LD rent een Lu æ ; _ 1 Ni L 2@8 Un” : l nn | | a 2588 Qu - TC. CP : DE LR : M L nu LC LL. L : ï | dt | Ù 2 | En | 4 à Ù | L Î M L 4 LE \ù . DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES. TOME CINQUIÈME. DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES, PRÉSENTANT LA DÉFINITION, L'ANALYSE ET L'HISTOIRE TOUS LES ÊTRES QUI COMPOSENT LES TROIS RÈGNES. LEUR APPLICATION GENERALE AUX ARTS, A L'AGRICULTURE, A LA MÉDECINE, A L'ÉCONOMIE DOMESTIQUE, ETCG.; TOUS LES FAITS PRÉSENTÉS PAR LES DICTIONNAIRES D'HISTOIRE NATURELLE ; DES NOMBREUSES DÉCOUVERTES ACQUISES DEPUIS LA PUBLICATIGN DE CES QUVRAUES, Par 1. Drapiez. TOME CINQUIÈME. A — ST PART LIEU: ù 1 « Ÿ = Q / 7 ‘4 1 Qi à ) 040 — À \ COL )N Bruxelles. MELINE, CANS ET COMPAGNIE. LIBRAIRIE, IMPRIMERIE, FONDERIE, 859 DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES. GABALIUM. 8oT. Aromale désigné par Pline, qui le dit originaire d'Arabie. GABAR. o1s. (Daudin.) Espèce du genre Faucon. Y. Faucon, division des Autours. GABBRO. Géo. Nom donné par les artistes italiens, et conservé par de Buch, à la Roche composée de Feld- spath compacte et de Diallage, d'où l’on tire le Ferde di Corsica. Elle forme, en plusieurs endroits, des ter- rains d’une assez grande étendue, qui se rattachent au sys(ème des terrains serpentineux. Les géologues s’ac- cordent aujourd'hui à lui donner le nom d’Euphotide, proposé par Haüy. Ÿ. EUPHOTIDE. GABERTIE. Gabertia. BoT. Genre de la famille des Orchidées, établi par Gaudichaud, dans la botanique du voyage de l’Uranie; caractères : périanthe à cinq divi- sions étalées, oblongues, ovales, dont les deux inter- nes ou pélales , un peu plus petites ; labelle très-court, libre, concave, trilobé et dépourvu d’éperon; gynos- (ème arqué, aptère et cannelé intérieurement; anthère terminale operculée,biloculaire et décidue; deux mas- ses polliniques, céréeuses, portées sur un caudicule la- melliforme, qui se soude par la glandule au sommet du stigmate. GABERTIE ÉCRITE. Gaberlia scripta, Gaud. Sa tige est foliacée, droite, luisante, striée en long, articulée, épaisse de deux ou trois pouces à sa base; ses feuilles sont engainantes, longues de dix-huit pouces, lan- céolées, pointues, rétrécies à leur base, planes, mem- braneuses et nervurées; ses grappes sont terminales ou axillaires, très-longues, noueuses, munies de bractées, du centre desquelles partent des fleurs d'un jaune ver- dâtre, maculées de brun, supportées par l'ovaire et pédonculées ; on la trouve sur les rochers arides des îles Moluques. GABIAN. mr. Synonyme de Pétrole. , ce mot. GABIAN. o1s. L'un des synonymes vulgaires de Goë- land. . ce mot. GABIRA. am. Le Singe de Nigritie, désigné sous ce nom par Marcgraaff, paraît être le Mangabey. GABRE. o1s. Synonyme vulgaire de Dindon , et dans 5 DICT. DES SCIENCES NAT. ( LL quelques cantons, du mâle de la Perdrix grise. f. Din- DON € PERDRIX. GABRONITE. min. Substance compacte, à cassure écailleuse , d’une couleur grise avec différentes teintes de bleuâtre et de rougeûtre, difficilement fusible en un globule blanc et opaque; rayant le verre; pesant spécifiquement 5 environ. Plusieurs minéralogistes ont regardé ce minéral comme n’élant qu'un Feldspath com- pacte; d’autres l'ont rapporté au Wernérile. Mais la proportion de Soude qu’il contient, le rapprocherait plutôt de P'Éléolithe ou Pierre grasse. John a trouvé directement par l'analyse, qu'il est formé, sur cent par- ties, de 24 d’Alumine, 54 de Silice, 17,95 de Soude , 1,2: d'Oxyde de Fer, et 2 d'Eau. La Gabronite a été trou- vée en deux endroits de la Norwège : à Kenlig, près d'Arendal, et à Friederischwærn, où elle est engagte dans une Siénite. GABUERIBA. sor. Pour Cabureiba. . ce mot. GABURA. BoT. Nom générique appliqué par Adanson à un Lichen figuré par Dillen (ist. Muscor., tab. 19 fig. 27), et qui se rapporte au Collema fascicularc d’'Achar. 7. COLLEMA. GACHET. o1s. Synonyme d'Hirondelle de mer à tête noire. 7. HIRONDELLE DE MER. GACHIPAES. 8or. Nom que les habitants de la Nou- velle-Grenade donnent à une espèce de Palmier du genre Bactris de Jacquin, et qui lui a été conservé comme spécifique par Humboldt, Bonpland et Kunth (Nor Gener. et Spec. Plant. æquinoct., L. 1, p.502). GAD. 8or. Nom vulgaire de la Coriandre cultivée. GADE. Gadus. pois. Genre établi par Artedi et Linné dans l'ordre des Jugulaires, type de la famille des Ga doïdes de Cuvier, parmi les Malacoptérygiens subbra chiens, composé d'espèces fort nombreuses réparties en sept sous- genres ainsi qu’on va le voir ,et dont les caractères sont : corps médiocrement allongé, peu com- primé, couvert d'écailles molles, médiocrement gran- des ; la tête nue ; les mâchoires et le devant du vomer armés de dents pointues, inégales, généralement petites et disposées sur plusieurs rangées, faisant la carde où 1 6 GAD GAD la rape; les ouïes grandes, à sept rayons; (oules les na- | chair est la plus savoureuse. On en pêche dans la Man- geoires molles, dont deux ou même trois dorsales ; une ou deux derrière l'anus, la caudale distincte, les ven- trales attachées sous la gorge el aiguisées en pointe; l'estomac robuste, en forme de grand sac; les cœcums très-nombreux, ayant leur canal assez long; la vessie natatoire grande et souvent dentelée sur les côtés. — Le nom de Gade, emprunté du grec, désigne, dans Athé- née, un Poisson qui probablement, mais sans qu'on puisse l’affirmer, appartenait au genre dont il est ques- tion. — Les Gades, dont plusieurs ont la chair exquise, produisent beaucoup , vivent , en général, par troupes nombreuses dans les hautes mers, et n’approchent des rivages, où l'on en fait d’immenses pêches, qu'au temps du frai. + Morue, Morhua. Ce sous-genre est caractérisé par ses trois dorsales, deux anales, un barbillon à l’extré- mité de la mâchoire inférieure. Ce sous-genre est le plus nombreux et celui dont les espèces ont Le plus d'u- tilité pour l'homme. GapEe Morus. Gadus Morhua, L., Gmel., Syst. Nat., 15, t. 1, p. 1162; Bloch, pl. 64; Encycl. Pois., pl. 28, 101; Molva vel Morhua de Rondelet, de Johnston et de Gesner; vulgairement Cabillau, sur les côtes de Flan- dre, où se trouve ce Poisson, identique avec celui dont les atterrages de l'ile de Terre-Neuve, dans le nouveau monde, sont remplis. Une description de la Morue se- rait ici déplacée, puisque personne ne saurait confon- dre ce Poisson avec quelque autre habitant des mers que ce soit; il suffira de remarquer que les individus de cette espèce, qui ont les parties inférieures du corps d'une nuance argentée, Lant qu’ils habitent sur des fonds de sable ou vaseux, deviennent rougeàtres et tachetés de marques jaunes quand ils habitent entre les rochers. Ces teintes, qui, au premier coup d'œil, paraitraient caractériser deux espèces, disparaissent quand l'animal change d'habitation. Les anciens, qui n’ont guère connu que les Poissons de la Méditerranée, n’ont rien dit de celui-ci, et cette Morue, dont la pêche et le commerce sont aujourd'hui l’une des sources de la prospérité et de la puissance navale des empires, fut inconnue aux États qui, dans l'antiquité, se disputèrent la domination des mers. Cette pêche, où concourent principalement les Hollandais, les Hambourgeois, les Français, quel- ques Espagnols et surtout les Anglais, occupe annuel- lement jusqu’à vingt mille matelots chez ces derniers. La Morue est vorace ; elle se nourrit de petits Poissons, de Mollusques et de Crustacés; ses sucs digestifs, dit Lacépède, sont si puissants et d’une action si prompte, qu’en moins de six heures la digestion peut être opé- rée. De gros Crabes y sont bientôt réduits en chyle, selon Anderson; ils rougissent durant cette opération comme ils l’eussent fait s’ils avaient élé mis dans l’eau bouillante. La Morue est si goulue qu’elle avale souvent des morceaux de bois ou autres substances qui ne peu- vent servir à sa nourriture; elle jouit comme les Squa- les de la faculté de les rejeter. On ne la voit jamais dans les rivières ou dans les fleuves; elle ne descend guère au-dessous du quarantième degré de latitude nord, et ne remonte que jusqu’au soixante-dixième. On remarque que du cinquantième au soixante-sixième sa che ainsi qu’au Kamtschatka, mais c’est surtout dans l'espace compris entre la Norwège, l'Écosse et l'Islande, que l’ancien monde en offre le plus. Les côtes de la Nou- velle-Angleterre et le grand banc de Terre-Neuve, aux lieux où il y a de vingt à cent mètres d’eau, en nour- rissent encore davantage, et pour se débarrasser de son frai, c'est parmi les rochers plus voisins des rivages que la Morue se jette en abondance. C’est en automne pour l'Europe, et au premier printemps pour l'Améri- que, que la ponte a lieu. C’est vers le quatorzième siècle que les Anglais et les embarcations d'Amsterdam com- mencèrent à armer pour le banc de Terre-Neuve; les Français et autres Européens ne les y suivirent guère qu’au seizième. Les Morues se pêchent à la ligne; on les sale par divers procédés, dont l’un les rend si dures, que , dans cet état, elles portent le nom de Sfock-fisch, c'est-à-dire Poisson de bois, ou Bâton-Poisson. Les pê- cheurs emploient les entrailles et les débris de ces ani- maux comme appât. On obtient de leur vessie natatoire une colle assez semblable à celle qui provient des Es- turgeons. Les vertèbres, les arêtes et les têtes des Mo- rues ne sont pas sans utilité; on en nourrit les Chiens que le Kamtchadale attache à ses traîneaux, el mêlées à du Goëémon, les Norwégiens en nourrissent leur bé- tail, au lait duquel ce singulier aliment donne, dit- on, une qualité supérieure. Les œufs fournissent une sorte de caviar appelé rogues ou raves. pb. 14, 15. — 18, 20. — 19, 21,r. 16, 20, v. 6, À. 17, 21. — 15, 16, c. 50, 44. GADE ZÆGLEFIN Ou ÆGREFIN. Gadus Æglefinus, L., Gmel., Loc. cit., p. 1159; Bloch, pl. 62; l’Anon, Encycl. Pois., pl. 28, f. 99; l'Onos des anciens, le Schellfisch des Islandais. Cette espèce présente de grands rapports avec la Morue, mais elle n’en acquiert jamais la taille. Elle voyage par troupes innombrables qui couvrent quelquefois plusieurs lieues carrées. On assure qu’elle ne passe jamais le Sund, et qu’on n’en voit point dans la Baltique. On en fait aussi des pêches considérables au moyen de la ligne. Les Squales en dévorent d’énor- mes quantités. L'Æglefin s'élève beaucoup vers le cer- cle polaire aretique, et ne redoute pas la glace sous laquelle on le voit se tenir, venant respirer au bord des fentes qui permettent, avec l'air atmosphérique, le contact de l’eau qui n’est pas prise. C'est là que de hardis pêcheurs et les Phoques viennent les surprendre. Ce Poisson est des plus goulus, et sa chair des plus agréables. p. 15, 16.—18, 20. — 19, 20, p. 17, 19, v.6, A. 29, 24. — 91,c. 25,27. GADE Bie ou BiBe. Gadus Luscus, L., Gm., loc. cit., p. 1165; Encyel. Pois., p. 29, f. 102. Celte espèce, que certains pêcheurs appellent Borgne, est encore plus petite que les deux précédentes, n’alteignant guère qu’un pied de long. Sa couleur est olivâtre en dessus, argentée en dessous, et sa chair exquise. D. 15. — 95. — 10,p. 11,v.6, À. 51. — 18, c. 17. Gaves Dorscn,Cuv., Règne Anim., t. 11, p.315, Gadirs Collarias, L., Gmel., loc. cit., p. 1160; Bloch, pl. 65 ; le Narvaga, Encycl. Pois., pl. 28, f. 100. C’est princi- palement dans la Ballique que l’on rencontre ce Gade, dont le corps est tout tacheté, quise tient particuiière- DS GAD ment à l'embouchure des grands fleuves, dont fa taille G À D 7 faire des salaisons. p. 14.— 20,929, p. 18,921. v, 6, À. 292, 25. 19, 20, c. 26. est médiocre et la chair exquise. p.15, 15. — 16, 20. 17, 29, p. 10, 20, v. 6, À. 16, 22, c. 24, 96. GADE Tacaun. Gadus Barbatus, L., Gmel., loc. cit., p. 1165; Bloch, pl. 166; Encycel. Pois., pl. 29, f. 105. Vulgairement Gode, Morue molle ou Mollet. Cette es- pèce se tient dans les plus grandes profondeurs des mers septentrionales de l'Europe, au milieu des Fucus qui en {apissent le fond ; sa chair est moins estimée que celle des précédentes. np. 12, 13. — 17, 14. — 16, 20, Pr. 18, 19, v. 6, À. 19,59. — 15, 21, c. 50, 40. GADE CAPELAN. Gadus minutus, L., Gmel., loc. cit., p. 1164; Bloch, pl. 67, f. 1; Enc. Pois., pl. 29, F. 104. Quand cette espèce, qui voyage par bandes innom- brables et qui, à l'approche de la belle saison, quitte les profondeurs de la mer, apparait sur les côtes, elle y cause, dit Bosc, une grande joie parmi les pêcheurs, parce qu’elle y annonce l’arrivée de plus grandes es- pèces qui la suivent pour la dévorer. p. 12. — 19.— 17, P. 15,14, v. 6, A. 27. — 17, c. 18. Le GADE SAIDE, Gadus Saida, Gm., loc. cit., p. 1266; Encycl. Pois., pl. 86, f. 150; le Gadus Blennoides, Gmel., loc. cit., 1165; et le //’achnia, Gadus macro- cephalus de Tilesius, Act. Petr., 11, pl. 16, sont en- core des espèces du sous-genre Morue. + MERLAN, Merlanqgus. Ce sous-genre, qui, de même que le précédent, est caractérisé par trois dor- sales, en diffère par l’absence de barbillons à la mà- choire supérieure. GADE MERLAN. Gadus Merlanqus, L., Gmel., loc. cit., p. 1167; Bloch, pl. 65; Encycl. Pois., pl. 29, F. 105. Celte espèce est l’une des plus communes et des plus connues dansle centre de l'Europe. Les marchés de Paris et de Bruxelles l’offrent particulièrement en quan- tilé : aussi ne nous appesantirons-nous pas sur ce qui la concerne. Elle se nourrit de petits Mollusques, de Crustacés et de Poissons, ainsi que le font les Morues; on la pêche durant toute l'année, parce qu’elle ne s’é- loigne guère des rivages, ou du moins qu'elle y est aussi fréquemment répandue que dans la haute mer. C’est particulièrement après la ponte des Harengs, dont le Merlan dévore le frai, que ce Poisson est le plus gras et le plus recherché sur les côtes de Flandre. On ne se borne point à le manger frais, on le sale et on le prépare pour la conservation. On a prétendu qu'il existait des individus hermaphrodites, mais c’est une erreur qui vient d’une fausse apparence du foie souvent très-yo- lumineux dans les femelles et qu’on y avait pris pour une laitance. Selon que le Merlan habite des fonds de roche ou de vase, sa saveur est fort différente ; légère, tendre et de facile digestion, on permet sa chair aux convalescents. p. 14, 16. — 18,91, — 10,90, p. 16, 20, V. 4,6, À. 98, 53. — 19,95, c. 51. GADE COLIN Où MERLAN Noir. Gadus Carbonarius, L., Gmel., /6c. cit., p. 1168; Bloch, pl. 66; Encycl. Pois., pl. 29, f. 106; vulgairement Grélin et Charbon- nier, le Coalfish de la Zoologie Britannique et des An- glais. Ce Poisson, qui n'est pas rare dans les mers d'Europe, a été également trouvé, dit-on, dans la mer Pacifique. Sa chair est coriace, aussi la mange-t-on rarement fraiche, et on ne pêche le Colin que pour en Î GADE Lieu Où MERLAN JAUNE. Gadus Pollachius, L., Gmel., loc. cit., p. 1169; Bloch, pl. 68; Encycl. Pois., pl 50,f.107 ;le Gade Pollack, Lac., Pois., {. 11, p. 416; le Lyr des pêcheurs du Nord et Lyrbleck des Suédois. Cette espèce, qui n’est pas d'une grande taille, dont la couleur est noirâtre, et qui voyage par bandes innom- Brables, semble se plaire aux lieux où la tempête agite le plus souvent et le plus violemment la mer. pb. 11, 15. — 17,19. — 16, 25, ». 17, 19, v. G, À. 18, 28. — 18,95, C: 42: 59: LE GADE SEY, Enc. Pois., p. 48 (sans figure); Gadus virens, Gmel., loc. cit., p. 1166, est encore une espèce du sous-genre Merlan, qu’on a confondue quelquefois avec le Gade Lieu, et qui se trouve principalement sur les côtes de Norwège. ti MerLucue, Alerlucius. Deux dorsales seulement caractérisent ce sous-genre, dont les espèces, dépour- vues de barbillons, ne présentent qu'une seule anale. GADE MERLUS. Gadus Merlucius, L., Gmel., loc. cit., p. 1159 ; Bloch, pl. 16%; vulgairement la Merlnche. Ce Poisson se pêche également dans l'Océan septentrional et dans la Méditerranée. Il y parvient jusqu'à la lon- gueur de trois pieds, et ne le cède point en voracité aux Morues ; il poursuit avec un tel acharnement les Clupes, qu'on en a vu se jeter dans des bateaux à ras d’eau où l'on en entassait. Les Merlus ou Merluches voyagent par troupes, et sont un objet important de pêche et de com- merce pour certains parages. Commerson l’a rencontré en abondance dans plusieurs localités de l'hémisphère austral.n.9,10.—59, 40, p.12, 15,v.7, A. 97,99, c. 20,24. it Lote, Lota. La disposition des nageoires est Ia mème que dans les Merlus, mais les barbillons se voient aux mâchoires. GaDE LiNGUE. Gadus Molva, L., Gmel., loc. cit., p. 1170; Bloch, pl. 69; Encycl., pl. 50, fig. 108. Cette espèce de Gade, moins épaisse que les autres, acquiert une longueur souvent très-considérable, c’est-à-dire jusqu’à cinq pieds. Ce Poisson, aussi commun que la Morue, dont une femelle a présenté neuf millions trois cents et quelques mille œufs, est comme elle un grand chjet de commerce, se prend aux mêmes lieux, se pré- pare, se sale et se répand en Europe pour l'usage des jours où les pratiques religieuses proscrivent la viande. On en retire une huile de poisson fort employée. p. 15. — 65, p. 15,20, v. 6, À. 59, 62, c. 58, 40. Gab& LotE. Gadus Lola, L., Gmel., loc. cit.,p. 1179; Bloch, pl. 70; Encycl. Pois., pl. 50, fig. 110; vulgaire- ment Motelle et Barbotte en plusieurs lieux de France. Quoique ce Poisson soit évidemment un Gadoïde par ses caractères, la forme de son corps, son aspect et ses ha- biludes semblent l’en éloigner pour le rapprocher des Blennies. Sa figure, sa couleur, sa viscosité lui donnent quelque ressemblance avec lAnguille. Seul entre ses congénères, qui se plaisent dans l'Océan, il vit dans les eaux douces, où il échappe avec d'autant plus de facilité à la main qui le veut saisir, qu'on le serre avec plus de force. La Lote, dit Lacépède, préfère les eaux les plus claires où les victimes qu’elle guette échappent difficile- ment à sa poursuite ; elle s’y cache sous les pierres, la gueule ouverte, agitant ses barbillons pour y attirer la proie sur laquelle elle s’élance pour l’engloutir en l'y re- tenant au moyen de ses sept rangées de dents. La Lote croît avec une singulière rapidité; on l’a crue vivipare, el ce point de son histoire n'étant pas suffisamment éclairci, peut être admis comme probable. Sa chair est blanche et d’un fort bon goût. Sa vessie nalatoire, fort grande, équivaut parfois au tiers de son volume; ses œufs, assez gros, passent pour malsains et de difficile di- gestion; elle a la vie fort dure. p. 15, 14. — 68,76, v. 6, 7, 4,55, 67, c. 50, 56. GADE Danois. Gadus Danicus, Müller. Il fait encore partie du sous-genre Lote. Tttti Musrèce, Mustela. Ce sous-genre ne diffère du précédent que par la petilesse de la première dorsale qui est à peine perceptible. GADE MusrTÈèLe. Gadus Mustela, L., Gmel., loc. cit., p. 1175; Encycel. Pois., pl. 31, fig. 111; Gadus tricir- rhatus, Bloch, pl. 165. L’allongement, la viscosité et les allures de ce Poisson lui donnent de la ressemblance avec la Lote, mais il vit dans les mers, et s’y nourrit de Crustacés et de Mollusques à coquilles. I devient la proie des Scombres qui s’en montrent fort avides. La Mustèle est souvent blanchätre, tachetée de brun, avec des teintes violàtres sur la tête et brunes ou noires sur le dos. p. 1. — 42, 56, p. 14, 16, v. 7, À. 40, 47, c. 95. Les Gadus Cimbricus de Schneider, Gmel., loc. cif., p. 1174, et quinquecirrhatus de Pennant, qui est Île Mustela de Bloch, le Gadus didactylus de Brunsvich, et le Trident, Gadus dipterygius de Pennant,Encycl. | Pois., pl. 86, fig. 561, sont d’autres espèces du sous- genre Mustèle. FYITTT Brosue, Brosmerus. Ce sous-genre esl ca- ractérisé par une seule et longue dorsale qui s'étend jus- qu’à la queue. Parmi les espèces maintenant connues nous citerons : GADE BROSME. Gadus Brosme de Pennant, Gmel., loc. cit., p. 1175; Koëla des Islandais. Il habite les mers du Nord , et particulièrement du Groenland; il a près de trois pieds de longueur. Sa queue est en forme de fer de lance; son dos est d’un brun foncé avec le ventre plus pâle. p. 100, p. 20, v.5, À. 60, c. 50. GADE BROSME JAUNE. Brosmerusflavescens, Lesueur, Ann. Mus., t. v, p. 158, pl. 16. Il a le corps oblong, plus large vers la tête et comprimé vers la queue; sa couleur est d’un brun jaune, avec les nageoires bordées de noir. On voit deux barbillons à la mâchoire infé- rieure; sa longueur est de deux pieds. Cette espèce se trouve à Terre-Neuve où elle est rare. B.7, p.25, v. 6. GADE MONOPTÈRE DE BONNATERRE. Gadus Mediter- raneus, L., Gmel., loc. cit., p. 1175 ; GADE Torsk, Ga- | dus Monopterygius, Encyel. Pois., pl. 87, fig. 562. TITTTTT Payere, Phycis. Les Gades de ce sous-genre diffèrent des précédents par leurs ventrales qui n’ont qu’un rayon souvent fourchu ; leur tête est grosse, leur menton porte un barbillon; le dos est muni de deux na- geoires dont la seconde est plus longue. GADE MoLLE où TANCHE DE MER. Blennius Phycis,L., | Gmel., loc. cit., p. 1176; la Moule de Rondelel. Ce pois- son a dans le printemps sa tête d’une belle couleur rouge, ses pectorales de la même teinte; un cercle noir envi- , GA D ronne l'anus. p.10.— 69, p. 12, 15, v. 9, À. 56, 57, c. 20. GADE BLENNOIDE. Gadus albidus, Gmel., loc. cit., p. 2171; Blennius Gadoides, Risso ; Physcis Blennoides de Schneider, Merlus barbu de Duhamel. Cette espèce, plus commune dans l'Océan que dans la Méditerranée où la précédente est au contraire plus répandue, a sa pre- mière dorsale plus relevée et son premier rayon très- allongé; ses ventrales sont deux fois plus longues que la tête. n. 10.—56, p. 11, v.2, À. 55, c. 16. Le Batrachoides Gmelini de Risso et le Gadus Ame- ricanus de Schneider, qui est le Blennius Chub, qu'il ne faut pas confondre avec un Able, et une Perche qui portent le même nom, sont encore des Phycies. Cuvier (loc. cit., p.21) établit un huitième sous-genre de Gades sous le nom de Ranicers pour le Gadus Ra- ninus de Müller, qui est le Blennius Raninus de Gme- lin, le Phycis Ranina de Schneider, Poisson que nous avons déjà décrit sous le nom de Grenouillère à l’article BATRACHOIDE, {. 1, p. 225. Ce savant y comprend encore le Gadus trifurcatus de Pennant, qui estle Phycis fusca de Schneider. Ce dernier ichthyologiste avait ré- uni les Lotes, les Mustèles et les Brosmes en un seul genre qui liait les Gades aux Blennies, et pour lequelil avait emprunté de Klein le nom d'Ænchelyopus. Ce genre, qui parait cependant devoir être assez naturel, n’a pas élé adopté. GADELLES. Bor. On nomme ainsi les Groseilles dans certains cantons de la France. GADELLIER. or. L’un des noms vulgaires du Gro- seiller épineux. GADELUPA. BoT. Pour Gaiedupa. . ce mot. GADILLE,. ots. Synonyme vulgaire de Rouge-Gorge. V, SYLVIE. GADIN. mozc. C’est le nom qu’Adanson (Voyage au Sénégal, p. 55, pl. 2, fig. 4) a donné à une petite es- pèce qu’il rapporte aux Patelles. Blainville, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, doute que ce soit une Coquille de ce genre. Cependant on ne saurait en douter d'après la description, la figure étant trop mau- vaise pour s’en rapporter à elle seule; cela est d'autant plus probable, qu’Adanson, qui a vu l'animal, l’a trouvé en tout semblable à celui des autres Patelles. En1824, le docteur Gray (Phil. Magaz., avril) a pro- posé l'établissement d'un genre particulier pour cette Patelle, dont les principaux caractères seraient : test univalve, non symétrique, obliquement conique ; ou- verlure suborbiculaire, irrégulière ; cavité simple, avec un sillon sur le côté droit, près du bord antérieur de l'impression musculaire qui est allongée, arquée, sub- marginale. Gray nomme la seule espèce connue Gadinia afra. GADINIE. Gadinia.moLr.Ce genre, proposé par Gray dans la famille des Gastéropodes pectinibranches, est le même que le précédent. GADOIDE. pois. C’est dans Lacépède une espèce de Saumon, et dans Linné une Blennie. . ces mots. Cu- vier a établi sous le nom de Gadoïdes une famille, la première dans l’ordre des Malacoptérygiens Subbra- chiens, qui renferme les genres Gade, Lépidolèpre el Macroure. J. ces mots. GADOLINITE. min. Ekchberg; Yéferbite. Silicate sim- GAE ple d’Fétria, ordinairement mélangé de silicate de Fer, qui le colore en noir. Substance vitreuse, soluble en gelée dans les Acides, assez dure pour rayer le Quartz, et pesant spécifiquement 4. Elle est rarement cristal- lisée d’une manière nette : ses formes paraissent dé- river d’un prisme oblique rhomboïdal d'environ 115o, dont la base s'incline sur l’arête obluse de 980. Elle se décolore dans l’Acide nitrique, avant de se convertir en une gelée épaisse et de couleur jaunâtre. Traitée au chalumeau avec le Borax , eile se fond en un verre que le Fer colore plus ou moins fortement. Elle a beau- coup d’analogie par son aspect avec l’Allanite, qui s’en distingue en ce qu'elle ne se résout pas en gelée dans les Acides. Elle n’a encore été trouvée que sous forme de petits nids engagés dans le Granite graphique à Yt- terby, Broddboet Finbo en Suède, à Korarf près Fahlun, et au Groenland, dans les environs du cap Farewel. On l'a nommée Gadolinite, en l'honneur du chimiste Ga- dolin, qui le premier y reconnut l'existence d’une nou- velle terre. l'Yttria. re GADOONG. BorT. C’est, selon Marsden, un Smilace de Sumatra, fort employé par Les habitants dans les mala- dies vénériennes. GAERTNÈRE. Gaertnera. 2oT. Des {rois genres dé- diés au célèbre carpologiste Gærtner, celui qui à été constitué par Lamarck est le seul que les botanistes aient adopté. Ce genre appartient à la Pentandrie Mo- nogynie, L., et a été placé à la suite de Ia famille des Rubiacées (Mém. du Muséum d'Histoire naturelle, {. vr, année 1820) par le professeur A.-L. de Jussieu qui l’a ainsi caractérisé : calice urcéolé, quinquéfide, infère, muni de deux petites bractées à sa base; corolle tubu- leuse, quinquéfide, insérée sous le pistil et autour d’une sorte de disque formé par la base dilatée de celui-ci; cinq anthères presque sessiles sur les pétales, oblon- gues, non saillan(es; ovaire supère; style bifide au sommet ; deux stigmates ; fruit bacciforme, sec, supère, ové, biloculaire, à deux graines planes d'un côté sans sillon ou fossette, et convexes de l’autre; embryon petit, logé dans la cavité inférieure d’un albumen car- tilagineux ou corné. Le fruit du Gaertnera donné ici comme supère, d'après Gærtner fils (Carp.58,tab. 191), le calice et l'ovaire décrits lun comme infère et l’autre comme supère, d'après Lamarck (lllustr., tab. 167), et par suite d'observations faites sur le sec, ont décidé le professeur de Jussieu à ne pas admettre définitivement ce genre au nombre des vraies Rubiacées, quoiqu'il s’en rapproche infiniment par ses feuilles et ses fleurs oppo- sées, par ses stipules vaginales interpétiolaires, par son fruit disperme comme celui du Café (d’où le nom de Café marron que lui donnent les habitants de l’Ile-de- France), par son périsperme corné, sa radicule infé- rieure, et enfin par son port qui est entièrement celui des Rubiacées. Cependant ce genre ne peut être placé convenablement dans aucune autre famille de Dicoty- lédones monopétales; il diffère en effet des Jasmincées, des Verbénacées el des Apocynées monocarpiques, par le nombre de ses étamines, son périsperme corné, sa radicule inférieure et ses stipules; mais ne pourrait-on pas admettre, comme au reste le professeur de Jussieu la indiqué lui-même (Ann.du Mus. d'Hist. nat., x, 520), G A G 9 que l'ovaire du Gaertnera n'est pas véritablement et entièrement supère, mais qu’il est primitivement cou- ronné par le disque corollifère, et qu’alors il est infère ou semi-infère ; que le disque se contractant et finissant par disparaître, le fruit devient libre ou à peine soudé avec la partie tubuleuse inférieure du calice, ce qu'in- diquent la largeur de cette partie, ainsi que l’analogie qui existe entre le Gaertnera el le Pagamea, genre où le fruit est adhérent à la base du calice dont la forme est celle d’une cupule ? Au moyen de ces considérations, l’organisation du Gaertnera ne différerait pas sensi- blement de celle des Rubiacées. | ’ Robert Brown (Botany of Congo, p. 29) a voulu trancher la difficulté, en proposant l'établissement d’une nouvelle famille intermédiaire entre les Rubiacées et les Apocynées, et dans laquelle entreraient avec le Gaertnera, les genres Pagamea, Aubl.; Usteria ; Ge- niostoma,Forst.,ou Anasser, Juss.,et Logania. Cette famille, dont son auteur avait déjà prévu l'existence (Prod. Flor. Nov.-Holl., p. 455), et dans laquelle il plaçait en outre le genre Fagræa, n'est pas, à la vérité, très-naturelle, etexigerait qu’on la subdivisàl en quatre sections; mais les nombreux points de connexion qui unissent cette famille ou tribu avec les diverses sections des Rubiacées, tendent à infirmer la valeur de l'ovaire supère comme caractère de famille, lequel ne devient plus qu’un caractère générique. La GAERTNÈRE A STIPULES VAGINALES, Gaertnera va- ginata, Lamk., Gaertnera longiflora, Gærin. fils, est un arbre de l’Ile-de-France, découvert par Commerson, dont les rameaux sont droits, garnis de feuilles oppo- sées, glabres, coriaces, très-Iongues, ovales-lancéoltes, rétrécies à leur base, et marquées de nervures (rès- saillantes; les stipules sont réunies en une gaine ciliée; les fleurs disposées en corymbes opposés très-ramifiés, et munis à leur base de deux bractées. Schreber avait appliqué le nom de Gaertnera au genre que Gærtner avait appelé /Ziptage, et qui avait été aussi nommé Molina par Cavanilles. Le Spheno- clea de Gærtner ou Pongatiumm de Jussieu avait égale- ment reçu de Retzius la dénomination de Gaertnera. V,HIPTAGE et SPRÉNOCLÉE. GAESTEIN ou PIERRE ÉCUMANTE. mix. Romé de Lisle désigne ainsi une Roche feldspathique, que les mi- néralogistes allemands et français nomment Pechstein. F, ce mot. GAFARRON. o1s. Syn. d’Olivarez. 7. Gros Bec. GAFEL. BOT. //. CAFAL. GAFET. mocL. Adanson (Voyage au Sénégal, p. 237, pl. 18, fig. 2) avait donné le nom de Tellines aux Do- naces de Linné : celle-ci, qui est une Telline pour lui, est le Donax trunculus des auteurs. GAGATES. mix. F7. JAYET. GAGÉE. Gagea. por. L'Ornithogalum spathaceum etl’Anthericum serotinum ont été réunis, par Bellen- den-Ker, en un genre distinct, qui a été adopté par Sa- lisbury et les autres botanistes ; il offre pour carac- tères : un périanthe coloré, persistant, composé de six pétales faiblement étalés et presque égaux; six éla- mines adhérentes à la base des pétales ; ovaire à trois loges renfermant plusieurs ovules disposés sur deux 19 GAG rangs; style terminal, trigone; stigmate trilobé, un peu déprimé ; capsule triloculaire et trivalve; semences subglobuleuses , assez épaisses el recouvertes d’un té- gument jaunâtre. GAGÉE A TIGE BASSE. Gagea minima, Bell.; Ornitho- galuin spathaceum, Hayn. Sa tige ne s'élève guère au delà de huit pouces ; elle est faible, nue, munie de feuilles radicales, solitaires et planiuscules ; les fleurs, réunies en ombelle, sont petites, striées, blanches et purpurines intérieurement, portées sur des pédoncules grêles et d'inégale longueur. Elle est originaire de l'Europe septentrionale et de l'Asie. GAGÉE SÉROTINE. Gagea serotina , Bell.; Ornithoga- Lum striatum, Willd.; Anthericum serolinum, L. Sa tige est uniflore, pourvue de feuilles lancéolées et courtes ; les feuilles radicales sont linéaires, filiformes et longues; les pétales sont nervurés et striés. On la trouve aux Alpes et en Sibérie. GAGET. o1s. Syn. vulgaire de Geai. 7. CoRBEAU. GAGNEBINE. Gagnebina. ot. Ce genre de la famille des Légumineuse a été institué par Necker, aux dé- pens des Acacies, puis restitué à ce dernier genre par la plupart des botanistes , jusqu’à ce que De Candolle, dans son Histoire des Plantes légumineuses (Mém. x11, n° 5), ait prouvé que le genre de Necker était d’une très-judicieuse formation. Caractères : fleurs herma- phrodites ; calice à cinq divisions, cinq pélales oblongo- linéaires, distincts ; dix étamines; style long, filiforme el décidu : légume aplati, desséché, indéhiscent, avec le bord ailé sur chaque suture, divisé intérieurement par plusieurs loges transversales et monospermes. Les Ga- ÿnebines, dont on connaît maintenant deux espèces, sont des arbustes très-élégants el originaires du midi de l'Afrique ; leurs feuilles sont glabres, ainsi que les üges et les rameaux, bipinnées à folioles linéaires et multi-jugées. GAGNEBINE A ÉPIS DE TAMARIX.Gagnebina Tamaris- cina, DC., 1, 452. Tiges d’un brun roussâtre; feuilles longues d’un peu plus de six pouces, deux fois ailées el composées de quinze à dix-huit paires de pinnules longues d’un pouce et demi, chargées chacune de trente paires environ de folioles très-petites, rapprochées et d’une ligne au plus de longueur; fleurs petites, jau- nâtres, disposées en épis linéaires, longs de deux pou- ces, qui naissent deux ou trois ensemble d'un même point el par étage, sur un pédoncule commun, qui ler- mine les rameaux ; pétales étroits, dépassant de beau- coup le calice; dix à douze élamines libres; ovaire garni de poils blanchâtres. GAGNEBINE AXILLAIRE. Gagnebina avillaris, DC., ibid. Rameaux cendrés; feuilles longues de huit pou- ces, deux fois ailées, composées d'une vingtaine de paires de pinnules, portant une cinquantaine de paires de petites folioles glabres, étroites et d'environ une ligne de longueur. GAGNEDI. got. Syn. de Prolea Abyssinica. GAGNOL Er GAGNOLLES. pois. Syn. de Syngnathes. Le premier nom désigne plus particulièrement la Trom- pette, et le second l'Hippocampe. #. SYNGNATHE. GAGOU. gor. Préfontaine mentionne sous ce nom GAI dont Îes naturels emploient le bois pour la construe- : tion de canots très-légers. GAGUEDI, BorT. Pour Gagnedi. #”. ce mot. GAHNIE. Gahnia. 807. Genre de la famille des Cy- péracées et de l’'Hexandrie Monogynie, L., établi par Forster (Gen., p. 51, tab. 26), adopté par Labillar- dière et R. Brown qui en ont décrit plusieurs espèces nouvelles , toutes originaires de la Nouvelle-Hollande. Les épillets sont unifiores, formés d’écailles imbriquées en tout sens, et pour la plupart vides; les soies ou écailles hypogynes manquent dans toutes les espèces. Les élamines sont au nombre de six, excepté dans le Gahnia melanocarpa de R. Brown, qui n’en a que trois; leurs filets sont persistants el allongés, et peu- vent être facilement pris pour des soies hypogynes. L'ovaire est allongé, surmonté d’un style simple infé- rieurement, trifide dans sa partie supérieure où il porte sur chacune de ses divisions un stigmate profon- dément bifide, excepté dans le Gahnia melanocarpa, déjà cité précédemment, où les stigmates sont simples et indivis. Les espèces de ce genre, au nombre de quatre, sont toutes originaires de la Nouvelle-Hollande; leur chaume est roide, et porte des feuilles allongées, rudes et souvent roulées sur elles-mêmes, ce qui les fait paraître linéaires,et sétacées ; les fleurs, qui sont hermaphrodites, forment une panicule rameuse, mêlée de feuilles ; le fruit est un akène globuleux ou trigone. Labillardière (Specim. F1. Nov.-Holl., 1, p. 89, t. 115) en a figuré une espèce qu’il nomme Galnia Psiltacoruin. Quant à son Gahnia trifida (loc. cit., t. 116), Robert Brown l’a réuni avec quelque doute à son genre Lampocarya, sous le nom de Lampocarya hexandra. GAHNITE. mix. Nom donné au minéral découvert par Gahn en 1805, à Fahlun en Suède, et qu'Haüy a rangé, dans sa méthode, sous le nom de Spinelle zinci- fère. Berzélius en fait une espèce à part, et le consi- dère comme un aluminate de Zinc. Il est moins dur que le Spinelle, cristallise comme lui en octaèdre ré- gulier, et pèse spécifiquement 4,6. Il a pour ganguc un schiste talqueux. GAL. o1s. Espèce du genre Corbeau. 7, ce mot. GAIAC. BoT. Pour Gayac. }. ce mot. GAIACINE. Pour Gayacine. . ce mot. GAIDEROPE. Gaderopus. MozL. On nommait ainsi ou on donnait le nom de Pied-d’Ane qui est synonyme, à une Coquille assez commune, que les anciens pla- çaient parmi les Huîtres épineuses, et qui rentre au- jourd'hui dans le genre Spondile, sous la dénomination de Spondilus Gaderopus. F. SPONDILE. GAIDROPSARUS.pro1s. Raffinesque établit sous ce nom (Indice Icht. Sic., p. 51), un genre dont les caractères consistent en plus d'un rayon aux branchiostèges, en deux dorsales dont la seconde est réunie à la caudale et par suite à l’anale. Il renferme une seule espèce, Gaidropsarus mustellaris,qui est la Mustelle de Ron- delet. GAILLARD. BoT.Synonyme vulgaire de Gayac. 7. ce mot. GAILLARDA ET GAILLARDIE. BoT. Pour Galardie. un arbre de la Guiane qu'il classe parmi les Cèdres, et | 7. ce mot. GAI GAILLARDOTELLE. Gaillardotella. por. F. Cnao- DINÉES. GAILLET ou CAILLE-LAIT. Galium. BoT. Genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie, qui se compose d’un très-grand nombre d'espèces qui sont toutes des plantes herbacées, vivaces, ayant une tige carrée ou anguleuse, des feuilles verticillées, gé- néralement étroites et allongées; leurs fleurs sont blanches, quelquefois jaunes ou purpurines, (rès-pe- tites, disposées en grappes ou en panicules terminales; le calice est adhérent avec l'ovaire ; son limbe est à quatre dents très-pelites; la corolle est monopélale rotacée, quelquefois comme campanulée, à quatre di- visions aiguës; les étamines, au nombre de quatre, sont attachées à la base de la corolle; l'ovaire est glo- buleux, infère, à deux loges contenant chacune un seul ovule; le sommet de l'ovaire offre un disque épigyne, un style à deux divisions portant chacune un stigmate capitulé ; le fruit est un diakène globuleux, didyme, légèrement ombiliqué à son sommet, se séparant en deux akènes ou coques monospermes, tantôt glabres, tantôt velues ou même hérissées de pointes roides. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses et ré- pandues surtout dans les régions tempérées et septen- trionales du globe. Parmiles espèces européennes, nous citerons les suivantes : GAILLET JAUNE. Gallium verum, L., Sp. Cette espèce qui est fort commune sur le bord des chemins et dans les lieux incultes, est vivace; ses Liges sont redressées, hautes d’un pied et plus, légèrement sous-frutescentes à leur base, carrées et rameuses; les feuilles sont ver- ticillées, en grand nombre, linéaires, terminées en pointe, glabres, d’un vert foncé; les fleurs, qui sont très-peliles et jaunes, forment en se réunissant une sorte de panicule terminale; les fruits sont globuleux et glabres. Les fleurs de cette plante répandent une odeur assez forte, qui rappelle beaucoup celle du miel. On les considérait autrefois comme antispasmodiques, et, à une époque où l’on cherchait quelque ressemblance extérieure ou quelque rapport caché entre les médica- ments et les maladies contre lesquelles on en faisait usage, quelques médecins avaient recommandé les fleurs de Gaillet, à cause de leur couleur jaune, contre l'ictère. La saine philosophie et l'expérience repoussent également des moyens (thérapeutiques fondés sur de tels raisonnements. Autrefois on croyait généralement que les fleurs de Gaillet eaillaient le lait; de là le nom vul- gaire sous lequel les diverses espèces sont générale- ment connues; mais l’expérience a encore démontré la fausselé de cette asserlion : les sommités fleuries de cette plante n’opèrent point cette altération dans le jait, mais elles lui communiquent une couleur jaune et une odeur et une saveur particulières assez agréables. Il est probable même que le nom de Caille-Lait aura été donné à cette plante à cause de l'usage où l’on est dans quel- ques pays, entre autres dans le canton de Chester en Écosse, de la mêler avec le lait, afin de colorer et d’a- romatiser en même temps le fromage. GAILLET APARINE. Galium Aparine, L., Sp., Buil., L. 515. On désigne vulgairement celte espèce sous le nom de Grateron, à cause des crochets qu tubercules G A I 11 recourbés dont ses tiges, ses feuilles et ses fruits sont hérissés. Ses tiges sont faibles, étalées, ou s’élevant, par le moyen de leurs crampons, sur les autres végétaux environnants. Elles sont longues de deux à trois pieds, rameuses, carrées, htrissées, surtout sur les angles, de crochets très-rudes ; les feuilles, verticillées par huit ou par dix, sont linéaires, aiguës, légèrement pubes- centes; les fleurs sont petites, blanches, en petit nom- bre à l'aisselle des feuilles ; les fruits sont globuleux, assez gros, hérissés de pointes. On trouve cette plante, qui est annuelle, dans les champs et les lieux cultivés, GAILLONE. Gaillona. Bor. Genre de la famille des Hydrophytes, institué par Bonnemaison et dédié, ainsi que le suivant, au naturaliste Gaillon. Caractères : fronde ronde, réticulée-sillonnée, presque continuedans le bas, uniloculée dans les rameaux; capsules de deux sortes. Les espèces sont ên petit nombre; elles ont le port agréable et une organisation fort rapprochée de celle des Céramiées; leur couleur est le pourpre plus ou moins foncé, souvent mélangé de verdàtre; elles ont une consistance cartilagineuse et coriace, surtout dans les parties inférieures, qui n’offrent qu'un tissu épidermoïde, opaque, presque continu, à réseau réti- culé ou sillonné, superposé à un cylindre charnu, opaque. Cette organisation robuste change dans ses divisions raméales, qui acquièrent l'éclat et les méta- morphoses des uniloculées. Une locule interne, bien distincte, se fait remarquer dans les segments. La fruc- tification offre deux sortes de capsules : les unes plus consistantes, membraneuses, colorées, ovales, obron- des, donnant issue aux séminules par une ouverture circulaire, située au sommet; les autres presque mu- cilagineuses, diaphanes, oblongues, plus ou moins ài- guës, renfermant des séminules disposées dansune série double ou triple, et qui se séparent par la rupture d’une portion de leur enveloppe. Bonnemaison censi- äère comme appartenant au genre nouveau le Cera- mium coccineum, DC., qu'il appelle Gaillona mille- folium;la Ceranium cancellatum, DC., nouvellement nommée Galliona arbuscula; les Gaillona versicolor, punctata, virescens, Boucheri, espèces nouvelles ou moins connues. Toutes habitent l'Océan ou la Méditer- ranée, GAILLONELLE. Gaillonella. 8oT. Genre de la famille des Confervées, établi par Bory de St-Vincent, présen- tant des caractères fort remarquables, et qui tendraient à le séparer de la famille naturelle où il est placé pro- visoirement pour le rapprocher des Arthrodiées, dans la section des Fragillaires, dont il acquiert par la dessie- cation la consistance micacée, scarieuse et brillante. Le plus fort grossissement seul peut faire apprécier son élégante organisation qui consiste en des filaments sim- ples, cylindriques, articulés par sections renfermant chacune deux corpuseules capsulaires, sphéroïdes , transparents même quand ils sont remplis d'une ma- tière colorante, ferrugineuse, et partagés en deux par- ties évales par un dissépiment qui apparait au profil comme une ligne que formerait, en la coupant en deux parties égales, le diamètre de chaque globule. Bory y avait vainement cherché des traces d’animalité ; il n'hésile pas à regarder les Gaillonelles comme de 12 GATI simples végétaux. Le type du genre est le Conferva moniliformis de Müller, auquel on ne voit pas pour- quoi Lyngbye (Tent., p.274), d'après Dillwyn, a donné le nom de lineata. Cette espèce forme sur les plantes marines et les Ulves des rivages un duvet grisàtre peu remarquable. Le Conferva nummuloides de Dillwyn appartient au genre Gaillonelle. GAILLONIE. Gaillonia. B0T. Genre de la famille des Rubiacées, établi par Richard qui lui assigne pour ca- ractères : le tube du calice ové, son limbe est persistant, divisé en cinq ou sept dents aiguës el inégales; corolle infundibulaire; son tube est cylindrique et son limbe divisé en cinq ou sept lobes oblongs; cinq à sept éta- mines plus courtes que les lobes de la corolle; style filiforme , plus épais au sommet; stigmate bilobé. Le fruit est ovoïde, presque nu au sommet, à deux coques indéhiscentes et monospermes. De Candolle, dans son Prodromus, vol. 4, p. 574, décrit trois espèces de Gail- lonies : Gaillonia Oliverii, Bruguieri et Sowitzii. Ce sont des plantes herbacées, pubescentes, vivaces, à tiges rameuses, à feuilles linéaires, calloso-mucronées au sommet, opposées, accompagnées de deux stipules plus ou moins longues , suivant les espèces. Les fleurs sont quelquefois axillaires, et d’autres fois terminales, tou- jours solitaires et sessiles. Ces plantes appartiennent à la Perse et à l'Arabie. GAIMARDIE. Gaimardia. Bot. Genre de la famille des Restiacées, établi par Gaudichaud dans la botanique du Voyage de l'Uranie. Caractères : calice glumacé à deux divisions membraneuses, acuminées , l’inférieure plus grande, enveloppant la supérieure; deux étamines exsertes, libres, opposées l’une à l’autre et aux glumes; anthères elliptiques, peltées, biloculaires et déhiscentes longitudinalement; un ovaire stipité, biloculaire; un ovule dans chaque loge; stigmate sessile, bipartite , à découpures allongées, subulées et exsertes; fruit lon- guement stipité, entouré, à sa base, par les glumes et les filaments persistants, comprimé, bilohé au som- met, marqué d'un sillon longitudinal, lisse, glabre, biloculaire et bivalve; graines solitaires, suspendues, remplissant chacune saloge, oblongues etcylindriques. GAIMARDIE AUSTRALE. Gaimardia australis, Gaudi- chaud. C’est une petite plante herbacée, ayant l’appa- rence d’une Mousse, et qui croît sur les rochers; elle est entièrement glabre ; ses tiges sont droites, subfas- ügiées, un peu rameuses dans leur partie supérieure, garnie de feuilles serrées, imbriquées, subulato-trian- gulaires, dilatées et engaînantes à leur partie infé- rieure; fleurs sessiles et solitaires à l'extrémité de cha- que rameau. Des îles Malouines. GAINE. J’agina.1xs. On a donné ce nom à une partie constituante de la bouche de certains insectes, princi- palement de l’ordre des Hémiptères et de celui des Dip- tères. Chez les premiers la Gaîne n’est autre chose, suivant les observations comparatives de Savigny, que la lèvre inférieure, et chez les seconds elle représente le labre. 7. Boucue. GAINE. f’agina. or. Dans certaines familles, le pé- tiole formant la partie inférieure de la feuille est rem- placé par une membrane tubuleuse, enveloppant la tige dans une partie de sa longueur. C’est à cet organe qu’on GAI donne le nom de Gaîne. Elle est entière (‘nfegra), c’est- à-dire formant un tube continu, dans les Cypéracées ; elle est au contraire fendue longitudinalement (fissa) dans les Graminées. Les botanistes ont proposé divers noms substantifs pour désigner la Gaîne de certaines plantes. Ainsi, Willdenow a nommé Ochrea la Gaîne membraneuse et incomplète qui existe à la base des Polygonées; Link a désigné, sous le nom de Reticulum, la Gaine fibreuse et basilaire des feuilles de Palmier. Le même auteur a aussi proposé le mot de Pericladium pour exprimer l’évasement plus ou moins large de la. base des rameaux ou des pédoncules, comme, par exemple, dans les Ombellifères. La Gaïîne des Graminées est surmontée d’un appendice membraneux, nommé Languelte (Ligula, Collare, Rich). GAINIER. Cercis. BoT. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Décandrie Monogynie, L., qui se com- pose de deux espèces arborescentes, dont une croît en Orient et dans le midi de l'Europe, et l’autre dans les provinces du nord de l'Amérique septentrionale. Leur calice est monosépale, campanulé , renflé, et terminé par cinq dents; la corolle est papilionacée; l’étendard est redressé, obtus, plus court que les ailes ; la carène se compose de deux pétales distincts ; les dix élamines sont libres ; l'ovaire est pédicellé à sa base, allongé, comprimé; le style est recourbé à son sommet; la gousse est allongée, plane, bordée sur son dos ou su- ture supérieure, d’une aile étroite; les graines sont pres- que globuleuses; elles contiennent un embryon placé au centre d’un endosperme charnu très-manifeste, ca- ractère qui se rencontre rarement dans les Légumi- neuses; les fleurs sont d’une couleur rose très-agréable; elles naissent généralement sur le vieux bois avant le développement des feuilles. Celles-ci sont simples, al- ternes, pétiolées, cordiformes, arrondies et entières. GAINIER COMMUN. Cercis Siliquastrum, L., Sp. C'est cet arbre que l’on cultive si abondamment dans nos jardins, sous les noms d’Arbre de Judée, Arbre d'amour, et qui, dès les premiers jours du printemps, y produit un effet si agréable par la belle couleur rose de ses fleurs. Son tronc peut s'élever à une hauteur de vingt à vingt-cinq pieds; il est rameux supérieurement et recouvert d’une écorce noirâtre; ses feuilles sont al- ternes, pétiolées, cordiformes, arrondies, entières, très- obluses, molles et d’un vert tendre; ses fleurs naissent sur le tronc et ses ramifications; elles sont extrêmement nombreuses et disposées d’une manière tout à fait irré- gulière. Il leur succède des gousses allongées, planes, d’une couleur brune quand elles sont sèches, contenant buit à dix graines globuleuses. L’Arbre de Judée, ainsi que l'indique son nom, est originaire de la Judée, mais on le trouve également en Espagne, en Portugal, et jusque dans le midi de la France. Cet arbre s’accom- mode de tous les terrains, même des plus maigres, el particulièrement de ceux qui abondent en craie. On le cultive dans les jardins d'agrément, soit en palissades pour cacher les murs d'enceinte, soit en massif dans les bosquets. Les fleurs, qui ont une saveur piquante et agréable, sont quelquefois employées en assaisonne- ment sur la salade. On les fait aussi confire au vinaigre ayant leur épanouissement. G  L GAINIER pu CANADA. Cercis Canadensis, L.,Sp.Celte espèce a le même port que la précédente dont elle dif- fère seulement par ses feuilles pointues, ses fleurs beau- coup plus petites et d’un rose plus pâle. Originaire de l’Amérique septentrionale, on la cultive comme la pré- cédente, mais moins abondamment. Elle supporte les froids les plus rigoureux. GAINULE. f’aginula. B0T. On désigne ainsi la partie inférieure de l’écorce superficielle des Mousses, lorsque, peu de temps après la maturité des corps reproducteurs, elle a cessé d’adhérer aux parties intérieures, et s’est divisée en deux par une fente transversale. GAIROUTES. BoT. Synonyme vulgaire de Lathyrus Cicer. V. GESSE. GAISSENIA. BoT. Au nombre des nouveaux genres | que Raffinesque-Schmaltz a proposés, sans les caracté- riser, dans le Journal de Botanique, 1808, vol. 2, p. 166, se trouve le Gaissenia. Mais ce genre, formé avec le T'rollius Americanus de Muhlenberg et Gaissen- heiner, ne diffère aucunement du 7'rollius de Linné; et en conséquence De Candolle (Syst. l’eget., 1, p.515) l’a décrit comme espèce de ce dernier genre. . TROL- LIUS. GAJANUS. Bot. La plante ainsi nommée, décrite et figurée par Rumph (A4mboin., 1, p. 170, 1. 65), est la même que l’Znocarpus edulis, L., Suppl., 259. GAJATI. Bot. Syn. d’Æschynomène, L. 7, ce mot. GAKENIA,. BoT. Syn. de Cheiranthus tricuspidatus, L., ou Mathiola tricuspidata, DC. F. MATRIOLE. GAL. o1s. Du latin Gallus. Synonyme ancien de Coq. V. ce mot. GAL. rois. Pour Gall. 7. ce mot. GALA. por. Syn. de Laserpilium, suivant Adanson. GALACTIE. Galactia. B80T. Ce genre, de la famille des Légumineuses, et de la Diadelphie Décandrie, L., pré- | sente un calice accompagné de deux bractées à sa base, divisé en quatre parties, la supérieure entière et plus | large, l’inférieure plus allongée; une corolle papilio- nacée dans laquelle l’étendard réfléchi ou beaucoup plus rarement dressé est entier au sommet; des éla- mines diadelphes; un ovaire stipité ou sessile, conte- nant plusieurs ovules, entouré à sa base d’un disque annulaire ; un stigmate obtus ou légèrement renfjé en tête; une gousse linéaire, comprimée, uniloculaire, polysperme, bivalve; des graines sans périsperme, à hile elliptique et à radicule infléchie. P. Browne a Ctabli ce genre d’après une plante de la Jamaïque. Michaux en a fait connaître deux autres de l'Amérique septentrionale, et enfin Humboldt et Bon- pland en ont recueilli dans l'Amérique méridionale quatre nouvelles, dont Kunth en a décrit et figuré deux, dans son bel ouvrage sur les Mimoses du nouveau con- tünent (p. 196, t. 55 et 56). On doit encore y ajouter une espèce découverte par Commerson dans l'ile de Bourbon. Leurs tiges sont herbacées ou ligneuses, cou- chées, dressées ou volubiles; leurs feuilles alternes et composées de trois folioles, dont la terminale éloignée des deux autres; les fleurs roses ou blanches, en grap- pes axillaires, solitaires ou géminées, sur lesquelles elles se groupent en faisceaux, où quelques hermaphro- dites sont mêlées à des mâles en plus grand nombre. 5 DICT. DES SCIENCES NAT, 19 GALACTIS ou GALAXIE. mix. Lés anciens auteurs confondaient sous ces noms les Pierres météoriques et les Pyrites radiées : ils les croyaient des produits de la foudre. /”. FER SULFURÉ, GALACTITE. Galactites. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Cinarocéphales de Jussieu, et de la Syngénésie frustranée, L., établi par Mæœnch et adopté par De Candolle (Flore française) et par H, Cassini. Il est ainsi caractérisé : calathide radiée, dont le disque est composé de fleurs nombreuses, régulières, hermaphro- dites, et les rayons de fleurs stériles, disposées sur un seul rang et très-développées ; involucre turbiné, formé d'écailles imbriquées, scarieuses, ovales et surmontées d'un appendice étalé, spiniforme et cotonneux à sa base ; réceptacle légèrement plan, paléacé ; akènes gla- bres, surmontés d'une aigrelle formée de longs poils plumeux, réunis par la base en un anneau qui se dé- tache facilement, disposés sur un seul rang et non sur deux ou trois, comme l'indique la description de Cas- sini. Cet auteur à d’ailleurs fait connaître une particu- larité, c’est que les étamines sont soudées non-seule- ment par les anthères, mais encore par les filets. Il est difficile cependant d'admettre qu'une circonstance aussi faible puisse avoir une telle influence sur le reste de l'organisation pour que d’autres plantes dans lesquelles on retrouve cette particularité, tels que les Carduus Marianus et Leucographus. lypes des genres Syti- bum et T'yrimnus, puissent être rapprochés par cette seule observation. Dans ces caractères, il en est certai- nement d'assez importants pour assurer l'établissement du genre Galactites. Ses fleurs extérieures, longues et stériles, l’obliquité de la base de ses ovaires, nice, il est vrai, par Cassini, mais bien réelle, le rapprochent du Centaurea, avec lequel Linné lavait confondu ; mais ses aigrettes plumeuses et un port particulier le rappro- chent davantage du Cirsium, quoique sous ce dernier point de vue, il présente aussi de grands rapports avec le genre Crocodilium de Vaillant et de Jussieu, qui n'est qu’une division du Centaurea de Linné. La GALACTITE COTONNEUSE, Galactites lomentosu, Mœnch,Centaurea Galactiles, L.,est une plante haute de cinq décimètres au plus, dont la tige est couverte d'un coton blanc et épais; ses feuilles longues, décou- pées en segments multifides et spinescents, sont colon- neuses en dessous, vertes en dessus, et marquées de taches blanchâtres, Les fleurs sont ordinairement pur- purines. Elle croît sur les côtes et dans les îles de la Méditerranée. On la rencontre abondamment en Pro- vence, au cap Notre-Dame près d'Antibes. GALACTITES. min. On croit généralement que la substance désignée sous ce nom, par les anciens, est une Argile smectique qui jouit de la propriété de blanchir l’eau dans laquelle on la délaye. Valérius pensait que la Galactite était une variété de Jaspe d'Italie, blanche et très-légèrement veinée de rose. GALACTODENDRON. Galactodendrum. BoTan. Le genre institué sous ce nom, par Humboldt et Kunth, pour un arbre du Mexique connu vulgairement sous le nom d’Arbre à lait, a été reconnu pour ne pas différer du genre Brosimum, précédemment établi. F. Bro- SIME. L'ARBRE A LAIT OU A VACHE, Galactodendrum ou 2 GAL Brosinnm ulile, a élé découvert par Humboïdt dans la province de Vénézuela; depuis lors Lockart, directeur du jardin de la Trinité, en à trouvé plusieurs individus dans la province de Caraque : l’un d'eux avait sept pieds de diamètre et plus de cent de hauteur; le lait en était agréable, et les habitants en faisaient usage. Les jardi- niers belges, par leurs correspondances très-étendues, sont parvenus à se procurer l’Arbre à lait, et un jeune pied de ce précieux végttal a mérité à son possesseur M. Van Geert, le prix de l'exposition des plantes à Gand, en 1829. Il paraît que cet arbre n’est pas le seul qui soit doué de la faculté de donner un lait bon et nourrissant : James Smith, dans une excursion qu'il à faite sur les bords de la rivière de Démérari, a trouvé un arbre que les naturels appellent Æya hya, qui fournit un lait potable. Cet arbre fut abattu, et en tombant dans un ruisseau, le lait en rendit l’eau blanchâtre; en enfon- çant un couteau dans l'écorce, lelait en sortit en grande abondance ; ce lait était très-gras et plus épais que celui de Vache, sans amertume, mais seulement un peu vis- queux; mêlé avec du café, il était impossible de le dis- üinguer de l’autre. GALACTON. g8or. C’est dans Pline, selon Daléchamp, la plante aujourd’hui nommée Glaux maritima.". GLAUCE. GALAGO. mam. Genre de Lémuriens, seconde famille de l’ordre des Quadrnmanes. Cette famille est carac- térisée par la différence quant au nombre, par la situa- tion et mème la forme des dents incisives aux deux mâchoires, par l’excès constant de longueur des mem- bres postérieurs sur les antérieurs, l'allongement fili- forme du second doigt des mains de derrière, e{ surtout par l’effilement en alèneetle redressement de l’ongle de ce doigt. Dans celte famille, les Galagos se distinguent par la rondeur de leur tête, la brièveté de leur museau, la grandeur et le rapprochement des yeux bien dirigés en avant; par l’état rudimentaire des intermaxillaires uon soudés sur la ligne médiane, d’où suit la sépara- tion des incisives en deux groupes latéraux écartés l'un de l’autre par un vide, et placées en dedans des canines; par la proclivité et même l'horizontalité des incisives inférieures, dont les moyennes, très-petiles, rappellent la crénelure des dents analogues des Galéo- pithèques; par la grandeur des oreilles susceptibles de se contracter et de se fermer comme celles de plu- sieurs Chauves-Souris; par la rotation du radius sur le cubitus, et du péroné sur le tibia; par l'excès de longueur du tibia sur le fémur, excès qui va jusqu’au triple dans le tarse comparé au métatarse. Derrière les canines qui sont fortes et triangulaires viennent en haut deux fausses molaires à une seule pointe; les quatre molaires suivantes sont semblables entre elles. Leur couronne est hérissée de quatre tubercules mousses, deux au côté externe, deux sur l’interne; mais les deux molaires intermédiaires sont les plus grandes. En bas, les canines sont grosses et crochues ; derrière est une fausse molaire, suivie de quatre mo- laires à couronne faite comme aux molaires supé- rieures ; seulement en bas elles sont aussi larges que longues, landis qu'en haut elles sont plus étendues GAL - transversalement. Le nez se termine par un petil muñe. De cette construction on peut conclure les mœurs et les habitudes de ces Quadrumanes. Leurs grands yeux et leurs grandes oreilles annoncent des animaux noc- Lurnes ou crépusculaires; leurs dents molaires, héris- sées de pointes, annoncent des Inseelivores; l’excès de longueur des membres postérieurs sur les antérieurs, combiné avec l'existence de quatre mains, leur donne sur les arbres, site naturel de ces animaux , le même élan vertical ou ascendant que les Kanguroos et les Gerboises doivent à terre à la même cause mécanique. Il en résulle encore que sans quitter la place où ils se tiennent accroupis, mais en redressant les trois coudes du levier fléchi que représente leur corps quand ils sont assis, et en étendant le bras, ils peuvent atteindre au vol des insectes passant à une assez grande distance d'eux pour se croire hors de leur portée. On ne voit pas aussi clairement l'utilité de leur longue queue qui n’est pas prenante, et qui, bien qu’assez touffue, est loin de s’étaler comme chez les Écureuils à qui elle sert de parachute. Geoffroy Saint-Hilaire, qui a établi ce genre dans son Tableau des Quadrumanes (Ann. du hus. d'Hist. nat., t. x1x), le compose de quatre espèces dont une, décrite par Buffon sous le nom de Rat de Madagascar, semble par la petitesse relative de ses membres postérieurs, de ses oreilles et de ses yeux, par la grandeur relative de sa queue, être plutôt du genre des Makis, animaux jusqu'ici exclusivement propres à celte ile. Il paraît que c’est avec raison que Geoffroy en a séparé le Potto de Bosman, qui diffère des Galagos par son corps lourd et massif, et surtout par l’extrème lenteur de ses mouvements, en quoi il contraste infini- ment avec Les Galagos vifs et agiles comme des Écu- reuils. Cette lenteur l’a fait appeler Luyaerd par les Hollandais. Néanmoins, comme Cuvier (Règne Ani- mal) a placé le Potto dans ce genre, on peut en résu- mer ce qu’en à dit Bosman (quatorzième lettre de son Voyage en Guinée). — Après avoir donné une idée de sa lenteur en disant qu’il ne descend d’un arbre qu'après lavoir dépouillé de ses fruits et de ses feuilles (un pareil animal ne doit guère être propre à attraper des insectes au vol), il ajoute : « (est un animal si vi- lain et si hideux, que je ne crois pas qu’on pût trouver son pareil en aucun lieu du monde. Il est peint au na- turel dans le portrait que j'en donne (or la figure mon- tre Le Potto marchant à terre dans l'attitude d’un Rep- tile); ses pattes de devant ressemblent très-bien aux mains d’un Homme; sa Lêle est très-grosse à propor- tion de son corps; le poil du jeune est gris de Rat, et laisse voir une peau luisante el unie; mais quand ils sont adultes, le poil est roux et distribué en flocons comme de la laine. » Par cette description naïve de Bosman et par la figure qu’il en donne, par l’opposi- tion surtout des mœurs du Potto avec celles que l’on va voir dans le seul Galago bien connu, il n’est pas douteux que cet animal ne soit d’un autre genre, et même, très-probablement, d'un genre différent du Nycticèbe où l’a placé Geoffroy; qu'il ne soit enfin le {ype d’un genre nouveau. À Lous ces motifs d'exclusion, il faut ajouter que les autres Nycticèbes sont de l'Inde ou de ses iles. GAL Récemment, en 1822 (Mam. lith., 2 douz.), Geoffroy de Saint-Hilaire a fait du Fennec de Bruce, animal anonyme de Buffon, une espèce de Galago. On peut voir (op. ctt., et aux mots FENNEC et MEGALOTIS de ce Dictionnaire), comment le savant professeur, frappé surtout des imputations, le plus souvent mal fondées, qui ont été faites à la véracité du voyageur anglais, motive la singulière transformation en Quadrumane, d'un Carnassier assez voisin du genre des Chiens. La figure donnée par Bruce n’a pourtant pas ce disparate choquant de formes hétéroclites auquel on reconnaît d’abord les animaux symboliques ou imaginaires. Adanson dit avoir vu au Sénégal trois espèces de Galago, y compris celle distinguée par le nom de ce fleuve. Si les deux autres espèces, dont l’une aurait la taille d’un Chat, et l’autre celle d’une Souris, diffèrent de la première espèce dont il va être question, et du Galago Demidoff, le genre Galago, après en avoir exclu, 1° le Fennec ou Megalotis, 2 le Rat de Madagascar, et 6° le Pot{o, serait encore formé de cinq espèces. Si cette différence n'existe pas, il n’y en aurait que trois, toutes de la Sénégambie. Geoffroy (loc. cit.) a sous-divisé les Galagos d’après le nombre de leurs incisives supérieures. 1. Quatre incisives supérieures. I. GALAGO À QUEUE TOUFFUE. Galago crassicauda- tus, Geoffroy, Cuv., Règne Anim., t. 1v, pl. 1, fig. 1. De la grandeur d’un Lapin; oreilles ovales, aussi lon- gues que les deux tiers de la tête; à pelage épais et soyeux, d’un gris roux. Patrie inconnue. Geoffroy place ici le Galago de Madagascar, figuré par Buffon, Suppl. , t. 111, pl. 20 , sous le nom de Rat de Madagascar, et qui paraît être un vrai Makis. /.ce mot. 9. Deux incisives supérieures. IT. GALAGo DE DEemiporr. Galago Demidofjii, Lemur iminutus, Guv., Tab. des Animaux; Fischer, Act. des nat. de Moscou, t. 1, p. 24, fig. 1. A pelage roux brun, à museau noirâtre, à oreilles n'ayant que la moitié de la longueur de la tête, à queue plus longue que le corps et finissant en pinceau. IL. GALAGO pu SÉNÉGAL. Galago Senegalensis, Geoff. (loc. cit., et Mam. lithog., 2 douzaine, où se trouve une figure faite d'après nature vivante). Celle qui exis- tait auparavant dans Audebert, in-folio, Makis, p. 24; Schreber, pl. 58, 2, b, quoique faite d’après une peau bourrée, est cependant bien reconnaissable el caracté- risée. Cette espèce, que Geoffroy a fait connaitre avec détail (Loc. cit.) d’après les renseignements fournis par Blanchot, gouverneur du Sénégal, Geoffroy de Viile- neuve et Adanson, a dix molaires en haut et huit en bas, toutes hérissées de pointes; une seule incisive fort petite en haut, de chaque côté; la conque de l'oreille presque aussi grande que la tête, susceptible de se fer- mer en se fronçant et se raccourcissant d’abord à la base, et en rabattant toute la partie supérieure du pa- villon. Les membres postérieurs sont plus longs que le corps et la tête pris ensemble; la queue a le poil sus- ceptible de s’étaler comme chez les Écureuils. Le pelage touffu , très-doux, s'étend jusque sous le tarse ; il est blanc-jaunâtre sous le corps. et gris-fauve en dessus; GANT 15 | la tête est entièrement grise. Cet animal a tout à la fois les habitudes et les allures des Singes et des Écureuils. ll est toujours perché sur les arbres, où il se choisit un domicile dans des trous pour faire ses petits. Ses oreilles très-mobiles lui donnent une physionomie fine et spiri- | tuelle à laquelle répondent bien la vitesse et la grâce de ses mouvements. Son ouïe est très-délicate; quand il dort, quoique le pavillon de l'oreille en ferme l’ori- fice pour isoler cet organe des sons comme les pau- pières isolent l'œil de la lumière, le moindre bourdon- nement d’un insecte passant à sa portée suffit pour le réveiller. Aussitôt ses oreilles déployées deviennent les auxiliaires de ses yeux pour diriger sa chasse. Les Maures appellent cette espèce l’Animal de la gomme. Il est effectivement très-commun dans les forêts de Gommiers qui bordent le Sarah, sous lesquelles Adan- son dit que vivent aussi deux autres espèces, une plus grande et l’autre plus petite. Ces deux espèces ont été indiquées dans le courant de cet article. It est probable que le Galago se nourrit de gomme ; au moins s’est-on assuré qu'ilen mange volontiers en captivité. GALANCIER. Bor. Synonyme d'Églantier. ?”. ROSIER. GALANDE. por. Variété d’Amandier. GALANE. por. L’un des noms vulgaires du genre Chélone. , ce mot. GALANGA. rors. L'un des noms vulgaires du Lophius piscatorius. VF. Lopuie. GALANGA. BoT. Deux plantes de la famille des Amo- mées portent spécialement ce nom ; l’une est le Xærmp- feria Galanga, autre le Aaranta où Alpinia Ga- langa. F. KÆMPFÉRIE et MARANTA. Dans le commerce, on distingue aussi deux espèces de Galanga. Ce sont les racines du Maranta Galangu prises à deux époques. Elles sont extrêmement piquan- tes et aromatiques. On les emploie comme assaisonne- ment ou comme un médicament puissamment excitant. GALANG-LANT. gor. Synonyme malais de Sesuvium Portulacastrum. VF. SÉSUVIER. GALANT. Bor. Nom vulgaire de deux espèces de Cestreaux, dont l’un, Cestrum diurnum, est appelé Galant de jour, et l’autre, Cestrum noclurnum , Ga- lant de nuit. GALANT D'HIVER ou GALANT DE NEIGE. pot. Noms vulgaires du Galanthe. #”, ce mot. GALANTHE, Galanthus. BoT. Genre de la famille des Narcisstes et de l'Hexandrie Monogynie, L., carac- térisé par un ovaire infère, un calice à six divisions profondes, dont trois extérieures élalées, trois inté- rieures un peu plus courtes, dressées, glanduleuses, souvent échancrées en cœur à leur sommel; six éta- mines dressées, à filets courts, à anthères allongées, lancéolées, terminées en pointe à leur sommet, à deux loges introrses. L’ovaire est à trois loges contenant chacune plusieurs ovules redressés, attachés sur deux rangs à l'angle interne. Le style est plus long que les étamines, terminé par un stigmate simple, tronqué, excessivement petit. Le fruit est une capsule ovoïde, à trois côtes et à trois sillons, à trois loges polyspermes, s’ouvrant en trois valves par le milieu des loges. Les graines sont ovoides, terminées supérieurement par un appendice allongé en forme de corne. Elles renferment 16 G A L un embryon extrêmement pelit, placé à la partie infé- rieure d’un endosperme charnu. Ce genre se compose d’une seule espèce, Galanthus nivalis, L., Jacq., FI. Austr., t. 515. Elle est connue sous les noms de Perce-Neige, de Galant d'hiver. En effet, ses fleurs s’épanouissent, en général, au milieu de l'hiver, et quand la terre est encore couverte de neige. Son bulbe est ovoïde-allongé, formé de tuniques. Les feuilles qui en naissent sont au nombre de deux, réunies à leur base dans une gaine tronquée à son sommet. Ces feuilles sont dressées, allongées, linéaires, obluses. La hampe, d'environ six pouces de hauteur, est légèrement comprimée, terminée à son sommet par une spathe linéaire, qui contient une seule fleur re- courbée quand elle est épanouie. Le Perce-Neige croît naturellement dans les lieux montagneux, en Auver- gne, en Suisse, près de Versailles, etc. On le cultive assez souvent dans les jardins. GALANTINE. por. Pour Galanthe. 7. ce mot. GALARDIE. Galardia. 8or. Dans les Mémoires de l'Académie des Sciences pour 1786, Fougeroux de Bon- daroy établit un genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie frustranée, L., auquel il donna le nom de Gaillardia, le dédiant à Gaillard de Charen- tonneau, magistrat et amateur de botanique. Lamarck a modifié et remplacé ce nom par celui de Galardia, que Jussieu, Willdenow, Persoon et presque tous les auteurs contemporains ont adopté. C’est pourquoi nous ne croyons pas qu'il soit dans l'intérêt de la science de rétablir la dénomination dans sa pureté primitive, d'autant plus que sa dédicace en a été faile à un per- sonnage fort estimable sans doute comme magistrat, mais un peu obseur sous le rapport des sciences. Ce genre a été placé par H. Cassini dans la tribu des Hé- lianthées, section des Héléniées, près du Z'i{honia. Il offre les caractères suivants : calathide radiée, dont le disque est formé de fleurs nombreuses, régulières et hermaphrodites, et les rayons de fleurs en languettes, très-larges, trifides et stériles; involucre composé d’écailles peu nombreuses, imbriquées, coriaces et surmontées d’un long appendice foliacé et étalé; ré- ceplacle légèrement convexe et muni de paillettes (fim- brilles, Cass.); akènes couverts de longs poils dressés et appliqués, surmontés d’une aigrette longue, formée de six à huit poils paléiformes dans leur partie infé- rieure, filiformes et ciliés supérieurement; dans cha- eune des fleurs de la circonférence, on trouve un ovaire avorté et pourvu d’une aigrette semblable à celle des fleurs fertiles. À l'espèce qui a servi de type au genre Galardia, les auteurs en ont ajouté quelques autres, mais qui appartiennent à des genres différents. Ainsi la Galardia fimbriata , Mich., forme le genre Leplto- poda de Nuttall; la Galardia acaulis de Pursh rentre dans le genre Actinella, selon Nuttall; mais on doit observer que les autres Actinella étant des plantes de l'Amérique méridionale, l'espèce de l'Amérique du nord n'appartient probablement pas au même genre ; la Ga- lardia amara de Raffinesque doit être placée parmi les Anthemis ou les Heleniwm. La plante décrite par Fougeroux, sous le nom de Gaillardia pulchella, fut | nommée ensuite Galardia bicolor par Lamarck (Enc. | G À L Méth.), Calonnea pulcherrima par Buchoz, et f’ér- gilia helioides par l'Héritier. 11 est peut-être inutile d'ajouter que ces deux nouveaux noms génériques, le premier surtout, ont été rejetés. Un genre de Légumi- neuses rappelle d’ailleurs aux agronomes et aux bota- nistes le chantre harmonieux des Géorgiques. Mais, selon le professeur Desfontaines etCassini, ce n’est plus la Galardia pulchella que l'on cultive au Jardin des Plantes. Cette belle espèce, originaire de la Louisiane, a disparu peu à peu par l'effet de l’altération des grai- nes, et elle à fail place à une autre plante spécifique- ment différente, quoiqu’on l'ait rapportée à la Ga- lardia bicolor, Lamk., dans le Botanical Magazine. La GALARDIE RUSTIQUE, Galardia rustica, Cass., produit plusieurs tiges herbacées, hautes de trois à quatre décimètres, dressées et pourvues à leur partie supérieure de feuilles odorantes, épaisses, glauques, hérissées de poils épars, un peu roides et articulés. Quelques-unes des feuilles inférieures sont presque pin- natifides ou découpées latéralement en lobes inégaux. Les calathides sont solitaires au sommet des tiges et de leurs rameaux; le disque en est violet ou rougeâtre, tandis que les rayons sont entièrement jaunes en dessus ou nuancés de rouge à la base. La Galardia aristata de Pursh semble, d’après la description, distincte de l'espèce précédente, et la Galardia lanceolata, Mich., a été réunie par Willdenow et Persoon à la plante dé- crite par Fougeroux. GALARDIÉES. Galardiæ. BoT. Nom d’une {ribu pro- posée par Nuttal (Genera of North American Plants) dans la famille des Synanthérées, el composée des genres Æelenium, Leptopoda, Actinella, Galardia et Balduina. Les Héléniées, section de la tribu formée antérieurement par Cassini, renferment le groupe des Galardiées. 7. HÉLÉNIÉES et SYNANTHÉRÉES. GALARHEUS. pot. Haworth, dans son Traité des Plantes grasses, a distribué les nombreuses espèces d'Euphorbes en plusieurs genres, d'après leur mode d'inflorescence, le nombre, la forme et la nature des parties qui composent l’involucre, appelé par lui calice, Celles où les divisions extérieures et glanduleuses de cet involucre sont entières, où les fleurs sont en om- belles terminales, forment son genre Galarhœus. Ce nom, qui signifie, d’après son étymologie, une plante d’où le lait découle, est assez mal choisi, car il eût dû s'appliquer aux espèces d'Euphorbes où le suc laiteux est le plus abondant, c’est-à-dire aux espèces dont la tige charnue et épaisse rappelle celle des Cierges, el non à des espèces rameuses, Où il se trouve aussi, il est vrai, mais en beaucoup moindre proportion. D'ailleurs les caractères génériques choisis par Haworth ne parais- sent nullement établir des coupes naturelles, ni par conséquent devoir être adoptées. GALARIN. got. L'un des noms vulgaires du 7'rapa natans. F. MACRE. GALARIPS. gor. Synonyme d’Allamande. F. ce mot. GALATÉADÉES ou GALATHÉADÉES. Galateadæ. crusT. Famille établie par Leach dans l’ordre des Déca- podes et dans la famille des Macroures. Elle corres- pond à la tribu des Anomaux de Latreille (Règne Anim. de Guv.), et peut être caractérisée de la manière sui- G À L vante : première paire de pattes plus grande et didac- tyle, les deuxième, troisième et quatrième paires sim- ples, la cinquième pelite et didactyle ; queue formée de plus d’une pièce; les antennes inférieures longues, sans écailles à leur base. Leach à nombré d’une manière dif- férente les appendices du corps. Ainsi, il donne le nom de première, deuxième ettroisième paires de pattes aux trois paires de pieds-mâchoires, et la troisième paire de pattes ou les serres devient pour lui la quatrième. A part cette différence, les observations de Leach sont très-exactes. La huitième paire de pattes, par exemple, ou la cinquième, est petite et très-certainement didac- tyle; en effet, le dernier article figure une paire de pinces dont les branches seraient très courtes et arron- dies à leur extrémité. Ces détails ne peuvent être vus que lorsqu'on a eu soin d'enlever les poils qui les mas- quent. Leach divise cette famille en deux races ou sec- tions. + Test de forme triangulaire-ovale, allongé antérieu- rement; troisième paire de pieds-mâächoires non dilatée. Genres : ÆGLÉE, GRIMOTÉE, GALATÉE, MUNIDÉE. ++ Test arrondi, légèrement convexe, non allongé antérieurement; troisième paire de pieds-mâchoires dilatée intérieurement au moins à leur premier article. Genres : PISIDIE, PORCELLANE. F, ces différents mots. GALATÉE ou GALATHÉE. Galalea. cRusT. Genre de l'ordre des Décapodes, établi par Fabricius, et rangé par Latreille (Règne Anim. de Cuv.) dans la famille des Macroures, tribu des Anomaux, avec ces caractères : les deux pieds postérieurs beaucoup plus petits que les autres, filiformes, repliés ; queue terminée par des feuillets natatoires, connivents, étendue ou simplement courbée à son extrémité; antennes latérales, longues, sétacées, sans écaille à leur base; les mitoyennes sail- lantes; pieds-mâchoires extérieurs non dilatés à leur base; test ovoide ou oblong (rugueux); yeux gros, situés, un de chaque côté, à la base de la saillie, en bec ou en pointe, de son extrémité antérieure; les deux pieds antérieurs beaucoup plus grands que les autres, en forme de serres allongées. Ces caractères très-détaillés suffiraient presque pour faire connaitre l'organisation extérieure des Crustacés propres à ce genre. On peut cependant en découvrir plusieurs autres très-importants, en passant en revue les diverses par- ties de leur corps. Leur test est ellipsoïde, déprimé et divisé par des incisions transversales, ondulées dans quelques points, el toujours ciliées; il est tronqué en arrière pour s’articuler avec l'abdomen, et il se termine antérieurement par un rostre aigu au sommet, el très- épineux sur les côtés. Les yeux sont très-saillant(s; les antennes s’insèrent en arrière et en dehors d'eux ; elles sont composées de trois articles égaux, supportant un long filet. Les antennes intermédiaires sont courtes, mais saillantes et portées sur un fort pédicule. Les mandibules n'ont point de dents. La première paire de paltes ou les serres sont très-longues, déprimées, gar- nies d'écailles imbriquées, très-visibles à leur face infé- rieure et beaucoup moins apparentes à la face supé- rieure, où elles dégénèrent quelquefois en tubercules semi-circulaires, Les seconde, troisième et quatrième GAL 17 paires de pattes sont de beaucoup plus courtes que la première et presque d’égale longueur ; elles se terminent en un onglet aigu et denté à son bord inférieur; la cinquième paire ne ressemble en rien aux précédentes ; elle est très-grêle, repliée sur elle- même, et eiliée à son extrémité qui est bifide, et re- présente une sorte de petite pince. Ce caractère n’a pas échappé au docteur Leach, et l’on a assez sou- vent occasion de le vérifier. L’abdomen des Galatées est convexe en dessus, formé par cinq segments qui offrent, de même que la carapace, des sillons transver- saux garnis de poils. Il se termine par une queue com- posée de plusieurs plaques. Ce genre à beaucoup d’ana- logie avec les Écrevisses; mais il ressemble davantage aux Porcellanes dont il diffère cependant par une queue étendue ou ne se repliant pas tout entière en dessous, par un tronc presque ovoide où oblong, par des antennes intermédiaires, saillantes, enfin par la longueur de la première paire de pattes. Les mœurs de ces Crustacés sont peu connues. Risso (Hist. nat. des Crust. de Nice, p. 69) dit que leur natation est vive et qu'ils restent en repos pendant le jour, tandis que la nuit, ils se mettent en campagne. Lorsqu'on les prend. ils agitent vivement leur abdomen et frappent leur queue contre leur poitrine. Bosc, qui a souvent eu oc- casion de prendre des Galatées à différents âges, pense que leur accroissement ne se fait pas, comme celui des autres Crustacés, par le renouvellement complet de leur enveloppe, mais par la dislocation générale de toutes leurs articulations ou écailles et par la produc- üion rapide de lames intermédiaires, qui se soudent aux anciennes. Tout en reconnaissant que l'expérience peut seule prononcer sur une telle opinion, il parait bien certain que l'accroissement de l'enveloppe externe des Galatées doit, à cause de sa composition fort singulière, présenter des particularités remarquables, qui ne se voient pas ailleurs. Ce genre comprend plusieurs es- pèces, parmi lesquelles : La GALATÉE RUGUEUSE, Galatea rugosa, Fabr., ou le Lion de Rondelet (Hist. des Pois., p.390), figurée par Leach (H/alac. Podoph. Brit., lab. 29). Elle se trouve sur nos côtes de la Manche et de la Méditerranée. La GALATÉE PORTE-ÉCAILLES, Galatea squamamifera de Leach qui en donne une bonne figure (loc. cit., pl. 28, A). Elle est peut-être la même que la Galatea gtabra de Risso, et a été représentée par Aldrovande (de Crust., lib.2, p. 195). Leach (Encyel. Brit.) avait établi, sous le nom de Galalea Fabricii, une espèce qu'il a depuis reconnue pour êlre un jeune individu de la Galatée porte-écailles. La GALATÉE PORTE-ÉPINES, Galatea spinifera, Leach (Malac. Podoph. Brit., lab. 28, »), ou la Galatée rayée de Latreille. Les auteurs l'ont confondue avec le Cancer strigosus de Linné; elle se trouve abondamment dans la Méditerranée et dans les mers d'Europe. Elle est d’un beau bleu d’azur extrèmement vif. Risso a décrit sous le nom de GALATÉE ANTIQUE, Gualaleu antiqua, un Crustacé fossile qu'il a trouvé aux environs de Nice, dans un Calcaire argileux. GALATÉE ou GALATELLE. Galatea. Bor. Sous-genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jus- GAL sieu, et de ia Syagénésie frustanée, L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Soc. Philom., novembre 1818) dans le genre Aster, el caractérisé par les fleurs neu- tres de la circonférence et par l'involuere composé de folioles coriaces sans appendices, appliquées et vrai- ment imbriquées. L'auteur de ce sous-genre en a dé- crit avec beaucoup de détails six espèces cultivées au Jardin des Plantes de Paris, savoir : 1. Galatea par- viflora ou Aster dracunculoides, Lamk.; 2. Galatea canescens où Aster Canus, Willd.; 5. Galatea punc- tata où Aster punctatus, Willd.; 4. Galatea inter- media où Aster acris, Hort. Reg. Par.; 5. Galatea rigida où Aster trinervis, Hort. rar.; 6. et Galatea albiflora ou Aster linifolius, Wild. Puisque ces plan- tes ne constituent pas, même aux yeux de l’auteur, un genre distinct, il élait fort inutile de surcharger la nomenclature d’une nouvelle dénomination pour cha- cune d'elles. GALATHÉE. Galathœæa. mosr. Genre indiqué par Bruguière dans la planche 250 de l'Encyclopédie, adopté et caractérisé par Lamarck sous le mème nom. Roissy, dans le Buffon de Sonnini ({. vr des Moilus- ques, p.524), proposa de remplacer le nom de Gala- thée, qui a déjà été donné à un genre de Crustacés, par celui d'Égérie qu'il propose, voulant par ce moyen éviter les désagréments d’une nomenclature embar- rassée par des noms semblables. Cependant cette déno- mination prévalut, et fut consacrée à un genre voisin des Cyrènes, que Cuvier ne sépara pas des Cyclades, et que l’on peut caractériser de la manière suivante : coquille équivalve, subtrigone, recouverte d’un épi- derme verdâtre; dents cardinales sillonnées; deux sur la valve droite, conniventes à leur base; trois sur l’autre valve, l'intermédiaire avancée séparée ; dents latérales écartées ; ligament extérieur, court, saillant, bombé; nymphes proéminentes. On voit par ces carac- tères que les Galathées diffèrent réellement fort peu des Cyrènes. Voici les principales différences : les dents cardinales sont sillonnées tandis qu’elles sont lisses dans les Cyrènes; il y en à deux sur une valve et trois sur l’autre; ce qui se voit aussi dans plusieurs Cyrènes. Enfin les dents sont disposées un peu différemment ; celle du milieu de la valve gauche étant plus séparée et plus avancée. Ces caractères distinctifs ne sont pas suffisants, surtout lorsque la connaissance de l'animal n’y ajoute pas quelque valeur; cependant, du moins si l’on s’en rapporte à la figure de l'Encyclopédie, l'ani- mal était pourvu de siphons saillants, qui ont laissé leur impression par l’échancrure de l'insertion du man- | teau. Les Cyclades, au reste, sans présenter celte im- pression, sont pourlant pourvus de siphons, et les | Cyrènes les ont probablement aussi. Férussac, malgré ces motifs, a admis les Galathées comme genre, dans sa famille des Cyclades, s'écartant en cela de l'opinion de Cuvier et de celle de Blainville. La Galathée est une coquille très-rare, fluviatile, épaisse, subtrigone, à cro- | chets saillants, à ligament très-bombé et très-fort. On n’en connait qu’une seule espèce, qui vient des rivières de l'Inde et de l’île de Ceylan. On la nomme : GALATHÉE À RAYONS. Galathæa radiata, Lamk., Ann. du Mus.,t. v, p. 450, pl. 28; sbid., Anim. sans vert., GAL t. V,p. 555, Egeria radiata, Félix Roissy, Buffon de Sonnini, t. vi des Moll., p. 327; f’enus paradoxa, Born. Mus., Cæs., Vind., p. 66, Lab. 4, fig. 19, 13 ; Ve- nus subviridis, Gmel., p. 3280; Encyclopédie, pl. 250, fig.1,an Galathœa, variété; Lister, Conchyl., tab. 158, fig. 15. Cette belle ct rare Coquille épidermifère est re- marquable par son épaisseur, par sa lache violette in- térieure sur un fond blanc, et surtout par ses rayons au nombre de deux à quatre, d’un beau violet sur un fond blanc de lait, qui se voient à l'extérieur lorsque l’on a enlevé l’épiderme. La figure citée de Lister est difficile à juger. Serait-ce une variété ou une espèce distincte? c'est ce qu'il est fort difficile de décider, d’après la figure qui ne paraît pas exacte. Au reste, les différences seraient principalement dans la forme des crochets, ei peut-être dans celle de la lunule, qui serait plus grande dans celle de Lister. GALATHÉE. CRUST. Ÿ. GALATÉE. GALATION. por. Synonyme de Gaillet. 7”. ce mot. GALAX. por. Linné établit sous ce nom un genre auquel il donna pour synonymes le Belvedera de Clay- ton, et le F’iticella de Mitchel. Palisot-Beauvois et Richard (ën Mich. Flor. Boreal. Ainer., 2, p.54) con- stituèrent le même genre sous deux noms différents, et Ventenat (Jardin de Malmaison, p. 69) adopta celui de Solenandria, proposé par Palisot-Beauvois. Ces bota- nistes ont rejeté l’ancienne dénomination, parce que Linné ayant indiqué comme congénères deux plantes dont les descriptions sont essentiellement différentes, il leur à paru convenable de fixer les caractères de celui qui est suffisamment connu, en attendant que l’on sache bien positivement ce que c’est que le Gala», L., ou le F’iticella de Mitchel. Cependant Nuttall (Genera of North. Amer. Plants, T, p.145) admet le nom pro- posé par Linné, et cite simplement comme synonymes, ceux d'Erythrorhiza el de Solanandra ou Solenan- dria. VF. ces mots. GALAXAURE. Galaxaura. voryr. Genre de l’ordre des Corallinées, dans la division des Polypiers flexibles ou non entièrement pierreux, à substance calcaire mêlée avec la substance animale ou la recouvrant, ap- parente dans tous les états. Ses caractères sont : Poly- pier phytoïde, dichotome, articulé, quelquefois subar- ticulé ; cellules toujours invisibles. Les Galaxaures ont été classées parmi les Corallines par Solander, dans Ellis; tous les auteurs qui se sont occupés de Polypiers ont adopté celte classification, à l'exception de Gmelin et d'Esper, qui en ont placé quelques espèces avec les Tubulaires. Lamarck les réunit aux Liagores, sous le nom de Dichotomaires, quoiqu'il reconnaisse les diffé- rences quiexistententre ces deux groupes, car les Liago- res ne sont point dichotomes. Blainville rapporteles opi- nions des auteurs sur ces productions singulières, sans se prononcer pour aucune. Ces Polypiers se rappro- chent presque autant de certains genres des Tubu- lariées que des Corallinées : comme les premières, ils ont une tige et des rameaux fistuleux, de forme cylin- drique, souvent marqués d’anneaux circulaires et pa- rallèles ; comme les dernières, ils sont articulés, rami- fiés régulièrement, d'une substance membrano-fibreuse, encroûtée de matière calcaire. faisant effervescence GAL avec les Acides. Il est vrai que ces Polypiers n'offrent point la rigidité qui semble particulière aux Corallinées; ils se rapprochent des Liagores (Tubulariées) par leur flaccidité, leur substance et la position des Polypes. Les animalcules sont placés aux extrémités des ramifica- tions, qui souvent paraissent fermées par le desséche- ment du corps de l'animal, formé d’une matière non crétacée, plus cornée, plus gélalineuse que le reste du Polypier; quelquefois la substance est la mème sur toute la surface de l'objet; d’autres fois les ramifications sont ouvertes à leurs extrémités. D'après ces faits, nous eroyons que les Polypes des Galaxaures, comme ceux des genres précédents, ne peuvent être placés qu'aux sommets des rameaux. Ces Polypes ne doivent jouir que très-peu de la faculté rétractile que possèdent à un plus haut degré ceux des Sertulariées, des Flustrées, ete.; l'animalcule, comme dans les Tubulaires marines, ne peut que se contracter el non rentrer en entier dans une cellule , sans doute parce que le tube qui le ren- ferme fait peut-être partie du corps, et ne sert pas uniquement de demeure au Polype comme dans Îles Tubulaires d’eau douce. Il ne serait pas étonnant qw'il en füt de même dans les Udotées et les Hamilèdes. La forme générale des Galaxaures varie peu, presque tou- tes sont dichotomes , et d’une grande régularité dans leurs divisions.Il en est de fortement contractées comme articulées. et d’autres dans lesquelles les articulations sont à peine sensibles. Presque toutes offrent des an- neaux très-rapprochés les uns des autres, mais ces der- nières les ont plusmarqués que les premières; ilsemble que la nature veuille remplacer par ce moyen, les arti- culations quileur manquent. La couleur des espèces que Jon possède dans les collections offre diverses teintes de rouge violet, de vert. de jaune ou de blanc, quelque- fois nuancées de la manière la plus agréable; il se peut que, dans le sein des mers, et lorsque les Polypes sont en vie, les Galaxaures, de même que les Nésées et les Acétabulaires, soient d’un vert herbacé, plus ou moins brillant, tirant un peu sur le violet. La grandeur de ces Polypiers n’est pas considérable, el dépasse rarement un décimètre; il y en a qui ont à peine trois centimètres de hauteur. C'est par ceux-ci que se trouve terminée la description des espèces de ce genre qui se lie ainsi de la manière la plus naturelle avec le suivant, inter- médiaire entre les Corallines et les Galaxaures. Ces Po- lypiers semblent étrangers aux zones froides des deux hémisphères ; on commence à les trouver sur les cô- tes du Portugal; ils deviennent plus nombreux en se rapprochant des régions équatoriales. On ignore s’il y en a dans la Méditerranée; les voyageurs n’en ont pas encore rapporté; et comme ces Polypiers ne parais- sent nulle part très-communs, il serait possible que cette mer en fût privée. Les Corallinées étant divi- sées en (rois sous-ordres, les Galaxaures apparlien- pent au premier. Elles ne sont d'aucun usage; leur nombre est assez considérable ; les plus remarquables sont : la Galaxaure ombellée, par sa grandeur et sa forme; la Galaxaure obluse, regardée comme une Tu- bulaire, ainsi que l’annelée, la rugueuse et plusieurs autres; la Galaxaure lapidescente, que l’on trouve en Portugal et au cap de Bonne-Espérance ; enfin, la Ja- G AL 19 nioïde, dontles rameaux filiformes ressemblent presque au Corallina rubens de Linné. GALAXÉE. Galaxea. roLyr. Genre établi par Ocken, dans ses Éléments d'Histoire naturelle, p. 72, aux dé- pens des Madrépores de Linné. Il renferme des espèces classées par les naturalistes dans le genre Cariophytllea de Lamarck. Ocken donne à son genre les caractères suivants : tubes simples, courts; étoiles petites, sépa- rées ou réunies par l'extrémité en un cercle, mais dé- tachées toutes d’une manière distincte, et non complé- tement enfermées dans un ciment. — Il le divise en quatre sections : la première à tubes uniques ; dans la deuxième, les tubes paraissent bourgeonner ou sont prolifères; dans la troisième, ils offrent quelques res- semblances avec des clous; enfin, dans la quatrième, les tubes semblent naître d’un seul point. Le genre Galaxea, éminemment artificiel, n’a été adopté par aucun naturaliste. GALAXIDE. Galaxtis. pois. Sous-genre d'Esoce. 7. ce mot. GALAXIE. Galaxia. rot. Genre de la famille des Iridées et de la Triandrie Monogynie, L., élabli par Thunberg aux dépens des Zæia de Linné, et adopté par Lamarck et Jussieu. avecles caractères suivants : spathe univalve et uniflore; périanthe tubuleux, dressé, fili- forme à la base, et divisé supérieuremernt en six décou- pures égales, régulières et étalées ; les trois extérieures ont, d’après Thunberg , une petite fossette nectarifère à leur base; trois étamines plus courtes que la corolle, et dont les filets sont connés; ovaire inférieur, tri- quètre, portant un style filiforme plus long que les élamines, el trois stigmales multifides. Ce genre ne diffère réellement des Zvia que par la soudure des filets staminaux ; il se compose de cinq espèces qui ont tout l'aspect de ces dernières plantes, et sont, comme la plupart d’entre elles, originaires du cap de Bonne-Es- pérance. La GALAXIE OVALE, Galaxia ovala, Thunb., peut être considérée comme le {ype du genre; c'était l'Zxia Galaxia de Linné fils. Elle à pour racine un bulbe ovale, cannelé, anguleux, d’où sort un pédicule grêle, long d’un demi-pouce, qui, arrivé à la surface de la terre, donne naissance à une pelite toulfe de feuilles radicales, nombreuses, glabres, ovales, un peu obtuses, longues d'environ un pouce, et vaginales à leur base; de leur centre s'élèvent une ou plusieurs fleurs portées chacune sur une hampe nue, beaucoup plus courte que les feuilles, qui s’allonge un peu à mesure que le fruit se développe; le tube de la corolle est filiforme, long de six lignes et plus; la fleur varie du jaune au pourpre et au violet. Les autres espèces sont : Galaæia mi- nuta,Ker, {via minula,Thunb.; Galaxia graminex, Ker, Bot. mnag., 1292; Galaxia narcissoides, Ker ; Sisyrinchium narcissoides, Cavan., et Galaxia ob- scura, Cavan., Diss., 6, t. 189, fig. 4. GALBA. Galba. 1Ns. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Buprestides, éla- bli par Latreille pour une espèce brésilienne qui lui à offert pour caractères distinctifs : le dernier article des palpes maxillaires ovoïde ; le second et le troisième des antennes presque égaux, cylindracés; le dernier plus grand que les précédents, épais, presque en carré 20 GAEËE transversal, avec l'extrémité arrondie. Quant aux au- tres caractères, ils sont semblables à ceux du genre ÆEucnemis. Le GALBA BISILLONNÉ, Galba bisulcatus, est tout noir; ses antennes se logent de chaque côté, dans une fente longitudinale, située sous le bord latéral du corselet; son corselet est un peu sinueux postérieu- rement; ses jambes sont presque cylindriques, un peu plus épaisses seulement vers le bout; les deux hanches postérieures sont très-élargies vers leur extrémité in- terne en forme de lame presque carrée ; on observe de chaque côté, sur l'arrière poitrine et le ventre, un sillon longitudinal qui caractérise parfaitement l'espèce. GALBA. BOT. Syn. caraïbe de Calophylle. /. ce mot. GALBANOPHORA. 5or. Necker formait sous ce nom, et aux dépens des Bubon, un genre dont le Bubon Macedonicum eût été l'espèce unique. Il n’a pas été adopté. GALBANUM. Bor. Substance gommo-résineuse qui découle des incisions faites au Bubon galbanifère, et qui se dessèche sur la tige de cetle plante. Le Galba- nur est amer, odorant et très-inflammable; il est salu- ble, partie dans l’eau, partie dans l’alcool; son usage en médecine était autrefois très-étendu , mais l’expé- rience parait avoir restreint considérablement ses pro- priétés. GALBODÈME. Galbodema. 1xs. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Serricornes, institué par Guérin. Caractères : antennes courtes, logées dans un sillon profond sur les bords latéraux du corselet ; premier article grand, gros et arqué; le deuxième très-court et triangulaire, les suivants égaux ; dernier article des palpes grand, sécuriforme ; mandibules bi- dentées; tête grande; yeux ronds ; corselet couvexe en dessus, un peu échancré en avant, arrondi sur les côtés, bisinué en arrière , échancré au-dessus de l’écusson , à angles postérieurs pointus ; écusson large, oblique sur les côtés, rétréci et tronqué en arrière; élytres allon- gées, pointues à l'extrémité ; pattes courtes, cuisses un peu renflées ; tarses courts, épais, garnis, en dessous, de pelottes membraneuses; crochets petits. On connaît trois espèces de Galbodèmes, et toutes trois appartien- nent à l'archipel des Indes et à la Nouvelle-Hollande. L'espèce typique est le GALPBODÈME DE MANNERHEIM, Galbodema Mannerheïmii, Gory; il est d’un brun mar- ron clair, entièrement couvert, surtout sur la tête et le corselet, d’un duvet cendré très-serré, finement ponc- tué; antennes fortement flabellées, rougeâtres; cor- selet égal; élytres longues, faiblement striées; pattes un peu rougeâtres. Taille, huit lignes. Du port Jack- son. GALBULA. o1s. Synonyme de Jacamar. 7. ce mot et LORIOT. GALBULE. Galbulus. Bot. On a donné ce nom aux cônes des Pins et des Cyprès, quand ces fruits ont leurs bractées fort élargies à leur sommet, peltées, striées en forme de rayons, mucronées au centre et s’ouvrant à peine à l'époque de leur maturité. GALÉ. Gale. por. Nom spécifique d'une espèce du senre Myrica, et que certains auteurs ont appliqué comme nom français au genre tout entier. 7. MyRIcA. GALEA. mor. Klein (Méthod. Ostr., pag. 56) réunit G A L sous cette dénomination toutes les Coquilles qui ont plus ou moins de ressemblance avec les casques que portaient les anciens. Dans ce genre, comme dans pres- que tous ceux de cet auteur, on trouve des Coquilles fort différentes des Tonnes, des Casques, des Cassi- daires, des Pourpres, des Camellaires, etc., etc. GALEA. Éciv. Nom donné par Klein à un genre d'Oursins, dans son ouvrage sur les Échinoderme il n’a pas élé adopté; les espèces appartiennent au genre Ananchite de Lamarck. Quelques Oursins fossiles du genre Galérite de Lamarck, ont aussi été désignés sous les noms de Galea et de Galéatule, par Luid et d’autres oryctographes. GALÉANDRE. Galeandra. 8or. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley pour une plante qu’il avait primitivement placée parmi ses Eulophies et qu'il en a distraile ensuite à cause des caractères suivants : périanthe étalé, à folioles conniventes, semblables et égales; labelle sessile, infundibulaire , éperonné, en- tier, lisse à l’intérieur, et ordinairement frangé sur ses bords; anthère en forme de casque, dont le sommet adhère au dos du gynostème ; elle est terminale, oper- culaire, décidue, uniloculaire, apiculaire en dessous, logeant deux masses polliniques, qui y sont attachées par une glandule filiforme, allongée, articulée, diver- gente-bilobée à sa base. La GALÉANDRE GRÊLE, Galean- dra gracilis, Lindi., est une plante herbacée, pourvue d’un pseudo-bulbe fusiforme, d'où s’échappent quatre feuilles opposées deux à deux; la hampe est latérale, mince el grêle, terminée par un épicomposé d'une ving- taine de f'eurs bractéolées et distantes; les pétales et les sépales sont verts; le labelle et le gynostème sont d'un blanc verdâtre. Cette plante croit en Afrique, aux environs de Sierra-Leone. GALÉANE. Galeana. por. Genre de la famille des Synanthérées, dont le professeur De Candolle n’in- dique point la tribu; il offre pour caractères : capi- tules composés de huit fleurons dont les trois formant la couronne sont mâles, ligulés, très-courts et bifides; les cinq du disque sont hermaphrodites, tubuleux et à cinq dents; involucre formé de cinq écaiiles carénées et égales ; réceptacle nu; akènes dépourvus d’aigrette : ceux de la couronne concaves, avec le bord légèrement denté; ceux du disque prismatiques. La seule espèce connue, GALÉANE LANCÉOLÉE, Galeana hastata, Lal- lav. et Lex., Descript. veg. Mex., 1, p. 12, est une plante herbacée, couchée, à rameaux dichotomes, à feuilles opposées, courtement pétiolées, succulentes, lancéolées ou sagittées ; les capitules sont disposés en grappes, portés chacun sur un pédoncule; les fleurons du disque sont jaunes et ceux du rayon ou de la cou- ronne blancs. On trouve cette plante au Mexique, dans les environs de Saint-Jose del Corral. GALEDRAGON. por. Le genre institué sous ce nom par Gray, a été réuni au genre Dipsacus. V. CAR- DÈRE. GALEDUPA. BoT. Un arbre de la famiile des Légumi- neuses, croissant dans les Indes-Orientales, avait ainsi été nommé par Lamarck (Dictionnaire Encyclopédique), parce qu’il lui semblait avoir été décrit et figuré sous ce nom par Rumph (4mboïn., 2, p. 59, L. 15). En adop- GAL tant ce genre, Jussieu (Genera Plantar., p. 565) fit le premier remarquer que la plante de Rumph était diffé- rente de celle que Rhéede (Hort. Malab., 6, p. 5, t.53) avait figurée et nommée Pongam ou Minari, et qui était bien certainement la plante sur laquelle Lamarck avait institué le genre, et que Linné avail décrite comme un Æobinia, et Willdenow comme un Datber- gia. Conduit par cette observation, Ventenat (Jardin de Malmaison, p. et tab. 28) changea le nom de Gale- dupa en celui de Pongamia, qui est resté au genre dont il s’agit. 7. PONGAMIE. GALÉES. Galeæ. gor. Le professeur Kunth appelle ainsi la première section des Rubiacées, qui se com- pose des genres Galium, Asperula, Rubia, etc. F. RUBIACÉES. GALÉGA. BoT. Vulgairement Lavanèse. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décan- drie, L., établi par Tournefort, adopté et étendu par Linné, Lamarck, Jussieu, et tous les botanistes mo- dernes, avec les caractères suivants : calice tubuleux, à cinq dents subulées et presque égales; corolle papilio- nacée, dont l’étendard est ovale, cordiforme, relevé ou réfléchi; les deux ailes oblongues, couchées sur la ca- rène qui est comprimée sur les côtés, à pointe courte et montante ; dix étamines le plus souvent diadelphes; légume oblong, droit, légèrement comprimé, poly- sperme, présentant des renflements aux endroits où les graines sont placées, et marquées de stries fines et obliques sur chacune des valves; graines réniformes. Persoon a séparé des Galégas un grand nombre d’es- pèces qui ont les étamines monadelphes et les légumes comprimés et coriaces; il en a constitué le genre 7'e- phrosia, ne laissant parmi les Galégas que les espèces à fruits toruleux, cylindracés, et à feuilles pinnées très- glabres. Ce genre avait déjà été indiqué par Necker, sous le nom de Brissonia, et par Mœnch, sous celui de Reineria. Dans un mémoire sur la famille des Lé- gumineuses, Desvaux (Journ.de Botanique, 1814, p.78) a adopté le nom donné par Necker, comme le plus ancien, el en a décrit trois espèces nouvelles. 7. TÉ- PHROSIE. En admettant la séparation de ces plantes, le genre Galéga, autrefois si nombreux en espèces, se trou- verait réduit à un bien petit nombre, parmi lesquelles la suivante est la plus remarquable. GALÉGA COMMUN. Galega ofjicinalis, L., vulgaire- ment Rue de Chèvre. C’est une assez belle plante, qui a le port de certains Astragales, et dont les tiges sont droites, herbacées, striées et rameuses. Ses feuilles sont imparipinnées, munies à la base de chaque pétiole “commun d’une grande stipule hastée, composées de folioles nombreuses, glabres, obtuses ou un peu échan- crées à leur sommet, avecune petite pointe dans l’échan- crure. Les fleurs sont bleuâtres, purpurines, ou quel- quefois entièrement blanches, disposées en longs épis pédonculés, axillaires. Elles sont pédicellées et pendent sur le pédicelle à la manière des Zndigofera, genre d’ailleurs très-voisin du Galéga. Les légumes sont re- dressés, linéaires, pointus, grêles, glabres et finement striés. Cette plante, qui croît naturellement dans les lieux humides et sur les bords des ruisseaux de l'Eu- rope méridionale, à joui chez les anciens médecins | G A L 21 d'une célébrité usurpée dans ce qu'ils appelaient fièvres malignes, maladies pestilentielles, ete. Elle a perdu aujourd’hui ses qualités alexitères, et on ne la remar- que plus qu’à cause de son aspect agréable. Sous ce rapport, elle est très-propre à faire ornement dans les grands parterres, et on pourrait lui adjoindre le Ga- lega orientalis, qui a les fleurs bleues, ainsi que le Galega Persica, dans lequel les fleurs sont d’un beau jaune. GALÉIFORME. Galeiformis. BorT. C'est-à-dire qui a la forme d’un casque, ainsi qu’on le voit dans le pétale supérieur de la fleur des Aconits. GALEJOU. o1s. Nom vulgaire du jeune Bihoreau. #. ce mot. GALÈNE. min. Nom vulgaire et très-généralement employé, par lequel on désigne le Plomb sulfuré, lami- naire, à cassure cuboïde. 7. PLou8. On nomme aussi : GALÈNE ARGENTIFÈRE, une variété de Plomb sulfuré à grains fins, et que l’on suppose contenir plus d'argent qu'aucune autre Galène. GALÈNE DE FER, quelques variétés de Fer oligiste, suivant les anciens naturalistes, qui appliquaient aussi ce nom au Schéelin ferrugineux. GALÈNE PALMÉE, une variété de Plomb sulfuré qui contient de l’Antimoine sulfuré , et qui, de même que ce métal, offre des palmes dans sa cassure. GALENIE. Galenia ou Galiena. BoT. Genre de la famille des Atriplicées et de l’Octandrie Digynie, L., qui se compose de deux espèces, ayant pour caractères communs : un calice persistant et à quatre divisions profondes; huit étamines à peine saillantes au-dessus du calice ; un ovaire libre, à deux loges contenant cha- cune un seul ovule, deux styles, deux stigmates, et pour fruit une capsule à deux loges, contenant cha- cune une graine. L'une de ces espèces, Galenia Africana, L., Lamk., IL., t. 514, croit au cap de Bonne-Espérance. C’est un arbuste rameux, portant des feuilles opposées, linéaires, extrémement étroites, presque subulées, visqueuses et jaunâtres, et des fleurs excessivement petites, dispo- sées en une panicule rameuse et terminale. GALÉOBDOLON. 8or. Genre de la famille des La- biées et de la Didynamie Gymnospermie, L., établi par Dillen, et adopté par Hudson (F4. Angl.), De Candolle (Flore française), Smith et Persoon, avec les earac- tères suivants : calice nu pendant la maturation, cam- panulé, à cinq dents inégales et aiguës; corolle grande, dépourvue de dents latérales, à deux lèvres : la supé- rieure voûtée, entière et non crénelée; l’inférieure à trois divisions pointues. Quant aux autres caractères, ce genre ressemble parfaitement au Galeopsis, dont il est un démembrement. Jussieu ne l’admet pas; mais il a été proposé par Roth (German. 1,254) sous le nom de Pollichia, transporté dans le genre Lamium par Crantz (Austr., 362), parmi les Leonurus par Scopoli (Carniol., n° 705), et enfin parmi les Cardiaca, par Lamarck (Flore française, 1re édition). Il ne se com- pose que d’une seule espèce, Galeobdolon luteus , plante herbacée, qui a le port des Galéopsides, et dont les fleurs sont jaunes. Elle croit dans les bois et les haies des pays montueux d'Europe. On en a distingué oO is des variétés qui ont été considérées par quelques au- teurs comme des espèces distinctes, savoir : une va- riété à feuilles ovales et à fleurs solitaires où géminées à chaque aisselle ; une autre à feuilles supérieures, lan- céolées, et à fleurs verticillées ; et enfin, la troisième à feuilles panachées. GALEODE. Galeodes. ARAcHN. Genre de l’ordre des Trachéennes, établi par Olivier (Encycl. Méthod., . vx, p. 578) aux dépens des Phalangium de Fabricius, el adopté par Latreille qui le place (Règne Anim. de Cuv.) dans sa famille des Faux-Scorpions, et lui assigne pour caractères : corps oblong , annelé; segment antérieur beaucoup plus grand, portant deux mandibules très- fortes, avancées, comprimées. terminées en pince den- telée, avec la branche inférieure mobile; deux yeux lisses, dorsaux el rapprochés sur un tubercule com- mun ; deux grandes palpes filiformes, sans crochet au bout ; les preraiers pieds également filiformes, muti- ques et en forme de palpes; bouche composée de deux mâchoires, formées chacune par ia réunion de la base d'une de ces palpes et d’un de ces pieds antérieurs, et d’une languette sternale subulée, située entre les man- dibules ; six autres pieds filiformes , Lerminés chacun par deux sortes de longs doigts mobiles, avec un petit crochet au bout; les deux pieds postérieurs plus grands, avec une rangée de pelites écailles pédicellées sous les hanches. On peut ajouter à ces caractères génériques une description plus détaillée de l’organisation exté- rieure des Galéodes. Ces Arachnides singulières ont un corps allongé et oblong, recouvert presque entière- ment de poils longs, soyeux ou roides, de couleur brune ou bien jaunâtre, et divisé en trois parties assez distinctes : la tète, une sorte de thorax et l'abdomen. La tête, qui semble comprendre les premiers anneaux du (horax, supporte les yeux, et donne insertion à deux fortes mandibules ; chacune d’elles représente une vé- ritable pince; la branche inférieure est fort grêle, allongée , très-mobile, dentelée et terminée par une dent aiguë, courbée en haut. Elle s'articule avec la branche supérieure; celle-ci est beaucoup plus forte que l’inférieure; elle offre des dents plus nombreuses el présente à sa partie supérieure et antérieure un petit tubercule, sorte de crête cornée et arrondie, au-devant de laquelle on remarque dans plusieurs individus un appendice grêle, corné, flexueux, qui se dirige en haut et en arrière ; l'usage de celte pièce singulière n’est pas connu : il est probable qu’elle caractérise l'un des sexes et qu’elle sert à quelque chose dans l'acte de la copulation. Les autres parties de la bouche sont les mâchoires, dans la composition desquelles entrent plu- sieurs parties, mais qui sont principalement formées par la base des palpes dont l’article radical est pro- longé en pointe à son angle interne et supérieur, de manière à se dilater en avant pour former une petite languette bifide, terminée par deux appendices soyeux, et située entre les deux mandibules et à leur base. Les autres articles des palpes sont cylindroïdes , plus gros que ceux des pattes, et le dernier est arrondi. La pre- mière paire de pattes a beaucoup d’analogie avec les palpes ; elle est terminée comme elles par un article simple, qui ne ressemble en aucune manière à un larse G A L el qui est dépourvu de crochets; les deuxième, troi- sième et quatrième paires de pattes présentent toutes des crochets ; mais elles offrent une particularité re- marquable quant au nombre des articles des tarses; la deuxième et la troisième n'en ont que quatre; mais la dernière paire, qui est aussi plus longue que les autres, en présente sept. Les deux dernières pattes correspon- dent à la partie désignée plus particulièrement sous le nom de thorax; on ne distingue pas de sternum pro- prement dit; l’article basilaire des pattes parait en tenir lieu. Latreille a découvert un stigmate à droite et à gauche de la poitrine, près de la seconde paire de pattes. En arrière des paltes postérieures et au-dessous des hanches, on voit deux petits appendices dont on ignore l'usage, et qui rappellent les peigres des Scorpions : ils consistent en une rangée de petites écailles très- minces, translucides , de forme triangulaire, larges, pliées en deux, mobiles et fixées sur un pédicule; l’ab- domen est mou, oblong, couvert de poils, et composé de huit anneaux assez distincts ; il n'est terminé par aucun appendice. Les Galéodes ont de l’analogie avec les Pinces (Che- lifer de Geoffroy), mais elles en diffèrent essentiel- lement par la forme et la composition des palpes, et parl’absence des crochets à la première paire de pattes. Elles s'en éloignent par les habitudes. Ce sont des Arachnides propres aux pays chauds et sablonneux de l’ancien continent. On les {trouve en Asie, en Afrique, dans le midi de l'Europe; Dejean et Léon Dufour en ont recueilli une espèce en Espagne; elles se rencon- trent aussi, suivant Pallas, dans la Russie méridionale; Humboldt en a même découvert une très-pelite espèce dans les contrées équatoriales de l'Amérique. Les Ga- Iéodes, quoique répandues dans une grande étendue de pays, el très communes, sont fort mal connues sous le rapport de leurs mœurs; seulement on sait qu’elles ne filent point, qu’elles aiment l'obscurité, qu’elles courent généralement très-vite, el attrapent leur proie avec agilité; elles ont la réputation d’être venimeuses, mais Olivier, qui a eu occasion d’en voir beaucoup dans son voyage en Perse, n’a jamais pu constater un fait authentique sur le danger de leur blessure. On n’est guère plus instruit sur le nombre et la détermination rigoureuse des espèces. Cependant on s'accorde géné- ralement à en admettre trois bien caractérisées. GALÉODE ARANÉOÏDE OU ARACUNOÏDE. Güleodes Ara- neoïdes, Olivier, Encycl. Méthod., t. vi, p. 580 et pl. 541, fig. 6 et 7; Solpuga Arachnoides, Herbst, Monogr. Solpug., tab. 1, fig. 2. Il n’est pas certain qu’elle soit la même espèce que le Phalangiuwrn Ara- neoïles de Pallas (Spicil. Zool., fase. 9, p. 57, tab. 5, fig. 7, 8 et 9). On suppose que celle espèce était connue du temps de Pline. Elle est originaire du Levant, et se trouve communément dans la Russie méridionale et au cap de Bonne-Espérance. Elle offre un crochet aux mandibules, caractère qui avait été refusé par quelques auteurs à cette espèce, et que l’on crayait propre à la suivante. GALÉODE SÉTIFÈRE, Galeodes selifera,d”Oliv. (loc. cit.) figurée par Herbst (/oc. cit., tab. 9, fig. 1). Elle est plus petite que l'espèce précédente, et les mandibuies sont GAL munies d’un appendice soyeux. On la trouve au cap de Bonne-Espérance. GALÉODE DORSALE, Galeodes dorsalis de Latreille ; Léon Dufour (Annales générales des Sciences phys. de Bruxelles, t.1v, p. 570, et pl. 69, fig. 7) l’a décrite et figurée sous le nom de Galéode intrépide. Elle a tout le corps ainsi que les pattes d’un blond ferrugineux plus obscur que l’abdomen. Les mandibules sont munies, vers leur bord supérieur, d'une petite pièce membrano- cornée, mince, lancéolée, articulée sur un point dis- coïdal autour duquel elle joue cemme sur un pivot. Cette pièce singulière est l’analogue de lappendice dont il a été déjà question. La palpe offre une particu- larité remarquable : son dernier article, qui est fort court et articulé d’une manière serrée avec celui qui le précède, recèle dans son extrémité un organe d'une nature assez curieuse : le bout paraît fermé par une membrane blanchâtre; mais lorsque l'animal est irrité, cette membrane, qui n’est qu’une valvule repliée, s'ouvre pour donner passage à un disque ou plutôt à une cupule arrondie, d’un blanc nacré. Dufour, auquel on doit celte observation curieuse, a vu celte cupule sortir et rentrer au gré de l'animal, comme par un mouvement élastique. Elle s'applique, dit-il, et parait adhérer à la surface des corps comme une ventouse. Son contour, qui semble en être la lèvre, est marqué de petites stries perpendiculaires, et l’on voit par les contractions qu’il exerce, que sa texture est musculeuse,. Dufour se demande si cet organe ne sert aux Galéodes que pour s’accrocher et grimper, s’il est destiné à saisir les petits insectes dont il se nourrit, s’il est le récep- tacle ou l'instrument d’inoculation de quelque venin, ou bien enfin s’il appartient à l'organe copulateur mâle. L'observation peut seule confirmer ces diverses suppo- sitions, mais on est porté à admettre quelque usage analogue au dernier. C’est dans l'été de 1808 que Léon Dufour a rencontré la première fois cette Arachnide en Espagne, aux environs de Madrid; il l’a retrouvée ensuite sur les coteaux arides de Paterna, aux environs de Valence. Elle court avec agilité, et lorsqu'on veul la saisir, elle fait face à son ennemi, se redresse sur ses pattes de derrière et semble le menacer de ses palpes. Lichtenstein a remplacé le nom de Galéode par celui de Solpuga; mais celte dénomination, admise par Fa- bricius, n’a pas été reçue. Le nom de Solpuge avait été employé par Pline pour désigner un insecte venimeux qu'on à cru être une Fourmi. Les noms de Tétragnathe et de Lucifuge ont été aussi donnés aux Galcodes par d'anciens naturalistes. GALEOLA. £caIN. Nom donné par Klein à un genre d'Oursins, dans son ouvrage sur les Échinodermes:; il n’a pas été adopté; il diffère peu de celui que cet auteur a nommé Galea. GALEOLA. por. La plante décrite par Loureiro, sous le nom de Galeola nudiflora, a été réunie par Swartz au genre Cranichis. F7. ce mot. GALÉOLAIRE. Galeolaria. zoopn. Le nom de Ga- léolaire a été donné par Lesueur à un corps qui semble faire le passage des Ciliogrades aux Diphyes et que De Blainville a caractérisé génériquement de la manière suivante : corps gélatineux, résistant, régulier, symé- G À L 25 rique, subpolygone, comprimé sur les côtés, et garni de deux rangs latéraux de cirrhes extrêmement fins; une grande ouverture postérieure percée dans une sorte de diaphragme. avec des lobes appendiculaires binaires en dessus, conduisant dans une grande cavité à parois musculaires; un ovaire à la face antérieure supérieure, sortant par un orifice médian et bilabié. GALÉOLAIRE AUSTRALE. Galeolaria australis, Les. Sa forme est pyramidale, un peu aplatie, pointue à une extrémité, presque tronquée à l’autre, avec une grande ouverture donnant dans une cavité plus large et qui est pourvue d’une valvule mince, surmontée d’une lèvre bifurquée, derrière laquelle, sur un plan oblique, est un pelit appendice tentaculaire recourbé, rosé. Les côtés du corps ont une ligne longitudinale, déliée, formée de petits cirrhes écartés. Sa consistance est un peu ferme. Elle a environ un pouce de longueur. Elle a été prise dans l'Océan indien de même que la Galéolaire à quatre dents, Galeolaria quadridentata, Les., seconde espèce connue et qui diffère peu de la précédente. GALÉOMME. Galeomma. mor. Dans ses descriptions des Coquilles nouvelles de la Grande-Bretagne, le doc- teur Turton propose l'érection d’un genre nouveau auquel il assigne pour caractères : Lest à deux valves égales, équilatérales et transverses; bord antérieur, ovale et brillant; charnière privée de dents; ligament interne. La GALÉOMME DE TURTON, Galeosnima T'urtont, SOW., est longue de deux lignes et demie, sur près de six lignes de largeur; elle habite la Manche. GALEONYME. pois. On soupconne que le Poisson ainsi nommé par Galien, était le Cabillau. . GADE. GALEÉOPE. BOT. /. GALÉOPSIDE. GALÉOPITHÉCIENS. ma. Desmarest a formé sous ce nom une famille où le genre Galéopithèque est seul renfermé. GALÉOPITHÈQUE. Galeopithecus. mam. Genre de Mammifères constituant à lui seul la deuxième tribu de l’ordre des Chciroptères, dans le Règne animal de Gu- vier. La principale différence extérieure entre les Ga- léopithèques et les Chauves-Souris (7. ce mot), c’est que dans celles-ci il n’y a pas de repli de la peau entre les doigts des pieds de derrière, qui sont proportionnés comme dans un Quadrupède onguiculé ordinaire , tan- dis qu’au contraire les doigts des pieds de derrière des Galéopithèques sont palmés comme ceux des pieds de devant. En outre, le repli de la membrane des ailes des Chauves-Souris ne commence qu’au-devant de l'épaule; celle des Galéopithèques borde au contraire le cou jus- qu’à l'angle de la mâchoire. Enfin les doigts des pieds de devant des Galéopithèques ne sont guère plus grands que ceux des pieds de derrière, tandis que chez les Chauves-Souris les doigts des mains sont allongés au delà de cinq à six fois la grandeur de ceux des pieds. Les Galéopithèques ainsi séparés des Chauves-Souris, sous le titre de famille dans l’ordre des Chéiroptères, présentent comme genre les caractères suivants : les quatre membres ont à peu près les mêmes dimensions ; les proportions de longueur du bras et de lPavant-bras sont à peu près lesimêmes que dans les Chauves-Souris : 21 GhAUT les inembres postérieurs des Galtopithèques sont donc, à proportion, beaucoup plus grands que dansles Chauves- Souris. Les doigts des quatre pieds ont à peu près la même longueur proportionnelle que dans les Singes ; le péroné est bien complet à la jambe; le radius n’est styliforme qu’à partir du milieu de Pavant-bras, au quart inférieur duquel il se termine. Le sternum n’a point de quille saillante, la clavicule n’est point courte, courbée el épaisse, les fosses de l'omoplate ne sont point profondément excavées, enfin le bec coracoïde n’est point saillant el arqué comme dans les Chauves- Souris. Il en résulte que les museles qui prennent leur point d'appui sur (ous ces os ont une bien moindre masse, et n’ont pas à beaucoup près la même puissance, ce qui n’est pas nécessaire, puisque leur office n'est point d'élever et d’abaisser énergiquement par des al- ternalives contraires les ailes des flancs, mais seule- ment de les maintenir immobiles et tendues. Leur sternum est assez semblable à celui des Fourmiliers; arcade du pubis, aussi bien fermée que dans l'Homme et les Singes, contraste singulièrement avec le large écartement des deux pubis chez les Chauves Souris. Il en résulte que les deux cavités cotyloïdes regardent en dehors, au lieu d’être tournées en arrière, direction qui,chez les Chauves-Souris, nécessite cette rétroversion des membres postérieurs que Desmoulins a signalée le premier. Il en résulle que les membres postérieurs des Galéopithèques se meuvent comme chez les Quadru- pèdes ordinaires. Le bord du bassin incliné d'environ trente degrés sur le sacrum, en a deux fois la longueur. Conséquemment par cette inclinaison du bassin et cette brièveté du sacrum, ces deux pièces n’ont d'autre ar- ticulation que la symphyse sacro-iliaque, tandis que chez les Chauves-Souris le bord supérieur du bassin étant parallèle au sacrum , lequel est prolongé en ar- rière aussi loin que l’ischion qui vient le toucher, ces deux os se soudent ensemble. IL résulte de cet évase- ment du bassin si largement ouvert en avant chez les Chauves-Souris, que leur fœtus peut naître bien plus tardivement, tandis que le bassin fermé des Galéopi- thèques nécessite une naissance plus précoce, pour que le volume du fœtus n’excède pas le calibre du détroit osseux qu’il doit traverser. Une crête lamelleuse du pariétal, continue avec celle de l'orbite, borde en haut la fosse temporale dont elle agrandit et multiplie ainsi les surfaces d'insertion mus- eulaires. L’orbite à rebords lamelleux, saillants comme dans les Galagos, est interrompu entre le frontal et le jugal sur un arc d'environ 55 degrés. A la mâchoire inférieure, il y a six incisives dont les quatre intermé- diaires proclives sont dentelées profondément sur leurs bords comme un peigne très-fin. Les deux moyennes ont huit dentelures, celles qui viennent après neuf, et les troisièmes cinq. Les deux incisives externes, moins inclinées que les antérieures, ont aussi des dentelures plus superficielles et moins nombreuses. Vient ensuite une dent semblable aux molaires par sa partie posté- rieure, mais offrant en avant une pointe triangulaire; elle a deux racines bien distinctes. Derrière cette dent vient une seconde sur laquelle la pointe principale est précédée d’une plus petite, et suivie de trois autres dis- GAL posées en triangle. Quatre molaires viennent ensuite. dont la première est deux fois aussi longue que les au- tres. Les trois dernières, semblables entre elles, sont for- mées en dehors d’une forte pointe, et en dedans de deux paires de pointes plus petites, l’une derrière l’autre. En haut, il y a également six molaires, dont les quatre dernières, semblables entre elles, ont extérieurement deux pointes triangulaires, et en dedans une seule pointe principale, séparée des externes par deux petites, très- minces et fort aiguës. Des deux mâchelières antérieures la première, fort allongée, triangulaire, est dentelée sur ses deux tranchants de trois crénelures; celle qui est derrière a deux pointes principales en série, et est très-épaisse à sa base. L’os intermaxillaire porte deux dents dont la postérieure ressemble à la première fausse molaire ou canine qui la suit. L’antérieure est dentelée sur son tranchant coupé obliquement en arrière. Ces dentelures deviennent de plus en plus fines, à partir de la première qui est la plus grosse et la plus longue. De ces deux dents la première s’use assez promptement, el toutes deux sont même caduques, et ne persistent pas longtemps chez les adultes. L'odorat est de tous les sens celui qui paraît le plus développé. La fosse ethmoïdale est proportionnée comme dans les Roussettes, mais les cornets ethmoïdaux et na- saux y sont à proportion bien plus grands. La petitesse du trou sous-orbitaire indique un mufle très-peu sen- sible. — L'os de la caisse, effilé en avant, est moyenne- ment développé, mais heaucoup moins que dans les Chats.— La phalange ongutale, très-comprimée, repré- sente une lame taillée en quart de cercle; celle des Felis lui ressemble, à l’aplatissement près. Aussi paraîit-elle être habituellement redressée, ce qui conserve la pointe et le tranchant de l’ongle. A tous les pieds les trois doigts extérieurs, ainsi que leurs métacarpiens et métatar- siens, sont de même grandeur. L’index est un cinquième moins long que les trois autres doigts, mais l’ongle du pouce ne dépasse pas la tête de la première phalange des trois doigts extérieurs ; tous les doigts sont un peu plus longs aux mains qu’aux pieds.—Il y à quinze ver- tèbres à la queue, treize côtes très-larges el aplaties au dos.—La membrane de la voile des Galéopithèques n’est pas nue comme chez les Chauves-Souris; elle est cou- verte sur les deux faces de poils fins et doux comme ceux de la Taupe. Cette voile, comme celle des Chauves- Souris, a, pour la tendre, un muscle particulier inséré au fond de l’aisselle, et longeant l’humérus jusqu’au coude où commence son tendon. Ce muscle n'existe pas dans les Polatouches.—Les femelles ont deux mamelles bien saillantes, situées sur l'intervalle de la deuxième à la troisième côte. La verge des mâles est bien déta- chée et pendante, ainsi que les testicules, comme dans les Singes. Enfin, la langue est ciliée à son bord comme celle des Didelphes.—Par leurs dents on peul juger que les Galéopithèques sont frugivores, et qu'ils peuvent manger aussi de la chair et des insectes comme les Hé- rissons. Pallas en a figuré un fœtus de quatre pouces six lignes de longueur, et de trois pouces dix lignes d'envergure. La peau était absolument nue, et les Les- ticules et la verge déjà bien prononcés. Il est assez étonnant que le premier auteur qui ail G À L bien décrit et figuré ces animaux, avant Pallas qui le cite, n’ait pas été mentionné depuis par les naturalistes. On n'aurait point relevé cette singularité s’il ne résul- tait de la description bien authentique de Bontius (Æist. Nat. Indiar., chap. 16), la preuve qu'il existe sur la côte occidentale de l'Indostan des Galéopithèques dont on a jusqu'ici restreint la patrie à l'archipel Indien. La description de Bontius est si précise, et le fait de statistique zoologique qu’elle détermine est si intéres- sant que nous en donnerons ici l'extrait : une vaste membrane couverte d’un pelage laineux, quelquefois blanc et gris-cendré, étendue comme une voile depuis la tête jusqu'aux ongles des pieds de derrière, distingue des autres ces J’espertilions. Leur voile diffère aussi de celle des autres, parce qu'elle n’a point ces plis qui servent à la fermer et à l’étendre chez ceux-ci. L'animal a presque trois pieds de long et autant d'envergure. La queue est complète dans la membrane qui circonscrit le corps. Cinq ongles unis, très-aigus et arqués, arment tous les pieds. La bouche est désarmée. Bontius termine en disant qu’il pourrait donner d’autres détails, mais il s’en abstient parce qu’il ne les tenait que des matelots. Il dit que dans le Guzerat, province de l'empire du Mogol, on trouve des Vespertilions volants en troupe la nuit comme des Oies sauvages, ou se suspendant aux arbres, et qui, quoique semblables pour la taille à un Chat, en diffèrent pour la forme; que les Belges les nomment Singes-Volants; que leur pelage est mélangé de blanc et de noir, et qu’ils se nourrissent surtout de fruits. Le seul observateur qui depuis les ait étudiés un peu attentivement, dans leur patrie, est Camelli (Faune des Philippines, insérée dans le 24e vol. des Trans. Phi- losoph.). II donne leur synonymie dans plusieurs lan- gues des Philippines. Les Bisayas nomment cet animal Colago et Caguang, les Pampangs et Taghalas, Giqua. Camelli dit qu’il y en a de si grands dans la province de Pampang, qu'ils sont aussi étalés que des parasols chi- pois, et ont six spithames d'envergure ; que la couleur générale est d’un fauve brun rayé de blanc sur le dos ; que ces raies deviennent plus courtes sur les membres; que du haut des arbres ils s’abaissent à des étages infé- rieurs par une sorte de vol retardé; qu'ils regagnent en sautant les élages supérieurs quand ils en sont descen- dus; qu'enfin ils quittent rarement les arbres où ils vi- vent. Le voyageur le plus récent qui les mentionne, est le capitaine Wilson, mais sans aucun caractère d’es- pèce. (Keater, Descript. des iles Pelew.) Il a vu aux îles Pelew, dans l'Océanie, des Galéopithèques qui cou- rent à terre, grimpent sur les arbres comme des Chats, et volligent comme des Oiseaux; il ajoute que les insu- laires de Pelew les mangent et les nomment Olek. D'ail- leurs aucune mention de grandeur ni de couleur. Ceux que Séba figure et décrit, venaient de Ternate dans les Moluques, et étaient d’un fauve uniforme. D’après les passages que nous venons de citer, il y aurait des Ga- léopithèques depuis le Guzerat, dans l’Indostan, jus- qu’au milieu de l'Océanie. Cel échelonnement des Ga- Iéopithèques sur des stations séparées par d'immenses intervalles de mer, forme une présomption contre l’u- nité d'espèce des différents animaux qu’on y a observés. Voici celles que l’on à admises jusqu'ici, et dont la G A L première seule est bien connue. C'est sur deux squelettes de celle-ci que nous venons d'esquisser l’organisation de ce genre. 19 GALÉOPITHÈQUE ROUX, Lemur volans, Lin., bien décrit et figuré avec des détails anatomiques par Pallas, Act. Petropol., €. 1v, p.1re, (ab.7 el 8. Planches copites par Schreb., 507, 8.507, c. Autre figure originale dans Audebert, in-folio, Galéopith., fig. 1.— Grand comme un Cha, d’un beau roux vif à la partie supérieure du corps, d’un roux plus pâle en dessous. Il paraît douteux que ce Galéopithèque roux soit le même qu'a décrit et re- présenté Pallas, lequel répond bien, pour les rayures gris-blanc du dos, à la grande espèce décrite par Camelli dans les Philippines. On ne sait pas l’origine de ces Galéopithèques roux : ceux qu’observa Pallas avaient un pied neuf pouces et demi du museau au bout de la queue. Ceux des squelettes du Muséum de Paris ne sont pas moins grands. 20 GALÉOPITHÈQUE VARIÉ, Galeopithecus variegatus, Geoff., Schreb., Sup., 507, pb; Audebert, in-folio, Ma- kis, pl. 2. Il est beaucoup plus petit que le précédent ; il n’a que six pouces du museau à la queue; son pelage d’un brun sombre, est marqué de taches blanches sur la face extérieure et supérieure des membres.On ignore son pays. 5° GALÉOPITHÈQUE DE TERNATE, Guleopithecus T'er- natensis, Geoff., Séba, pl. 58, fig. 2 et 5, sous le nom de Chat volant, et Encyclop., pl. 22, fig. 1, sous le nom de Makis volant.Son poil est d’un gris doux, plus foncé en dessus qu’en dessous; on remarque quelques taches blanches sur la queue. GALEOPSIDE. Galeopsis. »oT. Genre de la familte des Labiées, et de la Didynamie Gymnospermie, L., établi par Linné, adopté par Jussieu, Lamarck et De Candolle, avec les caractères suivants : calice nu pen- dant la maturation, campanulé, à cinq dents épineuses; corolle dont le tube est court, la gorge renflée, à deux dents latérales; la lèvre supérieure du limbe, voûtée, un peu crénelée, l’inférieure à trois lobes inégaux ; quatre élamines didynames, dont les anthères sont un peu hérissées en dedans et cachées sous la lèvre supé- rieure; ovaire quadrilobé, surmonté d'un seul style filiforme, bifide et à deux stigmates aigus. Ce genre, voisin du Lamium, se compose d’un petit nombre d'espèces indigènes d'Europe; plusieurs d’entre elles ont été confondues avec les Lamium, et même avec les Pllomis. Dillen et Mœnch en ont séparé, sous le nom générique de Z'etrahit, les Galeopsis T'etrahit et Galeopsis Ladanum , L.; mais cette coupe n’a été re- çue par aucun auteur. Il n'en est pas de même du Ga- leobdolon, autre genre formé par Dillen, aux dépens du Galeopsis. Indiqué sous d'autres noms ou placé dans des genres différents par les auteurs d'ouvrages géné- raux , il était naturel de ne pas regarder le Galeopsis Galeobdolon, L., comme congénère des autres Galeop- sis; aussi en a-t-il été de nouveau séparé par Hudson (FL. Ang., 258) et par De Candolle (FI. française). 7. GALÉOBDOLON. Parmi les espèces que l’on rencontre le plus commu- nément dans les champs ou sur le bord des bois hu- mides,nous ne ferons queciter les Galcopsis Ladanum 26 GÂÀL et Galeopsis T'etrahit, L., plantes herbacées, à fleurs rouges verticillées. La première est connue sous le nom vulgaire d'Ortie rouge. Toutes les deux, au rapport de Bosc, donnent par l’incinération tant de potasse, qu’on pourrait les cultiver utilement sous ce rapport. Une espèce plus rare, et que l’on trouve particulière- ment à Marcoussis près Montlhéry, est remarquable par ses fleurs jaunâtres et très-grandes, relativement à celles des autres plantes du même genre. C’est le Galeopsis ochroleuca, Lamk., plante dont la synonymie est sin- gulièrement compliquée, les auteurs lui ayant appliqué au moins huit noms spécifiques différents. GALÉORHIN. Galeorhinus. poiss. Sous-genre de Squale. 7. ce mot. GALEOS. pois. Le Poisson désigné sous ce nom par Aristote, paraît être le Squalus glaucus. l. SQuALE. GALEOTE. Calotes. repr. Espèce du genre Agame, devenu type d’un sous-genre du même nom.f”.AGAME. GALEPENDRUM. BoT. (Lycoperdacées.) Ce nom a été donné par Wiggers (Æols., p.108) au Lycoperdon Epi- dendrum, L., Champignon pour lequel Micheli avait formé le genre Lycogala, adopté par Adanson, et en- suile par Persoon et De Candolle. 7. LycoGALaA. GALEPHOS. BoT. Synonyme de Galéobdolon. 7. ce mot. GALERA. mam. Frédéric Cuvier dit dans le Diction- naire des Sciences naturelles que cet animal, dont Brown (Histoire de la Jamaïque) donne la description ei la figure, parait être le Taïra de Buffon , espèce du genre Gloulon. }. ce mot. GALERAND. o1s. Syn. vulgaire du Butor. 7. HÉRON. GALÈRE. MOLL. el zooru. Les marins donnent vul- gairement ce nom, ainsi que celui de Frégate, à l’Æo- lothuria Physalis de Linné, type du genre Physalia de Lamarck, à cause de sa forme et de son habitude de rester flottante à la surface de l'Océan. Dans les temps calmes et beaux, le Velelle mutique est quelquefois con- fondu par les marins avec la Galère ou Physalis pela- gica de Lamarck, quoique celle-ci en diffère par d’im- portants caractères. On donne encore quelquefois ce nom à la coquille de l’Argonaule. GALÈRE. Galera. por. Genre de la famille des Orchi- dées, de la Gynandrie Monandrie, L., institué par le docteur Blume, dans son Bydrag. Ind., avec les carac- tères suivants : partie extérieure du périanthe ou sé- pales connivents el moins larges que les pétales; labelle concave, muni d’un éperon obtus à sa base; son limbe est entier et ondulé ; gynostème court, épais et voûlé ; anthère turbinée, charnue, à deux loges bilocellées et attachée vers le fond interne du gynostème; deux masses polliniques granuleuses, portées sur des pédi- celles arqués, attachées à l’anthère par son côté exté- rieur ; ovaire sous la fleur. GALÈRE PENCHÉE. Galera nutans, Blume, loc. cit., p. 416. C'est une plante herbacée, caulescente et ter- restre ; sa racine est tubéreuse; sa tige est nue, stipulée, supportant à l'extrémité un épi composé d’un grand nombre de fleurs pédicellées, bractéolées et penchées. On la trouve à Java, dans les forêts montagneuses. GALÉRICULE. Galericulus. or. Le genre qu'avait érigé Batlara et qui ne renfermait qu'une seule es- GAL pèce , Galericulus monachi, a été réuni, par Fries, à | son genre Agaricus. GALERITA. o1s. Syn. de Cochevis. }. ALOUETTE. GALÉRITE. Galerita. 1xs. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, tribu des Carabiques, famille des Étuis-Tronqués , établi par Fabricius pour un insecte qu'il avait appelé Carabus Americanus dans les premières éditions de ses ouvrages; en for- mant ce genre, il y avait joint plusieurs autres espèces de la même famille, qui composent maintenant les genres Zuphie, Polystiche, Siagone et Helluo. 7. ces mots. Latreille a conservé le nom de Galérite à un très- petit nombre d'espèces. Les caractères de ce genre sont: dernier article des palpes extérieures en forme de triangle ou de cône renversé et comprimé; languette finissant en pointe et ayant de chaque côté une pièce ou division en forme d'oreillette; antennes sétacées, avec le premier article long ; tête ovoïde, entièrement dégagée et tenant au corselet par une sorte de nœud ou de rotule; corselet en forme de cœur tronqué; corps épais; élytres tronquées à leur extrémité; jambes an- térieures échancrées au côté interne, avec le pénul- tième article de tous les tarses bilobé. Les Galérites ont beaucoup de rapports avec les Brachines, et l'on ne sait pas si elles n’ont pas les mêmes propriétés; mais elles en diffèrent par la languette et par l'insertion de la tête. Les Zuphies et les Polystiches s’en distinguent par leur corps qui est beaucoup plus aplati et par les articles de leurs tarses qui sont entiers; elles diffèrent des Dryptes, des Agres et des Odacanthes, parce que ceux-ci ont le corselet cylindrique. Les espèces qui composent ce genre sont loules pro- pres à l'Amérique. Humboldt et Bonpland en ont rap- porté une espèce de la Nouvelle-Espagne ; l’'Herminier en a découvert une espèce à la Guadeloupe; Dejean (Catal. des Col., p. 3) en mentionne trois espèces : la principale et celle qui a servi de type à Fabricius , est la GALÉRITE AMÉRICAINE, Galerila Americana, Fabr., Oliv. (Col., &. 111, n° 55, pl. 6, fig. 72), Latr. (Gener. Crust.et Ins., t. 1, p. 197, pl. 7, fig. 2). Elle a près de neuflignes de long ; son corps est noir, avec le premier article des antennes, le corselet et les pattes fauves; les élytres sont d’un noir bleuâtre obscur, un peu soyeuses, avec des lignes enfoncées, peu profondes et longitudi- nales. Elle habite les États-Unis. GALÉRITE. Galerites. écuin. Genre de l’ordre des Échinodermes pédicellés, ayant pour caractères : le corps élevé, conoïde ou presque ovale; ambulacres complets, formés de dix sillons, qui rayonnent par paires du sommet à la base; bouche inférieure et cen- trale; anus dans le bord. Le genre Galérite, établi par Lamarck aux dépens des Oursins de Linné et adopté par Cuvier, renferme des espèces que Leske, dans son édi- tion de Klein, a disséminées dans ses genres Conulus, Echinites, Echinorytes et Clypeus. Cependant elles sedistinguent des autres Échinides par leur corps à dos élevé, le plus souvent conique ou conoïde, quelquefois presque ovale. Leurs ambulacres sont complets et con- sistent en cinq paires de sillons qui partent du sommet et rayonnent, sans interruption, jusqu’à la bouche qui est inférieure et centrale. Les deux rangées de pores G A L qui forment chaque sillon, sont presque confondues et ne sont pas toujours au nombre de cinq; il y en a à quatre et à six bandes. L’anus est dans le bord, ou contigu à celui-ci, et en dessous. Celle situation de l'anus distingue les Galtrites des Échinonées. Les Galé- rites mentionnées par les auteurs, sont toutes à l’état fossile; on n’en a pas encore décrit de vivantes; on les trouve dans deux états : 1° avec le test, 2 sans le test; il a disparu, ayant laissé son moule siliceux ; ces der- nières ne peuvent être décrites que d’une manière im- parfaite. Les pointes ou les épines de ces Échinodermes sont inconnues. Les Galtrites, communes dans les cou- ches de Craie, sont plus rares dans les calcaires de se- conde formation, et paraissent étrangères à ceux de la troisième, du moins aucun auteur ne les indique dans les dépôts postérieurs à la Craie. Lamarck en décrit seize espèces : les Galérites conique, commune, rac- courcie, à six bandes, fendillée, hémisphérique, dépri- mée, rotulaire, conoïde, seutiforme, ovale, demi-globe, cylindrique, patelle, ombrelle et excentrique. GALÉRITE. 5oT. Synonyme de Tussilage Pétasite. GALÉERUCITES. Galerucitæ. 1Ns. Latreille a formé cette tribu dans l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Cycliques, pour les genres ADORIE, GALÉRUQUE , LUPÈRE et ALTISE. /”. ces mots. Elle se distingue des autres tribus de cette famille en ce que les antennes sont très-rapprochtes à leur base et insérées entre les yeux. GALERUQUE, Galeruca. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Cycli- ques, tribu des Galéruciles, établi par Geoffroy aux dépens du grand genre Chrysomèle de Linné. Les carac- tères qu'il lui assigne sont : antennes d'égale grosseur partout, à articles presque globuleux; corselet rabo- teux et bordé. Comme Geoffroy n’a formé ce genre qu'avec le peu d’espèces qui existent aux environs de Paris, les caractères qu'il en a tirés sont suffisants pour le distinguer des autres genres du même pays; mais comme il existe une quantité immense d'espèces exotiques, qui se rapprochent plus ou moins des genres voisins, on a été obligé de préciser et d’élendre davan- tage les caractères de ce genre. Voilà ceux que Latreille lui a donnés dans ses derniers ouvrages : antennes fili- formes, composées d'articles obconiques, et ayant à peu près la moitié de la longueur du corps, avec le second article un peu plus court ; les deux derniers articles des palpes peu différents en grandeur, le dernier conique ; mandibules courtes, grosses, en forme de cuiller ; mà- choires bifides. Les Galéruques se distinguent des Chry- somèles par leurs antennes insérées entre les yeux et très-rapprochées à leur base, des Allises par leurs cuisses postérieures, qui ne sont pas propres au saut; les Adories en diffèrent parce que le dernier article de leurs palpes maxillaires est court et tronqué; enfin elles s’éloignent des Lupères par leurs antennes plus courtes que le corps et composées d’articles coniques, tandis que celles des Lupères sont plus longues et formées d'articles cylindriques. Fabricius a constitué, avec quelques Galéruques qui ont le corps allongé, ainsi qu'avec les Altises à forme analogue, son genre Criocerts. GA L 97 Les Galéruques sont, comme les Chrysomèies, des insectes timides, qui marchent lentement, se servent rarement de leurs ailes et se laissent tomber en con- trefaisant les morts, à la moindre apparence de danger; ils rongent les feuilles de différentes plantes et aiment les lieux ombragés el frais. Leurs larves vivent de la substance des feuilles ; elles se fixent dessus et ne ces- sent de manger que quand elles doivent subir leur métamorphose; ces larves ressemblent à celles des Chrysomèles ; elles sont allongées, composées de douze anneaux distincts; elles ont six pattes écailleuses, gar- nies à leur extrémité d’un seul crochet. Le dernier an- neau porte un mamelon charnu qui leur sert de sep- tième palte et d’où sort une matière gluante, qui aide la larve à se fixer sur le plan où elle marche. La tête est écailleuse. Pour peu qu’on touche la plante sur laquelle elles se trouvent, elles se laissent tomber à terre et se roulent en cercle, Vers le mois de juin, ces larves se transforment en nymphes qui n’ont rien de remarqua- ble; leur ventre est courbé en arc, et l’on voit toutes les parties extérieures de la Galéruque, telles que les yeux, les antennes, les six pattes, les élytres et les ailes. Vers les côtés du corps, on apercoit les stigmates. Ces nymphes n'aiment pas à se donner du mouvement et restent tranquilles lorsqu'on les touche. Le genre Galéruque est composé d’un grand nombre d'espèces. Dejean (Catal. des Col., p. 117) en mentionne quatre-vingt-deux dont une grande partie est propre à l'Amérique et à l'Asie. Voici la description de quelques espèces d'Europe dont les larves et les mœurs sont à peu près connues. GALÉRUQUE DE LA TanaistE. Galeruca Tanaceli, Fabr., Oliv., Encyel., t. vi, p. 587; Chrysomèle, De- géer, Mém. sur les Ins., t. v, p.299, pl. 8, f. 27. Cette espèce est très-commune en France; sa larve vil sur la Tanaisie vulgaire jaune, dont elle ronge les feuilles: elle est toute noire, longue d'à peu près cinq lignes ; elle a plusieurs tubercules rangés transversalement sur le corps et garnis de petits poils. Cette larve se change en nymphe vers le mois de juin; dans trois semaines, l'insecte parfait quitte son enveloppe. Les femelles sont quelquefois tellement gonflées par la quantité d'œufs contenus dans leur abdomen, que les élytres ne peu- vent plus atteindre que la moitié de la longueur du ventre, el que les trois ou quatre derniers anneaux sont à découvert. GALÉRUQUEDU NÉNUPHAR.Galeruca Nympheæ, Oliv.. Col., t. v, n° 95, pl. 5, f. 51. D’un brun clair, avec le rebord saillant des élytres jaune. L’'insecte parfait et la larve vivent sur les feuilles du Potamogelon, du Nénu- pharetde quelques autres plantes aquatiques. Les larves existent en très-grand nombre sur les grandes feuilles du Nénuphar qui sont suspendues à la surface de l’eau. Elles rongent la substance supérieure de Ia feuille et vont toujours en avant lorsqu'elles mangent. Ces larves sont noires et longues de quatre lignes. Les douze an- neaux du corps sont couverts de plaques coriaces, et sont très-bien marqués par de profondes incisions. Ils ont de chaque côté des élévations en forme de tuber- cules, el chaque anneau a, en dessus, une ligne trans- versale en forme d’incision; on ne voit la peau mem- 28 G A L braneuse que lorsque lalarve allonge considérablement son corps ou qu'elle le recourbe. Cette larve s’attache par le mamelon du derrière à la feuille même sur la- quelle elle à vécu, et prend la figure de nymphe en se dépouillant de la peau qu’elle fait glisser en arrière jusque près du derrière, mais sans la quitter tout à fait. La nymphe est courte et grosse; elle a d’abord une couleur jaune, qui se change bientôt en noir luisant; les anneaux du ventre ont, en dessus, quelques tuber- cules en forme de pointes courtes. Ces insectes sont souvent exposés à être submergés quand les feuilles sur lesquelles ils habitent sont agitées par le vent; mais ils ne craignent point l’eau, et n’en reçoivent aucun mal, sous quelque état qu'ils soient. Cependant ils se tiennent de préférence sur la surface de la feuille qui surnage et qui reste à sec. Quoique tirées de l’eau, les larves ne sont point mouillées ; est-ce par une transpi- ration onclueuse ou par une enveloppe aérienne qu’elles se garantissent du contact de l’eau? Par quel méca- nisme respirent-elles quand elles sont entièrement suh- mergées ? Ce sont des questions que l’on ne peut encore résoudre. Parmi les espèces exotiques, on en remarque une très-belle qui est originaire de l'ile de Java, c’est la GALÉRUQUE A ANTENNES JAUNES, Galeruca albicornis de Dejean. Cette nouvelle espèce est longue d’à peu près six lignes. Sa tèle, son corselet, son écusson et ses pattes sont d’un noir luisant; ses élytres sont d’un beau bleu tirant sur le violet, et ses antennes sont jaunes, excepté les trois premiers anneaux qui sont noirs. GALET.. o1s. Nom vulgaire du jeune Coq. 7. ce mot. GALÈTE. Galea. 1Ns. Fabricius a donné ce nom à une partie de la mâchoire qu’il a cru propre à certains insectes, et il a nommé Ulonata un groupe nombreux d'insectes qui offrait ce caractère, et qu'Olivier a dé- signé depuis sous le nom d'Orthoptères. 7”. ce mot. Des observations comparatives ont fait penser à Blainville (Bulletin des Sciences par la Société Philomatique, p. 85, juin 1820) que la Galète existait ailleurs, el que dans l’ordre des Coléoptères elle avait son analogue dans la bifurcation externe de la mâchoire, qui, dans les Carnassiers, est représentée par la seconde palpe maxillaire. #7. BOUCHE. GALETS. Géo. Fragments de roches, quelle que soit leur nature, qui, roulés par les flots de la mer, en com- posent les rivages, quand du sable, des vases ou des graviers ne forment pas ceux-ci. C’est sur les plages de Galets que la lame produit le plus de bruit à cause du choc des Galets, qui, d'un volume plus fort que les fragments dont se compose le gravier, s'arrondissent, et en se brisant à la longue, finissent par devenir les éléments de ce gravier même. La plupart des cailloux roulés et arrondis de nos plaines, furent les Galets d’une antique mer. 7”. MER et GRAVIER. GALEUS. pois. F7. MILANDRE. GALGULE. Galqulus.1xs. Genre de l’ordre des Hé- miptères, section des Hétéroptères, famille des Hydro- corises (Règne Anim. de Cuv.), établi par Latreille qui lui assigne pour caractères : pales antérieures ravis- seuses ; tous les {arses semblables, cylindriques, à deux A I articles très-distincis, avec deux crochets au bout du dernier ; antennes insérées sous les yeux, de trois apte cles dont le dernier plus grand et ovoïde. Les Galgules ont de l’analogie avec les Belostomes, les Nêpes et les Ranatres, mais ils en diffèrent par le nombre des articles des antennes et par les deux cro- chets des tarses. Ils ressemblent beaucoup aux Nau- cores, avec lesquels Fabricius les a rangés, et s’en dis- tinguent cependant par le caractère curieux de deux onglets aux tarses, et par la proportion relative du dernier article de leurs antennes. Ces insectes offrent encore, dans leur organisation extérieure, quelques particularités remarquables; le corps est assez court et raboteux ; la tête a très-peu de longueur, et se pro- longe latéralement en deux angles qui supportent les yeux. Le prothorax est lobé à sa partie postérieure et placé en avant. d’un éeusson, triangulaire, à chaque côté duquel sont insérées des élytres coriaces et cour- Les ; la première paire de pattes offre des cuisses très- renflées et dentées en dessous ; les jambes et les tarses s'appliquent contre elles dans le repos. Ces insectes sont aquatiques. On ne sait rien de leurs mœurs et on n’en connaît qu’une espèce. GALGULE OCULÉ , Galgqulus oculatus, Latr. (Hist. nat. des Crust. el des Ins., t. x11, p. 286, pl. 95, fig. 9), ou le Naucoris oculata de Fabricius. Il a été rapporté de la Caroline par Bosc, GALGULUS. ots. 7. ROLLIER. GALIDIE. Galidia. mAM. Genre de la famille des Di- gitigrades, tribu des Viverriens, établi par Isidore- Geoffroy Saint-Hilaire qui lui donne pour caractères : plantes, sauf les Lalons et paumes, nues; membres assez courts; cinq doigts à chaque pied; en arrière, le mé- dian et le quatrième égaux; en avant, le médian plus long, puis le quatrième, puis le second, puis, mais avec une grande différence de longueur, l’externe, et enfin l’interne qui est le plus court; ongles, les antérieurs surtout, assez longs, médiocrement arqués, demi- rétractiles, assez aigus à leur extrémité; à la mâchoire supérieure, vingt dents ou seulement dix-huit, suivant que la première molaire, qui est rudimentaire, existe ou n'existe pas; à la mâchoire inférieure, dix-huit in- cisives supérieures externes, très-grandes et échan- crées en dehors et en arrière; canines supérieures presque droites, aplaties en dedans, les inférieures ar- quées ; de chaque côté, supérieurement, trois ou deux fausses molaires, une carnassière, deux tuberculeuses ; inférieurement trois fausses molaires, une carnassière, une tuberculeuse ; oreilles à conques de largeur et de longueur moyennes; un mufle ; nez médiocrement pro- longé; queue moins longue que le corps, nullement préhensible ; poils soyeux, médiocrement longs, serrés, cachant les laineux; crâne à peine renfilé entre les or- bites, et se rétrécissant seulement en arrière de ces fosses ; apophyses post-orbitaires des frontaux et des jugaux ne se joignant pas. Ce genre se compose de trois espèces, toutes de Madagascar. GALIDIE ÉLÉGANTE. Galidia elegans, Geoff. Corps d’un beau rouge marron foncé; queue presque aussi longue que le corps, ornée de larges anneaux allerna- tivement noirs et de la couleur générale du pelage. GAL Celle espèce paraît avoir élé anciennement indiquée par Flacourt; et Smith en a récemment décrit les cou- leurs, sans lui avoir imposé d’ailleurs aucune dénomi- nalion, soit générique, soit spécifique. GALIDIE UNICOLORE. G@lidia unicolor, Geoff. Corps d’un brun rougeâtre, tiqueté de fauve et de noir; queue beaucoup plus courte que le corps et de même couleur que lui. GALIDIE OLIVATRE. Galidia olivacea, Geoff. Corps d’un brun olivâtre, tiqueté de fauve ; queue de même couleur que le corps. GALIÈNE. Galiena. BOT. /”. GALËNIE. GALIGNOLE. o1s. Synonyme de Faisan. 7. ce moi. GALILÉEN. Galilœus. pois. Espèce du genre Spare. V. ce mot. GALINACHE. oïs. Syn. vulgaire de Catharte Aura. GALINE. 2001. L'un des noms vulgaires de la Tor- pille. Ce mot, dans plusieurs dialectes dérivés du latin, désigne aussi la Poule. GALINETOS. or. Synonyme vulgaire de Scorsonère laciniée. GALINETTE. Bor. L'un des noms vulgaires de Mâche. V. ce mot. GALINIE. Bot. Même chose que Galénie. 7”, ce mot. GALINOTTE. ots. Synonyme vulgaire àe Merle domi- nicain. Ÿ’. MARTIN. GALINSOGE. Galinsoga. B0T. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie superflue, L., établi par Cavanilles (/cones et Descriptiones Plantarum, À. 111, p. 41, tab. 281), adopté par Willdenow, Persoon, Poiret et Cassini, avec les caractères suivants : calathide globuleuse , dont le disque est composé de fleurs nombreuses, tubuleuses et hermaphrodites, et la cireonférence de fleurs femel- les, peu nombreuses, espacées, en languettes courtes, larges, trilobées et arrondies; involucre de cinq folioles à peu près égales, appliquées, ovales et membraneuses ; réceptacle conoïde, garni de paillettes courtes et ova- les; akènes hérissés, pourvus de deux bourrelets, l’un basilaire, l’autre apicilaire, couronnés par une aigrette composée de plusieurs paillettes scarieuses, diaphanes el frangées sur leurs bords. Les aigrettes des fleurs de la circonférence sont de moitié plus courtes el compo- sées de paillettes filiformes et à peine plumeuses. Ce genre, de la tribu des Hélianthées-Héléniées, est voisin des genres Schkuria Florestina et Hy menopappus ; il fut ensuite nommé #iborgia par Roth (Catalecta, 2, p. 112), et ce nom a été adopté par Kunth (Wow. Gener. et Spec. Plant. æœquin., t.1v, p. 256). Cassini observe que celle innovation ne saurait être admise, parce que l’antériorité est acquise au nom donné par Cavanilles, et que d’ailleurs il existe deux genres //’iborgia, éla- blis par Thunberg et Mœnch dans les Légumineuses. Mais comme les deux espèces décrites par Cavanilles ne sont point congénères, Cassini a formé avec la seconde (Galinsoga trilobata) le genre Sogalgina. V. ee mot el GALINSOGÉE. GALINSOGE A PETITES FLEURS, G@linsoga parviflora, Cav.; Wiborgia Acmella, Roth; #iborgia parvifo- ia, Kunth. C’est une plante herbacée, dont la tige est dressée, rameuse et glabre; les feuilles sont oppostes. L 5 DICT. DES SCIENCES NAT. GAL 29 ovales et dentées en scie ; les fleurs, en panicules ter- minales, ou situées dans l’aisselle des feuilles supé- rieures, sont petites; leur disque est jaune, tandis que les rayons sont blancs. Cette plante croît au Pérou et dans la république de Colombie, On la cultive au Jar- din des Plantes de Paris. Une nouvelle espèce à été décrite et figurée par Kunth (loc. cit., p. 259, tab. 589) sous le nom de /’iborgia urticæfolia. Quoique cette plante soit dépourvue d’ai- grelte, il n’a pas hésité à la réunir avec l’autre espèce, à cause de sa grande affinité; ce qui démontre com- bien des caractères qui semblent d'abord aussi impor- tants que celui de l'absence ou de la présence de l’ai- grelle, ont peu de valeur dans certains cas. GALINSOGÉE. Galinsogea. port. Le Galinsoga tri- lobata de Cavanilles ne pouvant rester dans le mème genre que le Galinsoga parviflora du même auteur, reçut de Kunth (Nova Genera et Species Plantarun æquin., t. 1V,p.255) ce nom ainsi modifié dans sa ter- minaison. Pour éviter la confusion des noms, ce savant botaniste n’adopte pas celui de Golinsoga, donné à l'autre genre, et il lui substitue celui de #iborgia que Roth avait proposé postérieurement à Cavanilles. Selon Cassini, On ne peut admettre celte innovation, parce que le nom de Galinsoga a été consacré par l'usage qu'en ont fait la plupart des botanistes, que le mot de IPiborgia est déjà employé pour d’autres plantes , et qu’il avait lui-même donné le nom de Sogalgina au genre Galinsogea de Kunth. Ayant décrit le genre Ga- linsoga, nous devons nous conformer à cette manière de voir, quoique, sans attacher trop d'importance à telle ou telle dénomination, nous pensions, avec un au- teur recommandable (De Cand., Théorie élém., p.270), que les noms qui ne sont que des anagrammes insigni- fiants de ceux déjà existants doivent être proscrits du siyle botanique. F7. SOGALGINE. GALIOTE. por. L’un des noms vulgaires de la Be- noite. GALIPÉE. Galipea. vor. Genre de la famille des Ru- tacées, tribu des Cuspariées de De Candolle. Ses carac- tères sont : un calice court, souvent pentagone, quin- quédenté; cinq pétales ou très-rarement quatre, soudés inférieurement ou simplement rapprochés en un seul tube, auquel ordinairement s’insèrent les filets au nom- bre de quatre à huit, de cinq le plus fréquemment ; ils sont aplatis, velus, tantôt portant tous des anthères linéaires, à deux loges s’ouvrant dans leur longueur. tantôt, el plus communément, deux ou quatre d’entre eux sont stériles; cinq ou beaucoup plus rarement, quatre ovaires entourés d’un nectaire glabre et cupu- liforme, portés souvent sur un court gynophore, en- tièrement libres ou soudés entre eux à leur base, con- tenant chacun, dans une seule loge, deux ovules : le supérieur ascendant et l'inférieur suspendu. De chaque ovaire part un style qui bientôt se réunit à ceux des autres, et de cette réunion résulle un style unique, ter- miné ou par cinq stigmates distincts, où par un seul quinquélobé. Trois ou quatre des cinq ovaires et un des deux ovules avortent ordinairement, et le fruit se trouve ainsi composé d’une ou deux coques mono- spermes, dont le sarcocarpe ainsi que l'endocarpe crus- ") 00 GAL tacé qui s’en détache à la maturité, s'ouvrent l’un el l’autre du côté interne en deux valves. Un tégument coriace recouvre un embryon courbe, dépourvu de pé- risperme, à cotylédons chiffonnés, à radieule recourbée et dirigée vers le hile. Les Galipées sont des arbres et surtout des arbustes, dont les feuilles, dépourvues de stipules, allernes, parsemées de points transparents ou plus rarenient de petites glandes, sont (ernées, moins fréquemment quaternées ou quinées, souvent simples et présentant alors au sommet de leur péliole une cour- bure, avec un léger renflement. Les fleurs, situées à leur aisselle ou au-dessus. sont disposées en grappes, très- rarement en corymbe ou en panicules terminales ou plus souvent axillaires. On en compte maintenant douze espèces, toutes originaires d'Amérique. C’est Auguste de Saint-Hilaire qui récemment en a fait connaitre la plus grande partie, et qui en même temps a rectifié et ctendu le caractère générique que À. De Jussieu lui à emprunté. Il a prouvé que des genres assez nombreux devaient rentrer dans celui-ci. Ainsi son Galipea Cus- paria est le Cusparia de Humboldt, ou Bonplandia de Willdenow, ou enfin Angostura de Rœmer. Cet arbre est célèbre par les propriétés de son écorce si connue sous le nom d’Angusture. Le Galipea Lusios- temon d'Auguste de Saint-Hilaire est le Lasiostemum de Nées et Martius; son Galipea resinosa, le Ravia des mêmes auteurs; son Galipea macrophylla, eur Con- chocarpus ; el il pense enfin que le Raputia d’Aublet ne peul en être séparé. F. Mémoires du Muséum, 10, p. 279-289, tab. 19-20. GALIPOT, por. Résine qui découle du Pin maritime. Elle est en masses plus ou moins solides, quelquefois grasses, onctueuses, quelquefoissèches et même friables; d'un jaune doré ou d’un blanc jaunâtre; amère, (rès- odorante, très-inflammable, soluble dans l'alcool et les huiles essentielles, insoluble dans l’eau. On i'em- ploie à la confection des vernis de qualités inférieures. GALIUM. goT. Synonyme de Gaillet. F. ce mot. GALL. Gallus. vois. Espèce de Zée de Linné, devenue pour Cuvier le type d’un sous-genre de Vomer. F. ce mot. GALLATES. 2oT. On nomme ainsi les Sels qui résul- tent de la combinaison de l’Acide gallique avecles bases. Ces composés salins se rencontrent peu fréquemment dans la nature. GALLE. Galla.1xs.80T. Plusieurs insectes choisissent pour le berceau de leur progéniture la substance même des divers organes des végétaux. Après les avoir piqués, ils y déposent leurs œufs qui y éclosent et donnent naissance à des larves plus ou moins fatales à l'organe au sein duquel elles se développent. Ces petits animaux agissent d’abord comme des corps étrangers, introduits dans tous les tissus organiques; ils y déterminent une véritable irritation que Virey (Journ. de Pharm., juil- let 1895, p. 514) regarde comme analogue à celle qui, dans les animaux, cause la tumeur et Pinflammation. Le tissu cellulaire se gonfle; ses parties, d'allongées qu’elles étaient, deviennent rondes, et l’afflux des li- quides occasionne un changement dans l’organisation, d’où résulte une mutalion complète des formes exté- rieures de l'organe. Lorsque celte dégénérescence prend GAL une apparence tuberculeuse, on lui donne le nom de Galle en ajoutant comme nom spécifique celui de l’es- pèce de plante sur laquelle on la voit se développer. Ainsi, parmi les principales espèces de Galles, on dis- tingue la Galle du Rosier, celle du Chêne, du Genêt, du Peuplier noir, du Saule Marceau, des Jones, de l'E u- phorbia Cyparissias, du Buis et de la Germandrée. Les insectes de plusieurs ordres donnent lieu à la pro- duction des Galles. Un grand nombre d’entre elles sont produites par des Cynips (7. ce mot); mais il en est aussi beaucoup qui doivent leur développement à des Coléoptères, des Hyménoptères, des Hémiptères et des Diptères. Chaque espèce d’insecte choisit non-seulement le végétal, mais encore la portion de ce végétal qui convient le mieux à sa larve, de sorte que la même plante recèle quelquefois les nids de plus de vingt es- pèces différentes d'insectes : tel est le Chène. D'un autre côté, la même espèce d’insecte, ou du moins des espèces irès-voisines, établissent l'habitation de leurs petits sur des plantes de genres différents, mais qui appartiennent à la même famille naturelle. Ainsi, les larves d’un Sca- topse se développent également sur l'Euphorbe et le Buis; les Galles du Peuplier noir et du Saule Marceau renferment des larves de Pucerons, ete. La forme ar- rondie des Galles est modifiée par les aspérités ou émi- nences de sa superficie; celles du Chêne, par exemple, sont lisses ou en cerise, en artichaut, en grappes de raisin, et cette modification de formes dépend de la di- versité des espèces d'insectes qui y déposent leurs œufs. Selon que les Galles renferment une seule ou plusieurs larves dans une même cavité, on les a distinguées en simples el en composées. Degéer, Réaumur, Guettard, Reynier, Marchant, Danthoine et Bose ont laissé un grand nombre de descriptions de Galles; mais la science réclame encore un travail général sur cette partie inté- ressante de l’histoire naturelle, qui d’un côté compose toute l’histoire de l'enfance chez plusieurs insectes, el de l’autre se lie à un point capital de la pathologie vé- gétale. La Galle du Chêne est fort employée dans les arts, et principalement dans la teinture; elle doit ses propriétés astringentes au Tanin et à l'espèce d’Acide qui y abonde tellement qu’on lui a donné le nom de gallique. Cet Acide est logé entre les parois des cellules qui forment presque en entier la substance spongieuse des Galles, et quelquefois on l’y rencontre sous forme d’une matière opaque, jaune et grumelée. F., pour plus de détails, les mots CYNIPS €t ACIDE GALLIQUE, Où l’on a exposé l’histoire naturelle de plusieurs Galles, ainsi que les propriétés de leur principe astringent. Le Salvia pomifera, Pers., décrit par Tournefort (Z{in., 1, p. et tab. 92), produit, dans l'Orient, une Galle de la grosseur d'une petite Pomme charnue et bonne à manger. GALLERIE. Galleria. 1Ns. Genre de l’ordre des Lépi- doptères, établi par Fabricius aux dépens des Teignes et rangé par Latreille (Règne Anim. de Cuv.) dans la famille des Nocturnes, tribu des Tinéites. Ses caractères sont : ailes très-inclinées, appliquées sur les côtés du corps et relevées postérieurement en queue de Coq; langue très-courte; palpes supérieures cachées, les infé- rieures avancées, garnies uniformément d’écailles, avec GAL le dernier article un peu courbé; écailles du chaperon formant une saillie voûtée au-dessus d'eux; antennes simples. Les Galleries ont de l’analogie avec les Litho- sies, les Yponomeutes, les Adèles et surtout avec les Teignes; mais elles diffèrent de ces genres par leurs palpes inférieures avancées et couvertes uniformément d’écailles; elles avoisinent encore les Phycides, les Euplocampes, les Ypsolophes qui ont des antennes plus ou moins ciliées dans les mâles et qui s’en éloignent sous quelques autres rapports ; enfin elles ressemblent aux Crambus dont les quatre palpes découvertes peuvent servir de caractère pour les en distinguer. Ces Lépi- doptères ne paraissent vivre à l’état parfait que pour reproduire leur espèce. On les trouve ordinairement dans l’intérieur des ruches, parce que c’est là que leurs larves prennent tout leur accroissement. Ils volent peu et assez mal; mais par compensation, ils courent très- vite. Leur agilité est surprenante, et pour s’en faire une idée, il faut les voir au moment où ils sont pour- suivis par les Abeilles qui cherchent à les percer de leur aiguillon. Elles en tuent beaucoup; mais elles ne peuvent les détruire tous, et pour peu qu’une seule Gallerie femelle leur échappe, elle suffit malheureu- sement pour peupler la ruche de larves qui savent, par une industrie fâcheuse, se mettre à l'abri de leurs atta- ques. Réaumur a donné l'histoire détaillée de leurs mœurs; en voici les traits les plus importants : les larves sont de deux sortes et donnent lieu à deux es- pèces de Galleries très-différentes; leur peau est ten- dre, blanchâtre, parsemée de taches brunes, pres- que rase, avec quelques poils noirs, disséminés sur le “dos; elles ont seize pattes, et se ressemblent presque complétement, à l'exception de la taille; les unes sont petites et les plus vives; les autres égalent en grosseur des Chenilles de médiocre grandeur et ne se meuvent pas avec autant d'agilité. Du reste, leurs habitudes sont à peu près les mêmes. Elles attaquent les gàteaux des Abeilles, non pas pour manger le miel, mais pour se nourrir de la cire. Elles choisissent donc ceux qui présentent des cellules vides ou remplies par les petits qu'on y élève. Mais ces larves sont molles, etles Abeilles ne manqueraient pas de les faire périr avec leur dard, si la nature, indistincitement protectrice de chaque genre d'animaux, ne les mettait à l'abri de leurs atta- ques; à peine ces larves sont-elles nées, qu'elles percent les parois des alvéoles, el commencent à se faire des tuyaux cylindriques ; chacune d'elles à le sien et se tient constamment enfermée dans son intérieur qui est garni d’un tissu de soie blanche assez serré el poli; à l'extérieur le tuyau est revêtu d’une couche de petits grains de cire ou d’excréments quelquefois si pressés les uns contre les autres, qu’ils cachent parfaitement la soie dans laquelle ils sont engagés et qu'ils fortifient assez les parois de cette espèce de galerie pour pré- server l'habitant de toute attaque. Réaumur a décrit le procédé que la larve emploie pour renforcer ainsi son tuyau. Elle se sert de ses mandibules qui sont tran- chantes pour détacher du gâteau de petites parcelles de cire qu’elle semble pétrir un peu afin de l’arrondir; elle forme ainsi autant de petits grains qu’elle laisse tomber et qui bientôt s'accumulent en un tas près de GAL 51 l'ouverture du tuyau. C’est 1à, dit Réaumur, l'amas de moellon que l'animal destine à couvrir celte sorte de galerie dans laquelle il doit être caché. Bientôt on le voit prendre avec ses mandibules un des grains de ce {as, avancer ensuile sa tête hors du tuyau et se recourber vers la surface extérieure contre laquelle il applique la parcelle de cire. Ainsi suceessivement il arrange de ces petits grains de cire les uns près des autres jusqu’à ce que le tuyau en soit tout couvert. Si la cire n’est pas en grande abondance et que la larve soit réduite à vivre des débris des cellules qu'elle a traversées, elle emploie ses propres excréments au même usage. Les larves de la plus grande espèce font des galeries à pa- rois beaucoup plus solides que celles des autres, etelles ne les fortifient pas avec des excréments ou des grains de cire. Les tuyaux augmentent en longueur et en lar- geur à mesure que les larves grossissent ; d’abord ils sont très-courts et gros seulement comme un fil, puis ils atteignent une certaine ampleur, et présentent quel- quefois plus d’un pied de longueur. Pour cela ils font divers contours. Quelquefois les larves ne se bornent pas à percer sur une ligne très-flexueuse les cellules qui sont d’un côté ; elles traversent le milieu du gâteau, pénètrent dans les cellules situtes sur l’autre face et reviennent encore vers le premier côté; mais elles ont soin, tant que la nourriture ne leur manque pas, de se tenir à une assez grande distance de la surface, de ma- nière quele gâteau attaqué ne présente extérieurement aucune trace. N’élant pas au courant de cette dernière particularité, Audouin avait placé en 1819, dans un lieu convenable, un gâteau d’Abeilles qu'il supposait contenir des œufs de Gallerie, el il le regardait tous les jours avec beaucoup d'attention sans y apercevoir aucun changement; enfin il ne fût averti de la pré- sence des larves, devenues déjà grandes, que par le bruit qu’elles faisaient en rongeant. Il avait en vue de compléter quelques lacunes du Mémoire de Réaumur relativement aux métamorphoses. Le 10 juin au ma- tin, plusieurs des larves, renfermées dans un vase de verre, se filèrent une coque qu'elles eurent soin de revêtir extérieurement de petites parcelles de cire et de leurs excréments. D’autres individus, placés dans une boile à fond de liége, creusèrent, le 1er juillet, un trou vertical dans ce liége, et y filèrent contre les parois une coque soyeuse. Ces dernières étaient trans- formées en insecte parfait, le 22 du même mois. Ce- pendant il s’en faut de beaucoup que les (ransforma- ions aient toutes lieu à la même époque, puisqu’au mois de septembre il a encore trouvé des Galleries à l'état de larve. Il est vrai qu'elles n'avaient eu que peu de nourriture à leur disposition. Il à observé que ces mêmes larves, pressées par la faim, n'avaient pas dé- daigné de se nourrir des insectes parfaits qui étaient captifs dans la mème boite. Ces larves, dont Réaumur a parlé sous le nom de faus- ses Teignes de la cire, étaient connues des anciens : Aristote dit positivement qu’elles sont à redouter pour les ruches d’Abeilles, qu'elles mangent la cire des gà- teaux et qu'elles laissent leurs exeréments; Virgile en a parlé, et Columelle n’a pas négligé aussi d'en faire mention. À cette époque comme maintenant, on ne con- d2 G A L naissail pas de moyen efficace pour préserver et dé- truire ce fléau de l’agriculture. La surveillance exercée surtout au printemps, et qui consiste à enlever les gà- teaux infectés et à nettoyer avec soin les parties qui présentent des œufs ou des coques, est ce qu'il y a de mieux à faire; mais on conçoit qu’il faut employer les ruches à hausse, qui permettent ce genre de visite. Une ruche est-elle trop infectée, il faut lui en substituer une autre, et ne pas s’en servir avant de l'avoir préliminai- rement passée à l’eau bouillante, afin de détruire les germes qu’elle pourrait recéler. On ne connaît que deux espèces propres à ce genre, et la seconde, quoiqu'ayant des mœurs semblables à la première , offre une organisation assez différente pour être placée, suivant Latreille, dans un autre genre. La GALLERIE DE LA CIRE, Galleria cereana, de Fa- bricius, représentée par Réaumur (E. 111, pl. 19, fig. 15, 14 et 15), est cendrée, avec la tête et le corselet d’une couleur plus claire. Les ailes supérieures sont échan- crées postérieurement et relevées en crête. On remarque de petites taches brunes le long de leur bord interne. La GALLERIE DES RUCHES. Galleria alvearia, Fabr. Réaumur (/oc. cit.) a principalement décrit ses mœurs, et il l’a représentée ainsi que sa larve et les galeries qu'elle pratique (pl. 19, fig. 1-9). Elle a un port diffé- rent de celui de l'espèce précédente et ressemble assez aux Teignes proprement dites. GALLICOLES. Gallicolæ. is. Tribu de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrants, famille des Pu- pivores, établie par Latreille (Règne Anim. de Cuv.),et correspondant à la famille des Diplolépaires (Gener. Crust.et Ins.). Ses caractères sont : antennes de douze à quinze articles filiformes, ou à peine plus grosses vers le boul; palpes très-courtes, terminées par unarticle un peu plus gros, et quelquefois nulles; ailes postérieures sans nervures; une tarière roulée en spirale à sa base, logée dans une coulisse el naissant dela partie inférieure de l'abdomen. Cette tribu comprend le grand genre Cynips de Linné, qui, lui-même, a été divisé en plu- sieurs petits genres rangés dans deux sections. + Pédicule de l'abdomen très-court; antennes de treize à quinze articles; des palpes , des mâchoires el une lèvre très-distinctes. Genres : CYNIPS, IBALIE. ++ Abdomen porté sur un long pédicule; antennes de douze articles grenus ; bouche n’ayant de distinct que les mandibules,. Genre : EucHaARIs. Les insectes de cette tribu attaquent certains végé- taux, et après qu’ils ont entaillé à l’aide de leur tarière plusieurs de leurs parties, telles que les feuilles, les boutons, l'écorce ou les racines, ils déposent leurs œufs dans l’intérieur de la plaie , et l’on voit naître de Ia blessure des excroissances très-variées, qui ont géné- ralement reçu le nom de GaLre. ”, ce mot. C’est là un des traits caractéristiques des Gallicoles. GALLIGASTRE. o1s. Synonyme vulgaire de Poule d'eau. 7. GALLINULE. GALLIGNOLE. 7, GALIGNOLE. GALLINA. pois. Nom vulgaire du Dactyloptère pyro- pède. & À L GALLINACE (PIERRE DE). MIN. Ÿ. OBSIDIENNE. GALLINACÉS. Gallinaceæ. o1s. Cet ordre, très-natu- rel, adopté par presque tous les ornithologistes, est le dixième de la méthode de Temminck. Caractères : bec court, voüté; mandibule supérieure courbée de- puis la base qui est quelquefois garnie d’une mem- brane ou cire jusqu'à la pointe; narines placées de chaque côté du bec, recouvertes d’une membrane épaisse, nue ou garnie de très-petites plumes. Pieds médiocres; larse assez généralement élevé; quatre doigts : trois devant réunis à leur base par une mem- brane plus ou moins étendue ; le pouce quelquefois peu ou point apparent, s’articulant assez haut. Parmi les présents dont nous à comblés la bienfaisante nature, il en est peu qui nous soient aussi précieux que la nom- breuse famille des Gallinacés. Les Oiseaux qui la com- posent sont, pour la plupart, grands et épais; ils sont d'une fécondité quelquefois prodigieuse, vivent indif- féremment sous tous les climats, et présentent, par la délicatesse de leur chair, une ressource inappréciable pour l'économie domestique. Les Gallinacés se nour- rissent tous de graines qu'ils cherchent ordinairement en grattant la terre; quelques espèces font aussi usage de baies, de bourgeons et d'insectes; ils se vautrent dans la poussière et construisent à terre, sans aucun apprèt, leur nid qu’assez souvent ils abritent sous un buisson; ils renouvellent plusieurs fois dans l’année leurs pontes nombreuses, et les pelits, au sortir de la coquille, se mettent à courir et à chercher déjà le grain que les parents leur montrent; ils continuent à vivre en famille jusqu'à ce que de nouveaux fruits de ses amours appellent la mère à de nouveaux soins : le mâle ne partage point les douceurs de l’incubation. Presque tous les Gallinacés courent avec vitesse; ils ont en re- vanche le vol lourd et difficile; rarement on les voit se percher. Les genres de Gallinacés sont nombreux, quoique chacun d’eux ne contienne qu’un assez petit nombre d'espèces. Geux établis jusqu’à ce jour sont les genres Paon, Coq, Faisan, Lophophore, Éperonnier, Dindon, Argus, Pintade, Pauxi, Hocco, Pénélope, Tétras, Ganga, Hétéroclite, Perdrix, Cryptonyx, Tinamou et Turnix. F, tous ces mots. GALLINAIRE. Gallinaria. sor. Rumph (Æerb. Am- boin., 5, 285, tab. 97) a décrit et figuré sous les noms de Gallinaria acutifolia et Gallinaria rotundifolia, deux plantes de l’Inde qu’il est facile de reconnaître pour des espèces du genre Cassia, L. La première est bien la même plante que le Cassia Sophora, L.; mais la seconde, qui a été donnée par Loureiro et d’au- tres auteurs, comme synonyme du Cassia obtusi- folia, L., est une espèce distincte, selon Colladon (Hist. nat. et médicale des Casses, Montpellier, 1816), qui l'a nommée Cassia Gallinaria. V. CASSE. GALLINAZE. o1s. Genre institué par Vieillot pour y placer les deux Vautours Aura et Urubu qui font partie du genre Catharte de la méthode de Temminck. 7. Ca- THARTE. GALLINE. 2001. Ce mot, qui du latin où il désigne la Poule est passé, avec sa même signification, dans di- verses langues qui en dérivent, a également été appliqué G AE à plusieurs Poissons du genre Trigle. Foyez ce mot. GALLINOGRALLES. o1s. Nom donné à des Oiseaux dont Blainville a fait une famille intermédiaire entre les Gallinacés et les Échassiers. GALLINOLE Er GALLINETTE. por. Synonymes vul- gaires de quelques espèces de Champignons du genre Clavaire. . ce mot. GALLINSECTES. 1Ns. Réaumur donnait ce nom aux insectes du genre Kermès, et, par opposition, il nom- mait Progallinsecles ou l'aux-Gallinseetes ceux du genre Gochenille. Degéer a formé avec les Gallinsectes un ordre particulier, correspondant au grand genre Cochenille de Linné, et Latreille a fondé sous ce nom une famille de l’ordre des Hémiplères, section des Homoptères. Ses caractères sont : un seul article aux tarses, avec un crochet au bout; des antennes fili- formes ou sétacées, ordinairement de onze articles ; mâle privé d’un bec, mais pourvu de deux ailes se re- couvrant horizontaiement sur le corps, avec un abdo- men terminé par deux soies; femelle aptère, munie d’un bec. Cette famille offre une particularité bien curieuse, et qui la distingue suffisamment de toutes les autres. Les femelles, lorsqu'elles ont été fécondées, se fixent sur des végétaux de diverses sortes ; bientôt leur corps se gonfle, puis se dessèche et présente l'aspect de galles ou d'excroissances; les œufs, placés sous cel abri maternel, ne tardent pas à éclore. F”. COCcHENILLE el KERMÈS. GALLINULA. moLL. Genre établi par Klein (Méthode Ostrac., p. 56), pour les Coquilles que l’on compare à des Poules qui couvent, parce qu’elles ont le bord droit en forme d’aile. On trouve dans cette coupe principa- lement des Strombes qui se rapprochent du Sérombus canarinus, et des Volutes, tels que la Neigeuse, le Pa- villon d'Orange, etc. GALLINULE. Gallinula. o1s. Genre de l’ordre des Gralles. Caractères : bec moins long que la tête, com- primé, conique , beaucoup plus haut que large à sa base; mandibules d’égale longueur, comprimées vers la pointe, la supérieure légèrement courbée; narines placées de chaque côté du bec, vers le milieu de sa lon- gueur, fendues longitudinalement, percées de part en part et en partie recouvertes par une membrane; pieds longs; trois doigts devant et un derrière; les antérieurs très-longs et bordés d’une membrane étroite ; ailes imé- diocres, concaves ; la première rémige plus courte que les deuxième et troisième; celle-ci, ou la quatrième, la plus longue. Ces Oiseaux, auxquels des caractères assez équivo- ques ont fait trouver difficilement une place immuable dans les méthodes, ont tour à tour été séparés, réunis ou confondus parmi les espèces d’autres genres, qui, sous certains points de vue, offraient des analogies admissibles, mais qu’en écartaient des anomalies de mœurs ou de conformation. Les voici de nouveau groupés jusqu’à ce que la découverte de quelques es- pèces intermédiaires ne vienne encore dérouter les versatiles méthodistes. S'il fut difficile de s'accorder sur la réunion de ces espèces en famille ou genre, il ne l’est pas moins d’en présenter un ensemble de mœurs et d’'habitudes : cependant quelques généralités Î G A L HD) peuvent être présentées ; telles sont celles de se com- plaire plus habituellement sur la terre qu’au sein des étangs et des marais où, néanmoins, elles nagent avec vitesse, plongent avec célérité; de se dérober avec adresse aux regards du chasseur et à la poursuite des Chiens, en courant à travers les joncs et les tiges ma- récageuses ; de se nourrir indifféremment de végétaux, de vers, d’insectes, de mollusques el même de petits poissons ; de passer la plus grande partie de la journée dans des retraites abritées et de n’en sortir que vers le soir. L'on assure que les Gallinules sont voyageuses, mais leurs migrations ne peuvent être que de courte durée, et seulement pour les lieux où l'extrême rigueur de la saison leur ôte tout espoir de trouver la moindre nourriture, car dans les régions un peu plus tempérées, on les aperçoit à toutes les époques de l'année, lors même que tout semble enveloppé de neige et de gla- cons; elles sont, pendant ces jours de disette, réunies près des fontaines et des eaux vives. Du reste, voya- geuses ou sédentaires, les Gallinules n’en sont pas moins très-attachées aux lieux qui les ont vues naître, car chaque année elles y viennent déposer les gages de leur tendresse. Leurs nids, que font souvent res- pecter la solitude et la difficulté d'aborder là où ils sont placés, se composent d’un amas de jones et de ro- seaux entrelacés; la ponte est ordinairement de sept à huit œufs , que le mâle et la femelle couvent allernati- vement ; les petits courent en naissant, suivent pendant quelque temps leur mère, mais bientôt ils lui laissent le loisir d'élever une seconde famille qui, à son tour el avant la fin de l’année, est suivie d’une troisième. + Arèête de la mandibule supérieure s’avançant sur 16 front, et se dilatant en une plaque nue. GALLINULE ANGOLI. Fulica maderaspatana, Gmel. Parties supérieures cendrées , les inférieures blanches ainsi que les côtés de la tête et le devant du ecu; ré- miges bordées de noir; quelques taches noires sur la poitrine. Taille, seize pouces. Des Indes. Espèce dou- teuse. GALLINULE CENDRÉE. l'ulica cinerea, L. Parties su- périeures cendrées, nuancées de vert sur les ailes et le corps; les postérieures blanchâtres, avec le milieu du ventre blanc ; pieds bruns. Taille, dix-sept pouces. De la Chine. GALLINULE DE LA CHINE. Ÿ”. GALLINULE KARUKA. GALLINULE COULEUR DE PLOMB. Gallinula plunbea, Vieill. Parties supérieures noirâtres, avec les plumes lisérées de cendré ; tectrices alaires noires, bordées de roux; rémiges cendrées, rayées de gris et de blanc; par- lies inférieures et cou d’un cendré bleuâtre, rayé de blanc ; bec roux; plaque frontale rouge. Taille, vingt pouces. De Java. GALLINULE FAVORITE. lulica flavirostris, Gmel., Buff., pl. ent. 897. Parties supérieures bleues, ainsi que les côtés de la tête, de la gorge et les flancs; devant du cou, poitrine et ventre blanes; Lète el queue noirâtres; bec et pieds rouges. Taiile, dix pouces. De Cayenne. GALLINULE GLOUT. F'ulica fistulans. Variété douteuse de la Gallinule Poule d’eau, jeune. GALLINULE GRANDE POULE D'EAU, /”. GALLINULE POULE D'EAU. Co HN G À L GALLINULE GRISE. Porphyrio cinereus, Vieill. Par- lies supérieures grises ; côtés du front, sourcils, gorge, devant du cou, milieu de la poitrine et du ventre blancs; bec jaune; pieds rougeûtres. Taille, sept pouces. Patrie inconnue. GALLINULE DES INDES. Ÿ”. GALLINULE KARUKA. GALLINULE KaRukA. Rallus phœænicurus , Gmel., Buff., pl. enl. 886. Parties supérieures noires, tachetées de bleu; les inférieures, de même que la tête, blanches; ventre et queue d’un roux vif, bec et pieds verts. Taille, huit pouces. De l'Inde. GALLINULE DU MEXIQUE. lulica Mexicana, Lath. Parties supérieures verdâtres, variées de bleu et de fauve; les inférieures, la tête et le cou pourpres ; ré- miges et rectrices vertes; bec rouge, jaune à l’extré- mité. Taille, douze pouces. GALLINULE MOUCHETÉE. Fulica maculata, Gmel. Va- riété de la GALLINULE POULE D'EAU, jeune. GALLINULE PETITE POULE D'EAU. Gallinula [usca , Lath. F. GALLINULE POULE D'EAU, jeune. GALLINULE PORPHYROÏDE. Gallinula porphyroides, Less, Plaque capistrale libre à son extrémité; plumage d’un noir intense, excepté les épaules qui sont bordées de blanc, et les ailes qui sont brunes, cerclées de roux clair; queue rousse, rayée de noir; bec jaune, allongé, comprimé; pieds verdàtres. GALLINULE POULETTE D'EAU. F. D'EAU, jeune. GALLINULE POULE D'EAU. Gallinula Chloropus, L., Buff., pl. enl. 877. Parties supérieures d’un brun oli- vâtre foncé; les inférieures, la tête, la gorge et le cou d’un bleu ardoisé; rémiges, tectrices caudales infé- rieures blanches; base du bec et plaque frontale rou- ges; pieds d’un vert jaunâtre, avec une jarretière rouge, Taille, douze à quatorze pouces. D'Europe. Les jeunes sont d’un brun olivâtre plus clair en dessous; le blanc des ailes est d’un brun clair; la plaque frontale est presque nulle ; les pieds sont olivätres, avec la jarre- lière jaunâtre. D'Europe. GALLINULE SMIRRING. 'ulica flavipes, Gmel. F.GaL- LINULE POULE D'EAU, jeune. GALLINULE TAVouaA. fulica Martinica, Gmel. Tout le plumage vert, changeant en bleu sur la tête et sous le corps; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de vert; tectrices caudales inférieures blanches ; base du bec et plaque frontale rouges; pieds jaunes. Taille, douze pouces. Les jeunes et les femelles sont nuancés de brun; ils ont le dessous du corps blanc, nuancé de noir, les pieds bruns. De l'Amérique méridionale. Ft Point de plaque frontale. GALLINULE BAILLON. Gallinula Baillonii, Vieill. Par- lies supérieures d’un roux olivâtre, avec des taches blanches, entourées de noir; sommet de la tête roux, strié de noir; gorge, sourcils, côtés du cou, poitrine et ventre d’un gris bleuâtre; flancs, abdomen et tectrices caudales inférieures, variés de blanc et de noir; bec vert; pieds rougeàtres. Taille, six pouces et demi. Les jeunes ont la gorge et le milieu du ventre blancs, rayés de zigzags cendrés, les flancs olivâtres, nuancés de blanc. D'Europe. GALLINULE Bipi-Bipr. Aallus Jamaicensis, Lath. GALLINULE POULE GAL Parties supérieures d’un brun olivâtre, rayé de blan- châtre; tête noire; parties inférieures d'un cendré bleuà- tre; bec noir, avec la base de la mandibule inférieure rouge; pieds bruns. Taille, cinq pouces. Des Antilles. GALLINULE BLANCHE ET ROUSSE. allus leucopyrrhus, Vieill. Parties supérieures d’un roux châtain, plus vif sur la tête, le cou et surtout les joues ; rémiges et rec- trices d’un brun roussâtre; parties inférieures blanches, rayées de noir sur les flancs et les jambes; bec noi- râtre, vert en dessous; tarse rouge. Taille, six pouces et demi. De l'Amérique méridionale. GALLINULE Bnunoir. Rallus melanophaius, Vieill. Parties supérieures d’un brun noirâtre ; une moustache rousse; gorge blanchâtre; parties inférieures cendrées, noirâtres, rayées de blanc; bec noirâtre, vert à sa base; pieds blanchâtres. Taille, sept pouces. De l'Amérique méridionale. GALLINULE BRUN-OLIVATRE. Aallus rufescens, Vieil. Parties supérieures d’un brun olivàätre, plus foncé sur la tête ; parties inférieures d’un cendré bleuâtre; gorge blanche; flancs et ventre bruns, rayés de blanc et de roux; bec et pieds bruns. Taille, neuf pouces. D’A- frique. GALLINULE BRUNE, RAYÉE DE NOIR. /2allus obscurus, Lath. Parties supérieures fauves, striées de noir, les inférieures d’un brun ferrugineux ; bec noir, bordé de jaune ; pieds d’un brun rougeûtre. Taille, cinq pouces et demi. De l'Océanique. GALLINULE A COLLIER DES PHILIPPINES. Ÿ. GALLINULE TÉKLIN A COLLIER. GALLINULE À COU BLEU. Aallus cœrulescens, Lath. Parties supérieures d’un brun rougeàtre ; gorge, devant du cou et poitrine d’un bleu pâle; parties inférieures blanches, rayées de noir ; bec et pieds rouges. Taille, sept pouces. Du cap de Bonne-Espérance, GALLINULE DE LA DAOURIE. 7. GALLINULE RALLO-Ma- ROUETTE OU POUSSIN. GALLINULE GÉANTE. Gallinula gigas, Spix , Ois. du Brésil, pl. 99. Front, joues, devant du cou et du thorax d’un gris cendré; parties supérieures d’un roux bru- nâtre; abdomen d’un rouge brunâtre; bec vert à la pointe ; pieds rouges. Brésil. GALLINULE DE GENËT, allus Crex, L.; Crex pra- tensis, Bec.; Roi des Cailles, Buff., pl. enl. 750. Parties supérieures d’un brun noirâtre, nuancées de cendré et de roux; un large sourcil cendré; tectrices alaires rousses; rémiges rousses extérieurement; gorge, ventre etabdomen blancs; poitrine d’un cendré olivâtre; flancs roux, rayés de blanc; mandibule supérieure brune, l’inférieure blanchâtre; pieds rougeâtres. Taille, neuf à dix pouces. D’Europe. GALLINULE GRAND RALE DE CAYENNE. lulica Cayen- nensis, L., Buff., pl. enl. 552. Parties supérieures oli- vâtres, avec les ailes d’un roux vif; tête, cou, queue, abdomen et jambes d’un gris brun ; côtés de la tête d’un blanc verdâtre; poitrine rousse; bec noirâtre, varié de rouge; pieds rouges. Taille, dix-huit pouces. Les jeunes ont presque tout le plumage plus ou moins cendré. GALLINULE GRISE. Rallus cinereus, Vieill. Parties supérieures brunes, les inférieures grises, rayées de noir et de blane sur les flancs ; milieu de la gorge el du cou GAL blanc; bec brun; pieds gris. Taille, cinq pouces. De Cayenne. C’est probablement une variété d'âge du petit Râle de Cayenne. GALLINULE DE LA JAMAÏQUE. 77. GALLINULE Bipt-Bipr. GALLINULE JASPÉE. Aallus maculosus, Vieill. Parties supérieures brunes, variées de noirâtre, de blanc et de roux ; moitié de la tête, devant du cou et parties infé- rieures d’un roux vif; queue brune; bee noirâtre; pieds rouges. Taille, six pouces. De l'Amérique méri- dionale. GALLINULE K1o1o. Aallus Cayanensis, Lath., Buff., pl. enl. 3568 et 755. Parties supérieures brunes, avec le manteau d’un vert olivàtre ; sommet de la tête roux, de même que les parties inférieures; jambes olivâtres ; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces. De l'Amérique méridionale. GALLINULE LARGE-BANDE. G@llinula eurizon«, Tem., pl. color., 417. Parties supérieures d’un roux marron, qui prend une teinte plus vive sur la poitrine; gorge blanche; tectrices alaires brunes, rayées de noir et de brunâtre; rémiges noirâtres, rayées de brunâtre clair ; parties inférieures noires, rayées de blanc; bec d'un noir verdâtre; pieds rouges. Taille, sept pouces. De Java. GALLINULE MAROUETTE. allus Porzana, L.; petit Râle d’eau, Buff., pl. enl. 751. Parties supérieures d’un brun olivâtre, tachettes et striées de blanc; les infé- rieures d’un olivâtre foncé, variées de cendré et tache- tées de blanc; front, sourcils et gorge d’un gris bleuà- tre ; côtés de la tête marqués de noir ; rectrices inter- médiaires bordées de blanc ; bec verdâtre, rouge à sa base; pieds jaunes. Taille, sept à huit pouces. Les jeunes ont la gorge et le milieu du ventre d’un blanc cendré, la face et les joues pointillés de blanc et de brun. D’Eu- rope. GALLINULE Mupnen. Rallus Virginianus,L.V.RALE DE MUDHEN. GALLINULE NOIRE. Aallus niger, Lalh. Tout le plu- mage d'un noir irisé; bec jaune; pieds rouges. Taille, huit pouces et demi. Du Sénégal. GALLINULE NOIRE A PAUPIÈRES ROUGES. ARallus Ta- buensis, Lath. Tout le plumage noir; bec noir; iris rouge ; pieds d’un brun rougeàtre. Taille, six pouces. De l’'Océanique. GALLINULE NOIRE POINTILLÉE DE BLANC. allus paci- ficus, Lath. Parties supérieures noires, piquetées de blanc ; nuque et rémiges brunes; gorge blanche; poi- trine bleuâtre; le reste des parties inférieures blan- châtre; bec et iris rouges ; pieds rougeàtres. Taille, neuf pouces. De l'Océanique. GALLINULE OLIVATRE. /allus olivaceus, Vieill. Par- ties supérieures olivâtres, tachetées et striées de noir; gorge blanchâtre; parties inférieures d'un gris fauve avec les flancs rayés de noir ; bec et pieds bruns. Taille, six pouces et demi. Des Antilles. GALLINULE PERLÉE. Ÿ’. GALLINULE MAROUETTE. GALLINULE PETIT RALE DE CAYENNE. Rallus minutus, L., Buff., pl. enl. 847. Parties supérieures variées de roussâtre, de noir et de blanc; sommet de la tête et cou bruns; gorge, devant du cou et poitrine d’un blanc roussälre; abdomen rayé de noir; pieds d’un brun jau- nâtre. Taille, cinq pouces. 