jusqu'à soixante. Leur disposition est très- differcute suivant l'époque de la ges- tation. Dans les premiers temps , ils sont log(is cli;icun dans une bourse sphérique , pédiculée, flotlante bors du conduit; vers la fin de la gesta- tion , et devenus plus gros , ils ren- trent dans la matrice, se placent à la file les uns des autres, séparés par des étrauglemens bien masqués, et les bourses s'oblitèrent. L'organe copulateur se compose de la vulve qui est unique, placée entre les deux peignes et formée de deux pièces ovales , plates , séparées par une ligne médiocre enfoncée , et susceptibles de s'écarter 1 une de l'autre. Léon Dufour a observé dans cet organe un corps oblong , corné , creusé en gout- tière sur une face, caréné sur l'autre et long d'environ une ligne ; l'une de ses extrémités est libre, largement tronquée et comme finement dente- lée; l'autre, fixée au moyen de deux muscles assez longs et qui paraissent insérés dans la partie dilatée de cha- que oviductus , est terminée par trois lobes, dont les deux laterauv plus petits, courbes en crochets et dont l'intermédiaire plus g.and , en pointe mousse, donnent atîacbe aux mus- cles précédens. On présume que les amours , dans ces Arachnides, sont nocturnes; ces Animaux doivent aussi avoir un mode particulier d'accouplement nécessité par la forme et la^situation des or- ganes copulaîeurs. Leur gestation est beaucoup plus longue que celle des autres Insectes. Dès le commence- ment de l'automne toutes les femelles SCO 287 sont fécondées ; icuis œufs sont alors latéraux , pelils et pédicules ; ils aug- mcnlent de volume pendant l'hiver cl au printemps leur volume est qua- II e fois plus grand. Leur ge.staiioa dure près d'un an , ce qui est fort ex- traordiuiiire comparativement même à celle des Animaux à sang rouge. Les œufs éclosent dans l'intérieur du corps de la mère : les petits en sor- tent tous formés. L'organe destiné à sécréter l'hu- mrur vénéneuse est revêtu extérieu- rement d'une membrane cornée et assez épaisse; il otTre dans son inté- rieur dci X glandes jaunâtres, très- adhérentes h la substance coinée, et se prolongeant [)ar un canal qui s'é- tend jusqu'à l'exlrémité de l'aiguil- lon; ce canal est élargi vers sa base et ofTie une sorte de réservoir pour riuuneur sécrétée par les glandes jaunâtres qui sont composées d'une infinité de glandules arrondies , tiès- serrées les unes contre les autres et comnumiquant ensemble. Marcel de Serres, qui a fait ces observations, ne dit pas par quelle voie la liqueur vénéneuse arrive aux glandes qui en sont le réservoir, et comment elle y est entretenue ; jnais Latieilie pense qu'elle dérive principalement de ces vaisseaux situés près de l'origine de la queue que Marcel de Séries pré- sume être chylifères , et que Léon Dufour place au nombre des vaisseaux hépatiques. Marcel de Serres pense que les peignes des Scorpionides leur servent pour la marche*qu"ils élèvent leur corjis au-dessus du sol et facili- tent leurs mouvemeus qui, sans ce se- cours, seraient rampaus ; au reste , on pourrait, comme le dit Latreille, s'as- suier aisément si les peignes les favo- risent pour la locomotion : on n'aurait qu'à les attacher avec un fil contre le corps , on pourrait voir alors si les mouvemeus de ces Animaux seraient plus gênés. Ce savant pense que la composition et la consistance de cet organe, la diversité qu'il présente dans le nombre de ses lames ou dents et sa position , paraissent indiquer d'autres fonctions qu'il est impossible 288 SCO de détei'ininer sans faire un grand noinbse d'expéiiences à ce sujet. Peiit-êlre , dil-il, ces peignes sonl-ils un instrument liygromelrique qui leur fait conuaîtic l'elal Je l'aUnos- phère , et leuv evile des couiscs dan- gereuses et inutiles qu'ils pourraient faire dans l'intention de silisfaire aux premiers besoins. Les Scorpionidea habitent les pays chauds des deux hémisphères , vivent à terre ou dans les lieux sablonneux, se cachent sous les pierres ou d'autres corps ,1e plus souvent dans des ma- sures , dans des lieux sombres et frais , ou même dans 1 intérieur des maisons; ils courent vite en recour- bant leur queue eu forme d'arc sur le dos , et la diriaeiît en tous sens en s eu servant comme d une arme ol- fenslve et défensive. Leurs serres leur servent à saisir les Insectes qui doivent faire leur nourriture ; ce sont ordinairement des Carabes, des Cha- ransons , des Cloportes , des Orthop- tères et d'autres Insectes vivant à terre qui deviennent leurs victimes; ils les piquent avec l'aiguillon de leur queue, et les font ensuite pasacr à leur bouche pour les dévorer. Ces Arachnides sent si multipliés dans certains pays qu'ils deviennent pour leurs hahitans un sujet continuel de crainte , et que même , suivant quel- ques témoignages, on s'est vu forcé de leur abandonner le terrain. Les Scorpionides ont été connus par les anciens, et la constellation zodiacale du Scorpion "nious annonce que la connaissance de cet Animal remonte à la plus haute antiquité. Pline ex- pose dans son Histoire naturelle toutes les fables que l'ignorance et la su- perstition ont enfantées pendant un grand nombre de siècles sur le compte de ces Animaux. En France, le Scorpion d'Europe commence à se montrer vers le qua- rante-quatrième degré de latitude ou sous la zone propre à la culture de l'Amandier, du Grenadier, et se rap- proche des limites septentrionales de celle de l'Olivier. Celui que Mauper- luis a diàtin"uc sous le nom de Sou- sco vignargues, canton du Languedoc, oii il se trouve plus ])articulièreraent, est mentionné dans Malhiole, iMouf- fat et Jonslou; il est très - coiiiiiiun dans le royaume de Valence et la Bas-.e-C italogne , provinces oii Léon Dufour n'a pu découviir aucun indi- vidu du Scoi pion d'Europe. Ces deux espèces paraissent s'exclure récipro- qutmient des mêmes localités. Les Scorpionides varient beaucoup pour la giandeur ; ceux d'Europe n'ont guère plus d'un pouce de long , tandis que ceux d'Afrique el de l'Inde atteignent jusqu'à cinq ou six pouces. On peuse qu'ds sont très-venimeux; les Persans emploient contre les pi- qûres du Scorpion qu'ils nomment yjgrab, et que dans l'Indostan on nomme Gargouali [Se. australis , Lin.), la scarification et l'application d'un peu de chaux vive : quelques per- sonnes se servent de l'huile oii l'on a rassemblé et laissé digérer plusieurs de ces Arachnides ; d'autres préfèrent écraser sur-le-champ l'Animal même et l'appliquer sur la plaie ; enfin d'au- tres t'ont l'application d'une humeur sébacée qui suinte entre le prépuce et le gland de la verge. Les auteurs modernes, tels que Mauperluis, Piédi, ftlaccari , Léon Dufour et beau- coup d'autres, ont fait desexpériences pour savoir jusqu'à quel point ces Arachnides sont venimeuses ; il ré- sulte de tout ce qui a été dit à ce su- jet que la piqûre des ScorjMOus d'Eu- rope ne peut causer que des accidens légers et jamais la mort; cependant celle du Scorpion roussâtre ou de Souvignargues produit, d'après les expériences que Maccary a faites sur lui-même, des accidens plus graves et plus alarmans , et le venin paraît être d'autant plus actif que le Scor- pion est plus âgé. Le Scorpion noir ( Se. a/er , Lin. ), qui vit dans ics fentes de rocher ou les cieux d'ar- bre , et qui est quatre ou cinq fois plus grand que l»s précédens, peut causer la mort en moins de deux heures , et les seuls remèdes sûrs con- tre sa blessure sont ceux que Ion emploie contre les Serpens les plus SCO Venimeux, c'est r;i]kali volatil em- ployé soit cxtëiicuiemcut soit à l'in- tei leur , des cal;iplasincs do J)oiiilloii- blanc et des sudoiiliqiics. ^iianl à ropinion oii l'on est qu'on force uu Scorpion à se tuci lui-même quand on l'enferme dans un cercle de char- bons a rdens, elle a été combattue par Maupci tuis qui a fait des expéi iences a ce sujet; nous avons eu occasion nous-même d'essayer cette expé- 1 icuce sur des Scorpions de Provence qui ne se sont pas plus piqués que ceux de Mifuperluis ; ils couraient seulement çà et là d'un air très -in- quiet, et ils finissaient par être étouf- fés par la chaleur. Les Scorpionides portent leurs pe- tits sur leur dos pendant un mois après qu'ils sont éclos. Dans quelques circonstances ils les tuent et les dévo- rent à mesure qu'ils naissent. Si on eu enferme plusieurs ensemble , ils ne tardent pas à se battre à mort et à se dévorer jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Celte tribu est divisée , comme nous l'avons dit plus haut, en deux genres ; ce sont le genre Scorpion proprement dit et les Buthus. V. CCS mots. (g.) SCORPIONS FAUX ou FAUX SCORPIONS, Pseudo - Scorpiones. ARACHN. Latreille a donné ce nom à une famille d'Arachnides trachéen- nes qu'il caractérise ainsi : dessous du tronc partagé en trois segmr ns , dont l'antérieur beaucoup plus spa- cieux, en forme de corselet; un ab- domen très -distinct et annelé; des palpes grands, pédiformes , soit ter- minés par une main didactyle , soit par un bouton vésiculeux sans cro- chet. Cette famille renferme les gen- res OmsiE, Pince et Galéode. F'. ces mots. (g.) SCORPITIS. MIN. Pline mentionne sous ce nom une Pierre qui avait la couleur du Scorpion , ce qui ne suf- iit point pour qu'on puisse savoir ce que c'était. (b.) * SCORPIURA. EOT. cRYPT. [Hy- ■vjp/ir/c-s.) Stacl;, Scoliniis crenicollis , Kirby. Il est long de neuf ligues, noir, couvert presque en- tièrement d'un duvet court , rous- sâtre , mêlé de gris. Son corselet est très-échancré au bord antérieur dont les angles sont très-saillans et aigus; les bords latéraux sont crénelés. Les élylres ont latéralement une carène fort élevée qui ne s'étend pas tout-à- fait jusqu'à leur extrémité, et fait suite aux bords latéraux du corselet ; après cette carène , les élytres se re- courbent fortement en dessous et embrassent l'abdomen. Les anten- nes sont hérisirées de poils; elles sont composées de onze articles dont le troisième est le plus long de tous; le dernier ne paraît court que parce qu'il est entièrement plongé dans le dixième qui est infundibuliforme. On trouve cet Insecte au Brésil. (g.) SCOïOBIE. Scotobius. INS. Genre de l'ordre des Coléoptère.« , section des Hétéroinères, famille des Méla- somes, tribu des Blapsides, établi par Germa r [Ins. Spec. nuvœ aut minus cognitœ, vol. i, Colcopt., p. i55), et adopté, par Latreille et par tous les entomologistes. Les carac- tères de ce genre sont ainsi exprimés par Germar : antennes plus courtes que le corselet , insérées sous un rebord de la tête; leur troisième ar- ticle en massue, plus grand que les autres; les quatrième, cinquième et sixième globuleux ; les septième, hui- tième , neuvième et dixième trans- verses ; le dernier transverse , tron- qué obliquement à son extrémité. Chaperon grand , un peu arrondi * inséré dans une échancrure de la tête. Palpes filiformes; menton Iruns- verse, bisinué. Lèvre presque arron- die; yeux transverses, non saillans Corselet transverse, rcbordc ; ély- tres réunies, ovales; extrémité des jambes ayant deux dents. Ce "enre intermédiaire entre l.-s Scaures et les Sôpidies, diffère du premier p.uce '9* 292 SCO que le dernier article des antennes de celui-ci est allongé , ovoïdo-coni- qu(3. Les Sépidics cti sont distingués pnr la forme de leur corselet qui est subiiexagonal , tandis qu'il est sub- isoinétiique dans les Scolobics. Des cariiclères de la même valeur distin- guent les Scotincs de tous les auties genres de leur tribu. Les mœurs de ces Insectes .sont encore iuconnues; il est cependant probable qu'ils vivent , comme les Scaures et les Sépidies , dans les lieux arides et sablonneux. Le genre Scotobie se compose de trois ou quatre espèces propres à l'Amcrique. Nous citerons comme type du genre : Le Scotobie crispé, Scotobius cris- patus, Germ., loc cit., p. 106 , pi. 1, tig. 5. Cet Insecte est long de plus de sept lignes , noir , obscur ; son corselet est légèrement ponctué, avec deux impressions. Les élytres ont des tubercules rappiochcs et rangés en Fériés. On le trouve à Buénos-Ayres. (G.) SCOTODE. Scotoiles. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Hétéromères , établi par Esch- scboltz, et auquel Fischer avait don- né le nom de Palrnatopiis. Ce dernier auteur a reslitné son premier nom à ce genre dans l'Entomographie de la Russie. Ses caractères sont exprimés ainsi : antennes allant en s'épaissis- sant vers l'extrémité; leur troisième article très -long, le dernier ovale. Labre presque carré ; mandibules cornées, arquées, unidentécs. Mâ- choires membraneuses , bifides ; leur lobe antérieur large , cilié; l'intérieur Iméaire. Palpes maxillaires sécuri- formes; les labiaux presque filifor- mes. Menton entier, transversal. Ce genre, dont le nom vient d'un mot grec qui signifie sombre, se compose d'Insectes à corps velu et qui ont la tête inclinée. L'espèce suivante lui sert de type. Le ScoTODE ANNELÉ, Scolodes CIl- nulatus,Y^?,c\\. , Mém- de l'Acad. des Se. de St.-Pélersb. T. vi, p. 454, n° 3; Germ. Magas. , vol. 4 , p. 098; ralmatoinis Hinnmelii , Fisch. , Ën- SCR tomologie de la Russ. , vol. 2, lab- 22, tig. 739. Cet Insecte est long d'environ cinq lignes, brun , avec un duvet gris. Les jambes sont grises, annelées de brun. 11 habite les lieux ombragés en Livonle. (g.) * SCOTOPHILUS. MAM. Genre de Chauve - Souris proposé par Leach ( Trans. Lin. Soc. T. xiii), et qui aurait pour caractères : quatre inci' sives supérieures, six inférieures; deux canines à chaque mâchoire; quatre molaires à couronne armée de {lointes , de chaque côté et à chaque mâchoire; troisième, qua- trième et cinquième doigts des ailes ayant troi.s phalanges. Ce genre que nous ne connaissons pas par nos propres observations, et qui a tou- jours été regardé comme très-dou- teux par les naturalistes français , renfermerait une seule espèce , Sco- tophilus Kiihlii , Leach, dont la pa- trie est inconnue , et dont le pelage est roux ferrugineux, (is. g. st. -h.) SCOÏÏEA ou SCOTTIA. bot. PHAN. R. Brown ( in Hort. Kew. , édit. 2, vol. 4, p. 268) a proposé sous le nom de Scottia , que De Can- dolle a modifié en Scoltea , un genre (.le la famille des Légumineuses, qui ser.Tit ainsi caractérisé : calice à cinq dents un peu inégales , entouré de bractées imbriquées ; corolle papilio- nacée dont l'étendard est plus court que \es ailes qui sont ég;dcs à la carène; dix étamiues monadelphes ; gousse pédicellée , comprimée , épais- sie sur ses deux bords, et contenant trois à quatre giaines strophiolécs. Lautenr de ce genre en a indiqué, sans description , une seule espèce qu^il a nommée Scoltia denlata , et qui croît sur les côles méridionales et occidentales de la Nouvelle-Hol- lande. (G..N.) SCOURJEON. BOT. PHAN. Même chose qu'Escouigeou. J^. ce mot. (B.) * SCRAPÏER. INS. Genre de l'or- dre des Hyménoptères , section des Porte-Aiguillons, famille des Melli- fères, tribu des Andrenettes, division SCI\ des Rëcoltanles , établi par Lepelle- tier de Saint- Fargeau et Serville , dans l'Encyclopédie méthodique, et que ces auteurs distiogu» ni des autres genres de sa tribu de la uiauicrc sui- vante : Dans cette division des An- drénètes , disent ces entomologistes , trois genres se distinguent par les caractères suivans : division intermé- diaire de la lèvre lancéolée; i'emelles ayant une palette de chaque côté du métalhorax , et une autre siu* les cuisses postérieures; leur brosse |)la- cée sur le côté extérieur des jambes et da premier article des tarses des Sales postérieures. Ce sont des An- rènes, les Dasypodes et les Scrap- ters ; les premières sont faciles à re- connaître par la présence de quatre cellules cubitales aux ailes supé- rieures; les Dasypodes n'en ont que trois ainsi que les Scrapîers , mais elles s'éloignent de ces derniers , ï° par la forme de leur cellule qui n'a point de rétrécissement sensible ; 2* par les ocelles disposés en ligne droite; 3" par l'épine terminale de leurs jambes antérieures ayant, avant son milieu , une dent latérale jusqu'à laquelle seulement elle est garnie d'une membrane. Les Scrapters ont beaucoup de caractères communs avec les Dasypodes , mais ils en diffè- rent sensiblement par ceux que nous allons énoncer : antennes des mâles allant un peu en grossissant vers le bout. Mâchoires réfléchies près de leur extrémité. Lèvre peu allongée, plus courte que les palpes maxillai- res ; son appendice terminal guère plus long que large. Cellule radiale allant en se rétrécissant depuis le milieu jusqu'à son extrémité qui est presque aiguë; trois cellules cubi- tales , les deux premières presque égales , la seconde rétrécie vers la radiale , recevant les deux nervures récurrentes ; troisième cellule attei- gnant presque le bout de l'aile. Jam- bes antérieures munies d'une seule épine terminale , garnie dans toute sa longueur d une membrane étroite; cette épine échancrée à l'extrémité, terminée par deux pointes aiguës , SCR aqS divergentes. Picmier article des tar- ses postériémité , obtus agi SCR el velu; l'intérieur Itrès-petil, aigu. Palpes avancés ; leur dernier article très -grand, sccurifornie dans les maxillaires , presque triangulaire dans les labiaux. Lèvre membra- neuse, en carré long, un peu plus étroite à sa base , arrondie à ses an- gles , à peine échancrée dans son mi- lieu. Menlon court, demi - coriace , embrassant la base de la lèvre en manière d'aun€au. Yeux lunules. Corselet presque denw -circulaire , arrondi antérieurement ; sa partie postérieure transversale , point re- bordée. Ecusson distinct. Elytres point rebordées , recouvrant l'abdo- men. Pilles assez courtes , à jambe presque cylinilrlque , avec leur épine terminale courte ; pénultième article de tous les tarses bilobé. Abdomen obtus , ne dépassant pas les élytres. Schœnhetr avait confondu ce genre avec ses Dircœa dont il diffère essen- tiellement. Il se distingue des Rhi- piphores , Pélécotomes et Myodites , parce que ceux-ci ont les palpes fili- formes et les antennes en éventail ou très -pectinées dans les mâles. Les Mordelles en diffèrent parce qu'elles ont tous les articles de leurs tarses entiers et que leur abdomen est terminé en pointe. Les Anaspes en sont éloignés parce que tous les articles de leurs tarses postérieurs sont entiers. Les mœurs de ces Insec- tes ne sont pas encore connues ; on les trouve à l'état parfait sur les fleurs. Ce genre est peu nombreux en es- pèces ; celle que l'on trouve aux en- virons de Paris est : La ScRAPTiE hRVfiî:, Scraptiafusca, Latr. ; Dircœa sericea , Gyllenh., ia Sc/iœn- sjnon. Ins. appencL, p. 19, n. a6. Longue de deux lignes et de- mie ; antennes, tète, corselet et abdo- men d'un brun testacé; parties de la bouche , élytres et pâtes d'un testacé plus clair ; élytres et corselet fine- ment pointillés, couvert d'un duvet court , couché , de couleur cendrée. SCRIBjEA. liOT. PHAN. Dan> la Flore de VVétéravie , on a donné ce nom comme générique au Cucubalus SCR bacclferus, L. Mais celle Plante a été conseï vée seule dans le genre Cucu- balus , les autres espèces étant des Silènes. V. Cucubale et Silène. (G..N.) SCROBICDLAIRE. 5c/o3/6«/a/-ia. CONCH. Les Coquilles dont Schuma- cher s'est servi pour l'établissement de ce genre sont Ils mêmes que celles qui servent lie type aux génies Lu- traire de Lamarck, Arenaire de Mé- gerle, et Ligula de Montagu et de Leach. /-'. ces mots. Voilà un genre qui certes ne pouvait manquer d'être établi. (D..H.) SCPiOPHULAIRE. Scruphularia. BOT. riiAN. Genre qui donne son nom à la famille des Scrophulariées, et qui appartient à la Uidynamie An- giosperinie de Linné. Il offre les ca- ractères suivans : calice nionosépale, persistant, à cinq divisions profon- des; corolle mouojiétale, presque globuleuse ; limbe plus ou moins res- serré, à cinq lobes courts, obtus et plus ou moins inégaux. Elamines au nombre de quatre , didynanies, \u— cluses ou saillantes , avec une cin- quième ctamine rudimentaire, qui se présente sous la forme d'une petite languette placée à la partie supé- rieure de la corolle ; les antlièi es sont uniloculaires , placées transversale- ment au sommet du filet. L'ovaire, appliqué sur un disque hypogyne et annulaire , est à deux loges polys- permes et devient une capsule ovoï- de, enveloppée par le calice et s'ou- vrant en deux valves. Les Scrophu- laires sont des Plantes herbacées , vivaces ou frutescentes , ayant la tige généralement carrée, les feuilles op- posées , simples ou plus ou moins profondément découpées et pinnati- fides ; les tleurs petites, d'une cou- leur obscure, formant une sorte de grappe terminale Les espèces de ce genre sont assez nombreuses , et tou- tes appartiennent aux diverses ré- gions de l'ancien continent. Parmi les espèces indigènes, nous citerons ici les suivantes : Scrophulaike >"OUJiUSE, Scivphulaiia nodusa, L. , SCR dont la racine , horizonlalc el ram- pante, olVrc des rcnflemeus ou nodo- sités plus ou moins rapprochées; ses leuilles sont simples . et ses tleurs lorment une grappe nue et termi- nale. Toute la Plante répand une odeur nauséabonde. Cette espèce croît dans les bois couverts. La ScKo- rUtri^AIBE AQUATIQUE OU BÈlOINE d'eau , Herbe du siège , Scruphularia aqualica, L. Plus grande que ia précédente, celle espèce croît sur le bord des ruisseaux et des étangs. Sa racine est fibreuse ; ses feuilles , plus grandes , sont auiiculées à leur base. Ces deux espèces étaient autrefois employées en médecine , la première contre les engorgemens scrophuleux, et celle-ci comme vulnéraire. Mais l'une et l'autre sont aujourd'hui tout- à-fait*inusilées. (a. r.) SCROPHULARIÉES ou SCRO- PHULARINÉES. Scwphulariœ. bot. PHAN. Dans son Gênera Planta- rum , le professeur De Jussieu a éta- bli , sous les noms de Scrophula- riées et de Pédiculaires , deux fa- milles qui renferment un grand nom- bre des genres des Personuées de Tournefort. L'illustre botaniste fran- çais distinguait surtout ces deux fa- milles par le mode particulier de déhiscence de leur capsule qui, dans les Scrophulariées, s'ouvre en deux valves parallèles à la cloison, tan(iis que dans les Pédiculaires ces valves emportent chacune avec elles la moi- tié de la cloison. Mais R. Brown {Prodr. Flor. Nof.-Holl., i, p. 453) a proposé de réunir ces deux familles en une seule. Selon cet habile obser- vateur, le mode de déhiscence, qui fait presque l'unique différence entre les deux familles établies par Jussieu, n'est pas suffisant , lorsqu'il n'est pas accompagné de quelques autres signes pour distinguer deux familles. Car dans le genre F'eronica , par exemple , on peut trouver réunis , dans les diverses espèces qui en font partie, les deux modes de déhiscence par lesquels on avait jusqu'alors dis- tingué les deux familles des Scrophu- SCR jg-) lariécsetdes Pédiculaires. Nous avons adopté celte manière de voii du sa- vant botaniste anglais , soit dans notre Botanique médicale, soit dans la quatrième édition de nos Elémens de Botanique et de Physiologie végé- tale. Ainsi la famille des Scrophu- lariées , dont nous traçons ici les ca- ractèies, comprend les genres dont le professeur Jussieu avait formé les deux familles des Scrophulariées et (les Pédiculaires. Voici les caraclèies de celte famille : le calice est mono- sépale , persistant, à quatre ou cinq dents, ou à quatre ou cinq lobes plus ou moins profonds et inégaux ; la corolle est monopétale , irrégulière à quatre ou cinq lobes inégaux , dis- posés en deux lèvres rapprochées ou écartées; les lobes de la corolle sont latéralement imbriqués avant l'épa- nouissement de la fleur. Les étaini- nes sont au nombre de qualie et didynames; dans un certain nombre de genres les deux plus courtes avor- tent; l'ovaire est libre, à deux loges contenant chacune un nombre va- riable d'ovules attachés <à deux tro- plîospermes axiles. Le siyle est sim- ple, terminé par un stigmate plus ou moins profondément biiobé. Le fruit est une capsule, très-rarement une baie , à deux loges polyspermes , s'ouvraul en deux ou plus rarement en quatre valves, souvent bifides à leur sommet, et qni tantôt sont pa- rallèles à la cloison qui reste intacte, et tantôt emportent chacune avec elles la moitié de la cloison qui reste attachée sur le milieu de leur face interne. Les graines offient sous leur tégument propre un endosperme charnu et légèrement corné dans le- quel on trouve vers la partie supé- rieure un embryon très-petit, ordi- nairement antitrope , c'est-à-dire ayant les cotylédons tournés vers le point d'attache de la graine. Dans quelques genres , et entre autres dans V Hornemannia, l'embryon est ortho- trope. Les Scrophularinées sont des Plantes herbacées, ou quelquel'ois des Arbustes portant en général des feuil- les opposées , quelquefois alteriies ; 296 SCR des fleurs munies de bractées taulôt axillaires , tantôt disposées en épis ou en giapprs terminales. Cette fa- mille a de très-grands rapports avec les Solanées et les Vcrbénacées. Mais elle diffère surtout des premières par son embryon droit et non courbé en arc, par ses fleurs irrégulières et ses étamiucs inégales; des, secondes par ses loges polyspermes , etc. Nous conserverons ici , mais comme sim- ples tribus d'un même ordre naturel, les Scropbulariécs proprement dites et les Pédiculaires ou Rhinantliacées. 1". ScBOPHULARiÉES. Capsule à deux valves , parallèles aux cloisons. A. Quatre étamines didyuames. Nuxia, Comm. ; Buddleia, L.; Go- mara, R. et P. ; Russelia, Jacq. ; Sco- paria , L, ; LeucopJiy lluni , Kunlli ; Capraiia , L. ; Borkhausenia , Roth ; Xuareùa , R. et P.; Stemodia , L. ; Conobea , Aublet; Mecardunia, R. et Pav. ; Vlrgulaiia , id. ; Halleria , L. ; Diceros , Lour.; Scrop/iularia , L. ; Dodai-tia , L. ; Gerardia , L. ; Cjin- baria , L. ; Sopiiliiia , Don ; Clàrita , Don ; Maurandia , Ortega ; Mitra- sac hme , Labill. ; Anarrliinum , Desf". ; Sunbuleta, Forsk. ; Linaria, Tourn. ; Antirrhinum , Tourn.; Collinda , Nuit. ; Nemesia, Venten. ; Digitalis, L.; Pensleinon ,^\\c\\.; Hemimeiis , L. ; Angelonia , Humb. et Bonpl. ; Adeiiosma , R. Brown ; Lirnnophila , ià. ; He/pestis , Gaertu. ; Moigania , R. Brown; Ta renia, L. ; Vandellia , L. ; Lindernia , Ij. ; Limosella , L. ; Heteranthèra , Nées et Martius ; Bro- w allia, L ; Schwenckia , L. B. Deux étamines. Pœderola , L. ; Curanga , Juss. ; Calceolaria, L. ; Bœa , Comm. ; Schi- zanthus , R. et P.; Juuellana, id.; Gratiola , L . 2". RhxnanthÉes. Capsule à deux valves opposées à la cloison, dont elles emportent chacune la moitié sur leur face interne. A. Dciix étamines ou davautage, mais non didyuames. Microcarpca, R . Brow^n ; Verotdcù, SCU L. ; Lcptandra, Nutt. ; Sib/Uorpia, L. j Disandra , L. B. Quatre étamines didynames. Ourisia, L. ; Erinus, L. ; Manulea , L. ; Caslilleja , L. ; Bar/si a , L. ; Eucroma, Nutt. ; Escobedia, R. et P. ; Mimulus, L. ; Uvedalia, R. Brown ; Eamourouxia , Kunih ; Gymnandra , Pall.; Enphrasia , L. ; Buc/inera , Swartz ; Centrant liera , R. Brown; Pedicularis , L. ; Rhinanthus , L. ; Melampyrum , L. ; Mazus , Lour. ; Lafuenta , Lagasca; Horneinannia , Wllld. (A. R.) SCDRRULA. BOT. phan. Patrick Browne a ainsi nommé une Piaule rapportée au genre Lorantltus de Linné. V. ce mot. (g..n.) SCUTELLAIRE. Scutellaria. bot. PHAN. Ce genre, connu sous le nom vulgaire français de Toque, appar- tient à la famille des Labiées et à la Didynamie Gymnospermie , L. Il offre les caractères suivans : calice très -court, bilabié, dépourvu de bractées, à lèvres; entières, dont la supérieure est en forme de voiite in- térieurement, et porte sur son dos un appendice eu forme d'écaillé fo- liacée ; corolle irrégulière , ringenle , dont le tube est courloé vers la base, renflé et comprimé dans les trois quarts de sa longueur, le limbe di- visé en deux lèvres , la supérieure (casque) presque entière ou légè- rement tridentée , l'inférieure plus large, divisée en trois segmens dont celui du milieu est écbancré ; quatre étamines didynames; ovaire quadii- lobé , du centre duquel s'élève uu style fdiforme de la longueur des étamines , et terminé par un stigmate recourbé, presque simple; quatre akènes placés au fond du calice per- sistant et *ayant son orifice fermé par J'écaille foliacée du limbe cali- cinal. Le genre Scutellaire est très- remarquable par la structure de son calice. Ceux de nos genres euro- péens de Labiées , dont il se rappro- che le plus , sont le BruncUa ou Pru- nclla , cl VOcymiun ; ruai; il offre SGU aussi des rapporls nombreux avec des genres exotiques, lels que le Plec- tranUtus et lo C/iihdia. Scopoli et Mœuch ouf donne inutilement le uom 1,'enérique de Cassida à quel- ques espèces qui ne peuvent être sé- paiées du geme Scitte/Iaria. Les espèces de Scuteliaires sont au nombre d'environ quarante , repar- ties sur les divers points du globe. Plusieurs croissent en Europe et en Asie sur le bord des eaux et des nion- lagoes. D'auties croissent en Améri- que et dans la Nouvelle-iloilaude. Ce sont des Plantes heibacées ou sous- frutescentes, à fleurs disposées en épis axillaires, solitaires ou termi- naux. Parmi les espèces qui croissent en France, nous citerons les ScuteUa- ria galerie. Il lata et S. minor, L. La première est fort abondante le long des ruisseaux; l'autre croît dans les bois humides, particulièrement aux environs de Paris. (g..n.) SCU TELLE. Scutella. échin. Genre d'Echinodermes pérlicellés ayant pour caractères : corps aplati , elliptique ou suboibiculaire, à bord mince, presque tranchant, et garni de très -petites épines ; ambulnires bornés , courts , imitant une fleur à cinq pétales; bouche inférieure, centrale; anus entre la boi.che et le bord, rarement dans le bord. Les Scutelles se reconuaissent avec faci- lité à leur grand aplatissement et à leurs bords plus ou moins tranchans. Leur test est en général épais et so- lide; toute sa surface est couverte de petits tubercules granuleux, par- tout à peu près de même volume; leurs épines sont très-petites et cla- viformes. La surface supérieure est légèrement convexe; les ambulaires, au nombre de cinq , sont en général ovalaii es et formés de deux lignes de petits trous rapprochés en dehors ; dans quelques espèces ces lignes res- tent écartées sans se réunir. La sur- face inférieure est lout-à-fait plane; la bouche est toujours située au cen- tre, et l'anus plus ou moins voisin du bord postérieur; la surface iufé- SGU s 97 rieure est presque toujours marquée uecinq sillons plus ou moins rami- fiés qui vont, en rayonnant, de la bouche à la circonférence. La plu- part des Scutelles alleignentune assez grande taille : leur forme est circu- laire, ovalaire ou subpenlagone , et approche de celle d'un bouclier ou d'un disque. Le bord est tantôt en- tier , tantôt entaillé ou prol'ondément et régulièrement sinueux dans une partie de sa circonférence ; cnfiu quelques Scutelles sont percées à jour de trous oblongs ou arrondis, disposés régulièrement. Les trous traversent l'épaisseur des deux taliles du test , et ne communiquent point avec la cavité qui est peu spacieuse. Des colonnes de môme nature que le test , verticales et ii régulières , s'ob- servent (ians l'intérieur des Scutelles, entre les deux tables. La bouche est armée de cinq pièces calcaires à deux branches , eu forme de V ; la face interne de ces branches est lamel- leuse. Ces Echinoderines ne se trou- vent à létat vivant que dans les mers interiropicaies; il y en a quelques espèces fossiles. Lamarck a décrit dix-sept espèces de Scutelles ; ce sont les Scutella deiitata , digitata , emarginata , sexfo- ris, quinquefûia , quadrifura , bifura , bifissa, lentlcularis, orUculans ,Ji.bu- laris , placenta , parma , subrulunda , lalissima et amhigena. (e. u..x,.) SCUTELLE. Scutella. bot. crypt. {Liche/is.) On donne le nom de Scu- telle aux organes carpomorplies qui afTectcjit la forme d'un disque. Si celte Scutelle est sessile , elle prend le nom de Patellule. Les Parmélia- cées ont seules des apothécies scutel- loïdes; ils apparaissent , sur les ex- pansions foliacées qui sont propres à ces Lichens, sous la forme d'un pore ; ce pore grossit, se dilate vers le sommet, s'élargit peu à peu, s'af- faisse , et simule , plus ou moins complétenient , un écusson. La Scu- telle est formée extérieurement aux • lépens du thalle qui la maiginc; la partie inférieure du disque est daus 398 scu le même cas ; mais la partit: supc- licure se constitue d'une substance propre, ordinairement colorée, qui a reçu le nom de lame proligère (A', ce mot); c'est l'accroissement ou l'é- panouissement de celte lame proli- gère qui force le thalle à se distendre. (a. F.) SCDTELLAIRE. Sciilellaria. bot. CRYPT. [Lichens.) Les botanistes an- térieurs à Acharius avaient créé un genre Sciilellaria, dans lequel ils avaient renfermé les Lichens dont le fruit est scutelloïde. Il eu résulta un genre monstrueux qui fut démembré et réparti dans les genres Lecatwra , Lecidea, Urceolaria, etc. (a. f.) SCUTELLÈRE. Scutellera. iNs. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Hétéropîères , famille des Géocorises, tribu des Lougilabres , établi par Lamsrck aux dépens du genre Pentatoma d'Olivier, et adopté par fous les entomologistes. Ce genre ne diffère des l^entatomes et des Hé- téroscèles, qui ont des caractères communs , que par sou écusson qui recouvre entièrement le dessus de l'abdomen et sous lequel sont ca- chées les ailes et les élytres , tandis que dans les Pentalomes et les Hété- roscèlesil est beaucoup moins grand. D'ailleurs tous les autres caractères sont les mêmes; les métamorphoses et les mœurs des Scutellères sont aussi parfaitement semblables. Nous renvoyons donc au mot Pentatome pour les détails d'organisation de ce genre. Les Scutellères se trouvent aans tous les pays du monde; leurs espèces sont d'autant plus grandes et plus riches en couleur, qu'elles habitent des contrées plus rappro- chées de l'équaleur. On en connaît un grand nomljre qui ont été décrites j^ar Fabricius sous les noms de Te- tyra et Canopus. Lepellelier de Salnt- Fargeau et Serville (Encycl) divisent ce genre en plusieurs coupes ainsi qu'il suit : I. Jambes simples. «Une lame abdominale lancéolée. SCU Cuisses antérieures munies d'une épine. f Jambes antérieures dilatées près de leur extrémité. La ScUTELLÈRE ÉMERAUDE, Scu- tellerasrnaragduta, Lcpcl. St.-Farg. et Serv. , Encycl. Longue de cinq lignes ; d'un vert un peu dùi é et ir- régulièrement ponctué en dessus ; dessous du corps et pâtes de même couleur , avec un reflet violet. An- tennes noires ; leur troisième article un peu plus court que le second. iMembrane des élytres brune, surtout dans sa moitié extérieure. Lame ab- dominale pâle à son extrémité. Bec atteignant la base des hanches pos- térieures. On la trouve au Brésil. f f Toutes les jambes sans ddata- tioQ. La SCUTELEÈRE TETE ROUGE , Scu- tellera erylluocephala , Lepel. i>t.- Farg. et Serv. Longue de trois lignes ; d'un vert doré ; dessus irrégulière- ment ponctué. Tète, pales, et une double tache sur la lame ventrale, louges. Antennes noires, avec la base rouge. On la trouve au Brésil. /S Point de lame abdominale. f Corps allongé; abdomen allant en se rétrécissant de la base à l'ex- trémité. * Corselet armé d'une épine. Rapportez à cette subdivision la Scutellera dispar , Teljra dispar de Fabricius; Sloll, Punais., pi. 07, fig. 260 , a , b. ** Corselet mutique. Rapportez à ce groupe les Tetyra duodecimpunctata , nobilis , signala , 5/oc/le/7/« de Fabricius (Sy st. Rhyng.). f f Corps court pour sa largeur. * Abdomen au moins de la lar- geur du corselet, ne se rétrécissant pas dans les deux premiers tiers de sa longueur. 1. Ecusiîou armé d'une dent. La ScuTEi-LÈRE BOSSUE , Tetyra gibba , Fabr. scu a. Ecussoii nuitique. Tous les arti- cles des îinleunes simples. Beaucoup d'espèces entrent dans ce groupe; nous citerons seulement les Tetyra cyanipes , Fabiicii , Annu- lus , muura, hottentota, nigellœ, semi- punctûta , nigrulineata, etc. , de Fabri- cius. Une seule espèce a le quatrième article des antennes dilaté ; c'est la Scutellère à dos bleu, Scutellera ochro-cjanea de SloU , Punais. , pi. i4,fig. 92. ** Abdomen presque triangulaire , allant eu se rétrécissant depuis le corselet jusqu'à rextrémilé. Le Telyra albulineata^ Fabr., et la Scutellera trimaculata , Lepel. Si.- Farg. et Serv. ttt Corps orbiculaire. Les Telyra Globus , U'ahl'd, im~ pressa, etc., Fabr. II. Jambes épineuses. Les Tetyra ///liginosa, Schulzii, scarabœides, etc., Fabr. Nous avons cru devoir présenter ce cadre aux entomologistes qui pos- sèdent un grand nombre dcspèccs de ce genre, afin de leur facibter les moyens de les reconnaître et de les grouper. Nous regrettons que les bor- nes de cet ouvrage ne nous permet- tent pas d'entrer dans plus de détails. (G.) SCUTELLITES. moll. foss. Es- pèces fossiles du genre Pavois de Mont- fort , adopté sous le nom de Parmo- phore. V. ce mot. (d..h.) *SCUTIA. BoT.PHAN. Commerson, dans ses manuscrits , avait établi sous ce nom un genre de la famille des Rhamnées , qui fut réuni par De Candolle ( Prodrom. , 2 , p. 29 ) au genre Ceanothiis , à titre de section générique. Dans sa Monographie des Rhamnées, Adolphe Brongniart a ré- tabli ce genre et en a ainsi exposé les caractères : calice dont le tube est urcéolé, le limbe quinquéfide, dres- sé; corolle à pétales presque planes , profondément échancrc ; cinq élami- SGD 299 nés courtes , à anthères ovées, bilo- culaires ; disque charnu , couvrant le tube du calice, ceignant étroitement l'ovaire, mais n'étant pas adhèrent avec lui; ovaire à deux ou trois lo- ges , surmonté d'un st\le court, simple et d'un stigmate à deux ou trois lobes; fruil à trois coques, dé- hiscent, entouré par le calice qui se fend en travers à sa base. Ce genre a poui- types deux espèces dont l'une est le li/iamnus circumscissiis , L. , auquel Brongniart donne le nom de Scutia inr/ica, et qui croît dans rinde-Orientale. L'autre espèce est le Scutia Conimersonii, Brongu., que l'on trouve à l'île de Mascarcigne et sur les côtes orientales d'Atiique. Commerson a aussi désigné cette Plante dans son Herbier sous le nom de Sentis qu'on lui donne vulgaire- ment à Mascareigne. Une troisième espèce est le Scutia ferrea , Brongn. ; Rhamnus ferreus , Vahl , qui est ori- ginaire des Antilles. Ce sont (les Ar- brisseaux très-glabres, à feuilles al- ternes, rapprochées par paires et presque opposées , entières ou à peine dentées enscie, coriaces, penninerves, accompagnées de deux stipules très- petites et caduques. Les épines , qui manquent quelquefois , sont cro- chues , presque aussi longues que les pétioles, et naissent des aisselles des feuilles inférieures oia l'on n'observe point de fleurs; conséqucmment ce sont des pédoncules avortés. Les fleurs sont ramassées dans les aissel- les des feuilles en petites ombelles simples et peu fournies. (g..n.) SCUTIBRANCHES. Scutibran- chia. MOLL. Cuvier (Règne Animal ) employa le premier cette dénomina- tion, et l'appliqua à un ordre de ses Gastéropodes. Cet ordre est partagé en deux sections , les Scutibranches non symétriques et les Scutibranches. symétriques. Les genres Ormier, Ca- bochon et Crépidules sont compris dans ces premiers. Le genre Ormier est partagé en trois sous-genres , les Haliotides , les Padolles et les Stoma- tes. Les Scutibranches symétriques 5oo SCU renferment les genres Fissurclle , Emarginule, Navicelle , Carinaire et Ciïlyptree. Si l'on voulait entrer dans un examen un peu minutieux de cet arrangement , on trouverait plusieurs genres qui ne sont point dans leurs véritables rapports, comme les Cnri- naires , les Navicelles , les Calipti ées. En adoptant l'ordre des Scutibran- ches , Fériissac, dans ses Tableaux systématiques , a cherché à mieux coordonner les élémens qui le com- posent ; mais il était difficile de ne pas échouer dans cette entreprise en sui- vant, comme il l'a f^dt, leserremens de Cuvier ; même en établissant trois sous-ordres et quatre familles, il sera toujours très-difficile de trouver les liens naturels entre la famille des Calypiraciens et celle des Héléropo- des ( Nucléobranches , Blainv.)- l-ia- Ireille (Fam.nat. du Règn. Anim. , page yoi ) a bien senti que l'ordre des Scutibranches ne pouvait rester tel qu'il avait été d'abord présenté. Il ne le composa que de deux fa- milles , les Aurifonnes et les Pibifor- mes ; dans la première on ne trouve que les trois genres Haliotide, Sto- mate etStomatèle auxquels nous ren- voyons, et dans la seconde les genres Septaire, Ciépidule , Calyplrée , dans une première section, et Hipponice, Cabochon, Emarginule, Fissurelle et Parmophore dans une seconde. V . ces mots. Ëlainville, dans son Traité de Malacologie, a distribué tous ces genres d'une autre manière; il a ré- duit les Scutibranches à un petit nombre de genres divisés eu deux familles, celle des Otidées ( V. ce mot ) pour les Haliotides et les Au- cyles , et celle des Calyptraciens pour les Calyptrées , les Cabochons et les Hipponices. Nous ne pensons pas que les rapports de ces deux familles soient naturels; nous ne voyons pas non plus que les genres qui consti- tuent la première ( V. Otides) soient liés par des rapports bien appréciés 5 mais nous croyons, au contraire, que ceux que l'on trouve dans la fa- mille des Calyplracieas sont :nieux coordonnés qu'ils uc l'avaient été SCU jusqu'alors , et que, réfoi uiée de cette manière, cette famille n'éprou- vera plus de changemens notables. (D..U.) SCUTIFORMES. Scutijormia . MOLL. Laireille (Fam. nat. du Règn. Ariiin. , p. 202) nommeainsl la seconde famille de Cyclobranclies ; il la com- pose des genres Patelle et Ombrelle qui ne sont pas aussi rapprochés que Latreille pourrait le croire. F", ces mois. (D..H.) SCUTIGER. BOT. cRYPT. Genre bizarre de Champignons inadmis- sible, formé par Paulet pour des Bo- lets et des Polypores. (».} SCUTIGER E. Scutigera. iNs. Genre de la classe des Myriapodes, ordre des Chilopodes , famille des Inœquipèdes de Latreille ( Fam. nat. du Règne Anim. ), établi par La- marck dans son Système des Ani- maux sans vertèbres , et placé par cet auteur parmi ses Arachnides an- tennistes. Suivant Latreille, les ca- ractères de ce genre sont : corps al- longé, mais point vermiforme ou linéaire, divisé, vu en dessous, en quinze anneaux portant chacun une paire de pieds, recouvert en dessus par huit plaques ou demi-segmens , en forme d'écussons , et cachant les spiracules. Pieds allongés , surtout ceuxdes dernières paires, avec le tarse long et très-articulé; yeux grands avec une cornée à facettes. Ces Animaux ont les plus grands rapports avec les Scolopendres , mais ils en diffèrent par plusieurs carac- tères et surtout par les pâtes qui , dans ces derniers, sont égales entre elles ; le même caractère les éloigne aussi des Iules et des autres genres voisins. Illiger { Faune d'Etrurie de Rossi , T. 11 , p. 29(3 ) a donné le nom de Ceimalia à ce genre long-temps avant que Lamarck l'ait établi sous celui de Scutigère. Ce nom de Cer- matie a été adopté par Leach ^ mais Latreille a conservé dans tous ses ou- vrages le nom que Lamarck lui a assigné. Le corps de ces Myriapodes est scu presque cylindrique, long, moins déprimé cjuc celui des Scolopendres, un peu icUéci en pointe à son extré- iTiilé poslericuie et un peu plus large au bout opposé, le diamètie Iran 5- versal de la tèle étant un peu plus grand. Celte lèle est presque carrée. Les yeux sont, suivant Léon Dufour { Ann. des Se. nal. T. 11 , p. 90 ), à laceltes , et loin d'être orbiculaircs comme on l'avait dit avant lui, ils circonscrivent un triangle dont la base est antérieure et arrondie. Los antennes sont insérées au-devant des yeux , sélacécs , presque aussi lon- gues que le corps, composées d'une multitude de petits ;iriicles, et offrent vers le quart environ de leur lon- gueur, à partir du point d'insertion, nn article trois ou quatre l'ois plus long que ceux qui le précèdent et qui le suivent ; à cçt endroil les antennes forment un léger coude. Les palpes maxiîlaiies sont saillans , épineux et filiformes. Les pieds-mâchoires exté- rieurs ou. pieds - mandibules de Léon Dulbur s'insèrent , suivant ce natura- liste, sur un demi-anneau fort étroit plai.é derrière le bord occipital de la têie et caché sous le premier segment dorsal. Ils sont composés de quatre arlicles dont le dernier est un crochet brun modérément arqué. Les deux divisions de la fausse lèvre, comprise entre ces pieds-mâchoires, ont leur bord supérieur entier et garni d é- pines. Savigny ( Mém. sur les Anim. sans vertèbres ) a figuré et décrit , avec une grande exactitude , tous ces organes , et on peut en prendre une idée bien nette en consultant son ouviage. Les huit plaques qui recou- vrent le dessus du corps des Scuti- gères sont assez épaisses, et forment autant de petits boucliers ou écussons picsque carrés. Indépendanmient des ^egmens dorsaux pédigères , Léon Did'our a observé ( Seul, lineatafem. ) deux plaques rétracliles arrondies; au-dessous de ces plaques on observe d'abord deux crochets bruns , acé- rés , à peine arqués, biarticulés ; pui^ deux pièces ovalaires hérissées comme des brosses. Les pâtes diffè- SCU 3oJ rcnt essentiellement de celles des Sco- lopendres; elles tiennent au corps par deux articles correspondans à la hanche et dont le second est très- court ; viennent ensuite deux autres articles plus gros que les suivans , al- longés , formant un angle à leur point de réunion qui représente la cuisse. Une quatrième pièce, plus allongée que la précédente, mais plus menue, forme la jambe, et enfin vient le tarse ; ces tarses , à 1 exception de ceux de la dernière paire de pales, qui, comme on sait, ont bien plus de longueur que les autres, sont com- poses de deux ordres d'articles qui seiHblenl constituer deux pièces dis- tinctes l'une de l'autre. Les pâtes des Scutigèressedésarliculentau moindre contact, et conservent pendant plu- sieurs minutes, après avoir été sépa- rées du corps , une contractilitd sin- gulicî'e presque convulsive. Léon Dufour a remarqué que cette con- traciihtc se conservait d'autant plus long-temps que les pâtes étaient plus postérieures. Léon Uufour ( Annales des Scien- ces naturelles ) a donné l'anatomie d'une espèce de ce genre; et comme auciin auteur avant lui n'a parlé de l'organisation intérieure des Scuti- gères , nous allons donner ici un ex- trait de son travail. Les organes de la digestion se composent : 1° de deux glandes salivaires , moins grandes que celles des Lithobies. Elles ont la forme d'une grappe ovale, blan- châtre et granuleuse , composée d'utricules ovales, oblongues , assez serrées entre elles et traversées , sui- vant leur longueur , par une rainure médiane; 2° du tube alimentaire, qui a la plus grande analogie avec celui des Lithobies. L'œsophage est extrêmement petit , rt il est presque caché dans la tète. Le jabot est for- mé par une légère dilatation de l'oe- sophage , et il se distingue du ven- tricule chylifique par une différence de texture; ce dernier est couvert de cr^ptes glanduleux , roiads ou ovales. Cet organe est brusquement séparé de 1 intestin par un bourrelet annu- 3o3 SCU l;iire oîi s'insèrent les vaisseaux bi- liaires. Ce (jiie l'on peut appeler cœ- cum n'est qu'une diLitaliou de l'in- testm dans lequel Léon Dufour a trouvé quelques crottes gri?âtres ; 3° des vaisseaux hépatiques qui sont au nombie de quatre proportionnel- lement plus courts que dans les au- tres Myriapodes, et dont l'une des paires est plus grosse que l'autre. Les organes mâles de Ja génération sont composés de deux testicules ob- longs , amincis à leur bout intérieur, et confluarît aussitôt en une anse courte qui reçoit le conduit commun des vésicules béminales. Par leur ex- trémité postérieure ils dégénèrent chacun en un CG/za/f/eyè'/e«/ filiforme, qui bientôt oflVe un renflement aussi considérable que le testicule même. Il se rétrécit enfin en un conduit qui va dans l'appareil copulateur. Les vésicules séminales forment la partie la plus apparente de l'organe généra- teur ; elles sont formées de deux utri- culcs ovoïdes , placées vers le milieu de l'abdomen et munies chacune d'un conduit capillaire qui se réu- nissent bientôt en un seul canal plus long que tout le corps de l'Iusecte , et qui s'insinue et s'abouche, après bien des circonvolutions , dans l'ause où confluent les extrémités antérieu- res des organes sécréteurs du sperme. Les organes femelles consistent en un ovaire et deux glandes sébacées; de chaque côté de la partie posté- rieure de Tovalre on aperçoit un dis- que arrondi , semi-diaphane ou opa- loïde , se terminant par un gros pé- dicule. La vulve est armée des deux côtés dune pièce mobile qui doit jouer un rôle dans l'acte de la copu- lation. En enlevant les plaques dor- sales de la Sculigère pour mettre à découvert les viscères, on crève sou- vent des glandes ou des sachets adi- peux d'où s'écoule une liumeur d'un violet rougeâtre ; on trouve aussi au- dessus des viscères des lobules adi- peux, blancs et disposés parfois en mosaïque. CesAnimauxsetiennent pendantle jour dans les greniers ou le!s lieux peu SCtJ fréqnentcs des maisons, le plus sou- vent entre les vieilles planches, les pouties et quelquefois sous li;» pier- res ; ils ne se montrent que la nuit , et on les voit alors courir sur les murs avec une grande vitesse et y chercher des Cloportes et des Insectes dont ils font leur nourriture; ils piquent ces petits Animaux avec le.s crochets de leur bouche , et le venin qu ils dis- tillent dans la plaie agit très-promp— tement sur eux. C'est principalement dans les temps pluvieux que les Scu- ligères paraissent en plus giainl nom- bre. Les habitans de la Hongrie les redoutent beaucoup au rapport d'Il- liger. Le genre Scutigère ne se compose que d'un nombre borné d'espèces : celle qui et ]'eu!-être le même que le Memecy hn de Linné, décrit d'une autre ma- nière. De Cundolle {Prodr. Syst. veget. , .^,p. 7) l'a placé dans la petite famille des Mémécylées , et l'a ainsi caractérisé d'après Loureiro : ralice dont le tube est adhérent à l'ovaire; SCÏ le limbe tronque , ctalé, charnu , en forme (le disque ou d'écu ; corolle à quatre ou cinq pétales conniveus , pliices sur les bords du calice; huit à diï éfamines dont les filets sont flé- chis en dedans , et dont les «in t hères sont courbées, oblongues ; style fili- forme, simple au sommet; baie à huit loges qui renferment chacune une seule graine un peu compiimée. Les deux espèces qui composent ce genre ( Seul nia scutellata et urnbel- lata , Lour. ) sont des Arbrisseaux de l;i Cochinchine , glabres, à feuilles opposées, lancéolées, très-entières, à fleurs bleues ou violettes , portées sur des pédoncules axillaires ou ter- minaux. (o..N,) SCDTUS.MOLL. (DenysMoutfort.) f. Pavois et Parmophork. SCYDMÈNE. Scydmœiws. ins. Sous celle dénomination, signifiant en grec qui a un air triste , nous avons désigné un nouveau genre d'Insectes Coléoptères Peu lamères, de la famille des Palpeurs , réunis par Herbst , Illiger et PaykuU aux Psélaphes , et par Fabricius aux yJnthicus, ou les Wotoxes d'Olivier, mais distincts des uns et des autres par le nombre des articles des l;irses qui est de cinq à tous. F'.VAi.ViùVV.s. Ce genre , que les entomologistes modernes ont adopté, se rapproche de celui de Mastige ; mais il s'en éloigne par plusieurs caractères: les antennes, composées d'articles plus courts et plus arron- dis , et dont le second* aussi grand au moins que le suivant, sont sensi- blement plus grosses vers le bout. Les palpes maxillaires se terminent par un article très-petit et pointu , et qui , dans quelques espèces , est invi- sible ou confondu avec le précédent ou le quatrième, ce qui a également lieu dans plusieurs Briichélytres. Le corselet est presqr.e t;lobuIeux. L'abdomen e.-.t proportionnellement plus court que celui des iMastiges et presque ovoïde. Les cuisses sont en massue. Ces Coléoptères sont très- petits , généralemcnl propres aux contrées septentrionales et tempérées SGY 3o5 de l'Europe , cl paraissent avoir les mê'm<-s habitudes qu<' les Psélaphes. On les trouve aussi à terre , sous les détritus des végétaux , et souvent dans les lieux aquatiques. Du Ros , garde - du -corps du Uoi , a observé que l'espèce nommée Clavatus par Gyllenhal, habile les fourmilières, habitude commune à quelques Psé- laphiens et Braché!^ 1res. Elle forme avec quelques autres une division particulière , remarquable par les an- tennes, dont les trois ou quatre der- niers articles composent une massue ou sont brusquement renflés. Cette espèce a d'ailleurs le corselet plus oblong et sans impressions. Elle est lauve, luisante et un peu pubescenle. Dans celle que nous avons dédiée à Godart et qui est figurée dans notre Gêner. Cnist. et Ins. , les antennes sont insensiblement plus grosses vers le bout. Le corps est couleur de marron foncé, pubescent, avec le corselet presque eu cœur, et offrant vers sa base une impression Irans- verse , mais peu marquée. Dans le Scydmène de Dalman , qui a de grands lapports avec celte espèce, le corps est noir, presque glabre, avec les antennes et les pales fauves. Dans le S. hirticoUe , les quatre der- niers articles des antennes sont plus gros, et le corselet est garni d'un duvet assez épais. V. Gyllenhal, Insect. Suce. T. i et iv. (lat.) SCYDMÉNIDÉS. Scydniœnidea. l^'S. Le docteur Leach [Zool. miscelL. T. m, p. 81) désigne ainsi une petite famille d'Insectes Coléoptères, ayant pour type principal le genre Scyd- mène, et qui viendrait immédiate- ment à la suite de celles des Pséla- phidés et des Slaphylinidés. V. Scyd- mène. (lat.) SCYLLA.RE. Scyllarus. crust. Le nom de Scyllarus avait été donné par Arislote au Crustacé que l'on croyait être le gardien delà Pinnc marine; Belon voyait dans une espèce de ce genre l'Arclos d'Arislote; Rondelet en a formé les Squilles en les prenant pour les Carides des Grecs ou le ooi se Y Gemmai us des Latins ; il y reconnais- sait la Cigale mariue d'Elien ; enfin Scaliger y a cherche; le Crangon d'A- rislole. CesAnimiux portent encore sur les côtes de la Méditerranée le nom de Cigales de me. ; ils forment un genre bien caractéiisé apparte- nant à l'ordre des Décapodes , famille des Macroures, tribu des Scylhn ides, et qui se distingue de tous les autres parla forme des antennes extérieures. Leur corselet est presque carré, un peu plus "large en devant , avec deux i'osseltes arrondies ou ovales, une de chaque côté, le plus souvent situées près des angles antérieurs et desti- nées à loger les yeux. Les pieds mâ- choires extérieurs ressemblent , abs- traction faite (les palpes flageîlifor- mes, aux deux pâtes antérieures; ils sont comme elles courbés en dedans et appliqués l'un contre l'autre dans toute leur étendue. Les antennes la- térales sont dépourvues des filets plu- îiarticidés qui les terminent dans les autres Décapodes ; leur pédoncule est. inséré en dedans des yeux, sur le devant du corselet et composé de quatre articles dilatés latéralement, aplatis; le premier est plus petit que le second et très-peu dilaté sur le côté extérieur; le second est beau- coup plus grand, dilaté à son côté extérieur et arrivant jusqu'au niveau du bord extérieur du test. Le troi- sième est très-petit, placé dans une échancruredu second, etle quatrième est très-large , en forme de triangle renversé , avec la base et le bord ter- minal anondi. Lesantennes mitoyen- nes sont placées au milieu de la lar- geur du corselet, enlie les extérieu- res et se to'.chent; leur pédoncule est composé de cinq articles presque tous cylindriques et terminés par deux petits appendices dont le supé- rieur un peu plus long , en cône al- longé , pluriarliculé, et dont l'infé- rieur plus court, mais plus gtos, presque ovoïde, Irès-fincment sirié transversalement et finissant brus- quement en une pointe divisée en petits articles. Le côté supérieur forme, avant celte pointe , une gout- SCY tièrc garnie d'une double frange de cils. Ces antennes sont plus longues que les latérales, avancées et faisant un coude à l'extrémité du second ar- ticle cl à celle du quatrième. Les yeux sont placés dans les fossettes du corse- let dont nous avons parlé plus haut; ils sont trcs-écartés l'un de l'autre et posés sur un pédicule assez gros, mais très-court. Les pales sont composées de cinq articles dont les deux pre- miers sont très-courts, le troisième le plus long de tous, le quatrième court, et le cinquième plus long que le quatrième, mais beaucoup plus couit que le troisième; le tarse ou .sixième article est conique, compri- mé, et finit en une pointe très-aiguë et un peu courbée eu crochet. Dans les femelles, le cinquième article des pâtes postérieures est prolongé à l'angle in- férieur de son extrémité en manière de dent ou de doigt. Ces pâtes sont plus courtes, et leurs points d'inser- tion forment deuxlignesquidivergent d'avant en arrière, de sorte que l'in- tervaile pectoral compris entre elles forme un triangle allongé. Le dessus du lest de ces Crustacés est ordinai- rement raboteux et quelquefois angu- leux ou garni d'une multitude d'im- pressions qui représentent une appa- rence de sculpture. La queue est longue , large , composée de six seg- mens dont les côtés forment chacun plus ou moins un angle ; le dessous n'offre , dans les deux .-exes, que huit appendices , quatre de chaque côté. Ils sont petits et couchés transversa- lement sur le dessous des anneaux ; ils sont composés d'une lame mem- braneuse presque en forme de spa- tule ou elliptique, bordée de cils et portée sur un court article servant de pédoncule. Celte lame est doublée aiix deux premiers appendices du mâle et peut-être aussi aux autres. La femelle diffère sous ce rapport de l'autre sexe en ce que ses appendices sont accompagnés d'un filet mem- braneux , long , de trois articles , ci- lié ou velu au bout, et servant à re- tenir les œufs. L'extrémité de la queue est garnie de cinq feuillets à SCY peu près semblables à ceux des Lan- goustes. Les Scyllares sont assez communs clans nos mers et se plaisent surtout dans les terrains argileux à demi- uoyes ; ils se creusent des terriers un peu obliques d'oii ds sortent quand la mer est calme pour aller cbercher leur noinrilui e. ils nagent par bonds, et leur natation est aussi bruyante que celle des Palinures. Pendant la saison de leurs amours, ils s'ap])ro- chent des endroits tapissés d'Uives et de Fucus. Les femeiles n'abandon- nent leurs œufs, qui sont d'un rouge vif, qu'après qu'ds sont développes. On mange ces Crustacés dans nos provinces méridionales , et la cbair du Scyllare oriental égale par sa bonté celle des meilleurs Crustacés de nos mers. Ce genre se compose de septàliuit espèces. Leacli en a retiré une dont il .1 fait son genre Ibacus qui n'a pas été adopté par Litrcille. A l'exem- ple de ce savant nous divisons ce genre ainsi qu'il suit : A. Second article des pieds -mâ- cboires extérieurs sans divisions trausverscs ni dentelures, imitant une crête le long de son côté exté- rieur; yeux situés près des angles an- téiieurs et latéraux du lest. 1. Une pièce crustacée et avancée au milieu du front. SCVL1.ARE LAKGE, ScyllaiKs la'iis , Lnlr.; Sc^. liai e orienta!, Boic; la fe- melle; Scylle oricutid, Risso. Sqnille large ou Orchelta , Fiondel. ( llist. do Poiss. , Piv. 18, cbap. .5 ). Cette espèce est une des plus gran- des connues; elle atteint jusqu'à un pied de long; sa carapace esl; tuber- culeuse et chagrinée, sans arêtes triangulaires; ses bords latéraux et ceux des articles de labdomen sont crénelés. On trouve ce Grustacé dans 1,1 Méditerranée, et nous en avons rtçu un individu pris dans les mers dei Antilles. ■2. Point de pièce crustacée et sail- lante au milieu du frout. SCY 3o6 ScYiiLARE Ours, Scyllarus arctus , Latr. ; Cancer arctus , L. , Rondel. , Hist. des Poiss. , liv. 18, ch;ip. 6; Rœm. , Geii. Ins., tab. Sa, fig. 8; Herbst , Cane. , tab. 3o , fig. 3. , Cette espèce est couverte de séries d'épines et de granulations sur le corselet. Les antennes extérieures sont profondément dentelées sur les bords. Elle est très-commune dans la Wcdilerranée. B. Second article des pieds-mâ- cboires extérieurs divisé par des li- gnes enfoncées et transverses; son côté extérieur dentelé en manière de crête. Yeux situés à peu de distance du milieu du front et de l'origine des antennes intermédiaires. Celle division correspond au genre Ibaciis de Leach. Elle ne renferme que le Scjllarus incisas de Pérou et Latreille , Jbacus Peroni , Leach, Zool. Jlliscel. T. 11 , tab. j 19 ; figuré dans les planches de l'Encyclopédie, vingl-quatriéme partie , pi. 020. Sa carapace esl très-large, crénelée anté- rieurement, à cinq dents et pourvue d'une échancrure profonde sur les côté.'^. Il a clé rapporté de la Nouvelle- Hollande par Pérou et Lesueur. (g.) SCYLL ARIDES. Scyllarides. CRUST. Tribu de la famille des Ma- croures , ordre des Décapodes , établi par Latredie, et ayant, selon lui, pour carsclères : post-abdomen ter- miné par une nageoire en éventail, presque membraneuse postérieure- ment. Tous les pieds piesque sem- blables, non en pince; les deux an- térieurs seulement un peu plus ro- bustes dans la plupart; les deux der- niers des femelles ayant leiu' avaut- derniei- article armé d'une dent. Des- sous du post-abdomen n'offrant dans les deux sexes que quatre paires d'appendices, et dont les deux pre- miers situés sous le second segnrent; l'une des deux branches ou divisions de ces appendices , ou du moins de ceux de la seconde paire et des sui- vantes, très-courte et en forme de dent dans les mâles, linéaire et biar- 3o6 SCY ticulëe dans les femelles; l'autre divi- sion en forme de lames ou de feuillets. Les quatre antennes insérées sur une même ligne; les intermédiaires por- tées sur un loiii!; pétloncule et termi- nées par deux filets articulés, très- courts ; tige des latérales avortée; leur pédoncule composé d'articles fort larges et formant une crête le plus souvent dentelée. Test déprimé , presque carré ou Irapéziforme et plus large en devant. Animaux tous ma- rins. Cette tribu embrasse le genre Scyl- larus de Fabricius. D'après i;i mé- thode de ijcach, elle se composerait de trois genres, Scyllarus , 'Ihenus et Ibacus -jVa^^M Latreille (Fam. nat. du Règne Animal ) n'a pas iugé le der- nier assez bien caractérisé , il le réu- nit aux Scyllares proprement dits , et sa tribu ne comprend que deux gen- res, Scyllare et Thèue. V. ces mots. (G.) SCYLLEE. Scyllœa. moll. L'ex- cellent Mémoire que Cuvier a pu- blié en i8o5 dans le tome vi des Annales du Muséum, sur le genre Scellée , mériterait d'être copié dans son entier si la concision de ce Dic- tionnaire ne s'y opposait j nous lui emprunterons des détails précieux. Séba , dans son Thesaïaus (T. i , pi. 64 ) , est le premier qui ail figuré le Scyllée ; mais , comme il le prenait pour un jeune Poisson , il l'a repré- senté en conséquence le dos en bas , et a donné le nom de nageoires aux appendices brancliifères. Sans rectifier tout-à-fait l'erreur de Séba , Linné la fit sentir cependant lors- qu'il décrivit en 1764 le cabinet de la princesse de Suède, dans lequel il ob- serva plusieurs individus d.e Scyllée; il leur donna alors le nom de Lièvres marins. On trouve dans le Voyage à la Chine par Osbeck, 1767, une des- cription de l'Animal de Séba. Ce voyageur ne tomba pas dans l'erreur de cet auteur, et rendit à l'Animal «a position , c'est-à-dire qu'il ne prit pas le ventre pour le dos; il obseiva très -bien que le sillon, qui règne dans toute la longueur de la face ab- SCY dominale , est destiné à fixer l'Ani- mal aux tiges de fucus auxquelles il aime à s'attacher. Malgré ces obser- vations dOsbeck, Linné , en publiant sa douzièuie édition du Systema iia- turœ , décrivit l'Animal à l'envers, croyant qu'il s'attachait par le dos aux fucus, et, sous le nom de Scyllée, proposa un genre qui depuis a été conserve. Il confondit sous le nom de bras et les tentacules et les appen- dices latéraux. Il était difficile aux observateurs qui vinrent après cette époque de savoir à quoi rapporter la description de Linné ; il fallait à Fors- kcihl une grande habitude pour rap- porter au genre Scyllée l'Animal qu'il trouva dans la mer Rouge , et l'on doit s'étonner que, sans rectifier les caractères génériques de Linné , il décrivit l'espèce qu'il crut nouvelle à la manière d'O.sbeck, c'est-à-dire dans sa position naturelle. Voulait-il par- là faire une critique du genre de Linné, ou tout au moins de ses carac- tères.' ['allas ne dit qu'un mot du genre Scyllée, et il indique avec sa sagacité habituelle qu'il avait adoplé l'opinion de Forskahl; c'était la seule en effet qui fiit soutenable pour les pei sonnes un peu versées dans la science. Un contre-sens fort difficile àexpliquer est celui qu'a faitGmelin; il admet la caiactérislique du genre telle que Linné l'a faite; il décrit l'espèce connue par lui comme s'at- tachant par le dos, et, admettant l'es- pèce nouvelle de Forskahl, il déciit le sillon ventral que , tout à l'heure, il indiquait sur le dos de la première espèce. Bruguière , qui fit co|)ier presque toutes les figures de l'ou- vrage deForskah!, dans l'Encyclopé- die, oublia précisément celles-là , de sorte que nulle part dans cet ouvrage il n'est fait mention du genre ijui nous occupe. Les incertitudes dont il était enveloppé déterminèrent Cuvier à en donner de nouveau la descrip- tion et la figure d'après nature dans son Tableau élémentaiie d'Histoire naturelle publié en 1798. Quoiqu'il ne connût pas alors ce qu'avaient publié Osbeck et Forskahl, il tomba SCY cependant d'accord avec eux sur la manière d'envisager l'Animal. La- raat'ck , dans le Système des Animaux sans veitèbres, ne crut pas devoir adopter le genre Scyllëe; il le con- ronail avec les Triionie». C est en effet avec elles qu'il a le plus de rap- ports. 13osc , dans sou Histoii'e natu- relle des Vers , a bien adopid le genre, mais il en a dénaturé tcUcnieul les caractères, que ce n'est plus du genre de Linné q.t'il s'agit, mais bien du genre Glaucus. La confusion se trouve donc fort grande , et rend im- possible , en suivant l'ouvrage de Bosc, de retrouver la Scyllée de Linné; l'embarras augmente encore par ce qu'il en dit dans le nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle : fort de ce qu'il avait dit précédem- ment, et que personne n'avait relevé , il ne craint pas d'avancer qu'on peut rejeter comme inceitnine la Scyllée de Linné , et distinguer fort bien son genre Scyllée des Tritoiiies par la position de l'anus qui, dit-il, est dor- sal dans ce genre, et latéral dans le premier. Ceci prouve que Bosc parlait de deux genres qui lui étaient incon- nus, et la rare aL.suiance avec la- quelle il les sépare et les caractérise , a droit de surprendre de la part d'uu naturaliste tel que lui. On ne conçoit pas non plus comment il a pu avoir des doutes sur un genre établi par Linné et confirmé par O.-bcck , Fors- kahl et Cuvier. L'ouvrage de Bosc , qui se répandit beaucoup lors de sa publication, fut cause certainement des erreurs que les naturalistes, qui le suivirent, ont commises; c est à cela que l'on doit attiibucr celle de notre savant ami et collaborateur Bory de Saint-Vincent qui , dans son Voyage auv îles d'Afrique, donna le nom de Scyllée au Glaucus à l'imi- tation de l'auteur de l'Histoire des Vers. Ici se termine le résumé histo- rique de Cuvier, puisque c'est à cette époque qu'il publia le jMémolre im- portant dont nous avons parlé. Nous allons examiner maintenant ce qu'est devenu le genre qui nous occupe chez les auteurs qui ont écrit depuis ce SCY 5o7 moment. Le Mémoire de Cuvier dut avoir et eut en efiet une grande in- Ruence sur les classificateurs , et nous voyons que d'abord L imarck en pro- fita ; il adopta le genre Scyllée dans sa Philosophie zoologique où il fait partie des ïrilonieus, placé entre les EoUdes et les ïrilonies. Cette amé- lioration fut maintenue sans change- ment dans l'Extrait de son cours, aussi bien que dans son dernier ou- vrage. Dans l'intervalle de ces deux ouvrages de Lamarck , oii les indica- tions de Cuvier sont si utilement et si habilement employées, parut le Règne Animal de ce giand anato- miste qui les confirma et forma la famille des Nudibranches des mêmes genres que celle desTritoniens, en y ajoutant cependant les genres Poly- cère et Tergipe. Plusieurs genres ayant été établis par Oken et Blain- ville , et devant entrer parmi les Nu- dibranches , Férussac les y introdui- sit eu divisant cet ordre en trois fa- milles ; la seconde, qui porte le nom de Trilonies, contient le genre Scyl- lée avec les Trilonies, Doto etThélys. Lati eille (Familles naturelles du Rè- gne Animal, p. 174) adopta les trois familles de Férussac, leur donna d'autres noms et y fit quelques chan- gemens peu importans. Il donna le nom de Séribranches ( F . ce mot ) à la famille qui peut correspondre à celle des Trilonies; elle ne renferme que les trois genres Tritonie, Thétys et Scyilée. Cette famille est très-bien caractérisée, et soufi'rira peu de chan- gemens. Blainville (Traité deMalac, p. 487 ) l'a composée absolument de la mêuie manière en lui donnant le nom de Dicères ( V. ce mot au Sup- plément ). Quoiqu'il n'ait pas connu alois la famille des Séribranches de Latreillo , cette coïncidence est re- marquable, et prouve en faveur de la validité des rapports donnes en dernier lieu aux Scyllées, lapports qui confirment ceux qu'avait indiqués Cuvier. Voici de qneîle mirière Blainville caractéiise ce genre : corps allongé, très- comprimé , convexe à son côté dorsal, pourvu d'un pied 30* 3o8 SCY droit caualiciilé et ventral; tête dis- tincte , avec deux grands lentacides aurifonnes, fendus au côté inicrnc; ljoiic[ie en fente entre deux lèvres longitudinales , et armée d'une paire de dents latérales, semi -lunaires , fort grandes, agissant comme des lames de ciseauv ; organes de la res- piration en forme de petites houppes répandues irrcgulièren:ent sur deux paires latérales d'appendices de la peau. Organes de la génération réunis à une ouverture antérieure du côte droit; anus dans le milieu du même côté. Nous avons vu que Forskahl , trompé par la manière peu ration- nelle dont Linné avait caractérisé sa Scyllée pélagique , avait fait un dou- Lle emploi bien excusable en établis- saut sa Scyllœa go?nfodensis qui est le même Animal. On ne doit donc pas suivre l'exemple de Gmelia qui adopta ces deux espèces sans criii- que , et quoique leurs caractères fussent en opposition. Le genre Scyl- lée resta donc composé pendant très- long-temps d'une seule espèce; ce n'est, en effet, que depuis quelques années que Quoy et Gaimard en fi- rent connaître une seconde dans la relation du voyage delà corvette VU- ranie. ' Scyllée pélagienne , Scjl/œa pe- lagica, L. , Gmel. , p. 3i47, n. i , ibid. ; Scyllœa gomfodensis , n^» 2, Forsk. , Faun. arab. , p. io5 , n° i3 , et Icon. , pi. 54', Séba , pi. 7^ , fig- 10; Cuvier , Tabl. élément, d'flist. natur. , pi. 9> ^ig- ^J^> iàid. , Ann. du Mus. T. VI , pi. 61 , fig. 1-7 ; Lamk. , Anim. sans vert. T. vi, p. 5o6; BlainvilIe,Malac.,pl. 46, fiig. 3. De l'océan Indien , de la mer Rouge , etc. , sur les Fucus. Scyllée tal ve , Scyllœa fulva , Quoy et Gaimard , Yoy. autour du inonde, Atlas zool.,pl. 66, fig. 3. Des mers de la Nouvelle-Hollande. (D..11.) SCYLLIORHIN. pois. (Blainville.) Sous- genre de Squale. V. ce mot. (c.) SGYLLIUM. POIS. V. Roussette; SCY SCYMNE. Scymnus. ins. Genre de Coléoptères établi par Herbst aux dépens de celui des Coccinelles , mais dont il n'est distingué par aucun caractère important , ce qui a déter- miné llliger eî plusieurs autres en- tomologistes à le rejeter. Les espèces dont il se compose sont généralement noires , tachetées de rouge et souvent nn peu pubescentes. Quelques-unes, telles que les Coccinelles yJhietls, discoidea, atra de Gyllenhall , ont le corps presque ovoïde ou ovale; celui des autres est plus ou moins héinisphérique. 7^. cet auteur, Insect. Saec.T. iv, p. 192. (lat.) SCYMNUS. POIS. (Cuvier.) r. Leiciies au mot Squale. * SCYPIIE. POIS. Espèce du genre Esturgeon. P'. ce mot. (b.) * SCYPHÎA. PSYcn. (Spongiaires.) Okeri forme sous ce nom une divi- sion pour les Eponges qui, étant creuses en forme db tuyau ou do coupe , sont composées d'un tissu feutré; tels sont les Spoitgia Jislu- laris , infundibularis ,e\.c. (b.) SCYPHIFERUS. bot. crypt. [Li- chens.) Weiss et Weber écrivent ainsi le mot Scyphophofus , auquel nous renvoyons. (a. f.) * SCYPHIPHORA. BOT. phan. Gaertiier fils [Carpolog. , p. 91 , tab- 196 , fig. 2) a décrit et figuré sous le nom de Scyphiphora hydrophilacea un fruit provenant des collections de Banks, oii il était nommé Hydro-~ pkylax. Ce fruit esi une drupe sèche, petite, oblongue , légèrement com- primée, marquée de huit sillons lon- gitudinaux , couronnée par le calice membraneux et renfermant deux noyaux. Le sarcocarpe est subéreux- amylacé , dépourvu de suc , recou- vert d'un épiderme épais et glabre. Les deux noyaux sont oblougs , sillonnés d'un côté, plans de l'autre ou ils s'appliquent l'un contre l'au- tre ; chacun de ces noyaux contient une seule graine située dans la par- tie supérieure , pourvue d'un albu- SCY meu charnu , blanc , qui renferme dans son milieu un embryon oblong cl légèrement coudé. Lie genre Scjphiphoiu a été adopté récemment par blume. Il paraît être le même que le Sarissus de Gaertner père , et il appartient à la famille des Rubiacées. (g..n.) SCYPHIPHORUS. BOT. ciiYPT. [Lichens.) Ventenat écrit ain«i le mot Scjpàophorus. V. ce mot. (a. F.) SCYPHIUS. POIS. Risfo a proposé ce genre parmi les Poisson» loplio- branches , voisin des Hippocampes et des Syngnathes. 11 lui donne pour caractères : un corps effilé , droit , graduellement atténué vers sa partie inférieure; une bouche cylindrique, en flûte , et une seule et unique na- geoire sur le dos. Ce sont des petits Poissons des sables et des Coraux , qui vivent dans les eaux du golfe de Nice. On en connaît cinq espèces que Risso nomme Scyphius fasciaiiis , joapaciniis , tùolaceiis , annulatus et litloralis. (less.) SGYPHOFILER. bot. crypt. [Fougères.) Genre indiqué par Du Petit-Thouars et fondé sur une Plante de Madagascar qui, d'après le carac- tère qu'il en donne, ne paraît pas différer des Dauallia. (ad. b.) SCYPHOPHORE. Scyphophorus. bot. crypt. [Lichens.) Ce genre a éié créé par Acharius dans son Pro- drome de la famille- des Lichens ; mais ce botaniste crut devoir plus tard changer ce nom en celui de Ce- nomyce. IJe Candolle et plusieurs autres naturalistes adoptèrent ce genre , et nous les avons imités. Les Scyphophores sont des Lichens à thalle foliacé , imbriqué ou lacinié , sur lequel sont posés des podétions en godet [scyphuli) dont la forme est fort diversifiée, et dont la marge supporte des céphalodes de couleur et de grosseur variables ; ces scy- phules sont prolifères , radiées , den- tées, simples, rarement rameuses, creusées plus ou moins profondé- ment; quelquefois les céphalodes SCY 3()9 sont ki gros et si nombreux , qu'ils bouchent exactement la scyphulc; quelquefois aussi la marge n en sup- porte; qu'une ou deux d'une liè.s- prtile dimension. jNotrc genre i^cy- phophore renferme les genres Scy- phophorus et HelopocUuni de De Can- dolle; il est formé aux dépens des deuxième , troisième et quatrième sous-genres du Cenumyce d'Acharius, Scyphophora , Schasrnaria et ILelo- podia. Quelques auteurs estimables sont disposes à ne voir , dans toutes les espèces connues, qu'un seul type ' dont les formes s'altèrent et ne cons- tituent tout au plus que des variétés. Ce genre en eîFet^est éminemment polymorphe; les espèces qui le ren- feruicnt se plaisent sur la terie et sur les arbres en décomposition , dans les lieux bas et élevés, secs et hu- mides. Noire collaborateur Bory de Saint-Vincent avait précédemment établi ce genre, dans son Voyage en quatre îles d'Afrique , sous le nom de Fyxidaria. Eschveilcr , d'après Martius, conserve au Scyphophore celui de Capitalaria-. mais il y fait entrer nos Cladonia. On voit com- bien la synonymie de ce genre a été flottante et incertaine. On attend avec impatience une Monographie des Cénomycées. Delise, qui y tra- vaille depuis long-temps , rendra un grand service à la science en dé- brouillant ce chaos. Les Scyphopho- res sont nombreux; l'un d'eux avait acquis une grande célébrité en ma- tière médicale, c'est le Scyphophorus py. vida fus, D. C, FI. Fr. , sp. 916 , employé avec des succès constatés contre la coqueluche des enfans. Nous avons fait figurer une char- manie espèce , sous le nom de Scy- phophorus g/andu/osus, dans notre Méthode lichénographique , tab. 5 , lîg. n ; elle est originaire du détroit de Magellan , d'où elle avait été rap- portée par Commerson. On a donné aussi le nom de Scy- phophore à la troisième section du genre Cenomyce d'Acharius , lequel doit rentrer, avec le Schasmaria ^ dans le genre Scyphophore. (a, F.) 3io SGY SGYPHULE. Scyphulus. kot. ciiYPT. {Lickens.) C'est le nom que les lichénogiM plies donnent ordinai- rement aux organes carpomorphes qui ressemblent à de petits enton- noirs, et dont la marge est surmon- tée de tubercules charnus de cou- leur diverse, f^. Scyphopiioue. Ils n'appartiennent qu'aux Cénomycees. (A. F.) SCYTALIE. Scjtalia. bot. phan. Roxburgh a donné ce nom à une Plante de la famille des Sapindacées déjà décrite par Wiildetjow sous le nom de Sclileic/ieia trijuga , et rap- portée depuis par Jus->ieu au genre Melicocca. V . Scîileichera. (camb.j Gaertner a aussi donné le nom de Scylal'ia au genre Euphoria, L. V. Litchi. (b.) * SCYT ALTON, bot. piian. (Dios- cori'le.) Syn. de Cotylédon umbilicus, \a. P". Cotylet. (c.) SCYTHALE. bept. oph. Ce genre, appartenant à la division des Scr- pens venimeux à crochets isolés , ne aiOere guère des Vipères que par un seul CHraclère ; mais ce caractère suf- fit pour qu'on puisse distinguer un Scythale au premier aspect : les ban- des sous-caudales sont d'une seule pièce comme les bandes sous-abdo- minales, en sort3 que, suivant la classification de Linné, les Scytha- les , quoique extrêmement voisins des Vipères , appartiendraient au genre Boa et non au genre Coluber. Les Scytliales diflèrent d'ailleurs des Crotales par l'absence de ce qu'on a si improprement nommé chez ceux- ci la sonnette ou les grelots, et par celle des fossettes que l'on remarque derrière les narines dans ce groupe et dans quelques autres. La têle , large et très-renûée postérieurement, est presque entièrement couverte de petites écailles carénées dont la forme est ovale , et qui sont très-sembla- bles à celles du corps ; on voit au contraire quelques plaques sur le pourtour de la commissiue des lè- vres, vers les narines, vers l'extré- SCV mile du museau et à la région infé- rieure de la tête. La queue est courte et très-grêle; l'anus est simple et ne présente rien de particulier. Enfin nous nous sommes assuré que les cro- chets venimeux étaient semblables à ceux des "Vipères. Un fait qui nous paraît ti ès-rcmarquable, et qui mon- tre combien se tromperaient ceux qui voudraient éloigner les Scytliales des Vipères, et les rapprocher des Boas à cause de la non division de leurs bi^des caudales , est celui que nous avons observé chez un Scythale d'Egypte. Cet individu, appartenant à l'espèce que nous avons nouimée Scythale Fyramiclum , avait plusieurs des bandcî sous-caudales de la der- nière moitié de la queue , divisées en deux portions par un sillon médian et semblables par conséquent à celles des Vipères et des Couleuvres. L'une des bandes sous- abdominales du même individu présentait également une division sur la ligne médiane. Le genre Scj thaïe, proposé assez anciennement par Latreille, a été adopté par la plupart des erpétolo- gistes , et nommément par Daudin, Dumcril , Cuvier et Mer rem ; mais le plus ancien de ces auteurs, Daudin, le seul qui se soit occupé avec quel- que détail des espèces de ce groupe, n'avait pas apporté à ce travad diffi- cile cet espiit de doute et de criti- que éclairée si utile au naturalisteob- servateur et si indispensable au com- pilateur; et l'histoire des Scy thaïes est encore à faire. Cuvier a montré, dans son Règne Animal, que, sur les cinq espèces décrites par Daudin , deux appartiennent à un autre groupe d O- phidiens , deux ne peuvent être con- sidérées que comme très-douteuses, et une seule se trouve établie sur des caractères réels et certains. Cette der- nière et une espèce égyptienne que nous avons étabhe tout récemment, sont les seules que nous décrirons ici. Le Scythale zig-zag, Scythale bizonatus , Daud. C'est V Horatta-pam deRussel et \eBoa Horatta de Shaw. Sa longueur est d'un pied et demi environ. Le dessus de son corps est SCY d'un brun foncé , avec deux lignes longitudinales jaunâtres. disposées en zig-zag (une de chaque côte). Il existe aussi sur le milieu du dos une rangée de petites taches jaunâtres bordées de noir. Le dessous du corps est d'un blanc jaunâtre , avec quelques points obscurs sur chaque côté des plaques. On compte cent cinquante bandes sous l'abdomen, et seulement vingt- cinq sous la queue. Ce Serpent ha- bite la côle de Coromandel où on le regarde comme une espèce extrême- ment dangereuse. Le SCYTH ALE DES PYRAMIDES, Scj- thale Pyramidum, Nob. Nous avons décrit cette espèce , et nous lui avons donné ce nom dans le gr;ind ouvrage sur l'Egypte oij elle aviit été figurée pi. 8 , tig. 1 , sous le nom de Vipère des Pyramides. Elle est très-voisine de la précédente par sa taille et ses proportions , et même par son sys- tème de coloration et le nombre de ses bandes abdominales et caudales ; il existe ordinairement de cent soixante-dix-huit à cent quatre-vingt- trois des premières , et de trente-deux à trente-huit des secondes. Le dessus du corps est brun avec de petites bandes irrégulières, blanchâtres, composées pour la plupart d'une ta- che centrale arrondie , et de prolon- genieus plus étroits dirigés transver- salement sur les flancs; ces bandes sont ordinairement au nombre de trente-six ou quarante. Le dessous du corps est blanchâtre ; et il existe sur les bandes sous-abdominales et sous- caudales, de petits points noirs dont quelques-uns, placés sur la ligne mé- diane , sont peu distincts. Ce Scy- thale est commun aux environs des Pyramides; le peuple de cette partie de l'Egypte connaît bien le danger de sa morsure, et le redoute beaucoup. On le trouve aussi assez souvent dans les lieux bas des habitations du Caire, et on le voit quelquefois même parve- nir jusque dans les étages supérieurs et se fourrer dans les lits qu'il y ren- contre. C'est le plus souvent au sujet de cette espèce que l'on a recours aux psylles ( V. Serpens ) qui , en 8CY Su imitant le sifflement des Serpens , tantôt celui plus sonore du mâle , tantôt celui plus étouffé de la fe- melle, savent très- bien faire sortir les Scy thaïes des réduits obscurs o\x ils se tiennent cachés. Un fait assez curieux, c'est que les psylles, ordi- nairement payés en raison du nom- bre de Serpens dont ils ont réussi à délivrer une maison , ont le plus sou- vent soin d'v en introduire eux-mê- mes avant de procéder à leurs re- clierches. Nous regrettons que les limites de ce Dictionnaire ne nous permettent pas de nous étendre da- vantage sur ce sujet fort curieux, et nous obligent à renvoyer à notre des- cription des Reptiles d'Egypte ( in- sérée dans le grand ouvrage sur l'IC- gyple), et notamment aux articles que nous avons consacrés à l'histoire de notre Scytliale des Pyi'amides et à celle de la Vipère Hajé. Le nom de Scy thaïe , tiré du nom grec d'un Serpent mentionné pai Ni- candre, et qui serait, d'après Cu- vier , l'Eryx turc, n'appartient pas seulement aux véritables Scythales; c'est aussi le nom spécifique d'un Boa ( P'. ce mot ). Suivant quelques auteurs, on doit au contraire rap- porter aux vrais Scythales le genre Lachesis de Daudin , dont le type est le Crotatus rnulus de Linné, ou Scy- tkalti catenatus de Latreille; mais, d'après Cuvier, cette espèce, et le Scytliale ammodites de Daudin lui- même , qui ne sei ait qu'un double emploi , auraient les plaques sous- caudales doubles , et ne différeraient pas du Coluber Alecto de Shaw. On peut ajouter que, même en admettant comme exactes les descriptions de Daudin , le genre Lachesis devrait être supprimé , teint ses caractères différeraient peu dans ce cas de ceux des Scythales. (is. g. st. -h.) SGYTHION. BOT. PHAN. L'un des synonymes antiques de Réglisse, (b.) " * SCYTHIQUE. MAM. Espèce du genre Homme. F', ce mot. (b.) SGYTHROPS. OIS. Genre de la première famille de l'ordre des Zy- 5i2 se Y godactyles. Caractères : bec long, fort, dur, conico-convexe, plus haut que laigc , déniimé sur le fiont, di- laté sur les côtés, très-couibé à la f)oint6, sillonné en dessus et laléra- ement ; bord des maniUltules en- tier; narines placées de chaque côté de la l)ase du bec, percées derrière la masse cornée , à moitié Cermées en dessus par une mend)rane nue et s'ouvrant du côté des joues; pieds courts et robustes ; quatre doigts : deux antérieurs soudés à la base, deux postérieurs libres. Ailes lon- gues ; les deux premières rémiges étagées, la troisième la plus longue; queue très-longue, arrondie. On ne compte encore dans ce genre, dont la création est due à Lalham , qu'une seule espèce , et même ne se Irouve- t-elle que trcs-raremeut dans les collections. Elle est originaire de rOcéanie , oîi elle fut observée pour la première fois par Phllipp , gou- verneur du Port- Jackson , et par Wilhe, chirurgien de la colonie. Ils en envoyèrent la dépouille en An- gleterre, et l'accompagnèrent d'une fort bonne figure. La description qu'ils firent de l'espèce se borna en quelque sorte à ses caractères physi- ques, de manière que tout ce qui a trait à ses mœurs ou à ses habitudes est encore presque entièrement igno- ré. Le professeur Reinwardt, qui fut envoyé par le gouvernement des Pays-Bas en diverses contrées de l'Australasie, afin d'y recueillir des documens sur l'histoire naturelle , rapporte que le Scylhrops est en gé- néral peu commun dans tous ces pa- rages oia on le considère comme un baromètre vivant; et, en effet, U pa- raît , d'après les rapports les mieux circonstanciés, que l'on peuttireide certains cris , de certains mouvemens brusques et inquiets de cet Oiseau, des présages assurés de pluie , de va- riations ou de modifications atmos- phériques. D'après les renseigne- mens acquis par ce même voyageur, les Scythrops seraient au Port-Jack- son des Oiseaux de passage conslans ; ils y arriveraient en octobre par pe - SCY tites troupes de sept à huit au plus, et souvent de trois à quatre; ils y séjourneraient plusieurs mois, puis se retireraient vers le nord de la Nouvelle Hollande pour s'y occuper de la ponte. Ils sont d'un naturel tort sauvage, ne se montrent guère que le matin et le soir , recherchent pour leur nourriture les insectes et les fruits de piment. Leur vol est irré- gulicr, et, lorsqu'ils s'y livrent , ils tiennent leur queue étalée en éven- tail. Scythrops présaueur , Scythrops Novœ-Holla/idlœ , Lath. , Tenim. , Ois. color. , pi. 290. Parties supé- rieures d'un gris bleuâtre,, avec l'ex- trémité des plumes noire ; reclrices étagées, marquées d'une bande noire avant l'exlrémilé qui est blanche et layée intérieurement, à l'exception des deux intermédiaires , de blanc grisâtre; tête, cou et parties infé- rieures d'un gris très - clair ; bèc grisâtre; pieds d'un bleu noirâtre. Taille, vingt-cinq pouces. Les jeunes au sortir du nid ont le bec gros et court; il s'allonge dans la première année; alors le gris-clair du plumage se nuance de roussâtre qui termine aussi toutes les plumes des parties supérieures. (dr..z.) SCÏTINIUM. BOT. CRYFT. {U- chens.) Sous-genre du Collema d'A- charius, qui renferme les espèces à thalle sous -imbriqué , foliacé , à lobes éloignés , épais , gonflés et nus ; quatre espèces, dont deux exotiques, le constituent. (a. f.) SCYTODE. Scytodes. arachn. Genre de l'ordre des Pulmonaires , famille des Aranéides , section des Dipneumones, tribu des Inéquilèles, établi par Latreille qui lui donne pour caractères : six yeux disposés par paires , une de chaque côté dans une direction oblique et dont les yeux sont contigus , la troisième in- termédiaire , antérieure et dans une direction transverse : la première paire de pieds et ensuite la qua- trième plus longues. Ce genre se dis- tingue des ïhéridious , qui ont d'ail-r SCY leui's beaucoup de caraclères com- muns avec lui , par le uorabic des yeux qui est de huit dans ceux-ci. Les Ei)isiucs, quoique ayant encore huit yeux, s'en éloignent, parce que ces yeux sont places sur une éléva- tion commune. Enfin le genre Fhol- CK5,qui termine la Irihu, est séparé par la longueur relative des pâtes dont la première paire et la se- conde ensuite sont les plus longues. Ce genre se compose de deux espèces ; l'une d'elles a été observée à Paris et aux environs de iNlarseille, oli nous l'avons aussi trouvée plusieurs fois. La ScYTODE TiiORACiQUE , Scyîodes thoracica, Latr., Gen. C'/usf. el Ins. T. 1 , p. 99 , tab. 5 , fig. 4. Longue de trois lignes à peu près; corps d'un beau jaune tacheté de noir ; corselet grand et très-bombé, présentant en dessus deux lignes noires et longi- tudinales. Celte Araignée se trouve dans les maisons. Quelques indi- vidus passent l'hiver dans des re- traites qu'ils se choisissent , et pa- raissent au commeiîcemcnt du prin- temps ; elle se file une toile grande , composée de fils lâches et flottans, et pond en juillet; son cocon est glo- buleux et formé d'une soie com- pacte. Nous avons donné une figure gros- sie de celte espèce dans notre Ico- nographie du Règne Animal de Cu- vier ( première livraison : Arach- nides , pi. I , f. 3 et 5 a ù). Audouin a donné , dans l'ouvrage d'Egypte, la description de deux espèces figurées par Savigny. L'une est la Sc^tode thoracique , et l'autre la Scytode blonde. (g.) SCYTONÈME. Scytonema. ]?ot. CRYPT. {Con/en'ées.) Genre établi par Agardh et adopté par Lyngbye,dont les caractères consistent dans ses fila- mens coriaces, cylindriques, géné- ralement rameux , marqués d'an- neaux moniliformes , c'est-à-dire que la matière colorante s'y groupe inté- rieurement en forme de chapelet de figure diverse. Ce sont pour la plu- part de petits Végétaux de couleur SCY 5i3 obscure , qui forment sur les rochers, les pierres , les pièces de bois et au- tres corps inondes , ou même sur les racines de certaines Plantes, dans les marais et sur la terre humide, de petits duvets dans le genre de ceux que composent quelques Oscillaires dont les Scytonèmes sont du reste si dillerens el si éloignés dans la na- ture. Ils ne sont d'ailleurs jamais muqueui:. Le Scytonema Myochrous, Flor. Dan., tab. 1602 , fig. 2, Plante d'abord découverte en îSorvège et au Groenland, et que noire savant cor- respondant Mougeot a retrouvée dans les tourbières des Vosges , peut cire considéré comme le type d'un genre que Bonuemaison a confondu dans son Fercussarid. V . Peecussaire. Les Scytonèmes diffèrent particuliè- rement des iMonilllnes en ce qu'où n'y distingue pas d'articulations vi- vement indiquées par les valvules, remplissant la totalité du diamètre du tube extérieur. Nous avons autre- fois découvert une espèce de ce genre dans l'île de Mascareigne , où elle croît en petites touffes noirâtres dans les trous des rochers qui , vers douze cents toises au-dessus du niveau de la mer, conservent en tout temps de Feau pluviale limpide, mais non, comme le dit Agardh {Sy&t., p. 4oj , contre les rochers des fieuves. Il n'y a jamais eu de fleuves à Mascarei- gne; la hauteur où croît notre Plante méritait bien qu'on la citât, et pour- quoi nommer Toriidum une Plante que nous avions appelée Pliivialis et qui croît sur des monts oii il fait très- froid ? (B.) * SCYTOSIPHON. BOT. crypt. [Hydrophytes.) Genre ainsi caracté- risé par Agardh : frondes filiformes presque fistuleuses, coriaces-cartila- gineuses, obscurément cloisonnées, ayant toute la surface couverte par la fructification , pyriforme et nue. Des sétules, ou filamens presque mi- croscopiques , pâles, les recouvrent comme chez les Thorées. Ce genre n'a donc nul rapport avec celui au- quel Lyngbye a donné le même nom, 3i4 SI-l-V et qui nous paraît vicieux de tous points , parce qu'il renferme des es- pèces de quatre genres differens , tels que des Thorees , des Solenies, des Hougies, et peut-être des Scylonè- mes, P'. tous ces mois. Le genre Chorda du même auteur est à peu ■^xhsXç. Scylodpkoti d'Agardli, et le Chorda de Lamouroux est identique. Nous renvoyons donc pour plus do détails à son article. V. CnonoE. Ce genre Chorde ou Scytosipliou est pour nous un Varec de la famille des Gylindraces établie dans nos Hydrophytes de la Coquille. Il lie ces Plantes aux Chaodinées par les ïho- rées avec lesquelles il présente de grands rapports. fB.) SCYTROPUS. INS. Genre de Cha- ransonites établi par Schoeanherr. /". RHYNCIIOPnoRES. (g.) SEAFORTHIA. bot. phan. Genre de la famille des Palmiers et de la Polygamie Monœcie, établi par R. Browu ( Prodr. Flor. Jsou.-Holl. , p. 267) qui l'a ainsi caractérisé: fleurs polygames, monoïques. Pé- rianthe double ; l'un et l'autre à trois divisions profondes. Les fleurs îier- maplirodites-mâles ont des élamines Eombreuses; un ovaire nionosperme, surmonté d'un style et d'un stigmate obtus. Entre deux fleurs hermaphro- dites-màles est située une fleur fe- melle, dépourvue d'étaniines , ayant un ovaire monosperme , et trois stig- mates sessiles et obtus. Le fruit est une baie ovale , renfermant une graine striée , un albume.n marqué de plis, et un embryon basilaire. Ce genre a été placé par Martius dans la section des Arécinées , entre les genres Euterpe et I/iartea. Selon R. Brown , i! est voisin du Carjota, mais il en diflere suflisammeut par la structure de l'ovaire et par la si- tuation de l'embryon. Le Seaforthia elegans croît à la Nouvelle-Hollande, entre les tropiques. Ses frondes sont grandes , à pinnules plissées en dou- ble, et rongées au sommet. (g..n.) SEALA. BOT. PHAN. (Adanson.) ^yn. de Pectis. f^. Pectidi:. (b.) ' SEB * SÉBACIQUE. MXN. r. Acide. * SEBADA. BOT. PHAN. P'. Cevaua. SEBiEA. BOT. PHAN. Genre de la famiile des Geulianées et de la Pen- tandrie Diqynie , L. , établi par R. Brown , d'après les manuscrits de Solander, et offrant les caractères suivans : calice divisé assez profon- dément en quatre ou cinq segmens carénés ou ailés sur le dos ; corolle marcescente, à quatre ou cinq dé- coupures ; étamines saillantes , à anthères déhiscentes longitudinale- ment , recourbées au sommet qui devient calleux après l'éuussion du pollen; deux stigmates; capsule à valves rentrantes par leurs bords, et attachées d'abord à un placenta cen- tral, dont elles se séparent après la maturité. Ce genre est formé aux dépens de certains f-vacw/zi, décrits par Linné fils dans son Supplément. R. Brown y rapporte les Exacuni albens , aureum, cordalurn , et d'au- tres espèces inédites de l'xVfrique australe. Il y joint en outre VExa- curn ovatum de Labillardière {Nov.- HolL, 1 , p. 38, tab. 52), qui habite les environs du Port-Jackson et la Terre de Diémen à la Nouvelle-Hol- lande. Enfin on y a réuni VExa- cum giiianense d'Aublet , pour le- quel Martius a commis un double emploi en établissant le genre .Sc/îw/- te&ia. Ces diverses Plantes sont her- bacées et à fleurs ordinairement jau- nâtres, d'un aspect peu remarquable. (G..N.) * SEBASTL\M. ois. Sous ce nom, le prince de Wied parle fréquem- ment d'une espèce d'Oiseau du genre Gobe-Mouche , et qui est le Musci- capa vociferans des auteurs, (less.) * SEBASTIANIA. bot. phan. Genre de la f;miille des Euphor- biacées , établi par Sprengel ( Neue Entdec, 2, 118, lab. 3 ) , et admis par Adrien De Jussieu, avec les ca- ractères suivans : fleurs monoïques. Ecailles sessiles , uniflores, munies à la base de deux glandes. Les fleurs mâles offient cinq étamines à filets SEB distincts , et pourvues à la base d'é- cailles petilcs, imbriquées, qui pour- raient être considérées comme un ca- lice pailiculier. Les fleurs femelles sont enloiirces d'écaillés plus gran- des ; leur style est court, épais, à troi.s branches et à autant de stij^ma- tes réfléchis ; l'ovaire est à trois loges monospcrincs; le fruit est capsulaire. Ce genre lient le milieu entre le Sa- jnum et VExcœcaria. Il ne se compose que d'une seule espèce indigène du Brésil. Sa tige est ligneuse , garnie c\e feuilles presque opposées. Les fleurs sont disposées en épis solitaires ou géminés dans les aisselles des feuil- les ; les femelles occupent la partie inféiieure, et les mâles le sommet de l'épi. (G..N.) SEBEOKIA.. BOT. PiiAN. C'est un des nombreux genres établis par Necker aux dépens du Genùana de Linné. Les caraclères qu'il lui assi- gne ne permettent pas de le recon- naître d une manière positive. Peut- être est-il le même que le Sebœa de Brown? (g-N.) SÉBESTIER. Cordia. bot. phan. Genre de la famille des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie , L. , offrant les caractères suivaus : calice persistant , tubulcux , campanule ou infundibuliforme , à cinq divisions; corolle infundibuliforme, dont le tube est de la longueur du calice, le limbe ordinairement à cinq stgiiiens obtus et étalés ; cinq étamines dont les filets sont subulés , insérés sur le tube de la corolle, terminés par des anthères oblongues ; ovaire supé- rieur, arrondi, acuminé , surmonté d'un style de la longueur des éta- mines , divisé à sa partie supérieure en deux branches fourchues , termi- nées par quatre stigmates ob'us ; fruit drupacé, globuleux ou ovoïde , acuminé, recouvert en partie ou to- talement par le calice, renfermant un noyau sillonné ou marqué de fos- settes , à quatre loges, dont quelques- unes avortent quelquefois ; graines à cotylédons plissés. Le nombre des parties du calice et de la corolle, SEB Sif) ainsi que celui des ëtainines , est quelquefois réduit à quatre. R. Brovvn a réuni à ce genre le Vanonia, tel que l'a décrit Desvaux dairs ^on Jour- nal de Botanique, T. i, p. 267, en observant que l'un et l'autre de ces genres possède un ovaire à quatre ovules , un noyau souvent mcno- sperinc , un style dicholome et des cotVédo'îS plissés. Plusieurs espèces de 'p-'arronia pourraient, à la vérité , être distinguées du Cordia par leur snlloiesceuce, ainsi que par le limbe couri et à peine étalé de la corolle ; d'un autre côté, il y a des espèces de Cordia qui ont le calice et le friîit peu conlormcs aux caractères génériques ci- dessus exposés. Le genre Cerdana de P\uiz et Pavon ne diîFère en aucune mfinière du Cordia, à en juger par les caractè- res et par la figure publiés dans la Flore du Pérou et du Chili. Le Pa/a- gouula est un génie encore douteux, vu l'absence de renscignemens sur son fruit. Au moyen de la réunion des Varronia aux Cordia, le nombre des espèces décrites par les auteurs s'élève à près de quatre-vingts. Ce sont des Arbres ou Arbrisseaux qui croissent dans les contrées équalo- riales. Leurs feuilles sont très-entiè- res , ou quelquefois incisées, épais- ses, coriaces, souvent couvertes à leur face supérieure d'aspérités for- mées par de tiès-petits points blan- cliâlres. Les fleuis sont dépourvues de bractées, et disposées au sommet des tiges ou des branches en corym- bes , en panicules ou en épis. R. Brovpn a proposé de diviser les nom- breuses espèces de Cordia en deux sections , d'après le fruit lisse ou strié. Parmi ces Plantes, on remar- que principalement les Cordia Geras- canthus, Colococca et lilyxa, qui se voient assez fréquemment dans les collections et qui peuvent être consi- dérées comme types du genre. La dernière de ces espèces mérite une mention détaillée à raison de l'em- ploi de ses fruits. Le SÉBESTIER DOMESTIQUE , Cordia Myxa , L. ; Sebestena domestica de& 3i6 SEB vieux auteurs de botanique; F'idi- Maram, Rhéede, Wa/ab., 4 , tab. oj, est Liu Arbre de médioci e grandeur , dont le tronc est épais, le bois blan- ciiàlre, les branches et les ramuscules très-lisses, de couleur cendrée, garnis de feuilles alternes , pétiolécs , gran- des, presque ovales ou quelquefois un peu arrondies , réirécics à leur base, a'un vert foncé en dessus , plus -•^âles et pubcscentes en dessous, tantôt entières , tantôt dentées ou légère- ment sinuées vers leur sommet. Les fleurs ont une couleur blanche, une odeur agréable , et sont disposées en luie panicule terminale , rameuse , assez ample et serrée. Cette Plante croît dans l'Inde-Orienlale , princi- palement, au Malabar; on la trouve aussi en Egypte , oii l'on croit qu'elle a été introduite. Laraarck a décrit et figuré dans ses lUusIrations, tab. g6, fig. Z, comme espèce distincte, sous le nom de Cordla ufficinalis , une Plante qui a été réunie, par son continuateur Pûiret au Cardia Mjxa , à titre de va- riété. Enfin Pvolh a considéré comme une espèce distincte, sous le nom de Cardia do/ncsùca, le Sebeslena dames- iica de Prosper Alpin et de J. Cau- hin , et le Sebestena Mathiali de Pluk- net ; mais la plupart des auteurs sont d'avis que ces synonymes se rapportent au vrai Cardia My.xa de Linné. La divergence de ces opinions prouve que celle dernière Plante, pourtant si digne d'intérêt sous plus d'un rapport , n'a pas encore été convenablement étudiée, et qu'elle exige denoviveau l'attention des bo- tanistes voyageurs. Les Sébestes ou fruits du Sébestier ont une pulpe extrêmement visqueuse. Ils étaient autrefois employés en médecine dans plusieurs maladies, et parlicdière- ment contre la diarrhée. Ils figurent encore dans la matière médicale des Egyptiens , qui s'en servent aussi comme topique pour résoudre les tumeurs. Nous regardons aujour- d'hui les Sébestes comme simydement adoucissantes, propriété qu'elle sdoi- vent à la grande quantité de muci- lage qu'elles contienneul ; elles sont SEC par conséquent analogues aux juju- bes, et propres à être employées dans les mêmes cas. Oji dit qu'elles sont légèrement laxatiyes ; mais leur usage est presque cornplétemeut aban- donné. (G.,N.) SEBIFERA. BOT. phan. (Loureiro.) S^n. de Li(sœa. P^.Litsèe. (g..n.) SEBO. MAM. C'est, d'après Bosc, le nom de la plus grosse Baleine des mers du Japon. (is. g. st. -h.) ^ SEBOPHOR A. BOT. piian. (Necker. ) Syn. de f^irola d' Auhlel. V. ce mot. (G..N,) * SEBRAN. BOT. PHAN. Même chose qu'Alsebran. V. ce mot. (u.) SÉGALE. BOT. PHAN. V. Seigle. SÉCAMONE. BOT. PHAN. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Pentandrie Monogynie, L. , établi par R. Brown {U^erner. Transact., i, p. 55) qui lui a imposé les caractères essentiels suivans : corolle lotaccc ; couronne staminale à cinq folioles; masses |iolliniques au nombre de vingt , dressées, fixées par quatre à la lois au sommet de chaque corpus- cule sligmatique non charnu ; stig- mate resserré au sommet. Ce genre tient le m-ilieu entre les vraies Asclé- piadées qui ont un pollen lisse et dix masses polliniques fixées à la base des cinq corpuscules stigmatiqucs , et les Périplocées qui ont le pollen granuleux. La principale espèce est le Peripluca Seca/zia/ie , Plante de l'Orient don l le suc concret est connu dans le commerce de la droguerie sous le nom de Scammonée de Smyrne. Pi. Biown y fait entrer \e Periploca einetica de Retz, ainsi que deux es- pèces de la Nouvelle-Hollande , nom- mées Secamone elliptica et S. ovata. Enfin il indique comme faisant partie de ce nouveau genre une esj)ècc iné- dite qui croît dans l'Inde-Orientale. Ce sont des Arbustes dressés ou vo- lubiles , glabres , à feuilles opposées , à fieurs très -petites , disposées en corymbes axillaircs et dichotomes. (G..N.} SEC SÈCHE. Sejna. moll. L'histoire du genre Sèche est tellcinenl liée avec celle des autres Céphalopodes qui l'a- voisinent, qu il a ^ impossible de l'casépnrer; elle a clé l'aile presque complètement jrôr Férussac, à l'ai- ticlc Calmar de ce Dictionnaire, et nous y avons ajouté des notions , d'a- près les nouvelles classifications , à l'article Poulpiî ; nous renvoyons eu conséquence à l'un et à l'autre de ces mots oii l'on trouvera sur l'his- toire des Sèches tous les détails con- venahles pour recourir au hesoiu aux travaux , soit anciens , soit moder- nes, dont elles ont été le sujet. Nous terons remarquer que ni l'un ni l'autre des articles que nous venons de mentionner, non plus que celui qui traite des Céphalopodes en géné- ral , n'ayant donné aucun détail ana- toinique sur ce type parliculier'des Mollusques , il est nécessaire de les lassembler ici. Ils sont indispensa- hlcs pour la connaissance d'Animaux qui sont fort éloignés des Poissons , sans contredit, pour la forme et l'or- ganisation, mais qui cependant, dans la série des élres , s'élèvent le plus après eux. Aussi a-t-on cheichc, par des comparaisons approfondies, à les faire considérer comme un type in- termédiaire d'organisation entre la dernière classe des Vertéhrés et le commencement des Animaux sans, vertèbres; mais il faut en convenir, il existe entre ces deux grandes divi- sions du règne animal une lacune considérahle que rien de ce que nous connaissons ne peut remplir. Plusieurs travaux anatoiniques ont été publiés assez récemment sur les Céphalopodes ; nous citerons d'abord celui de Cuvier , une planche du re- cueil de l'ouvrage d Egypte par Sa- vigny annonçant de cet habile obser- vateur un travail important sur une nouvelle espèce de Sèche de la mer Rouge; enfin un travail considérable et fort complet de BlainviUe , ai ar- ticle Sèc/ie du Dictionnaire des Scien- ces naturelles : telles sont les sources cil nous avons puisé les détails que nous allons donner. SEC 3t7 Les Sèches sont des Animaux pairs et symétriques qui se distinguent des Calmars par la forme des nageoires , la structure de l'os dorsal , etc.; dans son ensemble , le corps y^ut se di- vibcr en deux parties, l'une anté- rieure que BlainviUe nomme céphalo- thorax et l'autre postérieure. Sa par- tie antérieure , que l'on non\me aussi la tête, est nettement sépaiéedu corps ou de la partie postérieure par un col court libre dans toute sa circonfé- rence; elle Cbt surmontée tout-à-fait antérieurement par huit appendices d'une médiocre longueur; ces appen- dices que l'on nomme bras ou pieds sont charnus, musculeux , très-forts et sont disposés d'une manière régu- lière, symétrique et circulaire autour d'un point central occupé par l'ou- veiture buccale. Ces quatre paires de bras ne sont pas d'une égale force, la paire Inférieure est la plus grosse , les autres vont en diminuant jusqu'à la supérieure. Lorsqu'ils sont con- tractés, ils sont à peine aussi longs, que la tête ; ils sont cylindriques , un peu aplatis et couverts de ven- touses à leur fice Interne ; en dehors la pe;îu en est lisse et semblable à celle qui couvre le corps et la tète. A la base de la paire inférieure des bras, entre cette base el la masse buccale, on remarque deux lacunes assez pro- fondes, du fond desquelles parlant deux appendices longs et grêles , C3'- lindrifjues dans la plus grande éten- due et se terminant chacune par une espèce de pavillon élargi , couvert à sa face interne de ventouses sem- blables à celles des huit autres bras. Cet arrangement des bras sur la Icle est absolument semblable dans les Calmars; il difière dans les Poulpes oii tous les bras étant également fort longs, les deux bras palmés des Sè- ches auraient été inutiles dans ce genre ; ils sont réunis à la base par une membrane, tandis que dans les Sèches ils restent divisés dans toute leur longr.eur. La tète assez fortement aplatie, à peu près aussi convexe d'un côlé qi.e de l'autre , présente latéralement 3i8 SEC deux gros yeux dont l'organisation est beaucoup plus avancée que dans aucun autre Mollusque ; ils sont dé- pourvus de véritables paupières. Nous décrirons cesoiganes un peu pi us lard et d'une manière complète. Au cen- tre des appendices brachiaux se voit une ouverture buccale grande, envi- ronnée d'une sorte de lèvre ou d'un bourrelet circulaire, et garnie de man- dibules cornées dont la forme est sem- blalile à celle d'un bec de perroquet. Le col aplati et court est presque aussi large que la tète , mais beau- coup nioiiiS que le corps inférieure- ment; à sa jonction avec la tête, se voit une ouverture fort ample qui communique inférieurement avec le sac branchial et supérieurement avec une sorle rie conduit infundibuli- forme , médian , libre à son extré- mité antérieure oii elle est ouverte et remontant jusqu'au niveau des yeux; c'est le canal des excrétions. Le corps est ovale , allongé, arrondi postérieu- rement, sub-lroufiué antérieurement, aplati de haut en bas , un peu plus convexe sur le dos que sur le ventre. Sur les côtés et dans toute la lon- gueur , à lendroit oii les faces dor- sales et ventrales se léunlssent, est un angle aigu oli se voit un appen- dice cuiané^ aplati , qui fait 1 office de nageoire. La peau est mince, muqueuse, et se détache plus neltemenl et plus faci- lement du plan musculaire tous-posé j elle a une coloration qui lui est pro- pre, et de plus elle présente, comme les Poulpes et les Calmars, le singu- lier phénomène d'avoir des aréoles remplies d'un liquiile coloré qui pa- raît et dispaïaîl régulièrement com- me si son mouvement dépendait de celui du cœur, cl cf-pendanl ces aréo- les ne commuriiqueut en aucune ma- nière avec le sy-tème sanguin ; la peau est généralement plus foncée en cou- leur sur le dos que sur le ventre ; elle foi me sur le dos un vaste sac sans ou- verture extérieure, qui contient une coquille celluleuse, légère, que l'on nomme l'os de Sèche ; cet os a une forme et une structure qui lui est SEC propre à tel point qu'il servirait, à la rigueur , pour caractériser le genre , si déjà il ne se distinguait par dautres moyens. Dans ces der- niers temps, Blainville a proposé de lui donner le nom particulier de sé- piostaire. Le sépioslaire est placé , comme nous le disons , dans le dos de la Sèche ; sa forme est ovale, al- longée , un peu plus large postérieu- rement qu'antérieurement ; il est dé- primé de haut en bas et presque éga- lement convexe des deux côtés; il se termine postérieurement par un bord coriiéo-calcaire, évasé, aliforme, fort mince, qui , après s'être un peu ré- tréci , se termine en diminuant gra- duellement sur les côtés de la co- quille. La disposition de ce bord qui se relève en s'évasant produit, à la partie postérieure et ventrale de la coqflille , une cavité large et peu profonde que l'on peut comparer à celle des autres coquilles; le sommet de celle cavité se retire un peu vers le bord et correspond à l'apophyse poilérieure dontuous parlerons bien- tôt ; c'est là que commencent les la- mes spongieuses qui constituent la masse principale de la coquille, elles se recouvrent de mauièi e à ce que la dernièie ou la plus nouvelle cache la plus grande partie de toutes les au- tres; de SOI te que, pur le mole d'ac- croissemenl et d'avancement des cou- ches , elles laissent leur bord posté- rieur à découvert, ce que montrent les accroissemens réguliers. Le sé- pioslaire se ter.'uine postérieurement par une parlie plus solide, ordinai- rement calcaire, (iii forme d'épine ou d'apophyse droite ou couibte ; elle est iixée par sa base à la parlie mar- ginale et postérieure de l os de Sèche, et, fil dedans, le ceulie de celte apo- physe correspond au sommet de la cavité de la coqudle, U-ins les es- pèces fossiles lies terrains tertiaires de Paris , l'apophyse terminale est fort épaisse et rendue plus solide à la base jKir un bourit'lci osseux longi- tuilinal. L'os de la Sèche très-poreux, très -léger et en même temps so- lide, représente en quelque sorte par Sl£G sa posilion la colonne verlél)rale des Poissons. Loin de nous cependant la pensée de vouloir ramener celte par- tie teslacce aux clëmcns de la vertè- bre; 1 ien dans notre manière de voir n'est plus éloigné d'une vertèbre qu'une Coquille ; nous ne voulons pas partager l'opinion de quelques naturalistes qui ont écrit que les Co- quilles étaient des vertèbres modi- fiées , étonnante modification en ciFet d'une imagination égarée qui trans- porte des fonctions internes d'une sé- rie d'Animaux à des fonctions ex- ternes d'une autre série, et qui veut y trouver , malgré leur énorme diffé- rence, une analogie certaine, et en- cadrer ainsi tous les êtres dans un système d'unité de composition qui n'est pas dans la nature. Api es avoir trouvé la veilèbre des Mollusques, nous attendons les mêmes naturalis- tes à la découverte de celle des Po- lypiers et des Animaux microscopi- ques, les seuls qui maintenant soient restés rebelles à la vertèbre. Le système digestif des Sèches se compose antérieurement d'une ou- verture buccale pourvue , comme nous l'avons dit, de mandibules cor- nées semblables au bec d'un perro- quet, mais avec cette diO'érence, dans la position de ces mandibules , que la plus grande est la ventrale, ce qui est l'inverse dans le bec du perro- quet. Ce bec est entouré d'une masse charnue assez considérable , essen- tiellement composée de muscles des- tiués au mouvement des mâchoires et de la langue. Celle-ci est épaisse, charnue, c^lindracée, composée de muscles intrinsèques comme clans les Wammifères; sa surface est couverte de crochets cartilagineux , renversés du côté de l'œsophage : ils sont des- tinés à y introduire le bol aliinen- taire et à l'empèclier de remonter. A l'intérieur de la bouche se voient aussi les ouvertures des canaux sali- vaires; les uns, postérieurs, sont fournis par les glandes salivaires su- périeures, placées de chaque côté de la masse buccale : ils s'ouvrent dans la partie supérieure de l'œsophage. SEC Sig Deux autres glandes salivaires beau- coup plus grandes, à peine lobées, placées dans la cavité viscérale de chaque côté du jabot , donnent nais- sance à un canal de chaque côté. Ces canaux convergent l'un vers l'autre, se réunissent en un seul qui perce la partie antérieure de la masse char- nue , la traverse en dedans de la mandibule et s'ouvre à la base de la langue. L'œsophage , qui naît de la cavité buccale derrière la langue , est cylindrique , membraneux, assez grand; il passe à travrs l'anneau cartilagineux de la tête , à travers celui que forme la terminaison de laorte dans la poche placée derrière le foie. Loisqu'il est descendu dans cette cavité, il s'y dilate subitement en une grande poche membraneuse qui est le premier estomac. Cuvier le nomme le jabot , parce qu'en effet il a de la ressemblance avec le jabot des Oiseaux; il est longitudinal, se prolongeant dans la direction de l'œ- sophage; sa membrane interne ou muqueuse est plissce en dedans : il se termine au gésier ; mais pour l'at- teindre , il est obligé de traverser l'espèce de diaphragme qui est formé par la membrane qui tapisse la ca- vité du foie. Le gésier est tout-à-fait comparable à celui des Oiseaux; il e.-.l pourvu de muscles tiès-puissans et fort épais , et à l'intérieur d'une membrane subcariilagineuse qui se détache ti ès-f icilement de la mèinc manière absolument que celle des Oiseaux. Ce gésier C; t contenu dans une cavité particulière du péritoine , ce qui a lieu également pour une autre cavité que Cuvier nomme cœ- cum ou estomac en spirale , parce qu'en effet elle affecte celte disposi- tion ; elle est située à gauche et au- dessous du gésier les. § IL Des Exhala/ions. L'exhalation est un phénomène dont la marche peut être influencée par l'état de vie ainsi que par une foule d'autres agens , mais qui paraît être indépendant d'elle. C'est le pas- sage des tluides à travers les divers SEC tissuâ du corps et pendant la vie comme après la mort ces tissus sont toujours susceptibles d'éprouver une imbiiîition plus ou moins ra- pide, et de laisser iran.ssuner les li- quides dont ils se gorgent. Une foule d'expériences que l'on doit à Magen- die , à Fodéra et à d'autres physiolo- gistes prouvent jusqu'à l'évidence la perméiibilité des tissus. Il n'est donc pas surprenant de voir la partie la plus fluide du sang s'échapper hors des vaisseaux circulatoires , pénétrer dans tous les organes et se répandre sur les diverses surfaces tant inté- rieures qu'extérieures du corps. Les humeurs dont toutes les par- ties du corps s'imbibent ainsi sont toujours composées presque entière- ment d'eau; on y retiouve une petite quantité de matière animale et quel- ques sels; enfin elles ressembleraient exactement au sérum du sang si l'al- bumine y existait en proportions plus grandes. La première condition de toute exhalation est la perméabilité des tissus que doivent traverser les flui- des. Aussi toutes choses égales , d'ail- leurs, ce phénomène est-il toujours d'autant plus rapide que l'imbibition est plus facile. Une autre circonstance qui influe également sur l'exhalation est la masse du liquide en circulation. Les expériences de mon frère W. Ed- wards ont fait voir que les pertes^de poids que les Animaux subissent par suite de l'exhalation qui se fait à la surface du corps est d'autant plus grande que celui-ci est plus près de son poml de saturation, c'est-à-dire de l'état dans lequel la qu;intité d'eau qu'il peut absorber est parvenue à son maximum. A mesure que la masse des humeurs diminue et que le tles- sèchement général se rapproche du point incompatible avec l'entretien de la vie , on voit au contraire l'exha- lation devenir de moins en moins abondante. Une autre expérience, faite par Magendie , vient encore à l'appui de cette opinion . Ayant injecté une quantité très-considérable d'eau SEC 55r dans les veines d'un Animal , il eu examina le péritoine, et il vil la séro- sité s'écouler rapidement de la sur- face, s'accumuler dans la cavité ab- dominale et former sous les yeux une véritable hydropisic. Une pression mécanique peut agir de la même manière. En faisant des expériences sur le liquide contenu dans l'arachnoïde, Mugendie a r«- miu'qué plusieurs fois que, si l'Ani- mal faisait des efforts violens , la quantité de ce liquide augmentait sensiblement. Une compression exer- cée sur les veines de manière à en- traver le retour du sang vers le cœur et à déterminer son accumulation dans les vaisseaux , produit souvent une exhalation assez grande pour produire une infiltration du tissu cellulaire et un gonflement très-con- sidérable. Enfin , toute cause qui rend plus forte la pression que sup- porte le sang tend à accroître l'exha- lation. Outre ces agens physiques, il est encore d'autres causes qui paraissent exercer une influence plus ou moins directe sur l'exhalation en général , et le système nerveux est de ce nom- bre. Plusieurs faits tendent à faire penser qu'une diminuticm considé- rable dans l'intensité de l'influence nerveuse rend l'imbibition et par suite l'exhalation plus facile. En fai- sant des expériences sur la section des nerfs pneumogastriques, j'ai sou- vent observé l'infiltration des pou- mons à la suite de cette opération. Lorsqu'on fait péiir des Clievaux en ouvrant les gros ti'oncs artériels , ou voit la peau de ces Animaux se cou- vrir d'humidité , bien que la masse des liquides ait éprouvé une diminu- tion des plus rapides et des plus grandes. Enfin Dupuy a observé que chez les Chevaux auxquels il avait fiiit la section des ganglions du nerf sympathique au eou , toute cette par- tie était souvent le siège d'une trans- piration abondante. L'infiltration qui survient chez les vieillards et dans, certaines maladies confirme encore celte opinion. 332 SEC Suivant les parties dont les exha- lations sont le siège , on les n distin- guées en intérieures et en extérieures ; les premières ont lieu dans toutes les parties du corps, mais c'est surtout là oii il existe des cavités sans ouver- tures apparentes qu'elles ont été étu- diées. La sérosité qui baigne les la- melles du tissu cellulaire , les liqui- des que lubréfient la surface de toutes les membranes séreuses , celles qui remplissent les chambres de l'œil , sont des produits d'une excrétion in- térieure, et ont entre elles, et avec le sérum du sang , la plus grande analogie. Enfin les membranes mu- queuses sont aussi le siège de phéno- mènes analogues; mais ici les pro- duits de l'exhalation sont en gé- néral mêlés à ceux d'une sécrétion particulière; aussi n'en parlerons- nous pas dans ce moment. Jj'exhalation qui a lieu à la surface extérieure du corps ou par les parois des grandes cavités dans lesquelles 1 ail circule, et qu'il est essentiel de ne pas confondre avec la sueur qui paraît être le produit d'une véritable Sécrétion , a reçu le nom de Irans- piration. Dans le plus grand nombre de cas, le liquide ainsi exhalé se trans- forme en une vapeur invisible et se dissipe dans i "atmosphère; aussi pen- dant long -temps avait-on négligé de s'en occuper, et c'est seulement par les expériences de Sanclorius que l'on apprit combien sont grandes les pertes de poids que le corps de l'Hom- me éprouve ainsi. Keill , Lining ^ Rye , Robinson , etc. , se sont ensuite occupés de l'étude de cette transpi- ration que l'on a appelée insensible; Séguin et Lavoisier en ont fait le su- jet de recherches d'un haut intérêt; enfin , dans ces derniers temps , Edw^ards aîné a examiné la même question sous un point de vue plus général, et nous a fait connaître les lois qui régissent celte fonction im- portante dans toute la série des Ani- maux vertébrés F". De l'Influence des agens physiques sur la vie, par W. F. Edwards. SEC § II . Des Sécréliuns. .4insi que nous l'avons déjà dit, on donne le nom de Sécrétion à l'acte par leqiiel certains liquides , dont les propriétés chimiques diffèrent de celles du sang ou du sérum , sont sé- parés de ce fluide. La nature de ces produits varie beaucoup , suivant les organes oli ils sont élaborés et sui- vant les Animaux oij on les exa- mine; mais , quelle que soit leur com- position chimique, ils paraissent dif- férer toujours du sang sous le rapport de l'alcalinité ou de l'acidité. Comme nous l'avons dit ailleurs, le liquide nourrissant contient toujours, du moins chez les Animaux des classes supérieures , une petite quantité de soude libre [V. Sang) ; mais dans les Sécrétions alcalines la proportion de l'alcali est beaucoup plus grande re- lativement à la matière animale, et les autres renferment des acides lac- tique, phosphorique , etc. , qui ne se trouvent dans le sang qu'à l'état de combinaison neutre ou alcaline. La connaissance de ces faits, que Ion doit à Berzelius, jette beaucoup de lumière sur la nature des forces qui déterminent la séparation des liqui- des sécrétés ; en elfet, dans la nature inorganique nous voyons souvent des phénomènes du même ordre se pro- duire sous l'influence de l'électricité. La pile galvanique jouit île la faculté de séparer d'un liquide homogène les principes acides ou alcalins qu'il renferme à l'état de combinaison neutre; aucune autre force connue n'est susceptible de produire des ef- fets semblables; or, ces décomposi- tions et les résultats de l'action des organes sccrétoires ont évidemment la plus grande analogie; on peut donc supposer que, si ces phénomè- nes ne sont pas tous du même ordre, les causes qui les déterminent agis- sent ici de la même manière. Des ex- périences curieuses de Prévost et Du- mas sur le sang rendent cette ma- nière de voir encore plus plausible. Ces physiologistes sont parvenus à imiter artificiellemcut les conditions SEC des Sécrétions , et à séparer de ce li- quide, au moyen de la pile , un pro- duit analogue au lait. Enfin , par des moyens analogues , ils ont transformé l'albumine contenu dans le sérum du sang en mucus et en fibrine. Nous avons dit que toutes les sur- laces tant intérieures qu'extérieures du coips des Animaux sont le sicgc d'une exhalation plus ou moins ac- tive j il n'en est pas de même des phénomènes sécréloires ; un des pre- miers degiés de la localisation des fonctions consiste dans l'existence d'organes destinés d'une manière spéciale à exécuter ces fonctions, et, dans les Animaux d'une structure plus compliquée , le nombre de ces appareils devient même très-considé- rable. Les formes qu'ils aftectent va- rient beaucoup et lésa faitdislinguer sous les noms de follicules , de vais- seaux sécréloires et de glandes ; mais ces différences ne paraissent corrçs- pondre à aucune modification cons- tante dans la nature de leurs pro- duits. Quanta leur structure intime il paraîtrait que le seul caractère qui leur soit commun est la forme vési- culaire. En effet, dans toutes ces modifications secondaires des or- ganes sécréloires, le microscope ré- vèle l'existence de petites vésicules ayant à peu près l'aspect des cellules dont se compose le tissu cellulaii'e des Yégélaux , tandis que dans les autres parties du corps des Ani- maux supérieurs on ne rencontre rien de semblable. Dans les Médu- ses et d'autres Animaux, dont l'or- ganisation est très-simple , on voit un grand nombre de petites vési- cules de celte espèce parsemées sur la surface extérieure. Dans les mem- branes muqueuses des êtres plus par- faits, des organes analogues se trou- vent groupés auiour de petites cavi- tés isolées qu'on nomme cryptes ou follicules; dans l'intérieur des vais- seaux sécrétoires des Insectes , on les découvre aussi ; il en est de même lorsqu'on examine au microscope les petites amjioules que terminent les tubes membraneux qu'on rencontre SEC 535 en si grand nombre sous la peau des Torpilles, etc. Enfin dans les glandes, qui ne sont formées que par la réunion plus ou moins intime d'un certain nombie de vai^ïSeaux ou d'ampoules sécrétoires, on parvient aussi à les distinguer. Il paraîtrait donc assez probable que cette structure est une condition de l'action sécréloire; mais, pour donner quelque valeur à celte opinion , il faudrait avoir fait sur ce sujet des observations plus nombreu- ses que celles que l'on possède dans l'état actuel de la science. Les divers liquides formés par la voie dcsSéciélions varient beaucoup-, tant sous le rapport de leur nature que de leurs us:tges. Ceux dont l'exis- tence est la plus générale sont le mu- cus, le sperme, la bile et l'urine; la salive , le liquide pancréatique et les larmes se rencontrent aussi chez un grand nombre d'Animaux; enfin il est encore des produits analogues qui appartiennent plus spécialement à tel ou tel Animal , et dont on a sou- vent eu déjà l'occasion de parler dans divers articles de ce Dictionnaire. Pou^ plus de détails , relativement aux Sécrétions en particulier , nous nous bornerons donc à renvoyer aux mots Glandes , Follicules , Foie , GÉNÉRATION, Urine, Insectes, Ci- vette, CllEVROTAlN, etc. (H.-M.E.) * SECTILE. BOT. PHAN. Le pro- fesseur Richard, dans son travail sur les Orchidées d'Europe , appelle ainsi les masses polliniques qui sont com- posées de granules irréguliers, réu- nis entre eux par une matière vis- queuse qui s'allonge par la traction en filamens élastiques; tels sont les masses polliniques des genres 0/r/«5, Ophrys , Serapia , etc. (a. k.) SECURIDACA. bot*, phan. Tour- nefort avait institué sous ce nom un genre que Linné réunit au Coronilla, mais qui fut rétabli par De Candolle sous le nom de Seciuigera. F', ce mot. Un autre genre a été nommé Seciiri- daca par Linné, et il a été adopté [)ar tous les botaniste.? modernes. Il appai tient à la famille des Polyga- o34 SEC lées et à la Diadelphie Octandrie, L. Voici ses caractères principaux : ca- lice irrégulier, coloré, caduc, à cinq folioles, dont trois extérieures pe- tites , et dci\x intérieures grandes , pétaloides. Corolle à cinq pétales liy- pogynes , soudés à leur base en un tube qui se confond avec celui des étamines; le pétale supérieur grand, en forme de casque, renfermanl les organes sexuels ; les deux latéraux ti'ès-petils , en forme d'écaillés ; les deux inférieuis counivens. Huit éta- mines dont les filets sont ascendans et soudés par la base en deux fais- ceaux , ou plutôt formant un tube fendu et ouvert à sa partie antérieure. Disque hypogyne, peu visible dans la (leur, mais très-remarquable dans le fruit oii il est persistant. Ovaire su- père, comprimé latéralement, éclian- cré au sommet , l'un de ses lobes (celui qui regarde le pétale supérieur) plus grand, uniloculaire, renfermant un seul ovule pendant et fixé au som- met de la cavité ; un style terminal ascrndant, et terminé par un stig- mate échancié. Fruit capsulaire, ob- long, un peu comprimé, indéhiscrnt, membraneux d'un côté, et se prolon- geant de l'autre côté en une aile foliacée très -longue et cullrifornie. Graine pendante, oblongue, lisse, glabre, dépourvue d'albumen, munie d'un tégument extérieur membra- neux , et d'une pellicule charnue in- térieure ; ses cotylédons sont ob- longs, charnus, et sa radicule est su- • périeure. Huit espèces de Sccuridaca ont été décrites par Linné, Sw^artz , Lamarck , Kunth et De Candoile. Elles croissent dans les Antilles et sur le continent de l'Amérique mé- ridionale. Ce sont des Arbrisseaux ou des Arbustes grimpans , couverts d'une pubescence de poils simples. Leurs feuilles sont alternes , simples, très-entières , munies de deux glan- des sur leurs pétioles. Les fleurs sont purpurines ou blanchâtres , exhalant une odeur agréable, pédicellées , ac- compagnées de bractées dont l'exté- rieure est la plus grande. Elles for- ment des épis ou des grappes axillai- SEC res. La principale espèce est le Secu- ridaca volubilis , figurée ancienne- ment par Plumier, édition Burniann, tab. 247, f. 1 , et reproduite par Jac- quin, PI. Amer. , tab. i85 , f. 58. Le Securidaca virgata , Swarlz , a aussi été figuré par Plumier , lue. cit. , tab. 248, f. 1. Enfin , dans ses lUus- Iralions, tab. 699, f. 1, Lamarck a donné la figure d'une espèce de Ca^enne, sous le nom de Secu/idnca paiiiculata. A l'égard des autres es- pèces décrites dans les Nova Gênera de Kunth et dans le Prodromiis de De Candoile , nous ne les mention- nons pas ici , parce que leurs des- criptions n'étant pas accompagnées de figures, il faut nécessairement les étudier en détail dans les ouvrages originaux. (g..n.) SEGURIFERA. ins. ( Latreille. ) Syn. scientifique de Porte-Scies./^, ce mot. (b.) SECDRIGERA. bot. phan. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie , L. , primi- tivement établi par Tournefort sous le nom de Securidaca que Linné im- posa plus tard à un autre genre, après avoir réuni le genre de Tournefoit au Corunilla. Il a été rétabli par Scopoli, Neckcr, et Desvaux, sous le nom de Bonavenia , puis par De Candoile, dans la seconde édition de la Flore française, sous celui de Securigerat\\x\. lui est resté. Voici ses caractères es- sentiels : calice court , à deux lèvres, l'inférieure bipartite , la supérieure bidentée ; corolle papilionacée , dont les pétales ont les onglets un peu plus longs que le calice, et la carène aiguë ; élamines diadelphes; gousse compri- mée, plane, linéaire, à sutures proé- minentes, otïrant des isthmes ou étran- glemens non articulés entre les grai- nes , terminée par ira bec allongé ; huit à dix graines comprimées ayant la forme d'un parallélogramme. Le Securigera fait partie de la tribu des Hédysarées , section des Coronillées. Il ne se composa que d'une seule es- pèce, Securigera Coronilla , D. C. ; Coronilla Securidaca , L. ; Securi- SEC (laça légitima , Gaertn. , De Fruct.^ lab. i53. C'est une Plante herbacée qui a le poit des Coionilles, et qui croît dans les champs de l'Europe méridionale. (g..n.) SECURILLA. BOT. piian. Pcrsoou a nommé ainsi une section du genre Coruinlla , qui correspond au genre Securidaca de ïournefort , ou Secu- rigera de DeCandoUe. 7^. ce dernier mot. (G..N.) SECURINEGA.. bot. phan. Genre de la t'amille des Euphorbiacécs et de la Diœcie Pentandrie , L. , établi par Jussieu , et offrant les caractères suivans : ileurs dioïques ; les mâles ont un calice divisé profondément en cinq segmens; cinq élamiues oppo- sées, à filets saillans et soudés à la base , à anthères oblongues et in- trorses , munies de cinq glandes al- ternes, insérées sur un disque glan- duleux , crénelé , et placé au-dessous d'un rudiment de pistil à trois bran- ches linéaires. Les fleurs femelles ont un calice divisé profondément en quatre à six segmens réllécliis ; un ovaire placé sur un disque glandu- leux, à trois loges biovulées, et sur- monté de trois stigmates réfléchis , presque sessiles et bilobés. Le fruit est une capsule à trois coques bival- ves, renfermant des graines lisses et noires comme celles du Buis. Ce genre se compose de deux espèces , savoir : le Secuiinega nitida de Willdenow, sur laquelle le genre a été fondé, et qui croît à l'île de Bourbon. L'aptre espèce, originaire de l'île de France, est inédile dans l'heibier de Jussieu ; mais elle semble une simple variété de la précédente. Quant au Securi-^ nega nitida décrit et figuré par Lind- ley {Collectanea, tab. 9), qui est oii- ginaire de l'île Otahiti, Adrien De Jussieu , dans son E^sai sur les gen- res d'Eupliorbiacées, la regarde com- me disiiucte peut-être même sous le rapport générique, à raison des caractères que son auteur lui a im- posés. Les vraies espèces de Securi- riega sont des Arbres dont le bois est très-dur j les feuilles alternes très-en- SEC 555 lières, coriaces , luisantes , veinées; les fleurs axillalres , les mâles agglo- mérées , accompagnées de bractées ciliées , les femelles longuement pé- donculées et fasciculées , et également munies à la base des bractées. (g..n.) SECDRIPALPES. Securipalpi. ms. Tribu de l'ordre des Coléoptères , seclion des Ilétéroinères , famille des Stéuélj'tres , établie par Latieille et très-voisine, sons plusieurs rapports, de celle des Ilélopiens; les Sécuii- palpes-, dit ce savant (Fain. nat. , etc. ) , en diôèrent par leurs anten- nes insérées à nu , par le pénullième article des tarses, celui du moins des quatre antérieurs, qui est bilobé et ordinaireuîent en cône , et à raison de leurs palpes maxillaires terminés par un article en forme de hache al- longée et culîriforme, et même den- tée en scie; ils s'éloignent des jEdé- mérites par ce dernier article , et à raison de leur corps généralement ovale , oblong, avec la tête très-in- clinée et le corselet de la largeur des clylres et en trapèze ; leurs antennes sont généralement plus courtes. Cette tribu renferme six genres que Lepel- lelier de Sainl-Fargeau et Serville rangent dans plusieurs divisions , ainsi qu'il suit : I. Antennes de dix articles. Genre : Conopalpe. II. Antennes de onze articles. A. Pénullième article de tous les tarses bilobé. a. Corselet point rebordé. Genres : Mii;i,ANDRYE,DxRCÉE,HY- PUX.K. b. Corselet bordé latéralement. Genre : NoTiius. B. Pénultième article des tarses pos- térieurs entier. Genre : Serropalpe. 7^. tous ces mots à leurs lettres ou au Supplé- ment. (G.) SEDENETTE. mam. Nom de pays des Dauphins selon Sonnini. (b.) 536 SEG SÉDENTAIRES, abach. Dénomi- nation employée par Waickenaer ( Tableau des Aranéides ) pour dési- gner la grande division des Araignées qui forment des toiles où elles se tien- nent immobiles. Tels son l les Epéires, les Théridions , etc. (aud.) * SEDtLIPÈDES. OIS. Nom que l'on a donné aux Oiseaux pêcheurs dont les quatre doigts , dont trois en avant , sont entièrement dégagés. (DR..Z.) *SEDOIDES. BOT. PiiAN. (Her- mann.) Svn. de Crassula. A", ce mot. -B.) SEDROUS. BOT. PHAN. V. CÉDRAT. SEDUM. BOT. THAN. r. OrPIN. * SEEKUH. MAM. Nom par lequel Kolbe, dans sa relation du Cap, men- tionne l'Hippopotame, Hippopotamus arnphibius , L. (less.) * SEETZENIA. bot. phan. R. Brown, dans son appendice bo- tanique au Voyage en Afrique d'Ou>l- ne}' , Denham et Clappertou , p. 26 , mentionne sous le nom de Seetzenla africana une Plante qui , sous le rap- port des organes végétatifs, doit être rapportée aux Zygopliyllées , mais qui, dans sa structure tlorale , offre des différences que l'on pourrait à la rigueur regarder comme suflûsanles pour la séparer de cette famille. L'é- picarpe de son fruit capsulaire, com- posé de l'épicai pe uni au sarcocarpe, est situé sur la carène dorsale de cha- que loge, l'endocarpe étant une sim- ple membrane qui existe sur les côtés du fruit. L'estivation du calice est valvaire; la corolle est nulle; les cinq styles sont distincts à la base, et les loges de l'ovaire paraissent être monosjiermes. L'auteur pense que celte Plante est la même que le Zj- gophylluni lanalum de Willdenow , que cet auteur a cité comme ori- ginaire de Sierra-Leone , mais qui , d'après les échantillons de l'herbier (le Banks , et sur lesquels R. Brown a fuit ses observations , croît dans l'Afrique australe. (g..n.) SEGAIROL. ois. L'un des sy- SEG nonymes vulgaires de Cresserelle V. Faucon. (dr..z.) SEGELSTEIN. min. Syn. de Fer oxidé acinantoire. (b.) SÉGESTRIE. Segestria. arachn. Genre de l'ordre des Pulmonaires, famille des Aranéides , section des Dipneumones , tribu des Tiibitèles, établi par Latrcille aux dépens du grand genre Jranea de Linné , et ayant pour caractères : chélicèies élargies au côté extérieur , près de leur base, droites; six yeux, dont quatre plus antérieurs , formant une ligne transverse , et les deux autres situés, un de chaque côlé, derrière les latéraux précédens; la première f)aire de pâtes, et la seconde ensuite, es plus longues de toutes ; la troi- sième la plus courte. Ce genre se dis- lingue des Clolhos et des Brasses , parce que leur langue n'est pas cin- trée p;ir les mâchoires comme dans ces deux derniers genres. Les Glu- biones , les Araignées et les Argyro- nètrs, qui terminent la Iribu des Tubitèles, sont distinguées des Sé- geslries par le nombre de leurs yeux qui est de huit. Les mâles des Séges- tries ont les pâtes beaucoup plus longues que les femelles; le cin- quième article de leurs palpes est allongé , gros à son origine , cylin- drique et un peu courbé dans le reste de son étendue; il se termine en pointe mousse : un corps de la forme d'une petite bouteille, à col long et délié, est attaché tout près de son origine, en dessous et au côté inté- rieur; le bout ou l'exlrémité de ce corps est allongé, courbé en ma- nière d' 8 , et ressemble un peu à une queue; il est écailleux , roussâlre, très-lisse , luisant, sans poils, placé perpendiculairement au bras et di- rigé vers la tête. Sa longueur égale celle des trois derniers articles des palpes , et les surpasse aussi en gros- seur. 11 pend à \\n col délié sur le- quel il e.st mobile, mais qui n'est apparent que lorsqu'on cherche à éloii^ner ce corps du bras. C'est dans rinicrieur de ce corps que sont ren- SEG Fennees les parties sexuelles du mâle. Degéer et Lisler ont étudié les mœurs de ces Aiaigndes ; ils ont l'cconnu qu'elles sont nocturnes , et que leur hahilation est otdinaiiement quelque fente de vieux mur, le dessous d'une e'corcc d'arbre ou tout aulre lieu cou- vci t.Waikenacr dit qu'elles consiiui- sent des tubes allonges, très-étroils , cylindriques, oii elles se tiennent en embuscade; leurs six pâtes sont po- sées sur autant de fils qui divergent et viennent se rendre au tube couime à un centre commun. Dans cette posture , elles attendent que quel- que Mouche vienne faire remuer leur filet ; aussitôt qu'un malheureux Animal y est embarrassé , les aiou- vemens qu'il fait pour se dégager sont communiqués par les fils sur lesquels les pâtes de l'Araignée sont posées ; elle sait par leur moyen de quel côté est sa victinie, et fond des- sus pour la dévorer. Ce genre ne se compose que de deux espèces pro- pres à l'Europe ; nous citerons : La SÉGESTRiE DES CAVES , Segestria cel/aris y Latr. ; Segesliia perfida , Walk. , Fâun. Paris. T. ii, p. 223, n. 70; Aranea florentlna ^ Rossi , Faun. elrusc. T. 11 , p. i53 , tab. 19 , fig. 3. Longue de près de sept lignes ; corps velu , d'un noir tirant sur le gris de souris, avec les mandibules vertes ou bleu d'acier , et une suite de taches triangulaires noires le long du milieu du dos et de l'abdomen. On la trouve communément dans les maisons de Pai'is. (g.) SEGESTRIE. Segestria. bot. CRYPT. ( Lichens. ) Fries a établi sous ce nom un genre nouveau dans la fa- mille des Lichens , et qui a pour type plusieurs espèces du genre Poiina d'Achaiius , et entre autres les Pcr/wa niicula et umbonata. Les caractères de ce genre sont : des conceptacles irréguliers, en forme de verrues co- lorées , et qui sont formées par le dé- velo[ipement de la partie méJullaire du ihallus, et offrant à leur sommet une petite ouverture papillaire ; dans chaque couceptacle on trouve un roME XV. SEG o^^ noyau solitaire, presque globuleux , mou et gélatineux. Ces Lichens ont le thallus crustacé ou simplement cartilagineux, adhérant aux pierres ou à l'écorce des Arbres. Fries place encore dans ce genre son Heridium lectissima. (a. r.) SEGETELL.\. bot. phan. Persoon a ainsi nommé une section du genre Aisiiie de Linné , dans laquelle entre \' Alsine segetalis , L. , maintenant réunie aux Arenaria. f^. Sabline. (G..N.) * SEG H. MAM. Le Segh des an- ciens Bretons, espèce de Cerf per- due , serait probablement , suivant le docteur Hibbert , l'Elan fossile , qu'il a nommé Cet vus euryceros, qu'on trouve dans un terrain marneux de Bailaugh, dans les Iles-Britanniques. (less.) SEGMARIA. BOT. phan. Dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, Jussieu cite ce nom comme celui d'un genre formé par Persoon , et qui devrait se rapporter aux genres Afzelia et Gerardia. Nous ne l'avons point retrouvé dans les ouvrages de ce dernier auteur. Il est probable qu'il y a eu confusion de mois et d'auteurs , car il existe un genre Seymeria établi par Pursh et Nuttall, et qui se l'apporte aussi au Gerardia. /^.Seymeria. (g..n.) SEGUASTER. bot. phan. Syn. de Corypha , L. f^. ce mot. (g..n.) SEGUIERA ou SEGUIERIA. bot. PHAN. Genre établi par Lœtling et Linné , qui l'ont placé dans la Po- lyandrie Monogynie, mais dont les aflS.ni!és naturelles ne sont point dé- terminées. Voici ses caractères prin- cipaux : calice à cinq folioles oblon- gues , étalées et persistantes, deux extérieures plus petites , selon Jac- quin ; corolle nulle ; étamines nom- breuses, à filets capillaires plus longs que le calice; ovaire supère , oblong, comprimé, muni à son sommet d'une aile mince, latérale, plus épais de l'autre, surmonté d'un style très- court , continu avec le côté épais de l'ovaire , et terminé par un stigmate s 38 S El simple ; capsule oblongue , plus épaisse d'un côté, allée de l'autre, pourvue à sa buse de trois appen- dices en forme d'ailes, uniloculaiie, indéhisceule , reniermant une seule graine glabre e.l oblongue. Le Seguiera americana , L. ; Se- guiera aculeala, Jacq. , Stirp. Amer., p. 170; Lœtling , lier, p. 191, est un Arbrisseau d'une hauteur médiocre, et dont les tiges sont divisées en ra- meaux alternes, armés d'aiguillons recourbés et placés à la i)ase des feuilles, mais qui manquent quel- quefois. Les feuilles sont alternes, pétiolées , elliptiques, échancrées au sommet , entières sur les bords, et glabres des deux côtés. Les tleurs .sont disposées en grappe à l'extrémité des rameaux. Celle Hante croît dans l'Amérique méridionale aux envi- rons de Carlhagène. Il est plus que douteux que la Plante nommée Seguietia asiatlca par Loureiro(F/o/'. Cuchinch., j, p. 417), appartienne au genre Seguiera , qui lui-même est encore trop peu connu pour que son adoption soit défiuilive. La descripùon que donne Loureiro s'accorde assez avec les caractères es- sentiels attribués au Seguiera; mais , outre que ces caractères sont trop abrégés pour qu'on puisse les appli- quer avec certitude à une autre es- pèce, la différence de patrie nous sendjle une considération secondaire contre le rapprochement de ces Plan- tes. , (G..N.) SÉGUINE. BOT. PHAN. Espèce d'yirum de Linné et de Calaclium de Ventenat. (b.) SEHIMA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Graminées établi par Forokahl {Flor. .l une espèce de Cham- pignon du genre Sclerolium , qui se développe à la place du grain. Sui- vant lopinion de Leveillé , l'ergot se- rait à la fois composé de l'ovaire plus ou moins développé et dénaturé, et d'une espèce de Champiguon d'une nature particulière qui terminerait l'ovaire à son sommet. Ce Cliam|)i- gnou se développe avant la féconda- tion et se présente sous la forme d'un tubercrde mou, presque liquide, vis- queux , d'une odeur désagréable et occupant le sommet de l'ovaire qui reste rudimentaire. Peu à peu celui- ci s allonge, noircit et tend à soule- ver son sommet au-dessus des valves de la glume. Quelquefois le petit Champignon se déchire lors de ce passage, et l'humeur visqueuse qui le remplit se répand sur les valves. Parvenu à sa maturité, le Champi- gnon a une forme irrégulièrement globuleuse ; sa surface est marquée d'ondulations cérébrifoimes. Coupé en travers, il présente quatre ou cinq lignes partant du centre commun et formant une sorte d'étoile. Leveillé donne à ce Champiguon le nom de Sphacelia Segelum. V. Sphacélie. (a.r.) SEILLETTE et SEISSETO. bot. PHAN. Variétés de Froment. (13.) SEIRIDiUM. BOT. cavpT. ( Cham- pignu/is. ) Genre de Cliampiguona 5'io SKL établi par INées d'Esenbeck, et adop- té par les profcsscuis Link et Fiies. Ce geure offre des sporidies oblon- guc;; , opaques, réunies entre elles par dcà pcdicclks tiliformes et grou- pés sous l'éjûJenne des Plantes oii lis forjnent ie petits amas de figure variée. Ce genre paraît avoir des nip- pons avec Te iS////;o67Jora ; aussi Pries le range-t-il dans sa tribu des S;il- bosporces. Une seule espèce compose ce genre, Seiridium marginatum {Nées Fung., fig. 19). Il forme de petites taches nonâtre» qui déchirent l'épi- dernie. On l'a observé sur le Rosa ca- iiiua , L. (a. r.) SEISOPYGIS. OIS. Syn. de Torche- pot. P'. SiTTÈLE. * SEISURE. Scisura. ois. Ce genre a élé réeeinment démembré des Mer- les par Vigors et Horsfield et a pour type le Turdus politans de Lathaiîi qui vil à la Nouvelle-Galles du sud. Ce genre n'a point encore élé adopté, excepté par nous, dans notre Manuel d'Ornithologie, T. i, p. i-oo. (lkss.) SEJO. BOT. PHAN. INom de pays d'un Palmier vu yjar Humboldt'dans le voisinage de l'Orénoque et dont le régime poste un nombre immense de fruits qui fournissent de l'huile et un lait particulier. On ne sait à quelle es])cce botanique se rapporte ce Pal- mier ; CJi il n'est pas mentionné sous le nom de Sejo , dans les Nova Gê- nera de Kunlh. (G..N.) SEKIK.A. r.oT. piian. Nom japo- nais du Saxifrnga sannentosa de Thunberg , dont Médicus et Mœnch ont tait un genre particulier qui n'a pas été adopté. T^. Saxifiiage. (G..N.) * SEKPiA. BOT. cRYPT. {Mousses.) Lf geuie foiiné sous ce nom par Adauson et qui ne fut point alors adopté des botanistes, répond au Trl- choslumum des Muscologistes modei- nes. (B.) SEL. MIN. Z^'. Sels. Le mot de Sel est particulièrement appliqué au .Sel commun ou Soude murialée. T'^. ce dernier mot. On SEL donne le nom de Sel Ammoniac à r Ammoniaque muriatée , celui de Sel amer ou de Sel de glatjber NA.TIF, à la Soude sulfatée, f^. ces mots. (g,.k.j * SELAGHE. POIS. V. Pèlerin et Squale. SÉLACIENS. POIS. Cuvier a établi S01.1S ce nom la deuxième famille de ses Poissons cliondioplérygiens à branchies fixes , que Ûuméril avait nommée les Flagiustomes. Ce sont des Poissons ayant quatre ou cinq paires de tious branchiaux ; quatre larges nageoires latérales, étalées en éventail et soutenues par de nom- breux rayons carlilngineux; luie bou- che liirge et siluée en travers sous le mu.-5eau. Cette famille renferme trois grands genres, eux-mêmes sub- divisés, et qui sont les Chimères, les Squales et les Raies. F', cbacun de ces mots. (less.) SELAGINE. Selago. bot. phan. Genre placé d'abord dans la famille des Yerbénacées, mais qui depuis est devenu le t\ pe d'une famille natu- relle nouvelle, proposée en premier lieu par Jussieu et définitivement établie par Ghoisy.Ce geure peut être caractérisé de la manière suivante : le calice est monosépale , ovoïde ou campanule , à trois ou cinq divisions plus ou moins profondes ou simple- ment à trois ou cinq dents; la co- rolle est monopétale, tubuleuse, pres- que régulière, à quatre ou cinq lobes ; les étamines sont au nombre de qua- tre et un peu inégales. Le fruit est formé de deux coques monospermes se séparant l'une de l'autre à l'épo- que de la maturité. Dans sa Mono- graphie de la famille des Séiaginées, Choisy a décrit vingt -une espèces de ce genre. Ce sont des Arbustes tous originaires d.u cap de Bonne-Es- pérance, ayant des feuilles nombreu- ses, épaises, entières ou dentées, gla- bres ou velues, et des fleurs disposées en épi.-> terminaux. Linné avait in- troduit dans ce genre des espèces a))- partenaut évidemment à d'autres genu'sj ainsi deux de ces Piaules ont SEL été repottées dmis le genre Stilbe , une flans VErinus et une dans le Manulea. On cultive quelquefois dnns nos jardins quelques espèces deSélagines; telles sont les suivantes : Sclago co- rymbosa, L. Arbuste de ti ois à quatre pieds , à feuilles lincyires et à Heurs blanches disposées en ('pis denses ; Selagu fasciculata, L. Plus pelif que le précédent , à feuilles sp;«lulées et dentées et à tleurs d'un bleu lilas formant un corynihe dense ; Sclago spiiria , L. De deux à trois pieds de hauteur, à feuilles obloiigues, den- tées et à fleurs d'un bleu clair. Ces espèces se cultivent en orangerie. (A. n.) * SÉLAGliNÉES. Selagineœ. bot. PHAN. JNous venons de dire dans l'ar- ticle précédent que Jussieu (Ann. du Mus., 7, p. 71) avait le premier pro- posé de faire du genre Selago le tvpe d'une famille distincte quoique voi- sine des Veibénacées, et que cette fa- mille avait été é(ablie débniiivement par le professeur Choisy de Genève , dans une dissertation spéciale impri- mée dans les Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Genève. Voici les caractères qu'il donne à cette fa- mille : le calice est monosépale, per- sistant , offrant d'une à cinq divisions plus ou moins profondes ou quel- quefois seulement des dents ; très- rarement le calice est formé de deux sépales distincts. La corolle est mo- nopétale , tubuleuse , un peu irrégu- lière , ayant son limbe à quatre ou cinq lobes. Les élamines au nombre de quatre sont didynames ; très-rare- ment les deux plus courtes avortent. L'ovaire est libre, ovoïde, surmonté d'un style ydus ou moins long que termine un stigmate bilobé. Le friiit est à deux loges monosperm.^s in- déhiscentes et se sépare quelquefois en deux coques distinctes. Le péri- carpe est mince, et la graine ren- ferme sous son tégument propre un endosperme charnu dans lequel est placé un embryon à radicule supé- rieure. Les Plantes qui composent cette SEL 54i famille sont herbacées eu sousfrutes- centes , rameuses. Leurs feuilles sont alternes , rarement comme opposées, linéaires, petites ou élargies, entières ou dentées. Les fleurs qui sont mu- nies de bradées ferment îles épis plus ou moins denses et terminaux , quel- quefois déprimés et com.me corymbi- formes. Toutes ces PLintes croissent au cap de'Bonne-Espératice. Les genres qui composent celle fa- mille sont les suivans : Folycenia , Choisy; Hebenstrelia , L. ; Disc/iis- ma, Choisy ; Âgathelpis , id ; Micro- don , id. ; Selago, L. Cette famille a de très-grands rapports avec les Yer- bénacées dont les genres Selago et Hebenstrelia faisaient d'abord partie ; mais elle en difière surtout par son embryon placé au centre d'un en- dosperme , par ses feuilles alternes et ses fleurs munies de bractées ; elle se rapproche aussi des Acantha— cées par l'intermédiaire du genre Eranthemuni; mais elle s'en dislingue facilement par ses loges monosper- mes, (a. r.) SÉLAGÎNELLE. Selaginella. bot. CRYPT. PalisotBeauvois formait sous ce nom parmi les Lycopodiacées ua genre dont le Ljcopodi'/m Se/aginoi- cies était le type ; mais il n'a pu être adopté. V. Lycopode. (b.) SÉLAGIiNOIDE. bot. cbypt. Es- pèce du genre Lycopode , type du genre Sélaginelle de Beauvois. F", ce mot. (b ) SELAGO. BOT. PHAN. T'^. SÉLA- GINE. SELAGO bot. crypt. Espèce du genre Lycopode répandue dans les parties froides ou tempérées de l'hé- misphère boréal , et retrouvée aux Malouines. Dilleu en faisait le type dun genre oli veu lient se giouper les Lycopoilium rigidum , luciduin, rigi- duiii, liiiijoliiun , etc. (b.) *SÉLAïNDrJE. Selandria. iNS. Genre d'Hyménoptères de la famille des Uropristes, proposé par Leach pour quelques espèces de Tentrèùes ou Mouches à soie , dont les antennes 34» SEL n'ont que neuf articles, et dont les aiics offrent deux cellulei! radiales el qualre cubilales. (A. R.) SELAQUES. POIS. Le professeur Blainville propose sans nécessité ce nom pmu- désigner la famille de frois- sons chondroptérygiens qui portait déjà celui de Sélaciens. V". ce mot. (B.) * SELAS. BOT. PHAN. (Sprengel.) Syn. (In genre Gela de Loureiro. V . ce mol. (G..N.) * SELAW. POIS. ("Livre des nom- bres , chap. XI, vol. 5.) C'est V Exo- cetus voictans , L. , si l'on s'en rap- Ëorte à l'autorité de Rudbeck. f^. ixocET. (b.) * SELEIMA. POIS. Bowdich a , sous ce nouveau nom générique , figuré, pi. 37, un Poisson des îles du Cap-Vert, remarquable par sa tcinle dorée et que les Portugais nomment Selerne. Cuvier a pensé que ce Pois- son pourrait bien être le Sj>arus Sa/pa, et que dans tous les cas il ap- partenait au genre Boops. (less.) SÉLENE. POIS. Premier sous-genre des Vomers. F", ce mot. (less.) * SELENIA. BOT. PHAN. Nouveau genre delà famille desCiucifèreset de la Tétiadynamie siliceuse, L., établi par Muttall {Journ. uf tlie Acad. uf nat. Scienc. vf Phitadelphia , vol. b , p. i32, décembre iSjS) qui lui a imposé les caractères essentiels sui- vans : calice égal à la base, coloré, ouvert; silicule grande, pol^sperine, elliptique, comprimée, plane, bordée, presque sessile, à valves plus petites que la cloison et parallèles à celles- ci ; dix glandes dont les unes sont disposées par paires entre les fo- lioles du calice, les autres solitaires, ccliancrces , placées entre les plus petites étamines et le pistil. Ce genre se compose d'une seule espèce, iSe- lenia a///ea, Nutt., loc. cit., avec une bonne figuie. C'est une Plante an- nuelle, herbacée, dont la tige est anguleuse-triquètre , les feuilles pin- natiiides, les fleurs axillaires et d'une couleur jaune dorée. Cette Plante a SEL le port des Brassica f mais son fruit , analogue à celui des Lunaria, suffit pour l'en faire distinguer. (g..n.) SELENION ET SELENEGONUM. BOT PtiAN. Syn. antiques de Pivoine. F', ce mol. (b.) SELENIPHYLLOS. bot. phav. (Tabernaeinontanus.) Syn. à'OEnan- the JisluLosa. K. OEnanthe. (b.) SÉLEINITE. MIN. Ancien nom du Gypse ou delà Chaux sulfatée lami- nai'e. (g.del.J SELEiNlTIS. BOT. PHAN. Pour Sé- linitis. V. ce mot. (b.) SÉLÉNirSPATH. min. (Kirwan.) Spath séléniteux ou Baryte sulfatée. (G. DEL,.) SELENIUM, min. Ce Métal, dé- couvert il y a quelques années par Berzelius , ne s'est point encore 1 en- contre pur , ni jouant !e rcMe de base dans la nature. On ne l'a encore trouvé que combiné avec d'autres Métaux , à l'égard desquels il fait fonction de principe minéral isateurj uni au Cuivie et à l'Argent, il cons- titue la Substance à laquelle Berze- lius a donné le nom d'Eiikaïrite {V . ce mot); combiné avec le l'iomb , il constitue un Séléniure de ce Métal , que l'on trouve à Lorenz et à 'lil- kerode dans le Harz. V. Plomb sÉlé- niuré. On a aussi reconnu la pré- sence de ce Mêlai , à l'état de combi- naison ou de simple mélange, dans plusieurs autres substances, entre autres dans les Pyrites de Fahlun en Suède, et dans le Soufre sublimé de Lipari et de Vulcano. (g. del.) » SELENOCARP^A. bot. phan. (De Candolle.) V. Héeiophile. SÉLENOPE. Selenops. arachn. Genre de 1 ordie des Pulmonaires , de la famille des Aranéides et de la tribu des i^atérigrades , fondé d'a- bord par Léon Dufour sous le nom d'Omalosome , et désigné par La- Ireille sous celui de Selenops, qui signifie yeux en croissant. Ses ca- ractères sont , suivant Léon Uufour (Aun. génér. (\cs Se. physiques de SEL Bruxelles, T. iv, p. 36i) : mand'i- hules Vfilicales , leiiUëes à leur base antérieure , armées au bord inlerue de quatre dents. Mâchoires en trian- gle oblong , léi^èrernent inclinées sur la lèvre. Palpes basilaires. Lèvre de- mi-circulaire , slernale. Yeux au nombre de huit, ronds, distincls et séparés , dont six sur une même sé- rie transversale toul-à fait antérieure, et les deux auSres au-devant îles extréniiics de cette série. Pâtes égales entre elles. Léon Dufour décrit et figure une espèce à laquelle il tloune le nom de Séléuope Omalosome ; elle n'a guère pins do quatre lignes de long. Ou lu trouve en Andalou- sie oii elle habite les rochers ; elle marche latéralement et avec i apidité. Latreiile décrit cette même espèce sous le flom de Selenups radiatus , et il signale tiois autres espèces origi- naires de riIe-de-France. du Séné- gal et lie l'Egypte. Nous avons rap- porté (Ouvrage sur l'Egypte ) à cette dernière une espèce que Savigny a fait représenter à la pi. 6 , fig 6 , du grand Allas zoologique pour servir à la description de l'Egypte, (aud.) SÉLEUCIDES. OIS. Les Oiseaux Séleucides de Pline , qui furent en- voyés par Jupiter à la prière des liabilans du mont Cassius , pour les débarrasser des sauterelles qui infes- taient leurs champs , sont des Merles roses du genre Psaruïde. (less.) SELIN. Selinum. bot. phan. Genre de la famille des Ombellilèrcs et de la Pentandrie Digyuie, L. , offrant les car.-iclères suivans : ombelle corn- posée d'ombellules nonibnust'S , por- tées sur des rayons étalés ; involucre et involucelles à plusieurs folioles linéaires ou lancéolées et rétlacliies. Fleurs toutes fertiles ; calice à peine visible ; corolle à cinq pétales coidi- formes , égaux ; cinq élamines à filets capillaires el à anthères arrondies; fruit glabre, co;nprimé, ordinaire- ment elliptique , marqué de vallé- cules et de côtes, dont les latérales sont membraneuses, aliformes , ter" miné par des styles longs et recour- SEL 545 bés. Ce genre est un de ceux dans les- quels on a introduit le plus d'espèces illégitimes. Aussi les auteurs moder- nes ont non -seulement transporté dans d'autres genres ces fausses espè- ces , mais encore ils ont subdivisé le véritable genre Selinum , après avoir examiné de nouveau les Plantes qu'on y avait rapportées. Hoffmann a établi ou rétabli les genres Orcuse- liniim , Melanoselinum et Thjsseli- iium, sur des espèces qui, dans la plupart des Flores européennes, fai- saient partie des Selinum. h'Oreose- linum, par exemple, se compose des Selinum montanum , Willd.; 6^ aus- triacum, Jacq. ; S. pjienœum, Gouan , etc.. Plantes que l'on regardait géné- ralement comme des Sélins. Au sur- plus, l'adoption de ces genres n'est pas encore définitive , quoique les travaux d'Hoffmann fassent aujour- d'hui autorité chez les botanistes. Le genre Cnidium a été aussi formé sur quelques Plantes réunies par divers auteurs aux Selinum. Ou ne s'est pas borné à établir ces nou- veaux genres; il a fdlu encore dé- barrasser le genre en question de toutes les espèces qui appartenaient à des genres déjà établis. Plusieurs d'entre elles ont passé dans les gen- res Angeiica , Ligusticum , l'erula, Impeialoria , Bolax , etc. Nous ne pouvons pas signaler ici ces nom- breuses transpo-itions , dont quel- ques-unes doivent être soumises à un* nouvel examen avant que d'être dé- finitivement reçues. 11 importe même de reuîarquer que les auteurs ne s'entendent plus sur les véritables espèces du genre Selinum; car, si nous consultons Sprengel , nous le voyons rejeter et placer parmi les Angelica, celles qui sont regardées comme type du Selinum par Hoff- mann, ainsi que par les autres bota- nistes qui ont fait une élude spéciale des Ombellifères. En attendant que ces savans se soient accordés , ou plutôt en attendant qu'un grand bo- taniste , doué d'un esprit vraiment philosophique, ait repris, pesé et coordonné leurs travaux , nous con- 544 SEL tinuerons à adinellte dans le genre Selinum la plupart des espèces que Linné y avait rangées. Les plus re- marquables de ces eypèces sont les Selinum sylvestre , palustre , Mun- nieri, carvifulia , C/iabrœi et Oreose- linum. Ce sont des Plantes à om- belles composées de fleurs blanches ou jaunâtres, à tiges ordinairement laiteuses, et à ieuilles très-dccom- posées. Elles croissent dans les lieux humides et monlueux de l'Europe. Les espèces de Selinum, originaires du Chili , décrites et figurées par Cavanilles {Icon. rar. , t«b. 487 et 489), constituent le ^eure Mulinum de Persoon , qui a été réuni au Bolax par Sprengel. V. ccé mots. (g..n.) SELINITIS. BOT. PHAN. Syn. de Lierre terrestre. V. Glécome. (b.) SELLE. FOIS. Espèce du genre Lutjan, l'une de celles qu'on rap- portait au genre Amphiprion qui n'a pas élé adopté. (b.) SELLE POLONAISE, conch. Nom vulgaire et marchand du Placuna Sella. V. Placune. (b.) SELLEMA. POIS. Syn. de Seleima. y. ce mot. (b.) SELLIERA. BOT. phan. Cava- nilles ( Icon. , 5 , p. 49, tab. 474, fig. a) a décrit et figuré, sous le nom de Selliera radicans, une Plante du Chili que Persoon réunit , mais avec doute , au genre Goodenia.\jSi- billardière {Nov.