39 GAL GALLINULE PETIT RALE L'EAU. Ÿ. GALLINULE MA- ROUETTE. GALLINULE DES PHicippines. Aallus Philippensis, Lath., Buff., pl. enl. 774. Parties supérieures brunes, variées de rouge; les inférieures noires, rayées de blanc; sommet de la tête roux; un large sourcil blanc; ré- miges mélangées de noir, de blanc el de roux; rectrices noirâtres, bordées de roussâtre; gorge blanchâtre. Taille, dix pouces et demi. GALLINULE PLOMBÉE A GORGE BLANCHE. /iallus albi- colis, Vieill, Parties supérieures noires, avec le bord des plumes roussàtre; rémiges d’un noir irisé; gorge blanche; devant du cou, côtés de la tête, poitrine el ventre d’un cendré bleuâtre très-pâle; tectrices caudales inférieures brunes, rayées de blane; bec verdâtre; pieds d’un brun rougeâtre. Taille, huit pouces. De PAmé- rique méridionale. GALLINULE PORZANE. Rallus Porzana, Gm. F. GAL- LINULE MAROUETTE. GALLINULE Poussin. Aallus pusillus, L. Parties su- périeures olivàtres, avec le milieu des plumes noir, et un grand espace noir, strié de blanc sur le dos; par- tes inférieures d’un gris bleuâtre, avec quelques raies blanches et brunes sur l'abdomen et les flancs; bec vert, rougeâtre à sa base; pieds cendrés, bleuâtres. Taille, six à sept pouces. Europe. GALLINULE RALE D'EAU. Aallus aqualicus, Linné. V. RALE. GALLINULE RALE DE GENÊT. /”. GALLINULE DE GENÈT. GALLINULE RALLO-MAROUETTE. /”. GALLINULE Pous- SIN. GALLINULE ROUGE. /”. GALLINULE DE GENÊT. GALLINULE ROUGEATRE. lallus Zeylanicus, Lath. Parties suptrieures d’un brun ferrugineux, rémiges noires; parties inférieures d’un brun rougeàtre. Taille, dix pouces. Des Moluques. GALLINULE ROUGEATRE A BEC ET PIEDS CENDRÉS. /4l- lus Sandivicensis, Lath. Plumage d'un brun ferrugi- neux, plus pâle en dessous du corps. Taille, sept pouces. De l’'Océanique. GALLINULE ROUSSE A FRONT BLEU. /ulica Cartha- gena, L. Tout le plumage d’un brun roux, tirant sur le fauve vers les parties inférieures; front d’un gris de plomb; bec et pieds bruns. Taille, quinze pouces. De l'Amérique méridionale. GALLINULE ROUSSE. /tallus rufus, Vieill. Parties su- périeures d’un brun noiràtre, rayées et tachetées de blanc; tête et cou d’un roux foncé; gorge roussàätre ; parties inférieures brunes, striées de noiràtre; bec et pieds bruns. Taille, six pouces et demi. D’Afrique. La femelle a la gorge et les parties inférieures blanchà- tres, tachetées de brunâtre. GALLINULE RUBIGINEUSE. Gallinula rubiginosa , Temm., pl. color., 357. Sommet de la tête, joues, côtés du cou, poitrine et ventre d’un roux marron; gorge blanche; nuque et parties supérieures vertes; pelites lectrices alaires vertes, variées de cendré ; région abdominale d’un cendré verdàtre, rayé de blanc; bec d'un vert sombre; pieds jaunes. Taille, six pouces. De Java. GALLINULE RUFALBIN. Rallus rufescens, Vieill, Par- 56 GAL ties supérieures d'un brun roussâtre; les inférieures blanches, avec les côtés et les flancs roux; abdomen noir, rayé de blanc; bec brun; pieds verdâtres. Taille, six pouces. De Java. GALLINULE A SOURCILS BLANCS. Æallus superciliaris, Vieill. Parties supérieures noires, striées de blanc; une tache rousse sur le dos; rémiges brunes; rectrices noi- râtres, tiquetées de blanc; une bande blanche et deux noires de chaque côté de la tête qui est d’un roux jau- nâtre; parlies inférieures blanches, avec des raies noires sur les flancs et les jambes; bec noir; pieds jaunes. Taille, six pouces. De l'Amérique méridionale. GALLINULE TACHETÉE. Gallinula nœvia, Gm. Plu- mage gris-roux, varié et finement rayé transversa- lement de brun; ailes brunâtres, cerclées de brun; gorge blanche. Taille, huit pouces. De Manille. GALLINULE DE TERRE. /”. GALLINULE DE GENÊT. GALLINULE TIKLIN. Ÿ7, GALLINULE DES PHILIPPINES. GALLINULE TIKLIN A COLLIER. Aallus torquatus, Lath. Parties supérieures brunes, lavées d’olivâtre ; joues et gorge noirâtres; un trait blanc qui part de chaque angle du bec; parties inférieures brunes, rayées de blanc; un large demi-collier roux; bec et pieds bruns. Taille, onze pouces. Des Philippines. GALLINULE DE VIRGINIE. Gallinula Carolina, Lath. Parties supérieures d’un brun olivâtre, acheté de blanc; sourcils, joues et poitrine d’un cendré clair; une bande noire longitudinale, qui s'étend sous le corps à par- üir du menton; celui-ci est noir; ventre blanc; flancs rayés de blanc, de fauve et de noir; rectrices brunes, les quatre intermédiaires cendrées et bordées de blanc. Faille, sept pouces et demi. De l'Amérique septentrio- nale. GALLINULE VARIÉE À GORGE ROUSSE. #'ulica Novæbo- racensis, L. Parties supérieures variées de roux, de noir el de blanc; tectrices caudales noires, rayées de blanc; sommet de la tête noir, pointillé de blanc; par- ties inférieures roussàtres, variées de brun, tachetées de noir et de blanc sur la poitrine et les flancs; bec noirâtre; pieds rouges. Taille, cinq pouces. De l’'Amé- rique seplentrionale. GALLINULE WIDGEON. #”. GALEINULE DE VIRGINIE. GALLINULE. 1Nr. Espèce du genre Enchélide. F. ce mot. GALLIQUE. 77. ACIDE GALIIQUE. GALLIRION. 8or. Pour Gallyrion. #. ce mot. GALLITE. 4lectrurus. o1s. Genre établi par Vieillot pour y placer deux espèces de l'Amérique méridionale, auxquelles Temminck n’a point trouvé de caractères suffisants pour les séparer des Gobe-Mouches.#.cemot. GALLITE. por. Nom vulgaire dans le mididu Linaria hirsuta. V. LINAIRE. GALLITRICHUM. por. Nom ancien de la Sclarée, de PHormin et de la Sauge. GALLITZINITÉE. min. Ce nom a été donné simulla- nément au Zinc sulfaté et à une variété de Titane oxydé ferrifère. GALLOPAVO. o1s. Synonyme de Dindon. 7. ce mot. GALORDIE. Galordia. Bot. Le genre établi sous ce nom, par Rœusch, dans la famille des Synanthérées, a été réuni au genre Galardie, 7, ce mot. GAL GALLIUM ou GALIUM. por. Synonymes de Gaillet. V”, ce mot. GALLOT, pois. Syn. vulgaire de Labrus T'inca, L. V7. LABRE. GALLONNÉ, GALLONNÉE. REPT. et pots. Espèces des genres Squale, Tortue, Lézard, Grenouille et Vipère. V. ces mots. GALLUS. os. 7. CoQ. GALLYRION. nor. Syn. de Liliumn bulbiferum ou Martagon. GALOPHTALME. Galophtalmum. 8oT. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superfiue, L., établi par Nées et Mar- ius (Beitrag zur Flora Brasil., p. 7) avec les ca- ractères suivants : calathide dont le disque est composé d’un petit nombre de petites fleurs égales, tubuleuses et hermaphrodites, et la couronne unilatérale, formée de deux ou trois fleurs femelles, en languettes ovales et émarginées; involucre cylindracé, composé de huit fo- lioles, dont quatre extérieures plus larges etembrassant les intérieures; réceptacle nu, ponctué; akènes tétra- gones, comprimés, obconiques, surmontés d’un rebord à deux ou quatre épines. Ge genre appartient à la tribu des Hélianthées, el se rapproche des genres f'erbesina, Pectis, el du Chionia de Cassini. Il diffère du premier par la forme de l’aigrette et le réceptacle nu; du Pectis et du Chtonia par l’involucre octophylle, et du dernier surtout par son aigretle non membraneuse à la base. L'auteur de ce genre n’en a décrit qu'une seule espèce, Galophtalnum Brasiliense, plante herbacée dont les feuilles sont ovales, hérissées el verticillées au nombre de quatre. Eile est figurée (loc. cit., tab. 2) avec plu- sieurs détails sur les organes de la fructification. GALOPINE. Galopina. Bot. Genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Digynie, L., établi par Thunberg, et adopté par Willdenow et Jussieu avec les caractères suivants : calice entier, non proéminent (nul selon Thunberg); corolle à quatre segments réflé- chis; quatre étamines à anthères oblongues, dressées ; deux styles; fruit très-petit, divisible en deux coques globuieuses et muriquées. Thunberg, dans son Pro- drome des Plantes du Cap, a lui-même réuni ce genre à l'Anthospernaunt, malgré la diversité de leur port. Au reste, le Galopina ne renferme qu’une seule espèce, Galopina circæoides, qui est une plante herbacée, annuelle, à feuiiles opposées; ses fleurs sont disposées en panicules lâches, terminales, et elles sont accompa- gnées de bractées. Elle croît au cap de Bonne-Espérance. GALORDIE. por. Pour GALARDIE. GALORRHOË. Galorrhoeus. 8or. Le genre crypto- gamique institué sous ce nom, par Fries, n’a point été généralement admis par les botanistes, et la seule es- pèce qui le constituàt a été réunie au genre Agaric. GALOS-PAULES. ma. Le Singe désigné sous ce nom par Marmol, qui le dit de couleur de Chat sauvage, paraît être le Patas. GALPHIMIE. Galphimia.Bor. Genre de la famille des Malpighiacées, et de la Décandrie Monogynie, L., ca- ractérisé par un calice quinquépartite, persistant, dé- pourvu de glandes; cinq pétales onguiculés, à limbe ovale; dix étamines hypogynes, à filets libres ou réunis | | | | G AN L vers leur base; un ovaire surmonté de trois styles sim- ples, à trois loges contenant un seul ovule; une cap- sule à trois coques s’ouvrant extérieurement suivant leur longueur. 11 se compose d’arbrisseaux à feuilles opposées, entières, portées sur des pétioles le long des- quels on remarque quelquefois une double glande. Les fleurs jaunes, disposées en grappes terminales, sont soutenues sur des pédoncules munis d’une bractée à leur base et de deux un peu plus haut. A trois espèces du Mexique que Cavanilles, auteur de ce genre, avait décrites, Kunth en a ajouté avec doute deux, différentes en effet par leur calice glanduleux, et originaires du même pays. 7. Cavan., Zcon., 489 et 565, et Kunth, Nov. Gen., 5, 172, tab. 452. GALT ou GAULT. Géo. Nom que l’on donne à un système argileux, composé d’une Marne passant à l’Ar- gile, de couleur gris-bleuâtre ou noirâtre, rude au tou- cher, et dans lequel les Coquilles fossiles sont peu abon- dantes. GALTABÉ. REpT. L'un des noms vulgaires du Lacerta Monitor, L. F. Mowiror. GALUCHAT. pois. Lacépède a démontré que cette substance était la dépouille du Raja Sephen de la mer Rouge, préparée d’une certaine façon. Tout le monde connaît celte peau dure et polie dont l'usage nous est venu des Orientaux, et qui sert à faire des couvertures d’étuis, de boîtes, d’épées, de sabres, etc. GALURUS. Bor. Syn. de Caturus, genre de la famille des Euphorbiacées. GALVANIE. Galvania. B0T. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Vandelli (Spec. Flor. Lusit. et Bras., p. 15, tab. 1), pour une plante indigène du Brésil. Ce genre, placé parmi les Rubiacées, n’est point mentionné par le professeur de Jussieu dans le travail qu’il a publié sur cette famille (Mém. du Mus., L. vr, année 1820). Il diffère, en effet, si peu du Palicourea d’Aublet, qu’il y a lieu de croire qu’on le réunira ainsi que celui-ci avec le Psychotria. Selon Jussieu, le Pali- courea, comme le genre qui nous occupe, possède une corolle à tube gibbeux; celui-ci ne s’en distingue que par l’orifice de sa corolle fermée par des poils. /. Psy- CHOTRIE. GALVANISME. 2001. Nom donné à l'électricité qui se manifeste au contact des nerfs et des muscles, chez les animaux vivants, comme dans ceux qui viennent de perdre la vie, mais auxquels il reste encore un peu de chaleur propre. Ce nom est tiré de celui du physicien italien, Galvani, auquel la science est redevable de cette découverte importante, qui a depuis reçu une appli- cation plus générale, et jeté un grand jour sur nombre de phénomènes de la physique et de la chimie. /”. ÉLEC- TRICITÉ. GALVÉZIE. Galvezia. por. Genre de la famille des Laurinées et de l'Octandrie Tétragynie, L., établi par Ruiz et Pavon (Prodr. Flor. Pens., p.56, tab. 55), qui lui ont donné pour caractères essentiels : un calice à quatre segments; quatre pétales; huit élamines, dont quatre alternes plus courtes; disque glandulaire placé sous les ovaires qui sont connivents et au nombre de quatre, surmontés d'autant de styles; quatre drupes renfermant chacun une noix uniloculaire. GÀ M CA = La GALVÉZIE PONCTUÉE, Galvezia punctata, R. ct P., seule espèce du genre, est un arbre du Chili, dont les feuilles sont opposées, oblongues, lanctolées, den- tées en scie et parsemées de points glandulaires; elles répandent une odeur aromatique très-agréable. Les fleurs sont disposées en grappes paniculées et axil- laires. Il ne faut pas confondre le genre que nous venons de décrire avec le Galvezia établi par Jussieu (Gener:. Plant., p.119), d’après les manuscrits de Dombey. Les auteurs de la Flore du Pérou et du Chili ont réuni ce- lui-ci au Dodartia dont il ne diffère que par son stig- mate simple et le Cube renflé de sa corolle. GAMAICU. pozyP.? Les corps calcaires et globuleux auxquels, sous le nom barbare de Gamaicu, l’on attri- bua longtemps des propriétés merveilleuses, sont tout au plus de légers absorbants et paraissent être des frag- ments de divers Madrépores fossiles. GAMAL. ma. 7. DROMADAIRE, au mOt CHAMEAU. GAMASE. Garnasus. ARACHN. Genre de l’ordre des Trachéennes, famille des Holètres, tribu des Acarides, fondé par Latreille aux dépens du genre Acarus de Linné, et adopté depuis par Fabricius et par les ento- mologistes français. Ses caractères sont : huit pattes simplement ambulatoires; mandibules en pince; palpes saillantes ou très-distinctes et en forme de fil. Le genre Gamase n’est pas encore très-bien circonserit, et il comprend des espèces dont les habitudes différentes et fort singulières autoriseront sans doute quelque jour plusieurs changements. Dès à présent il se divise en deux sections. La première se compose de ceux qui ont le dessus du corps revêtu en tout ou en partie d’une peau écailleuse. Tels sont : GAMASE BORDÉ. Ganasus inarginalus, Latr., ou Acarus marginatus d'Hermann (Mém. Aptérologi- que, p. 76, pl. 6, fig. 6). Cet observateur prétend qu’il vit sur les cadavres et qu’il a été trouvé dans le cer- veau d’un Homme, sans qu'on puisse supposer qu'il y soit venu du dehors. Gette espèce est distincte, suivant lui, de l’Acarus motatorius de Linné, et elle est peut- être la même que l’Acarus cadaverinus, Herm., trou- vée sur Je corps d’une Alose en état de putréfaction. GAMASE LONGIPÈDE. Gamasus longipes, où T'rom- bidium longipes d'Hermann (loc. cit., p. 51, pl. 1, fig. 8). On le trouve dans les Mousses. GAMASE DES COLÉOPTÈRES. Garnasus Coleoptraiorum ou Acarus Coleoptralorun: de Linné et d'Hermann. Il a été décrit et figuré par Degéer (Mém. sur les Ins., t. var, p. 119, pl. 6, fig. 15). La deuxième section comprend les espèces dont le corps est entièrement mou; les unes vivent sur diffé- rents Mammifères et Oiseaux, telles que : GAMASE DE LA CHAUVE-SOURIS. Gumarus Fesper- tilionis, où Acarus Vespertlilionis d'Hermann (loc. cit., p. 84, pl. 1, fig. 14). GAMASE DE L'HIRONDELLE. Gamasus Hirundinis, ou Acarus Hiruñndinis d'Hermann (loc. cit., p. 8, pl. 1, fig. 15) qui rapporte à cette espèce l'Acarus Gallinæ de Degéer. On le trouve dans le nid de l'Hi- rondelle de cheminée. Les autres espèces de cette section habitent différents 58 GAM végétaux et filent à la surface inférieure des feuilles, des toiles qui les enlacent et les font périr. GAMASE TISSERAND. Gamasus telarius, où Acarus telarius de Linné, qui est la même espèce que le T'rombidium telarium d'Hermann (loc. cit., p. 40, pl. 2, fig. 15). 11 se trouve sur différentes plantes, et particulièrement sur les Tilleuls auxquels il paraît faire beaucoup de tort. Hermann a décrit el représenté sous les noms de 7'iliarinm et de Socitwum deux autres es- pèces propres au Tilleul, et qui vivent en société sur les arbres. GAMBARUR. pois. Espèce du sous-genre Hémiram- phe. F. Ésoce. GAMBETTE. ots. Espèce du genre Chevalier. /, ce mot. GAMMA. 1x5. Synonyme de C. album, espèce de pa- pillon du genre Nymphale. GAMMARELLE. Ganmarellus. crust. Leach a dési- gné sous ce nom un genre de Crustacé, qui correspond à celui des Euphées de Risso, lequel a été réuni par Latreille au genre Apseude. /. ce mot. GAMMAROLITHE. crusr. Vieux synonyme de Crus- tacés fossiles. GAMMAROLOGIE. 2001. #. ENTOMOLOGIE. GAMMARUS. CRUST. //. CREVETTE. GAMMASIDE. Gannasides. ARAGHN. Leach a établi sous ce nom (7'rans. Linn. Societ., t.x1), une famille dans sa classe des Cephalostomata et dans son ordre des Monomerosomat&. Elle comprend uniquement le genre Gamasus de Latreille, que Leach écrit Gam- masus. f. GAMASE. GAMOCARPHE. Gamocarpha. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, établi par De Candolle qui lui assigne pour caractères : involucre denté, formé d’une douzaine d'écailles appliquées et serrées dans le sens de leur longueur; fimbrilles du réceptacle aiguës, ra- massées dans les alvéoles; toutes les fleurs fertiles; les cinq lobes du calice elliptiques et un peu oblus; corolles à cinq divisions et à dix nervures; anthères incluses et nues; style allongé, exserte, grêle, avec le sommet à peine capilé. Le GAMOCARPHE DE POEPPIG, Gamocarpha Poeppigii, est une plante alpine, très-glabre, à feuilles linéaires subspathulées, très- entières, égalant à peu près la moilié de la longueur de la tige ou plutôt de la hampe et l’entourant à sa base; le rhizome est cylin- dracé, presque rampant. On trouve celte plante dans les montagnes du Chili. GAMOLÉPIDE. Gamolepis. or. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Lesson, aux dépens du genre {fhonna de Linné. Carac- tères : capitule radié; fleurs du rayon ligulées et fe- melles; fleurs du disque hermaphrodites, (ubuleuses et à cinq dents; réceptacle convexe, nu; écailles de lin- volucre disposées sur une seule rangée et libres seule- ment vers leur extrémité ; style des fleurs du disque, rameux ; akène nu; aréole terminale. Les Gamolépides sont pour la plupart des arbrisseaux originaires du cap de Bonne-Espérance; leurs feuilles sont alternes, dé- coupées, rarement entières ; les rameaux sont allongés, nus vers leur sommet, (erminés par un capitule, Le genre est divisé en deux sections, d’après la forme de GAN l’'involucre qui est ou cylindracé ou campanulé. Une seule espèce appartient à la première division, c’est le Gamolépide tagète, Gamolepis tagetes, DC.; Othonna tagetes, Lin., plante herbacée, à tige droite et ordi- nairement rameuse ; à feuilles divisées en quatre ou six segments linéaires, subdentés; l’involucre est composé d’une douzaine d’écailles. Dix espèces composent la seconde division, et elles se distinguent entre elles par la forme des feuilles qui sont ou entières, ou trilobées, ou muitilobées. GAMOPÉTALE Er GAMOSÉPALE. BoT. Le professeur De Candolle ayant posé en principe (Théorie Élémen- taire de la Botanique, 2e édit., p. 121 et 128) que toute corolle dite monopétale et tout calice nommé monosé- pale, sont composés de parties soudées en un seul corps plus ou moins profondément divisé, a proposé de rem- placer ces mots par ceux de corolle Gamopétale et de ‘alice Gamosépale. GAMOPHYLLE. Gamophyllum. BoT. Nom proposé par Palisot de Beauvois et adopté par Lestiboudois (Fam. des Cypéracées) pour l'enveloppe ou écaille pro- pre de chaque fleur des Cypéracées. F7. CYPÉRACÉES. De Candolle donne aussi ce nom à l’involucre composé de folioles soudées dans quelques plantes. GAMPSONIX. Gampsonix. o1s. Vigors (Zool.Journ., n°5, p. 65) a établi sous ce nom, un genre de l’ordre des Rapaces, qu’il place entre ses Physètes el ses Aigles, et qu’il caractérise de la manière suivante : bec court ; mandibules entières; narines arrondies ; ailes courtes; deuxième rémige très-longue, la troisième presque égale à la quatrième, les première et seconde du coude faiblement échancrées en dedans el vers leur extrémité; queue médiocre, égale; pieds médiocres; Larses réti- culés; acrotarse emplumé jusqu’à son milieu. On ne connaît dans ce genre nouveau qu’une seule espèce américaine, que Vigors nomme GAMPSONIX DE SWAIN- son, Gampsonix Siwainsonti; son plumage est brun- cendré en dessus, blanc en dessous ; le front, les joues, les flancs, l'abdomen et les cuisses sont d’un orangé vif; une tache noire occupe les côtés de la poitrine. Taille, neuf pouces. Aux environs de Bahia. GAMUTE. On nomme ainsi les filaments qui pendent de la base des feuilles de certains Palmiers, et servent à faire des cordages. GANACHE. ins. Latreille a désigné ainsi, dans ses premiers ouvrages, une partie de la bouche des insectes, qu’on a depuis nommée MENTON. /”. ce mot et BOUCHE. GANDARUSSA. BoT. Espèce du genre Justicia. GANDAZULI. Hedychium. vor. Genre de la famille des Scitaminées, et de la Monandrie Monogynie, L. Ce genre a été fondé par Em. Kænig, professeur de bola- nique à Bâle, et les caractères en ont été publiés dans le troisième fascicule des observations botaniques de Ret- zius, p. 75. Kœnig a rapproché de ce genre nouveau le genre Kæmpferia, et divers auteurs les ont ensuile réunis; cependant les Kæmpféries sont bien distinctes des Gandazulis : indépendamment des longs segments linéaires du limbe extérieur de la corolle, qui particu- larisent les premières, celles-ci ont encore le filament staminal qui s'étend au delà de l’anthère et diverge en deux lobes foliacés, tandis que dans les Gandazulis, G AN l’anthère est terminale et comme articulée au sommet du filament. Le nom latin ZZedychium est dérivé du grec dus, doux, à cause de l'odeur douce et suave qu’exhale le Gandazuli à bouquets. Les botanistes français ont laissé au genre le nom vulgaire sous le- quel l'espèce principale, que nous venons de citer, est connue aux Indes, à Amboine, à Java, etc. Pendant longtemps on n’a connu que l'Aedychium corona- rum , mais depuis quelques années on en a observé plusieurs autres espèces, et maintenant on en compte une vingtaine qui toutes font partie des collections cul- tivées en Europe. Ce sont des plantes à périanthe dou- ble : l'extérieur ou le calice est monophylile, fendu longitudinalement , une fois plus court que l’intérieur ou la corolle, qui a le tube long, grêle, un peu courbé, se terminant par un limbe à six divisions dont les trois externes sont plus étroites ; une des autres divisions, le labelle, est plus large, échancrée; l'anthère est double, supportée par un filament charnu, géniculé, qui ne se prolonge pas autour de l’anthère ; le style est filiforme, du double plus long que le filament, très-tenace et reçu dans une cavité tubuleuse, formée par les deux lobes de l’anthère. Ces plantes sont en général d’un grand effet dans les serres, el Le développement de leurs fleurs réunies en épi, se continue successivement pendant un mois et au delà; elles demandent des arrosements fré- quents en été. On les plante dans le terreau de bruyère pur. Leurs racines produisent des rejelons qui les en- tourent et que l’on détache vers l'automne pour en former d’autres plantes. GANDAZULI JAUNE. /edychium flavum, Wall., in Roxb. flor. ind., 1, 51; Bot. Mag., 92575. Spreng., Syst. veg., 1, 9. Rose, Scitam., t. 49. Celte espèce est originaire des vallées qui environnent Silhet, au Ben- gale; les naturels la nomment Kattia-Rityam. Intro- duite d’abord au jardin de Caleutta, où elle fut cultivée par le docteur Wallich, celui-ci la fit parvenir en 1818, en Europe; elle commence à fleurir en juin. De ses racines tuberculeuses, épaisses et contournées s'élèvent des tiges droites et roides, de deux à trois pieds de hauteur, garnies dans toute leur longueur de feuilles lancéolées, très-pointues, larges de deux pouces el lon- gues de six ou environ, pubescentes, d'un vert bril- lant en dessus, plus pâle en dessous, accompagnées à leur base d’une sorte de gaine ou de fourreau faible- ment pubescent, et d’une stipule droite, de près d’un pouce et demi de longueur; chaque tige est terminée par un bel épi presque conique, long de huit à neuf pouces, composé d’un grand nombre de fleurs jaunes, très-odoriférantes, sessiles sur l'axe de l’épi, enve- loppées deux ensemble dans une bractée extérieure, foliacée, oblongue, ovalaire, obtuse, concave; chaque fleur à aussi une autre bractée intérieure, beaucoup plus petite et diaphane. Le calice est monophylle, tu- buleux, membraneux, ouvert latéralement dans sa moitié supérieure et presque aussi long que le tube de la corolle; celui-ci est grêle, plus long que la bractée extérieure ; le limbe se divise en deux lèvres dont une extérieure composée de trois lanières étroites, li- néaires, inégales en longueur et en largeur, d’un jaune plus obscur que l’autre lèvre qui a deux lanières laté- GAN 39 rales, étroites, et une intermédiaire large, plane, ar- rondie et grande, à bord légèrement échancré. GaANDAZULI À ÉP1. Hedychium spicatum, Bot. Mag., 2500; Spreng., Syst. veget.,1,9,et 4, c. 7. Cette espèce, originaire du Népaul, en a été apportée en 1820; elle fleurit dans les serres, depuis le commencement de septembre jusqu’à la mi-novembre. Ses racines sont charnues, tuberculeuses et rampantes; les tiges sont cylindriques, glabres, ainsi que toute la plante; les feuilles sont ondulées, lancéolées, aiguës, avec une forte nervure médiane ; leur couleur est un vert pur, assez luisant; l’épi est terminal, long de trois pou- ces, composé d’une douzaine de fleurs qui s’épanouis- sent successivement; ces fleurs sont enveloppées jusque vers la moitié de la longueur du tube par une bractée roulée, presque cylindrique , cachant ou enveloppant pour ainsi dire en entier le calice qui est coloré en jaune rougeàtre, de même que le tube de la corolle; le limbe est divisé en six découpures dont trois exté- rieures linéaires, jaunes, roulées en leurs bords et pendantes : les trois intérieures sont irrégulières, deux latérales roulées et d’un jaune orangé, la troisième, élargie dans sa partie antérieure, profondément échan- crée et d’un blanc jaunâtre. GANDAZULI ACUMINÉ. //edychium acuminatun, Rose, Scilam. cui. ic. Spreng., Syst. vegel., 4, €. 7. Bot. Mag., 2969. Ce Gandazuli a encore le Népaul pour patrie; ilest cultivé en Europe, depuis l’année 1820, et fleurit au mois d'octobre. Sa tige a de trois à quatre pieds de hauteur ; elle est garnie de feuilles lancéolées, terminées au sommet par un appendice filiforme, qui est un prolongement de la pointe; outre la nervure médiane, elles ont de chaque côté des veines obliques bien prononctes; elles sont d’un vert jaunâtre et gla- bres en dessus, un peu soyeuses en dessous. Les fleurs constituent un épi conique et terminal de près d’un pied de longueur; chacune d’elles à son tube enve- loppé au delà de moitié dans deux ou trois bractées engainantes et roulées, d’un vert pâle; ce tube est cy- lindrique et d’un rouge pourpré assez pâle; le limbe est divisé en six segments inégaux : les trois extérieurs linéaires, plans, élalés et plus longs que le tube; des trois autres, les deux latéraux ont leurs bords roulés et l'intermédiaire est plan, élargi au sommet qui se di- vise en deux lobes ovales, allongés, pointus et un peu serraliformes en leurs bords ; tous sont d’un jaune pourpré à leur base et d'un blanc jaunâtre dans la partie antérieure. GANDAZULI A FLEURS ORANGÉES. Æedychium auran- liacum, Spreng., Syst. veget., 4, e.6. Rose, Scitamn., &. 61. Hedychium angustifolium, Bot. Regist., 157. Il a été découvert dans le haut Népaul, vers 1815, et s’est répandu dans toutes les collections européennes, où il fleurit depuis le mois de mai jusqu’à la fin de dé- cembre. Les tiges sont élevées, garnies dans toute leur longueur de feuilles étroites, lancéolées. L'épi floral est long de cinq à six pouces; les fleurs sont d’un jaune rougeàtre,enveloppées presque toujours trois ensemble jusqu’à moitié de leur longueur par une bractée ovale- arrondie, foliacée, entièrement roulée autour de leur | base; d’autres bractées plus petites, se (trouvent inter- 40 GAN posées entre chaque fleur; le tube est grêle, cylindri- que ; le limbe est divisé en six lanières, dont trois extérieures, linéaires, roulées en leurs bords, et trois intérieures, avec l'intermédiaire élargie dans sa partie supérieure en une lame à peu près cordiforme et pro- fondément bifide, rétrécie inférieurement en un onglet étroit et canaliculé. GANDAZULI A FLEURS ROUGEATRES. Æedychium car- neum, Bot. Mag., 2657. Spreng., Syst. veget., 4, €. 6. Sa tige est d'un brun rougeàtre à la base, verte dans la partie supérieure, entièrement garnie de feuilles dis- tiques, glabres, lancéolées, acuminées au sommet, en- gaînan(es à la base, marquées d’une nervure médiane d'où s’échappent de chaque côté des veines obliques, très-rapprochées. Les fleurs, disposées en épi terminal et long de six pouces, sont avant leur épanouissement dressées contre la tige; elles s'ouvrent insensiblement en s’étalant ; le tube de la corolle est entièrement ca- ché dans une bractée roulée, d’un vert assez pur comme les feuilles; le limbe est divisé en six lanières, dont trois extérieures linéaires et tombantes;, des trois inté- rieures, l'intermédiaire est élargie et fortement échan- crée au sommet, en deux lobes ovales-lancéolés, toutes sont d’un rouge de chair, lavé de jaunàtre. GANDAZULI A BOUQUETS. /ledyChiun coronarium, Lam., Dict. Encyce.,2,605.Spreng.,6yst. veget., 1,9. Bot. Mag., 708. Hedychium gandasulium, Rumph, Amboin., 5, 175, L. 69, f. 5. Sa racine est blanchâtre, presque cylindrique, horizontale, avec des cicatrices annulaires et des fibres très-délites; ses tiges sont droites, simples, garnies de feuilles allernes, oblon- gues, aiguës, presque sessiles, entières, vertes et gla- bres en dessus, pâles en dessous, parsemées de poils longs el rares. traversées par une côte blanche, avec des raies latérales obliques et très-fines. Les fleurs sont disposées en épi terminal, composé d’écailles spathi- formes, engaînantes, glabres, vertes et oblongues ; le calice est membraneux, saillant hors des écailles ou bractées, long d’un pouce, une fois plus court que le tube de la corolle qui est grêle, un peu courbe, légère- ment renflé, terminé par un limbe d’un pouce et demi de diamètre, ouvert, à six divisions inégales, blanches, nuancées de jaune vers l’onglet. GANDAZULI DE VAN-Hasserr. Æedychium Asseltii, Blume, £numm. Pl. Javæ, p. 56. Feuilles lancéolées, acuminées et glabres; fleurs jaunâtres, réunies en épi peu serré, imbriquées, ouvertes, fasciculées deux ou trois ensemble, accompagnées de spathes obluses et soyeuses; le tube de la corolle est trois fois plus long que le limbe qui est partagé en trois segments linéaires- lancéolés, avec l'intermédiaire un peu plus large et fai- blement acuminé. Il est fort commun dans les champs incultes de Java. GaANDAZULI DE RoxBouRG. Æedychium Roxburgit, Blume, Ænum. Pl. Javæ, p. 57. Feuilles lancéolées, acuminées, velues inférieurement ; inflorescence spicu- laire, étalée, imbriquée sur deux rangs; fleurs réunies par faisceaux de deux que séparent une bractée ou spathe aiguë et pileuse; le limbe est de moitié plus court que le tube, les segments intérieurs plus longs, linéaires -lancéolés, rétrécis à leur base ; ceux du la- G AN belle qui est bifide , sont oblus. Cette espèce se trouve particulièrement dans les forêts qui avoisinent le vol- can de l’île de Java. GANDOLA. Bor. (Rumph, 4mb. 5, t. 154, f. 2.) Syn. de Basella rubra, L. V. BASELLE. GANELLI. pois. Synonyme de Lophius piscatorius. V. Lornie. GANGA. Plerocles, Temm.; OÆnas, Vieill. ors. Genre de l’ordre des Gallinacés. Caractères : bec médiocre, comprimé, grêle dans quelques espèces ; mandibule su- périeure courbée seulement vers la pointe ; narines pla- cées à la base du bec, à demi fermées par une mem- brane que recouvrent les plumes du front, ouvertes en dessous ; quatre doigts courts, les trois antérieurs réunis jusqu’à la première articulation et bordés de membranes, le postérieur presque nul, s’articulant très-haut sur le tarse dont le devant seul est garni de très-petites plumes ; ongles très-courts, obtus, à l’ex- ception de celui du pouce; queue conique avec les deux rectrices intermédiaires assez souvent prolongées au delà des autres; ailes longues, acuminées ; la première rémige la plus longue. Confondues pendant longtemps avec les Tétras et les Perdrix, les espèces qui composent aujourd’hui le genre Ganga n’ont été séparées de leurs premiers congénères que d’après quelques légères différences produites pro- bablement par des habitudes que détermine la tempé- ralure des climats dont ces Oiseaux s’éloignent rare- ment, plutôt que le résultat d’une organisation parti- culière bien prononcée. Les Gangas ont exclusivement adopté les contrées équatoriales de l’ancien continent; quelques espèces seulement traversent la Méditerranée el viennent visiter les côtes méridionales de l'Europe, mais leur séjour n’y est pas de longue durée , et bientôt elles retournent vers leurs plages arides et brûlantes. C’est là, près des torrents el des sources qui humectent les tristes bruyères et les buissons à demi desséchés dont ces vastes solitudes sont parsemées, que l'on voit les Gangas venir par centaines se désaltérer et se remel- tre des fatigues de la journée qu'ils emploient tout en- tière à la recherche d’une nourriture qu'un sol aussi ingrat ne peut leur offrir en abondance. Cette nourri- ture consiste en graines et petits insectes. Vers l’époque des amours, les sociétés nombreuses se dissolvent, cha- que couple s'isole, non pour vaquer aux soins de Ja construction du nid, mais pour couver alternativement elsans inquiétude les quatre ou cinq œufs que la femelle dépose ordinairement sous un buisson, au milieu d’une fossette qu'elle arrondit dans le sol. Dès que les œufs éclosent, les pelits en sortent et se mettent à courir; ils suivent les parents, et gagnent avec eux les points de réunion, tout aussitôt qu'ils sont en état de voler. GANGA BI-BANDE. Pterocles bicincltus, Temm.; OE nas bi-cincta, Vieill. Parties supérieures d’un cendré brun {acheté de blanc; sommet de la tête et occiput roux, variés de noirâtre; une petite tache blanche à la base du bec et une large bande noire, coupée par deux taches blanches au-dessus des yeux; joues, cou, poitrine el petites tectrices alaires d’un gris jaunâtre ; croupion et tectrices caudales rayés de brun et de jaunâtre; rectrices rayées de même, terminées par une grande tache rous- G AN sàtre; rémigesnoirätres; parties inférieuresblanchâtres, finement rayées de brun; un collier blanc, puis en des- sous un autre noir; bec, doigts et ongles jaunâtres. Taille, neuf pouces et demi. La femelle à les joues et la gorge pointillées de brun, les parties supérieures rayées de brun et de jaune; des zones blanches sur les ailes; enfin ni sourcils, ni colliers. D’Afrique. GANGA COURONNE. Pferocles coronaltus, Lichst. Som- met de la tête, cou. parties supérieures et inférieures d’un gris d’isabelle, qui prend une nuance plus jaunâtre vers la région abdominale; deux petites bandes noires de chaque côté, partant des narines el s'étendant vers l'œil, une troisième sous le menton; tour du bec et lorum blanchâtres; une bande noire-bleuâtre. qui entoure le sommet de la tête, au-dessus des yeux; tectrices alaires isabelles, marquées de grandes taches noires, avec une bande d'isabelle clair au milieu; rémiges d’un brun foncé, bordées de blanchâtre; rectrices rougeàtres, marquées vers la pointe d’une petite bande noire, et ter- minées par un trait blanc. Bec gris, menu et comprimé; pieds bruns, recouverts en dessus de petites plumes isa- belles. Taille, dix pouces. La femelle n’a pas de bandes noires à la base du bec; tout son corps est couvert de plumes isabelles, rayées transversalement de brun; la gorge et les côlés du cou sont jaunes; les rémiges sont brunes. Bec noirâtre ; pieds cendrés. Nubie. GanGa CurTa. Pterocles selarius, Temm.; 7etrao alchata, Gmel.; T'etrao caudacuius, Gmel., Buff., pi. enl. 105 et 106. Parties supérieures jaunâtres, rayées de noir, avec les plumes du dos et les scapulaires ter- minées de bleuâtre ; petites tectrices alaires marquées obliquement de roux brun et terminées par une tache lunaire blanche; les grandes olivätres, terminées par un croissant noir; côtés de la tête et devant du cou cen- drés; gorge noire; un large collier ou ceinturon orangé, bordé de noir; parties inférieures blanches; rectrices terminées de blanc, les intermédiaires effilées, dépas- sant les autres de trois pouces. Taille, treize à quatorze pouces. La femelle à les tectrices alaires d’un cendré bleuâtre avec une bande oblique, roussâtre; elles sont toutes terminées de noir; la gorge blanche avec un demi-collier noir; les filets de la queue ne dépassent guère plus d’un pouce et demi. Du midi de l’Europe. GANGA A DOUBLE COLLIER. //. GANGA BI-BANDE. GANGA DES INDES. 7”. GANGA A QUATRE BANDES. GANGA KITTAVIAH. Même chose que Ganga moucheté. GANGA LIicuTENSTEIN. Pterocles Lichtensteinii, Tem- minck, pl. color., 355 et 561. Tête, joues et cou blan- châtres, marqués de petites taches brunes; une bande noire puis cendrée au milieu de deux bandes blanches, sur le front; un trait noirâtre au-dessus des yeux ; plumes des parties supérieures rayées transversalement de blanc, de noir et de jaune nankin; celles des parties inférieures blanches, traversées de noir; poitrine d’un jaune nankin, avec un collier noir; rémiges noirâtres, bordées de brun; rectrices d’un jaune nankin, marquées de bandes noires. Bec et doigts rougeàtres. Taille, dix pouces. La femelle manque de bandes frontales et de plastron; son plumage, beaucoup plus uniforme, est d'un gris lavé d’isabelle et rayé transversalement de | blanc. De la Nubie. _ A ES = GANGA MOoucHETÉ. Plerocles qutiatus, Temm.. pl. color., 545. Gelinote du Sénégal.. Buff., pl. enl., 150. Gorge et côtés du cou d’un beau jaune; une bande cendrée entoure l'œil, et suit, derrière cet organe, les côtés de locciput ; elle se fond par demi-teintes en cendré isa- belle, qui colore la partie inférieure du cou ; le sommet de la tête est roussâtre; un isabelle pur et clair couvre la poitrine, les parties inférieures, le dos et les petites tectrices alaires; des taches purpurines sur les tec- trices moyennes et les scapulaires dont la pointe est jaunâtre; tache abdominale noire; filets de la queue noirs. Taille, onze pouces. La femelle, pl. 545, a tout le plumage couvert de petites mouchetures noires, dispo- sées sur un fond isabelle, plus ou moins clair; la teinte jaune de la gorge est moins pure. De l'Égypte. GanGa Namaquois. Pterocles Tachypetes, Temm Tetrao Namaqua, Lath. Parties supérieures d’un brun rouge-foncé, variées de brun-noirâtre; petites tectrices alaires blanches, bordées de brun; les grandes brunes, terminées de bleuàtre; rémiges noirâtres ; Lèle, cou et poitrine d’un gris cendré; gorge jaune, avec les côtés roussâtres; un croissant blanc et étroit, suivi d’un autre brun, sur la poitrine ; abdomen d’un noirâtre pourpré ; rectrices cendrées, terminées de jaunâtre, les deux in- termédiaires subulées et noirâtres vers l'extrémité; bec bleu; pieds garnis de plumes bleuâtres ; ongles noirs. Taille, dix à onze pouces. La femelle a les parties supé- rieures rayées de noir, de blanc et de roux, la gorge roussâtre, la poitrine rayée et striée de noirâtre, le ventre d’un roux clair; tout le reste comme dans le mâle. D’Afrique. GANGA A QUATRE BANDES. Péerocles quadri-cinctus. Temm.; Z'etrao Indicus, Gmel. Parties supérieures jaunâtres, rayées de brun et de noir; lectrices alaires jaunes, avec une bande noire, bordée de blanc; front blanc, surmonté d’un bandeau noir ; occiput roussâtre, strié de noir; cou cendré; poitrine rousse, variée et rayée de noir el de blane, formant quatre pelits ceintu- rons ; parties inférieures cendrées, rayées de noir ; bec jaunâtre; pieds et ongles bruns. Taille, neuf pouces et demi. La femelle a les couleurs moins vives que le mâle, et plus de noir dans les rayures du dos; elle a la tête d’un roux jaunâtre, sans bandeau noir; elle n’a point non plus de ceinturons sur la poitrine. De l'Inde. GANGA DES SABLES, GANGA UNIBANDE. llerocles are- narius, Temm., pl. 52 et 55. Parties supérieures d’un cendré jaunâtre, irrégulièrement tachetées de bleuâtre el terminées de jaune; rémiges d’un cendré noirâtre ; tête, cou el poitrine d’un cendré rougeàtre ; base de la mandibule inférieure et région des oreilles rousses; une tache (riangulaire noire sur la gorge; un ceinturon noir sur la poitrine; ventre, flancs, abdomen et cuisses noirs, de même que les tectrices caudales et le des- sous des rectrices; le dessus est rayé de cendré et de roux, terminé de blanc. Taille, douze à quatorze pou- ces. La femelle à Loutes les parties supérieures d’un jaune sale, tachetées et raytes de noir; la tête et la poi- trine jaunâtres, (achetées de noir; point de tache noire sur la gorge, mais un demi-collier cendré; le cein- turon noir est beaucoup plus étroit. Du midi de l’Eu- rope. 42 G AN GANGA VÉLOCIFÈRE. Celle espèce, ainsi nommée par Temminck qui la considère comme identique du Ganga Namaquois, paraît néanmoins devoir former bien dé- cidément une espèce distincte et qui ne différerait du reste que très-peu du Namaquois. GANGA VENTRE BRULÉ. Plerocles exutus, Temm., pl. color., 554 et 560. Tête, devant du cou, nuque et manteau d’un gris vineux; front, joues et gorge d’un Jaune ocreux; tectrices alaires jaunes, terminées de brun marron; rémiges d’un brun noirâtre, terminées de blanc ; un demi-collier noir, qui divise la poitrine dont le bas est jaunâtre ; abdomen et ventre d’un brun rou- geâtre; rectrices cendrées, terminées de blanc; deux filets latéraux. Bec bleu. Taille, douze pouces. La fe- melle a le ventre noir, marqué de bandes rousses, des mèches noires en fer de lance sur la poitrine et le cou, des zigzags noirs sur les parties supérieures et la queue; la gorge et la région thoracique d'un jaune isabelle. De l'Afrique. GANGLIONS. z0o1. On nomme ainsi des renflements de couleur grisàtre, d’une consistance dure et un peu élastique, d’une nature homogène dans leur coupe, mais dont la texture se manifeste par plusieurs dissol- vants chimiques, et qui sont situés sur différents points de la longueur des nerfs. — Cette définition exclut donc tes Ganglions de tout le système cérébro-spinal, où ne se trouve jamais aucun tissu semblable. Ce que Gall a nommé Ganglion, dans ce système, ne consiste que dans des amas de matière grise, plus molle précisément et plus pulpeuse que la matière blanche ou fibreuse. Il est bon de dire aussi que ce qu’il à appelé Ganglions dans la moelle épinière n’a qu’une existence nominale. Il a cru que la moelle épinière était renflée à l’origine de chaque paire de nerfs, et que le noyau dece renflement était un amas plus considérable de matière grise qu'il nommait Ganglion. Rien de tout cela n’existe : la moelle épinière n’est point renflée partiellement à l’origine de chaque paire de nerfs. Cette moelle ne contient pas plus de matière grise dans le segment correspondant à ces origines, que dans leurs intervalles. Il y a trois sortes de Ganglions : 1° des Ganglions in- tervertébraux : Desmoulins a reconnu (Recherch. Anat. et Phys. sur le syst. nerveux des Poissons, 1822) que les nerfs spinaux de ces animaux n’ont pas de Gan- glions, excepté chez quelques espèces comme les Tri- gles, dans les nerfs excitateurs spéciaux de la sen- sibilité. Chez tous les Vertchrés, les nerfs excitateurs de la sensibilité tactile (y compris le goût) sont pour- vus de Ganglions ordinairement situés dans le trou de sortie du crâne ou de la colonne vertébrale. Pour les paires de nerfs également conducteurs du sentiment et du mouvement, les filets conducteurs du premier et qui sont constamment les supérieurs, passent seuls par le Ganglion. Les nerfs exclusivement conducteurs du mouvement n’ont pas de Ganglion, par exemple, les troisième, quatrième et sixième paires de nerfs. elc., chez les Mammifères. Ces Ganglions ont quelquefois un volume énorme à la cinquième et à la huitième paire chez les Poissons. Dans un T'etrodon Luna, par exem- ple, pesant une centaine de livres et de près de deux pieds de diamètre, un seul des deux Ganglions de la GAN huitième paire est à lui seul aussi volumineux que tout le système cérébro-spinal. 20 Des Ganglions extérieurs aux nerfs. Il existe d’au- tres Ganglions bien distincts des précédents par leur position, leur texture plus serrée, l'obscurité plus mys- térieuse encore de leurs fonctions, enfin la variabilité de leur existence jusque dans une même espèce, ou au moins dans des espèces voisines : ce sont les Ganglions ophlalmique, sphéno-palatin, naso-palatin, maxil- laire, ete, Ces Ganglions se trouvent sur le trajet des nerfs, soit des sens, soil du mouvement; mais ils n’exis- tent pas dans l'épaisseur même du nerf; ils lui sont collatéraux, et des filets d’un ou de plusieurs nerfs ap- partenant même à des paires différentes, viennent s’em- brancher sur eux. Ainsi le Ganglion ophtalmique, dans l'Homme et tous les F'elis, Canis, ete., recoit des filets du nerf ophtalmique et du trone de la troisième paire ; et c’est du Ganglion que partent le plus grand nombre des nerfs de l'iris. Dans les Rongeurs, il n’y a plus du tout de Ganglion ophtalmique, non plus que dans au- cun Ovipare, même ceux à pupille la plus mobile, par exemple, les différentes espèces de Strix. Desmoulins et Magendie, en expérimentant les propriétés du sys- tème nerveux, ont examiné les nerfs iridiens des pu- pilles si mobiles de ces Oiseaux, et ce sont de tous les Oiseaux ceux où ces nerfs sont à proportion les plus petits. ils viennent directement de la troisième paire seule qui n’a même pas le petit renflement existant chez tous les Falco. Il n’y à pas la moindre (race de Gan- glion sphéno-palatin chez les Chiens, les Chats, les Lapins, les Cochons d'Inde, les Ruminants, les Che- vaux, etc., et il n’y a pas l'apparence d’un seul Gan- glion de ce second ordre chez aucun Ovipare, où les Ganglions du troisième ordre ne manquent jamais, ex- cepté chez les Chondroptérygiens à branchies fixes, où il a jusqu'ici été impossible d'en découvrir des traces. L'existence des Ganglions du second ordre se trouve à peu près limitée à l'Homme et aux Singes. Les Gan- glions ophtalmique, sphéno-palatin, naso-palatin ne sont donc pas, pour les paires cérébrales de nerfs, ce que les Ganglions du grand sympathique sont pour les paires rachidiennes, ainsi que l’a cru Bailly (Cuvier, Analys. des trav. de l’Académ. des Sc., 1825, p. 61), car ces derniers Ganglions sont constants partout ailleurs que les cartilagineux déjà cités, et ensuite ces trois Ganglions ne devraient pas exister sur le trajet des nerfs de la seule cinquième paire ; mais ces Ganglions devraient être répartis sur chacune des paires céré- brales. 5° Ganglions du grand sympathique. Ceux-là sont les plus nombreux, car il y en a tout du long de l’épine deux séries pour correspondre à chaque nerf spinal généralement, et en outre il y en a un très-grand nom- bre sur le trajet des nerfs de ce système, distribués aux organes de la digestion, de la circulation, de la respi- ration et de la génération. Ces Ganglions manquent absolument aux Chondroptérygiens à branchies fixes, à ces Squales si voraces el si féroces. Ces Ganglions ne sont done pas non plus les excitateurs au moins con- stamment nécessaires des sécrétions biliaires et intes- tinales, car les Squales et les Raies sont de tous les ani- PRE GAN maux ceux qui ont le foie le plus volumineux et les sécrétions digestives les plus abondantes. Quoi qu’on en ait dit, ces Ganglions sont insensibles aux excila- tions mécaniques et chimiques; en quoi ils diffèrent beaucoup des Ganglions intervertébraux dont la sensi- | bilité est très-vive. Ce qu’on nomme cerveau dans tous les Mollusques autres que les Céphalopodes, ressemble beaucoup à ces | Ganglions. C’est aussi avec eux que les autres Ganglions épars des Mollusques, y compris les Céphalopodes, pa- raissent avoir le plus de ressemblance, car tous ces Ganglions fournissent principalement des nerfs aux organes digestifs, respiratoires el génitaux; mais its paraissent aussi animer les muscles volontaires à qui ils se distribuent. Enfin, dans les Insectes, les Crustacés et les Annélides, il existe aussi une double série de ren- flements nerveux, disposés régulièrement par paires, liés entre eux par des rameaux communiquant el four- nissant aussi tous les genres d'organes, comme ies Gan- glions irréguliers des Mollusques. Des renflements semblables se retrouvent sur Îles points de l’anneau en apparence nerveux qui entoure la bouche des Astéries ; et c’est à eux qu’aboutissent les filets pris pour des nerfs qui règnent le long de l’axe de chaque rayon. On ne sait encore rien d'exact ni de démontré sur les propriétés de ces deux derniers ordres de Ganglions. On ne possède que quelques inductions négatives con- tre des hypothèses vagues , arbitrairement conçues et admises à leur sujet. (77. NERF.) GANGUE. g8or. Ce nom de pays désigne chez les Nègres du Sénégal une plante dont on retire une fécule pareille à l’Indigo et qui n’est peul-être qu'une espèce du genre Zndigofera. GANGUE. min. Ce nom vient du mot allemand Gang qui veut dire Filon. I désigne proprement les substan- ces de nature pierreuse, qui servent de support ou d’en- veloppe aux minerais dans les filons métallifères ; mais il a reçu une acception plus vaste dans la langue des minéralogistes, qui appliquent indistinctement à toute substance dans laquelle est engagé le minéral que l’on considère en particulier. On donnait autrefois aux Gan- gues des minéraux le nom de Matrices, expression qui faisait allusion à l’idée que l’on avait ators d’une sorte de fécondation opérée dans les mines par les vapeurs qui les pénétraient, et de leur transmutatlion les unes dans les autres. La Gangue des minéraux s’est formée en même temps qu'eux : elle est le plus souvent amor- phe, rarement cristallisée. Sa nature diffère ordinaire- ment de celle de la roche environnante; mais quelque- fois elle n’est autre chose que cette roche elle-même plus ou moins altérée. Un même gile de minerais ren- ferme ordinairement plusieurs espèces de Gangue : celles qu’on rencontre le plus fréquemment sont : le Quartz, le Calcaire spathique, la Baryte sulfatée, le Spath brunissant et le Spath fluor. On observe aussi, mais plus rarement, le Jaspe, le Silex corné, les Agates, la Wacke, l’Asbeste, le Mica, le Feldspath, la Topaze, la Chaux sulfatée et la Chaux phosphatée. Enfin le Schiste argileux, les diverses Roches conglomérées, les Argiles et les terres de toute espèce font également GAN = LL fonction de Gangue dans un grand nombre de gîtes de minerais. Dans le langage des mineurs ou des mélallurgistes , la Gangue est la partie stérile et de non-valeur du mi- nerai qui fait l’objet d’une exploitation. Une opération très-importante est celle qui a pour but Ia séparation de la matière utile de celte matière étrangère et de re- but, avec laquelle elle est mélangée et même combinée. Les grillages, la fusion, l'amalgamation, la distillation sont les moyens chimiques que l’on emploie pour obte- nir le métal à l’état de pureté, lorsqu'il a subi les pré- parations par lesquelles on le dégage le plus possible de sa Gangue apparente. Ces préparations consistent à trier le minerai, à le bocarder, à le laver et le cri- bler ; elles sont d'autant plus nombreuses que les mine- rais sont plus disséminés dans leur Gangue. On a re- marqué que quelquefois la Gangue facilitait la fusion des minerais, soil parce qu'elle est par elle-même très- fusible, soit parce qu’elle se combine avec quelque prin- cipe étranger au métal, et contribue par là à l’épurer. Elle s'empare souvent d'une substance métallique, qui est unie à celle que l’on veut isoler, et l’entraine avec elle dans les scories. GANIAUDE. Bor. Nom vulgaire d’une variété de Chà- laignier à gros fruit. GANIL. min. Nom sous lequel Kirwan a désigné, dans la deuxième édition de sa minéralogie, la Dolomie gra nulaire. Ÿ. DoLomie. GANITRE. Ganitrus. ot. Gærtner (de l'ruct., Lu, p. 271, Lab. 158) a substitué ce nom générique à celui d'£læocarpus employé par Linné et Burmann, à cause, dit-il, du peu de rapport de ce fruit avec celui de l'Oli vier, Ce changement n'a pas été adopté, et le Ganitrus spherica de Gærtner n’est plus qu’un synonyme de l'Elæocarpus serratus, L., cité seulement pour la figure du fruit. F. ÉLÆOCARPE. GANNET. o1s. L’un des noms vulgaires du Goëland brun. GANNILLE. or. L'un des noms vulgaires de la Ficaire et du Calthe des marais. GANSBLUM. por. Synonyme de Brave el d’autres Crucifères, (els que l’Alyssum incanum, etc. GANSO. o1s, F7. OrE. GANT DE NOTRE DAME, GANTELÉE, GANTELLET ou GANTILLER. 8or. Ces noms vulgaires sont indiffé- remment donnés à la Digitale pourprée, ainsi qu'aux Campanula T'rachelium où glomerata. GANTE. o1s. Nom vulgaire de la Grue cendrée. GANTELINE. 8or. Diverses Clavaires ramifiées, par- ticulièrement le coralloides et le cinerea , sont ainsi nommées vulgairement. GANTS DE NEPTUNE. rozyp. Ce nom a élé donné à quelques Éponges par les anciens naturalistes. GANUS ou GANNUS. mam. Synonyme d'Hyène. 7, CHIEN. GANYMÈDE. Ganymeda.tcuin. Genre de Ia famille des Crinoïdes, établi par Goldfuss, pour une espèce d'Échinoderme vivante, qui se trouve au cabinet bri- tannique, et qui diffère des Comatules et des Oursins en ce que l’on n’aperçoit point les cinq ouvertures in- fundibuliformes autour de la bouche, ainsi que des CSS LD GAR sillons qui allernent avec elles. L'espèce qui forme seule jusqu'ici le genre Ganymède, sous le nom de Ganymeda pulchella, présente à sa surface des dé- pressions perforées qui vraisemblablement étaient les points d'insertion des piquants, un espace quadrangu- laire et déprimé au sommet. GANYMÈDE. Ganimedes. Bot. Ce genre de la fa- mille des Amaryllidées de Brown et de l'Hexandrie Mo- nogynie, L., a été fondé par Salisbury (7rans. Hort. Soc., VOL. 1, p.555) et adopté par Haworth (Narcisso- run Revisio, p. 150) qui l’a ainsi caractérisé : seg- ments du périanthe réfléchis à la manière des pétales du Cyelamen, au moins deux fois plus longs que la cou- ronne qui a la forme d’une coupe; élamines droites, très-inégales; trois des filets sont plus courts que le tube, soudés avec lui jusque près des anthères ; les trois autres filets se détachent du tube vers son milieu, mais sont plus courts que la couronne; style plus long que celle-ci, surmonté d’un stigmatle à trois lobes, petit et pâle. Ce genre a été formé aux dépens du grand genre Narcissus de Linné, dont il ne devrait être considéré que comme une simple subdivision. Salisbury l'avait composé de deux plantes cultivées depuis longtemps dans les jardins et qui sont originaires du Portugal. Ce sont les Narcissus cernuus, Salisb., Prodr. ou Var- cissus triandrus, Curtis, Bot. Mag., 48, et Narcissus pulchellus, dont Salisbury (Loc. cit.) n’a fait que chan- ger le nom générique. Haworth a augmenté ce groupe de quatre nouvelles espèces qu'il a nommées Ganyine- «des triandrus,Ganymedes nutans, Ganymedes con- color, Ganymedes striatulus. Ges espèces sont des plantes herbacées, bulbeuses et très-élégantes. Leurs fleurs, au nombre de deux à sept dans chaque spathe, sont penchées, blanches ou d’un jaune pâle, et elles exhalent l'odeur la plus suave. GAOUR. man. 7”. Boeur. GARAGAY. o1s. Espèce peu connue que l'on place parmi les Milans. 7. Faucon. GARAIS ET GARAS. por. Synonymes vulgaires de Fu- sain. Ÿ. ce mot. GARAMAN. pois. Synonyme vulgaire de Z'rigla pini. F7, TRIGLE. GARAMIT. pois. Espèce du genre Blennie. 7. ce mot. GARAN. o1s. Synonyme vulgaire de Grue cendrée. GARANCE. RÆubia. BoT. Genre de la famille des Ru- biacées, section des Galiées et de la Tétrandrie Digy- nie, L., qui a donné son nom à toute la famille des Rubiacées, et que l'on peut ainsi caractériser : l'ovaire est infère et à deux loges monospermes; le limbe du calice n’est pas marqué ; la corolle est monopttale, sub- campaniforme, régulière, à quatre ou quelquefois à cinq lobes aigus; le nombre des étamines est égal à celui des lobes de la corolle ; l'ovaire est surmonté d'un disque épigyne et d’un style bifide, dont chaque divi- sion est terminée par un stigmate capitulé; le fruit est ÿlobuleux, didyme, légèrement charnu en dehors, non couronné à son sommet. La graine, qui remplit exacte- ment la cavité de la loge qui la contient, est recourbée en forme de fer à cheval : elle se compose, outre le té- gument propre qui est mince, d’un endosperme blanc GAR el corné, contenant un embryon placé dans son centre, et à peu près cylindrique. D’après l'exposé de ces ca- ractères, on voit que le genre Garance a beaucoup d’af- finilé avec les genres Galium et Asperula dont il dif- fère seulement par sa corolle évasée el presque cam- paniforme, tandis qu’elle est rotacée dans le premier et tubuleuse dans le second, et surtout par son fruit légè- rement charnu en dehors. On compte au moins une vingtaine d'espèces de ce genre. Sur ce nombre environ six ou sept croissent en Europe, particulièrement dans les régions méridiona- les, une dans l'Amérique septentrionale, une à Téné- riffe, deux dans l’Inde, et le reste dans les lieux mon- tueux au Chili, au Pérou et à la Nouvelle-Grenade. Humboldt, Bonpland et Kunth, dans leur magnifique ouvrage intitulé : Vova Genera et Species, elc., en ont décrit six espèces nouvelles, originaires de ces der- nières contrées. Mais de toutes les espèces de ce genre, une seule mérite un véritable intérêt, c’est la GARANCE DES TEINTURIERS, /ubia tinctorum, L., qui est cul- tivée en grand, dans certaines parties de l’Europe, et dont la racine fournit un principe colorant, fort em- ployé dans les arts. C’est une plante vivace, qui croît naturellement dans le midi de la France, en Italie, en Autriche, etc. Sa racine est une souche ou tige ram- pante, souterraine, horizontale, rameuse, de la gros- seur d'une plume à écrire ou de celle du petit doigL. Sèche et telle que le commerce nous la livre, elle est cylindrique, striée, recouverte d’un épiderme d'unbrun rougeàtre, qui s’enlève assez facilement; son écorce, qui a environ une demi-ligne d'épaisseur, est d’un rouge très-intense, ainsi que la moelle qui occupe le centre de la racine. Quant à la partie ligneuse, elle est jau- nâtre et ne contient pas de principe colorant; les tiges qui naissent de cette racine sont hautes de trois à qua- tre pieds, trop faibles pour pouvoir se tenir droites, s’accrochant entre elles et aux corps voisins, au moyen de petits crochets dont elles sont armées. Ces tiges sont carrées et leurs angles très-saillants; les feuilles sont verticillées, sessiles, lancéolées, aiguës, fermes, héris- sées de petits crochets; les fleurs sont jaunes, très-pe- Lites, formant une sorle de panicule lâche et rameuse à l'extrémité des rameaux. On cultive la Garance en grand dans plusieurs pro- vinces de la France : en Alsace, en Normandie, en Lan- guedoc ; mais la plus estimée est celle qui vient du Comtat Venaissin, et particulièrement des environs d'Avignon où nous en avons vu des plantations très- considérables. Cette culture exige un terrain substan- tiel, profond, bien ameubli par des labours profonds, et même par un défonçage de deux pieds, qui permet aux racines de s'étendre et de se multiplier. On conçoit que tel doit être Le but de la culture de cette plante. Lorsque le terrain a été bien préparé, on y plante la Garance, soit par le moyen des graines qui, à cause de leur excessive dureté, sont très-longtemps à germer, soit par le moyen d’éclats que l’on détache des vieux pieds, appartenant à d’autres plantations. Il faut envi- ron trois ans pour que la racine de Garance ait acquis le degré de maturité qui lui est convenable. On doit, jusqu’à cette époque, avoir soin chaque année de biner GAR exactement les garancières, afin de détruire toutes les mauvaises herbes qui pourraient nuire au parfait dé- veloppement de la Garance. Cette racine, dont le com- merce est assez étendu, produit un principe colorant qui communique une belle teinte rouge ou rose à la soie, à la laine ou au coton. On se sert surtout de l’Alun pour fixer et aviver cette couleur. La racine de la Garance a été aussi comptée au nom- bre des agents de la thérapeutique. Son usage interne donne lieu à un phénomène physiologique extrême- ment remarquable. Lorsqu'on en mélange une certaine quantité aux aliments d’un animal, ses os prennent au bout de quelques jours une teinte rougeâtre analogue à celle que la Garance communique aux étoffes de laine ou de soie. Ce phénomène sera produit d'autant plus promptement que l’animal sera plus jeune. Les hu- meurs excrétées, telles que le lait et l'urine, prendront également une teinte rouge. Ce qu'il y a de remarqua- ble, c’est que les autres tissus de l’économie restent étrangers à ce changement.Cependant, chez les Oiseaux, le bec et les écailles qui recouvrent les pattes partici- pent au phénomène de la coloration. Quelques auteurs assurent que, si l’on suspend pendant un certain temps l'usage de cette substance, la coloration disparaît. Les propriétés médicales de la Garance sont peu re- marquables : vantée tour à tour contre l’ictère et Le ra- chitis, administrée (antôt comme diurétique et tantôt comme emménagogue, elle s’est presque constamment montrée infidèle et sans action. Néanmoins sa saveur acerbe doit lui donner quelque propriété astringente ; mais on en a abandonné l'usage. On appelle vulgaire- ment petite Garance les Asperula Cynanchica et tinc- toria. V. ASPÉRULE. GARANNIER. por. Synonyme vulgaire de Giroflée jaune, Cheiranthus cheiri, L. GARAS. BOT. 7”. GARAIS. GARBA, GARBEOU ET GARBOU. o1s. Noms vulgaires du Loriot d'Europe. GARBANZO. por. Les Espagnols désignent sous ce nom le Cicer Arietinum ou Pois-Chiche dont ils font une consommation extraordinaire, et qui est indispen- sable dans la olla ou pot-au-feu. Depuis les plus pau- vres gens des plus basses classes jusqu’au monarque, nul ne croirait avoir diné dans la péninsule Ibérique, s’il n'avait avalé quelques graines d’une Légumineuse généralement méprisée ailleurs. Le goût pour les Gar- banzos est tel, que Charles IV, détrôné et exilé par son fils, ne cessait de regretter que Rome n’en produisit pas, et que la première chose demandée par le roi Fer- dinand VII en rentrant dans son royaume fut un plat de Garbanzos. On appelle Garbancillos le Phaca Betica. GARBOTEAU ET GARBOTIN. pois. Synonymes vul- gaires de Cyprinus Jeses, espèce d’Able, 7. ce mot. GARCIANA. por. Le genre décrit sous ce nom par Loureiro n’est, selon Willdenow, que le Phylidrum de Gærtner. Leurs descriptions ne diffèrent en effet qu’en ce que, dans le premier, l’anthère est dite roulée en spirale. Ÿ. PRYLIDRE. GARCIE. Garcia. B0T. Genre de la famille des Eu- phorbiacées, et de la Monœcie Polyandrie, L. Ses fleurs 5 DICT. DES SCIENCES NAT. GAR A S monoïques offrent un calice bipartite et des pétales plus allongés, réfléchis, revêtus de poils soyeux et dont le nombre varie de sept à onze. Dans les mâles, des éta- mines nombreuses à filets libres s’insèrent sur un récep- tacle charnu, hémisphérique, couvert de longs poils sur sa surface, el entouré de petites glandes à sa base, Dans les femelles un style court, terminé par un stig- male coloré el trilobé, surmonte un ovaire trigone, porté sur un disque épais el renfermant {rois loges mo- nospermes ; le fruit est une capsule à trois coques. On en connaît une seule espèce : c’est un arbuste de l'Amérique méridionale, à feuilles alternes, entières, glabres , veinées. Les pédoncules terminaux portent cinq à six fieurs accompagnées de bractées : une in- férieure femelle , les autres mâles. Suivant Vahl, les mâles seraient portés sur un autre rameau que les femelles. GARCINIE. Garcinia. vor. Genre de la famille des Guttifères et de la Dodécandrie Monogynie, L.Sesfleurs sont polygames ou dioïques ; leur calice est persistant, composé de quatre sépales ; leur corolle de quatre péta- les; leurs étamines sont nombreuses, libres ou réunies; le stigmate est sessile, divisé en quatre ou huit lobes ; l'ovaire, dans les femelles, n’a pas autour de lui de nec- taire; le fruit est une baie à quatre ou huit loges con- tenant une seule graine arillée, à cotylédons épais et soudés. Ce sont des arbres à feuilles opposées, dont les fruits sont succulents et très-recherchés dans l'Asie, leur patrie. Choisy, dans sa Monographie des Guttifères, en indique neuf espèces qu'il distribue en deux sections caractérisées par les étamines, libres dans l’une, mo- nadelphes ou polyadelphes dans l'autre. A la première appartiennent le Mangoustan, Garcinia Mangostant, le Garcinia Cambogia dont Linné et Jussieu faisaient un genre sous ce nom spécifique, les Garcinia cornet et norella. Gærtner a figuré (tab. 105 et 106) Les fruits de trois de ces espèces. Dans la seconde section doi- vent rentrer trois arbres qui ont déjà été signalés sous le nom de Brindonia (F. ce mot). Elle doit dis- paraître si ce dernier genre est adopté, et alors il s’en- richirait de deux autres espèces : l’une qui est Le Garct- nia Cowa de Roxburgb, l'autre, le Garcinia elliptica de Choisy. GARDE-BOEUF. o1s. Nom vulgaire de l'Aigrette. 7. HÉRON. GARDE-BOUTIQUE. o1s. Syn. vulgaire de Martin- Pêcheur. F. ce mot. GARDE-CHARRUE. o1s. Nom que l’on donne en quel- ques endroits au Motteux. 7. TRAQUET. GARDENIACÉES. Gardeniaceæ. por. Dumortier a établi cette famille dans son Analyse, aux dépens de celle des Rubiacées de Jussieu, et la place dans son ordre des plantes Endoxyles, c’est-à-dire celles dont le système ligneux est recouvert par le système cortical. Cette famille a pour caractères : des étamines alterna- tives; un fruit polysperme; des feuilles verticillées ou stipulées ; une corolle staminifère, à préfloraison val- vaire. Les genres Gardenia, Buchnera, Randia, Lu: culia, Oxyanthus, Genipa, Webera, Catesbœæa, Fer- nelia et Coccocypselum font partie de cette famille nouvelle. 46 GAR GARDÉNIE. Gardenia. por. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Ellis ( Act. Angl., vol. 51, 1. 25), adopté par Linné et ainsi caractérisé : calice persistant, à cinq dents ou à cinq segments ; corolle infundibuliforme, dont le tube est souvent plus long que le calice ; le limbe est étalé, ordinairement à einq lobes obtus ; le nombre des lobes peut varier de cinq à neuf, selon Kunth ; cinq anthères sessiles à l'entrée de la corolle; un seul style et un stigmate bilobés; baie sèche, biloculaire (rarement quadriloculaire), remplie de graines disposées sur deux rangées, dans chaque loge. On a placé parmi les Gardénies quelques plantes qui appartiennent à des genres voisins, ce qui a causé nécessairement un peu de confusion dans la classification d’une famille aussi difficile que celle des Rubiacées. Plusieurs espèces de Gardénies doivent être reportées dans le genre Randia. Celui-ci est même, selon Swartz, congénère du Gar- denia, et, en effet, il n’en diffère réellement que par les graines peu nombreuses et le tube moins long de la corolle. Lamareket Willdenow lui ont également réuni, mais à tort, les Genipa. Une plante décrite et figurée par Jacquin, sous le nom de Mussænda formosa, a été rapportée aux Gardénies par Thunberg, Willdenow et Kunth. Enfin, sous le nom de Æothmannia, Thunberg a fait connaitre un genre qui, cependant, ne parait pas distinct du Gardenia, quoique Gærtner décrive son fruit comme renfermant des graines non disposées par rangées. Les espèces de Gardénies, dont le nombre est assez considérable, se trouvent répandues dans les climats chauds des deux continents et des iles adjacentes. Ce sont des arbres ou plutôt des arbrisseaux, quelquefois munis d’épines opposées et placées au-dessus des ais- selles des feuilles. Leurs fleurs, d’une couleur blanche et d’une odeur très-agréable, sont terminales et axil- laires, le plus souvent solitaires, quelquefois ternées, sessiles et accompagnées de bractées. Dans la grande quantité d'espèces remarquables que renferme ce genre, on ne doit point passer sous silence la suivante qui est un des arbustes les plus agréables que l’on cultive dans les serres européennes. GARDÉNIE A GRANDES FLEURS, Gardenia florida, L. Elle s'élève à la hauteur d’un à deux mètres : sa tige est rameuse supérieurement où elle porte des feuilles grandes, ovales, atténuées vers les deux extrémités. Ses fleurs sont presque sessiles, solitaires au sommet des branches, d’un blanc tirant sur le jaune, et répandant l'odeur la plus suave. Elle est originaire des Indes- Orientales, et on la cultive comme plante d'ornement à Amboine et au cap de Bonne-Espérance. Elle croit avec tant de vigueur au Japon, qu’on en fait de belles haies vives. La température du midi de la France lui est assez favorable pour qu’on puisse la cultiver en pleine terre, mais à Paris elle exige l’orangerie pendant l'hiver. Comme elle ne fructifie pas sous le climat de Paris, et que ses fleurs doublent le plus souvent par l'effet d’une culture soignée, on ne peut la multiplier que par boutures. GARDENNA. o1s. Syn. ancien de Draine, Z’urdus viscivorus, L. #7. MERLE. GAR GARDE-ROBE. BoT. Nom vulgaire de l’Aurone et des Santolines qu’on suppose préserver les vêtements dé- posés dans les armoires de la piqüre des larves de Teignes. GARDIO. pois. Nom vulgaire du Cyprin Rosse. GARDNÉRIE. Gardneria. ot. Genre de la Télran- drie Monogynie, L., établi par le docteur Wallich de Calcutta (in Carey Flora Indica, vol. 1, p. 400 ; Se- rampore, 1820), qui le caractérise ainsi : calice infère, persistant, divisé en quatre segments concaves, orbi- culaires et ciliés; corolle non tubuleuse, formée de quatre pétales jaunes, ovales, aigus, alternes avec les segments du calice, et offrant l’estivation valvaire; quatre étamines dressées, plus courtes que la corolle, ayant leurs filets insérés sur les angles de séparation des pétales, et simulant un tube par leur cohérence; anthères ovales, aiguës, unies par leurs côtés en un tube ventru et à quatre dents ; ovaire parfaitement dis- üinet du calice, petit, à deux loges, chacune renfermant un ovule attaché au centre, sur la ligne de séparation, surmonté d’un style court, filiforme, et d'un stigmate aigu; le fruit est une baie écarlate, ronde ou quelque- fois déprimée, lisse, couronnée par les débris du style, supportée par le calice, et renfermant des graines soli- {aires dans chacune des deux loges. Le port de la plante qui à servi de (ype à ce nouveau genre, ainsi que la structure de son fruit, le rapprochent beaucoup des Rubiacées, mais la supérité de l’ovaire s'oppose à ce qu'on le réunisse à cette famille. D'un autre côté, l’ad- hérence des anthères entre elles, et le défaut presque complet de stipules établissent quelques affinités entre ce genre et les Apocynées dont il diffère à d’autres égards. Ces rapports avec deux familles diverses ont faitembrasser au docteur Wallich l’opinionde R. Brown sur l'établissement d’une nouvelle famille intermédiaire, et qui comprendrait les genres Gaertnera, Lamk., Pa- gamea, Aublet, etc. #. GAERTNÈRE et GÉNIOSTOME. Le Gardneria devrait done êlre ajouté à ceux indiqués par l’auteur des Observations de la botanique du Congo. Wallich observe que les parties jaunes et tendres de la plante contiennent un suc jaune et analogue à celui des Guttifères. Ce genre est dédié à Edw. Gardner, résident à la cour du rajah du Népaul, qui a enrichi le Jardin bota- nique de Calcutta d’un grand nombre de plantes nou- velles. 11 ne se compose que d’une seule espèce, Gard- neria ovata, Wall., arbre branchu, dont l'écorce est grise, les feuilles opposées, rapprochées, ovales, lan- céolées, pétiolées et acuminées ; les fleurs en corymbes axillaires. On le rencontre sur les montagnes du dis- trict de Sillet dans le Bengale ; il est aussi indigène du Népaul, mais le docteur Wallich ajoute que les indi- vidus de ce dernier lieu ont des feuilles plus petites et lancéolées ; les segments de la corolle sont plus velus, les baies plus grosses et le stigmate bifide. Ces diffé- rences ne Sufraient-elles point pour constituer une espèce, ou tout au moins une variété remarquable? GARDON. pois. 7”. ABLE. GARDOQUIE, Gardoquia. or. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., éta- bli par Ruiz et Pavon, dans la Flore du Pérou, adopté GAR et augmenté de plusieurs espèces par Kunth qui l’a ainsi caractérisé (ir Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec., 11, p. 511) : calice tubuleux, à cinq dents ou à cinq segment(s et bilabié; corolle beaucoup plus grande que le calice, tubuleuse, dont la gorge est velue, le limbe à deux lèvres : la supérieure échancrée, l’infé- rieure trifide, et les lobes presque égaux; les quatre étamines écartées. Ce genre se compose de plantes toutes indigènes du Pérou et de la république Colom- bienne. Ce sont des arbrisseaux très-rameux, et répan- dant une odeur fort pénétrante. Leurs feuilles sont entières ; ils portent des fleurs incarnates ou jaunes, axillaires, solitaires, rarement verticillées ou réunies deux et trois à la fois sur le même pédoncule. Aux cinq espèces décrites dans la Flore du Pérou, Kunth (loc. cit.) en a ajouté dix nouvelles ; quelques autres encore ont été découvertes plus récemment; parmi ces dernières nous citerons les suivantes : GARDO- QUIE DE GILLIÈS, Gardoquia Gilliesti, Grah.,in Edinb. phil. journ., 1851; Botan. regist., 1812. Gardoquia Chilensis, Benth., in Hook. etc. Arn. Beech. vay., 58. C’est une petite plante de serre chaude, dont les tiges ne s'élèvent guère au delà de six à huit pouces; elles sont sous-ligneuses, presque herbacées, à rameaux di- variqués et pubescents, garnis de feuilles oblongues- linéaires ou un peu en coin, obtuses, très-entières, ré- trécies à leur base, planes, longues de cinq à six lignes, d’un vert brillant en dessus, un peu jaunâtres en des- sous. Les fleurs sont axillaires; le calice est tubuleux, strié ou nervuré, accompagné de feuilles florales, sem- blables à des bractées beaucoup plus courtes que lui ; son sommet est divisé en plusieurs dents petites, lan- ceato-subulées, presque égales ; le tube de la corolle est long, un peu courbé, renflé vers l’orifice, d’un pourpre bleuâtre; le limbe est partagé en deux lèvres: la supérieure droite, presque plane, échancrée; l’infé- rieure un peu réfléchie, trilobée, avec le lobe intermé- diaire plus large. Du Chili. GARDOQUIE DE HOOKER. Gardoquia Hookerti, Lind., Bot. regist., 1747. Sa lige est ligneuse, très-glabre, garnie, de même que ses rameaux, de feuilles assez pe- tites, entières, ovales, rétrécies vers leur base, en une sorte de pétiole peu allongé, d’un vert obscur en dessus, un peu plus clair en dessous. Les fleurs sont ordinai- rement solitaires, rarement au nombre de deux ou trois, sur un pédoncule très-court et cylindrique. Le calice est tubuleux, divisé en deux lèvres dont la supé- rieure à trois dents et l’inférieure, plus longue, à deux dents seulement : on remarque sur le tube treize ner- vures qui en strient la longueur. La corolle est d’une belle couleur d'orange foncée; elle est beaucoup plus grande que le calice, tubuleuse, velue à l’intérieur de la gorge, avec son limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure échancrée, l’inférieure à trois lobes pres- que égaux. GARGANON. por. Synonyme de Pimpinella Saxi- fraga. GARGILLIE. Gargillia. Bov. Robert Brown a créé ce genre de la famille des Ébénacées de Jussieu, Octan- drie Monogynie, L., qu’il a consacré à la mémoire de James Cargill, savant physicien d’Aberdeen, et x —# GAR contemporain de Gaspar Bauhin, dont il a enrichi le Pinax d'une multitude de descriptions des Algues de l'Écosse. Les caractères du genre nouveau sont : fleurs polygones; calice semi-quadrifide; corolle divisée en quatre lobes. Les fleurs mâles ont les étamines insérées à la base de la corolle, réunies deux par deux, au nom- bre de huit. Les fleurs femelles ont l'ovaire à quatre loges dispermes ; il se transforme en une baie globu- leuse. On ne connaît encore que deux espèces de Gar- gillies ; elles sont originaires de la Nouvelle-Hollande. GARGILLIE AUSTRALE. Gargillia australis, Brown, Prodr. Novæ-Holl., 527; Spreng., Syst. Veget., 2, 204; Botan. Magaz., 5274. C’est un arbrisseau très- branchu, à rameaux alternes, arrondis, glabres, gar- nis de feuilles également alternes, entières, oblongues, obtuses, rétrécies à la base du court pétiole, glabres sur les deux faces, d’un vert foncé et brillant en des- sus, plus pâles et légèrement veintes en dessous. Les fleurs sont polygames, réunies en petits capilules axil- laires et portées sur des pédoncules courts et inclinés ; le calice est d’un vert brunâtre, cupuliforme, velu, di- visé en quatre segments lancéolés, droits et aigus; la corolle est plus de deux fois aussi longue que le calice, campanulée, divisée presque dès la base en quatre par- ties oblongues, jaunâtres, pubescentes extérieurement, avec l'extrémité obtuse et réfléchie. On cultive la Gar- gillie australe dans le terreau de bruyère, auquel on mêle un tiers de bonne terre substantielle, et on la pro- page de boutures ; comme cet arbrisseau paraît plus sensible au froid que les autres plantes de l'Australie, on fera bien de le rentrer plus tôt dans la serre tem- pérée. La GARGILLIE A FLEURS LACHES, Gargillia laxa, Br., Prod. Nov.-Holl., Spreng., Syst. Veget., 2,204, con- stitue la seconde espèce. GARICUM. BoT. Synonyme d’Agaric. GARIDELLE, o1s. Synon. vulgaire de Rouge-Gorge. PV”. SYLVIE. GARIDELLE. Garidella. ot. Tournefort (Znstit. Rei herb., 655, tab. 45) dédia ce genre à Garidel qui en a très-bien décrit et figuré l'espèce principale dans son Histoire des Plantes des environs d’Aix en Provence. Linné l’a placé dans la Décandrie Trigynie, et il appar- tient à la famille des Renonculacées, section des Hel- léborées de De Candolle (Syst. Feget. nat., 1, p. 595). Les caractères qui lui sont assignés sont : calice à cinq sépales caducs et à peine pétaloïdes; cinq pétales bila- biés, bifides; dix étamines et quelquefois plus; trois ovaires réunis entre eux, surmontés de styles très- courts ; trois capsules (quelquefois deux par l’avorte- ment d’une d’entre elles) polyspermes et si bien sou- dées qu’elles ne paraissent constituer qu'un seul fruit bi ou triloculaire, à peine surmonté de deux ou trois prolongements cornus. Ce genre à de grands rapports avec le Nigella, mais il s’en distingue principalement par son calice plus petit, et par le nombre moindre de ses étamines et de ses capsules. La GARIDELLE NIGELLASTRE, Garidella Nigellas- trum, L., a une tige haute de trois à six décimètres, divisée en quelques rameaux droits, el presque nue su- périeurement ; ses feuilles radicales sont longues, ailées CES en! Ga ea en es] et finement découpées; celles de la tige sont écartées et à trois ou cinq découpures linéaires ; Les fleurs termi- nales, rougeâtres et solitaires, ont des pétales sessiles et élalés. Cette plante croît dans les lieux cultivés, parmi les Vignes et les Oliviers de la Provence, et pro- bablement de toutes les côtes orientales de la Médi- terrance. Lamarck (Ilustr., £. 379, fig. 2) en a fait connaître une seconde espèce sous le nom de Garidella ungui- cularis, dont les pétales sont dressés, convexes et on- guiculés, et qui a jusqu’à quarante étamines. Elle croît près d’Alep. GARIES. por. L’un des noms vulgaires du Chêne. GARIN. mozr. Adanson donne ce nom à une Co- quille bivalve, qui appartient au genre Plicatule. F, ce mot. GARIOTS. por. L’un des noms vulgaires du Geum urbanum. V. BENOÎTE. GARLU. o1s. Synonyme de Tyran Tictivie, F. GOBE- MoucHE. GARNOT. morr. Espèce du genre Crépidule. 7. ce mot. GARNOTIE. Garnolia. 80T. Genre de la famille des Graminées, institué par Brongniard, dans la botanique du Voyage de la Coquille. Caractères : fleurs réunies en épi simple; épillets à deux fleurs; glume lancéolée, à trois nervures, terminée par une arêle; florules pres- que égales : l’inférieure à une valve, neutre, avec sa paillette mutique, lancéolée, à trois nervures; la supé- rieure à deux valves, hermaphrodite, à paillettes pa- pyracées, contournées, lancéolées et mutiques; deux écailles tronquées et ciliées; trois étamines; ovaire glabre; styles rapprochés et parallèles à leur base ; stigmates plumeux et allongés. Ce genre, voisin par les caractères les plus importants, du genre Paspalum, en diffère beaucoup par la forme générale de ses épil- lets, et surtout par la présence de l’arête qui termine la glume. Ce dernier caractère et le petit nombre de nervures de la glume empêchent qu’on ne le confonde avec le genre Leptocoryphium de Nees von Esenbeeck. GARNOTIE STRICTE. Garnotia stricta, Brong., Voy. de la Coquille., pl. 21. Elle à son chaume et ses feuilles très-glabres, poilus seulement à l’orifice des gaines; les feuilles sont linéaires-subulées, strictes et planes; la pa- nicule est interrompue, contractée, avec ses rameaux dressés et verticillés; épillets linéaires, glabres, à ner- vures denticulées, et insérés dans un faisceau de poils; arête trois fois plus courte quela glume. De l’île de Taïti. GARO. BoT. Nom de pays, proposé par quelques bota- nistes français pour désigner le genre Aquilaire. 7, ce mot. GAROSMUM Er GAROSMUS. Bot. C'est-à-dire ayant odeur de Poisson. C’est chez Dodæns et d’autres an- ciens botanistes, le nom, plus convenable, du Cheno- podium vulraria, L. GAROU ET GAROUTTE. BoT. Synonymes de Gnidium. VF, Darnwé. GAROUIL ET GAROUILLET. Bot. Syn. vulgaires de Maïs. 7”, ce mot. GAROUILHE. Bor. L'un des noins vulgaires du Chêne, à Kermès. GAR GAROUPE. port. L'un des noms vulgaires du Cneo- ru tricoccum. GAROUSSE. por. Synonyme vulgaire de Lathirus cicera, Li. V7. GESSE. GARRANIER. BorT. L'un des noms vulgaires du Chei- ranthus Chius, L. GARRIGUES. céoz. Nom que l’on donne vulgaire- ment à des roches nues, à des espaces rocailleux et arides. GARROFERA. BoT. De Garrobo, espagnol, qui lui- même vient d’Æ{garrobo, arabe. L'un des noms vul- gaires du Caroubier, dans les parties méridionales de la France, où cet arbre brave les hivers. GARROT. o1s. Espèce du genre Canard. Dans le Rè- gne Animal de Cuvier, les Garrots forment un sous- genre. 77. CANARD. On nomme aussi GARROT, la partie élevée en crête solide, de la région supérieure du corps du Cheval, qui est située au bas de la crinière, et dont la saillie est produite par les apophyses épineuses des cinq ou six premières vertèbres dorsales. GARROUN. o1s. Nom vulgaire du vieux mâle de la Perdrix grise. . PERDRIX. GARRU, o1s. L'un des synonymes vulgaires du Com- battant. F7, BÉcAssSEAU. GARRULAXE. Garrulax.o1s. Genre établi par Lesson dans l’ordre des Omnivores, tribu des Gassicans, avec les caractères suivants : bec allongé, robuste, triangu- laire à sa base, mince et comprimé sur les côtés, con- vexe, légèrement recourbé : arête vive; pointe cro- chue, échancrée; bords arqués et lisses; narines rondes; ailes médiocres, dépassant le croupion d’un pouce : première rémige courte; sixième, septième et huitième les plus longues ; queue allongée, arrondie; tarses plus longs d’un tiers que le doigt du milieu, robustes, à seu- telles épaisses; doigts antérieurs forts, munis d'ongles solides, recourbés, comprimés sur les côtés, plans en dessous; les doigts interne et externe de même lon- gueur. Les Garrulaxes paraissent avoir des habitudes très-peu différentes de celles des Merles. GARRULAXE DE BÉLANGER. Garrulax Belangeri, Less. Sommet de la tête couvert de plumes larges et nom- breuses, formant une sorte de huppe tombante; ces plumes sont, devant la tête, d’un gris blanchâtre qui passe au gris sur l’occiput et se fonce davantage sur le cou; un bandeau noir velouté ; parties supérieures d’un roux marron qui passe au brun vers le croupion ; devant de la gorge, du cou et haut de la poitrine d’un blanc pur; parties inférieures d’un rouge ferrugineux; rémiges et rectrices brunes, à reflets roux ; bec noir ; tarses d’un gris de plomb. Taille, onze pouces. Du Pérou. GARRULE. Garrulus. o1s. Quelques auteurs ont érigé ce genre, dans l’ordre des Omnivores, aux dépens du genre Corbeau; nous aimons à croire celte coupe très-naturelle ; cependant, comme malgré nos désirs nous ne sommes point encore parvenus à établir des limites exactement prononcées, nous avons continué à considérer les Garrules comme une simple section des Corbeaux. #7. ce mot. GARRULUS. o1s. Syn. du Rollier vulgaire. Brisson GAR l’a depuis appliqué au Geai d'Europe. F. RoLLLER et CORBEAU-. GARRUS. Bor. Synonyme vulgaire de Houx. GARRYE. Garrya. Bot. Genre de la Diœcie Tétran- drie, L. En reconnaissance des soins obligeants prodi- gués par le chevalier N. Garry, secrétaire de la Com- pagnie de la baie d'Hudson, à M. Douglas, pendant ses intéressantes investigations dans l'Amérique septen- trionale, ce dernier lui a dédié un genre nouveau dont il a trouvé le type en Californie. Selon le professeur Lindley, ce genre doit à son tour donner lieu à la créa- tion d’une famille nouvelle qui prendra place dans le voisinage des Cupulifères et des Conifères. GARRYE A FEUILLES ELLEPTIQUES, Garrya@ elliptica, Dougl. C’est un arbuste de sept à huit pieds de hau- teur, qui se divise en rameaux d’un vert pourpré et pubescents dans leur jeunesse, devenant plus tard lisses et d’un gris verdâtre. Les feuilles sont oppostes, ondulées, aiguës, coriaces, toujours vertes, glabres en dessus, couvertes en dessous d’un duvet, qui les rend presque glauques, marquées de veines pennées, qui se ramifient en veinules contournées : celles qui se rap- prochent le plus des bords inférieurs en suivent exac- tement les contours ondulés. Les fleurs sont réunies en longs châtons pendants en forme de queues; elles sont en quelque sorte verlicillées, par douze, accompagnées de quatre bractées constantes, opposées, pubescentes. d’un vert blanchâtre, connées, cuspidées et disposées en croix. Les fleurs mâles sont pédonculées, composées de quatre sépales linéaires,membraneux, d’un vertblan- châtre el velus extérieurement. Les élamines, en nom- bre égal des sépales, mais plus courtes, alternent avec eux; les filaments sont presque égaux, courts, surmon- tés par des anthères oblongues, introrses, à deux loges qui s'ouvrent longitudinalement. Les fleurs femelles sont velues et disposées comme les fleurs mâles, trois dans chaque bractée ; elles n’ont que deux sépales très- pelits el opposés aux deux styles et stigmates qui sont beaucoup plus allongés et subulés. L’ovaire est central, infère, à une seule loge renfermant deux ovules pen- dants et attachés par une sorte de cordon, à la partie supérieure de cette loge. Les fruits consistent en baies oblongues, pubescentes, disposées en châlons, comme les fleurs auxquelles elles succèdent; ces baies, cou- ronnées de stigmates persistants, renferment dans une loge unique deux graines oblongues, revêtues d’un test subéreux et tendre, garnies d’un endoplèvre brun et ridé transversalement : la chalaze est fort apparente vers l’extrémité, et la raphe forme une ligne élevée, qui se dirige vers l’ombilic ; l’albumen est charnu, homo- gène, l'embryon dicotylédone et très-petit, la radicule placée fort près de l’ombilic. Cet arbrisseau est digne de figurer dans nos bosquets d'agrément ; il est rustique et très-peu difficile sur la qualité du terrain. GARS ou GARZ. ots. Syn. vulgaire d'Oie cendrée. V. CANARD. GARSOTTE. o1s. Synonyme vulgaire de Sarcelle d'été. 7. CANARD. GARUGA. por. Un bel arbre des Indes-Orientales a été décrit et figuré par Rhéede (Hort. Malab., t. 1v, GAR 49 p. 69, tab. 55), sous le nom de Calu-Calesjam. 1 est aussi nommé Garuga (que l’on prononce Garougou) par les Telingas; et c’est ce nom que Roxbourgh (Coro- mand.,t. 111, p. 4, (ab. 208) lui à imposé comme gé- nérique. Il appartient à la Décandrie Monogynie, et il nous semble devoir être placé dans la famille des Térébinthactes. Cependant, ce n’est qu'avec doute que Guillemin indique ce rapprochement, ne pouvant se guider que d’après les figures et les descriptions des auteurs ci-dessus mentionnés ; mais les caractères et le port de cet arbre empêchent d'établir d’autres affi- nités; car il ne faut pas songer à placer cette plante près des Pomacées, dans le genre Sorbus, ainsi que l’a jadis proposé le commentateur de Rhéede. Dans l’inté- ressant travail que Kunth vient de publier (Annales des Sciences naturelles, t. 11, p. 355) sur les genres de Térébinthacées, il n’est pas question de ce genre; tan- dis que le Boswellia, genre décrit par Roxbourgh, à côté du Garuga, est admis parmi les Burséractes de Kunth, lesquelles sont un démembrement des Térébin- thacées. Une seule plante constitue ce genre; en voici la description, de laquelle on extraira facilement le caractère générique. GARUGA PINNÉ, Garuga pinnaäta. C'est un arbre dont le tronc, revêlu d’une écorce lisse el grise, s'étève à une grande hauteur, et se divise en rameaux et ra- museules, à l’extrémité desquels sont placées les feuil- les; celles-ci sont pinnées avec impaire, composées de folioles opposées, obliques, lancéoltes, crénelées ou dentées en scie; les fleurs jaunes et inodores, sont dis- posées en panicules courtes, peu serrées; elles naissent des aisselles des feuilles qui paraissent les premières. Elles se composent d’un calice campanulé, à cinq dents ; d’une corolle à cinq pétales lancéolés, insérés sur le calice, et alternes avec ses divisions; de dix élamines à anthères oblongues et à filets subulés, plus courts que la corolle, insérés sur le calice, et entre lesquels existent cinq nectaires jaunes, glanduleux, et d’un ovaire oval, surmonté d’un style court et d’un stigmate à cinq lobes ; le fruit est un drupe arrondi, charnu, lisse, renfermant deux où un plus grand nombre de noyaux placés irrégulièrement dans la pulpe. GARULÉON, Garuleurn. or. Famille des Synanthé- rées, Corymbifères de Jussieu, et Syngénésie néces- saire, L. L'Osteospermumn pinnatifidum, L'Hérit., ou Osteospermum cœruleur, Jacq., a été érigé en un genre particulier par H. Cassini (Bullet. de la Société Philom., novembre 1819), qui l’a nommé Garuleum , et l’a ainsi caractérisé : calathide radiée, dont le disque est composé de fleurs nombreuses, régulières el mâles, el la circonférence de demi-fleurons nombreux, fe- melles, et ayant la corolle ligulée et tridentée; invo- lucre campanulé, formé d’écailles disposées sur deux rangs, égales, appliquées, oblongues et aiguës ; récep- tacle nu et convexe; akènes de la circonférence dé- pourvus d'aigrettes, à péricarpe sec, coriace, mince el muni de cinq côtes. Ce genre ne diffère de l'Osteos- permuim que par la nature du péricarpe, qui est 0s- seux dans les akènes de celui-ci. Cassini signale en outre une différence à laquelle il semble attacher quel- que importance; c'est que le Garuleurm n’est mâle que 50 GAS par avortement des ovules, tandis qu’il y a non-seule- ment défaut d’ovules, mais encore absence complète de stigmates dans l’Osteospermum. Les fleurs cen- trales du Garuleun possèdent, au contraire, deux styles divergents, hérissés extérieurement de poils col- lecteurs et munis sur leur face intérieure de deux bour- relets stigmatiques. L'auteur de ce genre a nommé Ga- ruleum viscosum l'unique espèce dont il se compose jusqu'à présent. C’est un arbuste du cap de Bonne-Es- pérance, odorant, rameux, et garni de feuilles gluti- neuses, alternes et pinnatifides dans la partie supé- rieure du limbe; les calathides de fleurs jaunes dans le centre avec des rayons blancs, sont disposées en co- rymbes par trois ou quatre à la fois, portées sur de longs pédoncules, et accompagnées de bractées linéai- res. On le cultive en le plaçant dans l’orangerie pen- dant l'hiver, et en ayant soin de lui procurer, autant que possible, de l'air, de la lumière et de l'humidité. GARVANE, GARVANCE. BoT. Synonyme vulgaire de Cicer arietinuin, L. f. Cnicue. GARYOPHYLLATA. BoT. L'un des anciens noms du Geuin urbanuim, F. Benoîte, et qui est évidemment une corruption de Caryophyllata. I avait été appli- qué par Daléchamp au Sawifraga rotundifolia. GARYOPHYLLUM. BoT. On a vainement prétendu reconnaître l'arbuste désigné par Pline sous ce nom, dans quelque Myrte d'Amérique. On s'accorde généra- lement à y voir le Myrtus caryophyllata, originaire de Ceylan. GARZ. o1s. 7. Gars. GARZETTE. ors. Espèce du genre Héron. 7. ce mot. GARZOTTE. o1s. L'un des noms vulgaires de la Sar- celle d'hiver, Anas crecca, L. F. CANARD. GAS, GASH. o1s. Syn. vulgaires de Geai. #7. CORREAU. GASAR. mor. Une variété de l'Ostrea parasilica porte ce nom. 7”. HUÎTRE. GASELLE ou GAZELLE. MAM. 7. ANTILOPE. GASIOL. por. Syn. d’'£Eupatorium cannabinuin ou Eupatoire d’Avicène. F. EUPATOIRE. GASIPAES. BOT. 7”. GAGHIPAES et BACTRIS. GASSICOURTIE. Gassicurtia. BoT. (Lichens.) Genre établi par Fée dans son Essai sur la Cryptogamie des écorces exotiques officinales, p. 46, tab. 1, fig. 19, et dont les caractères sont : (halle mince, uniforme, étalé; apothécies d’abord sous-ovoïdes, ensuite cupuliformes, privées de lames proligères , sessiles, pressées et nom- breuses, recouverte par une membrane fort délicate, formée par la croûte, se déchirant en travers, et renfer- mant des gongyles colorés, sous-pulvérulents. La seule et élégante espèce connue de ce genre, dédiée à feu C.-L. Cadelt-Gassicourt, envahit l’épiderme du Quin- quina jaune (Cinchona longifolia de la Flore du Pé- rou) où elle n’est pas rare. GASTA. rois. L’un des noms vulgaires de la Sardine. V. CLUrE. GASTAUDELLO. pois. Synonyine vulgaire de Cam- périen, espèce d'Ésoce du sous-genre Scombrésoce. 7. ce mot. GASTÉRIE. Gasteria. not. Genre de la famille des Liliacées et de l’Hexandrie Monogynie, L., établi par Duval (Plantes grasses du Jardin d'Alençon, p. 6, 1809) GAS et adopté par Haworth (Synops. Plant. succul., p.85) qui l’a augmenté de plusieurs espèces et l’a ainsi carac- térisé : calice pétaloïde, courbé, dont les divisions se terminent en massue, portant à sa base les étamines ; capsules marquées de côtes peu saillantes. Ce sont des Végétaux à peine caulescents, ayant les feuilles lingui- formes et les fleurs penchées. Ce genre, formé aux dépens des Aloës, n’en diffère que par la courbure de son périanthe, de sorte qu’à la rigueur il ne devrait être considéré que comme une section du genre Aloës, ainsi que toutes les autres di- visions de celui-ci, proposées par Haworth. Dans les douze espèces décrites par Haworth (loc. cit.), six n'étaient que des variélés de l’{loe Linqua, Thunb., selon Curtis, Aiton et Haworth lui-même; les autres étaient des espèces d’Aloës dont la synonymie est fort confuse. En publiant le Supplément de ses Plantes gras- ses et un autre ouvrage intitulé : Plant. succul. Revi- siones (Londres, 1821), Haworth a encore décrit plu- sieurs autres espèces de ce genre, sans compter celles qu’il ne fait que mentionner, et qu’il dit être cultivées par plusieurs botanistes, et notamment par le prince de Salm-Dyek. Il est à craindre que ces prétendues es- pèces ne diffèrent entre elles que par des caractères aussi peu tranchés que ceux qui distinguent les genres formés aux dépens du genre Aloës. Dans ce cas l'erreur serait plus grave, car des coupes failes dans un genre pour en faciliter l'étude, n’entrainent aucune consé- quence fâcheuse pour la classification; ce sont des groupes que chacun est libre de prendre pour des gen- res ou des sections de genres; mais les espèces étant données par la nature, il serait très contraire à la vé- rité de présenter comme nouvelles espèces des individus qui n'offriraient que des différences accidentelles ou d’une valeur très-faible. GASTÉRIPE. Gasteripus. ÉcuIN. Genre de Polypiers établi par Raffinesque (Journal de Physique, 1819, tab. 89, p. 155) dans l’ordre des Échinodermes pédi- cellés de Cuvier. Corps cylindrique, mou; bouche nue; anus terminal; des branchies en forme de tubercules striés sous le ventre. Le genre Gastéripe n’est encore composé que d’une seule espèce (Gasteripus vittalus) lisse, roussâtre, à deux raies longitudinales brunes; la tête est obluse, le cou rétréei, et la queue amincie et obtuse. Raffinesque n'indique point l'habitation de cette Holothuridie, de laquelle nous ne parlons que d’après le Journal de Physique que nous avons cru devoir citer textuellement, n'ayant pas sous les yeux l'ouvrage de Raffinesque. GASTÉROCERQUE. Gasterocercus. 1xs. Genre de la famille des Rhynchophores, établi par Delaporte et Brullé, pour un insecte trouvé par eux dans la forêt de Compiègne. Caractères : antennes courtes, grêles et un peu velues; tige plus longue que la massue, com- posée de sept articles dont le premier et le deuxième les plus allongés et le dernier un peu dilaté; la massue est ovoïde et triarticulée; le rostre est droit, plan, un peu déprimé à la partie médiane et latérale; il est spatu- liforme à l'extrémité; mandibules dentées; yeux laté- raux, obliques et un peu saillants; corselet subconique, rétréci antérieurement, lobé auprès des yeux et cana- PE yon © #2] G À liculé inférieurement ; élytres ovales-oblongues, plus larges que le corselet, un peu calleuses vers les épaules; pieds allongés, les intermédiaires plus courts; cuisses faiblement dentées. On ne connaît encore qu’une seule espèce européenne, c’est le Gasterocercus Dumerilit; deux autres espèces brésiliennes, Gasterocercus De- jeanit et Latreillii, font partie de la collection du gé- néral Dejean. GASTÉROMYCES ou GASTÉROMYCIENS. Bot. 7. GASTROMYCIENS. GASTÉROPLÈQUE. Gasteroplecus. pois. Sous-genre de Saumon. 7. ce mot. GASTÉROPODES ou GASTROPODES. mor. Les no- menclateurs modernes qui ont fondé les distinctions de premier ordre sur l'organisation des animaux, ont donné ce nom à tous les Mollusques qui rampent sur le ventre. Comme cet ordre est le plus nombreux en genres, et qu’il a des rapports avec les ordres avoisi- nants, nous renvoyons à l’article MoLLusQuE, pour le faire connaître dans tous ses détails et dans tous ses rapports. GASTÉROSTÉE. Gastlerosteus. pois. Genre de l’ordre ou Acanthoptérygiens et de la seconde tribu de la fa- _ mille des Scombéroïdes où la première dorsale est di- visée en épines. Linné, qui l’établit d’après Artedi, le plaçait entre les genres Perche et Scombre, dans l’ordre des Thoraciques. Ses caractères sont : point de fausses nageoires derrière la dorsale ou l’anale; cette dorsale aiguillonnée. — Il se compose de petites espèces el se divise de la manière suivante, en cinq sous-genres : + Épinocue, Gasterosteus, où les ventrales sont sou- tenues chacune par une forte épine, sans autre rayon; où les os du bassin forment entre eux un bouclier pointu en arrière, et remontant par deux apophyses de chaque côté. Ce sont des Poissons d’eau douce et les moindres par la taille de toutes les espèces de cette grande classe, où, lorsqu'il est des Épinoches qui n’atteignent guère que trente lignes, il est des Squales, par exemple, qui dépassent trente pieds de longueur. ÉPINOCHE COMMUNE. Rond., Pois., 2, p. 206, Gaste- rosteusaculeatus,L.,Gmel., Syst. Nat.,xnir, 1,purs5, p. 1525; Bloch, pl. 55,5; Encycel., pl. 57, fig. 222; la Spinarelle Belon, qu'il ne faut pas confondre avec le Gasterosteus Spinarella de Gmel., loc. cit., p.1527, qui est une autre petite espèce indienne el peu connue du même sous-genre ; vulgairement l’Épinarde ou Es- charde, si commune dans les eaux tranquilles, dans les ruisseaux, dans les parties des rivières où le cours s’est ralenti, dans les flasques limpides des marais, et jus- que dans les bassins des jardins, où l’on est bien con- vaincu que le frai en peut être apporté par les jets d’eau qui d'ordinaire les alimentent. Ce petit animal pullule tellement qu’en certains lieux les bandes que forme sa progéniture deviennent comme massives; il est des cantons où on les recueille en assez grande quan- tité pour en exprimer une huile de Poisson et pour en couvrir la terrecommeengrais. Sa chair n’est pas bonne, et, fût-elle agréable, on ne rechercherait guère comme aliment un animal dont la dougaine fournirait tout au plus, selon l'expression de La Fontaine, une demi-bou- chée. Outre la fécondité des Épinoches, une autre parti- un = cularité contribue à en favoriser la propagation, c’est la faculté de vieillir que leur procurent au milieu des eaux les armes dont elles sont munies. En effet, peu d'animaux voraces en font leur proie; les Poissons car- nassiers expérimentés ne s’attaquent jamais à elles; les jeunes Brochets seuls en avalent quelquefois une ou deux, mais n’y reviennent plus s'ils ont le bonheur de survivre à cet essai de gloutonnerie. L'Épinoche, en danger, hérisse les redoutables piquants dont se com- posent sa dorsale etses pectorales, de manière à déchirer l'æsophage qui l’engloutit, et de telles piqüres causent, en général, la mort de l'ennemi. Mais si la faible Épi- noche triomphe du vorace Brochet, elle est à son tour la victime de plus petits qu’elle; ce qu’elle ne redoute pas du (yran des eaux, elle l’éprouve de créatures qui ne sont pas même pour elle dans la proportion de sa taille avec celle des grands Poissons qu’elle brave. Un pelit Binocle, un Ver intestinal sucent sa peau ou dé- chirent ses entrailles, et les Canards, qui ont dans la dureté de leur bec les moyens de l’écraser avant de l’a- valer, sont les causes de destruction que les Gastéros- tées ont à redouter. Leurs couleurs, qui sont celles de la souris, de l'argent, de l'or et du rubis même, jointes à l'élégance de leur forme, rendraient les Épinoches re- marquables dans nos bassins, si la pelitesse de leur taille ne les faisait presque toujours confondre avec les ob- jets qui les entourent. pb. 5-15, p. 10, v. 1-2, A. 1, c. 12. ÉpiNOcueTTE. Gasterosteus pungilius, L., Gmel., loc. cit., 1526; Bloch, pl. 55, fig. 4; l'Épinoche de l'En- cyel., pl. 57, f. 295. Encore ns petit que le précédent. Ce Poisson habite les rivières d’où il descend jusque dans la mer. I vit également en troupes nombreuses, et n’est absolument d'aucun usage. Neuf ou dix aiguillons sur le dos le caractérisent. p. 10, p.10, v. 1, A. 11,0. 15. Mitchill a décrit deux nouvelles espèces de ce sous- genre dans son Histoire des Poissons de New-York: Gasterosteus biaculeatus, tab. 1, fig. 10, et Gaste- rosteus quadratus, lab. T, fig. 11. TT GASTRÉ, Spinachia. Ligne latérale armée comme dans les Caranx ; les ventrales placées en arrière des pectorales, avec une petite membrane et un rayon outre l’épine. Le corps est allongé et les épines dorsales nom- breuses. Épivocue SriINACHE. Gasterosteus Spinachia, E., Gmel., loc. cit., p. 1527 ; Bloch, pl. 55, fig. 1; Encycl., pl. 57, fig. 226. Ce Poisson, qui atteint six pouces de lon- gueur et qui a le corps fort allongé, ne fréquente point les eaux douces; il se trouve en quantité dans les mers du Nord où les pêcheurs l’attirent à la côte au moyen de feux. On n’en mange point la chair, mais on en fait de l'huile, et l’on s’en sert encore pour fumer les champs sur les rivages de la Baltique, p. 15, 6-7, P. 10, v. 2, A. 6-7, c. 12. tt CENTRoNOTE, Centronotus. Les ventrales ayant plusieurs rayons mous; les côtés de la queue saillants en carène comme dans les Scombres; l’anale, plus courte que la dorsale, ayant en avant de très-pelites épines libres. Érivocne Pizote. Gasterosteus Ductor, L., Gmel., loc. cit., p. 1524; Bloch, pl. 558; Encycl. Pois.,pl.57,fig. 925. Par sa bite sa forme et ses couleurs, ce Poisson est 52 G AS l'intermédiaire des petites espèces de Scombres et des grandes Gastérostées; dans l’eau et nageant avec rapi- dité, on dirait, aux bandes brunàlres qui diaprent en raies brunes l’azur foncé de son dos, et aux reflets d’ar- gent poli dont brillent ses parties inférieures, le Maque- reau si brillant dans la mer par des nuances dont le Poisson mort offre à peine les indices. 11 est cependant des Pilotes plus petits et plus gris qui, à la surface des mers, ne rappellent que la Perche de nos eaux douces. Il n’est de vrai, dans tous les contes qu’on a débités sur les Pilotes et sur leurs Requins, que l'habitude qui a mérilé au premier son nom, celle de suivre, ou plutôt de précéder les seconds. Les Pilotes ne sont ni les con- ducteurs, ni les limiers des Requins; ils sont les com- mensaux et les parasites de ces dominateurs ; sembla- bles en cela aux Oiseaux voleurs, qui viennent dans nos champs et dans nos villes enlever ce qu'ils peuvent de nos récoltes, aux Rats qui s’introduisent dans nos de- meures pour s’y nourrir de ce qu'ils nous peuvent dé- rober. Et le Pilote n'est pas le seul compagnon du Requin que la Rémore escorte aussi; l’un et l’autre viennent certainement, sans y être priés, s'associer aux repas sanglants, des reliefs ou des miettes desquels, s’il est permis d'employer cette image, la Rémore et le Pilote ont l'instinct de profiter. — Le Pilote habite in- différemment la Méditerranée et l'Océan dans lequel on ne le trouve guère au-dessus du quarantième degré nord; c’est à l’ouest des Açores que l’on en rencontre le plus. La chair en est médiocre. 8.7, b. 5-50, 4-27, r. 18, 20, v. 5,6, À. 16, 17, c. 16, 26. Le Gaslerosteus Acanthias, Gmel.,loc.cit., p. 1598, de Pontopidan, Poisson des mers de Danemark, la Cre- vale, ou Carolinian, Gasterosteus Carolinus,le Gas- terosteus niger de Bloch, pl. 557, qui atteint dix pieds de longueur, le Rudiwer-perh de Mitchill dans son Histoire des Poissons de New-York, sont encore des espèces du sous-genre Centronote, formé par Lacépède qui l'avait élevé au rang de genre. tit Licues, Lichia. Les espèces de ce sous-genre ont, comme les Centronotes, des ventrales munies de quelques rayons; mais leur ligne latérale n’a ni carène ni arinure ; au-devant de leur anale, sont une ou deux épines libres; leur corps est généralement plus haut et plus comprimé qu'aux précédents, souvent la première des épines de leur dos est couchée en avant et immo- bile; leur estomac est un sac large; ils ont beaucoup de cœcums. On voil encore dans quelques espèces des divisions à la dorsale et à l’anale, comme dans les Scombres. Lacépède les nomme Scombéroïdes. Les espèces de ce sous-genre sont le Scomber sa- liens, Bloch, pl. 555, Lac., Pois., t. 11, pl. 19, fig. 2; le Scomber aculeatus de Bloch (pl. 556, fig. 1), que cet auteur confond mal à propos avec la Liche de la Méditerranée; le Scombéroïde Commersonien, Lac., Pois., 11, pl. 20, fig. 5; Scomber F'orsteri de Schnei- der, Poisson que l'on pêche partout, jusque dans les mers de la Nouvelle- Hollande; le Scomber Lysan de Forskahl, le Z«loo-parah des Russes ; la Liche de la Méditerranée, vuülgairement Derbis, Lampuge, etc., qui n’a point comme les précédents les nageoires di- visées, qui est le Scomber Ainia de Bloch (édition de GAS Schneider, 34); mais qui pourrait bien ne pas être le Poisson désigné sous ce nom par Linné, celui-ci rap- portant à son 4mia des synonymes et des figures con- venant à diverses espèces ; le Scomber Calcar, Bloch, pl. 556, f. 2, et le Scomber Saurus de Brown, Gaste- rosteus occidentalis, L. Les TRACHINOTES de Lacépède ne diffèrent des Liches que par les pointes plus prolongées de leur dorsale et de leur anale; ce sont les Scomber falcatus de Fors- kahl, auxquels il faut joindre les Acanthinions de La- cépède, c’est-à-dire les Chætodon rhomboides et glau- cus de Bloch, pl. 209 et 210; ce sont encore les deux Cœsiomores de Lacépède, savoir, le Cœsiomore Bail- lon (T. 111, pl. 5, fig. 2) qui est un double emploi du Caranx glauque de cet auteur, et le Cœsiomore Bloch (ibid, fig. 2). V. Cuvier, Règne Animal, t. 17, p. 521. FHTTTOLTAIRE, Blepharis,Cuv.,Règne Anim., t. #r, p. 522. Le Zeus ciliaris de Bloch, pl. 191, Gmel., loc. cit., p. 1225, des mers d'Orient, est le Poisson qui a servi de type à ce sous-genre dont les caractères con- sistent dans le corps plus élevé qu’il ne l’est dans les Liches, et conformé en rhombe parfait, de manière que l'angle supérieur et l’inférieur répondent au commen- cement de la deuxième dorsale et de l’anale; les épines dorsales sont très-courtes, mais les premiers rayons, mous ainsi que ceux de lanale, s’allongent en fila- ments qui surpassent la longueur du corps; ils ont d’ailleurs de petites épines libres avant l’anus, et leurs seules écailles sensibles forment une petile carène sur la fin de la ligne latérale. GASTÉRUPTION. is. Latreille avait établi sous ce nom (Précis des caractères génériques des Insectes, p. 115) un genre dans l’ordre des Hyménoptères, et voisin des Ichneumons. Fabricius l’a remplacé par celui de Fœne. 7. ce mot. GASTONIE. Gaslontia. Bot. Genre de la famille des Araliacées et de la Dodécandrie Polygynie, L., établi par Commerson pour un arbre originaire de l’île de Mascareigne, où il porte le nom vulgaire de Bois d'É- ponge. Ce genre peut être ainsi caractérisé : ovaire infère, surmonté par le limbe du calice qui est per- sistant, et forme un rebord entier et sinueux. Le nom- bre des loges est extrêmement variable, non-seulement dans les diverses espèces, mais aussi dans les différents individus de la même espèce. Le plus souvent on en compte dix ou douze, quelquefois cinq seulement. Chaque loge contient toujours un seul ovule; les styles sont au nombre de cinq, de dix ou de douze; ils sont chacun terminés par un petit stigmate capitulé; les pétales sont sessiles, caduques; tantôt on en compte cinq seulement, tantôt dix, douze ou même quinze. La même observation s'applique aux élamines dont le nombre est généralement le même que celui des pé- tales, et qui sont, comme ces derniers, insérées sur l'ovaire, en dedans du rebord calicinal et en dehors d’un disque épigyne. Le fruit est une baie pisiforme, globuleuse, évasée vers son sommet qui est couronné par le limbe du calice. Elle contient de cinq à douze graines, suivant le nombre des loges de lovaire; les fleurs sont petites, verdâtres, odorantes, disposées en GAS grappes rameuses, qui se composent d’un très-grand nombre de petites ombellules, dont les pédoncules sont articulés et caduques. En le dédiant à la mémoire de Gaston, duc d'Orléans, frère de Louis XIIT, et fonda- teur du Jardin botanique de Blois, Commerson ne s'élait pas souvenu que Linné avait établi le genre Borbonia en l'honneur du mème personnage; et comme l'usage d'imposer deux noms ayant la même étymologie, m'est pas reçu en botanique, il serait peut-être conve- nable de remplacer par un nouveau mot celui de Gas- tonia si le temps ne l'avait consacré. Jusqu'à présent on n’a connu qu’une seule espèce de ce genre, Gas- tonia spongiosa, Lamk., qui croît aux îles de France et de Mascareigne. Mais le magnifique herbier de Ben- jamin Delessert en renferme plusieurs nouvelles qui ont été rapportées de l'Ile-de-France par un jeune na- turaliste plein de zèle et de connaissance, nommé Né- raud. Ces diverses espèces se ressemblent autant par le port que par l’organisation. Les créoles les confondent sous le nom général de Mapou ou Bois d'Éponge. Ce qui les rend très-remarquables et leur donne une physio- nomie toute particulière, c’est surtout l'obésité de leurs formes, indice certain de leur mollesse et de leur fra- gilité. Une écorce bien lisse, d’un gris cendré, que tra- versent de gros vaisseaux pleins de gomme-résine, recouvre le corps ligneux; celui-ci est tellement mou, qu’une lame de couteau s’y enfonce tout entière par le moindre effort. Au centre se trouve un canal médul- laire, d'un diamètre considérable et pénétré comme l'écorce de vaisseaux gummifères. Les rameaux sont chargés des cicatrices qu'y ont laissées les anciennes feuilles après leur chute; à leur sommet ils se ren- flent et s’épaississent comme dans les Z'erminalia. Les feuilles imparipinnées sont, en naissant, chargées d'une gomme-résine odoriférante. Quand elles sont bien développées, elles forment un bouquet que l’élas- ticité de leurs supports permet de céder aux plus lé- gères agitations de l'air. Immédiatement au-dessous de ce faisceau, naissent les fleurs vers les mois de sep- tembre et d'octobre; elles se font piutôt remarquer par leur grand nombre que par l'éclat de leurs couleurs; elles se distinguent aussi par l'odeur suave d’Angélique qu'elles exhalent. Leurs pétales, appliqués bord à bord dans le bouton, restent quelquefois ainsi soudés et tombent tous ensemble. Le plus souvent ils s’étalent, se renversent et ne durent pas plus d’un jour. Ils sont sessiles, épais et légèrement charnus. Les styles, d’a- bord réunis, finissent par se renverser. Les fruits sont des baies bleuâtres, presque sèches. GASTORCHIS. goT. Dénomination générique propo- sée par Du Petit-Thouars (Histoire des Orchidées des îles australes d'Afrique) pour deux plantes qu'il a figu- rées (loc. cit., Lab. 51 et 52) sous les noms de Z'ubero- gastris et de F’illosogastris, et pour lesquelles il cite comme synonymes les noms de Limodoruim lubercu- losim et Limodorum villosum. Néanmoins dans le premier tableau des genres de l'ouvrage cité, l’auteur dit que le genre Gaslorchis correspond à l'Æpipactis de Swartz; mais il y ‘a lieu de penser qu’il doit for- mer un genre particulier; ses caractères sont : périan- the à six segments, dont les trois supérieurs dressés et GAS 99 oblongs-lancéolés; les inférieurs latéraux étalés ou ré- fléchis ; le labelle ventru, ployé en forme d’auge, dont le limbe est peu développé et frangé ; l’éperon nul ou réduit à un simple renflement basilaire; anthère à deux loges recouvertes par un opercule pédiculé et renfer- mant plusieurs globules distincts dans chaque loge. Ce genre est placé par son auteur dans la seconde section, c'est-à-dire celle des Helléborines, et il se compose de plantes qui eroissent immédiatement sur le sol. GASTRACANTHE. Gastracanthus. 1Ns. Hyménop- tères ; genre de la famille des Pupivores, section des Térébrans et tribu des Chalcidites, institué par West- Wood, avec les caractères suivants : tête large; abdo- men des femelles plus étroit que le corselet et près de trois fois plus long, se terminant sensiblement en pointe; oviducte peu saillant; antennes des femelles très-min- ces ; les troisième et quatrième articles en forme d’an- neau, le cinquième un peu plus long que le sixième, les suivants diminuant un peu de longueur jusqu’au dixième , ceux qui restent forment une sorte de mas- sue. GASTRACANTHE MAGNIGIQUE. Gastracanthus pulcher- rimus, Westw. La tête est bleue ; le corselet d’un vert bronzé; l'abdomen est d’un vert chalybé très -bril- lant, avec le second segment brunâtre; les pieds sont roux; les ailes antérieures ont deux grandes taches rousses. Taille, quatre lignes. Europe. GASTRÉ. Spinachia. pois. Sous genre de Gastéros- tée. F, ce mot. GASTRIDIER. Gastridium. 807. ( Æydrophytes.) Genre établi par Lyngbye dans son Hydrophytologie du Danemark, et classé par lui dans sa deuxième sec- tion, celle des Solentata ou plantes marines tubuleu- ses. Il offre pour caractères : fronde cylindrique, tu- buleuse, continue, rameuse ou simple, gélatineuse, quelquefois avec des contractions ou nodosités qui la font paraître comme articulée; graines nues, plon- gées dans la substance des petites ramifications. L’au- {eur danois divise ce genre en deux sections : la pre- mière renferme les Hydrophytes à fronde rameuse ; la deuxième celles dont la fronde est simple. Des espèces très-disparates se trouvent réunies dans l’une comme dans l’autre, el quelques-unes manquent des caractères que Lyngbye leur attribue. Il convient de les passer ra- pidement en revue afin de détruire les erreurs d’un botaniste dont on est porté à adopter les divisions sur sa seule réputation : plus cette réputation est méritée, plus il est nécessaire de faire connaître les erreurs que le défaut de moyens, trop de précipitation ou d’autres causes ont pu faire commettre. Le Gastrilium filiforme présente cinq variétés; c’est bien la plante que Lamouroux à nommée Dumon- tia incrassata ; sa fructification est toujours capsu- laire et anthospermique. D’après la description et la figure du Gastridium purpurascens, il le regarde comme le Æ'ucus dasyphyllus de Turner, Gigartina dasyphyll&, espèce à fronde pleine, offrant fréquem- ment la double fructification. Il en est de même des deux espèces suivantes, les Gastridium clavellosun et kaliforme, dont la fructification tuberculeuse est Lrès-fréquente, caractère éminemment différent de celui GAS [a CS que Lyngbye attribue à son genre Gastridium. La cinquième espèce, désignée sous le nom d'Opuntia, est la même que l’Asperococcus bullosus, qui varie de- puis l’ovale subglobuleux jusqu’à la forme subulée, et qui paraît se trouver dans toutes les mers. Les Gastri- dium lubricum et cylindricum appartiennent aux Rivulaires de Roth, et la huitième, le Gastridier ovale, a tous les caractères d’une Alcyonidiée. Ainsi le genre Gastridium de Lyngbye se trouve composé d’une Du- montie , de trois Gigarlines, d’une Aspérocoque, de deux Rivulaires, et d’une Alcyonidiée, selon l’acception que Lamouroux donne à ces mots. Peut-on adopter un genre qui renferme des êtres si différents sous les rap- ports de l’organisation, de la fructification et des cou- leurs ? GASTRIDIUM. por. Palisot-Beauvois (Agrostogra- phie, p. 21) a établi ce genre pour une plante de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., que Linné plaçait dans son genre Milium et dont Will- denow, Persoon et De Candolle avaient fait une espèce d’Agroslis. Voici ses caractères : valves de la lépicène (glumes , Palisot-Beauvois) renflées à la base, trois fois plus longues que les glumes (paillettes, Palisot- Beauvois), lesquelles sont durcies et d’une consistance coriace; glume inférieure à trois ou quatre dents, mu- nies d’une petite soie près du sommet; glume supé- rieure bifide; style court, bipartite ; sligmates velus. L'inflorescence est une panicule composée et resserrée contre l’axe, en forme d’épi. La seule espèce indiquée par l’auteur de ce genre est le Gastridium lendigerum ou Milium lendigerum, L., plante indigène des con- trées mtridionales de l'Europe. GASTROBRANCHE. pois. /7. MYXxINE. GASTROCARPHE, Gastrocarpha. B0T. Genre de la famille des Synanthérées, établi par le professeur Don et réuni ensuite au genre Moscharia, de Ruiz et Pa- von, dont il n’a point paru différer. /. MOoSCHAIRE. GASTROCHÈNE. Gastrochæna.morL. Spengler avait créé ce genre (Nova Acta Danica, L. 11) pour des Mollusques conchifères , qui jouissent de la propriété de se revêtir d’un tube plus ou moins complet, soit libre, soit revêtant l’intérieur de loges creusées dans les pierres ou les madrépores. Ce genre était resté ou- blié, et, dans l'intervalle, Bruguière avait fait de son côté le genre Fistulane, dans lequel il rassemblait des coquillages analogues. Lamarck adopta le genre de Bruguière , mais fit sen- tir dans les Annales, qu’on serait obligé de le réformer; c'est ce qu'il fit d’abord dans l'Extrait du Cours de 1811, et bien plus complétement encore dans son grand ouvrage, les Animaux sans vertèbres, L. v. Il y créa la famille des Tubicolées, où le genre Fistulane el les dé- membrements, Clavagelle, Térédine, Cloisonnaire, vin- rent naturellement se ranger avec les Arrosoirs et les Tarets. Dans l'intervalle qui sépara la publication de ces deux ouvrages du célèbre auteur de la Philosophie zoologique, Cuvier donna aux sciences naturelles son Règne Animal. C’est 1à que le genre de Spengler est rapporté ; mais Cuvier ne parle pas des tubes que Spen- gler à considérés comme parties essentielles de ses Gastrochènes; il ne cite que la seule figure de cet au- GAS teur, qui ne représente pas le tube où est renfermée la coquille. Au reste, le tube n’était point connu de Spen- gler, qui n'avait mis cette espèce dans son genre que par analogie. C’est ainsi qu’en rapportant au genre de Spengler des Coquilles sans tube, et en admettant d’un autre côté le genre Fistulane de Bruguière qui lui est analogue, Cuvier a donné lieu à un double emploi, re- produit par les conchyliologues français qui ont parlé du genre après lui. Lamarck, dans sa manière de voir, a dû séparer, d’après cela, les Gastrochènes de la famille des Tubicolées, et les rapprocher des Pholades, d’abord à cause de la disposition du manteau et du pied qui est analogue, ainsi que de la forme générale de la co- quille. Depuis la publication de ces divers travaux, Tur- ton , dans sa Conchyliologie Britannique, a retrouvé sur les côtes d'Angleterre le Gastrochène cunéiforme, et la constamment trouvé pourvu d’un tube plus ou moins complet; il dit même que ce tube fait saillie hors du rocher, et qu'il s'aperçoit dans les fentes. Des- hayes a également observé la même espèce dans une masse madréporique, et l’a aussi trouvée munie d’un long tube, adhérent aux parois de la cavité qui la renfermait. 11 a conclu de ces observations et de beau- coup d’autres, qu’il a multipliées à dessein sur les Fistulanes fossiles des environs de Paris, et notam- ment sur celles de Valmondois, que le genre Gas- trochène devait se confondre jusqu’à nouvel ordre parmi les Fistulanes, puisque les Coquilles qu’il ren- ferme sont pourvues d'un tube comme celles-ci, et qu’elles ont d’ailleurs une forme absolument analogue. V. FISTULANE. Si ensuite, dans ce dernier genre, il faut faire un démembrement lorsque les animaux se- ront connus, ce sera sans doute avec les espèces à tube droit, dont les valves sont minces et étroites, sembla- bles à la Fistulana clava. GASTROCHILE. Gastrochilus. Bor.Le genre institué sous ce nom, par le professeur Don, dans la famille des Orchidées, pour une plante du Népaul, Gastrochi- lus calceolaris, à été réuni par Robert Brown au genre Sarcochilos, V. SARCOCHILE ; et ce nom étant devenu libre, le docteur Wallich l’a appliqué, dans son bel ou- vrage iconographique des Plantes rares de l'Asie, à un genre nouveau de la famille des Scytaminées, offrant pour caractères : calice tubuleux, ordinairement dé- chiré ou fendu ; tube de la corolle allongé et filiforme; limbe de même longueur que le tube, portant des seg- ments extérieurs, étalés et égaux, des segments inté- rieurs plus larges, inégaux, soudés par leur base avec le filament qui se trouve dans le tube; ce filament est linéaire, portant au sommet une anthère mutique, à deux loges distinctes; labelle très-grand, en forme de sac; ovaire infère, à trois loges renfermant plusieurs ovules renversés, attachés horizontalement à l'angle central; style filiforme; stigmate en tête. Les Gastro- chiles appartiennent toutes à l'Inde; ce sont des plan- tes herbacées, dont la plupart privées de tiges; leurs racines sont traçantes ou fibreuses, partant d’un tuber- cule qui donne naissance à un faisceau de feuilles ; les fleurs, ordinairement penchces, présentent par leur réunion un épi sessile ou terminal et imbriqué. GAS GASTRODE. Gastrodus.1ns. Coléoptères tétramères ; Megerle désigne sous ce nom une des coupes nombreuses établies aux dépens des Charansons. Les caractères de ce genre ne sont pas encore connus; il avoisine les Pa- chygastres de Germar, et renferme des espèces propres à l’Italie, à l'Espagne, à l'Autriche, à la Styrie et au Brésil. Dejean (Catal. des Coléoptères, p. 90) adopte ce nouveau genre et en mentionne sept espèces que Schoonher, d’un avis contraire, à déjà, sur la valeur des caractères du genre Gastrode, disséminé dans plu- sieurs genres de sa Monographie des Curculionides. GASTRODIE. Gastrodia. BoT. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Monogynie, établi par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holland., p. 550) qui lui a donné pour caractères : un périanthe mono- phylle, tubuleux, divisé en cinq lobes; labelle libre, onguiculé, appuyé sur la colonne (gynostème) ; celle-ci est longue, creuse à son sommet, épaisse en devant el à la base où est situé le stigmate ; anthère terminale mobile, caduque, à lobules rapprochés; masses polli- niques formées de particules anguleuses, un peu gran- des, adhérentes entre elles avec une sorte d’élasticité. D’après son auteur, ce genre a la plus grande affinité avec l’Epipogium, surtout par la caducité de son an- thère, par ses masses polliniques, et la situation de son stigmate. La seule espèce qu'il renferme, Gastro- dia sesamoides, Brown, croit au port Jackson, dans la Nouvelle-Hollarde. C’est une plante herbacée, para- site sur les racines des arbres. Sa racine est charnue, rameuse, articulée ; sa hampe porte des gaines alter- nes, courtes, et des fleurs blanchâtres ou jaunàtres, disposées en grappes, et ayant un peu l'apparence de celles du Sesamum. GASTROGLOTTIDE. Gastroglottis. BoT. Genre de la famille des Orchidées, de la Gynandrie Monandrie, L., institué par le docteur Blume pour une plante qu’il a trouvée sur les montagnes de Java et qu’il a caracté- risée de la manière suivante : les cinq divisions (sé- pales et pétales) du périanthe étalées : les latérales plus larges que les autres, soudées à leur base el posées sur le labelle; celui-ci ventru, soudé inférieurement avec le gynostème; son limbe est dressé, demi-trifide ; le gynostème est libre supérieurement dressé, atténué à l'extrémité; anthère dorsale, biloculaire, attachée par une sorte de dent; dans chaque loge, deux masses polliniques , obovales, pulpo-céréactes, attachées au sommet du gynostème, deux à deux, par des fils gluti- neux. Ce genre a beaucoup de ressembiance avec celui que R. Brown a établi sous le nom de Ornithodium ; mais il en diffère par la présence des filaments ou lanières qui unissent les masses polliniques au gynos- tème. GASTROGLOTTIDE DE MONTAGNE. Gastroglotlis mon- tana, Blume, Zydrag. ind., 597. Plante herbacée, ter- restre , à racines fibreuses, à tige simple et dressée, à feuilles oblongues-lancéolées, nervurées, plissées et membraneuses; pédoncule terminal, allongé, couronné par une multitude de fleurs petites, sessiles, bractéo- lées et d'un jaune verdâtre. GASTROLOBIER. Gastrolobium. or. Genre de la fa- mille des Légumineuses el de la Décandrie Monogynie, GAS 59 établi par R. Brown (in Hort. Kew., 2e édit., vol. 5, p. 16) qui l’a caractérisé ainsi : calice quinquéfide, bi- lobé et sans bractées; corolle papilionacée, dont les pétales sont à peu près égaux entre eux; ovaire dis- perme, pédicellé, surmonté d'un style subulé, ascen- dant, et d’un stigmate simple; légume renflé, conte- nant des graines munies d’appendices calleux autour de l’ombilic. Ce genre, qui est voisin du Pultenæa de Smith, ne se compose que d’un petit nombre d’es- pèces. Le GASTROLOBIER A DEUX LOBES, Gastrolobiurn bilobum, plante indigène de la côte sud-ouest de la Nouvelle - Hollande, est cultivé en Angleterre de- puis 1805. Ses feuilles sont assez grandes, soyeuses en dessous, tronquées au sommet et ayant une petite pointe entre les lobes; le pédicelle des légumes est de la grandeur du tube calicinal. Le GASTROLOBIER ÉMOUSSÉ, Gastrolobium retusum, Brown, forme la seconde es- pèce du genre ; il appartient aux mêmes contrées que le Gastrolobier à deux lobes. Sa tige est dressée, soyeuse, cylindrique, à rameaux comprimés. Les feuilles sont entières, verticillées, pétiolées, en formede coin, émous- sées au sommet, d’un vert cendré et longues de près d’un pouce; leur face inférieure est presque cendrée, réticulée , quelquefois soyeuse ou même velue, le plus souvent entièrement glabre. Les stipules sont sétacées, plumeuses, recourbées et plus longues que les pétioles. Les fleurs sont réunies en tête ou capitule terminal et axillaire, Le calice est très-velu, divisé irrégulièrement en cinq parties lancéolées, aiguës. La corolle est com- posée d’un étendard assez grand, de deux ailes plus peti- tes et étalées, enfin de la carène : toutes ces parties sont d'un jaune vif, relevé de jaune mordoré et de pourpre, à l'exception de la carène qui est d’un jaune uniforme. Les étamines ont leurs filaments soudés à leur base. L'ovaire renferme ordinairement deux embryons ac- colés ; le style est mince, subulé, redressé, terminé par un stigmate simple. Le fruit consiste en un légume vé- siculaire qui renferme souvent deux graines couron- nées. GASTROMYCIENS. Gastromyci et Gasteromyci. BOT. (Lycoperdacées.) Willdenow établit sous ce nom un groupe de genres dans la famille des Champignons, qui a été adopté et développé par Link et Nées d’Esen- beck (Syst., 2, p.27). F. LYCOPERDACÉES. GASTRONÈME. Gastronema. BoT. Ce genre, établi par Sims dans la famille des Amaryllidées, pour une plante africaine qu’il a nommée Gastronema pumilio, a depuis été réuni au genre Amaryllis. GASTROPACIHA. 1NS. Genre établi par Germar aux dépens des Bombyces et comprenant ceux de ces in- sectes qui ont des palpes avancées en forme de bec et des ailes dentelées. La couleur de leurs ailes les fait ressembler à des feuilles mortes : aussi plusieurs es- pèces ont-elles recu les noms de Quercifolia, Populi- folia, Betulifolia, IHlicifolia, ete. F. BomBYce. GASTROPLACE.Gastroplax.mo1z.En1811, Lamarck créa pour la Patella umbellata, Vulgairement le Para- sol chinois, le genre Ombrelle dont on ne connaissait pas alors l'animal. Blainville Payant vu le premier dans le Muséum britannique, le fit connaître sous le nom de Gastroplax. Ce sera à l’article OMBRELLE que 56 GAT l'on trouvera quelques détails, et sur l’animal et sur sa coquille. GASTROPODES, moLL. Ÿ. GASTÉROPODES. GASTROPTÈRE. Gastropteron. MoLr. Genre de la famille des Gastéropodes tectibranches, établi par Mec- kel qui lui assigne pour caractères : dessus du corps divisé en quatre parties : l’une antérieure formant une sorte de bouclier charnu, qui paraît résulter du rac- courcissement et de l'élargissement des quatre tenta- cules; une sorte d’opercule branchial formé par un léger repli de la peau; pied développant ses bords en larges ailes qui servent à la natation, laquelle s'opère le dos en bas. L'espèce connue, GASTROPTÈRE DE MEC- KEL, Gastropterus Meckelii, Kosse, appartient à la Méditerranée ; c’est un Mollusque d’un pouce de long sur deux de large quand ses ailes sont étendues, GASTROTHÈQUE. Gastrotheca. 155. Kirby donne ce nom à l'extrémité postérieure de la Chrysalide , celle qui couvre et protége l'abdomen de l’insecte. GATALES. BoT. Synonyme d’Astragale. #, ce mot. GATAN. morz. C'est ainsi qu'Adanson (Voyage au Sénégal, p.235, pl. 17) a nommé une des Coquilles bi- valves, qu'il plaçait dans son genre Came, que Linné a désignée sous le nom de Solen vespertinus, et dont Lamarck à fait la Psammobie vespertinale, Psammo- bia vespertina. GATANGIER. pois. Le Squale Roussette dans divers ports de la France méditerranéenne, particulièrement à Marseille, est ainsi nommée. GATEAU. 1xs. C’est le nom sous lequel on désigne l'assemblage des cellules des Abeilles ou des Guêpes; les premières construisent deux rangs de loges qui se touchent par leur fond, et les secondes n’en font qu’une rangée. Ÿ7, ABEILLE, CIRE @L GUÉPE. GATEAU FEUILLETÉ. mor. Nom vulgaire et mar- chand du Chama Lezarus, L. GATEAUX. £Écuin. Desbois, dans sa traduction de Klein , nomme Gâteaux ou Placentæ la quatrième section de sa classe des Oursins Catocysles, divisée en trois genres qu'il appelle Mellitas, Lagana, Rotulas. VF, ces mots. GATEAUX DE LOUP. 8or. Nom vulgaire de quelques espèces de Champignons du genre Bolet. GATE-BOIS. 1Ns. Espèce du genre Cossus. }. ce mot. GATERIN. pois. Espèce du genre Holocentre. . ce mot. GATILIER ou GATTILIËR. BoT. Vieux noms fran- çais, proposés par quelques botanistes, pour désigner le genre Vitex. 77. ce mot. GATTAIR. o1rs. Espèce du genre Canard. Y, ce mot. GATTE. pois. L’un des noms vulgaires du Clupea fallax ou Feinte. F. CLUPE. GATTENHOFFIA. por. Genre proposé par Necker (Elem. Bot., 1, p. 59) et formé aux dépens du Calen- dula de Linné, Le seul caractère qui le distinguerait de celui-ci serait d’avoir tous ses akènes fertiles et nus au sommet. Ce genre ne paraîl pas avoir été adopté, du moins sous le nom proposé par son auteur. GATTILIER. BoT. /7. VITEx. GATTILIERS. BoT. 77. VERBÉNACÉES. GAU GATTORUGINE. pois. Espèce du genre Blennie. 7. ce mot. GATYONE. Gatyona. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, Chicoracées de Jussieu, et de la Syngé- nésie égale, L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Société Philom., novembre 1818) qui l’a placé dans la tribu des Lactucées, et lui a assigné les caractères sui- vants : calathide sans rayons, composée de demi-fleu- rons nombreux et hermaphrodites; involucre formé de folioles linéaires, égales, sur un seul rang, et ac- compagnées à leur base d’autres petites folioles subu- lées; réceptacle plan et alvéolé; akènes du centre cylindracés, terminés en un col court, striés trans- versalement; ceux de la circonférence lisses et munis d'une aile membraneuse sur leur face interne; les uns el les autres surmontés d’aigrettes légèrement plu- meuses. Ce genre est voisin, dit son auteur, des gen- res Crepis, Barckhausia et Picris. GAUCHE-FER. gor. Syn. de Calendula arvensis. V. Souct. GAUCHI. ma. 7. LOUTRE. GAUDE. Bor. Espèce du genre Réséda, Reseda Lu- teola, dont on fait un grand usage dans la teinture. GAUDICHAUDIE. Gaudichaudia. BoT. Genre de la famille des Malpighiacées, et de la Pentandrie Mono- gynie, L., dédié par Kunth à Gaudichaud, botaniste de l'expédition du capitaine Freycinet autour du monde, qui a recueilli et décrit un grand nombre de végétaux, de la publication desquels il s'occupe en ce moment même, dans la Relation du voyage de l’Uranie. Kunth avait établi le caractère générique d’après une seule espèce du Mexique; et Auguste de Saint-Hilaire, en ayant depuis rencontré trois nouvelles dans le Brésil, a dû ajouter quelques détails à ces caractères qui sont les suivants : calice à cinq divisions plus ou moins pro- fondes, muni extérieurement de huit ou dix grandes glandes adnées à sa base; cinq pétales étalés, ongui- culés, à limbe orbiculaire ou elliptique, et dont l’inser- tion est hypogynique, ou périgynique quelquefois ; cinq élamines, dont l'insertion présente la même diversité, inégales entre elles, à filets aplatis et soudés inférieu- rement en anneau, à anthères biloculaires et introrses; souvent deux d’entre elles avortent et tantôt ont des dimensions plus petites, tantôt, au contraire, en ac- quièrent de plus grandes et se terminent par une masse spongieuse; ovaire partagé ou dans sa totalité en trois coques distinctes, ou partiellement en trois lobes plus ou moins profonds, chaque coque ou lobe contenant un ovule unique, qui, fixé à l'extrémité d’un funicule pen- dant, se redresse dans une direction parallèle à lui. Le style simple, terminé par un stigmate obtus, s’insère, tantôt au réceptacle entre les trois coques de l'ovaire, tantôt à la base ou au sommet de cet ovaire plus ou moins profondément lobé. Le fruit se compose de deux samares fixées par leur base au réceptacle, prolongées chacune inférieurement en une membrane courte, su- périeurement en une aile beaucoup plus longue. La graine, dépourvue de périsperme, contient sous une enveloppe membraneuse un embryon droit. Les espèces de ce genre sont des arbrisseaux grim- pants ou des sous-arbrisseaux, à feuilles opposées ei GAU entières. Les fleurs. de couleur jaune, sont portées sur des pédicelles munis de deux ou quatre petites bractées solitaires ou sont réunies en grappes axillaires, ou bien plus rarement elles forment des ombelles terminales. V. Kunth, Nov. Gen., 5, 156, tab. 445, et Aug. Saint- Hilaire, Mém. du Mus., 10, 565, (ab. 24. GAUDINIE. Gaudinia. BoT. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., dédié au res- pectable pasteur Gaudin, auteur de lAgrostographie helvétique, par Palisot-Beauvois (Agrostogr., p. 95) qui l’a ainsi caractérisé : valves de la lépicène (glumes, Palis.-Beauv.) inégales et obtuses; glume inférieure (paillette, Palis.-Beauv.) bifide, portant une barbe tordue et plissée sur le milieu du dos; la supérieure à deux ou quatre dents; style bipartite, portant des stig- mates en goupillon; cariopse sillonnée et enveloppée par les glumes. Les fleurs sont disposées en épi com- posé sur un rachis; et les épillets sont sessiles, alter- nes, contenant de neuf à onze petites fleurs distiques. Le type de ce genre est l’Avena fragilis, L., espèce à laquelle son inflorescence donne un aspect fort diffé- rent de celui des Avoines. Elle croît dans les régions un peu chaudes de l’Europe. Cependant le climat de Paris ne paraît pas être trop froid pour elle, puisqu'on la trouve en abondance près de Bondy ; mais elle n’est pas mentionnée dans la Flore de Thuillier. Palisot-Beauvois a joint à celte espèce l’Avena planiculmis de Schreber et Willdenow. GAUFFRE. mozL. On donne vulgairement ce nom à une Coquille du genre Rocher (Murex Anus). Certains marchands emploient aussi la dénomination de Gauffre roulée pour désigner une espèce du genre Bulle (Bulla lignaria) dont Denys de Montfort a fait le genre Sca- phandre. GAULT. GÉOL. 77. GALT. GAULTHÉRIE. Gaultheria ou Guallheria.8ot. Genre de la famille des Éricinées et de la Décandrie Mono- gynie, établi par Linné, adopté par Jussieu et par Rob. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p. 558) qui l’a ainsi caractérisé : calice infère à cinq divisions; corolle de forme ovée, dont le limbe est court et à cinq divisions ; dix étamines incluses ayant leurs filets plans, souvent hérissés, insérés au fond de la corolle ou hypogynes; leurs anthères bifides au sommet et portant deux arêtes ; écailles hypogynes au nombre de dix (quelquefois con- nées); capsule (ordinairement couverte par le calice bacciforme) à cinq loges dont les valves portent les cloisons sur leur milieu; graines anguleuses, recou- vertes d’un test réticulé, et attachées à des placentas adossés à la base de la colonne centrale. En établissant ainsi les caractères génériques, R. Brown pense qu’on doit y rapporter toutes les espèces d'Andromèdes amé- ricaines qui s'éloignent, il est vrai, des Gaulthéries de Linné par leur calice non bacciforme, mais qui leur ressemblent par les anthères et la capsule. Il en résulte que le caractère essentiel des Gaulthéries ne réside pas, selon Brown, dans l'apparence et la consistance du calice; quand un auteur s’est exprimé aussi clairement, on a lieu d'être surpris que son opinion ait été con- tradictoirement interprétée par quelques botanistes re- commandables. Kunth (Nova Genera et Spec. Plant. G A U 57 æquinoct., t. 111, p. 282) s'est rangé à l'opinion du savant anglais, et a décrit neuf espèces nouvelles de Gaulthéries dont quelques-unes avaient été mention- nées par Humboldt dans les Prolégomènes du même ouvrage, sous le nom générique d’Andromeda. Les espèces de ce genre sont des arbrisseaux ou des ar- bustes à feuilles alternes, à fleurs axillaires et termi- nales, disposées en grappes rarement solitaires sur des pédoncules partiels, et accompagnées de deux petites bractées. Elles croissent en Amérique, principalement dans les climats chauds. R. Brown n’en a trouvé qu’une seule espèce (Gaultheria hispida) qui croit à la terre de Diémen dans lAustralasie. La GAULTHÉRIE DES SPHAIGNES, Gaullheria Spha- gnicola, a été improprement nommée par Swartz Epi- gæa cordifolia ; et feu le professeur Richard père l’a décrile dans les Actes de l’ancienne Société d'His- toire naturelle de Paris, t. 1, p. 109. Elle croît à la Guiane. GAURA. BorT. Genre de la famille des Onagrariées de Jussieu, et de l'Octandrie Monogynie, L. Le calice, ad- hérent à l'ovaire, se prolonge au-dessus de lui en un tube et se termine par quatre divisions, entre lesquelles s’insèrent autant de pétales; huit élamines sont fixées au tube un peu au-dessous; le style, long, porte un stigmate quadripartite; l'ovaire se partage en quatre lo- ges, dont chacune contient un ou deux ovules suspen- dus à l'angle interne; les cloisons disparaissent, et on ne trouve plus qu’une seule loge et d’une à quatre graines dans le fruit qui est capsulaire, coriace, indéhiscent, relevé extérieurement de quatre angles. Il est à remar- quer que le nombre des diverses parties de la fructifi- cation se réduit dans une espèce de quatre à (rois. Les espèces de ce genre sont des herbes ou plus rarement des sous-arbrisseaux, à feuilles allernes et entières. Les fleurs blanches, roses ou plus rarement jaunes, et tour- nant au rouge après la floraison, sont disposées en épis terminaux et accompagnées de bractées. Si l’on en ex- ceple une espèce originaire de Chine, elles croissent toutes en Amérique. On en connaît maintenant quatorze espèces. Le GAURA A PETITES FLEURS, GAWT@ Parvi- flora, Hook.; FT. Bor. Amer., 1, 208; Bot. Magaz., 5506, est une plante bisannuelle; sa tige s'élève à la hauteur de deux à quatre pieds, en se divisant en plu- sieurs rameaux; ses feuilles sont ovales, lancéolces sessiles, acuminées, dentelées, nervurées, finement ci- liées, d'un vert tirant sur le glauque et plus pâles en dessus, longues de six pouces et larges de trois et demi. Les fleurs sont petites, réunies en un épi dense el très- allongé ; chacune d'elles est accompagnée de bractées vertes, subulées, allongées et garnies de poils glandu- leux. Le calice est adhérent à l'ovaire el se prolonge au-dessus de lui, en un tube qui se divise au sommet en quatre segments réfléchis, acuminés et d’un jaune orangé. La corolle se compose de quatre pétales dres- sés, d’un rouge assez vif, et de huit étamines dont les filaments, d’un rose pâle, sont couronnés par des an- thères oblongues et d’un rouge pourpré; le pollen est jaune. GAURIDIER. Gauridium. Bot. La créalion de ce genre est due, comme celle du précédent, au botaniste 58 GAY E. Spach. Les Gauridiers font partie de la famille des Onagraires, et offrent pour caractères : tube du calice cylindracé, tétragone, un peu pubérulent à l’intérieur, faiblement dilaté à la gorge, beaucoup plus long que l'ovaire; son limbe est divisé en quatre seÿments plus courts que le tube, très-étalés et munis d’un onglet court et large; huit étamines presque égales, à peine plus courtes que la corolle; les filaments sont déclinés, tiliformes, couronnés par des anthères linéaires-oblon- gues, attachées inférieurement et par le milieu; ovaire court, oblongo-conique, prismatico-tétragone, à qua- tre côtes peu saillantes, à quatre loges, présentant quatre ovules attachés vers le milieu des loges par un cordon ombilical assez court; style glabre, filiforme, décliné, égalant à peu près en longueur les élamines, et plus épais au sommet; stigmates linéari-filiformes, obtus, allongés. Le fruit consiste en une noix stipitée, ovale ou oblongo-conique, tétragone, à quatre côtes, atténuée ou lronquée au sommet, renfermant quatre graines. Les Gauridiers sont des sous-arbrisseaux à feuilles dentelées, atténuées en un court pétiole; les fleurs sont nocturnes, très-fugaces, accompagnées de bractées décidues. GAURIDIER CHANGEANT. Gauridium mnutabile, Spach; Ænotlera anomala, Bot. Magaz., 588. Ses liges sont droites, très-rameuses, faiblement pubescentes, ainsi que les autres parties; les feuilles sont ovales, oblon- gues, aiguës, dentelées, rétrécies à leur base ; les brac- téoles sont oblongues-lancéolées, acuminées, beaucoup plus courtes que l'ovaire ; le tube du calice est grêle; les pétales sont d'un jaune de citron, ovalo-rhomboï- des, très-aigus. Du Mexique. Spach décrit une seconde espèce peu différente de celle-ci, et qu'il nomme GAURIDIER DE KUNTH, Gauri- dium Kunthii. GAUTEREAU. os. Syn. vulgaire du Geai. f. CORBEAU. GAUTIÈRE. Gautiera. Bor. Ce genre de Champi- gnons, établi par Viltad, offre pour caractères : cha- peau arrondi d’une manière difforme; péridion exté- rieur très-fugace , l’intérieur nu, parsemé d’alvéoles assez profondes ; péridiole fusiforme, placée sur les al- véoles du péridion intérieur.Ces Champignons sont très- petits et de la forme des Morilles; de leur base partent quelques fibrilles qui ont de la ressemblance avec des filaments radicinaux. On trouve les Gautières en Italie. GAUVERA. ma. On trouve ce nom dans les écrits de quelques voyageurs anciens ; il y désigne un animal qu’on ne saurait reconnaitre, qui aurait des rapports avec les Taupes, le dos en carène et les pieds blancs. GAVIA. o1s. Synonyme de Mauve. 7.ce mot. GAVIAL. REPT. 7. CROCODILE. GAVIAL. pois. Espèce du genre Lépisostée. 7, ce mot. GAVIAN. os. Synonyme vulgaire de Mouette Tridac- tyle. F7. MAUVE. GAVIOTA. o1s. Synonyme de Mouette. 7. MAUvE. GAVOUÉ. ois. Espèce du genre Bruant. /. ce mot. GAYA. BoT. Genre de la famille des Malvacées, de la Monadelphie Monogynie, L., très-voisin du Sida, dont il ne se distingue que par la structure de son fruit. Celui-ci est, en effet, composé de plusieurs coques com- primées, dont chacune s'ouvre, non en deux valves, GAY mais en (rois; celle du milieu est en carène et arquée; les deux latérales, planes, la dépassent en dehors, et, venant se rejoindre par leurs bords, forment une ca- vité vide, dans laquelle elle reste cachée jusqu’à la dé- hiscence. Kunth a établi ce genre (Nov. Gen., 5, 266), auquel il rapporte les Sida calyptrata de Cavanilles et occidentalis de Linné. Il en ajoute trois espèces améri- caines don! deux sont figurées (loc. cit., tab. 475-476). Pour les autres caractères, /. le mot Spa. GAYAC. Guajacuwm. Bot. Genre de la famille des Zygophyllées, de la Décandrie Monogynie, L. Son ca- lice est divisé jusqu’à sa base en cinq lobes arrondis, avec lesquels alternent autant de pétales deux fois plus longs; dix élamines, à filets nus ou quelquefois accom- pagnés d’un appendice à leur base, s’insèrent sur un court support au-dessous de l'ovaire ; celui-ci, aminci inférieurement et terminé par un style simple et aigu, présente de deux à cinq loges dans chacune desquelles sont plusieurs ovules suspendus par un court funicule le long et vers le haut de l'angle interne. Le fruit est une capsule divisée en autant de loges monospermes par avortement. La graine offre un périsperme carti- lagineux, qui entoure un embryon recourbé, de cou- leur verte, à radicule supère, à cotylédons elliptiques et un peu épais. Les espèces de ce genre sont des arbres à feuilles pennées avec impaire, à pédoncules axillaires et uni- flores. La dureté de leur bois et le beau poli qu'il est susceptible de recevoir, le font rechercher dans les lieux où ils croissent. Le Guajacum ofjicinale, à feuilles bijuguées et à capsules ordinairement biloculaires, est connu par les propriétés de son bois qui est un sudo- rifique puissant, et comme tel, employé dans le traite- ment des affections syphilitiques, et qui fournit une substance d’un aspect résineux, principe végétal parti- culier auquel on a donné le nom de Gayacine. . ce mot. Il est originaire des Antilles ainsi que le Guaja- cum sanctum , à feuilles composées de cinq à huit paires de folioles avec une impaire et à fruits penta- gones. On cile aussi deux autres espèces d'Amérique : le Guajacum verticale et le Guajacuin arboreurn , qui est pour Jacquin une Fabagelle, dont il offre en effet la fleur; et enfin ie Guajacum dubium que For- ster a observé dans l’ile de Tongatabu. GAYACINE. por. Le Gayac officinal produit une ré- sine particulière que l'on obtient soit par l'épaississe- ment et la dessiccation du suc qui découle des incisions faites à l'arbre, soit par l’échauffement auquel on sou- met les parties les plus compactes de ce végétal : alors la résine liquéfiée tombe par gouttelettes dans les vases disposés à cet effet. On peut encore l'obtenir de la ma- cération prolongée des copeaux de Gayac dans l’Alcool, et c’est le moyen employé lorsqu'on veut l'avoir dans son plus grand état de pureté. Cette résine est d’un brun verdâtre, fragile et même friable, amère, très- odorante, très-inflammable; elle est peu soluble dans l’eau, et se dissout complétement dans l’alcool. C’est la partie soluble dans l’eau que l’on a nommée Gayacine, pour la distinguer de la résine; toutes ses propriétés ne sont pas encore bien connues, néanmoins l’on en sait assez pour déjà l’admeltre comme un nouveau GAY principe immédiat des végétaux. La résine de Gayac donne, à la distillation, de l’eau acidulée, de l'huile épaisse et brune, de l'huile empyreumatique, des Gaz acide carbonique et hydrogène carboné, enfin un peu plus de 0,50 de résidu charbonneux, quantité double de celle que l’on trouve dans les autres résines. On emploie la résine de Gayac comme sudorifique. GAYAPIN. 8or. Nom vulgaire du Genista Anglica. V. GÈNET. GAYLUSSACIE. Gaylussacia. ot. Genre de la fa- mille des Éricinées et de la Décandrie Monogynie, L., dédié au célèbre chimiste Gay-Lussac par Humboldt et Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. æquin., t. rx, p. 215), qui lui ont assigné les principaux caractères suivants : calice adhérent à l'ovaire, dont le limbe est libre et à cinq divisions ovales, acuminées el beaucoup plus petites que la corolle; celle-ci est tubuleuse, ren- flée à la base, et son limbe est composé de cinq petites dents droites; dix étamines incluses, insérées à l'entrée du tube, ayant des anthères mutiques, se terminant au sommet en deux tubes ouverts ou en forme de petits cornels; style dressé, terminé par un stigmate capité ; fruit drupacé, presque globuleux, recouvert par le ca- lice, à dix loges dont chacune ne contient qu’une seule graine lenticulaire. Ce genre a beaucoup d’affinité avec le T'hibaudia de Pavon, mais il en diffère par ses grai- nes solitaires dans chacune des loges et par le nombre double de celles-ci. La seule espèce décrite par les au- teurs de ce genre est le Gaylussacia buxifolia (loc. cit., Lab. 257) que, dans la Relation historique de son voyage, Humboldt a désigné sous le nom de Z'hibaudia glandulosa. C’est un arbrisseau très-rameux dont les feuilles, semblables à celles du Buis, sontépaisses, ayant leur nervure médiane terminée par une glande sessile ; les fleurs, ornées de bractées et de couleur écarlate, sont disposées en grappes axillaires très- denses. Cette plante à été trouvée près de Caraccas et de Santa-Fé de Bogota. GAY-LUSSITE. min. Substance particulière, cristalli- sant en prisme rhomboïdal oblique, d'environ 109 1/2 et70v 1/2, à cassure vitreuse, d’une pesanteur spécifique de 1,95 ; susceptible de rayer la chaux sulfatée et d’être rayée par la chaux carbonatée; donnant de l’eau par la calcination ; dissoluble par l'acide nitrique et la s0- lution précipitant par l'oxalale d'ammoniaque, en lais- santun résidu alcalin. Ce minéral est composé de : acide carbonique 28,5 ; soude 20,5 ; chaux 17,5; alumine 1 ; eau 52,5; il ne s’est encore {rouvé qu’en cristaux iso- lés, disséminés dans la couche d'argile qui recouvre l’Urao, à Lagunilla, dans l'Amérique du Sud. La décou- verte en est due à Boussingaull. GAYOPHYTE. Gayophy tu. BoT. Genre de la famille des Onagraires, institué par Spach qui lui assigne pour caractères : tube du calice presque nul; son limbe étalé, divisé en quatre parties réfléchies; huit étamines dis- posées sur une seule rangée, alternativement plus lon- gues et plus courtes, celles-ci placées en avant des pé- tales et ordinairement stériles; anthères elliptiques ou presque rondes, attachées par le milieu; style fili- forme; stigmate subglobuleux ou disciforme ; capsule comprimée, tronquée , le plus souvent membraneuse ; GAZ 59 semences nues , inappendiculées, ordinairement fort petites ; embryon subcylindracé. Les Gayophytes sont des plantes herbacées et annuelles, à feuilles étroites , très-entières, opposées au bas des tiges et alternes su- périeurement; les fleurs sont petites et jaunes , régu- lières, diurnes, solitaires et axillaires. GAYOPHYTE HUMBLE. Gayophytum humile, Juss.; Gayophytum micranthum, Hook. La plante n’a pas plus de deux ou trois pouces de hauteur; elle est entiè- rement glabre ; ses racines sont fibreuses, ses tiges dressées et purpurescentes ; les feuilles sont linéaires- lancéolées, subfalciformes , un peu obtuses ; les fleurs ont à peine deux lignes de longueur. Du Chili. GAZ, MIN. cHim. Parmi les corps de la nature et ceux que l’art peut produire, il en est dont les particules offrent un tel état de ténuité et d’écartement qu’elles échappent à la vue, et n’annoncent leur présence que par l'odeur, la couleur, les propriétés chimiques des masses, où même par des qualités pour ainsi dire néga- lives. On les a nommés fluides élastiques ou aériformes, et on les à distingués en Gaz et en Fapeurs, selon qu'ils restent permanents, ou qu'ils se liquéfient après avoir été soumis à une forte pression et à une basse température. Quoiqu'il y ait une certaine justesse dans cette distinction pour les corps de la nature que l’on observe dans les circonstances ordinaires de la tem- pérature et de la pression atmosphériques, et les seuls qui doivent être traités dans un ouvrage d'histoire naturelle, il faut cependant observer qu'elle est pu- rement factice, et qu'il n’y a réellement pas de carac- tères fixes qui différencient les Gaz des vapeurs. A l’aide d'une pression de plusieurs centaines d’atmo- sphères, Faraday à Londres, guidé par les expériences antérieures de Cagniard-Lalour, est parvenu à liquéfier le Chlore, le Gaz acide carbonique, etc. Plus récem- ment, Bussy, habile chimiste de Paris, a réduit, par l'effet d’un froid artificiel, le Gaz acide sulfureux à l’état liquide, el se servant de la volatilité de ce nou- veau liquide pour produire le froid le plus considérable possible, il est parvenu à liquéfier la plupart des Gaz. Ceux-ci ne peuvent donc plus être rigoureusement con- sidérés comme permanents, et l'on ne devra plus, dans l'étude de leurs propriétés, les séparer des vapeurs dont on a fixé arbitrairement la liquéfaction à une température toujours supérieure à 20° au-dessous de zéro. Il est assez convenable de faire précéder l’histoire abrégée des Gaz qu'on rencontre dans la nature par un aperçu des propriétés générales les plus remarquables des fluides aériformes. Quatre Gaz que, dans l’état actuel de la science, on regarde comme simples, savoir : Oxygène, le Chlore, l’Azote et PHydrogène, en se combinant entre eux ou avec les vapeurs de plusieurs corps solides aussi sup- posés simples, donnent naissance à une foule de Gaz et de vapeurs qui se présentent plus fréquemment, soit dans la nature, soit dans les expériences, que leurs élé- ments, vu la tendance de ceux-ci à se combiner entre eux. — Loin d'exercer les unes sur les autres une action simplement attractive comme dans les solides ou liqui- des, les particules des Gaz sont dans un état de répulsion qui tend à les écarter de plus en plus. I n’est pourtant 60 GAZ pas exact de dire que celte répulsion va sans cesse en augmentant et qu’elle est indéfinie, car s’il en était ainsi, il arriverait un terme où chaque molécule fa- zeuse, dépassant les limites de sa sphère d'attraction, serait isolée de ses semblables, et alors la masse du Gaz disparaîtrait. Gn voit, au contraire, les Gaz, quoique très-ditatés, s'opposer à la séparation de leurs molé- cules, et loger dans les interstices que laissent celles-ci d’autres corps dont la présence ne détruit pas la cohé- sion générale du système gazeux. C’est ce qui arrive dans la dissolution de l’eau et de plusieurs autres sub- stances, dissolution opérée par les Gaz. Quoi qu'il en soit, ceux-ci sont doués d’une grande élasticité, la- quelle croît proportiellement à leur densité, selon la loi observée par Boyle et Mariotte. — La dilatabilité des Gaz s'exerce d’une manière très-uniforme pour tous les degrés du thermomètre. Gay-Lussac et Dalton ont observé simultanément cette uniformité de dilata- tion, et le Brépaien de ces physiciens a évalué celle-ci Cia à 0,00575 où —— du volume à zéro pour chaque de- gré centigrade. — Les fluides aériformes sont doués d’un pouvoir réfringent très-différent de l'un à l’autre. On ne peut pas déduire positivement du calcul de lin- tensité avec laquelle chaque Gaz réfracte la lumière, les causes influentes de cette propriété; mais on a re- marqué que les Gaz ou leurs combinaisons et les corps qui en résultent sont d'autant plus réfringents qu’ils sont plus combustibles, que les combinaisons dans les- quelles les Gaz ont éprouvé une forte contraction, ré- fractent moins la lumière que le simple mélange de leurs éléments, ou que les combinaisons de Gaz dont les éléments n’ont pas contracté une forte union. On sait, par exemple, que l'Hydrogène à un pouvoir ré- fringent très-considérable; que l’eau ne réfracte pas la lumière aussi bien que le mélange d’un volume d'Oxy- gène et de deux volumes d'Hydrogène , mais que ce pouvoir réfringent de l’eau avait tellement frappé New- ton, qu’il en avait conclu que l’eau devait contenir un principe combustible. Les chimistes et les physiciens ont mesuré avec beau- coup de rigueur et calculé les densités des divers Gaz et vapeurs. A l'exception de l’Hydrogène (le plus léger de tous les Gaz), et des combinaisons où il domine, du Gaz azote, des vapeurs d’eau, d’Acide hydrocyanique, tous les autres fluides aériformes ont une densité plus considérable que celle de l’air : ainsi le Chlore, l’Acide carbonique, le Gaz nitreux, les vapeurs d’Éther, d'es- sence de Térébenthine, d’Alcool, ete., pèsent spécifique- ment plus que l'air, et tendent à occuper les régions basses de l’atmesphère lorsqu'ils y sont disséminés par des causes naturelles ou fortuites. Enfin un petit nombre de fluides élastiques, au lieu d’être invisibles comme les autres, sont affectés de cou- leurs particulières qui les font distinguer facilement. Tels sont : 1° le Chlore, qui est d’un jaune verdâtre ; 20 la vapeur d’Acide nitreux, d’un rouge orangé; 5° les vapeurs d’'Iode et d'Indigo, d’un beau violet; 4° la va- peur de Soufre, d’un jaune orangé. Le plus intéressant de tous les Gaz, aux yeux des naturalistes, est sans contredit l'air atmosphérique. Voyez aux mots Arr et ATMOSPHÈRE, pour connaître les GAZ propriétés de ce fluide et le rôle important qu'il joue dans la nature, mais c’est ici le lieu de parler en parti- culier des deux Gaz qui le constituent, c’est-à-dire de l'Oxygène et de l’Azote. Gaz OXYGÈNE. Priestley, qui en fit la découverte en 1774, le nomma d’abord air vital ou air déphlogisti- qué. DRE Guyton-Morveau eut réformé la nomen- clature chimique, on l’appela Oxygène, parce qu'on lui attribuait alors la propriété exclusive de donner nais- sance aux Acides. Plus dense et réfractant davantage la lumière que l'air, il active aussi bien plus la respira- tion des animaux el la combustion des corps; c'est même lui qui dans l'air en est le principe vivifiant et actif par excellence. Il est sans odeur ni couleur, et n’a pas en- core pu être liquéfié dans les expériences récentes ci- tées et rapportées plus haut. La facilité avec laquelle ce Gaz se combine avec presque tous les corps de la na- ture, sa faible densité, etconséquemment sa diffusibilité, doivent empêcher qu’on le trouve isolé dans quelques lieux particuliers, comme on observe l’Acide carbonique dans la grotte du Chien en Italie. L'acte de la végétation en verse cependant des torrents continuels dans l’atmo- sphère pour réparer celui que consument sans cesse la respiration des animaux et la combustion. GAZ AZOTE. Des propriétés absolument négatives ca- ractérisent ce Gaz : il est, en effet, moins dense que l'air, invisible, incolore, inodore, ne peut servir à la respiration ni à la combustion, et ne se combine faci- lement qu'avec un certain nombre de corps. Le Gaz azote, anciennement nommé Mofette atmosphérique, n’est pas délétère par lui-même comme le Gaz acide sulfureux, Hydrogène sulfureux, etc., mais il fait périr les animaux par asphyxie, et il joue à leur égard le même rôle que tout autre corps étranger et inutile à la respiration; mais par son mélange avec le Gaz oxygène, il facilite l’action de celui-ci, isolant pour ainsi dire chacune de ses molécules, et lui faisant éprouver des combinaisons qui ne peuvent avoir lieu que lorsque les corps sont à l’état de Gaz naissant. C’est ainsi qu’à la température ordinaire, l'air atmosphérique a plus d’action sur le Phosphore que n’en a l'Oxygène pur, etc. L’Azote est le principe dominant des matières animales : tout le monde sait qu’étant le radical des Acides nitrique, nitreux el hydrocyanique, ainsi que de l'Ammoniaque, on produit artificiellement ces com- binaisons, en employant de diverses manières les sub- stances azotées. C’est sur cet emploi bien dirigé que reposent l’art de faire le nitre, celui &e fabriquer le bleu de Prusse, le sel ammoniac, el plusieurs composés d’une grande utilité, Les végétaux en contiennent aussi, mais toujours en petite quantité comparativement aux animaux. On savait depuis longtemps que l’Azote était un des principes constituants des Crucifères, que Acide hydrocyanique, dontl’Azote est un des éléments, existait tout formé dans la plupart des organes d'un grand nom- bre de Drupacées, etc. La fétidité du Chenopodium vulvaria, L., parait due à l’exhalation d’Ammoniaque pur (//ydrure d’Azote). Les fleurs, même celles dont l'odeur est fort agréable, dégagent aussi du Gaz ammo- niaque rendu sensible au moyen des réactifs chimiques. Les chimistes ne sont pas d'accord sur la nature de GAZ l’Azote; les uns ne veulent y voir qu’un corps simple ; les autres, à la tête desquels on remarque le célèbre Berzélius, le croient composé d’un atome d'Oxygène et d’un atome d'un principe métalloïde, qu’ils nomment Nitricum où Ammonium. Is se fondent principale- ment sur ce qu'un globule de Mercure, placé dans une coupelle d’Hydrochlorate d’Ammoniaque, et soumis à l’action de la pile voltaïque, se convertit en une sub- stance demi-solide et présentant tous les caractères d’un amalgame. Les autres principaux Gaz qui se produisent dans le vasle laboratoire de l'univers, sont l’Acide carboni- que, l’'Hydrogène carburé, l’'Hydrogène sulfuré, l'Hy- drogène phosphoré et l’Acide sulfureux. /., pour le premier et le dernier de ces corps, le mot Acipe où leur histoire est aussi complète que le comportent les bornes de ce Dictionnaire. Quant aux Gaz hydrogènes carburé, phosphoré et sulfuré, nous allons exposer leurs pro- priétés les plus saillantes, ainsi que les circonstances sous l'empire desquelles on les rencontre dans la na- ture. GAZ HYDROGÈNE CARBURÉ OU CARBONE. Lorsque l'Hy- drogène se combine avec le Carbone, il en absorbe des proportions diverses : il y a donc plusieurs degrés d'Hy- drogène carburé, et selon que le Carbone est aug- menté, la lumière produite par la combustion de ce Gaz est d’autant plus vive et plus blanche. Son odeur est désagréable et sa pesanteur spécifique plus consi- dérable que celle de l’'Hydrogène. C’est à l’inflamma- tion du Gaz hydrogène carburé qu’il faut attribuer les feux naturels et les fontaines ardentes dont les voya- geurs, les géographes et les historiens ont souvent exa- géré l'importance et les effets. C’est lui qui constitue ce terrible Grisou des mineurs, lorsqu'étant mélangé avec une certaine quantité d'air, il se trouve en con- act avec un corps incandescent ; enfin ce Gaz est un de ceux qui se dégagent sans inflammation des salses ou volcans d'air. Spallanzani et Ménard de la Groye (Journal de Physique, t. 85, 1817) ont décrit le gise- ment et les phénomènes curieux des feux naturels de Pietra-Mala, sur la route de Bologne à Florence, et ceux de Barigazza dans le Modenois. Ce qu’ils en ont dit peut s'appliquer à tous les feux naturels connus, à ceux, par exemple, qui existent dans la presqu'ile d’Abscheron en Perse; on prétend que les Guèbres ont établi dans ces lieux un caravansérail où ces adora- teurs du feu cuisent leurs aliments et calcinent de la Chaux avec le seul secours des flammes de l'Hydrogène sortant du sol. Ces feux sont toujours produits par l’é- manation lente, continuelle et paisible du Gaz hydro- gène carburé pur au travers du sol, et sans que celui-ci présente de fentes ni de crevasses. Dans les fontaines ardentes, le Gaz hydrogène carburé s'échappe du sol, et vient brûler à la surface de l’eau, sans que celle-ci fournisse la moindre quantité de Gaz hydrogène, car lorsque les fontaines sont à sec, le Gaz continue tou- jours de brüler à la superficie du sol. Telle est celle des environs de Grenoble. Les Gaz hydrogènes phosphoré et sulfuré, sont le plus souvent des productions accidentelles de la na- ture. Ainsi il est très-probable que le premier sGil la 5 DICT. DES SCIENCES NAT. GAZ 61 cause des feux follets qui se dégagent des cimetières ; car on sait qu’il jouit de la singulière propriété de s’en- flammer au seul contact de l'air. Le Gaz hydrogène sulfuré, ou Acide hydrosulfurique, si facile à distinguer par son odeur d’œufs pourris, existe quelquefois à l’état de Gaz, isolé dans les galeries des mines; mais le plus souvent il est dissous dans les eaux thermales sulfu- reuses, et c'est à ce Gaz qu’elles doivent l'énergie de leurs propriétés médicales. GAZAL. MAM. 77. GAZELLE et ANTILOPE. GAZANÉ. pois. Synonyme de Syngnathus pelagi- cus,sur les côtes de Provence, particulièrement à Mar- seille. GAZANIE. Gazania. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie frustranée, L., établi par Gærtner (de Fruct., t.11, p. 451, Lab. 175) qui l’a ainsi caractérisé : invo- lucre campanulé, formé de folioles nombreuses, imbri- quées et oblongues-lancéolées; capitules radiés, com- posés de fleurs centrales, régulières et hermaphrodites, et de fleurs marginales ligulées, non tubuleuses, et sté- riles, ou pourvues d’un ovaire demi-avorté; réceptacle plan, alvéolé, à cinq cloisons velues ; akènes tétrago- nes, glabres, surmontés d’une longue aigrette formée de poils très-fins et non plumeux. L'auteur de ce genre, en indiquant comme type le Gorteria rigens, L., a, selon H. Cassini, induit en er- reur la plupart des botanistes, et leur a fait confondre des plantes qui ne sont même pas congénères. En effet, Willdenow fit voir que le Gorteria rigens B Thunb., diffère du vrai Gorteria rigens, L., par plusieurs ca- ractères que Guillemin regarde, à la vérité, comme peu importants, mais sur lesquels H. Cassini n’a pas la même manière de voir; il en a constitué le genre Mussinia, dont Jussieu (Annales du Muséum, €. vr, vi) a le pre- mier reconnu l'identité avec le Gazania de Gærtner. Cassini admet, sans pourtant en être parfaitement cer- tain, que le Mussinia speciosa, Wild, est la plante décrite par Gærtner ou une espèce bien voisine, et de même que Willdenow, il pense que le Gorleria rigens, L., doit être placé dans un autre genre. Willdenow s'était contenté de laisser cette plante parmi les Gorté- ries ; Cassini l'en a retirée avec raison, à cause de ses akènes aigrettés; mais sur des différences très-faibles, il a établi avec le vrai Gorteria rigens, L., un genre nouveau qu’il a nommé Helanchry sum. Dans l'Æor- tus Keiwensis (2° édit., 1815), R. Brown reprenant l'examen des caractères du Gazania sur le Gorteria rigens, L., leur en substitua d'autres que Cassini n’a pas adoptés, parce qu’il a regardé l'espèce observée par Brown,comme génériquement distincte. Les différences que ce savant botaniste (H. Cassini) s’est efforcé d’éta- blir entre ses genres Melanchrysum et Gazania, ne paraissant à Guillemin que fort peu importantes, il pense qu'il serait avantageux pour la science de réunir ces deux genres en un seul, dont on modiferait les carac- tères, en ce qui concerne le réceptacle (conique sans villosités dans quelques espèces) et les fleurs margi- nales (légèrement tubuleuses et sans traces d’ovaires, dans le Gorleria rigens, L.). Les espèces de ce genre sont de belles plantes her- 5 62 GÉA bacées, indigènes du cap de Bonne-Espérance, ainsi que toutes les autres plantes de la même section, à laquelle Cassini a donné le nom d’Arctotidées Gortériées. La GAZANIE DE GAERTNER, Guzania Gaertnerti, Gass.; Mussinia speciosa, Willd.? est surtout fort remar- quable par ses capitules de fleurs solitaires au sommet de pédoncules radicaux, et par la beauté des corolles de la circonférence, lesquelles sont oblongues, lancéo- lées, d’un jaune orangé, et marquées d’une bande ob- secure sur le milieu de leur face inférieure, et d'une tache noire à la base de la face supérieure. C’est sans doute celte même espèce qui est figurée dans Andrews (Reposit., t. 525) sous le nom de Gortleria Pavonia. R. Brown (/Zort. Ketw., t. v, p. 140) lui donne le nom de Gazania Pavonia, et la distingue spécifiquement du Gorteria rigens ou Melanchrysum de Cassini. GAZÉ. Papilio cratægi. ins. Espèce du genre Piéride. V”.ce mot. GAZÉIFORME. Gazeiformis. Qui a la forme de Gaz, de fluide élastique. GAZELLE. MAM. 7. ANTILOPE. GAZOLYTES. Sous celle dénomination, Ampère a réuni dans sa classification des corps simples, ceux qui, par leur combinaison mutuelle, sont susceptibles de former des Gaz permanents. GAZON. Cespes. or. On donne en général ce nom à l'Herbe serrée, fine et courte, qui tapisse le sol. Le Gazon composé de Graminées, fait l’ornement de nos campagnes européennes; on ne le connaît guère dans les pays plus chauds, où la végétation rapide et dure ne forme pas de prairies. On s’est servi quelquefois de ce mot pour désigner certaines espèces; ainsi, l’on a appelé : GAZON D'ANGLETERRE, le Saxifrage Hypnoïde. GAZON DE MONTAGNE, D'ÉSPAGNE ou D'OLYMPE, le S/a- tice Armeria. GAZON DE Mauon, le Cheiranthus Chius. GAZON DU PARNASSE, le Parnassia palustris. GAZON DE Cuar, le 7'eucrium Maruin. GAZON TURC, le Saxifrage Hypnoïde, etc. GEAL. o1s. Espèce du genre Corbeau, Corvus glan- darius, L., devenu type d’un genre pour Vieillot. 7. CORBEAU. Ce même nom a été appliqué ensuite à plusieurs espèces qui prennent place dans des genres différents; ainsi on a nommé : GEAI BLEUATRE ET DU BENGALE (Albin), le Rollier de Mindanao. GEAI D’ALSACE ET DE STRASBOURG, le Roliier vulgaire. V. ROLLIER. GEAI D'AUVERGNE, D'ÉSPAGNE, DU LIMOUSIN et DE Mon- TAGNE, le Casse-Noix. /. ce mot. GEAI DE BATAILLE, le Gros-Bec d'Europe. 7. GRos- BEC. GEAI DE BonÊmE, le grand Jaseur. }. JASEUR. GEAI HUPPÉ, la Huppe. #.ce mot. GEAI À PIEDS PALMÉS, le Cormoran nigaud. F. Cor- MORAN. GEAI A VENTRE JAUNE DE CAYENNE. /”’. GOBE-MOUCHE. GÉANT. Gigas. mMAm. Ce mot désigne particulière- ment, lorsqu'il s’agit du genre Homme, une race ou GÉ A quelque variété dont la taille est au-dessus des propor- tions communes; il signifie le contraire de Nain. Comme nom propre, on a appliqué le mot de Géant à plusieurs espèces d'animaux et même de Champignons qui surpassent leurs congénères par la grandeur. Ainsi Fon à appelé Géant un Oiseau du genre Canard, un Cou- roucou et le Flambant. Paulet a son Géant blanc qui estl’Agaricus giganteus des auteurs systématiques. GÉANTHIE. Geanthia. Bot. Sous le nom de Geanthia colchicoides, Raffinesque Schmal{z (Journal de Botani- que, t.11, p.167) a seulement indiqué le type d’un genre nouveau qui diffère du Colchicum par Le nombre des étamines. Cette plante. qu'on peut considérer comme encore inconnue, esl indigène de Pensylvanie. GÉANTHRACE. min. L'un des synonymes d’Anthra- cite. 77. ce mot. GEANTHUS. por. Ce genre, proposé par Reinwardt dans la famille des Scytaminées, pour une plante de Java, a élé réuni au genre Ælettaria de Linné. F. ÉLET- TAIRE. GÉASTÉROIDES ou GÉASTROIDES. Bot. (Champi- gnons.) Ce mot a été employé par Battara (Fung. Arim., tab. 29, fig. 168) et par Adanson, pour désigner le Geastrum quadrifilum, Persoon, ou bien une monstruosité de cette espèce. GÉASTRE. Geastrum. B0T. (Champignons.) Vulgai- rement Vesse-de-Loup étloilée. Genre anciennement in- diqué par Micheli sous le nom de Geaster, réuni par Linné aux Lycoperdons, et que Persoon a rétabli en lui donnant les caractères suivants, adoptés dans la Flore française : Champignons globuleux à leur nais- sance, formés d’un péridion contenu dans une enve- loppe coriace, épaisse, hygroscopique, qui s'ouvre à son sommet et se fend en plusieurs (4-10) rayons; ceux-ci s’étalent, se recoquillent en dessous, soulèvent le péridion et lui forment une sorte de piédestal en voûte. Le péridion globuleux s'ouvre au sommet par un orifice bordé de cils caducs; son intérieur est rempli d'une poussière brune, entremélée de filaments épais et peu distincts. L’enveloppe externe, qui offre un carac- tère si tranché pour ce genre, est analogue en quelques points à la vol/va de certains Champignons. Cependant, l'organe que De Candolle considère comme le représen- Lant de la volva, est une seconde enveloppe mince, très-fragile et peu apparente, qui est placée entre l’en- veloppe externe et le péridion. L'existence de cette membrane, observée d’abord par Bolton et Bulliard, n’est pas constante, selon Desvaux, dans toutes les espèces; et lorsqu'elle s’y trouve, on observe qu’elle se déchire de deux manières : avec régularité ou au con- traire irrégulièrement; et de ces légères différences, ce botaniste a conelu que les espèces à membranes très- distinctes, pouvaient constituer un genre pour lequel il a proposé la dénomination de Plecostoma ; mais ce groupe ne doit tout au plus être regardé que comme une subdivision du Geastruin. Les Géastres croissent à terre et se montrent ordinairement après les pluies d'automne. On en a décrit une dizaine d'espèces, toutes indigènes d'Europe, el qui ne présentent que des ca- ractères fort peu tranchés. (Le Geastrum hygrometri- cum à été aussi trouvé au Mexique, par Humboldt et Bonpland, 7’. le Synopsis Plant. orbis novi, vol. 1, p.8,de Kunth.) Plusieurs d’entre elles ont été con- fondues par Linné et Bulliard, dans leur Lycoperdon stellatum. Si l’on adopte le Plecostoma de Desvaux comme section des Geastrum, on a dans ce genre deux sections caractérisées de la manière suivante : + Péridion sessile s’ouvrant au sommel par une simple déchirure (GEASTRUM, Desv.). On y a réuni les Geastrum hygrometricum, Geastruin badium et Geastrum rufescens, Pers. Cette dernière espèce n’est peut-être qu’une variété de la première. Elles croissent dans les environs de Paris, et surtout dans les bois de Romainville. ++ Péridion stipité; orifice plissé ou pectiné (P1E- cosromA, Desv.).Les espèces quicomposent cette section sont : Geastrum coronaluim, Pers., qui croit en falie etenAllemagne et qui atteint plus de quinze centimètres de largeur; Geastrum nanum, Pers., ou Geastrum pectinatum, Pers., ou Geastrum mullifidumm ? DC., qui croissent dans les bois de Sapins; et Geastrum quadrifidum, Pers. et DC. Cette espèce, remarquable par sa collerette à quatre découpures, qui se divise en deux membranes, habite les mêmes lieux que la précé- dente. GÉBIE. Gebia. crusr. Genre de l’ordre des Déca- podes, établi par Leach et rangé par Latreille (Règne Anim. de Cuv.) dans la famille des Macroures, section des Homards. Ses caractères sont : les quatre antennes insérées sur la même ligne, avancées; les latérales à pédoncule nu, les intermédiaires terminées par deux filets allongés; pieds antérieurs en forme de serres, avec l’index notablement plus court que le pouce; les autres pieds simples, velus à leur extrémité; queue en nageoire; feuillets crustacés, les latéraux (riangu- laires, celui du milieu presque carré. Outre ces carac- tères qui leur sont propres, les Gébies offrent extérieu- rement quelques particularités d'organisation assez remarquables ; leur enveloppe est très-peu consistante et flexible; leurs yeux sont peu saillants; leurs antennes n’ont pas une excessive longueur ; la soie qui les ter- mine est simple dans les antennes externes, et double dans les antennes intermédiaires. Leur carapace est peu épaisse, membraneuse, assez semblable pour la forme à celle de l'Écrevisse, poilue ou plutôt garnie de très-petits piquants,et terminée en avant par une pointe peu avancée; elle se prolonge jusqu’à la base des pattes de manière à la recouvrir en partie. Celles-ci sont gar- nies de poils qui forment à l'extrémité et sur les bords autant de petites franges; l'abdomen est assez long, et les lames natatoires et foliacées qui le terminent et qui constituent la queue proprement dite, sont entières, fort larges et surmontées de côtes longitudinales ; ces feuillets sont presque triangulaires, et c’est là un des caractères les plus saillants el qui permet de distinguer les Gébies des Thalassines avec lesquelles elles ont de grands rapports. Les Gébies sont des Crustacés assez rares, qui se rencontrent sur nos côles el dans les en- droits où la mer est habituellement calme. Elles se nourrissent de Néréides et d’Arénicoles; c’est la nuit qu’elles font leurs excursions; le jour elles se tapissent dans de petits trous ronds et assez profonds, qu'elles GED G5 pratiquent à cet effet. Elles nagent principalement avec leur queue, en la repliant et la redressant alternative- ment avec force. On ne connait encore qu'un petit nombre d'espèces : GÉBIE ÉTOILÉE. Gebia stellala, Leach (Mal. Brit., tab. 51, fig. 1-8), ou le Cancer Astacus stellatus, dé- crit et figuré par Montagu (Trans. Linn.Societ., L. 1x, p. 89 et tab. 5, fig. 5), peut être considéré comme le type du genre. Latreille pense que cette espèce est la même que le Z'halassina littoralis, Risso (Hist. nat. des Crust., p.76 et pl.5, fig. 19). Desmarest n’est pas de cet avis; il croit que cette dernière espèce est bien distinete, el il l’établit (Dict. des Sciences nal.. t. XXVIII, p. 502) sous le nom de GÉBIE RIVERAINE, Gebia littoralis. Risso dit qu’elle est recherchée par les pêcheurs comme un excellent appât pour prendre les Poissons à la ligne. Elle fait son séjour sur les bancs d'argile du littoral de Nice. Les œufs sont verdàtres ; la femelle les porte aux mois de juin et de juillet. Il en existe une variété dis- üincete par les couleurs de la carapace et de l'abdomen. Gés1e Deuture. Gebia Deltura, Leach (loc. cit, (ab. 51, fig. 9 et 10). Elle à été trouvée en Angleterre, el sur les côtes de France, à l'ile de Noirmoutiers, par D'Orbigny, observateur habile et animé d'un grand zèle pour l'étude des productions marines. GÈBIE DE Davis. Gebia Davianus. Espèce nouvelle ctahlie en 1822 par Risso (Journ. de Phys. el d'Hist, nal., t. 95, p.245) qui en donnela descriplion suivante: son corps est allongé, mince, d’un blanc nacré, luisant; son cerselel est uni, renflé, lerminé par un pelil rostre subconique et glabre; l'œil est petit, noir, situé sur de gros pédicules; les antennes antérieures sont courtes, les extérieures beaucoup plus longues ; les palpes sont longues et ciliées; la première paire de pattes courte, la seconde plus grande, toutes les deux terminées par de longues pinces courbées, dont une à peine ébauche; la droite de la seconde paire beaucoup plus grosse et plus longue; toutes les autres paires sont petites, apla- lies, garnies de poils à leur sommet ; l'abdomen est long, composé de six segments glabres; les écailles eaudales sont arrondies el ciliées. La longueur de tout le corps est de 0,018m, et la largeur de 0,004. Cette Gtbie parait au mois de juin ; on la trouve sur le littoral de Nice, dans les régions madréporiques. A l'occasion de la description de cette nouvelle espèce, Risso fait sa- voir que déjà, en 1816, il avait rétabli, avec cette espèce el la précédente, un nouveau genre sous le nom de Gebios, et qu'il n'avait eu connaissance du genre Gebia du docteur Leach que par l'ouvrage de Cuvier (Règne Anim.) publié dans le courant de l’année 1817. GEBIOS. crusT. Même chose que Gébie. F. ce mot. GEBLÈRE. Geblera. or. Genre de la famille des Eu- phorbiacées, institué par Fischer et Meyer, qui lui ont assigné pour caractères : fleurs dioïques ; les mâles ont un calice à cinq divisions; point de corolle ; cinq éta- mines entièrement libres, exsertes, alternes avec cinq glandules et insérées sur un disque glanduleux et sinué; anthères elliptiques el introrses; pistil rudimentaire, li- néaire et tripartite. Les fleurs femelles ont le calice à cinq divisions, l'ovaire à trois loges et placé sur un dis- que glanduleux ; trois stigmates réfléchis et bilohés. Le 64 fruit consiste en une capsule à trois coques bivalves et dispermes; le test des graines est membraneux. La seule espèce jusqu'ici connue et décrite, est la GEBLÈRE sSOUS- FRUTESCENTE, Geblera suffruticosa; Xylophylla rami- {lora, Ait. Schult, Syst. végét., 6, p. 692. C’est un petit arbuste d'un à deux pieds, à feuilles alternes, très-en- tières, veinées, glabres et membraneuses; à fleurs axil- laires, portées sur des pédoncules munis de bractées à leur base. On la trouve en Daourie. GEBOSCON. got. Synonyme d’Ail dans Dioscoride. GÉCARCIN. Gecarcinus. crusT. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Quadrila- tères, fondé par Leach aux dépens des Crabes et des Ocypodes. Ses caractères distinctifs sont : Lest en forme de cœur, largement tronqué en arrière ; pédieules des yeux courts et logés dans des fossettes arrondies; pieds- mâchoires extérieurs très-écartés et laissant voir une partie de l'intérieur de la bouche; deuxième paire de pieds plus courte que les suivantes; les Gécarcins diffè- rent des Crabes par la forme en cœur de leur carapace; ils s'éloignent des Plagusies et des Grapses par leur front infléchi, n’occupant que le milieu du devant du test, et par l'insertion (rès-rapprochée des pédicules oculaires. Sous ces deux rapports, ils se rapprochent des Ocypodes et des Goneplaces; mais ils en sont encore suffisamment distincts par le peu de longueur des pé- dicules des yeux; enfin l’écartement des pieds-màchoi- res est un caractère qui leur est propre, el qui ne se retrouve que dans les Grapses et les Plagusies, avec les- quels ils ne sauraient être confondus. L'examen de l'or- ganisation externe donne lieu aux observations sui- vantes : leur corps est épais et presque quadrilatère; les côtes ou rayons branchiales de la carapace sont arrondies et tellement bombées en avant, qu’elles enva- hissent la place des régions hépatiques. Cette carapace, qui est tronquée en arrière, se termine antérieurement et sur le milieu par une sorte de chaperon carré ou ar- rondi, et rabattu à la partie inférieure. De chaque côté on voit, dans une fossette transversale, le pédicule de l'œil qui ne se prolonge pas jusqu’à l'extrémité latérale du test; les antennes sont courtes mais apparentes; les intermédiaires sont repliées sur elles-mêmes, près du bord inférieur de l'espèce de chaperon, et lesextérieures s'insèrent près du canthus interne des cavités orbitaires, Leur base est formée par un article fort large, et elles se terminent en une pelite tige conoïde; les pieds-mà- choires, outre la singularité de leur écartement, pré- sentent encore un fait remarquable dans les second et troisième articles qui sont comprimés et comme folia- cés; la première paire de pattes a la forme de deux grandes pinces souvent inégales entre elles ; la seconde est moins étendue que les suivantes, et munie, ainsi qu’elles toutes, de tarses très-épineux ; l'abdomen est composé de sept anneaux; celui du mâle est triangu- laire ; la femelle a le sien plus large, presque demi-cir- culaire et arrondi au bout. Les Gécarcins sont connus dans nos colonies sous le nom vulgaire de Crabes de terre et de T'ourlourous. Plusieurs voyageurs en ont fait mention, et voici ce qu'ils ont recueilli de plus positif sur leurs mœurs sin- gulières. Ces animaux se tiennent pendant une partie GÉG de l’année dans les terres, sur les montagnes, à une distance quelquefois assez grande de la mer. Ils s’y rendent en troupe pour déposer leurs œufs et pour changer de peau. Cette dernière opération paraïil exiger de la part du Crustacé quelques préliminaires impor- lants, et qui paraissent avoir pour but principal de les préserver pendant cette époque critique des dangers auxquels ils se voient bien plus facilement exposés. Au dire des observateurs, ils pratiquent des trous ou {er- riers dans le sable, et à l’époque de leur mue, ils ont soin de les boucher. Ils y restent cachés pendant six semaines, et lorsqu'ils en sortent, ils sont encore mous ; on les nomme alors Crabes Boursiers, et leur chair, qu'on mange à toutes les époques, est plus estimée. Les Tourlourous sont quelquefois très-dangereux à manger. On attribue leur propriété délétère au fruit du Mance- nillier (Æippormane Mancinella), dont on prétend qu'ils se nourrissent; mais Jacquin réfute cette asser- tion, et ilest probable qu'ils sont tous carnassiers. Les Crustacés propres à ce genre ont été désignés par quelques voyageurs, sous les noms de TZ'ourlourous, Crabes violets, Crabes peints, Crabes blancs ou blanches; mais il reste encore quelques doutes sur la détermination des espèces. Les naturalistes en admet- tent un certain nombre bien caractérisés et qui sont originaires du Sud. Tels sont : GÉCARCIN TOURLOUROU. Gecarcinus ruricola; Can- cer ruricola de Linné, de Fabricius et d’Herbst. Il a été figuré par ce dernier auteur (tab. 5, fig. 56; tab.90, fig. 116, et tab. 49, fig. 1) et par Séba (Mus., 117, pl. 20, fig. 5). C’est le véritable Tourlourou des voya- geurs francais, très-commun aux Antilles. Sa carapace est de couleur rouge foncée, et la partie moyenne offre une impression qui figure une sorte d’'H dont les jamba- ges seraient très-prolongés et atteindraient presque les yeux. Le bord inférieur dela cavité orbitaire est dentelé, et présente une échancrure vers l'extrémité interne. GÉCARCIN BOURREAU. Gecarcinus Carnifex; Can- cer Carnifex de Herbst (tab. 41, fig. 1, et tab. 4, fig. 57, var.). Il est le même que l'Ocypoda Carnifex de Bose ou lOcypoda cordata de Latreille. Maugé a recueilli cette espèce à l’île de Saint-Thomas, dans les cimetières. GÉCARCIN FOUISSEUR. Gecarcinus Fossor ou Ocy- poda Fossor de Latreille. Il est assez petil; ses pinces sont presque égales entre elles et dentelées à leur bord supérieur. Pison a décrit sous le nom de Crabe Guanhui un Crustacé originaire du Brésil et de la Guiane. Latreille n'hésite pas à le ranger parmi les Gécarcins. Il réunit encore à ce genre le Cancer Hydro-dromus d'Herbst (tab. 41, fig. 2), son Cancer litteratus (tab. 48, fig. 4), et son Cancer aurantus (tab. 48, fig. 5). On connaît une espèce fossile de ce genre assez bien caractérisée. Desmarest (Histoire nat. des Crust. foss., p. 107, et pl. 8, fig. 10) la nomme GÉCARCIN A TROIS ÉPINES, Gecarcinus trispinosus, et il la décrit de la manière suivante : elle est assez petite, de la grosseur d'une châtaigne dontelle a presque la couleur; sa forme est à peu près un cœur tronqué postérieurement; sa plus grande dimension est dans le sens transversal ; le GE C bord antérieur de la carapace, dans les individus exa- minés, était en trop mauvais état pour qu’il fût possible de le décrire, mais en général il n’est point tranchant; on aperçoit de chaque côté une petite fossette ronde, légèrement creuse, qui est, à n’en point douter, le point où l’œil qui devait avoir un court pédonceule, était logé dans le repos; la carapace est arquée en voûte de de- vant en arrière, légèrement rugueuse, et présente des lignes peu enfoncées., qui dessinent ses différentes ré- gions; celle de l'estomac est traversée longitudinale- ment par un prolongement pointu de la région génitale; celle-ci et la région du cœur sont confondues en une large bande saillante, légèrement sinueusesurlesbords, et prolongée jusqu’au bord postérieur de la carapace, de manière à partager ainsi le test en deux parties dis- tinctes ; les régions hépatiques antérieures, situées près du bord antéro-latéral de la carapace, sont, dans ce Crabe, légèrement renflées, très-séparées de la région de l'estomac par une ligne enfoncée, et l’on voit sur le même bord, dans les individus bien conservés, trois épines dont la plus forte est l'intermédiaire. Si la pré- sence de ces épines pouvait être considérée comme un caractère générique, cette espèce devrait prendre place dans le genre Thelphuse. Les régions branchiales sont assez sinueuses ; le bord postérieur est assez droit, et presque tronqué net. Desmarest n’a eu occasion de voir que des individus mâles; leur abdomen était fort étroit et allongé; le sternum sur lequel il se recourbait avait un sillon très-étroil, et présentait cinq pièces transver- sales, distinctes, dont les trois antérieures plus grandes que les autres, la première surtout ; celle-ci était trapé- zoïdale et rebordée ; les deux suivantes, en forme de parallélogramme, transverses el Iégèrement recourbées en avant, avaient à peu près une égale dimension. La première paire de pattes a paru assez forte et renfiée; ces pattes avaient les deux premières pièces petites, ar- rondies et lisses; la troisième était aussi lisse, renflée, et avait une arête marquée de petits points élevés el placés à la suite les uns des autres; la quatrième, pres- que cuboïde, avait six faces antérieures el postérieures légèrement granulées ; enfin le cinquième article ou le gros de la pince était surtout renflé el portait au côté extérieur des tubercules très-distincts, plus gros el pius nombreux vers les points d'attache de cette pièce qu'ailleurs, et dont plusieurs des plus remarquables paraissaient disposés sur (rois lignes longitudinales. Desmarest ajoute que dans l’un des individus qu’il a examinés, on remarquait sur celte pince une épine à la partie antérieure de l'articulation qui l’unissail à l’ar- ticle précédent. On ignore le gisement de ce Fossile. GECEID. o1s. Synonyme de Cochevis. f. ALOUETTE. GECKO. Ascalabotes. RepT. Genre unique dans la famille des Geckotiens, comme les Crocodiles et les Caméléons le sont dans les familles qu’ils constituent, et que Linné confondait, mais en l’indiquant comme section (Gekkones) entre tant d'animaux disparates, dans son grand genre Lézard; genre qui non-seulement est devenu un ordre, mais qui a encore fourni des genres à des ordres nouvellement reconnus. « Les Gec- kos ont, dit Cuvier (Règne Anim., t. 11, p. 44), un ca- ractère distinctif qui les rapproche un peu des Anolis. 