-Holl. , 1. p. 53, tab. 76) décrivit et figura la même Plante sous le nom de Goodenia re- pens. Cette Plante se trouve donc à la Nouvelle-Hollande où elle a élé éga- lement signalée par R. Brown. Dans son Prodromus Florœ Novœ-Hollan- diœ, p. 579, ce dernier auteur pense que le genre de Cavanilles pourrait être adopté, mais en changeant ses caractères dont les plus essentiels résident dans la corolle unilabiée , à divisions aptères , et dans l'induse ou godet du stigmate qui est nu à son entrée. Cependant il n'en a fait qu'une simple section du Goodenia. (G..N.) SEL * SELLIGUEA. bot, crypt. (/"o^-- ^^/■es.)Nous avons établi ce genre dès l'an 1827 , dans le Tome vj du pré- sent Dictionnaire au mot Fougères, et la figure que nous en dessinâmes nous-même avaii précédemment pa- ru dans notre Atlas. Nous le dédiâ- mes à l'ingénieux auteur d'un excel- lent microscope , h^diile mécanicien , qui s'occupe aussi d'histoire natu- relle. Nous lui donnâmes pour carac- tères : soies solitaires, disposées en une seule ligne épaisse, oblongue, et parallèle à deux nervures placées à une égale distance l'une de l'aulie. C'est une véritable Polypodiacée , voisine des Gymnogrammes n'ayant pas d'induses. Nous n'en connais- sons qu'une espèce que nous avons depuis vérifié être de Java. Ses fron- des sont simples, assez longuement slipitées, ovales — oblongues , d'un vert tendre, marginées , un peu co- riaces, s'élevant d'une tige rampante, longues de cinq à huit pouces, ayant des nervures parallèles, opposées, qui s'insèrent sur la côte longitudi- nale , presqu'à angle droit. Les fron- des fertiles ont leurs paquets de fruc- tification d'un brun j^une. tiès-gros, oblongs, saillans, et obtus aux deux extrénutés. Elles paraissent devoir être plus courtes que les stériles. C'est avec surprise qu'environ deux ans plus tard , nous avons vu Hoo- ker publier, comme un Célérac, cette Plante comme nouvelle sans nous citer. Nous avons l'orgueil de pré- férer notre planche à la sienne , et nous maintenons notre Selliguea dé- diée spécifiquement à Fée qui nous la communiqua le premier. /^. plan- ches de ce Dictionnaire. (b.) SELLOA. BOT. PHAN. Genre ne la famille des Synanthérées, tribu des Hélianlhées et de la Syngénésie su- perflue, établi par Kunth {Nuu. Gen. et Spec. Plant, œquin., vol. 4, p. 265) qui lui a imposé les caractères sui- vans : involucre hémisphérique-tur- bine , presque hémisphérique, com- posé d'environ dix folioles disposées sur un double rang ; les extérieures Bon/ Je S^ ràici'ni de^f C. faii/hi^ dà- SELLIGUE DE FEE . SELLIGUEA FEEI . Bory. SEL plus grandes, ovales-elliptiques, ob- tuses , membraneuses et colorées ; les intérieures oblongues , aiguës , sca- rieuses. Réceptacle convexe, garni de paillettes; celles du centre linénires- sétifonnes; celles des bords lancéo- lées , aciuninées , scaiieuses et dia- phanes. Calatiiide composée au cen- tre de fleurons nombreux , tul)uleux, hermaphrodites, et à la circonférence de fleurs femelles en languellcs et au nombre de dix à quinze. Les fleurs hermaphrodites ont une corolle à tube grêle , à limbe infundibuli- forme - campanule , divisé en cinq dents ; cinq étamines dont le tube antliéral est nu à la base, muni au sommet d'appendices presque arron- dis et diaphanes; un ovaire cunéi- forme, surmonté d'un style filiforme et d'un stigmate à deux branches divergentes; un akène cunéiforme , pentagone, lisse, couronné par trois ou cinq soies hispidules , inégales , caduques, appliquées contre la co- rolle et l'égalant en grandeur. Les fleurs femelles ont une corolle à tube très-petit, comprimé, s'évasant en languette oblongue , plane, tron- quée et trilobée; cinq filets dépour- vus d'anthères; un ovaire surmonté d'une aigrette semblable à celui des fleurs hermaphrodites. Le génie Selloa est voisin de VE- cllpta, dont il se distingue par son aigrette composée de soies, par les filets stériles qui se trouvent dans les fleurs de la circonférence, et enfin par son port. Il a été constitué sur une Plante qui croît dans la parJie occidentale des montagnes du Mexi- que entre Aguasarco et Ario , et qui a été décrite et figurée par Kunfh, lac. cit., tab. 096 , sous le nom de Selloa planlaginea. C'est une Plante herbacée, dont les tiges sont scapiformes, siinj^iles ou rameuses, terminées par une , deux ou trois ca- lathides de fleurs dont les rayons sont d'un blanc violet. Les feuilles sont radicales , entières ou à peine denticulées, et absolument sembla- bles à celles de nos Plantains. Sprengel {Syst. Veget. T. m, SEL 54.5 p. 58i ) a décrit une Plante indigène de Monte- Video , qu'il a rapportée au genre précédent , mais en changeant le nom de celui-ci. Il l'a nommé Feœa , probablement en l'honneur de notre ami et collaborateur Fée, qui peut se passer de cette ovation , puisqu'un genre de Fougères lui a été dédié par Bory de Saint-Vincent. /'. l'article Fougères et l'Atlas de ce Dictionnaire. La raison qui semble avoir porté le célèbre professeur de Halle à changer le nom im- posé par Kuuth , c'est qu'il avait éta- bli précédemment un genre Selloa appartenant à la même famille des Synanlhérées. Mais , quoique ce der- nier genre ait été reconnu par Spren- gel lui-même comme identique avec le De/ieiia de Thunberg , cet auteur n'a pas consenti à regarder conmie superflue la nouvelle dénomination qu'il avait proposée, et il a préféré dé- truire le nom donné par Kunth à un genre absolument nouveau , pour lui substituer celui d'un genre de P'ou- gères déjà reçu dans la science. Nous ne pensons pas que les innovations de Sprengel puissent être adoptées. (G..N.) SELLOWIA. BOT. PHAN. Genre de la Pentandrie Monogynie , L., établi par Roth (Noi^. Spec, p. 162), et pré- sentant les caractères suivans : calice membraneux, urcéolé , quinquéfide, marqué de dix côtes alternativement pétalifères et staminifères; cinq pé- tales ovales - alternes avec les lobes du calice, et insérés au sommet des côtes du calice; cinq étamines fixées sur le milieu des divisions calici- nales, plus courtes que celles-ci, et: à anthères didymes; ovaire supère, portant un seul style et un stigmate obtus; capsule à trois valves, à une seule loge, monosperme. Ce genre a été placé par De CandoUe (P/vclr. Sj.st. P^ege/., 3 , p. 38o) à la suite de la famille des Paronychiées. L'unique espèce dont il se compose, Sellowla liliginosa , Roth , loc. cit. , est une Herbe très-glabre qui a le port de Vlllecebrum vertlcillatum. Ses feuilleà sont opposées , oblongues-ovales. Ses 546 SEL fleurs sont petites, blanchâtres, pres- que pédiccllécs, e.i solitaires dans les aisselles des feuilles. Le nom de Sellowia a été changé par Spiengel en celui de Wiiilerlia. Il est probiible qu'il s'est dëleiminé à ce changement après avoir établi son genre Selloa. V. ce mot. Mais rien n'empêche l'admission de ces deux noms qui nous semblent assez distincts, soit à la lecture, soit à la prononciation. (G..N.) *SELNINGER. OIS. Syn. de Bé- casseau violet. V . BÉCASSEAU, (b.) SELOT. MOLL. Depuis Adanson fVoy. au Sénég. . pi. i3 , fig. 4), qui a donné ce nom à une Coquille du genre IXérite, Gmelin est le seul au- teur qui l'ait citée dans son Cata- logue; il lui donne le nom de Nerita triculor. V. Nérite. (d..ii.) SELS. criiM. iNORG- et org. Les anciens donnaient ce nom à toutes les substances solubles dans l'eau , sapides, susceptibles d'une cristalli- sation plus ou moins régulière, ayant une pesanteur, une fixité et une so- lidité moyennes entre celles de Li terre et de Veux qu'ils admettiient au nombre des élémeiis. La compo- sition chimique et les propriétés les plus caractéristiques de ces corps étaient alors ou inconnues ou totale- ment négligce-i; de sorte qu'on con- fondait dans la même classe des subs- tances extrêmement disparates, telles que les Sels proprement dits, les Aci- des , les Alcalis , qusltpies principes immédiats des Végétaux, leSucre, etc. Une confusion aussi bizarre n'a cessé que lorsque la Chimie moderne eut non-seulement dévoilé la composition des corps , mais encore déterminé leurs propriétés et fait couiiailie les lois qui président à leur formation. Il fut d'abord convenu de nommer Sel , tout composé d'un Aciile et d'un Al- cali ou Oxide métallique (base sall- fiable ) , composé dans lequel les pro- priétés caractéristiques de l'Acide et de la base sont plus ou moins neu- tralisées. Mais ensuite on étendit ce nom aux combinaisons en propor- SEL tions définies de la plupart des corps simples ou composés , quelle que lut la nature de ceux-ci. Ainsi les Acides oxigénés ou hydrogénés , les Oxides, les Sulfures, les Cldorures, les lodu- res , etc. , combinés deux à deux et de diverses manières, donnèrent nais- sance à des Sels. Deux Oxides, par exemple , peuvent se combiner de manière à ce que les qu.mtités d oxi- gène qu'ils contiennent soient en rapport simple ; d en est de mêuïe de deux Acides, de deux Sulfures , de deux Chlorures , etc., entre eux. On alla même plus loin : les Chlorures , Sulfures, loduies, etc., en se combi- nant avec les iriétaux ou leuis oxides, donnèrent naissance à des Sels , ci les chimistes , qui en ces derniers temps ont étudié avec tant de soin les matiè- re; organiques, ont range dans la même classe la plupart des Elh..'rs, la Stéarine, l'Oléine, etc. Séiulias, un de nos chimistes les pltis distin- gués , a r('cemment présenté à l'Aca- déuiie des Sciences un Mémoire sur les produits de l'action de l'.Vcide sid- fuiique sur l'Alcohol , dans lequel Mémoire il établit que l'huile douce de vin est un Sulfate d'Hvdrogène carboné et d'Eau , conséquemmcot urje espèce de Sel. Par ces exemples on voit donc que la cl.isse djs Sels e?l augmentée d'une foule de sub- stances auxquelles ou supposait a ;- trefois une nature toute particulière. Un grand nombre de Sels n'ollVent pas cette neutralisation de p; opriéfés, qui caractéi isait ces corps uls qu'on le.", concevait à l'éi-oque de la res- tauration dei connaissances chimi- ques. On leur trouve aujourd'hui \\n caractère plus fixe, puisqu'il est inhérent à des propriétés générales qui ne sont point absolues , mais seulement corrélatives. En cff-t , l'acidité et l'alcalinité ne doivent point être considérées comme dépeu- danles de qualités physiques , telU-s qu'une certaine saveur et une cer- taine action sur les réactifs colorés, dont l'intensité est sujette à toutes les modifications possibles. Ce sont des propriétés antagonistes qui Ica- SEL denl à se neutraliser , mais qui n'o- pèrent le plus souvent celte neutra- lisation que fort impaifailenient , et d'où résultent des corps doués de qualités fort vaiinblcs, lanlôl abso- lument insipides, tantôt doués d'une saveur acide, salée, amère, sucrée, elc. La force qui préside à la combinai- son de deux ou de plusieuis coips entie eux dépend de l'état électrique de chacun de ces corps. Si l'un est électro-négatif, il jouera le rôle d'a- cide relativement à l'autre qui alors deviendra éicctro-posilif et remplira les fonctions de base salifiable. Enfin le même corps pourra être tantôt e'iectio-négatif dans une combinai- son saline, tantôt électro-positif dans une autre combinaison. D après ces considérations, Berzelius , Dulong, Gay-Lussac , Chevreul , Mitscher- lich , Beudant , et la plupart des chimistes contemporains, regardent connue des Sels la phipart des subs- tances minérales doiît la composi- tion présente souvent un grand nom- bie de corps que jusqu'alors on n'avait pas supp'osés unis dans des proportions définies. Ainsi, parmi les minéraux cristallisés que l'on dési- gnait vulgairement sous le nom de Pierres, il en est plusieurs oii la Silice joue le rôle d'Acide ; tandis que l'A- lumine, la Magnésie, la Stronliane, lesOxides de Fer, deMangauèse, etc., en constituent les bases salifiables; ce sont maintenant des Siticales com- binés entre eux ou avec d'autres Sels, dans des proportions tellement défi- nies, qu'on peut représenter par des formules et par des signes très-in- telligibles , la composition do ces substances complexes. Les combinaisons qu'on, nomme Hydrates sont aussi des sortes de Sels oii l'eau joue le rôle de corps électro-négatif. Ces Hydrates, lors- qu'ils sont solubles dans l'eau, pro- duisent ce qu'on miinme ordinaire- ment une dissolution , en soi te que , suivant nous , toute dissolution est précédée de la formation d'un b^^^- drate qui se mêle ensuite à un excès de liquide aqueux. L'Alcohol produit SEL 347 aussi ; avec les différentes substances salines , des combinaisons analogues aux hydrates et nommées ^-i/toa/es par Thomas Graham , chimiste anglais qui a publié , dans le FhilusopIncaL Magazine , novembre 1828, p. 35i , un Mémoire remarquable sur ces corps. La plupart des substances d'o- rigine organique contractent aussi des combinaisons qui peuvent être assimilées aux combinaisons salines des corps inorganiques. Ainsi , pour ne citer que des exemples bien évi- dens, le Tannin produit, avec la Gé- latine , un précipité insoluble ; l'Al- bumine, le Sucre et d'autres subs- tances immédiates s'unissent à cer- tains Oxides; le Camphre, les Huiles volatiles, les Résines , lEthei , etc. , foiment également des combinaisons dans lesquelles les proportions rela- tives des éléinens ne sont pas, il est vrai , délinies bien rigoureusement ; mais nos incertitudes à cet égard pa- raissent seulement tenir aux moyens d'analyse qui ne sont eucoie aujonr- d hui que fort imparfaits. En un mot,, tous ies corps tendent à s'unir entre eux , en vertu de leurs divers états d'électricité, qui en délenrunent l'af- finité réciproque ; et de celte union résulte la multitude innombrable de Sels que la nature a fabriqués dans son immense laboiatoire, ou que la chimie a créés et crée encore chaque jour. Les modifications que les Sels pré- senlent, tant sous le rapport des pro- portions relatives de leurs principes constituans , que sous celui de leurs qualités physiques, s'expiimenS par les mois de Sels neutres et de Sels avec excès d acide ou de base. On entend par Sels neutres , les combinaisons dans lesquelles les propriétés de l'a- cide et de la ba-e sont rendues laten- tes ei en quelque sorte complètement neutralisées , ce dont 011 s'assure par l'action des réactifs , tels que les pa- lmiers colorés et les teintures bleues végétales. On sait que les Acides font tourner au rouge ces couleurs , tan^ dis que les Oxides alcalins les ren- dent vertes. L'acliou des Sels ueu- 348 S\Lh très est nulle sur ces réactifs , parce tjue l'affinité mutuelle des principes immédiats de ces Sels est plus forte que celle de l'Acide ou de la base pour le principe colorant. Cependant il y a des Sels , comme par exemple le Sulfate de magnésie, dont la solu- tion aqueuse n'est pas sensible à la teinture de violettes, mais qui forme un précipité coloré en vert avec l'Hé- maline dissoute dans Teau; celle-ci détermine aussi un précipité vert dans la solution des Sels à base d'a- lumine et de protoxyde de Plomb , qui pourtant font passer au rouge la teinture de Tournesol. Chevreul, à qui l'on doit la connaissance de ces faits, en conclut que les réactifs co- lorés peuvent seulement donner des indications relatives sur le point de neutralité des Sels , et que l'on doit choisir le principe colorant qui d'une part est le plus sensible à l'action des acides et des bases salifiables , et qui d'une autre part a le moins de dis- position à former avec ces corps des composés insolubles. La saveur des Sels n'est point non p'us un guide constant pour s'assurer de leur neu- tralité ; car il est des acides et des oxides presque absolument insipides qui donnent naissance à des Sels semblables par leur composition et leurs propriétés générales aux subs- tances qui proviennent de la combi- naison des acides et des alcalis les plus caustiques. La neutralité des Sels ne pouvant être reconnue d'une manière bien positive, ni par les réactifs, ni par leur saveur, quel sera donc le moyen d'amener avec certitude à cette dé- termination ? On a trouvé un tel moyen dans la composition générale des Sels , et ce n'est pas un des moins beaux résultats que la science doit aux investigations des grands chimistes de notre époque. Quelques Sels sont constitués par le même acide et par la même base, et cependant ils sont doués de qualités et de propriétés difFérenles ; cela tient aux propor- tions diverses de l'acide dont ils sont formés. Ou a étudié leur composition. SEL et l'on a vu que dans les Sels à aci- des oxigénés', la quantité d'oxigène de l'acide d'un Sel regardé comme ' neuire est pi oportionnelle à la quan- tité d'oxigène de l'oxyde, ou en d'au- tres termes, que le nombre des ato- mes de i'oxigène de l'acide est un multiple par un nombre entier du nombre des atomes de I'oxigène de la base. On a trouvé ensuite qu'il existe également des rapports entre les quantités d'oxigène contenues dans les autres Sels coroposés des mêmes élémens; mais que ces quantités y sont tantôt plus considérables et de ma- nière à produire des Sels où le nom- bre des atomes de I'oxigène de l'a- cide est double , triple, quelquefois même quadruple du nombre des a lû- mes de rOxigèae de l'Acide du Sel neutre. Les mêmes lois ont été obser- vées quant aux Sels oii la base est prédominante. IjCS trois séries de Sels, qui résultent d'une part de la neutralis.ition de l'acide et de la base, et de l'autre de l'excès ou de la moindre proportion d'Acide, of- frent une fixité remarquable dans la composition de chacune d'elles ; en sorte que les Sels de la même série, les Sels neutres p-sr exemple , et qui ont le même Acide pour radical , exi- gent tous la même proportion d'Oxir gène dans la base qui sature l'Acide. Ainsi, dans les Carbonates neutres, l'Acide carbonique contient deux fois autant d'Oxigène que la base ; dans les Sulfates neutres , l'Acide sulfu- rique en contient trois fois autant, etc. Des conséquences importantes ont été tirées de la découverte de ces lois. On a pu facilement expliquer comment deux Sels neuties solubles produisaient, par leur décomposition réciproque et par l'échange de leurs principes constituans, deux Sels éga- lement neutres; il a suffi de con- naître la composition d'un Sel et celle de tous les Oxides pour savoir celles de toutes les combinaisons sa- lines appartenant f. la même sérici La connaissance de la capacité de saturation des Acides a fourni encore le moj'en de savoir la quantité d'Oxi- SEL gène (l'un Oxyde irieducliblc ; on la conclut lie la composiliou d'un Oxyde l'éductible appartenant à un Sel du même genre et au même état de sa- turnlioi). Mais ce n'est p;is ici le lieu de faire ressortir les noinbieux avan- tages qui ont decordé de la théorie deipropoitions définies , et nous re- venons à l'expose sommaire des gé- néralités que nous devons pidsenler sur les substances salines. Dans l'oiigiue de la réforma lion du langage chimique, on donna aux Sels le nom de leur Acide consti- tuant dont on modifia la terminai- son en aie ou en ite , selon que la terminaison de l'Acide était en ique ou en eux; ainsi les Sels qui avaient pour radical l'Acide sulfurique fu- rent nommés Sulfates, et ceux qui étaient composés d'Acide tulfureux reçurent le nom de Sulfites. Cette nomenclature , imaginée par Guy- lou-iMorveau , fut sans doute em- pruntée à la nomenclature Lin- néenne des Plantes et des Animaux oii chaque espèce porte un double nom , celui du genre auquel il appar- tient, augmenté du nom spécifique. Dans les Sels , le nom du genre (Sulfate, Caibonate, Phosphate, etc.) piécède aussi celui de l'espèce qui est tout simplement le nom de Ja base salifiable. Quand, plus tard, ou s'assura que les Sels neutres pouvaient se combiner avec des pro- loxides, des deutoxides et des tri- toxides de la même base , on fit pré- céder le nom générique par les mots proto- , deuto et tiito ; mais cette no- menclature devint beaucoup trop compliquée , et fut même reconnue comme vicieuse par ceux qui s'en ser- vaient le plus habituellement. Il parut plus convenable d'indiquer par le nom de l'Oxyde son degré d'oxigéna- tion. On ne dit donc plus proto sulfate de Fer, mais Sulfite de protoxyde de Fer. Berzelius a projiosé à cet égard une innovation qui mériterait d'être généralement adoptée : le nom spé- cifique d'un Sel est teiminé en eux ou en iq^ue, slIoii que l'oxydation est au premier ou au second degré : ainsi SEL 349 le sulfate de protoxide de Fer est nommé Sulf^te ferreux {Sulphas fer- rosus); ce\u\ du peroxyde Sulfate fer- rique {Sulp/ias fenicus), et ainsi de suite. Les minéralogistes n'ont pas formé les genres de Sels à la ma- nière des chimistes : c'est d'après les bases salifiables qu'ils ont établi leurs genres , et c'est ainsi qu'ils disent Chaux carboiialée , Chaux sulfatée, Soude mu datée , etc. Loisque les Sels offrent un excès d'Acide, on fait précéder leur nom générique de la prépo?itioii sur; et quand c'est la base qui domine, on se sert de la préposition sous : ainsi l'on dit sur-oxa!ate et sur-larlrate de Potasse, sur-sulfate d'Alumine et de Potasse , et sous-carbonate de Soude, sous-nitrate de Bismuth , etc. Depuis quelque temps, on a fait un chan- gement asaez heureux dans la no- menclature des Sels avec excès d'A- cide ou de liase. Les mots bl, tri, quadri ^ sont pl.#és devant le nom générique d un Sel acide , pour indi- quer sa composition relative. Des exemples donneront une idée claire de cette nomenclature : le bi-carbo- nale de Soude est un Sel qui contient deux fois autant d'acide que le Car- bonate neutre; le quadri-oxalate ou quridroxalatc de Potasse est composé de quatre fois la dose d'acide que contient rOxalate neutre, etc. A l'é- gard des Sels avec excès de base , les mots bi , (ri, etc., sont placés après le nom générique immédiatement avant celui de la base, mais la lan- gue française se prêle dijBicilement à l'expression de ce langage qui est au contraire facile en latin ; ainsi l'on dit Sulphas trialuminicus , que l'on pourrait traduire littéralement pa'r Sulfate tri-aluminique, pour indiquer qu'il y a dans ce Sel une dose d'A- lumine triple de celle du Sulfate neulie. JNous dirons peu de chose sur les propriétés physiques des Sels en géné- ral, parce que ces propriétés varient à rinfiui, et suivent à peu près celles des Acides et des bases qui les cons- tituent. Ils sont pour la plupart sous 35() SEL forme solide , et de tous les corps liruts, ce sont ceux qui cristallisent le mieux. Leur couleur dépend beau- coup pins de la hase que de l'acide : ,-iinsi les SeU de Chrome, de Cuivre, de Fer, du Manganèse , île Cobalt, de INickel , d Or, etc., sont diversement colores en rouge-jaunâtre, en vei t ou bleu-verdâtre, en violet , en blsu vio- lacé, etc. ; mnis le plus grand nombre des Sels offrent la couleur blanche , ou plutôt ils sont limpides et inco- loies. A la température ordinaire, les Sels sont inodores, excepté deux (carbonate d'Ammoniaque, et sous- fluoborate d'Ammoniaque) qui, pou- vant se volatiliser à cette température, ont une action mai quée s^ur la mem- brane pituitaire. La saveur des Sels est, de même que leur couleur , dé- pendante de rÛNide qui la constitue ; et elle est d'autant plus prononcée , que les Sels sont plus solubles. Les Sels alcalins , c'est-à-dire ceux à base de GhiUx, d'Ammoniaque, de Soude, de Potasse , de Magnésie , sOnt ordi- nairement piquans, acres et amers. Le Sel marin (Chlorure de Sodium) et le Pliosphute de Soude sont les seuls dont la saveur soit, franche et salée dans l'accepiiou vulgaire de ci; mot. Il y en a de styptiqnes comme les Sels de Zircone, d'Alumine, de Fer, etc.; de sucrés comme ceux de Glucine, de Plomb, etc. Enfin les Sels de Cuivre . de Mercure , d'Ar- gent et d'autres Métaux, ont une saviur horrible que l'on désigne or- dinairement sous le nom de saveur métallique. Si nous voulions traiter des pro- priétés chimiques des Sels avec toute l'étendue que demande un sujet aussi important et aussi fécond en obser- vations, nous risquerions d'excéder les limites imposées à un simple ar- ticle de dictionnaire ; d'un autre côté nous pourrions répéter inutilement lui de la précipitation ou révi- vificalion d'un métal existant à l'é- tat d'oxide dans une dissolution sa- line , précipitation qui a lieu en plongeant dans celle-ci une lame d'un métal qui a plus d'affinité pour l'Uxigène et les Acides que celui de la dissolution saline. Ainsi lorsqu'on plonge une lame de Zinc d;ins une dissolution d'acétate de Plomb, peu à [)eu le Zinc se recouvre de paillettes de iMomb très-brillanles , disposée» en ramifications nombreuses, phéno- mène anciennement connu sous le nom d'^J/bre de Salurnc. Une dissolu- tion de nii 1 aie d'Argent versée sur du Mercure donne nHissance à Vylrbre de Diane , c'est-à-dire à une révivifica — tion de l'Argent qui paraît sous forme de cristaux d'un éclat brillant et fort ramifiés. On se sert de la propriété qu'a le Fer de précipiter les Sels de 55-2 SEL Cuivre pour reconnaître la présence de ces Sels dans les corps où ils sont mêlés. Ainsi une lame de Fer bien décapée se recouvre d'une couche jouge de Cuivre, lorsqu'on la met eu contact avec les Sels qui ont pour base un oxyde de ce dernier métal. Dans ces phénomènes , l'électricité voltaique joue un rôle important; le métal précipité et le métal précipi- tant par leur contact immédiat for- ment les élémens d'une soi te de pile dont l'action agit continuellement sur l'eau de la dissolution, la dé- com|iose, en lassemble 1 oxigène et l'hydrogène aux deux pôles opposés OLi s'opèrent de nouvelles combi- naisons ; eu un mot , le métal pré- cipitant se substitue complètement dans la dissolution saline au métal précipité. Les Sels se décomposent mutuelle- ment dans une foule de circonstan- ces, mais surtout lorsqu'on mêle leurs dissolutions et que de leur action ré- ciproque peuvent naître deux Sels in- solubles ou un Sel insoluble et un Sel ^oluble. Déplus, Dulonga prouvé, par de belles expéiiences, que la dé- composition des Sels insolubles peut être opérée par cerlaius Sels solid)les comme, par exemple, les sous-Car- bonates de Soude el de Potasse , lors- que de celte décomposition doivent résulter deux Sels insolubles. Le nombre des Sels connus en chi- mie est immense ; mais la plupart sont des produits de l'art. Si nous nous bornons à considérer les Sels simples, c'est-à-dire si nous faisons abstraction des Sels complexes ou de ces Miné- raux pierreux qui sont des Silicates d'Alumine, de Fer, de Magnésie, etc. , nous ne comptons dans la nature qu'environ soixante-dix Sels appar- tenant à une quinzaine de genres, savoir : vingt-deux Sulfates, douze Caibonates, dix Phosphates ou sous- Phosphates , six Hydrochlorates, cinq Arscniates , quatre Nitrates , un tluo- Sdicate , deux Colonibates , deux TuugstaleSjdeux Borates, un Hydro- sulfate, un Hydriodate, un Chro- inate et un Molybdate. L'histoire de SEL ces Sels naturels a été présentée dans ce Dictionn.^ire aux mots qui dési- gnent leurs bases, ainsi que les mi- uéralogisles ont coutume de le faire. La Craie ou Carbonate de Chaux, par exemple, un des corps les plus abondausde la nature, a été examinée à l'article Chaux c.\rbo>atée; le Sel marin le sera à l'article Soude MURiA'J'ÉE. Enfin, poiu' toutes les notions intéressantes que l'on dési- rera obtenir sur les Sels, leur na- ture, leur historique, leurs usages, nous renvoyons aux mots qui dési- gnent les substances métalliques et les autres combustibles simples , par- ticulièreraeut aux articles Argent, Arsenic, Cuivre, Fer, Mercure, Or, Plomb , etc. Le nom de Sels, accompagné de diverses épiîhètes, a été donné non- seulement aux combinaisons salines proprement dites , mais encore à d'au- tres substances d'une nature diffé- rente, tels que des Acides, des ex- traits de matières organiques, etc. Nous ne citerons ici que les noms qui se rencontrent le plus souvent dans les vieux livres : Sels acéteux. Ceux qui ont pour radical l'Acide acétique. Sels ACIDES. Autrefois on nommait ainsi les Acides conciets ; mainte- nant ce mot s'applique aux Sels avec excès d'acide. Sels alcalins. Les Sels à base al- caline, tels que ceux de Soude, Po- tasse, Ammoniaque, etc., particu- lièrement ceux où ces bases sont en excès. Sels alumineux. Sels à base d'A- lumine. Ou nommait Sel d'Alun l'A- lun ordinaire. F . Alumine sulfa- té k. Sels amers. Les Sulfates de Ma- gnésie , de Soude et autres Sels doués d'une saveur acre et amère. On les nommait aussi Sels d'Angleterre , d'Epsom , de Sedlitz, etc. , du nom des pays où on les tirait pour les be- soins de la médecine. Sels ammoniacai^x. Ceux à base d'Ammoniaque. Le Sel ammoniacal SEL fie Glauber était l'Ammoniaque sul- fatée. Sels animaux empyreumatiques. Le sous-carbooale d'Ammoniaque sali d'huile einpyieumaliq lie, obtenu de la distillation des malières ani- males. Sels barytiques , calcaires , CUIVREUX, rERRUGlNEUX, etc. CcilX qui ont pour base la Baryte, la Chaux ,1e Cuivre, le Fer , etc. Sels essentiels. INoiu impropre donné aux matières extractives que l'on obtenait des corps organiques, et qui en possédaient les proprié- tés actives telles que l'odeur et la saveur. Sels fixes. Ceux qui ne se volatili- sent pas par l'action de lu chaleur. Les anciens appliquaient spécialement cette dénominatiou aux Sels à base de Potasse et de Soude obtenus de la combustion des Végétaux , et par la lessive de leurs cendres. On les dési- gnait aussi sous le nom de Sels llxi- viels. Sels fluoriques. Ou nommait ainsi les Fluorures et les Finales. Sels fluors. Cette expression était employée pour désigner les Sels non susceptibles de cristallisation. Sels fossiles. Ceux qu'on trouve tout formés dans la nature. Sels lixiviels. /^. Sels fixes. SCLS MÉTALLIQUES. CcuX dotîl la base est un Oxyde métallique. Celte expression est Irès-vicieuse ; elle ne peut être reçue aujourd'hui que les Alcalis sont reconnus pour de véri- tables Oxydes métalliques. Selsnitreux, fhosphoriques , etc. Ancien nom des Nitrates, des Phosphates , etc. Sels polychrestes. Nom que les alchimistes donnaient pompeusement aux Sels susceptibles d'être employés à plusieurs usages. Sels terreux. Ceux dont la base était une Terre. Sels urineux. Ceux que l'on ob- tenait de l'urine. On donnait aussi ce nom aux Sels volatils à base d'Am- moniaque. Sels viTRioLiQUES.Les dlversSul- TOME XV. SEM .^55 fates, parce que l'Acide sulfurique était nommé vitriolique. Sels volatils. Expression oppo- se'e à celle des Sels fixes , et par con- séquent consacrée aux Sels qui se subliment par l'action de la chaleur. (G..N.) SEMARA. bot. riiAN. L'un des noms de pays du Casiiari/ia eqitise- tifulia , selon Lesclienault. (b.) SEIMARILLARÎA. eot. fhan. Genre, encore fort mal connu, établi par Ruiz et Pavou dans la famille des Sapindacées et l'Octandrie Tri- gynie , mais qui n'a point été men- tionné parmi les genres de celle fa- mille dans le Prodrome du pi'ofesseur De Candolle. Voici les caractères assignés à ce genre : calice de quatre sépales, dont deux plus courtes ; co- rolle de quatre pétales; huit étami- nes; ovaire libre, surmonté de trois styles; capsule uniloculaire , s'ou- vrant en trois valves, et contenant trois graines ovoïdes , enveloppées à leur base par un arille charnu, et altacliées à un réceptacle central et trigone , ce qui , selon nous , semble foi mer une capsule à trois loges. Ce genre , voisin du Paulliina, se com- pose de quelques Arbusles sarmen- teux , originaires du Pérou , ayant des feuilles alternes et imparipin- nées. (a. k.) SEMBLIDE. SemhUs. ins. Genre établi par Fabiicius dans l'ordre des Névroptères, et doul toutes les espè- ces appartiennent à différcns genres de la famille des Planipennes. Ce genre n'a pas été adopté. (g,) SEMBLIDES. n\s. Tribu de l'ordre des Névroplères , section des Filicor- nes , famille des Planipennes, éta- blie par Lalreille sous le nom deMé- galoplères dans son Gênera Insecto- ruin , et qu'il compose de Névrop- lères qui ont cinq articles à tous les tarses et le prothorax grand, en for- me de coiselel, ])lus ou moins al- longé ; les ailes sont couchées hori- zontalement ou en toil; le côté in- terne des inférieures est courbé ou replié en dessous. Les antennes sont 23 554 SEM filiformes ou sétacées , quelquefois pectinées. Les palpes maxillaires sont avancés , un peu plus grêles au hout , et le dernier article est souvent plus court. Ces Névroptères sont aquatiques dans leurs premiers âges. Leurs métamorphoses sont incom- plète?. Cette tribu renferme les gen- res CORYDALE , ChAULIODE, SxALlS. V. ces mots. (g.) SEMECARPUS. bot. phan. ( Linné fils. ) Syn. à'Anacardium. V. Ana- carde, (b) SEMELIEPv. BOT. PHAN. L'un des synonymes vulgaires de Bauhinie. V. ce mot. (B.) SEMELTINE. min. Fleuriau de Bcl- levue a donné ce nom à de petits cristaux qui pour la forme , la gros- seur et la couleur, ressemblent à la graine de Lin. Ces cristaux , qu'on a reconnus depuis pour être du Sphèue ou du Titane calcaréo - siliceux , avaient été trouvés dans les cavités des laves des bords du Rhin et dans les sables volcaniques des enviions d'Andernach. /^. Spiiène. (a.r.) SEMELLE DU PAPE. bot. phan. L'un des noms vulgaires de Cactus -Ojjunlia. P'. Cacte. (b.) SEMEN -CONTRA, bot. phan. Sommités fleuries éminemment ver- mifuges d'une espèce d'Armoise, Ar~ temisia Contra ,L. F'. Armoise, (b.) SEMENCE. zooL. F. Sperme. SEMENCES. BOT. PHAN. Celle «xoressiou s'emploie vulgairement comme synonyme de graines, (a. r.) SEMENDA. OIS. (, Aldrovaude. ) Svn. de Calao à casque rond, Buceros Icneatus , L. F'. Caeao. (dr..z.) SEMENTINE. bot. phan. Même chose que Semeii-Contra. V. Armoise. (B.j SEMETRO. ois. (Belon ). Syn. de Traquet , iit/o/ac/Z/a ruhicola ^ L. V. Traquet. (DR..Z.) SEMEUR, ois. L'un des synony- mes vulgaires de Lavandière. P' . Ber- geronnette, (g.; SEM SEMI- DOUBLES, bot. puan. Les jardiniers nomment ainsi les fleurs où la culture a converti une partie seulement des étamines eu pétales. Les Semi-Doubles peuvent produire des semences susceptibles de germer. (B.) SEMI-CASSIS. MOLL. K-lein, dans son Traité des Coquilles , a formé ce genre pour une partie des Casques; quoique par extraordinaire il ne con- tienne presque pas de Coquilles étrangères à ce geme , il n'en est pas moins inutile. V . Casque. (d..h.) SEMI-CORNU. MOLL. Klein (Os- Irac. , p. 5 ) donne ce nom à un genre qu'il propose pour une espèce d'Hé- lice à spire planorbique dont l'ouver- ture semi lunaire est évasée en de- hors. Ce genre est tombé dans l'ou- bli comme il le méritait. (D..H.) SEMI - FLOSCULEUSES. bot. PHAN. Treizième classe du système de Tournefoil , renfeimanl les Plantes dites à fleurs composées , dont les capitules sont uniquement formés de demi-Iieurons , c'est-à-dire de petites fleurs ayant leur corolle rnonopélale , irrcgulière, dcjetée latéralement en languette; tels sont les Laitues, les Crépis , les Chicorées , etc. V- Sy- nanthérées. (a. r.) SÉMINALES (feuilx>es). bot. PHAN. On appelle ainsi les premières feuilles qui se développent lors de la germination des graines : elles sont formées par les cotylédons. V. Em- bryon et Germination. (a. r.) SEMINAUTILUS. moll. Deux es- pèces d'Hélices à ouverture incom- plè;e , figurées par Lister, pi. 674, lig. 25 et 27, ont servi à Klein pour l'établissement d'un genre qu'il place dans son Methodi ostracologicœ , page 4 , à clus que le Seps a le corps Irès- ong et très-menu, et qu'il a l'ha- bitude de se rouler sur lui-même comme les Serpens. A une certaine distance , on serait même tenté de ne prendre ses pieds que pour des appendices inlormes. » Le Seps tri- dactyle habite l'Europe méridionale ; on le trouve dans la Provence, l'Ita- lie et la Sardaigne oii on lui donne le nom de Cicigna. On assure que celte même espèce se trouve aussi dans plusieurs contrées de l'Afrique. Ce Seps est vivipare, d'après le témoi- gnage de plusieurs auteurs et prin- cipalement de Columna qui trouva , en disséquant une femelle, qidnze fœtus vivaus, dont plusieurs étaient déjà entièrement dégagés de leurs membranes. Nous ajouterons que le Seps tridactyle, à l'approche de l'hi- ver, se retire dans ses trous , d'oii il ne sort qu'au printemps ; on le voit pendant la belle saison dans les en- droits garnis d'herbe. On ne sait trop pour quel motif sa morsure est géné- ralement regardée parmi le peuple cojnme venimeuse, de même que celle de l'espèce précédente. Tous jes au- teurs dignes de foi tombent d'accord sur l'innocuité de celte morsure ; seu- lement quelques-uns d'entie eux, tels que Cetti (Histoire naturelle de la Sardaigne), affirment que lorsque les Bœufs ou les Chevaux ont avalé un Seps avec l'herbe qu'ils paissent , ils sont quelquefois gravement ma- lades. Le Seps monodactyle , Seps mo- nodactylus, Daud.; Lacerla ai/guina, L. Cette espèce remarquable , dé- crite et figurée par Lacépède dans les Annales du Muséum , T. ii , a les pâtes si courtes , que leur longueur est à peine égale à la distance d'un œil à l'autre, et terminées par un seul doigt que recouvrent de petites écailles. Il est à remarquer que les écailles du corps cl de la queue sont SEP 563 pour la plupart relevées par une arête. Cette espèce, qui peut-être devra êtie séparée du genre Seps , paraît ha- biter l'Afrique. (is. g. st. -h.) SEPS ou SEPE. EOT. CRYPT. {Champignons.) Même chose que Cep, Cèpe ou Ceps. P' . ces mots et Bolet. (b.) SEPSIS. Sepsis. INS. Genre de Diptères établi par Fallen , répon- dant à celui que nous avions nommé Micropèze , et, en partie, à celui de Tephritis de Fabricius. Il appartient à notre division de Carpomyzes (Fam. nat. du Règn. Anim.), de la tribu des Muscides. Leur corps est étroit et al- longé , avec la tête globuleuse , les yeux écartés , les ailes vibratiles , l'abdomen presque cylindrique , ré- tréci vers sa base , en manière de pétiole, n'offrant à l'extérieur que quatre anneaux. Le devant de la tète est garni de soies et peu avancé j les antennes sont courtes, inclinées, avec la palette semi-elliptique et mu- nie d'une .soie simple. Les palpes sont presque filiformes, ce qui distingue ce genre de celui de Céphalie de Mei- geu , oii ils se dilatent, vers le bout, en forme de spatule, oir d'ailleurs la palette est plus longue et linéaire, et dont la tête s'avance antérieure- ment. Meigen mentionne seize espè- ces de Sepsis, dont les plus com- munes sont celles qu'il nomme : Cynipsea { Miisca Cynipsea, L.) , Funclum , cyllndrica et Putris. La première , que l'on trouve en quan- tité sur les feuilles et sur les plantes, où elle fait vibrer presque continuel- lement ses ailes, est Irès-petile, d'un noir cuivreux, luisant, avec un point noir, près du bout des ailes; elle répand une odeur assez forte. La Mouche vibrante sans taches de Geoffroy, est synonyme, suivant Mei- gen , de son Sepsis cylindrica : ici les antennes et les pieds sont fau- ves. .(i-AT.) SEPTAIRE. Septaria. sioll. Fé- russac avait proposé ce genre pouy le Patella borbonica. Lamarcli qui 364 SEP ne le connut pas sans doute créa le genre INavicelle pour la même Co- quille ; quoiqu'il n'ait élé proposé qu'après celui de Forussac , le t.;enre de Lamarck a prévalu, f^. Navi- C£LLE. (D..II.) SEPÏARIA. MIN. On trouve dé- signés sous ce nom, dans les ouvra- ges des géologues anglais, des con- crétions ellipsoïdes de Calcaire com- pacte et ferrugineux, qui semblent partagées par retrait en prismes ir- réguliers. Ce sont ces concrétions que les minéralogistes anciens nom- maient Liuhis Helmontii. Très-sou- vent les esp;ices qui existent entre ces prismes sont remplis de Calcaire spatique blanchâtre , de sorte que la coupe perpendiculaire de ces Pierres a quelque ressemblance avec une Mosaïque. (a. r.) SEPTAS. BOT. PiiAN. Ce genre de lafamilIedcsCrassulacéeset de l'Hep- tandrie Heplagynie, L. , a été établi par Linné , puis réuni aux Crassules par Thunberg. Haw^orth et De Can- dolle l'ont constitué de nouveau , et lui ont imposé les caractères suivans : calice plus court que la corolle, di- visé profondément en cinq à neuf segmens ; même nombre de pétales étalés en étoile, d'étamines dont les filets sont grêles et subulés, d'écaillés très-petites , presque arrondies, et de carpelles polyspermes. Ce nombre va- riable , mais le plus souvent de sept , des parties de chaque verlicille, est le seul caractère qui fasse distinguer les Septas des Crnssula ; mais à ce ca- ractère qui serait d'une faible valeur si on le considérait isolément, s'en joignent d'autres tirés de la végéta- tion , et qui autorisent à conserver le genre j5é"/)/a5 , plutôt que d'en faire une simple section des Crassula dont les espèces sont excessivement nom- breuses. Ou ne connaît que deux es- pèces de Septas , savoir : S. cnpensis, L. , Amœn. , 6 , pag. 87 ; Lamk. , lUustr. , tab. 276; et S. Umbella, Havvorth , Synops. Succul. , pag. 6a , ou Crassula Umbella , Jacq. , Çollect. 4 , pag. 172; Icon. rar., tab. SER 552 . Le Septas glohifera du Botanical Magazine, tab. 1472 , a été considéré par De CandoUe comme une simple variété du S. cnpensis. Ces Plantes croissent au cap de Bonne-Espérance j ce sont des herbes à racines tubé- reuses , arrondies , qui donnent nais- sance chaque année à une lige gar- nie de feuilles opposées ou dont les paires rapprochées forment des ver- licilles. Les fleurs sont blanches et disposées presque en ombelles. Ces Plantes, ]iar leur port, rappellent uu peu les Saxifrages. Le Seplas repens de Loureiro est synonyme du Tlntnhergia repens de Perscon. /^. Thunbergie. (,g..n.) SEPT-OEIL. POIS. Nom vulgaire des petites esj)èces du genre Pétro- mizon. J^. ce mot. (b.) SEPTORIA. BOT. CRYPT. ( Urédi- nées.) Ce genre d'abord nommé Sep- taria par Fries , nom qu'il a changé à cause de l'existence d'un genre Septaria en Zoologie, est voisin des Nemaspora ; il présente des spori- dics cylindriques, cloisonnées, ag- glutinées par une matière gélatineuse et sortant eu spirales de dessous l'é- piderme des Plantes mortes. Le Stil- bospora Uredo de De Candolle (Mém. Mus. d'Hist. nat.) est le type de ce genre. (ad. b.) * SEPTDLE. Septuium. bot, phan. Dans la famille des Orchidées, il ar- rive fréquemment que chacune des loges de l'anthère est partagée plus ou moins complètement en plusieurs petites loges partielles ou locelles , par de petites lames qui partent des cloisons dont elles ne sont que des divisions. C'est à ces dernières cloi- sons partielles que le professeur Ri- chard a donné le nom de Septules dans son travail sur les Oi'chidées d'Europe. V. Orchidées. (a. r.) SERANXL\. bot. crypt. Genre de Lichens si imparfaitement établi par Millier qu'il a été négligé de tous les botanistes. (g..n.) SÉllAPHE. Seraps. moll. Mont- fort (Conch. syst.T. II, p. 374) croit SER pouvoir séparer sous ce nom un genre aémembié des Tarières sur un ca- ractère de très-peu de valeur, l'ou- verture paraissant se prolonger jus- qu'au sommet de la coquille, tandis que dans les Tarières elle se termine un peu avant. Ce genre a ëlè adopté par Sowerby et par Defrance. JNous ne suivrons pas leur exemple. F . Tarière. (d..ii.) SERAPIAS. BOT. PiiAN. Linné a donné ce nom à nn genre d'Orchi- dées qu'il Ibrma avec plusieurs des espèces que les anciens bolanistes désignaient sous le nom à'Hellebo- rl/ie , et Cameiarius sous celui A'Epi- pactis. Riais Swarlz , dans son travail sur les Orchidées , reconnaissant , et avec juste raison , de grandes dilTé- rences d organisation dans les espèces que Linné et les botanistes qui l'a- vaient suivi avaient réunies sous le nom de Serapias , les sépara en deux genres principaux , savoir : les Sera- pias proprement dits et les Ep/pacds. Cette division a été généralement adoptée par les auteurs modernes qui se sont spécialement occupés de la fa- mille des Orchidées , surtout relati- vement à la circonscription du genre Serapias. Voici comment ce genre peut être caractérisé : les divisions calicinales externes sont rapprochées en casque allongé ; les deux internes et latérales sont plus petites et con- courent également à la formation du casque; le labelle est grand et con- tinu avec la base du g;^noslème; il se compose de deux parties, l'une inférieure et horizontale, qui est en goviltière profonde et à bords relevés , i'autie qui est pendante, plane ou légèiemenl convexe, et qui est en général d'une forme ovale ou cordi- forme. Le gynostème est dressé, con- vexe à sa face postérieure, concave en avant et sligmatifère; l'anthère est terminale et antérieure, terminée à son sommet par un appendice su- bulé plus ou moins long et étroit. Cette anthère est à deux loges qui contiennent chacune une masse pol- linique, ovoïde, granuleuse et sec- SER 365 tiie , terminée inférieurementpar une petite caudicule. Ces deux masses viennent ensuite s'insérer sur un seul rélinacle qui est commun à toutes les deux, caractère qui distingue es- sentiellement ce genre des Orc/iia, et le rapproche du genre ylnacamptis du professeur Richard, dans lequel on observe une semblable organisa- tion, mais qui du reste en (litière par une fnule d'autres caractères. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses; mais elles ont feutre elles une telle ressemblance qu'il est impossible de ne pas les reconnaître. Ce sont des Plantes terrestres qui toutes croissent dans les régions mé- diterranéennes de l'Europe, de l'A- sie et de l'Afiique. Leur racine est accompagnée de deux tubercules ovoïdes et entiers ; leur tige porte des feuilles étroites et engainantes, et des fleurs grandes et en épi; ces fleurs, accompagn-ées chacune à leur base d'une large bractée, sont d'une cou- leur purpurine terne. En France on trouve dans la région des Oliviers trois espèces qui sont à peu près les seules qui composent ce genre; ces espèces sont les Serapias Lingua , L., renîarquable par ses fleurs plus peti- tes , ses bradées étroites et la lame de son labelle ovale, allongée; Sera- pias curdigera , L. , qui est l'espèce la plus grande et dont le labelle a sa lame pendante , large et cordiforme ; enfin une troisième espèce est celle que le pi'ofesseur Richard a nommée S. oualis , et qui lient le milieu entre les deux espèces précédentes par sa grandeur et la figure de ses parties. (A. R.) * SERAPINUM. BOT. PHAN. Même chose que Sagapenum. F. ce mot. (B.) SERARDIA. EOT. piian. Qu'il ne faut pas confondre avec Sherardia. Genre établi par Vaillant , et adopté par Adanson , puis réuni par Linné au Vcrbena , et par les botanistes modernes au Zapania. (G..N.) SÉRATONE. BOT. phan. Nom par lequel le genre Cro/onopsis est désl- 5€6 SEll gné dans le Diclionnaii'e de Déter- ville. /^. Crotonopsis. (b.) * SERAUT. OIS. L'un des noms vulgaires du Biuant jaune. V . Bruant. (dr.z.) SERBIE. BOT. PHAN. L'Arbre cité et (iguic sous ce nom français par Dalécliainp, païaît itWeXe Juniperus lycia ou une espèce voisine de Gené- vrier. Il ne faut pas le confondre avec le Zerbin ou Scherbin des vieux bo- tanistes, qui est le Cèdre du Liban. (G..N.) SERDA. noT. crypt. ( Champi- gnons.) Nom donné par Adanson à un Champii^non figuré par Vaillant [Bo/anicon, lab. i, fig. 5) et qui ne paraît être qu'un chapeau d'Agaric retourné. Pries i apporte ce genre d'Ad^nson , ainsi que celui qu'il a nommé Sesia , au Dcedalea sepiaria. (ad.b.) SEREINE. OIS. L'un des synony- mes vuli^aires de Guêpier commun. /^. Guêpier. (dr..z.) SEREVAN. OIS. Syn. à'Amanda- va. V- Gbos-Eec. (b.) SEREZIN. OIS. L'un des syno- nymes vulgaires de Serin. >f^. Gros- Bec. (DR..Z.) * SERGENT. iKs. Nom vulgaire du Carabe doré si commun dans nos jardins. (b.) SERGILUS. bot. PHAN. Gaerfner a constitué sous ce nom un genre de Synanthérées qui a été réuni par Swavtz et R. Brown au genre Bac- c/iaris. Cependant ce genre, impar- faitement décrit par sou auteur , a été conservé par H. Cassini qui a ob- servé que le Sergilits n'est point par- faitement dioïque comme les vrais Baunris. (g..n.) SÉRLALAIRE. Serialarîa. polyp, Lamarck a nommé ainsi un genre de Polypiers flexibles que Laraouroux appelle ^//zaz/j/e. /^.ce mot. (e. d..l.) SERIANA. BOT. PHAN. ( Willde- novr ). Pour Serjania. f^. ce mot. (G..N.) SERIATOPORE. Seriatopora. SER POLYP. Genre de Tordre des Madré- porées, dans la division des Poly- piers entièrement pierreux, ayant ])our caractères : Polypier pierreux, fixé, raineux ; à rameaux grêles, sub- cylindriques ; cellules perforées, la- melleuses et comme ciliées sur les bords, disposées latéralement par séries soit transverses , soit longitudi- nales. Les Sériatopores sont des Poly- piers d'un aspect élégant, voisins des Madrépores dont ils diffèient par leurs formes plus déliées et par la disposition régulière de leurs cellules dont l'inlérieure est presque complè- tement dépourvue de lamelles. Le tissu de ces Polypiers est compacte et fragile; les cellules ont peu de pro- fondeur et sont ordinairement sur- montées d'un reboid cilié ou denti— culé, plus saillant en dessus qu'en dessous ; la surface externe des bran- ches et des rameaux est tinemenl granuleuse et rude. On n'en connaît que tiois espèces des mers des climats chauds: les S. subulala, anniilala e\. nuda. (e.d..l.) SÉRIBRANCHES. Seribranchia. MOLL. La familleà laquelle Lalreille ( Fam. nat. du Règne Animal, p. 174 ) ;i donné ce nom né correspond pas en'iièiement aux ïriloniens de Lamarck; elle ne contient que trois genres, ïrilonie , Téth\s et Scyliée ( K. ces mots ). Blanville a fait avec les mômes genres sa fauiille des Di- cèrps; l'une ou l'autre sera vraisem- blablement adoptée. J^. Digère au Supplément. (d..h.) SÉRICOMYIE. Sericomyia. iNS. Genre de Diptères, de la iribu des Syrphides, famille des Alhéricèies, ay;inl pour caractères : antennes plus courtes que la tête, terminées par une palette semi-orbiculaire , avec la soie plumeuse; une élévation sur le museau ; ailes couchées sur le corps , pubescentes. Des quatre espèces dont il se compose dans l'ouvrage de Mei- gen , les plus connues sont : la SÉRi- coMYJE iJES Lappons, Sviphus Lap- ponum,Yixb., qui est noire , avec l'é- cussou fauve, et trois bandes blaa- SER ches cl in lei rompues sui rabdomen ; et la SÉIUCOMYIE iîourûonnante , «S. mussilaiis , Fab. , dont le corps est couvert d'un duvet roussâtre , avec les pieds noirs , et une bande noirâtre et courte sur les ailes. La Mouche des Lippous de Degeer est , suivant Fallen et Meigen , distincte de celle que Linné désigne ainsi. C'est leur Sericomyie boréale. (lat.) SERICOSÏOME. Seticosloma. ins. Genre de l'ordre des INévroplères, famille des Plicipennes , que nous avons établi sur une espèce de Fri- gane découverte aux environs d'Aix , déparlement des Bouches-du-Rhône , par un zélé entomologiste , Boyer de Fonscolombe , et rapportée aussi du Levant par le célèbre botaniste La- billardière. Dans l'un des sexes, les palpes maNillaires sont en forme de valvules, recouvrant la bouche en manière de museau arrondi , de trois articles , et sous lesquels est un duvet ^pais et cotonneux. Ceux de l'autre sexe sont filiformes et ont deux ar- ticles de plus. (lat ) SERICULE. OIS. Genre d'Oiseau proposé par W. Swainson pour sépa- rer des Loriots , et rapprocher des Philéigata les nou- veaux genres Porcelliles et Pipto- pogon ( 7^^. ces mots j, le premier à son ordre alphabétique , et le se- cond au Supplément. On doit con- sidérer comme type générique Je Seriola œthnensis , L. , Plante her- bacée, toute hérissée de poils, à i\"Q rameuse, haute de plus dun pied , garnie de feuilles alternes , molles , obovales, rétrécies à la base, arron- dies au sommet , un peu dentées ou sinuées irrégulièrement sur les bords. Les calathides , composées de fleurs jaunes, sont en panicules co- rynibilbrmes , qui terminent les ra- mitications de la tige. Celte Plante croît en Sicile , en Corse , dans la France méditerranéenne, en Italie et en Barbarie. (g..n.' SERIPHIUM. BOT. pn.iN. Genre de la famdle des Synnnlhérées, tribu des luulées-Gnaphaliées, ancienne- ment proposé par Vaillant sous le nom à'Helj'c/ifjsoicles, puis adopté par Linné qui le divisa en deux genres nommés Seripliiam et Stœbe. ftlais ces deux genr'es ont été si mal ca- ractérisés , que leurs diverses espèces ont été classées comme par caprice dans l'un ou l'autre, et que plusieurs botaiiisîes modfrnes ont pen>é qu'ils n'élïiiont pas distincts l'un de l'au- tre. Jussieu , dans son Gênera Flan- tarum, p. rSo, chercha à établir leur distinction d'après la structure de l'involucre , et la disposition de? ca- 070 SER lalhides sur la tif;e. Gaeiiner admit aussi la distinction de ces genres, d'après des considérations tirées de l'iiivoiucre et de l'aigrette. Enfin, Cassini , après une élude approfon- ilie de ces genres et du Dtsparago , adopta et étendit les idées de Gaci t- ner, et créa même aux dépens des Seriphium un nouveau genre nommé Perolriche. f^. ce mot. Le Seriphium fut ainsi caractérise pai' ce botanisie : involucre double; l'extérieur plus couit , formé d'environ cinq folioles égales , oblongues , coriaces inférieu- rement , un peu foliacées à la partie supérieure qui est mucronée et lai- neuse en dehors; l'involucre inté- rieur , plus long que la fleur , formé d'environ cinq folioles égales , sur un seul rang , oblougues, scarieuses et roussâtres à la partie supérieure. Réceptacle petit et nu. Calathide composée d'une seule fleur régulièie et hermaphrodite, ayant une corolle longue , à cinq divisions oblongues- lancéolées ; anthères pourvues de longs appendices basilaires , subulés, membraneux. Ovaire oblong, grêle, muni d'un petit bourrelet basilaire, surmonté d'une aigrette longue, ca- duque, composée de paillettes sur un seul rang , à peu près égales, ar- quées en dehors et laminées à la base, filiformes et plumeuses supé- rieurement. Les calatbides sont réu- nies, en très-grand nombre, et for- ment tantôt un seul capitule ter- minal, solitaire, presque globuleux, entouié de bradées verlicillées et foliacées; tantôt les capitules sont latéraux, agrégés, irrégulieis et sans Isractées. Ces deux modes d'indo- jescence ont fait partager le genre Se/iphiurn en deux sec'.ions que Cas- sini a nommées Acrocephalum et Pleurocephalum. La première section renfcime le Seriphium prosiralurn , Persoon , ou Slœbe prosirala , L. C'est sur cette Plante que Cassini a tracé les caractères génériques que nous avons veproduils dans cet article. Elle est ligneuse , étalée sur la terre , à rameaux longs , garnis de feuilles aUeines, sessiles , oblongues-lancéo- SER lées , très - entières , mucronées au .^ommct , tordues eu hélice à la base , planes du reste , toinenteuses et blan- châtres en dessus , glabres et vertes en dessous. Les capitules sont larges d'environ trois ligues et composés de ca'athides dont les fleurs sont roses. Cette Plante croît au cap de Bonue- Espérance. Le Seriphium cinereum , L. et Gacrt«., de truct., vol. 2, p. 4i6 , lab. 167, fig. 2, est le type de la seconde section. C'est un Arbuste égaleméntoiiginaircducapdeBonue- Es|)érance, ayant les rameaux verti- cillés , garnis de feuilles rapprochées, petites, obliqties , étalées, recour- bées , blanchâtres , glbbeuses à la base. Les capitules ont une couleur rouillée , et sont disposés à l'extré- mité (les liges ou rameaux de ma- nière à former un épi oblong et ter- minal. Le nom àe Seriphium était ancien- nement appliqué au SisjmLrium So- phia et à diverses espèces A'^rtemisia. (G..N.) * SÉRIQDE. Seiica. tns. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pcntamères, famille des Lamelli- cornes, tribu des Scarabéides, divi- .'^ion des Phyllophages , établi par Mac-Leay {Horœ Entomologicœ), et auquel Mcgerle avait donné précé- demment , mais seulement dans sa collection (que tout le monde n'est pas obligé de connaître), le nom d'O- maloplie. Ce genre faisait partie des Melulunlha de Fabricius , ou i'cfi/a- ^œw5 de Linné, tel qu'il est adopté par Mac-Leay ; ses caruclères sont : corps assez couit, ovale, convexe, un peu velouté. ïète petite; yeux gros , sail- lans. Chaperon reboide.Antenr.es de neuf articles (de dix suivant iNlac- Leay); celui de la base en massue, gonflé antérieurement, velu; le se- cond globuleux; le troisième et le quatrième plus longs que le second, cylindriques; les deux sinvans cupu- laires ; les trois derniers forment une massue étroite , linéaire , allongée dans les mâles. Labre écbancré, velu. Mandibules très -courtes, épaisses, sî:r triangulaires. Mâchoiies deu"i fois plus longues que les maiilibulcs , triangulaires, armdes de six deius à leur extrcmilé. Palpes maxillaires de quatre articles ; les trois priMuicrs velus; le dernier presque cylindii- que, un peu plus court que les tiois autres pris ensemlile. Palpes laijiaux de trois articles; les deux basilaiies velus ; le terminal très-pointu à l'ex- Irëmité, à peine recourbé. Menton eu carré long; son bord antérieur échancré. Corselet transversal ; écus- sou presque triangulaire; élytres lon- gues, recouvrant les ailes , et l;iis- sanl à nu l'extrémité de l'abdomen. Pâtes longues, grêles; jambes anté- rieures munies au côté extérieur (l'une ou deux dentelures , outre la terminale. Tarses Irès-longs , grêles , à articles cylindriques; le dernier mu- ni de deux crochets égaux et bifides. Ce genre ditFère des Hoplies et Mono- chèles, parce que ceux-ci n'ont qu'un seul crochet aux tarses. Des carac- tères lie la même valeur pris d;ins la forme du chaperon , du corselet , des jambes, etc., le distinguent des au- tres genres de la tribu. Les Sériques sont asjcz petits ; ils vivent sur les vé- gétaux : leurs larve.s sont inconnues. Les espèces qui servent de type à ce genre ont été décrites par Fabricius sous les noms de Melolontha brunnea, oariabilis et runcola. (g.) SERIS. OIS. (Schwenckfcld.) Syn. de Tarin. P'. Gbos-Bec. (dr..z.) * SERIS. BOT. TH.iN. ( Wiildenow et Sprengel.) Syn. à'Isotypus de Kuitlh. /^. Isotype. (g..n.j SERISSA.. BOT. PiiAN. Genre de la lamdle des Rubiacécs et de la Pen- îannrie Mpnogynie, L. , étai)li par Jussicu, d'après les manuscrits de Cominerson, pour un Arbrisseau ori- ginaire de Chine , mais cultivé a rile-de-France oii Commcrson l'avait fibservé. Voici les caractèies que nous avons pu observer sur des échantillons en fleurs , mais dépourvus de fruits mûrs : les fleurs sont axillaires cl presque scssiles, accompagnées cha- SER r-71 cune d'un involucrc formé de dois ou quatre petites feuilles obovals ; , léunies ensemble par leur base au mo\en d'ime membrane mince: le calice est turbiné par sa partie ini'é- rieure qui adhère avec l'ovaiic in- fère ; le limbe est à cinq divisions linéaires , dressées et légèrement denticulées et glanduleuses sur les bords ; la corolle est monopétab* , infundibuliforme, évasée vers sa par- tie supérieure où elle se divise en cinq lobes aigus, qui tous présen- tent une petite dent obtuse sur leurs deux côtés; les étamincs sont jîrrs- que sessiles et placées au haut du tube de la corolle; les anthères sont linéaires et dressées, incluses; le style est simple, saillant, terminé par deux stigmates linéaires et re- courbés. L'ovaire est h deux loges qui contiennent un seul ovule. Le fVuit , avant sa /naiurité , nous a sem- blé offrir les caractères d'un l'ruit charnu qui contiendrait deux nucules osseuses. Cependant le profes=;eur Jussieu Serjjens et les effets de leur venin , leur his- toire déjà commencée dans les arti- cles Ophidiens , Erpétoi,ogie et Reptiles. V. ces mots. 374 SER De tous les Animaux qui compo- sent Ja classe des Reptiles , les Ser- pens sont presque les seuls , à pro- prement parler, qui méritent ce nom , puisque, si l'on omet quelques-uns des genres qui les avoisineni, ils sont les seuls qui rampent véritablement ; c esl-à-diie les seuls chez lesquels la progression s'opère par des inouve- mens ondulatoires exécutés par la co- lonne vertébrale. Nous ne décrirons pas ici le mécanisme de ces mouve- mens dont chacun se fait une idée exacte ; mais nous devons ajouter que quelques genres , tels que les Hydies, ont la partie postérieure du corps et la queue compiimées et très-élevées dans le sens vertical; ce qui leur rend la natation très-facile , et ce qui les change en espèces aquatiques (/^. Hydres). Au surplus, on con- çoit que les mouvemens de reptation clés Serpens terrestres sont , malgré la différence du milieu dans lequel ils s'exercent, assei analogues aux mou- vemens à l'aide desquels les Hydres parviennent à nager; aussi la plupart des premières nagent -elles avec la plus grande facilité, comme le fait notre Couleuvre à collier qui pour cette raison même a reçu le nom de Coluber natrix. Comme tous les Reptiles , c'est par la génération ovipare que se repio- duisent les Serpens; cependant il est quelques espèces qui mettent au monde des petits vivaus , parce que l'œuf, formé et composé comme celui des autres Reptiles , est retenu pen- dant quelque temps dans l'oigane sexuel de la mèie , et y éclot : c'est ce qui a lieu par exemple chez la Vipère dont le nom a son orit^ine dans celte anomalie physiologique fort anciennement connue. Au reste, la Vipère et les autres Reptiles ne sont pas les seuls Animaux qui soient ovovivipares; tels sont aussi plusieurs Poissons de la famille des Sélaciens. Nous devons ajouter que le nombre des petits que produisent les Serpens, est a^sez considérable ; suivant Lacé- pède, il est, parmi les espèces ovovi- vipares , des Serpens f^ui donnent le SER jour à plus de trente petits. Les es- pèces ovipares font aussi un grand nombre d'oeufs qu'elles pondent suc- cessivement et àtle petits intervalles, et qu'elles abandonnent aussitôt. Nous ne réfuterons pas les fables que l'on s'est plu à faire sur les soins que la Vipère prodigue à ses petits nouveau - nés ; il est faux , nous avons à peine besoin de le dire, que les jeu- nes Vipéreaux , dans un moment de danger, se réfugient dans la gueide de leur mère , et rampent jusque dans son ventre, d'où ils ressortent ensuite sains et sauls. Ce qui a pu donner lieu à ces contes, c'est qu'il arrive quelquefois aux Vipères de dé- vorer leui s propres petits ; il est donc très-possible qu'on ait vu de jeunes Vipéreaux entrer dans la gueule de leur mère; mais ce qu'il y a de cer- tain, c'est qu'on ne les en a pas vus ressortir. On a fait également d'autres contes que nous ne répéterons pas ici , sur la manière dont les jeunes Vipéreaux sortent du ventre de leur mère , et surtout sur la manière dont s'opère l'accouplement. Ces contes prouvent seulement que de tout temps l'on s'est beaucoup occupé des Serpens ; et il est facile de concevoir que , si l'on a beaucoup imaginé sur eux , c'est parce qu'on les a beaucoup redoutés. Chez tous les Ophidiens, comme chez les Sauriens, l'accouplement se fait ventre à ventre , et il y a introduc- tion rl'un pénis dont le sommet est bifurqué. Le mâle et la femelle s'en- roulent l'un autour de l'autre , et res- tent long-temps unis. C'est dans les pays chauds , prin- cipalement dans les lieux humides , que les Serpens sont le plus abon- damment répandu.s ; c'est aussi dans les pays chauds que l'on trouve les espèces les plus grandes, et même, pour la plupart , les espèces les plus redoutables par l'atiocité de leur ve- nin. Les Serpens qui vivent dans nos climats sont peu nombreux et de pe- tite taille, et la plupart d'entre eux ne sont aucmcmcnt n'iisiblcs. A l'en- trée de l'hiver, ils se retirent dans des trous et s'y ciii;oiii\ii.sseul. Il n'est pas liiie d'en trouver aloi s plusieurs réu- nis ensemble et s'enlouranl mutuel- lement des replis de leur corps. C'est au printemps , qu;ind une tempéra- ture plus douce vient les i éveiller de leur sommeil liibeinal cl les rendre ù l'activité, qu'ils cliangcut de peau, on plutôt , pour employer une ex- pression plus exacte, qu'ils changent il'épidermc. L'épiderme est en effet la seule partie qui se renouvelle ; il se détache quelqueibis ])ar lambeiux, mais souvent aussi d'une seule pièce et sous l'apparence d'un Ibuneau qui représente exactement la forme de l'Animal. La nuie présente dans quelques genres de Serpeus des phé- nomènes particuliers que l'on a fait connaître ailleurs; c'est ce qui a lieu surtout chez les Crotales. (/"'. ce mot.) Tous les Scrpens se nourrissent essentiellement de matières anima- les. Les plus petites espèces ne vivent guère que d'Insectes , de Mollusques, ils Lézards , de Batraciens , rase, le Micamagnesieu, la Giober- lite, la Dolomie , l'AsbesIe, la Stéa- tite , le Fer oxidulé et le Cuivre py- riteux. L'Asbeste quon y rencontre assez fréquemment y est en filamens courts et serrés , d'un jaune soyeux , composant des veines ou petits filons dont la direction est perpendiculaire à celle des fibres. Celte sorte d'A- iniaute paraît n'êlre qu'une variété lilamonteuse de Diallage. La Seipcnline paraît appartenir à une époque de formation beaucoup moins ancienne qu'on ne l'avait cru généralement, quoiqu'elle ne ren- ferme aucun débris de corps organi- ques. Elle se lie et passe insensible- ment aux Ophioliles , dont le gîte principal est dans les terrains les plus modernes de la période primi- tive et dans les terrains intermédiai- res. V . Ophiolitk. Elle paraît même remonter jusqu'aux plus inférieurs des terrains de sédiment proprement dits. La Serpentine se présente ordi- nairement en masses informes , en veines ou en couches subordonnées au milieu de ces difféiens terrains. Quelquelbis elle forme des monta- gnes peu élevées , à croupes arron- dies. Elle abonde principalement eu Europe ; elle est commune sur la côte de Gênes (au mont Ramazzo), en Pié- mont ( colline du Mussinet près Tu- rin, environs de Suze, Val-d'Aoste); dans la Toscane, où les minéralo- gistes du pays lui donnent le nom de Gabbro ; dans les Grisons, à Chia- venna, au nord du lac de Côme. En Allemagne, on la rencontre princi- palement à Baste au Harz,à Zœblitz en Saxe, dans le pays de Baircuth , et à Reichenslein en Silésie. En Suède, à Sala et à Fahlun; à GuUsjo, pro- vince de Wermelande , dans le Cal- caire grenu ; à Sigdal près de Mo- dum , et à Kongsberg en Norvège ; il Hvittis en Finlande; dans les Ilc.^- Britanniques, aux Schetland ; à Poi l- SER soy en Ecosse : en veines ou filons dans le Grès rouge du Forfarshir (Lyell ); et au cap Lézard, en Cor- nouailles, avec la Sléatile. En Espi- grie , dans la Sierra-Nevada , aux en- virons de Grenade. Dans l'Amérique du Nord , à lloboken flN ew^- Jersey) , et à Newburvport (Massachussels) ; au Grocidand , à Oziailarbik , et à K'ngikiorsoak sur le continent. La Serpentine est au nombre des sidjstauces minérales que l'on cn\- ploie dans l'art de la décoration. Nous avons déjà parlé de l'usage au- quel est consacrée la plus belle et la plus pure lie ses variétés, la Serpen- tine noble. En se mélangeant avec le Calcaiic , elle donne naissance à des Roches connues sous le nom d'Oplii- calces, et auxquelles appartiennent les beaux Marbres d'Italie, dits Vert antique , Vert de mer, Vert de Suze, etc. Quant aux Serpentines commu- nes , on les emploie dans plusieurs pays oii elles se présentent pures et en assez "randes masses à la fibii- catmn de rert;unes poteries écono- miques, et surtout de marmites pro- pres à cuire les alimens. C'est à cause de cet usage que ces variétés de Ser- pentine sont désignées sons le nom de Pierres oUaires. Elles possè lent naturellement toutes les qualités qu'on recherche dans les poteries ; elles sont assez compactes pour ne pas laisser filtrer les liqtddes , assez tenaces pour résister aux chocs , et assez tendres pour pouvoir être tra- vaillées au tour; il suffit de les creu- ser et (le leur donner la forme que l'on désire pour obtenir immédia- tement des vases qui soutiennent bien le feu , et ne communiquent aucun goûl particulier aux alimens. Les Serpentines ollaires sont d'un gris qui tire toujours sur le verdàtre : leur tissu est un peu feuilleté ; leur cassure écailleuse ou terreuse. Elles sont tendres , assez légères et peu susceptibles de poli. Elles forment dans les terrains anciens des couches puissantes que l'on exploite en divers lieux : au Val-Sesia près du village d'Allagne , au pied du mont Rose, SER ail village île Pleurs el à CliiavoRiia près du Inc de Corne. Cette dernière Piiire ollaire , dite Pierre de Cômc , e-t d'un gris azuré; elle jouit d'une grande consistance. La carrière d'où ou la relire, pour la transporter dans la ville de Conie , ètail liéjà en ex- ploitation du temps de Pline. On fa- Inique encore des poteries de Ser- pentine à Zœblitz en Saxe, en Corae, dans la Haute-Egypte , en Chine et au Groenland. La Pierre ollaire des Egyptiens est connue dans le pays sous le nom de Pierre de Barani. (g. DEL.) SERPENTINS, bot. crypt. Paulet donnait ce nom à une famille d'A- garics des plus bizarrement formée, qui contenait la Noisette noire, le Sang de marais, la Tète de feu, le Chapeau d'aigent , le Petit Timbre violet, le Coulon d'or, et autres es- pèces dont les noms étaient plus ba- roques les uns que les autres. (]i.) SERPENTULUS. moll. Les espè- ces d'Hélices à spire rapprochées ou marquées de bandes plus ou moins nombreuses, plus ou moins compa- rables à un serpent enroulé sur lui- même , sont devenues le prétexte de ce genre de Klein qui est maintenant oublié. (D..II.) SERPICDLE. Seipicula. bot. PilAN. Gerne délouiné de la famille des Onagres pour faire partie de celle des Haloragées ou Cercodien- nes, dans laquelle il se dislingue par les caractères suivans : les fleurs sont petites , unisexuées, monoïques; les 'mâles ont un calice à cinq divisions profondes ; une corolle de quatre pétales; quatre élamines et un ovaiie avorté, surmonté de quatre styles 1 udimenlaires ; dans les tleurs fe- melles le tube du calice est adhé-r rent avec l'ovaire; le limbe est à quatre divisions très-courtes , mais la corolle manque. Le fr'.iit est une noix globuleuse, striée, à une seule loge contenant une seule graine par suite d'avortement. Les espèces de ce genre , au nombre de trois , sont des Piaules herbacées, viyaccs , SER ,ÎSi rampantes, rameuses, à feuilles op- posées ou alternes , eut ici es ou den- tées , poitant des i. Ce^t, dans la classification d'Illiger, une famille de l'ordre des Auliungula , compre- uanî. le seul genre Sui. (is. g. st. -h.) SÉTIPODES. Setipoda. annel. Blainville avait appliqué ce nom , dans ses premières classifications , à une classe d'Animaux articulés pour- vus de soies roides en remplacement des pieds. Depuis il a substitué à cette dénomination celle de Cliétopodes- (aud.) SETON. POIS. Sous-genre de Chœ- lodon. J^. ce mot. ("•) * SETOPHAGA. ois. Sous ce nom générique, Swainson a séparé le lilus- cicapa ruticilla des Gobe-Mouches , et pense que ce genre est le représen- tant , dans l'Amérique tempérée, du genre Rhipldure de l'Australie. (LESS.) SETOURA. INS. (Browne.) Syn. de Lépisme. F", ce mot. (b.) ■^SEURUGA. POIS. Espèce du genre Esturgeon. J^. ce mot. (u.) SÈVE. BOT. PIIAN. C'est le liquide diaphane que les racines puisent dans le sein de la terre et les feuilles dans l'almosphèrc, et qui, après avoir subi une certaine élaboration , sert à la nutrition du Végétal. La Sève a deux sources principales; elle pro- vient de l'humidité qui existe dans la terre, car plus celle-ci contient d'eau, plus la Sève est abondante; c'est ce que l'on observe, par exem- ple, après la pluie ou peu de temps après qu'on a arrosé une Plante. Cette humidité est absorbée par les racines en vertu d'une force particulière que déjà nous avons fait connaître, y. Nutrition". La Sève a en outre une autre origine; les feuilles étendues dans l'atmosphère sont de puissans organes d'absorption ; mais celte ab- sorption des fluides aqueux par les feuilles n'a lieu que dans certaines circonstances. Ainsi, quand l'atmos- SKV phère est très humide, la température peu élevée, et que la lumièie du so- leil ne trappe pas directement le Vé- gétal , les feuilles absorbent une par- tie de l'eau réduite en vapeurs qui se trouve dans l'atmospbèie , qu'elles converlissent en Sève; tandis que, tians des circonstances opposées , c'est-à-dire dans une atmosphère sèche, chaude et avec la lumière di- recte du soleil, ces organes sont le siège d'une exhalation bien évidente. Mais les racines, par l'abondance re- lative de Sève qu'elles fournissent, sont à juste titre considérées comme les organes essentiels de l'absorption du fluide séveuv. La Sève parcourt les différentes paities du Végétal; elle s'élève des racines vers la sommité des branches et se répand jusque dans le tissu des feuilles. Mais, indépendamment de ce mouvement d'ascension si mani- feste au printemps dans certains Vé- gétaux , et particulièrement dans la Vigne , la Sève suit aussi une marche inverse, c'est-à-dire que des parties supéiieures de la Plante elle redes- cend jusque vers les racines : de là la distinction de la Sève en ascen- danle et en descendante. Nous sui- vrons successivement la Sève dans ces deux mouvemens opposés , et nous étudierons en même temps les phénomènes auxquels elle donne lieu. L'ascension de la Sève est un phé- nomène trop universellement connu pour que nous croyions devoir en fournir des preuves. On sait qu'au retour du printemps le mouvement ascensionnel de la Sève est extrême- ment marqué tians certains Végé- taux , et qu elle s'écotde par les plaies que l'on pratique à leurs branches: c'est ce que l'on remarque si bien quand on taille la Vigne; on voit s'é- couler de ses brandies tronquées une quantité considérable d'un liquide diaphane, limpide, et qui est pres- que de l'eau à l'état de pureté. Cette ascension de la Sève a non-seulement lieu chez un Végétal pourvu de ra- cine, elle peut aussi s'opérer dans une branche détachée. Tout le monde SEV S97 sait, en effet, que si l'on plonge une branche pourvue de ses feuilles dans un vase rempli' d'eau , la branche continuera à végéter , parce que , par son extrémité inférieure , elle absor- bera de l'eau qu'elle convertira en Sève. Un fait non moins remarqua- ble , c'est que, si on retourne la branche , et si , après avoir retranché son sommet , on la plonge dans l'eau par sa partie supérieure, l'ascension de la Sève n'en aura pas moins lieu. Quelle est la partie de la Plante par laquelle la Sève monte? Tant qu'on n'a pas eu recours à rexpérience, on n'a eu que des idées erronées sur ce point. Ainsi , les uns ont dit que c'é- tait par la moelle, d'autres par l'é- corce ques'opéraitl'asceusiondes sucs séveux. Quelques-uns, comme llales, entre le bois et l'écorce; mais les ex- périences de Bonnetontdémontré que c'était psr les couches ligneuses, et particulièrement par celles qui avoisi- nent le plus le canal médullaire, qu'a- vait lieu le mouvement ascentlaut de la Sève. Si , en effet, on fait tremper une branche ou \\\\ jeune Végétal par son extrémité inférieure dans un liquide coloré, on pourra , au bout de quelque temps, en suivie les tra- ces , suriout dans les vaisseaux lym- phatiques qui avoisiueut l'étui mé- dullaire. Une expérience de Coulomb, dont le hasard lui fournit l'idée, vient encore à l'appui de cette opi- nion : ce physicien faisait abattre une allée de grands Peupliers dans le moment ou ils étaient en pleine vé- gétation. Sur un pied scié circulaire- ment qui avait été renversé , mais qui néanmoins tenait encore par sa partie centrale, il vit des gouttelettes de li- quide,mêlées de bulles d'air, s'élever des fibres intérieures rompues en fai- sant entendre un bruissement très- manifeste. Son attention éveillée par ce fait, il tenta quelques expériences sur les Arbres qui lui restaient à abattre; ainsi, en les faisant percer avec une large tarière, il vit que les fragmens que Ion retirait des cou- ches extérieures du bois étaient pres- que secs, et qu'ils devenaient de i: 398 SEV lus en plus humides à mesure que a tarrièie s'enfonçait plus profondé- ment, et qu'enfin, arrivée vers le centre de la tige , la Sève commençait à s'écouler à l'extérieur. Le résultat de ces expériences fut présenté à l'Académie des Sciences, et les pro- fesseui's Thouin et Desfontaines , qui la répétèrent, eurent occasion d'en constater l'exactitude. Ainsi ce fait prouve que l'ascension de la Sève se lait par les couches ligneuses et plus f particulièrement par celles qui sont es plus voisines de l'étui médullaire. L'expérience a encore démontré que la marche de la Sève n'était point arrêtée dans les Arbres privés de leur écorce aussi bien que dans ceux oii la moelle était plus ou moins obs- truée ou détruite. Le fluide séveux monte non-seule- ment par les vaisseaux lymphatiques, mais encore par le tissu cellulaire allongé qui forme la masse du bois ; il se répand ensuite de proche en proche dans les parties environnan- tes , soit par l'anastomose des vais- seaux , soit par une sorte d'exsuda- tion. En traversant ainsi les couches du bois dans sa marche ascendante, la Sève lymphatique , qui n'est pres- que que de l'eau à l'état de pureté, se mélange avec la Sève nourricière dont , au printemps , les diverses par- ties du Végétal sont gorgées , et c'est ainsi que la Sève lymphatique ou ascendante peut devenir nourricière pour les boiûgeons. En parlant pré- cédemment ( f^'. Nutrition ) de la succion des racines , nous avons rap- porté les expériences de Haies qui irouvent la force avec laquelle a .leu l'ascension des fluides dans une lige même d'un petit diamètre , puis- que cette force agit avec plus de puis- sance sur le niveau du mercure con- tenu dans un tube qu'une colonne d'air égale à toute la hauteur de l'at- mosphère. Bonnet a aussi fait quel- ques expériences pour connaître la rapidité avec laquelle la Sève peut s'élever dans les vaisseaux lympha- tiques ; en plongeant de jeunes pieds de haricots dans les liquides colorés , l SEV il a jvu ces derniers s'y élever tantôt d'un demi -pouce dans une demi- heure , tantôt de trois pouces en une heure, tantôt enfin de quatre pouces en trois heures. Nous devons mentionner ici les ol)servations que le professeur Amici de JModène a faites avec son excel- lent microscope. Il résulte de ses ex- périences que les fluides renfermés dans les aréoles du tissu cellulaire des Plantes, se meuvent d'une ma- nière tout-à-fait indépendante dans chacune des cellules ou des vais- seaux dont se compose le tissu végé- tal. Chaque cavité , dit cet habile physicien, constitue un organe dis- tinct , et c'est dans son intérieur que le fluide se meut en tournoyant , in- dépendamment de la circulation par- ticulière qui a lieu dans chacune des cavités adjacentes. C'est principale- ment sur les Cliara vutgaris et Jlexilis et sur le Cauimia fragilis , Plantes aquatiques dont l'organisation se laisse plus facilement apercevoir à cause de la transparence de leurs parties, que le professeur de Modcne a fait ses observations. Pendant son séjour à Paris, dans l'été de 1827, nous avons vu cbez le professeur Amici , au moyen de son admirable microscope , un grand nombre des faits mentionnés dans ses Mémoires , et en particulier sur la marche des fluides dans les tubes des Cliara. Ce mouvement du fluide , dans chaque cavité du tissu cellulaire, ou dans chaque vaisseau, peut être aperçu à cause des particules colorées qui na- gent dans ce fluide. On voit ces par- ticules, qui sont d'une extrême té- nuité , remonter le long d'une des parois de la cavité ; arrivées vers le diaphragme horizontal qui sépare cette cellule de celle qui lui est su- perposée , elles changent de direc- tion , suivent un caurs horizontal jusqu'à ce qu'atteiguant la paroi la- térale opposée, elles descendent jus- qu'à la partie inférieure oii leur mar- che redevient horizontale pour re- commencer ensuite de la même ma- nière. 11 résulte de celte observation SEV que, dans un même vaisseau ou une même cellule, il y a conslamment quatre courans oppose's, savoir : un ascendant , l'autre descendant et deux horizontaux. Une cîiose fort re- marquable, c'est que la direction du mouvement dans chaque vaisseau ne semble avoir aucun rapport avec celle des tubes circonvoisins ; ainsi quel- quefois deux vaisseaux juxta-posës oifriront le même mouvement , tan- dis que ceux qui les environnent au- ront dans le mouvement de leurs fluides une direction toul-à-fait op- posée. Suivant le même observateur, on ne voit aucun globule mobile pas- ser d'une cavité dans une autre. « Cependant, dit-il, je ne prétends pas établir que le suc renfermé dans un vaisseau ne pénètre pas, quand les circonstances 1 exigent, dans les vais- seaux voisins. Je suis même per- suadé que cette transfusion est né- cessaire pour le développement de la Plante ; mais la partie la plus fluide et la plus subtile du suc est la seule qui puisse pénétrer invisiblement à travers la membrane par des pores que l'œil , armé du microscope le plus tort, n'est point encore parvenu à apercevoir. » Quant à la cause de ces mouvemens, quelques auteurs l'ont attribuée à l'irritabilité dont est douée la membrane qui forme les cellules ou les tubes végétaux. Mais le pro- fesseur Amici ne partage pas cette opinion ; il croit au contraire recon- naître la force motrice du fluide dans les espèces de granulations vertes , transparentes ou diversement colo- rées, tapissant les parois des tubes oii elles sont disposées par rangées ou chapelets , et qui , par une action analogue à celle des piles vollaïques , impriment au fluide ses mouvemens. Les graius verts, contenus dans les vésicules du tissu cellulaire, sont les organes que Turpin désigne sous le nom de globuline , et que Dutrochct considère comme les analogues du système nerveux des Végétaux. Mais quelle est la cause qui déter- mine l'ascension de la Sève? Com- ment ce fluide, aspiré par les raci- SEV 399 nés, est-il ensuite porté jusqu'aux parties les plus supérieures du Végé- tal ? C'est ici que les opinions des physiologistes sont loin de s'accorder, et c'est ici , à notre avis, le point le plus obscur de l'histoire de la Sève, car, malgré les travaux sans nombre dont celte partie a été l'objet, même dans ces derniers temps , celte ques- tion ne nous paraît point encore complètement résolue. Selon Grevv, cette cause réside dans le jeu des utri- cules. Cet auteur, qui considérait le tissu végétal comme formé de petites utricules juxta-posées les unes au- dessus des autres, et communiquant toutes entre elles , pensait que la Sève, une fois entrée dans les utri- cules inférieures , celles-ci , se con- tractant sur elles-mêmes en vertu d'une force d'irritabilité qui leur était propre, la poussaient dans celles qui leur étaient immédiatement su- périeures, et que, de proche en pro- che , et par un mécanisme semblable , la Sève s'élevait ainsi jusqu'au som- met du Végétal. Cette opinion a de- puis été reproduite par le célèbre De Saussure : selon ce physicien habile la progression de la Sève est due à une contraction et à une dilatation successives des vaisseaux lymphati- ques. Ces mouvemens seraient mis en jeu par l'irrilabllité des membra- nes du tissu végétal, et ce sont les sucs eux-mêmes qui, par leur pré- sence , in itéraient les vaisseaux. Nous reviendrons tout à l'heure sur cette opinion. Malpighi, au contraire, at- tribuait ce mouvement d'ascension des fluides à leur raréfracliou et à leur condensation alternatives par le moyen de la chaleur. Quelques-uns, et entre autres Delahire qui croyait les vaisseaux lymphatiques munis de valvules analogues à celles qu'on ob- serve dans les veines des Animaux , ont pensé que la Sève montait en vertu fie cette disposition analomi- que. Une fois absorbée par les raci- nes , la Sève était ensuite poussée dé proche en proche par celle qui était incessamment pompée par les radi- cules. Pérauit a émis l'opinion que la 4oo SEV Sève était élevée dans les diverses parties du Végétal par uae sorte de fernientalion. D'aulres, et en très-grand nombre, ont considéré l'ascension de la Sève comme un phénomène purement physique, it entièrement analogue à l'ascension des liquides dans les tu- bes capillaires. Mais celte opinion ne peut être admise; car si en eliel l'as- cension de la Sève était due exclu- sivement à la Cîipillarilé des vais- seaux dans laquelle elle circule , ce mouvement serait indépendant de la vie, et aurait également lieu dans tuie branche morte qui se compose encore d'un grand nombre de tubes capillaires ; or c'est ce qui n'a pas lieu. Par conséquent la capdlarilé des vaisseaux n'est pas la seule cause qui fasse monter la Sève. Quelqius- iins ont pensé que toute la i'orce d'im- pulsion résidait dans toutes les ra- cines, et que cette seule cause était assez puissante pour produire le phénomène qui nous occupe ici, ou- bliant sans doute qu'une branche, dé- tachée d'un Arbre et trempée dans un liquide, aspire l'eau, et n'a ce- pendant p;is de racine. Mais aucune de ces opinions ne nous paraît pro- pre à expliquer le phénomène dans son entier. Il est un assez grand nombre d'auteurs qui ont pensé que les feuilles , par la large suriace qu'elles offrent à l'évaporation des sucs contenus dans le Végétal, pro- duisaient continuellement un vide qui appelait les sucs séveux vers les parties supérieures. 11 est vrai de convenir que cette cause doit en effet agir très-puissamment sur le mouve- ment ascend.uit de la Sève. Mais on sait aussi que ce liquide monte avec une très-grande force dans la Plante avant qu';iucune feuille soit dévelop- pée , il faut donc qu'une autre cause détermine cette ascension. Dutiochel a, dans ces derniers temps, émis sur les mouvemens des fluides une théorie extrêmement in- génieuse et que nous allons faire con- naître ici. Le hasard lui fit décou- vrir une propriété bien singulière SEV dont jouissent les membranes orga-» nisées végétales ou animales. En ob- servant au microscope les capsules ou apothécions d'une petite Moisis- sure, il vit sortir, par le sommet per- foré de ces organes, de petits glo- bules qui y étaient renfermés , et qui étaient évidemment les sporules. Mais à mesure que ces sporules sortaient parle sommet, l'eau dans laquelle plongeait la capsule pénétrait à tra- vers ses parois et la remplissait ; cette introduction de l'eau à travers la membrane se faisait même avec assez de force, pour qu'après l'entière expulsion des globules, Dulrochet aperçiÀl une sorte de petit courant d'eau sortir de l'intérieur de la cap- sule qui néanmoins resta pleine. Un fait analogue se représenta bientôt à lui. A^ant placé dans l'eau l'espèce de g;iîne membraneuse qui recouvre le pénis du mâle dans la limace, et qu'il laisse remplie d'une malièie spermatique très -épaisse dans l'or- g:ine femelle, il vit que cette gaîne , qui est renflée dans son fond et sur- nioni.ée d'un col étroit, se vidait petit à pe;it de la matière spermatique en même temps qu'elle se remplissait d'e;iu pai' son fond. Cette seconde observation, entièrement semblable à la première , lui suggéra l'idée de tenter quelques expétiences à cet égard. 11 prit des cœcums de jeunes poulets, et , après les avoir bien la- vés, il plaça dedans une certaine quantité de laif ; ayant fermé par une ligature l'extrémité supérieure , il le plongea dans l'eau. Au moment de limmcrsion , le cœcum pesait, avec le lait qu'il contenait , cent quatre- vingt-seize grains. Viuglquatre heu- res après , l'ayant retiré de l'eau , son poids était de deux cent soixante- neuf grain.e; par conséquent il avait gagné soixante-treize gr.iins par l't^au qu'il avait introduite. L'ayant replacé dans l'eau, que l'on avait soin de re- nouveler soir et malin afin de pré- venir sa corruption , douze heures après le cœcum pesait trois cent treize grains. Ainsi dans l'espace de trente- six heures, le cœcum avait introduit SEV dans sa cavité cent dix-sept grains d'eau ; et sa cavité , tjui n'avait été primitivement qu'à moitié remplie , était aclueliemeul complélenient dis- tendue par le liquide. Cette expé- rience, répétée un grand nombre de fois, eut toujours le même résultat, soit qu'on ait employé des membra- nes animales, soit qu'on se soit scivi de membranes végétales, ainsi que le fit Dulrochet en remplaçant les cœ- cums de poulet ou les vessies nata- toires de poissons , par des gousses de Baguenaudier. Cette introduction de Tuau à travers les parois des membranes n'a lieu que tant que cette membrane renfeime un tluide plus dense que l'eau. Elle cesse de se montrer dès que ce fluide a été repoussé hors de la cavité par l'inlroduction de l'eau. Ce phéno- mène est le résultat d'une force par- ticulière, d'une action pliysico -orga- nique ou vitïde , que l'auteur pro- pose de désigner sous le nom d'en-' dosmose. Toutes les fois que deux liquides de deusllé différente sont sé- parés par une membrane organisée, il s'établit entre eux un courant qui fait que le moins dense, attiré par celui qui l'est davantage , traverse la membrane pour se porter vers l;ii. L'auteur, en poursuivant ses expé- riences sur le même sujet , a été à même d'observer un autre phéuo- lïiène qui complète c;;tle première observaiion. 11 a vu que lorsqu'on plonge un cœcum,ou toute autre ca- vité organique remplie d'eau pure dans un liquide plus dense , l'eau , renfermée dans la membrane, attirée par le liquide plus dense, traverse les parois de la membrane pour se réunir au liquide d'une densité plus considérable. Ce phénomène , quoi- que s'exerçant en sens inverse de l'endosmose, lui est entièrement sem- blable , puisque c'est toujours le passe d'un liquide moins dense à travers une membrane piour se réu- nir à un autre liquide plus dense. L'auteur donne à la force qui préside à ce phénomène le nom à!exusmose. Celle action , de même que i'endos- TOME XV. SEV 4oi mose, paraît être le résultat de l'élec- tricité , et est entièrement analogue à celle que Porrett a obtenue par l'em- ploi direct de l'éleclricilé galvani- que. Ce physicien , dit Dutrocbet , ayant séparé un vase en deux com- partiraens par un diaphragme de ves- sie , remplit d'eau l'un de ces com- partimens, et n'en mit que quelques gouttes dans l'autre. Ayant alors fjlacé le pôle positif de la pile dans le compartiment rempli d'eau, et le pôle négatif dans celui qui était à peu piès vide, l'eau fut poussée au travers des parois de la vessie dans le compartiment vide, et elle s'y éleva à un niveau supérieur a celui auquel elle fut réduite dans le comparti- ment primitivement plein. Ce fait paraît tout-à-fait analogue à ceux dont l'observation vient d'être rap- portée. Dulrochel fit une autre expérience qui le mit sui la voie pour établir la théorie nouvelle qu'il a proposée sur l'ascension des fluides dans les Vé- gétaux. Il pensa qu'en vertu de Ja force d'endosmose, il pourrait peut- èlre faire monter un liquide dans un tube. Voici comment d fit cette ex- périence. Il prit un lube de verre ouvert à ses deux bouts; son dia- mètre intérieur était de deux milli- mètres , et sa longueur de trente- deux centimètres. Au moyen d'une ligature il fixa autour de l'extrémité inférieure l'ouverture d'un cœcuiu de poulet rempli avec une solution d'une partie de gomme arabique dans cinq parties d'eau. Le cœcum fut plongé dans l'eau de pluie, et le tube maintenu élevé verticalement au- dessus. Bientôt le cœcum devint tur- gide , c'est-à-dire qu'il se gonfla , et le liquide qu'il contenait ne tarda pas à monter dans l'intérieur du tube. Cette ascension s'opéra avec une vi- tesse de sept centimètres par heure ; et, quatre heures et demie après, le liquide, parvenu au sommet du tube, déborda par son ouverture et s'é- coula au -dehors. Cet écoulement, après avoir duré pendant un jour et demi , s'arrêta ; et bientôt après le a6 4o2 SEV liquide commença à baisser dans le tube , par suite de l'alléiation qu'a- vaient éprouvée le liquide contenu dans le cœcum et le cœcum lui-même. C«lte expérience fut ensuite répétée avec un tube de cinq millimètres de diamètre inléiieur, et présenta les mêmes résultats. L'auteur a fait l'application des principes qui découlent de ces expé- riences à la statique des fluides dans les Végétaux. Selon lui, l'ascension de la Sève est le résultat de l'endos- m(j^.r. C'est elle, dit-il , qui produit e\i même temps la pi'ogression de la Sève par imiiu/sion et sa progression par adfin^ion. Nous allons exposer le Inécanisme de ces deux modes de progression. Les spongioles des r;!cines sont les organes dans les- quels la Sève ascendante reçoit l'im- pulsion qui la porte vers les parties supérieures du Végétal. Ces orga- nes, siège exclusif de l'absorption de l'eau, sont très- turgides , et ne le deviennent plus par le seul effet de leur capillarité, quand, ayant subi uue certaine dessiccation à l'air libre , elles sont ensuite replongées dans l'eau. Ceci prouve que leur état turgido dépend de l'endosmose et non de la simple capill.r MARJ3RE . AMPHACANTUS MARMOJiATUS . Q\iq% et Gaiin. SIE Sidney; sorte de Sable dans lequel on a cm reconnaître une terre nou- velle , mais que Klaprolîi a prouve n'être qu'un mélange de Sdice , d'A- lumine et de Fer. (o. del.) * SIEBEUIA. BOT. PiiAN. Sprengel avait donne ce nom au genre d"Oi- chiclées pre'céfiemment établi pnr Richard père sous celui de Gyniiia- denia. Steudel, dans son Nomeiiclator bO" tanici/s, mentionne un genre Sieberia établi par Hoppe , et qui serait com- posé d'une seule espèce {S. orgentea). Nous n'avons pas trouvé d'autres reu- seiguemens sur ce genre nouveau. (G..N.) SIEG. POIS. Nom d'une espèce de Truite de la Sibérie. (i^ESS.) SIEGELERDEN. min. Nom sous lequel les Allemands désignent les Argiles ocreuses colorées ou mar- brées. P'. Argile. (g.d£l.) SIEGELLACKERZ. min. (Stiitz.) Même chose que Ziegelerz. P^. Cui- vre OXTDULÉ. (g.det,.) SIEGESBECKIE. Slegesbeclia . BOT. PiiAN. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Hélianlhées, ofFraul les caraci.è.es suivans : invo- lucre composé de lolioles sur un seid rang, demi - enveloppantes, oblon- gues-obovales et obtuses; réceplacte petit, plan, garni de paillettes ana- logues aux folioles de l'iuvolucie; calalhide globuleuse, radiée, com- posée au centre de fleuions nom- breux , réguliers, hermaphrodites, et à la circonférence d un petit nom- bre (trois à cinq) de demi- fleurons en languette et femelles ; ovaires obovoïdes-oblongs , presque tétra- gones , arq_ués en dedans , terminés par un col très-épais , court et dé- pourvu d'aigrette. Cassini a établi dans ce genre deux groupes; l'un, qui conserve le nom de Siegesbeckia pro- prement dit , a le limbe de la corolle des fleurons du centre quinquélobé; l'autre, nommé Trimerantkes , a ses corolles trilobées et conséquemmcnt tiois ëlamines. Gaerlner a formé, TOiVIE XV. SIE 4 17 aux dépens du Siegesbeckia occiden- lalis, le genre Phactusa qui n'a pas été généralement adopté. Le genre Siegesbeckia, peu nombreux en es- pèces , a pour type le Siegesbeckia orieiitalis, L, Plante herbacée, ori- ginaire des Indes-Orientales et de la Chine. Ses feuilles sont opposées, pétioiées , ovales, rudes au toucher, h trois nervures, inégalement den- tées sur les bords. Les calathides , composées de fleurs jaunes , sont petites, pédonculées, terminales et axillaires. Elles sont entourées de cinq bractées étalées, linéaires, spa- tuiées et foliacées. Le sous -genre Triineranthes de Cassini est fondé sur le Siegesbeckia Jlosculosa , L'Hérit. , Stirp. Noi>., fasc. 2, p. 67, fab. 19. C'est de celle Plante que Mœncfi avait fait son genre Schkuhria, qu'il ne faut pas confondre avec le Schkuhria de Rotli. Kunth , dans les Nuva Gênera et Species Pi. Amer, du Voyage de lluml)oldt et Bonpland, a décrit deux nouvelles espèces sous les noms de Siegesbeckia curdifolia et Jorullensis. (G..N.) SIEGLINGIA. BOT. phan. Le genre de Graminées proposé sous ce nom par Dernhardi, est le même que le Danthonia de De CandoUe, ou Triodia de Beauvois. P^. Danthonie. (G..N.) SIEUREL. POIS. Vieux nom fran- çais du Saurel , Caranx trachurus. (less.) SIEVERSIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Rosacées, et de l'Ico- sandiie Polygynie, L. , établi par Willdenow ei adopté par R. Brown {Chlor. Mellp., p. 18) qui en a ré- formé les caractères de la manière suivante : calice divisé peu profon- dément en dix segmens alternes; cinq pétales; étamincs en nombre indéfini ; ovaires aussi en nombre indéfini, à ovule ascendant; styles terminaux continus; akène aigrette par le style entier et persistant ; embryon dressé. Ce genre a été cons- titué aux dépens de quelques espèces de Geiim dont elles ont entièrement 27 4i8 SîG le port et dont elles ne diffèrent que p;n- leurs styles qui ne sont pas genicules ni munis d'un article su- périeur dissemblable et ordinaire- ment caduc. Ce genre n'est considéré par Seiuigo (//^ De Caiid. Proclr., 5, p. 55 J) que coinme une section des Geum , à laquelle il donne le nom iVO/eogeuin. Willdenow avait re- marqué que les styles du Geum ane- munoides étaient terminaux et non laiérauv , cl avait constitué son genre Sieuenia sur celte espèce seulement: R. Brown y a réuni It s Geum moiita- iium et reptans , L. , ainsi que plu- sieius autres Plantes voisines , qui croissent dans les pays septentrio- naux. Il en a décrit et figuré une belle espèce rapportée de l'île Mel- vilie par le licaitenant James Ross, auquel ii l'a dédiée sous le nom de S. Rossii. Don a publié, dans le qua- toizième volume des Transactions de la Société Linnéenne de Londres, t. 22 , la dcscriplion d'une espèce nou- velle fort remarquable, qu'il a nom- mée S. paradoxa. Enfin, Chamisso a encore ajouté au genre Siewersia le Geum rutundifulium de Langsdorf et de De Candolle. (g..n.) SIFFLASSOiN. ois. Syn. vulgaire de Bécasseau. P^. Ch£Vai.ier. (DR..Z.) SIFFLEUR. MAM. INora de pays reproduit par divers voyageurs et qui désigne tics Sap.ijous ou le Mo- nax. (JB.) SIFFLEUR. OIS. Espèce du genre Canard. On a ausai donné ce nom à la femelle du Carouge esclave , à une Mouclicrolle , à une espèce du genre Philédon et à la Sylvie-Pouillot, ainsi qu'à un Tromerops. (dr..z.) SIFILKT. OIS. Espèce du genre Paradis. Vieillot en a fait le type d'un genre particulier. V. Paradis. (Dn..z.) STGALPHE. Siga/phus. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des ïéi ébrans , famille des Pupivo- res, tribu des Ichneumonides, établi par Lalrcille , et ayant pour caractè- res : corps allongé, assez générale- SIG meut chagriné. Tête à peu près delà l.tigeur du corselet; yeux de gran- deur moyenne, saillans. Trois ocelles gruids , placés en ligne courbe sur le vertex , assez rapprochés. Anten- nes sétacées , nudliarticulées , leur premier article le plus gr;ind et le plus gros de tous , ovale cylindrique. Mandibules arquées, leur extrémité aiguë , bidentée , la dent iulérieuic plus petite que la terminale ; palpes velus , les maxillaires sélacés , de six articles, les deuN premiers courts, les autres cylindriques , allant en di- minuant lie longueur et de grosseur jusqu'au sixièîue ; palpes labiaux , iiiilormes , fie quatre aiticles , le se- cond dilaté à sa partie intérieure, le deinier le plus long de tous. Corse- let ovale, globuleux ; prolhorax très- court , paraissant à peine en dessus ; mésolhorax assez grand , bombé su- périeurement , beaucoup plus élevé que les autres parties du thorax; mé- tathorax très-déprimé, un peu plus court que la portion précédente , an- guleux, bicarené en dessus. Ailes supérieures ayant une cellule radiale assez allongée, allant en se rétrécis- sant après la seconde cubitale , se lerminant en pointe avant le bout de l'aile, et trois cellules cubitales , les deux piemières presque égales , eu carré long, 1-a troisième complète, la plus grande de toutes; une seule nervure récuriente aboutis-ant dans la première cellule crdîilale près de la nervure d'intersection de celle-ci et de la seconde ; trois cellules dis- coïdales, l'inférieure descendant jus- qu'au bord postérieur de l'aile. Pâtes assez fortes ; jambes terminées par deux fortes épines ; premier article des tarses presque aussi loiig que les quatre aulies pris ensemble; le der- nier ayant deux crochets fort courts et une petite pelote bifide, courte. Abdomen inséré à 1^ partie supé- rieure du métalhorax, en massue, très-voûté après le premier segment, concave en dessous , paraissant en dessus n'être formé que de trois seg- mens, le premier appliqué au corse- let par une base assez large, le second SIG piesque aussi long que le premier, le troisième le plus long de tous , les autres caches au-dessous de celui-ci, dans la cavité de l'abdomen. Taiièie es femelles lOurte et conique. Ce genre faisait partie des Ichucaimons deDegcer et d Olivier ; Fabiicius lui avait donné le nom de Cryptus. Enfui Juriiie le nommait Bracun : il se flis- tingue des Cliélones de ce dernier au- teur par l'abdomen qui dans ceux-ci ne païaîl com()t>Mé que d'un seul ar- ticle. Les auties genres de la tribu des Icbneiimonides en différent par des caiactèies tirés des palpes, des cellules des ailes , etc., qu'il seiait trop long d'énumérer ici. On co.'inaît la larve d'une espèce (S. irroiateui}; elle vit dans le cori)s de plusieuis Chenilles de Lépidoptères nocturnes; elle en sort après avoir pris tout son accroissement et se file une coque d'apparence membraneuse, très- mince, ovale, cylindrique et de cou- leur blanche. INous citeions comme type de ce genre : Le SiGALPHE IRRO.TATEUR, Sigal- phus inuratur, Latr., Gen. Crust. et Ins. T. IV, p. i5, et Hist. nat. des Crust. et des Ins., etc.; Cryptus irru- ralor , Fabr. , Degéer, Mém. sur les Ins. ï. I, pi. 56, f. 12 et i3. On le tiouve aux environs de Paris, (g.) SIGARE. S/gara. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères , section des Hétéroplèies , fumille des Hydroco- lises, tribu des INotoiiectides , ét.tbli ]):ir LeHcli dans les ïransiictions de la Société Linnéeuiie de Londres, ri "doplé par Latieille. Les caractères que Leach assigne à ce genre sont : corps ovale, pointu postérieurement, un peu déprimé, cori:elet transversal, bnéaire ; écusson (iislinct ; él\tiOS canaliculées , au moins à la base de il ur bord antérieur. Paies poslérieu- ics les plua longues de toutes, pro- pies à la natation ; tarses antérieurs n'ayant qu'un seul article ; les quatre autres en ayant deux. Ce genre, que Linné avait confondu avec .'-es Nj- lonectes, eu diffère, ainsi que des P/ca qui en sont très- voisins , pajce que , ^IG i I g îi;ins ceux ci , tous les taises sont composés de deux articles , et que la gaîne du ro.^lre est articulée ; le genre Conse en est distingué parce qu'il n'a pas d'écusson. Le genre Sigare ne se compose jusqu'à présent que d'une seule espèce dont on ne conn;ut pas les métamorphoses. SiGARfi NAINE, Siga/a miiiutissima, Leach, Tr. Soc. Lin. Lond.,vol. 12, pag. 10; Nuloiiecla /niniUissiina , L., Faun. Suéd. , et Syst. nat. Longue d'une ligne, cendrée en dessus; ély- tres ayant des taches brunes peu dis- tinctes; dessous du corps et pâtes jau- nes. On tiouve cet Insecte dans les eaux de la France et de l'Angleterre. Fabricius a donné le nom de Si- gaia à un genre d Hémiptères qui correspond en partie à celui de Co- rise. r. ce mot. (g.) S I G A R E T . Sigare tus . moll . Adansou fut le premier qui donna ce nom à utieCoqudle qu'il comprenait dans sou genre Haliotis ; il n'avait cependant aucun motif pour établir cet arrangement, puisqu'il ne connut f);is l'Animal du Sigarei ; la seule aua- ogie des coquilles le guida. Linné ne l'imita pas , car il piaçij les Sigarets dans son genre Hélix , ce qui est loin d'être rationnel. Lamarck, dès ses pre- miers travaux zoologiques , créa le genre Sigartt qui fut adopté par tous les conchyliologues qui, presque tous, le rangèrent, à son exemple, dans le voisin ige des Haliotides ; Blainville doit être excepté. Ou voit en efleî , dans le Traité de [Malacologie de ce savant, que le genre qui nous occupe fait partie des Chismobranches (/^. ce mot au Supplément), tandis que les Hiiiotides, sépaiées par une lon- gue .-.érie de genres , sont lenl'ei niées dans une autre famille appartenant à uu autre ordre. Bhiinviile avait des motifs pui>s:ins poi;r changer ainsi les rapports établi- avant lui ; il cou- nul l'Aiiimal des Sigarets , avantage que n'avaient point eu ses devanciers, si ce n'est Cuvier. Cet Animal, que Blainville décrit avec détail dans le Dictionnaire des Sciences nalurcllcs Ho SIG estunGasréropode à picil très-large, à manteau fort ample, contenant une coquille plus ou moins épaisse dans son épaisseur; ce manteau est échan- cié antérieurement, ce qui permet un libre accès au liquide ambiant sur l'organe de la respiration. La tête, ca- chée en partie par le manteau et se'- parée du pied par un sillon trans- verse, présenle deux lenlacules dé- primés et élargis à la base de manière à se toucher dans ce point , assez longs et pointus au sommet; ils sont ocuîés à leur côté externe; l'ouver- Uire buccale est ovalaire transversa- lement ; elle est ouverte dans une masse céphaliquc très-considérable , elle ne contient qu'une langue rudi- mcntaire. L'organe respirateur est un peigne branchial placé aniérieure- ment dans une cavité particulière pro- tégée par la partie antérieure ne la coquille. Dans le reste de la cavité de celle-ci sont compris le foie , l'o- vaire, le testicule, lintestiu , les es- tomacs; la coquille est généralement dépi imée, plus ou moins solide, très- lisse en dedans , à ouverture très- grande, terminée postérieurement par une spire peu saillante, de quelques tours seulement , et on pourrait dire sans columelle. Les muscles d'alta- che ne se fixent pas au reste sur celte partie ; mais ils sont latéraux , sépa- lés en fer à cheval, et ressemblent à ceux des Cabochons. Le genre Sigaret peut être caracté- risé de la manière suivante : Animal à corps ovale, épais , plat et large- ment gastéropode en dessous, bombé en dessus , dépassé tout autour par un manteau à bord mince, vertical, échancré en avant , et solidifié pu dos par une coquille déprimée, plus ou moins solide. Coquille subauiiforme, presque orbiculaue , à bord gauche, court et en spirale. Ouverture entière, plus longue que large, à bords désu- nis; impressions musculaires étroi- tes, arquées , distantes. Les Sigarets appartiennent à des Animaux essen- tiellement marins ; on en connaît dans presque toutes les mers, et nos côtes de l'Océan en offrent une belle SIG espèce à coquille très-mince; les plus grandes viennent des mers chaudes; les terrains tertiaires en offrent des espèces peu nombreuses, mais remar- quables par l'analogie qu'elles ont à de grandes distances et par celle qu'el- les ont aussi avec des espèces vivan- tes ; c'est ainsi qu'aux environs de Paris, de Bordeaux et de Dax , en Angleteu-e et en Italie, on trouve une espèce analogue dans ces divers lieux et analogue aussi avec une des espè- ces vivantes les plus répandues dans les collections; une autre se trouve dans les fa 1 uns de la Touraiue , à Salles près Bordeaux , eu Italie, et vivante dans les meis de l'Inde. Le nombre des espèces est peu consi- dérable : Lamarck n'en indique que quatre, et Defrance trois fossiles, dont une analogue, ce qui réduit à six les espèces bien constatées ; mais il y en a davantage , car nous en comptons douze dans notre seule collection. Nous allons indiquer les espèces les mieux connues pour servir d'exemple à ce genre. Sigaret déprimé, Sigaretus hallo- toideus , Lamk. , Anim. sans vert. T. VI, pag. 208, n. 1 ; Hélix halio- toidea, L.,Gmel., pag. 3663, n. i32; Bulla vclulina, Miiller, Zool. Dan., 5, tab. 101, fig. io4; le Sigaret, Adans., Voy. au Sénég., pi. 2, fig. 2; d'Argenv. ,Conch. , t. 5, fig. C; Fa- vanne, Conch., pi. 5, fig. C; Martini, Conch. T. T, tab. 16, fig. i5i à i54. Coquille aplatie, striée finement, qui se trouve dans l'océan Atlantique, la mer des Indes, la Méditerranée, et fossile en Italie, à Salles près Bor- deaux et les faluns de la Touraine. Sigaret concave, Sigaretus con- cauus, Lamk., loc. cit., n. 2 , an Hé- lix iietiloidea? L.,Gmel., pag. 3663, n. i5o. Espèce voisine, mais beau- coup plus profonde. Son sub-ana- logue existe sous le nom de Sigaretus canaliculatus , Sow. ; fossile aux en- virons de Paris , de Bordeaux et de Dax, à Barton eu Angleterre, et en Italie. Nous devons faire remarquer queSowerby, dans son Gênera of ré- cent and fossil sàclls, a nommé Siga- STG relus Leac/iii le Sigaretus haUotoidcus, Lamk., qu'il a pris le Sij^arct concave pour VHaliotoideus, et enfin qu'il a nommé Sigaretus concavus , une es- pèce difFërente ou peut-être une va- riété du précédent, (d. II.) SIG ARETIER, moll. L'Animal duSigaret. f^. ce mot. (b.) SIGER. MOLL. Petite Coquille qu'Adanson (Voy. au Sénég., pi. 9 , fig. a«) range sous celle dénomina- tion dans son genre Pourpre ; elle iippartient au g'enre Colombelle de Lamarck ; c'est le Colombella ruslica de cet auteur, p^. Colombelle. (D..11.) SIGESBECKIA. bot. phan. Pour Sicgesbckia. F". Siegesbeckie. (b.) SIGIAN. POIS. r'. SiDJAN. » SIGILLABENIS. bot. phan: Du Petit-Thouars ( Hisl. des Orchid. d'Afriq. , tab. 20 ) a figuré sous ce nom une Orchidée de l'île de Masca- reigne , et qui doit porter, dans la nomenclature linnéeune , celui de Hahenaria Sigillum. (g..n.) SIGILLAIRE ou TERRE SIGIL- LEE. MIN. J^. Argile ocreuse. SIGILLIINE. Sigilluia. moll. Genre de la division des Mollusques Acéphales sans coquilles (Cuvier, Règu. Anini. ) et de la classe des Tu- niciers de Lamarck , fondé par Sa- vigny qui le place dans sa classe des Ascidies , et dans sou ordre des As- cidies Télliydes , en lui assignant pour cai'aclères : corps commun, pé- dicule , gélatineux, formé d'un seid système qui s'élève en un cône solide, vertical , isolé , ou réuni par son pé- dicule à d'autres cônes semblables. Animaux disposés les uns au-dessus des autres en cercles peu réguliers; orifice branchial s'ouvrant en six rayons égaux , l'anal de même ; tho- rax très-court, hémisphérique; mail- les du lissu branchial dépourvues de papilles. Abdomen inférieur, sessile, plus grand que le ihorax ; ovaire unique, pédicule, fixé au fond de SIG 4«i r.ibdomen et prolongé dans l'axe du cône et de son support. Ce genre ne se compose encore que d'une espèce, la SiGiLLiNE australe , Sigillina austratis de Savigny (Mém. sur les Anim. sans vert., 20 partie, i"" fas'c, p. i38 et 178, pi. 5 , fig. 2 et pi. i4; ; elle habite les cotes de la Nouvelle- Hollande , d'oii elle a été rapportée parPéron. (aud.) *SIGMODON. MAM. Les natu- ralistes américains Say et Ord ont donné le nom de Sigmodon à un genre qu'ils ont créé pour recevoir une espèce de Campagnol des Etats- Unis. Les caractères de ce nouveau genre sont loin dêlre rigoureux; ainsi ils ne s'éloignent de ceux de.? Aryicola que par les particularités suivantes : mâchoires garnies cha- cune de six molaires égales , avec des racines, et à couronnes marquées par des sillons alternes très-profonds , disposés en Sigma. Lii queue assez velue; quatie doigts aux pieds de devant, avec le rudiment d'un cin- quième doigt onguiculé ; cinq doigts aux pieds de derrière. La formule dentaire se compose de quatre inci- sives el de douze molaires. Le genre Sigmodon n'embrasre qu'une espèce qui est le Sigmodon iiispidum rie Say et d'Ord, et qu'Hai- lan, dans sa Faune américaine, a dé- crite parmi les Campagnols sous le nom à!Jrvicola horlensis. C'est un petit Animal long de six pouces , à tête grosse , à museau allongé, dont les yeux sont tsès-grands. La queue est à [)eu près aussi longue que le corps ; le pelage est coloré en jaune d'ocre pâle , mélangé de noir sur la lête el en dessous. Les parties infé- rieures sont cendrées; les membres antérieurs Pont courts , les posté- rieurs sont forts et robustes. C'est un Rongeur très-commun dans les ter- res défrichées et abandonnées de la Floride orientale. (less.) SIGNET. ROT. piiAN. L'un des noms vulgaires du Sceau de Salomon, type du genre Po//^o/7rt////7i de Tour- uefort. (b.) 422 srL * SIHAME. POIS. Espèce du genre Atheriue. P". ce mol. (b.) SIKISTAN. MAM. Nom de pays du Rat vagabond , Mus vagus , Pall , espèce que la plupart des auteurs re- gardent comme un double emploi du Mus subtUis. V. Rat. (is. g. st. -h.) * SIKSIK. MAM. P' . ÉCOREUII, DE HUDSON. SIL. MIN. La plupart des minéra- logistes s'accordent à considérer la substance décrite par Pline sous le nom de Sil comme une de nos es- pèces d'Ocre d'une belle couleur jaune. V. Ocre. (a.r.) SILAUS. BOT than. Ce nom, em- ployé dans Pline pour désigner une Ombellifère peu déterminable , a été appliqué par Linné à une espèce de PeMcechuium commune dans les lieux humides de toute l'Europe, r^. Peucédan. (G..N.) SILBER. MIN. C'est le nom alle- niand de l'Argent. (g. del.) SILD. POIS. Syn. de Clupe afri- cain à la côte de Guinée. F . Clupe. (B.) SILENE. INS. Geoffroy donne ce nom au Salure Circé de Latreille. F". Satyue. (g.) SILENE. Silène, bot. phan. Genre de la famille des Caryophyllées et de la Décandrie Trigynie , L. , et qui offre pour caractères : le calice est tubuleux , cylindrique ou renflé et vésiculeux, nu à sa base, lisse ou strié , denté à son sommet ; la corolle est formée de cinq pétales onguicu- lés , ayant leur lind)e bifide , et sou- vent munis à la réunion de leur on- glet et de leur limbe d'un petit ap- pendice denté ; les élamines sont au nombre de dix j l'ovaire est surmonté de trois styles et d'autant de stigniates subulés. JjC fruit est une capsule or- dinairement ovoïde ou globuleuse , à trois loges imparfaites , et s'ouvrant à son sommet par le moyen de six dents. Les espèces de ce genre sont extrêmement nombreuses , puisqu'on en trouve deux cent dix sept décrites SIL dans le premier volume du Pro- drome de De CandoUe, par Otth de Berne , à qui l'on doit la Monogra- phie de ce genre. Ce sont des espèces pour la plupart originaires des di- verses contrées de l'Europe, et par- ticulièrement de celles qui avoisinent le bassin de la Méditerranée: un as- sez grand nombre vient en Sibérie et dans les autres parties du nord de l'Asie; quelques-unes croissent au cap de Bonne-Espérance ou dans l'Amérique septentrionale. Ce sont des Plantes herbacées , annuelles ou vivaces , rarement sous -frutescentes à leur base , dont les feuilles sont opposées , entières , allongées ; les fleurs varient beaucoup dans leur disposition. Les auteurs modernes , à I exemple de Gaertner , réunissent à ce genre toutes les espèces de Cucu- balus , à l'excepliou du Cucuhalus baccifer qui forme à lui seul ce der- nier genre , qui diffère surtout des Si- lènes par son fruit charnu et à une seule loge. Le genre qui nous occupe étant excessivement nombreux en espèces, a été divisé en huit sections naturel- les par Otth de la manière suivante : I. Nanosilene. Espèces en touffe ; tige très-courte; calice renflé; pé- doncules unittores. Deux espèces seu- lement ( 6\ acaulis et S. pumelio ) en- trent dans cette section, IL Behenantha. Tige plus ou moins longue; fleurs solitaires ou panicu- lées; calice vésiculeux. Cette tribu, composée d'une vingtaine d'espèces , a pour type le Silène injiata, Smith , ou Cucuhalus behen , L. Plante vivace et très-commune dans presque toutes les contrées de l'Eïuope. III. Otites. Tige plus ou moins longue ; fleurs quelquefois uni- sexuées , disposées en épis composés de verticilles. Le Silène utiles , Pers., ou Cucuhalus Otites, L. , qui a les fleurs dioiques, est placé dans cette section qui se compose d'une quin- zaine d'espèces. IV. Conuimorpha. Tige plus ou moins longue : calice rentlé , conoïde , omhiliqué à .son fond , ayant ses dénis SIL très -allongées. Exemple : Siicnc co- nica , S. cunoidea , etc. ? V. Slac/tjmorp/ia. Tige plus ou tnoins élevée; fleurs axillaiies , al- ternes, et foniianl un épi par leur réunion ; calice oflVant dix btries lon- gitudinales. Celte tribu , très-noni- iireu^e en espèces, con)pieijd les Si- lène aiiglica , galtica , etc. VI. Rupifraga. Espèces munies d'une tij^c roide ; pé,!oncu!e;> filifor- mes ; calice cylindrique ou campa- nule. Exemple : Silène rupcslria , saxifraga , sedoiclcs , etc. Y II. Sij)/ionomurp/ia. T'i^e^lus ou moins longue ; tleurs solitaires ou paniculées; pédicelles courts et oppo- sés; calice tubulcux. Exemple : Si- lenc milans , iialica , cursica , etc. VIII. ^Jtucion. Tige porlani des fleurs en corymbe; calice reiiflé à sou sommet et offrant des stries longitu- dinales. Exemple : Silène armeria , Àtoeion , etc. Quelques espèces de ce genre sont cultivées dans les jnrdins; tels sont les Silène quinquevulnera, S. bipar- lila, et surtout le Silène armeria, L., ou Silène à bouquets, dont les fleurs rouges ou blanches forment un co- lymbe terminal. (a. r.j * SILÉNÉES. Sileneœ. bot. phan. L'une des deux grandes tribus de la famille des Caryophjllécs qui ren- ferment les genres dont le calice est monosépale et plus ou moins tidiu- leux ; tels sont les genres Silène, Diamhus , Ljchnis , etc. V. Caryo- PHYLLÉES. (a. R.) SILER. BOT. PHAN. Dans l'anti- quité, ce nom était appliqué à des Planîes sur la dénomination des- quelles les vieux botanistes ne se sont pas accordés. Les uns ont cru y reconnaître le Fusain , d'autres la Bourgène , le Saule Marceau , etc. CBaiihin cite le nom de iS//e/' comme synonyme de plusieurs Orabellifè- res , et particulièrement d'une es- pèce de Laserpitium , auquel Linné a ajouté le mot 5z7e/' comme spécifique. fC.N.) SILEX. MiN. et GÉOL. Sous ce nom SIL 42r. les Latins et les anciens minéialo- gistes, jusqu'au dernier siècle, dési- gnaient pre^qlle toutes les l'ieires( dures qui pouvaient recevoir uu j.oli brillant ou élinceler par le clioc , quelle quefùt leur composition chimi- que: ainsi dans les ouvrages île Wal- lerius, de Forster, deWerner, on voit le Diamant, le Zircon, le Gre- nat , la Topaze , rangés et décrits avec le Quartz ous le nom générique de Silex adamas , Silex circonii/s , Silex granatns , etc. Aujourd'hui l'emploi du mot Silex est beaucoup restreint , car non-seulement on ne l'applique plus qu'à desPierres presque unique- ment composées de Silice , mais en- core la plupart des auteurs actuels ne regaidenl les Silex que comme cons- tituant une sous-espèce ou même de simples variétés dans l'espèce miné- rale du Quartz. V. ce mot. Il règne en eflet peu d'accord entre les miné- ralogistes sur retendue et la valeur qu'on doit donner au mol Silex; sui- vant Haiiy, les Silex sont regardé» avec les Calcédoines comme deux va- riétés distinctes dépendantes de la sous-espèce du Quartz- Agathe; Beu- dant , au contraire , se sert des mots Calcédoine et Silex comme synony- mes pour distinguer et séparer du Quartz transparent ou hyalin (Cristal de roche; toutes les substances essen- tiellement formées de Silice, qui ont un aspect lithoïde , et qui , sans don- ner de l'eau , blanchissent par l'ac- tion du feu. L'Agathe n'est plus dans ce système qu'une sous-variété de structure du Silex , et les Minéraux siliceux , qui abandonnent de l'eau par la calcination , tels que l'Opale, i'Hyalite , la Méuiiite , constituent une espèce distincte sous le nom d'O- pale ou d'Hydroxide de Silicium, tandis que le Quartz et le Silex sont des Oxides de Silicium. Eu dermer lieu, Brongniart, regardant égale- ment le Silex comme une variété de Texture du Quartz, comprend sous ce nom tous les Minéraux quartzeux qui sont infusibles, rayent le verre , donnent ties étincelles par le choc du briquet , mais qui , élaul privés de 4ii SIL transparence, ont un éclal plus on moins terne, cireux ou résineux, et possèdent à peine la translucidité analogue à celle des matières vis- queuses et gélatineuses. La présence ou l'absence de l'eau dans les Pierres siliceuses n'étant pas considérée par les chimistes comme un caractère es- sentiel, parce que ce corps s'y trouve en proportions très-variables et indé- iînies, Brongniart se sert seuleraent de ce caractère pour diviser en deux groupes sa sous-esiièce du Silex , les Silex aquifères et les Silex anhydres, à chacun de-quels groupes se rappor- tent un grand nombre de sous-varié- lés. Yoici le tableau des divisions proposées par ce savant : 1°, Silex anijydrrs. A. Silex proprement dits : corné, Pyromaque , Meulière , neclique , pul- vérulent. B. Agathes : Chrysoprase , Plas- ma, Héliotrope, Cornaline, Sardoi- nc , Calcédoine. a". Silex aqitiféres. G. Hyalites : vitreuse , laiteuse. D. RÉsiNiTES : Opale , Girasol , Cacholong, Ilydropbane , commun , Ménilite. Les caractères minéralogiqucs et de gisement des principales vai iétés de Silex proprement dit ayant été expo- sés à l'article Quartz, T. xiv, p. 4i2 , nous renverrons à cet article ainsi qu'aux divers nuits sous les- quels on désigne les Minéraux sili- ceux compris dans le tableau ci-des- sus ; nous nous bornerons à rappeler ici le rôle iuiporlant que jouent dans la nature les substances minéiales essentiellcHicnt formées de Silice, à exposer quelques idées théoriques lelatives à la formation des Silex et à la transformation des cdrps orga- nisés en cette substance ( Silicifica- tion), et enfin à faire connaître les principaux usages du Silex dans les arts. Non-seulement la Silice se rencon- tre en proportions plus ou n)oins SIL grandes dans la plupart des Mine'- raux composés ; mais, seule et pres- que pure , cette substance constitue Frès du tiers de la masse solide de enveloppe terrestre , soit qu'elle entre comme partie essentielle dans la plupart des roches cristallisées, primordiales (Granit, (îneiss, Peg- matite, etc. ), soit qu'elle forme des roches puissantes { quartzite ) des Grès, des Sribles qui aboinlent dans les terrains de tous les âges, et aussi bien dans ceux formés évidemment dans le, sein des eaux que dans ceux qui ont une origine ignée non con- testée. Si , pour l'étude minëralogique , il est nécessaire, et jusqu'à un certain point possible, de caractériser et de désigner par des noms particuliers les diverses Pierres uniquement sili- ceuses qui diffèrent entre elles par des caractères extérieurvS constans, il n'est pas aussi facile de f;;ire à part l'his- toire de la formation et du gisement de chacune d'elles; car, dans beaucoup de cas , plusieurs variétés semblent avoir la même origine et le même gise- ment; ainsi , pour prendre un exem- ple , on voit souvent , et dans le même banc calcaire, des rognons siliceux dont la partie extérieure est à l'état de Silex corné, tandis que le centre est à celui de Silex Pyromaque ( Craie de Fécamp ) , présenter de.* cavités (géodes) qui sont fréquemment ta- pissées de véritable Calcédoine ou Agathe, ou même de Cristaux lim- pides , de Qîiartz hyalin , et qui d'au- tres fois sont remplies de Silex pul- vérulent; c'est amsl encore que les bois, les coquilles et d autres corps organisés que l'on trouve fossiles , sont changés en Jaspe, en Calcé- doine, en Agathe, en Cornaline, en Réainite , etc. , aussi bien qu'en Si- lex corné ou pyromaque. Il ne résulte pas cependant des exemples qui vien- nent d'être cités qu'il faille croire que toutes les Pierres siliceuses se rencontrent toujours indistinctement dans les mêmes terrains, et qu'elles y jouent le même rôle; au contraire, ainsi qu'il a été exposé au n.ot s IL QuABTZ, à chacune des princii^alcs variétés mineralogiques peut cire assi- gné un gisement général particulier. L'une des dispositions les plus rc- marqual)les et les plus ordinaires des vëritîibles Silex ( Silex corné et pyi'o- maque), est de se présenter au nuiieu des assises des terrains de Galcaiie de Se'diinent, en masses irrégulières , branchues, arrondies, qui se lient plus ou moins à la gangue qui les en- veloppe, et qui sont disposées en li- gnes parallèles entre elles et aux as- sises calcaires. La Crjiie blanche otVre un exemple connu de tout le monde de cette manière d'être des Silex ( f'. Craie) que l'on observe aussi, mais moins fréquemment, dans le Cal- caire jurassique, dans les marais des leriains d'eau douce , et jusque dans les Gypses des formations tertiaires. L'observation démontre que les for- mes arrondies de la plupart des Silex , ainsi disposés en lits, ne sont pas dues au frottement , et que ces coips n'ont pas préexisté aux sédimens qui les enveloppent ; leur formation est donc au moins contemporaine du dé- pôt au sein duquel ils se trouvmt. Mais comment ces nodules, d'une substance très-peu soluble, dont les molécules ne semblent pas avoir été rapprochées par agrégation , peu- vent-ils s'être introduits au milieu d'une substance étrangère déposée évidemment par voie de sédiment? La Silice, dissoute dans certains véhi- cules , a-t-elle filtré à travers le tissu des Roches pour venir remplir des cavités préexistantes ou remplacer des corps organisés ainsi que la struc- ture de ceux-ci que l'on leconuaît dans beaucoup de Silex , pourrait porter à le faire croire? La Silice a-t-elle clé à l'état gélatineux , comme semblent l'indiquer certains phéno- mènes relatifs aux Agaihes , aux Silex rubanés, aux couches contournées des terrains oolitiques, à quelques liis minces de Silex pvroinaques observés dans la Craie blanche ,qui ont éprou- vé, sans se rompre, plusieurs in- tlexious , et surtout aux Meulières et aux Calcaires siliceux dans lesquels SIL 42. 'i on observe «ies feuillets et lames minces couvertes d'aspérités fines et de mamelons qui , comme le dit Bron- gniart , ressemblent à des membra- nes d'une matière glaireuse dessé- chée? Sans vouloir choisir entre les opinions dilFérenles qui ont été émi- ses à ce sujet , et sans croire pouvoir résoudre dèfinitiven\ent la question Irès-corapliquée de la formation des Silex, nous rapporterons seulement plusicuis faits qui sont de" nature à l'éclairer et à démontrer que , sur ce point , comme sur un grand nombre d'autres, il i'aut bien se garder dans les sciences d'observation de vouloir bien expliquer par une seule cause des laits en apparence analogues ; car douter d'une manière absolue de la possibilité de la dissolution aqueuse de la Silice, parce que les obser- vations démontrent sa viscosité et vice versa, et ne pas croire que, réduite à une ténuité exirême, ies niolécuîes siliceuses , disséminées dans une pâte sédimenteuse de na- ture étrangère , n'ont pas pu se réu- nir, et pour ainsi dire se conglomé- rer après coup, c'est st! mettre égale- lement en contradiction avec les faits. On sait , en effet , que dans les fabri- ques de faïence oii 1 on fait une pâle avec de l'Ai glle et une cei taine quan- tité de Silex pulvérisé, si on laisse celle pâte pendant plusieurs jours sans l'employer , le mélange qui était intime cesse de l'être, et que les particules siliceuses •s'attirent mu- tuellement et se groupent autour du centre. N'a-t-il pas pu en être de même de la Silice qui a formé les Silex de la Craie; d'abord déposée par voie de sédiment avec les particules cal- caires, le départ n'a-l-il pas pu s'o- pérer après coup sans qu'il y ait eu ni dissolution ni filtration , et des masses gélatineuses , oi ganisées com- me le sont les iMédusaires , n'onl-elles pas pu laisser leur place à la Silice, ce qui s'accorde encore assez bien avec la forme irrégulière des Silex et leur disposition en lits continus. Il est de toute évidence encore que , dans la transformation de certains 436 SIL Végétaux en Silice, les molécules orgiuiisées onl pour ainsi dire été remplacées une à une; les formes les ])lus délicates, l'organisation iiitinie des tissus , onl été conservées , cl les cavités les plus petiies, telles que celles des trachées, n'ont pas été remplies (bois de Palmiers, tiges de Graminées, capsules de Cliara ou Gyrogoniles), et, dans ces divers cas, on ne p(^t guère supposer que la Silice était dissoute dans un liquide ou à l'état visqueux , puisque tous les vides alors seraient pleins. On peut encore mieux croire que la pro- duction des malières siliceuses el leur introduction à la place des Végélaux cl Animaux dont elle conseive les loimes et le tissu , aient été opérées par une action ignée; on sait Ijieu qu'en Islande les eaux bouillantes du Geyser déposent sur les bords de l'ouverture par laquelle elles sortent de terre une très-grande quantité de Silice qu'elles contenaient, el qu'il se forme sur ce point des Pierres en- tièrement semblables au Caclinloiig, au Silex nectique et aux Meulières ; mais peut- on penser que les eaux dans lesquelles nos Meulières des en- virons deParis ont été formées éiaient de la nature de celles du Geyser , si , comme tout porte à le croire, elles nourrissaient des Lymnées , des Pla- norbes et plusieurs espèces de Plan- tes. Un autre fait qu'il importe de ne pas oublier , c'est que dans une de ces cavités tapissées de cristaux de Qiiariz, que l'on rencontre souvent au milieu du Marbre de Canare, on a trouvé près d'un kilogramme d'eau siliceuse dans laquelle étaient libres de petites masses gélatineuses qui,' à l'air, ont bientôt pris la dureté et l'aspect de la Calcédoine. Guillemin a aussi fait connaître dernièrement une variété de Quartz qu'il a décou- vert à Tortezais ( Allier ), dans un Grès auquel il sert de ciment, ou au milieu duquel il se trouve en petits amas et veinules. C'est une sorte de Résinile [f'. ce mot) qui renferme nalurcliemenl o, ii de son poids (l'eau , et qui en absorbe encore 0,1 4. SU. Il a la propriété de se dissoudre dans la Potasse caustique à la chaleur de 100 " , et l'analyse que l'on eu a faite n indique la présence d'aucune ma- tière alcaline. Quelques auteurs pen>enl que les «liverses opérations qui ont donné lieu à la formalicu des Silex ne sont ])as suspendues , et que les mêmes causes agissent encore )Otunellement pour produire même dans la Craie de nouveaux dépôts siliceux. Notre col- 1 d^orateur Bory , dans sou Voyage souterrain, ou Desciipliou du jdateau de Maëstricht, exprime positivement cette opinion pages 206 et :209 du môme ouvrage; il cite une localilc très-remarquable hors de la porie de Halle, aux environs de Bruxelles, oii l'on peut pour ainsi diie assister à celle opération de la nature : là , sous l'ancien fort de Monlerey, au point OLi la grande route coupe un banc de Sable ex{)loilé pour les besoins joiu- naliers de la capitale, « on voit l'eau chargée des particules constitutives du Silex, filtrer goutte à goutte et se durcir dans la profondeiu- du Sable mêuie , en corps comparables pour leur forme à des tronçons de bian- chages , à des fragmens de bâtons ]ilus ou moins gros On reconnaît dans la cassure de ceux-ci que la ma- tière siliceuse dont ils sont formés a été déposée autour de corps étrangers, tels que des brins de chevelus de ra- cines quelconques profondément pé- nétrantes , des morceaux de coqudles ou des parcelles de sable un peu plus grossières que leurs voisines, agglu- tinés en petits canons , racines , dé- bris ou amas qui, encroûtés dans la pierre nouvelle, identifiés avec elle en conservant seulement leur forme primitive, demeurent les noyaux toujours reconnaissables de Silex modernes. » On cite encore comme une preuve de la formation récente du Silex, ce que l'apporte Tiebra (Journal des Mines , n'' 23 ) d'un Silex de neuf polices de long sur quatre pouces de large, et au milieu duquel ou tiouva eu le brisant une vingtaine de petites SIL pièces d'avgenl du seizième siècle. Pour déduire uue conséquence de celte observation . il faudrait être bien certain que le Silex qui en fait l'objet n'avait piis une cavité commu- niquant à l'extérieur par une ouver- ture qui aurait servi à introduire les liicces de jnonnaie. Les plus anciens peuples , et quel- ques peuples sauvages .TCtueis , ont su tiier parti de la dureté des Silex pour en faire des itistruinens trancbans. Depuis la moitié du seizième siècle onvÏTon, plubicurs variétés de Silex , mais principalement le Silex pyroma- que , sont employés pour l'iiii e des pierres à fusil. La France est liin des pays oix celle fal)iicalion est des plus abondantes, el les principales labii- ques sont dans les déparlemens de l'Yonne el 7 sous-Jouarre , et sur les leiritoires des villages des iMollièrcs et des Trous, entre Limours et Versailles, que sont les principales exploitations; on fait, dans le premier lieu, des meules «le six pieds de diamètre dont le prix est quelquefois porlé à 1 200 fr. la pièce, et on en expoite en Angle- tei re et jusqu'en Amérique. Le plus souvent les meules sont composées de plusieurs pièces parallélipipédiques nommées carreaux, et réunies par des cercles de ïç.\ . On cite hors du bassin de Paris les cariièrcs de î^ierie à meules d'Houlbcc , près Pacy-sur- Eure; celles de Cinq-Mars-la-Pile , sur la Loire, près Totus ; celles de la Fermeté-sur-Loire ' département de la Nièvre), qui paiaissent appartenir à la même Ibrmalion que celle des en- virons de Paris. Beudaut cite dans les «ables de Blocksberg , en Hongrie , des Meulières analogues aux nôtres; el on en a reconnu également de sem- blables dans l'Amérique septentrio- nale (Ltat d'fndianaj. Malgré ces cita- tions, la Meulière lacustre j)araîtêtre une formation locale peu répandue dans la nature. Comme nous l'avons indiqué au commencement Serpules , c'est auprès de ces Ani- maux, et par conséquent dansla classe des Aunelides, qu'on a toujours placé ce genre; il faut toutefois en exceplcr liruguière {Encyclop. méthod. Tabl. System., p. ift), Schuniacher ( /or. cit.), Savigny (Syst. des Anuel., in-fol., p. 98), Blainville ( Manuel de Malac, p. 452 et 653, 1826), qui, sur la sim'ple connaissance qu'ils avaient du tube calcaire, se sont refusés à le ranger parmi les Vers, et. ont même cru devoir l'exclure de la classe des Annelides. Lamarck lui assigne pour caractères : test tu- buh'ux, irrégulièrement contourné, atténué postérieurement , quelque- fois en spirale à sa base, ouveit à son extrémité antérieure, ayant une fente longitudinale subarlicu- lée qui règne dans toute sa lon- gueur. Animal inconnu. Ije tube des Slliquaires diffère principalement de celui des Serpules par la manière iloul il est contourné, son exirémilc étant assez régulièrement roulée eu spirale; radhéreuce qu'il contracte SIL «vcc les corps cuviionnans est aussi très-difféieule; il est entouré par «ne accumulation de petites co- quilles et de sable, ou bien par des Alcyons, des Eponges qui semblent le protéger; mais jamais les parois des tubes ne se fixent aux corps soli- des , de manière à se briser plutôt que de se séparer comme cela a lieu ordi- nairement pour ceux des Serpules. On remarque aussi que lextéricur des tubes frais est couvert d'une sorte d'épiderme, ce qui ne se voit pas dans îeg liabilations des Annelides qui sont •séciëtées tout difleremnient. Enfin il existe sur le bord de l'ouverture du tuyau une fente qui se prolonge en une gouttièie percée de petits trous , et qui règne dans toute la longueur de l'enveloppe calcaire; on n'aper- çoit rien de semblable dans les Ser- pules. L'Animal de la Siliquaire était resté jusqu'ici inconnu ; nous avons eu occasion de i'ob=erver dernière- ment, et nous avons communiqué à la Société philomalique (séance du 3 janvier 1823) les principaux résul- tats de noire travad ; nous en don- nerons un coui t extrait , et nous ren- verrons pour de plus amples détails aux Annales des Sciences naturelles ou il doit être publié en entier. La Siliquaire a quelque analogie avec le Vermet, et c'est véritablement près de lui qu'on doit la ranger. Sa forme est allongée ; sou corps est tourné en spirale ; lorsqu'on l'a retiré de son tube , il conserve cet enroule- ment, et il n'est pas possible (ie l'é- tendre en une ligue dioite. Antérieu- rement on voit un opercule très épais formé par l'empilement de lamelles cornées; cet opercule est fixé sur un pied musculaire très-charnu qui pré- sente supérieurement une sorte d'ap- pendice très-comprimé, en arrière duquel s'élève une tète distincte mu- nie de deux petits tentacules légère- ment renflés au sommet, et pourvus chacun à leur base d'un œil assez saillant ; immédiatement après la tête ou observe le manteau qui est fendu supérieurement dans toute sa lon- gueur jusqu'à une pai lie distincte , le SIL 4^9 tortillon , qui termine le corps. Le manteau étant divisé dans toute sa longueur présente naturellement deux lobes; celui du côté droit est léduit à une frange très-étroite qui est bordée en dedans par un petit sillon étendu de la tête à la naissance du tortillon ; le lobe gauche est beau- coup plus large dans toute son éten- due ; il débute immédiatement en arrière de la tête par une sorte d'ex- pansion, puis il devient tout d'un coup assez étroit, et se continue ainsi jusqu'à l'origine du tortillon. Contre l'assertion de Blainville, les branchies n'existent que d'un seul côté; elles consistent endesfîlamens simples, as- sez rigides , et qui sont fixés sur toute la longueur du lobe gauche du man- teau, à sa face interne. Celte dispo- sition curieuse explique l'importance du sillon spiral et perforé qu'on ob- serve sur le tube calcaire , et qui était nécessaire pour que l'eau vînt inces- samment baigner les organes respi- ratoires. Le tortillon est assez court; comme dans les autres Mollusques, il renferme le foie et les organes géné- rateurs; ceux-ci se terminent sur le lobe gauche , et le point de terminai- sou est indiqué par une petite échan- crure. Si l'on compare cttte courte description avec la description in- complète qu'Adanson a donnée du Vermet , on trouvera que la Sili- quaire s'en rapproche sous quelques rapports, mais que des caractères iin- portans l'eu distinguent. On trouve les Siliquaires dans les meis des Indes. Une espèce a été observée dernièrement sur les côtes de Sicile. Lamaick a décrit quatre espèces: la Siliquaire anguin£,iS///- quaria anguina , ou la Serpula ai/gui- na, L. ; Siliquaire muriquée , Slll- quaria muricata , figurée par Rum- phius , Mus. , tab, 4i , fig. H. La Si- liquaire LISSE , Siuquaria lœuigala , figurée par Chemnitz , Conch. , i , tab. 2, fig. 1 3,, c? la Siliquaire LACTÉE, Siliquarla lactea , Laink. , Collection du Muséum ; Blainville ( Dict. de Le- vrault, a\'ùc\c Siliquaire) a ajouté trois espèces qu'il a observées dans 43() SIL h; cabinel du duc de Rivoli. Les espèces fossilei soiil assez nom- breuses. Denys de Monfori a ciëé aux dépcn? du genre Siliquaire celui d'Àgalirse. /'. ce mol. Scluunacher {loc. cit.), q.ioiqu'il ait subslrué le nom d'Angiiinaiie à celui do Sili- quaiic , (;i)i[)loic cependaul ce dernier pour désigner un genre de Mollusque bivalve qui a pour type un Solen. (AUD.) * SILIQUAIRE. Sitiquaria. bot. CRYPT. {Ujclruphytes.) Laniouroux, dans l'article FucAcÉES de ce Dic- tionnaire (T. Vï,p. 71), avait indiqué par ce nom un genre à créer et à «iécriie , qui ne pouvait guère avoir pour type que le l'iicus siliqaosus de Linné, dont nou;, avions de notre côté senti la nécessite d'opérer la sé- paration ; dans l'idée oii nous som- mes d'avoir ronconiré sa pensée, nous feions ici ce qu il se pioposait de faire. Le genre Siliquaire sera carac- térisé par les vésicules non dévelop- pées dans SCS expansions ou dans ses tiges, mais extérieuies, en forme de silique articulée; par ses concep- tacles terminaux, lancéolés, mu- cionés, oli les gong^les spliériques , renfeimés dans une mucosité, sont formés de propagules disposés tout autoia- et non épars dans leur masse. Lyngbj e avait réuni notre Siliquaire à son genre Haiidrys qui en est très - distinct. Nous n'en connais- sons qu'une espèce très- commune dans toutes nos mers, on elle ac- quieit jusqu'à trois ou quatre pieds de long, et qu'on trouve souvent rt-jetée au rivage par gros naquels qui deviennent tout noirs. Le même cliangeinent de couleur a lieu dans les herbiers. On a peiriC à conce- voir comment Agardh avait pu con- fondic cette Piaule dans le genre Cystoseira. (b.) SILIQUARIA. BOT. PHAN. La Plante décrite par Forskabl [Flor. ,i'gjpt. .Irab., 78) sous le nom de Siliqiiaria glamlulosa , est \c Cleome arabica, L. De Caudolle s'est servi S IL de ce nom pour désigner la seconde section des Cleome. V. ce mot. (G..N.) SILIQUASTRDM. bot. phan. (Moench.) Syu. de Cercis , L. F". Gai- NI£U. (g. .M.) SILIQUE. coNCH. Espèce du genre Glycimère. f^. ce mol. Audouin vient d'obseiver l'Animal de ce genre cu- rieux. (]3.) SIIjIQUE. Slliqua. bot. phan. On appelle ainsi un geni e de finit ayant le péricarpe sec, plus ou moins al- longé, ordinairement à deux loges séparées l'une de l'autre par une cloison mince et membraneuse, qui paraît êiro une expansion du tro- phospesme qui est suturai, et qui porte les graujes attachées sur deux rangées longitudinales, séparées l'une de l'autre j)ar la cloison. Ce fruit, qui s'ouvre ordinairement à sa ma- turité en deux valves , est propre à la famille des Crucifères dont il fait un des caractères les plus tranchés. Quand la Silique n'est pas au moins qiialre fois plus longue que large, on la nomme Silicule. Mais on con- çoit iacilenient que cette dernière soi te de fruit n'est qu'une légère modificalion lie la Silique dont elle offre tous les caractères inléricurs. La Silique présente un très-grand nombre de variétés qui tiennent à sa forme, à sa consistance, et quelque- fois même à des caiactères plus im- poilans. Ainsi la cloison disparaît quelquefois, et alors elle e>l unilo- cidaire; d'autres fois elle reste indé- hiscente {Raphaiius) : quelquefois elle est suiinontée. d'un appendice de forme variée qui s'élève au-dessus des valves et qui paraît être une pro- longation de l'axe ou à^iS tropho- S[)erme.-) [Sinapis). Cet -ippendice est quelquefois plein, d'auti es ibis creux, et même renfermant une ou plu- sieurs graines. Dans quelques genres la Silique est marquée transversa- lement d'élrangleinens , et se rompt en autant de parties distinctes qu'elle offre de ces articulations , etc. K. CllUClFÈjiKS. (a.r.) SIL *SILIQUELLE. Siliquella. micr. '-TeDic de la famille deà Brachionides, de l'ordre des Grustodcs, dont les caraclères sont : test capsulaiie , ur- ccolé , aiilérieiirenient mutique , pos- Icrieuienient arrondi, snl)bUobc,cen- tralcment foraminc , pour donner passage à une queue pai f.iiteinenl simple et siibulée. Les organes rola- tuires, doubles et très-distincts , s'y agitent avec nne grande vivacité et s éloignent beaucoup l'un de l'autre. On voit dans l'intérieur d'autres or- ganes qui nous paraissent être des ébauclu'S d'un cœur qui s'y agitent également. Nous n'eu connaissons qu'une espèce que nous appelons Si/i(juella Bursa pasturis à cause de Sa fl^ure qui est un peu celle lie la silicule d'un Thlaspi ainsi nommé. /^ planclies Av. ce Dictionnaire. C'est le Brachiuiius i/npiessus , Miill., Irif., tah. L, fig. 12 -i4; Encycl. Vers., pi. 28, fig. 19-21. On la trouve dans l'eau des matais. (15.) SILIQUIER. BOT. Pii.\N. (Lamarck, Flore Franc.) Syn. d'Hypécoon. (b.) SILL. POIS. Nom de r.\mniodyle en Norvège. (less.) SILLAGO. POIS. Cuvier a créé sous ce nom un génie de Poissons Acanthoplérygiens dont les carac- tères sont les suivans : deux nageoires dorsales, la première courte, mais haute, à rayons ile\ibles; la seconde longue et basse. Museaa un peu al- longé , terminé par une petite bou- che protactile, garnie de lèvres char- nues et de «lents en velours, avec un rang de plus fortes à l'extérieur. Leur lête est écaiUt'U-e; leuis opercideà sont armés d'une petite épine; leurs préopercules légèrement dentelés ; cinq ra\ons à la membrane bran- chiostége. Ce sont des Poissons de la mer des Indes dont la chair est ex- quise. On n'en connaît que deux es- pèces : le Fèche- l-icout de Pondi- chéry, Sl/lago acu/a, Cuv., le Sa ring de Russel, pi. 1 1 ,') ; el le Pèche- Mad,une , Sillago domina , Cuvier. (LESS.) Si LLI. BOT. CRYi'T. Évidemment SIL 45i p.u con iiplion de iSnillu.a, nom par lequel on désigne en diveise-, parties de l'kalie des Champignons man- geables. " (B.) SLLLIMANIÏIi. inN. Minéral composé de Silice, 42,66; Alumine, 54,11 ; Oxide de Fer, 1,99; Eau' o,î.i , et qui a été observé par G.-T^ Uowen dans une veine d',- Quartz qui traverse un Gneiss près de JSaybrook, ville du Connecticut. Il est d'une couleiif grise foncée qui passe au brun. Ses cristaux sont des prismes rhomboïdaux obbques dont lei an- gles sont d'environ 106" 3o' à 73, 3o, et rincHuaison de l'axe du prisme sur la base 110°. Il est plos dur que le Quartz, et sa pesanteur spécifique est de 3,41. On ne peut le fondre au chalumeau , même par l'addition du Borax. Ce Minéral, encoie mal connu, a de l'analogie avec le Disthène. (a.r.) * SILLONNE. zooL. Espèce du genrcLézard, et une Baliste. (b.) SILLONNÉE. liEPT. oPH. Espèce du genre Couleuvre. F^. ce mot. (b.) * SILLONNETTE. bot. crypt. Nom fiançais proposé par Bridel pour dé.signer son genre GlyphomUrium. K. ce mot. (B ^ * SILO. ois. Nom du Drongo chez les Papous de la Nouvelle-Irlande. (LIiSS.) ^ SÏLOXERE. Siloxerua. bot. piian. Genre de la famille des Synanihérées et de la Syngctiésle séparée , L., éta- bli par L;ibillardièie {Nov.-Holl. p. 58 , lab. 209) qui lui a impo.,é les caractères essentiels suivans : cali- cules contenant eliacun deux à cinq ilcurs; corolles enflées, hermaphro- dites; style en massue renversée - léceptacle commun , poilu ; récep- tacle partiel paléacé; aigrette quin- quéfide, dentée. L'étymologie du nom de ce genre est tirée de la forme du style qui est, enflé. Cassini et Sprengel ont en conséquence pro- posé , eiiacun de leur côté, un chan- gement de nom. Cassini subsùiue a Si/oxeim le mot Ogcerusiylus . 433 SIL et Sprengei celui de Styloncerus. Comme ici le mot ne fait rien à la chose, et que celui donné primili- vement par Labillardière , quoique insignifiant , n'est pas contradictoire , nous pensons que le changement pro- posé n'est pas absolument nécessaire. Cassini a , eu outre, étudié la Plante qui forme le type de ce genre, et il a placé celui-ci près de ses genres Hlrnellia et Giiephosis dans la tribu des Inulécs. Le Hiluxerus humifusus est une petite Plante trouvée par La- billardière dans la Nouvelle-Hol- lande à la Terre de Leuwin. Ses liges sont couchées , garnies de feuilles linéaires, obtuses, glabres, opposées ou rarement alternes, mais rappro- chées sous les capitules oii elles cons- tituent une sorle d'involucre géné- ral. Les calicules sont rassemblés en un capitule terminal. (g..n.) SILPHA. INS. Genre de Coléoptè- res désigné ainsi par Linné et rép.ou- dant, eu majeure partie , à celui de Bouclier [Peins) de Geoffroy. Succes- sivement modifié par Uegéer, Fabri- cius et d'autres naturalistes , il ne Cûmpreuii plus , dans la incthoile du docteur Leach ( Zoolog. MisceU. ) , que les espèces ayant pour caractè- res : corps ovale; corselet presque demi-circulaiie, transversal, échan- crc en devant ; élytres entières (sou- vent échancrécs dani la femelle) ; an- tennes grossissant insensiblement. Il y rapporte les espèces suivantes : S.opaca cl oùscu/adti iiinné, Icsiji- gata et leticulala de Fabricius , et iristis d'illiger. /''. l'article Bou- CMER. (LAT.) SILPHIDÉS. Silphulea. ins. Nom donné par le ilocleur Leach à une lamille de Coléoptères , composée du genre Silpha de Linné et qui em- brasse notre tribu des Silphales , fa- mille des Clavicornes , sauf le re- tranchement des génies Nécrophore et Sphérite. (laï.) SIL?H^U^L BOT. PHAN. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Hélianthées et de la Syngénésie nécessaire , L. , oQrant les caractères SIL essentiels suivans : involucre com- posé de larges folioles imbriquées, ovales, obtuses, scarieuses sur les bords ; réceptacle garni de paillettes ; calalhide composée au centio de fleu- rons nombreux et mâles; à la cir- conférence de demi-tleurons fertiles; akènes ovoïdes , comprimés, larges, surmontés de deux cornes. Ce genre renferme une quinzaine d'espèces toutes originaires de l'Amérique sep- tentrionale , à l'exception du S. ali'o- parpureum, Willd., qui croît dans l'Amérique jnéridionale. Ce sont en général des Plantes remarquables par la hauteur de leurs liges , l élégance de leur port , et la grandeur de leurs fleurs qui ressemblent à celles des Hélianthes. Quelques-unes sont cul- tivées en Europe comme Plantes d'ornement; elles fleurissent en au- tomne dans les parterres. Parmi ces Plantes, nous citerons comme typé le Silphium perfuliatum, L., dont les tiges sont dressées, carrées, canne- lées, et hautes de plus de six pieds. Les feuilles sont opposées, ovales ; les inférieures péliolées, rudes , fermes , épaisses , échancrées en cœur et réu- nies à leur base ; les supérieures grandes, ovales-lancéolées, acumi- nées , connivenles, de manière que la tige semble traverser une feudle unique. Les fleurs sont disposées en une panicule \.e\m\n;\\e.he Silphium lerebinthinaceum , L. fils, Suppl.; Lamk. , Illustr. , tab. 707, est aussi une espèce fort remarquable par la hauteur de ses tiges, par ses feuilles très-grandes, rudes, dentées en scie , par ses belles fleurs; enfin par son suc propre , qui est analogue aux Résines liquides des Conifères, nom- mées vulgairement Térébenthines. Le nom de Siiphiiim était donné dans l'antiquité à une Plante dont le suc avait une grande réputation pour ses propriétés médicales. On présu- mait avec assez de vraisemblance, que cette Plante devait être une Ombel- lifère analogue à celle qui fournil V Jssafœtida.\i\i^n\, dans son F/orœ Zfjùicœ Spécimen, publié en 1824, a cité sous le nom de T!iapi,ia -SU- SÏL phium une espèce nouvelle qu'il cvoit ûtre le vrai Silphiurn des anciens, et qui croît clans la Cyiénaïque , c'est- à-dire dans les lieux oii elle était indiquée. (g-.x.) SILURE. Silurvs. pois. Genre de Poissons Malacoplérygiens Alidomi- naux delà méthode de Cuvicr, ou des Osseux Holobranches Abdomi- naux des Tableaux analytiques de Du- méril , créé par Linné et caracléiisé par une bouche au bout du museau ; des opercules à branchies mobiles; Içs deux maxillaires garnis de dents en carde; dorsale unique, à rayons osseux, courts, avcc»oa sans pi- quans ; anale longue et voisine de la caudale. Les Silures ont générale- ment la tète déprimée ; les intermaxil- laires suspendus sur l'ethmoïde et non protactiles; les maxill;»ires très- petits, se continuant le plus ordinai- rement en un barbillon charnu au- quel s'en adjoignentd'autres attachés, soit à la mâchoire inférieure, soit aux narines. La vessie natatoire est ro- buste et cordilorme ; l'estomac est un cul- de-sac charnu; l'intestin est long, ample et sans cœcum. La plu- part des Silures ont une forte épine remplaçant le premier rayon de la pectorale , qui s'articule sur Vas de l'épaule, et qu'ils peuvent arc-bou- Icr très-solidement ou appliquer le long du corps. Ces épines, finement barbelés, occasionent des blessures très-dangereuses , surtout dans les pays cha\ids. Leur corps est nu ou couvert de larges plaques osseuses. A l'exception d'une espèce que l'on trouve dans les eaux douces de l'Eu- rope, tous les Silures habitent les fleuves des pays chauds , et plus par- ticulièrement ceux d'Afrique et des Indes. On les divise en plusieurs sous-genres qui sont : t Slhires proprement dits, Silurus, Arlédi , Laccp. Nageoire dorsale à peu de rayons sur le devant du ^os et sans épine .<'/isible; des dents en carde aux "Hi\ mâchoires et une baude vomé- TOME X\". SIL 435 riecnc ; nageoire anale très-longue et rapprochée de la queue. Le.-< Sduies , qui appartiennent à ce sous-genre, sont : Silurus glanis de Linné, que Bloch représente pi. 34, et qui est le Saluth des Suisses , le (f ela ou Scheid dci. Allemands, et le 31al des Suédois, figuré pi. Gi , lig. 244 des planches de rEncyclo- pédie. C'est un Poisson qui acquiert une très -grande taille, et qui se trouve principalement dans les fleu- ves et les rivières du nord de l'Eu- rope. Il se tient dans la vase et guette sa proie. Sa chair esl indigeste, mais du reste assez .sapide au goût. A ce sous-genre appartiennent encore les Silurus asotus ,fusJlis , Bloch, Syo, t. 2; Mmaculatus , birieiisis, Lacép.; Jltu , LrM;ép. , et sans doute aussi VOmpok siluroide du même auteur. h'Jsu/us se trouve décrit par Pallas, Act. pctro|>. T. I, XI, XII, et dans l'Encyclopédie, p. i5o. f I ScHiLBÉs , SchilLeus , Guv. Corps comprimé verticalement; épine de la dorsale forte et dentelée; lête petite, dépiimée; nuque subi- teineui relevée; yeux pl.icés tiès-bas, et donnant aux Poissoni de ce sous- genre une apparence singulière; huit barbillons. On ne connaît que deux Poissons de ce sous-genre, tous les deux des eaux douces. ilii Nil , et que les Ara- bes nomment Scà/lbé et Schilbé Oud- ney ou à oreilles Leur ch;iir est déli- cate, et de tous les Silures cesont ceux qui ont , sous le rapport des qualités alimeniaires , le plus de délicatesse. Le Schilbé, Silurus mjs/us , Hasselq., etIcSchillié iJuAuey ,S/lun/s auritus, se distinguent l'un de l'autre , parce que le premier a sept rayons à la dorsi'.le, onze à la pectoiale , six à la venlr;de , soixanle-ciiiq 'à l«anale et dix huit à la caudale. Le second en a onze à la pectorale , six à la ventrale , soixantc-dix-sepl à lanule et dix-huit à la caudale. La première dorsale était endommagée; 1 un et l'autre sont figurés par GeoSioy St.-Hilaire pi. 2 , lig. 1 , 2 , 5 et 4 de l'ouvrage 28 454 SIL d'Egypte , et dccrils par Isidore Geof- iVoy St.-Hilaiie , Poissons du Nil et àe la nier Rouge, p. 109 et suiv. , édit. in-8". fft Machoibans, Mystus, Arlédi , L., Cuv. Deux nageoires dorsales; la pre- mière rayonnëe, la deuxième adi- peuse. Les Créoles donnent ce nom à tous les Poissons qui ont des barbillons autour du museau, et les matelots français l'appliquent généralement à tousles Silures. Les IMaclioii ans sont des Poissons de mer qui vivent prin- cipalement à l'embouchure des li- vières , sur les fonds de vase. On ks dislingue des Pimélodes dont le corps n'a point d'armure latérale, et se trouve recouvert par une peau lisse et nue. * Shals , Synodojilis, Cuv. Museau étroit ; dents très-apl.ities, latéralement en crochet , disposées par paquets que supportent des sor- tes de pédicules ; casque rude sur la tèle, se continuant avec une plaque osseuse qui va jusqu'à l'épine dor- sale ; celle dernière robuste , ainsi que celles qui arment les pectorales; bar- billons inférieurs et parfois sur les côtés du maxillaire inférieur. LcsShals habitent les eaux douces des fleuves d'Afrique , tels que le îNil et le Sénégal. Leur chair est mau- vaise. Le nom de Synodonlis , que leur a donné Cuvier, est celui que portait chez les anciens un Poisson aujourd'hui inconnu. Le nom de S/tal leur est donné dans la Basse- Egypte , tandis que dans la Haute ou les nomme Gurgar. Les espèces de Shals sont : les Si- lurusclaiias, Hasselq. ; S. S/ial, Son- nini , Voy. , pi. 21 , tig. 2 ; Pimélode scheiland , Piinelotlus clarias , Geoif. St.-Hilairv>,pl. i3,fig. .t et 4, Egypte; et les Pimeludus Sy/iodun/is, Egypte, I>1. 12, fig. 5 cl (3;Gmel. , timeludus membranacewi , Egypte , pi. 1 3 , fig. 1 et 2. Tous les trois décrits par Isi- dore Geoffroy, page i56 et suiv. de SIL son Histoire des Poissons du Nil et de la mer Rouge, tirée à part dans le format iu-8". ** PiMÉroDES proprement dits , Pimeludus, Cuv. Mâchoires garnies de dents en ve- lours; une seule rangée intermaxil- lairc à la supérieure ; plaque de la nuque distincte et bien mai(juée, ou parfois effacée; une peau épaisse re- vêtant le Cl âne qui est moins âpre que chez les Shnls. Les Pimélodes sont les suivans : 5/- lurus claiias , Bloch , pi. 55 , fig. i et 2, Silurus /loc/osi/s , Bloch, pi. 568, fig. i ; Silurus hemiulupterus , Schn.j Fimelodiis ùiscu/aius , Geoif. St.-Hil., Egypte, pi. i4, fig. 1 et 2; Isidore Geoif., lue. cit., p. 168. On y joint les Silurus Herzbergii, Bloch, pi . 367 ; Silurus (juadrimaculatus , Bloch , pi. 368, fig. 2; S. galeatus , Bloch, pi. 369, fig. 1; S. clarias, Gro- nov. , L. , Séba , lab. 5, pi. 29, fig. 5 , peut-être le même que VEryl/irop- pterus do Blocii, pi. Sbg , fig. 2; Pi- .•nélode moucheté, Lacép.; Silurus felis, Séba, lab. 3, pi. 29, fig. 1; S. catus , Calesby, pi. 20; Silurus vit- talus, Bloih , pi. 371 , fig. 2 ; Silurus maculaCus y Thunberg, Act. Stock., 1792. Le Lotichisure chinois de La- cé^ ède paraît à Cuvier être un Si- luie. *♦* Bagres, Porcus, Geoff. St.-Hil. Dents de la mâchoire supéiieure disposées sur deux bandes transver- sales et- parallèles, une vomérienne et une intermaxill.iire ; crâne assez lisseel plaque de la nuque plus pe- tite. Quelques espèces ont leur mu- seau qui s'allonge et s'aplatit comme au Brochet. Les Bagres sont africains; les prin- cip.iles espèces sont ; l'Abouréal , Pi- meludus auratus , Geoif. , pi. 4 , fig. 3 et 4, Egypte; le Bayad fililé, Purcus bayad , Gcoff. , Egypte , pi. i5 , fig. 1 et 2 ; le Bayad docmac, Purcus duc- mac, Geoff., Eg jpte , pi. i5, fig. 5 et 4 ; le Silurus ducmak de Forskab^ a eiLima de Schneider. On y joint le^^T- SIL liire Bagie , L. , Bloch , 76 ; le Pimé- Jode Comineisonien , Lacép., ou le Barbu; le Silurus fasciatus. **** Agénéiores, Lacép., Cuv. Caractères des viais Pimélodes , moius les barbillons qui leur man- quent compittement Chez quelques- uns los maxillaire se 1 edrc^se coinuie une corne dentelée, chez d'auties il reste caché sous la peau. Les épines dorsales et pectorales sont peu appa- rentes. Les espèces de ce petit groupe sont: les Siluius militans , Bloch , pi. 062 , et Silurus inermls , Bloch , pi. 563. ***** Doras , Lacép. , Cuv. Ligne latérale cuirassée par une rangée de pièces osseuses, relevées chacune d'une épine ou d'une carèue saillante ; épines dorsale et pectorales très-fortes et puissamment dentelées; casque âpre, se continuant jusqu'à la dorsale; toutes les dents en ve- lours. Quelques espèces ont des dents vomériennes. Les espèces typiques de ce sous- genre sont \e Silurus costatus , L., Bloch, pi. 376 , ou Cataphractus ame- rica/ius de Catesby; le Silurus can- nai us , L. f ff f HÉTÉROBRANcHES , Helerohran- c/ius , Geoff. Tête couverte d'un bouclier âpre, aplati, très-large; opercule très-pe- lil; branchies ordinaires et branchies accessoires, sous forme de ramuscules divisés ; membrane branchiale à huit, neuf, treize ou quatorze rayons; épines pectorales fortes et dentelées; anale revêtue d'une peau nue; corps allongé ; huit baibillons. Geoffroy Saint-Hilaire a publié sur ce sous-genre des détails anatorai- quesd'uu haut intérêt dans les plan- ches 16 et 1 7 du gi and ouvrage de la Commission dEgypie. Ce sont des Poissons du Nil , du Sénégal , dont la chair est médiocre. Les espèces du go "n-genre sont : le Marmout, He- terubranchus anguillaris , Hasselq. , Geoff., Egypte, pi. 16, fig. 1 , 5 et SIL 435 4, et pi. 17, fig. 1 37, dont la chair est une des ressources des habitans de la Syrie et de l'Egypte. Le Halé , Helerobrandius bldorsalis , Geoff. , pi. 16, fig. 2 , 5 et 17, fig. 8 et 9, toutes deux décrites dans 1 ouvrage d'Isi- dore Geofiroy Saint Hllaire sur les Poissons du IN il et de la mer Rouge. tttf f Plotose , PlotoseuSy Lacép. Deuxième dorsale rayonnée , très- longue ; anale prolongée , toutes deux s unissant à la caudale pour former une pointe; lèvres charnues et pen- dantes; bouche armée en avant de dents coniques , derrière lesquelles il y a une langée de dents globuleuses et une bande vomérienne ; épiderme épais , enveloppant la lête et le reste du corps; neuf ou dix rayons à la membrane branchiale; huit barbil- lons ; appendice charnu , ramifié , placé derrière l'anus ; épines dorsales et pectorales dentelées et robustes, ou parfois cachées sous la peau. Les Ploloses sont des Poissons des Iudes-Orienta!e> , dont le type du genre est figuré dans Bloch , pi. 370 , fig. 1 , et se trouve reproduit dans les Poissons de Renard , T. i , fig. iq; c'est le Platystacus anguillaris. ^ov\s décrirons une espèce nouvelle que nous avons observée dans la baie d'Offach de l'île de Waigiou oli elle est excessivement commune. C'est le Plotoselkapor, F lotoseus Ikapor, long de deux pouces , arrondi , mince , ayant les aiguillons de la dorsale et des pectorales très-barbelés ; la pre- mière dorsale ayant cinq rayons. Ce petit Poisson , nommé Ikapor p*ar les habitans de Waigiou, est d'un noir brillant et intense sur le dos; le ven- tre est blanc; quatre raies jaunes, parlant du museau, se dessinent sur le corps jusqu'à la queue. Les bles- sures de ces aiguillons sont excessi- vement dangereuses, parce qu'elles dilacèrent les tissus; de légères pi- qûres aux doigts nous ont amené pendant plus de quinze jotirs une impossibilité de mouvoir la main , et des points gangreneux se sont mani- festés à chaque piqûre. 436 SIL 'tttttt Gallichte, CalUchtys, L. ; Catapftractus , Lacép. Corps cuirasse sur les côtes par quatre rangées aptérure , Malapterus, Lacép, , Cuv. Nageoire dorsale non rayonnée , et remplacée par une petite adipeuse proclie la queue; point d'épiue pec- torale; tous les rayons de celte na- geoire mous; épiderme de îa tête et du corps lisse; dents en velours et disposées sur un large ci'oissant ; sept rayons à la membrane branchiale; mâchoires et viscères comme dans les Silures. On ne connaît qu'une espèce de ce sous-genre qui est le fameux Silure électrique , le Raad ou Raasch des Arabes, qui vit dans le Nil et dans le Sénégal. Ce Poisson , parfaitement fi- guré par Geoffroy Saint-Hilaire dans l'ouvrage de la Commission d'Egypte, pi. 15 , fig. 1 à 4 , et décrit par Isidore Geoffroy, p. i47 du texte in-8", est le Sihirus electiicus de Linné. Il a été l'objet d'un Mémoire lu à l'Acadé- mie royale des Sciences, en 1782, par Broussonnet. Lepom de ce sous- genre vient du grec qui signifie /720/- lis , pinna et cauda , pour dire na- geoire adipeuse au-dessus de la queue. Les caractères tirés des na- geoires se trouvent être : branchiale, sept rayons ; dorsale , zéro ; pecto- rale , neuf; ventrale, six; anale, onze; et caudale, dix-huit. Sa taille varie entre douze et dix-huit pouces; uue mucosité abondante recouvre le corps , et fait saillir un assez grand SIL nombre de taches noires ou noirâtres sur un fond grisâtre; mais ce qui ) end ce Poisson remarquable , est l'appareil électrique qui est étendu autour du corps , et qui est formé par un amas considérable de tissu cellu- laire tellement sérié et épais qu'au premier aspect on le prendrait pour une couche de lanl; mais cet organe e-ît composé de fibres tendineuses et aponévrotiques fortement entre-croi- sées , et donnant lieu à un réseau. Les mailles de ce tissu sontremplies d'une matière alhuinino-gélatineuseque tra- versent tic nombreuses ramifient ions ■ nerveuses. Pour ce Silure, de même que pour la Gymnote et ia Torpille , on en est encore à préciser les phéno- mènes si remarquables de l'électricilé aiiimale qui les caractérisent. Le nom que ce Poisson porte chez les Arabes annonce qu'ils le comparent à l'élec- tricité céleste , car le nom de Raad signifie tonnerre; m-algré cela , ils mangent sa chair et se servent de sa giais^e en fumigations et comme re- mède en diverses maladies. Hassel- quitz paraît ne pas avoir connu ce Silure. (less.) *S[LURELLE. Silurella, crust. Nous avions , dans nos articles Bra- CHioNiDEset Microscopiques, formé un genre sous ce nom en le rappor- tant à la classe des Microscopiquea. Nous avons reconnu depuis que l'A- nimal qui lui servait de type n'était qu'un jeune individu du genre Cy- clope. P'^. ce mot. Aussi ne l'avons- nous pas reproduit dans les planches de ce Dictionnaire ou se trouve un exemple de chaque genre. Il est tou- jours essentiel tle se rétracter lors- qu'on a été induit en erreur. (B.j SILUROÏDE. POIS. jy. Ompok. SI LU ROI DÉ S. POTS. Cuvier a nommé Siluroïdes sa cinquième [et dernière famille des Poissons Mala- coptérygiens abdominaux- Cette tri- bu se distingue en ce que le corps n'est jamais recouvert de véritiii cette famille est devenue une simi>le tribu des Ruiacées. f^. ce mot. (a. r.) SIMARUBA. 150T. PHAN. Ce genre, type de la famille des Simaioubçes, présente les caractères suivans : fleurs diclines ; calice petit , cupuliforme, à cinq dents ou cinq divisions plus profondes; cinq pétales jilus longs et ouverts; dans les mâles : dix éta- mines , à peu près égales en ion- f;ueur aux pétales, insérées autour d'un gynophore qui porte cinq pe- tits lobes , rudimens d'autant d'o- vaires , ou qui ne porte rien ; dans les femelles ; cinq ovaires pinces sur un gynophore à peu près aussi large qu'eux et qu'entourent à ha base dix écailles courtes et velues , rudimens d'autant d'étamines ; cinq styles courts , distincts à leur base , mais bientôt confondus et soudés en un seul que couronne un stigmate quin- quélobé; fruit composé de cinq dru- pes. Les espèces de ce genre, dont trois sont connues , sont des Aibres originaires de l'Amérique intertro- picale, des Antilles, de la Guiane , du Brésil. Leurs feuilles sont alter- nes , pennées, à folioles alternes, 1res - entières , luisantes en dessus. Leurs fleurs, petites, de couleur ver- dàtre ou blanchâtre et souvent rouge sur le bord des pétales, sont dispo- sées en petites grappes qu'accom- pagne une foliole bracléiforme , et qui se groupent en panicules axil- Jaires ou terminales. Une amertume intense se fait sentir dans les feuilles de ces Arbres , dans leur bois, et sur- tout dans leur écorce tant du tronc que de la racine. Cette propriété a lait employer celte écorce avec suc- SIM ces dans le traitement de plusieurs maladies contre lesquelles l'usage des amers est indiqué, et nous la trou- vons préconisée dans plusieurs ou- vrages de matière médicale d'une date déjà ancienne. L'espèce dont on se servait était le Slmaruba officuialis, rapporté par Linné au genre Quassia, dont Aublet l'a distingué pour éta- blir le genre dont il est ici question. On a ajoutée une quatrième espèce aux précédentes , le S. excelsa de la Jamaïque, qui', présentant des fleurs polvgnraes et pentandres , un stig- mate trifide, un fruit composé de trois capsules bivalves et des folioles opposées , n'appartient certainement pas à ce genre, et pas même peut- être à la même famille. (a. d. j.) * SIMBL ois. Ce nom se trouve d;;ns quelques anciens Voyages pour désigner une espèce d'Aigle des côtes occidentales de l'Afrique qui donne la chasse aux autres Oiseaux. (b.) S I M B L E P n I L E. Simblephilus . INS. Jurine donne ce nom aux Hy- ménoptères dont Latreiile a formé son genre Philanthe. J^. ce mot. (G.) SIMBULETA. bot. phan. Fors- kahl [Flor. JF.gypt. Arab., p. ii5)a décrit sous ce nom un genre dont les rapports naturels ne sont pas délerminés , mais qui, selon Vahl , est Irès-voisin de VAnarrhinum, dans la famille des Scrophularinées. La Plante sur laquelle ce genre a été fondé , a reçu de Gmclin le nom de Siinbuleta turskalei , et Poiret , dans le Dictionnaire encyclopédique, lui a donné celui de S. arabica. Cette Plante a une tige annuelle, haute d'environ un pied, grêle, simple, dressée , anguleuse , garnie de feuilles éparses, riipprochées , linéaires-fili- formes, les supérieures simples, les inférieures bipartites, acuniinées et glabres. Les fleurs sont blanchâtres , brièvement pédicellées, et forment une grappe terminale, longue d'en- viron quatre pouces. Chacune d'elles off're un calice campanule, découpé en cinq scgniens linéaires, égaux et SIM pcrsistans; une corolle blaiiclie , ir- reguiière, dont le tube est campa- iiiforme , plus long que le calice , le limbe à deux lèvies , la supëricuie réflecjiie, bifide; l'inférieuic plus longue, droite, trilobée, le lobe du milieu infléchi; quatre étamines di- d^juanics , insérées sur la corolle , à antbèies noires , soudées en une lame à quatre faces; ovaiie ovoïde, surmonté d'un style fdifornie et d'un stigmate capitc, globuleux , oblique; fruit inconnu. Le Si/nbttleta Forskalei a le port d'un Réséda ou d'un Foly- gala. Cette Plante croît sur le mont Kuima en Arabie. (g..n.) SIMERI. MOLL. Adanson ( Voy. au Séuég., pi. 5 , fig. 5) avait fait avec de jeunes Porcelaines un genre Péribole qui n'a point été adopté. {F'. ce mot. ) Il y rangea plusieurs es- pèces de Volvaires, entre autres celle- ci que Lamarck nomme f'olvaria tri- ticea. V. Voi-VAiRJî. (D..H.) SIM FA. MAM. C'est, dans les ou- vrages de Linné, le nom d'un grand genre comprenant tous les Singes de l'Ancien et du Nouveau Monde ; dans ctWTi de Cuvier et de quelques autres auteurs modernes , le nom latin du genre Orang ; enfin dans ceux de la plupart des zoologistes de nos jours , Je nom de la première famille de l'ordre des Quadrumanes , famille qui correspond au genre Simia de Linné'. (is. g. st. -h.) SIMILOR. MIN. r. Cuivre. SIMIRA. BOT. PHAN. Ce genre de Rubiacées établi par Aublel a été réuni au Psychotiia. (a. r.) SIMON MAM. L'un des noms vul- gaires du Delphinu& Velphis. V. Dau- phin. (15.) *SIMPAI. MAM. Sir Raffles nomme ainsi un Singe de Sumatra qui est son Si/nia metaluphos , et que F. Cuvier a nommé Cirnepaye , Semnopit/iecus rnelalophus. (less.) SIMPLA-NOBLA. bot. piian. Syu. de Phyliis. /^. Phylltde. (u.) S 1 M P l X^GÊiDV^.Simplcgades. moll . SIM 4.S9 Genre proposé par Monlfort dans le premier volume de sa Conchyliolo- gie systématique (pag. 82 ) pour une Coquille qu'on ne saurait admettre ailleurs que dans le genre Ammo- nite. [F. ce mot.; (d..ii.) *SIMPLIClFOLIÉES. bot. piian. (De Gandolle.) V. Oxal,ide. SIMPLICIPÈDES.|iNS. Nom donné par Dejean à sa quatiième tribu des Carabiques , ordre des Coléoptères. Elle se compose des Carabiques dont les palpes extérieurs ne sont point subulés et qui n'ont point d échan- crureau côté interne des iambe.s an- térieures. Nous avions déjà établi cette division , sous la dénomination d'Abdominaux , que dans la seconde édition du Règne Anunal de Cuvier nous avons remplacée par celle de Grandipalpes , soit parce qu'elle est f>lus caractéristique, soit parce que a précédente avait déjà été employée en ichthyologie. Uejean (Spéciès gé- néral de-> Col. , 11) partage d'abord les Simplicipèdes en ceux dont les élytres sont carénées latéralement et embrassent une partie de l'abdomen, et en ceux qui ue présentent point ces caractèies. Les premiers forment les genres Cjcàrus, Sphceroderus et Scap/iinutus. Dans les seconds le men- ton n'> point de dent au milieu de son échancrure, et c est ce qui est exclusivement propre au genre Pa/«- borus; ou bien cette échancrure en a une , soit entière , soit bifide. Main- tenant le labre est tantôt bilobé ou trilobé comme dans les genres Pœ- cerus , Prucrustes , Carabus , Calo- soma ; G\ tantôt entier. Ici le derniei' article des palpes est forteujent sécu- riforme, tels sont ceux AesTefflus ; là cet article est peu ou point sé- curiforme ; les geni es Leistus , Ne- biia, Omopkron, Pelophila, Blelhisa, Elaphrus , Notiop/dlus. Celui de Tef- flus nous paraissant trop éloigné des P/vcenis , il vaudrait mieux prendre la ibrmc du dernier article des pal- pes pour point de départ. Nous re- marquerons encore que dans les cinq derniers genres on volt des traces, 44() SIM plus eu moins prononcées , de l'é- chancrure inlërieure des deux pre- mières, jambes, (lat.) *S1MPLIG0RNES. ins. V. Aplo- CÉRES. SIMPULUM. MOLL. Des Tritons, des Ranelles, des Fasciolaircs et un Strombe , tel est l'assemblage de Co- quilles que Klein rassemble sous ce nom générique, parce qu'elles res- semblent , à ce qu'il prétend , à im vase antique dont on se servait dans les sacrifices. (d..h.) SIMSIyV. BOT. PHAN. Le genre éta- bli sous ce nom par Persoon et qui avait pour type le Corcopsis fœtida de Cavanilles , n'a pas été adopté. ^. ColîÉOPSIDE. Robert Biowu (Trausact. de la Soc. Linn. ï. x, p. iba) a donné le nom de Simsia à un genre de la fa- mille des Protéacées et de la Télran- drie Monogynie , L., qu'il a ainsi ca- ractérisé : périanthe tétraphylle , ré- gulier, à divisions réfléchies ; élami- nes saillantes; anthères finissant par être libres , mais d'abord cohérentes, leurs lobes rapproches , constituant une loge; stigmate dilaté, concave; noix obconique.Ce genre ne se com- pose que de deux espèces originaires de la Terre de Leuwin , sur la côte australe de la NouvcUp- Hollande. L'une [S. austraiis) croît parmi les pierres sur le revers des montagnes; l'autre (5. aculifotia) se trouve dans les endroits sablonneux , au bord de la mer. Ce sont des Arbrisseaux pe- tits , glabres , à feuilles alternes , filiformes , «licholomes, dont le pé- tiole est dilaté à la base. Les fleurs sont jaunes , glabres , agglomérées en capitules globuleux, petits, formant entre eux une grappe ou une pani- cule , manie ou dépourvue d'invo- lucre. (G..K.) SIMULIE. Slmuliiim. ras. Latreille a établi ce genre aux dépens du grand genre Culex de Liuné; il appartient à l'ordre des Diptères , f,!uiille des Némocèrcs , tribu dos Tlpulalrcs, di- vision des Florales , et a pour carac- SIIS tères : corps assez court ; tête presque globuleuse; yeux grands, échancrés au côté interne et espacés dans les femelles ; se réunissant sur le front et sur le vertex dans les mâles; point d'ocelles. Antennes courtes , presque cylindriques , épaisses , grossissant insensiblement de la base à l'extré- mité , composées rie onze articles , les deux premiers distinctement séparés des autres ; trompe courte , pointue , perpendiculaire. Palpes allongés , un peu recourbés, avancés, cylindri- ques , de quatre articles distincts , le premier le plus court de tous, les deux suivans plus longs, un peu renflés , le dernier encore plus long et plus menu. Corselet très -petit, peu visible. Ailes grandes, larges, parallèles et couchées l'une sur l'au- tre dans le repos. Pâtes assez lon- gues; tarses ayant le premier article au moins aussi long que les quatre autres pris ensemble. Abdomen cy- lindrique, composé de sept segmens outre l'anus. Ce genre se dislingue des Scathopses , Penthetries , Dilo- phes, Bibions et Aspisles , parce que ceux-ci ont trois ocelles sur le vertex. Les Cordyl^ s'en distinguent par leuis antennes de douze articles, et parce que leurs yeux sont entiers dans les deux sexes. Ce genre se compose d'une dou- zaine d'espèces européennes ; elles piquent assez fortement et attaquent les Animaux. Leurs moeurs sont in- connues; nous citerons comme type du genre : la Simulie bampante , Simidùum reptans , Latr. ; Scathopse leplaas , Fabr. Elle est commune aux environs de Pans. (g.) * SIMUNG. MAM. Espèce du genre Loutre. T^. ce mot. (b.) * SIMUS. REPT. OPH. ( Latreille, ) Nom scientifique d'une espèce de Crotale. K. ce mot. (b.) * SIN. Espèce du genre Gros-Bec. F. ce mot. (b-) * SINjETHÈRE. mam. Pour Sinè- thère. V'. ce mot et Porc-Épic. (b.) ■^SIISAPAN. BUT. PHAN. Aublct SUN donna ce nom comme celui du Galega cirierca qu'où cultive dans toutes les ûabilations pour en avoir la giainc qui cuivre le Poisson. (b.) SINAPIS. BOT. PHAN. F". Mou- tarde. SINAPISTRUM. bot. phan. (Tour- nefort.) Syn. de Cléome , L. (b.) SINCOIDIENS, REPT. SAUR. Pour Scincoïdiens. ]^. ce mot. (b.) SINDOC ou SINDAC. bot. phan. Nom de pays du Laurus malahatrum. V. Laurier. ^b) * SINÉTHÈRE. Sinœther. ^iam. Sous genre de Porc-Epic. V. ce mot. (B.) *SINEUS. INT. (Oken.) V. Ne- MERTE. S IN G AN A. BOT. PHAN. Aublet (Guian., p. .'174) a établi sous ce nom un genre qui a été rapporté avec doute aux Gutlifèrcs. Néanmoins , dans la révision de cette famille par Cambessèdes , ce genre n'est pas mentionné parmi ceux qui eu font partie. Voici ses caractères essentiels : calice divisé profondément en trois ou cinq segmeus ; corolle à trois ou cinq pétales onguiculés , dont le limbe est finement denté en scie ; élamines nombreuses , à anthères presque rondes ; style unique , cour- bé au sommet ; stigmate capité, con- cave; capsule longue, cylindrique, uniloculaire , polysperme ; graines gi osses, se recouvrant mutuellenient, enveloppées de pulpe , fixées à trois réceptacles latéraux. Le S. guianen- sis , Auhlet, loc. cil., lab. aSo, est un Aibie des forêts de la Guiaae. Schreber et WiUdenow ont changé inutilement le nom de Singana en celui de Sterbeckia. (g..n.) • SINGAPOUA. MAM. Le Tarsier ( Tarshis Spectrum ) porte ce nom à Sumatra , suivant sir Raffles (Trans. Soc. Linn. de Lond. T. xiii, p. 538). (less.) SINGES. MAM. Première famille de l'ordre des Quadrumanes. — S'il est facile de reconnaître que toutes les espèces auxquelles on donne ordi- SIN 4^1 nairement le nom de Singes, appar- tiennent à une même famille , si les rapports qui les lient entre elles sont assez frappans pour être aperçus des personnes même sles plus éîiangè- resaux éludes de l'hisloire naturelle, il n'est pas moins facile de reconnaî- tre aussi qu'il existe entre elles des dilTérences d'un ordre trop élevé pour « qu'il soit possible de les réunir toutes dons un seul et même genre. En eflét , les caractères par lesquels elles se distinguent , ne sont pas moins frappans que les ressemblances par lesquelles elles se rapprochent. Quel contraste, par exemple, entre le Mandrill aux formes trapues et hi- deuses, toujours empressé de nuire, toujours avide de commettre le mal , sans autre profit pour lui que le plaisir de l'avoir fait, et qui repousse nos regards par l'horrible alliance de la plus odieuse méchanceté et de la lubricité la plus révoltante , et le Semnopithèque si remarquable par la gracieuse légèreté de ses propor- tions , ou le Sai chez lequel la dou- ceur égale l'intelligence et la doci- lité ! Sous un autre point de vue, quel contraste entre l'Atèle chez le- quel la queue,. pins longue que le corps tout entier, devient en quel- que sorte un cinquième membre , 1 Orang chez lequel elle manque entièrement, et le Maimon chez le- quel elle existe encore, mais courte et inutile! Ces dernières diftcrences, étant tout extérieures, ne pouvaient échapper à aucun observateur ; et Linné lui-même, qui réunissait, comme chacun le sait, tous les Sin- ges dans le genre Simla, crut devoir les noter. C'est ainsi qu'il a indiqué, dans quelques éditions de son Sjs- temaNaturœ , la division de ce genre ep trois sections : les Singes sans queue, ceux à courte queue, et ceux à longue queue. Une telle division, si on l'eût adoptée, eiit été nécessai- rement très- vicieuse , comme l'est toute division qui repose sur un ca- ractère unique; car, d'une part, il existe deux ou trois espèces, tel que le Magot , qui , privées de queue^ 442 SIN sont cependant liées de 1m m.inièrc la plus intime par l'euseinble de leur organisation à la plupart de celles de la seconde section ; et de l'aulie , la troisième, entièrement artificielle, eût réuni les espèces les plus dispa- rates. Au reste , en indiquant ces divisions, il est évident que Linné s était proposé pour but unique de faciliter les recherches dans un f succincte et comparative les carac- tères de la famille et de ses divisions principales. Singes. Caractères généraux de la faniille. — Formes générales se rap- prochant plus ou moius de celles de l'Honnne. Fosses orbitaires dirigées en avant, et séparées des fosses tem- porales par une cloison osseuse com- plète comme chez l'Homme. Inci- sives au noml)re de quatre à chaque mâcboire. Ongles des doigts tous de même forme, à ^e^ceplion de ceux des pouces qui sont plus apla- tis que les autres. Deux mamelles pectoiales. Pouces des mains anté- rieures ordinairement plus courts que ceux des mains postérieures, quelquefois même rudimentaires et non apparens à l'extérieur. I*"^ groupe : les Catarrhinins ou S.nges de l'Ancien-Monde. — Cloison des narines étroite; narines ouvertes au-dessous du nez. Cinq molaires de chaque côté et à chaque mâchoire. Presque toujours des abajoues et des callosités. Queue de longueur varia- ble, mais jamais prenante; quelque- fois entièrement nulle. Ongles apla- tis. Ce groupe renferme plusieurs genres qui ont été décrits aux mots Cynocéphale , Guenon , Macaque et 0 15 ANC. 11^ groupe : les Hélopithèques et Géopitlièques do Geoffroy Saint-Hi- laire. — Cloison des narines large; narines ouvertes sur les côtés du nez (excepte dans notre genre Eriodes). Six molaires de chaque côté et à cha- que mâchoire (i) ; ce qui porte le (l) Nous n'avons pas hesoin de prévenir qu on trouve souvent un moindre nomLre de molai- res, soit cliez les jeimes sujets qui n'ont pas encore toutes leurs dents, soit chez de très- vieux sujets qui en ont déjà perdu quelques- unes : c est ainsi que l'on voit fréquemment des Singes du second groupe ayant cinq molaires comme ceux du premier et du troisième. C'est au contraire un fait très-rema. quablc, et sur le- quel nous devons appeler l'attenlion de nos lec- .leurs, que celui de l'existence de sept molaires de chaque côté à la mâchoire supérieure, ob- servé par Geoffroy Sainl-Hilaire chez un Sajou très-adulte (Leçons sur les Mammifères). INous avons noiis-mcme tout récemment trouvé sept 444 SUS nombre lolal des dénis à lieiite-six. Jamais d'abajoues ni de callosités. Queue longue, tanlôl prenante, tan- tôt non prenante. Ongles aplatis (excepté dans notre genre Eriurles). Ce groupe se subdivise en deux sec- tions : 1° les Hélopilhèques ou Sapa- jous y caractérisés par leur queue pi'enante ; 2° leS Géopilhèques ou Sagouins, dont la queue est lâche et non prenante; plusieurs genres dé- crits aux mots S-vrAJOusel Sagouins, et qui tous appartiennent au Nou- veau-Monde. IIP groupe : les Arclopilhèques. — Cloison des narines large; narines ouvertes sur les côtés du nez. Cinq molaires de chaque côté et à chaque mâchoire (comme chez les Singes de l'ancien monde). Point d'abajoues ni de callosité-;. Queue longue, non prenante. Ongles très-longs , com- primés, pointus. Un seul genre dont toutes les espèces sont américaines. f. Ouistiti. Il n'entre pas dans notre plan de présenter dans cet article un lableau de l'organisation des Singes. L'his- toire de chacun des génies de cette ftimille si remarquable a été traitée avec tout le soin que réclamait la haute importance du sujet ; et les détails anatomiques qui ont été don- nés sur plusieurs d'entre eux ne nous permettent pas d'aborder ici l'une des questions les plus intéres- santes que l'histoire naturelle oflVe à la méditation du philosophe , la com- paraison des organes de l'Homme avec ceux du Singe. Qu'il nous suf- fise donc d'ajouter ici, comme résumé de tout. ce qui a été dit dans d'autres articles, que la ressemblance exté- rieure qui existe entre ces deux êtres ne saurait peut-être , quelque grande qu'elle soit , donner une idée exacte du degré de ressemblance qui existe entre les organes intérieurs de l'un et de l'autre. On sait que Galien , molaires aux deux mâchoires, mais sur un seul côté étiez un Alèle {V. ce mot dans l'article Sa- pajou). Ces. deux exceptions sont les seules eonnuss. SIIN ne pouvant étudier l'organisation de l'Homme sur l'Homme lui-même, puisa dans de pioiourles connais- sances anatomiques sur le Singe, des lumières que les préjugés supersti- tieux de ses contemjwrains sem- blaient lui avoir interdites pour ja- mais, et que , prenant confiance en du tels résultais , il n'hésita ijas à en déduire la physiologie de l'Homme. On se rappelle également que Buffon, dans son article sur la noniencla- ture et la classification des Singes, Tun des plus beaux ornemens de son grand ouvrage, ne craignit pas de dire que, sous le rapport physique , « les Quadrumanes remplissent le grand intervalle qui se trouve entre l'Homme et les Quadrupèdes. » Nous ne pouvons développer ici cette con- clusion ; m.ais nous ne pouvons nous dispenser d'appuyer sur ce résultat remarquable des méditations du na- turaliste philosophe; résultat qui, d'une haute impoitance par lui- même , semble prendre encore un nouveau degré d'intérêt au milieu des débats psychologiques qui se sont élevés dans ces derniers temps. Eu ellet, quelle arme plus puissante en faveur des spirltualistes qu'une telle ressemblance physique entre deux êtres si différens sous le rapport mo- ral et intellectuel? Et (pour nous servir des expressions qu'emploie , en discutant la grande question que nous venons d'indiquer , le pro- fond et éloquent auteur de la Con- naissance do Dieu et de soi-même) esî-il une route plus directe pour ar- river à ces conséquences, que « sous les mêmes apparences sont cachés divers trésors, et que l'intelligence n'est pas attachée aux organes ? » D'autres remarques intéressantes peuvent encore être déduites de l'é- tude des Singes, faite sous un point de vue général. En indiquant les rap- ports qui les rapprochent de l'Hom- me , nous avons insisté sur les res- semblances, et nous avons en quel- que sorte fait abstraction des diffé- rences. Revenons maintenant sur ces différences, et considérons les Singes SIN coninae des êlics semblables à riioin- me dans (ont ce qu'il n d'organes es- sentiels à la vie, maïs qui, dans lenis organes accessoires , préscuteut des modifications plus ou moins graves. C'est seulement en examinant ces modifications, c'est en cherchant, comme GeoiVroy Saint-Hiiaire l'a lait le premier , à nous rendre compte de rinfliience plnsiologiqne qu'elles peuvent et doivent exercer , que nous pourrons concevoir les habitudes des Singes, et comprendre cimment des Animaux, si voisins de l'Homme par l'essentiel de leur organisation , se trouvent contraints à des allures si différentes ; comment ils sont en quelque sorte entraînes vers les branches des arbres, leur véritable domicile , puisque là seulement ils peuvent trouver repos et sûreté. Ce qui doit d'abord arrêter notre attention chez leSingc , c'est la con- formation de ses extrémités. Des doigts profondément divisés , et sur- tout le pouce séparé des quatre der- niers doigts et opposable dans son action ; voilà ce que nous trouvons en arrière comme eu devant; et il est même à remarquer que lorsqu'il y a une exception à ce caractère , elle porte toujours sur les mains anté- rieures et non sur les postérieures , remarque qui n'est pas sans impor- tance , mais sur. laquelle nous ne devons p;!S nous arrêter ici, l'ayant déjà présentée avec quelqiie détail dans notre ai ticle Quadrumanes. Au pied de derrière , nous ne trouvons d'autre exception au caractère géné- ral de la famille que celle que pré- sente le Gibbon syndiclyle , qui a deux doigts réunis et enveloppés sous les raèmes tégumens dans une grande partie de leur longueur , et quelques espèces de l'ancien monde, telles que le5Mangabeys,qui sont demi-palmés, principalement en arrière, la peau s'é- tant prolongée entre les doigts beau- coup plus loin qu'elle ne le tait com- munément. Mais ces anomalies, fort curieuses et sans aucun doute très- dignts de l'attention du zoologiste, n'ont qu'une très-fiùble inOuence SIN 445 physiologique , et n'empêchent pas que le Gibbon syndactyle et lesMan- gabeys n'aient en arrière cimime en avant de vérilabfes mains. Or, quels doivent être les effets de cette trans- formation des pieds de derrière en véritables mains ? C est ce que nous allons examiner , en considéiant suc- cessivement ces parties comme cons- tituant les organes principaux du toucher, et comme appartenant aux appareils de la locomotion et de la préhension. Les quatre mains du Singe sont couvertes , dans la paume , d'une peau fiue, très-délicate, entièrement nue, et organisée comme chez l'Hom- me. Nul doute que ces parties ne soient le siège d'un toucher très- délicat : l'auatomie indique ce fait, et l'observation le démontre. De plus, les mains postérieures , à cause de leur pouce tiès-opposablc , peuvent, aussi bien que les antérieures, saisir les objets , les embrasser dans tout leur contour, et ex[)lorer tous les points de leu?: surface; ce que les unes et les autres font d'autant mieux, que tous leurs doigts, pro- fondément divisés , peuvent être rap- prochés ou écartés à la volonté de l'Animal, xlinsi , non-seulement le Sings jouit d'un loucher délicat comme l'Homme, mais, comme lui aussi , il peut palper les objets; et il le peut d'autant mieux , qu'U possède quatre mains au lieu de Jeux. Cette remarque, dont la vérité ne saurait être contestée, lire quelque intérêt de l'opinion célèbre d'Helvétius , sui- vant laquelle l'Homme serait redeva- ble , à la conformation de ses mains, de son immense supériorité sur les Animaux. Plusieurs philosophes se sont donné la peine de réfuler lon- guement cette opinion, que son au- teur étayait de quelques rapproche- mcns plus ingénieux que justes , mais qu'il cherchait en vain à établir sur ui:e base solide : car qui ne voit que si l'on admettait le système d'Helvé- tius , on serait conduit nécessaire- ment et d'une manière inévitable, à cette absurde conséquence , que le 446 SLN roi de la nature devrait êlre le Man- drill ou le Pongo pourvus de quatre mains, et nou pas l'Homme qui n'ea possèile que deux? Sous le rapport de leurs usages dans la staiiou el la locomolion , les pieds postérieurs du Singe ne parais- sent point au premier al)ord modi- fiés d'une manière désavantageuse par la présence d'un pouce opposa- ble: av ce pouce opposable n'a par lui-même d'autre effet que d'élargir la base de sustentation à la volonté de l'Animal ; circonstance qui ne peut êlre qu'avantageuse dans la sta- tion , et qui pourrait même à peine devenir nuisible dans la course. Mais une modification d'une telle impor- tance entraîne nécessairement d'au- tres modifications ; et quelques-unes de celles-ci sont iccllement désavan- tageuses sous le point de vue qui nous occupe. Tout dans le pieil du Singe est disposé de manière à faci- liter la préhension : c'est à cet effet que tout est sacrifié dans son organi- sation. Ain--i, pour citer un exemple, les mains postérieures, sans être sus- ceptibles de pronalion et de supina- tion comme les antérieures, joiiissent d'une assez grande liberté de mou- vement qu'augmente encore la laxité , de l'arliculaticn du genou et de l'ar- ticulation coxo-fémorale. Cette mo- bilité , très-favorable pour les actes de la préhension , nuit nécessaire- ment à la solidité de la station, et ren.i la marche moins assurée. Aussi les Singes, qui pour la plupart sau- tent avec une extrême agilité, à cause de la force et de la longueiu' considérables de leurs membres pos- térieurs , marchent-ils lentement et d une manière lourde et eu quelque sorte contrainte , soit qu'ils marchent à quatre pieds , comme le font la plupart d'entre eux , soit qu'ils es- saient de marclier à deux, comme le font les Orangs. Nous avons parlé ailleurs du mode de progression de ces derniers, qui, ainsi que nous l'avons dit, ne sont exactement ni bipèdes ni quadrupèdes (/^. Mammi- fères etORANG), et dont la station SIN habituelle n'est ni entièrement ver- ticale comme celle de l'Homme , ni horizontale comme celle de la plupart des Mammifères. Ce sont , et on peut en dire à peu près autant de la plu- part des Suiges , des êtres pour les- quels il n'est point à terre d'allure cutièrement facile et commode, et, par conséquent , auxquels leur orga- nisation interdit de vivre constam- ment sur le sol , et impose la néces- sité de cbercher un autre domicile. Ce domicile , c'est sur les branches des arbres que les Singes le trouvent- A terre tout leur était obstacle : ici tout leur devient ressource. On comprend donc pourquoi les Singes vivent sur les arbres : c'est parce que là seule- ment ils sont à l'aise, là seulement ils peuvent mettre à profit tous les moyens de leur organisation : exem- ple remarquable d'oLi l'on voit com- ment toutes les habitudes d'un être re déduisent de son organisation, et en sont véritablement un résultat nécessaiie. Doués d'une très-grande énergie musculaire, pourvus démem- bres postérieurs longs et très-robus- tes , les Singes sautent de branche en branche avec une incroyable agi- lité, et leurs quatre mains remplis- sent l'usage de crochets à l'aide des- quels ils se suspendent et se fixent oii il leur plaît. Mais ce n'est pas fout : la plupart des Singes ont reçu de la nature quelques autres organes dont ils usent avec grand avantage , en ce qu'ils peuvent aider ou sup- pléer les mains , el prévenir ainsi la fatigue que toute action musculaire long-lemps prolongée entraîne né- cessairement à sa suite. Un très- grand nombre de Singes du ÎSou- veau-Monde, les Hélopitlièques ou Sapajous, ont une queue longue, fortement musclée, qui peut s'enrou- ler autour des corps et les saisir; tels sont principalement les Hur- leurs et les Atèles dont la queue , nue et calleuse en dessous dans son quart ou son cinquième terminal , jouit d'une force si grande, qu'elle peut suppléer entièrement les mains lors- qu'il s'agit d'assurer la station de SIN l'Animal. Chez d'autres, tels qiic les Sajous, la queue, velue dans toute son étendue , devient beaucoup plus faible , et ne peut plus qu'aider à l'action des mains , et non lui sup- pléer. Chez tous les autres Singes elle est également velue , et , devenant plus iaible encore, elle n'a plus que er ce gaz. Mais , d'après de nou- velles recherches de Cuvier, les na- rines communiquent avec la bouche par un trou percé, comme dans le Protéc , entre la lèvre et l'os du pa- lais qui porte les dents , et l'appareil branchial est complété par des oper- cules membraneux , en partie muscu- laires , et capables de fermer herméti- quement les ouvertures branchiales. En outre , Cuvier a vu sur plusieurs individus pourvus de branchies des poumons entièrement développés et riches en vaisseaux sanguins. 5oQuant à la prétendue Sirène quadrupède , il n'est pas douteux aujourd'hui qu'elle n'appartienne au genre Arnphiuma; c'est ce que Cuvier a parfaitement démontré dans le travail qu'il a pu- blié récemment sur ce genre remar- quable. On ne connaît encore d'une ma- nière bien certaine dans le genre Si- rène qu'une seule espèce , la Siren lacertina de Linné, qui vit dans les marais de la Caroline , principale- ment dans ceux que l'on établit pour la culture du riz. Elle est générale- ment noirâtre, et parvient à la tailla de plus de trois pieds. Elle se nour- rit de Mollusques, d'Insectes et de Lombrics; mais, d'après Barton, il est faux qu'elle se nourrisse aussi de Serpens et qu'elle fasse entendre un chant semblable à celui du Canard; habitudes que lui avait attribuées Garden , auquel ou doit la connais- sance de ce Reptile si remarquable. Ce n'est que récemment (en 1822) qu'une seconde espèce de Sirène a été décrite par le docteur Milchill de New-York, dans une note adres- sée au Muséum de Paris , et men- tionnée par Cuvier dans la seconde édition de l'ouvrage sur les Osse- meris fossiles. Cette seconde espèce, dont l'existence n'est point encore bien constatée, est rayée et tachetée de blanc. Sa taille est de beaucoup inférieure à celle de la Sirène lacer- tine. (is. G. ST. -H.) SIRENIA. MAM. Sous ce nom > SIR llligcr dans sou Prodrome a proposa une famille de Mammifères de son quatorzième ordre des l^'atantia , et destinée à recevoir les trois genres Manatus, Halicoie et Rytina. Celte trenle-hiiilièine famille du Prodrome a pour caractères : dents incisives et canines nulles; molaires lamelleuses ou sinuées; éveus nids, deux ma- melles pectorales; membres anté- rieurs enveloppés d'une membrane et munis d'ongles; les postérieurs sou- dés en une queue aplatie et horizon- tale, (less.) SIREX. INS. Linné désignait ainsi un genre d'Hyménoptères aux dé- pens duquel Latreille a formé les genres Urocère, ïremex, Xyphidrie et Céphus. J^. ces mots et ÛnocÉ- BATES. (^G.) SIRI. BOT. PHAN. V. SiRItJM. SIRIDIUM. BOT.CRYPT. (Sprengel.) Vo\x\Seindium. V. ce mot. (a.r.) SIRINGA. BOT. PHAN. Pour Sj- rjnga. 7"^. ce mot. (b.) SIRIINGIA. POLYP. Il paraît que la prétendue Plante marine de l'A- driatique que Donati a désignée sous ce nom , est V Atnatlda lendigera de Lamouroux. V. Amathie. (b.) SIRIUM. bot. PHAN. Le genre établi sous ce nom par Linné a été réuni au Santalum du même auteur. Rumph a décrit, sous le nom de Sirlum decumanum , une espèce de Poivre que Linné rapportait à son Piper decumanum, mais qui, selon Willdenow, est le Piper methjsti- cum de Forster. Au reste , ce nom de Siriutn vient du mot Siri , que les peuples malais donnent aux espèces de Poivres qui leur servent à com- poser le masticatoire vulgairement connu sous le nom de Bétei. (g..n.) SIRO. INS. V. CiRON. SIRO. bot. PHAN. Adanson dit que c'est l'un des noms vulgaires du Bunium bulbocastanum , L. (b.) SIRTALE. rept. oph. Espèce du génie Couleuvre- /"'. ce mot. (b.) SIS 46 1 SISARUM. uoT. l'HAN. On ne sait Irop ce qu était le ^isarum ou plutôt le Sisarun des Grecs ; on a donné au- jourd'hui ce nom à une espèce de Berce, f'. ce mot. (b.) SISELLE. OIS. Syn. vulgaire de la Draine. /^. Mekle. (dr..z.) SISIN. ois. L'un des noms vul- gaires de la Linotte. ï^. Gros-Bec. fDR..Z.) *SISOR. pois. F. Hamiltona, soi;s ce nom , institué un genre très- voisin du Callicthe , et dont un Pois- son du Gange est le type. (b.) SISSITE. MIN. Syn. de Fer hy- draté limoneux et géodique. A". OEtite. (g. del.) SISTOTRÈME. Sislotrema. bot. CRYPT. (Champignons.) Ce genre éta- bli parPersoou a été réduit dans des limites beaucoup plus circonscrites par Pries , qui a rapporté la plupart des espèces de ce genre aux Hydnum. Le genreiS«/o//e//2a ne comprend plus, suivant cet auteur, que le Sislotrema confluens dont le caractère est ainsi tracé : membrane fructifère presque distincte du chapeau , divisée en la- melles dentelées; lamelles interrom- pues , en forme de pointes aplaties , dilatées, disposées irrégulièrement, courtes , planes ou flexueuses por- tant les thèques sur leurs deux sur- faces ; le chapeau est iriégulier , continu avec le pédicule qui est cen- tral ou oblique. Celle Plante croît sur la terre , particulièrement dans les bois de Pins ; sa forme générale est celle d'un cône renversé, sa cou- leur est d'un blanc jaunâtre. BuUiard en a donné une bonne figure sous le nom de Hydnum subtamellosum, Cliamp., pi. 455, f. i. (ad. B.) SISTRE. Sistrum. moll. Genre proposé par iMontfort dans sa Con- chyliologie systématique (T. ii , pag. 594 ) pour les Coquilles que Lainarck avait déjà rangées sous la dénomination générique de Ricinule r . ce mot. (D..H.) SISYMBRE. Sisymbrium. bot. PUAN. Genre de la famille des Cru- 463 SIS cilères et de la Tetradyuamie Sili- queuse , L. , offrant les caractères suivans : calice composé de quatre fo- lioles égales à la base , tantôt conni- ventes , tantôt étalées ; corolle à qua- tre pétales onguiculés, entiers; éta- mines libre», à filels non deuticulcs ; siliqiie sessile , cylindrique ou un peu anguleuse , à valves concaves, surmontée d'un style ordinairement à peine sensible, à deux loges sépa- rées par une cloison membraneuse ; graines ovées ou oblongues, placées sur un seul i ang , pourvues de coty- lédons plans , incoinbiins , quelque- fois d'une manière oblique. Ces ca- ractères ne conviennent qu'à une par- ■tiedes Sisyinbrium de Linné. Plusieurs «spèces en ont été éloignées par les ibotanistes modernes pour la lorma- lion des genres Nasturtium , Bracliy- lobos et Diplotaxis. D'un autre côté , De Candolle iSysL Veget., 2 , p. 459) a réuni à ce genre VEvysimum offici- nale et plusieurs autres espèces pla- cées dans divers genres de Crucifè- res. Le genre Sisymbiiuin diffère de VErysimum par sa silique non tétra- gone; de VHesperls par son calice qui n'est pas en forme de sac à sa base , et par ses stigmates non conuivens ; du Nasturtium et de V Jiabis par ses cotylédons non accombaus ; enfin du Siuapis, du Brassica et du Diplotaxis par ses cotylédons plans et non con- dupliqués. Plus de cinquante espè- ces constituent ce genre, sur lesquel- les l'Europe en nourrit à peu près la moitié. Les autres espèces sont ré- parties entre les diverses régions du globe, de la manière suivante • qua- tre en Améi ique , une à Ténériffe . cinq à la pointe ausirale d'Afrique , quatre daus l'Afrique septentrionale et douze dans les contrées occiiien- tales d'Asie. Ce sont des Herbes an- nuelles ou vivaces , rarement sous- frulcscenles. Leurs feuilles varient beaucoup do formes ; il y en a de très-ùécoupces , de lyrées , de pin- natifidcs , de sinuées et de presque entières. Les Heurs sont jaunes ou blanches , disposées en grappes qui s'allongent après la floraison. SIS Los cinquanle-cinq espèces de Si- symbrium , décrites daus le Syslema Vegetabilium du professeur De Can- dolle, ont été réduites à cinquante- trois dans son Prodrornus , à cause de la formation du genre Andreziows lia fondé sur les Sisymbriuni inlegri- foliurn et eglandulosum. Ces espèces ont été groupées en six sections de la manière suivante : 1" Velarum. Si- liques subuliformes , appliquées con- tre l'axe , plus larges à la base , finis- sant au sommet en un slyle très-court; fleurs Jaunes. C'est dans cette section qu'v^st placé le Sisymbrium offici- nale ou Erysimum officinale, L., vul- gairement nommé Vélar ou Herbe aux Chantres. Cette Plante est irès- commune le long des chemins dans toute l'Europe. — 2°. Norta. Siliques cylindriques; calice étalé; fleurs jau- nes disposées en grappes dépourvues de bractées; graines oblongues. Celle section, érigée en genre particulier par Adanson , a pour type le S. stric- tissimum qui croît daus les localités montueuses de l'Europe tempérée. — 3" PsiLOSTYLUM. Siliques cylindri- ques, apiculées par un style long et giêle ; c.ilice fermé ; fleurs jaunes ; graines oblongues. D'après le carac- tère que fournit ce style , cette sec- lion sera peut-être un jour distinguée comme genre particulier. Elle ne ren- ferme que le S. exacoides, D. C. et Deless. , Icon. Select., 2, lab. 63; espèce du mont Liban. — 4". Irto. Si- liques cylindriques; fleurs jaunes, à pédicellcs dépourvus de bractées; graines ovées , presque Iriquètres. Ce groupe renferme vingt -six espèces dont les feuilles offrent des formes tellement diversifiées qu'on peut en former trois subdivisions. Parmi cel- les qui ont les feuilles en lierez ou dentées , on remarque le S. hispani- cum , Jacq. , Icon. lar. , tab. i24. Dans les espèces à feuilles pinnées , et à lobes entières ou dentées , De Candolle place les S. obtusangulum , acutungulum, Irio , Coltnniiœ \ etc., qui croissent sur les murs et dans les lieux montagneux de l'Europe. Enfin la troisième subdivision a pour type SIS le 5. Sophia, qui a les feuilles dëcou- pëes en loliolcs nombreuses. — 5°. Ki- BERA. Fleurs petites , jaunes ou blan- ches , à pi'dicelles pourvus de brac- tées à la base; slyle court , épais et tronqué. Adanson avai'. encore formé un genre de ce»groupe qui se com- pose d'espèces en général origi- naires des pays chauds de l'Europe , H l'exception du S. peruvianuin. Parmi ces espèces, nous citerons le S. supinum qui croît aux environs de Paris. — 6". Arabidopsis. Sdiques li- néaires , comprimées, terminées par un stigmate sessile et tronqué ; fleurs blanches portées sur de courts pédi- celles dépourvus de bractées ; à ce groupe appartiennent le» Sisjmbrium bursifolium el pinnatifidutn que l'on trouve dans les montagnes de l'Eu- rope. On v a aussi placé quelques Plantes indigènes tic l'Afrique sep- tentrionale. Quant aux Slsymbrium Naslur/ium et sylvestre, que l'on connaît vulgai- rement sous les noms de Cresson de fontaine, Cresson d'eau, etc., ces Plantes font partie du genre Naslur- lium. T^. ce mot. (g.n.) * SISYMBRÉES. Sisymbreœ. ïot. niAN. De Gandolle ( iSjs^. Veget., 2, pag. 438} a ainsi nommé la septième tribu de la famille des Crucifères , caractérisée par sa silique bilocu- laire , déhiscente Idngitudinalement, à valves concaves et carénées ; grai- nes ovées ou obloogues , non bor- dées , à cotylédons plans , incom- bans , opposés à la cloison. Cette tribu se rapproche de celle des Ara- bidées et elle lire son nom du genre Sisymbriuin qui en est le type. V. Si- SYMBliE. (g..n.) SISYPHE. Sisyphus. ins. Latreille a le premier distingué ce genre, qu'il a établi aux dépens du grand genre Scarabœus de Linné et d'Olivier. Geoffroy, ainsi qu'Olivier, dans l'En- cyclopédie , i'avail confondu avec les Gopris ; enfin Weber et Fabricius n'en distinguaient pas les espèces de leur genre Ateudius. Les Sisyphes font partie de la tribu des Scara- SIS 4 G. S bcides, famille des Lamellicornes, section des Pentarnères ; ces Coléop- tères ont pour caractères : corps court , épais , convexe en dessus ; télé presque circulaire , un peu pro- longée postérieurement, mutiqiie dans les deux sexes; chaperon muni au bord antérieur de deux à six pe- tites dents; yeux paraissant très-peu en dessus ; antennes de huit articles , le jMemier long, presque cylindri- que, un peu comprimé; le second globuleux , plus gros que les sui- vans : ceux - ci peu distincts ; les quatrième el cinquième cupulaires; les trois derniers formant une mas- sue libre, iamellée , plicisttle, ovale; labre et mandibules de consistance membraneuse, cachées; mâchoires terminées par un grand lobe mem- braneux ; palpes maxillaires de qua- tre articles , le second et le troisième courts, coniques; le quatrième plus long que les deux précédens réunis , fusiforrae , se terminant presque en pointe; palpes labiaux velus, leur dernier article peu distinct; lèvre membraneuse , cachée par le men- ton ; corselet mutique , tiès-bombé , sou bord antérieur échancré pour recevoir la tête; écusson nul ; élvtres recouvrant des ailes, ayant une forme triangulaire, n'ayant ni échan- ci nre ni sinuosité à leur partie exté- rieure , et laissant l'extrémité de l'abdomen à découvert ; pâtes as- sez velues , les postérieures beaucoup plus longues que le corps; hanches intermédiaires très - écartées entre elles, les autres rapprochées; abdo- men presque triangulaire , court et épais. Ce genre se distingue des Ateu- dius , parce qu'ils ont neuf articles aux antennes ; les Gymnopleures et Hybômes ont un sinus profond à l'angle extérieur de la base des ély— très ; enfin les Bousiers , Ontho— phages , Phanées et Chœridies s'en distinguent par leurs jambes posté- rieures qui sont courtes et dilatées, à l'extrémité. Des caractères de 1.» même valeur séparent les Sisyphes- lies autres genres voisins. Leurs moeurs sont les mêmes que celles des. 464 SIX Ateuchus; comme eux , ils forment \ une boule avec des excrémens, et la placent avec un œut" dans un trou qu'ils ont creusé en terre. On n'en connaît que cinq à six espèces pro- pres aux parties chaudes de l'ancien continent ; la seule espèce que l'on trouve aux environs de Paris est : Le SisYPHE DE ScHOEFFEU , Sisy- phus Schœfferii, Latr. ; Cupris Schœf- ferii , Oliv., Enc;^cl., figuré pi. i52 , fig. 7. On ne le rencontre que dans les lieux secs et exposés au midi, (g.) SISYRILNCHIUM. bot. phan. r. Bermudiène. SISYRUPHORE. bot. phan. Dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles, Cassini décrit sous ce nouveau nom son propre genre Chlœnolobus. /^'. ce mot au Supplément. (g..n.) SITARIS. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Hcté- ronières , famille des Trachélides , tribu des Cantharidies , établi par Latreille aux dépens du genre Can- tliaris de Geoffroy et d'Olivier, et que Fabricius coiifondait avec ses Nécydalis; les caractères de ce genre sont: corps oblong; tête penchée; yeux échancrés à leur partie infé- rieure; antennes filiformes, longues , insérées dans l'échancrure des yeux, composées de onze articles presque cylindriques , le second trois fois plus petit que le suivant; labre trans- versal, un peu coriace, entier; man- dibides fortes , arquées et pointues à l'extrémité ; mâchoires composées de deux lobes courts, membraneux , un peu velus à l'extrémité; palpes fili- formes , leur dernier article plus long que le précédent , ovale , cylin- drique et obtus ; lèvre membra- neuse , presque cordil'orme , courte , large, surtout à l'extrémité, pro- fondément échancrée ; corselet pres- que carré, plan, ayant ses angles latéraux un peu arrondis ; écusson assez grand ; élylres à peine de la longueur de l'abdomen , se rétré- cissant fortement avant leur milieu , béantes à l'extrémité , terminées en pointe, et ne recouvrant pas com- SIT plétemeut les ailes; pâtes fortes; jambes postérieures terminées par deux épines très-courtes, assez lar- ges, tronquées à l'extrémité; articles des tarses entiers , le dernier terminé par deux crochets bifides, à divisions simples et sans dentelures; abdomen court. Ce genre se dislingue de tous ceux (le sa tribu par ses élytres ré- trécies en pointe à Textrémité posté- rieure. Il se trouve ordinairement sur les vieux murs exposés au soleil. Les larves des Sitaris vivent dans le nid de quelques Abeilles maçonnes , et surtout dans celui des Osmics. Elles se nourrissent probablement de la pâtée destinée à la larve de l'Hymé- noplère, ou peut-être dévorent-elles aussi cette larve; ce fait n'est pas encore éclairci. On connaît deux ou trois espèces de ce genre ; elles se trouvent en Europe. Celle que l'on rencontre aux environs de Paris est : Le SiTARis nuMÉRAL , Sitaris hu- meraâs, Latr. ; Cantharis humeralis , Oliv., Geoff. Il est long de quatre ou cinq lignes, noir, luisant; ses élytres sont jaunes à leur base, (g.) *SITHODENDRON. polyp. (Sch-weigger.) Syn. d'Oculine. /"'. ce mot. (B.) SITNIC. MAM. Espèce du genre Rat. P'. ce mot. (b.) SITODIUM. BOT. phan. Sous ce nom, Gaertner (Z?e /'/wcA, i,p. 544, tab. 71, 72) a établi, d'après Banks, un genre qui a pour type {' Arctocar- pus irUegrifolia , L. Voici les caractè- res qu'il lui a assignés : fleurs de sexes distincts sur le même tronc ; les mâles forment un petit chaton un peu en massue, à écailles bivalves ; leur co- rolle est nulle , et elles n'ont qu'une étamine ; les fleurs femelles sont dis- posées en un chaton presque globu- leux, involucré de deux folioles co- lorées et caduques; elles n'ont point de corolle ; le stigmate est sessiie et sphéiiqiie; le fruit est une baie très- grande, muriquée, à un grand nom- bre de facettes , composée d'un grand nombre do carpelles uniloculaires , ruonospermes et soudés intunemenl. SIX Le Silodium cauliflorum , Gaertn. , loc. cit. ; Artocarpus inlegrifolia , L-, f. snppl. , 4j2; Artocarpus Jaca , Lanik.; Kacicinachia i/i/egra, Tluin- hQv^,Act. Hulm., vol. 06, p. 202, est la Planic qui porte réellement le nom de Jac(ji/ierot\ JocÀ' dans les colonies. C'est un assez gidnd Arbie dont la cime est fort lameuse , et dont l'é- corce est épaisse et pleine d'un suc laiteux ; ses bra)]clies sont garnies de feuilles alternes, peliolécs , ovales, entières, gLibics et coriaces. Les fruits naissent sur les branches et su rie tronc de l'Arbre ; ils acquièrent une grosseur considérable, car il y en a qui ont au-delà d'un pied et demi dans leur plus grand diamètre. Leur chair est jaunâtre , d'une saveur en général douce et agréable, mais quel- quefois d'un mauvais goût. Les grai- nes que l'on tait lôtir comme des châ- taignes , sont assez agréables à jnan- gcr. Cet Arbi e croît dans les Indes- Orientales, et il est cultivé à l'Ile-de- France. (g..n.) * SITOLOBIUM. BOT. CKYPT. (Fougères) Desvaux (Ann. de la Soc. Linn. de Paiis, juillet 18^7, p. ^62) a éiigé en un genre particulier le Neplirudinnipunctilobniii de Michaux que divers auteurs avalent placé dans d'autres genres tels que V Aspulium et le DicAsoiiia. Voici les caractères essentiels de ce nouveau genre : soi es globuleux; involucre en voûte, glo- buleux , déhiscent de la base au som- met. (g..n.) SITONË. SUona. FNS. Genre de Charaiisonites établi par Germar et adopte pnr Schœnherr. J^. Uuyn- CIIOPIIORES. (g.) * SIÏOSPELOS. BOT. PiiAN. f Adau- son.) Syn. d'E/vmus , L. (b.) SITTA. OIS. r. SiTTÈi^E. * SITTASOMUS. OIS. W. Swain- son a proposé >ous ce nom im nou- veau genre d'Oiseaux dont le type serait le Dendrocolaptes syhiellus de ïemminck , et qui serait carac- térisé par un bec grêle , petit , droit , un peu échancré, à arête légèrement SIÏ 46$ recourbée ; les ailes médiocres , la queue assez allongée et rigide. (less.) SITTELLE. SUla. { Linné. ) ois. Genre de l'ordre des Anysodactyles. Caiaclèics : bec iné.iiocre, droit, cy- lindrique , conique, déprimé, tran- chant veis la pointe; narines placées à la base du bec, arrondies, recou- vertes à clair-voie par des poils diri- gés en avant; quatre doigts : trois eu avant, l'extérieur soudé par sa base à l'intermédiaire : un dei rière très- allongé, muni d'utL ongle long et courlté; douze lectrices terminées carrément , faiblement étagées , à ti- ges Uexibles; première rémige très- courte, seconde moins longue quelçs troisième et qualiième qui dépassent toutes les autres. Grimpeurs par ex- cellence, les Oiseaux compris dans ce genreont en général de.s habitudes qni tiennent beaucoup de celles des Pics et des .Mésanges; comme les premiers, ils courent avec beaucoup de rapidité sur le tronc des arbres, et, de plus qu'eux, s'y dirigent également de h^iut en bas et Je bas en haut; ils y cherchent les insectes réfugiés sous la couciie corticale, les effraient par les coups de bec dont ils frappent cette couche, et au moment où les pauvres victimes croient échapper par la fuite à un danger qui n'est qu'apparent , elles sont saisies et ava- lées par l'Oiseau. Ces coups , ordinai- rement redoublés , rendent un son très-fort, et qui se fait entendiede bien loin; l'on est même surpris en approchant de l'endroit d'où il part qu il soit occasioné par ua aussi petit Animal. Les Sittelles partagent avec les Mésanges 1 habitude de se suspen- dre à l'extiémité des branches et de s'y balancer; au moyen de ce manège elles prennent une quantité de |)etits insectes qui viennent impra iem- ment voltiger autour d'elles. Les Sit- telles ne son! point seulenient insec- tivores, elles fout aussi usage de grai- nes et surtout d'anifindes; lorsqu'elles ont détaché une noisette de sa branche, elles la fichent solidement dans une crevasse en frappant la coque jusqu'à 466 SIT ce qu'elles soient parvenues à la per- cer; alors, faisant de leur bec un levier, elles enlèveul des éclats qui agran- dissent l'oiivorture et leur permettent d'extraire l'aniaude par morceaux. Elles quittent larenient les grandes forêts el les bois pour se rapprocher des habitiiiions; elles ne se perchent point comme la plupart des autres Oiseaux sylvains, mai.^ se retirent la nuit d;ins un trou qu'elles ont adop- té. C'est aussi dans uu trou prati- qué le plus souvent dans un vieux tronc , et presque toujours l'ouvrage d'un Oiseau plus grand, qu'elles déposent leurs œuls. La construc- tion de ce nid est assez remarqua- ble pour que nous en donnions une idée : lorsqu'au retour du prin- temps le besoin de la reproduc- tion vient se faire sentir aux époux que les frimas ne désunissent point, ceux-ci se meltent de concert à la recherche dun Irou favorable à la ponte ; s'il n'est point assez grand , ils l'élargissent à grands coups de bec, et les éclats qu'ils détachent sont balayés, à l'exception des plus menus qui, avec un peu de duvet, consiilueul le malelas de l'incuba- tion ; le trou arrangé, il s'agit de le metire à l'abri de toute attaque, et pour cela on travaille avec zèle aux clôtures extérieures que l'on élève avec de la terre glaise gâchée. L'a- dresse avec laquelle les SittcUes se servent du bec en guise de palette ou de truell e pour transporter et disposer les matériaux de leurs bâti-ses, les ont fait comparer à des maçons ou à des potiers, et de-là leur sont venus îes noms vulgaires et surtout celui de Torche-Pot que plusieurs ornllho- logistes leur ont conservé. La ponte consiste en cinq ou sept œufs blan- châtres, ordinairement tachetés de roux; la femelle les couve avec tant de constance que rien n'est capable de lui faire abandonner le nid ; pen- dant tout ce temps elle reçoit la nour- riture du mâle qui la lui porte avec une assiduité admirable. Excepté sous les latitudes équatoriales , on a trou- vé des Siltelles dans toutes les parties SIT habitées du globe. Nous citerous les espèces suivantes comme les princi- pales. SiTTEixu Foii'LE , Sitta stulta , Vieill.; Silta Jamaicensis, \'ar. , Lath. Parties supérieures d'un gris ardoisé; sommet de la tète noir ; cette nuance se termine en pointe sur la nuque; sourcil blanc, se prolongeant sur le cou et accompagnant un trait non"; rémiges et recliices les plus extérieu- res noires, terminées de blanc. Par- lies inférieures d'un brun rougeâtre; bec noir; pieds d'un vert obscur. La femelle a les teintes beaucoup moins prononcées , et les parties inférieures d'un roux obscur. Les jeunes sont cendrés en dessus et d'un roux brun en de.ssous. Taille, quatre pouces et demi. Améiique septentrionale. Peut- être n'est-ce, comme le pense La- tham , qu'une variété de la Jamai- censis ou de la Carollnensis. SiTTELLE Torche-Pot, Sillaeuru- pœa, Lath.; SiUa cœsia , Meyer, Buff. , pi. enl. 6^3 , fig. i . Parties su- périeures d'un bleu cendré ; trait ocu- laire noir; rémiges noirâtres; les deux rectrices intermédiaires cen- drées, les suivantes noires, terminées de cendré , les latérales noires ; gorge blanche ; devant du cou, poitrine et ventre d'un roux jaunâtre; flancs et cuisses d'un brun marron; bec d'un gris brunâtre; iris brun; pieds cen- drés. Taille , cinq pouces. La femelle a les couleurs moins vives et moins tranch intes. Sa taille est aussi moin- dre. D'Europe. SiTTELLE VOILÉE , Si/ta pelatd , Tcmm., pi. color. 72, fig. 5; Sitta frontalis , Horsf. Parties supérieures d'un bleu d'azur; joues et côté du cou d'un bleu tirant sur le pourpré; un large bandeau noir sur le front ainsi qu'une bande de cette couleur ai!-dessus des yeux; rémiges et rec- tiices d'un bleu nuancé de cendié; menton blanc; parties inféiieuies d'un cendié pâle , nuancé de pour- pre; bec jaune avec la pointe noiie ; pieds bruns. Taille, cinq pouces. Des Moluques. SIT Espèces qui paraissent appartenir à ce genre. Sitta cafra, Lalli. ; SUla Chincnsis ; Si/taC/i/u/is, Lalh.; Si/ta longirustra, Lath.; Silta surinaniensis , Lalli. (DR..Z.) SITTIINE. Xenups. ois. Genre de l'oidre (ies Anysoiiaclyles. Carac- tères : bec court, gièle, liés compri- mé, subulë , pointu, retiou^sé ; pointe des mandibules recoin bce en haut, la supérieure à peu pics droite, l'inférieure plus elioile et plus rele- vée vers la pointe, conséquemment très-bombée en dessous. ÎNarmes pla- cées de chaque cùlé du bec, pi es de la base , ovoïdes , couvertes d'une n)eml)iaue ; pieds médiocres. Quntie doigts, trois en avant , ceux des côtes à peu pi es égaux, l'externe uni à l'inleiniédiaire jusqu'à la seconde ar- ticulation, et rinterne jusqu'à la première. Ongles forts , compi iu)és et arqués. Ailes médiocres : la première rémige plus courte que la seconde qui l'est un peu moins que la troi- sième. Queue conique , à tiges flexi- bles. Tout ce que l'on connaît des mœurs et des habitutles des Siltines a le plus grand rappoit avec ce que nous avons dit relativement auxSit- telles , conséquemment nous croyons inutile de répéter les mêmes choses, fût-ce en d'autres termes. Les trois espèces connues jusqu'à ce jour sont propres au continent de l'Amérique. JNous citerons l'esiièce suivante com- me une des plus remarquables. SlïTIN£ ANAIÎATOÏDK , Xc/lOpS ûna- hatoides , Tcmm. Ois. color. , pi. i iio , fig. 1. Partie» supérieures .l'un brun roux; bande occipitale blanche; uu collier blanc sur la inique; rcctrices d'un roux vif; gorge blanche; poi- trine et milieu du ventre d un loi.x ferne; le s este des parties inférieures d'un roux foncé; bec blanchâtre; pieds gris. Taille, sept pouces. Du Brésil. (OR..Z.) SITDLE. REPT. OPH. Espèce du genre Couleuvre. P'. ce mot. (u.) SIU. OIS. Nom chilien dans Molina d'un Oiseau que ce jésuite nomme SKI ■i67 Fringilla barbota, mais qui est un M/tscicapa sans nul doute. Son plu- mage est jaune , avec du veit sur les ailes et lâcheté de noir et de roiigeâ- tre. Il vit des semences du Madia sa- ii^a. ('less.) SIUM. BOT. PHAN. J^. BeI^CE. SIZEUIN. OIS. Espèce du genre Gros-Bec. Vieillot en a fait le type d'un genre particulier dans lequel il a encore placé le Cabaret. P^. Gros- B£C. (DK..Z.) SJOK-EDSJEMEL. uot. phan. C'est-à-dire Chardon du Chameau , même chose que Ghasjir. /^ ce mot. SKIB. rois. Espèce du genre Po- matome. /^ . ce mot. (r.) SKIMMIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Célastrinées cl de la Tédandrie Monogynie, L., établi par ïhiinberg dans sa Flore du Japon , et ainsi caractérisé : calice très-petit, persistant , et divisé piolondément en quatre segmens ; corolle à quatre pé- tales concaves ; quatre étaïuincs très- courtes : ovaire libre ; style unique ; baie ovée, ombiliquée, marquée obs- curément de quatre sillons, presque à quatre valves , intérieurement pul- peuse-farineuse ; quatre graines pres- que trigones , oblongues. Ce genre douteux n'est peul-èlre qu'un double emploi de Vlle.v, de V Euanjjnus on àv Ràamnus. Sprengel a même placé dans le premier de ces genres la seule espèce dont il se compose, savoir: le S. japunica, Tliunb. , loc. cil. figurée par Kœmpfer [/}mœn. e.rot., tab. .5;. C'est un Arbrisseau à feuilles alternes, très-rappiochées , toujours vertes , oblongues et ondulées. Les fleurs sont disposées en pauicules. (G..N.) * SK.1NK. REPT. SAUR. Pline men- tionne sous ce nom ( liv. 8 j un Sau- rien du Nil ressemblant au Croco- dile , mais moins grand. Les moder- nes ont regardé ce SÀ/nÀ: , dont ils ont dnl Sciucus , comme étant un pe- tit Lézard , tandis qu'il est très- pro- bable que le Scinque de Pline P:t le 468 SLA Ouaran du Nil, Monilor , donl la taille est de quatre pieds y compris la queue, quoique sa grosseur soit peu considéraijle. Sa chair était estimée alors comme aphrodisiaque, de même qu'aujourd'hui on recherche auxxlu- tilies celle de l'iguaue. (less.) SKINKORE. R£PT. BATR. Shaw a figuré sous ce uom la Salamandre pointillée. (is. G. st.-h.) SKINNERA. BOT. phan. Le genre établi sous ce nom par Forsier a été léuui au Fuchsia. De Candolle a donné ce uom à la seconde section de ce dernier genre , laquelle ne se com- pose que d'une seule espèce . F. ex- corticata , L. fils , Si/ppl. Arbris- seau de la Nouvelle-Zélande. (G..N.) SKITOPHYLLUM. bot. crypt. (Mousses. ) Bachelot-La-P^laie avait séparé sous ce nom les Fissidens d'Hedwig que la plupart des bota- nistes considèrent comme une simple section des Dlcranum bien distincte p,u' son port , mais qui a'ofFre pas de caractères propres à la séparer comme genre. >^'. UiCRANC'M. (ad.b.) SKORODITE. MIN. r. F£R ar- SENiATÉ. SKUNK, MAM. Nom de pa3's des Moufettes dans l'Amérique du nord. (IS. G. ST. -II.) SLATERIA. BOT. piian. Desvaux (Journ. (le Botanique, i, pag. 245) a donné ce nom au genre Fluggea de Richard pèie , publié en 1807 avec ficjiue dans le Journal de botanique de Schrauer. Ce genre a depuis 1 eçu le uom à'Ophiopogon, qui lui a été imposé par Gawler dans le Botani- cal Magazine. H est ibrmé aux dé- pens des Cunuallaiia de Linné, et il appai tient , comme celui-ci, à la fa- mille lies Aspaiagées et à l'Hexandrie Monogynie. Voici ses caractères prin- cipaux : périanlhe corolloïde , sans tube manifeste , profondément dé- coupé en six segmens égaux, ovales, un peu ouverts lors de la floraison; six élamines insérées à la base et au contact de l'ovaire, à filets très-courts, à anthères presque sagittées , liuéai- SLO res , dressées , adnées par leur basé aux filets ; ovaire à demi infère, tri- loculaire , renfermant dans chaque loge six ovules oblongs , ascendans, surmonté d'un style un peu épais , alténué en cône au sommet, portaut liois stigmates très-petits et conni- vens ; baie bleue , ovoïde , ovalée au sommet, tiiloculaire , renfermant un petit nombre de graines, quelque- fois une seule , par suite de l'avorie- ineut des ovules. Le S/ale/ia Japo/iica , Desv.; Cun- vallaria japonica , L. ; Redouté, Li- liacées, t. 80; Ophiopogun japoniciis, Gawltr, Bot. Mag., i. i()63 , est une Plante herbacée, vivace , formant des louflcs , munie de feuilles radica- les linéaires, longues, pointues, du milieu desquelles s'élèvent quelques hampes plus courtes que les feuilles , chargées de fleurs en épis , ayant le périanthe bleuâtre. Cette Plante croît en Chine et au Japon. (g..n.) SLEPES. MAM. Syn. de Zemmi. f^'. ASPALAX. (B.) SLOANE. Sloanea. bot. phan. Genre de la famille des Tiliacées, et de la Polyandrie Monogyuie , L , offrant les caractères suivans : calice composé de quatre à sept sépales lancéolés, linéaires, couverts exté- rieurement d'un duvet doux , colorés intérieurement , soudés entie eux depuis la base jusqu'à leur milieu ; corolle nulle; élamines en nombre indéfini , à filets presque nuls , à an- thères très-longues , surmontées d un petit appendice en pointe; ovaire ter- miné par un style filiforme; capsule coriace, ligneuse , presque arrondie, couverte de pointes ligneuses, nom- breuses et rapprochées , à quatre ou cinq valves et à autant de loges reii- fei niant une à trois graines couvertes d'une arille clwirnue. Ce genre se compose d'Arbres indigènes de l'A- mérique équinoxiale, à feuilles alter- nes , très-grandes, et à fleurs miinitd d'une petite bractée. De Candolle [Prodr. Syst. Feget. , 1, p. .01,5) partage le genre Sloanea en cinq sec- tions composées chacune d'une seule SLO espèce. La pieinière , sous le nom do Sloanea , a le calice à six on sept di- visions ; un slyle long; une capsule quadrivalve, couverte de piquans diversement inllechis; des graines enveloppées d'un arille clnrun. Le Sloanea dentata , L. ; Castanea Sloa- nea , Miliei-, Dict. ; Sloanea Plu- mierii? Aubl.,Guian., p. 556, Plum., td. Burni. , t. 244 ? , est un Arbre de l'Amérique méridionale, à fer.illes ovales, aiguës, dentées, accompa- gnées de stipules cordifonnes , trian- gulaires.— La seconde section poile le nom de Gjnosloma. Calice à cinq lobes égaux; lorus épais; anthères hérissées extérieurement ; st3'le su- bulé; stigmate perforé, à peine den- liculé ; capsule couverte de soies di- versement infléchies , à quatre valves déhiscentes de la base au sommet. Le Sloanea Massoni , Swartz , FI. Ind.-Occid., 2, p. 908, croît dans les Antilles. Ses feuilles sont cordi- formes, elliptiques, obtuses, entières, munies de stipules linéaires. — La troisième section , sous le nom de JiJyriochœla , a le calice divisé en cinq lobes dont un est plus petit que les autres; torus velu; style courî; quatre à cinq stigmates simples ; cap- sule à quatre ou cinq loges , à autant de valves , couvertes de soies piquan- tes très- nombreuses et rapprochées. Le Sloanea sinemariensis , Aubl. , Guian., tab. 212; Lamk. , Illustr. , t. 469; S. Jublelii, Swartz, est un Arbre de la Guiane et de l'île Saint- Cliristophe. Ses feuilles sont ovales, presques rondes , entières , munies de stipules longues , acuuiinées et caduques. — Le nom à'Oxyandra a été imposé à la quatrième section qui est caractérisée par son calice à cinq lobes linéaires, acuminés; son torus petit; son slyle filitorme long et sim- ple ; sa capsule vraisemblablement dépourvue de piquans. Cette seclion devra peut-être constituer un genre distinct; elle renferme le S. corym- bijiora , D. C. , qui croît dans la «juiane française. — Enfin sous le nom de Fovcolaria , De Candolle forme une cinquième section qui a SMA 469 des caractères tellement tranchés qu'on pourrait eu former un genre. Le Sloanea ? Berteriana est une Plante de Saini-Domingue, recueillie par Bertero. Sou calice est à quatre lobes; son torus est marqué de fos- settes; ses étamines sont velues, et il y a trois stigmates. (g..n.) SMALT. MIN. On nomme ainsi le verre bleu qu'on obtient en fondant les matières vitrifiables avec de la mine de Cobalt grillée. C'est cette matière réduite en poudre fine qui forme l'azur. (a.k.) SMARAGD. MIN. (Werner. ) F. Emeiîaude. SMARAGDITE. min. ( Saussure ) F'. DiALLAGE. SMARAGDUS. min. r. Eme- RAUDE. SMARE. POIS. Traduction du mot Smaris employé dans le Dictionnaire Levrault pour désigner le genre Pi- carel. /-'. ce mot. (u.) SiMARIDIE. Smaridia. ins. Genre d'Aptères , de la famille des Parasites ou Rhinaplères , établi par LatreiUe et offrant pour caractères princi- paux : corps globuleux; la tête, le corselet et l'abilomen simplement indiqués par des lignes transversales; deux yeux ; palpes allongés ; pales de devant plus longues que les autres. (A.R.) SMARIS. POIS. V. PiCAKEL. SMARIS. ARACH. Genre de l'ordre des Trachéennes, famille des Tiques, établi par LatreiUe, eî ayant pour caractères , suivant ce naturaliste : palpes guère plus longs que le suçoir, droits et sans soies au bout; yeux au nombre de deux: pieds antérieurs plus longs que les autres. Ce genre se distingue facilement du genre Bdelle parce que, dans celui-ci , les palpes sont très-allongés , qu'ils sont coudés et ont des soies au bout. Les Bdeîles diffèrent encore des Smaris par le nombre de leurs yeux qui est de quatre. Les Smaris ^oni de très-pe- tites Acarides vagabondes ;,leiir corps 470 SME est mou, ovoïde, roussâlre et par- semé de poils. Ij'espèce qui sert de type à ce genre est : Le Smaris du Sureau , Srnaris Samhuci, Latr. , Gen- Crust. et Ins. T. I , p. i53, Germ. ; Smaris, Précis des caract. génér. des Ins., p. 180: Hist. nat. des Crust. et des Ins. T. VIII , p. 54 ; Acaïus Sambiici , Schrank; Enum. Ins. aust. , u" io85 ; Herm., Mém. apt. , p. 00, pi. 2, fig. 8 , et pi. 9, fig. L, M, N. Il est rouge, parsemé de quelques poils un peu longs; les antennes et les pâtes sont plus pâles. Cet Insecte se trouve en France sur le sureau ; il mar- che lenlement. Lalreille pense que les Trombiduim, minialurn , papillo- sum et squammatum d'Hermann fds {Mém. apter.) doivent appartenir à ce genre. ' (g) * SMEATHMANINIA. bot. phan. Genre de la famille des Passiflorées, établi par Solanderdans l'herbier de Banks et décrit par R. Brow^n < Botany of Congo , p. 20) qui l'a ainsi carac- térisé : corolle à cinq pétales; nec- taire monophylle , urcéolé , entou- rant les étainines qui sont nombreu- ses , à filets réunis par la base , à anthères incombantes; quatre ou cinq stigmates peltés ; capsule renflée à quatre ou cinq valves, renfermant des giaines très-petites. Ce genre est placé, avec le Parupsia de Du Petit- Tliouars, dans la première tribu des Passiflorées. Il ne renferme que deux espèces [S, pubescens et lœvigata) qui sont des Arbrisseaux indigènes de Sierra-Leone. (g..nO SMECTITE. MIN. Espèce d'Argile désignée aussi sous le nom de Terre à foulon ou Argile à foulon. V. Ar- gile. (A.R.) SMEGMADERMOS. bot. phan. (Ruiz et Pavon.) Syu. de Quillaja de Jussicu et Molina. V . Quillaja. (G..N.) SMEGMARIA. bot. phan. (Will- denow. ) Pour Smegmadcrmos de Ruiz et Pavon. V. Smegmadermos et Quillaja. (g..n.) SME * SMERC. BOT. PHAN. Nom vul- gaire du Myr'ica Gale dans le Maran- cin , canton maritime des Landes aquitaniqucs. (u.) SMERDIS. CRUST. Nom donné par Leacli à un genre de l'ordre des Stommapodcs auquel Latreille et La- niarck avaient dcj» donné le nom d'Ericbte. T^. ce mol. (g.) SMÉRINTHE. Smerl.nthus. iNS. Nous avons désigné ainsi un genre de Lépidoptères, famille des Cré- pusculaires, tribu des Sphingides, qu'on avait jusqu'alors confondu aveccelui desSphinx. Fabricius,dans son Système de Glossates, a adopté celte coupe générique, mais en lui donnant le nom de Laothoe. Ochsen- hcimer et la plupart des entomolo- giî.tes ont néanmoins retenu la déno- mination primitive. Les métamorphoses des Smérin- tlies sont presque les mêmes que celles des Sphinx proprement dits. Les chenilles ont aussi postérieure- ment une corne, et , comme la plu- part de celles des Lépidoptères précé- dons , des raies obliques sur les côtés ; mais leur tête est triangulaire et non arrondie. L'insecte pirfait pré- sente des différences plus remarqua- bles. Les dents, arrondies et barbues du côté interne des autennes, sont plus saillantes , dans les mâles au moins ; la spiiitrompe est très-courte ou presque nulle; les ailes inférieu- res n'ont point le crochet qui car:ic- térise les Lépidoptères crépusculaires et nocturnes; elles débordent, du moins dans le plus grand nombre, les supérieures, et les Smérinthes semblent , sous celte considération et la précédente , représenter les Lasio- campes et les Bombyx ; ils sont d'ail- leurs lourds et paresseux. On n'en a découvert en Europe que quatre espèces , et formant , sous le rapport de la manière dont se ter- minent leurs ailes, tiois divisions : 1° celles oii le bo-id postérieur des ailes n'est point dentelé, et dont les supérieures ont l'angle du sommet avancé , aigu , presque en faulx ; leur SMK ♦ boni postérieur n'otlVe ensuite qu'une seule saillie angulaire, suivie d'un sinus. A cette division appartient la Smérintiie Demi -Paon , Sphinx ocellata , L. : God. , Hisl. nat. des Lépid.doFr.T. III, 68, pi. 20,1.2, bien distinct d'ailleurs des autres es- pèces indigènes par ses ailes inférieu- res rosées et marquées d'une lâche oculaire bleuâtre. Sa chenille est d'un vert tendre en dessus , d'un vert bleuâtre en dessous et latéralement, avec sept lignes blanches et obliques de chaque côlé ; la corne est bleue, avec sa pointe verte: la tète est bor- dée de jaune. Sur le pommier, le saule, l'osier, le pêcher, l'amandier, etc. 2° Les Smérinthes dont les ailes inférieures st terminent de même, mais oii le bord postérieur des supé- rieures offre plusieurs sinus avec des dentelures et des angles dans les in- tervalles, et paraît tronqué à l'angle du sommet , tel que le Smérinthe DU Tilleul , Sphinx Tilice , L. ; God. , ibid. , 64, pi. 20, fig. .1. Le dessus des ailes supérieures est mé- langé de vert et de roussâtre , avec deux taches d'un veit plus foncé au milieu; les inférieures sont rous- sâtres , avec une bande peu pro- noncée , noirâtre. Sa chenille est d'un vert pâle , avec sept lignes obliques de chaque côté, blanchâtres et bor- dées antérieurement de vert foncé ou de rouge ; la corne est bleue, avec le sommet verdâtre. Très-commun sur l'orme, le tilleul et le marronnier d'Inde. 3° La troisième et dernière division comprendra les Smérinthes dont les quatre ailes sont dentelées ou présentent plusieurs angles et si- nus au bord postérieur. Ici se range d'abord le Smérinthe nu Peuplier , Sphinx Populi, L. , God., ibid. T. III, 71, pi. 20, fig. 3. Le dessus des ailes est d'un gris cendré, avec des raies et des bandes sinuées plus obscures ou tirant sur le brun ; le milieu des supérieures a un point blanc ; la base des inférieures est roussâtre. La chenille est d'un vert pâle, avec sept lignes obliques . jau- nâtres de chaque côté j la corne est de SMI .471 cette couleur avec la base bleue; les stigmates sont jaunes avec le milieu lileu; les pâtes écailleuses sont entre- coupées de jaunâtre et de rose ; la tête est bordée de jaune; le corps pré- .sonte quelquefois quatre ou .six ran- gées longitudinales de taches fauves. Sur les peupliers et sur le saule. Le Smérinthe du Chêne , Sphinx Qiter- eus , God. , ibid. , 181 , pi. 17, iert. , Hg. 5. Femelle. Le dessus des ailes supérieures est d'un jaunâtre pâle avec des raies transverses noirâtres ; celui des inférieures roussâtre avec du blanc à l'angle anal. La chenille est d'un vert jaunâtre avec les bords de la tête, les pâtes écailleuses, le contour des stigmates d'un rouge jaune, et sept lignes obliques alter- nativement plus larges, d'un blanc jaunâtre de chaque côté. Sur le chêne. Très-rare en France, (lat.) SMIGUET. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Smilax aspe/a, L. f^. Smilace. (b.) SMILACE. Smilax. bot. phan. Genre de la famille des Asparaginées et de la Diœcie Hexandrie , L., offrant pour caractères : des fleurs dioïques, ayant un calice formé de six sépales unis par leur base, égaux entre eux et étalés ; dans les fleurs mâles on trouve six étamines libres dont les anthères sont dressées ; dans les fleurs femelles le calice est persistant , l'o- vaire est libre et à trois loges, qui contiennent chacune un seul ovule ; le style, qui est très-court, se termine par trois stigmates , et le fruit est une baie contenant d'une à trois graines; celles-ci sont globuleuses et contien- nent un embryon dans un endosper- me cartilagineux. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses. Ce sont des Plantes vivaces , sarmenteuses , souvent munies d'aiguillons; à la base des pétioles on trouve souvent deux vrilles opposées et roulées ; les fleurs sont petites , jaunâtres , disposées en sertules ou en grappes axillaires ; leurs racines sont compo- sées de grosses fibres cylindriques et simples , ou de tubercules plus ou 472 SMI moins réguliers. Parmi ces espèces deux seiilemenl croissent en France , savoir : Sinilax aspera , L. , dési- t,'ne sous les noms vulgnires de Salsepareille d'Europe , de Liseron épineux, Giamen de monlagne , etc. ; il est forl commun dan» les haies des provinces ïncridionales de la France. L'autre , Smilax rnaiiritanica , Desf. , Att. , est moins répandu que le pré- cédent; nous l'avons recueilli aux environs de Toulon ; il est bien plus commun sur les cotes de Barbarie. Mais les deux espèces les plus iulé- ressanles de ce genre sont celles dont les racines sont usitées en médecine sous le» noms de Salsepareille et de Squine. La première, Smilax Sal- saparilla , L. , est originaire de dif- férentes contrées de l'Améiique mé- ridionale, du Mexique, du Péiou , du Brésd et même de l'Amérique septentrionale. C'est un Arbuste sar- menleux dont les feuilles alternes et coriaces , glabres , sont cordifoimes, entières et pétiolées. Les fleurs sont blanchâtres, disposées en sertules axillaires ; les fruits sont cliarnus, globuleux et bleuâtres. La racine de cette espèce, et très-probablement celle de quelques autres du même genre , et entre autres du Smi/ax. sr- j)hilitica , Humboldt, est employée en médecine sous le nom de Salse- pareille. Elle est formée de longues fibres cylindriques, giosses comme une plume à éciire , ridées par suite de la dessiccation , d'une couleur grise ou quelquefois d'un brun rougeâtie. Sa saveur est faible. Les chimistes y ont trouvé de l'amidon et une matière particulière qui a été nommée Pari- gliiie par le docteur Galilée Palotla. Celte racine est un puissant sudori- fique. On l'emploie en décoction con- tre les maladies vénériennes , le rhu- matisme, etc. La seconde espèce dont nous devons parler est le Sinilax China. Cette Plante croît en Chine et aux Grandes- Indes. Sa racine est noueuse, de la grosseur du poing; d'un brun rougeàtre, dure; sa saveur est faible. On l'a trouvée composée eu grande partie d'amidon, de gomme SMI et d'une matière colorante , rougeâ- Ire , soluble daiis l'eau. Très en vogue autielois comme sudorifique et diu- rétique, la racine de Squme est em- ployée dans les mêmes circonstances que la Salsepareille ; mais elle est moins active. (a. r.) SMILACÉES. BOT. PKAN. V. As- paragus ées. (a. r.) SMILACINE. Smilacina. bot. riiAN. Genre de la famille des Aspara- giuées et de l'Hexandrie lMonog\ nie , L. , établi par le professeur Desfon- taines , et qui a pour type le Conval- laria racemosa , L. Voici ses carac- iPies: le calice est formé de six sé- f la les unis seulement par leur base; es étamines , au nond)re de sept, ont leurs filets distincts et écartés. Le fruit est charnu , globuleux et à trois loges. Ce genre a reçu un grand nombre de noms ; Heisier le iiommail Salamonia , Admisoii Tfa- ^«e/a , Necker Turaria, iMœnch Po- lygonastruin. Mais le nom de Smila- cina, donné par le professeur Deslon- taines, a été généralement adopté, quoique les autres lui fussent anté- rieuis. Les espèces de ce genre sont des Plantes herbacées, vivaces , à ra- cine fibreuse; les feuilles sont radi- cales ou portées sur la tige; les fleurs sont blanches, disposées en sertule, en épis ou en grappes terminales. JNutlal réunit à ce genre le Mcantke- inum de Desfontaines qui n en ililTère que par le nombre quaternaire de ses parties. (a. r.) ^ SMILA.CINËES. bot. phan. Pour Smilacées. K. ce mot. (b.) SMILAX. V. Smilace. SMITHIE. Smilhia. rot. phan. Genre de la faiiiilie d(=s Légumineu- ses et /le la Dianelphie Décandrie , L., établi par Ailon [Hurt. Kew., éd. 1, vol. 3, p. 496), et offrant les carac- tères suivans : calice biparti ; co- rolle papilionacée; étamines formant deux faisceaux égaux ; gousse arti- culée, pli>sée, rcnlèrmée dans le ca- lice. Ce genre, auquel Ginelin avait donné le nom AePetagnana, fait par- SMY lie de la tribu des Héd\jaiëes de De Candoile. Il esl extrêmement rap- proché de V yEschinumene , et ne s'en dislirii;ue que par sa gousse renfer- mée dans le calice , et divisée en ar- ticles inconibans , organisation sem- blable à celle du fruit du Loiirca ; d'où il suit que le Sinilliia a le ca- lice , les ctamines et le port de WT.s- chuwmeiie avec le IVuit des Lourea. On ne connaît que trois espèces ap- partenant à ce genre. Le Smit/tla Sensiiii'a , Ait., /uc. cit. ; Salisbury , Farad. Lond., tab. 92 , est l'espèce principale. C'est une Plante annuelle originaiie de l'Inde orientale, ainsi que le S. gemiiiiflora de. Piolh qui en diffère à peine. Le Smillda cunfeiia, Siniîh, ou S. capiiala ^ Desv., croît dans la partie interliopicale de la Nouvelle-Hollande. Quant au S. spi- cata de Sprengel , indiqué comme originaire de la Sénégamble , c'est une Plante de genre inconnu , mais qui paraît totalement différent du Smilhia. (g..n.) SMIÏTEN. MAM. Singe mentionné par Bosman , et (|ue l'on croit être le Chimpanzé, Sirnia troglodytes. K. Orang. (is. g. st. -h.) SMYNTHURE. Smyuthurus. ins. Genre de l'ordre des Thysanoures , famille des Podurelles , établi par Latreille aux dépens du gfure Po- dura de Linné, et ayant pour carac- tères : antennes plus grêles vers leur extrémité, terminées par une pièce annelée ou composée de petits arti- cles; tronc et abdomen réunis en une masse globuleuse ou ovalaire. Ces Insectes ressemblent beaucoup aux Podures , mais ils en diffèrent par les antennes qui, dans ceux-ci, sont de la même grosseur dans toute leur longueur et sans anneaux ou petits articles à leur extrémité. Le tronc des Podures est distinctement ajti- culé , et leur abdomen est étroit et oblong. Le genre Sinynthure corres- pond exactement à la seconde section des Podures de Degéer ; cet auteur a donné quelques détails sur les habi- tudes de la plus grande espèce ( Sm. SMY 4::? brun ) qui habite oïdinairement les morceaux de bois et les branches d'arbres restées long-temps sur un terrain humide ; on n'en voit jamais dans dos lieux secs, et il paraît que leur nourriture consiste dans les j)articules Immidcs du bois à demi pourri. Les Smynlhurcs font de grands sauts quand on les touche , et on apiTçoit aussitôt après le saut que leur queue se trouve étendue en arrière et dans une même ligne avec le corps; mais peu après elle se re- met dans la première position , eh l'Animal aide ce mouvement en haus- sant un peu le derrière. Outre cette qui'ue, qui ressend)le beaucoup à celle des Podures, ces Insectes sont pourvus d'un organe très-extraordi- naire et que l'on ne trouve pas aux Podures : en de-sous du corps, jus- tement entre les pointes des deux dents de la queue fourchue, il y a une partie élevée cylindrique, de la- quelle il soit deux longs fiiels mem- braneux , transparens , très-tlexiblcs et gluansou humides. Ces filets, qui sont arrondis au bout et presque de la longueiu- île tout l'Animal, sont élancés avec force et vitesse hors de la partie cylindrique dont ijous avons pailé, l'un d'un côté et l'autre de l'autre, et cela uniquement lorsque l'Insecte a besoin de s'en servir, après quoi ils rentrent dans le court tuyau cylineirique comme dans un étui , et en même temps dans eux-mêmes de la même manière que les cornes des Limaçons rentrent dans leur tête. Voici" l'usage que Degéer a vu que les Smynthures faisaient de ces orga- nes remarquables : quand l'Insecte, qu'il avait placé dans un vase de terre, marchait contre les parois , il lui arrivait souvent de glisser; dans l'instant même les deux filets parais- saient, et étant lancés avec rapidité hors de leur étui, s'altacliaient dans le moment au vase par la matière gluante dont ils étaient enduits, en sorte que l'Animal se trouvait alors comme suspendu à ces deux filets ; et qu'il avait Je temps de se raccrocher de nouveau avec tes pieds. Il est; 4-4 SOB probalile, comme le pense Degeer, que l'Jasecte se sert de ces filets pour s'attacher aux corps sur lesquels il relombe après avoir fait un saut. Ce genre se compose de cinq à six espèces, la plus grande et celle qui peut lui servir de type est : La Smynthure brun , S. fusciis , Latr. ( Gcn. Crust. et Ins. ï. i, p. 166); Pudura alra, L. La Potlure brune enfumée, Geoff.; Podure brune ■ onde, Degéer , T. VII, p. 55, pi. 5, fig. 7, 8. ; Porliira atra, Fabr. Il est d'i'ine belle couleur brune , luisante. Commun dans toute l'Europe, (g.) SMYRIS. MIN. D'après ce qu'en dit Dio^coridri , ce devait être notre Emeril, appelé Smlriglio par les Ita- liens, (g. DEL.) * SMYRNÉEN. rois. Espèce du genre Gobioïde. f. Gobie. (b.) SMYRNIUM. BOT. PHAN. r. Ma- CERON. SOA-SOA- AJER. (Valentin.) rept. SAUR. Syn. de Basilic Porte-Crête. V. ce mot. SoAjER ou Soa-Ajer dans Seba est un synonyme de l'Iguane ordinaire. (B.) SOB. BOT. PHAN. I/un des noms de pavs du Monbin, espèce du genre Spondias. V. ce mot. (b.) SOBOLE. Soboles. bot.piian. Link nomme ainsi le rudiment d'une nou- velle branche ou d'un nouveau pied. Tlîouin s'est servi de ce mot pour dé- signer les bulbilles renfermées dans le péricarpe de certaines Plantes , les- quelles sont quelquefois de vérita- bles graines. (g.n.) SOBOLEWSKIA.EOT.PHAN.Genre de la fan)il!e des Crucifères et de la Tétradynamie Siliculeuse, établi par Marschall-Biebersfein ( Flor. Taitr. SuppL, p. 4i) et adopté par De Can- dolie avec les caractères suivans : ca- lice étalé; pétales égaux , elliptiques; étamlnes à filets non denticuiés, les Suaire grandes élargies à la base , les eux latérales très-courtes ; ovaire SOB ovoïde, surmonté d'un stigmate ses • sile, punctiforme; silicule oblougue, presque membraneuse, sans valves, luiiloculaire , monosperme ; graine peudante, oblongue, à cotylédons li- néaires, un peu courbes et incombans. Ce genre se distingue des autres Cru- cifères par son port. Il offre l'inflo- rescence du Crarnbe ; mais ses étami- nes non denticulées, et surtout ses cotylédons plans, non coudupliqués, Suffisent pour le distinguer. Il ne se compose que d'une seule espèce, So- bulewslla lithophila, Bieb.,fe/i/. J^l. rnr. ross., 3,tab. Sg; Cuchlearla Sibe- rica , Willd. C'est une Plante à tige herbacée , un peu frutescente à la base, dressée, rameuse, presque pa— niculée. Ses feuilles caulinaires sont pétiolées, rendormes, dentées. Les fleurs sont blanches , disposées en grapjies allongées. Celte Piaule croît sur les rochers dans la Taurie , non loin de la mer Noire, ainsi que dans llbérie, mais non en Sibérie, ainsi que semblerait l'indiquer le nom spécifique imposé par Willdenow. (G..N.) SOBRALIA. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées et de la Gy- nandrie Hexandrie , L,, établi par les auteurs de la Flore du Pérou et du Chili , et qui présente les caractères suivans : les trois divisions externes du calice sont égales, allongées , éta- lées, et môme un peu réfléchies; les deux intérieures sont plus étroites, également étalées; le labelle est su- périeur par suite du renversement des fleurs; il est cordiforme , frangé, terminé en pointe allongée et trifiile. Ce genre, encore assez mal connu, se compose de trois espèces origi- naires du Pérou. Elles sont toutes les trois parasites. (A. K.) SOBREYRA. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Ruiz et Pavon dans leur Flore du Pérou, est le même que le Meyera de Schreber ou que VEnydra de Loureiro. V. Eny- DRE. (G..N.) SOCO. ois. (Lathani.) F^. Héron BLEU. SOD * SODA. BOT. PHAN. Nom scienti- fique d'une espèce du genre Salso/a, L. A". Soude. (b.) SODADA. BOT PHAN. Genre rie la famille des Capparidees et de l'Oc- tandrie Monogynie, L. , établi par Forskah! {FI. .Egypt.-arab. , Deacr. 81), et offrant les cai aclères essentiels suivans : calice à quatre sépales dont le supérieur est concave et le plus grand ; corolle à quatre pétales ; huit étainines ; forus petit ; ovaire longue- ment stipité, ové , marqué de quiitie sillons. Le Sodada decidua, Forsk., /oc. c//.; Delil,, FI. dEgypte, tab. 36; Humùai-, Adanson, est un Arbrisseau muni de stipules épineuses , et ayant des ûeurspédicellées nombreuses axil- laires. Cette Plante croît en Arabie et dans la Haute-Egypte. (G..>r.) SODAITE. MIN. Minéral trouvé à Ahlvidaberg et à Esseikulla, en Suè- de, et que Ton croit n'être autre chose qu'une variété de Néphéline. /^. ce mot. (g. DEL.) SODALITE. MtN. Ce nom fort im- propre a été donné par le docteur Thomson à un Minéral du Groen- land, qu'il a décrit le premierdans les Transactions de la Société royale d'E- dimbourg, T. I, p. 590. Ce Minéral a d'abord été pris pour une Natro- litiie , parce que sa composition chi- mique a beaucoup d'analogie avec celle de cette variété principale de iNlésolype; mais on a été forcé de l'en séparer à raison des différences que présentent les caractères extérieurs des deux substances , et on lui a donné un nom qui signifie la même chose que le premier , et fait allusion à la grande quantité de Soude que renferme ce Minéral. On a réuni de- puis à la Sodalile une Pierre du Vé- suve qui renferme aussi beaucoup de Soude , et qu'on croit être de la même espèce. Comme l'identité de ces deux Minéraux ne paraît pas encore suffi- samment démontrée aux yeux de quelques minéralogistes, nous les dé- crirons ici séparément sous les dé- uorainations respectives de Sodalite SOD 475 du Groenland et de Sodalile du Vé- suve. Sodalite du Groenland. En cris- taux assez nets, présentant la forme du dodécaèdre rhomboïdal, et plus ordinairement en masses composées de grains cristallins , clivables, avec assez de netteté, parallèlement aux face^ du dodécaèdre primitif, et quel- quefois de grains à texture compacte. La couleur de cette Sodalite est le veit obscur plus ou moins intense; elle est translucide , a l'éclat vitreux , la cassure conchoïde et un peu iné- gale. Elle est facile à casser 3 sa dureté est inférieure à celle du Feldspatb, et supérieure à celle de l'Apatite ; su pesanteur spécifique est de 2,078. Chauffée seule dans le matras , elle dégage une petite quantité d'eau sans perdre sa transparence ; sur le char- lîon , elle fond en se boursoufflant en un verre incolore; avec le sel de Soude, elle donne un verre opaque. Elle est soluble en gelée dans l'A- cide nitrique. Elle est composée, sui- vant le docteur Thomson , de Silice , 58, .52; Alumine, 27,48; Soude, 23, 5o; .Acide muriatique, 5; matières volatiles, 2,10; Chaux et oxide de Fer, 3,10. En faisant abstraction de l'Acide murialique, et se bornant aux Silicates, on trouve que celte com- position est analogue à celle du La- pis lazull. La Sodalite forme au Groenland une couche de six à douze pieds d é- paisseur dans du Micaschiste, et elle y est associée avec le Grenat, l'Am- phibole hornblende , le Pyroxène, le Feld.-path et une substance roussâtre nommée Eudialyte. Monleiro, en examinant un fragment de cette ro- che, a remarqué un cristal de Zir- con de la variété dodécaèdre. Ce gi- sement a été observé par Gieseck« , au mont îSunasornaursak , situé dans une langue de terre dite Kaugerd- luarsuk, de la partie occidentale du Groenland. Sodalite du Vésuve. Les cou- leurs de cette Sodalite sont le blanc verdâtre pâle , le bleuâtre , le grisâtre ou le jaunâtre ; sa forme ordinaii'e est 476 SOD celle du dodticnèdie rhoniboïdal com- binée .ivcc celle du cube , et allongée diins le sens d'un des axes qui abou- tissent aux angles solides Irièdres, ce qui donne riu\ cristaux l'apparence de prismes iiexaèilres terminés par des sommets à trois faces rhombes; souvent aussi deux de ces cristaux se réunissent en un grotipement ré- gulier, de manière que le plan de joiiclion est perpendiculaire à l'un des paus du dodéc:<èdre, et parallèle en même leinps à l'axe qui a subi un allongement. Celte dispOîilion fait naîire des angles rentrans vers les sommets du groupe. Le clivage a lieu très-distinctement parallèlement aux faces du dolécac- dre. La cassure transversale est quel- quefois conchoïde ; la texture des masses, et même des cristaux, est gciiéraleinenl granulaire. La dureté de la Sodalite du Vésuve est inter- médiaire entre celles de l'Apalite et du Feldspath; sa pesanteurspécifique est de 2,549 (Haid. ); elle est quel- quefois limpide , mais commiuié- mcnt sa transparence est imparfaite. Chauffée seule dans le matras, elle ne donne point de traces d'eau ; sur le charbon , elle ne subit aucune al- tération ; elle se dissout dans le Borax avec une extrême lenteur en formant un verre incolore et Iransparcnl. Elle est composée, suivant le comte Du- nin Borkousky , de Sdice , 44,87 ; Alumine, 23,76 ; Soude , 27,60; oxide de Fer, 0,12. L'analyse de la Sodalite du Vésuve a été faite presque en mêni^e temps par le comte Dunin Borkousky et par Arfwedson. Les résultats auxquels ces deux chimistes sont parvenus dif- fèrent essentiellement de celui qu'a obtenu plus récemment Wachtmeis- ter , qui considère la Sodalite du Vé- suve comme formée d'un atome de Bisilicate de Soude et de deux atomes de S'ilicate d'Alumine. En compa- rant le Minéral qu'il avait analysé avec celui d' Arfwedson , Wachtmeis- ter observa que ces Minéraux pré- sentaient entre eux d'assez grandes différences , soit dans leurs carac- SOG lères extérieurs , soit dans la manière de se comporter aii chalumeau. Les cristaux réguliers et les grains de Sodalite tapissent les cavités ou font partie de la masse de ces blocs de la Somma qui proviennent des premières éruptions du Vésuve , et qui n'ont point été altérés par le feu; ils sont fréquemment engagés dans des druses calcaires et associés au Grenat, au Mica vert pâle , au Felds- path gris, au Pyroxène augite et à ridocrase brune. Plus rarement on rencontre dans ces mêmes druses des ci'staux fort petits de Fer pvritcux , de Fluoiile et de Spineîle pléonaste. Une Sodalite grenue, parfaitement semblable à la Sodalite verdâtre et massive du Vésuve , a été observée dans ces derniers temps à Marino , sur InlacAlbano, dans la Campagne de Piome ; elle y est engagée dans une roche micacée que l'on prendrait pour l'une des roches de la Somma , tant leur ressemblance est frappante. (g. DEL.) * SODIUM. cHïM. MIN. Corps sim- ple métallique, dont le premier de- gré de combinaison avec l'Oxigène forme la Soude, t^. ce mot. (g..n.) SOEPLV ET SOEPIACÉES. mot.i.. Pour Sepia et Sépiacees. /^. ces mots. * SOFRE. OTs. Nom brésilien d'une espèce de Troupiale que le prince de Neuwied nomme à tort Onolits Ja- macaï, L., dont le plumage est d'un orangé fort vif et mêlé de noir. Au- guste de Saint-Hilaire écrit ce nom Soffré , et l'espèce a été regardée comme nouvelle , et nommée dans les galeries du Muséum Oriolus aiiran- tius. Il paraît que c'est le Gairn Tan- geima de Marc£;rave, voisin de Vicie- rus de Linné dont il diff'ère par plu- sieurs caractères , ainsi que du Ja- macaï. fLEss.) SOGALGTNE. Sogalgina. bot. PHAN. H. Cassini (Bulletin de la Société Philomatique, février 1828)3 établi sous ce nom un genre de la famille des Synanthérées , tribu des Hélianthées, et qui a pour type lo SOI Gxjlinsoga trilobata de Cavanilles , Icon. et Deaci., 5, p. 42, tab. 282. Ce genre est le mciue que le Galin- ,so^etz de K.iinth, mais Cassini n'ad- met pas ce nom qui est appliqué à im genre disiinct, dont le Galinsoifa parvijlora {ffiburgia de Knnthjest la piincipale espèce. Le ^e.nv'i Sogal- gina ditïère du viai Galinsoga , non- seulement par raigrettc plumcuse, mais encore par les fleurs de la cir- conférence qui sont à deux languet- tes , par l'involiicre imbriqué . par le réceptacle presque plan , et [lav les branches sligmaliques pourvues d'un appendice à demi-conique, glabre, prolongé en un filet pénicellc. Le Soga/gina trilobata, Cass. , est une Planle mexicaine, heibacée, an- nuelle, ii feuilles opposées, oblon- gues- lancéolées , dentées, les. infé- rieures liastées , trilobées. Les cala- tliides sont jaunes , terminales et por- tées sur de longs pédoncules. Une autre espèce également me\icaine a été décrite et figurée par Kunth [Nuu. Geii. etSpec. Amer., 4, p. 255 , tab. 386; sous le nom de Gallnsogea balbi- sioides. (g..n.) SOGO. POIS. Espèce du genre Ho- locentre. P'. ce mol. (b.) SOGUR. MAM. Nom tartaie de Ia Marmotte Bobac. P^. Marmotte. (iS. G. ST. -II.) *SOHAR. POIS. Espèce d'Acan- ihure. f^. ce mot. (b.) SOHER. POIS. Bosc , dans Déter- ville, nous dit que c'est un grand Pois- ;-on du Gange dont la chair est excel- lente , et dont les écadies vertes sont bordées d'or avec les nageoires n.!- crées; il ajoute qu'il ignore le genre dont il fait partie. (b.) SOHIAÏAN. MAM. Nom d'uaPtat de l'Amérique du nord , mentionné [j-ar Ihevet. (i&. G. st. -H.) SOIE. Sericum. Cette substance, d'une utilité si éminente pour la f.ibrication des plus beaux tissus , est produite par un Insecte de l'or- dre des L epidoptères , nommé Bom- byx Mori par Fabiicius, et qui est SOL 477 originaire des contrées oriculales de l'Asie , parliculièrement de la Chine; il a été transporte en Eu- rope sous le règne de Juslinien , d'abord à Conslantinople , d'où il a passé duus la Cirèco , 1 liai. e, l'Espa- gne Cl le midi de la France. Les l;u- ves de cet Infecte (Versa Soie) se nourrissent des feuilles du Mûrier blanc, Tdorits alba; au bout de vingt- cinq à trente jours, les Vers à Soie s'enferment dans des cocons , qu'ils filent et entrelacent de manière à s'y nicher et à subir leur métamorpiiose en chrysalide. Ou fait périr celles-ci eu trempant les cocons dans l'eau bouillante, et l'on dévide ces cocons qui ne sont autre ciiose que la Soie elle-même. Cette ^oie éci ue est ortli- iiairement jauiae , elle a besoin d'être blanchie par l'opération du décreu- sage, qui consiste à lui enlever, de la cire, ue la matière colorante et de la gomme, par la macération et l'ac- tion des agens chimiques. Il y a une variété de Soie naluiellement blan- che, dont la qualité cat bien supé- rieure à la jaune, parce qu'elle ua pas besoin d'être soumise au décreu- sage, opération qui diminue nécessai- rement la force de la Soie. Les usages de la Soie, comme subs- tance textile, sont connus de tout le monde, et forment une des branches les plus consitiéiables de l'industrie manufacturière. Elle fut usitée jadis dans la puarmacie ; on la distillait à feu nu pour en obtenir un sous-ca,- bonale d'Ammoniaque sali par de l'huiie einp^reuinatiquc , qui formait la base des gouttes céphaliques d'Ai;-» gieterre. Mais la Soie n'est préférable à aucune autre substance animale , pour l'obtention deceproduit. (g..n.) SOJA. BOT. PHAN. /^. DOLIC. SOL. ]\ioLL. Klein, dans sa Mé- thode de conchyliologie, donne ce sin- gulier nom générique à quelques Tro- ques dont le bord est profondément découpé en rayons divergens plus ou moins allongés. Ce génie peut faiie un petit groupe parmi les Tiochus. 47S SOL SOL. GÉoL. Surface découverte de l'eaveloppe terrestre qid varie quant à son aspect et à ses propriéuîs, sui- vant la nature des substances miné- rales qui entient dans la composition du Terrain dont le Sol est pour ainsi dire l'épidermo visible. On dit un Sol granitique, calcaire, argileux, sablon- neux , tandis qu'on dit un Pays de înontagne, de plaine, etc., un Terrain primilit, secondaire, volcaui({uej etc., une formation marine , d'eau douce, etc. r. Terrains. (c. p.) SOLANASTRUM. cot. phan. ( Heister. ) S^n. i\q Solanum Sodo- -meum , L . ( b . ) SOL AN DR A. bot. pu an. Ce nom n été appliqué à plusieurs gein es différens. Ainsi le g«nre Solanclra de Linné a été réuni au genre Hydro- cotyle dans la famille des Onîbelli- fères; le Solandra àe Murray est le même que le Lngu/iœa , genre de Maivacées ; et enfin le Su/and/a de Swai iz est un Dalitra, qui dilfère des autres espèces de ce genre par son fruit charnu. (a. k.) SOLAINÉES. 5o/a«eœ. bot. phan. Famille naturelle de Plantes dicoty- lédones monopétales à élamiues liy- pogv^nes, qui a pour type le genre SÙlanum ou Morelle , et qui se recon- naît aux cai actères suivans : les tleurs sont hermaplnodites ; leur calice est nionosépale , peisistant, à cinq divi- sions plus ou moins profoudcs ; la corolle est monopétalc , générale- ment régulière, à cinq lobes, dont la pi étioraison est valvaire ou plissée. Les élamines sont en même nombre que les lobes de la corolle , à laquelle elles sont insérées; leurs fdels sont libres et le plus souvent égaux entre eux; très-rarement ces filets sont unis entre eux et uionadelphes. Les anthères sont à deux loges , rare- ment à une seule , et s'ouvrent, soit par un sillon longitudinal, soil par un Irou qui se pratique au sommet de chaque loge. L'ovaire est libre, sessile, appliqué sur un disque hy- pogyne et annulaire qui environne sa base. Coupé transversalement, cet SOL ovaire offre le plus souvent deux, plus rarement quatre loges, conte- nant chacune un grand nombre d'o- vules, attachés à des trophosperme?,. saillans et axilles. Le style est sim- ple, terminé par un stigmate ordi- nairement à deux lobes. Le fruit est tantôt sec et tanlôl charnu, accom- pagné à sa base par le calice qui quelquefois le recouvre en totalité. Dans le premier cas, c'est une cap- sule à deux ou à quatre loges poly- spermes, s'ouvrant en deux valves, dont les bords rentrans forment la cloison ; d'autres fois on compte qua- tre valves; plus rarement encore c'est une capsule s'ouvrant en deux valves superposées ou pyxides. Les graines sont très-nombreuses , souvent réni- formes , à surface chagrinée. Elles contiennent sous un épisperme crus- tacé un eudosperme charnu , dans If-quel est un embryon plus ou moins arqué, et quelquefois roulé sur lui- même et comme eu spirale. La radi- cule est dirigée veis le liile ou point d'atlache de la giaine. Les Solanées .sont des Plantes heibacécs , annuel- les ou vivaces ; quelquefois ce sont dos Arbustes ou même des Arbres plus ou moins élevés ; les feuilles sont alternes, quelquefois gémincrs vers la somnîilé des rameaux. Ces feuilles sont simples, plus ou moins profondément lobées et pinnatifides. Les fli'urs, qui sont quelquefois très- grandes et très - odorautes , sont ou solitaires ou diversement groupées en épis, en sertules , en grappes ou en corymbes. La famille des Solanées , sur laquelle le docteur Pouchet, pro- fesseur de botanique au Jardin des Plantes de Rouen , a lécernmenl pu- blié une excellente Dissertation , est fort naturelle, a néanmoins de tels rapports avec celle des Scrophula- riées, qu'il devient extrêmement dif- ficile lie distinguer ces deux famdles. En effet, il y a certains genres qui semblent en quelque sorte tenir le milieu entre les deux ordres; mais néanmoins on a observé que dans les Scrophulariées les feuilles sont généralement opposées ; les étamines, SOL au uombre de deux à quatre, iné- gales et didynames ; la corolle irré- gulière , et surtout l'embryon , est toujours droit au centre de l'eudos- Îi)erme, el jamais arqué comme dan» es Solanécs. Ce dernier caractère est quelquefois le seul qui puisse servir à distinguer ces deux l'auiilles. Les genres de cette famille spnt assez nombreux ; on les a généralement groupés eu deux tribus, suivant que le fruit est sec et capsulaire , ou sui- vant qu'il est charnu. 1. Fruit sec et capsulaire. NlCOTlANÉES. A. Fruit à deux loges. * Valves parallèles. Antlioarcis , Labill.; Verbascum, L.; ]S'icollana,\j.; Pétunia , S usi. ; Marckea , Ricliard ; JSieretnbergia , R. et Pav. ; ISruiifelsia , Plum. j JV7- candra, Adans. ** Valves superposées. Hyosciamus , L. B. Fruit à quatre loges. Datura, L. 2. Fruit charnu. AtROP££S. Soland/a , Swartzj Atropa, L.; Nectouxia, Kunlh ; Phy salis, L.; Solanum , ïourn. ; Lycopersicum , Tourn. Diinal ; Jf'itheringia , L Hé- rit. ; Capsicum , L. ; Lyciuin, L. ; Ceslrum , L. ; Dunalia, Kiinih." Genres rapprochés des Solanées , mais eu différant, par quelques carac- tères. Duboisia , Brown ; Diplanthera , Banks; Bonda , Plum.; Jaborosa, Juss. ; Triguera, Cavan. Nous pensons qu'on doit retirer de la famille qui nous occupe les genres suivans : Hemi/neris, L. tils , qui e?t une Scropiiularinée ; Kamondia , Ri- chard, une Gcsnériacéc ; Ce/sia ,h., une Scrophulariuée ; Cresceiitia ,h., probablement une Bignoaiacée , ou peut-être une Gesnériacée; Billardie- ra , Smith , qui appartient aux Piltos- SOL 479 porécs ; Fabiana, Ruiz et Pavon , qui se rapproche davantage desScrophu- larinées; et Saracha, Ruiz et Pavon. (A.K.) SOLAINOÎDES, bot. phan. Genre établi par Tournefort, mais réuni au Rit-'inia par Linné. F". iîiviNiE. (a. r.) SOLANUM. BOT. PU an. ;^. Mo- RELLE. SOLARIUM. Cadran, moll. Les conchyliologues qui écrivirent avant Linné confondirent tous les Cadrans avec les Trachus , ou ce quils nom- maient Coquilles turbinées. Linné • lui-même, trouvant la plus grande analogie entre ces Coquilles, ne les sépara jias des Trocbus ; en cela il fut imité par tot:s les auteurs qui suivi- rent sa méthode, el Bruguière est du nombre. Le genre Cadran fut établi par Lamarck , lorsqu'en débutant dans la zoologie ce savant rendit de si graiuls services à la partie des scien- ces qu'il cultiva depuis avec tant de succès. Dès i8oi, le genre Cadran a été placé dans la méthode entre les Troques et les Turbo,-, avec lesquels il a en effet de grands rapports; depuis il fut adopté par tous les zoologistes, et tous furent d'accord sur la place qu'il devait occuper, elle resta la même que celle iniiquée par Lamarck. Quelques Coquilles fossiles des en- viions de Paris, que Lamarck ne con- nut peut-être pas dans leur intégrité, turent rangées par lui dans le genre Cadran lorsqu'il décrivit dans les An- nales du Muséum les Coquilles con- nues alors dans la célèbre localité de Gngnon. Dans son dernier ouvrage, ces Coquilles sont conservées dans ce- genre, et il n'est point de concliylio- logue qui ne leur donne le nom gé- nérique que Lama ick leur a attribué; cependant ayant eu à notre disposi- tion plusieurs individus bien conser- vés de ces Coquilles , nous les trou- vâmes tellement dissemblables d'avec les Cadrans, quant à leurs caractères essentiels, que nous prîmes la lésolu- tion de faire un nouveau genre que nous avons nommé Omalax, Orna- 480 SOL Iaxis {P'. ce mot au Supplément), et qui a pour type le Solarium dls- junctLim. On ne connaît pas encore l'Animal des Cadrans, et malgré cela on peut avoir la conviction que c'est un hon genre ; car il se distingue non-seule- ment par les caraclères que lui ont assignés les naturalisies jusqu'à pré- sent, mais encore par un autre qui était resté inconnu ; ce caraclère est re'.alii' à rojiercule , qui dillèie d'une manièie Irès-uolable de celui des Troclius et de celui des Turbos. ISous devon.-î la conniissance de cet opercule à Herheit de Saint-Simon qui aux Antilies le recueillit avec soin et voulut bien nous le com- muniquer. Cet opeicule est corné , conique , diminuant bien réguliè- rement de la base à la pointe; la hase est anondie, lisse et présente à son centre un axe saillant , sur le- quel s'insère le muscle d'attache. En dessus la lame cornée qui sert de base , après avoir fait un tour complet de spire, au lieu de se souder, se dé- tache et continue de tourner un grand nombre de lois en lame spirale dimi- nuant graduellement de largeur et restant fixée à l'axe par sou centre. Le riond)re dt s tours de spire que pré- sente l'opercule, n'est point en rap- poi t avec celui des tours de .'•pire de la Coquille; ainsi l'opeicule que nous posséilons a seize ou dix-sept tours lorsque la Coquille d'où il sort n'en a que sept- Les caractères génériques sont les suivans : Animal inconnu; coquille orbiculaire en cône dépri- mé, à ombilic ouvert, conique, le plus souvent crénelé à son boid interne, quelquefois lisse; ouvertiue subqua- drangulaire ; point de columelle ; opeicule corné, conique, formé d'une lame spirale, continue, enroulée sur un axe saillant à la base. Les Cadrans sont d(! jolies Coquilles marines qui presque toutes sont aplaties à la base oii elles sont ouvertes plus ou moins fortement par un ombilic crénelé , du moins dans toutes les espèces que Lamarck a intiodultcs dans le genre. Mais Blalnville, ajant voulu y join- SOL dre les espèces du genre Maclurite de Lcsueur, genre qui est le même que Sow^erby a nommé Evomphale ( V. ce mot), a été obligé de modifier la- caractéristique pour ce qui a rapport' à l'ombilic, paice qu'eu etiet les Evomphales et les Cadrans ne diSè- renl que par ce point. Lamarck n'a connu qu'un petit nombre d'espèces de ce genre ; il en a cité quinze, soit vivantes, soit fossiles, en y comprenant trois espè- ces qui font maintenant partie du genre Omalax; ce genre s'est beau- coup accru, car nous comptons trente- quatre espèces de véritables Cadrans. ]Nous allons en citer quelques-uns pourseivir d'exemple au genre. Cadran stiîié , Solarium perspec- tiuum,\-is\xi\\., Atiim.sans vcrt.T. vil, pag. 3, n. 1; Trochus perspectivus, L., Ginel., p. 5566, n. 3 ; Lister, Concli., tab. 636, fig. 24; Fa vanne, Conch., pi. 12, fig. k ; Encyclop., pi. 466, fig. 1 , a, b. Elle est la plus grande espèce du genre; elle se rencontre dans tout l'océan Indien. Cadran ghanulé. Solarium gra- itulatum, Lamk., loc. cit., n. 2; Lis- ter, Conch., tab. 6,ï4, fig. :j2; Ency- clopédie, pi. 446, fig. 5. Espèce un peu moins grande que la précédente, toute granuleuse; on ignoiesa patrie. (Jadhan tacheté , Solarium hybri- diirn, Lamk., loc. cit., n. 5; Troc hit s hybridus , L. , Gmel. , pag. 3567, n. 4; Chem., Conch., tab. 173, fig. lyoi, 1705 ; Encyclop., pi. 446, fig. 2, a, b. On le dit de la Méditerranée et de la mer des Indes. Cadran rigariîÉ, iSy/c/iw/w varie- gatum, Lamk., loc. cit., n. 6 ; Tro- c/tus i'aiiegaius,ij., Cin\e\., p. 5575, n. 60; Chemnitz, Conch. T. V, tab. 173, fig. 1708, 1709; Encyclop., pi. 446, fig 6, a, b. Il est des mers Aus- trales. D'après Lamarck, une variété se trouve fossile en Italie. (d.,h.) SOL.\RT. OIS. L'un des anciens noms de la Bécasse, f^. ce mot. (DR..Z.) SOL AT. MOLL. Par une erreur dont on se rend difficilement compte. SOL BJainville a décrit le Siral {p^. ce mol) à l'article Solat, et, par inatlention sans doute, il dit que Gineliu l'a nom- mé Jïf^/e.r semilunaris, taudis qu'il l'a désigné par le rjom de Murex senega- lensis ; il ajoute meuie que Lainiuck le rapporte avec doute au Ttlaiex Branrlaris, et pourtant Lainarck ne le cite ni à l'occasion du Murex Bran- da/is, ni ailleurs. Quant au Solat figuré par Adan- son (Voy. au Sént'g., pi. 8, fig. i5), il se pourrait bien que ce fùl une Co- quille du genre Cmcellaire; la des- cription de cet auteur, tout en laissant quelques doutes, est néanmoins assez précise pour que l'on ait la certitude que ce n'est point un Buccin, (d.h.) SOLDADO. POIS. Ce mot, qui est purement espagnol , et qui dans cette langue signifie un soldat, a élé donné sans qu'où en voie la raison , comme bom français, au genre Ilolocentre dans le Règne Animal de Cuvier. P^. HoLOCENTRE. (E.) SOLDANELLE. SoUanella. Eor. PHAN. Genre de la famille des Primu- lacées et de la Peutandrie Monogy- nie, L., oflVantlss caracléies suivaus ; calice divisé piorondément en cinq parties; corolle campanulée, divisée à son orifice en un grand nombre de petites découpures; cinq étamlnes dont les filets portent des anthères adnées et sagitlées ; capsule multi- valve, striée, oblongue, s'ouvraiat par le sommet, et poh'sperme. Ce genre ne se compose que d'une ou deux es- pèces. Le Solciaiiella alpina , L., est une jolie petite plante à feuilles pé- liolées, cordiformes , orbiculées; ses fleurs sont d'une couleur bleue clair et portées sur des hampes filiformes ; elle croît en abondance dans les Al- pes, les Pyrénées, le Jura, sur le bord des neiges, à mesure qu'elles fondent. Le Soldanella Clusil considéré par divers auteurs comme une simple va- riété de la précédente espèce, se dis- tingue par i'exiguitédeses feuilles et la grandeur de sa corolle qui est moins profondément laciniéc. Le nom de Soldanella était aucien- TOME XV. SOL 46t nement appliqué à une espèce de lA- seron {Conuoluulus Soldanella, L.). (G..N.) SOLDANTE. Soldania. moll. Ce genre, établi par D'Oi bigny dans son Mémoire sur ics Céphalopodes (An- nales des Scieuc. nat. T. vu), a pour but de rassembler ciriq espèces de Co- quilles miilliloculaires, microscopi- ques, figurées par SoUlani et connues seulement par lui ; car personne, de- puis son immortel ouviage, ne les a letrouvées por.r les décrire de nou- veau; on ne doit doncl'aduieltre qu'a- vec réserve, et ce sera avec d'autant plus de raison qu'il y a quelque doute relativement au piiucipal caractère. Ce genre a beaucoup d'analogie avec les Uperculines; aussi est-ce immé- dialemenl après lui dans la famille des Hélicostègues, que D'Orbigny le place en lui donnant les caractères suivaus : Coquille libre, déprimée; spire régulière, également apparenté des deux côtés; ouvertuie irésiuuée marginale, ou à l'angle extérieur des loges. Nous f(^rons observer que les Operculines ne diffèrent que par la posiliou de l'ouverture, laquelle est placée contre le retour de la spire. On reniai quera que, dans les Solda- nies , c'est précisément le point qu'il est difficile de constater, puisque les figures sont insuffisantes et qu'il est seulement à présumer que : l'ouver- ture est placée difFéreminent. Celte seule induction est certainement de trop peu de valeur pour un carac- tère de genre. L(S espèces au nombre de cinq sont tirées de l'ouvrage de Soldani et ne sont connue^ que par lui; nous ne pouvons en donner que la nomenclature. Soldania carina/a, D'Orbigny, Mém. sur les Céphal,' Ann. des Scienc. nat. T. vu, p. 281 n. 1 ; Soldani, 4, App., lab. iS, fig! p, q, fossile de la Coroncine; Soldania spirorbis , D'Orbigny, lue. cil., n. 2 ; Soldani, App., pi. 4, fig. g , h ; 5o/- ,-7fl«/aAz///V/fl, D'Orbigny, ibid., n. 5; Soldani, T. 11, tab.^55, fig. 1. Ces deux espèces sont fossiles du même lieu que la première ; Soldania limia, D'Orb., loc. cit., u. 4; Soldani, T. 11' 483 SOL t. 55, fîg. 1, G; Soldania orbicularis , DOrb., loc. cit., n. 5; Soldaui, T. i, tab. 47, fig. II. Ces deux dernières espèces sont vivantes et se trouvent dans la Méditerranée. (d..h.) SOLDANITE. min. Thomson de Naples a proposé de désigner par ce nom les Météorites en l'Jiouneiir de Soldaui. (g. DEL.; SOLDAT. zooL. L'un des noms vul gaii es du Comb 1 liant , Tringa pi'g- nax, L. , parmi les Oiseaux. On a aussi donné le même nom aux Pagures par- mi les Ciuslacés, aux Mantes parmi les Orthoptères , ainsi qu'au Turbo pica parmi les Mollusques. (b.) SOLDEVILLE. bot. phan. (La- gasca.) f^. HisPiDELLE. — (Persoon.) f^. Arctotide. SOLE. Solea. rois. Espèce dePleu- ronecte qui est le type d'un sous- genre. P'. Pleuronecte. (b.) SOLE. MOEii. Les marchands don- nent ce nom à une espèce de Poigne fort plateldout les valves sont de cou- leurs différentes; c'est le Pectcn pleu- ronecles, Lnmk. Oo désigne quelque- fois mais rarement \ePccle/i. zig-zag, sous le nom de Sole en Bénitier. f^. Peigne. (d..h.) SOLEA. BOT. PHAN. Sprengel a donné ce nom au genre loiiidium de Veutenal qui ajipartient à la famille des Violariées. De Gingins , dans le premier volume du Prodrome de De Gandolle, l'applique à un autre genre de la même famille auquel il assi- gne les caractères suivans : calice dont les sépales sont à peu près égauxenlre eux, carénés , non munis à la base d'un éperon , mais décurrens sur le pédicelle , réfléchis après l'antlièse ; corolle à pétales presque inégaux , roulés dans l'estivalion , l'inférieiir un peu plus petit que les autres , lé- gèiement gibbeux à la base; étami- nes rapprochées, dont deux portant extérieurement une glande nectari- fère , à filets munis à la base d'un onglet un peu large à peu près de la longueur de l'ovaire ; stigmate en hameçon. Le Solea concotor , Gin g., SOL loc. cit.; Viola concolur, Forsl. ,Tran3. Soc. Linu., 6, pag. 809 , lab. 28 , est une Herbe velue, à tiges effilées, jjar- nies de feuilles alleuies; les pédon- cules sont géminés, quelquefois ré- d'iits à un seul par avorlement, axil- laires , unifloies, courts et accompa- gnés de deux bractées. Cette Pianle croît dans les lieux humides de la Pensylvanie. (g..n.) SOLEARIA. MOLL. Foss. On trouve quelquefois ce nom chez des orycto- graphes pour désigner les Nummis- males. V. ce mot. (b.I *SO[jÊCURTE. Solecurtus. coNcii. Lamarck a partagé le genre Solen en ditlérentes sections , d'api es la posi- tion de la charnière , soit à l'extré- mité, soit au tiers de la longueur , soit dans le milieu du bord dorsal. Il est certain qu'en examinant attenti- vement les Coquilles qui ont la char- nière médiane, ou trouve des carac- tères assez différeus de ceux des So- lensqui ont la charnière terminale ; ces différences se remarquent aussi bien dans la disposition des impres- sions musculaires et du manteau, que dans la forme particulière des dents cardinales. Ce sont ces motifs qui ont déterminé Blainville à proposer le démembrement du genre Solen -division des Solens. Il non sera peul-êirep.TS de même d'un nuire genre extrait cgideinent des Sol us par Blainville, sous le nom de Sole- telliiie [f-^. ce mot). Les Solc'curtes sont des Coquilles ovales, très-;dlon- gëes , très-lransverses , arrondies et très-bail I an tes à leur extrémité. Leur charnière est assez variable ; ordinai- rement l'une des v;ilvCs présente une grande dent en crochet qui s'enfonce dans l'inlervallede deux dénis lamel- laires de l'aulre valve ; quelquefois ces deux dents sont presque nulles; dans quelques espèces, il y a deux dents cardinales égales à chaque valve; dans d'autres enfin la dent en crochet est accompagnée d'une autre beau- coup plus petite. Les espèces de ce genre se trouvent dans presque toutes les mers et plu- sieurs sont fossiles , mais dans les ter- rains tertiaires seulement. Nous cite- rons quelques- unes des espèces les plus remarquables. LeSoLKCiTiTE ROSE, Solecuitus s/ri- gillatits, Blainv., Malac, pi. 79 , fig. 4; Sulensirigillatus, L.,Lamk., Anim. sans vert. T. v, pag. 4,S5 , n. 18; Lister, Concb., tab. 5i6, fig. 260 ; •Chemn , Conch. T. Ti, tab. 6, fig. 4i, 42; Encyclop. , pi. 224, fig. 3; ^adem fossîtis, Brocchi, Conch. tbss. subap. , pag. égy ; Baslerot , Bissin tert. du sud-ouest de la France, Mém. de la Soc. d'Hist. nal. de Paris , T. ii, pag. 96, n. 1. On a confondu , selon nous, plusieurs espèces dislinctesdans celle ci ; les matériaux que nous avons souf.lesjeuxm.iinlenant nousen don- nent l'assur.uice. L'espèce vivante rose avec des zones blanches se dislingue très-bien du Su/en canclidus de Re- nieri que 1 on y avait joint comme variété; elle se dislingue aussi du Soleil strigillatus fossile des environs de Paris, qu'on ne peut pas confon- dre non plus avec le So/en candidt/s ; ainsi le Solen strigillatus de Linné , que l'on trouve vivant dans la Médi- i»OL 485 lerranée, au Brésil, au Sénégal, dans la mer des Indes , se trouve fossile en Italie. et une variété également fossile à Dax , Bordeaux et aux envuons de Vienne, tandis que le Suleii candi- dus que l'on rencontre vivant dans la Méditerranée , dans l'Océan , sur les côtes de lit Manche el fo>sde en Ilali(-, n'est point du tout l'analogue du fo-^- sile do Grignon qui constitue, selon nous, une troi-ième espèce fossile seu- lement. SoLÉcuRTE GocssE, Solccurtus Le- guuieu,Wi.\m\.^loc. cit.,y\. 80, fig. 1; Soleil Legumeii , Lamk. , lue. cit. , p. 455, n. 1 1, iùid.; L. , Gmel., p. 5224, n. 4; Plane, Corjch., tab. 3, fig. .5; Born., Mus. Cœs. vind., tab, .i, fig. 1, 2; Encyclop., pi. 225, fig. 5. Cette espèce commune se trouve dans la Méditerranée, sur nos côtes de l'Oce'an et dans l'océan Atlantique. (d..h.) SOLEIL. coscH. La disposition rayonnante des appendices margi- naux de certaines Coquilles ou de quelques Astéries, leur a fait don- ner par le vulgaire le nom de Soleil ou Soleil marin. Les marchands ont donné le nom de Soleil levant ou Soleil couchant à quelques Coquil- les bivalves qui ayant des couleurs rosées ou aurore d'une grande fiaî- cheur et toujours rayonnantes, pou- vaient être sous ce rapport comparées au lever et au coucher du Soleil. Des Tellines , des Solelellines et des So- lens ont reçu ces dénominations. (D..H.) SOLEIL. BOT.rnAN. L'un des nom.s vulgaires et des |)lus répandus de l'/Ze- lianthus annuus. V. Hélianthe, (b.) SOLÉMYE. Sulemya. moll. On doit ce genre à Fjamarck qui l'a établi dans son dernier ouvrage sur les Ani- maux sans vertèbres. Adoplé depuis par les auteurs, il a été constam- ment rapproché des Solens avec les- quels il a en effet des rapporl.s plus peut-être qu'avec les genres de la fa- mille des Mactracées {V. ce mot] dans laquelle Lamarck l'avait compris. Blainville , Traité de Malacologie, p. 570, l'a place d:uis la famille des Pv- 484 SOL loridés {V. ce mot), enire les Solens et les Panopécs , non loin des Glyci- inèi-es. Latieille «(ionla l'arrangement de Lamaick; mais avec le doute de savoir si le genre Solémye ne' serait pas mieux piace' dans la famille des Maclracées ou celle des Solénidca. Lorsfuc Ion examine ce i?enre dont rÀnimal n'est point coniui , on ne lui trouve que fort peu de rapports avec d'autics de^ familles avoisinan- tes ; tout dans sa structure et ses ca- ractères semble en faire un type à part pour lequel on sera peut-être obligé par la suite d'établir une la- mille pàrticitlière. Ceci paraîtra plus probable, lorsqu'un auî a comparé les caractères du genre à ceux de la fa- mdle dans laquelle les auteurs ont voulu le faire entier. Voici ces ca- ractères : Coquille mince , fragile , ovale-oblongue, bâillante, Irès-trans- verse, très-inéquilatérale, épidermée; épidcrme épais , très-débordant, pro- fondément découpé en lanières plus ou moins larges ; bord dorsal , droit; charnière sans dents; ligament iri- terne porté par des œillerons obli- ques, profondément creusés en gout- tière et saiilans dans Tintérieur des valves sur le coté le plus court; deux impressions snusculaiies, petites; au- cune trace de l'impression pallJale. Si nous cherchons à faire coïncider ces caractères avec ceux des genres de la l'amille des Solénacées, par exem- ple , nous ne pouvons y réussir; car ils ont toujo irs le ligament ex- terne, une charnière articulée, une impression palléale profondément échancrée. Cependant , paruii ces genres, il en est un , dont Auds, adopté par Adanson, Linné et tous les auteurs qui vinrent après lui , le mot Soleu ne s'applique plus mainte- nant q'j'à un genre de Coquilles bi- valves. Ce genre, tiès-abondant sur les plages sablonneuses de nos mers , fut bien connu des anciens qui étu- dièrent avec assez de soin les liabitu- desdes Animaux qui l'habitent. Linné eu lormant le genre Solen y fit entrer non-seulement des Coquilles tubi- lormes, mais encore d'autres aplaties et larg2s, assez semblables aux Vénus Ou aux Tellincs , de sorte que le nom de Solen perdit au moins pour ces espèces toute application possible. Cela devait arriver pour les gen- res anciens établis comme celui-ci sur un seul caractère , à l'exclusion de tous les autres. Les progiès qu'a- vait faits la science ne perraelt;uent plus une marche arbitraire; il fallait que les genres fussent faits d'une ma- nière rationnelle; on ne devait plus en conséquence donner autant de va- leur et d'importance à la forme exté- rieure que l'on sait être très-variable; maisau contraii e en donner beaucoup à des caractères plus difficiles à étu- dier sans doute, mais beaucoup plus constans. C'est à Linné que l'on doit cette sage réforme; si elle reiicontia quelque opposition , elle trouva un bien plus gr^md nombre d'iuiilateur.s. Bi uguière était du nombre ; mais plus attaché à l'esprit qu'à la lettre du Syntema Natiiiœ de Linné , il y porta une sage réforme. Le genre Solen aurait mérité d'être démembré un des premiers; Biugiucre le laissa tel que Linné l'avait fait. Lamarck fut le premier qui le réforma ; il en sépara d'abord les Sanguinolaires et les Glycimères , puis le genre Ana- tine, et forma en même temps la fa- mille des Solénacées {V. ce mot); et SOL 485 enfin le genre Solém^e dans son der- nier ouvrage. Lamarck eut plus de facilité que Bruguière à réduire le genre Solen à de plus justes limites; car il put profi:er des connai-sauces anatomiques que l'on doit au bel ou- vrage de Poli, dans lequel ou trouve des détails précieux sur le genre qui nous occupe ; sa place dès-lor^ put être marquée avec certitude dans la série; ses rapports devinrent faciles à saisir, et restèrent à peu près inva- riables dans les diverses méthodes qui ont été publiées depuis quelques années. Il semblait difficile après les travaux de Lamarck de pousser plus loin le démembrement des Sulens, et de le faire du moinsd'une manière ra- tionnelle. Blaiuville, dans souTiaité de Malacologie, a proposé deux gen- res nouveaux sous les noms de Solé- cuite et de Solelelliue [P^. ces motsj, pour des Coquilles prises parmi les Sclens de Lamarck. Elles difïèient, sous plusieurs rapports, des autres Solens ; mais il manque, pour en faire des genres incontestables, une condi- tion bien essentielle, la connaissance des Ai;imaux; jusque-là il est rai- sonnable de conserver du doute. En adoj ) ta ut les nouveaux genres de Bla in- ville, le genre Solen se trouverait ré- duit uniquement aux espèces allon- gées en manche de couteau dont la charnière est terminale ou subiermi- nale,. et que Lamarck avait fort bien distinguées par une section particu- lièie, la première de son geni'e Solen. En admettant avec Ulainville les deux genres nouveaux qu'il a proposés, le genre Solen devra être caractérisé de la manière suivante : Animal cylin- droïle, allongé, les deux bords du manteau réunis dans toute leur lon- gue ur et cou verts d'une pider me épais; manteau ouvert aux deux bouts, l'ex- iréinilé anlcrieure donnant passage à un pied cylindrique terminé pai' un empalement ; l'exlrémité postérieure terminée par deux siphons réunis. Coquille équivalve, très-inéquilaté- rale , les sommets très-petits , termi- naux , à peine sensibles; charnière linéaire, droite, garnie vers les som- 486 SOL mels d'une ou lieux dénis cardinales ; lii;a meut bombé, extérieur, assez long; deux impressions musculaires très dis- tantes , l'anltrieiire longue et étioile, la iioslérieure ovalaire, toutes dei.x réunies par une longue impression palléalc, bifurquée postéiieurement. Les Solens sont des coquilliiges lit- toraux qui vivent enfoncés dans le sable oii ils se cieuseut un trou assez profond dans lequel ils montent et descendent au moyen de l'empâte- ment de leur pied qui seit à les fixer d;ins un point quelconque de lalon- giitur du trou. On aperçoit facilement les Solens, à marée basse, faire sortir leurs siphons qui font saillie au-des- sus du trou qu'ils habitent; on croi- rait qu'il est facile alors de s'en saisir; tnais on est clans l'erreur à n.oins que l'on ail acquis à celle pêche une grande habileté. Le Solen échappe presque toujours, tant il met de promptitude à s enfoncer dans son trou. Les habi- tans des côtes emploient un moyen plus sûr pour s'en saisir ; lorsque la mer a laissé à découvert les plages de sable dans lesquels les Solens se plai- sent , ils voient les trous qu'ils habi- tent et y jftient une pincée de sel ; l'Anima I, irrité par son âcreté , sort du trou pour rejeter ce qui le blesse; il le fait rapidement, et c'est dans ce moment qu'il faut le saisir ; car si on le manque, le même moyen ne le fait F lus ressortir, préférant supporter âcreîé du sel que de courir un nou- veau danger. INous ne pourrions , sans entrer dans des détails beaucoup trop longs pour ce Dictionnaire , donner l'ana- tomie des Solens ; nous ne ferions que répéter d'ailleurs ce qui a été dit par Poli dans son magnifique ou- \ragesur lesïestacés des Deux Sicilcs auquel nous renvoyons. Les Solens , tels que Bl.iinville les a réduits, ne comptent plus qu'un fort petit nom- bre d'espèces, soit vivantes , soit fos- siles. On ne doit plus y comprendre que les cinq espèces de la première section de Lamaick et y joindre quel- ques espèces fossiles; nous allons in- diquer les principales. SOL SoLEN Gai NU , Solen Fagina , L., Gmel.. pag. Sa 20, n. i;Lamk., Anim. sans verl. T. v, p. 4.5i, n. i; Lister, Conch. , t. 409, fig. i55; Ghemnilz , Conch. T. VI, t. 4, fig. 26 ; Encycl., pi. 22i2, fig. 1 , a, b, c. Des mers d'Europe, d'Amérique et de l'Inde; on le trouve fossile àGrignon, d'après Lamarck ; mais il e.-t irès-douteux que l'analogie soit complète , comme nous l'avons fait observer dans notre ouvrage sur les fossiles des environs de Paris. Ce Solen a presque sept pouces et demi de long. Solen Silique , Su/en Siliqua , L., Gmel., n. 2 ; ibid., Lamk., loc. cit., n. 4; Pennant , Zool. Brit. T. iv, pi. 45, fig. 20;Chemnilz, Conch. T. VI, pi. 4, fig. 29; Enc\clop., pi. 222, fig. 2, a, b, c. La charnière est moins terminale. Cette espèce très- commune dans les mers d'Europe est moins grande que la première. Solen Sabre , Solen Ensis , L. , Gniel.,n. o,ibirl., Lamk., /oc cit.,x\. b; Schrœber, cint. Conch., 2, p. 626, lab. 7, fig. 7; Encyclop. , pi. 225, fig. 1,2,5; Lister, Conch., tab. 4ii, fig. 267; Chemiiilz, Conch. T. vi, lab. 4, fig. 29. Espèce très-commune dans les mers d'Europe, remarqua- ble par sa courbure. (D..H.) SOLEINA. BOT. PHAN. Schreber a donné ce nom au genre Posuqueiia d'Aublet. Mais comme nous pensons que ce genre n'est pas différent du Tocoyena du même auteur , nous renvoyons à ce mot pour eu tracer le caractère. /^. Tacoyena. (a. r.) SOLÉNACÉES. conch. La famille des Solénacées fut instituée par La- ninrck dans sa Philosophie zoologi- que. Dès son origine, elle fut compo- sée des six genres Giycimère, Solen , Sanguinolaire , Péti icole, Rupellaire, Saxicave; elle éprouva des change- mens notables dans l'Extrait du Cours : la famille des Lithophages en fut extraite, et d'un autre côté elle fut augmcHlée du genre Panopée, que Ménard de la Groye tivait pu- blié depuis peu de temps. Quoique la famille des Solénacées 'frit composée SOL d'ëlemeiis assez Hilurelleineiil grou- pés , elle ne fut cependant pas adop- tée par Guvier , et son genre Solen ne la représente que d'une manière très- iinparfaile. En la repioduisant dans son dernier ouvrage , Lainarck ia ré- forma en écartant le genre Saiigui- uoiaire, et elle se trouva réduite aux trois genres Solen , l'anopée et Gly- cimère. Nous renvoyons à ces mots ainsi qu'à Solen et à Solénides. Cette dernière dénomination est celle employée par Lalreille pour une fa- mille à peu près équivalente à celle des Solénacées. (D..H.) SOLÉNAINDRIE. Sol en and ri a. BOT. PHAN. Palisol de Beauvois a publié sous ce nom un genre qui fut adopté par Veiitenat(Jard. de Malm., p. 69) , mais qui avait déjà été fondé par Michaux sous celui A'Eryl/iro- rliiza. 11 appartient à la famille des Ericinées et à la Monadelphie Pen- tandrie, L. Voici ses caractères es- sentiels : calice persistant, divisé pro- fondément en cinq parties; corolle du double plus longue que le calice, à cinq pétales soudés avec le tube des étaniines , jusqu'au sommet de celui- ci , et tombant avec lui; cinq élami- nes de la moitié plus courtes que les pétales , soudés en un tube cylindri- que , à dix dents, dont cinq alternes, sétacées , stériles ; cinq plus courtes, anthérifères ; ovaire presque arron«-!i, aminci au sommet en un style court et épais , terminé par un stigmate ca- pilé , trilobé ; capsule un peu plus longue que le calice qui l'entoure , triloculaire, s'ouvrant par le sommet en tiois valves qui portent ces cloi- sons sur le miïieu , renfermant un grand nombre de graines fixées à un axe central. Le Solcnandria cordifolia , Palis. Beauv. ; Solanandra cordifolia, Peis.; Erythiorhiza rutundi/b/ia,M[ch. , FI. bor. yl/ner., :2, p. 35, tab. 36 , est une Plante vivace dont la racine est ram- pante, d'un louge foncé , à peu près comme celle deGarnnce. Les feuilles sont radicales , cordiformes et den- tées. Les (leurs sont petites, blanches, SOL 487 disposées en épi au sommet d'une hampe haute de plus d'un pied, cl qui offre à sa base quelques écailles im- briquées. Cette Plante croît dnns les montagnes de la Caroline. (g .n ) SOLENARIUM. bot. crypt. (iïj- poxylées. ) Sprengel a donné ce nom au genre établi pai Muhlenberg sous celui de Gtoniurn. Ce genre , rappro- ché par Fries des jîctidium, dans l'ordre des Phacidiacées , est ainsi caractérisé : périthécium composé de rameaux étendus en forme de rayon et s'ouvrant par une fente lon- gitudinale rameuse ; ce périthécium est posé sur une base filamenteuse, qui elle-même est fixée sur les bois nioits. On lie connaît qu'-une seule espèce de ce genre, découverte dans l'Amérique septentrionale par Muhl enberg; c'est le Glonium stellatum. (ad. b.) SOLENIA. bot. crypt. ( Champi- gnons). Genre très- peu connu , établi par Persoon , et rapproché par lui des Pezizcs , mais dont il doit peut-être s'éloigner beaucoup. Ces Plantes se présentent sous la forme de tubes droits, membraneux, ouverts supé- rieurement, et dont l'orifice est un peu resserré ; on n'y a pas leconnu de thèques; les sporules en sortent élastiquement , et sont à pciu&dis- linctes. Persoon a figuré l'espèce qui sert de type à ce genre dans sa My- cologie européenne, tab. 1-2, fig. 8 et 9. Toutes ces Plantes croissent sur les bois morts. Fries en dislingue quatre espèces. (ad. b.) SOLENIDES. Solenidœ. coïicn. Latreille, dans ses Famdles naturelles du Règne Animal (p. 222) a proposé cette famille qui, en remplaçant celle des Solénacées de Lamarck , est des- tinée à rassembler un plus grand nombre de genres, sans cependant en contenir autant que la famille des Pyloiides de Blainville. Toutes les coquilles qui sont bâillantes aux deux extrémités sont pour Latreille des Solénides ; c'est ainsi qu'il place dans un même cadre les genres Panopée , Hyatelle, Glycimèrc, Solen , Gastro- 488 SOL chêne, Pboladomye t-t Lcpton. S'il est permis fie joindie quelques gen- res aux Solén:;cées de Lamarck , tels que les Hyalelles par exemple, nous croyons que pour les autres ils n'ont aucun des caractères pour faire de leur réunion une famille naturelle. Le genre Gastrochène qui est un double emploi des Fistulaires n'y est pas conveuiiblement placé. P''. Sole- NACÉES et les mots de geni'cs que nous avons mentionnés. (n..H.) ' SOLÉNIE. Solenia. bot. crypt. {Hydrophytes.) Génie de la famille des Ulvacées d:ms l'ordre des Encœ- liés , que nous avons établi dans les Hydrophytes de la Coquille, indiqué d'abord [)ar Agardh , ilaus son Spe- cies , comme une simple section de son genre Uha, mais qu'il distingua dans son Systerna en réunissant très- judicieusement la plupart des es- pèces de Scytosiphon de Lyngbye. Linné et Lamouroux n'y voyaient que des Ulves. Ses caractères sont : expansions tubuleuses, simples, pro- lifères, à gongyles petits, épars à la surface de la Mante , sur laquelle ils se dévelop[)cnt habituellement en ex- Ïiansions nouvelles ; le tissu est aréo- aire. Les espèces de ce genre sont très-difficiles à dis'inguer, et ne sont peuî-êlre que des variétés les unes des autres , que modifient les circons- tances locales qui président à leur naissance et à leur développement. On a pu voir à l'article GÉoonAPiiiE combien VUlva compressa, L. , qui est une Solénie , e.st pol\morphe. INous avons montré cette Plante, "véritable proice , passant pour plu- sieurs espèces aux 3 eux des crypto- gamisles. Autant les Solcnies sont variibles, autant elles sont cosmopo- lites. La plus commune se trouve in- difFéremuicnt rlans la mer, dans les marais , dans les rivi<;rcs et dans les lacs de l'intérieur, souvent à trois ou quatre cents lieues de toute côte. Les modifications les plus communes, qui passent pour espèces, sont : 1" la Solénie intestinale , Solenia intesti- nalis , Ag., Syst., i85; UUa tntesti- SOL nalis , L. , qui, boursouffiée d'air, ressemblerait parfaitement à des in- testins plus ou moins gros , entassés dans l'eau , si sa couleur n'était d'un beau vert. Très-commune dans les canaux saumâtres des bords de la mer , on la retrouve en abondance dans la rivière des Gobelins , où sou- vent on la prendrait pour des touf- fes de Conferves , tant les individus nombreux, qui se développent sur ces vieilles expansions, sont souvent longs et soyeux. L,'Ulua Li/iza des auteurs n'en est qu'une Irès-légère modification , ainsi que le Ventricosa, le Maxima. 2*^. Le Solenia compressa, Ag., 189, N., Coq., p. 201, si com- mune sur nos côtes, et que nous avons de la Nouvelle-IJollande. (1;.) SOLENIER. coNCH. L'Animal du Solen. /^ ce mot. (B.) SOLÉNITES. coNCH. Les Solens ou Manches-de Couteau fossiles, (b.) * SOLENOPUS. INS. Genre de Cliaransoniies établi par Schœnherr. P^. Rhynchophores. (g.) * SOLENORHINUS. iNs. Genre du Ciiaransonites établi par Schœn- herr. P^. Hhynchophoues. (g.) * SOLENOSTERNUS. ins. Genre de Ciiaransonites établi par Schœn- herr. P'. Rhynchophores. (g.) SOLP:NOSTOME.Pois.(Duméril.) P\ Centrisque. SOLENOSTOMES. arachn. La- treille avait établi sous ce nom , dans ses premieis ouvrages, un ordre de la classe des Arachnides qui se trou- vaient alors réunies aux Insectes. Il renfermait les Acarus de Linné. La familleactuelle des Holètres lui cor- respond en partie. (aud.) SOLLNUS. INS. Suivant Duméril , ce genre d'In^ecLes a été établi par Mégerle et est voisin des Scolytes. (aud.) SOLETELLINE. Solclellina. CONCH. Comme nous l'avons vu aux articles Solen et Solécurte, Blain- ville a démembré ce premier genre, et en a séparé , outre les Solécurtes , les SOL Soletellines qui rassemblent ceux des Solens de Lamarck qui , avec la char- nière médiane , sont larges el aplatis , tels que le Solen roslratits , par exem- ple. La manière dont Blamville a en- visagé le genre Sanguinolaire [F", ce mot) nous fait penser que dans sa méthode l'un de ces genres est inu tile. Dans le genre Singuinolaire , en eÛ'et, il n'admet que les espèces que nous en rejetons, parce que nous croyons qu'elles ne diflèrenl pas des Solens, et qu'elles doivent y elre re- placées. Blainville , en faisant le con- traire, n'aura pas sans doute com- paré le Sangtiiicolaria occide/is ou Sanguinolaria rosea , Lanik. , avec ses deux espèces de Soletellines; il en aurait facilement reconnu l'identité. Quant aux caractèies génériques , il les aurait rassemblés sous une même dénomination. Ceci explique comment Blainville a été conduit à rapprocher les Sanguinolaires des Solens plus que desTeilines. INous pouvons résumer en peu de mots les observaiions que nous avons faites à l'égard des genres dont nous venons de parler. Nous ])ensons , i" qu'en admetiani le Sanguinolaria ru- gosa comme type du genre , on devra en écarter les autres espèces de La- marck et le laisser à côté des TcUines ; 2* que ces espèces, prises dans les Sanguinolaires, au lieu de constituer un genre à part, devront entier dans celui des Soletellines par suite de leur identité générique , et par consé- quent elles seules se rapprocheront naturellement des Solens , ce qui n'aurait pas lieu en ai^mellant sans réforme le genre Sanguinolaire. 11 serait possible que, par la suite, ces discussions devinssent inutiles , car l'Animal des Soletellines est incon- nu; il pouriait arriver que sa res- semblance avec celui des Solens dé- termin<àt à ne considé.er le genre dont nous nous occupons que comme une so-us-division des Solens; mais ce résuliat nous semble moins pro- bable que pour les Solécurtes; les dif- férences avec les Solens sont plus considérables. Voici les caractères SOL 489 que Blainville a donnés à son nouveau genre : Animal inconnu. Coquille ovale-oblongue , comprnnée , équi- valve, subcquilatérale , plus large et plus arrondie antérieurement que postérieurement; sommets submé- dians , peu saiUans; charnière formée par une ou deux petites dents cardi- nales; ligament épais, bombé, sup- porté par des nymphes saillantes, et le plus souvent larges et calleuses. Deux impressions musculaires arron- dies ; impression palléale très - si- nueuse et très-profonde en arrière. Nous n'avons rien changé d'im- portant dans la caractéristique de Blainville, et cependant les Sangiii- nolaiia occidens et rosea peuvent s'y ranger d'une manière facile, ce qui prouve , ce nous semble , leur identité et la nécessité des changeraens que nous avons proposés. Le genre Soletelline est encore peu nombreux en espèces; il serait possible que quelques-unes desPsam- uîotées de Lamarck vinssent eu aug- menter le nombre. Blainville ne cite que deux espèces ; nous y ajoutons deux Snnguinolaires et le Fsammobia Labordei de Basterot qui se trouve fossile aux environs de Bordeaux. Soi-ETELLINE SOLEH> - COUCHANT , Soletellina occidens , Nob. , Sangui- nolaria occidens , Lamk. , Anim. sans vert. ï. V, p. 5io, n° i ; Solen occi- dens, L. , Gmel., p. 0228, no 31; Chemn. , Conch. T. vi, tab. 7, fig. 61 ; Encycl. , pi. 226 , p. 2 , a. b. Co- quille Il es -rare, grande, dont on ignore la patrie. Sor.ETELLiNE BOSTnÉE, Soletellbia ros(ra/a,B\. , Malac. , pi. 77, fig- ^i Su/en roslratus , Lamk. , loc. cit. , n" 21; So/en dip/ios , L. , Gmel., n'^ ir>; Chemn. , Conch. T. vi, lab. 7, fig. 55 , 54 ; Encycl. , pi. 226 , fig. 1. Elle est assez rare; elle vient de l'océan des Grandes-Indes. (d..h.) SOLFATARE, min. C'est-à-dire Soufrière. Terrain volcanique d'oii s'exhalent des vapeurs sulfureuses qui déposent du Soufre sur les parois des fissures qui leur donnent pas- 4(io SOL sage. La Solfatare la plus célèbre est celle de Poiizzole , près de Naples , qui était connue et même exploitée du temps de Pline. (g. del.) SOLHAG. MAM. L'un des noms de pays de l'Antilope Saïga. (is. G. ST. -H.) SOLîDAGO. HOT. PHAN. Genre de la famille ties S^nanthérées , tribu des Astérées, et de la Syngénésic su- perflue , L. , offrant les caractères essentiels suivans. : involucre cylin- tiracé, composé de folioles imbri- quées et appliquées; réceptacle nu; calathide radiée, composée à la cir- conférence d'environ cinq demi-fleu- rons ligules et femelles , et au centre d'un grand nombre de fleurons her- niaphiodites; akènes surmorriés d'une aigrette simple. Ce genre est très- voisin de {'Aster, dont il serait diffi- cile de le distinguer par les carac- tères , mais toutes les espèces de Suli- dago ont une couleur jaune et un port particulier qui les fait recon- naître au premier coup-d'œil. Elles sont excessivement nombreuses , et par conséquent difficiles à distinguer entre elles. Elles croissent pour la plupart dans l'Amérique septentrio- nale , et plusieurs sont assez élégan- tes pour qu'on les cultive comme Plantes d'ornement dans les jardins d'Europe. La plus anciennement connue est le Solidagu J^irga aurea, L., vulgairement nommé Verge d'or. C'est une Plante herbacée dont la tige est rougeâtre, cannelée, terminée supérieurement par des fleurs d'une belle couleur jaune , disposées en grappes droites , allongées. Les feuil- les inférieures sont ovales-lancéolées; les supérieures sont plus étroites. Cette Plante croît dans les bois et les prés secs de l'Europe. Elle passait autrefois pour diurétique et (iéter- sive , mais aujourd'iiui on n'en fait plus d'usage. (g..n.; SOLTDICORINES ouSTÉRÉOCÈ- RES. INS. Duméril donne ce nom à la septième famille des Coléoptères pen- tamérés; il lui donne pour carac- tères : élytrcs dures, couvrant tout SOL le ventre ; antennes en masse ronde, solide. Celte famille renferme les gen- res Lellirus, Escaibot et Anthrène. SOLIPEDES. MA.M. Nom adopté par Cuvier pour désigner la troisième division des Mammifères de l'ordre des Pachydermes; ils ont été ainsi nommés par une extension forcée du mot, car ils sont caractérisés par quatre pieds , n ayant chacun et à l'intérieur qu'un seul doigt et un seul saiiot. L'i nom de Sulidangula , que leur donne Illiger , est donc plus vrai et plus convenable, et réjiond à celui (le Monochires donné plus an- ciennement par Klein. Linné pla- çait les Solipèdes , sans les distinguer, à la lête de son ordre des Belluœ. Les Solipèdes ne renferment qu'un seul genre, le Cheval , Equus. Mais dans ces dernier-; lemps Gray a pro- posé de remplacer le nom de Solipèdes par celui d'Equidées , et de diviser le genre Equus en deuxautres genres qui seraient le Cheval , Equus , et l'Ane , Asinus. Ces idées n'ont été admises jusqu'à présent par aucun zoologiste. P'. Cheval. (less.) SOLITAIRE. OIS. Nom donné à une espèce de Dronle qui n'est con- nue que parles relations de plusieurs voyageurs qui ont abordé à l'île Ro- drigue au temps de sa découverte. Deux de ces Oiseaux que , dit-on , l'on envoyait en France, sont morts pendant la traversée. Celait tout ce que l'on avait recueilli de celte race massive et informe qui s'est éteinle presque aussitôt après que l'île lut peuplée et civilisée. On a donné du Solitaire quelques déiails concernant ses formes , ses couleurs et ses habi- tudes; mais il est fort douteux qu'où puisse les garantir. (DR..Z.) SOLITAIRE. TNS.PapiUon du genre Coliade. Goeddart donnait ce nom à une Mouche qui était sortie d'une chenille qu'il élevait. (b.) SOLIVA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Synanthérées , établi par Piuiz et T'avon , et adopté par Kunth qui l'a placé dans la tribu des SOL Anthémidées, en lui assi£;nant les ca- ractèies ekseiiliels suivans : involucre polyphylle , à folioles disposées sur nu seul rang ; lecej'lacle plan et nu ; fleuions du centre très-grèics , tubii- Icux el mâles ; ceux des bords à pé- tales et lemeiles ; akène? comprimés, ailés , tronqués ou échrfnciés au som- met. Le s^enrc Gymno'Jyles de Jus- sieu est le même que le SuUva. Ce genre se compose d'un petit nombre d'espèces qui croissent au Pérou , à la Colombie el dans les confiées adja- centes de l'Amérique méridionale. Une seule {Gjninostyles pterusperma, Juss.) croît à la Nouvelle-Hollande, et a été décrite par Poiret sous le nom de Ranunculus alalus. Ces Plantes sont dus beibes rampantes, à l'euilles alternes , pinnatifides on bipinnalifi- des. Leurs fleurs sont ordinairement sessiles dans les aisselles des feuilles. (G..N.) SOLLEIKEL. ois. Espèce du genre Tantale. P^. ce mot. (B.) SOLORINE. Solurina. bot. cuypt. {Lichens. ) Ce genre fait partie du sous- groupe des Pclligères, Licbens à expansions larges, obtuses et co- riaces, qui s'étendent sur la terre et sur les Mousses dans les endroits hu- milies. Il est ainsi caractérisé : thalle coriace , foliacé , fibrilleux el légère- ment veiné en dessous; l'apothécie est un peu arrondi , sessile , dépourvu de marge, recouvert d'une mem- brane colorée , presque gélatineux à l'intérieur , celluleux - vésiculifère. Deux espèces très-anciennement con- nues constituent , avec une nouvelle espèce qui se trouve sur les écorces des Quinquina , ce genre formé aux dépens du PeUigera. Les espèces d'Europe sont : i° le Sulorina saccata, Ach., Lich. univ. , p. lég , ainsi nommé parce que ses apolhécies for- ment des dépressions assez profondes dans le th;ille , el qu'elles sont à demi- cachées dans des sortes de fossettes. Mieux étudiée, celte espèce pourra peut-être constituer un genre ; elle croît , ainsi que la suivante, à d'assez grandes hauteurs. 2^ Le Solorina cio- SOM 491 cea, Ach, Lich. univ., p. lég, remar- quable par sa belle couleur >afranée. Il abonde au sommet du pic Sancy ( Mont- d'Or ). Le genre Sulorina a été conservé par Eschweiler paimi les Dei ma lo- cal pées. iMcjcr le réunit au genre PeUigera avec lequel il a en ell'ei quelques rapports d'organisation ; néanmoins as^ez de dissemblances justifient leui séparation. Les espèces du genre Solurina croissent à une grande élévation au-dessus de la mer. On en trouve là , oii depuis long- temps ont disparu les Pcltigèrts , qui se plaisent au contraire dans les lieux bas el humides. (a. f.) SOLPUGA. ARACiiN. Fabiicius donne ce nom au genre qu'Olivier a nommé Galéode. f\ ce mot. (g.; • SOMBOC. SOT. pkAîf. Syn. de Dracœna tenninalis à Banda. T^. Dbagonier. (b.) SOMBRE. BEPT. Espèce d'Agnme du sous-genre Lophyre et du genre Couleuvre. (b.) SOMERVILLITE. min. Brooke a décrit sous ce nom dans le Tome xvi du Journal de Brande , p. 274, un Minéral que l'cm trouve au Vésuve, associé à un Mica noir et à d autres substances ; il ressemble à l'Idocrase par quelques-uns de ses caractères extérieuLS, mais il en diffère par une dureté moins grande et un éclat plus vitreux dans la cassure transversale. Sa couleur est le jaune pâle ; ses for- mes cristallines se rapportent à la variété d'Idocrase qu'on nomme Uni- binaire: elles dérivent , selon Brooke, d'un oclaèdie à base carrée, dans le- quel deux faces voisines sur une même pyramide font entre elles l'an- gle de i54" 48 ', tandis que les faces de la pyramide supérieure s'inclinent sur celles qui leur sont adjacentes inféiieurtment de 65 °, 5o '. Cet oc- taèdre se divise par une coupe très- ne! te dans le sens perpendiculaire à l'axe; il n'ofFie au contraire aucun clivage sensible, parallèlement à cet axe. Traité seul au chalumeau, ce 492 SON Minéral deciépile et fond en un glo- bule grisâtre; avec le Borax, il donne un verre sans couleur. (g. bel.) SÛMION. BOT. CRYPT. ( Champi- gnons. ] C'est ie nom d'un genre éta- bli |jar Adanson pour quelques Cham- pignons que les mycogi apiies moder- nes ont rangé parmi les espèces du genre Hydnuin; tels sont les Hydnum occariu/n et oiblcidatum, Pers. , //. pectinatum jYnes. (a. r.) SOMMITE. MIN. Nom donné à la Néphéline, parce que c'est un des Minéraux les plus abondans à la Somma qui fait partie du Yésuve. (g. DEL.) SOMlVIOSE. rois. Nom scientifique d'un sous -genre proposé par Lc- sueur parmi les Squales. Ce sont des Aiguillais dont la tête est plus rac- courcie et^lus obtuse, el ce sous- genre n'est encore composé que d'une seule espèce qui vit sur la côte des Etats-Unis. (i-Ess.) SOMOINITE. MIN. Minéral trouvé avec ie Platine des Monts Ourals; il lessemble beaucoup à la variété de Corindon bleu qu'on nomme Sa[)hir. (g. dkl.) SONARD. OIS. L'un des noms vulgaires du Milouin. /^. Canard. (DR..Z.) SONCHDS. BOT. PHAN. y. Lai- TRON. * SONCORUS. BOT. PHAN. (Rumph , Jmb. T. V, tab. 69, fig. 2.) S^-n. de Kœmpfeiia Galanga. (b.) *SOMERILA. BOT. PHAN. Genre de la Triandrie Monogynie, L., éta- bli par Roxburgb , mais encore trop imparfaitement connu pour que ses affinités naturelles puissent être dé- terminées. Lindley l'a rappoité à la famille des Mélastomacées ; mais ses, caractères cssenîiels sont exprimés si succinctement, que nous ne pouvons avoir aucune idée à cet égard ; 00 lui attril)ue une corolle rosacée mono- péiale, profondément divisée eu trois lobes. Ce genre se compose de quatie espèces qui croissent au Bengale et dans le Népaul. Elles ont reçu les SON noms de Sonerila inaculata, emacu- lata, MoLuccana et squarrosa. (g. .N.) SONGAR. MAM, Petite espèce du genre Hamster, Mus Songarus , L. (n.) SONGE. BOT. PHAN, Les espèces de Gouets mangeables aux îles de Madagascar , de Mascareigne et de Maurice. Probablement dérivé de Songo qui, dans l'Inde, est Y Arum escu/entum y Li. (b.) SONI. MOLL. Adanson (Voy. au Sénég., pi. 10, fig. 6) a donné ce nom à une très -petite Coquille de son genre Buccin. Bruguière, dans l'En- cyclopédie, l'a décrite sous le nom de Buciinuin Soni. f. Buccin. (d..h.) SONICÉPHALE. ins. On a donné ce nom à quelques Insectes qui pro- duisent du bruit avec leur tête ; tel est entre autres \ Anobium pertlnax. (aud.) SONNANT OU SONNANTE, rept. batr. Le Bufo bombinans. F. Cra- paud, (b.) SONNERATIA. bot. phan. Genre de la famille des Myrtacées, tribu des Myi tées, et de la Polyandrie Mono- gynie, établi par Linné bis {SuppL, pag. 38) et offrant les caractères sui- vans : calice adhérent à la base de l'ovaire , campanule, à quatre ou six lobes aigus , à eslivation valvaire ; co- rolle nulle, ou quand elle existe, com- posée de pétales en nombre égal aux lobes calicinaux, alternes avec ceux- ci et étalés ; étamines nombreuses , à filets libres , à anthères presque rondes ; style filiforme , surmonté d'un stigmaie presque capité ; baie adhérente par sa base au calice per- sistant, du reste semi-supère, presque globuleuse , recouverte d'une écorce membraneuse, divisée en di^i à quinze loges séparées jiar des cloisons min- ces ; graines nombreuses , nichées dans une pulpe charnue, dépourvues (i'albumen , munies d'un embryon courbé , d'une radicule longue , de cotylédons foliacés, courts, roulés et inégaux. Ce genre a été nommé par Gaerlner Aubletia, nom qui a été ap- SOP pHquë à d'autres Pl'anles. Il ne ren- l'ernie que trois espèces qui croissent dans les Moluques et d'autres con- trées des ludcs-Orientales. Ce sont des Al bustes à rameaux tctragoues, garnis de feuilles opposées, entières, ovales, un peu épaisses, munies d'une seule nervure, et non pai semées de points glanduleux. Les fleurs sont terminales, oïdinaiiement solilaiies et fort grandes. La principale espèce est le Sunneratia acida, L. fils ; La- marck , Iliustr., tab. 4^0 ; Pagapale, Sonnerai, Voyages , pag. 16, tab. 10 et II ; Aubleiia caseuln/is , Gaertn., De fn/c/,, tab. 78; Mangium caseo- lare, \\um\'\\.j4nib. , 3, tab. 74; Btatliy Hheede; Hort. Hlalab., 5, tab. 4o,elc. Une nouvelle espèce a été décrite par Hamilton ( Traiis. Soc. Linii. , voL j5, p. 106) sous le nom de Sun- neratia apelala. C'est un très-bel Ar- bre , originaire du Bengale, et qui par sou poi t ressemble au Saule pleureur. (G..N.) * SONNETTE, moll. Même cbose que Cloche ou Clochette. P". ces mots. (b.) SONNEUR. OIS. Syn. du Pyrrho- corax Coracias. y. Pyrriiocorax. (DR..Z.} SONZES. BOT. PHAN. fFIaccourt.) Môme chose que Songe. J^. ce mot. (B.) * SOOJU. BOT. PHAjsr. F'- D01.IC. SOOTY. OIS. Ce nom, dans cer- tains voyageurs , désigne l'Albatros gris brun. fs.) SOPE. POIS. Espèce de Cyprin, f^. ce mot. (b.) SOPHAPt ET SOPHERA. bot. PHAN. Noms de pays devenus spéci- fiquement scientifiques d'une espèce de Casse du Uarfour , appelés quel- quefois dans le commerce Casse sau- vage. (B.) SOPHIxl. BOT. PHAN. Espèce du genre Sisjmbre. J^. ce mot. (b.) * SOPHIE. INS. Nom d'un Agrion dans l'Entomologie Parisienne de Geofifroy. (b.J SOP 493 SOPHIO. rois. L'un des noms vul- gaires de la Vaudoise , espèce du genre Able. F. ce mot. (b.) SOPHISTHÈQUE. bot. phan. (Commerson.) Syn. de Goinphia. V. ce mot. (G..N.) * SOPHONE. Sophona.G^v?<-x:. Risso désigne ainsi (Hist. nat. de l'Europe méiid. T. v, p. i5i) un nouveau genre de l'ordre des Uopodcs qu'il caracté- rise de la manière suivante ; corps ovale; abdomen plus étroit que le corselet; tète semi-circulaire ; yeux grands, arrondis, rappiochés, granu- lés. Antennes à plusieurs articles, les supérieures un peu plus courtes que les iuférieures; corselet à sept seg- mens , le premier fort grand ; douze pieds égaux; ongles très-couibes, ai- gus ; le dernier segmentde l'abilomen semi-circulaire ; appenriices foliacées égales. Ce genre ne contient qu'une seule espèce , c'est : La Sophone de Nice , Sophona nicœcnsis , Risso , lue. cit. Son corps eit de couleur de corne; les anten- nes, les pieds, le dernier article de l'abdomen et les appendices jjiunâ- tres; les yeux d'r.n noir pourpre. Longueur , 0,01 1 . Séjour, les régions des Algues; apparaît en hiver et au printeuips. Telle est la description que Risso donne de ce genre ; il n'eu donne pas de figure. (g.) SOPHORA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Légumineuses et qui forme le type de la tiibu desSopho- rées. Il se distingue par les caractères suivans : le calice est monosépale , subcampaniforme et à cinq dents ; la corolle est papilionacée; les dix éta- mines sont toul-à-fail libres ou légè- rement et inégalement soudées en- seinble par leur base. La gousse est très-allongée, étranglée de diftance en distance , polysperme et dépour- vue d'ailes. Les espèces de ce genre, au nombre d'environ douze ou treize, sont liés - variables dans leur port. Ce sont des Plantes lîerbacées , des Arbustes ou même des Arbres Irès- élevcs. Leurs feuilles sont inipa- 'i94 SOP ripinnées, et leurs tleurs forment des épis ou des grappes qui terminent les rainificalions de la tige. Nous avons adopté ce genre dans les limi- tes qui lui ont été assignées par R. Brown et De Candolle, qui en ont retiré plusieurs espèces pour les transpoiter dans d'autres genres ou en faire les types de genres nouveaux, comme VEdwarsia et VOrmosia. Le professeur De Candolle a divisé les espèces du genre Suphora en deux seciious : la première, sous le nom à'Eusuphura , renferme les espèces <\m ont les étamines entièrement li- bres ; ce sont la plupait des espèces du génie, La seconde, qu'il nomme Pseudosophora , ne se compose que du Sophoia Alopectiroides , L. , qui a les étamines diadelphes. Plusieurs des espèces de ce genre sont cultivées dans nos jardins ; mais parmi ces espèces il n'en e>t pas de plus inté- ressante que le Sophora du Japon, Sophora japonica , L. , Mant. , 68 ; Duham. , édit. nouv. , 5, tab. ai. C'est un grand et bel Arbre origi- uaiie de la Chine et du Japon. Son introduction en France ne remonte pas au-delà du milieu du siècle pré- cédent. En 1747, le P. Incarville, missionnaire à la Chine , en envoya des graines à Bernard De Jussieu. Ces graines réussirent parfaitement, €l devinrent l'origine de tous les in- dividus qui furent peu de temps après répandus en Europe. Le So- pliora du Japon peut s'élever à une très-grande hauteur. 1/écorce , qui recouvre ses branches et ses ra- meaux, est lisse et d'un vert foncé. Les feuilles sont alternes , imp.Hripin- nées, composées de six à sept jiaires de folioles ovales, aiguës, pétiolées et glabres. Les fleurs sont d'un laune pâle, disposées en grappes rameuses à l'extrémité des rameaux. Cet Ar- bte mérite d'être cultivé dans nos paies, à cause de la beauté de son port et de sa croissance très- rapide. * SOPHORÉES. Sophoreœ. 'bot. ÏHAN. L'une des tribus établies dins Ja famille des Légumineuses par SOP Brown, Dç Candolle et Sprengel. Elle est extrêmement naturelle et distincte, et renferme les genres à corolle papilionacée qui ont les éta- mines libres, le fruit non articulé, l'embryon crochu et les cotylédons foliacés. Cette tribu diffère des Cas- siées par sa radicule ciochue et non droite , des Lotées par ses étamines libres, des Hédysaiées par son fruit continu et non articulé. Pour l'énu- mération des genres qui la compo- sent, T\ LÉGUMINEUSES. (A. «.} *SOPrfRO]NlA. BOT. PiiAN. Nou- veau genre de la famille des Orchi- dées et de la Gynandrie Monandrie, L., établi par Lindley {^Bot. Regisl., u. IJ29) qui l'a ainsi caracléiisé: huit masses polliniques , parallèles antéiieurement et postérieurement, portées sur une caudicule double; an- thère terininab; operculaire , à huit loges; stigmate concave, à rostclle obtus; gynoslême libre, muni au sommet et de chac^ue côté d'ailes en- tières , connivent'js au-dessus de la crêle du labelle; celui-ci entier, lin- guiforme , soudé à sa base avec le gynostème , portant sur son m?lieu une crêle transversale; sépales pres- que égaux , imbiiqués , libres à la base. Ce genre appartient à la tribu des Vandées ; il e-t voisin de VOcto- meiia qui en dlQ'ère par ses masses polliniques, sessiles, son gvno?lême non ailé, son labelle trilobé , etc. Il ne renferme qu'une seule espèce, Su- phronia ceniua, Lindl., Ivc. cit., pe- tite Plante vivant sur les troncs des Arbres, parmi les Mousses , aux en- virons de Rio de Janeiio. Rœmer et Schiiiies [Syst. Veget. T. I, p. 482) ont publié, d'après lesma- nuscriis de Lichtenstein , une Plante du cap de Bonne-Espérance formant un genre qu'ils ont nommé Sop/iro- nia. Ker et Sprengel réunissent celle Plante au IFilsenia. T'. ce mol. (g. N.) SOPL POIS. Même chose que Sope. y . ce mot. (b.) *SOPSOPlYA. aoT. PHAN. Nom vulgaire au Bengale d'un Arbre qui SUR a ëlé rappoilë avec .ioule au genre Oxjcarpus de Loiireiio par F. Ha- iniilon (l/e/;2. ofSoc Tf'erii., vol. S, part. 2 , p. 545.) (G..N.) * SOPDBIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Scrophularinees et de la DiH^iiamieAiigiospeiinie, L , établi pai H.iinillon datislei'/'Uf/'/o/«W5/7t;/cB Nepalensis de Don , el offrant les ca- ractèieà siiivans : calice campanule, à cinq lohcs égaux ; élamincs saillan- tes , à anthères piofondemcut divi- sées en deux , a^ant les loges tubu- leuses , siériles ; stigmate indivis ; capsule bilocidaire , bivalve , poly- sperme; cloison parallèle , continue. Le Sopubia tiijida , Haniilî. , est une Herbe hérissée , à feuilles opposées , linéaires, ti es- étroites , trifides , à Heurs rouges , pédonculées. Cette Plante croît au Népaul. (g..n.) SOR.V. zooL. Ce mot en espagnol signifie propreuient Renard , d'où par corruption on l'a donné en fran- çais à divers Animaux que, dans les pays étrangers, les preinieis voya- geurs espagnols appelèrent Renard à cause de leur ressembLince plus on moins éloignée. Ainsi Flaccourt appelle ainsi les Tenrecs de Mada- gascar, Humboldl des Quadrumanes du Nouveau-Monde , el les matelots jusqu'au Milandre , espèce de Squale. Le nom de Zorilles (f^. Makte) n'a pas d'autre origine. Il signifie petits Renards. (b.) SORAMIE. Soramia. bot. phan. Aublet (Guian., i, p. ôSj , tab. arg) a décrit et figuré, sous le nom de Soramia gui aneiisis , un Arbrisseau grimpant qui croît sur les bords de la rivière Sinamari dans la Guiane. Schreber a changé le nom géné- rique de celte Plante, et lui a donné celui (^e Mappia. Willdenow l'a pla- cée dans le genre Telracera en la nommant 2\ ubovata. Enfin De Can- dolle {Syst. Veget. , i, p. 4o6 ) Ta réunie avec doute au Duliocarpus. V. ce mol. (g..n. / SORANTHE. bot. phan. (Saiis- soii 49f> bury.)Svu. de Sorocephalus , Rob. Brown. r . ce mot. fG..N.) SORBIER. Sorbiis. bot. phan. Ce genre, établi par les anciens bota- nistes , avait été réuni pir Gaei ttier avec les Poitiers, dont eu effet il ne se distingue par aucun caractère im- portmt. Cet exemple a été suivi par Jolin Lindley , dans son excellent Mémoire sur la tribu des Fomacées , el par le professeur De Camlolle. Ainsi donc le genre Su/bus ne doit plus être considéré que comme une simple tribu des Poiriers , qui se dis- tingue |iar une corolle formée de pétales étalés , par (les styles qui va- lienl de deux à cinq , et par un fruit globuleux ou lui biné, offrant de lieux à cinq loges dont les parois sont cartilagineuses. Les espèces qid forment cette tribu sont remarqua- bles par leurs leuilles imparipinnées ou simplement divisées et pinnali- fides , et par des fleurs blanches, petites et disposées en corymbes ter- minaux. Parmi ces esi)èces , nous m.^nlionnerons la suivante : le Son- lîlER domestique OU CoRMIER , Sor- bus domestica , L. , ou Pynis Sorbus , Gaertn., 2, p. 45, tab. 87. C'est un Arbre très- élevé qui croît naturel- lement dans nos forêis et que nou.s cultivons aussi dans nos haies et nos vergers. Ses feuilles , alle.nes et im- paripinnées , se composent de sept à huit paires de folioles dentées et blanchâtres en dessous. I^es fleurs sont blanches et en corymbes. Les fruits, qu'on désigne sous le nom de Cormes ou Sorbe.-^ , sont de petites poires presque globuleuses, rougeà- tres , extrêmement âpres avant leur parfaite maturité , mais se ramollis- sant à la manière des nèfles et en prenant à peu près la saveur. Dans les campagnes f)n en retire une bois- son fermentée analogue au cidre. Le bois de Cormier est très-dur, rou - geâtre , et recherché par les ébé- nistes. C'est avec ce bois que l'on fait les rabots et autres outils -Je menui- serie. On cultive aussi dans les jardins 496 SOR le Sorbier des Oiseaux , Sorbiis au- cuparia, L., et le Sorbier hybride , Sorbiis hybiicla, L. , qui daus Tau- tomne lonl un effet très-pittoresque, à cause de leurs corymbes de petits fruits d'un i ouge éclatant. (a. r.) * SORBIQUE. MIN. V. Acide. SORBUS. uoT. PHAN. 7'^. Sorbier. SORCIÈRE. zooL. Une Murène parmi les Poi:-.îons ; le Truchiis majtis et le Trochus Ziziphinus parmi les Mollusques; les Manthes parmi les Orthoptères. (b.) SORCIÈRES. INS. r. Devin et Devineresse. SORDAW ALITE, min. C'est le nom sous lequel Nordeuskiold a dé- crit un Minéral noir, ayant l'appa- rence du Chaihon, et qui se liouve près de la ville de Soidawala, en Finlande , dans le roc sur lequel l'é- glise est bâtie. Sa ressemblance avec le Grenat noir de Swaphawara , ana- lysé parHisinger, l'avait fait regar- der d'abor;i comme un Grenat méla- nite massif; mais on ne peut douter que ce ne soit une espèce distincte, d'après la description et l'analyse qu'en a données Nordeuskiold, Jour- nal Philos. d'Edimbourg , T. ix , p. 162. La Sordawalite se présente en masse comii/acte sans aucun indice de clivage. Elle est plus dure que le Fluorile et même que l'Apatite , mais elle est rayée par le Quartz. Sa pe- santeur spécifique est de ;j,55. Elle est absolument opaque; sa couleur est le noir tirant quelquefois sur le grisâtre ou le verdâlre; sa poussière est grise; son éclat est vitreux, et passe au métalloïde. Elle est facile à casser , surtout daus un sens perpen- diculaire à la directiou de ses cou- ches; sa cassure est conchoïdale. Elle devient rou^eâtre par une longue exposition à l'air; clinuffée seule dans le raatras , elle dégage une grande quantité d'eau ; sur le char- bon , elle fontl , sans se boursouffler , en un globule noirâtre, et avec ad- dition de Borax, eu un verre d'une SOR teinte verdâtre. Elle est en partie so- luble dans l'Acide murialique. D'après l'analyse de Nordenskiold, elle contient sur cent parties , Silice , 49,40; Alumine, i3,8o; Magnésie, 10.67; Peroxide de Fer, 18,17; Acide phospliorique , 2,68; Eau, 4,58. La Sordawalite a été trouvée en lits d'un demi-pouce d'épaisseur, dans uneRoche lrapéeune,à Sorda- wala , daus le gouvernement de Wi- borg , en Finlande. (g. DEL.) SORE. BOT. CRYPT. {rougères.)On donne ce nom aux amas de capsules de formes diverses qui se trouvent sur la surface inférieure des feuilles des Fougères, particulièrement dans la tribu des Polypodiacées. Ces sores ou groupes de capsule sont tantôt nus et tantôt recouverts par un tégu- ment membraneux. P'. Fougères. (ad. 15.) SORÉDIE. Soredia. bot. crypt. {Lichens.) Linné et Hedvvig ont re- gardé comme organes maies des corps de foime vaiiable , plus ou moins pulvérulens, plus ou moins saillans, qui se remarquent sur le thalle de certains Lichens. On croît que ces Sorédies peuvent servir à la propa- gation , ce qui leur a valu le nom de Propagulcs que leur donnent cer- tains auteurs. Nous pensons que tou- tes les paities du Lichen sont sus- ceptibles de reproduire l'individu. Le th;dle des Parmelia , des Slicla , des Usnées, des Ramalines, etc. , est fréquemment envahi par des Soré- dies. (a. F.) SOREL f VERT et ROUGE ). BOT. PHAN. Variétés de Cotonnier, f^. ce mot. (B.) SORELL. POIS. (Delaroche.) Syn. de Caranx Trachiirits , Lacép., aux îles Baléares. /^. Caranx. (b.) SOREX. MAM. Nom latin du genre Musaraigne, f^. ce mot. (is. g. st.-h.) SORGHO ET SORGHUM. bot. PHAN. f^. Anoropogon et HOUQUE. SORTA. bot. PHAN. (Adanson.) f^. EUCLIDIE. SUR SORICIENS. Soricii. mam. Des- niarest avait anciennement formé sous ce nom une pclile famille de G;irnassieis qui renferment les genres Musaraijjfue , Desnian , Scalops et Cln-3'socli!ore. P^. ces mois. (b.) SORFNDEIA. bot. phan. Genre de la famille des Térébinthacées, éta- bli par Du Pelil-Thouars ( Gênera Madag., pag. 24), et offrant les ca- raclères suivans : fleurs polygames, dioïques; calice urce'olé, à cinq dents; corolle a cinq pétales lancéolés, élar- gis à la hase, à estivalion valvaire. Les fleurs mâles ont seize à vingt-liuit éta- niiucs insérées sur le fond du calice. Les hermaphrodites ont cinq élaini- nes stériles, à filets courts; un ovaire conique; trois stigmates scssiles. Le fruit est une drupe renfermant un no^au oblohg, comprimé, filamen- teux; la graine contient un embr_^cn nu et épais. La Plante qui sert de type à ce genre est un petit Arbuste {Sori/u/eia madagascarieiisis), à feuil- les alternes, impiripinnées , à fleurs petites, en grapjies axillaires. 11 croît à Madagascar oii on lui donne vul- gairement le nom de Manguier à grappes, à cause de la ressemblance de son fruit avec celui du Manguier. R. Biown, dans sa Botaniq .e du Congo, a mentionné une espèce nou- velle [S. a/ricana , D. G.) , mais dont il n'a pas donné de description. (G..N.) SORMET. Sormettis. moli,. C'est à Adin.ion que l'on doit la connais- sance du Sonnet; depuis lui, cet Animal singulier n'a pas été retrouvé et observé ; il fut même pour ainsi dire oid:>lié. Cuvier fut le premier qui le considéra connne une espèce de Bullée ( Règne Animal, pag. 099), et Férussac, dans ses Tableaux systé- matiques des Animaux Mollusques, a pru|)osé d'en faire v\\\ genre distinct des BuIlét'S et de dédier à Adauson l'espèce unique qui soit connue. La- treille ( Fam. nat. du Kèg. Anim., pag. 177) adopta le genre Sormet de Férussac qu il laissa à cote des Bulles et des BuUées. Blainviile, par les niê- TOME XV. SOR *97 mes raisons probablement que Fé- russac, a établi aussi dans son Traité de Malacologie le genre Sormet et il a dédié à Adanson l'espèce de ce genre. Plus tard, à son article Sormet du Dictionnaire des Sciences naturelles Blainviile n'ayant pas eu connais- sance de ce que nous venons de rap- porter , a cru être le premier et le seul qui en eût parlé; mais, comme on le voit, c est une erreur. Le genre Soimel n'est qu'incom- plètement connu et seulement d'a- près la descriiition d'Adanson ; on ne peut douter qu'il ne soit très-voi- sin des Bollécs. Sa coquille, tiès-pe- tite , unguiformeymince et transpa- rente, offre de l'analogie avec celle des Bullées ; elle ne recouvre non plus qu'une petite partie de l'Ani- mal ; celui-ci est demi-cylindrique, plat en dessotis oi" existe un plan lo- comoteur entouré d'un sillon; mais il n'y a ni tête, ni tentacules, seule- ment une ouverture buccale anté- rieure et une plus grande, latérale et postérieure, qui est l'enl-rée de-la ca- vité branchiale. Adanson dit que les excrémens sortent par celte ouverture branchiale, ce qui est peu croyable, à ce que pense Blainviile. Comme on le voit,, le genre Sormet a besoin , pour être confirmé , d'être un peu mieux connu. Il n'est pas rare, à ce qu'il pa- lait; nous recommandons aux voya- geurs qui vont au Sénégal de le cher- cher dans les sables de 1 embouchure du Niger oii il vit à un pouce de pro- fondeur. (D..n.) SORMULE. POIS. L'un des syno- nymes vulgaires de Surmulet. F. MUJLLE. (b.) SOROCEPHALUS. bot. phan. Genre de la f.unille des Protéacées et de la Tétiandrie Monogynie, L., éta- bli par R. Browu [Tro/isac/. Linn. Soc, 10, p. iSg) qui l'a ainsi carac- térisé :' calice quadiifide^ t"»-'!, ciduc en totalité ; stigmate vertical, en ior- me de masque ; noix ventrue, bi'iève- menl péilicellée ou échaucrée à la base ; involucre composé de trois à six folioles placées à peu près sur un 5i 498 SOR seul rang, renfeimaut une seule fleur ou lia petit nombre défini de fleurs , ne changeant point après la fructifica- tion ; réceptacle dépourvu de paillet- tes. Ce genre est 1res- voisin, par son port et ses car;iclcres , du genre Spa- lalla; il ei) tlitrère cependant par -^on stigmate vertical et son calice toujours régulier; il se compose de neuf es- pèces qui croissent toutes dans l'Afri- que australe, près du cap de Bonne- Espérance, ïliunberg en avait décrit deux sous Tes noms de Prutca la- nala et P. inibiicata. Les autres sont de nouvelles espèces décrites par Brown. Ce sont des Arbrisseaux à branches effilées, garnies de feuilles éparses , filiformes ou planes , indi- vises, les inférieures rarement épar- ses , bipinnatifldes*. Les fleurs sont légèrement purpurines , renfermées dans des invoiucres presque sessiles, accompagnés d'une seule bractée et ramassés en un épi capiluliforme. (G..N.) SORON. MorL. Nom sous lequel Adanson (Voy. au Sénég., pi. 2, fig. 3) désigne une petite espèce de sou genre Lépas. Gmelin lui a donné le nom de Patella nivea. (D..11.) SOROSE. BOT. PiiAN. Le profes- seur Mirbel appelle ainsi le fruit du Figuier , du Dorslenia , du Muitimia, etc. Il se composa d'un réceptacle charnu, globuleux ou pyriforme, réiréci à son sommet en une très- petite ouverture, ou élargi et presque plan, et sur la surface interne du- quel sont imi)lantées un grand nom- bre de fleurs femelles qui se chan- gent en de petits fruits crustacés. (A.B.) SORROCUCO. nEPT. oph. On ne sait encore à quel genre appartient le Serpent très - venimeux du Brésil désigné sous ce nom vulgaire, (b.) SORS. OIS. Eu terme de faucon- nerie on nomme ainsi les jeunes Faucons; les vieux s'appellent Ha- gards. V. Faucon. • (b.) SORTRAEV. MAM. Nom danois du Loup noir, Caiiis Lycaon. K. Chien. '' (as. g. st. -h.) SOU SORY. MIN. Suivant Brongniarf > le Sory des anciens serait un Sulfate de Cuivre, provenant de la décom- position du Chalcilis ou Cuivre pyri- tciix que l'on tirait de Chypre ou d'Egypte. Sa consistance était spon- gieuse; il avait un aspect gras quand on le bro\ait, et une odeur nauséa- bonde, (g. DEL..) SOSO. BOT. PHAN. Nom vulgaire, au Mexique , du Jf'igaiulia ureiis de Kunth. /'. VViGANDIE. (g.n.) SOT. POIS. L'un des noms vul- gaires de la Raie oxyiliihque. (b.) SOTART. OIS. Nom vulgaire de la Bécasse. F", ce mot. (on.