65 Leurs doigts sont fort élargis sur toute leur longueur, au moins à leur extrémité, et garnis en dessous d’é- cailles et de replis de la peau très-réguliers. Ils leur servent si bien à se cramponner, qu’on les voit marcher sur des plafonds ; mais ces doigts sont presque égaux. En général, les Geckos n’ont pas, comme les Anolis, la forme élancée des Lézards; ils sont au contraire apla- lis, surtout leur tête. Leur marche est lourde et ram- pante; de très-grands yeux dont la pupille se rétrécit à la lumière comme celle des Chats, en font des animaux nocturnes qui se tiennent le jour dans les lieux obscurs. Leurs paupières, très-courtes, se retirent entièrement entre l'orbite et l'œil, el y disparaissent, ce qui donne à leur physionomie un aspect différent des autres Sauriens. Leur langue est charnue et non extensible; leur (ympan un peu renfoncé; leurs mâchoires sont garpies tout autour d'une rangée de très-petites dents serrées; leur peau, chagrinée en dessus de très-petites écailles grenues, parmi lesquelles on voit souvent des tubercules plus gros, a en dessous des écailles un peu moins petites, plates et imbriquées. Quelques espèces ont des pores aux cuisses. La queue est marquée de plis circulaires comme celle des Anolis, mais lorsqu'elle est cassée elle repousse sans plis et même sans tubercules, quand elle en a naturellement, accident qui a quelque- fois fait multiplier les espèces. Ce genre est très-nom- breux, et les espèces en sont répandues dans les pays chauds des deux continents. L'air triste et lourd des Geckos, el une certaine ressemblance avec les Salaman- dres et les Crapauds les ont fait haïr et accuser de ve- nin, mais sans aucune preuve réelle. Leurs ongles sont rétractiles de diverses manières, et conservent leur tranchant et leur pointe; conjointement avec les yeux. ces doigts peuvent faire comparer les Geckoliens parmi les Sauriens, à ce que sont les Chats parmi les Mammi- fères carnassiers; mais ces ongles varient en nombre selon les espèces, et manquent entièrement dans quel- ques-unes. Le nombre des espèces de ce genre et des caractères communs à plusieurs d’entre ces espèces, qui les isolent naturellement en divers groupes, ont déterminé Cuvier à les diviser de la manière suivante, en cinq sous-genres. + PLaTy-DacryLes, Platy-Dactyli. Doigts élargis sur toute leur longueur, et garnis en dessous d’écailles transversales. Dans ce sous-genre, plusieurs espèces manquent d'ongles et ont le pouce très-petit; elles sont en général peintes et diaprées des plus vives couleurs. Les unes présentent des pores aux cuisses; d’autres n’en présentent pas. GECKO DES MURAILLES. Gecko fascicularis, Daud.; Lacerta Mauritanica, Gmel., Syst. nat., L 1, pars5, p. 1061 (entre les Séelliones); Lacerta turcica, Gmel., loc. cit., p. 1068 (entre les Gekkones); Geckoste, Lac. Quadr. Ov., t. 1, Encyel. Rept., pl. 11, fig. 1; le Stel- lion des anciens; Tarente des Provençaux, mot qui vient de Z'arentola où T'errentola des Italiens; Cara- pata ou Garapate des Espagnols qui débitent les contes les plus absurdes sur cet innocent animal, et chez les- quels son nom, passé dans diverses colonies pour dé- signer d’autres Sauriens soi-disant malfaisants, est de- venu comme un terme d'horreur el de dégoût pour 66 @ EC désigner un objet importun, dangereux ct persécu- teur. Cet animal se trouve en Égypte, en Barbarie, dans l'Espagne riveraine orientale, en Provence, en Italie, en Grèce, et jusqu’en Syrie. Il semble propre au bassin de la Méditerranée; il y habite en sécurité parmi les pierres, non-seulement des ruines, mais des de- meures actuelles de l'Homme. On l'y voit poursuivre jusqu’à l'ombre des insectes volants dont il fait sa proie. Gecko GEITJE. Lacerta Geilje de Sparman, Gmel., loc. cit., p. 1068. Il passe, au cap de Bonne-Espérance, pour un animal fort dangereux, quoiqu'il n’en soit peut-être rien; il se niche, dit-on, dans les coquilles vides des Limacons du pays. Le Gecko à gouttelettes de Daudin ; Gecko de Lacépède, loc. cit., pl. 99, qu'on a confondu avec le Gecko des murailles, mais qui ha- bite lArchipel de lPinde; le Gecko à bandes, Lacerta vitata, Gmel., loc. cit., p. 1067; enfin, les Gecko inunquis, occellatus el Cepedianus, figurés dans la planche 5 du tome 1v du Règne Animal par Cuvier, sont les autres espèces du sous-genre qui nous occupe. Le SPUTATEUR dont on fait un Anolis pourrait, selon Cu- vier, lui appartenir encore. HÉmiIDACTYLE, Hemidactyli. Les Geckos de ce sous-genre ont la base de leurs doigts garnie d’un dis- que ovale, formé en dessous par un double rang d’écailles en chevron; du milieu de ce disque s'élève la deuxième phalange qui est grèle el porte la troisième ou l’ongle à son extrémité. Les espèces connues d'Hémi- dactyle ont toutes cinq ongles et la rangée de pores des deux côtés de l'anus. Les écailles du dessous de leur queue sont en forme de bandes larges comme celles du ventre des Serpents. GECKO ToKa1£. Perrault, Mém.sur les Anim.,2e part., pl. 67, Gecko tuberculosus, Daud.; Animal de Siam, long d'un pied et marbré de brun ou de bleu. — Le Gecko de Java, que Bontius avait déjà connu, et dont le cri, selon ce naturaliste, détermina le nom de tout le genre; le Gecko triedrus de Baudin, ainsi que son Spi- nicauda et le Stellio Maurilanicus de Schneider, qui pourrait bien n’être que la première de ces deux espè- ces, appartiennent à ce sous-genre. FT Tuécapactyze, T'hecadactylis. Ces animaux ont les doigts élargis sur toute leur longueur, et garnis en dessous d'écailles transversales comme les précé- dents; mais ces écailles sont partagées par un sillon longitudinal profond, où l'ongle peut se cacher entiè- rement. Ils n’ont pas de pores aux cuisses, et leur queue est garnie de petites écailles en dessus et en dessous. La plupart manquent d'ongles aux pouces seulement. GECKO LISSE. Gecko lœvis de Daudin; Laceria api- cauda, Gmel., loc. cit., p. 1068; Séellio perfoliatus de Schneider. Ce Saurien est assez commun aux Antilles, où il est plus fréquemment appelé Habouya, nom éga- lement appliqué à plusieurs Anolis, marbré de brun et de gris en dessus et de petites écailles tuberculeuses. Il acquiert jusqu'à dix pouces de longueur. Il est fort sujet à perdre sa queue qui repousse aisément, mais, le plus souvent, avec des formes monstrueuses, qui lui ont mérité les noms de Perfolié et de Rapicaude que lui donnèrent les naturalistes. GECKO DE SURINAMN. Gecko Surinainensis de Daudin. GE CG De même que le précédent, il se trouve à la Guiane. — Le Gecko squalidus d'iermann, appartient encore au sous-genre des Thécadactyles. TTTT PrYopacryLes, Plyodactyli. Ce sous-genre, dont le nom vient du mot grec qui signifie un éventail, est caractérisé par le bout des doigts, qui seul est dilaté en plaques dont le dessous est strié longitudinalement eten divergeant du centre à la circonférence. Le milieu de la plaque est fendu, et l'angle placé dans la fissure; des ongles fort crochus existent à tous les doigts. Les Ptyodactyles peuvent être divisés en deux groupes : a Ceux qui ont les doigts libres et la queue ronde, GECKO DES MAISONS. Lacerla Gecko, L., Hasselq., ÎE., 506, Gmel., loc. cit., p. 1068; Encyclop. Rept., pl. 10, fig. 6; Gecko teres de Laurenti el /obutus de Geoffroy de Saint-Hilaire. Cette espèce, placée par Schneider entre les Stellions, sous le nom d’/Zassel- quistit, est l'une des plus anciennement connues dans l’ancien monde; elle habite les côtes de l'angle oriental et méridional de la Méditerranée. C’est aussi un des Lézards les plus communs en Égypte et en Syrie; il évite les murs secs, élevés, brûlés du soleil ou assainis par les soins de l'homme, pour vivre dans les trous des caves et les souterrains humides, où il semble fuir la lumière que recherche le Gecko des murailles. Cette espèce est hideuse; elle fail entendre une sorte de coas- sement. Ses doigts causent sur la peau, quand ils s’y appliquent, une sorte d'inflammation qu'on attribue à la présence de quelque venin, mais qui ne provient, sans doute. que de la piqûre des ongles. Dans l'horreur qu'il leur inspire, les habilants du Caire lappellent Abou-Burs, ce qui signifie père de la lèpre; mais ce n'est pas une raison pour que cet animal fût connu des Hébreux, si sujets au mal horrible dont il est ques- tion dans toute leur histoire et qu’ils communiquèrent, lors de leur dispersion, à l'Europe grossière, ainsi qu’au temps où les croisades mirent en rapport avec l'Occi- dent le recoin du monde que la lèpre avait infesté de tout temps. A cette division appartiennent, dit Cuvier, plusieurs Geckos de l'archipel des Indes, parmi lesquels se trouve le Porphyré que Daudin a eru, à tort, de l'Amérique, el synonyme du Mabouya des Antilles. On a vu que ce Mabouya était le Gecko lisse. B À queue bordée de chaque côté d’une membrane, avec les pieds à demi palimés; ce sont les Uroplates de Daudin. GECKO FRANGÉ. Gecko fimbrialus de Schneider, ou la Tête-Plate de Lacépède, Encyclop. Repl., pl. 11, fig. 2. Cette espèce parait être le Famo-cantara de Fla- court, dont il a déjà été question, et sur laquelle les habitants de Madagascar racontent les mêmes erreurs qu’on débite sur les diverses espèces de Geckos qui se trouvent ailleurs. Une bordure particulière, qui règne le long de la queue et des flancs, caractérise le Frangé, etlui a mérité son nom. Cet animal vil sur les arbres. On cite encore comme propre à Madagascar un autre Gecko appelé Sarroubé, qui n'aurait pas de franges à la queue et qui manquerait de pouces aux pieds de de- vant. Gecko Fouerre-Queur. Lacerta caudiverbera, L., GŒEI Gmel., loc. cit., p. 1058. Feuillée le premier fit con- naître cette espèce qu’il observa dans une fontaine des Cordilières au Pérou. Elle est noirâtre, longue d’un pied, dépourvue de franges au corps, mais en présen- tant sur les côtés de la queue qui est aussi munie d’une crêle. GECKOIDE. Geckoides. REPT. f. GECKO, sous-genre Phyllure. GECKOTE. REp?T. Synonyme vulgaire de Gecko des murailles, espèce du genre Gecko. /. ce mot. GECKOTIENS. REPT. Quatrième famille de l’ordre des Sauriens dans la méthode naturelle de Cuvier, tel- lement bien circonscrite, que toute distincte qu’elle est des plus voisines, elle ne contient qu’un seul genre, le genre Gecko. #. ce mot. GEDRITE. min. Substance particulière, en masses cristallines, présentant une texture fibreuse, radiée, un peu lamellaire, d’un brun rougeàtre, avec quelques reflets métalloïdes ; rayant difficilement le verre ; rayée par le quartz; fragile sous le marteau, et se réduisant en poussière d’un jaune fauve; pesanteur spécifique , 3,2; fusible au chalumeau en émail noir, scoriacé ; in- soluble dans les acides; donnant par l'analyse : Silice 59; Protoxyde de Fer 45; Alumine 9,5; Magnésie 4; Chaux 0,7; Eau 2. Cetle substance a été découverte par D'Archiac, aux Pyrénées, dans la vallée de Heas, près de Gèdre. GEERIA. por. Syn. d'Znourea d’'Aublet. F, ce mot. GEHLENITE. min. Nom donné par Fucbs, en l'hon- neur du chimiste Gehlen, à une substance minérale en cristaux rectangulaires, trouvée dans la montagne de Mozzoni, près de Fassa en Tyrol, dans une gangue cal- caire. Elle est d’un noir grisàtre; sa surface s’altère et se recouvre d’un enduit jaunâtre. Elle raye fortement le Spath-fluor; pèse spécifiquement 2,98; fond avec difficulté, au chalumeau, en un globule d’un vert jau- nâtre. Elle contient, d’après l'analyse de Fuchs, 29,64 deSilice, 55,50 de Chaux, 24,80 d’Alumine, 6,56 d’'Oxyde de Fer; perte, 5,50. Les minéralogistes ne sont point d'accord sur la place que ce minéral doit occuper dans la méthode. Cordier le considère comme une variété d’Idocrase, et Léman comme une variété de son espèce Jamesonite, qui comprend les substances nommées An- dalousite et Feldspath Apyre. GEHUPH. 8or. L'arbre cité sous ce nom par C. Bau- hin et Daléchamp comme originaire de l'ile Trapobane, n’est pas connu. Il faudra le rechercher à Ceylan ou à Sumatra. Les noix que contient son fruit doivent four- nir une huile médicinale fort estimée dans le pays. GEHYDROPHILE. moi. Férussac, dans ses Tableaux systématiques, a proposé de réunir sous ce nom, dans le quatrième ordre, les Pulmonés sans opercule, tous les Mollusques qui, quoique vivant dans l’eau , respirent l'air et sortent souvent de leur demeure liquide pour vivre sur la terre. Ce sont les Amphibies des Mollusques. Ce second sous-ordre des Pulmonés sans operecule ne comprend qu'une seule famille, les Auricules, qui, elle- même, présente quelques doutes à l'égard des genres que Férussac y fait rentrer. 7”. AURICULE. GEIGERIE. Geïgeria. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, établi par Griesselich, qui lui assigne G'E"I 67 | pour caractères : capitule mulliflore, hétérogame ; fleurs de la couronne ligulées, femelles el disposées sur un seul rang; celles du disque tubuleuses, à cinq dents et hermaphrodites ; réceptacle conique, ayant des fim- brilles pileuses au lieu de bractées; involucre imbri- qué, à écailles extérieures lâches, foliacées et appli- quées sur les intérieures qui sont plus roides el serrées entre elles; akène subtrigone, atténué à sa base qui est garnie de poils; extrémité de laigrette pourvue de deux rangées de paillettes ovales. La seule espèce con- nue, Gergeria Africana, estune très-pelite plante her- bacée, à racine ou rhizome simple et ligneux, à tige très-courte et presque dichotome, à feuilles linéaires, serrées et très-entières; les capitules sont fasciculés, sessiles et composés de fleurs jaunes. GEIJERE. Gerijera. vor. Genre de la famille des Ru- tacées, établi par Schott qui lui assigne pour carac- tères : calice à cinq divisions; corolle composée de cinq ! pétales ovales, étalés ou recourbés; cinq étamines in- sérées sous le disque, plus courtes que les pétales, à filaments subulés et dressés, à anthères ovales; disque orbiculaire, charnu, plan, court, avec cinq sillons sur son contour ; ovaire posé sur le disque et à cinq loges; style lisse, s'élevant du centre de l'ovaire ; stigmate en tête. Les espèces de ce genre sont des arbrisseaux à ra- meaux alternes, à feuilles alternes, glabres, courtement | pétiolées, lancéolées el très-entières. L'inflorescence est terminale, courte, en panicule composée d'un petit | nombre de fleurs. Le type du genre, Gerjera salicifo- lia, est de la Nouvelle-Hollande. | GEINE. gor. Nom donné, par Berzélius, au produit | particulier que Braconnot avait précédemment appelé ULMINE. 7, ce mot. GEIRAN. mam. (Gemelli-Careri.) Synonyme d'Anti- lope qutturosa, sans doute par corruption du nom de Tzeiran qu’on donne à cet animal dans sa patrie. #. ANTILOPE. GEISSODEA. 2or. (Lichens.) Mot employé par Ven- tenat pour désigner une tribu de Lichens remarquables par leur {hatllus dont les bords offrent des découpures imbriquées. Cette tribu correspond à l'/nbricaria d'A- char, adopté comme genre par De Candolle, et réuni postérieurement par Achar lui-même à son genre Par- melia. V. IMBRICAIRE €L PARMÉLIE. | GEISSOIDE. Gessois. por. Ce genre, établi par La- billardière, dans la Bécandrie Monogynie, offre pour | caractères : un calice divisé en quatre sépales ; point | de corolle; dix élamines exsertes el hypogynes; un style bipartite; un fruit siliquiforme, allongé, bilocu- laire, renfermant plusieurs semences ailées et imbri- quées. Labillardière a donné le nom de Geissots ra- cemosa, à la seule espèce qu'il ait admise dans ce genre; c’est un arbre à feuilles quinato-digitées, dis- colores en dessous, à stipules opposées, grandes el | oblongues, à fleurs réunies en grappes. On le trouve à la Nouvelle-Calédonie. GEISSOLOME. Geissoloma. BoT. Genre de la famille des Pénéacées, établi par Lindley qui lui assigne pour caractères : périanthe coriace, coloré, divisé en quatre segments ovales, égaux, étalés sous l’anthère; estiva- tion imbricative; huit élamines insérées au périanthe 68 GEI et plus courtes que lui; les filaments sont subulés, sou- dés par un rebord court et étroit à la base du disque; anthères elliptiques, apiculées, bifides à leur base, at- tachées par le dos, puis réfiéchies; ovaire à quatre loges renfermant chacune deux ovules pendants, col latéraux et anatropes; style subulé, stigmate simple. La seule espèce connue a été distraite du genre Penæa où elle portait spécifiquement le nom de marginata que lui avait appliqué Linné. C’est un arbrisseau à feuilles opposées, très-entières, à pédicelles axillaires, solitaires et bractéoltes. Il est originaire du cap de Bonne-Espérance. GEISSOMERIE. Geissomeria. 20T. Genre de la fa- mille des Acanthacées, de la Bidynamie Angiospermie de Linné, établi par Lindley, dans le 15e volume du Botanical Register, n° 1045, pour une très-jolie plante dont Thomas Carey a rapporté des graines du Brésil. Caractères : calice à cinq divisions imbriquées et in- égales, l’une d'elles beaucoup plus grande, formant en quelque sorte le dos de l'organe; corolle tubuleuse, allongée en massue, avec son limbe partagé en cinq lobes presque égaux, mais dont l’inférieur est barbu; étamines presque égales, insérées vers la base du tube; abthères mutiques, à deux loges parallèles, appliquées l’une contre l’autre el poilues au sommet; pollen cy- lindrique et glabre; ovaire pédicellé, à deux loges ren- fermant chacune deux ovules; stigmate en entonnoir, et pubescent extérieurement. GEISSOMERIE A LONGUES FLEURS. Geissomeria longi- {lora, Lind. C’est un arbrisseau à tige droite, presque cylindrique, faiblement pubescente, élevée de deux à quatre pieds, peu rameuse, garnie de feuilles opposées, ovales, oblongues, entières, pétiolées, longues de trois à quatre pouces. Les fleurs sont rassemblées en épis assez denses au sommet de la tige et de ses ramifica- tions axillaires ; le calice consiste en écailles imbriquées et vertes, du milieu desquelles sort une corolle Lubu- leuse, arquée, longue d’environ un pouce, d’un rouge écarlate et vif en dehors, d’un jaune tirant sur l’o- rangé en dedans. C’est une plante de serre chaude ou tempérée, dont la floraison commence à fleurir en juillet et se prolonge jusqu’en janvier; elle est d’une grande ressource pour l’ornement des serres. GEISSORHIZE. Geissorhiza. Bot. Genre de la fa- mille des Iridées et de la Triandrie Monogynie, L., établi par Ker, dans le Botanical Magazine, aux dé- pens des /via de Linné. Ses caractères sont : spathe bivalve; périanthe dont le tube droit est un peu renflé à son orifice; le limbe à six divisions égales, étalées; trois élamines droites ; style incliné, surmonté de (rois stigmates un peu élargis et frangés à leurs bords ; cap- sule ovale, trigone, renfermant un grand nombre de graines fort petites. Ce genre ne diffère des autres Zvia que par une légère modification de formes dans le tube du périanthe et dans les stigmates. La plupart des bo- ianistes ne le considèrent que comme un sous-genre des Zvia qu’il a été utile de subdiviser à cause du nom- bre extrêmement considérable de leurs espèces. Les Geissorhizes sont toutes indigènes du cap de Bonne- Espérance. Les espèces décrites par Vahl, Thunberg et autres, sont : Geissorhiza Rochensis ou Zxia radians, GÉL Thunb.; Geissorhiza secunda ou Iria secunda, Thunb.; Geissorhiza setucea ou Ixia setacea,Thunb.; Geissorhiza obtusala où Ixia geminata, Vahl; Geis- sorhiza humilis ou Ixia humilis, Thunb.; Geissor- hiza imbricata où Ixia scillaris; Geissorhiza hirta ou via hirta, Thunb.; Geissorhiza excisa ou Ivia excisa, L.; Geissorhiza inflexa ou Ixia tnflexa, Delar.; Geissorhiza furva ou Ixia furva, Soland.; et Geissorhiza quadrangula ou Ixia quadrangula, Delar. La GEISSORHIZE DE LA ROCHE, Geissorhiza Ro- chensis, Ker, bot. Magaz., 598, a ses racines bulbeu- ses, ses Liges droites, presque simples, grêles, flexueu- ses, hautes de quatre à six pouces, terminées par une seule fleur; les feuilles sont filiformes, à deux stries, plus courtes que les tiges, vaginales, renflées à leur gaine ; le limbe de la corolle est bleu, marqué d’un cercle blanc au milieu, de couleur purpurine à la base avec une tache plus foncée; la spathe est de la lon- gueur du tube. GEITJE. REPT. Ÿ”. GECKO. GEITOHALE. min. Nom proposé par Wild, pour dé- signer la Chaux sulfatée anhydre, et qu’il est pour le moins inutile d'adopter. #7. Chaux. GEITONOPLESIER. Geitonoplesium. Bot. Genre de la famille des Liliacées, de l’'Hexandrie Monogynie, L., institué par Allan-Cunningham qui lui assigne pour caractères : périanthe coloré, composé de six pétales étalés, égaux et glabres; six étamines insérées à la base des pétales; filaments filiformes curvalo-conni- vents au sommet; anthères sagittées, attachées par leur base ; ovaire à trois loges renfermant un petit nombre d’ovules amphitropes ; style filiforme, à trois sillons ; stigmate simple; baie globuleuse et monosperme ; se- mences subglobuleuses, recouvertes d'un test noir et coriace; ombilic ventral et nu; embryon un peu excen- trique, courbé; radicule épaisse et infère. Le GEITONOPLESIER A BOUQUET, Gettonoplesium cymosum, Cunn., est un arbuste volubile de la Nou- velle-Hollande; ses feuilles sont elliptiques, lancéolées, nervoso striées; ses fleurs sont réunies en ombelles axillaires ou terminales; ses baies sont noires. GEKROSTEIN ou GEKROESTEIN. min. Synonyme de Baryle sulfatée, el, suivant Stulz, de Chaux sulfatée. F,ces mots. GELA. Bot. Loureiro (Flora Cochinchin., 1, p. 285) a décrit, sous ce nom, un genre qu'il a placé dans l’Oc- tandrie Monogynie, L., et qui offre pour caractères es- sentiels : un calice infère, à quatre divisions profondes ; une corolle à quatre pétales glabres, linéaires, étalés ; un pistil arrondi, surmonté d’un style court et d’un stigmate légèrement bilobé; un drupe presque rond, monosperme. L'éditeur de la Flore de Cochinchine, Willdenow, a fait remarquer les rapports de ce genre avec le Ximenia, etil a conjecturé que la nouvelle es- pèce de Ximenia, décrite par Forster (Prodr., n°162), pouvait bien être identique avec le Gela lanceolata de Loureiro. 7, XIMÉNIE. GELALA. BorT. Synonyme d'Érylhrine. .ce mot. GÉLASIE. Gelasia. vor. Genre de la famille des Sy- nanthérées, Chicoraccées de Jussieu, et de la Syngénésie égale, L., établi par H. Cassini (Bullet. de la Soc. Phi- GEL lom., mars 1818) qui l’a ainsi caractérisé : calathide composée de demi-fleurons hermaphrodites; involucre formé d’écailles sur deux ou troisrangs, les extérieures courtes, ovales, appliquées, surmontées d'un très-long appendice filiforme, étalé; les intérieures presque sans appendice; réceptacle nu et plan; ovaires cylindriques à côtes striées transversalement, surmontés d’une ai- grette irrégulière, dont les poils sont très-légèrement soyeux, mais non plumeux comme dans le genre Scor- sonera, dont le Gelasia est un démembrement. Une autre différence entre ces deux genres, consiste dans la disposition et la structure des parties de l’involucre dans celui dont il s’agit ici. L'auteur a décrit comme type le Scorzonera villosa de Scopoli (Zlor.Carniol.), qu'il a nommé Gelasia villosa. Cette plante croît aux environs de Trieste. GÉLASIME. Gelasimus. crusT. Genre de l’ordre des Décapodes, établi par Latreille aux dépens des Ocypodes et pouvant être rangé (Règne Animal de Cuvier) dans la famille des Brachyures, section des Quadrilatères, à côté des Goneplaces, dort il n'avait pas d’abord été dis- tingué. Ses caractères sont : test en forme de trapèze, transversal et plus large au bord antérieur, dont le mi- lieu est rabattu en manière de chaperon; pieds-mà- choires extérieurs rapprochés l’un de l’autre; leur troi- sième article inséré à l'extrémité latérale et supérieure du précédent; les quatre antennes découvertes et dis- tinctes, les latérales sétacées; yeux situés chacun à l'extrémité d'un pédicule grêle, cylindrique, prolongé jusqu'aux angles antérieurs du test, et reçu dans une fossette longue et linéaire; l’une des serres beaucoup plus grande que l’autre ; la longueur des autres pieds diminuant graduellement, à partir de la seconde paire. Les Gélasimes ont de grands rapports avec le genre Ocypode, et ne s’en distinguent guère que par leurs yeux placés au sommet du pédicule qui les supporte et par leurs antennes apparentes; ils partagent ces carac- tères avec les Goneplaces, mais ils en diffèrent essen- tiellement par l'insertion du troisième article des pieds- mâchoiresextérieurs,parledéveloppementtrès-différent de la première paire de pattes, et par la longueur rela- tive des autres pieds. Ainsi établi, le genre Gélasime correspond exactement à la coupe fondée par Leach (Trans. Linn. Soc., t. xX1) sous le nom d'Uca; mais c’est à tort qu’il y a rangé l'Uca una de Pison et de Marcgraaff; ce Crustacé offrant des caractères parfai- tement tranchés, Latreille en a fait un nouveau genre qui ne correspond nullement à celui de Leach, et auquel il a conservé le nom d’'Uca. F. ce mot. Les Gélasimes sont remarquables par le développement extraordinaire d’une de leurs pinces, tandis que celle du côté opposé, indistinctement la gauche ou la droite, est réduite à l’état rudimentaire. Cette grosse pince est une sorte de bouclier que l’animal tient élevé au-devant de lui, et qu'il fléchit et redresse alternativement; cette particu- larité a valu à une des espèces, la plus commune, le nom de vocans, parce qu’on a comparé ce mouvement au signe que nous faisons avec le doigt pour appeler quel- qu'un. Ces Crustacés sont propres aux pays chauds ; ils babitent près de la mer, et se tiennent dans des sortes de terriers que chacun d'eux pratique dans le sable; ils GÉE 69 sont carnivores. Les espèces qui se rapportent à ce genre sont assez nombreuses; les plus intéressantes sont les suivantes : GÉLASIME APPELANTE, Gelasimns vocans, Latr., Cancer vocans de Degéer (Mémoire sur les Insectes, t vi, p. 450, pl. 26, fig. 12). Elle est la même que l'Ocypode vocans de Bose (Hist. nat. des Crust., t.r, p. 198). Elle a été figurée par Rumph (Mus., tab. 10, fig. 1) et par Herbst (Cancer., (ab. 1, fig. 10). On la trouve dans l'Amérique méridionale, particulièrement aux Antilles. Cette espèce est (rès-carnassière : Bose rapporte qu'elle se nourrit d'animaux en putréfaction, et de ceux que la marée rejette sur le rivage. Chaque individu passe les trois ou quatre mois d'hiver dans le fond de son trou, et n’en sort qu’au printemps. Delalande a recueilli au Brésil une espèce très-voisine de celle-ci, et que Latreille eroit être le Ciecite Panema de Marcgraaff. Elle est d’un brun roussâtre; le dessus de la carapace, à l’exception des côtés, est d'un brun très-foncé. GÉLASIME MaRacoANI. Gelasimus Maracoani, Latr., ou Ocypode noir, Ocypode heterochelos de Bose (loc. cit., p. 197). Elle a été décrite anciennement par Pison (ist. nat., lib. 1, p.77), et figurée par Séba (Thes., tu, Lab. 18, fig. 1), par Marcgraaff (Bras., p. 184, fig. 1) et par Herbst (loc. cit., tab. 1, fig.9), qui a copié la figure de Séba. Elle se trouve dans l'Amérique méri- dionale, au Brésil, à Cayenne. On la mange. GÉLASIME COMBATTANTE. Gelasimus pugillator, Lalr., Ocypode pugillaltor de Bose (loc. cit., p. 197), qui cite la figure de Marcgraaff (loc. cit., p. 185, fig. 4). Elle se trouve dans les deux Amériques, et a été obser- vée dans la Caroline par Bosc; cel auteur donne (loc. cil., p. 187) la description suivante de ses habitudes : « Les Ocypodes combattants sont terrestres; ils vi- vent par milliers et même par millions sur le bord de la mer ou des rivières dans lesquelles remonte la marée. Dès qu’un homme ou un animal parait au milieu d'eux, ils redressent leur grosse pince, la présentent en avant, semblent le défier au combat, et se sauvent, en courant de côté, mais conservant toujours la même position. Leurs trous sont si nombreux dans certains endroits, qu’ils se touchent. Ils sont cylindriques, ordinairement obliques et très-profonds. Rarement plusieurs individus entrent dans le même trou, excepté quand ils sentent le danger trop pressant. On ne les mange point. Ils ont un grand nombre d’ennemis parmi les Loutres, les Ourses, les Oiseaux, les Tortues, les Alligators, etc. ; mais leur multiplication est si considérable, que la dé- vaslation que ces animaux font parmi eux n’est pas sensible. Ils ne craignent pas l’eau qui les couvre quel- quefois ; mais ils ne cherchent pas à y entrer ; et jamais ils n'y restent longtemps de leur gré, si ce n’est peut- être pour faire leurs petits. » Bose a vu les femelles garnies d'œufs dès le mois de ventose (mars); mais il n’a jamais trouvé de petits du premier âge. Il faut qu'ils restent dans l’eau ou dans la terre pendant l'année de leur naissance. Les mâles se distinguent des femelles parce qu’ils sont plus petits, plus colorés, el que leur queue est triangulaire. Il n’est pas vrai, comme le dit Gronovius, que la grosse patte à gauche dénote le mâle; 3 79 ET Bose s’est assuré qu’elle variait de position dans les deux sexes. On doit rapporter encore au genre Gélasime le Can- cer d'Herbst (loc. cit., (ab. 59, fig. 1), et plusieurs es- pèces de Crustacés rapportées par Lesueur et Péron de leur voyage aux Terres Australes. Marion de Procé, l'un des médecins les plus distingués de la ville de Nantes et habile naturaliste, a recueilli à Marseille une espèce nouvelle, que Desmarest a décrite sous le nom de GÉLASIME DE MARION, Gelasimus Mariontis. Elle est à peine longue de huit lignes et large d’un pouce. Sa carapace est lisse, avec une impression en forme d’H sur son milieu; elle se termine de chaque côté par un angle assez vif et dirigé en avant. Les pé- doncules oculaires grossissent insensiblement par le bout. Le bord inférieur du sillon des veux est crénelé. La pince droite était beaucoup plus grande que la gau- che, très-comprimée et granuleuse à son extrémité et près de sa base. Le pouce est droit, lisse sur les deux faces et granuleux sur sa tranche interne. Le doigt est immobile, arqué en dessous, dans toute sa longueur, avec son bord interne largement échancré dans son mi- lieu, et partout garni de dentelures mousses disposées sur sa tranche. On connaît une espèce fossile propre au genre Gé- lasime, c’est la GÉLASIME LUISANTE, Gelasimus nitida, décrite et figurée par Desmarest (Hist. des Crust. fos- siles, p. 106, pl. 8, fig. 7 et 8). Elle est de la même taille que la Gélasime Maracoani, el lui ressemble sous plusieurs rapports; mais elle en diffère essentiellement, parce que les bords latéraux et antérieurs de la cara- pace sont lisses et non épineux comme dans l'espèce vivante. Desinarest n’a vu qu’un individu de celte es- pèce; il était engagé dans une Pierre argileuse, assez dure, dont le gisement n'est pas connu. GELATINA. por. Le genre proposé sous ce nom pour désigner divers Champignons gélalineux qui croissent sur le bois pourri dans l'Amérique septentrionale, né- cessile un nouvel examen pour être adopté, et pourrait rentrer parmi les Tremelles. Raffinesque (Journal de Botanique, €. 11, p. 177) en parle fort légèrement, el cile quatre espèces sous les noms de fœtidissima, lutea, rubra et alba. GELATINARIA. por. Synonyme de Batrachosperme. V. ce mot. GÉLATINE. Z00L. CHI. Quoique cette substance, sui- vant la théorie admise généralement aujourd'hui, ne soit pas un principe immédiat des matières animales, il suffit qu'on l’ait pendant longtemps considérée comme telle, et qu'on l’obtienne en abondance toutes les fois qu'on traite par l’eau bouillante la plupart des parties solides des animaux, pour qu'il convienne d’en exposer sommairement les propriétés physiques. Elle n’a ni couleur, ni odeur, ni saveur; elle est solide, et sa den- sité est plus considérable que celle de l’eau. Elle est très-soluble dans l’eau bouillante, tandis qu’elle ne se dissout qu’en très-pelite quantité dans l’eau froide; aussi la solution chaude se prend-elle en gelée par le refroidissement. Alors les molécules de la Gélatine en- veloppent comme dans un réseau l’eau qui la tenait en dissolution et qui retient seulement la quantité de Gé- GÉL latine qu'elle est susceptible de dissoudre à froid. Un grand nombre de sels, principalement ceux dont la saveur est très-stiptique, tels que le nitrate de Mercure, le persulfate de Fer, elc., occasionnent dans la solution aqueuse de Gélatine, un précipité composé de Gélatine, de la base du sel et de l’Acide qui était uni à cette der- nière. La Noix de Galle, l'écorce de Chêne, et généra- lement toutes les substances végétales astringentes, qui contiennent l’Acide gallique et le Tannin, précipitent aussi la Gélatine en formant avec elle des composés plus où moins insolubles. Traitée par les agents chimi- ques très-énergiques, tels que le Chlore, l’Acide nitrique et l’Acide sulfurique, la Gélatine s’altère, se décompose et souvent se change en d'autres substances immédiates. Ainsi, par le Chlore, elle se précipite sous forme de flocons blancs, que Thénard considère comme composés de Chlore, d’Acide hydro-chlorique, et de Gélatine al- térée. L’Acide nitrique finit par la convertir en Acide oxalique. L’Acide sulfurique concentré, mis d'abord en macération avec la Gélatine, puis étendu d’eau soumise à l’ébullition, et saturé par la Craie, donne lieu, selon Braconnot de Nancy, 1° à des Cristaux sucrés, non sus- ceptibles de fermentation, pouvant se sublimer par la distillation, et développer un produit ammoniacal ; traités par l'Acide nitrique, ils donnent naissance à une substance acide, que Braconnot appelle Acide nitro- saccharique. 2 Un liquide sirupeux incristallisable, duquel on a extrait de la matière sucrée cristallisable, une matière peu azotée, qui empêchait celle-ci de cris- talliser, de l’'Ammoniaque, et une substance nouvelle, blanche, pulvérulente ou en Cristaux grenus, ayant le goût du bouillon, et précipitable seulement par le ni- trate de Mercure. C’est à celte dernière substance que Braconnot a donné le nom de Leucine, etila découvert un nouvel Acide (nitro-leucique) qu’elle produit lors- qu'on la traite par l’Acide nitrique. D’après l'analyse de la Gélatine par Gay-Lussac et Thénard, ses principes constituants sont: Oxygène, 27,207; Azote, 16,998; Car- bone, 47,881; Hydrogène, 7,914. Pendant longtemps on a cru que eette substance était toute formée dans la peau, le tissu organique des os, les tendons, etc., et qu’elle ne faisait que se dissoudre dans l’eau à l’aide de l'ébullition. Foureroy et Bostock l'ont considérée comme un principe immédiat du sang et dela plupart des liquides animaux, parce qu’on obte- nait des précipités par la Noix de Galle dans cesliquides, après que par l'action de la chaleur on avait coagulé l’Albumine qu’ils contenaient. Mais outre que cette der- nière substance ne se coagule pas lorsqu'elle estétendue d'eau, elle partage avec la Gélatine et plusieurs autres substances, la propriété d'être précipitée par la Noix de Galle. On admet aujourd’hui que la Gélatine n’est que le résultat d’un changement de composition que cer- taines substances solides des animaux éprouvent lors- qu'on les fait bouillir dans l’eau. C’est de l'Ichthyocole (7°. ce mot et ESTURGEON) qu'on extrait la Gélatine à son état de pureté le plus parfait. Mais on la retire en très-grande quantité des peaux non tannées, des oreilles, des cornes, etc., de plusieurs animaux. Les os, soumis à l'ébullition dans l’eau, dont on augmente l’action par une haute pression, four- GEL nissent aussi une grande quantité de Gélaline. C'est de cette manière qu’on s’est procuré, dans les années de diselte, assez de cette substance pour subvenir en partie à l'alimentation des classes indigentes. Un chi- miste qui s’est principalement occupé des applications de la science aux besoins de la société, Darcet, a per- fectionné le procédé de Hérissant, qui consiste à faire macérer les os dans l’Acide hydrochlorique, à les laver ensuite, et à faire bouillir dans l’eau le tissu organique qui a conservé la forme de l'os. Les usages de la Gélatine sont très-mullipliés. On s’en sert principalement dans les arts sous le nom de Colle-Forte. Celle-ci est plus ou moins pure, selon la nature des substances animales qu’on emploie pour sa fabrication. La colle de Poisson est employée à des usages pharmaceutiques et culinaires ; elle sert à cla- rifier les vins en déterminant le dépôt des substances astringentes, et enveloppant comme dans un filet toutes les impuretés qui altèrent la transparence des liquides. GÉLATINEUX. pois. Espèce du sous-genre Cyclop- tère. /, ce mot. GÉLATINEUX. por. Paulet donne ce nom comme générique, à divers Champignons, dont les uns sont les Gélatineux à soies, les autres à bandes ou unis, et à papilles. Il les appelle aussi Champignons en gelée, ou Agaries Gélalineux à bandes; ce sont des Tremelles et des Hydnes. 7”. ces mots. GELÉE DE MER. AcAL. Réaumur, dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de 1710, p. 478, pl. x1, fig. 27-98, donne ce nom à la Céphée Rhizostome, de Lamarck, à cause de sa ressemblance avec la Gélatine ou Gelée animale. 77. CÉPHÉE. GELÉE MINÉRALE. MIN. Quelques minéraux, préci- pités de leur solution dans les Acides ou les Alcalis, reliennent tout le dissolvant ou au moins une grande partie; ce qui leur donne un aspect tremblottant, et une consistance à peu près semblable à celle de la Gelée végétale. La Silice et l’Alumine dites en Gelce, en sont des exemples. 77. COAGULATION et PRÉCIPITÉ. GELÉE VEGÉTALE. por. On a donné ce nom à une substance extraite des végétaux, soluble dans l’eau bouillante et qui, de mème que la Gélatine animale, est susceptible de se convertir par le refroidissement en une masse molle et tremblottante, parce qu'elle retient entre ses molécules une partie ou la totalité de son dis- solvant. Thénard place la Gelée végétale au nombre des substances douteuses, parmi celles qui, ne cristal- lisant pas, peuvent varier et varient beaucoup en effet dans leur nature. Il est extrêmement probable que les Gelées de divers végétaux ne sont pas identiques; que, par exemple, la Gelée de Tamarins, dont les propriétés se rapprochent beaucoup de celles des Mucilages ou de la Gomme, est bien différente de la Gelée de Lichen, qui offre beaucoup d’analogie avec l’'Amidon, selon Berzélius. Quoi qu’il en soit, la Gelée se rencontre dans une grande quantité de fruits. dans les Groseilles, les baies de Sureau, de Viorne, les Pommes, les Coings, etc. Elle y existe toute formée, puisque, par le simple repos de leur sue exprimé, elle se sépare en grande quantité. On ne peut pas dire que la chaleur occasionne ici un changement dans la composilion du tissu organique | G E L 74 végétal; il serait tout au plus permis, en supposant un tel changement, de l’attribuer à la fermentation qu'é- prouve le suc, et qui précède toujours l'apparition de la Gelée. GÉLIDIER. Gelidium. 8or. (Hydrophytes.) Genre de l’ordre des Floridées établi par Lamouroux dans son Essai sur les genres de Thalassiophyles non ar- ticulées , aux dépens des Fueus de Linné. Il Pa ainsi caractérisé : Hydrophytes à tubercules presque opa- ques, oblongs et comprimés, situés à l'extrémité des rameaux ou de leurs divisions, rarement épars sur les rameaux ; organisation corolloïde; couleur pourpre ou rougeàlre, devenant brillante à l'air, caractère des Flo- ridées; feuilles nulles; divisions de la tige ou fronde plane ou très-comprimée. — Le nom de Gelidium a été donné à ce groupe parce que la plupart des espèces qui le composent peuvent se réduire presque entièrement en une substance gélatineuse par l’ébullition ou la ma- cération. Les Gélidiers forment un groupe particulier facile à distinguer des autres Floridées par plusieurs caractères. Néanmoins, Agardh n’a pas cru devoir l'adopter et en a placé des espèces dans la septième tribu de son genre Sphærococcus avec d’autres plantes qui semblent en différer essentiellement. Stackhouse a fait deux genres particuliers des Gélidiers cornés et à feuilles de Coronope, sous les noms de Néréidée et de Coronopifoliée. Lyngbye, dans son Z'entamen, a conservé le nom de Gelidium sans y placer aucun des vrais Gélidiers, et a réuni sous ce nom une Lau- rencie et une Gigartine. Ainsi aucun de ces auteurs n'a cru devoir adopter le genre Gelidium tel que La- mouroux l’a établi; il le regarde cependant comme un des plus naturels de la classe nombreuse des Floridées ; en effet les Gélidiers diffèrent des autres Hydrophytes par leur fructification ; c’est, dans toutes les espèces, un tubercule comprimé, oblong, presque opaque, situë à l'extrémité des rameaux et de leurs divisions; toutes présentent ce caractère de la manière la plus évidente, à l'exception du Gélidier versicolor (fucus cartila- gineus, Gimel.), dont la fructification à quelques rap- ports avec celle des Gigartines, mais qui en diffère tellement par le facies qu'il parait impossible de ly classer ; il vaudrait mieux en faire un genre particu- lier. IL est probable que c’est l'examen de cette espèce qui a empêché Agardh et Lyngbye d'adopter le genre Gelidiuwm. Si ces botanistes avaient examiné avec at- tention ou avaient eu à leur disposition les Gelidium spinæ[{ormis, Anthonini et Amansii, ils auraient vu que ces espèces remplissent l'intervalle qui semble exister entre le Gelidinm corneumn el le versicolor. L'absence des feuilles ou expansions planes sépare les Gclidiers des Delesseries el des Chondres ; les Lauren- cies, les Hypnées, les Dumonties, les Plocamies et les Champies, en diffèrent par l’organisation, la fructifi- cation et le facties. Les Gigartines sont les Hydrophytes qui s’en approchent le plus, mais toutes ont pour fruc- üification des tubercules arrondis ou subglobuleux, en- vironnés d'une grande quantité de substance mucilagi- neuse qui rend la fructification semblable à un grain de raisin d’un millimètre environ de grosseur. La plu- part des Gigartines ont la double fructificalion, tandis =? e] 2 GEL que l’on n'observe jamais ce phénomène dans les Géli- diers, et que leur fructification, constamment tubercu- leuse, est toujours comprimée, oblongue, et remplie en entier de capsules qui la rendent opaque ; ces capsules ne forment point un globule au centre des tubercules comme dans les Gigartines, elles les remplissent en en- lier. Ces faits décident la conservation du genre Geli- dium, quoique Agardh et Lyngbye l’aient rejeté. Tout ce que Lamouroux dit sur l’organisation et la couleur des Floridées peut s'appliquer aux Gélidiers, remarqua- bles par la variété et l'éclat des couleurs que développe dans ces plantes l'action des fluides atmosphériques. Ces belles nuances, réunies à des formes élégantes, ont fait employer les Gélidiers à former des tableaux qui ornent quelquefois le cabinet du naturaliste. Ces bril- lantes Hydrophytes semblent répandues dans toutes les mers de l’ancien monde; néanmoins leur nombre est plus considérable dans l’océan Indien et dans les zones chaudes el tempérées, que dans les régions froides des deux hémisphères où elles sont très-rares. On n’en a encore reçu ni vu aucune espèce des côtes de l’Amé- rique; serait-ce un groupe de végétaux particuliers , comme quelques autres, à l'Europe, à l'Asie et à l’A- frique ? Les Gélidiers servent de nourriture à plusieurs peuples de l’Asie. A l’Ile-de-France, et sur toutes les côtes de l'océan Indien, les habitants en font usage dans les sauces pour leur donner de la consistance ou pour masquer le goût àcre et brûlant des épiceries qu’ils aiment avec passion. C’est avec des Gélidiers que les Salanganes construisent les nids comestibles si re- nommés parmi les Chinois et les autres nalions rive- raines de l'océan Indien et des iles asiatiques, qu'on les paye presque au poids de l’or,et que leur prix augmente chaque jour.— Le genre Gelidium est assez nombreux en espèces. Parmi les plus remarquables, nous citerons le Gelidium corneum dont les nombreuses variétés fatiguent le botaniste loujours tenté d’en faire des espèces particulières ; le Gelidiwm versicolor, si com- mun au cap de Bonne-Espérance, et dont on fait des tableaux; le Gelidium coronopifolium qui se trouve en Europe, dans la Méditerranée, comme dans l'Océan; le Gelidium crinale, de la grosseur d’un crin de Che- val; et le Gelidium clavatum qui acquiert à peine un centimètre de hauteur. GELIF. MIN. 8or. Susceptible de se fendre par l'effet de la gelée. Les roches schisteuses feuilletées éclatent fréquemment dans le sens de l'application des lames qui les composent, et sont par là peu favorables aux bâtisses. Cet effet est occasionné par l’eau qui reste in- terposée entre les feuillets ; cette eau accroissant de vo- lume, écarte les couches et produit la gelivure. Le même phénomène attaque le tronc des arbres, mais les sucs séveux, qui ne tardent pas à se répandre sur les surfaces écartées, y déposent les éléments du bois ou du ligneux qui finissent par remplir les interstices; c’est ce que l'on observe parfailement lorsqu'on scie un tronc trans- versalement. La gelivure prend un autre caractère lors- qu’elle n’affecte que des points de la surface du tronc : alors ces points, frappés de mort, deviennent en quel- que sorte autant de corps étrangers dans la substance du ligneux; ils demeurent stationnaires pendant que GE L toutes les parois qui les entourent continuent à subir Ja loi de leur développement. Ces parois finissent par se rapprocher, s'unir et se fondre, de manière que les points morts sont entièrement recouverts et deviennent des nodules qui, désormais, ne seront plus sensibles que sur la tranche détachée par le trait de scie, lors de la mise en œuvre du bois. GELINE. os. De Galine, l’un dessynonymes vulgaires de la Poule domestique. 7. Co. GELINETTE. o1s. Même chose que Gelinotte. 7. ce mot. GELINOTTE. o1s. Espèce du genre Tétras. 7. ce mot. On applique le nom vulgaire de Gelinotte à plu- sieurs autres espèces du genre Tétras et à quelques- unes du genre Ganga. Ainsi on nomme : GÉLINOTTE A FRAISE, le Z'etrao umbellus, L. GÉLINOTTE HUPPÉE D'AMÉRIQUE, le Z'etrao Cupido. GÉLINOTTE DES INDES, le Ganga à quatre bandes, Perdrix Indica, Lath. GÉLINOTTE DE LAPONIE, le Tétras de Laponie. GÉLINOTTE DES SPALES, le Ganga unibande. GÉLINOTTE DU SÉNÉGAL. Syn. du Ganga velocifer. GELIS. ins. Le genre formé sous ce nom, par Thun- berg, a élé reconnu le même que celui qui existait déjà sous le nom de Cryplus. V. CRYPTE. GELONA. BoT. (Champignons.) Et non Gelone. Les espèces d’Agaries dont le chapeau est latéral, porté sur un stype ou sessile, ont recu d’Adanson ce nom géné- rique qui est tiré d’une des espèces nommée Gelone par les Italiens. Fries rétablira ce genre sous le nom de Schizophyllus. GELONIER. Gelonium. Genre de la famille des Eu- phorbiacées, et de la Diœæcie Icosandrie, L. Ses fleurs sont diciques; leur calice a cinq divisions réfléchies; dans les mâles, les étamines sont au nombre de douze ou plus, saillantes, portées sur un réceplacle parsemé de tubereules glanduleux. Dans les femelles, deux ou trois stigmates sessiles et laciniés surmontent un ovaire charnu, porté sur un disque glanduleux, à deux ou trois loges qui contiennent un ovule unique. Le fruit est une capsule à deux ou trois coques. Ce genre renferme lrois ou quatre espèces originaires, lune de Timor, les autres de l'Inde. Leurs tiges sont ligneuses ; leurs feuilles alternes, entières ou dentées vers le sommet seulement, coriaces, très-glabres, lui- santes el veinées; les fleurs sont disposées en faisceaux axillaires qu'accompagnent plusieurs bractées. Sous ce même nom de Gelonium, Gærtner availétabli un genre, synonyme de Z'ina, V. ce mot, qui appartient à la fa- mille des Sapindacées. GELOTOPHYLLIS. por. Synonyme de Ranunculus Illyricus. V. RENONCULE. GELSEMINUM. or. Chez les anciens, ce mot était souvent employé pour désigner les diverses espèces de Jasmin. Les premiers auteurs qui ont écrit sur les plan- Les de l'Amérique septentrionale, Cornuti, Sloane, etc., l'ont appliqué à quelques espèces de Bignonia, telles que le Bignonia radicans, L., Bignonia Unguis Cati, L., etc. Le Bignonia sempervirens, L., était aussi nommé Gelseminuim par Catesby; il est devenu le {ype d’un genre de la famille des Apocinées, établi GÉM par Richard (in Michaux l'lor. Boreal. Amer.), sous le nom de Gelsemiuin. V. GELSEMIER. GELSEMIER. Gelsemium. BoT. Genre de la Pentan- drie Monogynie, L., établi par Jussieu (Gen. Plant., p. 150) et placé à la suite de la famille des Apocynées, parmi les genres non lactescents; il est ainsi caractérisé: calice petit, à cinq dents; corolle beaucoup pluslongue, infundibuliforme, dont le limbe est à cinq lobes étalés, presque égaux; capsule petile, plane, ovée, biloculaire et bivalve; valves carénées, formant la cloison au moyen de leurs bords rentrants, et de cette manière pouvant être considérées comme deux fentes uniloculaires et polyspermes ; semences planes, insérées sur les bords des valves. Le type de ce genre est la plante que Linné a nommée Bignonia sempervirens, etqui a été figurée par Catesby, 1, tab. 55, sous le nom de Gelseminum. Le professeur Jussieu a indiqué l’affinité du Gelsemium avec les Bignoniacées, et celle non moins grande avec les Apocynées; mais sa capsule, simple en apparence, semblerait le distinguer. Dans la description du Bigno- nia sempervirens, Linné n'avait mentionné que quatre étamines. En plaçant le Gelsemium dans la Pentandrie, Richard père (èn Mich. Flor. Bor. Amer., p. 121) a rectifié cette erreur soupçonnée par Jussieu. Le Gelse- mium nilidum, décrit dans ce dernier ouvrage, est une plante grimpante, très-glabre, à feuilles lancéolées, à fleurs jaunes, d’une odeur agréable, peu nombreuses et fasciculées. Elle croît dans la Caroline, la Géorgie, la Floride et la Virginie maritimes. GELSEMORO. 807. L’arbre du Congo désigné sous ce nom, et qu’il ne faut pas confondre avec le Gelsomoro des Italiens, qui est le Mürier, ne peut être reconnu sur ce qui en a été dit, encore que son écorce soit en usage, dit-on, dans le pays comme une sorte de monnaie. GELSUM. por. Synonyme de Mürier. 7, ce mot. GÉMAL, mam. L'un des noms du Chameau chez les Arabes. GEMARS. ma“. Même chose que Jumar. 7. ce mot. GEMBANGA. BorT. Le docteur Blume a établi, sous ce nom (7%or., 1895, p. 580 et 678), un genre de la famille des Palmiers, qui a été réuni ensuite au genre Corypha. GEMEINER-ARSENIKKIES. min. Ÿ. FER ARSENICAL. GEMELLA. BoT. Genre établi par Loureiro (7 lor. Co- chinchin., 2, p.796), mais qui, selon Jussieu et De Can- dolle, n’est qu’une répétition del’ Aporetica de Forster. Celui-ci, aux yeux de Jussieu, Kunth et Aug. Saint- Hilaire, ne diffère pas assez du Schmidelia, pour con- stituer un genre particulier. /. SCHMIDELIE. GEMELLAIRE. Gemellaria. vozyr. Savigny, dans le grand ouvrage sur l'Égypte, a figuré sous ce nom, des Polypiers flexibles de l’ordre des Cellarites, que Lamou- roux avait d’abord regardés comme des Crisies, et dont, par la suite, il a fait un groupe sous le nom de Loricaires dans son Tableau méthodique des genres de l’ordre des Polypiers. 77. LORICAIRES. GEMINALIS. BoT. Synonyme de Sclarée et d'Hormin. V’, ces mots. GÉMINÉ. Geminatus. BoT. Cet adjectif est employé pour désigner que tels ou tels organes sont disposés par paires. Lorsque les feuilles naissent deux à deux d’un G EN Qt EN de Solances, elles sont Géminées. Les pistils sont Gémi nés dans l’Aigremoine, les Saxifrages, parce qu'il en existe deux dans le même calice, etc. GEMINELLE, ivr. Espèce du genre Dendrelle. F. ce mot. GÉMINIFLORE. Gemniniflorus. por. Se dit d'une plante qui porte deux fleurs placées l’une près de l'autre. GEMMALE. Gemanalis. BoT. On nomme ainsi l’écaille ou les écailles qui protégent le bourgeon. GEMMATION. Gemmatio. Bot. Ce mot a reçu diffé- rentes acceptions. Le plus généralement il s'entend de l’ensemble des diverses parties qui appartiennent aux bourgeons. Mais quelquefois il désigne l’époque de l’é- volution de ces bourgeons ou la rupture des enveloppes qui forment le bourgeon. 7. BOURGEON. GEMME (ser). mix. Nom ancien de la Soude hydro- chloratée ou muriatée. 7. Soupe. GEMMES. Gemmmdæe. min. Les anciens minéralogistes réunissaient sous ce nom, dans un même genre, toutes les substances qui fournissent aux artistes la matière des objets d'agrément que l’on désigne sous celui de Pierres précieuses. }. ce mot. GEMMES. BOT. /”. BOURGEONS. GEMMES DU VÉSUVE. min. L'un des noms vulgaires de l'Idocrase. 7. ce mot. GEMMIPARE. Gemmiparus. B0T. Épithèle qui s’ap- plique aux plantes qui portent des bourgeons. GEMMULARIA. Bor. (Champignons.) Raffinesque- Schmaltz (Journ. de Physique, août 1819) nomme ainsi un genre qu'il caractérise de la manière suivante : Champignon tubéreux, souterrain, couvert de petites gemmules quis’en détachent à certaine époque ; chaume homogène crevassé sans veines dans son intérieur. Les deux espèces décrites par l’auteur sous les noms de Gemmularia leviuscula et Gemmularia rugosa, croissent en Virginie, dans le Kentucky, ete. On les confond avec les Truffes ( Z'uber), qui, selon Raffines- que, n'existent pas aux États-Unis d'Amérique. GEMMULE. Gemmula. BOT. Ce mot proposé par le professeur Richard, a été, avec juste raison, substitué à celui de Plumule, employé pour désigner les petites folioles ou rudiments des feuilles qui existent dans l’em- bryon. Tantôt la Gemmule qui se compose de petites feuilles embrassées les unes dans les autres est nue entre les deux cotylédons, tantôt elle est renfermée dans une sorte de gaîne formée par le cotylédon uni- que. 7, EMBRYON. GÉMONE. rerr. Espèce du genre Couleuvre. 7. ce mol. GEMPYLE. Gempylus. rois. Cuvier a donné ce nom à un sous-genre de la famille des Acanthoptérygiens ou des Scombéroïdes dont les espèces ressemblent aux Thyrsites par les dents des mâchoires; mais elles man- quent de dents au palais, et leurs ventrales sont pres- que imperceplibles, ce qui est en rapport avec les Lépi- dopes.Le Gempylus Serpens, Guv., Serpens marinus compressus lividus, Sloane, 1, tab. 1, fig. 2, est le type de ce genre. GENCIVE. mors. L'un des noms vulgaires el mar- même point de la tige, comme dans un grand nombre | chands du Nerita Peloronta. V. NÉRITE. GE N SL CSS GENCIVES. 2001. F7. MACHOIRES. GENDARUSSA. por. Espèce du genre Justicia. F. ce mot. GENÉE. Genea. Bor. Ce genre, créé par Viltad, pré- sente des Champignons arrondis et difformes, renfer- més dans une volva charnue, irrégulièrement plissée ; péridiole membraneuse, cylindrique, transverse ou horizontale dans son centre; sporangioles subglobu- leuses, cylindriques et lisses. Ces petits Champignons sont communs aux environs de Turin. GÉNÉPI ou GÉNIPI. gor. Chaque pays a sa plante sacrée, que le vulgaire regarde comme une panacée universelle. Celle qui dans les Alpes porte le nom de Génépi est, dans l’espril des paysans, un remède sou- verain pour tous les maux; lorsqu'ils ne la possèdent pas dans leurs montagnes, ils vont la chercher très- loin, souvent aux risques de leur vie. Quand un chas- seur où un guide part pour une course lointaine, on lui recommande beaucoup de rapporter le Génépi. Quelle est donc la plante si remarquable aux yeux de ces hommes simples et ignorants pour qu'ils lui aient donné la préférence sur une foule d’autres que la na- ture a prodiguées sous leurs pas? Ce n’est autre chose que l'Artemisia glacialis, L., jolie plante dont le feuil- lage. d’un blanc argenté, est très-amer et aromatique. L'Arlemisia rupestris, L., que l’on a considéré comme le vrai Génépi des Savoyards, est une espèce rare et douteuse. On mêle aussi dans les vulnéraires suisses, sous le nom de Genipt, les Achillea atrata, nana et mos- chata. Cette dernière espèce est, selon Haller, le Gé- népi de certaines contrées de la Suisse. GÉNÉRAL. moLz. Nom vulgaire et marchand, devenu scientifique, d’une espèce du genre Cône. GÉNÉRATION. V. ORGANISATION. GENESIPHYLLA. por. L'Héritier a décrit sous ce nom et comme type d’un genre qui n’a pas été adopté, une espèce de Xylophylle. F. ce mot. GENESTROLE. or. Nom sous lequel on désigne vul- gairement le Genista tinctoria qui fournit une belle couleur jaune. /. GENÈT. GENËT. Genista. por. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., connu des plus anciens botanistes, et composé de plantes faciles à distinguer par leur port, mais dont les caractères gé- nériques sont peu tranchés. Linné adoptant quelques- unes des divisions de ce genre faites par Tournefort, et même par les botanistes qui ont précédé celui-ci, en a séparé particulièrement, sous le nom de Spartium, les espèces dont le calice est étalé en dehors, les filets des ttamines appliqués contre l'ovaire et le stigmate velu en dessus, tandis que le Genista ne se composerait, selon lillustre naturaliste suédois, que des espèces à calice bilabié, ayant l'étendard oblong, réfléchi en dehors, et laissant à découvert le pistil et les étamines. Tournefort avail en outre créé d’autres genres qui ne sont réellement que des subdivisions du Genista, et qui cependant ont été en partie reproduits par Mœnch et par d’autres auteurs modernes. Tels sont les genres Genistella, Genista-Sparlium, Cytiso-Genista et Scorpius. Enfin. dans l'Encyclopédie méthodique, La- GALEN marck a fait voir que le caractère du Spartium, L., assez exactement tracé pour quelques espèces, s’éva- nouit insensiblement dans les autres, et que tous ces prétendus genres, admis par Tournefort et Linné, pour- raient se fondre en un seul, auquel on conserverait le nom de Genista. Cette opinion a été embrassée par le professeur A.-L. de Jussieu, qui, néanmoins, a proposé (Genera Plantarum, p. 554) de distinguer générique- ment avec Tournefort, les espèces monospermes de Spartium à feuilles très-peu nombreuses et à branches le plus souvent opposées. Voici les caractères du Ge- nista, selon Lamarck et Jussieu : calice petit, campa- nulé, tantôt à un seul lobe latéral terminé par cinq petites dents, tantôt, et c’est le cas le plus fréquent, à deux lèvres dont la supérieure est à deux dents droites et l’inférieure à trois; étendard oblong, cordiforme, relevé ou réfléchi; ailes divergentes, concaves en de- dans; carène pendante, bifide, ou entièrement bipé- tale, ne recouvrant pas les organes sexuels; étamines monadelphes (quoique le genre soit placé dans la Dia- delphie); stigmate velu longitudinalement d’un côté ; légume ovale ou oblong, souvent renflé, contenant une ou plusieurs semences globuleuses ou réniformes. Ce genre a de si grands rapports avec le genre Cytise (7. ce mot), qu’il a été très-difficile de l’en distinguer par des caractères Lirés uniquement des organes repro- ducteurs ; aussi Lamarck ne considère-t-il les genres Genisla et Cytisus que comme deux divisions d’un même groupe naturel, qui ne diffèrent réellement entre elles que par l’ensemble de la végétation, et surtout par la diversité du feuillage. Les Genêts sont caracté- risés par leurs feuilles simples avec ou sans mélange de feuilles ternées. Linné avait placé dans les Spartium une espèce du cap de Bonne-Espétrance, que Lamarck a réunie aux Genistu, en lui conservant son nom spé- cifique. C’est le Genista sepiaria qui est devenu, pour Thunberg, le type du genre Lebeckiu où se rangent plusieurs autres Légumineuses du même pays, et parmi lesquelles on remarque le Sparlium Cytisoides, L. fils, ou Cytisus Capensis. Ce genre, qui a été admis par Willdenow et Persoon, paraît devoir être conservé. V., Légeckie. Les Aspalathus, plantes du cap de Bonne- Espérance, ont aussi beaucoup d’affinité avec les Genêts. Cependantleurs feuilles linéaires, fasciculées, etun port particulier servent à les faire reconnaître au premier coup d'œil. Le nombre total des espèces du genre qui nous oc- cupe s'élève à environ quatre-vingts qui sont, pour la plupart, indigènes de la région méditerranéenne. On en trouve à peu près vingt en France, réparties en deux sections, d’après leurs rameaux inermes ou au con- traire épineux, et parmi lesquelles on considère comme les plus intéressantes à connaitre, les espèces sui- vantes : (ler, Rameaux non épineux. Le GENÈT À BALAIS, Genisla scoparia, Lamk., Spar- tium scoparium, L., est un arbrisseau très-commun dans les environs de Paris, où ses belles fleurs printa- nières, et d’un jaune intense, produisent un effet très- pittoresque. Il abonde aussi en divers lieux du centre et du midi de l’Europe, mais on ne le rencontre pa G EN dans une grande partie des Alpes. Ses rameaux s'élèvent jusqu’à un mètre; ils sont nombreux, droits, flexibles, anguleux, et portent des feuilles petites et légèrement velues. Le GENÈT A BRANCHES DE Jonc. Genisla Juncea, Lamk.; Sparlium Junceum, L. Ce charmant arbris- seau s'élève ordinairement à un mètre el demi; ses rameaux droits, flexibles, lisses, munis de feuilles sim- ples et peu nombreuses, sont remplis de moelle el res- semblent aux tiges du Scirpus lacustris confondu par le vulgaire avec le Jonc. Il porte des fleurs jaunes, très-grandes, d’une odeur suave et qui naissent aux sommités des rameaux, en grappes droites, nues et un peu lâches. On rencontre cette espèce dans les lieux inculles de l'Espagne, de l'Italie et de la France méri- dionale. Il est cullivé comme ornement dans les jardins sous le nom de GENÈT D’ESPAGNE, dénomination qui doit ètre rejetée, afin qu’on ne confonde pas celte espèce avec le véritable Genêt d'Espagne, Genista Hispanica, L., dont les rameaux sont épineux. En faisant macérer dans l’eau l'écorce du Genista Juncea, on peut en re- tirer une filasse très-propre à faire des tissus de bonne qualité. Parmi les autres espèces de cette section, on remar- que : 1° le Genista sagiltalis, L., que l'on trouve dans les terrains sablonneux et pierreux, depuis la Galice jusqu'au fond de l'Allemagne; on la reconnait facile- ment à ses tiges bordées de plusieurs saillies produites par une membrane verte, qui se rétrécit en manière d’articulation à la base de chaque feuille; 2° Genista tinctoria, L. Elle est assez commune sur les collines et au bord des forêts de l'Europe tempérée. Son nom lui vient de ses fleurs qui donnent une teinte jaune; aussi la nomme-t-on vuleairement Herbe à jaunir; 5° Genista pilosa, L. Elle se trouve dans les bois élevés, à Fontainebleau, en Bourgogne, dans le Jura, etc. Les feuilles et les tiges de celte plante sont peu velues, comparativement à plusieurs autres Genèts, mais les calices et les légumes sont couverts de poils couchés qui ont valu à l'espèce le nom spécifique imposé par Linné. Ces trois espèces faisaient partie du genre Ge- nistella de Mœnch. VII. Rameaux épineux. Le GENÈT D'ANGLETERRE. Genista Anglica. Jolie es- pèce, peut-être plus commune aux environs de Paris et dans la France occidentale qu’en Angleterre. Elle ne dépasse pas à l’est une ligne tracée par le cours de la Saône et du Rhône. Ses tiges sont grêles, épineuses et souvent couchées ; elles portent au sommet de petites feuilles lancéolées et étroites ; les fleurs sont jaunes, axillaires et portées sur de courts pédoncules. Le GENÊT D'ALLEMAGNE. Genista Germanica, L. Ses tiges sont rameuses, très-épineuses, et couvertes dans leur jeunesse de feuilles ovales, lancéolées, très-vertes ; les fleurs sont jaunes, et disposées en grappes courtes au sommet des tiges. Cette plante croit sur les collines des provinces méridionales et orientales de la France. Le GENËT D'ESPAGNE, Genista Hispanica, L., ressem- ble à la précédente, mais elle en diffère par sa tige plus basse, par ses épines vertes et très-rameuses, et parce qu’elle est beaucoup plus velue sur ses jeunes pousses. G EN + La Dans cette espèce, comme dans les précédentes, les épines sont dues à la dégénérescence plus ou moins complète des feuilles. Leur origine est surtout bien vi- sible sur le Genisla Germanica. Les autres Genêts sont des sous-arbrisseaux qui n’of- frent que peu d'intérêt, puisqu'ils ne se composent que de plantes épineuses, petites et peu agréables à l'œil. On a quelquefois et improprement nommé GENÈT ÉPINEUX . l'Ulex Europeus. GENETTE. mau. Espèce du genre Civette. 7. ce mot. On a étendu ce nom à plusieurs autres animaux con- génères, avec des Cpithèles qui indiquaient leur patrie. GENETTE. por. L'un des noms vulgaires du Var- cissus poeticus, L. F. NARCISSE. GENETYLLIDE. Genetyllis. or. Genre de la famille des Myrtacées, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : deux bractéoles distinctes entourant la fleur qui est composée d’un calice à cinq divisions très-courtes, obtuses et entières; d’une co- rolle à cinq pétales ovales, un peu aigus, persistants et scarieux; de vingt étamines courtes, dont plusieurs sont stériles, filiformes ou linguiformes ; style filiforme. exserte; stigmate barbalo -plumeux; ovaire unilocu- laire, renfermant cinq ou six ovules attachés à sa base. La seule espèce connue jusqu'ici, est le GENETYLLIDE DIOSMOÏDE, Genetyllis diosmoides, De Cand. C’est un arbuste à feuilles serrées, glanduloso-ponctuées, li- néaires, presque triangulaires, celles de la sommité sontlinéaires, planes, presque membraneuses ; les fleurs sont blanches, réunies en une sorte de capitule sessile à l'extrémité des rameaux et quelquefois axillaires. Cette plante est originaire de l’Australasie. GENÉVRIER. Juniperus. por. C'est un genre de la famille naturelle des Conifères et de la Diæcie Mona- delphie, L., auquel on peut assigner les caractères sui- vants : les fleurs mâles forment de petits chatons ovoïdes, axillaires ou terminaux, composés d’écailles peltées, portées sur un axe commun el présentant à leur face inférieure quatre étamines sessiles, uniquement formées par une anthère uniloculaire, qui s’ouvre lon- gitudinalement par son côté interne. Les fleurs femelles forment également de très-pelits chatons composés d'un involucre, de plusieurs écailles épaisses, charnues, dont les plus intérieures sont quelquefois soudées entre elles, et forment une sorte d’involucre intérieur, mo- nophylle, qui recouvre les fleurs. Celles-ci sont au nom- bre de deux à trois, placées au fond de l’involuere où elles sont sessiles. Leur forme approche de celle d'une bouteille. Leur ovaire, parfois adhérent, est globu- leux; ie calice se prolonge au-dessus de lui, et forme un tube rétréci plus ou moins allongé. Le fruit est une fausse baie globuleuse et ombiliquée, renfermant deux ou lrois noyaux osseux. La partie charnue est formée par l’involucre qui persiste et s’accroit. Les osselets sont de véritables fruits dont le péricarpe est dur, os- seux et indéhiscent, La graine est dressée el se compose d'un endosperme charnu au centre duquel est placé un embryon renversé presque cylindrique , ayant la radicule très longue et adhérente par sa base, et les cotylédons au nombre de deux. On compte aujourd'hui environ vingt à vingt-cinq espèces de Genévriers, Ce 76 GEN sont en général des arbrisseaux ou de petits arbres ré- sineux, dont les feuilles sont persistantes, étroites, li- néaires, roides ou imbriquées. Parmi ces espèces, sept ou huit sont originaires d'Europe; trois de l'Amérique septentrionale; autant de l'Amérique méridionale, et le reste provient de l'Asie septentrionale et des diverses contrées de l'Orient. Plusieurs de ces espèces méritent d’être citées. GENÉVRIER COMMUN. Juntperus communts, L.; Rich., Conif. inéd., tab. 5. C’est un arbrisseau fort commun en France, dans les lieux incultes et rocailleux. Géné- ralement , il est petit et rabougri, mais quelquefois il se développe davantage et forme alors un petit arbre de quinze à dix-huit pieds d’élévation. Les feuilles sont ternées-verticillées, étalées, sessiles, linéaires, aiguës, roides; les fleurs dioïques ; les chatons très-petits, s0- litaires et à l’aisselle des feuilles : les mâles sont sessiles et globuleux ; les femelles sont portées sur un pédon- cule court et recouvert d'écailles imbriquées ; l’invo- lucre se compose de plusieurs écailles épaisses et sou- dées entre elles. Il contient trois fleurs sessiles. Le fruit est une fausse baie globuleuse, ombiliquée à son som- met, de la grosseur d’un très-petit Pois. Les trois osse- lets sont durs et osseux. Le bois du Genévrier commun est rougeâtre, assez dur, et susceptible d’un beau poli. Quand il provient d'individus qui ont acquis une assez grande élévation, on peut l'employer à des ouvrages de tour ou de boissellerie. Comme toutes les autres parties de la plante, il contient une substance rési- neuse qui en suinte dans les grandes chaleurs de l'été, et que pendant longtemps on a cru être la même que la Sandaraque qui découle du Z'huya articulata. On cultive assez rarement le Genévrier; cependant quei- quefois on l’emploie à faire des palissades et à cacher les murs dans les jardins paysagers. Ses fruits ont une saveur très-chaude et aromatique. Dans certaines con- trées du nord de l'Europe, on les fait fermenter, et on en retire une sorte de liqueur alcoolique, qui porte le nom de Genevrette, où bien on les distille avec de l’eau-de-vie , et l’on obtient l’eau-de-vie de Genièvre. Ces baies sont également employées en médecine, comme ioniques et stimulantes. Quand l'estomac est dans un état de débilité qui en ralentit les fonctions, quand la sécrétion de l'urine et la menstruation sont diminuées ou supprimées à cause de l’état de faiblesse de la vessie ou de l'utérus, les baies de Genièvre peu- vent être avantageusement employées comme stoma- chiques, diurétiques ou emménagogues. On en prépare une infusion aqueuse ou vineuse, après en avoir con- cassé une demi-once, que l’on met dans une livre de liquide. L’extrait est une préparation fort énergique, dont la dose est d’un scrupule à un demi-gros. GENÉVRIER SABINE. Juniperus Sabina, L.; Rich., Bot. Méd., 1, p. 144. De même que le précédent, c'est un arbrisseau quelquefois très-bas, presque couché et quelquefois s’élevant à une hauteur de douze à quinze pieds. Ses feuilles sont extrêmement petites, en forme d’écailles opposées, dressées, imbriquées sur la tige, ovales, aiguës, non épineuses. Les chatons sont portés sur de petits pédoneules écailleux et recourbés. Les fruits, qui succèdent aux fleurs femelles, sont pisi- GE N formes, ovoïdes, d’un bleu noirâtre, et ne contiennent qu’un ou deux pelits noyaux. La Sabine croît dans les lieux secs et montueux des provinces méridionales de la France, en Espagne, en Italie, en Orient, etc. On en distingue deux variétés qui tiennent uniquement à la grandeur. L’une dite Sabine mâle, forme un arbris- seau élevé; la seconde ou Sabine femelle, est basse et presque étalée. Toutes les parties de la Sabine ont une saveur âcre et térébinthacée. C’est dans les feuilles qu'elle est plus concentrée. Aussi ces feuilles sont-elles un médicament extrêémement énergique. On les admi- nisitre en poudre. Elles agissent avec une très-grande force et déterminent, lorsque la dose en est un peu élevée, tous les symptômes produits par les médica- ments irritan(s, c’est-à-dire une ardeur incommode dans l'estomac, des coliques violentes, des déjections sanguinolentes, l'accélération du pouls, l'augmentation de Ia chaleur animale, etc. Quelques médecins recom- mandent l'usage de la Sabine pour détruire les Vers qui se développent dans le canal alimentaire. Ce médi- cament à souvent été suivi de succès dans cette cir- constance. Mais c’est particulièrement comme exerçant une aclion stimulante et spéciale sur l'utérus, que la Sabine a joui d'une grande réputation. Administrée à la dose de deux à six grains, elle active et favorise le travail de la menstruation; mais donnée à des doses plus fortes, elle occasionne des accidents extrêmement graves, tels que l’inflammation et l’ulcération des in- testins, l’inflammation de l'utérus, et par suite, l’avor- tement et l'expulsion du produit de la conception. On ne doit donc administrer ce remède qu'avec les plus grandes précautions el à des doses qui permettent de n’en pas craindre les redoutables effets. GENÉVRIER DE VIRGINIE. Juniperus Virginiana, L. Grand arbrisseau ou arbre de moyenne grandeur connu vulgairement sous les noms de Cèdre rouge ou Cèdre de Virginie. Les feuilles sont imbriquées sur les jeunes rameaux, et quelquefois ternées etlinéaires surles bran- ches; les fleurs sont dioïques, en chatons pédonculés. Dans les chatons femelles, les écailles sont épaisses, charnues, obtuses et étalées. Les fruits sont ovoïdes, de la grosseur d’un Pois. En général, on ne rencontre que deux osselets dans l’involucre devenu charnu. Cette espèce, qui aujourd’hui est très-cultivée dans les jar- dins d'Europe, où elle s’est naturalisée, croît naturel- lement en Virginie, dans le voisinage de la mer. Le nom de Cèdre rouge, sous lequel on le désigne commu- nément en Amérique, vient de la couleur de son bois, qui est compacte et d'une très-grande durée. On l’em- ploie surtout pour les petites parties de la charpente des vaisseaux. Quelques autres espèces méritent aussi de l'intérêt. Ainsi, d’après Linné, Broussonet el un grand nombre d’autres botanistes, on retire l’Oliban ou Encens du Juniperus Lycia, qui croît dans le midi de l’Europe. Le Juniperus Phænicea est une fort belle espèce, ori- ginaire de la Phœnicie, que l’on trouve également dans le midi de la France, sur les bords de la Méditer- ranée. GENGLIN. pois. On désigne ainsi, en quelques can- tons, le Luciscus Jeses. V. ce mot. GÉNIATE. Geniales. 1x8. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Lamel- licornes, établi par Kirby (7'rans. Linn.Sociel.,t.xir, p. 401 et 405), et ayant plusieurs rapports avec les Hannelons el les Rutelles. L'auteur ne décrit et figure qu’une seule espèce, le Géniate barbu, Geniates bar- batus (loc. cit., Lab. 20, fig. 8). Elle est originaire du Brésil. Les détails de l'organisation de la bouche, des antennes et des pattes, sont représentés à cèté de l'in- secte. Dejean (Catalogue des Coléoptères, p.58) mentionne ce même genre sous le nom, sans doute mal orthogra- phié, de Gematis, fondé par Mac-Leay, et il y rapporte, outre le Geniates barbatus de Kirby, dix-sept autres espèces originaires du Brésil, de Cayenne, de lIle-de- France, des Indes-Orientales et de la Russie méridio- nale. Quelques-unes avaient été décrites par Fabricius sous les noms de Melolontha lanata, Melolontha ob- scura, Melolontha rauca et Melolontha ferruginea. GENIBRE. BoT. Synonyme vulgaire de Genévrier. GENICHELLA. por. Selon Doaæns, quelques anciens auteurs donnaient ce nom au Sceau de Salomon, Con- vallaria Polygonatum, L. GENICULARIA. por. Roussel, dans sa Flore du Cal- vados, appelait ainsi des Conferves qui paraissent de- voir être les Chaodinées, dont nous avons formé le genre Lemane. 7. ce mot. GENICULARIS. BoT. Suivant Ruell, c'était un des noms donnés par les Romains à l'Agrostemma Coro- naria, L. Dodæns prétend qu'il désignait aussi la Va- lériane. 77, ces mots. GÉNICULÉ ou GENOUILLÉ. Geniculatus. mot. Cel adjectif est appliqué à tout organe fléchi ou courbé par un angle ou un genou (geniculum). Dans cel angle est ordinairement un nœud ou une articulation fixe. Les chaumes de plusieurs Graminées, la tige de la Spergule des champs, le style de la Benoîte commune, les arêtes dorsales de la glume des Avoines, sont des exemples d'organes Géniculés. GENIÈVRE (BAIES DE). ROT. On nomme vulgaire- ment ainsi le fruit du Genévrier. 7. ce mot. GÉNIOSPORE. Geniosporuin. vor. Genre de la fa- mille des Labiées, formé par Bentham, aux dépens du genre Ocymum. Ce genre à la corolle des Ocymum et des Moschosma, mais il en diffère suffisamment et par le port, et par la forme de son calice, et par son inflo- rescence en faux verticilles mulliflores. Le genre Gé- niospore est divisé en deux sections, selon que les dents de la lèvre inférieure sont profondes ou peu sensibles : la première renferme sept espèces, et la seconde une seule. GÉNIOSTOME. Geniostoma. ot. Genre de la Pen- tandrie Monogynie, L., établi par Forster (Charact. Plant., lab. 12) et ainsi caractérisé: calice {urbiné, à cinq divisions persistantes; corolle monopétale, tubu- leuse, dont l'entrée est velue et le limbe à cinq divi- sions profondes; cinq étamines insérées sur la gorge de la corolle, et alternes avec ses divisions; un ovaire supère, surmonté d’un style et d’un stigmate sillonné; capsule oblongue, biloculaire el polysperme. Ce genre avait élé rejeté dans les tncertæ sedis par le profes- 5 DICT. DES SCIENCES NAT. Ha seur A.-L. Jussieu; R. Brown (Prod. Flor. Nov.-Hol- land., p. 455) est le seul auteur qui ait cherché à en déterminer les affinités. I fit voir que le Geniostoma se rapprochait beaucoup du Logania par son port, ses stipules vaginales et ses fleurs, mais qu'il en différait par les valves entières de sa capsule, sur les bords in- fléchis de laquelle sont insérés deux placentas qui per- sistent après la déhiscence des valves. Le même auteur (loc. cit., et Botany of Congo, p.29) proposa d'établir une nouvelle famille intermédiaire entre les Apocynées et les Rubiactes, dans laquelle entreraient les genres Gaertnera, Usteria, Fagrœa, Logania, Genios- toma, etc. Il réunit à ce dernier genre l’AÆnasser de Jussieu, réunion qu'il avait déjà pressentie dans son Prodromus. En adoptant cette fusion, il faudrait econ- server le nom donné par Forster à cause de son anté- riorilé. Ainsi au Geñrtostoma rupestris de Forster, il faudrait ajouter comme seconde espèce l'4nasser Bor- bonica de Lamarek. Quant à lAnasser Moluccana de Lamarck et Persoon, établi d’après une figure deRumph (Zerb. Amb., vol. vir, tab.7), R. Brown a prouvé que e’élait une espèce de Pittospore. GENIPAYER. Genipa. Bot. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie, établi par Lipné, adopté par Jussieu (Mém. du Mus., vol. vr, an- née 1820) et par Kunth (Nova Gener. et Spec. Plant. æquin., Vol. 111, p.407) avec les caractères suivants : calice supère. à cinq dents peu marquées, persistant; corolle infundibuliforme, dont le tube est souvent plus court que le calice; le limbe à cinq divisions très- grandes, étalées; cinq anthères sessiles à l'entrée du tube et saillantes ; un seul style surmonté d’un stigmate en massue ; fruit bacciforme, ové, à deux et quelquefois à quatre loges polyspermes. Ce genre à été réuni au Gardenia par Swartz el Willdenow, mais il s’en dis- Üingue suffisamment par le tube de sa corolle, moins grand que le calice et par la forme de son stigmate. Il se compose d'arbres sans épines, à feuilles opposées, très-entières, munies de stipules interpétiolaires. Les fleurs sont jaunâtres ou blanches, accompagnées de bractées, et disposées en corymbes ou en faisceaux sur des pédoncules axillaires el terminaux. Parmi les es- pèces, toutes indigènes de l’Amtrique, on peut men- tionner, comme exemples, les deux suivantes : GENIPAYER D'AMÉRIQUE, Genipa Americana, L. Il croit dans les Antilles et dans les parties chaudes du continent. C’est un arbre de douze à quinze mètres de hauteur, dont le tronc est épais, les branches très-éla- lées, ramifiées et couvertes de feuilles oblongues, acu- minées, étroites à la base, glabres et presque sessiles. Les habitants de l'Amérique méridionale mangent ses baies qui son! rafraichissantes el astringentes. Ils se servent de son bois pour fabriquer des montures de fusils et des brancards, parce qu'il est dur et suscep- tible d'un beau poli. GENIPAYER CARUTO, Genipa Caruto, Kunth. Il n’est pas aussi élevé que le précédent; ses feuilles sont obo- vales, obtuses, glabres en dessus, pubescentes en des- sous, C{ presque sessiles. Il croit sur les rives de l'Oré- noque et du fleuve Noir où les indigènes l’appellent Caruto et se servent de Ia couleur noire du suc de se5 6 78 GE N fruits pour se faire des taches au visage. Les habitants de Carthagène, en Amérique, lui donnent le nom de Xaqua. Les auteurs de la Flore du Pérou ont décrit et figuré (vol. 11, p. 67, tab. 220), sousle nom de Genipa oblon- gifolia, une espèce qui a les plus grands rapports avec la précédente, et dont les fruits, de la grosseur d’une Pêche, sont employés aux mêmes usages que ceux du Genipa Caruto, par les habitants des forêts chaudes du pied des Andes, où cet arbre croît naturellement. Son bois, de couleur rose, est aussi fort utile pour des objets de menuiserie. Dans les Actes de l’ancienne Société d'Histoire natu- relle de Paris, p. 107, feu le professeur Richard père a donné les phrases spécifiques du Genipa edulis et du Genipa Merianæ qui croissent à Cayenne. Cette der- nière espèce élait le Duroia Eriopila, L., Suppl. GÉNIPI. Bor. #7. GÉNÉPI. GÉNISSE. mam. Nom de la Vache dans sa seconde année. 7”. BoEUrF. GENISTA. BoT. 7, GENÈT. GENISTA-SPARTIUM. Bor. Sous ce nom, les bota- nistes anciens jusqu’à et y compris Tournefort, dési- gnaient non-seulement les Genèts épineux, mais en- core des plantes dont Linné a fait son genre Ulex, ou qu'il a réunies aux Anthyllis. PV. GENÈT, ULEX et AN- TUYLLIDE. GENISTELLA. por. Tournefort avait établi ce genre sur une plante que Linné réunit aux Genèls, sous le nom de Genistla sagittalis. I était caractérisé par l’é- tendard de sa corolle, plus long que les ailes et la ca- rène, par les deux pétales qui composent celle-ci, par sa gousse linéaire, lisse, et par ses tiges aplaties, à bords membraneux. Adanson et Mœnch ont rétabli ce genre de Tournefort, mais le premier avait changé son nom en celui de Chamæspartium. V. GENÈT. GÉNISTOIDES. got. Toutes les espèces de Genêt à calice bilabié, différentes en cela de celles qui ont cet organe unilobé et terminé par cinq petites dents, ont €té constituées par Mæœnch en un genre distinct. Le peu d'importance de ce caractère, aussi bien que la dénomination vicieuse du genre, ont empêché qu’au- cun autre botaniste l’ait adopté. GENITALIA. BoT. Nom que quelques auteurs ont donné à l'appareil générateur des plantes, et qu’ils dis- tinguaient suivant les sexes, par l’épithète de mascula ou de fæmina. GENITALIS. por. Selon Ruell, c'était un des noms du Gladiolus communis chez les anciens. F7. GLAYEUL. GENLISIE. Genlisia. por. Le genre établi sous ce nom, par Reichenbach, dans la famille des Iridées, doit faire partie, selon Endlicher, du genre /#itsenia. GENOPLESIUM. gor. Genre de la famille des Orchi- dées et de la Gynandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Prodr. Floræ Nov.-Holland., p. 519), et ainsi caractérisé : périanthe très-irrégulier, presque en masque; les divisions supérieures conniventes, galéi- formes; deux d’entre elles sont adhérentes; les deux divisions latérales inégales; labelle ascendant, entier, onguiculé, en forme de capuchon à sa base, sans épe- ron ; gynostème (colonne de la fructification) à demi GEN bifide, sans découpures latérales ; anthère parallèle au stigmate. Ce genre, très-voisin du Prasophyllum, ne renferme qu’une seule espèce, Genoplesium Baueri, plante de la Nouvelle-Hollande, qui à des racines bul- beuses, des tiges ou hampes simples, le plus souvent munies d’une seule feuille à la base, et des fleurs dis- posées en un épi terminal. GÉNORIE. or. Pour Ginorie. 7. ce mot. GENOSIRIS. Bor. Genre de la famille des Iridées et de la Triandrie Monogynie, L., établi par Labillardière (Nov.-Holl., 1,p. 15, tab. 9) et qui a été constitué de nouveau par R. Brown (Prodrom. Flor. Nov.-Holl., 1, p. 505) sous le nom de Patersonia , attendu que les caractères du Genosiris sont inexacts. R. Brown pré- tend en effet que dans la plante de Labillardière (Geno- siris fragilis) le périanthe est à six divisions dont trois intérieures, il est vrai, très-petites, et les filets des éta- mines connivents, tandis que Labillardière décrit le périanthe comme n'ayant que trois divisions et les filets des élamines non réunis entre eux. L'auteur anglais ayant décrit sept espèces de ce genre avec son exacti- tude reconnue, il a été nécessaire d'adopter la dénomi- nation qu’il a proposée. F7. PATERSONIE. GENOT. mor. Cette Coquille, nommée ainsi par Adanson (Sénégal, p. 145, pl. 9), a été placée à tort dans le genre J’oluta par Gmelin. Blainville lui trouve plus de rapports avec les Cônes qu’avec les Volutes. GENOUILLÉ. 80r. Ÿ. GÉNICULÉ. GENOUILLET. por. Le Sceau de Salomon, Convalla- ria Polygonatum, L., porte ce nom vulgaire, selon Bosc. GENRE. Y. MÉTHODE el SYSTÈME. GENS-ENG. BOT. /”. GINSENG. GENTIANE. Gentiana. poT. Principal genre de la famille des Gentianées, placé dans la Pentandrie Digy- nie par Linné, et ainsi caractérisé : calice campanulé, dont le tube est anguleux et le limbe divisé ordinaire- ment en cinq, et quelquefois en quatre, six, sept, huil et neuf segments plus ou moins profonds; corolle cam- panulée, infundibuliforme ou rotacée, partagée en autant de divisions qu'il y a de segments au calice, et présentant entre les divisions du limbe, des laciniures de diverses formes; l’estivation de ces divisions de la corolle est toujours tordue, et elles offrent le phéno- mène du sommeil; étamines dont le nombre correspond également à celui des divisions des enveloppes florales, ayant des filets plus courts que la corolle, et des an- thères oblongues, dressées, quelquefois soudées entre elles; ovaire fusiforme, muni à sa base d’élévations {u- berculeuses, déterminées par l'impression des filets staminaux qui sont en partie soudés avec le tube de la corolle et alternes avec ses divisions; style nul; deux stigmates lamellaires, persistants; capsule fusiforme aiguë, comprimée, à deux valves uniloculaires, déhis- centes par le sommet, et renfermant un grand nombre de graines ovées ou oblongues, quelquefois ceintes d’un bord membraneux, attachées à des placentas sutu- raux, qui s'étendent plus ou moins sur les parois des valves. Ce genre est connu dès la plus haute antiquité. Dios- coride et Pline disent que son nom dérive de celui de GEN Genlis ou Genlius, roi d'Illyrie, qui ne fil cependant point connaître le premier la principale espèce du genre (Gentiana lutea, L.), car celle-ci était trop commune pour m'avoir pas fixé l'attention des premiers hommes qui ont écrit sur les plantes; mais Gentius, avant tout autre, vanta probablement l'efficacité de sa racine con- tre certaines maladies, et surtout dans une épidémie qui ravageail son pays. Les espèces de Gentianes sont fort nombreuses; on en compte aujourd’hui plus de cent. A l'exception de quelques-unes qu’on trouve dans les bois, les collines et les marécages, elles ont toutes pour station les hautes montagnes des deux mondes. La beauté de la plupart d’entre elles, leur localité spéciale, la difficulté de leur culture, ont excité, dans tous les temps, l'attention des botanistes. Linné porta le nom- bre des Gentianes à une trentaine d'espèces, parmi les- quelles il compta quelques plantes devenues depuis les types de genres assurément distincts. Tels sont ses Gen- tiana Centaurium et Gentiana filiformis. Cependant les différences que présentent les espèces, non-seule- ment dans la forme, la grandeur, la direction des tiges et des feuilles, mais encore dans l’inflorescence, le nom- bre , la forme, la division plus ou moins profonde des enveloppes florales, les appendices barbus qui ornent l'entrée de la corolle de quelques espèces, le nombre des étamines , la connexion de leurs anthères, les pla- centas des graines tapissant plus ou moins les parois capsulaires : toutes ces modifications ont paru des ca- ractères suffisants à quelques botanistes, pour établir des divisions génériques dans le grand genre Gentiane. Ainsi, Borckhausen (Arch. de la botanique par Rœmer, vol. 1er, p. 25), ressuscitant plusieurs dénominations employées autrefois par Reneaume et Adanson, établit aux dépens des Gentianes les genres 4sterias, Coilan- tha, Dasystephana, Ciminalis, Ericoila, Eyrytha- lia, Gentianella et Centaurium. I ne laissa parmi les Gentianes que le Gentiana filiformis, et quelques au- tres espèces dont les unes sont douteuses, et les autres appartiennent à des genres différents. Il est impossible d'admettre les nouveaux genres établis par cet auteur, attendu que leurs caractères sont mal exprimés, ou se nuancent les uns dans les autres. C’est à tort, par exemple, que Borckhausen à donné des anthères libres comme caractère essentiel à ses genres Coëlantha et Dasystephana, qui ont pour {ypes les Gentiana pur- purea et punclala; et quelle différence générique peut-on établir entre ces deux plantes, si ce n’est l’ap- parence spathacée du calice des Coëilantha? Mais une si faible distinction qui, d’ailleurs, ne se présente pas dans tous les individus, doit céder devant les nombreux rapports qui unissent ces espèces. Les Hybrides aux- quelles elles donnent naissance, fournissent un fort argument contre leur séparation; car il ne se forme d'Hybrides que par le croisement des plantes non-seu- lement de même genre, mais encore des espèces qui ont les plus grandes analogies de taille et de structure. Cette opinion à cet égard , est corroborte par celle du professeur De Candolle (Théorie élém. de la Bot. 2e édit., p. 220), qui pense que la forme du calice a peu d’im- portance dans la famille des Gentianées. Dans le même volume des Archives de Ræmer, p.35, F.-W. Schmidt GE N 19 a publié aussi un travail sur le genre Gentiana. Plus exact el plus circonspect que Borckhausen, ce bota- niste a très-bien défini et caractérisé les trois genres formés aux dépens des Gentianes de Linné, et aux- quels il a donné les noms de Gentiana, Hippion et Pneurmonanthe; mais si quelques différences dans les organes floraux pouvaient suffire pour former des gen- res parmi les Gentianes , il faudrait alors tellement les multiplier, qu’on arriverait à isoler pour ainsi dire chaque espèce de ses voisines. Le genre Genfiana de Schmidt est réduit à la seule espèce Genliuna lutea, qui, par sa corolle jaune rotacée, offre, il est vrai, un aspect assez différent de celui des autres plantes. Une monographie qui a mérité d’être proposée comme un modèle d'exactitude, à été le sujet d'une thèse inau- gurale, publiée en 1802 à Erlang, par Frœlich, sous le titre de: de Gentianà Dissertatio. Al'exemple de Linné, de Haller et d’Allioni, il a établi des sections fondées sur la forme des corolles, le nombre de leurs divisions, et sur les appendices du limbe de celles-ci; mais quoi- qu'il ait groupé assez heureusement la plupart des es- pèces, ces divisions, fondées sur des formes qui ne sont que des modifications les unes des autres, telles sont, par exemple, les campanulées et les infundibuliformes, doivent être regardées comme purement artificielles. La première section, à laquelle Frælich a donné le nom de CoELANTuæ, est caractérisée par ses corolles campa- nulées (rotactes dans le Gentiana luteu) et présentant de cinq à neuf divisions. Elle comprend toutes les gran- des espèces de Gentianes, au nombre de vingletune, qui habitent les Alpes d'Europe, la Sibérie et PAmérique septentrionale. Dans la deuxième section (CALATIANÆ), Frœlich a placé dix espèces, dont les corolles sont in- fundibuliformes et nues, offrant cinq à dix divisions. Les plantes de celte section ont loutes des fleurs bleues et habitent les Alpes d'Europe. Nous observerons que cette section se nuance avec la précédente par le Gen- liana acaulis, qui doit faire partie du même groupe que le Gentiana Pneumonanthe.On remarquera aussi que le nombre des segments de la corolle ne surpasse jamais cinq, et qu’ainsi, le caractère de dix segments, assigné aux Gentiana Pyrenaica el Allaica, est er- roné, ies cinq lobes surnuméraires n'étant que des la- einiures très-développées. La troisième section ( Enpo- TRICHÆ) est remarquable par ses corolles, dont l’entrée est munie d’appendices capilliformes et à quatre ou cinq divisions. Les dix espèces qu'ellerenferme forment un petit groupe assez naturel; il faut pourtant en excepler quelques-unes qui, non-seulement ne sont pas bien placées dans celte section, mais encore ap- partiennent à un genre différent. Telles sont les Gen- tiana Carinthiaca et Gentiana rotala, dont Jacquin et Pallas avaient convenablement fait des Sivertia. Les espèces de la quatrième et dernière section (CRossoPc- TALÆ) ont des corolles quadrifides, hypocratériformes, dépourvues à l'entrée d'appendices barbus, mais ciliées sur les bords de leurs divisions. Frœlich y a réuni cinq espèces qui ont assez de rapports entre elles. La mono- graphie de cet auteur comprend donc quarante-sept espèces, dont la synonymie est très-bien établie, et qui sont décrites avec beaucoup de soin. Si, comme on a pu 80 GE N le voir, les sections ne péchaient point par le peu de fixité des caractères, il n'y aurait rien à ajouter au tra- vail de Frælich si ce n’est les espèces nouveilement dé- criles. Mais lorsqu'on veut apporter autant de précision que possible dans l'histoire d’un genre qui offre tant de variations dans la structure de ses espèces, il est néces- saire de multiplier les subdivisions, dûüt-on former des groupes qui ne seraient composés que d’un très-pelit nombre d'espèces. Voici le canevas des coupes que l’on pourrait établir dans le genre Gentiane. ‘+ Grandes espèces, toutes alpines ou croissant sur les montagnes assez élevées de l’Europe; calice le plus souvent spathacé; corolle rotacée, à longues divisions, ou plus où moins tubuleuse, campaniforme, ou infun- dibuliforme; ce dernier caractère (corolle infundibuli- forme) entrainant toujours la soudure des anthères ; graines munies d’un rebord membraneux. GENTIANE JAUNE. Gentiana lutea, L. Sa tige, haute d'un mètre et plus, est droite, ronde, fistuleuse, portant des feuilles sessiles, opposées et croisées à angles droits, ovales, aiguës, et à cinq nervures; les inférieures que l’on appelle radicales, ovales-oblongues, atténutes in- férieurement en une sorte de pétiole. Les fleurs, en- veloppées par des feuilles légèrement transformées en bractées, sont pédonculées, disposées en verticilles axil- laires où terminaux. Le calice est spathacé et d’une consistance de parchemin très-fin, à trois ou quatre pelites dents. La corolle d’un jaune pâle, presque sans aucunes taches, est rotacée, à cinq ou six divisions lon- gues et aiguës, el sans laciniures. Cette plante habite non-seulement les Alpes, mais encore les montagnes et ies plateaux assez bas de certaines contrées de l’Eu- rope. Ainsi, en France, on la rencontre en plus grande abondance sur le Jura et dans les montagnes de Bour- rogne, que sur les Alpes. Sa localité la plus occidentale et la moins élevée au-dessus de la mer, est en France un bois à une demi-lieue de Tonnerre (Yonne), el situé à une hauteur d'environ cinquante mètres au-dessus de cette ville. La partie de cette plante qu’on prend pour la tige, n'est en réalité qu’un pédoncule floral; car la tige, ou plus exactement, le caudex esl situé à fleur de terre, et porte encore les débris ou les cica- trices des feuilles radicales des années antérieures. La racine de cette plante a joui depuis un temps immé- morial d’une réputation méritée; sa franche amertume dénote des propriétés toniques,qu'unelongue expérience a constatées, et son emploi dans la médecine humaine, aussi bien que dans l’'hippiatrique, n’a souffert aucune atteinte de la révolution des doctrines médicales. Son principe amer (Gentianin où Gentianine) a été décou- vert par Pelletier et Caventou. La racine de Gentiane contient en outre une grande quantité d’un principe gommeux ou mucilagineux qui, en passant à l’état saccharin, devient très-susceptible de fermentation. Les paysans suisses et Lyroliens en préparent une eau- de-vie dont le goût aromatique paraît dû à une huile volatile particulière. Parmi les autres Gentianes de cette section, on peut citer comme espèces les Gentiana purpurea el Gen- tiana punctata, L. Ces deux plantes, indigènes des Hautes-Alpes, ont des corolles campanulées ou infun- GEN dibuliformes, d’un rouge vineux, ou d’un jaune som- bre, {achetées d’une grande quantité de points bruns, disposés en stries longitudinales et assez régulières ; leurs élamines sont soudées par les anthères. Elles diffèrent principalement entre elles par leur calice spa- thacé dans la première espèce, isopérimétrique et à cinq petites divisions dans la seconde. On les emploie en Suisse aux mêmes usages que la Gentiane jaune. 1 Espèces dont la stature est moyenne entre celle des plantes qui viennent d'être mentionnées, et celle des petites espèces alpines, à corolle hypocratériforme formant une des sections suivantes : calice régulier, à cinq divisions très-longues et foliacées; corolle bleue ou jaunâtre, infundibuliforme ou campanulée, à limbe divisé en segments plus ou moins dressés et séparés par des laciniures à une ou deux dents; étamines presque toujours syngénèses ; feuilles le plus souvent étroiles et linéaires. Celte seclion représente le genre Pneumonanthe de divers auteurs. Parmi les espèces les plus remarquables, se trouvent : La GENTIANE PNEUMONANTRE. Gentiana Pneumo- nanthe, L. Celte Gentiane est la seule qui se plaise dans les lieux humides des forêts d’une grande partie de l’Europe. Elle a des fleurs peu nombreuses, mais que leur amplitude et leur belle couleur azurée font distinguer, au milieu des autres plantes sylvaliques et marécageuses. La GENTIANE A COURTES TIGES. Genliana acaulis, L. Aucune fleur n'est plus éclatante que celle-ci, dont la belle couleur bleue se marie très-élégamment avec le rose tendre de la Primula farinosa et le jaune doré du Geum montanuin. Elle décore les hautes sommités des Alpes. Sa racine est caractérisée par une amertume dégagée de tout principe étranger, et qui ne le cède point aux racines et écorces les plus célèbres sous ce rapport. Les autres espèces habitent les Alpes de Sibérie ; mais elles ont des corolles jaunâtres el ponctuées, qui les lient avec celles de la section précédente. ++ Espèces à fleurs bleues, infundibuliformes, dont les lobes réfléchis de la corolle sont au nombre de quatre à cinq; anthères séparées. Les tiges et autres organes de la végétation sont à peu près semblables à ceux des espèces de Pneumonanthe. On peut regarder, comme {ypes de celte section, les Gentiana cruciata, L., et Gentiana macrophylla, Pallas. La première est une plante que l’on rencontre dans les bois montueux de l'Europe, notamment à Fon- tainebleau et Saint-Germain. Sa racine a ceci de parli- culier, qu’elle présente quatre faisceaux soudés entre eux, et qui, chaque année, donnent naissance à autant de Liges, du milieu desquelles s’en élève une cinquième plus forte que les quatre latérales. +ttt Espèces à corolle hypocratériforme d'un bleu azuré magnifique, à divisions étalées et séparées par de petites laciniures, le plus souvent bifides, dressées et protégeant l'entrée du tube. La stature de ces plantes est très-petite; et de leur caudex qui rampe à la super- ficie du sol, s'élèvent des Louffes de ramuscules, por- tant un grand nombre de fleurs. Les Gentiana verna, Gentiana Bavarica, Gen- GE N liana utriculosa, Gentiana nivalis, ete., sont les principales espèces de ce groupe. Par leur abondance et la vivacité de leur couleur azurée, elles forment un des plus gracieux ornements des Alpes de l'Europe. +tttt Espèces à corolle infundibuliforme, violette, à cinq segments plus ou moins dressés, séparés par des laciniures dont la grandeur est telle, qu’on les a toujours considérées comme des divisions de la corolle; ovaire soutenu par un pédicelle qui s’allonge considé- rablement après la floraison ; telles sont, par exemple, les Gentiana Pyrenaica, L.. Gentiana Allaica, L., Gentiana aquatica, L.,et Gentiana sedifolia, Kunth. Elles habitent quelques localités spéciales dans les hau- tes montagnes des deux hémisphères. Ainsi, la pre- mière se trouve dans les Pyrénées; les deux suivantes, dans les monts Allaïs el le Caucase; et la quatrième, dans les Andes de l'Amérique méridionale. Titi Espèces à corolle hypocralériforme, d'un bleu rougeâtre ou violet, à quatre ou cinq segments étalés, sans laciniures, et munies chacune à leur face interne d’un faisceau de poils longs, dressés, et qui protégent l'entrée du tube. Les espèces de cette section sont rameuses et portent un grand nombre de fieurs situées chacune à l'extrémité d’une division des bran- ches. Les Gentiana amarella, L., et Gentiana campes- tris, L., qui croissent dans les montagnes peu élevées de l'Europe, peuvent être considérées comme les es- pèces les plus remarquables de ce groupe. ttttitf Espèces à corolle divisée très-profondé- ment en cinq segments bleus, connivents, et présentant sur leurs bords de longs poils papillaires ; ovaires pédi- cellés; tiges simples et ne portant qu’un petit nombre de fleurs. Exemples : Gentiana ciliala, L., que l’on rencontre sur les collines argileuses de la France orientale et de l'Allemagne ; Gentiuna crinita, Fræl., belle espèce des États-Unis de l'Amérique du nord; et Gentiana bar- bata, Frœl., qui se trouve en Sibérie et dans la chaîne Caucasique. TETE faut placer dans cette section toutes les Gentianes qui croissent dans les montagnes de l’Amé- rique méridionale, sauf le Gentiana sedifolia, Kunth, et peut-être quelques autres espèces qui se rapporte- raient à Ja section où se trouve celle-ci, Elles ont un port qui les fait reconnaître facilement; leur calice est évasé et consistant ; les segments de leur corolle sont profonds et sans appendices qui les réunissent; la cou- leur des fleurs varie du bleu au rose violet, et inême au blanc. Kunth (Nov. Genera et Spec. Plant. Amer. æquin., t. 111, p. 167, tab. 220 et suivantes) en a fait connaître plusieurs espèces nouvelles, sous les noms de Gentiana limoselloides, Gentiana rupicola, Gen- tiana gracilis, Gentiana saxifragoides, Gentiana graminea, Gentiana cerastioides, Gentiana cernua, Gentiana dianthoides, Gentiana foliosa, Gentiana corymbosa, Gentiana liniflora, Gentiana diffusa, Genliana hyssopifolia et Gentiana spathacea. Quel- ques-unes de ces espèces ont été publiées sous d’autres noms par Schulles (Sys£. Veget., vol. vr, p. 185 et suiv.), parce qu’elles étaient inscrites sous ces déno- GE N 81 minations dans l'Herbier de Willdenow, auquel Hum- boldt les avait communiquées. Ainsi, les Gentiana pe- duncularis, Gentiana linifolia, Gentiana congesta, Gentiana floribunda, Gentiana rapunculoides, Gen- tiana cæspitosa, el Gentiana plicala de Willdenow et Schultes, se rapportent respectivement aux Gentiana limoselloides, Gentiana graminea, Gentiana corym- bosa, Gentiana liniflora, Gentiana diffusa, Gentiana sedifolia et Gentiana spathacea de Kunth. GENTIANÉES. Gentianeæ. 20oT. Famille de plantes Dicolylédones monopétales hypogynes, offrant pour caractères principaux : un calice persistant, mono- phylle, divisé en plusieurs segments plus ou moins pro- fonds ; une corolle monopétale, hypogyne, le plus sou- vent régulière, marcescente ou caduque, dont le limbe est partagé en autant de lobes réguliers et égaux entre eux qu'il y a de divisions calicinales, le plus souvent au nombre de cinq, quelquefois de quatre à huit, imbri- qués pendant l’estivation ; des étamines insérées sur la corolle et alternes avec ses lobes, par conséquent en nombre égal à ceux-ci; les anthères sont soudées jus- qu'à leur milieu, avec l'extrémité des filets ; le pollen est elliptique et lisse ; l'ovaire est surmonté d'un style ou de deux soudés en tout ou en partie, et d’un ou deux stigmates. Il devient une capsule, quelquefois une baie, polysperme, déhiscente par le sommet suivant deux sutures longitudinales, qui unissent les deux valves dont elle se compose; à une ou à deux loges. Dans les cap- sules uniloculaires, les bords des valves ne proéminent pas intérieurement, ou bien ne forment qu'une saillie plus ou moins rentrante et cireinale où les graines sont attachées; dans les biloculaires, les bords rentrants des valves s’atteignent, forment une cloison el un axe cen- tral séminifère ; les semences sont nombreuses, petites, quelquefois bordées d'une membrane renfermant un embryon droit au milieu d’un albumen mol et charnu; sa radicule est longue et regarde l’ombilic. Les Gen- tianées sont des herbes ou rarement des sous-arbris- seaux, le plus souvent glabres, à feuilles toujours opposées, entières et sans stipules. Les feuilles qui oc- cupent le sommet de la tige ou des rameaux ont souvent un aspect un peu différent des inférieures ; ce sont de vraies bractées qui embrassent le faisceau de fleurs axillaires ou terminales. Le calice des Gentiances est lui-même évidemment un verticille de feuilles à peine déformées; celui du Gentiana campestris, L., par exemple, a quatre sépales qui se croisent à angles droits et placés sur deux plans; l'inférieur est formé de deux feuilles parfaitement semblables à celles de la tige. C'est donc dans celte famille mieux que dans toute autre, parmi les Monopétales, qu’on peut vérifier la théorie du professeur De Candolle qui regarde les en- veloppes florales comme composées de plusieurs pièces constamment réunies en vertu d’une cause inhérente à l'organisation, et non comme des organes uniques plus ou moins découpés ou divisés. Ces caractères rapprochent beaucoup les plantes de la famille des Gentiances de celles des Polémoniacées, des Scrophularinées et des Apocynées. Elles s’éloignent des premières par la déhiscence des capsules, et par le | mode d'insertion des graines, des Scrophularinées par 82 GE N leurs fleurs régulières et par leurs étamines égales. Mais elles possèdent un port assez particulier et qui les fait reconnaître au premier coup d'œil. Sous ce dernier point de vue, elles se lient avec les Apocynées, et ces deux familles ont encore ceci de commun que la plu- part de leurs espèces sont douées de propriétés très- aclives, dues à un principe amer et âcre, très-développé surtout dans les racines des Gentianes. On a divisé la famille des Gentianées en trois sec- tions. La première est caractérisée par une capsule uniloculaire, et se compose des genres : Gentiana, L.; Siwertia, L.; Chlora, L.; Frasera, Walt.; Erythræa, Rich.; Centaurella, Rich., in Michæ.; Coutoubea, Aubl.; J’ohiria, Aubl.; Orthostemon, R. Br.; et Cans- cora, Lamk. La seconde section a la capsule biloculaire, et ren- ferme les groupes suivants : £xacum, L.; Sebæa, So- land. etR. Br.; Mitrasacme, Labil.; Chironia, L.; Sab- batia, Adans.; Lisianthus, L., et Tachia, Aubl. Une troisième section pourrait être formée avec les genres Spigelia, L., Mitreola, Ach. Rich. Leur cap- sule est didyme, c’est-à-dire formée de deux carpelles arrondis et soudés. GENTIANELLE. Æxacuin. pot. Ce genre de la fa- mille des Gentianées el de la Tétrandrie Monogynie, fut établi par Linné qui en décrivit quelques espèces originaires des Indes Orientales. Adopté par Linné fils, Vahl, Willdenow et De Candolle, il fut grossi de plu- sieurs plantes, dont quelques-unes ont été reconnues pour appartenir à d’autres genres, soit anciens, soit nouveaux. Avant de faire connaître le démembrement de ce genre, opéré avec raison par R. Brown, il faut exposer les caractères du genre Exvacum, tel qu’il a été donné par Linné el par les botanistes qui ont suivi son système : calice tétraphylle; corolle subcampanu- lée, quadrifide, dont le tube est globuleux ; anthères droites, non spirales après la fécondation; stigmate capité; capsule comprimée , marquée de deux sillons, biloculaire, polysperme, déhiscente par le sommet. Les auteurs qui ont ainsi caractérisé ce genre, y ont com- pris des plantes dont la structure est assez hétérogène. On peut regarder en effet comme devant en être sé- parés, les Æxacum filiforme, Exacum pusillum , Exacum Candollii, plantes indigènes d'Europe, qui forment un genre distinct déjà nommé Cicendia (F. ce mot) par Adanson, et Microcale par Hoffmanseg et Link. Les seules espèces linnéennes resteront dans ce genre, à l'exception de celles qui y ont été réunies par Linné fils, telles que les Æracum albens, au- reum, cordatum, et autres de l'Afrique australe; R. Brown en a constitué. d’après les manuscrits de So- lander, son genre Sebæa. V. ce mot. D'après cet ha- bile observateur, l'Eracum diffusum de Vahl est une espèce de Canscora, et l'Exacum erectum de Roth est devenu le type du nouveau genre nommé Orthostemum par R. Brown. 7. ce mot. Les espèces du genre Gentianelle ou £xacum sont peu nombreuses; les principales sont : Eœacum pe- dunculatum, L.; Exacum sessile, L.; et peut-être Exacum punctatum, L., Suppl. Elles croissent dans les Indes-Orientales. GÉO GENTIANINE. por. Alcaloïde découvert dans la ra- cine de Gentiane, par Henry et Caventou; il est volatil, jaune, cristallisable, très- amer, soluble dans l’Alcool comme dans l’Acide sulfurique. GENTIANOIDES. por. (Feuillée.) Synonyme de Gen- tiana sessilis au Species de Reichard ; espèce améri- caine, omise dans les Spectes postérieurs. GENTIL DE STRASBOURG. o1s. C’est le nom donné à une variété de la Linote. 7. GRos-Bec. GENTIS. BoT. Synonyme de Gentiane, et probable- ment racine du nom donné aux plantes de ce genre; il paraîl dériver du nom d'un Gentius, roi d’Illyrie. Ce serait avec Euphorbia, l'un des premiers exemples de ces dénominations patronimiques, dont Linné fit un si ingénieux emploi, et dont aujourd’hui l’on fait un si ridicule et déplorable abus. GÉOBDELLE. Geobdella. ANNÉL. De Blainville a sub- stitué ce nom à celui de Z'rochelia donné à un genre voisin des Sangsues. GÉOBÈNE. Geobænus. ins. Coléoptères pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques. Ce genre a été fondé par Dejean qui lui assigne pour caractères : antennes filiformes; dernier article des palpes assez allongé, légèrement ovalaire et tronqué à l'extrémité ; lèvre supérieure en carré moins long que large; man- dibules peu avancées, assez arquées el aiguës; une dent simple et obtuse au milieu de l’échancrure du menton; corps en ovale allongé; tête presque triangulaire et ré- trécie postérieurement, corselet presque carré; élytres ovalaires un peu allongées; les quatre premiers arti- cles des {arses antérieurs dilatés dans les mâles et trian- gulaires ou cordiformes; ceux des tarses intermédiaires légèrement dilatés et presque cylindriques. Ce genre ne présente encore qu’une seule espèce : GÉOBÈNE LA- TÉRAL, Geobænus lateralis, Dej.; Carabus lateralis, Illig.; Calathus nigropunctatus, Eschse.Il est oblong- ovale, d’un noir de poix, bronzé en dessus; ses élytres sont finement striées et marquées de trois points en- foncés entre le troisième et le quatrième sillon; les bords du corselet et des élytres, les pieds et les anten- nes sont d’un jaune testacé. Sa taille est de deux à trois lignes et même un peu plus. On le trouve au cap de Bonne-Espérance. GÉOBIE. Geobius.1xs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, in- stitué par Dejean pour un insecte de l’Amérique mé- ridionale, rapporté par Lacordaire, professeur d’his- toire naturelle à l’Université de Liége. Caractères : dernier article des palpes maxillaires allongé , légère- ment ovalaire et terminé presque en pointe; celui des labiales très-fortement sécuriforme; antennes filifor- mes; lèvre supérieure étroile, en carré; mandibules arquées, courtes et assez aiguës; une dent simple et presque arrondie au milieu de l’échancrure du men- ton ; tête assez pelite ; corselet ovalaire ; élytres allon- gées, presque parallèles. GÉOBIE PUBESCENT. Geobius pubescens, Dej. Il est noir, recouvert d’un duvet jaunâtre; son corselet est ponctué, strié de chaque côté; ses élytres sont d’un violet obscur, avec des stries de points et ponctuées dans les interstices ; les palpes sont d’un jaune testacé; les GÉ O antennes et les pieds roussàtres. Taille, (rois lignes el demie. GÉOBLASTE. Geoblastus. vor. Willdenow surnomme ainsi l'embryon dont les cotylédons sont hypogés ou restent cachés sous terre lors de la germination; il di- vise encore les géoblastes en rhizoblastes ceux qui ont une racine, et arhizoblastes ceux qui en sont privés. GÉOCALICE. Geocalyx. BoT. Nées d'Esenbeeck a formé, sous ce nom, un genre aux dépens de celui des Jungermaines; il ne paraît pas que ce genre soit adopté par les botanistes. GÉOCHORDE. Geochorda. or. Genre de la famille des Scrophularinées, établi par Chamisso et Schlecten- dal sur l’Æerpestes glechomoïides de Sprengel. Carac- tères : calice à cinq divisions égales ; corolle infundi- bulaire, à limbe divisé en quatre lobes presque égaux; quatre élamines presque égales, courtement exsertes ; anthères oblongues et biloculaires ; capsule à deux lo- ges déhiscentes, enfermée dans le calice persistant ; cloison formée par le bord roulé des valves ; spermo- phore central stipité. Le Geochorda cuneata est une plante annuelle, glabre, à feuilles linéaires, en partie carlilagineuses; à fleurs subsessiles, dont les découpu- res du calice, plus longues que la capsule, la recouvrent entièrement. Cette plante croit au Brésil. GÉOCORISES. Geocorisæ. 1xs. Famille de l'ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères, fondée par La- treille (Règne Anim. de Cuv.) el ayant, suivant lui, pour caractères : antennes découvertes, plus longues que la tête, insérées entre les yeux, près de leur bord interne, de quatre à cinq articles. Les Géocorises, c'est-à-dire Punaises terrestres, nom qui leur a été donné par op- position à celui de Punaise d’eau, se composent du grand genre Cimex de Linné. La plupart des espèces qu'elles comprennent vivent aux dépens de plusieurs insectes qu’elles sucent avec leur bec; plusieurs se nour- rissent aussi de certains végétaux. En général , elles répandent toutes une odeur assez forte et très-puante. Cette grande famille est divisée par Latreille de la ma- nière suivante : + Gaine du sucoir de quatre articles distincts et dé- couverts; labre très-prolongé au delà de la tête, en forme d’alène et strié en dessus ; les tarses toujours de trois articles distincts, dont le premier presque égal au se- cond ou plus long que lui. (Tribu des Longilabres ou ancienne famille des Corisies.) 1. Antennes toujours filiformes, composées de cinq articles; corps ordinairement court, ovale ou arrondi. Genres : SCUTELLÈRE, PENTATOME. 11. Antennes de quatre articles ; corps oblong. æ, Antennes filiformes ou plus grosses à leur extré- milé. Genres : CORÉE, LYGÉE, ALYDE, NÉIDE, MYODOQUE. B. Antennes plus grêles à leur extrémité et dimi- nuant insensiblement en pointe. Genre : Miris. À. Antennes plus grêles à leur extrémité et dont les deux derniers articles sont brusquement plus grêles que le précédent. Genre : CAPsE. + Gaine du suçoir de deux ou trois articles appa- GÉ O 85 rents ; labre court et sans stries; premier article des tarses, et souvent même le second, très-courts dans le plus grand nombre. (Ancienne famille des Cimicides.) 1. Pieds insérés au milieu de la poitrine et terminés par deux crochets distincts, prenant naissance du mi- lieu de l'extrémité des tarses, et ne servant ni à ramer ni à courir sur l’eau. a. Bec toujours droit, engainé à sa base ou dans sa longueur; yeux de grandeur moyenne; point de cou ni d’étranglement brusque à la jonction de la tête avec le corselet; corps ordinairement en tout ou en partie membraneux et le plus souvent très-aplati. (Tribu des Membraneuses.) Genres : MACROCÉPHALE, PHYMATE, TINGIS, ARADE, PUNAISE. 8. Bec arqué ou quelquefois droit, découvert, avec le labre saillant: yeux de grosseur moyenne ou très- gros; tête étranglée brusquement ou rétrécie posté- rieurement en forme de cou. * Tête oblongue portée sur un cou; yeux de gran- deur moyenne. (Tribu des Nudicolles.) Genres : RÉDUVE, NaABis, PÉTALOCHEIRE, ZELUS, PLOIÈRE. ** Tête transverse, n'ayant point de cou apparent, mais étant séparée du corselet par un étranglement; yeux très-gros. (Tribu des Oculées.) On les rencontre sur le bord des eaux; elles courent très-vite et accü- lèrent leur marche par de petits sauts. Genres : LEPTOPE, ACANTHIE, PELOGONE. 11. Quatre pieds postérieurs très-grêles et fort longs, insérés sur les côtés de la poitrine et très-écartés entre eux à leur naissance, terminés par des crochets fort petits, peu distincts, situés dans une fissure de l’extré- mité latérale du tarse et servant à ramer ou à marcher sur l’eau. (Tribu des Rameuses.) Genres : HYDROMÈTRE , GERRIS, VELIE. Fabricius avait établi plusieurs genres dans cette fa- mille; voici leur concordance avec ceux de Latreille qui viennent d’être mentionnés : le genre Z'etyra, Fa- bricius, est compris dans le genre Scutellère. Les genres Edessa, Ælia, Cimex, Halys, Cydnus correspondent à celui des Pentatomes. Presque tous les Gerris sont des Alydes, et les Berytus sont des Ntides. Son genre Syrtis est dispersé dans les genres Macrocéphale et Phymate. Son genre Acanthia tel qu'il l'a démembré lui-même est représenté par celui de Punaise, et celui d'Emesa rentre dans les Ploières. Son genre Salda est l’analogue du genre Acanthie. Enfin son genre Æy- drometra se trouve réparti dans les Hydromètres, les Gerris et les Velies de Latreille. De Laporte, dans sa nouvelle classification des Hémiptères, a introduit une foule de genres nouveaux parmi les Géocorises. GÉODE. mix. On donne ce nom à certains rognons creux dont les parois intérieures sont ordinairement tapissées de Cristaux ou de Stalactites, tantôt de la même nature que la substance enveloppante, et tantôt d’une nature différente. Souvent la cavité est occupée par une matière lLerreuse qui ne la remplit pas entière- ment, et qu'on entend résonner dans l'intérieur, lors- qu'on fait mouvoir la Géode. GÉODIE. Geodia. rouvre. Genre de l'ordre des Alcyo- 54 (8) naires, dans la division des Polypiers sarcoïdes, plus ou moins irrilables el sans axe central. Il offre pour caractères : Polypier libre, charnu, tubériforme, creux el vide intérieurement, ferme et dur dans l’état sec; à surface extérieure partout poreuse; des trous plus grands que les pores, rassemblés en une facelte laté- rale, isolée et orbiculaire. Lamarck a établi ce genre dans son grand ouvrage sur les Animaux sans verlè- bres, et le place avant les Alcyons. il n’est composé que d’une seule espèce, la Géodie bosselée, Geodia gib- berosa, qw'il croit originaire des mers de la Guiane. « Le Polypier singulier dont nous formons ici un genre à part, dit-il, appartient sans doute à la famille des Aleyons; mais il est si particulier, qu’en le réunissant aux Alcyons, l’on augmenterait encore la disparate qui existe déjà entre plusieurs des espèces que l’on rapporte à ce genre. Les Géodies, que l’on peut, en effet, com- parer à des Géodes marines, sont des corps subglobu- leux, creux et vides intérieurement comme de petits ballons. Ils sont composés d’une chair qui empâte des fibres extrèmement fines, el qui, par le desséchement, devient ferme, dure même, et ne conserve que peu d'épaisseur. La surface externe de ces corps est parse- mée de pores enfoncés, séparés et épars; el, en outre, l’on voit en une facetle particulière, orbiculaire et 1a- térale, un amas de trous plus grands que les pores, qui donnent à cette facette l'aspect d’un crible isolé, et pa- raissent être les ouvertures des cellules, mais qui ne sont que des issues pour l'entrée de l’eau dans linté- rieur du Polypier. Ainsi, la forme d’une Géode close, et la facette orbiculaire et en crible que l’on observe sur les Géodies, constituent leur caractère générique. » GÉODOR. Geodorumm. pot. Genre de la famille des Orchidées et de Ia Gynandrie Monandrie, L., établi par Jackson (in Andreiws Reposit., (ab. 626) et adopté par R. Brown (in Hort. Kew., vol. 5, p. 207) avec les caractères suivants : périanthe à six parties dont cinq semblables, presque égales, étalées; labelle en forme de capuchon renflé (quelquefois muni d’un éperon à sa base), sessile et non articulé avec le gynostème ; anthère terminale, operculaire, caduque; deux masses polliniques , uniformes, céréacées, el ayant un petit lobe situé postérieurement. Ce genre se compose de trois plantes indigènes des Indes-Orientales, et culli- vées dans les jardins d'Angleterre. Lindley ( Botanical liegister, n° 116) l’a placé dans la première section des Épidendrées, que caractérisent les masses polliniques soutenues par un fil unique ou seulement distineles par une glande. Le Geodorum citrinum, figuré par An- drews (loc. cit.), peut en être considéré comme le type. Les deux autres espèces sont les Geodorum pur- pureurm, R. Br., ou Malaxis nutans, Willd., Limo- doruin nutans, Roxb. (Corom., vol. 1, tab. 40); et le Geodorum dilatatum ou Limodorum recurvum , Willd. et Roxb., Coromand., vol. 1, (ab. 59. GÉODROME. Geodromus. 1xs. Coléoptères penta- | mères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, institué par Dejean pour une seule espèce observée au Sénégal et qui lui a offert pour caractères : antennes courtes el filiformes; dernier article des pal- pes assez allongé, très-légèrement ovalaire, presque GE O cylindrique, tronqué à l'extrémité; lèvre supérieure en carré moins long que large et fortement échancrée antérieurement ; mandibules assez avancées, arquées et aiguës; une dent simple au milieu de l’'échancrure du menton; corps peu allongé, élargi et un peu con- vexe; tête triangulaire, rétrécie postérieurement; cor-- selel transversal, presque carré; élytres peu allongées, ovales et presque parallèles; les quatre premiers arli- cles des quatre (arses antérieurs assez fortement dilatés dans les mâles, courts, serrés, triangulaires el cordi- formes. GÉODROME DE DUMOULIN. Geodromus Dumoulini, Dej. Ovale; d'un noir de poix; corselet transverse, presque carré, faiblement marqué de légères impres- sions de chaque côté à la partie postérieure; élytres striées ; antennes el pieds testacés. GEOFFRÉE. Geoffræa. sor. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., établi par Linné et adopté par Lous les botanistes modernes avec les caractères suivants : calice campanulé, divisé jusqu’à son milieu en cinq lobes étalés et formant pres- que deux lèvres; corolle papilionacée dont l’étendard est grand, plan, arrondi el échancré, les ailes égales à la carène qui est comprimée; fruit drupacé, ovoiïde, marqué d’un sillon de chaque côté, contenant un noyau de même forme que le fruit, presque ligneux, bivalve el monosperme. En décrivant ce genre, Schreber et Willdenow ont changé l'orthographe de son nom et l'ont appelé Geofjroya, conservant ainsi sans altéra- tion le nom de Geoffroy, naturaliste célèbre auquel Linné avait dédié sa plante. Les genres Andira de La- marck et Dequelia d’Aublet ont de si grands rapports avec le Geoffræa, que plusieurs auteurs les ont réunis. V. ANGELIN el DÉGUÉLIE. Aublet a décrit plusieurs plan- tes sous d’autres noms génériques, mais qui doivent aussi prendre place parmi les Geoffrées. Ainsi le 7’oua- poua Americana (Guian., tab. 575) est synonyme du Geoffræa racemosa, Poiret, ou Andira racemosa, Lamk. L'Acouroa violacea (loc. cit., tab. 501) a été nommé Geoffræa violacea par Persoon. C’est sur cette plante que Necker établit son genre Drackenstenia. Mais ce dernier rapprochement, opéré par Persoon, exige une révision. Les espèces de ce genre, au nombre d’une dizaine, habitent les contrées équinoxiales et orientales de l’A- mérique. Poiret (Encycl. Méthod., vol. vrir, p. 182) en cile une (Geoffræa tomentosa) comme indigène du Sénégal, mais il n’est pas certain que cette plante ap-" parlienne à notre genre, puisque l’on n’en connait pas le fruit. Ce sont des arbres ou des arbustes, dont quelques-uns sont épineux ; leurs feuilles sont opposées etimparipennées; leurs fleurs sont disposées en grappes axillaires et odorantes. Parmi les plantes les plus re- marquables on distingue les Geoffræa spinosa, L., et Geoffræa inermis, SWartz. La première est un arbre haut d'environ quatre à cinq mètres, dont les branches sont armées d'épines subulées, qui ont jusqu’à trois cen- timètres de long. On la trouve dans les grandes forêts qui avoisinent la mer près de Carthagère el dans les Antilles. Marcgraaff et Pison en ont parlé (Brasil., 121) sous le nom d’Urnari qui à été adopté par les auteurs Men GEO de l'Encyclopédie. Le Geoffræa inermis croit dans les mêmes contrées que la précédente espèce. Il en diffère surtout, comme son nom l'indique, par l'absence des épines sur ses branches. GEOFFROY. zoo1. Espèce du genre Coua. F, ce mot. Le même nom a été imposé par Risso à un Crénilabre. GEOGASTRI. BoT. Division des Gaslteromyci, éla- blie par Nées dans son Sys{ema, et qui correspond à une des sections de la famille des Lycoperdacées. 7. ce mot. GÉOGÉNIE. 7. GÉOLOGIE et TERRAINS. GÉOGLOSSE. Geoglossum. B0T. (Champignons.) Le genre Géoglosse a été fondé par Persoon aux dépens des Clavaires; il diffère de celles-ci par sa massue fruc- tifère distincte du pédicule, beaucoup plus courte que ce pédicule, qui est en général allongé, cylindrique, simple, (andis que la massue est ovale et ordinaire- nent comprimée; du reste, la structure de la mem- brane qui recouvre cette massue, est la même que celle des Clavaires; elle présente de mème des thèques entre- mêlées de paraphyses ou filaments stériles ; ces thèques renferment ordinairement cinq à six sporules. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses ; elles sont la plupart noires où d’une couleur foncée. On les trouve en général dans les prairies et dans les lieux humides où elles croissent sur la terre. La Clavaria ophioglossoides, Linn., Bull., Champ., t. 572, peut être regardée comme le (ype de ce genre, dans lequel sont venues se ranger quelques espèces nou- velles, assez voisines de celle-ci. GÉOGNOSIE. /. GÉoLoGiE et TERRAINS. GÉOGRAPHIE. mozz. Nom marchand d’une Porce- laine et d’un Cône. GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. Cette partie sera traitée, sous les rapports de l'Histoire naturelle, au mot TERRE. GÉOLOGIE. Ce mot, pris dans son sens étymologique, signifie proprement discours sur la terre. 11 désigne parfaitement cet état d'enfance dans lequel s’est main- tenue si longtemps la science du globe, alors que des esprils systématiques, s’abandonnant à leur imagina- tion déréglée, se plaisaient à rêver l’origine des choses, et créaient un monde au gré de leurs caprices. Ce n’est que vers la fin du siècle dernier que l’on a senti la né- cessité de suivre une marche plus philosophique , et de se livrer avec persévérance à la recherche longue et minutieuse des faits, pour appuyer sur eux les conjec- tures à l’aide desquelles on peut remonter à leur cause. Dès lors, la Géologie purement spéculative a fait place à une science véritable; qui s'est divisée naturellement en deux parties : l’une est la Géologie positive, ou la Géognosie dont le but est la connaissance exacte de celte mince écorce de la lerre, qui seule est accessible à nos recherches; l’autre est la Géologie conjectu- rale, ou la Géogénie, qui comprend toutes les consé- quences plus ou moins probables, que l’on a déduites des faits observés, relativement à la formation de l’en- veloppe extérieure du globe, et aux différentes causes qui l'ont successivement modifiée. De tout temps l'histoire de la terre a excité la curio- sité de l’homme. Quelques faits, mais en petit nombre, reconnus par les premiers observateurs, quelques vé- GÉ O0 85 rités proclamées par les poëtes et les plus anciens écri- vains ontservi de base aux dissertations des philosophes pendant une longue suite de siècles. De vieilles tradi- tions chez certains peuples s’accordaient avec la ver- sion de Moïse, pour faire regarder la terre comme ayant été formée d’une manière successive, eltoriginairement recouverte par les eaux, dont la retraite graduelle avait mis les continents à découvert. Elles enseignaient aussi que les végétaux, les animaux el l’homme avaient été créés à des époques différentes; qu’une portion de l’é- corce du globe s'était déposée sous les eaux postérieu- rement à l’existence des êtres organisés, ce qu’attes- taient les nombreux vestiges de ces êtres qu’on trouvait enfouis dans l’intérieur des masses minérales, à de grandes hauteurs au-dessus du niveau des mers; enfin elles faisaient mention de la grande inondation dilu- vienne, qui a bouleversé en dernier lieu la surface du sol, et lui a donné son relief actuel. Les esprits natu- rellement portés à la spéculation, cnt enfanté de vaines théories pour rendre raison de ces faits dont ils demeu- raient frappés, et telle est la bizarrerie ou l’absurdité des hypothèses émises à ce sujet, qu’elles ont jeté une sorte de défaveur sur une science dont l’objel est si curieux et si digne de l'attention des hommes éclairés. Il n'entre point dans notre plan de donner ici une énumération complète de tous les systèmes géologiques qui ont paru jusqu'à ce jour. On peut voir dans la Théorie dela terrede Lamétherie l'analyse d’une soixan- taine de ces systèmes, {ous plus ou moins opposés les uns aux autres. Comme la plupart des vérités aux- quelles semble devoir conduire l'étude des faits géo- gnostiques ont été pressenties par les auteurs de quel- ques-uns de ces systèmes, nous nous bornerons à parler ici de ceux qui, sous ce rapport, ont fixé plus particu- lièrement l'attention des minéralogistes. Buffon à supposé qu'une comète, en choquant le so- leil, en avait détaché une partie qui, lancée dans l’es- pace, s’y était divisée, et avait formé les différentes planètes de notre système. Le globe terrestre était ori- ginairement une masse en fusion qui prit une figure sphérique en tournant sur son axe. Celte masse, en se refroidissant peu à peu, s’est consolidée d’abord à la surface ; les vapeurs dont son atmosphère élait com- posée se sont condensées el ont formé les mers. Celles-ci attaquèrent les parties solides et vitrifiées du globe, les délayèrent, et, les abardonnant ensuite sous forme de sédiments, donnèrent ainsi naissance aux diverses cou- ches de l'enveloppe terrestre. Des courants sous-marins dirigés de l’est à l'ouest, sillonnèrent cette écorce après la consolidation, et produisirent ainsi les montagnes et les vallées. Au bout d’une longue série de siècles, la terre a élé assez refroidie pour que les végétaux et les animaux pussent vivre à sa surface. Mais sa partie cen- trale était et est encore à une température fort élevée. On sait avec quelle magie de style Buffon a développé ce système dans son Discours sur la Théorie de la terre et dans ses Époques de la nature. Hutton et Playfair admirent aussi la chaleur souter- raine comme étant propre au globe, et se fondant sur de nombreuses expériences de Hall, ils regardèrent la compression de la grande masse d’eau qui pesait sur la 86 GÉ O croûte minérale, comme la cause des altérations di- verses que les différentes couches avaient éprouvées de la part de cette chaleur interne. L'action de la chaleur n’avait pu que ramollir les couches supérieures ou les terrains stratifiés, tandis qu’elleavait entièrement fondu celles qui étaient au-dessous, et leur avait donné l'as- pect de substances cristallisées au milieu des eaux. Cette même chaleur, par sa force expansive, à injecté la matière fluide de l’intérieur à travers ces couches, et produit ainsi les veines et filons qu’on y observe. Elle a pu même soulever ces masses au-dessus du niveau des eaux, et donner naissance à de nouveaux conti- nents. Ces continents se dégradent peu à peu par l’ac- tion de l’air et des eaux courantes; leurs débris s’ac- cumulent au fond de la mer, y forment de nouvelles couches, qui un jour seront soulevées, et deviendront des continents à leur tour. Cette alternative de destruc- tions et de formations a eu lieu plusieurs fois et pourra se répéter indéfiniment. Breislak suppose que le globe terrestre a subi succes- sivement l’action du feu et celle de l’eau. Il se trouvait originairement dans un état de fluidité ignée. Cet état a changé peu à peu, et le calorique se combinant plus intimement avec quelques substances, a formé les dif- rents Gaz ; des torrents de matière électrique, en favo- risant l'union de l’'Oxygène et de l'Hydrogène,ont donné naissance à une grande quantité d’eau qui s’est élevée sous forme de vapeurs. La consolidation de la masse a eu lieu de la surface vers le centre, mais des substances gazeuses se dégageaient continuellement de l’intérieur, soulevaient ou déchiraient les couches déjà formées, et produisaient ainsi tous ces changements de niveau, toutes ces solutions de continuité que présentent les terrains du sol primordial. Quant aux roches secon- daires, elles doivent leur naissance à l’eau, mais à l’eau animée par tout le calorique qui ne s'était pas encore rendu latent, et à ces principes chimiques qui étaient le produit du développement des Gaz, et qu’elle avait absorbés. Werner admet qu’une vaste dissolution contenant les éléments des terrains qui constituent la surface du globe, l’a primitivement recouvert, et qu’elle s’est éle- vée au-dessus du sommet des plus hautes montagnes ; que les dépôts les plus anciens, ceux sur lesquels tous les autres reposent, ont formé les principales sommités; qu’ensuitle les eaux baïissant de niveau, et la nature de la dissolution venant à changer, de nouveaux dépôts ont recouvert les premiers, sous forme de couches d’une grande étendue, mais en s’élevant à des hauteurs de moins en moins considérables; qu’à mesure que le ni- veau du fluide baissait, il éprouvait une agilation plus grande, qui rendait la cristallisation plus confuse, et que bientôt ses produits n’ont été que des masses ter- reuses, de simples sédiments ; que les courants se rap- prochant de plus en plus du fond du réservoir, l’atta- quèrent, en charrièrent les débris, et mêlèrent ainsi des dépôts purement mécaniques aux précipités chimiques qui se formaient sans cesse. Des temps de calme succé- dèrent à ces temps d’agitation, el c’est alors que paru- rent les premiers êtres organisés. Mais ces périodes de tranquillité furent interrompues par de grandes révo- GÉ O lulions ; à deux époques différentes, le niveau des eaux est remonté, et elles ont produit de nouveaux dépôts cristallins, qui ont recouvert tous les terrains précé- demment formés. Laplace a émis une hypothèse à l’aide de laquelle il a cherché à expliquer un grand nombre de faits astrono- miques. En considérant toutes les parties de notre sys- tème planétaire, il fut conduit à penser qu’en vertu d'une chaleur excessive, l'atmosphère du soleil s’est primilivement étendue au delà des orbes de toutes les planètes, et qu’elle s'est resserrée successivement jus- qu’à ses limites actuelles. Les planètes ont été formées aux limites successives de cette atmosphère par la con- densation des zones de vapeurs qu’elle a abandonnées dans le plan de l'équateur, en se refroidissant. Ces zones de vapeurs ont pu former, par leur refroidisse- ment, des anneaux liquides ou solides autour du noyau central, comme cela paraît avoir lieu relativement à Saturne. Mais, en général, elles se sont réunies en plu- sieurs globes qui se sont attirés les uns les autres. La terre n’est donc que le résultat de la condensation d’une masse originairement gazeuse, et la lune a été formée par son atmosphère, comme les planètes par celle du soleil. Herschell admet aussi que les grands corps plané- taires ont été formés par la condensation d’une matière fluide, mais que cette matière est celle qui compose les nébuleuses, observées par lui dans tous les lieux de l’es- pace. Cette matière, d'abord très-rare, se condense peu à peu, et forme les étoiles, les planètes, etc. Telles sont les principales opinions émises jusqu’à ce jour sur les causes premières des phénomènes que pré- sente le globe terrestre. Abandonnons maintenant le champ des conjectures pour entrer dans celui de l’ob- servation, et donnons un aperçu des objets qu’embrasse l'étude de la Géognosie proprement dite, et des résultats qu'elle a déjà obtenus. GCetLe science, indépendamment de l'avantage qu'elle a de fournir des documents précieux sur l’histoire pri- mitive de la terre, en offre d’autres qui sont de la plus grande importance pour l'homme en société. Elle éclaire etguide le mineur dans la recherche des minerais utiles, dans la conduite des travaux d'exploitation, et dans les moyens de retrouver un filon qu’il poursuivait et qu’il a perdu. Elle est utile à l'ingénieur pour le tracé des routes et des canaux, au géographe qui veut explorer une contrée, à l’agronome qui a besoin de connaître la constitution du sol. On ne doit donc pas s'étonner de l’ardeur avec laquelle on s'occupe aujourd’hui d’une science qui a d’ailleurs par elle-même un attrait parti- culier pour notre esprit. La Géognosie a pour but la connaissance de toute la partie du globe, qui peut être l’objet direct de nos obser- vations. Cette partie ne forme réellement qu'une mince écorce dont l'épaisseur n’est pas la millième partie du rayon terrestre. Le géognoste porte d’abord son attention sur la figure de la terre, et il trouve que cette figure est précisément celle qu’aurait prise d'elle-même, une masse fluide assu- jettie aux mêmes mouvements qu'elle. 11 considère les rapports du globe avec les autres corps du système pla- eg + GÉ O nélaire, ceux de la partie solide de ce globe avec les fluides qui lui servent d’enveloppe; il examine ces nombreuses inégalités dont la surface est recouverte, l'aspect morcelé qu’elle présente, l'immense quantité de débris qui témoigne en faveur des changements et des dégradations qu’elle à éprouvés; il recherche la na- ture des agents qui ont pu produire ces effets, ou qui exercent encore une action semblable sur les masses minérales. Après avoir considéré le globe extérieure- ment, il pénètre dans son intérieur, et il trouve que son écorce minérale se compose d’un assemblage de cou- ches de différentes natures, qui s’enveloppent l’une l’autre, et qui ont entre elles des rapports de position assez fixes. Il recherche les caractères distinctifs de ces grandes masses, examine leur structure et les règles suivant lesquelles elles se superposent. Les unes lui pa- raissent avoir été formées par voie de cristallisation; d’autres, par l’action des feux volcaniques, et le plus grand nombre lui présentent tous les caractères d’un dépôt opéré dans le sein des eaux. Il remarque une im- mense quantité de Roches qui renferment des débris de Roches plus anciennes, ou des dépouilles de plantes et d'animaux, dont les types nous sont inconnus; il observe en outre la présence des corps marins, dans des lieux situés à de grandes distances du rivage des mers, ou fort élevés au-dessus de leur niveau, et la distribution régulière, dans eertains Terrains, des ani- maux qui vivent dans la mer, el de ceux qui vivent dans les eaux douces. En rapprochant tous ces faits, il est conduit à admettre que la croûte extérieure du globe est une suite de dépôts qui se sont formés à différentes époques, et à déterminer l’âge relatif de ces dépôts, d’après l'ordre constant des superpositions. Cette écorce minérale s'offre à lui comme naturellement divisée en deux espèces de sols, dont l’un, le So! primordial, a préexisté à l'apparition des êtres organisés et à toutes les destructions ou formations de Terrains qui ont eu lieu depuis ; et l’autre, qu’on appelle Sol de transport et de sédiment , comprend les Terrains formés de dé- bris de Roches anciennes, ou de matières déposées tran- quillement dans le sein des eaux. Un examen plus atten- tif lui montre que cette longue suite de Terrains peut se partager en divers ordres, d’après leur ancienneté relative et leurs différents caractères de composition. Tous ceux qui composent le Sol primordial, qui sont en général de structure cristalline, et ne contiennent ni fragments de Roches ni débris organiques, forment un premier ensemble auquel on a donné le nom de T'errains primitifs. Au-dessus d’eux se présente une série nouvelle, caractérisée par l’intercalation des ma- tières de transport et des débris organiques avec des Roches analogues à celles de la série précédente. Les Terrains de cette série ont reçu le nom de Z'errains intermédiaires, comme faisant le passage des pre- miers terrains à ceux des formations substquentes. Une troisième série comprend les Z'errains secondaires, qui n’offrent plus que des matières de transport alter- nant avec des Roches sédimentaires remplies de débris organiques. Ces débris appartiennent à des familles de Plantes, de Poissons, de Mollusques, qui s’éloignent en général de celles qui sont vivantes aujourd’hui, mais GÉ O 87 qui paraissent s’en rapprocher de plus en plus, à me- sure qu’on s'élève dans la succession des Terrains. Enfin, à la limite de cette troisième série on en dis- üingue une autre dont la formation est beaucoup plus récente, et qui comprend les Terrains tertiaires : les débris organiques qu’ils renferment, ont beaucoup plus d’analogie avec les êtres organiques vivants; on y ob- serve des Mollusques qui se rapprochent de ceux que l'on trouve dans les mers, ou qui vivent dans les eaux douces. Enfin, on y rencontre fréquemment des sque- lettes de Reptiles, de Mammifères et d'Oiseaux, dont à peine les Terrains précédents offrent des traces. Un der- nier ordre de Terrains qui paraissent indépendants de ceux des autres séries et qui sont de différents âges, comprend tous les Terrains ignés, ou formés par le feu, tels que les Terrains de Trachyte, de Basalle et de Laves. Les Terrains dont on vient d'indiquer les groupes les plus généraux, étant considérés en eux-mêmes, se pré- sentent comme de grandes masses minérales, ordinai- rement stralifiées, c'est-à-dire divisées en masses par- tielles, superposées et parallèles les unes aux autres. Ces masses partielles ou couches sont de même nature entre elles ou de nature différente : dans le premier cas, la masse totale ou le terrain est simple; dans le second cas, celte masse est composée. Chaque couche est formée, ou d’un seul minéral, ou de l'agrégation de plusieurs minéraux. On donne en général le nom de Æoche à la substance simple ou mélangée, qui constitue de grandes masses, soit couches, soit amas ou filons. Lorsque la Roche est un agrégat de plusieurs minéraux qui se dis- tinguent à l'œil, alors sa composition est apparente, c’est une Roche phanérogène. Mais si la Roche paraît simple à l'œil nu, quoique plusieurs minéraux soient ré- unis dans sa composition, on dit qu’elle est adélogène. Les Roches sont solides ou meubles; d’après leur mode de formation, elles sont agrégées, conglomérées ou sédimentaires. Le géognoste étudie avec soin les dif- férentes sortes de structure des Roches, dont les prin- cipales sont les structures granitoïde, schisteuse, por- phyrique, variolitique, cellulaire, amygdaloïde et fragmentaire. Il cherche les moyens de reconnaitre leur nature minéralogique; il les classe entre elles d’après les substances qui jouent le principal rôle dans leur composition. De là les différentes familles de Ro- ches, connues sous les noms de Roches quarizeuses, feldspathiques, micacées, phylladiennes, talqueuses, ampbhiboliques, etc. (7. Rocnes.) Les substances miné- rales qui servent de bases à ces agrégats, sont en petit nombre : les plus remarquables, celles qu’on retrouve presque partout à la surface du globe, sont les sui- vantes : le Quartz, le Feldspath, le Mica, la Diallage, la Serpentine, le Grenat, l'Amphibole, le Pyroxène, le Calcaire, la Dolomie et le Gypse. Une même Roche peut former la partie essentielle et dominante d’un Terrain, ou bien elle peut n’y jouer qu’un rôle accessoire ou accidentel. Ce dernier cas a lieu lorsqu'une Roche se trouve comme par hasard in- tercalée entre les couches de la Roche principale qui donne son nom au Terrain; elle lui est alors subor- donnée. Une Roche peut être subordonnée dans un 88 GÉ O Terrain, et jouer dans un autre le rôle de Xoche indé- pendante. Les Terrains classés d’après leur ancienneté relative, se divisent en un certain nombre de systèmes ou de formations , comprenant chacun l’ensemble des cou- ches qui ont été déposées à la même époque, et qu’on retrouve partout avec les mêmes caractères généraux de composition et de gisement. Toutefois, la composi- tion d’un système de Terrains peut n'être pas identi- quement la même dans toute son Ctendue. Les diffé- rents membres de ce système sont tantôt analogues, tantôt équivalents. C’est ainsi que, selon Cordier, le Ter- rain d'Euphotide se présente en certains lieux comme l'équivalent du Terrain de Serpentine. Les formations sont ou généralement répandues sur toute la croûte du globe, ou bien elles sont locales, c’est-à-dire s’observent en un endroit, el ne se repré- sentent en aucune autre contrée. D’autres se retrouvent les mêmes dans différents pays ; mais dans chaque loca- lité elles n’occupent qu’un espace peu considérable, borné de toutes parts par les autres Terrains; on leur donne le nom de Formations circonscrites. Huit principaux systèmes de Terrains entrent dans la composition du Sol primordial, savoir : le Terrain de Granite, le Terrain de Siénite indépendante, le Ter- rain de Gneiss, le Terrain de Micaschiste, le Terrain de Protogyne indépendante, le Terrain de Serpentine, le Terrain de Calcaire indépendant, et le Terrain de Tale schistoïde (Cordier). Le caractère général de ces Ter- rains primitifs, est d’avoir été formés sur place et par voie de cristallisation, de ne point renfermer de Ci- ment, de Sables, de Cailloux roulés, ni de débris orga- niques. Leurs couches sontordinairement très-inelinées el composent de grands massifs de montagnes et de Terrains. Toul annonce que le Sol primordial a éprouvé une dislocation qui en a bouleversé toutes les parlies, etil est souvent difficile au géognoste de les replacer dans leur position originaire. Vers la partie supérieure de ce Sol, on remarque une stratification plus prononcée dans les Roches, et une diminution dans le volume de leurs parties : c’est une tendance vers ce nouvel ordre de choses qui a donné naissance au Sol de transport et de sédiment. Werner a reconnu le premier qu'il n’y avait pas un saut brusque entre le Sol primordial et le Sol secondaire proprement dit, mais que des Roches analogues à celles qui se ren- contrent dans les deux Sols, formaient le passage de l'un à l’autre. Ces Roches intermédiaires ne sont pas toutes formées d'un seul jet, ou par voie de sédiment : quelques-unes présentent une structure globuleuse, et d’autres, la structure cellulaire, qui semble être un indice de formation par voie de fusion ignée. Des filons traversent quelquefois en même temps les Roches pri- mitives el les Roches intermédiaires. Le plus souvent la stratification de ces deux classes de Roches est con- cordante, par conséquent elles doivent offrir les mêmes accidents de direction. Toutes deux aussi constituent de hautes montagnes el présentent de nombreux escar- pements. C’est à la seconde classe que se rapportent les Terrains d'Ophite, de Phyllade et de Porphyres. Les débris d'êtres organisés qu’on trouve dans les Phyl- G É O lades, et qui sont les plus anciens qu'on ait encore dé- couverts, appartiennent aux Orthocératites, aux Trilo- bites et aux Encrines. On y a observé aussi quelques empreintes végétales. Les Terrains secondaires proprement dits, se présen- tent en stratification transgressive sur les Terrains in- termédiaires. Ils n’offrent plus que des matières de transport,allernant avec des Roches sédimentaires rem- plies de débris organiques. La série commence par les dépôts arénacés, connus sous les noms de Grès houiller et de Grès rouge, et se continue par d’autres dépôts du même genre, nommés Grès bigarré, Grès à pierres de taille {Quadersandstein), Grès vert, lesquels sont séparés les uns des autres par différents dépôts cal- caires, le Zechstein, le Muschelkalk, le Lias et le Cal- caire oolitique. La Craie forme la limite supérieure du Sol secondaire proprement dit. Ce Sol abonde en débris de Plantes, de Poissons, de Mollusques; et c’est ici que Pétude de la Conchyliologie est d’un grand secours au géologue, pour distinguer les époques de formation des différentes couches, d’après la nature des débris qu’elles recèlent. Au-dessus du Terrain de Craie,les Terrains tertiaires se présentent en superposition transgressive, et en couches presque toujours horizontales, qui se corres- pondent sur les différents plateaux que séparent les vallées. Ces Terrains occupent les parties basses de nos continents; leurs Roches ont beaucoup moins de con- sislance que celles des Terrains plus anciens, et sem- blent être des Roches meubles, dont une partie a été cimentée par la matière calcaire ou siliceuse. La série commence par des Poudingues et des Grès calcarifères, nommés en Suisse Nagelflue et Mollasse, el que rem- place dans certaines localités l’Argile plastique. Vien- nent ensuite une succession de couches de Marnes, de Sables et de Grès quartzeux, de Fahluns, de Calcaires très-coquilliers, et de Gypse. Les débris organiques qu’on y rencontre appartiennent encore à des espèces perdues, excepté ceux de la partie supérieure; mais pour la première fois, ce sont des squelettes de Mammi- fères et d'Oiseaux. On a donné aux Terrains tertiaires le nom de Terrains parisiens, parce qu’ils constituent le Sol des environs de Paris, et qu’ils ont été observés et décrits avec une exactitude remarquable par Cuvier et Brongniart. Parmi les faits intéressants que nous à révélés leur important ouvrage, l'un des plus curieux est cette alternative qu’ils ont remarquée entre les for- mations marines, et celles qui ont été déposées par les eaux douces. Il existe un ordre de Terrains qui ont été visible- ment formés par le feu, mais qui paraissent être de différents âges, et dont il est difficile d’assigner la place parmi les Roches des séries précédentes. Ce sont les Terrains volcaniques anciens, connus plus particuliè- rement sous les noms de Terrains trachytiques et basal- tiques. Enfin, le Sol tertiaire est recouvert par un der- nier ordre de Terrains, qu'on peut appeler Terrains modernes, et qui comprend les produits des volcans actuels, les dépôts des lacs et des mers, les bancs de Mollusques et de Zoophytes, et le grand atterrissement diluvien, qui a donné naissance au Sol végétal. GÉ O0 L'on s’est borné à indiquer ici les résultats les plus généraux des recherches géologiques, entreprises de- puis un petit nombre d'années sur tous les points du globe. On aura recours pour le détail des faits et des descriptions géognostiques aux mots ROCHES, TERRAINS, VoLcans, elc. GÉOMÈTRE. Geometra. 1Ns. Genre de Papillons nocturnes de la famille des Phalénites, institué par Treitschke qui lui assigne pour caractères : antennes pectinées dans les mâles, simples dans les femelles ; corselel étroit et peu velu; ailes inférieures légèrement dentelées; palpes droites et dépassant le chaperon, avec leur dernier article nu et très-distinct; trompe peu sail- lante. Chenilles courtes et d’égale grosseur dans leur longueur, avec la têle arrondie et plusieurs tubercules ou pointes charnues sur les anneaux intermédiaires. Linné avait appliqué le nom de Géomètres à toutes les espèces qui constituent aujourd’hui la famille des Pha- lénites, et malgré tout le respect que l’on porte aux décisions de ce grand observateur, on a été obligé, pour éviter toute confusion, de borner ce genre aux espèces qui présentent rigoureusement tous les caractères que nous venous d'exposer, el qui forment un {otal de dix. Nous décrivons comme (ype la GÉOMÈTRE PAPILIONAIRE, Geometra papilionaria, T.; Phalena papilionaria, Fab. Les quatre ailes d’un beau vert de pré, avec deux rangées transverses el parallèles de petites lunules blanches sur chacune d'elles. Ces lunules qui, par leur réunion, se convertissent quelquefois en lignes ondu- lées, sont placées entre le bord et le centre de chaque aile. On voit en outre une troisième raie blanchâtre près de la base des ailes supérieures. En Europe. GÉOMÉTRIQUE. z001. Espèces des genres Tortue et Holacanthe. . ces mots. GÉOMIZE. Geomyza. 1xs. Diptères; ce genre, pro- posé par Fallen dans la famille des Athéricères, n’a point paru différer du genre Psilomyia de Latreille. GÉOMYS. mam. Même chose que Saccomys. #. mot. GÉONÈME. Geonemus. 1vs. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, instiluë par Schoonherr qui lui assigne pour caractères : antennes assez longues et minces, insérées un peu au-dessus des yeux, coudées, composées de douze articles presque coniques et allant toujours en diminuant de longueur jusqu’à la massue qui est oblongue, acuminée et ne prend que quatre articles; trompe courte, presque cylin- drique, épaisse vers le bout, avec une petite cannelure de chaque côté, qui s'étend depuis le milieu de la trompe, jusqu'aux yeux qui sont arrondis et médiocre- ment élevés ; corselet tronqué antérieurement et pos- térieurement, peu arrondi sur les côtés et à peine ré- tréci en avant ; élytres oblongues, ovalaires, convexes, avec les épaules obliques ou oblusément subanguleu- ses : pieds robustes, égaux en longueur et rapprochés à leur insertion; cuisses peu épaisses et mutiques ; jambes cylindriques, armées d’un petit crochet. Le genre Geonemus, que Schoonherr avait primitive- ment appelé Geophilus, ignorant que ce nom avait été appliqué par Leach à un genre de Crustacés, corres- pond aux genres Barynotus de Germar, CAlorophilus ce GÉO 89 de Dejean, Merionus de Sturm et Curculio de Fab. et d'Olivier ; il a pour type le Chlorophilus amictus, Dei. GÉONOME. Geonoma. Bor. Genre de la famille des Palmiers et de la Monæœcie Monadelphie, L., établi par Willdenow (Spec. Plant., 4, p.595), qui en a ainsi pré- senté les caractères : spathe double, bivalve, renfer- mant des fleurs monoïques; les mâles ont un calice à trois parties; une corolle à trois pétales; six étamines, dont les filets sont réunis en cylindre; les fleurs fe- melles ont des enveloppes comme celles des mâles ; l'ovaire porte un style latéral et un stigmate bilobé. Le fruit est un drupe sec el monosperme. Martius (Palmar. familia ejusque genera denuo illustr. Munich, 1824) a réuni au Geonoma de Willdenow, le Gynestum, ce singulier genre de Palmiers nains, que Poiteau a si bien décrit et figuré dans les Mémoires du Muséum, 5e année, p.585. Les caractères que le savant Bavarois a donnés au Geonoma, sont différents de ceux qui lui ont été assignés par Willdenow, el ils sont assez conformes à ceux que Poiteau à établis pour son Gynestuin, à l'exception cependant d’un seul carac- tère. Poileau dit que son genre a des fleurs dioïques et rarement monoïques, et Martius exprime le contraire. Cependant, comme Willdenow n'a pas parlé de cet or- gane nommé Phycostème, qui entoure l'ovaire, el qui a donné son nom au genre de Poiteau, organe que Mar- üius appelle cylindre, et qu'il dit être le représentant des étamines (avortées); comme le stigmate est dit bilobé dans le Geonoma, tandis qu'il est trilobé dans le Gynestum ; comme, enfin, dans la description des espèces de Geonoma, il est dit que les fleurs sont ré- unies au nombre de trois dans une fossette du rachis: deux mâles et une femelle, tandis que Poiteau exprime clairement que le Gynestum a des fleurs dioïques ou rarement monoïques sur des régimes distincts, il nous semble, d’après ces graves motifs, contraire à la vérité de réunir les deux genres. Si cependant on venait à prouver que Willdenow et Poiteau ont observé des plantes du même genre, on serait loujours forcé de convenir que le premier a présenté des caractères si peu exacts, qu'il ne conviendrait pas d'admettre le nom qu'il a proposé. F7, GYNESTE. A ne considérer que les caractères présentés par les auteurs, le Geonoma a beaucoup de rapports avec l'Elæis de Jacquin et l’'A4/fonsia de Kunth. Willdenow n’en à décrit que deux espèces, sous les noms de Geonomu pinnatifrons el Geonoma simplicifrons. Ces deux Palmiers, dont les noms indiquent les prin- cipales différences spécifiques, et qui ont deux mètres environ de hauteur, habitent les forêts des hautes mon- tagnes, aux environs de Caraccas. GÉOPHILE. Geophilus. 1Ns. Genre de l’ordre des Myriapodes et de la famille des Chilopodes de Latreille (Règne Anim. de Cuv.), établi par Leach (7rans. Linn. Sociel., t. xX1) aux dépens des Scolopendres. Ses carac- tères sont : yeux peu distincts; antennes cylindriques, composées d'articles courts ou allongés; corps composé d'’anneaux très-nombreux, avec leur plaque dorsale presque de la même grandeur el supportant chacun une paire de paites, celles-ci développées presque égale- ment, à l’exceplion de la dernière plus longue. Ces 90 GÉO insectes diffèrent essentiellement des Scolopendres par la longueur égale des pieds, par leurs yeux peu appa- rents et par l'étendue de leur corps qui est très-étroit ; plusieurs d’entre eux sont électriques. Leach rapporte à ce genre quatre espèces auxquelles il donne les noms de carpophagus, subterraneus, acuminatus et lon- gicornis. ls peuvent être traduits en français par ceux de Frugivore, Mineur, Pointu et Longicorne. Ces es- pèces ont été trouvées en Angleterre. On doit rapporter au genre Géophile plusieurs autres insectes rangés parmi les Scolopendres ; telle est par exemple le Sco- lopendra electrica, L., figuré par Frisch et décrit par Geoffroy (Hist. des Ins., t. 11, p. 676, n° 5) sous le nom de Scolopendre à cent quarante-quatre pattes. On trouve cette espèce aux environs de Paris. GÉOPHILE. Geophilus. ins. Coléoptères tétramères. Genre de la famille des Rhynchophores. 7. GÉONÈME. GÉOPHILES. mor. Dans le quatrième ordre des Gas- téropodes que Férussac, dans ses Tableaux Systéma- tiques, a nommé Pulmonés operculés, on trouve ras- semblés en un premier sous-ordre, tous les Mollusques qui vivent à l’air libre, à la surface du sol; et le nom de Géophiles exprime la manière de vivre de ces ani- maux. Ce sous-ordre est divisé en deux familles : les Limaces et les Limaçons. F”. ces mots. GÉOPHILIDES. Geophilides.1xs. Famille établie par Leach dans l’ordre des Myriapodes, et qui renferme le seul genre Géophile. 7. ce mot. GEOPHILLA. Bot. (Bergeret.) Syn. de Mérendère. V. ce mot. GÉOPHONE. Geophonus. mo. Montfort, dans sa Conchyliologie systématique, à établi ce genre pour une petite Coquille de la Méditerranée, qui vit, comme beaucoup d’autres Céphalopodes microscopiques, sur les Fucus ou les Polypiers. Il l’a caractérisée de la ma- nière suivante : coquille libre, univalve, cloisonnée et contournée en spirale aplatie, mais un peu renflée sur les côtés, sans ombilic, le dernier tour de spire renfer- mant tous les autres; dos aigu : bouche triangulaire, recouverte par un diaphragme percé dans sa longueur par six trous, dont celui de l’angle extérieur est le plus grand et disposé en série ; le diaphragme recevant un peu de côté le dos de la coquille; cloisons unies. Avant Montfort, cette Coquille avait été placée par Fichtel et Moll (Zestac. Microscop., p. 66, tab. 10, fig. c, F, G) parmi les Nautiles, sous le nom de Nautilus Macellus. Aucun des auteurs systématiques modernes n’a cherché à placer ce genre dans ses rapports, si ce n’est Férus- sac dans ses Tableaux des Animaux Mollusques, qui l’a placé dans le genre Lenticuline et dans le second groupe qui comprend les Polysiphites. La Coquille qui lui sert de type estle Géophonejaune, petite, lenticulaire, sans ombilic, ayant les deux côtés inégaux ; la spire faisant plus de saillie d’un côté que de l’autre ; elle est égale- ment striée, transparente, à cloisons unies; le dia- phragme est bombé en dehors. Cette Coquille n’a qu’une ligne de diamètre. GÉOPHYTES. por. Nom proposé par Lamouroux, dans son Résumé d’un cours élémentaire de Géographie physique, pour distinguer les plantes qui croissent sur la surface solide de la terre de celles que l’on a nom- GEO mées Hydrophytes ou plantes qui ne peuvent vivre que dans l’eau. Il a pensé ensuite que le nom de Géophytes doit être remplacé par celui d’Aérophytes qui lui sem- ble plus exact. GÉOPITHÈQUE. Geopithecus. ma. Geoffroy Saint- Hilaire a donné ce nom, qui signifie Singe de terre, aux Sagouins de Buffon, par opposition avec ses Hélo- pithèques ou Singes à queue prenante, et ses Aretopi- thèques ou Singes à ongles d'Ours, qui vivent sur les arbres. GÉOPONE. moLL. Pour Géophone. 7. ce mot. GÉOPYXIS. BoT. (Champignons.) Nom donné par Fries, à une section du genre Pezize. 7. ce mot. GÉORCHIDE. Georchis. Bot. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Monandrie de Linné, établi par Lindley, pour une plante de l'Inde que Wal- lich à décrite dans son catalogue sous le n° 7579. Ca- ractères : périanthe cylindrique, connivent et renflé à sa base; sépales et pétales presque égaux; labelle ses- sile, poilu à sa base interne, en capuchon et un peu roulé au sommet; gynostème très-court; clinandre al- longé, très-aigu et non bordé; anthère très-acuminée ; quatre masses polliniques, petites; caudicules très- longs, sétacés et susceptibles de se séparer. GEORGIA. por. ( Mousses.) Erhart à désigné sous ce nom, le genre Z'etraphis d'Hedwig. Ce dernier nom est généralement adopté. . ce mot. Sprengel, dans son Systema V’egetabilium, a substi- lué le nom de Georgia à celui de Georgina pour dési- gner le genre Dahlie. GÉORGINE. Georgina. BOT. V. DAULIE. GÉORISSE. Georissus. ins. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, établi par Latreille qui le place (Règne Anim. de Cuv.) dans sa famille des Clavicornes, et lui assigne pour caractères : tarses fili- formes, de longueur moyenne, de quatre articles dis- tincts ; antennes fort courtes, repliées en arrière et formées de neuf articles, dont le premier long, presque cylindrique, et dont les trois derniers forment une massue presque globuleuse et solide; palpes courtes, plus grosses à leur extrémité; corps court etrenflé, avec la tête très-inclinée et cachée alors sous le corselet; pattes non contractiles, avec les jambes étroites et presque linéaires. Les Géorisses sont de petits insectes qui fréquentent les lieux humides, et qui ont de grands rapports avec les Byrrhes, les Elmis et les Macronyques. Ils en diffèrent cependant par la proportion des an- tennes, le nombre des articles qui les composent et par la manière dont elles se terminent. Ce genre ne com- prend encore qu’un petit nombre d'espèces. GÉORISSE PYGMÉE, Georissus pygmœus, Latr., Pi- melia pygmœæa, Payk. et Fabr., qui est la même espèce que le T'rox dubius de Panzer. Il peut être con- sidéré comme le type du genre. On le trouve en Alle- magne. Léon Dufour et Dejean en ont observé d’autres espèces en Espagne. Ce dernier entomologiste (Catal. des Col., p. 49) nomme l’une Georissus canaliculatus et l’autre Georissus sulcatus. GEORYCHUS. ma. Le genre de Rongeurs institué sous ce nom, par le docteur Eversman, est le même que le genre ASPALAX. /”. ce mot. G É O GÉOTRIQUE. Geotrichum. por. Ce genre de Muscé- dinées, créé par Link, pour une Cryptogame : Geotri- chum candidum, qu'il a observée dans les terrains stériles, a été réuni par Nées Esembeeck au genre ACTOSpOrium. GÉOTRUPE. Geotrupes. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, établi par La- treille aux dépens des Scarabés et rangé par lui (Règne Anim. de Cuv.) dans la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, avec ces caractères : antennes de onze articles dont les trois derniers en massue feuilletée ; mandibules cornées, fortes, avancées et arquées autour du labre qui est saillant ; palpes labiales terminées par un article de la grandeur au moins du précédent ; lan- guette bifide, saillante; menton échancré; écusson visible; élytres voûtées, embrassant le pourtour de l'abdomen; anus peu découvert. Ce genre, confondu avec les Scarabés, en avait été déjà distingué sous le titre d’une grande division par Olivier (Entom.,t.1r, p. 55). Latreille lui a imposé le nom de Géotrupe qui signifie fouisseur de terre. Depuis on a vu le nom de Scarabés être changé en celui de Géotrupes, et ces der- niers être nommés Scarabés. Fabricius est l’auteur de ce bouleversement qui fort heureusement n’a pas été généralement admis. Les Géotrupes se distinguent es- sentiellement des Bousiers, des Aphodies, des Ægiales, des Trox,des Oryctes,des Scarabés proprement dits,etc., par les caractères génériques, mentionnés plus haut; ils avoisinent davantage le genre Lethrus; mais ils en diffèrent par la forme des articles des antennes. Leurs mœurs les séparent aussi de plusieurs des genres de la famille des Lamellicornes. La plupart fréquen- tent les bouses et les fientes des animaux herbivores, principalement celles des Bœufs, des Vaches et des Chevaux ; ils en font leur nourriture, et pratiquent dans la terre placée au-dessous de ces matières des trous cylindriques, assez profonds, dans lesquels ils se renferment pendant le jour. Ils y déposent aussi leurs œufs en ayant le soin de les entourer d’une nour- riture convenable pour les jeunes larves qui en éclo- ront; celles-ci vivent d’abord aux dépens de la pâtée qu’elles trouvent à leur portée, puis elles s’enfoncent assez profondément en terre et se nourrissent des ra- cines des plantes, à la manière des larves des Hanne- tons. Elles ressemblent beaucoup à celles-ci, mais elles sont plus petites. Leur corps est mou, blanchâtre, replié sur lui-même et muni de trois paires de pattes écail- leuses et d’une tête assez consistante. Elles restent un ou deux ans dans cet état, puis elles se transforment en nymphe et ne se changent en insecte que l’année suivante. À l’état parfait, les Géotrupes sont ornés de reflets métalliques très-brillants; le dessus des ély- tres et du corselet est quelquefois d’un vert doré ou cuivreux magnifique, tandis que le dessous est de même couleur ou bien d’un violet assez foncé et très-vif. On les trouve pendant les saisons chaudes et tempérées de l’année. Ils volent assez lourdement, et sortent de leur retraite lorsque le jour commence à (tomber. Ils por- tent sur leur corps et nourrissent quelquefois en très- grande abondance une espèce de Mile (Gamnasus Co- leoptratorum) qui paraît les incommoder beaucoup. GÉR 91 Ce genre est nombreux en espèces; Olivier en a dé- crit quatorze; mais depuis on en a découvert plusieurs autres. Les principales sont le GÉOTRUPE STERCORAIRE, Geotrupes stercorarius, Lat., Scarabœus stercora- rius, Oliv., Col., pl. 5, fig. 59, a, b, c, d, grand Pil- lulaire, Geoff., Hist. des Ins., t. 1, p. 75, n° 9. Type du genre, très-commun dans les bouses de Vache de nos environs. — Le PHALANGISTE Ou TYPHÉE, Geoffr. (Loc. cit., pl. 1, f.5), Degéer (Mém. sur les Ins., €. 1v, pl. 10, f. 5), Scarabœus Typhœus, L., plus commun dans le midi de la France que dans les environs de Paris. — Le GÉOTRUPE PRINTANIER , Scarabœus vernalis, L., Oliv. (loc. cit., pl. 4, fig. 95, a, b); petit Pillulaire, Geoffr. (loc. cit., 1, 77, n° 10), généralement répandu dans toute l'Europe. — Le GÉOTRUPE DISPARATE, Geolrupes dispar., Latr.; Scarabœus Animon et Scarab. Poly- ceros, Pall. (Zc.Ins.Siber., tab. A,fig.8,A,8B, /ler. nr, p.707, n° 50, et Zler. 1, app., p. 461, n° 22), figuré de nouveau par Olivier, loc. cit., pl. 5, f. 20, a, b, c, qui a été observé en Sibérie le long du Volga et en Espagne. V. pour les autres espèces, Olivier (Loc. cit.), Dejean (Catal. des Col., p. 56) et Schoonherr (Syn. Ins., LT, re partie, p. 22). Ce dernier observateur a suivi le changement opéré par Fabricius; ainsi il désigne tous les Géotrupes sous le nom de Scarabés. Kirby (Z'rans. of the Linn. Societ., L. xrt) a établi, sous le nom de Bolbocerus, un nouveau genre d’insecte très-voisin des Géotrupes. 7. BOLBOCÈRE. GÉOTRUPINS. Geotrupini. xs. Famille des Coléop- tères Pentamères, établie par Latreille (Gener. Crust. et Ins., t. 11, p.91), et ayant pour caractères : an- tennes en massue feuilletée ou pectinée, de onze arti- cles; mandibules toujours cornées, avancées ; labre saillant; chaperon rhomboïdal (jambes antérieures grandes et dentées). Il est aisé de distinguer, à l’aide de ces signes, la famille des Géotrupins de celle des Coprophages et des Scarabéides avec lesquelles elle à plusieurs rapports. On ne connaît que deux genres qui lui soient propres : celui des Géotrupes et celui des Lethrus. Latreille (Règne Anim. de Cuv.) a converti la famille des Géotrupins en une section de la tribu des Scarabéides, famille des Lamellicornes. }. ces mots. GÉRACIER. Geracium. Bor. Ce genre, établi par Rei- chenbach dans la famille des Synanthérées, a été réuni par De Candolle, à son genre Crépide. GÉRANIACÉES. Geraniaceæ. BoT. Le nom de cette famille est tiré de celui du Geranium, qui en est le type et le genre principal. On peut assigner aux plantes qui la forment les caractères suivants : le calice est à cinq divisions très-profondes, égales ou inégales, se recou- vrant en partie sur les côtés, avant l'épanouissement de la fleur; quelquefois l’une des divisions se prolonge à sa base en un éperon plus ou moins allongé, libre ou soudé avec le pédoncule. La corolle se compose de cinq pétales onguiculés, égaux ou inégaux , alternes avec les divisions du calice, généralement insérés sous l'ovaire, rarement sur le calice. Les étamines sont en nombre double des pétales, excepté dans le Monsonia où elles sont en nombre triple; fréquemment leurs filets sont soudés par la base et monadelphes; quelques-uns sont parfois dépourvus d’anthère et stériles. L’ovaire est 99 GÉR Hibre à cinq ou à trois loges, contenant deux ovules qui naissent de l'angle rentrant, Chaque loge forme une côte très-saillante et arrondie, le sommet de l'ovaire se termine par un appendice pyramidal, à cinq faces. Le style est simple et se termine par trois ou cinq stig- males filiformes, généralement recourbés en dehors. Le fruit, qui est à trois ou à cinq côtes, se compose d’au- tant de coques généralement monospermes, attachées à l’axe central qui persiste, tandis que chaque coque s’enlève en emportant avec elle une partie de l’appen- dice qui les surmonte et en se roulant de bas en haut. Les graines sont dépourvues d'endosperme, Leur em- bryon est recourbé ou droit. Les Géraniacées sont, en général, des plantes herbacées, annuelles ou vivaces,ou de petits arbustes. Leur tige est souvent articulée et noueuse ; leurs feuilles opposées ou alternes avec ou sans stipules; ces feuilles sont (antôt simples, entières ou plus ou moins profondément découpées, quelquefois composées el pinnées. Les fleurs, qui sont générale- ment d’un aspect agréable, sont tantôt solitaires, tan- Lôt en sertule, portées sur des pédoncules axillaires. Les genres qui forment cette famille sont : Zhyn- chotheca, Ruiz el Pavon; Monsonia, L., Suppl.; Ge- ranium, V'Hérit.; Ærodium, l'Hérit.; Pelargonium, l'Hérit.; ces trois genres sont des divisions du genre Geranium de Linné (#7. GÉRANIER); et 7 opæolum, L. Autrefois on plaçait encore dans cette famille les genres Oxalis et Balsamina qui sont devenus lun et l’autre types de nouvelles familles. 7. BALSAMINÉES el OXALIDÉES. Quant au genre 7'ropæolum, Jussieu et De Candolle en font une famille nouvelle qu'ils nomment Tropéolées. Néanmoins Richard pense que ce genre doit rester parmi les Géraniacées dont il ne diffère que par le nombre de ses parties. Dans son grand travail sur la famille des Géraniacées (années 1895 et suiv., 5 vol. in-8o), Robert Swect a divisé cette famille en trois tribus : les Géraniées, les Grielées et les Pélargonises, dans lesquelles il a intro- duit un assez grand nombre de genres nouveaux créés par lui. Il compose la première de ces tribus des genres Sarcocaulon, De Cand.; Monsonia; Erodium et Ge- raniumm; la seconde n’a que le genre Grielum, Willd.; mais la troisième comprend les genres Phymatanthus, Sw.; Campylia, SW.; Otidia, SWw.; Grenvillea, Sw.; Hourea, SW.; Dimacria, SW.; Seymouria, SW.; Jen- kinsonia, SW.; Ciconium, SW.; Isopetalum, SW., et Pelargoniuwm. GÉRANIE. Gerania. 1xs. Coléoptères létramères, genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, institué par Audinet-Serville, avec les caractères sui- vants : antennes glabres, sétacées, grêles, très-grandes, distantes à leur base, plus longues que le corps dans les femelles et le doublant dans les mâles, de onze ar- ticles : le premier renflé, allongé, presque cylindrique; le second petit; les suivants allongés, cylindriques ; le troisième le plus grand de tous; yeux grands et ré- niformes; corselet mutique, arrondi, assez court, guère plus long que large; écusson petit, demi- circulaire ; élytres presque linéaires, convexes, plus larges que le corselet à leur base, tronquées droit à l'extrémité; corps convexe en dessus, médiocrement allongé; pattes GÉR grèles, d'une longueur remarquable, surtôut dans les mâles; cuisses minces, cylindriques, presque aussi lon- gues que les jambes, et guère plus épaisses qu’elles; celles-ci allongées, presque cylindriques, un peu élar- gies à l'extrémité, ni cambrées ni tuberculées. GÉRANIE DE Bosc. Gerania Bosct ; Saperda Boscii, Fab. Ses antennes sont noires; sa {êle cendrée, avec une tache verticale noire ; le corselet est mutique, cen- dré, chargé de points noirs; les élytres sont lisses, d’un gris cendré pâle, avec des points noirs; les pieds sont allongés et noirs. On la trouve à Java. GÉRANIER. Geranium. Bot. Genre qui a donné son nom à la famille des Géraniacées, et qui appartient à la Monadelphie Décandrie, L. L'Héritier, dans un travail spécial sur les Geranium de Linné, a divisé ce genre en trois groupes, sous les noms de Pelargonium, Ero- dium et Geranium. Ces divisions ont été adoptées par Aiton, Willdenow et De Candolle, qui, d’après l'Héritier, ont ainsi exprimé les caractères du Gera- niuim proprement dit : calice composé de cinq folioles égales; cinq pétales égaux à la corolle; dix étamines fertiles, alternativement plus grandes ; à la base de chacune des plus grandes adhère une glande nectari- fère ; style terminé par cinq stigmates ; fruits formés de cinq capsules ou carpelles uniloculaires, monosper- mes, et soudés aulour d'un axe central et anguleux ; chaque carpelle est surmonté d’une arête glabre inté- rieurement, qui détache avec élasticité le carpelle de la base de l'axe, se replie en cercle ou en spirale et reste fixée au sommet de ce même axe. Ces caractères excluent parfaitement toutes les espèces frutescentes, à corolles irrégulières, pour la plupart originaires du cap de Bonne-Espérance, et dont on a fait le genre Pelar- gonium; mais il faut avouer qu'ils diffèrent bien peu de ceux que l'on attribue aux Ærodium, qui d’ailleurs ont une grande ressemblance de port avec les vrais Geraniunr. V. ÉRODIER et PÉLARGONIER. Les espèces de Géraniers sont des plantes herbacées ou très-rarement ligneuses, à feuilles palmées ou lo- bées, arrondies ou incisées, à pédoncules ordinaire- ment chargés de deux fleurs. De Candolle (Prodrom. Syst. Regn. Veget., ab. 1, p. 659) en a rassemblé soixante-six espèces, dont la moitié se trouve en Eu- rope. Le reste est répandu sur presque toule la sur- face de la terre, mais principalement dans les contrées montueuses et tempérées. Aussi, on en trouve surtout dans la Russie asiatique, le Caucase, le Népaul, les Andes du Pérou, les montagnes de Popayan, la Nou- velle-Hollande, la Nouvelle-Zélande, etc. Parmi les espèces européennes, il en est qui mériteraient d’être cultivées à cause de leur beauté; telles sont les Gera- nium sangquineumn, Geranium Phœum, Geranium pratense, Geranium sylvalicum, etc.; mais ces es- pèces n’ont reçu les honneurs de la culture que dans quelques jardins de botanique. On trouve en abondance sur les vieux murs, dans des localités pierreuses, le long des haies, etc., de toute l'Europe, un Géranier qui avait autrefois une (rès-grande réputation de propriétés médicinales ; c’est l'Herbe à Robert, Geranium Rober- tiantum, L., dont les liges sont rameuses, velues, rou- getres, noueuses, garnies de feuilles divisées en cinq GÉ R lobes pinnatifides. Toute la plante répand une odeur forte et très-désagréable, surtout lorsqu'on la froisse. Elle passait pour astringente et résolutive, el on en faisait usage particulièrement dans les hémorrhagies et l’esquinancie, ce qui lui a valu le nom vulgaire d'Herbe à l'Esquinancie. Nous avons vu de bons effets obtenus de l'emploi de cette plante pilée et appliquée extérieurement dans quelques affections érysipélateu- ses. GÉRANION. nor. Pour Géranier. f’. ce mot. GERANIUM. BOT. /”. GÉRANIER. GERANOGETON, 7”. GÉRANOS. GÉRANOIDES. por. Pour Géraniacées. f. ce mot. GÉRANOS. o1s. et BoT. C'était le nom de la Grue chez les Grecs, d'où Geranogeton el Geranium, qui dési- gnent en botanique un genre dont on comparait la forme de la fructification au bec de la Grue. F7. GÉRANIER. GÉRARDIE. Gerardia. or. Genre de la famille des Scrophularinées et de la Didynamie Angiospermie, L., établi par Plumier (Gener., 51), et ainsi caractérisé : calice à cinq divisions réunies jusque vers leur milieu ou à cinq dents; corolle presque en cloche, dont le limbe est à cinq lobes inégaux, arrondis, émarginés, et for- mant deux lèvres; quatre étamines courtes : un seul siyle et un seul stigmate; capsulebivalve, déhiscente par le sommet. Ce genre se compose de plantes herbacées, très-rarement frutescentes, à feuilles en général op- posées, entières et pinnalifides ; les fleurs sont soli- taires, axillaires, opposées, et d’une couleur jaune ou purpurine; la capsule est plus ou moins ovoïde, mais non acuminée, partagée par une cloison médiane, paral- lèle et unie avec le placenta qui est simple, bordé et longitudinal. La plante sur laquelle Plumier a établi le genre Gerardia est indigène de la Martinique. Linné et Thunberg lui ont réuni quelques espèces qui crois- sent en des contrées fort distantes, telles que l’Amé- rique septentrionale, les Indes-Orientales, la Chine, le Japon et le cap de Bonne-Espérance. Enfin Michaux, Pursh et Nultall ont décrit un grand nombre d'espèces qui croissent dans le nord de l'Amérique, et font partie du genre qui nous oceupe, quoique, selon Nuttall, les plantes américaines demanderaient une comparaison soignée avec les Digitales, et il ajoute qu'on doit pro- bablement exclure de ce genre les espèces de l'Afrique et de PInde. Lamarck (Diet. Encycl.) avait aussi observé que les Gérardies forment un de ces genres peu sail- lants par leurs caractères, et qui ne sont composés le plus souvent que de l'assemblage d'espèces que l’on aurait pu rapporter à d’autres genres déjà connus, mais qu’on a rapprochées d’après un aspect particulier. Le Nigrina viscosa, L., ou Melasma scabrum de Bergius et Gærtner, à été rapporté au Gerardia par Linné fils. On y à réuni le genre 4/zelia de Gmelin (Syst., 927), qui a été rétabli par Pursh et Nultall sous le nom de Seymeria. Ce dernier auteur observe que l'espèce est munie d’une cinquième élamine imparfaite, qui établit une certaine affinité entre ce genre, le f’er- base et le Celsia. Les plantes américaines, qui probablement doivent seules constiluer te genre Gérardie, au nombre dequinze environ, sont divisées en deux groupes, d’après la cou- 5 DICT. DES SCIENCES NAT. leur de leurs fleurs. Le premier (celui dont les fleurs sont purpurines el qui a un calice campanulé à cinq dents) renferme une dizaine d'espèces qui croissent en des stations différentes, Les forêts et les marais salés. Le second n'est composé que de quatre ou cinq plantes à fleurs jaunes et à calice dont les divisions atteignent la moitié de sa longueur. On distingue dans ce groupe le Gerardia pedicularia, L., plante commune dans les États du milieu de l'Amérique, dont les feuilles sont oblongues et pinnatifides, à segments dentés en scie. Nuttall mentionne une variété de cette espèce, à la- quelle il a donné le nom de pectinata, qui croît parti- culièrement dans les forêts de Pins de la Caroline et de la Géorgie. C’est une plante fort belle, qui a de très- grandes fleurs, et qui est probablement une espèce dis- üncte. GERASCANTHUS. Bor. Nom spécifique d’une espèce de Cordia. F. SEBESTIER. GERBERA. por. 7. GERBERIE. GERBERIE. Gerberia. vor. Famille des Synanthé- rées, Coryimbifères de Jussieu, et Syngénésie superflue. Linné établit dans les premières éditions de son Ge- nera Plantarunm, un genre sous le nom de Gerbera, qu'il réunit plus {ard à lArnica. Cependant. J. Bur- mann (/arior. Afric. Plant. Decad.) Vavait adopté et en avait décrit deux espèces du cap de Bonne-Espé- rance. Ces plantes, observées par Cassini, ont leurs corolles labiées, et diffèrent tellement du genre 4rnica qu'elles nappartiennent point à la même tribu. Cet auteur à done rétabli (Bullet. de la Soc. Philom., jan- vier 1817) le genre Gerbera ; il la piacé dans la tribu des Mulisices, près du genre Z'richochine, constitué en méme {emps avec le Doronicuin incantum, Lamk. Voici les caractères principaux assignés au genre en question par Cassini, qui doit en être considéré comme le véritable auteur, et qui, probablement pour celte raison, a cru devoir modifier la dénomination employée d’abord par Linné : calathide radiée, dont le disque est composé de fleurons nombreux, hermaphrodites ; co- rolle à deux lèvres : extérieure tridentée au sommet, lintérieure plus étroite divisée profondément en deux lanières linéaires; les fleurs de la circonférence sur un seul rang, femelles et à deux languettes dont l’exté- rieure est très-longue, linéaire, (ridentée au sommet, l'intérieure, plus étroite, et divisée en deux lanières longues el roulées en dehors; involuere formé de fo- lioles imbriquées, lancéolées et coriaces; réceptacle plan el nu; ovaires cylindracés, surmontés d’une ai- grette longue et plumeuse. Cassini a placé dans le genre Gerberia cinq espèces, dont quatre étaient les Arnica Gerbera, Arnica co- ronopifolia, Arnica crocea el Arnica piloselloides de Linné, plantes herbacées, originaires du cap de Bonne-Espérance, et qui ont reçu les nouveaux noms de Gerberia Linnœæi, Gerberia coronopifolia, Ger- beria Burmanni, et Gerberia piloselloides. La cin- quième espèce est une plante déerile par Lagasca (4me- nid. nalur., p. 58) sous le nouveau nom géntrique d'Aplyllocaulon. Mais comme celte plante n'a pas été vue etétudiée par le botaniste parisien, et qu'il l'a pla- cée parmi les autres Gerberia, seulement d'après une ” 4 { GER similitude de caractères; comme, d’ailleurs, il signale et nie l’hermaphroditisme des fleurs de la circonfé- rence, observé par Lagasea, il n’est rien moins certain que l’Aphyllocaulon soit une espèce du genre Gerberia. GERBILLE. Gerbillus. mam. Meriones, Ilig. Genre établi par Desmarest, et formé de Rongeurs ressem- blant aux Gerboises, par le grand développement de leurs membres postérieurs, mais en différant par la présence d'autant de métatarsiens distinets qu’il y a de doigts. Les pieds antérieurs sont courts, et n’ont que quatre doigts onguiculés et un rudiment de pouce; les postérieurs, longs ou très-longs, sont pentadactyles ; la queue est longue et couverte de poils; les oreilles sont petites et arrondies. Il y a deux incisives et trois mo- laires à chaque mâchoire. Les molaires sont sembla- bles aux deux mâchoires; la première étant la plus grande , et à trois tubercules, qui la partagent égale- ment dans sa longueur, la seconde n’en ayant que deux, et la troisième, qui est la plus petite, n’en ayant qu'un. Ces animaux ont la tête allongée, et les pommettes peu saillantes. Ils vivent dans les terriers, à la manière des Gerboises, et sautent aussi avec une grande force. Peu d'espèces s'engourdissent l'hiver ; une seule de ce genre est bien connue; presque toutes les autres ne le sont que fort imparfaitement, en sorte qu’il est bien possible qu'il y ait eu dans les descriptions, des doubles emplois, et aussi, qu’on y ait rapporté des animaux d’organisa- tion différente. GERBILLE DES PYRAMIDES. Gerbillus pyramiduim. Cette espèce a cinq pouces du bout du museau à l’ori- gine de la queue qui, presque nue el terminée par un petit pinceau de poils jaunâtres, est à peu près de la même longueur. Du reste, le dessus du corps et de la tête est d’un jaune roussâtre, le dessous, d’un blanc sale ; le bout du museau, ainsi que deux petites lignes qui se voient au-dessus des yeux, sont de cette dernière cou- leur. Le milieu du dos est beaucoup plus foncéque le reste du corps, il est même brunâtre; les oreilles, presque nues, sont de grandeur médiocre et de forme arrondie; le tarse est allongé et presque nu ; malgré sa longueur, le membre postérieur est cependant peu allongé; les deux doigts latéraux, et surtout le pouce, quoique plus courts que les trois médiants, comme cela est chez les Gerboises où ils existent, ne sont pas, comme chez celles-ci, sans usage, el posent sur le sol. Les trois mé- diants sont à peu près égaux en longueur. Les mains antérieures ont quatre doigts, dont les deux du milieu sont les plus longs; point de pouce. Cette espèce habite les environs des deux grandes pyramides en Égypte. C’est là qu’elle a été découverte par Geoffroy Saint- Hilaire, qui l’a nommée pour celte raison Dipus pyra- midum. GERBILLE D'ÉGYPTE. Gerbillus Ægyptius, Desm., Di- pus Gerbillus, Olivier. Cette espèce a la même patrie que la précédente, car c’est aussi en Égypte qu'Olivier l’a découverte. Elle est fauve en dessus, jaune en des- sous; ses pieds postérieurs sont pentadactyles, ses doigts un peu inégaux. C’est ainsi qu'Olivier la caractérise, et tous ces caractères conviennent presque également à la Gerbille des pyramides. C'était 1à ce qui avait porté à les réunir; mais la Gerbille d'Égypte n’est que de la GER taille d’une Souris; elle a les pattes antérieures penta- dactyles, la queue brune et les membres postérieurs aussi longs au moins que le corps. Aucun de ces carac- tères ne convient à l'espèce précédente. La Gerbille d'Égypte vit dans des terriers. GERBILLE DU TAarisc. Gerbillus Tamaricinus, Desm.; Mus T'amaricinus, Pallas. Cette espèce a été découverte sur les bords de la mer Caspienne, par Pal- las qui l’a décrite dans son bel ouvrage sur les Ron- geurs (VNovæ Spec. Glirium). Elle est de la taille du Surmulot, et a quelques rapports avec le Lérot; la queue annelée de blanc et de gris, et velue dans toute son étendue, est à peu près aussi longue que le corps; les pieds postérieurs sont pentadactyles, et le pouce est plus court que le doigt externe ; le pelage, plus moel- leux que celui du Rat, plus rude que celui de l’Écureuil, est jaune en dessus, blanc en dessous; le tour des yeux, du nez, est d’un blanc sale; les dents incisives ont leur face antérieure jaune; les oreilles sont presque nues et de forme ovale ; la tête est, dans son ensemble, allongée. Cet animal vit dans des terriers d’une pro- fondeur extrême, d’où il ne sort que la nuit. Il fait sa nourriture habituelle de Tamarise. Il habite les parties les plus méridionales des déserts des bords de la mer Caspienne. GERBILLE DE LA TURRIDE. Gerbillus meridianus, Desm.; Mus longipes et Mus meridianus, Pallas. C'est encore à Pallas que nous devons la connaissance de cette espèce, dont la taille est intermédiaire à celle du Rat et à celle du Muiot. Le dessus du corps et de la tête, la queue et les oreilles sont d’un fauve grisâtre uniforme; le ventre, les membres et le dessous de la tête sont blancs; la ligne moyenne est brunâtre; les pieds de derrière ont cinq doigts armés d'ongles; ceux de devant ont aussi un pouce, très-court à la vérité, mais onguiculé; la queue est à peu près de la longueur du corps; les membres postérieurs sont plus allongés que dans l’espèce précédente. Ces animaux, qui se creusent aussi des terriers, habitent les déserts sablon- neux et arides qui séparent le Volga de la chaîne des monts Ourals. GERBILLE DE L'INDE. Gerbillus Indicus, Desm. Tho- mas Hardwicke a découvert ce Rongeur qu'il à fait connaître sous le nom de Ferbua. Ce petit animal, de la taille d’un Rat, a la queue à peu près de même lon- gueur que le corps; son pelage est, en dessus, marron et parsemé de taches brunes; il est blanc en dessous ; la têle est d’un roux beaucoup moins foncé; la queue, garnie dans toute son étendue de poils bruns, peu abon- dants, est terminée par un pinceau de poils de même couleur; des cinq doigts des pieds postérieurs, les trois du milieu sont très-longs, l'externe est court; les oreil- les sont larges, arrondies el presque nues. Il habite l'Indostan; nocturne comme les espèces précédentes, il se creuse, comme elles, de profonds terriers, dans lesquels il amasse d’abondantes provisions. GERBILLE DU LABRADOR. Gerbillus Labradoricus, Sab. (Appendice au Voyage de Franklin, p. 661). Gette espèce à quatre pouces de longueur, et sa queue trente lignes ; son front est arqué; son nez dirigé en dessous; sa bouche très en arrière et petite; son dos brun; son GER ventre blanc, sans ligne de séparation tranchée entre les deux couleurs; sa queue est velue, noire en dessus, blanche en dessous; ses moustaches sont fournies, longues et noires. On la trouve au nord de l'Amérique. On rapporte encore à ce genre une espèce nommée, par Mitchill, Gerbillus sylralicus, mais non décrite, el six autres espèces découvertes par Raffinesque dans l'Amérique septentrionale, dont voici les noms et la courte indication : Gerbillus Soricinus. Pelage gris- brun en dessus; une ligne rousse, longitudinale, sur les flancs ; oreilles presque nues, ovales; queue soyeuse, plus courte que le corps, et de même couleur. — Ger- billus Megalops. Longueur totale, six pouces ; la queue est plus longue que le corps; yeux grands el noirs; nez long et arrondi, noir; oreilles ovales, longues comme la tête; pelage gris; une touffe de poils blanchâtres terminant la queue. Cette espèce se nourrit de graines et de fruits; elle court plutôt qu’elle ne saute. — Ger- billus Leonurus. Pelage entièrement fauve; oreilles aussi longues que la tête, blanches en dedans; queue aussi longue que le corps, noire et terminée par un flocon de poils fauves. Cette espèce saute plutôt qu'elle ne court. Les (rois autres espèces, nommées Gerbillus ÆHudsonius, Gerbillus Macrourus et Gerbillus Bra- chyurus, n'ont pas même été succinetement caracté- risées comme les précédentes. On sait si peu de choses sur toutes ces espèces qu'il n’y a aucune raison pour les rapporter à ce genre plutôt qu'aux Mériones. La con- sidération de leur patrie serait même un motif pour les placer parmi ces dernières, puisque toutes les es- pèces de Gerbilles connues jusqu'ici, habitent seulement les parties orientales de l’ancien continent. GERBO. maux. Espèce du genre Gerboise. 77, ce mot. GERBOISE. Dipus. mam. On avait donné ce nom, adopté déjà auparavant comme nom spécifique, à un genre de Rongeurs claviculés, ayant pour principal caractère des membres postérieurs excessivement al- longés, et par suite, la faculté et l'habitude de sauter à deux pieds, au lieu de marcher à quatre : de là le nom latin Dipus, c'est-à-dire Bipède, qui lui fut donné par les auteurs systématiques ; de là aussi les noms de kats bipèdes, de Mures Salii, sous lesquels quelques espèces ont été connues. Les espèces qui composaient ce genre avaient toutes des rapports plus ou moins in- times avec les Rats, et Linné ainsi que Pallas avaient même rapporté au genre Afaus le petit nombre d'espèces connues de leur temps. Par la suite, les voyages de Geoffroy Saint-Hilaire, de Delalande et d’autres voya- geurs, ont procuré la découverte d'espèces nouvelles el la connaissance plus approfondie des anciennes; et le genre Gerboise qui n’était, comme on voit, qu'un démembrement du grand genre Âlus, à été définitive- ment constitué. Les caractères principaux sont : deux incisives à chaque mâchoire, six molaires à l’inférieure, huit à la supérieure. La première molaire supérieure n’est que rudimentaire, et elle tombe avec l’âge; les trois suivantes sont plus grandes et présentent des contours extrêèmement irréguliers; la seconde est plus grande que la troisième; celle-ci l'est plus que la qua- trième, mais elles se ressemblent toutes trois; les mo- laires inférieures ont des contours encore plus irrégu- GER 95 liers : la première est plus grande que la seconde et celle-ci l'est plus que la troisième; les yeux sont grands el à fleur de tête; la pupille est presque ronde; les oreilles sont généralement très-développées ; les ma- melles sont au nombre de huit, et le pénis du mâle est rude et couvert de petites papilles ou de petits tuber- cules très-durs; le poil est {rès-doux et moelleux; les membres antérieurs sont {rès-courts, et ont quatre doigts armés d'ongles fouisseurs ; le pouce est ordinai- rement rudimentaire ; l'extrême brièveté de ces mem- bres ne permet pas aux Gerboises de poser souvent sur eux dans leur marche : ils n'emploient ordinairement à cet usage que les postérieurs, mais les antérieurs sont, en quelque sorte, suppléés par la queue qui fait véritablement l'office d’un troisième membre. Si on la coupe, elles perdent l'équilibre et tombent en arrière. Il ne faut pas cependant croire que cet organe puisse être chez les Gerboises d’une aussi grande utilité et d’un aussi grand secours qu'il l’est chez les Kanguroos. En effet. toutes les vertèbres caudales de ces derniers ani- maux sont fortes, et pour ainsidire hérissées de grandes et larges apophyses, donnant attache à des muscles d’une extrême puissance; chez les Gerboises, au con- traire, {outes les vertèbres caudales, sans même en excepter les premières, sont grèles et allongées, sans aucune apophyse distincte. Au reste, on peut très-bien se convaincre de ce fait remarquable par la simple in- spection de l'animal; car la queue est mince, grêle chez les Gerboises, comme chez les Rats, et même il est peu d'animaux où elle soit aussi dissemblable de la forte et large queue des Kanguroos. Cette remarque est appli- cable à tous les genres que nous allons décrire dans cet article. Les Hélamys, l’un de ces genres, ont ce- pendant la queue un peu moins faible que les autres. Le membre postérieur est environ six fois plus long que l’antérieur; il est terminé par trois grands doigts ; quelques espèces ont d’autres petits doigts placés laté- ralement. Mais le caractère le plus remarquable des Gerboises, et qui leur est particulier, c’est d’avoir les trois métatarsiens médiants réunis en un seul os qui donne attache aux trois uniques doigts chez les Ger- boises tridactyles, aux trois principaux chez les autres. Cet allongement et ce développement extrêmes des mé- tatarsiens, la formation d’un os composé qui en résulte, en un mot, l'existence d’un véritable os du canon chez des animaux de la famille des Rats, el cette ressem- blance si grande du membre postérieur de ces Ron- geurs avec celui des Ruminants, ne sont-ils pas des faits bien remarquables ? L’allure ordinaire des Gerboises est le saut ; elles peu- vent, Git-on, franchir une distance de dix pieds. Elles ont, quand elles sautent, les pieds antérieurs appliqués contre la poitrine, et le corps très-penché en avant. Elles posent tantôt sur les doigts seulement, el tantôt sur la plante du pied. Elles emploient leurs membres antérieurs pour porter leurs aliments à la bouche; elles s’en servent aussi à la manière des Kanguroos, quand elles veulent gravir. Elles se creusent des terriers où elles passent l'hiver plongées dans un sommeil léthar gique ; la lumière les incommode : aussi dorment-elles le jour, et veillent-elles la nuit, 96 GER On connait dans ce genre plusieurs espèces qui habi- tent toutes les parties orientales de l’ancien continent. GERBOISE GERBO. Dipus Gerboa, Gmel.; Mus Sugilta, Pallas. C’est la Gerboise tridactyle de quelques auteurs. Elle n’a que trois doigts dont l’intérieur est le plus long; les oreilles sont de moitié aussi longues que la tête, et assez larges; la tête est élargie el courte; les yeux sont latéraux ; les moustaches sont très-longues. Cette espèce a un pelit pouce onguiculé à la patte antérieure; son pelage est fauve en dessus, blanc en dessous; une ligne blanche, en forme de croissant, s'étend de la partie anté- rieure de la cuisse jusque sur la fesse; la queue est fauve dans une grande portion de son étendue, mais la por- tion terminale est noire, et elle-même terminée d’un peu de blanc. Le corps de cet animal est long de six pouces, et la queue est plus longue que lui. Le Gerbo habite les parties sablonneuses et désertes de l'Afrique septentrionale, de l'Arabie, de la Syrie; il vit en troupes, et se nourrit principalement de bulbes de plantes. Les voyageurs qui ont vu cet animal et qui l'ont décrit, en ont parlé sous les noms de Gerbua, Ger- boa, Gerbo, d'où est dérivé le nom de Gerboise, appli- qué maintenant au genre tout entier. GERBOISE ALACTAGA. Dipus Jaculus; Mus Jaculus, Pallas. La disposition des couleurs est la même dans celte espèce que dans la précédente : il y a de même une ligne blanche, en forme de croissant, sur la fesse el sur Ja partie antérieure de la cuisse; mais PAlactaga diffère du Gerbo par un pelage moins fauve, par une tête plus longue, par ses oreilles presque nues, assez étroites, mais plus longues que la tête, et surtout par l'existence de deux petits doigts latéraux aux pieds pos- térieurs; ces deux doigts sont très-courts et sans utilité pour l'animal, qui ne marche, comme le Gerbo, que sur trois doigts. C’est toujours le doigt moyen qui est le plus long. La queue, d’une longueur considérable, est terminée par un flocon de poils, dont la moilié ter- minale est blanche, et l’autre moitié noire. Le museau, fauve à son extrémité, est brunâtre en dessous, Cette espèce est plus grande que la précédente; elle a en- viron sept pouces de long; la queue est beaucoup plus longue. L’Alactaga bouche les issues de son terrier avant de se livrer à son sommeil léthargique d'hiver; il s’engourdit pareillement dans les grandes chaleurs; il n’amasse pas de provisions dans son terrier : c’est la nuit qu’il va à la recherche de sa nourriture qui con- siste en herbes, en feuilles et en racines, en insectes et en petits oiseaux. Il n’épargne même pas sa propre es- pèce. La femelle produit plusieurs fois année, et tou- jours un nombre assez considérable de petits. Get ani- mal, dans sa fuite, dit Pallas, franchit par ses sauts des distances si considérables, et ses sauts se succèdent avec une telle rapidité, qu'il semble ne pas toucher le sol, et qu’un bon Cheval ne peut le dépasser. C’est à celte rapidité dans le saut qu’il doit le nom de Jaculus. 