-Z.) SOTERIAD. POIS. On ne sait plus ce qu'était ce Poisson fort estimé sur les marchés de Paris vers le douz.ième siècle. (b.) SOTTELITTE. ois. L'un des sy- nonymes vulgaires du Guignard. V". Pl,uvier. (DR..Z.) SOUBEYRANIA. bot. piian. Le" genre formé sous ce nom par Nccker, et quia pour type le Barleria. crislala, n'a pas été adopté. (g..n.) SOUBUSE. OIS. On a long-temps regardé sous ce nom, comme espèce distincte, la femelle du Busard Saint- Martin. V'. Faucon. (dr..z.) SOUCHET. OIS. Espèce du genre Canard. Celte espèce est devenue pour Cuvier le type d'une sous-division du genre Canard dans son Règne Anim il. /^'. Canard. (dr..z.) SOUCHET. Cy peins, bot. piian. Genre de la famille des Cypéracées et de la Trianilrie Mouogyuie, L. , qui se compose d'im nombre extrê- mement considérable d'espèces dis- persées dans toutes les régions du globe , mais réunies en plus grand noinhie dans les contrées chauiles et huundes de l'Uide et de l'Amérique méridionale. Les caradèies princi- p;nix de ce genre sont les suivans : ileuis hei ma[ihrodiles, disposées en épillets multiflores, allongés, com- posés de fleurs sessiles, alternes et distiques ; chaque fleur elle-même se sou compose d'une écaille , d'une à trois étamines , d'un ovaire triangulnire surmonté d'un style simple inférieu- rement , divisé à s;i pai tie supétiouic en deux ou trois btiguiales subulés et poilus. Le Iruit e.st un akène tii;uj- gidaiie, nu , c'cst-à-diie sans écailles ni soies hypogynes; ailes ou pédoncules , mais diver- sement groupés sur la partie supé- rieure des rayons d'une ombelle simple, aceomj>;igiiée d'un involucie, de plusieurs feudUs; plus raiement les épillets sont réunis en une sorte de tête, l^e nombre des e-pèces de ce genre excède deux cents- Parr.ii ces espèces nous citerons les sui- vantes : Le Sot'cnKT x.ong ou odorant , Cyperus lungtis , L. C'est ime espèce assez conmnine dans les lieux humi- des de l'Europe. Ses îi^es souterrai- nes ou racines sont raïupanles, ra- meuses, et donnent naissance à des chaumes triangulaires , de deux à SOU *99 trois pieds de hauteur, portant des feuilles étroites, linéaires et comme carénées ; ses fleurs foi ment une om- belle .simple , loiigi:e de cinq à six pouces, composée d'un grand nom- bre de rayons; les épillets sont li- néaires et rorn)és d'écaillés très-rap- piochées les unes des autres. Les souches souterraines de cette Plante ont une oiieur aiotnalique et agréa- ble , une saveur ainère et également aromatique : autrefois on les em- ployait en médecine comme toniques et excitantes. Les parfumeuis s'en servent encore pour l'aire des poudres odoriiiiies. Le SoLCHET ROND , Cj'perus rotun- dtis , L. , est une autre espèce res- semblant beaucoup à la précédente qui, comme elle, croît en Lurope, mais qui piésenle siu' ses liges sou- terraines des tubercules' renflés et charuus dont la s.iveur est acre et amère. Une autre espèce du même genre, Cyperus esculenti/s , L. , pré- sente des tubercules analogues; mais Ceux-ci ont une saveur douce et agréable, et on les mange dans les pays oii croît cette espèce, c'est-à- due dans les régions méditerranéen- nes. [X.-R.) SOUCHETS. BOT. PHAN. PourCy- péracées. F . ce mot. (b.j SOUCL OIS. L'iin des synonymes vulgaires de Roitcltt. /^. Sylvie. (D1Î..Z.) SOU<"L iNs. Ce nom a été donné p.ir Geofl'roy aux Culiades hyale et edusa. J^. CoXiiADE. (g.) SOUC[. Caieiulula. bot. piian. Genre de la fmiille des Synauthé- rées , et d.otil H. Cassini a formé le type d'une Iribu particulière sous le nom deCALENDULÉES, apiès en avoir retiré plusieuis espèces pour en for- mer gcuies p;n liculir-is. Voici les caiac'ères du gi-ure Souci : les capi- tuler sont ladiés; I involticre est couiposé de deux rangées d'écaillés linéaires ; le réceptacle est nu et planj les demi-fleurons de la circonférence sont en grand nombre , composés d'un limbe plau et tridenté, et d'un 5oo SOU tube court; îls sont femelles; l'ovaire est irregulier , concave et lisse inté- rieurement , convexe et rugueux à l'extérieur; les fleurons du centre sont reguliei s et pu reincnt mâles avec un rudiment de pistil; les IVui'.s, qui occupent la circonférence du capi- tule , sont très-inégiiliers ; ils sont plus ou moins recoui hés à leurs deux bouts vers le côté interne; quelque- fois ils se pi olongent latéralement en foi me d'ailes également recourbées, lisses, tandis que la partie dorsale du fruit est rugueuse et inégale. Les espèces de ce genre sont des Plantes herbacées et annuelles, portant des fleurs jaunes , disposées en capitules solitaires; elles sont plus ou moins velues /visqueuses , et i épandenl une odeur assez désagréable. On trouve dans nos champs cidiivés et nos vi- gnes les deux suivantes : Calendula arpensis , L. , petite Planle très-com- mune dans les vignes et les champs aux environs de Paiis; et Calendula officinal is , ou Grand-Souci, beau- coup plus grande dans toutes ses parties , ayant ses fleurs d'un beau jaune orangé. H. Cassiuj a formé plusieurs gen- res nouveaux avec des espèces au- paravant placées dans le genre Ca- lendula. Tels sont les genres : Blcxium qui a pour type le Calen- dula fruticosa , L. ; Metcoiina , qui renferme les Calendula pluvialis , hy brida, lumenlosa , etc.; Jmoldia, le Calendula chrysanthcmifolia de Venlenal; Casialis , le Calendula flaccida de Ventenat , etc. /^. ces mots. (a. r.) SOUCOUPE. ]îOT. CRYPT. Paulet, dans sa bizarre nomenclature, nom- me SoucoupjE d'eau douce, Soucoupe DE LIÈGE, Soucoupe a segmens, des Agarics et des Pezizes. (b.) * SOUCOURKOUS ET SOUCCUR- RYS. P.EPT. INoms de deux énornies Reptiles , de génie indéterminé, mais paiaissant être des Ophidiens, nui vivent dans quelques lacs du Biésd. Les Soucouvrous ne ditfèrent desSou- courrys que parce que les premiers SOU sont bleus , et les seconds gris. On a tué, dit-on ( Nouv. Ann. des voy. , jaiivicr 1820 J quelques individus dont la longueur était de soixante pieds. (is.o.ST.-ii.) SOUCllOUROU. OIS. .inas dis- cors, L. Espèce du genre Canard, sous-division des Sarcelles. >^^. Ca- NAKD. (b.) SOUCROURETTE. ois. Femelle de la Sarcelle de Cayenne , espèce du genre Canard, f^. ce mot. (b.) SOUDE. Salsoln. bot. phan. Genre de Plantes de la famille des Alripli- cécs et de la Penlandrie Digynie , L. que l'on peut reconnaître aux carac- tères siiivans : le calice est formé de cinq sépales cohéiens entre eux par leur base, persislans et munis à leur face interne d'un appendice foliacé qui prend de l'accroissement après la floraison et recouvre le fruit. Les étamines , au nombre de cinq , sont bypogynes, exserles et opposées aux sép.des. L'ovaire est sessile , globu- leux , à une seule loge contenant un seul ovule suspendu au sommc't d'un podosperme filil'oruie qui naît de la base tic la loge ; le style est simple, terminé par deux sligmalcs filifor- mes et glanduleux. Le fruit est un akène déprimé, recouvert par le ca- lice, dont le limbe est étalé, souvent scaneux, et dont la partie inicrno porte un appendice membraneux qui recouvre le sommet du fruit. La graine a la même forme que le pcii- caipe qui la recouvre. Son tégiimeni est mince et revêt immédiiilement un embryon cylindrique, filiforme, roulé en spirale sur lui-même. Les espèces de ce genre sont (bit nom- breuses. Elles abondent surtout sur les bords de la mer et dans les marais salins. Ce sont des Plantes herbacées ou sous-liulescentes, ayant des feuil- les pi tites , étroites , charnues , quel- quefois épineuses à leur sommet; des fleurs ti ès-petiles , peu apparen- tes, verdâtres , miinirs de br;iclées , et placées à l'aisselle des feuilles ou au sommet des rameaux. On a retiré de ce genre quelques espèces dislin- sou guées par leur calice charnu à sa base, leur embryon dressé cl uon horizonlal , pour en former un genre particulier sous le nom d' .'/nabasis. V. ce mot. Les espèces de Soude, mais plus particulièrement les Sal- sola Soda , S. saliva et vS. Kali, four- nissent par leur incinération le sous- carbonale de Soude dont on fait un si grand usage dans les arts. Pour cet efl'et , non-seulement ou recueille ces Plantes sur les bords de la nier, mais encore on les cultive dans les terrains salins. (a. B.) SOUDE. cniM. et min. Substance alcaline provenant de la combinai- son de l'Ovigène avec le Métal liommé Sodium. On lui donnait ancienne- ment le nom d'Aldali minéral , pour la distinguer de la Potasse, que l'on appelait Alcali végétal; ces dénomi- nations étaient foi t impiopres , puis- que la Potasse et l:i Soude se rencon- treut toutes deux clans les \égétaux et dans les Minéraux. Celle-ci existe ea efïet dans un grand nombre de Végétaux marins; toutes les espèces du genre Salsula peuvent en donner, et l'on en retire aussi des Algues et des Fucus. On ne la trouve jamais à l'état (le pureté dans la nature; elle est toujours à l'état de sel, et com- binée le plus souvent avec les Acides carbonique, hydiochlorique , sulfu- rique , nitrique, borique, oxalique, et avec la Sdice. On l'a regardée comme un corps simple jusqu'en 1807 , époque à laquelle Davy la dé- composa par le moyen de la pile, et parvint à en extraire le Sodium , Mé- tal qui est solide à la température ordinaire , mou et ductile comme la cire; d'un blanc d'argent irès-ëcla- taut; un peu plus léger que l'Eau ; fusible à 90° centigrades; volatil, mais moins que le Potassium ; absor- bant rOxigène, et décomposant su- bitement i'Eau à la température or- dinaire. Projeté sur ce liquide, il y brûle en tournoyant, développe du Gaz hydrogène et se transforme en Alcali, mais sans produire d'inflam- mation comme le fait le Potassium. SOU bo\ La Soude est un Protoxide de Sodium, composé d'un atome de Métal et de deux atomes d'Oxigène, ou en poids de 74 de Sodium et 2b d Oxigène. Elle est blanche, très-caustique, dé- liquescente et par conséquent soluble dans 1 Eau pour laquelle elle a ime grande alîitiilé. Exposée à l'air libre , à la température ordinaire , elle en ab-orbe d'abord l'humidilé et l'Acide carbonique, mais bientôt elle se des- sèche et s'efHeurit, en quoi elle diffère de la Potasse. On peut encore distin- guer ces deux Alcalis l'un de l'autre, en versant leurs solutions dans une dissolution de Platine : la Soude n'y produit point de précipité; la Potasse en donne un qui est jaune. Combinée à l'Acide carbonique, elle donne le sous-carbonate de Soude que l'on retire immédiatement des Végétaux , ou que l'on fabrique au mOyen du sulfate de Soude du commerce : ce sel est employé pour les lessives, pour la fabrication du verre et du savon dur. Combinée avec les Acides bo- rique, hydrochlorique , nitrique et suU'urique , la Soude forme aussi des sels, qui ont leur existence dans la nature , et dont nous allons présenter ici l'histoire en peu de mots. Soude BORATÉE, vulgairement Bo- rax et Tinckal. Substance d'une sa- veur douceâtre, soluble dans l'eau , remarquable par son extrême fusi- bilité qui la fait rechercher dans les arts ; exposée à la simple flamme d'une bougie , elle se boursoufiie et se réduit en un verre transparent ; elle est d'une transparence gélati- neuse; sa pesanteur spécifique est de 1,74. Dans la nature, le Borax ne se présente qu'en masses informes plus ou moins impures, provenant de l'é- vaporation des eaux dans lesquelles il est ordinairement en solution : les cristaux de Borax, que l'on rencontre dans le commerce, sont des produits de l'art ; ces cristaux sont des prismes à six ou à hidt pans, terminés par des sommets irréguliers; ils dérivent d'un prisme rectangulaire oblique, dont la base est inclinée à l'axe de 106° 5o'. Suivant Gmelin , le Boras 503 sou est composé d'Acide borique , de Soude et d'Eau dans les proportions suivantes: Acide borique, 36; Soude, 18; Eau, 46. Le Borax , qui est employé princi- palement dans les arts et dans quel- ques opérations métallurgiques com- me fondant, à cause de sa grande fusibilité, était autrefois entièrement tiré de l'Inde oix il paraît qu'il existe tout formé dans certains lacs qui avoisinent les montagnes du ïliibct; ces lacs ne reçoivent que des eaux sa- lées et gèlent la plus grande partie de l'année, à cause de leur position éle- vée ; 1^ Boi ax forme des couches cris- tallines au fond et près de leurs bords, tandis que vers le milieu on ne trouve que du Sel marin. Le Boiax brut de l'Inde nous arrive envelojipé d'une matière grasse , dont l'objet est de garantir ce Sel du contact de l'air qui le fait effleurir. Depuis quelques années, on fabrique le Borax en Eu- rope avec les eaux des Lagonis de Toscane ; ces eaux sont chaigées d'A- cide borique, auquel il suffit de four- nir la base alcaline. Soude carbonatée , vulgairement Natron. Substance soiuble dans l'eau, efflorescente à l'air, ayant une saveur uiineuse, verdissant fortement le si- rop de violettes et faisant efferves- cence avec les Acides. On ne la trouve point cristallisée dans la nature; elle n'existe qu'en solution dans les e.iux de ce! tains lacs, ou en efflorescences pulvérulentes sur leuis bords Les cristaux qu'on en obtient par l'art , sont des octaèdres à base 1 bombe. Le Natron est foi mé d'un atome de bi- carbonate sec de Soude, et de vingt atomes d Eau ; ou en poids. Soude, 22 ; .\cide caibonique, 1 5,eiEau, 63. Le INatrou abonde en Eg\ pte , dans une vallée qui porte le nom de Vallée des lacs de Natron , et qui est située à vingt lieues du Caire, Suivant Bcr- thoUet, il s'y forme journellement par la décoiuposition réciproque du Sel commun et du carbonate de Chaux que renferment leurs eaux saumâlres. Les lacs de INatron se trou- vent au milieu d'un terrain calcaire SOU qui renferme très-probablement des dépôts de Sel gemme. Les lacs natri- fères de Debreczin en Hongrie se trouver. t également dans le voisinage de moniagnes calcaires, près desquel- les existent des dépôts salifères consi- déiabîes. Le Natron se présente aussi sous la forme d'effloresceuces neigeu- ses à la surface du sol dans les plai- nes , sur de viedies murailles , dans les caves des villes , eic. — Les prin- cipaux usages du Nation , qui est connu dans le commerce sous le nom de Soude, sont d'entrer dans la com- posilion du verre, et de former avec I huile la base des s.tvous durs. Une grande partie de? Soudes du com- merce sont aujourd hui préparées ar- tificiellement. Il existe une autre espèce de car- bonale de Soude, qui paraît être un quadri-caibonale aqueux , mélangé de bicarbonate ; il n'est point efflo- rescent comme le premier, et ses cris- taux dérivent d'un prisme recl cngu- laiic à base oblique. On le trouve à la surface du sol , en masses solides, striées, auprès de Sukena , dans le Fezzan , en Afrique; il est connu dans le pays sous le nom de Troua. II est assez dur et assez inalléiable à l'air , pour qu'on l'emploie comme pierre de- consli uclion. llivcro et Boussingault ont trouvé, d^us l'Amé- rique du Sud , un Sel nommé Uroo par les naturels, et qui a beaucoup d'analogie avec le Trôna d'Ali ique. C(5t Urao existe en assez grande quan- tité dans une lagune située près de Mérida. La couche de ce Sel est re- couverte par une Argile au milieu de laquelle se trouve disséminée une autre es|iècti minérale découverte par Boussingault et qu'il a nommée Gay- Lussite Elle est composée de carbo- nate rie Soude, de caibonate de Chaux et d'Eau ; elle est blanche, translu- cide , et cristallise en prismes rhom- boïdaux obliques, dont les pans font un angle de 70" '/i. Soude iiydrochloratée ou mu- RiATÉiî , vulgaiicment Sel gemme. Sel commua et Sel marin; regardée aujourd'hui par les chimistes comme sou uti chlorure de Sodium. C'est une substance facile à reconnaîlie à la saveur qui lui' est p;'()pre ; celle sa- veur est iVaîclie , salée , agréable, et la fait rechercher des Atiiiiinux. Le Sel gcmuie se piéienlc toujours en masses cristallines , ayant souvent une structure laniinaiie qui conduit au cube pour forme primitive ; quel- quefois ces nia-^ses ont une texture lamellaire, grenue ou fibreuse. Le Sel gemme est moins dur que le car- bonate de Chaux; il pèse spécifique- inont 2,1 a. Il est parfaitement lim- pide , quand il est pur ; son éclat est vitreux; exposé au feu, il fond sans altération et se volatilise à une haute tempéralure.Il cstsoluble dans l'eau : l'eau chaude n'en dissout guère plus que l'eau froide. Mélangé avec le Per- oxide de Manganèse et traité par l'A- cide sulfui ique, il dégage du Chlore, Il est composé d'un atonie de Sodium et de quatre atomes de Chlore , ou en poids, de Chlore, 60 et Sodium, 4o. — Le Sel gemme se présente quel- quefois ciistallisé régulièrement sous les formes ordinaires du système cu- bique : les plus communes sont celles du cube et du cubo-oclaèdre. On ob- tient la forme octaédriqne eu faisant cristalliser ce Sel dans l'urine. Dans les salines oîi l'on se le procure par l'évaporalion des eaux , ou l'obtient sous la figure d'une trémie , sorte de pyramide quadrangulaire creuse et renversée , composée de cadres dé- croissans et appliqués les uns sur les autres , et dont les bords sont formés de petits cubes réunis eu ligue droite. C'est la variété connue sous le nom d'Lifundibulifcrme ; elle ne s'est point encore offerte dans la nature. — Le Sel gemme se rencontre plus communément en masses volumineu- ses à structure laminaire ou grenue, ou en veines composées de fibres plus ou moins déliées , droites ou si- nueuses. Il est parfaitement limpide et incolore quand il est pur ; mais il se colore accidentellement en louge, en bleu et en gris par le mélange d'une certaine quantité dii matière argileuse ou bitumiueuse. SOU &o5 Le Sel gemme se présente natu- rellement sous deux états différens , en bancs ou amas plus ou moins con- sidérables dans le sein de la terre , et en dissolution dans certaines eaux, telles que celles des sources salées , des lacs salés et de la mer. Le Sel, sous forme solide et qui ost connu plus particulièrement sous les noms de Sel gemme ou Sel marin rupcstie, n'existe point dans le sol primitif; îl ne commence à se montrer que dans les dernières couches du sol intermé- diaire ; il est subordonné aux Calcai- res et aux matières arénacées de cette période, et se trouve toujours accom- pagné de sulfate de Chaux anhydre ou Karsténite. Les salines de Bex en Suisse, de Cardona en Espagne, sont rapportées à cette époque de forma- tion. Dans le sol secondaire, le Sel gemme se montre d'aboid dans les dépôts calcaires (Zechslein) , qui re- posent immédiatement sur le Giès houiller, puis au milieu du terrain de Grès bigarré, au-dessous du Mus- chclkalk. C'est dans ces deux posi- tions que se présentent les plus gran- des masses connues de Sel gemme : elles ne forment point de couches distinctes au milieu des Calcaires ou des Grès qui composent la partie prin- cipale de cei terrains ; mais elles sont subordonnées à des couches d'Argiles qu'on nomme Salifères , parce qu'el- les caractérisent les dépôts de Sel gemme, comme les Argiles schisteu- ses et impressionnées caractérisent lesdépôts de Houille. Ces Argiles sont généralement grises, quelquefois bru- nes ou d'un rouge de brique , et elles sont presque toujours mélangées dune petite quantité de carbonate de Chaux. Elles renferment aussi des couches subordonnées de Gypse gre- nu , mêlé quelquefois de Cdcaire fé- tide et de Doloinie. Les débris orga- niques y sont rares; cependant on y a observé du Lignite en fiagmens épars, des feuilles de Plantes dicoty- lédones, de petites Coquilles multi- loculaires et des fragmens de Madré- pores. C'est à ces dépôts d'Argile que l'on rapporte les mines de Sel du Soi SOU Tyrol et du Salzbourg , celles de INorwich en Angleterre, de Vie dans le département de la Meurlhe en Fran- ce , et de VVieliczka en Pologne. Les bancs ou amas de Sel gemme ont quel- quefois une puissance telle, qu'on n'a pu les traverser en enlier; telle est, par exemple , la masse de Sel de VVic- iiczka , dont l'épaisseur est encore inconnue. Ordinairement cette puis- sance varie depuis quelques cenlimè- tres jusqu'à douze et quinze mètres. Il n'est pas encore bien prouve qu'il exisie du Sel gemme dans les terr;iins postérieurs à la Craie, comme le pen- sent quelques géologues, entre autres de Humboldt. — Le Sel gemme se trouve aussi en dissolution dans les eauv lie diflereules sources , qui sont eu beaucoup d'endioits l'objet d'ex- ploitations. On a remarqué que ces sources sortaient en général des ter- rains salifères , qu'elles lavent en quelque sorte sur leur passage; il en existe ordinairement dans les lieux où se trouve le Sel en masse. Le Sel gemme se trouve aussi en solution dans les eaux de certains lacs, situés au milieu de plaines sa- bleuses qui sont elles-mêmes impré- gnées de Sel. Ces lacs n'ont aucune communication avec la mer et ne sont jamais traversés par de grands cours d'eau. Le Sel qu'ils conliennent piovient très-probablement du lessi- vage des terres environnantes , oii peut-être il se reforme successive- ment. — Enfin , le Sel gemme se trouve au«si en solution dans les eaux de la mer; l'Océan est, suivant Kir- W^an , la mine la plus iibondante de Sel marin , puisque ce SlI forme en- viron la trentième partie de cette masse immense de liquide. Le Sel marin a été observé quelquefois dans les produits volcaniques ; ou en a trouvé à la surface de masses scoria- cées, provenant de l'éruption du Vé- suve en 1812. Les usages du Sel gemme sont îrcs-nombreux ; on s'en sert pour l'assaisonnement des mets, pour les salaisons , pour l'amendement des ferres , pour la nourriture des bes- sou tiaux , pour la fabrication de I» Soude artificielle et du Sel Ammo- niac; pour la préparation du Chlore, de l'Acide hvdrocblorlque. Tout le Sel dont on a besoin s'extrait, soit des mines de Sel gen)me, soit des eaux qui le licnnenl en dissolution. On exploite les mines de Sel gemme de deux manières ; lorsque le Sel est pur, on l'arrache du sein de la terre à l'aide du pic, on l'amène au jour par des moyens mécaniques, et on le verse immédiatement dans le com- merce ', mais lorsqu'il est impur , oq le soumet auparavant au r;iffiuage , opération qui consiste à le faire dis- soudre dans l'eau et évaporer. Quel- quefois on fait arriver l'eau dans la masse du Sel même, et, quand elle est cbargée de maiici e saline, on la porte par des conduits dans les chaudièies d'évaporalion ; quant à la manière d'exlraire le Sel des eaux salées , P'. l'article Salines. Il y a des mines de Sel gemme et des sources salées dans toutes les par- ties connues du globe; elles se trou- vent en général au pied des chaînes de monlagîies. Les mines d • Sel les plus célèbres .■^ont celles de la Polo- gne et de la Hongrie; elles s'éten- dent le long de la chaîne des Car- patlies , dans un espace de plus de deux cents lieues , depuis Wieliczka jusqu'à R^mnick en Moldavie. La bai;de de terrain qui les renferme a pi es de quarante lieues de large dans certains points; on y compte environ Seize miues de Sel exploité, et plus de quatre cents sources salées. Les plus importâmes parmi ces mines sont celles de Wieliczka pi es de Cra- covie, et celles de Bochnia ; elles sont remarquables par l'énorme puissance de leurs couches et célèbres p^-r les relations qu'en ont données presque tous les voyageurs. On descend dans les mines de Wieliczka par six puits qui ont quatre ou cinq mètres de dia- mètre; ces puits ne vont que ju-qu'à soixante-quatre mètres de profon- deur; la mine a été approfondie jus- qu'à trois cent douze mètres, ce qui établit son fond à cinquante mètres, sou an-^essous du niveau de la mer. La masse de Sel est assez solide pour se soutenir sans boisage ; on y a prati- qué des travaux nombreux; ou voit dans ces mines ime écurie, "des cha- pelles, des chambres, dont tous les ornemens sont en Sel. Celle mine produit environ cent vingt mille quintaux de Sel par an , et elle oc- cupe près de deux mille ouvriers. — On ne connaissait point en France de mine de Sel gemme, avant la décou- verte de celle de Vie , qui eut lieu en 1819 p;ir un sondage dont l'objet était de rechercher de la Houille ; deux causes auraient pu faire présu- mer la présence dans cette localité d'une grande masse de Sel ; d'abord l'existence de nombreuses sources salées dans cette partie du pied de la chaîne des Vosges ; ensuite, l'ana- logie frappante enlie le terrain des salines de ce département et celui de Wiciiczka. Le dépôt de Sel marin de Vie a été reconnu sur une étendue d'environ trente lieues carrées. Il se compose de plusieurs bancs de Sel, dont un a quatorze mètres de puis- sance. IlexisleaussienFrance un très- grand nombre de sources salées que l'on exploite, mais dont liniportance est bien diminuée depuis la découverte de la mine précédente. Les plus re- marquables sont celles de Salins et Moutmorot, dans le déparlemeni du Jura; de Dieuze, Moyenvic et Châ- teausalins , dans le département de la Meurlhe ; de Salies , dans le dépar- tement de la Haute-Garonne. Soude nitratÉe; substance blan- che , soluble , non déliquescente , cristallisant en rhomboïde obtus de 106** et 74"; pesant spécifiquement 2,0()6. Elle est formée d'un atome de Soude et de deux atomes d'Acide ni- trique , ou eu poids , de Soude, 07, Acide nitrique, 65. Ce Sel se trouve dans la nature sous forme de couches minces et très-étendues dont les frag- mens présentent une structure gra- nulaire ; elles sont placées près de la surface du sol, et recouvertes par des matières sablonueuses et argileuses. Qn Jes a observées dans une seule SOU 5o5 localité , dans le distinct d'Alacama au Pérou. Soude sulfatée. On connaît main- tenant deux espèces de Soude sulfa- tée , l'une anhydre et l'autre hydra- tée. La première est connue sous le nom de Thénardite , la seconde sous celui de Sel de Glauber. 1. Soude sulfatée anhydre; Thé- nardite. Substance blanche, soluble, cristalline; transparente, quand elle est pure , et perdant sa trauspareuce par son exposition à l'air , dont elle ab.-oibe l'humidité. Elle cristallise ea octaèdies rhomboïdaux , qui défivent d'un prisme droit à base rhond)e de 125° et 65"^ ; elle est susceptible de clivage dans trois sens ditiérens. Sa pesanteur spécifique est de 2,70 ; elle est composée d'un atome de Soude et de deux atonies d'Acide sulfuiique, ou en poids, de Soude, 43, Aci !e sid- furique , 67. Elle est ordinairement mélangée d'une petite quantité de caibonatc de Soude. Cette substance a été découverte en Espagne , à cinq lieues de Madrid, dans un endroit connu sous le nom de Salines d'Es- partines. Dans l'hiver, des eaux sali- nes transsudent du fond li'un bassin ; et, dans Tété, le liquide se concentre par l'évaporalion. Parvenu à un cer- tain degré de concentration , il laisse déposer, sous forme de cristaux plus ou moins réguliers , une partie de Sel qu'il retenait en dissolution. Cette substance est employée avec beau- coup d'avantage pour la préparation de la Soude artificielle. 2. Soude sulfatée hydratée ; Sel de Glauber. Substance Irès-soluble dans l'eau , d'une saveur salée et amcre ; très-efflorescenle à l'air , ayant une transparence parfaite lorsqu'elle est pure, et un éclat vitreux dans les cas- sures fraîches. Sa solution ne donne aucun précipité par les alcalis ; elle ne se présente jamais dans la nature sous la forme de cristaux détcrmina- bles ; elle cristallise artificiellement eu octaèdres à base rectangle ; sa pe- santeur spécifique est de 2,24; sa du- reté est à peine supérieure à celle du Gypse. Elle est composée d'un atome .ôo6 SOU de Sulfate sec et de vingt atomes d'Eau ; ou en poids, d'Acide sulfurl- quc, 25, de Soude, 19, el d'Eau, 56. — La Soude sulfaiee anliydre existe dans la nature sous trois formes difï't'ien- tes : en plaques ou croûtes cristallines de plusieurs lignes d'épaisseur, dans un Gypse secondaire du canton d'Ar- govie , en Suisse; en efflorescence , d'un blanc sale ou jaunâtre , à la surface des Roches schisti-uses , cd- caires ou marneuses , qui font partie des terrains de Sel gemme ; dans les gnlen^es de mines et sur les vieux murs; enfin , en dissolution dans les eiux de plusieurs lacs el de plusieurs fontaines. SOUDK SULFATÉE MAGNESIENNE. V. ReUSSINE. (g. DEL.) * SODETTE. OIS. L'un des noms vulgaires du Hibou Brachyate. J^. Chouette. (dr..z.) SOUFFLET. POIS. Espèce de Cbpl- mon. V. Choetodon. (b.) SOUFFLEUR, ois. Espèce peu connue dn genre Faucon. V. ce mot. (DR..Z.) SOUFFLEURS, mam. V. Cétacés et IMammalogie. SOUFRE ou SOUFRÉ, ins. Es- pèce de Papillon du genre Coliade. (B.) SOUFRE. MIN. Substance simple , combustible , non inétallique , d'un jaune cilrin , très - fragile , solide, fusible à 108"; ayant, lorsqu'elle a élë fondue, une pesanteur spécifique de 1,99 ; faisant entendre , lorsqu'on la serre dans la main , un petit cra- quement , dû à la rupture de ses parties intérieures; développant, à l'aide du frottement, l'électricité ré- sineuse avec une odeur assez forte. Le Soufre brûle sans laisser de ré- sidu , et en répandant des vapeurs acres et suffocantes, accompai;nées d'une flamme bleue qui devient blan- che et vive si la combustion est ra- pide; lorsqu'on le traite par l'A- cide nitrique, on obtient de l'Acide sulfurique, avec un dégagement de Gaz nitreux. Le Soufre est assez SOU abondamment répandu dans la na- tLU'e , où d existe tantôt pur ou sim- plement mélangé, tantôt à L'état de combinaison intime avec l'Oxigène et diirérons Métaux , et formant ainsi des Sulfates et des Sulfures métalli- ques. Lorsqu'il est libre de toute combinaison , il constitue une espèce minérale bieti' déterminée sous le nom de Soufre natif. SoUEUE NATIF. D.ms létat de pu- reté, il est transparent, d'un jaune pur ou tirant sur le verdàtre, et d'un éclat vitreux dans sa cassure. Il se présente fréquemment en masses cris- tallines et en cristaux complets et réguliers. Ces cri-,!aux dérivent d'un octaèdre rhomboïdal , dont les an- gles sont de loy» 18' et 84" ^4' vers lin même sommet, et de i45" 7' à la base. Le clivage, parallèle aux faces de cet ortaèhe, est sensible dans quelques cristaux. La cassure est gé- néialement conchoïde et éclatante. La dureté du Soufre natif est infé- rieure à celle du Carbonate calcaire. Il est doué d'un pouvoir réfringent considérable; il double fortement les images des objets, même à travers deux frices parallèles. Le Soufre est susceptible de cristalliser artificielle- ment sous des firmes qui appartien- nent à deux systèmes dilFérens de cris- tallisation : par la simple fusion dans un creuset j il donne des .cislaux aciculaires que Mitscherlich a re- connus le premier pour eli e des pris- njes obliques à ba-e rhomlje , incli- née de 85" 54' sur les pan; qui font entre eux l'angle de go" 52' : dissous dans le C.rrbure de Soufre, il cris- tallise par évaporation en octaèdres à base rhombe , dont la forme est la même qiie celle des cristaux natu- rels. Jusqu'ici le Soufre de la nature n'a offert que des formes qui appar- tiennent à un seul et tnêine système. Ces formes portent toutes l'empreinte de l'octaèdre primitif; elles en déri- vent par de légères modifications sur les angles et sur les arêtes. Les prin- cipales variétés de couleur sont le jaune pur (cristaux de Conilla , en Espagne) , le jaune miellé (cristaux sou de Sicile) , le jaune verdâlre (cristaux de Cësène , en Italie), le brunâtre, le grisâtre et le blanchâtre. Ces der- .nièrcs couleurs , qui sont jointes à l'opacité , paiaissent dues à un mé- lange du Soufre avec une matière argileuse ou bitumineuse. Quanta !a teinte rouge, assez ordinaire dans les cristaux de Sicile et dans ceux des terrains voleaiîiques, quelques miné- ralogistes l 'attribuent à la présence d'une certaine quantité dcPiéalgar; d'aulies à celle du Fer combiné avec le Soufre. Stromcj'er ayant recher- ché la nature du principe qui colore en rouge orangé le SouiVc sublimé de Vulcano, une des îles Lipari, a reconnu que celait une combinaison naturelle de Soufre et de Sélénium. Le Soufre se présente quelquefois en masses compactes à texture vitreuse, ou en masses amorphes à cassure terne, d'un blanc ou d'un giis jau- nâtre ; on l'a trouvé en nodules d'un brun hépatique à RaJaboy en Croatie; en concrétions cylindroïdes d'un jaune orangé, dans le cratère de Vulcano; en masses stratiformcs à texture fibreuse , de pljasieurs pou- ces d'épaisseur , dans la grotte de San-F'cdele en Toscane; enfin o)i le rencontre en niasses terreuses , com- posées de particules faiblement agré- gées ; sous la forme d'un enduit jau- nâtre ou d'une poudre blanchâtre à la surface des laves, dans l'intérieur des Silex (la Charité pics Besançon), dans les marnes argileuses (Montmartre près Paris), dans le lignite d'Artein en Thuringe, et dans les lieux oii il y a des eaux sulfureuses ou des inaliè- res organiques en décomposition. — Le Soufre atlecte différentes manières d être dans la nature. Il ne forme point à lui seul de Roche proprement dite; mais on le rencontre dans des terrains de diverses é^ioques, tantôt implanté en cristaut déterminables sur les Roches qui les composent, tantôt disséminé dans leur intérieur en lits de peu d'étendue , en rognons ou en amas plus ou moins volumi- neux, quelquefois en enduit pulvé- rulent à leur surface. On le trouve SOU 5o7 aussi au milieu des filons qui tra- versent les Roches de ditrérens âges. Dans le sol primitif, le Soufre n'est pas très-abondant , et c'est presque uniquement dans le Nouveau-Monde que l'on cite des exemples de ce gise- ment. Humboldt l'a observé au mi- lieu d'une couche de Quailz subor- donné au Micaschiste, dans les An- des de Quito; Eschyle ge , dans Tlia- columite et dans un Calcaire sulior- dunné à un Schiste argileux du même âge, à Serro-do-Frio au Brésil. On a cité du Soufre dans le Calcaire sac- charoïde de Carrare sur la côte de Gènes. Daus le sol intermédiaire , le Soufre se rencontre aussi , mais assez rarement. On le trouve en masse au milieu des Gypses de Gébrulaz près de Pe^ay, dans la Tarenlaise; et dans ceux de l'Oisans en Uauphiné. Dans le sol secondaire, le Soufre est beau- coup plus abondant. Son principal gisement est au milieu des Gypses, des Calcaires et des Marnes argi- leuses des dépôts salifères. On le trouve dans ces Roches en nids plus ou moins étendus , qui vont quel- quefois jusqu'à plusieurs pieds d'é- paisseur. Il y est associé presque constamment au Gypse, au Sel gem- me et au sulfate de Strontiane. C'est de ces terrains que proviennent les plus beaux groupes de cristaux con- nus, savoir : ceux de Conilla, près de Gibraltar , à brut lieues de Cadix ; ceux de Césène, à sis lieues de Ra- venne, sur l'Adriatique; et ceux de la Catliolica près de Girgenti, du val de Moto et du val de Mazzaia en Sicile. On a aussi trouvé du Soufre dans les mines de Sel de Wieliczka en Gallicie; dans les Gypses ou les .Argiles des salines de la Lorraine ; enfin on le rencontre quelquefois sous forme pulvérulente dans l'in- térieur des Silex , à la Charité, dé- partement du Doubs , et dans le département de la Haute-Saône. Dans les terrains tertiaires , le Soufre a été observé à l'état pulvérulent au mi- lieu des Lignites, à Artern en Thu- ringe; dans la Pierre à plâtre aux environs de Meaux; dans la Marne 5o8 SOU .iigilcuse, à Montmartre près Paris. Il se reiicoulre fiéquemment dans le voisinage des eaux thermales, dans lesquelles il est tenu en dissolution par le moyen du Gaz liydiogène; cps eaux déposent journellement du Soufre en poudre autour des lieux d'oii elles sortent; enfin ce combus- tible se forme iourncllemenl dans nos niarnis , dans nos étangs , et dans tous les lieux oii se trouvent des ma- tières animales et végétales en pulrc- factiun, tels que les égouts, les fossts d'aisance, etc. Le Soufre a été trou- vé dans l'intérieur de quelques filons métallifères : dans des filous de Cui- vre pvrileux, en Souahe; dans des filoni^de Galène , au pays de Siegen ; dans les filons aurifères d'Ekalcrine- bourg en Sibéiie. Le Soufre est ex- trêmement rare dans les terrains py- rogènes tincieus : le Trachyte en a oflert dans quelques points ; les Ba- saltes de rîle de Mascareigne en con- tiennent, et c'est à notre collaborateur Bory de Saint-Vincent qise l'on doit la connaissance tle ce gisement. Mais c'est principalement dans les volcans en activité et dans les volcans à demi-cteints que l'on trouve le Sou- fre en grande abondance. Cette subs- tance , sublimée par l'action des feux volcaniques , se dépose à la surface des laves , oii elle forme des croûtes et des concrétions cristallines, et on la retrouve à la profondeur de quel- ques pieds dans le sol encore fumant qui avoisine les vieux cratères. Le Soufre est surtout répandu dans les solfatares ou soufrières naturelles, qui sont des cratères encore fumans d'anciens volcans affaissés. Il abonde dans l'île de Vulcano , une des îles Lipari; à Pouzzoles près de JNiples, dont le vieux cratère porte le nom de solfatare par excellence, qui a été exploité de toute antiquité, et oii le Soufre se renouvelle perpétuelle- ment. Le Soufre est employé à différens usages ; il sert à la fabrication des allumettes, à celle de l'Acide sulfu- reux et de l'Acide sulfurique, et surtout à la fabrication de la poudre SOU à canon , dans laquelle il entre pour un dixième, et oii il est mêlé au Nitre et au Charbon. On l'emploie pour sceller le fer dans la pierre, pour former de.-; moules, et pour prendre des empreintes de pierres gravées. La médecine s'en sert à l'extéiieur contre les maladies de la peau , et à liiitériour contre les maladies chro- niques du poumon et. des viscères abdominaux; enfin il est la base des eaux dites sulfureuses ou hépati- ques. On se procure tout le Soufre dont on a besoin de deux manières . en le recueillant immédiatement dans les solfatares ou soufrières naturelles, et le séparant des matières terreuses avec lesquelles il est mélangé; ou bien en l'extrayant des Pyrites, c'est- à-dire des composes qu'il forme avec le Fer et le Cuivre, et qui sont abon- damment répandues dans la nature. Soufre rouge des volcans. P'. Arsenic SULFURÉ ROUGE, (g. bel.) SOUFRE VÉGÉTAL, bot. ckypt. On nomme ainsi dans le commerce la poussière des Lycoi^odes , particu- lièrement du T^ycopudium clavatiim , dont on recifeilledc grandesquantités dans le Nord pour faire les éclairs à 1 "Opéra, (B) SOUFREE A QUEUE, ins. Nom vulgaire du Phalœna sarnbucaria dans Geoffroy. (b.) SOUFFRETEUSE, ins. r. Mange- Bouillon. SOUFRIÈRE. MIN. On donne ce nom aux soupiraux volcaniques par lesquels se dégage du Soufre en va- peur , dont une partie se condense en petits cristaux aciculaires sur les parois de ces ouvertures. Telle est la célèbre Soufrière de l'île de la Gua- deloupe. (Ci. DEL.) SOUL MOLL. Dans quelques Dic- tionnaires on a ainsi orthographié ce molpour SoNi. ^. ce mot. (d..h.) * SOUILLONS. BOT. CRYPT. r. Si ALLONS. SOUIMANGA. Nectarinia. ois. Genre de l'ordre des Anisodactyles,. sou Caractères : bec de la longueur de la tête ou la dépassant, faible, plus ou nioius courbé , élargi el déprimé à sa base , (rigotic , comprimé et effilé à la poinlej mauibbules rgales: bords de ritdei'icure fléchis eu dedans et ca- chés eu partie par ceux de la supé- rieure; langue très-exleusible, ta- bulaire , bifide ; fosse nasale grande; narines placées de chaque côte du bec et près de sa base, fermées en des- sus par une grande membrane nue; pieds médiocres; tarse jdus long ou de Ja loiigucur du doigt intermédiaire; trois doilgs en avant, les latéraux soudés à la base, un en arrière; pre- mière rémige très-courte, la seconde plus longue , mais moins que les troi- sième et quatrième qui dépassent toutes les autres. Les Souimangas sont à l'ancien monde ce que les Colibris et les Oi- seaux-Mouches sont au nouveau; c'est-à-dire que les uns et les autres ne se trouvent point hors de leurs continens respectifs; du reste, chez tous, les moeurs et les habitudes sont tellement semblables que ce qui a éié dit à l'article Coj.iBRi , page 5i5 du T. IV, peut s'appliquer en entier aux Souimangas. Ceux-ci sont as- sujettis à lieux mues aniuielles , et il en résulte des modifications périodi- ques diins le plmiiage qui rendent souvent les mêmes espèces mécou- naissahlcs, et ont plus d'une fois oc- casioué de grandes er:eurs dans l'é- numération de ces espèces. Pendant la snison des amours, la robe brille de réclat le plus vif; elle se nuance des couleurs les plus pures; iuuné- diatement ;)près la ponte et l'incuba- tion , celte belle parure est rempla- cée par un plumage ordinairement sévère; et les dégradations, qui se font lemarquer entre les deux mues, présentent quelquefois tant de bizar- rerie qu'il est bien difficile de reliou- ver le caractère spécifique. SoUIMANG\ AUX All.livS DOKEES , Cerilda c/irjsoplera, Lnth. Tête et cou variés de jaune brillant et tle noirâtre; rémiges el recirices noires; tectrices alaircs d'un jaune d'or; bec SOU 509 et pieds noirs. Taille petite. Du Ben- gale. SouiMANGA Angola-Dian , Cer- ihia loCenia. Lath. , Ois. dorés , pi. ô et 4 des Souimangas. Tète, dos, croupion et gorge d'un vert irisé en bleu ; rémiges el rectrices vertes ; tectrices abures et caudales d'un vert irisé en violet; liaut de la poitrine lileu , le 'oas violet ; le reste des par- ties inférieures noiiâtre ; bec el pieds noirs. Taille , quatre pouces. La fe- melle a les couleurs plus .ternes. Le jeune a la tête brune, tachetée de vert doré ; les rémiges el les 1 ectrices d'un brun verdâtre , les parties infé- rieures d'un blanc sale , tacheté de noir. iMadagascar. SouiMANGA AUKORE, Ci/injn's sub- flavus , Yieill. Parties supérieures vertes; front doré; tête et dessus du cou d'un rouge très-clair; gorge et devant du cou li'un bleu métallique ; parlies inférieures d'un rouge orangé; bec noir; pieds bruns. Taille, quatre pouces. De l'Inde. souimanga a l!£c falciforme. v. Héorotaike a bec en fauciele. SouiMANGA A liouQUETS , Ciiiiiyris cirr/iatus , Vieill.; Cert/ila cirrhala, Lalh. Parlies supérieures d'un vert olivâiie avec le bord des plumes brun; grandes rémiges bi unes ; poi- trine brunâtre avec v.n bouquet de petites plumes jaunes de chaque côlé; parlies iufcrieuies et recirices noires; bec el pieds noiiâtres. Taille, quatre pouces. De l'Inde. S0UIMA^•GA BRONZÉ , Ciiiiiy lis œrieus , Vieill. , Levai!!. , Ois. d'Afr. , pi. 297. P.irties supérieures d'un vert bionzé, iiisé de bleu et de vert; ré- miges et rectrices d'un noir bronzé; parties inférieures , bec el pieds noirs. Taille, quatre pouces. La femelle a les parties supérieuies d'une vert oli- vâtre; les inférieures d'un brun noi- râtre, nuancé de vert; le bec et les pieils noirâtres. De l'Afiique. SOUIMANGA BRONZÉ A AILFS BRU- NES , CerlJàa œiiea , L ith. Parlies su- périeures d'un vert cuivré ; rémiges et tectrices alaires d'un brun roussâire ; rectrices , bec et pieds noirs. Taille, .^ lO sou quatre pouces. Afrique méridionale. SOUIMANGA BRUN ET BL4.NC , Cill- njns nigralbus, Less. Parties supé- rieures vertes; dessous du cou, ré- miges et gorge d'un vert btunàtrc; croupion d'un rouge pourpié; parties inféiieures Ijlanclies ; rectiices noi- res ; bec noir et blanc à la base; pieds bruns. Taille, quatre pouces. SoUIMANOA BRUN A GORGE BLEUE. V. GuiT-GuiT A GORGE BLEUE. SOUIMAXGA A CAPUCHON VIOLET , Cerlltia vio-lacea, La th. Ois. dorés, pi. 09 desSouiniangas. Parties su] éiieu- res d'un vert irisé; tète , cou et gorge «l'un violet sombre; rémiges et lec- trices brunes , bordées de veit obv*; devant dvi cou vert, irisé en bleu ; parties inférieiircs dun jaune oran- gé; reclriçes étagées, les inteimé- diaires plus longues. Bec el pieds noirs. Taille , six pouces. Afiique méri iionale. La femelle a les parties surérieures d'un vert jaunâtre el les inférieures olives; la queue unifor- mément élayée; le bec el les pieds bruns. SOUIMANGA CvRDINAL, Ci/l/lJ/is Cardinnlis , Vieill. , Levaill., Ois. dorés, pi. ao.Partiessupérieures d'un vert à reflets dorés ; rémiges et rec- trices noires , bordées de vert ; parties inférieure» d\ni rcuge vil'; rectrices intermédiaires plus longues; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. La femelle est plus petite; elle a les par- ties inférieures jaunes; les jeunes sont d'un brun olivâtre. Afrique méri- dionale. S0UIMANG.4. Cab^iélite, Ci/tny/ïs f a/igi/iusiis , Yieill. , Ois. dorés, pi. 20. Parties supérieures d'un brun clair, velouté; fiont, petites tec- trices alaires et gorge d'un vi let écialant; rémiges et rectrices d'un brun noirâtre; une touffe de plumes jaunes de chaque côté de la poiirine; Je reste des parties inférieures brun; bec et pieds noirs. Taille, quatie pouces six lignes. La femelle est en- tièrement d'un brun sombre. De la côte de Malimbe. SoUIMANGA CARONCULE, f^. PhI- 1,ÉD0N CARONCULE. SOU youiMANOA CENDRÉ, Certhia cine- rea , Lath. Parties supérieures d'un brun cendié avec les tectrices alai- res , le bas du dos et le croupion d'un vert biillant; rémiges el rectrices brunes ; un liait jaune sur la joue; gorge et poitrine jaunes, tachetées de veit doré; abdomen blanc; bec et F lieds noirs. Taille, huit pouces six ignés. Afrique méiidionale. SouiMANGA CiJ ALY BÉ, Ceithia Clia- lybea, Lath. , Buff. , pi. enl. 246 , fig. 5. Parties supérieures d'un vert doré , à reflets métalliques; rémiges et rec- trices d'un brun clair; croupion d'un bleu d'azur; goige veite, bordée de bleu; puties inférieures louges; ab- domen ou plutôt anus et cuisses d'un gris cendié; bec el pieds noirs. Deux petits bouquets jaunes à la poitrine. Taille, cinq pouces six lignes. La femelle a la gorge et le croupion vert doré; l'abdomen noirâ're, séparé de la poitrine par d( ux ceintures oran- gées et bleues. De l'Afrique méridio- nale. SouiM^NGA DE Clémence , Cinny- ris Clementia, Less. Pariies supérieu- res d un j iune olivâtre ; rémigeb bru- nes , bordées de jaune; rectrices bru- nes; gorge, devant du cou et poi- trine d'un noir métallique irisé en violet; un bouquet de plumes oran- gées de chaque côté de la poitrine ; le reste des parties inféiieuies d'un noir velouté; anus et flancs olivâtres ; bec et pieds noirs. Taille , trois pou- ces six lignes. D'Amboine. SauniANOA Colibri. T^. Guit- GuiT Colibri. SoUIMA^GA A CRAV.4TE VIOLETTE, Certhia ciirrucaria , Lath. , Bull". , pi. enl. 5ij6, fig. 3, Ois. dorés, pi. i5. Parlifs supérieures d'im gris brun ; ailes brunes; cro.ipion d'un gris vio- lâtre; petites tictrices alaires et bande pectorale d'un violet métallique, brillant ; parties inférieures gri-âires; un petit bouquet de pluims jaunes orangées de chaque côté de U poi- trine ; bec et pied^^ bruns. Taille, quatre pouces. Des Philiiipines. Mal- gré quelques rapprocheinens , il y a beaucoup de probabilité que cette sou espèce difîerc essentiellement de la piécédeiUe. Souimanga cuivré, Certhia poli- ta , Laih. Parties supérieures d'un vert pourpié, doré; goige, dev.iut du cou noirs , bordés de violel pour- pré, puis de roux; un bouquet de plumes jjiunes de chaque côté de la poilriuc ; parlies inférieures brunes; recirices, bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De lAfrique méridio- nale. SOUIINI.VNGA DÉCORÉ , Cilinjlis eques , Lcss. Plumage d'un brun ferrugineux; une lâche d'un rouge de feu au bas de la gorge ; bec el pieds nous. Taille, trois pouces six lignes. De l'île de Waigiou. SoUIMANOi. A DOMINO BOUGE ET NOIR. /'. PlIlLÉDOiN. - ~~- SOUIMANGA ÉHLOUISSANT, Ciniljlls spleiuticlus , Viedl. , Levaill., Ois. d'Afr. , pi, 29."^. Parlies supéiieures d'un vert écJalanl ,à reflclsdorés; tète et cou violeis, à refiels bleus et pour- prés; rémiges et rectricesd'un noir ve- louté; poitrine et lianes d'un bleu brillarit , tachetés d un louge pon- ceau avec des reflets do. es; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. La lemelle a les pai lies supérieures brunes, les rémiges et les rectrices olivâtres, les parties inférievires gri- sâtres. De l'Airique méridionale. SouiiMANGA Figuier , Cinnyris Platurus, Vieill. , Levaill. , Ois. d'A- frique, pi. 293 , fig. 2. Parties supé- rieures d'un veit bronzé, irisé en violet sur les lect'ices caudales et le croupion; rémiges et recirices d'un beau noir; les deux intermédiaires très longues, d'un vertdoié, à leflets violeis, tel minées par une palette; gorge veit doré; parties inférieures jaunes; bec court, gièle, droit et noir; pied-, bruns. Taille, six pou- ces. La femelle a le plumage d'un giis roussâlie avtc quelques reflets dorés; les rémiges, les rectrices el les lectrices variées de brun el de verdâlre; sa queue est égale. De l'A- frique. ' .SOUIMAXGA A FRONT DORE , Ciniiy- rls aura//f/ofis, Yieiil, Ois. dorés, pi. SOU .^11 r» des SouimangMS. Plumage noir , à l'exception delà tète qui est verte, de la gorge el du croupion qui sont d'un violet irisé; épauletles d'un bleu d'acier ; bec el pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. La fe- melle , Levaill. , Ois. d'Ali ique, pi, 294, lig. 2, a les parties supérieures d'un gris brun; les inférieures oli- vâtres, tachetées de noii avec la gorge elle devant du cou d'un gris veidà- tre; le bec et les pieds bruns. Les jeunes ont la lêle,le cou , les petites tectrices alaires el caudales d'un brun clair, le dessus du cou, les grandes tectrices et les rémiges dun brun foncé; les parties irdérieures grisâ- ties, tachetées de hruu. Du cap de lionue-Eipérance. S0U1M\NGA A FRONT ET JOUES GRIS. F. GUIT-GUIT A TÈTE GlîlSE. SouiAiANGA Gamtocin, Cùuiyris collaris ,'S\n\\., Levaill., Ois. d'A- frique, pi. 299, fig. j et 2. Parties supérieures d'uii verldoré, biillant, tirant sur le jaunâtre; rémiges bru- nes , bordées de vert; parties infé- rieures d'un jaune pâb.-; un collier bleu sur la poitrine; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces trois li- gnes. La femelle a le plumage moins brillant , sans collier bleu sur la poi- trine. De l'Afrique méridionale. SOUIM.VNGA A GORGE VIOLETTE ET POITRINE ROUGE , Ce/t/ùa, spe/ala , var. , Lalh. , Ois. dorés , pi. 5o des Souimangas. Parties supérieures mor- dorées ; croupion, tectrices caudales et rectrices d'un bleu d'acier poli ; ailes noires ; gorge d'un violet bril- lant; poitrine rouge ; parlies infé- rieure^ jaunes; tectrices subcaudales vertes; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces sept lignes. Les jeunes ont les pal tics supérieures d'un brun leine; la gorge et la poitrine blan- ches; les parlies inférieures jaunâ- tres. De l'Inde. Souimanga gris de la Chine. Dicœiwi favipes , Vieill.; Cerilda grisea , Lath. Parties supérieures d'un gris cendré; lémiges d'un gris bru- nâtre ; rectrices intermédiaires bru- nes, terminées de noir; les latérales îTi. SOU grises, traversées à l'extrémité par une bande demi-circulaire noire ; gorge, poitrine et abdomen d'un roux très-clair; bec noir; pieds jaunes. Taille, quatre pouces. SoUlMANGA HISTRION. V. PhILÉ- DON JS'ÉGIIOBARRA. SOUI.VIANGA A JOUES JATJNES , Aec- taiiiiia chrysogenis , Tcnnn. , pi. col. 588, Hfj. j. Parties supérieures d'un vert olivâtre ; un bouquet de plumes jaunes sur le méat auditif; sourcils tl'uu jaune vif; poitrine nuancée de gris et de vert; parties supérieures d'un vert jaunâtre; bec très-long, brun, ainsi que les pieds. ïai'le, cinq pouces six lignes. De Java. SouiMANGA DE KuiiL , Nectariiiia jKuhlii , Temm. , pi. color. 576, fig. 2 et 3. Sommet de la tête d'un vert brillant; parlies supérieures vertes, nuancées d'olivâtre; croupion jaune; rémiges et reciric-ss brunes ; les in- termédiaires plus longues; gorge et poitrine d'un rouge vif; un demi- collier bleu qui s'élargit sur les cô- tés; ventre vert; abdomen blanc; tectrices subcaudales veidâlres ; bec et pieds bruns. Taille , quatre pouces. La iemelle est plus peine; elle a les parties supérieures il'un vert oli- vâtre ; lis rémiges biunes ; les parties intérieures vertes à l'exception de l'ab.lomen qui est blanc , et de la gorge qui est d'un vert plua biillaut. De Ja va . SoUlMANGA A LONCrE QUFXJE DE CosGO, Ciiiiiyris caiulatiis , Vieill., Ois. dorés, pi. 4o. Plmnage d'un vert doré brillant; rémiges et lec- trices brunes, les deux intermédiai- res d'un vert doré; hiut de la poi- trine blt-uàtie, le milieu d'un rouge vif; abdomen giisâlre; bec et pieds bruns. SOUIMANGA. DE Mai.acca , Ceitlda lepiila , Lalh. Parlies supérieures d'un beau violet chitoyaiit; front d'un veit foncé irisé; une bande longitudinale dun gris verdâire, par- tant de l'angle du bec , passant sous les 3 eux, et descendant le long des côtés du cou et s'y élargissant; une raie d'un beau violet s'étendant de- sou puis l'angle du bec jusqu'à l'épaule J petites tectrices alaires d'un bleu d'acier ; les moyennes d'un brun mordoré, les grandes brunes; gorge d'un rouge brun; partie» iiiféiieures jaunes; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. La femelle et les jeunes sont d'un vert olivâtre, avec quelques vaii. liions de nuances. SouiMANGA Malachite , Certhia furmosa, Lath.,0i5. doiés, pi. 07 et 58 des Souimangas. Plumage d'un brun vert brillant; un trait noir ve- louté entre le bec et l'œil ; deux bou- quets de plumes jaunes aux côtés de la poitrine; rémiges et rectrices d'un noir violet, bordé de vert dové; les deux inlermédiaiies plus longues: bec et pieds noirs. Taille , neuf pou- ces six lignes. Souimanga marron-poubpré a POITRINE rouge, Ceitlda sperata , Lath., Buff'., pi. enl. 246. Parties su- périeures d'un violet cliangeant en vert doré; lêie , gorge et devant du cou variés de fauve et de noir irisé; dessus du cou et haut du dos mar- ron-pourprés ; moyennes lectrices alaires brunes, terminées i6 SOC venenosa. Elle croît dans les Moiu- ques. (G..N.) SOULCIE ET SODLCIET. ois. Espèces du genre Gi os-Bec J^. ce mot. (DR..Z.) SOULGAIN. MAM. Espèce de ^a- gomys. (1^0 SOULIER DE NOTRE-DAME. BOT. niAN. L'un des noms vulgaires du Cjpripediurn Calceolus. (b.) * SOULILL MAM. Espèce du genre Guenon. /^. ce mot. (b.) * SOUMEA. BOT. PHAN. (Bory de Saint-Vincent, Anu. des Se. pli} s. de Bruxelles.) Syn. de Caljcera de Richard. J^. Calycère. (g.n.J * SOUMLO. BOT. i'H.AN. V. Cameo. * SOUiNI. BOT. PUAN. (Gaimard.) Ce nom de \ Arum esculenlum dans les îles Marianes, paraît encore être un dérivé de Songer. F', ce mot et Chauchan. (b.) SOURBEIRETTE. bot. phan. L'un des noms vulgaires de i'Aigre- moine dans le midi de la France. (B.) SOURCES. GÉOL. Les eaux plu- viales et celle.-; qui proviennent de la fonte des neiges et des glaces des hautes montagnes, s'infiltrent en par- tie dans les tissures du sol et à tra- vers les terrains meubles ou per- méables , et elles descendent ainsi dans l'inlérieur de la terre jusqu'à ce qu'elles rencontrent des couches qui leur i-;oient imperméables; alors elles glissent dessus en suivant les sinu0:.ité5 des fissures ou des inler- valles qui les séparent des couches supérieures, et, après un liajet plus ou moins long, elles viennent sortir à la surface du sol sous la forme de Sources. Les Sources sont en général plus abondantes dans les montagnes que dans les psys de plaines. Tantôt elles coulent avec calme et régula- rité, tantôt elles sortent avec impé- tuosité et jaillissent à des hauteuis quelquefois considérables. C'est à ces dernières que l'on a donné le nom de Fontaines jalUissanles, Il en existe SOU dans un grand nombre de localités en France; mais les plus célèbres sont celles dislande, qui sont connues sous le nom de Geyser; elles sont situées dans la vallée de Rikum, près de la ville de Skallioll. Le jet de ces eaux- s'élève souvent à plus de cent cinquante pieds de liaulein ; elles recouvrent le sol, sur lequel elles re- tombent, d'incrustations siliceuses en forme de choux-tlcurs ; leur tempé- rature varie de 80 à 100° centigrades. On peut dans beaucoup d'endtoits oix il existe des nappes d'eau sou- terraines, se procurer artificiellement dfs Soui ces jaillissantes en perçant, à l'aide d'une soude, les couches soli- des qui recouvri'Ul ces naj^pes d'eau ; on donne aux Sources que l'on ob- tient de celte manière , le nom de Sources artésiennes. La disposition du réservoir souterrain et la forme du canal par lequel l'eau en sort, et que l'on peut comparer à une sorte de si[)hon, donne lieu quelquefois au phénomène des fontaines inter- mittentes; les intermittences sont de courte durée, ou bien elles durent des mois ou des années entières. La température des eaux de Sources est très- variable : il en est qui sont chaudes, et quelquefois presque au- tant que l'eau bouillante; et d'autres dont le degré de chaleur égale seu- lement la température moyenne du lieu d'où elles sortent: de-là la dis- tinction que l'on a établie entre les Sources chaudes ou thermales et les Sources d'eaux froides. Le phéno- mène (les eaux thermales paraît avoir pour cau>e unique un fait aujour- d'hui bien con>tatc , celui de l'élé- vation de la chaleur dans !>es couches situées à une certaine profondeur au-dessous du sol. Des observations noînbreuses prouVk-nt que, sur clia- que point de la terre, les tempéra- tures fixes des lieux profonds sont croissantes à mesure qu'on desceiul à >ie ])lus grandes profundeurs. Or, la lemp-éralure des eaux de Soure«^s doit re[)ré?enler celles des couches dans lesquelles elles ont séjourné. Ou peut voir à l'article Eaux, de ce sou Diclionnaire , les principales dislinc- lions que l'on peiil établir intre les eaux (le Sources, d'après la nature des principes qu'elles contiennent. Pour compléter les dét.ùls qui ont clé donnes sur ce sujet, nous nous bornerons à considérer ici les Sour- ces minérales sous )e double rapport de leur gisement et de leur compo- sition cliiMii(iiie. On voit des eaux niinérnles sortir de toute espèce de leriains, depuis les plus anciens jus- qu'aux plus modernes; mais ces eaux pouvant venir d'un terrain très- dillerent et quelquefois très-éloigné de celui qui leur donne issue, il n'est pas iacile de remonter à leur véritable origine. Alex. Brongniart a essayé de distiibuer les eaux mi- nérales connues d'après l'époque de formation des terrains d'oii elles sor- tent : il lésulte clairement de son travail, que les matières dissoutes dans les eaux minérales n'ont sou- vent aucun rapport avec les maté- riaux qui entrent dans la compo- sition des Roches qu'elles traversent; que les eaux des terrains piiinor- diaux sont presque toutes ihermaleà, et possèdent même en génér.'d une haute teuijiératvu'e ; que les matières qui dominent dans leur composition sont le Q.'.z hydrogène sulfuré , l'A- cide carbonique libre , des Sels à base de Souda, de la Silice , peu de Sels à base de Chaux, excepté le Caibo- nale, et peu de Fer; que les eaux des terrains intermédiaires et secon- daires participent des propriétés des eaux inférieures , et qu'on y trouve peu de Silice, peu d'Acide carbo- nique libre , beaucoup de Carbona'.e de Soude et d^ Sulfate de Chaux; que les eaux des terrains tertiaires sont froides, c'est-à-dire n'ont que la température moyenne du lieu d'où elles sourdent; qu'elles appartien- nent aux assises inférieures de ces terrains , et renferment principale- ment du Carbonate de Chaux, du Carbonate de Fer, du SulfUe de Chiux et du Sulfate de Magné>ie. Afin de mettre à même d'ajiprécier la nature des substances que renfer- SOU 5i7 ment les eaux minérales de ces dififé- rentes classes de terrains , nous indi- querons ici les principaux résultats de l'iinalyse de quelques-unes des plus célèbres. A. Eaux minérales sortant des ter- rains primitifs. i". Euix de Baréges (Hautes-Pyré- nées) : température , 58" centigraiies ; substance-» dominantes : H\drogène sulfuré. Acide carbonique , Sulfite de GhîMix , Carbonate de Chaux et Hydroclilorate di; Soude. 2°. Eaux de Baguèies de Luchon (déparlen)enl da la Haute-Garonne) : température, au-dessus de So" ; subs- tances dominantes : Hydrogène sul- furé, Acide cirbonique , Sulfate de Chaux, Sulfite de Magnésie , Hydro- chlorate de Magnésie, Silice. 5°. Eaux de Carlsbad en Bohème : température, 74"^; substances domi- nantes : Acide carbonique, Sulfaîe de Sonde, Carbonate de Soude , Hy- droclilorate de Soude, Carbonate de Chaux , Silice. B. Eaux sortant des terrains inter- médiaires et secotidaires. 1°. Eaux de Vichy (département de l'Allier) : température, de 22 à 46** centigrades : substances domi- nantes : Acide carbonique , Carbo- nate de Soude , Carbonate de Chaux. 2°. Eaux de Plombières, dans les Vosges : température, 38 à 67*; substances dominantes : Sulfate de Soude , Carbonate de Soude , Silice , Hydrochlorate de !r"oude. 3". Eaux de Pyrmont, en West- phalie : température moyenne; subs- tances dominantes : Acide carbo- nique , Hydrochlorate de Soude , Sulfate de Soside, Hydrochlorato de Magnésie, Carbonate de Magnésie, Carbonate de Chaux. c. Eaux sortant des terrains ter- tiaires. 1°. Eaux d'Enghien , près Paris : température moyenne ; substances dominantes : Hydrogène sulfuré, Sulfate et Hydrochlorate de Magné- sie , Sulfate de Chaux , Carbonate de Chaux. 2**. Eaux d'Epsoni , eomté de Sur- 5i8 SOU rey : température mo^fcnne ; subs- tance dominante : Sulfate de Ma- gnésie, (g. DEL.) SOURCIL. POIS. (Bonnaterre.) Syn. de Vagabond , espèce du genre Chœ- todon. /^. ce mot. (b.) SOURCIL D'OR. rois. Syn. de Pompile. / '. CoRYrnoENE. (c.) SOURCIL DE VÉNUS, bot. piian. L'un des noms vulgaires de l'Achil- lée millefeinile. (n.) SOURCILE. OIS. L'un des noms vulgaires du Roitelet. (c) SOURCILIER. roTS. Bleniniis su- perciliosus, L. E.spècc du genre Blen- nie. P^. ce mot. (n.) * SOURCILLEMENÏ. géol. r. Montagnes. SOURD. BEPT. Lun de?, noms vul- gaires de la Salamandre. On nomme aussi Soirno au Sénégal un Lézard qui détruit les Blattes qui sont si incommodes dans tous les pays chauds. (b.) SOUPiDE. ois. Espèce du genre Bécasse. F', ce mot. (Dn..z.) SOURDON. CONÇU. L'un des noms vulgaires sur nos côtes du Cardium edule , L. (u.) SOURICEAU. MAM. La Souris dans le jeune âge. (b.) SOURIS. MAi\T. Espèce du genre Rat. V. ce mot. On a improprement appelé : Souris d'Amérique , une Musa- raigne. Souris de bois, les Didelplies. Souris d'eau , le Sorexfudiens. Souris de montagnes, le Lem- ming. Souris de Moscovie, la Marte Zibeline. Souris a deux pieds , le Gerbo , etc. (B.) * SOURIS, ois. Espèce du genre Perroquet, Perruche-Souris. A'. Per- roquet. On a aussi donné ce nom à un Pigeon. V. ce mot. (dr.z.) SOU SOURIS. POIS. L'un des noms vulgaires de Baliste caprisque. V. Baliste. (b.) SOURIS. MOET,. Nom vulgaire et marchand d'une Porcelaine, Cyprœa lurida , hamli. (d..h.) SOURIS-CHAUVE, mam. On ap- pelle ainsi Ic.î Ch;iuve- Souris dans certains cantons de la France, (u.) SOURIS DE MER. pois. Des Bau- droies et un Cycloplère ont été vul- gairement appelés de la sorte sur certaines côtes. (b.) SOURIS GRISES, ROSES, etc. bot.crypt. Paulct nomme ainsi quel- ques Agarics. (B.) SOUROUBEA. BOT. piian. ^Au- blet.) Ce genre a été réuni au 7'i/ys- c/da , genre de la famille des Marc- graviacées. ^. RuYSCHiE. (A.n.) » SOUROUCOUA. OIS. Nom bré- silien du Couroucou à ventre jaune, Trogon piiidis. (less.) SOUS - ARBRISSEAUX. Suffni- tices. BOT. PIIAN. On appelle ainsi les Végétaux à racine vivace dont la tige est ligneuse dans sa partie infé- rieure qui est persistante , tandis que IfS rameaux ou les extrémités sont herbacés et meurent chaque année; tels sont la Vigne- vierge , la Rue officinale , etc. (a.r.) SOUSLIC. MAM. Espèce type du genre Spermophile. ^. ce mot. (b.) SOUTENELLE. bot. piian. Plu- sieurs espèces d'Arroches maritimes ont reçu ce nom vulgaire sur nos côtes , mais non le Pourpome comme il est dit dans Délerville , oii l'on trouve aussi écrit Soutescelle pour V Atriplex marilima. (b.) SOUTHWELLIA. bot. piian. La Plante décrite et figurée par Salisbu- ry {Farad. Lond. , lab. 69 ) sous le nom de Southwellia noùi/is, est la même que le Sterculla monusperma de Vcnlenat( Malmaison, tab. 91 ) ou S. iwbilis de Smith et de DeCnndoUc. f^. Sterculie. (O..N.) SOUVENEZ VOUS DE MOI et SPA SOUVENEZ-VOUS-EN. bot. tiian. Le Myosotis perennls , De Cand. P^. Myosotide. (b.) SOWERB/E.\. BOT. PiiAN. Genre (le )a famille des Asphodélées et de l'Hexandrie Monog^riie , L. , elabli par Smith ( Transact. Soc. Linn. , 4 , p. 3 18) et adopté par R. Brown qui l'a ainsi caractérisé : périanthe à six divisions profondes, égales, étalées , (Persistantes; étamincs insérées à la lase du périanthe; les trois opposées aux folioles de celui-ci et fertiles, ayant les loges des anthères séparées, les trois autres stériles; ovaire à trois loges dispermes ; style filiforme , per- sistant , surmonté d'un stigmate sim- ple; capsule renfermée dans le pé- rianthe persistant, à trois loges et à autant de valves qui portent les cloi- sons sur leur milieu; graines peu nombreuses, ordinairement solitai- res, peltées. Ce genre est rapproché de VAllium, et ne se compose que d'une seule espèce , 5. jtincea , Smith , /oc. cil.; Andr. , Repos.., 81; Bot. Magaz. , 1 io4. Cette l'iantc croît à la Nouvelle-Hollande , aux environs du port Jackson. C'est une Herbe vivace, à racines fasciculées , fibreuses. Les feuilles sont radicales, filiformes, s'engainant à la base par deux mem- branes latérales qui se terminent en une sorte de stipule foliacée comme dans les Graminées. La hampe porte une sorte d'ombelle globuleuse de fleurs roses , soutenues par un involu- cre de bractées membraneuses, (g. .n. ) SOYEUX. BOT. CRYPT. L'une des familles de Champignons de Paulet dont les espèces sont le Soyeux gris blanc , le Soyeux marron , le Soyeux noisette et le Soyeux tors. (b.) SOY-IE. OIS. Espèce peu connue du genre Héron. F", ce mot. (du. .z.) SPACK. MIN. C'est ainsi qu'on nomme , dans les salines de Pologne , le Sel gemme mêlé avec l'Argile. (g. oel.) SPADACTIS. BOT. PHAN. H. Cas- sini (Dicl. des Sciences naturelles) a proposé sous ce nom un genre ou SPA 5t9 sous -genre formé aux dépens des Atraclylis. Ce genre se distingue des vrais Alractylis , 1** par la calathide vraiment radiée, composée au centre de fleurs égales , régulières , herma- phrodites, et à la circonférence de lleurs ligulées , neutres , beaucoup plus longues que celles du centre j 1° par les folioles de l'involucrc qui sont aiguës au sommet, au lieu d'être tronquées. A ce genre appartient )^ A- Iractyiis flai>a de Desfontaincs , et peut-être la variété P de V Alractylis humilis de Linné. (g..n.) SPADICE. Spadix. bot. piian. On appelle ainsi un mode d'inflorescence dans lequel un grand nombre de fleurs unisexuées ou hermapluodites sont portées sur un pédoncule ou axe commun, plus ou moins renflé, simple, sans enveloppes florales pro- pres , ou quelquefois simplement munies d'une écaille qui est tout-à- fait distincte de la fleur, ce qui dis- tingue surtout la Spadice du chaton, puisque dans celte dernière sorte d'inflorescence ce sont les écailles elles-mêmes qui supportent les or- ganes sexuels. Le Spadice ne sob- servc que dans les Plantes mono- cotylédoues. Quelquefois il est nu comme dans les Poivriers; d'autres fois il est enveloppé d'une spathe comme dans les Aroïdées. (a. r.) SPADON. rois. ( Dulertre. ) Syn. d'Espadon, l'un des noms donnés mal à propos au Sqiialtis prislis, L. V. Pristobate. Le véritable Espadon appartient au genre Xiphias. F" . ce mot. (b.) SPADONIA. BOT. CRYPT. Pries dans les Novitiœ Suecicœ , pag. 80 (i8i4), avait Indiqué sous ce nom un genre ét.ibli d'.iprès le Phalloidas- irmu bononiense alpinum Rassii de IJaltara , Fiing. Atim., p. 7:1, tab. 4o, lig. a , E. On ne retrouve ce genre dans aucun de ses ouvrages poslc- rieurs, tels que son Systeina mycolo- gici/m et sou Syste/na oibis vegclabi- Lis , d'oii l'on peut présumer qu'il aura trouvé la description et la figure de Baltara trop vagues pour fonder 5ao SPA su*- celte simple indication uu genre qui ue paraît pas avoir été revu de- puis cet auteur qui hil-mcme ne, le décrit que d'apiès les notes de Bas- sius. Si la description est exacte, cctie Plante ditlère îles Phallu? par son chapeau iiDperforéjCouvcil d une couche gélatineuse en deiiors et garni de feuillets en dessous. (ad. a.) SPAENDOiNCÉE. bot. phan. Et non Spanduncée. ( Desfonlaines. ) f^''. Cadia. SPALANGIE. Spalangia. n\s. Genre d'Insectes de Tordre des H_y- ménoplères , famille des Piipivores , tribu des Clialcidites , ayant pour caractèies : antennes coudées, insé- rées tiès-piès de la Ijouche, propor- tionnelleuicnt plus longues que celles des autres Chalcidiles, siuiples, de dix articles; maudihides l)idenlées; palpes trc3-courls ; corps allongé avec le thorax rétréci en devant, l'abdo- men ovale, les pntes droites; ailes supérieures ayant près de la côte une nervuie longitudinale, se recourbant avant le milieu pour s'unir au bord extérieur , et éuiettant ensuite un peu plus bas un petit rameau commen- çant la cellule radiale. La seule es- pèce déciiie, la Spalangie noire, • Spalangia rtigra , est longue de trois lignes, noire, ponctuée, avec les ailes un peu velues, et les tarses bruns. Des environs de Paris. F". notre Gêner. Crust. et Insect. , et l'ar- ticle Spalangie de l'Encyclopédie méthodique. (i.at.) SPALAX. MAM. F". ASPALAX. SPALLANZANIA. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Pollini {Plant, nov. hurt. Veron. , pag. lo, lab. i) et qui a pour type VJgrirno- nia ngriinonoldes , L., a été publié à la même époque par Nestler, sous le nom d^^//;zo///u de^ Cla- variécs, établi par Fries et caractérisé ainsi : réceptacle charnu , très-ra- meux; rameaux dilatés , con)primés , lisses, formés de deux membranes ap- pliquées les unes contre les aulres, portant les tbèques sur leurs deux faces. Le type de ce genre est le 67a- vaiia crispa, Wulfen , in Jacq. Mis- cel., 2 , pag.^ loo, tab. i4', fig. i. Es- pèce qui croît dans les bois de Sapins du nonl de l'Allemagne; elle atteint plus d'un pied et est formée de ra- meaux nombreux d'un blanc jaunâ- tre; son goût est très-délicat et la fait rechercber comme aliment; on connaît une seconde espèce de ce genre originaire d'Amérique et dé- signée par Schweinitz sous le nom de Merisma spal/mlatum. (ad. b.) SPA 52» SPARAXIS. BOT. phan. Genre de la famille des Iridées et de la Trian- drie Monogynie, L., établi par K.er dans X^ButanicalMagazine, sur quel- ques espèces qui appartenaient aux genres G/aicephalus , La Roche, ibid. ft Daurade, Cuv. Quatre ou six dents coniques en avant et placées sur un seul rang , les autres en pave. Le type de ce sous-gcnre est la Daurade, Sp. ai/rata , L., Bl., 266. Treize autres espèces figurées par Bloch ou décrites par Lacépède et Forsknld lui appartiennent. f f t Pagre , Pagrus, Cuv. Dents nombreuses , en brosse , en avant : celles du premier rang plus grandes. Les trois espèces de ce sous-genre les plus remarquables sont : le Pagre, Sparus argenteiis, et le Pagel, Spams erythrinus , L.; le Pagrus, Bloch, pi. 267. (less.) SPARÈDRE. Sparedrus. iNS. Genre de 1 ordre des Coléoptères , fa- mille des Sténélytres , tribu des OEdé- mérites , indiqué dans le Catalogue du comte Dejean, d'après Megerle , mais qui n'en a pas , à notre connais- sance, donné les caractères. L'Insecte servant de type avait été rangé avec les Calopus sous le nom spécifique de teslaceus ( Schœnh. , Sjnon. Insecl. ); il s en rapproche en effet beaucoup; mais ses antennes ne sont point en scie, et leur second article est pro- portionnellement plus allongé, en forme de cône renversé , tandis que dans les Calopes il est en forme de nœud et transversal. Ces organes sont insérés dans une échancrure des yeux ; les élytres ne sont point rétré- cies en pointe vers leur extrémité, et les pieds sont semblables dans les deux sexes. Ces caractères serviront à distinguer les Sparèdres des Dytiles de Fischer, et des Dryops et Nécy- dales de Fabricius, ou les OEdé- mères d'Olivier. Le genre Pedilus du premier ( Entom. de la Russ. , 1 , p. .^5 , pi. 5 ) nous semble avoir beau- coup d'affinité avec celui qui est l'ob- jet de cet article, (lat.) SPA SPARGANIER. Sparganium. bot. PiiAN. Ce genre, que l'on désigne encore sous les noms de Rubanicr ou Ruban d'eau , appartient à la fa- mille des Typhinées et à la Monœcie Triandrie , L. Ses fleurs sont uni- sexuées , monoïques , disposées en chatons globuleux , les mâles occu- pant la partie supérieure de la tige, et les femelles situées au-de.'sous. Les fleurs mâles se composent en général de trois écailles et de trois étomines ; mais le plus souvent ces ccnillcs et ces étamines sont disposées sans or- dre, de telle sorte qu'il serait plus rationnel d'admettre ici, comme dans un grand nombre d'autres Monoco- tylcdones, que chaque élamine cons- titue une fleur mâle. Les fleurs fe- melles ont une structure plus régu- lière. Elles se composent d'un pistil sessile , allongé , à une ou plus rare- ment à deux loges contenant chacune un seul ovule pendant. Le stigmate est allongé, sessile, linguiforme et unilatéral , terminant insensiblement le sommet de l'ovaire. Le fruit est ovoïie , terminé en pointe, offrant une ou deux loges contenant cha- cune une seule graine pendante ; le péricarpe est assez épais et indé- hiscent. La graine se compose de son tégument propre, d'un endosperme farinacé , dans le centre duquel est placé un embryon cylindrique ren- versé comme la graine. Les espèces de ce genre sont très-peu nombreuses. Elles croissent dans les ruisseaux et les lieux inondés de l'Europe et de l'Amérique septentrionale. Leurs feuilles sont alternes, étroites et ru- banaires. Leurs fleurs sont très-pe- tites et verdâlres. On en compte trois espèces en France, savoir: Sparga- nium ramosum , iS. sirnplex et S. na- tans. (a. r.) SPAPvGANOPHORE. Spargano- phorus. BOT. PHAN. Genre de la fa- mille des Synanthérées , tribu des Vevnonlées, anciennement établi par Vaillant , puis réuni aux ElhuUa par Linné, En 1789, Jussieu adopta le genre Struchium de P. Browne {Athe- SPA nœa d'Adanson), qià est itienliquc avec le Sparganophoms de Vaillant. EuHii , c'est sous ce dernier nom qu'il a été rétabli par Gaertncr et admis par les botanistes nioiletnes. Voici ses caractères princip;iux , d'après Cassini : involucre presque hémi- sphérique, composé de folioles imbri- quées, appliquées, membraneuses sur leurs boids, larges , concaves , ellip- tiques , spinescentes au sommet qui forme une sorte d'appendice étalé. Héceptacle légcrenienl pl.in et nu. Calathide sans rayons, composée de fleurons égaux, nombreux, réguliers et hermaphrodites. Corolles parse- mées de glandes, dont le limbe est divisé en trois ou quatre lanières lon- gues et lancéolées ; anthères munies de longs appendices apicilaires, lan- céolés , très-aigus. Ovaires courts , obovoides , ordinairement tétrago- iies , parsemés de glandes , pour- vus, au lieu d'aigrette, d'un énorme bourrelet en foi me de couronne , tubuleux , très-clevé , épais, subé- reux, à bord presque arrondi et or- dinairement entier. Le genre Sparganop/ionis a beau- coup d'affinité avec VEthulia et le RoLandra près desquels il doit être placé. Il ne renferme qu'une seule espèce ( Sparganophoms Vaillandl , Pers., ou Ethulia Sparganophora, L.), originaire des Antilles et non de rinde-Orientale , comme Linné l'a- vait pensé ; le Sparganophorus Stru- chiiim , Pers. , étant spécifiquement semblable à cette espèce. Quant au Sparganophorus verticillatus de Mi- chaux, il forme le type du genre Scle- rolcpis de Cassini. f^. ce mot. Adansou a établi un génie Spar- ganophorus ou Spa/ganophoros qui correspond au Balsamita de Desfon- taines. (G..K.) SPARGELLE. bot. phan. Syn. vulgaire de Genlsta sagiltalis. V. Genêt. (b.) SPARGELSTEIN. min. Nom don- né par Weruer à la Chaux phos- phatée d'un jaune verdâtre ou d'un vert d'asperge , qu'on a nommée aussi SPA 52J Chrysolile. V . CiiAt'x niospiiATÉE. (O. DEL.) SPAR GOUTE. Spergtda. bot. FiiAN. Genre de la famille des Garyo- phyllées, tribu des Alsiuées et de la Décandrie Pentagynie, L. , offrant les caractères suivans : calice divisé en cinq folioles persistantes , conca- ves , ovales et obtuses ; corolle à cinq pétales ouverts, très -en tiers, plus grands que le calice; dix élamines ou quelquefois cinq, à fdets subulés plus courts que la corolle; ovaiie ovoïde, surmonté de cinq stylos fili- formes et réfléchis; capsule ovale, uniloculaire, à cinq valves, se sépa- rant jusqu'à la base, renfermant des graines nombreuses, très-petites et globuleuses. Ce genre comprend en- viron quinze espèces que l'on a par- tagées eu deux sections ; la première caractérisée par ses feuilles vcrticil- lées et munies de stipules; la secon- de , par ses feuilles opposées , dépour- vues de stipules. Parmi les Plantes de la première section , on remarque la Spargoule des champs, Spergula aruensis, L. , Lamk. , lilustr. , tab. 393, fig. 1. C'est une petite Plante herbacée, à tiges noueuses, légère- ment coudées et renflées à leurs arti- culations, garnies de feuilles verti- cillées, un peu charnues, linéaires. Les fleurs sont blanchâtres , dispo- sées , à l'extrémité des tiges , en une sorte de panicule étalée. Cette Plante croît dans les champs sablonneux de l'Europe. On a essayé de cultiver la Spargoute comme Plante fourragère; on la fait manger en vert aux chè- vres , aux moutons , aux chevaux et aux cochons, mais les vaches n'en veulent point. En Norvège , sa srraine sert a taire un assez mauvais pain. Celte graine convient mieux aux pou- lets et aux pigeons. Les autres espèces de Spargoutcs sont des Herbes en général fort pe- tites et peu apparentes. Elles croissent en différentes contrées de l'Europe et de l'Amérique. (cN.) SP ARGUS. VOIS. Nom scientifique duSparaillon. /''. ce mot. (n.) 5j4 SPA SPARKIES. MIN. ( Werner. ) C'est le Fer sulfure blanc uniqualernaire d'Haiiy. /'. Fer sulfuré islanc. (g. D£1,.) SPARMANNIE. Sparmannia. iîot. riiAN. Genre de la f,imille des Tilia- cces el de la Polyandrie iMonouuiie, L. , ofh'anl les c;iraclèies .^uivans : calice à quatre sépales entiers, lan- céolés , réfléchis; coiolleà quatie ))é- laies égaux , plans, cunéilbinies, en- tiers; étarnines fort nombreuses, cel- les du rang extérieur stériles, com- posées de Hlels plus courts que les autres, toiuleux à la base; ovaire siipère , presque globuleux , liispifie, pentagone, siuinonté d'un style fili- foiine plus long que les étaniines et terminé par un sli^^male tronqué , pa- pilleux; capsule hérissée de toutes paris de poinles roides , à cinq an- gles et à cinq loges, dont chacune renferme deux griiines. La Sparmannie o'Afrique, Spai- mannia af ricana, L. f , Supp/.; \i'u- len., JNialin., tab. 78 ; Sims, But. Tria- gaz., tab. 726 , est la seule espèce de ce genre. C'est un Aibrisseau d'un aspect fort agréable , à cause de ses fleurs blanches sur le fond desquel- les se des.-ou- che ovale transversalement a son bord postérieur ou lèvre, situé un peu plus bas que l'antérieur; elle n'est point armée de mâchoires comme la bouche des autres Oursins; l'anus est situé en arrière sur le bord, et souvent au haut d'une surface plus ou moins aplatie; lesambulacres sont tantôt au nombre de cinq , tantôt au nombre de quatre suivant les espèces; ils s'é- tendent rarement jusqu'à la circon- férence, et n'arrivent jamais jusqu'à la bouche; ils sont tantôt enfoncés, tantôt au niveau du lest. Quelques Spatangues pi'ésenlent sur le dos et au bord antérieLU- une gouttière plus on moins profonde, prolongée jus- qu'à la bouche. 11 en existe de vivans et de fossiles. Laraarck a formé deux sections dans le genre Spalangus-^ la picmière renferme les espèces n'ayaut que qua- tre ambulacres , ce sont : les Sjmtan- gus pecloralis , pentiicusiis , purpii- reus , ovatus , carinaiiis , culuinbaiis , 4:ompiessus , Cnix-Aiidieœ , slerna- SPA lis , planttlatus , ornatus , siihorbi- cularis; la seconde, les espèces à cinq ambulacres : Spatangus canali- ferus , alrupos , arciiarius , ptinclalus, coranguinum , letusus , subglubosus , gibbus , piunella , biifo , lœvis , radla- tus. (£.D..L.) SPATH. MIN. Les anciens miné- ralogistes avaient d'abord réuni sous ce nom , d'origine allemande , plu- sieurs espèces de Minéraux qui avaient pour caractère commun un tissu la- nielleux et chatoyant; ainsi il y avait des Spaths calcaires, des Spaths pe- sans, des Spaths fluors, etc. L'abus de ce mol a pullulé dans les nomen- clatures modernes, cl l'on a eu des Spaths boraciques , des Spaths ada- mantins, des Spaths amianlhiformes et jusqu'à des Spaths compactes. Au- jourd'hui ce nom est entièrement proscrit de la langue miuéralogique ; on peut juger de la confusion qu'il a dû occasiouer dans la scieuce par le tableau suivant de ses nombreuses acceptions. On a nommé : Spath aciculaire , une variété de Chaux carbonatce ou de Baryte sul- fatée. Spath adamantin, le Corindon harjnophane. Spath amer , la Dolomie. Spath amianthiformc, le Gypse FIBRCUX. Spath en barres, la Baryte sulfa- tée bacillaire. Spath DE Bologne, la Baryte sul- fatée radiée des environs de Bologne. Spath BOEAciQtE , la Magnésie bo- ralée. Spath brunissant, la Chaux car- bonate e ferro-inanganésifèrc. Spath calcaire, la Chaux carbo- natée laminaire; c'était le Spath par excellence. Spath calcaire prismatique , l'Arragonite d'Espagne. Spath calcaréo - siliceux , la Chaux carboualéequarlziicre de Fon- tainebleau. Spath des champs, le Feldspath commun. SPA Spath changeant, la Diallago broijzcc. Spath chatoyant , la Diallagc nic- tallovde et cliato^ante. Spath chrysolite , la Chaux phosplialec ci islallisiJu tlu cap de Gales. Si'ATH EN colonne , la Cliaux cai- bonatée cl l'Ampliibole pri^tiiatiqiie. Spath compacte, ])iusIours varié- tés de Cliaux caibonaltie compacte, de Feldspath, de Cliaux fliialée. Spath cristaelisé , toutes les va- riétés ciistalliues de Chaux cai boua- lée , de Baryte sulfatée , elc. Spath cubique, la Chaux sulfatée anhydie. Spath decatessaron, la Bai y te sulfatée. Spath dent de Cochon, îa Chaux carbonatée inétastatiquc. Spath disdiaclastique , la Chaux carboaatée rhoinboïdale d'Islaudc. Spath doublant, la Chaux car- bonatée limpide. Spath dkusiforme , une variété de Chaux sulfatée. Spath drusique, une variété de Chaux carbonatée. Spath dur , le Feldspath. Spath d'Etain , le Sciiéelin cal- caire qui accompagne souvent les minerais d'Etain. Spath étincelant, le Feldspath. Spath farineux, la Baryte sulfa- tée terreuse. Spath ferrugineux, le Fer car- bonalé laminaire. Spath fétide , la Chaux carjjona- tée bltuminifère. Sp.\th fissile , la Chaux carbona- tée nacrée. Spath fixe , le Feldspath. Spath fluor, la Chaux tluatée. Spath fusible , la Baryte sulfatée, la Chaux fluatée et le Feldspath. Spath de glace, une variété d"Al- bile. Spath gypseux , la Chaux sulfatée laminaire. Spath d'Islande , la Chaux car- bonatée rhomboidale et limpide. Spath du Labrador , le Feldspath opalin. SPA 5j7 Spath lamelleux, la Chaux car- bonatée nacrée. Spath lunaire, le Feldspath na- cré , dit l'ierre de luue. Spath magnésien , la Uoloniie. Spath octogone, la Baryte sull'aiée ciistallisce. Spath onde, la Chaux carbonatée laminaire à feuillets curvilignes. Spath perlé, la Chaux carbona- tée ferro-maguésifère et maugaucsi- fère. Spath pesant, la Barbie sulfatée laminaire. Spath pes.vnt vert , l'Urane phos- phaté vert. Spath piiosphorique , la Chaux phosphatée cristallisée, et la Baryte sulfatée radiée. Spath de Plomb, le Plomb caibo- iiaté. Spath Pyromaque, le Feldspath compacle. Spath de roche, le Feldspath. Spath Saure, la Chaux Uuatée. Spath schisteux, la Chaux car- bonatée nacrée. Spath scintillant, le Feldspath, le Quartz, elc. Spath sédatif , la Magnésie bo- latée. Spath séléniteux , la Slionliaue sulfatée et la Baryte sulfatée. Spath siliceux , une variété de Quartz. Spath solide , la Chaux fluatée compacle. Spath stalactitique, la Chaux carbonatée concrétionuée. Spath en table , la WoUastonite. Spath talqueux, la Chaux cai- boiialée magnésifère. Spath tessulaire, la Chaux car- bonatée concrétionuée. Spath en tète de clou , la Chaux carbonatée dodécaèdre. Spath transparent , la Chaux tlua- tée. Spath variant , la Diallage. Spath VERSicoLORE , le Feldspath opalin. Spath vitreux, la Chaux fluatée. Spath vulgaire, la Baiyle sul- fatée crêtée. 5j8 SPA Spath zéolitique, la Slilbile. Spath de Zinc, le Zinc silicate. (g. DEL.) SPATHE. Spatha. bot. phan. On appelle ains.i de t^randes bractées qui , diins certaines Plantes nionocotylé- dones , recouvrent en totalité la tleur ou les fleurs avant leur épanoidsse- nient, et qui' souvent persislen! et accompagnent le fruit. Les l'annllus des Jridées , des Narcissées , des Pal- miers , des Aruïdées , etc. , présentent des exemples de Spathe. Cet organe peut varier quant à sa consistance, sa coloration, sa forme, etc. (a. r.) SPATHÉ. BOT. PHAN. r. Spa- THÉLIE. SPATHÉLIE. Spathetia. bot. PHAN. Genre de la famille des Tcré- binthacées et de la Pcntandrie Tri- gynie , offrant les cnraclères suivans : Fleurs hermaphrodites. Calice mem- braneux , coloré, à cinq divisions profondes-, cinq pétales hypogynes , à estivalion imbriquée; cinq étnmi- nes à filets courts , tricuspidés , dila- tés à la base et velus ; ovaire presque conique, triangulaire et à trois loges biovulées; trois stigmates sessiles ; drupe oblongne, à trois angles ailés et à trois loges , quelquefois à deux angles et à deux loges ; graines oh- longuos, solitaires dans chaque loge, munies d'un albumen charnu, d'un embryon droit inverse, à cotylédons linéaires , ohlongs, mince et à radi- cule courte. Le Spathelia sirnptex , L.; Bol. Regist. , tab. 670, est nn Arbre dont le tronc est à peine ra- meux , les feuilles imparipinnécs , ressemblant à celles du Sorbier, les fleurs en grappes paniculées , pres- que terminales. De Candolle {Prudr., Sjst. veget. , 2 , p. 84) a mentionné . unesecoiîde espèce du Mexique sous le nom de S. rho'ifolia ; mais cette espèce, établie d'après un simple dessin inédit, n'appartient peut-être pas au genre Spalheiia. {o. .N.) SPATMI:LLE. Spathellula. bot. PHAN. Il arrive assez souventque dans un assemblage de fleurs muni d'une spathe générale, chaque fleur est ac- SPA compagnée d'une petite spathe parti- culière à laquelle on a donné le nom de Spathelle. (a. B.) SPATHÎLLES. bot. phan. 'On donne ce nom , ainsi que celui de Spathelle, aux petites spalhes par- tielles qui accompagnent les fleurs dans certaines Iridccs , etc. (,a. R.) * SPATHIOSTEMON. bot. phan. Genre de la famille des Euphorbia- cées, établi par BUime [Bijcir. FI. ned. Ind. , ]i. 621 ) qui l'a ainsi carac- térisé : fleurs dioïques. Les mâles ont un calice à trois divisions étalées; corolle nulle ; filets nonil^reux , ra- meux en verticilles, soudés par la base en une colonne, à anthères di- dymes. Les femelles ont un calice à cinq divisions; un ovaire à trois lo- ges uniovulées, surmonté de trois styles longs , plumeux au côté in- terne ; capsule tncoque , muriquée. Ce genre est voisin du Ralliera et de VAdelici; mais il se dislingue sufli- samment par la structure particu- lière des étamines. Le Spalldoslemon javense est un Arbrisseau des mon- tagnes de Java, à feuilles alternes, elliptiques , acuminées , très-entières, vin peu glabres. Les fleurs forment des épis axillaires, latéraux, soli- taires ou géminés; les femelles sont pédicellées ; les mâles sessiles. (g..n.) SPAÏHIUM. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Loureiro(7^/o/'. Cocldncli. , I , p. 270 ) est identique avec \' Apoiiogelon de Linné fils. f^. ce mot. (g..n.) SPATHIUS. TNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères , famille des Pupi- vores , tribu tles Ichneumonides , éta- bli par Nées d'Esenbeck , ayant pour type le Crypliis clavatus dePanzer, et que nous avons réuni provisoire- ment à celui de Bracon. (i'^^T.) SPATHODÉE. Spalhodea. bot. PHAN. Genre de la famille des Bigno- niacécs et de la Didynamie Angio- sperniie, L. , établi par PalibOl de Beanvois, et adopté par les auleur.4 modernes pour quelques espèces de Bignones qui se distinguent par les SPÀ Caraclères suivans : le calice est en forme ùe spalhe fendu d'un côté , en- tier ou denté à son sommet ; la corolle infundibulifbime , ayant son limbe partagé en cinq lol)es inégaux; les élamines ,au nombre de qu;itie, sont didynames , avec une cinquième cta- niine rudimentaire; le style est sim- ple , terminé pur uu stigmate bila- mellé. Le fiuii est une capsule al- longée, siliquiforme , à deux loges séparées par une cloison qui, en se dédoublant, semble partager le fruit en quatre loges Les graines sont membraneuses et ailées dans leur pourtour. Ce genre se compose d Arbustes ou d'Arbres plus ou moins élevés, portant des feuilles oppo- sées , très-iarement alternes , impari- pinnées , quelquefois simples. Les fleurs sont grandes et disposées eu une sorte de panicule. Parmi ces es- pèces , les unes sont origin. lires de J'AiMcrique méridionale; telles sont les Spatkodea laurifulia, Kuntb in Hainh. ; o/inucencis , Kuntb; ubu- vata , Kuntb; fraxi/iifolla , Kuntb; corjmbosa. Vent., Cboix. , tab. 4o. Les aulies dAfrique , Spathoclea cain- paniiLata, Benuy. , Ow. , lab. 27 et 28 ; levis , Buauv. , fab. ag. Une cioît dans llnde; S. Lungijlura , Vent., loc. cit. (a. e.) * SPATHOGLOTTIS. bot. phan. Genre de la lamille des Ocliidées et de la (T\nandrieiM()nog)'iiie,L., établi p.ir Blume ( Bijdr. FI. nederi. Iiid. , p. 4oo ) qui lui a imposé les caractè- res suivons : sépales du l'éri/mlbe un peu éialés; les inlcriiuis plus larges que ies extérieurs. Labelle hilobé in- férieuremenl { à loiies connivens ), muni un peu au-dessus de sa base d'une callosité dépiimée , pubes- cente ; le limbe dns-é, spatule; §y- noslème un peu courbé, dilaté au sommet; anibère terminant le gynos- lème au côté interne, biloculaire, appuyé Sur le rosielle qui est glan- duleux vers le bord. Masses pollini- ques au nombre de deux, quadrilo- bées, en massue, farineuses-pulpeu- ses , cohérentes par des filets élasti- TOME XV. SPA 529 ques, et fixées au rostelie. Ce gepre se compose d'une seule espèce, Spa- thogluttis plicata , (\u\ croît dans les forêts de lîle de Java. C'est une Herbe naissant sur le sol , à racines fibreuses, à feuilles radicales, lan- céolées , plissées , engainantes à la base. La hampe porte au sommet un épi de Heurs pédicellées, accompa- gnées à la base de chaque pcdicelle de bractées colorées. (g..n.) * SPATIIULARLl. bot. phan. Auguste Sainl-Hilaire (Plant, rema. du Brésil, p. Siy, tab. 28) a décrit sous ce nom un nouveau genre de la famille des Violacées ayant le port du Coriohoria, et foimant le passa^^e des lonidiiim aux Violacées régu- lières. Voici les caractères qu'il lui attribue : calice petit , inég,il , caduc divisé profondément en cinq parties •* corolle à cinq pétales insérés à la base du calice , spatules , un peu iné- gaux, caducs, à onglets longs, con- nivens en un tube oblique; cinq étainines, alternes avec les pétales à filets aplatis, à anlbères formant au sommet une poinie membraneuse, et souvrant par les côlé>; style uni- que, denticulé au sommet; stigmate à peine manil'e te; ovaire libre, uni- loc ihiire, renfermant plu?ieura ovu- les fixés à trois placentas pariétaux. Le Spalhulaiia longifoUa est un Aibrisseau Irè-; glabre, rameuï à feuilles alternes ou opposées sur le mênie rameau, portées sur de courts pétioles, oiîlougues, bmcéolées, bor- dées de quelques demeluies éloi- gnées. Les fleuis sont assez grandes à corolle blaiiclie ou violâtre, dis- posées , au nombre de une à trois sur des pédicelles axillaires. Cette Pl;iute croît au Brésil près de Saint- Sébastien. Sprengel ,' Cur. post. , p. 99 ", a donné à ce genre le nom à'Amphir- faux , à cause de l'existence dun genre Spathularia ciéé par Persooa dans les Champignons. F'. Spathu- I-EA. (G..K.) SPAÏHULEA. BOT. CRYPT. [Cham- pignons.) Pries a modifié aussi le nom 34 53o SPA de Spathularia donné par Persoon à un genre voisin des Clavaires , parce que ce nom était déjà employé en zoo- logie ; ce genre ne renferme qu'une espèce connue anciennement sous le nom de Clavaria spathulata , FI. Dan. , t. 658; c'est un Champignon simple, dressé, eu forme de spa- tule, d'un jaune fauve, dont la mem- brane fructifère recouvre les deux surfaces de la partie élargie en spa- tule ; inférieurement il est rétréci en un pédicule bien distinct. Ce Champignon croît dans les bois , dans le nord de l'Europe et dans les pays raontueux. (ad. b.)^ SPATULARIA. pois. ( Shaw. ) Syn. de Polyodou. f^. ce mot. (b.) SPATULE. Platalea. ois. Genre de la seconde famille de l'ordre des Gralles. Caractères : bec très-long , robuste , très-aplali, dilaté et arron- di eu forme de spatule à la poinle; mandibule supérieure cannelée , sil- lonnée transversalement à la base; narines placées à la surface du bec, rapprochées, oblongues, ouvertes, bordées par une membrane; face et tête nues entièrement ou en partie; piels longs et forts; quatre doigts, trois devant réunis jusqu'à la seconde articulation par des membranes pro- fondément découpées; un derrière, assez long pour porter à terre; ailes médiocres , amples; première rémige à peu près de la longueur de la se- conde qui surpasse toutes les autres. Toutes les espcces appartenant à ce genre fréquentent les plages maréca- geuses , voisines des bords de la mer, pourvu qu'elles soient ombragées par d'épais bosquets ; elles s'y tiennent en petites troupes, etnelesquilteut guèie qu'à deux instans de la journée, pour se rapprocher du rivage et y guelter les petits Poissons qu'y poussent les vagues. Lorsque cette nourrilui e n'est point assez abondante pour satisfaire leur appétit, ces Oiseaux se mettent à la recherche des petits Reptiles, des larves et des Insectes aquatiques, des faibles Mollusques , mais surtout du frai dont ils paraissent extrême- ment friands. Dès que l'approche de la saison rigoureuse se fait sentir, les Spatules se recherchent, se réunis- sent en plus grand nombre, atten- dent le passage des Cigognes , se joi- gnent à ces dernières, et toules en- semble gagnent des contrées plus rapprochées de l'équateur pour en revenir au printemps jouir, dans nos climats, d'une uniformité de tempé- rature qui paraît nécessaire à leur existence. On trouve en quelque sorte la preuve de cette conjecture dans l'obseï valion que l'on est à même de faire sur les^Spatules tenues sous le joug de la domesticité , joug auquel on parvient sans peine à les soumet- tre. Elles éprouvent, à l'époque des migrations automnales, un embar- ras , une sorte d'inquiétude très-sen- sible, et, api es avoir passé tout l'hiver dans un étal de malaise et de souf- frances , elles récupèrent brusque- ment au printemps la fraîcheur et la saille. Leur mue est simple, et le jeune Oiseau , sous diverses modifi- cations de plumage subordonnées aux gradations de son âge, Cat assez difféi ent de ce qu'il doit être invaria- blement lorsqu'd a atteint trois ans. De même encore que la piupait des autres Oiseaux de rivage, les Spa- tules choisissent des Arbres très- élevés pour y établir leur nid qu'elles construisent avec des biicheltes par- faitement arrangées et liées avec des joncs; elles le tapissent inléiieure- ment d'herbes plus molles qu'elles revêtent en outre d'un abondant ma- telas de duvet. Il arrive quelquelois, mais a.ssez rarement, qu'elKs préfè- rent cacher ce nid au milieu des joncs et des roseaux; il doit y avoir sans doute pour celte préférence quelques raisons déterminantes , mais jusqu'ici elles ont échappé à l'observateur. Dans l'un et l'autre cas, le nid ren- ferme ordinairement deux ou trois œufs blancs, marques de quelques taches roussâtres peu caraciéi isécs ; la femelle les couve avec la plus grande assiduité, et les petits, im- médiatement après leur naissance , se couvrent de plumes duveteuses. SPA Les Spatules ont été jusqu'ici recon- nues dnns toutes les parties habitées du globe. Spatule blanche, Plaialea leii- corodia , L. , Buff. , pi. enl. 5o5. Tout le plumage blanc avec un laigc col- lier d'un jaune roiissâtre qui descend en plastron sur la poitrine; une huppe (lès-touffue et longue, à plu- mes déliées et sidDulées, ornant loc- ciput; front, joues, anréolis des yeux , menion et milieu de la gorge, nus et de couleur jaunàtie, pale, avec une nuance rouge au bas de la gorge; bec noir, oudideusement .sil- lonné en travers, avec le creux des sillons bleuâtre , du blanc jaunâtre à l'exirémilé de la pidelte ilout les bords sont noii« ; la mandibule infé- rieure noire, avec un canal triangu- laire, creusé depuis la base jusque vers la moitié, puis terminé par un sillon; iris rouge ; pieds noirs. Taille, trente pouces ; longueur du bec , huit pouces et demi. La femelle est moins grande , sa hupp« est moins allon.'jée , et le collier ainsi que le ()lastron d'un roux beaucoup |iius faible. Les jeu- nes, Platalea iiiuea, Cuv. , ont les tiges des rémiges noires; la tête en- tièrement couverte de |)lumes cour- tes et arrondies ; ils n'ont point de huppe , et la teinte rousse du cou et de la poitrine ne commence à paraîti e qu'au bout de la seconrle année. Le bec liè.-.mou el très ilexible est d une teinte cendrée , une peau lisse le re- couvre. Dans toute l'Europe. Spatule cuLoiioRijiNQue , Plata- lea ckLurorhyiLcIuis. Tout le plumage blanc; fionl, face, menton et partie de la gorge nus et d'un jaune rou- geâlre; nuque garnie de plumes lon- gues, effilées et décomposées; bec strié longiiuJinalemenl , d'un vert jaunâire; pieds rouges. Taille, vingt- neuf pouces. Cet Oiseau , ou plutôt .■^a dépouille, nous a éié envo_yé du cap de Bon ne- Espérance. Le Soucn£;T, espèce de Canard f^'. ce mot), a au.ssi été nommé viil- gairemeut Spatule. (dr..z.) SPATULE. POIS. Espèce du genre SPE 55i Pégase. K. ce mot. On a aussi nom- mé de la sorte un Cycloplère. (b.) SPATULE. BOT. piiAN. L'un des noms vulgaires de Vl/is pseudo-aco- lus. (b.) SPATULE, ÉE. Spatulatus. bot. PHAN. On dit d'une feuille, d'un pétale ou de tout autre organe plan , qu'il est Spatule, quand il est oblus et arrondi à son sommet, et qu'd se rétrécit insensiblement à sa base de manière à avoir qui.lque ressem- blance avec la forme d'une spatule; telles sont les feuilles de q:ielques Globulaires et Slalices. (a. ii.) SPECTRE. MAM. F". Vesperti- HON. SPECTRE. Spectrum. ins. Scopoli donne ce nom à un genre de Lépi- doptères crépusculaires qu'il compose lie Spliingides. Ses espèces appar- tiennent au genre Sméiinlhe et à quelquesdivisions des Sphinx, f^^. ces mots. Sloll donne aus>i ce nom à un genre d'Orthoptères qui correspond à la f imille des Spectres de Latrcille. f^. Spectres. (g.) SPECTRLS. Spectra. ins. Latrcille donne ce nom (F.ini. nal. du Règne Animal) à une famille de l'ordre des Orthoptères , première section , qui coirtspond entièrement au genre Spectie {Speclni/n) créé par Sloll. Les caractères généraux de cette fa- mille sont : corps souvetit filiforme ou linéaiiC; ocelles souvent peu dis- tincts ou nuls. Antennes insi rées sur la partie de la télé antérieure aux yeux. Elytres et ailes horizonlales , celles-ci plisséesdans leur longueur, point entièrement recouvertes parles elytres. Pâtes de forme identique, toutes propies à la marche; cuisses antérieures [)lus ou moins compri- mées, toujours écbanciées à leur bise. Corscli^î plus court que le mé- sothoiax ou tout au plus de sa lon- gueur. Insectes se nourrissant de vé- gétaux. Ces Lisecles adèctent des for- mes très-bizarres, et qui se coufon- denl avec celles des végétaux sur lesquels la nature les a appelés à ^4* 532 SPE vivre • les uns ressemblent à de pe- litesbi-anche-; sèches tant pour la for- me que pour la couleur ; a autres ont des ailes et des ëlytres dilatées qui leur donnent la forme d'une feuille; ceux-là sont d'un beau vert et sont très-difficiles à distinguer entre les feuilles des orangers et autres arbres sur lesquels ils liabitent. On trouve ces Insectes dans les contrées chau- des de l'Amérique, de l'Asie et de l'Afrique; on n'eu rencontre qu'une espèce dan-, les provinces méridio- nales de la France. Celles qui vivent entre les tropiques atleiguent quel- fois une très- grande taille. Latreille (Para. nat.. etc.) partage cette famille en quatre genres qui sont : les Phil- lies , Phasmes , Bactéries et Bacilles ; mais nos savans collaborateurs de l'Encyclopédie méthodique, Lepel- letier de Saint-Fargeau et Serville , y ont introduit trois nouveaux genres , ce qui les a obligés de diviser la fa- mille de la mauière suivante : I. Trois ocelles Irès-distincls. Genre : Phasme. II. Point d'ocelles distincts. A, Corps ailé ou ayant au moins des élytres. a. Protliorax égalant presque le mésothorax en longueur. Genre : Phyllie. b. Protliorax plus long que la moi- tié du mésothorax. Genre : Prisope. c. Prothorax court , n'égalant pas en longueur la moitié du mésothorax. Genres : Cladoxère , Cypho- CRANE. B. Corps aptère , sans ailes ni ély- tres. Genres : Bactérie , Bacille. V. ces mots à leur lettre ou au Supplé- ment. (^■) SPÉCDLATIOIN. moll. Nom vul- gaire et marchand du Conus papillo- naceus de Bruguière. (b.) SPEISE. MIN. Nom donné par les SPE minéralogistes allemands au Fer sul- furé magnétique , et à un minerai arsenical qui donne , par la fusion , un mélange d'Arsenic et de plusieurs autres substances métalliques. (G. DEL.) SPEISKOBALT. m(n. Le Cobalt arsenical. ^. ce mot. (g. dkl.) *SPENNERA. BOT. phan. Génie de la fiimille des Mélastomacées, éta- bli parMartius r-i manuscrit, et pu- blié par De Candolle ( Viodr. Syst. f^'eg., 7), p. ii5) avec les caractères suivans : calice dont le tube est glo- buleux , le limbe à quatre ou cinq lobes courts, excepté dans une espèce {S. Ckœtodon) oii les lobes sont séla- cés ; bouton conique, composé de pc- talns lancéolés pointus ; huit à dix étamines avant leurs anthères ovales obtuses, à un seul pore terminal, mu- nies d'un conuectif long sans appen- dices ; cajisule libre à deux ou rare- ment à trois loges; graines en forme de limaçon, revêtues de petites aspé- rités. Ce genre se compose rie dix-neuf espèces dont douze sont entièrement nouvelles et recueillies dans l'Améri- que méridionrde, principalement dans le Brésil , par Richard , Alartius et le prince de Neuw^ied. Ce sont des Her- bes annuelles ou quelquefois ligneu- ses et vivaces, dont le port rappelle celui des Circœa; leurs tiges sont dressées , garnies de feuilles pétiolces à cinq neivurcs membraneuses bor- dées de ciis ou de fines dentelures. Leurs fleurs sont blanches ou roses et forment une panicuie lâche et ter- minale. C'est à ce genre que se rap- portent les /?//e.rm aqua/ica , circcti- folia, poljstaclda , indecora, etc., du b'I ouvrage de Bonpland sur les Rhexics. (g..n.) * SPENOPTERIS. BOT. crypt. ross.(Ad. Brongniart.)/^. Filicites. SPERCHÉ!:!'. Spercheus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Palpi- cornes, tribu des Hydrophiliens , établi par Fabricius et adopté par Latreille et par tous les entomolo- gistes avec ces caractères : corps SPE ovale, huinisphérique, très -bombé en dessus. Tête forte, ayant le cha- peron très-échancré en devant; an- tennes insérées sous les cotés du cha- peron , de la longueur de la tête et composées de six articles dont les cinq derniers forment une massue cylin- drique, perfoliée , puhesccnte et ar- rondie à son extrémité. Labre en carré transversal , coriace , caché sous le chaperon, et ayant ses bords latéraux arrondis en devant; mandi- bules très-arquées au côté extérieur, aiguës à l'extrémité et bidentées; mâ- choires composées de deux lobes, l'extérieur en forme de palpe allon- gé, arqué, grêle, pointu et soyeux à son extrémité; l'intérieur en carré long , tronqué obliquement à son ex- trémité et cilié ; son angle antérieur formant une dent allongée. Palpes presque filiformes , leur dernier arti- cle n'ayant guère plus d'épaisseur que les autres; les maxillaires deux fois plus longs que les labiaux , leur article terminal ovale-allongé , amin- ci à sa base , aigu à l'extrémité; der- nier article des labiaux ovale; lèvre linéaire, transversale; menton en forme de carré long transversal , trois fois plus large que long. Corselet transversal, plus large que la tête, écbancré en avant pour la recevoir, et à peu près de la même largeur , portant un écusson fort petit. Elytres arrondies à leur partie humérale , recouvrant en totalité l'abdomen et les ailes , et beaucoup plus larges que le corselet; pâtes toutes propres à la marche; abdomen ovale. Ce genre se dislingue facilement des Hydrochus , Elophores , Hydraenes et Ochtébies , parce que ceux-ci ont les mandibules sans dents à leur extrémité. Les Hy- drophiles , Hydrochares, Globaires et Hydrobies , qui ont comme les Sperchées les mandibules bidentées, en diffèrent cependant p>r leurs an- tenues qui sont composées de neuf articles. On ne connaît pas les mœurs de la seule espèce connue de ce genre; on la trouve rians les pays tem- pérés et froids de l'Euiopc, en An- gleterre, dans l'Allemagne, le nord SPE ^yc delà France, et quelquefois, mais très-rarement , aux environs de Paris. Elle a reçu le nom de Spf.rchÉJ2 ÉCHANCRÉ , Sperchœus emargi/iatus , Latr. , Gen. Crust., etc. T. ii, p. 63 , figurée T. I, pi. g , fig. 4. ; Encycl. métli. , pi. 359 , fig. 56 et 37. (g.) SPERCHIUS. CRUST. Rafinesque donne ce nom à un genre qui paraît appartenir à l'ordre des Amphipodes, et semble être voisin du genre ('era- pus de Say. Cet auteur le caractérise ainsi [ylnnals of nature y n" i ) ; an- tennes deux fois plus longues que la têle, à peu près égales entre elles, avec de longs arîicles tronqués ; celles de la paire supérieure étant néan- moins un peu plus grosses et plus grandes que les inférieures. Corps comprimé, formé de sept segmens , pourvus d'ime large écaille de cha- que côté; le quatrième de ces seg- mens étant grand, avec un appen- dice additionnel en arrière; partie postérieure du corps ( ou abdomen ) formée de quatre segmens ; queue avec des appendices courts et recour- bés ; pieds au nombre de quatorze, terminés par un seul ongle ou cro- chet ; ceux de la quatrième paire forts , pourvus d'une main grande, épaisse et arrondie. La seule espèce décrite de ce genre, le Sperchius lucidus de Rafinesque , vil dans les eaux des sources et des ruisseaux, aux environs de Lexing- ton , dans le Kentucky, aux Etals- Unis. Il a trois quarts de pouce de long; sa couleur est le brun luisant; ses yeux sont noirs. Les appendices et la queue sont plus courts que le dernier segment de celle-ci, courbés en dehors et composés de deux arti- cles et d'un filament terminal, (g.) SPERGULA. ROT. PHAN. J>-. Spar- GOUTE. SPERGULARIA. bot. phan. Per- soon avait établi sous ce nom une section dans les Jren aria , composée d'espèces qui ont le port des Sper~ gula , et dont les feuilles sont mu- nies de stipules scarieuses. Cette section a été élevée au rang de genre 534 SPE pai' Presl dans son ouvrage sur les Plantes de Sicile, mais ce genre n'a pas été adopté, y. Sabline. (g..n.) SPERGULASTRUM. bot. rH.\N. Génie de la famille des Carvophyl- lées et de la Décandrie Télragyiiie, établi par Richard père {in MufiX., Flur. boréal. Amer., i , p. 27 5 jet of- frant les caractères siiivaus : calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales entiers , plus courts que le calice ou nuls ; dix élamines ; quatre stigmatisa sessiles, ligules - sëtacés ; capsule ovée, plus longue que le calice, à quatre valves. Le nom de ce gcnie a été cliangé inutilement eu celui de Mtcropetaliirn par Persoon. Il ditlere du Spergula par le nombre (!es stig- mates, et dans quelques espèces par l'avortemeiit des pétales. Dans l'ou- vrage de Michaux , trois espèces se trouvent décrites sous les noms de Spergu/asirum lanuginosum, lanceota- turtiQi grarinneurn. Ce sont de petites Plantes herbacées qui ont le port des Spargoules ou des Stellaires , et qui croissent en diverses localités de l'A- mérique septentrionale. (g..n.) * SPERGULUS. BOT. Pii.vN. Le genre proposé sous ce nom par Bro- tero , ayant pour type le Drusera lu- si/anica , est maintenant re«;u sous celui de Drosophylliim que Link lui a imposé. /^. Drosophylle. (g..n.) SPERMA-CETI ou BLANC DE BALEIiNE. MA.M. Substance particu- lière que l'on trouve au-dessus du crâne des Cachalots ( V. ce mot) , et qui est formée en grande partie de Cétine , principe immédiat gras , so- lide , cristallisable eu lames brillan- tes et incolores , presque inodore et insipide, fusible à 'ig". La Cétine se saponifie très-difficilement et seule- ment en partie. Le Spenna-('e/i eulre dans la composition de plusieuis em- plâtres, et est surtout utile dans les arts pour la confection des bougies diaphanes. (is. G. st.-h.) SPERMAGOCE. Spermacoce. bot. PHAN. Genre de la famille des Ru- hiacées et de la Tétrandrie Monogy- 8PE nie, L., que l'on peut caractériser de la manière suivante : calice adhérent avec l'ovaire , offrant de quatre à huit dénis égales ou inégales ; coiollc tu- buleuse ou infundibuliforme , à qua- tri- divisions égales ; quatre élamines incluses ou à peine saillantes; style terminé par un stigmate bifide. Le fruit est une capsule à deux loges monospermes. La graine est peltée, attachée à un tropliosperme qui naît de la cloison; le péricarpe se sépare tantôt eu deux coques closes et in- déhiscentes [Diodia , Cliamisso ), tan- tôt en deux coques fendues longilu— dinalement sur le milieu de leur face interae {Borreria , Meyer, Chamis- so), tantôt enfin eu deux coques dont l'une entièrement close, emporte avec elle la lame de la cloison de la seconde coque qui ne se compose alors que de sa paroi externe et con- vexe {Spermacoce, Chamisso). Tel que nous le caractérisons ici , le genre Spermacoce réunit le genre Diodia de Linné , rétabli récemment par Chamisso ( Linn. , 18 j8 , p. 009) et le Borre/ia de Meyer ( /'/. Es&eq.) ou Bigeluwia de Sprengel. Les ca- raclèrcs sur lesquels on a fondé la distinction de ces trois genres ne sont que de légères modifications d'un même type d'organisation. En effet, que les deux coques restent parfaite- ment closes comme dans les Dioiiia , ou bien qu'elles offrent une fente longitudinale sur leur face interne comme dans les j5o/"/'e/7rt,ou enfin que la cloison resie complètement adhé- renle à l'une des coque- , que l'autre ne se compose que de sa paroi ex- terne comme dans les véritables es- pèces de Spermacoce; nous ne voyons là qu'une seule et même organisa- tion , et nous pensons que ces modi- fications peuvent être seulement em- ployées pour établir de simples sub- divisions dans le genre Spermacoce. Quant au genre Ric/iarclsonia , il dif- fère non-seulement par une troisième ou quelquefois une quatrième partie ajoutée à son ovaire et à son fruit, mais encore par la forme du limbe de son calice , qui tombe d'une seule SPE pièce au moment où le fiuil va se sé- parer en trois coques. On a retiré iivec juste raison du genre Spcrmacoce les espèces dont la capsule s'ouvre lr;ins- versalement en deux valves superpo- sées pour en former le genre Miira- carpum de Zuccharini. Le genre Fsyl- locarpus de Marlius a aussi de Irès- giands rapports avec le Speiinacoce, mais néanmoins on peut l'eu distin- guer par sa capsule à deux loges sep- tifrviges , dont la cloison est entière et opposée aux valves , et encore par ses graines comprimées et membraneuses. Le nombre des espèces de Sperma- coces est très-considérable ; ce sont des Plantes herbacées , vivaces ou lé- gèrement sous-fi utescentes , ayant la tige carrée ou anguleuse, des feuilles opposéesou verticillées, réunies entre elles par une sorte de g^îne slipulaire et ciliée. Les fleurs sont fort petites , groupées aux aisselles des feuilles ou réunies en capitules , plus rarement en grappes ou en panicules. Toutes ces espèces sont erotiques, et crois- sent en abondance dans les régions cliaudes du nouveau et de l'ancien continent. (a. b.) ♦SPERMA.COCÉES. Spermacoceœ. BOT. PHAN. On appelle ainsi l'une des tribus de la famille des Rubia- cées. f^. ce mot. (a. k.) SPERMA.DICTYOP^. bot. phan. Roxburgh avait établi sous le nom d'Hamiltonia un genre de la fa- mille des Rubiacées et de la Pen- tandrie Monogynie , L. , mais pour lequel Brown proposa le nom de Spermadictyon , celui à' Harniltoiiia étant appliqué à un autre genre. Dans son ouvrage sur les Plantes de Coromandel , vol. 3 , p. 52,1. 'i&6, il décrivit donc et figura, sous le nom de Spermacliclyon suaveolens , la Plante qui forme le type de ce nou- veau genre dont voici les caractères essentiels : calice supère, quinqué- fide , à seginewis subulés; corolle in- fundibuliforme, à tube grêle, un peu dilaté vers l'oiifice, à limbe découpé en cinq segmens oblongs el étalés ; cinq étamines dont les filets sont SPE .■)5r> très-courts , insérés un peu au-des- sous de l'orifice du tube ; ovaire ovale, surmonté d'un style de la lon- gueur du tube de la corolle cl ter- miné par un stigmate quinqiiéfidc ; capsule infère, oblongue, déhiscente par le sommet, uniloculaire , à cinq valves renfermant cinq graines mu- nies d'un arille réticulé. Le Spermadictyon suaveolens, Rox- burgh, Iqc. cil. ; Bot. Regist., n. 348, est un Arbrisseau à feuilles opposées, elliptiques, et à (leurs blanches, exha- lant une odeur délicieuse, termi- nales, disposées en corymbes ombel- liformcs. Celte Plante a été trouvée , dans rinde-Orientale , sur les mon- tagnes de Rajamahl , et de-là trans- portée au jardin de Calcutta, puis en Europe dans l'année i8i6. Don , dans sa Flore du Napaul , a décrit sous le nom générique à' Hamiltonia une es- pèce nouvelle qui a beaucoup de rap- ports avec la précédente. (g..n.) * SPERMAGRE. Spermagra. ois. Sous ce nom, Swainson a établi un genre d'Oiseaux {Zool. Journ., n° 1 j , p. 345) pour recevoir l'Embé- rizoïde longibandes de la pi. col. n4, fig. 2 , de Temminck. (less.) SPERMAXYRUM. bot. phan. Genre de la famille des Olacinées et de la Triandrie Monogynie , L. , établi par Labillardière [JSov.-Holl., 3, p. 84, tab. 235) et amsi caracté- risé : calice petit , entier , ne s'agran- dissant pas après la floraison ; corolle à cinq pétales, dont quatre soudés deux à deux avec les filets des éta- mines, et conséquemment semi-bi- fides; le cinquième pétale libre, en- tier ; appendices filiformes, simples ; trois étamines dont deux soudées avec les pétales, la troisième libre; ovaire unilociilaire , à trois ovules suspendus au sommet d'une colonne centrale filiforme; drupe sèche , rao- nosperme. Ce genre a été réuni par R. Brow^Q au genre Olax ; il ne ren- ferme que deux espèces {S. Phyltan- tlii et iS. stnctum , Labill. , loc. cit. ) , qui croissent à la Nouvelle-Hol- lande, à la Terre de Van-Leuwin et s 36 SPE au Poi t- Jackson. Ce sont des Arbris- se;uix à leuilles distiques et disposées le long des branches comme les fo- lioles de feuilles pinnées le long d'un pétiole commun; quelquefois, mais rarement , ils sont dépourvus de feuil- les. Les lleurs sont polygames par avortement. (g..n.) SPERME. zooL. C'est la substance fécondante renfermée dans les or- ganes sexuels du mâle. V. Géné- ration, (a. H.) SPERMODÉE. BOT. crypt. V. Spermoedia. SPERMODERME. bot. phan. INom proposé p;ir le professeur De Candollc pour le tégument propre de la graine. V. Épispebme. (a. r.) SPERMODEUMIA.. bot. cbypt. [Hypoxylées.) Le genre décrit sous ce nom par Tode ( Fung. Meckl. , 1, pi 1, fig. i) a été long-temps en- veloppé de beaucoup d'obscurité ; Chaillet a trouvé dans le Jura une Cryptogame qu'il a considérée, ainsi que De Candolle , comme la Plante indiquée par Tode; ces échantillons étudiés par Pries sont considérés par ce savant mycologue comme un état imparfait d'une espèce de Sphœria [Spli. Leiophemiœ, Fi ies , Sjst. myc. , 52 , pag. ôgg) ; car il a reconnu des périthécioDS très-pelits cachés dans la substance interne. Tode avait donné à l'espèce qu'il a décrite le nom de Spennodermia clandastina ; elle croît sous l'écorce à moitié pourrie des vieux Chênes. (ad. b.) SPERMOEDIA. bot. crypt. {Champigiwns.) Fries dé^igne sous ce nom le genre de Champignons para- sites qui forme l'Ergot des Céréales et que De Candolle avait nommé Sclerotiurn Clapus. /^. Ergot, Sejcle et Sphacélie. (a.r.) SPERMOGONIA. bot. crypt. Genre établi par Bonnemaison et qui ne diffère peut-être pas du Bangia de Lyngbye ; il a pour type le Con- ferva atropiirpitrea de Roth , rangé parmi les Bangia par Lyngbye. Bon- nemaison caractérise ainsi son genre SPE Spermogonia : filamens simples ou lameux , larement cloisonnés, con- tenant des locules de forme variable. Les espèces sont toutes marines , à l'exception de celle que nous avons citée qui croît également dans les eaux douces et salées. (ad. b.) * SPERMOLOGOS. oi.s. Syn. de Freux chez les anciens. P^. Corbf.au. (B.) SPERMOPHILE. SpermophUus. MAM. Genre de Mammifères rongeurs créé par Fr. Cuvier aux dépens des Marmottes, Arctomis , de la plupart des zoologistes. Les Spermophiles font le passage des Marmottes aux Tamia ou Ecureuils de terre, et se distin- guent des premières par des formes plus élancées et plus grêles , par des pieds plus longs et plus étroits, et par leurs doigts presque entièrement libres, avec un seul tubercule à la base de chacun, dépouillé de poils. Les dents présentent entre autres particularités d'être plus étroites que celles des Marmottes , et les diffé- rences les plus fondamentales se trou- vent également établies dans les mo- difications qu'éprouve la boîte os- seuse crânienne. On peut donc ca- ractériser ce genre ainsi qu'il suit : hélix bordant l'oreille; pupille ovale; de grandes abajoues ; doigts des pieds étroits et libres ; talon couvert de poils, tandis que les doigts des pieds de derrière sont nus; vingl- deux dents : quatre incisives, dix molaires en haut et huit en bas. Les détails donnés au mot Marmotte de ce Dictionnaire leur sont entièrement applicables. Le t\pe de ce genre est : Le SousLicK , Sperniophiliis cilll- Iiis; le 'Zizel et le Sousiick, BufF. , pi. 01 ; Atxtomis cin//us , . PaWas , pi. 5 et 6 ; le Jcvraschka, Bufï. ; la Marmotte de Sibérie, var., BufF. Ce Spermopliile est d'un gris brun en dessus , onde ou tacheté de blanc par gouttelettes , blanc en dessous. On en connaît plusieurs variétés : l'une , tachetée [Sp. giUtata) ; l'autre ondulée [Sp. uiidulata), ou le Zizel; enfin une troisième , d'un brun jau-» SPH nâtre uniforme, ou la Marmotte de Sibérie. Cet Animal se nourrit de graines , et vit isolé dans des teniers et dans le nord de l'Europe et de l'Asie, ainsi que dans la Perse, l'Inde et la Ta i tarie. A ce genre il faut joindre sans au- cun doute les Marmottes des Etats- Unis , décrites sous les nouis à\Jrc- tomis Farryi , Richardsonii , Fran- klinii, Hoodii , missuuriensis, griseus. F'. M.\RMOTTE. (LESS.) * SPERMOPHILE. SpermophUa. OIS. Swainson a proposé ce genre pour recevoir des Bouvreuils de l'A- mérique du sud , et notamment les Pjrrhula falcirost/is et P . cuiereota. (less.) SPET. POIS. f. Sphyrènë. *SPHACELARIA. bot. crypt. {Céra/niées.) Lyngb^e a donné ce nom à un genre séparé des Ceramiurn et qui a pour t\ pe le Ceramiurn sco- paiium ou Conferva scuparia , L. , et dans lequel se groupent assez natu- rellement plusieurs autres Plantes marines. Ce sout de petites Plantes croissant en touffes serrées, à fila- mens articulés , roides , d'un vert olive foncé, à rameaux pinncs ou bi- pinnés, distiques; les articles des ti- ges sont maïqués de bandes colorées ; les extrémités des rameaux sont gon- flés , tronqués, brunâtres et comme biùlés et desséchés; ils renfeiiuent les corpuscules re()roducteurs qui s'é- chappent plus tard par leurs exlré- mités. Notre collaborateur Bory de Saint-Vincent a établi deux nou- veaux genres aux dépens des Spha- celaires de Lj'ngb_ye et d'Agardh , sous les noms de Dellsella et de LynghyelLa. P'. ces mots. (AD. B.) * SPHACÈLIE. Sphacelia. bot. CRYPT. [Champignons,] Nom donné par le docteur réveillé au genre de Champignons parasites qui , selon lui , constitue l'Eigot du Seigle. (/^. Seigle). Ce Champignon se déve- loppe sur le sommet de l'ovaire et s'oppose à sa fécondation. Il est raou , visqueux , varidble dans sa forme , sillonné de rides inégales , SPH h^-f formé de trois à quatre lobes réunis à leur sommet , séparés à leur base. Les sporules sont ovoïdes, presque globuleuses, éparses dans la subs- tance même du germe. Ce Champi- gnon se développe sur le Seigle et plusieurs autres Graminées, rX même quelques Cypéracées. L'espèce uni- que de ce genre a été décrite par le docteur Lévcillé sous le nom de Sphacelia segeiiim. ^a. r.) SPHACELLOS. kot.phan. (Théo- phiaste.) Le Saluia officinalis selon les uns , le Stac/tys gennanica et le Teucrium Scorodonia selon les au- tres. (B.) SPHiENOCARPUS. bot. phan. Pour Sphenocarpus. V- ce mot et Lagunculabia. (G..N.) SPHvENOCLÉE. Sphœnoclea. bot. phan. Pour Sphénoclée. F. ce mot. (G..N.) SPH^NOPLEA. bot. crypt. (Sprengel.) Syn. de Sphœroplea d'A- gardh. F', ce mot. (ad.b.) SPH^RA. coNCH. Sowerby , dans son Minerai Conchology , a établi ce genre fort incertain encore pour une Coquille fossile dont il n'a vu que des parties fort incomplètes de charniè- res ; il a représenté cette Coquille globuleuse , comme l'indique son nom, pi. 334 de l'ouvrage précité. Nous ne croyons pas que l'on puisse admettre ce genre avant d'avoir des caractères plus satisfaisans. (d..ii.) SPHjERA. bot. crypt. (Acharius.) F. Gyrome. * SPH^RALCÉE. Sphœrnlcea. bot. phan. Genre de la famille des Malvacées et de la Monadelphie Po- lyandrie, L. , établi par Auguste de Siint Hilaire, Adrien De Jussicu et Cambessèdes {Flor. Brasil. , i , p. 209), qui l'ont ainsi caractérisé : calice double; l'extérieur triphylle, plus court, caduc; l'intérieur quiu- quéfide , persistant. Corolle à cinq pétales, alternes avec les découpures calicinales , obliquement subbilo- bées. Tube staminal plus court que les pétales , divisé au sommet cri 538 SPH filets nombreux portant chacun une anthère. Ovaire divisé en loges nom- breuses (quinze à vingl) , chacune contenant irois ovules fixes à l'angle interne. Siyles en nombre égal à celui des loges, soudés par la base, libres par le sommet , et surmontés d'au- tant de stigmates capilellés. Cap- sule globuleuse, ombiliquée, tomen- teuse , à plusieurs coques circulai- remerit \>lacées, déhiscentes par le dos en deux valves, renfermant une à deux graines dont la structure est semblable à celle des autres iMalvées. Ce genre est foimé de la section des Malva à laquelle De CandoUe a donné le notn de Sphœroma. On doit donc y comprendre les espèces ]ila- cées dans cette section, plus le Sphœ- ralcea cisplalina, Aug. St.-Hil., Juss. et Garnb., Plant, usuell. bras., n. 52. Ces Plantes croissent pour la plupart dans l'Amérique méridionale. Ce sont des Arbustes ou des Aibrisseaux à feuilles alternes, dentées ou lobées , à fleurs rougeâlres ou violacées, dis- posées en grappes peu fournies ou en bouquets. (g, .N.) S P H ^ R à N ï H E. Sphœranthus. BOT. PHA.N. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie né- cessaire, établi par Vaillant, et placé avec doute par Cassini dans la triiiu des Inulées. Voici , d'après ce dernier auteur, les caractères principaux de ce genre : capitule globuleux, com- posé de petites calalhidcs nombreu- ses , scssiles et iuimédiatement rap- prochées. A la ba.se de ce capitule , sont des bractées obovales-acuminées, concaves, coriaces, membraneuses sur les bords , spinescentes au som- met; chaque biaclée accompagnant extérieurement une calathide. Celle- ci est composée au centre d'un petit nombre de fleurons réguliers et mâ- les par avorlemenl de l'ovaire qui est rudinienlaire, et à la circonférence d'un rang de fleurons tubuleux et fe- melles. Linvolucre de chaque cala- thide est formé d'enviion cinq folio- les à peu près égales, appliquées, ob- longucS; concaves , mutiques ; récep- SÏ»H' tacle très -petit et nu; l'ovaire des fleurs femelles et raargmales est cy- lindracé , hispidulc, privé d'aigrette et muni d'un bourrelet basilaire. Le style est terminé par deux branches di- vergentes, un peu arquées en dehors , arrondies au sommet , glabres, ayant la face intérieure bordée de ileux gros bourrelets stigmatiques, confluens au sommet. Le genre Pulycephalos de Forskahl est identique avec le Sphœ- ?'ai2thus ; la description générique et spécifique qu'en donne cet auteur s'ap- plique exactement au Sphœranthus indiens, L., qui est le type du genre. C est une Plante herbacée , à odeur aromatique, à feuilles alternes dé- currentes , à fleurs rouges disposées en capitules terminaux. On connaît cinq autres espèces de Sphœranthus ; elles croissent dans les pays chauds de l'Asie et de l'Afrique. (g..n.) SPHiERIAGÉES.BOT.cRYPT. {Hy- poxylées.) Ou donne ce nom à une des quatre sections de la faunlle des Hypoxylées qui se distingue par ses sporides renfermées dans des thèques qui forment un noyau globuleux con- tenu dans un péiithécium qui leur donne issue par une ouverture arron- die ou al longée. Cet te section sera ppio- che suitout de celle des Phacidiacées qui s'en distingue par ses thèques droi- tes, fixées, réunies en forme de flisque plat et par son périthécium qui s'ou- ve en plusieurs valves. Pries rap- porte dans son Sjstema orbes uegeta- bilis, les genres suivans à cette sec- tion , et les groupe ainsi en quatre tribus. I. Sph^rinées. Hypocrea yYnes; Hypuxylon, Bull.; /^'fi/«a,Fries; Sphœ- ria. Hall. n. DtcH.SNÉEs. Dichœna , Frics ; Hyposplla , Fries ; Ostropa , Fries ; Gibhera , Fries. II[. StrigulinÉes. Corynella, Ach.; Stiigula, Fries ; Meliola, Fries. IV. DoTHiDiNÉES. rermicularia , Tode ; Dothidea,¥nes; Jscosphora, Fries. SPH Beaucoup de ces genres , publias depuis 1 impression des volumes du Dictionnaire où ils devraient se trou- ver , seront décrits dans le Supplé- ment, (ad. li.) SPHiERIDIE. Sphœruniim. bot. CBYPT. [Mousses.) Nom donné par Bridel, dans la labié de son Methudiis Muscorum , au genre qu'il désigne dans l'ouvrage par le nom de Pleurl- dium , nom qui a été adopté par les auteurs qui ont cru devoir séparer ce genre des Phascuni , distinction qui ne nous paraît pas naturelle, (ad. e.) SPH^RIDIOPHORUM. bot. PHAN. Desvaux (Journ. de Bol., .î, p. J25, tab. 6 ) a fondé sous ce nom un genre qui a pour type V Incligufera linifolia de Reiz, et qui ne dillère des autres Indigofera que par ses gousses globuleuses et monospernies. Ce genre n'a pas été adopté. (g..n.) SPHiERlDIUiM. INS. V. Sphé- BIDIE. SPHjERTE. Sphœria. bot. crypt. [Hjpuxjlées.) Le genre immense auquel Haller a donné ce nom a été depuis lui dcmendiré un grand nombie de fois, et, malgié les sous- tractions qu'il a ainsi subies, il conte- nait encoie dans le Syst. Mycolugi- cum de Pries plus de cinq cents es- pèces distribuées dans vingt-sept tri- bus. Plus récemment {Syst. orb. Ve- get., 1, p. io5) ce même auteur, qui a fait une élude très-ajiprofondie de cette famille, a considéré le Sphœria comme une section de la famille des Hypoxylées, eta divisé le '^enrc Sphœ- ria en quatre genres principaux sous les noms de Hypocrœa , Hypoxylon, Valsa et Sphœria. Les caractères de la section des Sphœrinées ou de l'an- cien genre Sphœria sont les suivans : péritbécium s'ouvrant par un pore arrondi dont le bord est plus ou moins proéminent, quelquefois pro- longé en un long tube. Les quatre genres que Pries a formés aux dépens des Sphœria ainsi limités, sont ainsi caractérisés : Hypocrea i périthécium membra- SPH 5.Î9 lieux, ihèques filiformes; sporidies simples , pâles , s'échappant sous forme de filamens ou de globules. Ces espèces de couleurs variées, dont la base est cbarnue, ont été quelque- fois rapportées anciennement aux Cla- vaires ou aux Pézizes Hypoxylon , Bull. ; périthécium presque corné; tlièques en foime de massue; sporidies cloisonnées, opa- ques , s'échappant sous la forme d'une poussière noire, grossière. Valsa ; périthécium membraneux ; thèques en forme de massue ; spori- dies tiansparentes, presque simples, sortant en une masse gélatineuse. Sphœria; périthécium de consis- tance cireuse , rempli d'une masse gélatineuse ; thèques en forme de massue; sporidies simples, transpa- rentes, s'échappant comme une pous- sière très-fine ou comme une sorte de fumée. Dans chacun de ces genres , les espèces sont réparties dans plu- sieurs sections, d'après la forme des périihéciums et de la base charnue qui les enveloppe ou les supporte dans beaucoup de cas ; ainsi tantôt celte buse charnue ou presque li- gneuse a la forme d'une Clavaire , tantôt elle est étendue à la surface du bois en une couche épaisse et charnue; dans d'auties cas elle ne fait que servir de moyen d'union aux périlhéciimisqui sont groupés comme les fruits d'une mûre ; enfin elle man- que dans beaucoup d'espèces, ou bien elle est remplacée par le tissu même des Végétaux dans lequel ces Crypto- games parasites se développent ; en eft'et un grand nombre d'espèces , particulièrement dans les véritables Sphœria , se développent sous l'épi- derme des feuilles vivantes ou mala- des , sur lesquelles elles forment des taches analogues à celles des Xy- loma , mais pourvues d'une otiverture régulière et arrondie. (ad.b.) SPH^ROBOLOS. BOT. crypt. {Lycoperdacées.) Ce genre ayant été fiarfaitement décrit par Micheli sous e nom de Carpobolus, nous avons 54o SPH cru devoir adopter ce nom de pré- férence à celui de Sphœrobolus que Tode lui a donné depuis, et qui a cependant été adopté par la plupart des mycologues. V. Carpobolits. (ad. Ij.) SPH^ROCAPNOS. BOT. PHAN. (De Candolle.) f^. Fumetkrre. SPH^ROCARPA. 30T. CRYPT. {Lycoperdacées.)iic\i\\mAc\\ev a donné ce nom à un genre très-voisin du Craterium , et qui paraîtrait en dif- férer par l'absence des filamens mê- lés aux sporules. Fi ies ne l'a pas considéré comme assez solidement établi pour l'adiiietlre. (ad. b.) * SPHiEROCARPOS. bot. phan. Kœnig a douné le nom de Sp/tcsrocar- jjos Huia à une Plante réunie par Retz au genre Hura sous le nom de Hura Kœnigii. Celte Plante est si peu connue, que quelques auleurs ont pensé qu'elle pourrait bien être une espèce A'^llpinia ou de Globba dans la famille des Cannées. (g..n.) * SPH^ROCARPES. bot. phan. f Steudel. ) Pour Spàs/iocarpus. V. ce mot. (G..N.) SPH^ROCARPUS. BOT. crypt. {Hépatiques.) Micheli a désigné par ce nom un genre très-voisin du Tar- gionia auquel il a été long- temps réuni sous le nom de Targionia Sphœrocarpus. Les auleurs modernes ont rétabli le genre Sphœrocarpus qui est ainsi caractérisé : calice mem- braneux , ovoïde , percé à son som- met d'une petite ouverture arrondie; capsule incluse, sessile, globuleuse, surmontée d'un petit mamelon ; spo- rules nombreuses, trigones, cha- grinées. Ces organes reproducteurs sont réunis en assez grand nombre (quinze à vingt) au centre d'une ro- sette de petites feuilles ovales , à peine plus longues que les calices. Léman a cru pouvoir distinguer deux espèces de ce genre , celle décrite par Micheli , et celle figurée par Gay dans l'Atlas du Dictionnaire des Sciences naturelles ; mais cette dis- tinction nous paraît fondée sur des SPH caractères bien légers, et qui dépen- dent peut-être plutôt des figures que des différences réelles dans la Piaule. Cette Plante n'est pas très - com- mune, ou peut-être échappe-t-elle plutôt par sa petitesse, les rosettes qu'elle forme n'ayant pas plus de cinq à six lignes de large. (ad. b.) SPHŒROCARPUS. bot. crypt. (Zyjcv;^je/r/rtcees.;Biilliard avait donné ce nom à un génie de petits Cham- pignons maintenant subdivisé en un grand nombre de genres très-voisins \cs uns des autres et répartis dans la tiibu des Trichiacées. (ad. b.) ^ * SPHtEROCARYA. bot. phan. Genre nouveau de la Pentandrie Monogynie, L. , établi par Wallich {Flora indica, T. ii , p. 87 1) qui l'a rapporté avec doute à la famille des Rhamnées. Ce rapport est loin d'ê- tre naturel , et n'a pas été adopté par noire collègue Brongniart qui a publié une Monographie de cette famille. Voici au surplus les caractères essen- tiels de ce genre : calice à cinq divi- sions piofoudes; corolle à cinq pé- tales alternes avec les étamines ; cinq écadles frangées entre les élamines et les divisions calicinales opposées ; ovaire sans disque , surmonté d'un style entier; fruit drupacé infère, contenant'un noyau lis-e, sans sutu- res. Ce genre ne lenferme qu'une seule espèce {S. eclulis, W.) qui croît dans les forêts du Napaul. C'est un grand Arbre rameux , revêtu d'une écorce cendrée, muni de feuilles al- ternes , ovales -oblongues , acumi- nées et très-entières. Les fleuis sont disposées en grappes axiilaires ; le fruit est assez estimé par les babitans du Napaul; mais les Européens ne le trouvent pas agréable. Le bois est blanc , d'une texture ferme, et pour- rait être employé en menuiserie; mais on ne s'en sert que pour faire du feu. (G..N.) SPHŒROCEPHALUS. bot. phan. (Lagasca.) Syn. de Caloptilium. V. ce mot. (a. r.) SPHŒROCEPHALUS. bot. crypt. ( Lycoperdacées. ) Nom donné par SPH Haller au genre qu'il a ensuite dé- signé par celui de Trie /lia , et qui correspond en partie au Sphœro- carpus de BuUiard. f^. Tiuchia. (ad. b.) SPILEROCOCCUS. jjot. crypt. ( Hydruphytes. ) Slackhouse a donné ce nom à un vaste genre de Plantes marines, comprenant toutes les es- pèces dont la fructification forme des tubercules saillans à la surface des frondes. Agardli y a en outre réuni le genre Chondrus du même auteur. Lainouroux, au contraire, a distri- bué ces Plantes dans plusieurs gen- res , cl n'a pas conservé la dénomi- nation de Sp/iœrocucci/s ; ainsi les es- pèces iuiiiquées p;u- Agardli l'ont par- tie des genres Chondrus , Gelidium , Hjpnea , PJocamium , Gigartina et Dclesseria de Lajpouroux. Cette dif- férence d'opinions dépend entière- menl du principe sur lequel on croit devoir fonder les distinctions des genres dans celte famille. Agardh , n'admettant comme caractères géné- riques que ceux fournis par la fruc- tification, a dû réunir toutes, ces Plantes en un seul genre , car jusqu'à présent on ne connaît pas de diffé- rence essentielle dans leur mode de reproduction. Lamouroux , admet- tant comme caractères génériques la structure de la fronde, son tissu et le mode de distribution de ses nervu- res , a dû subdiviser beaucoup un genre qui, en eifet , renferme des Plantes très-diverses par leur port extérieur, tandis que Agardh n'a formé de ces groupes naturels que des sec! ions de son genre Spkcerocuc- cus qu'd caraclérise ainsi : fruit uni- forme; capsules renfermant un amas sphéiiqiie de sémiiiules très-tenues. Cent sept espèces sont contenues dans ce geme, l'un des plus nombreux et des plus généralement répandus. /^. pour l'hisloire plus détaillée des di- verses sections de ce genre et des espèces, les genres de uamouroux que nous avons cités plus haut. (ad. b.) SPH^^ROLOBIDM. bot. phan. Genre de la famille des Légumi- SPH 5^1 neuses , tribu des Sophorées et de la Décandrie iVlonogynie, L., établi par Smith {Ann. Bot., i, p. f'09), et of- frant les caractères essentiels sui- vans : calice quinquéfîde , bilabié, dépourvu de bractéoles à la base ; style muni d'une membrane au som- met d'un seul côté , et imberbe de l'autre; stigmate terminal; gousse sphérique , pédicellée , renfermant une ou deux graines. Ce genre ne renferme que deux espèces origi- naii es de la Nouvelle-Hollande , et cultivées dans les jardins d'Europe sous les noms de Sp/iœrolobium vimi- neinn et iS'. médium. Ce sont de petits Arbrisseaux à rameaux effilés, munis dans leur jeunesse d'un petit nom- bre de feuilles simples, dépourvus de feuilles dans 1 âge adulte. Les fleurs sont jaunes ou rouges, et for- ment des épis ou des grappes peu serrées. (g..n.) * SPILEROMA. BOT. PH.\N. Nom d'une section établie dans le genre Miilva par De Candolle , et qui a été élevé au rang de genre sous le nom (le Sphœralcen par Auguste Saint- Hilaire, Jussieu et Carabessèdes. V. Spu^ralcée. (G..N.) SPHiEROMYXA. bot. crypt. {Hypoxjlées.) Nom donné par Spren- gel au genre Sphœronema de Frics. /^. ce mot. (ad. b.) SPHŒRONEMA. bot. crypt. (H)'po.v}dées.)Ce genre comprend de petites Plantes autrefois classées , la j)lup irt parmi les Sp/iœria, et quel- ques-unes parmi les Calyciiim, et que Fiies en a séparé; il se distifigue des Sphœiia, comme tous les genres de la section des Cytisporées, par l'ab- sence des ihèques , le périlhécium ne renfermant que des sporidies nues. Les caractères suivans empê- chent de le confondre avec les autres genres de celte section : périthéciuni corné, superficiel, à moitié plongé dans le corps qui le supporte , ren- fermant des sporidies mucilagineu- ses , contenues dans un sac très- mince , se durcissant et s'échappant ensuite sous la forme d'un clobule 54 j SPH qui se réduit en poussière. Ce genre renferme ime douzaine d'espèces , entre autres les Sphœiia acrosperma ^ cylindrica, conica, py/ifunnis , et les Calycium ve/itricosuni et cLadoniscuiii. Toutes croissent sur les bois morts, soit sur i'ecorce, soit sur le bois lui-même j leur couleur est noire , et leur aspect les fait ressembler aux Sphseries simples. Fries en a séparé, dans son Syst. orb. Feg. , les Sphœ- ronema subulatiiin, rufum et acicu- laie , dont il a fait sou genre Zythia. K. ce mol. (ad. b.) SPHjEROPHORE. 5/'/!ce/o;j//o/o/2. BOT. CRYPT. [Lichens.) Ce genre fait partie du groupe des Sphaerophorcs dont il est le genre le plus impor- tant. Il est ainsi caractérise : thalle rameux , fmticuleux , stuppeux à l'intérieur, soliile et levêtu d'une par- tie corticale-cartilagineuse; l'apolhé- cie e.st presque globuleux, terminal , formé par le ihalle, renfermant une masse puivéracée et agglomérée, qui affecte la forme même lic l'apothécie. Ce dernier organe se déchire lor.sque la Plante est adulte. Après rémi.--sion de la poussière qu'il renferme, l'apo- thécie pretid une forme cupuloide. On voit, par les caractères que nous venons de donner, que ces Lichens se comportent de même que cei laines Hypox>'ées, Plantes dont pouitant elles diffèient beaucoup. Un foi t pe- tit nombre d'es|iècc'S constituent ce genre dont l'habitat est très-vai iable. LeSPllTEIlOPHOUE CORALLOIDE, Sp/llB- rophoion coralluides , Ach., Sy?i. meth. Lich., îiSy, croît sur les monts escarpés, attaché aux troncs des Pins. Le Spii^noPHOBE fragile, Sphœ- rophoron fragile, Ach., loc. cit., se trouve sur les rochers parmi les Mousses. Le Spii^rophore compri- ■y\-k,Sphœrupho!-un compressum, Ach., lue. cit. , sur les roches humides sous-alpincs dans les deux coniinens. Nous possédons dans noire collection deux espèces de l'Ile-de-Fiance , qui sont évidemment des espèces nou- velles ; nous nommerons la première SPHJEROPHORE A SOMMITÉS PALMEES, SPH Sphœrophoron palmatum ; elle est re- marquable, en effet, par ses expan- sions qui se terminent en ramifica- tions courtement digitées. Les ra- meaux principaux sont renflés vers la base, çà et là impressionnés, et portent de courtes expansions bifur- quées ou Irifurquées. Les rameaux fructifères sont très-gros et fortement renflés. Les cistules sont noires, leur surface est granuleuse. Ce Li- chen est redressé ; ses expansions , fortement appliquées les unes contre les autres, semblent pai tir d'une sou- che commune; il vit sur les rochers , et nous a été communiqué par Au- bert Du Petit-Thouars. La deuxième espèce , le Sph^rocarpe fausse RAM.4.LINE, Sphœrophoron dilataturn, diffèie essentiellement du dep/es- sum ; ses ramifications sont de deux espèces : les unes arrondies, courtes, nombreuses ; les autres aplaties , im- pressionnées ou scrobiculées , surtout sur l'un des côtés et divisées en ex- pansions palmées; les cistules sont fort petites , noirâtres et terminales. (A. F.) SPHiEROPHORES. bot. crypt. [Liic/ie/is.) Ce sous-gioupe de la fa- mille des Lichens teulerme ceux dont le thylle est tiuticuleux, simple ou rameux , solide , dont les apothécions [cistiilœ) émettent une poussière noire , spoi ulescente. Nous avons placé dans ce sous-groupe le genre Jùilium , quoique ses rannaux soient trè.s-courts, sénés, et qu'ils offrent rajîpaience d'une croule; les apo- thécies, d'abord orhiculaires, devien- nent ensuite globuleux. Trois gemes composent ce groupe qui est assez isolé ; cependant il se lie très-bien aux Cénoniycées par le genre Siereo- caitlon dont les apoihécies différent peu de ceux du Pycnothelia. Les roches, la terre humide, l'écorre de;, arbrçs, servent d'habitat aux Sphœ- rophoies dont les espèces sont épar- ses sur tout le globe, sans jiaraîlre préférer une localité particulière. Le sous-groupe des Sphœrophores est re- présenté dans la Méthode d'Eschwei- Icr sous le nom de Plocarices. (a. F.) SPH ^ * SPII^ROPHYSA. BOT. PHAN. tienie de la famille des Légumi- neuses et de la Uiadelphie Décandrie, L-, établi par De Candolic {Proc/r. Sjst. Veget., a , p. 270) qui l'a aiosi caraclérisé : calice à cinq dénis ; corolle papilionacée dont l'étendard est plan, la carène obtuse; dix éta- mincs diadclphes; style un peu bar- bu longitudinalement d'un côlé • gousse stipitée, renflée , globuleuse \ de consistance assez ferme , unilocu- laiie et mucronée par le style. Ce genre se compose de deux espèces, S. salsula et .S', caspica , qui ont été décrites sous le nom de Phaca par -Pallas, et transportées dans les t'o- iutea par Maischall-Bieberstein. Ce sont des Plantes herbacées, vivaces , droites, qui croissent Tune et l'autre dans les lieux salés des contrées orientales de la Russie asiatique. Leurs feuilles sont imparipinnées , accompagnées de stipules très-peti- tes. Leurs fleurs sont rouges, dis- posées en grappes allongées. (g,.n.) SPH^ROPLEA. BOT. CRYPT. {Confe rvées. ] K^ixvdh, a établi sous ce nom un genre très-voisin Ae<, Bangia qu'il caractérise ainsi dans son Sys- lema jîlgaruni .- filamens continus, remplis mtérieumment de globules. Ces Plantes ne ditleient des Baïu'ia, auprès desquels elles sont placées dans la famille des Uscillaires, que parla forme des corpuscults contenus dans les filamens qui sont spliéri- ques dans les Spkcerujjlea et ob longs dans les i?a//^/a. Ce genre, auquel Agardli 1 apporte le Lonferua aiinu- lina de Roih et le Cadnius sericea de Bory de Sainl-Vincent , ne paraît pas difiérer du genre Cadmus de no- tre savant collaborateur. Les deux espèces que nous avons indiquées vi- vent dans les eaux douces, (ad. ji.) SPII^ROPSIS. KOT. CRYPT. {Hy~ poxylées.) Ratlncsque a donné ce nom, dans son Anal , se de la jN'ature, à un genre voisin du Sphœria , qui n est pas suffisama::ent connu pour qu on puisse savoir s'il mérite d'êlre adopté ou s'il doit être rejeté, (au. c.) SPH 645 SPHiEROPTEKIS. bot. crypt. [Fougères.) Le genre établi sous ce nom par Bernhardi a pour type le Pulypodiuin rnedullare, et parait cor- respondre à tout le genre Cyathea de Smith. R. Biown, en divisant Je genre Cyathea, pense qu'il méritera d'ctre rétabli ; mais les caiactères qui lui sont propres ne sont pas bien connus. (ad.b.) SPH^ROPUS. BOT. CRYPT. !Cy/«//z- pignons.) P;.ulet avait proposé de réunir en un genre p,u ticulier au- quel il donn;iit ce nom , les Agarics à chapeau globuleux et à stipe plein. (ad. iî.) SPH^EROSÎDËPJTE. min. Varié- té de Fer carbonate eu masses sphé- roïdales, dun jaune brunâtre, à siruciure radiée. Ces sphéroïdes sont oniinairemenl groupées dans les fis- sures des roches basaltiques; leurs fibres ont un éclat intermédiaire en- tre l'échit perlé et l'écb't gras. On la trouve à Sieiuheim , près de Hiinau, à Bodenmais en Bavière, et dans quelques autres localités d'Allema- gne. P' . Fer CAR150NATÉ. (g. DEL.) * SPH^ROSTEiMMA. bot. phan. Genre de la Monœcie Monadelplùe , L, établi PHI- V,\vimc{Flor. ned. Jnd!, p- 22) qui l'a placé près de son genre Sarcocarpon , dont il diflere par ses étamines à filets soudés, et par ses carpelles disposés en épi etdislans le long d'un axe, au lieu d'être imbri- qués. Ce genre se compose de deux espèces , S. axilla/is et S. elongaia , Arbrisseaux grimpans qui croissent dans les montagnes de 1 île de Java. * SPH^ROS riGMA. yioi'.'^vHiik Seringe a donné ce nom à la première stction du genre OEnolhera, caracté- risé principalement par son stigmate globuleux , et qui a pour type VOE~ not/iera dentata de CavaniUe^s. (g. .n. ) SPHiEROTHECA. bot. crypt {Urùdinées.) Desvaux avait donné ce nom à un genre très-voisin des Ure~ do , et qui n'est même considéré que comme une section de ce genre V U'^^^^- (ad.bo" 544 SPH SPH^RULA. INS. V. SPHÉRUI.E. SPH.ERULITE. moll. V. Sphé- RULITE. SPH^RULITE. MIN. Feldspath globulaire, Beudant. Werner a donné ce nom aux globules liihoïdes, de naluie feldspatliique , qui sont dis- séminés dans les Roches volcaniques à pâte vitreuse telles que lesObsidien- nes, les Perlitcs. les Réliniles. Ce ne sont probablement que des parties dévitnfiécs et cristallisées confusé- ment de la pâte même iJe la Roche. C'e^;t principalement en Hongrie que ce Minéral abonde, notamment dans la vallée de Glashutte , près Schem- iiitz. (g. Di^L.) SPH AGÉBR ANCHES. Sphage- branchus. pois. Genre de Malacoplé- rygiens Apodes , de la famiile des Anguillifoi mes , voisin des Murènes dont il ne diffère qu'en ce que les ou- vertures branchiales sont rappro- chées l'une de l'autre sous la gorge. Les nageoires dorsales ne commen- cent chez plusieurs espèces à devenir saillantes que vers la queue; leur museau est avancé et pointu ; leur estomac est en long cul-de-sac; l'in- testin est droit; la vessie est longue, étroite et placée en arrière. 11 y a des espèces absolument sans nageoires pectorales, d'autres où elles sont à l'état rudimentaire. On y comprend les Apiérichîes de Duméril , les Cé- cllies de Lacépède, et peut-être doit- on y rapporter notre genre Iclhyo- jj/iis. Le type de ce genre est la M/i- rœna cœca de Linné , décrite par De Laroche, Ann. Muséum, tab. i5, pi. 21 , 6. (less.) * SPHAGÎNOIDÉES. bot. crypt. (Arnott.) J^. Mousses. SPHAGNUM. BOT. CRYPT. J^. Spiiaigne. SPHAIGNE. Sphagnum. eot. CRYPT. [Mousses.) Ce genre, tel qu'il est limité actuellement , ne renferme que des Mousses qui croissent dans les tourbières ou dans les maré- cages, et qui se ressemblent lelle- SPH ment par leur aspect , qu'on pour- rait presque les considérer comme des variétés d'une seule espèce. Le caractère essentiel de ce genre est d'avoir une urne .>^essile au sommet d'un pédoncule charnu , court et entouré à sa base par les débiis de la partie inférieure de la coiffe; la partie supérieure et libre de cette coiffe est petite et tombe prompte- menl ; l'ouverture de la capsule est nue, entière; l'opercule est plat. Ces Plantes présentent une tige princi- pale presque simple , couverte de petits rameaux plus serrés et plus longs vers le haut où ils forment une sorte de tête du centre de la- quelle s'élèvent les capsules. Ces Mousses croissent en grandes touffes qui forment des sortes de coussinets dans les toui bières et autres terrains humides. Quelques-unes croissent dans l'eau et viennent flotter à sa surface. On en a distingué parmi les es- pèces d'Europe six à huit dont plu- sieurs ne sont peut-être que des va- riétés. Ces mêmes Plantes se retrou- vent dans presque toutes les parties du monde. Linné avait placé dans ce genre, outre le Sphugnum pa- lustre, qui comprend à lui seid tou- tes les espèces du genre Sphagnum tel quil est limité actuidleiuent, deux autres espèces, le Spk. alpinum qui est lin Dicranum. , et le Sphagnum arbureum qui est le Daltonia Itctero- iiicLla, Hook. F', ces mots. (ad. e.) SPHASE. ARACHN. V. OXYOPE. SPHÉCODE. Sphecodes. ins. La- treille a établi sous ce nom un genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte- Aigudlons , f.unille des Mellifères , tribu des Audrenètes , qui faisait partie du grand genre Spliex de Linné, que Degéer plaçait dans son genre Proapis, et dont Fa- bricius avait fait entrer quelques es- pèces dans son genre Nomade. Oli- vier , Panzer, Jurine et Spinola le confondaient avec leurs Andrènes ; Illiger et Klug en avaient fait le genre Vichroa-, enfin Kirby ne le SPH distinguait pas de ses Melitla. L^s caractères de ce genre sont : corps allonge, pondue, presque glabre. Tête assez forte, transversale, do la largeur du corsilel. Yeux de g'an- deur nuiyenue; trois ocelles places en lri.'ini;le sur la partie aiiiéiicun: du veriex. Auienncs {ililoruies , cou- dee> diuis les leiiiclles, et composées de douze articles cylindriques, siin- plenicnl arquées , et con)po>ces de tieize articles nosieuv et renllés au n^iiieu dans les niàUs L-iLrc lrlj;one, déprimé après sa hase; sou exlié- niité olitiisc, point carénée , écliau- crée dan-, les femelles, entière dans le^ mâles. ftJâclioue-i et lévie n'égi- laul p.is (iiux luis la liiUL;ueur de la tèle; l.i lèvre courte et presque; dioile, ayai;t sa tlivis^iou iutei luéiil.iiie pi u couibée inféiieiircmt nt ; 1rs latérales jne.-que aussi lorii;ui'S que l'iutcriné- diaiie,ei Iriileiilées à leur exln'iui^é. P.ilpes «le toi me onlinaiie. Co'.>elel globuleuv. licussoii |ieu -aillMiil. Ai- les supéi icm es a vaut une cellule i a- diale un peu appendicée, rt'tiécie depuis son milieu et ^e terminant pre>qiie en pointe, el qualie cellules c:d(i laies : la premiè e assez grande ; la seconde la plus petite de toute», recevant la première ner\nre ri''j;ui'- rente: la lioisfème très rétrécie vers la radiale, recevant la seconde ner- vure lécurrente; la quatiième liès- grande , n'allei^^nanl pas le boni de l'aile. Pales de longueur ini>yinue; les jainlies anléieures mûmes à leur CMiémilé d'une é|)ine bordée inté- rieurenieul par v.ne meiid)iaiie. Ab- domen ovale, un peu tronqué h sa b «se , de cmq segmens , outie lanus, dans les lemeler., en ayant y\">i de plus d ns les mâies. (>e i^etiie se dis- tingue des H.lées et des Coilè'es , paice que la division iutermédiaii'e de la langue U\ est lancéolée , laiiriis qu'elle esl en forme de cœur dans bs dïuic génies que nous vejions de citer. liCS Dasypoiles el les Audiènes en difTèrent, pirce que cette division lancéolée de leur languellc est le- pliée en dessous dans le repos, tan- dis qu'elle est droite chez les Sphc- SPn 545 codes , INoniades el Nomies. Mais dans ces deux genres cette division intermédiaire de la languette est beaucoup plus longue que les laté- rales. Le." Sphécodes sont des Aiidié- nèles pai asiles qui pondent leurs œufs daeis le nid de quelques espèces de iMellifères récoltantes, et dont les larves se nourrissent avec la pâlée destinée à celles des propriétaires légitimes qui meuieni alois de faim. On trouve les Siibécodes pendant la Ixlle saison, et ce sont des Hymé- noptères assez communs. On n'en connaîl que peu d'espèces. One d'elles habile le^ enviions de Paris, c'est: Le SfiJÉcour. oiBiiEux, Sphecudes gil-Luatiii , Latr., Geu. Crusi. el Ins. T. IV, p. i55; Apis,n° i7,Gcotr. ; l'ioaliedle noire el rousse, Degéer etc., pi. 5:i, (ig. 6: Nuriada gibba] Fabr. ; Ueletla gibha, Kirby; Duliiua aiintis , 1 1 1 1 g . ; 7 ipkia nijiventiis , l'anzer , Tauii. Genn , fasc. 55 , tab. 5 , femelle. (g.) SPML:COiMYIE._ Sp/œcomyia. jns. Genre d lii-ectes de l'ordre des Dip- lèies, l'amdle des .Albéricères, établi sur une seule ispèce , rapportée de la (.'aroliue par Bosc , et très-voisin de celui de Cbrysotoxe, mais très- (li-linct par un caractèie unique dans cet (iidie d'Insectes, celui d'a- voir la suie des anlennes insérée sur le second ailicle-, cet article, ainsi que le piécédeul, est long, presque cylin iiiqiie; le troisième ou dernier csi Ixaucoup plus court. La soie est simple (-e geiire a été indiqué pour la p.cmière li)is dans notie ouvrage sur les F.mniles naturelUs du Rèi,'ne Animal , mais sans signalement. L'es- pèce qui lui a servi de type sera con- sacri'e an célebi« naluralisle irré- elle, f''. SviiPlIiniS. (JLAT.) SPil |::COTHÈR E. Sp/,ecui/,cres. OIS JNom appliqué |iar ^'uiHol à \\n genre de sa création, conespon- daul au (iraucalus de l^uvier, et qui signifie chasseur de mouches. Ce genre est caractérisé par un bec droit, épais et glabre à la base, ro- buste , convexe en dessus, lléchi vers .'5.'» 546 SPH la pointe de la mandibule supéiicu- jc, à orbites nus; les première et deuxième vëiniges les plus longues. Le type de ce genre est le Graucalus pi/ ides, figuré pi. lij de la galerie du Muséum, par Vieillot et Oudart , et pi. 21 de la Zoologie de Quoy et Gaimard. Cet Oiseau est de Timor oii les habilaus le nomment Kakraya. (l>ESS.) SPHÉGIDES. INS. Tribu de Tor- dre des Hyménoptères , section des Porte-Aiguillons, famille des Fouis- seurs, établie par Lalreille qui lui donne pour caractères : prothoiax prolongé laléralement jusqu'à la nais- sance des ailes supérieures, formant une sorte de cou en manière d'ar- ticle ou de nœud, et rétréci en de- vant. Base de l'abdomen rétrécie en vin long pédicule. Trois cellules cu- bitales complètes dans tous. Les Hy- ménoptères de cette tribu vivent en général dans les lieux chauds et sa- blonneux o\i dans nos maisons; le.^ uns (Ammophiles et Sphex) creusent la terre pour 3' déposer différentes espèces d'Insectes qu'elles mutilent sans les tuer entièrement, et avec lesquels elles déposent leurs œufs qui ne tardent pas à éclore ; les lar- ves qui en proviennent dévoren! les Insectes qui ont été déposés pour être leur nourriture. D'autres (Pélo- pées) construisent dans les maisons des nids de terre qu'ils placent aux angles des plafonds, et qui sont com- posés de plusieurs cellules dans les- quelles ils ont déposé des Insectes comme les précédens. Enfin d'autres, manquant d'organes propres à fouir et à maçonner, doivent être parasi- tes. Latieille divise celte tribu ainsi qu'il suit : I. Mandibules dentées au côté in- terne. 1. Palpes filiformes, presque d'é- gale longueur ; division médiane de la Lujguelle longue , bifide , profon- dément ccliancrée. A. Mâchoires et lèvre beaucoup jilus longues que la Icle, formant une piomuscide ou fausse-lrompe , SPH coudée vers le milieu de sa longueur» Palpes très-grêles, à articles cylin- driques. Genres: Ammofhile, Miscus de Jurine (à abdomen pétiole). B. Mâchoires et lèvre plus courles ou guVre plus longues que la tête , fléchies au plus vers leur extrémité. Presque tous les articles des palpes obconiques. Genres : Sphex , Prônée , Cm^o- KION. 2. Palpes maxillaires sétacés, beau- coup plus longs que les labiaux. Division intermédiaire de la lan- guette de la longueur des latérales ou guère plus longue, presque en- tière. Genre : Dolichtjre. H. Mandibules sans dénis au côlé interne. Palpes et languette comme dans la division précédente. Genres : Ampulex , Podie , PÉ- I.OPÉE. 7^. tous ces mots à leurs lettres ou au Supplément. (G.) SPHÉGIMES. Sphegimœ. ins. La- treille désignait sous ce nom , dans ses anciens ouvrages , la tribu des Hyménoptères à laquelle il donne le nom de Spliégides dans ses Familles naturelles du Règne Animal, f^. Sphégides. (g.) vSPHÉGINE. Sphegina. iNS. Genre d'Insectes de l'ordre des Diptèi es , famille des Athéricères, tribu des Syl- phides , que nous signalerons ainsi : point d'émineuce nasale; abdomen en Ibrmc de massue ; cuisses poste- lieures rentlées et épineuses en des- sous; ailes couchées sur le corps; antennes plus courles que la tête, à palette presque oibiculaire. Meigen en décrit deux espèces, qui sont pe- tites et se trouvent aux environs de Paris. L'une {clavipes) noire, avec une bande j.iune sur l'abdomen ; et l'autre ( «/^/•fl) entièrement noire, à l'exception des pâtes, f^. cet auteur et l'article Sphégine de l'Encyclo- pédie méthodique. (i-at.) SPH SPHENE. Sphena. conch. Cegeure, établi par Tui ton , n'a élé adopté que par uu petit nombre de personnes, et cela devait être ainsi, car il est peu nécessaire. Fait aux dépens des Coihules, il renferme celles qui , au beu d'avoir une grande dent épaiase cl conique, plongeant profondément dans la cavité qui doit la recevoir, ne présentent qu'une petite dent triangulaire , lamelleuse , reçue dans une cavité supcrticielle de l'autre valve : c'est là la différence e.-sen- tielle. Les Coquilles qui ont ces ca- ractères sont généralement plus al- longées, plus Iransverses que les au- tres Corbules; mais, pour tous les autres caractères, il existe une iden- tité absolue. Ces considérations nous avaient fait conclure depuis long- temps que le genre Sphène devait fos- mei- une petite section des Corbules , et non un genre distinct; d'autres motifs nous ont encore conduit à ce résultat: c'est qu'il existe un passage insensible entre les Corbules et les Spbènes, de sorte qu'il serait très- difEcile dans une grande série d'es- pèces de déterminer la limite des deux genres. Lorsque nous avons donné l'article Cprbule dans ce Dic- tionnaire, nous ne connaissions pas le genre S()bène;ilnousa été impossi- ble d'en parler, et cène fut qu'un peu plus tard, dans notre ou prage sur les Fossiles des environs de Paris , que nous avons fait les observations pré- cédentes. Néanmoins Blainville a conservé ce genre dans son ïrailé de Malacologie; mais depuis, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , il dit qu'à peine on peut le conser- ver, et semble par-là l'abandonner. (D..11.1 SPHEINE. MIN. Silicio-Titanate de Chaux, Beudant ; Titane Silicéo- Calcaire, Haiiy ; Titanite , Klaprotb. Substance vitreuse, translucide, de couleur claire ou brune et d'un éclat assez vif, tirant parfois sur l'ada- mantin. Le Sphène ne s'est encore trouvé qu'à létat crislallin ; il offre des clivages assez sensibles dans trois directions parallèles aux faces d'un SPH 547 prisme oblique rhomboïdal , dont les pans font entre eux l'angle de i33* 48' ( Rose) , et dont la base est incli- née sur ces mêmes pans de 94' 38'. Le clivage, parallèle aux pans, est ordinairement très-facile; celui qui est dans le sens de la base se voit plus difficilement; cette base est tiès-bril- lanleet toujours striée dans la direc- tion delà diagonale oblique. La cas- sure du Sphène est conclioiJe et int*^ gale. Ce Minéral est fragile ; sa dureté est inférieure à celle du Fcldspaili et supérieuie à celle de l'Apatite; sa pesanteur spécifique est de 3,5; il est difficilement fusible au chalumeau en un verre de couleur sombre; avec le Borax , il fond aisément en un verre transparent d'un jaune clair qui se rembrunit par l'addition d'une nouvelle quantité de Sphène ; avec la Soude, il donne constamment un verre opaque. Le résultat du traite- ment du Sphène par la Potasse est en partie soluble dans les Acides; le ré- sidu ne renferme que de l'Oxide de Titane. 11 est composé en poids d'Oxide de Titane, 48; Silice, 35 1 Chaux, 19. Considéré sous le rappoit de ses variétés de formes, le Sphène offre un grand nombre de modifications dif- férentes ; les cristaux sont simples ou maclés; parmi les premiers on trouve : 1° des prismes rhomboïdaux , à base oblique , dont les pans sont quelque- fois si petits que les cristaux se pré- sentent sous la forme de tables très- minces ( cristaux chlorités du Saint- Golhard, cristaux gris d'Arendal); 2-^ des prismes quadrangulaires à sommets dièdres ( octaèdres cunéi- formes ) , variété ditétraèdre d'Haiiy j c'est la forme la plus simple et l'une des plus ordinaires des cristaux inuns du Titanite proprement dit; 5' des octaèdres irréguliers dont les som- mets sont remplacés chacun par une facette trapézoïde oblique , forme or- dinaire de la variété de Sphène à la- quelle on a donné le nom de Spin- thère , et que l'on trouve à Marom- me , en Diuphiné, oii elle est engagée dans de^ cristaux calcaires. Les cris- 548 SPH tnux de Sphène se groupent ordinai- rement deux à deux par les faces de la bnse , de nianière que l'une des moitiés du cristfd semble avoir tait une demi- révolution sur l'autre; quelquefois aussi ils présentent des accoletnens par une autre face termi- nale oblique; ces réunions donnent naissance à des angles renlrans , es- pèces de sillons qui , par 1 élargisse- ment considérable de certaines fuccs, forment une sorte de gouttière. C'est à ces accolades , très-communes dans les ciistaux du Saint-Gothard , que Saussure avait donné le nom de Rayonnante en gouttière, et Lamé- therie celui de Pictite; Haùy les a décrits sous la dénomination de Sji/ièue canaliculé. Lei. seules varié- tés de fo;mes et de structures acci- dentelles qu'ail présentées le Spbène sont les suivantes : le Sphène lami- naire , en petites masses lamelleuses d'un blanc jaunâtre , trouvées à Reu- .lal avec le Fer oxidulé et l'Epidote; le Sphène ghanuliforate en petiis cristaux d'un jaune citiin , dissémi- nés dans Ils Sibles et les Roches volcaniques dAndemach (Sémélitie deFleuriau de Bellevue); en grains irréguliers d'un j.une de miel enga- gés dan. une Roche composée prni- cipalemenl de Feldspath vitieux des bords du lac de L lach ( Spinelline de INo e ). Les couleurs du Sidicne sont variables , les plus ordinaires sont le iaunâtre, le verdàl-re et le brun. Le Sphène se renconire dans la nature en cristaux, tantôt disséminés ou implantés dans les Roches priinor- .diales , tantôt engagés dans les Ro- ches pyiogènesoù volcaniques. Dans les terrains primiiils, le Sphène a été obseivé, mais très-rHremeol au mi- lieu du Gneiss; on le cite dans la contrée d'Arcndal , en Norvège, oii il se rencontie en même temps dans les amas métallifères subordonnés; il est plus commun dans le Granité alpin ( vallée de Chamouny , Clia- lanches m Dauphiné ) ; dans les Ro- ches ampluboliques qui lui sont su- bordonnées (Kalligt euTjrol .Nantes en France); ou le trouve aussi dans SPH le Micaschiste au milieu des veines et nids de Chlorile qui existent dans celte Roche (Saint-Gothard, vallées de Tawelsch , de Sainte-Marie, des Grisons, du Dis'entis); dans les Ro- ches feldspathiques , à Gustafsberg en Suède, à Spaita cl Newion dans le New Jersey ; dans les Roches sié- niliques , à Skeen en Norvège , et sur les bords de l'Elbe en Saxe; dans des Roches calcaires, à Kingsbridge , état de New-York; enfin il existe dans les Roches Irnchytiques du Puy-Cho- pine , de Sanadoire , du Yelay et du Vivarais: dans les Phonolites basal- tiques de Marienberg en Bohême; dans les Roches volcaniques du Kay- sersluhl , et dans les laves de Laach et d'Andernach sur les bords du Rhin. (G. UEL.; SPHÉNISQUP:. Sp/œniscns. ois. Genre de l'ordre des Palmipèdes. Caractères : bec plus court que la tèie, dur, robuste , très-gros , droit, comprimé , sillonné obliquement , crocliu à la pointe; manlibules ayant leurs bords lecourhés en dedans, l'niférieure couverte de plumes à la ba.se , obtuse ou tronquée à l'exlré- niiîé; fos>e nasale très-petite; na- rines placées de chaque côlé du bec, vers le milieu, fenfducs dans le sil- lon; pieds très courts, robustes, en- tièrement retirés dans l'abdomen ; qr.aîre doigts dirigés en avant, ticis réunis , le pouce excessivement court, ailiculé sur le doigt interne; ailes membraneuses, épaisses, impropres au vol , plus ou moins garnies de petites plumes courtes et serrées. Partageant avec les Manchots la triste condition de n'avoir pour domaines que les mers et leuis à[)res riv.iges , les Sphénis- qucs n'ont en quelque sorte .le l Oi- seau que le nom; ce qui leur tient lieu d'ailes Sont deux larges appen- dices aplatis f'jui leur tombent des deux cô'és , et dont ils ne peuvent se seivir que comme de foi tes rames pour vaincre la résistance de l'eau. Ces êtres, que l'on serait tenté de considérer comme une simjile ébau- che ou plutôt comme un oubli de la nature , s'il était sorti quelque chose SPH d'imparfait des mains de celte mère piëvoyantc, semblent destinés à foi- iner le chaînon qui imil deux gi;in- dcs classes de la zooloi^ie. En elVcl , par leurs habitudes , le- Sphénisques sont autant et même plus Poissodr» qu'Oiseaux ; hors de l'humide clé- ment , leur conleuauce est indécise, incertaine ; élevés perpendiculaire- ment sui' deux jambes qui ne sont cas f;iiles pour un point d'appui aussi terme que le sol , aussi scabreux que le roc, ce n'est qu'avec infiniment de peine qu'ils gravissent les côtes où la nécessifé les pousse comme malgré eux; cl, s'ils v rencontrent un ennemi, il laut que sur la pîace même ils succombent à son attaque, lorsqu'à force de coups de bec ils ne Jiarviennent pa^ à riulimider, à le taliguer, plutôt qu'à le mettre en fuite. Les Spiiéuisques nichent dans des trous qu'ils trouvent pratiqués sur le rivage ou trè^-près les uns des autres au milieu des broussailles; ils déposent £ur le sable, ou dans des nids tiès-négligemment construits , deux œufs d'un gros volume relati- vement à celui de l'Oiseau. La fe- melle les couve avec tant de cons- tance, que rien ne peut la décidera quitter le nid. On trouve ces Oiseaux en grandes bandes sur les rédcils les plus sauvages des mers australes. Les espèces principales sont : LeSPIlÉNlSQUE ANTARCTIQUE, y4p- tenodjies antarctica, La th. ; Eudyptes a/Uarc/ica , Vieill. Taille , dix -huit pouces. Dans le voisinage du pôle. Le Sphésisque sal'teur , Jpteno- dyles chrysucume , La (h.; Eudypies chrysocome , Yieill. , Buff., pi. cnl. 984. Parties supérieures noires; sour- cils il'un blanc jaunâtre; face, men- ton et gorge d'un noir un peu plus cendré que le dessus du coips; som- met de la tète garni d'une touffe de plumes allongées qui s"ép;uiouissent de cliaqihe côté en forme d'une dou- ble aigrette ; parties inférieures et dessous des ailes, ou de ce qui en tient lieu, d'un blanc soyeux pur; bec et iris rouges ; pieds jaunes. Taille, dix- huit pouces. Le jeune a les plumes SPH .549 du dessus de la tête, du dos et du croupion noirâtres , tachetées de blanc; un demi-collier et des sourcils blancs; les côtés du cou et la goige d'un brun noirâtre ; une bande ar- quée de la même nuance sur la poi- trine ; les pallies inférieures blan- ches; le bec et les pieds d'un jaune orangé. Des mers du Sud. Le Sphénisque tacheté , Apteiw- dytes dernersa , L^ih. ; Eu dyp/es de^ mersa , Vieill., ButF. , pi. enl. 582. Taille, vingt pouces. La femelle, figurée par Buffon , pi. enl. ioo5 , a les nuances plus pâles et le collier moins large. Des mers du Sud. (DR..Z.) SPHÉNLSQUE. Spheniscus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , famille des Slénél^tres , tribu des Hélopicus , établi par Kirby dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Londres , T. XII. Il se compose d Insectes ayant tous les caractères esseniiels des Hé- lops de Fabricius , mais ayant pres- que le port et les couleurs de plu- sieurs Erotyles. Le corps est presque ovoïde, avec le corselet transversal, plan , el les derniers articles des an- tennes un peu ddatés en manière de dents de scie. L'espèce figurée par Kiihy, dans les Mémoires piécilés, a reçu le nom d'Erotyloïde. Elle se trouve dans l'Améi ique méridionale. (lat.) SPIIENOCARPUS. bot. phan. Ri- chard père (Analyse du Fruit, p. 92) a donné ce nom à un genre fondé sur le Cu/iocarpus l'acemosa , L,, et que Gaernier fils a publié sous le nom de Laguiicularia. V. ce mot. (G..N.) * SPHÉNOCÉPHALE. zool. P^. Acéphale. SPHÉNOCLÉE. Sphenoclea. bot. PHAN Gaertner {de Fruct . , 1, p. 1 13 , tiib. 24 ) a établi sous ce nom un genre de la Pentandiie Monogynie , L. , qui a pour type la liante nom- mée Pongaù par Rheede ( Hort. Ma/ab., 2, p. 47, tab. a4 ). Jussieu et Laraarck ont donné au même genre 55o SPli le nom de Pongalium , cl Relz lui a imposé celui de Gaerinera qui est au- jourd'hui appliqué à un autre genre. Voici les caractères essentiels du Sphciioclea : calice urcéolé , semi- iidljcrent , accompagné d'une bractée à la base, persistant, à cinq décou- pures ovales; corolle quinqutfide , plus petite que le calice; style nul ; stigmate capité , persistant; capsule fiyriforme , conipi iniée, fendue ti ans- versalement, contenant des graines nombreuses, très-petites, cylindra- céasAje Sphenocleazeylanica,(jaev\.n., lue. cit. ; Pongatium indicum, Lamk., lllustr. , p. 443 , est une Plante aqua- lique qui a le port d'un P/tj/o/occa; SCS tiges sont .simples ou rameuses , cannelées , pleines d'une moelle ten- dre , garnies de feuilles éparses, pétiolées, lancéolées, amincies aux deux bouts, très-entières, marquées de quelques nervures simples et peu apparentes. Les fleurs, dont la co- rolle est jaunâlre, forment des épis courts et très-fournis. Cette Plante croît non-seulement dans l'Inde, à Ceylan, et à la côte de Malabar, mais encore en Afrique, dans la Guinée et au Sénégal. (G..N.) SPHENOGYNE. bot.i'han. Genre de la famille des Synanthrrées , tribu des Anthémidées, établi par R. Brown, dans le cinquième volume de la seconde édition de V Horlus Ke- tvensis , et ainsi caractérisé par ce sa- vant botaniste : involucre composé de folioles imbriquées , dont les inté- rieures ont le sommet dilaté, sca- rieux; réceptacle muni de paillettes distinctes; stigmate ayant le sommet dilaté, presque tronqué; aigrette pa- léacée simple. Ce genre est formé sur pi usieurs espèces S'Arctolls de Linné , et notamment sur les j4. anthcmoi- fles jpaleacea, scariosa, ahrotanifoLia et dentata , ainsi que sur V Anthémis odorata , Plantes qui croissent dans l'Afrique australe , près du cap de Bonne-Espérance. Cassini a établi , mais postérieurement au Sphenogjne de R. Brown,le même genre sous le noui d'O/igœrion , mot qui fait allu- Sl'H bion à l'existence d'un caractère omis par iirown , et qui consiste dans la présence de poils laineux très-longs, mais peu nombreux, qui naissent de la base même de l'ovaire et s'élèveul jusqu'au-dessus de son sommet. Le genre Sphe/iogy ne a d'ailleurs les plus grands rapports avec VUrsinia de (jaerluer , car la seule différence qui exi.