11 habite la Tartarie. GerBoise BRacayure. Dipus Brachyurus, Blainv. Pallas ne considérait celte espèce, ainsi que la suivante, que comme des variétés de son Mus Jaculus. Leur dis- linction, comme espèces à part, est due à Blainville. Le corps de la Gerboise Brachyure à quatre pouces et GÉR demi de long, et la queue est seulement un peu plus longue; la tête est moins allongée que celle de l’Alac- laga, et les oreilles sont plus courtes; le tarse est aussi plus court et les doigts plus forts proportionnellement; les couleurs ont à peu de chose près la même disposi- tion; une ligne blanche, en forme de croissant, s'étend aussi sur la fesse et sur la cuisse, mais elle esl moins grande et moins distincte. Ceite espèce habite la Sibérie el la Tartarie. Elle est la seule qui se trouve au delà du lac Baïkal. Ses habiludes sont celles de l’Alactaga, On cite le bulbe du Liliunr pomponium comme formant sa nourriture ordinaire. GERBOISE NAINE. Dipus rninutus, Blainv.; Mus Ja- culus minor, Pallas. La laille de cette petite espèce est celle d'un Mulot, et ses couleurs sont celles de l’A- lactaga. dont elle diffère cependant en ce qu'elle a le museau de même couleur que les parties supérieures du corps, el non pas blanc comme dans les deux espèces précédentes. La cuisse est un peu plus longue que chez l'Alactaga. Pallas n’a trouvé, dans cette espèce, que trois molaires, au lieu de quatre, à la mâchoire supérieure. F. Cuvier en attribue la cause à ce que la première serait tombée, comme il paraît que cela arrive chezles vieux individus des autres espèces. CetLe espèce a les mêmes habitudes, et à peu près la même patrie que l’A- lactaga et la Gerboise Brachyure. Bruce à trouvé, dans le désert de Barca, une Gerboise qui se rapproche beaucoup du Gerbo, et qui n’en est probablement qu’une variété. GERBOISE GÉANTE. Dipus maximus. Cel animal que Blainville à observé à Londres, el qu’il a fait connaître, était farouche et craintif à l'excès, et ne permettait pas qu’on l’examinât; et comme on l’a jeté aussitôt après sa mort, on n’a pu déterminer avec précision ses ca- ractères. Il est donc très-possible qu’il ne doive pas être rapporté à ce genre. Les parties supérieures de son corps étaient grises, les inférieures étaient blanches ; ainsi que la partie antérieure de la tête; deux lignes noires naissaient de chaque côté sur la tête ,et allaient, en passant sur les yeux, se réunir sur le chanfrein. Il avait quatre doigts aux pieds de devant; et à ceux de derrière, trois, dont l'interne était le plus long. Le mé- talarse était très-long, el posait en entier sur le sol dans le repos ; il était couvert de poils très-courts; les oreil- les étaient de médiocre grandeur et de forme carrée; la lèvre supérieure était fendue; la cloison des narines recouverte de poils , et la peau de son nez très-plissée ; ses incisives étaient très-apparentes, longues, étroites, et tranchantes à l'extrémité, comme dans les vrais Ron- geurs. On nourrissait cet animal de pain, de carottes et d’autres légumes, qu'il portait à la bouche avec ses mains. Il venait, disait-on , de la Nouvelle-Hollande; cela est très probable; mais ou il n’est pas originaire de cette contrée, ou ce n’est pas une véritable Gerboise. GERBUA. mMam. 77. GERBOISE. GERCE er GERGE. 1Ns. Noms vulgaires des Teignes dont les larves causent des gerçures aux objets qu’elles attaquent. GÉRENDE. repr. Le Serpent auquel certains voya- geurs ont donné ce nom, paraîl appartenir au genre Boa; mais il n’est pas suffisamment connu. GER GERFAUT. o1s. Espèce du genre Faucon, que Cuvier a fait le {ype d’un sous-genre sous la dénomination latine de Hierofalco. V. FAUCON. GÉRILLE. Bot. L'un des noms vulgaires de la Chan- terelle. 7. MÉRULE. GÉRINI. o1s. Espèce du genre Perroquet. /. ce mot. On a aussi donné ce nom à un autre Oiseau dont l’exis- tence est très-douteuse el dont on a fait successive- ment, el d’après une description incertaine, un Pic el un Barbu. GERLE. rois. Synonyme de Maudole , à Nice où l’on nomme Gerle Blavie le Sparus Alcedo. GERMAINE. Germaneu. Bot. Sous ce nom, Lamarck (Dict. encyclopéd., t. 111), a établi en 1786, un genre qui est identique avec le Plectranthus fondé par l'Héritier (Stirpes novæ) en 1784. Tous les botanistes, el notam- ment R. Brown qui a décrit plusieurs espèces nouvelles de ce genre , ont adopté le nom imposé par l'Héritier. V,. PLECTRANTHE. GERMANDRÉE. Z'eucrium. BoT. Genre de la famille des Labites et de la Didynamie Gymnospermie, L., éta- bli par Tournefort, et adopté par Linné qui y à réuni les genres Chamædrys et Polium de cet auteur. Mœnch, fidèle à son système de subdivision, a séparé en outre, sous le nom de Scorodonia, un genre qui n'est pas réellement distinct du Z'eucrium. Voici les caractères de celui-ci : calice tubuleux ou rarement campanulé, à cinq lobes; corolle dont le tube est court et le limbe à deux lèvres, quoique ne paraissant en pos- séder qu’une seule : la supérieure très-pelite, profon- dément fendue en deux dents, entre lesquelles sortent les étamines ; l’inférieure étalée, grande, à trois lobes dont celui du milieu est très-grand ; caryopses unis et non réticulés. Ce dernier et si faible caractère est le seul qui puisse distinguer, dans une description, les Germandrées des Bugles, quoique ces plantes aient un facies assez différent, et qui prouve qu'elles doivent former deux genres distincts. Schreber et De Candolle ont réuni aux Bugles quelques Germandrées de Linné, tels que le Z'eucrium Chamæprtis et le Z'eucrium Iva.Ces plantes sont donc maintenantnommées 4juga Chamæpytis et Ajuga Iva.". Bucre. Les espèces de Germandrées sont très-nombreuses ; on en compte maintenant au moins quatre-vingts, dont quelques-unes sont des plantes ligneuses et d’un port assez élégant; la plupart sont indigènes de la région méditerranéenne, et surtout de l'Espagne, de la France méridionale, des iles de la Grèce et de la Barbarie. Le nord de l'Amérique et le Japon en fournissent aussi quelques-unes. Parmi les espèces françaises, dont le nombre s'élève à près de vingt, on peut citer comme les plus remarquables, et parce qu’elles ont été employées dans la médecine : GERMANDRÉE PETIT CHÈNE. Z'eucrium Chamædrys, L. Cette plante a les tiges hautes d'environ deux déci- mètres, nombreuses, un peu couchées, ligneuses à la base, grêles, velues et presque cylindriques ; ses feuilles sont ovales, fortement crénelées, lisses el d’un vert gai en dessus, plus pâles en dessous; ses fleurs sont ordinai- rement purpurines et disposées deux ou trois de chaque côté dans les aisselles supérieures des feuilles. Cette + GNER 9 plante est fort abondante dans les bois montagneux et sur les coteaux secs et arides. On la connait vulgaire- ment sous le simple nom de Germandrée ou sous celui de Petit Chêne; son amertume est très-intense, d’où résultent des propriétés toniques el stomachiques, qui peuvent avoir de bons effets dans certaines fièvres in- termittentes. GERMANDRÉE AQUATIQUE. Z'eucrium Scordium, L. Ses tiges, hautes d'environ trois décimèlres, un peu velues et souvent couchées à terre, sont munies de feuilles molles, ovales-oblongues, dentées, obtuses et pubescentes; ses fleurs, axillaires et peu nombreuses à chaque nœud, sont portées sur de courts pédoncules, et ont une couleur rougeâtre et quelquefois blanchâtre. Elle croit dans les lieux humides, et on lui donne les noms vulgaires de Scordiumelde Chamarsas. Gomme l'espèce précédente, elle est amère et tonique; de plus son odeur alliacée doit augmenter encore ses propriétés stimulantes ; cette odeur est sans doute le principe an- thelmintique reconnu dans la plante dont il est question. Nous ne ferons que mentionner ici le Z'eucrium Marum, jolie espèce à fleurs rouges et à petites feuilles blanches, qui croit en Provence et en Espagne. On l'employait autrefois beaucoup en médecine sous les noms de Marum où d'Herbe aux Chats, nom qu’elle par- tageait avec la Chataire (Nepeta), probablement à cause de leur odeur agréable à ces animaux. Le 7'eucriumi Scorodonta est une plante assez élégante, qui abonde, en été, dans les bois de toute l'Europe. On lui donne les noms de Sauge des bois, de Germandrée sauvage et de Baume sauvage, quoique son odeur soil assez dés- agréable. GERMANEA. BOT. //. GERMAINE €t PLECTRANTHE. GERMARIE. Germaria. 1xs. Hémiptères ; section des Homoptères, famille des Cicadaires; ce genre à été institué par Delaporte, avec les caractères suivants : antennes insérées sur les côtés de la tête, à l'angle an- térieur des yeux, composées de trois articles : les deux premiers très-courts, renflés, surtout le deuxième, le troisième filiforme et très-long; rostre court, de deux articles, ne dépassant pas la base des pattes antérieures ; tête presque carrée, arrondie et un peu sinueuse en avant; ocelles assez rapprochées, placées sur le front entre les yeux; corps allongé, à côtés presque paral- lèles; corselet formant un angle latéral, prolongé en arrière, échancré postérieurement, élevé au milieu en une carène arrondie el dirigée en avant en forme de capuchon; écusson un peu transversal, triangulaire ; pseudélytres longues, parallèles, dépassant sensible- ment l'abdomen ; pattes moyennes assez grèles, les postérieures longues avec les jambes épineuses; Larses garnis d’épines en dessous, de trois articles : le premier long , le second le plus court; crochets courts, larges el munis de membranes. GERMARIE A CAPUCHON. Germaria cucullata. D'un brun noir; pseudélytres tirant sur le grisàtre et parse- mées de quelques taches rougeûtres; ailes noirâtres. Taille, neuf lignes de longueur sur deux de largeur. De Cayenne. GERMINALES (reuILLES). Ce sont celles qui se déve- loppent accidentellement, en place des ovaires. 98 GER GERMINATION. Germinalio. 8oT. Lorsqu'une graine a été fécondée. et qu'elle est parvenue à son état de maturité, elle renferme, dans son intérieur, le germe d’un nouvel individu. On nomme Germination le dé- veloppement ou l’évolution de ce germe. On peut done définir la Germination la série de phénomènes que pré- sente une graine, lorsque, placée dans des circonstan- ces favorables, le germe ou embryon qu’elle renferme se développe et donne naissance à un nouvel être. Pour que la Germination puisse avoir lieu, il faut la réunion d’un certain nombre de circonstances qui dé- pendent de la graine elle-même , ou qui, bien que lui étant étrangères, n’en sont pas moins indispensables à son développement. Ainsi parmi les premières de ces causes, nous placerons : 1° l’état de parfaite maturité de la graine qui ne saurait germer avant d’y être en- tièrement parvenue, car c’est alors seulement que l’em- bryon qui est la partie essentielle de la graine, puisque c'est la seule qui soit susceptible d’accroissement , a acquis les qualités nécessaires pour se développer; 90 Ja graine doit être bien conservée, c’est-à-dire n’a- voir pas été altérée par une trop grande humidité ou rongée par les insectes ; 5° elle ne doit pas être trop ancienne, car un très-grand nombre de graines per- dent avec le temps la faculté de germer. Ainsi il y a certaines graines qui demandent en quelque sorte à ètre semées aussitôt qu’elles sont parvenues à leur ma- turité. Pour peu qu’on les conserve, elles s’altèrent et deviennent incapables d'évolution. En général, les graines dont l'endosperme est huileux ne peuvent pas se conserver longtemps, parce que l'huile qu’eiles ren- ferment se rancit et détruit dans le germe la faculté germinative. Au contraire, les graines farineuses peu- vent se conserver pendant un grand nombre d'années : telles sont par exemple les graines des Légumineuses, des Céréales, etc. Ainsi il y a peu d'années, on est par- venu à faire germer des graines de Haricot conservées depuis près de cent ans dans les herbiers de Tourne- forl; mais néanmoins ces graines doivent avoir été préservées de l'humidité et de l’action de la lumière. On compte comme agents extérieurs indispensables de la Germination, l’eau, la chaleur et Pair. 1°. L'EAU est une des conditions essentielles aux diffé- rents phénomènes de la végétation.Ce n’est pas seulement comme substance décomposable que l’eau agit dans la Germination, mais c’est aussi par sa facullé dissolvante et sa fluidité; elle sert alors de menstrue et de véhicule aux substances vraiment alibiles du végétal. C’est elle qui, pénétrant dans la substance de la graine, en ra- mollit les enveloppes, fait gonfler Pembryon et lendo- sperme quand ce dernier existe, y détermine des chan- gements chimiques qui les rendent solubles d’insolubles qu’ils étaient, et propres à fournir au jeune végétal les premiers matériaux de son accroissement. L'eau, par sa fluidité, se charge aussi des substances gazeuses ou solides qui peuvent servir d’aliment à la jeune plante. Elle concourt encore à son développement par la dé- composition qu’elle éprouve dans Pintérieur du tissu végélal : ses éléments désunis, savoir l’Hydrogène et l'Oxygène, s'unissent en diverses proportions avec le carbone, et donnent naissance aux différents principes GER immédiats des végétaux. Néanmoins, pour qu'une graine puisse germer, l’eau ne doil pas être en quantité trop considérable, car alors elle subirait une sorte de ma- cération qui détruirait leur faculté germinative. Il n’est question ici que des graines appartenant aux plantes terrestres; car celles des végétaux aquatiques germent, bien qu’elles soient entièrement plongées dans l’eau. Quelques-unes cependant montent à sa surface pour commencer à germer, et n'éprouvent aucun mouve- ment d’accroissement quand elles restent submergées. D'après ce que l’on vient de dire de l’eau dans la Ger- mination, on voil qu’elle a deux modes d’action : 1° elle pénètre la graine, la gonfle, ramollit ses enveloppes et en facilite la rupture; 9 elle sert de dissolvant et de véhicule aux substances qui doivent servir d'aliments au jeune végétal. 20, Le CALORIQUE est également nécessaire à la Ger- mination des graines. En effet, placée dans un milieu dont la température resterait constamment au-dessous de zéro, une graine ne germerait pas : elle y resterait en quelque sorte engourdie, jusqu’à ce qu'une tempé- ralture plus douce vienne la tirer de cet état. Une cha- leur modérée, au contraire, accélère singulièrement les phénomènes de la Germination ; mais cependant la température ne doit point passer certaines limites, sans quoi, loin de favoriser le développement des germes, elle les dessécherait et y détruirait le principe de la vie. Ainsi une chaleur de 45 à 500 + 0 s'oppose à la Germi- nation, tandis que celle qui n’excède pas 25 à 50°, sur- tout si elle est jointe à une certaine humidité, accélère l'évolution des différentes parties de l'embryon. 50, L’Air. Tout le monde sait combien l’air est néces- saire aux animaux pour respirer et vivre; il n’est pas moins indispensable aux plantes pour germer el s’ac- croître. Que l’on enfonce des graines trop profondé- ment dans la terre, de manière à les soustraire à l’ac- tion de l’air, elles n'éprouveront aucun accroissement, jusqu'à ce que. ramenées vers la surface par une cause quelconque, elles se développeront rapidement. C’est même un moyen employé pour conserver pendant un grand nombre d'années les Céréales. On fait de grands trous dans la terre, on en garnit les parois avec de la paille, et on les remplit de grain que l’on recouvre en- suite d’une couche de paille et de terre plus ou moins épaisse. Homberg cependant prétend avoir vu germer des graines sous le vide de la machine pneumatique, mais cette assertion paraît dénuée de fondement, et tous les essais qui ont été faits pour répéter cette expé- rience ont donné un résultat opposé. L'air, comme on sait, n’est pas un corps simple; il se compose d'Oxygène et d’Azote. Ici se présentent naturellement deux ques- tions : l'air, dans l'acte de la Germination, agit-il par le mélange de ses deux éléments, ou bien est-ce Fun des deux seulement qui favorise l'évolution de la graine? L'action de Pair sur les végétaux, à celte première période de leur développement, présente les mêmes particularités que pour la respiration dans les animaux. C'estl'Oxygène de l'air qui, dans l'acte de la respiration, agit principalement pour donner au sang les qualités qui doivent le rendre propre à la nutrition des organes. De même c’est encore l'Oxygène qui aide et favorise la EL 2 ee “# ke 4 GER Germination des végétaux. Si l’on place des graines sous des cloches pleines de Gaz azote ou de Gaz acide carbonique, elles ne peuvent s’y développer, et ne tar- dent pas à y périr. On sait qu’il en serait absolument de même pour des animaux que l’on soumettrait à de pareilles épreuves. Mais, néanmoins, il ne faut pas croire que ce soit l'Oxygène à l'état de pureté et d'isolement, qui exerce une action aussi favorable sur l’évolution des germes. Il est vrai qu’il l’accélère d’abord, mais il la détruit par l’activité trop grande qu'il lui commu- nique. Aussi les graines, les plantes et les animaux ne peuvent-ils ni se développer, ni respirer, ni vivre dans du Gaz oxygène pur. Il faut qu'une autre substance, mé- langée avec lui, tempère sa trop grande activité pour qu’il devienne propre à la végétation et à la respiration. On a remarqué que son mélange avec l'Hydrogène ou l’Azote, le rendait plus propre à remplir ces fonctions, et que les proportions les plus convenables pour opérer ce mélange, élaient une partie d'Oxygène pour trois parties d’Azote ou d'Hydrogène. L’Oxygène absorbé pendant la Germination, et qui provient en grande partie de la décomposition de l’eau, se combine avec l'excès de Carbone que contient le jeune végétal, et forme de l’Acide carbonique qui est rejeté au dehors. C’est par suite de cette combinaison nouvelle que les éléments constitutifs de l’endosperme et des cotylédons éprouvent des changements notables dans leur nature, et que, par exemple, la fécule qui les compose en grande partie, d’insoluble qu’elle était avant cette époque, de- vient soluble, et est en grande partie absorbée pour servir de première nourriture à l'embryon, jusqu’à l'époque où sa racine et ses feuilles rempliront leurs fonctions. N’ignorant pas que la chaleur modérée jointe à l’hu- midité, accélère la Germination des graines, lorsque les cultivateurs veulent hâter l’évolution de certaines graines, ils les placent dans une couche chaude, et par ce procédé la Germination se fait beaucoup plus rapi- dement. Certaines substances paraissent avoir une in- fluence bien manifeste pour accélérer la Germination des graines. Humboldt a prouvé que les graines de Cresson alénois (Lepidium satitunn), mises dans une dissolution de Chlore, germent en cinq ou six heures, tandis que dans de l’eau pure, les mêmes graines exigent au moins trente-six heures pour arriver au même ré- sultat. Cette découverte a eu d'heureux résultats pour l'horticullure. En effet certaines graines exotiques, qui jusqu'alors avaient résisté à tous les moyens employés pour les faire germer, ont cédé à ce procédé. Le même auteur a de plus fait remarquer qu'en général, toutes les substances qui pouvaient céder facilement une par- tie de leur Oxygène à l’eau, tels que beaucoup d’'Oxydes métalliques , les Acides nitrique et sulfurique suffisam- ment étendus, hâtaient le développement des graines, mais produisaient en même temps l'effet qui vient d’être signalé pour le Gaz oxygène pur, c’est-à-dire qu’ils les épuisaient rapidement et ne tardaient pas à y tarir les ources de la vie. La terre dans laquelle on place les raines pour déterminer leur Germination n'est pas une pdition indispensable de leur développement, puisque us les jours on voit des graines germersur des éponges #4 GER 99 ou d’autres corps que l’on à soin d'imbiber d'eau; mais il ne faut pas croire cependant qu’elle soit tout à fait inutile à la végétation; la plante y puise par ses racines, des substances terreuses, des Sels, des Gaz, qui entrent dans sa composition. La lumière, loin de favo- riser la Germination, la ralentit d'une manière mani- feste. Il est constant en effet que les graines germent beaucoup plus rapidement à l'obscurité que quand elles sont exposées à la lumière du soleil. Les graines de tous les végétaux n’emploient pas le même espace de temps pour que leur embryon développe les différents organes qui le composent. On trouve même à cet égard des différences extrêmement grandes. Ainsi, tandis qu'un grand nombre germent en quelques jours, il en est d’autres qui emploient plusieurs mois. Le Cresson alénois germe en deux jours ; l'Épinard, le Navet, les Haricots en trois jours; la Laitue en quatre; les Melons et les Courges en cinq; la plupart des Céréales en une semaine ; l’'Hysope au bout d'un mois; l'Oignon com- mun en cinquante à soixante jours. D’autres graines restent un temps fort long avant de donner aucun signe de développement; ce sont principalement les graines à noyau osseux, ou celles qui ont leur endo- carpe dur et corné. Ainsi, le Pêcher, l’Amandier ne germent guère qu’au bout d'une année; et les graines du Noisetier, du Rosier, du Cornouiller, ne se dévelop- pent que deux ans après avoir été placées en terre. Lorsqu'une graine est placée dans des circonstances favorables et qu’elle commence à germer, le premier phénomène qui se manifeste, c'est son gonflement. Placée au milieu d’une terre bien humectée, elle en aspire l'humidité, se gonfle et se ramollit. Bientôt les enveloppes qui la recouvrent se déchirent, el la radi- cule se montre sous la forme d’un petit mamelon co- nique. Généralement la rupture de l’épisperme se fait d'une manière tout à fait irrégulière; quelquefois ce- pendant elle offre une régularité remarquable, qui est la même dans tous les individus d'espèce semblable. C’est ce que l’on observe dans toutes les graines pour- vues d’un embryostège, sorte d’opercule qui se détache de l’épisperme , pour livrer passage à l'embryon. L'É- phémère de Virginie, la Comméline , le Dattier, et plu- sieurs autres Monocotylédones en offrent des exemples. Dès le moment où l'embryon commence à se développer el à s’isoler des parties de la graine dont il était revêtu, il prend le nom de Plantule. On lui distingue deux extrémités : l’une inférieure, l’autre supérieure, qui croissent constamment en sens inverse, c’est-à dire que l’une tend à s’enfoncer perpendiculairement vers le centre de la terre, tandis que l’autre s'élève vers le ciel, Dans le plus grand nombre des cas c’est l'extrémité inférieure ou la radicule qui éprouve la première Île mouvement de la Germination. On la voit faire une saillie sous l’épisperme, le déchirer, s'allonger et tendre à s’enfoncer dans la terre. Bientôt les autres parties de l'embryon obéissent au même mouvement : elles se dé- gagent des enveloppes séminales qui les recouvraient , et se montrent à nu. Les cotylédons une fois dégagés, Pévolution des autres parties se fait rapidement.Silem- bryon est dicotylédoné, les deux cotylédons s'écartent, la gemmule qu'ils recouvraient se déroule, les petites 100 GER feuilles qui la composent s’épanouissent, la tigelle s'al- longe, et bientôt la Germination est achevée. — Si l'em- bryon est à un seul colylédon, on voit ce cotylédon s’allonger, s'amincir en pointe. Bientôt la gemmuie qu'il renferme et recouvre à la manière d’une gaine, prend un accroissement plus rapide, le perce dans sa partie supérieure et latérale, et ses folioles se dérou- lent. Quand le caudex ascendant commence à se déve- lopper au-dessous du point d’inserlion des cotylédons, il les soulève et les porte hors de la terre. On dit alors que les cotylédons sont épigés, tandis qu’on les nomme hypogés lorsqu'ils restent sous terre. Ainsi les cotylé- dons sont épigés dans le Haricot, et hypogés dans le Marronnier d'Inde. Il reste à examiner quels peuvent être les usages des parties accessoires de la graine, c’est-à-dire de l’épi- sperme ou tégument propre et de l’endosperme.— L’é- pisperme ou tégument propre dela graine a pour usage d'empêcher l'eau ou les autres matières dans lesquelles une graine est soumise à la Germination, d'agir trop directement sur la substance même de l'embryon. Il remplit en quelque sorte l'office d’un crible à travers lequel ne peuvent passer que des molécules fines et très-divisées. Duhamel en effet à vu que les graines que l’on dépouille de leur tégument propre se dévelop- pent rarement ou donnent naissance à des individus grèles et mal conformés. L’endosperme, qui n'existe pas toujours, n’est que le résidu de l’eau contenue dans la cavité de lovule où s’est développé l'embryon. Cette liqueur que Malpighi a comparée à l’eau de l'amnios dans les animaux, est quelquefois absorbée en entier pour servir à la formation de l'embryon. C’est alors que l’endosperme manque. Quand, au contraire, une partie seulement à été employée pour l'accroissement du germe, ce qui en reste prend peu à peu de la con- sistance et se change en un corps qui accompagne l’em- bryon et dont la nature varie beaucoup. C’est à ce corps qui est en quelque sorte inorganique que l’on à donné le nom d’endosperme. Quelquefois tout le liquide qui n’a pas servi à la nutrition de l'embryon ne se solidifie pas ; une partie reste encore fluide, ainsi qu'on le re- marque dans le Cocotier. Chacun sait en effet qu’au milieu de son amande il existe une cavité remplie d’un liquide blanchâtre, d’une saveur douce et agréable, qu'on désigne sous le nom de lait de Cocos. L’endo- sperme, d’après ce qui vient d'être dit, doit donc être considéré comme le véritable aliment de l'embryon. Dans la première période de la vie, c’est-à-dire aussitôt après la fécondation, c’est lui qui fournit au germe les premiers matériaux de sa nutrition. Plus tard, au moment de la Germination, c’est encore l’endosperme qui, après avoir éprouvé des changements dans sa composition chimique, aide l'embryon à sortir de ses enveloppes, et favorise l’évolution de ses diverses par- ties. Si l’on prive un embryon de son endosperme , et qu'on le soumette à la Germination, il ne se dévelop- pera pas, Donc lendosperme, quand il existe, est indis- pensable à la Germination. Mais quand cet organe manque, les cotylédons suppléent à ses fonctions dans l'acte de la Germination. En effet, ils sont alors gros, épais, charnus, et remplis d’une substance amilacée, “ ” # ü s ’ 4 PP | "NE Sa GER “OAI analogue à celle que forme l’endosperme. Lorsqu’au contraire ce dernier existe, les cotylédons sont minces et foliacés, On peut donc les considérer comme rem- plissant les mêmes fonctions que l’endosperme. Aussi est-ce pour cette raison que le célèbre physicien Charles Bonnet les appelait Mamelles végétales. Si l’on retran- che les deux cotylédons sur un embryon de Haricot, il ne sera plus susceptible d'aucun développement. Sil'on n’en ôte qu'un seul, il se développera, mais d’une ma- nière faible et languissante et comme un être maladif et mutilé. Mais un fait des plus remarquables, c’est que l'on peut impunément fendre et séparer en deux parties latérales un embryon dicotylédoné. Si chaque moitié contient un embryon bien entier, elle se développera aussi bien qu’un embryon avec ses deux cotylédons, et donnera naissance à un végétal aussi fort et aussi par- fait. Enfin, d’après les expériences de Desfontaines, Thouin, Labillardière, il suffit d’arroser les cotylédons pour qu'un embryon germe et s’accroisse. La grande différence qui existe, sous le rapport de la structure, entre l'embryon monocotylédoné et l'embryon à deux cotylédons, doit en entraîner une non moins grande dans leur mode de Germination. Les différences les plus remarquables à cet égard, tiennent à ce que, dans le premier, la radicule et la gemmule sont d’abord ren- fermées chacune dans une sorte de gaine ou d'éfui qu’elles doivent percer pour pouvoir se développer librement. La tendance pour ainsi dire invincible par laquelle le caudex ascendant se dirige vers le ciel et la lumière, et le caudex descendant vers le centre terrestre, est telle que l'embryon, quelque faible qu’il soit, surmonte constamment les obstacles par lesquels on tend à les contrarier. Si l’on place une graine germante de ma- nière que sa radicule soit tournée vers le ciel et sa gemmule enfoncée dans la terre, on les verra bientôt l'une et l’autre se recourber simultanément; la pre- mière pour s’enfoncer dans la terre, la seconde pour se 4 redresser vers le ciel, On a cherché à expliquer de bien des manières différentes, cette tendance de la radicule vers le centre de la terre, Les uns ont dit qu’elle pro- venait de ce que les sues qui cireulent dans la radicule, étant beaucoup moins élaborés, leur poids doit être plus considérable et l’entraîner vers le centre de la terre. Mais cette assertion est détruite par ce qui a lieu dans certains végélaux, tels que le Clusia rosea, par exemple, qui ont la propriété de développer des racines : de différents points de leurs branches. On voit ces ra- cines descendre perpendieulairement vers la terre, sou- 1 vent d'une hauteur considérable, et s’y enfoncer. Le b même phénomène s'observe aussi assez souvent dansle » Maïs et dans les Vaquois. Or, dans ce cas, les racines naissant des tiges, contiennent des fluides également élaborés, et néanmoins elles tendent vers le centre de la terre. Ce n’est done pas la différence de pesanteur | des fluides qui cireulent dans la radicule et la plumule. nl qui est la cause du mouvement opposé auquel elle obéissent. D’autres l'ont attribuée à lavidité des r& à cines pour l'humidité, qui est plus grande dans la ter que dans l'atmosphère. Duhamel a fait une expérience bien simple qui est contraire à cette assertion: il a ns # RC ; " . * : FE # sl. GER . des graines germer entre deux Éponges bien imbibées d'eau et suspendues en l’air au moyen de ficelles. Siles radicules tendaient à se diriger vers l'humidité, il était naturel de penser qu’elles se seraient enfoncées dans les trous et les porosités des Éponges, ce qui n’eut pas lieu. Toutes filèrent entre les deux Éponges et vinrent pendre perpendiculairement vers la terre. Ce n’est donc pas l'humidité qui attire les racines vers le centre de la terre; mais c’est peul-être la terre par sa nature, sa composition ou sa masse? Une autre expérience contredit encore celte explication : l’ingénieux expérimentateur Dutrochet, auquel on doit des observations fort inté- ressantes sur l'accroissement des végétaux, ayant rem- pli de terre une caisse dont le fond était percé d’un grand nombre de trous, plaça dans ces trous des graines germantes, el suspendit la caisse en plein air à une hauteur de plusieurs mètres. De cette manière, les graines placées dans les trous pratiqués à la face infé- rieure de la caisse, recevaient de bas en haut lin- fluence de l'atmosphère et de la lumière. La terre hu- mide se trouvait placée au-dessus d'elles. Si la cause de la direction de la radicule existait dans sa tendance pour la terre humide, on devait voir la radicule monter dans la terre placée au-dessus d'elle, et la tige, au con- traire, descendre dans l'atmosphère placée au-dessous. Le contraire eut lieu; les radicules descendirent dans l'atmosphère et les tigelles montèrent dans la terre. Knight, célèbre physicien anglais, a voulu recon- naitre par des expériences directes, si cette tendance ne serait pas détruite par un mouvement rapide et cir- culaire imprimé à des graines germantes. Il fixa des graines de Haricots dans les augets d’une roue mue continuellement par un filet d’eau dans un plan ver- tical. Cette roue faisait cent cinquante révolutions en une minute. Placées dans de la Mousse sans cesse hu- mectlée, ces graines ne tardèrent pas à germer. Toutes les radicules se dirigèrent vers la circonférence de la roue, el toutes les gemmules vers son centre. En sui- _vant chacune de ces directions, les radicules et les gemmules obéissaient à leurs tendances naturelles et opposées. Le même physicien fit une expérience ana- logue avec une roue mue horizontalement et faisant deux cent cinquante révolutions par minute; les résul- tals furent semblables, c’est-à-dire que toutes les radi- cules se portèrent vers la circonférence et les gemmules vers le centre, mais avec une inclinaison de dix degrés des premières vers la terre, et des secondes vers le ciel. Ces expériences, répétées par Dutrochel, ont eu les mêmes résullats; à l'exception toutefois que ce dernier a obtenu une inclinaison beaucoup plus considérable, et que les radicules et les gemmules sont devenues presque horizontales, quoique le nombre des rotations de sa roue mue horizontalement fût moins considé- rable. Des diverses expériences rapportées ci-dessus, il ré- sulte évidemment que les radicules se dirigent vers le centre de la terre, non parce qu'elles contiennent un fluide moins élaboré, ni parce qu’elles y sont attirées par l'humidité ou la nature de la terre, mais par un mouvement spontané, par une sorte de soumission aux lois générales de la gravitation. GER 101 Quelques végétaux présentent dans leur Germination des particularités dignes d’être notées. Ainsi en général les plantes parasites ne peuvent germer dans la terre. C’est ce qui résulte des observations de Vaucher de Ge- nève sur la Germination des Orobanches. On sait que ces plantes singulières sont des parasites qui vivent el sont implantées sur la racine d’autres végétaux. Si l'on sème leurs graines, elles ne prendront aucun dévelop- pement jusqu’à ce qu’elles soient rencontrées par quel- que ramification de la racine d’une des plantes sur lesquelles elles végètent. On voit alors ces graines qui, jusque-là. étaient restées dans un état stationnaire, se cramponner en quelque sorte sur celle racine el pré- senter tous les phénomènes de la Germination. Bien que la loi de la tendance des radicules vers le centre de la terre soit géntrale, on voit néanmoins quelques végétaux s’y soustraire, Nous citerons en particulier le Gui (liscum album, L.), qui est une plante parasite, que l’on trouve en abondance sur les Pommiers, les Peupliers, ete. Lorsque sa graine germe, elle pousse sa radicule dans quelque position que le hasard la dirige. Ainsi quand la graine qui est enveloppée d’une glu épaisse et tenace, vient à se coller sur la partie supérieure d’une branche, sa radicule qui est une sorte de tubereule évasé en forme de cor de chasse, se trouve alors perpendiculaire à l'horizon. Si, au con- traire, la graine est placée à la partie inférieure de la branche, la radicule se dirige vers le ciel. La graine est-elle située sur les parties latérales de la branche, la radicule se dirige latéralement. En un mot, dans quel- que position que le hasard place la graine, la radicule se dirige toujours vers l’axe de la branche. Mais ce n’est pas seulement sur le bois que cette graine peut germer. Elle se développe également bien sur des pierres, sur du fer, des carreaux de vitre, etc., parce qu'elle trouve dans la substance visqueuse qui l'enveloppe, les élé- ments nécessaires à son évolulion. Mais dans tous les cas, la radicule se dirige toujours vers le centre de ces corps, et obéit à l'attraction qu'ils exercent sur elle. Cette attraction n’est qu'une cause éloignée de la ten- dance de la radieule du Gui vers les corps. Sa véritable cause est un mouvement intérieur spontané, exécuté par l'embryon, à l’occasion de l'attraction exercée sur sa radicule. Dutrochet, qui a fait plusieurs expériences fort ingénieuses sur la Germination de ce singulier vé- gétal, ayant collé une graine de Gui germante à l'une des extrémités d’une aiguille de cuivre, semblable à une aiguille de boussole et placée de même sur un pivot, fil à l’autre extrémité le contre-poids avec une petite boulette de cire. Les choses ainsi disposées, il approcha latéralement de la radicule une petite planchette de bois qu'il plaça à environ un millimètre de distance. Cet appareil fut ensuite recouvert d'une eloche de verre, afin de le bien préserver de l’action des agents exté- rieurs. Au bout de cinq jours, la tige de l'embryon s’est fléchie et a dirigé la radicule vers la petite planche qui l’avoisinait, sans que l'aiguille ait changé de posi- tion, malgré son extrême mobilité sur le pivot. Deux jours après, la radicule était dirigée perpendiculaire- ment sur la planche avec laquelle elle s'était mise en contact. La radicule du Gui présente encore une autre » 102 G L tendance constante, c’est celle de fuir la lumière. Si l'on fail germer des graines de Gui sur la face interne des vitres d’une croisée d'appartement, on verra toutes les radicules se porter vers l'intérieur de l'appartement et fuir la lumière. Prenez une de ces graines germées, appliquez-la sur la vitre en dehors de l'appartement, et sa radicule, d’abord dirigée en dehors, s’appliquera contre la vitre, comme si elle tendait à se porter vers l’intérieur de l'appartement pour y trouver l'obscurité. Pour terminer cet article il faudrait parler ici de la Germination des plantes Agames, mais comme cette Ger- mination, vraie ou prétendue, est fort différente de celle des végétaux Phanérogames, en ce qu’au lieu d’être une évolution de parties déjà existantes dans un embryon, c’est en quelque sorte la création d'organes qui n’exis- laient pas dans le germe , il vaut mieux n’en rien dire ici. D'ailleurs, comme elle est fort différente dans cha- cune des familles qui composent le groupe des Agames, on peut recourir à ces familles pour les particularités qu’elles présentent dans chacune d'elles. 7, AGAMES, CRYPTOGAMES, FOUGÈRES , HYDROPHYTES , MOUSSES, PRÈ- LES , ZOOCARPES, etc. GERMON. max. L'un des noms vulgaires du Del- phinus Delphis. V. DAUPHIN. GERMON. Orcynus. pois. Espèce de Scombre devenu {type d’un sous-genre. GERNOTTE. por. On donne vulgairement ce nom au Millet, dont, en certains pays, on fait une grande con- sommation comme graine alimentaire. GÉROFLE. BOT. /’. GÉROFLIER. GÉROFLÉE, int. Pour Giroflée. F. ce mot. GÉROFLIER ou GIROFLIER. Caryophytlus. Bot. Ce genre, de la famille des Myrthacées et de l’Icosandrie Monogynie, L., élabli par Tournefort et Linné, est ainsi caractérisé : calice adhérent à l'ovaire, infundi- buliforme, ayant le tube allongé, étroit, et le limbe à quatre divisions épaisses, ovales, aiguës ; corolle à quatre pétales arrondis, sessiles, un peu Concaves; Ctamines nombreuses, insérées, ainsi que la corolle, sur un bourrelet quadrangulaire, entourant le sommet de l'ovaire; celui-ci infère, surmonté d’une sorte de dis- que au centre duquel est implanté un style court, épais, et qui supporte un stigmate pelit et capitulé ; drupe ovoïde, couronné par les divisions du calice persis- tant. La seule espèce qui compose ce genre, exige quel- ques détails sur son histoire, en raison de l'importance de ses produits. GÉROFLIER AROMATIQUE, Caryophyllus aromaticus, L. C'est un grand arbrisseau fort élégant; sa forme générale est celle d’une pyramide ovale ; il est tou- jours vert et orné d’une multitude de jolies fleurs ro- ses, disposées en corymbes terminaux et trichotomes. I porte des feuilles opposées, obovales, entières, lisses, à nervures latérales, nombreuses, acuminées , portées sur un long pétiole canaliculé, articulé, et renflé infé- rivurement. Le Géroflier est indigène des îles Molu- ques, d’où il a été transporté dans les autres parties de l'Inde, dans les îles Maurice, Mascareigne, el jusqu’à la Guiane, et aux Antilles où il paraît prospérer. Pour le répandre dans ces colonies, il a fallu essayer plusieurs GÉR tentatives infrucltueuses et braver de nombreux obsta- cles. Quand les Portugais furent chassés par les Hollan- dais de leurs possessions dans les îles de la mer des Indes, ces derniers, aussi égoïstes qu’industrieux, for- cèrent tous les peuples qu'ils soumirent, à détruire leurs Gérofliers, et ils en concentrèrent la culture dans les îles d'Amboine et de Ternale. C’est au zèle ardent de Poivre, alors intendant des îles de France et de Masca- reigne , que les colonies françaises sont redevables de ce précieux arbrisseau. Cet administrateur-philosophe fit partir en 1769 deux vaisseaux commandés par les lieutenants de Trémigon et d’Etcheverry, qui parvin- rent, non sans peine, à se procurer près des rois de Gueby et de Patany une grande quantité d’arbres d’é- piceries, au nombre desquels était le Géroflier. Cet arbre se plaît dans les terrains fertiles que des vapeurs rafraichissent souvent; il doit être abrité des vents, car son bois est des plus fragiles. Près des habitations, on le plante en bordure et en allées, mais dans les vé- rilables gérofleries , les arbres sont disposés en quin- conce. C’est aux soins de Céré, homme qui possédait des connaissances très-étendues sur la culture, que la plantation des Gérofliers dut sa prospérité. Ce fut lui qui en fit de nombreux envois à Cayenne, à Saint-Do- mingue et à la Martinique. Les clous de Gérofle ou de Girofle, sont les boutons des fleurs recueillis avant leur entier épanouissement. Leur partie supérieure, formée par les pétales dans leur eslivalion, est renflée; mais souvent cette sorte de pe- tite tête tombe pendant le transport, et il ne reste que leur fût, c'est-à-dire la portion formée par le tube du calice, soudé à l'ovaire. Leur récolte se fait, soit en les enlevant à la main, soit en les faisant tomber sur des toiles à l’aide de longs roseaux, et on les fait tout sim- plement sécher au soleil. Les Hollandais passent à la fumée ceux que l’on récolte dans les Moluques, ce qui leur donne une couleur extérieure d’un noir huileux que n’ont point les clous des colonies françaises. Ceux- ci sont d’ailleurs inférieurs aux premiers, tant par le volume que par les qualités. Ils sont éminemment aro- matiques, ainsi que presque toutes les parties de la plante. Leur odeur et leur saveur âcre et brûlante, sont dues à une huile volatile très-abondante , plus pesante que l’eau, d’abord incolore, puis brunâtre, que l’on emploie, soit comme parfum, soit pour apaiser, par une sorte de cautérisation, les douleurs produites par les dents cariées. L'analyse des Clous de Gérofle a fourni à Tromsdorff sur 100 parties : huile volatile, 18; ma- tière extractive astringente, 17; gomme, 15; résine, 6; fibre végétale, 98 ; eau, 18. Les fruits du Géroflier sont des baies ou drupes pres- que secs, remplis d'une sorte de gomme, dont le goût est fort aromatique. On leur donne les noms de Clous- Matrices, Anthofles, et de Mères des fruits. Lors- qu'ils sont récents, on les confit avec du sucre, et on en mange après les repas pour faciliter la digestion. Quelques auteurs prétendent que la Cannelle Giro- {lée est l'écorce du Géroflier ; mais d’autres l’attribuent au Myrtus caryophyllata. GÉRON. Geron. ins. Genre de l’ordre des Diptères et de la famille des Tanystomes de Latreille (Règne Anim. CHEN de Cuvier), mentionné par Meigen (Descript. Systém. des Diptères d'Europe, {. 11, p. 225) qui lui assigne pour caractères : antennes étendues, rapprochtes, de trois articles : le premier allongé et cylindrique, le se- cond conoïde, le troisième cylindrique ettubulé; trompe dirigée en avant, horizontale et allongée. Ce genre peut trouver place entre celui des Phithiries et des Usies de Latreille, dont il ne diffère que par de légers caractères tirés de la forme plus ou moins aiguë du dernier article. Meigen a décrit deux espèces auxquelles il donne les noms de Gibbosus et d'Halteralis; il figure la première (tab. 18, fig. 18 et 19). GÉRONTOGÉE. Gerontogea. or. Le genre créé sous ce nom par Chamisso et Schlechtendael, pour quelques plantes des contrées les plus chaudes des deux conti- nents, a été réuni au genre Oldenlandia par le pro- fesseur De Candolle. GÉRONTOPOGON. Bor. C'est-à-dire barbe de vieil- lard, dont par contraction Linné fil Géropogon, nom par lequel les anciens désignaient la plante qui sert de type au genre ainsi appelé. F. GÉROPOGON. GÉROPOGON. got. Genre de la famille des Synan- thérées, Chicoracées de Jussieu, el de la Syngénésie égale, établi par Linné, et caractérisé ainsi : involucre pyramidal, composé de plusieurs folioles égales, dispo- sées sur un seulrang, appliquées, oblongues, subulées et ctalées supérieurement; calathide formée de fleurs nom- breuses, ligulées et hermaphrodites; réceptacle plan, nu selon Gærtner, pourvu d'écailles longues, membra- neuses, étroites et filiformes, selon Cassini; akènes sil- lonnés horizontalement par des côtes hérissées d’aspé- rités, prolongés supérieurement en un col qui soutient l'aigrette ; celle-ci est plumeuse dans les akènes du centre, et à cinq ou six poils légèrement roides et in- égaux dans ceux de la circonférence. Ce dernier carac- tère est celui qui distingue le genre en question du Tragopogon dans lequel il était confondu par Tourne- fort. Linné et la plupart des botanistes qui ont copié ses descriptions, ont admis trois espèces de Géropo- gon; mais l’une d’elles (Geropogon hirsulum, L.) doit rentrer, selon De Candolle, dans le genre Trago- pogon, et l’autre (Geropogon calyculatum, L.) doit former, d’après Cassini, un genre particulier. Le GÉROPOGON GLABRE, Geropoyon glabrum, L., est une plante herbacée, qui ressemble tellement au 7'ra- gopogon porrifolium, lype sauvage du Salsifis des jardins , qu’on a peine à l’en distinguer avant la flo- raison. Ses fleurs sont d’un rose-violel très-fugace, car elles blanchissent de suile par la dessiccation. Cette plante croit dans les environs de Nice et en Italie sur le littoral de la Méditerranée. GÉROUSSE ou JÉROUSSE. gor. Même chose qu’A- rousse. Ÿ. ce mot. GERRES. pois. Synon. vulgaire de Sparus Smaris. V. SPARE. GERRHONOTE. Gerrhonoltus. ReprT. Genre de la fa- mille des Scinques, établi par Wiegman qui en à in- diqué les caractères de la manière suivante : corps couvert d’écailles carénées sur le dos ; non carénées, verticillées et homogènes ou dissemblables, sur les autres parties; un sillon latéral; corps allongé, lacer- GER 105 tiforme ; tête pyramidale, régulièrement stellée, cou assez étroit; tronc assez long, déprimé, avec un sillon latéral, profond, depuis le {ympan jusqu’à l'anus; queue fort longue, comprimée à lextrémité; membres fort grêles, assez petits et distants, pourvus chacun de cinq doigts grèles et assez inégaux. Dans son Erpétologie du Mexique, Wiegman a décrit deux espèces de ce genre qu'il a nommées Gerrhonotus tæniatus et Gerrhono- Lus tmbricatus ; Blainville y a ajouté l'espèce suivante trouvée par Bolta en Californie. GERRHONOTE A PLUSIEURS CARÈNES. Gerrhonotus multi-carinatus, BL. Écailles dorsales toutes carénées et disposées sur le corps et la queue de manière à for- mer quatre paires de lignes carénées sur toute la lon- gueur; écailles ventrales larges et imbriquées, parfai- tement lisses, formant six paires de rangées longitudi- nales. La couleur générale est d’un gris-brun verdâtre, traversé par des bandes plus foncées sur le dos et sur la queue. Taille, huit pouces environ. GERRHOSAURE. Gerrhosaurus. RErT. Genre de la famille des Scincoïdiens , établi par Wiegemann (Zsts, t. 21, p. 564) pour quelques Reptiles nouveaux, décou- verts à Madagascar et dans la partie méridionale de l'Afrique. Caractères : tête pyramidale, quadrangulaire, obtuse, à côtés presque égaux; museau mousse, ar- rondi, légèrement saillant au-devant de l'ouverture de la bouche; narines assez grandes, latérales, à orifice simple, libre, dirigé en arrière; bouche fortement fen- due, curviligne, prolongée au delà des yeux; {tympan enfoncé, avec l'ouverture extérieure ovalaire, le grand diamètre vertical garni en avant d’une lèvre en forme d’operecule incomplet; langue large, plate, mince, légè- rement extensible, un peu incisée à sa pointe, recou- verte en dessus de petites écailles molles, arrondies à leur bord libre, qui est dirigé en arrière, et imbriquées alternativement ; dents maxillaires au nombre de vinglt- deux à vingt-huit de chaque côté, petites, peu inégales, les antérieures simples, coniques, à peine recourbées en arrière, les postérieures légèrement comprimées de de- hors en dedans, peut-être denticulées à leur base; sept à huit dents palatines, petites, coniques, discrètes, sim- ples, de chaque côté de l'ouverture ptérygoïdienne de la mâchoire supérieure ; cou légèrement marqué, sans collier ni repli guttural; tronc allongé, arrondi, un peu comprimé en dessus et sur les côtés, plus plat en des- sous el presque quadrilatère; pieds développés ; doigts dans une proportion à peu près égale, tous terminés par des ongles égaux, courts, comprimés, latéralement recourbés en crochets, libres et non rétractiles. GERRHOSAURE OCELLÉ. Gerrhosaurus ocellatus, Coc- teau. Il est de la taille du Lézard vert de nos contrées; le dessus du corps est d’un brun olivätre, assez uni- forme, avec une raie jaunâtre longitudinale de chaque côté du tronc; le côté interne de cette ligne est semé de taches noirâtres carrées, irrégulières, souvent ré- unies entre elles ; de semblables taches entourées d’un trait blanc se trouvent disséminées sur les écailles dor- sales et les flancs; les parties inférieures sont d’un blanc argenté mat. Du cap de Bonne-Espérance. GERRHOSAURE LINÉÉ. Gerrhosaurus linealus, Goct. Il ressemble au précédent; la couleur générale des par i04 GER lies supérieures est également d'un brun verdätre; de chaque côté règne aussi la ligne jaune; les flanes et la partie supérieure des membres sont marbrés d’ondula- tions assez semblables à celles de l’autre espèce; mais ici, l’on voit dans l'intervalle des deux lignes dorsales jaunes, naître à la nuque et par des taches allongées, plus ou moins confondues, une ligne noire qui se divise bientôt en deux branches; au-dessous de la ligne jaune on trouve encore une autre ligne noire. De Madagascar. GERRIDE. Gerris. ins. Genre de l’ordre des Hémip- tères, section des Hétéroptères, famille des Géocorises (Règne Anim. de Cuv.}), établi par Fabricius, et singu- lièrement restreint depuis par Latreille, qui comprend sous ce nom le petit nombre d'espèces offrant pour ca- ractères : les quatre pattes postérieures insérées sur les côtés de la poitrine, très-écartées transversalement à leur naissance, longues, grêles, avec les deux crochets de l'extrémité des tarses très-pelits et situés dans une fente latérale; seconde paire de pattes très-éloignée de la première ; celle-ci petite et faisant l'office de pinces; antennes filiformes ; gaine du suçoir de (rois articles. Le nom de Gerris appartient à Fabricius; mais il a tel- lement bouleversé lui-même le genre auquel il Pappli- quait d’abord, qu'il ne saurait plus en être considéré comme l’auteur. Ses Gerrides comprenaient des Hémip- tères de mœurs et d'organisation très- différentes ; La- treille en fit le premier la remarque, et il précisa da- vantage ce genre, en créant à ses dépens (Précis des caracl. génér. des Ins., p.86) celui des Hydromètres; peu d'années après Schellenberg (Cimicuim in Helvetiæ aquis el terris de gentium genus, p.20) établit sous le nom d’Aquarius, un nouveau genre, dans lequel il plaçait le Gerride des marais, espèce appartenant aux Gerrides proprement dits, et qu'il distinguait ainsi très- clairement des autres Gerrides de Fabricius.Ce dernier auteur n'osant pas rejeter en entier les nouveaux chan- gements parce qu'ils étaient judicieusement établis, et ne voulant pas non plus les adopter, crul sans doute ulile de remplacer le nom d’Aquarius par celui d'Hy- dromètre; mais il ne fit par là que jeter de la confusion sur les modifications proposées. Plus tard, Latreille a créé aux dépens des Gerrides le genre Velie; et Fabri- cius lui-même a établi ceux de Béryte et d'Emèse. Le genre Gerride, tel qu’il est adopté ici, ne se com- pose donc plus que de fort peu d’espèces, et il corres- pond en partie au genre Aquarius de Schellenberg. Les Gerrides diffèrent essentiellement des Hydromètres par leurs pattes antérieures, et des Vélies par la gaine du suçoir; ce sont des insectes à corps allongé, de cou- leur noirâtre, et que l’on rencontre très-fréquemment à la surface des eaux dormantes. Ils y nagent ou plu- tôt ils y courent avec agilité , en se servant des pattes postérieures. Leur progression a lieu par secousse et comme par autant de sauts. Ils ne s’enfoncent pas dans le liquide, et leur corps n’est pas même mouillé. Il est couvert inférieurement d’un enduit noir ou argenté, suivant qu'on le regarde par réflexion dans un sens ou dans un autre; cette sorte de vernis peut s’enlever par le frottement. Les Gerrides sont carnassiers; leur nour- riture habituelle consiste en petits insectes qui tombent sur les eaux, et qu'ils saisissent précipitamment avec GER leurs pattes antérieures. Degéer (Mém.suriesIns., L. fr, p. 511) a décrit avec soin ces insectes curieux; et tout en rapportant à une seule espèce les observations qu’il a eu occasion de faire, il en distingue trois variétés qui constituent réellement deux espèces qu’il est bon de faire connaître, ainsi que l’histoire des mœurs de cha- cune d'elles, donnée par cet auteur. GERRIDES DES LACS. Gerris lacustris, Latr., ou Hy- drometra lacustris de Fab. Il offre une particularité remarquable, en ce qu’étant ailé ou bien aptère, il s’ac- couple dans ce dernier état. Degéer (loc. cit., t. tir, p. 515, pl. 16, fig. 8-12) distingue les individus d’après ce caractère. Il nomme les uns Punaises aquatiques très-allongées, ailées, ete., et les autres, Punaises aqua- tiques très-allongées, non ailées : ces deux variétés d’une même espèce, méritent de fixer l'attention. Les Gerrides qui paraissent au printemps, el qui ont sans doute passé l'hiver sous la glace, sont tous aptères; mais à part le défaut d'ailes, ils offrent dans les autres parties de leur corps une conformation analogue à celle des insectes parfaits; de plus, ils s’accouplent, et ce dernier caractère suffit pour renverser l'opinion de Geoffroy, qui pensait que ces insectes faisaient une exception à la règle générale, et qu'ils se fécondaient à l’état de larve ou de nymphe. Degéer, en combattant le sentiment de Geoffroy, a peut-être été trop loin, en avançant que ce Gerride, privé d’ailes, constituait une espèce distincte et constante. Ne se pourrait-il point que les Gerrides aptères ne soient autre chose que des larves de l’année précédente, dont le développement a été arrêté, pour certains organes, par la saison froide? Si l’on réfléchit que les ailes sont fort peu importantes et très-sujettes à disparaître, on concevra très-bien que l'influence des causes environnantes devait principa- lement agir sur elles, et qu’elles pouvaient rester ru- dimentaires, tandis que toutes les parties du corps et l'appareil générateur en particulier atteignaient le maximun d’accroissement. Voilà comment il est permis d'expliquer la faculté qu'ont ces insectes aptères d’opé- rer un accouplement, et la chose n’est pas plus impos- sible à admettre pour eux, que pour les femelles de plusieurs espèces, par exemple celles du Lampyre et du Drile, chez lesquelles le développement des parties extérieures du corps s’est évidemment arrêté à l’état de larve, tandis que les organes intérieurs, ceux de la gé- néralion entre autres, ont continué à croitre et à se développer. Les individus aptères du Gerride des lacs, sont donc des larves, en ce sens seulement que leurs ailes ne sont pas développées. Du reste, ils offrent tous les caractères des insectes parfaits, et its ne diffèrent pas spécifiquement des individus ailés. L’ardeur des mâles à rechercher les femelles est très-grande. Voici ce qu’en rapporte Degéer : « Pour connaître plus par- ticulièrement leurs façons d'agir, je plaçai plusieurs de ces Punaises non ailées, dans un grand poudrier à demi plein d’eau; et la première chose que je remar- quai, fut qu’elles s'accouplèrent continuellement; je n’ai même jamais vu de mâles plus ardents que ceux de cette espèce : car sitôt qu’ils rencontraient quelques femelles, ils ne finissaient pas de s’y attacher, en sorte que toute la journéeil y eut des accouplements, comme GER s'ils n'eussent été occupés que du soin de la propaga- tion de leur espèce. Le mâle, dans l'accouplement, se fixe sur le dos de la femelle avec ses pattes antérieures, dont il embrasse le corselel, el la tient ainsi assurée. I} fait ensuite sortir de son derrière un pelit corps noueux qu'il coule vers celui du ventre de la femelle, laquelle paraissant quelquefois lasse de ses caresses, parce qu’il ne lui laissait presque point de relàche, faisait alors toute sorte d'efforts pour s’en débarrasser, soit en éle- vant le devant de son corps, ou en se servant de ses pates de devant pour le renverser, au moyen de quoi elle parvenait quelquefois à le chasser; mais le plus souvent il tenait bon et se laissait culbuter avec elle, sans pour cela lâcher prise. » Guant aux Gerrides ailés des lacs, qui sont nés aux premiers jours du printemps, et qui ont achevé leur développement dans le courant de la saison chaude, leur accouplement n’a lieu qu’à la fin de l'été; et les œufs qu’ils pondent n'éclosent que l'année suivante. GERRIDE DES MARAIS. Gerris paludum, où Hydro- anetra paludum de Fabricius. Il avait été distingué de l'espèce précédente par Degéer (/oc. cèt., p. 520 et pl. 16, fig. 7 et 13-19) qui lui assignait pour caractères : espèce très-allongéè, à corps et à pattes noirs, dont les antérieures sont courtes et le derrière garni de deux pointes. Cet observaleur décrit avec soin les métamor- phoses des Gerrides, et les représente à leurs divers états de larves, de nymphes et d'insectes parfaits. Cette espèce se trouve, ainsi que la précédente, à la surface de nos lacs, de nos étangs et de nos marais. On en connait une espèce des Indes-Orientales, qui a reçu le nom de Gerris fossaruin. Elle a été décrile comme un Hydromètre par Fabricius. Thomas Hardwicke (7rans. Linn. Societ., t. x1Y, p. 154, pl. 6, fig. 1-4) a décrit récemment une espèce nouvelle, originaire du royaume de Népaul, il la nomme Gerris laticaudata ; il figure la larve, l’insecte par- fait, la tête, les antennes et le bec grossis, ainsi que l'extrémité de l'abdomen remarquable par les dents et onglets qu’il présente. GÉRUMA. por. Genre établi dans la Pentandrie Mo- nogynie, L., par Forskahl qui lui donne pour carac- tères : un calice à cinq dents, aplati, petit, persistant ; cinq pétales étalés, lancéolés et tronqués; cinq étamines dont les filets se soudent inférieurement en un anneau épais, et portent des anthères trigones; un style ; trois stigmates ; une capsule ovoïde qui s'ouvre en quatre ou cinq valves, el contient autant de loges, dans chacune desquelles sont une ou deux graines fixées à un récep- tacle pulpeux et trigone. La seule espèce de ce genre, le Geruma alba, est originaire d’Arabie, où elle porte le nom de Djerrum. Ses feuilles sont alternes, ovales- oblongues, légèrement dentées. Ce n’est qu'avec doute qu’on rapproche des Méliacées le Geruma, aussi in- complétement connu. GERVILIE. Gervilia. mor. Defrance a créé ce genre dédié à De Gerville, pour des Coquilles fossiles dont on a d’abord trouvé les moules à Valognes. C'est avec ces moules, assez bien conservés, que Defrance a fait le genre. Jl est facile de sentir que des matériaux si diffi- ciles à bien caractériser, sont insuffisants pour fixer GER 105 invariablement les caractères génériques. Deslong- champs qui, dans le dernier volume des Recueils de la Société Linntenne du Calvados, à traité, d’après des Coquilles entières, le genre de Defrance, a rectifié quel- ques erreurs, el y a ajouté plusieurs espèces. Voici les caractères exposés par Defrance : coquille bivalve. inéquilatérale, très-allongée longitudinalement, un peu courbe et aplatie, bâillante très-probablement à l’extré- mité antérieure où se trouve située la charnière et où chaque valve est un peu retroussée dans la place de Ta courbure de la coquille; trois fossettes obliques qui ont dû contenir autant de ligaments, dont deux vis-à-vis les crochets et lPautre un peu plus éloignée; cinq ou six petites dentsobliquesau-dessous des deux premières, deux longues, parallèles, et quelques autres plus petites au delà de la troisième fossette; une impression mus- culaire vis-à-vis de la charnière. On peut opposer ces caractères à ceux donnés par Deslongchamps, expri- més de la manière suivante : coquille bivalve, inéqui- valve, inéquilatérale, allongée, un peu arquée, subtrans- verse, très-oblique sur sa base, non bâillante; char- nière double : l'extérieure formée de sillons larges, peu profonds, plus ou moins nombreux, opposés sur cha- que valve, destinés à recevoir des ligaments comme dans les Pernes, l’intérieure à dents très-obliques, al- ternes sur chaque valve, et se relevant mutuellement. En comparant les caractères donnés el par Defrance et par Deslongchamps, on voit que les principales diffé- rences viennent de ce que le premier de ces observa- teurs a manqué de malériaux nécessaires. Il convient donc d'adopter ceux du dernier qui à eu l'avantage d'ajouter quatre espèces nouvelles à celle déjà connue. D’après ce que l’on sait de ce genre, il paraît avoir les plus grands rapports avec les Pernes, les Crénatules et les Catillus, et doit conséquemment faire partie de la famille des Malléacées de Lamarck; il en diffère principalement par la double charnière ou le second rang de dents articulées, dont sont dépourvus les au- tres genres. GERVILIE PERNOÏDE. Gervilia pernoides, Desl., Re- cueil de la Société Linnéenne, {. r. Coquille grande, épaisse, très-large, à oreilles entières; les sillons exté- rieurs de la charnière sont grands , nombreux, paral- lèles; leurs dents cardinales intérieures sont de forme variable, très-obliques. Caen et les Vaches-Noires. GERVILIE SILIQUE. Gervilia Siliqua, Des. (loc. cit.) Coquille allongée, subcomprimée, à oreilles entières; les sillons cardinaux extérieurs au nombre de trois ou de quatre seulement; les dents cardinales internes sont simples et obliques. Caen et les Vaches-Noires. GERVILIE SOLÉNOÏDE. Gervi/ia solenoides, Def., Desl. (loc. cit.) Coquille très-allongée, étroite, à oreilles en- tières ; les sillons cardinaux extérieurs au nombre de trois ou quatre; dents cardinales internes, variables, nombreuses et inégales. Des environs de Valognes où on n’en trouve que les moules. GERVILIE UNI-AURICULÉE. Gervilia monotis, Desl. (loc. cit.) Coquille petite et large, ayant une de ses oreilles très-petile; l’autre, au contraire, fort longue et émarginte. De Caen. GERVILIE À CÔTES. Gervilia costaiulu, Desl. (oc. cit.) 106 Coquille petite, large, submutique , présentant quatre ou cinq côtes longitudinales étroites; l'oreille la plus longue étant émarginée. De Caen. GERYONIA. BoT. Genre établi par Schrank aux dé- pens du genre Saxifrage, et dont le Saxifraga crassi- folia serait le type. Ce genre n’a pas été adopté. GÉRYONIE. Geryonia. ACAL. Genre de l’ordre des Acalèphes libres de Guvier, proposé par Péron et Le- sueur; il appartient aux Méduses agastriques, pédon- culées el Lentaculées, et offre pour caractères : des filets ou des lames au pourtour de l'ombrelle; une trompe in- férieure el centrale; point de bras. Ce genre, adopté par Cuvier, ne renferme que deux espèces décrites par Pé- ron et Lesueur sous les noms de Geryonia dinemna et de Geryonia hexaphylla. Gette dernière est le Medusa proboscidalis de Forskahl. Lamarck réunit ces deux Méduses au genre Dianée. F. ce mot. GERZEAU. por. L'un des noms vulgaires de l'Agros- temma Githago. F. AGROSTENE. GERZERIE. por. L’un des synonymes vulgaires d’I- vraie. /.ce mot. GÉSIER. o1s. Organe de la digestion, véritable esto- mac où les aliments, qui n’ont été que ramollis dans le jabot, viennent éprouver une sorte de triluralion, et conséquemment de décomposition complète, par l'effet de la contraction dont les deux principaux muscles composant le Gésier, sont susceptibles. On trouve sou- vent dans le Gésier des Gallinacés surtout, de petites pierres que ces Oiseaux paraissent avaler à dessein pour faciliter le broiement des graines. Cette habitude leur devient quelquefois funeste en certains endroits métal- lifères. 77. GALAMINE. GÉSIER. moLL. Les marchands donnent ce nom à une Porcelaine très-rare des mers de la Nouvelle-Holiande. Lamarck, dans son grand ouvrage, Anim. sans vert., &. VII, p.581, ainsi que dans les Annales, lui a con- servé le nom de Cypræa Ventriculus. GESNÉRIE. Gesneria. Bot. Genre établi par Plumier, placé par Linné dans la Didynamie Angiospermie, et par Jussieu dans la famille des Campanulacées, mais dont le professeur Richard a fait le (ype d'un nouvel ordre naturel, sous le nom de Gesnériées. Conrad Ges- ner, surnommé le Pline de l'Allemagne , fut sans con- tredit le naturaliste le plus distingué du seizième siècle; ses travaux sur la botanique surtout, sont vraiment admirables; ils ont frayé la route qu'ont parcourue avec tant de bonheur et de succès, les botanistes contempo- rains et successeurs de ce grand homme que la peste enleva, au milieu de sa noble carrière, en 1565. C. Ges- ner, professeur de médecine et de philosophie à Zurich, sa patrie, est mort comme la plupart des véritables savants. dans un état voisin de l’indigence; mais son mérite, plus grand que toutes les fortunes, valut à sa famille des distinctions honorifiques, qui lui furent ac- cordées par l’empereur Ferdinand Ier. La science qui lui fut si chère, honora également sa mémoire en lui consacrant un genre qui est devenu le type d’un ordre naturel établi par Richard. Le genre Gesnérie, qui n'é- tait composé que de trois espèces au {emps où Plumier Pinstilua,en compte aujourd'hui près de trente. Ge sont des plantes herbacées ou des arbustes propres à l’Amé- rique méridionale; ils ont les feuilles opposées ou ver- ticillées ; les fleurs sont souvent très-grandes et peintes de riches couleurs ; leur calice, adhérent avec l'ovaire infère, se termine supérieurement par un limbe à cinq divisions égales; la corolle est (tubuleuse, évasée dans sa partie supérieure qui est bilabiée; la lèvre supérieure est bilobée, l’inférieure a trois lobes presque égaux et arrondis. Les étamines sont didynames et placées sous la lèvre supérieure. L’ovaire est infère, à une seule loge contenant deux trophospermes fermés d’une lame courte et perpendiculaire aux parois de l'ovaire et d’une autre lame plus épaisse placée parallèlement à ces pa- rois. Cette dernière est toute couverte d’une multitude de petits ovules. Le sommet de l'ovaire est couronné parun disque épigyne, qui forme une sorte de bourrelet à cinq angles arrondis. Le style est à peu près de la même longueur que les étamines; il se termine par un stigmate simple, évasé et légèrement concave. Le fruit est une capsule couronnée par les lobes du calice, à une seule loge s’ouvrant en deux valves. Les Gesnéries se cullivent en serre chaude el sont presque constamment en végétation; on leur donne une terre substantielle et forte, des arrosements co- pieux en été, fort modérés en hiver : elles poussent vigoureusement des racines ; aussi est on, pour ces plantes, obligé de réitérer Le dépotement dans l'année, afin d'éviter que les racines ne débordent, ce qui né- cessiterait des mutilations nuisibles. La multiplication s’opère par le moyen de boutures, sur couche chaude et vers le milieu du printemps; on les tient ombragées jusqu’à parfaite reprise. Les jeunes tiges produites par la végétation de l’année précédente s’enracinent beau- coup plus promptement et plus aisément que les ra- meaux plus avancés en àge. GESNÉRIE BULBEUSE. Gesneria bulbosa, Ker., in Bot. Regist., 545; Spreng., Syst. Veget., 2,839. Sa racine est un tubercule dont la chair est jaunâtre et la tunique brune ; il est ordinairement de la grosseur d’un œuf de poule, el garni de fibres déliées; il s’en élève une tige droite, cylindrique, pubescente, haute de deux pieds environ, les feuilles sont ovales, elliptiques, échancrées en cœur à leur base, ridées en dessus, cotonneuses, opposées el portées sur des pétioles assez courts. Les fleurs sont d'un rouge écarlate, disposées, dans les ais- selles des feuilles supérieures, sur des pédoncules tri- flores ou en corymbe. GESNÈRIE DE DouGLas. Gesneria Douglasii, Lindi., in Hort.trans., vu; Bot. Regist., 1110. Gesneria verticillata, Bot. Mag., 2776. Cette belle et gracieuse Gesnérie, qu'il ne faut pas confondre avec la Gesnérie verticillée de Cavanilles, a sa tige élevée d’un pied en- viron, presque cylindrique, simple, verte et pubescente. Les feuilles sont opposées et souvent vertlicillées, dis- tantes , étalées, ovalaires, presque cordiformes, pétio- lées, d’un vert obscur, veinées et pubescentes : la ner- vure médiane est entièrement rouge, les veines le sont en partie, de même que les pétioles. Les fleurs sont portées sur de longs pédoncules ; la corolle est presque globuleuse à sa base, ensuite resserrée, puis prolon- gée en un tube à peu près cylindrique, presque in- sensiblement renflé de la base à son orifice qui se termine par un limbe à deux lèvres (rès-irrégulières. GESNÉRIE ÉCLATANTE. Gesneria rutila; Bot. Regist., 1158 et 1279. La Gesnérie éclatante, qui, sous tous les rapports, mérite sa désignation spécifique, estoriginaire du Lrésil; elle fleurit depuis le mois de juin jusqu’en octobre. C’est une plante herbacte, haute de trois pieds environ; ses liges sont cylindriques, d’un pourpre bleuâtre et velues; les feuilles sont opposées, oblon- gues, pétiolées, crénelées en leurs bords, velues, d’un vert foncé brillant, relevées d’une côte intermédiaire, fort épaisse, de veines latérales et de réticulations d’un vert un peu plus pâle. Les fleurs sont axillaires, soli- taires, dressées, portées sur un pédoncule cylindrique, assez épais, plus court que les feuilles ; la corolle est d'un rouge écarlate à l'extérieur, jaunâtre vers la base du tube qui a plus de deux pouces de longueur; l’inté- rieur est presque glabre, d’un jaune orangé avec le limbe d’un rouge éclatant, tirant sur le pourpre; ce limbe est oblique, avec les cinq divisions qui composent les deux lèvres, presque droites, arrondies. GESNÉRIE A GRANDES FLEURS. Gesneria grandis, Swartz, F1. Ind.occid., 2, 1018; Spreng., Syst. Veg., 9, 858; Willd., Sp. pl., 5, 231. Cette espèce a été ob- servée sur les hautes montagnes de la Jamaïque; elle a beaucoup de rapports avec la Gesnérie cotonneuse dont elle n’est peut-être qu’une variété complétement favo- risée dans son développement. C’est un arbrisseau qui s'élève assez ordinairement à quinze pieds de hauteur ; sa lige, de même que toutes les autres parties, est cou- verte d’un duvet assez épais ; ses feuilles sont grandes, oblongues, lancéolées, crénelétes en leurs bords, gar- nies en dessus de poils courts el rudes, plus longs et plus moelleux en dessous, veinées et même ridées, por- tées sur des pétioles d’une médiocre longueur ; les pé- doncules sont très-longs, velus, axillaires, ordinaire- ment chargés de trois à six grandes fleurs , d’un vert jaunâtre; le tube de la corolle est dilaté à sa base, puis resserré, ventru vers son orifice qui est d’un rouge pur- purin; la lèvre supérieure du limbe est très-grande, bifide et réfléchie ; les lobes de la lèvre inférieure sont ovales el égaux. GESNÉRIE TOMENTEUSE. Gesneria lomentosa, Linn., Sp. pl., 851; Jacq., Amer., 179, t. 175, f. 64; Lam, Ill. gen., 1.556, f.5; Gesneria folio tomentoso, Plum., Gen., 27, ic. 134; Gesneria erecla, Br., Jam., 261. Elle à pour patrie les Antilles. Ses tiges sont hautes de quatre à six pieds, frutescentes et couvertes d’un duvet épais; ses feuilles sont grandes , lancéolées, crénelées sur les bords, veinées et ridées, âpres en dessus, coton- neuses en dessous, légèrement glutineuses et portées sur des pétioles fort courts : elles ont dix à douze pou- ces de longueur sur le quart de largeur. Les pédoncules sont axillaires, longs de huit à dix pouces, solitaires dans chaque aisselle, velus, rougeâtres et divisés à leur sommet, en ramificalions dichotomes, un peu courtes, formant une cime en corymbe. Les fleurs sont d’un rouge obscur à l'extérieur, avec des poils courts et blan- châtres; à l’intérieur elles sont jaunes. GESNÉRIE A LONGUE COROLLE. Gesneria tubiflora, Cavan., 1c., 6, t. 584; Spreng., Syst. Veget., 2, 859; Poir., Dict, Encycl., Supp., 2,774. Ses tiges sont her- GES 107 bacées, tétragones et cotonneuses. Les feuilles sont op- posées, pétiolées, ovales, acuminées, longues d'environ deux pouces, crénelées, vertes en dessus, blanchâtres et colonneuses en dessous. Les fleurs sont axillaires , d'un rouge écarlate, un peu jaunâtres à leur base, avec les étamines d'un rouge très-vif; elles sont réunies au nombre de deux ou trois el portées sur de longs pédon- cules. Du Mexique. GESNÉRIE A GROS ÉPis. Gesneri& macrostachya; Bot. Regist., 1202. Sa racine tubéreuse où caudex esi ordinairement d’un volume supérieur à celui du poing ; il s’en élève une tige herbacée, qui n’a qu’une période annuelle d'existence; elle est cylindrique , haute de deux pieds environ, d’un vert blanchâtre el entière- ment couverte d’un duvet court, épais et colonneux. Les feuilles sont opposées, munies d’un court pétiole, ovales, cordiformes, crénelées , planes, un peu rudes et d’un vert assez pâle. Les fleurs, très-nombreuses, forment au sommet de la tige une longue et belle grappe resplendissante. La corolle est tubuleuse, un peu ar- quée, six ou huit fois plus longue que le calice, cylin- drique, renflée à sa base et d’un rouge de rose, lirant un peu sur la nuance écarlate ; son limbe est irrégulier, faiblement partagé en deux lèvres : inférieure divisée en trois lobes arrondis, marqués intérieurement de plu- sieurs points distincts et d’un pourpre obscur ; la lèvre supérieure n’a que deux lobes, qui souvent paraissent n’en former qu’un avec une simple échancrure au som- met. Elle est du Brésil. GESNÉRIE AGGRÉGÉE. Gesneria aggregata; Bol. Reg., 529; Bot. Magaz., 2725; Gesneria pendulina, Bot. Regist., 1052. Sa tige est herbacée, droite et faiblement pubescente. Les feuilles sont opposées, ovales-oblon- gues, crénelées, rugueuses et d’un vert intense en des- sus, recouvertes en dessous d’un duvet blanchâtre; le pétiole est beaucoup plus court que la feuille et presque nul dans celles du sommet. Les pédoncules sont fili- formes, flexibles, un peu penchés et plus longs que les fleurs. La corolle est d’un rouge écarlate, presque droite, velue, irrégulièrement boursouflée à sa base, rétrécie immédiatement au-dessus, puis renflée jus- qu’au limbe qui se partage en deux lèvres très - peu profondes : la supérieure étalée, à trois lobes arrondis, l’inférieure à deux lobes inégaux, un peu moins grands que ceux de la lèvre supérieure. Du Brésil. GESNÉRIE CYNOCÉPHALE. Gesneria Cynocephala , Drap., Encycel. Végét., 1856. Cette espèce, récemment observée au Brésil, n’en a été rapportée que dans le courant de l’année dernière. Sa tige s'élève un peu la- téralement du sommet du tubercule; elle est de la gros- seur d’une forte plume à écrire et même du petit doigt vers son origine où elle est recouverte d’un duvet épais, court et brun; elle est d’un vert blanchâtre, et pubes- cente dans toute sa longueur. Les feuilles sont oppo- sées, cordiformes à la partie inférieure de la tige, mais s'arrondissant davantage à mesure qu’elles se rappro- chent de son extrémité ; elles sont pétiolées, inférieure- ment sessiles, supérieurement épaisses, veinées, réti- culées, cotonneuses, d’un vert jaunàtre en dessus, blanchâtres en dessous, surtout sur les veines et les côtes; les bords sont finement et irrégulièrement cré- 1038 G,E"S nelés et ciliés. Les fleurs, portées sur un pédoneule assez court, sont réunies huit ou dix ensemble en pa- nicules axillaires, partielles, dichotomiquement oppo- sées pour former une grappe pyramidale. La corolle est d’un beau rouge écarlate, tubuleuse, évasée supé- rieurement, rétrécie, comme étranglée à sa base qui se dilate immédiatement et s’arrondit, en dessinant cinq protubérances qui paraissent subordonnées à la divi- sion générale de la corolle en deux lèvres, dont la supé- rieure à trois lobes qui semblent n'en former qu’un seul à deux échancrures latérales; cette lèvre, à laquelle adhèrent les étamines, est repliée et emboîtée par l’in- férieure, avant l’entier épanouissement de la fleur. GESNÉRIE DE SUTTON. Gesneria Sulloni; Bot. Regist., 1657. Sa tige est herbacée, cylindrique, pubescente, haute de deux pieds environ, garnie de feuilles oppo- sées, ovalaires, cordiformes à la base, crénelées. forte- ment veinées, péliolées, recouvertes d’un léger duvet qui leur donne une sorte de reflet blanchàtre. Les fleurs sont grandes de deux pouces et d’une belle couleur rouge écarlate ; le pédoneule n'est pas moins long que la fleur, arrondi et pubescent ; la corolle est tubuleuse, renflée, partagée vers le limbe en deux lèvres très-in- tyales : la supérieure beaucoup plus longue, plus large, a bords ondulés et un peu bilobés au sommet, l'infé- rieure très-courte et presque entière. Du Brésil. GESNÉRIE A FEUILLES CHANGEANTES. Gesneria allago- vhylla, Martius, Nov. gen. el sp., 5,56. Celle Ges- nérie a été découverte par Martius, au Brésil. Eile s’é- lève à la hauteur de trois pieds environ; sa tige est cylindrique, souvent un peu trigone vers la base, d’un vert pâle et parsemée de poils longs et nombreux; ses feuilles sont velues, presque sessiles, ternées, opposées ou éparses, linéaires, oblongues, spatulées et crénelées. Les fleurs, d’un jaune orangé, sont sessiles, presque verticillées et réunies en un long épi terminal. GESNÉRIE ÉVASÉE. Gesneria faucialis; Bot. Regist., 1785. Ses tiges sont herbacces, cylindriques, vertes et velues, garnies de feuilles sessiles, presque opposées, cordiformes, oblongues, aiguës, nee rugueuses, forlement nervurées et pubescentes. Les fleurs présen- tent au sommet de la tige, un épi ou plutôt une grappe d'un fort bel effet; elles sont d’une nuance écarlate, irès-vive, porlées sur des pédoncules cylindriques, velus, contournés et terminés en massue vers le calice; ia corolle est tubuleuse, fortement renflée, rétrécie, etranglée vers la base, très-dilatée à la gorge, avec son limbe partagé en deux lèvres. Cette corolle a au delà de deux pouces de iongueur. Du Brésil. GESNÉRIÉES. Gesnereæ. or. Famille de plantes Dicotylédones, monopétales, hypogynes, proposée par le professeur Richard, et adoptée par Kunth (Nov. Gener. et Species Plant. æœquinoct., vol. 2, p. 592). Ces auteurs n’en ayant pas exposé les caractères, on ne doit pas les donner ici, quoique du reste personne i'ignore, qu'indépendamment des genres Gesneria et Besleria qui sont décrits dans le grand ouvrage de Kunth, la famille des Gesnériées doive se composer du Gloxinia, VHérit.; de l'Achimenes, Vahl, ou 7revi- rana, Wild.; de l'Orcbanche, L., et au Columnea, L. En combinant avec sagacilé leurs caractères, on par- af ae - Lu. CE SE 77. viendra à asseoir ceux de la famille, et c'est pour faci- liter un tel résultat aux botanistes qu’il a semblé utile de leur rappeler l'indication de ces genres! GESNOUINIE. Gesnouinia. or. Genre de la famille des Urticées, établi par Gaudichaud, dans la botanique du voyage de l'Uranie. Caractères : une ou deux fleurs mâles et une femelle dans le mème involucre qui est campanulé, à six divisions, dont trois alternativement plus étroites; dans les mâles le calice est à quatre divi- sions, velu et glabre intérieurement; il y à quatre ou cinq étamines et un rudiment d’ovaire, qui est ovale et glabre; dans les fleurs femelles le calice est ovale et à quatre lobes, le stigmate sessile, allongé el velu. GESNOUINIE ARBORESCENTE. Gesnouinia arborea, Parietaria arborea, Ait. ; Urtica arborea, L. Sa tige ARE g : L à ‘ : & s'élève à la hauteur de cinq ou six pieds; elleest droite, à cylindrique, frutescente, à écorce cendrée; divisée en. rameaux alternes, velus, chargés de feuilles alternes, pétiolées, ovales, presque elliptiques, aiguës, entières, sinueuses à leurs bords, velues, portées sur des pétioles cylindriques et rougeâtres ; les fleurs sont disposées en panieule droite, Lerminäléà foliacée, duveteuse ; elles sont réunies en petits paquets sessiles, écartés, sor- tant de l’aisselle d’une bractée linéaire, étroite, aiguë, plus longue que les fleurs. On la trouve aux iles Cana- ries. ‘ GESSE. Lalhyrus. Bot. Genre de la famille des Lé- gumineuses et de la Diadelphie Décandrie , établi ou plutôt circonscrit seulement par Linné qui l'a ainsi Ca- ractérisé : calice campanulé à cinq découpures, les deux supérieures plus courtes; corolle papilionacée, dont l’étendard est cordiforme et relevé; les ailes oblon- gues et lunulées; la carène semi-orbiculaire montante un peu plus courte que les ailes ; style plan, élargi vers le sommet, velu et pubescent dans sa partie antérieure; légume oblong , renfermant plusieurs graines globu- leuses ou quelquefois anguleuses. Tournefort avait res- treint ce genre à un petit nombre d'espèces; et plusieurs autres genres qui rentrent évidemment dans celui-ci avaient été constitués par ce père de la botanique sous les noms d’Aphaca, Clymenuwm, Ochrus et Nissolia. Mænch, longtemps après, rétablit tous ces genres et y en ajouta un nouveau sous le nom de Cicercula. Mais le Lalhyrus, tel que Linné l’a présenté, a des affinités si grandes avec les genres J’icia et Pisum, qu'il est bien difficile de les distinguer autrement que par un port particulier. Toutes les plantes qui composent les divisions formées aux dépens des Lathyrus présentant le même facies, sauf quelques espèces dont les organes de la végétation offrent une constante anomalie, le La- thyrus Aphaca, par exemple, il ne paraît donc pas convenable d'adopter ces divisions. Les Gesses sont des plantes herbacées, annuelles ou vivaces, à tiges sou- vent ailées et grimpantes, à pétioles terminés en vrilles, portant deux à six folioles, à stipules demi-sagittées, et à fleurs portées sur des pédoncules axillaires, et d’un aspect agréable. Leur nombre s'élève à plus de qua- rante dont la moitié croit naturellement en France. En général, ce sont des plantes de la région méditerra- néenne ; on en trouve pourtant quelques espèces dans le nord de l'Amérique, en Sibérie, et même au Japon. GET Celles qui habitent Monte-Video et les parties les plus australes de l'Amérique, démontrent l’analogie de la vt- gélalion de ces contrées avec celles de l'Europe. On a distribué les Gesses en deux groupes : le pre- mier se compose des espèces annuelles, et dont les pé- doncules supportent une, deux ou trois fleurs. GESSE ODORANTE. Lathyrus odoratus, L., vulgaire- ment Pois de senteur, Pois musqué. Elle est herbacte, grimpante; sa tige est ailée, et ses feuilles sont pétio- lées, terminées en vrilles rameuses, et composées de nom vient de Gefhyon, que Dodæns dit avoir désigné POignon et le Poireau chez les Grecs. GETHYLLIDE. Gethyllis. 80T. Genre de la famille des Narcissées de Jussieu, ou Amarillidées de Brown, et de l'Hexandrie Monogynie, établi par Linné, et ainsi caractérisé : périanthe (ubuleux, filiforme, très long , à limbe court et composé de six divisions égales; éla- mines au nombre de six selon Linné fils, ayant les filets divisés et portant des anthères en spirale; ovaire recou- vert par le calice, surmonté d’un style filiforme et d’un stigmate trifide. Le fruit est capsulaire, bacciforme, renfermant es graines enveloppées d'une pulpe. Dans ce genre, la fleur est radicale et solitaire; un périanthe simple persiste après la floraison el recouvre la capsule. Cette inflorescence rappelle celle des Æypoxis; par leur grandeur, ainsi que par la forme de la fleur, les Géthyl- deux folioles ovales; elle produit de grandes fleurs de 3h couleur de chair ou d’un violet purpurin, el des gousses Jongues, hérissées de poils. La beauté, l’odeur suave _ des fleurs, et la facilité avec laquelle cette plante se _ cultive, l'ont multipliée étonnamment dans toute l'Eu- -_rope,où l’on en garnit surtout les murs et les treillages. La variété violelte passe pour originaire de Sicile, tan- dis que celle qui est incarnate est, dit-on, indigène de .Ceylan. Cette distinction semble arbitraire, puisque l'on obtient souvent sur le même pied des fleurs qui sont affectées de l'une et de l’autre de ces couleurs. GESSE CULTIVÉE. Lathyrus saiivus, L. Ses liges sont faibles, glabres el ailées; ses feuilles sont composées de folioles pointues; ses légumes sont ovales, larges, com- primés, glabres, et chargés sur leur dos de deux re- bords. On la cultive dans les jardins potagers, sous les noms de Gesse à large gousse et de Pois de Brebis. GESSE Cuicue. Lathyrus Cicera, L. Elle ne diffère de la précédente espèce que par ses légumes qui ne sont pas ornés d’un rebord sur le dos, mais simplement sil- lonnés; ses fleurs sont rouges. Cultivée comme four- rage dans plusieurs départements, elle y est connue sous des noms particuliers : ainsi, près de Montpellier, on la nomme Gairoulte, et aux environs d'Angers eile s'appelle Jarosse, etc. Le Lathyrus Aphaca, si commun parmi nos mois- sons, et si remarquable par l'amplitude des stipules formées aux dépens des folioles qui avortent en tota- lité, appartient encore à la première section. Dans le second groupe, les espèces sont vivaces, et les pédoncules portent plus de trois fleurs. C’est ici que l’on a placé le Lathyrus tuberosus. Cette plante, si élégante par ses belles fleurs de couleur rose, est assez commune en plusieurs lieux sur le bord des champs. Le peuple mange les tubercules de ses racines après les avoir fait cuire sous la cendre, et leur donne les noms d’Anote et de Marcusson. Les Lathyrus sylvestris, pratensis el palustris, sont des plantes qui abondent en diverses localités des environs de Paris. GESSETTE. por. L’un des noms vulgaires du La- thyrus Cicera, L. V. GEssE. GESTATION. z00L. Ce nom est employé par les phy- siologistes pour désigner l’état d’une femelle qui à conçu et qui nourrit ou porte dans son sein le produit de la conception. Considérée dans le genre Homme, la Gestalion se nomme grossesse. GÉTA. o1s. Vieux synonyme de Corous glandarius, L. PV, CORBEAU. GETHIA. BOT. Synonyme de Jacée. GÉTHIOIDES. 8oT. Synonyme d’A{//ium pallens. Ce 5 DICT. DES SCIENCES NAT. lides ont quelques rapports avec le Safran ou avec le Colchique. Une plante placée dans le genre Æypoxis par Linné fils qui l'avait nommée //ypoxis plicata, en a été retirée par Jacquin (Æort. Schænbrunn., 1, tab. 80) et nominée Gethyllis plicata. La Gethyllis afra, L., a été reproduite sous le nou- veau nom générique de Papiria par Thunberg (Act. Lund.,T, sect. 2, p. 5). Linné fils, en la replacçant dans le genre formé par son père, lui a laissé le nom spéci- fique de spiralis que lui avait donné Thunberg. Cette plante est indigène du cap de Bonne-Esptrance, ainsi que toutes ses congénères qui sont au nombre de cinq, et dont les feuilles ne paraissent qu'après la fructifi- cation. GÉTHYON. BOT. /. GÉTHIOIDES. GÉTHYRA. BOT. Synonyme d'Alpinia occidentalis. V7, ALPINIE. GÉTONIE. Getonia. 8or. Roxburgh (Plantes de Coro- mandel, tab. 87) établit sous ce nom le genre que La- marck figuresous celui de Ca/ycopteris (H., tab. 557). Il appartient à la Décandrie Monogynie, L., el quoi- qu'apétale, est rapporté à la famille des Combrétactes. Le calice, adhérant à l'ovaire, s'évase au-dessus de lui, et plus haut se découpe en cinq parties; vers cette hau- teur, dix élamines s’insèrent à lui, sur un double rang; un style plus long qu'elles surmonte l'ovaire unilocu- laire au sommel duquel pendent quatre ou cinq ovules. Le fruit, au-dessus duquel persiste le calice agrandi et qui est marqué de cinq stries longitudinales, renferme une graine unique, dépourvue de ptrisperme, dont la radicule est supérieure et dont un cotylédon embrasse légèrement l'autre par ses bords. Le Getonia floribunda est un arbrisseau grimpant, qui croît dans l'Inde. Ses feuilles sont opposées, ses fleurs disposées en panicules axillaires ou terminales. GEUM. BOT. //. BENOÎTE. GEUNSIA er GEUNZIA. por. Necker donne, avec ces deux orthographes, ce nom à une division qu’il établit dans le genre Justicia, el au Samyda de Linné. GEUSADEA. por. Synonyme de Châtaigne. D’autres écrivent Geusadoa. GEVUINE. Gevuina. BoT. Molina (Chili, p. 198, et 9e édit., p. 279) à établi sous ce nom un genre de la Tétrandrie Monogynie, L., qui a été placé par Jussieu | dans ses genres #ncertæ sedis. Les auteurs de la Flore 8 110 GI B du Pérou et du Chili ont reproduit, sous le nom de Qua- dria heterophylla (FI. Peruv., 1,p. 63, tab. 99), la plante sur laquelle il a été formé; mais Persoon lui a restitué son ancien nom, à un léger changement près; il l'a nommé Guevina, et c'est aussi sous cette dénomi- nation queR. Brown(7Z'ransact. of Linn. Societ., {. x, p. 165) en a exposé les caractères. Sa place dans la famille des Protéacées avait, pour ainsi dire, été indi- quée par les auteurs systématiques qui l'avaient mis près des genres £mbothrium, Persoonia, ele. R. Brown (loc. cit.), dans son beau Mémoire sur les Protéacées, l’a compris effectivement au nombre des genres de cette famille, et il l’a caractérisé ainsi : périanthetétraphylle, irrégulier, composé de trois folioles réfléchies el d’une quatrième dressée; anthères cachées dans les conca- vités des sommets des folioles calicinales; deux glandes hypogynes et placées à la partie antérieure; ovaire dis- perme; stigmate oblique; drupe ayant un noyau osseux et ne contenant qu’une graine. GEVUINE DU CHiLt. Gevuina Avellana, Mol. C'est un arbre dont les feuilles sont alternes et pinnées, lesfleurs, séminées sur chaque pédicelle, et disposées en grappes axillaires; chacune des paires de fleurs est accompagnée d'une bractée. L’amande du fruit a le goût de celui de notre Noisette (Corylus Avellana); d'où le nom spéci- fique. Cet arbre croît dans les forêts et au pied des mon- tagnes du Chili. GEYSERITE ou TUF DU GEYSER. min. Concrétion siliceuse, qui se forme sur les bords de la source volca- nique d’eau bouillante du Geyser,en Islande, 7. Quarrz- AGATE THERMOGÈNE. GHANAM. pois. Espèce du genre Holocentre. GHANDIROBE. Bor. Même chose que Nhandirobe. V”. FEUILLÉE. GHASDAMINI. 2oT. Synonyme de Cassia Absus, L. GHA-TOITOI. o1s. Espèce du genre Merle. 7. ce mot. GHINIA. BoT. Synonyme de Z'amonea d’Aublet.#.ce mot. GHOBPBAN. pois. Espèce du genre Scare. GHODAPARA. BoT. Hermann a cité sous ce nom un arbre que De Candolle rapporte au Dillenia speciosa, et qui serait le Dillenia dentata de Thunberg, suivant Willdenow. Rottboll en a fait son genre //’ormia. GIAROLE. o1s. /. GLARÉOLE. GIARRET. pois. L’un des noms vulgaires du Smaris, sur les bords de la Méditerranée. GIBBAIRE. Gibbaria. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu et de la Syngé- nésie nécessaire, de L., établi par Cassini (Bullet. de la Société Philom., septembre 1817) qui l’a ainsi caracté- risé : calathide radiée, dont le disque est composé de fleurons nombreux, réguliers et mâles, et la circonfé- rence de demi-fleurons femelles, à tube court et à lan- guette tridentée; involucre hémisphérique, formé de folioles lancéolées, imbriquées, spinescentes et élalées à leur sommet; réceptacle plan et sans appendices ; ovaires des fleurs de la circonférence courts, lisses et bossus sur leur face extérieure ; faux ovaires des fleurs centrales comprimés, striés et surmontés d’un rebord irrégulièrement découpé. Ce genre est placé par son auteur dans la tribu des Calendulées, près des genres ! GIDB Calendula et Osteospermum. Il ne se compose que d'une seule espèce, Gibbaria bicolor, Cass., dont les fleurs sont d’une beïle couleur de feu dans le centre et sur la partie inférieure des demi-fleurons, tandis que la partie supérieure de ceux-ci est blanche. La descrip- tion en a été faile sur un échantillon recueilli au cap de Bonne-Espérance par Thunberg , et conservé dans l'herbier de Jussieu où cette plante est placée parmi les Arctotis. GIBBAR. mam. Syn. de Baleinoptère à ventre lisse. PV. BALEINE. GIBBE. Gibbus. mor. C’est à tort que Montfort, dans sa Conchyliologie systématique (t.11, p. 802), a établi ce genre. Il en à pris le type parmi les Maillots, et pour celui de ce genre qui offre une bosse ou une déviation latérale du dernier tour, ce qui le rend largement om- biliqué; son ouverture est subquadrilatère. C’est le Bu- linus Lyonetianus de Bruguière, et un véritable Maillot pour Lamarck et les auteurs qui le suivent. Férussac a placé cette Coquille parmi les Cochlodontes, dans le premier groupe (les Maillots), sous le n° 472. Elle vient de l'Ile-de-France. GIBBÈRE. Gibbera. ot. Ce genre de Champignons a été formé par Fries, aux dépens du grand genre Sphæria de Haller, et comprend les espèces qui offrent pour caractères : périthécion arrondi, dépourvu de pu- bescence, s'ouvrant par un pore dont lebord est proémi- nent, un peu tubuleux et irrégulièrement ridé ; thèques dressés, convergents, longtemps persistants. Ces Cryp- togames se développent sous l’épiderme des feuilles malades, sur lesquelles ils forment des taches colorées plus ou moins étendues. GIBBEUX. Gibbosus. Organe couvert de protubé- rances plus ou moins nombreuses, rapprochées et sail- lantes. GIBBIE. Gibbtumm.1xs.Coléoptères pentamères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Pliniens, établi par Scopoli, aux dépens du genre Ptinus de Fabricius et d'Olivier. Ses caractères sont : antennes insérées au- devant des yeux, plus velues à leur extrémité, sélacées et composées d'articles cylindriques, dont le second et les deux suivants un peu plus épais; yeux très-pelits et aplalis; corps assez court; prothorax cylindrique, très- court, plus étroit que l'abdomen, et dilaté en manière d'angle au milieu de son bord postérieur; point d'écus- son visible à l'extérieur; élytres embrassant l'abdomen; celui-ci très-grand, renflé, presque demi-globuleux. Les Gibbies diffèrent essentiellement des Ptines par l’in- sertion des antennes, et ils s'éloignent des Ptilins, des Dorcatomes el des Vrillettes, par la forme générale du corps, et par celle des antennes. Les habitudes de ces insectes sont assez analogues à celles des Plines ; on les rencontre ordinairement dans les collections d'animaux et de plantes. GIBBIE DES LIEUX OBSCURS. Gibbium scotias, Fuesly. Cet insecte n’a guère plus d’une ligne de longueur; il est d’un brun rougetre, avec les élytres transparentes; le corselet est lisse, très-court, sans aucun lubercule; les pattes et les antennes sont entièrement revêtues d’un duvet soyeux et jaunâtre. On le trouve, mais rarement, en Europe. Il faut placer dans ce genre une seconde GIPB espèce dont on a fait à Lort un genre particulier sous le nom de Mezium; c’est le Ptinus sulcatus de Fabri- cius, qui n'a d’autre caractère différentiel que les inéga- lités de son corselet sur lequel on remarque des côtes clevées et longitudinales, qui forment trois sillons pro- fonds ; cet organe, ainsi que la tête, est d’ailleurs cou- vert de poils comme les antennes et les pattes. Il paraît se trouver sur les deux continents. On connaît encore quelques autres espèces; l’une d'elles porte le nom d'hirticollis. Une autre a été appelée bicolor par De- jean (Catal. des Coléopt., p. 41); elle est originaire du Pérou. GIBBIFÈRE. Gibbifer. rot. Selon Mirbel, la gorge de la corolle est Gibbifère, quand elle est dilatée en bosse, ainsi qu’on le voit dans plusieurs Borraginées. GIBBON. Hylobates. ma. (Illiger.) Quels que soient les rapports d'aspect et de conformation qui rattachent les animaux de ce genre à la famille des Bimanes, ils ne peuvent demeurer confondus avec les Orangs dans un même genre; les callosités de leurs fesses les en dis- tingueraient suffisamment quand l'angle facial ne serait pas diminué chez eux et quand leurs bras difformes ne seraient point allongés au point que sans s’accroupir ni même se baisser, les Gibbons peuvent poser leurs mains sur le sol, et marcher en quelque sorte à quatre pattes tout en se tenant debout. Les extrémités infé- rieures sont au contraire courtes et surtout grèles, mais ce ne serait point cette maigreur des jambes et des cuisses avec la disproportion des bras qui éloigne- rait le plus les Gibbons de la famille où nous compre- nous les espèces humaines, puisqu'en passant de ces Gibbons à l’Orang roux où les bras sont raccourcis, et de celui-ci au Champanzée chez qui nous les voyons encore plus courts, nous arrivons à ces Hommes de l'Australasie chez qui les bras sont plus longs que chez nous, tandis que les cuisses et les jambes n’y sont pas moins grêles que chez les Orangs. Partout la nature nous montre, au moyen des passages qui lient ses pro- ductions, combien sont téméraires et vains ces systèmes de classification où certains naturalistes prononcent de toute leur hauteur, quelle créature doit nécessaire- ment être éloignée de celles qui lui sont voisines parce qu'on lui trouve un point de connexion avec le groupe dans lequel on les veut rejeter sous prétexte, s’il est permis d'employer cette expression dans un ouvrage sérieux, qu’il ne faut pas casser les vitres. Quoi qu’il en soit, comme c’est des formes corporelles et des subor- dinations organiques que résultent les facultés des ani- maux sans exception, et qu’en raison du plus grand nombre de telles ressemblances ces êtres ont de plus grands rapports dans ce qu’il est temps d'appeler le moral indistinctement chez tous, les ressemblances des Gibbons avec les Hommes diminuant à peu près dans la proportion où leurs ressemblances avec les Singes augmentent, ces Gibbons devaient être les derniers des Bimanes sous le rapport de l'intelligence, el ils le sont en effel. Généralement plus petits que les autres et conséquemment moins forts; indolents, parce que la bizarre contexture de leurs bras les condamne à une sorte de maladresse; ordinairement sédentaires, parce que la disproportion de leur ensemble rend leurs al- G 1 B 111 lures pénibles, ils vivent cantonnés dans les sauvages et vastes forêts des parties les plus orientales et méri- dionales de l'Asie, ainsi que des grandes îles de la Poly- nésie. Ils ne pourraient courir el ne grimpent point non plus aux arbres avee autant de facilité que les Orangs; aussi se défient-ils de leurs ressources pour échapper au danger, el ils sortent rarement de leurs fourrés où ils vivent en sociétés assez nombreuses, et commodé- ment assis au moyen des callosités de leurs fesses sur les grosses branches; d’autres fois ils se tiennent de- bout à l'extrémité des rameaux même les plus agilés par le vent, où l’on prétend qu'ils se dressent aisé- ment, non en cherchant à s’accrocher aux branchages voisins à l’aide de leurs longs bras, mais en étendant horizontalement ces bras qui forment balancier; de sorte que l’idée de faire des tours de force sur la corde, étant originaire de l'Inde avec tant d’autres jongleries, il est probable que les Gibbons furent les premiers mo- dèles que se proposèrent les acrobates. Ainsi que leurs élèves, ces animaux peuvent avoir une excellente têle pour résister au genre d’étourdissement qu’éprouvent ordinairement les hommes lorsqu'ils se voient comme suspendus dans les airs, exposés à tomber d’une grande hauteur; mais on peut dire que dans toule autre cir- constance ils ont l'esprit faible. Le peu d'individus qu’on a étudiés dans la domesticité, s’y sont montrés timides, défiants, poltrons, taciturnes, en tout (emps comme embarrassés de leur maintien. Ils mangeaient de tout ce que nous mangeons, mais en préférant les légumes et les œufs ; ils imitaient bien quelques-unes des actions humaines, mais avec gaucherie, et nul doute qu'un Orang noir ou Champanzée ne soit beaucoup plus au- dessus d'un Siamang ou d’un Wouwou, qu’un Hottentot, un Mélanien, ou même plus d’un de nos concitoyens, ne sont au-dessus de ces Champanzées ou Orangs noirs dans lesquels certains raisonneurs ne verraient une bête que parce que certains docteurs leur auraient dit qu'il est fort dangereux de voir autrement. Les Gibbons ont du reste, à quelques modifications de formes près, le système dentaire qui caractérise les autres Bimanes; le poil de l'avant-bras s’y dirige également du bas en haut, c’est-à-dire en venant du poignet au coude, mais plus obscurément parce qu’il est tant soit peu laineux; le bassin y est plus allongé et déjà beaucoup plus oblique. Espèces constatées du genre GrB80N. 10 Le SrAMANG, Z/ylobates syndactylus, Cuv., figuré dans les Mammifères du Mus. (54e livr., n° 1821), est lun des plus grands Gibbons, quoiqu'il atteigne jusqu'à trois pieds et demi de hauteur. Assez commun à Su- matra, où le découvrit Alfred Duvaucel, il est étonnant qu’on n’en ait point eu plus tôt de notions en Europe. Une poche gutturale comme dans les Orangs lui inter- dit un langage articulé, mais coopère à rendre ses cris forts et lugubres. Son pelage est extrêmement noir, si ce n’est aux sourcils et sous le menton, où les poils, toujours doux, épais et brillants, sont roussâtres. Le mâle porte un pinceau de semblables poils à chaque testicule, tandis que la femelle a le tour des parties correspondantes et des mamelles totalement nu. Le caractère principal qui ne permet de confondre le Sia- 112 GIE mang avec aucune autre espèce, consiste dans la mem- brane qui, très-étroite, unit le doigt index au médius , en s'étendant jusqu’à la première phalange. Selon les observations de Duvaucel, ces animaux se tiennent en troupes fort nombreuses où semblent exercer une cer- {aine autorité quelques individus plus forts et plus agiles que les autres. Ces troupes font retentir les forêts de cris épouvantables pendant le coucher et le lever du soleil; dans l'obscurité profonde ils gardent le silence, et le jour, blottis à l'ombre du feuillage, on ne les entend pas plus que s'ils n’existaient pas. Gênés dans leurs mouvements, ils ne grimpent même pas avec légèreté, aussi sont-ils attentifs au moindre bruit et très-vigilants ; ils placent des sentinelles pour observer au loin ce qui pourrait menacer leur repos. On s’em- pare aisément des individus qu’on surprend à terre; il est au reste peu d'animaux plus bêtes et plus maus- sades; d’une patience stupide, supportant les plus mau- vais traitements avec une imperturbable résignation, ils peuvent être réputés un modèle de l’esclave et mé- riteraient plus que le Chien même le titre de fidèle, dans le sens où beaucoup de personnes comprennent la fidélité. On n'a pas manqué conséquemment d’ar- guer de l’idiotisme du Siamang pour dégrader les Orangs qui ne sont pourtant ni des Gibbons, ni des Idiots. Cependant qu'une femelle de l'espèce dont il est question devienne mère, un nouveau sentiment l'élève aussitôt au-dessus de ses semblables ; l'amour maternel développe en elle et au plus haut degré l'intelligence nécessaire pour veiller à l'éducation de son petit en subvenant à tous ses besoins; prévoyante, active, elle devine et sait écarter les moindres dangers à l'aspect desquels son courage s'allume. Des squelettes de Sia- mangs des deux sexes, ayant été adressés au Muséum avec diverses peaux, on remarqua que dans le crâne des femelles adultes une saillie terminale et bien plus considérable que chez tous les Orangs et les Singes, est située au-dessous de la place correspondante au cervelet qu'elle déborde de beaucoup; cette saillie cor- respond à l'extrémité prolongée en arrière des hémi- sphères cérébraux. Le docteur Gall regarde ces extré- milés comme la source des attachements de famille. Leur grandeur, chez le Siamany, expliquerait donc cette tendresse des mères pour leur progéniture, portée au plus haut degré; mais il faudrait vérifier si cette prépondérance n’est pas aussi considérable dans les mâles, pères assez indifférents et à peu près stupides en tout temps, et si les femelles demeurent toujours intelligentes, actives et courageuses, lorsque l'amour maternel n’exalte plus leurs facultés. 90 Le Wouwou, Encycel., Mam., Suppl., pl. 1, fig. 1, et de Camper, Æylobates leuciscus; le Gibbon cendré de Cuvier, figuré sous ce nom dans l'Atlas du Diction- naire de Levrault; Moloch, d’Audebert, Fam. 1, sec. 11, fig. 11, Pithecus leuciscus, Geoff., Mém. Mus., L. 11, p. 89, n° 4; Simia leucisca, Schreb., tab. 5, 2. Ce Gib- bon atteint jusqu’à quatre pieds de hauteur; son pelage est d’un gris cendré clair, tirant sur le brun et le bleu sur les reins ; doux, laineux et touffu. Ses callosités sont très-fortes; tous ses doigts sont libres, et les bras sent encore plus longs que dans l'espèce précédente. GI B La face nue est d’un bleu noirâtre, légèrement teint en brun dans les femelles; un cercle de poils particuliers, qui entoure cette face, les pieds, les mains, les oreilles et le sommet de la tête tirent sur le noir. Les jeunes sont d'un blond uniforme. Les vieux se diaprent de quelques nuances plus ou moins variées el foncées. Les Wouwous ne vivent point en troupes autant que les autres Bimanes; on les (rouve presque toujours par couple, et leur agilité est surprenante. On les voit sou- vent grimper rapidement sur les Bambous les plus élevés et les plus mobiles à l'extrémité desquels ils se soutien- nent hors de toute portée, debout et en équilibre dans Pair, à l'aide de leurs grands bras étendus en croix; d’autres fois, saisissant l'extrémité agitée des bran- chages flexibles, ils s'y laissent pendre, et s’y balan- cent pour se lancer au loin quand ils se sont donné l'impulsion convenable; on assure qu’ils peuvent ainsi sauter plusieurs fois de suite jusqu’à trente et même jusqu’à quarante pieds de distance. Leurs passions sont vives, leurs appétits ressemblent à ceux des enfants; dans la domesticité, ils deviennent mélancoliques et fort peu divertissants, ne se montrant plus aussi agiles qu'ils l’étaient dans leurs bois. On trouve assez com- munément ce Gibbon aux Moluques et dans les îles de la Sonde. 5° L'Ouxco. Hylobates Lar, Gibbon de Buffon, {. x1v, pl. 2, copiée sous le nom impropre de grand Gibbon, dans l'Encyclopédie méthodique, Quadrupèdes, pl. 5, fig. 3; Audebert, Fam. 1, sec. 11, fig. 1, où les bras et les jambes, dessinés d’après des peaux rembourrées, sont beaucoup trop gros et trop régulièrement cylin- driques; Pithecus Lar, Geoff., Mém. Mus., t. xxix, p.88, no 2; Simnia Lar, L., Gmel., Syst. Nat., xui, t.1, p. 27; Simia longimanus, Schreb., Lab. 5. Cette espèce, la première du genre que fit connaître Buffon, d’après une petite femelle que Daubenton étudia et qui ne pesait guère que dix-huit livres ; cette espèce qu’on a quelquefois et si mal à propos appelée grand Gibbon, puisque l'Ounco n’est pas aussi grand que le Wouwou et le Siamang, n’atteint guère que trois pieds de hau- teur. Elle a élé trouvée à Sumatra; on l’a aussi rap- portée des environs de Pondichéry. Sa couleur est d’un noir brunâtre, son poil épais et lisse forme sous le cou comme une sorte de crinière. Ses pieds, ses mains el sa face sont d'une couleur noire foncée; cette dernière partie est comme encadrée par un bandeau de poils blancs, qui passe sur les sourcils et forme des favoris épais. 4° Le PETIT Gig2oN de Buffon, t. x1v, pl. 3, copiée dans l'Encyclopédie, pl. 5, f.4; Hylobates variegatus; Simia varicgata, var., Schreb., tab. 3; Pithecus va- riegatus, Geoff., Mém. Mus., L. xIX, p. 88 , n°5; Des- marest, Encycl. méth., Mam., p.51, n° 5. Cuvier n’a point adopté cette espèce qu’il présume avec Schreber n'être qu'une variété de la précédente. L'individu fe- nelle sur lequel on la fonda, était d’un tiers moins grand que le Ounco , mais offrait d’ailleurs les mêmes proportions dans toutes ses parties ; il ne différait guère que par la couleur du dessus et des côtés du cou, du dos et de la face externe, et par celle des bras qui était brune et non pas noire; les régions internes, ainsi que GIF la croupe, étaient grises, mêlées de brunâtre. On n’a pas retrouvé dans les collections du Muséum lanimal observé par le collaborateur de Buffon, et qui servit à établir cette espèce ; il venait de la presqu'ile de Ma- lacea. On a cru reconnaitre un Gibbon dans le grand Singe de la Chine, dont certains voyageurs ont fait mention sous le nom de FÉFÉ, et dont les dents, très-fortes, ont fait supposer qu'il était carnivore et même anthropo- phage. L'existence de cet animal n’est rien moins que constatée. GIBBUS. moLL. V7. GIBBE. GIBECIÈRE. moLL. On donne vulgairement ce nom à tous les Peignes dont les valves sont également creuses. Lamarck l’a particulièrement appliqué à l'Ostrea Pes- felis de Linné. Blainville croit au contraire que c’est l'Ostrea varia de Linné qui répond au Peigne bigarré, Pecten varius de Lamarck. Le Pecten opercularts, Lamk., porte aussi ce nom, qui, comme on le voit, s’ap- plique indistinctement à plusieurs espèces. On en fait des bourses à Naples. GIBEL où GIBÈLE. pois. Cette espèce, encore qu’elle ait été figurée par Bloch, pl. 12, sous le nom de Cy- prinus Gibelio, n’est pas assez exactement connue pour pouvoir être placée dans l’un des sous-genres établis chez les Cyprins. #”, ce mot. GICLET. got. L’un des noms vulgaires du Momor- dica Elaterium, L. GIESECKITE. mix. Substance grisàtre ou verdàtre, cristallisée en prismes rhomboïdaux ou à six pans; elle est tendre el se laisse facilement rayer par une pointe d’acier ; sa pesanteur spécifique est de 2,8; son analyse chinique à donné à Stromeyer : silice 51; alumine 57; polasse 6; magnésie 1; oxyde de fer 4; oxyde de man- ganèse 1. Cette substance a été découverte au Groen- land, par Giebecke, dans les roches porphyriques d’Akulliarasiarsuk. Elle a beaucoup de ressemblance avec la Pinite d'Auvergne, mais les résultats de l’ana- lyse chimique ne permettent pas de réunir les deux substances. GIFOLE. Gifola. por. Ce nom, qui est un anagramme insignifiant du mot Filago, à été donné par H. Cassini (Bulle. de la Société Philomatique, septembre 1819) à un des genres qu’il a établis aux dépens de ce dernier. Il appartient à la famille des Synanthérées, Corymbi- fères de Jussieu, tribu des Inulées de Cassini, et à la Syngénésie superflue, L. Ses différences d’avec le vrai Filago, consistent seulement dans les fleurons du dis- que qui sont hermaphrodites au lieu d’être mâles; leurs ovaires sont aigrettés, tandis que ceux des Filages sont dépourvus d’aigrettes. L'auteur de ce genre, ou plutôt de ce sous-genre, n’y rapporte avec certitude que le Filago germanica, L., plante herbacée, annuelle, à tige ramifiée, dichotome, laineuse, et à capitules solitaires, terminaux ou axil- laires. Elle est commune en Europe dans les champs, et on la connait vulgairement sous les noms d’Herbe à Coton et Cotonnière. Le Filago pyramidata, L., appartient encore à.ce sous-genre, selon Cassini qui, cependant, ne donne pas ce rapprochement comme certain. GIG 11 GIGALOB!IUM. 8or. Syn. de Miyosa scandens, L. GIGANTÉE. Gigantea. BOT. (Hydrophytes.) Genre proposé par Stackhouse, dans la deuxième édition de sa Néréide Britannique, qui l’a caractérisé ainsi : fronde simple ou découpée, cartilagineuse, épaisse, très-glabre, remplie intérieurement d’une mucosité diaphane, réti- forme, dans laquelle sont des graines étroites, allongées, formant de petites taches éparses ou dispersées en séries. Ce genre, dont le nom est celui que C. Bauhin donnait au Topinambour, ce qui ne le rend pas meilleur puis- qu'il pêche contre toutes les règles de la nomenclature, ne diffère en aucune manière de celui que nous avons nommé Laminaria, adopté sous ce nom par les natu- ralistes, Stackhouse ne l'avait composé que de trois es- pèces, qui sont nos Laminaires saccharine, bulbeuse et digitée. #7. LAMINAIRE. GIGARTINE (FRUCTIFICATION). BOT. (Z/ydrophytes.) Du mot qui, en grec, signifie grain de Raisin. Les fruc- tifications des Hydrophytes, auxquelles nous donnons celte épithète, ont la demi-transparence nébuleuse des >rains de raisin et leur centre opaque par la réunion des capsules, comme les pépins dans le fruit de la Vigne; ce caractère s’observe dans (outes les plantes marines que nous avons réunies dans un seul groupe, sous le nom de Gigartine. /. ce mot. GIGARTINE. Gigartina. BoT. CRYPT. (y drophytes.) Genre de l’ordre des Floridées à feuilles cylindriques ou nulles, ayant pour caractère : des tubercules sphé- riques ou hémisphéricues, sessiles, gigartins, épars sur des rameaux copstamment cylindriques ou sur leurs divisions foliiformes. Presque toutes les Gigartines ont été classées par Roth dans le genre Ceramium. De Can- dolle en a placé plusieurs parmi les Ulves; beaucoup d’autres botanistes les ont considérées comme des Fu- eus. Stackhouse à conservé le genre Gigartina, mais il ne le compose que d’une seule espèce, le Gigartina pistillata, qu'il nomme Gigartina Lœæflingii, Agardh, dans son Synopsis Algarum Scandinaviæ , a classé les Gigartines parmi ses Sphérocoques et ses Chondries; il n’a pas adopté le genre Gigartina. Lyngbye l’a con- servé dans son T'entarnen, mais après en avoir séparé quelques espèces, principalement le Fucus Gigarti- sus de Linné, qui lui sert de type. Il a cru devoir y placer le Fucus viridis, qui est une Desmarestie, genre de l’ordre des Fucactes, les Fucus lycopodioides et pinastroides de Turner, qui appartiennent aux Céra- mies; il a décrit deux espèces nouvelles sous le nom de lubrica et de Fabriciana. La première paraît être une Dumontie, et la deuxième ne diffère point du Fucus glandulosus de Turner. D’après ces faits, il n’est pas probable que l’on puisse adopter le genre Gigartina tel que Lyngbye la établi. L'organisation des Gigartines ressemble à celle des autres Floridées. Au centre, un tissu cellulaire grand et régulier, entouré d’une petite couche de tissu cellulaire, à mailles très- petites, faisant peut-être fonction d’écorce, et dont la surface se change en un épiderme très-mince. Dans quelques espèces, lorsque la plante a fini sa croissance. cel épiderme s’enlève avec la plus grande facilité au moyen de la macération. Roth et quelques autres na- turalistes ont, ainsi que Lamouroux, classé dans le 114 GIG genre Ceramium la plupart des Gigarlines et des Plo- camies, et les ont confondues avec les Hydrophytes arti- culées. Il est facile cependant de les distinguer. Si l’on coupe longiludinalement une tige, un rameau, une feuille des premières, la substance ou le (issu n’est pas interrompu, il est toujours homogène. Les contractions ou étranglements varient beaucoup dans les individus de la mème espèce ; quelquefois elles sont si fortes, si apparentes, que la plante paraît parfaitement articu- lée; mais aucune Floridée cylindrique n’est exemple de quelque contraction, principalement aux extrémités; quelques-unes, comme la Gigartine articulée et les es- pèces congénères, en offrent depuis la racine jusqu’au sommet. Nous croyons que les contractions ne commen- cent à se former que lorsque la plante est parvenue à un certain âge, ou bien au moment où les fructifica- tions se développent. Il semble que la nature forme ces étranglements pour donner de la solidité au tissu de ces plantes, ou pour retarder la marche des fluides, leur faire subir une élaboration plus complète, en les sou- mettant plus longtemps à laction vitale, et, par ce moyen, les rendre aptes à former ou à développer Îles organes destinés à la reproduction. Nous ne séparons point les Floridées contractées des Floridées cloison- nées, parce qu'elles se lient entre elles par une foule de caractères, et que souvent la même espèce offre des contractions ou un tube continu, rempli de quelques filaments qui se dirigent de la circonférence au centre. Il en est qui paraissent entièrement cloisonnées, d'au- tres n’ont des cloisons que dans les tiges, ou dans les rameaux, où dans leur partie supérieure; quelques- unes n’offrent ce caractère que dans leur jeunesse. Enfin la même espèce possède quelquefois ces préten- dues cloisons, et d’autres fois elle n’en à pas même l’ap- parence. Il existe des plantes marines de couleur verte ou olivâtre qui ont également les Liges ou les rameaux fortifiés par des cloisons réelles ou apparentes. Les ca- ractères qu’offrent les fructifications de ces végétaux, réunis à ceux de la couleur, les éloignent des genres qui composent la brillante famille des Floridées. Quoi- que la forme des Gigartines varie beaucoup, leurs fruc- tifications présentent toujours les mêmes caractères; elles ne diffèrent que par la grandeur, quelquefois égale à celle d’une graine de Radis, d’autres fois si pe- tite qu’elle est presque invisible. Plusieurs espèces ont la double fructification particulière à une grande par- tie des Floridées. La couleur présente les nuances les plus brillantes, lorsque les Gigartines ont été exposées à l’action de l'air, de la lumière, etc.; vivantes, elles sont d’un rouge purpurin plus ou moins foncé; cette couleur, dans quelques espèces, est extrêmement fu- gace et s’allère avec la plus grande facilité. Les Gigar- tines ne sont pas d’une grandeur considérable; la plu- part ont, en général, un ou deux décimètres de hauteur; quelques-unes trois à cinq; et nous n’en connaissons qu'un très-petit nombre de six à huit décimètres. Pour aider à déterminer les nombreuses espèces qu'il a réunies dans ce genre, Lamouroux les a divi- sées en trois sections : la première offre pour carac- tère : feuilles distinctes, éparses sur les tiges ou les rameaux. La deuxième : tiges el rameaux dépourvus GTIL de feuilles et sans contractions. La troisième : contrac- tions ou étranglements dans les tiges et les rameaux. Chacune de ces trois sections pourrait former un genre particulier ; mais la fructification étant la même dans toutes les espèces, Lamouroux croit devoir conser- ver le genre Gigartine tel qu’il l’a anciennement éta- bli. Ces Hydrophyles sont toutes annuelles, et bien peu se trouvent dans les régions équatoriales; c’est principalement au centre des zones tempérées des deux hémisphères que les espèces sont le plus nombreuses, et beaucoup d’entre elles ont des rapports singuliers de formes à la même latitude, dans les deux hémisphères. Parmi les espèces les plus remarquables, on peut citer les Gigartina uvaria et ovata par leur ressemblance : mais l’une se trouve dans la Méditerranée et l'autre sur les côtes de la Nouvelle-Hollande; le Gigartina con- fervoides des côtes occidentales de France, dont les nombreuses variétés diffèrent toujours de celles que l'on trouve dans la Méditerranée; le Gigartina tenax, dont les Chinois font une si grande consommation; le Gigartina Helminthochorton, qui devrait former à lui seul la Mousse de Corse des pharmaciens, mais qui souvent ne s’y trouve même pas. Lamouroux a reconnu plus de quatre-vingis espèces d'Hydrophytes dans cette Mousse de Corse, el ses propriétés étaient toutes les mêmes. Il faut mentionner encore les Gigartina capil- laris et clavellosa, si difficiles à distinguer, surtout le premier qui n’est peut-être qu'une variété très-singu- lière du Gigartina purpurascens ; le Gigartina arti- culala, qui n'est pas toujours articulé et dont on a découvert plusieurs congénères dans la Nouvelle-Hol- lande. Sa tige, presque fistuleuse, est remplie intérieu- rement de petits filaments articulés, qui se projettent sans ordre de la circonférence au centre. Ce caractère, réuni à celui de la forme que l’on observe dans toutes les Gigartines de la troisième section, indique les rap- ports qui existent entre ces plantes ; peut-on s’en servir pour caractère générique? Les Gigartina peduncu- lata, scorpioides et rotunda pourront former par la suite autant de genres, à cause des caractères qu’elles présentent, tant dans leur organisation que dans leur fructification. GIGARTINITES. véGéT. ross. Dans son Histoire des Végétaux fossiles, Adolphe Brongniart admet, dans la fa- mille des Algues, un groupe qu’il a nommé les Gigartini- tes; il renferme neuf espèces trouvées en divers terrains. GIGARUM. BoT. Synonyme de Gouet. 7. ce mot. GIGENIA. o1s. Synonyme de Grive. 7, MERLE. GIGERI. BOT. /”. JUGÉOLINE. GILBE. or. L'un des synonymes vulgaires de Genêl des teinturiers. GILIE. Gilia. 8or. Ce genre, institué par Ruiz et Pavon dans leur Flore du Pérou, a été dédié à Philippe Salvator Gilio, botaniste espagnol, auteur d’un grand nombre d'observations phytologiques qui ont été ré- unies et publiées en un volume, et en outre d’une His- toire naturelle du royaume de Terre-Ferme, en Amé- rique, qui a paru en 1780. Ce genre, que plusieurs botanistes prétendent ne point différer essentiellement du Cantua, se composait de cinq espèces auxquelles Douglas vient d’ajouter, comme sixième, la GILIE A GIL MILLE FEUILLES, Gilia achilleæfolia, qu'il a découverte en Californie, et qu'il a communiquée à la Société d’horticulture de Londres. C’est une plante annuelle, rameuse, haute d’un pied et plus, très-glabre, garnie de feuilles composées de deux ou trois segments li- néaires, subulés, poilus à leur base et d’un vert gai. Les fleurs sont nombreuses, réunies en corymbes ter- minaux, sur de longs pédoncules pubescents. Le calice est membraneux, presque conique, divisé en cinq par- ties un peu lanugineuses et ciliées. La corolle est infun- dibuliforme , d'un pourpre bleuâtre, avec son limbe profondément divisé en cinq lobes oblongs, oblus, sur- passant du double les divisions calicinales. Les cinq étamines sont insérées à l’origine du limbe, en avant de chacune de ses divisions dont elles n’atteignent pas la hauteur; les filaments sont égaux et simples; les anthères sont oblongues, un peu cordées à la base, biloculaires et d’un bleu azuré. L’ovaire est entouré d’un cercle d’une nuance obscure el se transforme en cap- sule à trois loges, à trois valves, renfermant des graines ailées au sommet. On plante les Gilies en pleine terre où elles contri- buent à la décoration des plates-bandes; on les propag par le semis. GILIBERTIE. Gilibertia. Bot. Genre de la famille des Araliacées, et de l'Heptandrie Heptagvynie, L., établi par Ruiz et Pavon (Ælor. Peruv., 5, p. 75, tab. 512) qui l'ont ainsi caractérisé : calice à sept dents; corolle à sept pétales; sept élamines, et sept stigmales ovés el écartés ; capsule à sept loges disposées en étoiles et ren- fermant chacune une graine oblongue, Le nombre des parties de la fleur est quelquefois augmenté d’une ou deux. Ce genre est très-rapproché du Polyscias de Forster; Jussieu pense même qu’il doit lui être réuni. Un bel arbre le constitue ; c'est le Gilibertia umbellata, qui croît dans les forêts de Munna au Pérou, et dont la hauteur est de dix mètres. : Le nom de Gilibertia a Eté donné par Gmelin (Syst., 682) à un genre de la famille des Méliacées qui avait déjà été nommé Quivisia par Commerson et Jussieu. Willdenow en a néanmoins décrit les espèces sous le nom de Gilibertia. V. QUuivIsiIE. GILLENIE. Gillenia. pot. Sous ce nom, Mœænch a établi aux dépens du Spiræa de Linné, un genre qui a été adopté par Nuttal et par d’autres botanistes amé- ricains. La diversité du port et quelques caractères dans les organes de la fructification, sembleraient déposer en faveur de ce genre qui renfermerait deux espèces, les Gillenia trifoliata, Mœnch, et Gillenia stipulacea, de Barton et Nuttal. Mais Cambessèdes de Montpellier, dans sa Monographie du genre Spiræa, récemment pu- bliée (Ann. des Science. natur., {. 1, p. 259), a démontré l'insuffisance de ces caractères, et ne s’est servi du mot Gillenia que pour nommer une section du genre Spirée. ", ce mot. GILLIESIE. Gilliesi. BoT. Genre de la famille des Asphodélées de Jussieu, et de la Triandrie Monogynie de Linné, institué par le professeur Lindley et dédié au docteur Gillies qui a enrichi l'horticulture d’un grand nombre de plantes de l'Amérique méridionale el parti- culièrement du Chili. Les caractères du genre nouveau GI N 115 sont : périanthe irrégulier, charnu, à six sépales étalés, linéaires et inégaux; six écailles bifides en dehors des étamines à filaments larges : ces écailles sont soudées ; ovaire supère, (riloculaire, surmonté d’un style très- court, que couronne un stigmale capité, triangulaire. Le fruit consiste en une capsule oblongue,à trois valves, à trois loges polyspermes ; les valves sont septifères au milieu; semences pelites, presque rondes, couvertes d'un {est noir et ridé. GILLIESIE À FEUILLES DE GRAMINÉE. Gilliesia Gra- minea, Lindley, Botan. Regist., 992. C’est une plante herbacée, à feuilles radicales, linéaires; la hampe est terminée par une ombelle de {rois fleurs portées sur de longs pédicelles contournés et inégaux; elles sont pen- chées, comme bilabiées, verdâtres, avec le bord des découpures ou segments de pétales d’un rouge terne; des filets violets recouvrent l'ovaire et ie stigmate. Cette plante bulbeuse est originaire du Chili. GILLIT. o1s. Espèce du genre Moucherolle. 7. ce mot. GILLON. 8or. L'un des noms vulgaires du Gui. 7. ce mot. GILLONIÈRE. o1s. C'est-à-dire Mangeuse de Gui. Sy- nonyme vulgaire de Draine. 77. MERLE. GILOCK. o1s. Synonyme vulgaire de Courlis cendré. V, CouRLIS. GILTSTEIN. min. Nom vulgaire sous lequel on dé- signe, dans le haut et bas Valais, une roche serpenti- neuse, qui résiste très-bien à une forte chaleur et sert à construire des poèles et des fourneaux. GIMBERNATIA. BoT. Ruiz et Pavon, dans la Flore du Pérou et du Chili, ont donné ce nom au genre que Jus- sieu avait antérieurement fait connaître sous celui de Chunchoa. F.ce mot. GINANNIA. 8oT. Nom substitué par Scopoli et Schre- ber à celui de Palovea, genre de la famille des Lé- sumineuses établi par Aublet, et adopté par Jussieu. V7. PALOVÉE. GINGE. Bot. Camerarius nommait ainsi la jolie graine écarlate marquée de noir de l’Abrus. F. ce mot. GINGEMBRE. Zingiber. por. Genre de la famille des Amomées ou Scilaminées de Brown, el de la Monandrie Monogynie, L., confondu par Linné, Lamarck et Jus- sieu, parmi les Amomes, et séparé de ceux-ci par Roscoë (Z'ransact. Lin. Soc., t. vit, p. 548) qui la ainsi caractérisé : périanthe extérieur à trois divisions courtes; l’intérieur tubuleux, à trois divisions irrégu- lières; anthère fendue en deux; processus terminal simple et subulé; style reçu dans le sillon de léta- mine, Jussieu avail déjà fait remarquer la différence de l’inflorescence des Gingembres d'avec celle des Amo- mes; les premiers ont des fleurs disposées en épi serré, radical et imbriqué. Comme presque toutes les autres Amomées, les espèces du genre Gingembre sont indi- gènes des Indes-Orientales. Le GINGEMBRE OFFICINAL. Zingiber ofjicinale, Rose. (loc. cit.), Ach. Richard, Bot. médic., t. 1, p. 112; 4mno- muin Zingiber, L. Cette plante à une racine tubercu- leuse de la grosseur du doigt, irrégulièrement coudée, coriace et blanche à l'intérieur; sa lige, haute de sept à huit décimètres, est cylindrique; elle porte des feuilles 116 ŒIN alternes, distiques, lancéolées, aiguës, lerminées infé- rieurement par une gaine longue el fendue. La hampe qui porte les fleurs naît à côté de la tige; elle est re- couverte d’écailles ovales, acuminées, engainantes, analogues à celles de la base des feuilles. Chaque écaille florale renferme deux fleurs jaunâtres, qui paraissent successivement ; leur labelle ou division interne et in- férieure du périanthe est pourpre, varié de brun et de jaune. La culture du Gingembre prospère maintenant à Cayenne et aux Antilles. C’est sur des échantillons provenant de ces lieux et recueillis par le professeur Richard, que son fils, Achille, a fait la description de l'espèce dont les détails précédents ont été extraits. La racine de Gingembre, quoique séchée, a une edeur piquante, une saveur aromatique et brülante qu’elle doit à la présence de beaucoup d'huile volatile; elle renferme, en outre, une grande quantité d'Amidon. La violente action de ce médicament sur toutes les parties de la membrane muqueuse, fait qu’on l’emploie rare- ment. Ingéré dans l'estomac, il y détermine un senti- ment de chaleur très-pénible, et ilexcite puissamment les forces digestives. Sous ce rapport, on peut ladmi- nistrer, soil en poudre et associé avec d’autres médi- camen(s pour mitiger son énergie, soit en infusion ou en élixir. Si on met en contact la racine de Gingembre avec la membrane pituilaire, ou qu'on en mâche une petite quantité, elle produit à l'instant même de violents éternuments où un écoulement abondant de salive. Certains marchands de Chevaux très-rusés ont su pro- fiter de cette activité irritante du Gingembre : avant d'essayer un Cheval, ils lui en mettent une petite quan- tité à l'entrée de l’anus; et l’irritation produite sur les muscles releveurs de la queue, donne à la bête une allure factice à laquelle on attache assez souvent quel- que prix. L On appelle, dans plusieurs colonies, le Balisier Gin- GEMBRE BATARD. GINGEOLIER. Bot. L'un des noms vulgaires du Ju- jubier. GINGEON ou VINGEON. o1s. Synonyme de Canard siffleur. #7. CANARD. GINGIDIER. Gingidium. BoT. Genre de la famille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Forster (Charact. Gener.austral., ab. 21) qui la ainsi caractérisé : calice à cinq dents; cinq pétales lan- céolés, infléchis et cordiformes; fruit ové, couronné par le calice et marqué de quatre stries. Les ombelles sont inégales; chaque ombellule, dont la collerette à six folioles, n’est composé que d’un petit nombre de fleurs dont les centrales avortent. La plante qui con- stitue ce genre est indigène de la Nouvelle-Zélande. Willdenow (Species Plant., L. 1. p. 1428) et Sprengel (in Schultes Syst. veget., L. vi, p. 552) ont décrit le Gingidium montanum, Forst., comme une espèce de Liquslicum. V. LiVÈCHE. GINGINSIE. Ginginsia. or. Le genre établi sous ce nom par De Candolle, dans la famille des Portulacées, se compose de plusieurs espèces qui avaient été consi- dérées comme appartenant au genre Mollugo ou Phar- naceum ; mais l'examen attentif de leur organisation les fit d’abord éloigner des Caryophyllées, puis Les fit GIN classer parmi les Portulacées ; ce qui résulte de la des- cription détaillée des caractères génériques suivants : calice à cinq lobes ovales, pétaloïdes et persistants; point de pétales, cinq étamines insérées à la base du calice, alternant avec ses lobes; anthères biloculaires ; ovaire entouré à sa base d’une écaille charnue, à cinq lobes; style nul; trois stigmates en forme de crête; capsule à trois valves et uniloculaire; semences nom- breuses, attachées à un placenta central. Ce genre ren- ferme sept espèces partagées en deux sections; ce sont des sous-arbrisseaux à feuilles irrégulièrement verticil- lées, opposées ou alternes, filiformes ou linéaires, ac- compagnées à leur base de stipules scarieuses ; les pédoneules sont axillaires, allongés, supportant une sorte d’ombelle d'assez jolies fleurs. Toutes sont orisi- naires de l'Afrique australe. On peutconsidérer le Phar- naceum lineare de Thunberg, FI. cap. 274, comme le type du genre. GINGLIME. mous. Ce nom a été employé pour dé- signer la charnière des Coquilles bivalves. GINGO. BoT. ”. GINKG0O. GINGOULE. gor. Paulet emploie ce nom pour dé- signer la Chanterelle et l’Agaric du Panicaut. GINKGO. BoTr. Kæmpfer a décrit sous ce nom un grard et bel arbre de la taille du Noyer, qui croît à la Chine et au Japon, et qui depuis longtemps est en quelque sorte naturalisé en Europe dans les jardins d'agrément. Pendant longtemps on n’a connu que fort incomplétement la structure de ses fleurs. Aussi n’avait- on pas pu déterminer ses rapports naturels, ni la fa- mille à laquelle il devait être rapporté. Mais les obser- vations de Smith (Linn. l'rans.,111, p.350) et surtout celles du professeur Richard ne laissent aujourd'hui aucun doute sur ses affinités. C’est dans la famille des Conifères, auprès des genres Phyllocladus et Dacry- dium, qu'il doit être placé. Voici les caractères de ce genre auquel Linné avait conservé son nom primitif, que Smith changea sans raison suffisante, en celui de Salisburia : les fleurs sont unisexuées, monoïques ou plus souvent dioïques; les fleurs mâles forment des chatons allongés, composés d’un axe simple, duquel naissent un très-grand nombre d’étamines qui sont au- tant de fleurs mâles, sans aucune trace d’enveloppes florales. Ces étamines offrent un filet assez court, qui se termine par deux anthères uniloculaires, d’abord rapprochées, puis écartées l’une de l’autre et diver- gentes. Elles s'ouvrent chacune par un sillon longitu- dinal; à leur partie supérieure on trouve entre elles une {rès-petite écaille fimbriée; ces deux anthères peu- vent être considérées comme appartenant à deux éta- mines. Les fleurs femelles naissent comme les mâles, du sommet de petits rameaux courts et écailleux; elles sont portées sur des pédoncules longs et grêles, qui se terminent chacun par deux ou trois fleurs sessiles ou légèrement pédonculées ; le sommet du pédoneule s’é- vase pour former une cupule qui embrasse la fleur dans son tiers inférieur. Chaque fleur est petite ; son calice est semi-adhérent avec l'ovaire, sphtroïde, aminci à son sommel qui se termine en un petit limbe orbiculé, plan; l'ovaire a la même forme que le calice, le fruit est de la grosseur d’une noix, d’un jaune verdâtre, GIN drupacé ; la chair est formée par le calice épaissi; la partie ligneuse est peu épaisse; la graine offre, dans un endosperme charnu et fort épais, un embryon ren- versé, cylindrique, placé dans une cavité intérieure ; cet embryon est intimement soudé par sa radicule avec l’endosperme ; les cotylédons sont au nombre de deux. GinkGo. Ginkgo biloba, L.; Salisburia Ginkgo, Rich., Conif., &. 5 et 5 bis. C’est un fort grand arbre, dont il existe des individus femelles, qui fleurissent et fructifient, aux environs de Genève. Leurs feuilles sont alternes ou fasciculées, longuement pétiolées en rhom- boïde raccourci, bifides à leur milieu, irrégulièrement sinueuses dans leur bord supérieur, coriaces, glabres, striées longitudinalement, toutes les nervules partant de la base, en divergeant vers le bord supérieur. Cet arbre que l’on cultive en pleine terre sous le climat de Paris doit néanmoins y être garanti du froid au moyen de paillassons pendant les hivers trop rigoureux, sur- tout dans la jeunesse. Il prospère dans les lieux humides ou frais, auprès des puits. GINNOS ET GINNUS. mam. Les Grecs et les Romains désignaient sous ces noms le métis qui provient quel- quefois, dit-on, de l’accouplement possible d'un Mulet avec une Jument ou avec une Anesse. Ces métis sont fort rares, si jamais il en a existé. GINORIE. Ginoria. BOT. Genre de la famille des Sa- licariées el de la Dodécandrie Monogynie, L., établi par Jacquin qui l’a ainsi caractérisé : calice urcéolé, à six divisions colorées et peu profondes; six pétales plus longs et onguiculés ; douze étamines dont les anthères sont réniformes ; style subulé; stigmate oblus; capsule sphérique, acuminée par le style persistant, marquée de quatre sillons, uniloculaire, à quatre valves, renfer- mant un grand nombre de graines attachées à un grand placenta. GINORIE AMÉRICAINE. Gtnori@ americana, L. et Jacq. (Amer., lab. 91). C’est un arbuste élégant, à feuilles opposées, el dont les fleurs, très-grandes, d'un beau rouge bleuâtre, sont solitaires sur des pédoncules terminaux ou axillaires. Elle croît le long des ruisseaux dans l’île de Cuba. GINOUS. ma. L'un des noms de pays du Simia Inuus, L. F. Macor. GINOUSÈLE. or. Syn. d'Épurge en certains cantons de la Provence. GINSENG. Panax.BoT. Genre de la famille des Aralia- cées, placé dans la Pentandrie Digynie de Linné, établi par cet illustre naturaliste, el présentant les caractères suivants : fleurs polygames; calice à cinq dents; cinq pétales placés sur le bord d’un disque épigyne; cinq étamines insérées au même point que les pétales et al- ternes avec eux; ovaire infère, surmonté de deux styles ou d’un seul bifide ; stigmates simples. Le fruit est bac- ciforme, ombiliqué, orbiculaire ou didyme, comprimé, à deux noyaux de consistance coriace et chartacée, monospermes. Les plantes de ce genre sont des arbres ou des arbustes à feuilles alternes, et même des her- bes à tiges simples; elles habitent les contrées chaudes des deux continents et principalement les îles de Par- chipel Indien et l'Amérique méridionale. Quelques es- G 10 117 pèces herbacées se trouvent dans le nord de l’Amé- rique et en Chine. Les feuilles sont ternées, quinées ou digitées, rarement simples ou décomposées : leurs pé- tioles sont engainants à la base. Les fleurs sont dispo- sées en grappes ombellées ; dans les espèces herbacées, elles sont solitaires au sommet de la tige et longuement pédonculées. Parmi les espèces herbacées, on peut citer pour exem- ple: le GINSENG A CINQ FEUILLES, Panax quinquefoliunt, L. Cette plante a des racines charnues, fusiformes, de la grosseur du doigt, roussàtres en dehors, jaunâtres en dedans, souvent divisées en deux branches pivotantes, garnies à leurs extrémités de quelques fibres menues, d’une saveur un peu âcre, aromatique et légèrement amère. De ces racines s'élève, chaque année, une tige simple, glabre, droite, haute de trois à quatre décimè- tres, et portant à sa partie supérieure trois feuilles pé- tiolées, verticillées, composées chacune de cinq folioles inégales, ovales, lancéolées, aiguës et dentées à leurs bords. Les fleurs, de couleur herbacée, forment une pe- üite ombelle simple au sommet d’un pédoncule commun, el il leur succède des baies arrondies acquérant une cou- leur rouge par la maturité. Tout ce qu’on a dit sur les propriétés analeptiques et aphrodisiaques de la racine aromatique de cette plante, est controuvé par l’expé- rience qui n’a fait reconnaitre en elle que des qualités légèrement toniques et stimulantes. Les Chinois avaient une telle confiance dans ses vertus qu’ils la payaient au poids de l’or, parce qu'elle était très-rare dans leur pays et qu'elle ne se rencontrait que dans les montagnes voi- sines de la Tartarie. Ils lui donnaient, dans leur style emphatique, les titres d’Esprit pur de la terre, de Re- celte d’immortalité, de Reine des plantes. Lorsqu'elle fut découverte dans l'Amérique septentrionale, les Hol- landais, profitant de laveugle enthousiasme des Chi- nois, en apportèrent une grande quantité dans le pays de ces derniers, el gagnèrent par ce moyen des sommes considérabies. Depuis ce temps, le Ginseng a beaucoup diminué de valeur, mais n’a cependant pas perdu toute sa réputation. On l’administre en poudre, à la dose de quatre à huit grammes, ou en infusion aqueuse et vi- neuse, à une dose double ou triple. Les espèces ligneuses de Ginseng, au nombre de huit ou dix, sont de beaux arbres à feuilles et à fleurs très- odorantes. On remarque, entre autres, les Panax pin- natuin, Lamk., et Panax frulicosum, L., qui croissent à Amboine, et que Rumph (Æerb. Amboin., 4, p. 76 et 78, Lab. 32 et 355) a décrites et figurées sous les noms de Scutellaria secundu et tertia. Aublet (Guian.,2, p. 949 , tab. 560 ) en a fait connaître une fort belle es- pèce remarquable par le duvet jaunâtre et comme doré qui revêl les jeunes rameaux, le dessus des feuilles et les parties extérieures des fleurs. C’est pourquoi Vahl (£clog., 1, p. 55) lui a donné le nom de Panax chry- sophyllum , mais Kunth lui a restitué celui de Panax undulatun (Morototonti), imposé par Aublet. Il est connu chez les colons de la Guiane , sous les noms de Bois-Canon bâtard, d'Arbre de Maiet d’Arbre dela Saint- Jean. GIOBERTITE. min. L’un des synonymes de Magnésie carbonatée. #.ce mot. 113 GIR GIOGARA. BoT. Espèce de Palmier. GIOENIE. Gioenta. moir. Tous les conchyliologistes ont reconnu avec Draparnaud la supercherie de Gioeni, qui a décrit dans un petit Mémoire imprimé à Naples, en 1782, les habitudes, la manière de marcher d'un animal fabuleux, qui n’était que l’estomac armé de piè- ces calcaires du Bulla lignaria. Sa description était tellement circonstanciée, que Bruguière et Retzius y furent trompés et en firent un genre sous le nom de l'inventeur. 7. BULLE el CHAR. GIOL. BoT. Synonyme provençal d'Ivraie. GIOLET. por. L'un des noms vulgaires du Momor- dica Elaterium el non du Concombre sauvage. GIP-GIP. o1s. Espèce du genre Martin-Pêcheur. . ce mot. GIPS. min. PV. GYPsE. GIPSITE. min. Substance blanche ou verdâtre, en petites masses mamelonnées; elle raye la Chaux car- bonatée; sa pesanteur spécifique est 2,4; elle donne de l'Eau par la calcination, en laissant une matière blan- che, infusible, qui se colore en bleu lorsqu'on la chauffe avec le nitrate de Cobalt; elle est dissoluble dans l’Acide nitrique, et la solution précipite de l'Alumine par l'Am- moniaque; elle donne à l'analyse chimique : Alumine, 65; Eau, 55. Ce minéral a été trouvé dans une mine de Man- ganèse, à Richemont dans le Massachusset, aux Élats- Unis. GIRAFE. Cumelopardalis. mAM. Ce genre de Rumi- nants, très-distinct, et formant même, dans son ordre, une pelite famille à part, est caractérisé par l'existence permanente, et dans les deux sexes, de prolongements frontaux solides, enveloppés d’une peau velue qui se continue avec celle de la tête. Ces prolongements sont d’abord formés de deux portions, dont l’une, interne, est très -réticulaire et spongieuse, l’autre externe est dense et compacte; mais chez les vieux individus, toute la masse à pris une dureté et presque une contexture éburnées ; des trous plus ou moins grands, dont la base est percée, donnent passage aux vaisseaux nourriciers, comme l’a constaté Geoffroy Saint-Hilaire qui a trouvé dans les cavités longiludinales de l’os quelques artères qui s’y étaient desséchées. 7. Bots. Outre ces deux pro- longementis, on remarque encore un tubercule osseux, ressemblant un peu à une troisième corne, et qui est formé par une excroissance spongieuse du frontal. Ce tubercule, qui occupe le milieu du chanfrein, est quel- quefois calleux. Quelquefois aussi, à ce qu'il paraît (probablement chez les jeunes individus), il est garni de très-longs poils. Mais le caractère, sinon le plus re- marquable, du moins celui qui a le plus attiré l’atten- tion des voyageurs, c’est la hauteur disproportionnée du train de devant. L'animal est, vers le garrot, plus élevé de quinze ou dix-huit pouces qu’il ne l’est vers la croupe. La Girafe étonne encore par ses membres longs et grêles, contrastant avec la brièveté de son corps, et surtout par son cou très-allongé. Sa tête, très-longue aussi, ressemble à quelques égards en elle-même à ceile du Chameau, et l'allongement considérable du cou rend cette ressemblance encore plus sensible. De là l’origine du nom de Camelopardalis, Chameau-Léopard, qui lui fut appliqué originairement. L’élévation dispropor- GIR tionnée du train de devant a été attribuée par les uns à l'extrême hauteur des apophyses transverses des pre- mières vertèbres dorsales; par quelques autres, à la lon- gueur très-grande de l’omoplate; par le plus grand nombre, à l'extrême grandeur des jambes de devant. Plusieurs voyageurs, et d’après eux Buffon et d’autres zoologistes, ont même été jusqu’à dire que les membres antérieurs sont deux fois aussi longs que les postérieurs. Pour détruire cette assertion erronée, il suffit d’obser- ver que le fémur et l’humérus sont égaux, et que le ra- dius ne surpasse le tibia que de six pouces seulement. Cette différence, bien faible, eu égard à la taille consi- dérable de l'animal qui a quinze ou seize pieds de haut, est même en partie compensée par l'os du canon pos- térieur, qui a un pouce ou deux de plus que l’antérieur. La vérité est que cette hauteur disproportionnée du train de devant ne peut être expliquée par aucune de ces trois circonstances organiques en particulier, mais l’est par leur existence simultanée. Il paraît très-vrai- semblable aussi, que l'animal tient dans une flexion habituelle, les diverses parties de sa jambe de derrière, et fait ainsi ressortir la hauteur de celle de devant. Cette seule supposition rend très-bien compte de l’exagéra- tion où sont tombés, en avançant que le membre anté- rieur est double du postérieur, les voyageurs qui ont vu la Girafe vivante. Le cubitus et le radius sont très-sépa- rés dans leur partie supérieure; ils le sont aussi à leur partie inférieure; mais dans le reste. de leur étendue, ils sont, du moins chez les adultes, entièrement con- fondus, sans qu'il reste aucun indice de leur séparation primitive. On n'avait point encore remarqué celle dis- position qui, sans être très-digne d'attention en elle- même, devient remarquable, parce qu'elle est particu- lière à la Girafe. Du reste, le squelette de cet animal ressemble en général à celui des autres Ruminant(s. Comme dans la majeure partie d’entre eux, le cuboïde et le scaphoïde sont soudés au Larse; et les dents sont au nombre de trente-deux, savoir : à la mâchoire inft- rieure, douze molaires et huit incisives; à la supérieure douze molaires seulement. La Girafe n’a ni larmiers ni muffle : ses genoux sont calleux; une callosité se voit aussi à sa poitrine; ses mamelles sont inguinales et au nombre de quatre. Ce genre n’est formé que d’une seule espèce, Cume- lopardalis Giraffa, L. Ce quadrupède est le plus élevé de tous les animaux : il a d'ordinaire de treize à dix- huit pieds de haut, quand il tient son cou dans la posi- tion verticale. Delalande a vu au cap de Bonne-Espé- rance unetrès-grande peau de Girafe, qu’il a trouvée être longue de vingt-quatre pieds. Le fond de son pelage est blanchâtre; mais sa robe est parsemée de taches de dis- position et de forme variables, toujours si nombreuses et si grandes en même (emps, qu’elle parait de loin presque entièrement brune. Ces taches, tirant sur le fauve chez les femelles el les jeunes individus, devien- nent presque noires chez les vieux mâles; une pelite crinière prend naissance un peu au-dessous des oreilles, etfinitau milieu du dos chezles jeunes, versl’épaule chez les vieux sujets; la queue ne descend pas tout à fait jus- qu’au canon; elle est terminée par une touffe de crins d'une grosseur et d’une dureté extrêmes. Les cornes, GTR étroites el parallèles entre elles, et longues de six pou- ces chez le mâle, sont garnies à l'extrémité d’une sem- blable touffe; les oreilles sont un peu plus longues. Les femelles diffèrent des mâles par des taches beaucoup plus claires, une taille moins élevée et des cornes moindres. Levaillant avance, sur le témoignage des Hottentots, que leur gestation est d’un an, et qu’elles donnent nais- sance à un seul petit. Les Girafessont doucesettimides; elles vont par petites troupes de cinq, six ou sept envi- ron.Attaquées, elles préfèrent la fuite à la défense. Mais, si la fuite leur devient impossible, elles se défendent en lançant à leur ennemi des ruades qui se succèdent en si grand nombre et avec une telle rapidité, qu’elles triomphent même des efforts du Lion. L’allure habi- tuelle de cet animal est une sorte d’amble : elle n’a rien de gauche ni de désagréable, quand il marche; « mais vient-il à trotter, on croirait, dit Levaillant à qui nous empruntons une partie de ces détails, que c’est un ani- mal qui boîle, en voyant sa tête perchée à l'extrémité d'un long cou qui ne plie jamais, se balancer de l'avant en arrière, et jouer d’une seule pièce entre les deux épaules qui lui servent de charnières. » Du reste la Gi- rafe court avec une grande vitesse : un cheval au galop ne peut l’atteindre. Elle se nourrit habituellement des feuilles des arbres et particulièrement de celles d’une espèce de Mimeuse; elle broûte aussi quelquefois l'herbe, mais assez rarement, parce que, ajoute Levaillant, le pâturage manque dans la contrée qu’elle habite ; parce que, disent les autres voyageurs, elle ne peut le faire que difficilement, et en s’'agenouillant, ou en écartant les jambes. — Les Hottentots lui donnent la chasse, et la tuent avec des flèches empoisonnées. Ils emploient son cuir à faire des vases pour conserver l’eau, et man- gent sa chair et la moelle de ses os. La Girafe n’est pas rare dans le pays des grands Namaquois, sous le vingt- huitième degré. On la rencontre aussi dans quelques au- tres parties de l’Afrique méridionale centrale. Elle était connue des anciens : les Romains lui donnaient le nom de Camelopardalis, dont Linné a fait son nom généri- que. Celui de Girafe, adopté depuis assez longtemps par les Européens, est dérivé du nom arabe du même animal. Les Romains ont eu plusieurs fois des Girafes vivantes dans leurs jeux. C’est sous la dictature de César que ces animaux parurent à Rome pour la pre- mière fois. GIRAFRA. mam. Synonyme de Girafe. GIRALDIEU. o1s. Synonyme vulgaire de Marouette. V, GALLINULE. GIRALDINA. o1s. Mème chose que Girardin. /. ce mot. GIRANDETS. Bor. Famille de Champignons qui, dans Paulet, sont la même chose que Girolles, 7. ce mot. GIRANDOLE. Bot. Les jardiniers appellent ainsi l'Amarytllis orientalis et le Meadia dodecathea. On a aussi appelé l’Æottonia palustris et le Chara vul- garis Girandole d’eau. GIRARD. o1s. L'un des noms vulg. du Geai. }, Cor- | BEAU. GIRARDE. BoT. Nom vulgaire d'une variété de la Ju- | lienne. GIR 119 GIRARDEL. o1s. Syn. vulgaire de Chevalier aboyeur. PV. CHEVALIER. GIRARD-ROUSSIN. 8or. L’un des noms vulgaires de l'Azaret d'Europe. GIRARDIN, GIRARDINE. o1s. Noms vulgaires de la Marouette. 77. GALLINULE. GIRARDINIE. Girardinia. por. Genre de la famille des Urticées, établi par Gaudichaud dans la botanique du voyage de l'Uranie. Caractères : fleurs monoïques ; les mâles ont le calice à quatre divisions ; quatre éta- mines el le rudiment d’un pistil à massue presque ovale ; les femelles ont le calice également divisé, mais irrégulièrement ; le stigmate est très-long, filiforme, velu; l’akène obliquement ovale, comprimé, presque lenticulaire et lisse. Gaudichaud cite comme type de ce genre l’Urtica palmata de Leschenaud. GIRASOL. BoT. Ce nom, qui signifie proprement dans les dialectes méridionaux soleil tournant, avait d’abord été donné à l’'Aelianthus annuus, aussi appelé Tour- nesol, ce qui veut dire la même chose : de là l’applica- ion que l’on a faite quelquefois du nom de Girasol au Pastel, Zsatis tinctoria, au Croton tinclorium, mème au Ricinus communis. L'Ecluse appelle encore le fruit du Jacquier Girasol. GIRASOL. min. On désigne par ce mot un certain aspect chatoyant qu'offre l’Opale ordinaire, lorsque d’un fond gélatineux et d’un blanc bleuâtre, elle lance des reflets rougeàtres et quelquefois d’un jaune d’or. Les lapidaires donnent le nom de Girasol oriental à une variélé de Corindon, qui est à peu près dans le même cas. GIRATORES. o1s. Ordre établi par Blainville afin d'y placer les Pigeons. GIRAU. o1s. Nom vulgaire du Geai, Corvus glanda- rèus, L. l. CORBEAU. GIRAUMONT ou CITROUILLE. BoT. Espèce du genre Courge. 7. ce mot. GIRELLE. Julis. rois. Sous-genre de Labre. , ce mot. GIRERLE. os. Syn. vulgaire de Mauvis. . MERLE. GIRILLE. BoT. L'un des noms vulgaires de la Chan- terelle. 77. MÉRULE. GIRITILLA. por. Plante de Ceylan, citée et figurée sous ce nom par Burmann (7'hesaur.Zeyl.) qui en fai- sait une espèce de Lysimache, et qui depuis a été rap- prochée del’£xacum pedunculatum. D'autres plantes de Ceylan sont encore citées par Hermann (Mus.Zeyl.) sous les noms de Ghinitella et de Ghiritella, dont lune est peut-être une Gentianée aquatique et Pautre un Liseron. GIROFLADE DE MER. rozyr. Le Re!epora cellulosa d’Ellis et de Lamarck est ainsi nommé par les pêcheurs de la Méditerranée, à cause de son odeur semblable à celle de l’OŒillet. (Rondelet, seconde partie, p. 95). V. RÉTÉPORE. GIROFLE (CLOU DE). BOT. Ÿ”. GÉROFLIER. GIROFLÉ. Caryophyllæus.int. Genre de l’ordre des Cestoïdes, ayant pour caractères : corps aplati, in- articulé; tête dilatée, frangée; deux lèvres : une su- périeure et l’autre inférieure. Ce genre ne renferme qu'une espèce : le Giroflé changeant, ainsi nommé par 120 GIR Rudolphi; Pallas, Batschet Gmelinle regardaientcomme un Z'œnia, Gœze comme un Z'asciola ; les auteurs mo- dernes lui ont conservé le nom de Caryophyllæus, proposé par Gmelin au lieu de Caryophyllinus, que lui avaient donné Bloch et Schrank. Abilgaard lavail nommé Phylline. Ce sont des Vers longs de quelques lignes, larges d’une demi-ligne environ, de couleur blanche. La tête, aplatie, plus large que le corps de moitié ou des deux tiers, continue avec lui, est assez épaisse, frangée et profondément découpée en avant ; le nombre des découpures varie beaucoup, elles sont plus ou moins saillantes et obtuses. La bouche ne s’a- perçoit que très-difficilement et lorsque les franges de la tête sont rétractées ; elle est formée par deux petites lèvres larges, courtes et très- obtuses. Le corps est oblong, plus ou moins atténué vers l'extrémité posté- rieure et le plus souvent aplati, rarement très-plat ou cylindrique. Sa surface est presque toujours lisse, ra- rement rugueuse ou crénelée ; l'extrémité postérieure est obtuse; elle a paru à Rudolphi percée d’une ouver- ture labiée dans quelques individus ; il indique encore une sorte de canal longitudinal parcourant le corps; il est assez difficile de la distinguer dans la plupart des individus. Enfin, Rudolphi, d’après Zeder, avait indiqué (Æntoz. Hist., 1.1, p. 262) des sexes séparés sur deux individus différents; cette opinion lui parait maintenant erronée (Sy#., p. 440), et cela est fort pro- bable. La forme générale de ce Ver est très-variable lorsqu'il est vivant, il prend une infinité d’aspects par les mouvements de dilatation et de contraction de sa tête et de son corps. Il se trouve dans les intestins de la Bordelière, de la Carpe, de la Tanche, de la Loche et d'un grand nombre d'autres Poissons qu’il serait trop long de mentionner. GIROFLÉE, Cheiranthus. pot. Genre de la famille des Crucifères, et de la Tétradynamie siliqueuse, établi par Linné qui lui donna la plus grande extension, c’est- à-dire y comprit un grand nombre de plantes, dont R. Brown (Æort. Keiw., édit. 2, vol. 4) et De Candolle (Syst. Regn. Veget., vol. 2) ont formé plusieurs gen- res distincts. Voici les caractères du Cheiranthus, d’après ces différents auteurs : calice fermé, à deux sépales latéraux, ayant leur base en forme de sac; pétales à limbe ouvert, oboval et émarginé ; élamines libres, sans dents; stigmate à deux lobes écartés, ou ca- pité, placé sur un style tanlôt long, tantôt au contraire très-court; silique cylindracée, comprimée, biloculaire et bivalve ; semences ovales, comprimées, disposées sur un seul rang, ayant des cotylédons accombants. Ainsi constitué, ce genre est restreint à un nombre assez petit d'espèces; ce sont des herbes bisannuelles ou vivaces, quelquefois même des sous-arbrisseaux qui s'élèvent jusqu’à un mètre; leurs Liges sont cylindriques ou can- nelées, couvertes parfois d’une pubescence courte et appliquée; leurs fleurs sont en grappes, de couleurs variables, jaunes, blanches, ou pourpres; il y en a de versicolores, c’est-à-dire qu'elles naissent blanches ou jaunâtres, el que, vers leur déclin, elles deviennent pourprées ou de couleur de rouille. Les genres entièrement formés aux dépens du Chei- ranthus de Linné, sont le Mathiola et le Malcomia GIR de Rob. Brown. On à porté, en outre, plusieurs de ses espèces dans les genres Æesperis et Sisymbrium ; en- fin, les Cheiranthus de la Russie méridionale et de l’Asie-Mineure, décrits par Pallas, Willdenow, Marschal de Bieberstein et Russel, appartiennent au genre S£e- rigma de De Candolle. Le Cheiranthus de Brown dif- fère du Mathiola par ses stigmates, qui ne sont ni trop épaissis ni prolongés en forme de cornes, des Mal- comia et de l’Hesperis, par les mêmes stigmates dis- tincts et non réunis, et formant une pointe longue, et du Sterigma, par ses filets distincts. La structure des cotylédons fait encore différer le Cheiranthus d'avec ces différents genres. Dans ceux-ci, ils sont incombants, c’est-à-dire que la radicule est couchée sur leur dos. Ce caractère, bien plus que la silique tétragone, distingue PErysimum, genre d’ailleurs très-voisin du Cheiran- thus; plusieurs espèces de celui-ci ayant aussi une si- lique de cette forme. Le plus grand nombre des vraies Giroflées habite la Tauride et l’Europe australe; quelques - unes croissent en Sibérie, et une seule dans l'Amérique du Nord. Les espèces ligneuses et à fleurs versicolores, sont indigènes de Madère et des autres îles Canaries. Dans son Pro- dromus Syst. Regni V'egelabilis, L. 1, p. 135, le pro- fesseur De Candolle a distribué, en deux sections aux- quelles il a donné les noms de Cheirt et Chetroides, les huit espèces bien déterminées, qui composent le Chei- ranthus, genre qu'il place dans la tribu des Arabidées ou Pleurorbizées siliqueuses. La première section est caractérisée par l'absence presque complète du style, et par les graines non bordées. Outre le Cheiranthus alpinus et le Cheiranthus ochroleucus, belle plante qui croit dans le Jura et jusque sur les montagnes assez basses de l’intérieur de la France, cette section ren- ferme l'espèce suivante, que sa beauté et son agréable odeur font cultiver avec profusion dans tous les jar- dins. La GIROFLÉE VIOLIER, Chetranthus Chetri, L., a une tige dure, presque ligneuse, blanchâtre, et émet plu- sieurs branches qui atteignent quelquefois cinq déci- mètres. Ses feuilles sont éparses, lancéolées, un peu étroites, très-entières, verdâtres, et quelquefois cou- vertes de poils bipartites et rares. Elle porte des fleurs d’un jaune rouillé, qui, par la culture, prennent beau- coup de développement. Sous le rapport des couleurs, les jardiniers en distinguent un grand nombre de va- riélés. À ces fleurs succèdent des siliques linéaires tér- minées par les lobes du stigmate recourbés. Gette plante croit naturellement sur les murs, les toits, et dans les endroits pierreux de l’Europe. La seconde section (Cheiroides, DC.) a le style fili- forme, les graines bordées et la silique tétragone. Elle contient les espèces ligneuses ou sous-ligneuses qui habitent les iles Fortunées et l'Espagne. Andrzejoski, auteur d’un travail inédit sur les Crucifères, en con- situe un genre particulier sous le nom de Psilostylis. Enfin, De Candolle (Loc. cit.) a placé à la fin six espèces décrites par les auteurs, comme des Cheiran- thus, mais dont les descriptions sont trop incomplètes pour être rapportées définitivement à ce genre. GIROFLIER. gor. Pour Géroflier, #. ce mot. GLS GIROL. moLLz. Adanson (Voyage au Sénégal, p. 61, pl. 4) nomme ainsi une jolie espèce d'Olive, que La- marck, d’abord dans les Annales du Muséum et ensuite dans le tome vrr des Animaux sans vertèbres, p. 427, no 27, nomme Olive glandiforme, Oliva glandiformis. Le Girol d’Adanson n’en est qu’une variété. GIROLE. BoT. La racine de Chervi en quelques en- droits de la France orientale, porte ce nom. GIROLLE ET GIROLETTE. BoT. Noms vulgaires adop- tés par Paulet pour désigner plusieurs Mérules et Aga- rics. GIRON. o1s. L’un des noms vulgaires du Lagopède. V. TÉTRAS. GIRON. 8or. L'un des synonymes vulgaires de Gouel. V. ce mot. GIRONDELLE D'EAU. por. Ce nom, donné par quel- ques auteurs comme synonyme de Charagne vulgaire, provient probablement d’une faute typographique, F. GIRANDOLE. GIROULLE. 8oT. On désigne sous ce nom, dans quel- ques cantons de la France méridionale, des Ombelli- fères appartenant aux genres Carotte et Caucalide. 7. ces mots. GIS. BoT. Synonyme de Prêle. F. ce mot. GISEKIE. Gisekia. pot. Genre de la famille des Por- tulacées, et de la Pentandrie Pentagynie, établi par Linné (Mantiss., 554 et 562), et caractérisé ainsi : calice composé de cinq folioles ovales, persistantes et légèrement scarieuses sur les bords; point de corolle ; cinq étamines dont les filets sont très-dilatés à la base; cinq styles et autant de stigmates obtus; fruit composé de cinq carpelles capsulaires, rapprochés , scabres, chacun contenant une graine ovale. Murray (èn Com- ment. Gott., 1772, p. 67, tab. 2, f. 1) a reproduit ce genre sous le nom de Ko/reultera, qui a été depuis transporté par Laxmann et l’Héritier à un genre de la famille des Sapindacées. La plante qui le constitue, Gt- sekia pharnacioides.L. et Roxb. (Gorom.,1r, tab. 185), a des tiges herbacées, couchées et gwenouillées; ses feuilles sont opposées, pétiolées, elliptiques-oblongues, entières el velues; les fleurs petites, de couleur triste, blanchâtres et disposées presque en verticilles dans les aisselles des feuilles. Elle croît dans les Indes-Orien- tales. Le Pharnaceum occultum de Forskahl (71. Ægypt. Arab., p. 58) a été ajouté comme seconde espèce sous le nom de Gisekia occulta, par Schultes (Syst. Feget., 1. VI, p. 755). Le peu de mots qu’en dit Forskahl con- vient, en effet, au genre Gisekie, mais avant de pronon- cer sur leur réunion définitive, il faudrait examiner de nouveau la plante, et en faire une description détaillée. GISEMENT. min. Souvent, mais mal à propos, écrit Gissement. On désigne en général par ce nom la ma- nière d’être d'un minéral dans le sein de la terre. Les substances minérales peuvent se trouver à la surface ou dans l’intérieur du globe de beaucoup de manières différentes : tantôt elles se présentent en grandes mas- ses, sous la forme de montagnes, de couches, d’amas, de filons ou de veines d’une étendue plus ou moins considérable; tantôt elles s'offrent en parties isolées, ordinairement d’un pelit volume, qui sont disséminées GIS 191 sous la forme de cristaux, de grains ou de rognons, au milieu des roches, ou bien en tapissent les fentes et les cavités et s’implantent, pour ainsi dire, dans leurs pa- rois. Quelquefois elles se montrent en enduit pulvéru- lent ou en efflorescence à la surface de roches d’une nature différente. Il est des espèces minérales qui affec- tent dans l’ensemble de leurs variétés la plupart de ces manières d’être, tandis que d’autres semblent avoir une disposition plus particulière pour tel ou tel mode de Gisement. La description d’une substance, pour être complète, exige que l’on fasse connaître avec soin, ce que l’on peut appeler ses habitudes, c’est-à-dire sa ma- nière de se présenter en général, la place qu’elle occupe ordinairement dans l’ordre des lerrains, et les associa- tions minéralogiques qu’elle forme avec d’autres sub- stances. Il s’en faut de beaucoup que les espèces miné- rales soient également réparties entre les terrains des différents âges; quelques-unes, en très-pelit nombre, y jouent un grand rôle, {tandis que la plupart n’y pa- raissent qu'accidentellement. Les premières font partie essentielle de la structure du globe, et se retrouvent presque partout dans des circonstances à peu près sem- blables. On peut les réduire aux suivantes : le Quartz, le Feldspath, le Mica, la Diallage, l'Amphibole, le Py- roxène, le Grenat, l’Idocrase, le carbonate de Chaux et le sulfate de Chaux. Les huit premières se montrent particulièrement dans les terrains de la première for- mation, et les deux autres dans les dépôts des périodes plus récentes. Il est encore quelques substances qui forment à elles seules des masses assez considérables, mais circonscrites et placées çà et là, au milieu des grands systèmes de terrains, avec lesquels elles ont des rapports de posilion assez fixes : tels sont les divers combustibles charbonneux, le Sel gemme et la Tourbe. Enfin plusieurs substances métalliques se rencontrent aussi dans la nature, en dépôts assez considérables, ré- sultant de l'accumulation d’un grand nombre de no- dules ou rognons, dans des couches pierreuses, ou com- posant des amas d’une grande puissance, des veines, des filons plus ou moins nombreux dans des roches de diverse nature. Ces précieux gîtes sont recherchés avec soin par le mineur et deviennent l'objet d'exploitations importantes; mais il est peu de substances métalliques dont les minerais se trouvent ainsi en grande abon- dance. On ne peut guère citer que le Fer, le Manga- nèse, le Cuivre, le Plomb, l’Argent, le Zinc, l'Étain, le Mercure et l’Antimoine. Quant aux autres substances minérales, elles ont de simples relations de rencontre avec celles dont il a été parlé, ou se montrent comme par accident, disséminées au milieu des grandes masses. GISÈQUE. por. Pour Gisekie. F’. ee mot. GISMONDINE. Gismondina. MIN. Substance miné- rale découverte par Gismondi qui l'avait appelée Abra- zite, et qui paraîl avoir beaucoup de rapport avec l’Har- motome. Elle est blanche et cristallise en prisme droit rectangulaire; elle raye difficilement le Verre; elle donne de l’eau par la calcination; elle se fond, au cha- lumeau, avec boursouflement et en Verre bulbeux; elle se dissout dans l’Acide nitrique, et la liqueur précipite peu ou point par l’Acide sulfurique, mais abondamment par l'Oxalate d’Ammoniaque. Son analyse a donné : 122 GAISE Silice 41,5; Chaux 48,5; Alumine 2,5; Magnésie 1,5; Oxyde de Fer 2,5; Eau 5,5. On la trouve à Annerode, à Stempel, dans des roches amygdaloïdes ou basaltiques ; au Vésuve, dans des laves anciennes, etc. GISOPTERIS, 2oT. ( Fougères.) Le genre formé sous ce nom pour le Zygodiuin palinatum, par Bernhardi, ne saurait être adopté. 7. LYGoprE. GISSONIE. Gissonia. 8oT. Salisbury avait établi sous ce nom, un genre particulier dans la famille des Pro- téacées, pour un arbuste du cap de Bonne-Espérance, qu'il avait nommé Gissonia collina; plus tard cette plante a été reconnue pour ne point différer du Pro- tea parviflora de Linné, ou Protea obliqua de Thun- berg qui est devenu le Leucadendron plumosum de R. Brown. 7. LEUCADENDRE. GITES DE MINÉRAUX ou DE MINERAIS. min. On donne ce nom aux diverses espèces de masses miné- rales, lorsqu'on les considère relativement à certaines substances qu'elles recèlent et qu’on veut en extraire. Les Gîtes de minéraux se divisent en Gites généraux et en Gites particuliers. Les premiers, abondamment ré- pandus sur toute la surface du globe, ne sont autre chose que les masses minérales connues sous le nom de Terrains. 7. ce mot. Les Gites particuliers ne sont que des masses partielles, intercalées entre les terrains, et d’une nature différente ; tels sont les bancs, les filons, les amas, elc., qui renferment la plupart des substances métalliques, combustibles et salines que l’on exploite. Les Gîtes particuliers sont de deux classes : les uns sont de formation contemporaine aux terrains qui les con- tiennent; les autres, produits dans ces terrains, posté- rieurement à leur existence, sont de formation pos- térieure. Les Gites de la première espèce sont les bancs, les amas et les stockwerks. Un banc est une masse miné- rale plus ou moins épaisse et étendue en longueur et en largeur comme les couches, dont il ne diffère que parce qu'il est d’une nature différente. Les bancs ont la mème direction et la même inclinaison que les assises du ter- rain qui les renferme, el en cela ils se distinguent des filons, qui coupent dans tous les sens les plans de stra- tification au lieu de leur être parallèles. Les bancs pré- sentent de grandes variations dans leur épaisseur et dans leur étendue en surface. Lorsqu'ils sont très-épais, ils finissent par devenir des amas ou des montagnes entières. Quelquefois ils s’amincissent vers leurs bords et forment ainsi de grandes lentilles très -aplaties ou des coins plus ou moins aigus. Les minerais que l’on trouve le plus fréquemment en bancs dans la nature sont : le Fer oxydulé, le Fer oligiste, le Fer hydroxydé, les Pyrites ferrugineuses et cuivreuses, la Galène, l’É- tain, le Mercure et le Cobalt. Les amas sont des dépôts de matière qui ne s'étendent plus indéfiniment en lon- gueur et en largeur comme les bancs ou couches, mais qui se renfient considérablement, et forment ainsi des masses plus ou moins irrégulières, quelquefois arron- dies. Lorsqu’elles sont lenticulaires, aplaties, el situées entre deux couches d’un même terrain, on les distingue de celles-ei sous le nom d’amas couchés (Liegende- Stocke). 11 y a des amas d’un volume considérable; mais il en est aussi de très-pelits, et lorsque ces der- G L A niers sont accumulés dans une même couche, on dit que le minerai y est disséminé en nodules ou en forme de rognons. Les stockwerks sont des portions de ro- ches qui renferment une grande quantité de minerais, soit en veines, soil en rognons ou en grains. Tels sont les Gîtes d'Étain d’Altenberg et d'Ehrenfriedersdorf en Saxe. Les Gîtes de formation postérieure sont les filons et les amas transversaux, c’est-à-dire toutes les masses minérales qui coupent transversalement les couches des terrains qui les renferment et sont formées d’une manière distincte de celle de ces terrains. Il a été traité particulièrement de cette espèce de Gîte, au mot FILON. Le mode d'exploitation d’un Gîte de minerai varie suivant l'espèce de ce Gite et la nature du minerai qu’il renferme. On attaque le Gîte tantôt avec le feu, ou au moyen de la poudre, tantôt avec des outils de fer. On fait usage du feu lorsqu'on veut attendrir la roche en diminuant la cohésion de ses parties. Lorsqu'elle est très-dure, elle nécessite l'emploi de la poudre; on perce un trou dans le rocher, puis on introduit au fond une cartouche à laquelle on met le feu. L'explosion fait sauter une partie de la roche, et en ébranle une autre qu'il est alors facile d'attaquer avec le fer. On emploie quelquefois l’eau pour extraire le Sel des Gypses et terres argileuses avec lesquels il est mélangé. f., pour plus de détails sur ces différents travaux d'exploitation, le mot Mines. GITH. BoT. La plante désignée chez les anciens par ce nom parait avoir été l'Agrostemma Githago, qui est le type du genre Githago d’Adanson. F. ce mot. GITHAGO. 8oT. Nom sous lequel Tragus a désigné la plante si connue sous le nom vulgaire de Nielle des Blés, et dont Linné avait fait le type de son genre Agrostemma. Adanson l'avait séparé des espèces qui lui avaient été associées par Linné, en lui conservant le nom générique de Githago. Ce genre à été admis par le professeur Desfontaines dans sa Flore atlantique. V, AGROSTEMME el LYCHNIDE. GITH-BATARD. BoT. Nom vulgaire de la Nigelle cul- tivée. GITON. mo. Adanson (Voyage au Sénégal, p. 124, pl. 8) place sous ce nom, parmi les Pourpres, une pe- tite Coquille qui n’a point été indiquée dans la syno- nymie des auteurs nouveaux, el qui laisse du doute quant à son genre, parce que la figure, qui est mau- vaise, ne supplée pas suffisamment à la description. Blainville la laisse dans les Pourpres; ce pourrait être un Buccin. GIU. o1s. Nom donné dans la Carniole à un petit Duc qui parait n'être qu’une variété du Scops. 7. CHOUETTE- HiBou. GIVAL. mouc. Nom donné par Adanson (Voyage au Sénég., p. 57, pl. 2, n° 7) au Patella grœæca de Linné, qui est aujourd’hui pour Lamarck le Fissurella græca. V. FISSURELLE. GIVAUDANE. o1s. Synon. vulgaire de Perdrix grise. GIVRE ou FRIMATS. /. MÉTÉORE. GIXERLE. o1s. Syn. vulgaire de Mauvis. 7. MERLE. GLABIS. or. L'un des noms vulgaires du Fruit de l'arbre, Arlocarpus tncisa, L. G LA GLABRARIA. Bot. Ce genre, établi par Linné, paraît devoir être réuni au Lifsea de Jussieu. 7”. LITSÉE. GLABRE. Z00L. BoT. Se dit de tout organe ou surface d'organe qui est entièrement dépourvue de poil. La face de la plupart des Singes et les feuilles du Noyer sont Glabres. GLABRIUSCULE. Glabriusculus. por. Diminutif de Glabre; il s'applique à toute surface qui offre trop peu de poils ou de duvet pour qu’on puisse la considérer comme velue ou pubescente. GLACE. min. On nomme ainsi l’eau solidifiée et cris- tallisée par un grand abaissement de lempérature. Ses propriétés ont été exposées au mot Eau. Quant à son accumulation dans diverses régions du globe, 7, les mots MONTAGNES et MER. GLACE DE MARIE. min. Nom vulgaire de la Chaux sulfatée laminaire. GLACÉE. mozz. Nom vulgaire et marchand de l'Ano- mia Placenta, qui est la Placuna Placenta de La- marck. f. PLACUNE. GLACIALE. BOT. 7”. FICOÏDE CRISTALLINE. GLACIÈRES Er GLACIERS. GÉOL. F’. MONTAGNES. GLADIANGIS. BoT. Du Petit-Thouars (Hist. des Or- chid. des îles austr. d’Afr.) a proposé ce nom pour une plante de son genre Angorchis ou Angræcum des auteurs. Cette Orchidée. dont le nom serait Angræcuim gladiifolium , selon la nomenclature ordinaire, habite les trois grandes îles de l'Afrique occidentale, où elle fleurit en février. Ses tiges, hautes de deux à trois dé- cimètres, sont garnies de feuilles ovales, aiguës, situées à égale distance sur la tige qu’elles embrassent par leur partie inférieure, comme les gaînes des feuilles de Graminées. Entre les gaînes s'élèvent des fleurs soli- taires blanches et de moyenne grandeur. (Elle est figu- rée, loc. cit., tab. 52). GLADIATEUR. mam. Synonyme d'Épaulard, espèce du genre Dauphin. #. ce mot. GLADIÉ , ÉE. BoT. Même chose qu’Ensiforme, 7. ce mol. GLADIOLE. Bor. L’un des noms vulgaires du Glayeul. V. ce mot. GLADIOLUS. BoT. Synonyme de Glayeul. GLADIUS. pois. 7. XIPHIAS. GLADIUS. mozc. Dénomination tirée de la comparai- son avec le Poisson Xiphias Gladius, que Klein (7en- tam. Ostrac., p. 59) a appliquée à une coupe générique qui a été établie de nouveau par Lamarck sous le nom de Rostellaire. F. ce mot. GLAIEUL. Bot. Pour Glayeul. 7. ce mot. GLAINOS ou GLINON. BoT. Syn. d’Acer campestre. V. ÉRABLE. GLAIRE D'OEUF. 2001. F. ALBUMINE. GLAIREUX. BoT. Nom imposé par Paulet à l’une de ses familles de Champignons. GLAIS. nor. L'un des noms vulgaires du Glayeul. V. ce mot. GLAISE. mix. Sorte d’Argile, communément appelée Terre à potier, que compose beaucoup de Silice, et que colore diversement le Fer. Bien qu’elle retienne l’eau qui, en la pénétrant, lui donne une certaine ductilité, et que molle et onclueuse au toucher, quand elle sort G L A 125 du sein de la terre, elle ne présente aucune ressem- blance avec des substances fort dures, elle contient les mêmes principes et à peu près dans les mêmes propor- tions que le Basalte qui fait feu sous le choc du bri- quet. On dirait la même substance sous un autre aspect; aussi voit-on souvent, dans l'épaisseur des bancs de Glaise, mis à jour et exposés au desséchement, se former des retraits prismatiques, qui sont des pavés de géants en miniature. La Glaise est d’un grand usage dans les arts; elle sert dans la fabrication des briques, et de base à la poterie commune. On en forme des conduits d’eau; on en revêt les digues; on l’emploie pour pré- venir la filtration dans les bassins. Le statuaire lui confie la première pensée de ses chefs-d’œuvre, el sous ses doigts elle prend les contours les plus exacts et les plus délicats. #. ARGILE et LAVES. GLAISIÈRES. min. Ce sont les couches de Glaise en exploitation. Ces couches sont parfois énormes : il en est de plus de cent pieds d'épaisseur, sur plusieurs lieues carrées d’élendue, et qui sont absolument exemptes de tout mélange de corps étrangers. On en voit de pa- reilles aux environs de Paris; elles y séparent le Cal- caire coquillier, ou Pierre à bâtir, des bancs de Craie dont l'épaisseur est inconnue. Les Glaisières ou couches de Glaise, sont les obstacles naturels qui, s’opposant en certains lieux à l’infiltralion des eaux, retiennent celles-ci et déterminent l'apparition de fontaines, de sources et de lacs. 77. GLAISE. GLAITERON ou GRATERON. BoT. Synonymes vul- gaires de Galium Aparine. VF. GAILLET. GLAIVANE. BoT. . XIPHIDIE. GLAIVE ou PORTE-GLAIVE. pois. Syn. de X'phias Gladius. V. Xipnras. GLAMA. mam. Même chose que Llama, espèce du genre Chameau. . ce mot. GLAMMER ET GLAMMET. o1s. Synonymes vulgaires de Mouette tridactyle. Ÿ. MAUVE. GLAND. Glans. por. On donne ce nom à une espèce particulière de fruit, offrant les caractères suivants : péricarpe sec, indéhiscent, provenant d'un ovaire in- fère quelquefois à plusieurs loges et plusieurs graines avant la fécondation , mais toujours uniloculaire, mo- nosperme à sa maturité el enveloppé dans un involucre ou cupule dont la nature est très-variée. Ainsi, dans le Chêne, la cupule est courte et écailleuse; dans le Noi- selier, elle est foliacée et recouvre le fruit en grande partie; dans le Châtaignier, le Hêtre, elle est formée de valves ou panneaux qui s'ouvrent comme une véri- table capsule. Cette sorte de fruit caractérise toute une famille de plantes à laquelle le professeur Richard a donné le nom de Cupulifères. F7. ce mot. GLAND DE JUPITER. por. Les anciens ont quelque - fois donné ce nom à la Châtaigne et à la Noix. Quel- ques voyageurs ont aussi appelé Gland d’or, traduction du nom scientifique, le fruit du Chrysobalanus Icaco. V. CHRYSOBALANE. GLAND DE MER. mozz. Nom vulgaire et marchand des grandes espèces de Balanes. #, ce mot. GLAND DE TERRE ET GLAND TERRESTRE. BoT. Le premier de ces noms est employé par Paulet pour dési- gner un Geoglossum ; le second est appliqué au La- 124 G EL À thyrus luberosus ainsi qu'au Bunium Bulbocasta- num, L. GLANDES. Glandulæ. 1001. 80oT. On désigne ainsi les organes chargés de la sécrétion des diversesliqueurs, chez un grand nombre d’êtres vivants. Cependant, cer- taines parties des animaux et des végétaux ont reçu ce nom, quoiqu'elles ne sécrétassent aucune liqueur ; mais l'analogie de leur texture les a fait placer au rang des Glandes, quand d’ailleurs on ignorait complétement leurs fonctions. Chez les animaux, les Glandes sont des organes de forme obronde, lobuleux, entourés de membranes ayant beaucoup de vaisseaux et de nerfs, pourvus de conduits excréleurs ramifiés, qui aboutissent aux membranes té- gumentaires, et y versent un liquide sécrété. Les ani- maux pourvus de vaisseaux et de cœur sont les seuls qui possèdent des Glandes massives ; dans ceux qui n'ont point de vaisseaux, les Glandes existent, mais à un état rudimentaire. Le foie, la plus constante de toutes les Glandes, si ce n’est cependant le rein, existe dans les insectes sous forme d’un canal excréteur, ra- mifié, aboutissant au canal intestinal, mais libre et flottant dans l'abdomen. Ce qu'on a nommé Follicules ou Cryptes, offre la plus grande analogie avec les Glandes; on ne voit pas de ligne de démarcation bien tranchée entre ces divers organes; et il n’y à point de raison pour ne pas ranger parmi les Glandes, la Pros- tate, les Amygdales, les Glandes de Cowper, qui ont des conduits ramifiés, aussi bien que les Glandes sub- linguales, lacrymales, etc. Parmi les Glandes non équivoques, nous citerons les lacrymales, les trois salivaires, savoir : la parotide, la maxillaire et la sublinguale, le pancréas, le foie, les ma- melles, les reins, les testicules etles ovaires. Leur forme est irrégulièrement arrondie, mais elle se modifie con- sidérablement. Elles sont enveloppées d’une membrane tantôt cellulaire et tantôt fibreuse; et le tout est entouré soit d'une membrane séreuse, soit de tissu cellulaire ou adipeux. Une grande quantité de vaisseaux sanguins etlymphatiques traversent ces organes, où se montrent peu de nerfs. Leur texture intime est peu connue. Mal- pighi et Ruysch ont émis à cet égard des opinions con- tradictoires. Le premier a considéré chacun des grains glanduleux comme un follicule, et chaque Glande comme une conglomération de follieules qui aboutis- sent à un canal exeréteur commun. Ruysch, au con- traire, a prétendu que les grains glanduleux sont des entrelacements de vaisseaux fins, dans lesquels les ar- tères se continuent en canaux excréteurs. Ces deux opinions ont chacune quelque chose de vrai, mais l’une et l’autre ne sont point exactes. Le professeur Béclard (Dict. de Médecine, t. X, p. 259) s'exprime ainsi sur la texture des Glandes : Elle parait bien certainement ré- sulter de la réunion intime des conduits excréteurs ramifiés et clos à leur origine, avec des vaisseaux san- guins et Ilymphatiques, et des nerfs situés dans leurs in- tervalles, divisés et terminés dans leur épaisseur; le tout réuni par du tissu cellulaire et entouré de membranes. La fonction des Glandes, ou leur mode de sécrétion est appelé glandulaire ; ce mode ne diffère des sécré- tions folliculaire et perspiratoire, que par la complica- G L A tion plus grande de son organe. Elles ne reçoivent que du sang artériel (excepté le foie dans Tes Mammifères, le foie et les reins dans les Ovipares, qui reçoivent en outre du sang veineux), et elles transforment ce liquide en des liqueurs dont la nature chimique et les proprié- tés diffèrent beaucoup entre elles, sans qu’on sache bien comment s'opère celte transformation; telles sont la salive, les larmes, la bile, l'urine, le sperme et le lait que les diverses Glandes versent par leurs canaux ex- créteurs. #. le mot SécrÉTION. C’est par leur canal excréteur que les Glandes commencent à se former; il est d'abord libre et flottant dans l'embryon, circon- slance qui s’observe toujours dans les insectes. Les Glandes sont lobées dans les Arachnides et les Crusta- cés, comme elles le sont dans les reins des Mammifères. A mesure que les organes des fonctions animales se dé- veloppent, les Giandes qui étaient très-volumineuses dans les premiers âges de la vie, diminuent proportion- nellement. Enfin, quelques-unes, comme les testicules, les ovaires et les mamelles, se développent beaucoup à l'époque de la puberté et se flétrissent dans la vieil- lesse. En botanique, les auteurs ont mal à propos nommé Glandes plusieurs organes qui n’ont aucun rapport avec les véritables organes sécréteurs, auxquels il con- vient de donner ce nom. Ainsi, les pores corticaux ont été nommés Glandes corticales par De Saussure, Glan- des miliaires par Guetlard, et Glandes épidermoïdales par Lamétherie. Guettard à encore appliqué cette dé- nomination en lui ajoutant quelques épithèles, au tégu- ment (indusium) des Fougères, à la poussière glauque, très-grossière des Arroches, et aux taches qui s’obser- vent sur l’'épiderme des arbres. Les premières sont les Glandes écailleuses ; les secondes ont reçu le nom de Glandes globulaires, et les troisièmes, celui de Glandes lenticulaires. Mais ces dénominations arbitraires ont disparu , el les botanistes modernes n’admettent plus au nombre des Glandes que des tubercules qui sécrètent réellement quelque liqueur. La diversité de leurs formes a servi à les distinguer; il faut convenir néanmoins que les distinctions établies par quelques auteurs sont très-légères. Les Glandes globulaires ne diffèrent pas réellement des Glandes vésiculaires, des Glandes utri- culaires ou ampullaires, et des Glandes en mamelon ou papillaires. Ce sont de petites vésicules remplies d’un fluide quelconque, le plus souvent odorant ou coloré. Elles sont tantôt immergées dans la substance intérieure des feuilles, ou logées dans de petites fossettes, ou pa- raissant formées par la dilatation de l’épiderme, ou bien n’adhérant à celui-ci que par un point de leur périphérie. On en voit de longuement pédonculées, et d’autres qui supportent des poils qu’on peut considérer comme des conduits excréteurs. Les nectaires des fleurs ne sont plus aujourd’hui considérés que comme des Glandes florales, qui affectent diverses formes; celte définition a donné un sens précis à ce mot, imaginé par Linné, mais qui exprimait trop vaguement ce qu’il devait signifier. 7, NECTAIRE. Mirbel considérant les Glandes, quant à leur anato- mie, les a divisées en deux ordres, savoir : 1° les Glan- des cellulaires, formées d'un tissu cellulaire très-fin, G LA et n'ayant aucune communication avec les vaisseaux. Elles paraissent destinées à rejeter au dehors un suc particulier, et sont conséquemment excrétoires. 2° Les Glandes vasculaires , composées d’un tissu cellulaire très-fin, et traversées par des vaisseaux qui n’excrèltent : aucun suc visible à l'extérieur; elles paraissent donc purement sécrétoires. A celte sorte de Glandes, appar- tiennent ces tubercules qu’on observe sur les pétioles des Drupacées, du Plumbago rosea, etc, et qui ont été nommés Glandes à godet (Glandulæ urceolares, cya- thiformes), à cause de leur forme. GLANDES ARDOISÉES. por. Petite famille de Paulet, dans son Traité des Champignons. GLANDIOLE. Glandiolus. mozc. Une petite Coquille fort extraordinaire , observée par Soldani (7'est. mi- crosc., t. 117, vas. 244, r), a servi à Montfort de type pour le genre auquel il impose ce nom. Personne, à l'exception de Férussac, ne l’a mentionnée et placée dans la série générique; c’est dans la famille des Mi- lioles que cet auteur la range (7. ses Tableaux systé- matiques); mais il ne l’admet qu'avec doute et en obser- vant que ce pourrait être une graine végétale, comme la Gyrogonitle. Quoi qu’il en soit, voici de quelle ma- nière Montfort l’a caractérisée : coquille libre, univalve, cloisonnée, droite, implantée et formée en gland; som- met pointu, central; cloisons glandiformes et multi- pliées dans chaque gland; siphon inconnu; bouche environnante et festonnée. Montfort nomme GLANDIOLE ÉTAGÉE, Glandiolus gradalus, ce petit corps que l’on trouve dans la Méditerranée, qui est grand d’une demi- ligne environ, transparent, irisé et formé d’une série de cupules toutes fermées par des cloisons qui imitent le gland qui s’y implante; il y a plusieurs cloisons dans chaque gland; on ignore si elles sont percées par un siphon. GLANDITES. Écuin. Quelques oryctographes ont donné ce nom à des pointes d’Oursins fossiles, ayant à peu près la forme d’un gland de Chêne, ainsi qu’à des Balanites. GLANDOU. Bor. Variété d'Olivier, cultivée en Pro- vence. GLANDULARIA. BoT. Gmelin a donné ce nom géné- rique au V’erbena longiflora ou Ferbena Aubletia, qui se distingue des autres Verveines par sa corolle plus allongée, son stigmate divisé en deux lobes entre les- quels est situé un corps glanduleux. Ce genre avait déjà été établi dans le Journal de Physique, par Rosier qui lui avait imposé le nom d’Aubletia. Si ses caractères avaient réellement de la valeur, il serait peut-être con- venable d'adopter ce dernier nom, parce qu'il est an- térieur à tous les Aubletia que les auteurs ont fondés, et qui d’ailleurs ont été réunis à des genres déjà connus. Mæœnch à aussi donné à ce genre le nom de Zillar- diera. GLANDULE. Glandula. nor. Robert Brown nomme ainsi un corps particulier, qui se {rouve au sommet du stigmate dans les plantes de la famille des Orchidées. La Glandule est simple ou double, selon les genres, el les masses polliniqueslui sont presque toujours adhérentes. GLANDULEUX. Glandulosus. vor. Même chose que Glandulifère. 5 DICT. DES SCIENCES NAT. G LA 12: GLANDULIFÈRE. 8oT. On nomme ainsi tout organe pourvu de glandes. Les feuilles de plusieurs Myrthinées et Térébinthacées, les fleurs des Orangers, de certaines Rutacces, les poils du Pois chiche, du Croton penicil- latum, etc., sont Glandulifères. GLANDULIFEUILLE. Glandulifolia. vor. Wendland ( Coll., 1, tab. 10) a employé ce mot comme nom d’un genre formé aux dépens des Diosma, genre que Will- denow avait nommé de son côté Adenandra. Il ne forme plus qu’une section du genre Diosma. N. ce mot. GLANDULIFORME. Glanduliformis.8oT. Organe qui affecte la forme d’une glande. GLANDULITE. GéoL. Pinkerlon (Remarques sur la nom. des Roch.) proposait ce nom assez convenable aux roches qui contiennent des noyaux d’une même sub- stance et d’une formation contemporaine. Ainsi, Île Granite globuleux de Corse, formé de Quartz et de Hornblende, serait une roche Glandulite. Pinkerton attribue l'introduction de ce nom à Saussure dans les ouvrages duquel nous ne le trouvons cependant pas. GLANIS. pois. Espèce du genre Silure. 7, ce mot. GLANS. mozL. D’après Belon (de Aquat., p.396), il semblerait que les anciens aient donné ce nom aux Ar- ches et surtout à l’4rca Noe. Mais Aristote et Pline ne l'ont jamais appliqué qu'aux Balanes. GLAPHYRE. Glaphyrus. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères, établi par La- treille aux dépens des Hannelons, et rangé (Règne Anim. de Cuv.) dans la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, avec ces caractères propres : labre saillant; mandibules dentées. Par là, ils se distinguent essentiellement des Amphicomes et des Anisonyx avec lesquels ils ont un grand nombre de rapports. Les Glaphyres présentent en outre plusieurs particularités d'organisation qui les éloignent des Hannetons, des Rutèles, des Géotrupes et autres genres de la famille. Leur corps est allongé; leurs antennes sont (terminées en une massue feuilletée, presque ovoïde, composée de trois articles. Ils ont un chaperon avancé et presque carré; un labre saillant; des mandibules cornées, an- guleuses et dentelées; des mâchoires à deux divisions, dont l’interne petite, en forme de dent, et l’externe presque ovoïde; une languette bilobée et prolongée au delà du menton; des palpes terminées par un petit article en massue. Le prothorax est presque carré, aussi long et même plus long que large. Les élytres sont écartées ou béantes à leur sommet qui est arrondi. Les palles antérieures sont courtes avec les jambes très-dentées; les deux autres paires ont une longueur moyenne, et sont assez fortes :.les postérieures se font remarquer par leurs cuisses renfiées dans les deux sexes. Le dernier article des tarses est terminé par deux crochets entiers, égaux, et légèrement unidentés au côté interne, près de leur base. Les espèces connues paraissent habiter l'Afrique. On ne sait rien sur leurs mœurs. GLAPHYRE DE LA SERRATULE. Glaphyrus Serratulæ de Latreille.1l a été décrit par cet auteur, Gener. Crust. et Insect., t. 11, p. 118, et figuré t. 1, pl. 9, fig. G. 1 est originaire de Barbarie. 9 126 G L A GLAPHŸRE MAURE. Glaphyrus maurus, Latr., Sca- rabœus maurus, Linné. Il est le mème que le Melo- tontha Cardui, Fabr., elle Hanneton maure, Melolon- tha maurus d'Olivier (Hist. nat. des Ins. Coléoptères, 1.1, n05, pl. 8, fig. 90, a.-b.). Dejean (Catal. des Coléopt., p. 59) mentionne une espèce propre à ce genre, sous le nom de Glaphyrus Nitidulus, Dej. Elle a été trouvée en Égypte. GLAPHYRIE. Glaphyria. pot. Genre de la famille des Myrtacées et de l’Icosandrie Monogynie, L.. nou- vellement proposé par le docteur W. Jack (7'ransact. of the Linn. Soc.,t. x1v, p. 128) qui le caractérise ainsi : calice supère, divisé supérieurement en cinq segments oblongs; corolle de cinq pétales insérés sur le calice, ainsi que les étamines qui sont fort nombreuses ; ovaire à cinq loges, pluriovulé, couronné par un disque cotonneux, et surmonté d’un seul style. Cet ovaire de- vient une baie également à cinq loges et polysperme; graines fixées à l’axe central de chaque loge et dispo- sées sur deux rangs. Ce genre se compose de deux espèces que l’auteur décrit sous les noms de Glaphyria nitida et de Gla- phyria sericea. La première esl un joli arbrisseau qui a quelque ressemblance, pour le feuillage, avec le Myrte commun, mais ses feuilles obovales et obtuses sont, en outre , plus petites et plus consistantes. Cet arbrisseau croit sur les sommets des montagnes de Sugarloaf et particulièrement sur le Gunong-Dempo dans le Pas- sumah, où on le nomme Xayo-Umur-Panjang, c'est- à-dire Arbre de longue vie, probablement parce qu'il existe au-dessus des limites naturelles des autres forêts. A Bencoolen, les habitants lui donnent le nom de plante de Thé, et ils boivent, en effet, l’infusion de ses feuilles en guise de Thé. L'autre espèce (Glaphyria sericea) est caractérisée par ses feuilles lancéolées, longuement acuminées; le calice, les pédoncules et les bractées sont très-soyeux ; l'ovaire à quelquefois six loges. Cette plante croît dans l’île de Pulo-Penang, sur la côte ouest de Sumatra. GLAPISSEMENT. mam. C’est proprement la voix du tenard, qui n’est pas aussi forte que celle du Chien et qui est plus aiguë. GLAREANA. o1s. Synonyme de Spioncelle. #. Prprr. GLARÉOLE. Glareola. o1s. Genre de l'ordre des Alec- torides. Caractères : bec plus court que la tête, robuste, convexe, comprimé vers la pointe; mandibule supé- rieure courbée dans la dernière moitié de sa longueur, l'inférieure droite; narines placées sur les côtés et près de la base du bec. obliques; pieds emplumés jusqu'aux genoux; tarses longs et grêles; quatre doigts : trois devant, dont l'intermédiaire est réuni à l'externe par une petite membrane; pouce articulé sur le tarse et portant à terre sur le bout; ongles étroits, subulés; ailes très-longues ; la première rémige dépassant toutes les autres. Les Glaréoles, dont on ne compte encore que trois espèces bien distinctes, ne se montrent'jamais dans les contrées septentrionales ; il est même (rès-rare qu’elles outre-passent une latitude de quarante-six à quarante-huit degrés. C’est sur les bords des grands lacs de l’ancien continent, vers les marais d'une grande étendue, qu’elles établissent leur résidence habituelle, G L AN tarement encore on les rencontre sur les plages mari- times où cependant leur vol rapide etlonglemps soutenu pourrait les faire rivaliser d'adresse et de vivacité avec les Sternes et les Moueltes, si leurs habitudes les por- - taient à visiter les mêmes rivages; ce n’est donc que d'après une connaissance superficielle de ces mêmes habitudes que l’on avait donné aux Glaréoles le surnom de Perdrix de mer. Les Glaréoles montrent dans la course autant d’agilité qu’elles ont de légèreté dans le vol; aussi les voil-on saisir, avec une adresse vraiment ad- mirable, les petites proies qui courentsurlesablecomme celles qui voltigent entre les joncs et les roseaux. Elles nichent parmi ces derniers comme au milieu des herbes les plus élevées et les plus touffues des marécages inac- cessibles. Leur ponte, à ce que l’on assure, est de trois ou quatre œufs. Les circonstances qui accompagnent l’incubation sont complétement inconnues. GLARÉOLE A COLLIER. Æiruido patrincola, L.; Gla- reola torquata, Meyer; Glareola austriaca, Senega- lensis et nœvia, Gmel., Buff., pl. enl. 882. Parties su- périeures d’un cendré obscur; rémiges brunes, avec la tige blanche; joues d’un brun noirâtre; gorge el menton d'un blanc fauve, entourés d’un double cordon blanc et noir; poitrine brunâtre; parties inférieures blanchâtres, avec les flancs noirâtres; rectrices brunes, avec la base et la face inférieure blanches, les extérieures progres- sivement plus longues ; bec brun, rougeâtre à sa base ; iris rouge; pieds brunâtres. Taille, neuf pouces el demi. Les jeunes, suivant leur âge, offrent des différences plus ou moins sensibles dans la nuance des teintes; la bande étroile, qui encadre la gorge et se perd sur les joues dans les adultes, est peu marquée dans les jeunes, souvent même elle n’est indiquée que par des points. D'Europe et d'Asie jusque dans l'Inde. GLARÉOLE ÉcHasse. Glareola grallaria, Temm.; Gla- reola Isabella, Vieill. Parties supérieures d’un roux fauve; rémiges noires; poitrine rousse; gorge, devant du cou, tectrices caudales et croupion blancs ; abdomen et flancs d’un brun marron; quelques taches noirâtres sur la gorge indiquent une sorte de collier; rectrices égales et coupées carrément : première rémige très-lon- gue et mince; bec rouge avec la pointe noire; pieds roussàtres. Taille, neuf pouces. De l’Australasie. GLARÉOLE LACTÉE. Glareola lactea, Temminck, pl. color. 899. Parties supérieures d’un blanc cendré; ré- miges et tectrices alaires inférieures noires ; parties in- férieures blanches; rectrices blanches, avec une tache noire vers l’extrémilé, les deux latérales entièrement blanches; bec rougeâtre, noir à la pointe; pieds bruns. Taille, six pouces. Du Bengale. GLARÉOLE ORIENTALE. Glareola ortentalis, Leach. Parties supérieures d’un gris cendré; rémiges noires ; abdomen roux; gorge roussâtre; épaules variées de blanc. La femelle a la gorge et l'abdomen blanchâtres. Taille, sept pouces. De Java. GLASTEIN. min. L'un des synonymes d’Axinite. F. ce mot. GLASTIFOLIA. BOT. Ÿ. GLASTUM. GLASTIVIDA. Bor. Quelques anciens auteurs, et entre autres Pona, rapportent que ce nom était donné dans l'ile de Crête à deux plantes qui ont pour caractère G LA commun d'être épineuses, mais quiappartiennent à deux genres différents. L'une est l'Ewphorbia spinosa et l'autre le F’erbascum spinosum. GLASTUM. 80oT. Tous les anciens botanistes ont donné ce nom, d’après Pline, à l'Zsatis dinctoria, L. F. PASTEL. GLAUBÉRITE. min. Double sulfate de Soude et de Chaux. Substance soluble et décomposable par l’eau en ses deux composants immédiats, dont l’un, le sulfate de Chaux, se précipite. Elle a pour forme primitive un prisme rhomboïdal oblique, dans lequel l'incidence de deux pans est de 80° 8’, et celle de ces pans sur la base de 1040 50’. Cette même base est inclinée sur l’arête lon- gitudinale de 1110 13’. Sa pesanteur spécifique est de 90 73’. Elle est d’une dureté assez faible; sa couleur est ordinairement le jaune pâle; mais il y a des cristaux qui sont presque limpides. Exposée au feu du chalu- meau, elle décrépite et se fond en émail blanc. Elle est composée, suivant Brongniart, de 51 de sulfate anhy- dre de Soude et de 49 de sulfate anhydre de Chaux. Ses cristaux dérivent du prisme. dont ils portent tous l'empreinte, par des modifications sur les arêtes des bases. La Glaubérite à été trouvée en Espagne, à Villa- rubia, près d'Ocagna, dans la Nouvelle-Castille. Ses cristaux y sont engagés dans des masses de Soude mu- riatée laminaire. GLAUCE. Glaux. rot. Tournefort avait établi sous ce nom un genre formé de plantes hétérogènes, puisque Linné a composé avec les unes son genre Peplis, et qu'il a consacré à une autre le nom de Glaux. Celui-ci, qui se range dans la Pentandrie Monogynie, avait été placé par le professeur de Jussieu à la suite des Salica- riées, parmi les genres dépourvus de pétales. Des ob- servations plus récentes, faites par Dutour de Salvert, et A. de Saint-Hilaire, à la suite du travail de ce dernier sur les plantes à placentas libres, p. 102, tendent à prouver que le Glaux devait être éloigné, non-seule- ment des Salicariées et des Portulacées avec lesquelles on lui avait aussi trouvé quelques rapports, mais encore de la classe à laquelle ces familles appartiennent : en effet, l'insertion hypogynique des étamines, observée depuis longtemps par Lamarck, jointe à d’autres carac- tères qui seront exprimés plus bas, justifie Adanson d’avoir placé le Glaux parmi les Primulacées. Les au- teurs qui viennent d'être cités, ont adopté ce rappro- chement, et ont rectifié de la manière suivante les ca- ractères du genre Glauce : calice coloré, campanulé, à cinq découpures profondes; corolle nulle ou quel- quefois offrant un pélale unique; étamines au nombre de cinq, hypogynes, alternes avec les petites divisions du calice; style unique; stigmate capitulé; capsule uniloculaire, à cinq valves; semences fixées à un récep- {acle central, globuleux, muni d’un périsperme charnu et d’un embryon droit, parallèle à l'ombilic. Les carac- tères de la graine (représentés oc. cit., fig. 29, 50, 51, 52 et 35) concordent parfaitement avec ceux de toules | les Primulacées. GLAUCE MARITIME. Glaux maritima, L. Petite plante dont les tiges sont rameuses et étalées sur la terre, garnies de petites feuilles ovales-elliptiques , glauques et nombreuses; les fleurs sont axillaires et d’un blanc G L A 127 quelquefois légèrement rose. Elle croit abondamment sur les bords de l'Océan et près des salines de l’Alle- magne. On ne la rencontre que rarement sur les côtes de la Méditerranée. GLAUCESCENT. Glaucescens. Bot. D'une couleur verte, qui tire au bleuâtre. GLAUCIER. Glaucium. BoT. Genre de la famille des Papavéracées, de la Polyandrie Monogynie, L., établi par Tournefort, réuni par Linné au Chelidonium dont les auteurs plus modernes l'ont séparé de nouveau. Ses caractères sont: un calice composé de deux sépales; quatre pétales; des étamines en nombre indéfini; une capsule allongée en forme de silique, couronnée par un stigmate épais, glanduleux, bifide, s’ouvrant du sommet à la base, en deux valves et séparée en deux loges par une cloison spongieuse, dans les fossettes de laquelle sont à demni nichées des graines réniformes, pointillées. C’est l'absence de crête glandnleuse sur ces graines et la présence de la cloison, qui distinguent ce genre des Chélidoines. Ses espèces sont des herbes bis- annuelles, glauques, remplies d’un suc safrané, âcre. Leurs racines sont perpendiculaires ; les feuilles radi- cales pétiolées, celles de la tige sessiles et presque am- plexicaules, découpées en plusieurs lobes oblus, que terminent quelquefois une petite pointe. Les pédoncules solitaires et uniflores sont axillaires ou terminaux ; les fleurs, jaunes ou tirant sur le rouge, sont plus grandes que dans les Chélidoines. Ces espèces sont au nombre de cinq: la plus commune est le Glaucium flavnum ou Pavot cornu; on le distingue par sa tige glabre du Glaucium corniculatum, dont on connaît deux va- riétés : l’une rouge et l’autre jaune. Ces deux espèces, ainsi qu'une troisième intermédiaire, le Glaucium ful- vum, croissent en Europe. Deux autres sont originaires de l'Orient. GLAUCION. ots. Synonyme de Garrot jeune. Divers auteurs ont donné ce même nom au Morillon. F. Ca- NARD. GLAUCIUM. BOT. /”. GLAUCIER. GLAUCOIDES. pot. (Micheli, Nov. Gener., p.21, t. 45.) Synonyme de Peplis Portula (Ruppi). Syno- nyme de Glaux maritima. V. GLAUCE et PÉPLIDE. GLAUCOLITE. min. Même chose que Glaukolite. GLAUCONIE, GÉoL. 77. CRA1E. GLAUCOPE. Glaucopis. o1s. Genre de l’ordre des Omnivores. Caractères : bec médiocre, robuste, épais : mandibule supérieure convexe, voûtée, courbée vers le bout, sans échancrure ; l’inférieure droite, couverte de petites plumes veloutées, ou entourée d’une membrane charnue, un peu pendante de chaque côté; narines pla- cées à la base et sur les côtés du bec, à demi fermées par une membrane; pieds robustes; tarse plus long que le doigt intermédiaire; trois doigts en avant, divisés, un en arrière, armé d'un ongle long et courbé; ailes mé- diocres ; rémiges étagées; queue conique. Ce genre, établi par Forster pour y placer un Oiseau qu'il avait rapporté de la Nouvelle-Zélande, se composa d’abord de cette seule espèce; mais en examinant comparati- vement et avec toute l'attention convenable, les carac- tères du Temia de Levaillant, on ne saurait trouver de différences essentielles entre cet Oiseau et celui qui 128 G L A constitue le genre Glaucope; conséquemment rien ne paraît s'opposer à la fusion du sous-genre Temia de Cuvier (Crypsirina, Vieill., Phrenotrix, Horsfeld), avec le genre Glaucope dont la création est un peu plus | ancienne. D’autres espèces ont récemment été décou- vertes dans les Moluques, à la Cochinchine, etc. GLAUCOPE A AILES BLANCHES. Glaucopis leucopterus, Temm., pl. 265. Tout le plumage d’un noir parfait, à l'exception d'une bande blanche, coupant laile vers le milieu et dans toute sa longueur; cette bande, parallèle au corps, est formée par le blanc pur, dont toutes les grandes lectrices sont terminées et par une raie qui occupe toute l'étendue de la barbe extérieure des deux premières rémiges secondaires ; bee et pieds noirs; sommet de la base du bec entouré de petites plumes roides, tournées en avant; un petil espace nu à la base inférieure qui communique avec la peau noire, qui en- toure l'orbite des yeux ; queue étagée. Taille, quatorze pouces. De Sumatra. GLAUCOPE À BARBILLONS. Glaucopis cinereus, Lath. Parties supérieures d’un cendré foncé, presque noirâtre sur la tête, les inférieures grises; une tache noire entre l'œil et le bec; celui-ci d'un noir décidé, avec la base des caroncules bleue, et l'extrémité d’un jaune orangé; iris bleu; pieds noirâtres. Taille, quatorze à quinze pouces. De la Nouvelle-Zélande. GLAUCOPE NÈGRE. Glaucopis aterrimus,Temm. Tout le plumage est d’un noir bleuâtre lustré; une petite huppe composée de plumes larges et dures, qui s’élè- vent sur le front, entre les yeux; bec entouré à sa base de crins forts et roides. Taille, quatorze pouces. De l'ile de Bornéo. GLaucoPpe TEuIA. Corvus varians, Lath.; Crypsi- rina varians, Vieill., Levaill., Ois. d’Afr., pl. 56. Tout le plumage d'un noir soyeux, à reflets verdàtres; ces reflets deviennent pourprés sous certain jour; la face, les joues et la gorge paraissent d’un noir franc et dé- cidé; ailes noirätres ainsi que la face inférieure des rec- trices dont les quatre intermédiaires, égales entre elles, sont plus longues que les autres ; les deux externes très- courtes; bec et pieds noirs. Des Moluques. GLAUCOPE TEMNURE. Glaucopis temnurus, Temm., pl. color., 537. Tout le plumage d’un noir un peu lustré sur les ailes et la queue; rectrices tronquées el décou- pées transversalement à leur extrémité; bec el pieds noirs. Taille, douze pouces. De la Cochinchine. GLAUCOPIDE. Glaucopis. ins. Genre de l’ordre des Lépidoptères, établi par Fabricius (Sys{. Gloss.) aux dépens de son genre Zygène, et rangé par Latreille (Règne Anim. de Cuv.) dans la famille des Crépuscu- laires, avec ces caractères distinctifs : antennes non terminées en houppes, mais doublement pectinées, soit dans le mâle seulement, soit dans les deux sexes; lan- gue tantôt apparente, tantôt non distincte. Latreille (loc. cit.) a réuni à ce genre ceux établis sous les noms de Procris, d’Atychie, de Glaucopide proprement dit, d'Aglaope et de Stygie. Ils ne s’éloignent des Glauco- pides que par un petit nombre de caractères secon- daires. Ainsi, les Procris et les Atychies ont les antennes pectinées dans les mâles, et simples dans les femelles ; dans les premiers, les palpes ne s'élèvent presque pas G LA au delà du chaperon et ne sont point velues; les ailes sont longues, et les jambes postérieures n’ont que des ergots très-petits à leur extrémité. Dans les seconds, les palpes s'élèvent notablement au delà du chaperon etsont très-velues; les ailes sont courtes, et il existe des ergols très-forts à l'extrémité des jambes postérieu- res. On peut citer pour exemple le Sphynx Chimæra d'Hubner. Dans les trois autres sous-genres, les an- tennes sont pectinées dans les deux sexes. Mais les uns ont une langue, ce sont les Glaucopides propres; et les autres, les Aglaopes et les Stygies, en sont privés. Le genre Glaucopide comprend plusieurs espèces, dont le plus grand nombre est propre à l'Amérique mé- ridionale. Voici comme exemple : GLAUCOPIDE TURQUOISE. Glaucopis stalices; Sphynx staticis, Linné. Elle a été décrite et figurée par Degéer (Mém. sur les Ins., t. 11, pag. 255, tab.5, fig. 8-10). On la trouve très-communément en France. Latreille rapporte au mêmegenre les Zygènes Polymena, Auge, Argynnis, etc. GLAUCOTHOÉ. Glaucothoe. crusT. Genre de l’ordre des Décapodes, institué par Milne Edwards qui lui assigne pour caractères : abdomen symétrique, corné comme le reste du corps, divisé en anneaux supportant quatre paires de fausses pattes nalaloires, semblables à celles des Salicoques, et terminées par une nageoire caudale ; pattes de la première paire grandes et peti- tes; pattes des seconde et troisième paires grandes et monodactyles ; enfin celles des deux dernières paires petites et plus ou moins didactyles. La seule espèce connue a été nommée GLAUCOTHOÉ DE PÉRON, Glauco- thoe Peronii. Sa forme est assez svelte; sa longueur est d'environ huit lignes. Ce crustacé a été trouvé par Péron dans les mers de l’Inde. GLAUCUS. mo. Poly, dans les Testacés des Deux- Siciles, a appliqué ce nom aux animaux des Limes et des Avicules qui paraissent avoir beaucoup d’'analogie; mais comme on ne peut considérer séparément les ani- maux de leurs coquilles, il faut recourir aux mots Avr- CULE el LIME. GLAUKOLITE. min. Substance vitreuse, bleuâtre ou violâtre, d’un éclat gras, compacte, avec une faible tendance à la structure lamellaire. Sa pesanteur spéci- fique est environ 5. Elle raye difficilement le verre; elle se fond au chalumeau en un verre bulleux. Son analyse a donné pour résultat : silice 54.5; alumine 30; chaux 11; potasse 4,5. Ce minéral se trouve dans les monta- gnes granitiques et calcaires qui bordent le lac Baïkal, en Russie. GLAUMET. o1s. Syn. vulgaire de Pinson. #. GRos- BEC. GLAUQUE. rois. Espèce des genres Squale et Scombre. V. ces mots. GLAUQUE. Glaucus.morr. Connus depuislonglemps, les Glauques ont été établis en genre par Forster dans le tome v du Magasin de Voigt; ce genre a été en- suite admis par la plupart des zoologistes qui, à l'exem- ple de Forster, l'ont fait sortir des Doris où Linné et Gmelin lPavaient placé. Cuvier (Règne Anim., t. 11) les range dans les Gastéropodes nudibranches, entre les Éolides et les Seyllées. Bosc les avait confondus avec ce G LA dernier genre. Lamarck a considéré ces Mollusques, d’après leur habitude de nager à la surface de l'eau, comme un passage entre les Hétéroptères et les Gasté- ropodes ; aussi les met-il les premiers dans la familie des Tritonies (7. ce mot), qui commence les Gastéro- podes et qui suit immédiatement les Hétéropodes. Fé- russac a laissé ce genre dans les mêmes rapports que Cuvier; mais il a formé avec eux une famille séparée des Nudibranches polybranches, sur le nombre des ten- tacules, IL est à remarquer avec Blainville que jusqu’à la publication de son Mémoire sur l’ordre des Mollus- ques polybranches, inséré dans le Journal de Physique, tous les observateurs qui ont mentionné ce Mollusque ou qui l'ont figuré, comme Blumenbach, etc., l'ont tous représenté sens dessus dessous, ayant considéré la sur- face abdominale comme étant la dorsale, et vice versd. Cette erreur a dû les porter à dire que les orifices de l’a- nus et les organes de la généralion sont situés à gauche, ce qui aurait été unique jusqu'à présent chez les Mollus- ques. En rétablissant celui-ci dans sa véritable position, il rentrera dans la règle générale. Il paraît aussi qu’on avait vu cet animal d’une manière fort incomplète, car Blainville, qui en à fait une description fort détaillée dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, a eu occa- sion de rectifier plusieurs erreurs assez notables. Ce petit Mollusque, très-contractile d’après les formes que lui donnent les figures des auteurs, comparées à celle de l’animal lui-même, conservé dans l'alcool, est revêtu d'une peau qui est beaucoup plus ample qu’il ne le faut pour contenir juste les viscères qui sont rassemblés en une petite masse, à la partie antérieure. Le corps, vu dans son entier, est triangulaire ; à sa partie antérieure ou à sa base est placée la bouche, surmontée de quatre tentacules ; la surface abdominale est aplatie et entiè- rement occupée par un disque charnu, musculaire, qui est le pied que l’on avait pris pour le dos. L'animal ayant l'habitude de nager renversé, le dos est bombé et ne présente rien de remarquable. De chaque côté et or- dinairement d’une manière symétrique, naissent quatre appendices digités, qui servent de nageoires et proba- blement à porter les branchies. Les naturalistes qui ont vu cet animal vivant, s'accordent à dire qu’il est d’un très beau bleu tendre, nacré ou nuancé d'argent, et les branchies sont de la même couleur, mais d’un bleu plus foncé et non métallique. On peut caractériser ce genre de la manière suivante : corpsallongé, sub-cylindrique, gélatineux, ayant une tête antérieurement, el terminé postérieurement par une queue grêle, subulée; tête courte; bouche proboscidiforme, surmontée de quatre tentacules par paire, les plus grands étant sans doute oculés ; nageoires branchiales opposées, palmées et di- gilées à leur sommet, latérales, horizontales, au nom- bre de trois ou quatre paires; les postérieures presque sessiles; les ouvertures pour la génération et l'anus ouverts latéralement du côté droit. On à prétendu qu’il y avait plusieurs espèces de Glau- ques; on a pensé que le nombre de paires de nageoires pouvait servir pour les distinguer ; mais on s’est bientôt aperçu que ce caractère, pris seul, était insuffisant par son extrême variabilité. On ne connaît donc encore que le GLAUQUE DE FORSTER, Glaucus Forstert, Lamk., G LA 129 Anim. sans vertèbr., {. vi, Îre partie. p.500; Glaucus atlanticus, Blumenbach.1l estlong d'environ un pouce et demi, et vittrès-abondamment dans les mers chaudes et même dans la Méditerranée. On le voit en grand nombre à la surface de l’eau, nageant avec une grande rapidité durant les temps calmes. GLAUQUE. Glaucus. noT. Se dit de parties dont la surface est d’un vert bleuâtre et comme pulvérulente. GLAUQUES. moLL. Férussac a emprunté ce nom du genre Glauque (7. ce mot) pour l'appliquer à une fa- mille entière. Cette famille fait partie des Polybranches (F,. ce mot et MoLLusquE), qui eux-mêmes forment le second sous-ordre des Nudibranches (7°. également ce mot). Elle est composée des genres Laniogère, Glauque, Éolide et Tergype. f. ces mots. GLAURE. min. Syn. ancien de Bismuth. F. ce mot. GLAUX. o1s. Syn. ancien de Hulotte. 7. CHOUETTE. GLAUX. 8or. /”. GLAUGE. On ne sait quelle plante les anciens désignaient sous ce nom qu'on leur a emprunté. Les commentateurs y ont vu le Galéga officinal, la Li- paire, le Polygale vulgaire, l’'Andrachne, l’Isnarde et la Péplide. F7, tous ces mots. GLAYET. gor. Vieux nom du Glayeul. #, ce mot. GLAYEUL. Gladiolus. BoT. Genre de la famille des lridées, et de la Triandrie Monogynie de Linné. Ce genre, de formation très-ancienne, est aussi l’un de ceux qui ont subi le plus de modifications, à cause des nombreuses espèces dont il à été surchargé; mais ses limites, successivement étendues ou restreintes, selon la valeur des caractères sous lesquels différents auteurs l'ont présenté, paraissent enfin avoir été fixées d’une manière plus heureuse qu’on était encore parvenu à le faire, par Bellenden-Ker, dans son excellente divi- sion de la famille des Iridées. Les caractères distinctifs des genres Arislea, Ferraria, Iris, Hesperantha, Sparaxis, Lapeyrousia, Anomalheca, Tritonit, IVaisonia, Babiana, Antholiza, Melasphærula, ete., y sont savamment tracés, et les espèces propres à ces genres, confondues pendant longtemps avec celles du genre Gladiolus, y sont réintégrées avec une telle pré- cision, qu'on ne peut plus les en distraire sans risquer de choquantes anomalies. Voici ceux qui restreignent les véritables Glayeuls dans leurs limites naturelles : inflorescence en épi, rarement isolée ; spathe bivalve et oblongue ; corolle tubuleuse, à six divisions, irrégu- lière, presque égale ou grandement inégale; orifice de la gorge court, turbiné ou brusquement cylindrique et long; limbe le plus souvent penché; étamines as- cendantes ; stigmates étrécis, cuneato-ligulaires, redou- blés, entiers; capsule membraneuse, ovale ou oblongue el trigone ; graines disposées sur deux rangs, nombreu- ses et ailées. Le nom de Gladiolus, encore plus ancien sans doute que la formation du genre, est dérivé du mot latin Gladius, glaive, et donne une idée de la structure générale des feuilles qui ressemblent assez bien à des lames d'épée, par leur longueur, leur con- sistance, leur aplatissement, le tranchant de leurs bords. Ici comme dans tous les genres du règne vé- gétal, cette dénomination n’est point d’une acception rigoureuse, et l’on trouve même quelques espèces où elle est très-diMicilement applicable. Les Glayeuls sont 150 G LA des plantes herbacées, dont les plus élevées dépassent rarement trois pieds; la grande majorité reste en des- sous de celle taille. A l'exception de l'Inde et de tout le continent de l'Amérique, les autres contrées du globe ont fourni à nos cultures d'agrément, un nombre plus ou moins considérable d'espèces que, réunies, l’on peut bien porter maintenant à soixante. Suivant la température des contrées qui les ont four- nis, les Glayeuls exigent dans leur culture, soit la pleine terre, soit la serre tempérée, d'où l’on n’a guère l'habitude de les faire sortir, parce que après les avoir vues accomplir leur période de floraison, on songe à les déplanter pour les conserver, à sec, dans les en- droits où l’on dépose les bulbes. Le terreau de bruyère convient exclusivement à toutes les espèces du Cap, et l’on se contente du choix d’une bonne terre substan- tielle pour les espèces de pleine terre. Toutes doivent être convenablement arrosées pendant leur végétation, et seulement humectées pendant le repos. On les pro- page ordinairement par la séparation des cayeux et par le semis qui se fait avec soin, en terrine et sur couche chaude. GLAYEUL COMMUN. Gladiolus commaunis, L. Il a une racine bulbeuse ; une tige haute de trois à six décimè- tres, lisse, terminée par un épi communément unila- téral; ses feuilles sont ensiformes, pointues. nerveuses et embrassantes; ses fleurs sont sessiles, un peu dis- tantes entre elles, souvent tournées d’un seul côté, et munies chacune, à leur base, d’une spathe assez longue, lancéolée, et de deux pièces. Leurs couleurs varient entre les nuances du blanc, du rose et du rouge pour- pre. Les fleurs de cette dernière couleur qui parait être primitive, sont Loujours plus grandes, et les plantes qui les produisent, plus fortes dans toutes leurs parties. GLAYEUL RAYÉ. Gladiolus fascialus, Rœmer et Schul- tes, Syst, 1, 429. Sa tige est grèle, faible el pen- chée, longue d’un peu plus d’un pied, accompagnée à sa base, de feuilles linéaires, presque aussi longues qu'elle, striées, acuminées et d'un vert assez agréable. Les fleurs, au nombre de trois où quatre, sont alternes el distantes; le tube, qui est fort étréci et allongé, s’é- chappe d’une spathe cylindrique, renflée à la base et vers le milieu, bifide, aiguë et d'un vert un peu terne; il est rougeûtre ainsi que la face extérieure des lobes; la face interne est d’un blanc jaunàtre; ceux de la lèvre supérieure sont assez grands et d’une couleur uniforme; les inférieurs sont beaucoup plus étroits et marqués au centre, d'une tache triangulaire, blanche, encadrée de pourpre foncé, avec modifications de nuances. Du cap de Bonne-Espérance. GLAYEUL bE MiLrer. Gladiolus Milleri, Bot. Mag., 652; Rœm. et Sch., Syst. l'eget., 1, 416; Spreng., Syst. V'egel., 1, 152. Sa lige s'élève à deux pieds environ; elle est entourée à sa base, de cinq ou six feuilles ensi- formes, moins longues qu’elle, larges d'un pouce, mar- quées de trois fortes nervures, et d’un vert assez terne. Les fleurs, au nombre de trois ou quatre, sont envelop- pées d’une spathe tubuleuse, renflée, bifide, aiguë, d'un vert sale et pourpré. Le tube du périanthe est moins long que la spathe; la lèvre supérieure à ses lobes profonds, légèrement ondulés de jaune sale, traversés G LA longitudinalement par une raie purpurine, plus forte- ment marquée sur les trois lobes de la lèvre inférieure, qui sont plus étroits que Les autres et plus aigus au som- met. Du Cap. GLAYEUL BIZANTIN. Gladiolus byzantinus, Mill., Dict., 5; Bot. Mag., 874; Rœm. et Sch., Syst. Veg., 1, 417; Spreng., Syst. V’eget., 1,58. Son bulbe est arrondi, sphérique, comprimé, revêtu d’une tunique réticulée, brunâtre; il en sort deux ou trois feuilles ensiformes, aiguës, striées, longues de plus d'un pied et d’un vert obscur. La tige a deux piedset quelquefois plus, de hau- Leur ; elle est assez épaisse, cylindrique, terminée par une grappe lâche, composée de huit ou neuf grandes fleurs, sortant chacune d’une spathe de deux pièces li- néaires, lancéolées, concaves, aiguës et d’un vert bru- nâtre. Le périanthe est partagé en deux lèvres, etles trois lobes de la supérieure sont d'un pourpre assez obscur vers l'extrémité du limbe, l'onglet est presque blanc; les trois lobes de la lèvre inférieure sont plus étroits, lan- céolés, obtus, d’un pourpre obscur, avec une bande lon- gitudinale et médiane, jaunâtre, encadrée de brun- pourpré. Les anthères, plus longues que les filaments, sont dressées et jaunes. Cette espèce est originaire des vallées de la Turquie. GLAYEUL DÉBILE. Gladiolus debilis, Bot. Mag., 2585. Sa tige n’a guère plus de huit pouces de hauteur; elle est extrêmement grêle et flexueuse vers l'extrémité qui ne supporte ordinairement qu’une seule fleur. La feuille radicale atteint la longueur de la tige et ne dépasse pas une ligne en largeur; elle est souvent repliée sur elle- même; deux ou trois autres feuilles plus petites, garnis- sent la tige à diverses distances de sa hauteur el toutes sont d'un vert assez sombre. La spathe est peu volumi- neuse; elle enveloppe un tube assez mince et court. La lèvre supérieure a trois lobes ovales, pointus, ondulés et parfaitement blancs; des trois lobes inférieurs, qui sont seulement un peu plus petits, deux ont à leur base une tache purpurine , arrondie et terminée en queue vers le tube. Du Cap. GLAYEUL IMBRIQUÉ. Gladiolus imbricatus, Lin., Sp. pl, 1,52; Willd., Sp. pl., 1, 212; Vahl, £num., 2,79; Rœm. et Sch., Syst. Veget., 1, 407; Spreng., Syst. Veget., 1, 155; Lam., Dict. Encycl., 2,723. Il se dis- üingue du Glayeul commun par toutes ses parties qui sont beaucoup plus grêles, par ses feuilles plus étroi- Les, par ses fleurs ordinairement moins nombreuses, plus rapprochées et surtout d’une nuance beaucoup moins vive. Les trois lobes de la lèvre inférieure du pé- rianthe sont plus étroits que ceux de la lèvre supérieure et surtout que l'intermédiaire, traversé en outre par une bande longitudinale blanchâtre, encadrée de pour- pre assez vif. GLAYEULD'ALGOA.Gladiolus Algoensis, Sweet, Hort. Brit. ed., 2, 500. Gladiolus alatus, ». B. Bot. Mag., 2606. Sa tige a sept pouces environ de hauteur; elle est un peu épaisse, fléchie en zigzag vers le sommet, gar- nie de quelques feuilles assez petites, ensiformes, pres- que obtuses, glabres, lisses, striées longitudinalement, dures, roides, concaves el d’un vert agréable. L’inflo- rescence forme une grappe terminale, composée de qua- tre ou cinq fleurs d'une nuance particulière; la spathe, G L A d'où sort chacune d'elles, est tubuleuse, bifide, striée, aiguë et d’un vert tendre. La lèvre supérieure du pé- rianthe à son lobe intermédiaire dégagé, arqué, lan- céolé, concave el pointu, les deux autres sont plus élar- gis et plus courts, et longuement acuminés ; leur cou- leur est le rouge de brique, avec l'onglet et des veines ramifiées d’un rouge plus foncé; les trois lobes in- férieurs sont plus grêles, plus petits et allongés ; ils sont d’un jaune doré, avec l'extrémité seulement de la même nuance que la lèvre supérieure. Les étamines et le pistil sont blanchâtres el recourbés en demi-cercle. Du Cap. GLAYEUL CARDINAL. Gladiolus cardinalis, Bot. Magq., 155; Vahl, Enurm., 2, 92; Redout., Lil., 112; Spreng., Syst. Veget., 1, 155. Le Glayeul cardinal, ainsi appelé de la belle couleur rouge de ses corolles, est une des plus belles espèces du genre. Son bulbe a la grosseur d’une noix ordinaire; il est arrondi, comprimé, un peu concave en dessous, recouvert d’une tunique réticulée, brunâtre. Il en sort une ou deux feuilles assez courtes, striées, engaînantes, s'appliquant sur d’autres feuilles beaucoup plus longues, ensiformes, plus plissées, ai- guës, glabres et d'un vert un peu glauque. Du mi- lieu de ces feuilles s'élève la tige qui est simple, roide, droite, terminée par un bel épi de quatre à cinq gran- des fleurs disposées sur un même rang. Les spathes sont tubuleuses, un peu renflées, bifides, d’un vert agréable, bordées de blanc. Les trois lobes de la lèvre supérieure sont inégaux, oblongs, presque obtus el d'un rouge écarlate uniforme, très-éclatant; la lèvre inférieure a également trois lobes dont l'intermédiaire est aussi plus grand que les latéraux; ils sont rouges, ornés d’une large tache blanche longitudinale, dont les dégradations prennent un reflel pourpré. Les trois étamines ont leurs filaments blanchâtres , et leurs an- thères pourprées. Du Cap. GLAYEUL DE WATs0N. Gladiolus atsonius, Thunb. Diss., no 10. Ses tiges sont accompagnées de trois feuil- les à longue gaine, linéaires, très-étroites, plus cour- tes que les tiges, fortement nervurées et sillonnées dans toute leur étendue; leur couleur est le vert glauque. Les fleurs sont réunies de trois ou quatre , presque uni- latéralement, vers le sommet des tiges. La corolle est purpurine, quelquefois panachée de jaune. Du Cap. GLAYEUL DE NATAL. Gladiolus Natalensis, Rein- wardt. MSS. Gladiolus psittacinus, Hook., in Bot. Mag., 5032. Bot. Reg., 1442. Gladiolus Daleni nob, in Sert. Botan. Ce magnifique Glayeul est originaire de la terre de Natal, en Cafrerie. Sa tige est droite, cy- lindrique, entourée à sa base, de sept ou huit feuilles divergentes, planes, avec une nervure saillante au mi- lieu de la face inférieure, aiguës, d’un vert assez som- bre quoique tirant sur le glauque. Les fleurs sont fort grandes et réunies en épi lâche au sommet de la tige ; elles sortent d’une spathe à deux valves acuminées, lan- céolées, roulées, presque de la longueur du tube de la corolle et d’un vert pâle, un peu cendré; le tube est d'un jaune verdâtre, ponctué de rouge sanguin; la gorge est d’un jaune vif; le limbe est irrégulièrement divisé en six parties qui forment deux lèvres, compo- sées chacune de trois lobes : la supérieure a le lobe PAL Le 151 intermédiaire plus petit, presque cuculiforme par le re- ploiement intérieur de ses bords, tous (rois sont d’un rouge de sang finement pointillé de jaune, avec une bande de cette dernière couleur, qui s’avance presque jusqu’au sommet; la lèvre inférieure a les deux lobes latéraux plus petits que l'intermédiaire, et sur chacun d'eux s'étend davantage que sur les autres la nuance jaune, qui s'élève de la gorge. Du Cap. Les autres espèces du genre réduit sont : Gladiolus cunonia, Ker; Gladiolus quadrançgularis, Ker; Gla- diolus permeabilis, De la Roche; Gladiolus vipera- lus, Ker; Gladiolus alatus, L.; Gladiolus speciosus, Thunb.; Gladiolus namaquensis, Ker; Gladiolus hirsutus, Ker; Gladiolus merianellus, Thunb.; Gla- diolus villosus, Ker; Gladiolus aphyllus, Ker; Gla- diolus brevifolius, Jacq.; Gladiolus versicolor, And.; Gladiolus lœvis, Thunb.; Gladiolus Breynianus, Ker; Gladiolus suaveolens, Ker; Gladiolus elongatus, Thunb.; Gladiolus tristis, L.; Gladiolus tenellus, Jacq.; Gladiolus trichonemifolius, Ker; Gladiolus hyalinus, Jacq.; Gladiolus setifolius, Thunb.; Gla- diolus gracilis, Jacq.; Gladiolus inflatus, Thunb.; Gladiolus recurvus, L.; Giadiolus carneus, Jacq.; Gladiolus cuspidatus,Yacq.; Gladiolus Blandus, Sol.; Gladiolus albidus, Jacq.; Gladiolus excelsus, Ker; Gladiolus campanulatus , Andr.; Gladiolus angus- tatus, L.; Gladiolus trimaculalus, Lam.; Gladiolus vomerculus, Ker; Gladiolus involutus, De la Roche, Gladiolus edulis, Ker; Gladiolus undulalus, Jacq.; Gladiolus floribundrus, Jacq. GLÉ. por. L'un des noms vulgaires de l’Zris germa- nica, L. V. Iris. GLÈBE. Gleba. AcAL. Bruguière, dans l'Encyclopédie méthod. (Hist. des Vers, pl. 89), a figuré sous ce nom un animal voisin de la famille des Méduses , peut-être même en faisant partie. Jusqu'à ce moment, on ne connait de ce Zoophyte que la figure qui vient d’être citée. GLÉBIONIDE. Glebionis. goT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Henri Cassini qui le distingue des Chrysanthèmes, à cause de ses corolles continues avec les ovaires et du bord transversal qui entoure chaque ovaire au-dessous du sommet. Ce rebord, quoique peu apparent, est très- remarquable en ce qu'on est tenté de croire que c’est le vestige d’une véritable aigrette stéphanoïde qui, dans l’origine, entourait immédiatement la base de la corolle, mais qui, ensuite, s’est éloigné de sa situation primitive par l'effet d’un accroissement insolite et ano- mal de l’aréole apicilaire. Quoi qu’il en soit, De Candolle n'a point adopté le genre Glebionis de Cassini, mais il s’est servi de ce nom qu’il a appliqué à une division de son genre Chrysanthemuimn, dans laquelle il a placé le Glebionis Roxburghii de Cassini. GLÉCHOME. 8or. Pour Glécome. F. ce mot. GLECHON. Glechon. 80T. Genre de la famille des Labiées , institué par Sprengel, pour une plante brési- lienne, qui lui a offert les caractères suivants : calice tubuleux, à cinq dents, avec l’orifice très-velu ; corolle ringente, dont la lèvre supérieure est voûtte, pourvue de dents sur les côtés; la lèvre inférieure est entière, 152 GLE Le Glechon thymoïides, Spr., est un sous-arbrisseau dressé, à feuilles obovales, oblusément dentées, veinées et glabriuscules; les fleurs sont axillaires, presque ses- siles et solitaires. GLÉCOME. Glecoma ou Glechoma. or. Ce genre, de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymno- spermie, établi par Linné, est ainsi caractérisé : calice cylindrique, strié, à cinq dents très-aiguës ; corolle à tube plus long que le calice, évasé supérieurement; lèvre supérieure courte et bifide; l’inférieure à trois lobes dont les deux latéraux sont obtus, et celui du milieu plus grand et échancré; étamines situées sous la lèvre suptrieure , ayant leurs anthères réunies en forme de croix; style plus long que les étamines, ter- miné par un stigmate bifide. GLÈGOME HÉDÉRACÉ. Glecoma hederaceu, L., Bul- liard, tab. 241. 11 est l'unique espèce du genre, car on ne doit regarder que comme une simple variété plus grande dans toutes ses parties, et munie de poils blancs aux crénelures de ses feuilles, le G/ecoma hirsuta, Waldst. et Kitaib. (Plant. Rar. Hung., page 124, tab. 119), qui à été trouvé dans les forêts de la Hongrie. L'espèce linnéenne possède une tige haute d’un à deux décimètres, dressée à sa partie supérieure, rampante à sa base, un peu rude et velue ; ses feuilles sont oppo- sées, pétiolées, cordiformes, arrondies, obluses et cré- nelées; entre la base de chaque paire de feuilles, on remarque une petite touffe de poils s'étendant horizon- talement de l’une à l’autre. Cette plante est très-com- mune dans les buissons, les bois ombragés ou le long des murs des villages de toute l'Europe. On lui donne en France les noms vulgaires de Lierre-terrestre, de Ron- dote, et d'Herbe de Saint-Jean; elle partage ce dernier nom avec plusieurs plantes, et notamment avec l’Ar- moise. Le Lierre-terrestre exhale, dans toutes ses parties, une odeur aromatique assez agréable ; et comme il pos- sède en même temps une saveur légèrement àâcre et amère , il jouit de propriétés médicales généralement reconnues. Administré fréquemment sous forme d’in- fusion, il détermine une légère excitation el facilite l’expectoralion. On le prescrit spécialement dans les calarrhes pulmonaires chroniques. GLEDITSCHIE ov GLEDITSIE. Gleditschia. BoT. Même chose que Fêvier. GLEICENIE. Bor. Pour Gleichenie. 7. ce mot. GLEICHENIE. Gleichenia. 80T. (Fougères.) Genre établi par Smith, et dont les caractères consistent dans la fruclification formée par des capsules réunies en figure d'étoile, trois ou quatre ensemble, et formant des sores presque ronds, à moitié enfoncés dans des creux hémisphériques situés à la surface inférieure de la fronde. Les capsules sont nues, c’est-à-dire non re- couvertes par une induse, el s’ouvrant par une fente longitudinale , uniloculaires et remplies de séminules arrondies. Ce genre a été adopté par Swartz, par Will- denow el par Brown. Ce dernier y a réuni le genre Merlensia appelé Dicranopteris par Bernhardi, mais en convenant cependant que ce genre diffère par ses capsules membraneuses, en nombre indéterminé dans chaque sore, presque pédicellées, et par la nudité des G LI divisions inférieures des stipes. Le facies des Gleiche- nies et des Mertensies étant d’ailleurs assez différent, il en résulte qu’on doit conserver les deux genres. Les Gleichenies n’ont encore été observées que dans l’hé- misphère austral, au delà du tropique , une au cap de Bonne-Espérance, les autres à la Nouvelle-Hollande. Ce sont des plantes d’un aspect singulier, fort élégantes dans les herbiers, par leur dichotomie et la fine régu- larilé des divisions obtuses de leurs pinnules. La plus anciennement connue est le Gleichenia polypodioides, Willd., qui ne ressemble pas le moins du monde à un Polypode, et que Linné avait mentionné comme une Onoclée. C’est l'espèce du cap de Bonne-Espérance. Les autres sont le Gleichenia glauca, omis par Brown dans son Prodrome; le Gleichentia circinata, dont ce savant a, l'on ne sait pourquoi, changé le nom pour celui de Gleichenia mycrophylla, qui convient à toutes les espèces; les Gleichenia speluncæ et dicarpa, qui toutes croissent aux environs du port Jackson. GLEITRON Er GLETTERON. 8or. Même chose que Gloutron. 7. ce mot. GLÉNOTREMITE. Glenotremites. £cmin. Genre de la famille des Crinoïdes, institué par Goldfuss pour une espèce voisine des genres Comatula et Solacrinus, mais qui ne peut cependant leur appartenir; ce quila distingue, c'est d’avoir à la surface des dépressions perforées, que l’on a envisagées comme des points d’in- sertion de piquants, mais qui semblent plutôt être les faces articulaires de rayons dorsaux, tandis que les cinq sillons qui entourent la bouche seraient les points d'insertion des rayons ; il y a en outre autour de cel organe, cinq ouvertures infundibuliformes. Goldfuss ne cile que cette seule espèce qu’il a nommée Glenotre- mnites paradoxus. GLICHON. BOT. 7”. GLÉCHOK. GLIDA. o1s. Synonyme vulgaire de Milan parasite. V. Faucon. GLINOLE. Glinus. BoT. Genre de la famille des Fi- coïdées et de la Dodécandrie Pentagynie, L., désigné par Tournefort sous le nom d’A/sine, et ainsi carac- térisé par Linné : calice à cinq divisions conniventes, colorées intérieurement et persistantes; cinq pétales plus courts, en languettes à deux ou trois dents ; éta- mines au nombre d'environ quinze; cinq styles ; capsule couverte par le calice, à cinq loges et à cinq valves; semences petites, tuberculées d’un côté, ayant un cordon ombilical très-long. Bernard de Jussieu, Linné et Adan- son regardaient ce genre comme appartenant à la fa- mille des Caryophyllées. Ce dernier, en lui donnant le nom de Æolofa, lui assignait cinq à dix pétales, un style et cinq stigmales. Le professeur A.-L. de Jussieu a fait voir ses rapports avec le genre 4izoon, qui a le même port, et dans lequel doit rentrer le Glinus crys- tallinus de Forskahl, qui est la même plante que l’Ai- zoon Canariense,L. Aux lrois espèces connues, savoir: Glinus lotoides, L.; Glinus dictamnoides, L., et Gli- nus setiflorus, Forsk., qui selon Fenzl (Ann. Wien. Mus. nat., 1856, p. 557) doivent être réunies en une seule, ce botaniste vient d'ajouter les Glinus Cambes- sedesii, Mollugo et Denticulatus, le premier du Pa- raguay, le second de l'Inde, et le troisième du Sénégal. G L O Ce sont des plantes herbacées, rampantes, souvent co- tonneuses, à rameaux allernes ainsi que les feuilles qui naissent par paires du même point de la tige ; leurs fleurs sont axillaires. Le Glinus lotoides croît dansles terrains les plus arides de l'Arabie, de l’Égyple, de la Barbarie, de la Sicile et de l'Espagne. GLINON Er GLINOS. Bot. 7. GLAINOS. GLINUS. B0T. 7”. GLINOLE. GLIOTRIQUE. Glrotrichumm. por. Genre de Mucédi- nées, que Eschweiler caractérise de la manière sui- vante : sporidies globuleux, simples, gélatineux, à fibres (rès - menues , entrecroisées et décombantes. On connaît plusieurs espèces de ce genre, qui toutes ont été observées sur les feuilles malades de divers arbres des Tropiques. GLIRES. Man. 77. RONGEURS. GLIRICAPA. REPT. Espèce du genre Couleuvre. 7”. ce mot. GLIRIENS.mam. Desmarest donne ce nom à la famille des Mammifères, qu’il a composée des genres Gerboise, Gerbille et Loir. 7. RONGEURS el GERBOISE. GLIS. mMam. D'où Glires et Gliriens. 7. Loir et Ron- GEURS. GLISSANTHE. Glissanthe. 5oT. Le genre établi sous ce nom par Salisbury, dans la famille des Scylaminées, a été réuni par Endlicher,au genre Costus. GLOBAIRE. Globaria. is. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Palpicornes, institué par La- treille qui lui a reconnu pour caractères : corps pres- que sphérique, comprimé latéralement et susceptible de se mettre en boule à la manière des Agathidies ; an- tennes composées de huit articles, dont le cinquième prolongé en épine au côté interne, le suivant en cône renversé, allongé, le septième cylindrique et le dernier conique, formant, avec quelques-uns des précédents, une massue fort allongée, presque cylindrique et ter- minée en pointe; palpes maxillaires un peu plus courtes que les antennes; yeux gros et saillants ; corselet pres- que semi-lunaire ; élytres embrassant entièrement l’ab- domen ; poitrine dépourvue d’épine sternale; les quatre jambes postérieures garnies à leur extrémité d’un fais- ceau de soies. La seule espèce connue, GLOBAIRE DE LeAcn , Globaria Leachii, Latr., appartient à l'Amé- rique méridionale; elle est de petite taille. GLOBBÉE. Globba. ot. Genre de la famille des Amo- mées et de la Diandrie Monogynie, établi par Linné et ainsi caractérisé : périanthe double : l'extérieur court, persistant, trifide ; l’intérieur tubuleux, à trois divi- sions égales; deux étamines dont les filets sont courts, filiformes, et les anthères attachées dans toute leur longueur sur les filets; ovaire surmonté d’un style sé- tacé et d’un stigmate aigu; capsule arrondie, couron- née par le périanthe, à trois valves et à trois loges polyspermes. Les espèces de ce genre sont encore trop imparfailement connues, pour que ies auteurs soient d'accord sur celles qui doivent le constituer ou former des genres particuliers. Linné fils, dans son supplé- ment, a séparé de ce genre le Globba nutans, L., es- pèce qui est devenue le type d'un genre distinct, sous le nom de Fenealmia, auquel Jussieu (Genera Plant., p. 62) a substitué celui de Catimbium. Vendland (Sert. | G L O 9 Hanotv., tab. 19) a figuré la même plante et l’a nom- mée Zerumbet speciosuin ; enfin, Smith (Æxot. Bot., tab. 106) en a fait une espèce du genre {/pinia.L’appen- dice (nectaire selon Linné) bidenté à la base, trilobé au sommet et situé dans l’intérieur du périanthe que pos- sède cette plante, est un caractère qui semblerait devoir en autoriser la séparation générique. Le genre Cole- brookia de Donn ( ÆHort. Cantabr.) a été reconnu par Smith comme identique avec le Globba, de sorte que le Colebrookia bulbifera du premier n'est autre que le Globba marantina, dont Smith (loc. cit., t. 105) a donné une belle figure. Les Globbées sont des plantes herbacées, à feuilles simples, alternes, et à fleurs disposées en épi latéral ou terminal. Elles croissent dans les Indes-Orientales. Deux espèces sont cultivées dans les jardins d'Europe, savoir : le Globba nutans dont nous avons déjà parlé, et le Globba erecta, DC. et Redouté, Liliacées. Ce sont de très-belles plantes, surtout la première, qui est re- marquable par la grandeur de ses feuilles et par le nom- bre de ses fleurs. Elles demandent la même culture, c’est-à-dire un mélange de terre franche et de terre de bruyère, el la végétation en pots, l'exposition en plein air pendant l’été, et alors des arrosements fréquents ; elles sont renfermées soigneusement pendant l'hiver. Plusieurs espèces de Globbées sont décrites dans la Nouvelle Flore de l'Inde, publiée en 1820 à Serampore par Carey et Wallich. Ce sont les Globba bulbifer«, Roxb.; Globba orixensis, Roxb.; Globba Hura, Roxb., ou Globba versicolor, Smith, Æxot. Bot., tab. 117; Globba Careyana, Roxb.; Globba subulata, Roxb., et Globba spathulata, Roxb. Le docteur Sims (Botanical Magazine, XXxu, 1520) a fondé sur le Globba subu- lala un genre particulier qu'il a nommé Mantisia, et qui a été adopté par Smith, dans la Cyclopédie de Rees. A ce genre, Wallich (Ælor. Indica, 1, p. 81) rap- porte comme deuxième espèce, le Globba spathulata, Roxb. GLOBE. pois. Nom vulgaire du Z'etrodon lineatus et du Diodon Histrix. VF. Diopon et TÉTRODON. GLOBE ou PETIT GLOBE. Globulus. $cuin. Desbori, dans sa Traduction de Klein, p. 73, donne ce nom à la troisième espèce de ses Oursins boutons, qui offrent plusieurs variétés ; ils appartiennent aux Galérites de Lamarck. #. GALÉRITE. GLOBICEPS. mam. Espèce du genre Dauphin. F. ce mot. GLOBICEPS. Globtceps.1xs. Hémiptères; Delaporte a ajouté ce nouveau genre à sa famille des Astemmites et la caractérisé ainsi qu'il suit : antennes longues, com- posées de cinq articles dont le premier court, le second très-long et le dernier dilaté ; tête forte, globuleuse, plus large que le corselel; yeux transversaux, bec at- teignant les pieds postérieurs; corselet allongé, divisé en deux par un sillon transversal; corps allongé, cylin- drique ; écusson triangulaire; hémélytres plus courtes que l'abdomen ; pattes assez longues, avec les tarses minces, dont le premier article allongé el l’ongle très- petit. Ce genre est peu nombreux en espèces; on en connaît deux ou trois en Belgique. GLOBICORNE. Globicornis. 1Ns. Coléoptères penta- G L O0 mères; genre de la famille des Clavicornes, tribu des Dermestins, institué par Latreille qui le caractérise ainsi: antennes grossissant insensiblement et se termi- nant par une massue globuleuse : elles se logent dans des fossettes prolongées jusque près des angles posté- rieurs du corselet; celui-ci est lobé postérieurement. Le corps est ovoïde, court, tout couvert de petites écailles caduques. Le GLOBICORNE A TARSES ROUX, G/0- bicornis rufitarsis, Latr., a près d'uneligne el un tiers de longueur el un peu moins d’une ligne de largeur; il est noir, peu luisant, finement ponctué et légèrement velu, avec l'extrémité des élytres brunâtre; la tête est penchée; les antennes sont fauves, avec les trois pre- miers et les trois derniers articles noirs; les pattes sont d'un brun foncé, avec les jambes et les tarses fauves; ces derniers sont un peu plus pâles. Europe. La seconde espèce connue est le GLOBICORNE A PATTES FAUVES, Gl0- bicornis fulvipes, Guér.; sa taille est la même et sa forme est un peu plus arrondie; (out son corps est noir, velu, très-luisant et finement ponctué; la tête est pen- chée ; les pattes sont fauves. Brésil. GLOBIFÈRE. Globifera. Bot. Syn. de Micranthème. V, ce mot. GLOBIGÉRINE. Globigerina. MozL. ross. Genre de Mollusques fossiles, créé par d'Orbigny dans la famille qu'il appelle les Hélicostègues turbinoïdes. Ce sont des coquilles infiniment petites, qui appartiennent aux Cé- phalopodes et chez lesquelles les tours de spire s’élè- vent comme dans la plupart des Univalves. GLOBOSITE. Globosites. moLr. Foss. C’est ainsi que les anciens oryctographes désignaient toutes les Co- quilles pétrifites, qui ont une forme globuleuse. GLOBULÆA. BOT. 7”. CRASSULE. GLOBULAIRE. Globularia. Bot. Genre établi par Linné, dans la Tétrandrie, rangé par Jussieu à la suite des Primulacées , et dont le professeur De Candolle a formé une famille particulière, sous le nom de Globu- lariées. 7. ce mot. Dans ce genre, les fleurs, petites el violettes, sont réunies en tête comme dans les Dipsacées. Chaque fleur, qui est sessile sur le réceptacle, est ac- compagnée d'une braclée en forme d’écaille, et offre un calice monosépale, allongé, à cinq divisions pro- fondes et un peu inégales; une corolle d’une seule pièce, irrégulière, longuement tubuleuse, évasée et di- visée en cinq lanières inégales, qui forment comme deux lèvres : une supérieure, à trois divisions ; une in- férieure, à deux lanières plus courtes. Les étamines, au nombre de quatre à cinq, sont alternes avec les divi- sions de la corolle. L'ovaire est ovoïde-allongé, unilo- culaire, contenant un seul ovule, pendant du sommet de la loge; la base de l'ovaire est environnée d'un disque hypogyne, mince et inégal; le style est à peu près de la longueur des élamines, terminé par un stigmate bifide, dont les deux divisions sont linéaires et inégales; le fruit est un akène ovoïde, recouvert par le calice qui est persistant; la graine est pendante, et se compose d'un tégument propre, mince, d'un endosperme blanc et charnu, contenant un embryon cylindrique, ayant la même direction que la graine. Ce genre se compose d'environ douze ou quinze es- pèces : ce sont des plantes herbacées, vivaces, ou des GLO arbustes dont les feuilles sont persistantes, coriaces, alternes, quelquefois toutes radicales; les fleurs sont ordinairement réunies en capilules globuleux ou hémi- sphériques. GLOBULAIRE COMMUNE. Globularia vulgaris, L. Elle croit dans les lieux secs et incultes, particulièrement sur les coteaux de l’Europe. Ses feuilles sont radicales, à l'exception de quelques-unes qui sont éparses sur une tige simple, haute de six à dix pouces. Elles sont spa- thulées, étrécies à leur base en un long pétiole. Celles de la tige diminuent progressivement de grandeur; les fleurs sont violettes, et forment un seul capitule ter- minal; les feuilles de la Globulaire ont une saveur amère; elles sont légèrement purgatives. GLOBULAIRE TurBiru. Globularia Alypum,L.,Rich., Bot. méd., 1, p.228. C’est un arbrisseau de quatre à six pieds d’élévation, qui forme des buissons épais sur les bords de la Méditerranée, en Provence, aux environs de Toulon et d'Hyères; ses feuilles sont alternes, obo- vales, lancéolées, aiguës, très-entières, presque ses- siles, coriaces, dressées contre la tige; les fleurs sont disposées en capitules qui terminent chacun lextré- mité d’une des petites ramifications de la tige. Ces capi- tules sont globuleux , sessiles, entourés d'un involucre imbriqué, dont les écailles sont brunes, scarieuses et ciliées sur les bords; le réceptacle est convexe et spon- gieux à l’intérieur; les fleurs sont nombreuses et ser- rées les unes près des autres. Chacune d'elles est accom- pagnée d’une bractée spathulée, un peu plus courte qu’elle, chargée sur sa face externe de poils longs et soyeux. Les feuilles de cette plante ont une saveur extrêmement amère et légèrement âcre. Les anciens avaient déjà signalé ses propriétés éminemment pur- galives. Mais c'est particulièrement aux recherches récentes du docteur Loiseleur Deslongchamps, que l’on doit la connaissance de son véritable mode d’action. Ce médecin considère les feuilles de la Globulaire Tur- bith, comme le meilleur succédané indigène du Séné. La dose, pour un adulte, est depuis. un gros jusqu’à une once, que l’on fait bouillir dans huit onces d’eau. Mal- gréson efficacité, ce purgatif tonique est inusité à Paris; mais les habitants du midi de la France en font assez souvent usage. GLOBULAIRE A LONGUES FEUILLES. Globularia longi- folia, Willd. Cette jolie espèce, qui est originaire de Madère et qui figure dans nos jardins, forme un arbris- seau de huit à dix pieds de hauteur, dont les rameaux, anguleux, portent des feuilles alternes, lancéolées, ai- guës, entières, glabres, luisantes et persistantes; ses fleurs, d’un bleu pâle, sont disposées en capitules portés sur des pédoncules axillaires. Cette espèce demande à être rentrée dans l’orangerie pendant l'hiver. GLOBULARIEES. Globulariæ. BoT. Ainsi qu'on l’a déjà vu, le professeur De Candolle a retiré le genre Globulaire de la famille des Primulacées, pour en former un ordre naturel distinct sous le nom de Globulariées. Mais comme cette nouvelle famille ne se compose encore que du seul genre Globulaire, les caractères sont les mêmes que ceux qui ont été tracés pour ce genre. Les Globulariées diffèrent des Primulacées par plu- sieurs caractères : 1 leurs fleurs sont constamment dis- G LE 0 posées en capitules ; 2° leurs étamines ne sont pas op- posées, mais allternes avec les lobes de la corolle; 5° l'ovaire ne contient qu’un seul ovule, qui pend du sommet de la loge; 4 le fruit est indéhiscent; 5° l’em- bryon offre une position différente. Cette nouvelle fa- mille a beaucoup plus de rapport avec les Plumbaginées et surtout les Nyctaginées; et si l'ovaire était infère, il serait fort difficile de la distinguer des Dipsacées, dont elle a le port et les autres caractères. Ÿ. GLopu- LAIRE. GLOBULE. nr. Espèce des genres Monade et Volvoce. V. ces mots. GLOBULÉE. Globulea. got. Genre de la famille des Crassulacées, formé aux dépens du genre Crassula de Linné, par Haworth qui lui donne pour caractères : ca- lice à cinq divisions ; cinq pétales dressés, terminés par une sorte d’onglel globuliforme et translucide; cinq élamines plus courtes que les pétales; cinq écailles courtes, larges et obtuses; cinq carpelles. Ainsi qu’on le voit, ce genre ne diffère des Crassules que par le glo- bule jaunâtre et céreux que portent à leur extrémité chacun des pétales. Haworth y a rapporté seize espèces, toutes originaires du cap de Bonne-Espérance. Les prin- cipales sont : Crassula cultrata, Bot. Mag., 1940; Crassula capitata,Salm; Crassulaobovallaris, Haw.; Crassula canescens, Haw., etc. De Candolle les divise en cinq sections fondées sur la forme des feuilles et des tiges. Elles ont en général les feuilles planes, à bords plus ou moins tranchants : les radicales sont ordinai- rement serrées, et celles qui garnissent le sommet de la tige sont éparses, en spirale et quelquefois opposées, mais rarement décurrentes. Les fleurs sont petites et jaunâtres, réunies en corymbe. GLOBULES. Globuli. Bot. (Lichens.) Achar est dis- posé à regarder comme apothécies ces organes qui sont globuleux, solides, crustacés, formés de la même sub- stance que le thalle, Lerminaux, entiers, caduques, laissant une fosselte après leur chute, et recouverts souvent, comme cela à lieu dans le genre Zsidium, par une membrane qui est peut-être sporigère ? GLOBULICORNES. 1Ns. Duméril désigne sous ce nom el sous celui de Ropalocères, une famille de l’ordre des Lépidoptères qui correspond au grand genre Papillon de Linné, et à laquelle il assigne pour caractère essen- tiel d’avoir des antennes en massue ou renflées au bout. Elle renferme les genres Papillon, Hespérie, Hétérop- tère, et elle se trouve comprise dans la grande famille des Diurnes de Latreille (Règne Anim. de Cuv.). GLOBULIFORME. min. En petites masses arrondies, dont la grosseur peul varier depuis le volume d’un grain de pavot jusqu’à celui d’un œuf. GLOBULINA. z001.? BoT.? (4rthrodiées.) Link, dans une classification des Algues qui n’est pas encore con- nue, a donné ce nom à la seconde division des Conju- guées de Vaucher, qui forme le genre Tendaride de ce Dictionnaire. F. ce mot et l’article ARTHRODIÉES. GLOBULINE. 8or. Turpin a donné ce nom à de très- petits corps arrondis, visibles seulement au microscope, qui semblent être l’origine du tissu cellulaire, et pro- duisent, par leur présence, la couleur des végétaux. Turpin pense qu’un grain de Globuline peut se déve- G L O 155 lopper en végétal parfait, aussi bien qu'une graine, s’il se {rouve dans des circonstances favorables à son déve- loppement, et il cite à l'appui de son raisonnement entre autres faits le suivant : des feuilles de l'Ornithogalum thy rsoides avaient été comprimées dans du papier gris pour y être desséchées avant d’être déposées dans l'herbier ; au bout de vingt-cinq jours ces feuilles ont été trouvées couvertes de petits bourgeons ou rocam- boles qui étaient autant de rudiments de plantes dis- tinctes. GLOBULITES. Globulita.1xs. Latreille propose d’ap- pliquer ce nom à une tribu de la division des Érotyles, dans la famille des Clavipalpes, el dont les caractères distinctifs sont d’avoir les palpes maxillaires filiformes, avec le dernier article allongé et plus ou moins ovale. Tels sont les genres Langurie, Phalacre, Agathidie et Clypéastre ou Lépadile. F, ces mots. GLOBUS. mor. Nom sous lequel Klein (7entam., p. 175) a désigné certaines Coquilles à forme sphérique, qui appartiennent au genre Chame. GLOCHIDE. Glochidus. BoT. Sous ce nom, Gærtner désigne un poil mince, roide, à branches recourbées ou rabatlues, comme ceux qui garnissent les graines du Polyqala gtochidata. GLOCUIDION. gorT. Genre de la famille des Euphor- biacées. Ses fleurs monoïques, ou peut-être quelquefois dioïques, offrent un calice à dix divisions, dont trois intérieures. Dans les mâles, les élamines, au nombre de trois à six, ont leurs filets soudés à la base, leurs an- t(hères adnées à ces filets au-dessous de leur sommet qui se prolonge en pointe. Dans les femelles, on observe un style épaissi ou nul, six stigmates courts, obtus. dressés ou conniven(s; un ovaire charnu, à six loges contenant chacun deux ovules. Le fruit capsulaire a la forme d'un sphéroïde déprimé, creusé à son sommet d’un enfonce- ment central, el sur son contour, de douze sillons lon- giludinaux. Le sarcocarpe, assez épais, se sépare en six valves dont chacune porte sur son milieu une cloison formée par les replis de l'endocarpe. Celui-ci, très-ténu, présente intérieurement six coques renfermant deux graines souvent placées l’une au-dessus de l’autre. Ces graines sont remarquables par une cavité indépendante de celle quirenferme l'embryon, etqui, située au-devant de celui-ci, communique à l'extérieur par une ou trois ouvertures. Forster a le premier décrit une espèce de ce genre, originaire des îles de la Société et des Nouvelles-Hé- brides ; et il lui a donné le nom de Glochidion, qui a dû être conservé. Gærtner a déterminé le fruit, mais en nommant le même genre Bradleia. Outre quatre espèces citées par les auteurs, le docteur Blume a fait connaitre les suivantes qu'il a décrites dans son 2ydra- gen tot de Flora van Nederlandsche Indiëè, p. 584: Glochidion arborescens, Glochidion macrocarpum, Glochidion lucidum, Glochidion obscurum, Glo- chidion lulescens, Glochidion lillorale, Glochidion rubrum , Glochidion molle, Glochidion glaucum et Glochidion Moluccanum. En géntral, ce sont des arbustes ou des arbrisseaux de la Chine, de Ceylan, de Java, des Philippines. Leurs feuilles sont alternes, en- tières, légèrement coriaces, glabres et souvent luisantes GLO 15 [Sn en dessus, veinées en dessous; les fleurs sont axillaires, solitaires ou fasciculées. GLOCHIDIONOPSIDE. Glochidionopsis. Bor. Une plante qu'une assez légère modification de caractères n’a pas permis au docteur Blume de placer dans le genre précédent, lui a fait naître l’idée d’en former le type d’un genre nouveau, dont la différence n’existerait aussi que sur un point assez faible, la terminologie. Ce genre fait donc aussi partie de la famille des Euphorbiacées. Les fleurs sont monoïques, offrant dans les mâles un calice à six divisions disposées sur deux rangs; trois filaments staminaux soudés, portant au sommet trois anthères renversées en dehors. Les fleurs femelles ont un calice à trois et quelquefois à deux divisions; trois styles subulés; un ovaire à trois loges renfermant cha- cune deux ovules; le fruit est une capsule à trois coques contenant chacune deux graines. GLOCHIDIONOPSIDE SOYEUSE. Glochidionopsis sericea, Blume, Zydrag. Ind., p.588. Sa tige estarborescente; ses feuilles sont oblongues-ovales, obtuses, subcordées à leur base, soyeuses en dessous ; les rameaux et les fruits sont tomenteux. De la partie occidentale de l'ile de Java. GLOIODICTYON.Glotodicty um. 80T.Agardha formé ce genre de la famille des Diatomacées, pour quelques Algues qui se présentent sous forme globuleuse. Les filaments sont ordinairement unis deux par deux, et tordus de manière à retenir la matière gélatineuse qui caractérise ces Algues que l’on trouve assez commu- nément dans les eaux. GLOIONEMA. Z00L.? où BOT. CRYPT.? Genre établi par Agardh, qui le caractérise de la manière suivante : filaments gélatineux, tenaces, continus, remplis de sporanges ou conceptacles elliptiques, et disposés en lignes droites. Si l'on s'en rapporte à ces caractères, le genre Gloionema flotte entre les Arthrodiées etles Con- fervées; car des filaments continus, avec des sporan- ges elliptiques, disposés en lignes droites dans l’inté- rieur de ces filaments, sont des caractères qui peuvent convenir à des êtres où les filaments présentent des ar- ticulations , soit dans tout leur diamètre, soit dans un tube intérieur seulement; et les séries de sporanges en lignes droites indiquent bien évidemment un {ube in- térieur, formé d’articles bout à bout. Agardh lui-même semble douter de la validité de son genre, quand il met en question sa nature animale ou végétale. El celte va- lidité devient bien plus problématique, lorsqu'on voit que ce genre est formé de trois espèces tellement dis- parates que la réunion d’une Sertulaire, d’un Fucus et d'une Mousse, sous un même nom générique, ne serait pas plus étrange. Le Gloionema paradoxzum de l’auteur suédois, es- pèce dessinée par Lyngbye, la dernière de son Z'enta- men, parait devoir évidemment faire partie du genre Tiresias.V.ce mot el ARTARODIÉES. Les prétendus spo- ranges de ce Psychodiaire sont des Zoocarpes. Le Gloto- nema fœtidumm n'est pas suffisamment décrit, el serait peut-être l'Ulva fœtida de Vaucher; et l’on peut à peine reconnaitre le Gloionema chtonoplastes. GLOIRE DES ACACIAS. BoT. Quelques voyageurs el des jardiniers ont donné ce nom à la Poincenille. 7”, ce G L 0 mot. Léman dit qu’on l’a aussi appliqué à l'Æschino- mene grandiflora, L. V. SESBANIE. GLOIRE DE MER. Gloria maris. MOLL. Un Cône ex- trêèmement rare, dont on ne connaît que quelques indi- vidus, et qui est conséquemment très-cher et fort re- cherché dans les collections de luxe, a reçu ce nom qui a été ensuite adopté par Bruguière et Lamarck. GLOMERARIA. pozyr. Nom donné par Luid, dans sa Lichénographie britannique, à une espèce d’Alcyon de forme globuleuse. GLOMÈRE. Glomera. por. Le docteur Blume a insti- tué ce genre dans la famille des Orchidées, Gynandrie Monandrie de Linné, pour une plante de cette intéres- sante famille, qu'il a découverte dans l'ile de Java, et qui lui a offert les caractères suivants : parties ex- terne et interne du périanthe subringentes, les sé- pales plus larges que les pétales, carénés, embrassant la base du labelle; celui-ci s'évasant en forme de sac inférieurement et embrassant à son tour le gynostème; son limbe est entier, ouvert et gibbeux intérieurement ; gynostème court, épais et un peu dilaté supérieurement; anthère attachée par une dent dorsale, à deux loges incomplétement quadrilocellées; huit masses poilini- ques, ovales, comprimées, pulposo-céréacées, attachées au bord glanduleux du stigmate par des fils élastiques. GLOMÈRE ÉRYTHROSME. Glomera erythrosma, Blume, Bydrag. Ind., 572. C’est une plante parasite, caules- cente, à tiges simples, allongées et un peu compri- mées ; ses feuilles sont linéaires-lancéolées, oblique- ment échancrées, coriaces et glabres; les fleurs sont terminales, réunies en capitule dense, accompagnées de paillettes où bractées. On la trouve sur les arbres éle- vés des provinces occidentales de l’île de Java. GLOMERIDE. Glomeris. 1NS. Genre de l’ordre des Myriapodes, famille des Chilognathes, établi par La- treille aux dépens des lules, et ayant, suivant lui, pour caractères : corps ovale-oblong, crustacé, susceptible de se rouler en boule, ayant sur chaque bord latéral une rangée de pelites écailles, de onze à douze segments, dont le dernier plus grand et demi-cireulaire; antennes renflées vers leur sommet. Ces insectes diffèrent essen- tellement des Polyxènes par la consistance de leur corps et par leurs antennes. Ils partagent ces caractères avec les Iules et les Polydèmes ; mais ils s’en distinguent par la forme ovale de leur corps, et par quelques autres par- ticularités importantes. Cuvier (Journal d'Hist. nat., ré- digé par Lamarck, ete., t. 11, p. 27 et pl. 26) avait éta- bli ce genre sous le nom d’Armadille, que Latreille a remplacé par celui de Glomeris, c’est-à-dire roulé en boule, de Glomas, peloton. Ce genre ressemble, au premier abord, aux Cloportles; mais Cuvier (loc. cit.) a le premier signalé les différences notables qui le ca- ractérisent; suivant lui, le corps à dix demi-anneaux, sans compter la tête ni la queue. On remarque entre le premier segment et la têle une plaque demi-cireulaire, qui manque dans les Cloportes. La queue est d’une seule pièce demi-cireulaire et sans appendices ; il y a seize paires de pattes ; les antennes n’ont que quatre articu- lations, dont la dernière est en massue. Quant aux par- ties de la bouche, elles sont aussi très-différentes de celles des Cloportes, et voici ce qu'en dit Cuvier : l'or- G L 0 gane le plus extérieur semble tout d'une pièce, mais partagé en quatre triangles par quatre sillons; les ex- ternes ont leur pointe en arrière; c’est le contraire dans ceux du milieu. Le bord antérieur et libre de cette sorte de plaque est dentelé. Lorsqu'on l’a enlevée, on voit la mâchoire supérieure large à sa base et échan- crée à son extrémité. Les diverses parties mentionnées par Cuvier sont figurées et grossies, loc. cit., pl. 26. fig. 27, 28, 29. A ces divers signes, on doit ajouter comme un des plus remarquables la présence de cette série de petites écailles qu'on observe de chaque côté de leur corps, et qui semblent correspondre exacte- ment aux flancs des Crustacés et des Insectes. Elles re- présentent encore, ainsi que la judicieusement noté Latreille (Règne Anim. de Cuv.), les lobes latéraux des Trilobites. La plupart des Glomérides sont terrestres; ils se tiennent cachés sous les pierres, et se contractent en boule lorsqu'on veut les prendre et quand on les inquiète. Ce genre est peu nombreux en espèces. On trouve dans le grand Océan : Le GLOMÉRIDE OVALE, Glomeris ovalis, L., qui à été représenté par Gronou (Zooph. Gronov., n° 995, pl. 17, fig. 4, 5). Il peut être considéré comme le type du genre. Le GLOMÉRIDE PUSTULÉ, Glomeris pustulalus, Latr., ou l'Oniscus pustulatus, Fabr., figuré par Panzer (Faun. Ins. Germ., fase. 9, tab. 22), a été décrit par Cuvier (loc. cit.) sous le nom d’Armadillo pustu- latus. Le GLOMÉRIDE BORDÉ, Glomeris marginalus, ou l'Oniscus zonatus de Panzer (loc. cit., fasc. 9, fig. 25), a été décrit par Cuvier, qui le nomme 4rmadillo mar- ginalis et le représente , loc. cit., pl. 26, fig. 25-26. IL n’est pas rare dans le midi de la France. Cuvier parle encore d’une espèce qu’il n’a pas vue, mais dont la description lui a étéenvoyée par Hartmann, de Stuttgardt. I la croit une variété de son Armadillo marginalis. GLOMÉRIFLORE. Glomeriflorus. rot. Inflorescence agglomérée en capitule; assemblage de fleurs formant une tête arrondie ou globuleuse. GLOMÉRULES. por. (Lichens.) Achar nomme ainsi, dans son Prodrome de la Lichénographie suédoise, des réceptacles hémisphériques pulvérulacés, sessiles, qui se trouvent à la surface des Variolaires, des Ramali- nées, des Parméliacées, des Usnées et des Corniculaires, dont ils occupent les marges ou les extrémités ; dans les autres ouvrages, il nomme ces productions des Soré- dies. GLOMUS. Bot. Martin donne ce nom aux capilules quand ils sont arrondis. GLONIER. Glonium. Bot. Ce genre de Muhlenberg a été reconnu pour ne point différer du genre Solena- riuin de Sprengel. GLORIA MARIS. MOLL. 7”. GLOIRE DE MER. GLORIEUSE. pois. L’un des noms vulgaires du Raya Aquila. V. RAIE, sous-genre MOURINES. GLORIOSA. BoT. Cenom,imposé par Linné à un genre que constitue une superbe plante du Malabar, a été changé avec juste raison, par le professeur Jussieu, en celui de A/elhonica, qui lui avait été donné autrefois G L O 157 par Hermann. C’est en effet une règle invariable que les noms de genres doivent être des substantifs. Linné, dans ce cas-ci comme pour les mots Mirabilis, Micran- thus, ete., n'ayant pas joint exemple au précepte, on s’est en général accordé à remplacer ces noms par des mots insignifiants. #7. METHONICA. GLOSOCOMIE. Glosocomia. 2oT. Un genre avait été établi sous ce nom, par Don, pour une espèce qu’il avait nommée Glosocomia tenera; mais cette espèce ayant été reconnue pour être la même que le Codonopsis thalic- trifolia de Sprengel , il ne fut plus question du genre Glosocomie. Du reste, le genre Codonopsis n'a point paru aux botanistes assez différent du genre Campa- nula, pour ne pas lui être réuni. GLOSSARIPHYTE. Glossariphy um. BoT. C'est ainsi que Necker désigne un de ses genres, c’est-à-dire un ordre, une tribu. où en un mot la réunion d’un grand nombre de genres établis par les autres botanistes. Le Glossariphyte du bizarre système de Necker correspond aux Semi-flosculeuses de Tournefort. F7. SYNANTHÉ- RÉES. : GLOSSARRHEN. BoT. Genre de la famille des Viola- cées, établi dans le Prodrome de De Candolle, 1, p. 290, par Martius qui l’a ainsi caractérisé : sépales du calice très-inégaux, décurrents sur le pédoncule; les trois extérieurs plus grands que les pétales, le plus souvent cordés, acuminés et munis à leur base de deux oreil- lettes hastées; les inférieurs, entre lesquels l'éperon est interposé, inégaux avec des oreillettes extérieures le plus souvent arrondies; les deux sépales intérieurs plus petits el très-étroits; pétales inégaux, à onglets munis de trois nervures, les deux supérieurs plus courts, les deux latéraux plus longs que le supérieur, l'inférieur très-grand, se terminant en éperon par derrière ; filets des étamines séparés à la base, dilatés d'un côté, oblongs, pressés contre l'ovaire, portant des anthères dont les lobes sont divergents au sommet et rapprochés à la base; deux des filets antérieurs, munis sur le dos d’ap- pendices subulés, nectarifères, et s’engaînant dans l’é- peron; stigmate un peu recourbé au sommet, le plus souvent muni d’un appendice presque en spathule. Ce genre lient le milieu entre le Norsettia et le F’iola ; il diffère de l’un et de l’autre par la forme de son calice. Deux espèces indigènes du Brésil, Glossarrhen flori- bundus et Glossarrhen parviflorus, constituent ce genre. Ce sont des plantes frutescentes, dont l'écorce est rougeâtre, les feuilles alternes, penninerves, à stipules très-petites. Leurs fleurs sont portées sur des pédon- cules solitaires, articulés, uniflores, et accompagnés de deux bractées. GLOSSASPIDE. Glossaspis. BOT. Genre de la famille des Orchidées, établi par Sprengel qui lui assigne pour caractères : sépales en voûte; labelle divisé en trois lobes, dont les deux latéraux très-allongés et filifor- mes; sa base, à laquelle est joint un éperon renflé, est soudée à l'extrémité inférieure du gynostème ; deux masses polliniques unies à l’anthère par une glandule. La seule espèce de ce genre, Glossaspis tentaculata , Spreng.; Glossula, Lindl., a son pseudobulbe arrondi ; les feuilles qui s’en élèvent sont oblongues, nervurées ; la hampe est écailleuse, spicigère; les fleurs sont d’un 158 G L O blanc verdàtre. Cette plante est originaire de Chine. GLOSSATES. Glossata. 1Ns. Fabricius (Syst. Ent.) donne ce nom à une classe d'insectes dont les carac- tères sont : d’avoir une langue plus ou moins dévelop- pée, roulée en spirale et cachée entre deux palpes gar- nies de poils soyeux. Latreille ajoute à ces caractères celui d’avoir les ailes recouvertes d’une poussière fari- neuse, et il convertit la classe des Glossates en un ordre qu’il désigne sous le nom de Lépidoptères. #, ce mot. GLOSSE. Glossus. mor. iNs. Genre établi par Poly (Testac. des Deux-Siciles) pour les animaux des Iso- cardes. C’est à ce mot que l’on trouvera les détails de l’organisation des animaux que renferme ce genre. — Savigny appelle Glose Ja langue des insectes Hyménop- tères et Diptères. GLOSSOBDELLE. Glossobdella. ANNéL. De Blainville a donné ce nom au genre Clepsine de Savigny ; comme la dénomination de ce dernier est antérieure, elle doit être préférée. GLOSSOCARDIE. Glossocardia. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bull. de la Soc. Phil., septembre 1817), qui l’a ainsi carac- térisé : involucre accompagné à sa base de deux ou trois bractéoles, subcylindrique, formé de cinq folioles elliptiques, membraneuses sur les bords et disposées sur deux rangs; calathide dont le disque se compose d’un petit nombre de fleurs régulières hermaphrodites.ayant | quatre divisions à la corolle; la circonférence est formée de fleurs en languettes et femelles ; réceptacle plan, garni de paillettes linéaires, lancéolées et membraneu- ses ; akènes allongés, étroits, marqués de quatre côtes hérissées de longs poils fourchus; leur aigrette est com- posée de deux petites écailles triquêtres, filiformes, épaisses, cornées et lisses. Ce genre a été placé par son auteur près de l’Æete- rospermum , dans la tribu des Hélianthées Coréopsi- dées. Une seule espèce le constitue; elle est herbacée, glabre, à tiges rameuses, à feuilles alternes, linéaires, bipinnées , et à fleurs jaunes, solitaires au sommet de petits rameaux nus, pédonculiformes. Cette plante, nommée Glossocardia linearifolia par Cassini, était étiquetée Zinnia Bidens, dans l'herbier du professeur Desfontaines; mais la description donnée par Retz (O0b- servat. botanicæ), ne correspond pas avec les carac- tères de la plante qui forme le type du genre en ques- tion. GLOSSODERME. mozL. Poly a employé ce mot pour toutes les Coquilles de son genre Glossus, qui répond au genre Isocarde de Lamarck. F. ce mot. GLOSSODIE. Glossodia. 80T. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L., établi par R. Brown (Prodrom. Flor. Nov.-Holland., p. 526) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe à six divisions, dont cinq étalées, presque égales, la sixième labelliforme, très-courte, en forme de langue de Serpent, placée entre le labelle et le gynostème ; anthères à deux loges renfermant chacune deux masses polliniques. Ce genre est composé de deux espèces, Glossodia major el Glos- sodia minor de Brown, qui habitent l’une et l’autre la Nouvelle -Hollande, La forme de l’appendice qui est G L O adné à la colonne des organes sexuels, sert à les carac- tériser ; dans la première, il est divisé jusqu'à la moitié en deux lobes étalés, aigus ; dans la seconde, ces lobes sont parallèles et obtus. Au reste, ce sont des herbes terrestres, dont les racines sont bulbeuses, qui ne pro- duisent qu'une seule feuille radicale , enveloppée à sa base d’une seule gaine membraneuse. Les hampes sont terminées par une ou rarement par deux fleurs, et ac- compagnées chacune d’une bractée. GLOSSOGYNE. Glossogy ne. 8oT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par H. Cassini pour une plante de la Nouvelle-Hollande que Labillardière, dans son Sertum austro-calcedonicum, avait placée parmi les Bidents. Caractères : calathide mulliflore, hétérogame ; fleurs de la couronne ligulées, femelles, ayant chacune un ovaire aigretté et un style à deux stigmates; fleurs du disque hermaphrodites, Lu- buleuses et à cinq dents ; réceptacle plan, convexe et garni de paillettes; involucre formé de deux rangées d'écailles serrées. Le style des fleurs hermaphrodites est court, terminé par deux stigmates garnis de longs poils; les akènes sont linéaires, anguleux, portant deux soies. Les trois espèces qui composent ce genre : Glos- sogyne pinnatifida, Glossegyne tenuifolia et Glosso- gyne pedonculosa, sont des plantes herbacées, glabres, dressées, avec leurs tiges un peu suffrutiqueuses et dichotomes à leur base ; les feuilles sont allernes, cour- tement découpées en plusieurs lobes linéaires, aigus et très-entiers : celles de l'extrémité des tiges sont peu nombreuses, petites et entières. Les capitules sont dres- sés, dépourvus de bractées et garnis de fleurs jaunes. Ces plantes sont originaires, la première de l'Inde et les deux autres de la Nouvelle-Hollande. GLOSSOIDE. Glossoideus. ins. Latreille a substitué ce nom à celui de lèvre donné par Fabricius et celui de langue employé par Savigny, pour désigner un or- gane des Arachnides, qui ne peut être considéré ni comme lèvre ni comme langue, puisqu'il n’est point pourvu de palpes. GLOSSOMA. 8or. Schreber et, après lui, Willdenow nomment ainsi le genre F’otomita d’Aublet. 7. ce mot. GLOSSOPETALUM. por. Nom donné par Schreber et Willdenow au genre Goupia d'Aublet. 7. ce mot. GLOSSOPÈTRES. pots. Foss. Ce mot, qui signifie pro- prement Langues pétrifiées, désigne en histoire natu- relle des dents fossiles, dont la plupart appartinrent à des Sélaciens; on ne s'explique pas trop d’abord com- ment les anciens naturalistes ont pu prendre des dents pour des langues; et les raisons qu’on en a données paraissent trop éloignées de la vraisemblance pour trouver place ici. On trouve des Glossopètres presque partout. Pallas en observa dans les parties les plus éloignées de la Russie, confondues avec des bois car- bonisés et des os brisés d'Éléphants. Selon les localités, ces débris d'animaux varient quant à la forme, l'état de conservation, les dimensions et la couleur. Celles que les naturalistes ont recueillies à Longjumeau, par exemple, ont perdu leur racine ainsi que leur noyau, et sont maintenant vides. D’ordinaire, elles sont plus ou moins triangulaires, pleines, légèrement dentées par deux de leurs bords, obtuses , d’une couleur bru- G L O nâtre ou bleuâtre, (rès-luisantes et comme vernies à leur surface, avec une base plus ou moins arquée, ayant l'une deleurs faces plus plane que l’autre; et d’autres fois une forme plus subulée, une certaine courbure, ou trois pointes. Selon ces figures, qui indiquent plusieurs es- pèces parmi les Squales d’où viennent les Glossopètres, les oryctographes leur donnèrent divers noms. Ils les appelaient LamiNobontTEs, selon qu’elles présentaient davantage l’image d’une lame, LYcoponTEs, qui répond à dent de Loup; GLOTIDES, quand elles avaient la forme d'une alène, et même ORNITINOGLOSSES, Car On y vit aussi des langues d'Oiseau. En général, les véritables Glossopètres paraissent avoir appartenu à des espèces encore aujourd'hui existantes ; ainsi, les plus grandes, qu'on a appelées CARCHARIODONTES, ont beaucoup d’a- nalogie avec les dents du véritable Requin, Carcharias verus de Bloch; mais les individus qui les portèrent dans leur gueule, devaient être énormes, si l’on en juge par proportion. — Celles du département de la Manche offrent les plus grands rapports avec les dents de la Zygène ou Squale - Marteau ; l'espèce figurée par Parkinson (t. 111, pl. 19, fig.5) est l'analogue de la dent du Tiburon; l'espèce de Bruxelles aurait appar- tenu, selon Blainville, au Squalus auriculatus. L'es- pèce de dent trouvée en Sicile, à Malle, et dans le Hampshire en Angleterre, a les plus grands rapports avec celles du Squalus Vacca; enfin d’autres sont celles du Long-Nez, Squalus cornubicus. Les dents fossiles, communément désignées sous le nom de Bufonites, de Batrachites et de Chélonites, ont appartenu à des êtres très-différents de ceux qui lais- sèrent les Glossopètres pour reliques de leur antique existence. On a reconnu parmi elles, non-seulement les dents de Spares et d’Anarrhiques, mais encore de di- verses Raies; et celles qui sont appelées en Italie dents de sorcières, ont appartenu à quelque Poisson perdu, voisin des Balistes, dont Blainville a rétabli le genre Palæobaliste. 7. ce mot. GLOSSOPHAGE. Glossophaga. max. Carnassiers ; genre de la famille des Chéiroptères ou des Vespertilio- nides, institué par Geoffroy, qui lui donne pour carac- tères : quatre incisives à chaquemâchoire, dont les supé- rieures bifides et les inférieures tronquées ; deux canines en haut et en bas, dont les supérieures ont un rebord interne à leur base; quatre molaires supérieures et cinq inférieures de chaque côté; les feuilles nasales sont au nombre de deux, une horizontale et l’autre verticale ; la queue est nulle. GLOSSOPHAGE DE LA JAMAÏQUE. Glossophaga Jamai- censts, Leach.Il est brun en dessus et gris de souris en dessous; ses membranes et ses oreilles sont brunâtres. GLOSSOPORE. Glossoporus. ANN. Johnson a donné ce nom au genre Clepsine de Savigny. Ÿ. ce mot. GLOSSOPTERIS. BOT. FosS. 7’. FILICITES. GLOSSOSTÈME. Glossostemon. Bot. Genre élabli par Desfontaines (Mémoires du Muséum, 5, p. 258, tab. 11), rapporté par lui à la famille des Tiliacées, et à celle des Byttnériacées par Kunth. Le calice est à cinq divisions profondes, ovales, aiguës, avec lesquelles altérnent cinq pétales plus longs, terminés par une pointe. Entre les pétales, sont insérées cinq languettes G L O 159 plus courtes, tuberculeuses, qu’on regarde comme au- {ant d’étamines avortées, el qui portent chacune six filets parlant des deux côtés de leur base, et chargés à leur sommet d’une double anthère. Le style est sim- ple, terminé par cinq stigmates connivents; l'ovaire, libre, globuleux, hérissé de pointes régulièrement dis- postes, présente extérieurement cinq sillons , el inté- rieurement cinq loges, dans chacune desquelles des ovules nombreux s’attachent à l'angle interne sur deux rangs longitudinaux. On n’a pu encore observer le fruit. Le Glossostemon Bruguierii a été recueilli en Perse par Bruguière et Olivier. Sa tige ligneuse se partage en rameaux cannelés; ses feuilles, alternes, arrondies ou ovales, anguleuses sur les bords ou un peu lobées, inégalement dentées, traversées dans leur longueur par cinq grosses nervures divergentes, sont portées sur des pétioles cannelés el plus courts, qui accompagnent à leur base deux stipules allongées et étroites. Ces di- verses parties sont, ainsi que les calices et les ovaires, parsemées de petits poils étoilés. Les fleurs, dont la lar- geur est d’un pouce environ, et dont les pétales sont roses ainsi que les languettes alternantes avec eux, sont veinées et disposées en corymbes axillaires; leurs pédicelles offrent à leur base des bractées filiformes. GLOSSOTHÈQUE. Glossotheca. 1xs. Kirby emploie ce mot pour désigner la partie de la Chrysalide qui loge la langue de l’insecte. GLOSSOTYLIDE. Glossotylis. por. Genre de la famille des Scrophularinées, institué par Chamisso et Schlec- tendal qui lui ont assigné pour caractères : calice à deux ou cinq dents; corolle obliquement campanulée, à cinq découpures planes et arrondies ; cinq étamines ascendantes, dont une stérile; anthères rapprochées, à deux loges parallèles et acuminées ; style simple ; stig- mate obtus. Le fruit consiste en une capsule allongée, à deux loges, à deux valves, renfermant un grand nombre de petites semences logées dans des cavités de la cloison membraneuse el linéaire. Ce genre se com- pose actuellement de trois espèces : Glossotylis ar- vensis, qui est l’Aymenosperinmum dentatum de Bentam; Glossotylis capensis ou Rhimanthus scaber de Thunberg, et Glossolylis aspera, espèce nouvelle du Brésil. GLOSSULE. Glossula. BoT. Le genre créé sous ce nom par Lindley, dans la famille des Orchidées, est le même que le genre Glossaspis de Sprengel. 7. GLos- SASPIDE. GLOSSUS. moLL. /”. GLOSSE. GLOTIDES. Glotidæ. pois. Foss. F7. GLOSSOPÈTRES. GLOTTALITE. min. Substance blanche, vitreuse, translucide, se présentant sous forme d’octaèdre ou de prisme droit rectangulaire, peut-être cubique, médio- crement dure, d’une pesanteur spécifique égale à 2,18. Elle est composée , suivant Thompson, de : silice 37 ; chaux 24; alumine 16,5; peroxyde de fer 0,5; eau 22. Ce minéral a été trouvé à Kilpatrick, sur les bords de la Clyde, prés de Glascow, dans une roche amphibolique. GLOTTE. 2001. /. LARYNx. GLOTTIDES. o1s. Ordre proposé par Forster, et qui comprend (ous les Oiseaux ayant une langue très-allon- 140 G LO gée ; les genres Pic, Torcol, Grimpereau, Colibri, Huppe, Guëpier, Sittelle et Martin-Pêcheur le composent. GLOTTIDIER. Glottidiuin. 8or. Genre de la famille des Légumineuses, proposé par Desvaux (Journal de Botanique, mars 1815, €. 111, p. 119) qui l’a ainsi carac- térisé : calice bilabié, à cinq dents; gousse elliptique, comprimée, à deux graines et à une seule loge ; valves pouvant se séparer. Le type de ce genre est une plante qui à été placée parmiles Æschynomènes, les Sesbanies et les Dalbergies. C'étaitl Æschy nomene Platycarpos, Michx., et le Dalbergia polyphytlla de Poiret. GLOTTIS. o1s. F7. GALLINULE. GLOUPICHI. o1s. Nom donné à un Palmipède qui se trouve communément dans le détroit qui sépare l’Amé- rique du Kamtschatka, et que l'on présume être le Pin- gouin-Perroquet. 7. STARIQUE. GLOUSSEMENT. o1s. Pelit cri d'appel ou de ten- dresse au moyen duquel la Poule rallie ses Poussins. F, Co. GLOUT. o1s. Nom que l’on a donné à la jeune Poule- d’eau ordinaire, que la plupart des auteurs ont mal à propos considérée comme une espèce distincte. 7. GAL- LINULE. GLOUTON. Gulo. maAu. Ce nom, appliqué d’abord au seul Glouton du Nord, est devenu le nom d'un genre de Carnivores Plantigrades, dont Linné avait compris une portion dans son genre V’iverra, une autre dans son genre Mustela, une troisième enfin dans son genre Ursus. Comme ces animaux sont Plantigrades, leurs jambes, en les comparant à celles des Carnassiers ordi- naires, sont raccourcies de (toute la longueur du carpe et du métacarpe, d'où résultent une allure lourde et une forme de corps épaisse, qui semblent exclure la vivacité. Ce sont en général des animaux à large tête, de taille médiocre, se rapprochant du Blaireau par leur démarche, des Martes par leurs habitudes et par leur système dentaire : ils sont très-carnassiers, mais sus- ceptibles de s’apprivoiser. Les oreilles sont fort petites et très-peu développées ; la queue est courte, et il y a sous elle un simple repli de la peau, au lieu de la poche remplie de matière fétide, qui s'y remarque chez le Blaireau; les quatre membres sont pentadactyles et armés d'ongles fouisseurs ; les couleurs, l'abondance, la finesse du poil varient beaucoup; mais ordinaire- ment, la couleur des parties inférieures du corps est plus foncée que celle des parties supérieures, disposi- tion très-singulière, puisque c’est la disposition inverse qui se rencontre chez presque tous les autres Mammi- fères. Il y a à chaque mâchoire six incisives et deux canines; le nombre des fausses molaires varie, mais il y a toujours une tuberculeuse et une carnassière. On trouve des Gloutons dans les deux continents. GLouTon pu Norn. Gulo arcticus, Desm.; Ursus Gulo, Pall., Lin. Cette espèce est à peu près de la taille de notre Blaireau; le dos est brun-roux et même blan- châtre, suivant les individus ; le dessus de la tête est de même couleur aussi, mais la face est noire; une ligne blanchâtre s'étend sur les flancs, depuis l'épaule jusque sur l’origine de la queue; le bord des oreilles est de même couleur; tout le reste du corps est d’un brun foncé. Le Glouton a les deux sortes de poils : les soyeux GLO très-longs, surtout à la queue, déterminent les couleurs du pelage; les poils laineux sont grisätres ; la (ête n’est couverte que de poils ras; la queue est très courte dans celte espèce. On a réuni au Glouton d'Europe celui d'Amérique ou la Volverenne, Ursus Luscus, Gmel., Lin., qui n’en diffère que par des couleurs un peu plus pâles. L’es- pèce ainsi établie habite le nord des deux continents. Le Glouton est très-féroce et très-vorace : il attaque les plus grands animaux, comme le Renne, sautant sur eux, se cramponnant sur leur dos, et leur déchirant le col jusqu’à ce qu’ils tombent épuisés. Buffon, qui à pos- sédé un Glouton très-apprivoisé, nous apprend que cet animal lappe en buvant, à la manière des Chiens ; qu’il ne fait entendre aucun cri, qu’il est très-remuant, et qu'après s'être repu, il met en réserve le reste de sa viande. GLOUTON GRiIsON. Gulo vitlatus, Desm.; Viverra vittala, L. Il est à peu près de la taille de notre Furet. Le dessus du corps et la queue de cet animal sont cou- verts de poils annelés de blanc el de noir, mais qui, dans leur ensemble, paraissent gris; le dessous du corps etles membres sont noirs ou du moins plus foncés. On voit sur les côtés de la tête une ligne blanche dans laquelle est placée l'oreille, et qui passe un peu au- dessus de l'œil; tout ce qui se trouve au-dessous est noir; ce qui est au-dessus est gris. Les oreilles, de cou- leur blanche, sont très-petites, et manquent de lobule ; la langue est rude, le scrotum est sans poils, et le mem- bre du mâle est dur et osseux; il se dirige en avant; les doigts sont gros, courts et un peu unis par la mem- brane ; la queue, trois fois moins longue que le corps, est, dit-on, toujours placée dans la position horizon- tale. Le Grison se creuse des terriers, et répand, lors- qu'on lirrite, une forte odeur de muse; il est très-fé- roce, et toujours disposé, même lorsqu'il est apprivoisé, à donner la mort aux petits animaux qui sont à sa portée. Il paraît que les différences qu’on observe dans son pelage ne tiennent ni au sexe, ni à l’âge. Cette es- pèce habite l'Amérique méridionale; elle a été nommée aussi Fouine de la Guiane par Buffon, petit Furet par d'Azzara, et Ours du Brésil par Thunberg. GLouTow TaïrA. Gulo barbatus, Desmarest; Mus- tela barbata, Linné; et non barbara. Cel animal a été appelé aussi Galera, Cariqueibeiu , grande Marte de la Guiane, grand Furet, J’iverra Vulpecula, etc., Gmel. La tête et quelquefois le col sont plus ou moins gris ; el le corps est noir ou brun-noir; les jeunes ont les couleurs du pelage moins foncées ; il y a toujours au-devant du cou une grande tache blanchâtre, de forme à peu près triangulaire; les doigts sont réunis par une membrane aux pieds de derrière. Le Taïra a de vingt-deux à vingt-quatre pouces, depuis le bout du museau jusqu’à l’origine de la queue, qui est d'en- viron quinze pouces. Cette espèce a la même patrie, et a peu près les mêmes habitudes que le Grison. GLOUTON ORIENTAL. Gulo orientalis, Horsfield. Nous décrirons un peu plus au long cette nouvelle es- pèce encore très-peu connue. Elle a seize pouces de long depuis le bout du museau jusqu’à l’origine de la queue; les extrémités antérieures ont quatre pouces; G LO les postérieures sont un peu plus longues; la queue à six pouces. Le Muséum d'Histoire naturelle ne possède de cette espèce qu’un jeune individu n'ayant que sept pouces de long : c’est d’après lui qu'est faite la des- cription suivante : les bords de la lèvre supérieure, l'inférieure , les joues, presque toute la poitrine, pres- que tout l'abdomen, sont d’un blane jaunâtre; une pe- tite ligne de même couleur s'étend le long de l’épine dorsale depuis l’occiput jusqu’à la moitié postérieure du corps; quelques petites taches blanches se voient aussi autour de l'œil; le reste du pelage est brun; les doigts sont terminés par des ongles forts et arqués; le doigt interne est le plus petit, soit au pied antérieur, soit au postérieur; les oreilles sont petites et de la cou- leur générale du corps; leur contour est cependant blanchâtre ; quelques poils blancs se voient encore à l'extrémité de la queue; le poil laineux est, comme chez le Glouton du Nord, grisâtre; enfin la tête de cet animal est en général plus allongée que celle des es- pèces précédentes. Elle se trouve à Java : on la nomme dans le pays Nienteck. Nous terminerons l'histoire de ce genre par celle d’un animal qui lui à été réuni par plusieurs naturalistes, mais qui en a été séparé par d’autres. GLOUTON RATEL. Gulo Capensis, Desm.; Viverra Ca- pensis et Viverra mellivora, L.; Ursus Indicus, Sh. Son système dentaire a beaucoup de rapports avee celui des Chats et des Hyènes, dit F. Cuvier ; à la mâchoire su- ptrieure,il a quatre fausses molaires, deux carnassières, deux tuberculeuses; à l’inférieure, six fausses molaires, deux carnassières, point de tuberculeuses; les incisives et les canines sont en même nombre que chez les Glou- tons. Cet animal est d’ailleurs très-remarquable par la disposition de ses couleurs; la tête et le corps sont en dessus d’un gris beaucoup plus clair en devant; les flancs sont presque tout à fait blancs; le reste du corps est noir; les oreilles sont blanches à leur partie supé- rieure, noires à leur partie inférieure; le doigt interne est, aux pieds antérieurs comme aux pieds postérieurs, très-court, et les ongles sont forts et arqués comme dans l'espèce précédente : ce qui n'existait pas chez elle, ce sont de longs poils noirs, qui garnissent toute la surface supérieure du pied, même celle des dernières phalanges. Le Ratel habite les environs du cap de Bonne-Espérance. 11 se trouve aussi au Sénégal. Cet animal répand une odeur désagréable, mais qui n’est pas comparable à celle des Mouffettes; il creuse la terre avec une grande facilité, et il est très-friand de miel ; aussi emploie-t-il toute son industrie à s’en procurer ; il se trouve pourvu d’une défense naturelle contre les piqûres des Abeilles, car sa peau, couverte de poils et d'une dureté extrême, est presque impénétrable aux ai- guillons de ces insectes. Les nids d’Abeilles posés dans les arbres n’ont rien à craindre du Ratel. On ditqu'il a coutume de mordre le pied des arbres où sont ces nids, el que ces morsures sont pour les Hottentots un signe certain de la présence des Abeilles. De Humboldt a donné le nom de Gulo Quitensis à un petit Carnassier de Quito, dont les caractères sont : alter, zonis albis duabus longitudinalibus notatus; cauda ex atro et albo variegata. Cuvier et Desmarest 5 DICT. DES SCIENCES NAT. G L Ü 1 LL > le considèrent comme une Mouffette, et il en est de même du AMapurilo du même voyageur. Le Glouton du Labrador de Sonnini est, suivant Desmarest, un vrai Blaireau, ou le Carcajou de Buffon. Cuvier (Ossements Fossiles, {. 1v, pl. 58, fig. 1 et 2) a représenté une tète fossile de Glouton trouvée à Cay- lenreuth. On a trouvé aussi aux environs de Muggen- dorff une demi-mâchoire inférieure, puis une tête de la même espèce. Une troisième têle a élé trouvée aussi dans la caverne de Sundwich, caverne très-riche en ossements d'Ours. La tête fossile ne ressemble, dit Cu- vier, qu’au Glouton du Nord, mais elle lui ressemble à un point étonnant. Les deux premières têles n'étaient point entourées de Stalaclite, mais seulement de ce limon jaunâtre et friable dans lequel les os des cavernes sont enterrés. La conservation de l’une d’elles était par- faite; les dents en sont encore brillantes, et le tissu des os n'est point altéré. GLOUTRON. ror.Syn. de Xanthium Strumarium. Ce nom a aussi été donné à la Bardanne. GLOXINIE. Gloxinia. Bot. L'Héritier a retiré, du genre Martynia, l'espèce décrite par Linnésouslenom de Martynia perennis, pour en former un nouveau genre qu'il nomme Gloxinia. Ce nouveau genre, en effet, appartient à la famille des Gesnériées, tandis que le Marty nia fait partie des Bignoniacées ou des Sésa- mées de Kunth. Voiciles caractères du genre Gloxinie : le calice est adhérent avec l’ovaire infère, terminé par un limbe à cinq divisions très-profondes el presque égales. La corolle est monopéttale, subcampanulée, allongée , un peu oblique, à cinq lobes recourbés, ar- rondis el un peu inégaux. Les élamines sont didynames. L’ovaire est infère, à une seule loge, contenant deux trophospermes pariélaux el opposés, sinueux et re- couverts d'une multitude de petits ovules. Le style est simple et oblique, terminé par un stigmale évasé, simple, légèrement concave. Le fruit est une capsule uniloculaire, bivalve. Ce genre diffère surtout des Mar- tynia par son ovaire infère. GLOXINIE MACULÉE. Glovwinia maculata, V'Hérit.. Slirp. Nov., p.149, ou Martynia perennis, L. Elle est originaire de l'Amérique méridionale ; sa racine est vivace; sa tige, haute d’un pied, porte des feuilles op- posées, ovales, presque cordiformes, dentées et glabres. Les fleurs sont très-grandes, d’un beau bleu, légère- ment pubescentes, portées sur des pédoncules axillaires et uniflores. On la cultive dans les serres; on l'y trouve assez communément. GLU ou GLUE. por. Matière gommo-résineuse, im- pure, qui est le résultat de la putréfaction lente de la seconde écorce broyée et cuite dans l’eau, du Houx commun, {lex aquifolium, L. Elle est verdâtre, filante et tenace, d’une odeur oléagineuse, piquante, d’une saveur amère; elle est insoluble dans l’eau, décompo- sable par la plupart des Acides qui ont sur elle une ac- tion plus ou moins vive et variée. Le contact de l'air la brunit et la dessèche ; exposée au feu, elle se fond, s’enflamme et laisse un charbon spongieux ; elle donne à la distillation des Gaz Acide carbonique, Oxyde de Carbone, et Hydrogène carboné, des Acides acétique et oxalique, une huile épaisse, bitumineuse , et enfin un 10 142 G LU résidu charbonneux et salin. Tout le monde connait l'usage de la Glu pour prendre les petits Oiseaux à la pipée; l'extrême viscosité de cette matière colle et en- lace les plumes et rend nul le jeu des ailes. GLUCINE. min. Matière blanche, inodore, insipide, happant à la langue, douce au toucher, que Vauquelin, qui la découvrit en 1798, regarda comme une substance terreuse particulière, mais que des travaux postérieurs tendent à faire considérer comme l’Oxyde d’un métal qui serait le Glucinium. La Glucine est contenue dans l'Émeraude, l’'Aigue-Marine et l'Euclase, tous minéraux précieux, dont on ne l’a encore obtenue qu’en très- petites quantités. Celte substance est remarquable par la propriété dont elle jouit de former avec les Acides des Sels sucrés, d’où lui est venu son nom dérivé du mot grec qui signifie doux. La pesanteur spécifique de la Glucine est 2,967. Cette substance est inaltérable à l'air dont elle n’absorbe qu'avec peine le peu d’Acide carbonique qui y est contenu; elle est insoluble dans l’eau; elle est infusible même à une température très- élevée. La Glucine, que son extrême rareté rend très- chère, est restée sans usage. GLUE DES CHÈNES. or. L'un des noms vulgaires de la Fistuline Langue de Bœuf. GLUET. Bot. Nom vulgaire du Loranthus spicatus. GLUMACÉES. Glumaceæ. 2oTAN. Quelques auteurs nomment ainsi un vaste groupe de Monocotylédones dont le principal caractère résiderait dans leurs enve- loppes florales de consistance scarieuse , que l’on ap- pelle Glume dans les Graminées. Outre celles-ci, les Glu- macées comprendraient les Cypéractes et les Jonctes. V. ces mots. GLUME. Gluma. Bot. Ce terme a été spécialement employé par les botanistes, pour désigner les écailles florales des Graminées. Mais tous les auteurs ne lui ont pas donné le même sens. Ainsi Linné, Jussieu et beau- coup d’autres appliquent ce nom aux deux écailles les plus extérieures de chaque épillet, et, dans ce sens, disent Glume univalve, bivalve, etc. Palisot de Beauvois, dans son Agrostographie, appelle Glume chacune des valves de la Glume de Linné, qu'il nomme balle. Le professeur Richard, au contraire, désigne la Glume de Linné sous le nom de lépicène, et réserve celui de Glume pour les deux écailles intérieures, qui appartiennent à chaque fleur. . LÉPICÈNE el GRAMINÉES. GLUMELLE. Glumella. or. Le professeur Richard appelle ainsi l’organe que, dans les Graminées, Linné et beaucoup d’autres botanistes ont appelé nectaire. La Glumelle se compose d’une ou deux parties d’une forme el d’une structure fort variables, qui portent le nom de paléoles. Beauvois nomme cet organe Lodicule, et Des- vaux Glumellule. GLUMELLULE. Glumellula. por. Desvaux avait donné ce nom à l’organe nommé Nectaire par Linné, Lodicule par Beauvois, Glumelle par Richard dans la famille des Graminées. GLUPISHA. o1s. Synonyme de Pétrel-Puffin gris- blanc. f. PÊTREL. GLUTA. gor. Genre de la Pentandrie Monogynie, éta- bli par Linné, mais encore trop imparfaitement connu pour qu'on puisse fixer sa place dans l’ordre naturel. GLU Lamarck lui avait assigné quelques rapports avec les Sterculies, et De Candolle (Prodrom. Regn. Veget. Nat., 1, p. 501) l’a rangé dans la famille des Byttné- riacées, à la suite de la section des Dombeyacées. Il offre les caractères suivants : calice campanulé, mem- braneux, caduc; cinq pétales lancéolés, plus longs que le calice, agglutinés contre le torus qui soutient l’o- vaire; étamines monadelphes, collées aussi contre le torus, saillantes et libres au sommet; anthères arron- dies, oscillantes; ovaire oboval, surmonté d’un seul style; fruit inconnu. Le Gluta Benghas, L., est un arbre qui croît à Java, dont les branches et les bourgeons sont pubescents, les feuilles lancéolées, obtuses, entières, lisses des deux côtés, et les fleurs disposées en panicule comme celles du Clematis Flammula, L. GLUTAGO. Bot. Sous ce nom, Commerson a voulu établir un genre qui n’a pas été adopté, parce qu’il ne diffère pas du Loranthus. V. LORANTHE. GLUTEN. z00L. BoT. Substance végélo-animale, qui constitue l’un des matériaux les plus abondants des graines céréales. On l’obtient ordinairement en for- mant avec de la farine de Froment et de l’eau, une pâte de consistance moyenne; on malaxe ensuite celte pâte sous un petit filet d’eau qui entraîne insensiblement les substances solubles et étrangères au Gluten, celui-ci reste seul entre les doigts sous la forme d’une matière sui generis, molle, collante, très-élastique, d'un blanc grisâtre, qui prend un aspect argentin lorsque l’on étend la substance, comme l’on pourrait faire d’une membrane; son odeur est fade, assez semblable à celle des os lorsqu'on les racle; il est insipide; exposé à Pac- tion de l’air sec , il se dessèche, devient semi-transpa- rent et cassant; sa couleur alors tire sur le noirâtre; si, au contraire, on l’abandonne au contact d’un air huinide, il s’altère et se décompose. La chaleur opère également sa décomposition, et lorsqu'on en recueille les produits, on trouve de l’Acide carbonique et de l’'Oxyde de Carbone, de l’'Hydrogène carburé, du sous- carbonate d’Ammoniaque, de l'huile empyreumatique, et un résidu charbonné. Les Alcalis et la plupart des Acides le dissolvent; le sulfurique le carbonise , le ni- trique a sur lui la même action que sur les matières animales. 11 paraît n’éprouver aucune altération de la part de l’Alcool, de l'Éther ni des huiles; l’eau bouil- lante le rend spongieux et le durcit au point de devenir fragile; l’eau froide, abritée du contact de l’air, le décompose lentement, et en donnant lieu à une produc- tion d’Acide carbonique et de Gaz hydrogène; le Gluten se transforme ensuite en une pâte grise, filante, aci- dule; si on laisse se compléter la décomposition, on recueillera successivement de l’Ammoniaque, de l’Acide acétique, de l’Acide caséique et de l'Oxyde caséteux. Le Gluten seul est encore sans usage; néanmoins, il est le principal agent de la fermentation panaire, car la fé- cule sans Gluten n’est pas susceptible de former de pâte levée, quelle que soit la quantité de ferment que l’on y puisse ajouter. La raison en est facile à saisir : le ferment que l’on ajoute à la pâte, donne lieu à diverses décompo- sitions et recompositions que la chaleur rend très-rapi- des; il se dégage des fluides élastiques qui, soulevant la GLY matière glulineuse, s’y trouvent renfermés comme dans un tissu impénétrable; la chaleur dessèche toutes les cloisons ou enveloppes, et le pain qui en résulte est d'autant plus léger et plus blane que la fécule avec la- quelle on le prépare contient plus de Gluten. GLUTIER. BoT. Synonyme de Sapier. GLUTINARIA.80oT. Heister donnait ce nom à la Sauge. Le Terminalia angustifolia, qui produit une résine molle et balsamique, avait aussi été nommé Glutinaria par Commerson. 7. BapamiEer. Enfin, dans son Pro- dromus, Vol. 5, p.518, le professeur De Candolle a fait d’un genre Glutinaria, de Commerson, appartenant à la famille des Synanthérées , une section de son genre Psiadia. GLUTINE. Glutina. por. Quelques auteurs ont sub- stitué ce nom à celui d’Albumine végétale, qui parait en effet jeter quelque confusion dans les idées. 77. AL- BUMINE. GLUTINEUX. Glutinosus. or. et min. D'une consis- tance molle et collante ou recouvert d’un enduit collant. GLYCÉRATON. por. Synonyme ancien de Réglisse. V, ce mot. GLYCÈRE. G/ycera. ANNÉL. Genre de l’ordre des Né- réidées, famille des Néréides, fondé par Savigny (Syst. des Annélides, p. 12 et 56) qui lui assigne pour carac- tères distinctifs : point d'antenne impaire; antennes courtes, égales, de deux articles; point de mâchoires ; trompe sans tentacules à son orifice; point de cirrhes ten- taculaires, ni de pieds en crêtes dentelées; tous les cir- rhes en mamelons très-courts; des branchies distinctes. Les Glycères s'éloignent des Lycoris el des Nephthys par l'absence des mâchoires. Elles avoisinent, sous ce rap- port, les genres Aricie, Ophélie, Hésione, Myriane, Phyllodocé et Syllis, mais elles en diffèrent cependant par des caractères assez faciles à saisir el tirés essen- tiellement de la trompe, de l'absence des cirrhes tentacu- laires et des pieds en crêtes dentelées, de la forme ma- melonnée des cirrhes, enfin de l'existence des branchies. Considérées en détail et dans les divers points de leur organisation, les Glycères présentent encore plusieurs caractères zoologiques importants à noter. Leur tête est élevée en cône pointu et parfaitement libre; elle présente la bouche, les yeux et les antennes. La bouche offre une trompe longue, cylindrique, un peu clavi- forme, d’un seul anneau, sans plis ni tentacules à son orifice ; on ne voit point de mâchoires. Les yeux sont peu distincts; les antennes sont incomplètes; l’impaire est nulle, les miloyennes sont excessivement petites, divergentes, bi-articulées et subulées; les extérieures sont semblables aux mitoyennes et divergent en croix avec elles. Le corps est linéaire, convexe , à segments très-nombreux; le premier des segments apparents est beaucoup plus grand que celui qui suit; il donne in- sertion aux pieds et aux branchies. Les pieds sont tous ambulatoires, sans exception de la dernière paire; ils ont deux rames réunies en une seule, pourvue de deux faisceaux de soies, divisés chacun en deux autres; les premiers, seconds, troisièmes et quatrièmes pieds sont à peu près semblables aux suivants, mais fort petits, surtout les premiers, et portés sur un segment com- mun, formé par la réunion des quatre premiers seg- GLY 145 ments du corps; les soies sont très-simples, les cirrhes sont inégaux : les supérieurs ont la forme de mamelons coniques et les inférieurs sont à peine saillants ; la der- nière paire de pieds est séparée de la pénultième et tournée directement en arrière. Les branchies consis- tent, pour chaque pied, en deux languettes charnues, oblongues, finement annelées, réunies par leur base et attachées à la face antérieure des deux rames, sur leur suture. Savigny décrit une seule espèce : GLYCÈRE UNICORNE. Glyceris unicornis, Savigny, Nereis unicornis, Cuvier (Collection), qui est peut- être la même que le Mereis alba de Müller (Zool., t. 11, (ab. 62, fig. 6, 7) et de Linné (Sys{. Nat., édit. Gmel., p. 5119, n° 20). Sa patrie est inconnue. Il serait sans doute à désirer, pour confirmer l'établissement de ce nouveau genre, que plusieurs espèces ou au moins un assez grand nombre d'individus aient été observés à l’état frais. GLYCERIE. Glyceria. rot. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., établi par R. Brown (Prodr. flor. Nov.-Holl.), et adopté sous le même nom par Palisot-Beauvois (Agrostographie, p. 96), quoique ce botaniste eût proposé le nom de Desvauxie, dans un mémoire lu à l’Académie des Scien- ces de Paris. Ses caractères sont : lépicène mulliflore, bivalve; épillet rond, mutique ; glume imberbe, à val- vules très-obtuses, égales en longueur ; écaille hypo- gyne unique, charnue, demi-scutellée; stigmates dé- composés; caryopse libre, oblong, sillonné d’un côté ; fleurs disposées en panicules. Le Festuca fluitans, L., est le {ype du genre Glyceria. Cette plante, qui est commune dans les fossés pleins d’eau de toute l’Europe, se retrouve en des contrées du globe fort distantes, et particulièrement à la Nouvelle-Hollande. Nuttall (Genera of north Amer. Plants, 11, p.177) a de nouveau proposé le nom de G/yceria pour un genre de la famille des Ombellifères, formé aux dépens des Hydrocolyles de Linné. Il se composerait des 77. Asiatica, L.; H. sibthorpioides, Lamk.; Æ. ficarici- des, Lamk.; /{. triflora, Ruiz et Pavon. Ce genre ne saurait conserver le nom que son auteur lui a imposé, vu lantériorité et l'admission du G/yceria de Robert Brown; d’ailleurs il n’a pas été adopté dans les ouvra- ges dont la publication est postérieure à celle de Nut- tall. Dans sa Monographie des Hydrocotyles, Achille Richard exprime formeilement son opinion sur le genre Glyceria de ce dernier auteur. Il assure que la forme des fruits ne peut fournir un caractère générique (le Glyceria a un fruit en noix, tronqué et comprimé la- téralement), car les différences qu'ils offrent sont fort légères et très-peu en rapport avec les caractères tirés des autres parties. 7”. HYDROCOTYLE. GLYCICIDA, GLYCISIDE Er GLYCYSIDE. BoT. Ces divers noms désignaient la Pivoine des jardins chez les anciens. GLYCIDERAS. 8oT. Henri Cassini a proposé de sub- stiluer ce nom à celui de Glyphia, qu'il avait donné à un genre de la famille des Synanthérées, parce que ce dernier nom offrait trop de ressemblance avec celui de Glyphis, genre de la famille des Lichens. 7. GLYPHIE. GLYCINE. G/ycine. BoT. Genre de la famille des 144 GAL Légumineuses el de la Diadelphie Décandrie, L., ainsi caractérisé : calice quinquéfide ou quinquédenté, muni de bractées, les divisions acuminées, l’inférieure plus grande que les autres; étendard ovale, émarginé, ré- fléchi et étalé; ailes bidentées à la base ; carène le plus souvent courbée, plus courte que l’étendard ; ovaire à deux valves et ceint d’un disque annulaire à sa base; légume sessile, quelquefois stipité, oblong, comprimé, à deux graines. C’est ainsi que Kunth (Vov. Genera et Spec. Plant. œquinoct., tab. 6, p. 418) a récem- ment exposé les caractères de ce genre sur lequel les auteurs sont loin de s’accorder. Gærtner et Jussieu ont observé que Linné et plusieurs auteurs modernes l’a- vaient composé d'espèces hétérogènes, et qu’il deman- dait un examen ultérieur. Mœnch forma ensuile aux dépens des Glycines, le genre Apios que Pursh et Nut- tall ont adopté. Ce dernier a en outre créé les genres Amphicarpa et Fistaria, dont les types sont le G/y- cine monoica et leGlycine frutescens.Ventenat, dans le Jardin de Malmaison, a, de son côté, constitué le genre Kennedia, composé de plusieurs espèces de Gly- cines. Enfin, Du Petit-Thouars (Genera Nova Mada- gascar., p. 25) a fait son genre l’oandzeia avec le Glycine sublerranea, L. F. chacun de ces mots. La synonymie des espèces de Glycines a été fort embrouil- lée par la grande quantité des plantes de ce genre, que les auteurs ont décrites sous d’autres noms génériques. Ainsi l'Ononis urgentea, L. fils, est le G/ycine argen- tea, Thunb.; le Dolichos poly stachyos, Thunb., à été nommé par Willdenow Glycine floribunda ; Vahl a donné le nom de G/ycine picta au Crotalaria lineata, Lamk., etc. Parmi les espèces qui appartiennent bien certaine- ment aux Glycines, Kunth (/oc. cit.) mentionne les Glycine tomentosa, Michx.; Glycine reticulata, SW.; Glycine rhombifolia, Willd.; Glycine angustifolia, Jacq.; Glycine parviflora, Vahl; Glycine suaveolens, L., Suppl.; Glycine striata, Jacq.; Glycine nummu- laria, L.; Glycine phaseoloides, Swartz; Crotalaria psoralioides, Lamk.; Crotalariamacrophytlle, Willd.; Dolichos minimus, Jacq.; Crotalaria rotundifolia , Poiret, etc. En adoptant les réformes opérées dans le genre Gly- cine de Linné, par Mœnch, Ventenat, Du Petit-Thouars et Nuttall, il ne restera qu'environ quarante véritables espèces qui croissent dans les diverses parties des ré- gions chaudes. Quelques-unes habitent aussi les con- trées tempérées de l'Amérique septentrionale. Ce sont des plantes herbacées ou sous-ligneuses, dont les tiges sont droites ou volubiles; les stipules caulinaires, pe- tites ; les feuilles ternées, rarement simples; les fleurs jaunâtres, en grappes axillaires et terminales, quelque- fois solitaires, et les bractées caduques. GLYCISIDE gt GLYCYSIDE. Bot. Ÿ”. GLIcIcIDA. GLYCOSMIDE. Glycosmis. BOT. Genre de la famille des Aurantiacées, Décandrie Monogynie, L., établi par Correa (Ann. du Mus., vi, p. 584) d’après deux espèces arborescentes, de la côte du Coromandel, et qui avaient été décrites et figurées par Roxburgh (PI. Corom., r, Lab. 84-85) comme des Limonia. Il a pour caractères : un calice à cinq dents, avec lesquelles alternent cinq GLY pétales; dix étamines à filets libres, subulés et plans; anthères ovoïdes ; un style court, cylindrique; un ovaire à cinq loges contenant chacune un seul ovule, et pour fruit une baie plulôt charnue que pulpeuse, qui, suivant Correa, contient cinq graines, et, suivant De Candolle, se réduit par avortement à une ou deux loges; la graine suspendue se compose d’un embryon à colylédons très-courtement auriculés à leur base, re- couvert d'une pellicule membraneuse; les feuilles sont glabres, pinnées, avec une impaire, et parsemées de points glanduleux, comme il arrive généralement dans les Aurantiacées ; l’inflorescence est presque terminale. Des deux espèces, l’une, le G/ycosmis arborea, à ses folioles oblongues, étroites et dentées ; l’autre, le G/y- cosmis pentaphytlla, les a ovales et entières. GLYCYDIDERMA. 8or. Ge nom, le seul peut-être qui, dans Paulet, ne soit pas imaginé contre toutes les rè- gles de la terminologie, paraît désigner, chez ce fongo- logue, le genre antérieurement nommé Geastrum. Il ne peut conséquemment être adopté. #. GÉASTRE. GLYCYMÉRIDE. G/ycymeris.moLL. Genre de la fam. des Solénacces de Lamarck, et de celle des Enfermés de Cuvier, établi, dès 1801, dans le Système des Animaux sans vertèbres de ce premier auteur, et adopté ensuite par les conchyliologues français. Daudin avait déjà proposé ce genre sous le nom de Sertodaire qui n’a pas été adopté, et qu'Ocken a changé en Cyrtodaria. Linné avait confondu ces Coquilles avec les Myes, avec les- quelles , il est vrai, elles ont beaucoup de rapports, mais dont elles se distinguent néanmoins très-facile- ment par les caractères suivants : animal inconnu, pro- bablement fortanalogue à celui des Solens ou des Myes ; coquille transverse, très-bâillante de chaque côté; charnière calleuse, sans dents; nymphes saillanies en dehors ; ligament extérieur. Il est probable que les Glycymères vivent enfoncées dans le sable comme les Solens et les Myes; cependant on r’a, à cet égard, aucune observation; on n’en juge que par l’analogie, et il n’y a qu’un fort petit nombre d'espèces connues. Elles sont fort rares el recherchées dans les collections. GLYCYMÉRIDE SILIQUE. Glycymeris siliqua, Lamk., Animaux sans vertèbres, t. v, p. 458, no 1; Glycyme- ris incrassata, Lamk., Système des Animaux sans ver- tèbres, 1801, p. 126; Mya siliqua, Chemnitz, {. 11, tab. 198, f. 1954. Elle est assez grande, couverte d’un épiderme brun foncé ou noir, d’un blanc grisâtre en dedans, très-épaisse et laissant voir les impressions du manteau profondément creusées, ce qui indique l’exis- tence de siphons très-grands ; la charnière n’a point de dents; elle est formée par un bourrelet assez irrégulier. décurrent sur le bord. GLYCYPICROS. por. C'est-à-dire doux et amer. Sy- nonyme de Solanuinm Dulcamara dans le moyen âge. V7. MORELLE. GLYCYRHIZITES. Bor. Syn. d’Abrus precatorius, qu’on appelait vulgairement à Saint-Domingue graines de Réglisse, GLYCYRRHIZA. BoT. Synonyme de Réglisse. GLYCYS. BoT. Ancien synonyme d'Aurone. 7. ce mot et ARMOISE. G L Y GLYCYRRISINE. 8oT. Nom donné par Robiquet à un principe sucré, particulier, obtenu dans l'examen chi- mique de quelques matières végétales et principalement de la racine de Réglisse, G/ycyrrhiza glabra, L. La Glycyrrisine est transparente, fragile, d’un aspect rési- neux, d’une saveur sucrée, désagréable, très-soluble dans l’eau , mais précipitable par les acides, sous une forme qui approche de celle du fromage. GLYPHIDE. Glyphis.2oT.(Lichens.) Ce genre, établi dans le Synopsis Lichenum d’Achar, développé et figuré dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres, vol. 12, est placé dans notre méthode, parmi les Verrucariées, sous-ordre des Glyphidées. Ses carac- tères génériques sont d’avoir un thallus crustacé carli- lagineux, plan, étendu, attaché et uniforme ; des apo- thécies sous-cartilagineuses. rotundo-linéaires, formées d’une substance propre, colorée à l’intérieur, homo- gène ; la partie extérieure est sillonnée par des impres- sions canaliculées, immergées, oblongues, sous-carlila- gineuses. Ce genre, dont Achar avait fait connaître une espèce dans la Lichénographie universelle, parmi les Graphis, et plusieurs autres dans les Actes de la Société de Gorenki comme étant des Trypéthélies, n’a point d'individus en Europe. Les espèces qui le composent, encore peu nombreuses, croissent toutes sur l’épiderme des écorces saines, et se lient aux Graphidées par le genre Sarcographe dont il diffère cependant essentiel- lement; les lirelles du Sarcographe sont enchâssées dans la base charnue, qui les supporte, sans jamais faire corps avec elle, tandis que l’apothéeie allongée des Glyphides se confond avec la verrue qui est homogène. Quatre espèces constituent jusqu’à présent ce genre remarquable : 1° le Glyphide labyrinthe qui se trouve sur divers arbres de Guinée, dont le thalle sous-olivätre, brun se couvre d’apothécies blanches, à impressions élégamment sous-réticulées ou disposées en anastomo- ses ; 20 le Glyphide embrouillé, Graphys tricosa, Lich. Univ., Add., p.674, dont le thalle est d’un jaune fer- rugineux, et dont les apothécies oblongues, cendrées sont sillonnées par des impressions mêlées et comme embrouillées. CetLe plante croit sur les arbres de l'Inde; 5° le Glyphide à cicatrices, Glyphis cicatricosa, F.; T'rypethelium cicatricosum , Ach., qui croit sur le Codarium acutifolium de Guinée, dont le thalle brun cendré, limité de noir, est envahi par des apothécies noires, cendrées, aplaties, sous-crénées dans leur pour- tour, à impressions imitant des cicatrices; 4° enfin le Glyphide guêpier, Glyphis favulosa, F.; Trypethe- liuim cicatricosum, Ach., in Act. Soc. Gorenk.; le plus commun de tous, dont il y a des individus à l'Ile-de-France, à la Guadeloupe, à Sainte-Lucie, au Pérou , au Brésil, sur les écorces de Quinquina gris, de Quinquina Piton, d'Angusture vraie, de Cascarille, d’'Achras Sapota, de Mangifera indica , etc. , elc.; espèce qui se reconnait facilement à sa croûte blan- châtre, à ses apothécies arrondies, difformes, noirà- tres, à impressions profondes, simulant les alvéoles d’un guëpier. GLYPHIDÉES. BoT. /’. VERRUCARIÉES. GLYPHIE. Glyphia. 8oT. Genre de la famille des Sy- nanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- G L Y nésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Société Philom., septembre 1818) qui l’a ainsi caracté- risé : calathide dont le disque est formé de fleurs nom- breuses, régulières et hermaphrodites, et la circonfé- rence de fleurs femelles, tubuleuses et en languettes courtes; involuere composé de folioles inégales appli- quées, disposées sur deux rangs, presque membraneu- ses et parsemées de quelques glandes; réceptacle plan et paléacé ; ovaires oblongs , striés, munis d’un bour- relet basilaire, cartilagineux , pourvus d’une aigrette longue, composée de poils inégaux et plumeux. La plante avec laquelle Cassini a constitué ce genre qu’il place avec doute dans la tribu des Tagétinées, a recu le nom de G/yphia lucida. C’est une espèce très- glabre, à tiges probablement ligneuses, rameuses, flexueuses et striées, portant des feuilles alternes, ses- siles, ovales, acuminées. très-entières, luisantes et glanduleuses ; les fleurs sont jaunes et disposées en petites panicules, au sommet des rameaux. Elle a été recueillie par Commerson à Madagascar, et elle est conservée dans l’herbier de Jussieu. GLYPHISODON. Glyphisodon. vois. Genre de Tho- raciques, formé par Lacépède, aux dépens des Chæto- dons de Linné, et adopté par Cuvier qui le place entre les Kyphoses et les Pomacentres, dans la seconde sec- ion de la nombreuse famille des Squammipennes, de l'ordre des Acanthoptérygiens. Ses caractères sont : dents distinctes, crénelées, sur une seule rangée; Lêle entièrement écailleuse; corps et queue très-comprimés; une seule dorsale dont les écailles sont fort petites ; ligne latérale se terminant entièrement vis-à-vis la fin de cette nageoire. Ces Poissons, dont le nom (dent cré- nelées) indique la principale particularité, n’ont encore été trouvés que dans les mers des pays chauds ; ilen est qui paraissent être communs aux deux continents. La- cépède n’en mentionnait que deux espèces auxquelles il a encore fallu ajouter quelques-unes de celles qu’il laissait dans le genre aux dépens duquel est formé celui-ci. GLYPHISODON MoucHaRRA. Chœtodon saxatilis, L., Gmel., Syst. Nat., 15,1. 1, pars 5, p. 1255; Bloch, pl. 206, f. 2; le Jaguacaguara de Marcgraaff. Ce Pois- son, qui n’a guère que six à sept pouces de longueur, est fort difficile à prendre, parce qu'il ne se tient que dans les creux de rochers caverneux de la mer,oùil se nourrit de petits Polypes et de Vers. Sa couleur est d’un blanc terne, avec cinq bandes transversales noires sur le corps. Il se trouve indifféremment dans les mers du Brésil, de l'Arabie et de l'Inde. ». 15/26, P. 15, 18, v. 176, A. 2724, 5715, c. 15, 19. GLYPHISODON KAKAITSEL. Chœætodon maculatus, Bloch, pl. 427; — GLYPHISODON MACROGASTRE, Labrus Macrogaster, Lacép., t. 111, pl. 29, fig. 5, el peut-être le Labrus sexfasciatus du mème auteur, ébid., fig. 2; — GLYPHISODON SARGOÏDE, Lac., Pois., t. 1v, pl. 10, fig. 5; Chœtodon marginatus, Bloch, pl. 207; — et GLYPHISODON BENGALIEN, Chœælodon Bengalensis, L., Bloch, pl. 215, fig. 2, sont les autres espèces de ce genre. GLYPHITE. min. Synonyme de Pierre-de-Lard ou Pagodite. 7. Tarc. 146 GMÉ GLYPHOCARPE. Glyphocarpa. rot. Ce genre de Mousses, établi par Robert Brown, dans les 7rans. Linn. Soc., 12, p. 575, pour quelques espèces rappor- tées du cap de Bonne-Espérance et d’autres points de l'Afrique australe, offre pour caractères : coiffe cucul- liforme ; sporange terminal, anguleux , égal à sa base; opercule conique ; stomate privé de dents; membrane lâche; seize filaments implantés à l’orifice. Les Gly- phocarpes sont des Mousses dressées, rameuses, que l'on trouve groupées en gazon, soit sur les pierres, soit sur l'écorce des arbres. GLYPHOCARPE DU CAP. G/yphocarpa Capensis, Schw. Bartramia sericea, Hornsch.; Gymnnostomum Ca- pense, Hook. L’urne est presque globuleuse; les tiges sont divisées par les nouvelles pousses; les feuilles sont oblongues, lancéolées, entières, dirigées d’un seul côté. GLYPHOMITRIER. Glyphomitrium.vor.(Mousses.) Genre séparé des £ncalypta, par Bridel, dans son Me- thodus ; mais qui ne parait pas devoir être conservé. P', ENCALYPTE. GLYPTE. Glyptus. 1xs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Seari- diens, institué par Brullé qui lui donne pour carac- tères : antennes fort courtes, n’atteignant pas la moi- tié du corselet, monoliformes, à articles du milieu plus larges que les autres; mandibules très-arquées, sail- lantes, peu épaisses , non dentées et assez aiguës; lèvre supérieure courte, faiblement échancrée; le dernier article des palpes maxillaires court et ovale, celui des Jlabiales plus long et cylindroïde; menton muni d’une dent très-courte, divisée en deux par une petite suture; jambes antérieures aplaties en dehors et ciliées sur les côtés; cuisses antérieures renflées, les postérieures très-grosses avec un trochanter très - développé; cor- selet carré, plus large que long, avec les angles arron- dis ; corps assez plat. On ne connaît jusqu'ici qu’une seule espèce. GLYPTE SCULPTÉ. Glyptus sculptilis, Br. Il est d’un noir un peu terne; tête et corselet finement ponctués et faiblement ridés; bord antérieur du corselet sinueux; élytres marquées de stries profondes, ponctuées, avec les intervalles élevés, arrondis et ornés de stries trans- versales, très-nombreuses, qui les font paraître ciselés, le troisième offre en outre deux points enfoncés; leur extrémité est tronquée. Taille, neuf lignes. De l'Inde. GLYPTOSPERMES. BoT. Synonyme d’Annonacées. V.ce mot. GLYZÉRIE. G/yzeria. BoT. Ce genre de Nuttal a été réuni au genre Hydrocotile. GLYZIRRHIZA. por. Même chose que G/ycyrrhiza. GMÉLINE. Gmelina. gor. Genre de la famille des Verbénacées, et de la Didynamie Angiospermie, établi par Linné, et ainsi caractérisé : calice très-petit, à quatre dents; corolle tubuleuse à la base, dont le limbe est quadrifide el à deux lèvres: la suptrieure en forme de casque, l’inférieure à trois lohes, el plus courte; deux des filets des étamines sont très-épais, et à anthères bipartites, les deux plus petits à anthères simples; un seul stigmate; drupe sphérique, renfermant une noix biloculaire et disperme selon Jussieu (quadriloculaire, et chaque loge monosperme, l’inférieure stérile d’après GNA Gærtner). Les plantes de ce genre sont des arbres très- épineux, à rameaux opposés, nus ou feuillés, axillaires, divariqués, piquants, et à fleurs terminales. On n’en connaît que deux espèces, savoir : 1° le Gmelina asia- tica, à épines opposées, à feuilles ovales, entières, à fleurs jaunes, pédonculées et striées au sommet des petits rameaux. Cet arbre est indigène des Indes-Orien- tales. 20 Le Gmnelina parviflora, à feuilles cbovales, simples ou presque trifides, couvertes d’aiguillons dres- sés. Cet arbre, qui croit à la côte de Coromandel, a été figuré par Roxburgh (Coromand., p. 162, tab. 32). GMELINITE. min. Mème chose qu'Hydrolithe. #. ce mot. GNAPHALIÉES. Gnaphalieæ. got. C’est le nom de la troisième section établie par H. Cassini dans sa {ribu des Inulées. 7. ce mot. GNAPHALIER. Gnaphalium. or. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, tribu des Inulées de Cassini, et de la Syngénésie superflue, L. Le nom de Gnaphalium, que les anciens bolanistes donnaient à un grand nombre de Synanthérées qui n'avaient d’autres rapports entre elles que l'aspect co- tonneux de leur superficie, fut restreint par Tournefort à une seule plante mainténantun peu éloignée du genre Gnaphaliuin, tel qu'on l'entend aujourd'hui, et qui, pour Desfontaines et De Candolle, est devenue le type du genre Diotis. V, ce mot. Le Gnaphalium formé par Vaillant, était un genre très-différent de celui de Tourneforl, mais composé de plantes fort rapprochées de celles qui font partie du genre qui nous occupe. Linné, ne trouvant pas ses prédécesseurs d'accord, n’a- dopta point le genre de Tournefort, et il donna le nom de Filago (F.ce mot) à celui de Vaillant. Une foule de plantes furent rapportées au Graphalium de Linné, mais les différences assez grandes qu’elles offraient dans leurs caractères, les firent considérer par plu- sieurs auteurs, soit comme devant former de nouveaux genres, soit comme devant rentrer dans des genres déjà connus. Ainsi Gærtner établit l£lichrysum ou l'Helychrysum avec le Gnaphalium orientale, L., el toutes les autres espèces à fleurons hermaphrodites, à réceptacle nu et à aigrettes simples. Les genres 47gy- rocoma, Antennaria et Anaxelon, du même auteur, ont été encore formés aux dépens des Gnaphalium de Linné. Robert Brown, dans ses observations sur les Compostes, a rectifié les caractères du genre Anten- naria de Gærtner, et en outre du Leontopodium pro- posé par Persoon; il a encore constitué avecd’anciennes espèces de Gnaphaliumn, le genre Metalasia. La plupart des auteurs modernes ont admis ces innovations; quel- ques-uns cependant les ont rejetées. Lamarck, Willde- now, De Candolle, etc., firent rentrer le genre F#lago de Linné parmi les Gnaphalium. H. Cassini non-seu- lement s’est opposé à cette réunion, mais encore a cru nécessaire de subdiviser les lilago et les Ghaphalium en tant de genres distincts que leur énumération suffit pour effrayer d'abord celui qui cherche à débrouiller le chaos dans lequel est plongé le vaste groupe des Corym- bifères. Éprouvant sans doute une grande peine à trou- ver les noms qui devaient servir à les désigner, cet auteur a retourné de toutes les manières le mot F#lago, G NA el il a présenté (Bullet. de la Société Philomal.) les caractères des genres Gifola, lfloga, Logfia et Oglifa. Il a ensuite établi, avec des espèces de Gnaphalium et des plantes voisines, les genres Ændoleuca, Facetis, Lasiopogon, Leptophyllus, Elythropappus et Pha- gnolon. A chacun de ces mots, on a exposé ou on expo- sera les caractères qui sont attribués par leur auteur aux genres qu'ils désignent. On se contentera maintenant de faire connaître ceux qui sont assignés au Gnaphalium : calathide dont le disque est formé d’un petit nombre de fleurs régulières, hermaphrodites, et la circonférence de fleurs tubuleuses femelles, peu nombreuses, et dis- posées sur plusieurs rangs; style des fleurs hermaphro- dites à branches tronquées au sommet; anthères pour- vues de longs appendices basilaires ; involucre ovoïde, dont les écailles sont imbriquées et appliquées : les extérieures plus larges, ovales, les intérieures plus étroites, oblongues, et pourvues d’un appendice sca- rieux; réceptacle plan et nu; ovaires grêles, cylin- driques, surmontés d’une aigrette composée de poils égaux, légèrement plumeux, s’arquant en dehors, el caduques. Dans le nombre des espèces légitimes du genre Gnaphaliuin de Cassini, on se bornera à men- tionner celles qui croissent en France. Ce sont les Gnaphalium luteo-album , Lin.; Gnaphalium supi- num, Lin; Ghaphalium sylvalicum, Lin.; Ghapha- dium rectum, Smith, et Gnaphalium uliginosum, L. Ce sont de petites plantes herbacées, qui ont un aspect peu agréable, et dont on ne tire aucun usage. Elles suffisent, selon Cassini, pour se former une idée du genre dont elles font partie. Cependant leurs affinités si nombreuses et pour ainsi dire si croisées avec plusieurs espèces rapportées au genre filago où à ses subdivi- sions, portent à considérer comme factices, la plu- part des genres établis par les auteurs aux dépens des Gnaphaliers. GNAPHALOIDÉES. Gnaphaloideæ. 2oT. R. Brown, dans ses General Remarcks, nomme ainsi, sans lui assigner de caractères, une section des Corymbifères qui renferme la plupart des Synanthérées des terres australes. GNAPHALOPSIDE. Gnaphalopsis. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, établi par le professeur De Candolle, pour une plante nouvelle du Mexique. Carac- tères : capitules mulliflores et dioïques ; involucre cam- panulé : écailles externes subfoliacées et ordinairement laineuses, les internes glabres, scarieuses et acuminées; réceptacle nu, un peu convexe; corolles tubuleuses, à cinq petites dents ; anthères presque sessiles et sans queue; style inelus, bifide, à rameaux glabres, un peu difformes ; akènes stipités, faiblement anguleux, très- minces et allongés; aigrette garnie de cinq paillettes dressées, scarieuses, plus larges à leur base, acuminées au sommet, souvent subtrifides et plus longues que la corolle. La GNAPHALOPSIDE MICROPOÏDE, Gnaphalopsis micropoides, seule espèce du genre, est une (rès-petite plante dressée, rameuse, entièrement couverte d’un duvet blanchâtre, à feuilles alternes, oblongues et ob- tuses; ses capitulessont terminaux, sessiles et solitaires, les fleurs sont jaunes. GNAPHALOS. ots. Synonyme de Jaseur. G NA 14 GNAPHOSE. Gnaphosa. ARACHN. Nom sous lequel Latreille mentionne un genre d’Arachnides, que Wale- kenaer a depuis désigné sous le nom de Drasse. , ce mot. GNATHAPTÈRES. crusT. et ARAcuN. Nom donné par Cuvier (Anatomie comparée, t. 1, 8e {abl.) à une divi- sion des animaux Articulés, qui renfermait les genres Aselle, Cloporte, Cymothoé, Iule, Scolopendre, Scor- pion, Faucheur, Araignée, Podure, et quelques autres qui composent aujourd'hui (Règne Animal) l'ordre des Crustacés Isopodes, la classe des Arachnides et l’ordre des insectes Thysanoures. GNATHIDIE. Gnathidiunr.o1s. Nom donné par Illiger à chacune des branches de la mandibule inférieure des Oiseaux. GNATHIE. Gnathia. crusT. Genre de l’ordre des Isopodes, fondé par Leach qui lui assigne pour carac- tère distinctif et essentiel, d’avoir le dernier segment de la queue arrondi, cilié, et sans lamelles nataloires. A part cette différence singulière, les Gnathies ressem- blent beaucoup au genre Ancée, et on peut, jusqu’à ce que de nouveaux faits viennent à l’appui de cette obser- valion, les y réunir. Cette particularité appartiendrait au Cancer maxillaris de montagne. F7, ANGÉE. GNATHIER. Gnathium.1xs. Genre de l’ordre des Co- Icoptères, section des Hétéromères, établi par Kirby (Trans. Linn. Soctet., t. X11) qui lui donne pour ca- ractères distinctifs : labre transversal; lèvre inférieure très-pelite, à peine visible; mandibules étendues, al- longées, courbées, sans dents, très-aiguës; mâchoires ouvertes, à lobe très-long el très-grèle; palpes filiformes, à articles cylindriques; menton trapézoïdal; antennes grossissant insensiblement, avec le dernier article plus long et conique; corps linéaire, un peu en forme de cône; corselet campanulé. Ce genre offre plusieurs points de ressemblance avec celui des Mylabres. Kirby en décrit et représente une seule espèce, le Gnathium Francilloni. I est originaire de Géorgie. GNATHOBOLUS. pois. Synonyme d’Odontognathe. V. CLUPE. GNATHOCÈRE. Gnathocera. 1xs. Coléoptères pen- tamères ; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Gétonites, institué par Kirby qui lui donne pour caractères : chaperon rebordé; vertex très-élevé; mà- choire allongée, avec le lobe terminal long, étroit, corné, tranchant, velu en dessus, avec sa partie interne terminée supérieurement par un ongle corné; palpe grosse, de grandeur moyenne; lèvre en trapèze ren- versé, fortement échancrée sur les côtés; palpe courte, avec le dernier article .ovoïde; corselet trapézoïdal, presque aussi large que les élytres; écusson triangu- laire; élytres parallèles, légèrement échancrées ; ster- num très-aigu, atteignant au moins les pattes anté- rieures, recourbé à son extrémité, vers la poitrine; tarses de la grandeur des tibias. Le type de ce genre est la GNATHOCÈRE A QUATRE TACHES, Gnalhocera qua- drimaculata, Fab., Oliv. Elle est d’un vert doré, avec le chaperon, les élytres, la plaque anale et les parties supérieures des fémurs d’un vert chatoyant en feu; il y a sur chaque élytre deux taches noires; le contour et la suture des élytres, ainsi que les genoux, sont aussi de 148 G N A cette couleur. Taille, treize lignes. De l'Afrique équi- noxiale. Les Celonia maculata, africana, elegans, flavo- maculata,suturalis de Fabricius, appartiennent, ainsi qu'un assez grand nombre d’autres nouvellement ob- servées. à ce même genre. GNATHODONTES. pois. Blainville a donné ce nom, par opposition à celui de Dermodonte, aux Poissons dont les dents sont implantées dans l'épaisseur osseuse des mâchoires. /. Poisson. GNATHOPHYLLE. Gnathophyllum. crusr. Genre nouveau, de l’ordre des Décapodes, établi par Latreille aux dépens des Alphées, et qui prend place à côté de ceux-ciet des Hippolytes, dans la famille des Macroures. Il a pour signes distinctifs : des pieds-mâchoires exté- rieurs foliacés ; le carpe des deux premières paires de pieds non divisé en petites articulations, et les antennes intérieures terminées par deux filets. Le premier de ces caractères éloigne ce genre des Alphées et des Hippo- lytes auxquels il ressemble par la forme générale du corps ; le second empêche de le confondre avec les Penées et les Stenopes, dont il diffère encore par le nombre des serres, qui n’est que de quatre; enfin, le troisième permet de le distinguer des Hyménocères qui ont comme lui des pieds-màchoires extérieurs foliacés. Latreille place dans ce genre : L'Alphœus elegans de Risso (Hist. des Crust.de Nice, p. 92, pl. 2, fig. 4), qu'il désigne sous le nom de Gna- thophyllum elegans ; il est le (type de ce genre. GNATHOTHÈQUE. Gnathotheca. o1s. Iliger donne ce nom au tégument corné de la mâchoire inférieure des Oiseaux. GNATODON. Gnalodon. mors. Ce genre de la famille des Conchacées de Blainville, a été institué par Gray;il offre pour caractères : animal ayant le manteau fermé, muni d'une ouverture assez grande, antéro inférieure, pour le passage d’un pied, et présentant deux tubes postérieurs, plus ou moins allongés,extensibles, réunis ou séparés dans leur longueur, servant, l'inférieur à la respiration, et le supérieur aux déjections excrémen- titielles. Coquille épaisse, solide, épidermée, subcordi- forme , subtriangulaire, inéquilatérale, équivalve, à valves très-concaves , parfaitement close, à sommets grands, recourbés en avant, écartés et dépouillés d’épi- derme; dent cardinale unique sur chaque valve, un peu crétée : celle de la valve droite double, celle de la valve gauche un peu fendue; fossette du ligament grande, très-profonde, pénétrant presque sous les som- mets, située à gauche et en arrière de la dent cardi- nale; deux dents latérales dissemblables, lisses d’un côté, striées de l’autre, très-rapprochées de la char- nière : l’antérieure courte, épaisse. conique, trigone, plus grande et intrante sur la valve droite, comprimée et comme pliée en deux sur la valve gauche, emhoîitant celle de l’autre valve, se terminant antérieurement en une carène saillante, courbe et obtuse ; la postérieure très-longue, comprimée en forme de lame épaisse et obtuse, intrante sur la valve gauche, emboîtant celle de l'autre valve sur la droite; ligament intérieur épais, deltoïde; impressions musculaires inégales, très- apparentes, un peu en regard l’une de l’autre; im- pression palléale pourvue d'un sinus étroit et oblong. GNATODLON EN Coin. Gaalodon cuneatus, Gray. Cette coquille est d’un gris foncé, et un peu verdâtre lors- qu’elle est adulte; d'un jaune sale dans le jeune âge, . avec de fortes stries d’accroissement, qui la rendent un peu rugueuse; son épiderme est assez mince; l’intérieur est d’un blanc bleuâtre, extrêmement frais et poli; les sommets sont loujours dépouillés et rongés. Elle a de taille moyenne environ deux pouces, et habite le lac Ponchartrain, près de la Nouvelle-Orléans. GNAVELLE. por. Quelques botanistes français ont proposé ce nom pour désigner le genre Scléranthe.#”. ce mot. GNÉDIE. por. L'un des noms vulgaires du Marceau, particulièrement sur les bords de la Loire. 7. SAuLE. GNEIS ou GNEISS. mix. Roche composée de Feld- spath et de Mica, à structure loujours schistoïde, due principalement à la disposition des petites lamelles de Mica. Les feuillets de celte roche sont quelquefois on- dulés ; ses couleurs sont très-variables. Le Quartz ne s’y montre que d’une manière accidentelle; le Feldspath est Lantôl arénoïde, tantôt en grains plus prononcés. Les minéraux qu'on trouve le plus communément dis- séminés dans cette roche sont : le Grenat, le Graphite, le Pyroxène, la Cordiérite, l'Émeril ou Corindon com- pacte ferrifère, el la Tourmaline. Le Graphite semble quelquefois avoir pris la place du Mica dans cette roche. Le Gneis forme un vaste système de terrains, qui se montre partout à découvert à la surface du globe : on l'observe en France, dans les Alpes, la Saxe, la Suède et la Norwège, la Sibérie, l'Himalaya, la presqu'île de l'Inde, les régions équinoxiales de l'Amérique, le Brésil, le Groenland. Le Gneis forme à lui seul des montagnes puissantes. Sa variété la plus ordinaire est celle dont le Mica est grisâtre, et le Feldspath d’une teinte rous- sâtre. Il est peu de terrains plus riches en couches su- bordonnées. Elles sont formées des matières suivantes : la Pegmatite, la Leptynite, le Micaschiste, l’'Amphibole schistoïde, la Coecolithe, le Fer oxydulé et le Calcaire primilif. La stratification du Gneis est parfaitement distincte : les nombreuses roches subordonnées qu'on y rencontre, en indiquent le sens. Mais il y a dans l'in- clinaison et dans la direction des couches de ce terrain des variations considérables. Il est regardé comme le plus ancien après le terrain de Granite, parce qu'il est en contact avec lui, et qu’on l’a trouvé recouvert par tous les autres. Ce terrain renferme beaucoup de filons, les uns de matières pyrogènes, les autres métallifères, et contenant presque toutes les substances minérales qui sont l’objet des recherches du mineur. C’est dans le Gneis que se trouve principalement le Kaolin, prove- nant des grands amas de Pegmatite qui lui sont subor- donnés. 7. RocHES et TERRAINS. GNEMON. Bot. Espèce du genre Gnet. #. ce mot. GNÉPHOSIDE. Gnephosis. BoT. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie séparée, L., établi par H. Cassini (Bull. de la Soc. Philom., mars 1820) qui le place près des genres Siloxerus, Labill., et Hirnellia, dans la tribu des Inulées, section des Gnaphaliées, et lui assigne les caractères suivants : calathide sans rayons, composée de fleurons égaux, au nombre seulement de G NI un, deux ou quatre, réguliers et hermaphrodites; invo- lucre ovoïde et double : l'extérieur court, persistant, formé de quatre écailles elliptiques et membraneuses ; l'intérieur plus long, formé aussi de quatre écailles oblongues, membraneuses, et surmontées d’un appen- dice scarieux et coloré; réceplacie ponctiforme et sans appendice; ovaires courts, épais, lisses et possédant une aigrette excessivement petite, sous forme d’une membrane caduque, annulaire, profondément divisée en lanières filiformes et irrégulières. Un grand nombre de calathides forment, par leur réunion, un capitule ovoïde; elles reposent sur un support (calathiphore) filiforme, garni de longs poils et de bractées squammi- formes, scarieuses, régulièrement imbriquées, appli- quées, suborbiculaires ou rhomboïdales. GNÉPHOSIDE GRËÈLE. Gnephosis tenuissima, Cass., unique espèce du genre. C’est une jolie plante herbacée, annuelle, dont les tiges sont dressées, rameuses et flé- chies en zig zag à chaque point de division. Les bran- ches sont elles-mêmes fort divisées, et d’une ténuité presque capillaire; elles sont garnies de feuilles alter- nes, épaisses et linéaires; les capitules, d’un jaune doré, sont solitaires aux extrémités des dernières divisions des branches. Cette plante a été récoltée au port Jackson et à la baie des Chiens-Marins, dans la Nouvelle-Hol- lande. GNET. Gnetumn. por. Ce genre, établi par Linné, et qui appartient à sa Monœcie Monadelphie, a été placé par le professeur de Jussieu parmi les genres voisins des Urticées, près du genre Z'hoa d'Aublel, auquel il res- semble d’ailleurs par le port. Voici ses caractères : fleurs monoïques, disposées autour d’un rachis en verticilles interrompus, qui sontenveloppés chacun d’un involucre ou calice commun multiflore, entier, urcéolé, calleux el entourant l’axe; les fleurs marginales sont mâles, les centrales femelles, et elles reposent sur un récep- tacle garni de paillettes uniflores, qui font fonctions de calices. Dans les fleurs mâles, on ne trouve qu’un filet simple, terminé par deux anthères réunies. Dansles fe- melles, un ovaire immergé dans le réceptacle, supporte un style et trois stigmates; il se change en une sorte de drupe ovée, contenant une noix oblongue et striée. Linné n’a décrit qu’une seule espèce de Gnelurn, en lui donnant pour nom spécifique celui de Gnemon qui lui avaitété appliqué par Rumph(ÆZerb. Amboëin.1,{ab.71). C'est un arbre des Moluques et des Indes -Orientales, dont le tronc droit el noueux est comme articulé; ses feuilles sont opposées, glabres, ovales, lancéolées, acu- minées, entières el luisantes en dessus. Les fruits sont des baies ovales, qui deviennent rouges dans leur matu- rité, et ressemblent au fruit du Cornouiller. Les habi- tants du pays s’en nourrissent après les avoir fail cuire, car étant mangés crus, ils excitent une démangeaison dans la bouche. GNIDIE. Gnidia. Bot. Genre de la famille des Thy- melées, de l'Octandrie Monogynie, L., renfermant d'élé- gants arbustes exotiques, originaires la plupart du cap de Bonne-Espérance, à feuilles simples, opposées ou aliernes; à fleurs terminales, écartées ou rapprochées entre elles. GNIDIE SIMPLE. Gntdia simplex, L.; Gnidia viridis, GNO 149 Berg., cap. 195. C'est un petit arbrisseau de deux pieds de hauteur environ, dont la tige est divisée en rameaux grêles, nombreux, d’un rouge brun, un peu velus, dis- posés deux ou trois ensemble et par étages. Ses feuilles sont linéaires, éparses, persistantes, très-glabres, d’un vert gai, rapprochées les unes des autres, très-ouvertes. Les fleurs sont rassemblées au nombre de douze à quinze au sommet des rameaux, en une ombelle sessile, envi- ronnée à sa base par une sorte d'involucre formé par environ huit bractées ou folioles lancéolées, pour le moins de moitié plus courtes que les fleurs. Chacune de celles-ci en particulier est composée, 1° d’un calice mo- nophylle, jaunàtre extérieurement, blanchâtre intérieu- rement, à tube grêle, et à limbe partagé en quatre dé- coupures ovales, ouvertes; 2° de quatre petites écailles verdâtres, insérées entre les divisions du limbe du ca- lice, et divisées profondément en deux ; 5° de huit éta- mines à anthères oblongues, d'un jaune foncé : quatre d’entre elles sessiles à l'entrée du tube, les quatre autres placées un peu au-dessous dans l’intérieur du tube. et portées sur des filaments très-courts; 40 d'un ovaire supérieur, ovale, légèrement velu dans sa partie supé- rieure, surmonté d’un style filiforme, inséré un peu la- téralement, plus court que le tube, et portant à son sommet un stigmate en têle et velu. Le fruit est une petite noix presque drupacée, monosperme, enveloppée dans la base persistante du calice. GNIDIENNE,. 8or. Pour Gnidie. F. ce mot. GNIBIUM. Bot. Espèce du genre Daphné. F. ce mat. GNISION. o1s. Synonyme d’Aigle royal. F. ArGLE. GNOME. Gnoma. 1xs. Genre de l’ordre des Colécp- tères, section des Tétramères, famille des Longicornes (Règne Anim. de Cuv.), établi par Fabricius (Sys. Eleuth., &.11, p.515) aux dépens du genre Capricorne, et ayant, suivant lui, pour caractères : quatre palpes avec le dernier article sétacé ; mâchoires bifides, la di- vision extérieure renflée à son sommet; languette cor- née, arrondie à son extrémité, presque échancrée ; antennes sélacées. Fabricius place ce genre entre les Rhagies et les Saperdes. Il ressemble en effet à celles-ci et avoisine beaucoup les Lamies. Latreille réunit les Gnomes à ces derniers insectes. Ils ont le corselet al- longé, el les palpes sont plus effilées à leur pointe. Fa- bricius décrit quatre espèces : GNOME LONGICOLLE. Gnoma longicollis; Cerambyx tongicollis de Fabricius (£ntom. Syst.), figuré par Olivier (Entomol., n° 67, pl. 11, fig. 75). Il est origi- naire des Indes-Orientales, et peut être considéré comme type du genre. Les trois autres espèces portent les noms de cylindricollis, clavipes et rugicollis. Cette dernière estla même, suivant Dejean (Catal. des Coléopt., p.109), que la Saperda bicolor d'Olivier (loc. cit., n° 68, pl. Eh fig. 25). Latreille rapporte au genre Gnome le Ceram- byx Giraffa, décrit et représenté par Charles Schreiber (Trans. Linn. Soc., t. vr, p. 198, pl. 21, fig. 8). Il a été recueilli à la Nouvelle-Hollande. Dejean (loc. cit.) mentionne une espèce nouvelle sous le nom de San- guinea. Elle habite le Brésil. Ce Gnome ne diffère peut- être pas de l’une ou de l’autre des deux espèces dont le docteur Dalman (Ænalecta enlomolog., p.67 et 68) a tout récemment donné la description, sous les noms 150 G O0 B de Gnoma nodicollis et Gnoma denticollis. Eles ont le Brésil pour patrie. GNOMESILON. Bor. Les anciens paraissent avoir dé- signé sous ce nom, les plantes marines aujourd'hui con- fondues sous celui de Mousse de Corse. GNORIME. Gnorimus. 1xs. Coléoptères Pen(amères; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Scara- béides, proposé par Lepelletier et Serville, pour une di- vision du genre Z'richius de Latreille, à laquelle on donnerait les caractères distinctifs suivants : dernier article des palpes un peu dilaté extérieurement; menton velu; écusson transversal, court, arrondi postérieure- ment; pygidion portant vers son extrémité un enfon- cement beaucoup plus notable dans les femelles que dans Les mâles; jambes antérieures bidentées au côté externe; tarses postérieurs aussi longs que les jambes ou guère plus longs qu’elles; ceux des mâles plus al- longés que ceux des femelles. Le 7'richius nobilis, de Fabricius, Latreille, etc., formerait le {ype du genre Gnorime. GNORISTE. Gnoriste.1xs. Genre des Diptères, établi par Hoffmansegg et adopté par Meigen (Descript. syst. des Dipt. d'Europe, t. 1, p. 245) qui le range dans la famille des Tipulaires et lui assigne pour caractères : antennes étendues, cylindriques, de seize articles, les deux articles de la base plus gros et plus courts; trompe allongée, munie de palpes à son sommet; trois yeux lisses, inégaux, placés en triangle sur le front; jambes éperonnées, épineuses sur les côtés. Meigen (Loc. cit., tab. 9, fig. 1) décrit et représente une seule espèce, le Gnorisle apicalis, Hoffm. GNOTARIS. por. Ancien nom du Marrube noir. On a aussi écrit Gnolera el Gnoleria. GNOU ou NIOU. mam. Espèce du genre Antilope. V. ce mot. GOACHE , GOUACHE. o1s. Syn. ancien de Perdrix grise. F. ce mot. GOANGULARIS ET GONGULARIS. BoT. (C. Bauhin et Mentzel.) 7. GONGOLARA. GOBE-ABEILLE. o1s. Synonyme de Guêpier vulgaire. GOBELET D'EAU. goT. Même chose qu'Écuelle d’eau. F7, HYDROCOTYLE. GOBELET DE MER. roLyr. Quelques naturalistes ont donné ce nom à la Caryophyliie Gobelet, Madrepora Cyathus de Linné, F. CARYOPHYLLIE; ainsi qu’à des Polypiers de la famille des Eponges. GOBE-MOUCHE. Muscicapa. o1s. Genre de l’ordre des Insectivores. Caractères : bec médiocre, angulaire, plus ou moins large, déprimé à sa base, comprimé vers la pointe qui est forte, dure, courbée et très-échan- crée ; base garnie de poils longs et roides; narines pla- cées de chaque côté du bec et près de sa base, ovoïdes, couvertes en partie par quelques poils dirigés en avant; tarse un peu plus long ou aussi long que le doigt inter- médiaire; quatre doigts : trois en avant, les latéraux égaux en longueur, l'extérieur soudé par la base à l’ex- térieur; le doigt de derrière armé d'un ongle très- arqué; la première rémige très-courte, la deuxième moins longue que les troisième et quatrième qui sur- passent les autres. Les Gobe-Mouches que l’on retrouve dans tous les pays, et sous presque toutes les latitudes, &G O B sont des Oiseaux voyageurs que dirige en quelque sorte, dans leurs émigrations, une température ardente, la plus favorable au développement et à la multiplication des insectes dont les Gobe-Mouches sont les plus terri- bles ennemis. Destinés à trouver leurs moyens d’exis- tence dans la destruction de ces nombreuses colonies qui peuplent les airs, il semble que la nature les ait placés partout où ils pouvaient être utiles à l'Homme en le préservant et le débarrassant de ces essaims dont l'extrême fécondité serait l’un des plus grands fléaux, si quelques circonstances semblables à celle-ci ne ve- naient l’atténuer. Ils ont l'habitude de voltiger autour des buissons, mais rarement ils s’y arrêtent pour saisir leur proie, ils la chassent au vol, et c’est même ce qui leur a valu le nom de Gobe-Mouche. Quoique vifs et pétulants, ces Oiseaux sont, pour la plupart, silencieux; ils vivent solitairement; néanmoins, dans la saison des amours, les deux sexes paraissent avoir beaucoup d’at- tachement mutuel, car pendant l’incubation, dont les soins se partagent entre les deux époux, on ne les voit séparés que le temps rigoureusement nécessaire pour aller chercher la nourriture; lorsque les œufs sont éclos, les père et mère apportent alternativement la béquée aux petits. Le nid, construit assez négligem- ment, est composé de duvet qu’entourent de petites bro- chettes réunies et liées par des brins d'herbes et de jones; il est ordinairement placé sur les plus grosses branches et dans les trous qu'a pu y occasionner la pourriture; quelquefois il est suspendu aux rameaux élevés; on le trouve encore, mais plus rarement, dans les fentes et crevasses des rochers et des vieux bâti- ments. La ponte est, suivant les espèces, de quatre à six œufs. Les parents montrent beaucoup de courage lorsque la jeune famille est en danger; ils affrontent alors tous les périls pour la défendre, et souvent des Oiseaux de plus forte taille qu'eux, succombent sous les coups réitérés qu’ils leur portent. La mue, pour plu- sieurs espèces, est unique dans l’année; pour d’autres, elle est double; elle ne se fait apercevoir que chez les mâles, dont les couleurs, au printemps, prennent assez généralement beaucoup d'éclat et de vivacité; les fe- melles conservent en tout temps une parure sombre et modeste; les mâles sont souvent décorés d’ornements qui seraient de bons caractères spécifiques s’ils étaient constants et surtout communs aux deux sexes, mais les femelles en sont toujours privées. Le genre Gobe- Mouche, très-nombreux en espèces, le fut bien plus encore dans les anciennes méthodes, à tel point que Buffon, malgré toute son antipathie pour les systèmes, avait cru devoir établir une division de ce genre et mettre d’un côté les vérilables Gobe-Mouches, et de l'autre ce qu’il a appelé les 7 yrans. Mais cette sépa- ration paraît n'avoir eu pour base que la taille. Les Gobe-Mouches de Linné ont fourni matière à la création d’un assez grand nombre de genres, création que les divers méthodistes ont pu étendre au gré de leurs désirs, puisque les différences dans la forme du bec leur laissaient un vaste champ. Ces différences plus ou moins prononcées rendent très-difficiles les limites de séparation des Gobe-Mouches avec les Plalyrhynques, les Pie-Grièches et les Drongos; d'un autre côté le GO B passage par les plus petites espèces, au genre Sylvre, est presque insensible ; et dans des espèces d’une taille moyenne, on trouve encore des rapprochements qui, plus d’une fois, ont fait confondre de vrais Gobe-Mou- ches avec des Bataras, des Fourmiliers, des Fangas et même des Cotingas. Temminck a séparé les Gobe- Mouches des Moucherolles qui, dans beaucoup de mé- thodes, ne font qu’un seul genre, sous la dernière des deux dénominations; cette division, qui ne parait pas reposer sur des caractères bien (ranchés, a néanmoins une sorte d'avantage, celui de diminuer le nombre des espèces dans un seul et même genre; du reste, les Mou- cherolles et les Gobe - Mouches se touchent, et la ligne de démarcation peut s’effacer sans que cela porte at- teinte à la méthode. GoBE-MOUCHE A AILES DORÉES. Muscicapa chrys0p- lera, Quoy et Gaym., Voy. de l'Ast., pl. 4, fig. 2. Par- tiessupérieures d’un brun rougeâtre, marquées de stries longitudinales, fines et blanches; gorge et poitrine pi- quetées de brun-rougeâtre, qui s’éclaircitsous le ventre; deux bandes transversales d’un roux jaunâtre sur les ailes; rectrices d’un brun noir en dessus, grisàlres en dessous, les deux externes à moitié blanches; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces six lignes. De la terre de Van Diémen. GoBE-MoUCHE A AILES ET QUEUE ROSES. Muscicapa Rhodoptera, Lath. Parties supérieures brunes, les in- férieures blanches ; plumes de la tête effilces et tache- tées de noir; une grande tache rose sur le milieu des grandes rémiges et des quatre rectrices intermédiaires; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De la Nouvelle- Hollande. GoBEz-MoucaE D'AMÉRIQUE. Muscicapa Ruticilla, Lath., Ois. de l'Amérique septentrionale, pl. 55 et 56. Parties supérieures noires; côtés de la poitrine, milieu des grandes rémiges, et base des rectrices latérales d'un jaune orangé ; poitrine, abdomen et tectrices cau- dales inférieures d’un blanc mat; tête et gorge noires; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces et demi. La femelle a les teintes noires du mâle d’un gris brunâtre, et celles orangées d’un jaune pâle. GoBE-MOUCHE AUDACIEUX. Muscicapa audax, Lath.; Gobe-Mouche tacheté de Cayenne, Buff., pl. enl. 455, fig. 2. Parties supérieures d’un gris noir; base des plumes du sommet de la tête d’un jaune orangé; deux traits blancs entourant l'œil; rémiges et rectrices noi- res, bordées de roux; parties inférieures blanches, striées de noirâtre; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. La femelle a les plumes de la tête entièrement noirâtres. Go8e-Moucue Azur. Muscicapa cœrulea, Lath., Buff., pl. enlum. 665, fig. 1. Parties supérieures d’un bleu d'azur; nuque et poitrine noires; abdomen blanc, nuancé de bleuâtre; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces huit lignes. La femelle n’a point de taches noi- res. Des Philippines. GoBEe-MOUcHE AZUROR. Muscicapa aurea, Levaill., Ois. d’Afr., pl. 158, fig. 1 et 2. F. DRYMOPHILE AZUROR. GoBE-MoucHE À BANDE. Muscicapa villata, Quoy et Gaym., Voy. de l’'Astr., pl. 5, fig. 2. Parties supérieures d’un gris à reflets rougeâtres ; plumes du front grive- 0 GO B 151 lées; gorge el ventre d’un cendré pâle; rémiges et rec- trices d’un brun cendré, les premières traversées par une bande blanche, les secondes (erminées de blanc, avec les deux externes entièrement blanches; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces six lignes. Environs du port du roi Georges, à la Nouvelle-Hollande. Gors-MOUCHE A BANDEAU BLANC DU SÉNÉGAL. Ÿ”. PLA- TYRHYNQUE A BANDEAU BLANC. GoBEe-MOUCHE A BANDES ROUSSES. Afuscicapa rufo- tœniata. D. Parties supérieures d’un brun-olive foncé; tectrices alaires, petites el moyennes rémiges, bordées de brun fauve, ce qui dessine sur l’aile plusieurs bandes de celle nuance ; grandes rémiges et rectrices brunes ; parties inférieures d'un blanc verdàtre; gorge,poitrine, et un trait de chaque côté de la tête entre le bec et l'œil d'un verdâtre cendré; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. Cette espèce, qui a beaucoup de ressemblance avec le Gobe-Mouche tacheté de Cayenne, mais qui en diffère par la forme plus allongée et plus aplatie du bec, par une taille plus forte, par l'absence de plumes orangées sur le front, de stries sur la poitrine, el par quelques autres nuances assez sensibles, nous a été en- voyce du Brésil. GOBE-MOUCHE BARBICHON. 7, PLATYRHAYNQUE BARBI- CUON. Go8e-Moucus BEc-Fique. Muscicapa luctuosa, Temm.; Muscicapa atricapilla, Gmel.; Rubetra an- glicana, Briss.; Traquet d'Angleterre et Bec-Figue, Buff., pl. enlum. 668, fig. 1; Motacilla ficedula, Gmel.; Sylvia ficedula, Lath.; Muscicapa muscipela, Becbst. Parties supérieures el rectrices noires; moyennes et grandes lectrices alaires blanches, avec les barbes in- térieures terminées de noir; parties inférieures et front d’un blanc pur; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. La femelle a les parties supérieures d'un brun cendré, el les trois rectrices latérales bordées de blanc. Les jeunes mâles ressemblent aux femelles; ils ont de plus des plumes noires semées sur le fond grisàtre des par- ties supérieures, On voit par la nombreuse synonymie de cette espèce, combien de fois elle a pu induire en erreur les ornithologistes; elle a en effet des caractères si variables suivant les usages, et se rapproche quel- quefois tant du Muscicapa albicollis, que l’on ne peut assez souvent saisir les caractères distinctifs des deux espèces; les mâles ne peuvent être reconnus facilement qu'après leur seconde mue du printemps, et seulement dans leur plumage d'amour; hors ce temps, tous, ainsi que les femelles, se ressembleraient à s’y méprendre, sans le miroir des ailes que l’on trouve toujours indi- qué d'une manière plus ou moins sensible dans le Aus- cicapa albicollis. On le trouve en France, en Alle- magne, en Italie, où sa chair fournit un mets délicat. Gore-MoucHE BELLIQUEUX. 7 yrannus bellicosus, Vieill. Parties supérieures noiràtres; têle et cou d’un brun roussâtre; tectrices alaires noires, bordées de cramoisi ; rémiges , rectrices , croupion et parties infé- rieures d’un rouge eramoisi; une lache noire à l’extré- mité des rémiges; paupières blanches; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces six lignes. De l'Amérique méridionale. Goge-Moucue BELLor. Zyrannus Bellulus, Vieill. 152 G O B Parties supérieures bleuâtres, avec la tige des plhimes noire; tectrices alaires et rémiges noires, bordées de cendré; gorge blanche, entourée d'un hausse-col noir; parties inférieures d’un cendré bleuâtre, avec un trait brun dans le milieu des plumes; rectrices noires, les deux extérieures beaucoup plus longues que les autres, et terminées en palette, les autres diminuant insensible- ment de longueur jusqu'aux intermédiaires qui sont les plus courtes; un trait blanchâtre sur les côtés de la tète, derrière l'œil; bec et pieds bruns. Taille, quatorze à quinze pouces. Du Brésil. Go8E-MoucnE BENTAVEO. 7 Yrannus Carnivorus, Vieill.; Lanius Pitangua, Lath., Buff., pl. enl. 2192. Parties supérieures noires, avec une bandelette blanche au-dessus de l'œil; sommet de la tête d’un jaune orangé; tectrices alaires, rémiges et rectrices noirâtres, bordées de roussàtre; gorge blanche; poitrine et parties infé- rieures jaunes; tête grosse; bee volumineux el long de plus d'un pouce, noir; pieds blanchâtres, avec les écailles noires. Taille, neuf pouces et demi. De l’Amé- rique méridionale. Cette espèce joint aux insectes, pour sa nourriture, les débris de chair abandonnés par les Vautours et autres Oiseaux de proie. Go8e MoucHE BICOLOR. Muscicapa bicolor, Sparm. Parties supérieures cendrées, les inférieures et la moitié de la longueur des rectrices d’un jaune terne; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces et demi. D’Afrique. GoBE-MOUCHE BLANC DU DANEMARK. Muscicapa alba, Lath. Il paraît être une variété de la Bergeronnette jaune. PV. BERGERONNETTE. Go8E- MOUCHE BLANC HUPPÉ DU CAP DE BONNE - ESPÉ- RANCE. V. PLATYRHYNQUE BUPPÉ A TÊTE COULEUR D’ACIER POLI OU BRUNI. Go8e- MOUCHE BLEU-NOIRET. Muscicapa Cyanome- Lana, Temm., pl. color. 470. Parties supérieures d’un bleu d'azur, plus vif sur le sommet de la tête, l’occiput, la nuque et les tectrices alaires; tour du bec, lorum, devant du cou, poitrine et rémiges noirs; flancs noirâ- tres; abdomen et partie antérieure des rectrices blancs; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Du Japon. Goge-MOUCHE BLEU DES PHILIPPINES. /7, GOBE-MoucHE AZUR. Gog8e-Moucue BoopbANG. Muscicapa Erythrogastra, Lath.; Muscicapa maulticolor, Gmel. Parties supé- rieures noires ; front et moyennes tectrices alaires d’un blanc pur; poitrine d’un rouge carmin; abdomen et tectrices caudales inférieures rougeàtres ; bec noir, jaunâtre à sa base en dessous; pieds brunâtres. Taille, quatre pouces six lignes. La femelle est brune; elle a les parties inférieures d’un orangé pâle. Des Philip- pines. GoBE-MOUCHE DES BORDS DU JENISEI. Muscicapa Erythropis, Lath. Parties supérieures variées de brun et de gris ; sinciput rouge; parties inférieures blanches; dessous des ailes roux. Taille, cinq pouces. Goge-Moucue pu BRÉSIL. /”. GOB£-MOUCHE BENTAVEO. Goge-MoucHE BRILLANT. Muscicapa nilida, Lalh. Le plumage vert; tectrices alaires bordées de blanc; rectrices noirâtres , frangées de jaunâtre ; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. De la Chine. GoBE-MOUCHE BRUN DE CAYENNE. Muscicapa fuligi- G 0 B rosa, Lath. Parties supérieures d’un brun noirâtre, avec le bord des plumes fauve; rémiges brunes; rec- trices noires, frangées de blanchâtre; parties inférieures blanches, avec la poitrine fauve; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. Goge-MOoucHE BRUN CENDRÉ. Muscicapa australis, Lath. Parties supérieures d’un brun cendré; trois traits jaunes de chaque côté de la tête, dont un au-dessus de l'œil; parties inférieures jaunes; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l’Australasie. GOPBE-MOUCHE BRUN DE LA MARTINIQUE. Ÿ. Moucae- ROLLE BRUN. GOBE-MoUCHE BRUN ROUX. 7 yrannus pyrrhophaius, Vieill. Parties supérieures d’un brun olivâtre; les infé- rieures , le croupion, tectrices caudales, base des rec- trices, bord interne des rémiges, tectrices alaires infé- rieures d’un roux plus ou moins vif; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. Du Brésil. GoBe MOUCHE BRUN A VENTRE JAUNE. /”. MOUCREROLLE BRUN A VENTRE JAUNE, GOBE-MOUCHE BRUN DE VIRGINIE. 7. MERLE CATBIRD. GoBEe-Moucne BurRIL. Muscicapa rufifrons, Lath. Parties supérieures brunes, avec la moitié du dos rousse ; front , oreilles et base des rectrices d’un brun rougeàlre; gorge, devant du cou et poitrine d’un blanc jaunâtre , avec quelques taches noires; abdomen d’un brun pâle; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. De l'Australasie. GOBE-MOUCHE DE CAMBAYE. l”. SYLVIE. : GOBE-MOUCHE À CAPUCHON Noir. Muscicapa cucul- lata, Lath. Parties supérieures noires; tête {rès-garnie de plumes, ce qui la fail paraitre fort épaisse; petites tectrices alaires noires, frangées de blanc; parties in- férieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, cinq pou- ces. De l’Australasie. GOBE-MOUCHE CARNIVORE. Ÿ’. GOoBE-MoucHe BEN- TAVEO. GoBEe-MoucHE DE LA CAROLINE. Lanius Tyrannus, var. Bet c,Lath.; Lanius Carolinus, Gmel., Ois. de l'Amérique septentrionale, pl. 43. Parties supérieures d'un gris noirâtre ; base des plumes de l’occiput d’un jaune orangé; rémiges et rectrices noirâtres, terminées de blanc; parties inférieures blanchâtres; iris, bec el pieds noirs. La femelle a les couleurs moins vives; les jeunes n’ont pas de jaune à l’occiput. Taille, sept pouces. GoBE-Moucne CauDEc. 7’yrannus audax, Vieill V. GoBE-MOoUCHE AUDACIEUX. GOBE-MOUCYE DE CAYENNE. ”. PLATYRHYNQUE FÉROCE. GOB&-MOUCHE CENDRÉ pu CANADA. Muscicapa Cana- densis, Lath. Parties supérieures cendrées; sommet de la tête noirâtre; une tache jaune sur la joue, el une aulre noire entre le bec et l'œil; rémiges et rectrices brunes, bordées de cendré; parties inférieures jaunes, tachelées de noir sur le devant du cou; tectrices cau- dales inférieures blanchätres; bec brun ; pieds jaunes. Taille, quatre pouces et demi. GOBE-MOUCHE CHANTEUR. Muscicapa cantatrix, Temm., pl. color. 226, fig. 1 et 2. Parties supérieures bleues; un bandeau azuré sur le front; tour au bec et joues noirs, ainsi que la face inférieure des rectrices; G O B gorge, devant du cou et poitrine d’un roux vif; abdo- men roussâtre; bec noir, entouré à sa base de poils longs et roides; pieds bruns. Taille, cinq pouces huit lignes. La femeile à les parties supérieures olivâtres; le bandeau et les joues d’un blanc jaunâtre; le sommet de la tête et la nuque d’un cendré bleuâtre; les rémiges et les rectrices brunes, bordées de roussâtre qui est la couleur des parties inférieures. De Java. Cette espèce se fait remarquer parmi ses congénères, par la mélodie de son chant. GoBE-MOUCHE CITRIN DE LA LOUISIANE. Ÿ”. SYLVIE MITRÉE. GoBe-MOouCcHE DE LA COCHINCHINE. Muscicapa Co- chinchinensis, Lath. Parties supérieures d’un brun olivâtre ; rémiges noirâtres, avec une tache blanche sur les barbes extérieures; rectrices brunâtres, étagées, les intermédiaires longues de deux pouces et les latérales de cinq lignes; quelques-unes sont blanches, avec une lunule noire; parties inférieures roussâtres ; bec noir; pieds rougeâlres. Taille, quatre pouces quatre lignes. GoBE MOUCHE COLÉRIQUE. Muscicapa crinita, Lath.; Tyrannus irritabilis, Vieill. Parties supérieures d’un gris verdâtre; plumes de la nuque longues et se rele- vant en forme de huppe; tectrices alaires bordées de blanchâtre ; rémiges brunes, bordées les unes de bru- nâtre , les autres de blanc; rectrices brunes, bordées intérieurement de roux; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces. La femelle à les parties supérieures d’un gris brun; les inférieures jaunâtres, avec la gorge ardoise; les ailes rousses, avec quelques traits blanchâtres sur les tectrices. De l'Amérique septentrionale. Go8E-MoucnE 4 coLLIER. Muscicapa albicollis, Tem. Gobe-Mouche à collier de Lorraine, Buff., pl. enl. 565, f.2; Muscicapa collaris, Bechstein; Muscicapa atri- capilla, Jacquin. Parties supérieures noires; un large collier, front et parties inférieures d'un blanc pur; croupion varié de noir et de blanc; une {ache blanche sur l’origine des rémiges; lectrices alaires blanches, les grandes ont une tache noire à l'extrémité interne; rec- trices noires; bec el pieds noirs. Taille, cinq pouces. La femelle a les parties supérieures d'un gris cendré ; un petit bandeau blanchâtre sur le front; les grandes tec- trices alaires blanches sur le bord externe, et les deux rectrices latérales bordées de blanc; un petit collier d'un cendré clair, les parties inférieures blanches. Le jeune mâle ne diffère de la femelle que par l'absence du bandeau; il a en outre les parties inférieures tache- tées de cendré. On le trouve dans l’intérieur des gran- des forêts du centre de l’Europe, où il paraît être fort rare. GoBE-MOUCHE A COLLIER pu Car. Muscicapa tor- quata, Gmel.; Muscicapa Capensis, Lath.,Buff., pl. enl. 572, fig. 1 et 2. Parties supérieures noires ; gorge de cette couleur; poitrine rousse; côtés du cou, bas de la nuque, une tache près de l’œil, ventre et caudales infé- rieures d’un blanc pur; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. La femelle a ie sommet et les côtés de la tête, les tectrices caudales supérieures, le devant du cou et la poitrine noirs; les tectrices alaires brunes; les ré- miges brunes, bordées de gris et de roux à l'extérieur; les rectrices noires, terminées de blane, avec le bord des G O B ss latérales de cette nuance; la gorge el le ventre blancs ; les flancs roux. D’Afrique. GoBE-MOUCHE A COLLIER DU SÉNÉGAL. }7. PLATYRAYN- QUE A GORGE BRUNE. GoBEe-MoucHE A CoRDON Noir. Levail., Ois. d’Afriq., pl. 150, fig. 1 et 2. F7. SYLVIE A CORDON NOIR. GOBE-MOUCHE COURONNE LE BLANC. Ÿ”. MOUCHEROLLE A HUPPE BLANCHE. GOBE- MOUCHE COURONNÉ DE NOIR. Muscicapa me- laxantha, Lath., Spar. pl. 96. Parties supérieures d’un cendré foncé, avec la tête noire; les inférieures jaunes; tectrices alaires, rémiges et rectrices noires , bordées de jaunes ; extrémité de la queue blanche ; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. GOBE-MOouCHE A CRÊTE DE CEYLAN. Muscicapa co- mata, Lath. Parties supérieures noires; manteau noir; devant du cou, poitrine et ventre blancs; abdomen jaune; rectrices intermédiaires terminées de blanc; bec noir; pieds bleuâtres. Taille, cinq pouces. GOBE-MOUCHE A CROUPION JAUNE DE CAYENNE. /”. Mou- CHEROLLE A CROUPION JAUNE. GOBE-MOUCHE A CROUPION ORANGÉ. Auscicapa mela- nocephala, Lath. Parties supérieures d’un jaune rou- geâtre avec la tête et le cou noirs; ailes et queue bru- nes; rectrices à barbules désunies; parties inférieures blanches, striées de noir; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces et demi. De l’'Octanique. GoBE-Moucae DARWANG. Muscicapa auricornis, Lath. F7. PHILEDON DARWANG. GoBE-MoUCHE pISTINGUÉ. Muscicapa eximia, Tem., Ois. color., pl. 144, fig. 2. Parties supérieures d’un vert clair; sommet de la tête d'un cendré bleuâtre ; un large sourcil blanc; lorum varié de jaunâtre et de vert obscur; tectrices alaires, rémiges et rectrices d’un brun noirâtre, bordées de verdâtre ; parties inférieures d’un vert jaunâtre, plus foncé sur la poitrine et les flancs ; bec brun, blanchâtre en dessous; la femelle a les teintes plus obscures et le sommet de la tête varié de vert. Taille, quatre pouces. Du Brésil. GOoBE-MOUCHE DOUBLE oEIL. Muscicapa diops, Tem., Ois. color., pl. 144, fig. 1. Parties supérieures d’un vert clair, tirant sur l’olivâtre; lectrices, rémiges et rec- trices brunes, bordées de vert; une tache blanche en avant de l'œil; parties inférieures d’un cendré blan- châtre, un peu plus foncé sur la gorge et la poitrine ; bec brun, blanchâtre inférieurement. Taille, quatre pouces. Du Brésil. Gore-Moucae Dumicore. Muscicapa viridis, Lath., Ois. de l'Amérique septent., pl. 55; Zcteria Dumicola, Vieill. Parties supérieures d’un vert cendré; un cerele blanc autour de l'œil; sourcils noirs ; moustaches blan- ches ; rémiges brunes, bordées de verdâtre ; rectrices brunes, grisâtres en dessous ; gorge, devant du cou et poitrine d’un jaune tirant à l’orangé ; parties inférieu- res blanches; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Les jeunes et la femelle ont les couleurs plus ternes et les côtés de la tête d’une seule teinte, sans aréoles aux yeux, ni sourcils, ni moustaches. Cette espèce, dont on a fait {tour à tour un Merle, un Cotinga et un Ietérie, ne paraît pas offrir de caractères assez saillants pour être séparée des Gobe-Mouches, où elle a été placte G O0 B par Latham et par Gmelin. Elle habite les broussailles des {aillis épais de l'Amérique septentrionale; elle se nourrit également de baies et d'insectes. GoBE-MoucHE ÉLÉGANT. Muscicapa elegans, Tem., pl. color. 596, fig. 1. Parties supérieures, ailes et queue d’un bleu indigo; front, sourcils, joues, menton, poi- gnet et croupion d’un bleu-azuré brillant; poitrine d’un roux doré; flancs roussâtres ; dessous de la queue, bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De Sumatra. Gog£-MOUCHE ÉRYTHROGASTRE. /”. GOBE-MoucnE Boob- DANG. Gose -Moucue ÉrorLé. Muscicapa stellata, Vieill. PV. DRYMOPHILE ÉTOILÉ. GOBE-MOUCHE FAUVE DE CAYENNE. /”. MOUCHEROLLE FAUVE. GOBE-MOUCHRE FÉROCE. Ÿ/. PLATYRHYNQUE FÉROCE. GOBE-MOUCHE FERRUGINEUX DE LA CAROLINE. AMusci- capa ferruginea, Lath. Parties supérieures d’un brun cendré ; tectrices alaires, rémiges et rectrices noires, frangées de roux; parties inférieures jaunâtres; gorge blanche ; bec noir, avec le bord des mandibules d’un jaune rougeûtre ; pieds bruns. Taille, cinq pouces six lignes. GoBE-MOUCHE FLAMBOYANT. Muscicapa flammiceps, Temm., pl. color. 144, fig. 5. Parties supérieures d'un brun mordoré; sommet de la tête recouvert de plumes plus longues, blanchâtres à la base, puis d’une belle teinte rouge de feu, et enfin cendrées à la pointe; cette teinte est entièrement rousse dans les femelles ; rémiges brunes, avec l'extrémité roussàtre, ce qui forme deux bandes sur l'aile ; rectrices brunes; parties inférieures et joues d’un blanc jaunâtre, varié de stries mordorées sur la poitrine ; bec et pieds bruns. Taille, quatre pou- ces. Celte espèce, qui se trouve au Brésil, a beaucoup d’analogie avec le Gobe-Mouche à poitrine tachetée de Cayenne, Buff., pl. enl., 574, Muscicapa virgata, Lath. GoBE-MoucuE FLAMMEA. Wuscicapa flammea,Forst., Temm., pl. color. 263. Tête, gorge, nuque, dos, une grande partie des ailes, les quatre rectrices intermé- diaires et la base des latérales noirs; poitrine et par- ties inférieures, la moitié antérieure de la plupart des rémiges, croupion et moitié des rectrices latérales d’un orangé vif; bec et pieds noirs. Taille, six à sept pouces. La femelle a le front et le croupion d’un jaune olivâtre, le sommet de la tête, la nuque et le dos d'un cendré noirâtre, du jaune partout où le mâle est de couleur orangée. De Java. GoBE-MOUCHE A FRONT BLANC. Muscicapa albifrons, Lath. Parties supérieures d’un brun noirâtre ; rémiges brunes, bordées de roussâtre ; rectrices noires; front, gorge et poitrine blancs; parties inférieures jaunâtres; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces six lignes. D’A- frique. GoBE-MOUCHE À FRONT JAUNE. Muscicapa flavifrons, Lath. Parties supérieures olivâtres ; un pelit trait blanc derrière l'œil; tectrices alaires et rémiges noirâtres, bordées de jaune ; rectrices d’un brun olive, plus pâles à l'extrémité; front et parties inférieures jaunes; bec et pieds bleuâtres. Taille, cinq pouces. De l'Océanique. GOBE-MOUCHE A FRONT Noir. Muscicapa nigrifrons, Lath. Parties supérieures brunes , avec les côtés de la G O B tête noirs ; rectrices latérales d’un brun olive ; parties inférieures jaunâtres ; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces trois lignes. Patrie inconnue. GoBE - MOUCHE GEORGIEN. Muscicapa Georgiana, Quoy et Gaym., Voy. de l’Astr., pl. 5, fig. 4. Parties supérieures d'un cendré foncé; les inférieures blanches; rectrices de médiocre longueur, traversées par une bande blanche qui est aussi la couleur de l'extrémité ; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. De la Nou- velle-Hollande. GoBe-MoucuE GOBE-MoucHERON. Muscicapaminuta, Lath. Parties supérieures d’un cendré olivâtre; crou- pion verdâtre; lectrices alaires noirâtres, bordées de jaunâtre ; rémiges et rectrices d’un brun noir : bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. De l'Amérique mé- ridionale. GoBe-MOUCHE À GORGE BLANCHE. Muscicapa gularis, Quoy et Gaym., Voy. de l’Astr., pl. 4, fig. 1. Parties supérieures d'un cendré foncé; gorge, pli de l'aile et extrémité des rectrices blancs ; parties inférieures et croupion jaunes ; une bande brune à la poitrine; bec el pieds bruns. Taille, cinq pouces. Nouvelle-Hollande. GoBE-MOUCHE GORGE BLEUE. Muscicapa hyacynthina, Temm. Ÿ. DRYMOPHILE A GORGE BLANCHE. GOBE-MOUCHE A GORGE BRUNE DU SÉNÉGAL. #. PLA- TYRHYNQUE A GORGE BRUNE. GOBE-MOUCHE A GORGE JAUNE. Muscicapa Manillen- sis, Lath. Parties supérieures grises, variées de brun marron ; sommet et côtés de la tête noirs; joues noi- râlres, traversées par deux raies blanches ; rémiges et tectrices alaires noires; celles-ci traversées par une raie blanche; rectrices intermédiaires noires, les autres blanches; parties inférieures jaunes, la poitrine rou- geâtre et le dessous de la queue blanc; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces et demi. De l’île de Luçon. GoBE-MoucHE GORGERET. Muscicapa qularis, Natt., Temm., pl. col. 167, fig. 1. Parties supérieures verdà- tres ; sommet de la tête et nuque d’un gris noirâtre ; joues et sourcils roussâtres; parties inférieures cen- drées; bec assez long, large et déprimé, noirâtre ; pieds bruns. Taille, trois pouces. Du Brésil. GoBE- MOUCHE A GORGE ROUSSE DU SÉNÉGAL. V. PLA- TYRHYNQUE A GORGE ROUSSE. GoBE-MOUCHE A GOUTTELETTES. Muscicapa quttula, Garnot, Voy. de la Coq., pl. 16, fig. 2. Parties supé- rieures d’un gris cendré-bleuâtre ; front et cou d'un noir velouté ; tectrices alaires noires, avec quatre gout- telettes blanches aux épaules; rémiges et rectrices noi- râtres, avec une tache blanche au bout des trois rec- trices latérales; poitrine, abdomen, un petit collier et tectrices sous-caudales blancs; bec entouré à sa base de soies noires, dirigées en avant, sa couleur et celle des pieds est le gris de plomb. Taille, cinq pouces. De la Nouvelle-Guinée. Goge-Moucue A GROS BEC. Muscicapa megarhyn- cha, Quoy et Gaym., Voy. de l'Astr., pl. 5, fig. 1. Par- ties supérieures d’un roux foncé, passant au brun sur la tête; parties intérieures d’un roux vif, à l'exception de la gorge où cette teinte devient plus claire; bec roux , pieds jaunâtres. Taille, six pouces. De la Nou- velle-Guinée. GO B GRAND GOBE- MOUCHE A LONGS BRINS. /. DRONGO A RAQUETTES. GRAND GOBE-MOUCHE NOIR A GORGE POURPRÉE. #7. Co- RACINE PIAUHAU. GRAND GOBE-MOUCHE NOIR HUPPÉ DE MADAGASCAR. V, DRONGO HUPPÉ. GRAND GOBE-MOUCHE A QUEUE FOURCHUE DE LA CHINE. V. DRONGO DRONGRI. Goge-MOUCHE GRIS DE LA CHINE. Muscicapa grisea, Lath. Parties supérieures noires, avec une bande blan- che sur les ailes; les inférieures d’un rouge pâle avec la poitrine grise; bec noir ; pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces. Goge-Moucne Gris D'EUROPE. Muscicapa grisola, L., Buff., pl. enl. 565, f. 1. Parties supérieures d’un brun cendré, avec une raie longitudinale d’un brun foncé sur la tête; front blanchâtre; parties inférieures blan- ches ; côtés du cou, poitrine et flancs parsemés de stries d’un brun cendré. Taille, cinq pouces six lignes. La femelle a le plumage plus sombre. GoBE- MOUCHE GRIS-JAUNE. Muscicapa flavigastra, Lath. Parties supérieures d’un gris bleuâtre; rémiges et rectrices noires; parties inférieures d'un jaune pâle ; bec d’un brun cendré; pieds d'un gris rougeûtre. Taille, six pouces. De l’Australasie. GoBe-MoucHE GRIS-VERT. Muscicapa Novæboracen- sis, Lath.; V’ireo Musicus, Vieil., Ois. de l'Amérique septentrionale, pl.52.Partiessupérieures d’un vert-olive foncé; front et tache sur la joue jaunes ; rémiges bru- nes, olivâtres à l'extérieur ; tectrices alaires terminées de jaune clair, ce qui forme deux bandes sur les ailes ; rectrices brunes, bordées d'olivâtre; gorge et devant du cou grisâtres ; parties inférieures blanches, avec les flancs jaunes; bec et pieds bleuâtres. Taille, quatre pouces. La femelle a le sommet de la tête d’un gris vert, et les tectrices alaires terminées de blanchâtre. GoBE-MoucHE GUIRAYETAPA. Alectrurus Guiraye- tapa, Vieil. Parties supérieures noirâtres , variées de brun clair; tour du bec et des yeux, gorge et parties inférieures d’un blanc pur; un large demi-collier noir sur le haut de la poitrine; tectrices alaires et rémiges noires, frangées de blanc; tectrices étagées, les deux latérales plus longues, repliées en dessous, et joignant un côté à l’autre, de manière à tenir toujours la queue relevée; les barbes de ces deux rectrices sont roides et désunies; les autres rectrices sont simplement étagées, mais avec la tige terminée en pointe; bec jaunâtre ; pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. La femelle est moins grande , elle a les parties supérieures brunes, roussâtres, les rémiges et les rectrices brunes, frangées de roussâtre, la têle et le devant du cou blanchâtres, le demi-collier roux, les parties inférieures blanches, avec les flancs rougeâtres, la queue simple. De l’Amé- rique méridionale. Gog8e-Moucne nurpé pu BRÉSIL. Nom donné par er- r'eur ou par ignorance au Platyrhynque huppé, à tête couleur d'acier poli. D'Afrique. GOoBE-MOUCHE HUPPÉ DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE. V. PLATYRHYNQUE HUPPÉ, A TÈTE COULEUR D’ACIER POLI. GOoBE-MOUCHE HUPPÉ DE CAYENNE. Ÿ”. PLATYRHYNQUE COURONNÉ. G 0 B GOBE-MOUCHE HUPPÉ DE L'ÎLE BOURBON. #. PLATY- RHYNQUE DE L'ÎLE BOURBON. GoBE-MOUCHE À HUPPE JONQUILLE. Muscicapa luteo- cephala, Lafr. Parties supérieures d'un vert olive, avec les plumes de la nuque jaunes, allongées et suscepli- bles de se redresser en huppe; parties inférieures jau- nes, un peu lavé de gris sur la gorge, le devant du cou et la poitrine ; bec gris en dessus, blanchâtre en des- sous; pieds d’un gris bleuâtre , le doigt externe réuni à l'intermédiaire, non-seulement par ses trois premiè- res phalanges, mais même par l'articulation que suit la troisième. Taille, quatre pouces et demi. Du Brésil. GOBE-MOUCHE HUPPÉ DE LA MARTINIQUE. Ÿ’. MoucnE- ROLLE À HUPPE BLANCHE. GoBE-MOUCHE A HUPPE NOIRE. /”. BATARA HUPPÉ, mâle. GOBE-MOUCHE HUPPÉ DE LA RIVIÈRE DES AMAZONES. V, PLATYRHYNQUE RUBIN. GOBE-MOUCHE A HUPPE ROUSSE. /”. BATARA HUPPÉ, fe- melle. GoBE-MOUCHE HUPPÉ A VENTRE GRIS. Sylvia cristata, Lath.; Muscicapa cristala, Vieill.; Figuier huppé, Buff., pl. enl. 591, f. 1. Parties supérieures d'un brun verdâtre; une huppe composée de plumes hérissées, brunâtres, frangées de blanc; parties inférieures blan- châtres, variées de gris; bec et pieds d’un brun jau- nâtre. De la Guiane. GoBE-MOUCHE DE L'ÎLE BOURBON. Muscicapa rufiven- tris, Lath., Buff., pl. enl. 572, f. 5. Tout le plumage noir, à l'exception de l'abdomen et des tectrices cau- dales inférieures, qui sont d'un roux assez clair; bee brun; pieds rougeâtres. Taille, quatre pouces neuf lignes. Goge-MoucHE DE L'ILE-DE-FRANCE. AMuscicapa mo- dulata, Lath. Tout le plumage varié de blanchâtre et de brun, à l'exception de la tête qui est d’un brun noi- râtre , et des ailes qui sont rousses; bec et pieds noi- râtres, Taille, quatre pouces six lignes. Gore-MoucnE Des ÎLES SANDWICH. Muscicapa Sand- avichensis, Lath. Parties supérieures brunes ; tectrices alaires bordées de roussâtre; sourcils blancs; nuque fauve; rectrices intermédiaires blanches à l'extrémité ; gorge blanche, striée de roussâtre ; poitrine jaunatre ; parties inférieures blanchâtres; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. GoBE-MOUCHE INTRÉPIDE. /”. GOBE-MOUCHE DE LA Ca- ROLINE. GOBE-MOUCHE DE LA JAMAÏQUE. /’. GOBE-MOUCHE OLIVE DE LA CAROLINE. GoBe-MoucnE DE JAVA. Muscicapa hæmorrhousa , Lath. Parties supérieures d’un brun noirâtre; tête et queue noires; poitrine et ventre blancs; abdomen rouge; bec bleuâtre; pieds noirâtres. Taille, quatre pouces et demi. Espèce douteuse. Gogk-MoucHE JAUNATRE. Afuscicapa ochroleuca, Lath. Parties supérieures d’un vert sombre olivâtre; rémiges et tectrices alaires vertes, bordées de jaune ; gorge jaune; parties inférieures blanches, variées de jaunâtre; rectrices d’un vert olive brillant; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'Amérique septentrio- nale. GoBE-MoUCHE AUX JOUES NOIRES. Muscicapa barbata, G O0 B Lath. Parties supérieures brunes; sommet de la tête noir; une bande noire sous l'œil; rémiges brunes, bor- dées de jaune; rectrices longues et noires; parties in- férieures jaunes; bec noir; pieds bleuâtres. Taille, cinq pouces. De l’Océanique. Go8e-Moucntx pu KaAmrscHATKA. Muscicapa Sibi- rica, Lath. Parties supérieures brunes , les inférieures cendrées, tachetées de blanc; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. GoBe-Moucne KiNG-BiRD. 7”. GOB8E-MOUCHE DE LA Ca- ROLINE. GoBe-MoucHE AUX LONGS PIEDS. Muscicapa longi- pes, Garnot, Voy. de la Coq., pl. 19, fig. 1. Parties su- périeures d’un gris cendré, nuancé de brunâtre; gorge et poitrine d’un gris plus clair; milieu du ventre blanc; rémiges noirâtres; bec noir; pieds fauves. Taille, cinq pouces six lignes. De la Nouvelle-Zélande. GOBE-MOUCHE A LONGUE QUEUE DE GINGI. 7. MERLE A LONGUE QUEUE. GOBE-MOUCHE A LONGUE QUEUE LE JAVA. Muscicapa Javanica, Lath. GOoBE-MOUCHE DE LORRAINE. /”. GOBE MOUCHE A COL- LIER. GoBE-Moucue DE LA LOUISIANE. 7”. GORE - MOUCHE DE LA CAROLINE. GoBE-MOouCcHE À LUNETTES. Muscicapa telescophtal- nus, Garnot, Voy. de la Coq., pl. 18, fig. 1. Tête, gorge, tour des yeux, milieu du dos noirs, à reflets bleus; tec- trices alaires, rémiges et rectrices d'un noir brunâtre; le reste du plumage blanc; bec et pieds d’un gris de plomb, avec la base du premier entourée de soies roi- des. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Guinée. Go8e-Moucne Macure. Muscicapa Maculata, Lath. Parties supérieures d’un brun roux, tachetées de blanc sur les ailes; tête fauve; rémiges noirâtres; rectrices brunes, les latérales terminées de blanc; parties infé- rieures d'un brun rougeâtre, très-pâles vers l'abdomen ; bec noir, bordé de jaune; pieds noirs. Taille, cinq pou- ces. De l'Inde. GOBE-MOUCHE MAGNANIME. 7 rannus magnanimus, Vieill. 77. GoBe-MoucAaE TiCTIVIE. GOBE-MoucnE pu MALABAR. 7. DRONGO A RAQUETTES. Goge-Moucae MaLKALA-KourLA. Muscicapa Mela- nictera, Lath. Parties supérieures brunes, variées de jaune; rémiges et rectrices noirâtres, frangées de jaune; joues noires; parties inférieures jaunes; bec et pieds bleuâtres. Taille, cinq pouces et demi. De Ceylan. GoBe-Moucne pe Manano. Muscicapa Manadensis, Quoy et Gaym., Voy. de l’Astrol., pl. 5, fig. 35. Parties supérieures d’un bleu d'acier; front garni de plumes soyeuses et serrées, avec des soies à la base du bec; gorge d’un noir bronzé; parties inférieures et rectrices d’un blanc mat; bec bleuâtre ; pieds noirs. Taille, cinq pouces. Des Célèbes. GOBE-MouchE MANTELÉ. Muscicapa Cycinomelas , Vieill.; Levaill., Ois. d’Afr., pl. 151. Parties supérieures d’un gris bleuâtre; front noir; nuque garnie d’une huppe bleue; rémiges et rectrices noires, bordées de bléuâtre ; une bande blanche sur l'aile; devant du cou bleu; poitrine et parties inférieures d’un blanc nuancé de bleuâtre; bec et pieds bleuâtres. Taille, cinq pouces. GO B La femelle à les couleurs moins vives, les parties infé- rieures cendrées, lavées de noirâtre; les rémiges et les rectrices d’un brun clair. GOBE-MOUCHE MATINAL. 7'yrannus malutinus , Vieill.; Lanius Tyrannus, var. A, Lath.; Buff., pl. enl. 557. Parties supérieures d'un brun cendré; som- met de la tête orangé à la base des plumes; tectrices alaires, rémiges et rectrices brunes, bordées de blan- châtre. Parties inférieures d’un blanc grisâtre et cen- dré sur la poitrine; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. La femelle à la base des plumes du sinciput jaune. Des Antilles. Goge-Moucne DE MaupiTi. Muscicapa Maupiten- sis, Garnot, Voy. de la Coq., pl. 17. Tout le plumage noir, mais prenant une nuance de bleu fort intense, sur la tête, le dos, les tectrices alaires; bec et pieds plombés. Taille, six pouces. La femelle a les parties supérieures d'un jaune sale, nuancé de noirâtre, et les inférieures d’un jaune d'ocre ; l'extrémité des rectrices noires, le bec et les pieds cendrés. De l’île de Taïti. GoBEe-MOUCHE MÉLANCOLIQUE. 7 yrannus melancho- licus, Vieill. Parties supérieures d’un brun noirâtre ; tête el cou gris, avec la base des plumes du sommet d'un rouge orangé ; ces plumes sont étroites, effilées et hérissées ; tectrices alaires liserées de blanc-jaunâtre ; rémiges brunes; rectrices noirâtres, terminées de blan- châtre et d’inégale longueur, les latérales étant les plus longues; gorge et devant du cou d'un brun mêlé de jaune et de vert; le reste des parties inférieures d’un jaune foncé; bec el pieds noirs. Taille, sept pouces. GoBe-Moucue MiGNarD. Muscicapa Scila, Vieill.; Levaill., Ois. d'Afrique, pl. 154, fig. 1 el 2. Parties su- périeures d’un gris bleuâtre; bande oculaire noire; sourcils blancs ; rémiges noires; les intermédiaires bor- dées de blanc; rectrices étagées, noires, frangées de blanc; les latérales presque entièrement blanches; poi- trine et gorge rougeâtres, encadrées de blanc ; les par- ties inférieures cendrées; bee et pieds bruns. Taille, cinq pouces. Goge-Moucne MoLiNar. Muscicapa pristinaria, Vieill.; Levaill., Ois. d'Afrique, pl. 160. Parties supé- rieures d’un roux olivâtre; tectrices alaires et rémiges noirâtres, bordées de fauve pâle; rectrices noirâtres, liserées de blanc extérieurement; bande oculaire noire; gorge et devant de la poitrine noirs ; moustaches blan- ches, ainsi que le devant du cou; flancs roux; parties inférieures blanches; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces huit lignes. La femelle a les parties inférieures d’un roux jaunâtre. GoBe-Moucue MoiNEAU DE TANNA. Muscicapa Pas- serina, Lath. Parties supérieures noirâtres ; rémiges et rectrices noires; parties inférieures blanchâtres. Es- pèce douteuse. GoBe-MoucHe Mucimaxi. Muscicapa Mugimaki, Temm., pl. color. 577, fig. 5. Parties supérieures d’un noir profond; une très-large bande blanche sur les ailes ; gorge, devant du cou, poitrine, ventre et flancs roux; abdomen et tectrices sous-caudales d’un blanc pur; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Du Japon. GoBz-MOUCHE MULTICOLOR. Ÿ. Gope-MoucE Boo- DANG. GOB GoBs-Moucne MUSICIEN. Muscicapa Aedon, Laih. Parties supérieures d’un brun ferrugineux ; rectrices de moyenne longueur, étagées, d’un brun cendré; par- ties inférieures blanches; bec et pieds bruns. Taille, huit pouces. De la Tartarie. Goge-MoucHE NARCISSE. Muscicapa narcissina,Tem. pl. color. 577, fig. 1. Sommet de la (ête, joues, nuque el parties supérieures d’un noir profond, avec un larse miroir blanc; une bande au-dessus des yeux, gorge, devant du cou, poitrine, dos inférieur et croupion d’un jaune d’or très-vif; milieu du ventre jaunâtre; tecirices sous-caudales blanchâtres. Bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces six lignes. La femelle et les jeunes ont les parties supérieures d’un vert cendré, la gorge et le devant du cou d’un gris verdàtre, le ventre Dblan- châtre, les ailes et la queue d'un brun verdàtre. Du Japon. GOBE-MoUCHE NÉBULEUX. Ÿ. SYLVIE NÉPBULEUSE. GoBE-MoucHE Noir. /. Gore -Moucne BEC-FIGuE, adulte. GOBE-MOUCHE NOIR A COLLIER. 77. GOBE-MOUCHE A coi.- LIER. GoBEe- MOUCHE NOIR DES ÎLES DE LA MER DU SUD. Ays- c'eapa nigra, Lath. Tout le plumage noir, avec quel- ques nuances de cendré sur la lète et les ailes; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces six livnes. La femelle est d’un brun noirâtre. Gore -MOoucHE NOIR ET BLANC DES MOLUQUES. Mus- cicapa Moluccens's. Parties supérieures d’un noiririsé; les inférieures, le croupion et le bord des rectrices laté- rales d’un blanc plus ou moins pur; poitrine et flancs cendrés; bec noir; pieds bleuâtres. Taille, cinq pouces. La femelle à les parties supérieures brunes, variées de cendré légèrement irisé. GocE-MOUCHE NOIR ET JAUNE DE CEYLAN. /”. GOBE- Moucae MALKALA. GoBE-MOUCHE NOIRATRE DE LA CAROLINE. /. MoucHE- ROLLE PER VIT. Go8e-Moucne DE LA NouvELLE - Écosse. Muscicapa Acadica, Lath. Parties supérieures d’un gris verdâtre; rémiges noirâtres, la plupart bordées de blanc; tectri- ces alaires bordées de blane, ce qui dessine sur les ailes deux bandes; parties inférieures d’un blane jaunâtre; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Les plumes du sommet de la {êle sont longues et susceptibles de se re- lever en huppe. GoB£E-MoucHE OLIVATRE. Muscicapa atra, L.; Mus- cicapa Phœbe, Lath. Parties supérieures d’un cendré olivâtre; têle noirätre; rémiges noires, bordées de blanc extérieurement; poitrine d’un cendré pâle; parties in- férieures d’un blanc jaunàtre; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. GoBE-MOUCHE OLIVE DE LA CAROLINE. Muscicapa oli- vacea, Lath. Parties supérieures d’un brun olive; sour- cils blancs ; rémiges et rectrices d’un brun verdàtre, bordées de blanc; parties inférieures d’un blanc sale; bec cendré; pieds rougeàtres. Taille, cinq pouces. GoBe-MOUCHE OLIVE DE CAYENNE. Muscicapa agilis, Lath., Buff., pl. enl. 575, fig. 4. Parties supérieures d’un brun olive; rémiges et rectrices d’un brun noirà- tre, bordées d’olivâtre. Parties inférieures blanchätres; 5 DICT. DES SCIENCES NAT, G O B 157 gorge roussâtre ; bec noir; pieds bruns. Taille, quatre pouces six lignes. Gose-Moucue oNbuLé. Levaill., Ois. d’Afr., pl. 159, fig. 1et2. Parait ètre la même espèce que le Gohe-Mou- che de l'Ile-de-France. GOBE-MOUCHE ORANGÉ ET NOIR DES JNDES-ORIENTALES, Muscicapa flammea, Lath. Parties supérieures d'un noir irisé, de même que la tèle, la gorge, le cou et le croupion; quelques faches à la base des rémiges; côté externe des rectrices latérales d’un jaune orangé, plus pâle vers Pabdomen ; bec noir; pieds plombés. Taille, six pouces. La femelle a la tête et le dos d’un cendré bleuâtre; la “orge, partie des rémiges et des rectrices noirâtres ; la poitrine et le croupion orangés; le reste des parties inférieures jaune. Goge-MoucsE OraNor. Muscicapa subflave, Vieill., Levail., Ois. d'Afrique, pl. 155, fig. 1 et 2. Parties su- périeures d’un gris bleuâtre ; les rémiges et les quatre rectrices intermédiaires noires; gorge cendrée; crou- pion, quelques traits sur les ailes, rectrives latérales et parties inférieures d’un jaune orangé vif; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces six lignes. De Ceylan. Gore-Moucne oRNoIR. #uscicapa chrysomela, Gar- not, Voy. de la Coq., pl. 18, fig. 2. Plumage d’un jaune orangé, à l’exception du front, de la région oculaire, de la gorge, des barbes externes des rémiges, des rec- trices qui sont d’un noir velouté; bec et pieds d’un gris de plomb. Taille, cinq pouces. De la Nouvelle-Zélande. Go8e-Moucue pAI£LE. Muscicapa siraminea, Nutt., Temm., Ois. color., pl. 167, fig. 2. Parties supérieures d’un cendré verdàätre; sommet de la tête, joues, gorge et poitrine d’un blane plus ou moins pur, varié de cen- dré sur les deux derniers organes; une bande d’un cen- dré bleuâtre de mème que la nuque au-dessus du front et des yeux; tectrices el rémiges noirâtres, bordées de blanc; rectrices d’un brun noir; parties inférieures d’un jaune paille; bec el pieds noirs. Taille, trois pouces sept lignes. Du Brésil. GOBE-MOoUCHE PASSE-GRIS. Muscicapa obsoleta, Nutt., Temm., pl. color. 