->te entre eux se réduit à la pré- sence ou à l'absence d'une petite ai- grette intérieure très-peu apparente. 'G..N.) * sphénoïde, zool. V. Crâne. * SPHENOPUS. BOT. PHAN. Tri- nius a formé sous ce nom un genre de Graminées qui a pour type le Poa divaricata de Gouan. Ce genre n'a pas été adopté généralement. (g..n.) SPHÉNOPiAMPHES. ois. ( Du- mér il.) Même chose que Cunéirostres. K. ce mot. (b.) SPHERIDIE. Sphœridliim. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, famille des Palpicornes, établi par Fabricius, et ainsi désigné d'après la forme presque hémisphérique de leur corps. La consistance membra- neuse des lobes maxillaires , la lon- gueur du premier article des tarses qui égale au moins celle du suivant , le rendement du troisième article des palpes maxillaires, et des habitudes différentes, distinguent les Sphéri- dies des autres Palpicornes. Les an- tennes sont composées de neuf arti- cles, ou simplement de huit, si l'on considère le dernier comme un ap- pendice du précédent. liCS palpes maxillaires sont un peu plus longs qu'elles , avec le troisième article gros et en forme de cône renversé. Les jambes sont épineuses , et dans les plus grandes espèces , les an- térieures sont palmées ou digitées. Le présternum se prolonge posté- rieurement en pointe. Ces Insectes sont de très-petite taille, et fréquen- tent les bouses et autres matières excrémentitiellcs. Quelques-uns se tiennent près des bords des eaux. Fabricius avait rapporté à ce genre diverses espèces qui s'en éloignent SPH par le nombre des articles des tarses et d'autres caractères. Olivier l'a épuré. Depuis , le docteur Leach en a réduit l'étendue, en n'y compre- nant que les espèces dont les mâles ont les tarses antérieurs dilatés. De ce nombre est le Sphéridie a quatre TACHES [Dermestes Scarabœoides,\j.). II est d'un noir luisant , lisse, avec l'écusson allongé , les pieds très- épineux , une tache d'un rouge de sang à la base de chaque élytre, et leur extrémité rougcâtre. Ces taches diminuent de grandeur et s'effacent fn partie dans quelques individus. Les espèces dont les Uirses sont iden- tiques dans les deux sexes, comme celles qu'on a nommées unipunc- tatum, me/anocepàa/um , Jovmenl le genre Cercydion du naturaliste an- glais {Zool. Miscell. T. m, p. gô). (I-AT.) SPHERIDIOTES. SpherhUota. ins. Tribu de l'ordre des Coléoplèies , section des Pentamères , famille des Palpicornes , établie par Latreille qui la caractérise ainsi ( Fam. nat. du Règne Animal ) : les pieds sont sim- plement ambulatoires, et les tarses ont cinq articles très -distincts , le premier étant aussi long au moins que les suivans. Les mâchoires sont terminées par des lobes membra- neux. f Tarses antérieurs dissemblables dans les deux sexes. Genre : Sphéridie. ff Tarses antérieurs semblables dans les deux sexes. Genre : Cercyon, Leach. P'. ces mots à leurs lettres ou au Supplé- ment, (g.) SPHÉRIE ET SPHÉRIACÉES. bot. CRYFT. Pour Sphaerie et Sphœriacées. P'. ces mots. (b.) SPHÉRITE. SphœrUes. ins. Noîn donné par Duftschmid à un genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Clavicornes , tribu des Silphales, et ne compre- nant qu'une seule espèce rangée avec SPIÏ iji les Histers {glabratus) par Fabricius, et avec les Nitidules par Gyllcnhal. Déjà Fischer, sans connaître le tra- vail de Duftschmid , avait institué le même genre sous la dénomination de Sarapus (Mém. de la Société des Se. nal. de Moscou). Slurm avait encore représenté toutes les parties caraclé- ristiques de cet Insecte {Deiitsch. Failli. f 1, pi. ao). Les antennes se terminent brusquement en une mas- sue courte et solide, forn?éc par les quatre derniers articles. Le corps est presque carré, avec les élytres tronquées; les pieds insérés à égales distances les uns des autres ; les jam- bes dentées, et les tarses simples; les mandibules sont bidcnlées au côté interne. Les mâchoires ont une dent cornée au côté interne-, le der- nier article de leurs palpes est aussi long que les deux précédens réunis. (lat.) SPHEROCERE. Sphœrocera. ins. Genre de l'ordre des Diptères, fa- mille des Athéricères, tribu des Mus- cides, le même que celui de Bor- bonis de Meigen , et celui de Copro- myza de Fallen. Il appartient à no- tre division des Scatomyzides (Règne Animal, a*' édit.), et se rapproche beaucoup des Thyréophores et des Scalophages. Le corps est déprimé, avec la têle arrondie , brusquement concave au-dessous du front, et se relevant vers la cavité orale qui est bordée supérieurement. Les antennes sont courtes , saillantes , avec la pa- lette presque hémisphérique et trans- verse. La trompe est très -épaisse. Les ailes sont couchées sur le corps, et la dernière des deux cellules, occupant leur milieu , est fermée avant le bord postérieur. Les pieds postérieurs sont grands, écartés, avec les cuisses comprimées, et les deux premiers articles des tarses plus larges que les suivans. Ces Diptères sont petits, d'un brun uniforme , plus ou moins foncés et se trouveut près des fumiers. Nous rapportons à ce genre le Musca grossipes de Linné. Dalman en décrit , dans ses Ana- lecta Entomologica , deux espèces 53 2 SPH exotiques, sous la dénomination gé- nérique de Copromjza. (lat.) SPHÉRODÈRE. 5p//Œm/e/«5. iNs. Genre de J'ordre des Coléoptères, seclion des Pentamèieâ , famille des Carnassiers , t'.ibu des Carabiqiies abdominaux, établi par Dejean dans le S|.)éciès des Coléoptères cie sa Col- lecliori , et auquel il assigne pour caractères : antennes filiformes ; la- bre bifide ; mandibules étroites , avancées , dnutées intérieurement. Dernier article des palpes très-for- tement sécuriforme, presqu'en cuil- ler , et plus dilaté dans les mâles. Menton très - fortement écharicré ; corselet anondi et nullement relevé sur les côtés. Elvtres souilécs , care- uécs laléralemeui, et embrassant une partie de l'abdomen. Tarses anté- rieurs ayant leurs trois premiers ar- ticles dilatés dans les mâles , les deux premiers très-fortement , le troisième beaucoup moins Ce genre ressemble beaucoup aux Cychres , mais il en difîèie parce que ceux-ci ont les tarses anléi ieuis semblables dans les deux sexes. Les Scaphinoles en dif- fèrent par leur corselet qui est ca- réné , et les Pamiiores, paice que leurs éiyires n'embrassent pas les côtés de labdoinen. Ce genre se com- pose de quatre espèces pro[>res à l'A- mérique septentrionale. Nous cite- rons l'espèce que l'auteur a dédiée à l'enîoinologiste améiicain qui les a découvei (es , c'est : Le SPHKROnÈRE DliLECONTE, Sp/ice- roderus Lecontei, Dejean , /ce cit. T. ir , p. i5. Long de six lignes, noir; corselet ovale , bleuâtre, ayant une injpression transversale à sa par- tie postérieure, outre deux ligues longiiudmales. Elyti es ovales-oblon- gues , un peu cuivreuses , bordées de bleu le long de leur carène , ayant des sti ies pointillées à leur p irtie antérieure. Leur extrémité couverte de points élevés, un peu oblongs , ariondis. Nous avons figuré dans noire Ico- nographie du règne animal , deuxiè- me livraison, Ins., pi. 7, fig. 1, une SPH espèce nouvelle de ce genre apparte- nant à la collection de ChevroUat, et à laquelle il a donné le nom de Sp/ice- rodcius nitidicoUls. Elle est longue de sept lignes , d'une couleur bronzée à reflets légèrement verdâttes ; son cor- selet est liise et luisant au milieu , et rugueux à sa partie postérieure* les ély très ont des stries et des élévations oblongues, ce qui, joint à sa couleur, lui donne la plus grande ressem- blance avec le Cychrus allenuatus de Dejean; ses pâtes sont noires. Chevrol- lat a reçu cet Insecte de ïerrelSeuve. (g.'* SPHÉROGA.STRE. Sphœroga%têr. INS. Genre de l'ordre des Coléop- tères téramères, établi par Dejean (Catalogue des Coléoptères , p. c>,^ ) et ne contenant qu'une espèce origi- naire de la Chine. Les caractères de ce nouveau genre, qui appartient à la grande famille des Charansoni- tes, ne sont pas encore publiés. (aud.) SPHEROÏDE. POIS. Lacépède avait proposé sous ce nom un genre de Poisson qui ie|io.sai( sur une espèce de-i.iinée par Plumier, et dont la na- geoire dorsale manquait ; mais tout porte à croire que ctte nageoire avait été oubliée par le peintre ou qu'd n'a pas jugé à piopos de la montrer dans son (les'^in vu de face 11 en lésulte que le Spliéoide tubercule doit être une esi èce de Tétraodon. V . ce mot. (lf.ss.) SPHÉROIDINE. Sphœroidiim. MOLL Nouveau genre proposé par D Orbigny, dans son Mémoire sur les Céplialupodes microscopiques, pour une petite (Joquille des côtes de Ri- mirii. Llle est l.i seule connue qui se lapporle à ce genre que l'auteur place dans sa famille des Mnalos- lègues {y. ce mot au Supplément); il la caractéii-e de la manièi'e sui- vante : te-t sphéioï lai ; loges en par- tie rccoiiviantcs , quatre SL'iilement apparentes à tous les âges; ouvi'r- ture latérale, semi - lunaire. Nous avons vu la Sphéroïdine en nature, et nous pouvons dire que le modèle que D'Ofbiguy eu a donné est d'une SPII parfaite exactitude; mais nous soni- meà surpris que ce zoologiste, qui a fiiit preuve de tant de siigacité el do savoir, n'ait pas placé son genre dans une autre famille. 11 nous sem- ble qu'il a beaucoup plus de rapports avec ceux qui forn)ent la famille des Agalhislègues (genre Miliole des au- teurs). Nous savons que pour l'y in- troduire il faudrait modifier un peu les caraclères donnés à cette famille qui n'admet que les genres qui ont l'ouverture alleruaiivemcnt aux deux extrémités; mais ce caractère doit-il l'emporter sur celui tiré de la foime de l'ouverture, par exemple? Nous ne le pensons pas; et , comme cette ouverture est absolument semblable à celle des Milioles, nous ne voyons pas pourquoi on en ."déparerait le genre qui nous occupe. Si on vient à le comparer avec le genre nomme Biloculine ( T^. ce mot au Supplë- ment ) notamment , on s'apercevra encore bien plus ficilemenl de l'ana- logie dont nous parlons. Dans les Biloculine.s , en efi'tt, on voit les lo- ges s'emboîtant l'une dans l'autre dans le même plan , sur le nième axe , de manière qu'il y en ait constRnimenl deux de visibles. Dans les S|'l"téi(iï Unes , les loges, pla- cées obliquement les unes sur les autres dans des plans et des axes différens , s'endioîli'ul de manière à ce que ia dernière loge en laisse trois à découvert au lieu d'une seule; et, par la mêmeiaison, l'ouverluie n'est plus alternativement aux deux extrémités de la Coqiille. D'Orbi- gny , dans, sa caraclérlslique , dit: Ouverture semi-tunoiie. Nnus admet- tons ce caiacière, mais nous devons aj'xiler qu'il en est de même dans les Miliole-. dont louvei luro, comme ici, est rendue semi-iun.iire par un .ip- pcndice sli'oide , s «ill .nt dans l'ou- vertui e, ei la divise syniétricpietnent. 11 nous srmblc que les motifs que nous venons de liévelojiper justiiicnt l'opinion que nous avons , que la Spiiéioidine appartient par se-; rap- ports à la famille des Agathisiègues bien plus qu'à celle où D'Orbigny SPH 555 la placée. On ne connaît encore qu'une seule espèce. SpiiiinoïDiNE BuLLOÏDE , Spkeroi- (liua Bulluidesy D'Orb., Ann. des bc. nat. T. VII, p. 267; ibicî. , Mo- dèles de Céphalopodes , no 65 , S'- liv. Elle se trouve à Rimini , à l'Ile-de- Fra'nce , et fossile à Sienne. (d..h.) SPIIÉROME. Sphœroma. crust. Genre de l'oidre des I^opodes, sec- tion des Aquatiques , famille des Sphéiomides , établi par Lalreille aux dépens du grand genre Oniscus de Linné, et que Leach a encore restreint pour former à ses dépens plusieirs genres qui ont été adoptés dans ces derniers temps par l'ento- mologiste fiançais. Le genre Sphé- roine , tel qu'il le conçoit aujour- d'hui (Fam. naî. du Règne Anim.), a pour caractères : appendicei' pos- térieurs de l'abdomen ayant leurs deux lames saillanies, l'extérieure étant plate et de même forme que l'intérieure; corps susceptible de se rouler en boule. Ce genre diffère des Ziiizares ( /^. ce mot ) par les appen- dices postérieurs de l'abdomen , dont l'exléricur est plus grand que l'in- léiieur el concave en de.-sus; les auîies genres de la même liibu en sont distingués par des caraclères organiques qui sont développés à l'ar- ticle Si'iiÉiioMiDF.s. /^. ce mot. Les Spbéi ornes ont beaucoup de 1 essem- biance au premier coup-d'œil avec les Arinadilles; comme eux, ils se roulent en boule au moin. Ire danger, et se lais^eut glisser et rouler entre les pierres ou IdS plantes marines qu'ils liabllent; ils restent presque toujours réunis en grandes Iroupes; la plupart se tiennent au fond de l'eau , et se portent en foule sur les différens corps marins dont elles font leiir proie. Certaines espèces restent toujours cachées sons les pierres ou les plantes amoncelées par les flots sur les rivages de la mer ; là elles sont à portée de leur clément, et peuvent s'y jeter à volonté à la moin- dre crainte de danger. D'autres vi- veni toujours loin des bords; elles 554 Sl>H se plaisent sur les Fucus et les Ulves qui tapissent le fond de l'eau. Ces petits Crustacés marchent et nagent avec une grande dextérilé ; les Spares et aulres Poissons en font leur nour- riture suivant Risso. Desinarest dit que quelques espèces de Sphéromes sont phosphoriques à certaines épo- ques. Audouin et Edwards en ont fi- guré plusieurs espèces dans leur inté- ressant voyage à Granville et aux îles Chaussey. Ce genre se compose d'une dixaine d'espèces que Leach a dis- tribuées dans deux coupes. 1. Dernier article de l'abdomen ayant à son extrémité deux légères éohancrures. Sphébome covrt , Sp/icerom a cur- tum, Leach, Dict. des Se. nat.T.xii, p. 345; Oniscus cur/i/s , Montagu. Cette espèce est très -rare et habite les cotes d'Angleterre; le troisième article de son abdomen est légère- ment échancré postérieurement, le dernier est pointu à son extrémité. Les Sphœroma piideuxianum et Du- merilii de Leach appartiennent à la même division. 2. Dernier article de l'abdomen sans écbancrure. Sphérome denté, Sphœroma serra- turn, Leach , Dict. des Se. nat. T. xii, p. 546; Desm., Cons. gen. sur les Crust., etc., pi. 47, fig. 3; Oniscus serratus, Fabr., Mant. Ins. T. i , p. 242 ; Oniscus glabrator , Pallas , Splc. ZooL, fasc. 9, p. 70, tab. 4, fig. 18; Sphœroma clnerea, Latr., Risso. Cette espèce peut être considérée comme le type du genre; elle est fort com- mune sur nos côtes, et vit en grandes réunions sous les pierres, dans le gravier et sous les tas de Fucus, (g.) SPHÉROMIDES. Sphœromldes. CRUST. Famille de l'ordre des Iso- Eodes, section des Aquatiques, éta- lie par Latreille dans ses Familles naturelles du Règne Animal , et à la- quelle il donne pour caractères : der- nier segment abdominal ayant de chaque côté une nageoire à deux feuillets, ou terminé, lui compris, par cinq lames foliacées. Post-abdo- iJPH men composé de deux segmens; ap- pendices branchiaux repliés trans- versalement sur eux-mêmes. Ces pe- tits Crustacés , que Linné avait placés dans sou genre Oniscus à cause, sans doute , de la propriété qu'ils ont de se contracter en boule comme cer- tains Cloportes, diffèrent cependant de ces derniers par leur manière de vivre et par beaucoup d'autres ca- ractères tirés de leur organisation intérieure et extérieure. La famille des Asellotes en est bien «épaiée par la composition du dernier seg- ment abdominal qui n'a point d'ap- pendices natatoires latéraux; enfin les Cymothoadés n'ont qu'une na- geoire de chaque côté de l'extré- mité postérieure du corps. Les Sphé- romides ont quatre antennes insé- rées et rapprochées par paires sur le front, composées chacune d'un pédoncule et d'une tige sétacée , mul- tiarticulcc ; les deux supérieures plus courtes; leur pédoncule composé de trois articles, celui des inférieures de quatre. Les pieds-mâchoires exté- rieurs sont en forme de palpes sé- tacés , rapprochés à leur ba;e, diver- gens , ensuite ciliés au côté interne, et de cinq articles distincts; le corps est ovale, convexe en dessus, voûté en dessous, et se contractant en boule, en repliant et rapprochant en des- sous ses deux extrémités; il est com- posé d'une tête et de neuf sngmens tous transversaux , à l'exception au plus du dernier; les sept antérieurs composent le tronc, et portent cha- cun une paire de pâtes ; ces pâtes sont terminées pai' un petit onglet sous lequel est ordinairement une petite dent; il n'y a que le genre Anthure dont les pieds antérieurs soient termi- nés par une main monodaclyle ; le premier segment est fortement échan- cré pour recevoir la tête; le huitième segment est marqué de chaque côté de deux lignes enfoncées ; incisions ébauchées , transverses et parallèles, plus ou moins allongées , et que Leach considère comme les traces de segmens, d'oii il suit qu'il considère l'abdomen des Sphéromes comme SPII compost; de cinq begmcns, dont les qUHtre premiers sont soudés ensem- ble et le dernier très-grand ; ce der- nier segmeul est fixé aux autres par deux espèces de Genglyraes ; il est grand, tronqué obliquement de cha- que côté et a la forme d'un triangle arrondi , convexe eu dessus , très- voûté en dessous, et renfermant dans sa cavité des branchies molles ; le dessous des deux derniers anneaux recouvert par deux rangées longitu- dinales d'écaillés imbriquées., for- mée d'un pédicule ou d'un support attaché transversalement et d'une lame ovale ou triangulaire, très-ciliée sur les bords; de chaque côté et à la base du dernier segment se voit un appendice en forme de nageoire , composé de trois articles; le radical f)etit, lubercuîiforme; le second di- até au côté interne en manière de lame ou de feuillet ovale ou ellip- tique; le tBoisième le plus souvent aussi en forme de feuillet, et com- posant avec le précédent une sorte de nageoire. Ces Crustacés habitent les bords de la mer ; quelques genres aiment mieux les endroits profonds : ils vivent en général sous les pierres, les rochers ou sous les tas de plantes marines. Quand ils sont dans l'eau , ils nagent avec beaucoup de vitesse , et sont alors tournés le ventre en haut. Latreille divise ainsi cette fa- mille : I. Corps vermiformc ; les quatre antennes à peine de la longueur de la tète , coniques , de quatre articles ; pieds antérieurs terminés par une main mouoriacfyle ; feuillels du bout de l'abdomen formant par leur dis- position ( deux supérieurs , deux la- téraux, et le cinquième inférieur) et leur rapprochement une sorte de capsule. Genre : Anthure. II. Corps ovale ou oblong (^se met- tant en boule); tige des quatre an- tennes de plusieurs articles; les in- férieures au moins notablement plus longues que la tête; point de dilata- tion en lormc de maiu monodactyle Sl'II 4 5. S aux pieds; chaque appendice laté- ral de l'extrémité postérieure du corps formé de deux feuillels portés sur un article commun , et compo- sant avec le segmeut intermédiaire une nageoire en éventail. 1. Sutures ou lignes imprimées du premier segment post - abdominal n'atteignant pas les bords ; ces bords entiers; piemier ailicle des antennes supérieures en palette presque trian- gulaire. Genres : ZuzARE, Sphérome, 3. Sutures du premier segment post-abdominal atteignant ses bords et les coupant ; premier article des antennes supérieures en palette al- longée, soit plus ou moins carrée, soit linéaire. Genres : CampÉcopÉE, GylicÉe , ISÉriÉE , Dynamène et Cymodoce. V. ces mots à leurs lettres ou au Sup- plément, (g.) SPHÉROTE. Sphœrotus. iNs. Kirby, dans le douzième volume des Transactions de la Société Linnéenne de Londres, a établi sous ce nom un nouveau genre de l'ordre des Coléop- tères , section des Hétéromères , fa- mille des Sténélytres, tribu des Hé- lopiens , auquel il donne pour carac- tères : labre transversal , arrondi à son extrémité , cilié ; lèvre petite , son extrérni'é tronquée ; mandibules à peine dentées; mâchoires ouvertes à leur base; palpes maxillaires grossis- sant vers l'extrémité ; leur dernier article très -grand, sécuriforme; le même article d«ns les labiaux un peu plus grand que les autres, presque en cloche; menton tronqué à l'extré- mité , arrondi à sa base, très-con- vexe dans son milieu ; an tenues allant en grossissant vers leur extrémité j composées de onze articles ; le der- nier assez gros , tronqué oblique- ment ; corps ovale-globuleux , point recourbé. La seule espèce qui com- pose ce génie est : Le Sphérote curvipède, Spherofus ctirvipes, Kirby, ioc. cit., pi. ai, fig. i5. Il est long de cinq lignes el 0 56 SPH ilemie ; son coi ps est 1res - glabre , assez brillant , d'un noir cuivreux; les élytres soiil presque globuleuses, avec des séries de gros points enfon- cés dans l'iiiiérieur de chacun des- quels on voit une petite ligne en- foncée. On le trouve au Brésil, (g.) SPHÉRULACÉES. Sphœrulacea. MOLL. Dans son Traité de Malaco- logie, Hlainviîle a proposé cette fa- mille dans son ordre des Cellulacées, pour réunir les Coquilles microsco- pi^]ues niulliloculaires qui ont une l'orme globuleuse. Elles sont rassem- blées dans quatre genres qui sont les suivans : Miliole, Mélonie, Saracé- naire et ïextulaire. f^. ces mots. Pour peu que l'on examine ces gen- res', on verra bientôt qu'ils appar- tiennent à des familles fort diffé- rentes par leur organi>alion. Blain- ville est kii-mèine convenu , depuis la publication de son Traité de Mala- coloj^ie, que ce groupe, étant artifi- ciel , devait être abandonné. (D..II.) SPHÉRULÉES. MOLL. La famille des Sphcrulées de Lamarck n'est plus adinissible dans l'étal de nos connaissances sur les Cépha!o[)0(!es microscopiques. Les travaux de D'Or- bigny, en jetant une grande lumière sur celle classe d'èlres si nombreuseet si digne de l'intérêt du zoologiste , ont fait voir les lacunes nombreuses des méthodes et les erreurs de ceux qui les avaient faites. C'est ainsi que l'on doit rejeter cette faïuille pro- posée par Lamarck dans l'Extrait du Cours, et reproduite sans change- mens dans le Traité des Animaux sans vertèbres ; elle contient les trois genres Miliole , Gyrogonile et Mé- lonie. J^. ces mots. {D..n.) SPHÉKULITE. Sphœrtf lires, moll. Bruguière confondit ce genre avec Ses Acardes , et Lamarck, dans ses premiers travaux, adopia ce groupe sans y rien clianger. Cependant ce fut à peu près dans le même temps que Lamétherie publia , dans le Jour- nal de Physique , un Mémoire dans lequel il proposa le genre Sphérulite pour une des espèces de Radiolites SPH de Bruguière. Ce travail , long-temps oublié , ne fut point mentionné de- puis sa publication , si ce n'est pvr Lamarck qui , dans son dernier ou- vrage, a adopté le genre Sphérulite, et, dès ce moment, il apparut dans les diverses Méthodes qui furent juibliées depuis. Lamarck i>laca ce génie dans la famille des Ru listes , et en cela il fut imité par tous les auteurs, comme nous l'avons fait voir à l'article RuniSTE auquel nous ren- voyons. Nous ferons observer ce- pendant que, par une fausse appré- ciation de caractères, Lamarck fut conduit à faire trois genres pour un, et que , par le même principe, De- france en ajouta un quatrième [Jo- damie) aussi peu nécessaire que les Birostrites et les Piadiolitis de La- marck. Nous avions depuis long- temps l'opinion qu'il était nécessaire de rassembler en un seul genre tous ceux que nous venons dc'Ciier. Notre article Jod.imie, qui «'est qu'un renvoi au genre que nous allons trai- ter , prouve ce que nous venons d'avancer. Il éliil difficile, en étu- diant soigneusciuenl la matière , de ne pas arriver à ce résultat. C est aussi celui que, dans le même temps, Des-Moulins de Bordeaux ohtint après (le longues et de laborieuses recherches. Ainsi aujourd'hui il est hors de doute que le-. Birostrites, les Ra lioliles et les Jodamies sont du même genre que les Sphéi alites et ne sautaient en être séparés comme genres. Nous avons dit à l'article RuDiSTE pour qui'lles raisons et d'après quels principes celte réunion devait avoir lieu. Nous ne nous oc- cu|)erons plus de ce point ; m lis nous enirerons dans des détails que nous croyons indispensables jxiur faire bien connaître notre nouvelle ma- nière d'envisager les Rudis'es en générai et le genre Sphérulite en particulier. Depuis que l'on sait que le Birostre n'est autre chose qu'un moule inté- rieur de Sphérulite , les zoologistes, pour expliquer toutes les anomalies qu'il présente relalivement à la Co- srii quille qui le coullent , ont ëprouvé de très-granHes difficultés ; elles sont iii|ême de telle nature, que jusqu'à présent les théories qui se sont suc- cédées out toujours eu pour base principale des hypothèses et qui 1- ques l'idtj entièrement (Hfférens des liiits a()plicables à toute la conchy- liologie. Ainsi on trouve une Coquille contenant un moule cnlie ileux val- ves suns charnière; entre ce moule et la paioi interne de la coquille, ou voit un espace vide; il n'y a plus de lapporls de l'orme et de gr^mdcur en- tre la crivilcde la Coquille et ce moule lui-même. Bien plus, le moule interne porte des traces constantes d'une or- ganisAlion, d'une slruclure dont la coquille elle-même ne présente au- cun vestige, et cependant ce n'est pas le hasard qui a placé l'un d.ins l'autre des coi ps éhangeis. Il est constant, il est inulié des systèmes ditleiens. Le premier que nous devions mentionner, est celui de Lam;irck; il est le plus sim- ple , parce qu'il ignorait que le Bi- rostre fût contenu dans la Spliéi u- lile. Il ne voyait dans ces Coquilles ni chartnère r)i lig;imeiit. On avait un exemple d'une de ces Coquilles dont la valve iupéiieurc était munie d'a~ pophysts sadianles. Il lui a p;^lu tout siin|de de comparer les Sphé- Jidites auv Cranies, et de les tndtre dans la même l'annlle. Ce résultat était la conséquence néces-'aire des connaissances que Lamarck avait de ces (^(iqudles. Dcftance lut le premier qui dé- niotitia que le Biio-tre est le moule inléiieur de l'i Jodamie ou d'une Sphéiulite, pui que c'est la même cliose. Ce savant , qui observait ce fait pour la piemièie lois, le trouva si peu d'accord avec ce que l'on connaissait déjà , qu'il créa un nou- veau genre , et , si l'observation a prouvé depuis qu'il était inutile , ccr- SPH 5'>7 tainement on ne saurait blâmer De- francc, car tout autre à sa place au- rait agi de même. Ce qui est très- remarquable , c'est qu'd ne paraît pas que Defrance ait reconnu le Bi- rostiite dans le moule de Jodamie qu'il décrivait, quoique ce fût bien eflectivcment lui qu'il avait sous les yeux. Nous ferons observei'' que De- france s'était bien apeiçu que le moule de la Jodamie portait des im- piessions qui ne pouvaient résulter que de l'intérieur d'une Coquille, que cet intérieur avait été dissous, avait disparu après la solidification du moule , et , cei les , aucune expli- cation n'était plus satisfaisante que celle-là ; mais malheureusement elle était dénuée de preuves directes, et personne n'y fit attention. On ne re- marqua que deux choses dans ce tra- vail de Deirance, la preuve que le Birostre dépend d'une Sphéiulile , et la preuve qu'il n'est point un os in- térieur d'un Animal, quoiqu'il y ait entre lui et la paroi du test actuel de la coquille un espace vide. Au lieu de suivre le^. erremens de Defrance, Ues-Moulins s'attacha à ciéir une théorie au moyen de la- quelle tous les faits s'expliquassent facilement. Pour y parvenir, il fut obligé d'admettre comme non cnrites- tabies des suppositions auxquelles il ne manque rien que d'clie prouvées par des laits ou seulement par des analogies un peu concluanies. Ces hypothèses et la ihéoiie qui en dé- co de l'ont conduit à celle conclu- sion qu'il faut conserver le groupe des Rudistes et en faire une troisième grande division des lMoHiiSque> qui .--Ervira d'iulermédiaii e entre les Aré- phales et les ïuniciers. Par des faits ni)nd)reux et incontestables , Des- Mouiins prouva que les Radiolites apjiarlienneni pour le genre aux Sphéridites. Nous ne réfuterons pas les hypothè-^es de Des-iMoulins , car cela nous entraînerait à rendre cet article beaucoup plus long qu'il ne doit être dans un ouvrage de celle nature; nous opposerons des faits à ses suppositions. 558 SPH Dans l'état ou se trouvait la science au sujet des Spliéiuliles , il fallait , ou adopter les opinions de Ues-Moulins ou créer encore une nouvelle théorie. INous avons tenté ce dernier moyen pour tâcher de ramener à des expli- cations simples et naluielles les faits connus , et à faire ainsi rentrer les Rudistes dans toutes les conditions des autres Coquilles bivalves. La route que Défiance avait indiquée nous parut la meilleure , et nous y avons été conduit par un fait qui , bien qu'étranger au.v Sphérulilos , peut y trouver une utile application. Ce fait, que avons consigné dans notre article roDOPSiDE(/^^. ce mot), prouve d'une manière évidente la possibilité de la dissolution de certaines parties des Coquilles bivalves. 11 fallait prou- ver que ce qui était arrivé aux Po- dopsides avait eu lieu pour les Sphé- rulites; il fallait démontrer dans ce genre cette dissolution de la couche interne de la Coquille; il ne suffisait plus de raisonner par induction , car lemouielnlérieurdesSphérulIlesestsi différent de tous les moules deConchl- fères , qu'il y aurait eu des objections à faire et du doute à laisser sur plu- sieurs points. Il nous semble que le moyen que nous avons employé pour îégénérer l'intérieur des valves des Sphérulitcs , à l'aide du Birostre , était le plus simple et le meilleur , puisqu'il nous faisait retrouver toutes les parties constituantes des Coquilles bivalves: charnière, ligament, im- pressions musculaires. Quoique ces dernières eussent éprouvé une mo- dification particulière dans la valve supérieure, leur usage n'en est pas moins évident ; ainsi deux sortes de preuves nous sont données pour notre théorie, l'induction qui met en évi- dence la possibilité de la dissolution de la couche interne de la Coquille et la preuve directe. Puisque l'im- pression du Birostre régénère l'inté- rieur de la Coquille, certainement cette régénération n'aurait pas lieu si le birostre, comme le suppose Des- Moulins, s'était moulé dans la partie cartilagineuse d'un Animal , car SPH comment croire que cette partie carti- lagineuse aurait formé une charnière, aurait contenu un ligament et au- rait donné attache à des muscles puis- sans, sans que rien de ces parties, qui out besoin de corps solides pour s'at- tacher, ait pénétré jusqu'au test; il nous semble bleu plus simple d'ad- mettre la disparition de la couche interne delà Coquille. Celte circons- tance explique tout ce qui paraît si difficile de concevoir. En décrivant succinctement toutes les parties d'une Sphérulite régénérée, et en indiquant sur le Bliostre de quelle manière elles s'y trouvent représentées, on pourra facilement juger si notre théorie approche plus de la vérité que celles qui nous out précédé. La Sphérulite foliacée est une grande Coquille dont la valve luférieure adhérente est formée par une couche corticale , épaisse , divisée à l'exté- rieur par un grand nombre de lames circulaires , épaisses , irrégulièrement découpées sur leur bord ; en dedans, chacune des lames , qui est le pro- duit d un accroissement , est marquée par une strie circulaire qui aboutit sur la paroi à une crête peu saillante qui la parcourt perpendiculairement de la base au sommet. La valve supé- rieure est conoïde , surbaissée , folia- cée comme l'inférieure , mais moins piofondément ; sa cavilé , beaucoup moins considérable , laisse aperce- voir en dedans des stries semblables à celles de l'autre valve , aboutissant également à une carène qui corres- pond à celle de la valve inférieure lorsque les valves sont réunies. Le sommet de ces valves est infiniment plus mince que les bords, ce qui devrait être le contraire si la Co- quille était complète. Entre ces valves, qui nont ni charnière , ni ligament , ni impressions musculaires, on trou- ve quelquefois un moule singulier présentant des cavités , des anfrac- tuosltés, en apparence insolites, et qui cependant n'est que la représen- tation pure et simple delà cavilé in- terne de la Coquille avant la disso- luliou de la couche interne. Cela est SPH si vrai que , si l'on prend l'empreinte de ce uiouie, on retrouve toutes les i;3arties constiluantes d'une Coquille bivalve. Dans la valve supérieure on iciuarque postérieurement une cavité conique, assez piofonrle, qui cor- 1 espond pai- sou exlreuiilé à la caiène que nous avons mentionnée sur la surface de la couche corlicale. p.ms cette cavité , on voil des sti les paral- lèles dont la disposition est sembla- ble à celle de toutes les cavités à li- ganienl corné el interne. Cette cavité, par sa position et par sa disposition , ne nous laisse aucun doute sur la fonction qu'elle avait de contenir derrière la charnière un ligament très-puissant; en avant de celle ca- vité on aperçoit deux énormes dents cardinales , pvramidales , triansu- I • 1 ' i J , , ,; , ^, , laires , larges et placées 1 une a cote de l'autre sous un angle presque droit; elles sont séparées profonaé- inent, vis-à-vis le ligament, par une rainure terminée par une gouttière oblique, dont un des côtés se relève pour participer à la cavité du liga- ment. Aiuii séparées à leur bord in- terne, les dents cardinales le sont aussi latéralement de deux éminen- ces placées latéralement en avant des dents cardinales; elles forment l'ex- trénnté d'une courbe en fera cheval dont l'intersection médiane des dents cardinales est le point central. Ces éminences latérales, ovalaires , ru- gueuses, oflrent à leur extrémité li- bre , ainsi que sur leur face externe , des accroissemens eu tout semblables à celles des impressions musculaires. La correspondance de ces éminences avec les impressions musculaires aplaties de la valve inférieure ne laisse point de doute sur la fonction qu'elles avaient à remplir; elles don- naient attache aux muscles adduc- teuis des valves. Ce sont ces impres- sions musculaires assez bien conser- vées dans un bel iudiviitu du Sp/ie- rulites foliacea de la collection de De Drée , qui donnèrent lieu à cette comparaison avec les Cranies. L'en- semble des impressions musculaires et de la charnière saillant dans la SPH 559 valve , en forme de fer à cheval , li- mite postérieurement une cavité co- nique, profonde, occupée par la niasse principale de l'Animal , et ce fer à cheval est limité lui-même en dehors par une cavité ou plutôt une large gouttière séparée en deux par- lies par la cavité du ligament , et des- tinée sans aucun doute à contenir les lobes du manteau et une partie des feuillets branchiaux. La valve inférieure co'incide en tout à la supérieure; on trouve derrière la charnière une cavité triangulaire profonde, correspondant à la cavité du ligament de la valve supérieure , mais plus profonde qu'elle, et desti- née à recevoir la plus gi'ande partie du ligament. En avant , on voit deux grandes cavités profondes , subtri- gones, à parois minces, el recevant dans leur intérieur les deux grandes dents cardinales de la valve supé- rieure de chaque côté, et en avant de ces cavités ?ont placées les im- pressions musculaires , larges et apla- ties, obliqucLnent inclinées vers l'in- térieur de la valve, et correspondant parfaitement et par leur position et par leur accroissement aux impres- sions musculaires saillantes de la vaive supérieure; la cavité de cette valve est profonde, conique comme la supérieure, mais plus arrondie et plus obtuse; on trouve également à la partie postérieure la gouttière du manteau, mais elle est moins large et moins profonde que dans la valve supérieure. Si maintenant nous prenons un Birostre complet, ou si, pour nous faire mieux comprendre , nous ren- voyons à une figure bien faite de ce moule [V. Des-Moulins , Bulletin de laSocié'.é Linnéenne de Bordeaux, T. I , pi. 4 , fig. 3) , on verra nu bourrelet circulaire partageant le Birostre en deux parties inégales. Ce bourrelet a été moidé dans la gout- tière circulaire du manteau ; posté- rieurement il est interrompu par la cavité du ligament; il est dominé dans le centre par un saillie coni- que, inclinée postérieurement. Cette 56o SPH partie du Birostre a été moulée clans la cavité centrale tle la valve supé- rieure; aussi à sa base et de chaque côté on remaïque deux cavités pro- fondes, obliques, qui sont dues aux impressions musculaires, saillantes, de celle valve supérieure ; enfin, plus posléiieurcmenl el plus piof'ondé- nîenl entre ces deux cavilës , le bour- relet et la cavité du ligament, on voit deux cavités qui oui remplacé les deux dcnls cardinales ; dans la valve ifif(:iieure , on voit sur les par- ties la (éi aies du Birostre deux im- pressions muscidaires superficielles ; postérieurement, cuire le giand cône du Birostre; et ce que Des-Moulins iiomme l'apiiareil accessoiie se trouve deu\ , qiielquelbis trois appendices allongés, [jerpendiculaires , coni- ques, creux en dedans, lesquels ont été moulés dans les cavités cardi- nales de la valve inférieure, lorsque, articulée avec la supérieure , les dents de celle-ci occupaient un es- pace qui e>t représenté par la paitie acluclleinenl creuse de ces aj)pen- dices. L'appaied accessoire li'esl au- tre chose que la cavilé du ligament remplie , après la deslruclion de cette partie. Dans plusiems espèces, ce lig;iment devait être très-grami et Irès-pui■^sanl ; 11 était divisé en deux parties inégales, et adhéiait sur un grand nombre de lamelles dans le fond de l'espace (]u'il occupait. D api es ce que nous venons de dire , on ne sera pas étonné des cliangemens considérables que nous apportons, et dans les caractères flu genre et dans ses rapports avec d'au- tres bien connus. Ainsi , ce genre , avec celui des Mip|)uriles qui scia vraisemblnblcment conservé , de- vra constituer une petite famille que l'on ne saurait éloigner de celle des Cames ; ce rapprochement est fondé sur des analogies incontes- tables. Ces gi'nres sont adheiens comme le sont les Cames : ils sont irréguliers, non syméiiiques. le plus souvent foliacés, comme le sont également les Cames ; ils ont deux impressions musculaires , caractère SPH qui les distingue essentiellement des Huîtres; enfin ils ont une charnière et un ligament, parties qui se re- trouvent dans les Cames; mais cc^ parties ont éprouvé des modifications telles, que Içs caraclères qu'elles ont déternunés justifient rétabli?seinent d'une famille particulière. Les caraclères génériques peuvent être exprimés de la inmièi e suivante : coquille conique, adhérente, très- inéquilatérale , non symétrique, le pins souvent fidlitcée, pinfailement close; deux impressions muscu'aiies, saillantes dans la val vc supéi ieure , aplaties, obli({Ues dnns l'inféi ieiire ; charnière ayant deux très -fortes dents 'ongues et coniques à la valve sui)éiieure, recaes (bms deux cavités proporlioiinelles [de la valve infé- rieure; ligament interne on subin- terne placé dans une fossette plus ou moins grande , souvent divisée en deux parlies inégales, tO'qouis compiise entre la chainièie e! le bord postérieur. Les Spliérniiles sont des Coquilles ordinairement fort grandes, in eorne d'aliouilance ou en ch iinpignon , adliércnles par le sommet de la valve inléii'Miie, quelquefois par les pa- rois. Ce te adliért nce au sommet rend compte d i tiou presque cons- tant que l'on obseive dan-^ ceitaines espèces, oiiverture que Ion a cru naturelle et qui ne l'est cependant pis. Le soumet des valves est le plus souvent ceulrjd et perpcntlicu- lairemcnl opposé; (juelqucs espèces ont ce sommet incliné vers le hoid postérieur, et lessendjlent en cela à des Cames on des Huîires; d'aulres sont beaucoup plus obliques et ont la l'orme des Spond\les et de cer- taines Cames à long l;don , ce qui, p';r une dégradation de formes, éta- blit enire cc^ drux genres une liai- son incontestable, qui donne une plus grande fo ce au ^rapprochement que nous avons propose' entre la fa- mille Aes Cames et celle des Rudis- tes. Le génie qui nous occu|)e n'est connu qu'à l'élat de pétrification; il est d'une abondance e\ti aordinaire , SPH niiisi que les Hippuiiles, dans les lieux où ou le trouve. C'est princi- palement dans le calcaire du Jura et dans la craie qu'il se montre. On n'en a pas rencontré dans les ter- rains tertiaires, et nous n'avons pas connaissance qu'il se soit trouvé dans la craie supérieure. On compte aujourd'hui un assez grand nombre de Sphéruliles, depuis surtout qu'on y a joint les Radiolites el les Joda- n)ies. Ces espèces sont très-variables pour la forme, souvent subcylindii- ques et fort longues, tilles se i appro- chent des Hippurites , el l'on serait tenté de les confondre avec elles, si elles n'avaient la valve supérieure conique et dépourvue des deux ocel- les dislinctifs des Hippurites. Dans ces espèces allongées, il existe des concaméralious ou cloisons Irans- verses qui dépendent , comme nous l'avons lait voir pour les Hippurites , du mode d'accroissement de la co- (|uille. rSous allons citer quelques- unes des espèces, celles entre autres que nous avons pu étudier en les réj^cncrant à l'aide des impiessions, soit complètes, soit partielles. Spiiéiutlite foliacée, Sphœruli- tesfoliacea , Lamk., Anim. sans vert. T. V[ , p. 202 , n. ] ; Sphérulite de Lamélherie, Journ. de Ph^'s., an xiii, j). 096; Favanne , pK 67 , fig. B 1 à B 5 ; ibid., Décades de Zoologie , n. 3 , pi. 9, fig. 2 et 5 ; Eucycl., pi. 172, fig. 7, 8 et 9. Ou la trouve à l'île d'Aix. Sl'IlÉRULlTE CR.VTÉRIFORME, SphcB- rulltes craleriformis, Des-Moul. , Essai sur les Sphérul., Bull, de la Soc. Linn. de Bord. T. i, p. 24i, n. 1, pi. I et 2. Sphérulite de Jouannet , Sphœ- ruliles Jouannetii, Des-Moul., ibid., loc. cit., p. 206, n. 2 , pi. 5, fig. 1 el 2. SPflÉRULlTE ROTULAIRE , SphœiU- /l/es ro/ularis,Des-Mo\i\. ; Radiolites rotularis , Lamk. , Anim. sans vert. T. VI , p. 2Ô3 , u. 1 ; Ostracite, Picot de la Pejr., Monog. des Orlh., pi. 12, fig. 4 ; Encycl., pi. 172 , fig. 1 . Fossiles des Pyrénées. rOME XV. SPH 56 1 SpiltRULITE TURRINÉE , Sphœni- lites tiirbinata, Des-Moul., loc. cit., p. 2 09, n. 8; Radiolites imbiiiata, F^anik., loc. cit., n. 2 ; Atlas du Dict. des Se. nat. et Trait. deMalac, pi. 58 , fig. 3 , a , b ; Picot de la Peyr., loc. cit., pi. 12 , fig. 1 et 2 ; Encycl., pl..i73, fig. 2 et 3. (U..U.) SPHEX. INS. Linné a le premier établi ce genre qui a été adopté par tous les entomologistes, et que La- treille a lestreint en n'y faisant en- trer que les espèces qui ont pour caractères : corps assez long, pubes- ccnl ; tête transversale, de la largeur du corselet; chaperon bombé; yeux grands, ovales; trois ocelles disposés en triangle sur le vertex ; antennes de douze articles dans les femelles , de treize dans les mâles , sétacées , insérées vers le milieu de la face an- térieure de la tête; mandibules cro- chues, dentées au côté interne; mâ- choires et lèvre guère plus longues que la têle , fiéchies seulement vers leur extrémité; palpes filiformes, les maxillaires guère plus longs que les labiaux , de six articles presque tous allongés et obconiques ; palpes la- biaux de quatre articles , les deux premiers beaucoup plus longs que les suivans , obconiques; les deux derniers presque ovales ; corselet long ; prolhorax court , petit , aminci en devant en un cou un peu dépri- mé, conique ; mésolhorax moins long que le mélalhorax; celui-ci long, convexe, comme tronqué postérieu- rement; écusson peu relevé; ailes supérieures ayant une cellule radiale arrondie au bout, ovale-allongée, et quatre cellules cubitales , la pre- mière aussi grande que les deux sui- vantes réunies ; la seconde assez large, presque carrée, recevant la première nervure récurrente près de la nervure d'intersection qui la sé- pare de la troisième cubitale; celle- ci rétrécie vers la radiale , recevant la seconde nervure récurrente; la quatrième point commencée, mais souvent esquissée en partie; pâtes grandes , fortes ; jambes et tarses 36 562 SPH garnies d'un grand nombre d'épines et de cils roi des , propres à fouir; leurs articles éUi gis vers l'extrémité el triangulaires; jambes antérieures tcrmiiiécs par deux épines, l'interne garnie d'une îneii)brai»c étroite qui s'élargit dans son milieu, lequel est soutenu par une petite dent ; l'cxtré- niité de cette épine interne est bifur- quée, et cette bifuicaliou est garnie de cils roides; jambes intermédiaires ayant deux épines terminales assez coui tes, simples, aiguës; tarses longs, leur premier article plus long que les autres, el le dernier terminé par deux crochets ayant dans leur entre-deux une assez forte pelotte ; abdomen globuleux ou elliptique, Irès-dis- linclement pédicule, composé de cinq segmens , outre l'anus dans les fe- nidlcs , en ayant un de plus dans les mâles, la raoï'.ié du premier segment formant le pédicule. Les Sphe\ cons- truisent leur nid dans des trous qu'ils se creusent dans le sable; ils y déposent des xlrachnides et des Insectes qu'ils ont étourdis en les piquant avec leur aiguillon enve- nimé, et pondent un œuf à côté de cette proie qui doit servir à la nour- riture de leur larve. A l'état parfait , ces Hyménoptères se plaisent dans les lieux sablonneux oii ils font leur nid ; ils se nourrissent alors du miel des fleurs. On n'en trouve que dans les pays chauds on dans les contrées méridionales de l'Europe et de la France. Ils sont d'assez grande taille et piquent fortement. On connaît en- viron une dizaine d'espèces de ce genre; parmi celles qui se trouvent en Europe , nous citerons : Le Spiiex rxA"ïÉ , Sphex albl- cincla , Lcpeilet. Saint-Faig. et Serv., Encyci. méth. Long de huit à neuf lignes , noir , avec la byse de l'abdomen ferrugineuse, le bout du pétiole de l'abdomen noir, et ayant tous les autres segmens bordés de blancliâire. Ou le trouve dans le Pié- mont. Les Pepcis riifipennis , pe/isyl- vaiiica , albifroiis , argentata et jla^i- perinis de Fabiicius appartiennent à ce genre. (g.) SPH * SPHIGGURE. Sphiggurus. mam. Genre proposé par F. Cuvier pour séparer du genre Hystiix de Linné, le Cuuiy de D'Azara, et VOrico dé- couvert au Brésil par Auguste de Saint-Hilaire. L'un cl l'autre ont été décrits au mot I'orc-Epic de ce Dic- tionnaire , T. XIV, p. 2l5. (Ltss.) SPHlî^CTÉRULE. moll. Pour Spinciérule. f^. ce mot. (D..H.) SPHIiNCTRINA. bot. crypt. ( Hy- poxylées.) (ienre séparé des Sphœiia par Fries qui le place dans la section des Xylomacéos, quoique ces carac- tères paraissent plutôt le classer dans celle des Cylisporées; il a pour type le Sphœria SpJiincttina , D. C. , ou Caliciiim turbiiialum, Ach. , el est caractérisé ainsi : périthécium sim- ple , régulier, d'abord fermé, s'ou- vrant ensuite par un orifice arrondi et renfermant des sporidics globu- leuses , îigglomérccs en une sorte de disque. La Plante qui seule constitue ce génie a été désignée par BiiUiard sous le nom A'Hypoxylun Sphlnc- trinum , pi. 444 , fig. i. Elle croît sur le bois mort. (ad. a.) SPHINGIDES. INS. Tribu de Lé- pidoptères, de la famille des Crépus- culaires , ainsi nommée du genre Sphinx àe Linné, tel qu'il avait été d'abord restreint par Fabricius. Les chenilles de ces Lépidoptères vivent toujouis à nii, ont le corps ras, al- longé, plus gros [loslérieurement , avec une corne ou une petite émi- nence , en forme de plaque ou d'é- cusson , sur le dessus de l'avant- dernier segment. Quelques-unes au moins tiennent dans le repos la [lar- tic antérieure de leur corps élevée, ce qui les a fait comparer au Sphinx de la Fiible. Ces larves se nourrissent de feuilles , entrent eu terre pour s'y mélnniorphoser , ne filent point de coqu<; proprement dite, el se con- tentent de lier avec quelques fils de soie des parcelles de terre ou des débris de végé'aux. Les antennes de l'Insecte partait sont toujours termi- nées par un petit faisceau ou houppe d'ccaillcs. Les palpes inférieurs ou SPH labiaux sont très-fournis d'écaillés , Jai-ges , et leur troisième article est peu distinct. Ce caractère et celui tiré des habitudes des chenilles dis- tinguent les Sphingides des Sé.-iies, dont les antennes finissent d'ailleurs de même. Cette tribu ne coniprenii , dans notre Méthode, que deux gen- res , Sphinx et Smérinlhe ; mais dans ceJle de Bois-Duval , qui nomme cette tribu SphiiigicU , elle se compose d"es suivans : Macrogtossa , Plerogon , Sphinx, Brac/ijglossa Q\. Smerinthus. V. Sphinx et Sméuinthe. (lat.) SPHINX. MAM. (Linné.) Syn. de Papion. V. CYNOcÉniALE. (B.) SPHINX. Sphinx. iNS. Genre de l'ordre des Lépidoptères, qui, con- sidéré dans son étendue primitive ou dans la méthode de Linné, de Geof- froy', de Degéer , etc. , embrasse notre famille des Crépusculaires , et qui , beaucoup plus resserré aujourd'hui , ne compi end plus que les espèces de cette famille, ollVant les caractères suivans : antennes en massue pi is- matique, simplement ciliée ou striée transversalement, en manière de râpe, au côté interne, terminées par une petite houppe d'écaillés ; spiritrompe distincte; palpes inférieurs larges, très-fournis d'écaillés, avec le troi- sième article généialement peu dis- tinct ; ailes inférieures ne débordant point , dans le repos , les supérieures ; vol très-rapide. Chenilles vivant à découvert, allongées, réirécies en devant , rases , à tète arrondie, rayées, tantôt iongitudinalement , tantôt et le plus souvent obliquement sur les côtés; une élévation en forme de corne sur Vavant-dernier segment delà plupart. Métamorphoses s'o[ié- rant dans la terre ; coque simplement formée de parcelles de terre ou de portions de végétaux, liées avec de la soie. Nous avons exposé à l'ar- ticle Sphingides l'origine de la dé- nomination donnée à ce genre fl'In- sectes. Fabricius y réunit d'abord nos Smérinthes , et en détacha quelques espèces dont l'abdomen se termine par une brosse , et dont plusieurs SPH 565 ont les ailes vitrées , ou les Macro- glosses de Scopoli , pour les placer dans son genre Sésie. Plus tard, dans son Système des Glossates, il a restreint ce genre à ces seules es- pèces , et ses autres Sésies en forment un nouveau , celui à' yEgeria. Och- senheimer admet les genres Macro- glosse et Smérinthe ; mais il en forme, avec quelques Sphinx pro- prement dits, deux autres, ceux de Deilep/iila et à! y Ici le rond a , et qui avaient été déjà proposés par Scopoli sous d'autr.'S noms. Aux Macroglos- ses , il associe deux espèces qui s'en éloignent évidemment, soit dans leur état parfait, soit sous la formé de chenilles, savoir : le Sphinx de l'OE- nolhère et Gorgon. En établissant avec elles une nouvelle coupe géné- rique, celle de Pléiogon , Boisduval ( Europ. Lepid. index Method. ) a épuré la piécédente; il ne distingue point les Deiléphiles des Sphinx; mais, avec Ochsenheimer , il sépare de ceux-ci l'espèce nommée Atropos. La dénomination de Bracliy glossa , sous laquelle il désigne ce genre, est sans doute plus caiaclcristique que celle A' Acheruntia; nous pensons ce- pendant qu'il aurait dû conserver la dernière, parce que , dès que l'on se permettra, d'après le même motif, de telles substitutions , la nomencla- ture, déjà trop embrouillée, devien- dra un véritable chaos. Feu Godart ( Hist. nat. des Lépid. de France) et ensuite Lepel le tieretServillc(Ency cl. méthod. ) ont partagé le genreSphinx tel que nous le composons ou avec la même étendue que Fabricius lui avait d'abord donnée, sauf les retranche- mens des Smérinthes, en plusieurs petites coupes propres à en faciliter l'étude, et dont la pénultième ré- pond au genre Ptérogon de Boisdu- val , et la dernière à celui de Macro- glosse. L'abdomen , dans l'un des sexes au moins, est terminé par une brosse. Ce caractère et celui tiré de la nudité d'une partie des ailes qui est propre à plusieurs espèces, sem- blent à la première vue rapprocher ces Lépidoptères de nos Sésies ou des 56' 564 SPH Egéries de Fabricius. Mais, pour p:isser inimédiafemeut des uns aux autres, il faudrait porter plus haut Jcs Smeriiilhes qui paraissent cepen- dant, par leurs habitudes , leurs an- tennes et la biièvetc de leur spiri- lioinpe, avoisinei davantage les der- niersCrépuscuIaircs et les Nocturnes. Occupant naturellement le milieu de 'la série des Lépidoptères , les Sphinx semblent être le point de réunion ou la souche des Diurnes et des INoclurnes, et surpasser les uns et les autres par l'élégance de leurs formes. Leur corps est ro- buste, avec la tête allant un peu en pointe; le thorax uni; les ailes dis- posées en toit un peu incliné, trian- gulaires, et Labdomen conique. Soh dessus ofïVe, sans en excepter l'ab- domen, qui est ordinairement ra^é ou tacbelé, un mélange agréable de couleurs. Peu d'Insectes volent avec jiutant de rapidité : passant avec une extrême proinpiitude d'une fleur à l'autre , ils s'ariêtent plus particuliè- rement au-dessus de celles dont la corolle est tubulaire, y plongent l'extrémité de leur spiritrompe , pa- raissant alors comme suspendus en l'air et staiionnaires ; aussi l'épi- lliète d'Eperviers , donnée par Geof- froy à ces Insectes , leur convient as- sez bien. Les espèces du sous-genre Macroglosse paraissent le jour , luais les autres se tiennent pendant ce temps-là cachées, et ne volent qu'a- piès le coucher du soleil ou la nuit. Les nymphes de la plupart de celles de nolie pays passent l'hiver dans cet éiat, et l'Insecte parfait n'éclot qu'au printemps de l'année suivante comme les autres; celles de l'Alro- pos et du Laurier-Rose ne demeu- rent guère qu'environ deux mois ou six semaines sous cette forme , lors- que la chaleur moyenne des mois d'août et de septembre, époque à laquelle ces Lépidoptères sont dans cet état, est suffisamment élevée et continue ; dans le cas contraire leur dernière métamorphose est pa~ veillement reculée jusqu'au prin- temps suivant. Les chenilles de que!- SPH ques espèces changent au préalable de couleur ; dans d'autres , leur corne postérieure disparaît après les pre- mières mues, ou bien elle est rem- placée par une légère éminence. Le Sphinx Alropos pioduit un certain cri ; ce qui , avec le dessin d'une tête de n)ort que présente le dessus du thorax, avait, du temps de Kcau- mur , répandu l'alarme dans un canton de la Bielagne, oii ce Lépi- doptère fut une année plus commun. Ce savant attribuait ce son au flotte- ment de la spiritrompe coutie les palpes. Lorey prétend que l'Animal le produit encore lorsqu'on l'a piivé de sa tête , et l'explique au moyen de l'air qui s'échappeiait , selon lui, d'une trachée placée de chaque côté de l'abdomen , et qui , dans l'état de repos, se trouve fermée par un fais- ceau de poils trè.s-fins , réunis par un ligament prenant naissance des parois latéraicb et internes de la par- lie supérieure de l'abdomen. Mais ce Sphinx, comparé sous ce rappoit avec d'autres espèces , ne nous a of- fert aucune différence extérieure no- table; aussi Passerini ( Ann des Se. nalur. T. sixi, p. 002) a-t-il rejeté cette opinion ,et pense-t-d que l'or- gane cxcitaut ce bruit a son siège dans l'intérieur de la tête, fait que nous n'avons pas encore véi ifié, faute de posséder d'individu vivant. Dans son ouvrage intitulé Nouvelles Ob- servations sur les Abeilles, François Huber nous aiiprcnd que ce Lépi- doptère s'uitroduil en automne dans les ruches , met en fuite les Abeilles et pille le miel; mais , ainsi que l'ont dit avant nous Lepelletier et Ser- ville ( Encycl. mélh. ) , quelques faits semblables ne suffisent point pour nous convaincre que tel est l'insliuct habituel de cet Insecte. Ce genre ^^e compose d'un grand nombre d'espè- ces : parmi les indigènes, nous cite- rons les suivantes : I. ■ Point de brosse à l'extrémité postérieure de l'abdomen dans aucun sexe; ailes jamais [>resque entière- ment vitrés. A. Extrémité antérieure du corps SPH de la chenille non rclrccie et' pro- longée en manière de groin ou de museau; la tête ne se retirant point sous le troisième anneau. a. Corne postérieure de la chenille contournée; spiritrompe de l'Insecte parfait plus courte que la tête et le thorax. Nota. Les antennes sont aussi pro- portionnellement plus courtes que dans les autres espèces. Genre : Acberontia, Ochs. Sphinx Atropos ou a tète de mort", Sphinx Atiopos , God. , Hlst. nal. de.^ Lépidopt . de France , T. m , p. 16, pi. i4. J3essus des premières ailes d'un brun foncé , parsemé de bleuâtre, avec des ligues et un point central blanchâtres; dessus des in- féiieures d'un jaune foncé avec deux bandes noires transverses; celui de l'abdomen d un jaune foncé, avec six lignes noires tiansverses, et une bande longitudinale au milieu d'un bleu cendré; thorax d'un brun noi- râtre avec son milieu jaunâtre , ponctué et tacheté de noir , imitant une tête de mort. Sa chenille est jaune , avec sept lignes vertes et obliques de chaque côté, et pareil nombre de chevrons bleus, piqués de noir, formant une série longitudi- nale au milieu du dos; queue rabo- teuse. Sur différentes plantes, mais plus particulièrement sur la Pomme de terre, le Lyciet jasmiuoïde, le Jasmin et le Fusain. b. Corne postérieure de la chenille non contournée. Spiritrompe de l'In- secte parfait de la longueur au moins de la tête et du thorax ( beau- coup plus grêle que dans l'espèce précédente ). Genre : Sphinx , Ochs. * Spiritrompe de la chrysalide logée dans un fourreau saillant, en forme de corne. Sphinx du Pin, Sphinx Pinasiri, L. ; God., ibid., 3o , pi. 17, tig. 1. Dessus des ailes cendré , avec le bord postérieur tacheté de blanc ; trois pe- tites ligues noires sur le disque des SPH 565 supérieures; côtés de l'abdomen en- trecoupés alternativement en dessus de bandes noires et blanches , Irans- verses ; mdieu du dos cendré, avec une ligue noire au milieu. La che- nille vit principalement sur le Pin de Corse. Après les premières mues , elle est verte, avec le dos brun , trois raies longitudinales d'un jaune citron de chaque côté , la tète et la corne fauves. Au nord de la France et des autres contrées de l'Europe. Sphinx du Liseron, Sphinx Con- poluiili , L. ; God. , ibid., lu , p. 26 , pi. i6; Sphinx à cornes de Bœuf, GeofF. Dessus des ailes cendré; les supérieures mélangées de noir et de noirâtre; des bandes noires sur les inférieures; dessus de l'abdomen en- trecoupé alternativement de bandes noires et rouges , transverses ; les premières bordées postérieurement de noir; l'intervalle dorsal compris entre ces bandes en formant une cen- drée, longitudinale , avec une ligne noire au milieu; deux chevrons de cette couleur sur le thorax. Ce Sphinx répand une odeur d'ambre. La cou- leur de sa chenille varie; elle est le plus souvent verte , avec sept raies blanches, obliques de chaque côté ; la corne est fauve en dessus et noire en dessous; les patcs sont noires. Elle vit sur le Liseron des champs , le Liseron pourpre, la Belie-de-Nuit, l'Ipomée écarlale, etc.; elle s'enterre vers la fin de juillet. L'Insecte par- fait éclot quelquefois au commence- ment de septembre de la même an- née. ** Spiritrompe de la chrysalide point saillante. f Chenilles rayées obliquement de chaque côté. Sphinx du Troène, Sphinx Ligiis- tri, L. ; God. , ibid., m, 23 ,pl. i5. Dessus des ailes supérieures d'un gris rougeâtre , veiné de noir, avec le mi- lieu d'un brun obscur; celui des in- férieures rose , avec trois bandes noi- res transverses ; des anneaux alternes de ces deux couleurs sur le dessus de l'abdomen. Chenille d'un vert 566 SPH pomme , avec sept raies obliques , violettes antérieurement et blanches postérieurement, de chaque côté; corne d'un noir luisant en dessus, jaunâtre en dessous. Sur le Troène, le Frêne , la Spirée Aruncus, etc. ff Chenilles tachetées, dans leur longueur, de chaque côlé. Sphinx du Tithymale , Sphinx Euphorbiœ , L ; God., ibici., ni , 35 , pi. 17, (ig. 2. Corps verdàlre en des- sus, roussâtre eu dessous, avec les antennes , et cinq bandes transver- ses sur l'abdomen dont les deux an- idrieures bordées de noir postérieu- rement, blanches; dessus des ailes supérieures d'un gris roussâtre , avec trois taches arrondies et une bande d'un vert d'olive; dessus des ailes in- férieures d'un rouge tirant sur le rose, avec deux bandes noires et une tache blanche et interne dans l'entre- deux. Chenille noire, avec la tête, les pâtes, la base de la corne d'un rouge brun ; des points jaunes très- rapprochés, formant des anneaux; deux rangées longitudinales de ta- ches rondes , tantôt de cette couleur, tantôt blanches roussâtres de chaque côlé; une ligne d'un rouge biun le long du dos , et deux autres , une de chaque côté , au-dessus de l'origine des pâtes , entre-coupées de rouge brun et dejaune.Sur diverses espèces de Tith^malcs , mais pins particuliè- rement sur celles que l'on distingue sous les noms île cupressifuUa et ti- nifolia. Le Sphinx nicœa de Prunner ne diffère du précédent que par sa taille qui est d'un tiers plus grande ; mais la chenille est autrement colo- rée, et vit sur d'autres Euphorbes. B. Chenilles terminées antérieure- ment en forme de groin; tcle sus- ceptible de se retirer sous le troisiè- me anneau du corps. Genre : Deilefhila , Ochs. Sphinx DU Laurier-Rose, Sphinx Nerii , L. ; God. ,' ibid. , m , la , pi. i3. Vert; des bandes ou des lignes angulaires les unes plus foncées , les autres blanchâtres, sur le dessus des SPH supérieures ; leur base ayant une ta- che de cette dernière couleur avec un gros point verdétre; leur milieu tra- versé obliquement par une bande rougeâtre ; dessus des ailes inférieu- res noirâtre depuis leur base jusque vers le milieu , ensuite veidàlre ; une raie blmchâtrc séparant les deux teintes; vert du dessus de l'abdomen entrecoupé de jaunâtre. Chenille verte , pointillée de blanc , avec les premiers anneaux d'un jaune pâle, et une tache oculaire bleue, bordée de blanc avec du noir au centre, de chaque côté; une bande d'un blanc bleuâtre, s'élendant depuis le qua- trième anneau jusqu'à 1 origine delà corne qui est jaunâtre. Sur le Laurier rose. De l'Ile-de-France, de l'Italie, du déparlement de Maine-et-Loire , et même, mais très-rarement, dans celui de la Seine. Sphinx de i,a Vigne , Sphinx El- penoz , L. ; God. , ibid. , iii , 46 , pU j8, fig. 5. Dessus du corps d'un vert olive , rayé longitudinalemerH de rouge; celui des supéiieures mélangé de ces deux couleurs; les inférieures rouges, bordées postérieurement de blanc, avec une bande noire et transverse près de la base. Chenille de couleur brune , entrecoupée de noir, avec six raies obliques gri:-âlres et deux taches oculaires noiies, of- frant chacune une lunule d'un brun olivâtre, bordée de blanc violâtre , sur les quatrième et cinquième an- neaux; corne naire avec le sommet blanchâtre. Sur diverses sortes d'Epi- lobes , la Salicaire à épis, la Vigne, le Caille-lait jaune et le Gratteron. Sphinx petit Pourceau , Sphinx Purcellus , L. ; God. , ibid-, iri , 5o , pi. 19 , fig. 1. Dessus du corps rosé,, avec quelques lignes blanches, trans- verses, près de l'extrémité de l'ab- domen ; dessus des ailes d'un jaune verdâtre , avec une bande sur le lim- be postérieur, une autre le long de la côte des ailes supérieures se dila- tant et les traversant à son origine, roses; base des inférieures noiiâtre. Chenille ordinairement brune , ayant antérieurement de chaque côté trois SPII taches oculaires noires , à pruaelle blanche et à iris roussâtre; corne très- courte. Sur l'Epilobe à feuilles e'Iroites et le Caille-lait jaune. II. Abdomen terminé dans les deux sexes ou dans le inàlc par uue brosse; ailes de plusieurs vitrées. A. Abdomen des femelles sans broàse ; boni postérieur des ailes an- guleux et deutc ; corne posléricure et dorsale de la chenille remplacée par une petite plaque. Point dalles vitrées. Genre : Ptérogon , Boisduv.d. Sphinx de l'OEkothère, Sphi/i.v OEnotherœ , Fabr. ; God. , ibid., p. 52, pi. i5, fig. 2. Corps vcrdâlre ; dessus des ailes supérieures de cette couleur , avec une baiidc plus foncée, transverse dans le milieu; dessus îles inférieures jaune, avec une bande terminale noire. Chenille brune, avec les côtes bhmchâlrcs et les stigmates rouges , entourés de noir. Sur quel- ques espèces d'Epilobes. B. Abdomen des deux sexes ter- miné par uue brosse; bord posté- rieur des ailes (vllréesdans jilusieurs) sans angles ni dentelures. Chenille ayant poslérieurement une coinc très-disiincle. Genre : Macroglossi'M , Scop. a. Ailes entièrement écailleuses. Sphinx DU Caiixc-lait ou Moro- Si'HiNX, Sphinx Stellatanim, L.;God., ibid. y m, 55, pi. !■*, fig. 5. Dessus du corps et des ailes supérieures d'iui brun cendré; côtés de l'ahilomeu ta- chetés dans leisr milieu de blanc et de noir; trois lignes noires, trans- verses sur le dessus des ailes supé- rieures; celui des inférieures jau- nâtre avec le bord postérieur en gran- de partie roussâtie. Chenille verte, avec quatre lignes loiigiludluales , dont deux supérieures blanches et se tertninant à la corne , et dont deux inférieures jaunes et se réunissant à l'anus ; sligmales noirs ; pâtes fauves. Sur le Cadie-lait jaune et diverses autres Plantes analogues. b. Ailes, à l'exception des bords, SPil 5G7 dépourvues d'écaillés et transparen- tes ou vitrées. Sphinx FUcfFORME, Sphinx fiici- formis , L. ; God. , ibid., m , 58 , pi. 19 , iig. 4. Dessus du corps d'un vert d'olive, avec une large bande et transverse sur le milieu de l'abdo- men-, le limbe postérieur des ailes , une tache près du milieu de la côlc des supérieures, ferrugineux; dessous de la brosse de cette couleur; ses côtés supéiieurs noirs. Chenille cha- grinée , d'un vert pâle "en dessus, d'un rouge brun en dessous; les pâtes , la coi ne et le pourtour des stigmates de celte couleur; les stig- mates noirs avec le milieu blanc. Sur les Chèvrefeuilles, le Caille -Lait jaune , etc. Sphinx eombyliiorme , yEgeria bombyliformis , Fabr.; God., ibid.., III, 61, pi. i5, fig. 6. Dessus du corps d'un vert jaunâtre; une bande noire mêlée de verdàlre , traver- sant le milieu de l'abdomen; milieu du dessus des anneaux suivans fau- ve ; dessous de la brosse et ses côtés supérieurs noirs ; point de tache ferrugineuse près du milieu de la côte des supérieures; br>nde de cette couleur, les terminant postérieu- re.inent , moins large que dans l'es- pèce précédente. Chenille vivant sur la Scîibieuse des champs. et le Lychnis dioïque, et paraissant diflercr plus particulièrement de la précédente en ce qu'elle a de chaque côté du corps, depuis le second anneau jusqu'à l'a- nus , une ligne blanchâtre; les stig- mates sont blancs avec le milieu rougeâtre. F., pour quelques autres espèces se trouvant aussi en France, tels que celui de la Garance, le Livournien, le Phénix, le Sphinx Chauve-Souris, celui de l'Hippophaë , l'ouvrage pré- cité de feu Godart. (lat.) SPHIRiENE. POTS. Pour Sphy- raene. F. ce mot. (b.) SPHODRE. Sphoànis. iNs. Genrede l'ordre desColéoptèrespentaraères, de la famille des Carnassiers , tribu des. :)68 SPH C;nabiques, établi par Clairville sur le Carahus leiauphlhalmus de Linné ou le C. planas de Fabricius , dis- tingué seulement de quelques espè- ces de Férouies à corselet cordiforme ci rangées par Bonelli dans son genre Pterostichtis, par la longueur du troi- sième article qui égale au moins celle des deux suivans réunis, et des Lœ- mostheiius de ce na(uraliste par le* crochets des tarses n'offrant point de dentelures. Si l'on compare les an- tennes des espèces de ces deux gen- res , l'on voit que la longueur du troisième article, quoique générale- ment plus grande que dans les Cara- biques analogues , diminue graduel- lement, [l en est de même des dente- lures des crochets des tarses ; ils sont tiès-peu sensibles dans quelques es- pèces. Ces coupes génériques sont donc très-artificielles. Dans notre ou- vrage sur les familles naturelles du Règne Animal, nous avions fait usage de ce dernier caractère , que nous avions le premier observé, pour sé- parer les Lœuioslhènes des Sphodres. Nous avons ensuite (seconde édition du Règne Animal de Cuvier) substi- tué la dénomination de CtÉsipe , Clenipus , à celle de Lœmoslène. Le comle Dejean , dans le troisième vo- lume de sou Spéciès des Coléoptères , a pareillement rejeté ce nom et l'a remplacé par celui de Pristonychus, que nous adopterons pour ne pas augmenter la confusion. Il a épuré ces deux genres et fait connaître plu- sieurs nouvelles espèces. Des six Spho- dres qu'il mentionne, le plarws ap- partient seul à l'Europe. Sur les cinq auties, quatre sont de Sibérie et le dernier de la Géorgie russe. Le S. plan est long de dix à douze lignes , entièrement noir, avec le corselet en forme de cœur tronqué postérieure- ment, et des rangées de petits points formant des stries très-fines sur les élytres. Il est ailé , caractère qui le distingue des autres espèces. Les Sphodres, ainsi que les Piistunychus , se tiennent dans les lieux humides et couverts, dans les caves particulière- ment. (LAT.) Sl'H *SPHONDY LOCOCC A. BOT. vu \ n. Sclileclendal elScliultes(.S/s/. Vcget., vol. 6, p. 799) ont publié, d'après les mauuscrils de Willdenow , une Plante sous le nom de Sphondylu- cocca malnhaiica qui forme un genre nouveau de la Pcntandrie Mouogy- nie, L., dont voici les caractèies es- SL-ntiels • calice à cinq folioles ; corolle à cinq pétales; cinq à huit étamincs ; ovaire pentagone ; capsule à cinq loges polyspernies. Le Sphundyto- cocca malabarica est une Plante her- bacée , à tirées pubescentes , divisées eu branches divariquées, garnies de feuilles opposées, oblongues, très- entières , ciliées et atténuées en pé- tiole. Les fleurs sont petites et dispo- sées en agglomérations qui forment des sortes de verticilles. Celle Piaule est originaire de l'Inde- Orientale. (G..N.) SPHONDYLOCOCCOS. bot. THAN. ( Mitlcheli. ; Syn. de Callicar- pa. V. ce mot. ' (ci..N.) SPHRAGIDE ou SPHR AG f S. min. C'est le nom que donnaient les an- ciens à la terre Sigillée de l'île de Lemnos , sorte de Terre bolaire dont on faisait usage comme médica- ment, et dont on garantissait l'an- theuticilé par l'empreinte d'un ca- chet. Suivant Pline , on donnait aussi ce nom à une variété de Jaspe plus propre que les autres à être gravée pour servir de cachets. (c. del.) SPHYR^NE. POIS. Espèce d'Ar- gentine. F^ . ce mot. (b ) SPHYRÈINE. Sphyrœna. rois. Genre créé par Lacépède dans les Acanthoptér\ giens de la famille des Persèques , ayant pour caractères : un corps allongé, un museau poin- tu, une gueule irès-fendue; la mâ- choire inférieuie dépassant la supé- rieure et formant, quand la gueule est fermée , comme la pointe fl'uu cône. Le maxillaire inférieur est armé d'une rangée de dents coniques dont les deux antérieures sont les plus forr tes. La première dorsale est au-des- sus des ventrales et la seconde sur vSPI l'anale. Les rayons des ouics sont au nombre de sept ; les joues et les oper- cides sont ecaillcux. J^es Sphyiènes sont des Poissons voraces dos océans Atlantique el Ir.dicn, aussi bien que de la Méditerranée. Les principales sont le Spet ou Brochet de mer, Esox Sphyrœ/ia , L. , Bloch , pi. 089 , que Lacépède a décrit sous le nom de Sphyrène chinoise, T. v, pi. 8, Çi\^. 5; la Bécune, Lacép. T. v, pi. 9, Hg. 3. L'Orverd et l'Aiguille de Lacépède sont , la première d'un genVe diOé- renf , et la seconde l'Oi phic commune mal dessinée. L'Orverd n'est connue (/ue par un dessin de Plumier. (1.ESS.) SPIC. BOT. niAN. Espèce de La- vande. /^. ce mol. (b.) SPICAP^ARD. BOT. PHAN. Syn. de ce qu'on appelait Nard indien dans l'ancienne droguerie. F". Andropo- GON et Nard. (b.) SPIGARA. POTS. Le genre fondé sous ce nom par Rafinesque (iSàfV. , p. 24) pour des Labres qui n'ont pas de dents , n'est pas adopté. (b.) SPICE, BOT. PHAN. L'un des sy- nonymes vulgaires d'Alpisie. p". ce mot. (u ) SPICIFÈRE. OIS, (Buffon.) Espèce du genre Paon. f'. ce mot. '^dr.z.) SPICULARIA. BOT. CRYPT. ( Mu- cèdinées. ) Le genre désigné sous ce nom par Persoon, dans sa Mycologie Européenne, comprenait six espèces dont trois sont rapportées par Link au genre Butrytis, tel est particuliè- rement le Butrytis racernosa , D. C. , et les trois autres au genre Polyactis , de soite qu'on peut considérer ce nom comme synonyme du Poljactis de Link, établi plus anciennement , et qui lui-même ne diffère du Botry- tis que par des caractères si peu im- portans qu'il serait, peut-être préfé- rable de réunir ces deux genres sous le nom ancien de Botrjtis; nous partageons même tout-à-fait la ma- nière de voir de F] ies qui, sous ce nom, réunit les genres Botrjtis, Sjùeitlaria , Cladohotryun , rirgaria , SPl 569 StachjUdiurn , Pulyactis , Acladium et Haplaria. V. ces mots. (ad. b.) SPIELMANNIE. ,S/)/e////(7/////a. uot. PilAN. Genre de la famille des Ver- bénacéis et de la Tetra ndrie Mono- gynie, L. , offrant les caractères es- sentiels suivans : calice persistant, divisé en cinq découpures subulées ; corolle hypocratéi it'oi me, ayant l'en- trée du tube barbue ; le limbe à cinq lobes à peu près égaux ; quatre éta- mines égales et non didynaïues; stig- iiiate crochu; iruit drupacé, insi- pide , globuleux , nu , un i)eu acumi- né, partagé en deux par un sillon, el contenant un noyau à deux loges qui chacune renferment une graine. Le Spielmannia af ricana, Willd. ; Spielmannia Jasminum, ftlédic. ; Lan- taiia africana , L. , Hort. Cliff. , p. 320, est un Arbrisseau dont la tige est droite , haute d'environ deux mè- ties , divisée en rameaux étalés, op- posés , tétragojies , velus et muuis d^ns les |)arties supérieures d'ailes crénelées. Les feuilles sont sessiles et opposées, les supérieures alternes, un peu décurrentes, ovales , aiguës, dentées en scie et nombiruses. Les fleurs, dont la corolle est pelite et blanche, sont sessiles et solitaires dans les aisselles des feuilles. Cette Plante croît au cap de Bonne-Espé- rance. Cusson avait donné le nom de Spielmannia k un genre fondé sur le Pimpinetla diuica; mais ce genre n'a pas été adopté, du moins sous cette dénomination. (g. .N.) SPIESIA. BOT. PHAN. Necker a fait sous ce nom un genre du P/taca mu- ricata ; mais ce genre n'a pas été adopté. (A.R.) SPIGÉLIE. Spigelia. rot. piian. Genre de la Pentandrie Monogynie, L. , placé par les auteurs dans la fa- mille des Gentiauées , mais ayant peut-êtie plus d'affinités avec les Rubiacées , à raison des stipules op- posées qui existent à la base des pé- tioles. Ce genre est ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes; co- rolle inl'undibaliforme doat le limbe 570 SPI est quinquéfide , égal , l'oiifice du tube imberbe ; cinq ctainines ; un styleterminé par un stigmate linéaire, comprimé, iurlivis ; capsule bilocu- laire et à deu\ coques bivalves ; grai- nes nombreuses , anguleuses , con- vexes sur le dos. Ce genre se compose «je cmq à six espèces originaires de l'Amérique septciitrion.de, du Mexi- que et de la Colombie. Ce sont des Plantes herbacées ou rarement fru- tescentes, à feuilles opposées, très-en- tières , accompagnées de stipules in- terpéliolaires. Les fleurs sont rouges, unilalérales , munies de bractées et disposées en épis terminaux et axll- iaires , quelquefois roulés en crosses ou courbés au sommet. Les Siùoe/ia marj/andicaet anthelmia, L., jouis- sent de propiiétés vermifuges et sont fréquemment usitées par les méde- cins américains. (g..n.) SPIGGURE. MAM. Pour Spliig- gure. V. ce mot. (u.) SPIGOLA. l'Ois. Syn.de Loup, Perça lahiax , L. [•&.] SPILACRE. iS/JiVar/o/z. bot. phan. Sous ce nom, H. Cassini a proposé un genre de la famille des Synanthé- rées, tribu des Cenlauriées, et qui a pour type le Centaurea arcnaiia de Marsciialî , Plante qui croît dans la Russie , près de l'embouchure du Volga. Le genre Spitacroii a une très-grande affinilé avec le Cn/pina ; aussi Cassini doiine-t-il le nom de Spilacjvn Criipinoides à l'espèce qui le coustiiue. Les ditlércnces signalées par l'aiireur consistent : i° dans les écailles de l'itivolucre du Spilacron appendiculées au sommet , lamlis que celles du Criipina sont absolument privées d'appendice; 2" dans la co- rolle glabre du Spilacron; celle du Crupiiia, au contraire, est munie de poils composés très- remarquables ; 5° dans l'algrclte , simple sur le Spila- cron , c'est-à-dire privée de la petite aigrette intérieure qui est très-mani- feste sur le Cnipina. Malgré l'aflinité qui lie entre eux ces nouveaux gen- res, Cassini les a placés dans deux sections différentes de la tribu des SPI Cenlauriées. Le Spilacron est placé au commencement de la section des Chryséidées. (g..n.) SPILANTHE. Spilanthes ou Spi- lanlhus. bot. piian. Genre de la la- mille des Syuanthérées, tribu des Hé- lianthéeselde laSyugéné-ie égale, L., établi par Jacquin et offiant les ca- ractères suivans : involucre presque hémisphérique, composé de folioles sur deux ou un petit nombre de rangs, à peu près égales , appliquées, oblongues et obtuses. Réceptacle éle- vé , cylindracc, garni de paillettes oblongues, membraneuses. Calatliide globuleuse , sans rayons , composée de fleurons égaux, nombreux, régu- liers et hermaphrodites. Akènes irès- comprimés sur les deux côtés, obo- vales, garnis de poils sur les deux arêtes , surmontés tl'une aigrette composée de deux paillettes filifor- mes souvent avortées. Ce genre est intermé iiaire entre le Sal/nea dont il dift'ère principalement par la forme et la structure de l'mvolucre, et l'yJc- mella dont il se distingue par la ca- laitiide absolument privée de rayons. Kunth a, en outre, séparé du Spi- lanthes le Spilatilhus crocatus du Bo- tariical Magazine ,Aon\.i\ fait un genre sous le nom de Flalypleris. A', ce mot. Les Spilanthes sont des Plantes her- bacées, à feuilles opposées, à cala- tliide^ solitaires, terminales ou axil— 1. lires , longuement pédonculées et composées de fleurs ordinairement jaunes. On n'en connaît qu'un petit nombre d'espèces qiu croi-sent dans les contrées chaudes de l'Amérique. L'une d'elles [Spilanthes oleracea) est cultivée dans quelques jardins d'Eu- rope sous le nom de Cre sou du Bré- sil ou Cresson de Païa. Sa saveur est Irès-âcre et excite fortement la silivation. Elle possè le à un haut degré la propriété autiscorbutique. (G..N.) ■* SPILE. Spilus. bot. than. Le professeur Richard avait proposé ce nom pour le point d'attache de la graine des Graminées , qui est indi- qué par une tache brunâtre ou une SPI ligne roussâlre , placées sur la face interne de celte graine. {a. r.) SPILITE. MIN. Nom donné par Al. Brongniart à une Roche dont la base est une pâte d'Aplianile ou de Xérasile (Aphaniie docomposée), ren- fermant des noyaux et des veines calcaires , les uns contemporains , les autres postérieurs à la pâle. Celte Roche comprend au {nouibre de ses variétés quelques-unes de celles qui ont été nommées Variolites et Amyg- daloïdes par les minéralogistes fian- çais ; Perlstein , Mandelstein et Schaalstein par les minéralogistes allemands. La pâte de cette Roche a la structure essentiellement compacte et terreuse; les noyaux sont formés par voie de concrétion , et la succes- sion des matières qui les composent est presque toujours la même; c'est, en allant de l'extérieur à l'inléiieur , la Terre verte, la Calcédoine, le Quartz hyalin incolore , l'Amétliyste , et le Carbonate de Ch.iux dans le mi- lieu. La couleur la plus ordinaire de cette Rociie est le brim lougt âlre, le vert sombre et le noir; les noyaux sont blancs ou rouges. Elle est sus- ceplible de désagrégation , et les globules qui y sont renfermés, ve- nant à se détacher, y produisent des cellules arrondies qui ont fait souvent regarder ces Roches comme des laves; elles présentent d'ailleurs par elles- mêmes , et dans l'inléiieur de leur masse, la structure cellulaire. Bron- gniart rapporte aux Spiliies les Ro- ches amygiiaiaires d'Oberstein et de Monlecchio-Maggiore, près de Vicen- ce ; les Variolites du Drac; la Pierre nommée Toar/stune pnr les Anglais, et qu'on trouve à Bikewell en Uer- b^shire , et le Schaalstein de Dillem- bourg. Les Spiliies appartiennent aux terrains pvrogèiies ancien-» ( terrains d'épanchement Irappéens de Brong.). Ils foi ment quelquefois des monta- gnes peu élevées , des espèces de cônes sans slralification , mais divi- sées en masses pi isn)atiques ; ils ren- ferment quelques Métaux disséminés , notamment du Cuivre; ils sont cri- SPI 5ti blés de cavités irrégulières , remplies ou tapissées d'une multitude de Mi- néraux divers, et principalement de matières siliceuses ou zéoliliques. (G. DEL.) SPILOCjEA. bot. ciiyPT. ( U/édi- nées. ) Fries a établi ce genre dans ses Noèce minérale, ap- partenant à l'aticienne classe des Pierres, a été composée d'abord des seules variétés rouges connues des lapidaires sous les noms de Rubis Spinelle et de Rubis Balais , et dont le principal caractère était d'être in- fusibles, et de cristalliser sous des formes dérivées de l'octaèdre régulier. On y a réuni successivement d'autres substances, qui présentaient le mém;^ caractère avec des couleurs ditfé- rentes, telles que la Ceylanite ou le Pléonaste, la Gahnite ou Automalile, et ie Spinelle bleu d'Acker en Su-- dermanie. Le Spinelle ne s'est encore offiTt dans la nature qu'à l'état cris- tallin , et toujours en cristaux dissé- minés dansles Roches solidesou dans les terrains meubles. Ses formes dé- rivent de l'octaèdre régulier : les clivages parallèles aux laces de cet octaèdre sont peu sensibles et s'ob- tiennent avec difficulté. Il est infu- slble; sa dureté est inférieure à celle du Corindon , et supérieure à celle du Feldspath , au moins dans les variétés rouges. La pesanteur spécifique varie de 3 , .5 à 4. 11 a la réfraction simple , l'éclat vitreux, la cassure imparfaite- ment conchoïcie. Ses formes cristal- lines sont communément des octaè- dres isolés, tantôt simples et tantôt émarginés ; ces octaèdres sont quel- quefois transposés, c'est-à-dire qu'ils sont accolés deux à deux et en sens contraires, de manièreà offrir le même assortiment que présenterait un oc- taèdre que Ion aurait coupé par le milieu , et dont une des moitiés aurait fait une demi-révolution sur l'autre. Les variétés noires ont aussi offert la forme d'un octaèdre tronqué sur les arêtes , et dont les angles seraient remplacés par un pointement à quatre faces , et en outre la forme du dodé- caèdre rhomboïdal. On peut établir deux sous-espèces dans le Spinelle , d'après les caractères extérieurs , le Spinelle Rubis et le Spinelle Pléo- naste. Spinelle Rubis, en cristaux d'un rouge ponceau, colorés par l'Acide chromique, Rubis Spinelle des lapi-^ SPI ilaiies ; en cristaux d'un rouge de lose intense, ou d'un rouge violait e, faible, avec teinte laiteuse, Ri.'bis /Ja/ais des lapidaires. Ces cristaux sont ordinairomenl d'un très- petit voUune, fort nets, et rarement grou- pés entre eux. liC Spiuelle Rubis se présente au.isi en giains roulés, qui ne sont que des cristaux déformés et plus ou moins arromlis par le frotte- ment ; il est transparent ou au moins translucide, et sa teinte offre diffé- rentes nuances de rou^e. Son éclat Vitreux est extrêmement vif. Sa pe- santeur spécifique est de 5,5. Au chalumeau , il n'éprouve aucune al- tération constante. Il est composé de quatre atomes d'Alumine et d'un atome de Magnésie, si l'on fait abs- traction des principes acciiJcniels. Une analyse de Vauquelin a donné les proportions suivantes : Alumine , 8a,47 ; Magnésie, 8,78; Acide cliro- mique, 6,18: il renferme presque toujours du Silicate de Fer , en plus ou moins grauLle quantité. Le Spi- nelle Rubis occupe un des premiers rangs parmi Its Pierres précieuses , à raison de sa grande dureté et de son vif éclat. On le taille ordinairement en brillant à degrés, à petite table et à haute culasse. Les cristaux de Spi- nelie sont en général fort petits ; on en rencontre cependant qui pèsent plus de cent grains. Le Spinelled'un rocige vif ou le Rubis Spinelle est le plus estimé , on le fait passer quel- quefois pour le Rubis oriental. Les Spinellcs d'une teinte rosàtreou d'un rduge de vinaigre, et qu'on nomme Rubis Balais, ont moins de valeur ; on les confond souvent avec les To- pazes brûlées. Si'iNELLE Pléonaste , Ceyla/iii , Wern. , en Cristaux bleus, verts, purpurins et noirs. Sa dureté est un peu moins grande que celle du Spi- nelle Rubis. Il est seulement tran>- lucide et souvent opaque. Il diffère de la première sous-espèce par l'ab- sence du Chrome , et la présence constante de l'Oxide de Fer , comme principe colorant. Il a d'abord porté ic nom de (^eylanite , parce que , SPI b-jô pendant long-temps , on n'a connu de ce Minéral que la variété noire , trouvée à Ceylan dans les sables des rivières. On rapporte au Pléonaste le Minéral connu sous le nom de Spi- nelle bleu d'Aker en Sudermanie, oii on le trouve disséminé dans un Cal- caire grenu. Une autre subst;^uce vitreuse d'un noir luisant , que L "S- chenault a rapportée de Ceyian , oii on la trouve dans le district de Candi, paraît avoir les plus grands rapports avec le Spinelle Pléonaste. Sa pesan- teur spécifique est de 5,7 ; sa texture est laminaue; elle est fragile, infu- sible et inattaquable par les Acides. Laugier, qui l'a analysée, la trouvée composée de la manière suivante : Alumine, 6.^ ; Magnésie , i.î; Oxide de Fer, 3 6,.'i; Silice, 2; Chaux, 2. De Bournon , qui le premier a fait connaître celte subsl^ince, la croyant nouvelle, a propo.sc de lui donner le nom (\eCaitdite. On a aussi rapproché de l'espèce Spinelle , sous le nom de Spinelle zincifère , un Minéial que la plupart des minéralogistes consi- dèrent maintenant comme une espèce à part : c'est la Gahnite ou l'Auto- malite des Suédois. T^. Gahnjte. Le Spinelle paraît appartenir au terrain de Micaschiste, comme le prouvent les observations de John Davy , et les diverses Roches ou gan- gues de Spinelle rapportées deCe^lan par Lcschenault, et décrites par le comte de Bournon. C'est principale- ment dans des Dolomies lamellaires, dans des Calcaires , et des Quartz mi- cacés qu'on le trouve en cristaux dis- séminés, associes à du Phosphate de Chaux. Le Spinelle bleu d'Aker en Sudermanie est aussi dans nu Cal- caire lamellaire, analogue à ceux det Ceyian. On trouve en outre le Spir-^ nelle en cristaux isolés ou en grains roulés, dans le sable des rivières de celte île; il y est mêlé à des cristaux de Corindon , de Zircon , de Tourma- line, de Topaze, de Grenat, etc. On a trouvé aussi du Spinelle Pléonaste dans des Roches calcaires à Sparta el; Franklin, dans le New-Jersey , et à Warwic.k dans l'Élat de New- York 574 SPI en Amérique : il se présenîe dans ces localités en cristaux noirs , d'un vo- lume remarquable. Il en est qui sont de la grosseur d'un boulet de canon. Les Rociies de la Somma , qui pro- viennent des anciennes éruptions du Vésuve, renferment aussi une multi- tude de petits cristaux de Spinelle noir, bleu-verdâtre ou purpurin. Ces cristaux sont disséminés dans un Cal- caire grenu , ou tapissent les cavités de blocs composés de Mica , d'Ido- crasc , de Pyroxène, de Dséphéline , de Grenat, etc. Enfin le Spinelle a été aussi ob>ervé dans les produits volcaniques : on le trouve au milieu des bables et îles détritus de Basaltes, au pied de la colline de Monlferrier , près de Montpellier, et dans les Ro- ches d'Andernach , sur les bords du llhin. (g. dex..) SPINELLINE. MIN. INom donné par INose à la variété de Sphène, que rieuriau de Believue a l'ait connaître le premier sous celui de Séméline. V. Sphène. (g. dei..) SPINIFEX. BOT. PHAN, Genre de Gramitiées appartenant à la Polyga- mie Diœcie de Linné et offrant les caractères suivans : les fleurs sont polygames et dioiques, ayant la lé- piceue à deux valves égales ; les fleurs mâles sont composées de trois étami- nes et liisposées en épis sur un axe nu; les fleurs hermaphrodites sont solitaires à la base du rachis qui se prolonge à son sommet solis la iorme d'une arête; le fleuron extérieur est neutre ou mâle formé d'une ou deux paillettes; Tinlérieur est femelle. Ce génie se compose de plusieurs espè- ces toutes exotiques qui croissent dans l'Inde ou à la iSouviille-Hoilande. Ce sont de grandes Plantes vivaces roi- des , qui croissent en général dans les sables maritimes oii leurs souches tracent et s'étalent au loin ; les fleurs mâles >ont disposées eu épis agglomérés ; les femelles sont réu- nies en une sorte de capitule, muni de pointes acérées , formées par les appendices du rachis. (a. R.) * SPINÏPÈDE. BEPT. SAUR. Nom SPI spécifique d'un Steliion. T^ . ce mot. (IS. G.ST.-H.) SPINTHÈRE. MIN. Nom donné par Haiiy à un Minéral , en petits cris- taux d'un vert grisâtre, mélangés de Chlorite, que l'on trouve implantés sur des cristaux de Carbonate de Chaux, à Maromme, dans le dépar- tement de l'Isère , au milieu dune Chlorite schisteuse. Ce n'est qu'une variété du Sphène. [F . ce mot.) (g. DEL.) *SPINDLARIA. BOT. CRYPT. [Hy- drophytes.) Roussel dans sa Flore de Calvados avait établi sous ce nom un genre dont le Desmareslia aculeala fait le type. (b.) SPINUS. OIS. (Linné.) Nom scien- tifique du Tarin. F. Gros-Bec. (DR..Z.) SPIO. ANNEL. Genre de l'ordre des Néréldées et de la famille des Néréides , établi par Othon Fabri- cius [LSch/ifi lier Berl. naturf. ï. vi, p. 259 et ^64, n. 1 et 2) et dans lequel il range quelques espèces d'Anneli- des qu'on n'avait point distinguées des Nereis. Savigny (Syst. des An- nelides , in-f°, édit. royale, p. 45) mentionne ce genre; mais comme il n'a examiné par lui-même aucune des espèces qui s'y rapportent , il se contente de l'indiquer en note. Déjà Gmelin l'avait adopté, et plus récem- ment il a été admis par Lamarck ( Hist. nat. des Anim. sans vert., T. V, p. 3i8) qui lui a assigné pour caractères : corps allongé, articulé, grêle, ayant de chaque côté une ran- gée de faisceaux de soies très-cour- tes. Branchies latérales non divisées, filiformes; deux tentacules extrême- ment longs , filiformes ou sélacés , imitant des bras. Bouche terminale ; deux ou quatre yeux. Ce genre, qui mérite d'être étudié avec plus de soin, renferme plusieurs es[;tèces qui vivent dans des tubes enfoncés dans la vase. La Splo sélicorne , Sp. setivurnis d'Olhon Fabricius , loc. cit., tab, b , fig. 1, 7, ou la Nereis seticornis du même auteur [Fauna Groenl. , p. 3o6) est une des espèces qui sert de type SPI au genre; elle habile l'Océan euro- péen. La Spio filicorne, Sp. fîlicornis d'O- thon Fabricius {Scltii/t der Berl. na- tuif. T. VI , lab. 5 , fig. 8-12), ou la Nereis Jiliconiis du même auteur , est la seconde espèce servant de type au genre ; elle habile les côtes du Groenland. Savigny observe que ces deux es- pèces sont remarquables par deux gros fdets portés en avant de la tète et qui sont vraisemblablement deux oirres tentaculaires ; elles ont , en outre , une trompe courte et dépour- vue de mâchoires; les pieds à une seule rame , le cirre supérieur al- longé et courbé en arrière, le cirre inférieur très-court; point d'autres branchies que les cirres. Cet auteur cite une troisième espèce, la Spio cre- naùcornis, décrite et représentée par Montagu (Trans. Liiin. Soc. ï. xi , tab. i4 , fig. 5); elle ofTre^ dit Savi- gny, entre les deux grands filets des précédentes, deux autres filets courts et frontaux qui ne peuvent être que deux antennes. Lamarck , qui a eu sous les yeux la figure de Monlagu citée par Savigny, s'en est laissé iiuposcr par une erreur de chiffie que présente cette tigure, et, n'ayant pas considté le texte an- glais , il a cité comme une Spio la Diplods liyalina qui est toute autre cliose et qui en effet porte le numéro qui devait être placé à la figure re- présentant le Spio crenaticornis ; enfin on réunit généralement aux Spios le genre Polydore de Bosc (Histoire uat. des Vers, T. 1, pag. i3o) que ce savant pl.içait près des ^îc^é(des et dans lequel il range une espèce , la Polydore cornue, Poly clora cornuta ; elle ressemble beaucoup aux Spios , mais elle est pourvue suivant Bosc d'une ventouse anale; elle est foit commune sur les côtes de la Caro- line, (ald.) * SPIONCELLE. OIS. Espèce du genre Pipit. f-\ ce mol. (dr..z.) SPIPOLETTE. oTs. Même chose que Spioncelle. V. PiPiT. (b.) SPI 575 SPIR ACANTHE. Spiracanlha. BOT. rHAN. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie séparée , établi par Kuuth { Nou. Gen. Plant, œqiiin. T. iv, pag. 29, tab. .ij5} qui l'a placé dans la Iribu des Echinopsidées , et lui a imposé les caractères suivans : gloméru- les capités , munis de bractées im- briquées , prolongées en épines au ^sommet et soutenant chacune une seule fieur ; involucre composé de quatre à cinq folioles égales renfer- mant,une seule fleur; fleuron tubn- leux , hermaphrodite ; akène obové- cuuéilorme, un peu comprimé, cou- ronné par une aigrette de poils courts, roides et persistans. Ce genre est voi- sin du Roland/a et du Trickospira ; mais il s'en distingue suflisamment par la structure de l'involucre et de î'aigi elle , ainsi que par son inflores- cence. Le Spiracantha comifolia est uu petit Al buste très-ramcux dont les branches et les feuilles sont alter- nes , les fleurs violettes , portées sur des pédoncules terminaux et axillai- res. Eu dehors de chaque capitule est un assemblage de quatre à cinq folioles bractéiformes. Cette Plante croît dans les lieux humides, près de Rio-Sinu , dans l'Amérique méridio- nale. (G..N.) * SPIR ADIC LIS. BOT. PHAN. Genre de la famille des Rubiacées , et de la Penlandrie Monogynie , L. , établi par Blunie [Bijdr. 11. iiederl. i/id. , p. 975) et ainsi caractérisé : calice à cinq dents; corolle dont le tube est court, le limbe à cinq seg- mens ouverts; cinq élamines inclu- ses; sty^^e unique entouré de quatre glandes; stigmate bilobé ; capsule oblongue, couronnée par le calice, à deux valves biparties, qui finissent par se tordre en dedans ; grames nombreuses, anguleuses. Ce^ genre se compose d'une espèce [Spiradiclis cœ^pilosa) qui a le port du JSecteria. Les feuilles sont ovales, un peu on- dulées, glabres. Les fleurs sont pe- tites , tournées du même côlé , dis- posées en épi terminal. Celte Plante 5f6 Sli croît au pied de la montagne de Sa- lak à Java. (g..n.) SPIRANTHE. Spiranthes. bot. riiAN. Georc de la famille des Orchi- dées établi par le professeur Richard, pour quelques espèces rangées par Linné dans le genre Ophrys et par Swartz dans les i»^eo//ia. Quoique très- voisin de ce dernier gem e, le Spiran- thes s'en dislingue néanmoins très- facilement , surtout par sou mode d'iniloriisccnce. Les fleurs d^ns toutes le» espèces sont petites, unilatérales, disposées en épi qui se compose d'une seule rangée de fleurs qui soutdisfo- sées en spirale sur l'axe commun. Le calice , adhérent par sa moitié infé- rieure avec l'ovaire qui est infère et tordu en spirale , a son limbe dans une direction presque transversale au sommet de l'ovaire ; ce limbe est comme tubuleux, allongé et à deux lèvres ; les trois divisions externes sont allongées et aiguës ; les deux in- térieures latéiales sont en général soudées avec hi division supérieure et externe ; le labelle est simple, creusé en gouttière , le plus souvent ondulé sur ses borJs ; le gynostème est court; le stigmate en occupe presque toute la face antérieure et l'anthère est ter- minale et presque postérieure, à deux loges , contenant chacune une masse de pollen pulvérulent. Les deux masses sont réunies ensemble au moyen d'une glande rélinacubfère qui occupe leur face Inférieure. Les espèces de ce genre ont une racine çornposée de deux ou d'un plus grand nombre de tubercules allongés et cy- lindriquei ; leur tige est nue, squa- meuse ou feuillue. Aux environs de Paris on trouve deux espèces de ce ccnre, savoir : Splranlhes œslivalis cl Sp. autumnalls, Uich. A cegenre ap- partiennent encore parmi les espèces exotiques les Neottia ceriiua , N. toi- iilis, N. diurelica, N. elata, Willd. , et quelques autres. (a. r ) SPIRANTHERA. bot. phan. Le genre qu'Auguste de Saiut-Hilaire a fait connaître sous ce nom , tan- dis que Nées et Martius l'établis- SI>I siient de leur côté sous celid de Terpnanthus , appartient à la tribu des Cuspariées dans la famille des Diosmées ; ses caractères sont les sui- vans : calice court , quinquéfidc ; cinq pétales très-longs , libres , li- néaires , légèrement inégaux et cour- bés en faux. Cinq étamiues un peu plus courtes que les pétales , libres , dont les (ilets fins sont parsemés de rietits tubercules et dont les anthères inéaires se roulent en spirale après la floraison. Cinq ovaires velus, éle- vés sur un support qu'entoure un disque tubulé, et soudés entre eux par leurs bases. Cinq styles nés de l'an- gle interne des ovaires , bientôt réu- nis en un seul qui dépasse les pétales, et qui hérissé inlerieurement se ter- mine par un stigmate en tête qnin- quélobé. Fruit composé de cinq cap- sules , réduites fréquemment à un moindre nombre par suite d'avortc- ment. La seule espèce jusqu'ici con- nue de ce genre est un Arbrisseau ob-tervé au Brésil; ses feuilles sont alternes et ternées. Les pédoncules sont tantôt terminaux et ramifiés en corymbes , tantôt situés aux aisselles des feuilles supérieures , simples et nus en bas, partagés à leur sommet en trois branches chargées chacune d une fleur. Celles-ci sont blanches , d'un bel aspect et d'une odeur Irès- agréable qui rappelle celle de notre Jasmin. (a. d. j.) SPIRATELLE. Spiralella. M01.L. Cuvier créa le genre qui va nous oc- cuper, mais il lui donna le nom de Limacine qui , pour un Mollusque marin pourvu d une coquille en spi- rale et très -voisin des Clios , nous paraît , comme à Lamarck et à Blain- vilie , assez mal approprié, puisqu'il rappelle involontairement l'idée des Limaces ou d'un genre tout voisin. Blainville a proposé dechanger ce nom de Limacine pour celui de Spiratelle qui ne peut produire aucune confu- sion. Ce genre était connu depuis long-temps ; mais Gmelin le cpulon- dait avec les Clios , et Fabricius avec les Argonautes. Le rapprochement SFI de Gtneliii était cerlaiuement le nieil leur; la création du genre el la place qu'on lui assigna auj)rès des Glios le prouvent suffisamnieut aujourd hui. Ce genre est mieux connu qu'aulie- fois , depuis que Scoiishy a publie son grand ouvrage sur la Baleine , dans lequel il donne des détails et de fort bonnes figures d'après lesquelles Blainville a fait sa caracléi isiique qui dilfère peu de celle de Cuvier et de Lainarck ; la voici : corps conique , allongé , mais enroulé longitudinale- inent, élargi en avant , et pourvu de chaque côté d'un appendice alifor- ine, sublriangulaire , arqué; bouche à l'extrémité de l'angle formé par les deux lèvres inférieures; branchies en forme de plis à l'origine du dos ; anus et organes de la génération incon- nus. Coquille papyracée , très-fra- gile , planorbique, subcaience, en- roulée latéralement de manière à voir d'un côté un très-large ombilic peu profond, et de l'autre une spire d'un tour et demi à deux tours , peu éle- vée; ouverture glande , entière, élar- gie à droite et à gauche; le péristo- ine tranchant. La Spiratelle est un Mollusque presque microscopique, mais il se multiplie avec une telle abondance qu'il peut servir , ainsi que la Clio, de nourriture à la Ba- leine. On ne connaît encore qu'une seule espèce ; elle diffère essentielle- ment, d'après les caractères donnés par Blainville, en quelques point sim- portans de ce qu on l'avait jugée d'a- bord. On avait cru que les organes de la respiration étaient placés sur les nageoires , ce que l'on avait supposé aussi dans les Hyales , les Pneumo- dcrmes , les Atlantes, etc.; mais, loin de se confirmer , cette supposi- tion se détruit chaque jour davan- tage , et le genre SpirateUe en donne une nouvelle preuve ; cela est d'une grande importance, puisque la na- ture de l'organe de la i espiralion , la place qu'il occupe dans l'Animal, senties moyens les plus sûrs qu'aient les zoologistes pour établir des rap- ports naturels entre ces êtres; aussi ne doit-on pas s'étonner des change- TOME XV. SPI 577 mens considérables que Blainville a proposés dans son Traité de Malaco- logie à l'égard de toute cette famille des Pléropodes. SpiRATiîLLE LiM.\ciN£, Splratella Ijimacina, Blainv. , Traité de Malac. p. 494, pi. 48, fig. 5; Scoresby ^ Pêch. de la Baleine , T. 11 , pi. 5 , fig. 7; Limacina , Cuv. , Kègn. Anitn. T. Ti, p. 58o ; Limacina helicialis , Limk., Anim. sans verf. T. vi , p. 291 , n" 1 ; Clio helicina , Gmel. , p. 3i49 ; Jrgonauta arctica , Oth. Fabr., Faun, Groënl. , 586. La Co- quille est vitrée, très-mince, formée de quatre à cinq trous. (d..h.) SPIRÉACËES. BOT. PHAN. L'une des tribus de la famille des Rosacées, qui comprend le^ genres : Purshia, Kerria, Spirœa, Gillenia , Nei//ia , Kagenekia, Quillaja, f^auquelinia et Lindleya. V . Rosacées, (a. r.) SPIRÊE. Spirœa. eot. phan. Genre de la famille des Rosacées , qui sert de type à la tribu des Spi- réactes et sur lequel notre ami et collaborateur Cambessèdes a publié une excellente monographie insérée dans le Tome i'''' des Annales des Sciences naturelles. Voici les carac- tères de ce genre : le calice est mo- nosépale, persistant, à cinq divisions; la corolle est formée de cinq pétales réguliers ; les étamines sont généra- lement nombreuses , quelquefois on n'en compte que dix ; elles sont , ainsi que les pétales , insérées sur un disque périgyne qui tapisse la face interne du calice , dans sa poition inférieure et indivise. Le? rarpellei sont généralement en grand nombre, ou quelquefois il n'y en a qu'un seul. Dans le premier cas , ils sont ou li- bres ou plus ou moins adhcrens entre eux, et sont sessiles ou stipités. Cha- cun de ces carpelles est à une seule loge et contient de deux à six grai- nes attachées à \:x suture interne; ils sont ou indéhiscens , ou s'ouvrent par cette suture. Les graines sont dé- pourvues d'endospermc et leur em- bryon est renversé. Les espèces de ce genre ■=ont ou des Arbustes, ou des 37 57.S SPI ' Plan les herbacées ; ajaul des feuilles alternes , simples ou phis rarement composées; des fl;:iirs blanches ou rosets, niais jamais jaunes , tiès-di- versement disposées. Cambessècles dans sa Monograpliie a réuni au sterne Spirœa , les deux genres Kenia de De Candolle et Gillenla de Mœneii. Néanmoins le savant profe seur de Genève, dans le second volume de son Prodrome, dis- linî^ue encore ces trois genres les uns des autres. On comple environ trente- cinq à lienle-six es[ièces tle Spirées dont au moins la moitié croissent dans les diverses contrées de l'Eu- rope. Les Spirées , dit Cambessèdes , habitent pour la plupart les contiées septentrionales et tempérées de l'hé- misphère boréal , ou elles s'étendent à presque toutes les latiludes; le nord de l'Europe, de l'Asie, de l'Amérique, en possède un giand nombre; quel- ques-unes croissent en France , en Italie, en Espagne, en Chine, au Ja- pon ; Sonnerai a rapporté le Spirœa cœrnlescens i!es Ïndes-Orientales. On ne connaît dans l'hémisphère austral que deux espèces de ce genre recueil- lies par Commerson , l'une au déiroil de Magellan, l'autre à I île de France. Enfin , le Spirœa argenlea croît à la Nouvelle-Grenade, sous l'équaleur. Li.'S espèces de Sj)irées présentent de si grandes modifications dans leur port et les caractères de leur fructi- fication , qu'elles ont été groupées eu plusieurs sections naturelles , qui souvent diffèrent tellement les unes des autres, qu'elles semblent former des genres distincts. Nous allons l'aire connaître ces sections et indiquer les espèces iiriucipaîes qui se rapportent à chacune d'elles. 1. Physoc.vrpos , Camb. Ovaires soudés ensemble par la base; disque tapissant le calice ; carpelles vésicu- leux , membraneux , contenant de deux à trois graines. Le Spirœa upu- Ufolia, L., si commun dans nos jar- dins , constitue à lui seul celle sec lion. 2. CllAMJEDRYON, Sci illge, lll D. C. Troilr. Ovaires distincts ; disque li- SPI bre dans sa partie supérieure. Ar- bustes à fleurs heimaphrodites , en coiymbes , à feuilles enlièies ou dentées , simples, dépourvues de sti- pules. Parmi les espèces nombreuses de cette section, nous citerons les Spi- rœa uliiiifoUa , trilubata , liypericifo- lia , etc. 3. Spiraria, Ser. Ovaires distinct-^ ; disque libre dans sa partie supérieure; carpelles non vé-iculeux ; fleurs her- maphrodites , en panicule. Feuilles dentées en scie et sans stipules ; exempl. Spirœa betulifolia , salicifo- lia , lumentusa , diaculur, etc. 4 SoRBAi^iA, Ser. Ovaires au nom- bie de cinq soudés ensemble ; disque tapissant la paroi interne du calice ; fleurs hermaphrodites, en panicule ; feuilles sans stipules et pinnatifides. Cette section ne se compose que du Spirœa surbifolia, L. 5. AiiUNcus , Ser. Carpelles au nombre de cinq, disliricts ; disque libre et iiè.-.-épais à sa parti,': supé- rieuie ; feuilles Iripinnées , sans sti- pules; fleurs dio'iques; Plantes her- bacées, hc Spirœa yJ runcus est la seule espèce de cette section. 6. Ulmaria , Cambess. Disque presque nul , style renflé en massue et réfléchi; ovaires libres, nombreux, distincts , contenant deux ovules. Plantes herbacées à feuilfes pinnati- fides, munies de stipules , et à fleurs hermaphroditt s disposées en cimes. Les espèces principales de cette sec- tion sont les Spirœa Ulmaria et Fili- peadula. (a. r.) * SPIRIDENS. BOT. CUYPT. { Mousses. ) Nées d'Esenbeck a l'onde ce geui e d'api es une Mousse de Java, recueillie |)ar lleinvardt; il est ainsi caractérisé • capsule latérale; péris- tome double; l'externe a seize dents lancéolées, subulées, dont l'extré- mité est tordue en spirale; l'interne a seize cils réunis à la base par une membrane, et soudés deux ou trois ensemble par leur sommet; coiffe en forme de capuchon , glabre. Ce genre est très-voisin du I.eskca dont il dif- fère suitout par la longueur des SPI deuls du périslome externe; il ne leulcrnie qu'une seule espèce dont la tige droite ou asceruianle a plus d un pied de lonj,'. C'est la |)Iu3 grande des Moii-ses terrestres connues; une belle figure de cette l'Iante a été pu- bliée dans les iVot-a y!c/. y/cad. /ml. curios. , vol. u , pi. 17. Nées présume que le Bartramia gigantca de Schwse- grichen est peut-être une seconde espèce de SpiriiJens. (ad. b.) SPIRIFÈIAE. Spiiifer. conch. Ce genre l'ut établi par Sowei by dans sou Minerai Cunciiology , pour quel- ques Coquilles pélrifiées que l'on confondait avec les Térébratulcs dont, en effet , elles ne sauraient se distinguer par des caractères exté- rieuis. Ce qui a servi le plus à réta- blissement de ce genre, c'est l'enrou- lemcut en spirale et en forme de dé à coudre d(S bras de l'Animal qui, probablement calcaires , ont pu être conservés par la pétiitication. Ces or- ganes occupent une grande partie de la cavité des valves, et, tout singu- liers qu'ils paraissent , ils ne sont pas pour nous des caiaclères génériques sulïïsans; il faudrait, pour qu'ils le devinssent , qu'il s'accoidassent avec d'autres de l'extérieur, ce qui n'a pas lieu , et l'ouvrage de Sowerby en donne la preuve , puisque parmi les Spirilères on trouve des espèces qui ont le crochet percé comme lesTéié- bralules , d'autres qui n'ont aucune ouverture à celle partie, d'auties enfin qui ont une fente triangulaire au-dessus du crocliet. Ces moiifs nous paraissent snffi^ans pour joindre les Spirifères aux ïérébratules. A', ce mot. (D..H.) SPIRLIN. POIS. Espèce d'Able. f^. ce mot. (b.) SPIROBRACHIOPHORA. moll. Gray, dans sa distribution mélliodi- que des Mollusques insérée dans le n. 2 du Bulletin fies Sciences rjalu- relles de l'année iSai, donne ce nom à une classe de Mollusques Acépha- les qui coirespond complètement aux Brachiopodes des auteurs. V. Bba- CHiopODEs ;o .11.) SPI 579 SPIROBR ANCHE, annel. Genre établi pai Blainville pour placer quel- ques espèces d'Amph itiites de La- marck ou ijabelles de Cuvier. T^. Sa- BELLE. (a. R.j * SPIROCARP^A. BOT. PHAN. (De CandoUe.j /'. Hélictèiîe. SPIROGLYPHE. annel. Genre formé par Uaudin aux dépens des Serpules de Linné. A'. Serpule. SPIROGRAPHE, annel. Vi'vhini a établi sous ce nom un penre du groupe lies véritables Ampliitrites , mais ce genre n'a pas été adopté par Cuvier ni par Savigny , qui fout du Spi/ygraphis Spa/la/izanii , la seule espèce de ce genre , une espèce de Sabelle sous le nom de Sabella unt- spira. f^. Sabelle. (a.r.) SPIROGYRA. BOT. CRYPT. ( .//•- t/uvdiées. ] Le genre que Link a dé- crit sous ce nom , et qui comprend les Conjuguées de Vaucher, dont la matière vei te est disposée en spirale répond au genre Salrnacis de Bory de Saint-Vincent, et à la deuxième seciion des Zygnema d'Agardh , dans son Systema Algantmi le Globul.ina du mêuie auteur comprend le Tenda- ridea et le Leda de Bory, et le Cunju- gata de Link se rapporte au Zygnerna de Bory ou au Mougeotia d'Agardh ( Syst. Jlg. ), noui qui ne peut être adu)is , puisqu'il est déjà employé pour un genre de Phanérogames. (ad. r.) SPIROLINE. Spirolina. moll. Avant le moment oii ou sépara les Coquilles multiloculaires microsco- 1 iques des Polythalames à siphon , la forme seule et non l'organisation dé- cidait des rapports de ces corps entre ei!X ; O'i sait que ces rapports , étant étjiblis d'après des caractères mA ap- préciés et souvent mal observés, ont dû êtie très-défeclueux; c'est ce qui a eu lieu pour les Spiiolines aussi bien que pour les autres genres de la même clisse. C'est ainsi que, ciée' par Laniaick et placé par lui près desSpirules et des Lituoles , tous les 58o SPI auteurs qui l'adoplèrenl le laissèreiu daus CCS faux rapports qui durent être détruits aussitôt qu'un examen plus attentif et une étude appiofondie eurent déleiminé D'Oil)iguy à poser les piiiicipes d'une raelllfuie.el plus natiuelle claisificaliou. Dans celle proposée par cet auteur (Annales des Sciences naturelles, janvier iSv.G), les Spiiolincs se trouvent dans la famille des llélicoslliègues , entre les génies Pénérople et RolnJiue (/-'■. ces inol^ ja vec lesquels il a des rapports in- contestables, avec le premier su: tout. On a de la peine à concevoir pour- quoi Lamarck sépara une des espèces de ce genre pour la placer parmi les Lituoïiles. Celte espèce , qui provient de la craie , ne diflèie en effet en i ien d'essentiel de toutes les Spirolinrs connues. Ce genre peut être caraclé- risédc la manière suivante : coquille en forme de crosse , commençant par une spire médiane, symétrique, à tours conligus un peu enveloppans, se projetant à un certain âge en ligne droite, et formant un tube cy- lindrique ou ovalaire , divisé comme la spire par des cloisons plus ou moins nombreuses; la dernière cloi- son se termine par une seule ouver- ture; ou en voit plusieurs dans le jeune âge. Les Spirolines ne sont en- core connues qu'à l'état fossile , et , ce qui est lemaïquable, c'est qu'elles sont toutes particulières au bassin de Paris. D'Orbigny en compte six espèces, mais nous croyons qu'il en existe davantage. Nous allons citer les principales : SpiROi,iN.E CYLiNDRACÉE, SpiroHna cylîjidracea , Lamk. , Ann. du Mus. ï. Y, p. 245,et viii , pi. 62 , fig. 1.^ ; D'Orbigny , Annales des Sciences naturelles et Modèles de Cëphal. , l'^liv. , n" 24; Spirula cjlindracea , Blainv. , Malac. , p. 082 , pi. 5 , fig. 3. Espèce assez variable et assez com- mune à Gngnon. Spiroltke déprimée , Spirolina chpressa , Lamk. , Ann. du Mus. , loc. cie.,n° 1 , fig. i4. Spirowne NAUTiLOÏDE , SpiioU/ia SPI nniililoides , DOib. , toc. cit. , u" 6; lÂtuoliles itautiloides , Lamk. , Ann. du xMus. , loc. tit. , n" 1 , et Lituolitcs irregiila/is , pi. 62, fig. 12, i3, a, b; Spi/ula coiiuoluans , Blainv. , Malac. , p. 08). La seconde espèce que nous venons de citer se trouve à Gt ignon , à Par,- nes , à Mouchy-le-Chàlel , dans le Calcaire grossier, et la tioisième se trouve à Meudon dans la Craie. Gra- ves nous a dit l'avoir également ren- contrée dans la Craie supérieure des environs de Beauvais. (d..h.) SPIRO LOBÉES. Spirolobeœ. bot. PHAN. De CandoUe [Syst. Veget., 2, p. 670) a donné ce nom au quatrième sous-ordre des Crucifères , qui com- prend les espèces pourvues de grai- nes , presque globuleuses , dont les cotylédons sont linéaires, roulés en spirale ou en crosse. Ce sous-ordre se subdivise en deux tribus, les Bu- uiadécs et les Erucariées. (g..n.) SPIROLOCULÏNE. 5/;i/o/o67//wa. MOLL. Genre établi par D'Orbigny (Ann. des Scienc. nat. T. vu, p. 298) dans sa famille des Agathistègues pour des Coquilles dont les caractè- res génériques peuvent être exprimés de la manière suivante : Coquille aplatie formée de loges opposées dans un même plan, non embrassantes, toutes visibles , terminées par une ouverture petite , garnie d'une dent saillante; cette ouverture étant ter- minale et les loges formant la lon- gueur de la moitié de la coquille , se trouve alternativement aux deux ex- trémités. Les Coquilles de ce genre ont des rapports intimes avec les Biloculines d'une part, puisqu elles sont, comme elles, symétriques et foi mées de loges oppo-écs dans le même plan ; mais elles en ont aussi avec les Tiilocidines et surtout avec certaines Quinquélo- culiues par l'aplatissement et la ma- nière dont les loges se découvrent et paraissent plus en spirale. Dans le genre qui nous occupe, les Coquilles étant presque discoïdes peuvent se comparer aux Ammonites dont les SPl tours sont peu embrassaus ; on voit alors de chaque côte un ombilic très- large et peu profond, ce qui peut éi;a- lement se remarquer dans les Spirolo- culines , en même temps que leurou- leuient spiral des loges ; toutes sont symétriques aussi bien que l'ouver- tuie qui les termine. Cette ouverture est petite , quelquefois garnie d'un bourrelet maiginal et rétréci par une (lent saillante qui la partage en deux parties égales ; quelquefois cette dent est bifurquëe à son sommet ei prend assez bien la forme d'un Y. Le nom- bre des espèces est déjà assez consi- dérable. D'Orbigny en cite quinze vivantes ou fossiles , quelques-unes ont été figurées dans le bel ouvrage de Soldani ; mais les autres étant nouvelles, D'Orbigny n'en a donné que les noms , de sorte qu'il nous est impossible d'y rapporter plusieurs espèces que nous avons, et d éviterles doubles emplois sans que cela puisse dépendie de nous. Nous allons indi- quer quelques espèces figurées par Soldani ; on pourra par ce moyen prendre une idée exacte du genre. Spiroloculine pkkforéf, , Spiro- lociititia perfurala, D'Orb. , Méni. sur les Céphal. , Ann. des Scienc. nat. T. VII, p. 498, et Modèles de Céphal. , n. 92 , 4" livraison. Spiroloculine marginée, Spiro- loculina limbala , D'Orb., loc. cit., n. 12; Frumeritaria sigma, Soldani, Test, microsc. T. m, tab. 19, fig. m. Fossile à Castel-Arquato. Spiroloculine arrondie , Spiro- loculina rolunda , D'Orb., loc. cit., n. i4; Soldani, T. iv, tab, i54 , lig. b , h , i , i. De la Méditerranée. Spiroloculine plissée , Spirolo- culina plicaïa, D'Orb. , loc- cit. , n . 1 5 ; Soldani , ibid. T. m , tab. i55, fig. n , n. Elle vit tlans la Méditerranée. (D..U.) * SPIROPORE. Spiropora. polyp. Genre de l'ordre des Milléporées dans la division des Polypiers entiè- rement pierreuï, ayant pour carac- tères : Polypier fossde , pierreux , ra- SPl >8i meux, couvert de pores ou de cel- lules placées en lignes spirales , rare- ment transversales j cellules se pro- longeant intérieurement en un tube parallèle à la surface, se rétrécissant graduellement , et se terminant à la ligne spirale située immédiatement au-dessous; ouverture des ceilides rondes et un peu saillantes. Parmi les nombreux Polypiers fossiles, si fréquens dans les dépôts des ancien- nes mers , il en est peu de j^lus beaux et de plus remarquables que ceux auxquels Lamouroux a donné le nom de Spiropores. Tous sont élégamment ramifiés, et foutes leurs divisions, principales ou secondaires , OTit par- tout le même diamètre. Il est difficile de juger précisément quel était leur port ou faciès , puisqu'ils sont tou- jours engagés plus ou moins dans une gangue calcaire dont on ne peut les débarrasser entièrement ; ils devaient pourtant olTrir quelques ressmiblan- ces par le port avec le Millepora tn/ncata ou les Sériatopores, mais ils formaient des touffes plus petites et plus délicates. Leurs cellules ou po- res ne sont point perpendicidaires à l'axe du Polypier, elles sont au con- traire très-obliques; néanmoins l'ou- verture de la cellule ne conserve point sa direction , elle se courbe un peu et fait une légère saillie eu de- hors de la lige. On peut considérer les cellules comme de petits tubes, ayant chacune des parois qui leur sont propres, mais fortement unies entre elles latéralement, excepté au point où se trouve l'ouverture, le tube étant libre dans une petite éten- due. On peut reconnaître facilement celte disposition sur les échantillons bien conservés du Spiropore élégant, oii l'on voit des stries ou lignes très- apparentes qui limitent ch;ique cel- lule. Elles tournent autour de la tige en formant une spirale plus ou moins régulière, ou plulôt elles constituent ainsi cette tige; car il n'y a point de substance entre les parois des cellu- les ; dans certains points , au lieu d'une spirale, elles forment des an- neaux. L'intervalle , qui sépare le t)hj SPI retour des spires, varie suivant les espèces : il est plus grand dans le Spiiopoie cMégant que dans les deux autres; la li^ne si)irale est également moins fournie de cellules dans celte espèce. Ces Polypiers s'accioisscnt par rextrémité des rameaux et non par toute leui surface. Lamouionx a rapporté trois es- pèces à ce genre : les Splroporn ele- gans , tetraguna et çespiiosa , qui se trouvent fossiles dans le Calcaire à Polypiers des environs de Caen. (e. D..L..) * SPIROPTÈRE Spiruplera. INTEST. Genre de l'ortlre des INéma- toïdes, ayant pour caractères : corps cylindrique, élastique, allenué aux deux extrémités ; bouche oihiculaire; queue du mâle roulée en spirale, gar- nie d'ailes latérales entre lesquelles sort un organe génital unique. Ce genre, qui comprend un grand nom- bre d'espèces , piiaît très-voisin des Stronglcs; ses caracières sont, comme dans ceux-ci, tirés de la forme de la queue des mâles seulement; les Spi- roptères en diffèrent néanmoins par leur queue toujours contournée en spirale, et par deux appendices mem- braneux en forme d'ailes qui ne for- ment point une bourse comme dans les Strongks- Us ont encore de très- grands rapports avec les Physalop- tères; ces derniers n'en différant que parce que leur queue n'e;>t point contournée en spuale. Les Spirop- tères sont tous de petite taille; les plus grands atleiguenl à peine trois pouces , et la plupart sont beaucoup plus petits. On les trouve très-rare- ment dans l'intérieur des voies diges- tives, mais beaucoup plus souvent entre les tuniques de l'estomac des Mammifères et surtout des Oiseaux, ou bien dans l'intérieur de tuber- cules situés dans l'épaisseur des pa- rois de cet organe. Le corps dans les deux sexes est atténué aux deux ex- trémités, davantage antérieurement; sa surface est finement annelée ; il est rarement droit, mais plus ou moins contourné ; du reste ces courbures n'ont rien de constant , et varient SPI suivant les mouvemens qui sont en général très-leuls. La tête est rare- ment distincte du corps par quelque réirécisseuient ou par des saillies de la jieau ; la bouche est oibiculaire, tantôt nue, tantôt pouivue de pa- pilles arrondies ilonl le nombre n'est pas constant. La queue des femelles est le plus souvent dioiie ou légère- ment infléchie ou relevée; l'intestin paraît très-peu flexueux ; nous ci oyons qu'il n'y a qu'un ovaire. INous n'a- vons pas , au reste , disséqué avec assez de détails ces petits parasites pour connaît! e paifaitemcnt leur or- ganisation intérieure; l'anus est une petite fente transversale placée un peu en avant du bout de la queue: toutes les espèces connues sont ovi- pares. Les mâles , plus petits et plus rares que les femelles , ont leur queue ou extrémité postérieure du corps loulée en spirale et formant un à tiois tours, suivant les espèces. On trouve toujours sur les parties latérales de celle portion coniouinée deux petits prolougemens membra- neux ou ailes plus ou moins larges ; l'organe génital extérieur est unique, tiès-grêle et plus ou moins long; il sort près du bout de la queue entre les ailes ; dans plusieurs espèces il sort au travers d'une petite gaîne qui paraît quelquefois divisée à sori sommet. Les espèces de Spiroplères sont rapportées par Rudolphi à deux sec- tions. La première comprend les es- pèces à tête nue ; Spiroptera megas- tuma, stereiira , s/ru/igyii/ia, gracilis , nasiita, denudata, acuilssima, laliccps. La seconde les espèces à tête munie de papilles : Sp/rop/era alata , lati~ cauda, bidens , b/cuspis, strumosa, qiiadriluba , conlorla , anthuris, alle- nuata, cystidicola, uncinala, elongata, revoluta , lep/uptera , eury optera, san- guinolenîa , obtusa. (e. D..1..) SPIRORBE. Spirorbis. annel. Genre établi par Lam.irck et renfer- mant la Spirorbe nautiloïde que Sa- vigny range parmi les Serpules. V. ce mot. (a. r.) C. /:,',u/A^r./w:i-/ /)•'':' t'- Sc-Am^/x. . SctiA'.'^ .4. CALMAR dc7i,m/ij ('$> .Ç' . Ûnyc^/eyté.^. ARGONAU'l'l-: ./<,- L>.7:A ^S.G. Ûct^/ioeJ sri SPIROSATIS. BOT. l'iiA.N. Du Petit Thouars(Orcliidées d'Afrique, tab 9 et 12) a fi;j;uië sous ce uoiii le Satyrium spirale ou Habenniia spiralis d'Achille Richard. (o..N.) SPIROSPERME. Spirospermum. liOT. l'HAN. Genre de la fjiinille des Ménispennees , élal)li par Du Petil- Thouars {Gen. Madag., p. 19, 11. 65) qui l'a ain.>i caractérisé : fleurs uni- sexuées. Les mâles ont un calice dont les sépales sont disposés sur deux rangs de trois chacun , les pélales in- térieurs plus longs; six pétales conca- ves, plus courts que le calice; si\ éta- mineSjles (rois filets intérieurs réunis entre eux par la base ; anthères bi- lobées insérées au sommet des filets. Les Heurs femelles ne sont connues que par leur fruit qui se compose de huit nniv slipilées et disposées cir- culairement, chacune conienaut une seule graii)e dépouivue d'albumen, ayant un embryon cylindrique très- long, roulé en spirale. Ce genre dif- fère du Cissanipelus par l'ijbjence de l'albumen , du Coccidus par le nom- bie des parties de ses téguinens (lo- raux, et du Burasaia, par sesétamiues intérieures réunies à la base. Il ne renferme qu'une seule cs[ èce, Spiros- permum pendulijlorum, petit Arbris- seau à feuilles alternes et à fleurs en grappes pendantes; il croît à Mada- gascar. (G..N.) SPIRULE. Spirula. moll. La Co- quille qui appartient à ce genre est connue depuis long temps; les au- teurs s'étaient assez généralement ac- cordés, même avant Linné, à la pLicer près des Nautiles, et même à la con- fondre dans ce genre. Ce ne fut donc pas une innovation de la part de Linné que de ranger la Coquille dont nous parlons dans son genre Nau ile {F^. ce mol) , sous le nom de Nautiliis Spirula. Ce rapprochement est le ré- sultat des rapport-, évidens qui exis- tent entre les Spirules et les Nautiles. Mais , comme la Spirule n'a pas une isu pour son cours , la figure de l'Animal de la Spirille. Cette figure est d'accord avec la description de Roissy et de Mont- fort, mais point avec la figure de Péron. Depuis, cette dissidence entre des personnes qui avaient vu l'Animal rapporté par le célèbre voyageur, dé- termina parmi les zoologistes deux opinions que la disparition de l'uni- que Animal ne permet plus à personne de vérifier. Dans l'opinion de Péron , la Spirule aurait dix bras , mais égaux entre eux , ce qui difiere des Sèches qui en ont un nombre égal, mais deux beaucoup plus grands que les autres ; dans l'opinion de Roissy, Lamarcket Cuvier, les dix bras existeraient, mais comme dans les Sèches. Cette diffé- rence est fort importante relativement à la classification qui ferait de la Spi- rule, ou un nouveau type deCéphalo- podes, ou seulement une modification des Sèches , et le rapprocherait ou l'éloignerait de ce dernier genre. Il est à présumer que deux zoologistes aussi habitués que Roissy et Lamarck à juger de l'importance des caractèies de cette nature, n'ont pu se tromper; leur opinion est donc la plus proba- ble. Nous avons vu que Cuvier l'avait adoptée , et , en conséquence , il plaça le genre qui nous occupe non loin des Sèches. Lamarck, dans son der- nier ouvrage, négligea les caractères qu'il aurait pu tenir de l'Animal , et plaça les Spirules dans la famille des Lituolées, fort loin des Sèches et des Nautiles. Latreille ( Fam. nat. du Règ. Anim. , pag. i64) suivit à peu près la méthode de Lamarck , sans que , cependant , il lui ait fait .subir de changemens utiles. Blaiiiville , dans son Traité de Mal-cologie , mo- difia davantage la méthode. Les Spi- rules se voient en effet dans la famille des Lituacés [f^. ce mot au Suppl., à côté des Ichthyosarcolites et des Li- SPI tuoles , et suivies des Hamites et des Ammonocératites. Non - seulement cette famille , comme on le voit avec étonnement, contient des êtres fort difl'érens quant à l'organisation de la coquille , mais le genre Spirule lur- même rassemble aussi des corps qu'il n'est plus permis de confondre avec lui, et que personne n'avait jusque- là réunis : ce sont les genres llortole , Montf. , et Spiroline , Lamk. (/^. ces mois ) , le premier très-voisin , sans doute , des Spirules , mais suffisam- ment distinct, et l'autre appartenant à un type d'organisation tellement dissemblable que D'Orbigny en a fait depuis une des grandes divisions des Céphalopodes (Annales des Sciences naturelles). Le zoologiste que nous venons de citer, dans son grand tra- vail sur les Céphalopodes , n'imita en rien ses devanciers pour ce qui a rapport aux Spirules; il admet avec Roissy et Lamarck que l'Animal a dix bras , dont deux sont plus longs et pédoncules ; mais, trouvant dans l'en- semble de sou organisation et dans ses rapports avec sa coquille des diflé- rences con.sidérables avec les autres Céphalopodes , il propose de former pour le genre Spirule lui seul une famille sous le nom de Spirulées [F^. ce mot), m'introduit la première dans son ordre des Siphonilères de manière à ce quelle suive immédiatement les Décapodes , que les Sèches terminent, et entre ainsi en rapport avec elles tout en servant de point intermédiaire et de liaison avec les Nautiles, Cet arrangement nous semble le plus ra- tionnel de tous ceuK qui ont été proposés jusqu'à ce jour. Il fait voir que, dans l'appréciation des carac- tères, D'Orbigny place en première ligne la présence ou l'absence du si- phon , et ne prend le nombre des bras et leur forme que comme un ca- ractère propre à trancher des familles dans l'une et l'autre grande division. De Haan, dans sa classification des Siphonifères, fut moins heureux que D Orbigny ; il ne considérait que la coquille cl non l'Animal ; ce qui le porta à la mettre dans !a famille s PI des Nautiles , à côlé des Liluites. La Spirule , qui fut trouvée ilol- tant à la surface de l'eau dans les hautes mers, est un Animal de petite dimetLsion ; il est bursifurnie ; sa tête peu dislincte du corps est année de dix bras garnis de ventouses ; deux de ces bras, pédoncules et plus longs que les autres , s'élargissent et ne sont munis de ventouses que sur l'élargissement; au milieu de ces bras doit se trouver une mâchoire en bec comme celle des Sèches ; le sac se termine poitérieurement par deux lobes cachant en grande partie la coquille qui est retenue par un fdet tendineux qui pénètre dans le si- phon. Cette coquille a à peine un pouce de diamètre : elle est symétri- que , à tours de spire disjoints , for- mée d'une suite de loges régulières , séparées par des cloisons concaves , percées par un siphon ventral , con- tinu d'une cloison à l'autre; toute la coquille est comme poreuse , nacrée en dedans , blanche et légèrement rugueuse en dehors. Les caractères génériques peuvent être exprimés de la manière sui- vante : Animal céplialopode , bursi- forme , portant dix bras sur la tête, deux de ces bras contractiles , pédon- cules, tous munis de ventouses ; corps terminé postérieurement par deux lobes cachant presque complètement une coquille; celle -ci cylindroïile , mince, presque transparente , multi- loculaire , discoïde , à tours disjoints ; cloisons transver^es , concaves , ré- gulièrement espacées ; siphon ventral non interrompu. On ne connaît qu'une seule espèce de Spirule, connue depuis long-temps dans les collections sous le nom de Cornet de Postillon; Lamarck l'a nommée Spirule de Péron , Spirula Pervnii, Aniu). sans vert. T. vu, pag. 601 ; Lister, Concli. , tab. 5f)0 , fig. 2 ; Favanne, Conclî. , pi. 7, fig. B; Martini , Conch. , tab. 20, fig. i84 , i85; Spirula australis , Encycl. , pi. 465 , fig. .'ï , a, b; Spirule, Guér. , Icon. du Règ. Anim. , pi. 1 des Mol- lusques, fig. 8,a,b, c. Habile les SPI 585 mers Australes, celles de l'Amérique méridionale et de l'Inde. (d..h.) S P 1 R D L É li S. Spirulœa. i\i OLL. D'Orbigny ( Annales des Sciences naturelles) a proposé le premier cette famille pour le gcnie Spirule lui seul (A", ce mot); irouvaut des difl'é- rcnces considérables entre ce genre et tous les autres Céphalopodes, voyant d'ailleurs qu'il pouvait servir d'inter- médiaire entre les Sèches et les Nau- tiles, il se détermina à un arrange- ment méthodique qui est la consé- quence de ces opinions -. il présente sur toutes les classifications proposées jusqu'à ce jour cet avantage d'être aussi l'expression des faits connus, pour ce qui a rapport à la Spirule et à son Animal. La famille des Spi— rulées est placée la première de l'ordre des Siphonlfères ( P'. ce mot ) , de manière à se trouver le plus près pos- sible des Sèches qui terminent les Décapodes. Nous pensons que cet arrangement de D'Orbigny sera adop- té, car la famille qui nous occupe est suffisa mmen l j ust iuée, da ns sa créatioa et ses rapports, par la combinaison particulière qu'elle offre d'un Animal ddcapode , porteur d'une coquille enroulée en spirale , non engainante et à siphon. V. SpiRi/LE. (D..H.) SPIRULIER. MOLL. Animal de la Spirule. T^. ce mot. (b.) * SPIRULINE. Spirulina. psych. ? CVenre de production microscopique fondé par Turpin , dont nous ne pou- vons donner une idée exacte qu'en transcrivant ce qu'il en dit. Ou n'en connaît qu'une espèce appelée Oscil- larioïde , qui est intermédiaire aux Oscillaires et aux Salmacis. « L'or- ganisation de ce Végétal consiste en un tube ou filet muqueux, obtus, arrondi par ses extrémités , dépour- vu de toute espèce de cloisons ou dia- phragmes, d'une blancheur et d'une transparence telle, que bien souvent on a peine à apercevoir ses bords au milieu de la goutte d'eau dans lar quelle ou l'observe. On distingue dans l'intérieur un autre tube d'un diamètre trois ou quatre fois moin- 586 SPI cire, tourné en spirale comme un réassort de Ijrelelle. La Spimlinc os- cillnrioïcle manifeste des mouvcmeiis i^raves , lenis et progressifs dans tonte I flcntUie du filament. Il naît et se développe dans les eaux douces dos fossés , mais isolément , et ce n'est que par hasard qu'on le trouve de lenips à autre sur le champ du microscope. On n'y distingue abso- lument aucune cloison , ce qui ne permet point de rapporter ce genre auxOscillariées. La spirale interne est d'un vert très-élégant. «Nous n'avons jamais eu occasion d'observer cette [)roduction. (u.) * SPIXIA. BOT. Fii.\N. Le père Leandio do Sacramento, botaniste brésilien ( JVof . PI. Gen. in Jet. Munach. , tab. 7 ) a publié sous ce nom un genre placé par Sprengel (Cur. post., p. 3i7j dans la Polyga- mie, et offrant les caractères sui- vans : 1rs tleurs hermaphrodites sont accompa^,nées de deux bractées. Les périanthes sont monophylles , qua- diidenlés, disposés pai' trois entre les pistils. Il y a quatre étamines dans la petite fleur centrale, et seu- lement deux dans les latérales. Les fleurs femelles ont un involucre mo- nophylle, biparti, caduc: deux brac- tées opposées, biparties; point de périanihe; quatre styles surmon- tés de stigu)ates pelles; quatre cap- sules pédicellées , triloculaires , à loges bivalves; des graines munies d'un ai ille. Ce genre , encore trop peu connu pour qu'on air des idées bien ariêlées sur ses affinités natu- turelles, ne renferme qu'une seule espèce nommée par Schrank Sp/xia lie le rant liera. C'est un Aibre indigène du Brésil , rameux , à feuilles alter- nes, oblongues, aiguës, ondulées, couvertes eu dessous d'un duvet fer- rugineux , à fleurs axillaires, fasci- culées. (G..N.) SPIZ AÈTE. 5p/zae/ws. ois.Vieillot, dans son Analyse élémentaire d'Or- nithologie, avait donné ce nom , qui signifie acc/p//re en grec, à un genre que Guvier avait formé , dans le SPO Règne Animal, sous celui de Morph- né , Morplmus. Ce sont les Aigles- Autours de.s ornithologistes. V. Fau- con, (less.) SPLACHNE. Splaclinurn. lot. CRYPT. [JtJousses. ) Ce genre, fondé par Linné, est un des plus remar- quables de la famille des Mousses; aussi a-t-il subi peu de modifications dans sa circonsciiplion. Il présente pour caiacières essentiels une cap- sule terminale dont le péiisiome est sunple, à seize dents réunies par paires ou quelquefois quatre par qua- tre , se réfléchissant complètement en dehors a pi es l'ouverture de la capsule; la coiffe est petite , campa- nulée ; la capsule est supportée par une apophyse ou renflement plus ou moins développé , mais devenant dans quelques espèces une vésicule ou une sorte de païasol , colorée en jaune ou eu rouge et beaucoup plus grande que la capsule. On connaît quinze à vingt espèces de Splachnurn, toutes propres aux montagnes ou aux légions froides. Elles croissent en touffes serrées ^ur la terre ou sur les bouses de vache; plus rarement sur le bois ou sur les rochers. Leurs feuilles , quelquefois grandes et éta- lées , sont élégamment réticulées; leurs capsules sont longuement pédi- cellées , droites, et l'apophyse, dans deux espèces de Laponie, forme une large ombrelle jaune dans l'une et rouge dans l'autre. Quelques espèces de Splaclinurn constituent le genre Dissuclon d'Arnott ou Cyrtodoa de Brown. (ad. b.} *SPLACHNOIDÉES. bot. crypt. (Arnott.;/^. Mousses. SPLACHNON. BOT. On ne sait en- core à quelle Plante appliquer ce nom de Théophraste ; ou l'a consi- déré comme indiquant une Ulve , une Mousse ou un Lichen; Adanson l'a appliqué à un genre qui comprend les UL'^a intestinalis et compressa , et qui répond par conséquent au 5o/ertia d'Agardh. (ad. B.) SPODIAS. bot. pii\n. (Théo- s 10 phrasie. ) Le Prunelier ou Viuiiier épineux. (n.) SPODITE. MIN. Nom donné i)ar Coidiir ;uix cendres hianclics des volcans, qui jiaiaissciit venir de la désagrégation des Roches leucosli- niqucs. /'. Laves. (g. uel.) SPODUMÈNE. MIN. Le Spodu- mène de D Andiada n'est aiilre chose que le Triphane d'Haiiy. P . Tri- PHANE. (g. DEL.) *SPONDIACÉES. Spondiaceœ. BOT. PHAN. Kunlh ( Ann. des Scien- ces naliirelles, T. il, y». 33o'; a donné ce nom à une tribu de la famille des ïérébinthacées , qui comprend les genres •Spondias et Foi/par// a. /^. ces mots. (G..N.) SPOKDTAS. BOT. PHAN. Vuigai- renicnl Mumbin. Genre de la famille des Térébinlhacées , liibu des Spon- diacées et de la Decandrie Pentagy- nie , L. , oftVant les caiaclèies siii- vans : Jleurs quelquefois diclmes. Ca- lice quinquclide coloré ; corolle à cinq pélales oblongs, ouverts, à pré- floiaison presque valvaire; dix éta- mines in-érées sur un di.-que glan- duleux , crénelé; un ovaire ovoïde renfermant deux ovules, surmonté de cinq styles droits, écartés, sim- ples; drupe ovoïde ou ronde , cou- lonnée par cinq points qui sont les vestiges des sl\les, renfermant une noix revêtue extérieurement de fibies et quinquélocidaire; une seule graine, par avortement d'un des ovules, dé- pourvue d'albumen, à embryon dioit, à cotylédons un peu charnus et à ra- dicule infère. Ce genre renferme qua- tre espèces qui sont des Arbres de rinde-Oiienla'e et de l'Amérique e'quinoxiale , munis de feuilles impa- ripinnées ou rarement simples, et de fleurs en grappes ou en panicules axillaires. De CaudoUe [Prodrom. , Syst. Veget. , 2, p. 75) a divise le genre Spondias en deux sections : la première , sous le nom de Mombin, renferme les S. purpurea, L. ; S. lu- tea, L., et S. Mangifera, Pers. Deux de ces espèces sont tiès-aboudantes Sl'O -^St aux .Vntilles et ilans le continent voisin de l'Ainérique. On les connaît sous les noms vulgaiies de Prunier d'Espagne , P/unier Mumbin , HubOy etc. Leurs fruits sont ovales ou longs, colorés extérieurement en pourpre ou en jaune, contenant une pulpe d'une saveur douce , légèrement acide et assez agréable. Ces fruits ont été ad- mis au nondjredes Myrobolans dans les anciennes Pharmacopées. La faci- lité avec laquelle le Prunier Mombin rej.rend de l)Oulures , le fait se^^vir à former des haies vives dans l'île de Saint-Domingue. Le Spondias Man- gifera, Pers , est synonyme du Mau- gijera pinnala , L., ei peut-être du Sorindeiade Uu Pelit-Thouars. F", ce mot. La seconde section , nommée Cytiierea, ne renferme que le Spon- dias dukis , Fors 1er ; Sp. cytherea , Sonnerat, Voy. aux Indes, 2 , lab. 123; Lamk., lllustr., tab. 384. C'est uu Arbre indigène des îles de la So- ciété d'oii il fut apporté par Commer- son à lîle de France oii on le cultive maintenant. On le connaît vulgaire- ment sous les noms A'Hévy ou i\'Jr— bre de Cythère. Son fruii est une sorte de noix ovale, dont le brou est entre- lacé de filameus particuliers qui nais- sent de la surface du noyau. Celui-ci est divisé intérieurement en cinq lo- ges qui renferment chacune une seule graine, Ce fruit est estimé des habi- tans de l'Ile-de-France; son goût ap- proche de celui de nos pommes de reinette ; mais il n'est pas aussi agréa- ble. (G..N.) SPOINDYLE. Spondylus. conch. Ce génie fut créé par Linné dans les dernièns éditions du Systema naïuvœ^ et séparé des Huîtres avec lesquelles il le confotidait. Avant celle époque, les conch\liologues donnaient le plus ordinairement le nom d'Huîtres épi- neuses à toutes les espèces de Spon- dylcs. Formé d'abord sur les carac- tères de la coquille seulement , ce genre fut justifié par les belles ana- tomies de Poli , qui ne laissèrent plus de doute sur la place qu'il devait occuper dans les méthodes. On peut 588 SPO dire que , sous tous les rapports , ce genre est intermédiaire entre les Huî- tres et les Peignes : on voit en effet que la coquille , quoique adliérenle , est cependant plus régulière que celle des Huîires , qu'elle a des oreillettes cardinales comme les Peignes , mais de plus qu'eux une charnière très- puissante et un talon plat en des'=us plus ou moins long à la valve infé- rieure. Dépourvu debyssus , l'Animal des Spondyles, très-voisin des Huîtres, a, comme les Peignes, des ocelles dans l'épaisseur de son manteau, ce qui a décidé Poli à le placer dans son genre Argoderme. Tous les auteurs ont été d'accord, depuis Linné, pour l'ad- mission du genre Spondyle , et les rapports qu'on lui a donnés n'ont presque pas changé ; ils sont devenus beaucoup plus certains depuis la création du genre Hinnile proposé par Defrance ( F . Hinnite) , et qui est un nouveau point intermédiaire entre les Spondyles et les Peignes. Des Coquilles pétrifiées , en partie altérées par leur séjoiu- dans un ter- rain de craie, ayant à l'extérieur la forme et les caractères des Spondyles, mais présentant d'ailleurs des carac- tères singuliers dans la contexlure du test, etc., furent le sujet, de la part de Lam;>rck et des auteurs qui le suivirent, d'un nouvenu genre qui reçut le nom de Podopside ( V. ce mot). Nous avons fait voir pour quelles raisons ce genre n'était point admis- sible; nous avons démontré que, le test ayant été décomposé , on avait fondé le genre sur des apparences trompeuses , en un mot que les Po- dopside.? n'étaient autre chose que des Spondyles , d'oii nous avons con- clu à la réunion des deux genres. Malgré cette circonstance , les carac- tères du genre ne seront point modi- fiés ; ils peuvent être exprimés de la manière suivante : Animal plus ou moins épais, ovalaire; manteau fendu dans toute sa longueur, ocellé , cou- vrant quatre grands feuillets bran- chiaux ; un rudiment de pied sans byssus; ouverture buccale garnie de lèvres épaisses et frangées ; coquille SPO inéquivalve , adhérente, auriculée , hérissée ou rude , à crochets inégaux ; la valve inférieure offrant une facette cardinale, externe, aplatie, divisée par un sillon , et qui grandit avec l'âge ; charnière ayant deux fortes dents en crochets sur chaque valve, et une fossette médiane pour le liga- ment , communiquant par sa base avec le sillou externe; ligament in- terne. Les Spondyles sont d'assez grandes Coquilles épineuses ou couvertes de côtes rayonnantes du sommet à la base des valves ; ces rayons sont, selon les espèces , couvertes d'aspé- rités, d'épines ou de lames plus ou moins nombreuses. Les épines sont tantôt arrondies , lisses et subcylin- driques, tantôt aplaties , anguleuses, spatulées. quelquefois foliacées; les couleurs sont généralement vives, ce qui, joint à la rareté des espèces , les fait généralement rechercher des collectionneurs. Linné n'a indiqué que quatre es- pèces de Spondyles; il en connaissait cependant un bien plus grand nom- bre, car on les retrouve presque toutes dans les quarante variétés de son Spondjliis gœdaropus. Spondyle pied d'ane, SpondyLus gœdaropus , Lamk. , Anira. sans vert. T. VI, pag. i88, n^ i ; ibid., L. , Gmel. , pag. SagG , n" i ; P'ariel. ex~ clusis , List. , Conch. , tab. 206 , fig. 4o ; Poli , Test, des Deux-Siciles, T. II , tab. 21, fig. 20, 21 ; Ghemn. , Conch. T. VII, tab. 44, fig. 459; Encyclop. , pi. igo, fig. 1 , a,b : il se trouve vivant dans la Méditerranée et fossile dans plusieurs lieux d'Italie. Spondyle tronqué , Spondjlus triincatus , Nob. ; Pudopsis truncata , Lamk. ; Blainv. , Malac. , pi. i5 , fig. 3; Brong. , Géol. paris., pi. 5, fig. 2 , a , b , c ; Nob. , Obs. sur le gen. Podop. , Ann. des Scien. nat, T. XV , pi. 6. (D,.n.) SPONDYLE. Spondylis. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , sectioHÉ des Télramères , famille des Longi- cornes , tribu des Prionicns, établi { SPO p.ir Fabriciiis , el adopté [Jar ton» les entomologistes avec ces caractères : corps allongé; tète couiie , presque carrée , un peu plus élroile que le corselet , dans lequel sa partie poslc- lieiire est reçue; ^ïciix ctioits, [)eu saillans, allongés et éch'incrésan- tcrieuicment ; antennes filiformes , de la longueur du corselet , insérées près de l'écliancrure et en avant des yeux, composées de onze articles apla- tis à partir du troisième, et ohcoiii- ques , excepté le dernier; labre liès- pelil, à peine apparent, coriace el un peu velu intérieurement; man ii- hules fortes, pointues à l'exlrémilo, échancrées à la base de leur côté interne , ayant dans celle partie deux petites dents obtuses, et une autre vers le milieu ; mâchoires h deux lo- bes , l'exlerne un peu plus grand; palpes ayant leur dernier article ob- conique, les maxillaires un peu plus longs que les labiiuix , de quatre ar- ticles ; les labiaux , de trois articles en cône renversé , allant eu augmen- tant de longueiu' du premier au der- nier ; lèvre cordiforme, concave en dessus, demi-crustacée , velue, ca- rénée dans sa longueur et postérieu- rement; menton transversal, linéaire et cruslacé ; son bord supérieur ar- rondi vers les côtés , el sa partie moyenne échancrée à l'endroit de l'insertion de la lèvre : corselet pres- que orbiculaire, tronqué antérieure- ment et à sa pai lie postérieure , con- vexe, arrondi sur les côtés, non rebordé ; écusson en triangle curvi- ligne; élylres dures , presque linéai- res , arrondies postérieurement , cou- vrant les ailes et l'abdomen ; poitrine grande; pales courtes , les intermé- diaires très -rapprochées des atilé- rieures , les postérieures fort éloi- gnées des autres ; cuisses assez gros- ses , ovales, comprimées; jamlies presque coniques , denlelées exté- rieurement , munies à leur extrémité de deux épines courtes ; îarses courts, leurs deux premiers articles presque égaux , triangulaires ; le troisième bilobé; le dernier le plus long de tous, conique et muni de deux cro- sro r)8c» chets; abdomen court. (>e genre, que liioné plaçait parmi ses ..'Itletabus et dont Degéer faisait une espèce de ses Cérambyx , diQère des autres genres d.e sa tribu , |)arce que ceuv-ci oui k'S antennes toujours plus longues que la moitié du corps et composées d'ar- ticles allongés. Il est probable que la larve des Spond\les vit dans 1 in- térieur des vieux arbres , et l'on est d'autant plus porté à le croire , qu'on trouve rinsccle parlait dans les fo- rêts , surtout dans celles de Pins. On ne connaît ju-qu'à présent que deux espèces de Spondyles : l'une est propie à la France et a l'Allemagne; Il seconde ne se trouve que dans celle dernière contrée. Le Sl'ONDYLE BUPRESTOÏDE , Sputl- dylis buprestoides , Fabr. , Encjcl. , pi. 568, fig. 1. Long de sept à huit lignes, noir , avec des côtes peu éle- vées sur les élyties. On le trouve raremeut en France et en Allemagne. (G.) SPONDYLES. MAM. On a quel- quefois donné ce nom à des vertè- bres fossiles. (b.) SPOiNDYLOCOCCOS. bot. m an. Pour Sphond^lococcos. /'. ce mol. (G..N.) SPONDYLOCLADIUM. bot. CRYPT. [Mucédiiiées. ) .Martius a dé- nommé ainsi un genre qui ne ren- ferme qu'une espèce, Sp. fumosuni, observée en Allemagne sur les bois pourris. Il est caractérisé par ses tila- mcns droits , peu rameux , mouili- formes , portant des sporilies verti- cillées quatre par quatre , cloisonnées et mondiforraes. L'espèce qui sert de type à ce genre est d'un brun noi- râtre, (ad. b.) SPONDYLOITE. moll. Quelques oryclographes ont donné ce nom à des portions détachées de JN'^utile pétrifié, et quelquefois aussi à des valves d'Huître ou de Spondyle dans le même état. (d..h.) SPONDYLOLITE. moll. Même chose que le Spondyloïte. /-'. ce mot. (D.Il.) SPONDYLOLITHE. ross. Les an- 590 SPO ciens oryctographes appelleiil ainsi les portions rlc pâle, qui moulées et péliifi('es enlie les doisoDS des Am- monites, onl leurs bords découpés et sans adhérence entre eu^. V . Ammo- >fiTE. (a. k.) SPONGIA. PSYCH. r. Éponûe. SPONGIAIRES. psYcn. ( bUiin- ■yilie.) i\Jême chose que S[)ongiees de iLamouroux. V. ce \\\oK. (b.) SPOINGIÉES. PSYCH. Laniouroux , qui considérait encore les Ejionges comme des Polypiers, foi tna sous le nom de Spongiéts un ordre de la sec- tion des Corlicifères, dont les c;uac- tères sont : Polypes nuls ou invisi- Lles ; Polypiers formés de fibres tn- trpcroisces en tout sens , coi iaces ou cornées , jamais tubuleuses et en- duites d'uïie humeiir gélatineuse , tiès-fugace et irritable suivant quel- ques auteurs. Cet ordre de Poly- piers à Polypes nuls renfermait les deux genres Ephydatie et Eponge. V. ces mois. (e. d..l.} SPONGILLE. Spungilla. polyp. Nom donné par Ijamarck à un genre de PoUpiers précédemment nommé par Lamouroux Ephydatie. V. ce mot. (li. D.L.j SPONGIOLES. Spongiolœ. bot. PH.XN. Le professeur De Candolle a imposé ce nom à du tissu cellulaire d'une nature particulière qui se tiouve soit à l'extrémité des filets radicellai- res , soit sur les stigîuaîes , soit enfin à la surface des graines, tissu qui a la propriété d'absorber l'ëau avec la plus grande facilité, et qui néanmoins ne présente même à l'œd armé des plus forts microscopes, aucun poie; ce tissu est encore remarquable en ce qu'il se laisse traverser sans difficulté par les matières colorantes , tandis qu'elles ne passent jamais par les po- res corticaux. D'après la position des Spongioles, le proîV\sseur De Candolle les distingue en Spongioles radica- les, pistillaires et séminales, (a. r.) SPONGODIÉES. noT.cRYPT. {Hy- drophyles.) Dans la méthode de La- mouroux , ce nom est celui du cin- SPO quième ordre de la graude famille des Hydrophytes. Le genre Spongodium for;ne cet ordre à lui seul. f^. ce mot. (a. r.) SPONGODIUM. BOT. CRYPT. ( Hy- druphytes. ) Lamouroux a désigné ainsi un genre qui comprend les Fu- cus /onienlosus et Bu /sa de Turner; Agardli y a ajouté \' Ulva fiahellifur- mis de Wulfen , ainsi que quelques espèces peu connues, et lui a donné le nom de Codium. Cabrera avait donné à ce même genre le nom d'//- ganli'iia Malgré les rapports de l't//- vajlabellifunnis avec ce genre , nous pensons qu'on doit, avec Lamou- roux , en faire un genre distinct qu'il a désigné par le nom de Flabellnria , et conserver le nom de Spongodiuin au premier qui comprend des Plantes formées de filami^ns tubuleux, con- tinus ou étranglés de distance en dislance , entrt ci oisés avec régularité cl formant ou des masses airondies ou des rameaux C3lindriques , ra- meux, dont la partie externe est for- mée de filamens courts , obtus et rayonnans. Outre les deux espèces les plus communes sur nos côtes, et que nous avons cilées plus haut , on en connaît quelques autres voisines du Spungudiu/n dic/iotu/num. Savigny a donné une excellente figiuededeux espèces de ce genre dans l'ouvrage d'Egypte, à la suite des Zoophyles. Ces Plantes sont d'un beau vert foncé, analogue à celui des Ulves auprès desquelles on doit le-i ranger ; elles se rapprochent surtout du genre Valo- /»"a d'Agardh. Le Spongodium dicho- tuinum croît dans presque toutes les mers du globe. (ad. b.) SPOMLV. KOT. PHAN. Genre de Commcrson réuni au Celtis. (A. r.) SPONTHAMIUM. bot crypt. PSY^cn. Le genre ainsi nommé par Rafinesque est très-voisin des Epon- ges ; mais il est trop imp «rfaitcinent conn\i pour que nous puissions en tracer les caractères. (\. R.) SPORANGE. Sporangium. bot. CRYPT. ( Mousses. ) Hedwig nomme SL'O aiusi la partie externe de l'uruig des Mousses dont la j)artic interne a reçu le nom de tiporaiit^idium. T". Mocs- SES. (A. R.) SPORENDONEMA. bot. crypt. {MiicéJi/iécs.) La Plante qui sert de type à ce genre, d'sboid figurée par Bulliard sous le nom de Miicor ci'us- taceMS , tab. 5o4 , tig. 2, est devenue V^^erita cri/stacea de De Gandolie, FI. Fr. ; VOideum rubens de Link., Ohs. oïd. nat , 11, p. 5?, et le Scpe- duiiium caseortim du même auteur { U illd Spec. ï. VI, p. io,]. Mieux étudiée dans loules les périodes de son développement par De^mazières , ce savant a reconnu qu elle devait constituer un genre particulier qu'il a décrit el figuré dnus les Annales des Sciences naturelles (T. 11, p. 247, juillet 1827, tab. 31, a); il décrit ainsi cette Piaule : tubes ou filaniens courts , simples ou rarement conti- nus , pie.sque lij'aluis, dres>és, grou- pés , d'un cent vinglième de millimè- tre de grosseur, contenant dans leur intérieur, et presque toujours dans toute leur étendue, de très- grosses spoiules rougiâlres , arrondies , un peu inégales en diamètre et souvent fort serrées et comprimées les unes contrôles autres; mais placées bout à bout sur une seule ligne, de manière que les filamens paraissent comme pourvus de cloisons. La sortie des sporules a lieu par le sommet des filamens qui, aj)iès la ilissémiuatioti, deviennent lout-à-fait byaliris et un peu plus étroits; queiqut-fois aussi les sp/Oi uies sont mises en liberté (jar la destruction de la membrane exces- si\'emenl mince qui constitue ces fila- mens. Celte petite Cryptogame cioît sra" la croûte des fromages salés; elle commence par êlie blancbe et devient ensuite d'un beau rouge cinabre. (ad. k.) SPORES. Sporœ. BOT, crypt. Quelques auteurs norronent ainsi les coipuscules reproducteurs des Plan- tes agames , plus généralement dési- gnés sous les noms de Sporules el de Gongyles. (a. r.) SPO 591 Sl'ORlDESMIUM. bot. ckyi't. {Urédinéea.) Link a établi ce genre qui ne comprend qu'une seule es- pèce croissant sur les corps en pu- tréfaction; il est voisin , suivant cet auteur, du Ceraluin dont il diÛ'ere ce peudiut beaucoup par son aspect qid nous l'a lait placer a la suite des Uré- dinées; il présente une base épai se, noire , étendue à la suiface des corps sur lesquels il croît , et couverte de spoii.lies cloisonnées ; dite ba^e pa- raît comj)acte et non filamonleu;.e comme celles des Mucédiuées du groupe des isariées : c'est ce qui nous engage à rapprocher celte Plante des Urédinées. (ad. b.) SPORLSORIUM. BOT. crypt. {Urédinées) Elirenberg a lionné ce nom à un genre que Link vient de décrire et qui ne renferme qu'une seule espèce de Cryptogame j/arisite qui se développe dans les ovaires du Sorgho en l'^gvple. Le Spoiisurcum Sorg/ii, Link [ffitld. Spec. ï. vi, p. 86) , est ainsi décrit ; la substance farineuse ilcs ovaires du Sorgho est séparée par plusieurs fentes qui dé- chirent le grain ; les spoiidies se dé- veloppent, lemplacent loule la subs- tance du grain ; les gluines elles- mèuies , ainsi que les autres parties de la fieur , se développent et se remplissent de sporidies. Sous le mi- croscope , on observe des filamens cloisonnés, mêlés à des sporidies sim- ples, non pédicellées , agglomérées. Ce genre est très-voisin des V/edo, et particulièrement de ceux qui se développent dans les fruits et les or- ganes floraux des autres Céréales; il n'en diffère que par les filamens qui sont mêlés aux sporidies. (ad. b.) SPOROBOLUS. BOT. PUAN. Genre de la famille des Graminées, élal/li par R liiown pour quelques espèces du genre y/grus/is de Luiné, qui se dislinguent par le» caractères sui- vaus : la lépicèrie est unifloie com- posée de de.ix valves muliques, iné- gales , l'extériuure étant plus petite. La glumc est à ileux paillettes égale- ment mutiques, aiguës, glabres, j'ius 592 SPC) longues que la lepicèiie; les etamines varienl de deux à trois; les deux sty- les sont terminés chacun par un stig- mate velu. Le finit est obovoide , renflé , nu. Ce génie qui a pour type les A g rosi is indica et diandra, L , se compose d'espèces qui croissent sous les tropiques. Leurs fleurs sont dis- posées en panicule; R. Biown en a trouvé deux espèces à la Nouvelle- Hollande; Palisot de Be;uivois en a décrit et figuré une espèce nouvelle sous le noîn de Sporobulus pyramida- Us dans sa Flore d'Oware et Bénin , tab. 80. (A. r..) SPOROCHNUS. EOT. CRYPT. [Hy- drophyles.) Agardh a fondé ce genre pour les Fucus pedunci/latus , radici- J'onnis , r/dzudes cl Cabrera de Tur- ner, auquel il a joint ensuite les es- pèces placées par Lamouroux dans son genre Desmarestia , espèces dont l'aspect est fort difTérent et dont la fructification n'est pas encore connue, mais qu'd paraît convenable de main- tenir dans un genre distinct. Le genre Sporochnus ainsi limité peut être ca- ractérisé ainsi : fronde filiforme , ir- régulièrement et lâchement ramifiée, à couceplacles petits, an'omlis, sessi- les ou pédoncidés, formés de corpus- cules arliculés, clavifoimes, disposés couccntriquement et souvent couror.- nés de filamens pénicillés.Lcs Plantes de ce genre croissent sur les côtes de France et d'Espagne. (ad. h.) SPOROGYBE. BOT. crypï. { 31u- cédinées.) Genre de la tribu des Isa- riées, établi par Pries [Syst. orb. Ve- gel., 1, p. 170), et qui correspond au Periconia de Nées que Pries regarde comme diiréienl du genre Periconia établi en [iremicr par Tode. II le ca- ractérise ainsi : réceptacle subulé , terminé par un capitule farineux cou- vert de sporidies , sans filamens. Ces petites Plantes croissent sur les bois morts. Les Plantes connues sous le nom de Periconia se rapportent à ce genre ou au Cephaloliic/ium, et le vrai Periconia de Tode , que Pries ne pa- raît pas admettre comme genre , est suivant lui une Byssacée. (ad. b.) Sl'O SPORODERMIUM. bot. crytt. {Urédinées.) Liuk avait modifié ainsi le nom de sou genre Sporidesinium ; mais il a depuis conservé ce dernier nom. (AD. B.) Sl'ORODINIA. BOT. CRYPT. [Mu- cédinées.) Link a formé un genre par- ticulier sous ce nom , de V jHpergil- lus g/obosus, Link. Obs., ou Monilia spongiosa, Pers., et d'une espèce nt)u- velle à laquelle il donne le nom de Sporodinia carnea. Il donne à ce genre les caractères ïuivans : filamens prin- cipaux couchés , ceux qui portent les vésicules droits; vésicules api es leur déhiscence se transformant eu uueex- tiémilé renflée à laquelle les sporules adhèrent par leur viscosité. Ehren- berg, qui a étudié ce développement, a vu les sporules passer des filamens dans le péiidiuuî vésiculaire, ce qui confirme l'opinion que nous avons déjà émise , que les sporules se déve- loppent toujours dans l'intérieur des tubes et no!i à leur surface, (ad. b.) SL'OROPHLEUM. bot.ckypt. [Mu- cédinées.) Nées a formé sous ce nom un genre distinct de V ylrlhrinium Sporophleum de Kunze [Myc. Iieft.^ 2, p. ]o4). Liuk le caiactérise ainsi : filamens presque droits , simples , cloisonnés; sporidies fusifoi mes, sim- ples, non cloisonnées. La seule espèce connue de ce genre , Sporophleum grainineum, croît sur les feuilles sè- ches des Graminées sur lesquelles il forme des taches oblongues , con- vexes , brunes. (ad. b.) SPOROTRICHUM. bot. crypt. {Mucédinées.) Genre très-nombreux de Mucédinées établi par Link et auquel cet auteur a réuni divers gen- res dont quelques-uns avaient été établis par lui-même, tels sont les yl leurisma , lùnk ; Pulveraria , Ach.; Collarium , Link ; Byssocladium , Link , et diverses espèces d'autres genres de Mucédinées ; il le carac- térise ainsi : filamens rameux , cloi- sonnés , décombans ; sporidies épai- ses , nues , simples , n'adhérant pas aux filamens ; elles paraissent for- mées par les articles des filamens qui SPR se séparent les uns des autres. Les tîlamens sont plus ou moins entre- croisés, loujours blancs; les spori- dies plus ou moins abondantes va- rient de couleur suivant les espèces ; elles sont blanches , grises , jaunes , brunes, roses, rouges, verdâtiesou noires, et c'est sur ces diverses cou- leurs qu'on a fondé la division de ce genre en plusieurs sections. Fries a séparé de ce genre, s^ous le nom de Trichosporuin , les espèces qui crois- sent sur les pierres, le bois, etc., et qui diiTèrent suivant lui par le mode de formation des sporules; mais ce point est encore fort douteux. Les espèces qui servent de type à ce genre croissent sur les Champignons pourris, sur les exciémens et les ma- tières en putréfaction, qu'elles cou- VI ent d'un duvet diversement coloré. (ad. b.) SPORULIE. Sponliis. moll. Mont- fort , dans S;i Conchyliologie systéma- tique , a créé ce genre pour une pptite Coquille microscopique qui a du rapport avec les Crislellaires , mais qui s'en distingue néanuioins assez facilement. DOrbigti)'^ , tlans son travail sur les Céplialopodes (An- nales des Sciences naturelles) a com- pris ce genre dans celui des Poly- stomellesquc nous avons adopté tel que D'Orbigny l'a conçu, f^. Poly- STOMELJLE. Cd..!!.) SPRAT. POIS. Syn. anglais de Sar- dines, f. Clupe. (b.) *SPREKELTA. bot. than. Genre proposé par W. Herbert [Bot.Magaz., n. 2606} pour y placer quelques es- pèces d'Amaryllidées probablement du genre Pancralium des auteuis , qui oui le tube du périanllie à peine manifeste; les divisions inféiieures infléchies , les supérieuies rétléchies ; les filets des éiamines déclinés, re- courbés , fascicules, réunis par une membrane et insérés sur la coiolle. Il ne paraît pas que ce genre ait été adopté postérieurement. (G..N.) SPRENGÉLIE. Sprengelia. bot. PHAN. Genre de la famille des Epa- TOME XV. SPU agS cridtes et do la Penlandrie Monogy- nic, L., établi par Smith {yi cl. Stocka., 1794 , p. 260, tab. 8) et adopté par R. Brown qui l'a ainsi caractérisé : calice coloré; corolle quinquépartitc, rotacée , imberbe ; étamiues hypo- gynes , à anthères connées ou libres, à cloison dépourvue de rebord ; point d'écaillés hypogynes ; capsule munie de placentas adnés à une colonne cen- trale. Ce genre, auquel Cavanilles a donné le nom de Puirelia, se com- pose de deux espèces ( Sprengelia iucarnala et Sprengelia montana, R. Brown) qui croissent à la Nouvelle- Hollande. Ce sont de petits Arbustes dressés, à rameaux nus, à peine mar- qués de cicatrices annulaires; les feuilles sont cuculliformes à la base, à demi-engaînanles; les fleurs sont terminales aux extrémités des petits rameaux latéraux. Leur corolle est purpurine, de la longueur du calice, et à tube très-court. Schulles a établi un genre Spren- gelia sur le Broiera ovata de Cava- nilles , qui a été réuni au Pentopeles par De CandoUe. (g. .N.) SPREO. OIS. Espèce du genre Merle. Z''. ce mot. (dr..z.) SPRINGEN. MAM. C'est, d'après Lacépède, un des noms norvégiens du Dauphin ordinaire, (is. g. st.