275, fig. 1. Sommet de la tête, dos et nuque cendrés; manteau verdàtre, ainsi que les bar- bes externes des rémiges; ailes brunes, marquées de deux rangées de taches roussàtres; parties inférieures blanchàtres; devant du cou d’un gris clair; côtés de la poitrine d'un gris foncé; abdomen jaunâtre ; bec brun, jaunâtre à sa base; pieds gris. Taille, quatre pouces. Brésil. PETIT GOBE- MOUCHE D'ALLEMAGNE. Ÿ”. GoBe- Moucua ROUGEATRE. GOBE-MOUCHE PETIT AURORE. /”, GOBE-MOUCHE D'AMÉ- RIQUE. GoBE-MoucHE PETIT AZUR. //. GOBE- MOUCHE AZUR. PETIT GOBE-MOUCHE DE CAYENNE. 77, MOUCHEROLLE JAUNE. GoBe-MoucnE PErir-Coo. fuscicapa Alector, Tem., Ois. color., pl. 155, fig. 1 et 2; 4lectrurus tricolor, Vieill. Parties supérieures noires; front et joues variés de noir et de cendré; une lache derrière l'œil, blanche ainsi que la gorge et le devant du cou; côtés de la poi- trine noirs; base des ailes blanche; {ectrices alaires et rémiges noires, bordtes de blanc; parties inférieures 11 158 G O0 B d’un blanc cendré; queue composée de rémiges d'inéga- les longueur et structure, relevées en forme de toit sur deux plans verticaux; rectrices intermédiaires plus lon- gues que Îles autres, ayant leurs barbules très-larges, décomposées, pourvues de petites franges, et la tige terminée en pointe longue et roide; les rectrices laté- rales ont leurs barbules unies; elles s’élargissent à leur extrémité qui est pointue au milieu et échancrée laté- ralement; bec jaunâtre, pieds cendrés. Taille. cinq pouces. La femelle est un peu plus petite; elle a les par- lies supérieures d’un brun sombre, avec le bord des plumes roussâtre; les inférieures d'un fauve isabelle, avec la gorge blanche; sa queue est légèrement four- chue , avec les rectrices terminées en palette que dé- passe la pointe des tiges, surtout aux latérales. De l'A- mérique méridionale. PETIT GOBE-MOUCRE HUPPÉ. F. GOBE-MOUCHE DE LA NOUVELLE-ÉCOSSE. PETIT GOBE-MOUCHE NOIR AURORE. Muscicapa ruti- cilla , Lath., Ois. de l'Amérique septentrionale, pl. 55 et 56. Parties supérieures noires ; côtés de la poitrine, milieu des rémiges et base de toutes les rectrices laté- rales d’un jaune orangé. Parties inférieures blanches ; bec gris; pieds noirs. Taille, quatre pouces et demi. La femelle est brune el jaune au lieu de noire et orangée. PETIT GOBE-MOUCHE TACHETÉ DE CAYENNE. Musci- capa Pygmæa, Lath. Parties supérieures d'un cendré foncé, avec le bord de chaque plume verdâtre ; tête et dessus du cou roux, (achetés de noir; rémiges noires, frangées de gris; rectrices noires; croupion cendré. Parties inférieures d’un jaune clair ; bec assez long et noirâtre; un sourcil jaunâtre; pieds rougeûtres. Taille, trois pouces. GoBE-MouCHE PETIT GOUYAVIER DE MANILLE. Musci- capa Psidii, Lath. Parties supérieures brunes; tête noire; un trait blanc au-dessus de l'œil; une moustache noire ; rémiges el rectrices noirâtres. Parties inférieu- res d’un blanc sale; tectrices caudales inférieures jau- nâtres. Taille, quatre pouces. GOBE-MOuUCHE PIE. Ÿ”. PLATYRHYNQUE GILLIT. GoBe-MoucnE PIPIRIN. /”. GOBE-MOUCHE DE LA CARO- LINE. GOBE - MOUCHE PITANGUA. TAVEO. Go8E-MOUCHE PLATYRHYNQUE. Muscicapa platyrhyn- cha, Quoy et Gaym., Voy. de l’Astr. Parties supérieures d’un brun clair, ainsi que les moyennes tectrices alai- res qui offrent à leur pointe un très-petit liseré blanc ; rectrices d’un brun très-foncé en dessus; parties infé- rieures blanchâtres; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces six lignes. Nouvelle-Hollande. GoBe-MoucuE PLOMBÉ. Muscicapa cæsia, Temm., pl. color. 17. Tout le plumage d’un cendré-bleuâtre foncé ; rémiges d'un brun cendré, bordées de bleuâtre; rectri- ces noirâtres; bec noir; pieds cendrés. Taille, cinq pou- ces six lignes. La femelle a les parties supérieures d’un brun fauve; les rémiges et les rectrices d’un roux foncé; les parties inférieures rousses, avec le manteau blan- châtre. De l'Amérique méridionale. GOBE-MOUCHE A POITRINE NOIRE DU SÉNÉGAL. /. PLA- TYRHYNQUE A BANDEAU BLANC, mâle. V. Go8E-MoucHE BEN- G O B GoBE-MOUCHE A POITRINE ROSE. Muscicapa Rhodo- gastra, Lath. Parties supérieures d’un brun noirâtre ; les inférieures brunes; une grande tache rose sur la poitrine, et quelques autres de la même nuance sur les tectrices alaires ; bec et pieds bruns. Taille, cinq pou- ces. De l’Australasie. GOBE-MOUCHE A POITRINE ROUSSE DU SÉNÉGAL. /”. GOBE- MOUCHE A BANDEAU BLANC, femelle. GOBE-MOUCHE A POITRINE ET VENTRE ROUGES. Musci- capa Coccinigastra, Lath. Parties supérieures d'un brun olive ; sommet de la tête noir; rémiges blanches dans la moitié de leur longueur et noires dans le reste; rectrices noires, terminées de blanc, à l'exception de deux intermédiaires ; menton et côtés du cou blancs ; poitrine et ventre d’un rouge foncé; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces trois lignes. De l’Australasie. GOBE MOUCHE DE PONDICHÉRY. Muscicapa Pondice- riana, Lath. Parties supérieures d’un cendré obscur ; un trait blanc au-dessus de l'œil; tectrices alaires ter- minées par une tache triangulaire blanche ; rectrices latérales terminées de blanc; parties inférieures blan- ches; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Goge-MoucuE PRiriT. Muscicapa Pririt, Vieill., Le- vaill., Ois. d'Afrique, pl. 161, fig. 1 et 2. Parties supé- rieures d’un gris ardoisé; trait oculaire noir; sourcil blanc ; rectrices noires, terminées de blanc ; les laté- rales ont le bord externe blanc; rémiges et lectrices alaires bordées de blanc. Parties inférieures blanches, tachetées de noirâtre sur les flancs ; un collier blanc; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces et demi. La femelle est moins grande ; elle a les parties supérieures rousses , varices de noirâtre et de blanc; le front et le dessus de la tête d’un gris cendré, que borde un trait noir; la gorge et la poitrine rousses, entourées d’une ligne jaune ; les parties inférieures blanchâtres. GoBE-MOUCHE PYRHOPTÈRE. Muscicapa pyrhoptera, Temm., pl. color. 596, fig. 2. Tête, cou, poitrine et dos d'un bleu cendré; croupion roussâtre; grandes tectrices alaires et rectrices couleur de rouille; ré- miges noires, lisérées de bleuâtre ; parties inférieures d'un blanc roussâtre ; bec noir, entouré de longs poils à sa base; pieds bleuâtres. Taille, six pouces. La femelle a la tête d’un gris bleuâtre, le dos d’un brun roussâtre, la nuque cendrée, la gorge et la poitrine roussâtres, les rémiges bordées de roux. De Bornéo. GoBE-MOUCHE QUERELLEUR. 7 Yrannus ritosus, Vieill. Parties supérieures d’un brun clair; plumes du sommet de la tête d’un beau rouge à leur base, brunes à l’ex- trémité; gorge et partie du cou jaunâtres ; le reste des parties inférieures jaune; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces six lignes. De l'Amérique méridionale. GoB£-MOoUCHE A QUEUE BLANCHE. Muscicapa leucura, Lath. Parties supérieures d’un gris cendré; rectrices intermédiaires noires; les autres terminées de blanc, et d'autant plus longuement qu’elles approchent da- vantage des latérales qui sont entièrement blanches. Parties inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces trois lignes. Du cap de Bonne-Espérance. GoBE-MOUCHE A QUEUE GRÈLE. Muscicapa Stenura, Temm., pl. color. 167, fig. 3. Parties supérieures cen- drées, variées de roussâtre, couleur qui borde les rë- G O B miges et les tectrices alaires; sommet de la tête d’un gris de plomb; front et bande oculaire d’un blanc pur; | parties inférieures rousses, avec la gorge et l'abdomen blanchâtres ; rectrices longues, étagées, noirâtres, bor- dées de blanc; becet pieds noirs. Taille, quatre pouces. Du Brésil. | Goge-MoucnE ROSÉ. Muscicapa rosea, Vieill. Parties supérieures cendrées; croupion et tectrices caudales d'un gris rosé; rémiges brunes, variées au centre in- terne de rouge et de rose; rectrices intermédiaires brunes, les autres plus ou moins variées de rouge; menton blanc; parties postérieures d’un rouge rose, plus pâle vers le ventre ; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. Des Indes. GoBE-MoucHE ROUGEATRE. Muscicapa parva, Bechst. Parties supérieures d’un cendré rougeâtre ; nuque d’un gris bleuâtre; rémiges d’un brun cendré; rectrices blan” ches, avec les quatre intermédiaires et l'extrémité des latérales noires ; gorge, devant du cou el poitrine d’un rouge vif. Parties inférieures blanches, avec les flancs rougeâtres ; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces et demi. Les femelles et les jeunes ont les nuances moins prononcées. D'Europe. GoBE-MouCHE DE LA CAROLINE. 7”. TANGARA ROUGE. GoBE-MOUCHE ROUGE HUPPÉ. 7. PLATYRHYNQUE RUBIN. Gore-Moucue Roux. Muscicapacinerea, L.; Tyran- nus rufus, Vieill. Parties supérieures d’un brun ver- dâtre; tête, gorge et cou d’un cendré bleuâtre. Parties inférieures et rectrices latérales d’un roux assez vif; bec et pieds bruns. Taille , sept pouces et demi. Du Brésil. GoBEe-MouCHE ROUX DE BRISSON. Muscicapa Cayen- nensis rufa, Briss. Parties supérieures d’un roux brun; tête et dessus du cou d’un brun cendré; rémiges brunes, bordées de roux. Parties inférieures, croupion et rec- trices d’un roux vif; gorge et devant du cou blan- châtres ; bec noir, gris en dessous; pieds bruns. Taille, huit pouces trois lignes. GoBE-MouCHE ROUX DE CAYENNE. 7”. PLATYRHYNQUE ROUX. GoBE-MOUCHE ROUX A POITRINE ORANGÉE. }7. PLA- TYRHYNQUE A GORGE ORANGÉE. GoB8E-MOUCHE RUBISALE. Muscicapa T'oiloi, Garnot, Voy. de la Coq., pl. 15, fig. 5. Plumage noir, d’une teinte moins foncée sur les ailes; front, extrémité de la poitrine, un miroir sur les ailes et quelques points des rectrices extérieures d’un blanc pur; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. De la Nouvelle-Zélande. GOBE- MOUCHE DE SAINT-DOMINGUE. ”. Gone-Moucye MATINAL. GoBe-Moucne pes SAVANES. Muscicapa Tyrannus, Lath.; Tyrannus Savanna, Vieill., Ois. de l'Amérique septentrionale, pl. 45. Parties supérieures d’un gris ardoisé; sommet de la tête noirâtre , avec la base des plumes jaune ; lectrices alaires et rémiges brunes; croupion noirâtre; rectrices d’inégale longueur, noires; les latérales plus longues de quelques pouces, et blan- ches dans la moitié du bord externe; les suivantes in- sensiblement plus courtes jusqu'aux intermédiaires, qui ont à peine la huitième partie de la longueur des latérales. Parties inférieures blanches; bec et pieds G O B 159 noirs. Taille, quatorze pouces. Les femelles et les jeunes n’ont point de jaune à la base des plumes du sommet de la tête. De l'Amérique méridionale. GoBE-MOouCHE SIMPLE. Muscicapa inornala, Garn., Voyage de la Coq., pl. 16, fig. 1. Parties supérieures grises, nuancées de bleuâtre; rémiges et rectrices d’un brun cendré; parties inférieures d’un brun marron; bec et pieds d'un gris de plomb. Taille, dix lignes. De la Nouvelle-Guinée. GoBE- MOUCHE SOLITAIRE. 7Yrannus solilarius, Vieill. Parties supérieures cendrées, variées de brun el de blanchâtre; sommet de la tête noir, avec la base des plumes jaune; bande oculaire noire; sourcil varié de noir et de blanc; moustache blanche, bordée de noir; petites tectrices alaires noirâtres, frangées de roux, les grandes liserées de blanc; rémiges brunes, bordées de rougeâlre ; rectrices noirâtres, frangées de rougeâlre ; les latérales frangées de blanchôtre; parties inférieures blanchâtres, variées de noir et de jaune vers le cou et la poitrine; bec noir; pieds bleuâtres. Taille, huit pouces et demi. De l'Amérique méridionale. GOBE-MOUCHE SOLITAIRE DE LA GÉORGIE. Muscicapa solitarius, Wilson; ’ireo solitarius, Vieill. Parties supérieures d'un vert olivâtre; joues, sommet de la tèle et cou d’un cendré bleuâtre ; tour du bec noir ; bande oculaire blanche; tectrices alaires noires, termi- nées de blanc; rémiges frangées de jaunâtre et de vert; rectrices noires, bordées de vert; parties inférieures blanches, avec la poitrine cendrée et les flancs jaunes; bec noir, bleuâtre en dessous; pieds cendrés. Taille, quatre pouces. GOBE-MOUCHE STRIÉ. #7, SYLVIE STRIÉE DE L’AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE. Gose-Moucue Surrirr. Muscicapa Suiriri, Vieill. Parties supérieures grises, variées de verdâtre; têle et cou d’un cendré bleuâtre ; un petit soureil blanc; tec- trices alaires et rémiges noires, bordées de blanchâtre; rectrices brunes, les latérales blanches extérieurement; parties inférieures blanches, nuancéesde gris-bleuâtre; bec noirâtre, blanchâtre en dessous; pieds noirs. Taille, six pouces. De l'Amérique méridionale. GOoBE-MOUCRE DE SURINAM. Muscicapa Surinama , Lath. Parties supérieures noires, les inférieures blan- ches; rectrices terminées de blanc; bec et pieds noirs. GoBE-MOucuE TACHETÉ. Buff., pl. ent. 455, fig. 2. V”. Gope-MOUCHE AUDACIEUX. GoBe-MoucHE TACHETÉ DE CAYENNE. Muscicapa vir- gata, Lath., Buff., pl. enl. 574, fig. 5. Parties supé- rieures brunes ; sommet de la tête varié de cendré et de jaune ; tectrices alaires et rémiges bordées de fauve, ce qui dessine sur l'aile deux larges bandes de cette couleur; parties inférieures d’un cendré jaunâtre, striées de brun; côtés de la poitrine et flancs obscurs ; bec brun; pieds noirs. Taille, quatre pouces troislignes. Go8e-Moucne TEcrec. Muscicapa Tectlec, Lath. Parties supérieures brunes avec le bord des plumes roussâtre ; tête et dessous du cou bruns, pointillés de roux; parties inférieures rousses, avec la gorge blan- châtre; rémiges et rectrices d’un brun foncé, bordées de roux; bec el pieds bruns. Taille, quatre pouces neuf lignes. 160 G 0 B GoBEe-Moucne À TÈTE D'ACIER. Muscicapa chalybeo- cephalus, Garnot, Voy. de la Coq., pl. 15, fig. 1. Tête d’un bleu d'acier; parties supérieures d’un brun mar- ron; Cou, poitrine et abdomen blancs, plus ou moins nuancés de roussatre; bec et pieds d’un gris de plomb, la base du premier est entourée d’un faisceau de poils roides qui se dirigent en plusieurs sens; narines arron- dies, recouvertes par des plumes veloutées. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-[rlande. GoBE-MOUCHE À TÈTE PRLEUATRE DE L'ÎLE DE LUÇON. Muscicapa cyanocephala, Lath. Parties supérieures d’un rouge foncé; tète d’un bleu noirâtre; gorge rouge; parties inférieures brunatres; rectrices inégales, les intermédiaires plus courtes, d’un rouge brun, termi- nées de noir; bec el pieds bruns. Taille, cinq pouces. GOBE-MOUCHE A TÈTE BLEUE DE L'ÎLE DE LUÇON. Aus- cicapa cæruleocapilla, Vieillot. Parties supérieures d'un gris ardoisé; tête d’un beau bleu, ainsi que la gorge et le dessus du cou; une large lache brune sur les tectrices alaires; rémiges et rectrices noires; par- ties inférieures cendrées; les deux rectrices intermé- diaires dépassant les autres en longueur; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. GoBE- MOUCHE À TÈTE GRISE. Muscicapa griseica- pilla, Vieill. F. DRYMOPHILE A TÊTE GRISE. Goge-Moucne A TÈTE No1RE. Muscicapa pusilla, Wils. Parties supérieures d’un brun obscur, varié de vert- olive; sommet de la tête noir; sourcils, joues, gorge, devant du cou et poitrine jaunes; abdomen brun-vert; bec et pieds rougeàtres. Taille, quatre pouces trois lignes. La femelle a le sommet de la tête d’un jaune olive terne. De l'Amérique septentrionale. GogE-MoucHE A TÊTE NOIRE DE LA CHINE. Muscicapa atricapilla, Vieill. Parties supérieures d’un gris bru- nâtre; tête noire, avec la nuque garnie de plumes lon- gues et effilées ; rémiges et rectrices brunes ; celles-ci terminées de blanchâtre; croupion d’un blanc sale; parties inférieures d’un gris cendré, plus pâle vers la gorge; tectrices caudales inférieures rouges; bec et pieds noirs. Taille, neuf pouces. Espèce douteuse. Go8e-Moucue Ticrivie. Lanius sulphuraltus, L.; Corvus flavigaster, Lath.; Corvus flavus, Gmel., Ois. de l’Amér. sept., pl. 47. Parties supérieures brunes ; sommet de la tête orangé, avec l'extrémité des plumes noire ; sourcils blancs ; moustaches noires; rémiges et rectrices brunes, rougeâtres extérieurement, grises aux barbes internes; gorge blanchâtre; parties inférieures jaunes; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. Des deux Amériques. Gore-Moucue TiriRi. Ÿ. GOBE-MOUCHE MATINAL. Goge-Moucne TRicoLor. Muscicapa tricolor, Vieill. Parties supérieures noires; tectrices alaires et rémiges varices de noir et de brun; sourcils, poitrine et ventre blancs ; gorge, bec et pieds noirs; queue étagée. Des Moluques. GoBgE-MOUCHE VARIÉ À LONGUE QUEUE DE MADAGASCAR. V. PLATYRHYNQUE SCHET. GoBe-Moucue VARIÉ DES INDES. Muscicapavariegala, Lath. Plumage brun à l'exception d’une bande blanche qui occupe le front, les côlés de la tête, et descend sur les épaules, des parties et de l'extrémité de la queue G O B qui sont également blanches; bec el pieds noir. Taille, cinq pouces. Go8e-Moucue vÉLOCE., Muscicapa hirundinacea , Temm., Ois. col., pl. 119. Parties supérieures d’un bleu noirâtre, avec le bord des plumes d’un bleu azuré foncé; croupion, bord des rectrices latérales et parties infé- rieures d’un blanc nuancé de cendré; bec et pieds d’un gris de plomb. Taille, cinq pouces quatre lignes. La femelle a les parties supérieures d’un noir cendré, avec le bord des plumes d’un noir bleuâtre. De Java. GoBE-MOUCHE À VENTRE BLANC DE CAYENNE. V7. PLA- TYRHYNQUE GILLIT. GoBE-MOUCHE A VENTRE JAUNE. 7. JAUNE. GOoBE-MOUCHE A VENTRE ROUGE DE LA MER DU SUD. V”. Go8e-MoucuEe BoonDANG. Go8e-Moucne veNtTeu. Muscicapa ventralis, Nutt., Temm., pl. color. 275, fig. 2. Parties supérieures et bord des rémiges et des rectrices d'un vert olive; front, tour du bec et des yeux couverts de petites plumes pa- nachées de blanc et de verdâtre; deux rangées de petites (aches jaunâtres sur les tectrices alaires ; parties infé- rieures d'un jaune verdâtre ; bec long, pointu et dé- primé. Taille, quatre pouces trois lignes. Du Brésil. GOBE-MOUCHE VERDATRE DE L’AMÉRIQUE SEPTENTRIO- NALE. Ÿ7. TANGARA VERDATRE. GOBE-MOUCHE VERDATRE DE CAYENNE. Ÿ’. GOBE-Mou- CHE SUIRIRI. GOBE-MOUCRE VERDATRE DE LA CHINE. Muscicapa Sinensis, Lath. Parties supérieures d’un gris verdâtre; sommet de la tête noir, entouré d’une bande blanche qui part de l’angle du bec; rémiges d’un vert jaunà- tre; gorge blanche; devant du cou et poitrine grisà- tres; abdomen jaune; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Go8£s-MOUCHE VERDIN. Muscicapa virescens, Nult., Temm., pl. color. 275, fig. 3. Cette espèce ne diffère du Gobe-Mouche ventru que parce qu’elle manque de ta- ches jaunâtres aux trois dernières rémiges secondaires, que son bec est plus épais et moins long. Du Brésil. GoBE-MouCHE VERMILLON. Muscicapa miniala, Temm., pl. color. 156. Parties supérieures d’un rouge orangé, brillant et nuancé de noir; tête, gorge, scapu- laires et tectrices alaires noires, à reflets d'acier bruni; extrémité des rémiges, les externes et les quatre rec- trices intermédiaires noires; croupion, rectrices laté- rales à l'exception de leur base, et parties inférieures d’un rouge de vermillon; queue étagée ; bec et pieds d'un noir bleuâtre. Taille, sept pouces. La femelle a les parties supérieures d’un rouge plus obscur, tachelé de noir, le front, les joues et la gorge orangés, tachetés de blanc. Des Moluques. Goge-Moucne vERT. Muscicapa viridis. Tout le plu- mage d’un vert-olive foncé, plus clair sur la gorge, avec les ailes et la queue d’un brun olive; bec recou- vert à sa base, jusque sur les narines, par les plumes du front, avec son ouverture garnie d’un grand nombre de poils. Taille, cinq pouces et demi. Du Brésil. GoBE-MOUCHE VERT LUISANT. Muscicapa nitens, Lath. Parties supérieures d’un vert doré, irisé; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de vert; gorge et poi- MOUCHEROLLE G O B trine rousses; croupion et ventre jaunes; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. Des Indes. Goge-Moucne VIOLENT 7 yrannus violentus, Vieill. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre; sommet de la tête jaune , avec l'extrémité des plumes noire; rémiges brunes; rectrices inégales, les deux latérales beaucoup plus longues, noires ; parties inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, neuf à dix pouces. De l'Amérique méridionale. GoBE-MOUCHE DE VIRGINIE A HUPPE VERTE. l. GOBE- MOUCHE MÉLANCOLIQUE. GoBe-MOUCHE VORACE. 7'ysannus vorax, Vieill. Par- üies supérieures grises; sommet de la {ête d’un jaune orangé, avec l'extrémité des plumes brune; rémiges el rectrices brunes; parties inférieures d’un cendré blan- châtre; rectrices inégales ; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. Des Antilles. GoBe-Moucue YErapa. Muscicapa Psal/ura,Tem., pl. color. 286 et 296. Sommet de la tête, nuque, côtés du cou et bas de la poitrine noirâtres; gorge, ventre el abdomen blancs; dos et Lectrices alaires d’un gris blan- châtre; rémiges el recirices noires, bordées de blan- châtre; les deux rectrices latérales très-longues et noires; bec jaunâtre à sa base; pieds noirs. Taille, onze à douze pouces. La femelle est beaucoup plus petite ; elle a les parties supérieures brunes, avec le bord des plumes et le bas de la poitrine roussâtres, ainsi que l’ab- domen; la gorge et le ventre sont blanchâtres. Brésil. GOBE-MOUCHELON. o1s. Espèce du genre Gobe- Mouche. . ce mot. GOBE-MOUCHES. por. Espèce du genre Apocin. 7. ce mol. GOBERGE. pois. Même chose que Merluche dans cer- tains ports de mer. 7. GALE. GOBIE. Gobius. pois. Genre qui, dans l’ordre des Acan- thoptérygiens de la méthode de Cuvier, sert de Lype à la famille des Gobioïdes, et qui présente de grands rapports avec les Blennies, par le facies et la Laille des espèces qu'il renferme. Outre que les Gobies peuvent, comme ces Poissons, vivre un certain temps hors de l’eau, ils se tiennent sur les rivages, el ont leur estomac sans cul-de-sac, avec un canal intestinal sans cœcum; la plupart des mâles ont aussi un même petit appendice derrière l'anus, et les femelles, dans plusieurs espèces, sont également vivipares. Les caractères du genre Go- bius consistent dans les nageoires ventrales qui, situées très en avant et jusque sur la poitrine, y sont réunies dans {toute teur longueur ou au moins par leur base, en un seul disque creux, et formant lentonnoir d’une ma- nière plus ou moins complèle. On prétend que l'animal emploie ce disque comme une ventouse pour s’appli- quer contre les rochers, lorsqu'il veut se fixer ant Fond des eaux, en résistant à leur mouvement, Les épines de leur dorsale sont flexibles; l'ouverture des ouïes est peu considérable, avec la branchiostège munie de qua- tre rayons; deux petits pores rapprochés sont situés sur la tête, entre les yeux. Le corps, dont les propor- tions sont peu considérables, est comprimé : la vessie aérienne est simple. Les anciens avaient connu des Poissons de ce genre; mais les modernes, en cherchant à reconnaitre dans les espèces de l'Océan, leurs espèces G O0 B 161 de la Méditerranée, en embrouillant la synonymie, et en rapportant aux Gobies des Poissons qui n’en pré- sentent qu'imparfaitement les caractères, jetèrent sur leur histoire une confusion que Lacépède essaya de dé- brouiller, en y établissant quatre coupes génériques : les Gobies, les Gobioïdes, les Gobiomores et les Gobio- moroïdes. Cuvier, qui n’a sans doute pas (trouvé dans les caractères imposés par son prédécesseur, assez de solidité pour faire adopter des noms qui, formés les uns des autres, pouvaient introduire une nouvelle confu- sion dans la science, n’a adopté, même comme sous- genre, ni les Gobiomores, ni les Gobiomoroïdes, mais en conservant la coupe des Gobies proprement dits, et des Gobioïdes , il ajoute au genre comme sections, les Ténioïdes du même auteur, avee les Périophlalmes de Schneider et les Éléotrides de Gronou. Les espèces du genre qui nous occupe sont nombreuses; toutes ont le corps enduit d’une certaine viscosité où s'attache de la vase qui, cachant leurs petites écailles et les rendant méconpaissables, leur permet de saisir l’imprudente proie qui s'approche d'elles. Elles ont été la plupart confusément décrites etmédiocrementfigurées, de sorte qu'on ne saurait trop en recommander l'étude aux ichthyologistes, que leur position sur les rivages de la mer, met à portée d’éclaireir les doutes qui règnent à leur égard. En attendant qu'ils soient levés, nous imi- terons Cuvier dans sa circonspection, en ne mention- nant que les Gobies positivement déterminées, parce que, dans les sciences exactes, il vaut mieux omettre des faits, que d'en rapporter qui ne soient pas suffisam- ment constatés. + GoBits proprement dites, où BOULEREAUX, Gobius, vulgairement Goujon de mer. Selon Cuvier, les ven- trales sont réunies sur toute leur longueur et même en avant, de sorte qu’elles forment un disque concave et complet. Le corps est allongé, la tête médiocre, arrondie, avec les joues renflées et les yeux rappro- chés; deux dorsales, dont la postérieure est assez courte. Les espèces bien constatées qui rentrent dans ce sous- genre sont : GOBIE BOULEREAU Où BOULEROT, appelée aussi BOUrE- REAU NOIR, Gobius niger, L., Gmel., Syst. Nal., 15, L.1, pars 5, p. 1196; Bloch, pl. 58, fig. 1, 2, 5. Rond. Pisce., 1, p. 200; Encycl. Pois., pl. 55, fig. 154. Gobius Boulterot, Lac., Pois., &. 11, p. 252. Celle espèce est l'une des plus abondantes sur nos rivages océaniques, et se retrouve sur ceux de l'Asie. Elle est en forme de coin, longue de cinq à six pouces, variée de brun noi- raire et de gris foncé en dessus, avec le venire blanc, pointillé de jaune clair; la caudale est arrondie; sa bouche est grande, munie de petites dents sur deux rangs, el de lèvres épaisses; sa chair est assez bonne à manger, el les Poissons du genre Gade en sont irés- friands. v. 6-14, p. 15, 18, v. 10, 19, À. 11, 14, c. 14, 18. GoBi£ APñyse, vulgairement appelée aussi Boule- reau blanc et Loche de mer, dont on paraît avoir fait un double emploi sous les noms de Gob'us Aphya et Gobius minutus, Gmel., loc. cit., p. 1199. Celle es- pèce, qui n’a guère plus de trois pouces de longueur et qu’on dit se trouver en égale abondance depuis le Nil jusque sur les côtes de Belgique, parait être celle dont 162 G O0 B il était déjà question dans Aristote. p. 6-17, P. 17, 18, v. 6,192, À. 11, 14, c. 15. GOBIE PAGANEL. Gobius Paganellus, L., Gmel., loc. cit, p. 1198; Goujon de mer, Encyel. Pois., pl. 55, f. 135. Cette espèce atteint jusqu'à dix pouces de lon- gueur; sa dorsale antérieure est bordée de jaune; son dos est d’un verdâtre foncé, el son ventre jaunâtre, ta- cheté de noirâtre; une lunule noire se distingue sur les pectorales. Commune dans la Méditerranée, Rondelet dit qu’elle dépose ses œufs, un peu aplatis, dans les en- droits où l’eau paraît ètre le plus tiède. p. 6-17, p. 17, v. 12, A. 16, c. 20. GogBie Joz0. Gobius Jozo, L., Gmel., loc. cit., pag. 1199; Bloch, pl. 107, f. 1; Goujon blanc, Encyel. Pois., pl. 55, f. 156, qui est la Gobie blanche de Rondelet, et qui atteint de quatre à six pouces de longueur. Cette espèce, qui habite indifféremment la Méditerranée, la Baltique et l'Océan du Nord, a ses écailles un peu plus grandes que les congénères, le dos couleur de brique, et le reste du corps blanchâtre. Elle dépose ses œufs sur le sable; sa chair est médiocre. p. 6-14, r. 16, 19, v. 12, 4. 15, 14, c. 14, 16. Pour les autres espèces méditerranéennes, entre les- quelles on peut citer le Gobou jaune de Nice, Gobius auratus, découvert par Risso, Cuvier renvoie à l’Ich- thyologie de ce savant; mais en prévenant qu'il n’a- dopte pas entièrement sa nomenclature. Il regarde comme des espèces exotiques, qu’on peut sans difficulté admettre dans le sous-genre qui nous occupe, les Go- bius Plumeri, Bloch, pl. 175, fig. 5; Gmel., loc. cit., p. 1205. Des Antilles. — Gobius lanceolatus, L., Gmel., p. 1205. La Gobie Lancette de Bonnaterre, Encycl. Pois., pl. 87, f. 566, qui, jusqu'ici, n’a été observée que dans les ruisseaux et les petites rivières de la Martinique. — Gobius elongalus, Cuv., que Schneider avait rapporté mal à propos au genre Eleotris, sous le nom de Lan- ceolata, pl. 15. — Gobius lagocephalus de Pall.,Gmel., loc. cit., 1202, dont on ne connait pas positivement la patrie. — Gobius Broddaerti du même auteur, Gmel., p. 1201; Encycl. Pois., pl. 56, f. 140. Des mers de l'Inde. — Gobius cyprinoides, Gmelin, p. 1202. Des mers d’Amboine. — Enfin, l’'Awaou de Lacép., Gobius occel- laris, Brous. Dec. n° 2, tab. 2, Gmel., p. 1204, Encycl. Pois., pl. 56, f. 141. Espèce d’eau douce, propre aux ruisseaux et aux rivières d'Otaïti, où elle n’a certaine- ment pu être transportée de nulle part, puisqu'elle ne se rencontre en aucun autre lieu, fait qui ne prouve point en faveur de l'opinion d’un centre unique de créa- tion. Cuvier ne prononce point sur les autres espèces rapportées par les auteurs au sous-genre qui nous oc- cupe, entre autres sur la Gobie Bose de Lacépède, el sur la Pectinirothe, qui est l’Apocryptes Chinensis d'Osbeck. ++ Gogroïpes, dont les espèces diffèrent de celles du sous-genre précédent, en ce qu’elles ont leurs deux dorsales réunies en une seule , et qu’elles ont le corps plus allongé. On en connait quatre : f GoBie ANGUILLARE. Encycl. dict., Gobius anguil- laris, Gmel., loc. cit., p. 1201; Gobioides anguillifor- anis, Lac., Pois., {. 11, p. 577. De la Chine. — GoBIE SuYRNÉENNE, Encyclop. Poiss., p. 66 ; Gobioides Smyr- G O B nensis, Lac., loc. cit., p.579. — Le Gobioides Brous- sonetii, Lac., loc. cit., pl. 17, f. 1; Gobius oblongatus de Schneider; enfin, GOBIE QUEUE NOIRE, Gobioides melanurus, Lac., loc. cit., p. 582, qui est le Gobius melanurus de Broussonet et de Gmel., sont les espèces plus ou moins bien connues du sous-genre Gobioïde. titi Tænioines, 7'œnioides. Les Poissons de ce sous- genre n’ont, comme les Gobioïdes, qu'une dorsale, mais qui est plus allongée. Leurs yeux sont oblitérés, et leur lèvre supérieure porte quelques barbillons. C’est dans l'édition que Schneider a donnée de Bloch, que les Tæ- nioïdes ont été séparés des autres Gobies, et Cuvier pense que le Cepola cœcula, probablement identique avec le Tænioïde hermannien de Lacépède, doit se placer ici. tit PéRioruTALuEs, Periophtalmi. Ont la tête en- lièrement écailleuse, les yeux tout à fait rapprochés l'un de l’autre, garnis à leur bord inférieur d'une pau- pière qui peut les recouvrir, et les nageoires pectorales couvertes d’écailles dans plus de la moilié de leur lon- gueur, ce qui leur donne l'air d’être posées sur une sorte de bras. Leurs ouïes étant plus étroites encore que celles des autres Gobies, elles vivent aussi plus long- temps hors de l’eau, et l’on prétend même qu'elles ont la faculté de ramper sur le rivage pour échapper à leurs ennemis aquatiques ou pour atteindre les pelits Crus- tacés dont elles se nourrissent. On distingue les Pé- riophtalmes en deux sections : z. Celles qui ont les ventrales réunies en un disque complet comme les Gobies proprement dites. Tels sont le Gobius Schlosseri, Gmel., Syst. Nat., xur, T.r, p. 1201, d'Amboine, et le Gobius striatus de Schneider qui, ayant établi le genre Périophtalme, n’y avait ce- pendant pas rapporté ce Poisson. B. Celles qui ont les ventrales séparées presque jusqu’à leur base; tels sont le Gobius Kæhlreuteri, Gmel., loc. cit., p. 156, avec les Periophtalinus ruber et Papilio de Schneider. +tttt ÉLéorribes, Eleotrides. Elles n’ont presque plus le caractère du genre, puisque les ventrales y sont libres, el que la branchiostège a six rayons ; mais le facies et les mœurs, qui sont les mêmes, paraissent avee l’appendice situé derrière Panus, et la nature des rayons des deux dorsales, avoir décidé Cuvier à ne pas les en extraire entièrement. Le genre Eleotris de Schnei- der n’est pas celui que Gronou fonda sous le même nom, puisque les espèces qu’il y rapporte auraient les ven- trales réunies en éventail; mais ce caractère ne parail pas être constant. C’est surtout parmi les Éléotrides que règne une grande confusion. Il faut y rapporter; 1e le Gobius Pisonis, Gmel., Loc. cit., p. 1206, qui n’est pas le Gobiomoroïde-Pison de Lacépède, mais l’'Amore- Pixuma de Marcgraaff; 2 l’'Ammore- Guara du même Maregraaff ; 5° le Gobiomore-Taiboa de Lacépède , Go- bius striatus de Broussonet. GOBIÉSOCE. Gobiesox. pois. Le genre formé sous ce nom, par Lacépède, n’a été conservé par Cuvier que comme un sous-genre de Lépadogastres. 7. ce mot. GOBIO. pois. Synonyme de Chabot, espèce du genre Cotte. 7. ce mot. GOBIOÏIDE. pois. Sous-genre de Gobie. 7. ce mol. GOD GOBIOMORE. pois. V. GOBIE. GOBIOMOROIDE. pois. Ÿ. GOBIE. GOBIONARIA. pois. Synonyme de Gobius Aphya. P. GoBie. GOBIOS. pos. Synonyme de Paganel, espèce du genre Gobie. /. ce mot. GOPBIUS. pois. J. GoBte. GOBOU. pois. L'un des noms vulgaires du Gobius Aphya, et des autres espèces du même genre. 7”. GoBIE. GOBOUS. rois. Pour Gobie. F. ce mot. GOCHET. mor. Adanson (Voy. au Sénégal, pl. 15, fig. 4) a donné celte épithèle à une fort belle espèce de Natice, qui est la Vatica fulminea de Lamarck. GOCHNATIE. Gochnatia. poT. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie égale, L., établi par Kunth (in Humb. et Bonpl. Nova Genera et Spe- ctes Plant. æquinoct., t. 1v, p. 15) qui l’a placé dans la section des Carduacées, tribu des Barnadésiées, et lui a donné les caractères suivants : involucre campanulé, composé de folioles nombreuses, étroitement imbri- quées et piquantes; les extérieures plus courtes, ovales; les intérieures oblongues et lancéolées; réceptacle plan et nu; fleurons nombreux, tous hermaphroditeset tubu- leux, dépassant l’involucre ; corolle tubuleuse, à limbe divisé en cinq découpures égales, linéaires et étalées ; filets des étamines libres; anthères linéaires, munies à leur base de deux soies; ovaire cunéiforme, un peu com- primé, soyeux, surmonté d’un style filiforme et d’un stigmate bilobé; aigrette sessile, composée de poils aussi longs que la corolle et légèrement hispidules. Ce genre, qui a de l’affinitéavecle Barnadesia, le Chuquiraga et le Dasyphyllum, est aussi très-rapproché du Ferno- nia dont il diffère par ses anthères munies de deux soies, et par son aigrelte simple; il s'éloigne des pre- miers par ces mêmes caractères et par son réceptacle nu. Kunth (Synops Orb.-Nov., t. 11, p.562) a cité le genre Stiftia de Mikan comme synonyme du Gochna- tia. Celui-ci ne se compose jusqu'à présent que d’une seule espèce, Gochnatia vernonioides, Kunth, loc. cit., t. 509. C’est une plante à tige frutescente et inerme , à feuilles alternes, très-entières, blanches et cotonneuses en dessous, oblongues, aiguës, arrondies à la base; ses fleurs jaunes sont solitaires ou géminées au sommet des ramuscules. Elle croit dans les régions chaudes de la province de Bracamora en Amérique, sur les rives du fleuve des Amazones. GOCI. 8oT. Variété de Froment cultivé dans quelques cantons de la France occidentale. GODAILLE. Bor. Nom vulgaire, adopté par Paulet, du faux Mousseron, espèce du genre Agaric. GODAL. BoT. Adanson a donné ce nom à des Crypto- games placées par Linné parmi ses Byssus, mais qui appartiennent à diverses familles. Quelques espèces se rapportent à l’AÆimantia candida et au Desmatiumn petrœæum de Persoon. Aucun auteur n’a adopté ce genre artificiel. GODE. o1s. Synonyme présumé du Pétrel Tempête. V”. PÊTREL. GODE. gor. L'un des noms vulgaires el le plus usité dans le commerce, du Æeseda luteola. F. RÉésépa. GODET CROTINIER Er GODET MONTÉ. gor. Paulet GOD 165 donne ces noms à deux Champignons des genres Agarie et Pezize. GODÉTIE. Godetia. port. Genre de la famille des Ona- graires, Octandrie Monogynie, Lin., institué par Spach pour quelques plantes observées par Douglas en Cali- fornie, et dont il a envoyé des graines en Europe. Les caractères distinctifs du genre consistent dans son ca- lice tubuleux, à quatre divisions, dans sa corolle à qua- tre pétales, et dans sa capsule cylindrique, ovaie, ren- fermant une grande quantité de semences déprimées, anguleuses et cunéiformes. La chalaze est bordée, den- ticulée. GODÉTIE GRACIEUSE. Godetia lepida, Spach, Botan. Regist., 1849. C'est une plante annuelle, à tige rameuse et d’un pied et demi environ. Les feuilles sont ovales- lancéolées et pubescentes. Les fleurs ont un peu plus d’un pouce d'étendue ; les sépales sont acuminés, et les pétales d’une forme arrondie, un peu rhomboïdale, échancrés au sommet, avec le limbe étalé, d’un rouge pourpré, clair, marqués d’une tache triangulaire, su- périeure, d’un rouge vineux. GODÉTIE A FLEURS POURPRÉES. Godelia rubicunda, Spach, Botan. Regist., 1856. Sa tige, élevée de deux pieds environ, rameuse et légèrement pubescente, est garnie de feuilles linéaires, lancéolées, largement den- tées, et d’un vert éclatant. Les fleurs ont au delà de deux pouces d’étendue dans leur épanouissement; le calice est presque conique, à tube court; la corolle est composée de quatre pétales ondulés, arrondis, un peu cunéiformes, d’un rouge de lilas tendre, avec l'onglet d'un rouge de feu. Les huit étamines sont allernative- ment plus grandes et plus petites; leurs anthères sont allongées, dressées, avec leur extrémité réfléchie; leur couleur à la base est la même que celle de l'onglet des pétales et jaune an sommet. Le style, plus long que les étamines, est terminé par un stigmale à quatre lobes étalés, réfléchis ou roulés, d’un blanc pur. GODÉTIE A NUANCES VINEUSES. Godetia vinosa, Spach, Botan. Regist., 1880. Elle ne s'élève guère au delà de deux pieds ; ses tiges sont droites, assez grêles, cylin- driques, d’un brun rougeâtre, garnies de feuilles linéai- res-oblongues , très-peu saillantes, et d'un vert tirant sur le jaune. Les pétales, au nombre de quatre, sont grands, étendus, concaves, un peu cunéiformes au bord antérieur, qui est irrégulièrement incisé et échan- cré; le diamètre de la corolle est de près de deux pou- ces; sa couleur est le blanc nuancé de pourpre vineux ; le tube du calice forme à peine le tiers de l'étendue du limbe. Il est probable que ces jolies plantes deviendront les ornements de nos plates-bandes, car elles poussent avec vigueur dans toutes les variétés de sols. Le grand nom- bre de graines qu’elles produisent promel une prompte multiplication. GODOVIA. BoT. Pour Godoya. F. ce mot. GODOYA. 80T. Genre de la Polyadelphie Pentagynie L., établi par Ruiz et Pavon (Prodr. Flor. Perut. et Chil., p.101), et classé par Choisy (Mémoires de la Soc. d'hist. natur. de Paris, vol. 1, p. 221) dans la famille des Guttifères, avec les caractères suivants : calice à cinq sépales colorés ; étamines définies ou indéfinies ; 16% GOE anthères lançant leur pollen au moyen de deux pores ; stigmate à cinq angles; capsule quinquéloculaire ; se- mences imbriquées ou ailées. Le rapprochement que Choisy a fait de ce genre avec les Gultifères a quelque chose de douteux. En effet, il offre, ainsi que les genres MHahu)rea d’Aublet et MHarila de Swaÿï{z, qui concourent ensemble à former la sec- tion des Clusiées, des affinités d’un côté avec les Gutti- fères, et de l’autre avec le genre Gomphia de la famille des Ochnacées. Comme ce dernier, il a des feuilles al- ternes et dentées, un calice coloré, le mème nombre des parties de la fleur, la forme des anthères et leur mode de déhiscence; mais il s’en éloigne par son ovaire uni- que, multiloeulaire et dépourvu de gynobase. Les espèces de Godoya, au nombre de deux (Godoya spalhulata et Godoya obovala, Ruiz et Pavon), sont de fort beaux arbres qui croissent au Pérou. Leur bois est très-dur et employé pour fabriquer plusieurs usten- siles. Dans la première, les feuilles sont crénelées en forme de spathule, et les fleurs ont plus de quarante étamines. Dans la seconde les feuilles sont aussi créne- lées, mais obovales ; elles ne renferment que dix éla- mines. GODRILLÉ. o1s. Synonyme ancien de Rouge-Gorge. PV, SYLVIE. GODRONNÉ. FRepandus. 80oT. On nomme feuilles Go- dronnées, celles dont les bords sont marqués par des angles peu saillants dans toute leur longueur, el sont interrempus par des sinuosités beaucoup plus profondes que celles des feuilles sinueuses. GOEKUMITE. min. Le professeur Thompson a donné ce nom à une substance d’un vert jaunâtre, de la car- rièce de Gœkum en Uplande, qui ressemble beaucoup par ses caractères extérieurs à une autre substance de la même carrière, et que l'on a précédemment appelée Gahnite ou Loboïte; mais l’analyse faite par Thompson de cette substance, différant beaucGup, comme on va le voir, de celle de la Gahnite, il en résulte que ce doit être une espèce particulière. Sa pesanteur spécifique est de 5,74; elle est opaque ou seulement translucide sur les bords, d’une structure laminaire. Elle est composée de Silice 55,5; Chaux 95,5; Protoxyde de Fer 54,5; Alu- mine 1,5; Eau 5. GOELAND. o1s. Ce nom, donné dans la Méthode de Temminck à une division des Mauves, vient de celui qu’on donne vulgairement, sur nos côtes, aux plus gros Oiseaux de ce genre, et que plusieurs ornihologisties avaient adopté comme spécifique. GOELETTE. o1s. L'un des noms vulgaires du Pierre Garin. . HIRONDELLE DE MER. GOÉMON ou GOUÉMON. por. (Æydrophytes.) Sur la plupart des côtes de France, l'on donne ce nom aux Hydrophyles que la mer jette sur les rivages ou qui couvrent les rochers, principalement aux Fucus, aux Latminaires, aux Siliquaires, aux Lorées, etc. La plu- part des plantes marines el des Zoophytes rejelés par les flots, sont également désignés sous le nom de Goé- mon ou Gouëémon, et forment un engrais précieux dans certaines contrées lillorales, particulièrement en Bre- lagne et en Poitou. GOEPPERTIE. Goeppertia. vor. Genre de la famille G OE T des Thymélées, établi par Nées d'Esembéeck qui lui donne pour caractères : fleurs polygamo-dioïques ; pé- rianthe rolacé, à six divisions égales, membraneuses, assez larges el décidues; neuf étamines loutes fertiles el disposées sur trois rangs ; les filaments sont courts, linéaires et plans, ceux du troisième rang ont des glan- des à leur base, ceux des deux autres en sont privés ; les anthères ont deux ou quatre loges déhiscentes par des valvules ascendantes : les six extérieures sont sub- orbiculaires, trigones ou carrées, avec les ostioles grandes, presque rondes ou ovales et introrses; les trois anthères intérieures sont plus grandes que les autres, ovales ou lrigones, avec leurs ostioles oblongues et extrorses; l'ovaire est uniloculaire, uniovulé ; le siyle est court et le stigmate tronqué; la baie est mono- sperme et glandiforme, assise sur le tube persistant et endurci du périanthe. Les Goepperties sont des arbustes el des arbres de l'Amérique méridionale; leurs feuilles sont allernes, élalées, pubescentes ou soyeuses et pen- ninervées; les panicules sont rétrécies, composées de deux ou rois fleurs, au sommet des rameaux. GOERTAN. o1s. Nom de pays, devenu scientifique, d'une esptce du genre Pie. 77, Pic. GOŒTBEE. Gælhœæa. not. Genre de la Monadelphie Polyandrie, L., dédié à l’un des plus célèbres poëtes et philosophes allemands de ce siècle, par Nées et Mar- tius (Nov. Act. Bonn.,t. xt, p. 91), qui en ont ainsi tracé les caractères : calice campabulé, court, à cinq dents, ceint d’un involucelle très-grand, vésiculeux et à quatre ou six divisions profondes; cinq pétales qui adhèrent par la base, à esiivation roulée en spirale; étamines nombreuses dont les filets sont réunis en une longue colonve, et les anthères ovales, à deux loges ; siyle allongé, partagé au sommet en huit à dix stig- males; fruit capsulaire formé de cinq coques coriaces et monospermes. Ce genre avait élé rapporté par ses auteurs à la famille des Malvacées, mais à cause de ses anthères décrites comme biloculaires, le professeur De Candolle (Prodrom. Syst. univ. Vegei., 1, p. 501) l’a réuni aux Byltnériacées, tribu des Wallichiées. Il ne se compose que de deux espèces, Gæihæa semperflo- rens el Gæœlhæa cauliflora, Nées et Martius, loc. cét., tab. 7 et8, qui habitent les forêts vierges du Brésil. Ce sont des arbres ou arbustes à feuilles coriaces, un peu glabres, elliptiques el dentées dans la première espèce, oblongues el entières dans la seconde, à pétioles velus, à stipules étroites et à fleurs très-grandes, axillaires, sur des pédoncules uniflores et penchés, naissant sur le tronc dans la seconde espèce, el possédant des involu- celles vésiculeux, réticulés, d’une belle couleur écar- late ou d’un brun pourpré. GGETHITE. min. Substance particulière, encore peu éiudiée; elle est en lames d’un rouge jaunâtre, et d’un rouge très-vif lorsque les lames sont traversées par une vive lumière; la poussière est d’un rouge orangé ; quel- ques-unes de ces lames présentent des traces de cristal- lisation, qui semblent devoir les faire rapporter à un prisme reciangulaire ; ce sont de peliles tables biselées sur deux bords opposés, et portant des biseaux et des facettes obliques sur les autres. L'analyse chimique a présenté : Peroxyde de Fer, 89; Eau, 11. GOL GOETZIA. NT. Et non Goezia. Genre établi par Zeder qui lui donna par la suite le nom de Colchus. 11 était composé de deux espèces : le Goelzia inermis dont Rudolphi a fait le genre Liorhynchus, et le Goeiz'a armai , Prionoderme de Rudolphi. C'est un Ver dou- teux, trouvé une seule fois par Goëze, dans l'estomac d'un Silure. GOBORIA. gor. Synonyme de Visnagse. F°, ce mot. GOIAVE et GOYAVIER. por. Pour Gouvave et Gouya- vier. 77. ces mots. GOIFFON £r GOISNON. pois. Syn. vulg. de Goujon. GOIRAN. o1s. Syn. ancien de Bondrée. 7. FAUCON, division des Buses. GOITRE. 2001. Développement considérable du corps thyroïde, qui, chez l'Homme, est une tuméfaction mor- bifique, laquelle, portée à un certain degré de déve- loppement, caractérise des individus imbéciles, appelés communément Crétins. On attribua plus d’une fois cette maladie, assez fréquente dans plusieurs cantons de montagnes, à l’usage de l’eau de neige, mais tous les moniagoards qui boivent de celle eau, ne sont pas goitreux, et lon trouve des crétins en beaucoup de lieux éloignés des neiges éternelles. L'Iode passe pour un excellent remède contre cette infirmité qui, souvent, attaque le cou des plus belles femmes de nos capitales, qui ne boivent pas d’eau de neige el ne sont pas imbé- ciles. Chez les Reptiles, le Goîlre n’est pas une infir- milé, mais un caractère d'espèce ou de genre dont l'erpétologiste doit tenir compte. 11 est alors soutenu par des prolongements de l'os hyoïde. Quelquefois la peau qui le recouvre change de couleur, selon la pas- sion qu’éprouve l'animal en la renflant. GOITREUSE. o1s. Nom employé par quelques auteurs pour désigner le Pélican. GOITREUX..o1s. Espèce du genre Manakin. 7”.ce mot. GOITREUX ou GOITREUSE. REPT. SAUR. Noms vul- gaires de l'Iguane ordinaire. GOL. ANNÉL. Synonyme de Pontobdelle. #. ce mot. GOLA. man. L'un des noms vuléaires du Chaeal. F. CHIEN. GOLAR. mou. Synon. de Solen strigillaius, Gmel. GOLD. mix. ”. Or. GOLDBACHIE. Goldbachia. vo. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliqueuse, L., éta- bli par le professeur De Candolle (Sys£. Feget. natur., & 11, p. 575) qui l’a placé dans la tribu des Anchoniées ou des Notorhizées Lomentlacées, el l’a ainsi caracié- risé : calice dressé, à sépales non bossus à la base ; pé- tales à peine onguieulés, obtus et oblongs; élamines libres ; silique oblongue, biarticulée; siyle presque nul ; graines pendantes dans chaque loge, à cotylédons in- combants, plans ou légèrement courbés; fleurs petites, de couleur blanche ou lilas. Ce genre à éié formé aux dépens des Zaphanus. Par la forme de sa silique, il est trés-voisin du Didesmus, mais il s’en éloigne par la structure des cotylédons; toutes ses élamines libres le distinguent de lAchonium, el ses graines pendantes du Cakile. I se compose de deux espèces : 1° Goldba- chia lœvigata, DC.; Raphanus lœævigatus, Marsch. Bieb., /lor. Taurico-Cauc., 11, p. 129. Cette espèce croit dans des sables mobiles, autour d’Astracan, Ses GOL 165 pétales sont oblongs, entiers. du double pius longs que le calice; ses siliques lisses et pendantes. Elle a été figurée dans les Zcones selec{æ de Benjamin Delessert, L 11, Lab. 81. 20 Goldbachia torulosa, DC., espèce très- voisine de la précédente et qui s’en distingue à peine par ses feuilles, ses fleurs et ses fruits lorsque la plante est jeune. Ses siliques sont cylindracées, tubu- leuses transversalement et presque redressées. Elle croit dans l'Orient. GOLDEUSSIE. Go/dfussia. tot. Genre de la famille des Acanthactes, de la Didynamie Angiospermie de Lioné, établi par Nées Van-Esembéeck, pour une petite plante que l’on avait placée d’abord dans le genre Auwet- lia. Le {ype du genre nouveau, GOLDFUSSIE A FEUILLES INÉGALES, Goldjussia anisophytlla, Nées, in PI. Asial. 1ar., V. 5, p. 88; Bot. Magaz., 5404, ne s'élève pas à plus de deux pieds; elle est labre, faiblement garnie de rameaux en zigzag, arrondis, comprimés el élalés. Les feuilles sont distiques, lancéolées, acuminées, den- tées, réticulées, d’un vert obscur en dessus, d’un vert plus pàle en dessous où les nervures sont très-proémi- pentes; le pétiole est court, faiblement ailé sur les bords; les stipules sont Jancéolées, aiguës el à bords entiers. Les pédoncules sont axillaires, légerement in- clinés; ils supportent chacun uve fleur infundibuli- forme, longue d’un pouce et demi, d’un bleu azuré, pnuancé de blanc et de brunâtre. Le calice est petit, divisé en cinq parties linéaires-lancéolées, dressées, égales, d'un vert jaunàtre assez pâle, entouré de plu- sieurs braciées. Le Lube de la corolle est très-peu ren- fé, el son limbe se divise en cinq lobes irréguliers, for- mant deux lèvres : la supérieure partagée en trois divisions réfléchies et à bords ondulés; l'inférieure n’a que deux lobes également ondulés, mais un peu plus larges. Les étamines sont blanches. Le siyle est simple, presque en massue, (erminé par un siigmate subulé. La capsule est arrondie, à six angles. La Goldfussie à feuilles inégales appartient au elimat de lFinde; c’est conséquemiment une plante de serie chaude; il lui faut une terre légère el substantielle; elle demande des ar- rosements assez copieux à l’époque de son entrée en végélalion, et se propage de houtures. GOLEIAN. pois. Espèce du genre Cyprin, Cyprènus rivularis, L. GOLFE. @£oL. 7. MER. GOLGOSION. BoT. Syuon. de Rave. selon Adanson. GOLIA. por. Nom donné par Adanson au genre Sol- danella des autres botanistes. #7. ce mot. GOLIATH. Golialh. 1xs. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, établi par Lamarck, aux dépens des Céloines (Syst. des Anim. sans verL., p.209), el rangé par Latreille (Règne Anim. de Cuv.) dans la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides , avec ces caractères distinctifs : machoires entièrement écail- leuses ; menton fort large, transversal ou en forme de cœur très-évasé; chaperon très-avancé el divisé en deux lobes, en forme de cornes. Les Goliaths ont une grande analogie d'organisation avec les Cétoines. Ils ressem- blent encore davantage aux Trichies ; mais ils s’en dis- tinguent par la forme de leur menton et par la consis- tance écailleuse du lobe terminal des mâchoires. Leur 166 GOM prothorax est orbiculaire , ce qui les éloigne sensible- ment des Céloines. La pièce axillaire située en avant et à la base des élytres et qu'Audouin à démontrée (Annales des Sciences naturelles) être l’épimère du mésothorax, n'existe que dans quelques espèces du genre Goliath; elle est, au contraire, développée et très- visible dans toutes les Céloines. Les Goliaths sont des insectes remarquables par leur forme et en général par leur grande taille. Ils sont exotiques et appartien- nent à l'Afrique et à l'Amérique méridionale. GoLrATH GÉANT. Goliath giganteus, Lamk.; Cetonia Goliathus de Fabricius. 11 peut être considéré comme type du genre. On en trouve deux variétés qui ont été figurées par Olivier (Entomol., n° 6, pl. 5, fig. 55, et pl. 9, fig. 55). GoLIATH CACIQUE. Golialh Cacicus, Lamk.; Ceto- nia Cacicus de Fabricius et d'Olivier. Ce dernier en à donné une bonne figure (loc. cit., n° 6, pl. 4, fig. 22). Fabricius et Olivier disent qu’elle habite l'Amérique méridionale. GOLIATH PoLYrnÈmE. Goliath Polyphemus, Lamk.; Cetonia Polyphemus d'Olivier (loc. cit., n° 6, pl. 7, fig. 61). Il a été recueilli en Afrique. Lamarck se borne à la description de ces trois espèces; mais il rapporte au même genre les Céloines #cans, Fnca de Fabricius et bifida d'Olivier. Latreille croit que la première et la troisième appartiennent au genre Cé- toine, et que celle désignée sous le nom d’Ynea est seule un Goliath. Le même auteur décrit une espèce nouvelle, le Goliath barbicorne, Goliath barbicornis de Maclay. FT. Dejean, Cat. des Coléopl., p. 61, et Kirby, 7'rans. Linn. Socielt.. t. X111. GOLO-BEOU. o1s. Espèce du genre Merle. F7, ce mot. GOMARA. Bot. Le genre institué sous ce nom, par Adanson, est rentré entièrement dans le genre Cras- sula de Linné, tel qu'il a été modifié par Haworth. GOMARIE. Gomaria. BoT. Genre de la famille des Personées et de la Didynamie Angiospermie, L., établi par Ruiz et Pavon (Prodr. Flor. Per., 162) qui lui ont assigné pour caractères : une corolle irrégulière, dontle tube est courbé et resserré vers son milieu; le limbe à cinq découpures : les quatre supérieures égales, l’infé- rieure plus arrondie et plus profonde; un appendice membraneux en forme de coupe; filets des étamines courts et insérés à l'étranglement du tube; style très- court, persistant, terminé par un stigmate capité ; cap- sule ovale , presque tétragone, à deux valves et à deux loges renfermant un grand nombre de petites graines oblongues. Le Gomaria racemosa , Ruiz et Pavon (loc. cèl.), est une plante dont les tiges sont ligneuses et les bran- ches garnies de feuilles lancéolées , denticulées à leur partie supérieure; et les fleurs disposées en grappes. Elle croit dans les grandes forêts du Pérou. Le nom de Gomaria avail été employé par Adanson pour désigner le genre Crassula de Linné. F. ce der- nier mot. GOMART. Bursera. por. Ce genre, de l'Hexandrie Monogynie, a été constitué par Jacquin et Linné. Placé d’abord dans la famille des Térébinthacées, il est de- venu le type de la famille des Burséracées, élablie par GOM Kunth dans l'ouvrage qu’il a publié sur les genres de Térébinthacées (Annales des Sciences naturelles, juillet 1824). Voici les caractères que ce botaniste en a tracés : calice persistant, quadrifide, à trois ou à cinq parties caduques; lobes assez épais, ovales, ob- tus, concaves et égaux; quatre pétales insérés sous le disque, oblongs, larges à la base, trois fois plus longs que le calice, égaux, réfléchis, et à estivation valvaire ; huit étamines insérées sous le disque, plus petites que la corolle, à anthères oblongues et déhiscentes dans le sens de leur longueur; disque annulaire, presque tou- jours à huit crénelures; ovaire ovoïde, sessile, (rilocu- laire, renfermant des ovules géminés, collatéraux et fixés à l'axe central, surmonté d’un stigmate sessile et trilobé; drupe obliquement oblong, convexe du côté extérieur, offrant des angles obtus à sa partie in- térieure, à trois osselels ou noyaux, dont deux sont rudimentaires; l'écorce du fruit est charnue, succu- lente, et se sépare en trois valves ; chaque osselet mo- nosperme est couvert d’une pellicule (pulpeuse, d’après Jacquin); graine pendante du sommet de la loge, dé- pourvue d’albumen, munie d’un tégument membra- neux, d’un embryon qui à la forme de la graine, et dont les cotylédons sont foliacés, charnus et chiffonnés; la radicule supérieure est droite. Le GOMART GOMMIER, Bursera qummifera, L. et Jacq. (Amer., tab. 65), est un arbre de l'Amérique mé- ridionale et des Antilles où on lui donne ies noms vul- gaires de Sucrier de montagne. Chibou, Cachibou, Gom- mier et Bois à Cochon. Les colons et les naturels de Saint-Domingue donnent aussi ces noms à l’Æedwigia balsamifera de Swartz, dont Persoon à fait une espèce de Bursera. Les feuilles du Bursera gummifera sont alternes, imparipinnées, quelquefois ternées ou sim- ples, à folioles très-entières et obscurément pointillées. Il porte de petites fleurs polygames et soutenues par des pédicelles qui sont accompagnés d’une bractée à leur base. Le nombre des parties de la fleur est varia- ble entre trois et quatre, selon Jacquin. Le fruit du Gomart est plein d’un suc balsamique, qui découle aussi des incisions faites à l'écorce, et qui se concrèle à l'air. Ce suc a de la ressemblance avec la Gomme résine élémi qui provient de plantes appartenantes aux Amyridées, voisines aussi, dans l'ordre botanique, de la famille des Burséracées. On a essayé de cultiver le Gomart Gommier dans les serres d'Europe, mais il n’y a pas encore fleuri. Cet arbre etle Bursera acuminata, Willd., sont les seules espèces du genre, depuis que Kunth (loc. cit.) a adopté les genres Marignia de Commerson ou Dammara de Gærtner, Æedwigia de Swartz, Colophonia de Com- merson, qui avaient été réunis au Bursera par La- marck. /”. ces mots. GOMÈSE. Gomesu. 8oT. Genre de la famille des Or- chidées, et de la Gynandrie Monandrie, L., établi sur une plante décrite dans le Botanical Mag., tab. 1948, et offrant pour caractères essentiels: un périanthe pres- que bilabié, à six divisions profondes, dont les deux antérieures sont conniventes avec les intérieures, et placées sous la lèvre inférieure; celle-ci est entière, sessile, dépourvue d’éperon, à deux crêtes, faisant GOM corps avec la base du gynostème; une anthère mobile, terminale, renfermant deux masses polliniques, conni- ventes à leur sommet, avec le prolongement du stig- mate. Le Gomesa recurva est une plante originaire du Brésil, dont les racines sont bulbeuses, et les feuilles radicales lancéolées, oblongues et élargies à leur partie supérieure; ses hampes soutiennent un long épi re- courbé, composé de fleurs verdâtres, accompagnées de bractées ovales et membraneuses. GOMÈZE. Gomeza. Bor. Ce genre, établi par Rob. Brown dans la famille des Orchidées (Bot. Magaz., t. 1748), est le même que le genre Rodriguezia de Ruiz et Pavon. GOMEZIA. 2oT. Pour Gomozia. . ce mot. GOMME. BoT. Produit immédiat d'un grand nombre de végétaux, ordinairement solide, incolore , translu- cide, insipide ou d’une saveur très-fade. Exposée au contact de l'air, la Gomme parait n’en éprouver aucune altération; la lumière la jaunit; l’eau la dissout. On forme avec elle une masse gélatineuse plus ou moins épaisse, quelquefois simplement visqueuse ; elle est in- soluble dans l'alcool et léther. Les Acides la dénatu- rent ou la décomposent : le sulfurique la carbonise d’abord, puis en modifie les caractères et les propriétés; le nitrique la convertit presque totalement en Acide mu- cique. Les dissolutions alcalines la précipitent d’abord sous forme d’une matière assez semblable au Cuscuru, et finissent par la dissoudre complétement. Chauffée dans un appareil distillatoire, elle se ramollit, se bour- soufle et donne, outre les produits que l’on obtient ordinairement, des matières végétales, une petite quan- tité d’Ammoniaque. La Gomme se trouve répandue dans toutes les parties des végétaux ; souvent elle transsude de la tige et vient se concréter sur l’écorce; souvent aussi on est obligé de faire macérer dans l’eau bouil- lante les parties qui la contiennent et de la séparer ainsi des substances insolubles dans l’eau. Quoi qu'il en soil, la Gomme n’est jamais pure, et les principes qui l’'accompagnent en ont fait distinguer autant d’es- pèces qu’il y a de végétaux qui la contiennent en quan- tités notables. On ne peut énumérer ici que les plus remarquables par leurs propriétés et leurs usages. GOMME ARABIQUE : en fragments arrondis, translu- cides, limpides ou colorés en jaune ou en rougeûtre, fragile et très-soluble dans l’eau,surtout après avoir été fortement desséchée au feu ; composée de 7,05 d'Oxy- gène, 45,84 de Carbone, 46,67 d’eau et 0,44 d’Azote. Les usages de la Gomme arabique sont très-étendus : elle sert à donner de la consistance au feutre, du lustre à certaines étoffes, à coller et fixer les couleurs, etc. On l’emploie en médecine comme adoucissant. Elle dé- coule de plusieurs Acacia et surtout du Nélotica et du Gummifera. GOMME ADRAGANTE. /7. ADRAGANT. GOMME AFRICAINE OU DU SÉNÉGAL. C’est la même chose que la Gomme arabique; les fabricants la préfèrent parce qu’elle donne plus de consistance à leurs ap- prêts. GOMME DE Bassora. Même chose que Gomme Adra- gante. GOMME DE CERISIER OU DU PAYS : en fragments ar- GOM 167 rondis, quelquefois très-volumineux , transparents, limpides ou colorés en jaune el en brun; d’une sa- veur fade particulière, même un peu acerbe. Elle est composée de 19 d’Acide carbonique, 42 d’eau et d’A- cide acétique, de 52 de Carbone, 4 de sulfate et de phosphate de Chaux, 5 d'huile chargée d’un peu d’Am- moniaque. La Gomme du pays est peu soluble dans Peau, sans cependant former avec elle un mucilage semblable à celui de la Gomme Adragante, elle tient une sorte de milieu entre celle-ci et la Gomme ara- bique. Tous les Pruniers el Cerisiers fournissent de celle Gomme. GOMME TURIQUE. Même chose à très-peu près que la Gomme arabique. On à improprement donné le nom de Gomme aux substances suivantes : GOMME ALOUCHI, AMMONIAQUE, CAUCUME, CARAIGNE, GUTTE, OPPOPANAX, SAGAPENUM OU SÉRAPHIQUE, DE CÈDRE, COPAL, ÉLÉMI, DE GAYAC, LAQUE, DE LECCE; HÉDÈRE OU DE LIERRE, TACGAMAQUE. /. RÉSINES. GOMME DES FUNÉRAILLES. }”. ASPHALT. GOMME ÉLASTIQUE. /”. CAOUTCHOUC. GOMME EN LARMES. Ÿ”. GALBANUM. GoumE RÉSINE. 7. RÉSINE. GOMMIER. BoT. On à donné ce nom à divers arbres qui produisent de la Gomme; ainsi l’on a appelé : GOMMIER D'ARABIE, l’ACacia gummifera, qui pro- duit la véritable Gomme arabique du commerce. GoMMIER BLANC, les Bursera qummifera et balsa- mifera. F. GOMART. GOMMIER ROUGE, l’Acacia Nilotica, elec. GOMORTEGA. BoT C'est ainsi que Ruiz et Pavon (System. Flor. Peruviancæ et Chiliensis, p. 108) ont nommé un genre de la Décandrie Monogynie, L.; ils l'ont dédié à Gomez Ortega , en l'honneur duquel le genre Ortegia avait déjà été fondé. Persoon s’arrêtant à cette seule considération avait changé ce nom géné- rique en celui d'Adenostemume, el De Candolle a semblé sanclionner cette mutation lorsqu'il a établi (Théorie élément. de la Botan., 2e édition, p.265) que les noms génériques, dans lesquels on veut exprimer à la fois le nom et le prénom de ceux auxquels on les dédie, de- vaient être proscrits. Cependant, le genre dont il s’agit n’a pas été admis dans ce Dictionnaire sous le nom donné par Persoon, probablement à cause de sa trop grande ressemblance avec celui d’Adenostemima, autre genre de la famille des Corymbifères établi par Forster. En conséquence, nous en exposerons ici les caractères : corolle à six pétales; dix étamines disposées sur trois rangées, et graduellement plus petites; deux glandes à la base de chaque filet ; deux à trois stigmates; drupe uniloculaire, renfermant une noix très-dure à deux ou trois loges; noyaux comprimés. L’unique espèce de ce genre, mentionnée par Persoon sous le nom d’Adenos- temum nilidum, est un bel arbre toujours fleuri, à feuilles oblongues, lancéolées, luisantes, exhalant une odeur analogue à celle du Romarin, et qui paraît due à une substance résineuse, imprégnée d'une huile vola- tile particulière. Ses fruits ont une saveur agréable, et son bois est pesant, marqué de très- jolies veines. Il croît dans les forêts du Chili. C'est le même arbre que GOM Molina (ist. Chil, p. 202) a décrit sous le nom de Lucuma keale. GOMOSIA ou GOMOZTA. or. Genre établi par Mutis sous le nom de Gomez'a, el adopté par Linné fils, qui, par erreur {ypographique, l’a fait connaître sous celui de Gomozia. Selon Smith, ce genre est le même que le Nerteria de Gærtner. F. ce mot. GOMPHENA. o1s. Pour Gomphrena. #. ce mot. GOMPHIE. Gomplhia. Bot. Ce genre fait partie de la famille des Ochnacées, Décandrie Monogynie, et même de l'Ochna de Linné. Ses fleurs sont hermaphrodites et présentent un calice à cinq divisions profondes el cadu- ques, avec lesquelles alternent cinq pétales onguiculés, égaux, ouvertselcadues également. Dix élamines égales et libres, dont les filets sont extrêmement courts, et dont les anthères dressées, oblongues et biloculaires, s’ou- vrent par un double pore au sommet, s’insérant autour de la base amincie de l'ovaire. Celui-ci se compose de cinq loges distinctes, contenant chacune un ovule fixé au bas de leur angle interne, el portées sur un support commun, du milieu duquel part un style dressé. Ce support, épaissi après la chuie du style, prend le nom de Gynobase, et les loges, dont le nombre est souvent diminué par avortement, simulent à la maturité au- tant de fruits légèrement charnus et monospermes. Les graines sont dépourvues de périsperme, et l'embryon est à cotylédons épais et à radicule supérieure. Les espèces de ce genre sont des arbres ou des arbris- seaux très-glabres. Leurs feuilles, allernes, simples et entières, ont à leur base deux petites stipules libres ou beaucoup plus rarement soudées entre elles. Les fleurs, portées sur des pédicelles articulés, sont disposées à l'extrémité des rameaux en grappes simples ou plus souvent rameuses. On à décrit vingt-quatre espèces de Gomphies, dont quinze croissent en Amérique, trois dans les Indes, quatre à Madagascar, el deux dans le royaume d'Oware. De Candolle, dans une Monographie de la famille des Ochnacées, en a décrit et figuré la plus grande partie. (7. Annales du Muséum, {. xv11, p. 598.) Les genres Jabotapita de Plumier, Ouratea d’Aublet, et Corre'a de Vellozo doivent rentrer dans celui-ci. GOMPHOCARPE. Gomphocarpus. BoT. Genre de la famille des Aseclépiadées et de la Pentandrie Digynie, L., établi par R. Brown (Mém. de la Soc. Verner., 1, p. 38) qui l’a ainsi caractérisé : corolle à cinq divisions réfléchies; couronne staminale à folioles capuchon- nées, munies d’une dent de chaque côté et sans laci- piures intérieures; masses polliniques comprinées, fixées au sommet et pendantes; stigmate déprimé, mu- tique ; follicules renflés, couverts d’aspérilés pointues, mais non piquantes ; graines aigretlées. Ce genre, qui a &té formé aux dépens des Asclepias de Linné, se compose de quatre espèces, savoir : 1° Gomphocarpus arborescens.R. Brown,ou Asclepias arborescens, L., plante frutescente dont la tige est de la grosseur du doigt; les feuilles obluses, mucronées, pétiolées, gla- bres et nerveuses; et les fleurs blanches, disposées en ombelles presque terminales. Elle est lactescente dans toutes ses parties; on la trouve sur les collines, près du cap de Bonne-Espérance ; 20 Gomphocarpus fruti- cosus, R. Brown, ou Asclepias fruticosa, L.; c’est un GOM petit arbrisseau de près d’un mètre de hauteur, à ra- meaux droits, grêles, pubescents et couverts de feuilles longues, étroites, luisantes en dessus, pâles en des- sous et roulées sur leurs bords. Ses fleurs forment des ombelles latérales à la partie supérieure des rameaux. J'est assez abondant au cap de Bonne-Espérance , au delà de la première chaine de montagnes; 59 Gompho- carpus selosus,R.Brown,ou A4sclepias setosa, Forsk.; arbrisseau de l'Arabie heureuse, à tiges dressées, à fleurs vertes, disposées en ombelles latérales, termi- nales, et à follicules soyeux; 4° Gomphocarpus crispus, R. Brown, ou Asclepias crispa, L., dont la tige droite, pubescente, rameuse inférieurement. porte des feuilles cordées , Jancéolées, ondulées et hérissées. Ses fleurs sont purpurines el disposées en ombelles terminales. Il croil au cap de Bonne-Espérance. GOMPHOLITE. min. Roche d’agrégalion que l’on connaît plus vulgairement sous le nom de Poudding. La Gompholite est ou calcaire ou siliceuse, selon la na- ture des fragments qui la composent. GOMPHOLOBIER. Gompholobium. Bot. Genre de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Mono- gynie, L., établi sur des plantes indigènes de la Nou- velle- Hollande par Smith (7ansact. of the Linn. Sociel., vol. 4, p. 220), adopté par Labillardière et Brown, el ainsi caractérisé par ces auteurs : calice cam- paoulé. à cinq divisions profondes et presque égales entre elles; corolle papilionacée, dont l’étendard est plan; stigmate simple, aigu; légume polysperme, renflé el presque sphérique, très obtus et uniloeulaire. On connait une dizaine d'espèces de Gompholobiun, la plupart décrites par Smith dans les Transactions de la Société Linnéenne, €. 1x, p. 249, et dans l'Exotic. Bolany. Labillardière (Z/or. Nov.-Holland., 1, p.106, Lab. 154) en a fait connaitre une espèce sous le nom de Gompholobium tomentosuim. Quant à ses Gom- pholobium elliplicum et Gompholobium spinosunt, le premier a été érigé en un genre particulier nommé OxJlobiusm par Andrews (Zeposit., 492), et le second est devenu le type du genre Jacksonia de Rob. Brown (Æort. Kew., vol. 5, p.12). Ce dernier auteur a donné les descriptions des lrois espèces de Gompholobiers, et les anommées Gompholobium marginaium, Gomplho- lobium polymorphum et Gomjholobium venustum. Jia en outre séparé du genre en question le Gompho- lobium scabrum de Smith dont il a formé le nouveau genre Burtonia. Enfin, dans Andrews (/ieposil., 427) on a donné le nom de Gompholobium maculalum au Cyclopia genistoides de Ventenatl et Brown, nommé aussi Jacksonia dans le Bolanical Magazine. VF. tous ces mots. L'indicalion des nombreux changements que les auteurs ont déjà fait éprouver aux espèces du genre Gompholobium, fait voir que la connaissance de ces Légumineuses nest pas encore bien avancée, maloré, les beaux documents que Robert Brown a donnés sur elles dans l’ort. Kewensis. Ce sont des plantes arbo- rescentes, à feuilles ternées ou imparipinnées , et à fleurs très-grandes et jaunes. On en cultive quelques- unes dans les jardins d'Europe. GOMPHONÈME. Gomphonema. Bot. Genre de la fa- mille des Diatomacées, comprenant les individus les £ G OM plus simples parmi les Algues; ils sont libres, en seg- ments, lames ou fils flexibles, hyalins, simples ou di- visés en quelque sorte en rameaux qui les (erminent. Les Gomphonèmes sont fort petits ; on les trouve mêlés en abondance avec les Conferves et les Fucus où ces plantes aquatiques s'amassent ordinairement. _GOMPHOPHORE. Gomyhophorus. Bot. Ce genre, in- stitué dans la famille des Mousses par Bridel, a été réuni au genre L’ellia par Robert Brown. F. LIELLIE. GOMPHOSE. Gomphosus. pois. f. LABRE. GOMPHOSTYLIS. Bor. Ce genre de la famille des Orchidées, établi par Wallich, a été réuni par Lindley à son genre Cælogyne. GOMPHRÈNE. Gomphrena. BoT. Vulgairement Ama- ranthine. Tournefort établit ce genre sous le nom d’4- maranthoides. Linné, en lui imposant le nom de Gom- phrena qui a élé adopté, le plaça dans la Pentandrie Digynie, mais il a été transporté dans la Pentandrie Monogynie par les auteurs modernes. Il appartient à la famille des Amaranthacées, et ses caractères sont les suivants : périanthe à cinq divisions profondes; cinq élamines dont les fruits sont réunis en un tube cylin- droïde, plus long que l'ovaire , sans dentelures inter- médiaires, et portant des anthères distinctes, unilocu- laires ; un seul style et deux stigmates; utricule mono- sperme, sans valves, Ces caractères, tracés par Robert Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p. 415 ) excluent un grand nombre de Gomphrena de Linné. Les Gom- phrena Brasiliensis, L.,el Gomphrènavermicularis, Swartz, forment le genre Philoxerus de Rob. Brown, auquel Poiret a réuni, dans l'Encyclopédie, les espèces de la Nouvelle-Hollande que le savant botaniste anglais a décrites comme de véritables Gomphrènes. Celui-ci indique en outre les Gomphrena globosa, L.,perennis, Mill., serrala, L., et arborescens, L. Il faut, sans au- cun doute, leur ajouter le Gomphrena decumbens de Jacq., ou Gomplhrena bicolor des jardiniers, qui est très-voisin du Gomphrena globosa. C'est cette der- nière espèce seulement qui sera décrile ici, parce qu’elle seule mérile d'être remarquée en raison de son élé- gance el de la facilité de sa culture. La GOMPHRÈNE GLOBULEUSE à des liges hautes d’un demi-mètre environ, droites, articulées, un peu velues, quelquefois simples, et le plus souvent munies de ra- meaux courts,opposés, inégaux elaxillaires. Ses feuilles sont opposées, ovales, lancéolées , entières, molles et pubescentes. Les fleurs sont disposées en tête globu- leuse, et munies chacune à leur base de deux bractées opposées et d’un rouge vif. L'ensemble de ces bractées donne aux capilules de fleurs un aspect fort agréable, el comme leur consistance est scarieuse, elles conser- vent pendant longtemps leur couleur. La Gomphrène globuleuse croit naturellement dans les Indes-Orien- tales, et on la cultive dans presque tous les jardins de l'Europe. Après avoir adopté le Gomphrena de Brown, Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plantar. æquinoct., L.11, p. 202) à décrit à la suite des plantes qui appar- tiennent légitimement à ce genre, une espèce sous le nom de Gomphrena lanata, dont les épis sont oblongs, sessiles au sommet de la tige, el opposés; à bractées concaves, à calices tubuleux, renflés, et ayant le limbe G ON 169 quinquéfide, et à un seul stigmate capilé. Les feuilles sont oblongues, lancéoltes et laineuses en dessous. Cette plante, qui croit sur les rives sablonneuses de l'Orénoque, est voisine du Gomphrena inlerrupta que Jussieu (Gener. Plant., p. 89) indique avec doute comme un genre distinct. GOMPHRENIE. por. Pour Gomphrène. #7, ce mot. GOMPHUS. BoT. ( Champignons.) Les botanistes alle- mands ont donné ce nom à un sous-genre de Cham- pignons, placé parmi les Agarics par Fries, et parmi les Mérules par Nées d'Esembéeck, et qui devient, dans ces deux genres, une section bien caractérisée. Le cha- peau, au lieu d’être en ombelle, est en forme de Lêle de clou ou n’est qu’une sorte de renflement du pédicule et porte des feuillets ou veines sinueuses el anaslo- mosées, caractères qui devraient plutôt les placer parmi les Mérules. Le {ype de ce sous-genre est le Merulius clavalus, Pers., ou Clavaria lruncala de quelques auteurs. Ÿ. MÉRULE. GOMUTO Er GOMUTUS. pot. 7. GomotE et ARENG. GON. 1xs. L'un des noms vulgaires des Charansons et des Calandres, insectes destructeurs des Grains. GONAMBOUCH. o1s. Espèce du genre Bruant. . ce mot. GONATOCARPUS. por. Mème chose que Gonocarpe. V, ce mot. GONATODE. pouyr. Donali donne ce nom à un genre de Polypiers noueux ou articulés, dont la substance ressemble en partie à celle des os et en partie à celle de la corne; les cellules ont en dedans la figure d’un pelil vase. — Il est vraisemblable que ce genre devra rentrer dans les Corallinces. GONATOPE. Gonaiopus. ins. L. lungh a fondé sous ce nom un genre de l’ordre des Hyménoptères, que Klu;; et Dalman avaient d’abord adopté, mais que Latreille désignail antérieurement sous celui de Dryine. 7”. ce mot. Dalman (Act. Reg. Acad. scient. Holm , année 1818) a décrit plusieurs espèces propres à ce genre, et dans un ouvrage plus récent encore ( Axalecta ento- mologica, p.7), ce nombre s'élève à quatorze. GONDOLE. mozz. Nom marchand d'une belle espèce de Bulle, assez commune dans les collections. Lamarck l’a nommée Bulla ampulla. La grande Gondole, ou là Gondole papyracée, est une autre espèce de Bulle dont Montfort a fait son genre Athys, et qui n’est rien autre chose que la Bulla ancuum, Lamk. GONE. Goniuin. nr. Ce genre, tel que l'avait formé Müller (Inf., p. 110), tel que l’adopta Lamarck (Anim. sans verL., {. 1, p. 425), ne pouvait être conservé. On lui assignait pour caractères un corps très-simple, aplati et anguleux, tandis que l’une deses espèces, le Gonium pectorale, se compose de plusieurs corps ronds, et qui n’affectant pas le moins du monde de figure anguleuse, proscrivent, par leur aggloméralion, toute idée de sim- plicité. En adoptant les caractères proposés par le sa- vant danois, on doit éliminer d’entre les Gones ou Go- nelles les espèces composées. Celles qui pourront y demeurer ne différeront guère des Kolpodes que par leur taille qui est beaucoup plus petite, et par les angles de leur pourtour qui ne disparaissent jamais entière- ment dans les plus grandes contractions de l'animal. 170 GON On ne connaît que trois espèces constatées de ce genre : le GONE RIDÉ, Lamk., loc. cit., p. 424, n° 3; Encycl. Inf., pl. 7, fig. 8; Gonium corrugatum, Müller, loc. cil., p. 112, pl. 16, fig. 16. Des infusions de fruits, et particulièrement de Poires. — Le GONE RECTANGLE, Lamk., n° 4, Encycel., pl.7, fig. 9, Gonium rectanqu- lum , Müll., p. 115, pl. 16, fig. 17, qui vit en abon- dance, ainsi que le suivant, dans les eaux les plus pures. — Le GONE OBTUSANGLE, Lamk., n° 5, Encycl., pl.7, fig. 10, Gonium obtusangqulum, Müll., p.114, pl. 16, fig. 18. Quant au Gonium pulvinatuin, on ne peut rien déterminer à l'égard de ce singulier animalcule, sinon que sa composition ne permet pas de l’intercaler dans un genre que caractérise la plus parfaite homogénéilé et simplicité des parties constituantes. GONENION. pois. Le genre formé par Raffinesque sous ce nom (Zndic. d’Ist. Sicil., p. 26), dans son 17e ordre des Spares, à pour caractères : un corps très- comprimé, tranchant; la tête anguleuse et tranchante en arrière, traversée par une suture qui unit les oper- cules; deux nageoires dorsales, la première ayant tous ses huit rayons épineux; les opercules n’ont ni épines ni dentelures. Ce genre ne renferme qu’une espèce, Go- nenion Serra, qui a quatre pouces de longueur et une couleur argentée. Elle offre quelques rapports de facies avec les Perches. GONEPLACE. Goneplax. crusr. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures, section des Quadri- latères (Règne Anim. de Cuv.), fondé par Leach aux dépens des Ocypodes, et offrant pour caractères, sui- vant Latreille : test ayant la forme d’un quadrilatère transversal, plus large en devant; yeux situés chacun à l'extrémité d’un pédicule long, grêle, s'étendant jus- qu'aux angles antérieurs, et reçu dans une fossette li- néaire de la même longueur; les quatre antennes décou- vertes; troisième article des pieds-mâchoires extérieurs inséré à l'angle interne et supérieur du précédent; ser- res, où du moins celles des mâles, longues et cylindri- ques ; la seconde paire de pieds plus courte que la sui- vante. Les Goneplaces se rapprochent beaucoup des Crabes, en ce qu'elles ont des habitudes analogues, et surtout parce que le troisième article des pieds-mâchoi- res extérieurs est inséré à l'extrémité interne el supé- rieure de l’article précédent; elles partagentce caractère avec les Potamophiles et les Ériphies ; mais elles en dif- fèrent essentiellement par la forme de leur test, par la longueur des pédicules oculifères et par celle des pinces. Les Goneplaces avoisinent aussi les Ocypodes et les Gé- carcins : mais elles se distinguent des premiers par la position de l’œil sur la tige qui le supporte, ainsi que par les antennes apparentes; et des seconds, par l’éten- due de cette même tige. Elles sont encore remarquables par quelques particularités. Desmarest observe, avec raison , que la carapace est plane, peu bombée, presque carrée, transverse, et plus large en avant qu’en arrière; son bord antérieur est légèrement sinueux et terminé par un angle bien marqué de chaque côté; l’espace inter-orbitaire est prolongé en une saillie étroite, le plus souvent spatuliforme, et quelquefois simplement anguleuse. Quant aux régions, elles sont bien circon- scrites et distinctes; la stomacale est très-large et placée | GON sur la même ligne transversale que les hépatiques anté- rieures : celles-ci sont assez grandes el situées dans les angles antérieurs de la carapace; les régions bran- chiales sont peu bombées, mais assez développées. Les pattes sont grêles, peu velues, sans épines, avec les jam- bes quadrilatères; l'abdomen des mâles et des femelles parait formé par sept tables ou anneaux déprimés. Les Goneplaces sont des Crustacés marins. GONEPLACE BIÉPINEUSE de Leach (Malac. Brik., tab. 15); Cancer angulatus de Fabricius; Ocypoda an- gulata, Bosc (Hist. nat. des Crust., t. 1, p. 198). Elle a été figurée par Herbst (Canc., tab. 1, fig. 13). On la trouve sur les côtes de la Manche. GONEPLACE RHOMBOÏDE, Guneplax rhomboïdes ; Can- cer rhomboides de Fabricius; Ocypoda rhomboïdes de Bosc (loc. cit., p. 199), qui est la même espèce que l'Ocypoda longimana de Latreille, a été représentée par Herbst (Canc., tab. 1, fig. 12). Elle habite la Mé- diterranée, et se tient toujours à de grandes profon- deurs. La Nouvelle-Hollande à fourni une espèce désignée sous le nom de Goneplax transversa, à cause de l’ex- cessive largeur de son test. On connait cinq espèces de Crustacés fossiles que Des- marest (Hist. des Crust. fossiles, p. 98) a cru devoir rapporter au genre Goneplace, et qu'il a décrites avec soin. GONEPLACE DE LATREILLE. Goneplax Latreillit, Des- marest (pl.9, fig. 1-4). Carapace sub-trapézoïdale, ayant les angles antérieurs très-aigus et tridentés latérale- ment; espace interorbitaire très-élroit et avancé, spatu- liforme; corps partout recouvert de pelits points ronds saillants, ou de petits tubercules qui en rendent la sur- face rugueuse. Celte espèce, originaire des Indes-Orien- tales, est ordinairement incrustée dans un calcaire ar- gileux, grisâtre, assez dur, qui ne se délaye pas dans l’eau. GONEPLACE INCISÉE. Goneplax incisa, Desm. (pl. 9, fig.5, 6). Carapace presque carrée, transverse, très-fine- ment chagrinée, ayant les angles antérieurs obtus et marqués d’une échancrure assez profonde; région géni- tale ayant son bord postérieur fort saillan(; une ligne étroite, élevée, granuleuse, en forme d’S allongé, sur chaque région branchiale, près du bord latéral. Cette espèce esl la même que le Cancer lapidescens repré- senté par Rumph (Barit Kamer, tab. 60, fig. 1, 2) et par Knorr (Monum. du déluge, t. 1, pl. 16, A, B). Elle a été souvent apportée des Indes, et son gisement est une roche calcaire grise, argileuse et sablonneuse. GONEPLACE ÉCHANCRÉE. Goneplax emarginala, Des- marest (pl. 9, fig. 7 eL8). Carapace un peu trapézoïdale, légèrement transverse, chagrinée, avec une échancrure peu marquée aux angles antérieurs; point de ligne éle- vée en forme d’S sur les régions branchiales. Cette es- pèce, commune dans les collections, y est indiquée comme venant des Indes-Orientales; elle a beaucoup de ressemblance avec l'espèce qui précède. GONEPLACE ENFONCÉE. Goneplax impressa, Desm. (pl. 8, fig. 15, 14). Carapace à peu près carrée, légère- ment chagrinée, avec le bord échancré et relevé vers les angles latéraux ; régions très-séparées par des impres- GON sions profondes. Desmarest suppose que celle espèce a un gisement analogue à celui de la précédente. GONEPLACE INCERTAINE. Goneplax incerta, Desm. (pl. 8, fig. 9). Carapace ayant les angles antérieurs lé- gèrement obtus, avec un sinus d'où part une ligne en- foncée, située sur le milieu de chaque région hépatique antérieure; deux lignes enfoncées, transversales de chaque côté, parallèles entre elles, l’une en avant des régions branchiales, l’autre sur ces régions mêmes. Des- marest (Nouv. Dict. d’hist. nalur., 2e édit., art. Crus- tacés fossiles, t. vrit, p. 501) l’a fait connaître sous le nom d’Ocypode incertain. Cette espèce est (rès-diffé- rente de celles qui précèdent.Son gisement est inconnu; l'individu observé appartenait au cabinet du marquis de Drée. GONGOLARA. Bot. Le Fucus désigné sous ce nom par Imperato, parait être l’ericoides ou barbatus que Bau- hin et Mentzel ont écrit Goangularis el Gongulartis. GONGORE. Gongora. BoT. Genre de la famille des Or- chidées et de la Diandrie Gynandrie, L., établi par Ruiz et Pavon (Syst. Veget. Flor. Peruv.et Chil., p.227), qui l’ont ainsi caractérisé : périanthe irrégulier, à six divisions étalées ; l’inférieure ou le labelle concave, les latérales convexes et cornues à leur sommet : anthère double , caduque , operculée. Ce genre, qui a des rap- ports avec les Épidendres, n’est composé que d’un très- petit nombre d'espèces; elles sont parasites sur les arbres des grandes forêts du Pérou. GONGORE TACHETÉE. Gongora maculala, R. et P., Bot. Reg., 1616. Découverte par M. Thomas Moss, d'Otterspool, aux environs de Demerara, cette belle Orchidée fut envoyée par lui à Richard Harrison, qui la cullive depuis 1852. Elle fleurit dans le courant de mai. Son bulbe ou plutôt la souche qui en a la forme, est ovale, marquée de huit côtes ou nervures épaisses, longitudinales; les feuilles sont longues de plus d’un pied et larges de quatre pouces, leur couleur est le vert gai; la tige ou la hampe a plus de deux pieds de lon- gueur à partir de la racine d’où elle s’élance directe- ment, elle est glabre, d’un rouge pourpré, garnie, de distance à autre, de quelques petites écailles vaginantes, et se divise en rameaux grêles, lâches et pendants. Les fleurs sont portées sur de longs pédicelles divariqués, d'une couleur rouge-purpurine ou violâtre; les sé- pales sont jaunes, traversés de lignes interrompues et de petites taches pourprées : le supérieur est droit, li- néaire-lancéolé, formant en quelque sorte le prolon- gement du dos de la colonne ; les latéraux sont beau- coup plus grands, larges à leur base, réfléchis, à bords roulés et terminés en pointe mousse ; les pétales sont courts et étroits, presque linéaires, lancéolés, arqués, d’un rouge-pourpré violet marqué de quelques taches plus obscures. La colonne est verte, nuancée de bandes transversales plus obscures, presque cylindrique, en massue, se recourbant obliquement sur l'ovaire. Le labelle est comprimé, de la couleur des sépales, avec l’épichile ou sa partie supérieure en fer de flèche et du double plus long que l’hypochile ou partie inférieure. L’anthère est presque biloculaire, et les deux masses polliniques sont linéaires, sessiles et entièrement ca- chées dans le clinandre qui est fortement déclive. G ON 171 GONGORE A FLEURS SOMBRES. GONQOT& purpurea, Hook. Exot. F1., t. 178; Spreng., S. v. 4, c. 508, Bot. Mag., 5220. D'une sorte de souche bulbiforme, oblon- gue et marquée de huit côtes longitudinales, élevées, sortent deux larges feuilles ovalaires-lancéolées, striées, plissées, conico-cylindriques à la base, ondulées à l’ex- trémité, d’un vert brillant; la tige est grêle, torlueuse, herbacée, arrondie, d’un rouge obscur, et longue de deux pieds environ; les fleurs sont allernes, pédon- culées, disposées en grappes et entièrement d'un brun pourpré, marquées de gros points purpurins; les trois pétales extérieurs ont un pouce de long, ils sont étalés, lancéolés; deux des supérieurs, fixés à la co- lonne , sont plus petits; on observe aux latéraux une large dent; tous ont leurs bords roulés ; le labelle est d'une forme très-singulière; il a environ un pouce de longueur, el au sommet de son pédoncule se trouvent quatre dents ou cornes larges et infléchies ; la colonne est longue, demi-cylindrique, très-large vers le haut ; elle porle au revers el sur les côtés les trois pétales supérieurs. L’anthère est terminale, double, caduque et operculée, avec deux masses polliniques, oblongues, d’un jaune foncé, fixées par leur base à un corps glan- duleux et blanchâtre, qui forme une sorte de bec vers l’antbère; l'ovaire a deux ou trois pouces, il est courbé, pédonculiforme. Cette espèce parasite exige, dans nos serres, beau- coup de soins; on la plante dans le terreau de bruyère que l’on tient modérément humide; on la multiplie comme la plupart des Orchidées exotiques, par la sé- paration des nouveaux pseudo-bulbes qui se forment à côté de l’ancien. GONGROS. pois. Synonyme de Congre, espèce du genre Murène. F’,ce mot. GONGYCLADON. Gongycladon. Bor. Ce genre de la famille des Algues, produit par Link, est le même que le genre Lemanea de Bory.#”. LEMANÉE. GONGYLE. pot. Ce nom désignail la semence de la Rave chez les Grecs auxquels Gærtner l’'emprunta pour désigner les corps reproducteurs des Cryplogames. GONGYLODE. Gongylodus. or. Organe qui a la forme d’une tête arrondie. GONIADE. Goniada. ANNEL. Genre de la famille des Néréidiens, institué par Milne et Audouin, qui l'ont caractérisé ainsi qu’il suit: corps long, grêle, presque cylindrique; tête prolongée en forme de corne, présen- tant un certain nombre de plis transversaux, avec une sorte de point oculaire de chaque côté; quatre petites antennes très-courtes et disposées en croix; trompe très- longue; pieds composés de deux rames distinctes, rame dorsale beaucoup plus courte que la rame ventrale, pré- sentant à sa partie supérieure et externe un pelit lobe pyriforme qui peut être considéré comme un cirrhe dorsal. La rame inférieure est plus grande; l'extrémité du tube sétifère est garnie de trois lobes bien distincts, entre lesquels se trouvent un acicule et une rangée de soies composées, puis un cirrhe dorsal bien distinct. La seule espèce que renferme jusqu'ici ce genre a été nommée GONIADE VÉTÉRAN, Goniada emerila, Milne el Aud. Elle à environ neuf pouces de longueur, et habite les côtes de la Méditerranée. 172 GO N GONIASTRE. Goniasler. Écaix. Genre de la famille des Stellérides, établi par Agassiz, qui lui assigne pour caractères : corps pentagonal, bordé d’une double série de larges plaques qui portent des épines; face supé- rieure noueuse. Ce genre, formé aux dépens des Astéries de Linné, des Sculastéries el Plalostéries de Blainviile, se compose de cinq ou six espèces assez bien détermi- nées, parmilesquelles on peut placer le GONIASTRE ÉQUES- TRE, Goniasler equestris, Lin. il a cinq rayons; son dis- que est réticulé, percé de trous; on y voil des rangées de trous aux bords et en dessous. Les Gontaster reti- culalus, Aslerius reliculalius, L.; Goniaster nodo- sus, Asierius nodosus, L.; Gontaster tesselalus, Asierius lesselatus, L., ele. C'est encore ici qu’il faut placer plusieurs espèces fossiles, imparfaitement con- nues, telles que Goniasler porosus, Agas.; Goniaster coulonti, Asas., elec. GONIATITE. Gonialiies. oi. ross. Dehaan, dans sa Monographie des Ammonites, publiée à Leyde en 1895, a séparé de ce genre de Mollusques fossiles, un certain nombre d'espèces pour en former un genre particulier qui comprend toutes les Coquilles enroulées en spirale, et pourvues de loges ou cloisons internes dont les bords s’infléchissent de telle sorte que les contours des lobes qui en résultent, sont sans dentelures, infundibulifor- mes, onduleux ou linguiformes. Ses Goniatites propre- ment dites sont celles dans lesquelles le dernier tour de spire enveloppe tous les autres, et celles dans lesquelles l’enroulement n’est que de moitié ou moins encore, composent le genre Cératite. Les lobes sont compléte- ment dépourvus de dentelures latérales ou d’échancru- res symétriques, de sorte que leur contour présente constamment uve ligne non interrompue ; le siphon, comparé à celui des autres Ammonites, est mince el petit, au point que sur les moules de ces Coquilles, on ne le reconnaitrait pas sans la présence du lobe dor- sal; les rides ou les stries qui garnissent la surface de la Coquille, sont fines el déliées, et souvent si nombreuses que sur certains échantillons, il n’est pas aisé d’en dé- terminer le nombre; ce n’est que rarement que l’on en voit à l’arête interne de plus saillantes, qui passent d'un côté à l’autre du dos. A leur origine ces stries dé- liées fléchissent en avant, mais, arrivées à la proximité du dos , elles se replient en arrière, et forment sur le dos même un sinus plus ou moins prononcé, dont la convexité est dirigée en arrière, tandis que dans toutes les autres Ammonites sans exception, les stries , quand elles ont atteint le dos, se dirigent en avant, et s’atta- chent au siphon qui probablement les arrête. Dans les Goniatites cette anomalie est générale, et, sous ce rap- port , elles ressemblent absolument aux Nautiles, dans lesquels c'est un caractère principal que les stries sur le dos ne se dirigent jamais en avant, mais (oujours en arrière, par la raison qu'il n’y a pas là de siphon au- quel elles puissent s'attacher ou qui soit destiné à les arrêter. Toutes les Gonialites appartiennent exclusive- ment aux terrains anciens , aux calcaires de transition el à la Grauwacke. Les espèces connues jusqu’à ce jour, indiquent que le nombre total doit être considérable ; elles se divisent en deux sections : l'une comprend les Goniatites qui ont des lobes arrondis, et l’autre celles LE re G ON as qui ont des lobes anguleux. Dans un mémoire assez ré- cent, publié par le comte George de Munster (Bayreuth. 1852), sur les Goniatites du calcaire de transition du Fichtelgebirge, ce naturaliste a décrit vingt-six espèces de ces Mollusques fossiles. GONIDIE. Gonidium. vor. Walroth nomme ainsi des organes composés d'une pelite vésicule membraneuse, pleine d’un mueus organisable, verte ou d’un jaune doré; ces organes servent de corps reproducteurs aux Algues. Meyer avait ceu qu'ils étaient analogues aux gemmules. + GONIE. Gonia.1ixs. Diplères. Genre de la famille des Muscides, établi par Meisen qui lui assigne pour carac- tères : corpslarge; tête renfiée, vésicuieuse, à soies assez courtes; face verticale, front très-large; antennes allon- gées, atteignant presque l’épistome, dont le troisième article est quatre ou six fois plus long que le deuxième; le style est coudé, avec le deuxième article aussi long que le troisième; abdomen ovale; point de soies au mi- lieu des segments; pelotes et crochets des Larses petits ; première cellule postérieure entr’ouverie avant l’extré- milé; nervure externo-médiaire un peu arquée après le coude. Les Gonies se rapprochent des Thryplocères et des Siphones par Île style des antennes coudé et à deuxième article allongé; mais elles s’en distinguent par l'épaisseur du corps et surtout de la tête, par la lar- geur du front dont les côtés sont munis de soies plus nombreuses, mais moins longues que dans les autres; enfin par les Larses munis de pelotes et de crochets éga- lement petits dans les deux sexes. Parmi les Gonies, dont les espèces sont toutes assez rares, on remarque la GONIE À GROSSE TÊTE, Gonia capitala, Meig.; Tachina capilala, Fallèn; Rhedia vernalis, Rob.; Reaumuria capilata, Rob. Tête fauve, à reflets blancs; palpes ferrugineuses ; bande frontale jaune; antennes noirà- tres, à base fauve; thorax grisâtre, à lignes noires ; épaules et écusson testacés; abdomen ferrugineux, à bande dorsale noire, avec des reflets blancs à la base des segments; pieds noirs; cuillerons blancs; base des ailes jaunâtre. Taille, de cinq à sept lignes. On trouve encore et toujours assez rarement, dans le nord de la France et en Belgique, les Gonia bombylans, puncii- cornis el nudifacies. Jurine (Classif. des Hyménoptères, p.205) a désigné sous le nom de GowiE, Gonèius, un genre de l’ordre des Hyménoptères, que Latreille nomme PALARE. F. ce mot. GONIER. Gonium. mor. Le Gonium peclorale de Müller est un être microscopique, dont le rang n’est point encore parfaitement déterminé, soit qu'il reste dans le règne végétal, ainsi que tout porte à le croire, soit qu’il doive faire partie du règne animal, ainsi que quelques naturalistes le prétendent: GONIMIQUE. Gonimicus. not. On nomme couche Gonimique, une expansion qui résulle d’un assemblage de Gonidies apposés les uns contre les autres, ainsi qu’on l'observe dans les Lichens. GONIOCARPUS. por. Mème chose que Gonocarpe. GONIOCAULE. Goniocaulon. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, Cinarocéphales de Jussieu, et de la Syngénésie égale, L., établi par H. Cassini (Bull. r à. : LR | te D. Je A GON de la Soc. Philomat., février 1817 et décembre 1818), qui l’a ainsi caractérisé : calathide sans rayons, cylin- dracée, composée d’un petit nombre de fleurs régu- _lières et hermaphrodites; involucre cylindracé, dont les folioles sont imbriquées, appliquées, ovales, aiguës, coriaces et membraneuses sur les bords; réceptacle garni de paillettes membraneuses, longues et inégales ; ovaires glabres, surmontés d'une aigrette longue, com- posée de paillettes roides, coriaces, finement dentées en seie sur les bords : les extérieures courtes et linéaires, les intérieures plus longues. Ce genre a été placé par son auteur dans la tribu des Centauriées, et ne se compose que d’une seule espèce, Gontocaulon glabrum, H. Cas- sini; cette plante dont la tige est droite, rameuse, mu- nie de feuilles alternes, sessiles, semi-amplexicaules, presque linéaires, aiguës el glabres, a ses calathides fasciculées à l'extrémité des rameaux, et d’une couleur jaunâtre ou rougeâtre. Elle est originaire de la côte de Tranquebar. GONIOCHÉTON. Goniocheton. rot. Genre de la fa- mille des Méliacées, de la Décandrie Monogynie de Linné, institué par le docteur Blume qui lui assigne pour caractères : calice très-petit, à cinq dents peu ap- parentes; cinq pétales oblongs, étalés; dix étamines; tube de la corolle court, denté, anguleux, conique, por- tant à son orifice, les anthères; ovaire urctolé, ceint d'une membrane et à cinq loges renfermant chacune deux ovules; style filiforme; stigmate peltato-anguleux; capsule globuleuse, coriace, réduite par avortement à trois ou quatre valves et autant de loges; semences s0- litaires, dépourvues d’arille et d’albumen, attachées à l'angle interne; spermoderme épais intérieurement ; cotylédons grands, plans sur une face, convexes sur l’autre; radicule supère. GONIOCHÉTON ARBORESCENT. Gontochelon arbores- cens, Blume, in Bydradg. Ind., p.176. C'est un arbre élevé, à feuilles impari-pinnées, composées de neuf fo- lioles opposées, elliptico-oblongues, presque obluses à la base; les fleurs sont réunies en grappes axillaires. Des montagnes boisées de Java. GONIOMÈTRE. min. V. CRISTALLISATION. GONIOMYCES. Goniomy ci. pot. Cette division, éta- blie par Nées d'Esembéeck parmi les Champignons, cor- respond à une partie de la famille des Urédintes. 7”. ce mot. GONION. pois. On donne ce nom pour synonyme de Goujon. GONIOPORE. Gontiopora. zoopn. Ce genre doit son institution à Blainville qui le caractérise ainsi : ani- maux actiniformes, allongés, cylindriques, pourvus d’une couronne de plus de douze tentacules simples et assez longs, contenus dans des loges polygonales, irré- gulières, échinulées sur les bords, formant un polypier glomérulé, arrondi, encroûtant et {rès-poreux. Le genre Goniopore est formé aux dépens des Astrées dont le Polypier, arrondi en boule, a de petites cellules irré- gulières, serrées, profondes, poreuses et échinulées, des animaux assez longuement pédicellés, pourvus d’un grand nombre de tentacules. GONIOPORE PÉDONCULÉ. Gontopora pedunculata, De Blainv. Alvéoles serrées, polygonales, nombreuses, 5 DICT. DES SCIENCES NAT. ! | G ON 175 d’une ligne au plus de diamètre, profondes, irréguliè- rement lamelleuses, à bords denticulés inégalement ; surface rude et âpre; intérieur aréolaire, présentant une sorte decristallisation confuse. Animaux confluents, d'un beau vert jaunâtre, s’élevant de deux à trois li- gnes au dessus de leur cellule, et y rentrant au moin- dre contact. Trouvé au port Dorey, en Australasie. GONIOSPERME. Gontosperma.Bot.Ce genre de Link a été réuni au genre 7'richia de De Candolle. GONIOSPORE. Gontiospora. BOT. Genre établi par Link, et auquel se rapportent plusieurs espèces de Tri- chies. F. ce mot. GONIPTÈRE. Goniplerus. ins. Coléoptères Tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr, pour quelques insectes récemment apportés de la Nouvelle-Hollande. Caractères : antennes médiocres, insérées vers le bout de la trompe, coudées, composées de douze articles, dont le premier allongé, le second court, plus épais au sommet, les six suivants obconiques, graduellement plus courts, el la massue ovale, acuminée; trompe courte, épaisse, anguleuse, inclinée, déchiquetée au bout; fossette profonde, s’éten- dant de chaque côté de la partie inférieure de la trompe jusqu’à l'œil; yeux perpendiculaires, ovales, peu sail- lants ; corselet un peu plus long que large, plus étroit de moitié que les élytres, atténué antérieurement, pro- fondément bisinué à sa base, prolongé au-dessus de l’écusson qui est trigone; élytres amples, presque trian- gulaires , arrondies à la base, avec les épaules angu- leuses et proéminentes; pieds robustes, presque égaux, les antérieurs rapprochés à leur base; cuisses muti- ques ; jambes crénélées intérieurement. Les Gonipterus suturalis (Brachy soma, Dej.), scutellatus et lepidc- tus, sont, jusqu'à ce jour, les seules espèces connues. GONNELLE, pois. Pour Gunnelle. 7, ce mot et BLENNIE. GONOCARPE. Gonocarpus. Bot. Genre de la famille des Hygrobiées, et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par Thunberg (Flor. Japon., p.5) qui l'a ainsi caractérisé : calice (corolle selon Thunberg) supérieur, persistant, à quatre divisions; corolle souvent nulle ; quatre ou huit étamines insérées sur le calice; ovaire supérieur, surmonté d’un ou quatre styles; drupe très- petit, à huit cêtes, uniloculaire, couronné par le calice, renfermant une ou quatre semences. Thunberg n’en a décrit qu'une seule espèce, Gonocarpus micranthus, qui croit au Japon. C’est une petite plante ayant le port d’une Véronique, dont les tiges sont létragones, couchées, dressées el rameuses à leur sommet, garnies de feuilles opposées, pelites, ovales, dentées, aiguës, et de fleurs très-petites, réunies en épis grêles et lâches. Labillardière en a découvert une autre espèce au cap Van Diémen, dans la Nouvelle-Hollande. Il l'a nommée Gonocarpus tetragynus. Il ne faut pas confondre ce genre avec celui auquel Hamilton a donné le même nom de Gonocarpus, et qui a été réuni au genre Poivræa. GONOCÉPHALE. Gonocephalus. repr. Genre de la famille des Iguaniens, établi par Boïé, qui lui assigne pour caractères : deux dents incisives en haut, plus deux placées dans l’intermaxillaire, et quatre en bas; deux 12 174 G ON canines en haut et point en bas; molaires pyramidales, soudées avec les entailles des mâchoires; (èteanguleuse, avec l'angle frontal échancré et descendant angulaire- ment; tympan à fleur de tête; dos et pattes postérieures anguleux et garnis d’une crête. GONODACTYLE. Gonodactylus. crusT. Genre de l’ordre des Stomapodes , et de la famitle des Unipeltés, établi par Leach, aux dépens du genre Squilla, Fab. dontil s'éloigne par la forme des doigts des serres, qui sont ventrus ou en forme de nœud, à leur origine, et se terminent ensuite en une pointe comprimée, droite ou peu courbée. La rainure de l’article précédent est élar- gie à son extrémité et simplement striée, ou sans den- telures ni épines. Les yeux sont plus gros et plus arron- dis, ou moins (ransversaux que dans les Squilles. Le corps est presque cylindrique, et à l'exception des deux derniers segments, généralement lisse en dessus. Ceux du thorax sont proportionnellement plus courts et plus transversaux. Les serres présentent aussi quelques au- tres différences constantes. Leach place dans ce genre deux espèces qui lui semblent bien distinctes quoique Lamarck les ail réunies; l’une est : GONODACTYLE SCILLARE, Gonodaclylus scyllarus, Leach; Squilla scyllarus, Fab.; Cancer scyilarus, Lin., l’autre : GONODACTYLE GOUTTEUX, Gonodactylus chiragra, L.; Squilla chiragra, Fab.; Cancer falcatus, Forsk. Sa longueur varie entre deux et quatre pouces; il est d’un jaune verdâtre, avec les pouces ordinairement de couleur rose, et l'extrémité de l’article précédent bleuà- tre; les nageoires postérieures sont terminées de rouge; la pointe du pouce est un peu arquée; le bouclier du support des antennes est presque carré, terminé anté- rieurement par trois dents : les deux latérales formées par les angles; celle du milieu longue, avancée, spini- forme; le dessus du corps, jusqu’au pénultième segment exclusivement, est entièrement uni; il y a sur ce seg- ment six côtes longitudinales, uni-épineuses au bout; le dernier est divisé profondément tout autour en quatre lobes triangulaires, en forme de dents, pointus, avec une arête ou côte longitudinale; le rebord des deux latéraux est une fois interrompu; sur le milieu du dos de ce segment sont trois côtes arrondies dont l'inter- médiaire plus forte. Ces Gonodactyles se trouvent dans les mers des Indes , la mer Rouge el celle qui baigne les iles d'Afrique. GONOLEK. ots. Espèce du genre Pie-Grièche. Vieillot en à fait le {ype d’un genre qui comprend cinq ou six espèces. /7. PIE-GRIÈCHE. GONOLEPTE. Gonoleptes. ARACHN. Kirby a formé ce genre dans la famille des Arachnides trachéennes, aux dépens des Faucheurs, pour les espèces qui ont les pal- pes épineuses, avec les deux derniers articles presque de la même grandeur, subovalaires, et un fort onglet ter- minal; les hanches des deux pieds postérieurs sont fort grandes, soudées, formant une plaque sous le corps; ces pieds sont éloignés des autres et rejetés en arrière. Le type de ce genre est le GONOLEPTE HORRIBLE, GOnoleptes horridus (Trans. Lin. Soc., x11, 16), qui appartient au Brésil. GONOLOBE. Gonolobus. 8oT. Genre de la famille des & ON Asclépiadées de R. Brown et de la Pentandrie Digynie, établi par Richard père (ir Michx. Flor. Boreal. AMRer., 1, p. 119) qui l’a ainsi caractérisé : corolle ro- lacée, à cinq divisions profondes ; appendice court, in- clus; style discoïde et à cinq angles; masses polliniques transversales, à cause de la brièveté du style; follicules le plus souvent anguleux ou munis de côtes. Les autres caractères génériques sont semblables à ceux du 7in- celoticum et du Cynanchum, genres avec lesquels le Gonolobus a beaucoup d’affinités. En adoptantce genre, R. Brown, dans son travail sur les Asclépiadées (Me. Verner. Soc.,1,p.55), en a ainsi présenté les carac- tères : corolle subrotacée, quinquépartite; couronne Staminale monophylle et lobée; anthères s’ouvrant transversalement, terminées par une membrane; masses polliniques lisses et au nombre de dix; stigmate planius- cule, déprimé; graines aigrettées. Ce genre se compose de sous-arbrisseaux grimpants, à feuilles opposées, un peu larges, à fleurs disposées en ombelles dont les pé- doncules sont situés entre les pétioles. On en connaît environ trente espèces qui avaient été placées, pour la plupart, par Linnéet Willdenow parmi les Cynanchum. Elles sont toutes indigènes de l'Amérique , soit septen- trionale, soit méridionale. Les espèces qui ont formé les types du genre, croissent dans les États-Unis, mais un plus grand nombre habite la côte occidentale de l’A- mérique du sud et les Antilles. Kunth ( Nov. Gener. et Spec. Plant. æœquin., t. 111, p. 207 et suiv.) en a décrit quatre espèces nouvelles , dont deux sont figurées; ce sont les Gonolobus uniflorus (loc. cit., tab. 258) et Gonolobus barbatus (lab. 239). Ces plantes croissent au Mexique, la première près de Mexico et la seconde aux environs de Campèche. Le nom de Gonolobus à été changé inutilement en celui de Gonolobium par Persoon (Synopsis) et par Pursh (Zlor. Amer. sept., 1, p. 178). GONOLOBIUM. por. Pour Gonolobus. V. GonoLore. GONOPE. Gonopus. iNs. Coléoptères Hétéromères ; genre de la famille des Mélasomes, institué par Latreille; caractères : troisième article des antennes allongé, cy- lindrique , ainsi que les deux ou trois suivants, les au- tres grenus, le dernier ovoïde, un peu plus long que le précédent ; bord antérieur de la tête concave; menton en carré transversal; côté inférieur des cuisses tran- chant, avec un sillon; les deux jambes antérieures ont une dent; les quatre postérieures sont étroiles, arquées, avec quelques dentelures; les tarses sont glabres. Le GoNoPE TIBIAL, Blaps tibialis, Fab., est le type de ce genre. On le trouve au cap de Bonne-Espérance. GONOPÈRE. Gonopera. poiyr. Foss. Genre de l’or- dre des Tubiporées, dans la division des Polypiers en- lièrement pierreux, ayant pour caractères : corps pier- reux,composé de tubes anguleux, à rides transversales, formant une légère apparence de cloison; bouche non crénelée, un peu radiée à la circonférence. Raffinesque, (Journal de Phys., 1819, t. 88, p. 498), à qui l’on doit l'établissement de cegenre, n’en mentionne qu’une seule espèce, Gonopera rugosa; elle est pentagone etstriée. GONOPHORE. Gonophorum.8ort. De Candolle (Théo- rie élém., 2e édit., p. 405) donne ce nom au prolonge- ment du réceptacle ou torus, qui part du fond du calice, GON 175 G ON et porte les étamines et le pistil. Cet organe n’est bien | ficosuwm el Gonospermum mulliflorum, sont origi- visible que dans les Anonacées et les Magnoliacées. GONOPLACE. Gonoplax. crusT. Genre de la famille des Brachyures, établi par Leach avec les caractères suivants : quatrième article des pieds-mâchoires exté- rieurs inséré à l'extrémité interne de l’article précédent; test trapézoïdal, transverse et élargi en devant; pédi- cules oculaires insérés près du milieu du front, longs, grêles et atteignant les angles antérieurs; serres des mâles longues et cylindriques. GONOPLACE A DEUX ÉPINES. Cancer angulalus, L., Herbst, 1, 15; Leach, Malac. Brit., xtrr. Il à les angles antérieurs du test prolongés en pointe, et une autre épine, mais plus petite, en arrière; les serres du mâle en offrent deux autres : une sur l’article appelé bras, et l'autre au côté interne du carpe; les mains sont allon- gées, un peu rétrécies à leur base; on observe une autre dent à l'extrémité supérieure des cuisses des autres pieds; corps roussàtre. Ce Crustacé se trouve sur les côtes de France et d'Angleterre. GONOPTÈRE. Gonoptera. 1xs. Genre de l’ordre des Lépidoptères diurnes, indiqué par Latreille dans sa fa- mille des Noctuélites, pour un insecte fort commun, et que l’on reconnaitra aisément aux caractères suivants : palpes larges et se rapprochant par le haut : les deux premiers articles très-épais, le dernier très - grêle et presque aussi long que les deux autres ensemble ; an- tennes pectinées chez le mâle el ciliées chez la femelle; milieu de lavant-corselet se relevant en crête aiguë; abdomen d’égale largeur dans toute sa longueur et aplati dans les deux sexes; bord terminal des ailes su- périeures anguleux et dentelé. La chenille est glabre, allongée, à incisions bien marquées et à seize pattes, dont quatre trop courtes pour servir à la progression. La Gonoptère découpure se {rouve dans toute l'Europe, ainsi qu’on peut en juger par ce qu’en ont dit tous les auteurs de faunes particulières. GONOPTÉRIDE. Gonopteris. pot. La famille établie sous ce nom par Willdenow., dans son volume des Fou- gères, répond à celle des Æquisélacées, el ne renferme également que le genre Prèle auquel on trouvera tout ce qui concerne ces plantes. GONOPTÉRYCE. Gonopteryce. 1Ns. Genre de l’ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes, établi par Leach dans les Mémoires de la Société d'Édimbourg et qui comprend des Papillons du genre Coliade; telles sont les Coliades Aærula, Rhamni, Cleopatra.f.CoLiAvE. GONORHYNQUE. Gonorhynchus. pois. Sous-genre de Cyprin. F. ce mot. GONOSPERME. Gonospermus.BoT. Qualification du fruit dont les graines sont anguleuses. GONOSPERMON. Gonospermum. BoT. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Sénécionides, éta- bli par Lesson qui lui donne pour caractères : capitule discoïde, dont toutes les fleurs sont tubuleuses, à cinq dents et hermaphrodites; réceptacle plan et paléacé ; involucre formé d’un petit nombre de rangées d'écail- les ovales; akène simple et marqué de quatre ou cinq côtes anguleuses; aigrette munie de petites paillettes semi-lancéolées. Les trois espèces qui composent ce genre : Gonospermum elegans, Gonospermum fru- naires des îles Canaries; ce sont des arbrisseaux qui offrent l'aspect de la {anaisie; leurs feuilles sont alter- nes, membraneuses, très- profondément découpées, à lobes profondément dentés, pubescentes ou légèrement tomenteuses dans leur jeunesse. glabres quand elles ont atteint tout leur développement; les capitules sont dis- posés en corymbe terminal, et les fleurs sont jaunes. GONOSTEMON. or. Genre de la famille des Apocy- nées et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Haworth (Synops. Succulent Plants, p. 27) aux dépens du St«- pelia des auteurs, duquel il diffère par les parties qui constituent l'étoile extérieure du nectaire (/ligulæ, Haw.), distinctes et cannelces, au lieu d’être réunies à la base comme dans les vraies Stapélies. Les étami- nes sont en outre courbées à angle droit, crochues et courtes. Les autres caractères sont ceux des Stapélies, mais les rameaux sont trois fois moins gros que dans celles-ci. et les corolles sont glabres, sans {aches, et d'un aspect de chair qui fait illusion. Les deux espèces rapportées à ce genre, dont la valeur est au reste extré- mement faible, ont été figurées sous les noms de S#a- pelia divaricata et Stapelia stricta, dans le Botani- cal Magazine, lab. 1007 et 2057. Elles croissent au cap de Bonne-Espérance. GONOSTOMA. pois. Le genre formé par Raffinesque (Indice. ist. Sicil., p. 64) sous ce nom, a pour ca- ractères : corps de forme conique recouvert par de grandes écailles caduques; tête obtuse et comprimée, avec une bouche très-grande, sans dents aux mächoi- res, mais avec le palais muni de dents cilites; oper- cule très-grand, membraneux; une seule dorsale. L’es- pèce unique de ce genre, qui ne saurait être adoptée sans un nouvel examen, est le Gonostoma denudata à queue fourchue.avec vingt-quatre rayons : vingt à la dorsale, seize à l’anale, douze aux pectorales qui sont extrêmement petites. et dix aux ventrales. GONOTE. Gonotus. crusT. Genre de l’ordre des Iso- podes, section des Plérygibranches (Règne Anim. de Cuv.), établi par Raffinesque (Précis de Découv.somiol., p. 26) qui le caractérise ainsi : corps linéaire, plat, à dos caréné; quatorze jambes; quatre antennes, deux plus longues à quatre longs articles et plusieurs courts; queue sans appendices utriceulés. Ce genre ne comprend qu'une espèce, le GoxoTE VERT, Gonotus viridis. Il est peut-être le même que le Sfenosoma hecticum de Leach. Raffinesque l’a recueilli dans la Méditerranée, sur les côtes de Sicile. Ce nouveau genre peut être rap- porté à celui des Idotées, et plus spécialement au genre Sténosome de Leach. 7. ces mots. GONOTHECA. or. Synonyme de Z'etragonotheca de l'Hérilier. 7. ce mot. GONOTHÈQUE. Gonotheca. por. Genre de la famille des Rubiacées, institué par le docteur Blume et adopté par De Candolle dans son Prodromus (vol. 4, p. 429), qui le caractérise ainsi : tube du calice un peu com- primé, son limbe est court, tronqué, presque quadri- denté; tube de la corolle renflé à sa base, avec l’orifice velu ; les lobes du limbe sont carénés; étamines inclu- ses; style nul; stigmates au nombre de deux et obus ; capsule comprimée, ailée en ses bords qui sont décur- 176 G ON rents sur le pédicelle; elle est couronnée par le calice persistant, déhiscente entreles stigmates, membraneuse et biloculaire ; les semences sont nombreuses, ovales, très-petiles et scrobiculées. La seule espèce connue jus- qu'ici a été nommée par De Candolle, GONOTHÈQUE DE BLumE, Gonotheca Blumei; c’est une plante herbacée, glabre , dressée . à tige quadrangulaire, à feuilles lan- céolées et presque sessiles, à stipules dentées, à cimes pédonculées, axillaires, terminales et formées d’un pe- tit nombre de fleurs. Cette plante se trouve à Java. GONOTRICHUM. Bot. (Wucédinées.) Genre de Cryp- togames de la famille des Mucédinées, voisin des genres Circinotrichum et Compsotrichum, établi par Nées dans les Actes de l'Académie des curieux de la nature, t.1x,etcaractérisé ainsi : filaments roides, entrecroisés, rameux, articulés; rameaux verticillés ; sporules globu- leuses éparses. On ne connait qu’une seule espèce de ce genre; elle croît sur les branches mortes, humides et à demi pour- ries, sur lesquelles elle forme des amas semblables à un duvet d’un brun bleuâtre; les sporules sont très-petites el réunies en grand nombre à l'extrémité des rameaux. GONOVAN. por. Les Nègres de Guinée emploient, pour corriger la mauvaise qualité de certaines eaux, une graine ainsi nommée. Ils la laissent infuser, et elle com- munique à la boisson une amertume agréable. On pré- sume que l'arbre dont elle provient, appartient au genre suspect des Strychnos. GONSANA. BoT. Synonyme de Subularia, L. VF. Su- RULAIRE. GONSIT, GONSIL ET GUNSUL. BoT. Synonymes vul- gaires de l'Adenanthera.V.ce mot. GONSOL. moLL. Petite espèce de Volute mentionnée dans Adanson (Sénégal, p.154, pl. 9). GONUS. Bot. Loureiro (Ælor. Coch., 2e vol., p. 809) a établi sous ce nom un genre qui, selon Jussieu, doil être rapporté au genre Z'etradiuwm. VF. ce mot. GONYANTHES. Bot. Dans le Catalogue du jardin de Buitenzorg à Java, publié en 1825 par Blume, se trouve la description d’un nouveau genre appartenant à la Gy- nandrie Triandrie. Nées d’'Esembéeck en a tout récem- ment exposé les caractères subséquents (Annales des Sciences naturelles, t. 111, p. 569, novembre 1824), et a indiqué sa place dans la famille des Cytinées, établie par Adolphe Brongniart : calice corolloïde, persistant, adhérent à l'ovaire, tubuleux, inférieurement dilaté et triangulaire, supérieurement rétréci et triquêtre, muni à son orifice de trois dents ovales et recourbées au som- met; entrée du tube calicinal presque fermée par le stigmate ; trois anthères presque sessiles, ovales, auri- culées, c’est-à-dire latéralement appendiculées, alternes avec les dents du calice, insérées sur le tube de celui-ci et au-dessous du stigmate ; ovaire infère ; style capil- laire presque de la longueur du tube; stigmate à trois lobes obovés, un peu convexes et adnés avec les oreil- lettes des anthères; fruit capsulaire, triquêtre, unilo- culaire. déhiscent par trois fentes latérales et transver- sales; réceptacle en colonne cylindrique, rugueuse el très-pelile; semences fort nombreuses, petites, ellip- tiques, comprimées, munies d’un arille linéaire, ailé, réticulé et membraneux. GON La seule espèce de ce genre a reçu de Blume le nom de Gonyanthes candida. C'est une petite plante her- bacée, haute de trois à quatre pouces, parasite sur les racines d’autres plantes; sa hampe est tétragone, bifide au sommet; elle supporte trois ou quatre fleurs. Une note de l’auteur expose la structure des anthères; ce sont de vraies masses polliniques glanduleuses, tellement analogues à celles des Orchidées, qu’on serait tenté de placer le genre Gonyanthes dans cette famille. Mais un dessin de la plante qui a été communiquée au profes- seur Nées d'Esembéeck, fait repousser un pareil rappro- chement; la structure du style ayant quelque chose de ressemblant à celui des Asclépiadées. GONYCLADON, por. (Chaodinées ?) Link, qui avait déjà proposé de substituer le nom de Nodularia à celui de Lemanea, imposé par Bory à un genre extrait des Conferves linnéennes, a créé cette nouvelle désigna- {ion pour ce même genre, faisant ainsi un double em- ploi dans sa propre nomenclature. Les caractères que Bory avait donnés à son genre Lemanea sont vicieux, ainsi que cela a déjà été indiqué dans cel ouvrage, et seront réformés quand on en traitera en particu- lier; mais le nom est bon, et sera conservé scrupu- leusement, non-seulement comme ayant l’antériorité, mais parce qu’il est un hommage à l’un des natura- listes les plus instruits de Paris, en même temps que des plus modestes. Il est utile de rappeler en cette oc- casion, que cette manière de changer légèrement des noms déjà imposés, est une preuve de négligence, pour ne pas dire plus, où d’impolitesse dans les natu- ralistes qui se la permettent. Link ne mérite cependant ni l’un ni l’autre de ces reproches qu’on pourrait adres- ser à ceux-là seulement qui s’obstinent dans leur er- reur. GONYLEPTE. Gonyleptes. ARACHN. Genre établi par Kirby (Z'rans. of the Linn. Soctet., t. xIt), et assez semblable pour le facies aux Faucheurs. Ses caractères essentiels sont d’avoir les mandibules en pinces, les palpes onguiculées et les tarses de six à dix articles. Les espèces propres à ce nouveau genre sont encore peu nombreuses et appartiennent au Brésil. Kirby décrit les Gonyleptes scaber, aculeatus et horridus; il figure soigneusement cette dernière (loc. cit., pl. 22, fig. 16) avec les détails des mandibules, de la poitrine et du sternum. GONYPE. Gonypes. is. Genre de l’ordre des Dip- tères. famille des Tanystomes, établi par Latreille, aux dépens des Dasypogons. Ses caractères sont : antennes plus courtes que la tête, les deux pièces inférieures presque égales, courtes et grenues, la dernière ovale, avec un stylet sélifère; larses Lerminés par trois cro- chets sans pelotes; abdomen linéaire. Les Gonypes res- semblent, sous plusieurs rapports, aux Asiles, aux Laphries et aux Dasypogons; ils en diffèrent cepen- dant par le nombre des crochets des tarses. Ils avoisi- nent aussi les Dioctries et les Hybos ; mais on peut les en distinguer à l’aide des caractères tirés de la dimen- sion des antennes et du nombre d’articles qui les com- posent. Meigen (Descer. syst. des Dipt. d'Europe, t. 11, p.542) désigne ce genre sous le nom de Leptogaster, el y rapporte trois espèces. Latreille considère comme G ON type du genre, IC GONYPE TIPULOÏDE, Gonypes lipuloi- des, Latr., ou l’Asèlus cylindricus de Degéer (Mém. Ins., t. vi, p. 99, et pl. 14, fig. 15), qui est la même espèce que le Dasypogon tipuloides de Fabricius (Syst. Anll.), FAsile à pattes fauves allongées de Geoffroy (Hist. des Ins., t. 11, p. 474), et le Leptogaster cylin- dricus de Meigen (loc. cit., Lab. 21, fig. 16). On le trouve aux environs de Paris, dans les champs. GONYS. o1s. Nom donné par Illiger, à la partie moyenne du bord inférieur de la masse produite par la réunion des deux branches de la mandibule infé- rieure des oiseaux, celle qui s'étend depuis l'angle du menton jusqu’au sommet de cette masse. GONYTHÈQUE. Gonytheca. ins. Nom de la concavité située à l'extrémité de la cuisse des insectes, destinée à recevoir la base de la jambe, qui s’y articule. GONYTRICHIUM. BoT. Pour Gonotrichum. }.ce mot. GONZALA. 8oT. Le genre formé par Adanson sous ce nom et qui n’a point été adopté, renfermait des Pezizes planes, orbiculaires et sessiles. 7. PEZIZES. GONZALAGUNIA. BoT. Pour Gonzalée. F’, ce mot. GONZALÉE. Gonzalea. pot. Persoon a adouci de cette manière le nom de Gonzalagunia donné par Ruiz et Pavon, à un genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie, L. Cette abréviation avantageuse à été adoptée par Jussieu, Bonpland et Kunth. Celui-ci, en plaçant le Gonzalea dans sa sixième section des Rubiacées, où la baie est biloculaire et les loges polyspermes, a tracé ainsi les caractères de ce genre : calice supérieur, ureéolé, à quatre dents per- sistantes; corolles presque infundibuliformes, dont le tube est allongé et le limbe à quatre divisions étalées ; quatre étamines inclinées; ovaire infère, surmonté d’un style et d’un stigmate capité et quadrilobé ; drupe glo- buleux, déprimé, à quatre coques el à quatre noyaux de consistance de parchemin, uniloculaires et poly- spermes. Kunth (Nova Genera et Species PI. æqui- noct., L. 111, p.416) à réuni à ce genre le Buena Pa- namensis de Cavanilles, réunion qui, d'ailleurs, avait été indiquée par Cavaniiles lui-même et Jussieu. Quant au Lygistum spicatuin, Lamk., Illustr., p. 286, que l'on a signalé comme congénère du Gonzalea, il a été placé par Kunth dans un autre genre. C’est le Cocco- cypsilum spicalum de cet auteur. Jacquin (Observ. 9, p.7,tab. 52, et Amer., p. 4), trompé par des ressem- blances extérieures, avait fait de cette Rubiacée deux espèces de genres appartenant à d’autres familles; lune était placée dans les Burleria, l'autre dans les Justicia. Jussieu a en outre proposé de réunir au Gonzälea le L'epesia de Gærtner fils. On ne connait que trois espèces de Gonzalées; ce sont des arbrisseaux à feuilles opposées, à stipules interpé- tiolaires, et à fleurs éparses el disposées en épis ou en panicules terminales et solitaires. Le Gonzalea lomen- tosa, décrit et figuré par Humboldt et Bonpland (Plant. œquin., 1,p. 225, L. 64), a beaucoup de rapport avec le Gonzalagunia dependens de Ruiz et Pavon. Le Gon- zalea cornifolia, Kunth, est le Buena Panamensis de Cavanilles. La première espèce croit au Pérou, entre LOXa el Gonzanama , ainsi que le Gonzalea pulreru- lenta, Humb. et Bonpl., PI. équinoxiales. La deuxième G O0 0 157 espèce habite les environs de Honda, dans la république de Colombie. GONZALY. BoT. Synonyme d’Assa fœlida. GOODÉNIACÉES. por. Pour Goodénoviées. #. ce mot, GOODÉNIE. Goodenia. Bot. Genre établi par Smith el qui appartient à la nouvelle famille des Goodénoviées et à la Pentandrie Monogynie, L. Toutes les espèces de ce genre sont originaires de la Nouvelle-Hollande; ce sont äes plantes herbacées ou de pelits arbustes, dont les feuilles alternes sont antôl entières, tantôt dentées ou plus ou moins profondément incisées. Les fleurs sont portées sur des pédoncules axillaires ou terminaux. Ces fleurs, d'un aspect agréable, sont tantôt jaunes, tantôt bleues ou purpurines. Leur calice est adhérent avec l'ovaire infère, terminé par un limbe à cinq divisions égales. La corolle est monopétale, irrégulière, tubu- leuse, à cinq lobes inégaux, formant ordinairement deux lèvres, rarement une seule. Le tube est fendu dans sa partie antérieure. Les étamines, au nombre de cinq, naissent immédiatement du sommet de l’ovaire; les filets sont courts; les anthères sont distinctes. Le style est simple, surmonté d’un stigmale très-concave, dont le bord est cilié. L’ovaire est adhérent, à deux, rarement à quatre loges contenant chacune un petit nombre d’o- vules attachés au milieu de la cloison. Cet ovaire devient une capsule à deux ou à quatre loges, s’ouvrant en deux valves parallèles à la cloison. Les graines sont compri- mées et imbriquées. On connaît aujourd'hui une quarantaine d'espèces de ce genre dont plusieurs sont cultivées etfleurissent dans nos jardins. Nous cilerons les suivantes : Goodenia ovata, Smith, Vent., Cels. 3, Cav., Zc., 6, p- 4, tab. 506. Arbuste dressé, d'environ deux pieds de hauteur, ayant sa tige rameuse; ses rameaux dressés et flexueux; ses feuilles alternes, courtement pétiolées, recourbées, ovales, aiguës et finement denticulées, gia- bres ou un peu rudes. Les fleurs sont jaunes, pédoncu- lées,axillaires et solitaires. Les cinq lobes du calice sont lancéolés, étroits, aigus, égaux entre eux; la corolle monopétale irrégulière, tubuleuse, recourbée; le limbe presque plan, à cinq divisions ovales, obluses, si- nueuses el inégales. Les étamines ont les anthères allon- gées, à deux loges, el terminées par un petit bouquet de poils. La capsule est allongée et à deux loges. Cette espèce, comme toutes les autres du même genre, se cul- tive en orangerie. Goodenia grandiflora, Bot. Mag., 890. Cette belle espèce a ses Liges herbacées, dressées, pubescentes et glanduleuses, hautes de trois à quatre pieds, ornées de feuilles alternes, cordiformes, allongées, velues et den- tées en scie; les fleurs sont jaunes, grandes, portées sur des pédoncules tantôt simples, tantôt trifides où même trichotomes. Celle espèce a éLé trouvée au port Jackson. On la cultive dans les jardins. GOODÉNOVIÉES. Goodenoviæ. por. Nous avons déjà, à l’article CAMPANULACÉES, indiqué (rès-somimairement les principaux caractères de cette famille établie par R. Brown, et qui appartient à la grande tribu des Cain- panulacées. F7. ce mot. Nous allons ici exposer, avec plus de détails, quels sont les caractères d’après lesquels elle a été fondée. 178 GO0 Le calice est adhérent avec l'ovaire, excepté dans ie genre Æuihales où il est libre; son limbe offre cinq, rarement trois divisions plus ou moins profondes, per- sistantes, presque loujours égales entre elles et qui manquent rarement. La corulie est monopétale, irré- gulière, d'une forme variée, mais généralement Lubu- Icuse et fendue longitudinalement sur son côté infé- rieur; le limbe est à cinq divisions inégales, quelquefois disposées de manière à représenter une ou deux lèvres; chacune de ces divisions est épaisse dans sa partie moyenne, mince et comme sinueuse sur ses bords. On compile cinq étamines qui naissent immédiatement du sommet de l'ovaire, toutes les fois qu’il est infère. Ces étamines sont libres ; leurs filets sont courts; leurs an- thères, quelquefois légèrement adhérentes entre elles, à deux loges introrses s’ouvrant par un sillon longitu- dinal. Le style est simple, plus long que les étamines, recourbé vers son extrémité supérieure où il se termine par un stigmate concave, assez analogue à celui qu’on observe dans beaucoup d’Amomées, et que Rob. Brown considère comme une sorle d'indusium qui renferme le véritable stigmate. L’ovaire est infère, semi-infère ou libre; tantôt à deux, quelquefois à une, rarement à quatre loges renfermant chacune plusieurs ovules re- dressés. Le fruit est généralement une capsule à deux ou à quatre loges s'ouvrant en deux valves et ayant la cloison parallèle aux valves qui, quelquefois, se sépa- renten deux. Quelquefois les graines sont solitaires dans chaque loge. Le fruit est alors ou un drupe, ou une noix, ou un utricule dont la graine nait du fond de chaque loge. Ces graines ont leur tégument propre, assez épais, quelquefois dur et crustacé. Leur endo- sperme est charnu et manque fort rarement ; il contient un embryon dressé, à peu près de la mème longueur que lui. Les Goodénoviées sont des arbustes ou des plantes herbacées, non lactescentes. Leurs feuilles sont éparses, sans stipules, entières ou rarement divisées; leurs fleurs sont jaunes, rougeàtres ou bleues. Cette famille offre de grands rapports avec les Campanulacées, les Lobéliacées et les Stylidiées. Elle se distingue des premières par sa corolle irrégulière et la forme de son stigmate; des Lobéliacées et des Stylidiées par ses étamines libres et son stigmate qui forme son caractère essentiel. R. Brown a rapporté à cette famille les genres sui- vants qu'il divise eu deux sections. re SECTION. — Graines indéfinies. Goodeniu, Smith; Calogyne, R. Brown; Eulhales, R. Brown; Felleia, Smith ; Lechenaultia, R. Brown; Anhthotivm,R.Brown. Ile SECTION. — Graines définies. Fruit drupacé. Scœævola,R. Brown; Diaspasis, R. Brown; Dum- piera, R. Brown. R. Brown rapporte encore à cette famille le genre Brunonia de Smith, qui, cependant, s’en éloigne par plusieurs caractères. GOODIE. Goodia. or. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., établi par Salisbury (Paradis. Londin., 41), et ainsi caractérisé : calice à deux lèvres presque égales, la supérieure aiguë, à demi bifide; corolle papilionacte; Fétendard plan, G 00 très grand; dix étamines diadelphes ; un style et un stismale capilé; légume comprimé, pédicellé, conte- nant ordinairement deux graines. GOODIE À FEUILLES pe LorTiEr. Goodia Lotifolia,Salisb. Sa tige est grêle, cylindrique, rougeàtre, haute de deux pieds ou environ, divisée, dans sa partie supérieure, en rameaux allernes, garnis de feuilles pareillement al- ternes, pétiolées, glabres ainsi que toute la plante, com- posées de trois folioles ovales, un peu cunéiformes à leur base, légèrement acumintes à leur sommet, d'un vert gai en dessus, plus pâle et un peu glauque en des- sous. Dans la jeunesse des feuilles il y a, à la base de leur pétiole, deux stipules linéaires-lancéolées, mais elles tombent souvent avant le parfait développement de chaque feuille. Les fleurs, d'un jaune brillant avec une tache rouge à la base de l'étendard, sont pédoncu- lées, disposées au nombre de huit à douze au sommel des rameaux, où elles forment une grappe lâche. Le calice est monophylle, partagé en deux lèvres presque égales, dont la supérieure a deux dents élargies, sépa- rées par une échancrure peu profonde, l’inférieure en a trois réfléchies en bas. La corolle est papilionacée, à étendard plan, cordiforme, réfléchi en arrière, ré- tréci en onglet à sa base; les ailes sont oblongues, horizontales, et la carène est formée de deux pétales plus courts que les autres parties, et à onglet très-menu. Les élamines, au nombre de dix, sont diadelphes, à an- thères ovales-arrondies. L’ovaire est supérieur, oblong, comprimé, pédiculé, chargé d’un style subulé, terminé par un stigmate simple; le fruit est un légume qui con- tient deux à trois graines. Gelte plante n’exige pas de grands soins dans sa culture; néanmoins, elle a jus- qu'ici résisté à tous les efforts que l’on a tentés pour l'amener à passer l'hiver en pleine terre; toujours il a fallu, pour la conserver, la rentrer dans l’orangerie dès que les premiers froids annonçaient des gelées pro- chaines. Du reste, elle se contente d’un sol ordinaire, rendu suffisamment substantiel par le mélange d’un peu de terre grasse. Les arrosements doivent être mé- nagés, car le feuillage est fort sujet à jaunir. On la pro- page au moyen de ses graines qui mürissent assez sou- vent dans notre climat, el mieux encore de boutures dont la reprise est très-Facile. De Candolle ( Prodr., 2, p. 117) décrit encore deux espèces de Goodies : Goodia pubescens et Goodia poly- spermumn; Loutes deux, comme la précédente, sont ori- ginaires de PAustralasie. GOODYÈRE. Goodyera. Bot. Le Satyrium repens de Linné, petite plante de la famille des Orchidées, qui croit dans les Alpes, a été reliré avec juste raison du genre Salyriwm, auquel il n'appartient-en aucune ma- nière. Déjà Swartz, dans son travail sur les Orchidées, l'avait placé parmi les Neottia ; mais il s'éloigne égale- ment de ce genre par tous ses caractères, el R. Brown (Hort. Kew., éd. 2, vol. v, p. 198) en a fait un genre particulier qu’il a nommé Goodyera. Ce genre, adopté par le professeur Richard, dans son Mémoire sur les Orchidées d'Europe, peut être ainsi caractérisé : les trois divisions extérieures du calice sont presque dres- sées, inégales ; les deux divisions internes et latérales sont étroites, lancéolées ; le labelle est très-concave, GOR entier, sans aucun éperon; le gynostème est court; l’anthère est terminale et operculée, à deux loges con- tenant chacune une masse de pollen sessile, c’est-à-dire formée de grains élastiques, sans caudicule, ni réti- nacle, mais aboutissant par leur pointe à une glande qui leur est commune à toutes les deux; le stigmate est. large et placé à la face antérieure du gynostème; l’o- vaire est légèrement tordu. Ce genre diffère du Saty- rium par l'absence des deux éperons du labelle qui for- ment le caractère essentiel de ce dernier, des Veottia par la nature de son pollen. Le Goodyera repens, Brown, loc. cit., Satyrium repens, L., Peramium repens, Sal., Plant. rar., 48, est une petite plante alpine, vivace, ayant sa tige ram- pante à sa partie inférieure, dressée supérieurement ; les feuilles qui naissent {toutes de la partie inférieure el qui paraissent radicales, sont ovales, un peu aiguës, en- tières, formant une rosette; la tige est haute de six à huit pouces , légèrement pubescente, terminée par un épi de fleurs petites el roulées en spirale. On a décrit récemment en Angleterre, sous le nom de Goodyera discolor, une autre plante, mais qui ne semble pas appartenir à ce genre. Elle en diffère sur- tout par son labelle non concave, mais offrant à sa base une petite bourse bilobée, par son pollen dont les deux masses sont caudiculées et sans glandes. Cette espèce doit former un genre nouveau, qui sera décrit sous le nom de Ludisia. F.ce mot. GO0-ROO-WANG. o1s. Espèce du genre Faucon, Falco lunulatus. VF. FAUCON, division des Autours. GOR. mo. Cette Coquille, qui est peut-être le 7’ro- chus modulus de Linné, est figurée et décrite dans Adanson (Sénég., p. 187, pl. 12). C’est une espèce de Troque déprimé, à tours de spire presque tranchants, qui appartient probablement au genre ÉPeroN de Denys Montfort. GORAMI ET GORAMY. pois. Pour Gouramy. #. ce mot. GORDET. moLz. La l’enus africana a été nommée ainsi par Adanson (Sénég., p. 295, pl. 16). GORDIUS. ANNÉL. ? P”. DRAGONNEAU. GORDONIE. Gordonia.BoT. Ce genre de la Monadel- phie Polyandrie, L., placé autrefois par Jussieu dans les Malvacées, et réuni maintenant à la famille des Ternstræmiacées, présente cinq sépales coniques, ar- rondis; cinq pétales soudés souvent à leur base avec celle des filets nombreux qui sont chargés d'anthères oscillantes ; cinq styles ou un seul; cinq stigmates; une capsule à cinq loges dont chacune renferme deux grai- nes terminées en aile foliacée ; leur embryon, dépourvu de périsperme, offre une radicule allongée el des coty- lédons foliacés, plissés dans leur longueur. Les espèces de ce genre sont des arbres ou des arbustes à feuilles allernes, ovales ou oblongues, entières ou dentées, à l'aisselle desquelles sont de belles fleurs portées sur un pédicelle quelquefois très-court. On remarque que ces fieurs tantôt présentent et tantôt ne présentent pas de soudure entre les diverses parties dont elles se compo- sent : c’est d’après celle considération que De Can- dolle a partagé en quatre sections les quatre espèces de Gordonies qu'il décrit. La première, sous le nom de GOR 179 Lasianthus, en comprend deux originaires, l'une de Virginie, l’autre du Népaul, et dans lesquelles les pé- tales sont légèrement soudés à leur base, les étamines en cinq faisceaux, les styles en un seul. La seconde, qui est l'Aœmnocharis de Salisbury, offre une espèce de la Jamaïque, à pétales et à styles libres; la troisième, le Lacathea du même auteur, présente les pétales réunis à leur base, les filets libres, un style unique. #. Lamk., Ilustr., tab. 594; Cavanilles, Monadelph., tab. 161-162; et Ventenat, Malmais., tab. 1. Celle dernière, GORDONIE PUBESCENTE, GOrdOnia pu- bescens, s'élève dans son pays natal, à trente pieds de hauteur, Ses rameaux sont brunâtres, pubescents dans leur jeunesse, garnis, dans leur partie supérieure, de feuilles éparses, oblongues, cunéiformes à leur base, rétrécies en un court pétiole, glabres, luisantes, el d’un vert foncé en dessus, beaucoup plus pâles et pubescentes en dessous, bordées de dents très-courtes. Ses fleurs, solitaires dans les aisselles des feuilles supérieures, sont portées sur de courts pédoneules, et munies à leur base de deux bractées cuntiformes, opposées. Leur calice est monophylle, à cinq divisions pubescentes, arron- dies, caduques. La corolle, d’un blane pur, large de plus de deux pouces, paraît d’abord monopétale; mais elle est réellement composée de cinq pélales ovales, cunéiformes, adhérents par leurs onglels, el se sépa- rant facilement lors de la chute des fleurs. Les étamines sont très-nombreuses ; on peut en compter plus de cent cinquante ; elles adhèrent ensemble par la partie infé- rieure de leurs filaments qui forment cinq faisceaux, fixés chacun sur un des pétales, el tombant avec eux sans s’en détacher, quoiqu'ils aient leur insertion posi- tive au réceptacle en dessous de l'ovaire; ces filaments sont d’un beau jaune d’or, beaucoup plus courts que les pétales, et ils portent à leur sommet des anthères ovales- arrondies, comprimées, à deux loges longitudinales, s’ouvrant sur les côtés. L'ovaire est supérieur, pres- que globuleux, couvert de poils soyeux, surmonté d’un style cylindrique de la longueur des élamines, et ter- miné par un stigmate à cinq lobes. Le fruit est une cap- sule arrondie, s'ouvrant à son sommet en cinq valves, el divisée en cinqloges contenant chacune deux graines. GORDONIÉES. Gordonieæ. pot. Sous ce nom, De Candolle (Prodr. Syst. Feg. univ., 1, p. 527) a pro- posé l'établissement d’une cinquième tribu dans la fa- mille des Ternstræmiacées, et à laquelle il a assigné les caractères suivants : calice à cinq sépales libres ou ré- unis entre eux; pétales souvent réunis à la base; élami- nes nombreuses, dont les filets sont grèles et monadel- phes à la base, à anthères ovales, oscillantes ; cinq styles ou distincts, ou réunis par la base seulement, tandis qu'ils sont appliqués au sommet ; carpelles capsulaires, tantôt distincts, tantôt formant par leur intime réunion une seule capsule à une ou deux graines, et à valves portant les cloisons sur leur milieu. Les graines sont dépourvues d'albumen ; leur embryon est droit, la radi- eule oblongue, les cotylédons foliacés, pliés et ridés longitudinalement, sans plumule visible. Celte tribu est formée des genres Gordonia, Sle- warlia et Malachodendron, confondus autrefois avec les Malvacées et les Tiliacées, à cause de leurs cotylé- 159 GOR dons pliés et ridés, mais qui s'en distinguent par leur calice imbriqué et par l'absence des stipules. Elles dif- fèrent aussi des autres tribus de Ternstræmiacées par Pabsence de l’albumen. Les Gordoniées sont des arbres ou des arbrisseaux, la plupart originaires de l’Amé- rique ; quelques-unes se trouvent en Asie. Leurs feuilles sont allernes, souvent caduques, ovales, oblongues, entièrement penninervées el sans stipules. Leurs fleurs rappellent celles des Camellies et des Coignassiers, GORDYLIUM. por. Synynome de Tordylie. 7. ce mot. GOREGONUS. pois. F7. LAVARET. GORENDE. RepT. Même chose que Giarende. 7. ce mot. GORET. maAM. pois. Syn. vulgaire de Pore, appliqué à ceux des Poissons qui portent, sur divers rivages, le nom de cet animal. GORETTE. Ææmulon. pois. Genre de la famille des Sciénoïdes, établi par Cuvier qui lui assigne pour ca- ractères : mâchoire inférieure comprimée et s’ouvrant fortement, ayant sous sa symphyse deux pores et une petite fossette ovale; dents en velours; parties de la mâchoire inférieure, qui rentrent quand la bouche se ferme, d'un rouge vif; nageoire dorsale un peu échan- crée, sa partie molle est écailleuse. Parmi les espèces de ce genre qui appartient en entier à l’'Amtrique, on remarque le GORETTE ÉLÉGANT, œæmulonelegans, Cuv., ou Anthias formosus, BL.,525 ; le GORETTE MAGNIFIQUE. Hæmulon formosum , Cuv., ou Perca formosa, Lin. Ce genre a beaucoup de rapport avec la Diabaside de Desmarets. GORFOU. o1s. Espèce du genre Manchot, 7. ce mot. Brisson en a fait le type d'un genre dans lequel il à placé des espèces qui font partie des genres Sphénisque et Manchot de la méthode de Temminck. GORGE. o1s. On applique généralement ce nom à la partie antérieure du col des Oiseaux; mais on s’en sert aussi, en l’accompagnant d’une épithète, pour désigner certaines espèces. Ainsi on nomme : GORGE-BLANCHE, la Sylvie grisette et la Mésange no- nette. GORGE-JAUNE, le Figuier Trichas. GoRGE-NoiRE, le Rossignol de muraille. GoRGE-NUE, une espèce de Perdrix. GORGE-ROUGE, la Sylvia rubecula. V. MÉSANGE, PER- DRIX, etc. GORGE. Faux. BOT. On nomme ainsi l'entrée du tube de la corolle, du calice, du périgone ou périanthe, soit que les diverses parties qui composent ces organes soient soudées en un tube réel, soit qu’on le suppose formé par la réunion des onglets non soudés entre eux. GORGE. GÉoL. Espace resserré entre deux montagnes, mais qui ne se prolonge point comme une vallée. Les inégalités qui se dessinent en creux, forment le plus souvent des dépressions longues et étroites que l’on nomine vallées ; lorsque ces dépressions se rétrécissent de manière à rendre le passage difficile, les vallées de- viennent des défilés ou des Gorges. GORGERET, o1s. Espèce du genre Rolle. C’est aussi le nom d’un Fourmilier et d’un Gobe-Mouche du Brésil. V,ces mots. GOR GORGERETTE. o1s. Synonyme vulgaire de Sylvie à tête noire. F7. SYLVIE. ; GORGINION. gor. Ancien synonyme d'Eryngium campestre. V. PANICAUT. GORGONE. Gorgontia. pouyr. Genre de l’ordre des Gorgoniées, dans la division des Polypiers flexibles et non entièrement pierreux, et Corticifères, ayant pour caractères : Polypier dendroïde, simple ou rameux; rameaux épars ou latéraux, libres ou anastomosés; axe strié longiludinalement, dur, corné et élastique, ou alburnoïde et cassant ; écorce charnue et animée, sou- vent crétacée, devenant, par la dessiccation, terreuse, friable et plus ou moins adhérente; polypes entière- ment ou en partie rétractiles, quelquefois non saillants au-dessus des cellules, ou bien formant sur la surface de l’écorce des aspérités tuberculeuses ou papillaires. Les anciens naturalistes avaient classé les Gorgones parmi les plantes, sous les noms divers de Lithophytes, Kératophyles, Lithoxiles, etc. Boerhaave les appelait Titanocératophytes, Boccone et Lobel Corallines fru- tescentes, Imperati Fuci vestiti; Linné, d’après Pline, les nomma Gorgones, et ce nom a été adopté par tous les naturalistes modernes. Ces Polypiers, par leur gran- deur, l'élégance de leurs formes et les brillantes cou- leurs de leurs enveloppes, ont attiré les premiers l’at- tention des zoologistes des dix-septième et dix-huitième siècles. Aidés du microscope inconnu aux anciens, ces restaurateurs des sciences reconnurent les polypes des Gorgones; mais imbus de vieux préjugés, ou faute de bons instruments, et ne faisant leurs expériences que sur les espèces d'Europe plus petites en général que celles des latitudes élevées en température, ils prirent ces petits animaux pour les fleurs des végétaux péla- giens. Cette erreur subsista plusieurs années après la découverte de Peysonnel, qui fut oubliée jusqu’au mo- ment où Trembley, en faisant connaître les Polypes d’eau douce, rappela à plusieurs membres de lAca- démie des Sciences les Polypes marins de Peysonnel. Bientôt, grâce aux observations de Bernard de Jussieu et de Guettard, on ne douta plus de la véritable nature des Gorgones, ni de celle des autres Polypiers. Depuis cette époque. Linné, Ellis, Pallas, Cavolini, Spallanzani, Bose et quelques autres savants ont étudié les Polypes des Gorgones, ont fait connaitre leurs observations, etont enrichi leurs ouvrages de bonnes figures. Cepen- dant on ignore encore et la manière de vivre et l’orga- nisation interne de ces animaux, qui doivent se rap- procher de ceux des Alcyons, à en juger par leur forme dans l’état de mort et de dessiccation. Toutes les Gor- goniées sont attachées aux rochers ou aux autres corps marins par un empâtement plus ou moins étendu, et dont la surface est ordinairement dépouillée de la sub - stance charnue, qui recouvre les autres parties du Po- lypier. De cet empâtement s'élève une tige diminuant graduellement de grosseur jusqu'aux ramuscules dont l’extrémilé est souvent sélacée; les rameaux varient beaucoup dans leur forme el leur situation respectives; ils sont épars ou latéraux, quelquefois distiques, d’au- tres fois pinnés ; il en existe de flexueux, de droits, de courbés, de libres et d’anastomosés; enfin on en trouve de légèrement comprimés, tantôt presque plans, tantôt GOR anguleux ou tétragones; le plus grand nombre pré- sente une forme cylindrique. Elles offrent deux sub- stances dans leur organisation, une intérieure cornée et très-dure, ou bien semblable, par sa consistance, à l’au- bier mou et cassant de certains arbres et de beaucoup de plantes bisannuelles. Cette substance intérieure, qui paraît composée de couches concentriques formées de fibres longitudinales, est appelée axe d’après Lamarck : elle est produite, dit-on, par une sécrétion particulière de la partie inférieure du corps du Polype, et par le desséchement de l'extrémité de ce corps; on ajoute qu'eile ne possède aucune propriété vitale, même pen- dant l'existence des animalcules; on pourrail cepen- dant être persuadé du contraire, en examinant avec attention les particularités que présente l'axe des Poly- piers. Plus l'écorce est épaisse, plus il est petit et com- pacte : il est d'autant plus grand et d’un tissu plus lâche, que l'écorce est plus mince. Dans ce dernier état, il est compressible, et se rapproche un peu de la sub- stance interne de certains Alcyons desséchés. La surface est en outre marquée de lignes et de pores, au moyen desquels la partie la plus extérieure de la masse animée doit communiquer avec la plus interne. Puisque ce mode d'organisation s’observe dans les Gorgones dont l’axe à la consistance de l’aubier, il doit en être de même dans les espèces où cet axe est corné et très-dur; peut-être la pelitesse des pores les dérobe-t-elle à la vue; peut-être les trouvera-t on, si l’on examine ces êtres avec un peu d’attention et dans l’état de vie; en- fin, cet axe, dans les Polypiers, doit remplir des fonc- tions analogues à celles que l’on reconnait au squelette osseux des animaux Vertébrés, à l'enveloppe articulée et cornée des insectes, à celles des Crustacés, etc.; donc il fait partie de l'animal, puisque cel animal ne peut exister sans lui. La croissance de l’axe des Gorgones paraît s’opérer par couches posées les unes au-dessus des autres; ces couches sont formées ou sécrétées par le sac membraneux dans lequel est renfermé le corps du Polype; ce sac, après avoir tapissé la paroi interne de la cellule, se prolonge en forme de membrane entre l'axe et l'écorce, et donne naissance à l'un et à l’autre. C’est le cambium qui se dépose entre l'écorce et l’au- bier, el qui produit, d’un côté une couche ligneuse, et de l’autre une couche corticale; mais dans les Gor- gones, celte dernière couche est à peine sensible ou nulle ; la première, beaucoup plus considérable, enve- veloppe souvent, dans son intérieur, des portions de l'écorce charnue, privée de la vie par une cause quel- conque; ce phénomène s'opère de la même manière que le renouvellement de l'écorce et du bois. Dans les arbres ligneux,où ces parties ont été détruites parles hommes, par les animaux et par les gelées, l'écorce enveloppe lPaxe dans toute son étendue; en général, elle est char- nue dans le Polypier vivant, et tout fait présumer qu'elle estirrilable et sensible; par la dessiccation, elle devient crétacée ou lerreuse, friable et susceptible de se dissou- dre en plus ou moins grande quantité dans les Acides ; toujourselle fait effervescence avec eux. Bes auteurs ont prétendu qu’elle était formée par une sécrétion partieu- lière des parties latérales du corps des Polypes qui se réservent une retraite au milieu de celte masse animée, GOR 181 au fond de laquelle ils adhèrent par la partie inférieure du corps; la supérieure est libre, et peut, à la volonté de l'animal, s'élever au-dessus de cette petite habitation pour chercher la nourriture, ou y rentrer pour éviter le danger. 11 se peut qu'il en soit autrement. Dans les Spongiées, la matière gélatineuse recouvre le squelette fibreux, elle est uniformément animée; dans les Antiphates qui viennent ensuite, celle masse, tou- jours gélatineuse et fugace comme dans les Éponges, présente déjà des parties où se trouve une réunion d'organes qui constituent un animal peut-être beau- coup plus simple dans son organisation que celui des Gorgones, dans lesquelles la malière encroûtante, beau- coup plus solide, est produite par des Polypes d’une organisalion très-compliquée; mais à mesure que l'é- corce augmente, l'axe diminue, il disparaît dans les Alcyonées; celles-ci forment le dernier échelon qui réunit les Polypes à Polypiers aux animaux plus par- faits, aux Mollusques. L’écorce des Gorgones n’adhère pas immédiatement à l’axe, elle en est séparée par une membrane d’une nature particulière, si mince dans le genre Gorgonia, qu'il est très-difficile de l’apercevoir; elle est plus apparente dans les Plexaures et les Eunicées. Lamouroux la regarde comme un prolongement de la membrane qui tapisse la cellule, et dans laquelle flot- tent les parties inférieures du corps du Polype. Atta- chée au-dessous des tentacules, elle peut s'étendre et se replier dans beaucoup d'espèces, tandis que dans d'autres, non-seulement elle n’est point contractée, mais encore elle semble collée contre les parois des cellules, de manière à en faire partie. D'après ces faits, le corps de l'animal doit ressembler à celui des autres Polypes, et offrir un corps dont l'extrémité se divise en autant de cœcums intestiniformes qu'il y à de tenta- cules. Quelles sont les fonctions de cette membrane, dont aucun auteur ne fait mention? Lamouroux pré- sume qu’elle est destinée, d’après sa situation, à lier entre eux tous les habitants de cette ruche pélagienne, et à sécréter la matière qui forme l’axe; car cet axe ne peut être produit par le desséchement de la partie in- férieure du Polype, puisqu'elle est libre dans la cavité à laquelle on a donné le nom de cellule. Ainsi, l'orga- nisation des Polypes des Gorgones offre les plus grands rapports avec celle des Alcyons, des Tubipores, des Lucernaires et des Ascidies. Une Gorgone ne recouvre jamais une autre Gorgone, lorsqu'elle est vivante; il est même très-rare d'en rencontrer placées sur les ra- meaux d'une espèce différente : certains naturalistes ont prétendu cependant avoir vu souvent des Gorgones greffées les unes sur les autres; ils avaient confondu des Alcyons avec ces Polypiers. Il arrive quelquefois qu'une grande Gorgone s'établit à côté d’une petite; l’empâtement de la première, croissant avec rapidité, recouvre celui de la seconde, mais sans se confondre avec lui, sans même adhtrer d’une manière très-forte, car le moindre effort les sépare. Les Polypes, dans les Gorgones à rameaux cylindriques, paraissent épars sur la surface de l'écorce; lorsque ces rameaux sont com- primés, les Polypes sont placés sur les parties latérales. En général, leur forme et leur situation offrent de bons caractères spécifiques. On remarque souvent que l'axe 182 GOR est comprimé dans les rameaux cylindriques, et cyliti- drique dans les rameaux comprimés ; cette règle offre beaucoup d’exceptions. La forme générale des Gorgones varie beaucoup; les unes n'offrent qu’une tige simple, sans aucune sorte de ramification ; les autres présentent des rameaux nom- breux , anastomosés ensemble et formant un réseau à mailles quelquefois très-serrées ; entre ces deux extré- mes, se trouvent une foule de formes intermédiaires qui les lient entre eux. La couleur des Gorgones dessé- chées présente rarement de brillantes nuances; mais, dans le sein des mers, il ne doil pas en être de même. Dans les collections, on en trouve de blanches, de noi- res, de rouges, de vertes, de violettes et de jaunes, presque toujours ternies par l’action de Pair et de la lumière dont l'effet est de la plus grande énergie sur la matière colorante des Polypiers coralligènes, au point même de la changer ou de la détruire presque subitement. La couleur de l’axe varie beaucoup moins que celle de l'écorce ; elle est ordinairement d’un brun foncé, presque noir dans les parties opaques, el deve- nant brun clair fauve et mème blond aux extrémités ou dans les parties où cet axe est transparent. En géné- ral, la couleur paraît d'autant plus foncée, que l’axe est plus corné et plus dur. Dans les Gorgones dont l'axe est alburnoïde, il est blanchâtre ou jaunâtre; cette règle est assez générale. La grandeur varie autant que la couleur; dans quelques espèces, elle est à peine de cinq centimètres, tandis que d’autres s'élèvent à plu- sieurs mètres de hauteur. Si l’on en juge par l’axe de quelques Gorgoniées inconnues, examinées par Lamou- roux, el qui avait plus de cinq centimètres de dia- mètre (environ deux pouces), il doit y en avoir d’é- normes dans les mers équatoriales d’où ces Polypiers étaient originaires. Les Gorgones habitent toutes les mers, et se trouvent presque toujours à une profondeur considérable ; il est difficile de croire qu'elles puissent exister dans les lieux que les marées couvrent ei découvrent. Comme les au- tres Polypiers, elles sont plus grandes et plus nom- breuses entre les tropiques que dans les latitudes froides ou tempérées. Elles ne sont d'aucun usage, ni dans les arts nien médecine. On croit cependant que l’on pour- rail tirer parti de l'axe corné de beaucoup de Gorgo- niées, et l'employer à la fabrication d’une foule de petits meubles, pour lesquels on a besoin d'une substance dure et élastique. Jusqu'à présent, on ne recherche ces Polypiers que comme objet d'étude ou de curiosité; ils ornent tous les cabinets d'histoire naturelle. Lamarck a divisé le genre Gorgone en deux sections : la première a pour caractères : cellules, soit superfi- cielles, soit en saillies granuleuses ou tuberculeuses ; la deuxième : cellules cylindriques ou turbinées , très- saillantes. Il réunit dans ces deux groupes toutes les Gor- gones de Linné que Lamouroux a divisées en plusieurs genres, ces deux groupes ne peuvent donc plus être adoptés. Lamouroux fait quatre sections des Polypiers, qu'il conserve dans le genre Gorgone. La première a pour caractères : polypes internes ou non saillants ; écorce unie, très-rarement sillonnée. La deuxième : polypes saillants, formant par leur desséchement des GOR excroissances pustuleuses ou verruqueuses ; écorce or- dinairement sillonnée. La troisième : polypes très-sail- lants sur tout le Polypier ou sur une partie seulement, toujours recourbés en haut et du côté de la tige. La quatrième : Polypiers qui n’appartiennent peut - être pas au genre Gorgone. Dans la première division, l’on remarque la Gorgone gladiée, par ses rameaux aplatis ; la Gorgone pinnée, dont les nombreuses variétés sont difficiles à distin- guer; la Gorgone piquetée, dont l'écorce jaune est embellie par le rouge éclatant de ses polypes. La Gor- gone éventail, si commune dans les collections, appar- tient à la deuxième section, ainsi que la Gorgone à filets, qui offre quelquefois un éventail de cinq pieds de diamètre; la Gorgone de Richard, dont l’axe est mou et blanchâtre; la Gorgone violette, d’une belle couleur de lie de vin; la Gorgone verruqueuse, la plus septen- trionale de toutes; la Gorgone sarmenteuse, à rameaux lâches, flexibles et longs ; la Gorgone pectinée, si sin- gulière par ses ramuscules simples et unilatéraux. Dans la troisième section se trouvent la Gorgone verticiliaire, dont les cellules forment un anneau autour des ra- meaux ; la Gorgone plume, une des plus élégantes par son port; la Gorgone sétacée, dont la tige est simple dans toute sa longueur. La quatrième section, qui ren- ferme les Gorgones douteuses, offre la Gorgone briarée, qui est peut-être un Alcyon ; la Gorgone fleurie, l'Écar-- late et la Coralloïde paraissent se rapprocher des Al- cyonées beaucoup plus que des Gorgones. GORGONÉCÉPHALE. Écin. Pour Gorgonocéphale. V.ce mot. GORGONIÉES. Gorgonieæ. pour. Ordre de la divi- sion des Polypiers flexibles ou non entièrement pier- reux, dans la section des Corticifères composés de deux substances : une extérieure et enveloppante, nommée écorce ou encroûtement ; l’autre appelée axe, placée au centre et soutenant la première. Les Gorgonites sont des Polypiers dendroïdes, inarticulés, formés intérieu- rement d’un axe en général corné et flexible, rarement assez dur pour recevoir un beau poli, quelquefois al- burnoïde ou de consistance subéreuse et très-mou. Cet axe est enveloppé dans une écorce gélatineuse et fu- gace, ou bien charnue, crétacée, plus ou moins tenace, toujours animée et souvent irritable, renfermant les polypes et leurs cellules, et devenant friable par la dessiceation. Tels sont les caractères de l’ordre nom- breux des Gorgoniées. On les observe dans tous ces Polypiers, mais d’une manière graduelle par rapport à l'écorce, tandis que l'axe varie peu. Ainsi, dans les Anadyomènes, l'existence de l’encroûtement est dou- teuse, et ce n’est que par analogie et provisoirement que ce genre très-naturel, quoique composé seulement de deux espèces, se trouve placé dans les Polypiers cor- ticifères. Les Antiphates ont un axe parfaitement sem- blable à celui des Gorgones : leur écorce est une ma- üère gélatineuse, gluante comme du blanc d'œuf, qui se comporte hors de l’eau absolument de la même ma- nière que l'encroûtement des Éponges, qui offre le même aspect par la dessiccation, mais qui présente une organisation plus parfaite en ce que l’on y a re- connu des Polypes isolés dans leurs cellules et armés de GOR tentacules. Les Gorgones, plus nombreuses en espèces que toutes les autres Gorgoniées el que l'on divisera peut-être encore en plusieurs genres, ont un axe plus variable que celui des Antiphates. Leur écorce est ani- mée, mais d’une vie analogue à celle de l'écorce des végétaux, c’est-à-dire qu’elle n’est apparente el bien sensible que dans les jeunes individus ou dans les jeu- nes rameaux ; el, comme l’axe croit toujours en gros- seur, sans que l’encroûtement primitif se fende, il faut qu'il se dilate; la vie doit donc exister dans sa masse entière; s’il en était autrement, cet accroissement se- rait un phénomène inexplicable. Les Polypes des Gor- gones ressemblent, par leur organisation considérée en général, à ceux des Alcyons et des Tubipores : ce sont de petits animaux dont le corps est enfermé dans un sac membraneux, contractile ou non, attaché autour des tentacules, et qui, après avoir tapissé les parois de la cellule, se prolonge dans la membrane intermédiaire entre l'écorce et l’axe. Les organes de l’animal sont li- bres dans le sac membraneux. L'organisation est la même, que la cellule dépasse ou non la surface de Pé- corce. Les Plexaures ne diffèrent des Gorgones que par l'épaisseur de leur encroûtement, sa nature {erreuse el la grandeur des cellules, jamais saillantes et souvent inégales et irrégulières. Les Eunicées , au contraire, ont une écorce épaisse, mais couverte de longs mamelons qui renferment la cellule polypeuse ; la surface de ces mamelons est unie, tandis qu’elle est couverte de papilles ou d’écailles su- bulées et imbriquées dans les Muricées. Enfin, dans les Primnoas, les mamelons sont allongés, pyriformes ou coniques, pendants, se recouvrant les uns les autres, el formés d’écailles imbriquées et arrondies. — Les ma- melons cellulifères de ces Polypiers paraissent, en gé- néral, plus animés que le reste de l’encroùlement , et ont fait croire longtemps qu'ils faisaient partie in- trinsèque du Polype, tandis qu'ils ne sont à l’animal- cule que ce qu'est la masse charnue de l’Alcyon au corps du Polype. — Le Corail diffère de toutes les Gor- goniées par son axe d’une brillante couleur el suscepli- ble de prendre un beau poli. — D'après cel aperçu ra- pide des genres qui composent l’ordre des Gorgoniées, l'on voit que s’il est très-facile à les distinguer les uns des autres, leurs rapports entre eux sont aussi nom- breux et qu’ils se lient d’un côté aux Spongiées par les Antiphates elde l’autre aux Isidées dont les articulations pierreuses ressemblent quelquefois à l'axe du Corail. L'ordre des Gorgoniées est composé des genres Ana- dyomène, Antiphate, Gorgone, Plexaurée, Eunicte, Muricée, Primnoa et Coraillée. 77, ces mots. GORGONION. por. Ancien syn. de Grémil. 7, ce mot. GORGONOCÉPHALE.Gorgonocephalus.Ecnin.Genre de l’ordre des Échinodermes pédicellés. dans la famille des Astéries ou Stellérides de Lamarck, proposé par Leacn et adopté par Schweigger pour placer l'Asterias Caput-Medusæ de Linné. Il correspond au genre Eu- ryale de Lamarck. 7. EURYALE. GORITAS. o1s. Ce mot espagnol, diminulif de Goro, signifie petits bonnets. Oviedo en a fait le nom d’un Pigeon dont la tête est couronnée de plumes qui mo- tivent celle application. F. PiGeon. GOR 183 GORO. pots. Nom vulgaire du Spare Osbeck. GORP. o1s. Synonyme vulgaire de Corbeau. GORTERA. 5oT. Synonyme de Gortérie, F. ce mot. GORTÉRIE. Gorteria. por. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie frustranée, établi par Linné, et ainsi caracté- risé selon H. Cassini : calathide dont le disque est com- posé de plusieurs fleurons réguliers, hermapbhrodites extérieurement, mâles intérieurement, et la circonfé- rence de fleurs en languettes et neutres; involucre ovoïde, formé de folioles nombreuses, régulièrement imbriquées, sétacées, droites et spinescentes au som- met ; réceptacle plan, garni, à la base des fleurs mà- les, de paillettes courtes, rondes et sétacées; ovaires obovoïdes, revêtus en leur partie supérieure de poils crépus, laineux el soyeux, sans véritables aigrettes. Toutes les espèces placées dans ce genre par Linné ct les botanistes modernes, ne présentent pas les carac- tères précités. Aussi a-L-on été forcé d'en constituer plu- sieurs genres distincts. Ehrhart à établi le Berckheya avec le Gorteria fruticosa, L., qui avait été rapporté à l'Atractylis par Linné lui-même, el que Jussieu a nommé Agriphyllum. Gærtner à formé le Gazania (Mussinia, Willd.) aux dépens du Gorteria rigens, L., dans laquelle espèce H. Cassini a en outre distingué un autre genre sous le nom de Melanchrysum. Enfin, R. Brown a constitué le genre Cullumnia avec les Gor- leria squarrosa el Gorteria ciliaris, L.— F., tous les mots génériques ci-dessus mentionnés. Au moyen de ces retranchements le genre Gorteria s’est trouvé réduit par Cassini à une seule espèce, et ce genre a été placé dans la tribu des Arctotidées. Le Gorte- ria personala,L.,est une plante herbacée, annuelle, in- digène du cap de Bonne-Espérance. Elle a des tiges dres- sées, peu rameuses, garnies de feuilles étroites, lancéo- lées, cotonneuses et blanches à leur face inférieure. Les calathides sont solitaires à l'extrémité des Liges et des rameaux; leur disque est jaune, ainsi que les fleurs de la circonférence, qui ont en outre une teinte bleue à la base et en dessous. GORTÉRIÉES. Gorterieæ. 8or. Nom d’une section de la tribu des Arctotidées de Cassini. Elle est caractérisée par l'involucre formé de folioles soudées en tout ou en parlie,etelle comprend lesgenres suivants: Berckheya, Ehrhart; Cullumia, R. Brown; Cuspidia, Gærtn.; Di- delta, VHér.; Ævopis, H. Cass.; Favonium, Gærtn.; Gazania, Gærln.; Gorteria,L.; Hirpicium, H. Cass.; Iclinus, H.Cass., et Melanchiy sun, MH. Cass. F. ces mots. GO-RUCK. o1s. Espèce du genre Philédon. 7, ce mot. GORYTE. Goyles. 1NS. Genre de l'ordre des Hy- ménoplères, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouisseurs (Règne Anim. de Cuv.), établi par Latreille qui lui assigne pour caractères : segment antérieur du tronc très-court, transversal et linéaire; labre caché ou peu découvert; abdomen ovalaire; antennes insé- rées au-dessous du milieu de la face de la tête, presque contiguës à leur base, point coudées, grossissant un peu vers le bout, du moins dans les femelles; yeux en- tiers, de grandeur moyenne, écartés; palpes maxillaires allongées, sétacées au bout, à articles inégaux; languette 184 GOT à trois divisions, dont l'intermédiaire plus large ; man- dibules sans dents au côté interne; chaperon demi-cir- culaire, renflé ou convexe. Le genre Goryte correspond à celui des Arpactes de Jurine; il offre plusieurs points de ressemblance avec les Mellines et les Crabrons, mais il en diffère par des caractères assez tranchés. Les Go- ryles ont une analogie plus frappante avec les Astates, les Oxybèles et les Trypoxylons, mais ils diffèrent des deux premiers par la forme des antennes, l'absence d’épine à l'écusson, etc., et ils s’éloignent du dernier genre par leurs yeux entiers et sans échancrure. La- treille leur réunit les Nyssons (7. ce mot) de Jurine. Ce dernier observateur (Classification des Hyménopt., p.192) donne à ses Arpactes ou Gorytes, les caractères suivants : une cellule radiale, oblongue ; trois cellules cubitales à peu près égales, la deuxième resserrée an- térieurement, recevant les deux nervures récurrentes (on voit souvent le commencement d’une quatrième cellule); mandibules petites, bidentées ; antennes fili- formes, composées de douze anneaux dans les femelles, et de treize dans les mâles. Jurine ajoute que ces in- sectes présentent ce caractère particulier, que derrière leur écusson il existe une plaque triangulaire encadrée et sillonnée ou guillochée par des lignes parallèles. Les jambes se terminent par une sorte de pelote plus dilatée chez les femelles que chez les mâles. Dans plu- sieurs espèces, on remarque en outre que les tarses des jambes antérieures sont garnis de longs poils qui sont placés en dehors de ces parties, et dont on ignore encore l'usage. On trouve ces insectes sur différentes fleurs, el en particulier sur les Ombellifères. Les espèces propres au genre Goryle ont éLé presque loutes rangées par Fabricius, dans le genre Melline. Parmi elles, on remarque : Le GORYTE A MOUSTACHES, Gorytes mystaceus,Latr., ou le Mellinus mystaceus, Fabr., qui peut être con- sidéré comme type du genre. Jurine mentionne encore les Gorytes (arpactus) 4-fascialus, campestris, 5-cinclus, 5-fasciatus et arenarius, que Fabricius et Panzer rangent parmi les Mellines. Il cile aussi le Gorytes cruentus ou le Pom- pilus cruentus de Fabricius, et il figure (pl. 10, fig. 20), sous le nom de formosus, une fort jolie espèce, dont la Lête est noire, le thorax et les deux premières paires de pattes rouges ; la dernière paire noire, l'abdomen noir, avec deux taches et deux bandes blanches. GOSIER. 2001. F. PHARYNX. GOSSON. moLL. Adanson (Sénégal, p. 4, pl. 1) donne ce nom à une Bulle, Bulla Ampulla, L. GOSSYPIUM. BoT. Ÿ”. COTONNIER. GOSTURDUS. o1s. Synonyme ancien du Cochevis. V. ALOUETTE. GOTHOFREDA. Bor. Genre de la famille des Apocy- nées el de la Pentandrie Digynie, L., établi par Ven- tenal (Choix de Plantes, p. 8, tab. 60) qui l’a ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes; coroile tubuleuse, dont le limbe est étalé, à cinq divisions très- longues, ligulées et flexueuses ; structure et disposition des élamines comme dans les Asclepias; couronne staminale ou gaine (vagina, Vent.) appliquée contre l'ovaire, presque charnue, le plus souvent saillante, GOU profondément divisée au sommet, deux ovaires ovales; deux styles cylindriques , et deux stigmates obtus. Le Gothofreda cordifolia, Vent., loc. cit., est un sous- arbrisseau grimpant, qui a le port d’un Cynanchum, dont les feuilles sont opposées, cordées-ovales, acumi- nées, cotonneuses. Les fleurs, en petit nombre, sont disposées en grappes axillaires et terminales. La co- rolle de cette plante, qui ressemble à celle du Stro- phantus, et la structure de la gaîne du pistil, ont dé- eidé Ventenat à constituer ce genre en l'honneur du célèbre professeur Geoffroy de Saint-Hilaire. Jussieu (Annal. du Muséum, t. Xxv, p. 548), observant que le Cynanchum ereclum, Jacq., a la même structure du stigmate, pense qu’on doit le joindre , comme seconde espèce, au genre Gothofreda, ou supprimer celui-ci. Enfin, ce genre a été définitivement réuni par Kunth (Nova Genera et Spec. Plantar. æœquinoct., Lab. 5, p. 197) à l'Oxypetalum de Brown. 7. ce mot. GOTNÉ. Bor. Les deux plantes égyptiennes désignées sous ce nom par C. Bauhin sont un Psyllium et une autre espèce de Plantain. GOUACHE. o1s. Synonyme ancien de Perdrix grise. PV. PERDRIX. GOUALETTE. o1s. Synonyme vulgaire de Mouette. V7. MAUVE. GOUAN ou GUAN. o1s. Espèce du genre Pénélope. V. ce mot. GOUANCHE. man. Pour Guanche. 7. ce mot. GOUANDOU. ma. Pour Coendou. F”. ce mot et Porc- Épic. GOUANIE. Gouania. BoT. Genre établi par Jacquin et Linné qui l'ont placé dans la Pentandrie Monogynie, quoique ses fleurs soient ordinairement polygames. Voici ses caractères : calice supère, turbiné et quinqué- fide, muni intérieurement d'un disque membraneux, qui se développe en cinq découpures opposées à celles du calice; cinq pétales squamiformes; cinq étamines opposées aux pétales el enveloppées par eux; ovaire in- fère, surmonté d'un style semi-trifide et d’un stiginate; fruit capsulaire, triquêtre, formé de trois carpelles monospermes , indéhiscents, munis sur leur dos de trois ailes arrondies. Outre les fleurs hermaphrodites, on trouve sur les mêmes individus des fleurs mâles ou stériles. Linné et Lainarck (Encycl. méth.) n’admettent point de corolle dans ce genre; ce dernier parle néan- moins de coiffes en cornes, qui enveloppent les an- thères, et qui pourraient bien être les mêmes organes considérés par Jussieu comme étant les pétales. 7. plus haut le caractère générique. La place qu'occupe Île genre Gouania dans l’ordre naturel, n’est pas déter- minée avec certitude. Jussieu l’a relégué à la suite des Rhamnées dont l'ovaire est supère. Il se compose d’ar- bustes grimpants, à feuilles alternes, garnies de sli- pules, à rameaux axillaires, se terminant en arilles ou en grappes florales contiguës. Leur port est celui des V’itis et des Paullinia. On en compte une dizaine d’es- pèces, la plupart indigènes des Antilles et de l'Amé- rique du Sud. Quelques-unes croissent dans l'Inde et aux iles Maurice et de Mascareigne. Celle qu’on peut regarder comme le type du genre, est le Gouania Do- mingensis, L. Eile croît dans les bois de la république G OU d'Haïti, où les habitants lui donnent le nom de Liane ! brûlée. Ses branches sarmenteuses sont ligneuses et s’accrochent aux arbres voisins, par le moyen de leurs vrilles. Les feuilles sont alternes, pétiolées, ovales, oblongues, acuminées et dentées en scie. L'aspect de cette plante. semblable à celui des Banisteria et des Paullinia, Vavait d'abord fait confondre avec les es- pèces de ces genres, par Linné lui-même. Roxburgh (Coromand., 1, p. 67, (ab. 98) a donné une figure du Gouania tiliæfolia, Lamk. Sous le nom générique de Aetinaria, Gærtner à dé- crit (de Fruct., vol. 2, p. 187 et tab. 120) un genre qu'il a considéré comme nouveau, mais qui est évidem- ment une espèce de Gouanie. GOUARAUNA, GOUARONA ET GUARANA. o1s. Noms divers d’une espèce du genre Courlis. 7. ce mot. GOUARÉE. por. Pour Guarée. F. ce mot. GOUAROUBA. o1s. Espèce du genre Perroquet, sous- genre Perriche. }7. PERROQUET. GOUAYAVIER. noT. Pour Gouyavier. Ÿ. ce mot. GOUAZOU. ma. 7”. Guazou et CERF, pour tous les noms de Gerfs américains, dans lesquels entre cette dé- signalion. GOUAZOUARA. ma. Synonyme de Cougar. F. CHAT. GOUDRON. or. Matière résineuse très-impure, mê- lée de Carbone, d’eau, d’Acide acétique et de plusieurs autres principes ; on l’obtient par la combustion dans des fours préparés à cet effet. des copeaux de Pins et de Sapins. Le Goudron, dont les éléments existaient dans les copeaux, vaporisé par la chaleur, se condense sur les parois du four, en découle et vient se rendre, à l’aide de rigoles, dans un réservoir extérieur. Le Gou- dron est d’un usage très-étendu, surtout dans la marine où il sert à recouvrir les surfaces du bois et le garantir ainsi de l’action destructive des eaux. On le fait entrer avec succès, dans la composition des ciments qui doivent servir aux constructions souterraines On l’employait autrefois en médecine comme balsamique. GOUDRON MINÉRAL. Même chose que Bitume liquide. V7, BITUME. GOUÉMON. 8or. Pour Goémon. ”.ce mot. GOUET. Arum. Genre principal de la famille des Aroïdées et de la Monæcie Polyandrie, L., présentant les caractères suivants : spathe monophylle, en capu- chon, roulée à la base ; spadice nu au sommet, stamini- fère vers le milieu. à anthères disposées sur plusieurs rangs, femelle à la base ; les étamines ou les pistils sté- riles, ordinairement très-rapprochés des fertiles ; baies uniloculaires, polyspermes ou quelquefois monosper- mes; graines insérées sur les parois opposées, à radi- cule contraire à l’ombilic. C’est ainsi que Rob. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holland., 1, p. 355) a exposé la Structure du genre 4rum. En adoptant ces caractères, plusieurs espèces qui lui avaient été rapportées par Linné et par plusieurs botanistes qui ont marché sur les traces de ce grand naturaliste, s’en trouvent ex- clues, et constituent des genres particuliers. Tourne- fort avait anciennement distingué les trois genres Arum, Dracunculus el _Arisarum, que Linné a ré- duits en un seul. Ventenat (Jardin de Cels, n° 50) a le premier séparé plusieurs espèces d’'Arum de Linné, de G OU 185 Jacquin et d’Aiton, qu’il a constituées en un genre dis- tinct, sous le nom de Caladium ; Palisot-Beauvois (Flore d'Oware et de Benin, p. 5, t. 3) établit en 1804, c'est-à-dire quatre ans après la publication de l’ou- vrage de Ventenat, un genre Culcasia, identique avec le Caladium. F. ce mot. Enfin, R. Brown (loc. cit.) a encore proposé de partager le genre Aruwm d’après la structure de l'ovaire qui, dans plusieurs espèces, est po- lysperme (c'est à ces espèces qu'il conviendrait de con- server l’ancien nom), et dans quelques autres est cer- tainement monosperme ; il faudrait aussi reconnaître la nature des appendices du spadice, déterminer, par exemple, si dans les vrais Arum, on doit les considérer comme des étamines avortées, lorsqu'elles sont très- rapprochées des anthères, et si, dans les espèces mo- nospermes, les appendices contigus aux ovaires sont des pistils imparfaits. On à décrit environ quarante espèces de Gouets, qui se trouvent répandues dans les contrées chaudes et tempérées de l’un et l’autre hémisphère. L'Europe mé- ridionale, l'Afrique, l'Inde et son Archipel, le Japon, la Nouvelle-Hollande, l'Amérique septentrionale et les An- üilles. en nourrissent chacun des espèces particulières. On se bornera à faire connaître ici les suivantes : GOUET MACULÉ, Arum maculatum, L., Aruin vul- gare, Lamk. Sa racine est tubéreuse, lactescente ct fibreuse; ses feuilles sont radicales, pétiolées, sagittées, à oreillettes peu divergentes, et le plus souvent parse- mées de taches blanches ou noirâtres, sur un fond vert, veiné, lisse et luisant. Sa hampe est (erminée à son som- met par une spathe droite. grande, verdâtre en dehors et blanchâtre en dedans. Le spadice, beaucoup plus court que la spathe, est d’abord d’un blanc jaunâtre, mais ensuite il devient rougeàtre ou d’un pourpre livide. Cette plante croit dans les haies et les bois des parties tempérées de l'Europe. Toutes les parties du Gouet ma- culé, et principalement la racine ainsi que le spadice, sont fort àcres, brûlantes et corrosives, qualités qu’elles perdent en partie par la dessiccation ; leur emploi, au- trefois assez fréquent en médecine comme purgatives, incisives, détersives, elc., est maintenant tombé com- plétement en désuétude. La racine est très-riche en principe amylacé qui peut devenir nutritif après la torréfaction. Cette opération lui enlève l’âcreté qui la rend désagréable et vénéneuse. GOUET D'ITALIE. Arum Ilalicum, Miller et La- marck. Cetle espèce est fort rapprochée de la précé- dente, mais elle est constamment plus grande dans toutes ses parties; les oreillettes de ses feuilles sont très- divergentes el son spadice est toujours jaunâtre. Ce Gouet croit naturellement en Italie, dans le midi de la France, et dans la Péninsule espagnole. C’est sur lui que Lamarck observa, en 1777, le curieux phénomène d’un développement considérable de chaleur à l'époque de la floraison. Les spadices épanouis devenaient tellement chauds, qu'ils paraissaient brülants, tandis que ceux qui n'étaient pas encore développés, restaient à la tem- pérature de l'air ambiant. Lamarck s'était proposé de mesurer la chaleur développée en cette circonstance, au moyen du (thermomètre, mais il ne paraît pas avoir exécuté ce projet. Ce que Lamarck avait seulement in- 186 GOU diqué, sans tenter de nouvelles expériences que devait provoquer la découverte d’un fait aussi intéressant, est devenu l’objet de plusieurs recherches fort ingénieuses, entreprises par Hubert, savant agriculteur de l'ile Mas- careigne. Il parait que la découverte du développement de la chaleur dans les spadices de Gouets, n'était pas connue de Hubert, lorsque sa mère aveugle de vieil- lesse. ayant voulu se faire, par le tact, une idée de la forme des fleurs d’Arum, qui répandaient une odeur agréable, fut surprise de les trouver extrêmement chaudes. Elle en avertit son fils qui s’assura du fait et mesura avec des thermomètres les degrés de la chaleur fournie par les spadices de l'Aruin cordifolium, Bory, espèce voisine des Aruwm arborescens et Seguinumn , L., placées aujourd’hui dans le genre Caladiumn. Dans ces expériences, les thermomètres appliqués contre les spadices s’élevèrent jusqu'à 44°, tandis que le thermo- mètre de comparaison ne montait qu'entre 19 et 210. Plusieurs Gouets sont remarquables par l'amplitude de leurs feuilles , de leurs spathes et de leurs spadices. Tels sont les Gouet Serpentaire, Gouet peint el Gouet à longue pointe (4rum Dracunculus, L., Arum pic- £um, Lamk., et Arum Dracuntium, L.). Le premier croit dans les lieux incultes de l'Europe méridionale; le second, que l’on cultive dans les jardins de botanique, est, dit-on, originaire des iles Baléares. Les veines de ses feuilles sont médiocrement colorées. L’Arum Dra- cuntium est indigène des lerrains humides de la Vir- ginie et d’autres États de l'Amérique du Nord. Enfin, on observe dans les fleurs de certaines espèces une fétidité insupportable; celles de l’Arum muscivo- rum , L. fils, dégage une odeur de cadavre tellement forte que les Mouches, atlirées par cette odeur, s’en- foncent avec avidité dans la spathe; mais n’y trouvant point l’appât qu’elles y cherchent, c’est en vain qu’elles s'efforcent d'en sortir. Les poils tournés en bas qui fer- ment l’orifice de la spathe, les retiennent, el elles y périssent. GOUFFEÏIA. BorT. Genre de la famille des Caryophyl- lées el de ia Décandrie Digynie, L., établi par Robillard et Castagne dans le supplément de la Flore française de De Candolle. Ses caractères sont : calice à cinq fo- lioles étalées; corolle à cinq pétales entiers; étamines au nombre de dix; deux styles; capsule globuleuse, uniloculaire, se fendant longitudinalement en deux par- lies à la maturité, et renfermant une graine. Ce dernier caractère n’est pas très-constant; il y a probablement dans l'ovaire deux ou plusieurs ovules qui avortent (ous, excepté un. La plante qui a servi à établir ce genre, a reçu le nom de Gouffeia arena- rioides, parce qu’elle ressemble beaucoup à l’4renaria tenuifolia. Elle est glabre, un peu visqueuse supérieu- rement, diffuse, divisée dès sa base en branches grêles, ascendantes, souvent rougeûtres; ses feuilles sont pe- tites, ovales, lancéolées, pointues, rapprochées, el sou- vent rétrécies en péliole dans le bas des tiges, écartées et sessiles supérieurement. Les fleurs sont petites, nom- breuses, terminales, pédicellées, el disposées en pani- cules ; leurs pétales sont ovales, blancs et persistants. Cette plante fleuril au premier printemps, dans les en- droits rocailleux des collines, près de Marseille. | GOU GOUFFRE. céor. Antres communiquant à quelque abîme ou profondeur du globe, dans lequel les eaux des fleuves ou de la mer disparaissent avec plus ou moins de violence. De tels accidents de terrain jouant, à la surface du globe, un rôle non moins important que les abimes, on trouvera à ce mot tout ce qui concerne les Gouffres. F”. aussi TERRAINS. GOUG. o1s. Syn. vulgaire de Fou de Basan. 7. Fou. GOUGOULANES. Bor. Variété de Bananes, très-estimée aux Philippines. GOUI. BoT. Nom de pays du Baobab. GOUJON. pois. 77. CYPRIN et GOUJONS. GOUJONNIÈRE ou PERCHE GOUJONNIÈRE. pots. Nom vulgaire de l'espèce qui sert de type au genre Grémille. 7. ce mot. GOUJONS. pois. Sous-genre de Cyprins auquel le Goujon commun sert de type. 7. CYrRIN. On a étendu ce nom à beaucoup d’autres petits Pois- sons qui n'appartiennent pas même au genre Cyprin. GOULIAVAN. o1s. Même chose que Couliavan. GOULIN. o1s. Espèce du genre Martin. /. ce mot. GOULONGO. max. /. GOLANGO. GOULU. ma. Synonyme de Glouton. . ce mot. GOULU. o1s. Synonyme vulgaire du Cormoran et des Mauves. F”.ces mots. GOULU DE MER. pois. L'un des vieux noms vulgaires du Requin. Ÿ. SQUALE. GOUMIER. mocc. Adanson (Voy. au Sénég., pag. 156, pl. 10) a nommé ainsi une espèce du genre Cérite. Cette espèce se trouve dans la Méditerranée et sur les côtes du Sénégal où elle est fort commune. On ne la trouve pas citée dans la treizième édition de Linné, mais elle l’est dans l'Encyclopédie, article CÉRITE, n° 15, sous le nom de Cerithium vulqgatum qui a été adopté par Lamarck. Il est évident d’après cela que Blainville a commis une erreur en rapportant au Goumier, dans le Dict. des Sciences naturelles, le Murex fuscatus de Linné, qui est une espèce fort différente, nommée Cerithiuin mu- ricatum par Bruguière (Encyclop. méthod., art. CÉ- RITE, n° 27), adoptée sous le même nom par Lamarck (Anim. sans vert., L. vit, pag. 70, n° 15). GOUPI. Goupia. BoT. Genre de la famille des Rham- nées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Aublet (Guian., tab. 116) qui l’a ainsi caractérisé : ca- lice très-petit, à cinq dents ; cinq pétales insérés autour d’un disque calicinal, lancéolés, munis intérieurement d’un appendice lamelliforme et pendant de leur som- met; cinq étamines placées sur le disque, à filets courts et à anthères tétragones; style nul; cinq stigmates; baie pisiforme , adhérente au calice persistant, mar- quée de cinq stries uniloculaires, à trois ou cinq graines. Le nom de ce genre a été changé inutilement en celui de Glossopetalum , par Schreber et Willde- now. Aublet en a décrit deux espèces : Goupia glabra et Goupia tomentosa. Ce sont de grands arbres qui croissent dans les forêts de la Guiane; leurs feuilles sont alternes, marquées d’une nervure principale, un peu déviée de la ligne médiane, accompagnées de sti- pules très-pelites; leurs fleurs sont jaunes, nombreuses, disposées en ombelles ou en têle, et supportées par des pédoncules solitaires et axillaires. Le bois du Goupia G OU glabra est blanc et peu compacte; les indigènes de la Guiane en font des pirogues. GOUPIL. ma. L'un des vieux noms français du Re- nard. P”7. CHIEN. GOUPILIE. Goupilia. 80T. Genre de Champignons de la famille des Lycoperdacées, institué par Mérat qui l'a dédié au docteur Jules Goupil. Caractères : péridion simple, arrondi, à bords soudés au sommet évasé et poreux du pédicule, contenant une substance molasse dès l’origine, devenant presque liquide lors de la des- truction du chapeau. La GOUPILIE TUBÉROÏDE, Goupilia tuberoides, a le chapeau mou, arrondi, irrégulier, épais, bosselé, d’un blanc sale, à bords roulés en des- sus, sans lames ni tuyaux ; intérieur du réceptacle ren- fermant une substance molasse, déliquescente, deve- nant alors très-fétide et prenant une teinte fauve. Ce Champignon a été trouvé dans les forêts du centre de la France, quelquefois libre, plus souvent aggloméré ; sa chair et son écorce sont fades ; dans son état de frai- cheur on'le prendrait pour une truffe blanche ; mais il acquiert bientôt une teinte verte et fauve, avec une fétidité qui le décèle d’assez loin. GOUPILLON. rozyp. Ce nom a été donné par Ellis au Sertularia Thuja de Linné (pl. 5, fig. 6, R, p. 24, n° 9) ainsi qu'au Fucus peniculus de Turner ; Polyphysa Aspergillosa, Lamx., Gen., p. 20, tab. 69, fig. 2-6. PV, POLYPHYSE. GOUR. mam. Espèce du genre Bœuf. 7. ce mot. GOURA. o1s. Espèce du genre Pigeon. . ce mot. Vieillot en a fait le {ype d'un genre particulier. GOURAMI. pois. Espèce du genre Osphronème. F. ce mot. GOURDE. por. Variété de la Calebasse, espèce du genre Gourge. /, ce mot. GOURGALLE. crusr. L'un des noms vulgaires, sur certaines côtes de France, du Cancer Paqgurus. GOURGANDINE. worc. La fenus Meretrix, dont Lamarck a fait le genre MÉRÉTRICE (7. ce mot), est connue sous ce nom par les marchands. La GOURGANDINE STRIÉE OU FAUSSE GOURGANDINE, est peut-être la Venus flexuosa de Gmelin. GOURGANE. nor. L'un des noms vulgaires de la Fève, et particulièrement d’une petite variété fort tendre. V. FÈve. GOURGOURAN. moLc. Nom vulgaire et marchand du Conus Barbadensis. GOURMANDS. BorT. Les jardiniers donnent vulgaire- ment ce nom aux jels vigoureux, produits d’une végé- tation annuelle, qui, selon eux, enlèvent aux brindilles à fruits tous leurs sucs nourriciers, et occasionnent ainsi la stérilité des arbres. GOURNAU. pois. Pour Gurnau. F.ce mot. GOURRAOU. por. Nom vulgaire d’une variété de Figue. GOUSOL. moLL. Petite espèce de Volute mentionnée dans Adanson, Voyage au Sénégal, p. 134, pl. 9. GOUSSE. Legumen. BoT. On désigne plus particu- lièrement sous cette dénomination le fruit de la famille des Légumineuses. Il est membraneux, à deux valves (rarement trois ou quatre), à cordon pistillaire divisé en deux branches, qui accompagnent parallèlement la GOU 187 suture supérieure, de sorte que les graines sont toutes attachées à cette suture, alternativement à l’une et à l’autre valve. La disposition unilatérale du cordon pis- tillaire dans un fruil presque toujours solitaire, est une anomalie qui a porté le professeur De Candolle à con- sidérer cette simplicité du fruit dans les Légumineuses, comme résultant de l'avortement habituel de celle qui se trouvait vis-à-vis d’elle. Cette opinion qui, en 1815, n'était d'abord présentée que comme une simple hypo- thèse, a été confirmée depuis par des faits très-remar- quables. Il existe souvent dans les Légumineuses deux pistils plus ou moins soudés par le bord le plus voisin du côté où les graines sont attachées. C’est ce que l’on observe fréquemment dans le Gleditschia triacanthos, et quelquefois dans le Genista scoparia ; c’est ce que Willdenow a figuré dans sa description du Cæsalpinia digy na. Les Gousses sont le plus souvent uniloculaires. Il y en a de biloculaires, c’est-à-dire qui sont divisées en deux loges polyspermes par une cloison longitudinale, comme par exemple dans les Astragales. Les Gousses multiloculaires, ou divisées en deux ou plusieurs loges monospermes, par des cloisons transversales, sont en- core appelées Diaphragmatiques (Phragmigera). Tel- les sont celles du Cassia fistula. Enfin, quelques Gous- ses sont lomentacées ou articulées, c’est-à-dire divisées en deux ou plusieurs loges monospermes, par des ar- ticulations transversales. Willdenow donnait le nom particulier de Lomentun à celte sorte de Gousse qui existe dans les Æedysarum, les Coronilles, les Aippo- crepis, ele. On à improprement nommé Gousses, des fruits qui n’ont que des rapports extérieurs avec ceux des Légu- mineuses, et qui sont des follicules, des capsules ou des baies sèches. GOUTTE-BLEUE. moiz. Nom vulgaire et marchand du Voluta hispidula. GOUTTE-D'EAU. mozr. Nom vulgaire et marchand du Bulla Ampulla. GOUTTE-DE-LIN. or. L'un des noms vulgaires de la Cuscute. 