-h.) SPDMARIA. BOT. CRYPT. (Lyco- perdacées.) La Plante qui sert de type à ce genre avait été figurée par Bai- lla rd sous le nom de Reticularia alla, Cliamp., pi. 526. Pcrsoon en a fait le genre Spumaria dont le nom ex- prime bien l'aspect de cette Plante et sa ressemblance avec de l'écume. Il est formé pu- un péridium irrégulier, sans forme déterminée, simple; son inté- rieur est spongieux, mol et creux dans son centre; il reste une mem- brane piissée, irrégulière, mêlée à des sporidies agglomérées; cette Crypto- game, d'abord d'un beau blanc, de- vient ensuite d'un giis noirâtre; elle croît sur le bois et les feuilles mortes. Le genre Eudoconia de Rafinesque ne paraît pas en différer, et le genre 38 b94 SQD Enteridium d'Ehrcnberg doit peut- être aussi être réuni au Spumaria. (ad. b.) SPURINE. MIN. Jurine avait pro- posé ce îioin pour une espèce de Por- phyre composé d'une pâle de Stéa- tite enveloppnnl des grains de Quartz et de petits Cristaux de Feldspalh ; mais celle distiuclion n'a pas été aci- misc. (A. R ) SQUALE. Squalus. pois. Artédi a le premier appliqué à un genre de i'oissons le nom de Squalus , que les anciens donnaient à une espèce de la IVlédilerranée, sans qu'on puisse savoir à laquelle. Ce genre , très- nombreux aujourd'hui en sous-gen- res , forme une famille naturelle très-dislincle paimi les Poissons car- tilagineux ou Chondroptérygiens , à branchies fixes , ou Sélaciens du Règne Animal de Cuvier. Uuménl range les Squales dans sa deuxième famille de Plagiostomes , et les ca- ractérise de cette manière : Poissons cartilagineux sans opercules ni mem- branes des branchies, à quatre na- geoires latérales, à bouche large, située en travers sous le museau. Les Squales , dit Cuvier , forment un grand genre qui se distingue par un corps allongé , une grosse queue charnue , des pectorales de médiocre grandeur, en sorte que leur forme générale se rapproche des Poissons or- dinaires; les ouvertures des branchies se trouvent ainsi répondre aux côtés du cou , et non au-dessous du corps. Leurs yeux sont également placés sur les parties latérales de la tète. Leur museau est soutenu par trois branches cartilagineuses qui tiennent à la par- tie antérieure du crâuc. La plupart des Squales sont vivipares ; quelques- uns émettent des œufs dont l'enve- loppe est cornée. Ce sont les Poissons les plus voraces des mers; leur appétit glouton leur fait rechercher avec avidité les proies vivantes. Leurs di- mensions deviennent considérables , et ce n'est qu'accidentellement qu'on peut citer quelques espèces de petite taille ; leurs tribus nombreuses et SQD rapaces sont répandues dans toutes les mers , et quelques-uns de ces Pois- sons ont acquis une grande célébrité dans les relations des voyages nauti- ques ; leur chair dure et coriace n'est point un aliment agréable, cependant on fait sur nos côtes une grande con- sommation des jeunes individus de quelques espèces connues sous le nom de Chiens de mer. Leurs dents , qu'on trouve en grand nombre à létal fossile , sont nommées Gtosso- pèlres , et indiquent que des indivi- dus dune taille gigantesque exis- taient autrefois. t Roussette, Scyllium , Cuv. Scylliorhiiius , Blainv. Museau court et obtus ; narines percées près de la bouche , continuées en un sillon qui règne jusqu'au bord de la lèvre, et sont plus ou moins fer- mées par un ou deux lobules cutanés. Dents munies d'une pointe au milieu et de deux plus petites sur le^ côtés ; desévens; une nageoire anale; les dorsales très-déjetées en arrière, la picmière n'étant jamais placée plus en avant que les ventrales ; caudale allongée, non fourchue, ironquée au bout; ouvertures des branchies si- tuées en partie au-dessus des pecto- rales. Les espèces indigènes ont l'anale répondant à l'intervalle des deux dor- sales; d'autres étrangères ont cette même anale répondant à la deuN'èrne dorsale. La cinquième ouverture branchiale est souvent cachée. Dans la quatiième, les lobules des nari- nes sont communément prolongés en barbillons. Scyllium est le nom que les Roussettes portaient chez les anciens. Les espèces de Roussettes sont : la grande Roussette, Squali/s canicu/a, L. , Bloch, pi. 114, Lacép. ï. i, pi. lo , f. 1 ; le Rochier , Squalus Ca- tulus et Stcllaris , L. , Lacép. T. i , pi. 9, f. 2; le Squale d'Edwards, Edw, pi. 28g, Squalus africanus de Broussonnet ; le Squale dentelé , Squalus tubeiculatus , Schn., Lacép. T. I, pi. 9, f. 1 ; le Squalus Bloc/iii, SQU Squalus canicula , Bloch , pi. 112; Squalus elegans , Blainv. , Faun. Fr., pi. 18 , f. I : Squalus Delaroc/iiaiius , BIain%'. , pi. 18 , f. a ; Squalus inelas- tomus , Biainv. , pi. 18 , f. d. Uis^o, dans l'histoire des Poissons de Nice , ï. III , p. 116 , admet trois espèces qiù sont ; les Scylllum Stel- laris , Caniculus et Artedl. Celte der- nière Kousselte est nouvelle, ou du moins était inédile en 1812 , époque ou sa description fut insérée dans les Mémoires de l'Institut. Otto la dé- crivit sous le nom de Squalus priu- nunts. U Artedl a le corps d'un gris rougeàlre, varié de taches argentées, et \h nageoire dorsale est épineuse à son extrémité. Ce Poisson est le Lam- barda des habitans de Nice, et n'ac- quiei t point de dimensions considé- rables ; il ne pèse guère au-delà de cincj livres. Les Roussettes pondent plusieurs fois dans l'année dans les fucus des œuf? arrondis qui varient en couleurs et même en tonnes. Leur chair est peu délicate et par suite peu e&timée. ft Squ.vles proprement dits , Squalus. Museau proéminent; narines sim- ples , c'est-à-dire , ni prolongées en sillons ni garnies de lobules; nageoire caudale munie d'un lobe en-dessous, lui donnant la forme fourchue. * Requin, Carc/iarias, Cuv. Dents tranchantes , pointues et le plus souvent dentelées *ur les bords ; première dorsale placée bien avant les ventrales, et la deuxième à peu près vis-à-vis l'anale ; des évens fort petits ; museau déprimé ayant les narines à sa partie moyenne; derniè- res ouvertures des branchies attei- gnant les pectorales. Les Requins forment une nom- breuse tribu dont les mœurs glou- tonnes et féroces ont rendu leur nom depuis long-temps célèbre. Les Grecs appelaient Carcharlas une espèce de Lamie , et le nom de Requin vient du latin Requiem, que les anciens navi- gateurs appliquèrent indistinctement SQU 595 à plusieurs espèces , parce que leur voracité est telle qu'un homme tombé à la mer n'avait plus qu'à recom- mauder son ame à Dieu , lorsqu'il était en vue des Requins. Les Grecs connurent ces grands Squales et con- fondirent beaucoup de leurs moeurs dans l'histoire qu'ils donnèrent du Dauphin. Les Requins sont donc des Poissons dune force considérable , d'une grande taille, dont la glouton- nerie et la voracité, servies par des dents disposées en quatre et cinq rangées, les rendent redoutables par la manière dontellessontaiguisées.Ce sont lestigresdela mer, et les hommes qu'ils ont dévorés témoignent de leur vorace appétit ; ils ne dédaignent point de suivre les vaisseaux et de re- cueillir les cadavres des individus , expirés par suite de maladies , qu'on jette dans le sein de l'éternité, et dont le tombeau est le plus souvent l'estomac de ces Animaux. Les na- vires négriers , chargés et encom- brés d'esclaves , et à bord desquels la mortalité est par conséquent con- sidérable, sont, dit-on, suivis par eux. Toutefois les Requins ne nagent point avec vélocité , et même , par une sage précaution de la nature, ils ne peuvent saisir leur proie qu'en se renversant, ce qui lui permet, lors- qu'elle est agile, de se soustraiie à leurs dents meurtrières. Quant à leur odorat qu'on dit être très-déve- loppé, nous croyons que ce sens est chez eux très-obtus ; car les Requins sont aisément pris à des crocs en fer amorcés d'un morceau de lard , qu'ils saisissent avec voracité, et sur lequel ils se dirigent plutôt à l'aide de la vueetobliquement. LesRequins fréquentent les a ttérages , et rarement on les rencontre dans la haute mer. Cependant , entre les tropiques, ils s'éloignent assez de toute terre. Dans les baies, ils vivent par troupes atti- rées par les mêmes besoins , bien que leurs habitudes soient solitaires. Leur génération est ordinairement de deux petits vivans , contenus dans deux cornes allongées de la matrice. Leur chair est dure, indigeste et coriace. 38* 596 SQU L'huile qu'on retire de leur foie est fort douce , el leur peau est employée dans les arts. Les œuis des lemeiles ne sont point pondus à l'extérieur, mais se développent dans l'intérieur Tiiéme de l'Aimnal. Les Requins, Sui tout les espècesdesclimatschauds, sont ordinairement accompagnés par des Poissons nommés Rémora et par ceux qu'on appelle Pilotes. Commer- son dans ses Manuscrits s'était exj)ri- mé ainsi sur ces Pilotes : «J'ai toujours regardé comme une f^ble ce qu'on racontait des Pilotes du Requin, Con- vaincu par mes propres yeux , je n'en puis plus douter. Mais quel est l'in- téiêtqu'ontcesdeuxPoissous de lesul- vre? L'on comprend assezaisément que quelques parcelles de la proie , échap- pées au Requin , peuvent fort bien être î'allrait du petit Pilote qui en fait son firofit. Maison ne devine pas pourquoi e Requin , qui est le Poisson le plus \orace, ne cherche pas à engloutir ce parasite qui est rarement seul : j'en ai vu fort souvent cinq ou six autour du nez du Requin. Le Pilote lui se- rait-il donc de quelque utilité? Ver- rait-il plus loin que lui? L'avertirait- il de s'approcher de sa proie? Serait-il véritablement un espion à gages, ou seulement un faible petit Poisson qui navigue sous la protection d'un fort, pour n'avoir rien à craindre de ses ennemis? J'ai remarqué assez souvent que, quand on jetait l'émerillon , le Pilote allait reconnaître même le lard, et revenait tout aussitôt au Requin, qui ne tardait pas d'y aller lui même. Quand le Requin est pris, ses Pilotes le suivent jusqu'à ce qu'on le haie. Alors ils s'enfuient , et s'il n'y a pas d'autre Requin qu'ils puissent aller joindre, on les voit passer en poupe du navire, oii ils s'entretiennent sou- vent plusieurs jours jusqu'à ce qu'ils aient trouve fortune. » Les principales espèces de Requins sont : le Requin pioprement dit, Squalus Carchaiias , L. , figuré sous le nom de Canis Carcharlas , par Belon,dans son traité deAquaùlihus, p. 58 et figure de la page 60 ; le La- mia, Carcharias Lamia, Risso, T. m, SQU p. 1 1 g , figuré par Rondelet , p. 5o5 ; Blainville, Faune franc, p. 88, pi. 19; leRenard, Carcharias /^i///jes,Rond. , pi. 387; RisbO , r. III, p. 120; le Rondelet , Carcharias Rondeielii , Risso, T. ITT, p. 120; le Requin fé- roce, Carcharias ferox , Risso, T. m, p. 122; le Squatiis Uitiis de Duméiil , ou Squalus Carcharias , minor, de Forskahl el de Lacép. T. 1, pi. 8, 1. 1 ; le Squale glauque , Lacép. ï. I, pi. 9 , f. 1 ; le Bleu , Squalus glaucus, Bloch , pi. 86; le Squalus ciliaris , Schneid. , pi. ni ; le Squalus Malap- ierus , Quoy et Gaimaid , Zool. de rUranie , pi. 43; le Squalus Maou , N. , Zool. de la Coquille , etc. , etc. ; le Squalus galens , L. , type du sous- genre Milandre deCuvier; le Squalus ubscurus, Lesueur; le Squalus Litlo- ralis , Lesueur. ** Lamie, Lamia , Cuv., Risso. Museau pyramidal; narines situées à la base ; dents aiguës , tranchantes ; trous des branchies placés en avant des pectorales; évens très-petils. On n'en connaît que deux espèces. L'une dont Rafinesque a fait le type de son Isurus Oxyihincus. C'est uu Squale de la Méditerranée , connu de Galien, et dont les Latins esliniaient la chair. C'est le Squalus cornubicus de Schneider et de Lacépède, T. i , pi. 11, f. 3. L'autre espèce est le Squalus mouensis de Sliaw. *** MARTEAir, Zygœna^ Cuv. Corps de la forme de celui des Re- quins; tête aplatie, dilatée sur les côtés , tronquée en avant, se prolon- geant en branches qui la font ressem- bler à un marteau; les yeux sont aux extrémités des branches, et les narines à leur bord antérieur. Les espèces bien distinctes sont : le Marteau commun , Zygœna mal- leus , Squalus Zygœna de Linné , Valenc. Mus.; \e Zygœna Blochii , Cuv. , Bloch , pi. 117 ; le Pantouflier, Zygœna tuclcs , Lacép. T. i, pi. 7, f. 3; Risso, T. m, p. 126; le Tibu- ron , Squalus Tiburo, L. , décrit par MarcgraafF, 181. LesGiecs donnaient SQU à ces Poissons le nom de Zigœna, lei Latins celui de Libella qu'on trouve dans Belon , p. 61. ***^ Émissole , Mustcllus , Cuv. Formes corporelles des Requins ; dents en petits paves. Les espèces de ce sous-genre sont : le Lentillat, Muslellus stellatus, Kisso, T. III, p. 126; le Lisse, Musîellus lœvis , Risso, T. m, 127 ; le Ponctué, Muslellus punctulaïus , Risso , T. 111 , p. 128. ***** GmsET, Notidanus, Cuv. Corps allonge, renflé, très-aplati en arrière ; six ouvertures branchiales de chaque côté; dents en pyramides renversées, en scie sur leur tranchant; une seule nageoire dorsale. On y range le Griset Monge, Notl' daniis Monge , Risso , T. m , p. 129; le Griset , Sqiialus Gri^eus , L. Le nom de Notidanus , tiré du grec , si- gnille dos sec , et se trouve employé par le poëte Athénée. ****** PÈLERIN, Selac/ie, Cuv. Fentes des branchies entourant presque le cou; dents petites , coni- ques et sans dentelures. Les Pèlerins sont les plus gigan- tesques des Squales : leurs mœurs sont lourdes et n'ont rien de la féro- cité propre aux Requins. Le type de ce sous- genre est le Squalus maxi- mus que Blainville a Hguré et décrit dans les Annales du Muséum , T. XVIII , pi. 6, f. 1 , et dont on pos- sède la peau montée au cabinet du Jardin du Roi. Lesueur a publié dans le deuxième volume du Jour- nal de l'Académie des Sciences na- turelles de Philadelphie , page 543, et figuré une seconde espèce de Pè- lerin qu'il nomme Squalus Eteplias , et qui diffère piincipalement du Se- lac/ie ma.rimumpAvla forme des dents qui, au lieu d'être coniques, sont com- primées. Nous ne savons à quel sous-genre rapporter les Squalus Spallanzani de Péron et Lesueur, et le Squalus Cu~ vier, l'un et l'autre des côtes de la SQU 697 Nouvelle-Hollande et trop briève- ment décrits dans le même volume. ******* Cestracion, Cestracion, Cuv. Evens, anale, dents en pavé, comme chez lesEmissoles; uneépineen avant de chaque dorsale comme aux Ai- guillats ; mâchoires pointues avançant plus que le museau , et portant au milieu des dents petites , pointues , et vers les angles d'autres fort larges , rhomboïdales. Ou ne connaît qu'une espèce de ce genre qui vit dans les baies de la Nouvelle-Galles du Sud , où l'observa Phillipp qui l'a dessinée , pi. 280 de son Itinéraire. Nous l'avons figurée }>1. 2 de la Zoologie de la Coquille. C'est le Cestracion P/iillippii , dont on trouve des dents fossiles en plu- sieurs parties de l'Europe. ******** SoMNioSE , Somniosus , Lesueur. Point d'évens ; point de nageoire anale; cinq petites ouvertures bran- chiales , voisines des nageoires pec- torales ; nageoires toutes très-petites; la dorsale sans épines ; la caudale analogue à celle des Aiguillais. La seule espèce connue est le Som- niosus brevipinna de Lesueur, ayant une ligne latérale noire , ondulée sur la tête , et marquée dans sa longueur de petites ligues transversales ; la queue large, échancrée; la première dorsale placée entre les pectorales et l'anale ; la deuxième un peu plus éloignée de la ventrale , et toutes les deux proches de la queue. Le corps est en entier d'un gris pâle, parfois plus foncé sur le dos. La peau est rude , hérissée d'aspérités pointues, triangulaires , recourbées et striées. Ce Squale, rare sur les côtes de la province de Massachussets , y est nommé Nurse ou Sleeper. Ses habi- tudes sont paresseuses et de-là dé- coule son nom de Sleeper om dormeur. ********* Aiguillât, Spinax, Cuv. ; Acanthias , Risso. Dents petites, tranchantes; l'ai- 598 SQU guillon avant les nageoires dorsales; point d'anale; des évens assez mar- ques. Les Aiguillais sont les Squalus Acantlùas, Bloch,pl. 85,Risso,ï. 111, p. i3i ; le Sagre , Squalus Spinax , L. , Risso , T. m , p. i7i'2; l'Acanthia de Blainville , Risso , T. m , p. i53. *********** Centrine , Centrina , CllV. ; HUMANTIN. Corps prismatique ; dents supé- rieures grêles , pointues ; les infé- rieures tranchantes ; un aiguillon avant les dorsales; la queue courte. L'espèce principale est le Squalus centrina, L. , Bloch , pi. ii5 , qui paraît être le Centrina Salvlani de Risso, T. III, p. io5; le Squalus squamniosus de Gmelin paraît appar- tenir à ce sous-genre. •*'******** Leiche, Scjmnus, Cuv. Corps svelle, allongé, tubercule; dents aiguës , pyrauiidales , tran- chantes et dentelées ; queue courte. Le type de ce sous-genre est la Leiche ou Liche , Squalus americanus des mers d'Europe. Ce nom à'Jme- /•ica/2i/5 ayant été donné par erreur par Broussonnet. On doit y ajouter le Squalus Carcharias de Gunner et de Fabricius ; le Squalus spinusus de Schneider. Risso a décrit , sous le nom de Scjmnus spinosus, l'espèce commune, et y ajoute le Scjmnus nicœensis , Risso, T. 111, p. l'Sj; et le S. rostratus , Risso , T. m, p. i38. fff- Squatine, AfsG^ , Squati/ia , Duméril, Cuvier. Corps déprimé ; bouche à l'extré- mité d'un museau arrondi , plus large que le tronc ; ouvertures branchiales presque latérales , dents aiguës ; deux nageoires dorsales en arrière des ventrales ; les pectorales larges et échancrées. Les anciens connaissaient sous le nom de Squatina le Squale qui sert de type à ce genre. C'était le Rhyna des Grecs , le Squaro des Italiens. On en trouve une figure dans Belon , p. 78 , de Aquatilibus. L'Angelot ou l'Ange est le Squatina lœvis de Ciivier, SQU le Squalus Squatina de Linné. Bloch en a donné une figure , pi. 1 1 6 ; c'est le Squatina angélus de Risso , T. m , p. iSg. La chau- de ce Poisson est peu estimée ; elle est blanchâtre et sans goût. Lesueur a figuré et décrit dans le deuxième volume des Mémoires de la société de Philadelphie , p. 225 et pi. 10 , une belle espèce des mers des Etats-Unis qu'il a nommée Squatina Dumeiil. (less.) SQU A M M AI RE. Squammaria. BOT. CRYPT. ( Lichens. ) Ce genre nous a servi de type pour fonder le groupe des Squaminaiiées ; il a été établi par Hoffmann , puis modifié par De CandoUe , et en dernier lieu par nous. 11 est ainsi caractérisé dansnotie méthode : thalle squaui- meux , figuré , étalé , orbiculaire et étoile, à squammes adhérentis , souvent imbriquées et diveigeutco. Apothécie ( scutelle ) marginé , dis- coïde et à marge discolore. On ne trouve presque jamais les Squam- mairessurles écorces; elles paraissent préférer la terre et les rochers ; les lieux découverts et élevés leur con- viennent beaucoup. La France pos- sède le plus grand nombre des espèces conques , et leur nombre total ne dé- passe pas dix-huit; parmi elles on ne trouve que deux espèces exotiques. Le Squammaria crassa, D. C. , Fi. Fr. , si commun en Europe, se trouve aussi à Saint-Domingue. Le Squammaria elegans, N. ; Lecanur'a elegans, Ach. , Lich. univer. , p. 455 , a été récolté dans l'Amérique du INoid. La |>lupait de ces Plantes se trouvant parmi les iecfi«o/a d'Acharius, il faut aujoui- d'hui les chercher dans le genre Par- melia de Meyer. (a. F.) SQUAMMARIÉES. bot. crypt, {Lichens.) Ce sous-groupe établit le passage des Lichens à thalle crustacé aux Lichens à thalle foliacé. Les Squammariées ont un thalle crustacé, mais il est figuré et imite des folioles qui adhèrent dans toute leur surface aux corps qui les supportent: les ex- pansions en sont épaisses , disposées SQU en rosettes qui divergeât du centre à la circonférence ; elles supportent des patellules ordinairement mar- ginées dont la marge est concolore ou discoloie. Les Squammariées vivent sur les ëcorces , sur les vieux bois , sur la terre et sur les pierres; plusieurs espèces croissent sur les feuilles vi- vantes, dans les régions lointaines. Nous les avons léunies dans inie section particulièie sous le nom de Squammariées épiphylles. Les genres en sont assez nombreux , assez bien tranchés ; mais il faudrait toutefois les étudier encore sur le lieu natal , ou du moins en réunir uu grand nombre d'échantillons pour les sou- mettre à l'analyse. La délicatesse des formes de ces charmantes Plantes , ainsi que leur mode d'accroissement, les fait diflérer des véritables Squam- mariées , mais comme leur (halle est tiguré en foliole et adhérent , nous ne pouvions les placer dans une autre tribu. Une étude approfondie des Lichens épiphylles pourra donner la solution de plusieurs questions im- portantes qiii s'attachent à la physio- logie des Lichens. (a. F.) SQDAMMIFÈRES. rept. (Blain- ville.) y. Amostozoaires. SQDAMMÏPENNES. pois. Nom adopté par Cuvier dans son Règne Animal pour désigner la sixième fa- mille des Poissons acauthoplérygiens , que caractérisent des écailles recou- vrant en grande partie les portions molles des nageoires dorsale et anale, et souvent les ravons épineux. Leur corps a qielque analogie de forme avec les Scombéroïdes , et leurs in- testins sont loojs , muuis de nom- breux cœcums. Cette famille se divise en deux tribus. La première, dont les dents sont en soie ou en velours, comprend les genres Chœtodon,Âcan- thopode , Osphronemus , Trichogaster, Toxoîes , Kurlus, Anabas , Cœsio et Brama ; la deuxième tribu a les dents sur une seule rangée bien régulière , et les genres qui lui appartiennent sont les Stromateus , Tiatola , Sese- rinus, Pirneleplerus , Kyphose , Gly- SQU igg physodon, Pomacentre, Amphiprion, Premnas , Temnodon , Eques et Pu- lynernus. (less.) SQUAMODERMES. pois. Blain- ville appelle ainsi la classe des Pois- sous gnathodootes, dont la peau est couverte d'écaillés. (a. n.) SQUAIMOLOMBRIC. Squamolum- briciis. ANNEL. Blainville a proposé ce nom pour une division des Lombrics, qui comprend les espèces dont le corps cyUndrique est formé d'an- neaux distincts , pourvus d'appen- dices composés d'une écaille pellu- cide , recouvrant un fascicule flabel- liforme de soies droites et munies d'un cirrhe. Ici se rapportent les Lumbiicus squamosus , armiger et fragilis. f^. Lombric (a. r.) SQUATINE. Squatina. pois. T^. Sq.UAL£. SQUELETTE, zool. On nomme ainsi l'assemblage des parties dures qui soutiennent le corps , eu for- ment la charpente , et donnent atta- che aux muscles, principalement à ceux qui font exécuter au corps tout entier ou à quelqu'une de ses parties, des mouvemens étendus, et qui four- nissent ainsi à l'Animal des moyens d'action sur les corps extérieurs. Nous employons à dessein le mot de parties dures et non celui d'os , parce que ce dernier a, dans divers ouvrages^ un sens beaucoup plus restreint , et que , suivant plusieurs auteurs , il est un grand nombre d'Animaux qui au- raient un Squelette sans avoir de vé- ritables os : tels sont ceux des Ani- maux du dernier embranchement el des Mollusques chez lesquels il existe des parties dures ; tels sont même les Arachnides, les Insectes et les Crus- tacés. Pour d'autres zoologistes , au contraiie , les parties dures d'une grande partie des Animaux infé- rieurs , principalement celles «les Crustacés et des Insectes , sont de véritables os. Nous nous bornerons à indiquer cette diversité d'opinions entre les zoologistes , sans chercher à établir la vérité de tel ou de tel 6oo SQU système , et sans essayer même de présenter l'ensemble des faits et des théories sur lesquelles se sont ap- puyés les partisans de l'un et de l'autre : les limites étroites dans lesquelles nous sommes obligés de nous I enfermer , nous pei mettent seulement de présenter quelques re- marques sur les os considérés de la manière la plus générale : remarques d'ailleurs utiles en ce qu'elles ten- dront à donner une idée exacte des principales modifications de l'en- semble du Squelette dans la série animale. On conçoit que lorsqu'il s'agissait de déterminer quels sont les Animaux chez lesquels on doit ad- mettre l'existence des véritables os , et ceux chez lesquels on ne doit ad- mettre que des parties dures non os- seuses , on ne pouvait s'entendre sur cette question , si 1 on ne s'était d'a- bord entendu sur la définition de Vos en général. Or c'est précisément ce qu'on n'a pu faire. Rien de plus fa- cile que de donner cette définition en anatomie humaine; mais rien de plus difficile que de l'étendre à l'ensemble du règne animal, que de lui donner de la généralité en lui conservant de l'exactitude et de la précision. La po- sition des os , leur dureté , leur com- position chimique , leurs usages , leur mode de développement , ont tour à tour fourni des caractères qui, tour à tour aussi , ont élé récusés , et qui devaient l'être, ainsi que nous allons le montrer par de courtes ré- flexions. 1°. Position. Les os , suivant quel- ques auteurs , diffèrent des parties dures non osseuses par leur position intérieure , les parties dures non os- seuses étant ordinairement situées à la périphérie de l'Animal. Mais il y a , ae part et d'autre, de nombreuses exceptions : beaucoup d'Animaux , parmi ceux oii il est le plus difficile d'admettre l'existence de véritables os, la Sèche par exemple, ont leurs parties dures placées à l'intérieur de leurs parties molles , tandis que des parties dures , reconnues comme de ■véritables os par tous les auteurs , SQU sont situées à la périphérie de l'Ani- mal , et recouvertes seulement par une lame épidermique. Le Squelette pres- que entier des Tortues est l'exemple le plus souvent cité : mais il n'est pas le seul que l'on connaisse; une grande partie du ci âne chez les Crocodiles, les pièces opercidaires chez les Pois- sons , et surio;il les rayons des na- geoires, sont absolument dans le même cas. Eijfin il en est à peu prés de même des phalanges onguéales de quelques Mammifères, des mâchoires des Oiseaux , et des bois des Cerfs qui , à la vérité, forment une excep- tion d'un genre particulier. 2°. Dureté. Les caractères, tirés de la dureté des os , se retrouvent indi- qués dans presque toutes les défini- tions; ils peuvent avoir une valeur réelle pour l'anatomie humaine, mais ils n'en ont aucune eu anatomie com- parée. Beaucoup de Coquilles, d Our- sins, de Polypiers même, son (extrême- ment durs ; le Squelette des Poissons chondroptérygiens est , au contraire , toujours mol. Il n'est composé que de cartilages, et il est parmi eux des espèces telles que les Lamproies ( P". Pétromyzon) ou il n'atteint pas même, durant une portion de l'année, au degré de consistance qui est le propre du cartilage. Chacun sait que chez tous les Animaux supérieurs les os , même ceux qui doivent par la suite acquérir le plus de dureté , commencent par être mois et cartila- gineux, et qu'il en est même quel- ques-uns qui restent dans cet état jusqu'à l'époque oli s'achève le dé- veloppement de l'être Enfin il n'est pas hors de notre sujet de rappeler qu'il est quelques maladies dans les- quelles les os , déjà complètement ossifiés , viennent pour ai'îisi dire à rétrograder dans l'ordre de leurs dé- veloppemens, perdent leur dureté, et repassent à l'état cartilagineux ; d'oii l'on voit que le caractère tiré de la dureté n'a de valeur, même pour l'anatomie humaine, que tout autant que l'on fait abstraction de l'influence de l'âge et des altérations pathologi-* ques. SQU 3°. Composition chimique. Les os des Mammifères, que l'on peut prendre pour type , sont formes d'une grande quanliié de phosphate de Chaux, d'une grande quanliié de Gélatine , d'nu peu de caibonate et d'hydro- chhirale de Cliaux, de quelques sels de Soude et de Magnésie, etc. Ceux des Poissons osseux en diffèrent d'une manière notable : ils contiennent plus de caibonate de Cliaux et beaucoup moins de phosphate de Chaux. Si maintenant nous passons aux parties dures des Animaux inférieurs, des Crustacés par exemple , nous ne trouvons qu'une différence de même ordre, mais à la vérité beaucoup plus prononcée; la quantité du carbonate de Cliaux augmente encore chez eux, et celle du phosphate diminue telle- ment que le premier de ces sels forme à lui seul piesque la moitié du poids total de l'os. Du reste , les parties dures des Crustacés coniiennent aussi, comme celles des Animaux supérieurs, un peu de phosphate de Magnésie et d'hydrochlorate de Soude. Il n'y a donc qu'un changement dans la quan- tité , mais non dans la nature des élé- mens constituans; et comme on sait qu'entre des os d'espèces diverses , même entre des os ap|iarlenant à des individus de mêmeespèce , mais d'âge différent , il existe des différences no- tahles sous le rapport de la quantité proportionnelle de phosphate de Ctiaux qu'ils renferment , nous ne pouvons attacher une grande impor- tance aux modifications que nous venons d'indiquer. Qui ignore d'ail- leurs que le Squelette des Poissons Chondroptérvgiens qui, sous le point de vue anatomique, offre une analogie incontestable avec celui des Poissons osseux, en diffère presque entièrement sous le point de vue de sa composiiion chimique? Et qui ne sait aussi, tout au contraire , que les dents , très- semblables aux os sous le point de vue de leur composition chimique , en diÛèrent d'une manière tranchée sous le point de vue anatomique {V. Dents); remarques qui nous mettent en droit de conclure que , SQU 60 1 lorsqu'il s'agit d'une définition géné- rale du système osseux , les caractères chimiques doivent être rejetés comme ceux de la position ou de la dureté , ou que (lu moins on ne doit y attacher qu'une iinpoilance secondane? 4". Usages. Trois u-ages ont été assignés aux os , celui de soutenir le corps et de lui servir de charpente, celui de donner attache aux muscles, et celui de protéger les organes mois en se plaçant autour d'eux. Or, il n'est lien là qui puisse être employé dans une définition générale, non- seulement parce qu'aucun de ces usages n'est commun à tous les os, mais aussi parce qu'ils ne sont nulle- ment propres aux parties dures aux- quelles on voudrait restreindre le nom d'os. 5". Mode de déi^eloppement -hemode de développement des organes est ce qu'il y a en eux de plus difficile à étudier, parce qu'il ne suffit pas pour le connaître de quelques observations isolées et faciles , mais qu'une longue série de recherches délicates peut seuledonner des résultats satisfaisans. Aussi , si l'on peut dire que le mode d^' développement des pnrlies dures ne peut non plus servir à les carac- tériser d'une manière exacte et pré- cise, c'est moins d'une manière ab- solue qu'eu égard à l'état présent de la science. Le développement des os des vertébrés supérieurs , celui des parties dures des articulés, sont déjà connus d'une manière satisfaisante ; mais il reste encore à acquérir un grand nombre de faits sur le déve- loppement des parties dures des ver- tébrés et des invertébrés inférieurs. C'est seulement lorsque ces faits se- ront connus , que la question que nous venons de poser pourra être complètement résolue. Au reste, ce qui ressort dès à présent des remar- ques que nous venons de présenter , et ce qu'il nous semble important d'établir, c'est que la définition de l'os devra sans doute différer suivant qu'on l'envisagera sous le point de vue de la composition chimique, des usages , de la structure anatomique , 6oa SQU du mode de développemeut , et même des rapports généraux avec les autres systèmes d'oiganes, ou eu d'auties leniies, que ce mot ue peut toujours avoir la même valeur en chimie, en phvsiologie , en anatomie comparée, en anatomie générale et en anatomie philoso|)hique. C'est ainsi que la dent a pu être considérée comme un os par la chimie ; comme un organe d'un genre particuliei' par i'analomie générale, l'anatoniie comparée et la physiologie ; et comme une partie analogue à l'ongle par l'anatoniie phi- losophique. Ce.->t ainsi, pour citer un second exemple, que les vertèbres et le reste du Squelette des Poissons chondroptérygiens sont des cartilages pour la chimie et l'anatoniie générale, et des os pour l'anatoniie phdosophi- que. Après avoir indiqué dans les para- graphes piécédens les modifications les plus générales de l'ensemble du Squelette dans la série animale, nous devons passer aux modifications plus spéciales que présentent ses diverses portions dans les différentes classes. Tout ce qui concerne les Articulés , les Mollusques et les Animaux du dernier embianchement, ayant été exposé ou devant l'être dans d'autres articles {F. Articules , Coquilles , Crustacés , Insectes , Mollus- ques, etc.); nous ne devons ici nous occuper que des Vertébrés , et déjà même , dans les articles consacrés à chacune des classes de cet embran- chement, on a indiqué presque tout ce qui leur était relatif, en sorte qu'il nous reste seulement ici à donner une description sommaire du Sque- lette considéré sous le point de vue le plus général. Le Squelette des Animaux verté- brés est composé de deux portions principales , l'une centrale placée sur la ligne médiane et qui existe constamment; et en second lieu, les appendices. La portion centrale est composée du crâne placé antérieure- ment , et d'un nombre plus ou moins grand de vertèbres, placées en série et ordinairement mobiles les unes SQU sur les autres; et comme, d'après les recherches récentes de plusieurs analomistes français et allemands , le crâne doit lui-même êtie considéré comme la réunion de plusieuis ver- tèbres soudées entre elles , toute la portion centrale du Squelette peut être réunie sous le nom d'axe ver- tébral. La portion ciânienne de cet ave sur laquelle nous ne devons pas nous étendre (ses modifications ayant été exposées dans un article spécial, P'. Crâne), n'est pas la seule qui soit composée de vertèbres réunies entre elles et immobiles les unes sur les autres : les vertèbres de ti)utes les autres régions sont également sou- dées dans diflférentes classes. Les ver- tèbres cervicales sont réunies entre elles chez les Cétacés , parmi les Mammifères ( p^. ce mot ) et choz un grand nombre de Poissons soit os- seux, soit cartilagineux; les vertè- bres dorsales et lombaires sont im- mobiles et soudées dans la carapace chezles Tortues; les vertèbres, placées entre les membres abdominaux , sont le plus souvent, commechez l'Homme, réunies en une seule pièce qu'on nomme sacrum, et même chez les Oiseaux. Le sacrum comprend toutes les vertèbres depuis le thorax jusqu'à la queue, c'est-à-dire les lombaires et les sacrées. Enfin lorsque les ver- tèbres caudales sont très-peu nom- breuses et ne se montrent pas en de- hors de manière à former une queue, elles se soudent ordinairement en une pièce que l'on nomme coccyx. L'Hom- me fournit un exemple de cette dis- position. Le nombre des vertèbres est très- variable dans la série animale, très- souvent même les espèces des genres les plus naturels diSèrent entre elles sous ce point de vue , mais à la vérité dans des limites peu étendues. Quel- quefois on remarque qu'il existe une ou deux vertèbres de plus dans une région , et une ou deux de moins dans une autre; en sorte qu'il s'éta- blit une véritable compensation, et que , malgré d'importantes diffé- SQU reuces numériques dans diverses ré- gions, le nombre tolal tles vertèbres peut être Je même. ïouteibis , mal- gré les différences que nous venons d'indiquer, l'étendue de quelques- unes des régions de la colonne ver- tébrale oflre ordinairement quelque chose de constant pour toute une classe, comme nous l'avons montré ailleurs {r . Mammifères, p. 76 j, et l'on peut même déduire de ce t'ait quelques caractères généraux d'une haute importance. La classe si peu naturelle tles tlepliles est la seule dans laquelle le nombre pioporlion- nel des vertèbres, dans les différentes légions, varie très-irrégulièrement; ce qui n'étonnera pas lorsque nous aurons l'ait connaître les variations considérables de leur nombre total. Un grand nombre de Sei pens en ont plus de trois cents; telle est en par- ticulier notre Couleuvre à collier , qui, d'après Cuvier, en a trois cent seize; l'Orvet n'en a , au contraire, que quarante- neuf; et, parmi les Batraciens anoures , la Grenouille n'en a que dix , et le Pipa huit seu- lement. Il n'est, parmi les Mammi- fères et les Oiseaux, et même parmi les Poissons , aucune espèce qui ait autant de vertèbres que la Couleuvre à collier; il n'en est pas non plus qui en ait aussi peu que la Grenoudle ou le Pipa. Une verlèbre complètement déve- loppée est, suivant Geoffroy Siint- Hilaire, composée de neuf pièces élémentaires, savoir: une centrale, nommée cycical , de forme ordinai- rement circulaire ; deux paires de pièces placées au-dessus du cycléal : ce sont les périaux et les épiaux ; deux autres paires, placées au-des- sous: les paraaux et les cataaux. Pres- que toujours les périaux et les épiaux se disposent au-dessus du cycléal de manière à laisser entre eux et lui un intervalle plus ou moins éten- du ; et c'est dans le canal qui résulte de la succession des intervalles ou des trous existant ainsi dans chaque vertèbre, qu'est logée la mOv-Ueépi- uière {1^. CÉRÉuKo-SriXAL}. Les dcr- SQU 6o5 nières vertèbres caudales sont les seules qui ne présentent pas celte disposition. En outre, dans un grand nombre de Poissons , les paraaux et les cataaux forment au-dessous des cyclésux un canal semblable à celui que forment en dessus les périaux et épiaux , et ce second canal loge le tronc aortique. Dans ce dernier cas, dont les Pleuronectcs fournissent un exemple , il y a une ressemblance complète , non-seulement entre la moitié droite et la moitié gauche, mais aussi entre la moitié supérieure et la moitié inféiieure de la coionna vertébrale, et chaque vertèbre est formée de quatre portions entière- ment semblables entre elles. Celte remarque est la seule que nous puis- sions présenter sur les formes géné- rales des vertèbres; formes qui va- rient à l'infini suivant les espèces, et dans la même espèce suivant les régions que l'on observe. Les côtes peuvent être considérées comme une dépendance de la co- lonne vertébrale : Geoffroy Saint-Hi- laire les regarde même comme étant des cataaux et des paraaux considéra- blement agrandis, afin de pouvoir entourer et protéger les vi-cères de la cavité thoracique. Ces os existent très-généralement parmi les Verté- brés, et leurs modifications sont presque toujours en rapport avec celles du sternum (F". 'I'oRTU£,etc.) ; cependant elles manquent chez les Grenouilles qui ont un .sternum, et existent chez les Serpens qui n'en ont pas. Parmi les espèces oii elles exis- tent, leur nombre est très-variable; les Oiseaux en ont généralement de sept à douze, et les Mammifères de douze à vingt-trois ; les Serpens, prin- cipalement les Boas et quelques gen- res voisins , en ont un très-grand nombre. Les côtes du sternum , que l'on a designées en anatoinie humaine sous le nom de cartilages costaux, sont tantôt osseuses et tantôt restent à l'état cartilagineux. Le sternum est presque toujours entièrement ossifié, et i! est même quelquefois d'un tissu très - compacte ; cependant il reste 6oi SQU aussi cartilagineux, au moins en partie, dans plusieurs genres: tels sont les Crocodiles oii cet os est , en outre, reinaïqiiahle en ce qu'il se prolonge sur toute la longueur du tronc et s'etenl jusqu'au pubis; sa porlion postérieure poite des côles cartilagineuses, placées dans les pa- rois de l'abdotnen, et donnant atta- che à plusieurs muscles. Cette dispo- Sitio'.i très ren)arqualde est liée , sui- vant Geoffroy Saint-Hilaire , à l'exis- tence de deux canaux particuliers qui mettent en communication l'in- térieur du cloaque avec la cavité du péritoine, et que nous avons fait connaître, conjointement avec notre ami Martin de Saint- Ange, sous le nom de canaux [lérilonéaux ( An- nales des Sciences naturelles, février J828). /^. ToRTUK. La composition du sternum , de même que celle de l'appareil hyoï- dien, nous resteraient maintenant à indiquer, si nous ne l'eussions déjà fait dans d'autres articles. V . Mam- mifères, Langue, etc. INous nous bornerons ici à remarquer que l'ap- pareil hyoïdien , à quelques excep- tions près , et surtout en faisant abs- traction des modifications tiès-remar- quables qu'il subit chez les Poissons, est en général isolé et entièrement séparé des autres jiarlies dures, et que, sur les trois fonctions que l'on attribue ordinairement aux os, sa- voir , de soutenir le corps et d'en former la charpente , de protéger les parties molles , enfin de donner attache aux muscles, cette dernière est la seule qu'il remplisse ordinai- rement. L'existence du sternum chez les Poissons est encore un fait douteux, non pas que sa petitesse ou son état rudimentaire ait rendu difficiles les recherches à son sujet, mais parce que les zootomistes ne sont pas d'accord entre eux dans leurs déter- minations. La même incertitude rè- gne encore dans l'état présent de la science à l'égard de plusieurs autres parties du Squelette de celte classe , dans laquelle le type des Vertébrés SQD a subi de si nombreuses et de si graves altérations. Il nous reste maintenant à donner une idée générale des modifications que subis>ent les membres dans la série des Vertébrés. La plupart d'en- tre eux ont deux paires de ces ap- pendices; mais un assez grand nom- bre de genres de différentes classes n'en ont qu'une seule ; d'autres n'en ont point du tout. Au contraire , au- cune espèce n'en a plus de deux. Les Oiseaux , sous ce rapport comme sous presque tous les autres , for- ment la classe la moins variable ; tous ont deux paire? , dont l'anté- rieure est ordinairement , mais non toujours, convertie en instrumensde vol ou ailes. Parmi les Mammifères , les Cétacés sont privés de la paire postérieure, et la paire anléiieure, non ternnnée par des doigts, est changée en nageoires. Les deux pai- res d'extrémités existent , au con- traire, dans tous les autres ordres de celte classe : elles sont le plus souvent construites pour la marche , mais peuvent aussi l'une et l'autre être converties eq nageoires, en ins- trumens piopres à fouir et en orga- nes de préhension. De plus, l'anté- rieure peut être changée en ailes. Les Reptiles présentent toutes les combinaisons possibles; ils peuvent avoir les deux paires à la fois , la paire antérieure ou la postérieure seulement, ou bien manquer entiè- rement de membres. De plus, leurs membres peuvent être des instru- niens de marche , de natation , de préhension , et leur forme et leur position varient à l'infini. Les Pois- sons présentent aussi de fréquentes variations quant au nombre , à la position et à la forme de leurs mem- bres, mais point quant à leurs fonc- tions. Les deux paires sont toujours des instrumens de natation, et se trouvent si profondément modifiées, que ce n'est qu'avec la plus grande difficulté qu'on parvient à établir leur analogie avec les organes de la locomotion des autres Vertébrés ; aussi des noms particuliers ont -ils SQU été donnés, soit à leurs diverses por- tions, soit à leur ensemble [F. Pois- sons au Supplémeut}. Les nageoires pectorales sont les .analogues des membres antérieurs ; les ventrales les analogues des postérieurs. Quant aux nageoires impaires auxquelles on a donné le nom de dorsale, d'a- nale et de caudale, elles sont consi- dérées comme des dépendances de l'axe vertébral, et ne peuvent être, quelques niodificutious qu'elles vien- nent à si.bir , confondueô avec les membres auxquels elles ne ress«m- bleut que par leurs fonctions. Les iaits que nous venons d'indi- quer suffisent pour donner nna idée des modifications principales que su- bissent, dans les diflérentes classes de Vertébrés, les membres consi- dérés dans leur ensemble. Quelques remarques doivent cependant encore etie présentées à leur sujet. En com- parant ensemble toutes les variations du nombre des membres dans les différentes classes , il est facile de voir que la paire antérieure est beaucoup plus constante que la postérieure. Le genre Bipède ou Hysiérope paraît même être le seul qui ait des membres abdommaux sans avoir des membres thoraciques ; encore exisle-t-il sous la peau quelques rudimens de ceux-ci. Le fait général que nous venons d'in- diquer est digne d'attention en lui- même, et surtout on ne le regardera pas comme dénué d'importance si on le rapprocbe de cet autre fait, que les membres antérieurs appa- raissent consiammcnt les premiers dans l'ordre des développemens chez l'embryon de l'Homme et des Mam- mifèies siipéiieurs. Un fait qu'il importe aussi de noter, c'est que quand les membres viennent à manquer, il est quelque- fois in;possible d'en retrouver le plus léger vestige sous la peau [f^. La- mantin) ; mais que le plus souvent, au contraire, une dissection attentive fait découviir des rudimens plus ou moins complets. Chez quelques Cé- tacés, par exemple, tel que le Du- gong, les os pelviens n'ont point SQU 6o5 entièrement disparu. Chez les Ophi- diens eux-mêmes on retrouve très- généralement les rudimens des mem- bres postérieurs : on les connais- sait depuis long- temps chez les Orvets et dans quelques autres pe- liis groupes voisins des Simiens; tout récemment le docteur Mayer les a trouvés aussi dans un très-grand nombre de genres parmi les vrais Serpens (Ann. Se. nat. T. vu). INous avons montré ailleurs { f^. Mammifères) que les membres , soit antéiieurs , soit postérieurs, peuvent èlre divisés en quatre poitions, sa- voir : l'épaule, le bias, lavant-bras et la main pour les premiers ; le bassin , la cuisse , la jambe et le pied pour les seconds. L'existence de ces quatre segmens est manifeste dans toutes les classes, les Poissons ex- ceptés. Ainsi que nous l'avons établi {V. Mammifèkes), en mettant à profit quelques observations récentes de Geoffroy Saint- Hilaiie et de Serres, quatre os élémentaires composent le premier segment de l'un cl de l'au- tre membre, savoir : l'omoplate, l'os coraioïdien , l'acromial et la clavi- cule pour l'épaule ; l'iléum , l'is- chium , le pubis et la marsupial pour le bassin ; mais on ne trouve presque jamais dans létat adulte ces quatre os isolés et disiinds. Le plus sou- vent, chaque moitié du bassin n'est foimée que d'une seule pièce, et l'on ne dislingue que deux pièces 6ca|3ulaires. Il est même un tiès- grand nombre de Mammifèies , les Ongulés et quelques antres , oii il n'existe pour l'épaule (comme pour le bassin ) qu'une seule pièce résul- tant de la soudure de l'omoplate , complètement développée, avec les auires os scapulaires devenus, ou très-petits, ou entièrement riidimen- taires. Dans ce cas il n'existe plus de clavicule, et le membre antérieur tout entier est isolé et séparé du reste du Squelette. Chez riîomme , les Singes, les Chauve -Souris et quelques autres Mammifères, la cla- vicule unit au contraire l'omoplate, 6o6 SQU et par son intermédiaire tout le membre antérieur, avec le sternum. Chez les Oiseaux, l'omoplate et le siernum sont également unis par la clavicule dont l'exlreniité se soude sur la ligne médiane avec celle du côté opposé ; la pièce composée qui résulte de celle soudure est connue sous le nom de fourchette. De plus, dans cette classe , l'os coracoïdien se développe et s'étend aussi de lomo- plaie au sternum. Les membres an- térieurs des Oiseaux ont donc de doubles moyens d'union avec le .reste du Squelette, savoir : par la clavicule ordinaire ou clavicule fur- culaire , et par l'os coracoïdien ou clavicule coracoïde; et, en outre, ils sont unis entre eux par l'inter- médiaire de la fourchette , c'est-à- dire de la pièce unique qui résulte de la soudure des deux clavicules proprement dites. Les pièces scapu- laires présentent chez les Rcpti- le.s des variations très-nombreu-es : dans quelques genres leur dispo- sition offre quelque analogie avec celle que nous avons décrite chez les Mammifères; dans d'autres, avec celle que présentent les Oiseaux ; mais dans la plupart ce sont des mo- difications qui n'offrent qu'une ana- logie très-éloignée avec ce qui a lieu dans les autres classes. Nous ne pou- vons indiquer ici toutes ces varia- tions des pièces scapulaires; et nous devons également renvoyer aux ar- ticles moins généraux pour l'exposé des CFiraclères qu'elles offrent chez les Poissons. Les membres postérieurs sont tou- iours unis avec la colonne verté- brale par l'intermédiaire du bassin , dont les modifications , très-nom- breuses sans cependant l'être autant que celles de l'épaule, fournissent, à l'égard de quelqiies classes , des caraclèrcs généraux d'une haute im- portance ( V. MAMMIFÈRES , etc.). Ces remarques, de même que celles qu'il nous reste à présenter sur les autres portions des membres , ne sont point pour la plupart applica- bles aux Poissons. Dans celte der- SQD nière classe , le bassin n'adhère que très-rarement à l'axe vertébral , tandis que les membres antérieurs ou nageoires pectorales sont ordinai- rement unies au reste du Squelette par les pièces scapulaires. C'est , comme on voit , l inverse de ce qui a lieu chez un grand uombre de Mam- mifères. Le second segment des membres , soit antérieur, soit postérieur, n'est jamais formé que d'un seul os , savoir : l'humérus pour le bras , le fémur pour la cuisse. Le troisième segment est au contraire très-souvent composé de deux os, tantôt entière- ment séparés , tantôt soudés ensem- ble par leurs deux extrémités ou par l'une d'elles ; le radius et le cubilu.s pour l'avant-bras , le tibia et le pé- roné pour la jambe; et il est à re- marquer que, lorsqu'on n'en trouve qu'un seul , ou aperçoit très-souvent lui sillon longitudinal , indice de ia séparation primitive de cet os en deux pièces. En outre , chez les Mammifères et chez presque tous les Oiseaux, il existe au membre posté- rieur, au-devant de l'arliculation de ia jambe avec la cuisse, un petit os de forme arrondie analogue par son mode de développement aux os sésa- moïdes , et donnant attache au ten- don des extenseurs de la jambe : c est la rotule. L'apophyse olécrâne du cubitus est son analogue au membre antérieur : cette apophyse forme, chez les jeunes sujets, une pièce dis- tincte , et son usage est analogue à celui de la rotule : elle donne, en effet , attache à l'extenseur de l'avant- bras. Au reste (d'après des rechei- ches que nous n'avons point encore publiées , mais dont nous avons in- diqué quelques résultats dans notre article Roussette), il est quelques Mammifères, les Chauve-Souris, chez lesquels le membre antérieur pré- sente , non-seulement une apophyse analogue à la rotule , mais bien un os particulier absolument disposé comme la rotule du membre posté- rieur, et qui, pour cette raison, peut être désigné sous le nom de SQU rotule antérieure ou rotule du coude. Les Reptiles manquent générale- menl de rotule postéiieuie , ou l'ont rudiinent.iire et à peine visible. Un grand nombre d'entre eux ont, au contiairc, une rotule auterieme. llii- dolplii l'a découverte le premier chez le Pipa, et Meckel l'a trouvée depuis chez d'autres Batiacieus, chez la Torlue grecque , chez pUisieuis Lé- zards et chez quelques autres Sau- riens. Le dernier segment des membres antérieurs et postérieurs se subdi- vise en trois portions, savoir : le cirpe, le métacarpe et les phalanges pour la main ; le tarse, le mélataise et les phalanges pour le pied. Les petits os , dont la réunion constitue le carpe et le tarse , varient beaucoup pour leur nombre, leur forme et leur disposition , non - seulement d'une classe, mais même d'une fa- mille ou d'un genre à l'autie; mais l'existence de quelques- uns d'entre eux paraît un lait constant. Chez les Oiseaux eux-mêmes on retrouve fa- cilement le carpe dans l'aile; et nous ne voyons pas pour quel motif les os que Meckel nomme tarso-métatar- siens , ne seraient pas considérés comme de véritables os du tarse : leur disposition générale et leur forme les rendent, il est vrai, assez semblables aux os du métatarse , mais leurs connexions sont celles des os du tarse. Les os du métacarpe et du mé- tatarse ne sont véritablement que les premières phalanges des doigts ; aussi, dans un grand nomlire d'Ani- maux , soni-ils à peine différens par leur forme et leur disposition des os auxquels on donne plus spéciale- ment ce dernier nom. D'après Mec- kel, il n'y aiu'ait ni métacarpe ni métatarse chez la Tortue grecque. Le Protée serait également , d'après le même auteur, privé de méta- carpe; mais le célèbre anatomisie allemand ne s'appuie, pour arriver a ces conclusions, que sur des ana- logies de forme et sur quelques au- tres considérations qui ne paraissent SQU 607 pas d'une plus haute valeur. Rien ne s'oppose à ce que l'on détermine, comme des métacarpiens et des mé- tatarsiens, les pièces qu'il con.^idère comme les premières phalanges des doigts. Le nombre des doigts et le nombre des phalanges qui entrent dans la composition de chaque doigt, sont sujets à un très-grand nombre de variations sur lesquelles nous n'insis- terons pas , parce qu'elles ont été ou seront exposées dans l'histoire de chaque classe. Qu'il nous suffise de dire que les doigts sont le plus or- dinairement au nombre de quatre ou de cinq , et qu'ils sont presque tou- jours composés de deux à cinq pha- langes. Une exception très-remarqur;- ble est celle qui a lieu chez divers Cétacés : l'un des doigts a, chez quel- ques Baleines, jusqu'à neuf phalan- ges ; ce qui rapproche <à quelques égards les nageoires de ces Mammi- fères des nageoires des Poissons, dont les rayons sont souvent composés d'un grand nombre de pièces dis- tinctes. Il est à remarquer que , parmi les Vertébrés, on ne trouve jamais, dans l'état normal , de difFérences entre les appendices d'un côté et ceux de l'autre, comme cela a lieu quelque- fois chez les Animaux inférieurs , même parmi les Articulés. Les ver- tèbres sont aussi toujours parfaite- ment symétriques. Il résulte de-là que la symétrie est un caracière plus constant pour le Squelette des ver- tébrés que pour celui des Articules, et à plus foi te raison des autres In- vertébrés. Il est cependant une ré- gion du Squelette qui présente quel- quefoi'^chez les premiers eux-mêmes un défaut de symétrie : c'est le crâne. Ainsi un assez grand nombre de Poissons , les Plcuronectes , ont les deux yeux placés du même côté, et la têt'i tout entière modifiée d une manière très-remarqu^ible ; et ce dé- faut de symétrie dans la portion an- térieure de l'axe vertébral est d'au- tant plus digne d'attention , que dans aucune autre famille de Poissons, la 6o8 SQU portion postérieure de ce même axe ne présente une plus parfaite régu- larité. Les Becs Croisés parmi les Oi- seaux, le Naiv.il et (d'après les ob- servations de Cuvier) quelques Ca- chalots , parmi les Mauimifèies , prc- senlent aussi dans la partie antéi ieure de leur lêle un défaut de symétrie , à la vérilé beaucoup plus léger que celui que nous venons d'indiquer chea les Pleurouecles. Nous devons , en terminant cet ar- ticle , exposer les raisons qui nous ont décidé à passer sous silence , en décrivant les diverses portions du Squelette des Vertébrés, les divisions les plus généralement adoptées dans les livres d'anatoinie humaine, et même dans la plupart des ouvrages d'anatomie comparée. Ces divisions sont , sans aucun doute , d'une grande utilité lorsqu'on étudie un être en particulier , ou même une famille, un ordre, une classe en gé- néral ; mais elles cessent de l'être dès qu'on veut s'élever encore à un plus haut degré de généralité. Tous les Vertébrés ont un axe vertébral et des appendices plus ou moins nombreux, plus ou moins complexes; chez tous aussi, l'axe vertébral peut être divisé en crnne et en vertèbres : mais au-delà de cette division, il n'est plus rien de général , et rien par conséquent qui ait dû nous oc- cuper dans un article consacré , nous le disons encore , non à une des- cription anaiomique du Squelelte , mais à un résimié sommaire de ses condilions essentielles d'organisation considérées dans leur plus grande généralité. (is. G. ST.-n.) SQUILLAIR-ES. crtst. L'ordre de Crustacés ainsi nommé par La- treille el qui comprend les genres Squiile et Mysis est plus généraJe- ment désigné aujourd'hui sous le nom de Slomapodes. V. ce mot. (a. r.) SQUILLE. Sqiiilla. crust. Genre de l'ordre desStomapodes, famille des UnipeUés , établi par Fabricius , qui comprenait sous ce nom toutes les espèces formant actuellement la fa- SQi; mille des Unipeltés. Ce genre, tel qu'il est restreint parLatreille, a pour caractères essentiels : appendice laté- ral des six pieds postéiieuis linéaire ou fdiforme. Doigt des serres ( les seconds pieds- mâchoires ou leurs analogues) très-comprimé, en forme de faux ( le plus souvent denté) ; une rainure très- étroite, dentelée sur l'un de ses bords, épineuse sur l'autre, s'élendant dans toute la longueur du côté interne de larticle précédent. Ce genre se dislingue facilement des Gonodaclyles , parce que ceux-ci ont l'ongle ou le doigt des serres ventru ou plus épais à sa base , et finissant simplement en pointe. LesCoronides en diffèrent par l'appendice latéral des six pieds postérieurs qui est large, aplati et arrondi, tandis qu'il est li- néaire chez les deux autres genres. Les genres Erichte et Alime en diffè- rent, parce que le bouclier recouvre la moitié antérieure du corps en ne laissant à découvert que les cinq à six derniers segmens, tandis que dans les trois prenners genres dont nous avons parlé , ce bouclier ne recouvre au plus que le premier segment du thorax. Le corps des Squilles est étroit, allongé, demi-cylindrique, recouvert d'un te.st assez mince et composé de douze segmens. Le pre- mier est beaucoup plus long que les autres; il est lecouvert d'un test ou bouclier presque carré , plus étroit en avant , et en forme de triangle al- longé et tronqué ; c'est ce segment qui forme Ja tête ; on voit en avant ime pièce articulée , ayant la forme d'un triangle renversé et qui seit de support à deux yeux portés sur deux pédicules et aux antennes intermé- diaires. Les antennes latérales sont plus couiles que les piéeédentes et accompagnées d'uii appendice en forme de feuillet elliptique cilié ou velu sur ses bords. La bouche est composée d'un labre , de deux man- dibules, d'une languette composée de deux pièces et de deux paires de mâ- choires; après ces mâchoires vien- nent les dix premières pâtes, toutes terminées par une pince en griflc e' 5QU dirigées en avant j elles sout très- rapprochées et disposées autour de la bouche en manièie d'angle dont le sommet est supciieur. Les deux pre- mières sont inséiées prcsdes bords la- téraux delà lête,àla haultiir des deux dernières mâchoires. Celles de la se- conde paire ou les sei i es proprement dites sont beaucoup plus grandes et terminées par l'ongle mobile ou la griffe dont il a été question plus haut. Toutes ces pales onguiculées , à l'ex- ception des deux dernières, ont à leur base postérieure un petit corps mem- braneux , vésiciiLiii e , plus ou moins susceptible de tuméfaction et attaché au Uioyen d'un court pédicule La- treille pensait que ce corps oibicu- laire servait à la respiration; mais des observations de Cuvier ont dé- montré qu'aucun vaisseau n'y abou- tissait , de sorte que leur usage reste inconnu. Le segment qui vient après ta tête est plus court que les suivans et Sans aucun organe spécial ; il tient lieu de col. Les trois segmens suivans portent chacun une paire de |)ates grêles , fililbrmes et terminées par un article triangulaire ou conique , comprimé et garni de poils au côté intérieur ; à lexlrémité postérieure du troisième article de ces pâtes est inséré un petit appendice ou rameau cylindi ique, menu, linéaire, prolongé jusque près du bout de 1 article sui- vant et olFiant à son extrémiié des divisions annulaires superficielles et quelques poils. Viennent ensuite sept segmens lormanl la queue; au-des- sous de chacun des cinq premiers, on voit une paire de nageoires ou de pieds-nageoires formés de deux piè- ces foliacées en partie membraneuses, vésiculeusos, triangulaires ou ovales, bordées de cils nombreux et plu- meux , situées sur un pédicule com- mun avec une branchie composée de filets Irès-nornbreux, articulés et rem- plis d'une maiière molle parlant d'un axe commun et rassemblés en ma- nière de houppe. Chaque côté de l'a- vant-dernier segment donne attache à un appendice en nageoire composé je trois articles; enfin le dernier seg- TOME XV. SQU G09 ment est plus grand que les anneaux Erécédens , presque carré , avec Je ord postérieur un peu arqué et ar- rondi. Ses bords offrent dans leur contour des sinus plus ou moins pro- fonds et dont les plus forts ressem- blent à des épines; l'anus est placé près du milieu de la base de ce seg- ment. L'organe digestif des Squilles est composé d'un petit estomac situé sous le test , armé de dents très-pe- tites et peu nombreuses ; il est suivi d'un intestin grêle et droit qui règne dans toute la longueur du post-abdo- men ou de la queue , et accompagné à gauche et à droite d'un certain nombre de lobes glanduleux qui pa- raissent tenir lieu de foie. xYudouin et Edwards, dans leur travail sur la circulation des Ciustacés (Ann. des Scienc. naf. ), ont fait connaître avec détail celle des Squilles. Les Grecs désignaient sous le nom de Squilles quelques Crustacés des genres Pénée ( Squilles proprement dites) et Palémon. Dans le midi de la Franceon donne aux Squilles le nom de Prega-Diou (Prie-Dieu); on les appelle aussi Manies de mer. D'après Risso, lesSquilles se tiennent dans les profondeurs de la mer; leur accou- plenient a lieu au printemps, et les femelles se c.ichent sous les lochers lorsqu'ellesveulentpondie leurs œufs. On mange ces Crustacés qui sont fort bons; suivant Lesson , les habitans des îles de l'archipel des Amis les vendent aux voyageurs, comme on le fait du Poisson. On trouve des Squilles dans toutes les mers des pays chauds , et le nombre des es- pèces se monte à peu près à douze. La treille les place dans deux divisions ainsi qu'il suit : I. Point d'épines mobiles au bord postérieur du dernier segment. Une seule ligne étroite au milieu de ce segment. _ La Sq,uiile M.vnte, Squilla Man- tis , L. , Degéer, Fabr., Lair. Longue de six à sept pouces; crochet des pin- ces ayant six dents; corps ayant en dessus plusieurs lignes élevées. Seg- 39 6 10 STA meut postérieur portant deux taches rougeâtres. Cette espèce n'est pas rare dans la Méditerranée; on l'a trouvée ti ès-rarement sur les tôtes de l'Océan. II. Les deux épines du milieu du bord postérieur du dernier segment mobile; cinq lignes élevées au milieu de ce segment. La Squille stylifère , Squilla stylifera, Latr. , De Lam.; Squilla ciliaia, Fabr. Longue d'environ deux ou trois pouces ; crochet des pinces ayant trois dents. Corps lisse en des- sus , excepté les deux derniers seg- mens.Onla trouve à l'Ile-de-France. Nous avons découvert une autre es- pèce de celte division parmi les Grua- tacés rapportés du voyage autour du monde par le capitaine Duperrey. Nous la décrirons dans la partie en- tomolot(ique de la relation de ce voyage, et nous 1 avons consacrée a noU-e collaborateur Lesson qui a re- cueilli tous les Crustacés de cette belle expédition. (g.) SQUINE. KOT. PiiAN. Espèce du genre Smilace dont la racine est em- ployée en médecine. J^. Smii>ac£. (A.R.) STAAVIA. BOT. PHAN, Genre de la famille des Bruniacées et de la Pentandrie Digynie, L. , établi par Dahl dans le Prodrome de* Plantes du Cap de Thunberg , et offrant les caractères suivans : calice adhérent à l'ovaire, divisé supérieurement en cinq lobes subuléset calleux ; corolle à cinq pétales lancéolés, épais, alter- nes avec les lobes calicinaux ; cinq étamines opposées aux pétales ; deux styles cohérens à la base , distincts seulement au sommet; capsule à deux coques souvent bipartibles à la ma- turité , renfermant une graine dans chaque coque. Ce genre, formé aux dépens des Phjlica et des Brunia de Linné, a été nommé parSchreberie- iJÏsanus , nom qui avait été appliqué à une Protéacée ; il a reçu eu outre et fort inutilement de Necker celui à' Aslrocoma. Il ne renfermait dans l'origine que deux Plantes du cap de Bonne-Espérance, nommées Staauia STA radiata eiS.glunnosa. Adolphe Bron- gniart , dans son Mémoire sur la fa- mille des Bruniacées , a décrit deux espèces nouvelles sous les noms de S. nuda et S. ciliata. Ce sont des sous- Arbrisseaux à feuilles linéaires , éta- lées , calleuses au sommet, à fleurs agrégées en capitules terminaux , discoïdes, involucrés par des brac- tées tantôt luisantes et plus longues que les feuilles, tantôt semblables à celles-ci. (g..n.) STACHIDE. Stachys. bot. phan. Genre de lu famille des Labiées et de la Didynamie Gymno^permie, L., oiiVant les caractères suivans : calice persistant, lubuleux, anguleux, di- visé jusqu'à la moitié en cinq dents presque égales ; corolle dont le tube est court, la lèvre supérieure droite, presque égale, concave, souvent échan- crée, l'inférieure plus grande , à trois lobes dont les deux latéraux sont ré- fléchis en dehors , celui du milieu plus grand , quelquefois échancré ; quatre étamines didynarnes, les deux extérieures rejetées sur les côtés de la corolle après la fécondation : ovaire quadrilobé surmonté d'un style fili- foi jne et d'un stigmate bifide ; quatre aliènes ovales , anguleux , cachés au fond du calice. Ce genre se compose d'un nombre considérable d'espèces (environ soixante-dix) qui croissent en général dans le bassin de la Mé- diterranée. La plupart de ces Plantes sont, pour ainsi dire, ambiguës entre le vrai genre Slachjs et les genres Belonica, Sideiilis et Galeupsis. Les caractères essentiels de ces divers genres sont si faibles , qu'il est bien difficile de leur assigner des limites absolument tranchées. Néanmoins les espèces de Stachides peuvent former plusieurs groupes qui ont été consi- dérés comme des genres distincts par certains auteurs ; tels sont les genres TrLxago, Enoslemum, Tetrahitum de Mœnch etd'Hoffmansegg, fondés sur les Stachys aruensis, S. germanica^ et S. hirta. Le genre Zietenia de Gle- ditsch a pour type le Stachys Ha- vandulœfoUa de Vahl, Parmi les Sta STA ehiiles qui croissent en France , nous cilcions , 1° le S. sylvatica, L., vul- gairement nommé Ortie puante. C'est nue Plante herbacée, très-commune dans les Lois, el qui se dislingue par ses ieuilles grandes , ovales , cordi- formes et par son odeur forte , désa- gréable ; a" le S. paliistiis, L. , vul- gairement Ortie morte des marais; ses feuilles sont linéaires , allongées ; ses fleurs purpurines panachées de jaune; son odeur désagréable; 5° le iS. germanica , nommé vulgairement Epi fleuri. Cette espèce a un aspect assez agréable ; elle est recouverte d'un duvet soyeux et blanchâtre. Ou la trouve abondamment, en certaines localités d'Europe , sur le bord des chemins el dans les lieux arides. (G..N.) STACHYARPAGOPHORA. eot. PiiAN. (Vaillant.) £)jn. d'Achyran- thes. (a. k.) STACHYGYNAINDRUM. bot. CRYPT. { Ijjcopodiacées.) FaVisot de Beauvois a donné ce nom à un genre formé aux dépens des Lycopodes et qui renferme les espèces dont les capsules de deux sortes , les unes ren- fermant une poussière fine , les au- tres des graines grosses et en nombre défini, sont disposées en épis distincts du reste de la Plante et renferment les deux sortes d'organes dans le même épi. La présence de deux sor- tes d'organes aussi difïérens que les capsules à poussièic fine, semblable à celle des vrais Lycojîodes , et les capsules qui contiennent des graines sphériques assez grosses et en nom- bre déterminé (trois à cinq), nous paraît bien suffisante pour distinguer ces Plantes des vr;iis Lycopodes qui ne présentent que le premier de ces organes ; mais la disposition de ces capsules entie elles , c'est-à-dire leur réunion siu' le même épi ou leur sé- paration sur des épis dilTérens , ainsi que la forme de cet épi , ne nous pa- raissent pas des caractères suffisans pour distinguer des genres, et nous pensons qu'on doit réunir sous le nom de iSlachjgynaridrum les genres STA Cil Selaginella , Diplostachyu/n et Sta- ckygynandrum de Palisot de Beau- vois, genres qui tous présentent les deux sortes d'organes que nous avons indiquées ci-dessus et qui ditlcreut par ce caractère des vrais Lycopodes ; toutes ces Plantes, à l'exception du Slacky gy nandnim Selaginuides {Ly~ copodicrn Selaginuidea , Ij. ; Selagi- nella, Pal.-Beauv.), ont un port par- ticulier qui les distingue parfaite- mlînt des vrais Lycopodes ; leurs feuil- les disliches sont de deux formes , les unes plus grandes , plus étalées , les autres plus p.etites et plus dres- sées, recouvrant la base des premiè- res coinme (ies sortes de stipules. Outre l'espèce que nous avons citée plus haut, ce genre comprend deux autres espèces indigènes que leur pe- titesse et la disposition de leurs feuil- les font resseiiiblcr à de grandes Jun- germannes; ce sont les Lycupodlum helveticuni , L., et denùculatum. Les espèces exotiques sont fort nombreu- ses; beaucoup d'entre elles sont d'une taille remarquable, s'élevant presque de deux ou irois pieds, et d'un port extrêmement élégant; tels sont, parmi les espèces les plus communes , les Lycopodiutn Jlahellntum i L. , pliimo- sum , L., clrci/iale, L., etc. (ad. b.) S T A C H Y L I D I D M. BOT. cr ypt. {Mucédi/iées.) Genre établi par Link qui renferme deux espèces de petites moisissures formées de filamens cou- chés d'où naissent des filamens dres- sés, cloisonnés, qui portent les spori- dies ; ces sporidies , qui d'après Fries sont de petits péridiums avortés, opi- nion qui nous paraît très- vraisem- blable , sont placées le long des fila- mens , opposés ou verticillés ; ces sporidies peuvent donc être regar- dées comme de petits rameaux laté- raux , renflées et contenant des spo- rules. Link indique deux espèces de ce genre que Persoon a placées parmi les Botryles ; l'une croît sur la terre, l'autre sur les branches sèches. (AD. B.) STACHYOIDES. bot. piian. Re- neauhne faisait sous ce nom un genre 09" Gi'2 SI A de i'Ornithogalum pyrenaicurn , L. (A. R.) STA.CHYOPTERIDES.BOT.CRYPT. Ce non) , dans le Speci.es de Willde- uow, indique un groupe de Végétaux qui correspond à la famille des Ly- copo liacées. F" . ce mot. (ad. b.J STACHYS. BOT. piiAN. r. Sta- CHIDE. STACHYTARPHETA. BOT. phan. Genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie Angiospermie, L., établi par Vahl aux dépens des F'er- bena de Linné, et offrant les carac- tères siiivans : calice lubuleux , à quatre dents; corolle dont le tube est courbé, le limbe quinquéfide, iné- gal; quatre étamines didyuames, dont deux sont stériles ; stigmate à peu f)rès capité ; drupe sèche , bilocu- aire, bipartible , à loges monosper- mes. Ce genre a été nommé Cyinbu- fus par Salisbury ; il renferme au moins quinze espèces presque toutes originaires des Antilles et de l'Amé- rique méridionale. Ce sont des Plan- tes herbacées ou frutescentes, à feuil- les opposées , dentées en scie ou cré- nelées. Les tleurs sont alternes, dis- posées en épis , sessiles et à demi en- foncées dans l'axe charnu. Leur co- rolle est tantôt violette ou bleuâtre, tantôt purpurine ou rose. Parmi les espèces les plus remarquables , nous citerons les suivantes qui sont culti- vées dans les jardins de Botanique : 1° Stachytarphela anguslifulia, Vahl, Enum. Plant., i, p. 2o5, ou P'erbena indien, Jacq., Obsero.^ 4, p. 7, tab. 86 ; 2° S. mulabilis, Vahl , loc. cit. ; Ventenat, Malm., p. 56; Jacq., /co/z. rar., 2, tab. 207 ; 5° S. prisrnatica, Vahl, loc. cit.; Jacq., loc. cit., tab. ao8; 4° S. squamosa, Vahl , loc. cit.} Jacq. , Hort. Scliœnbr., p. 3, tab. 5. D'après Auguste Saint-Hilaire , le genre Stachytarphela ne diffère au- cunement du /^e/Zie/za. (G..N.) STACKOUSIA. BOT. crypt. {Hy- drophytes. ) Lamouroux avait pro- posé de former sous ce nom un genre d'une espèce d'Algue de la INouvelle- Hollande qui ne paraît pas différer du SX A Fucus dorycarpus de ïurner, qu'A- gardh rapporte avec doute à son genre Cysloseira. (ad. b.) STACKOUSIE. Stackousia. bot. PHAN. Ce genre , établi par Smith {Lin. Soc. Trans., 4, p. 21 8) pour un Arbuste originaire de la Nouvelle- Hollande, a été considéré par Brovs'n comme formant le type d'une famille naturelle distincte et nouvelle qu'il nomme Stackousiées. Les caractères du genre Stackousia sont les suivans : le calice est monosépale , turbiné, à cinq divisions ; la corolle est pseudo- monopétale, c'est-à-dire comjjosée de cinq pétales soudés ensemble par leurs onglets et formant ainsi une corolle tubuleuse et à cinq divisions ; les étamines au nombre de cinq sont distinctes, insérées au calice, deux d'entre elles sont constamment plus courtes que les trois autre»; l'ovaire est libre , à trois ou cinq loges , qui forment autant de côtes sadlantes ; chaque loge contient un seul ovule dressé ; les styles , en même nombre que les loges, sont quelquefois cohé- rens entre eux par leur base et ter- minés chacun par un stigmate sim- ple. Le fruit est une capsule à trois ou cinq coques monospermes , indé- hiscentes , réunies à un axe ou colu- melle persistante. La graine se com- pose d'un endosperme charnu au centre duquel est un embryon dressé. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce décrite et figurée par Labillardière sous le nom de Stac- kousia monogyna ( JNouv. -Holl. , i, tab. io4). C'est une Plante sousfru- tescente à sa base, ayant les rameaux grêles et effilés ; ses feuilles alternes, entières, petites, sans stipules; ses fleurs fort petites, disposées en trèa- lougs épis à la partie supérieure des ramifications de la tige. Elle croît à la Nouvelle -Hollande. Nous avons déjà dit en commençant cet article que R. Brown avait proposé ( Gen. rem., p. 20) de faire du Stackousia et d'un genre encore inédit, une famille distincte sous le nom de Stackousiées. Celte famille serait placée par cet ha- STA bile botaniste auprès des Euphoibia- cées et des Célast rinces. Smith au contraire rapprochait le genre S/ac- koiisia des Térebinlhacees. A.-L. De Jussieu ne partage pas entièrement ces opinions. Le genre Stackousia\\x\ semble avoir d'assez grands rapports même avec quelques Ficoidées , ou même les Hygrobiées ; mais néan- moins il legarde la place de ce genre comme encore indéterminée, (a. k.) STACKOUSIÉES. bot. phan. Cette famille ne se composant que du seul génie Stackoiisia , nous renvoyons à ce mot pour en connaître les carac- tères. F. Stackoxjsie. (a. r.) STADMAINNIE. Sladmannia. bot. PiiAN. Lamarck avait figuré sous ce nom un Arbre nommé vulgairement Bois de fer à Mascareigne , et qui se distinguait des autres Sapindacées à fleurs régulières par son huit unilo- eulaire et par ses fleurs dépourvues de pétales. Ayant récemment trouvé de nombreux passages entre l'orga- nisation de cette Plante et celle du Cupania tomentosa , que l'on peut considérer comme le type du genre Cupania de l'iumier, nous avons cru devoir réunir à ce dernier le Stad- mannia , et nous l'avons mentionné dans notre Mémoire sur la famille des Sapindacées sous le nom de Cu- pania Sideroxylon. (camb.) S T ^ H É L I N E. Slœhelina. bot. PHAM. Genre de la famille des Synan- ihérées , tribu des Carlinées , et de la Syngénésie égale, L. , offrant les caractèies suivans : involucre ob- long , cylindracé , plus court que les fleurs, composé de folioles sur plu- sieurs rangs, régulièrement imbri- quées, appliquées, coriaces, très- aiguës au sommet ; réceptacle garni de paillettes; calathide composée de fleurons égaux , réguliers et herma- phrodites; ovaires comprimés , un peu anguleux, surmontés d'une aigrette de poils soudés ensemble par la base. Cassini divise ce genre en trois sous- genres : le premier, sous le nom de Stœlielina , renferme le S. dubia , L., pour lequel il propose le nom de «S. STA 6i5 losmannifoUa. Cette Plante , que l'on peut considérer comme type du gen- re , a une tige ligneuse ascendante , divisée en rameaux nombreux, gar- nis de feuilles rapprochées , sessiles , linéaires, denticulées, tomenteuses en dessous. Les fleurs sont purpuri- nes, entourées d'un involucre rou- geâtre , un peu cotonneux. Cette Plante croît dans les lieux secs et stériles de toute la région méditerra- néenne. Le second sous-genre nom- mé Barbellina se distingue du pré- cédent par son aigrette composée de paillettes ou squamellules très-liar- bellulées , tandis qu'elles sont nues dans le Slœhelina. Ce sous-genre ne comprend que le 5. arbore.scens , L. , Arbrisseau qui croît dans l'île de Candie, et probablement dans d'au- tres localités de la Grèce; on la dit aussi indigène des îles d'Hyères, En- fin , sous le nom à' Hirtcllina , Cas- sini décrit un sous-genre qui se com- pose du S. fiuticosa, L. , Plante qui habite également les montagnes de l'île de Candie. Ce sous-genre est très-remarquable en ce que l'ovaire est entièrement couvert d'une couche épaisse de poils très-longs. De Candolle a établi son genre Syn- carpha sur \e Slœhelina gnaphaloides , L. /^. Syncarpija. (g,.n.) STAG. MAM. F". Cerf du Ca- nada. STALACTITES et STALAGMI- TES. MIN. On donne le nom de Sta- lactites aux concrétions allongées , coniques ou cylindriques , qui résul- tent de l'infiltration d un liquide chargé de molécules pierreuses ou métalliques à travers les voûtes des cavités souterraines. Ces cônes ou cylindres sont creux ou pleins à l'in- térieur; leur surface est tantôt lisse et tantôt hérissée de pointes cristal- lines. Ce sont des formes accidentelles qui dépendent uniquement du mouve- ment lent et vertical que possédait le liquide qui a déposé leurs particules. Les premières gouttes qui arrivent à la voûte de la cavité , et qui y resten t suspe^nducs , éprouvent un commcn- 6i4 STA cenienl d'dvaporation à leur surEace exiërieure; elles abandonnent alors une partie des molécules étrangères qu'elles tenaient en dissolution ; celles-ci forment un pelit anneau so- lide ou un rudiment de tube; ce ru- diment de lubn s'accroît et s'allonge par l'intermède de nouvelles gouttes qui arrivent à la suite des premières , et qui descendent soit le long de la surlacc cxtepe, soit à travers la ca- vité intérieure; mais celte cavilé finit bientôt par se remplir, et alors la Stalactite ne prend plus d'accroisse- ment qu'à l'extérieur, et, comme elle en prend plus vers sa base supérieure oli l'eau connneuce à déposer avant d'arriver plus bas , on sent qu'elle doit avoir en général une forme co- nique. Les Stalactites sont quelque- fois terminées par des espèces de ron- delles cristallines ou des amas fongi- formes de petits cristaux ; c'est ce qui a lieu lorsque la cavité dans laquelle elles se produisent se remplit en par- tie d'eau , et que ces Stalactites en atteignent la surface. Leur extrémi- té, plongée dans le liquide, devient un centre d'allraction pour les parti- cules de matièies minérales qu'il tient en dissolution. Les gouttes , qui tombent sur le sol des cavités sou- terraines, y forment d'autres dépôts ordinairement mamelonnés ; ce sont les Stalagmites. Quelquefois ces dé- pôts , en prenant de l'accroissement , vont joindre les Stalactites qui pen- dent aux voûtes et forment par la suite d'énormes colonnes. On en voit de semblables dans un grand nom- bre de grottes calcaires, et particu- lièrement dans les grottes d'AuxcUes et d'Arcy , en France; mais de toutes les groties de ce geiu'e , la plus cé- lèbre est celle d'Anlipai-os dans l'Ar- chipel , qui a élé visitée et décrite par Tournelbrt. Ce botaniste, en la voyant, s'imagina que les Pierres vé- gétaient à la manière des Plantes. Les suintemcns qui nnt lieu sur les parois latérales des cavernes y pro- duisent aussi des concrélions tiont la surface est comme ondulée , et qui re- présentent grossièrement des e.'^pèces STA de franges ou de draperies. LesStalac- tites se forment journellement dans les galeries de mines, dans les fissures des Roches, dans les grottes natu- relles, dans l'intérieur des caves ou des vieux souterrains. Elles abondent principalement dans les pays cal- caires; aussi la matière qui compose le plus grand nombre des Stalactites est le Carbonate de Cbaux ; mais il en existe aussi qui sont composées de matière siliceuse, d'Oxidc de Fer, d'Oxide de Manganèse, etc. (g. DEL.) STALAGMIÏIS. bot. phan. Genre de la famille des Guttifères et de la Polyandrie Monogynie de Lin- né, établi par Murray, et dont les diirérentes espèces découvertes de- puis ont été décrites sous des noms généiiques différens. Nous avons es- sayé de démontrer , dans un INlémoire sur la famille des Guttifères, que les genres Xanthochymus , Roxb. : Brin- ci oui a , Du Pet. -Th. , et Oxycaipus , Lour. , ne pouvaient en être séparés; nous allons tracer les caractères du StalagmitiSj ainsi constitué , soit d'a- près nos propres observations, soit d'après les descriptions de Murray, Roxbiirgli et Du Petit-Thouars. Les fleurs sont polygames; dans les mâ- les, on trouve un calice dépourvu de bractées à sa base, et composé de quatre ou cinq folioles inégales entre elles; quatre ou cinq pétales insérés sur le réceptacle , alternes avec les folioles du calice, égaux entre eux; un réceptacle charnu , divisé en qua- tre ou huit lobes, couvert, dans quel- ques espèces , d'un grand nombre d'étamines avortées; des étamines monadelphcs ou disposées en quatre ou huit l'aisccaux divisés au sommet en nondjreux filets, soutenant cha- cun une petite anthère didyme , à deux loges, qui s'ouvre longitudina- lement par le côté; un pistil réduit à l'état rudimentaire. Dans les Heurs hermaphrodites, le calice, les péta- les , le réceptacle et les étamines présentent les mêmes caractères que dans les fleurs mâles ; le style est très-court ; le stigmate est divisé en STA plusieurs lobes ; J 'ovaire conlient de trois à huit loges uniovulées ; le fruit porte à sa base les folioles rîu calice qui persistent, il est terminé par les restes du style et du stigmate , sa forme est arrondie ; il est très-charnu, diviié en plusieurs loges séparées par des cloisons peu épaisses ; les graines sont munies d'un arille'; leur radi- cule est pclite; leurs cotylédons, Irès-développés , sont soudés en une masse compacte. Le genre Slalagmitis se compose d'Arbres originaires des Indes-Orien- lales eldela Chine. Leurs feuilles sont opposées; leurs fleurs sont disposées en grappes ou en ombelles axillaires ; les maies et les femelles se trouvent tantôt mêlées sur le même individu , tantôt sur ilos pieds didérens. Ce genre est voisin du Mammea, L. ; du Garcinia , Ach. Rich. ( formé des genres Garcinia et Cambogia , L.), et au Rkedia , L. Il compose avec eux la troisième section que nous avons établie dans la famille des Gullifères. (CAMB.) * STALKER. OIS. Nom africain de Vjiigala Marabou , nommée Cigogne d'Afrique d:)ns l'Hist- gén. des Voya- ges, T. III, p. 01 1. (less.) STAINILTTE. min. (Struve.J Syn. d'Etainconcrétiouné fibreux, (a. r.) STANLEY A. bot. phan. Nuttall ( Gen. Pi. amer.^n" 166 ) a établi sous ce nom un genre de la famille des Crucifères que Pursh avait confondu avec les Cleome. R.afinesque a donné à ce nouveau genre le nom de Po- dolobus qui n'a pas été adopté. Voici les caractères assignés à ce genre par De Candolle : calice ample, coloré , ouvert ; pétales dressés , connivens en un tube tétraèdre, et dont les on- glets sont plus longs que le limbe ; six étamines presque égales; quatre glandes dont deux situées en dedans et deux en dehors de la corolle ; sili- que longuement stipitée , trois fois plus longue que le stipe, grêle, cv- lindracée , bivalve , biloculaire, ren- fermant des graines oblongues, à cotylédons linéaires etincombans. Ce STA 6i5 genre a de l'affinité avec le Sisym- briurn, mais il s'en distingue par sa silique longuement slipilcc et par son port. Il se compose de deux ou trois espèces qui croissent dans l'Améri- que septentrionale. Ce sont des Her- bes glabres, glauques, dressées, à feuilles caulinaircs alternes, pinna- tifidc'S-lyrées ou entières. Les fleurs sont jnunes et disposées en grappes allongées, terminales. Le Stanleya pi/ma/i/ida ,'?iui[i\\[ , Cleome piiinata, Pursh, est une Plante qui, d'après une certaine analogie avec le Chou , a été essayée comme Plante alimen- taire lorsqu'on lui a fait subir la coction dans l'eau; mais, selon Nut- tall, elle est violenmicnt cmétique. (G..N.) STAPELÏE. Stapelia. bot. piîan. Genre de la famille des Asclépia- dées de R. Brown , et de la Pentan- drie Digynie , L. , offrant les carac- tères suivans : calice court, à cinq divisions profondes; corolle rotacëe, quiuquéfide , charnue; couronne sta- minale soudée à la base en un ur- céole, divisée supérieurement en dix parties qui forment deux rangées de prolongemens eu forme de cornes ou de ligules , couvrant à la base les masses poîliniques ; celles-ci rai nom- bre de dix, rapprochées par paires, céréacées-lisses ; stigmate mutique, discoïde; deux follicules cylindra- cés , lisses, renfermant des graines nigrctlées. Le genre Stapelia est un de ceux qui a été le plus subdivisé. Ilawortli, dans son Synopsis Planta- rum succulentarum , a établi onze genres qui ont pour types diverses espèces de Stapelia décrites dans les auteurs. Comme ces genres n'ont pas été admis généralement, nous nous bornerons à les Indiquer , mais sans exposer leurs caractères. 1° Stapelia, Le S. grandi flot a et la plupart des espèces à Heurs larges et étoilées qui se cultivent dans les jardins, com- posent ce genre. — 'i° Gouoslemon. Le S. divaricata est le type de ce genre. — 0° Huernia, R. Brown ( ou mieux Heurnia, selon Sprengel ). Fondé sur le S. reliculata et autres espèces ana- 6i6 SX A logues. — 4**. Podanlâes. Genre qui renferme les S. i/rora/a, verrucosa , etc. — 5°. Tiidentca. A ce génie ap- partiennent les S. gemmiflora , mos- càala , etc., des jardins. — 6**. Tro- inotriche. Ayant par type le S. levo- luta. — 7*'. Orbea. Le S. uarlegala , L. , est une espèce de ce genre. — 8". Obesia. Fondé sur les S. punctata et décora. — g". FiarantJiiis , R. Br. Le type de ce genre est le S. putla. — lo^. Vuvalia. Les S. reclinata, elegans, cœspitosa , etc. , composent ce genre. — ii**. Caralluma , R. Br. Fondé sur le S. ascendens de Rox- burgh. Les espèces de Stapélies sont très- nombreuses , car on en connaît plus de soixante, et elles oftreni celte particularité remarquable pour la géographie botanique, qu'elles crois- sent pour la plupart dans l'Afri- que australe, non loin du cap de Êonne-E^pérance. Le premier auteur qui ait fait mention d'une espèce de ce genre est un médecin hollandais, J. Bodœus à Slapel , qui la décrivit dans ses Commentaires sur ïhéo- phraste , sous le nom bizarre de Frl- tUlaria crassa. Bientôt la singularité des tiges et des fleurs de ces Plantes , et la facilité de leur culture , les firent rechercher par les curieux. Les serres chaudes des jardins d'Europe eu of- frirent bientôt un grand nombre qui furent apportées du cap de Bonne- Espérance, à l'époque oli cette colonie était sous la domination hollandaise. Deux ouvrages ornés de belles figu- res ont été consacrés à l'illustration de ce genre : l'un est dû à Francis Massou qui le publia à Londres , en 1796 , sous le litre de Stapeiiœ Jiovœ ; l'autre a pour auteur N. J. Jacquiu , et a paru à Vienne en 1806 : il est intitulé : Stapeliarum in hortis p^indobonensibus cullarum de&cripllo- /ies. Quelques espèces ont aussi été dé- crites et figurées avec soin dans d'au- tres ouvrages, telles que les Plantes grasses de De CandoUe , le Botanical Magazine , etc. Les Stapélies sont des Plantes à tiges analogues à celles des Cactus , char- STA nues, laiteuses, vertes ou glauques, anguleuses, dentées, dépourvues de feuilles , portant des fleurs dont l'as- pect est des plus agréables, étant ornées dé' couleurs vives, jaunes, violettes, puipurines, etc. ; mais la plupart d'entre elles exhalent une odeur extrêmement fétide qui rap- pelle celle de la viande pourrie, à tel point que la mouche de la viande, attirée par cette odeur , vieni y dépo- ser ses œufs. On les cultive facile- ment dans les serres chaudes oii elles se multiplient de boutures, et fleu- rissent ordinairement depuis le mois d'août jusqu'à la fin d'octobre. Parmi les plus remarquables, nous citerons les S. grandi flora , asterias , biijonia , hiisula et reliculata. (g. .n.) * STAPHYLÉACÉES. bot. phan. L'une des tribus de la faniille des Célastrinées , qui comprend les gen- res Staphylea et Turpinia. V. CÉlas- TRJNÉES. (a. p..) STAPHYLIER. Slaphylea. bot. PHAN. Genre de la famille des Célas- trinées et de la Penlandrie Trigynie, L. , qui oflVe les caractères suivans : un calice à cinq divisions piofondes , dressées, colorées; une corolle for- mée de cinq pétales égaux , régidiers, alternes, avec les divisions calicina- lesjcinq étamines libres, distinctes et dressées , alternes avec les pétales; deux ou trois pistils soudés ensemble par leur côlé interne; chaque ovaire est à une seule loge qui contient plu- sieurs ovules attachés à un Iropho- sperme longitudinal ; le style, à peine distinct du sommet de chaque ovaire, offre un sillon longitudinal sur sa face interne, et se termine par un stigmate simple. Le fruit est une cap- sule membraneuse, à deux ou trois loges , s'ouvrant par leur côté in- terne et contenant un très-petit nom- bre de graines globuleuses, osseuses, et comme tronquées à leur base. Les graines sont munies d'un endoiper- me charnu , très-mince ou presque nul, qui recouvre un embryon dont les deux cotylédons sont épais. Les espèces de ce genre, au nombre de STA six , sont des Arbrisseaux à feuilles composées , opposées ou allernes , accompagnées à leur base de deux stipules; les fleurs sonl^ blanches, disposées en grappes ou en panicule. l'artni ces espèces nous ferons re- marquer le Slapitjica piiincla , L. , Duhain. Arbr. , u, tab. 77, qui croît naturellemenl dans les bois des ré- gions méridionales de l'Europe, et que uous cultivons très-communé- ment dans nos jardins d agiémenl sous le nom vulgaire de J'ai/x Fista- c/i/er. Ses feuilles sont imparipiiinées , composées de cinq ou sept folioles ; ses tleurs sont blanches , assez gran- des , disposées en grappes pendantes; les capsules sont membraneuses , icnflées , vésiculeuses , contenant dans chaque loge une ou deux grai- nes globuleuses , luisantes , tron- quées à leur point d'attache. Les gi aines ont une saveur qui a quelque analogie avec celles des pislaclies, mais elle fuiit par être acre et désa- gréable, (a. r.) ^ STAPHYLTN. Staphyliaus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères Pentamères qui, dans l'acception linnéenne, répond à notre famille des Brachélyties ou à celle des Mi- croplères de Gravenhorst , et qui , tel que ce dernier auteur l'a res- treint, ne comprend plus que les es- pèces du groupe primitif, offrant les caractèies suivans : tète séparée du corselet par un étranglement ou sorte de cou, non rétraclile; labre échan- cré; aniennes insérées au-dessus de cette pièce et des mandibules ; tous les palpes filiformes. L'étymologie grecque du mot Staphylin semblerait indiquer un Insecte vivant sur le froment; et comme Aristote , à l'oc- casion des maladies des chevaux, dit qu'on ne peut opposer aucun remède efficace au mal produit par le Sta- phylin , on pourrait soupçonner qu'il s'agit ici d'un Animal analogue à ce- lui que 1 ou appelait aussi jy///;/e5//s. Laissant la question d'identité indé- cise , Mouflet , d'après un ancien pas- sage oii il est dit que le Slaphylin est STA 617 semblable aux Sphondyles que l'on trouve dans les maisons , mais plus grand; qu'il s'engendre partout dans ies champs, et qu'il relève sa queue lorsqu'il marche, désigne réellement ain:>i des Insectes portant aujour- d'hui cette dénomination, et nul doute que la première figure , et peut- être aussi la seconde des espèces qu'il n présente, ne soit celle du S. oJeris^ il est encore vraisemblable que la troisième est celle du rnaxillosus. Il parle des deux vésicules anales qu'il compare à deux sortes d'aiguillons, mais en observant qu'ils ne sont et ne peuvent êire , d'après leur nature , offensifs. Il figure ensuite, comme congénères, une cheudle à queue fourchue , celle du Bombix fagi de Fabiicius. Voulant éviter des répé- titions inutiles, nous renverrons à l'article Braciiélytiies pour tout ce qui concerne les Staphylins, consi- déiésen général ou selon la méthode de Linné. Tel qu'il est aujourd hui circonscrit, ce genre comprend les plus grandes espèces de la famille et les plus carnassières. Ces Insectes ont le corps long et étroit , avec les an- tennes en grande partie moniliformeS/ grossissant vers le bout ou un peu en massue dans quelques-uns , souvent terminées pnr un aiticle ovoïde et un peu échancré obliquement; la tête ordinairement ovoïde; les mandi- bules avancées, pointues et croisées, le corselet en carré plus ou moins long, mais arrondi en demi-cercle postérieurement; l'écusson distinct, les élytres courtes, elles tarses an- térieurs souvent dilatés, du moins dans les mâles. Les espèces présen- tant ce dernier caractère , et ayant en outre la têie peu allongée, les an- tennes écartées a leur naissance et peu coudées ; la longueur de leur pre- mier article égalant à peine le quart de la longueur totale, formeront une première division. Dans l'une d elles, le Slaphylin dilaté f Geim. Fcun. Insecl. Europ. , vi , ]4), ces organes composent une massue dentée en scie , et le corselet est grand , pres- que serai - orbiculaire. Le docteut; 6i8 STA Leach la distingue gent'riquemenl ; celles dont les antennes ne forment point de massue dentée en scie cons- tituent seules son genre Slaphylin. Quelques-unes, par leurs antennes plus courtes , plus épaisses et un peu perfoliées, ainsi que par leur corps moins allongé, et dont le corselet plus large et tronqué en devant for- me .presque un demi-cercle, parais- sent se rapprocher, quant au port, des Oxypores. Telles sont les trois suivantes : le Stapiiylin a machoi- KES , S. maxillosus , Panz. , Faitn. , XXVII, 2, qui est d'un noir luisant, avec une grande partie des élylres et de l'abdomen d'un gris cendré, ta- cheté de noir. Le Staphylin Botjr- DON , iS. hlrtus , Panz. , ibid. , xxvir, 1 , dont le corps est noir, très-velu, avec le dessus de la tète, du corselet et le bout de l'abdomen garnis de poils épais d'un jaune doré, et les étuis noirs à leur base, et d'un gris cendré ensuite. Le Stapiiylin gris de Sou- ris , S. miirinus , Panz., ibicL, xxvi, j6, dont la tête, le corselet et les étuis sont d'un bronzé foncé , lui- sant, dont l'écusson est jaunâtre avec , deiîx taches très -noires, et qui a l'abdomen noir. D'autres Slaphylins avoisinent les précé-Jens quant à la figure du corselet; mais le corps et les antennes sont comparativement plus allongés. De ce nombre sont : 1° Je Stapuyi.in odorant, S. oleiis, Panz., ibici., xxvii, i , qui est la plus grande des espèces de notre pays ; tout noir, très-tinement pointillé, avec la têle plus large que le corse- let. Ses œufs sont d'une grosseur très- remarquable. 2° Le Stm'iiyltn éry- TUBOPTÈRE, S. eryt/uopterus , dont le corps est noir, avec la base des an- tennes, les élytres et les pieds fauves; le limbe postérieur du corselet a une tache près de ses angles antérieurs d'un jaune d'or, et l'écusson très- ïioir. On formera une troisième sub- division avec des espèces dont le cor- selet est plus arrondi , et se rapproche de la forme d'un ovale tronqué en de- vant; il offre dans plusieurs des points enfoncés, disposés en séries longitur STA dinales plus ou moins nombreuses. Ici viennent les espèces suivantes de Fabricius : S. splendens, nitidus, po- li/us, marginatus,Jlnuescens, etc. La seconde division générale des Staphy- lins se composera des espèces dont le corps est encore plus étroit et plus long ou linéaire , avec les antennes rapprochées à leur base, fortement coudées et grenues ; la tête et le cor- selet sont allongés ; les tarses anté- rieurs sont rarement dilatés ; les jam- bes antérieures sont épineuses, avec une forte dent au bout. On a formé avec ces espèces le genre Xantholin , Xanthulinus. Nous citerons le Sta- piiylin ALLONGÉ , S. elungatus d'O- livier ; le Staphylin pointillé , iS. punctulatus de Fabricius ; le Sta- phylin ÉCLATANT , ilS. fulgidus de PaykuU , etc. V. , pour d'autres es- pèces , Gravenhorst et Gyllenhal , et le Catalogue de la collection des Co- léoptères de Dejean. (lat.) ST APHYLL^US. bot. piian. (Pline.) Syn. du Draicus Carota. (a. r.) STAPHYLODENDRON. bot. piian. (Pline.) Syn. de Slaphylea. F". Stapiiylier. (a. r.) STAPHYSAIGRE. bot. phan. Es- pèce du genre Dauphinelle qui sert de type à la quatrième section établie par De Candolle dans ce genre, (b.) STARBIA. bot. phan. Du Pelit- Thonars ( Gen. nov. Madag., p. 7 , n. 23) a établi sous ce nom un genre de la famille des Scropliularinées ou Rhinanthacées , et l'a caractérisé de la manière suivante : calice inégal, à cinq découpures aiguës ; corolle glo- buleuse, inégale, ventrue; la lèvre supérieure plus courte, fendue ; l'in- férieure trilobée; étamines didyna- mes , incluses, à filets hérissés, à anthères dont les deux loges sont iné- gales, barbues au sommet, divari- quées; style courbé, surmonté d'un stigmate oblong , comprimé ; capsule biloculaire, renfermée dans le calice, s'ouvrant en quatre valves à la ma- turité , renfermant des graines nom- breuses , très-petites, fixées à un pla- STA centa central , renfermées dans une gaîne cylindrique. La Plante qui constitue ce genre n'a pas encore reçu de nom spécifique. C'est une Herbe qui a le port des Bartsia. Sa lige est idtragone , munie de feuilles oppo- sées ou alternes ; ses fleurs sont axil- laiies , solitaires , presque scssilcs , accompagnées de deux bractées li- néaires. (G..N.) STARCKTA. bot. piian. Le genre ainsi nommé par Willdenow est le même que V ylndromachia. V. ce mot. (a. k.) *STARIK. OIS. Pallas {Spicileg., n. 5, j). lô et 19), ainsi que Fleurieu dans le Voyage de Marchand (T. m, p. 166), ont nommé ainsi l'Oiseau, type du genre Phaleris. (less.) STARIQUE. Phaleris. ois. Genre de l'ordre des Palmipèdes. Carac- tères : bec plus court que la îête , déprimé, dilaté sur les cotés , pres- que quadrangulaîre , écliancré à la pointe ; mandibule inférieure for- mant un angle saillant; narines pla- cées au milieu du bec près du bord , linéaires, à moitié fermées derrière et en dessus, percées de part en part; pieds courts, retirés dans l'abdomen ; tarses grêles ; trois doigts devant ; ongles très-courbés ; ailes médiocres; première rémige la plus longue. Con- fondus jusqu'à ce jour, avec les Ma- careux dont ils réunissent à la vérité différens caractères , les Stariques ont été érigés en genre par Temminck , dans son Analyse d'un Système gé- néral d'Ornithologie. Cet auteur a groupé autour de l'espèce princi- pale, nommée Slatik par les natura- listes russes , quelques autres Oiseaux qui lui paraissaient déplacés parmi les Macareux, et en a formé une petite famille qui semble bien naturelle. Les Stariques, comme les Macareux, les Guillemots et les Pingouins, quit- tent raiemcnt les meis glaciales des deux pôles ; ils nagent ou courent au milieu des glaçons avec une agi- lité admirable ; eux seuls avec quel- ques monstrueux habitans des mers , animent ces immenses domaines des STA 619 frimas. Les antres des rivages , les crevasses des lochers corrodés qui sourcillent au-dessus des flots, sont pour les Stariques des temples de l'hymen ; c'est dans ces âpres re- traites voisines du Groenland et du Kamtschatka que ces Oiseaux , ras- semblés ordinairement en bandes ex- trêmement nombreuses , élèvent , sur quelque peu de duvet entouré de fucus, une famille à laquelle, sui- vant le rapport des voyageurs, ils témoignent le plus vif attachement. Leur nourriture consiste dans les par- ties les plus tendres des Plantes ma- rines dont ils font usage , ainsi que des Mollusques et des petits Poissons. Starique CRisTATjîLLE , Pkaleiis cristatella , Temm., Ois. color. , pi. i2oo. Parties supérieures d'un brun noirâtre ; tête garnie d'une aigrette recourbée en avant formée par la réunion de six ou huit plumes ; front et côtés du bec garnis de plumes très- longues, effilées, blanches, qui se di- rigent en diflîérens sens vers le der- rière du cou ; parties inférieures d'un brun cendré ; poitrine d'un gris bleuâ- tre ; abdomen tirant sur le jaunâtre ; bec rouge , jaunâtre à l'extrémité ; pieds noirâtres. Taille, six pouces, six lignes. Les jeunes, Alca Pjg- mœa,hs\\\., ont le bec plus déprimé que les adultes, ce qui fait que, faute d'avoir pu les mieux connaître, on les a rapportés à l'espèce suivante (Sta- rique Perroquet ); ils sont en géné- ral d'un brun noirâtre; ils n'ont point de huppe frontale , ni de lon- gues plumes blanches aux côtés de la tête; les plumes qui garnissent la ré- gion des oreilles sont un peu plus longues que les autres et terminées par de petites soies blanches ; toutes celles du front sont noires avec une partie de la tige blanche; les scapu- laires ont une teinte cendrée; gorge et poitrine d'un blanc jaunâtre sale ; le reste des parties inférieures blanc. Starique Perroquet , Jlca Psit- faciila, Latli.; Fraiercula Psiltaciila, Du7n. Parties supérieures noires ; une tache blanche au milieu de la pau-r» pièrc supérieure ; une raie blanche , 620 STA oblique sous l'œil , descendant de chaque côté du cou ■ parties inférieu- res blanches, nuancées de gris sur le cou , de noir aux flancs et aux jam- bes ; bec rouge ; piecis d'un brun jaunâtre. Taille , neuf pouces. Les jeunes, ^/ca letracitla , Lath., ont le bec beaucoup moins fort et plus aplati sur son ai ête ; son plumage est à peu près le inèinc; mais les nuan- ces, surtout celle du noir, sont beau- coup moins vives; le bec est d'un brun jaunâtre; les pieds livides. Stariqtte des anciens , Alca antiqua , Lath. Parties supérieures noiies; un petit faisceau de plumes blanches derrière l'œil , s'clevant sur les côtés du cou en forme de crois- sant; queue courte et arrondie; gorge noire; paities inférieures blanches; bec blanchâtre, noir vers la pointe; pieds bruns. Taille, onze pouces. (DR..Z.) STARON. Moix. Le Columbella mercatoiia, Lamk., a reçu ce nom d'Adanson , Voyage au Sénégal , pi. 9, fig. 29. F'. CoLOMBELLE. (D..H.) STATICE. Sladcc. bot. phan. Genre de la famille des IMumbagi- iiées, et de la Pentandrie Pentagynie, L., oilVant les caractères suivans : ca- lice ou périanthe extérieur persistant, tubuleux , membraneux et plissé à son limbe ; corolle ou périanthe in- térieur coloré, infundibuliforme ; le limbe à cinq lobes étalés , obtus , ou composé de cinq pétales libres , rap- prochés seulement en tube ; cinq éta- mines à filets in;érés à la base des f létales ; ovaire surmonté de cinq sty- es filiformes , terminés par autant de stigmates aigus; capsule enveloppée par le périanthe, indéhiscente, unilo- culaire , renfermant une seule graine soutenue par un cordon ombilical, ayant son point d'attache au sommet de la capsule , mais qui, à la base de la capsule, prend une situation droite. Les espèces de Staticés sont extrême- ment nombreuses , et se rcconnais- ?enl facilement à un port particulier qui n'est pas dépourvu d'élégance. La plupart habitent les côtes mariti- STA mes , particulièrement celles des ré- gions chaudes et tempérées. On eu trouve quelques espèces qui se plai- sent dans l'mtérieur des terres , sur les coteaux arides. Tournelort les divisait en deux genres nommés Stà- lice et Lirnonium. JMœuch a distingué en outre le Statlce jnonopetala, comme genre particulier, sous le nom Ag Li- moniastrum. Les rapports intimes qui existent entre les espèces de ce genre, y ont occasioné un peu de confusion , et de même que dans tous les genres nombreux en espèces, la synonymie de ces Plantes est encoie fort em- brouillée , et appelle l'attention d'un monographe. Les fleurs des Slalicés sont nombreuses et ornées de cou- leurs variées; on en voit de roses ou purpurines , de bleuâtres , de blan- ches et même de jaunes. Les tiges sont simples , scapifbrmes ou rami- fiées, ordinairement dépourvues de feuilles ou seulement muniesde feuil- les radicales qui sont très-caduques. Parmi les espèces qui croissent eu France et qui se font remarquer par leur beauté, nous citerons le Statice yJrmeria, L., Plante à feuilles linéai- res, planes, obtuses, radicales, à hampe deux fois et même quatre fois plus longue que les feuilles , portant nu ciipitule de fleurs roses. Cette Plante est commune sur les pelouses sèches de l'Europe. On cultive, sous le nom de Gazon d'Olympe, dans les jardins oii elle sert à faire des bor- dures , une jolie petite espèce très- voisine de la précédente , dont elle n'est peut être qu'une variélé. Le Sla- lice Lirnonium est une des espèces qui se trouvent en plus grande abon- dance sur le littoral de l'Océan et de la Méditerranée. Elle donne beau- coup de Soude par incinération. (G..N.) » STATYRE. Stafyra. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , famille des Traché- lides, tribu des Lagriaires, établi par Latreille (Fam. nat. du Règ. Aniin., et Règ. Anim. , nouv. édlt. ) et ayant pour caractères, suivant Ijepellelier de Saint-Fargeau etServille : anten- STA lies as'Cï. longues, filifoiines , com- posées de onze aiticlcs, les dix pie- inieis coniques, le second forl pjetit , le onzième cylindrique, surpassant en longueur les trois précédens réu- nis au moins dans les maies , insérées latéraleineut sur un tubercule de la tète avant le prolongement de celle- ci.. Bouche placée à l'extrémité du prolongement antérieur de la lèle; labre très-avancé, transversal , cou[ié carrément en devant ; mandibules et mâchoires fort courtes , peu appa- rentes. Palpes maxillaires fort grands, de quatre articles , le premier très- court, le second fort long, cylindrl- co-conique, le troisième très-petit, obconique , ie dernier le plus long de tous, en couperet allonge; palpes labiaux très -courts, peu visibles. Tète rctrécie postérieurement en une sorte de cou , prolongée en devant et amincie en une espèce de museau; chaperon presque carré, un peu con- vexe; yeux très-grands, assez rap- prochés sur le front ainsi qu'en des- sous de la tète, échancrés, recevant dans cette échancrure la base du tu- bercule radical des antennes. Corps allongé, rétréci en devant. Corselet rebordé postérieurement, convexe, rétréci en devant. Ecusson très-petit, punctiforme ; élytres allongées, plus larges que le corselet , très-peu dila- tées avant leur extrémité , recouvrant les ailes et l'abdomen ; pâtes assez fortes; cuisses antérieures un peu renflées; jambes un peu arquées à leur base; tarses très-velus , leur pé- nultième article bilobé; le premier des postérieurs aussi long que les trois autres pris ensemble. Les La- gries diffèrent du genre dont il est question ici , parce que leurs antennes vont en gio>siS5ant,elsont, en tout ou en partie, presque grenues; par leur corselet presque cylindiique ou car- re , et leur tête peu avancée en devant et arrondie insensiblement en ar- rière. Le genre Hérnipèple , que La- treille rapporte avec doute à la même tribu, en est bien distingué par ses antennes filiformes presque grenues et coudées, et par d'autres caractères STA 6ji f.tciles à saisir. Jusqu'à présent on ne connaît que deux espèces de Sta- tyres; elles ont été décrites pour la première fois par Lepelletier deSaiut- Fargeau et Serville dans l'Encyclo- pédie, et se trouvent au Bré.id. Nous citerons comme principale espèce : La Statyre agroïde , Slaijra agruides , Lep. et Serv. , Encycl. Longue de cinq lignes, ressjmblant au premier coup-dœil à une Agra, et ayant une coulefar testacée brune. (G.) STAUNTOMA. bot. than. Genre de la famille des Alénispermacées , établi par De CandoUe [Syst. Veget., 1, p. 5i3) qui l'a ainsi caractérisé; fleurs dioïques. Les maies ont un ca- lice à six sépales linéaires, disposés sur deux rangs, les trois extérieurs un peu plus larges ; point de corolle; des étamines monadelphes ; six an- thères presque réunies en anneau , déhiscentes extérieurement par une double feute, finissant au sommet en arêtes un peu charnues. Les fleurs mâles sont inconnues. Ce genre est encore trop peu connu pour que sa place soit bien définitive parmi les Ménispermacées. Il a un peu de rap- port p^r son feuillage avec le Siercu- lia qui appartient à une famille dif- forenle ; mais les caractères de sa fleur le rapprochent du Lardizahala. Le Staunluida chiitensis e.>t un Ar- buste de la Chine, sarmenleux, grim- p.int, glabre, à feuilles alternes, pé- liolées , pellées , composées de cinq folioles ovales, oblongues , très-en- tières. Les bourgeons floraux sont axillaires , et de chacun d'eux s'élève un pédoncule qui se divise en deux ou trois pédicelles, dont l'un porte une fleur avortée. (g..n.) STAURACANTHE. Slauracan- thiis. BOT. piiAN. Genre de la famille des Légumineuses , établi par Link [in Schraci. neu. jourii. y 2, p. 62) et ainsi caractérisé : calice divisé en detix lèvres dont la supérieure est bifide , 1 inférieure tridentée ; toutes les étamines réunies par leurs filets ; gousse longuement saillante hors du 6aj STA calice , plane , comprimée , poly- speriiie. Ce genre est extrcinement voiàiu fie Vu/ex , a\ix dépens duquel il a été formé. Le Slauracanthus nphylius, Link, loc. cit.; Ulex ge- nisioides, Brotero , F/. Li/sil., 2, p. 78 , est un Arbrisseau dépourvu de feuilles , à branches divariquées et à gousses très -glabres. On le tiouvc dans le Portugal , au milieu des bois de l'ins et dans des localités sablon- neuses. (G..N.) STAUR.OBARYTE. min. (Saus- sure.) S_yn. de Harniolorae. ^. ce mot. '4. Il ^ STAUROLITHE. min. (Wcrner et Lamélherie.) Sjn. de Staurolide. Kirwan nomme aussi Slaurolithe l'Harmotome. (a. r.) STAUROPHORA. bot. ciîypt. ( Hépatiques. ) Willdenow a formé sous ce nom un genre pour la Nar- chantia crtaiata, qui est le Limidaria de Miclieli, d'Adanson et de Raddi. V. LUNULAUIA. (a. R.) SÏAUROTIDE. MIN. Schorl cru- ciforme ; Pierre de Croix et Croiselte ; Stauroiithe. Substance d'un brun rougeâlre ou grisâtre , fusible en fritte , s'oftrant toujours cristallisée sous la forme de prismes rliomboï- daux. Elle a une structure sensible- ment laminaire, dont les joints mè- nent à un prisme droit rhomboïdal de lag'^So', dans lequel la hauteur est à la grande diagonale des bases , comme uu à six. Ce prisme se subdi- vise trèb-neltemcnt dans le sens de la petite diagonale. La cassure de la Staurotide est conchoïdc et inégale , un peu luisante et comme résineuse dans les cristaux bruns , terne et tirant sur celle de l'Argile dans les cristaux d'une couleur giise. Elle est seulement translucide sur les bords minces ; sa dureté est inférieure à celle de la Topaze et supérieure à celle du Quartz ; sa pesanteur spéci- fique varie de 3,2 à 3, g. Elle est corn- posée de 6 atomes de bisilicate d'A- lumine , et d'un atome de Silicate bi-ferrugincux ; ou en poids , de Si- lice 29, Alumine 53, Bi-oxide de Fer STA 18. Les cristaux de ce ^linéral sont tantôt simples et tantôt maclés. Les' variétés de formes simples ou sans groupement , se réduisent à trois ; ce sont : i" la Staurotide primitive: en prisme rhouiboïdal , ordmaire- ment alfongé dans le sens de son axe ; 2*^ la Staurotide périhexaèdre : c'est la forme précédente tronquée sur ses arêtes longitudinales aiguës ; 3" la Staurotide uuibinaiie (Haiiy) ; la variété précédente , dans laquelle les angles obtus de la base sont icm- placés par une facette triangulaire très-oblique. Les cristaux maclés ré- sultent du croisement régulier de plusieurs cristaux .^impies , prisma- tiques. Ce gioupement cruciforme a toujours lieu de manière que les pris- mes réunis paraissent se pénétrer mu- tuellement, et que leurs axes se croi- sent ou sous l'angle de 90*^ , ou sous ceux de 120° et 160°. De-là les va- riétés suivantes , que l'on distingue parmi les maclés de Staïuotide : Staurotihe croisée rectangu- laire : olTiant l'apparence de deux cristaux semblables à la variété pé- rihexaèdre , qui se pénétreraient par leur mdieu , et dont les axes seraient perpendiculaires entre eux. A Saint- Jacques deComposlelie ; en Bretagne. Staurotide ciîoisee orliquan- GLE : les deux prisuies entiers , qui par leur pénétration apparente, don- nent ce nouvel assortiment, ont leurs axes inclinés l'un à l'autre sous les angles de 60" et 120". On la trouve au Sainl-Gothard ; en France , dans la Bretagne. Staurotide ternée : assemblage de trois prismes qui semijlent se pé- nétrer , et produiNcnt une sorte de groupement stelliforme. Sous le rapport des caractères ex- térieurs, on distingue deux variétés principales de Staurolide, auxquelles Brongniart a conservé les dénomina- tions spécifiques de Grenalite et de C/visette , qu'on leur avait ancienne- ment données. L'une comprend tous les cristaux d'un brun-rougeâtre , translucides , en longs prismes sim- ples ou rarement groupes entre eux , STE qui se rapprochenl du Grenat parleur aspect ; de-là le nom de Grenaiile , donné à cette variété par Saussure , qui l'a découverte au Sainl-Golhard; l'autre comprend les Slaurotidcs opa- ques d'un brun grisâtre, qui sem- blent aÛeclcr particulièrement et pres- que conslamujent la disposition cru- ciforme. Elles abondent en diti'érens endroits du Finistère , et on les trouve aussi en cristaux assez volumiiicux , ayant quelquefois plusieurs pouces de longueur, à Saint- Jacques de Compostelle , ou elles sont 1 objet de la vénération des pèlerins , ainsi que la Macle que l'on rencontre avec elles dans le même terrain. Les Staurotides appartiennent ex- clusivement aux terrains primor- diaux, et principcdement aux Mica- schistes et aux Schistes argileux. Les Minéi aux qui l'accoiupagnent le plus fréquemment sont le Grenat et le Dislhène. On trouve la Staurotide dans le Micaschiste môme au Saiiit- Golhard ; dans les Roches qui lui sont subordonnées , à Greiuer dans le Zillerlhal en ïyrol; dans le Schiste argileux primitif, au passage de Gras- soney dans les Pyrénées ; dans des Schistes argileux très-rapprochés du sol intermédiaire , dans le départe- ment du Finistère en France, prin- cipalement aux environs de Quim- per , de Baud et de Coray ; à Saint- Jacques de Compostelle en Galice. (G. DEL.) STÉASCHISTE. min. Schiste tal- queux; Talc schistoïde ; ïalkschie- fer des Allemands. Roche cristalline, à structure schisteuse , composée es- sentiellement de lamelles de Talc , et renfermant diflféiens minéraux dis- séminés , tels que le Grenat|, l'Am- phibole , le Pyroxène , le Quartz , le Fer oxidulé, le Fer sulfuré auri- fère , etc. Cette espèce comprend les Roches à base de Chlorile schistoïde; elle prend quelquefois l'aspect phyl- ladiforme, avec des teintes noirâtres, qu'elle doit à un principe charbon- neux. Elle renferme souvent des Ma- cles et des espèces de nœuds qui sont dues à une substance (probablement STE 6a5 la Macle ou la Staurotide) imparfaite- ment cristallisée et comme empâtée avec la matière du Talc. Les Stéa- schistes phylladilormes sont quel- quefois chargés de particules quart- zeuses ; ils sont alors assez durs pour recevoir une sorte de poli. C'est à celte variété de Roche que l'on rap- porte les Pierres qui servent à aigui- ser les faulx. Les Stéaschisles appar- tiennent à la partie supérieure du sol primordial ; ils sont stratifiés et forment des terrains assez étendus et même des montagnes entières ; mais rarement ils les composent seuls, et sont presque toujours ac- compagnés de Schistes argileux et de Roches ophiolitiques. (g. del.) STÉATITE. MIN. Variété com- pacte du Talc .P'. ce mot. (g. bel.) STEBE. BOT. l'HAN. V. Stoebe. STEEl\-BOCK. mam. Ce mot, qui en hollandais signifie Bouc des piei'- res , est devenu le nom spécifique d'une Antilope du cap de Bonne- Espérance, y. ce mot. (is. G. sr.-H.) STEGANIA. BOT. crypt. (R. Brown.) J^. Lomaria. STÉGANOPE. OIS. Genre d'Oi- seaux de l'ordre des Echassicrs , éta- bli par Vieillot pour un Oiseau dé- signé par D'Azzara sous le nom de Chorlite à tarse comprimé. Ses ca- ractères sont les suivans : le bec est droit , effilé et faible, avec des nari- nes linéaires , placées dans une rai- nure ; les tarses sont extrêmement comprimés latéralement; il y a quatre doigts dont les trois antérieurs sont bordés d'une membrane dans tout leur contour. L'espèce unique de ce genre, Stegaiiopus ///co/o/-, Vieillot, a été trouvée au Paraguay. (a. r.) STÉGANOPODES. ois. Trente- neuvième famille de la méthode zoo- logique d'Illiger , qui comprend les Oiseaux palmipèdes , dont les quatre doigts sont tous engagés dans la même membrane. (a. r.) STEGIA. BOT. PHAN. P'. Lava- tère. 624 STE STEGIA. BOT. CRYPT. ( Hypoxy- lées.) Genre de la section des Pha- cidiëes fondé par Fries qui l'a aussi désigné par le nom à' Ei/stegia , pour qu'on ne le confonde pas avec le genre S/egia de De CandoUc que ce savant ne considère plus que comme une sec- tion des Lavaiera. Le Slegia de Fries est ainsi caractérisé : péniliécium en forme de cupule orbiculaire , enlouré d'un rebord saillant, s'ouvrant au moyen d'un opercule ; llièques dres- sées, parallèles , diffliientes; ce genre renferme une espèce qui croît sur les branches de Pins; lorsque l'opercule est tombé, elle ressemble à ime Pe- zize ; le Sphœria cump'anata LUcis de Mougeot et Nesller, Stirp., n, 82, paraîtrait en être une seconde espèce. (ad. e.) * STEGONOTUS. bot. phan. Cas- slni (Opusc. Pb^t., 2 , p. 64) a pio- posé , sous ce nom , un genre de la famille des Synanlhérées , ti ibu des Arclotidées , et qui a pour type Vytrc- iotis undulata de Gaerincr. Ce genre se disiingueiait des vrais Antoiis par les caractères suivans : folioles exté- rieures de l'involucre en foi me d'ap- pendices, étalées , linéaires, subulées et loliacéts ; réceptacle alvéolé à cloi- sons tronquées, portant des fimbrilles pililbimes; face extérienie de l'akène pourvue de trois saillies longitudi- nales , laminées, entières, celle du milieu en forme de cloison , les deux latérales en foi me de valves, rappio- chées sur leurs bords de manière à former deux loges vides ; aigrette composée de huit paillettes denticu- lées sur leurs bords. (g..n.) STÉGOPTÈRES ou TECTIPEN- ]NES. iNS. IJuinéril désigne sous ce . nom une famille de INévioptères com- prenant les genres Fouimilion , As- calaphe, Termite, Psoque , Hémé- robe , Panorpe , Raphidie, Semblide et Pçrle. V. ces mots. (g.) STEGOSIA. BOT. PHAN. Ce genre de Loureiro est le Rultboella exal- tata, L, (a. r.) STEINHEIUTE. min. Nom donné à la variété de Dichroïte ou Cordié- STE lile , que l'on trouve à Orijarvi , pi es d'Abo en Finlande. V. Dichroïte. (G.1»£L.) STÉLÉCHITES. bot. foss. V. LlTlIOCAf.AMES. STÉLIDE. Slelis. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte-Aiguillons, famille des Mel- lilères , tribu des Aplaires , établi par Lalreille et par Panzer aux dépens des Apis de Kirby, des ])]egilla de Fabricius , Ântliophora d'Illiger et dont Lalreille avait placé quelques espèces dans ses genres Megacài/e et JnthuUnm. Les caractères de ce genre peuventêti cexprimés ainsi qu'il suit : corps oblong ; tête Iransverse ; an- tennes filiformes, brisées , composéts de douze articles dans les femelles, de treize dans les mâles; le premier long, les autres presque égaux entre eux. Labre en carré allongé, dépassant les mandibules; celle--ci assez larges, cannelées en dessus , bidentées au côté interne. Palpes maxillaires très- coiuls, de deux articles, le premier long, cylindrique , le ilernier cslin- dro-conique, trois ocelles disposés en triangle sur le vertex. Corselet courl , convexe; écusson mutique. Ailes su- périeures ayant une cellule radiale , 1 éti écie depuis son milieu jusqu'à son extrémité, celle-ci assez aiguë, un peu écartée de la côte, et trois cellu- les cubitales ; la première et la se- conde presque égales entre elles , celte dei nière rétrécie vers la radiale , recevant la piemière nervure récur- rente; troisième ciibitaLe recevant la seconde nervure récuriente et n'at- teignant pas le bout de l'aile. Pales de longueur moyenne; jambes inter- médiaires munies à leur extrémité d'une épine simple, aiguë; premier article des tarses très-grand , aussi long que les quatre autres réunis; crochets bifides. Abdomen cylindri- que ovale , recourbé, convexe en des- sus , un peu concave en dessous , dé- pourvu de poils dans celte partie chez les deux sexes, composé de cinq seg- mens entre l'anus dans les femelles, en ayant un de plus dans les mâles. STE ï^iCs Slelides se distinguenl des Cœ- lioxides , parce que ceux-ci ont deux dents à l'ecusson , tandis que les premiers n'en ont pas ; les genres Anihidie, Osinie, Lithurge et Mé- gachile en difiereut par leur abdo- men et par d'autres caraclères lires des palpes et de la forme des cellules des ailes. Des caractères de la même valeur les distinguent «les Auiirio- bates, Philerèmes , Epéoles , etc. '♦Le genre Slclide est peu nombreux; les espèces qui le composent sont para- sites des genres 0>mie , Anihidie et Mégacliile, c'est-à-tiire quelles dé- posent leurs œufs dans les nids des espèces de ces geni'es. INous citerons comme lype : La Stélide pltite , S/e/ls minuta, Lepeli. St.-Farg. et Serv., Encycl. Longue de trois lignes, noire ; les trois premiers segnjcns de l'abdomen ayant de chaque côté une tache allongée Jilancliàlre. On la trouve aux envi- rons de Paris. (g.) STELIDE. Stetis. bot. ni an. Genre de la famdle des Orchidées, tribu des Malaxidées , qui comprend plu- sieurs espèces parasites , principale- ment originaires de l'Améi ique mé- ridionale, et en général remarqua- bles par l'extrême ténuité de leurs fleurs qui sont souvent incomplète- ment unise^uées. Ces fleurs sont dis- posées en épis allongés ; les trois divisions extérieures du calice sont égales et semblables, étalées, sou- dées ensemble par leur partie infé- rieure ; le labelle est absolument de même forme que les deux divisions iuleines du calice, qui sont concaves et plus courtes que les extéritures; le gynostême est court, terminé par une anthère operculiforme , à deux loges, contenant chacune une masse de pollen solide, ovoïde, allongée, réunie à celle de la loge contiguë par une substance comme glanduleuse. Les espèces de ce genre sont en gé- néral de petite taille; leur racine est fibreuse; leur tige est simple, non renflée en bulbe à leur partie infé- rieure; elle ne porte généralement TOME XV. STE ej.s qu'une seule fenille coriace, enlièie, articulée à sa base. Les fleurs sont petites , verdâtres ou légèrement pur- purines. (A. R.) STEFjLA. MùL,Ji. Genre propose par Klein (Méth. ostrac, p. 16) pour une espèce de Turbo dont la spire est garnie de cinq à six côtes rayon- nanies qui aboutissent à autant de tubercules saillans sur le contour. Ce génie n'a point été adopté. (D..H.) STELLAIRE. Stellana. bot. piian. Genre de la famille dts Caryophyl- lées , tribu des Alsinées , el de la IJécandi ie Trig\ nie , L. , ayant pour caractères principaux : un calice à cinq sépales ovales-lanccolés , ordi- nairement étalés; une corolle à cinq pétales oblongs , bifides, marces- cens; dix étamines ; ovaire arrondi, surmonté de trois siyles divergeas, terminés par des siigmales obtus; capsule ovoïde, uniloculaiie , à six valves , renfermant plusieurs graines ariondics , comprimées. Ce génie est vcisin de Vjrcnaiia et du CeiaalLiim ; il se dislingue du premier j)ar ses pé- tales bifi ies, du second par le nombre de ses styles; mais ces caraclères ne sont pas tellement absolus qu'on n'ait confondu les espèces d'un genre à Tautre. Auguste Saint -Hilaire (Mérn. du Mus., 2, p. 87) a fondé son genre Larbrea sur le Siellaria aquatica, Poil., qui a les étamines et les pétales périgynes. Les Sîellaires sont en général de petites Plantes herbacées, la plupart européennes, à feuilles étroites , linéaires , à fleurs blanches, ouvertes en étoile, cir- conslance qui a fait naître l'idée du nom générique. Parmi les espèces les plus connues, et en même temps les plus agréables à la vue , nous men- tionnerons le Siellaria huhslea , L. qui croît abondamment dans les bois aux envnons de Paris Ses fleurs sont grandes, nombreuses, d'un beau blanc de lait, et forment une panicule terminale. Le Siellaria gramiiiea , L., est une autre espèce assez répandue dans les haies et les fossés; elle est 4o 626 STE 1)lus petite dans toutes ses parties que a précédente; ses tiges sont très- grêles, garnies de feuilles linéaires , et portant des Heurs dont les pétales sont élroils et profondément divisés en deux , ce qui donne à la fleur las- pcct d'une étoile mieux que dans toute autre espèce. (g..n.) STELLA-RIS. ois. Syn. du Butor. V. HÉRON. (DR..Z.) SïELLER. OIS. S_yn. de Canard à collier bleu. V. Canard. (b.) STELLÈRE. Stellera. mam. J^. Rytine. STELLÈRE ou STELLÉRINE. Stellera. bot. piian. Genre de la fa- mille des Tliymélées et de 1 Octan- diie Monogynie, L. , offrHnl le.s ca- lactèies suivans : ])érianllie coiol- loïde, iufundihulil'orme, dont le tube est grêle et allongé , le limbe à qua- tre lobes; huit étamines dont les filets sont très-courts, insérés sur le périanthe; ovaire supère, surmonté d'un style très -court, terminé par un stigmate en tête; capsule dure, petite, lidsante, enveloppée par le périaullie persistant, et îerminée par une pointe couibée en forme de bec. Ce genre , qui a été léuni aux J^as- seri/ia par quelques auteurs , ne se compose que de trois espèces, l'une d Europe , et les autres de Sibérie. Le Stellera Passerina , L., ^■ulg;lire- ment nommé Herbe à i Hirondelle , est une Plante à tige divisée en ra- meaux grêles, pre-que filifoimes, gaitiis de feuilles altei nés , linéaires, très-glabres. Les fleurs .'*out petites et se.^sdes dans les aisselles des feuilles. Celte Plante croît dans les champs , mais seulement en quelques localités. (g..n.) STLLLÉRTDES. échin. Section établie j.ar Lamarck (llist. des Aniin. sans vert. T. il, p. 527) dans la grande division des Radiaires échinodermes. Celte section comprend les genres Comaiule , Euryale, Ophiure et As- térie. /^'. ces mois. (aud.) SÏELLÉRINE. bot. phan. r. St£1.X,ÈR£. STE STELLIFÈRE. pois. Genre cTe Poissons Osseux Acanthoplérygieiis de la famille des Percoïdes , et de la tiibu des Percoïdes à dents en ve- lours, créé par Cuvicr. Leur lêle est nue et creuse; les sous - 01 bilaires , le préopercule et l'opeiculc sont mu- nis d'épines; bur museau est bombé, et leurs dénis sont eu velouis; les ouïes n'ont que quatre rayons bran- chiTiux. Le type de ce genre est le Bodian Slellifère, Bodlanus Stellifer, Bloch, pi. 23 1 , fig. 1 , qui vil au cap de Bonne-E.-pérance. (i^ess.) STELLION. StelHo. rept. saur. Genre voi^^in des Agames , mais qui se (lislingue très-bien de ce gioupe et des autres genres de la funiUe (les Iguaniens p ir sa queue couverte de grandes écailles toujours dispo- sées par bandes régulières, et le plus souvent épineuses. Ce sont des es- pèces assez semblables aux Lézards par les formes générales , par les oiganes du mouvement et par les organes des sens , mais qui man- quent de dénis palatines, et qui ont la langue épaisse , imn exîensdjie, et seulrmciit éclianciée à sa pointe. Du jcste, les Stellions, en coin]iienant sous ce nom toutes les espèces que Cuvier ra[iporte à ce groupe , \>\é- scnlent entre eux de nombieusis ddî'oiences sous le rappoit de la forme, de la grandeur et de la dis- position des écaillrs des membres, du coips et de la tête; et ce sont ces diflérences qui ont molivé Pétablis- scment des quatre sous-genics sui- vans : f Les CoRDYi.£S , Corcljlus , Daud. , sont remarquables par la grandeur des écailles de leur corps qui for- ment des bandes rt'gulières , et qui leur composenl une sorte de cuirasse ou d'armure complétée par les écail- les de la queue, qui toutes se ter- minent en arrière par une pointe épineuse. Enfin leur tête est cou- verte de plaques, et leurs cuisses, qui sont levêlues, ainsi que leurs mem- bres antérieurs, d'écaillés un peu STE plus petites que celles du corps, présentent une ligne de très-grands pores. Cuvier a distingué dans ce sous -genre plusieurs espèces que Linné avait confondues sous le nom de Lace/la ('urdylusi elles hahilent le cap de Bonne - Espérance , et se nourri>sent d'Inseclos. Elles atlei- gnent généralenicnl la taille de sept à huit pouces, et varient du gris au noir. L'une d'elles est remarquable par une ligne jaune placée sur le dos : Cuvier l'a notnniée Cunljlus dojsalis. Il faut bien se garder de confondre ces Sauriens avec le Cor- dyle des aticiens , qui n'est autre chose que le Triton à 1 élal de larve. ff Les Sxfit. LIONS proprcfuent ilils, Stetlio , Daud. ils ont la queue lon- gue et grêle dans sa dernière por- tion ; la lète renllée en arrière par les muscles des mâchoires; ils man- quent de pores cruraux. Eulîn , ce qui les distingue plus particulière- ment, ou remarque sur le corps, piincipalement.i sa (larliesupérieure, au milieu des écailles très-pelites qui le recouvrent presque partout, d'au- tres écailles beaucoup plus giandes et souvent épineuses, dont la plu- part sont pl.icées en séries les unes au-dessus des autres sur les flancs, et forment un certain nombre de lignes transversales. Le Sjellton du Levant, Stellicf pu/gaiis, Daud. ; Lacerda SleUlu , L. , est la seule espèce connue dans ce sous - genre. 11 a un [ued envi- ron du bout du museau à l'evlré- tnité de la queue qui Ibiine environ les trois cinquièmes de la longueur totale. Il est généralement d'un brun olivâire. Cette espèce, fort ancien- nement connue, mais qui ne doit point être conl'ondue avec le Stellion des Latins (/'. Gecko des murailles à l'article Gecko), est devenue cé- lèbre par les prétendus usages de ses excrémens long-iemps répandus dans le commerce sous les nomi de Cordylea ou Crocodilea et àe. Siercus Lacerti Aujourd hui cette substance, si long- temps regardée comme un précieux cosmétique et si recherchée STE 627 dans lotît l'Orient, paraît être com- plètement tombée en disciédit. On assure même que les Musulmans ont pris en aversion le Stellion , parce qu'il a riiabitiide de baisser sa tète; ce qu'il lait, disent ils, pour imiter l'allilude qu'ils prennent pendant leurs prières, et pour les railler. fff Les Queues-Rudes, Durjpho- rus. Cuvier vient d'éiablir ce sous- groupe dans la seconde édition du Uègiie Aninial, et il le caracté- rise ainsi : point de porcs cruiaiix} point de petits groupes d'é[>ines sur le tronc. On ne connaît encore que deux e-pcces dn Doryphunis , décrites par Daudin sous les noms de Stel- LTON A COURTE QUEUE et de StELLION AZURÉ. f rtt Les Fouette - Queues , Cau- dlveibera, de la plupart des auteurs; Uroinastyx, Merr. Ce qualrième sous- genre, qui concspoud à la section des Stellions hâtards de Daudin , a pour caraclères pailiculiers d'avoir toutes les écailles du corps petites, lisses et uniformes , et celles de la queue lrès-gran,les et très-épineuses ; une série de pores à la partie interne de la cuisse; enfin h tête non ren- flée en arrière par les muscles des mâchoires. Ce sou.s-genrc renferme plusieurs espèces p!)ur la plupart remarquables par \à beauté de leurs couleurs, et qui se trouvent à la fois dans les parties chaudes des deux coritinens. Le Fouette -Queue d'Egypte, Slellio spù/ipcsy Daud. ; Uromas/jx spinipes, Merr. Nous citerons seu- leineul cette espèce remarquable par sa belle couleur verte , par la giande taille à laquelle elle ]>arvient (on trouve communément des individus de deux à tiois pieds de long) , et par l'existence sur ses cuisses de plu- sieurs écailles assez grandes et épi- neuses. Cette espèce , que nous avons décrite avec détail , dans noire His- toiie naturelle des Reptiles d Egypte {f'^. le grand Ouvrage sur l'Egyplé, pi. 2), est principalement répandu* dans la Haute-Egypte et dans le dé- 4»* 6a8 STE sert. Elle est fréquemment apportée au Caire par les bateleurs qui l'em- ploient habituellement et de diverses iiianières dans leurs exeicices. Dans l'élat de naltne, elle vil sous terre dans des trous. (is. g. st. -h.) » SÏELLORCHIS. bot. ru an. Le genre ainsi nommé par Du Petit- ïhouars , dans ses Ôichidécs des îles d'Afrique, correspond au genre yJplosteUls établi récemment par Achille Richard. P'. ce mot su Sup- plément. (g..n.) 5TEMASTRUM. bot. crypt. [Ly- coperdacées.) Rnfinesque a établi sous ce nom un genre qui ne renlerme qu'une seule espèce , le Lycoperdoa heterogencum de Bosc , nommée par RafuK-sque Sternastnim Boscii. Cette Plante a déjà éié constituée en genre distinct , sous le nom de Mitremjces, par Nées dEsenbeck. F", ce mot. (AD.B.) STEMMACANTHE. bot. phan. Genre de la famille des Synanlhé- rces , tribu des Carduacées, établi par Cassini sur le Cnicus centau- roides , L., on Serratula cjnaruides , D. C. Ce genre paraît être le même que le Flookia de N^cker ; mais comme ce dernier correspond égale- ment aux genres Rhapontlcum et Jlfredla, Cassini a du rejeter la dé- nomination imposée par Necker. Le Stemmacanlha est principalement ca- ractérisé : i" par les appendices des folioles de l'involucre longs et étroits, plus larges cependant que le som- met des folioles qui sont lancéolées- aiguës, coriaces-scaiieuses ; 2° par l'aigretle dont les paillettes intérieu- res sont très-larges iulerieurement. Le Sleminacantha cynaroldcs, Cass. , est une Plante herbacée qui a quel- ques ressemblances avec l'Artichaut. Sa racine est vivace; sa tige, haute d'environ deux pieds et demi , est dressée, cannelée, simple ou peu ra- meuse, garnie de feuilles très-gran- des, toincntcuses , les inférieures pinnalifides, les supérieures oblon- gues-lancéolées , portant une ou deux calalhides très -grosses, ovoïdes et SÏE purpurines. Cette Plante croît dans les Pyrénées. (g. .N.) STEMMATES. ins. On a donné ce nom aux yeux lisses placés -iU-dessus de lu lêle dans certains ordres d'In- sectes, f^. lNSEcri:s. (a. r.) STE.MMATOPE. mam. r. Pho- que. STElVIMATO-SPERMUM. bot. PHAN.i^Paîisot-Beauvois.) J^. Bambou. STEMMODONTIA. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, tiibu des Hélianthées, section des Ruflbeckiées, établi par Cassini, dans son article Htidbeckiées du Diction- naire des Sciences naturelles, qui l'a ainsi caiactérisé : involucre campa- nule, composé de folioles sur deux ou trois rangs , les extérieures oblon- gues - lancéolées , appliquées et co- riaces inférieurcment , foliacées au sommet, les intérieuies plus courtes, à bords membraneux et frangés. Ré- ceptacle un peu convexe ,. garni de padieites. Calalhide radiée , dont les (leurs centrales sont nombreuses , lé- gulières, hermaphrodites; les mai- ginales siu' un seul rang, en lan- guettes et femelles. Ovaire un peu comprimé des deux côtés, surmonid d une aigrette sessile en forme de couronne. La Plante sur laquelle ce genre a été constitué est une Heibe hérissée de poils nombreux, ce qui la rend très-rude au toucher; et l'au- teur lui a donné en conséquence le nom de StemmoduiUia scaberrima. Sa tige est dressée, très-rameuse, divari- quée , garnie de feuilles rhomboi- dales, dentées ou quelquefois lobées. Les fleurs ont la corolle jaune oran- gée. Cette Plante est cultivée au Jar- din du Roi à Paris, mais sans indi- cation d'origine. Cassini présume que le Tf'edetia hispida de Kunth lui est spécifiquement semblable, et que le //'. Iielianllujïdes du même auteur est une seconde espèce de ce genre. 'G..N.) STEMODIA. bot. phan. Genre de la famille des Scrophulaiiné'iS et de la Didynamie Angiospermie , L. , of- STE frant les caractères suivans : calice divisé profondément en cinq parties droites, égales , persislantes ; corolle iriégulière, dont le tube est de la longueur du calice, le liml)c droit, prcsqu'à deux lèvres , la supéiieiue ovale, enlièrc, rinléiiciire tiilobce; quatre élainines bifides à leur som- met , chaque divi5ion surmontée d'une ou deux anthères ; ovaire portant un style simple et un stig- mate obtus ; capsule ovalc-oblou- gi-ie, à deux loges et à deux valves séparées par une cloison étroite, op- posée à ces valves, renfermant des graines nombreuses et fort petites. Ce genre est voisin du Coprarin, mais il s'en dislingue essentiellement par sesétamines à filets bifurques. 11 renferme une quinzaine d'espèces qui croissent dans les diverses régions ch'.udes du globe. Le Ste/nodia mari- tima, L. , qui se trouve aux Antilles dans les terrains inondés par la mer , peut être considéré comme le type d.u genre. C'est un sous-Arbrisseaii à tiges grêles, inclinées ou couchées, rameuses, à feuilles opposées, ses- siles, lancéolées, denticulées et gla- hres, à tleuis sessiles dans les ais- selles des feuilles supérieures. (g..n.) STEMONA. P.OT. PiiAN. Loureiro {Flor. Cuchinc/t.j 2, p. 490) a établi sous ce nom un genre de la Mona- delphie ïétrandiie, h. , auquel il a imposé les caractères suivans : pé- rianlhe corolloïde, à quatre pétales subulés, dressés, égaux, deux exté- rieurs recouvrant obliquement les deux in tel ieurs;quatreélamines dont les filets sont semblables aux péta- les, soudés au-dessus de la base et placés sur un réceptacle ; anthères linéaires, biloculaires , grandes, ad- nées latéralement de chaque côté du filet jusque vers son milieu ; ovaire comprimé, arrondi, portant un stig- mate sessile; baie s|>hé!oïde, unilo- culaire , polvspeune. Le Slemuna tuberosa, Loun, est une Fiante fru- tescente, grimpante, déjiourvue de vnlies, à racine tubéreuse, fasciculée, comestible, à feuilles ovales, acu- STE 6j9 minées , très-entières, opposées, mar- quées de sept nervures. La fleur est jaune rougeâtre, solitaire et périon- culée dans les aisselles des feuilles. Cette Plante croît sans culture en Cochinchine et en Chine. Ses racines tubéreuses passent pour rafraîchis- santes, et on en conseille l'usage dans les maladies de poitrine. Loureiro cite comme synonyme de cette Plante V ULium po/jpoicks de Uumph {Herb. ylmb., liv. .0 , tab. 12g), que Lamarck a décrite dans l'Encyclopédie ?ous le nom de Crt«y'«/a/.Willdenow, éditeur de l'ouvrage de Loureiro , pense que le genre Stemoria ost exliêmement voisin du Tamus. Nous avons beau- coup ^e raisons pour cioire que la Plante en question se rapporte à une espèce d'Igname [Dioscorea], et peut- être au D. trip/iylla, L. (g..n.) STEMONITIS.EOT. crypt. {Lyco- j}erdacées.)Ce genre , l'un des mieux caractérisés de la tribu des Trichia- cées, comprend quelques espèces dont le péridium se détruit lors de la maturité de la Plante, et laisse à découvert un réseau filamenteux, de même forme que lui, renfermant dans ses intervalles les sporules,et traversé dans sou milieu par un axe solide, filiforme, qui s'étend jus- qu'au sommet. Ces Plantes très-peti- tes croissent par groupes ordinaiie- metit nombreux sur les bois morts. Ordinalremenl le péridium, soutenu sur un pédicelle assez long et très- fin , est cylindrique, oblong; quel- quefois il est ovale ou presque glo- buleux, (ad. b.) * STEMONGRUS. bot. phan. Genre établi récemment par Blume [Bijdr. Flor. ned. Ind., p. 648) qui l'a placé à la suite des Santalacées et l'a ainsi caractérisé : fleurs herma- phrodites, quelquefois dioïques par avortement. Calice court, tiès-enîier ou obscurément denté ,• corolle à cinq ou rarement à six pétales soudés à la base ; cinq ou rarement six éta- mines hypogyncs , à filets alternes avec les pétales, comprimés, munis à leur sommet d'un faisceau de poils ,. 65o STE à anlhères biloculaires , introrses ; ovaire oblong , nnilociilaire, renfer- manl deux ovules pendans; sligmate sessile, obtus; drupe succulente, ou)l)iliqiiee, à noyau tnonospeimc; graine pourvue d un embryon ren- versé , petit, placé au sommet de 1 albumen. Ce genre est composé de quatre espèces nommées S. paucijlu- rus , secuiidijlorus , javanicus exf/u- iescens. Ce sont des Arbres ou Ar- brisseaux qui croissent à Java ou dans les îles adjacenles. Les feuilles sont aîternes, très - entièies ; leurs fleurs sont petites, disposées en épis axillaires. (G..N.) STENACÏIS. BOT. THAN. Genre de la famille des Synantbéiées,*pro- posé par Casslni qui le compose de V Erigeroii alpinum , L., et d'autres espèces du même genre, remarqua- bles par leur aigrette double; l'exté- rieure très-coui te , composée de ru- dimens de paillettes sur uu seul rang; l'intérieure longue, caduque, composée de poils à peine plumeux et sur un seul rang. Ce genre se dis- lingue à peine du Diplupappiis , du Dipluslephium et d'autres genres dé- membrés des Erigeron. (g..n.) STÉN ANTHÈRE. Sienanlhera. BOT. PHAN. R. Brovfn [Prodr. Flor. Nou.-HuU., p. 538) a établi sous ce nom un génie de la famille des Epa- cridccs et de la Pentandrie ISlonogy- nle , L. , auquel il a assigné les ca- ractères suivans : calice accompagné de plusieurs bractées; corolle dout le tube est ventru , du double plus long que le calice, dépourvu à l'in- térieur de faisceaux de poils, le limbe court, étalé, barbu dans sa moitié ; élamines à filets inclus, cbar- nus, plus larges que les anlbèies; ovaire à cinq loges ; drupe presque sèche, avec un noyau solide, osseux. Ce genre ne se distingue de \'j4s- troloma, autre genre établi par R. Brown aux dépens des Vintenatia de Cavanilles , que par l'absence •ies faisceaux de poils à l'intérieur de la coiolle. Il ne renferme qu'une seule espèce , Stenanthera pinifolia , SÏE Arbrisseau de la Nouvelle-Hollande, dressé, à feuilles piquantes, ramas- sées , à fleurs axillaires, droites, ayant le tu!)e écarlale et le limbe jaune vcrdâlie. Les fleurs ont un disque bypogyne, c^atbilorme et entier. (G..N.) * STENARRHENA. bot. tiian. Don , dans son Proiliome de la flore du Népaul, a établi sous cenom un genre de la famille des Labiées , au- quel il a imposé leffcai-actères suivons: calice divisé jusqu'à la moitié en cinq découpures; corolle à deux lèvres, la supérieure en casque , l'inférieure à trois lobes , celui du milieu étant le plus grand ; anthères très-longues , uniloculaires ; stigmate bifide. Le Slenaniiena lanata est une Plante herbacée, très-velue , à feuilles pres- que sessiles, lancéolées , aiguës, cré- nelées , rugueuses , blanches et lai- neuses en dessous , à fleurs rouges , disposées en verlicilles espacés et accompagnés de bractées très -en- tières. Celle Plante croît dans le Né- paul. (g-.n.) STENCORE OTJ STÉNOCORE. Stenocurus. ins. Geoffroy, dans son Histoire des Insectes des enviions de Paris , désigna ainsi un genre d'In- sectes coléoptères, composé de di- • verses espèces de Cerainbyx et Lep- tura de Linné, dont les antennes sont insérées au-devant des yeux, et non dans une échanciure de ces or- ganes, et dont les étuis vont en se rétrécissant vers le bout. Il le divisa iDEs , Seiîiîop vLPinrs (Sécuripalpes, Fam. nat.), OKhéméiutes. A', ces mots à leurs lettres ou au Supplé- ment. II. Tête notablement prolongée en STE devant , sous la forme d'un museaa allongé ou d'une trompe aplatie , portant à sa base et en avant des yeux qui sont toujours entiers ou sans échancrure, et les antennes. Tribu des Khynchostomes. V. ce mot. (g.) * STÉNÉOSAURE. Sleneosaurus. REPT. Foss, Genre de la famille des Crocodilicns , nouvellement établi par Geoffroy Saint-Hilaire ( Mém. du Mus. T. xii), et qui comprend les deux Reptiles fossiles précédemment connus sous le nom de Gavials de Hon fleu r ( /^. Crocodile). Ces espèces ressemblent aux Gavials par la lon- gueur de leur museau , et par les formes générales de leur crâne, mais elles présentent, d'après le travail de Geoffroy Saint-Hilaire, quelques caractères qui leur sont propres , et peuvent motiver leur séparation générique. Les yeux ont dû être d'une grandeur démesurée , et , de plus , se trouver placés non sur le liaut du crâne , mais sur ses parties latérales. Le crâne est Irès-rétréci dans la région temporale , et la partie rétrécie se termine en haut par une crête aiguë. Les ailes occipitales sont plus relevées, et le fiontal, assez l^rge, diffèi e d'une manière remarquable pir la forme du frontal des Crocodiles, et de celui des Teleosaurus {V . ce mol). Les deux es- pèces que l'on appelait en commun Gavials de Honfleur, ont été distin- guées par Geoffroy Saint-Hilaire, d'a- près la proportion de leur museau , sous le nom de Steueusaurus l'ostro- major et Sleneosaurus rosira- niinor. (is. G. ST. -H.) STENGELIA. bot. phan. (Necker.) Syn. de Mouriria d'Aublet. (a. r.) STÉNOCARPE. rot. ph.in. Genre de la famille des Proléacées et de la Tétrandrie Monogynie, L. , établi par R. Brown [Linn. Irans. ,10, p. 201 ) qui l'a ainsi caractérisé : périanlhe irrégulier à folioles distinctes , dis- posées du même côté ; éfa mines logées daris les cavités des sommeis des fo- lioles ; glande hypogyne unique, se- mi-annulaire ; ovaire pédicellé, poly- STE sperme; style caduc; stigmate obli- que, orbiculé - dilaté , un peu plan; follicule linéaire; graines ailées à la base. Le même genre avait été proposé par Kniglil et Salishury sous le nom tle Cyhete i mais le caraclère que ces auteurs lui avaient assigné était er- roné quant à la structure des graines qu'ils avaient décrites comme ailées au sommet et non à la base. UEin- bothrium umhellatum de l'herbier de Banks et Forster en était le type. R. Brown eu a publié une nouvelle es- pèce de la Nouvelle-Hollande sous le nom de Slenocarpus salignus. Ces Plantes sont des arbustes très-glabres, à feuilles alternes très-entières , à fleurs jaunâtres , en ombelles axil- laires ou terminales , et pédoncules. (G..N.J STENOCEPHALE. Stenocephalns. INS. Dans notre ouvrage sur les Fa- milles naturelles du Règne Animal , (p. 4^i) , nous avons désigné ainsi un nouveau genre delà famille des Géo- corises , ayant pour type le Co/eus Nugax de Fabricius. La tête est étroite, cylimlracée , avancée et ré- trécie en pointe; les deux articles in- férieurs des antennes, dont le pie- mier beaucoup plus épais, sont les plus longs de tous. ïcls sont les ca- ractères qui distinguent ce genre du précédent et de quelques autres ana- logues. (L.4.T.) STENOCERUS. iNs. Genre de Cliaransoniles établi par Schœuherr. J^. Rhynchophores. (g.) * STÉ.NOCHIE. Stenochia. ins. Genre de l'ordie des Coléoptères, section des Hétéromères , famille des Sténélytres, tribu des Hélopiens , établi par Kirby dans les Transac- tions de la Société Linnéenne de Londres, et que Lalreille réunit (Règne Animal, nouv. édit.)au genre Strongylie de Kirby. Les caractères que l'auteur assigne au genre Sté- nochie sont : labre transversal , ar- rondi à son extrémité ; mâchoires ouvertes à leur base ; tous les palpes ayant leur dernier article peu com- primé , presque triangulaire ; men- STE 635 lonpresqu'en trapèze, son disque un peu élevé; antennes plus grosses à leur extrémité , le dernier article oblong ; corps linéaire , étroit. Ce genre renferme plusieurs espèces propres à l'Amérique méridionale; nous citerons paimi elles : La .StÉnocdie nuFiPÈDF. , Steno- chia riijipes , Kirby, ïrans. Linn. , Century ufins., vol. 12, pi. 22, fig- 5. Longue de liuil lignes, veidâire, bleue en dessus; élytres ayant deux bandes jaunes réunies au bord exté- rieur; antennes et pâtes rousses. On la trouve au Brésil. (g.) STENOCHILUS.BOT. pu an. Genre de la famille des Myoporinées, établi par R.Browrn {Prod. FI. Noi'.-IlolL, f. 517) qui l'a ainsi caractérisé : ca- ice quiçquéparti ; corolle ringente ; la lèvre supérieure dressée, quadri- fide , l'inférieure indivise, étroite, renversée; élamines didynames sail- lantes; ovaire à quatre loges mono- spermes ; stigmate obtus, indivis; baie drupacée quadriloculaire ; graines so- litaires. Cegenreest voisin du Euntia; mais il en diffère par quelques carac- tères dans la corolle, le stigmate et le fruit. Il se compose de deux ou trois espèces qui croissent sur la côte aus- trale de la INouvelle-Hollande. Ce sont des Arbrisseaux glabres ( S. glaber) ou revêius d'un duvet fin cendré {S. longifulius) , à feuilles al- ternes , souvent entières, sans ner- vures apparentes. Les fleurs sont purpurines on jaunâtres , solitaires au sommet de pédoncules, dépourvues de bractées. (g..n.) * STEÎMOCIONOPS. crust. Genre de l'ordre des Décapodes , famille des Bracliyures , tribu des Triangulaires, établi^.par Leach et adopté par La- lreille ( llègne Animal , nouv. édit.) qui le caractérise ainsi : pédicules oculaires, longs, grêles, et très- saillans hors de leurs fossettes; ser- , res avancées, ayant au plus te dou- ble de la longueur du corps; lon- gueur des pieds les plus longs, les seconds n'excédant guère celle du test , mesuré depuis les yeux jusqu'à 634 STE l'oiigine de la queue; de^^ous des t'iise:> épineux ou cilié. Ce gente diffère de tous les ;iulies genres de la tribu , parce qu'ils n'ont pas les pédicides ociiiHires grêles, longs et très saiilans hors de leurs fossettes, et par d'autres caraclères lires de la lon^'ueur et de la forme «le leurs pâtes. Le type de ce genre esl le ('ancer ceri-icunùs, LViii , 2 , de l'Ile- de-France. Latreille, dans unenole du Règne Animal , observe que Des- niarest s'est trompé en citant , dans ses Considérations générales sur les Crust. , p. )53, pour type de ce genre, \e Maia Tau/us de Laniarck. (G.) STENOCORE. ins. r. Stencore. STENOCORYNUS. tns. Genre de Charansotiites établi par Schœnherr. f^. RllYNCIlOPHORES. (g.) * STÉNODÈRE. Stenodents. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des ïétranrières , famille des Longicornes, tribu des Lepturèles , proposé d'abord par Dejean dans le C.italogue de sa belle Collection, et établi ;ivec ses caractères génériques par Lepelletier de Saint-Fargeau et Serville dans l'Encyclopédie, et par Latreille dans la nouvelle édition du Règne Animal. Les caractères assi- gnés à ce genre sont : antennes rap- prochées l'une de l'autre à leur in- seilion qui a lieu hors des yeux, longues, ayant le premier article aussi long au moins que la tête; la- bre saillant, tronqué carrément en devant; mandibules courtes, assez fortes, sans dentelures remarquables, mousses à leur extrémité; palpes f»resque égaux , saiilans ; les maxil- aires de quatre articles , les trois pre/niers petits, Irès-couris : l^ der- Tiierun peu plus gros et un peu plus long , ovale , iroiiqué à son sommet ; les (labiaux; de trois articles fort courts, le terminal à peu près con- foimé comme celui des maxillaires; tête rétrccie en manière de cou im- médialemeut après les yeux ; cha- peron arronili antérieurement ; yeux globuleux, entiers ; corps long , étroit SÏE et presque linéaire; corselet plus étroit que les élytres, rétréci anté- rieurement et à sa partie postérieure, inégal en dessus , un peu rentlé sur les côtés et mutique; écusson ar- rondi postérieuiement ; élytres pres- que linéaires, arrondies et muliques à leur extrémité, recouvrant les ailes et la totalité de l'abdomen ; pâ- tes de longueur moyenne. Ce ger.re, formé sur trois ou quatre espèces piupres au Brésil, se dislingue faci- lement des Lcpîuies , parce que celles-ci ont la tête rétrécie brus- quement et immédiatement derrière les yeux. Les Toxoles en diffèrent par la forme du corps et par leurs anter.nes dont le premier article est beaucoup plus court que la tête. Eidin les genres Rhagie et Rliam- nusie s'en "éloignent par leurs an- tennes qui sont plus courtes que le corps. Nous citerons, avec Latieille, comme type de ce genre \c Leptura cerambuiiies , Kirby , Linn. Tra/is. , XII, XXIII, 2; le Cerambyx ahbre- viatus de Fabricius et le Slenoconis suluralis d'Olivier appartiennent à ce genre. (^0 STÉNODERME. S(e/ioden72a. mam. (Geoffroy Saint-Hdaire. ) Sous-genre de Chauve -Souris insectivores, r. VnSPERTILION. (JS.G. ST.-H.) STÉNOGLOSSE. Sten oghssiim. BOT THAN. Genre de la f.mille des Orchidées , tribu des Malaxidées , établi par le professeur Kunth ( in llumb. nov. gen. , 1 , p- o.^iG, t. 87), et auquel il donne les caractères sui- vaus : les lleurs sont renversées ; les divisions caliclnales sont dressée.^ et rapprochées; les trois extérieures sont à peu près égales, la supérieure , qui est intérieure par le renversement de la fleur, est un peu p'us petite et concave; les deux intérieures laté- rales sont plus étroites , mais de la même longueur que les externes; le Libelle est supérieur; il est très-petit , entier, longuement onguiculé à sa base qui va se souder au gynostème, lequel est dispo-éen forme d'uvcéole; l'anthère est terminale , operculifor- STK me , et contient quatre masses polli- niques , solides et sans caudicule. Le Stenoglussum coiio[)ltoiuiii, Kunlh, lue. cif.,esl une Plante parasite, pour- vue (Tune tige l'euillée , simple; les feuilles sont alternes, sliiees , émar- ginées au sommet , et les Heurs for- ment un épi terminal. Elle a été trouvée par Humboldt et Bonpland dans les vallées humides (.les Antlesde la Nouvelle-Grenade. (a. r.) STÉNOGYNE. bot. phan. Genre de la famille des Synanîliérées , pro- posé par Cassini (Dict. des Se. nat. , vol. 5o , p. 491) sur une Plante du cap de Bonne-Espérance qui a les plus grands rapports avec \'Eriocephalt/s. Son caractère dislinclif consiste en ce que les fleuis femelles sont petite.-. , courtes, étroites, tubuleuses et occul- tes. Cassini a imposé cinq à six noms difierens à ce même genre , savoir : Microgyne , Brachigyne , Sténog\ne , Siphonogyne ou Soléuogyne, el Cry[)- togyne: quoiqu'il lui semble indiffé- rent qu'on adopte de préférence tel ou tel de ces noms , il s'est servi habi- tuellement du dernier. (g.n.) SÏÉNOLOPHE. Slenolophus. ins. Ziégler a formé avec certains Insectes coléoplèrcs de la famille des Carnas- siers, des Hai pales de Bonelli, n'ayant point de dent au milieu de l'échan- crure du menton , deux nouveaux genres , Ophoiius et Stenolophus, mais sans en assigner les caractères dis- tinclifs. Les espèces du premier ne nous ont paru s'éloigner des Harpales propiemeut dits que par l'absence de celte dent , la ponctuation de leurs ëlytres, et en ce que 1rs articles dilatés des quatre tarse.s antérieurs des mâles sont garnis en dessous de poils nom- breux et serrés, composant une espèce de brosse ; le pénultième article est entier ; le dernier des palpes est tron- qué on très-oblus , comme d'ordi- naire. Les autres Harpales à échan- crui"e du menton simple et ne pié- sentanl point d'ailleurs cet ensemble de caractères propre aux Ophones , renticnt dans le genre Sténolophe. Mais dans la partie euloraologique de STE 655 la nouvelle édition du Règne Animal de Cuvier , nous restreignons cette coupe aux espèces dont les mâles ont, comme dans le Caraùus Vapurarionim de Fabricius , le pénultième article des quatre taises antérieurs au moins bilobé. Dans les autres Sténolopbcs , tels que ceux qu'on a nommés ves- perlinuSf meridiaiius , et confondus à tort, par quelques entomologistes, avec les Tréchus, les mêmes tarses sont très - peu dilatés, et composés d'articles qui, à l'exception du der- nier, sont petits, arrondis et entiers. Le dernier des maxillaires est ordi- nairement plus aminci au bout que dans les Harpales précédetis, souvent même assez aigu , comme dans les Tréchus , mais sans foimer avec le précédent un corps commun ou une petite massue ovalr.ire. Les Sténolo- phes de celte division composeront un nouveau genre que nous appel- lerons ACUPALI'B, (lat.) STÉNOLOPHE. Stenolophus. bot. riJAN. Cassini , dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , propose ce nom pour un genre de Synanthérées foi mé aux dépens des Ceiilaurea de Linné, et qui aurait pour type le C. Flirygia. Il avait admis le genre Lep- teranilnis de Necker qui e^t fondé sur la même Plante ; mais comme ce genre , tel que Necker le caractérise, en comprend d'autres qui, selon Cas- sini , offrent des caracèrcs suffisans pour être distingués , il pense que le nom de Stenolophus est plus conve- nable en ce que , signifiant crête étroite , c'est-à-dire appendices des folioles (le l'involucre étroits, il ex- prime le vrai caractère du genre. (G..N.) * STENOMESSON. bot. phan. Genre de la famille des Amaryllidées, proposé par W. l{Qshei{{Bo/. Mogaz. , n. i26o6) aux dépens de quelques es- pèces de Pancratiutn des auteurs, et ca- ractérisé principalement parle tube du périanthe qui est un peu resserré et commeélranglévers son milieu, renflé vers son extrémité. Le même genre a été reproduit plus lard dans le Botanical 636 STE Hegister sous le nom de Ch/ysophiala. Les Paiicratium coccineum eijîapum de la Flore du Pciou renlrenl dans ce genre , qui se compose d'espèces américaines d'un aspect agréable , et dont quelques-unes sont culiivces dans les serres des jardins d'Europe. (G..N.) STENOPE ou STENOPS. Slenopus. citusT. Leach donnait ce nom à un genre de la Iribu des Triangulaires , qui est le même que celui auquel La- niarck a donné le nom de Leptope. F', ce mot. (g.) SïENOPETALUM. bot. phan. Genre de la iamille des Crucifères , trd)u des Camelinèes , établi par R. Brown , et publié par De Candolle ( Systema P'egetabHium , 2, p. 5i5 ) qui l'a ainsi caractérisé • cahce in- connu; pétales étroits; étamines in- connues ; silicule ellipsoïde , compri- mée , surmontée d'un stigmate sessile, court et punctiforme, munie d'une cloison membraneuse, elliptique dans son plus grand diamètre ; à valves un peu concaves , parallèles à la cloison et déhiscentes ; graines sur deux rangées dans chaque loge , très- petites , presque ovées , araît être le même que celui de Dyttliis de Fischer. (lat.) STÊNORHYNQDE. Slenorhyn- c/nis. MAM. îNom du genre créé par F. Cuvier aux d/pens des Phoca pour recevoir le Phoque leplonyx. A'.StÉ- NOBiiYNQUE au mot Phoque de ce Diciionnaire, T. xili , p. 4o2. (less.) STÉNORHYNQUE. 5/e«o/-Aj«c//w5. INS. Schoetdiarr a donné ce noui à ua genre de Rhynchophorcs , établi aux dépens des Brentes , et n'en différant STE que par la tèle qui est fixée au cor- selet, presque immédiatenieul après les yeux, sans rétrécissement poàté- j ieur el graduel , tandis que , dans les vrais Brentes, elle a un étranglement et une espèce de cou avant de se joindre au corselet. Latreille avait adopté ce genre dans les familles na- turelles, mais il l'a réuni à ses Brentes duns la nouvelle édition du Règne Animal. V. Brente. (g.) STÉNORH YNQUE. Slenorhynchus. CRUST. Génie de l'ordre des Dcca- j)odes, famille des Brachyures , tribu des Triangulaires, étal)li parLamarck et adopté par Latreille (Fam. nat. du l\èg. Anim., et Règ. Anim., nouv. édit.j. Ce genre correspond enlicre- nient au genre Macropoc/ia de Leach , ou à une partiedu genieMacropodede Latreille (Règ. Anim. , anc. édit.), et ses caractères sont : antennes exté- rieures distantes, ayant la moitié de la longueur du corps , sétactes , in- séiées en avant des yeux sur les côtés du rostre ; leur second article étant trois l'ois yXus long que le premier; pieds - mâchoires extérieurs ayant leur second article étroit à la base, dilaté à l'extrémité du côté interne, et le troisième ovalaire, allongé et beaucoup plus étroit ; espace du des- sous du rostre, compris entre la bouche et la naissance des antennes {surbouche, Latreille), plus long que large, allant en se rétrécissant vers le haut; serres égales, grandes, à main allongée et comprimée , avec le corps de moitié moins long; celles des mâles deux fois aussi longues que le corps ; les autres pâtes giandes , grêles et filiformes, celles de la se- conde paiie ayant trois fois la lon- gueur de l'Animal ; carapace trian- gulaire, avec ses régions branchiales tout-à-fait postérieures et bombées , diminuant graduellement de largeur en avant jusquà l'extrémité d'un rostre assez long qui est fendu dans son milieu; yeux écartés, subréni- formes , beaucoup plus gros que leur pédoncule , non susceptibles d'être retirés dans les orbites. Les Crustacés SÏE 637 de ce genre ont beaucoup de ressem- blance avec les Inaclius et avec les Leptopodies ; Latreille les avait même réunis à ce dernier genre (Règ. Anim., anc. cdit.J : ils s'en distinguent par la longueur du rostre, el parce que ce 1 ostre est entier dans les Leplopodies ; les Inachus en sont séparés suffisam- ment par un rostre court, arrondi, par leurs antennes plus longues que ce rostre, et surtout par leur sur- bouclie qui est transversale , c'est-à- dire plus longueque large.Les yeux des Inacbus sont rctiactiles, ce qui les dislingue encore des Sténorh^nques ; les Cainposcics et les Pactoles en sont di^tingués par la forme de leur corps qui est moins allongé, par leurs pâtes et par la composition des feuillets de l'abdomen. Lnfin les Maias, les Par- thonopes et autres genres voisins s'en éloignent par la l'orme de leurs pieds , mâchoires extéiieures, qui ont le tioisième article presquecarré, cchan- cié ou tionqué obliquement à son extrémité interne et supérieure, tandis qu'il est en forme de triangle renversé ou d'ovale rétréci inférieurement dans les genres précédens. Le genre Sté- norhynque renferme peu d'espèces ; leur port est remarquable à cause de leurs longues pâtes qui les font res- sembler à des Faucheurs; uous cite- rons : Le Sté.voriiynque faucheur , S. Phalangium, Lat. ; Macrupodia Pha- /a//gii/m , Leach , Desm.(art. iMala- costracés du Dict. des Se. nat. , et Consid. gén. sur les Crusf. , pi. 20, fîg. 3 ) ; Macropus longirostri'i , Lat. ; Cancer Duciecos , L. , Sysl. nat.; Inachus longi/osliis , Fabr. , Rondel. (Hist. des Poissons, liv. xi, chap, 24), Seba (Mus., T. m, tab. 20, n. i3) ; il a un peu plus d'un pouce de long depuis la base de la carapace jusqu'à l'extrémité du rostre , qui a à peu près le tiers de la longueur du corps, et est bifide à l'extrémité et sillonné dans toute sa longueur en dessus. On en trouve sur les côtes de l'Océan et dans la Méditerranée. (g.) *STENORRHYNCHOS. bot. 38 STE FHA.N. Sprengel ( Sj'st. Veget. , 3 , p. 709) a adoplé le genre d'Oichidcies indiqué sous ce nom par KicliHrd , et qui compiend plusieurs iVeo///a île Swarlz el de> auleiirs qui ont éci it sur les Plantes d'Amëi Ique. Ces Plan- tes ciois-ent dans les Antilles et sur le conlinenl de l'Anitrique méridio- nale ; les plus remai quablts sont les Neullla speciasa, uicldoides^ Jlava et calcarata. Voici le caradère essentiel assigné à ce genre : périanllie dont les trois sépales supérieurs sont con- nivens , les deux inférieurs gi!)beux à la base, recouviant le Libelle qui est en sac acuininé el sillonné; gynos- tème court, ayant le lostelle avancé; loges de i'anllièie allongées. (G..N.J STKjNOSIS. INS. Herbst désigne ainsi le genre auquel Latieille a donné le nom de Tagénie. y. ce mot. STENOSOME. Stenosoma. crust. Genre de l'ordre dcslsopodes, section des Idoléides ( Latr., Règ. Aiiim. , nouv. éiiit.j, établi par L"ach aux dépens du genre Idolce de Fabiicius et Latieille , et n'en diffétant que par la l'orme linéaiie du coi ps et la lon- gueur des antennes qui surpasse la moitié de celle du corps. Les mœurs €l l'organisalinn ne différant pas au- trement des Idotces , nous renvoyons â ce mot pour les autres délaiis des- criptils , en nous contentant de dire que les Idoté's et les Sléiio.-omcs dif- fèrent du troisième genre com[)os;inl la section des Idoféides , les Arctures, parc(" que ceux-ci ont les seconds et troisièires pieds diiigés en avant et terminés par un long ai-ticle barbu et mutique , ou faiblement onguiculé, ce qui n'a pas lieu chez les deux autres genres qui ont tous les pieds identi- •qucs. Leacli divise le genre Stéuosoine «n deux sections , ainsi qu'il suit : l. Côtés du second segment du •corps el des suivans ayant l'appa- rence d'une petite ai ticnlaiion. Le Stknosome linéaire, tileno- suma /i/ieare, Leach ; Uesm., Cous., Ole. T. XLVi , p. 12; Oiàscus liiiearis, Pennant ; Idotea linearis ^ Latr., STE Fabr . La longueur de sou corps varie depuis un pouce jusqu'à deux ; elle est d'un brun noirâtre en dessus , et blancliâti e sur les côtés. On la trouve sur les côtes de l'Océan. IL Pas de traces d'articulations sur les côtés des segmens du corps. Le Sténosome iiKCTiQrE, Sieiio- soma necticum, Leacli ; Unisctis liée— ticus. Pal las, Spec . Zoul. , fasc. 9, lab. 4^ fig. 10, a à d; Idotta viii- disiyima, Ixisso , Cru^t. , p. 106, tab. 3 , fig. 8. Long d'un pouce à un pouce et demi , d'un vert brillant. On le trouviî dans les moyennes pro- fondeurs de la Méditerranée, à iNice, Toulon, etc. (g.) SÏÉNOSTOME. Slenosloma. ins. Genre de l'ordre des Coléo[)tèies , section des Hétéromèies, fimille îles Sténélylres , tribu des llh\ncbos- tomes, établi par Latieille au\ dépens du genre Lepluie de Falnicius , et ayant pour caractères : corps mou , allongé el étioit; tête ]îiolongée en devant en forme de museau aplati , un peu rétréci anlérieurcinent ; }eux peu saillans ; antennes lilifoimes, in- ^érées au-delà des yeux sur le n'iu- seau , composées de onze articles cylindio-coniques , le dernier seul ovale, allongé, pointu à son extrémité; la lue avancé, pre^que carré, un peu rétréci à sa partie antérieure; man;li- bules bifides, allongées; mâchoires longues; dernier article des palpes cylindrique; palpes maxillaiics l'ort longs; lèvre allongée; corselet al- longé, presque cylindrique , un peu déprimé; élytres molles, recouvrant les ailes et l'abdomen ; pales de lon- gueur moyenne ; jambes inleinié- diaircset posiéi ieui esun peu arquées ; tarses longs , leur pénultième aiticle bifide; tarses posléiieius ayant leur premier article aussi long que les trois autres léunis. Les Slénoslomes vivent sur les fleurs comme les Myc- tères ; ces derniers en diffèrent parce que leur corps est ovoïde , de con- sistance solide avec le corselet Ira- pézifoime. Les Rliynosimes en sont éloignés par leurs antennes qui sont STE terminées en une massue allongée. On connaît deux espèces de plenos- lomes ; celle qui li;ibilc l'Afrique et les parties cliauiics de l'Kurope est : La Sténostome bostrée, S/e/tos- tomarostiata , Lai. , Nouv. Dict. d'iiis. nat. ; I^i'ptura rustrata , F;d)r. ; ^Ede- mera rosi râla , Lai. , Gen. Crui>t. et Ins.; Charpentier , Horœ Enl. , ix , 8. Longue de qunlre lignes, verte. Elle a été prise sur les côles de l'île de Noli nioutiers par notre collabora- teur Audouin. L'autie espèce a clé ijonnne'e Slenosluina variei^afa par GiMinar, Eut. Ins. spec. nuv. , p. 167. Elle se trouve en Portugal. (g.) * SrENOSTOMUM. BOT. PHAN. Gaerintr fils [Carpulog- , p. 69) a étalili ïoiis ce nom un genre de la famille des Hubiacccs et qui a pour type le Laugieria lucida de Svvariz , réuni par quelques auteurs au Giiet- tarda. Ce genre qui, dans la planclie 192 de l'ouvrage cilë , porte le nom de Stitrmia, n'a pas été généralement adopié. J^. GutTTAKDE et L\u- GIÉRIE. (G..N.) S'IÉNOSTRÊM E. Stenoslrema. Moi.L. iJ'apiè-i les caractères ibrt in- complets que Riifinesque (Jouin. de Pli^'S-, 181g, ta!). 88, pi 4-2 0 ) assigne à ce genre, et su ri oui d'après sa Iiu;ure , nous pouvons le regarder comme inutile , car il est le même que celui nomme CaiocoUe par La- marck ; et nous avons vu à l'article HÉLICE combien ce genre lui-même était peu nécessaire. (D..n.) STENTOR. MAM. r. Hurleurs au mot Sapajou. STENYO. CBUST. Genre proposé par R;ifinesque qui n'en a pas publié les caiaclères. (g.) STÉPHANE. Stephanits. ins. Gen- re de loi dre des Hyménoptères, de la famille des Puplvores , tribu des Ich- neumonides, établi pa; Jurine sous ui;e dénominHtion signifiant en grec couronne , l'espèce qu'il mentionne et toutes les autres qui nous sont con- nues, ayant sur la tê:e de petits tu- bercules, disposés presque circulai- STE 6S9 remenl. Ce genre appartient à la divi- sion des Ichneumonides dont les pal- pes maxilbiires ont cinq articles très- inégaux , et les labiaux quatre; une tête arrondie ou piesque globuleuse; des mandibules rélrécKS en pointe, sans dentelures bien distinctes; un thoiax allongé et de niveau à son ex- trémité poslérieuie avec la basa de l'abdijuien ; une tanière longue et saillante; le nombre des cellules cu- bitales qui n'est que de deux , le ren- flement cl les dentelures d<;s cuisses poslciieures , signalent parlaiiement. ces Insectes ranges par Fabricius dans les genres Bracua et 'Pnnpla. Le Stéphane COURONNÉ , Slepha- nus coronatus ( Bracon icrralor , Fa lir.) de Jurine, se tiouve, ainsi que les Xorides et les Helcons , sur les trotics des aibres, sur ceux qu'on a coupés et mis en |)ièces , etc. Lcpclie- tier et Serville ont exposé en ilétail ( Encycl. mcihod. ) les caractères de ce génie, et décrit deux nouvelles es- pèces qui sont toutes les deux du Bré- sil. Les Indes-Orienlales en fournis- sent une autie, la Pnnpla coroiiator de Fabricius. L'Amérique septen— Irionale en possède aussi quelques- unes, (lat.) STEPHANIA. BOT. piian. Deux genres ont reçu ce nom , l'un établi par Loui eiro dans sa Flore de Cocliin- chine, l'autre par Wilkbnow qui l'a formé aux dépens dcsCappnris.Ge dernier a été adopié par De Caudolle, qui piobablenient aura considéré le genre de Loureiro comme un dou- ble emploi d'un genre déjà établi; néanmoins Sprengel a maintenu le nom de Slep/tania pour le genre de- Lourelio, et a nommé Sieriphoma le genre de Willdenow.Cescliangemens- n'ayanl pas encore reçu la sanction- des botanistes, nous allons exposer successivement la description deS' deux Slepliania en attendant que leur histoire soit complètement éclaircie. Le Stephania établi par Loureiro [ FI. Cochinch. ,2,1'. 