7. ce mot. GOUTTE-DE-SANG. por. L’un des noms vulgaires de P'Adonis annua, L. Paulet donne ce nom et celui de Goutte-de-Lait à deux petits Champignons ou Lycoper- dacées. GOUTTEUSE. mozz. Nom vulgaire et marchand du Strombus Scorpius, espèce du genre Ptérocère. GOUTTIÈRE. morL. Terme employé en conchyliolo- gie, pour indiquer un sillon à lune des extrémités de l’ouvertured’une Coquille univalve. . CONCHYLIOLOGIE. Ce nom est donné quelquefois au Murex Buffonius de Linné, dont on a fait un genre. GOUVERNEUR. moLz. Espèce du genre Cône. GOUYAVE. port. Fruit du Gouyavier. /. ce mot. GOUYAVIER ou GOYAVIER. Psidium. BoT. Famille des Myrthacées, Icosandrie Monogynie, L. Ce genre fut constitué par Tournefort sous le nom de Guaiava, mot vulgaire de l'espèce principale. Linné, adoptant ce genre, lui substitua la dénomination de Psidium, plus anciennement employée et universellement admise par les botanistes modernes, excepté Gærtner qui a con- 188 GOU servé le nom imposé par Tournefort. Voici ses carac- tères d’après Lindley et Kunth (Nova Genera et Spec. Plant. œquinoct., t. vi, p. 152) : calice supérieur presque pyriforme, ayant trois ou cinq lobes à son orifice lorsqu'il est fermé, profondément et irréguliè- rement fendu entre ses lobes lorsqu'il est ouvert; qua- tre ou cinq pétales insérés sur le calice; étamines ex- trêmement nombreuses, insérées sans ordre sur Île calice ; anthères biloculaires, déhiscentes longitudina- lement ; ovaire infère à trois ou cinq loges; autant de placentas que de loges. fixés à un axe central, et bipar- tibles suivant leur longueur (dans le Psidium Cattle- janum, Lindl., les lobes des placentas sont réfléchis et renferment intérieurement les ovules); ovules nom- breux ; un style et un stigmate presque en têle; baie contenant d’une à cinq loges polyspermes; graines ré- niformes, dont le tégument extérieur est presque os- seux, l'intérieur membraneux et marqué denoir par la chalaze ; point d’albumen; l'embryon arqué ou pres- que en spirale. Les genres de la famille des Myrtha- cées offrent une telle difficulté dans leur distinction, et leur organisation à été si bien étudiée en ces der- niers temps par Lindley et Kunth, qu'il a été néces- saire d’en tracer les caractères minulieusement d’après ces botanistes. La plus grande partie des Gouyaviers habite l’Amé- rique méridionale. Ce sont des arbres à rameaux op- posés, à feuilles opposées, entières et marquées de points glanduleux, à fleurs blanches, munies de deux bractées, portées sur des pédoncules axillaires à une, à trois ou à plusieurs fleurs. Parmi les espèces de ce genre, on se contentera de décrire succinctement ici les deux sui- vantes : GOUYAVIER POIRE. Psidium Pyriferum, L., vul- gairement Gouyavier blanc. Ce petit arbre s'élève à la hauteur de cinq à six mètres ; son tronc est droit, divisé en rameaux quadrangulaires; ses feuilles sont ellip- tiques, oblongues, aiguës el pubescentes en dessous. À ses fleurs, qui sont blanches et de la grandeur de celles du Coignassier, succèdent des fruits de la forme d’une Poire et de la grosseur d’un œuf de Poule. jaunes exté- rieurement, rouges, blancs ou verdâtres à l’intérieur, contenant une pulpe suceulente et charnue, d’une sa- veur douce, agréable et parfumée. Ces fruits, qu’on nomme Gouyaves dans les Antilles où on cultive en abondance l'arbre qui les porte, passent dans le pays pour un aliment très-sain. On en fait des gelées, des confitures el des pâtes; elles relàchent lorsqu'elles sont parfailement mûres; mais elles sont très-astringentes avant leur maturilé. Quoique originaire des climats chauds, le Gouyavier se cultive assez facilement en Europe dans une terre substantielle, en le plaçant en été contre un mur exposé au midi, et le conservant pendant l'hiver dans l’orangerie. On a mème réussi à le tenir en pieine terre pendant toute l’année, dans le midi de la Provence, où il a porté des fruits et repro- duit de nouveaux individus. GouyaAvier Pomme. Psidium Pomiferum, L., vul- gairement Gouyavier rouge ou Gouyavier des Savannes. Cette espèce a de si grands rapports avec la précédente, qu’on la regarde comme une simple variété. Elle en GOY . diffère par ses feuilles plus acuminées, par. ses fruit moins gros, plus arrondis, remplis d’une pulpe. te Eu plus rougeâtre et moins agréable que celle du Gouya- vier Poire. Du reste, elle croît dans les mêmes contrées, et de plus se rencontre aussi dans les Indes-Orientales. Kunth (loc. cit., p.152, tab. 547 bis) a décrit et fi- guré une espèce sous le nom de Psidium dubium, qui croît dans les missions de l’Orénoque, et qui pourrait bien se rapporter au genre Myrthe. Les habitants la nomment Guayavo. GOVÉNIE. Govenia. Bot. Genre de la famille des Orchidées, et de la Gynandrie Monandrie de Linné, établi par Lindley pour une plante magnifique, décou- verte par les professeurs Lexarsa et La Llave dans les montagnes voisines de Mexico, et que ces botanistes avaient placée d’abord dans le genre Maxillaria. Des circonstances favorables ayant procuré à Lindley les moyens d'étudier plus particulièrement la plante dont il est ici question, il y reconnut les caractères d’un genre nouveau, qu’il à dédié à James Goven, l’un des horticulteurs les plus distingués de l'Angleterre. GOVÉNIE SUPERBE, Govenia superba, Lindl., Botan. Regist., 1795; Maxillaria superba, Lex. el Llav., Orch. Mex., 2, 13. Sa tige s'élève à la hauteur de cinq pieds; les deux feuilles qui l'accompagnent ont trois pieds; elles sont oblongues, acuminées, plissées, rétré- cies à leur base; elles sortent de plusieurs écailles spa- tiformes, membraneuses, imbriquées, qui leur servent de gaine. La tige prend naissance un peu plus bas que les feuilles, elle est cylindrique, brune, enveloppée à certaines distances de spathes lancéolées. Les fleurs sont très-nombreuses et serrées, formant une grappe longue de plus d'un pied; chacune d'elles est portée sur un pédicelle long d’un pouce, ayant à son origine une bractée sessile, pointue, linéaire et concave; les sépales, longs de sept lignes, sont jaunes, avec une bande lon- gitudinale el médiane orangée; ceux des côtés sont arqués en faux; les pétales sont obliques, plus courts que les sépales, pointus, ondulés, recourbés et conni- vents sous le sépale antérieur. Le labelle est très-entier, dépourvu d’éperon, concave, obtus, onguiculé, ovale, courbé, canaliculé en dessus, d’une couleur livide, ses- sile et articulé inférieurement à la base du gynostème. Ce dernier organe est cylindrique, presque fusiforme, avec les bords et le sommet un peu dilatés. L’anthère est en forme de cape à une loge renfermant quatre masses polliniques couchées; la caudicule est courte; la glandule très-petite et triangulaire. Une seconde espèce a été récemment découverte au Mexique et introduite en Angleterre par les soins du chevalier Barker; elle a été nommée par le professeur Lindley GOvÉNIE LILIACÉE , Govenia liliacea. Sa racine est tubéreuse; la hampe qui s’en élève est très-courte, entourée de deux feuilles ovales, lancéolées, plissées, terminée par un épi d’une dizaine de belles et grandes fleurs blanchâtres; le labelle est ovale, creusé en gout- tière à sa base, nuire obtus, soudé au gynostème, replié et en quelque sorte appliqué sur lui. La plante est figurée pl. 15 de la nouvelle série du Botanical re- gister (mars 1858). GOYAVIER. por. Pour Gouyavier. #. ce mol. G R A GRABBE. pois. L'un des noms vulgaires du Pleuro- nectes Passer. PF. PLEURONECTE. GRABOWSKIE. Grabowskia. BoT. Genre de la famille des Solanacées de Jussieu et de la Pentandrie Mono- gynie de Linné, qu'a érigé le professeur Schlechtendahl aux dépens du genre Lycium. I à trouvé, dans la con- struction du fruit, des différences assez prononcées pour ne plus permettre de confondre avec les véritables Ly- ciets, la plante dont il a formé le type de son genre nouveau. Les caractères consistent dans un calice sub- campanulé, régulièrement divisé en cinq parties ; dans une corolle infundibulaire, à tube court, à limbe dé- coupé en cinq lobes réfléchis; cinq étamines à filaments égaux, libres un peu au-dessus de la base du tube et garnis de poils glanduleux et d'autant plus serrés qu'ils se rapprochent davantage de la base; ils décroissent insensiblement et finissent par disparaître en entier vers le milieu de la longueur du filament ; style cylin- drique ; stigmate presque capité ou légèrement bifide; ovaire à quatre loges renfermant chacune un ovule; le fruit est une baie entourée du calice persistant, globu- leuse, dipyrène, à nucules ligneux, biloculaires, conte- nant deux graines. GRABOWSKIE GLAUQUE Grabowskia Boerhaaviæfo- lia, Sch.; Lycium Boerhaaviæfolium, Lin.; Ehrelia halimifolia, L'Hérit. Arbrisseau rameux, épineux, se soutenant de lui-même et s’élevant à la hauteur de cinq ou six pieds; ses rameaux sont cylindriques, ses épines axillaires, ses feuilles alternes, pétioltes, arrondies- ovales, presque cordiformes, entières et d’un vert glau- que; les fleurs sont d’un violel pâle, odorantes, dis- posées en petites panicules au sommet des rameaux. Cet arbrisseau est originaire du Pérou. GRACCUS ET GRACCULUS,. o1s. Synonymes du Chou- cas. F7. CORBEAU. GRACILANGIS. BoT. Nom proposé par Du Petit- Thouars (Hist. des Orchidées des îles australes d’Afr.) pour une plante de son genre Angorchis où Angrœæ- cum des auteurs. Cette Orchidée, qui, dans la nomen- clature linnéenne, porterait le nom d'Angræcum gra- cile, croît dans l'Ile-de-France. Ses tiges florifères, bautes de trois décimètres, s'élèvent des aisselles de plusieurs feuilles rubannées, ramassées à la base de la plante et articulées dans la partie inférieure de leur limbe. Les fleurs sont blanches, petites et écartées. Elle est figurée loc. cit., tab. 76. GRACILIA. mam. C'est-à-dire Gréles.Illiger, dans son Prodrome, forme sous ce nom une petite famille natu- relle où se classent les Mangoustes, Moufettes, Martes et Loutres. /7. ces mots. GRACILIE. Gracilia. 1xs. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Céram- bycins, établi par Audinel-Serville qui lui assigne pour caractères : antennes glabres, sétacées, de la longueur du corps dans les mâles, plus courtes que lui dans les femelles, de onze articles, la plupart cylindrico coni- ques ; palpes maxillaires trois fois plus longues que les labiales, avec leur dernier article presque linéaire, un peu comprimé, tronqué obliquement à son extrémité; palpes labiales courtes, avec le dernier article petit, cylindrique, tronqué carrément au bout; mandibules 5 DICT. DES SCIENCES NAT. G R A 189 petites; corselet arrondi latéralement, mutique. dé- primé en dessus ; écusson très-petit; élytres linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité; corps étroit, linéaire, un peu déprimé ; pattes de longueur moyenne, avec les cuisses en massue un peu allongée. Le type de ce genre est la GRACILIE PYGMÉE, Gracilia pyYgmœa ; Callidium pygmœum, Fab., que l’on trouve fréquem- ment en Europe. GRACILIPÈDES. o1s. Épithète que l’on donne à tous les Oiseaux à pieds grêles. GRACILIROSTRES. o1s. Oiseaux à bec grêle. GRACILOPHYLIS. por. Du Petit-Thouars (Hist. des Orchidées des îles australes d’Afr.) a proposé ce nom générico-scientifique pour une plante que ce savant rapporte à son genre Bulbophyllum ou Phyllorchis, el qui correspond au Cymbidium de Swartz. Cette Or- chidée, qui serait appelée Cymbidium gracile selon la nomenclature linnéenne, croît à l'Ile-de-France. Elle est figurée loc. cit., (ab. 100. GRACIOLE. BoT. La variété de Poire ainsi appelée est la même que le Bon-Chrétien d'été. GRACIRRHYCTES £tT GRACIRRINGES. pots. ross. Ces noms ont été donnés à des dents fossiles, à la figure desquelles on trouvait de la ressemblance avec un bec d'Oiseau ou de forme triangulaire, et qui toutes pa- raissent avoir appartenu à des Sélaciens. GRACULA. o1s. Que Lacépède à traduit par Gracule. VV. MAINATE. GRACULUS. o1s. Syn. de Freux. 7. CorBEAuU. C’est aussi, dans Mæhring, le synonyme du Fou de Bassan, et dans Willughby, celui du Nigaud. 7. Fou et Cor- MORAN. GRACUPIE. Gracupia. o1s. Genre de l’ordre des Omnivores, créé par Lesson, qui lui assigne pour ca- ractères : bec allongé, fort, entier, pointu, convexe, comprimé, presque droit; mandibule inférieure com- primée, arrondie, pointue, à bords droits; commissure dénudée, ainsi que le {our des yeux; narines longitu- dinales, bordées par les plumes du front; ailes allon- gées, pointues; queue moyenne, arrondie; {arses ro- bustes, forts, à scutelles épaisses. Lesson indique pour unique espèce de son genre, le MARTIN-PIE, Gracula melanoleuca, musée de Paris. De la côte de Coroman- del, suivant Sonnerat. GRADEAU. pois. Pour Gras-d'Eau. 7. ce mot. GRADIPES. o1s. Syn. du Hobereau. 77. Faucon. GRADOS. pois. Nom vulgaire par lequel les pêcheurs désignent, dans certains cantons, de petites espèces d'Ables et même de Cyprins, soit d’eau douce, soit de mer. GRADULE. 8or. ( Mousses.) Nom proposé par Beau- vois pour désigner en français le genre Climacium. V. ce mot. GRAFFA ET GRAFFE. mau. Nieremberg, d’après Mare-Paul sans doute, désignait la Girafe sous ce nom. GRAFFENRIEDE. Graffenrieda. Bot. Le professeur De Candolle à établi ce genre dans la famille des Mé- lastomacées, en lui assignant pour caractères : tube du calice oblong, son limbe campanulé, à cinq dents fort obluses ; cinq pétales obovales; dix étamines à an- thères linéaires, aiguës, à un seul pore, insérées par 15 190 un simple appendice à leur base; style filiforme ; ovaire libre, non soyeux, presque 5-tuberculé ; capsule ovale, à cinq valves, déhiscente par le sommet; semences anguleuses et dressées. Les Graffendriedes, dont on connaît deux espèces, Graffendrieda rotundifolia et Graffendrieda excelsa, sont des arbrisseaux de l’Amé- rique méridionale, encore peu répandus dans les serres européennes. GRAHAMIE. Grahamia. soT. Même chose que Græ- mia. VV. GRÆMIA. GRAIE. o1s. Syn. vulgaire de Freux. 7. CORBEAU. GRAILLANT, GRAILLE, GRAILLOT. ot1s. Synonymes vulgaires de Corbine. 7. CORBEAU. GRAILLON. o1s. Synonyme vulgaire de Chevêche. V, CHOUETTE. GRAIN D’AVOINE. mor. Geoffroy, dans la Conchy- liologie des environs de Paris, p.55, a nommé ainsi. à cause de sa forme et de sa grosseur, une petite Coquille mise par Draparnaud et Lamarck, dans le genre Puppa, sous le nom de Puppa nucleus. GRAIN DE MILLET. crusr. L'espèce de Crustacé mi- croscopique à laquelle Joblot donne ce nom, parait appartenir au genre Cypris. #. ce mot. GRAIN DE SEL. moLLz. On nomme quelquefois ainsi une Porcelaine fort commune, connue plus ordinai- rement sous le nom de Neiguile, Cypræa l'itellus. GRAIN D'ORGE. moi. Nom vulgaire du Bulimus obscurus de Bruguière el de Draparnaud. GRAINE. Semen. BoT. On appelle de ce nom les ovules fécondés. Le caractère essentiel de la Graine, est de contenir, sous une enveloppe généralement simple, un embryon ou corps organisé, qui plus tard doit se développer pour reproduire un nouveau végétal. Les Graines sont loujours renfermées dans l’intérieur d’un péricarpe; jamais elles n’en sont dépourvues. Aussi, tous les botanistes s’accordent-ils aujourd’hui sur ce point, qu'il n'existe pas de Graines nues, c’est-à-dire de Graines privées de péricarpe. Mais ce dernier est quelquefois si mince, si peu distinct ou tellement soudé avec la surface externe de la Graine qu’il est difficile de l’en distinguer ; c’est dans ce cas que Linné el une foule d’autres botanistes ont dit que les Graines étaient nues; comme dans les Graminées, les Cypéracces, les Atriplicées, les Ombellifères, les Labiées, etc. Mais si l’on examine l'ovaire à l’époque de la fécondation, on verra que l’ovule qui est le rudiment de la Graine, est renfermé dans une cavité dont il est fort distinct. La Graine est formée de deux parties : l’une est une mem- brane qui la recouvre extérieurement et qu’on nomme tégument propre de la Graine ou LÉpisperme ; V'autre est toute la partie contenue dans l’épisperme, et se nomme l’Amande. Toute Graine est constamment atta- chée à la paroi interne du péricarpe, de manière que lorsqu'elle vient à s'en détacher, elle offre une petite cicatrice qui indique le point au moyen duquel elle était fixée. Ce point, qui marque la base de la Graine, a reçu le nom de Aile ou ombilic. Quelquefois il est petit et difficile à distinguer du reste de la surface de lépi- sperme; dans quelques genres, au contraire, il forme une cicatrice bien apparente et parfois très-large, qui se distingue par une couleur différente de celle du tégu- GR A ment propre. Ainsi, dans le Marronnier d'Inde, le hile est fort large et sa couleur terne et blanchâtre se dis- tingue facilement de l'épisperme qui est brillant et d’une belle teinte brune. C'est par le hile que les vais- seaux nourriciers passent du péricarpe dans la Graine, à travers son tégument propre. Vers la partie centrale ou sur les côtés du hile, on aperçoit une très-petile ou- verture par laquelle entrent les vaisseaux nourriciers du péricarpe, on la nomme Omphalode. Quelquefois ces vaisseaux, au lieu de percer l’épisperme directe- ment, rampent entre les deux feuillets qui le consti- tuent, et forment un faisceau ou ligne sailiante, qu’on appelle RAaphé ou V’asiducte ; et le point intérieur par lequel le vasiducte perce la paroïinterne de l’épisperme, a reçu le nom de Chulaze ou d'Ombilic interne. Ces parties s’observent très-facilement dans les Graines des Orangers. Outre l’omphalode, le tégument propre de la Graine offre encore assez fréquemment une autre ouverture à laquelle le botaniste iconographe Turpin a donné le nom de Micropy le. Gette ouverture se trouve en général près du hile, et toujours dirigée vers le stigmate. On pense assez généralement que c’est par elle que le fluide fé- condant arrive jusque dans les ovules. En effet, c’est vers ce point que viennentaboutir les faisceaux de vais- seaux, désignés sous le nom de Cordons pistillaires. L'amande est toute la partie d’une Graine qui se trouve contenue dans l’intérieur de l’épisperme. On n'a pas encore pu découvrir de communication vasculaire entre ces deux parties, quand la Graine est parvenue à son état parfait de maturité. Mais dans les premiers temps de la formation de l'embryon, les vaisseaux du placenta communiquent avec l'amande, à travers le tégument propre. Tantôt c’est l'embryon seul qui forme l’'amande; tantôt, outre l'embryon, elle se compose encore d’un autre corps qu’on nomme £ndosperme. Rien de plus facile que de distinguer ces deux organes. L'embryon, en effet, esl un corps organisé, offrant déjà, mais à l’état rudimentaire, une racine, une tige, des feuil- les, ete., qui se développent par l'effet de la germina- tion. L’endosperme, au contraire, est en quelque sorte un corps inorganique, une masse de tissu cellulaire, dans laquelle on n’aperçoit aucune trace de vaisseaux, et qui, loin de se développer et de prendre de l’accrois- sement par la germination, diminue à cette époque, et finit même par disparaître entièrement. Il est inutile de connaître la position respective de ces deux organes, pour arriver plus facilement à leur distinction. Quel- quefois l'embryon est complétement recouvert par l’en- dosperme, de sorte que l'amande se présente sous l’as- pect d’une masse de tissu cellulaire. Dans ce cas, il faut nécessairement fendre l’endosperme pour découvrir l'embryon. C'est ce qui forme l'embryon éntraire. D’au- tres fois, au contraire, l'embryon est simplement ap- pliqué sur l’un des côtés de l’endosperme, et on dit alors qu’il est extraire. Comme l’endosperme et l’em- bryon ont l’un et l’autre été l'objet d’un article spécial, on trouvera à ces deux mots les détails qui les concer- nent. /’. EMBRYON el ENDOSPERME. La position des Graines et surtout leur direction re- lativement à l'axe du péricarpe, sont importantes à G R A considérer, surtout quand ces Graines sont en nombre déterminé. Elles fournissent alors d'excellents carac- tères pour la classification naturelle des végétaux. Ainsi, une Graine fixée par sa base, même au fond du péricarpe ou d’une de ses loges, quand il est multilocu- laire, et dont elle suit plus ou moins bien la direction, est dite dressée ; comme, par exemple, dans toute la famille des Synanthérées. On dit au contraire qu’elle est renversée, quand elle est attachée au sommet de la loge, dans les Dipsacées par exemple. Si la Graine est attachée un peu sur les côtés de la base ou du sommet de la loge, dont elle suit la direction, on dit dans le premier cas qu’elle est ascendante, et dans le second, qu'elle est suspendue. Enfin, on applique aux Graines le nom de périlropes, quand elles sont horizontales, relativement aux parois du péricarpe. On distingue dans une Graine : 1° sa base, qui est constamment re- présentée par le hile ou point d’attache;2° son sonumet, qui est le point diamétralement opposé à la base; 5e ses faces. Quand une Graine est comprimée, celle de ses deux faces qui regarde l’axe du péricarpe, porte le nom de face proprement dite; l’autre, qui est tournée du côté des parois du péricarpe, celui de dos. Le bord de la Graine est représenté par le point de réunion entre la face el le dos. Quand le hile est situé sur un des points du bord de la Graine, elle est dite comprimée. On dit au contraire qu'elle est déprimée, quand le hile se trouve sur la face ou sur le dos. On doit à Dutrochet des recherches fort curieuses sur la formation successive des diverses parties de la Graine el spécialement de l'embryon. Cet organe ne se montre pas immédiatement après la fécondation. Quelquefois il ne commence à se distinguer que trente à quarante jours après celle époque. C’est communément sous la forme d’une petite vésicule qu’il apparaît. Cette vési- cule est enveloppée ou contenue dans une masse comme celluleuse, qui tantôt disparaît entièrement par suile de l'accroissement de l'embryon, tantôt forme autour de lui un corps accessoire, destiné à le nourrir, el qu’on nomme endosperme. Dutrochet est porté à considérer l’'endosperme, quand l'embryon est intraire, comme une enveloppe séminale particulière, dont les parois sont devenues parenchymateuses. Quand l'embryon est extérieur, tantôt l’'endosperme est formé par un organe particulier, sorte d’accessoire de l'embryon, auquel l’auteur donne le nom d’Zypostate, tantôt par un pla- centa qui sert à nourrir embryon. Il résulte de là que l’endosperme n'est pas primitivement un organe par- tout identique, et que son origine est fort différente dans un grand nombre de végétaux. Doit-on donner le nom de Graines aux organes repro- ducteurs des plantes Agames ou Cryptogames, telles que les Fougères, les Mousses, les Champignons, les Algues, elc.? Cela n’est pas probable. En effet, le carac- tère essentiel de la Graine, celui qui la constitue réel- lement, c’est de contenir un embryon, c’est-à-dire un corps organisé, devant reproduire un nouveau végétal, et offrant déjà à l’état rudimentaire les parties essen- tielles qui doivent le constituer. C’est par ce caractère que les Graines se distinguent des bourgeons et des bul- G RAA 191 billes, qui jouissent également de la faculté de repro- duire de nouveaux individus. Mais les organes repro- ducteurs des Agaimes, ou les Sporules, ne renferment pas d’embryon; ils reproduisent, il est vrai, de nouveaux individus, mais à la manière des gemmes et des bulbil- les. On doit donc les assimiler à ces derniers, plutôt que les considérer comme de véritables Graines. f’oyez CRYPTOGAMES. Le mot Graine à souvent élé employé comme nom propre avec quelque épithèle caractéristique pour dési- gner diverses plantes ou leurs fruits; ainsi l’on a appelé: GRAINE D’AMOUR, le Grémil officinal et le So/anum Pseudo-Capsicun. GRAINE D'AMBRETTE, l'Aibiscus Abelmoschus, dont l'odeur ressemble à celle de PAmbre. GRAINE D'ANSE, qu’on a eu tort d'écrire Graine de Lance, les amandes de l'Omphalea diandra, qui croit le long des golfes ou anses, sur les rivages de la mer, aux Antilles. GRAINE D'AVIGNON, GRAINE JAUNE OU GRENETTE, le fruit du Rhamnus infectorius. GRAINE DE BAUME, le fruit de l'Amyris Opobalsamum. GRAINE DE CANARIE OU DE CANARIS, la semence de l'Alpiste. GRAINE EN COEUR, le Corispermum hyssopifolium. GRAINE A DARTRES, le fruit du Cassia testa et du Valeria Guianensis. GRAINE D'ÉCARLATE, la petite galle que produit le Quercus coccifera. GRAINE DE GIROFLE, le fruit d’un Amome et la graine du Myrlus Pimenta. GRAINE JAUNE. /7. GRAINE D'AVIGNON. GRAINE KERMÉSIENNE , le fruit du Myrte de Tarente, variété du Myrle commun. GRAINE DE LANCE. /’. GRAINE D’ANSE. GRAINE MACAQUE, celles du Matourea d’Aublet et du Melastoma lœvigata. GRAINE DES MOLUQUES ou DE TiLLy, celle du Croton T'iglium. GRAINE DE MUSC OU MUSQUÉE. Ÿ”,. GRAINE D'AMBRETTE. GRAINE D'OISEAU, l’Alpiste et le Millet. GRAINE ORIENTALE, Celle du Ménisperme. GRAINE DE PARADIS, Un Amome qu’on emploie dans l'Inde pour les ragoûts et pour falsifier le Poivre. GRAINE PERLÉE, le Grémil officinal. GRAINE DE PERROQUET, Celle du Carthamnus tincto- rius. GRAINE DE PERRUCHE, Celle du Celtis micranthus, selon Richard père. GRAINE DE PSYLLION, la semence du ?lantago Psylt- l'um, qu'on emploie dans le blanchissage des mousse- lines et dentelles. GRAINE DE RÉGLISSE, celle de lAbrus precatorius. GRAINE ROYALE, Celle du Ricin commun, GRAINE À Tarous, l’'Amajova. GRAINE DE TILLY. #7. GRAINE DES MOLUQUES. GRAINE TINCTORIALE. /. GRAINE D'ÉCARLATE. GRAINE DE TURQUIE, le Maïs. GRAINE A VERS, le Chénopode anthelmentique, et le Semen-Contra. GRAINE VERTE, l’amande du Pistachier. 192 G R A GRAINES FOSSILES. por. 7. CARPOLITHE. GRAINETTE. 8or. Même chose que Graine d'Avignon. F, ce mot. GRAINS DE MURE. por. ( Champignons.) Genre formé par Paulet, et qui renferme ses Oreillettes rouges et ses Godets croliniers. GRAINS DE ROSAIRE. écHiN. Ce nom a été donné par d'anciens auteurs à des articulations fossiles de la co- lonne des Crinoïdes ou Encrines. 7. CRINOÏDE. GRAINS DE ZELIN ou POIVRE D'ÉTHIOPIE. por. Les graines de l'Uvaria odorata. GRAINZARD. o1s. Synonyme vulgaire de Sarcelle d'été. 77. CANARD. GRAISSANE. Bor. Variété de Figues fort estimée dans le midi de la France, particulièrement en Provence. GRAISSES. 2001. On à désigné sous ce nom, toutes les substances grasses, extraites du corps des animaux et dont la fluidité varie entre 25 et 40 degrés. Celle déter- mination est inexacte, puisque la Graisse de l'Homme est toujours fluide au-dessus seulement de 15 à 17 de- grés. La nature chimique des Graisses ne différant au- cunement , si ce n’est par la proportion des principes immédiats, de celle des huiles, du beurre. de la cire et autres corps gras, on trouvera à ce dernier mot un aperçu de leur histoire chimique sur laquelle Che- vreul à, dans ces derniers temps, jeté tant de lumière. PV, Gras (corrs). La solidité plus ou moins grande des Graisses en a déterminé les distinctions et leur a fait appliquer différents noms particuliers. Ainsi, les Graisses de Porc, de Mouton, de Bœuf, etc., sont noin- mées Axonge, Saindoux, Suif, ete. Les animaux Verté- brés semblent être seuls pourvus de cette sorte de corps gras, ou du moins on n’a pas cherché à les compa- rer dans les diverses classes d'animaux. Les Graisses d'Homme, de Porc, de Mouton, de Bœuf, de Jaguar el d'Oie, ont seules été étudiées avec soin. Ces Graisses, à l'état de pureté, sont en général incolores; celles de l'Homme et du Jaguar sont colorées en jaune par un principe soluble dans l’eau. L’odeur de certaines Grais- ses est due à la présence d’Acides volatils, récemment découverts par Chevreul, et qu’il a nommés Acides hir- cique, caprique, etc. La fusibilité des Graisses est va- riable; elle dépend des quantités de Stéarine et d'Élaïne qui les constituent. Celle de l'Homme à l’état de santé, se prend en masse à 170,0 centigr.; dans certaines ma- ladies aiguës, elle est beaucoup moins concrète. Les Graisses de Porc et d’Oie se figent à 26 ou 27°; celle du Jaguar à 290,5 ; dans le Bœuf, à 59; enfin, le suif du Mouton se fige tantôt de 37 à 59°, lantôt de 40 à 410. Les Graisses sont très-susceptibles de saponification; exposées à l’air et à la lumière, elles acquièrent de l’a- cidité et une odeur piquante, connue sous le nom de Rance. On les emploie principalement à l'éclairage, à la fabrication du Savon, comme aliment, et dans certaines préparations pharmaceutiques. GRAISSET. REPT. L’un des noms vulgaires de la Rai- nelte verte. F7. RAINETTE. GRAISSON. pors. L’un des noms du Hareng sur les côtes septentrionales de la France. GRALTO. ots. Synonyme ancien de Corneille mantelée, Corvus Cornix, L. PF. CORBEAU. G R A GRALLÆ. o1s. F. GRALLES et ÉCHASSIERS. GRALLAIRE ou GRALLARIE. ots. Espèce du genre Fourmilier. Vieillot fait de cette espèce le type de son genre Grallaria. V. FOURMILIER. GRALLES. Grallatores. o1s. Cet ordre, le treizième de la méthode de Temminck. a pour caractères : pieds grêles, longs, dépourvus de plumes au-dessus du genou, dans un espace plus ou moins étendu; trois doigts seu- lement ou trois devant et un derrière, celui-ci de ni- veau avec les autres ou articulé un peu plus haut. La forme du bec est assez variée; elle est le plus souvent droite, en cône très-allongé el comprimé, rarement plate, déprimée. Presque tous les ornithologistes sys- tématiques ont consacré cet ordre qui renferme beau- coup de genres, mais généralement peu nombreux en espèces, ce qu'il faut attribuer principalement à la va- riation étonnante de la forme du bec. La première fa- mille des Gralles renferme ceux qui n’ont que trois doigts ; ils sont répartis en six genres, savoir : Odic- nème, Sanderling, Falcinelle, Échasse, Huîtrier el Plu- vier. Les genres Vanneau, Tourne-Pierre, Grue, Cour- lan, Héron, Cigogne, Bec-Ouvert, Ombrette, Flammant, Avocette, Savacou, Spatule, Tantale, Ibis, Courlis, Bé- casseau, Chevalier, Barge, Rhynchée, Caurale, Râle, Gallinule, Jacana et Talève, dont les espèces ont toutes quatre doigts, forment la seconde famille. Tous ces Oiseaux ont des habitudes à peu près communes, et à l'exception d’un très-petit nombre qui sont en quelque sorte oinnivores, tous ne se nourrissent que d’insectes aquatiques, de Mollusques, de Poissons et de Reptiles, lorsque les dimensions et la consistance du bec le leur permettent; ils ont les ailes longues et propres consé- quemment aux longs voyages qu’ils ont l'habitude d’en- treprendre, surtout aux deux époques des changements principaux de saisons. Ces voyages sont déterminés chez la plupart des Gralles par le besoin de nourriture qu'ils ne trouvent que dans une température modérée ; en effet, comment, avec la faiblesse de leur bec, pour- raient-ils chercher les Vermisseaux au sein d’une vase que la gelée aurait recouverte d’une croûte impénétra- ble? Dans la saison rigoureuse aussi, les Reptiles en- gourdis ne se montrent plus à la surface du sol, et l’Oiseau qui s’en nourrit, doit suivre en quelque sorte pas à pas le rayon qui réveille la nature ou la tient à l'abri d’un repos forcé. Les marais fangeux, les bords des lacs et des rivières, les côtes sont les endroits où s'arrêtent les Gralles; ils y séjournent plus ou moins longtemps, selon l'abondance de la nourriture ou la marche plus ou moins rapide de la saison; ils voyagent ordinairement en troupes, et chacune composée d’es- pèces du même âge, les vieux précèdent les autres de plusieurs jours; dans le vol, ils tiennent toujours les jambes étendues en arrière; dans la marche ils appor- tent, suivant le rapport de la longueur des doigts avec celle du tarse, ou beaucoup de gravité ou une vitesse extrême; tous sont rusés et sauvages; ils se laissent difficilement approcher. Chez plusieurs d’entre eux la mue est double ; elle change périodiquement les cou- leurs du plumage, ce qui n’a pas peu contribué à jeter de la confusion dans les divisions spécifiques; chez d’autres elle n’a lieu qu'une fois l’année, et dans ce G R A cas, les jeunes mettent un temps beaucoup plus long à se revêtir de la robe des adultes. GRALLINE. Grallina. o1s. Genre de l'ordre des In- sectivores, établi par Vieillot qui lui donne pour carac- tères : bec droit et légèrement convexe en dessus; mandibule supérieure un peu courbée vers le bout et échancrée; l’inférieure entière; les narines arrondies ; tarses longs ; quatre doigts, trois devant et un derrière; l'ongle postérieur très-crochu et robuste; les antérieurs très -pelits et grêles; deuxième et troisième rémiges les plus longues. GRALLINE NOIRE ET BLANCHE. Grallina melanoleuca, Vieill. Parties supérieures noires ainsi que la gorge, le haut de la poitrine et l’extrémitié de la queue; parties inférieures, sourcils, côtés du cou, croupion, une large bande sur les ailes, origine de la queue d’un blanc pur; bout du bec et pieds noirs. Taille, onze pouces. La fe- melle a la gorge et le front blancs. Get Oiseau a été rapporté de la Nouvelle-Hollande; ses mœurs et ses habitudes sont entièrement ignorées. GRALLINE BICOLORE. Grallina bicolor, Vig. et Horsf. Elle est noire, variée de blanc; une bande sur le milieu des ailes, ventre et origine de la queue blancs; tête et cou noirs, formant une pointe qui descend sur la poi- trine. Taille, neuf pouces. Port Jackson. GRALLIPÈDES. o1s. Synonyme d'Échassiers. #. ce mot et GRALLES. GRAMALLA. por. L'Ecluse cite ce mot comme em- ployé dans le Décan, pour désigner la Casse des offi- cines. GRAME. BorT. Mot dérivé de Gramen, vieux nom français des Céréales, encore employé dans quelques cantons de la France méridionale, particulièrement en Provence. GRAMEN. Bor. Ce nom, employé par les anciens, et adopté par les botanistes modernes, est aujourd’hui remplacé par celui de Graminées. 77. ce mot. GRAMINÉES. Gramineæ. Bor. L'une des familles les plus naturelles du règne végétal, el qui se compose de cette foule de plantes que l’on désigne le plus commu- nément sous les noms d’/Zerbe, de Céréales et de Gra- mens. L'importance des plantes qui la composent, les particularités qu’elles offrent dans leur organisa- tion, les discussions dont elles ont été l’objet, obli- gent à donner à cet article plus de développements qu'aux autres articles de familles, déjà traités dans cet ouvrage. Ÿ ler, Caractères généraux de la famille des Graminées. Les Graminées sont généralement des plantes herba- cées, annuelles ou vivaces. Leur tige a reçu le nom spé- cial de Chaumne ; elle est cylindrique, rarement com- primée, fistuleuse ou pleine, el offrant de distance en distance des nœuds solides. C’est de chacun de ces nœuds que partent les feuilles; elles sont alternes et engainantes à leur base. Leur gaîne, que l’on peut con- sidérer comme un pétiole très-dilaté, est fendue dans toute sa longueur; elle offre à son point de jonction avec la base de la feuille une sorte de petit collier mem- braneux ou formé de poils, el qu’on nomme co/{ure ou liqule. Les fleurs offrent différents modes d'inflores- GRA 195 cence, dont les deux principaux sont l’épi et la pani- cule. Elles sont ordinairement hermaphrodites, quel- quefois unisexuées, monoïques, dioïques ou polygames ; elles sont tantôt solitaires, tantôt réunies plusieurs ensemble et formant de petits groupes auxquels on donne le nom d’épillets. À la base de chaque épillet, on trouve la lépicène, généralement formée de deux écailles, rarement d’une seule; plus rarement elle man- que tout à fait; elle est commune à une, deux ou à un plus grand nombre de fleurs portées sur un axe com- mun. Chaque fleur hermaphrodite se compose de la glume, de la glumnelle, des étamines et du pistil : 1° la glume est formée de deux valves opposées l’une à l’au- tre, généralement roulées et dont l’une extérieure, plus grande et plus épaisse, embrasse l’autre qui est plus intérieure et plus mince. La valve externe, qui est sou- vent carénée, est tantôt mutique à son sommet, tantôt terminée par une arête ou une soie, quelquefois par plusieurs arêtes ou plusieurs soies ; 2 la glumelle se compose en général de deux petites paléoles d’une forme très-variée, minces ou épaisses, glabres ou ve- lues, rapprochées l’une contre l’autre et placées sur la face de l'ovaire opposée au sillon; quelquefois elles man- quent entièrement, d’autres fois on ne trouve qu’une seule paléole; 3° le nombre des étamines est fort varia- ble. On en compte une, deux, trois, six, ou un grand nombre. Mais le nombre trois est celui qui se présente le plus souvent. Les filets sont capillaires; les anthères sont terminales, ordinairement bifurquées à leurs deux extrémités; elles sont, ainsi que les paléoles de la glu- melle, insérées sous l'ovaire ; 4° l'ovaire est globuleux ou allongé, sessile, à une seule loge, contenant un seul ovule. Les styles sont ordinairement au nombre de deux : quelquefois on n’en trouve qu’un seul qui se bi- furque vers sa partie supérieure; plus rarement il n’en existe que trois. Le nombre des stigmates est le même que celui des styles ou des divisions du style. Ils sont ordinairement composés de poils glanduleux et barbus, tantôt formant une sorte de petit pinceau, tantôt res- semblant à une plume. Le fruit est une cariopse, (rès- rarement un akène, tantôt nu, tantôt enveloppé dans les écailles florales, offrant quelquefois un sillon longi- tudinal. L’embryon est appliqué sur la partie inférieure d’un endosperme farineux, qui forme la plus grande partie de la masse de la graine. Cet embryon, qui est monocotylédoné, présente, par le côté où il est appliqué sur l’endosperme, une sorte d’écusson nommé Aypo- blaste par le professeur Richard, et vitellus par Gært- ner, et que quelques-uns considèrent comme le co- tylédon, tandis qu’il n’est qu'une dépendance de la radicule ; celle-ci forme un gros tubereule dans lequel sont renfermés de (rois à cinq mamelons coléorhizés, qui percent la partie inférieure de l'embryon pour pou- voir se développer. Le cotylédon est sous la forme d’un petit cône, renfermant intérieurement la gemmule. Entre le corps radiculaire et le cotylédon on voit quel- quefois un petit appendice squamiforme, nommé épi- blaste ; landis qu’on donne le nom de blaste à toute la partie de l'embryon, qui se développe et prend de l’ac- croissement à l’époque de la germination. Les écailles florales, qui constituent la lépicène et Ia 194 GR A glume, ont été autrefois considérées comme formant un calice et une corolle; mais c’est à lort, car elles n’ont rien de commun avec le véritable périanthe des autres végétaux. Ce sont, ainsi que le professeur Ri- chard l’a enseigné le premier, des organes entièrement analogues aux bractées et aux spathes. Quant à la glu- melle, que Linné et la plupart des autres botanistes dé- signaient sous le nom de #ectaire, quelques auteurs modernes ont pensé que les écailles qui la forment, étaient des élamines avortées. Mais cetle opinion ne saurait prévaloir; car si l’on examine attentivement la position de ces écailles relativement aux élamines, on verra qu’elles sont situées sur un plan plus extérieur. La structure de l'embryon a été un des points les plus contestés de l’histoire des Graminées. Suivant Jussieu, Mirbel, R. Brown, etc., l’écusson qui est appliqué con- tre l’'endosperme est le véritable cotylédon; suivant Richard, au contraire, ce corps fait partie de la radi- cule, tandis que le cotylédon est l'espèce de gaine qui revêt la gemmule. Si l’on compare un instant l’em- bryon des Graminées à celui des autres plantes Mono- cotylédonées, on arrivera naturellement à cette con- clusion. En effet, dans toutes les Monocotylédonées, on verra que la gemmule est constamment renfermée dans l’intérieur même du cotylédon; jamais elle n’est à nu ni saillante. On doit donc, dans les Graminées, donner le nom de cotylédon au corps qui revêl la gemmule, quoiqu’ici il soit plus mince qu’il ne l’est généralement. Quant au corps charnu, nommé vitellus par Gærtner, Aypoblaste par le professeur Richard, il fait partie de la radicule. L’analogie vient encore à l'appui de cette opinion. En effet, ce qui paraît d’abord surprenant, c’est de rapporter à la radicule une masse aussi considérable; mais dans le Ruppia marilima, le Pekea tuberculata, embryon est composé de deux parties fort différentes : l’une cylindroïde, mince el supérieure, l’autre inférieure, extrêmement grosse et tout à fait semblable à l'écusson des Graminées, La première est évidemment le corps cotylédonaire qui, dans le Ruppia, renferme la gemmule, et dans le Pekea est partagé en deux lobes ou cotylédons ; la seconde est nécessairement la radicule, ainsi que le prouve la germination. Voilà donc des radicules excessivement volumineuses dans d’autres plantes que les Graminées, et leur extrême ressemblance avec le vilellus de ces dernières doit nécessairement faire considérer ce corps comme faisant également partie de la radicule. IL. Classification des genres. Les genres de la famille des Graminées sont fort nom- breux. Comme dans toutes les familles éminemment na- turelles, les caractères en sont souvent fondés sur des particularités d'organisation fort minutieuses, à cause de la petitesse de leurs fleurs : aussi leur étude est-elle fort difficile, Plusieurs auteurs se sont spécialement oc- cupés de cette famille. Parmi leurs ouvrages on doit citer plus particulièrement l'Agrostographie de Scheuchzer, où l’on trouve d’assez bonnes descriptions et des figures analytiques assez exactes; celle de Palisot-de-Beauvois qui a établi un très-grand nombre de genres nouveaux, et donné des figures analytiques exprimant les carac- tères de tous les genres décrits dans l'ouvrage; ces G R A genres y sont au nombre de cent (rente-quatre. Peu d'années après la publication du travail de Beauvois, un botaniste de Vienne, C.-B. Trinius, a publié un nou- veau Genera de celte famille, sous le nom de Funda- menta Agrostographiæ. Il a adopté un assez grand nombre des genres du botaniste français, et en a créé quelques-uns de nouveaux, en sorte que le nombre total est porté à cent quatre-vingt-neuf. Tels sont les trois traités généraux sur les genres de la famille des Graminées ; mais cette famille a donné naissance à plu- sieurs autres travaux importants, comme celui de Tur- pin dans le 5e vol. des Mémoires du Muséum. C. Kunth a publié des considérations générales sur cette famille, eta le premier proposé une classification naturelle de ses genres. Gaudin et Kœler ont donné deux ouvrages fort estimables, le premier sur les Graminées de la Suisse, le second sur celles de la France; enfin on doit aux pro- fesseurs Richard et Mirbel de savants mémoires sur l’or- ganisation des graines de ces plantes. Outre ces diffé- rents travaux, on ne peut passer sous silence le Genera Plantaruin de Jussieu, d'autres ouvrages de Kunth (Nov. Gener. el Spec. Am. æquinoct.). de R. Brown (Prodr. FT. Nov.-Holl.), et les Gramintes de Host, de Schreber, ete., où un grand nombre de genres nou- veaux se trouvent décrils avec un soin tout particu- lier La classification suivie par ces différents auteurs est loin d’être la même, quoique cependantelle soit toujours artificielle, si on en excepte celle de Kunth. Ainsi Linné a dispersé les différents genres de cette famille dans un grand nombre de classes de son Système, savoir : Mo- nandrie, Diandrie, Triandrie, Hexandrie, Polyandrie, Monœcie, Polygamie. Gaudin les a divisés en deux grandes sections, savoir : les Uniflores et les Multiflo- res, qu'il divise ensuite en deux groupes, suivant que leur glume est aristée ou mutique. Les premières divi- sions de Kæler reposent sur Pinflorescence ; il établit deux grandes tribus, l’une pour les genres dont les fleurs sont disposées en panicule, lPautre pour ceux qui forment des épis. Palisot-de-Beauvois forme d’abord deux groupes qu'il nomme à tort familles : dans la pre- mière il range les genres Monothalamés, c’est-à-dire ceux dont tous les épillets sont semblables ; dans la se- conde, les genres Polythalamés dont les épillets sont dissemblables. Chacune de ces deux familles est divisée en deux tribus, suivant que l’axe qui supporte les fleurs est articulé ou non articulé. La considération des épil- lets uniflores, biflores, multiflores, sert ensuite à sub- diviser les tribus en cohortes. Quant à la classification de Trinius, elle est absolument la même que celle de Linné. Toutes ces méthodes sont purement artificielles, puisque les caractères des divisions qui y ont été éta- blies sont généralement tirés de la considération d’un seul organe ou des modifications d’un seul organe. Il n’en est pas de même de celle publiée par Kunth. Cet habile observateur a cherché à saisir les rapports nalu- rels qui lient entre eux les différents genres de celte famille, el après un examen attentif, il est parvenu à former dix groupes ou sections qui peuvent être, en quelque sorte, considérés comme autant de petites fa- milles. Voici une courte exposition des caractères de G R A ces groupes, et l'indication des genres principaux qui s’y rapportent. 10 Panicées. Fleurs disposées en épi ou en panicule ; épillets solitaires ou réunis; lépicène uni ou biflore; l'une des deux fleurs stérile ou unisexuée; valves de la lépicène ordinairement membraneuses; celle de la glume cartilagineuse ; deux styles. a. Uniflores. Paspalum, L.; Axonopus, Beauv.; Piptatherum , Beauv.; Milium, L.; Microchloa, R. Brown; Mibora, Adans.; Reimaria, Flügge. B. Biflores. Digitaria, Haller; Panicun, L.; Anthenanthia, Beauv.; Zsachne, R. Br.; Setaria, Beauv.; Urochloa, Beauv.; Oplismenus, Beauv.; Penicillaria, SWartz; Gymnotrix, Beauv.; Pennisetum, Rich.; Cenchrus, L.; Anthephora, Schreber; T'rachys, Retz; T'ripsa- cum, L.; Manisuris, L.; Peltophorus, Desv.; Echi- nolæna, Desv.; Thuarea, Pers.; Traqus, Haller. 20 SripACÉES. Fleurs en panicule ; épillets solitaires et uniflores; lépicène membraneuse ; valve inférieure de la glume cartilagineuse, aristée, non embrassante; deux styles. Aristida, L.; Arlhratherum, Beauv.; Streptachne, R. Brown; Sfipa, L.; Oryzopsis, Rich. 3° AGROSTIDÉES. Fleurs en panicule simple ou ra- meuse; épillets solitaires et uniflores; lépicène et glume de la même consistance; paillette inférieure aristée ou mulique; la supérieure jamais bicarénée. Deux styles. Podosæmum , Desv.; Hiühlenbergia, Schreb.; Clo- mena, Beauv.; Chæœturus, Link; Ægopogon, Humb. et Bonpl.; Colobachne, Beauv.; Lagurus, L.; Polypo- gon, Desfont.; Gastridium, Beauv.; 4grostis, Adans.; Calamagrostis, Adans.; T'richodium, Rich.; Agrau- lus, Beauv.; Apera, Adans.; f’ilfa, Beauv.; Cinna, L.; Sparlina, Schreb.; Psamma, Beauv.; Heliochloa, Host; Crypsis, L.; Cornucopiæ, Scheuchz.; Echino- pogon, Beauv.; Alopecurus , L.; Phleumm , L.; Achno- donton, Beauv.; Phalaris, L.; Chilochloa, Beauv. 4o FEsTucAcÉEs. Fleurs en panicule; épillets solitaires à deux ou à plusieurs fleurs ; valves de la lépicène ca- rénées ; paillettes de la glume de la même consistance que les valves : l’inférieure concave ou carénée, sou- vent aristée, la supérieure bicarénée ; deux styles. a. Avénacées. Épillets pauciflores; paillette infé- rieure aristée sur son dos; arête géniculée et tordue. Deyeuxia, Clar.; Corynophorus, Beauv.; Des- champsia, id.; Holcus, id.; Hierochloa, Gmel.; T'o- resia, R.et Pav.; Anthoxanthum, L.; Aira, id.; Ca- fabrosa, Beauv.; Arrhenatherum, id; Avena, L.; Pensameris, Beauv.; Pommereutla, L.; Danthonia, DC.; Gaudinia, Beauv. B. Arundinacées. Épillets mulliflores; paillette in- férieure concave , subulée à son sommet, et accompa- gnée de poils à sa base. Donax, Beauv.; Gynerium, Humboldt et Bonpland ; Arundo, Beauy. y. Bromées. Chrysurus, Pers.; Sesleria , Scop.; Cynosurus, Beauv.; Kæleria, Pers.; Dactylis, L.; Glyceria, R. Br.; Centotheca, Desv.; Fesluca, L.; Bromus, id.; Strep- G R A 195 togyna, Beauv.; Brachy podium, id.; Uniola, L.; T'ri- cuspis, Beauv.; Diplachne, id.; Ceratochloa, id.; Schismus, id.; T'riodia, R. Br.; Cœlachne, id.; Beck- mannia, Host; Melica, L.; Molinia, Kœler; Briza, L.; Poa, id. 5° CuLoriDéEs. Fleurs en épi; épillets solitaires, ra- rement mulliflores, avec la fleur terminale avortée et difforme ; valves carénées, non opposées; paillette infé- rieure très-souvent aristée, rarement mutique; la su- périeure bicarénée; deux styles. Selerochloa , Beauv.; Eleusine, Gærtn.; Dactyloc- tenium, Willden.; Rabdochloa, Beauv.; Leptochloa, id.; Gymnopogon, id.; Chloris, SW.; Cynodon, Rich.; Dinebra, Jacq.; T'riathera, Desv.; Bouteloua, Beauv.; Chondrosium , Desv.; Heterostega, id; Echinaria, Desf.; Pappophorum, L.; Triraphis, R. Br.; Ennea- pogon, Desv. 6° Horpéacées. Fleurs en épi; épillets solitaires ou réunis, uniflores ou multifiores ; valves opposées, éga- les; paillette inférieure aristée ou mutique, la supé- rieure bicarénée ; deux styles. Ægylops, L.; Triticum, id.; Agropyron, Beauv.; Lolium , L.; Elymus, id.; Secale, id.; Hordeurm, ïid.; Rottboella, Beauv.; Ophiurus, Gærtn.; Monerma, Beauv.; Lodicularia, id.; Nardus, L.; Zoysia, Willd.; Chainæraphis, R. Br. 7° SaccnaRiINées. Fleurs en épi ou en panicule; axe articulé ; épillets ordinairement géminés, unis ou bi- flores; l’un des épillets sessile, l'autre pédicellé et très- souvent unisexué ; valves plus dures que les paillettes, non carénées ni opposées; paillettes membraneuses, non carénées : inférieure très-souvent aristée ; deux styles. Perotis, Ailon; Saccharum, L.; Imperata, Cyrillo; Eriochrysis, Beauv.; Erianthus, Rich.; Andropogon, L.; Anthistiria, L. fils; Calamina, Beauv.; Apluda, L.; Sorghum, Pers.; Zea, L.; Diectomis, Humb. et Bonpl.; £lionurus, id. 80 ORYZÉES. Fleurs disposées en panicule; épillets s0- litaires, uniflores; paillette inférieure cartilagineuse, carénée; étamines très-souvent au-dessus de trois; deux styles. ÆEhrharta, Smith; Z'rochera, Rich.; Leersia, SW.; Oryza, L.; Potamophila, KR. Br. 90 OLyrées. Fleurs en panicule; épillets uniflores, unisexués, monoïques ou dioïques; valves de la fleur femelle plus minces que les paillettes; un seul style. Zizsania, L.; Luziola, Juss.; Hydrochloa, Beauv.; Pharus, L.; Olyra, L.; Coix, L. 109 BamBusacéEes. Chaumes arborescents ; fleurs en panicule ; épillets multiflores; paillette supérieure bi- carénée ; un seul style. Diarrhena, SWartz; Arundinaria, Rich.; Stem- matosperma, Beauv.; Bambusa, Schreb.; Nastus, Juss.; Beesha, Kunth; Chusquea, Kunth; Guadua, Kunth. GRAMINIFOLIA. nor. C'est-à-dire à feuilles de Gra- men. Ge nom a été donné par les anciens botanistes à diverses plantes, telles que le Zanichellia palustris, la Pilulaire et la Subulaire aquatique. 7. ces mots. GRAMINISATIS. por. Nom proposé par Du Petit- Thouars (Hist. des Orchidées des iles austr. d'Afrique ) 196 GR A pour une plante que ce savant place dans son groupe des Satorchis, qui correspond au Salyriwm, L. Cette Orchidée , dont le nom serait Salyréum gramineumn, selon la nomenclature linnéenne, habite l’île de Mada- gascar où elle fleurit au mois d'août. Sa tige est haute d'un à deux décimètres, el ses fleurs sont petites et pourprées. Elle est figurée loc. cit., tab. 6. GRAMMANTHE. Grammanthes.Bort. Genre de la fa- mille des Crassulacées,qui avait été indiqué par Haworth sous le nom de ’auhanthes auquel le professeur De Candolle a substitué celui de Grammnanthes comme plus expressif, et rendant mieux l’idée du botaniste an- glais. Caractères : calice campanulé, quinquéfide, à dé- coupures dressées; corolle ganéapétale, dont le tube égale la longueur du calice, le limbe est à cinq et quel- quefois six lobes ovales, épanouis; les étamines alternent avec les lobes de la corolle, sont insérées au tube et in- cluses; les carpelles sont au nombre de cinq. Comme on le voit, ce genre se distingue des autres Crassules par l'absence des écailles qui accompagnent l'ovaire. Haworth a placé dans ce genre le Grammanthes chlo- ræflora et le Grammanthes gentianoïdes, tous deux du cap de Bonne-Espérance. GRAMMARTHRON. eor. Genre de la famille des Sy- nanthérées, et de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bullet. de la Société Philom., février 1817) qui l’a ainsi caractérisé . calathide radiée, dont le disque est composé de fleurons réguliers, hermaphrodites, et la circonférence de demi-fleurons à une ou deux lan- guettes et femelles; involucre plus long que les fleurons du disque, formé de folioles presque égales, lancéolées et disposées sur trois rangs ; réceptacle nu ; ovaires cy- lindracés, striés, velus, munis d'une aigrette composée de poils légèrement plumeux. Les élamines ont leur article anthtrifère, bordé de deux bourrelets longitu- dinaux, cartilagineux , jaunes et épais. Ce dernier ca- ractère ainsi que le réceplacle nu et les ovaires aigret- tés, distinguent le genre Grammarthron du Doro- nicunr. Ces espèces faisaient partie du genre ArnèCa de Linné; mais H. Cassini, considérant l'4rnica mon- tana comme le vrai type de celui-ci, a même séparé de la tribu le Grammarthron de V'Arnica. Le premier fait partie des Doronicées, tandis que l’autre est placé dans les Senctciontes. L'auteur de ce genre y rapporte trois espèces, savoir : le Grammarthron scorpioides, il. Cass., ou Arnica scorpioides, L.; le Grammar- thron biligulatuim, H. Cass., ou 4rnica Doronicum, Jacq.; et le Grammarthron opposilifolium, H.Cass., ou Doronicum nudicaule ? Michx. Les deux premières croissent dans les Alpes d'Europe et dans les montagnes d'Auvergne. Ce sont des plantes herbacées, munies de grandes fleurs d’un beau jaune doré. La dernière ba- bite les lieux ombragés des forêts de l'Amérique seplen- trionale. GRAMMATIAS. min. Pour Grammatite. 7. ce mot. GRAMMATITE. min. Substance blanche ou légère- ment verdâtre, cristallisant en prisme rhomboïdal, très-obtus, el qui paraît analogue à celui de l'Amphi- bole. Aussi a-t-elle été réunie à cette espèce par Haüy el la plupart des minéralogistes contemporains. Cepen- dant une différence assez sensible dans la mesure des GR A angles du prisme, avait été aperçue et regardée par Bournon comme une preuve de la séparation des deux substances. Aujourd’hui cette différence n’a plus rien qui doive élonner, depuis que l’on sait que dans l’Am- phibole il peut y avoir substitution d’un Silicate iso- morphe à un autre, et que ce remplacement entraîne presque toujours quelque variation dans la mesure des angles de la forme dominante. Dans l'Amphibole noir, la plus grande incidence des pans est de 1240, 12, tandis que l'incidence correspondante dans le prisme de la Grammatite parail être de 1270. La Grammatite se pré- sente dans la nature en masses assez considérables, mais elle n’occupe pas une étendue suffisante pour qu'on puisse la considérer comme une véritable roche. On la trouve en blocs de plusieurs mètres de puissance engagés dans des couches de Dolomie, au Saint-Go- thard. GRAMMATOCARPE. Grammalocarpus. BOT. Genre de la famille des Loasées, établi par Presl qui lui donne pour caractères : limbe du calice divisé en cinq parties, décidu ; cinq pétales ayant la base en capuchon; cinq écailles également en capuchon, garnies de trois arêtes insérées à la base de la corolle qui présente intérieu- rement deux filaments stériles, coniques, granulato- scarieux; étamines criblées, disposées en fascicules suboctandres; ovaire cylindrique, linéaire, allongé; slyle court et triangulaire; stigmate aigu; capsule li- néaire, allongée, cylindrique, tournée en spirale à sa base, puis divisée en trois valves linéaires et placenti- fères. Semences tuberculées et très-ponctutes. Une seule espèce compose jusqu'ici ce genre; elle a été nommée Grammalocarpus volubilis, Pr. GRAMMATOPHYLLE. Grammatophyllum. BoTaAN. Genre de la famille des Orchidées, de la Gynandrie Monandrie de Linné, établi par le Dr Blume, dans son Bydragen Flor. Ind., pour une plante nouvelle, dans laquelle il a reconnu pour caractères : les cinq divi- sions du périanthe (sépales et pétales) presque égales, arrondies et plus larges supérieurement; labelle con- cave, uni au gynostème par un corps calleux, élastique; son limbe est trilobé, avec la division intermédiaire étalée, celles des côtés enveloppent le gynostème qui est un peu arqué, avec un appendice calleux à sa base; anthère terminale, subbiloculaire; masses polliniques au nombre de deux, globuleuses, ornées d’un sillon longitudinal vers la base dorsale, dénotant une cer- {aine élasticité au moyen d’une bride membraneuse, qui les maintient courbées. GRAMMATOPHYLLE BRILLANTE. Grammalophylluin speciosum, Blume, loc. cit., 578. C’est une plante her- bacée, parasite, à tiges simples, assez épaisses; les feuilles sont linéaires, distiques; les pédoncules sont radicaux, longs de trois à cinq pieds, stietiques el mul- tiflores. Les fleurs sont très-belles, agréablement nuan- cées de pourpre el accompagnées de bractées. GRAMMICA. gor. Ce nom à été donné par Loureiro à un genre dont le port est celui de la Cuscute et qui lui ressemble tant, par les caractères, que le professeur Jussieu les considère comme identiques. 77. CUSCUTE. GRAMMIQUE. 80T. /. GRAMMICA. GRAMMISTE. Granunistes. pois. Genre de la grande GR A famille des Percoïdes, à dorsale unique, à dents en ve- lours, dans l’ordre des Acanthoptérygiens, qui a pour caractères : une gueule très-fendue ; des écailles si pe- tites qu’à peine elles sont perceptibles; point d’aiguil- lons à la nageoire du dos; et deux ou trois piquants au préopercule ainsi qu’à l’opercule. C’est Schneider qui, le premier, distingua ce genre adoplé par Cuvier. Il n’est encore composé que de trois espèces : le Gram- mistes orientalis, figuré par Séba, €. 111, pl. 27, fig. 5, et deux inédites, conservées dans les galeries du Muséum d'Histoire naturelle. Ge sont des Poissons indiens. GRAMMITE. min. Syn. de Wollastonite. #7. ce mot. GRAMMITITE.Grammilis.BoT.(/ougères.)Ce genre qui appartient à la tribu des Polypodiacées, ou Fou- gères à capsule entourée d’un anneau élastique, étroil el souvent incomplet, est caractérisé par ses capsules disposées en lignes simples, le long des nervures secon- daires, et dépourvues de léguments. Ce genre se rap- proche par ces caractères d’un côté des Polypodes, de l'autre des Hémionites; il diffère du premier par l’al- longement des groupes de capsule, du second parce que ces lignes sont simples el courtes, et non pas ra- meuses el anastomosées. Ce genre ne renferme qu’un petit nombre d'espèces qui varient beaucoup pour la forme de leur fronde; elles offrent aussi, dans leur fructification, quelques différences qui ont engagé divers auteurs à en séparer plusieurs, pour en for- mer de nouveaux genres. SWartz avait le premier établi le genre Grammitite avec le caractère qui vient d'être indiqué; Willdenow en sépara le genre Cétérach; De Candolle a adopté ce dernier genre, mais en modi- fiant son caractère et en y joignant quelques autres plantes. Il faut convenir que la plupart des plantes qu'il a rapportées à ce genre ont un port très-éloigné des vrais Grammitites, et en diffèrent beaucoup par les écailles nombreuses qui couvrent la face inférieure des feuilles et qui cachent entièrement les fructifications ; ainsi la plupart des espèces rapportées au genre Cété- rach, par De Candolle, doivent sortir de ce genre. Les unes, tels que ses Ceterach Alpinum et Hy perboreum, forment le genre /f’oodsia de R. Brown, les autres, tels que les Ceterach Marantæ et le Ceterach Vel- leum, se rangent parmi les Notholæna du même au- teur. Il reste donc dans le genre Cétérach proprement dit, le Ceterach ofjicinaruim et le Ceterach Cana- riensis, Willd. Ces äeux plantes ne diffèrent des vrais Grammitites que par les écailles scarieuses, qui environ- nent les capsules, mais qu’on ne peut confondre avec un vérilable tégument ; car la distinction que Willde- now établit entre les groupes de capsules obliques, dans les Grammililes, et transversaux dans les Cétérachs, est si légère, que personne ne sera tenté de l’admettre comme seul caractère distinctif de ces deux genres. Scbkuhr et Desvaux ensuite, ont proposé de séparer des Grammitites le Gramamnilis graminea, et d’en for- mer un nouveau genre sous le nom de Honogranma. Ce genre est très-bien caractérisé et mérite d’être adopté. Il reste donc parmi les Grammitites toutes les espèces à groupes de capsules linéaires, simples, insérés sur les extrémités des nervures secondaires, el qui ne sont re- couverts par aucune sorte de tégument. Ce caractère G R A 197 embrasse encore un grand nombre d'espèces très-varia- bles par leur port; leur fronde est tantôt simple comme dans les Granrmitis australis, Brown, Gramanitis marginella, Schkubr, ete.; d’autres fois elle est pinnée ou même plusieurs fois pinnée. Les nervures sont en général pinnées, les dernières sont fourchues, et une de leurs divisions porte les groupes de capsules, et ne se continue pas au delà, tandis que l’autre s'étend jus- qu'au bord de la fronde. La seule espèce de ce genre qui croisse en Europe, Grammilis leptophytlla, qu'on {trouve sur les rochers du midi de la France, de l'Italie et de l'Espagne, a un port très-différent des autres es- pèces; ses pinnules sont cunéiformes, crénélées à leur extrémité sans nervure médiane. Les nervures sont di- chotomes, et portent des groupes de capsules allongées, quelquefois bifides. Ces caractères ont fait placer cette plante, par Desvaux, dans son genre Gymnogranma, mais Sa posilion parait encore incertaine. Les espèces de ce genre, comme de presque {ous ceux qui appartiennent à cette famille, sont beaucoup plus nombreuses dans les régions chaudes du globe, que dans les parties tempérées; il est même un de ceux dans lequel cette limite est le mieux marquée. Aucune espèce ne croit dans la zone boréale, une seule dans la partie chaude de la zone tempérée septentrionale, et deux ou trois dans la zone tempérée australe de la Nouvelle-Hol- lande; au contraire, elles sont assez nombreuses dans les régions équinoxiales, et surtout dans les Antilles et dans l'Amérique méridionale. GRAMMOPTÈRE, Grammoptera.1xs. Coléoptères té- tramères. Ce genre fait encore partie de la famille des Longicornes, tribu des Lepturètes, et de mème sa for- mation est due à Audinet-Serville qui lui assigne pour caractères : antennes filiformes, glabres, de la longueur du corps, rapprochées à la base, de onze articles : le premier allongé, renflé, le second petit, les suivants obconiques; palpes assez courtes : les maxillaires de quatre articles dont le premier plus court que le second, celui-ci plus long que le précédent et que le suivant pris isolément; le quatrième ovale-allongé, assez arrondi à son extrémité, presque cylindrique, très-peu comprimé; mandibules cornées, arquées, inermes; labre court, transversal, coupé carrément ou un peu arrondi anté- rieurement; yeux entiers, peu saillants; tête rétrécie en manière de cou, immédiatement après les yeux, peu prolongée en avant; corselet mutique latéralement, assez élevé, un peu convexe, élargi à sa partie posté- rieure ; écusson petit, triangulaire; élytres à peu près linéaires, presque aussi larges à l'extrémité; corps étroit; pattes de longuenr moyenne; tarses allongés. Les espèces placées par Audinet-Serville sont enlevées au geure Lepture de Fabricius ; on en compte cinq, savoir : Leptura lurida, suturalis, femorata, ruft- cornis et prœusta. Elles se trouvent en Europe. GRAMMOSCIADIER. Grammosciadium. BOT. Genre de la famille des Ombellifères, institué par De Candolle qui lui assigne pour caractères : les cinq dents du ca- lice rigides el persistantes; pétales un peu cordés, avec l'extrémité infléchie; styles courts, coniques, diver- gonts, persistants et roides; fruit cylindracé, sans bec, composé de deux akènes marqués de cinq sillons. Les 195 G R A espèces que renferme ce genre sont peu nombreuses et originaires de l'Inde; ce sont des plantes herbactées , très-glabres, à tiges rameuses, à feuilles découpées en segments multifides, dont les lobes sont linéari-sétacés; les ombelles sont composées de cinq à seize rayons; l’in- volucre à de cinq à sept folioles multifides; les folioles des involucelles sont linéaires-subulées , rarement dé- coupées. GRAMMOZOAIRES. Granmozoa.1nTest. Eichwald désigne sous ce nom, un {ype d'organisation animale, comprenant les Vers internes et externes, animaux chez lesquels prédomine la dimension en longueur du corps. GRAMPUS. mam. Synonyme d'Épaulard, espèce du genre Dauphin. #. ce mot. GRANADIÉ. pois. Nom vulgaire des Lépidolèpres. GRANADILLA, por. C'était sous ce nom que les an- ciens botanistes, avant Linné, désignaient fe genre Pas- siflore. #. ce mot. GRANAOU. pois. Nom vulgaire du Trigle Grondin. GRANATÉES. Granateæ. BoT. Don propose l'institu- tion de cette famille pour le seul genre Punica qu'il relire de la famille des Myrtinées ou Myrtacées de Jus- sieu, parce que le bouton a les sépales valvaires, ce qui du reste ne constitue qu’un caractère assez éphémère. GRANATITE. MIN. Ÿ’. GRENATITE € STAUROTIDE. GRANATOIDE. min. Substance particulière, trouvée dans le Tyrol, au Zillerthal, et dont la place, dans la méthode, n'est point encore exactement déterminée. Elle ressemble à la variété du Grenat, dite Alochroïte ; elle est en masses plus ou moins volumineuses, amor- phes, d’un vert bleuâtre, tachetée de gris-verdâtre et de lignes blanchâtres, tenace, à cassure écailleuse dans un sens, inégale dans l’autre; sa poussière est blanche; elle scintille au briquet ; elle est mate et à peine trans- lucide sur les bords; sa pesanteur spécifique est5,4726. Ses bords éprouvent par l’action du chalumeau un commencement de fusion en verre transparent el ver- dâtre; elle est attaquée par l’Acide sulfurique. L'analyse a donné : Silice 59; Chaux 50,5; Alumine 15,5; Magné- sie 05,5; protoxyde de Fer 07,5; protoxyde de Manga- nèse 02. GRAND, GRANDE. z00r. et BoT. Cel adjectif est devenu nom propre en beaucoup de cas. Comparatif et préposé à quelque autre, il désigne, dans le langage vulgaire et même dans beaucoup d'ouvrages d'histoire naturelle, des animaux et des plantes de genres fort différents. Ainsi l’on appelle: GRAND AIGLE DE MER (Ois.), un Faucon du sous-genre Aigle. GRANDE ARISTOLOCHE (Bol.), l’Aristolochia Sypho. GRAND BALAI (Bol.), le Sida coarctata. GRANDE BARGE (Ois.), la Barge à queue noire. GRAND BAUME (Bot.), une Tanaisie et le Piper Nhandi. GRAND BÉCABuNGA (Bot.), le Bécabunga ordinaire. V. VÉRONIQUE. GRAND BaumieR (Bot.), les Populus nigra et balsa- mifera. V. PEUPLIER. GRAN» Berrror (Ois.), une espèce du genre Fourmi- lier. 7. ce mot. GRANDE BERCGE (Bot.), la Brancursine. GRANDE BÈTE (Mam.), le Tapir. G R A GRAND BLeuEt (Bot.), le Centaurea montana. GRAND CacHALOT (Mam.}), le Physeler macroce- phalus. V. CACRHALOT. GRANDE CENTAURÉE (Bot.), le Centaurea Centau- riunt. GRANDE CHÉLIDOINE (Bot.), la Chélidoine vulgaire. GRANDE CIGUE (Bot.),le Conirrm maculatum, L. GRANDE CONSOUDE (Bol.), la Consoudeofficinale, Syn- phytum ofjicinale. GRANDE CHEVÈCHE (Ois.), le Strix Brachyotos. . CHOUETTE. GRAND Dragce (Ins.), une espèce du genre Lèdre. GRAND Duc (Ois.), le Sérix Bubo. V. CHOUETTE. GRANDE DouvE (Bol.), le Ranunculus Linqua. GRANDE ÉcaILLe (Pois.), le Chætodon macrolepido- tus, aujourd'hui réuni au genre Heniochus. GRANDE ÉCLAIRE (Bot.), la Chélidoine vulgaire, Che- lidontum majus. GRAND FRÈNE (Bot.), le Zravinus excelsior. GRANDE GENTIANE (Bot.), le Gentiana lutea. GRAND GOSIER OÙ GRAND GOUZIER (Ois.), le Pélican blanc et quelquefois l'Argala. GRAND GRIMPEREAU (Ois.), la Siltelle, et même le Pic varié. GRANDE GRIVE(Ois.), la Draine. F7. MERLE. GRAINE Jonc (Bot.), l’Arundo Donax, elles Scyrpes les plus élevés des étangs el des marais. GRANDE LANGUE (Ois.), le Torcol vulgaire. GRANDE LiNOTE DES VIGNES (Ois.), la Linote ordinaire. GRAND LISERON (Bot.), le Convolvulus sepiun. GRANDE MARJOLAINE (Bol.), l'Origanum vulgare. GRANDE MARGUERITE (Bot.), le Chrysanthème des prés. GRAND MAVÈVE (Bot.), le Potalia amara. GRAND MERLE DE MONTAGNE (Ois.), une variété du Merle à plastron. Gran» MerLus (Pois.), le Gadrs Merlucius. GRAND Mouron (Bot.),le Seneçon vulgaire. GRAND MonTaIN (Ois.), le Fringilla Laponica. GRAND MOUTARDIER (Ois.), le MARTINET DES MURAIL- LES. {lirundo Aprs. GRAND OEIL (Pois.), une espèce du genre Spare. GRAND OEIL DE BoEur (Bot.), l'Adonide vernale. GRANDE OREILLE (Pois.), le Scombre Germon. GRANDE OREILLE DE RAT (Bot.), l'AHieracium auri- cula. PV. ÉPERVIÈRE. GRANDOULE (Ois.), le Ganga Cata, T'etrao caudatus. GRAND PANACO (Bot.), le Sophora coccinea. GRAND PARDON (Bot.), le Houx piquant. GRANDE PERCE (Bot.). la Berce. GRANDE PERVENCHE (Bot.), la Pervenche commune, Vinca major. GRANDE PIMPRENELLE (Bol.), le Sanguisorba offici- nalis. V. SANGUISORPE. GRANDE PIMPRENELLE D'AFRIQUE (Bol.), le Melianthus major. V. MÉLIANTHE. GRAND PIN (Bol.), le Pin de Tartarie. GRAND PINGouIN (Ois.), le Pingouin brachyptère, AlC&a impennis. GRAND PLANTAIN (Bot.), le Plantago major. GraAnb PouLior ou PouiLcor (Ois.), la Sylvie à poi- trine jaune. G À A GRanpb RouGe-QuEuE (Ois.), le Merle de roche. GRAND RatForT (Bol.), le Cochlearia Armoracia. GRAND SENECON D'AFRIQUE (Bot.), l’Arctotislaciniata. GRAND SOLEIL (Bot.), l'Helianthus annuus. GRAND SOLEIL D'or (Bot.), le Narcissus Tazetla. GRANDE VALÉRIANE (Bot.), la Valtriane officinale. GRANDS-VOILIERS (Ois.). Nom donné communément aux Oiseaux de mer dont les ailes sont très-longues. Cuvier, adoptant ce nem significatif, en fait celui d’une famille que caractérisent de très-longues ailes, un pouce libre quand il existe, et le bec sans dentelures. GRANETTE. BoT. Diverses Renouées, en particulier celle de Tartarie, Polyqonum T'artaricum, portent ce nom en quelques cantons de la France, où leur graine sert à la nourriture des petits Oiseaux. GRANGÉE. Grangea. por. Ce genre, de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- nésie superflue, L., a été établi par Adanson (Familles des Plantes), et adopté par Jussieu dans son Genera Plantarum. Ce dernier à indiqué quelques espèces d'Artemisia et d'Ethulia de Linné, comme devant lui appartenir, ainsi que le Sphæranthus de Burmann, et le Struchium de Browne. Le genre Centipeda de Lou- reiro, formé avec l’Arlemisia minima de Linné, un destypes du Grangea, a été réuniavec celui-ci au genre Cotula ; mais en considérant leur association comme un sous-genre, sous le nom de Centipeda, H. Cassini adopte la séparation du Centipeda de Loureiro, el il assigneles caractères suivants au Grangea d'Adanson : calathide subglobuleuse, dont le disque est composé de fleurs nombreuses, régulières, tridentées au sommet et hermaphrodites; celles de la circonférence sur plu- sieurs rangs, nombreuses, tubuleuses, à cinq divisions et femelles; anthères dépourvues d’appendices basilai- res ; involucre hémisphérique, cylindrique, formé de folioles presque égales, appliquées, oblongues et obtu- ses; réceptacle nu et hémisphérique; ovaires oblongs, comprimés des deux côtés, hérissés de poils globulifères, amincis à la base, munis au sommet d’un bourrelet très- élevé et formant une sorte de col; aigrette coroniforme, courte, épaisse, charnue, divisée supérieurement en lanières subulées. Ce genre a des affinités croisées avec quelques genres de tribus différentes; cependant Cassini s'est décidé à le ranger parmi les Inulées-Buphtalmées, non loin de l'Ægletes, du Ceruana, et d’autres genres analogues. L'espèce qui forme le type de ee genre, est le Gran- gea Adansonit, H. Cassini; Grangea Maderaspa- lana, Poiret; Artemisia Aadaraspalana, L.; plante herbacée des Indes -Orientales. H. Cassini a en outre indiqué deux espèces sous les noms de Grangea Ga- lamensis et de Grangea Ceruanoides, mais sans en donner de descriptions, ni sans mentionner leur ha- bilation; le nom spécifique de la première semblerait pourtant désigner qu’elle est d’origine africaine. Elles existent dans l’herbier du professeur Jussieu. Il n’est pas vraisemblable que le mot de Grangea ait été consacré à la mémoire de Granger, comme quel- ques-uns l’ont prétendu. S'il en était ainsi, il faudrait rétablir l'orthographe du nom, et supprimer le Gran- geria, genre de Chrysobalanées établi postérieurement G R A 190 par Commerson; mais il est inutile de s’appesantir sur l'inutilité etles inconvénients de ces mutations. GRANGELLE. por. Pour Grangée. F. ce mot. GRANGÉRIE. Grangeria. or. Ce genre, de la Dodé- candrie Monogynie, L., placé par R. Brown (Botany of Congo, p. 14) dans la famille des Chrysobalanées. à été dédié par Commerson à la mémoire de Granger, voyageur français, qui péril en Égypte, victime de son zèle pour la botanique. Ses caractères ont été tracés de la manière suivante dans le Genera Plantarum du professeur Jussieu : calice à cinq divisions peu pro- fondes ; cinq pétales; quinze étamines; ovaire lanugi- neux; un style et un stigmate; drupe ayant la forme d'une olive, et légèrement triquêtre. contenant un noyau de même forme, osseux el monosperme. L’es- pèce sur laquelle ce genre à été constitué, Grangeria Borbonica, est indigène de l’île Mascareigne. C’est un grand arbre à feuilles entières, stipulées, à fleurs dis- posées en épis axillaires et (erminaux. Les habitants de liîle lui donnent le nom vulgaire d’Arbre de Buis. GRANILITE. min. Nom qu'a proposé Pinkerton, pour désigner les Granites à petits grains. KirWwan avait ap- pliqué antérieurement ce mot aux Granites composés de plus de trois substances minérales. GRANITE. min. et GéoL. Roche du sol primordial, composée de grains de Feldspath, de Quartz et de Mica, immédiatement agrégés entre eux et comme entrelacés. Le Quartz forme souvent à lui seul le tiers ou les deux cinquièmes de la masse; il a le plus ordinairement une couleur grise. Les teintes du Feldspath sont très-va- riées ; le Mica est tantôt noir, {antôt d’un blanc d’ar- gent. Le Granite est toujours massif, jamais schistoïde; il prend quelquefois une texture porphyroïde. On dis- tingue le Granite à grains fins, et celui qui est à grains plus grossiers. Le Quartz, le Feldspath et le Mica sont les éléments essentiels du Granite ; mais parfois il sem- ble s'associer d’autres éléments accessoires, dont les principaux sont : le Grenat (Granite du département du Tarn), la Pinite et l'Amphibole. Considéré minéra- logiquement, le Granite offre trois variétés distinctes : le Granile ordinaire, le Granile pinitifère, et le Granite amphibolifère ou syénitique. (Cordier, Distribution mi- néralogique des Roches.) Les Granites des diverses localités présentent des différences remarquables sous le rapport de la désagré- galion, et de la facilité avec laquelle ils se décom- posent. On connaît des obtlisques construits avec cette roche et qui résistent aux injures du temps depuis des milliers d'années ; el il est des Granites, particulière- ment dans le Limousin, qui se réduisent en graviers dès qu’ils sont exposés à l’air, ou qui se transforment en terre argileuse. D’autres se décomposent en blocs plus ou moins arrondis, et de dimensions colossales, Les roches granitiques se montrent quelquefois acci- dentellement dans des terrains de nature différente : mais elles composent exclusivement le fond d’un vaste terrain indépendant, que l’on retrouve dans toutes les parties du globe, qui occupe à la surface une étendue assez considérable, et qui s'étend, sans aucun doute, par-dessous les autres terrains connus. On observe le Granite à découvert, dans la chaîne carpétanovétonique 200 G R A du centre de l'Espagne, dans les Pyrénées, dans une partie de l’ancienne Bretagne, dans les Vosges, les mon- tagnes de la Saxe, le Caucase, les monts Ourals, les Llanos, les grandes chaînes du Brésil, ete. La manière dont le Granite se décompose est la cause principale de l'aspect que présentent les pays granitiques. Leur relief est très - variable : dans les contrées hautes, ce sont des croupes arrondies, des crêtes el des pics es- carpés. Dans les pays plats, les roches ont été décom- posées, ameublies, et le sol est entièrement défiguré. Dans les contrées moyennes, on observe des sommets arrondis, el des pentes assez rapides en approchant du fond des gorges ou vallées occupées par les ruisseaux. C'est dans ces pays que l’on trouve les eaux vives les plus limpides et les plus pures. La variété de Granite qui parait la plus abondante, est à grain moyen €t à Quartz grisàtre. Celles qui occu- pent ensuite les espaces les plus considérables sont : le Granite pinitifère, le Granite amphibolifère, le Granite à Mica de couleur plombée, et le Granite porphyroïde. Un des caractères des terrains graniliques est de ne présenter que très-peu de roches subordonnées. Celles qu'on y rencontre sont souvent de grands amas plutôt que des couches. Elles appartiennent presque toutes à la Pegmatite, qu’on peut considérer comme n'étant qu'un simple jeu de cristallisation qui a eu lieu pendant la formation du système des terrains granitiques ; et au Greisen, espèce de Granite auquel il manque le Feld- spath. On observe aussi dans ce système des Stockwerks, des veines stannifères, quarlzeuses, elc., de peu d’é- tendue, des amas de fer oligiste, écailleux, et de fer spathique. Le Granite présente une masse continue, sans strati- fication apparente ou bien prononcée. C’est une des raisons pour lesquelles il est si difficile de se rendre compte de la dislocation que sa masse a dû éprouver. Les filons, composés de roches proprement dites, y sont très-abondants, surtout dans certaines localités. Sui- vant Cordier, beaucoup de ces filons ont été pris pour des couches : ils sont composés de Porphyre pétrosili- ceux ordinaire, de Porphyre dioritique et de Diorite compacte. Les matières qui remplissent les filons en d’autres endroits appartiennent aux roches pyrogènes; tels sont les filons de Basalte de l'Auvergne et de la Catalogne. Les filons métalliques sont rares et de peu d'importance pour le mineur. On y trouve du Fer oli- giste, du Fer spathique, de l'Étain oxydé, du Molyb- dène sulfuré, de l'Urane sulfaté, du Cuivre pyriteux, et du Fer sulfuré aurifère. La plus grande partie du sol de l'Espagne, et particulièrement les monts du Guadarama sont tous formés d'un Granitle fort em- ployé dans les constructions du pays. Ce Granite gros- sier, grisätre, et se décomposant aisément quand il est travaillé et exposé à l'air, contient des rognons d’un Granite plus noir, plus compacte et moins destructible. Les murs de l’Escurial, d’Avila et de Ségovie, les co- lonnes des Patios de toute la Nouvelle-Castille offrent de fréquents exemples de cette singularité qui mérite d'être mentionnée. 7. les mots RoCHES el TERRAIN. GRANITELLE. G£oL. Ce mot est la traduction du nom italien Granitello, par lequel les marbriers de G R A Rome et de Florence désignent les Granites à petits grains, dont les anciens Romains ont fabriqué des co- lonnes et autres monuments. GRANITIN. Géor. Daubenton donnait ce nom à la Pegmatite, anciennement appelée Granite graphique. GRANITINE. min. Même chose de Granilite. 7, ce mot. GRANITOIDE. G£oc. Ce mot indique une structure analogue à celle du Granite, et convient à différentes roches agrégées, telles que le Diorite formé de grains de Feldspath et d’Amphibole, le Greisen, etc. GRANITONE. Géor. Nom donné par les marbriers italiens à une variété de roche à base de Feldspath compacte, d’un blanc verdâtre, el qui renferme de grands cristaux d’Amphibole d’un noir verdâtre. Elle est originaire d'Égypte et appartient au Diorite, On ne la trouve plus qu'en fragments épars au milieu des ruines de Rome. Kirwan a donné le même nom à une roche composée de Feldspath blanchâtre et de Mica, appelée par les Finois Radakivi. GRANIVORES. Granivores. o1s. Ce nom, qui signifie proprement Mangeurs de graines, a été dès longtemps et vaguement donné à tout Oiseau qu’on supposail se nourrir uniquement de Grains. Temminck en a res- treint la signification au quatrième ordre de sa Mé- thode, dont les caractères sont : bec robuste, court, gros, plus ou moins conique, avec l’arête ordinaire- ment aplatie et se prolongeant sur le front; rarement les mandibules sont échancrées; quatre doigts, les trois antérieurs divisés, le pouce libre; ailes médiocres. Cel ordre se compose d’une douzaine de genres dont quelques-uns sont très-nombreux en espèces; toutes font leur principale nourriture de graines, et la con- sommalion qu’elles en font est si grande, chez quel- ques-unes d’entre elles, que dans bien des cantons, l’on a dû prendre des mesures sérieuses pour mettre les moissons à l'abri de leur voracité. En général, les Oi- seaux granivores paraissent redouter peu la présence de l'Homme, car presque tous se rapprochent constam- ment de ses habitations, et se font assez facilement à la captivité dans laquelle on se plaît souvent à les re- tenir, à cause des jouissances que procurent la mélodie ou l'étendue de leur chant, la pétulance et la familia- rité de leurs mouvements. On a observé que peu d’es- pèces européennes étaient assujetties à la double mue, tandis que presque tous les Granivores étrangers, tant des régions septentrionales que de celles du midi, muaient régulièrement deux fois dans l’année; cette remarque, si elle est aussi générale qu'on l'annonce, mérile de fixer l’altention particulière des physiolo- gistes; du reste, l’on sait que la plupart des mâles qui, d'ordinaire, se distinguent peu de leur femelle par l'élégance de la parure, prennent, dans la saison des amours, des robes extrêmement brillantes en couleurs comme en accessoires de plumage. GRANO. pois. Nom vulgaire donné sur les côtes de Nice, suivant Risso, à une espèce du genre Trigle, 7ri- gla Cuculus. V.'TRIGLE. GRANULAIRE. Granularia. ot. Ce nom, d’après Bose, a été donné à un genre de la famille des Champi- gnons, qui a beaucoup d’affinités avec celui des Moisis- G R A sures. C’est sans doute le même que celui de Sowerby, qui ressemble à un Uredo. I diffère du Granularia de Willdenow, de Roth et de Gmelin, que l'on regarde comme une Hydrophyte, voisine des Æivularia ou des Linkia. C’est une plante peu connue. GRANULAIRE. Granularius. Bot. (Hydrophrtes.) Genre établi par Roussel aux dépens des Fucus de Linné, dans sa Flore du Calvados. Il lui donne pour caractères : tige rameuse ; expansions membraneuses; surface ponc- tuée. Il se compose de Delesseries, de Chondres, de Gigartines et de Dictyoptères. Ce genre n’a pu être adopté. GRANULEUX. miN. En masses composées de grains irréguliers et agglulinés. GRANULIFORME. min. En pelites masses irrégulières d’un volume supérieur à celui des grains de sablon or- dinaire. GRAOULE. 1x5. L’un des noms vulgaires de la Guêpe. GRAOUSELLE. BoT. L'un des noms vulgaires du Co- quelicot dans le midi de la France. F7. Pavor. GRAPELLE. BoT. Nom vulgairement employé, selon les divers cantons de la France, pour désigner le Gra- teron, la Lampourde, les Cynoglosses, les Myosotides et les Luzernes, dont les fruits accrochants se pren- nent à la toison des animaux ou aux vélements des hommes. GRAPHÉPHORE. Graphephorum. Bot. Genre fondé par Desvaux (Journ. de Botaniq., €. 111, p. 71) et adopté par Palisot-Beauvois dans son Agrostographie. Ses prin- cipaux caractères sont : lépicène à deux fleurs et à deux valves aiguës, très-entières, plus longues que celles de la glume, dont les valves sont bifides ; épillets disposés en panicules. Un appendice très-allongé, chargé de poils, rudiment d'une fleur avortée, forme le caractère principal de ce genre, d’ailleurs fort peu important, et qui a été fondé sur l’Aira melicoides de Michaux. GRAPHIDE. Graphis. nor. (Lichens.) En examinant avec attention les diverses espèces du genre Opégra- phe, tel que la plupart des botanistes français le défi- nissent, on s’assure facilement, par des coupes, que les lireiles sont homogènes ou hétérogènes. Cette différence d’organisalion en amène une plus grande encore dans le port de ces plantes. Les lirelles homogènes sont or- dinairement-courtes, noires, presque jamais ramifiées, si ce n’est par confluence, sessiles et fendues dans leur largeur ; les Graphidées qui les fournissent se trouvent parfois sur les vieux bois et les pierres, et plus rarement sur les feuilles vivantes. Les lirelles hétérogènes sont étroites el ont toujours une grande disposition à se ramifier; elles forment le disque, ont une couleur va- riable, et ne paraissent se plaire que sur les écorces saines ; jamais on ne les trouve sur les pierres, et les vieux bois n’en nourrissent qu’une ou deux espèces. Il semble impossible, d'après ces considérations ti- rées tout à la fois de l’organisation intérieure et de l'habitus, de refuser de reconnaitre deux genres dis- tincts. Lirelles homogènes : genre Opegrapha ; lirelles hétérogènes : genre Graphis. Adanson est le créateur de ce genre, qu'il avait formé aux dépens du Liche- noides de Dillen (ab. 18, fig. 1 et2). On ne sait trop pourquoi il l'avait placé dans les Champignons, à côté G R A de l’Agaric; car la différence qui sépare les Graphides des Agarics est immense. Voici, du reste, comment il les caractérise : poussière fine, rampante comme une larve, parsemée de sillons simples ou rameux, quelque- fois relevés en côte. La première partie de cette phrase paraît convenir aux Graphides et la seconde à l’Opé- graphe. Le nom de Graphis n’a point été adopté dans le Genera Plantarum de Jussieu, ni, plus tard, dans la Flore française. Ehrhart, et après lui Acharius, dans sa Lichénographie universelle et dans le Synop- sis Lichenum, l'ont rétabli, en séparant, sous le nom d'Opegrapha créé par de Humboldt, les espèces dépour- vues de nucleon et de perithecion. Cette distinction est maintenant adoptée généralement. Acharius avait indiqué la couleur noire comme l’un des caractères génériques du Graphis; on connaît un grand nom- bre d'espèces dans lesquelles cel organe est blanc, jaune, couleur de sang; celte couleur du thalamium n’est point un caractère suffisant pour justifier la for- mation d’un genre, lorsque du reste les autres carac- tères sont les mêmes. Voici la phrase caractéristique pour le genre Graphis, ainsi qu’il a été modifié : thalle crustacé, membraneux ou lépreux, uniforme; apothé- cion (lirelle) immergé, simple ou rameux, de couleur variable, à disque nu, marginé par le thalle ou par le perithecion; nucleon allongé, intérieurement celluleux el strié. Quatorze espèces, sans compter les variétés, sont dé- crites dans Acharius. Ce nombre est loin de la réalité, puisque, indépendamment des espèces qui se trouvent dans l’excellente Monographie de Dufour et dans les ouvrages des auteurs allemands, postérieurs à Acha- rius, À. Fée en a déterminé plus de trente espèces nou- velles qui sont pour la plupart figurées dans sa Cryp- togamie des écorces exotiques officinales. Parmi ces espèces inédites, se remarquent les suivantes qui toutes, ainsi que la plupart de leurs congénères, croissent en Amérique. Le GRAPHIDE JAUNE ET NOIR. Graphis atroflava, Fée. Thalle tarlareux, épais, d’un blanc jaunâtre, marqué de fossettes assez peu profondes; lirelle éparses et sans limites, raccourcies, formant des sortes d'étoiles rameu- ses et tronquées; disque large, poudreux; bord du peri- thecion mince; nucleon très-noir, immergé. Gette élé- gante espèce se trouve sur les rameaux encore jeunes de plusieurs arbrisseaux de la Guadeloupe. GRAPHIDE A LIRELLES CONFLUENTES. Graphis con- [lLuens, Fée. Thalle cendré ou d’un jaune pâle, cartila- gineux, sans limites, presque granuleux ; lirelles nom- breuses,rapprochées,confluentes, souvent très-longues, droites-flexueuses, renflées, bordées par le thalle ; dis- que noir; nucleon blanchâtre, charnu. Ce Graphide habite à Saint-Domingue sur l’épiderme sain de diffé- rents arbrisseaux et arbustes. Il a été communiqué à Fée par Poiteau. GRAPHIDE A THALLE BICOLORE. Graphis bicolor, Fée. Thalle membraneux, lisse, sans limites, jaune paille vers ses bords; lirelles bleuâtres au centre, ramassées, très-nombreuses, droites, un peu flexueuses et termi- nées en pointe, entourées à la base par le thalle ; à disque linéaire, très-étroit; nucleon immergé, carné. 202 G R A Cette plante croit sur l’épiderme des écorces saines des arbres de la Jamaïque. Elle a été communiquée à Fée par Balbis. Le thalle de cette espèce est bicolore; la circonférence est jaune-paille, et le centre vers lequel les lirelles paraissent se refouler est bleuâtre; elles sont disposées cireulairement. On pourrait croire que le phénomène de cette double coloration du thalle tient aux lirelles dont le thalamion, à l’état humide , tache la croûte, mais l'examen attentif de la plante ne permet pas d'adopter cette explication, car ia couleur bleuâtre, également répartie, ne se dégrade que sur les bords. GRAPHIDE A LIRELLES GRÈLES. Graphis gracilenta, Fée. Thalle membraneux, blane, un peu farineux, lisse, terminé par une large bordure noire; lirelles très- grèles, droites et sinueuses, noires, sous-immergées, à disque noir, très-étroit, à nucleon blanchâtre. Cette plante a été observée par Bertero, à la Guadeloupe, sur le Cissus sycioïde, dont elle envahit de grands es- paces. GRAPHIDÉES. pot. (Lichens.) Ce groupe, le troi- sième de la méthode de Fée, renferme les Lichens dont la fructification est linéaire ou allongée. Ce caractère pourrait justifier l'établissement d’une famille particu- lière qui renfermerait les genres {y poderma, Hyste- rium et plusieurs autres Hypoxylons qui, sans avoir précisément une croûte, reposent assez souvent sur une tache qui en tient lieu; cette famille se lierait aux Hé- licérulées par le genre Xy/oma, et aux Lichens par les Arrhunia. L'organisation intérieure des lirelles est assez simple. Dans certains genres, c’est un thalamion muni d’un perithecion entourant un noyau; dans d’au- tres, c’est simplement un thalamion marginé par le thalle, à surface impressionnée ou non impressionnée, immergé ou superficiel. Chevalier a proposé, dans son Histoire des Hypoxylons, la formation d’une famille à laquelle il a donné le nom de Phéroporées parce qu'il a, dit-il, remarqué que l'accroissement commençait (ou- jours par un pore. Il donne pour première section à cette famille les Graphidées; les Verrucarites forment la deuxième. Ce rapprochement ne semble point heu- reux. Les Graphidées n'ont point de pore véritable; au premier âge d’une plante de ce groupe, le thalle, qui, dans quelques espèces, est assez épais, renferme les rudiments de la lirelle qui, en s’accroissant, fen- dille le thalle longitudinalement, s’il est cartilagineux, l'entr’ouvre inégalement, s’il est membraneux ou pul- vérulent, el peut, dans ces deux cas, simuler un pore, car on sait qu'une ligne n’est composée que de points. Les Verrucariées sont pourvues d’un véritable pore; ce conduit arrondi qui communique avec l’intérieur est une partie de l’apothécion qui a ses fonctions et qui jamais ne disparait entièrement. Deux groupes de vé- gétaux Cryptogames, dont l’un renferme des plantes à thalamium constamment allongé et aplati, et l’autre des plantes à {halamium loujours globuleux ou hémi- sphérique, ne paraissent pas pouvoir figurer dans une même famille. 7. LiIcHENS et VERRUCARIÉES. Eschweiler a publié assez récemment à Munich, un Systema Lichenum, dans lequel on trouve aussi un groupe de Graphidées où ces plantes sont étudiées avec une grande exactitude. Ce groupe est ainsi caractérisé : GRA thalle crustacé ; apothécion oblong ou allongé, sous- immergé, ridé el canaliculé ; il se compose de neuf genres que voici : 1. Diorygma, Eschw., formé sur l'Opegrapha hieroglyphica de Persoon; 2. Leior- remma, Eschw., sur l'Opegrapha Lyellii de Sowerby; 5. Graphis, Ach.; 4. Opegrapha, Ach., pro parte; 5. Oxystoma, Opegrapha cylindrica? de Raddi; 6. Scaphis, Eschw., sur lOpegrapha alyxorina d’Acha- rius; 7. Lecamactis, Eschw., sur l'Opegrapha astroi- des de l’'Engl. Bot., et sur l’Ar{honium liyncea, Ach.; 8. Sclerophytion, Eschw.; 9. Pyrochroa, Eschw., sur le Graphis caribæa, Ach., et le Graphis coccinea de Willd. On regrette de ne voir dans ce groupe ni l'Ar- thonia qui figure parmi les Tripéthéliacées, ni le A7e- dusula, fondé sur l'Opegrapha medusula de Persoon, qui ne pourrait se trouver que dans les Graphidées. Le groupe des Graphidées se compose de huit genres différenciés par la régularité ou l’irrégularité de la lirelle, par son homogénéité ou son hétérogénéité, par son mode d'insertion sur le thalle, enfin par l’impres- sion ou la non impression de son disque, etc. ‘ GRAPHIDÉES A LIRELLES RÉGULIÈRES. (Vraies Graphidées.) «x. Homogènes. * À disque impressionné. Opegrapha. ** A disque non impressionné. Lirelles profondément immergées : Enterograpka. Sessiles ou peu immergées : Arthontia. B. Héttrogènes. * Sur le thalle : Graphis. ** Sur une masse charnue, indépendante du thalle: Sarcographa. T GRAPHIDÉES À LIRELLES IRRÉGULIÈRES. Polymorphes, maculiformes en vieillissant : Æetero- grapha. Corps ovoïde, situé inférieurement et déterminant une fissure sur le thalle : F'issurina. Immarginées , rotundo - linéaires, sessiles, non im- pressionnées : Arrhunïia. L'habitus des Graphidées est assez variable, néan- moins la plus grande partie d’entre elles se fixent sur l’'épiderme des écorces saines ; celles qui se trouvent sur les vieux bois appartiennent, ainsi que les espèces observées sur les pierres, au genre Opégraphe, dont deux espèces, fort curieuses, envahissent les feuilles de quelques arbres de Cayenne, à feuilles persistantes. GRAPHIOLE. Graphiola. Bot. Genre de Champi- gnons de la famille des Hypoxylées, tribu des Cytis- porées, institué par Poiteau qui lui assigne pour ca- ractères : réceptacle membraneux, consistant en un tubercule noir, crustacé, fragile, qui s'ouvre avec un rebord entier, puis un peu lacinié, el porte des sporu- les globuleux, très-petits ; il sort par l’astiole des touf- fes de soies simples et faseiculées. Le GRAPHIOLE DU DaTrTiER, Graphiola phænicis, consiste en un petit tubercule noir, fauve intérieurement, à bords primiti- vement entiers, puis laciniés ; à filaments allongés, fins et roux; sporules pellucides, jaunâtres, au nombre de deux ou trois. Cette plante Cryplogame se développe abondamment sur les feuilles du Dattier, à deux épo- G R À ques de l’année : aux mois de mai et d'octobre; elle parait, végèle et augmente pendantenviron six semai- nes ; après ce temps écoulé, elle se dessèche sans dimi- nuer de volume; ses filaments se brisent au moindre toucher, et laissent à nu le péridion externe, qui per- siste sous la forme d’une pelile cupule noire, arrondie ou anguleuse et très-dure. GRAPHIPTÈRE. Graphipterus.1xs. Genre de l’ordre des Coléoptères, seclion des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques (Règne Animal de Cuvier), établi par Latreille qui lui assigne pour carac- tères : point d'ailes; palpes extérieures filiformes, ter- minées par un article cylindrique; point de dent dans l'échancrure du menton; antennes comprimées, avec le troisième article beaucoup plus long que les autres ; abdomen grand, très-aplati, suborbiculaire; yeux grands; espace de la tête compris entre eux, élevé de chaque côté à leur bord interne; pieds hérissés de cils spinuliformes; l’une des deux épines terminant les jambes postérieures beaucoup plus grande que l’autre, presque en forme de lame. Le genre Graphiptère a été établi aux dépens des Anthies; il leur ressemble beau- coup et en diffère toutefois par une languette presque carrée, membraneuse sur les côtés et cornée seulement dans son milieu. Ce caractère lui est commun avec les Aptines, les Brachines et les Catacospes, qu’il est ce- pendant possible de distinguer en comparant les carac- tères fournis par la forme des palpes, par le manque de dent au milieu de l’échancrure du menton ou même par l'absence des ailes. — Les Graphiptères ont, en général, le corps aplati, large et court; le corselet en forme de cœur élargi sur les côtés ; les élytres unies et tronquées obliquement au bout. Ce sont des insectes qui vivent dans le sable des déserts de la Barbarie, en Égypte et dans toute la péninsule de l'Afrique. On en connaît plusieurs espèces. Le GRAPHIPTÈRE MOUCHETÉ, Graphiplerus mulliqut- tutus, Olivier, Entom., L. 117, n° 55, pl. 6, fig. 66, que Latreille croit être la même espèce que l'Anthia varie- gala de Fabricius, mais quien est distingué par Dejean (Catal. des Coléopt., p. 4). Le GRAPHIPTÈRE TRILINÉE, Graphipterus trilineatus ou l'Anthia exclamationis de Fabricius, qui a été fi- guré avec soin par Latreille et Dejean (Hist. nat. des Coléopt., 2e livr., pl. 6, fig. 5). Il est originaire du cap de Bonne-Espérance. Le GRAPHIPTÈRE PETIT. Graphipterus minutus, Dej. et Latr. (Loc. cit. pl. 6, fig. 4). On le trouve en Égypte. On doit rapporter au même genre les Anthia obso- leta et érilineata d'Olivier et de Fabricius. Les méla- morphoses et les mœurs des Graphiptères n’ont pas encore été observées. GRAPHIPTÉRIDES. 1Ns. Nom donné par Latreille à une division des Carabiques, qui comprenait les genres Anthie et Graphiptère. 7. ces mots et CARABIQUES. GRAPHITE. MIN. //. FER CARBURÉ. GRAPHIURE. Graphiurus. man. Genre de l’ordre des Rongeurs, créé par Fréd. Cuvier, pour un petit animal du cap de Bonne-Espérance, que Desmarest avait pro- visoirement placé parmi les Loirs; et en effet, en n’exa- minant cet animal qu'extérieurement, ainsi que n’a pu G R A 205 le faire autrement Desmarest, c’est aux Loirs qu’on devait le réunir; ses formes et ses proportions rappel- lent les leurs ; il en est de même des organes du mou- vement, du pelage, de la queue qui est couverte de longs poils et se lermine en pinceau comme celle du Lérot. Cette espèce a même sur les côtés de la tête, la tache noire, qui caractérise en partie ce dernier animal; mais lorsqu'on descend plus profondément dans l’or- ganisalion du Graphiure, on trouve entre lui et tous les Loirs connus, des différences assez grandes et plus considérables que celles qui distinguent les Loirs les uns des autres, quoiqu'ils ne forment pas un genre aussi naturel à beaucoup près que les Rats, par exem- ple, ou que les Lièvres. Le Graphiure surpasse par sa taille celle du Lérot ; ses dents sont des deux tiers plus petites; elles sont même à peine de la moitié de la grandeur de celles du Muscardin qui est de moitié plus petit que lui; leur série ne commence que fort en arrière de l'apophyse du maxillaire. Les os du nez s’avancent jusqu’au-dessus de l'os cribleux : les frontaux, à peu près aussi larges que longs , se terminent en arrière par une ligne droite; les pariélaux forment un parallélogramme presque régu- lier, et les temporaux, dont la largeur est à la longueur comme un à quatre, sont circonscrits postérieurement par une ligne verticale, et antérieurement par une ligne oblique dont la partie inférieure est la plus avancée ; la cuisse ne se prolonge pas au delà de l’apophyse zy- gomatique du temporal, et ne descend pas jusqu’à lapophyse épineuse de la mâchoire inférieure ; enfin la largeur de la capacité cérébrale est à sa longueur dans le rapport de sept à neuf, et la longueur du crâne est à celle du museau comme neuf sont à six et demi. Ces détails anatomiques ainsi que ceux que F. Cuvier a pu rer dela conformation particulière de tous les viscères, établissent une différence notable entre le Graphiure et les Loirs, el ne permettent pas de comprendre le premier avec les autres. Les notions que l’on oblient sur la na- ture d’un animal que l’on ne peut pas suivre dans toutes les périodes de sa vie; les inductions que l’on en tire quand ces notions ne sont établies que sur d’imparfaites dépouilles; les rapports qu’on juge exister entre cet animal et ceux qui paraissent avoir une organisation semblable à la sienne, surtout quand on ne connait en- core qu'imparfaitement les rapports de ceux-ci, sont des raisons plus que suffisantes pour faire sentir qu’un {el animal a besoin d’être étudié de nouveau. Le Graphiure du Cap à été figuré par F. Cuvier dans la 60e livraison de son Histoire des Mammifères. GRAPHOLITE. mix. Nom sous lequel on a quelque- fois désigné le Schiste Ardoise, qui se délite en lames ou feuillets. }. SCHISTE el ARDOISE. GRAPHORCHIDE. Graphorchis. BoT. Sous ce nom générique, Du Petit-Thouars (Hist. des Orchidées des iles austr. d’Afr.) désigne un groupe de plantes qui n’est qu'un démembrement de l’ancien genre Limodorum de Swartz. Il le place dans la section des Épidendres, et le caractérise par son labelle ventru , ouvert, sans éperon court, el ses anthères à deux loges opereculées, contenant chacune un seul globule. Ce genre se com- | pose de cinq espèces indigènes des îles de Madagascar 204 G R A et de Mascareigne, distinguées entre elles par la proé- minence plus ou moins grande de la base du labelle, par la forme de l’éperon, lorsqu'il existe, et par l’inflores- cence. Ces espèces ne sont pas parasites. L'auteur, d’a- près sa nouvelle nomenclature, à donné à chacune d'elles un seul nom générico-spécifique : ainsi il les a appelées : Flabellographis, Monographis, Alismo- graphis, Calographis et Aiolographis. GRAPHORHIN. Graphorhinus. is. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Schoonherr pour deux insectes nouveaux découverts dans l'Amérique septentrionale par Say; caractères : antennes n’alteignant pas l'extrémité du corselet, insérées vers le bout de la trompe, coudées, composées de douze articles dont le premier épais; les deuxième et troisième assez longs, obconiques, les cinq suivants courts, un peu turbinés et augmentant gra- duellement d'épaisseur, avec la massue oblongue, ovale et pointue; trompe à peine de la longueur de la tête, épaisse, inégale en dessus, avec trois sillons, profondé- ment rebordée en dessous, et terminée par une échan- crure triangulaire ; fossette large et subitement fléchie en dessous ; yeux latéraux, presque ovales et médiocre- ment proéminents; corselet arrondi sur ses bords, plus étroit antérieurement et un peu convexe en dessus; élytres ovales-oblongues, échancrées intérieurement au point de jonction interne, avec les épaules saillantes extérieurement; pieds médiocres; cuisses mutiques; jambes cylindriques et droites. Le Graphorhinus va- dosus est noir, couvert d'écailles d’un brun cendré, avec le corselet rugoso-ponctué et fes élytres chargées de lignes élevées et de rangées de points alternants. Le Graphorhinus operculatus est d'un noir assez brillant avec des écailles blanchâtres; il a le corselet à peine ponctué, mais profondément sillonné. Ce dernier est des confins du Mexique. GRAPHOSOME. Graphosoma.ixs. Hémiplères; genre de la famille des Scutellérites, établi par Delaporte qui lui assigne pour caractères : antennes médiocres, in- sérées en avant des yeux, dont les premier et troi- sième articles sont très-courts et grêles, le second également grêle, mais un peu plus allongé, les deux derniers ovales, dilatés et faiblement velus ; tête trian- ;ulaire, presque pointue en avant; corselet étroit, ré- tréci antérieurement, élargi en arrière; écusson presque triangulaire, couvrant toute la largeur de l’abdomen à la base et débordé latéralement par l'abdomen en arrière ; pattes moyennes; tarses assez épais, dont les premier el troisième articles sont très-grands, le se- cond très-petit. Les Graphosomes sont des insectes de moyenne taille, mais ornés de belles couleurs. GRAPHOSOME À LIGNES NOIRES. Graphosoma nigro- lineata, Tetyra nigro-lineata, Fab. Tête, corselet et écusson rayés longitudinalement par des bandes al- ternes rouges et noires ; élytres rouges, avec leur partie membraneuse brune ; dessous du corps rouge ponctué et Lacheté de noir, avec les bords du ventre panachés de taches alternativement rouges et noires; antennes noires ; pattes noires, avec les jambes annelées de rouge. Taille, quatre lignes. On la trouve dans toute l'Europe. GRAPHOSOME DEMI -PONCTUÉE. Graphosoma semi- G R A punciala, Telyra semi-punclata, Fab. Elle est rousse avec dix points eltquatrelignes noirs à l’écusson. Europe. GRAPHYPTÈRE. ins. Pour Graphiptère. Ÿ. ce mot. GRAPPE. Racemus. por. Assemblage de fleurs por- tées sur des pédicelles attachés autour d’un pédoncule central. La Grappe diffère de l’épi, en ce que, dans cette dernière inflorescence, les fleurs sont sessiles ; elle est simple quand les pédicelles ne sont point ramifiés ; on la dit composée ou rameuse, lorsqu'ils se divisent. Le Thyrse (7'hyrsus) el la Panicule (Panicula) sont des variétés de la Grappe. Dans le premier, les fleurs sont disposées en Grappe à pédicelles rameux, qui, dans le milieu, sont plus longs qu’à la base el au sommet; par exemple, le Lilas, la Vigne. On dit que les fleurs sont en panicule, lorsque étant en Grappe à pédicelles ra- meux, ceux qui se trouvent à la partie inférieure sont allongés, écartés et très-rameux. Toutes les fleurs de Graminées qui ne sont pas en épi, ont reçu de Tour- nefort la dénomination spéciale de Panicule. GRAPPE MARINE ou GRAPPE DE MER. poLyp. et crusT. Rondelet a donné ce nom à une Holethurie qu’il a figurée. Les pêcheurs donnent également le nom de Grappe marine aux amas d'œufs de Sèche, qui imitent une Grappe de raisins noirs. Des Crustacés portent vul- gairement le nom de Grappes sur les côtes du Calvados. GRAPPON. 8or. On donne vulgairement ce nom aux plantes à semences accrochantes, et plus particulière- ment à la Bardane. GRAPSE. Grapsus. cRusT. Genre de l’ordre des Dé- capodes, famille des Brachyures, tribu des Quadrila- tères (Règne Anim. de Cuv.), établi en 1801 par La- marck (Syst. des Animaux sans vert., p. 150) qui Île caractérisait de la manière suivante : quatre antennes courtes, articulées, cachées sous le chaperon; les yeux aux angles du chaperon et à pédicules courts; corps déprimé, presque carré, à chaperon transversal, rabattu en devant; dix pattes onguiculées : les deux antérieures terminées en pinces. Ce genre, démembré du Cancer de Linné, a été adopté par tous les entomologistes, el en particulier par Latreille qui lui assigne pour carac- tères : test presque carré, aplati, portant les yeux aux angles de devant; son bord antérieur incliné; pieds- mâchoires extérieurs écartés l’un de l’autre et laissant à découvert une partie de la bouche; leur troisième ar- ticle inséré près de l'extrémité extérieure et supérieure du précédent ; les quatre antennes situées au-dessous du chaperon. Les Grapses offrent encore quelques par- ticularités remarquables dans leur organisation. Leur corps est aplati et orné souvent de couleurs très-vives, principalement de rouge. Leur front occupe presque toute la largeur du test; il est infléchi ou très-incliné en forme de chaperon. Les yeux sont reçus aux angles externes dans une cavité transverse, et les antennes sont situées sous le bord inférieur du front; les latérales ou externes prennent naissance à la base des yeux, et les intermédiaires sont distantes à leur origine et logées chacune dans une fosselte du chaperon. L’épistome ou le chaperon proprement dit est transversal, étroit et divisé ordinairement dans le sens de sa largeur par une arête saillante. Le premier article des pieds-mâchoires inférieurs et l’article suivant, rétrécis, l’un à son som- G R A met et l’autre à sa base, forment un espace angulaire, qui laisse voir une portion des mandibules et quelques autres parties de la bouche. La carapace présente les particularités suivantes, observées par Desmarest : elle est plane, peu bombée, assez exactement carrée avec les orbites situés aux angles antérieurs ; le bord inter- orbitaire est transversal et uni, le bord postérieur est étroil ; les régions stomacale et génitale sont à peu près confondues. La première offre un enfoncement sur sa partie moyenne et antérieure ; les régions cordiale et hépatique postérieure sont aussi réunies el forment en- semble une saillie remarquable; les régions branchiales occupent en arrière les côtés et les angles postérieurs de la carapace; elles sont marquées souvent sur leur bord externe de lignes élevées, parallèles entre elles et obliques, qui répondent à la direclion des organes bran- chiaux internes. Les deux pieds antérieurs sont courts, les autres sont assez longs, surtout les troisième el quatrième paires. Toutes ont des cuisses larges, sont carénées sur leur bord antérieur et se terminent par un article pointu. L’abdomen est composé de sept anneaux dans les deux sexes. Les Grapses, connus dans les Antilles sous les noms de Crabes peints et Crabes des Palétuviers, sont des Crus- tacés très-carnassiers, qui se trouvent également dans le reste de l'Amérique. Bose, qui a eu l’occasion d’en observer un grand nombre, rapporte qu'ils se tiennent presque toujours cachés sous les pierres et sous des morceaux de bois; ils ne nagent point, mais ils ont la faculté de se soutenir momentanément sur l’eau à raison de la largeur de leur corps et de leurs pattes, et ils y réussissent par des sauts répétés; ils font ce mouve- ment, dit-il, toujours de côté, tantôt à droite, tantôt à gauche, selon les circonstances. Ils se cachent au fond de la mer pendant la saison froide, et ne repa- raissent qu’au printemps ; c’est alors qu’ils portent des œufs. On peut considérer comme lype du genre : Le GRAPSE PEINT. Grapsus pictus, Lamk., Latr.; Cancer pictus, L., Herbst; Cancer., tab. 5, fig. 35, et tab. 47, fig. 5, Séba ; Mus., t. 111, tab. 18, fig. 5, 6. Il se trouve dans l'Amérique méridionale, aux Antilles, à Cayenne, etc. Le GRAPSE MÉLANGÉ. Grapsus varius, Latr., Risso, ou le Cancer marmoratus de Fabricius el d'Oliv. (Zool. Adriat., tab. 2, fig. 1), qui est la même espèce que le Cancre madré de Rondelel. On le trouve dans la Méditerranée et sur les bords de l'Océan. On le rencontre abondamment sur les côtes de l’ouest de la France, particulièrement à l’île de Noirmoutier. On doit ajouter à ces espèces le Grapsus penicilliger figuré par Rumphius (tab. 10, no 2) et Cuvier (Règne Anim., t.1V, pl. 12, fig. 1); cruentatus, Latr., ou ru- ricola de Degéer (Ins., t. vit, p. 417, pl. 95, fig. 1); cinereus, Bosc (Hist. nat. des Crust., L. 1, pl. 5). On pourrait peut-être rapporter au même genre, suivant Latreille, le Crabe espagnol d’'Herbst (/oc. cit., tab. 57, fig. 1), voisin du Cancer mutus de Linné, etle Cancer messor de Forskahl. On ne connaît qu'une espèce fossile, encore n’est-ce pas très-certain qu’elle appartienne au genre Grapse. Desmarest (Hist. nat. des Crust. foss., p.97) l’a décrite 5 DICT. DES SCIENCES NAT. | | G R A 295 sous le nom de Grapse douteux, Grapsus dubius, D. GRAPTOLITHES. min. On trouve ce nom dans quel- ques oryclographies, pour désigner des Pierres figurées. GRAS (corps). Principes immédiats des animaux et des végétaux, caractérisés par leur insolubilité dans l’eau, leur solubilité dans l’Alcool et l’Éther, leur ex- trême inflammabilité, leur composition chimique non azotée, et leur plus ou moins grande fusibilité. Ge der- nier caractère a fait distinguer plusieurs espèces de corps Gras, sous les noms d'Huile, de Beurre, de Graisse et de Cire. /. chacun de ces mots pour l'histoire par- ticulière des substances qu'ils désignent. C’est ici le moment de parler des découvertes intéressantes de Che- vreul sur la composition des corps Gras, et exposer les propriétés qui leur sont communes. Ce chimiste a fait voir que les corps Gras sont composés d'un certain nombre de substances immédiates, et que la plupart ne diffèrent les uns des autres que par la proportion qu'ils en contiennent. Il a donné les noms de Stéarine, Élaïne, Cétine et Cholestérine à ces substances im- médiates; une cinquième sorte de matière huileuse a €té extraite du beurre et de l’Huile de Dauphin. On pourra à chacun de ces mots connaître les proprié- tés particulières de ces principes. Il suffira de dire ici que la Sléarine et l'Élaine, chauffées dans un matras avec de la Potasse à l’Alcool et de l’eau, se saponi- fient, c’est-à-dire sont converties en Acides marga- rique, oléique, et en principe doux, avec celte diffé- rence que la Stéarine fournit beaucoup d’Acide marga- rique et un peu de principe doux, tandis que l’Élaïne se transforme en une grande quantité d’Acide oléique et en principe doux. La Cholestérine n’éprouve aucun changement par la réaction des Alcalis. La Cétine se saponifie comme la Stéarine et l'Élaïne; mais elle pro- duit, outre les Acides margarique et oléique, une sub- stance non acide dont la composition peut être repré- sentée par de l'Hydrogène carburé, plus de l’eau. Enfin les Huiles extraites du beurre et de la graisse de Dau- phin se convertissent par l’action des Alcalis en prin- cipe doux,en Acides margarique el oléique et en Acides volatils, odorants, qui ont reçu les noms d’Acides buti- rique et delphinique. Les Acides margarique et oléique ayant toutes les qualités des corps Gras, forment parmi ceux-ci une section très-distincte; ils se combinent avec les différentes bases et donnent naissance à des sels que l'industrie humaine a su utiliser; Lels sont les savons. Le Gras des cadavres ou l’Adipocire est également un assemblage de margarates et d’oléates à base d’Ammo- niaque, de Potasse et de Chaux. Chevreul a partagé en quatre groupes la deuxième seclion des corps Gras, c’est-à-dire celle qui comprend les substances non aci- des, el il les a caractérisés d’après leurs diverses ma- nières de se comporter avec les Alcalis. Les matières grasses existent dans les animaux où elles sont contenues dans des utricules d’une structure particulière et qui constituent ce que les anatomistes nomment tissu adipeux. C’est principalement sous la peau, aux environs des reins, dans la duplicature mem- braneuse de l’épiploon, à la surface des muscles et des intestins, qu’on en trouve de grandes quantités. Leur consistance, leur couleur et leur odeur varient selon les 14 206 G R A genres d'animaux qui les fournissent. Celles des Cétacés sont généralement fluides ; elles ont de la mollesse et une forte odeur dans les Carnivores ; elles sont solides et inodores dans les Ruminants; enfin les jeunes ani- maux ont leurs graisses ordinairement blanches et abondantes, tandis que les vieux n’ont qu’une bien moindre quantité de graisse jaunâtre. Ces observations générales sur les graisses n'ont pas été poussées plus loin, et, ainsi que nous l'avons dit au mot GRAISSES, de- manderaient à être suivies dans les différentes classes des animaux. Les corps Gras obtenus des végétaux se présentent également avec des qualités très-opposées. On recueille dela cire sur les fruits de plusieurs Wyrica, sur l'écorce du Ceroxylon andicola, dans le pollen des fleurs, etc. ; l’'Elais Guineensis fournit un corps Gras butyreux, nommé beurre ou huile de Palme; les graines du Ca- caoyer, celles du Muscadier donnent aussi des espèces de beurre d’une consistance plus ou moins solide. Mais le plus grand nombre des matières grasses végétales sont huileuses, c’est-à-dire ont de la fluidité à la tem- pérature ordinaire de l'atmosphère. La graine est la partie des plantes où elles se trouvent le plus généra- lement; cependant quelques autres organes en con- tiennent en abondance; tel est le péricarpe du fruit de l'Olivier. Les substances grasses, à l’état de pureté, sont en gé- néral peu odorantes, d’une saveur douce et fade, plus légères que l’eau et d’une consistance qui varie depuis celle de la cire et du blanc de Baleine qui sont solides, jusqu’à celle de l'huile de Poisson et de l'huile d’Aman- des qui sont très-fluides. Chauffées fortement avec le contact de l’air, elles se décomposent et dégagent sur- toutune grande quantité d'Hydrogène carboné, qui s’en- flamme. Insolubles dans l’eau, elles se dissolvent, au contraire, toutes en plus ou moins grande proportion dans l’Alcool. Quelques minéraux sont doués d’un reflet particulier, que l’on désigne sous l’épithète de Gras. Ce reflet fait paraître les substances onctueuses, comme si elles avaient été imprégnées d'huile ou de graisse. GRAS DE GALLE. poT. Ce nom est employé pour dé- signer, selon Jacquin, l'£chites corymbosa. Nicolson le cite comme donné à d’autres arbrisseaux, qu'il dit être un Spartium, un Cylise et un Alaterne. GRAS-D'EAU. pois. Commerson donnait ce nom aux Athérines tellement transparentes qu’elles ressemblent à une simple gelée, dans l’élément qui les nourrit. GRAS DE MOUTON. 80or. L’un des noms vulgaires du Lampsana communis, L. GRAS DES CADAVRES. Z00L. J. ADIPOCIRE. GRASEPOLEY.B0T.Syn.de Lathyrus hyssopifolia,L. GRAS-MOLLET. pois. Nom vulgaire du Cycloptère Lumpe. 7. CYCLOPTÈRE. GRASPOIS. man. Synonyme d’Épaulard , espèce du genre Dauphin. F. ce mot. GRASSET.. o1s. Syn. vulgaire de Mouchet. 7. ce mot. GRASSET. 8or. L’un des noms vulgaires du Sedum Telephium. GRASSETTE. o1s. Synonyme vulgaire de la Sarcelle d'été. 77. CANARD. G R À GRASSETTE. Pinguicula. BoT. Genre de la famille des Lentibulariées de Richard, el qui a été placé dans la Diandrie Monogynie, L., quoique ses étamines offris- sent le caractère de la Didynamie. Ses caractères sont : calice bilabié, (rifide supérieurement, bifide inférieure- ment; corolle irrégulière, munie d’un éperon à la base, resserrée près de sa gorge, à limbe bilabié : la lèvre supérieure trilobée, l’inférieure plus courte, bilobée; deux étamines très-courtes ; style court, surmonté d’un stigmate à deux lames; capsule uniloculaire, remplie d’un grand nombre de graines attachées à un récep- tacle central. Ce genre, qui a beaucoup d’affinités avec l’'Utricularia , est très-naturel, puisque toutes ses es- pèces offrent un port parfaitement caractérisé. Elles ont des feuilles radicales d’une consistance tellement grasse et molle, qu’elle a mérité au genre les noms sous lesquels il est ici décrit. Leur hampe est uni- flore, et leurs fleurs sont penchées. La plupart des es- pèces de Grassetles sont indigènes des pays montueux el humides de l'hémisphère boréal. Les Alpes d'Europe, les montagnes de l'Amérique du nord en nourrissent une dizaine d'espèces; les autres croissent dans des lo- calités élevées du midi de l’Europe et de l'Amérique méridionale. La GRASSETTE COMMUNE, Pinguicula vulgaris, jolie plante à fleurs violettes et d’un port tout particulier, qui se trouve dans les marécages de plusieurs parties de l’Europe. Elle croît près de l'étang de Saint-Gratien aux environs de Paris. Le Pinguicula Lusitanica, qui est plus rare en Portugal que son nom ne le ferait supposer, se trouve dans les landes aquitaniques, en Bretagne, et jusqu'aux environs d’Aix-la-Chapelle. GRASTIDIER. Grastidiuin. B0T. Genre de la famille des Orchidées, de la Gynandrie Monandrie de Linné, établi par Blume, pour quelques espèces découvertes par lui dans l’île de Java, et dont il définit ainsi les carac- tères : sépales formant le périanthe extérieur, soudés faiblement à leur base, dressés, faiblement étalés, de même que les pétales qui forment la partie interne du périanthe; ceux-ci latéraux, insérés obliquement sur un onglet du gynostème ; base du labelle un peu con- cave, son limbe allongé, presque lobé; anthère attachée au gynostème par une articulation; ses deux loges ren- ferment autant de masses polliniques ovales, biparti- bles, pulpo-céréeuses. Les Grastidiers se distinguent des genres voisins en ce que les tiges ou hampes ne sont point séparées des racines par un pseudo -bulbe, que leurs feuilles sont vaginantes à leur base, linéaires- lancéolées et le plus souvent membraneuses; les pédon- cules sont opposés aux feuilles ou latéraux, portant ordinairement deux fleurs qui s’élancent d’une sorte de paillette cornée. GRASTIDIER DE SALAK. Grastidiuinm Salaccense, Blume, (Bydrag. Ind., 555). Feuilles membraneuses, linéaires-lancéolées, obliquement coupées; sépales ai- gus; labelle obtus, marqué intérieurement d’une ligne élevée ; pétales et labelle jaunes. Parasite sur les arbres des forêts de Java. GRASTIDIER TRÈS - AIGU. Graslidium acuminaltissi- mum, Blume, loc. cit. Feuilles membraneuses et linéai- res; sépales très-acuminés; fleurs verdâtres. Dans les G R A bois qui couronnent les monts Salak, dans l'ile de Java. GRASTIDIER RUGUEUX. Gr'aslidium rugosuin,Blume, loc. cit. Feuilles un peu coriaces, lancéolées, échan- crées au sommet; sépales et limbe du labelle acumi- nés; partie inférieure de ce dernier organe membrano- rugueux intérieurement; fleurs jaunes. Il se (trouve avec les précédents. GRATELIER. 807. Nom proposé par quelques bota- nistes français, pour le genre Cnestis. N. CNESTE. GRATELOUPELLE. Grateloupella. oT. (Céramiat- res.) Genre digne, par son élégance, d’être dédié à Gra- teioup qui a fait d'importantes découvertes dans l'étude des Hydrophytes. Il est caractérisé par ses capsules, parfaitement sessiles, groupées à l'extrémité des ra- meaux flexibles et colorés. Le Ceramium brachygo- nium de Lyngbye (7'ent. Alg. Dan., p.118, pl. 56, f. c) est le (type de ce genre. On le trouve, sur les côtes, assez fréquemment fixé aux rochers que la marée ne découvre que peu d’instants. On en connaît encore plu- sieurs autres espèces. GRATELOUPIA. por. (//ydrophytes.) Genre formé par Agardh (Spec. Alq., pars 11, p. 221), dans l’ordre des Floridées, dont les caractères consistent en des tu- bercules fructifères, agrégés sur les rameaux, percés d'un pore et contenant des séminules elliptiques. L’au- teur y rapporte trois espèces : 1° le Grateloupia or- nata, qui est le Z'ucus erinaceus de Turner, du cap de Bonne-Espérance ; 2 le Grateloupia Hystrix, éga- lement du cap de Bonne-Espérance ; 3° le Grateloupia filicina qui serait le Delesseria filicina de Lamouroux. Cette dernière paraît pouvoir difficilement être séparée des Delesseries. GRATELOUPIE. Gratelupia. Mozr. Foss. Genre de la famille des Tellines, institué par Desmoulins, pour une Coquille fossile trouvée dans le terrain tertiaire du bassin de Bordeaux. Déjà Basterot, dans sa Description géologique de ce bassin qui fait partie des terrains du sud-ouest de la France, avait décrit et figuré, sous le nom de Donax irreqularis, la Coquille qui sert de type à ce nouveau genre. Desmoulins a fait voir que Basterot n’avail eu à sa disposition que des échantillons incom- plets, qui ne lui ont pas permis de voir la singulière structure de la charnière. Caractères : coquille trans- verse, subtrigone, presque équilatérale; côté postérieur un peu atténué en coin, et marqué d'un léger pli flexueux , analogue à celui des Tellines; dents cardi- nales au nombre de trois principales, divergentes à la manière de celles des Cythérées, accompagnées sur chaque valve de trois à six dents cardini-sériales, la- melleuses, parallèles, convergentes vers le crochet, obliquement rugueuses et dentelées en leur bord : ces dents sont situées au côté postérieur de la coquille, sous le ligament; une seule dent latérale, antérieure, placée sous la lunule, analogue à celle des Cythérées, sur la valve gauche; une fossette correspondante sur la valve droite ; ligament extérieur bombé, très-long, dé- passant les dents cardini-sériales; crochets très-petits, peu saillants. à peine inclinés vers la lunule; impressions musculaires subégales, arrondies; impression palléale fortement échancrée postérieurement, l'échancrure se prolongeant jusque vis-à-vis la dent lunaire. Desmou- 207 lins place le genre nouveau entre les Lucines et les Donaces de Lamarck; il ne renferme encore qu'une espèce : Grateloupie Donaciforme. GRATGAL. BoT. Nom trivial appliqué par quelques botanistes français au genre Randia de Linné. f’. ce mot. GRATIA-DEI. por. Dans la haute opinion que l’on avait de leurs vertus médicinales, plusieurs plantes avaient reçu ce nom avant la régénération de la bota- nique; de ce nombre étaient le Buplevrum rigidum , le Geranium Robertianum, le Scultellaria galericu- lata , le Gratiola ofjicinalis, et le Lythrum hyssopi- folium. GRATIOLE. Graliola. Bot. Ce genre, de la famille des Scrophularinées, et de la Diandrie Monogynie, fondé par Linné et confondu par Tournefort avec les Digitales, est ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes , quelquefois accompagnées de bractées à la base; corolle (ubuleuse , à deux lèvres : la supérieure bilobée, l’inférieure à trois lobes égaux; deux étamines fertiles, et deux ou trois rudimentaires; stigmate à deux lames; capsule à quatre valves qui, après la maturité, se séparent de la cloison formée par l’inflexion de leurs bords. Ces caractères ont été tracés par R. Brown et Nuttall, d'après l'examen du Gratiola ofjicinalis, L., et d’autres espèces de la Nouvelle-Hollande et de P'Amé- rique. Les auteurs postérieurs à Linné, et ce grand bo- {aniste lui-même, ont placé dans le genre Gratiola, des plantes dont l'organisation élait assez différente pour devenir les {ypes de genres distincts. Ainsi Willdenow a établi le genre Hornemannia, avec deux espèces de Gratiola, décrites par Hornemann. La principale es- pèce de l’Æerpeslis de Gærtner ou du Monniera de Brown et de Michaux, est le Gratiola Monnierti, L. — R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p. 441) a fait voir les grands rapports des Gratiola hyssopoides et rotun- difolia, L., avec les Lindernia dont elles ne diffèrent que par deux de leurs étamines stériles. On a décrit plus de cinquante espèces de Gratioles; mais en éloignant celles qui appartiennent bien certainement à d’autres genres, et en tenant compte des doubles emplois d’es- pèces qui embrouillent la synonymie de ce genre, on ne compte réellement qu'une trentaine de plantes qui s’y rapportent bien légitimement. Une seule espèce ha- bite l'Europe, une au Pérou, deux dans les îles de l’A- mérique du sud, huit dans les États Unis de l'Amérique septentrionale, et le reste dans les Indes-Orientales et la Nouvelle-Hollande. Les États-Unis paraissent donc être la contrée où l’on rencontre proportionnellement le plus de Gratioles, quoique ce genre soit répandu sur une grande partie de la surface du globe, et qu’il pré- fère les pays chauds. Dans le nouveau continent, on n'en rencontre pas au delà du 40e degré de latitude nord. Les Gratioles sont des plantes herbacées, à feuilles opposées et à pédoncules solitaires, axillaires et uni- flores. L'espèce suivante peut être considérée comme Lype du genre : GRATIOLE OFFICINALE, Graliola ofjicinalis, L. Sa tige est haute de trois décimètres, droite, cylindrique , ordinairement simple et garnie de feuilles opposées, sessiles, ovales, lancéolées, dentées vers leur sommet, 208 G RP A lisses, glabres el marquées de trois nervures longilu- | dinales. Ses fleurs sont d'un blanc jaunâtre. On trouve celte Gratiole dans les lieux aquatiques, et principale- ment dans les fossés humides des prairies de la France | méridionale. Elle est assez rare aux environs de Paris. Cette plante, à laquelle on donne vulgairement le nom d’'Herbe au pauvre homme, parce que c'était autrefois un purgalif employé par les indigents, jouit de pro- priétés dangereuses. Elle a une saveur amère, dés- agréable et nauséabonde. Son analyse a donné à Vau- quelin de la Gomme, quelques Sels et un Acide végétal, une malière résinoïde d’une extrême amertume, soluble dans l’Alcool, très-peu soluble dans l’eau à l’état de pureté, et ne s’y dissolvant que par son mélange avec les autres matériaux de la plante. C’est dans cette ma- tière résinoïde que parait résider le principe actif de la Gratiole. Elle purge violemment et elle excite en même temps le vomissement; aussi est-elle fréquemment em- ployée par les charlatans entre les mains desquels elle peut devenir un poison funeste. Gleditsch (7’ermischte Abhanl.,t.111, p.367) prétend que les Chevaux qui se nourrissent du foin où il y a beaucoup de Gratiole, maigrissent considérablement. GRATTE-CU. or. Nom vulgaire des fruits de la plu- part des Rosiers, employés dans certaines pharmacies, sous la désignation plus convenable de Cynorrhodon. Ce nom vient de ce que lorsqu'on les mange sans en retirer les graines que recouvrent des poils très-fins, ces fruits causent, dit-on, d’assez vives démangeaisons à l'anus. GRATTE-PAILLE. o1s. Syn. vulgaire de Mouchet. GRATTERON. or. Nom vulgaire du Galium Apa- rine, ainsi que de l’Asperula odorata. GRATTIER. Bor. L’un des synonymes vulgaires de Vitex. #7. ce mot. GRAUCALUS. o1s. Syn. de Choucari, genre dont les espèces sont des Coracines pour Temminck. F. ce mot. GRAULE ET GRAYE. o1s. Synonyme vulgaire de la Corneille mantelée. F7. CORBEAU. GRAUMULLÈRE. Graumaullera. BoT. Ce genre, établi par Reichenbach dans la famille des Nayades, a été réuni par Endlicher au genre Cymodocea de Konig. GRAUSTEIN. @éoc. Mot allemand qui veut dire pterre grise, et dont Werner a fait le nom d’une roche appelée Dotérite par les minéralogistes français. 7. les mots DoLÉRITE et ROCHES. GRAUVWACKE. MIN. 77. PSAMMITE. GRAVANCHE. pois. Nom vulgaire d’une variété de Lavaret, qui se pêche dans le lac de Genève. 7. Saumon, sous-genre CORÉGONE. GRAVE. ois. Syn. vulgaire de Freux. 7. CORBEAU. GRAVELET. ors. Synonyme vulgaire de Grimpereau. F, ce mot. GRAVELIN. 8or. L'un des noms vulgaires du Chêne à grappes. GRAVELOTTE. o1s. Synonyme vulgaire de petit Plu- vier à collier. 7. PLUVIER. GRAVIER. GÉéoL. Intermédiaire du Sable et des Galets, il se compose de fragments plus gros que l’un, et plus petits que les autres; le lit des fleuves et des torrents en présente davantage que les plages de la mer, où ce- GRÈÉ pendant de vastes étendues en sont quelquefois entière- ment formées. Il se compose de toutes sortes de Roches réduites par le frottement, en fragments arrondis et souvent aplatis. On en rencontre des dépôts immenses dans l’intérieur des continents, soit au-dessous de la couche de terre végétale, soit à la surface même du sol. La plaine de la Crau, vers l'embouchure du Rhône, est célèbre par le Gravier qui la couvre, et dans lequel une végétation particulière fournit aux Moutons du pays une nourriture à laquelle, dit-on, leur chair doit son excellente qualité. Ce sont les Galets, /. ce mot, et le Gravier qui, unis par un ciment quar(zeux, forment la plupart des Roches connues sous le nom de Pouddings. GRAVIÈRE. o1s. Synonyme vulgaire de grand Plu- vier à collier. 7. PLUVIER. GRAVIGRADES. ma. Blainville a donné ce nom à un ordre qu’il établit pour y placer le seul genre Éléphant. GRAVISSET, GRAVISSEUR , GRAVISSON. o1s. Syno- nymes vulgaires de Grimpereau. 7”. ce mot. GRAVIVOLES. o1s. Nom donné aux Oiseaux qui ont le vol lent et pesant. GRAZIRRHINCHUS. pois. Foss. Des oryctographes, | qui ont cru apercevoir quelque ressemblance entre les Glossopètres et le bec du Corbeau, ont donné ce nom à ces dents fossiles. 77. GLOSSOPÈTRES. GRÉAC. pois. Pour Créac. f. ce mot et ESTURGEON. GRÈBE. Lodiceps. os. Genre de l’ordre des Pinnati- pèdes, établi par Latham aux dépens du genre Colym- bus de Linné, et caractérisé de la manière suivante : bec de médiocre taille, ordinairement plus long que la tête, droil, conique, cylindrique ou comprimé; mandi- bule supérieure subulée ou courbée brusquement vers la pointe; narines siluées vers le milieu de chaque côté du bec, concaves, oblongues, ouvertes extérieurement et fermées à l’intérieur par une membrane, se communi- quant de l’une à l’autre; pieds reportés à l'extrémité du corps; larse très-comprimé; quatre doigts : trois en avant, très-déprimés par une seule membrane qui les entoure en festons, dont l’externe le plus long; pouce comprimé et festonné, s’articulant sur la face interne du tarse , el portant à terre seulement sur le bout de l’on- gle qui est, ainsi que les autres, large et déprimé; ailes courtes, les trois premières rémiges presque égales et les plus longues. Quoique les Grèbes n’aient les doigts réunis que par une demi-membrane, ils n’en sont pas moins de tous les Oiseaux d’eau, les nageurs les plus lestes et les plus infatigables; leur conformation, d’ail- leurs. indique assez que l’eau leur a été assignée comme demeure habituelle et même unique; car s’ils s’élancent dans les airs, ils s’y soutiennent avec peine el semblent plutôt être portés par les vents, qu’y suivre une direc- tion volortaire, que leur interdit peut-être la trop grande brièveté de leurs ailes, relativement au volume et au poids du corps; si une circonstance quelconque les place sur la terre, la position de leurs jambes à l’extrémité du corps, les oblige à une station verticale. qui rend leur marche difficile et pénible. Aussi pour ces motifs, les voit-on rarement prendre le vol, et lorsqu'ils sont poussés ou jetés par les flots sur le rivage, leur premier mouvement est de quitter la plage où ils se trouvent sans défense , et où ils n’auraient que des coups de bec GRÈ à opposer à la main habile qui voudrait les saisir. Ils plongent avec une adresse admirable, poursuivent et saisissent au fond de l’eau les Poissons qui s’y croyaient en sûreté; lorsqu'ils nagent entre deux eaux, ils tien- nent suivant le besoin leurs ailes plus ou moins éten- dues, qui font office de gouvernail, et leurs pattes ne leur servent que de rames, dont ils peuvent accélérer considérablement le mouvement. À l'exception de la plus petite espèce qui paraît ne se plaire que sur les lacs et les rivières, dans les étangs et les marais, les Grèbes se montrent également sur les vagues qui frappent les côtes, comme à la surface plus tranquille des eaux dou- ces; ilen est même quelques-uns qui, paraissant dé- daigner les marécages, ont pour la mer une préférence marquée, el c’est sur ce théâtre aussi vaste que mobile, qu'ils aiment surtout à déployer toute leur souplesse. Ces Oiseaux ont un plumage très-sujet à varier, ce qui jette assez de confusion dans leur nomenclature; parmi les nombreuses espèces établies par les ornithologistes, il en est plusieurs que l'on a réunies, el ces réunions seront très - vraisemblablement poussées plus loin en- core, lorsque l’on connaîtra mieux les changements que peuvent produire l’âge et les saisons. Ces change- ments consistent en aigrettes, crinières et autres orne- ments variés tant dans la forme que dans les couleurs; ils ne se trouvent que chez les adultes, et se font long- temps attendre, car ce n’est ordinairement qu’à la troi- sième année qu’on commence à les apercevoir; l’Oiseau les conserve alors pendant tout l'hiver, el on les observe chez les femelles comme chez les mâles. Si l’on en juge par l’état d'embonpoint qui se fait remarqner dans tous les Grèbes que l’on prend en toutes saisons, l’on doit croire que ces Oiseaux ne sont guère exposés aux jeûnes el aux privations; en effet, se nour- rissant indifféremment de Poissons et de Mollusques, de plantes aquatiques et de Fucus, ils trouvent toujours de quoi satisfaire amplement leur appétit; leur chair en retient un goût désagréable, ce qui fait qu’elle est généralement dédaignée. L'on ne recherche quelques- uns de ces Oiseaux , que pour leur duvet argentin, qui fournit à la mode des fourrures propres à en renouveler de temps en temps les phases. Les Grèbes nichent dans les joncs et les roseaux ; le berceau qui doit recevoir les fruits de leurs amours, est composé de ces mêmes végétaux entrelacés ; il flotte au-dessus des eaux, et n’y est retenu que par quelques liens qui l’'amarrent aux roseaux les plus solides. La ponte est de trois ou quatre œufs, rarement cinq, ordinairement d’un vert blanchà- tre, lavé ou tacheté de jaune et de brun. GRÈBE D'AMÉRIQUE. Podiceps Americanus, Garnot, Voyage de la Coquille, p. 599. Parties supérieures d’un brun foncé, mélange de roux et de noir; gorge, dessus et bande transversale des ailes d’un blanc mat; poitrine d'un blanc satiné, faiblement nuancé de fauve; flancs et abdomen d’un gris cendré soyeux; un faisceau de plu- mes blanches et brunes de chaque côté de la tête ; bec et pieds d’un brun verdàtre; palmures finement dente- Iées. Taille, dix pouces. Du Chili. GRÈBE CASTAGNEUX. Podiceps minor, Lath.; Podi- ceps Hebrydicus,Lath.; Colymbus Pyrenaicus, Lap.; Colymbus fluviatilis, Briss., Buff., pl. enl. 905. Parties 208 supérieures d’un noirâtre lavé d'olivätre; sommet de la tête, nuque et gorge noirs ; côtés el devant du cou d’un roux vif; parties inférieures d'un cendré noirâtre, avec la poitrine et les flancs plus obscurs; bec noir; iris brun; pieds d’un brun verdàtre, et couleur de chair sur la face interne. Taille, neuf à dix pouces. Les jeunes ont le sommet de la tête, la nuque et les côtés du cou blan- châtres, variés de taches et de traits roussätres, la par- tie inférieure du devant du cou, la poitrine et les flancs d’un roux clair, le milieu du ventre blanc. Ceux de l’an- née sont d’un cendré roussâtre sur les parties supérieu- res; ils ont la gorge blanche et la mandibule inférieure jaunâtre. Du nord des deux continents. GRÈBE DE CAYENNE. /”. GRAND GRÈBE. GRÈBE CERCLÉ OU A BEC CERCLÉ. Podiceps Carolinen- sis, Lath.; Colymbus Podiceps, L. Parties supérieures brunes, les inférieures d’un blanc sale; gorge noire ; un cercle blanc entourant les yeux et une tache noire à la base de la mandibule inférieure; poitrine lavée d’o- livâtre; bec cendré, avec un anneau noir dans le milieu; pieds noirs. Taille, dix pouces. Les jeunes ont les par- ties supérieures d’un brun foncé; les côtés du cou, le ventre et le croupion roux, le milieu de la poitrine d’un blanc sale, avec une grande tache noire transversale à l'extrémité. De l'Amérique septentrionale. GRÈBE COMMUN. Ÿ”. GRÈBE HUPPÉ. GRÈBE CORNU. Podiceps cornutus, Lath.; Colymbus obscurus,Gmel.; Podiceps caspicus, Lath.; Colymbus nigricans, Scop.; Colymbus cristatus minor, Briss., Buff., pl. enl. 404, fig. 2 et 942. Parties supérieures noirâtres; une fraise très-ample et d’un noir lustré, entourant le haut du cou; deux touffes de plumes rous- ses s’élevant en forme de cornes derrière les yeux; joues et poitrine rousses; parties inférieures blanches, avec les flancs nuancés de roussâtre; bec fort, plus court que la tête, noir avec la pointe rouge; pieds gris, noirs à l'extérieur. Taille, douze à treize pouces. Les jeunes ont toutes les parties supérieures d’un cendré noirâtre, sans fraise ni cornes, les secondes rémiges blanches ; une ligne blanche horizontale qui s'étend au-dessous des yeux, et vient se confondre sur la gorge, avec une teinte semblable, qui se dirige très en arrière sur l’occiput ; le milieu du devant du cou cendré, les parties inférieures blanches, avec les flancs d’un cendré noirâtre ; le bec cendré, avec la pointe jaunâtre. D'Eu- rope. GRÈBE CORNU, Buff., pl. enl. 400. f. GRÈBE HUPPÉ. GRÈBE CORNU DE LA BAIE D'HUDSON. Ÿ. GRÈBE CORNU. GRÈBE Duc-LAART. //. GRÈBE DE L'ILE SAINT-THOMAS. GRÈBE D'ESCLAVONIE OU ESCLAVON. Ÿ”. GRÈBE CORNU. GRAND GRÈBE. Podiceps Cayanus, Lath.; Colymbus Cayennensis, Gmel., Buff., pl. enl. 404, no 1. Parties supérieures noirâtres, les inférieures blanches, avec la gorge, le devant du cou et les flancs roux ; bec et pieds noirâtres. Taille, dix-neuf à vingt pouces. Espèce dou- teuse. GRÈèEE nurré. Podiceps crislatus, Lath.; Colymbus urinator, Gmel.; Colymbus cornutus, Briss., Buff., pl. enl. 400, 641 et 944. Parties supérieures noirâtres, variées de brun; sommet de la tête, nuque et fraise d’un noir lustré; une huppe noire, plate et pendante sur GRÉ le cou; joues blanches ; parties inférieures d’un blanc nacré, avec les côtés de la tête et de la poitrine roussà- tres; bec plus long que la tête, d’un brun rougeûtre, brun à la pointe; iris rouge ; pieds d’un blanc jaunâtre, noirâtre à l'extérieur. Taille, dix-huit à dix-neuf pouces. Les jeunes ont les plumes de la huppe et de la fraise très courtes, bordées de blanchâtre ; point de roussâtre à la face : avant l’âge de deux ans, on ne voit chez eux ni fraise ni huppe; le front est blanc comme la face; il y a sur le cou des lignes en zigzag noirâtres. Dans l'extrême jeunesse, ils ont la tête et le haut du cou d’un brun foncé. D'Europe. GRÈBE DE L'ILE DE LA CONCEPTION. Podiceps Chiliensis, Garnot, Voy. de la Coq., p. 601. Tête, dos, ailes el crou- pion noirs, avec quelques nuances de roux; gorge, dessous des ailes, sixième et septième rémiges d’un blanc mat; poitrine d’un blanc soyeux ; flancs et abdo- men d'un blanc grisâtre el soyeux; partie antérieure du cou rousse. Cette espèce paraît ne point différer de celle que le même auteur a nommée Podiceps Ame- rican«. GRÈBE DE L'ILE SAINT-THomas. Podiceps T'homensis, Lalh. Parties supérieures brunes, les inférieures blan- ches, avec une grande lache noire sur la poitrine; un trait blanc entre le bec et l'œil; tectrices alaires rous- sàtres ; flancs tachetés de gris, pieds noirâtres. Taille, dix-huil pouces. GRÈBE JOUGRIS OU A JOUES GRISES. Podiceps rubri- collis, Lath.; Colymbus subcristatus, Gmel; Colyn- bus parotis, Sparm., Buff., pl. enl. 951. Parties supé- rieures d’un cendré noirâtre ; front, sommet de la tête el nuque noirs; une huppe très-courte; joues et gorge d’un gris soyeux; parties inférieures blanches; devant du cou et côtés de la poitrine roux; flancs et cuisses tachetés de brun; bec de la longueur de la tête, noir à l’extrémité, jaune à sa base; iris brun -rougeâtre; pieds noirs, d’un vert jaunâtre à l’intérieur. Taille, quinze à seize pouces. Les jeunes ont la gorge ct les joues blanches, le haut du cou jaunâtre, rayés irrégu- lièrement de brun; pointde vestige de buppe. D'Europe. GRÈBE DU LAC DE GENÈVE. /. GRÈBE CORNU. GRÈBE MONTAGNARD. Ÿ”. GRÈBE CASTAGNEUX. GRÈBE DE LA LOUISIANE. Podiceps Ludovicianus, Lath. /. GRÈBE DE LA CAROLINE, jeune. GRÈBE OREILLARD. Podiceps aurilus, Lalh. Parties supérieures noires; face, sommet de la tête el fraise d'un noir lustré; une huppe très-courte sur l’occiput ; un pinceau de plumes longues, effilées, jaunes et rous- ses, s'élève de chaque côté, derrière les yeux, et vient couvrir l'oreille; parties inférieures blanches, avec les flancs et les cuisses d’un brun marron; gorge, cou el poitrine noirs ; bec plus court que la Lête, noir, rouge à sa base, avec sa pointe relevée ; pieds verdàtres, noi- râtres extérieurement. Taille, onze à douze pouces. Les jeunes ont la plus grande ressemblance avec ceux du Grèbe cornu ; ils s’en distinguent en ce que le blanc des joues est plus étendu, et descend sur les côtés du cou, el en ce que les deux mandibules se relèvent un peu vers la pointe. D’Europe. GRÈBE (PETiT), Buff., pl. enl. 942. . GRÈBE CORNU, jeune. GRÈE GRÈLE (PETIT), Gérardin. . GRÈBE CASTAGNEUX. GRÈBE (PETIT ) CORNU, Buffon. #’. GRÈBE CORNU, jeune. GRÈBE (PETIT) CORNU, Gérardin. Ÿ. GRÈBE OREIL- LARD, jeune. GRÈBE (PETIT) NUPrÉ, Buffon. 7”. GRÈBE CORNU, jeune. GRÈBE DE RIVIÈRE DE LA CAROLINE. Ÿ”. GRÈBE CERCLÉ. GRÈBE DE RIVIÈRE NOIRATRE, /7. GRÈBE CASTAGNEUX. GRÈBE DE RIVIÈRE DES PHILIPPINES. Podiceps Philip- pensis, Temm., Buff., pl. enl. 945. Parties supérieures noirâtres, lavées de pourpré; deux traits roux sur les joues et les côtés du cou; parties inférieures d’un cen- dré noirâtre; bec noir, cendré à la base et à la pointe; pieds noirâtres à l'extérieur. Taille, dix à onze pouces. GRÈBE DE RIVIÈRE DE SAINT - DOMINGUE. Podiceps Dominicus, Lath. Parties supérieures noirâtres, les inférieures d'un gris nacré, tachetées de brun ; rémiges blanchâtres, avec l'extrémité brune; bec noir; pieds bruns. Taille, sept à huit pouces. GRÈBE ROLLAND. Podiceps Rolland, Quoy et Gaym., Voy. de l’Uranie, pl. 56. Parties supérieures d'un brun noirâtre; plumes de la huppe noires, ainsi qu’un espace entre le bec et l'œil; oreilles blanches; bas de la poi- trine et ventre d’un roux brunâtre ; un trait blanc sur les ailes. Bec et ongles noirs. Taille, dix pouces. Iles Malouines. GRÈBE-FOULQUE. Podoa. o1s. Genre établi par Il- liger dans l’ordre des Pinnatipèdes. Caractères : bec aussi long que la tête, droit, cylindrique, avec la pointe inclinée et échancrée ; arêle distincte, déprimée; bords de la mandibule supérieure un peu élargis ; l’'inférieure droite, anguleuse vers le bout; fosse nasale grande et longue; narines placées vers le milieu de chaque côté du bec, longues et totalement percées; pieds courts, retirés dans l’abdomen; tarse arrondi; quatre doigts : les trois antérieurs réunis par une membrane en fes- tons; le postérieur lisse; ailes médiocres, pointues; première rémige plus eourle que la deuxième, qui est aussi longue ou plus longue que la troisième, et dépasse toutes les autres; queue très-large. Les espèces qui composent ce genre sont peu nombreuses , on n’en con- naît encore que deux. Leurs mœurs et leurs habitudes ont été peu étudiées, et sont conséquemment presque inconnues ; quelques indices portent à croire qu’elles ont de grands rapports avec celles des Grèbes; du reste les deux genres, ainsi que l'indique le nom, se rappro- chent déjà par les principaux caractères de confor- nation. GRÈBE-FOULQUE D'AFRIQUE. /Zeliornis Senegulensis, Vieill. Parties supérieures brunes, mouchetées de noir sur les côtés du cou et le dos; sommité de la tête et dessus du cou noirâtres ; une raie blanche prend nais- sance à la base du bec, se dirige au-dessus de l'œil et descend de chaque côté, le long du cou; rectrices éla- gées; toutes les parties inférieures blanches, avec quel- ques mouchetures noires seulement sur les flancs; bec el pieds rouges. Taille du Canard. GRÈBE-FOULQUE D'AMÉRIQUE. Platus Surinamensis, Gmel.; /leliornis Surinamensis, Vieill., Buff., pl. ent. 895. Parties supérieures d’un brun obscur ; sommet de la tête couvert de plumes noires, longues et pen- dantes; joues d’un brun fauve; côtés du cou striés de GRE noir el de blanc; trait oculaire blanc, s'étendant sur toute la longueur du cou; rectrices élalées, terminées par une bande noire, bordée de blanc; parties infé- rieures blanches ; bec cendré; pieds d'un brun jaunâtre, avec les demi-palmures rayées de noir et de blanc. Taille, treize pouces. GREC. por. Paulet a donné ce nom au Champignon qu'il nomme aussi Bistre et Crochet. GRECQUE. REPT. et iNS. Espèce de Tortue. 7”. ce mot. On donne aussi ce nom à une espèce peu connue du genre Mante, qui se trouve dans l’Archipel. GREDIN. mam. Race de Chiens, originaire d'Angle- terre. GREEN. Bot. (Mousses.) Adanson avait formé sous ce nom, tiré de sa roue de loterie, un genre dont le ca- ractère était d’avoir les urnes sessiles et terminales. 11 y rapportait, comme on en peut juger par les figures qu'il cite de Dillen, le Buxbaurnia foliosa, les Phas- cum alors connus, le Dicranuim flezuosum, cie. Ce genre n’a pas été adopté. GREFFE. Znsertio, Inosculatio. BoT. Ce mot s’em- ploie d'une manière générale, pour exprimer l'union intime de deux végétaux ou de deux parties quelcon- ques d’un végétal. C’est en ce sens qu’on doit entendre le terme de Greffe naturelle, synonyme d'adhérence ou de soudure naturelle, opération souvent voilée à l’ob- servation, et que le scrutateur des affinités sait seul apprécier. Ÿ. SOUDURE NATURELLE. Mais on désigne spécialement sous le nom de Greffe, l'acte artificiel par lequel on maintient en contact immédiat les libers de deux végétaux. Il en résulte une adhérence si intime que les phénomènes de l’existence sont désormais con- fondus dans les deux plantes greffées. Celle opération réunit tous les avantages que l'on se propose dans la multiplication des arbres utiles; elle hâte surtout leur végélation, ou plutôt elle leur fait devancer l’époque où ils doivent nous faire jouir de leurs produits que, d’un autre côté, elle améliore considérablement. Lors- qu'on voudra greffer un arbre sur un autre, il faudra eulever un bourgeon du premier et le placer sur le second, auquel on donne le nom de sujet; mais préa- lablement on aura dû détacher l'écorce du sujet dans une dimension égale à celle de la base du bourgeon, choisir une place où un bourgeon ait existé, et faire en sorte que le liber soit resté dans la cicatrice. Le bourgeon greffé recoit la nourriture que le sujet lui prépare; il l’élabore ensuite à sa manière, el produit des fleurs et des fruits de l'espèce que porte l'arbre d’où on l’a tiré. Le sujet n’est donc plus qu’un magasin de séve el de nourriture; mais celte séve déjà modifiée, doit apporter quelque changement dans l’économie de l'arbre greffé el altérer en quelque chose la nature de ses produits. Ce n’est donc pas seulement pour hâter la floraison des plantes utiles, que les jardiniers mettent la Greffe en pratique, mais encore parce qu’ils ont re- connu qu’elle conservait les qualités ou les bizarreries de l’espèce greffée, et qu’elle en faisait naître d’acci- dentelles. On à beaucoup varié les procédés de la Greffe. Le vé- nérable Thouin, dont les amis des sciences utiles dé- ploreront longtemps la perte, a publié sous le titre de GRÉ 211 Monographie des Greffes, un traité complet sur cette matière, auquel devront recourir ceux qui voudront connaître avec détails la pratique, les avantages et les inconvénients de chacune des manières de greffer. Voici quelques mots de celles qui sont le plus fréquem- ment usitées : 10 la Greffe par soudure où par ap- proche consiste à enlever l'écorce sur deux jeunes bran- ches et à les unir ensemble, de manière que les deux libers soient superposés ; 20 la Greffe en écusson se pratique en enlevant un bourgeon avec une portion d'écorce qui ait la forme d’un écusson, et la plaçant sur la branche d’un sujet, que l’on à choisie sensible- ment égale à celle d’où on a tiré le bourgeon. On à soin de laisser le liber intact, et on enveloppe soigneu- sement l’écusson pour qu'il puisse résister à l’action du vent et de la pluie; si l’on fait cette opération au printemps, l’écusson est dit à œil poussant ; si c'est en automne, on le nomme écusson à œil dormant; 5° la Greffe en fente consiste à faire une incision conique sur le sujet et à y introduire un bourgeon. On lui donne le nom de Greffe en couronne, lorsque l’on fait plu- sieurs incisions et que l’on introduit plusieurs bour- geons tout autour du sujet. Elle est usitée pour le Ce- risier, el l’on se procure assez promplement, par son inoyen, un grand nombre de branches chargées de fruits. L'expérience a démontré que la Greffe ne réussit point entre deux arbres, s'ils ont leurs séves en mou- vement dans des temps différents, si les uns sont petits et les autres grands, si l’un préfère l'ombre à la grande lumière et une température basse, quand l’autre à des habitudes opposées. 11 faut donc, pour que la Greffe puisse réussir, d’abord que les deux arbres soient de la même famille naturelle, et qu'ils aient beaucoup de rapport entre eux. Un Lilas, par exemple, greffé sur un Frêne, produira d’abord de fort belles touffes de fleurs, parce qu'il aura pompé une grande abon- dance de sucs. d’où résultera un véritable effet hydro- pique, et la branche greffée périra au bout de la seconde ou de la troisième année. Par une cause inverse, la Greffe d’un Frêne sur un Lilas ne pourra réussir com- plétement. Mais tout ce qu’on a dit des Greffes sur des plantes de familles différentes, est mensonger. On doit même taxer de friponnerie les jardiniers qui font croire que l’on peut greffer un Jasmin sur un Oranger, parce que certains Jasmins portent des fleurs qui sentent la fleur d’Oranger. Cette odeur vient de ce qu’on a greffé sur des Jasmins ordinaires, les branches d’une variété originaire de Toscane, et qui exhale une odeur analogue à la fleur d'Oranger. GREGARIL. o1s. Nom donné par Illiger à une famille d'Oiseaux qui comprend les genres Sittelle, Pique-Bœuf, Loriot, Troupiale et Élourneau. GRÉGARINE. Gregarina. int. Ce genre, établi par Léon Dufour, se compose de deux espèces de Vers, dont l’une habite le tube alimentaire de plusieurs Coléoptè- res, notamment des Mélasomes, et l’autre le ventricule chylifique de la Forficule. La première reçoit, à cause de sa forme, le nom de Gregarina conica, el la seconde celui de Gregarina ovata. Celle-ci est blanche, ovale, !_ obtuse, d'une grandeur variable, suivant l’âge; les plus 219 CRE grands individus n’ont guère plus d’une demi-ligne de longueur; les uns, qui sont les plus nombreux, ont un segment antérieur, arrondi comme une grosse tête, et séparé du reste du corps par un étranglement circu- laire, semblable souvent à un trait diaphane. D’autres sont dépourvus de ce segment, et ont à sa place un espace arrondi, plus foncé, placé au bout antérieur du corps. Sous le microscope on aperçoit, à travers les tégu- ments, des corpuscules arrondis , renfermés dans la ca- vité du corps, et l’on voit souvent l'animal expulser ces corpuscules par le bout antérieur, où il est probable que se trouve la bouche. GREGGIA. BoT. Ce genre, établi par Gærtner (de Fruct., tr, p.168, tab. 55), a été considéré par Swartz comme congénère du Myrte. Ce rapprochement a été confirmé par Kunth dans sa note sur les genres Myrte et Eugénie (Mém. de la Soc. d’'Hist. nat. de Paris, {. 1, p. 527). S. MyrTe. GRÉGORITE. min. Synonyme de Titane oxydé ferru- ÿineux. GREISEN. min. Même chose que Hyalomicte. 7. ce mot. GRÊLE. Petits glaçons, plus ou moins arrondis, qui tombent des régions élevées de l'atmosphère. On à ob- servé que le noyau de ces glaçons consistait en un flocon de neige durcie, recouvert de couches plus ou moins nombreuses d’eau glacée. Cette observation a fait naître la pensée que la Grêle n’était que de la pluie-gla- cée par un refroidissement subit de l'atmosphère, et que le volume des petits glaçons s'était successivement accru dans les régions humides et vaporeuses qu'ils parcouraient rapidement. À mesure que les glaçons ar- rivaient dans ces régions, l'humidité se condensait sur ces corps beaucoup plus froids, qui la solidifiaient. De là vient que les grêlons sont beaucoup moins rares el plus volumineux en été qu’en hiver; en été, l'atmo- sphère est fortement chargée de vapeurs aqueuses, et ses refroidissements subits, occasionnés par la forma- tion des orages, sont assez fréquents; au contraire , en hiver, l’air froid est chargé de peu de vapeurs qui d’ail- leurs ne se soutiennent guère, pendant cette saison, dans les régions médiocrement élevées. Jusqu’à ce que l'on ait trouvé une théorie moins hypothétique, ces idées peuvent, sans inconvénient, être admises. GRELÉE. moL. L'un des noms vulgaires et marchands du Cypræa V'ilellus. VF. PORCELAINE. GRELET. 1vs. L'un des noms vulgaires du Gryllon. GRÉLIN. pois. L'un des noms vulgaires du Gadus Carbonarius. V. GADE. GRELOT DE SAINT-JACQUES. 8oT. Nom vulgaire du fruit du Sophora biflora. GRÉMIE. Grœæmia. por. Ce genre, établi par Hooker (Exot. FL, t. 189), dans la famille des Synanthérées, a été réuni par De Candolle, au genre Céphalophore. V. ce mot. GRÉMIL. Lithospermum. vor. Genre de la famille des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, L., ainsi caractérisé : calice plus ou moins profondément divisé en cinq segments; corolle infundibuliforme , ré- gulière, à cinq lobes, ayant la gorge dépourvue d’ap- pendices; cinq étamines insérées sur la corolle; stigmate GRE en tête et légèrement échancré; quatre petites noix os- seuses, lisses ou ridées, monospermes, cachées dans le fond du calice persistant. Deux ou trois de ces petits fruits avortent fréquemment. Ce genre a élé décrit par Tournefort, qui en confondait les espèces avec celles des Myosotis et des Anchusa. Selon Jussieu, le genre Arnebia de Forskahl doit lui être rapporté. Le nom de Lithospermum, dérivé de la nature pierreuse de ses fruits, renferme une trentaine d’espèces qui sont des plantes herbacées ou suffrutescentes, à fleurs solitai- res, axillaires, ou en épis terminaux accompagnés de deux bractées. Près de la moitié sont indigènes du bas- sin de la Méditerranée; les autres croissent au Pérou, au Chili et au cap de Bonne-Espérance. On les à distri- buces en deux sections , d’après l'aspect de leurs noix qui sont lisses et luisantes dans la première section, chagrinées où tuberculeuses dans la seconde. Nous choisirons la plante la plus remarquable de chacune d'elles pour en faire une description abrégée. GRÉMIL OFFICINAL. Lithospermum ofjicinale, L., vulgairement Herbe aux perles. Sa tige est herbacée. droite, haute de cinq à six décimètres, le plus souvent rameuse, garnie de feuilles sessiles, lancéolées et cou- vertes de poils courts et couchés. Ses fleurs sont blan- châtres, petites, portées sur des pédoncules courts et solitaires dans les aisselles des feuilles supérieures. Les petits fruits, improprement nommés Graines par plu- sieurs botanistes, sont très-durs, luisants et d’un gris de perle. Ils étaient autrefois employés en médecine, et on leur supposait très-gratuitement des propriétés diurétiques fort actives ; on allait même jusqu’à croire qu'ils pouvaient réduire en poudre les calculs des reins et de la vessie. Mais on ne croit plus à des propriétés aussi merveilleuses, dans une plante qui n’a ni saveur ni propriétés physiques remarquables. Elle est très- commune en Europe dans les lieux incultes. GRÉMIL TINCTORIAL. Lithosperinum tinctorium, L., Anchusa tinctoria, Lamarck,vulgairement Orcanette. De sa racine vivace, presque ligneuse et d’un rouge foncé, s'élèvent plusieurs tiges étalées, hérissées de poils blancs et roides, garnies de feuilles oblongues et sessiles; ses fleurs, bleues ou violettes, sont disposées au sommet des tiges, en épis simples et unilatéraux. Elle se trouve dans les lieux stériles et sablonneux de l’Eu- rope méridionale et de la Barbarie. La racine de cette espèce contient un principe colorant, très-soluble dans l’Alcool, et surtout dans les corps gras. Aussi les phar- maciens en font-ils un fréquent usage pour la colora- tion en rose de leurs préparations huileuses. GREMILLE. Acerina. vois. Genre de la famille des Percoïdes , à dorsale unique, à dents en velours dans l’ordre des Acanthoptérygiens, qui a pour caractères : la bouche peu fendue; la tête entièrement dénuée d’é- cailles, creusée en fossette à sa surface; le bord du préopercule armé de huit ou dix petites épines en cro- chet, une épine pointue à l’opercule et une autre à l’os de l'épaule. Les écailles, dont le corps est recouvert, ont leur bord dentelé. Ce sont des Poissons de petite taille, qui habitent les eaux douces de l’Europe, parti- culièrement dans ses régions orientales. On n’en connaît encore que trois espèces; la chair en est fort délicate. GRE GREMILLE GOUJONNIÈRE. ACerina Cernua, Cuvier; Perca Cernua, L., Gmel., Syst. Nat, xutr, L.1, pars 5, p. 520; Bloch, pl. 55, fig. 2, dont Lacépède avait fait son Holocentre Post. Poisson de six à dix pouces de longueur, d'un jaune verdâtre ou doré, avec de pe- titles taches noires, vulgairement connu sous le nom de Petite Perche ou Perche Goujonnière. Il se nourrit de Vers, d'insectes aquatiques , et même de Poissons plus petits que lui. Il quitte au printemps les lacs pour re- monter dans les rivières et y frayer sur les fonds de sable. Bloch a compté soixante-quinze mille six cents œufs dans l'ovaire d’une femelle. On le trouve en Suède, en Allemagne, et jusque dans l'Eure qui donne son nom à l’un des départements de la France. ». 15-98, p. 12-15, v. 1-6, 16. À. 2-7, c. 16-17. GREMILLE ACÉRINE. ACerina vulgaris, Perca Ace- rina de Guldenstædt (oc. cit., p. 1321). Il habite la mer Noire d’où il remonte, durant l'été, les grands fleuves qui alimentent celte mer. ». 17-50, p. 25, v. 1-6, A. 2-79, c. 17. Le Perca Schrætser, Bloch, pl. 5352, fig. 1; Gmel. (loc. cit., p. 1521), est la troisième et la plus grande espèce du genre Gremille; elle atteint jusqu'à quinze pouces de longueur et habite le Danube et ses affluents où elle se plaît dans les eaux les plus limpides. Les dé- bordements la transportent quelquefois dans les lacs où elle ne dépérit point, mais où elle parait ne plus multiplier. Elle à la vie fort dure. Ses écailles sont grandes et jaunâtres. Trois raies longitudinales, noires, règnent sur les côlés du corps. Ses nageoires sont bleuâtres. p. 18-20, 18-52, p. 14-16, v. 1-6, A. 2-9, 8, c. 17-18. GREMILLET. Bot. L’un des noms vulgaires des Myo- sotides. F7, ce mot. GRENADE. Bor. Le fruit du Grenadier. F. ce mot. GRENADE. cRUST. Ÿ”. GRENAT. GRENADE AQUATIQUE. ir. Le Brachionide figuré sous ce nom par Joblot (part. 2, pl. 9), et rapporté par Müller comme synonyme du Brachionus urceolaris, ne saurait être lui, et paraît même appartenir à quel- que autre genre. GRENADIER. o1s. Syn. vulgaire d’Orix. Ÿ. GRos-BEc. GRENADIER. pois. Syn. de Lépidolèpre. #. ce mot. GRENADIER. Punica. 8oTr. Genre de la famille des Myrthinées, et de l’Icosandrie Monogynie, L., ayant pour principaux caractères : calice infundibuliforme , presque campanulé, à cinq divisions; corolle composée de cinq pétales chiffonnés ; élamines très-nombreuses, garnissant les parois du tube calicinal; style épais à sa base et lagéniforme; stigmate simple; fruit sec, coriace, d'une forme sphérique, couronné par les dents du calice, à plusieurs loges contenant un grand nombre de grai- nes charnues, anguleuses, el enveloppées d'un arille pulpeux. Ce genre n’est constitué que de deux espèces : GRENADIER COMMUN. Punica Granatum, L. Il atteint jusqu’à six ou sept mètres de hauteur; son tronc est très-inégal, souvent couvert de petites épines ou ra- meaux avortés, el garni de feuilles opposées, ellipti- ques , luisantes, glabres et ondulées. Ses fleurs, d’un beau rouge, sont presque sessiles el solitaires à l’extré- milé des rameaux; elles onl un calice coloré, épais et GRE 215 charnu, adhérent par sa partie inférieure avec l'ovaire infère, un peu dilaté au sommet, puis étalé et à cinq divisions lancéolées et pointues. Le fruit, de la grosseur du poing, à un péricarpe d’un jaune rougeâtre, dur et coriace, rempli de graines rougeâtres, charnues, succu- lentes, et généralement d’une saveur aigrelette agréa- ble. On mange les Grenades dans le midi de l'Europe, où elles sont fort utiles pour étancher la soif et rafrai- chir la bouche pendant les grandes chaleurs de l'été. Les fleurs de Grenadier, que l’on nomme en pharmacie Balaustes , sont douées d’une saveur extrêmement as- tringente, et qui parait due au (annin et à l’Acide gal- lique qu’elles contiennent en abondance. On emploie leur décoction., soit à l'extérieur, soit à l’intérieur. C’est surtout contre la diarrhée chronique qu'on en fait usage, lorsque tous les symptômes d'irritation ont dis- paru. L’écorce du fruit, connue sous le nom pharma- ceutique de Malicorium, possède les mêmes propriétés. — Le Grenadier paraît avoir pour véritable patrie, les côtes septentrionales de l'Afrique. Le nom de Malus Punica, qui fut imposé à son fruit par les Romains, s'accorde assez avec ce que l’on dit de l’importation que ces vainqueurs du monde en firent à l’époque de la destruction de Carthage. Mais comme on Île rencontre à l'état sauvage, soit dans la Péninsule espagnole, soit dans l'Italie et dans la France méridionale, contrées qui appartiennent au même bassin ou à la même région botanique, il n’y a pas de raison pour ne pas consi- dérer le Grenadier comme aborigène de l'Europe mé- ridionale, Il croit également dans l'Orient et les Indes, d'où il semblerait aussi bien originaire que l’'Oranger, le Citronnier, l’Olivier, ete. Les Romains en cultivaient, du temps de Pline, six variétés, dont quelques-unes semblent perdues; du moins telle est celle dont les grains élaient dépourvus de noyaux, et que Pline nom- mait Apyrène (Apyrenuim). La belle couleur des fleurs de cet arbrisseau ,le rend plus précieux que ses fruits aux yeux des modernes. On possède maintenant des Grenadiers à très-grandes fleurs simples, blanches, jaunes, panachées; des Grenadiers à fleurs semi-dou- bles, et à fleurs compiétement doubles; des Grenadiers prolifères, etc. La culture du Grenadier est moins dé- licate que celle des Orangers ; comme ceux-ci, ils de- mandent une terre substantielle, dans laquelle la terre franche entre au moins pour moitié ; mais ils ne sont pas si sensibles au froid, et on peut sans crainte, à Paris, les exposer à l'air huit ou dix jours plus tôt, c’est-à-dire dans les derniers jours d'avril. Les Grena- diers se font aussi remarquer par leur longévité : il en existe à Versailles et à Paris qui ont plus de deux siècles d’une existence bien constatée. GRENADIER NAIN. Punica nana, L. I croît aux An- tilles et à la Guiane, où les habitants en font des haies pour leurs jardins. Cette espèce ne diffère de la précé- dente, qu’en ce qu’elle est plus petite dans toutes ses parties ; aussi est-il difficile de lui trouver quelques ca- ractères précis. Le Grenadier nain est d’une culture plus difficile que le Grenadier commun. GRENADILLE. por. Nom vulgaire du genre Passi- flore. #°. ce mot. GRENADIN. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. 77.ce mot. 211 GRE GRENAILLE. Chondrus. mor. Cuvier (Règne Anim., L. 11, p. 408) avait séparé des Maillots el des Clausilies les espèces ovales dont l'ouverture, garnie de dents ou de lames sur le bord ou plus profondément, a la forme des véritables Bulimes. Ce sous-genre n’a point été conservé par Lamarck ; il fait partie du treizième sous- senre des Hélices de Férussac, les Cochlodontes qui répondent assez bien aux Maillots des auteurs. Blain- ville, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, en fait la deuxième division des Maillots. GRENAT. o1s. Espèce du genre Colibri, Z'rochilus auratus, Gmel. . CoLIBri. GRENAT. crusrT. On donne ce nom, sur les côtes de Flandre, aux Crevettes dont on pêche d'énormes quan- liés qui se consomment en Belgique. GRENAT. min. Les minéralogistes ont réuni sous ce nom un grand nombre de substances minérales, qui avaient entre elles des ressemblances extérieures assez frappantes, mais qui montraient, dans leur composition intime, des différences remarquables. L’importante dé- couverte de Mitscherlich a fourni le moyen de débrouil- ler la confusion qui existait dans cette partie de la clas- sification, en faisant considérer le Grenat comme un de ces groupes d'espèces qui se rapprochent par une composition analogue, et se distinguent entre elles par la nature des bases isomorphes, qui se substituent l’une à l’autre dans cette composition. Les caractères géné- raux du Grenal sont de présenter un aspect vitreux, d'être fusible et de cristalliser toujours en dodécaèdre rhomboïdal, ou en formes dérivées de ce dodécaèdre, telle que le trapézoèdre, etc. La forme primitive de l'espèce ou du groupe d'espèces est donc ce même do- décaèdre; les joints naturels ne sont sensibles que dans quelques variétés. La composition de tous les Grenats peut être ainsi formulée : deux atomes de silicale d’A- lumine ou de peroxyde de Fer, combinés avec un atome de silicate d’un bioxyde quelconque (Beudant). Les Gre- nats sont tous assez durs pour rayer fortement le Quartz. Leur pesanteur spécifique varie depuis 5,56 jusqu’à 4,19. Ils ont tous la réfraction simple. Tous agissent par at- traction sur l'aiguille aimantée, lorsque celle-ci est très-sensible. Le résultat de leur fusion au chalumeau est en général un émail coloré et noirâtre. Les formes cristallines du Grenat sont peu variées: celles qu'Haüy a décrites sont au nombre de cinq. La première est la forme primitive; c’est celle que l'on observe le plus communément. Elle est souvent d’une régularité parfaite; quelquefois, et cela se voit surtout dans les Grenats de Norwège, elle s’allonge dans le sens d’un axe qui passe par deux angles trièdres oppo- sés. La seconde variété de forme est le solide trapézoï- dal à vingt-quatre faces. Elle se fait quelquefois remar- quer par les stries dont les trapézoïdes sont sillonnés dans le sens de leurs grandes diagonales, ce qui s’ac- corde parfaitement avec la structure de cette forme secondaire, telle qu’on la conçoit dans la théorie des décroissements. La troisième variété de forme est l’é- marginée, provenant d’une modification par une fa- celle sur tous les bords du dodécaèdre primitif. Elle à trente-six faces, savoir : douze rhombes et vingt-quatre hexagones allongés. La quatrième variété est le solide GRE triémarginé, provenant d'une double modification sur les arêtes, dont chacune est remplacée par {rois faces. C’est la forme ordinaire de ces cristaux bruns, qui ont été connus pendant longtemps sons le nom d’Hyacin- thes de Dissentis. Enfin la dernière variété est l’untiter- naire, dont le nom indique les lois de structure. Elle présente avec les faces primitives deux autres ordres de facettes, provenant l’un d’une modification simple sur les arêtes, et l’autre d’une modification également simple sur les angles composés de quatre faces. Beudant a sous-divisé l’ensemble des Grenats en qua- tre sous-espèces, d’après les différences qu'ils offrent dans leurs compositions. 19 GRENAT ALMANDIN, Où Grenat de Fer, d’un rouge violet, velouté; Grenat noble des Allemands; Grenal syrien des lapidaires. Quelquefois il est d’un rouge de feu, et porte alors le nom de Pyrop dans les minéra- logies allemandes. Sa pesanteur spécifique est de 5,8 à 4,5. Il est composé de deux atomes de silicate d’Alu- mine et d’un atome de silicate de Fer; ou en poids : de Silice, 58; Alumine, 20 ; bioxyde de Fer, 42. 20 GRENAT MANGANÉSIEN, Grenat manganésifère, H.; Manganèse granatiforme; R., d’une couleur brune ; composé de deux atomes de silicate d’Alumine et d’un atome de silicate de Manganèse ; ou en poids : de Silice, 58 ; Alumine, 20 ; bioxyde de Manganèse, 42; total, 100. 3° GRENAT CALCARIFÈRE OU GROSSULAIRE, COuleur verdâtre ou d’un rouge hyacinthe. Pesanteur spécifi- que, 5,55 à 5,40. Composé de deux atomes de silicate d’Alumine et d’un atome de silicate de Chaux; ou en poids : de Silice, 41 ; Alumine, 22 ; Chaux, 57. 49 GRENAT MÉLANITE, noir; pesanteur spécifique, 3,71. Composé de deux atomes de silicate de peroxyde de Fer et d’un atome de silicate de Chaux. Beudant range dans la première division le Grenat rouge de feu nommé Pyrop par Werner; le Grenat d’un rouge violet, appelé Grenat syrien, et enfin tous ceux qu’on nomme Grenats orientaux, et qui sont les plus diaphanes et les plus parfaits. Dans la seconde divi- sion, il place la Topazolite de Bonvoisin, ou le Grenat orangé-brunâtre, qui est la Vermeille des lapidaires ; le Grenat succinile, l’Allochroïte et enfin deux autres sub- stances dont Haüy avait fait des espèces particulières, savoir : l’'Aplome et l’Essonite. Les caractères optiques de cette dernière établissent entre elles et le Grenat une analogie que confirme d’ailleurs sa composition. A la troisième division appartiennent les variétés auxquelles on a donné les noms de Rothoffite, de Romantzowite, de Colophonite, Enfin on doit rapporter à la quatrième division le Grenat nommé Pyrénéite par Werner, et qu’on trouve engagé dans la Chaux carbonatée granu- laire du pic d'Eredlitz. Le Grenat, considéré seul, forme des masses assez considérables pour prendre rang parmi les Roches pro- prement dites. 11 compose à l’état granulaire ou com- pacte, quelques couches subordonnées au Micaschiste, dans la vallée d’Ala en Piémont, et au calcaire primitif dans le pays de Hesse. Mais le plus souvent il est dissé- miné dans diverses espèces de Roches; et quelquefois il s'y montre en si grande abondance qu'on le prendrait \ pour une partie constituante essentielle. C’est ainsi GRE qu'en le trouve dans le Granile, et principalement dans le Gneis et dans le Micaschiste. On le rencontre aussi dans le Schiste argileux, la Serpentine, le Calcaire, enfin dans les Roches trachytiques et basaltiques et dans les Tufs volcaniques modernes. Les Grenats, lorsqu'ils sont taillés perpendiculaire- ment à l’axe qui passerait par deux angles trièdres du dodécaèdre primitif, et qu'on les regarde par réfrac- tion, présentent un phénomène analogue à celui du Corindon Astérie. On aperçoit, surtout à la lumière d'une bougie, une étoile à six rayons, d’une teinte ex- trêmement vive. — Le Grenat syrien et celui qui est d'un beau rouge de Coquelicot sont les plus estimés dans le commerce. Leur prix est quelquefois très-élevé. Les pierres que les lapidaires désignent sous le nom d'Ayacinthes, et qui ne sont souvent que des variélés de l’Essonite, sont aussi fort chères, lorsqu'elles sont parfaites. Les Grenats plus communs se taillent ordi- hairement en perles, en cabochon; souvent, pour di- minuer l'intensité de leur couleur, on les chève, c’est- à-dire qu’on les creuse en dessous, et on les double d'une feuille d'argent. GRENAT BLANC, GRENAT DU VÉSUVE. min. 7. Au- PHIGÈNE. GRENATITE., MIN. #”. STAUROTIDE. GRENELLE. BoT. On donne ce nom aux fruits de PAubépine, en divers cantons de la France. GRENÉSIENNE ou GUERNÉSIENNE. BoT. Synony- mes d'Amnaryllis Sarniensis ou Lis de Guernesey. Belle Liliacée propre aux îles des côtes de la Norman- die, où l’on prétend qu’elles proviennent du naufrage d’un vaisseau qui en apportait des bulbes du Japon. GRENOUILLARD. o1s. Espèce du genre Faucon. 7. ce mot. Temminck le considère comme la femelle ou le jeune du Buzard Saint-Martin. GRENOUILLE. Rana. REPT. Genre de la famille des Anoures, dans l’ordre des Batraciens, et que caractéri- sent les pattes postérieures très-longues, ou au moins de la longueur du corps, avec des pieds pentadac- tyles, parfaitement palmés; un renflement particulier au pouce des pattes antérieures tétradactyles à doigts libres, qui se développe dans le mâle au temps des amours; une rangée de petites dents fines autour de la màchoire supérieure, avec une seconde rangée trans- versale et interrompue au milieu du palais ; une langue visible ; le cou dépourvu de glandes; les doigts n'étant point terminés par des pelotes visqueuses. Malgré ces caractères, qui sont fort tranchés, si l’on met en com- paraison la Grenouille, le Crapaud commun, une Rai- nette verte et le Pipa , il existe de tels passages d’une espèce à l’autre, dans les quatre genres dont se compose la famille des Anoures, que l’on est tenté d’en revenir au sentiment de Linné. Ce législateur ne formait qu’un seul genre ana pour renfermer les Reptiles qu’il ca- ractérisait ainsi : corps Létrapode, nu et sans queue, avec les paltes de derrière plus longues que celles du devant. Quoi qu’il en soit, pour faciliter l’étude des espèces d'Anoures dont le nombre s’est considérable- ment accru depuis Linné, on doit adopter les quatre genres qu'y forment les erpétologistes modernes ; en remarquant teujours que les genres établis par le na- GRE 215 turaliste suédois furent en général si bien circonscrits et basés sur des caractères si naturels, qu'on les voit surgir au milieu de la multitude de divisions qu'on fait subir à l'histoire naturelle, soit comme familles, soit même comme ordres.En conservant le genre Grenouille restreint comme on le veut aujourd’hui, il faut observer qu'il diffère du Crapaud qui a les jambes de derrière plus courtes, la peau tuberculeuse, et surtout deux glandes saillantes aux côtés du cou; du Pipa qui n’a pas de langue, et des Rainettes dent les doigts sont munis de pelotes à leur extrémité. Le squelette ne pré- sente aucune trace de côtes. Le sternum formé en de- vant par un appendice cartilagineux, et terminé par un disque placé sous le larynx, y reçoit les clavicules, s'élargit, et se prolongeant en un autre disque jusque sur l'abdomen, sert d'attache à des muscles de cette partie. Le crâne est presque prismatique, aplati en dessus, el fort élargi par derrière; il est moins arrondi que dans le Crapaud ; toutes les parties en sont telle- ment soudées avec les os de la face qu’il ne compose avec ceux-ci qu'un seul os. La tête est articulée par deux condyles sur un atlas peu mobile; les vertèbres, au nombre de dix en tout, sont pourvues d'apophyses transverses qui, dans la dernière, s'étendent jusqu'aux os des iles. Le sacrum est long, pointu et comprimé; nul coceyx ne le prolonge. Le fémur est dépourvu de trochanter; la pièce osseuse, particulière au squelette des Anoures qui le suit, et dont il a déjà été fait mention en parlant du Crapaud, est bien plus longue ici que dans cet animal. On doit renvoyer à Roësel, Æisloria Ranarum nostratum, etc., pour de plus amples dé- tails anatomiques. Il suffit ici de dire que les muscles de la Grenouille sont très-forts, très-irritables et très- sensibles à l’action galvanique. Quant aux organes par lesquels les Grenouilles se perpéluent, et à leur mode de reproduction, c’est au mot ORGANISATION qu'il faut recourir; on s’est borné ici à ce qui concerne la distinc- tion des espèces du genre Grenouille, et à rapporter ce que l'on sait concernant l’histoire de chacune de ces espè- ces. — Il à été parlé au mot BATRAGIENS des importantes expériences qu'a faites Edwards sur les Grenouilles, et l'on sait combien ces animaux ont la vie dure : on en a vu non-seulement ne pas mourir après l’extirpation du cœur et de tous les organes internes, mais Bartholin a coupé la tête d’un mâle accouplé, qui n’en a pas moins continué, pendant plusieurs heures, à féconder les œufs qu'émettait la femelle. Cet accouplement a lieu aux premières approches du printemps. A peine cette saison vient-elle réchauffer au fond des mares, les Gre- nouilles qui s’y étaient retirées à l'abri des rigueurs de l'hiver, qu'une distension noiràtre el papilleuse se ma- nifeste à la base des pouces dans le mâle; en même temps le ventre de celui-ci se gonfle, il recherche une compagne, la rencontre, s’élance sur son dos, et, pas- sant ses paltes antérieures sous les aisselles de cette femelle, embrasse étroitement, au point que, joignant ses doigts, il les passe les uns dans les autres. La dis- tension du pouce alors favorise la solidité de cette jonction qui dure plusieurs jours. Dans cette position, les individus des deux sexes, joints l’un à l’autre, ne sont même plus libres de se séparer. Ils vivent ainsi, 216 GRE nagent ensemble, de huit à quinze et même jusqu'à vingt jours. On a vu des couples demeurer plus d’un mois attachés de la sorte ; mais si l’on coupe les pouces des mâles, l'embrassement cesse; ils ne peuvent plus se tenir cramponnés sur celle qu’ils fécondaient. Ce fait, constaté par Roësel, est devenu la source de l’er- reur où tomba un docteur de Leipsick, qui voulait que ce fût par les pouces du mâle qu'eût lieu l’accouple- ment, et que le sperme sortant des dilatations qui s’y forment au temps du rut, pénétrât dans la poitrine de la femelle par des canaux mystérieux pour se rendre aux ovaires? Ce n’est pas le seul conte absurde auquel l’histoire des Grenouilles ait donné lieu : on lit dans Pline que ces animaux se fondent tous les six mois en une sorte de limon, pour se reformer et renaître au fond des eaux chaque printemps. L’accouplement ne s’ef- fectue qu’une fois par an, sans la moindre intromis- sion; il se fait par la sortie des œufs qui s’échappent de la femelle en longs chapelets flottants. À mesure que ces œufs viennent au jour, le mâle les arrose graduel- lement de sa liqueur spermatlique. Peu d'heures après que cette opération est terminée, il se sépare de sa femelle, et vingt-quatre ou quarante-huit heures après cette séparation, les pattes de devant ont acquis leur flexibilité, tandis que les pouces ont repris leur forme ordinaire. Chaque femelle pond annuellement de six cents à mille œufs. Guénaud de Montbeillard dit même avoir compté treize cents œufs provenus d’une seule Grenouille. Il faut bien admettre une pareille fécondité pour que l'espèce se perpétue ; elle a tant d’ennemis à redouter. Certains Poissons avalent ces œufs. Le Tétard qui en provient d’abord est exposé à la voracité de mille animaux aquatiques, et le desséchement des ma- res en détruit des milliers. Les Oiseaux, les Couleuvres, l'Homme enfin, font une guerre permanente aux indi- vidus adultes.— Il parait que les Grenouilles vivent fort longtemps et ne sont guère aptes à se reproduire qu’à l'âge de deux ou de trois ans; alors, cependant, elles sont loin d’avoir acquis leur grandeur définitive. La chair des Grenouilles est aujourd’hui un mets assez recher- ché, mais les anciens paraissent n’en avoir pas fait usage; ce n’est que très-Lard qu’on a trouvé dans les histoires modernes l'introduction de ces animaux sur les tables. (77. à ce sujet Matthiole et Aldrovande.) Comme les autres Batraciens, toute Grenouille passe d’abord par l’état de Tétard (7. ce mot) avant de par- venir à la forme qui lui est propre. Dans une espèce même, cet état rudimentaire existe dans un âge très- avancé. On en compte cinq espèces en Europe. GRENOUILLE VERTE. ana esculenta, L., Gm., Syst. Nat., Xi, t. 1, pars 111, p. 1053; Rana viridis aqua- tica, Roës. C’est l'espèce la pius commune en Europe. Elle ne s'éloigne jamais du bord des eaux dans lesquelles on la voit sauter au moindre bruit. Elle y nage à la ma- nière de l'Homme, élevant la tête au-dessus de la sur- face, quand la crainte ou le besoin ne la déterminent | pas à plonger. On la voitse jouer entre les plantes aqua- liques, y poursuivre les insectes ailés, monter sur les feuilles du Nénufar, s’accroupir sur le rivage, la tête dressée, immobile, comme savourant les rayons du s0- leil dont elle supporte la plus grande ardeur durant les GRE jours d'été. Elle paraît même d'autant plus agile que la chaleur est plus grande ; c’est alors qu'elle saute à de grandes distances. Eilese nourrit uniquement de choses vivantes, et n’avale rien que des mouvements ne l’aient avertie que sa proie n’est pas morte. Sa voracité est telle qu’elle se laisse prendre à tout ce qui remue et qui ressemble à de la chair. Elles font entendre, dans les soirées de la belle saison, d’incommodes concerts. En automne, c’est-à-dire lorsque la saison se refroidit, les Grenouilles vertes cessent de s’agiter gaiement, et pour peu que la température devienne rigoureuse, elles dis- paraissent entièrement et vont au fond de la vase cher- cher un asile contre l'hiver. On les y trouve quelque- fois pressées en quantité considérable, les unes contre les autres, comme si leur rapprochement devait pro- duire quelque chaleur. Il paraît cependant qu’elles peu- vent se geler sans mourir, et Hearne, voyageur digne de foi, assure avoir trouvé, dans son excursion aux rives de la mer Glaciale, des Grenouilles tellement roi- dies par le froid, sous les Mousses où elles s'étaient ré- fugiées, qu’on leur pouvait casser les pattes comme des petits bâtons secs, sans qu’elles témoignassent la moin- dre douleur. Prudemment dégelés, ces animaux parais- saient n'avoir rien perdu de l'intensité de leur vie. La Grenouille commune varie beaucoup par la taille et par la couleur, et l’on serait tenté d’en former plusieurs espèces. GRENOUILLE ROUSSE. Encycl. Rept., pl. 2, f.2; Rana temporaria, L., Gm., loc. cit., p. 10535; Rana fusca terrestris, Roës, loc. cit., tab. 1-5 ; Rana muta, Lau- renti, Amph., n° 17. Cette espèce, dont les formes élé- gantes et svelles.sont celles de la précédente, en diffère par sa couleur généralement rousse ou de feuille morte, et par les taches noirâtres presque en figure de mous- taches qui règnent entre ses yeux brillants et ses mà- choires supérieures, en se prolongeant sur les côtés du cou. On la rencontre au printemps et-en été, sautant dans les bois. Elle se lient souvent dans les haies, et pénètre dans les jardins potagers, où des naturalistes pensent avec raison qu'on devrait la protéger, puis- qu'elle y fait la guerre aux Limaçons destructeurs. Aussi bonne à manger que la Grenouille verte, on la confond avec elle sur nos tables. Elle ne coasse point, et ce n’est qu’en peu d'occasions et quand on la tour- mente, qu’elle fait entendre quelques plaintes. Se tenant loin des eaux durant la belle saison, elle ne s’en rap- proche qu’en automne pour s’y plonger durant l'hiver; elle les abandonne au printemps, après y avoir déposé sa progéniture. Gmelin en mentionne une variété très- grosse, originaire de Perse, et qui, dans la nuit, fail entendre un coassement assez fort. GRENOUILLE PONCTUÉE. ana punctata,Daudin.Cette espèce, découverte par Defrance, est assez rare dans les environs de Paris qu'on lui assigne pour patrie. Sa taille est d’un pouce environ; sa couleur grisâtre est relevée par une foule de petits points verts, plus foncés vers leur centre. Il n'existe point de tache noire der- rière les yeux, et les doigts sont séparés au moins jus- qu’à la moitié de leur longueur. Elle est sujette à chan- ger de couleur quand on lui cause de l’effroi. GRENOUILLE PLISSÉE. ana plicatu, Baudin. Brune GRE en dessus et grise en dessous ; de la {aille de la précé- dente. Les doigts de devant sont séparés, el ceux de derrière seulement à demi palmés; deux plis règnent sur chaque flanc, et quatre gros points bruns se voient sur la poitrine et les bras. Cette espèce a été trouvée dans les parties les plus méridionales de la France. GRENOUILLE ALPINE. /ana alpina, Laur., Amplib., p. 153. Cette espèce n’est guère connue que par le peu qu'en rapporte Laurenti. 11 la dit être entièrement noire et habiter les pentes du Schneeberg, montagne autri- chienne, célèbre par le grand nombre de plantes rares qu'y récolta Jacquin. Les Grenouilles exotiques sont plus nombreuses; les mieux connues sont : GRENOUILLE CRIARDE. ana clamitans. On doit à Bose, qui rendit tant de services à toutes les branches de l’histoire naturelle, la connaissance de cette espèce; il la découvrit dans les marais de la Caroline du nord, aux environs de Charlestown. Elle est d’un cendré obscur, parsemé de points noirs, inégaux, avec la lèvre supérieure verte; extrêmement vive dans ses mouve- ments, elle coasse continuellement d’une manière insup- portable. Lorsqu'on la surprend près des eaux dont elle ne s'éloigne guère, elle s’y élance en jetant un criaigu. Sa longueur est de deux pouces. GRENOUILLE MUGISSANTE. Encycel. Rept., pl. 5, fig. 4; Rana pipiens, L., Gmel., loc. cit., p. 1062; Rana aquatica, Catesb., tab. 2, p. 72. Vulgairement la Gre- nouille Taureau à cause de sa voix que l’on compare aux mugissements du Taureau, et que tous les voya- geurs s'accordent à dire effrayante et d’un volume pro- digieux, surtout lorsque cet animal se lient au fond de l'eau. D'un vert sombre, varié de noir; ses teintes sé- vères sont relevées par un cercle d’un jaune cuivreux, qui, de chaque côté de la tête, entoure le tympan et signale la place de l'oreille. La plus grande de toutes les Grenouilles, elle n’a pas moins de dix-huit pouces du bout du museau à l'extrémité des pattes postérieu- res. Très- agile, elle saute jusqu’à dix et douze pieds. Elle se tient ordinairement à l'entrée du trou qu’elle a choisi pour demeure au bord des eaux où elle s’enfonce au moindre bruit; elle est fort difficile à prendre et très-vorace : aussi en trouve-t-on rarement plus d’un couple dans chaque marais. Elle va, selon Bartram, chasser de nuit, assez loin de sa retraite, et c’est alors qu'on la peut surprendre pendant les soirées d’été. Elle fait beaucoup de bruit. Sa nourriture consiste en Pois- sons ; mais elle est surtout très-friande de jeunes Ca- nards et d'Oisons qu’elle avale, dit-on, tout entiers. De l'Amérique septentrionale. GRENOUILLE PIAULANTE Ou Pir-Pir. Encycl. Rept., pl. 4, fig. 5, Rana halecina, Daud. Prise par Schnei- der pour le Pipiens de Linné, cette espèce a de grands rapports avec la Grenouille verte, mais sa forme géné- rale est beaucoup plus aïlongée; elle est variée de ta- ches brunes, environnées d’un cercle jaune. Bosc, qui l’a soigneusement observée, nous apprend qu’elle est fort commune en Caroline où elle fatigue l'oreille par le bruit continu de son insupportable coassement. Son museau est fort pointu; elle saute avec une surpre- nante agilité : aussi est-il fort difficile de la prendre GRE 217 mêmé à la course, ses sauts ayant de quinze à dix-huit pieds d’étendue. GRENOUILLE GROGNANTE. ana grunniens, Daudin. Aussi grande que la Mugissante, cette Grenouille, bleuà- tre, brune ou rougeâtre , a des points jaunes oblongs derrière les yeux; elle habite les lieux humides et om- bragés des Florides et des Antilles, où on l'appelle vul- gairement Crapaud. Elle ne sort que de nuit. On l’é- lève, dit-on, en domesticité dans quelques habitations où elle devient familière, pour se nourrir de sa chair qui est blanche, succulente et délicate. Leur vivacité est considérable dans la saison des pluies, où on les voit franchir d’un seul saut un obstacle de cinq pieds de haut, mais la saison sèche les engourdit et les plonge dans une sorte de torpeur. GRENOUILLE OCELLÉE. ana ocellala, Lin. Gmelin (loc. cit., p. 1052) en a fait un double emploi sous ce nom et sous celui de Pentadactyla, induit sans doute en erreur par deux figures de Séba, qui représentent grossièrement le même animal altéré. Aussi grosse que la Mugissante et que la Grognante, cette Grenouille a été plusieurs fois confondue avec elles; on la trouve depuis les Florides jusqu’à la Guiane. Sa couleur est brune, parsemée de taches ocelliformes sur les flancs, avec le ventre blanc. GRENOUILLE GALONNÉE. una marginala, L. Sous le nom de Z'yphonia, elle forme un double emploi dans Gmelin, et même trois espèces si le Rana Virginica de Laurenti doit y être rapporté. Elle est fort commune dans les prés et dans les eaux de la Guiane, où les ser- pents en font leur habituelle nourriture. Des lignes longitudinales bleuâtres, qui règnent sur le dos de cette Grenouille, au nombre de trois ou de cinq sur un fond cendré ou rougeâtre, la particularisent. GRENOUILLE JACKIE. Rana Paradoxa, L., Gmel., loc. cit., 1055, Daud., pl. 22et25; Proteus Raninus, Laur., Amph., p. 56, n° 54. Elle à été prise pour un Lézard, dans la sixième édition du Systema nature, et figurée par Sybile de Mérian (pl. 71) qui croyait que cetle espèce élait une Grenouille passant à l’état de Poisson. Séba avait consacré cette fable fondée sur ce que le tétard de la Jackie devient quelquefois si gros, et prend si bien la forme d’un Poisson, que lorsque les pattes lui poussent et que sa queue robuste tombe, il en demeure une Grenouille plus petite que n’était le tétard. Ce fait, très-remarquable et maintenant con- stalé, montre que l’espèce dont il est question est un passage des Grenouilles aux Tritons, qui ne sont peut- être que des tétards permanents d'espèces dont le déve- loppement s’est arrêté à cet état. Gmelin n'ayant pro- bablement connu que des individus auxquels leur queue large et forte demeurait encore fixée, avait formé pour la Jackie une section particulière des Caudatæ à la fin de son genre Rana. Verdâtre et tachetée de brun, cette Grenouille possède des lignes irrégulières, brunes, qui règnent le long des cuisses el des jambes; elle a deux pouces environ de longueur après la chute de sa queue. On la trouve dans toutes les mares de la Guiane, parti- culièrement à Surinam et dans les environs de Cayenne. Les GRENOUILLES ARUNCO el THAUL sont deux espèces du Chili. La GRENOUILLE TACHETÉE, Rana maculala, 218 GRE a été découverte par Maugé, à Porto-Rico. Bosc men- tionne encore une espèce américaine : « J’ai trouvé trois ou quatre fois en Caroline, dit ce savant, sous les écorces d'arbres abattus et à demi pourris, une Gre- nouille dont la forme et la couleur conviennent beau- coup à la Jackie; mais qui avait un pouce au plus de long ; elle était si délicate que, lorsque je la mettais dans l’eau, elle périssait et se décomposait en peu de moments ; lorsque je l’enfermais dans une boite, elle s'y desséchait dans le même espace de temps. Je n'ai jamais pu en apporter une seule en vie dans mon domicile, et ne l’ai par conséquent, ni décrite, ni dessinée ; elle était presque ronde et sans aucun pli. » La GRENOUILLE ROUGETTE OU ROSÉE, Rana rubella, dont on ignore la patrie, et la GRENOUILLE TIGRÉE, Rana tigerina, rapportée du Bengale, sont à peu près les seules Grenouilles qui ne soient pas américaines ou d'Europe, et que nous aient fait connaître jusqu'ici les erpétologistes. Il doit en exister cependant dans l’an- cien monde un plus grand nombre qu'on ne l’a cru; on en mentionne déjà plusieurs de la Polynésie et du Cap. Kuhl, naturaliste hollandais, vient d’en découvrir cinq espèces à Java. On en trouve dans des peintures chi- noises et japonaises, qui seront probablement des es- pèces particulières. GRENOUILLE. moLL. On donne vulgairement ce nom à un Strombe assez commun dans les collections, S{rom- bus lentiginosus, L. F. SrromBe. Sous la même déno- minalion, on indique aussi une véritable Ranelle, le Murex Rana de Linné, Ranella crumena de La- marck. }. RANELLE. GRENOUILLE PÉCHEUSE ov DE MER. pois. L'un des noms vulgaires du Lophius piscalorius. V. Lopnie. GRENOUILLÉES ou GRENOUILLETTES. pois. Vieilles femelles de Brochets. 7. Ésoce. GRENOUILLER. pois. et REPT. Espèces des genres Batrachoïde et Couleuvre. 7. ces mots. GRENOUILLETTE. RePrT. Synonyme vulgaire de Rai- nette verte. #7. RAINE. GRENOUILLETTE. moLz. Nom vulgaire el marchand d’une espèce de Ranelle dont Montfort a fait son genre Apolle. C'estle Murex Gyrinus, L., Ranella Ranina, Lamk. On donne aussi quelquefois cette dénomination au Murex Bufonius, L., Ranella Bufonia, Lamk. [7, RANELLE. GRENOUILLETTE. pot. Nom vulgaire de quelques espèces de Renoncules aquatiques, dans l’idée où sont les gens de la campagne que les Grenouilles se nour- rissent de leurs feuilles. 