746 ) appartient à la Diœcie Monandrie, et oiFie pour caractères essentiels : de> fleurs mâles- 6*fr STE et des fleurs femelles sur des Plantes se'parées. Les unes et les autres ont un peiianlhe simple à six Iblioles un peu aiguës; les mâles sont munies d'un nectaire tiiphylle et d'un filet couronné par une anthère circulaiie; les femelles ont un ovaire supère , surmonte d'un stigmate sessile et dressé. Deux espèces , qui croissent à la Cochinchine , ont clé décrites par l'auteur sous les noms de Stephaiiia roiuiida et S. lunga. Ce sont des Ar- bustes grimpans , à feuilles pellées et à tleurs disposées en ombelles com- posées ou en capitules latéraux. Le genre Slep/tania , établi par 'V^\\\àcnovf{Steiiphoma de Sprengel), est placé dans la fauiille des Cappa- riclées , et présente , selon De Can- dolle ( Prodrom. Syst. Feget. , i , p. 253 ) les caractères essentiels suivans: calice campanule , bilobé ; corolle à quatre pétales ; lorus petit; six éta- mines; ovaire stipité, oblong. Ce genre se coiupose de deux espèces {S. cleo/noidesovL Capparis paracloxa, Jacq. , Horl. Schœnbr. , tab. 3 ; et ^S. eltiptica , D. C.),qui croissent dans l'Amérique méridionale. Ce sont des Arbustes inermes , à feuilles oblon- gues , lancéolées , acuminées et por- tées sur de longs pétioles. (g..n.) STEPPIANIUM. BOT.PHAN. (Schre- ber. ) S^n. de Palicurea d'Aublet. (A. H.) STEPHANOMIE. Stephanumia. ACAL. Genre d'Acalèphes libres a^'ant pour caractères : Animaux gélati- neux, agrégés, composés , adhérens à un tube commun, et formant par leur réunion une masse libre, très- longue, flottante, qui imite une guirlande feuillée, garnie de longs filets. A chaque Animalcule des ap- pendices divers , subfoliiformes ; un suçoir tubuleux , rétractile; un ou plusieurs filets simples, longs, ten- taculiformes ; des corpuscules en grappe ressemblant à des ovaires. Pérou et Lesueur paraissent être les seuls naturalistes qui aient observé les Animaux dont il est ici question. D'après ce qu'ils ont appris, le corps STE très- frêle des Stéphanomies est ex- trêmement long, et l'on ne peut guère s'en procurer que des portions telles que celles qu'ils ont représen- tées. On en connaît deux espèces : l'une, le S. jlniphitiilis , se trouve dans l'océan Atlantique austral ; l'au- tre, S. avaria, existe dans la Médi- terranée. (E.D..L.) STEl'HANOTIS. BOT. phan. Le genre établi sous ce nom par Du Pe- tit-Thouars a été léuni au Ceropegia. (G..N.) SÏEPHANUS. INS. r. Stéphane. STE R GO Fi AIRE. Lestris. ois. Genre de l'ordre des Palmipèiies. Ca- ractères : bec médiocre , robuste , dur, cylindrique, tranchant , com- primé, courbé, crochji vers la pointe; mandibule supérieure couvei te d'une cire , l'inférieure formant un angle saillant ; narines placées vers la pointe du bec , diagonales , étroites , fermées en arrière, percée de part en part; pieds grêles, nus au-dessus du ge- nou; tarses longs; quatre doigts; trois devant entièrement palmés, un derrière très-petit , presque nul, de niveau avec ceux de devant; ongles grands, très-crochus ; queue faible- ment arrondie; les deux recirices in- termédiaires toujours allongées; ailes médiocres, la première rémige la plus longue. La formation du genre Stercoraire est assez récente; la pre- mière est due à Brisson ; cet excellent observateur avait pensé qu'il était iuconvenant de laisser subsister une section dans le genre Mauve ou Mouette , lorsque les principaux ca- ractères de cette section faisaient op- position avec ceux du genre. Illiger comprit fort bien la pensée de Bris- son , et confirma son innovation jus- que-là, en quelque sorte , hasardée ; il fit plus, il échangea la dénomina- tion peu exacte de Stercorarius contre celle de Lestris. Le nom de Sterco- raire avait été primitivement imposé à cause de l'opinion vulgaiie oii l'on était que l'Oiseau poursuivait cons- tamment les Mouettes afin de recueil- lir Ks excrémens qu'elles lâchaient STIi en volant. On était en cela trompe par les apparences : le fait est que 1 exil èn'e gloutonnerie des Stercorai- res les porte à poursuivre les Mouettes ann de les forcer à leur donner une partie des produits de leur pèche; celles-ci, intimidées par les cris de leurs poursuivans, laissent échapper la proie qu'elles avaient adroitement saisie ; mais celte proie , que l'Oiseau abandonne sans ralentir son vol, tombe derrière lui, et semble, à quelque distance, sortir tie l'anus; c est là ce qui a donné le change aux obaervaleurs. Lorsque les Steicorai- les ne trouvent pas l'occasion de si- gnaler leur courage, non-seulement contre des êtres lâches et pusilla- nimes, tels que les Mouettes, mais contre des Oiseaux beaucoup plus forts et plus robustes qu'eux-mêmes, auxquels ils livrent des combats acharnés , ils sont obligés de recourir à la pêche; leur peu d'adresse les exposerait à de longs ieûnes s'ils ne trouvaient, pour satisfaire leur vo- race appétit, quelques cadavres de Squales ou de Cétacés sur lesquels ils se jettent comme les Vautours sur les charognes. Ils ne s'éloignent qu'accidentellement des voisinages habitables des pôles; leurs bandes nombreuses nichent dans les anfrac- tuosités de rochers, sur des entable- mens abrités, au milieu des joncs et des carex qui couvrent les dunes marécageuses. Le nid est une bâtisse grossière d'herbes entrelacées et de mousse; la ponte consiste en trois ou quatre œufs pointus, olivâtres, lâ- chetés de brun. Nous citerons les es- pèces suivantes : SteucoraireLabbe , Lestris para- si/icusj La/us parasiticus , Gmel.; Cataracta parasUica , Retz. ; S/er- corarius lungicautfus , Briss. ; le Labbe à longue queue, BuIF., pi. enl. 762, Parties supérieures d'un biun cendré très-foncé; front blan- châtre; sonnuet de la tête d'un brun noiiâtre; extrémité (\es rémiges et des rectrices noirâtre ; région des yeux, cou , gorge, poilrine et abdo- men blancs; flancs ondes de cendré; TO.VIE XV. STE 6)1 filets de la queue terminés eu pointe très-aiguë, excédant de trois à six pouces les rectrices; bec bleuâtre, noir à rexlrcmité ; iris brun; pieds noirs; tarse un pouce sept lignes. Tadie, quinze pouces. Dans sa livrée du second âge [Lestris crepidatus , Temm.; Stercoraire ou Labbc , Buff.* pi. enl. 991 ), cet Oiseau a toutes les parties supérieures d'un brun cendré undbrme; la base ioiérieure des ré- miges, et seulement la partie supé- rieure des rectrices d'un blanc pur, les parties inférieures d'un brun clair unifoi me. Les ieuues( Lan/s c/epida- li/s , Gmel. ; Labbe à queue courte, Cuv. ) ont le sommet de la tête d'ua gris foncé; les côtés et le dessus du cou d'un gris clair, tacheté de brun ; une lacbe noire eu avant des yeux ; les parties inféiieures brunes avec le bord dos plumes roussâtre ; les rémi- ges et les rectrices noirâtres, blan- ches à leur base , intérieurement et à l'extrémité; la queue arrondie, les paities inférieures irrégulièrement variées de noir, de brun et de jau- nâtre sur un fond blanchâtre; les tec- trices subcaudales et l'abdomen rayés de noirâtre ; la base du bec verdâtre - les tarses d'un cendré bleuâtre; le bas des doigts et des membranes blancs. Des côtes de la Norvège et de la Suède. Stercoraire pomarin , Les/ris po- mariui/s, Temm. , Stercorarius poma- rinus , Lacép. Parties supérieures d'un brun très-foncé uniforme; plu- mes de la nuque et du cou subulées d'un jaune brillant; gorge, devant du cou, ventre et abdomen blancs- une large bande de taches brunes sur la ponrme; des taches semblables sur les tlancs et les tectrices subcau- dales; queue arrondie; filets d'une égale largeur ; bec olivâti^e , noir à la pointe; Mis jaunâtre; pieds noirs Tadle, seize pouces, les filets excè- dent de trois pouces environ. Au se- co»:d âge , toutes les parties sont d'un brun très-loncé; les longues plumes subulées du cou sont d'un brun iau nâtre, et les filets de la queue moins longs. Les jeunes ( Stercoraire rayé, 4i 642 STE Briss., vol. 6, pi. i5 , fig. 3) , ont la têle el le cou d'un brun terne, avec les plumes boidées n'un liseré bru- nâlre; un espace noii en avant des yeux 5 le dos, les scapulaires et les tectrices alaires d'un biun foncé , avec le bord de chaque pluuie d'un roux vil, ce qui dessine une multi- tude de croi?sans; la poitrine, le ventre et les flancs d'un brun cendré, marqués de zig-zags roux; l'abdo- men , le croupion et les tecliices cau- dales rayés de larges bandes noirâtres et rousses ; le bec d'un bleu verdâtrc , avec la pointe noire; les pieds d'un bleu cendré; les doigts et la mem- brane noirs , avec la base blanche; les filets de la queue ne la dépassant que d'un demi-pouce. (dr..z.) STERCORAIRE. I^'s. Espèce du genre Géolrupe. T'. ce mot. (b.) STERCULIACÉES. Sterculiaceœ. BOT. PHAN. Ventenal avait séparé le premier le genre Sterculier des autres JVIalvacées pour en former le type d'une famille distincte que Jussieu établit plus tard sous le nom d'Her- manniées; mais cette famille a été réunie par Kunth à celle des Byttné- riacées dont elle forme une tribu. F . Byttnékiacées. (a. r.) STERCULIER. Sterculia. bot. PHAN. Genre de la famille des Byttné- riacées, tribu des Slerculiées, qui offi'e pour caractères : des tleurs uni- sexuées ou polygames , composées d'un calice à cinq divisions profon- des , sans corolle; dans les fleurs mâles, les étamines au nombre de quinze à vingt , ont leurs filets courts et soudés en un urcéole placé sur le rudiment du pistil avorté; les anthè- res sont à deux loges réunies par un connectif épais et s'ouvrant par une fente longitudinale; dans les fleurs femelles , ou trouve cinq pistils quel- quefois soudés entre eux par leur côté interne; chaque loge contient de deux à vingt ovules insérés sur deux rangées longitudinales à l'angle in- terne où ils sont redressés ; le style , formé de la réunion de cinq styles plus ou moins complètement soudés, STE se termine à son sommet par uu stig- mate à cinq lobes. Le fruit consiste eu cinq ou quelquefois en un moin- dre îioinbre de capsLdes distinctes, pédicellées , comprimées, ligneuses, s'ouvrant par une suture longitudi- nale et intérieure, et contenant une ou plusieurs grosses graines. Ces graines contiennent , dans un endosperme chanui, un embryon axile , dres>é , ayant les cotylédons plans et folia- cés. Les Sterculiers sont de grands Arbres originaires des régions inter- tropicalcs de l'ancien et du nouveau continent. Leurs feuilles alternes sont simples, lobées ou même digilées , avec deux stipules caduques à leur base. Les fleurs forment des pani- culcs rameuses , axillaires, ou |ilacéc6 au-dessous du bourgeon teiminal. Sur environ une trentaine d'espèces qui composent ce genre, sept seule- ment croissent dans l'Amérique mé- ridionale, trois en Afrique, el toutes les autres dans les diverses contrées de l'Inde. (a. r.) STERCUS DIABOLI. bot. phan. V. ASSA-FOETIDA. STEREOCADLON. bot. crypt. ( Lichens. ) Ce genre fait partie de notre sous-groupe des Sphaerophores, et se caractérise ainsi qu'il suit : thalle presque ligneux, solide, fruli- culeux, rameux , revêtu d une partie coiîicale granuleuse et un peu fibril- Icuse ; apothécie turbiné , solide , sessile, marginé , devenant hémi- sphérique avec le temps , supérieure- ment tronqué; la substance inleriie est similaire; l'apothécie a quelque res.-.em!3lance avec les cépha Iodes. C'est Hofl'mann qui a fondé ce geuie aujourd'hui adopté par tous les bota- nistes. Les espèces qui le com['.oscnl sont des Plantes terrestres qui se plaisent dans les lieux stériles et nioutueux, sur les roclicrs et la terre sablonneuse. Ces Lichens n'affectent point de station particulière; on les trouve épars sur tout le globe, au Gap, à Mascareigne , en Afrique, à Rio-Janeiro , à la Guadeloupe , à l'Ile- de-France, dans le tlétroit de Ma- STE gellan. Delise nous a généreusement communique plusieurs espèces nou- velles ; nous lui laissons le soin de les laire cotin;iîlie. Achaiius en a décrit neuf espèces ; ce nombre est porté à treize d^ms le Sjstema publié récem- ment par Sprengel; nous pensons qu'il s'élèvera à dix -huit ou vingt quand ces espèces inédites seront dé- crites ; toutefois elles sont assez étroi- tement unies entre elles. L'Europe possède le Stereocaulon pascàa/e , Ach. , Licà. uriù\ , p. 5Si ,- Lichen paschalis de Linné ; les S. hotryo- sum , condjloideum , piltatuin du même auteur; les S. incrustatum et dactyliphylLiim de Floerke. On doit à Bory la connaissance de deux char- mantes espèces : les S. salaziaiuim , Fée, Méth. lich. ï. m, p. 82 , tig. 7; Lichen salazianus, Bory, Voy.; et le S. cereulinum , Ach. ; Lichen T^ulcani, Bory, Voy. Toutes deux de Mascareigne. (a. F.) STÉRÉOGÈRES. ins. r. Solidi- CORNES. STEREODON. bot. crypt. (7>Ioi/s- ses. ) Bridel a donné ce nom à une division du genre Hypnum qui com- prend les espèces dont les cils du pé- ristome interne ne sont pas percées de trous. Soixante-dix espèces environ se rapportent à cette section, (ad. b.) STËRÉOÏHALAMES.BOT.CRYPT. ( Lichens. ) On donne ce nom aux Lichens à expansions redressées ou fruticuleuses qui sont solides et non fisluleuses. L'étymologie du mot Slé- réotiialame (Rameau solide) rend compte de celte particularité. Nos Sphérophores [Isidiuni , Stereocaulon et Sphœruphoron ) sont des Licheiis Stéréothalames. (a. r.) STÉRÉOXYLE. Stereoxylum. BOT. PHAM. ( Ruiz et Pavon.) Syu. d'Escallonla. (a. R.) STEREUM. BOT. CRYPT. ( Chain- pignons.) Genre établi par Link et réuni par Fiies avec les Thelepho/a,- il renferme les The/ephora lubiginosa, tabaciua, crucata et /.eprosa. V . ïhe- i^EPHQRA. (ad. b.) STE 645 STERIGMA. BOT. piian. Genre de la famille des Crucifères , tribu des Anchoniées et de la ïétradynamie si- liqueuse, L., établi d'abord par Mars- chall-Bieberslein sous le nom de Ste- rigmustemun, puis adopté par De Gan- dolle ( Syst. regel. , 2 , p. 579 ) qui l'a ainsi caractéiisé : sépales du ca- lice ovalos-oblongs , un peu redies- sés , presque égaux à la base ; pétales onguiculés, à limbe obové; les plus grandes étamines à filets soudés par paires jusque vers leur milieu; ovaire allongé , surmonté de deux stigmates sessiles ; silique cyliudracée , un peu toruleuse, terminée par un stigmate bilobé, polysperme, indéhiscente, finissant par se rompre en plusieurs articles monospermes; graines dis- posées sur deux rangées dans une substance celluleuse, dure, solitaires dans des fossettes, composées de co- tylédons linéaires, incombans, légè- lement plans. Ge genre est très-dis- tinct par son poit et ses caractères. Pallas , Lamaixk et Willdenow l'a- vaient confondu avec les Cheitanthus, et, en effet, il a quelques 1 apports par ses feuilles cotonneuses avec cer- taines espèces qui composent le genre Mathiola , formé aux dépens des Chei- ranihus do Linné ; mais ii s'en dis- tingue par ses étauriues, ses siliques et ses graines. Les quatre e,-pèces qui le constituent croissent dans les champs salés ou sablonneux de la Si- bérie et de l'Asie-Mineure. Elles ont reçu Ils noms de Sterigma tomento- sum , sulfureum , lurulosum et ely- chrysifuliu?n. Ce son t des Herbes dres- sées , vivaces , couvertes d'un coton blanc composé de poils étoiles. Leurs racines sont dures, presque ligneu- ses ; leurs feuilles sont alternes , tan- tôt entières , tantôt sinutes ou pinna- tifides ; leurs fleurs d'un beau jaune , sont disposées en grappes qui s'al- longent après la floraison. (g..n.) * SÏERIGMOSTEMON. BOT. PHAN. ( Marsliali-Bieberslein. ) Syn. de Sle- rigma. T\ ce mot. (g..n,) * STERIPHOMA. uot. piian. 4,» 644 STE ( Spreiigel ). Syii. de Stephania de Willdeiiow- f^. ce mot. (g..n.) STERNACHUS. i-ois. ( Schneider. ) Syn. d'ApUironote , sous-genre de Gymnote. V. ce mot. (b.) STERNBERGI A. BOT. PHAN. Genre de la famille des AmaiyHidées et de l'Hexandrie Monogynie , clabli p;ir Waldstcin et Kllaibel {Flanl. rar. Hungar., 2, p. 172, tab. 169 ), et curant les caractères csseatiuls sui- vaus : Heai- naissant immédiatement d'un bulbe radical, dressée, à périan- the lubuleux , divisé en six segmens ; six ëiamines dressées , à anllières quaùriloculalres; capsule oblongue, trisone; tjraines globuleuses noires, presque a moitié entourées cl un ariile blanc et fongueux. Le type de c« genre est le tîlernbergia coLchiciJlora , Waldst. et Ritaib. , loc. cit. , Plante qui a l'aspect d'un Colchique, mais dont la fleur est jaune. On la trouve dans les montagnes de Hongrie. On y a joint Y /Iniaryllis lutea , L. ; Re- doulé, Liiiac.,lab. i4'8, qui croît dans les prés , à l'île de Noirmoutiers et en d'autres pays de l'Europe méridio- nale. Celte espèce l'essemble beau- coup à CCI tains Crocus. (g..n.) STERÎNE. S/e/na. ois. Genre de l'ordre des Palmipèdes. Caraclèies : b(3C de la longueur de la tête ou pins long , droit , comprimé , effilé , tran- chant et pointu ; mandibules égales , la supéiieure légèrement courbée vers l'extrémité; narines oiilongues , s'éteiîdant jusque vers le milieu du bec , percées d'outre en outre ; pieds courts , dénudés au-dessus du genou ; lai ses grêles, un peu comprimés; quatre doigts , trois en devant , réunis par une membrane échancrce; un derrièie, libre, portant à terre; on- gles petits et aiquts; ailes acumi- nées , dépassât! t de beaucoup la queue q(ii Cit plus 011 moins fourcime ; pre- mière rémige la plus longue. Le nom appliqué primitivement à ce genre, auquel on voit avec regret quelques ornithologistes substituer un dérivé Irançais du synonyme latin, donne STE de suite une idée exacte des habi-- tude-; générales des espèces qui le composent; en eflet , il est difficile de trouver plus d'analogie entre des Oi- seaux que leur conformation né m- luoin.s destine à habiter des espaces bien dillércus. Les S/er/ui comme les IliriinJo sont éminemment voya- geurs , et parcourent alternativement diverses contrées pour s'y trouver presque constamment dans une tem- pérature uniforme ; les uns et les au- tres sont toujours en mouvement, surtout pendant la saison des amours et dans le temps de l'incubation ; ils chassent de la même manière les in- sectes ailés , et se jouent dans les airs avec une égali- légèreté en faisant des cris ou plutôt des sifflemens aigus. Gcit aussi en effleurant d'un vol ra- pide la surCace des tlols, que les Ster- nes se baignent ou saisissent les pc- titr. Poissons qui font la base de leur nourriture; souvent aussi elles tom- bent à plomb et avec la vitesse d'un corps très-lourd sur leurs petites proies. Elles arrivent au printemps sur les côtes par petites troupes; bien- tôt après elles se dispersent, et cha- que couple se choisit ?ur les bords de la mer un endroit paisible et abrité , oii Ja famille piête à naître puisse être élevée avec sécurité. Un enfon- cement dans le sable , un creux dans la surface d'un rocher reçoivent or- dinairement trois ou quatre œufs bruns ou d'un veit grisâtre, plus ou moins largement tachetés de noirâtre. Quelques espèces font la nichée en assez'graudes bandes: mais celles là s'ccarlcnl \\n peu plus des bords de la nier , et préfèicnl les praiiies S'.di- mergées en hiver. Tciiiminck , qui , plus fjue tout autre , est dans une si- tuation tiès-favorable pour observer les Palmipèdes, a dibsipc bien des doutes relativement à Ihistoire des Steines; il est encoie lésulté de ses observations iniéressajites des no- tions foit exactes si.r la double mue qu'épiouvent chaque année toutes les espèces connues; elle occaslone dans les couleurs d'une partie du plumage, dans celles suilout qui ornent la STE tête, des diftereuces extrêmement sensibles. Nous ne citerons que les espèces principales. Sturne ARCTJQU.E, Sema arctica , Temni. Parti -s supérieuies d'un ^ris bleuâtre; front, sommet de la tète et longues plumes de l'occiput noiis; parties inférieures d'un gris bleuâ- tre j moustaches, abdomen et lec- trices caudales inférieures d'un blanc pur; bec giêle, entièrement rouge, ainsi que les pieds; longueur du tarse, six lignes; queue tiès-foui- chue. Taille, treize pouces cl demi. Du nord des deux contineiis. Sterne Boys, iS7e/7/« ^0^5//, Latb.; Sterna caiitiaca , L- ; Sterna sti/be/ica , Beclist.; Slerna canescens , Me^er ; Sterna africana , Gn\e\. ; Slerna sirta- /a , Gniel. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre très-clair; les. infé- rieures et les rectrices d'un blanc soyeux ; front et sommet de la têle d'un blanc mat , varié do petites ta- ches noires vers l'occiput; longues plumes occipitales noires , fraiigées de blanc ; sourcils noirs ; rémiges cendrées, bordées intérieurement de blanc; bec long , noir, avec la pointe jaunâtre; pieds noirs; longueur du tarse, douze lignes; queue longue, très-fourchue. Taille, quinze à seize pouces. En robe uul : corps etioit; lêle grosse, cai- ree: chapeion court el large; yeux Ciitieis, grands, elliptiques; anten- nes filiformes, inséi ces au-dessous du milieu de la face anicrieure de la lête , composées de douze arlicles dans les femelles, de Ireize dans les mâles, la plupart de ces articles mo- niliformes; mandibules grandes, tri- dentées vers leur eslrémilé ; palpes mavillaires foi t longs, filiformes; corselet ovale ; prolliorax étroit, for- mant un rebord en avant du méso- thorax , prolongé en cou à sa partie antérieure; mésothorax bombé; nié- tathorax arioudi postérieurement, un peu cannelé en dessus ; écusson grand, peu saillant; ailes supérieures ayant un point marginal grand et épais ; une cellule radiale assez grande, large à sa base, se rétrécis- sant fortement immédiatement après la seconde cubitale , terminée en pointe sans appendice ; trois celliilcs cubitales , la première assez grande , presque carrée, recevant dans son mi- lieu la ()remière nervure récurrente; seconde cellule cubitale petite, car- rée , la troisième ni commencée ni tracée ; trois cellules discoïdales, dont la troisième ou l'inféiieure atteint le bout de l'aile , la seconde nervure manquant; pales ibrtes; cuisses ren- flées dans le milieu ; jambes point épineuses ; les postérieui es a^ ant seu- lement deux ou trois épines; tarses liliformes; abdomen formé de cinq segmens , en ayant un de plus dans les mâles, manifestement pétiole ; ce pétiole composé de la moitié anté- rieure du premier segment qui s'é- vase ensuite subitement. Ce genre se distingue des JMeiliue , Alyson el Go- ryles, parce que ceux-ci ont quatre cellules cubitales aux ailes supé- rieures ; les Crabrons n'ont que deux cellules cubitales ; enfin les Pemphredons en sont distingués par ia foi me de leur troisième cellule dis- STI 653 coïdale. La conformation des paies des Sligmcs fait présumer à Lepelle- tier de Sainl-Fargeau et Serville que ces ln^ecles pondent leurs œufs dans le uid de quelques autres Fouisseurs. On ne connaît que deux espèces de ce génie; nous citerons comme type le Stigme koir , Stigmus ater , Ju- liue, iJyménopt. , p. iSg, pi. 9; Latr., Gen. Crust. et Ins., etc. On le trouve aux enviions de Paris, (g.) STIGMIÏE. MIN. Al. Biongniart a réuni sous ce nom spécifique toutes les Roches mélangées , composées d'une pâte de llétinite ou d Obsi- dienne , lenfeimant des Cristaux ou des grains feldspathiques. Les Stig- niites comprennent donc toutes celles que les géologues allemands ont ap- pelées F ec/istein-P or-p/tjr , Obsidiaii- FurphyreiPerIslein-Purphyr, et qui sont mentionnées dans ce Diction- naire aux arlicles Rétinite et Oiî- siDiiiNNE, comme des variétés por- phyioïdes de ces dernières Roches. (g. dei..) STIGNITES. MIN. (Pline.) Syn. de Granité rose d'Egypte. (a. k.) STIGONEMA. eot. crypt. ( Jr- throdiées. ) Genre fondé par Agardh , et dans lequel il place des Plantes voisines des Eaiigia el des Scytonema; il lui donne les caiaclères suivans : fi- lamens continus, coriaces , nus , non mucdagineux , contenant des points dispoiéa en cercle ou en anneaux. 11 rapj)orle à ce genre trois espèces dont la consistance est plus ferme , plus dure et plus lichénoïde que celle des Scytuaema ; les filamens lameux , presque épineux, et la couleur brune ou noirâtre. Le type du genre est le Stigonema alrovirens , Ag. , Bangia atrovirens , Lyngb. , ou Cornicularia pubescens à' AcXvATxus. Ce genre a en- core besoin d'être étudié avant de pouvoir être admis. (ad. b.j SïlLAGO. BOT. PHAN. JNom du Planlago corunopus chez les anciens botanisles et que Linné a appliqué à un genre qui depuis a été réuni par Smilh au genre Antidesma. V. ce mot. (A. R.} 65* vSTI STILBK. SUlbum. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , sectiou des Terébrans, famille des Pupivo- res , tribu des Chrysides , élabli par Spinola aux dépens du genre Chry- sis de Linné et d'Olivier, et adopté pnr Latreilie. Les caractères de ce genre sont : corps convexe; lêle transversale , un peu plus étroite que le corselet , ayant une dépression frontale large, ovale-arrondie; yeux ovales , presque anguleux à leur par- tie supérieure ; trois ocelles placés eu triangle sur le front; l'antérieur, dans la dépression frontale, a son bord supérieur, les latéraux hors de la dépression , très-pràj des yeux à réseau ; antennes filiformes, coudées, vibratiles, insérées près de la bou- che, composées de treize articles ; le premier fort long , les autres presque égaux, courts; labre coi né, court, arrondi; mandibules triangulaires, aiguës, sans aucunes dentelures ni échancrures à leur côté interne ; niâchoiies s'avançant conjointement avec la lèvre et le menton ; palpes inégaux , les maxillaires de cinq ar- ticles , les labiaux plus courts que la lèvre , triarticulés ; lèvre simple , membraneuse, plus longue que les jnâclioires et les palpes , son bord ex- terne profondément échancré ; men- ton corné, arrondi à son extrémité; corselet Irès-bombé en dessus; aiies supérieures a^ant une cellule radiale très-incomplète et deux cellules cu- bitales ; pâtes de longueur moyenne; jambes postérieures légèrement com- primées; tarses allongés, leur pre- mier article le plus grand de tous; abdomen très -bombé en dessus, composé de trois segmens apparens ; le second beaucoup plus grand que les autres ; le troisième ou anus jiyaut un bourrelet transversal très- prononcé. Femelles pourvues d'une tarrière rétractile; un aiguillon. Ce genre se distingue facilement des Parnopès, parce qu'il n'a pas la bou- che avancée en promuscide comme cebii-U. Les Chrysis, Elampes et Hédychres en diffèrent , parce que leurs paijjes maxillaires sont beau- ST[ coup plus longs que les labiaux. Les mœurs de ces Insectes sont les mêmes que celles des Euchrées et Chrysi^î. Un en connaît trois ou quatre espèces propres à la France. Nous citerons comme type du génie le Stilbk SPLENDIDE , Stllbuin splendidum. , Spinola, Ins. JLigur., fasc. i , p. 9 ; C/irjsissplendida, Fabr. , Lepell. St.- Faig., Mém. du Muséum , n° 9. Ou le trouve dans le midi de la Fiance. 8 1ILBE. BOT. piiAN. Ce genre établi par Thuuherg n'a pas encore été classé définitivement dans les famil- les naturelles. Lamarck avait pensé qu'il pouvait être rapporté à la fa- mille fies Globulariées ; mais Cam- bessèdes , dan^ sa Monographie des Globulaires , l'en éloigne à raison de sou ovaire à une ou deux loges con- tenant chacune un ovule dressé. Ce caractère le distingue aussi des Séla- ginées dont il a le port et paraît le raj^procher des Verhéuacées. Voici les caractères essentiels attribués à ce genre : fleurs polygames; les her- maphrodites ont un calice coriace, à Cinq dents , accompagné de bractées en forme de paillettes; une corolle intundd^uliforme , à quatre ou cinq divisions , velue à son orifice; qua- tre élamines insérées sur le tube et alternes avec les divisions de la co- rolle ; ovaire supérieur, surmonté d'un style et d'un seul stigmate ; fruit pseudospeinie recouvert par le calice. Les fleurs mâles ne diffèrent des hermaphrodites que par l'absence du pistil. Le genre Slilbc comprend un petit nombre d'espèces {S. pinas- tra , eiicoides , virgata , myrlifolia ) qui croissent toutes au cap de Bonne- Espéiance. Ce sont des Arbrisseaux à tiges droites , très-rameuses, garnies de feuilles noitibreuses , imbriquées ou verticillées ; quelques-unes res- semblent à certaines bruyères. Les fleurs sont réunies en petits capitu- les ou en épis courts, à l'extrémité des rameaux. (g..n.) STILBITE. MIN. LesSlilbitescnl, comme les Feldspalhs et les Micas , Sïl des caractères communs qui les rap- prochent el eu forment un groupe assez îialurel ; elles possèdent toutes cil effet un seul clivage fort net . joint à un ccLit nacré des plus vifs, et pies- que la même dureté el la même pe- santeur spécifique : aussi pemiant long-temps les a-l-ou réunies dans la famille des Zéolithes , en une seule espèce qui paraissait bien ciicons- ciite. Mais depiiis qu'on apprécie avec une exactitude scrupidciise et lies mo^,ens d'obseivaiion plus par- faits, les plus légères différences que |ieuvent offrir les substances miné- rales dans leurs caractères crislallo- graphiques et dans le rappoi t de leurs élémens , Tensemble des Sldbites a été partagé , comme le groupe des Feldspaths, en plusieurs espèces dont le nombre est au moins de deux , suivaut Mohs et Phillips , et va peut- être jusqu'à cinq , d'api es les recher- ches de brooke , Brewster el G. Rose. Comme la division en deux groupes fondamentaux repose sur une donnée positive et généralement admise , la distiuclion de deux systèmes de for- mes cristallines incompatibles , nous nous y conformerons ici , en ayant soin de faire connaître, dans i'énu- inération des variétés qu'on peut rap- porter à chacun de ces groupes, celles qui ont été érigées en espèces distinc- tes par les miuéialogistes que nous avons cités , ainsi que les caractères qu'ils leu]' ont assignés. I. Stilbite proprement dite : Strahlzeolith , W., Zéolithe radiée. Substance ordinairement blanche , à cassure vitreuse et à éclai nacré dans le sens du clivage le plus net el le plus facile. C'est un trisilicate d'Alumine uni à un trisilicate de Chaux et à i Eau , composé en jioids "de Silice, 58, Alumine 16 , Chaux, 9 et Eau, 17. Ses cristaux dérivent d'un prisme droit rectangulaire, que l'on rencontie quelquefois parmi les for- mes natiuelles; ou, ce qui revient au même, d'un prisme rhomboïdal droit de g'i" i5' (Brooke.) Le clivage est très-facile et très-net parallèlement à r>Mne des faces latérales du prisme STI 65,5 rectangulaire, c'esl-à-dire au plan qui passe par les grandes diagonales du prisme rhomboïdal. On observe de légers indices de joints dans le sens des pptiles lUagonales du même prisme. La base ou la face terminale des cristaux est souvent airondie; les pans sont siriés longitudinale- nienl. La Stilbite est fragile; sa du- reté est supérieure à celle du Calcaire spathique , el presque égale à celle du Fluorite. Sa pesanteur spécifique est de 2,1 G, Elle possède la double réfraction (Biot); elle a l'éclat nacré dans le sens des joints qui cèdent le plus facilement à leur séparation ; dans tout autre sens , la cassure est vitreuse et généralement inégale. Elle ne fait point gelée avec l'Acide nitrique, à moins qu'on ne fasse chauffer celui-ci à plusieurs reprises. Mise sur un charbon ardent, elle blanchit et s'exfolie. Chauffée dans le matras, elle donne de TEau. Au cha- lumeau, elle se boursouffle et fonti en une globule opaque. Les seules variétés de formes que l'on connaisse dans l'espèce qni nous occupe, proviennent de modifications simples sur les arêtes du prisme rhomboïdal , combinées entre elles et avec les faces de ce prisme. Elles sont au nombre de quatre : 1°. La Stilbite prismatique. Stil- bite primitive d'Hauy. En prisme rectangulaire, simple, provenant de troncatures tangentes sur les arêtes du prisme rhomboïdal. 2". La Stilbite dodécaèdre , liaiiy. En prisme rectangidaire, terminé par un pointement à quatre faces tour- nées vers les arêtes longitudinales du prisme. Cette variété est quelquefois amincie entre deux des pans, au point qu'on la prendrait pour une lame hexagonale à biseaux. 5". La Stilbite époiiitée , Haiiy. La variété précédente , dont les faces terminales n'ont pas atteint leur li- mite , eu sorte qu'il reste une facette perpendiculaire à I axe. 4". La Stilbite dioctaèd/e. C'est la forme la plus ordinaire des cristaux de Stilbite. Prisme octogone terminé 656 Sï[ fk' p.u l et d'autre par un pointemenl à quatie f.ices. Les variétés de couleurs soQt peu nombreuses dans la Slilbite. C'est en géuéial la couleur blanche qui do- mine ; mais elles jnéseutent aussi différentes nuances de jaunâtre, de rouge et de bran. Les ciislaux ont une demi-transparence, ou ^out trans- lucides. Parmi les variétés de formes accidentelles et de structure, on dis- tingue parliculièiement : la Sdlblle arrondie. C'e^t une altération de la vaiiélé énoinîée , dont les sommets sont déformés par des arrondisse- meus. En cristaux jaunâtres , au bourg d'Oisans , département de l'I- sèie. La Stilblle Jlabcllifurme , ou Stilbile en gerbes , en éventail ; eu cristaux appartenant oïdinairement à la variété dodécaèdre , et réunis par une de leurs extrémités. La Stil- bile radiée : en cristaux aciculaires , qui partent tous d'un cenlre com- mun. La Stilbile laminaire. C'ebt l'une des variétés les plus communes ; en petits cristaux minces et tabulai- res , implantés dans les Roches py- rogènes ou dans les filons métallifè- res. La Zco'ilhe d'OEdelfors paraît n'être qu'une Stiliiite laminaire rou- geâtre , qui a perdu un peu d'eau de ciistallis >tion. L;i Sillhile mamelon- née : eu petits cristaux groupés et for- mant des globules ou des druses à la surface de diver.ses espèces de Ro- ches. La Stilbile compacte : il est dif- ficile de reconnaître si les variétés qu'on désigne ainsi dans les collec- tions appartiennent réellement a la Slilbite, ou bien à l'espèce que nous allons décrire sous le nom de Heii- landite. Suivant Léman , la Crocalite d'Estner se rapporterait à cette va- riété. G. Rose a observé le premier et décrit comme espèce distincte de la Stilbile, une substance blanche, cris- tallisée , qui paraît avoir les plus grands rapports de forme et de com- position avec ce minéral. L';malyse qu'il en a faite diffère peu de celle qu'Hisinger a obtenue pour la véi i- lable Slilbite ; toutes deux ont un STl clivage facile joint à un éclat nacre ; la pesanteur spécifique est sensible- ment la même de part et d'autre -, enfin les Systèmes cristallins sont d » même genre. Mais la forme ordinaire sous laquelle se présente celte nou- velle substance ne s accorde point avec celle île la Stilbile, et, suivant Rose, leurs angles sjnt incompati- bles. Celte forme est celle d'un prisme ihomboïdal très-obtus [de i55^io'), tel miné par un pointemenl à quatre f.ices posées sur les angle-^. Les cris- taux sont implantés avec la Heulan- dite, dans une masse granulaire de la même Subslance, qui remplit les Civiles d'une Amygdaloïde d'Islande ou des îles Féroë ; ils sont incolores ou transparens, font gelée dans les Acides et ont pour pesanteur spéci- fique i,25. Rose adopte pour forme fondamentale de cette nouvelle es- pèce , qu'il nomme Epistilbite , un Octaèdre rhomboïdal. D'après son analyse , l'Epistilbite est composée de : Silice, 58 ; Alumine, 17 ; Chaux, 7 ; Soude, 2 ; Eau, i5. Levy a publié dans le Philosoptiical Magazine , un Mémoire dans lequel il cherche à démOatrer l'identité de l'Epistilbite avec la lleulnndile , ou du moins à faire voir qu'il ne serait pas impos- sible de faire dériver la forme de l'E- pistilbite, par des modifications sim- ples et ordinaires, de celle qu'il a adoptée pour la Heulandite. Mais Brewster a confirmé depuis par l'exa- men des propriétés optiques des deux substances, leur séparation que Rose avait établie d'après la difféience des systèmes cristallins. La Slilbite paraît appartenir à trois ordres tle terrains bien distincts , savoir : les terrains primonbaux , les terrains igaés anciens et les ter- rains volcaniques proprement dits; mais c'est dans les terrains ignés qu'est son gÎ!e spécial. Les subs- tances qui lui sont associées le plus constamnaent sont : la Chabasie, l'Analcime, la Mésotype, l'Harmo- loîne , la Prehnile , le Feldspath adulairc , le Calcaire spalhique et le Quartz. Dans les terrains primor- STI diaux , la Slilbite se montre princi- palement au milieu des fentes et des cavités qui les interrompent, tantôt en petites veines qu'elle constitue à elle seule, tantôt en cristaux im- plantés sur les parois des cavités , tantôt enfin dans les filons métalli- 1ères qui traversent ces mêmes ter- rains. On la connaît dans les Grani- tés du Dauphiné, du Saiiit-Gotliard , du Tyrol et des Pyiénées ; dans le gneiss de la vallée Peccia, eu Suisse; dans le Micasciiiste , à Cliester, aux Etats-Unis ; dans les Piiyliades , à Kerrera eu Ecosse et aux Pyrénées; dans le Dioriie, au PuydEuse, près de Dax , et au pays d'Oisans, en Dau- phiné. Elle existe dans les amas mé- tallifères d'Arenlal en Norvège, et de Suède, oii elle s'associe au Fer ma- gnétique , à l'Epidote et à l'Amphi- bole ; dans les lits de Cuivre argen- tifère du Bannatde Temeswar; dans les filons de Galène de Saint-An- dréasberg , au Harz ; enfin dans ceux de Strontian en Ecosse , ou elle est accompagnée d'Harmolome , de Cal- caire spathique, de Plomb sulfaté et de Barytine. Dans les terrains pyro- gènes, la Stilbite abonde au milieu des Roches amygdalaires, telles que les Spilites , les Wackes , les Doléri- tes, etc. Elle s'implante sur les pa- rois de leurs cavités, souvent recou- vertes de terre verte, avec d'autres substances de la famille des Zéoli- thes , et avec le Quartz et le Calcaire spathique; c'est ainsi qu'on la trouve dans les terrains pyrogènes de l'Is- lande, du Groenland, des îles Fé- roë , de l'Ecosse et des îles Hébrides, de rii lande , de la Hesse, de la Bohè- me, de la Hongrie, du Tyrol , du Velay et du Vivarais. Dins les ter- rains volcaniques , la Slilbite s'est montrée au Vésuve dans une Roche altérée par le feu , mais non fondue; elle y est en pelits cristaux blanchâ- tres arrondis , associés au Spinelle , au TVIIca , au Pyroxène, et disséminés au milieu d'une pâte grisâtre. Ou la rencontre encore dans les laves de l'Etna et du Val di Noto en Sicile; dans celles des îles de Miscareignc TOME XV. STI 657 et de Ténériffe , et même dans celles de l'Auvetgne. II. Stilbite HEULANDiTE; Blatter- zeolitk , W. Substance blanche ou d'un rouge moi doré, en cristaux dé- rivant d'un prisme rectangulaire à base oblique ; possédant, comme la Stilbite, un clivage latéral !rès-net avec un éclat nacré très- vif , quelle que soit la couleur des cristaux. C'est encore une combinaison de tri- silicate d'Alumine, de trisilicate de Chaux et d'Eau ; mais les proportions ne sont plus les mêmes. Elle est for- mée de huit a tomes de Irisilica te d'Alu- mine , de trois atomes de trisilicate de Chaux et de trente-six atomes d'Eau. Elle se présente ordinairement sous la forme de prismes obliques à base rectangulaire, modifiés par de petites facettes sur les angles et sur l'arête horizontale supérieure, et dans les- quels dominent les deux pans , pa- rallèlement auxquels a lieu le clivage dont nous avons parlé. L'incidence de la base sur le pan situé en avant est de 129° 4o' (Brooke). Les dimen- sions du prisme fondamental n'ont pas encore été déterminées avec une exactitude suffisante. Les faces des cristaux de Heulandite sont plus ou moins inégales. Les faces qui possè- dent l'éclat nacré sont souvent con- caves ; les autres faces sont ordinai- rement convexes , la cassure est vi- treuse et imparfJiitement conchoï- dale. Quant aux caractères de dureté, de densité , et aux caractères pyro- gnostiques , ils sont les mêmes que ceux de l'espèce précédente. Brews- ter a fait voir que la Heulandite a deux axes de double réfraction , et que l'on aperçoit aisément les deux systèmes d'anneaux polarisés à tra- vers une lame terminée par deux faces de clivage. Les variétés de formes régulières sont au nombre de deux, parmi les- quelles nous citerons : 1*^. La Heulandite anatnorphique. Stilbite anamorphique d'Haiiy , mais vue dans une position renversée. Prisme fondamental, modifié par une facette sur les angles inférieurs de la 4i 658 STI base et sur l'arête horizontale su- péiienre. Se trouve aux îles Féroë ( cristaux blancs) ; à Passa , en Tyiol (cristaux d'un ronge mordoré). 2°. La Heulaiidile octociuudécimale. SlilbileoctoduoLlecimaled'Haùy. C'est la variéié prëcédenle , plus de petites facettes qui remplacent les angles so- lides supérieurs. Dans les îles Féroë , la Heulanelile se présente aussi en masses cristallines, ou en druses for- mées d'une multitude de petits cris- taux étroitement serrés ; on la ren- contre aussi en masses globulaires ou mamelonnées, dans les cavités des Roches amygdalaires, et en masses à texture presque compacte. Ses prin- cipales variétés de couleurs sont le blanc, le rouge obscur, le brun , le gris et le jaunâtre. Son gisement est absolument le même que celui de la Stilbite : ces deux substances sont presque toujours associées enlre elles; mais dans certaines localités , c'est la Heulandite qui piédomine. Ainsi elle est plus commune que la Stdbite en Ecosse et dans les îles adjacentes, tandis que le contraire a lieu pour le Harz et la Worvège. Elle existe en gros cristaux fort nets au mont Old- Kill-Pati ick , près de Glascow ; elle se rencontre aussi en assez grande abondance dans la vallée de Passa , en Tyrol , e! dans les îles Péroë, tou- jours tapissant de ses cristaux les ca- vités des Hoches trappéennes. On la cite encore dans le terrain de Mica- schiste , à Chester , dans l'Amérique septentrionale, oir elle est accompa- gnée de Stilbite et de Chabasie, et aux monts Vendyah, dans l'Indoustan. Il est une autre substance qui a la plus grande analogie avec la Heu- landite , qui est souvent confondue avec elle, et qui paraît n'en différer chimiquement que par une propor- tion d'eau plus considérable. C'est la Brewstérite , ainsi nommée par Broo- ke, qui la considère comme consti- t uant une nouvelle espèce. Cette subs- tance est blanche , tiansparente ou translucide , et se présente en petits cristaux prismatiques à sommets diè- dres très-surbaissés , associés au Cal- STI Caire spathique , à Stronlian , dans 1 Argyllshiro, en Ecosse. Son système cristallin est du même genre que celui de la Heulandite; mais sa forme or- dinaire la distingue des variétés con- nues do cette dernière substance. C'est d'après Brooke un prisme à dix- huit pans , terminé par des sommets dièi'rcs très-surbaissés. L'inclinaison des faces de ces sommets , l'une sur l'autre, est de 172^ ; celle de l'arête d'inlerseclion de ces faces sur la ver- ticale est de 93°4o'. Les cristaux fie Brewstérite offrent un clivage très- net dans le sens du pan , qui est pa- rallèle à l'ai ête terminale oblique; la surface des autres pans est striée lon- giludiualemenl. Ils ont la cassure inégale et Teclat vilr(!UX : mais les joints parallèles au pan dont nous venons de parler , ont un éclat nacré très-sensible. La couleur est ordinai- rement le blanc ; mais elle passe quel quefois au jaune et au grisâtre, La dureté est supérieure à celle de l'A- patile et inférieure à celle du Felds- path: la pesanteur spécifique est de 2,2 (Brewsterj. Au chalumeau, la Brewstérite perd tl abord son eau de cristallisation etdevicnt opaque ; puis elle se boursouffle et fond avec dif- ficulté; elle donne un tqueleîte He Silice avec le sel de Phosphore. On trouve aussi rangée dans les collections, avec la Stilhite Heulan- dite , une substance qui a bcaucoui» d'analogie avec la Brewstérite. Elle est blanchâtre ou iiris-jaunâtre , et s'offre en petits cristaux brillan? , ayant la forme de prismes octogones irréguliers, à sommets dièdres trè - surbaissés. Elle se rencontre avec l'Harmotome dans les cavités d'une Roche ainygdalaire, et n'a encore été trouvée qu'au mont Vésuve. Le doc- teur Brewsler lui a donné le nom de Comptonite ^ qui avait été proposé par Allan ; il la regarde comme une nou- velle espèce , dont il indique ainsi les principaux caractères : son système cristallin est celui du prisme droit rectangulaire , et le clivage mène à cette iormc. Celle qu'on peut adop- ter comme fondamentale est le prisme STI rhomboidal «Iroil de gi" ( suivant Brookc), ou celui de ga" 45' (suiv.int Brewslei). L'éclat de !a Co!ni)toîiite est vitieux ; sa couleur est jjlanclie ; sesciistaux sont tiansparens ; sa du- reté esl presque égale à celle de l'A- patite. Elle se comporte au chalu- meau comme presque toutes les es- pèces de la lamille des Zéoiitlies. Selon Brewster, elle forme une gelée, lorsqu on la soumet eu poudre à l'ac- tion (le l'Acide nitrique. (g. bel.) STILBOSPORA. bot. crypt. (T/e- diiiées. ) Nous pensons qu'on doit réunir sous ce nom les génies Slilbus- pora, \j\nk, D'ulymospuriiun , Nées, Melancunium , Link , et Crjptospo- riurn, Kiinze; c'esî-à-dire qu'on doit le limiter comme Persoon l'avait fait f)rimitivement. Ces Plantes se déve- oppent sous 1 épiderme des ra- meaux ou des tiges herbacée-; mortes et desséchées ,• elles forment de petites pustules composées d'un amas de sporidies libres, ovales ou fusiformes, simples et non cloisonnées dans les Melancunium de Link, divisées en deux loges par une cloison médiane dans le Didymosporiuni , partagées par plusieurs cloisons dans les Stilbo- spora de Link , obscurément cloi- sonnées dans le Crjptosporium. Ces sporidies finissent par rompre l'épi- derme et se répandre, sous forme de poussière, au dehors ; presque toutes ces petites Cryptogames sont noires. (AD. B.) STILBUiNI. BOT. CRYPT. [Mucédi- nées.) Pries rapproche ce genre des véritables Mucor , mais sa véritable structure n'est pas encore parfaite- ment connue, et peut-être est-il plus voisin des petits genres de Lyco|ter- dacées ; il présente un petit péiidium arrondi, pédicellé, gélatineux, rempli de sporidies qui se confondent en partie avec le péridium : le pédicellé est cylindrique et spongieux. Malgré leur petitesse , ces Champignons n'ont pas la structure vésiculaire et mem- braneuse des vraies Mucorées ; le type ne paraît pas formé d'un simple fila- ment lubuleux et le péridinm n.u" STI 65g une vésicule à parois simples et membraneuses; ce genre, donton con- naît une vingtaine d'espèces , a donc besoin d'être mieux étudié pour qu'où puisse déterminer s'il se rapproche des Trie/lia, des Mucor ou des Jsaria. (AD. B.) 8T1LIQDE. Stiliciis. ins. Nous dé- signons ainsi un genre de Coléoptères, famille des bracliélytres, comprenant les espèces de celui de Pédère , dont tous les articles des tarses sontentiers. Telle est celle que Fabricius a nom- mée 0/ bicula/ns {Panz. , Jau/i. Insect. germ., XLiii , 21), à raison de sa tête très-grande et arrondie; le corps est noir, avec la bouche , les antennes et les pieds tirant sur le fauve; le corselet esl très-pouctué et caréné. Nous avons décru dans le premier volume de notre Gênera Crustac. et Insect. ^ une autre espèce que nous avons appelée />«_§■//«. (■L'AT.) STILLINGIE. Stillingla. bot. PHAN. Genre de la famille des Eu- phorbiacées , ainsi caractérisé : fleurs monoïques; les mâles ont un calice tubuleux , à limbe crénelé ; deux éta- mines saillantes , à filets presque li- bres : les femelles ont un calice trifîde; le sl\le épais ; trois siigmates réflé- chis; l'ovaire à trois loges contenant chacune un seul ovule ; le fruit glo- buleux, capsulaire, à trois coques. Les espèces de ce genre sont des Arbres ou des Arbrisseaux remplis d'un suc laiteux; à feuilles alternes , glandu- leuses à leur base, entières ou den- telées ; à fleurs disposées eu épis amentiformes. L'axe de ces épis est garni de bractées chargées vers leur base de deux glandes latérales, et présentant à leurs aisselles inférieures des flsurs femelles solitaires, peu nond:)reuse3 , portées sur un pédon- cule épais; loules les autres de petits pelotons de fleurs mâles, dont cha- cune est portée sur un court pédi- cellé accompagné d'une bracléole. En comparant ces caracîèi es avec ceux du genre Sapium , on verra que le Stillingla n'eu diffère que par la forme de son calice, et doit proba- 42* 66o STI blement , ea conséquence , lui être rëuiii. Cinqespèces, toutcsoriginaircs d'Amérique , ont éfé rapportées à ce genre. Remarquons qu'on devrait peut-êire en e\clin-e le 6'. ligusltiiia de Michaux qui oftVe un calice triparti à préfloraisou imbriquée et t;ois éta- minos. Remarijuous aussi qu'une des cinq espèces se rencontre aussi en As:e et notamment en Chine: ccs\.\eSlUlin- gia sebifera, ré u n le à to rt a u Cro ton pa r Linné, et remarquable par une couche épaisse, sébiforme, qui environne ses graines et lui a fait donner le nom spécifique qu'elle porte. Gay nous en a communiqué des rameaux re- cueillis sur un pied croisï^ant près de PtM-piguan , dans un terrain qui avait autrefois appartenu à un jardin bota- nique. C'était un grand Arbre qu'on avait , jusque-là , pris pour une espèce ('e Peuplier , à cause d'une certaine ressemblance de feuillage. Cette ob- servation montre qu'on pourrait peut-être l'acclimater dans nos pro- vinces méridionales : cet essai offrirait de l'intérêt , tant par l'introduction d'une nouvelle espèce d'arbre , que par l'emploi qu'on pourrait faire de ses graines , si néanmoins il fructifie sous cette latitude. (a. d. J.) STILOiNOSIDÉRITE. min. Breil- haupt nomme ainsi un Minerai de Fer résinite , différent du Fer hy- dioxidé. (a. r.) STINCKARD. mam. J^. Mydas. STIPACÉES. BOT. ptiAN. r. Gra- minées. STIPE. Sdpes. bot. phan. et crypt. On nomme ainsi la tige ligneuse des Arbres mouocotylédons et celle des Fougères arborescentes./^, pour l'or- ganisation de celte soite de tige le mot Monocotylédones. (a. r.) STIfELLES. BOT. phan. On a donné ce nom aux petites stipules qui accompagnent les foliolesd'une feuille composée , munie de stipules, comme dans un grand nombre de Légumi- neuses, (a. RJ STIPON. MOLL. Il est à présumrr que celle Coquille, figurée par Adan- STI son ( /^. au Séuég., pi. ."î , fig. 4) dans son genre Péribole, est le Vol- vaiie grain de liz de Lamarck. P". V01.VAIRE. ■ (D..n.) S T I P U L A I R E . Stipularia . bot. PHAN. Genre de la famille des Rubia- cces et de la Penlandiie Monogyiiie, L. , élubli par Beauvois (Flor. d'Ow. , 2 , p. 26 , t. qb] pour un Ai buste ob- servé par lui dans les déserts, der- rière le Galbar , royaume d'Oware. Les caractèr< s de ce genre sont encore imparfaitement connus ; voici ceux que nous avons ob.^ervés sur un échantillon que nous en possédons. Les Heurs sont réunies dans un invo- lucie commun , caliciforme , allongé, monophylle , presque campanule , ayant son bord entier et plissé. Ces tleurs sont nombreuses , portées sur une sorte de réceptacle plan ; elles sont sessiles , accompagnées d'écaillés couvertes de poils soyeux; chacune d'elles se compose d un calice lubu- Icux , a.ihérent par sa base avec l'o- vaire , glabre dans ses deux tiers in- férieurs , divisé supérieurement en cinq lobes lancéolés et couverts de poils longs et soyeux, qui existent aussi sur la face interne du calice. La corolle est tubuleuse , à cinq lobes ; elle contient cinq élamines incluses, linéaires, attachées à la partie supé- rieure du tube. Tels sont les seuls ca- ractères qu'il nous a été poisible d'ob- server sur le petit uondjrede fleurs en asse»; mauvais état que nous avons pu analyser. Il est assez difficile, dès-lors, de rapporter ce genre à l'une des tri- bus naturelles établies dans la famille des Pvublacées , la structure de son ovaire et par conséquent celle de son fruit étant inconnues. Ses tiges sont quadrangulaires , ses .feudles très- grandes , opposées , ellipliques , ai- guës, glabres et d'un vert sombre à leur face supérieure , blanchâtres inférleu rement. Les involucres sont sessiles et solitaires à l'aisselle des feuilles. (a. b.) STIPULARIA. BOT. PiiAN. Une des subdivisions du genre Aienaria. T\ Sabltne. (G..N.Î STl STIPULES. Stipulai, jîot. vuxs. Ce sont, de petites folioles , le plus souvent en forme d'ecailies , qui existent à la base des feuilles dans certaines familles, par exemple dans les Rosacées, les Légumineuses, les Rubiacées', les Anieniacées , etc. ; généralement on en trouve une de chaque côié du pétiole à son ori- gine, quelquefois il n'y en a qu'une seule. Quoique le plus souvent ces stipules soient sous la forme de pe- tites écailles , quelquefois elles re- vêtent des car.ictèies tout-à fait diH'é- rens. Ainsi dans les Figuiers , les Magnoliers, elles sont larges et mem- braneuses ; dans certains Groseilliers elles sont épineuses , etc. (a. r.) STIPULICIDA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Paronycîiiées et de la Triandrie Monogynie, L. , établi par Richard père [in Mic/ix. FLor. Bor. Amer., i, p. 126, tab. 6), et ainsi caractérisé : calice divisé pro- fondément en cinq sépales ovales, membraneux sur les bords; corolle à cinq pétales cunéiformej, entiers; trois étamines insérées avec les péta- les sur le torus ou disque ovarifère; style court, surmonté de trois stig- mates; capsule cà une seule loge, à trois valves, renfermant un petit nombre de graines attachées par des cordons ombilicaux à un placenta central. Ce geme a été réuni au Po- lycarpon par Persoon , Pursli , Rœmer et Sprengel. 11 tient le milieu entre ce dernier genre et le Puljcarpœa, à raison de ses sépales un peu plans comme dans les Folycarpœa , et de ses étamines comme dans le Polj- carpon ; mais il se distingue essen- lielleraent par ses pétales et ses éta- mines hypogynes , ce qui tendrait à le faire rejeter parmi les Caryophyl- lées. Le Stipulicida herbacea est une petite Herbe vivace à tige diclio- tome , munie de feuilles radicales, ovales, pélioléesj les caulinaires ses- siles , opposées et petites, accompa- gnées de stipules déchiquetées. Les fleurs sont ti es - petites , lernées et terminales. Celle Planle croît dans STl GGi les lieux arides el sablonneux de la Caroline inférieure. (g..n.} STISSERIA. BOT. PHAN. fHeister.) Syn. du Stapelia de Linné. Le même nom avait aussi été donné par Sccpoli àr//«^/7Va/7a de Commerson. (a. r.) STIXIS BOT. PHAN. Loureiro [Flur. Coc/iiiich., 1, p. 56i) a nommé ainsi un genre de la Dodécandrie Mono- gynie, L., et que WilldenovP, édi- teur de l'ouvrage de Loureiro, soup- çonne être le même que V Jpaciis de Tliunberg , parce que l'auteur men- tionne con)me congénère V.4tunus de V\.nmy>\\{Herb. Amb., liv. 1, tab. 66). Au reste ce genre est trop peu connu pour que son adoption soit définitive. Loureiio lui attribue les caractères suivans : calice nul; co- rolle campanulée , à six pétales oblongs, chnrnus et réfléchis; seize étamines à filets presque au?si longs que la corolle, inséiés sr.r le récep- tacle, les extérieurs plus courts; ovaire supère, ovoïde, pédicellé , surmonté d'un style court et de trois stigmates arrondis; drupe ovée, char- nue, monosperme, ayant une écorce ponctuée. Le Sii.vis scandens est un grand Arbrisseau grimpant, rameux, sans vrilles ni épines, à feuilles ob- longues, acuminées, très- entières et alternes. Les fleurs sont disposées en grappes simples, axillaires , et d'une couleur variée de rouge et de vert. Cet Arbrisseau croît dans les forêts de la Cochinchine. (g..n.) STIZE. Sllzus. INS. Genre de l'or- dre des Hyménoptères, section des Porte- Aiguillons, famille des Fouis- seurs , tribu des Bembécides , établi par Latreille aux dépens des Bembex de Fabricius , qui plaçait une de ses espèces dans son genre Scolie. Les caractères des Stizes sont : corps gros; tête transversale; yeux grands; trois ocelles disposés en triangle ; antennes grossissant insensiblement vers l'ex- trémité , amincies vers leur base , insérées un peu au-dessous du rai- lieu du front; de douze articles dans les femelles, de treize dans les mâles ; B63 SÏI le pi emicr court , cooiquc , le troi- sième allongé; mandibules sans dents ou n'en ayant qu'une très-pelile à leur partie interne; mâchoires et lè- vre avancées , mais non prolongées en une promuscide ni fléchies ; pal- pes maxillaires avançant au-delà de l'extrémilé des mâchoires, de six ar- ticles, le second et le troisième les plus longs de tous ; tous deux cylin- driques ; les derniers courts; palpes labiaux de quatre articles; lèvre pe- tite, semi-circulaire; corselet ovale; prothorax court , ne formant qu'un rebord transversal irès-éloigné de la base des ailes ; ailes supérieures ayant une cellule radiale dont l'extrémité postérieure s'arrondit un peu en s'appuyant conlre le bord extérieur; quatre cellules cubitales , la seconde fortement rétrécie près de la radiale , recevant les deux nervures lécur- rentes; quatrième cubitale ordinai- rement commencée, et trois cellules discoïdales complètes; pâtes fortes, de longueur moyenne; jambes et tarses armées d'épines ; dernier ar- ticle de ceux-ci muni de deux forts crochets simples , ayant une grosse pelotte dans leur entre -deux. Le nom de Slize que Laircille a donné à ce genre vient d'un verbe grec qui signifie piquer. Ces Hyménoptères sont faciles à distinguer des Bembex et Monédules , parce que dans ceux- ci le labre forme un triangle allongé, et que leurs mâchoires et leur lèvre se prolongent en une promuscide fléchie. On ne connaît pas les mœurs desStizes, mais leur organisation in- dique qu'ils creusent leurs nids dans le sable et qu'ils doivent l'approvi- sionner eux-mêmes. Ils vivent dans les localités cliaudes des deux conti- nens. Wous citerons, comme la plus remarquable des huit ou dix espèces connues , le Stize bifascif, , Stizus bifasciatus, Lalr. , Jurine , Hymé- noptèies , pi. i4; Encycl. méthod. , pi. 378, fig. 8; Imrra blfasciata , Fabr. On le trouve dans le midi de la France. (t>.) SÏIZOLOBIUM. BOT. PHAN. (Pa- STO Ince Browne et Persoon. } Syno- nyme de Mucuiia d'Adanson. y. ce mot. (G..N.) STIZOLOPHE. Siizolophus. bot. PHAN. Genre de la famille des Sy~ nanthérées , établi par Cassini aux dépens des Centaurea de Linné , et appartenant par conséquent à la tribu des Centauriées. Il est un des plus remaïquables de cette tribu, et il est essentiellement caractérisé par les folioles de l'involucre qui sont sur- montées d'appendices étalés, roides , coriaces , scarieux , prolongés au som- met en une sorte d'arête longue , subulée , barbellulée , et bordée sur les deux côtés de longues lanières la- minées et ciliées ; les corolles des fleurs marginales .sont fort courtes , ce qui donne à la calathide une appa- rence discoïde , et elles sout pourvues de cinq étamines rudimentaires en forme de lames subulées. Ce genre se compose de deux espèces nommées par Cassini , SlilozopJius halsamiiœ- fulius et Stllozophus cuivnopij'olius , toutes les deux 01 iginaires de l'Armé- nie et décrites [lar Lamarck sous les noms de Centaurea balsamita et (en.~ taurea coroiiopifulia : ce sont des Plantes sufïrutescentes , à feuilles sinuées, déniées ou pinnées , à fleurs jaunes formant des calathides grosses et solitaires au somniet des rameaux. (G..N.) STOBjEA. bot. PHAN. Genre de la famille des Syuanthérées , tribu des Carlinées , établi par Thunberg qui l'a ainsi caractérisé : involucre com- posé de folioles imbriquées, lancéo- lées, épineuses sur leurs bords; ré- ceptacle hispide , alvéolé ; calathide composée de fleurons tubuleux , her- maphrodites, dont le limbe o6fre cinq divisions égales : ovaire court , sur- monté d'un style de la longueur des étamines; akènes couronnés par une aigrette de paillettes. Ce genre a été formé sur le Carlina alracty Loides , L. , qui dififère des autres Carlina, non-seulement par les folioles inté- rieures de l'involucre non scaricuses ni luisantes , mais encore par son STO aij;ieUe qui n'est pas composée de poils plmneux. En outre du Carlina atractyluides , ce genre renferme d'autres espèces indigènes du cap de Bonnc-lispérance , et qui sont des riantes à liges dures , presque li- gneuses , garnies de lètiilles piunsli- lides, roncinéesou dentées, épineuses. Les calalhides sont Ici minâtes, gran- des et jaunâtres. (g..n.) STOEBE. BOT. PHAN. Genre de la lainillc des Synanlhéiées , tribu des Inulées , établi par Linné , et si voisin du genre Seiipliiuni , que tous les auteurs ont été fort embarrassés pour luiassigner des caiaclères bien exacts. Cassini croyait avoir trouvé le carac- tère essentiel du Slœbe dans son ai- grette persistante , composée de squa- mellulei libres à la liase, entièrement filiformes , fines et barbées d'un bout à l'autre, tandis que dans le Seriphium l'aigrette est caduque, composée de squamellules soudées à la base, la- minées et nues inférieurement , fili- formes et baibées supérieurement. Cependant, ayant examiné avec plus d'attention l'aigrelledu iS/œèt', il a vu qu'elle ne différait pas en réalité de celle du Seriphium , c'est-à-dire que l'aigrette du htœbe est moins caduque. que ses squamellules sont moins sou- dées entre elles , moins laminées , moins nues inférieui'ement. La dis- tinction réelle de ces deux genres repose sur la forme du fruit qui , dans le Slœbe , offre un singulier re- bord figurant une sorte de couronne autour de l'aigrette. Le genre Slœbe a été partagé par Cassini en trois sections : la première {Eustœbe) est caractérisée par un capitule régulier, terminal , solitaire , globuleux , composé de calathides nombreuses , unitlores. C'est à cette section que se rapporte le Slœbe œihio- pica , L , Seriphium juniperifolium , Lamk. Cette Plante , ainsi que ses congénères, croît dans l'Afrique orien- tale. La seconde section [Elœrant/ds) a les calalhides uniflores, rapprochées ou groupées iriégulièremenl en fais- ceaux très-inégaux , latéraux , axil- STO 66.5 laires et sessiles. Cassini décrit , com- me type de cette section , une Plante qu'il nomme Slœbe fasciculala. La troisième section ( Eremanlhis ) est ca- ractérisée par ses calalhides uniflores, qui ne sont ni capitulées ni fasciculées , mais absolument solitaires à l'exUé- mité des rameaux. Elle ne renferme qu 'une seule espèce, iSteZiepaw/c/^/a/fl, qui est peut-être le Seriphium passe- rinoides de Lamarck. (g..n.) STOKÉSIE. Slokesia. bot. phan. Genre de la famille des Synanlhé- rées , tribu des Vernoniées et de la Syngénésie égale, établi par L'Héii- tier {Sert. Augl.., p. 27) et offiant les caractères suivans : involucre pres- que globuleux , muni à sa base de quelques bractées , composé de folio- les disposées sur plusieurs rangs, im- briquées et coriaces ; les extérieures courtes, ovales, surmontées d'un long appendice foliacé , aigu , muni sur les côtés de cils spinescens ; les intérieures obloogues et sans appeu dices. Réceptacle épais et nu ; caia- thide composée de fleurons r.oni- breux , hermaphrodites , à corolles palmées, très-grandes et divisées en segmens inégaux. Ovaires courts , épais, tétragones ou quelquefois Iri- gones , munis au sommet d'un bour- relet épais , à quatre angles pioémi- neus; aigrette composée de quatre paillettes longues , membraneuses , très-caduques. Cassini avait établi, en 1816, un genre Carlesia qu'il a reconnu pour être identique avec le Slokesia. Celui- ci ne renferme qu'une seule espèce décrite et figurée en 1769 par Hill [Hort. Kew., p. 67, lab. 5), sous le noTn de Carlkamus lœvis , el nommé par L'Héritier {loc. cit.) Slukesia cya- nea. C'est une Plante herbacée, ayant une lige droite , presque simple el pubescente. Les feuilles sont alter- nes , éloignées, glabres; les infé- rieures lancéolées, aiguës, tiès-en- tières , rétrécies inférieurement en un pétiole senii-amplexicaule; les su- périeures plus courtes , plus larges , ovales el sessiles. Les calalhides sont 664 STO solilaires à rextrémité des liges et des rameaux. Celte Plante croît dans la Caroline méridionale. fG..N.) STOLÉPHORE. pois. ( Lacépède.) V. Clupe à l'article MÉlet. (b.) STOLONS. BOT. PHAN. On a donné ce nom aux rejets grêles et effilés qui , partant du collet de la racine, s'éta- lent à la surface du sol oLi ils s'enra- cinent de distance en distance. Ou les nomme aussi courans ou gour- mands, par exemple dans les Fi aisiers. De-là le nom de tige slolonifère , donné à celle qui présente ceKe dis- position, (a. r.) STOMACHIDE. intest. Ce nom avait été donné par Corneille Perem- boom à un Ascaride lombricoide femelle, dont les organes de la géné- ration faisaient hernie à travers l'ori- fice anal; il proposait d'en former un genre particulier. (a. r.) STOM A P0DE8. 5/o/;2«/jo(/a. CRUST. Latreille a formé sous ce nom un or- dre comprenant le genre Squilla de Linné , et quelques genres nouveaux inconnus à ce naturaliste. Nous al- lons empninler à Latreille la des- cription qu'il donne de cet ordre dans la deuxième édition du Règne Ani- mal. Les Stomapodes ont leurs bran- chies à découvert et adhérentes aux cinq paires d'appendices situés sous l'abdomen (la queue) que cette partie nois a offerts dans les Déca- podes, et qui ici , comme dans la plupart des Macroures , servent à la natation ou sont des pieds natatoi- res. Leur test est divisé en deux par- ties , dont l'antérieure porle les yeux et les antennes intermédiaires, ou bien compose la tête sans porter les pieds-mâchoires. Ces organes, ainsi que les quatre pieds antérieurs , sont souvent rapprochés de la bouche , sur deux lignes convergentes infé- rieurement , et de-là la dénomination de Stomapodes donnée à cet ordre. Le cœur, à en juger par les Squilles, fenre le plus remarquable de cet or- re et le seul oii on l'ait encore étu- dié, est allongé et semblable à un STO gros vaisseau. Il s'élend tout le long du dos, repose sur le foie et le canal intestinal , et se termine postérieu- rement et près de l'anus en pointe. Ses parois sont -ninces, transparentes et presque membraneuses. Son extré- mité antérieure, immédiatement pla- cée derrière l'estomac , donne nais- sance à trois artères principales, dont la médiane (l'ophtalmique), jetant des deux côtés plusieurs rameaux , se porte plus spécialement aux yeux et aux antennes mitoyennes , et dont les deux latérales (les antennaires) passent sur les côtés de l'estomac, et vont se perdre dans les muscles de la bouche et des antennes extérieu- res. La face supérieure du cœur ne produit aucune artère; mais on en voit sortir de ses deux côtés un grand nombre , et dont chaque paire, à ce qu'il nous a paru , correspond à cha- que segment du corps , à commencer aux pieds - mâchoires , soit que ces segmens soient extérieurs, soit qu'ils soient cachés par le test, et même 1res -petits comme le sont les an- térieurs. Au niveau des cinq pre- miers anneaux de l'abdomen ou de ceux portant les appendices natatoi- res et les branchies , cette face supé- rieure du cœur reçoit près de la li- gne médiane cinq paires de vaisseaux (une paire par chaque segment) qui , suivant Milne Edwards et Audouin , sont les analogues des canaux bran- chiaux-cardiaques des Décapodes. On cnnal central, situé au - dessous du foie et de l'intestin , reçoit le sang veineux qui afflue de toutes les par- ties du corps. Au niveau de chaque segment portant les pieds-nageoires et les branchies , il jette de chaque côté un rameau latéral , se rendant à la branchie située à la base du pied-nageoire correspondant. Les pa- rois de ces conduits ont paru aux mêmes observateurs lisses et conti- nus , mais formées plutôt par une couche de tissu lamellaire celluleux accolé aux muscles voisins , que par une membrane propre ; il leur a sem- blé que ces conduits communiquaient entre eux vers le bord latéral des STO anneaux, mais ils n'osent l'assurer. Les vaisseaux aflerens ou internes des branchies, qui, dans ces Squil- les , forment des houppes en pana- ches , se continuent avec les canaux branchiaux-cardiaques, ne sont plus logés dans des cellules , passent en- tre des muscles , contournent obli- quement la partie latérale de l'abdo- men , gagnent le bord antérieur de l'anneau précédent, et vont se ter- miner à la face supérieure du cœur près de la ligne médiane , en che- vauchant légèrement l'un sur l'autre. Le cordon médullaire n'offre, outre le cerveau , que dix ganglions , dont l'antérieur fournit les nerfs des par- ties de la bouche; les trois suivans ceux des six pieds natatoires, et les six derniers ceux de la queue. Ainsi les quatre derniers pieds-mâchoires, quoique représentant les quatre pieds antérieurs des Décapodes , font néan- moins partie des ori.'nnes de la mas- tication. L'estomac des mêmes Crus- tacés (Squilles) est petit, et n'otbe que quelques très-petites dents vers le pylore. Il est suivi d un intestin grêle et droit qui règne dans toute la longueur de l'abdomen , accompa- gné à droite et à gauche de lobes glanduleux paraissant tenir lieu de foie. Un appendice en forme de ra- meau , adhérent à la base interne de la dernière paire de pieds, paraît caractériser les individus mâles. Les tégumens des Stomapodes sont jnin- ces , et presque membraneux ou dia- phanes dans plusieurs; le test ou carapace est tantôt formé de (leux boucliers , dont l'antérieur cori es- pond à la tête et l'autre au thorax , tantôt d'une seule pièce , mais libre par derrière , laissant ordinairement à découvert les segmens thoraciques, portant les trois dernières paires de pieds, et ayant en devant une arti- culation servant de base aux yeux et aux antennes intermédiaires; ces derniers organes sont toujours éten- dus et terminés par deux ou trois filets. Les yeux sont toujours rap- prochés. La composition de la bou- che est esseutiellement la même que SÏO 665 celle des Décapodes; mais les palpes des mandibules , au lieu d'être cou- chés sur elles , sont toujours relevés. Les pieds-mâchoires sont dépour- vus de lappendice en forme de fouet qu'ils nous offrent dans les Déca- podes; ils ont la forme de serres ou de yietils pieds; et dans plusieurs au moins ( les Squilles) leur base exté- rieure, ainsi que celle des deux pieds antérieurs proprement dits, othe un corps vésiculaire; ceux de la seconde paire, dans les mêmes Stomapodes, sont beaucoup plus grands que les autres et que les pieds mêmes; aussi les a-t-on considérés comme de véri- tables pieds et en a-t-on compté qua- torze. Les quatre patcs antérieures ont aussi la forme de serres, mais terminées , ainsi que les pieds-mâ- choires , en griffe , ou par un crochet qui se replie du côté de la tête , sur la tranche inférieure et antérieure de l'article précédent ou de la main. Mais dans quelques autres, tels que les Phyllosomes , tous ces organes sont filiformes et sans pince. Quel- ques-uns d'entre eux au moins, ainsi que les six derniers et pareillement simples des StomapoMes pourvus de serres , ont un appendice ou rameau latéral. Les sept derniers segmens du corps, renfermant une bonne partie du cœur et servant d'atîacheaux organes respiratoires, ne peuvent plus , sous ce rapport, être assimilés à cetic por- tion du corps qu'on nomme queue dans les Décapodes; c'est im abdo- men proprement dit. Son avant-der- nier segment a de chaque côté une nageoire composée de même que celle de la queue des Macroures, mais souvent armée , ainsi que le dernier segment ou la pièce intermédiaire , d'épines ou de dents. Tous les Stomapodes sont ma- rins , habitent de préférence les contrées situées entre les tropiques, et ne remontent point au-delà des zones tempérées. Leurs habitudes sont inconnues. A la suite de cette description tout -à- fait originale et que nous avons reproduite scru- puleusement , Latreille dit que G66 STO Il-s seuls Sloniapotles connus des Grecs, les Squilles, portaient chez eux les noms de Ciagoues el Cian- gines; il nous apprend que les es- pèces à corps aplati vivent habituel- lement à la surface des eaux et s'y meuvent lentement; enfin il partage celle classe en deux familles. V. Unicuibassés et Bicuirassés à leurs lettres ou au Supplément. (g. 3 STOMATACÉES. moll. Tel est le nom que Lamarck donna d'abord dans la Philosophie zoologique à une famille qu'il composa des genres Haliotide , Stomate et Stomaie'le ( P'. ces mots) ; il abandonna bientôt celle dénomination qu'il remplaça par celle de Macrostome qu'il a conservé dans son dernier ouvrage. J^ . Macros- tome. (D..H.) STOMATE. Stomatia.Moi.ï.. Genre créé par Lamarck aux dépens des Haliotides de Linné, pour celles di-s Coquilles de ce genre qui sont dé- pourvues de irons ; toutes celles qui présentent ce caractère furent com- prises dans le nouveau genre , sans distinction; il dut prendre place dans la méthode entre les Haliotides el les Sigarets , pouvani servir d'intermé- diaire entre ces genres. Lamarck le conserva dans le Système des Ani- maux sans vertèbres, et bientôt après Roissy l'adopta dans le Buffon de Sonnini. Il ne tarda pas à être dé- membré , et c'est accompagné des Stomatelles(/^. ce mol} que Lamarck le fit entrer, avec les Haliotides, dans la composition de la famille des Sto- malacées {F. ce mot) , qu'il proposa pour la première fois dans la Philo- sophie zoologique. Dans l'Extrait du Cours , le nom de la famille fut chan- gé , ainsi que les rapports précédem- ment établis entre les genres que nous avons cités. Les deuxgenre.^ Stomate et Stomalelle restèrent ensemble. Cu- vier (Règne Animal) rangea à titre de sous-genre les Stomates dans le genre Ormier, qui appartient à la famille t!\cs Scutibranches non symétriques. Dans son dernier ouvrage, Lamarck rivint à la piemière opinion qu'il avait eue STO de rassembler dans une mèmcfamill^ à laquelle il conserva le nom de Ma- crostome (Z''. ce mot) , les genres Ha- liotide, Stomate, Stomalelle et Si- garct. Dans sa Malacologie , Blainville apporta de très-grands changemens dans les rapports admis jusqu'alors. Parmi les genres que nous venons de citer, les uns font partie des Cliismo- branches , les autres des Olidés , fa- milles fort éloignées l'une de l'autre. Le genre qui nous occupe est placé dans cette dernière , confondu avec les Haliotides dont il ne fait qu'une section secondaire. S'il est difficile , en etlet , de séparer beaucoup les Stomates des Haliotides , il ne nous semble pas moins difficile d'en éloi- gner aussi quelques espèces de Sto- raatelles ; cependant nous croyons qu'il existe des caractères suffisans pour distinguer réellement les Sto- mates des Haliotides ainsi que des Stomatelles. Ces caractères peuvent être exprimés de la manière suivante : Animal inconnu ; Coquille auriforme, impeiforée ; à spire proéminente ; ouverture entière, ample, plus longue que large ; le bord droit aussi élevé que le columellaire; une crête longi- tudinale et tuberculeuse sur le dos , Lamk. On ne connaît encore du genre Stomate que les deux espèces indi- quées par Lamarck ; car il est im- possible d'y admettre, avec Brocchi , une Coquille fossile qui appartient évidemment au genre Cabochon. Quant à la Coquille que Risso nomme Stomatia , est- elle bien de ce genre? Les deux espèces vivantes sont très- rares ; l'une d'elles cependant , celle que nous allons mentionner, est plus connue quoiqu'elle n'existe que dans un petit nombre de collections. Stomate argentine, Stumatiaphy- rnosis, Lamk. , Anim. sans vert. T. vi, 2^ part. , pag. 211, n° 1 ; Haliutls im- pe/forata , L. , Gmel. , pag. 5690, n° 11; ibid. , Chem. , Conch. T. x , tab. 166 , fig. 1600 , 1601 ; Euc^clop., pi. 45o , fig. 5 , A , B. Coquille nacrée intérieurement, assez étroite , garnie d'un côté sans perforation , ce qui la dislingue de toutes les Haliotides ; STO elle a un pouce de long el se trouve dans l'Océan des Grandes -Indes. (D..H.) STOMATELLE. Stomatella. moll. Les Stomatelles aussi bien que les Stomates furent sépai-ëes en genre dis- tinct parLamarck, qui en trouva les élémens dans les Haliotidcs de Linné. Le genre Stomate lui seul contint d'abord toutes les Haliolides imper- forées de Linné , et ce ne fut que dans la Philosophie zoologique que oc genre subit un démembrement auquel son auteur (Lamarck) donna, par analo- i;ie, le nom de Stomatelle.Les rapports qu'il lui trouva avec les Stomates l'engagèrent à ne plus séparer ces deux genres; ils restèienl constam- meut dans la même famille , spit qu'elle ait le nom de Stomatacées , soit qu'elle ait reçu celui de Macros- tomes {F', ces mots et Stomate). Le genre Stomatelle fut adopté par pres- que tous les zoologistes , et n'éprouva presque point de changement dans ses rapports. Blainville, dans son Traité de Malacologie, est celui des auteurs qui lui en a fait subir les plus impor- lans , puisqu'il le sépare considéra- blement des Stomates. Il serait pos- sible que l'auteur que nous citons ait lait un double emploi involontaire en établissant son genre Cryplostome qui pouri ait bien être, comme il le soupçonne lui-même, absolument le même que celui de la Stomatelle. S'il en était ainsi, la séparation des genres Stomateet Stomatelle devrait paraître moius surprenante, sans que pour cela elle fiit entièrement justifiée. La connaissance de l'Animal lui seul pourra décider définitivement les rapports avec telle famille plutôt qu'avec telle autre. Lamarck a carac- térisé ce genre de la manière suivante : Coquille orbiculaire ou oblougue , auriforme , imperforée ; ouverture entièi e , ample , plus longue que large ; bord droit, évasé , dilaté , ou- vert; Animal inconnu. Ce qui dislin- gue particulièrement les Stomatelles des Stomati s , c'est qu'elles sont dé- f)ourvues d'une côte décuriente sur e dos; leur ouverture est plus vei- STO h (S 7 saule, et le bord droit n'est pas aussi haut que le gauche; la spire , dans la plupart, est moins saillante et plus centrale : quelques-unes sojil sub- turbinées , ressemblent assez bien à des Tnrbos , mais leur défaut de co- lumelle et d'opercule, ainsi que !a forme de l'ouverture , ne permet- tent pas de les confondre avec ce genre. Au reste , comme l'observe très-bien Blainville à l'article iS/o//m- tclle du Dictionnaire des Sciences naturelles, on peut distinguer deux formes bien tranchées parmi les Co- quilles de ce genre , ce qui , malgré le petit nombre des espèces , peut dé- terminer à \j foi me; deux sections: dans la première seraient les Coquilles orbiculaires , dans la seconde les Co- quilles ovalaires. On ne connaît en- core que cinq espèces dans ce genre ; aucune n'est fossile. Nous allons en citer quelques-unes. Stomatelle imbriquée , Stoma- tella iinhilcala, Lamk., Anim. sans vert. T. VI , 3'^ part. , pag. 209, n° 1 ; Encyclop. , pi. 45o , fig. 2, A, B; Blainv. , Malac. , pi. 49 bis, fig. b. Couverte de iillons égaux, écailleux en dehors , d'une nacre brillante en dedans. Des mers de Java. Stomatelle auricule, Stomatella auricula , Lamk. , loc. cit. , n° 4 ; Patella lutea , L. , Gmel , pag. 5710, n'' 94; Favanne,Conch. , pi. S, fig. E ; Martini, Conch. T. i, t. 17, fig. i54, i55; Encyclop. , pi. 45o,fig. 1, A, B; Coquille lisse , transverse , nacrée en dedans. De la Nouvelle-Hollande. (D..H.) STOMATELLE. bot. crypt. Tur- pin a donné ce nom à des vésicules isolées , percées d'une ouverture, et que l'on trouve dans les liquides oii ont infusé des substances organiques. (A. R.) '*^ STOMATES. Stomata. bot. phan. L'épiderme ofifre un grand nombre de petites ouvertures microscopiques , nommées Pores corticaux , Glandes corticales , Glandes épidennoïdales , ou Stomates. Plusieurs auteuis en avaient nié l'existence, mais les ob- servations microscopiques du profes- G68 STO seur Amici de. Modènene laissent plus auciita Houle à cel égard. Il les a ob- servés dans un grand nombre de Vé- gétaux , et en a donné de très-bonnes descriptions el d'excellentes figures , mais qui nous présentent ces organes d'une manière tout-à-Cail différente de celle sous laquelle on les avait considérés jusqu'alors. En effet, ce ne sont pas de simples pores, mais bien des espèces de petites pocbes, placées dans l'épaisseur de l'épidernie , s'ou- vranl à l'extérieur par une feule ou ouverture ovalaire, allongée, bordée d'une sorte de bourrelet t'ornié par des cellules particulières de l'épiderme. Ce bourrelet , qui manque très-rare- ment, joue l'office d'une sorte de sphincter qui resserre ou dilate l'ou- verture suivant différentes circons- tances. Ainsi l'humidité ou l'eau , en gonflant le bourrelet, ferme l'ouver- ture des pores; tandis que la séche- resse et l'action des rayons .'^olaires les tiennent ouverts. Les monvemeus de dilatation et de resserrement s'exé- cutent non-seulement sur la Plante vivante, mais aussi sur des fragmens d'épiderme détachés de la Plante. Par leur fond , ces pores ou petites poches corresponilent toujours à des espaces vides , remplis d'air , qui ré- sultent de l'arrangcmenl des cellules ou des tubes entre eux. Les espaces intercellulaires communiquent pres- que toujours les uns avec les autres , et servent ainsi de moyen de trans- mission aux fluides aériformes qui existent dans l'intérieur des Végétaux. Quelques parties cependant paraissent dépourvues de Stomates : tels sont les racines , les v^étioles non foliacés , les pétales , l'épiderme des vieilles tiges , celui des fruits charnus , des graines , les parties qui sont habituel- lement plongées dans l'eau , etc. Cer- taines feuilles n'en présentent qu'à l'une de leurs faces ; d'autres, au contraire , à toutes les deux. Un point fort important de l'histoire des Sto- mates , c'est de connaître leurs usages dans les phénomènes de la végétation. Sont-ils destinés à l'absorption de l'humidité ? Non , puisque nous avons STO vu qu'ils correspondent à des espace* vides , privés de sucs ; que l'eau les fait fermer , que la lumière et la sé- cheresse les font s'ouvrir ; en outre ils manquent dans les racines qui sont , comme on sait , les principaux organes de l'absorption , ainsi que dans les Plantes qui vivent constam- ment sous l'eau ; ils ne servent donc pas à l'absorption des liquides. Con- courent-ils à l'évaporalion? Pas da- vantage ; car si on laisse sécher une Plante détachée de sa racine, bien que les pores se ferment au bout de quelque temps, l'évaporalion n'en continue pas moins , tant qu'il reste des fluides dans son intérieur; d'un autre côté on a observé que les co- rolles et les fruits charnus , qui n'ont pas de pores corticaux , produisent néanmoins une abondante évapora- tion. Ils ne peuvent être non plus mis , ainsi que Link l'avait pensé , au nombre desorganes excrétoires, puis- qu'ils correspondent toujours à des espaces vides. Mais il paraît que la véritable fonction des pores corticaux consiste à livrer passage à l'air ou aux autres fluides gazeux. 11 n'est pas facile de déterminer avec certitude s'ils servent à l'inspiration plutôt qu'à l'expiration , ou bien encore s'ils concourent à ces deux fonctions à la fois. Si nous considérons que , pen- dant la nuit, lorsque les Stomates sont fermés , les feuilles absorbent l'Acide carbonique dissout dans la rosée , et si nous réfléchissons en outie que ces feuilles décomposent le Gaz acide carbonique, lorsque ces pores sont ouverts , c'est-à-dire pen- dant le jour, nous pouvons conjec- turer qu'ils sont uniquement destinés à l'exhalation de l'Oxigène. Cet usage devient encore plus probable , si nous ajoutons que les corolles , qui , d'a- près les observations du professeur De Candolle, manquent de Stomates, sont également privées de la propriété de dégager de l'Oxigène. (a. r.) STOMATIA. M0I.I.. /-'.Stomate. STOMATOPTEROPHOR A. MOLL. Gray, dans sa Classificatioii STO nalurelle des Mollusques (Bull, des Scienc, fév- i824) ,a donné ce nom à une classe qui est la quatrième de sa mclhodc; elle renferme tous les Picropodes des auteurs {f. PrÉito- POUES). (D..I1.) * STOMENGÉPHALE. zool. r. Acéphale. STOMIDE. S/omis. ixs. Genre de l'ordre des Coiéoplèies, section des Penlamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques , établi par Clairville et adopté par Latreille (Piègne Anin»al , 2'-' édit.). Les carac- tères de ce genre peuvent être expri- més ainsi : mauilibules aussi longues que la tèle , la droite oftVant près du milieu de son côté interne une forte enlaUle; corps oblong, avec le cor- selet en forme de cœur allongé ; antennes plus longues que la moiiié du coips , composées d'articles allon- gés , et dont le premier est plus long que les deux suivans réunis ; labre échancré. Ce genre se distingue faci- lement des Féronies , parce que ces derniersont les mandibules beaucoup plus courtes et moins avancées. Les Géphalotes, qui en sont les plus voisins , eu diflèrent , parce que leurs antennes égalent au plus la longueur de la moitié du coips. Les Catas- copes de Kirby se distinguent des •S/omis et des Céphalotes par la for- me aplatie de leur corps, et par leurs élyires qui sont fortement échan- crées latéralement h leur extrémité postérieure; enfin les Colpodes , IMor- molyces, Spbodies, etc. , s'en éloi- gnent par des caractères de la même valeur et aussi faciles à saloir. On connaît deux espèces de Slomis pro- pres aux parties tempérées et froides de l'Europe. Nous citerons comme type du genre \e Stomis pumicalus àe Clairville , Enlom. Helv., i2 , Vi , que l'on trouve aux environs de Paris, dans les lieux humides, sous les pier- res ou les gazons. (g.) STOMIE. Stomias. pois. Sous- g(nre d'Esoce. V. ce mot. (b.) * STOMOBLÉPHARÉS. micr. STO 669 Troisième ordre des Microscopiques de Bory de Saint-Vincent, p'. Mi- croscopiques, (a. r.) * STOMODE. Stomodes. iNS. Genre de Cliiuansonitcs établi par Sclicen- lierr. P'. Rhynciiophores. (g.) STOMODES. INS. Genre de Rhyn- cbopliores établi par Schœnlierr. f^. Rhynchophores. (a. r.) STOMOTECHIUM. bot. phan. Genre de la famille des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Lehinann qui l'a ainsi ca- ractérisé : calice quinquéfide , à cinq angles ; corolle lubuleuse , presque cylindrique, l'orifice fermé par des appendices arrondis , charnus et mu- nqués ; anthères oblongues , inclu- ses ; quatre noix uniloculaires pres- que rondes , fixées au fond du calice et perforées à 'a base. Ce genre, placé par l'auteur entre le Cerintlie et VK- clditm, se compose d'une seule espèce, StuinotecJiium papillusum , Lehm. , ^siJenfuL, 2, p. 096. C'est une Plante frutescente, rameuse, à feuilles sessi- les presque amplexicaules, linéaires, lancéolées , obtuses , très- entières , couvertes de papilles qui les rendent scabres. Les fleurs sont petites, très- rapprochées les unes des autres , ses- siles, tournées du même côté , et dis- posées en épis composés au sommet des rameaux. Celte Plante croît au cap de Bonne-Espérance. (g..n.) STOMOXE. Stomoxjs. ins. Genre de Tordre des Diptères , famille des Alhéricères , tribu des Conopsaires , établi par Geoffroy , et qui avait été confondu par Linné avec celui de Conops. De tous les Diptères dont les antennes sont composées de deux ou trois articles , les Conopsaires nous oflrent seuls une trompe constam- ment saillante , avec un suçoir de deux pièces. Plusieurs d'entre eux ont le corps étroit et allongé, l'ab- domen en ibrme de massue , courbé en dessous à sou extrémité , avec les organes sexuels saillans dnns les mâ- les. Le second article de leurs an- tennes Cit aussi long au moins que le 670 STO iroisième, qui forme, soit se .1 , soil , et le plus souvent avec celui-ci , une massue eu fuseau, ou ovoïiie it coui- priuiée. Ces Gonopsaires composent nue sous-lribu , dont les principaux genres sont ceux de Conops , de Zo- dion et de Myope. Les autres Couop- saiies ont le port de la Mouche do- mestique ; leurs ailes sont écartées ; l'abdomen est triangulaire on coni- que , sans appendices extérieurs. Les antennes se terminent en une palette accompagnée d'une soie latérale, le plus souvent velue ou plumeuse. Dans la méthode de Meigen , ces Dip- tères constituent une petite famille propre , celle des Stomoxydœ , et qui comprend deux genres, Stornoxjs et Siphona [Bucerites, Latr.). La trompe des Stomoxes , à partir du coude qu'elle fait à peu de distance de son origine, se porte en avant, sans chan- ger de direction ; mais celle des Si- phones , d'abord coudée et avancée comme- dans les Stomoxes , présente, verj le milieu de sa longueur , un second coude et se replie ensuite en dessous ; c'est aussi ce qui a lieu dans les Myopes. Le Stomoxe piquant ( S. calci- traiis , Fab. ) est très-commun dans toute l'Europe et l'un des Insectes des plus incommodes par sa piqûre. Il s'attache principalement aux jam- bes , perce la peau avec facilité, et la plaie qu'il fait est telle , que le sang continue de couler pendant quelque temps. Les Boeufs et les Chevaux n'en sont pas garantis par l'épaisseur de leur cuir. C'est surtout en été et en automne , et particuliè- rement aux approches des orages , que ce Diptère nous harcelle et nous tourmente. On le confond avec la Mouche ordinaire ou domestique, et l'on suppose que cette habitude san guinaire ne se manifeste que dans l'arrière-saison . voilà pourquoi l'on a dit que les Mouches d'automne piquaient. Suivant les observations de Lepelletier et Seiville ( Encyclop. méthod.), plusieurs individus, pro- bablement des femelles vierges , pas- sent l'hiver vlans un état d'enions paral- lèles que l'on observe dans la plupiii t des masses minérales considérées en grand et comme conslituaul des ler- STR rains. V . ce mot et Stratification STRATIFICATION, géol. Dis- position que présentent les substances minérales lorsqu'elles forment dans les divers terrains [V. ce mot) des tables tics-étendues, plus ou moins épaisses, et dont les surfaces sont pa- rallèles ou à peu près; les Roches stratifiées se distinguent des Roches en amas ou grandes niasses , et les straies ou divisions parallèles qu'elles présentent forment des bancs , des couches , des lits , des feuillets , ex- piessions souvent confondues , mais auxquelles on peut donner une Va- leur relative ditFérente en Géologie (/^.Terrains). La Stratification se remarque principalement dans les Roches formées par voie de sédiment sous les eaux; elle et ordinairement lioi izontale, et lorsque les lignes de séparation entre diveises Roches ou qui séparent la même Roche en plu- sieurs assises sont plus ou moins in- clinées et même verticales par rapport à l'horizon , c'est presque toujours par suite d'un dérangement, (c. P.) STRATIOME. Slratiomys. ins. Genre de l'ordre des Diptères, fa- mille des Notacanthes , tribu des Stratiomydes , établi par Geoffioy qui comprenait sous ce nom un grand nombre d'e.->pèces dont on a formé plusieurs sous -genres, et restreint par Latreille qui l'a caractérisé de la manière suivante : antennes beau- coup plus longues que la tête , le premier et le dernier articles étant fort allongés ; ce'ui-ci en forme de fuseau ou de massue étroite et allon- gée , rétréci au.v ileux extrémités, de cinq anneaux au moins distincts, sans st;, let brusque au liout ; trompe courte , charnue , grosse , compri- mée , rétraciile et cachée dans la ca- vité buccale; palpes inséiés sur les côtés de la base de la trompe , de trois articles à peu près égaux en lon- gueur, le troisième plus épais, velu; tête hémisphérique ; yeux grands , se touchant dans les mâles; liois ocelles disposés en triangle sur le STK verlex ; corps pubescent ; corselet ovale, velu ou même cotonneux dans les mâles , l'étant beaucoup moins dans les femelles; écusson semi-cir- culaire, aime postérieurement de deux dents ; ailes lancéolées , sans polis , couchées sur le corps dans le repos; cuillerons petits, ue recou- vrant point les balanciers; pâtes assez grêles; tarses ayant les der- niers arlicles munis de deux cro- chets, avec une pelotle trilobée dans le milieu; abdomen composé de cinq segniens , plan et un peu voûté. Ce genre se distingue des Odonloniyies , parce que ceux-ci ont les autenues moins longues , ne dépassant presque pas la longueur de la têle , et ayant leurs, deux premiers articles courts. Les Ephippies en différent par le troi- sième article des antennes qui forme un cône plus court, plus épais, et termine par un stylet de deux arti- cles ; enfin les Ox3cères eu dillèient par les antennes et par le corps. Les mœurs de ces Diptères ont été étu- diées par Réaumur et Geoffroy. Les larves ont le corps long, aplati, revêtu d'une peau coriace ou assez solide , divisée en anneaux , dont les trois derniers, plus longs et moins gros, forment une queue terminée par un grand nombre de poils à bar- bes ou plumeux , et qui partent de l'extrémité du dernier anneau comme des rayons. La tête est écailleuse, petite , oblongue , et garnie d'un grand nombre de petits appendices et de crochets qui servent aux larves à agiter l'eau où elles font leur de- meure. Elles y respirent en tenant le bout de leur queue suspendu à la suiface du liquule, et une ouveiture située entre les poils de son extré- mité donne passage à l'air. Leur peau devient la coque de la nymphe. Elles ne changent point de forme; mais elle» deviennent roiilcs et incapables de se plier et de se mouvoir. La queue fait souvent un angle avec le corps. Elles flottent sur l'eau. La nymphe n'occupe qu'une des extré- mités de sa capacité intérieure. L'In- secte parfait en sort par une fente TOME XV. SI R 67.^ qui se fait au second anneau , se pose sur sa dépouille oii son corps se raf- fermit et achève de se développer. On connaît sept ou huit espèces de Stratiomes presque loiiles piopres à l'Europe. INous citerons j)armi celles- ci le Straïiome Caméléon, ytralio- mys Chcmœleon , Fabr. , JMeigen , Dipt. d'Europe; Macq-.Dipt. du nord delà France, etc.; Rœ-sel , Ins., 2, Musc, 5. Il est long de six lignes, noir, avec trois taches d'un jaune citron de chaque côté de l'abdomen Commun aux environs de Paiis et dans toute la France. (g.) STRATIOMYDES. Strallomydes. INS. Lalreille désigne ainsi (Familles naturelles du Règne Animal) une tribu de Diptères de la famille des Notacantlies , qui forme la troisième section de cette même famille dans la deuxième édition du Règne Animal , et à laquelle il assigne pour carac- tères : antennes de trois articles, dont le dernier offre tout au plus le stylet ou la sois non compris , cinq à six anneaux; ce stylet ou cette soie exis- tant dans presque tous ; dans ceux qui n'en ont pas, le troisième article est long , en fuseau allongé, et tou- jours divisé en cinq ou six anneaux; ailes toujours couchées l'une sur l'autre; écusson point épineux dans plusieurs des espèces don lies antennes se terminent en massue ovalaire et globuleuse , et toujours pourvues d'une soie ou d'un stylet. Cette sec- tion ou tribu comprend le grand Stratiome de Geoffroy , qui a été partagé en sous-genres , ainsi qu'il suit : I. Les uns ont le troisième article des antennes allongé , en forme de fuseau ou de cône, sans soie au bout, et presque toujours terminé par un stylet de deux articles. L'écus.>on est armé de deux épines ou dents dans le plus grand nombre, d^tte division renferme les genres Slraliome, Odon- tomyie, Ephipple, Gxycère et iNémo- lèle. y. ces mots. II. Dans les autres , le troisième article des antennes forme, avec le 43 674 STR précédent , uue massue ovoïde ou globuleuse, terminée par une longue .soie : l'écusson est rarement épineux. Ici viennent se placer les genres Sar- gue et Vappon. V. ces mots. (g.) STRATIOTES. bot. phan. Genre de la famille des Hydrocharidées , et qui a été ainsi caraclérisé par le pro- fesseur Richard , dans son excellent travail sur cetle famille : les fleurs sont unisexuces eldioïques, renfer- mées dans des spalhes avant leur développement ; les fleurs mâles ont un calice à six divisions, dont trois extérieures vertes, et trois intérieures pétaloïdcs et plus grandes. Les éta- mines, au nombre de douze environ, ont leurs filels courts et subulés, leurs anthères linéaires; en dehors des étamines sont des appendices su- bulés en nombre double de celles- ci. Dans les fleurs femelles , le ca- lice est semblable à celui des fleurs mâles; l'ovaire est infère, ovoïde- allongé, surmonté de six stigmates linéaires et bifides ; on trouve aussi des appendices semblables à ceux des fleurs mâles. Le fruit eit une péponide ovoïde , à six angles , nue à son sommet, à six loges contenant chacune plusieurs graines ovoïdes. Ce genre ne se compose aujourd'hui que d'une seule espèce , Stratiotes aloides, L. ; Rich., Hydroch., tab. 6. C'est une Plante vivace et dioïque , sans tige, à feuilles radicales , étroi- tes et analogues à celles de quel- ques Bromelia , et qui croît dans les marais du nord de l'Europe. Le Stradoles JS/jmp/io/des de Willdenow forme un autre genre qui appar- tient à la famille des Gentianées, et le Stratiotes acoroides , L. , Suppl., forme le genre Eiihaliis de Richard. F", ce mot. (a. r.) STRATUM. lîOT.cRYPT. {Lichens.) On regarde généralement les Lichens comme étant formés de plusieurs couches qui constituent le thalle. Chacune d'elles porte le nom de Siratum, mot latin qui signifie cou- che; mais ce nom ne s'étend qu'aux thalles crustacés. (a. f.) STR STRAVADIUM. bot. phan. Jus- sieu, dans son Gênera Platarum, établit sous ce nom un genre de la famille des Myrtacées , que Sonnerai (Voyage à la Nouvelle-Guinée, p. 1 38 , tab. 92) avait indiqué sous celui de Menichea. Persoon changea inu- tilement la désinence du nom imposé par Jussieu , et nomma ce genre Stravadia. Gaertncr et Blume ne l'ont considéré que comme une sim- ple section du Barriiigionia , dont il ofl're tous les caractères , excepté que le limbe du calice est divisé profon- dément en quatre parties profondes; que Tovaire est semi-biloculaire, à loges biovulées, le fruit oblong et tétragone. Ces difierences ne parais- sent pas d'une grande importance, car les caractères de quelques Bar- ri/iglonia , et notamment du Bar- ringtonia racemosa , en offrent des modifications. De CandoUe [Prodr. Sjst. F'eget., 3, p. 289 ) admet cinq espèces de Strauadiurii, savoir : les Stravadium album et ruhrum men- tionnés par Persoon sous le nom gé- nérique de Strai'adia , et par quel- ques auteurs sous celui de Barring- tonia ; le iS. coccineum ou Meteorus coccineus de Loureiro ; les S. spica- lum et excelsum de Blume. Ce sont de beaux Arbres qui croissent dans les forêts des Moluques , de Java et de la Cochinchine. (g..n.) STRÈBLE. Strehla. iNs. Genre de Diptères établi par Dalman dans ses Analecta Entomologica , et dont la seule espèce connue {Vespertilionis) vit sur des Chauve-Sourià de l'Amé- rique méridionale. Les yeux sont très- petits et situés aux angles pos- térieurs de la tête. Les ailes sont couchées sur le corps et oflrent plu- sieurs nervures longitudinales et pa- rallèles, avec de petites transverses. Nous ne parlons de ce genre que d'après ce savant. (lat.) STREBLOTRICHUM. BOT. CRYPT. (Mousses.) Genre établi par Palisot de Beauvois, et qui a pour type le Miiiuin setaceum, L. Il n'a point été adopté. (a. b.) SÏR STREBLUS. noT. phan. (Lou- reiro.) Syn. à'Achymus de Vahl. /^. ACHYMK. (g.-n.) STRELET. POIS. Espèce du genre Esturgeon. F~. ce mot. (bJ STRÉLITZIE. Strelitzia. jjot. PHAN. Genre de la famille des Musa- cëes et de la Penlandrie Moiiog^nie, L., établi par Banks et adopté par tous les botanistes , pour une des plus belles Plantes connues, qui est originaire des contrées de l'Afrique voisines du cap de Bonne-Espérance. Les fleurs sont renfermées dans une spathe monophylle , allongée, pla- cée horizontalement au sommet de la hampe , fendue dans sa partie su- périeure , contenant de tiois à six fleurs qui s'élèvent de son fond. Chaque fleur offre un calice adhé- rent par sa base avec l'ovaire qui est infère 5 le limbe est double; l'exté- rieur plus grand , et à trois divi- sions à peu près semblables, la su- périeure ou externe un peu plus étroite et fortement carénée; l'inté- rieur également à trois divisions; deux supérieures soudées ensemble par leur côté interne , étroites , rou- lées sur elles-mêmes à leur face in- terne, et munies chacune latérale- ment d'une sorte d'oreillette arrondie et libre dans sa partie inférieure; la troisièuie est beaucoup plus courte, arrondie, concave, mucronée à sou sommet , et olîi ant une côte médiane assez saillante. Les étamines , au nombre de cinq, sont insérées au tube du calice, en face des deux di- visions internes et supérieures qui les recouvrent en totalité. Les filets sont libres et grêles ; les anthères linéaires , très - grêles et aiguës. Le style est simple, de la longueur des ëtamînes, terminé par un stigmate à trois divisions profondes, linéaires et contournées. L'ovaire est infère , à trois loges qui contiennent cha- cune un assez grand nombre d'ovu- les insérés sur deux rangs à l'angle interne de chaque loge. Les espèces de ce genre sont de grandes Plantes heibacées , vivaces, à feuilles radi- SÏR 675 cales, très-longuement pétiolées , à hampe plus ou moins élevée , ter- minée par une seule spathe qui forme un angle droit avec son sommet. La première espèce que l'on ait décrite dans ce genre est la Slrelïtzia Re- giiiœ, Ait., Red. Lil., tab. 77 et 78. Ses fleurs sont des plus belles et des plus singulières. Les trois divisions externes du calice sont d'une couleur jaune de safran , les trois intérieures sont du bleu le plus pur. On la cul- tive dans les serres oii elle fleurit dans le courant de l'été. Plusieurs autres espèces sont également culti- vées , telles sont les S. juiicea, S. hu- F/ii/is , S. macrophylla , etc. (a. r.) STREPHIDIUM. bot. crypt. (Beauvois.j Syn. de Funaire. P'. ce mot. (e.) STREPSICEROS. mam. C'était, selon Pline, livre ii, chap. 57, un Animal d'Afrique dont les cornes- figuraient en quelque sorte une lyre et qui paraît être une espèce d'Anti- lope. Belon dit que de son temps on donnait encore ce nom à un Animal semblable à nos Brebis , comme elles réduit à l'état de domesticité dans les montagnes, et dont les cornes dioites sont cannelées en spirale. On a rapporté tour à tour ces deux Strep- sicéros à diverses espèces d'Anti- lope, tels que le Condcma et le Saïga, etc. ; et enfin à une variété de Moulons. (b.) STREPSIPTÈRES. ins. Ordre éta- bli par Rirby, dans la classe des In- sectes parasites > pour y ranger les genres Slylops et Xéuos. Le même ordre a été désigné par Latreille sous le nom de Rhipiptères. (a. k.) STREPSIRRHINS. mam. Syn. de Lémuriens. K. ce mot. (b.) STREPTACHNE. eot. phan. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L. , éta- bli par R. Brown (Prodr. Flor. Noi^.- Holl., p. 174) et ainsi caractérisé: lépicène uniflorc , à deux valves écartées et nuitiques ; glume bivalve, la valve extérieure roulée cylindri- 45* 676 STR quement en dedans, terminée par une arête simple, inarticulée, tor- due à sa partie inférieure; la valve intérieure incluse et mutique; trois étamines ; deux styles : stigm;ites plu- meux. Ce genre ditl-^re du Stipa par son arête non articulée avec la valve. L'espèce sur laquelle il a été fondé [S. s/ipoides) croît dans les pays in- tertropicaux de la Nouvelle- Hol- lande. Kunlh a ajouté à ce genre trois espèces sous les noms de S.sca- bra ,pUosa et tennis. La première est figurée dans les Nui-a Gen. Fiant, œquin., vol. 1, tab. 4o. Ce sont des Plantes qui ont le port des Jristida ou des Stipa, et qui croissent au Mexique et dans l'Amérique méri- dionale aux environs de Cumana. (G..N.) STREPTICERES. mam. Sous- genre d'Antilope. F. ce mot. (b.) STREPTIUM. BOT. PHAN. ( Rox- burgh.) Syn. de Priva. F. ce mot. (A.E.) * STREPTOCARPUS. bot. phan. Lindley {Botan. Regist. , septembre 1828, n. 1173) a établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Bignoniacées , tribu des Didymo- carpées, et à la Uiandrie Monog^nie, L. Voici ses caractères : calice à cinq folioles égales; corolle infundibuli- forme , dont l'entrée du tube est ren- flée, le limbe oblique à cinq lobes à peu près égaux; deux étamines anté- rieures, fertiles, à anthères glabres, connées , ayant leurs loges écartées ; deux étamines supérieures stériles , en forme de tubercules ; ovaire dioit, linéaire, cylindrique, uniloculaire , pourvu de deux placentas didymes , dont les lamelles se reploient en den dans pour former une fausse cloiso- et portent les ovules sur leurs bords , ce qui fait paraître l'ovaire quadrilo- culaire; stsle linéaire, comprimé, surmonté d'un stigmate bilabié , di- laté, à lobes réniformes, l'inférieur le plus grand ; capsule siliqueuse , tordue en spirale , ayant une déhis- cence loculicide et renfermant un grand nombre de graines très-pclites STR et glabres. iCe genre diffère du Didy- mocarpus par sou calice divisé en cinq folioles jusqu'à la base, par la forme de son stigmate , la structure et la torsion spirale de son fruit. Le Streptocarpiis Jlexii , Lindl., /oc. cit.; Didjmocarpus Rexii , Hooker, Exot. Flur. , tab. 227 , est une Plante her- bacée sans tige, qui a l'aspect d'un G/oxinia , et qui par conséquent est d'une glande élégance. Ses corolles sont grandes et d'une couleur vio- lacée, avec des raies longitudinales bleues et larges dans l'intérieur du tube. Elle est originHire de l'Afrique australe ; on la cultive facilement en Angleterre et en France o'a elle réus- sit parfaitement par le moyen des graines. (g.n.) STREPTOGYNE. Streplogyne. BOT. PiiAN. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Di- gynie , L., établi par Palisot de Beau- vois [Jgrostogr., p. 80) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs disposées en épi composé ; épillels épars , sessiles , composés de trois à ciuq fleurs ; lé- picène à valves inégales, l'inférieure plus petite des deux tiers que la su- périeure ; valves de la glume roulées en dedans , écbancrées, portant une soie; écailles h\pogynes, lancéolées, oblongues ; ovaire allongé, barbu au sommet; style surmonté de stig- mates hérissés , à pointes épineuses, rebroussées , tortillées par la dessic- cation. Le Streptogyne ciinita , Palis, de Beauv., est une Plante des Etats- Unis d'Amérique (Caroline), et qui probablement croît en d'autres loca- lités de l'Amérique, car Palisot de Beauvois regarde comme la même espèce une Gramiuée rapportée de la Guiaue par Richard, et qui ne diffère de celle de l'Amérique du nord que par son style trifide. (g..n.) STREPTOPUS. BOT. PHAN. Genre de la famille des Asparagées et de l'Hexandrie Monogynie, L., établi par Richard [in Mich.x. Flor. Bor. amer., 1, p. 200) et admis par De CandoUe , dans sa Flore Française, STR avec les caractères suivans : périgone divisé en six segmens marqués à la base d'une fossette nectarifère ; six étamines dont les anthères sont plus longues que les fdels; stigmates très- courts; baie presque globuleuse , tri- locuLiire , li>se , ayant une ccoice chartacée, renfermant des graines ovoïdes , ayant le hile nu. Ce genre est formé aux dépens des llvutaria de Linné, et se rapproche du Con- i-allaiia. Il ne renferme qu'un petit nombre d'espèces qui croissent dans les hautes montagnes de l'Europe et de l'Amérique septentrionale. Celle qui se trouve dan.s les Alpes , les Pyrénées, les Vosges et les monta- gnes d'Auvergne, est le Slreplopus amplexifolius, D.C, lac. cil., Plante d'un port élégant, à feuilles amplexi- caules , et à fleurs blanches, soli- taires et pédonculées dans les ais- selles des feuilles. (g..n.) STREPTOSTACHYS. bot. fhan. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., éta- bli par Desvaux et adopté par Palisot de Beauvois [Jgrostogr., p. ég) avec les caractères suivans : fleurs dispo- sées en panicule simple , à ramifi- cations dissemblables , les unes sté- riles, les autres fertiles. Les épillets stériles sont oblongs, arqués, com- posés d'écaillés nombreuses et imbri- quées. [jCS épillets fertiles ont la lépi- cène biflore , à valves entières , pres- que égales , l'inférieure plane-dépri- mée à la base. La petite fleur infé- rieure est neutre, univalve et sem- blable à la valve de la lépicène. La petite fleur supérieure est herma- fihrodite, à valves coriaces. Les écail- es hypogynes sont tronquées et frangées-dentées ; l'ovaire échancré ; le style biparti; les stigmates en goupillon ; la caryopse bicorne. Le Slreptoslachys lùrsuta , Beauv. , loc. cil.; S. aspera, Di^sv., Journ. de Bot., i8i5, p. 73, est une Graminée de l'Amérique équinoxialc, à feuilles larges, lancéolées , couver'.es , sur- tout sur la graine , d'un duvet de poils longs et roides. (g..n.) STR 677 * STRIAINGIS. BOT. PHAN. Nom . donné par Du Petit-Thouars (Orchi- dées des îles Australes d'Afrique , tab. 72) à X Angrœcum slrialum dé- crit de nouveau par Achille Richard dans sa Monographie des Orchidées des îles de France et de Bourbon , p. 72. (O..N.) STRIATULE. bot. crypt. {Mous- ses.) INom français donné par Léman au genre Gliphocarpha de Schwce- gricheu. /^. ce mol dans le Supplé- ment, (ad. b.) STRIDULE. INS. Espèce du genre Criquet. /^. ce mot. (b.) STRIGA. BOT. PHAN. houre\vo[FL Cochinch., i,p. 27) a déciit, sous le nom de Slriga liUea, une Plante for- mant le type d'un genre qui appar- tient à la Diandrie Monogynie, L. , mais qui est trop imparfaitement connu pour qu'on puisse déterminer ses affinités naturelles. Les caractères de ce genre sont les suivans : calice quadrifide, à segmens subulés, égaux, dressés, velus et persislans; corolle hypocratéiiforme, à tube long, grêle, recourbé près du limbe ; celui-ci di- visé en quatre lobes courts , arron- dis , dont les trois inférieurs égaux, le supérieur plus grand et échancré ; deux étamines à filets très-courts et insérés sur la courbure du tube , et à anthères oblongues, fixes; ovaire oblong , surmonté d'un style de la longueur du tube et d'un stigmate simple; capsule ovoïde - oblongue, uniloculaire , poKsperme. Le Slriga liilea est une Plante herbacée, très- simple , dressée , marquée de quatre sillons , à feuilles petites, lancéolées- linéaires , très-entières , scssiJes , gla- bres et éparses. Les fleurs sont jau- nes et solitaires dans les aisselles des feuilles. Cette Plante croît dans les environs de Canton en Chine. (g..n.) STRTGÉE. Singea, intest. Plu- sieurs auteurs ont adopté cette déno- mination générique pour des Vers intestinaux que nous appelons avec Rudolphi Amphistomes. V. ce mot. (E.D..L.Î 67S STR STRIGILIA. BOT. PUAS. Le génie établi sous ce nom par Cavanilles {Dissert., 7, p. 358) est le même que celui qui a été nommé postérieure- ment Toi'eolaiia par Ruiz et Pavon , et Tiemanthus parPersoou. Il appar- tient à la famille des Méliacées et à la Monadelphie Dëcandrie, L. , et il ofFie les caractères suivans : calice campanule, à cinq dents; corolle à cinq pétales soudés par la base, li- néaires, soyeux extérieurement; dix étamines dont les filets sont soudés en tube, et les anthère?, placées tout- à-fait au sommet du tube, forment une étoile sétacée après la déhis- cence; drupe obovée, triloculaire et monosperme par avorlement , selon Ruiz et Pavon , mais vraisemblable- ment à six loges, chaque loge mono- sperme, selon Cavanilles. Ce genre comprend quatre espèces {S. lace- niosa , oblonga, ouata et coirlata) , Arbrisseaux à feuilles oblongues , acuminées ou cordiformes, marquées de nervures ferrugineuses ou de fos- settes glandulifères , et à fleurs dis- posées en grappe. Ces Plantes crois- sent au Pérou. (g..n.) STRIGILLE. Strigllla. conçu. Turton nomme ainsi un genre qui a pour type lu Luciiia divaiicata , Lamk. , Coquille très-commune sur nos côtes. Ce genre n'a pas été adopté. (A.R.) STRIGLIA. BOT. CRYPT. {Champi- gnons.) Adanson a établi sous ce nom un genre ayant pour type le Champi- gnon figuré par Battara , pi. 58 de ses Tiingi ariniinenses, qui représente Vjfga/icus tahyrinttiiforniis de Bul- liard ; cette Plante est devenue le type du genre Dœdalea des botanistes mo- dernes. P'. D^DALHA. (ad. B.) STRIGOCÉPHALE. coxVCH. Genre que Defrance a proposé pour une Coquille de la forme d'une Térébra- tule, mais qui est pourvue à l'inté- rieur d'osselets singuliers et articu- lés. Blainville a fait de ce genre une section des Tcrébratules. f^. ïéré- T'R/VTl'X,K. (D..II.) STR STRIGULA. BOT. cKYW.{Hypoxy- lées.) Ce genre vient d'être établi par Pries dans son Systenia orhis ue- getabilis ; il est voisin du Corynelia du même auteur, et constitue avec lui et le Metiola , autre genre nou- veau , la petite tribu des Striguiinées; toutes ces Plantes croissent sur les feuilles toujours vertes des Plantes des tropiques. Le Strigula est caracté- risé ainsi : périthécium charbonneux, globuleux , plein , s'ouvrant par une fente irrégulière; noyau intérieur sec, se réduisant en poussière ; ces périlhé- ciums sont fixés sur une base cornée de forme déterminée ; ces Plantes ont beaucoup de rapport avec les Lichens et surtout avec les Enducarpon et les Pyrenula. (ad. b.) STRIX. OIS. V . Chouktte. STROBILANTHE. Strobilanthes. BOT. PHAN. Genre de la famille des Acanthacées et de la Uidynamie An- giospermie , L. , établi par Blume [Bijdr. Flor. ned. Ind., p. 796) qui l'a ainsi caractérisé : calice â cinq divisions égales ; corolle infundibu- liforme, dont le tube est un peu al- longé et recourbé; le limbe presque bilabié, à cinq lobes; quatre éta- mines didynames dont les enthères sont à deux loges presque parallèles ; ovaire supère , biloculaire, renfer- mant deux ovules dans chaque loge ; capsule comprimée , bivalve; cloison incomplète et soudée; graines sus- pendues par des filets. D'après ces caractères, trop abrégés néanmoins pour qu'il soit permis de prononcer un jugement définitif, on serait tenté de regarder le genre Strobilanthes comme excessivement rapproché du Ltepidagathis de Willdenow ou de VEtheilema de Robert Brown , qui a fixé les caractères de ces genres dans son Prodromus, pag. 478. En effet , les loges de l'ovaire, biovu- lées, et la cloison adnée dans ces genres établis aux dépens des Ruel- lia des auteurs, en forment le ca- ractère essentiel; cette organisation se retrouve aussi dans le Slrobitan- thcs , qui a pour type le Rueltia STR hirta rie Yahl. Sept aiiUes espèces nouvelles sont décrites par Bluiiie sous les noms de S. ceriuta, crispa, invohtcrata , bibracteata , Jilifonnis , speciosa et glandulosa. Ce sont des riantes à lige herbacée ou frulicu- leuse, souvent géniculée et couchée sur la terre, rameuse, garnie de feuilles dentées ou sinuées. Les fleurs sont disposées en épis courts ou ca- pitules allongés , ordinairement ac- compagnés de bractées. Ces espèces croissent dans les forêts montueuses de Java. (g..n.) STROBILE. BOT. PHAN. Ce nom est aussi employé pour désigner l'es- pèce de fruit plus généralement ap- pelé Cône. y. ce mot. (a. r.) STROBON. BOT. PHAN. (Théo- phraste.) Syn. de Cistus Ladanum, L. (A. B.-) STROEMIA. BOT. PHAN. (Vahl.) F . Cadaba. STROHSTEIN. min. r. Karpho- LTTE. STROMATÉE. Stromatens. pois. Genre de Poissons Acanthoptérygiens Osseux créé par Linné , conservé par tous les ichthyologistes , et caractérisé ainsi qu'il suit : dents très-fines, tran- chantes , pointues et placées sur une seule rangée ; point de nageoires ventrales; d'ailleurs tous les carac- tères des Poissons du genre Casta- gnole , Brama , de Schneider , ex- cepté que la bouche est moins verti- cale et que le museau est avancé. On connaît quatre espèces de ce gen- re, qui vivent dans les mers chau- des et qui sont les St. Paru, BXoch., p. 160; St. niger, Bloch , p. 4^2: St. argeriteus , Bloch , p. 42i ; St. ci- nereiis , Bloch, p. 420? et St. chi- «e//5/6' , Euphr. (LEss.) STROMATOSPH^RIA. bot. CRYPT. (Zfj'^J0.rf/e'e5.)Grevillea formé sous ce nom un genre de quelques espèces de Sphœria , telles que le Sphœiia rubiginosa , Pers. , et le Sphœria tjphiiia , Pers. Le premier fait maintenant partie du genre Hy- po.xylon de Fries, et le second est STR 679 placé par le même auteur dans le genre Dothidea. Le Stromatosphœria n'a pas été adopté jusqu'à présent. (ad. b.) STROMBE. Strombus. mox>l. En créant le genre Slrombe , Linné ne fit que généraliser les opinions de plusieuis conchyliologues , et surtout de Lister que l'on pourrait regarder comme le véritable auteur de ce groupe auquel il donna le nom de Puipurœ Bilinguœ ; il n'y admit que de véritables Strombes et quelques Rostellaires , mais les Ptérocères en furent séparés sous la dénomination ancienne d'Aphon-aïs. Linné n'adopta pas cet Aphorrais d'Aristote comme Aldrovande et d'autres l'avaient fait; il les confondit dans ses Strombes jusqu'au moment ou Lamarck publia son Système des Animaux sans ver- tèbres. Tous les conchyliologues a- doplèrent le genre Strombe tel que Linné l'avait conçu ; mais l'auteur que nous venons de citer réforma le genre et en sépara les Rostellaires et les Ptérocères ( V. ces mots). Le genre Strombe devint par ce moyen beaucoup plus naturel; aussi tous les zoologistes s'empressèrent d'imiter Lamarck. Ce fut seulement plusieurs années après que ce savant professeur indiqua les rapports des Strombes avec d'autres genres voisins , en éta- blissant la famille des Ailées ( F', ce mot) qui représente le genre Strombe de Linné, et qui a été jugée un groupe bien naturel ; car personne, jusque dans ces derniers temps , ne le con- testa. Cuvier (Règn. Anim.) ne les changea pas quoiqu'il n'admît pas la famille des Ailées ; mais on peut re- garder son genre Strombe avec ses sous-genres, comme la représentant d'une manière complète. Blainvillefut le premier qui dérangea l'ordre adopté. On trouve en effet le genre Rostellaire placé dans la même famille que les Fuseaux et dans le voisinage de ce genre; tandis que les Strombes aux- quels les Ptérocères sont réunis , font partie de la famille des Rugistômes [F', ce mot au Snppl.) avec les Cônes, les Olives , les Tarières , les Force- 68o SÏR laines, elc. Il nous semble que l'opi- nion (Je Lain.irck , qui était une suite de celle de Linné , était prélémble à celle de Blainville ; car, bien que l'on ne connût pas l'Animal dos Roslel- laiif s, ces rapports avec lesPléiocèies et les Sirombes sont tellement évidens d'après les coquilles, qu'il n'est pas probable que l'Animal dilière beau- coup de celui des Strombes. Quant au rapprochement des Cônes avec le genre qui nous occupe, nous ne pen- sons pas qu'il puisse être adopté tel que Blainville le propose, sur cette raison que les jeunes Sirombes ont tout-à-lait la forme des Cônes , ce qui est vrai; mais il est vrai aussi qu'en principe on ne peut fonder un rapprochement de cette nature par la comparaison du jeune âge de l'un des genres avec l'âge adulte de l'autre; puisque les deux termes de la compa- raison ne sont pas identiques , la con- clusion qui s'en déduit ne peut être qu'erronée. L'Animal des Strombes n'est point encore connu : celui des Ptérocères , J'apporte par Quoy et Gaimard , a été figuré et décrit par Blainville dans la partie zoologique de la relation du voyage de ciicumnavigation de la corvette l'Astrolabe. Conduit par une analogie sans doute bien fondée , Blainville , réunissant en un seul les deux genres, tira la caractéristique des Strombes(ïrait. de Malac, p. 4ij, de l'Animal des Ptérocères. Doit-on adopter cette marche , ou bien at- tendre que l'Animal d'un Strombe véritable soit connu? Il nous semble plus rationnel d'attendre que l'obser- vation nous ait appris si l'identité présumée est réelle. En conséquence nous caractérisons ce genre à la ma- nière de Lamarck, dans les termes suivans : Animal probablement ana- logue à celui des Ptérocères; coquille ventrue, terminée à la base par un canal court , échancré ou tronqué ; bord droit se dilatant avec l'âge en une aile simple , lobée ou crénelée supérieureinent , et ayant inférieure- nient un sinus séparé du canal ou de l'échancrurc de la base. STll Les Strombes très -nombreux en espèces affectent presque toutes les dimensions; il y en a de fort petits , d'autres sont presque les géants de la concbyliologie : ces derniers servent à l'ornement des cabinets non-seule- ment à cause de leur grandeur et de leur forme assez bizarre , mais encore par la fraîcheur, la beauté de la cou- leur rose incarnai , qui se voit à 1 in- térieur. Tous marins et presque tous des mers iutertropicales , les Sirombes sont couverts d'un épidémie mince, brunâtre et assez facile à délacber. On les distingue facilement des Pté- rocères en ce qu ils n'ont pas le bord droit découpé et que le canal de la base est beaucoup plus court et plus relevé vers le dos ; on le sépare plus facilement dee Rostellaircs , puisque ceux-ci n'ont pas les deux échancrures à la base et que le canal qui s'y trouve est droit le plus ordinairement, tou- jours très-élioit et peu profond ; ja- mais il ne remonte vers le dos , il se rejette plutôt à droite. Le nombre des espèces de Strombes est assez consi- dérable : Lamarck en compte trente- trois , mais nous en connaissons au moins quarante, sans y comprendre les espèces fossiles dont on compte huit ou dix; nous mentionnerons ici quelques espèces pour servir d'exem- ple au genre. Strombe aile d'aigle , Strombus ^^^rts, L., Gmel. , pag. 35i5,n. 20; Lamk. , Anim. sans veit. ï. Vii, pag. 200, n. 1 ; Lister, Conch., tab. 863, fig. j8, b; Guahierri , Test. , tab. 35 et 54, fig. A; Favanne, Conch. , pi. 10 , fig. c ; Martini , Conch. T. m, tab. 80 , fig. 824. Il est le plus grand des Strombes ; il se trouve aux Antilles; sa belle couleur rose en dedans le fait rechercher comme ornement. Strombe aile d'ange , Strombus gallus , L. , Gmel. , n. 11 ; Lnmk. , loc. cit., n. 5; Lister, Conch., tab. 874, fig. 3o ; Rumph , Mus., tab. 37, fig. 5; Knorr,Verg. T. iv, tab. 42, fig. i ; Martini, Conch. 'I. III, tab. 84, fig, 84i , 8i2 , et STR tab. S5, fig. 846. Des mers d'Améri- que el d'Asie. Strombe BiTUBERCULÉ , Stromhus hituberculatus, Lamk., loc. cit. , n. 6 ; Lister, Concli. , lab. 871 , fîg. ivt ; Ktiorr, Verg., m, tab. 11 , fig. 1 ; iMartini, Conch. , tab. 85, fig. 856, 857; de l'Océan, des Antilles. Fort coTTimuD dans les collections. Stbomce grenouille , Strumbits lentigi/wsits, L,, Gniel., u. 8, Lamk., loc. cit. , n. 10 ; Lister , Conch. , tab. 861, fig. 18; Rumpli, Mus., tab. 57 , fig. 9; Dargenville, Conch., pi. i5 , fig. c; Martini, Conch. T. m , tab. 80 el 81 , fig. 826 à 8:28. De l'Océan des grandes Indes. Strombe bouche de sang, Strombus lechuanus , L. , Gmel., n. 16: ibid. , Lamk., /oc. cit.,n. i5; Lister, Conch., tab. 85i , fig. 6 ; Ruinph , Mus. , tab. 07, fig. s; Martini, Conoh. T. III, tab. 77, fig. 789 , 790 ; des mers de l'Iude : Coquille fort com- mune, (D..H.) STROMBONA. bot. crypt. ( Ure- dinées. ) Draparnaud avait nommé ainsi un genre dans lequel il plaçait VAscophura disciflora de Tode ou Puccinia hulhosa , Rohl. , type du ^envePhragmidium, ['Ascop/wra lim- bijiora de Tode, et plusieurs des Puc- cinia de Persoon ; ce genre , dont les caraclèresn'onl jamais élé bien tracés, u'est pas adopté. (ad. b.} STROMBOSLA. bot. phan. Blume {Bijdr. TLor. ned. Ind., p. ]i54) a établi sous ce nom un génie de la famille des Rhamnées et de la Pen- tandrie Monogynie, L., qui est ainsi caractéiisé : caiice plan , entier ou à peine crénelé; corolle à cinq pétales conniveni^, en forme de cloche, cl ve- lus à l'orifice ; cinq étamines courtes ; ovaire supère, enfoncé dans un dis- que, à cinq loges; style court, ter- miné par un stigmate, un peu obtus et deuticulé ; baie drupacée, turbi- née , un peu pédicellée, ne renfer- mant souvent qu'une seule graine par avortement. Le Stromboila Java- nica est un grand Arbre à feuilles alternes, oblongues, acuminées, très- STR . 681 entières, luisantes, glabres s«r les deux faces. Les fleurs sont verdâtres, peu nombreuses , cl fasciculces dans les aisselles des feuilles. Cet Arbre croît dans les forêts montueuses de 1 île de Java. (G..N.) STRONGLE. Strongylus. intest. Genre de l'ordre des INématoïdes ayant pour caractères : corps cylin- drique, élastique, atténué aux tleux extrémités; queue du mâle terminée par une bourse du milieu de laquelle sort une verge unique. Les espèces réunies dans ce genre se conviennent assez quant à leurs formes exté- rieures; il n'en est pas tout-à-fait de même de l'organisation intérieure oii l'on trouve quelques différences re- marquables. Il deviendra probable- ment nécessaire de diviser ce genre par la suite; mais comme on n a disséqué qu'un petit nombre des espèces , il serait prématuré d'établir de nouvelles coupes avant que l'on ait des notions précises sur l'ana- tomie de toutes les espèces comprises aujourd'hui sous le nom de Stron- gles. Leur tête, quelquefois munie de membranes latérales, est rare- ment distinguée du corps par un ré- trécissement ; la bouche, située au centre, toujours orbiculaire, est tan- tôt munie de cils roiiles , tantôt de nodules ou papilles dont le nombre varie, tantôt d'une sorte de rebord de la peau; le plus souvent elle est tout-à-fait nue. Quelques espèces ont dans la tête une bulle cornée à parois Irès-minces, ayant deux ou- vertures dont l'une fait suite à la bouche , et l'autre donne naissance à l'œsophage. Le corps est le plus souvent atténué aux deux extré- mités , et l'enveloppe cutanée est formée de la peau extérieure et de deux couches de fibres musculaires. Le seul caractère bien confiant et essentiel des Strongics se tire de la forme de la queue des mâles; la peau , dans ce point , s'élargit circu- lairement, et forme un organe parti- culier que Rudolphi nomme bourse ; elle est tantôt entière dans sa cir- 682 STR conférence comme le pavllloa d'une Irompelte , quelquefois échancrée ou coupée obliquement; le plus ordi- nairement elle est divisée en plu- sieurs lobes par des scissures plus ou moins profondes , et radiée par des lignes opaques , divergentes , que Pvudolphi regarde comme des vais- seaux. L'organe génital mâle exté- rieur, ou la verge , est toujours uni- que; c'est une petite soie roide, très- fine, souvent très -longue, rétrac- tile, qui sort du fond de la bourse Far une petite ouverture distincte de anus; celui-ci en est séparé par une cloison et se trouve également dans la bourse. La queue des fe- melles n'a rien de particulier, elle est toujours amincie, tantôt droite, tantôt diversement fléchie ; l'anus est situé à une petite distance du bout de la queue , et la position de la vulve varie suivant les espèces; dans la. plupart, elle avoisine l'anus : dans d'autres , elle en est assez éloignée. Le tube digestif des Strongles est en général droit, et forme rarement quelques courbures ; de nombreux filamens l'unissent au plan muscu- laire interne , disposition analogue à celle que l'on regarde dans les Asca- rides , et probablement dans tous les iN'éniatoïdes. Le Strongle géant a présenté un système nerveux bien distinct: il consiste en un nerf uni- que qui s'étend de la tête à la queue , et qui fournit dans son trajet plu- sieurs ganglions d'où naissent une foule de filets qui se distribuent aux parties environnantes. On ignore si les autres Strongles ont des nerfs. L'organe géuital mâle interne est formé d'un canal unique, assez al- longé, très -mince à l'une de ses extrémités; Rudolpbi dit qu'il se ter- mine par l'autre à la verge. La plu- part des Strongles femelles ont deux ovaires fort longs qui alioutissent à l'utérus; ces ovaires sont différem- ment disposés suivant les espèces ; l'une d'elles, le Slrongylus inflexits , lious a présenté une suite de renfle- mens séparés par des structures qui les faisaient ressembler à une sorte de STR chapelet. Le Strongle géant femelle n'a qu'un seul ovaire en forme de long tube; quelques espèces sont vi- vipares , la plupart produisent des œufs. On a observé plusieurs espèces de Strongles pendant l'accouple- ment : la bourse du mâle est étalée , et fortement appliquée contre le corps de la femelle dans le point oii se trouve la vulve; ils sont unis assez intimement pour ne point être sé- parés l'un de l'autre lorsqu'on les plonge dans l'esprit de vin. La plu- part des Strongles sont de taille pe- tite ou médiocre; une espèce, le Strongylus gigas , atteint néanmoins jusqu'à trois pieds de long et égale en grosseur le petit doigt; quelques- uns de ces Vers se trouvent dans le canal digestif, d'autres dans les voies aériennes, d'autres dans des tuber- cules morbides et dans le paren- chyme des organes de quelques Mam- mifères , Oiseaux et Reptiles. Rudolpbi a distribué les Strongles eu trois sections : la première ren- ferme les espèces à bouche armée de soies roides , Strongylus armatus , denlalus , costatus ; la seconde, les espèces à bouche munie de papilles : Strongylus gigas , papillosus, tubi/ex, galeatus , conlorlus , filicollis ; la troi- sième, les espèces à bouche nue: Strongylus Jilaria , hyposiomus , ra- diaiiis , venulosus , venir icosus , auri- cularis , subauricularis , denudatus , strialus, inflexus, returtœformis , no- dularis , capitellatus , leptocephalus , trigonocepkalus , letragonocephalus , crin/formes, lubœformis. (£. d..i..) STROINGYLE. Strongylus. ins. INom généi-ique donné par Herbst à des Coléoptères du genre Nitidula de Fa- bricius , et composé d'Insectes dont le corps est généialement plus convexe, avec les côtés du corselet non aplatis. Gyllenhal , dans son ouvrage sur les Insectes de Suède ( i , p. aSo ) , les comprend dans sa seconde section des Nitidules. Nous citerons les espèces suivantes : strigata, irnperialis , pedi- cularia, œnea , ferruginea. Quelques autres de cette section, plus arrondies STll et plus bombées , sont rangées par B'iibricius avec les Sphéridies , et par Kugelau dans son genre Cjchramiis. JLa Nltidula glabrata, que Gyllenhal place dans la même division , com- pose maintenant le genre Sphérite. (LAT.) SÏRONGYLIE. Strongylium. iNS. Kirby [Linn. Trans. , 12) a ainsi nommé un nouveau genre de Coléop- tères de la famille des Sténélylres, qui , par ses caractères essentiels , rentrerait dans celui à'Helops de Fa- bricius, mais qui s'en éloigne sous le rapport du faciès , le corps étant plus étroit, presque cylindrique ou linéaire, avec le corselet presque carré, sans rétrécissement posté- rieur. Les derniers articles des an- tennes sont un peu dilatés, sans différer brusquement des précédens. On peut réunir à ce genre celui de Stenochia du même savant. Gerinar en a décrit plusieurs espèces [splen- didus , auricalceus , azureus, hitersti- tialis,flavicrus, luteicornis, limbatus, etc.)» niais sous la dénomination gé- nérique à'Helops. K. l'article Stron- gylie de l'Encyclopédie méthodique. (lat.) STRONGYLIUM. bot. crypt. {Ly- copeidacées.) Genre établi par Dilt- mar , et qui ne comprend qu'une seule espèce , Strongylium fuliginoi- des. Ce genre ne diffère pas seusible- ment des Reticularia de Bulliard auxquels Fries le réunit. (ad. b.) STRONGYLOCÉROS. mam. (Scbreber.) F". Wapiti au mot Cerf. STRONTIAINE. min. Substance alcaline ; Protoxide de Slroatium des chimistes. On l'a regardée comme un corps simple jusqu'en i8o8 , époque à laquelle Davy parvint à la réduire au moyen de l'électricité voltaique. D'après sa capacité de satuiatlon, elle doit conlonir i.T,4i) d'Oxigène sur 100 cl84,,5.5 de Strontium. Elle est la base d'un genre composé de deux espèces minérales : la Stronliane sulfatée et la Strontiane caibonatéc. Ces deux sels se distinguent par la propriété STR 683 qu'ils ont de colorer en rouge la iiamme des corps brûlans, et lors- qu'ils sont dissous dans les Acides de précipiter par les Sulfates solubles. Strontiane suj.fatée ou Cé- LESTiNE. C'est une substance pier- reuse, blanche ou bleuâtre, trans- parente ou translucide , remarquable par sa pesanteur ; elle a une struc- ture laminaire dont les joints condui- sent à un prisme droit à bases rhom- bes, de 104° 48' et 76" 12' (Haûy); le rapport du côté de la base à la hau- teur est à peu près celui de ii4 à 110 , en sorte que les pans sont sen- siblement des carrés. Le clivage est plus facile dans le sens de la base que dans le sens parallèle aux faces latérales. La cassure est raboteuse et imparfaitement conchoïde. Elle est facile à casser; sa dureté est infé- rieure à celle du Fluorite, et un peu supérieure à celle du Calcaire spathique ; sa pesanteur spécifique eat de 5,86. Elle a un éclat vi- treux tirant sur celui de la résine, et quelquefois sur l'éclat perlé , au moins dans le sens du clivage le plus net. Elle décrépite au feu; elle est facilement fusible sur le charbon. Calcinée et placée sur la langue, elle y excite une saveur caustique; mise dans l'Acide niuriatique, elle s'y dissout, et forme un sel qui co- lore en rouge la flamme de l'alcohol. Elle est formée d'un atome de Stron- tiane et de deux atomes d'Acide sulfuriquc; ou en poids de Stron- tiane, .56; et Acide sulfuriquc, 44. Selon Stronieyer , les variétés d'un bleu céleste contiennent une petite quantité de matière bitumineuse; et, d'après Brandes, la variété radiée du Tyiol renferme un peu de Strontiane carbonatée. La Célestine , considérée sous le rapport de ses formes cristallines , présente la plus grande analogie avec la Barytine ou la Baryte sulfa- tée. Le nombre des variétés est seu- lement moins considérable. Haiiy en a décrit onze qui proviennent de six modifications différentes , combinée.'; soit entre elles, soit avec les face.s 684 STR primitives. Nous citerons les plus importantes : 1 - La Strontiane sulfatée unitaire : provenant d'une modification sur les angles aigus, quia atteint sa limite et a fait disparaître les bases. Le cristal se présente sous l'aspect d'un octaè- die rectangulaiie, allongé et devenu cunéifoiine; ou comme un prisme rhomboïdal terminé par des sommets dièdres. A la Catholica en Sicile , à Newhaven en Connecticut. 2. La Strontiane bisunitaire : en cristaux tabulaires très-aplatis, de forme hexagonale, et composant par leur réunion des masses lamelleuses ; le BlçettrigerCélesUn de Karsten. 3. La Strontiane dodécaèdre : en prismes rhoraboulaux , terminés par des poinlemeiis à quatre faces, et semblables à la variété de Barytine qui porte le même nom. En Sicile, dans les vais de Noto et de Mazzara, etc. 4. La Strontiane apolome : le même prisme rhomboïdal , terminé par des pyramides quadrangulaires trèà-ai- guës, dont les fiices remplacent les arêtes des bases. A Boiigival , à Ar- cueil et à Montmartre près Paris. 5. La Strontiane dioxynite : c'est la variété précédente augmentée de deux facettes vers chaque sommet. A Meudon près Paris, dans la Craie et dans l'intérieur des Silex. Les cristaux de Strontiane sulfatée sont ordinairement groupés entre eux par leurs extrémités ; et lorsqu'ils sont aplatis, ils composent des mas- ses flabelliformes ou dentelées, lout- à-fait semblables à celles de la va- riété de B^rytine, à laquelle on donne le noni de Crétée. Considérée sous le rapport de la texture , la Strontiane sulfatée nous offre les variétés suivantes : 1 . La Strontiane laminaire : en masses lamelleuses, limpides, blan- ches, bleuâties ou rougcâtres, pro- venant souvent de l'accumulation de cristaux plats de la variété bisuni- taire. Elle est très-répandue dans les terrains secondaires et dans les ter- rains pyrogènes. A Vie, département STR de la Meurihe, dans le Calcaire com- pacte ; variété rougeâlre , au Seisser- alpe dans le ïyrol. 2. Li2i Strontiane Jibreuse : en libres déliées, réunies suivant leur lon- gueur, ordinairement droites, rare- ment contournées, et formant des couches d'un demi-pouce à un pouce d'épaisseur environ. La direction des fibres est perpendiculaire à celle de la couche. La couche de celte variété varie du blanc au grisâtre et au bleuâtre. On l'a dabord trouvée à Frankslown en Pensylvanie, dans une marne feuilletée brunâtre : puis à Carlisle , dans lÉtat de JNew-York ; à Dornburg près léna , à Bristol en Angleterre; en France, à Beuvron près de Toul , dans le département delà IMeurtlie, et à Vezenobres, dans le département du Gard. On trouve aussi la même variété , sous la forme de lentilles très -aplaties , à Monte- Viale dans le Vicentin. 5. La Strontiane aciculaire : en aiguilles tapissant les parois des ca- vités de la Célestine compacte. A Montmartre près Paris, ou implan- tée dans les masses de Barytine des collines de Montferrat. Les variétés de mélanges sont les suivantes : 1 . La Strontiane sulfatée harjtifère: en masses radiées ou fibreuses, bleuâ- tres ou jaunâtres, formant une cou- che de plusieurs pieds d'épaisseur dans la formation du Calcaire co- quillier. A Siintel près de Miinder, dans le Hanovre; et à Derhshelf près de Karlshulte. On la trouve aussi dans la vallée de Passa eu Tyrol. D'après les analyses de Stromeyer et Brandes, cette variété contient deux à trois centièmes de sulfate de Ba- ryte. 2. La Strontiane sulfatée calcari- fere, compacte ou. terreuse : en masses tuberculeuses, ellipsoïdes ou ovoïdes, à cassure terne et écailleuse, rare- ment grenue, dont la couleur varie du blanc grisâtre au blanc jaunâtre; quelquefois en masses lenticulaires, pstudomorphiques , dont la forme est empruntée aux lentilles de Gypse r. STR du même terrain. Certains rognons de Célesiine compacte ont éprouvé un reirait qui les a divisés inlérieu- rement, comme les Ludus , en por- tions pi ismiiliqucs , sur les parois desquelles sont irnplanlces des cris- taux aciculaires de la même subs- tance. On connaît la Célesiine com- acle à Monijniutre près Paiis , dans es marnes marbrées , jaunâhes et vertes, qui appartiennent à la for- mation gypseuse; à Dresde en Saxe, et à Laubcnheim près de JMayence. Le sulfate de Strontiane ou la Cé- lestine, qui a tant d'analogie avec le sulfate de Baryte par ses carac- tères extérieurs , en diffère à plu- sieurs égards par sa manière d'être géologique. Sa formation est en géné- ral plus récente; et il ne commence guère à se montrer dans la séiie des terrains que vers les points où finit la Baryte sulfatée. Mais à partir de- là on le rencontre aux diverses éta- ges du sol de sédiment jusqu'aux formations les plus supérieures. Dans le sol secondaire, on connaît la Cé- lesiine en cristaux gris dans la Kars- ténile ou Pierre de Vulpino; en no- dules dans un Psammite, aux envi- rons de Bristol en Angleterre, et à Inverness en Ecosse ; mais son gîte principal est dans les formations gypseuses des terrains de sédiment moyens , où elle s'associe fi équem- nicnl au Soufre et au Gypse sélénite. La Célestine cristallisée a été décou- verte pour la première fois par Do- lomieu en Sicile, dans les mines de Soufre du val de Nolo et du val Mazzara , et dans celle de la Catho- lica près Girgenti. C'est de ces loca- lités que proviennent les plus beaux groupes de ciistaux de nos collec- tions. On a retrouvé depuis la Cé- lestine cristallisée à Conilla près Cadix , oii elle est implantée en cris- taux d'un bleu verdâtre dans la marne qui renferme le Soufre. On la connaît encore à Leogang près de Salzbourg, et aux environs de Gre- den , dans le cercle de l'Inn , en Tyrol. La variété laminaire a été observée dans une marne calcaire STR 68!> endurcie aux environs d'Aarau en Suisse. La variété fibreuse est en lits dans une marne argileuse feuilletée à Fi anksiown en Pensylvanie, et à Car- lisle dans l'Etat de Mew-York , à Doruburg près d'Iéna , et en France à Beuvron, près de ïoul , départe- ment de la Meurlhe. En 1818, on a découvert la Célestine en petits cris- taux d'un bleu azuré, appartenant à la variété dioxynile , à Meudon près Paris , dans la Craie supérieure et dans les cavités des rognons de Silex noir, situés au milieu même de la masse crayeuse. On a trouvé aussi des Oursins siliceux dont l'in- térieur était tapissé de ces mêmes cristaux. Suivant les auteurs de la Description géologique des environs de Paiis, cette Célestine n'est pas essentiellement de la même époque de formation que la Craie, mais elle peut appartenir à une époque posté- rieure, contemporaine de celle des Argiles plastiques, et avoir pénétré dans le sol crayeux à la manière des Minéraux qui remplissent les filons. La Célestine existe dans les Roches amygdalaires de Montecchio - Mag- giore dans le Yicenlin , où elle est disséminée dans une Brecciole trap- péenne ou Pépérine grisâtre, avec des Coquilles fossiles ; et aussi à Monte-Viale auprès de Vicence. Dans les terrains tertiaires , la Célestine a été observée en petits cristaux appartenant à la variété apotome sur des fragmcns de Lignite, à Au- teuil près Paris, et dans l'intérieur de Géodes calcaires situées vers la partie supérieure de l'Argile plas- tique. C'est pareillement dans des Géodes d'un calcaire compacte blanc jaunâtre, qui recouvre la Craie a Bouglval près de Marly, que Cuvier et Brongniart ont observé pour la première fois cette variété de Céles- tine, en cristaux limpides, ayant plus de deux centimètres de lon- gueur. La Célestine compacte calca- rifère se trouve dans les bancs de Marnes qui appartiennent à la for- mation gypseuse des environs de Pa- ns, et qui y sont intercalés ou qui la 686 STR recouvrent immédiatement. On com- mence à la rencontrer en rognons épars dans les Marnes argileuses marbrées de la première masse de Gypse à Montmartre, et qui servent de pierres à détacher. Ces rognons sont aplatis , et pei'cés de canaux tortueux à peu près perpendicu- laires. Les ouvriers donnent à ces rognons les noms d'œi/fs , de miche ou pain de quatorze sous. On retrouve ensuite la Célestine calcarifère ter- reuse en rognons dans un banc de Marne jaunâtre feuilletée , qui re- couvre les Marnes blanches, et qui renferme de petites Coquilles bival- ves du genre Cylhérée. Dans les Marnes vertes situées au-dessus, la Célestine se présente de nouveau en rognons , qui forment des cordons horizontaux à un pied les uns des- autres. On en compte cinq dans la Marne verte des escarpemens entre Bagnolet et Montreuil. Il en existe également plusieurs à Ménilmontant. On y observe aussi des Géodes ar- gilo-calcaires , dont les cavités sont tapissées de petites aiguilles de Cal- caire et de Célestine. StRONTIANE CAilEONATÉE OU la Strontianite , nommée aussi Stron- lite et Stronite. Substance pierreuse, transparente ou translucide , blanche ou verdâtre , pesante , soluble avec effervescence dans l'Acide nitrique, s'offrant rarement en cristaux nets, et plus ordinairement en masses fi- breuses et radiées. Ses formes cris- lallines peuvent être dérivées d'un j'homboïde obtus de 99° 55' (Ilaûy), dans lequel le rapport des diagonales est celui de 2 à 3. Elle est clivable dans des directions parallèles à l'axe de ses cristaux ; la cassure est rabo- teuse et a un certain luisant de ré- sine. Elle est facile à casser; sa du- veté est inférieure à celle du Fluo- rite, et supérieure à celle du Crdcairc spathique ; sa pesanteur spécifique €st de 5,6o5. Elle a en général l'éclat vitreux, avec un certain degré de transparence. Elle est facilement fu- sible au chalumeau, et communique «ne teinte rougeâtre à la flamme. STR Eile se dissout avec effervescence dans l'Acide nitrique. Si l'on plonge un papier dans la solution , et qu'a- près l'avoir laissé sécher, on l'al- lume, on le voit brûler en répan- dant une lueur purpurine. Elle est composée d'un atome de Strontiane et de deux atomes d'Acide carbo- nique; ou en poids, de Strontiane, 70, et Acide carbonique, 5o. Les formes régulières de Strontia- nitc se réduisent à un petit nombre. Ce sont toujours des prismes hexaè- dres , plus ou moins modifiés sur les arêtes des bases. Hauy en compte trois : La Strontianile prisma/ique : en prisme hexaèdre régulier, sans mo- difications. Se trouve à Strontian en Ecosse. La Strontianile annulaire : un an- neau de facettes à l'en tour des bases. A Leogang près de Salzbourg. La Strontianitc hisannnlaire : les arêtes des bases remplacées par deux rangées de facettes situées l'une au- dessus de l'autre. A Leogang. Suivant Phillips et Haidinger , qui rapportent les cristaux deStionlianite au système prismatique, et lui assi- gnent pour forme fondamentale un prisme droit rhomboïdal de 1 17" 19', cette substance présenterait des grou- pemens tout-à-fail semblables à ceux que l'on remarque dans le Calcaire arragouite , et entre autres un prisme à six pans, ayant quatre angles de 117° 19' et deux de 128" 22'. Les variétés de couleurs de la Strontianile se bornent aux suivan- tes : le blanc, le verdâtre, le brun jaunâtre-pâle, le jaune et le gris. Indépendamment des cristaux sim- ples ou groupés, qui sont toujours forts petits, on observe encore cette substance sous la forme d'aiguilles en- trelacées et très-brillantes (à Brauns- dorf en Saxe), et en masses cristal- lines composées d'aiguilles ou de fi- bres tantôt radiées et tantôt réunies suivant leur longueur, très-serrées et présentant une surface comme striée. La Strontianile n'a encore été observée que dans les filons mé- STR lallifères des terrains primordiaux , à Stroutian en Ecosse, dans l'Argy- leshire , oîi elle a été découverte pour la première l'ois; elle est dans un filon de Galène qui traverse des cou- ches de Gneiss, associée à la Bary- tine et au Calcaire spathique. A Braunsdorf en Saxe , en cristaux blancs-jaunâtres ayant un éclat pres- que perlé, dans des druses calcaires avec Cuivre et Fer pyriteux. A Leo- gang près de Salzbourg, en cristaux d'un assez beau volume , avec des cristaux semblables d'Arragonite. On la cite encore au Pérou, à Pisope , dans les environs de Popayan. La substance désignée sous le nom de Stromnite , et qui a été trouvée à Orkney, n'est qu'un mélange de car- bonate de Stroutiane avec du sulfate de Baryte et du carbonate de Chaux. Elle est composée : de carbonate de Stroutiane , 68,60 ; sulfate de Baryte, i27,5oj carbonate de Chaux , 2,60. (g. DEL.) STROPHANTHUS. BOT.PHAN. DeCandolle (Ann. du Muséum, T. i, p. 4o8 , tab. 27) a établi ce genre qui appartient à la famille des Apocy- nées et à la Pentandrie Monogynie , L. En l'adoptant, R. Brovvn [Mem. Soc. JFe/n., 1, p. 72) en a ainsi fixé les caractères : calice divisé profon- dément en cinq segmens ovales- oblongs ; corolle infundibuliforme , dont la gorge est couronnée par dix squamules indivises; élamines in- sérées sur le milieu du tube, à an- thères, sagittées , aristées ou mucro- nées ; deux ovaires surmontés d'un style filiforme, dilaté au sommet, et terminé par un stigmate presque cy- lindrique. Un caractère que R. BrovFn n'a pas mentionné et d'après lequel De Candolle a formé le nom géné- rique , c'est la longueur des divisions de la corolle qui se terminent en filets allongés et contournés en spi- rale. Ces singuliers prolongemens de la corolle du Strophanl/ius le dis- tinguent du genre Nerium avec le- quel une espèce [Strophanthiis dic'lio- tomus) a été confondue par Lamarck; la présence des écailles à l'entrée du STR 687 tube de la corolle ne permet pas de le confondre avec le genre Echiles dans lequel Linné avait placé l'espèce que nous venons de citer. Dans le Mémoire de De Candolle , quatre espèces sont décrites sous les noms à.e S. gtaber ^ laurifollus , dicholomus et hispiHt/&, auxquelles Poiret a adjoint le Nerium scandens de Loureiro. Ce sont des Végétaux à tiges ligneuses et sar- menteuses, munis de feuilles entiè- res et opposées. Les fleurs sont por- tées sur de courts pédicelles , et le plus souvent rapprochées par fais- ceaux. Ces Plantes croissent dans les contrées chaudes de l'Afrique occi- dentale, principalement à la côte de Sierra-Leone et au Sénégal. Une es- pèce est indigène de l'IndeOrientale. (O..N.) STROPHITE. Strophilus. moll. C'est sous ce nom que Rafinesque a proposé un sous-genre parmi les Anodonles pour une seule espèce de ce genre qui est \ Anodonla undu- Lata de Say. V. Anodonte. (d. h.) STROPHOMÈNE. Slrophomena. CONÇU. Blain ville a adopté ce genre dont on doit la création à Ratinesque, établi sur des Coquilles pétrifiées très- voisines des ïérébralules ou plutôt des Productus. INous ne voyons pas en quoi il en diffère d'une manière essentielle , ce qui nous détermine à ne pas l'admettre dans la méthode. V. Productus et Térébratule. (D..H.) STROPHOSOMUS. ins. Genre de Charansonites établi par Scliœnherr. V. RHYNCflOPHORES. (g.) STROPHOSTOME. Strophostoma. MOLii. Nous avions établi sous cette dénomination ( Annales des Sciences naturelles ) un genre de Coquilles fossiles très -voisin des Anostomes. Grateloup l'avait établi antérieu- rement à nous sous le nom de Férus- sine. Ce double emploi n'a été occa- sioné que par suite du retard que nous avons éprouvé dans l'envoi du Bulletin de la Société Linnéenne de Bordeaux. Nous adopterons donc le nom de Grateloup si Férussac re- 688 STR çoit la dédicace de ce genfe , car nous savons que D'Orbigny a dédié à la même personne un genre fort diffé- rent. K. FÉRUssiNE au Supplément. (D..H.) ' STROPHOSÏYLES. bot. phan. Elliott [tiketch of ihe Bot. ofCaruL, vol. 2, p. 229) a établi sous ce nom un genre de la Cimille des Légumi- neuses et de la Diadelphie Décandrie, L. , qui se compose d'espèces placées par les auteuis dans les genres Pha- seulus et Glycine. Il lui a attribué pour caractères essentiels : une co- rolle papilionacée, dont la carène est tordue en spirale avec les éîamines et le style , comme cela s'observe dans les Phaseolus; une gousse cy- lindracée , presque biloculaire ; des graines cylindracées-réniformes. Ce genre se compose de trois espèces indigènes de l'Amérique septentrio- nale, savoir ; i** Slropkoatyles angu- losa ou Glycine angulusa , L. ; 2" S. heh'ula ou Pha&eolus helvoiiis, W jlld. ; 3° S. peduncularis ou Ph. vexillalus , Pursh. Ce genre ressemble aux P/ia- seoli/s par sa corolle, et au Dolic/ios par sa gousse. Cependant il n'a pas été adopté par De CandoUe qui l'a réuni aux P/îa5eo/w5. (g..n,) STRUMARIA. bot. phan. Genre de la famille dos Amaryllidées ou Narcissées et de l'Hexandrie Mono- gynie , L. , offiant les caractères es- sentiels suivans : spalhe à deux val- ves inégales; périanthe à six divi- sions étalées ; six éîamines insérées sur le réceptacle, ayant leurs filets (dans quelques espèces) adhérens en partie avec le style; celui-ci lenllé vers son milieu; stigmate Irifide; capsule presque arrondie, trigone, marquée de tiois sillons , à trois val- ves et autant de loges, renfermant des graines arrondies. Ce genre dif- fère du Leitcoium, non -seulement par le port, mais encore pai le ren- dement du style qui est au milieu et non pas au sommet , par son stig- mate trilobé et par l'adhérence d'une portion des filets des éîamines avec ie style dans certaines espèces. Les STR Plantes qui composent ce genre sont au nombre de dix environ, toutes originaires du cap de Bonne-Espé- rance; quelques-unes sont culti- vées dans les jardins de botanique, et ont été figurées par Jacquin dans ses Icônes rario/es, vol. 2, tab. 356 à 56i. Ce sont de belles Plantes à feuilles radicales, planes, linéaires, du milieu desquelles s'élève une hampe portant des fleurs disposées en ombelle simple, mais assez nombreu- ses , de couleur blanche ou rouge. (G..N.) STRUMEA. BOT. PHAN. On croit généralement que la Plante ainsi dé- signée par les anciens , parce qu'elle guérissait les scrophules , est la Fi~ caria ranuncitloides. (a. r.) STRUMELLA. uot. crypt. {Uré- dinées. ) Fries a donné ce nom à des tubercules noirs qui se développent sur les légumes du Vicia fnba , et qu'il hésite encore à considérer, soit comme une Cr}'plogumc parasite, soit comme une simple transformation du tissu ; ce sont des tubercules hémi- sphériques saillans , passant insensi- blement à la substance dans laquelle ils se sont développés et couverts ex- térieurement d'une poussière qui est peut-être formée par les sporules. (ad. b.) STRUMPFIA. bot. puan. Genre établi par Jacquin qui le plaça dans la Syngénésie, mais qui fut ensuite transporté dans la IMonadelphie par Persoon , et dans la Pentandrie Mo- nogynie par Schulles. Ses affinités naturelles ne sont pas encore déter- minées; cependant, noire collabora- teur A. Richard, quia fait une étude ap|irofondie des Rubiacées , pense qu'il se rapporte à cette faiinlle. Ce genre a été ainsi caractérisé : calice très-petit, persi-^tant , à cinq dents; pétales ovales-oblongs , obtus, éta- lés; anthères sessiles , réunies eu un corps ovoïde , marqué de cinq sillons et offrant quatre dents à la base; baie uniloculaire , couronnée par le calice , renfermant une seule graine globuleuse. Le Strumpfia ma- STR fùima , Jacquin , Amer, pict., p. 107; Plumier, Spec. 17, tab. 25 1, f". 1, est uri Arbrisî^cau dressé, haut d'en- viron trois pieds , à branches con- 'liécs , marquées de cicatrices annu- laires formées par la chute des feuil- les. Celles-ci sont ternées , sembla- bles aux feuilles de Romarin et ac- compagnées de stipules petites , ai- guës et noires. Les Heurs sont blan- ches , petites , porlées au nombre de cinq environ sur des pédoncules axil- laires. Cette Plante croît sur les ro- chers maritimes de Curaçao. (g..n.) STRUTHIO. OIS. (Linné.) Syn. d'Autruche. /^. ce mot. (dr..z.J STRUÏHIOLA. BOT. phan. Genre de la famille des Th\ mêlées et de la Tétrandrie Monogynie, L. , oftVant les caractères suivans : périanlhe ex- térieur , à deux folioles (bractées) opposées , droites , I ineaires , aiguës ; péiianlhe intérieur corolloïde , in- fundibuliforme ; le tube filiforme , allongé; le limbe à quatre segmens ouverts, et miuii à l'entrée du tube de huit écailles glanduleuses , ovales , obtuses, entourées de poils soyeux à la base; quatre étamiues dont les filets sont très-courts, renfermés dans le tube, te! minés par des anthères oblongues ; ovaire su père , ovale, surmonté d'un style filiforme, ter- miné par un stigmate capilé ; b.iie sèche, ovale, uuiloculaire et mono- sperme. Ce genre se distingue des Stellera et des Passeriiia , avec les- quels il a de grands rapports, par le nombre des élammes, les divisions du périanlhe , rt surtout par les glan- des ou nectaires qui ornent l'orifice du !u!)e. Bergius, dans ses Observa- lions sur les Plantes du Cap, a donné le nom générique de JS'eciandra à l'espèce que Linné a décrite sous le nom de S. glabra , el Thunberg sous celui de S. erecla- Ou conuaîi environ quinze espèces C\eStruthiola, qui sont toutes originaires des environs du cap de Bonne- Espérance. Ce sont des Ar- brisseaux ou Arbustes d'un aspect agréable; leurs feuilles sont nom- lireuses , petites, appliqiiées contre rOAIK XV. STR G8q la tige et ordinairement opposées. Les fleurs sont axillaires, blanches ou roses , et répandent une odeur agréa- ble, surtout le malin et le soir. Où en cultive (juelques - unes dans les jardins d'Europe; telles sont les ..S. virgata, imb/icata, tomentosa et ouata. STRUTHIOL AIRE . Strulhhiada. MOLX, C'est à Lamarck que l'on doit la création de ce genre; il le proposa pour la première fois, sans le caraclë- riser, dans l'Extrait duCours (181 2)011 on le voit placé à la hn de la famille desGanalJfères, immédiatement î.près les Ranelles. Ayant divisé autretnent celte famille dans son dernier ou- vrage, Lamarck mit en tête de la seconde section le genre qui nous oc- cupe, le distinguant des Ranelles, des Tritons et des Rochers, en ce qu'il n'a qu'un bourrelet à l'ouverture, tan- dis que les autres genres eu ont plu- sieurs persistans sur la spire. Lu plu- part des auteurs adoptèrent le "enre Struthiolaire; Blainvillecependànt le confondit dans le genre Triton , quoi- qu'il n'eu présente pas les caractères. INon -seulement nous n'admettons pas l'opinion de Blainville, mais nous croyons devoir rejeter aussi celle de Lamarck. Pour peu que l'on exa- mine ce genre avec soin et qu'on le compare avec les Rostellaires on s'apercevra bientôt qu'il a beaucoup plus d'analogie avec les genres de la famille des Ailées , qu'avec ceux des Canalifères. Le canal de la base est court et très-peu profond, terminé en gouttière supc! ficieile comme dans les Plérocères; lacoUuneiie, très-ex- cavée dans le milieu, se termine en pointe également comme dans les Rostellaires; cette pointe est plus courte, ce qui constitue un des carac- tères du genre. Le bord droit, épaissi en dehors par un laige bourrelet est fe-tonné par deux larges sinus que sépare une éminence "arrondie; on peut considérer ces sinuosités comme un commencement desdlgitationsque l'on remarque dans plusieuis espèces de Plérocères ; enfin à l'angle posté- rieur de l'ouverture, ou trouve une 44 690 STR callosité saillante comme dans quel- ques Strombes. Tous les caraclères essentiels de ce genre se trouvent dans la familledes Ailées el point dans celle des Canalit'ércs ; nous cioyons que ces motifs sont bien sufîisans pour qu'on place à l'avenir les SU'u- thiolaiies à côté des Ro.->tellaires et dans la même famille. Lamaick a caractérisé ainsi le genre Slruthio- lalie. Animalinconnu; coquille ovale, à spiie élevée; ouverture ovale, si- nueuse , terminée à sa base par un canal très-court , droit , non éclian- cré; bord gauche calleux , répandu ; bord droit bisinuf , muni d'un bour- relet externe. Les Struthiolaires sont des Coquilles marines restées Irès- rares daus les collections ; ou n'en cite encore que deux espèces vi- vantes et une troisième fossile dex environs de Paris. Cette dernière est douteuse, parce que provenant d'une couche de Sable quartzeux inférieure au Calcaire grossier, dans laquelle les Coquilles sont extrêmement friables, on ne l'a jamais vue encore avec le bord droit entier ; elle présente du reste assez bien les caractères et la forme des Struthiolaires. Struthiolaike NODtiLEUSE, Stru- thiolaria nodulosa , Lamk. , Anim. sans vert. T. vu, p. i48, n. 1 ; Mu- rex stramineus , L., Gmel., p. 5542, n. 55 ; Cheranitz , Conch. ï. X, tab. 160, fig. i520, i52i; Martyns , Conch. T. II, fig. 55, 54; Encyclop., pi. 45i, fig. 1, a, b; Triton, Blainv., Traité de Mabc. , pi. 17 , fig. 1. Co- quille très-rare à spire étagée et no- duleuse. De la Nouvelle-Hollande. Struthiolaire cbénulée , Stru- thiolana creniilala , Laml<., loc. cit., n. 2; Chemn.,Conch.T. 11, tab. 210, fig. 2086, 2087. On ne connaît pas sa patrie. Elle est toujours plus petite que l'autre. (d..h.) STRUTHIOPTERIS. bot. crypt. {Fougères. ) Ce nom a été donné an- ciennement par Haller et ensuite par plusieurs autres auteurs à VOsmunda Spicant de Linné , qui a depuis été placé dans le genre Bkchnum , et STR plus récemment encore parmi les Lo- r/iarla. Le nom de Struthiopteris a été ap- pliqué par Willdenow à une autre Plante, VOsmunda Struthlopleris de Linué, que Swartz avait rangée parmi les O/ioclea dont elle se rappioche en efiiit à plusieurs égards. Le genre Struthiopteris présente des frondes fertiles différentes des frondes stériles; elles sont plus étroites, et les pinnules sont recourbées en dessous et bordées d'écaillés ou membranes scarieuses , distinctes, qui recouvrent les capsules. Ces Cripsules -ont disposées par lignes el leco II vertes par des tégumens pro- pres , qui plutôt les séparent par groupes. On ne connaît que deux espèces de ce genre; elles sont très- analogues et croissent l'une dans le noid de l'Europe, l'autre dans le nord de l'Amérique; ce sont de très- belles Fougères se rapprochant par leur port des Onoclca et Lomaria ar- borescentes ; le Siruthiopteris gcrma- nica présente même une lige dioite de quelques pouces, d'oii naissent des feuilles nombreuses formant une sorte de corbeille , les extérieures sté- riles, celles du centre fertiles. Ces feuilles sont doublement pinnées et d'une forme très-élégante, (ad. b.) *STRYCHNÉES. bot. phan. La famille que l'on a cherché à établir sous ce nom pour quelques genres placés dans les Apocynées , n'oll'i e aucun caractère de quelque valeur qui la distingue suffisamment des Apocynées. f^ . ce mot. Nous avens donc cru devoir n'en former qu'une simple tribu des Apocynées, qui ren- ferment encore plusieurs autres gen- res à fruit charnu, (a. b.) STRYCHNINE, chim. Principe im- médiat découvert dans les Strychnos et auquel plusieurs des espèces de ce genre doivent leurs redoutables pro- priétés. F". Strychnos. (a. r.) STRYCHNOS. Strychnos. bot. phan. Ce genre, que l'on désigne en- core sous les noms de Canira/n et lie f^omiquier, appartient à la famille des STR Apoc^fijées et à la Pentandrie Digy- Tiie , L. , où il se distingue par les ca- ractères suivans : le calice est à cinq divisions profondes; la corolle mo- nopelale lubulcuse, ayant son limbe à cinq divisions égales , étalées , à prétloraison valvaiie; les étaniincs au nombre de cinq sont insérées sur la gorge de la corolle; l'ovaire est à deux loges polyspermes ; le stsle simple se termine par un stigmate capitulé. Le fruit est cruslacé extérieurement, charnu et pulpeux intéricureinent , contenant un nombre variable de graines pcltées et déprimées; ces grai- nes se composent d'un endospernie corné, quelquefois creux à son inté- rieur et contenant un embryon mince et foliacé. Les espèces de ce genre sont des Arbres ou des Arbrisseaux sarmenleux contenant un suc blanc et laiteux ; les feuilles sont opposées, larement alternes par l'avortement d'une des deux, entières; les fleurs sont disposées en corymbes; quel- quefois les fleurs placées dans l'ais- selle des feuilles inférieures avortent, et le pédoncule se recourbe en forme de vrille axill lire. Les espèces de ce genre sont originaires de l'Inde et quelques-unes de l'Amérique méri- dionale; Rob. Browrn en a décrit une espèce qu'il a observée à la Nouvelle- Hollande. Les auteurs modernes ont réuni à ce genre V Ignatra de Linné fils ou Jgnadaiia de Loureiro , qui ne diffère des autres Strychnos , que par la forme de ses giaines. Nous croyons devoir mentionner ici quel- ques-unes des espèces (ie ce genre, qui par leurs propriétés énergiques méritent de fixer notre attention. Strychnos vomiquier , Strychnos Nux vomica , L., Sp. , Rich. , Bot. ?néd., 1, p. 320. Celte espèce est un Arbre originaire de l'Inde, dont les fruits, de la grosseur d'une orange, contiennent un grand nombre de graines déprimées , orbicidaires , pel- tées, grisâtres , recouvertes d'une pel- licule composée de plusieurs feuillets et qui est luisante et comme nacrée; ce sont ces giuines que l'on connaît dans le commerce sous le nom de STR €91 Noix vomiqiies. Elles sont d'une amer- tume excessive , et leur action sur l'Homme et les Animaux est telle- ment énergique, qu'elles sont à juste titre considérées comme un des poi- sons les plus violens du règne végé- tal. Les recherches de Pelletier et Cavcntou nous ont fait connaître la nature du principe vénéneux de la Noix vomiqiie. C'est une matièie al- caloïde à laquelle ils ont donné le norn de Strychnine. Elle se présente sous la forme d'une poudre blanche, composée de petits cristaux à quatre pans, terminés par des pyramides à quatre faces ; presque insoluble dans l'Eau etdansTEther, mais facilement soluble dans l'Alcohol. Sa saveur est excessivement amère. Dans la Noix vomique, la Strychnine est combi- née à un Acide particulier qu'on a nommé Acide igasujique. Des ex- péiiences multipliées ont prouvé que la Strychnine était la partie active et vénéneuse de la Noix vomique et de la Fève de Saint-Ignace dans la- quelle elle existe également, de même que dans toutes les autres espèces vénéneuses de ce genre. On a re- marqué qu'en général cette substance exerce une action particulière sur la moelle épinière et sur les muscles qui en reçoivent leurs nerfs ; aussi plusieurs praticiens , parmi lesquels nous devons citer le professeur Fou- quier, ont-ils tenté d'inlroduii-e la Noix vomique et même la Strych- nine dans la théiapeu tique médi- cale. C'est surtout contre les para- plégies qu'on en a fait usage; jnais ce sont des substances tellement vio- lentes , qu'il ne faut les donner qu'à des doses extrêmement faibles et en surveillant leurs effets avec la plus scrupuleuse attention. Ainsi un hui- tième ou un quart de grain d'extrait alcoholique de Noix vomique, ou la même quantité de Strychnine, dé- termine souvent des soubi'esauts ou secousses tétaniques , dans les parties affectées de paralysie. Une seconde espèce de ce genre est celle dont les graines sont connues sous le nom de Fèves Saint-Ignace; 44' 692 i>TR c'est le Strychiws Ignaùa, L., Rich., Bot. niéd. , 1 , p. 026 , ou Ignalia amara, L. fils , qui est originaire des Philippines. Ses graines sont irrégu- lièrement anguleuses , larges d'en- viron un pouce ; leur surface d'un brun pâle est striée et glabre ; leur intérieur est corné, dur et vcrdâtre ; elles .sont aussi excessivemeni amè- res. D'après l'analyse qui en a été fa te par Pelletier et Caventou , ces graines contiennent a ussi de la Strych- nine et de l'Acide igasurique ; elles agissent de la même manière que la Noix vomique. Parmi les espèces vé- néneuses de ce genre, nous devons encoie en citer deux autres, savoir : le Stiychnos colubiina , L. , dont le bois et la racine, qui sont extrême- ment vénéneux , sont connus sous le nom de Bois de Couleiwre ou de Cou- leuvrée. Les mêmes chimistes y ont constaté l'existence de la Strychnine; l'autre est le Strychnos Tieute de Les- chenault , dont le suc sert aux ha- bilans de Java , pour préparer le fa- meux poison qu'ils nomment Upas tieuté et avec lequel ils empoison- nent leurs flèches. Mais un fait bien digne de remarque , c'est qu'au mi- lieu de ce grand nombre d'espèces qui s'accordent si bien entre elles par la violence de leurs propriélés délétères , le genre Strychnos en ren- ferme quelques autres dont l'inno- cuité ne saurait être révoquée en doute. Ainsi Auguste de Saint-Hi- laire a décrit et figuré dans ses Plan- tes usuelles des Brasiliens , T. i, une espèce qu'il nomme Strychnos pseu- doquina. Elle est originaire du Brésil OLf les habitans la connaissent sous le nom de Quina do campo ; son écorce, qui est Irès-amère , est em- ployée comme fébrifuge , à la ma- nière du Quinquina du Pérou. D'a- près l'analyse qui en a été faite par le célèbre professeur Vauquelin , l'é- corce de Qulna do campo ne contient aucune trace de Strychnine. Le pro- fesseur Delile de Montpellier a ré- cemment fait connaître dans la cen- turie de Plantes recueillies par le voyageur Gailliaud dans la Haule- SiY l'.gypte , une espèce qu'il nomme Sir y chaos innocua. Dans la province de Qaraamyl, dit-il, Gailliaud a découvert une nouvelle espèce de Strychnos, Arbrisseau dont le fruit , de la forme d'une petite orange, quoi- que sans usage, est connu pour n'ê- tre pas malfaisant. Il n'est pas amer. (A. R.) STUC. MIN. V. G-ÏPSK. STURIONIENS. pois. Le deuxième ordre des Poissons du Règne Animal de Cuvier a reçu le nom de Sturio- niens, parce que les Esturgeons en sont regardés comme le type. Ce sont des Poissons à branchies libres , à ouïes très-fendues et garnies d'un opercide ; mais sans rayons à la mem- brane. On n'en connaît que deux genres , les Acipenser çX Spatularia. (less.) STDRMIE, Sliirmia. bot. than. (Hope.) J^. Chamaguostide. Gaerluer a figuré sous le nom de Sturmia le fruit d'un genre que dans le lexle il a nommé Stenostomum. V. ce mot. (g..n.) STURNUS. OIS. T^. Etourneau. * STYGIDE. Stygides. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Tanyslomes , tribu des Anthraciens , ou faisant partie du grand genre Anthrax de Fabricius ; établi par Mei^en , qui lui avait donné le nom de Slygie , déjà employé pour un genre de Lépidoptères, et auquel il a substitué celui de homatia. Latreille n'a pas adopté celte substitution , et a laissé son premier nom à ce genre en le terminant de manière à le dis- tinguer des Stygies , genre de Lépi- doptères. Les caractères des Stygides sont : corps assez déprimé j tête sphé- rique, creusée posiérieuremenl ; yeux réniformes, réunis sur le front dans les mâles , espacés dans les femelles : trois ocelles distincts , disposés en triangle équilatéral sur le vertex ; an- tennes avancées, rapprochées à leur l)ase , courtes , composées île trois articles; le premier court, épais, soyeux , un peu plus gros cl arrondi STY *ftu sonimef qui est échaucié laiérale- nient ; le second inséré sur celle écliancrure , encore plus court que le premier , cyalliiforme ; le Iroisiènie long , conique , nu , muni d'un slylc mince et pelit; trompe retirée dans la cavité buccale , que sou eAtiémité dépasse à peine , cl terîniuée pai deux lèvres charnues, réunies en forme de goulllères ; palpes courts , presque cylindriques ; corselet ovale , sans ligne transversale , enfoncée ; ailes lancéolées, velues vues au micros- cope , à moitié ouvertes dans le repos ; cuillerons 1res -petits, leurs bords frangés ; balanciers découverts; paies grêles , les postérieures allongées ; tarses munies de deux pelottes ; ab- domen long, elliptique, trèa-peu convexe. Ce genre se distingue faci- lement des Mulions , Némestrines , Fallénies et Colax , parce que ilans ceux-ci la tète est proportionnelle- ment plus courte, que les antennes sont très-écartées , et que la trompe est plus longue que la tête. Les An- thrax ont trois yeux lisses très-rap- prochés ; enfin les Hirmoueures eu diffèrent encore par les yeux lisses dont l'antérieur est très-éloigné des deux autres. Les Slygides ressemblent beaucoup aux Anthrax , mais ils se tiennent toujours sur les fleurs. On en connaît trois ou quatre espèces propres à l'Europe; celle qui est com- mune aux environs de Paris a reçu le nom de Stygtdk jl,atérale , Stygides laleratis , Latr. ; Lomalia lateralis , Stygia lateralis, Meigen, Dipl. d'Eur.; Macquart, Ins. Dipt. du nord de la ï'rance, etc. , p. 62 , n. 1. (g) SÏYGIE. Slygia. iNS. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille des Nocturnes , section ou tribu des Hé- pialites de Latreille, deuxième édition du Règne Animal, qui le plaçait dans ses autres ouvrages et dans ses Fa- milles naturelles , parmi ses Zygseni- des. Les caractères, qui ont été donnés par Draparnaud , sont exprimés ainsi qu'il suit : corps écailleux; antennes courtes , diminuant insensiblement de giosseur, arquées, ayant , dans 8TV fup toute leur longueur , un double rang de petites dents courtes , étroites , dilatées et arrondies au bout; point de langue distincte ; palpes épais , cylindriques, entièrement garnis d'é- cailles,s'élevantau-delà du chaperon; ailes en toit dans le repos; les supé- rieures oblongues , les inférieures presque arrondies; cellule sous- mar- ginale de celles-ci fermée par une nervure arquée , d'où parlent deux rameaux parallèles qui aboutissent au bord postérieur : iaiïibes postérieures munies à leur eTctrémilé d'éperons de grandeur remarquable; abdomen co- nique , terminé par une brosse de poils. Les Cossus diffèrent des Stygies parce que leurs antennes u'onl qu'un seul rang de deuls lavneWaivcs. Dans les Zeuzères les antennes diffèrent beaucoup dans les àev\% Sexes ; enfin les Hépiales s'en distinguent par leurs antennes moniliformes et grenues , sans dents latérales. On ne connaît que deux espèces de ce genre -. l'une d'Amérique, l'aune de "Ffance; cette dernière a reçu de Draparnaud le nom deSTYGiE At;sTRAi.E,Sfy§iaa«5//fl/w. Elle est figurée dans XcGea- Crust. et 1ns de Latreille , T. I , pl- 16 , f. 4, et dans beaucoup d'autres auteurs. On la trouve mais rarement dans le midi de la France. (g-j STYLAIRE. Stylaria. annel. Genre établi par Lamarck et réuni par quelques auteurs aux Naïdes. V. ce mot. (i,AT.) STYLANDRA. bot. phan. Ce genre appartient à la fumille des Apocynées ou Asclépiadées de R BroAvn et à la Pentandrie Digynie, L. Il a été fondé par Nultall {Gêner, qf norlh. Jmer. Plants ,\o\. 1, p. 170) sur V Asclepias pedicellata de Waller, et il est le même que le Podostigma d'Elliott. Yoici ses caractères prin- cipaux : calice petit, divisé en cinq segmens ; corolle sans tube , par- tagée en cinq segmens longs , droits et connivens ; coronne staminale [Lepanthium, Nutt.) simple, à cinq segmens en forme de sac, comprimés avec des pointes recourbées et oper- 694 STY ciiloïdes ; tube styloide, tiès-long, supporlunl les parties de la fructi- licalioii ; étamiues comme dans le genre Jscleplas, à masses poUini- ques pendantes; deux follicules longs et grêles ; graines aigrettées ? La Plante qui fait le l^pe de ce genre, Stjlandra pumila. Nuit.; Podustig- ma pubescens , EUiolt [Sketch of Bu- tany of Caivl.), a un tige dressée , munie de feuilles opposées ou alter- nes, sessiles , linéaires, aiguës , pe- tites , pubescentes , et même scabres sur les bords. Les fleurs forment , au nombre de trois ou quatre, une sorte d'ombelle axillaire. Cette Plante croît dans les localités sècbes et sa- blonneuses de l'Amérique septen- trionale, depuis les Carolines jus- qu'en Floride. (g..n.) STYLE. Stylus, boï. phan. L'une des parties constituantes du pistil. C'est le prolongement filiforme du sommet de l'ovane, qui porte ie stig- mate. Le style manque assez fré- quemiiient , ?ans que pour cela les fonctions du pistil s'exécutent moins bien. Le style peut être simple ou divisé plus ou moins profondément ; il peut y avoir plusieurs styles sur un ovaice à plusieurs loges, et alors le nombre des premiers est le même que celui des seconds. Quant à la forme du style, elle peut varier sin- gulièrement. V. Pistil. (a. r.) STYLÉPHORE. pots. Shaw a créé ce genre qui est placé dans l'ordre des Acantboptér^giens , famille des Ténioïdes pour une espèce de Pois- sou des mers des Antilies. Ce genre est ainsi caractéiisé : corps très-al- longe ; nageoire dorsale s'étendant tout le long du dos ; une caudale distincte ; queue terminée par un long filet qui paraît être le dernier rayon de la caudale ; point de ven- trale ni d'anale. Le type de ce genre est le Stylephorus chordntus , Shaw, Cen, Zool. ï. iv, pi. ii. (less.) STYLIDIÉES. Stylidieœ. bot. PHAN. R. Biown a établi sous ce nom une famille de Plantes dicotylédones , mouopélales , épigynes, qui a pour STY type le genre Stylidium, et qui pour- rait être considérée comme une des tribus naturelles de la grande famille des Campanulacées. F^. ce mot. Les Stylidiées se distinguent par un calice monosépale adhérent , ayant son limbe divisé eu deux à six lanières régulières ou disposées en deux lèvres; la corolle est munopétale, régulière , campaniforme ou irrégulière, à pré- floraison imbriquée. Les élamines, au nombre de deux seulement , ont leurs filets soudés avec le style en une co- lonne grêle et allongée , saillante , au sommetde laquelle sont placées trans- versalement les deux anthères, qui sont à deux loges et s'ouvrent par un sillon longitudinal ; entre ces deux anthères est une aréole glanduleuse , convexe, de l'orme variée, et qui est le véritable stigmate. Jj'ovaire est in- fère, à deux loges, dont la cloison est quelquefois incomplète à sa partie moyenne ; chaque loge contient un grand nombre d'ovules attachés à un trophosperme qui naît de la partie moyenne de la cloison. Le fruit est une capsule ombiliquée à son sommet, à deux loges polyspermes, s'ouvrant par son sommet en deux valves, dont une emporte quelquefois toute la cloison ; quelquefois la capsule est uniloculaire par suitede la disparition de la cloison. Les graines sont redres- sées , ovoïdes, contenant, dans un gros endosperme charnu , un très- petit embryon placé vers le point d'attache de la graine. Les Plantes , réunies dans cette famille, sont her- bacéesousousl'rutescentes,non lactes- centes , souvent couvertes de poils simples ou glanduleux; leurs feuilles sont alternes ou éparses, quelquefois imbriquées: les fleurs sont solitaires , généralement terminales, quelquefois en épis allongés ou en corymbes. Les genres Stylidium , Pàyllacline , Le- venhookia y constituent cette famille. (A.E.) STYLIDIUM. BOT. PHAN. Ce genre forme ie type de la famille des Styli- diées , et offre les caractères suivans : le calice, adhérent par sa base avec l'ovaire, a son limbe à deux divisions : STY la corolle est inoiiopétale , irréguiièie, lubuleuse intéiieuiemcnl , ayant son limbe à cinq divisions, quatre siipé- lieuies presque éj^ales et semblables, et la cinquième généralemenL plus petite fonnaul un labelle triparti ; le gyuoslème est recourbé en Z; les deux anthères sont séparées par le stigmate qui est convexe et glandu- leux ; le fruit est une capsule ovoïde , couronnée par les deux lobes du ca- lice , et à deux ou quelquefois à une seule loge par suite de l'avortement de la cloison; les araines sont uom- ureuses , ovoïdes , chagrinées exte- lieurement. Les espèces de ce genre sont très-noinbreuses : Robert Brovfn en a décrit quarante -cinq espèces dans sa Florede la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Plantes herbacéesou sous- frutescentes , munies de liges ou dé- jiourvues de cet organe, ayant les feuilles alternes ou éparses, entières, allongées et étroites; les Heurs sont très-diversement disposées , en épis plus ou moins allongés , ou réuiiis en petit nombre au sommet de la hampe. Parmi ce grand nombre d'es- pèces , quelques-unes sont culti- vées dans nos serres. Tels sont les Stylidiam larici/olium , giaminifo- liiirn , etc. Dans ces espèces , on a constaté une irritabilité bien mani- feste dans le gynostème. Dès qu'on l'irrite à sa partie inférieure au moyen d'une pointe , il se recourbe immédia- tement en sens opposé , et reprend peu de temps après sa première po- sition, (a. r.) STYLIDIUM. BOT. PHAN. (Lou- reiro.) f^. Stylis. STYLIMNUS. BOT. piian. ( Rafi- nesque. ) Syn. de Pliichea de Casslni. F", ce mot. (g..n.) STYLINE. Slylina. polyp. Genre de l'ordre des iMadréporées dans la division des Polypiers entièrement pierreux , ayant pour caractères : Po- lypiers pierreux , formant des masses simples , hérissées en dessus ; tubes nombreux, cyliuilriques , fascicules, réunis , contenant des lames rayon- nantes et un axe solide, les axes styli- STY 695 formes , saillans hors des tubes. Les Stylines constituent des masses pier- reuses , épaisses , composées de tubes verticaux , cylindriques et réunis. Chacun de ces tubes est sans doute la cellule d'un Polype, et néanmoins leur intérieur est rempli de lames rayonnantes autour d'un axe central, plein , solide , cylindrique , qui laisse aux lames très-peu d'espace entre lui et la paroi interne du tube. Cet axe , strié longitudinalement à l'extérieur, fait une assez grande saillie hors du tube; ce qui est cause que la surface du Polypier paraîthérisséed'une mul- titude de cylindres, séparés, tron- qués et styliformes. On n'en connaît qu'une espèce que Lamarck nomme Styliiia echinuLala : elle vient de l'océan Austral. (E. D..!-.; STY LIS. BOT. PHAN. Poiret , dans le supplément de l'Encyclopédie mé- thodique , a ainsi nommé le genre Stylidium de Loureiro, parce que ce dernier nom a été appliqué par la plupart des botanistes à un autre genre de Plantes. V. Styi.idixjm. D'un autie côté , Jussieu a proposé le nom de Paulsaiwia poiu- le genre dont il est ici question. Ce genre appar- tient à l'Heptandrie Tétragynie , L., et a été ainsi caractérisé : calice nul; corolle infère à sept pétales linéaires, dressés , cohérens , en forme d'un long cylindre , quelquefois réfléchis en vieillissant; sept étamines dont les filets sont courts , plans , presque réunis entre eux et insérés sur le ré- ceptacle ; les anthères linéaires, iixes, de la longueur de la corolle ; ovaire presque rond , surmonté d'un style filiforme, dépassant la corolle et por- tant un stigmate échancié ; drupe ovée, petite, renfermant une nucule comprimé* , scabre, biloculaire, com- posée de deux noyaux presque arron- dis. Ce genre est trop peu connu pour qu'on puisse en déterminer les affi- nités. Il ne se compose que d'une seule espèce, Stylis chinensis , Poir. , loc. cit. , ou Stylidium c/iinense, houv.j FI. Cochinch. , t , p. ayS. C'est un Arbuste dressé , haut de cinq pieds, à Gge 8TY rameaux nombreux et dicholoines ; ses feuilles sont ovales , inégales à la base, très-entières, acuminëes , al- ternes, pëtiolees et gbibres; les fleurs sont jaunes, axillaires, portées sur des pédoncules dicbolonies. Celte Plante croît sans culture dans les en- virons de Canton oii la décoction de sa racine est employée comme fébri- fuge. (g..n.; STYLLARIA. bot. crypt. ( Bacil- lariées.) Genre fondé par Bory de Saint-Vincent , et qui a pour type les Ec/nnella cuneala, geminaia el para- doxe : il est spécialement caractérisé par la présence d'un slipe rameux qui porte des corps cunéiformes ou en forme d'urne, qui s'isolent plus tard et nagent librement. /^. Bacilla- RIÉES et ECHIN£LLA, (AD. B.j STYLOBASIS. BOT. CRYPT. (C/iao- dinées.) Genre indiqué par Sprengel , comme établi par Schwabc ; il est rapporté parce savant au hinkia sous le nom de S. Anibljoiie/na, et ne pa- rnît nullement différer des autres es- pèces de 08 genre; il croît sur les eaux stagnantes de l'Allemagne. (AD. B.) STYLOBASIUM. bot. phan. Des- fontaines (Mém. du Muséum , vol. 5, p. 07, tab. 2j a établi sous ce nom un genre de la Polygamie Monœcie, L. , et qr.i a été placé avec doute dans l.a famille des Térébinthacées auprès du genre Hetewdendroii du même au- teur , mais qui peut-être devra faire partie de la famille des Chrysobala- nées. Voici ses caractères essentiels : calice urcéolé, à cinq lobes obtus, colorés; corolle nulle ; dix étamines hypogynes, à anllières biloculaires; ovaire obové , biovulé , portant à sa base et latéralement un style fdi- forme, capilé ^\x sommet ; drupe uni- loculaire, arrondie, monosperme?, entourée par le calice. Ce genre ne se compose que d'une seule esptce, Stjlobashnn spathula- tum , qui est un Arbrisseau à feuilles alternes, presque spatulées, gla- bres et très-entières , à fleurs souvent polygames par avortement, briève- SXY meut pédicellées dans les aisselles des feuilles supérieures. Cet Arbris- seau croît sur la côte orientale de la Nouvelle-Hollande. (g..n.) STYLOBATE. min. Nom donné par Breithaupt à un Minéral cristallisé eu prisme quadrangulaire, qu'il re- gardait d'abord comme une espèce particulière , mais qu'il a reconnu depuis pour être une variété de Macle ou de Gehlénite. (g. del.) STYLOCERAS. rot. phan. Genre de la famille des Euphorbincées, ainsi caractérisé : Fleurs monoïques ou dioïques. Mâles : écailles portant des anthères oblongues , inégales , in- trorses , le plus souvent au nombre de dix. Femelles : calice court, 5-5-parti ; ovaire globuleux , à deux ou quatre loges, contenant chacune un ovule solitaire, surmonté de deux styles oblongs , recourbés, épais , qui par- tent comme deux cornes de ses deux côtés ; feuilles alternes , très- entières , glabres, luisantes; inflo- rescence axillaire; pédoncules accom- pagnés à leur base de nombreuses bractées imbriquées; tantôt épis soli- taires ou géminés , bisexuels , dans lesquels plusieurs fleurs mâles sont situées en dessous d'une seule femelle terminale ; tantôt épis entièrement mâles sur d'autres pieds que les fleurs femelles, qui sont solitaires et cour- tement pédonculées. Trois espèces appartiennent à ce genre : ce sont des Arbres de l'Amérique méridio- nale. L'un, d'après lequel nous l'a- vons établi et figuré , avait été observé par Dombey , dont une note nous apprend que le péricarpe du fruit (d'ailleurs jusqu'ici inconnu] se mange , et que ce fruit renferme quatre graines semblables à des châ- taignes. Runth en a figuré deux {Nov. Gen., tab. 607 et 638), dont l'une avait été antérieurement indi- quée par Willdenow sous le faux nom de Trophis. (a. d. j.) STYLOCORINA.BOT. phan. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogyuie , L. , établi STY par Ca vanilles, et piésentant les ca- laclères suivans : le calice turbiné à sa base et denté à sou sommet; la corolle monopélale rotacée , à cinq divisions lancéolées ; les étamines presque sessiles , attachées à la gorge de la corolle , ayant les anthères lon- gues et saillantes ; le sl^le est rentlé dans sa partie supérieure et comme fusiforme , terminé par un stigmate à deux lobes rapprochés ; le fruit est une baie pisiforme , ombiliquée , à deux loges polyspermes. Ce genre ne se composait d'abord que d'une seule espèce. Stylocoiina racemosa, Cav. , le. , 568 ; Arbrisseau à fleurs axillaires en corymbes dicholomcs , originaire de l'île de Luçon. Labillardière, daus sou Sertum auslro-caledonicum, t. 48, en a décrit et figuré une espèce qu'il nomme Stylucurina corymbosa^EXie diffère des autres espèces du genre par une bnie à quatre loges; enfin Blume [Bijdrag. Tôt. de FI.) en a fait connaître trois espèces nouvelles qu'il a observées dans l'île de Java. (a. r.) * STYLOGLOSSUM. bot. phan. Dans le magnifique ouvrage sur les Orchidées de Java que Van Breda publie en ce moment, cet auteur a éloibli, sous le nom de Styloglossum , un genre qui est ainsi caractérisé : périanlhe étalé, dont les divisions sont presque égales, les intérieures rhomboïdales ; labelle à trois lobes (celui du milieu aigu), adné au dos du gynostème par ses côtés et sa base, prolongé en un long épeiou; gynostème épais, terminé par un rostelle long , aminci , filiforme, qui ferme l'orifice stigmatique ; anthère terminale , dont les loges sont à peine subdivisées en locelles; masses poUiniques , au nombre de huit, cé- réacées , dures , en massue , iné- gales , ayant une gaîne membra- neuse , et unies au rostelle obtura- teur. Ce genre paraît être le même que \' Amblyglottis de Blume , mais Van Breda a cru plus convenable de conserver le nom de Styloglossum imposé par Kuhl qui a découvert la Plante, et il est probable que les STY 697 botanistes se rangeront à son avis , puisque le genre en question e>t il- lustré ici par une superbe figuie. Le Styloglossum neruosum est une Or- chidée haute d'enviion deux pieds, à racine fibreuse, à feuilles radi- cales, distiques, engainantes à la base, oblongues-lancéolées , nerveu- ses ; la hampe est cylindrique , por- tant à son sommet un épi de fleurs d'un jaune orangé. Cetle Plante croît à Java , dans les forêts de la province deBuntam. (g..n.) STYLOPHORUM. bot. phan. Nuttall {Gêner, of north Am. PL, n. .t6i) a formé sous ce nom un genre de la famille des Papavéracées , com- posé de deux espèces, dont l'une est le Clielidoiiium diphyllum de Mi- chaux. Ce genre a été réuni par De Candolle [Syst. T'eget. , 2 , p. 87) au Meconopsis de Viguier , dont il forme la seconde section. /^. Méconopside. (G..N.) STYLOPS. INS. Genre de l'ordre des Rhypiptères, établi par Kirby et adopté par Latreille, et par tous les entomologistes, avec ces caractères : antennes partagées en deux bran- ches, dont la supérieure se divise en trois petits articles; élvtres insérées sur les côtés du prothorax ; écusson avancé , couvrant l'abdomen ; ailes n'ayant que de faibles nervures toutes longitudinales, se reployant en éven- tail ; abdomen presque cylindrique , rétractile , entièrement charnu. Ce genre et celui de Xéuos forment seuls l'ordre des Rhypiptères , le dernier diffère des précédens par son abdomen corné , à l'exception de l'anus, et par la branche supérieure de ses antennes qui n'est pas articulée. On ne connaît qu'une espèce qui vit en parasite sur les Andrènes, c'est : Le Styx-ops des Andrènes , Stylops Mel/ttœ , Kirby, Monogr. Ap. Angl. T. II, p. 11 3. Il est long d'une ligne et demie, très-noir; ses ailes sont plus longues que le corps , et ses pâtes sont brunes ; sa larve est molle, pres- que cylindrique, blanchâlre; sa tête est avancée , cornée , cordiforme, ua 6ç,8 STY ))eu aplatie , roussâtie , avec sa partie postéi ieure noire , un peu concave en dessous. Elle vit dans le corps de jjliisieurs espèces d'Andrènes ; pour se transformer en nymphe , elle sort en glande parlie de l'intérieur, et se fixe sous le recouvrement des lames abdominales. On trouve cet Insecte en France et en Angleterre. (g.) SÏYLOSANTHE. Stylosciithes. BOT. PHAN. Genre cie la famille des Légumineuses, tribu des Hédysarées, établi par Swarlz [Proc/r. J^Ior. Ind. occid., 108,1 et ofTrani les caractères siiivans: calice dont le tube est tiès- long, grêle, le limbe profondément découpé en cinq lobes inégaux; co- rolle papilionacée , insérée sur l'en- trée du tube du calice, ayant l'éten- dard arrondi et rabattu, la carène très-petite , bifide au sommet ; dix étamines monadelphes, ayant le tube fendu ; ovaire sessile, surmonté d'un style filiforme, très- long, droit, et d'un stigmate capitê, hispide ; gousse composée de deux articles mono- spermes, le supérieur un peu cro- chu, acuminé par la base du slyle. Ce genre se compose de dix espèces qui croissent dans les pays chauds de l'Amérique méridionale et sep- tentrionale, des Antilles, de l'Inde asiatique et de l'Afrique. Le type du genre est le Stylosanlhes procumbens , Swartz, ^cl. Ffolm., 1789, tab. 11, fig. 1 , Plante qui a le port d'un Ononis , et que l'on trouve dans les champs arides , non -seulement aux Antilles, mais encore au Sénégal. Aublet en a décrit une espèce sous ie nom de TrifoUum guianense. Les diverses variétés à^'Hedysarum hama- tiim de Linné appartiennent encore à ce genre. Enfin Kunth en a décrit trois espèces nouvelles de l'Amé- rique méridionale et du Mexique. Ce sont des Herbes ou de petites Plantes ligneuses à la base, dont les tiges sont rameuses , garnies de feuilles à trois folioles, celle du milieu pres- que sessile, munies de stipules adhé- rentes au pétiole. Les fleurs sont pe- tites , accompagnées de bractées ira- STY briquées, et disposées en épis denses et terminaux. (g..n.) SïYLURUS. BOT. PHAN. Rafines- que [Flor. Ludov., p. :!8) a décrit, sous le nom de Styluras Jistiilusus , une Plante de la Louisiane , formant un genre nouveau qui otlVe tous les caractères des Cléuiatites , à l'excep- tion des étamines qu'il dit être seu- lement au nombre de quatre à six. Ce genre, comme la plupart do ceux établis par le même auteur , est trop douteux pour qu'on puisse l'admet- tre sans révision. Knight et Salisbury ont établi, sur le Greuillea buxifulia, un genre i'//- lurus qui n'a pas été adopté. (g..n.) STYPANDRA. BOT. phan. Genre de la famille des Asphodclées et de l'Hexantlrie Monogynie , L. , établi par R. Brown {Prodr. Flor. Nov.- FIolL, p. 278) qui l'a ainsi caracté- risé : périanthe à six divisions égales, étalées et caduques ; six étamines dont les filets sont amincis à la base , courbés, glal)res, munis à la partie supérieure de poils ressemblant à de l'étoupe , les anthères échancrées à la biise ; ovaire à loges polyspermes , poi tant un style filiforme , lerminé par un stigmate simple ; capsule Iri- loculaire, trivalve ; graines peu nom- breuses , ovales , lisses , à ombdic nu ; embryon droit. Ce genre a de l'affinité d'un côté avec le Dianella, de l'autre avec V Anthericum ; l'auteur pense que les AntUeiiciim coarctatum et cœrulcum de la Flore du Pérou lui appartiennent. Il en a décrit cinq espèces partagées en deux groupes qu'il faudra peut-être ériger en gen- res distincts. Le premier a des fleurs penchées , portées sur des pcdicelles dépourvus de bractées; des feuilles caulinaires distiques, à gaines en- tières ; des semences ternes. A ce groupe appartiennent les Stypandra glauca et imbricata , R. Brown. Le second groupe ofTre des fleurs dres- sées , à pédicelles munis de petites bractées à la base; des feuilles cau- linaires alternes, à demi-engaînanles à la base, les radicales distinctes; STY des graines luisantes. Les trois es- pèces de ce genre ont reçu les noms de S. cespitosa , unibellala et scabra. Toutes CCS Plantes croissent dans la partie méiiJionale de la Nouvelle- Hollande. Elles sont vivaces, ayant des 1 h'zomes rampans , garnis de fi- bres fasciculées , filiformes. Leurs feuilles sont roides , linéaires-ensi- foinies. Leurs fleurs sont bleues ou blanchâtres, avec les barbes des filets staminàux jaunes; elles ont une in- florescence en panicule ou en co- rymbe. (g..n.) STYPHÉLIE. Sfyphelia. bot. PHAN. Ce genre de la famille des Epa- cridées et de la Penlandrie Mono- gynie, L., a été établi par Smith , et caractérisé de la ni^inière suivante par R. Brown {Prodr. Fioi: jSov.- HulL, p. 537) : calice accompagné de quatre ou d'un plus i,Mand nombre de bractées; corolle allongée , tubu- leusc , le tube muni en dedans et à sa base de cinq faisceaux de poils , les divisions du limbe réfléchies en dehors et barbues; filets des éta- raines saillans hors de la corolle ; ovaire à cinq loges , entouré à ssa base de cinq écailles distinctes, rarement connées; drupe presque sèche, con- tenant un noyau solide, osseux. Ces caractères ne conviennent qu'à une partie ties espèces de Smilh et de La- billardière. Un grand nombre de celles-ci en ont été séparées par R. Brow^n pour former les genres Lis- saiithe, Leucopogon, Munotoca, Acro- triche, Trochocarpa et Cyathocles. Au moyen de ces éliminations, les vraies espèces de Styphélies sont peu nom- breuses. R. Brovvrn en décrit sept , parmi lesquelles nous citerons le S. tub'Jlura, Smilh , New-Holland., 45 , tab. i4; les Slyphelia triflora et 5. viridiflora, Andr. , Reposit. , 72 et 5i 2. Ce sont des Arbrisseaux qui crois- sent à la Nouvelle - Hollande, aux environs de Port - Jackson et à la Terre de Van-Diémen. Leurs tiges sont dresjées , ascendantes, rameu- ses , un peu glabres , garnies de feuil- les éparses , mucronées , portées sur STY 699 de très-courts pétioles. Les fleurs sont liès-bellcs , penchées ou divariquées, solitaires ou rarement au nombie de deux ou trois sur des pédoncules axillaires. (g..n.) STYPHLUS. INS. Genre de Cha- ransonites établi par Schœnherr. V. Rhynchophores. (g.) STYPNION. BOT. ciiYPT. {Chao- dlnées.) Ce genre a été établi par Ra- finesque, et caractérisé très-incom- plélcment ainsi qu'il suit : masse gélatineuse et floconneuse , homogène à la vue simple , présentant au mi- croscope quelques filets entourés de gelée. Il n'en décrit qu'une espèce sous le nom de S. fluitans . ?lle flotte sur les eaux de 1 Ohio; sa couleur est un jaune brunâtre. Il est impossible par ces caractères de distinguer ce genre des Linkia ou Rivularia. (ad. k.) * STYRACÉES. Styraceœ. bot. PHAN. Déjà à l'article EbénacÉes (/^. ce mot) nous avons indiqué la for- mation de cette famille nouvelle par le professeur Richard , pour un cer- tain nombre de genres auparavant placés dans la famille des Guayaca- nees. Cette division a été adoptée par tous les botanistes modernes , entre autres par Robert Brown, De Jussieu, Kunlh , etc. Les Styracécs renferment des Arbres ou des Arbrisseaux à feuilles alternes sans stipules , à fleurs axillaires et pédoncu'lées , quelquefois terminales ; leur calice est libre ou adhérent , avec l'ovaire infère ; le limbe est divisé en lanières ou entier; la corolle est monopétale , régulière, divisée plus ou moins profondément en un nombre variable de segmens ; les étamines, dont le nombre variede six à seize, sont libres ou monadelphes par l'extrémité inférieure de leurs filets ; elles sont insérées vers la base de la corolle; leurs anthères sont al- longées, à deux loges , s'ouvrant cha- cune par un sillon longitudinal; l'ovaire est tantôt libre cl tantôt ad- hérent, ordinairement à quatre loges séparées par des cloisons membra- neuses et Irès-rainces ; chacune de 700 STY ces loges contient généralement quatre ovules attachés à un tiophosperme axillaire , et dont deux sont dressés et deux renversés ; le style est simple, terminé par 11 nsligma te petit et si m pie; le fruit est légèrement charnu ; il contient une à quatre nucules os- seuses et plus ou moins irrégulières; outre son tégument pioprc , la graine est formée d'un endosperme charnu, dans lequel est un embryon cylindri- que, ayant la même direclion que la graine. Cette petite famille se compose des genres Styrax , Halesia , Sjmplocos , auxquels on a réuni les genres jll&to- niaet Ciponirna. Elle difiëre des Ebé- nacées par son insertion périgy- nique, par son ovaire dont" les loges contiennent chacune quaire ovules, dont deux dressés et deux renversés, et enfin par son style simple, (a. r.) STYRAX. Styrax, bot. phan. Ce genre, que l'on connaît eu fiançais sous le nom d'Aliboufier , forme le type de la famille des Styracées ( /'. ce mot J. Il se distingue par les ca- lactères suivans : le calice est nio- Dosépale , turbiné , offrant cinq à sept dents exlrèinement courtes ; la corolle est inonopétale,di visée dansles trois quarts de sa hauteur en trois à sept lanières oblongues, recourbées en de- hors; les étamines varient de six à seize et sont insérées au tube de 5a corolle ; leurs filets sont cohéiens et moua~ delphes par leur base , et leurs an- thères sont oblongues , dressées et obtuses à leur sommet ; lovaire, adhérent au calice environ dans le fiers de sa hauteur, est ordinaire- ment à quatre loges contenant cha- cune quatre ovules , deux dressés et deux renversés; le style est simple , grêle , terminé par un stigmate entier et obtus ; le fruit est une drupe pres- que sèche à une ou quatre loges in- complètes, par l'avortement des cloi- sons , et contenant d'une à quatre graines osseuses. Les espèces de ce genre sont des Arbres plus ou moins élevés , ou des Arbrisseaux à feuilles alternes , îentières et pétiolées ; les SUiE fleurs sont pédonculées, axillaires ou terminales. Parmi ces espèces , nous devons citer ici les espèces suivantes : Styrax officinale . L. , Rich. , Bot. méd. , 1 , p. 3ôi. Cet Arbrisseau est commun en Orient , dans les contrées méridionales de l'Europe et jusque dans le midi de la France. On s'ac- corde généralement à penser que c'est de lui que découle, en Orient , le baume connu sous le nom de Styrax ou Storax calamité , que quelques auteurs rapportent au Liquidambar orientale. Une autre espèce non moins intéressante est le Styrax Benzoin de Dryander, qui croît à Java et dans d'autres parties de l'Inde , et qui pro- duit le Benjoin ou Benzoin. f. ce mot. Enfin on cultive quelquefois dans les jardins une espèce originaire de l'Amérique septentrionale , et désignée par Lainarcksous le nom de Styrax glabrum. (a. r.) STYRAX LIQUIDE, bot. phan. Baume que l'on croit généralement extrait du Liquidambar orientale , Lamk., et que l'on trouve dans le commerce sous l'aspect d'un liquide épais, à peu près de la consistance du miel, d'un gris brunâtre, opaque, d'une odeur forte et presque dés- agréable, et d'une saveur aromati- que très-intense. Tel qu'il est eu général dans le commerce de la dro- guerie, le Styrax liquide paraît être un mélange de diflférenles substances balsamiques, falsifié par plusieurs matières étrangères, tels que de l'huile de noix , de la terre , du vin , de l'eau , etc. Ce baume entre dans plu- sieurs préparations pharmaceutiques, et entre autres dans l'onguent de Styrax et l'emplâtre mercuriel de Yigo. (a. r.) STYRAX SOLIDE ou CALA- iMITE. r. Stobax. SUiEDA. BOT. PHAN. Le genre, fondé sous ce nom par Forskahl dans la Flore d'Egypte et d'Arabie , et adopté par Pallas , Desfonlaines et Delile , se compose d'espèces qui ont été réunies par plusieurs auteurs aux SUB genres Salsola , Chenopodium , Ana- bnsis et Kochia. f. ces mots. (g..n.) SUBAPLYSIENS. moll. Nom de la premièie famille des Monopleiuo- branchcs , établie par De Blainviile dans son Système de Malacologie. (A. R.) SUBBRACHIENS. pois. Sixième ordre des Poissons , établi par Cuvier. (A.R.) SUBENTOMOZOAIRES. intest. ]Je Blainville a proposé ce nom pour designer un sous-type d'Animaux in- termédiaires aux Entomozoaires et aux Actinozoaires , comme les Sipon- Cules et genres voisins. (a. r.) SEBER. BOT. PHAN. F'. Liège et Chêne. (a. r.) SDBÉRIQUE. MIN. ^. Acide. SUBHOMOMÉRIENS, axnel. Or- dre de Chétopodes proposé par De Blainville et qui ne contient que le seul genre Arénicole. (a. r.j SDBICULUM. BOT. CRYPT. {Lichens.) On donne quelquefois ce nom au thalle crustacé de divers Lichens des genres Lecanora , Lecidea, etc. F'. Thalle et Stratum. (a. f.) SUBLEÏ. Coricus. pois. Les Pois- sons nommés ainsi par Cuvier forment i;n petit genre dans la famille des La- broïdes et dans l'ordre des Osseux acanthoptérygiens , remarquable par leurs caractères intermédiaires avec lesCrénilabres et lesFilous; leur corps est ovalaire, inégal; le museau est prolongé , la bouche est très-protac- tile ; les dents sont aiguës et la queue est tronquée. On n'en connaît que tiois espèces de la Méditerranée, les Sublets verdâtre de Lamarck , et ru- bescent de Risso , décrits dans le ïome iir , p. 532 de son Histoire des productions de Nice. P'. Labre. (less.) vSUBlMYTILACÉS. SuhinjtUacea. coscH. Famille que Blainvdie pro- posa dans son Traité de Malacologie dans l'ordre des Lamellibranches ; il y réunit en deux sections distinctes le» Mulettes et les genres voisins , et les Cardites dans lesquelles il mit les SUB 701 Cypricardes et les Vénéricardes. Cet arrangement, basé surla connaissance des Animaux, peut cependant recevoir des modifications qui remi raient né- cessaire la formation dune famille pour chacune des sections de celle-ci, ce qui ramènerait à la manière dont Fén.issac a envisagé cette matière Nous croyons qu'il existe dans l'or- ganisation intime des Animaux des différences suffisantes pour juslifier S SURON ou TERRE-NOIX. nor. PHAN. K. BUNIUM. « SURUGUA. OIS. Espèce du genre Couroucoa. l^. ce mot. (b.) * SUTERA. BOT. PHAN. Roth a établi sous ce nom un genre qui a pour type le Manulea JœUda , Pers. , ou Buc/inera fcetlda , d' Andrews. Ce genre n'a pas été adopté. Le nom de Sutcra est encore donne par quelques jardiniers au Colutea perennans , L* , Plante q;ii fait partie du genre Lés- sertla de De GandoUe. (g..n.) SUTHERLANDIA.ROT. phan. Gmelin donnait ce nom au Balanop- /erisAe Gaertner ou Heritiera d'Alton. /^. ce dernier mot. R. Brown {iiiHort. Kew. , éd. 2 , T. iv, p. 027) a consti- tué un autre genre Sutlierlandia qui estle même que le Colutia de Mœnch. Ge genre diffère des vrais Colutea ou Baguenaudiers par la forme de sa corolle, dont l'étendard, privé de cal- losités , est plus court que la carène , et par son stigmate terminal. Le type de ce genre est le Colutea frutescens , vulgairement Baguenaudier d'Ethio- pie. ^. Bagu£Naudi£R. De CandoUe en a mentionné , d'après Burchell , une seconde espèce trouvée au cap de Bonne-Espérance par ce voyageur , et nommée S. microphylla. (g..n.) SUTURE. CONCH. Petit espace qui se voit dans certaines Coquilles bi- valves au-dessous du point qui sé- pare les nymphes et qui est formé par le bord interne de la circonfé- rence des valves. Ce mot s'emploie aussi dans les Coquilles univalves pour désigner le point de jonction des tours de la spire. K. Coquilles , Mollusques. (a. h.) SUTURES. BOT. PHAN. Ce sont les lignes, soit rentrantes, soit saillantes, qui dans un péricarpe marquent le point de jonction des valves, f^- Pé- ricarpe et Fruit, (a.r.) SUZYGIUM. BOT. PHAN. Ce genre de Browue a été réuni par Swartz au Calyptranlhes. (a. r.) SWAINSONE. Swainsona. bot. 7i4 SWA PHAN. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Diadelphie Décan- drie, L. , établi parSalisbury {Farad. L,undtn. , n. 28) , et ainsi caractérisé : calice à deuxcallositésetàcinq dents; corolle papilionacée dont lélenJard est grand, plan; la carène obtuse, un peu plus longue que les ailes; dix étamines diadelphes; stigmate termi- nal ; st^^le barbu dans sa partie pos- térieure ; gousse renflée. Ce genre a été constitué par Ventenat sous le nom de Loxidium. Il se compose de trois espèces; savoir : 1° S. curuniilœ- folia , Saliàb., loc. cit.; Sims., Bot. niag. , tab. 1725 ; 2° S. galegifolia , R. Br. , in Hoil. Kew. ; Vicia galegi- folia, Andr. , Jieposit. , tab. iSg ; C'o- lutca\galegifolia , Sims, Bot. Mag. , tab. 792 ; 3" .S', lessertiœfolia , D. C. Ce sont des Plantes sous-trutescentes, analogues par le port auxiesse/v/a, et ayant pour patrie la Nouvelle-Hol- lande. Leurs feuilles sont irnparipin- nées; leurs fleurs purpurines, dispo- sées en grappes allongées et axillaires. (G..N.) SVVARTZIE. Swartzia. bot. phan. Deux ou trois genres ont été dédiés à Swartz, un'des botanistes les plus cé- lèbres du commencement de ce siècle, sans compter celui qui a été institué parmi les Mousses, par Hedwig. Nous mentionnons ici le Swartzia de Gme- lin , comme étant le même que le Solandra de Linné fils. Schreber ap- pliqua le nom de Swartzia au Tou- natea de Tublet , et bientôt Willde- now réunit à ce genre le Possira du même auteur. De Caudolle , dans ses Mémoires sur les Légumineuses ( p. 097 ) , et dans le troisième volume de son Prodromits, a aiiopté le genre Swartzia , tel que l'a constitué Will- denovp; il en a fait le type d'un sous- ordre parmi les Légumineuses , et il l'a ainsi caractérisé : calice dont les sépales sont soudées entre eux avant la floraison, de manière à former un bouton ové-globuleux où l'on n'aper- çoit aucune suture ; au moment de l'épanouissement , ce calice se rompt en deux , trois , quatre ou cinq valves souvent irrëgulières et réûécbics;la SWA corolle n'est composée habituelle- ment que d'un pétale unique , très- grand , cunéiforme ; quelquefois ce pétale manque entièrement. Le nom- bre des étamlnes est variable , de dix , quinze ou vingl-cinq ; elles sont hy[)0gynes, et quelquefois il y en a deux, trois ou quatre libres, grandes, assez épaisses, stériles, représentant les pétales qui manquent; les autres élamiues sont filiformes , souvent réunies par la base; la gousse est or- diufiirement slipitée, bivalve, bilo- culaire , contenant un petit nombre de graines munies d'arille , réni- formes , attachées à la suture supé- rieure. Elles n'ont point d'albumen; leur embryon se compose de cotylé- dons épais et d'une radicule courte et courbée en ciochet. Ce singulier genre forme deux sections : la pre- mière comprend le genre Possira d'Aublet, nommé Rittera par Schre- ber, et Hœlzelia par Necker. Cette section est caractérisée par ses fleurs qui n'ont qu'un seul pétale ou rare- ment-trois, dont l'un est un peu plus gland. Elle renferme quinze espèces parmi lesquelles on remarque le Swartzia grandijîora , VVilld. , ou Rittera grandijîora , Vahl , Plant, amer,, décad. 1 , tab. 9 ; les S. ochna- cea , tomentosa et paruiflora , D. C. , Mém. sur les Légumineuses , tab. 58, 59 et.6o. Le Robinia Panacoco à'An- blet est synonyme du S. tomentosa , du moins quant à son feuillage. Les nègres lui donnent à Cayenne le non! AeBuis de Pagaye blanc, parce qu'il leur sert à faire des rames. La seconde section conserve le nom de Tounatea qui lui avait été imposé par Aublet; elle est caractérisée par l'absence de corolle et par la gousse crochue au sommet. C'est ici que se place le Swartzia alata , Willd. , ou Tounatea guianensis , Aubl. Une seconde espèce a été décrite par Raddi sous le nom de 5. apetala. Les Svsrarlzies sont des Arbres ou des Arbrisseaux inermes , à feuilles simples ou pinnées , à fleurs en grap- pes axillaires. l-.} SYÉNITE. MIN. Roche cristalline feldspalhique des terrains primor- diaux et de transition, composée es- sentiellement de grains de Feldspath et d'Amphibole, irrégulièrement mê- lés entre eux. L'Amphibole y est quelquefois si abondant , que la Roche paraît tout-à-fait noire. Wer- uer ayant cru reconnaître de la res- semblance entre les Roches de ce genre qu'il avait observées en Saxe , et le Granile rose tacheté de noir des environs de Syène dans la Haute- Egypte, les a confondues sous le nom commun de Syénite ; mais la Roche de Syène est un véritable Gra- nité à Mica noir, renfermant de lAni- 7.8 SYK pliibole en petite quantité; c'est un Gianito amphibolilere. Les vérita- bles Syénites de cette coulrée se trou- vent au mont Sinaï , comme l'a fait remarquer de Rozière , qui pour évi- ter la confusion dans laquelle Wcr- ner était tombé , a proposé de chan- ger leur dénoiiiinatiou en celle de Sinaïtes. Mais le nom de S^énile a prévalu. Le Feldspath et l'Amphi- l)ole sont les élémens essentiels de la Syénite ; mais parfois cette Roche semble s'associer d'autres élémens accc-isoires , dont les principaux sont le Mica, le Quartz, le Sphène et le Zircon. Considérée minéralogique- ment , la Syénite offre trois variétés distinctes •• i" la Syénite ordi^naire ou Granitoïde (Syénite ancienne, sou- vent quartzifèi e) ; a*-" la Syénite basal- toïde (sorte de Syénite compacte qui accompagne la variété précédente et à laquelle Cordier rapporte les Ro- ches nommées Basalte antique et Ba- salte noir égyptien); 5° la Syénite zirconienne ou Syénite de transition, composée de Feldspath quelquefois opalin, et d'Amphibole lamellaire; elle contient souvent des cristaux de Zircon (Syénites de Friederichsvparn en Norvège ; de l'île de Portusok au Groenland); on y trouve aussi acci- dentellement du Molybdène sulfuré , de l'Eléolithe verdâtre ou brun-rou- gcâtre , et du Fer oxidulé. Elle est quelquefois cellulaire et les cellules sont remplies par de TEpidote. Les Syénites anciennes appartiennent au sol primitif ; on les observe en Egypte, principalement dans la péninsule du mont Sinaï ; en Corse , en France , dans la presqu'île du Cotentin et dans les Vosges; en Saxe sur les bords de l'Elbe. Les terrains qu'elles compo- sent sont considérés par quelques géologues comme les équivalens des terrains granitiques; comme ceux-ci, ils ne sont point stratifiés , reufer- anent peu de Roches subordonnées , point de filons métallifères, mais seu- lement des filons épidolifères ; les seules substances métalliques qu'on Y rencontre , sont le Fer oxidulé et les Pyrites. La Syénite zirconienne SYL diffère par son gissement de la Syé- nite ordinaire; elle appartient au sol inlermcdiaire oii elle se lie avec des Pori^hyres dioriliques , et compose la formation mixte de Syénite et Por- phyre (Humboldt), ou Svénite et GrunsteinPorphyi ique ( Beudant ) , qui est si riche en minerais d'Or et d'Argent , et que l'on trouve Irès-dé- veloppée dans les Andes du Pérou et du Mexique, et dans la Hongrie, sur- tout aux environs de Schemuitz. La Syénite zirconienne renferme quel- quefois des cristaux linéaires de Felds- path vitreux , semblables à ceux des Roches trachytiques. Les Syénites sont des Roches solides et générale- ment très-dures ; elles ont la cassure droite et raboteuse et reçoivent un poli brillant ; elles sont suscepti- bles de se désagréger et de se dé- composer à la manière du Granité ; le résultat de leur décomposition est une sorte d'Argile verdâtre. Les Syé- nites ont été, comme les Granités, employées dans les arts de construc- tion et dans les ornemens des édifi- ces. Les Egyptiens surtout en ont fait des statues et des obélisques. (g. uel.) * SYLLA. MAM. On désigne sous ce nom dans le T. m de IHisioire générale des Voyages , p. 687 , la Ga- zelle Corinne, (less.) SYLLÎS. ANNEi^. Genre de l'ordre des Néréidées, famille des Néréi- des et de la section des Sylliennes, établi par Savigny ( Descript. d'E- gypte, Syst. des Annel., in-f°, p. i5, 45 et 46) qui lui donne pour caractè- res dislinctifs : trompe sans tentacu- les , mais armée d'une petite corne à son orifice. Antennes extérieures et impaire moniliformes ; les mitoyen- nes nulles. Première paire de pieds convertie en deux paires de cirres lentaculaircs moniliformes; les cu- res supérieurs de tous les pieds sui- vaus, également moniliformes; point de branchies. Les Syllis se distiji- guent des genres nombreux de la fa- mille des Néréides par des antenu es longues composées de beaucoup d'à '^■- SYL licles et surtout pai- la présence d'une anicnne impaire-. Ces Annelides ont, suivant Savigny , un corps linéaire à seginens très-nombreux , le premier étant un peu plus long que celui qui suit; leur tête qui est arrondie, sail- lante et libre en avant , a les côtés renflés eu deux lobes et le Iront échan- cré ; elle donne insertion aux anten- nes; l'impaire est insérée fort près de la nuque, longue , filiforme ou plutôt nioniliforme , c'est-à-dire composée d'articles nombreux et globuleux ; les exiérieuies qui sont écartées lui res- semblent beaucoup , mais elles sont plus courtes ; les yeux sont appaiens et disposés sur une ligne courbe. La bouche qui manque de mâchoires est pourvue d'une trompe de grandeur moyenne partagée en deux anneaux cylindriques; le second, plus petit et plissé à son orifice, porte sur son bord supérieur une petite corne solide di- rigée en avant. Les pieds sont dis- semblables; les premiers se trouvent privés de soies et consistent de cha- que côté en une paire de cirres ten- laculaires , moniliformes, dont l'infé- rieur est plus court; les seconds et les suivans sont ambulatoires à une seule lame pourvue d'un seul fais- ceau de soies simples et d'un seul acicule; les cirres supérieurs de ces pieds sont longs , gros , monilifor- mes et assez semblables aux anten- nes et aux cirres lentaculaires ; les inférieurs sont courts , inarticulés , simplement coniques. Il existe à l'ex- trémité du corps deux pieds slylaires formant deux fdcls moniliformes ; les branchies sont nulles. Les Syllis sont des Annelides très- agiles qui se déplacent en serpentant. Savigny dé- crit et figure avec soin une seule es- pèce qui est nouvelle, la Syllis mo- NiLAiRE , Sjl/is monilaris ( figures d'Egypte, pi. 4, fig. 5); elle habite les côtes de la mer Rouge. Savigny rapporte avec doute au même génie la Nereis proliféra de MuUer ( Zooi. Dan., part. 2 , lab. 52, fig. 5 , 9). (aud.) .SYLPHION ouSYLPHIUM. bot. /rp(>.AN. Les anciens donnaient ce nom SYL 7'9 à une Plante célèbre par ses proprié- tés médicales, et que Viviani a re- connue pour une espèce de Thapsia. Il en a été question à l'article Sil- PHiUM. V. ce mot. (g..n.) SYLVAIN. OIS. Espèce du genre Chevaliei-. /^. ce mot. (011. .z.) SYLVAIN. Sjluanus. ixs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramèrcs , famille des Xylo- phages, tribu des Trogossilaires, éta- bli par Latreille, et qui faisait partie avant ce savant des genres Tenebriu de Degéer , Dcrmestes de Fabricius et de Panzer, ColydUan de Fabricius, Paykull et Hei bst , et du grand genre Ips d'Olivier. Les caractères du genre Sylvain, tel qu'il est adopté aujour- d'hui, sont : corps allongé, étroit, presque linéaire, Irès-déprimé; tête avancée en devant, sans ligne trans- versale enfoncée, séparant le cha- peron; antennes un peu plus lon- gues que le corselet , non insérées .■■oufl un rebord, composées de onze articles courts , le second et les sui- vans jusqu'au huitième inclusive- ment presque égaux , les trois der- niers formant une masse piesqueper- foliée ; labre petit, avancé , membra- neux, transversal, entier; mandi- bules déprimées, presque trigones , à pointe bifide; l'angle externe de leur base avancée presque en forme d'oreillette; mâchoires composées de deux lobes ; rexlérieur plus grand presque trigone , l'intérieur petit, dentiforme ; p.Tlpes très-courts , pres- que filiformes, leur dernier article un peu plus grand, presque cylindrique; les maxillaires presque deux fois aussi longs que les mâchoires; lèvre coriace, en carré transversal, en- tière ; menton deux fois plus grand que la lèvre , coriace, carré , un peu plus large que long; corselet aussi large que la tête et l'abdomen; ély- tres recouvrant l'abdomen et des ailes; pâtes assez courtes; cuisses un peu en massue; jambes minces à leur base, allant en grossissant vers l'ex- trémité; tarses filiformes; abdomen déprimé , linéaire. Ce genre se dis- 720 SYL îingue des Latiidies , qui en sont les plus voisins , parce que dans ces der- niers le second article des antennes est plus long que le troisième et par sa tête qui porte un sillon. Les Colv- dies eu sont sépares , parce que leurs antennes ne sont guère plus longues que la tête. Enfin les genres Méryx , Trogossile , etc., en ditièrent par des caractères de la même valeur. Les Svlvains vivent dans les maisons, les herbiers, les magasins de grains, etc. On ne connaît pas leur larve. Ce sont de très - petits Insectes de couleur brun marron. Nous citerons parmi les trois ou quatre espèces connues : Le Sylvain unidenté , Sylvanus unideiUakts , Lalr. , Gen. Crust. , etc. T. I, pi. 11, fig. 2: Derniesies uni- dentatus , Fabricius , etc. Des envi- rons de Paris. (G.) SYLVAIN ou BANDE NOIRE. INS. Espèce du genre Hespérie. ^. ce mot. (b.) *SYLVAL(SIMIS ou SYLVALIS- MIS. BOT. PHAN. Du Pclit-Thoiiars (Orchidées des îles Australes d'Afri- que , tab. 35 et 36) a donné ces noms à une Plante qu'il a aussi nommée AlUtnorcIds centrosiSy et Centrosis syl- valica.Cesisni' ce\.\(i espèce que notre collaborateur Achille Richard a éta- bli le génie Cenlrosia. K. ce mot au Supplément. (g..n.) SYLVAN ET SYLVANITE. min. Werr)er nommait ainsi le Tellure et ses Minerais. V ■ ce moi. (a. r.) SYLVICOLA. ois. (Latham.) Sjn. latin de la Sylvie sitfleuse. W. ce mot. (DR..Z.) SYLVICOLES ou ORNËOPHI- LES. INS. Duméfil donne ces noms à la troisième famille de ses Col-éop- tères pentamérés ; elle a pour carac- tères : élylres dures, larges; antennes iîliformes, souvent dentées. Cette fa- mille renferme les genres Hélops , Serropalpe , Gisièle , Calope , Pyro- chre et Horie. (g.) SYLVIE. SyUda. ois. Genre de l'ordre des Insectivores. Caractères : bec droit, grêle , plus élevé que large SYL à sa base; mandibule supérieure sou- vent échancrée à sa pointe, l'infé- rieui e dioite ; narines placéesàla base du bec , latérales, ovoïdes , à moitié fermées par une membrane ; trois doigts devant, l'extérieur soudé, vers la base , à l'intermédiaire qui est moins long que le tarse; un derrière muni d'un ongle assez court et arqué ; première rémige très-courte , presque nulle , seconde égale à la troisième ou piesque aussi longue qu'elles ; rémiges dépassant de beaucoup les tectiices. Le? Sylvies sont , pour la plupart, les Oiseaux chanteurs par excellence ; ce sont eux qui , dans les plus beaux jours de l'année, prêtent aux bosquets comme aux forêts ce charme inexprimable dontvoudraient en vain se défendre ceux que le hasard ou l'attrait du plaisir conduit dans ces vastes conservatoires : des chants variés et modulés à l'infini , se re- nouvelant sans cesse et se corres- pondant de distance en distance, font, :>.\ec le majestueuxsilence des bois, uu contraste qui porte à l'ame des émo- tions que n'effacent pas même 1 ha- bitude de les recevoir. Souvent il arrive que la nuit, loin d'apporter un obstacle à ces doux concerts, ne fait que les rendre plus animés ; il semble que ces petits êtres s'inter- disent tout repos dans la crainte de laisser échapper , sans en jouir, un de ces inatans qui embellissent leur exis- tence. Presque tous ces Oiseaux sont voyageurs ; ne cherchant que le plaisir, ils fuient la tristesse des fri- mas et suivent à la piste cette uni- formité de température qui, chaque année, fait en quelque sorte le tour du monde. Amis d'une entière liberté, ils se (ont difficilement à l'esclavage, et leurs chants alors, quoique devenus de toutes les saisons, expriment un caractère de monolouie que l'on ne remarque pas dans l'Oiseau libre ; aussi périssent-ils long-temps avant l'âge de la caducité. Les Sylvies ont des habitudes diverses pour la cons- iruction de leur nid , et ces habitudes se perpétuent dans les espèces ; le_,'5 unes le placent entre les branches IV^ SYL plus basses d'uQC épaisse fourrée, d'autres sur les arbres de moyenne élévalion ; des trous de murailles, de rocliers, de vieux arbres conviennent à d'autres espèces; enfin celles qui sont constan.mcnt à la poursuite des Insectes aquatiques préparent leur nid ^ur le bord des eaux , presque au milieu des roseaux , entie les brous- sailles qui en sont les plus voisines. La ponte, pour la plupart des espèces, est de quatre à cinq œufs; quelques- unes la portent jusqu'à six, sept , luiit et même onze. L'incubation ordinai- rement de quatorze à seize jours est prolongée un peu au-delà chez quel- ques espèces, maisdans toutes elle est accompagnée des soins les plus cons- tans qu'égaient les chants continuels du mâle qui ne quitte pas le voisinage de la couveuse et lui apporte sa nour- riture ; l'un et [autre dégorgent d'a- bord la pâtée aux nouveaux-nés, puis leur apportent à l'envi des larves d'abord et enfin de petits Lisecles. On a proposé diverses sous-divi- sions dans ce genre très-nombreux en espèces, mais les caractères assignés aux sections que l'on a voulu former n'établissent aucune limite exacte ; ils sont souvent très-équivoques et n'at- teignent point le but désiré , celui de faciliter les recherches dans les déter- minations spécifique^' ; conséquem- ment 11 a paru prélérable de laisser le champ dans son entier, plutôt que de risquer d'y tracer de fausses routes. Parmi ce grand nombre d'espèces , nous nous contenterons de citer les suivantes : Sylvie actttipennk, Syh'ia a. x jura, Vieill., Levain. , Ois. il'Afriq., pi. iô5. Parties supérieures iousses ; parties inférieures jaunes , avec abdomen blanc ; les deux premières remises entièrement tjrunes, les autres a l ex- trémité seulement. Longueur, quatre pouces six lignes. La femelle n'a que la gorge jaune avec les flancs rous- sâtres. De l'Afrique. Sylvie I3A1J1LLARDE, Sjluia Curru- ra , Lath.; Curruca garnila , Briss. ; ]^'^tacilla\dumetoium, Gmel. , BufF. , p!. '^nl. 58o , f. 2. Parties supérieures TOME XV. SYL 72, brunes, variées de cendré; sommet de la It'Iecendré; un espace plus foncé en Ire l'œil et le bec; parties inférieures blanches , nuancées de roussàlre ; lectrices noiràti'es , l'extérieure liordée et terminée de blanc qui est la cou- leur de l'une de ses barbes , les deux suivantes terminées par une tache blanche seulement. Longueur, cinq pouces. De l'Euiope. Sylvie karbue , Sjlvin barhata , Vieil!. Parties supérieures noirâtres ; le dos moins fourré; gorge et sourcils blancs; rectrices latérales pluslongucs et blanches en dedans; parties infé- rieures blanchâtres ; rémiges très- longues. Longuem-, quatre pouces six lignes. De la Nouvelle-Hollande. Sylvie a bec noik , Syh'ia nigri- rostris, Lath. Parties supérieures d'un brun olive, varié de noir; un trait blanchâtre sur les joues , et une tache roussàtre au-dessus ; parties infé- rieures blanches , tachetées de noir sur les flancs ; gorge et poitrine rousses, celle-ci tachetée de noir; rémiges ijoidées de jaune ; rectrice latérale blanche. Longueur , six pouces six lignes. Patrie inconnue. Sylvie bleuâtre, Sjlvia cœru- lesceits, Lath. ; Motacilla cœrulescens, Gmel. , Ois. de l'Amer, septent. , pi. 8o; Figuier bleu d'Amérique, BufF. Parties supérieures cendrées , bleuâtres, mélangées de brun ; tour des jeux, joues, gorge et côtés de la poitrine noirs ; tectrices noirâtres, bordées de gris bleu; rémiges brunes, bordées de vert bleuâtre ; rectrices d'un gris bleuâtre; les trois latérales blanches en dessous. Longueur, cinq pouces. Sylvie blonde du Sénégal , Syl- via subflava, Lath., BufF., pi. enl. 584 , p. 2. Parties supérieures brunesjt variées de noirâtre; parties inférieures blanchâtres avec une nuance blonde sur les flancs et les côtés de la poi- trine. Longueur, quatre pouces neuf lignes. Sylvie boréale, Syhia borcalis, Lath. ; Motacilla boréal is , Gmel. Parties supérieures vertes , les infé- rieures jaunâtres; front , côtés de la 46 722 SYL lête et de la gorge ferrugineux ; rec- irices , à l'exception, des internic- diaires , terminées de blanc ; bec blanchâtre. Longueur, quatre pouces neuf lignes. Du Kamtschatka. Sylvie Bouscap.i-e , Sylvia Cetti , Mai moi a. Parties supérieures brunes, nuancées de roux; parties inférieures rousses ; gorge , devant du cou et milieu du ventre bLiucs ; un trait cendré au-dessus de l'œil; rémiges et rectrices noirâties; tectrices caudales rousses , terminées de blanchâtre. Longueur, cinq pouces. De l'Europe. Sylvie brunette , Sylvia fiisces- cens , Vieill. Parties supérieures d'un gris brun, ardoisé; parties iuféiieures et gorge jaunes; poitrine et flancs gris; rémiges et rectrices noirâtres , bordées de giis. Longueur, cinq pouces deux lignes. De l'Europe. Sylviecafre, Sjlvia cafra, Lalh. , Motacilla cafra , Gmel. Parties supé- rieures olivâtres ; sourcils blancs ; une tache noire sous l'oeil ; parties inférieures blanchâtres ; gorge et croupion ferrugineux ; rémiges bru- nes ; rectrices ferrugineuses , ter- minées de brun. Longueur , sept pouces. Du Cap. Sylvie cap-nègre , Syhia nigri- capilla, Levaill., Ois. d'Afriq. , pi. i4o , f. 1 et 2 ; Jgithiiia olrlcapilla , Vieill. Parties supérieures d'un vert olivâtre; parties inférieures jaunes; rectrices latérales terminées de blanc. Longueur , cinq pouces. Celle espèce décrite par Levaillaut à la suite de ses Mésanges d'Afrique , est deve- nue pour Vieillot le t^pe d'un genre nouveau dont les caractères se tirent principalement d'une légère cour- bure du bec. On le trouve aussi à l'île de Ceyian. Sylvie cendrée, Sjluia cinerea , L. ; Motacilla Sylvia , Gmel. > BufF. , pi. enl. 579 , fig. 3. Parties supé- rieures d'un gris lavé de roux; som- met de la tête cendré ; tectrices alaires noirâtres, bordées de soux ; rémiges lisérées de roux à l'exception de la première qui l'est de blanc ; partits inférieures blanches avec les flancs roussâtres et la poitrine rosée ; rec- SYL trlce latérale bordée et terminée de blanc : la suivante terminée de même. Longueur, cinq pouces six lignes. La femelle a les teintes moins pures et plus rousses; elle n'a point de rose à la poitrine. Les jeunes soûl encore plus roux , et la rémige extérieure n'est pas bordée de blanc : c'est alors la fig. 1 de la pi. 58i de Buffon. De l'Europe. Sylvie Cnivi, SylviaCldvi, Lath. Parties supéricuies d'un vert obscur , mêlé de jaunâtre; trait oculaire arqué, blanchâtre et bordé de noir ; mous- tache noire ; sommet de la tête ar- doisé ; grandes tectrices, rémiges et rectrices brunes, bordées de jaunâtre; parties inférieures blanches avec le ventre jaune. Longueur, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. Sylvie citrine, Sylvia subcitrina; Sylvia suhfl.ava, Vieill., Levaill. ,01s. d'Afrique, pi. lay, f. 1 et 2. Parties supérieures brunes , nuancées de jaunâtre, les inférieures blanches, teintées de jaune avec quelques taches brunes au bas du cou; rémiges et rec- trices isabelles; queue longue , élagée. Longueur, cinq pouces. Du Sénégal. Vieillot b^oupçonne que c'est le Fi- guier à ventie gris,Bufr., pi. enl. 684, f. I. Sylvie k collier , Sylvia tor- quata , Vieill. ; Parus americanus , Gmel. , Lath., Bi.fF,, pi. enl. 701, f. 1. Parties supérieures olivâtres , cendrées sur la iête, le cou et le crou- pion; une tache noire entre le bec et l'œil , une petite marque blanche au- dessus et une autre au-dessous de l'œil ; rémiges et rectrices noires , bordées de gris bleuâtre ; tectrices noirâtres , bordées de bleuâtre et ter- minées de blanc; parties inférieures blanches ; gorge , devant du cou et poitrine jaunes ; un collier rouge- brun sur cette dernière. Longueur , quatre pouces. De l'Amérique septen- trionale. Sylvie a cordon noir , Sylvia melanoleucos, Vieill. , Levaill. , Ois. d'Afrique, pi. i5o, f. 1 et 2. Tête dessus du cou, scapulaires inférieures, milieu des trois rectrices latéraledk^et SYL poignet blancs ; scapiilaires supé- rieures el tectrices alaires d'un noir lavé de iirun ; rectrices intermédiaires longues et blimches ; les latérales plus courtes , noires , lisérées de blanc. Longueur, six pouces. La fe- melle a la queue cgde et du loux sur la poitrine. De l'Afrique. Sylvie couturière, Sjlvia suto- ria, La th.; Molacilla sutoria, Gmel. Entièrement d'un jaune pâle. Lon- gueur, trois pouc»5S. Celle très-pelite espèce est de l'Inde; elle s'y fait re- marquer par son adresse à coudre, pour ainsi dire , son nid entre deux leuilles de l'exti émité d'une branche ; ce nid , suspendu comme un petit guêpier, est bors de l'alieintc des singes et des serpens. Sylvie a cravate noire , BufF, ; Sylvia virens , Lalh. , Motacilla pi- rens, Gmel., Ois. de l'Amer, septent., pi. 95. Parties supérieures olivâtres ; côtés de la tête et du cou jaunes; par- ties inférieures blanches avec quel- ques taches noires sur les flancs ; gorge noire : poitrine jaunâtre ; deux bandes blanches sur les ai les noirâties; rémiges et recti ices d'un cendre foncé avec des taches blanches sur les rec- trices latérales. Longueur , quatre pouces trois lignes. La femelle n'a point de noir à la gorge. Sylvie Fauvette , Sjluia hor- tensis , Bechst. , Bufï. , pi. enl. 679 , f. 2. Parties supérieures d'un gris brun, nuancé d'olivâtre; aréole de l'œil blanc ; une tache d'un brun cendré de chaque côté du cou ; gorge blanchâtre ; poitrine et flancs d'un gris roussâtre ; ventre blanc. Lon- gueur , cinq pouces six lignes. De l'Europe. Sylvie Fitert, Sylvia Sibjlla, Lath. Parties supérieures noires, on- dulées de ronssâlre; parties inférieu- res blanches , avec la poitrine rousse et la gorge noire; tectrices alaires et rémiges bordées de bl^nc. Longueur, cinq pouces quatre lignes. De Mada- gascar. Sylvie flavéole, Sylvia flaveola, Vieill. P'. Sylvie a i-oithine jaune. Les caractères spécifiques ne pa- SYL 7^3 raissent pas as^ez suffisans pour éta- blir deux espèces qui , d'ailleurs, ont absolument les mêmes habitudes. Sylvie a gorge ai.Evv., Sylvia su c- cica, L. ; Mo/acilla si/ccica, Gmel. ; Sylvia cyanecuLa, JMeyer, But!., pi. enl. 5io et 35i , f. 2. Parties supé- rieures brunes, nuancées de noirâtre ; nienlon blanc ; de chaque côté une moustache bleue suivie d'une tache noire; gorge blanche; un collier bleu, bordé d'une zone noire et d'une blanche; poitrine rousse; ventre blan- châtre; côtés de l'abdomen fauves; recliices à moitié rousses à la base. Longueur, cinq pouces six lignes. Les vieux mâles ont la gorge bleue ; les femelles ont rarementdecette couleur dans leur plumage. De l'Europe. Sylvie Grignette , Sylvia sub- CfiB/«/ea, Vieill., Levad., Ois. dAfriq., pi. 126, f. 1. Parties bupérieui es d'un cendré bleuâtre ; parties inférieures d'un brun roux ; gorge cendrée avec de petites taches oblongues ; rectrices brunes , les latérales en partie blan- ches. Longueur , cinq pouces six lignes. Du Sénégal. Sylviegrise A GORGE jaune, Syl- via flavicolUs, lànih.; Molacilla flavi- collis , Gmel. ; Mésange grise à gorge jaune, BuiF. l'arties supérieures grises; parties inférieures blanches, avec la gorge et la poitrine jaunes ; une pe- tite tache jaune siu- les joues ; un bandeau noir qui forme le front et descend de ch."tque côté du cou; tec- trices alaires brunes , terminées de blanc; rectrices brunes, bordées de blanc, à l'exception des deux inter- médiaires. Longueur , cinq pouces trcfts lignes. De l'Amérique septen- trionale. Sylvie Grivetine, Sylvia leuco- phrys, Vieill., Levaill. , Ois d'Afriq. , pi. 118, f. 1 et 2. Parties supérieures d'un gris brun , roux sur le croupion; parties inférieures brunâtres , avec la gorge blanche tachetée de noir ; front et sourcils blancs ; tectrices alaires bordées de blanc. Longueur cinq pouces neuf lignes. Sylvie Locustelle, Sylvia Locu- stella , Lalh., Buff. , pi. enl. 58i , 46* 7^4 SïL f. 3. Parties supérieures olivâtres , nuancées de brun et variées lie taches ovoïdes noirâtres; parties inférieures blanches , avec une zone de petites taches ovoïdes sur la gorge; lectrices caudales inférieures d'un jaune rous- sâtre , tachetées de brun ; queue lon- gue, étagée , unicolore. Longueur, cinq pouces. De l'Europe. Sylvie a l,unett£s , Sylvia cons- plcillata , Marmora , Temm. , pi. color. 6, f, I. Parties supéiieures d'un roux vineux , varié de noir sur les ailes ; sommet de la tète et joues cendres ; œil entouré d'un double cercle blanc et noir ; une tache noire entre l'œil et le bec; gorge blanche ; parties inférieures roussâtres sur les côtés, vineuses au centre; reclrices noirâtres , l'extérieure presque en- tièrement blauche,la suivante tachée de blanc , et la troisième terminée seulement de cette couleur. Lon- gueur, quatre pouces quatre lignes. Du midi de l'Europe. Sylvie mélanocéphale , Sylpia inelanocephnla f Lath. ; Molacilla me- laiiocephala , Gmel. Parties supé- rieures d'un gris foncé ; front , som- met de la tête , occiput et joues noirs ; orbites nus ; nuque, flancs et abdo- men gris ; gorge , devant 4^' -cou et milieu du ventre blancs ; ailes noi- râtres ainsi que la queue, dont la première reclrice latérale est blanche en dehors et au bout , la seconde à l'extrémité seulenrenl ; bec assez gros et fort. Longueur , cinq pouces. La femelle a le capuchon d'un cendré noirâtre. De l'Europe méridionale. Sylvie mitrée , Syluia mitrata , Lath. ; Motacilla milrala , Gmeh ,' Buft". , pi. enl. 666 , f . a ; Ois. de l'Amériq. septent. , pi. 75. Parties supérieures d'un vert foncé; occiput, nuque et plastron sur la poitrine noirs ; sinciput et côtés de la tête jaunes ; parties postérieures jaunâtres, avecles flancs verts. Longueur, quatre pouces neuf lignes. La femelle n'a point la tête noire ni les couleurs aussi vives. Sylvje mordorée, Sylvia riihida , Yieill. Parties supérieures mordorées; SYL sommet de la tête brun rousiâlre j parties inférieures jaunes ; grandes tectrices alaires , rémiges et rectrices brunes ; queue etagee. Longueur , cinq pouces. De l'Amérique méri- dionale. Sylvie Orphée , Sylvia Orphea , Temm. ; Fauvette proprement dite, Cuv., Buff. , pi. enl. 579, f. 1. Parties supérieures noires , nuancées de cen- dré ; tète et joues noirâtres ; tectrices alaires noirâtres , bordées de cendré brun ; parties inférieures blanchâtres, avec une teinte rose sur la poitrine et les flancs , et l'abdoinen roux ; rec- trices noirâtres , terminées de blanc; l'extéi ieure blanche , bordée de cen- dré , avec la baguette noire ; bec long avec quelques poils à la base ; la man- dibule supérieure fortement échan- crée , l'inférieure jaune à son origine. Longueur, six pouces trois lignes. La femelle n'a point de noir sur la tête , seulement entre l'œil et le bec oii se trouve un trait blanc ; une teinte de roux remplace le rose. Dans le midi de l'Europe. Sylvie Passerinette, Sylvia Pas- seiina , Lath. ; Molacilla Passerina , Gmel.; Curruca miiwr , Briss. ; Pas- serinette, Bufl". , pi. enl. 679, f. 2, Temm., pi. color. 24 , f. 1. Parties supérieures d'un cendré olivâtre, avec le sommet de la tête, les joues , la nuque et les côtés du cou d'un cendre très-clair ; tectrices alaires frangées de roussâtre ; parties inférieures blan- ches ; rectrices d'un cendré clair , avec les deux latérales tachées de blanc , et les deux suivantes de cha- que côté seiilement terminées de cette couleur; mandibule supérieure brune, l'inférieure blanche. Longueur, qua- tre pouces six lignes. La femelle a les parties supérieures d'une seule nuance de cendré roussâtre, les parties infé- rieures roussâtres , avec la gorge et le milieu du ventre blancs ; les rec- trices , à l'exception des quatre inter- médiaires qui sont toutes cendrées , ont l'extrémité rousse , l'extérieure •est tachée et frangée de blanc. Du midi de l'Europe. Sylvie Petit-Simon, Sylvia bor~ SYL bonica , Lalh. ; Motacilla borbonica , Gniel. , BiifT. , pi. enl, 706, f. 2. Parties supéiieu.es ardoisées, les in- férieures grises avec la gorge blanche ; rémiges et rectrices brunes , bordées de bleuâtre. Longueur, tiois pouces huit lignes. Dî l'Ile-Bourbon. SyLVZK PlIILOMÈLEj-Sj/t'/fl! FIlHo- mela, Bochst. ; Lusci/ùa major, Briss. ; Molacilla Luscinia major , Guiel. Parties supérieures d'un gris -brun terne ; parties inférieures blanchâtres; gorge blanche, entourée de gris foncé ; poitrine grise , tachetée ; première rémige presque nulle , les seconde et troisièine égales entre elles et plus longues que la quatrième. Longueur, six pouces six lignes. De l'Europe. Sylvie Pit-Chou , Motacilla pro- i'incia/is , Gmel. ; Syli-ùa dartsor- diensls , La th. , BufF. , pi. enl. 655 , f. J. Parties supérieures d'un gris foncé ; parties inférieures d'un pour- pre vineux , avec le milieu du ventre blanc; rémiges cendrées extérieure- ment , noires à l'intérieur ; ailes très- courtes ; rectrices noirâtres , la pre- mière terminée de blanc; queue très- longue ; bec noir, jaunâtre à sa base ; pie.ls jaunes. Longueur, cinq pouces. Les femelles elles jeunesontdes traits uoirs à la gorge. Ue l'Europe méri- dionale. Sylvie Pivote, Sylvia albicapilla, Lalh, Parties supérieures noires, avec des taches blanches sur la tête et vers les yeux ; parties inférieures blan- châtres. Longueur, sepl pouces. De la Chine. Sylvie a plastrox noie, Syluia /««a^a,Vieill.,Levaill.,Ois. d'Afriq., pi. 120, f. I et 2. Parties supérieures olivâlres ; les inférieures d'un blanc jaunâtre ; une tache noire sur la joue et l'œil, et un croissant de même cou- leur sur la gorge ; rémiges noirâtres, bordées d'olivâtre ; rectrices latérales en partie blanches. Longueur, quatre pouces six lignes. La femelle n'a point de croissant à la gorge. Sylvie a poitrine jaune , Sjluia Hippolais, La th. ; Motacilla Hippolais , Gmel. ; Fauvette des roseaux, Buff'. , pi. enl. 58i , f. 2 ; grand Pûuillot , SYL 725 Cuv. Parties supérieures cendrées , nuancées de verdâtre; un cercle au- tour de l'œil , et un espace entre cet organe et le bec jaunes; tectrices al a ires brunes, bordées de blanchâtre; ré- miges et rectrices brunes , bordées de verdâtre ; parties inférieures d'un jaune pâle; bec noirâtre en dessus et blanc en dessous. Longueur , cinq pouces quatre lignes. De l'Europe. Sylvie Pouillot , Sylvia Tro- rjiilus , Lath. ; Motacilla Trochilus , Gmel.; Sylvia Fi lis , Bechst. ; Mo- tacilla acrediila , L. , Le Chantre, Buft\ , pi. enl. 63 1 , f. 1. Parties su- périeures olivâtres; une raie jaunâtre de chaque côté de la tête ; parties in- férieures d'un blanc jaunâtre; ré- miges et rectrices d'un brun cendré , bordées d'olivâtre ; rémige extérieure courte , la seconde égale à la sixième. Longueur , quatre pouces six lignes. La femelle a le jaune moins prononcé. De l'Europe. Sylvie Pouillot d'Australasie, Sylvia aiislralasis, Vieill. Parties su- périeures d'un vert jaunâtre, les in- férieures blanches ; rémiges et rec- trices noirâtres , bordées de vert jaunâtre. Longueur , quatre pouces trois lignes. Sylvie Pouillot , collyeite ou VÉloce , Sylvia collybita , Vieill.; Sylvia ri/fa, Meyer, Lalh. ; Motacilla ri/fa , Gmel. Parties supérieures bru- nes , nuancées d'olivâtre; un trait blanc jaunâtre au-dessus des yeux ; côtés de la tête d'un brun très-clair; parties inférieures blanches, nuan- cées de fauve et de jaunâtre, avec la gorge blanche ; rémiges et rectrices brunes , l'evtéiieure de ces dernières lisérées en dehors de grisâtre ; la ré- mige extérieure courte , la deuxième plus courte de trois lignes que la troisième , et de la même longueur que la septième. Longueur , quatre pouces cinq lignes. De l'Europe. Sylvie Pouillot d'Espagne, Syl- pia mediterranea , Lath. Parties supé- rieures d'un brun verdâtre ; parties inférieures fauves et ferrugineuses ; jnandibule supérieure un peucrochue à l'extrémité. Longueur , quatre 726 SYL pouces six lignes. Espèce douteuse. Sylvie Pouillot grand , Buff. , Syl-pia Trochilus major, Lath. Parues supérieures mélangées de noirâtre et de roiissâtre ; parties inférieures d'un blanc roussâlre; un trait blanchâtre sur l'œil ; tectrices alaires noirâtres , frangées de blanchâtre. Longueur, cinq pouces neuf lignes. Espèce dou- teuse. Sylvie Potjillot , Sylvicole ou SiEFLEUB, Syluia Syhicola, Lath. ; Sylviasibilatrix , Bechst. Sommet de la tête et parties inférieures d'un beau vert clair; une raie jaune de chaque côté de la tête; parties inférieures blanches , avec les côtés de la tête, le devant du cou , la gorge et les cuisses jaunes ; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de vert clair ; la première rémige presque nulle , la deuxième de la longueur delà quatrième. Lon- gueur, quatre pouces six lignes. De l'Europe. Sylvie Protonotaire , Syluia Protonotariiis, L. Parties supérieures d'un vert olivâtre , les inférieures ainsi que la tête , le cou et la poiiriue d'un beau jaune ; croupion et tectrices caudales supérieuresd'un gris ardoisé; tectrices alaires et rectrices grises , bordées de verdâtre ; les latérales de ces dernières blanches en partie. Lon- gueur , quatre pouces dix ligues. De l'Amérique septentrionale. Sylvie Roitelet ordinaire, Syl- via régulas , Lath. Parties supérieures olivâtres; sommet de la tête garni d'une petite huppe d'un jaune d'or ; joues d'un cendre pur , avec une seule bande noire sur chacune; parties in- férieures et côtés du cou d'un cendré légèrement lavé de roux ; deux bandes transversales .blanchâtres sur l'aile; rémiges et rectrices brunes, bordées d'olivâtre d'un côtéet de blanchâtre de l'autre. Longueur , trois pouces six lignes. Les femelles et les jeunes ont la huppe d'un jaune pâle ou verdâtre et les nuances inoius prononcées. De l'Euiope. Sylvie des roseaux, Syluia ariin- dinacea , Lath.; Motadlla ariindi- «acea, Gmel. ; Currucq arundinacea, SYL Briss. Parties supérieures d'un brun roussâtrc; ailes brunes, bordées de brun olivâtre; une bande jaunâtre au-dessus des yeux; parties inférieures d'un blanc fauve , avec la gorge blan- che ; queue longue arrondie ; bec compiimé , plus haut que large dans toute sa longueur. Les jeunes n'ont point le trait oculaire blanchâtre. Longueur, cinq pouces deux lignes. De l'Europe. Sylvie Rossignol, Motacilla Lus- cinia, Gmel. ; Syluia Luscinia, Lath., BufF. ,pl. eul. 61 5. Parties supérieures d'un brun roux ; gorge et ventre blanchâtres ; poitrine et flancs cen- drés ; première rémige coin te ; la deuxième plus courte que la troisième et égale à la cinquième. Longueur, six pouces deux lignes. De l'Europe, de l'Egypte et de la Syrie. Sylvie Rouge-Gorge, Syluia ru- becula , Lath. ; Motacilla riibeciila , L. , Bufï". , pi. enl. 36 1 , f . 1. Parties supérieures d'un gris olivâtre; fiont, espace entre l'œil et le bec, devant du cou et poitrine d'un roux orangé; côtés du cou cendrés ; flancs olivâtres ; ventre blanc. Longueur, cinq pouces neuf lignes. La femelle a les couleurs moins vives , et les jeunes ont des traits roussâtres sur les plumes. De l'Europe. Sylvie Piouge-Gorgebleu, Syluia sialis , Lath.,; Motacilla sialis , L. , BufF., pi. enl. Sgo , f. 1 , q. Parties supérieures d'un beau bleu d'azur ; extrémités des rémiges brunes ; gorge rousse tachetée de bleu ; devant du cou et poitrine roux , avec le ventre blanc. Longueur , cinq pouces six lignes. La femelle a moins de bleu sur les parties supérieures. De l'Amé- rique septentrionale. Sylvie Rouge-Queue, iS//wa Ti- thys , Scop. ; Motacilla atrata, Gme\. ; Motacilla gibraltariensis , Gmel. Par- ties supérieures d un cendré bleuâtre ; espace entre l'œil et le bec, joues, gorge et poitrine noirs ; ventre et flancs d'un cendré foncé ; abdomen blanchâtre; lectrices caudales infé- rieures , croupion et rectrices d'un roux vif; les deux intermédiaires de SYL CCS dernières sont brunes , frangées de roux ; grandes lectrices alaires bordées de blanc; rémige exléricuro courte , la deuxième égale en lon- gueur à la sep.ticme, et plus courte que les quatrième et cinquième qui sont les plus longues. La temelle a les parliez supérieures d'un cendré terne ; les tectrices caudales infé- rieures d'un roux jaunâtre; le crou- pion et les rectnces d'un roux terne. Les jeunes ressemblent assez aux fe- melles ; mais ils ont les parties infé- rieures d'un cendré moins clair. Lon- gueur , cinq pouces trois lignes. De 1 Europe. Syi-vie Rouoe-Quetje ou Rossi- gnol DE MVRAii,i.i:.s , Sjf luia p/iœnic u- rus , Ginel.; Motacilla phœincunis , BufF., pi. enl. 56i , f . i , 2. Parties su- périeures d'un ceudré bleuâti e ; front et sourcils blancs ; moustaches, joues, gorge et devant du cou noirs; poi- trine , flancs, croupion et rectrices latérales d'un roux vif; abdomen blancliâtre; tectrices caudales d'un roux clair; les deux rectrices inter- médiaires brunes ; première rémige très-courte , la deuxième égale à la sixième et plus courte que la troisième qui est la plus longue. La femelle a les teintes plus pâlea, la gorge blanche et les grandes tectrices alaires bordées de jaune roussâtre : les jeunes n'ont point le front blanc; ils ont le noir de la gorge maculé de blanchâtre et le roux de la poitrine varié de blanc. Longueur , cinq pouces trois lignes. De l'Europe. Sylvie Troglodyte AÉDON,Vieill. , Ois. de l'Amériq. septent. , pi. 107. Parties supérieures d'un brun obscur, rayées transversalement de noir; tec- trices alaires et rémiges brunes, rayées de noir et de gris; parties inférieures grises , rayées transversalement de noirâtre; queueallongée, cunéiforme, traversée de noir et de gris; bec long, courbé légèrement vers le bout. Lon- gueur, quatre pouces. Sylvie Troglodyte arade, Sylvia Turdus aiada , Lath. Parties supé- rieures d'un brun foncé, teinté de roux; du bleu sans mélange sur le SÏM '2' dos et les ailes ; parties inférieures rousses; côtés du cou noiis, tachetés de blanc; rémiges et rectrices rayées transversalement de brun et de noir. Longueur, quatre pouces. De l'Amé- rique méridionale. Sylvie Troglodyte ordinaire ou d'Europe , Syluia Troglodytes , Lath.; Motacilla Troglodytes,Çjmç\., Buff. , pi. enl. 65] , f. a. Parties supé- rieures brunes, rayées transversale- ment de roux et de noir; un trait blanc au-dessus des yeux ; gorge et poitrine d'un blanc bleuâtre; parties inférieures brunes, marquées de ta- ^ ches blanches, rayées de noir;, ré- miges , tectrices alaires et rectrices rayées transversalement de noir et de brunâtre. Longueur , trois pouces six lignes. La femelle est un peu plus petite; elle a les couleurs moins pro- noncées. De l'Europe. (dk..z.; SYME. Syma. ois. Genre proposé par nous dans la Zoologie de la Co- quille , pour recevoir un Martin-Pê- cheur de la Nouvelle-Guinée s'éloi- gnant par quelques caractères des autres espèces du genre , et qui est pbur nous le Syma Torotorc , Zool. , pi. 01 bii , i. 2, et Manuel, T. 11, p. 97. Dans le genre Syma le bec est fortement dentelé. (less.) * SYMÉTHIS. crust. Fabricius établit sous ce nom et aux dépens de ses Hippa, un nouveau genre dont le type est son Hippa variolosa; il caractérise ce genre par la brièveté de ses antennes quadriarticulécs et cachées dans une avance du rostre. Il n'a pas été adopté. (g.) * SYMETHUS. crust. Rafinesque désigne ainsi un genre de Crustacés macroures qui vit dans les ruisseaux, en Sicile , et qu'il caractérise d'une manière si vague, qu'il est impos- sible de s'en faire une idée nette. Voici sa description : antennes anté- rieures à deux filets; palpes filifor- mes , allongés ; première paire de pâtes chéliformes ou pincefères. (g.) * SYMMETRÏA. bot. phan. Blume [Bijdr. Flor. ned. Ind., p. ii3o) a 728 SYM établi snus ce nom un nouveau genre fie la famille des Li, thraires, au- quel il a imposé les caractères sui- vans : calice infère , campanule , sexfide ; six pétales petits , inséiés sur le calice ; douze étarnliies dont les filets sont insérés au même point , aiiernativenieiit plus courts , finis- sant par se recourber en dedans et marcescens ; ovaire entouré par le disque, à quatre loges biovulées ; style épais , surmonté d'un stigmate obtus, à quatre angles; drupe suc- culente , revêtue par le calice, à une, deux ou rarement trois loges , ren- fermant chacune un no^au léui- forme, monosperme; graine munie d'un arille fibreux ; embryon courbé, inverse, renfermé dans l'albumen. Le Symnutiia ubovala est un Arbre qui Cl oit dans les forêts montueuses de l'île de Java. Ses feuilles sont op- posées , obovées , obtuses, denticu- lées , coriaces, glabres, marquées faiblement de veines parallèles. Les fleurs sont petites, disposées en co- rymbes axillaires. (o..N.) SYMNUS. rois. T. Leiche. * SYMPIIIOPODA. BOT. PHAN*D.e Candollc (Mémoires sur les Légu- mineuses, p. 48o) a ainsi nommé une section du ^ç.\m'& Bauldnin^ (\\\\ oflie pour principal caractère d'avoir l'o- vaire stipiîé, et son support soudé avec le calice. C'est à cette section que se rapportent les Bauliinia coro- maitdelia el ccrjrnbusa, et avec doute les B. pitrpuiea , refusa, ainsi que deux autres espèces peu connues. fG..-N.) SYMPHODE. POIS. Sous le nom de Sjmphodi/s , Rafinesque a établi un genre de Poissons osseux et llioraci- ques , voisin du genre Labre , dont il diffère parce que les deux nageoires pectorales, au lieu d'être libres, sont réunies à leur base. L'espèce qui sert de type à ce genre est le Russolida des Siciliens ou \s Sjinphudusfu/ves- ceiis de Rafinesque. (i.ESS.) SYMPHOMA. BOT. PHÀN. Syn. de Moronobéa. F^. ce mot. (b ) SYM SYMPHONIÉES. Symphonieœ. bot, PHAN. Nom donné par Cboisy à nue tribu de la famille des Gullifères qui comprenait les genres Canella , Mo- ruiwbea et C/uysopia. Cette tribu cor- respond à la seconde des sections que nous avons adoptées dans notre Mé- moire sur cette famille; mais il faut, selon nous , en excliu'e le Canella qui n'appartient pas aux Gutlifères. (CAMB.) SYMPHOREMA. pot. piian. Rov- burgli [Plant. Coromaud., 2, p. 46, tab. 186) a décrit et figuré sous le nom de Sympkorema invoUtcralum , une Plante de l'Lide qui forme \\\\ genre nouveau de l'Octandrie Mono- gynie, mais dont les affinités natu- lelles n'ont pas été déterminées. Ce génie offre les caractères essentiels suivans : involucre composé de six à huit feuilles renfermant six à neuf fleurs ; calice i\ six ou huit dents ; co- rolle monopétale, tubuleuse , ayant le limbe divisé en six à huit segmens réfléchis; six à huit étamines alter- nes avec les segmens delà corolle; style plus long que les étamines, ter- miné par un stigmate bifide ; fruit pseudosperme renfermé dans le ca- lice. L'espèce unique qui constitue ce genre est un çiand Arbrisseau grimpant, rameux , a feuules oppo- sées , oblougues , dentées en scie et pubescentes , à fleurs blanches , pé- donculées, rentermées dans des invo- lucres velus. Cette Plante croît dans l'Inde orientale. (g..n.) SYMPHORICARPOS ou SYM- PHORICARPUS. pot. PHAN. Genre de la famille des Caprifoliacées et de la Pentandrie Monogynie, L. , an- ciennement établi par Dillenius, puis réuni au Lonicera par Linné. Il en a été séparé de nouveau par Jussieu , Desfontaines, Kunlh, et tous les au- teurs modernes qui lui ont assigné les caractères suivans : calice foit petit , à quatre ou cinq dents ; corolle infunddiuliforme, dont le limbe est à cinq divisions presque égales ; cinq étamines courtes, saillantes; ovaire infère , à quatre loges, deux alternes o SYM venfennant chacune un seul ovule fertile , le» deux autres renfermant un petit nombre d'ovules qui avor- tent; un sl^le surmonte d'un stig- mate hémisphérique; baie couronnée par le calice, ti quatre loges, dont deux monospermes, les deux au- tres vides. Les espèces de Sjinpho- licarpos sont peu nonabreuses , et croissent dans l'Améiique septen- trionale et au Mexique. Ce sont des Arbustes tiès-rameux, à rameaux opposés, garnis de feuilles opposées, très-entières. Les fleurs sont accom- pagnées de deux bractées , et portées sur des pédoncules axillaires. Ou cultive dans les jardins', comme Ar- buste de décoration, le Sjmphoii- carpos parui/lora , qui est originaire de l'Amérique septentrionale. 11 a un port très - élégant , et s'élève seule- ment à la hauteur de trois à quatre pieds ; ses branches sont grêles, pu- bc?cenies, étalées et inclinées, gar- nies de feuilles ovales-obtuses, pu- bescentes et cendrées en dessus. Les fleurs sont petites , campanulées , dis- posées en capitules axillaires. Il leur succède des b,iies qui ont de la res- semblance avec les fruits du Gui ou de certains Groseilliers. (g..n.} SYMPHYONEMA. bot. phan. Genre de la famille des Proléacées et de la Penlnndrie Monogynie , L. , établi par R. Brown {Traiisact. Linn. Soc. , vol. lo, p. 107) qui l'a ainsi ca- ractérisé : calice ou périanthe régu- lier, à quatre folioles cohérentes par la base, staminifères sur leur milieu ; filets des élamines cohérens à leur sommet ; anthères distinctes ; point de glandes hypogynes ; ovaire bio- vulé , surmonté d'un stigmate tron- qué; noix monosperme, cylindracée. Ce genre n'a de rapports avec aucun des nombreux genres de Protéacées , si ce n'est peut-être avec V jigaslac/iys. 11 se compose de deux espèces , Sym- pliyoneina paludusume\.S. montanum, qui sont des Plantes herbacées ou .^ous-frutescentes , glabres ou munies de poils ras et glanduleux. Leurs feuilles sont triparties, à lobes divisés ; SYM 7i9 les inférieures sont opposées. Les fleurs , dont le périanthe est jaune , caduc , sont alternes , sesslles , dispo- sées en épis axillaires, munies d'une bractée cucuUiformc et persistante. Ces Plantes croissent près du port Jackson, à la JNouvelle-Hollande. (G..N.) * SYMPHYSAINDRIE. Symphysan- dria. bot. phan. Dans le syslènie sexuel modifié par le professeur Ri- chard, la Symphysandrie est la vnig- tième classe; elle renferme les Plantes à fleurs distinctes ou réunies, qui ont les étamines soudées à la fois par les filets et par les anthères, et que Linné avait rangées dans le sixième ordre de la Syngéncsie. r. Système SEXUEL. (A.R.) * SYMPIEZA. BOT. PHAN. Le Blœ- ria bracteata de Wendland ( Collect. 2, lab. 37 ) a été séparé sous ce nom générique adopté par quelques au- teurs. Les caractères de ce nouveau genre nous sont inconnus, (g. ,N.) SYMPLOCARPE. Symplocarpus. BOT. PHAN. Genre de la famille des Aroïdées et de la Tétrandrie Mono- gynie, L. , établi par Salisbury et adoplé par Nuttall ( Geii. of north Amer. Plants, 1, p. io5 ) avec les caractères suivans : spatlie renflée, ovale, acuminée; spadice arrondi, couvert de fleurs hermaphrodites; calice ou périanthe profondément di- visé en quatre segmens persistans , cucuUiformes , tronqués , devenant épais et spongieux ; style pyramidal à quatre faces, surmonté d'un stigmate simple très -petit; graines solitaires immergées dans un réceptacle spon- gieux. Ce genre a été nommé Ictodes par Bigelow dans sa Botanique mé- dicale de l'Amérique septentrionale. Il a pour type le Pothos fœtlda de Michaux. C'est une Plante qui croît dans les lieux humides de l'Amérique du Nord , depuis la Caroline jusqu'au Canada. Ses feuilles sont très-grandes, veinées et entières; la hampe paraît avant les feuilles ; la spathe est d'un j)ourpre livide avec des taches ver- dâtres. (g .N.) 700 SYM SYMPLOQUE. Symplocos. bot. PHAN. Genre de la famille des SI3'- racinées, et placfî par les uns dans la Polyandrie Monogyuie , et par d'autres dans la Polyadclphie ou dans la MonadeJphie du Système sexuel de Linné. Voici ses caraclèies prin- cip;iux : calice divisé profondément en cinq folioles ; corolle rotacée dont le limbe est pai tagé profondément en segmens tiès-étalés , dont le nombre est de cinq à dix, disposés sur deux rangs , les intérieurs alternes et plus petits, et à préfioraison imbiiquée ; étamines fort nombreuses , placées Sur le tube de la corolle sur un triple ou quadruple rang, a^ant leurs fi- lets pointu^ au sommet, monadel- plies ou polyadel|>bes à la base; les anthères dressées, elliptiques, bilo- culaires ; ovaire infère ou semi-infère, à trois ou cinq loges , renfeimant dans chaque loge quatre ovules fixés à diverses hauteurs de la partie su- pé'.ieuie de la paroi intérieure ; les deux supérieurs péritropes , les deux inféiieurs pendaus ; un style terminé par un stigmate presque en tcte , à trois ou quatre lobes; drupe un peu charnue, couronnée par le calice, renfermant un noyau à trois ou cinq loges monosperuies. Plusieurs genres créés par divers auteurs ont été réunis au Symplo- cos. Ainsi L'Héritier a fait une espèce de ce genre de Vyllstonia theœfov- mis , L. , Suppl. Le Cipunima d'Au- blet et VHopea , L. , ont depuis long -temps été reconnus comme appartenant au genre dont il est ici question. On connaît aujour- d'hui plus de dix espèces de Sym- plocos , qui pour la plupart sont de nouvelles Plantes décrites et figurées par liumboldt et Bonpland dans te premier volume de leurs Plantes équinoxiales. Le type du genre est le Symplocos marttnicensis , qui croît aux Antilles et dans les contrées voi- sines du contineut de l'Amérique méridionale. Les autres espèces crois- sent dans le Mexique , la Colombie , la Guiane et le Pérou. Ce sont des Arbres à rameaux alternes, garnis SYN de feuilles alternes, entières, dé- pourvues de stipules. Les ileurs,dont la couleur est blanche ou rouge , sont axillaires, sessiles ou pédoncu- lées, solitaires ou disposées en grap- pes ou en fascicules, munies à la ba>e de bractées imbriquées. (g..n.) SYNAGRE. Synagris. iNs. Genre de Tordre des H^ménoplèies, tiibu des Guépiairc.s , division des espètes solitaires ou composées uniquement de mâles et de femelles, distincte i\t:s autres genres dont elle se compose par sa lèvre allongée, partagée en quatre filets longs , plumeux , et sans points glanduleux ;^u boiit. Les mandibules sont grandes , en l'orme de triangle étroit et allongé, et cornues et uni- rameu^es dans quelques mâles. Ois n'en connaît qu'un petit nombre d'espèces et qui sont généralement propres à l'Afrique. Elles ressemblent d'ailleurs , quant au faciès , à celles de notre pays, formant le genre Ody- nère. (la T.) SYNALISSA. BOT. crypt. Genre établi par Fries , et placé par cet au- teur dans sa cohorte des Byssacées et dans sa tribu des Rhizomorphées avec les caractères suivans: faux péridiums obovales , percés, soutenus par un thallus solide, corné , très-rameux; sporidies contenues dans des thèques très-petites. Ce genre très-voisin des Thaumomy celés d'Ehrenberg ne com- prend qu'une seule espèce , suivant Fries, le Synalissa ramulosa, qui est le Collema lamulosum d'Hoffmann , Collema symphoreum de De C. , C. synalissum à' Kc\\di\\\xs; Plante noire, roide et cornée, très-rameuse, courte et ramassée , parasite , croissant sur le Lecklea liirida , et qui a été placée à tort, suivant Fries , parmi les Li- chens, (ad. b.) SYINALLAX. Synallaxis. 013. Genre de l'ordre des Insectivores ; caractères : bec grêle, pointu, très- compruné , nu à sa base; mandibules un peu recourbées en dedans vers les bords ; la supérieure légèrement ar- quée , l'inférieure droite ; narines SYN SYN 73i placées à la base du bec , oblongues , pieds noiis. Taille , six pouces. Du couvertes d'une petite membrane voû- Brésil . teeet i^ainiesde plumes à son origine; pieds médiocres , quatre doigts . trois devant, les deux extérieurs égaux , unis à l'intermédiaire qui est de la longueur du pouce; ailes très-courtes, arrondies; la première rémige très- courte , les deuxième et troisième étagées , la quatrième la plus longue ; queuelongue, étagée à rectrices larges et terminées en pointe. Ce genre , dont rinsliiution appartient à Vieil- lot , se rapproche beaucoup , quant aux caractères physiques , du genre Mérion , et ïemininck dit même que les Synalîax sont, dans le INouveau- Monde, les rtprésentans des Me- nons de l'ancien continent. Du reste on ne connaît encore rien de bien exact en ce qui concerne leur ma- nière de vivre et de se reproduire : constamment relégués dans les fo- rêts les plus inaccessibles, jamais ils ne se montrent en plaine , et c'est là vraisemblablement la cause qui a rendu leur existence aussi long-temps ignorée. Synallax Albane, Synallaxis al- bescens, ïenira., Ois. color , pi. 227 , fig. 2. Parties supérieures d'un cendré olivâtre; sommet de la tête et occiput d'un roux vif; front , sourcils et joues d'un gris foncé; petites tectrices alaires rousses; rectrices olivâtres: menton, milieu du ventre et abdomen blancs; gorge nuancée de noirâtre; poitrine et flancs d'un gris roussâtre ; bec noir , avec la mandibule inférieure blanchâtre; pieds noirs; queue très- large. Taille , cinq pouces huit lignes. Du Brésil. Synallax AKDENT, Sytiallaxis l'u- tilans , Temm. , Ois. color. , pi. 227, fig. 1. Parties supérieures d'un gris olivâtre , nuancé de gris foncé ; front, sourcils, joues, côtés du cou, poitrine et tectrices alaires d'un roux très-vif; rémiges noirâtres , lisérées de roux châtain; rectrices noirâtres; une tache longitudinale noire à la gorge ; le reste des parties inférieures d'un gris verdâtre , nuancé de roux foncé; bec d'un gris blanchâtre , noir à la pointe ; Synallax Damier, Synallaxis tes- selUita , Tennn. , Ois. color. , pi. 3ii, fig. 1. Parties supérieures parsemées de taches régulières plus obscures; sommet de la tête d'un roux foncé ; tectrices alaires et rémiges brunes , lisérées de brunâtre; lectrices élagces brunes ; région oculaire blanchâtre , finement tachetée de brun ; joues d'un blanc bleuâtre ou verdâtre avec de petites mouchetures noirâtres ; menton jaune ; une grande tache noire sur la gorge ; poitrine , flancs et abdomen d'un fauve très-clair , le reste des parties inférieures blan- châtre; bec noirâtre, cendré à la base; pieds bruns. Taille, sept pouces. Du Brésil. SYNALiiAX a filets , Sjnallaxis setaiia , Temm. , Ois. color. , pi. 011, fig. 2. Parties supérieures d'un roux marron , brillant ; front d'un gris cendré ; sommet de la tête , nuque et devant du cou d'un gris brun , fine- ment strié de blanchâtre ; une tache de cette nuance sous le poignet de l'aile; rémiges d'un hrun noirâtre, bordées de roux marron ; rectrices très étagées , brunes , bordées de marron clair; menton^ go'ge et poi- trine d'un blanc grisâtre , pointdlé de noir; le reste des parties inférieures d'un fauve clair ; bec cendré, avec la basedesmandibulesblanchâtre; pieds noirâtres. Taille , sept pouces. Du Brésil. Synallax Grisin, Synallaxis ci- nerasce/zs, Temm., Ois. color., pi 227, fig. 5. Parties supérieures d'un brun olivâtre; rémiges brunes ; bordées de roux marron ; rectrices étagées , rous- ses ; un trait cendré , obscur entre l'angle du bec et l'œil ; menton blanc, finement rayé de noir , une tache noire sur la gorge; sourcils, joues et parties inférieures d'un gris ardoisé foncé ; bec cendré ; pieds bruns. Taille, six pouces. Du Brésil. SyNALLAX a (2ITECE BOUSSC , SjT- nallaxis riificauda , Vieill. Parties supérieures d'un brun légèrement nuancé de roux ; rémiges et rectrices. 7^2 SYN rousses; menton jaune ; gorge, poi- trine et abdomen blancs; le reste des parties inféiieiues gris ; bec et pieds noiiâtrcs. Taille , cinq pouces. T3u l^rë.-^il. Synallax a tète rousse , Synal- laxis riijicapitla , Vieill. Parties su- périeures d'un brun olivâtre ; som- inet de la tête roux ; trait oculaire jaunâtre ; front et joues d'un gris cendré , foncé ; rémiges brunes , bor- dées de roux ; reclrices élagécs , d'un roux marron clair; goige idancbâtre, variée de grisâtre; poitrine grise; flancsolivâlres; abdomen blancbâtre; bec noir; pieds bruns. Taille , cinq pouces. Du Brésil. (dr..z.) SYNANCÉE. POIS. r. Scokpène. SYNANDRA. bot. phan. Genre de la famille des Labiées et de la DidynamieGymnospermie, L., établi par Nultall [Gênera of noith Jmer. Plants, 2, p. it)) qui l'a ainsi carac- térisé : calice à quatre segmens iné- gaux, subulés, connivens sur un des côtés: corolle renflée à son orifice, ayant la lèvie supérieure entière et voûtée, l'iuféiKeure à trois lobes ob- tus et inégaux; quatre étamines di- dynames , la paire la plus longue ayant leurs anlhère-S cohérentes et les filels tomenteux. C'est cette sou- dure des anthères dans les plus lon- gues étamines qui forme le caractère essentiel de ce genre , et qui lui a valu le nom de Sjnandraj d'ailleurs ce genre a beaucoup de rapports avec le Lamium. Le Synandra grandiflora est une Plante herbacée, à feuilles ovales , cordiformes , celles de la tige sessiles et amplexicaules. Ses fleurs dépourvues de bractées sont sessiles et solitaires dans les aisselles des feuil- les. Leur calice est petit et embrasse le tube de la corolle qui est grand et ressemble à celle du. Melittis Melis- sophylluni. Celte Plante croît dans les localités pierreuses des bords de rOhio. (G..N.) SYNANTHÉRÉES. Synanthereœ. BOT. PHAN. La plus nombreuse de Joutes les familles du règne végétal , SYN puisqu'on estime eu général qu'à elle seule elle forme environ la dou- zième partie de tous les Yégétaux connus. Les travaux de plusieurs auteurs, et en particulier ceux de Robert Brown , de Kunlh , et surtout ceux d'Henri Cassini, ont jeté la plus vive lumière sur toutes les par- ticularités d'organisfition de cette fa- mille. Mais comme la nature de ce Dictionnaire, et surtout la marche que nous avons toujours suivie dans l'exposition des caractères propres aux diverses familles, nous empêche- ront d'entrer dans de trop longs dé- tails sur les Synantbérces , nous nous contenterons de tracer ici les carac- tères propres à cette famille; après quoi nous indiquerons les diverses subdivisions qui y ont été établies et les genres qui s'y rapportent. La famille des Synanlbérées doit être placée à la tête de ces groupes essentiellement naturels, dont tous les individus et tous les genres sont unis entre eux par les liens les plus étroits. Elle se compose de Végétaux herbacés ou ligneux , portant des feuilles alternes, plus rarement op- posées, simples ou plus ou moins profondément découpées. Les fleurs offrent constamment le même mode d'inflorescence. Elles sont petites, formant des capitules d'une struc- ture particulière et auxquels on a donné le nom de calathides. Ce sont ces calathides que l'on désignait au- trefois sous le nom de fleurs com- posées. De-là le nom de Composées , que Ion donnait à cette famille avant que le professeur Richard lui subs- tituât celui de Synanlhérées qui a été généralement adopté. La cala- thide se compose de l'involucre, du réceptacle commun et des fleurs qu'il supporte, ainsi que des écail- les ou des poils qui les accompa- gnent. Examinons chacune de ces parties. 1°. L'involucre, qui a reçu les noms de calice commun , de péri- phoranthe et de péricline , est un assemblage de bractées squammifor- mes qui constitue la partie la plus SYN exlerieure de la calathide. Sa l'orme générale est très-vaiiable; il est tan- tôt c\lindracé {Tragopogon), tantôt ?,\o\ni\e\\x [Caret uus, Arcùuni)^ tantôt hémisphérique ( Anthémis ), tantôt renflé dans sa partie inférieure et plus étroit supéiieurcment { So/i- chus]. Le nombre, la disposition re- lative, la forme et la nature des squammes dont il se compose, va- rient singulièrement. Ainsi elles sont quelquefois en très-petit nonibre , d'au ti es fois en nombre indéterminé ; dans plusieurs genres l'involucre est composé d'une seule rangée de squammes; dans d'autres elles for- ment deux rangs , mais le plus sou- vent elles sont en très-grand nombre et imbriquées les unes sur le.s autres. Tantôt ces squammes sont foliacées, tantôt elles sont minces et membra- neuses , tantôt enfin sèches et sca- rieuses ; leur souimel est nu , ou pro- longé en une pointe quelquefois épi- neuse, simple ou diversement rami- fiée, etc. 2°. Le réceptacle, que l'on appelle aussi pboranthe , clinanthe , etc., est l'espèce de plateau environné par l'involucre et qui porte les fleurs. Il peut être plan , concave , ou plus ou n)oins convexe , et quelquefois comme cylindrique; quant à sa na- ture , il est quelquefois mince , d'autres fois épais et charnu ; in- dépendamment des fleurs, il porte souvent des écailles de forme variée ou des poils simples qui accompa- gnent les fleurs; mais très-souvent aussi il est nu, c'est-à-dire ne sup- portant que les fleurs qui laissent toujours sur sa surface, après qu'elles s'en sont détachées , de petites cica- trices de formes différentes ; quel- quefois ce sont des espèces d'alvéoles plus ou moins profondes, dans les- quelles les fleurs sont enchâssées par leur base { Onopordon). Quant aux écailles qui naissent du réceptacle, elles sont extrêmement variées , quel- quefois plus longues que les fleurs elles-mêmes ; elles sont le plus sou- vent plus courtes ; leur forme et leur nature oftVent une foule de modifi- SYN 735 cations qu'il serait trop long de si- gnaler ici. Elles deviennent quelque- fois tellement étroites , qu'il est fort difficile de tracer une ligne de dé- marcation entre elles et les poils pro- prement dits. 5". Une fleur de Synanlhérée offre à considérer, comme celle de toute autre Plante dicotylédone complète, un calice, une corolle, des étamines et un pistil. Le calice est monosépale, adhérent et soudé avec l'ovaire qui est infère; son limbe est quelquefois presque nul , quelquefois formant un petit rebord membraneux et en- tier; d'autres fois composé de petites écailles en nombre variable ; plus souvent enfin il se compose de poils simples ou plumeux , formant une couronne à laquelle on a donné le nom d'aigrette, et sur biquelle nous reviendrons tout à l'heure en par- lant du fruit. Il nous paraît fort difficile d'admettre dans cette famille, ainsi que l'a avancé l'habile obser- vateur Henri Cassini , un calice tout- à-fait épigyne, c'esl-à-dire qui naî- trait du pourtour du sommet de l'o- vaire , mais sans adhérer avec lui dès la base de ce dernier. Le calice des Synanthérées se compose et offre la même disposition que celui de toutes les autres Plantes à ovaire infère ; c'est-à-dire qu'il naît du même point que l'ovaire, qu'il le recouvre dans toute son étendue et se soude avec lui, et qu'il s'en sépare seulement à sa partie supérieure oii son li.mbe seul est distinct. La corolle des Synanthérées est monopétnle, épigyne, régulière ou irrégulière. Dans le premier cas, elle est en général infundibuliforme, à cinq divisions égales , bordées sur chacun de leurs côtés d'une nervure qui conflue au sommet avec celle du côté opposé. Ce caractère , qui est constant dans toutes les Synanthé- rées, est un de ceux qui distinguent le mieux cette famille de celles qui l'dvoisinent. Aussi Henri Cassini , sentant toute l'importance de ce si- gne , avait-il eu l'intention de donner à cette famille le nom de néuramphi- 704 SYN pétales. Ces ciuq lobes de la corolle ont une préfloraisou valvaire avant l'ëpanoiiissenient de la fleur. Quel- quefois la corolle est un peu in égu- lière, soit dans l'inégale profondeur de .--es incisions, soit dans la dispo- sition lie ses lobes qui forment comme deux lèvres; de-là le nom deLahia- tifloies, donné par De CamloUe aux Sjnanthérées, qui offrent cette dispo- sition et dont il faisait une tribu dis- tincte; quelquefois aussi la corolle est simplement lubulée , sans limbe dilaté comme dans les Armoises, par exemple. Enfin il est une autre irrégularité de la corolle qui se ren- contre dans une multitude de gen- res , c'est celle qu'on a nommée curol/e ligulée on en languette, c'est- à-dire celle dont le limbe se déjelte latéralement en une languette plane, tei minée à son sommet par trois ou cinq dents. On donne le noiii de dewi-Jleurons aux fleurs dans les- quelles la corolle est en languette , et celui âe fleurons à celles dont la corolle est infundibuliforme. Les étamines , au nombre de cinq , sont épipctales; leurs filets, en gé- néral très- grêles , sont libres et dis- tincls, divisés en deux parties par une articulation; les anthères sont au contraire soudées ensemble, et forment par leur réunion un tube plus ou moins allongé, que traver- sent le style et le stigmate. Chaque anthère est à deux loges , s'ouvrant chacune par un sillon longitudinal, et unies par un connectif linéaire , visible suitout à la face externe, et qui se termine à son sommet en un appendice apicilaire ([ui suruionte les deux loges; inférieuremenl celles- ci pi éventent dans un grand nombre de tribus deux appendices nommés basilaires. L'adhérence des anthères entre elles est quelquefois très-gran- de , d'autres fois elle est faible et facile à détruiie. Le style des Synanthérées est en général grêle, simple dans sa partie inférieure ; il est bifide supérieure- ment; quelquefois il est manifes- tement renflé au-dessous de sa bifur- SYN cation, dont chaque branche est glanduleuse sur sa face interne, et poilue sur l'externe. La partie in- terne et glanduleuse est le stig- mate , qui est ainsi plus ou moins prolondéinent biparti : les poils, si- tués à la face interne du stigmate et >ur le renUemenl placé au-dessous, ont été nommés poils coUecleurs par li. Cassini , parce que quand le style traverse le tube anthérique , ces poils ont pour usage d'en balayer en quelque sorte la face interne et de se charger des granules polliniques qui y existent. Quelquefois la partie glandulaire n'est pas confluente à la base des deux divisions du style, eu sorte qu'il y a en réalité deux stig- mates distincts par leur base. Dans les (leurs purement femelles, les poils collecteurs manquent en général, parce qu'alors ils n'ont plus de fonc- tions à remplir. L'ovaire dans toutes les Synan- thérées est infère ; il est articulé par sa base sur le réceptacle ou cliuan- tlic par une sorte de cicatrice qu'on nomme aréole bnsilaire ( H. Gas- SKii ). Quelquefois à son sommet ou seulement à sa base, et souvent à st's deux extrémités en même temps , l'ovaire se prolonge en un col plus ou moins allongé. Le col supérieur forme le siipe ou pédicule de l'ai- grette qui , dans ce cas , est dite sli- pitéo. Cet ovaire est à une seule loge qui contient un seul ovule dressé; sur le sommet de l'ovaire on trouve très- fréquemment un petit disque épi- fyne avec lequel le style est articulé, clon H. Cassini, le type normal de cet ovaire serait d'être à trois loges, dont deux avorteraient constamment, et dont on trouve quelques traces dans certaines Arctotidées. Le fiuit, qui succède à cet ovaire , est un akène de forme extrêmement variée , lisse ou tuberculeux; la graine est dressée et se compose d'un tégument propre, très-mince, quelquefois com- posé de deux feuillets , et recouvrant un embryon dicotylcdoné , dressé comme la graine. Au pourtour de la partie supérieure du fruit se trouve SYN le calice qui consiilue l'algreHe. Ce dernier organe est extrêmement va- rié ei fournit d'excellens caractères pour la dislinclion des genres. Les niodifica lions principales qu'elle pré- sente sont les suivantes : elle est ses- sile ou stipitée, lormée dç petites écailles ou de poils ; dans le premier cas, le uombie de ces écailles est variable, de même que leur forme; les poils de l'aigrette peuvent être snnples oii ramifiés latéralement; dans le premier cas , l'aigrette est simplement poilue, dans lautre elle est plumeuse ; quelquefois l'aigrette consiste en un rebord membraneux , entier ou denté ; enfin dans certains genres elle manque totalement. Les calathides ou capitules de Heurs n'offrent pas toutes la même composition , c'est-à-dire que fré- quemment les fleurs qu'ils réunissent ne pressentent pas toutes la même org;inisation. Voici les modifications qui se rencontrent le plus fréquem- ment. Tantôt toutes les fleurs par- tielles sont des fleurons parfaits et réguliers comme dans les Chardons, par exemple ; tantôt toutes ces fleurs sont des demi-fleurons, ainsi qu'on l'observe dans les Laitues, les Chi- corées, les Pissenlit, etc. Enfin ces deux modifications peuvent se réunir dans un même capitule , dont toutes les fleurs centiales seront des fleu- rons , et celles de la circonférence ou du disque des demi-fleurons, comme on le voit dans le grand Soleil, les Marguerites, les Camomilles, etc. Quant au sexe des fleurs d'un capi- tule, il varie souvent. Ainsi quelque- fois toutes les fleurs sont hermaphro- dites , comme dans les Onopordons , les Laitues; d'autres fois elles sont complètement unisexuées, mâles ou femelles; dans quelques genres, les fleurs de la circonférence ne sont pas du même sexe que celles du centre. Ainsi les fleurs du centre sont hermaphrodites, celles de la circonférence sont femelles dans les Tussilages, etc. Celles du centre sont hermaphrodites et celles de la cir- conférence mâles dans les Heliaii- S-YN ■ 735 thi/s, etc. Dans les Soucis, les Othuu- na , les fleurs du centre sont mâles et celles de la circonférence femelles. Dans les Centauiées , les fleurs rie la circonférence sont neutres et stéri- les. Enfin dans un petit nombre de genres, Echinups, Gunclelia , etc. chaque fleur est accompagnée d'un petit involucrc particulier, composé souvent de plusieurs écailles. La famille des Synanthérées est sans contredit une des plus distinctes et une des mieux limitées de tout le règne végétal. Elle a néanmoins du rapport avec quelques autres, et en particulier avec les Dipsacées et les Calycérées. Mais les premières par leur calice double, leurs anthères dis- tinctes et leur ovule renversé; les secondes par leurs étamines à la fois mon.i.uuth ; Ximenesia, Cavan.; Zinnia, L. 4^. HÉLIANTHÉES RTJDBECKIÉES. Baitimora, L. ; Chaliakella, H. G- Diomedea , H. G. ; Vracopis , H. G. Ec/iinacea, Mœnch; Eclipta , L. Terdinanda ? Lagas. ; Fougeria , Mœnch ; Gymnolomia, Kunth ; He- SYJN licla, H. G. ; Heliophthalmum,Viiàï\n . Heilopsis , Pers.; K allias , H. C. Obeliscaria, H. C. ; Pasca/ia, Orteg. Podanllius , Lagas. ; Rudbeckia, L. Sternmodonlia ? H. G. ; Tilesia ? Meyer Titkonia , Desf. ; jredelia . Jacq. Wuiffia ? Necker. 5°. HÉLIANTHÉES MILLÉRIÉES. Alcina , Cavan. ; Biotia , H. G. ; Brotera , Spreng. ; Cœsulia , Roxb. ; Centrospernuaii ^ Kunlh; Chrjsogo- num , L. ; Dysodium , Rich. ; Eluira , H. C. ; Enydra , Lour. ; Eriocoma ; Kunth ; Euxenia , Ghani. ; Flaveria, Juss. ; Hyb/idel/a, H. G.; Jœgeria , Kunlh: Madia , Mol in. ; Melampo- diiini, L. ; Meralia, H. G.; Milleria, Mart. ; Monaclis , Kunth ; Ogiera , H. C. ; Phaetkusa, Gaertn.; Polym- nia, L. ; Polymniastrum, Lamk. ; Riencurtia , H. G. ; Sclerocarpiis , Jacq.; Siegesbeckia. , L. ; Un.xia, L. fils ; Villanova y Lagas.; Zaliizanla? Pers. X" Tribu. — Les Ambrosiées. i**. Amèkosiées ivées. Clibadium , L. ; lua , L. a°. Ambrosiées prototypes. Xanthiiini , L. ; Franseria, Cavan. ; Ambrosia , L. XI* Tribu. — Les Anthémidées. 1°. Anthémidées chry'santhémées. a. jîrtémisiées : calalhide non ra- diée ; fruits inaigrettés , non ob- compriraes. Abro(ane/la , H. C. ; OUgosporus , H. G.; Artemisia , Toum.; Absin- thiiim , Adans. ; Humea , Smith. b. ('otulées : ealathide non radiée ; fruits inaigrettés, obcompriiués. Sollvœa, Ruiz et Pav.; Hippia, L. ; Leptinella, H. G.; Cenia , Gomm. ; Coiula , Juss. c. Tart«ce/eeA .• calalhide non radiée; nuits aigrettes. Balsamila, Desf.; Pentzia, Thunb.; Tanacetiim , Desf. SYN d. Chrysanthémées vraies : calathiiJe radiée. Gymnocline , H. C. ; Fyielhriun , Haller; Chrysanthemum , Gaertn. ; 3Iatricaria, Gaertn. ; Lidbeckia, Berg. 2°. Anthémidées pkototypes. a. Santolinées : calathidc non radie'e. Hymenolepis , H. C. ; Athanasia , H. C. ; Lonas , Adans. : Morysia , H. C. ; Dioils, Desf. ; Sanloluia, Tourn.; Nablonium, H. C. ; Lyonnelia, H. G.; Lasiosperntum y Lagas. ; Marcelia , H. C. b. Anthémidées prototypes ivraies : calathide radiée. * Aigrette stéphanoïde. Anacyclus, L. ; Anthémis , Gaertn. ** Aigrette nulle. Chamœmelum , Hal'l. ; Maruta , H. C. ; Ormenis , H. C. ; Cladanthus , H. C. ; Erioceplial'ts, Dill. ; Achillœa, L. ; Osmitopsis, H. G. *** Aigrette composée de squammel- lules. Osmites , H. G.; Lepidophorum ? Neck.; Sphenogyne, R. Brown ; Ur- sinia, Gaertn. XII" Tribu. — Les I.nulées. l". InULÉES GNAPHALIÉES. a. Aigrette stéphanoïde, paléacée ou mixte. Relhania, Pers.; Rosenia, Thunb. ; Lapey rousia^y^\\.\.inh.; Leysera^ Neck.; Leplophytus , H. C, Longchampia , Wiild. b. Corolles très-grêles. Chevreulia, H. G. ; Lucilia, H. C. ; Facelis, H. G. ; Podotheca, H. G. c. Péricline à peine scarieux. Syncarphay D. G. ; Faustula, H. G. d. Péricline peu coloré. Phagna/on , H. C. ; Giiaphaiium, R. Brown ; Lasiopogon, H. C. e. Clinanlhe squammellifère. Jfloga , H. G.; Piptocarpha , R. Brown ; Cassinia, R . Brown ; Ixodia, R. Brown. SYiN 759 f. Péricline pétaloïde. Lepiscline , H. G.; Anaxeton , Gaertn. ; Edmondia, H. G. ; Argyro- come, Gaertn. ; Helichrysum , H. C. ; Podolepis , Lnbill. ; Antennaria, R. Brown ; Ozothamnus, R. Bi own ; Pe- talolepis, H. C.;]}Ieta/asia, W. Brown. g. Calathides rassemblées en capi- tules. Endoleiica, H. G. ; Shawia, Forst. Perot riche , H. G. ; Seriphium , h. Stœùe, Gaertn. ; Disparagu, Gaertn. (Edera, L. ; Elythrupappus , H. G. Siloperus, Labill. ; Hirnellia, H. G. Gnephosis , H. G. ; Angianthus Wendi.; Calocephalus , R. Brown, Leucophyta , R. Brown ; Richea ', Lnbdl. ; Leontonyx, H. G.; Leonto- podiam, Pers. 2*^. Inulées prototypes. a. Glinanlhe nu sur une partie et squainmellé sur l'autre. Filago , Willd.; Gifola, H. C. ; Logfia, B.C.; Micropus , L. ; Ogîifa, H. G. b. Glinantlie nu. Co/zj^a, R. Qrown; Inula, Gaertn.; F^mbarda, Adans.; Duchesnia , H. G.; Pulicaria, H. G.; Tubilium, H. G. j Jasonia, H. C.; Myriade/ius , H. G ; Carpesium, L. ; Denekia, Thunb. ; CoLumellea, Jacq. ; Pentanema , H. C. ; Iphiona, H. G. c. Glinanlhe squammellé. Rhanlerium , Desf. ; Cy/indrocline , II. G. ; Mo/padia,E.. C. ; Neurolœna, R. Brown. 3°. Inulées buphthalmées. a. Glinanthe squammellifère. Bi/phtha/mum, Neck. ; Pal/eriis, H. G. ; NaupUus, H. C. ; Ceruana, Forsk. b. Glinanthe inappendiculé. Egletes , H. G. ; Grangea, Adans. ; Centipeda, Lour. c. Calathides rassemblées en capi- tules. Sphœranthus , L. ; Gymnarrhena Desf. 47» 74o SYN XIIP Tribu. — Les Astébées. Agathœa , H. C. ; Amellas , L. ylsler, L. ; Aurélia , H. C. ; Baccharis Rich. ; Bellidiastrum, H. G. ; Bellls Tourn. ; Bellium , L. ; BoUonia L'Héiil. ; Brachy corne, H. C. ; Bra- chyris , Nutt. ; Callistephiis, H. C. Charieis, H. C. ; Chiliolnchuin^Yi. C. Chrysocoma, L. ; Crinita, Mœnch Vimosphanthes, H. C. ; Diplopappus H. C. ; Elphlgea , H. C ; Erigeron L. ; Eurybia , H. C; Euthamia Wutt. ; Felicia, H. C; Fimbrillaria H. G. ; Galalella , H. G. ; Grindelia Willd. ; Gutieresia? Lagas.; iïe«- /■/c/rt, H. C. ; Heterotheca , H. C. Kalimeris , H. C. ; Laennecia, H. G. Lagenophora,B.. G. ; Lepidop/iyllum H. C. ; Olearia ? Mœnch ; Podocoma H, G. ; Psiadia , Jacq. ; Pleronia, L. Sarcanthemum , H. G. ; Scepinia jN^eck. ; Sergillus , Gaerln. ; Solidogo L. ; Trimorphœa , H. G.; Xantho- coma, Kunlh. XIV* Tribu. — Les Sénécionées. Brachyglottis? For st. ; Cacalia , L. ; Carderina-, H. G. ; Cineraria, L. ; Cremocephalum , H. G.; Culcitium , Bonpl. ; Doria, Thunb. ; Doronicum, L. ; Emilla, H. G. ; Ereclidtes, Rafin.; Eriotrix , H. G.; Eudorus , H. G.; Euryops, H. G.; Faujasia , H. G.; Grammarthron , H. G. ; Gynura , H. G.; Hubertia, Bory: Jacobœa , Tourn.; Neoceis , H. G.; Obœjaca , H. G. ; Othonna , L. ; Sclerobasis , H. G. ; Senecio, L. XV* Tribu. — Les NassauvtÉES. 1*". 'NaSSAUVIÉES TRIXIDÉES. a. Aigrette barbée. Dumerilla, Lagas. ; Jungia, L. filsj Martrasia, H. G. ; Lasiorhiza, Lagas. b. Aigrelte barbelkilce. Leucheria , La ga ^ . ; T/v'.t/s , Browne ; Platycheilus, H. G. ; Perezia, Lagas.; Clarionea , H. G. ; Homoianthus , Bonpl.; Drozia, H. G. c. Aigrelte nulle Panphalea , D. G. SYIN a*". Nassatjviées prototypes. Triptilion , R. et Pav. ; Triachne , H. G. ; Nassauvia , Gomm. ; Mastigo- pliurus , H. G. ; Caloplilium , Lagas. ; Panargyrus , Lagas.; Polyachyrus y Lagas. 5?. Nassauviées douteuses. Plazia, R. etPav. ; Microspermum, Lagas. XVIe Tribu. — Les Mutisiées. 1°. Mutisiées prototypes. Prouslia, Lagas. ; Cherinia, H. G. ; Chœtant/iera , R. et Pav. ; Gitariru- ma , H. G.; Aplophyllum , H. G.; Mulisîa, L. fils; Dolichlasium, Lag. ; Lycoseris , H. G. ; Hipposeris , H. G. 2°. Mutisiées gerbériées. Onoseris , Pers. ; Isotypus , Kunlh ; Pardisium , Burm.; Tric/iocli/ie ,ii. G. ; Gerbe ri a , L. ; Lasiopus , H. G. ; Chnptalia , Vent. ; Lopodon , H. G. ; Luberkuhna , H. G. ;Z/eria, Kunth; Perdicium, Lagas.; Leibni/zia,!!. G. XVII* Tribu. — Les Tussilaginées. Tussllago , L. ; Nardosmia , H. G. ; Petasites, Tourn. XVIII* Tribu. — Les Adénostylées. a. Calathide radiée. Senecil/es , Gaertn. ; Ligularia, H. G. ; Celmisia, H. G. b. Galalhide discoïde. Homogyne , H. G. c. Galathide couronnée. Adenostyles , H. G. ; Paleolaria , H. G. XIX* Tribu. — Les Eupatoriées. 1°. EUPATORIÉES AGÉRATÉES. No t lu thés , H. G.; Stevia , Lagas Ageratum , L. ; Cœlesùna , H. G Alomia, Kunth; Sclerolepis , H. G yldenostemma , Fors t. ; Piqueria , Gavan. 2". EUPATORIÉES PROTOTYPES. Arnoglossum , Rafin.; Miiania, H. G.; Balschia , Mœnch; Gyptis, H. G. ; Eupatorium, Adans. SYN S**. EUPATORIÉES LTATRIDÉKS. Coleosaiithus , H. G. ; Kuhnia , L. ; Cnrpàep/iorus , H. C ; Trilisa , H. G. j Supragu, H. C. ; Liât ris, H. C. XX* Tribu. — Les Vernoniées. Achy rocoina , H. C. ; Ascaricida , H. G. ; Cacosmia , Kunth ; Centra- palus , H. G. ; Cenlratherum , H. G. ; Corymhium , L.; Dialesta, Kunth; Distephaiius, H. G.; Distreptus , H. C. ; E/ep/tantopus , Yalll.; Epaltes, H. C.;Ethulia, L.; Gundelia, Tourn. ; Gymnanthemum, H. G. ; Heterocoma, D, G. ; Holulepis, D. G. ; Isonema , H. G. ; Lepidaploa , H. G. ; Liabum , Adans. ; Ljchnophora, Marlius ; 3Io- nairkenus , H. G. ; Munnozia ? R. et Pav. ; Noccœa , Jacq. ; Odonloloma , Kunlh; Oligactis , H. G. ; OUganlJies, H. G.; Oligocarp/ia , H. C.-^Pacou- rina , Aubl.; Pacourinopsis , H. G. ; Piptocoma , H. G. ; Pluchea, H. G. j Rolandra, Rottb. ; Shawia, Forst. ; Sparganop/iorus ,N aiW. ; Spiracantha, Kunth j StoÂesia, L'Hérit. ; Siru- c/iium, Browrie; Tarchcnantkus , L. ; Tessaria , R. et Pav.; Tric/wspira, Kuuth ; Vernonia, Schieb. ; Xanlho- ceplialam ? Willd. (a. r.) * SYNANTHÉRIE. Synantheria. BOT. PHAN. Le professeur Richard dans le Système sexuel de Linné mo- difié appelle ainsi la dix-neuvième classe qui corre.spond en grande par- tie à la Syngénésie de Linné. V. Sys- tème SEXUEL. (a. r.) * SYNAPHE. Synapha. iNS. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Némocères , tribu des ïypulaires, division des Fungivores, établi par Meigen , et adopté par Latrcille et par tous les entomologistes avec ces caractères : corps oblong; tête glo- buleuse, aplatie en haut; yeux ar- rondis; trois ocelles, placés sur le front , disposés en ligne presque droite, l'intermédiaire à peine visi- ble, même vu à la loupe; antennes assez courtes, avancées, cylindri- ques, ayant probablement seize ar- ticles; les deux inférieurs visiblement SYN 74 1 séparés , les suivans cylindriques ; palpes composés de quatre articles, le premier très-petit, à peine distinct; les suivans cylindriques, égaux entre eux; corselet élevé ; écus.->ou petit; ailes ayant une cellule ovale, formée par les deux branches de la nervure longitudinale du milieu , qui se réu- nissent avant d'arriver au bord pos- térieur; pâtes de longueur moyenne ; jambes éperonnées à leur extrémité , les postérieures dépourvues d'épine latérale; abdomen très-comprimé sur les côtés , composé de sept seg- mens; anus des mâles terminé par une pince de deux articles , le pre- mier grand , ovale , comprimé , velu ; le second petit , en bouton. Ge genre se distingue des Mycétophiles qui ea sont les plus voisins, en ce que ceux- ci ont les yeux oblongs. Les autres genres de la même tribu en sont sé- parés par des caractères de la même valeur, pris dans la forme des an- tennes, des ailes , de la tête, etc. On ne connaît qu'uiie seule espèce de Synaphe , c'est : La Synaphe fasciée, Synapha fasciata, Meigen, Dipt. d'Europe, T. I , p. 299 , tab. 8 , fig. 10-10. Elle est. longue d'une ligne et demie, noire, avec les cuisses et les jambes de couleur ferrugineuse , ainsi que les palpes ; les ailes sont hyalines. On la trouve en Allemagne sur les haies. (o.) SYNAPHEA. BOT. phan. Gonre de la famille des Proléacées , établi par R. Brow^n [Trans.Soc.Linn., vol. 10, p. i55) qui l'a ainsi caractérisé : pé- rianthe tubulcux,à quatre divisions, la supérieure plus large que les au- tres ; trois anthères incluses , l'infé- rieure bilobée ; ces authères sont d'abord cohérentes , et leurs lobes forment une loge par leur rapproche- ment; stigmate soucié avec le fdet de l'étamine supérieure qui est stérile; noix obové-e. Ce genre est excessive- ment voisin du Gonosperme, qui en diffère principalement par son stig- mate libre. R. Brown eu a fait con- naître quatre espèces, dont une est le Conospermum reticulatum de Smith. 7*3 SYN Ce sont de petits Arbrisseaux qui croissent dans la partie australe de la INouvelle-HoUande. Leurs feuilles sont eparses , planes, agréablement réticulées, cunéiformes, lobées; les inférieures ordinairement indivises, portées sur des pétioles dont la base est engainante. Les tleurs sont jau- nes , disposéi s en épis axillaires ou terminaux. (G..N.) SYNA.PSIEM. BOT. CRYPT. [Mous- ses.) Léman a modifié ainsi le nom à'Hemisjnapsium , donné par Bridel à un genre de Mousses qui comprend les Po/ilia bryoides et arctica de R. Brown , et qui ne nous paraît pas différer sensiblement des Po/ilia. T^. Hemisynapsium au Supplément. (AD. B.) SYNARTHRUM. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées , îiibu des Sénécionées , établi par Cassini sur le Conyza appendiculata de La- marck. Il est voisin du Sclerobasis auquel il ressemble par la nature coriace et subéreuse de l'anlicli- nanlbe, c'est-à-dire de la partie du réceptacle qui supporte les folioles de l'involucre ; mais cette éccrce re- monte plus haut dans le genre Sy- narthrum , et enveloppe toute la par- tie basilaire des folioles, de manière à ce qu'elles se trouvent soudées entre elles et considérablement épais- sies. Le Synarthrum appendiculalum, Cass. , est une Plante dont la tige est ligneuse, divisée en rameaux tomen- teux , blanchâtres , garnis de feuilles alternes , rapprochées , portées sur de courts pétioles qui sont accom- pagnés d'environ quatre appendices foliacés, latéraux, très - divergens, linéaires -lancéolés. Le limbe des feuilles est lancéolé , denté en scie sur les bords. Les calathides de fleurs sont jaunes , nombreuses , disposées en corymbe, et munies de bractées très-longues et linéaires. Cette Plante croît à rile-de-France. (g..n.) SYNBRAINCHE. Synhranchus. POIS. Sous-genre de Murène. J^. ce mot. (B.) SYN CARPE. Syncarpium. bot. SYN PHAN. Le professeur Richard appelle ainsi un fruit composé de plusieurs pistils agrégés provenant d'une seule fleur, mais plus ou moins intimement soudés ensemble ; tel est celui des Magnoliacées , des Auonacées. Il ne faut pas confondre ce fruit avec la So- rose qui provient de plusieurs fleurs soudées ensemble par leurs enveloppes florales devenues charnues, comme dans l'Ananas , le Mûrier. (a. R.) SYNCARPHA. bot. phan. De Can- dolle (Ann. du Muséum, vol. 16, p. i55) a établi sous ce nom un genre de la famille des Synanthérées , que Cassini a placé dans la tribu des Inulées , et auquel il a rapporté le Roccardia de INecker. Ce genre offre les caractères suivans : involucre composé de folioles imbriquées , ap- pliquées , oblongues, coriaces, lai- neuses sur le milieu de leur face externe , scarieuses et glabres sur les bords , terminées par un appendice très -long, subulé, droit et roide ; réceptacle hérissé d'appendices ou paillettes irrégulières , coriace , la plupart soudées par la base; cala- thide composée de fleurons égaux , nombreux et hermaphrodites ; ovai- res courts, épais, couverts de pa- pilles , surmontées d'une aigrette longue , blanche , composée de poils légèrement plumeux. Le Syncarpha gnaphaloides était confondu par Lin- né avec les Stœhelina. C'est une Plante herbacée ou ligneuse , tomen- teuse , à feuilles linéaires , très-étroi- tes , entières, et à calathides jaunes et terminales. Celte Plante croît au cap de Bonne-Espérance. (g..n.) SYNCOLLESIA. bot. crypt. [Mu- cédinées ? ) Genre établi par Nées d'Esenbeck,etqui ne renferme qu'une Plante , d'abord décrite par Agardh sous le nom de Conferva inucoroides , et qui croît sur les boiseries des fe- nêtres dans les temps humides; ce sont des filamens rampans , réunis en gazon , et dont les articulations se gonflent, deviennent mouiliformes , se séparent , se rompetit et émettent des sporules qui se développent pour SYN former de uouveaux filainens. Ce genre, que Nées avait d'abord nommé Synaphia , avait reçu d'Agardh le nom de Cyclobion , et de Frics celui de Clisospurium. Cet auteur le réunit maintenant au Torula, et le considère comme une espèce complètement dé- veloppée de ce genre. (ad. b.) SYNDACTYLES. ois. Tribu d'Oi- seaux proposée par Cuvier dans son Règne Animal pour réunir les genres Guêpier, Martin-Pèclieur et Calao, Les S3'ndactyles , ainsi que l'indique leur nom , ont le doigt externe pres- que aussi long que celui du milieu , et tous les deux soudés jusqu'à l'a- vant-dernière arliculation. (less.) *SYNDÈSE. Syndesus. iNS. 3Iac- Leay a établi sous ce nom , dans ses Horœ EntornotogiccB , p. ]o4, un nou- veau genre de l'ordre des Coléop- tères , section des Pentamères , fa- mille des Lamellicornes, aux dépens du genre Sinodendron de Fabricius. Les cai aclères qu'il assigne à ce genre sont : second article des antennes presque globuleux , le troisième giand, conique; les sept autres , au moins dans les mâles, formant une massue lamellée, grande, arrondie, déprimée ; mandibules allongées , presque droites, coniques; palpes maxillaires à peu près de la longueur des mandibules , leur dernier article cylindrique-ovale, plus long que les autres ; corps cylindrique , à peine plus large que la tête, y compris la saillie des yeux; écusson petit; cor- selet convexe, ayant un sillon lon- gitudinal sur le dos ; jambes anté- rieures dentées en scie. L'espèce que Mac-Leay établit comme type de ce genre est ; Le Syndèse cornu , Syndesus cor- nutus; Synodendron corniitum, Fabr. ; Lamprima , Latr.; Lucanus parvus , Donov. , lllustr. of Ins. New-Holl. , tab. 1, fig. 4. On l'a trouvé à la Terre de Van-Uiémen. (g.) SYNEDRELLA. bot. phan. Genre de la famille des Synantljérées, tribu des Héliantliées , établi par Gaertuer SYN 745 {de Friict., 2, p. 456, tab. 171) sur le Verbesina nodiflora, L. Cette Plante avait anciennement été placée par Vaillant dans son genre Ceratoce- phalus , qui était mal caractérisé et couiposé d'espèces hétérogènes. Le genre Ucacou d'Adanson ne valait guère mieux, puisque cet auteur y réunissait non-seulement la Plante dont il est ici question, mais en- core celles qui composent le genre Melanthera des auteurs modernes. Le Synedrella est voisin de \'He- terospermum , et présente les carac- tères essentiels suivans : inv^lucre oblong , composé d'un petit nombre de folioles (environ quatre placées par paires opposées, dont deux plus grandes couvrant plus ou moins les bords des deux autres ) ; réceptacle petit, plan, paléacé ; calathide com- posée au centre de fleurons tubuleux hermaphrodites , et à la circonférence de demi - fleurons en languette et femelles; akènes de diverses formes, ceux de la circonférence dentés-laci- niés sur leurs bords , ceux du disque surmontés de deux arêtes persistan- tes, he Synedrella nodiflora, Gaertn., loc. cil., est une Plante herbacée, rameuse , dichotorae, à feuilles oppo- sées , entières, à fleurs axillaires , un peu agglomérées et presque ses- siles. Elle croît sur le continent et dans les îles de l'Amérique équi- noxiale. (g..n.) * SYNÈME. Synema. bot. phan. Dans la famille des Orchidées , le professeur Richard appelle ainsi la partie du gynostème qui représente les filets des étamines. (a. r.) SYNGANA. BOT. phan. Pour Sin- gana. /^. ce mot. (g..n.) SYNGNATHES. Syngnathus. pois. Artedi a créé ce genre de Poissons lophobranches , pour recevoir des êtres dont le museau est tubuleux , terminé par une bouche veriicale , à évent sur la nuque, sans ventrale. Les œufs éclosent dans une sorte de maùrice formée par une boursouflure de la peau , soit sous le ventre , soit 744 SYN sous la queue. Les Syngnathes sont aujourdhui divisés en deux sous-gen- res qui sont les Syngnathes propre- ment dits et les Hippocampes ; les premiers se reconnaissent de prime- abord à leur corps mince et allongé , et presque du même diamètre sur toute sa longueur. Ce sont de petitsPoissons qui habitent toutes les mers et dont les principales espèces sont les sui- vantes : Syiigiiatkus typhle , Bloch, 91 , f. I ; iS. pelaglcus , Risso ; S. lion- deletii , Laroche; S. piridis , R\sso ; S. œquoreus, Montagu, etc. (less.) SYNISTATES. Sjnistata. ins. Fa- bricius donne ce nom à sa troisième classe des Insectes renfermant les genres Ephemera , Phryganea , Sern- blis , Lepisma , Poduro , Hemeroblus , Termes , Raphidia , Panarpa et Myr- rneleon. V. ces mots. (g.) ^SYNNOTIA. BOT. PHAN. Sweet ( Britishflower Garden) a érigé en un genre nouveau sous le nom de Syn- noiia quelques Gladiolus et Ixia des auteurs. L'une des espèces est le G/a- diolusgaleatus de Jacquin {hua rar., 2 , tab. 258); l'autre est le Gladiolus Ziico/or, Willd. ; Ixia bicolur , Bot. Magaz., n. 548, et dont Ker a fait une espèce de son genre Sparaxis. V. ce mot. (G..N.) SYNODE. POIS. Genre formé d'abord sous le nom d'Erythrinus , rétabli par Lacépède qui changea ce nom pour celui de Synode adopté îiisqu'à l'époque oîi Cuvier a judi- cieusement rétabli le nom primitif. V. Erythrin. Dans Linné une Esoce ])orte aussi le nom de Synode , mais elle n'a nul rapport avec le genre Synode de Lacépède. (b.) SYNODOINTE. POIS. V. Sh^l au mot Silure. SYNODDS. CRUST. Genre de l'or- dre des Isopodes , section des Cymo- thoadés (Latr., Règne Animal, 2* édit.), établi par Latreille et auquel il donne pour caractères : post-abdo- men de six segmens; antennes supé- rieures plus courtes que les infé- rieures , insérées au bord antérieur SYN de la tête, ou paraissant la terminer lorsqu'elle est vue en dessus ; les six pieds antérieurs terminés par un fort crochet, ceux des autres petits ou moyens; corps ovals - oblong ; yeux à facettes ; mandibules fortes et saillantes. Ce genre se distingue de tous ceux de sa section par ses man- dibules fortes et saillantes. Il ne se compose jusqu'à présent que d'une seule espèce , Synodus vorax , Latr. , que l'on trouve sur les côtes de France. (o.) SYNDIQUE. Synoicum. molt>. Genre fondé par Phipps dans son Voyage au pôle , et adopté par Savi- gny qui en a précisé très-exactement les caractères : l'enveloppe commune est pédiculée , demi-cartilagineuse, et formée d'un seul système qui s'é- lève en un cylindre soli ie, vertical , isolé ou associé par sou pédicule à d'autres cylindres semblables. Les Animaux sont parallèles et disposés sur un seul rang circulaire ; leur orifice branchial est fendu en six rayons égaux , et l'anal partagé en six rayons inégaux. Ce genre ne ren- ferme encore qu'une espèce bien dis- tincte, le Synoïque de Phipps , Sy- noicum turgens , Savigny, Mém. sur les Anim. sans vert., p. 43, pi. 5, fig. 5 et pi. i5. Elle habite sur les côtes du Spitzberg. Gmelin , qui la confondait avec les Alcyons, l'a dé- crite sous le nojn A' ALcyonium sy- noicum. (aud.) * SYNORHIZES ( Végétaux ). BOï. PHAN. Le professeur Richard a proposé ce nom dans sa division pri- maire du règne végétal , pour une classe qui renferme les Conifères et les Cycadées , et dont le caractère es- sentiel consiste dans un embryon ayant la radicule soudée par son sommet avec l'endosperme. (a. k.) SYNOVIE. zooL. Fluide particu- lier qui baigne les siafaces articu- laires'des os, dont il f^icilite les mou- vemens. (A. R.) SYNTOMIDE. Syntomis. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères, SYN famille des Ci-epusculaires, tribu des Zygœnides , établi par Illiger aux dépeus du grand genre Sphinx de Linné , et adoplé par tous les ento- mologistes avec CCS caractères : lan- gue en spirale ; antennes presqu'eu fuseau , grossissant à peine , et insen- siblement après le milieu, leur ex- trémité ne portant point de houppe écailleuse; palpes cylindriques, ob- tus, très-courts, ne s'élevant point au-delà du chaperon ; ailes grandes, en toit dans le repos; les inférieures ayant leur cellule sous - marginale étroite , fermée en arrière par 1 inter- section des deux rameaux nerveux qui se prolongent jusqu'au bord pos- térieur; jambes posiéricures n'ayant que deux épiiaes très-petites à leur extrémité ; abdomen cylindrique , obtus. Les Sésies se distinguent de ce genre, parce que leurs antennes sont terminées par une petite houppe d'écaillés. Les OEgocères , Thyrides et Zygœnes, ont les palpes plus longs et s'élevant au -dessus du chaperon. Les chenilles des Syntomides sont diurnes et munies de faisceaux de pails ; lorsqu'on les inquiète, elles se roulent sur elles-mêmes. On con- naît trois ou quatre espèces de ce genre. Celle qui lui sert de type est la Syntomis p/iœgea, lUig. , Latr. , Godard , Lépid. de France, p. î54, n. 49, pi. 22, fig. i4. On la trouve dans le midi de la France et dans la Suisse. (g.) SYNTRICHL4. bot. crypt. [Mous- ses. ) Ce genre ne diffère des Tortula que par les cils de son périslonie , soudés entre eux par sa base ; du reste ces cils trè.s-longs sont égale- ment tordus en spirale, et tous les autres caractères sont les mêmes. Bridel y place huit espèces rapportées par beaucoup d'auteurs au genre To/- tula; les deux plus communes sont les Tortula subulata et ruralis très- fréquentes en Europe , sur la terre, dans les fossés et les ciiamps. (ad. b.) SYNUCHUS. INS. Gylenhall, dans son Histoire des Insectes de la Suède, donne ce nom à un genre de Cai'abi- SYR t45 ques établi précédemment par Bonelli sous le nom de Taphrie. /^. ce mol. (G.) SYNZYGAÎSTHERA. bot. piian. Le genre que Ruiz et Pavon nom- ment ainsi et qui est le Didymandra de Wiildenow , est rapporté avec doute à la famille des Euphorbiacées. Ces auteurs lui assignent les caractè- res suivans : les (leurs mâles sont mo- noïques ; le calice infère , court, qua- driparli; quatre pétales alternes, pe- tits ; le filet bifide au sommet et por- tant deux anthères insérées sous le côté d'un ovaire stérile à trois styles ; les fleuis femelles ont trois styles très- courts; les stigmates aigus; la baie stipitée , ovoïde , sèche, à trois loges monospernres dont deux avortent quelquefois. La seule espèce de ce genre est un Arbrisseau du Pérou ; ses fleui's sont disposées en chatons dans lesquels elles sont séparées par des bractées squammiformes , les mâles entremêlés aux femelles dont deux à quatre seulement parviennent à matuiité. Suivant Wiildenow, les premiers seraient tout-à-fait herma- phrodites. (.A. D. J.) SYNZOOECIPHYTES ou ZOOE- CIES. POLYP. Lamouroux, dans l'in- troduction de son Histoire des Poly- piers tlexibles, propose de substituer ces noms qui signifieraient Animaux dans une habitation semblable à une Plante, à celui de Polypier. Ce savant n'a cependant adopte lui-même ni l'une ni l'autre de ces dénominations. (A.R.) ' SYNZYGIE. Synzygla. bot. PIIAN. C'est le point de jonction des C0I3 lédons sur la radicule , quand ils sont opposés. (A. b.) SYPHARGE. Sjphargis. rei't. Nom proposé par Merrem pour for- mer un genre démembré des Testudo et destiné à recevoir le Luth, Testudo coriacea de Linné. (i.Ess.) *SYKEMA. bot. phan. De Can- doUe cite ce nom comme celui d'un genre de Crucifères établi par An- drzeiowski, mais qui doit être réuni aVErysimum. (g..n.) 746 SYR SYRIGHTA. MAM. Sous ce nom, Peliver a figuré un Animal dont Gmelia a fait son Simia Sjrichta , Spéc. 53 , qui n'est aucunement authentique. Cette grossière figure de Petiver représente sans nul doute le Couscou taclieté des Moluques, Cuscus maculatus , N. /^. Phalan- GER. (LESS.) SYRINGA. BOT. PHAN. /'. LlLAS et Philadelphe. SYRINX. ÉcHiN. Bohadsch a décrit sous ce nom un genre de Zoophyles échinodermes qui appartientau genre Sipoucle. V. ce mot. (atid.) SYROMASTE. Syromastes. iNs. La treille établit sous ce nom, dans la nouvelle édition du Règne Animal, un genre de l'ordre des Hémiptères , familledesGéocorises, auquel il donne pour caractères distinctifs du genre Corée aux dépens duquel il l'a for- mé : le dernier article des antennes plus court que le précédent , presque ovajaire; celui-ci filiforme et simple. Ce genre renferme les espèces de Corée que Fabricius nomme margi- natus , iScap/ia , Spuciger , paradoxus et quadratus , ainsi que son Lygœus sanctus, K. Corée. (g.) SYRPHE. Syrplius. jns. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Alhéricères, tribu des S^ rphies , éta- bli par Fabricius, mais tiès-modifîc par Meigen , et restreint par lui aux espèces offrant les caractères sui- vans : une éminence nasale; antennes plus courtes que la tête, encartées, avancées presque parallèlement , à palette ovale ou presque orbiculaire , ayant une soie simple; ailes souvent écartées; côté extérieur de la cellule extérieure et fermée du limbe pos- térieur droit ; abdomen triangulaire; corps simplement pubescent. Leurs larves sont aphidiphages, ou se nour- rissent de Pucerons qu'elles tiennent ordinairement en l'air et qu'elles sucent très-vile. Leur corps a la fi- gure d'un cône allonge, est inégal ou même épineux. Lorsqu'elles doi- vent passer à l'étal do nymphe , elles SYR se fixent sur des feuilles au moyeu d'une liqueur visqueuse; leur corps se raccourcit, et sbn extrémité anté- rieure, auparavant plus menue, est maintenant la plus grosse. Nous cite- rons les espèces suivantes : \tQ Syrpiie ruficorne , Syrphus nijicornis , Fabr. , dont le thorax est cendré, avec trois lignes noires ; dont l'abdomen est bronzé, et dont les ailes ont deux taches noirâtres. On le trouve sur le troue des arbres. Le Sybphe festive , Syrp/ius fcs- tlvus , Fabr. , qui est noir , avec une ligne jaune de chaque côté du tiio- rax,et quatre bandes de celte cou- leur , égales et interrompues sur le dessus de l'abdomen. Le Syrphe du Groseilliep. , Syr~ phus Ribesii, Fabr. , dont le thorax est bronzé , avec l'écusson jaune ; qui a l'abdomen noir , avec quatre ban- des jaunes, dont la première inter- rompue, et les autres échancrëcs pos- térieurement ; les pieds sont rous- sâtres et les antennes brunes. Mei- gen en décrit quatre-vingt-seize es- pèces, (lat,) SYRPHIES. Syrphiœ. ins. Syr- PHiDES , Règne Animal , a'' édition. Tribu de la famille des Alhéricères, ordre des Diplères, ainsi nommée du genre Syrphus de Fabricius , et que nous signalerons ainsi : antennes de trois articles, dont le dernier sans divisions transverses , formant soit seul , soit avec le précédent , une pa- lette plus ou moins allongée, avec une soie ou un slylel. Trompe lon- gue , membraneuse , coudée près de sa base, bilabiée au bout, entière- ment retirée lorsqu'elle est en repos dans la cavité buccale , renfermant un suçoir de quatre pièces , dont la supérieure plus grande , échancrée au bout , et dont deux des autres an- nexées chacune à un palpe linéaire, membraneux , se logeant aussi dans la gouttière supérieure de la trompe. Extrémité antérieure de la tête sou- vent prolongée et avancée en ma- nière de bec. Deux cellules complè- tes à l'extrémité postérieure des ailes, SYR immédiatement après la cubitale ; la plus exiérieure des deux et la discoï- dale situées au-dessus d'elle, coupées p;jr une nervure longitudinale, inso- lite, n'atteignant point l'extrémité de la première de ces cellules. Larves à tête de l'orme variable, se transfor- mant en nymphes sous leur propre peau , mais en se raccourcissant ; coq:ie en forme d œuf ou de barillet. Ces Insectes ont été réunis par Linné, Geoffroy et Degéer, dans leur genre Musca ; le dernier néanmoins avait bien observé que la composition du suçoir n'était pas identique dans les diverses espèces de ce groupe; mais , auisi que presque tous ses devanciers, il n'attachait point une grande im- portance à ces différences organi- ques. Scopoli seul avait fondé sur la forme et la composition de la trompe, les caractères des génies de l'ordre des Diptères, et ses Conops ainsi que ses Rhingies embrassent notre tribu des Syrphies. Fabricius, en adoptant ces deux coupes, se borna à reinpla- cer la dénomination de Conops par celle de Syrphus. Il institua plus tard le genre Ceria. Ceux qu'il y a ajoutés depuis ont été établis par non;, et par Meigen; mais il en a dénaturé plu- sieurs par un mélange hétérogène. Si l'on en excepte quelques espèces dont le corps est proportionnellement plus allongé et ressemble par ses couleurs à celui d'une Guêpe , les Syrphies ont généralement le port de nos Mou- ches ordinaires. Les deux pieds posté- rieurs ont , dans plusieurs, les cuisses renflées, avec les jambes arquées. Ces Insectes vivent sur les fleurs, ont un vol rapide, souvent stationnaire , et font entendre un bourdonnement plus ou moins fort, selon qu'ils sont plus ou moins grands. On pourrait même, à raison de ce bruissement , et des poils nombreux qui revêtent le corps et leur coloration , confondre certaines espèces avec les Bourdons, Insectes de l'ordre des Hyménoptè- res; un fait même très-singulier, c'est que ces Syrphies déposent leurs œufs dans les nids de ces derniers Insectes (/^. VojLucELLE). Les larves des Syr- SYR 747 phies ressemblent , ainsi que celles des autres Alhéricères, à des Vers de consistance molle, allongés, dépri- més , tantôt amincis eu devant et plus épais en arrière ; tantôt, au con- traire, plus gros du côlé de la lêle et rétrécis ensuite, et se terminant jjar une espèce de queue, ce qui les a fait nommer Vers k queue de rat. Les ouvei lures destinées à l'entrée de l'air sont située^ à l'extiémité postérieure du corp-, , au nombre de deux ; quel- ques espèces eu offrent aussi deux autres, mais plus petites et placées près de la jonction du second et da troisième anneau. Deux crochets écail- leux sont presque les seuls organes de manducalion que la nature a ac- cordés à ces larves; leur peaudevient la coque qui les renferme, lorsqu'el- les ont passé à l'état de nymphe. De même que les autres Athéiicères, ces nymphes ont d'abord la figure d'une boule allongée ou d'une masse pres- que gélatineuse et confuse ; les par- ties extérieures ne se dessinent que peu à peu ; l'Insecte parfait sort de sa coque , en faisant sauter une por- tion , en forme de calotte , de soa extrémité la plus grosse. Les yeux: des mâles sont plus étendus et "plus rapprochés que ceux de l'autre sexe. Le nombre des larves qu'on a obser- vées est trop petit , pour que l'on puisse diviser cette tribu daprcs cette considération. JNous tâcherons néan- moins de coordonner notre distribu- tion aux principales variétés de for- mes qu'elles nous présentent. Nous commenceron'à par les genres dont les larves offrent postérieurement des •ippendices rayonnes et qui vivent dans les nids des Bourdons. Nous passerons ensuite à celles qu'on a appelées Vers à queue de rat , et de- là à celles qui se nourrissent de Pu- cerons , ou les Aphidiphages. Les Rhingies nous paraissent par la lon- gueur de leur trompe , l'avancement remarquable de leur espèce de mu- seau , s'éloigner des autres Syrphies et devoir conséquemment occuper l'une des extrémités de la tribu. Les Brachyopes de Meigen les précéderont 748 SYR immédiatement , comme e'tanl de toutes les Svrphies, jcelles qui ont le plus d'affinité avec le genre précé- dent. A l'autre extrémité nous place- rons les Volucelles , les Séricomyies et autres Insecles qui, par leur taille, la soie plumeuse de leurs antennes, leurs ailes toujours écartées, la forme et les habituiles de leurs larves, nous semblent différer plus particulière- ment des autres Insecles de cette tribu. Telles seront les bases de noire distribution méthodique. I. Trompe plus courte que la tête €t le thorax; museau nul ou court et perpendiculaire. 1. Une éminence nasale. A. Antennes (toujours plus cour- tes que la tête ) ayant une soie plu- meuse. Genres : Yolucelle, Sértcomyie, Éristai.e. B. Antennes ( quelquefois aussi longues ou plus longues que la tête ) à soie simple. a. Antennes plus courtes que la tête. * Cellule extérieure et fermée du limbe postérieur des ailes fortement unisinuée ou échancrée au côté ex- terne ; antennes irès-rapprochées à leur base. Genres : Mallote , Hélophile. ** Côté extérieur de la cellule ex- térieure et fermée du limbe posté- rieur des ailes droit ( sans sinus pro- fond ); antennes ordinairement écar- tées à leur orii^iue et avancées pres- que parallèlement. Genres : Pélécocère , Syrphe, Chrysogastre, Bacciia. b. Antennes de la longueur au moins de la tête. * Soie des antennes latérale. Genres : Parague, Psare, Chry- SOTOXE, Sphécumyie. ** Soie des antennes terminale. Genres : Cérie , Callicère. SYR 2. Point d'éminence nasale. A. Antennes plus longues que la tête. Genres : Cératopiiie , Aphrite (MicRODON, Meig.l. B. Antennes plus courtes que la tête, a. Palette (dernier article) des an- tennes oblongue , presque en forme de triangle allongé. Genres : Mérodon , Ascie. b. Palette des antennes courte ou peu allongée, presque orbiculaire ou pi'esque ovoïde, * Abdomen rétréci à sa base , en forme de massue. Genre : Sphégine. ** Abdomen point rétréci à sa base, soit triangulaire ou conique , soit presque cylindrique. ■f Ailes ne dépassant guère l'abdo- men. Genres : Eumère , Xylote, AIi- LÉsiE , Tropidie, Pifize. ff Ailes beaucoup plus longues que l'abdomen. Genre : Brachyope, II. Trompe de la longueur au moins de la tête et du thorax , li- néaire; museau long et avancé. Genre : Rhingie. (i-at.) SYRRHAPTES. ois. P'. Hétéro- clite. SYRRHOPODON. sot. crypt. {Mousses.] Genre établi par Schwae- grichen , et dont le nom a été changé par Biidcl en celui de Cleilostoma; cet auteur le caractérise ainsi : péris- tome simple, à seize dents cunéi- formes , étendues horizontalement sur l'orifice de la capsule , et le fer- mant complètement ou en partie ; coiffe campanidée , glabre , fendue à la base; capsule égale, sans anneau. Il divise ce genre en deux sections; dans l'une la capsule est pendante , elle ne renferme qu'une seule espèce, le Pterogonium ambiguun de Hooker; SYS dans Tautre les capsules sont droites, ce sont les vraies Syrrhopodon de Schwscgrichen , qui en a décrit cinq espèces toutes exotiques et des régions chaudes. (ad. b.) SYRTIS. INS. Genre de l'ordre des Hemipières correspondant aux Phy- niates de Latreille. f^. ce mot. (aud.) SYSTEMES. HisT. nat. gén. Au mot MÉTHODE ( f^. ce mot ) dont le présent article n'est en quelque sorte qu'un complément j nous avons déjà fait connaîtiece que l'on doit entendre parle mot Système. C'est, avons-nous dit , un genre de classification dans lequel on se propose de ranger un certain nombre d'êtres ou de corps , en se servant , pour établir les divi- sions ou clas.^es, d'un seul organe ou d'une seule partie ; bien différent en cela d'une méthode proprement dite, dans laquelle les classes sont établies d'après les caractères tirés de toutes lespartiesdes êtres ou des corps qu'on veutcla-^ser. Le but réel d'un Système, c'est de facilitçr la recherche du nom d'un être , et d'y faire parvenir par une voie prompte et sûre. 11 faut donc pour cela que les divisions soient fondées sur un orsane constant , mais qui , neanmoms , présente assez de variations pour permettre un nombre assez considérable de subdivisions; il faut de plus que ces modifications soient nettement tranchées , pour qu'il n'existe pas de doute sur la distinction des groupes. Entre deux organes également fixes dans leur existence , on devra , en général , donner la préférence à celui dont le rôle est le plus important dans la vie de l'être, parce qu'on sera plus cer- tain , en l'employant, de rapprocher les uns des autres \gs êtres qui ont entre eux la plus grande somme d'af- finités. On a souvent et longuement discuté pour savoir à qui l'on doit accorder la préférence des Systèmes artificiels ou des méthodes naturelles. Cette questionnons paraît tout-à-fait oiseuse , car le but de ces deux sortes de classifications étant différent , on ne saurait, sous ce rapport, accorder SYS 749 la prééminence à aucune d'elles. Avec un Système on veut arriver avec faci- lité et avec promptilude à déterminer à quelle classe , puis ensuite à quel ordre , à quel genre , et enfin à quelle espèce appartient un être donné. Ainsi, plus les classes seront nettes et distinctes , plus nombreuses seront les subdivisions qui y ovA été établies, et plus grands seront les avantages de celte classification. Mais tel n'est pas le but d'une méthode naturelle , et surtout l'esprit qui préside à sa for- mation est tout-à-fait différent : elle doit être un tableau fidèle des analo- gies qui existent entre les différens corps qu'elle embrasse, et les disposer de telle sorte qu'ils forment une chaîne continue, dans laquelle on n'ajjerçoit d'interruptions que celles qu'y apportent l'imperfection de nos connaissances ou le manque des ma- tériaux nécessaires pour arriver à ce but. Dès-iors ces deux sortes de classifications ne sauraient être com- parées, car si un Système a souvent le grave inconvénient d'éloigner des êtres que la somme de leurs caractè- res rapproche, parce qu'ils diftei-ent uniquement par le seul point de vue sous lequel on les a considérés; on peut aussi reprocher aux méthodes naturelles de ne pas offrir des ca~ raclèi-es aussi nettement tranchés, et par conséquent de ne pouvoir être employées avec la même facilité à la détermination des espèces ou des genres dont on veut connaîli-e le nom. INous avons pour but principal , dans cet article , de faire connaître les principaux Systèmes employ es par les botanistes. Mais, comme le nombre en est excessivement grand , nous n'exposerons ici que ceux de Tourne- fort et de Linné, qui sont les seuls dont on fasse usage, surtout du der- nier. Ceux qui désireraient îles détails plus étendus sur les classifications botaniques liront avec fruit l'ouvrage de Linné, intitulé Classes Flantarum^ dont Mouton-Fonteniile a donné une traduction augmentée sons le titre de Systèmes des Plantes. ^bo SYS i". Système de Tournefort. Le Système de Tournefort, génë- raleinent connu sous le nom de Mé- thode de Tournefort , fut publié en 1694. Cette classification est prin- cipalement basée sur la considération des différentes formes de la corolle. Un reproche généralement adressé à Tournefort , c'est de n'avoir pas suivi l'exemple déjà donné par Rivin , en 1690, et d'avoir encore séparé dans des classes distinctes les Plantes herbacées et les Végétaux ligneux. Cet inconvénient est très-grand, puis- que souvent, dans le même genre , on trouve des espèces ligneuses et des espèces herbacées , exemple les Lu- zernes, les Cytises, les Liserons, etc., et que même il arrive quelquefois que la même espèce peut êire ou ligneuse ou herbacée, suivant diverses circons- tances. Mais !e mérite de Tournefort n'est pas seulement d'avoir créé une classification ingénieuse dans laquelle se trouvent rangées et décrites toutes les Plantes connues à cette époque; son titre principal de gloire est d'avoir le premier distingué d'une manière plus précise et plus rigoureuse qu'on ne l'avait fait jusqu'alors , les genres , les espèces et les variétés ; et la per- fection qu'il a mise dans cette dis- tinction est telle que , chaque jour , les travaux des botanistes modernes tendent tous à se rapprocher de Tour- nel'ortpour la circonscription à donner aux genres. Le Système de Tournefort se com- pose de vingt-deux classes, dont les caractères sont tirés : ]° de la consis- tance et de la grandeur de la tige ; 2° de la présence ou de l'absence de la corolle; 3° de l'isolement de chaque fleur ou de leur réunion dans un in- volucre commun , ce qui constitue , selon Tournefort, les fleurs compo- sées ; 4" de la soudure des pétales ou de leur isolement, c'esl-à-dire de la SYS corolle monopétale ou polypétale ; 5" de sa régularité ou de son irrégu- larité. 1°. Sous le rapport de la consis- tance et de la durée de leur tige , Tournefort divise les Végétaux en Herbes et sous-Arbrisseaux, et en Ar- brisseaux et Arbres ; les Herbes et les sous-Arbrisseaux réunis sont ren- fermés dans les dix -sept premières classes, les cinq (/> FI 702 SYS 2°, Système sexuel de Linné. îl y a peu d'exemples dans les sciences d'un enlhousiasrae pareil à celui qu'inspira le Syslèine sexuel de Linné , dès l'époque de son nppari- tion , en 1754. Cette vogue extraoï- dinairc lient à plusieurs causes réu- nies. Et d abord , on doit placer en première ligne le soin que prit l'im- mortel Sué.ïois , de choisir pour base de sa classification des organes im- porlans,dont les usages, jusqu'alors méconnus, venaient d'cti e démontres parCamerarius, Grew,etc.; en second lieu , les considérations ingénieuses que l'auteur sut habiletneut en tirer, et la netteté et la précision des ca- ractères de ses difFeienies classes et des ordres qu'il y avait établis. Mais ce qui contribua non moins puissam- ment cà répandre le Système sexuel de Linné , c'est qu'il y créait en quelque sorte la nomenclature et la synonymie botanique. Tournefort lui en avait tracé la route, sans néanmoins en avoir faitdisparaîtrelouslesobstacles. Jusqu'alors , en effet, chaque espèce ne portait pas de nom spécial , mais était dénommée par une phrase ca- ractéristique , dans laquelle il était souvent tort difficile de trouver le caractère propre à la faire distinguer. Or ces phrases étant plus ou moins longues , il était très-difficile d'en re- tenir un grand nombre. Linné donna à chaque genre un nom propre ou générique , ainsi que l'avait fait Tour- nefort ; mais, de plus, il désigna chaque espèce de ces genres jiar un nom adjectif ou spécifique ajouté à la suite du nom géuéi ique- Par ce moyen neuf et ingéîJieux, il simplifia consi- dérablement l'étude déjà fort étendue de la science des Végétaux; ensuite il traça dans une phrase caractéri>tiquc les traits principaux qui pouvaient servir à distinguer chaque espèce. Les bases principales du Système sexuel de Linné reposent essentielle- ment sur les organes sexuels mâles ou les étamines pour les classes , et sur les pistils ou organes sexuels fe- melles pour les ordres ou subdivisions SYS des classes : celles-ci sont au nombre de vingt-quatre. Linné partage d'a- bord tous les Végétaux connus en deux grandes sections fort inégales. Dans la première, il range tous ceux qui ont des organes sexuels et , par conséquent , des fleurs apparentes. Ce sont les Phanérogames ou Phéno- ganies. La seconde section comprend les Végétaux dans lesquels les organes sexuels sont cachés ou plutôt qui en sont dépourvus : on les nomme Cryp- togames. De -là les deux divisions primitives du rigne végétal : les Phanérogames et les Cryptogames. Les premiers , beaucoup plus nom- breux que les autres , forment les vingt-trois premières classes. Parmi les Phanérogames , les unes ont des fleurs hermaphrodites , c'est-à-dire pourvues des deux organes sexuels mâles et femelles; les autres sont uni- sexuées. Les vingt premières classes du S_y'Stème sexuel renferment les Végétaux phanérogames à fleurs her- maphrodites ou monoclines; dans les trois suivantes , sont placées les Plan- tes dicilnes ou unisexuées. Les Plantes monoclines out lesétamines détachées du pistil , ou bien les deux organes sont soudés ensemble. Les étamines , dégagées de toute espèce de soudure avec le pistil , peuvent être libres et distinctes les unes des autres ; elles peuvent être réunies et soudées entre elles soit par les filets , soit par les anthères. Les étamines libres sont égales ou inégales, en nombre déter- miné ou indéterminé, etc. C'est par des considérations de cette nature que Linné est parvenu à former les vingt- quatre classes de son Système. On voit d'après cela qu'il repose sur les considérations suivantes : j" le nom- bre des étamines; 2" leur insertion ; 5" leur proportion; 4" leur réunion l)ar les filets ; 5° leur soudure par les anthères; 6" leur réunion avec le pistil ; 7° la séparation des sexes dans des fleurs différentes ; 8° enfin sur l'absence des organes sexuels. Le ta- bleau ci-joint fera connaître les ca- ractères des classes et des oi'dres du Système sexuel de Linné. (a. R.) SYS SYSTOLUS. INS. (Mégerle.) Syn. de Comasinus. (a. «•) SYSTROGASTRES ou CHRY- SIDES. INS. Famille de l'ordre des Hyménoptères établie par Duméril et comprenant les genres Chrysitle, Omalon et Parnopès. P' . ces mots. (aud.) SYSTROPE. Systropus. ins. Genre de Diptères, institué par Wiedeniann, tiès-voisin de celui des Conops, dont il ne diffère qu'en ce que le dernier article des antennes forme seul la massue et n'offre point de stylet sen- sible. Ces Diptères ont d'ailleurs le port des Conops ; leur trompe est un peu ascendante. Les espèces , qui uous sont connues, sont propres à l'Amé- rique septentrionale. (lat.) SYSTROPHE. S jstropha. iTs's. Genre de l'ordre des Hyménoptères , famille des Mellifères , tribu des .Apiaires, de la division de celles dont le tarse des deux pieds postérieurs est peu dilaté, dont les palpes la- biaux sont composés d'articles linéai- res , placés bout à bout et presque semblables aux palpes maxillaires, mais bien distinct de tous les autres genres de cette 'famille par la forme des antennes des mâles , qui sont re- coquillées à leur extrémité. L'abdo- men des mêmes individus est allongé, courbé à son extrémité , et oflre ea dessous , près de son milieu , des éminences en forme de dents ou de tubercules. Les femelles resscnriblent à des Andrènes. Les mandibules sont étroites et terminées en pointe, sous laquelle est une petite dent. Les ailes offrent trois cellules cubi- tales complètes. Le corps est peu velu. Olivier avait décrit le mâle de l'espèce, qui a servi de type à l'éta- blissement de cette coupe, sous le nom d'Jndrena spiralis. Cet Insecte se trouve dans les déparlemciiS méri- dionaux de la France et en Espagne. (LAT.) SYSTYLE. Systylium. bot. crxpt. [Mousses.) Genre voisin du Splach- jium, établi par Hornsclvuch (Comm., 19, tab. iJ), adopté ensuite par TOME XV. SYZ 7.5.1 Scbwacgrlclieii , Hooker , Nées et Sturm , mais réuni par Arnott à son genre Pissodon. Il offre pour carac- tères : un périslome simple , à trente- deux dents , courtes , rapprochées par paires et soudées à leur base; l'oper- cule est uni avec la columelle ; la coiffe campaniforme et pointue , à bords déchiquetés ; la capsule est ré- gulière , sans anneau , mais ayant un apophyse. On voit par ces caractères que le genre Systylium diffère des Splachnurn par le nombre double de ses dents et par son opercule adhè- rent. Il se compose d'une seule espèce, Systylium splachnoides , Hornscli. , qui croît dans la Haute- Carinihie. (A.R.) SYSTYLE. MIN. Minéral encore fort peu connu découvert par Ziin- mermann dans une carrière de Ba- salte de la contrée de Detmold en Hesse, et décrit dans les tomes m et IV du Taschenbueh fur Minerai de Léonhard. Il a une forme prisma- tique; sa couleur est bleuâtre matte, légèrement brillante à l'intérieur, se cassant facilement et offrant une cas- sure conchoïde , se divisant en frag- mens prismatiques, à trois ou cinq pans; étincelant sous le choc du bri- quet , et d'une pesanteur spécifique de 2,41. (A, R.) SYZYGITES. lîOT. crypt. [Mucé- dlnées.)Ce genre, de la tribu des Mu- corées, a été décrit et figuré par Ehren- berg ; il ne renferme qu'une espèce qui croît sur les bois morts; elle pré- sente des filamens droits , rameux , portant des sporanges (ou vésicules sporulifères) latéraux , opposés, sou- dés en un seul péridium. (ad. b.) SYZYGIDiM. BOT. PH.\N. Gaeriner [de FrucL, 1, p- 166 , tab. 55) a ainsi nommé iin genre de la famille des Myrtacées , qu'il ne faut pas confon- dre ave'c le Suzyglum de P. Browne. Celui-ci est une véritable espèce du genre CalyplrantJies àc Swariz. Will- denow et d'autres auteurs oui, à la vérité, placé parmi les C.alyptranthes plusieurs espèces qui appartiennent aux vrais Syzyglum , tandis que d'un 48 754 SYZ aulre côté Lamarck et Roxburgîi en ont fait des Eiigenia , Sprengel des Nyrtus, etc. Enfin, le nom de Calyp- tranthus , qu'il faut éviter de confon- dre avec celui de Calyptranthes , a été donné récemment par Blurac au genre dont il est ici question. Ces oscillations dans la nomenclature prouvent la difficulté qu'il y avait à déterminer les caractères génériques de la plupart des Myrtacées. Yuici ceux qui ont été assignés au Sjzy- gium par De Candoile [Proclr. Sjst. P^eget., 3, p. aôg) : calice dont le tube est obové , le limbe presque entier ou à lobes fort obtus; coiolle à quatre à cinq pétales piesque arrondis, réu- nis en uue sorte de coifïe ou d'o- percule convexe, membraneux, qui tombe en se fendant transversale- ment; étamincs nombreuses, libres; un style surmonté d'un stigmate sim- ple; ovaire à deux loges contenant un petit nondjre d'ovules; baie uni- loculaire, ne renfermant qu'une seule ou un petit nombre de graines dont la radicule est petite , insérée au- dessous de la partie moyenne des cotylédons et cacliée par ceux-ci. Ce genre diffère du Calyptranthes , en ce que l'opercule n'est pas formé par le calice, mais par la coioile; du Caryophyllus par le tube du calice qui n'est pas cylindracé ni divisé au sommet en lobes bien distincts; de VEugenia par ses cotylédons moins soudés intimement et par ses pétales réunis en coiffe. De Candoile a placé parmi les Syzygi.uui les espèces du genre Opa de Fvoureiro , dont les alH- SÏZ nités nous étaient inconnues lorsque nous avons traité cet article. Le nom- bre des espèces de Syzygium est assez considérable , car De Candoile en a décrit vingt -neuf, dont quelques- unes à la vérité sont douteuses. A l'exception du S.guineense, elles crois- sent dans l'Inde - Orientale , ainsi qu'aux îles Maurice et Masca- reigne. Dans ces dernières contrées, on donne les nomsde.So/5 de pomme et de Bois à écorce blanche aux S. glomeratum et paniculatum. Le type du genre est le S. caryophylleum , Gaertn., /oc. cit., ou Myrtus caryo- phyllata , L. C'est un Arbre de Cey- ian, dont l'écorce est connue dans la droguerie sous les noms de Cannelle Giroflée , Bois de Girofle et Bois de Crabe. Elle peut cire employée comme aromate à la place des Clous de Gi- rofle , dont elle offre les propriétés. (G..N.) SYZYGOPS. INS. Genre de Co- léoptères de la famille des Pihyncho- phores , établi par Schœnherr, mais déjà indiqué par Dejean , dans le Catalogue de sa Collection , sous le nom de Cyclopus. Il a été formé sur une seule espèce qui se trouve à l'Ile- de-France. Les yeut sont situés au milieu du front et presque réunis. Ce caractère distingue cette coupe générique de toutes les autres de la division des Charansonites gonato- cères ou à antennes coudées, à mu- seau-trompe court et ayant le sillon antérieur courbe , et dont le corps est dépourvii d'ailes. (lat.) FIN DU TOME QDINZIÈMI INSERT FOLDOUT HERE