77. RENONCULES. GRENY. o1s. Syn. de Courlis cendré. . CourLis. GRÈS. mau. On a donné ce nom, en terme de chasse, aux dents de la mâchoire supérieure du Sanglier qui touchent ses défenses. GRÈS. céoL. Pendant longtemps on a appliqué le nom de Grès à toute espèce de pierre, visiblement formée de grains de Quartz réunis entre eux par agré- gation, ou bien au moyen d'un ciment plus ou moins apparent, quel que soit d’ailleurs le mélange d’autres substances minérales accessoires, avec les particules quartzeuses regardées comme essentielles. Brongniart, dans sa Classification mintralogique des Roches, pro- GRÉ pose, d'après les principes rigoureusement élablis, qui ont servi de base à son travail, de restreindre le nom de Grès à la réunion de très-petits grains de Quartz agglutinés par un ciment invisible, et d'appeler Psam- mile Loule espèce de Grès mélangé. Quelque rationnelle que paraisse être celle distinction, elle n’est cependant pas généralement adoptée; la plupart des géologues voient dans les terrains qu’ils observent, le Grès homo- gène passer trop fréquemment d’une manière insen- sible au Grès mélangé, dans les mêmes couches et jusque dans les mêmes échantillons, pour qu’il leur paraisse nécessaire de rapporter à deux espèces distinctes, deux manières d'être qui n’ont aucune importance géolo- gique. Il faut dire cependant que ce qui se remarque ici entre le Grès et le Psammite s’observe également entre toutes les Roches, telles que le Granite, le Gneiss, le Porphyre, ete., dont les noms sont admis par tous les auteurs. Aussi c'est moins pour émettre une opinion à ce sujet que pour ne pas diviser ce que nous avons à dire sur les Roches à grains quartzeux, que nous com- prendrons dans le présent article les Grès homogènes et les Grès mélangés, c’est-à-dire les Grès et les Psam- mites de Brongniart. Une considération importante dans l’histoire des Grès repose sur l’état des grains dont ils sont composés. Dans la plupart des circonstances ces grains sont visiblement arrondis, usés; ils provien- nent du brisement de Roches antérieurement existantes; ils ont été libres, et ce n’est qu'après avoir été entrainés et rassemblés par une cause quelconque, qu’ils ont été réunis au moyen d’un ciment d’une création postérieure à leur existence. Dans d’autres cas, les grains quart- zeux, examinés au microscope, ou même à l’œil nu, se trouvent être autant de petits cristaux imparfaits de Quartz, agrégés par juxtaposition ou liés par un ciment de même nature qu'eux, de manière qu’ils paraissent être le résultat d’une précipitation confuse de matière siliceuse préliminairement dissoute. Voigl et Sartorius ont démontré ce fait remarquable, qui appuie l'opinion émise par Deluc sur la nature des Sables des landes et des déserts. Ces Sables ne diffèrent en effet des Grès que par l'état d’agrégation de ces derniers, et l’on peut plutôt attribuer l’origine de beaucoup de Grès à l’a- glutination ultérieure des grains quartzeux, qu’il n’est possible de croire que tous les Sables proviennent de la désagrégation des Grès. C’est surtout dans les Grès modernes que ce mode de formation est très-apparent, on peul l’observer dans les différents Grès des environs de Paris; ceux-ci ne sont souvent que des accidents dans les masses sablonneuses; au milieu d’amas très- puissants de Sable fin, on trouve des Grès en tables ou en couches interrompues, et aussi en rognons informes et isolés ; leur surface est irrégulière, bosselée, mame- lonnée, elle n’a aucun rapport avec le sens de la strati- fication en lits minces, que l’on remarque dans le Sable et qui se continuent dans le Grès. Celui-ci présente des anfractuosités el des cavités remplies de Sable; il sem- ble, en un mot, que laglutination ait commencé par un ou plusieurs points et qu’elle se soit étendue en diver- geant dans tous les sens; quelquefois le bloc de sable aglutiné contient proportionnellement une plus grande quantité de corps étrangers que le Sable qui l'enveloppe; G R È ces corps sont des Coquilles ou d’autres corps orga- nisés : quelquefois aussi l’aglutination semble avoir eu pour cause la filtration locale d’un ciment calcaire ou ferrugineux, qui a pénétré plus ou moins loin dans la masse sablonneuse. On voit, d'après ces détails, com- bien il devient difficile de distinguer géologiquement le Grès et le Sable proprement dits. Les Grès, considérés d’une manière générale et d’a- près ce que nous avons dit précédemment, peuvent done être séparés en ceux qui sont homogènes et ceux qui sont mélangés. Les Grès homogènes sont formés, ou bien de particules cristallisées, produites par préci- pitation, ou bien de grains arrondis et usés par le frottement avant leur réunion; lorsque les parties sont liées par un ciment, celui-ci peut être cristallin ou sablonneux. Les Grès mélangés diffèrent entre eux par la nature el la proportion des substances étran- gères qu'ils renferment, et suivant que ces substances sont à l’état de grains ou à celui de ciment. Le Feld- spath, le Mica, le Tale, sont les principaux miné- raux qui se rencontrent dans les Grès à l’état de grains ou paillettes; l’Argile, la Marne, le Calcaire se mé- lent au contraire à leur ciment quartzeux; de là vien- nent les dénominations de Grès micacé, Grès feld- spathique, Grès argileux, Grès calcaire, etc. Les grains varient beaucoup en grosseur; quelquefois ils sont in- visibles à l'œil et dans les mêmes couches, ou plutôt dans les couches contiguës d’un même système, ils offrent des dimensions égales à celles d’un pois, d’une noix, etc. C’est alors que le Grès prend le nom de Poud- ding, lorsque ses parties sont arrondies, et de Brêche si elles sont anguleuses. Ces divers passages se font en- core sentir d’une manière insensible. La couleur des Grès est très-variable; le blanc et le rouge sont les cou- leurs dominantes; on en rencontre dans les mêmes {er- rains et en couches alternantes, de gris, de bruns, de jaunes, de roses, de violets, de verts, etc. Gelte dernière couleur est due à la matière verte, désignée longtemps sous le nom de Chlorite, etque Berthier a reconnue être du silicate de Fer en grains. La constance dans la cou- leur des Grès de certaines formations est telle que, mal- gré de nombreuses exceptions, les géologues allemands, anglais et français, ont désigné les Grès formés à diffé- rentes époques par leur couleur dominante (Grès rouge, Grès bigarré, Grès ferrugineux, Grès vert). Les Grès sont très-abondants sur la surface du globe; ils s’y voient {oujours en couches solides el continues, ou en amas dans des couches sablonneuses, stratifiées ; on les rencontre depuis les terrains dits de transition ou intermédiaires, jusque dans les dépôts les plus moder- nes; ils allernent avec des Roches granitoïdes, que l’on a regardées longtemps comme primitives, avec des Schistes, des Calcaires, des Houilles, des Marnes, etc. On les voit passer, comme nous l'avons déjà dit, par des nuances, au Quartz grenu ou Quartzile, qui, géolo- giquement, ne saurait peut-être en être distingué, aux Pouddings, aux Brêches, aux Porphyres, aux Schistes phylladiens et argileux, au Calcaire grenu, sablon- neux, ete. Bien que les débris de corps organisés soient généralement moins abondants dans les Grès que dans les Roches calcaires, qui alternent avec eux, les Fossiles Al GRE 219 se rencontrent dans les Grès les plus anciens comme dans les plus modernes. Les Trilobites, les Spirifères, les Productus, etce., un grand nombre de Madrépores, se voient dans les Grès intermédiaires. Les Grès de la formation houillère sont remplis d'empreintes de vé- gétaux; les Grès du terrain parisien enveloppent des Coquilles marines et d'eau douce, el des ossements de Mammifères. Ces divers fossiles n’ont souvent laissé que leur moule intérieur ou leur empreinte extérieure; d’autres fois. les Coquilles elles-mêmes ont conservé leur état calcaire, lorsque dans les couches de Calcaire les mêmes Fossiles ont été changés en Silex. Aux articles RocHEs et TERRAINS On verra quelle place occupent les différentes espèces de Grès dans les cou- ches solides du globe que l’on peut étudier; voici seu- lement les caractères généraux et les propriétés de quel- ques variétés plus connues par leur importance et leurs usages. GRÈS ROUGE. Cette dénomination vague, parce qu’elle convient à des Grès très-différents par leur position, a été appliquée soit aux Grès supérieurs de la formation houillère principale, nommés par les Allemands Rothe todle Liegende, soit aux Grès inférieurs à cette forma- tion, Old red sand Stone, des Anglais ; certaines cou- ches des deux formations présentent, il est vrai, des caractères tellement semblables, que leur position re- lative peut seule servir à les distinguer; leur couleur rouge dominante est celle de brique, quelquefois de lie de vin, elle n’est pas toujours répandue également, elle est distribuée par zones droites ou ondulées. Ce Grès ou ces Grès rouges sont durs , serrés, luisants, à cassure conchoïde, ou bien friables, à grains grossiers, à cas- sure terne; ils renferment quelquefois une très-grande quantité de paillettes de Mica, et les Fossiles y sont rares. Brongniart range une partie de ces Grès dans ses Psammites. On emploie le Grès rouge dans les construc- tions; c’est lui qui sert à faire des meules pour user et polir les Agathes à Oberstein. GRÈS BIGARRÉ. Ce nom est encore applicable à des Grès très-différents, si l’on s’en rapporte au caractère indiqué par lui; il convient cependant davantage aux Grès supérieurs de la formation houillère, Punter sandstein des Allemands, et New red sand stone des Anglais, qui sont souvent bigarrés de rouge-vif, de jaune, de brun-violet, etc. Ils alternent avec des lits de Marne également rouge, et leur texture est en gé- néral moins serrée que celle des Grès rouges plus an- ciens ; quelques-unes de leurs couches sont employées aux mêmes usages que ces derniers; les Fossiles y sont très-rares. GRÈS FERRUGINEUX. Ce sont pour les géologues plus spécialement les couches solides des Sables pénétrés d'oxyde de Fer, qui forment des assises puissantes sous la Craie; mais on trouve des Sables tout aussi ferru- gineux dans tous les Grès supérieurs à la Craie, et même ces Grès dits ferrugineux, sont quelquefois très- blancs ; leur couleur dominante est le brun et le jaune de rouille, ils renferment un grand nombre de coquilles fossiles, du bois, el même des ossements de Reptiles. Grès verT. Ce sont les couches supérieures aux Grès ferrugineux dans lesquels le Fer paraît être combiné GRE avec la Silice; mais comme cette combinaison n’a pas lieu dans toutes les localités, le Sable vert est tout aussi souvent ferrugineux que vert; en outre el comme les couches inférieures de la Craie sont généralement sa- blonneuses et mélangées de matière verte, on les a aussi confondues avec le Sable vert, qui devrait leur être in- férieur. GRÈS BLANC. On appelle ainsi plus spécialement les Grès des terrains tertiaires ou parisiens, bien que parmi eux on en trouve de rouges, de bigarrés, de ferrugi- neux, de jaunes et bruns, et de verts. Ils sont plus ou moins durs ou friables; dans quelques localités les grains semblent n'être que juxtaposés; dans d’autres il y a un ciment très-visible de nature quartzeuse, dont le tissu est très-serré; celte dernière manière d’être produit une variété qui se trouve dans les assises supé- rieures à Montmorency, à Treil, et qui a reçu le nom de Grès lustré. C’est elle qui donne lieu à un phéno- mène remarquable que Gillet-Laumont a fait connaitre : le Grès lustré est en plaques peu épaisses, et lorsque l'on frappe sur une de leurs faces avec un marteau, le choc se propage en divergeant, et il se détache de la masse un cône très-évasé, dont la surface est unie. Les Grès blancs servent à faire des meules pour aiguiser les outils, pour les constructions, et surtout aux envi- rons de Paris, pour faire des pavés dont sont recou- vertes les rues de la capitale et des routes qui y abou- tissent : c’est à Fontainebleau, à Palaiseau que sont les principales exploitations. Les Grès blancs sont quel- quefois coquilliers, mais le plus souvent ils ne contien- nent pas de Fossiles. Les voyageurs rapportent du Brésil une variété de Grès, qui a été appelée Grès flexible, parce que, lorsqu'il est en plaques minces, il se courbe si l’on ne fait porter que ses deux extrémités, et si on le retourne il revient sur lui-même et se recourbe dans le sens opposé. Cette propriété paraît due plutôt à la forme des grains quart- zeux qui sont aplatis et allongés, qu’à la présence du Mica auquel on l'avait attribuée, et que les analyses n’y ont pas fait découvrir. Parmi les variétés de Grès, on doit remarquer celle dont le tissu est assez lâche pour laisser filtrer l’eau ; elle est employée utilement dans les usages domesli- ques. Les Grès des terrains houillers présentent des caractères généraux très-remarquables, dans {outes les contrées où ils accompagnent le Charbon de terre. PV, TERRAIN. GRÈS CRISTALLISÉ DE FONTAINEBLEAU, ”. CHAUX CAR- BONATÉE QUARTZIFÈRE. GRÈS HOUILLER OU DES HOUILLÈRES. /”. PSAMMITES. GRESIL. o1s. Syn. vulgaire de Proyer. 7. BRUANT. GRESIL. GÉOL. #7. MÉTÉORES. GRESILLON. ins. L'un des noms vulgaires du Gryl- lus campestris. GRESSET. REPT. L'un des noms vulgaires de la Rai- nette verte. GRESSORIPÈDES. o1s. Ce terme, qui signifie pieds marcheurs, a été donné par quelques ornithologistes aux Calaos et aux Guêpiers, dont les trois doigts anté- rieurs sont en partie réunis de manière à former une sorte de plante. GRÉ GREUBE. min. Nom vulgaire d’une matière pulvéru- lente et calcaire qui se trouve près de Genève, et qu’on emploie dans cette ville, pour conserver aux boiseries de Sapin la couleur blanche-jaunâtre qui est propre à ce bois. GREUL. mau. L'un des noms vulgaires du Loir. GRÈVE. GéoL. Les parties des rivages soit de la mer soit des fleuves, où la pente douce permet l’accumu- lation de sables, de graviers ou de galets, sont ainsi nommées; les Grèves ont l’abord plus ou moins facile. GREVIER ou GREUVIER. Grewia. BoT. Genre de la famille des Tiliacées, placé par Linné dans sa Gynan- drie Monogynie, et reporté dans la Polyandrie par Willdenow. Son calice est à cinq divisions profondes, colorées dans leur intérieur; ses pétales, au nombre de cinq, garnis à leur onglet d’une écaille intérieure ou d’une glande velue dans son contour, sont attachés au bas d’un support central plus ou moins élevé, qui porte à son sommet des élamines nombreuses et dis- tinctes, dont les anthères sont arrondies, et qui entou- rent un pistil central élevé sur le même support. Il est surmonté d’un style simple, terminé par un stigmate à plusieurs lobes, et devient une baïe charnue, contenant ordinairement quatre noyaux osseux, chacun à deux loges remplies d’une seule graine dont l'embryon aplati est recouvert d’un périsperme charnu. Ce genre est composé d’arbrisseaux ou petits arbres dont les feuilles sont toujours alternes, simples, stipulées; les fleurs disposées, au nombre de deux à six, sur des pédon- cules axillaires, en ombelle entourée d’écailles à sa base. De Jussieu a donné, en 1814, dans les Annales du Mu- séum (Lt. 1v, p. 82, tab. 47-51) une Monographie de ce genre, dans laquelle, après en avoir tracé l'historique, examiné les divers ordres de caractères, et pesé leur valeur, il décrivait comparativement trente-trois espè- ces, dont plus de la moitié étaient nouvelles. Il les dis- tribuait en trois sections d’après le double caractère de leurs pétales très-courts et oblongs, de leurs feuilles marquées dans leur longueur de trois ou cinq nervures. Le nombre des espèces se trouve, dans le Prodrome de De Candolle (1824), porté à cinquante-trois, qu’il sépare en plusieurs groupes basés également sur la considé- ration de la longueur des pétales et du nombre des nervures des feuilles, à laquelle il ajoute celle du nom- bre des nervures, et ses divisions calicinales, ce qui lui fournit quatre sections. Ces espèces, à l'exception de quelques-unes originaires d'Afrique, habitent le conti- nent ou les îles de l'Asie. Le genre Microcos de Linné a été réuni au Grewia par son auteur lui-même. On y à également associé le Mallococca de Forster et le Chadara de Forskahl. GRÉVILLÉE. Grevillea. or. Genre de la famille des Protéacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., fondé par R. Brown (7'rans. Soc. Linn. of London, vol.10, p. 167) qui l’a ainsi caractérisé : calice ou périanthe irrégulier, à folioles ou découpures tournées du même côté, et portant les étamines dans leurs concavités ; anthères immergées ; glande unique, hypogyne, très- courte; ovaire biovulé, surmonté d’un stigmate oblique, déprimé (rarement vertical et conique); follicule uni- loculaire, disperme, ayant une loge centrale ; graines GRÉ bordées et munies au sommet d’une aile courte. Quel- ques-unes des espèces les plus remarquables de ce genre considérable ont été décrites sous le nom générique d'Embothrium par Smith, Cavanilles et autres au- Leurs. Ce sont des arbrisseaux, rarement des arbres, couverts quelquefois de poils fixés par leur milieu. Leurs feuilles sont alternes, indivises ou pinnatifides. Leurs fleurs, de couleur le plus souvent rouge, quel- quefois jaunâtre, sont disposées en épis qui sont tantôt allongés en grappes, tantôt raccourcis en corymbes ou en faisceaux, sans involucre; les pédicelles sont gé- minés, rarement nombreux ou fasciculés, et accom- pagnés d’une bractée. Les trente -huit espèces dont R. Brown (loc. cit.) a donné de courtes descriptions, sont toutes indigènes de la Nouvelle-Hollande. Il les a distribuées en plusieurs sections qui sont non-seulement caractérisées par un port particulier, mais encore qui se distinguent par des caractères tirés des organes de la fructification. Cepen- dant il n’a pas voulu les séparer en genres distinets, tant sont resserrés les liens qui, d’ailleurs, les unissent; mais il leur a imposé des noms particuliers que nous allons faire connaître, en même temps que les carac- tères des deux grandes divisions du genre et des sec- tions. La première division du genre Grevillea a pour ca- ractères : des follicules coriaces, couronnés par le style entier et le stigmate déprimé; des graines ovales, mu- nies d’un rebord très-étroit, et au sommet d’une aile courte. Elle se subdivise en cinq sections : 1° Lyssostylis. Toutes les feuilles entières dans la plupart; elles paraissent avoir trois nervures à cause de leurs bords réfléchis; fleurs fasciculées ou en grappes raccourcies; style glabre; follicule sans côtes. Cette section contient treize espèces, parmi lesquelles figurent les Grevillea sericea et Grevillea punicea, ou Em- bothrium sericeum, « et B, Smith, Nerw - Holl. 95, tab. 9, 27, t. 9; Æ£mbothrium cytisoides, Cavan., Icon., 4, 1. 586, fig. 2; et le Grevillea linearis, ou Embothrium linearifoliuin , Cavan., loc. cit., 4; tab. 586, fig. 1. 20 Piychocarpa. Toutes les feuilles très-entières; fleurs fasciculées ou en grappes raccourcies, les supé- rieures plus précoces; style hérissé ou cotonneux; ovaire presque sessile ; follicule muni de côtes. Les cinq espèces de cette section sont toutes indigènes de la côte orientale de la Nouvelle- Hollande, non loin du port Jackson. 5° Eriostylis. Toutes les feuilles très-entières; fleurs fasciculées, en ombelles; pistil laineux, pédicellé; folli- cule sans côtes. Cette section renferme quatre espèces de la côte orientale, près du port Jackson, à l'exception du Grevillea occidentalis qui croît sur la côte aus- trale, à la terre de Lewins. Le Grevillea buxifolia avait été figuré par Smith, loc. cit., 29, L. 10, sous le nom d'Embothrium buxifolium, et par Cavanilles, loc. cit., p. 60, t. 587, sous celui d'Embothrium ge- nianthum. 4 Plagiopoda. Feuilles très-entières ou divisées; fleurs en thyrse; pédicelle de l'ovaire adhérent au A sommet oblique du pédoncule, à chaque côté duquel 5 DICT. DES SCIENCES NAT. GRI 291 deux folioles du calice sont insérées l’une au-dessous de l’autre. Des deux espèces qui constituent ce groupe, l'une, Grevillea Goodit, croît près du rivage de la côte septentrionale de la Nouvelle-Hollande, dans la terre d’Arnhem ; l’autre, Grevillea venusta, habite les en- droits ombragés au pied des montagnes, près du cap Townsend, sur la côte orientale. 50 Calothyrsus. ( GRÉVILLÉES proprement dites.) Fleurs disposées en thyrse; feuilles pinnatifides (quel- quefois, mais rarement indivises). Cinq espèces com- posent cette section. Il y en a trois, Grevillea pungens, Grevillea Dryandri et Grevillea chrysodendrum , R. Br., qui croissent sur le littoral de la côte septen- trionale dans la Carpentarie et la terre d’Arnhem. Les Grevillea asplentifolia et Grevillea Banksii se trou- vent sur la côte orientale. La seconde division du genre est caractérisée par ses follicules ligneux, presque arrondis, terminés en pointe par le bas du style. R. Brown ne l’a pas subdivisée et lui a donné le nom de Cycloptera. Cinq espèces de ce sous-genre sont particulières au littoral de la côte sep- tentrionale et de la Carpentarie; les trois autres habi- tent le long des côtes orientales, entre les tropiques. Plusieurs des espèces de Grévillées font partie des genres Lysanthe et Stylurus, constitués par Knight et Salisbury (Proleac., p.115 et suivantes). Telles sont les Grevillea arenaria, Grevillea linearis, Grevillea mu- cronata el Greville& sericea, R. Br., qui ont été placés dans le genre Zysanthe, et le Grevillea buxifolia, R. Br., dont les auteurs ci-dessus nommés ont fait deux espèces sous les noms de S/ylurus buxifolia el Sty- lurus collina. On cultive maintenant une dizaine de Grévillées dans les jardins d'Europe; elles exigent à peu près les mêmes soins que toutes les autres plantes de la Nouvelle-Hollande, c’est-à-dire une bonne terre de bruyère et une chaude exposition. GREWIA. BOT. /”. GRÉVIER. GRIANEAU , GRIANOT.. o1s. Synonymes vulgaires de Coq de bruyère à queue fourchue. F7, TÉTRAS. GRIAS. Bor. Ce genre, établi par Linné qui l’a placé dans sa Polyandrie Monogynie, avait été rapporté aux Gutlifères. Dans le Mémoire sur l'arrangement métho- dique des genres de cette famille, publié par Choisy (Mém. de la Soc. d'Hist. nal., t. 1, 2 partie), il n'y est pas admis, et l’auteur n’en parle que pour le ranger parmi les Myrthinées. Voici ses caractères différentiels : calice à quatre segments peu profonds; corolle à quatre pétales; étamines nombreuses à anthères arrondies et à filets plus longs que la corolle; stigmate sessile, épais et tétragone ou en forme de croix; fruit très-gros, glo- buleux, acuminé à la base et au sommet, renfermant un noyau marqué de huit sillons. Le rapprochement du Grias avec les Myrthinées est infirmé par le caractère des étamines hypogynes et de l'ovaire supérieur ex- primé par quelques auteurs. Quoi qu'il en soit, on n'a décrit que l'espèce suivante : Le GRIAS CAULIFLORE. Gras cauliflora, L., et Sloane, Jam., 2, tab. 217. C’est un arbre de l'Amérique méri- dionale et principalement de la Jamaïque où son fruit, nommé Poire d’Anchois, se mange comme celui du Manguier. Son tronc est droit, simple, élevé d’environ 15 292 GRI trois ou quatre mètres. Il porte à son sommet des feuilles simples, éparses, oblongues-lancéolées, glabres et lui- santes. Ses fleurs, d’un jaune pâle, naissent sur la tige, circonstance qui a déterminé le nom de l'espèce. GRIBOURI. Cryptocephalus. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Cycliques (Règne Anim. de Cuv.), établi aux dépens des Chrysomèles par Geoffroy (Hist. des [ns., t. 1, p.231) qui lui donnait pour caractères : antennes filiformes, à longs articles; corselet hémisphérique et en bosse. Ainsi conçu le genre Gribouri comprenait un grand nombre d'in- sectes, entre lesquels une observation attentive à fait découvrir d'importantes différences, ce qui a engagé lesauteurs à en extraireles genres Clythre, Eumolpe, etc. — Les Gribouris sont caractérisés par Latreille de la manière suivante : antennes insérées au-devant des yeux, distantes l’une de l’autre, simples et presque de la longueur du corps; tête enfoncée verticalement dans le corselet; corps de forme cylindrique. Ils diffèrent essen- tiellement des Galéruques , des Adories, des Lupères et des Altises, par l'insertion des antennes; ce caractère leur est propre avec les Clythres, les Eumolpes, les Co- laspes, les Chrysomèles et quelques petits genres qui en dérivent; mais ils s’en éloignent essentiellement, soit par la forme des antennes et celle du corps, soit par l'enfoncement vertical de la tête dans le prothorax. On doit observer encore que les Gribouris ont la bouche formée par des mandibules courtes, tranchantes , par des màchoires divisées en deux, et par leurs palpes au nombre de quatre et filiformes. Les tarses ont quatre articles, dont le pénultième large et bilobé. Les Gri- bouris sont des insectes herbivores, très-nuisibles à l'agriculture ; ils attaquent les jeunes bourgeons de grand nombre de plantes, et s'opposent ainsi au déve- loppement des feuilles. Il est très-difficile de s’opposer à ces dégâts, mais on peut en diminuer la masse en cherchant l’insecte qui les occasionne. Très-limide, fort leste dans sa marche, ne volant que très-rarement, le Gribouri n’a d'autre moyen de se soustraire à la chasse qu’on lui fait que de contrefaire le mort, et de se laisser tomber sur le sol, en repliant très-exactement ses an- tennes el ses pattes contre son corps, et en cachant sa tête dans son corselet. La larve paraît avoir été décou- verte dans ces derniers temps; elle vit, dit-on, dans une sorte de tuyau assez semblable à celui des Clythres. Ce genre est très-nombreux en espèces qui, toutes, ont une petite taille et brillent en général de couleurs très-vives, et souvent métalliques. Schoonherr (Syst. Insect., t. 7, part. 2, p. 355) en mentionne près d’une centaine, et Dejean (Catal. des Coléopt., p. 127) en cite soixante-dix parmi lesquelles un assez grand nombre sont nouvelles. GRIBOURI SOYEUX. Cryptocephalus sericeus, Fabr., Chrysomela sericea, L. Il peut être considéré comme type du genre. Il à été figuré par Olivier (Histoire nat. des Coléoptères, t. v, n° 96, pl. 1, fig. 5, a). Les cou- leurs de ses élytres et de tout son corps varient beau- coup, ce qui l’a souvent fait décrire sous des noms différents. Ainsi on doit regarder comme des variétés de cette espèce les Cryplocephalus auratus, purpu- raius , pratorum , chlorodius de Megerle, etc. Il est commun aux environs de Paris, sur les Saules et dans GR I toute l’Europe. Parmi les espèces les plus connues, on doit citer encore les Cryptocephalus bi-punctatus, Fabr.; 4-punctatus, Oliv.; sex-punciatus, Fabr.; sex- maculalus, Oliv.; 10-punctatus, 12-punctatus, cor- diger, coryli, Fabr., etc. L’insecte redoutable, connu sous le nom de GRIBOURI DE LA VIGNE, Cryptocephalus vitis, Fabr., appartient au genre Eumolpe. . ce mot. GRIÈCHE. o1s. . P1e-Griècne. C’est aussi, suivant Belon, l’ancien nom de la Perdrix. #. ce mot. GRIEL. o1s. Synon. de l’'OŒdicnème criard. F. OŒEnpic- NÈME. GRIEL. Grielum. BoT. Ce genre, établi par Linné et placé dans la Monadelphie Décandrie, a été considéré par Cavanilles et Jussieu comme identique avec le Ge- ranium de Linné. IL était fondé sur une espèce afri- caine, que Linné nommait Grielum tenuifolium et qui était décrite comme un arbrisseau à tiges courtes, ra- meuses, élalées par terre et à feuilles composées de folioles menues, presque capillaires. Willdenow (Spec. Plant.,{t. 11, p.772) a cité comme synonyme de Grie- lum tenuifolium, L.,le Geranium frutescens inca- num, elc., de Burmann (Afric., p. 88, tab. 54) et le Ranunculo-platicarpos du même auteur (loc. cit., tab. 55). L’inspection des figures seule suffit pour con- vaincre que ces deux plantes, non-seulement ne sont pas identiques, mais n’appartiennent pas à la même famille. Gærtner, qui avait adopté ce genre, en avait décrit et figuré une seconde espèce sous le nom de Grieluin laciniatuin (de Fruct., (ab. 36). GRIÈNE. o1s. L'un des synonymes vulgaires du Che- valier Arlequin. #. CHEVALIER. GRIFFARD. o1s. Espèce d’Aigle. 7. ce mot. GRIFFE DE CHAT. por. Nom vulgaire aux Antilles, et devenu scientifique, d’une espèce du genre Bignone, Bignonia Ungquis-Calr. GRIFFE DE LOUP. or. L'un des noms vulgaires du Lycopodium clavalum. V.LyYcorone. GRIFFE DU DIABLE. por. L'un des noms vulgaires et marchands du Sérombus Chiragra, L. GRIFFES ou CRAMPONS. Fulcra. 80T. On donne ce nom à des appendices de la tige, qui servent à l’accro- cher aux corps environnants en s’implantant dans leurs anfractuosités. Ils ne sont pas roulés en spirale comme les vrilles, et on ne doit pas les confondre avec les ra- cines puisqu'ils ne pompent aucune nourriture. Tels sont les Crampons par lesquels le Lierre et le Bignonia radicans se tiennent appliqués contre les murs; tels sont aussi les organes que l’on nomme improprement racines dans les Fucus. Le mot de Griffes est aussi un terme d'horticulture qui désigne les racines de quel- ques Renoncules de jardins. GRIFFET. o1s. Synonyme vulgaire du Martinet de muraille. #7. MARTINET. GRIFFINIE. Grifjinia. 8oT. Genre de la famille des Amaryllidées, de l’'Hexandrie Monogynie de Linné, in- stitué par Bellenden-Ker (Botan. Regist., 444) qui l’a dédié à l’horticulteur Griffin. Ce genre se caractérise par son périgone infundibulaire, penché, à tube court, à limbe bilabié, campanulé ; les filaments sont insérés au-dessus du tube, couchés, déclinés, excepté un seul GRI qui est ascendant. Le fruit est une capsule membra- neuse, à deux ou trois graines obovales, munies au sommet d’une tache brune. GRIFFINIE HYACINTHINE. GrifJinia hyacinthina, Ker; Amarytllis hyacinthina. Ses feuilles sont pétiolées, oblongues, lancéolées, aiguës, nervurées; sa hampe est cylindrique, un peu plus longue que les feuilles qui naissent postérieurement à la floraison. Les fleurs sont en ombelle ; leurs divisions supérieures sont d'un bleu hyacinthe, marquées d'une tache blanche, oblongue ; les inférieures sont d’un rose pâle, toutes aiguës, on- dulées, de sept centimètres de diamètre ; elles sont in- odores et paraissent en automne. La plante est origi- paire du Brésil. GRIFFITHIE. Grifjithia. pot. Ce genre de la famille des Mousses, créé par Robert Brown, ne paraît pas dif- férer du genre EUCALYPTE. 7”. ce mot. GRIFFITHSIA. BoT. Genre de la famille des Hydro- phytes, établi par Agardh, el adopté par Bonnemaison qui en fixe définitivement les caractères de la manière suivante : fronde membraneuse , uniloculée ; locule li- bre, de couleur changeante ; capsules mucilagineuses, homogènes, souvent enveloppées de bractées. Ce genre comprend des plantes dont le Lissu délicat el un peu mucilagineux offre à la fois, en se décomposant, diffé- rentes nuances de couleur. Il a les plus grands rapports avec les Céramies, mais il s'en distingue facilement par sa couleur pourpre, fugace, susceptible de s’altérer avec la plus grande promptitude, et de présenter, en se décomposant, des nuances de vert, de jaune et de gris dans le même individu. Un mode particulier de fructi- fication sert à le bien caractériser, c'est l'enveloppe mucilagineuse , diaphane, souvent enveloppée de fila- ments bractéolaires, uniloculées. Les Griffithsies crois- sent dans les eaux salées; Bonnemaison en a décrit quelques espèces parmi lesquelles on peut citer la GRIFFITHSIE SÉTACÉE, Grifjithsia selacea ; Ceramium pedicillatum , DC., FI. franç.. 2, 45; la GRIFFITHSIE A FEUILLES DE PRÈLE, Grifjithsia equisetifolia; Cera- mium equisetifolium, DC.; la GRIFFITHSIE CORALLINE, Griffithsia corallina; Conferva corallina,L.; la GRIF- FITHSIE BARBUE, Grifjithsia barbata ; Conferva bar- bata , Dillw. Toutes sont de l'Océan ou de la Médi- terranée. GRIFFON. maw. Race de Chiens originaires d’An- gleterre, dont les poils sont durs, noirs, peu nom- breux et singulièrement implantés. 7. CHrex. Ce nom est emprunté de celui d’un animal fabuleux qu'on supposait avoir le corps d'un Lion et la tête d’un Aigle. GRIFFON. Gryphus. o1s. Espèce du genre Vautour. V, ce mot. Duméril en a fait, dans sa Zoologie analy- tique, le type d’un genre. GRIFFON. got. Nom vulgaire d’une variété de l Acer platanoides, espèce du genre Érable. F. ce mot. GRIFFUS. o1s. Pour Gryphus. }. GRIFFON. GRIFOLE. Bot. L'un des noms vulgaires de l’A4ga- ricus frondosus, Pers. GRIGNARD. Géor. Les carriers des environs de Paris donnent ce nom aux couches du Gypse cristallisé, qui se trouvent entre les couches de pierre à plâtre. En GRI 295 Normandie, le Grignard est une sorte de Grès fort dur employé dans la bâtisse. GRIGNET. o1s. Même chose que la Fauvette grisette. V, SYLVIE. GRIGNON. BoT. Pour Bucide. 7. ce mot. GRIGRI. o1s. L'un des noms vulgaires du Proyer. V7, BRUANT. GRIGRI. por. Dans le Dictionnaire de Délerville , le mot GRISGRIS est, par erreur typographique, ainsi or- thographié. 7. GRISGRIS. GRIGRIS. o1s. Nom par lequel on désigne vulgaire- ment, dans l'Amérique méridionale, les Aracaris. 7. ce mot. GRIL. 1918. Le Gryllon est ainsi appelé dans tout le midi de la France. GRILAGINE. pois. Pour Grislagine. F. ce mot. GRILLET. o1s. Synonyme vulgaire de Cincle. . ce mot. GRILLON ET GRILLON-TAUPE. 1x5. Pour Gryllon et Gryllon-Taupe. 7. ces mots. GRILLOTS. 1Ns. L’un des noms vulgaires du Gryllon. GRILS. pois. Les pêcheurs donnent ce nom aux Sau- mons jeunes. GRIMACE. mozz. Nom vulgaire du Murex Anus de Linné dont Montfort a fait à tort un genre séparé sous le nom de Masque, 7. ce mot, et qui n’est autre chose qu'un Triton que Lamarck à nommé Triton grimaçant, Triton Anus. GRIMACE BLANCHE. mozc. Les marchands nomment ainsi une autre espèce de Triton, qui a des rapports de forme avec le Z'riton Anus. Lamarck l’a nommé Tri- ton gauffré, Z'riton clathratum. GRIMACE GAUFFRÉE. moLL. Autre nom vulgaire du Triton clathratum, Lamk. GRIMALDIE. Grimaldia. vor. Le Cassia nictitans, L., a été érigé en un genre particulier par Schranck qui lui a donné le nom de Grimaldia. I lui a réuni deux autres espèces, sous les noms de Grimaldia de- cumbens el Grimaldia opifera. Ce genre ne paraît pas devoir être adopté, vu la grande affinité de la plante dont on a formé le type avec les autres espèces de Cas- ses. f.ce mot. GRIMALDIE. Grimaldia.Bor. (Hépatiques.) Raddi, dans son Mémoire sur la famille des Hépatiques, a divisé le genre Marchantia en plusieurs genres dif- férents ; il a donné le nom de Grimaldia à l'un d'eux qui est fondé sur le Marchantia triandra de Scopoli. Dans ce genre, les capsules sont insérées, comme dans les Marchanties, à la partie inférieure d’un réceptacle en forme de parasol; mais ces capsules, d’abord enve- loppées dans une coiffe qui se fend irrégulièrement, s'ouvrent par le moyen d’un opercule, tandis que dans les vrais Marchantia elles se rompent sans régularité. On ne connait encore qu’une seule espèce de ce genre, la Grimaldie dichotome de Raddi, Marchantia trian- dra de Scopoli, Balbis et De Candolle; elle croît dans les lieux légèrement humides en Italie. Sa fronde est assez pelite, plane, dichotome, linéaire , d’un vert vio- lâtre; les lobes sont échancrés à leur extrémité, et de cette échancrure sort le pédicelle qui supporte les cap- | sules. 294 GRI GRIMAUD, GRIMAUDE £T GRIMAULT. o1s. Syno- nymes vulgaires de Chevêche. 77. CHOUETTE. GRIMM. mam. Espèce du genre Antilope. #. ce mot. GRIMMIE. Grimmia. BOT. (Mousses.) Ce genre, in- timement lié d’une part aux Z'richostomum dont il a le port et la coiffe, et de l’autre aux /feissia qui ont un péristome semblable, est par cette raison difñcile à limiter. Hooker, qui paraît avoir, en général, mieux fixé les limites des genres qu'aucun autre muscologiste, réunit dans le genre Grimainia, toutes les Mousses dont l’urne est terminale, la coiffe en forme de cloche et les dents du péristome assez courtes, égales, rarement per- forées ou divisées. Ce dernier caractère, qui se trouve dans quelques espèces, a fait ranger plusieurs de ces plantes parmi les Dicranum,; mais leur coiffe campa- nulée les en distingue facilement, tels sont les Grim- mia pulvinala, Griminia ovata, elc., qui avaient été placés par Hedwig parmi les Dicranum, et dont Bridel avait formé son genre Campylopus fondé sur ce dou- ble caractère, d’avoir les dents bifides comme les Di- cranur: et la coiffe en cloche comme les Grimmia. Le genre Grimnuta, el qu'ilestcaractérisé d’après Hooker, renferme deux sections : la première comprend les es- pèces dont l’urne est sessile ou portée sur une soie plus courte que les feuilles, elle est alors environnée par les feuilles supérieures , et cette disposition donne à ces Mousses l'aspect de plusieurs espèces d'Orthotrichum, tels sont les Grimmia apocarpa, alpicola, mari- {ima, ele. La plupart croissent sur les troncs d’arbre ou sur les rochers; leurs tiges sont rameuses, couvertes de feuilles assez courtes, obtuses, imbriquées dans tous les sens. La seconde section renferme les espèces dont le pédicelle du fruit est plus long que les feuilles; elles ont, en général, le port des 7’richostomumn ou des Di- cranum , el croissent ordinairement sur les rochers; leurs tiges sont plus courtes, moins rameuses, leurs feuilles plus aiguës, souvent terminées par un poilblane; l'urne est portée sur un pédicelle assez long, souvent tordu ; elle est, en général, ovale, petite, quelquefois sillonnée longitudinalement. Tous ces caractères leur donnent beaucoup de l’aspect des 7'richostomum et surtout des espèces à capsules ovales, tels que les 7'ri- chostomum ellipticum, microcarpum, ete. GRIMONEM. g8or. C’est, selon Léman, l’un des noms vulgaires de l’Aigremoine dans le midi de la France. GRIMPANT. Scandens. pot. Les plantes sont Grim- pantes lorsque leur tige, trop faible pour se soutenir d'elle-même, s'élève sur les corps qui l'avoisinent et s'y soutient soit en se tortillant elle-même autour d’eux, soiten s’y accrochant à l’aide de cyrrhes, de cram- pons, de griffes, etc. GRIMPANT , GRIMPART, GRIMPEAU, GRIMPEN- HAUT, GRIMPELET, GRIMPERET. o1s. Synonymes vul- gaires de Grimpereau commun. /”.ce mot. La Sittelle est aussi vulgairement appelée Grimpart. GRIMPAR. Anabates. o1s. Genre établi par Tem- ininck, dans l’ordre des Anisodactyles. Caractères : bec droit, de la longueur de la têle ou un peu plus court, comprimé, plus haut que large à sa base, un peu fléchi vers la pointe qui est entière, sans échancrure; narines placées à la base el sur les côtés du bec, ovoïdes, re- GRI couvertes en partie par une membrane emplumée; quatre doigts, trois devant : l'extérieur réuni jusqu’à la deuxième articulation, l’intérieur soudé à sa base, l’in- termédiaire plus court que le tarse; les latéraux tou- jours égaux en longueur; ailes courtes; les deux pre- mières rémiges moins longues que les troisième, qua- trième el cinquième qui dépassent toutes les autres ; tiges des rectrices faibles ; sans pointes aiguës. Toutes les espèces connues de ce genre sont origi- naires de l’Amcrique méridienale, et il est assez vrai- semblable que bientôt le nombre en deviendra fort considérable ; on les avait confondues avec les Picu- cules, mais l'absence des piquants à l’extrémité des rectrices, la position respective des doigts latéraux qui sont égaux entre eux, et la couleur du plumage qui est entièrement roussàlre, ont décidé la séparation des espèces et la formation du genre nouveau. GRIMPAR CANIVET. Anabales canivelii; Xenops Ca- nivetit, Less., Cent. Zool., pl. 16. Parties supérieures d’un roux ferrugineux, tirant au marron clair sur le croupion; une calolte noire recouvre la tête jusqu’à l'occiput et autour des yeux, et un trait rougeâtre borde le noir de la tête; deux traits noirs traversent les joues ; les ailes, dont les troisième et quatrième ré- miges sont les plus longues, ont une teinte brune, avec le bord des plumes roussâtre ; rectrices élagées, d’un roux ferrugineux ; gorge et dessous du corps d’un jaune ocreux; flancs et abdomen brunâtres; bec et pieds bruns; ongles jaunes. Du Brésil. GRIMPAR MOUCHETÉ. Anabates striolatus, Temm., pl. color. 558, fig. 1. Parties supérieures d’un brun rouge très-foncé, striées de roux-brun; tectrices alaires et rémiges d’un brun-rouge uniforme; rectrices lon- gues et élagées, d'un roux clair; parties inférieures, joues et côtés du cou d’un brun olivâtre, striés de blanchâtre; menton roux; haut de la gorge jaunâtre ; bec bleuâtre, pieds bruns. Taille, six pouces. Du Brésil. GRIMPAR OREILLON BRUN. Anabates amaurolis, Temm., Ois. color., pl. 958, fig. 2. Parties supérieures d’un brun olivâtre ; sommet de la tête brun, tacheté de noir; rectrices rousses, faiblement étagées; joues et menton blanchâtres; une bande brune, partant de l'angle postérieur des yeux et couvrant les oreilles; poitrine nuancée de blanc et de brun-olivâtre clair; le reste des parties inférieures d’un brun-olivâtre foncé ; bec jaunâtre; pieds bruns. Taille, six pouces. Du Brésil. GRIMPAR ROUGE QUEUE. Motacilla Guianensis, L., pl. enlum. 686, fig. 2. Parties supérieures d’un brun olivâtre; rémiges el rectrices d’un brun roux; parties inférieures blanchâtres, nuancées de jaune et de cen- dré; gorge et tectrices caudales inférieures blanches ; bec et pieds d’un brun rougeâtre. Taille, cinq pouces et demi. De la Guiane. GRIMPEREAU. Certhia. o1s. Genre de l’ordre des Anisodactyles. Caractères : bec long ou de moyenne longueur, effilé, comprimé, triangulaire, plus ou moins arqué; narines placées à la base du bec, percées hori- zontalement, à moitié recouvertes par une membrane qui s'étend en forme de voûte; quatre doigts : trois de- vant, l'extérieur réuni à sa base avec l'intermédiaire ; un derrière, muni d'un ongle très-long ; première ré- GRI mige courte, deuxième et troisième moins longues que la quatrième qui surpasse toutes les autres; rectrices étagées, à tiges roides et piquantes. Les réformes et les modifications apportées jusqu'ici dans la nomenclature ornithologique, paraissent n’a- voir frappé que sur des mots vagues et d’un intérêt médiat pour la science, tandis que l’on à épargné des mots qui donnent une idée fausse des choses oudesnoms qui concentrent en eux des qualités el des facultés dont jouissent également nombre d'individus que, méthodi- quement, l’on est forcé de placer à des distances très- éloignées de celui qui semble, par une dénomination trop générale, devoir être le chef de la tribu. Telles sont les réflexions que fait naître particulièrement l’ar- ticle GRIMPEREAU. On trouvait autrefois réunis sous ce nom la plupart des Oiseaux qui, sous divers climats, manifestent des habitudes à peu près semblables; par la suite, on a insensiblement démembré ce genre, pour en former de nouveaux, de manière qu'il n’est resté de véritables Grimpereaux que trois ou quatre espèces. Or, en leur conservant celte épithète, n'est-ce pas faire croire que l’on à élagué du genre tous les Oiseaux qui r'avaient pas l'habitude de grimper ? Il eût été plus con- venable peut-être de rendre Ia dénomination purement spécifique, ou de l’étendre à tout un ordre, ou, mieux encore, de l’abandonner définitivement. Les Grimpereaux, répandus dans les différentes parties de l’Europe , et même dans presque loutes les contrées septentrionales de l’ancien continent, s'y font remar- quer, moins par l'élégance de leur robe que par la pres- tesse et la vivacité de leurs mouvements. On nesait trop admirer l'extrême mobilité avec laquelle ils parcourent en tout sens l’écorce des arbres; on n’est pas moins étonné de l'adresse qu'ils déploient lorsque, suspendus à l'extrémité des branches les plus rapprochées du tronc, ils font, en se balançant, la chasse aux très- petits insectes qui viennent imprudemment voltiger au- tour d'eux. On apercoit plus fréquemment les Grimpe- reaux en hiver qu’en été; cela est facile à concevoir; pendant l'été les feuilles les dérobent à notre vue, au lieu que dans la saison morte, tout petits qu'ils sont, leur pétulance les décèle toujours. Ils paraissent atta- chés à la retraite qu'ils se sont choisie, et qui est ordi- nairement le tronc vermoulu d’un vieux Chêne ou de tout autre antique ornement des forêts. Ils en font en quelque sorte leur garde-manger pour les temps de di- sette, car la quantité de larves et d'insectes engourdis dans le terreau, peut pourvoir pendant longtemps à leur subsistance. Ils ressentent de bonne heure les feux de l'amour ; à peine les frimats ont-ils cessé, que déjà la couveuse, après avoir déposé dans le trou qu’elle à habité pendant la froide saison les six ou huit œufs qui composent sa ponte, attend avec une anxiélé toute maternelle l’arrivée de ses petits. Les Grimpereaux joi- gnent assez souvent à leur nourriture favorite l'usage des petites semences. GRIMPEREAU CINNAMON. Certhiacinnamomea,Lath., Ois. dorés, pl. 62. Parties supérieures d’un roux brun ; les inférieures blanches ; chaque rectrice Lerminée en pointe aiguë, dénuée de barbes à quelques lignes de son extrémité; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. G R I 29; GRIMPEREAU COMMUN. Certhia familiaris, L, Buff., pl. enlum. 681, fig. 1. Parties supérieures cendrées. variées de stries blanches, rousses et noiràtres; rémiges d’un brun foncé, terminées par une tache jaunâtre, avecune bande de la même teinte vers le milieu; gorge, poitrine et ventre blancs ; abdomen d’un blanc rous- sâtre; bec brun ; mandibule inférieure jaunâtre; pieds cendrés. Taille, cinq pouces à cinq pouces et demi. La femelle est plus petite que le mâle; elle n’a point de roux dans le plumage, et la bande des rémiges, au lieu d’être jaunâtre est blanche. Les jeunes ont le bec pres- que droit. D'Europe. GRAND GRIMPEREAU. Certhia major, Briss. 7. GRIM- PEREAU COMMUN. GRIMPEREAU DE LA TERRE-DE-FEU. Motacilla spini- cauda, Gmel. Parties supérieures d’un brun-rougeâtre obscur; sommet de la tête varié de jaune; une tache jaunâtre entre le bec et l'œil qu’elle dépasse; tectrices alaires rousses, variées de brun; grandes tectrices et rémiges brunes; rectrices dépourvues de barbules vers l'extrémité; les quatre intermédiaires rousses ; les au- tres brunes, terminées de blanc; parties inférieures blanches, de même que les épaules; bec et pieds bruns; le premier blanc à sa base. Taille, six pouces. GRIMPEREAU VERT. Certhia viridis, Lath., Scopoli. Parties supérieures d’un cendré verdàtre; les infé- rieures d'un jaune verdâtre; une bandelette bleue de chaque côté du cou; une tache brune sur la gorge; rémiges brunes; rectrices d’un brun verdâtre; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De la Carniole. Espèce douteuse. Espèces étrangères au genre GRIMPEREAU : GRIMPEREAU AUX AILES DORÉES. Ÿ’. SOUI-MANGa. GRIMPEREAU DE BAUAMA. 7, GUIT-GUIT SUCRIER. GRIMPEREAU A BARDES. /’. SOUL-MANGA A BOUQUETS. GRIMPEREAU DU BENGALE. Ÿ”. SOuI-MANGA A DOS ROUGE. GRIMPEREAU DU BENGALE. (Albin) #7. Pic VERT DU BENGALE. GRIMPEREAU DU BENGALE A BEC ROUGE. /”. Soui-MaNGa À BEC ROUGE. GRIMPEREAU BLEU DU BRÉSIL. Ÿ”. GUIT-GUIT NOIR ET BLEU. GRIMPEREAU BLEU DE CAYENNE. Ÿ”. GUIT-GUIT NOIR ET BLEU. GRIMPEREAU DU CAP DE BONNE - ESPÉRANCE. #. SouI- MANGA A COLLIER. GRIMPEREAU A DOS ROUGE DE LA CHINE. MANGA A DOS ROUGE. GRIMPEREAU A GORGE VIOLETTE ET A POITRINE ROUGE. V. Soui-MANGA À GORGE VIOLETTE ET POITRINE ROUGE. GRAND GRIMPEREAU A LONGUE QUEUE DU CAP. Ÿ”. SoUr- MANGA MALACHITE. GRIMPEREAU GRIS DE LA CHINE. /”. SOUI-MANGA GRIS. GRIMPEREAU GRIS DES PHILIPPINES. /7. SOUI - MANGA OLIVE A GORGE POURPRE. GRIMPEREAU DE L'ILE-BOURBON. /”. SOUI-MANGA VERT. GRIMPEREAU DES INDES. #7. Sour - MANGA MARRON POURPRÉ. GRIMPEREAU DE LA JAMAÏQUE. /7. GUIT-GUIT SUCRIER . GRIMPEREAU A LONG BEC. Ÿ7. Sou1-MANGA A LONG BEC. V. Sour- 226 GR I GRIMPEREAU À LONG BEC DES ÎLES SANDWICH. }”, HÉo- ROTAIRE AKAICAROU. GRIMPEREAU A LONGUE QUEUE DU SÉNÉGAL. /’. SouI- MANGA VERT-DORÉ A LONGUE QUEUE. GRIMPEREAU DE LA MARTINIQUE. /”. GUIT - GUIT SU- CRIER. GRIMPEREAU DE MURAILLE. /”. TICHODROME. GRIMPEREAU NOIR | Albin). 7. Prc Noir. GRIMPEREAU NOIR ET JAUNE (EdW.). #’. GUIT-GUIT SUCRIER. GRIMPEREAU OLIVE DE MADAGASCAR OU DES PHILIP- PINES. 7”. SOUI-MANGA OLIVE A GORGE POURPRÉE. PETIT GRIMPEREAU (Albin). /. Pic ÉPEICHETTE PETIT GRIMPEREAU (Edwards). 7. Sour-MANGA MAR- RON POURPRÉ. PETIT GRIMPEREAU A LONGUE QUEUE DU CAP DE BONNE- ESPÉRANCE. /”. SOUI-MANGA VERT-DORÉ A LONGUE QUEUE. PETIT GRIMPEREAU NOIR (Albin). #. PIC NOIR D'AMÉ- RIQUE. PETIT GRIMPEREAU NOIR, ROUGE ET BLANC. //. SOUI- MANGA A DOS ROUGE. PETIT GRIMPEREAU DES PHILIPPINES. /’. SOUI-MANGA OLIVE DES PHILIPPINES. GRIMPEREAU DES PHILIPPINES. /.SOUI-MANGA MARRON- POURPRÉ A POITRINE ROUGE. GRIMPEREAU A QUEUE NOIRE. /”. SOUI-MANGA. GRIMPEREAU A QUEUE VIOLETTE. /’. SOUI-MANGA. GRIMPEREAU DE SAINT-DOMINGUE. #7. GUIT-GUIT SU- CRIER. GRIMPEREAU SIFFLEUR. /”. SOUI-MANGA SIFFLEUR. GRIMPEREAU VARIÉ D'AMÉRIQUE. /”. GUIT-GUIT VARIÉ. GRIMPEREAU VERT DU BRÉSIL. 7. GUIT-GUIT VERT ET BLEU A GORGE BLANCHE. GRIMPEREAU VERT DU CAP. /”7. SOUI-MANGA VERT A GORGE ROUGE. GRIMPEREAU VERT DE CAYENNE. }’. GUIT- GUIT VERT TACHETÉ. GRIMPEREAU VERT DE MADAGASCAR. /7. SOUI- MANGA ANGALA-DIAN. GRIMPEREAU VERT A TÈTE NOIRE D'AMÉRIQUE OU DU BRÉSIL. Ÿ”. GUIT-GUIT VERT ET BLEU A TÈTE NOIRE. GRIMPEREAU VIOLET DU BRÉSIL. Ÿ”. GUIT-GUIT NOIR ET VIOLET. GRIMPEREAU VIOLET DE MADAGASCAR. /”. SouI-MANGa. GRIMPEREAU VIOLET DU SÉNÉGAL. /”. SOUI - MANGA VIOLET A POITRINE ROUGE. GRIMPEREAUX. o1s. Nom que Vieillot à imposé à une famille qui comprend une partie des Anysodac- tyles de la méthode de Temminck, et que Cuvier, dans son Règne Animal, appelle Grimpeurs. GRIMPEUR. o1s. Espèce du genre Échelet. 7, ce mot. GRIMPEURS. ma. et REPT. Blainville donne ce nom à l'un des sous-ordres de Rongeurs, dans son Prodrome, où il appelle aussi Grimpeurs une sous-division d'Ophi- diens. GRIMPEURS. ots. /7. GRIMPEREAUX. GRIMPIC. Picolaptes.o1s. Genre de l'ordre des Ani- sodactyles, institué par Lesson aux dépens des Picu- cules, avec les caractères suivants : bec un peu plus long que la tête, peu recourbé, très-aplati et très-mince GRI sur les côtés, à bords entiers ; mandibule supérieure un peu plus longue que l’inférieure, el terminée en pointe; fosse nasale triangulaire, petite, basale et latérale; narines longitudinales; tarses scutellés et minces ; les deux doigts externes égaux et grêles; queue moyenne, étagée, à rectrices terminées en pointe déjetée sur un côté; ailes concaves, à deuxième et troisième rémiges plus longues. On voit d'après cela que les espèces du genre Grimpic doivent différer très-peu de celles du genre Picucule; leurs mœurs ont également les plus grands rapports. Tous les Grimpics connus jusqu’à ce jour ont été apportés du Brésil et de la Californie, GRIMPIC A GOUTTELETTES. Picolaptes guttata, Less., Cent. Zool., pl. 52. Parties supérieures d'un brun rous- sàtre, avec une petite tache d’un roux jaunâtre, bordée de noir, au centre de chaque plume; manteau, tectrices alaires et caudales d'un brun roux; rémiges et rectrices d'un roux pâle; gorge, poitrine et parties inférieures brunâtres, avec de larges gouttelettes d’un blanc rous- sâtre, bordé de brun; ces gouttelettes sont plus allongées sur la poitrine et vers les flancs; bec brunâtre ; tarses bruns. Taille, six pouces six lignes. Brésil. GRIMPIC ZONÉ. Picolaptes zonatus,Less.,Cent.Zool., pl. 70. Parties supérieures noires, raytes transversale- ment de blanc; têle grise, avec une tache noire, trian- gulaire, au milieu de chaque plume; croupion et Lec- trices caudales supérieures d’un roux vif, rayé de noir; rémiges brunes, étroitement rayées de blanc; rectrices brunâtres, rayées et tachetées de gris-blanchâtre et de roussàtre; gorge, devant du cou et poitrine d’un blanc parsemé de gouttelettes noires; abdomen, flancs, plu- mes tibiales et tectrices caudales inférieures d’un roux ferrugineux, pointillés de noir ; bec gris; Larses jaunes. Taille, sept pouces. De la Californie. GRIMPIC DE Six. Picolaples Spixii, Less.; Dendro- colaptes tenuirostris, Spix, pl. 91. Parties supérieures d’un brun roussâtre, avec des gouttelettes blanches; gorge blanche; abdomen flammé de brun et de blanc; rectrices d’un roux de cannelle; bec brun etblanc; pieds brunâtres. Taille, six pouces. Brésil. GRIMPIC A AURÉOLE. Picolaptes coronatus, Less.; Dendrocolaptes bivittatus, Spix, pl. 90. Parties supé- rieures d’un roux de cannelle; tête brune, cerclée de blanc ; parties inférieures blanches; bec corné; pieds bruns. Taille, six pouces. Du Brésil. GRIMPIC A NUQUE ROUSSE. Picolaples rufinucha , Less. Sommet de la tête d’un noir luisant et intense; un large sourcil blanc qui, de chaque côté, s'étend sur les joues où il est bordé par un trait noir; nuque d’un roux vif, se prolongeant en triangle sur le cou; parties supérieures, ailes et queue bariolées de roux, de gris et de brun; parties inférieures d’un blanc nuancé de rous- satre et pointillées de noir sur les flancs; tectrices sous- caudales bariolées de brun et de blanc; rémiges brunes, maillées de blanc à leur bord externe ; bec et pieds noirs. Taille, six pouces six lignes. Du Mexique. - GRINDELIE. Griadelia. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie superflue, L., établi par Willdenow (Mém. de la Soc. d'Hist. natur. de Berlin, 1807; el Enumer. Plant. Hort. Berol.) et adopté par Kunth (Nov. Gen. GRI et Spec. Plant. œquin., t. 1V, p. 509) avec les carac- tères suivants : involucre composé de folioles nom- breuses, imbriquées, oblongues, coriaces et surmontées d’un petit appendice subulé ; réceptacle nu; calathide formée d’un disque dont les fleurons sont nombreux, tubuleux et hermaphrodites, et de rayons à fleurs en languettes et femelles; anthères nues à la base ; akènes ovales et obliques, presque lenticulaires et à trois bar- bes très-glabres, roides et caduques. Les caractères assignés à ce genre par Cassini ne diffèrent des pré- cédents qu’en ce que les anthères, suivant ce dernier botaniste, sont munies de deux appendices basilaires et remplies de pollen, différence qui doit suffire, ajoute Cassini, pour séparer du Grindelia le genre Aurelia ou Donia de R. Brown que ce dernier auteur lui-même a ensuile indiqué comme congénère du Grindelia. Cassini s’est opposé à ce rapprochement adopté par Kunth (Loc. cit.), parce qu’indépendamment du carac- tère cité plus haut, l’Aurelia en présente un autre presque aussi important, celui d’avoir les squammel- lules de l’aigrette barbellulées. Il à placé le Grindelia dans la tribu des Astérées, à côté de l’Aurelia. Le genre Demetria, publié en 1816 par Logasca, et fondé sur la plante qui a servi de type à Willdenow, pour établir le sien, ne doit être cité ici que comme syno- nyme. La GRINDÉLIE INULOÏDE, Grindelia inuloides, Willd., est une plante herbacée, un peu ligneuse à sa base, originaire du plateau élevé du Mexique, et cultivée dans les jardins botaniques de l'Europe. Sa tige est rameuse, couverte de feuilles ovales-oblongues, aiguës, dentées et marquées de veines. Ses calathides sont com- posées de fleurs jaunes el solitaires au sommet des rameaux. Le Grindelia angustifolia, Kuntb, est une nouvelle espèce indigène du mème pays que la précedente, et qui diffère de celle-ci par ses tiges simples, ses feuilles inférieures spatulées el ses feuilles supérieures linéai- res, oblongues, dentées en scie et à une seule nervure. GRINETTE. o1s. Synonyme de Râle de Genêt dans son jeune âge, que quelques auteurs ont placé au nombre des espèces, sous le nom de Poule sultane tachetée. PV. GaLLINULE. Une espèce de Sylvie porte ce même nom. 77. SYLVIE. GRINGETTE. o1s. Synonyme ancien de Perdrix de passage , qui parait n'être qu’une variété très-petite en taille de la Perdrix grise. /. ce mot. GRINGON. 8oT. 7. FRAGON. GRINSON. o1s. Syn. vulgaire de Pinson. #. GRos- Bec. GRIOT. por. L’un des noms vulgaires du Spartiurn purgans. GRIOTE. min. Nom vulgaire d’un Marbre coquillier qui est une sorte de Lumachelle, et qu’on exploite à Caunes dans la Montagne-Noire du département de l’Aude. GRIOTTE. Bot. Variété de Cerises. GRIOTTIER. Bor. L'espèce de Cerisier qui porte la Griotte. F,. CERISIER. GRIPART. o1s. Synonyme vulgaire de Grimpereau commun. Ÿ”. GRIMPEREAU. GRI 227 GRIPPE. por. On donne vulgairement ce nom, dans le midi de la France, aux plantes à feuilles rudes et accrochantes, telles que les Borraginées, le Galium Aparine, etc. GRISAIL. por. Nom vulgaire d’une variété, assez com- munément cultivée, du Peuplier blanc. GRISALBIN. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. 7. ce mot. GRISARD. mam. L'un des noms vulgaires du Blai- reau. F,. ce mot. GRISARD. o1s. Synonyme de Goëland à manteau noir, jeune. #7. MAUVE. GRIS - BOCK. mam. Espèce du genre Antilope. 7. ce mot. GRIS-DE-LIN. 8or. Nom vulgaire de l’Zberis um- bellata. GRISELETTE. o1s. Synonyme vulgaire de Pierre- Garin. F. HIRONDELLE DE MER. GRISELINIA. gor. Necker a nommé ainsi le Aoutou- chi d'Aublet, genre de Légumineuses, reconnu comme congénère du Ptérocarpe. 7. ce mot. Forster, dans son Prodromus, a donné aussi ce nom au genre qu'il avait d’abord appelé Scopolia, et qui servait déjà à désigner une autre plante. GRISELLE. pois. Nom vulgairement donné à divers Poissons, particulièrement à un Holacanthe. #. ce mot. GRISET. mam. Le Maki gris, Lemur cinereus, Geoff. Saint-Hilaire, est ainsi nommé dans l'Histoire naturelle des Singes et des Makis d’Audebert. L'existence de celte espèce, regardée longtemps comme douteuse, parait aujourd'hui certaine. #7. Maxr. GRISET. o1s. Syn. vulgaire de Marouette. F7. GALLI- NULE. C’est aussi le nom que l’on donne en quelques endroits au Chardonneret jeune, /. Gros-Bzc. GRISET. Notidanus. pois. Sous-genre de Squales. V. ce mot. GRISET. por. L'un des noms vulgaires de lHippo- phaë. F. ce mot. GRISETTE. o1s. Espèce du genre Alouette. C’est aussi le nom d’une Sylvie et de la Marouette. . ces mots. GRISETTE. ins. Nom donné par Geoffroy à un Lépi- doptère du genre Hespérie (Papilio T'ages, L.), et à une espèce de Charanson. Fourcroy a nommé aussi Grisette à zigzag, une Phalène, Phalena arenata. GRISGRIS. Bot. La graine d’un Palmier qui parait ètre le Bactris minima de Gærtner, a élé décrite sous ce nom, par Jacquin, dans ses Plantes d'Amérique. A Saint-Domingue, on nomme aussi Gris-Gris le Bucida Buceras. V. BUGIDE. GRISIN. o1s. Espèce du genre Synallax. . ce mot. On désigne aussi sous le nom de Grisin, une espèce du genre Batara. f.ce mot. GRISLAGINE. pois. Espèce du genre Able. F.ce mot. GRISLÉE. Grislea. por. Genre de la famille des Sa- licariées et de l'Octandrie Monogynie, L., établi par Læfling et Linné, et dont les caractères ont éLé exposés de la manière suivante par Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant. œquin., L. Vi, p.185): calice campanulé, tubu- leux, dont le limbe est coloré; il a huit ou dix dents, les quatre ou cinq extérieures plus courtes; quatre ou cinq pétales égaux, onguieulés, insérés sur le limbe du 298 GRI calice entre les dents intérieures ; huit ou dix étamines disposées sur un seul rang, saillantes et insérées au- dessus de la base du calice; leurs filets sont libres, leurs anthères biloculaires, attachées par le dos et déhiscentes longitudinalement; ovaire supère, sessile, biloculaire, muni d'un placenta central, attaché par une cloison à la paroi interne, renfermant un grand nom- bre d'ovules; style terminal, saillant, surmonté d'un stigmate simple et obtus; fruit globuleux ou elliptique, recouvert par le calice persistant, membraneux, indé- hiscent ? Les Grislées sont des arbres ou arbrisseaux non piquants, à tiges effilées, à feuilles opposées, très- entières, marquées en dessous de points glanduleux. Les fleurs sont pédicellées et disposées en corymbes axillaires et opposés. Le Grèslea secunda, L., type du genre, croit près de Caracas, dans l'Amérique méri- dionale, où les habitants lui donnent le nom d'Zndie- cilo. Roxburgh (Corom., 1, tab. 5) a décrit et figuré sous le nom de Grislea tomentosa, le Lythrum fruti- cosun, L., que Salisbury (Parad., lab. 42) à érigé en genre distinct, et décrit sous le nom de /’oodfordia flo- ribunda. C’est un arbrisseau qui croît sur les collines de l'empire chinois. GRISOLA. o1s. Synonyme du Sizerin. 7. GRos-Bec. GRIS-OLIVE. o1s. Espèce du genre Tangara.#.ce mot. GRISON. max. Ce nom a été donné à plusieurs ani- maux, particulièrement à l’Ane, à un Singe placé par Geoffroy dans son genre Lagotriche, ainsi qu'à une espèce du genre Glouton. GRISON. REPr. Espèce du genre Couleuvre./”.ce mot. GRISON. pois. Les pêcheurs donnent ce nom à une espèce du genre Labre. GRISONNETTE. 1x5. Nom vulgaire imposé par Four- croy à une espèce du genre Phalène. GRISOU. IN. /”. GAZ HYDROGÈNE CARBURÉ OU CARBONÉ. GRIS-PENDART. o1s. Synonyme vulgaire de la Pie- Grièche. ”. ce mot. GRIS -PERLÉ. por. (Champignons.) Nom vulgaire donné par Paulet à une espèce de Champignon véné- neux du genre Agaric, et qu’il regarde comme l’4ga- ricus pustulatus de Scopoli. GRITADORES. ots. Syn. vulgaire de Grive. 77. MERLE. GRITTONE. o1s. Nom d’un Faisan du Mexique, dont on n’a point encore donné une descriplion exacte. GRIVE. o1s. Espèce du genre Merle. . ce mot. GRIVE. pois. Nom vulgaire du Labrus pavo, espèce du genre Labre. }. ce mot. GRIVE. mozc. De vulgaire qu'il était, ce nom a été employé par Lamarck pour désigner le Cypræa Tur- dus. On s’en sert aussi ordinairement pour le Verila exuvia, L., que l’on nomme encore quelquefois Grive à vives arêtes. GRIVE D'EAU. o18. /’. CHEVALIER. GRIVE DE BOHÈME. o1s. Synonyme vulgaire de Ja- seur. }7, ce mot. GRIVE DE MER. o1s. Synonyme vulgaire de Combat- tant, L. f7. BÉCASSEAU. GRIVELE. o1s. Espèce du genre Chevalier. On a aussi donné ce nom à un Philédon et à un Fourmilier. #. ces mots. GRIVELÉS où MOUCHETÉS. Bot. Paulet donne ces G R 0 noms à une famille d'Agarics qu'il caractérise par la bigarrure des teintes et des mouchetures. Le Grivelé visqueux passe pour un Champignon fort dangereux. GRIVELETTE. o1s. Espèce du genre Merle. 7.ce mot. GRIVELIN. ots. Espèce du genre Gros-Bec. .ce mot. GRIVELIN A CRAVATE. o1s. Synonyme de Gros-Bec Nonette. /. ce mot. GRIVEROU. o1s. Espèce du genre Merle. 7. ce mot. GRIVET ou GROVET. ma. Espèce de Guenon. #. ce mot. GRIVETINE. o1s. Espèce du genre Sylvie. 7. ce mot. GRIVETTE. o1s. Espèce du genre Merle. 77. ce mot. GROBYE. Grobya. BoT. Genre de la famille des Or- chidées, et de la Gynandrie Monandrie de Linné, établi par Lindley qui l’a dédié, comme un témoignage public de reconnaissance, à lord Grey ou Groby, l'un des pro- tecteurs les plus ardents de l'horticulture, et qui lui- méme fait de la culture des Orchidées un délassement à ses honorables travaux administratifs. Le genre Cymn- bidium est celui dont le Grobia se rapproche le plus, mais ce dernier présente pour caractères distinetifs : d’abord des sépales, réunis par leur base, ensuite des pétales amples et larges, en troisième lieu un labelle uni où ne se retrouvent plus les lignes élevées et paral- lèles que l’on remarque dans les Cymbidiers; enfin des masses polliniques attachées à la glande par deux caudi- cules distinctes. La GROBYE D'AMHERST, Grobya Amhers- liæ, Lynd., Botan. regist., 1740, a les pseudobulbes ova- les, cylindriques, divisés dans leur circonférence par des lignes annulaires ou cicatrices peu prononcées; ils sont en outre impressionnés de demi-stries creusées dans le sens de la longueur de ces pseudobulbes dont la cou- leur est le vert gai, brillant. Un cylindre vaginal, can- nelé, ordinairement courbé, composé de trois rangées d’écailles brunes et dentées, enveloppe à leur naïssance quatre ou cinq feuilles linéaires, étroites, aiguës, striées et d’une consistance assez molle; ces feuilles sont d’un jaune presque glauque à leur base, jaunâtres à l’extré- mité. Une grappe pendante, composée d’un grand nom- bre de fleurs, et longue de trois pouces ou plus, termine une sorte de hampe cylindrique, un peu plus longue que le pseudobulbe qui s'échappe de sa base. Le périan- the est à deux lèvres étalées; les sépales latéraux sont connés à leur base, placés en dessous du labelle et un peu en forme de croissant : leur couleur est uniforme, d’un brun ochracé, fort pâle; les pétales sont dilatés, dressés, connivents, beaucoup plus grands que le sépale intermédiaire qui déjà dépasse Les deux latéraux, d’un brun pourpré, orné de plusieurs séries de points d’une nuance plusobscure.Lelabelle estlibre,nu, cunéiforme, avec son sommet divisé en cinq lobes arrondis dont les deux extérieurs plus grands et le médian très-petit; il est d’un pourpre très-foncé , ascendant, moins grand que les sépales et articulé avec la base du gynostème. Celui-ci est dressé, semi-cylindrique, arqué, plus épais inférieurement, jaunâtre, rayé de pourpre à l'intérieur. Les deux masses polliniques sont lobées postérieurement et adnées à la glande, qui est ovale, par deux petites caudicules. Cette Orchidée est originaire du Brésil. GROEMIA. 8or. Même chose que Græmia. V. GRÉMIE. GROGNANT, GRONDIN Er GRONEAU. pois. Ces noms G R O ontété donnés à plusieurs espèces de Trigles. /”,ce mot. GROGNEMENT. ma. La voix du Sanglier et du Co- chon. Onlui compare les voix de divers autres animaux. On prétend que l’Hippopotame fait entendre un Gro- gnement. GROGNEUR. mam. On donne ce nom à une Mouffette du Chili. GROGNEUR ET GROGNARD. pois. Espèce du genre Batrachoïde. 7. ce mot. GROIN. zoo1. Ce nom, qui désigne l'extrémité du museau dans les Cochons, a été donné comme spécifique au Ludjanus rostratlus. GROIN DE COCHON. 8oT. L'un des noms vulgaires de l’Zxia bulbocodium. GROLLE. o1s. Syn. vulgaire de quelques espèces du genre Corbeau. 7. ce mot. GROMPHENA. o1s. Synonyme de Flammant. /”. PHé- NICOPTÈRE. GRONA. BoT. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diandrie Décandrie, établi par Loureiro (or. Cochinchin., édit. Willd., p. 561) qui l’a ainsi carac- térisé : calice persistant, à quatre segments presque égaux, le supérieur échancré; élendard de la corolle obcordé , plus grand que les ailes qui sont obtuses ; carène infléchie, concave, soudée jusque vers son mi- lieu avec les deux ailes, et s'écartant en dessus de ma- nière à former une sorte de caverne; légume linéaire, droit, comprimé, acuminé, hérissé et renfermant plu- sieurs graines petites, comprimées et réniformes. L'unique espèce de ce genre sur les caractères duquel il est permis de conserver quelques doutes, croit sur les collines de la Cochinchine. Le Grona repens a une tige suffrutescente, rampante, garnie de feuilles ovales, très-entières, alternes, péliolées el accompagnées de stipules subultes. Ses fleurs sont purpurines et dispo- sées en épis dressés, axillaires et terminaux. GRONAU ou GRONEAU, pois. 77. GROGNANT. GRONDEUR. pois. Même chose que Grondin, Gro- gnard, etc. 7. ces mots. GRONDIN. vois. F. GRoGNanT. On donne aussi ce nom à la Vieille au Sénégal. GRONEAU. pois. F. GRONAU. GRONLARD. o1s. Synonyme vulgaire de Bouvreuil commun. Ÿ. BOUVREUIL. GRONOPE. Gronops. 1xs. Coléoptères tétramères ; genre de la famille des Rhynchophores, instilué par Schoonherr qui lui assigne pour caractères : antennes courtes el fortes, coudées, composées de douze articles dont le premier le plus long et obconique, les cinq sui- vants (ransverses, serrés, le septième beaucoup plus épais et la massue grande et ovale; trompe courte, épaisse, peu arquée et plane en dessus; yeux oblongs et grands ; corselet cylindrique, légèrement bisinué à sa base, prolongé vers le milieu antérieurement, et un peu lobé en dessous des yeux ; élytres oblongues, subli- néaires, un peu arrondies à leur base, avec les épaules oblusément anguleuses, l'extrémité arrondie et eal- leuse ; pieds mutiques, jambes droites ; Larses rétrécis. Le type de ce genre est le Curculio lunatus, Fabr.; ilest noir, couvert d’écailles cendrées ; il a trois points sur le corselet, trois lignes élevées sur les élytres et un & RO 229 double callus aux épaules. On le trouve au nord de l'Europe. GRONOVE. Gronovia. Bot. Genre de la famille des Cucurbitacées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Houston et Linné, et ainsi caractérisé : calice cam- panulé et divisé au delà de la moitié en cinq découpures droites et lancéolées; cinq pétales extrêmement petits, arrondis et insérés entre les divisions du calice; cinq étamines attachées sur le calice, alternes avec les pé- tales; ovaire inférieur surmonté d’un style long et filiforme et d'un stigmate obtus; baie sèche, petite, arrondie, colorée et monosperme. Les organes décrits ici comme des pétales sont appelés écailles par le pro- fesseur Jussieu qui a rangé les Cucurbitacées parmi ses Dicotylédones apétales. GRONOVE GRIMPANTE, Gronovia scandens, L. el La- marck, Illustr., tab. 144. C’est une plante à tiges her- bacées, grimpantes, fort rameuses, hérissées d'aspérités crochues, et prenant une grande extension en s’accro- chant aux plantes voisines par le moyen des vrilles dont elles sont garnies. Les feuilles sont alternes, pétiolées, palmées, anguleuses et cordées à leur base. Les fleurs sont petites et d’un jaune verdàtre; elles naissent aux aisselles des feuilles, et sont portées sur des pédoncules divisés presque en corymbes. Cette plante est indigène de l'Amérique méridionale, et on la cultive en Europe, dans les jardins de botanique. GRONOVIENNE. repr. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. GROS, GROSSE. z00L. BoT. Ainsi que l’adjectifGRAND, GRANDE, les mots Gros et Grosse sont devenus spécifi- ques comparativement; ainsi l’on trouve désignés par : GRoS ARGENTIN ( Pois.), le Gymnètre de Lacépède dans les mers de Nice, selon Risso. Gros-BEc (Ois.). #. ce mot qu'on a étendu aux Tou- cans à la Guiane. Gros-BiLL (Ois.), le Loxvia curvirostra dans Latham. GROS-BLEU (Ois.), une espèce de Gros-Bec. Gros-CoLas (Ois.), le Goëland à manteau noir. GROSSE-GORGE (Ois.), le Combattant. GROSSE-GRIVE (Ois.), la Draine. GROS-GUILLAUME (Bot.), une variété de Vigne. GRos-GuiLLErt (Ois.), le Moineau domestique mâle. GRossE-MÉSANGE (Ois.), la Mésange charbonnière, dans les planches enluminées de Buffon. Brisson nomme Grosse-Mésange bleue, la Mésange azurée. Gros-MrauLaRD (Ois.), le Goëland à manteau gris. Gros-Monpain (Ois.), une variété de Pigeon. GRos-Nez (Rept. Oph.), une espèce du genre Cou- leuvre. Gros-OEiL (Pois.), une espèce du genre Denté. Gros-PILLERI (Ois.), la même chose que Gros-Guilleri. GRos-Pinson (Ois.), le Gros-Bec ordinaire, type du genre qui porte ce nom. GROSSE-PIVOINE (Ois.), le Loxia enucleator. GROSSE- QUEUE (Ois.), peut-être la Bergeronnette à collier. GRos-SAIGNE (Bot.), peut-être par corruption de Gros-Seigle, une variété de Froment barbu, mais pau- vre, que l’on cultive dans quelques contrées de lAqui- tanique. 250 G RO GRossE-TÊTE (Ois.), le Bouvreuil et le Gros-Bec or- dinaire. GROSsE-TÊTE (Rept. Oph.), une espèce du genre Cou- leuvre. GROs-VENTRE (Pois.), les Tétrodons et les Diodons dans la plupart des colonies françaises. GROS-VERDIER (Ois.), le Proyer. Gros-YEuUx (Pois.),une espèce du genre Anableps, etc. GROS-BEC. o1s. Coccothraustes, Bris.; lringilla, Ilig.; Loæia, Lath. Genre de l’ordre des Granivores. Caractères : bec court, robuste, bombé, droit et conique en tout sens; mandibule supérieure renflée, légèrement inclinée à la pointe, souvent prolongée anguleusement entre les plumes du front; narines placées près de la base du bec, derrière l'élévation cornée de la partie bombée, rondes, presque totalement cachées par les plumes frontales ; quatre doigts, trois devant entière- ment divisés, l'intermédiaire plus long que le tarse; ailes courtes, les deux ou trois premières rémiges étagées, la troisième ou la quatrième la plus longue. Il n’est point de genre plus nombreux en espèces et dont les individus soient plus multipliés que celui des Gros-Becs. En vain a-t-on cherché des caractères qui pussent établir des coupes, des divisions, afin d’abréger et de rendre moins fastidieuse l'étude de ces innombra- bles cohortes; des transitions insensibles d’une espèce à l’autre, ont toujours fait échouer les tentatives des méthodistes, et malgré les soins qu'ont exigés de leurs auteurs les formations successives des genres Fringille, Pinson, Moineau, Loxie, Chardonneret, Linote, Veuve, Passerine, Pitylus, etc., on est forcé, ne trouvant point de lignes de démarcation, à ne voir dans tout cela que des Gros-Becs. Peut-être, à la rigueur, devrait-on en- core y joindre, comme l’a fait Illiger, les Bouvreuils dont les caractères distinctifs ne sont guère plus tran- chés; mais ilexiste parmi ces derniers un air de famille, un factes particulier qui empêche de les confondre avec les Gros-Becs. Temminck a proposé, pour aider la clas- sification des Gros-Becs, de diviser le genre en trois sections qui comprendraient : la première, les LATI- cônes; la seconde, les BRÉVICÔNES, et la troisième, les LonGICÔNES. On sent qu'il est ici question de la forme du bec; mais cette division, moins importante à la vérité que celle des genres, est-elle plus admissible? C’est une question que l'analyse et l'embarras de l'observateur ont plus d’une fois résolue négativement. Les Gros-Becs font leur nourriture principale de graines, dont ils sé- parent l’enveloppe corticale, souvent très-dure, avec beaucoup d'adresse; ils y joignent, mais rarement, l'usage des larves et des insectes. Hors le temps des amours, grand nombre d’entre eux vivent en société; ils renouvellent une et même deux fois leur ponte par année. La plupart des mâles éprouvent une double mue, et prennent dans la saison des amours une robe très- éclatante, qui ne ressemble quelquefois en rien à leur plumage d’hiver. La beauté de leur robe et, dans plu- sieurs, la mélodie de leur chant les font rechercher des amateurs ; ils se soumettent facilement à la captivité et semblent même reconnaître la main qui les nourrit. GROS-BEG D'ABYSSINIE. //. TISSERIN A TÈTE NOIRE. GROS-BEG AGALAUTHE. V7, PSITTACIN ACALAUTHE. GRO GROS-BEC AGRÉABLE. fringilla amæna, Say; ch. Bonap. Am. Orn., 1, pl. 6, fig. 5. Tête, cou et croupion d’un bleu d’azur; dos d’un bleu cendré très - foncé; petites tectrices alaires bleues, les moyennes blanches, ce qui forme sur le haut de l’aile une large bande; grandes tectrices et rémiges noirâtres, bordées de bleu- cendré; poitrine d’un rouge rosé; parties inférieures blanches; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De PAmérique du Nord. GROS-BEC AGRIPENNE. 7. ORYZIVORE. GROS-BEC AUX AILES BLEUES. Loxia fascinans, Lath. Parties supérieures d’un brun noir, avec les tectrices alaires d’un bleu foncé, et l’origine des rémiges blan- che; une bande blanche sur le milieu de l'aile ; parties inférieures brunâtres; rectrices bleuâtres ; bec et pieds bleus. Taille, six pouces et demi. De la Nouvelle-Hol- lande. GROS-BEG AUX AILES NOIRES ET BLANCHES. COCCO- thraustesleucoptera, Vieil. Parties supérieures bleues, nuancées de noirâtre; ailes noires, avec une bande blan- che, interrompue à la base; queue noire. Taille, cinq pouces. Amérique méridionale. GROS-BEG AMANDAVA OU PIQUETÉ. Fringilla Aman- dava, Lath., Vieill., Ois. ch., pl. 1 et 2. Parties supé- rieures brunes; front, joues et menton d’un jaune va- rié de rouge; tectrices caudales d’un rouge obscur; parties inférieures d’un brun foncé; abdomen noir, quelques points blancs répandus çà et 1à dans le plu- mage d'amour; parties supérieures d’un rouge foncé; rémiges brunes, tectrices noires, les latérales terminées de blanc; des points blancs sur les parties principales du corps, dont les inférieures sont d’un fauve rougeà- tre avec un trait noir à la gorge. Taille, quatre pouces. Du Bengale. GRoOS-BEC D'AMÉRIQUE. 7. GROS-BEC JAUNE. Gros-Bec D'ANGOLA. Loxia erythrocephala, Lath. Parties supérieures d’un gris noirâtre, nuancé de bleu ; tète et gorge rouges; queue élagée ; bec et pieds rou- geàtres. Taille, cinq pouces. GROS-BEC D'ARDENNES. ringilla Montifringilla, L.; Fringilla flammea,Beseke; Fringilla lutensis, Gmel. Tête, joues, nuque, côtés du cou et haut du dos variés de cendré et de noir brillant; scapulaires, tectrices alaires, devant du cou et poitrine d’un roux orangé, de même qu'une bande sur les ailes qui ont en outre une tache blanche; parties inférieures et croupion d'un blanc pur; flancs noirâtres, tachetés de noir; rectrices noires , les deux intermédiaires bordées de roux-cen- dré. Dans le temps des amours, la tête est entièrement d'un noir luisant. La femelle a le sommet de la tète d'un roux cendré, avec une bande noire au-dessus des yeux, les joues et le haut du cou cendrés, la poitrine orangée. Les jeunes ont souvent la gorge blanche. Taille, six pouces et demi. D'Europe. GROS-BEC ASIATIQUE. Loxia asiatica, Lath. Parties supérieures d’un cendré rougeâtre; les inférieures cen- drées, avec le ventre d’un rouge pâle; tête noire ainsi que les ailes et l'extrémité de la queue; bec jaune; pieds rouges. Taille, cinq pouces et demi. De la Chine. GROS-BEG D’ASIE. Ÿ7, GROS-BEC ASIATIQUE. GRos-BEc AsrRizr. Lotwia Astrild, Lath., Vieill., GRO Ois. ch., pl. 12. Tout le plumage finement rayé de gris et de brun; parties inférieures nuancées de rouge; un trait de chaque côté de la têle et bec d’un rouge vif; ailes, queue et pieds bruns. Taille, quatre pouces et demi. D’Afrique. GRoOS-BEC ATROCÉPHALE. ringilla atrocephala, Mil. Parties supérieures d’un cendré bleuâtre ; tête, nuque, rémiges, rectrices et milieu de la gorge noirs; parties inférieures blanches; poitrine jaune. Taille, cinq pou- ces. Amérique méridionale. GROS-BEC AURÉOLE. Ÿ7. BRUANT AURÉOLE. GRos-BEc AUTOMNAL. Fringilla autumnalis, Lath. Le plumage verdâtre, avec le sommet de la tête roux et l'abdomen d’un rouge brun. Taille, cinq pouces. Amé- rique méridionale. GRros-BEc AZuLam. Loxia Cyanea, Lath., Vieill., Ois. ch., pl. 64. Plumage bleu, avec le front, les ailes el la queue noirs; sommet de la tête, côtés de la gorge et poignets bleuâtres ; bec d’un bleu cendré. Taille, six pouces. De l'Amérique méridionale. GROS-BEG AZU-ROUGE. Fringilla bicolor, Vieill., Ois. ch., pl. 19. Parties supérieures d’un violet irisé; un trait bleu de chaque côté de la lête; ailes mordorées; rectrices noires, frangées de bleu; parties inférieures et pieds rouges. Taille, cinq pouces. D’Afrique. GRos-BEc AZU-VERT. lringilla tricolor, Vieill., Ois. ch., pl. 20. Parties supérieures d’un vert olive; les in- férieures ainsi que lesommet de la tête d’un bleu azuré ; croupion rouge; rectrices intermédiaires un peu plus longues que les autres. La femelle est d’un cendré oli- vâtre, avec les parties inférieures et le sommet de la tête d’un bleu cendré ; elle a toutes les rectrices égales. Taille, cinq pouces. De Timor. GRoOS-BEG BAGLAFECHT. /”. TISSERIN BAGLAFECHT. GRos-BEC BALANCEUR, AZzara et Vieillot. Parties su- périeures noirâtres, variées de brun, avec les tectrices alaires bordées de jaune-vif et de jaune-verdâtre; ré- miges bordées de roux; rectrices noires , les deux in- termédiaires rousses dans leur moitié; parties inférieu- res d’un cendré bleuâtre. Taille, quatre pouces. Amé- rique méridionale. GROS-BEC A BANDES. Frinqilla grammaca, Say; ch. Bonap., Am. Ornit., 1, pl. 5, fig. 5. Sa tête est noire, marquée sur le sommet de trois bandes longitudinales grisâtres; un trait de la même nuance sous chaque œil ; un large (rait arqué blanchâtre partant de la commissure du bec; oreilles d’un brun marron foncé; menton blanc, encadré de noir; un trait noir interrompu sur la poi- trine qui est d’un gris-rougeàtre clair; parties inférieu- res blanchâtres ; plumes du dos et scapulaires brunes, bordées de cendré ; tectrices alaires et rémiges brunes, avec le bord externe cendré : les grandes rémiges sont blanches à leur origine; rectrices brunes, bordées de cendré, le bord des plus externes est blanc ; bec et pieds brunâtres. Taille, six pouces. Des parties montueuses et boisées des États-Unis. GROS-BEC BEAU-MARQUET. lringilla elegans, Lalh., Vieill., Ois. ch., pl. 25. Parties supérieures d’un vert olive; front et gorge rouges ; sommet de la tête et des- sus du cou gris; poitrine rayée de noir, de vert et de blanc; abdomen blanc; rectrices d’un rouge obscur; GRO 251 croupion el pieds rougeâtres. Taille, quatre pouces et demi. D’Afrique. GRos-BEC À BEC ROUGE. Æmberiza quelea, L.; Loxia sangquinirostris, Cuv., Buff., pl. enl. 185, f. 2. Parties supérieures variées de noir et de brun, les inférieures d'un cendré lavé de rougeûtre ; bec et gorge rouges; pieds rougeâtres. Taille, quatre pouces et demi. D’A- frique. GRos-BEC A BEC ROUGE DES ÉTATS-UNIS. Fringilla pu- silla, Vils.; Passerina pusilla, Vieill. Parties supé- rieures cendrées, variées de noirâtre; sommet de la tête roux, avec trois raies longitudinales cendrées; cou, gorge, poitrine et flancs roux; menton gris; abdomen blanchâtre; bec rouge; pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces. GROS-BEC DU BENGALE. /”. GROS-BEC ORCHEF. GROS-BEC BENGALI AMANDAVA. /”.GROS-BEG AMANDA VA. GROS-BEC BENGALI BRUN. /. GROS-BEC AMANDAVA, jeune. GROS-BEG BENGALI CENDRÉ. Ÿ”. GROS-BEC CENDRÉ. GROS-BEC BENGALI CHANTEUR. Ÿ”, GROS-BEC CHANTEUR. GRos-BEC BENGALI A COU BRUN. /”. GROS - BEC A COU BRUN. GRos-BEC BENGALI ENFLAMMÉ. /”. GROS-BEC ENFLAMMÉ. GROS-BEC BENGALI GRIS-BLEU. /”. GROS-BEC GRIS-BLEU. GRos-BEC BENGALI IMPÉRIAL. Ÿ”. GROS-BEC IMPÉRIAL. GROS-BEC BENGALI A JOUES ORANGÉES. /”, GROS-BEC A JOUES ORANGÉES. GRoS-BEC BENGALI MARIPOSA. #7. GROS-BEC MARIPOSA. GROS-BEC BENGALI MOUCRETÉ. Ÿ”. GROS-BEC MOUCHETÉ. GROS- BEC BENGALI A OREILLES BLANCHES. 7. GROS- BEC A OREILLES PLANCHES. GRos-BEC BENGALI PERREIN. Ÿ”. GROS-BEC PERREIN. GRos-BEC BENGALI PIQUETÉ. //. GROS-BEC PIQUETÉ. GRoS-BEC BENGALI A TÊTE D'AZUR. Ÿ. GROS-BEC À TÊTE D'AZUR. GRoS-BEC BENGALI TIGRÉ. /”. GROS-BEC TIGRÉ. GROs-BEC BENGALI VERT. /”. GROS-BEC VERT A VENTRE ROUGEATRE. GRos-BEC BLEU. Æmberiza Cyanea, Lath.; Passe- rina Cyanea, Vieill. Tout le plumage varié de brun, de noirâtre, de cendré et de verdâtre, avec du bleu sur la poitrine et à l'extérieur des rémiges. En plu- mage d'amour, le mâle est d’un bleu d'outre-mer qui prend une nuance verdtre sous le corps; il a les ailes et la queue noires, avec chaque plume bordée de bleu- verdàtre. Taille, quatre pouces. De l'Amérique septen- trionale. GROS-BEC BLEU D'ACIER. /. GROS-BEG TARIN BLEU D'ACIER. GROS -BEC BLEU D'AMÉRIQUE. //. BOUVREUIL BLEU A GORGE BLANCHE. GROS-BEC BLEU D'ANGOLA. Ÿ”. GROS-BEC AZULAM. GROS - BEC BLEU DE CAYENNE. Z'anagra cœærulea, Lath. Plumage bleu; bec noir; piéds d’un bleu violet. Taille, cinq pouces. GRos-BECc BLEU pu Cuir. Fringilla diuca, Lath. Tout le plumage bleu, avec la gorge blanche. Taille, quatre pouces et demi. GRos-BEC BLEU DES ÉTaTs-UNis. Lowia cœrulea, Lath. Tout le plumage bleu, avec l’origine des plumes 259 G RO noire; rémiges et rectrices noirâtres, frangées de bleu; bec noir; pieds bruns. Taille, six pouces. Les jeunes ont le plumage varié de gris-bleuâtre et de brun. GROS-BEC DE BOLOGNE. f'ringilla Boloniensis, Gmel. V. GRos-BEC SOULCIE. GROS - BEC DE BOLOGNE A QUEUE BLANCHE. lringilla leucura, Lath. Variété du Gros-Bec Soulcie. GRos-Bec Boxam. Fringilla Jamaica, Lath. Parties supérieures d'un bleu obseur, les inférieures d’un bleu plus clair avec le ventre varié de jaune ; tectrices alai- res, rémiges et rectrices d’un bleu verdâtre; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. GROS- BEC BONJOUR COMMANDEUR. #7. BRUANT DU Car. GRos-BEC BORÉAL. On donne quelquefois ce nom au Gros-Bec Sizerin. GRoOS-BEC BORÉAL. f'ringilla borealis, Temm. Gorge et lorum noirs ; dessus de la tête et front rouges; de- vant du cou, poitrine et croupion d’un rouge rose ; parties inférieures blanches; occiput et nuque d’un blanc roussâtre, avec des traits noirâtres; des taches longitudinales noirâtres, liserées de blanc sur le dos; rémiges et rectrices brunes, liserées de blanc; bec jaune. Taille, cinq pouces. Europe. GROS-BEG BOUVERET. 7. BOUVREUIL. GRos-BEC DU BRÉSIL. /7, GROS-BEC GRIVELIN. GROS BEC DES BROUSSAILLES. Passerina dumnetorum, Vieill. Parties supérieures brunâtres, tachetées de noir; un trait blanc au-dessus de l'œil; rémiges et rectrices noirâtres ; parties inférieures cendrées, avec le ventre blanc et les flancs roux; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. Amérique septentrionale. Gros - BEC BRUN. l'ringilla atra, L.; Fringilla ob- scura, Lath. Plumage d'un brun noirâtre, plus elair sur la poitrine et le croupion ainsi qu’à la frange des plumes; bec cendré; pieds brunâtres. Taille, quatre pouces. GROS- BEC BRUN A BEC JAUNE. Zringilla flavirostris, Lath. /. GROS-BEC SIZERIN. Gros-BEc Brunotr. Loæia bicolor, Lath. Parties su- périeures d’un brun foncé, avec le bord de chaque plume d’un brun roux; parties inférieures d’un rouge orangé; bec blanc; pieds bruns. Taille, trois pouces un quart. De l'Inde. Gros - BEC CABARET. Limnaria rufescens, Vieill. 7. GROS-BEC SIZERIN. Gros-BEc CAFRE. Loæia Cafra, Lath.Tout le plumage cendré. En robe d'amour, le mâle est d'un beau noir soyeux, à l'exception des ailes qui sont blanches avec une tache rouge-foncé, et des rémiges qui sont brunes, bordées de blanc; bec et pieds cendrés. Taille, six pouces. GROS-BEC DU CANADA. /7. BOUVREUIL DUR-BEC. GRros-Bec Canicers. Carduelis Caniceps, Vig. Par- ties supérieures d’un brun très-pâle; ailes et queue noires ; un cercle rouge, assez étroit, entourant la base du bec et la partie antérieure du front; une raie d’un jaune doré sur les tectrices alaires; la poitrine, quelques taches sur les ailes, le croupion, le bas de l'abdomen, le bord interne des rectrices latérales et l'extrémité des intermédiaires, d’un blanc pur; bec brun; pieds noirs. Taille, cinq pouces. Des monts Hy- malaya. GR O GRos-BEc DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE. Loxia sulfu- rata, Lath. Parties supérieures, poitrine et jambes d’un vert d'olive; les inférieures, la gorge et un trait oculaire jaunes; rémiges et rectrices brunes, bordées de vert; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. GRoS-BEc pu Car. Emnberiza Capensis, Lath. F. BRUANT DU Cap. Gros-Bec Capi. Fringilla erythronotos, Temm. Par- ties supérieures d’un vert olive; joues et gorge noires; tête grise; croupion rouge; parties inférieures d’un blanc grisätre; mandibule supérieure noire; pieds bruns. Taille, quatre pouces. D'Afrique. GRos-BEG CAPI À FRAISE. lringilla ornata, Temm. V. GRoS-BEG ÉLÉGANT. Gros - Bec CARDELINE. lringilla erythrocephala , Lath., Vieillot, Ois. ch., pl. 28. Parties supérieures brunes, variées de verdàtre; tête et croupion d’un rouge vif, ainsi que le devant du cou et la gorge; un trait noir sur l'œil; rémiges el rectrices brunes, ter- minées de vert. Taille, quatre pouces et demi. De l’Ile- de-France. GRos-Bec CARDINAL nupré. Lovia Cardinalis. Plu- mage rouge, plus foncé sur les ailes et la queue; une huppe sur la nuque; tour du bec et menton noirs; bec et pieds rougeâtres. Taille, six pouces et demi. La femelle a les couleurs moins vives; les jeunes sont nuancés de brun-verdàtre. Amérique septentrionale. GROS-BEC DE LA CAROLINE. ringilla Carolinensis, Lath., Buff., pl. enl. 181, f. 2. Parties supérieures bru- nes, rayées de noirâtre ; front noir; côtés, devant du cou et croupion rouges; rémiges noires; rectrices bru- nes, bordées de roux; parties inférieures noires, avec les flancs rougeâtres ; poitrine fauve, avec une bande noire. Taille, cinq pouces. GRos-BEc De CARTRAGÈNE. l’réngilla Carthuginensis, Lath. Parties supérieures cendrées, {achetées de brun et de jaune ; les inférieures jaunâtres; bec et pieds bru- nâtres. Taille, cinq pouces. Amérique méridionale. GRros-Bec CacarororL. Fringilla Cacatototl, Lath. Parties supérieures variées de roussàtre et de brun; les inférieures blanchâtres; bee et pieds cendrés. Taille, quatre pouces. Du Mexique. Gros-Bec pu Caucase. Lowia rubicilla, Lath. Parties supérieures d'un rouge foncé , ainsi que le devant du cou et la poitrine, parsemés de taches triangulaires blanches; parties inférieures rosées, ondées de blan- châtre; tectrices alaires et rémiges brunes, bordées de rose. Taille, sept pouces et demi. GRos-BEC DE CAYENNE. Ÿ”. BOUVREUIL FLAVERT. GRros-Bec cenpRé. Loæia cinerea, Lath. Parties su- périeures d’un brun cendré; les inférieures blanchâtres; une sorte de huppe sur la nuque; rectrices noires, bordées de blanc; bec blanchâtre ; pieds rouges. Taille, sept pouces. De Java. GROS-BEC CENDRÉ DE LA CHINE. Ÿ”’. GROS-BEG PADDA. GROS-B£C CENDRÉ AUX OREILLES NOIRES. Fringilla nitida, Lath. Parties supérieures grisàtres; une bande oculaire noire, qui descend sur les oreilles; rémiges d’un brun roux; parties inférieures blanchâtres, lavées de jaune sur les flancs; bec rougeâtre; pieds jaunes. Taille, cinq pouces. Nouvelle-Hollande. GRO GROS-BEC CENDRÉ DU SÉNÉGAL. l‘ringilla cinerea, Vieill., Ois. ch., pl. 6. Parties supérieures cendrées, avec les ailes, le croupion et la queue plus obscurs; parties inférieures grises, lavées de rougeâtre sur la poitrine ; de fines raies noires sur tout le corps; bec, sourcils et pieds rouges. Taille, quatre pouces. GRros-BEc DE CEYLAN. l'ringilla Zeylonica, Lath. Parties supérieures jaunes, avec le dos verdâtre; tête noire, ainsi que les rémiges et les rectrices ; parties in- férieures blanches ; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. GRoS-BEC CHANGEANT. Coccothrausles mutans, Vieill. Parties supérieures noirâtres, variées de brun et de blanc; les inférieures blanchâtres ; ces nuances sont très-sujettes à varier, l’on trouve des individus presque noirs et d’autres chargés de beaucoup plus de blanc ; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces. Amérique méridionale. GRos-BEC CHANTEUR. Loæia canora, Lath. Parties supérieures d’un vert cendré; les inférieures cendrées ; joues brunes, bordées par un trait jaune, qui descend sur la gorge ; bec noirâtre; pieds blanchâtres. Taille, quatre pouces et demi. GROS-BEC CHANTEUR DU SÉNÉGAL. /ringilla musica, Vieill., Ois. ch., pl. 11. Parties supérieures grisàtres, avec un trait brun longitudinal sur chaque plume; tête, dos, poitrine et ventre d’une teinte plus foncée; rémi- ges et rectrices brunes. Taille, quatre pouces. GRos-BEC CHAPEAU ROUX. réngilla ruficapilla, Lath. Parties supérieures noires; les inférieures cendrées; sommet de la tête el nuque roux, bordés de noir; front et joues blanchâtres, tiquetés de noir; rectrices d’un brun noirâtre; pieds bruns. Taille, cinq pouces. Patrie inconnue. GROS-BEG CHARDONNERET. /'ringilla Carduelis, L., Buff., pl. enlum. 4, fig. 1. Parties supérieures brunes ; front et gorge cramoisis ; joues, devant du cou et par- ties inférieures, d'un blanc pur; moitié supérieure de l'aile jaune, le reste noir,tacheté de blanc; queue noire, terminée de blanc; tour du bec, occiput et nuque noirs; bec blanchâtre. Taille, cinq pouces et demi. La femelle et les jeunes ont les couleurs ternes. D'Europe. GROS-BEC CHARDONNERET D'AMÉRIQUE. /. GROS - BEC JAUNE. GRoS-BEC CHARDONNERET DU CANADA. /”. GROS - BEC JAUNE. GRoS-BEC CHARDONNERET ÉCARLATE. Ÿ”. GROS-BEC ÉCARLATE. GROS-BEC CHARDONNERET A FACE ROUGE. 7. GROS-BEC A FACE ROUGE. GROS-BEC CHARDONNERET JAUNE. /7. GROS-BEC JAUNE. GROS-BEC CHARDONNERET OLIVAREZ. /”. GROS-BECOLI- VAREZ. GROS-BEC CHARDONNERET PERROQUET. Ÿ”. PSITTACIN ACALAUTHE. GROS-BEC CHARDONNERET À QUATRE RAIES OU DE SUÈDE. V,. GRos-BEC D’ARDENKNES, femelle. GROS-BEC CHARDONNERET VERT. /”. GROS-BEC VERT. GROS-BEC DE LA CHINE. /”. GROS-BEC TARIN DE LA CHINE. GROS-BEC DE LA CHINE (Son.). 7. GRoS-BEC MÉLANURE. GR O 255 GRos-BEc Curriu, Azzara. Parties supérieures brunes, variées de jaune ; les inférieures d’un jaune foncé, avec une tache blanche sur le ventre : sommet de la tête noirâtre, varié de jaune; trait oculaire jaune ; rectrices noirâtres; bec cendré; pieds verdàtres. Taille, cinq pouces. Amérique méridionale. GROS-BEC CHIPIU BALANCEUR. /”. GROS-BEC BALANCEUR. Gros-BEc Cuipiu ManicuBé. /”. GRos-BEG MANICURBÉ. GROS-BEC CHIPIU A OREILLES NOIRES. Ÿ’. GROS-BEC À OREILLES NOIRES. GROS-BEC CHIPIU À TÈTE RAYÉE. /”, GROS-BEC A TÊTE RAYÉE. GROS -BEC CHRYSOPTÈRE. lringilla chrysoptera , Vieïll., Ois. ch., pl. 41. Tout le plumage brun, tacheté de gris, de roux et de blanc; en robe d'amour, le mâle est d’un beau noir velouté, avec le dos et la partie an- térieure de l’aile d’un jaune d’or; les plumes de la tète ont une structure particulière, et les deux rectrices in- termédiaires dépassent les autres de deux pouces. Taille, sept à neuf pouces. D’Afrique. Gros-BEc CiNt. Fringilla Serinus, L., Buff., pl. enl. 658, fig. 1. Parties supérieures olivâtres, nuancées de gris et tachetées de noirâtre ; front, tour des yeux, joues et sourcils d'un jaune verdâtre; une bande olive sur les côtés du cou; croupion et poitrine jaunes, ondés de cendré; deux bandes d’un jaune verdàtre sur les ailes : parties inférieures d’un blanc jaunâtre, avec quelques traits bruns sur les flancs. Taille, quatre pou- ces et demi. D’Europe. Gros-BEc Cisarrin. lréingilla Cisalpina, Temm. Parties supérieures variées de cendré, de brun et de noirâtre; les inférieures grisätres; sommet de la tête, nuque et cou d'un brun marron vif; joues blanches; bec noir; pieds cendrés. La femelle a les couleurs moins vives; le sommet de la tête et la nuque d’un brun cen- dré clair. Taille, cinq pouces. D'Europe. GROS-BEC A COLLIER. Coccothraustes collaris, Vieill. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre ; ailes et queue brunes; trait oculaire et menton noirs ; gorge blanche, avec un collier blanc au-dessus de la poitrine qui est cendrée; parties inférieures blanchâtres; bec jaune; pieds cendrés. Taille, quatre pouces et demi. Amérique méridionale. GROS-BEC À COLLIER NOIR. Passerina collarts, Vieill. V. BRUANT A COLLIER. GRoS-BEG A COLLIER D'OR. F'ringilla Paradisea, V.; Emberiza Paradisea, Lath., Buff., pl. enlum. 194, fig. 1 et 2, Vieill., Ois. ch., pl. 57. Parties supérieures d'un brun orangé, tacheté de noirâtre; rémiges et rec- trices brunes ; tête variée de blanc et de noir; parties inférieures blanchâtres. Taille, cinq pouces. Dans le plumage d'amour, le mâle à la tête, le devant du cou et toutes les parties supérieures d’un beau noir ; un large collier et la poitrine d’un jaune d'or foncé; l'abdomen blanchätre; les deux rectrices intermédiaires sont ex- trêmement longues, relevées à leur base, ensuite re- courbées et moirées dans toute leur longueur, qui est garnie de distance à autre de filaments ou appendices déliés. Deux autres rectrices ont une position respecti- vement verticale, et sont cannelées dans leur surface. D'Afrique. 254 G R 0 Gros-BEc ComBAsou. Fringilla nitens, L.; Fringilla ultramarina, Lath., Buff., pl. enl. 291. Parties supé- rieures d’un brun noirâtre, avec le bord des plumes cendré ; les inférieures grisàtres; trois bandes d’un brun noiràälre sur la tête; rémiges et rectrices noirâ- tres, bordées de gris. Plumage d'amour du mâle entiè- rement d’un noir luisant à reflets bleus; bec et pieds rougeàtres. Taille, quatre pouces. D’Afrique. Gros-BEc commun. Loxia Coccothraustes, Gmel., Buff., pl. enl. 99 et 100. Parties supérieures d’un brun foncé ; tête et joues fauves; tour du bec noir, ainsi que la gorge; un collier cendré; une tache blanche sur l'aile; rectrices blanches, avec les barbes extérieures noirâtres ; parties inférieures d’un roux vineux; bec et pieds cendrés. Taille, sept pouces. Les jeunes ont la gorge jaune; la tête d’un gris jaunâtre ; les parties in- férieures blanchâtres. D'Europe. GRos-BEC DE COROMANDEL. Loxia Capensis, Lath., Buff., pl. enl. 101, f. 1 et 659. Parties supérieures bru- nes, variées de gris et de noirâtre; les inférieures, ainsi que les côtés de la tête, et les tectrices caudales d’un blanc sale; rémiges et rectrices noires ; tectrices alaires et croupion jaunes. Taille, six pouces. Le plumage d’a- mour du mâle est d’un noir soyeux, avec les scapulai- res, le croupion, le bord des tectrices et des rémiges d’un brun-jaune doré. GRos-BEC À cou BRUN. l’ringilla fuscicollis, Lath. Parties supérieures cendrées, avec les ailes noirâtres; sommet de la tête, croupion et ventre verts; trait ocu- laire blanc ; gorge d’un fauve roussâtre, plus foncé sur la poitrine; rectrices jaunes à l’origine, noires à l’ex- trémité ; bec rouge ; pieds jaunes. Taille, quatre pouces. De la Chine. GRos-BEC A COU NoIR. 7. BRUANT A COU NOIR. GROS-BEC COULEUR DE BRIQUE. Fringtlla testacea, Lath. Parties supérieures d’un brun rougeâtre, nuancé de noir; parties inférieures fauves ; rémiges et rectrices brunes; bec rouge; pieds rougeàtres. Taille, cinq pouces et demi. Espèce douteuse. GRoS-BEG COULEUR D'OCRE. Fringilla ochracea, Lath. Variété du Gros-Bec Moineau. GROS-BEG COURONNÉ DE NOIR. Ÿ”. BRUANT COURONNÉ DE NOIR. GROS-BEC A COURONNE BLEUE. lringilla cyanoce- phala, Lath. Parties supérieures d’un brun rougeâtre ; sommet de la tête et croupion bleus; parties inférieures jaunes, avec l'abdomen blanc; rémiges et rectrices noires; bec noirâtre, bordé de rouge; pieds brunâtres. Taille, sept pouces. D’Afrique. Gros-BEC cRotsé. Fringilla cruciger, Temm., pl. color. 269, fig. 1. Front et sommet de la tête blanchà- tres ; joues blanches; parties supérieures d’un gris bru- nâtre, avec le milieu des plumes noir; tectrices alaires brunes, largement bordées de blanchâtre à l'extérieur ; rémiges noires, bordées de brun; une large bande noire en croix, sur les parties inférieures dont les flancs sont d'un blanc grisâtre. Taille, quatre pouces et demi. Du Bengale. GROS-BEC À CROISSANT. Fringilla arcuata, Lath., Buff., pl. enl. 250, fig. 1. Parties supérieures d’un brun marron; tête, gorge et devant du cou noirs; un crois- GRO sant blanc allant de l’œil jusque sous le cou; tectrices alaires noirâtres, terminces de blanc; rémiges et rec- trices brunes, bordées de cendré. Taille, six pouces. D’Afrique. GROS-BEC À CROISSANT NOIR ET JAUNE. Fringilla tor- quata. Parties supérieures rougeâtres avec le croupion d’un bleu pâle; ailes noires, avec une tache blanche vers l'extrémité qui est bleuâtre; parties inférieures jaunâtres; un croissant noir, bordé de jaune sur le cou; rectrices noires ainsi que le bec et les pieds. Taille, six pouces. Des Indes. GROS-BEC A CROUPION JAUNE. Loæia hordacea, Lath. Parties supérieures fauves, avec les tempes blanches ; scapulaires, jambes et parties inférieures cendrées; le reste du plumage noir. Taille, six pouces. De l'Inde. GROS-BEC A CROUPION ROUGE. Coccothraustes ery- thropygtius, V.; Loxia crislata, Gm. Parties supérieu- res blanchâtres ; sommet de la tête garni d’une huppe rouge ; croupion et poitrine rouges; rectrices cendrées; les intermédiaires les plus longues; parties inférieures blanches ; bec noirâtre ; pieds rouges.Taille, dix pouces. La femelle à la huppe et la poitrine blanchâtres. Afrique. GROS-BEC A CROUPION VERT. lringilla multicolor, Lath. Parties supérieures noires; les inférieures, les joues et la gorge jaunes; ailes noires, marquées d’une tache blanche; partie inférieure du dos et jambes vertes; bec et pieds bleuâtres. Taille, six pouces. Des Indes. GRos-BEc DE CuBA. Fringilla Cubæ, Gerv. Parties supérieures et gorge noires; dos, tectrices caudales supérieures, milieu des ailes, poitrine et abdomen d'un rouge aurore; rémiges secondaires bordées de blanc; bec et pieds d’un brun clair. Taille, trois pouces deux lignes. GRos-BEc Cuscuiscu. Æmberiza leucophrys, Lath. Parties supérieures d’un brun ferrugineux, varié de noir, avec le croupion jaunâtre; sommet de la tête blanc, bordéde noir ; deux traits blancs de chaque côté de l'œil; gorge, cou et poitrine cendrés; parties infé- rieures blanches ; rémiges et rectrices d’un brun noi- râtre. Taille, six pouces. Amérique septentrionale. GRoOSs-BEC DE DATTE. Fringilla capsa, Lath. Parties supérieures d’un gris rougeûtre; les inférieures grises, avec quelques reflets rouges sur la poitrine; partie an- térieure de la tête el gorge blanches; tectrices alaires, rémiges et rectrices noires; bec épais à sa base qui est garnie de moustaches, noir en dessus, jaunâtre en des- sous; pieds jaunes. Taille, quatre pouces et demi. De Barbarie. GROS BEC DATTIER. }”. GROS-BEC DE DATTE. GRos-BEC DANPIK. /”. GROS-BEC ROUGE. GROS-BEC DEMI-FIN NOIR ET BLEU. /ringilla cyano- melas, Lath. Plumage d’un bleu irisé, à l'exception de la partie antérieure du dos, de la base des ailes, d’un demi-cercle sur le cou et de la gorge qui sont noirs; bec assez fin, brun ainsi que les pieds. Taille, quatre pouces. De l'Inde. GROS-BEC À DEUX BRINS. lringilla superstitiosa, Temm. Parties supérieures noires; trois lignes blan- ches sur la tête ; deux bandes transversales sur les ailes G RO et la moitié des rectrices extérieures blanches ; rectrices intermédiaires étroites, blanches, avec les tiges et les bords noirs, dépassant les autres des deux tiers; par- ties inférieures et gorge blanches, avec une ceinture noire sur la poitrine. Taille, neuf pouces. D’Afrique. Gros-BEc Diocu. Fringilla quelea, Vieïll., Ois. ch., pl. 22 à 25. Parties supérieures d’un roux brunâtre, pointillé de noir vers la nuque; les inférieures d’un brun jaunâtre; joues et menton noirs; rémiges et rec- trices brunes, bordées de roux; bec et pieds rouges. Taille, quatre pouces et demi. La femelle a les parties supérieures d’un cendré roussâtre; la tête et le cou blanchâtres ; les parties inférieures d’un fauve blan- châtre, presque roux vers les flancs. D’Afrique. Le Gros-Bec Dioch rose parait être une variété du pré- cédent dont le sommet de la tête, la nuque, la gorge et toutes les parties inférieures seraient d’un rouge rose très-vif. Il a en outre le bec et les pieds cramoisis. Gros-BEc Diura. Fringilla Diura, Lath. F. GRos- BEC BLEU. GRos-BEC DOMINICAIN. Fringilla serena, Vieill., Ois. ch., pl. 56. Tout le plumage brun, avec des mouche- tures noirâtres sur la tête, le cou et le dos. En plumage d'amour, le mâle est d’un noir brillant, à l'exception du collier, des petites tectrices alaires, de la gorge, des côtés du cou et de toutes les parties inférieures qui sont d’un blanc plus ou moins pur; bec rouge ; pieds noirs; rectrices intermédiaires presque réunies aux deux les plus voisines, dépassant les autres de sept à huit pouces. Longueur totale, douze pouces. D’Afrique. GRos-Bec Domino. Loxia punctularia, Lath. Parties supérieures d’un brun marron, rémiges el rectrices d’un brun foncé, de même que la gorge ; parties infé- rieures blanchâtres, avec des taches d’un blanc pur en- touré d’un liseré noirâtre, et traversées par un trait brun; abdomenblanc; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. Des Indes. GRos-BEC À pos poré. Lovia aurea, Lath. Parties supérieures d’un jaune doré; tête el cou noirs; tec- trices alaires brunes, Llachetées de noir; parties infé- rieures noirâtres; bec noir; pieds bleus. Taille, cinq pouces et demi. De l'Inde. Gros-BEC À DOS ROUGE. Loxvia bella, Lath., Vieill., Ois. ch., pl. 56. Parties supérieures d’un gris cendré foncé, les inférieures d’une teinte plus pâle, toutes fine- ment rayées de noir; bec, croupion et tectrices cau- dales inférieures d’un beau rouge; pieds bruns. Taille, un peu plus de trois pouces. De l'Océanie. GROS-BEC A DOUBLE COLLIER. F'ringilla Indica, Lath. Parties supérieures noirâtres, avec les plumes bordées de roux; les inférieures d’un blanc roussâtre; tête noire; gorge blanche ; un double collier, dont les cou- leurs font opposition à celles du cou. Taille, cinq pou- ces. De l'Inde. GRos-BEc DurREsNE. lringilla Dufresni, Vieill. Par- ties supérieures d’un vert-olive foncé; tête et nuque d’un cendré foncé; rémiges noirâtres; rectrices noires; parties inférieures grises avec une tache rouge sur le milieu du ventre; menton noir, avec quatre taches blan- châtres; bec noir, jaune en dessous; piedsbruns. Taille, quatre pouces. D’Afrique. G R O0 255 GROS-BEC ÉCARLATE. Æringtilla coccinea, Lath., Vieill., Ois. ch., pl. 51. Tout le plumage d’un rouge orangé, à l'exception des barbes internes des rémiges et des rectrices qui sont noirâtres; bec fauve; pieds noirs. Taille, cinq pouces. De l'Océanie. Gros-Bec ÉLÉGANT. Fringilla ornata, P.Max., Tem., pl. color. 208. Parties supérieures cendrées ; rémiges noires, ainsi que le sommet de la tête, la gorge, la poi- trine et le milieu du ventre; joues blanches ; côtés de la poitrine et flancs d’un jaune roussàtre; rectrices noires, blanches à la base; nuque ornée de longues plumes que l'Oiseau relève à volonté. Taille, quatre pouces. La femelle a la tête brune et les parties infé- rieures d’un roux blanchâtre. Du Brésil. GRos-BEC ENFLAMMÉ. Fringilla ignita, Lath. Parties supérieures d’un rouge-brun éclatant, les inférieures d'un rouge sombre; rémiges et rectrices noirâtres; bec noirâtre, jaune à sa base; pieds rougeûtres. Taille, quatre pouces. D’Afrique. Gros- BEC A ÉPAULETTES. Æmberiza longicauda , Lath., Vieill., Ois. ch., pl. 59 et 40. Parties supérieures d’un brun noirâtre, avec le bord des plumes roussâtre ; parties inférieures d’une teinte plus pâle; rémiges et rectrices brunes, bordées de blanchâtre. Le mâle, en robe d'amour, est d’un noir velouté, avec la partie an- térieure de l'épaule rouge, bordée de blanc; il a les rémiges bordées de brunâtre, plus, un appendice aux rectrices, composé de six plumes étagées, très-allon- gées, s’élevant verticalement el se recourbant ensuite en arrière. Taille, dix-neuf à vingt pouces; la longueur ordinaire est de six pouces. D’Afrique. GROS-BEC ÉPERVIN. /ringilla nisoria, Temm., pl. color. 500, fig. 2. Tête, cou, gorge et parties supé- rieures d’un brun marron plus ou moins foncé; parties inférieures rayées transversalement et en zigzags, de brun, de gris et de cendré-bleuâtre; abdomen gris; dessous des rectrices noirâtre; bec et pieds plombés. Taille, un peu moins de quatre pouces. De Java. GROS-BEC ERYTHROMÈLE. /”. BOUVREUIL A TÊTE NOIRE. GRos-BEC ESPAGNOL. #ringilla hispaniolensis , Temm. Parties supérieures noires, avec les plumes bordées de roux; sommet de la tête et nuque d’un roux brun; parties inférieures, ceinturon sur la poitrine, gorge, joues et sourcils noirs; milieu du ventre et de la poitrine blanchâtre ; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces. GROS-BEG DES ÉTATS-UNIS. Ÿ. GROS-BEC BLEU DES ÉTATS-UNIS. Gros-BEc ÉTEINT. Æmberiza psiltacea , Lath. Tout le plumage d’un brun cendré, à l'exception du tour du bec qui est rouge, des ailes et de l'extrémité de Ia queue, qui sont d’un rouge varié de brun pâle; rec- trices intermédiaires dépassant les autres des deux tiers. Taille, neuf à douze pouces. Espèce douteuse. D'Afrique. GRos-BEG À FAGE ROUGE. lringilla afra, Lath. Plu- mage vert-foncé ; côtés de la tête d’un rouge cramoisi; rémiges noirâtres, bordées de fauve ; rectrices d’un rouge terne ; pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces. D'Afrique. GRos-BEC FASCIÉ. Lovia fasciata, L., Vieill., Ois, G RO ch., pl. 58. Parties supérieures brunes, ondées de noir ; une bande rouge sur la gorge et les joues; parties infé- rieures roussâtres, rayées de noir; milieu du ventre brun ; rectrices noirâtres ; bec bleuàtre ; pieds rougeà- tres. Taille, quatre pouces et demi. Du Sénégal. GROS-BEC FERRUGINEUX. Loxia ferruginea, L. Par- ties supérieures noirâtres, avec le bord des plumes jaune; tête et gorge d’un brun foncé ; parties inférieu- res rousses, d’une teinte plus foncée sur la poitrine; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces et demi. Patrie inconnue. Gros-BEC EN FEU. l'ringilla Panayensis, Vieill., Buff., pl. enl. 647. Tout le plumage noir, à l'exception d’une large plaque d'un rouge vif sur la poitrine ; les quatre rectrices intermédiaires dépassant de beaucoup les autres et se terminant en pointe. Taille, douze pou- ces. De l’île Panay. GRos-BEC FLAVERT. Ÿ’. BOUVREUIL FLAVERT. + GROS-BEC FLUTEUR. /”. GROS-BEC GRIS FLUTEUR. GRos-BEC Fou. ”. GROS-BEC SOULCIE. Gros-BEc Foupr. Lovia Madagascariensis, Lath., Vieill., Ois. ch., pl. 65. Parties supérieures brunes, va- riées de roux et de noirâtre; trait oculaire noir ; tête, cou, croupion, gorge et parties inférieures rouges ; rémiges noirâtres, bordées de blanc-jaunâtre ; rectrices brunes, bordées de rouge ; bec noir ; pieds rougeâtres. Taille, quatre pouces et demi. De l'Ile de-France. On assure que la femelle est d’un vert olive, avec les parties inférieures jaunâtres. GRos-BEC FRIQUET. ringilla montana, L., Buff., pl. enl. 267. Parties supérieures noirâtres, variées de brun et de marron; sommet de la tête et occiput d’un rouge bai; joues, trait oculaire, oreilles, gorge et par- ties du cou noirs ; tempes et collier blanes ; deux bandes blanches sur les ailes; parties inférieures blanchâtres, cendrées sur la poitrine. Taille, cinq pouces. D'Europe. On trouve à Java des individus absolument semblables à ceux des contrées européennes. GRos-BEC FRIQUET nupré. F'ringilla cristata, L., Buff., pl. enl. 181. Parties supérieures brunes; une huppe d’un rouge vif; gorge, devant du cou et parties inférieures d'un rouge terne ; bec rougeâtre; pieds jaunâtres. Taille, quatre pouces et demi. Amérique méridionale. GROS-BEC FRISÉ. ringilla crispa, Lath. Parties su- périeures d’un brun olivâtre, les inférieures jaunâtres; tête et cou noirs; bec blanc; pieds bruns. Taille, cinq pouces et demi. Du Brésil. GROS-BEC FRONT JAUNE. /”. BOUVREUIL VERT-BRUNET. GROS-BEC FRONT POINTILLÉ. Loxia frontalis, Lath., Vieill., Ois. ch., pl. 16. Parties supérieures variées de gris et de brun; gorge et parties inférieures blanches, avec les flancs cendrés; front et moustaches noirs, poin- tillés de blanc; sommet de la tête et nuque orangés ; sinciput tacheté de noir; bec blanc; pieds fauves. La femelle à le sommet de la tête roux, les parties supé- rieures variées de blanc, et les inférieures toutes blan- ches, Taille, quatre pouces et demi. D’Afrique. GROS-BEC DE GAMBIE. /’. GROS-BEC MÉLANOCÉPHALE. GROS-BEC A GORGE ET BEG JAUNES. lringilla Suri- nama, Lath. Parties supérieures cendrées, les infé- GR 0 rieures blanches; rémiges noires, bordées de blanc; rectrices noirâtres, terminées de blanc ; bec et gorge jaunes; pieds cendrés. Taille, cinq pouces. Amérique méridionale. GROS-BEC A GORGE BLANCHE. l'ringilla Pensylva- nica, Lath. Parties supérieures brunâtres, tachetées de noir ; de chaque côté de la tête une tache jaune, qui s'étend au-dessus de l'œil et s’avance en blanchissant sur l’occiput ; trois raies sur l’occiput, l'intermédiaire blanche, les deux latérales noires ; gorge blanche; par- ties inférieures d’un cendré blanchâtre sur le ventre, avec les flancs roux ; bec brun; pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces el demi. Amérique septentrionale. GROS-BEG A GORGE NOIRE. lringilla atricollis, Vieill. Parties supérieures d’un cendré foncé; front, joues et gorge noirs; parties inférieures blanchâtres, rayées de noir ; bec noir en dessus, rouge en dessous; pieds cen- drés. Taille, trois pouces un quart. Du Sénégal. GROS-BEC A GORGE ORANGÉE. /”. BOUVREUIL A GORGE ORANGÉE. GROS-BEC A GORGE ROUSSE. Ÿ’. GROS-BEC DE MON- TAGNE. GRos-BEG GRENADIN. lringilla granatica, Lath., Vieill., Ois. ch., pl. 17 à 18. Parties supérieures d'un brun jaunâtre, avec le croupion d’un bleu violet; côtés de la tête bleus, avec les joues brunes ; menton noir; gorge d’un brun verdâtre; rémiges brunes ; rectrices noires; parties inférieures d’un bleu violet; bec et aréole des yeux rouges; pieds rougeâtres. Taille, cinq pouces. La femelle a les parties supérieures brunes ; les côtés de la tête d’un violet pâle et les parties inférieures d’un fauve blanchâtre. D’Afrique. GROS-BEC GRIVELIN. Coccothraustes erythroce- phala, Vieill., Ois. ch., pl. 49. Parties supérieures d’un brun clair, avec les tectrices alaires terminées par des taches jaunâtres ; tèle et gorge rouges; devant du cou et poitrine jaunâtres, avec des lunules brunes; parties inférieures blanchâtres, avec les plumes rayées de noir. Taille, cinq pouces. D’Afrique. GROS-BEC GRIVELIN A CRAVATE. Lotvia collaris, Var., Latb., Buff., pl. enl. 659. Parties supérieures brunâ- tres; les inférieures roussâtres, rayées de noir; un collier et une bande sur la poitrine d’un blanc pur. Taille, quatre pouces. D’Afrique. Gros-BEc Gris. ringilla grisea, Vieill. Parties su- périeures brunes, avec l'extrémité de quelques tectrices blanche; tête et dessus du cou cendrés; gorge et parties inférieures blanchâtres; bec noir; pieds cendrés; queue fourchue. Taille, cinq pouces. Amérique septentrionale. GROS-BEC GRIS ALBIN. Loxia grisea, Lath., Buff., pl. en]. 595, fig. 1. Plumage gris, avec la tête et le cou blancs; bec noir; pieds rougeâtres. Taille, quatre pouces. Amérique septentrionale. Gros-BEc GRIS-BLEU. ringilla cæœrulescens, Vieill., Ois. ch., pl. 8. Tout le plumage d’un gris bleuâtre, avec le croupion et les tectrices caudales rouges; trait ocu- laire noir; gorge blanche; abdomen noirâtre; rectrices d’un rouge brun; bec rouge; pieds bruns. Taille, quatre pouces. Des Indes. GRos-BEC GRIS-BRUN. Lovia Javensis, Lath. Parties supérieures brunâtres; sommet de la tête noir; parties GRO inférieures d'un brun grisàtre, avec le ventre blanc; rémiges et rectrices noires; pieds jaunes. Taille, cinq pouces. Des Moluques. GRros-BEc GRIS FLUTEUR. Loæia cantans, Lath. Par- ties supérieures brunâtres, rayées de noir; sommet de la tête et nuque d’un gris brun, avec des plumes bor- dées de blanchâtre; croupion et tectrices noirs; parties inférieures cendrées, avec les côtés du cou et la poitrine nuancés de roux; bec violâtre ; pieds bleuâtres. Taille, quatre pouces et demi. D’Afrique. Gres-Bec Gris DE FER. Loæia cana, Lath. Parties supérieures d’un gris bleuâtre; les inférieures blan- châtres; rémiges et rectrices noires ; bec cendré; pieds rougeâtres. Taille, cinq pouces. D’Asie. GRos-BEc GUIRNEGAT. Æmberiza Brasiliensis, Lath. Buff., pl. enl. 521, fig. 1. Parties supérieures brunes, variées de jaunâtre; sommet et côtés de la tête, parties inférieures d’un jaune doré; bec brun; pieds verdâtres. Taille, cinq pouces. La femelle à les côtés de la tête bruns, avec une raie blanchâtre, les parties inférieures blanchâtres, tachetées de brun sur la gorge et la poi- trine. Du Brésil. Cette espèce appartient peut-être au genre Bruant. GRos-BEC GYNTEL Où GENTYL. /‘ringilla Argentora- tensis, Gmel. Variété du Gros-Bec Linotte. Gros -BEC HABESCH DE SYRIE. lringilla Syriaca, Lath. Parties supérieures variées de jaune, de brun et de noirâtre; sommet de la tête rouge; gorge, joues et dessus du cou noirâtres; rémiges el rectrices cendrées, frangées de jaune-orangé; parties inférieures blanchà- tres, (achetées; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces. D'’Asie. Gros-BEc HÆMATINE. Loxia Hæmatina, Vieill., Ois. ch., pl. 67. Parties supérieures, tête, cou et milieu du ventre noirs; les inférieures rouges. Taille, cinq pouces et demi. D’Afrique. GRos-BEc HAmBOUvREUx. Loxwia Hamburgia , Gmel. V. GRos-BEC FRIQUET. Gros-BEc Des HERBES. Fringilla gramninea, Lath. V. BRUANT DES HERBES. Gros-Bec gurpé. l’ringilla flammea, Lath., Vieill., Ois. ch., pl. 29. Parties supérieures brunes, les infé- rieures ainsi que la huppe rouges. La femelle a les côtés de la tête et la gorge blanchâtres; les parties infé- rieures d’un brun rougeâtre. Taille, cinq pouces. Pa- trie inconnue. GRos-BEC A HUPPE JAUNE. Coccolhraustes cristala, Vieill. Parties supérieures variées de vert et de noirâtre; tête, joues, gorge et partie du cou noires; côtés de la tête et du cou, épaules et parties inférieures jaunes ; rémiges jaunes, les quatre intermédiaires noirâtres; bec bleu et noir; pieds cendrés. Taille, six pouces. Amé- rique méridionale. GRos-BEC A HUPPE NOIRE. Loæia coronata , Lath. F. BOUVREUIL HUPPÉ D'AMÉRIQUE. GROS -BEC ICTÉRIOÏDE. Coccothraustes icterioides, Vig. Tête, gorge, milieu du dos, ailes, tectrices crurales et queue noirs; nuque, croupion et dessous du corps jaunes. La femelle est d’un gris-olivätre pâle, avec l’ab- domen et le croupion jaunâtres, les rémiges et les rec- trices noires. De l’'Hymalaya. 5 DICT. DES SCIENCES NAT. GR O0 9257 GROS- BEC IGNICOLORE. l'ringilla ignicolor, Vieill., Ois. ch., pl. 59. Parties supérieures, cou, tectrices cau- dales et poitrine d’un rouge de feu; sommet de la tête noir; rémiges et rectrices brunes, bordées de rouge; gorge orangée; parties inférieures noires ; bec noir, pieds rougeûtres. Taille, cinq pouces. Les femelles ont les parties supérieures cendrées, variées de stries bru- nes; les inférieures semblables, mais plus pâles, les ailes et la queue d’un brun foncé. D'Afrique. GROS-BEC DE L'ILE DE BouRBoN. Lowia striata, Lath., Buff., pl. enl. 155, fig. 1. Parties supérieures brunes, les inférieures blanches; rémiges et rectrices noirâtres de même que la gorge, le devant du cou, le bec et les | pieds. Taille, quatre pouces. GRoOs-BEC INCERTAIN. ’ringilla incerta, Risso. Plu- mage olivàtre , légèrement tacheté de brun en dessus, blanchâtre en dessous; rectrices bordées de brun; bec et pieds fauves. La femelle a les parties supérieures d'un gris verdâtre, la gorge d'un blanc roussâtre, les flancs et la poitrine d’un brun roux, parsemés de quel- ques taches brunes. longitudinales ; le ventre et les tectrices sous-caudales d’un blanc sale; les rémiges et les rectrices brunes en dessus, grises en dessous. Taille, cinq pouces six lignes. Du midi de l'Europe. Gros BEC DES INDES. Loxia Indica, Lath. Tout le plumage rouge, avec le bec et les pieds jaunes. Taille, huit pouces. Espèce douteuse. GRos-BEC IMPÉRIAL. lringilla imperialis, Lath. Par- lies supérieures grises, nuancées de rose; sommet de la tête et parties inférieures jaunes; rémiges et rectrices noirâtres ; bee et pieds d’un rouge brun. Taille, (rois pouces. De la Chine. GRos-BEC D'ITALIE. Fringilla Ttaliæ, Vieill. 7. Gros- BEC CISALPIN. GRos-Bec JacariNt. Z'anagra Jacarina, Lath., Vieill., Ois. ch., pl. 55. Parties supérieures d’un brun verdâtre; tectrices alaires, rémiges et rectrices noires, bordées de verdàtre; parties inférieures grises, varices de brun; flancs roux, tachetés de noirâtre; bec et pieds bruns. Le mâle, dans son plumage d'amour, est d’un noir irisé avec une lache blanche à la base de l'aile. Taille, quatre pouces. Amérique méridionale. Gros-BEC JAcoBiN. Lovia Malacca, Lath., Vieill., Ois. chant., pl. 52. Parties supérieures d’un roux mar- ron; lLête, cou, milieu du ventre et tectrices caudales inférieures noirs; poitrine et côtés du ventre blancs ; bec bleuâtre; pieds brunâtres. Taille, quatre pouces et demi. Des Indes. GRos-BEC JAUNATRE. Lotia flavicans, Lath. Parties supérieures d’un jaune verdâtre, les inférieures jaunes; bec noir; pieds rougeâtres. Taille, cinq pouces. D'Asie. GRos-BEC JAUNE. Coccothraustes flava. Parties su- périeures brunes, les inférieures jaunes; tête el nuque jaunes; joues d'un rouge noirâtre; gorge noire. Taille, cinq pouces. D’Afrique. GRos- Bec (Chardonneret) JAUNE. Fringilla tristis, Lath., Buff., pl. enlum. 202, fig. 2. Parlies supcrieures et poitrine jaunes; front noir; petites tectrices alaires jaunâtres, terminées de blanc; les grandes noires, ter- minées de blanc; rémiges et rectrices noires, frangées et terminées de blanc; ventre blanchâtre; bec rougeûtre. 16 258 GR 0 Taille, cinq pouces. La femelle a les couleurs plus som- bres, et du verdâtre au lieu de jaune. De l'Amérique septentrionale. GROS-BEC JAUNE DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE. ”. GROS- BEC A VENTRE JAUNE. GROS-BEC JAUNE A FRONT COULEUR DE SAFRAN. /rin- gilla flaveola , Lath. Cette espèce parait n'être qu’une variété du Gros-Bec Serin des Canaries. GROS-BEC JAUNE ET ROUGE. l'ringilla Euslachit, Lath. Parties supérieures jaunes; ailes et queue rouges; un trait bleu sous l'œil; parties inférieures jaunes, tirant à l'orangé ; bec et pieds rouges. Taille, six pou- ces. Des Antilles. GROS-BEC JAUNET. réngilla lutea,Lichst.; Temm., pl. color. 565. Tête, cou et parties inférieures d'un jaune citron, qui prend une teinte grisâtre sur le ventre; par- ties supérieures d’un roux isabelle, avec des taches blanches sur le bord des lectrices alaires, disposées de manière à y former deux bandes; il y a en outre d’au- tres bandes semblables mais brunes et grisàtres; ré- miges et rectrices d’un brun foncé, avec les bords bru- nâtres ; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces. La femelle a généralement les teintes moins prononcées, et les parties inférieures presque grises ; le Lour du bec est blanchâtre, ainsi qu'une ligne qui traverse les yeux. De Nubie. GRos-BEc DE JAVA. Fringilla melanoleuca , Lath., Buff., pl. enlum. 224. Plumage noir, à l'exception d’une bande blanche sur la poitrine ; bec et pieds rou- ges. Taille, cinq pouces. GROS-BEC À JOUES BLANCHES. lringèlla nœvia, Lath. Parties supérieures rousses, striées de noir; les infé- rieures cendrées, strites de noirâtre de même que la tête et le cou; deux bandes rougeàtres, bordées de noir sur les côtés de la tête; bec cendré; pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. Du cap de Bonne-Espérance. GROS-BEC À JOUES ORANGÉES. lringilla melpoda, Vieill., Ois. chant., pl. 7. Parties supérieures d’un gris roussâtre, plus foncé sur les ailes et la queue; croupion el tectrices caudales d’un rouge brun; joues et bande oculaire d'un jaune orangé; tête, gorge el devant du cou d’un cendré bleuâtre; milieu de la poitrine el bas- ventre orangés; bec et pieds rouges. Taille, quatre pouces. D’Afrique. Gros-BEc KaAwARAHIBA. Fringilla Kawarahiba, Temm., pl. color. 588, fig. 1. Tête el cou gris; dos mor- doré; parties inférieures d’un vert mordoré, avec le croupion vert; lectrices sous-caudales jaunes, ainsi que la base des rémiges et des rectrices ; le reste est noir, avec la pointe grise; bec et pieds bruns. Taille, six pou- ces. La femelle a les parties supérieures d’un brun om- bré, et les inférieures d’un brun cendré; les parties jau- nes sont d’une teinte plus pâle. Afrique. Gros-BEC LEUCONOTE. l'ringilla leuconota, Temm., pl. color. 500, fig. 1. Tête, cou, poitrine, ailes et queue d’un brun noirâtre; tige des rémiges blanche; croupion et parties inférieures blancs. Queue conique; bec et pieds plombés. Taille, quatre pouces. Bengale. GROS-BEG LEUCOPHORE. Ÿ”. GROS-BEC A TÊTE BLANCHE. GRoOs-BEC LINÉOLE. /”. BOUVREUIL BOUVERON. Gros-Bec LivorTre. lringilla Cannabina, L.; Frin- G À 0 gilla Linota, Gmel., Buff., pl. enlum. 151, fig. 1 et 2, 485, fig. 1. Parties supérieures d’un brun châtain; plu- mes du front et de la poitrine d’un rouge cramoisi, bor- dées de rouge rose; sommet de la tête, nuque et côtés du cou cendrés ; rémiges noirâtres, bordées de blanc ; rectrices noires, bordées de blanc; parties inférieures blanches, avec les flancs d’un brun rougeâtre; gorge blanchâtre; bec bleuâtre foncé, et de la largeur du front ; pieds d’un brun rougeâtre. Taille, cinq pouces. La femelle est un peu plus petite; elle a toutes les par- ties supérieures d’un cendré jaunâtre, tachetées de brun; les rectrices alaires d’un brun roux; les parties inférieures roussâtres, blanches au centre, tachetées de brun. Hors le temps des amours, le mâle ressemble à la femelle, mais il a les couleurs plus foncées, surtout à la poitrine qui est d’un rouge brun. D'Europe. GROS-BEC LINOTTE BRUNE. 7”. GROS-BEC BRUN. GROS-BEC LINOTTE À GORGE ET BEC JAUNE, ”. GROS- BEC A GORGE ET BEC JAUNES. GRos-BEC LINOTTE GRANDE. C’est la Linotte adulte. GROS-BEC LINOTTE GRIS DE FER. //. GROS-BEC GRIS DE FER. GROS BEC LINOTTE HUPPÉE. Ÿ”. GROS-BEC HUPPÉ. GROS - BEC LINOTTE A LONGUE QUEUE. /. GROS - BEC A LONGUE QUEUE. GROS-BEC LINOTTE DE MONTAGNE. /”. GROS-BEC DE MON- TAGNE. GROS-BEC LINOTTE DES PLAINES. /”. GROS-BEC LINOTTE. GROS-BEC LINOTTE SÉNÉGALI CHANTEUR. 7, GROS- BEC CHANTEUR DU SÉNÉGAL. GROS-BEC LINOTTE A TÈTE JAUNE. /”. GROS-BEC A TÈTE JAUNE. GRos-BEC LINOTTE TOBAQUE. Ÿ”. GROS-BEC VENGOLINE. GROS-BEC LINOTTE VENGOLINE. ”. GROS-BEG VENGOLINE. GRos-BEC LINOTTE DES VIGNES. Ÿ. GROS-BEC LINOTTE, adulte. GROS-BEG LONGICONE. l'ringilla sphecura, Temm., pl. color. 96, fig. 1 el 2. Parties supérieures vertes; front. côtés du cou et gorge d’un bleu d'azur; rémiges noires, bordées de vert; rectrices longues et étagées, d'un rouge vif; parties inférieures cendrées, avec le milieu de la poitrine et du ventre d’un rouge tirant sur l'orangé ; bec bleuâtre; pieds rougeâtres. Taille, cinq pouces. La femelle a la queue beaucoup moins longue; la gorge grise, avec les joues seules d’un gris bleuâtre; toutes les parties inférieures d’un gris cendré. De Java. GROS-BEC LONGIROSTRE. /réngilla longirostris, Lath. Parties supérieures cendrées, variées de brun et de jaune; les inférieures d un jaune orangé; tête et gorge noires; un collier d’un brun marron; rectrices d’un gris olivâtre; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. Du Sé- négal. GROS - BEC A LONGUE QUEUE. ringilla macroura, Lath. Parties supérieures d’un brun roussâtre, tache- tées de cendré; les inférieures cendrées ; les deux rémi- ges intermédiaires longues et étroites, d’un brun ver- dâtre, les latérales étagées el brunes, de même que les rémiges ; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces. De l'Amérique méridionale. GROS-BEC DE LA LOUISIANE. Ÿ”. GROS-BEC ROSE-GORGE. Gros-Bec LovELY. l'ringilla formosa, Lath. Plumage GRO vert, avec la gorge et le devant du cou jaunäâtres; le ventre gris, rayé de blanc et de noir; bec et pieds rou- ges. Taille, cinq pouces. De l'Inde. Gros-BEc LUNULÉ. Lowia nitida, Lalh., Vieill., Ois. chant., pl. 60. Parties supérieures d'un brun olive; les inférieures blanchâtres, chaque plume bordée de brun, formant autant de croissants; rémiges et rectrices bru- nes, raytes de noirâlre; croupion rouge ainsi que le bec; pieds jaunâtres. Taille, quatre pouces. De l’Aus- tralasie. Gros-BEc DE Macao. Fringilla melaniclera, Lath., Buff., pl. en]. 224, fig. 1. Plumage noir, avec quelques taches blanches sur le ventre et les rémiges; celles-ci et rectrices bordées de gris-bieuâtre ; bec et pieds d’un rouge brun. Taille, quatre pouces. GROS-BEC MACULÉ. 7”. GROS-BEC TACHETÉ. Gros- Bec Maïa. Fringilla Maja, Lath. Parties su- périeures d’un marron pourpré; tête, gorge et parties inférieures noires; une ceinture rousse sur la poitrine; bec et pieds gris. Taille, quatre pouces. Du Mexique. GRos-BEC MAïan. Loxia Maja, L., Buff., pl. enlum. 109; Vieil., Ois. chant., pl. 56. Parties supérieures bru- nes; têle et cou blancs; poitrine fauve, passant au brun sur le reste des parties inférieures; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. De Java. GRros-BEG Mayawoïne. lringilla Majanoides, Tem., pl. color. 500, fig. 3. Tête et partie supérieure du cou d'un blanc terne ; devant du cou, gorge, milieu de la poitrine et plaque abdominale noirs; le reste d’un brun marron foncé; bec bleuâtre; pieds plombés. Taille, trois pouces et demi. De Java. Gros-BEc pu MaLABar. Loxia Malabarica, Lath. Parties supérieures cendrées; gorge blanche : rémiges, rectrices et ventre noirs, de même que le bec et les pieds. Taille, quatre pouces. GROS-BEC DE MALIMBRE. Ÿ”. GROS-BEC MOUCHETÉ DE MA- LIMBE. GRos - BEC ManNImBÉ. Parties supérieures d’un gris bleuâtre , avec le bord des plumes noirâtre; rémiges brunes, bordées de roux; rectrices brunes , bordées de blanchâtre; traitoculaire et épaules jaunes; gorge blan- che; parties inférieures d’un blanc jaunâtre; bec noi- râtre, blanc en dessous; pieds olivâtres. Taille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. GRoOS-BEC DES MARAIS. lringilla palustris, Wils. Parties supérieures noires; sommet de la tête d’un brun rougeâtre, avec les plumes bordées de noir; côtés du cou cendrés, avec une tache jaune et deux traits noirs; tectrices alaires noires, bordées de brun-rouge; rémiges et rectrices brunes; parties inférieures d’un blanc bru- nâtre, avec la poitrine cendrée; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, cinq pouces et demi. De l'Amérique sep- tentrionale. Gros-BEc Mariposa. Fringilla Bengalensis , Lath., Vieil., Ois. ch., pl. 5. Parties supérieures grises; crou- pion, gorge et parties inférieures d'un bleu clair; une tache rouge réniforme sous les yeux; bec rougeûtre ; pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. D’Afrique. GROS - BEC MARITIME. /ringilla marilèma, Wils., pl. 54. Parties supérieures d’un cendré olivâtre, variées de bleuâtre; deux traits blancs de chaque côté de la GR O 259 tête; gorge blanche; poitrine cendrée, rayée de fauve ; ventre blanc ; abdomen roussâtre , rayé de noir; rectri- ces d’un brun olivâtre, terminées de noir. Taille, six pouces. Amérique septentrionale. GROS-BEG MÉLANOCÉPHALE OU DE GAMBIE. Lovia ne- lanocephala, Lath. Le corps jaune varié de vert, à l’'ex- ception de la tête, de la gorge et du devant du cou qui sont noirs; bec et pieds cendrés. Taille, six pouces. D’Afrique. GRos-BEc MéLANOTE. Fringilla Melanotis, Tem., pl. color. 221, fig. 1. Croupion et tectrices caudales rouges; tête et côtés du cou d’un gris bleuâtre, avec des taches noires aux yeux et aux oreilles; rectrices noires. les deux latérales cendrées; gorge blanche; poi- trine grise; ventre d’un blanc roussâtre; mandibule su- périeure noire, l’inférieure rouge ; pieds noirs. Taille, trois pouces et demi. D’Afrique. GRos-Bec MÉLAMÈRE. Lovia Melamera, L. Parties supérieures noires, avec les rémiges terminées de blanc; parties inférieures grises, avec le ventre d’unroux clair; bec et pieds jaunes. Taille, sept pouces. De la Chine. GRoS-BEC DU MEXIQUE. 7”. GROS-BEC CARDINAL HUPPÉ. GROS-BEC MINISTRE. 7. GROS-BEC BLEU. GRos-BEc Moineau. lringilla domestica, L. Parties supérieures noires, avec les bords des plumes bruns ; sommet de la tête el occiput cendrés; trait oculaire brun; une bande blanche sur l'aile; gorge noire; cette teinte se prolonge en ligne sur la poitrine qui est cen- drée ainsi que les parties inférieures. Taille, cinq pou- ces. La femelle a la gorge et le milieu du ventre cendrés, blanchâtres, le reste des parties inférieures roussâtre. D’Europe. GROS-BEC MoINEAU BLEU. //. GROS-BEC BLEU DE CAYENNE. GROS-BEC MOINEAU BLEU DU CHILI. Ÿ”. GROS-BEC BLEU DU CHILI. GROS-BEG MoINEAU DES Bois. Ÿ”. GROS-BEG SOULCIE. GROS-BEC MOINEAU DE BOLOGNE. Ÿ”. GROS-BEC SOULCIE. GROS-BEC MOINEAU DE BOLOGNE A QUEUE BLANCHE. PV, GRoS-BEC SOULCIE. GROS-BEC MOINEAU DE LA CAROLINE. /”. GROS-BEC DE LA CAROLINE. GRos-BEC MOINEAU DE CARTHAGÈNE. PV. GROS-BEC DE CARTHAGÈNE. GROS-BEC MOINEAU CENDRÉ AUX OREILLES NOIRES. /”. GROS-BEC AUX OREILLES NOIRES. GROS-BEC MOINEAU DE CEYLAN. 77. GROS-BEC DE CEYLAN. GROs-BEc Moineau ComBa-Sou. 7. GRos-BEC ComBA- Sou. GROS-BEC MOINEAU COULEUR DE BRIQUE. 7”. GROS-BEC COULEUR DE BRIQUE. GROS-Bec MolNEAU COULEUR D’OCRE. Variété du Gros- Bec Moineau. GROS-BEG MOINEAU À CROISSANT. /”, GROS-BEC A CROIS- SANT. GROS-BEC MOINEAU A CROISSANT NOIR ET JAUNE. /. GROS-BEC A CROISSANT NOIR ET JAUNE. GROS-BEC MOINEAU A CROUPION VERT. 7. GROS-BEC A CROUPION VERT. GRos-BEc MoiNEAU DE DATTE Où DATTIER. /”. GRos- BEC DE DATTE. 210 GR O0 GRos-B£c MoinEAU D'EsCLAVONIE. Variété du Bruant de neige. Gros-BE£c MoinEAU Fou. 7. GROS-BEC SOULCIE. Gros-BEc MoiNEAU FRIQUET. 7. GROS-BEC FRIQUET. Gros-Bec MotnEAU FRIQUET HuPpÉ. }”. GRos-BEC FRI- QUET HUPPÉ. GRos-BEc MOINEAU GRIS. //. GROS-BEC GRIS. GRoS-BEG MOINEAU DES HERBES. /”. BRUANT DES HERBES. GROS - BEC MOINEAU IGNICOLORE. Ÿ. GROS-BEC IGNI- COLORE. GROS-BEC MOINEAU D'ITALIE. Ÿ”. GROS-BEC CISALPIN. GRos-BEC MoiNEAU JAUNE. Variété du Gros-Bec Moi- neau. GRos-BEC MoiNEAU DE JAVA. P. GROS-BEC DE JAVA. GRos-BEC MOINEAU A JOUES BLANCHES. /”. GROS-BEC A JOUES PLANCHES. GRos-BEC MoiNEAU DE Macao. ”. GROS-BEC DE MACA40. GRos-BEG MOINEAU NOIR ET BLANC. //. GROS-BEC NOIR ET BLANC. GRos-BEG MoiNEAU DE NORTON. //. GROS-BEC DE NoR- TON. GROS-BEC MOINEAU D'OUNALASCHKA. Ÿ”. GROS-BEC D'OUNALASCHKA. Gros-BEc MoINEAU DES PINS. Ÿ”. GRos-BEC DES Pins. GRos-BEC MOINEAU A QUEUE BLANCHE. 7. GROS-BEC SOULCIE. Gros-BEC MOoINEAU A QUEUE RAYÉE. //. GROS-BEC A QUEUE RAYÉE. Gros-BEC MOINEAU ROSE. /”. GROS-BEG ROSE. Gros-BEC MoINEAU ROUX. /”. GROS-BEC ROUX. GRos-BEec MoiNEAU Du SÉNÉGAL. ’. GROs-BEC Diocu. GRos-BEG MoINEAU A TEMPES ROUGES. /7. GROS-BEC A TEMPES ROUGES. Gros-BEC MOINEAU DE LA TERRE DE FEU. Ÿ”. GROS-BEC DE LA TERRE DE FEU. GRos-BEC MOINEAU A TÈTE MARRON. /’. GRos-BEC CI- SALPIN. GRos-BEC MOINEAU A TÈTE NOIRE. /”. GROS-BEC A TÊTE NOIRE. Gros - Bec nes Mozuques, Buff., pl. enl. 139, fig. 1. V. Gros-BEc JAcoBIN, femelle. GRoS-BEC DE MONTAGNE. l'ringilla montium, Gmel. Parties supérieures noires, avec le bord des plumes roux ; croupion rose ; deux bandes roussâtres sur le mi- lieu des ailes; gorge, devant du cou et sourcils roux; côtés du cou, poitrine et flancs roussâtres, tachetés de noirâtre; abdomen blanc; bec triangulaire, jaune; pieds noirs. Taille, quatre pouces et demi. La femelle a les couleurs plus ternes, sans aucune nuance de rose au croupion. D'Europe. GRos-BEc moucneTé. F'ringilla gquitata, Vieill., Ois. ch., pl. 5. Parties supérieures cendrées ; rémiges bru- nes; joues rougeâtres, avec un trait blanc; croupion, jambes et tectrices caudales noires, celles-ci longues et terminées de blanc; gorge grise, parsemée de lunules noires ; parties inférieures blanchâtres, avec les flancs rougeàtres , {achetés de blanc; bec rouge; pieds rou- geâtres. Taille, trois pouces trois quarts. La femelle est loute grise, sans mouchelures et sans teintes rouges. Des Moluques. Gros -BEC MOUCHETÉ DE MarimBe. Loria quttaia, GRO Vieill., Ois. ch., pl. 68. Parties supérieures d’un brun noirâtre; tour des yeux, joues, gorge, poitrine el tec- trices caudales rouges; parties inférieures brunes, mou- chetées de blanc; bec bleu; pieds bruns. Taille, cinq pouces el demi. La femelle a les couleurs moins vives et les parties inférieures brunes, sans taches. D’Afrique. GROS-BEC A MOUSTACHES NOIRES. lringilla Erythro- nolos, Vieil., Ois. ch., pl. 14. Parties supérieures rou- ges, avec la Lête, le couetles tectrices alaires gris, rayés de brun; gorge grise, rayée; joues noires, ainsi que les parties inférieures et le milieu du ventre; bec noirà- tre; pieds d’un rouge brun. Taille, quatre pouces. De l'Inde. GROS-BEC À MOUSTACHES ROUGES. Fringilla myslicea, Daud. Parties supérieures d’un brun olivâtre; tête et dessus du cou d’un rouge brun; un trait rouge sur les joues et un sur les yeux; parties inférieures blanchà- tres ; bec rouge, noir à la pointe; pieds d’un rouge vif. Taille, quatre pouces. De la Cochinchine. GRoOS-BEG MULTIZONE. Fringilla poly zona, Tem., pl. color. 221, fig. 1. Parties supérieures cendrées, large- ment tachetées de brun; front. joues et gorge noirs; une tache blanche à l'extrémité des deux rectrices laté- rales; parties inférieures roussâtres, passant au blanc vers l'anus; des zones formées de traits blancs, bruns el noirs, sur la poitrine et les flancs; mandibule supé- rieure noire, l’inférieure rouge ; pieds cendrés. Taille, trois pouces, et demi. La femelle n’a point de noir à la tête; elle à le menton blanc, ainsi que les sourcils. D'A- frique. Gros-Bec MunGur. Loxvia atricapilla, Vieill., Ois. ch., pl. 53. Plumage d’un brun roux; tête et cou d’un noir dont la teinte se prolonge sur la poitrine; mandi- bule inférieure blanche, la supérieure noirâtre à sa base; pieds noirs. Taille, trois pouces un quart. La fe- melle a les parties supérieures el la Lêle cendrées, nuan- cées de brun; les inférieures d’un gris rosé, les tectrices caudales blanches, les rémiges noirâtres, les pieds rou- geàtres. Des Indes. GROS-BEC MUSICIEN. Passerina musica, Vieill., Wils., Orn. de l’Am., pl. 14, fig. 4. Parties supérieures variées de noir, de brun, de rougeâtre, de jaune et de blanc; sommet de la tête brun, avec un trait blanc et une tache jaune de chaque côté; sourcils cendrés; trait oculaire roux; gorge blanche; poitrine parsemée de taches rougeâtres, encadrées de noir; parties inférieures blanchâtres ; rémiges et rectrices brunes; bec cendré; pieds rougeâtres. Taille, six pouces. De l’Amérique sep- tentrionale. GRos-BEG NAIN. /”. BOUVREUIL NAIN. Gros-BEC NIVEROLLE. Fringilla nivalis, L. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes brunâtre ; sommet de la tête, joues et nuque d’un gris bleuâtre ; rémiges noires; rectrices intermédiaires noires, les la- térales blanches , terminées de noir; parties inférieures blanchâtres ou blanches; bec jaune en hiver, noir en été; pieds noirs. Taille, sept pouces. D'Europe. La fe- melle a les couleurs plus ternes. GROS - BEC NOIRATRE. /. GROS-BEC ROSE-GORGE, fe- melle. Gros-BEC NoiR A BEC BLANC. Coccothraustes albi- GRO rostris, Vieill. Plumage noir, avec quelques taches blanches aux épaules et sur les tectrices alaires ; bec blanc; pieds rougeûtres. Taille, six pouces. GRos-BEC NOIR ET BLANC. /ringilla melanoleuca, Vieill. Parties supérieures blanches, avec des taches noires sur le manteau. Parties inférieures variées de noir et de blanc; bec blanc; pieds rougeûtres. Taille, cinq pouces. De l'Inde. GROS-BEC NOIR ET ROUGE. /”. GROS-BEC HÆMATINE. Gros-Bec Notr-Souci. Loxia Bonariensis, Lath. Par- ties supérieures, avec les rémiges bordées de bleuâtre, qui est la couleur de la tête et du cou; parties infé- rieures jaunes; gorge et poitrine orangées; bec noi- râtre; pieds d’un brun rouge. Taille, sept pouces. Amé- rique méridionale. Gros-Bec Nowette. Loxia Collaria, L., Buff., pl. enl. 395, fig. 5. Parties supérieures d’un bleu verdâtre, avec les tempes noires et les ailes variées de jaune ; par- lies inférieures, croupion et collier d’un blanc rous- sâtre, avec une bande noire sur la poitrine; bec noir; pieds brunâtres. Taille, quatre pouces et demi. De l'Inde. GROS-BEC NON-PAREIL. Æmnberiza civis, Lath.,Buff., pl. ent. 159, fig. 1. et 2. Dos varié de vert el d’olivàtre; tête d’un bleu violet ; petites lectrices alaires violettes, les grandes vertes; devant du corps el croupion rouges; rectrices d’un brun rougeâtre; bec blanchâtre en des- sous; pieds bruns. Taille, cinq pouces. La femelle a les parties supérieures d’un vert foncé, les inférieures olivâtres. Amérique. GRos-BEec DE NorTon. lringilla Nortontensis, Lath. Parties supérieures variées de brun-roux; une ligne blanche sur les ailes; parties inférieures blanches, avec quelques taches roussâtres sur les côtés; rectrices noirâtres , bordées de blanchâtre. Taille, cinq pouces. Amérique. GRos-BEC DE LA NOUVELLE-ANGLETERRE. /”. GROS-BEC TACHETÉ. GRos-BEc oBscur. /”, GROS-BEC ROSE-GORGE, femelle. Gros-BEc ocuLÉ. Fringilla oculata, Quoy et Gaym., Voy. de l’Astr.., pl. 18, fig. 2. Parties supérieures grises, avec des stries transversales brunes-noirâtres; queue arrondie, traversée par des bandes d’une nuance claire; gorge et poitrine d'un gris blanchâtre, avec des bandes noires; des lunules blanches, entourées d’un cerele noir sur le ventre el les tectrices caudales inférieures ; deux stries rouges descendent du croupion vers l'extrémité de la queue; bec rouge; lorum noir; pieds jaunâtres. Taille, quatre pouces six lignes. Nouvelle-Hollande. GROS-BEC OLIVAREZ. F'ringilla Magellanica, Vieill.; Fringilla Spina, Var., Lath., Ois. ch., pl. 50. Parties supérieures noires ou d’un brun olivâtre, avec la tête, la gorge el deux bandes noires sur les ailes; base de l'aile, cou, poitrine et parties inférieures jaunes; ré- miges et rectrices jaunes, terminées de noir. Taille, quatre pouces et demi. La femelle a les parties supé- rieures variées de brun et d’olivâtre, la tête cendrée, les parties inférieures jaunes. De l'Amérique méridio- nale. GRos- BEC oLIVE. Æmberiza olivacea, Lin. Parties supérieures d’un vert olive, les inférieures d’un gris G RO 241 verdâtre; sourcils et gorge jaunes ; devant du cou noir, ainsi que le bec et les pieds. Taille, trois pouces un tiers. La femeile est brunâtre en dessus, blanchâtre en dessous. Des Antilles. GRos-BEC OLIVETTE. ringilla Sinica, Lath. Parties supérieures d’un brun olivâtre, nuancé de vert et de roux ; rectrices noires, bordées de jaune et terminées de blanchâtre ; joues el gorge vertes; poitrine et ventre d'un roux varié de jaune ; bec et pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces. De la Chine. Gros-Bec OranoiR. ringilla aurea, Temm. Som- met de la tête, gorge et partie de la poitrine d’un rouge orangé; front, trail oculaire. base des rémiges, leur extrémité et les rectrices intermédiaires noirs; milieu des rémiges et rectrices latérales orangés ; extrémité de la queue noire ; côtés de la tête et manteau fauves, ta- chetés de noir; parties inférieures blanchâtres. Taille, quatre pouces et demi. De Java. Gros -BEc Orcner. Loxwia Bengalensis, L.; Cocco- thraustes chrysocephala, Vieill. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes cendré; tête et partie du cou jaunes; parties inférieures d'un blanc jaunâtre, avec une bande brunâtre sur la poitrine; côtés de la tête et gorge blancs; bec rougeàtre; pieds jaunes. La femelle a la tête presque semblable aux parties supé- rieures. Taille, cinq pouces. Des Indes. GROS-BEC A OREILLES BLANCHES. /‘ringilla leucotis, Lath. Parties supérieures d’un brun pourpré plus ou moins éclatant, avec les ailes plus foncées et la queue quelquefois verdàtre ou blanche ; les inférieures jaunes, nuancées de pourpre ou de cramoisi; une lache blanche de chaque côté de la tête. Taille, quatre pouces. De la Chine. GROS-BEC A OREILLES NOIRES, AZZara. Parties supé- rieures noirâtres, avec le bord des plumes gris; tec- trices alaires jaunes; rémiges brunes, bordées de jaune; rectrices intermédiaires brunes, les latérales noires, Ler- minées de blanc ; une tache noire de chaque côté de la tête, dont le sommet est de la même couleur; parties inférieures blanches ; bec noir; mandibule inférieure orangée; pieds olivâtres. Taille, cinq pouces. De l’A- mérique méridionale. GROS-BEC A OREILLON BLANC. l'ringilla otoleucus, Temm.. pl. color. 269, fig. 2 et 5. Tête, gorge, cou, poitrine et milieu du ventre noirs; oreilles, demi-col- lier, flancs et petites tectrices alaires d’un blanc pur; dos et scapulaires d’un rouge de brique; tectrices moyennes rouges, bordées de blanc à l'extérieur; ré- miges et rectrices noirâtres, bordées de fauve; queue fourchue; bec blanchâtre; pieds brunâtres. Taille, qua- tre pouces. La femelle a la tête complétement brune, tiquetée de noirâtre, les oreilles brunâtres, tachetées de blanc ainsi que le demi-collier, les parties supérieures rougeâtres avec le bord extérieur des tectrices alaires blanc ; l'abdomen noir; le reste des parties inférieures et les flancs grisàtres, avec quelques taches noirätres sur la gorge et la poitrine. Sénégal. GRos-BEc ORIxX. Loxia Orix, Lath., Ois. ch., pl. 66. Parties supérieures grises, achetées de brun; tectrices alaires bordées de blanc; rémiges et rectrices brunes; parties inférieures blanchâtres; joues raussâtres ; bec 24 A ko GRO brun; pieds rougeâtres. Taille, six pouces. Le mâle, en plumage d'amour, a la tête, la gorge. la poitrine et le ventre d’un noir velouté, les rémiges et les rectrices brunes, bordées de blanc, le reste du plumage d’un roux orangé. Du cap de Bonne-Espérance. Gros-Bec OuTaTArAscu. Passerina flavifrons, Vieil. Parties supérieures brunes ; front el trait oculaire jau- nâtres; joues noires; rectrices intermédiaires brunes, les latérales blanches en dehors; parties inférieures d'un blanc bleuâtre; gorge jaune, avec le milieu noir; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. Amérique sep- tentrionale. Gros-Bec Pappa. Loæwia Oryzivora, Lath., Buff., pl. enl. 152. f. 1. Parties supérieures d’un cendré violâtre; les inférieures plus pâles, rosées sur le ventre; tête, gorge, premières rémiges et rectrices d’un noir pur; joues et tempes blanches; bec et pieds d'un rouge de rose. Taille, cinq pouces. La femelle à les couleurs moins vives, sans tache blanche sur les joues. De l'Inde. GRos-BEc PAapbpA BRUN. Coccothraustes fuscata, Vieill., Ois. ch., pl. 62. Parties supérieures d’un brun vineux; sommet de la tête brun; front, sourcils,menton et poitrine noirs ; devant du cou brun; joues et parties inférieures blanches; bec el pieds d’un gris bleuâtre. Taille, quatre pouces el demi. La femelle est, en dessus, d’un gris sombre, et d’un gris blanc en dessous, avec quelques taches sur la poitrine. Des Moluques. GRoOS-BEC PAPE. ”. GROS-BEC NON-PAREIL. Gros-Bec PAROARE. Fringilla Dominicana, Vieill., Ois. ch., pl. 69; Loxia Dominicana, Lath. Parties su- périeures noires, variées de cendré sur le dos et le man- teau ; tectrices, rémiges et rectrices bordées de blanc; tête, gorge et devant du cou rouges; parties inférieures et côtés du cou blanchâtres ; bee et pieds rougeàtres. Taille, six pouces. Du Brésil. GRos-BEc PAROARE uurpé. Lovia Cucullala, Lath., Vieill., Ois. ch., pl. 70. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre; tectrices et rémiges noires, bordées de cendré; rectrices noires; tête garnie d’une huppe de plumes effilées, rouge ainsi que la gorge et le devant du cou; côtés de la tête, du cou et parties inférieures blancs ; bec et pieds noirs. Taille, six pouces et demi. Amérique. GRros-Bec rERLÉ. Loxia perlata, Lath. Parties supé- rieures noires, les inférieures brunes, mélangées de blanc et de noir vers les jambes et la queue. Taille, trois pouces et demi. D’Afrique. Gros-BEc DE PERREIN. lréngilla Perreini, Vieill. Parties supérieures noirâtres, avec le dos et le croupion rouges ; têle et parties inférieures cendrées; la teinte est plus obscure vers l'abdomen; bec et pieds bleuâ- tres. Taille, trois pouces et demi. D’Afrique. GROS-BEC PERROQUET. Ÿ7. PSITTACIN AGALANTHE. GRos-BEC PETIT CHANTEUR DE CUBA. f'réngilla lepida, L. Parties supérieures d’un vert olive, avec les rémiges et les rectrices bordées de jaune; tête et côtés du cou jaunes; manteau noir; poitrine noirâtre; parties infé- rieures grises ; bec noir; pieds rougeâtres, Taille, trois pouces et demi. La femelle est d'un brun verdâtre en dessus, fauve en dessous. GROS - BEC PETITE LINOTTE DES VIGNES. /”. GROS - BEC SIZERIN. GRO Gros-Bec PETIT MOINEAU DE BOLOGNE. Fringilla bra- chyura, Lath., variété du Gros-Bec Friquet. f GROS-BEC PETIT MOo1NEAU Du SÉNÉGAL. Lowia Astrild, Var., Lath., Buff., pl. enl. 250, fig. 2. Parties supérieu- res blanchâtres, variées de rosé, avec les tectrices alai- res el les scapulaires brunes; sommet de la tête bleuâtre; trait oculaire rouge; rémiges el rectrices noirâtres ; parties inférieures bleues ; bec et pieds rouges. Taille, quatre pouces. D’Afrique. GROS-BEC PETIT SÉNÉGALI ROUGE. lringtilla minima, Vieill., Ois. ch., pl. 10. Plumage rouge, nuancé de vert- olive sur le dos et l'abdomen ; rémiges et rectrices bru- nes, bordées de rouge ; quelques points blanes aux par- ties inférieures; bec et pieds rouges. Taille. trois pouces et demi. D’Afrique. GROS-BEC PETIT SÉNÉGALI A VENTRE ROUGE. ringilla rubri-ventris, Vieill., Ois. ch., pl. 15. Parties supé- rieures brunâtres, avec les plumes rayées de noir; rémi- ges et rectrices brunes, noirâtres en dessous ; une tache rouge entourant l'œil; parties inférieures brunes, va- riées de rouge sur la poitrine et le ventre; bec et pieds rouges. Taille, quatre pouces. D’Afrique. GROS - BEC DES PHiLiPpiNESs. Ÿ7. TISSERIN TOUCNAM- COUR VI. Gros-BEC DES Pins. Fringilla Pinetorum, Lath. Par- ties supérieures roussàtres.mêlées de rouge-brun; les in- férieures jaunes, avec une bande brune sur la poitrine ; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces. De Sibérie. Gros-BEc PINSON. /‘ringilla Cœlebs, L., Buff., pl. eni. 54. Parties supérieures brunâtres, nuancées d'oli- vâtre ; front noir ; sommet de la tête et nuque d’un gris cendré; croupion vert; rémiges et rectrices noires; deux bandes blanches sur les ailes ; rectrices latérales terminées par une tache blanche; parties inférieures d’un cendré vineux; bec bleu ; iris brun, ainsi que les pieds. Taille, six pouces un quart. La femelle est plus petite; elle a toutes les parties inférieures d’un cendré blanchâtre. D'Europe. GROS-BEC PINSON D’ARDENNES. DENNES. GRos-BEC PINSON BRUN. /”. GROS-BEC SIZERIN. GROS-BEC PINSON DE LA CHINE. Ÿ”. GROS-BEC OLIVETTE. GROS-BEG PINSON A DOUBLE COLLIER. /7. GROS-BEC A DOUBLE COLLIER. GROS-BEC PINSON FRISÉ. }”. GROS-BEC FRISÉ. GROS-BECG PINSON A GORGE BLANCHE. 7/7. GROS-BEC A GORGE BLANCHE. L GROS-BEC PINSON GR1VELÉ. l'ringilla iliaca, Lath. Par- ties supérieures brunâtres, variées de taches plus fon- cées et rougeâtres sur les ailes; deux bandes d’un brun rougeâtre de chaque côté de la gorge; parties inférieures blanches, avec une grande tache brune sur la poitrine; cette tache est entourée de quelques traits réunis deux à deux par le sommet; bec brun en dessus ; pieds jau- nâtres. Taille, six pouces. Amérique septentrionale. GROS-BEC PINSON JAUNE ET ROUGE. Ÿ”. GROS-BEC JAUNE ET ROUGE. GRoS-BEC PINSON À LONG BEC. F7. GROS-BEC LONGI- ROSTRE. GROS-BEC PINSON LEUCOPHORE. /”. GROS-BEG A TÊTE BLANCHE. V, Gros -BEC D’AR- G R 0 Gros-BEC PINSON DE NEIGE. /”. GROS-BEC NIVEROLLE. GRos-BEC PINSON PAROARE. /”. GROS-BEC PAROARE. GRos-BEC PINSON PAROARE HUPPÉ. }”. GROS-BEC PA- ROARE HUPPÉ. GRos-BEC PINSON DE TÉNÉRIFFE. /”, GROS-BEC DE Té- NÉRIFFE. GROS-BEG PINSON A TÊTE BLANCHE. /”. GROS-BEC A TÊTE BLANCHE. GROS-BEC PINSON DE WORABÉE. /”. GROS-BEC WORABÉE. Gros BEC PIQUETÉ. /”. GROS-BEC AMANDAVA. GROS-BEC A POITRINE NOIRE. LOvia Americana, Lath.; Loxia pectoralis, Vieill. Parties supérieures noires; les inférieures blanches avec une bande noire sur la poi- trine; bec noir; pieds bruns. Taille, quatre pouces. D'Amérique. GRos-REc poNcEAU. Coccothraustes ostrina, Vieill., Ois. ch., pl. 48. Le plumage noir à l'exception de la têle, de la gorge, du cou, de la poitrine, des flancs et des rectrices, qui sont d’un rouge ponceau; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De l'Afrique et de l'Inde. Gros-BEc DE Porto-Rico. Loxia Porlo-Ricensis, Dr. Le plumage noir à l'exception d’une lunule sur le cou et des plumes anales qui sont d’un brun roux. La fe- melle est d’un gris cendré, avec l’anus roux; bec et pieds noirs ou bruns, selon le sexe. Taille, six pouces trois quarts. GRros-BEC Prasin. Loxia Prasina, Lath. Le plumage d’un vert olive, avec le croupion et les rectrices inter- médiaires rouges, les latérales noires, bordées de rouge; bec et pieds noirs. La femelle est d'un brun olive en dessus, jaunâtre en dessous; le croupion est d’un rouge terne : les rectrices noires, terminées de blanc. Taille, quatre pouces et demi. De Java. GRos-BEC DES PRÉS. Passerina pratensis, Vieill. Par- ties supérieures grises, variées de taches noires; pelites tectrices alaires bordées de vert; rémiges el rectrices noirâtres, bordées de blanchâtre ; sommet de la tête noir, avec une bande longitudinale grise; sourcils et poignets jaunes ; gorge el parties inférieures rousses ; bec brun; pieds brunâtres. Taille, quatre pouces. La femelle a les sourcils roux et n’a point de jaune aux poignets. GROS - BEC QUADRICOLORE. Æmberiza quadricolor, Lath., Buff., pl. enl. 101, f. 2. Parties supérieures ver- tes; tête et cou bleus ; rectrices rouges, terminées de vert; parties inférieures d’un brun clair, avecune bande rouge sur le milieu du ventre; bec brun; pieds rougeà- tres. Taille, cinq pouces. Des Moluques. GROS-BEC À QUATRE BRINS. Æ'rnberiza regia, Lath.; l'ringilla regia, Vieill., Ois. ch., pl. 54 et 55. Parties supérieures noires; les quatre rectrices intermédiaires presque dénuées de barbes et très-allongées; joues, gorge, collier, poitrine et ventre orangés; abdomen blanc; bec et pieds rouges. Taille, dix pouces. La fe- melle est privée de longs brins, el n’a que trois pouces et demi. Elle est en dessus d’un brun roux, {acheté de noirâtre; trois trails et une tache auriculaire d’un brun noirâtre; rémiges et rectrices noiràtres, bordées de cendré : parties inférieures cendrées. D'Afrique. GROS-BEC A QUATRE RAIES. //. GROS-BEC D'ARDENNES. femelle, G RO 245 GROS-BEC A QUEUE BLANCHE. Variété du Gros-Bec Soulcie. GROS-BEC A QUEUE COURTE. Coccothraustes brevi- cauda, Vieili. Parties supérieures d’un brun rougeàtre; srandes tectrices alaires blanches; rectrices brunes, terminées de blanc; gorge, poitrine et haut du ventre rouges, rayés de brun; abdomen d’un blanc bleuâtre ; bec et pieds bruns. Taille, trois pouces un tiers. La femelle est brune en dessus, d’un brun rougeâtre en dessous. De Ceylan. GRos-BEG A QUEUE ÉTAGÉE. Passerina sphenura, Vieill. Parties supérieures verdâtres, tachetées de brun; tête et cou bruns, avec les plumes entourées de gris ; rectrices étagées, pointues, brunes , bordées de vert; parties inférieures cendrées, brunâtres vers les flancs ; bec brun; pieds blanchâtres. Taille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. GRos-BEG À QUEUE EN ÉVENTAIL. Lowia flabellifera, Lath.. Buff., pl. enl. 580. Parties supérieures d’un brun rougeàtre, les inférieures d’un rouge brunâtre; ré- miges, rectrices, bec et pieds noiràtres. Taille, cinq pouces. Amérique septentrionale. GROS-BEC A QUEUE POINTUE. lringilla caudacuta, Wils., Ornit. Amér., pl. 54, f. 3. Parties supérieures olivälres, avec le bord des plumes blanchàtre ; côtés de la tête cendrés, avec deux bandes orangées; sommet de la tête et occiput entourés de brun; parties infé- rieures blanchâtres, avec la poitrine fauve, (achetée de noir ; abdomen brunâtre; bee noiràtre ; pieds jaunes. Faille, cinq pouces. Amérique septentrionale. GRos BEC À QUEUE RAYÉE. {ringilla fasciala, Lath. Parties supérieures brunes, (achetées de noir ; tectrices alaires roussâtres; rémiges noirâtres, bordées de blanc; rectrices brunes, rayées de noir; parties inférieures blanchâtres, stricées de noir; bee et pieds bruns. Taille, cinq pouces. Amérique septentrionale. GROS-BEC QUINTICOLORE. Coccolthrausles quinticc- or, Vieill., Ois.ch., pl. 54. Parties supérieures cendrées, avec les ailes et la queue brunes; croupion orangé ; gorge el abdomen noirs; parties inférieures blanches ; bec rougeâtre; pieds noirs. Taille, quatre pouces et demi. Des Moluques. GROS-BEC QUINTICOLORE DU SÉNÉGAL. /ringilla quin- ticolor, Vieill., Ois. ch., pl. 15. Parties supérieures d'un vert olive, les inférieures d’un gris bleuâtre ainsi que la tête; croupion et sourcils rouges; rectrices noires; bec rouge, rayé de noir; pieds rougeàtres. Taille, quatre pouces. GRoOS-BEC RAYÉ. Lowia radiata, Lath. Parties supé- rieures noires ainsi que la poitrine; rémiges el flancs rayés de noir et de blanc; ventre blanc ainsi que le bec ; pieds noirâtres. Taille, quatre pouces. GROS-BEC RÉPUBLICAIN. 7, GROS-BEC SOCTAL. GROS-BEC ROSE. lringilla rosea, Lath. Parties supé- rieures variées de brun, de gris et de rose; lête rose avec la base du bec entourée de plumes blanches ; ré- miges el rectrices noirâtres, bordées de rose. Parties inférieures d'un cendré rosé. Taille, six pouces. De Sibérie. GROS-BEC ROSE DES INDES. Cocco!thraustes rosea , Vieill., Ois. ch., pl, 65. Parties supérieures d'un gris 244 GRO brun, varié de rose; tête, tectrices caudales, croupion, gorge et poitrine d'un rose pur; parties inférieures blanches; rémiges et rectrices brunâtres, bordées de rose ; bec et pieds bruns. Taie, cinq pouces. Hors le temps des amours le mâle est, ainsi que la femelle, brun en dessus, varié de gris-blanc et de verdâtre en dessous. GRos-BEG ROSE-GORGE. Loxvia Ludoviciana, Lath.; Coccothraustes rubricollis, Vieill., Buff., pl. enl. 155, f. 2. Parties supérieures noires , avec quelques taches blanches sur les ailes; gorge noire; haut de la poitrine rose; parties inférieures blanches; 'bec et pieds bru- nâtres. Taille, sept pouces. La femelle a les parties supérieures noirâtres, variées de brun, les inférieures blanches, tachetées de brun. De l'Amérique septen- trionale. Gros - BEC ROUGE. lringilla Senegalensis, Vieill., Ois. ch., pl. 9. Parties supérieures d’un gris olivâtre, irisé; côtés de la tête et du cou, croupion et parties inférieures rouges, avec des points blanes sur les côtés de la poitrine ; rectrices noires; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, quatre pouces. La femelle est brune en dessus, d’un brun rougeâtre en dessous, avec l’abdo- men blanchâtre. Du Bengale. GROS-BEC ROUGE ET NOIR. Lotvia Grix, Var. Lath. V. Gros-BEc Fonbr. GRos-BEC ROUSSATRE. Passerina rufescens, Vieill. Parties supérieures d’un cendré roux, tachetées de noir; bords du front, deux raies sur le sommet de la:tête et trait oculaire noirs ; une raie grise au milieu de la nu- que; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de cendré, ces dernières sont pointues; parties inférieures cen- drées, tachetées de brun sur les flancs; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. Amérique septentrionale. GROS-BEC ROUSSART. Fringilla rutlilans , Temm., pl. color. 588, fig. 2. Parties supérieures et petites tec- trices alaires d’un brun rouge de brique; ailes brunes, avec une bande transversale blanche el un pelit miroir gris sur les rémiges ; sur le devant du cou une bande noire sur un fond blanc; parties inférieures grisâtres. La femelle est entièrement brune en dessus, avec le milieu du dos et les tectrices alaires roussâtres, mar- qués de petites mèches noires; les parties inférieures ont une teinte isabelle. Taille, cinq pouces. Du Japon. GROS-BEC ROUX. lringilla calida, L. Parties supé- rieures rousses, (achetées de noir, les inférieures d’un roux cendré; bec noirâtre ; pieds jaunes. Taille, cinq pouces. Des Indes. GROS-BEC SANGUINOLENT. lringilla sanguinolenta, Temm., Ois. color., pl. 221, f. 2. Parties supérieures d’un brun cendré ; sourcils, croupion, milieu de la poi- trine et du ventre, côtés des mandibules, d’un rouge de sang très-vif; gorge et côtés de la poitrine et du ventre jaunes ; flancs cendrés, rayés de bleuâtre et de noirâtre; rectrices brunes, les latérales terminées de blanchâtre; milieu des deux mandibules noir; pieds rougeâlres. La femelle à les couleurs peu tranchées, la gorge blanche, les parties inférieures jaunâtres, l’ab- domen seul rouge. Du Sénégal. GROS-BEG DE SAVANA. l'ringilla Savana, Wils., Orn. Am., pl. 54, f. 4. Parties supérieures bleuâtres, tache- GR O0 tées de brun; tectrices alaires et rémiges bordées de blanc; parties inférieures blanches, tachetées de rou- geâtre sur la poitrine; bec brun; pieds jaunes. Taille, cinq pouces un quart. De l'Amérique septentrionale. Gros-BEC Du SÉNÉGAL. Ÿ, Gros-BEc Diocn, GRos -BEG SÉNÉGALI A COURONNE BLEUE. /. GROS - BEC A COURONNE BLEUE. GROS BEC SÉNÉGALI DANBIK. P. GROS-BEC DANBIK. GROS-BEC SÉNÉGALI DUFRESNE. 7”. GROS-BEC DUFRESNE. GROS-BEC SÉNÉGALI À FRONT POINTILLÉ. Ÿ. GROS-BEC A FRONT POINTILLÉ. GROS-BEC SÉNÉGALI A GORGE NOIRE. /. GROS -BEC A GORGE NOIRE. GROS-BEC SÉNÉGALI A MOUSTACHES NOIRES. /”. GROS-BEC A MOUSTACHES NOIRES. GROS - BEC SÉNÉGALI A MOUSTACHES ROUGES. }’. GROS- BEC À MOUSTACHES ROUGES. GROS-BEC SÉNÉGALI QUINTICOLORE. /”. GROS-BEC QUIN- TICOLORE. GRos-BEC SÉNÉGALI ROUGE. /7. GROS-BEC ROUGE. GROS-BEC SÉNÉGALI ROUGE (PETIT). /”. GROS-BEC PETIT SÉNÉGALI ROUGE. GROS-BEC SÉNÉGALI À VENTRE ROUGE (PETIT). /. GROS- BEC PETIT SÉNÉGALI A VENTRE ROUGE. GROS-BEC SEREVAN. /’. GROS-BEC AMANDAVA. GROS-BEC SERIN DES CANARIES. Fringilla Canaria, Lath., Buffon, pl. enl. 209, fig. 1. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes cendré:; front, côtés de la tête, croupion, gorge, devant du cou et poitrine d’un jaune verdâtre, Lachetés de brun sur les flancs. Parties inférieures blanchâtres; bec cendré; pieds bruns. Taille, cinq pouces. Les couleurs sont sujettes à varier dans la domesticité, au point que l’on voit des individus d’un jaune d’or el d’autres entièrement d’un jaune blanchâtre. GROS-BEC SERIN DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE. Variété de l'espèce précédente. GROS-BEC SERIN DE LA JAMAÏQUE. Fringilla cana, Lath. Parties supérieures d’un brun jaunâtre, les infé- rieures jaunes, avec l'abdomen blanc ; rémiges el rec- trices brunes, rayées de blanchâtre; bec et pieds bleuà- tres. Taille, huit pouces. GROS-BEC SERIN JAUNE A FRONT COULEUR DE SAFRAN. Fringilla flaveola , Lath. Variété présumée du Gros- Bec Serin des Canaries. GROS-BEC SERIN DE MOSAMBIQUE. Fringilla ictiva, Vieill., Buff., pl. ent. 564, f. 1 et 2. Il paraît aussi n’être qu'une variélé du Gros-Bec Serin des Canaries. GRos-BEC SiFFLEUR. lringilla psaltria, Say., Ch. Bonap. Am. Orn., t. 1, pl. 6, fig. 5. Sommet de la tête noir; parties supérieures d’un vert olive ; tectrices alaires noirâtres, bordées de vert-olive, les grandes le sont de blanchâtre, ainsi que les rémiges; un miroir blanc; gorge et poitrine jaunes; parties inférieures jaunâtres; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. Du nord de l'Amérique. Gros-Bec simPLe. /ringilla simplexæ, Lichst.; Tem., pl. color. 558. Gorge, devant du cou et lorum noirs; joues blanches ; parties supérieures d’un cendré clair ainsi que les petites tectrices alaires; les moyennes noires, bordées de cendré ; rémiges et rectrices noirâ- tres, bordées de cendré qui prend une teinte d’isabelle GR O0 sur les premières ; bec brun, jaunâtre en dessous ; pieds gris. Taille, cinq pouces. La femelle est en dessus d’un gris isabelle presque uniforme, en dessous d’une teinte beaucoup plus faible, sans {aches; le milieu des rémiges et des rectrices est noirâtre. Nubie. Gros-BEec Sin. lringilla barbata, Lath. Plumage jaune, nuancé de vert; ailes variées de noir, de vert et de jaune; tète d'un noir velouté; la femelle est grise avec les ailes tachetées de jaune. Taille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. GRos-BEc S1iZERIN. l'ringilla Linaria, L.; Fringilla [lavirostris, L., Buff., pl. enl. 485, fig. 2. Parties supé- rieures d’un cendré roux, acheté de noir; front, joues et gorge noirs; sommet de la tête d’un cramoisi foncé; côtés de la gorge, devant du cou, poitrine, flancs et croupion d'un cramoisi clair; rémiges et rectrices noires, bordées de roussâtre; bec jaune; pieds noirs. Taille, cinq pouces. La femelle n’a point de rouge au croupion et sur les parties inférieures. D'Europe. GROS-BEC SIZERIN CABARET. /”’. GROS-BEC SIZERIN. GRos-BEc socraAL. Loxia socia, Latbh. Parties supé- rieures d’un brun roux, les inférieures jaunes; tour du bec noir; côtés de la tête jaunâtres ; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces et demi. Du cap de Bonne- Espérance. GROS-BEC SOUFRE. #. GROS-BEC DU CAP LE BONNE- ESPÉRANCE. GRos-BEC SOULCIE. F'ringilla Petronia, L.; Frin- gilla stulla, Gmel.; Fringilla Bononiensis, Gmel., Buff., pl. enl. 295. Parties supérieures brunes, varices de noirâtre et Lachetées de blanc ; une tache blanche à l'extrémité inférieure des rectrices; sourcils blanchà- tres ; trait oculaire brun; parties inférieures cendrées, variées de blanchâtre ; une tache jaune sur le devant du cou ; mandibule supérieure brune ; pieds d’un brun rougeâtre. Taille, cinq à six pouces. D’Europe. GROS-BEC STRIÉ. /”. GROS-BEC DE L’ILE DE BOURBON. GROS-BEC DE SUÈDE. /”. GROS-BEC D'ARDENKES, jeune âge. GROS-BEC TACHETÉ. Loæia maculata, Lath. Parties supérieures brunes, tachetées de blanc, les inférieures blanchâtres, rayées de noirâtre ; rectrices latérales blanches à l'extérieur et à l'extrémité; tectrices cau- dales inférieures jaunes; bec et pieds bruns. Taille, six pouces, De l'Amérique septentrionale. GROS-BEC TACHETÉ DE JAVA. /. GROS-BEC JACOBIN. GROs-BEC TARIN. /'ringilla Spinus, L., Butf., pl. enl. 485, fig. 5. Parties supérieures verdâtres et cen- drées, tachetées de noir; sommet de la tête et gorge noirs; bande oculaire, parties inférieures et bord des rémiges et des rectrices jaunes; deux bandes sur l'aile : l'une noire, l’autre verdàtre ; abdomen blanchâtre ; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces et demi. La femelle a loutes les parties supérieures d’un cendré olivâtre, striées de noir, les inférieures blanchâtres, également striées; les bandes des ailes sont d’un blanc jaunâtre. D’Europe. GROS-BEC TARIN BLEU D'ACIER. ringilla splendens, Vieill.; 'ringilla nitens, Var. Lath., Buff., pl. enl. 224. fig. 5. Plumage noir, irisé en bleu ; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. D’Afrique. G RO 245 GRos-BEG TARIN DE LA CHINE. l'ringilla Asiatica, Lath.; Fringilla Sinensis, Gmel. Parties supérieures d’un vert olive; têle noire; lectrices jaunes; deux ban- des noires sur les ailes ; parties inférieures jaunes; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. GRos-BEC TARIN sPINOÏDE. Carduelis spinoides, Vig. Front, occiput, cou, dessous du corps, extrémité des ailes, une bandesur les rémiges et base latérale des rectrices jaunes ; dos et dessus de la tête olivâtres; ailes et queue d’un fauve noirâtre ; bec cendré ; pieds noirs. Taille, cinq pouces. La femelle est d’un plumage moins vif en couleurs; le dos est varié et strié de brun. Des monts Hymalaya. GRoSs-BEC A TEMPES ROUGES. {'ringilla temporalis, Lath. Parties supérieures brunes, les inférieures blan- ches ; sommet de la tête bleuätre; trait oculaire et crou- pion rouges; bee et pieds rougeâtres. Taille, quatre pouces et demi. De l’Australasie. GRos-BEC DE TÉNÉRIFFE. ringilla Canariensis, Vieill. Parties supérieures noires; tectrices alaires bor- dées de blanc; parties inférieures roussâtres ; pieds rou- geâtres. Taille, cinq pouces. GROS-BEC DE LA TERRE DE FEU. /rinqilla australis, Lath. Plumage brun, avec un collier roussätre. GROS-BEC À TÈTE D'AZUR. {'ringilla picta, Lath. Par- ties supérieures d’un cendré pourpré; sommet de la tête bleuâtre ; devant du cou, gorge el poitrine rouges; ventre blanchâtre; croupion jaune; rémiges et rectrices bleues; bec et pieds rouges. Taille, trois pouces deux tiers. De Chine. GROS-BEC A TÊTE BLANCHE. Loæia ferruginosa, Lath. Plumage brun, avec la tête et la nuque blanches; des taches noires à la base du bec, à la gorge et au milieu de la poitrine ; bec cendré; pieds noirs. Taille, quatre pouces. De l'Inde. GROS-BEC A TÊTE BLANCHE ET DOS ROUGE. lrèngilla leucocephala. Tête, cou, gorge et milieu du ventre blancs ; un croissant noir entre le bec et l'œil ; rémiges et rectrices noires, bordées de roux; dos et croupion rouges; une plaque noire sur la poitrine; flancs noirs, tachetés de blanc ; bec rouge ; pieds bruns. Taille, qua- tre pouces. De l’Australasie. GROSs-BEC A TÊTE JAUNE. Loxia Mexicana, Lath. Par- ties supérieures brunes, variées de brunâtre ; les infé- rieures jaunâtres, tachetées de brun; sommet de la têle el gorge jaunes avec les joues et les côtés du cou bruns; bec rougeàtre ; pieds bruns. Taille, cinq pouces et demi. Amérique. GROS-BEC A TÈTE MARRON. /”. GROS-BECG CISALPIN. GROS-BEC A TÈTE NOIRE. Coccothrausles melanoce- phala, Vieill. Parties supérieures d’un brun rougeûtre; têle d’un noir velouté; gorge blanche, avec un demi- collier noir; poitrine et ventre rougeàtres; rectrices alaires noirâtres, avec une bande blanche; rectrices noires, terminées de blanc; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces deux tiers. Amérique méridio- nale. GROS-BEC A TÊTE NOIRE. /”. BRUANT A TÊTE NOIRE. GROS-BEC A TÈTE NOIRE DE LA CHINE. l'ringilla mela- nocephala, L. Parties supérieures brunes ; devant du cou noir, avec les côtés slriés et le derrière blanc; 246 GR O0 ventre blanc; poitrine striée; bec rouge ; pieds cen- drés. Taille, quatre pouces. GROs-B£C À TÊTE RAYÉE. Parties supérieures noirâ- tres, variées de blanc et de jaunâtre; les inférieures blanchâtres; tête noirâtre, avec trois raies jaunes; bec et pieds cendrés. Taille, six pouces et demi. Amérique mtridionale. GROS-BEC TIGRÉ. /7. GROS-BEC AMANDAVA. GRos-BEC Tirir. Æringilla socialis, Wils., Orn. Amér., pl. 16, fig. 5. Parties supérieures variées de brun, de roux et de noirâtre; sommet de la tête roux; sourcils blancs; trait oculaire noir, ainsi que le front qui est traversé par une ligne blanche; joues et côtés du cou gris; nuque tachetée de noir; parties inférieures d'un gris blanchâtre ; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces trois quarts. Amérique septentrionale. GRos-BEc ToniTE. lringilla variegata, Lath. Le plumage varié de jaune, de rouge, de brun et de bleu ; tête rouge, variée de pourpre; rémiges el rectrices brunes, bordées de blanc; poitrine jaune; bec jaune; pieds rouges. Taille, cinq pouces deux tiers. De l'O- céanie. GROS-BEC VENGOLINE. Fringilla Angolensis, Lath. Parties supérieures variées de brun et de brunâtre; ré- miges et rectrices bordées de gris clair; côtés de la tête roux ; trait oculaire brun; croupion jaune; parties in- férieures fauves, tachetées de brun; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'Afrique. GROS-BEC A VENTRE JAUNE. Loxia flaviventris, Lath. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes verdâtre; les inférieures et le trait oculaire jaunes; croupion verdàtre; bec et pieds d’un gris brun. Taille, cin pouces. GROS-BEC À VENTRE Noir. Lovia Afra, Lalh. Parties supérieures jaunes, avec quelques taches brunâtres ; ailes et queue noirâtres; parties inférieures noires. Taille, cinq pouces. D’Afrique. GROS-BEC A VENTRE ROUX. BLANC. Gros-BEc VENTAROU. F'ringilla citrinella , L.; Em- beriza brumalis, Scop., Buff., pl. ent. 658, fig. 2. Par- ties supérieures d’un vert jaunâtre, nuancé de cen- dré ; front, sommet de la tête, gorge, devant du cou, poitrine et ventre d’un vert jaunâtre; occiput, nu- que, côtés du cou et flancs cendrés ; bande alaire et croupion jaunâtres ; rémiges et rectrices noires, lise- rées de cendré. Taille, quatre pouces et demi. D’Eu- rope. GROS-BEC VENTAROU DE PROVENCE. /”. GROS-BEG VEN- TAROU. GROS-BEC VERDATRE. Lovia virens, Lath. Plumage verdàtre, avec les scapulaires et les tectrices alaires bleues; rémiges et rectrices noires, bordées de verdâtre. Amérique méridionale. Gros-BEc VERDERIN. Lovia Dominicensis, Lalh., Buff., pl. enl. 541, fig. 2. Parties supérieures d’un vert brun, avec le bord des plumes verdâtre; gorge et poi- trine rousses, tachetées de brun; abdomen blanc. Taille, cinq pouces. Des Antilles. Gros-Bec VERDIER. l’ringilla Chloris, Loxia Chloris, Gmel., Buff., pl. enl. 167, fig. 2. Plumage d’un vert V. BOUVREUIL A BEC G R 0 jaunâtre; tectrices alaires cendrées, tachetées de noir; rectrices jaunes, terminées de noir ; les deux intermé- diaires entièrement noires; bec et pieds rougeûtres ; iris brun. Taille, six pouces. La femelle a les parties supérieures cendrées , nuancées de jaunâtre; la gorge etle milieu du ventre jaunâtres; le reste cendré. D'Eu- rope. GROS BEC VERDIER DE LA CHINE. Loæia Sinensis, Lath. Parties supérieures d'un brun clair; tête et cou d’un gris verdâtre; rémiges variées de roux, de cendré et de noir; rectrices noires, terminées de blanc; parties infé- rieures d’un gris roussâtre; bec et pieds verdâtres.Taille, six pouces. GROS-BEC VERDIER SANS VERT. Loæia Africana, Lath. Parties supérieures variées de gris et de brun-verdâtre; tectrices rousses; poitrine variée de blanc et de brun; gorge et parties inférieures blanchâtres. Taille, six pouces. Du cap de Bonne-Espérance. GROS BEC DES VERGERS. /7. GROS-BEC TITIT. GROS - BEC VERMICULÉ. Coccothraustes variegata, Vieill., Ois. ch., pl. 51. Parties supérieures d’un gris- brun, nuancé de jaunâtre; tête, joues et gorge noires ; croupion et parties inférieures blanchâtres, rayés de zigzagsnoirs; rectrices intermédiaires plus longues que les autres; bec et pieds cendrés. Taille, quatre pouces. Des Moluques. GRos-BEc VERT. Fringilla melba , Lath. Parties su- périeures d’un vert jaunâtre; front, gorge, tectrices caudales et rectrices rouges; rémiges verdâtres, bordées de rouge; parties inférieures verdâtres, rayées de brun; abdomen blanchâtre; bec rougeâtre; pieds gris. Taille, quatre pouces el demi. GROS-BEC VERT A VENTRE ROUGEATRE. //ingilla viri- dis, Vieill., Ois. ch., pl. 4. Parties supérieures d’un vert olive; tête d’un gris verdâtre; joues, gorge et parties inférieures grises, nuancées de rouge; bec et pieds rouges. Taille, quatre pouces. D’Afrique. GROS-BEC VERT A CROUPION ROUGE. 7. GROS- BEC PRASIN. GRoS-BEC VEUVE CHRYSOPTÈRE. Ÿ”. GROS-BEC CHRY- SOPTÈRE. GRoS-BEG VEUVE AU COLLIER D'OR. //. GROS-BEC A COLLIER D'OR. GRos-BEC VEUVE A DEUX BRINS. /. GROS BEC A DEUX BRINS. Gros BEC VEUVE DOMINICAIN. /”. GROS-BEC DOMINICAIN. GROs-BEG VEUVE A ÉPAULETTES. /. GROS-BEC A ÉPAU- LETTES. GRos-BEC VEUVE ÉTEINTE. /”. GROS-BEC ÉTEINT. GRos-B£c VEUVE EN FEU. /7. GROS-BEG EN FEU. GROS-BEC VEUVE MOUCHETÉE. £'mnberiza principalis, Lath. Parties supérieures d’un brun orangé, varié de noir; côtés de la tête, petites tectrices alaires, ventre et cuisses blanchâtres ; poitrine orangée; rectrices d’un brun obscur, bordées de roux; les quatre intermédiaires plus longues et noires; bec et pieds rougeûtres. D’Afri- que. GROS-BEC VEUVE A QUATRE BRINS. /. GROS-BEC A QUATRE BRINS. GROS-BEC DES VIGNES. 7”. GROS-BEC LINOTTE. GROS-BECG DE VIRGINIE. /”. GROS-BEC CARDINAL HUPPÉ GRO el GROS-BEC GRIS-ALBIN, qui sont deux espèces diffé- rentes auxquelles on a donné une synonymie fautive. Gros-BEC VULGAIRE. C’est le même que le GRos-BEc COMMUN. GRos-BEC WEEBONG. /”. GROS-BEC A DOS ROUGE. Gros-BEC WoRABéE. lringilla Abyssinica, Lalh., Vieill., Ois. ch., pl. 28. Plumage jaune; nuque, joues et gorge d’un noir velouté; rémiges et rectrices brunes; bec noir; pieds rougeàtres. Taille, cinq pouces. La fe- melle est grise, tachetée de brun, et le mâle lui res- semble hors le temps des amours. GROSEILLER. Æ?ibes. BoT. Ce genre de la Pentandrie Digynie, L., avait été placé dans la famille des Cactées par le professeur Jussieu. Il est devenu le type d’une nouvelle famille établie par De Candolle (Flore fran- çaise, 2e édition) sous le nom de Grossulariées ; mais Achille Richard (Botanique médicale,2e vol., p. 407) en adoptant la famille fondée par le professeur De Can- dolle, a changé sa dénomination en celle de Ribésiées. Les Groscillers offrent les caractères suivants : calice adhérant par sa base à l'ovaire, plus ou moins campa- nulé, à cinq divisions égales ; corolle composée de cinq pétales en général fort petits et alternes avec les divi- sions du calice ; cinq étamines allernes avec les pétales, à filets insérés à la base des divisions calicinales sur une sorte de bourrelet peu saillant formé par une ma- tière glanduleuse épanchée sur le calice et constituant un disque périgyne ; loges des anthères tantôt rappro- chées, tantôt écarlées par un connectif; style bifide, ou profondément bipartite au sommet de chacune des branches duquel se trouve un stigmate simple; ovaire infère ou semi-infère , à une seule loge dans laquelle un grand nombre d’ovules sont insérés à deux placen- tas pariétaux et longitudinaux; baie globuleuse poly- sperme, ombiliquée à son sommet. Les graines ont, selon De Candolle, l'embryon droit, très petit, situé à la base d’un périsperme corné. Les Groseiliers sont de petits arbrisseaux à feuilles alternes plus ou moins pro- fondément lobées, pétiolées, souvent armées d’aiguil- lons simples ou divisés, que l’on peut considérer comme de véritables stipules endurcies et persistantes. Leurs fleurs sont quelquefois solitaires , le plus souvent dis- posées en épis ou en grappes axillaires. On en a décrit plus de trente espèces qui habitent les contrées mon- tueuses de l’Europe, de la Sibérie, de l'Amérique sep- tentrionale, du Pérou et du Chili. Celles qui croissent dans le nord de l'Amérique (Æibes aureuwm , Pursh, Ribes Pensylvanicum, Lamk., etc.), et qui sont assez nombreuses, offrent, dans le calice et les autres parties de la fleur, des différences peut-être suffisantes pour constituer un nouveau genre, surtout depuis qu’on a proposé de constituer la famille des Ribésiées avec le seul genre Æibes de Linné. On peut en dire autant pour celles de l'Amérique méridionale. Quant aux espèces européennes, elles ont été partagées par A. Pichard (loc. cit.). en trois groupes qui pourront bien être éle- vés par la suite au rang de genres, mais que l’auteur n’a considérés que comme des sous-genres en leur im- posant des dénominations particulières. Voici les carac- tères et les descriptions abrégées des espèces remar- quables qu’ils renferment. G RO 217 Ÿ I. GRossuLaRIA. Ovaire complétement infère; ca- lice campanulé ; anthères cordiformes ; style profondé- ment bipartite; fleurs non disposées en grappes ; tige ordinairement garnie d’aiguillons. Le GROSEILLER ÉPINEUX, /ibes Grossularia , L., est un petit arbuste très-rameux, qui ne s'élève guère au delà d’un mètre. Sa tige ligneuse porte des feuilles, d’abord en faisceaux, à la base desquelles on trouve un aiguillon à trois branches divariquées; ces feuilles de- viennent ensuite alternes et pétiolées, presque en cœur, pubescentes, à cinq lobes arrondis et profondément dentés. Les fleurs, qui naissent au printemps. sont ver- tes, axillaires el solitaires sur un pédoncule pubescent, penché el orné de deux petites écailles opposées. Le fruit est une baie globuleuse, de la grosseur d'une Ce- rise, d’un rouge foncé, hérissée de poils rudes, et om- biliquée à son sommet. Cette espèce croît dans les haies et les bois de l'Europe. On la cullive dans les jardins, ainsi que le Æibes Uva crispa, L., regardé par La- marck comme une variété de la précédente. L’Uva crispa porte vulgairement le nom de Groseiller à Ma- quereau. Celte épilhèle vient de ce qu’on assaisonne avec ce fruit, lorsqu'il est encore vert, les viandes et le Poisson, el particulièrement les Maquereaux. Par- venus à leur maturité, ces fruits ont une saveur aci- dule et sucrée, mais dont nous faisons si peu de cas en France, qu'il n’y a guère que les enfants qui en man- gent par friandise. Les Anglais, au contraire, ayant rarement l'avantage de voir réussir les arbres fruitiers sous le climat nébuleux de leur île, mais pouvant cul- Liver avec facilité le Groseiller épineux, lui ont donné beaucoup de soins el en ont obtenu, dit-on, plus de cent variétés (rès-estimées. Ÿ II. RiBEs. — Ovaire infère; calice presque plan; anthères didymes; style bifide à son sommet; fleurs en grappe; tiges dépourvues d’aiguillons. Le GROSEILLER ROUGE, /tbes rubrum, L., a des tiges dressées, cyiindriques, garnies de feuilles très-grandes, pubescentes, à cinq lobes dentés; ses fleurs sont (rès- petites et forment une petite grappe simple, pendante, composée de huit à douze fleurs pédicellées; le fruit est une petite baie globuleuse, ombiliquée, tantôt d’un rouge vif, tantôt blanche, transparente ou légèrement jaunätre. Cet arbrisseau est indigène des contrées sep- tentrionales de l'Europe. Dans les pays chauds il a be- soin d’être placé au nord el contre un mur. On à soin de retrancher les branches qui ont plus de trois ans, parce qu’on à observé que les jeunes rameaux portaient de plus beaux fruits que les vieux. La saveur acide des Groseilles est due aux Acides malique et citrique qu’elles contiennent ; leur suc se convertit en gelée tremblot- tante sur la nature de laquelle les chimistes n’ont pas prononcé. Les usages alimentaires et thérapeutiques des Groseilles, sont si connus, qu'il est parfaitement inutile de les signaler ici. Dans le nord de l'Europe, où l’on ne peut cultiver la Vigne, on retire une sorte de vin du suc de Groseilles, après lui avoir fait subir un certain degré de fermentation. SIT. BorrYcarPuM. — Ovaire semi-infère; calice campanulé ; anthères cordiformes ; style simple; fleurs en grappes; tiges sans aiguillons. G R 0 Le GROSEILLER NOIR, Æibes nigrum, L., vulgaire- ment nommé Cassis, a beaucoup d’analogie, pour le port, avec le Groseiller rouge. Ses tiges sont rameuses et couvertes de feuilles qui ressemblent beaucoup à celles de la Vigne, mais qui sont (rois fois plus petites, glabres en dessus, pubescentes en dessous, et suppor- tées par des pélioles élargis et membraneux à leur base. Les grappes sont composées de fleurs pédicellées, écar- tées les unes des autres. Le fruit est une baie d’un noir foncé terne, et ombiliquée à son sommet. On rencontre fréquemment cet arbuste à l’état sauvage dans les bois un peu humides et ombragés de la France, de l’Alle- magne et du nord de l'Europe. Il est cultivé depuis un temps immémorial dans les jardins, et on lui donne les mêmes soins qu’au Groseiller rouge. Le goût aromati- que des baies de ce Groseiller, est dû à un principe qui réside dans des vaisseaux propres, attachés aux parois intérieures de leur enveloppe. Cette odeur est peu agréa- ble lorsqu'on mange le fruit, mais elle fait la base d’une liqueur assez estimée, que l’on connaît sous le nom de ratafñia , et dont on rehausse l’arome avec de la Can- nelle. du Maïs, des Girofles et autres épiceries, GROSSOSTYLIDE. Grossostylis. Bot. Sous le nom de Grossostylis biflora, Forster (Prodrom., n° 266) a mentionné une plante des îles de la Société, qui serait le type d’un genre particulier et ainsi caractérisé : calice à quatre divisions profondes; corolle à quatre pétales insérés sur le calice; étamines nombreuses, à filets réunis en cylindre et entre lesquels sont situés vingt filets stériles ; baie striée, polysperme, unilocu- laire. GROSSULARIA. por. Nom générique des Groseillers chez les anciens bolanistes, auquel Linné substilua celui de Ribes. Il désigne aujourd'hui plus particulièrement un sous-genre. Ÿ. GROSEILLER. GROSSULARIÉES. Grossulariæ. vor. Sous ce nom, le professeur De Candolle a séparé d'avec les Cierges une famille adoptée par la plupart des botanistes, et particulièrement par Kunth (Synops. Orbis-Novi, 5, p. 565), mais dont le nom a été changé par Ach. Ri- chard en celui de Ribésiées. 7. ce mot. GROSSUS. Bot. Les anciens désignaient par ce nom les Figues qui ne parviennent pas à leur maturité. GROTTES. min. Les Grottes sont des cavités souter- raines, plus où moins vastes, que l’on rencontre parti- culièrement dans les montagnes calcaires, el qui ne sont point l'ouvrage de l’art. Ces cavernes, dont l’étendue est quelquefois immense, se divisent ordinairement en chambres, en galeries et en couloirs, tantôt vastes, élevés, spacieux, tantôt ré- trécis, surbaissés et rapides. Il n’y a presque point de pays calcaires où l’on ne cite de ces sortes de Grottes accessibles ; plusieurs sont devenues célèbres par leur étendue, leur décoration intérieure, ou par les person- nages marquants qui les ont visitées ou qui les ont habitées. On entend, par décoration intérieure, les stalactites, les stalagmites, et tous les genres d’incrustations qui se forment par l’infiltration des eaux qui traversent les bancs supérieurs, se chargent de molécules calcaires, et qui les déposent à la voûte, sur le sol, ou sur les pa- GRO rois de ces cavernes. Sans reproduire ici, el pour la millième fois peut-être, l'énumération des prétendues merveilles de ces Grottes sur lesquelles assez d’autres se sont étendus pour exalter la beauté des stalactites qui partent de la voûte, se joignent aux stalagmites, et forment des piliers d’albâtre d’une blancheur éclatante, la forme bizarre et imilative d’une foule de concré- tions, les replis des larges draperies qui descendent en ondoyant à la surface des parois de ces cavernes, les lacs et les torrents souterrains, etc. On renverra, pour tous ces détails, aux ouvrages intitulés : Merveilles de la Nature; et on se contentera de dire que ces Grottes sont les grands laboratoires où la pierre calcaire or- dinaire se change en albâtre veiné, que toutes les sta- lactites augmentent de volume, par des couches qui s'appliquent journellement à leur surface, qu’elles finis- sent par se toucher, se joindre, se confondre. que les couloirs s’obstruent, que les galeries se rétrécissent , et que l’on pourrait presque calculer dans combien de siècles les Grottes seront changées en carrières d’al- bâtre, dans combien de milliers d'années elles seront comblées, et à jamais fermées. Buffon fut frappé des changements qui s'étaient effectués aux Grottes d’Arcy, dans le court espace de dix-neuf ans, qui s’écoulèrent entre les deux visites qu'il y fit. On a cherché à expliquer la formation des Grottes, et l’on s'est généralement accordé à les considérer comme le produit de l’eau violemment agitée, soit en courant ou en cascade. Cette explication est bien peu satisfaisante, il faut l'avouer, et n’est applicable qu’à un petit nombre de ces cavernes. On peul, tout en admettant des causes infiniment plus puissantes que celles dont on est journellement Lémoin, se former ce- pendant une idée de ce que l’eau courante peut pro- duire sur les bancs de pierre calcaire compacte, la seule qui soit assez solide pour conserver des Grottes dans son intérieur. On connaît plusieurs fleuves qui se brisent sur des bancs calcaires, et des cascades énor- mes qui se précipitent de sept à huit cents pieds de hau- teur sur des roches de cette nature, depuis bien long- temps sans doute, el on n’aperçoit aucune ébauche de Grotte. Il ne faut pas cependant nier complétement l’action des eaux dans la formation des cavernes, mais on ne doit pas lui accorder la faculté de les avoir commencées, si ce n’est celles situées au bord de la mer, et qui ne sont jamais d’une grande étendue. Il semble plus simple, et plus probable à la fois, de considérer les Grottes calcaires comme ayant été for- mées au même moment où les bancs qui les renferment ont été consolidés; une foule de circonstances ont pu donner naissance à ces vides, ou plutôt les réserver au milieu de la masse; ensuite les eaux courantes ont pu s’y précipiter, et en modifier les parois. Mais, com- ment admettre raisonnablement que des Grottes aient été excavées dans une masse solide, par un agent quel- conque, quand on ne trouve aucune issue pour la sortie des déblais énormes qui en seraient nécessairement ré- sultés, quand la plupart de ces Grottes sont siluées à une grande élévation, que leur entrée existe sur des escarpements, que leur intérieur renferme des excava- tions verticales en forme de puits, etc.? Il faut alors GRO avoir recours aux grands moyens, sonores à l'oreille et vides de sens; il faut entasser hypothèses sur hypothè- ses, s'élever sur un échafaudage de suppositions plus ou moins fausses, pour en venir, en dernière analyse, à des explications forcées et invraisemblables. On a déjà pu voir précédemment, quel pouvait être l'effet des courants souterrains sur des bancs de pierre peu solides, mais on a toujours entendu que ces cours d’eau avaient au moins rencontré quelque route ébauchée; car ils n’eussent (rouvé aucune issue, et du sable mouvant aurait suffi pour en paralyser l’action ; à plus forte raison, de la pierre dure et solide. Le nombre des Grottes ou des cavernes est immense dans les pays calcaires ; en France, on cite particuliè- rement celles d’Arcy, près Auxerre, département de l'Yonne; d'Orcelle, près Guingey, département du Jura; de Sassenage, et de Notre-Dame de la Balme, près Gre- noble, département de l'Isère; de Miremont, près Pé- rigueux, département de la Dordogne : celles des De- moiselles, près Ganges, département de l'Hérault; de Saint-Dominique, près Castra ; de Salsac, etc. On re- marque en Belgique les groties de Han et de Rémou- champs; en Angleterre, celles de Pooles-Hole, près Bux- ton, en Derbyshire, et de Devils-Arse, près Castleton. Mais de toutes ces Grottes, il paraît que celle qui est située dans la petite ile d’Antiparos, l’une des Cyclades, dans l’Archipel grec, l'emporte par la beauté de ses sta- lactites. Elle fut visitée et décrile par Tournefort, dans son voyage en Grèce et en Asie, entrepris par ordre du roi, et dont il donna la relation en 1707. Tournefort crut reconnaître dans cette Grotte la preuve évidente de la végétation des pierres, et celle erreur d’un grand botaniste à été reproduite de nos jours; elle conserve encore un pelit nombre de partisans. Quelques Grottes calcaires se couvrent d’efflorescen- ces nitreuses, qui se reproduisent avec une telle rapi- dité et une telle abondance, qu’elles deviennent des nitrières (rès- productives, puisque le Nitre s’y récolte de trois jours en trois jours, en été, et tous les sept jours, en hiver. Ces Grottes, découvertes par l'abbé Fortis, à la Molfetla, près Bari, dans la Pouille, qui y sont connues sous le nom de Pulos, augmentent de ca- pacité par le seul fait de la décomposition de la pierre calcaire compacte, au milieu de laquelle ces cavernes sont creusées, el qui se réduit spontanément en pous- sière. D’autres Grottes offrent des amas d’ossements fos- siles, agglutinés par des infiltrations calcaires; il paraît que les animaux auxquels ils ont appartenu se rassem- blaient dans ces antres souterrains pour y dévorer leur proie, ou pour y mourir, Car on sait avec quel soin les animaux sauvages cherchent à se dérober au jour lors- qu'ils sentent leur fin prochaine. Cuvier a reconnu parmi ces Fossiles des restes de Lions et d’autres ani- maux carnassiers, qui ne vivent plus en Allemagne, où ces Grottes existent, particulièrement à Baumann, près Goslaed, et surtout à Gailenreuth, dans le pays de Bai- reuth; on doit en conclure, tout naturellement, que ces excavalions remontent à la plus haute antiquité. Les Grottes volcaniques sont moins étendues que celles des pays calcaires ; on peut les distinguer en deux GRO 249 sortes, celles qui sont creusées dans les matières tu- feuses, et celles qui sont excavées au milieu des colon- pades ou des faisceaux basalliques. La Campanie, la Sicile, les îles Ponces, Ténériffe, les volcans éteints de l'Auvergne et du Vivarais, présen- tent des exemples nombreux de ces Grottes lufeuses, que l’on est exposé à confondre avec les anciennes car- rières d’où l’on a extrait la Pouzzolane, pour les con- structions hydrauliques. Quant aux Grottes basaltiques, elles sont produites par l’écroulement d’un grand nombre de ces colonnes. et elles se font remarquer par leur aspect symétrique et architectural. La plus célèbre de ces cavernes, est celle de Fingal, située dans l'ile de Staffa, l’une des Hé- brides. Faujas a visité cette Grotte, et l'a figurée dans son excellent Voyage en Angleterre, en Écosse et aux îles Hébrides; sir Joseph Banks, qui l'avait visitée au- paravant, en a fait la description suivante qui paraît exempte de tout écart d’une imagination ardente. « Nous ne fûmes pas plus tôt arrivés au sud-ouest de » l’île, qui est la partie la plus remarquable par ses co- » Jonnes, que nos yeux furent frappés d’une magnifi- » cence à laquelle nous étions bien loin de nous atten- » dre : la totalité de cette extrémité de l’île porte sur » des rangées de colonnes, dont la plupart ont plus de » cinquante pieds de hauteur, et offrent un ordre su- » perbe de colonnades naturelles, qui décrivent les » mêmes contours que les baies et les pointes de l’île, » et sont appuyées partout sur une base solide d’une » roche brute et informe... Nous arrivàmes bientôt à » l'embouchure de la Grotte, qui, sans contredit, offre » le plus magnifique spectacle dont un voyageur ait » jamais donné la description. » L'imagination aurait de la peine à se peindre quel- » que chose de plus imposant que la profondeur de » cette Grotte, dont le portail a trente-cinq pieds d’ou- » verlure et cinquante-six pieds de hauteur, dont les » colonnes verticales, qui composent la façade, sont de » la plus parfaite régularité, et ont quarante-cinq pieds » d’élévation jusqu'à la naissance de la voûte, et dont » les côtés, dans toute la profondeur , qui est de cent » quarante pieds, sont supportés par des rangées de » piliers ou de colonnes, tandis que le plafond est com- » posé des extrémités de celles qui ont été cassées pour » former cette caverne; une matière jaunâtre sépare » les pierres noires, et donne à l’ensemble un aspect de » mosaïque. Le fond de la Grotte n’est éclairé que du » jour qui y pénètre par l'entrée, ce qui ajoute encore à » sa beauté. Le mouvement que la marée y entretient » rend l'air sain, et en chasse toutes les vapeurs, qui, » pour l'ordinaire, remplissent ces sortes de cavernes. » La mer s'élance jusqu’au fond de celle-ci, et produit, » en se brisant à son extrémité la plus reculée, un bruit » qui, suivant les uns, a quelque chose de mélodieux, » et qui n’est rien moins qu'agréable suivant les au- » tres. » (Faujas, Foy. en Angleterre, t. 11, p. 49 et suivantes.) La même ile renferme une autre Grotte moins remar- quable que celle de Staffa, el qui est connue sous le nom de Grotte des Cormorans; enfin, le département de l'Ardèche offre aussi des Grottes tufeuses, et une belle 250 G R O0 caverne basaltique, situte au village de la Baume. Les premières sont représentées dans la belle vue du cra- tère de Mont-Brul, et la seconde fait aussi le sujet d’une des planches de l'ouvrage de Faujas, sur les volcans éteints du Velay et du Vivarais. Les terrains gypseux présentent aussi quelques exca- vations assez considérables, parmi lesquelles on doit citer celle qui est connue sous le nom de Labyrinthe de Koungour, sur les frontières de la Sibérie. Cette Grotte conserve la glace pendant l'été, et ne la laisse fondre qu’en automne. Patrin, qui la visita en juillet 1786, observa que le thermomètre y descendit à 5 degrés au- dessous de zéro, tandis qu’il se soutenait en plein air à 14 au-dessus. Cet abaissement de 19° dans la tempéra- ture, tient à un courant d’air froid, qui traverse l’at- mosphère humide qui la remplit. #7. GLACIÈRES NATU- RELLES,. Quelques Grottes ont servi de lieu de retraite à des familles persécutées ; d’autres ont été changées en ca- tacombes , et ont contribué, par leur nature, à la con- servation des cadavres desséchés ou embaumés que l’on y déposait. Une partie des tombeaux des rois de la Haute-Égypte, ceux des anciens habitants des Cana- ries, les Guanches, sont des Grottes naturelles, creusées dans le calcaire ou le grès volcaniques, celles de Té- nériffe (Héricart de Thury, Descript.des Catacombes, pag. 4 el suiv.). Si l’on excepte ces usages sacrés, les Grottes ont presque toujours été le partage des char- latans ou des malfaiteurs. Le diable, les fées, les vier- ges, les voleurs et les ermites les ont habitées tour à tour. GROUGROU. 8oT. Synonyme vulgaire de Cocos acu- leatus, espèce du genre Cocotier. GROULARD. o1s. Synonyme vulgaire du Traquet. V. ce mot. Belon l’a aussi appliqué au Bouvreuil. GROUNE NÈGRE. pois. Synonyme vulgaire de Mu- rène noire. GROUS. o1s. Synonyme de Tétras rouge. f. TÉTRAS. GROUTIE. Groutiu. BOT. Genre de la famille des Olacinées, établi par Perrottet, et dédié à la mémoire de Grout de Beaufort, officier de marine très-distingué, et qui,après avoir exploré en naturaliste véritablement instruit, les vastes régions de la Sénégambie, a suc- combé aux fatigues et à la funeste influence du climat africain, en 1827. Caractères : calice à cinq sépales ré- fléchis et cadues ; pétales nuls ; cinq élamines opposées aux sépales, à anthères didymes; cinq appendices al- ternant avec les élamines, courts, épais, presque cunéi- formes, sillonnés à l'extrémité qui est repliée, et posés autour de l'ovaire; celui-ci oblong, conoïde, obtus à l'extrémité, renfermant un placenta filiforme, dressé au fond de la loge, et portant à son sommet un ovule pendant. La GROUTIE A FEUILLES DE CELTIS, Groutia Celtidifolia (Flore de Sénégambie, t. 22), est un arbris- seau de quinze à vingt pieds, à rameaux flexibles, pres- que grimpant(s, à feuilles alternes, brièvement pétiolées, ovales-oblongues, elliptiques, entières, coriaces, gla- bres, luisantes et marquées de fortes nervures. Les fleurs, d’un blanc jaunâtre, sont très-petites, réunies au nombre de trois, en grappe axillaire, sur un pédon- cule commun, garni de bractées écailleuses. La place GRU que ce genre doit occuper dans la série des ordres naturels, n’est point encore parfaitement bien établie, vu que Perrottet ne s’est point trouvé en position d’ob- server les fruits à l’état de maturité. GRUAU. Bor. Préparation, pour l'usage culinaire, des graines de Céréales; elle consiste à dépouiller ces graines de leur enveloppe extérieure. GRUBBIE. Grubbia.vor.Bergius (Act. Stockh.,1767, P. 55, t.2) a fondé sous ce nom, un genre de l’Octan- drie Monogynie, L., dont les caractères ont ensuite été exposés de la manière suivante (Descript. Plant. ex capil. Bon. Spei, p. 90) : fleurs axillaires, agglomé- rées, laineuses, sessiles; périanthe composé de deux folioles larges, ovales, opposées,concaves, obluses, ren- fermant deux ou trois fleurs : corolle de quatre pétaies concaves, glabres intérieurement, laineux en dehors ; huit étamines à filets subulés plus courts que la corolle; ovaire oblong, renflé, surmonté d’un style court, subulé, et d’un stigmate simple. Selon Lamarck (Dict. Ency- clopéd.), les fleurs de ce genre ne sont pas toutes her- maphrodites; il y en a aussi de femelles, parcillement axillaires et sessiles, mais ayant un calice turbiné, à quatre lobes courts; un ovaire remplissant tout le ca- lice, comme tronqué supérieurement, à sommet élargi, chargé de trois styles courts, el placés à distance ; stig- males simples; capsule globuleuse, aplatie en dessus, velue, très-pelite et triloculaire. Jussieu (Gen. Plant., p. 162) a exposé des caractères semblables à ces der- niers, et il s’est demandé si les fleurs sont vraiment dis- tinctes dans le genre de Bergius, et si alors les fruits ne sont pas formés par la réunion des ovaires? Le genre Grubbie a été rapproché des Æmpelrum; mais ce rap- prochement ne doit être considéré que comme une simple indication. Le Grubbia rosmarinifolia est une plante frutescente, à rameaux dressés, opposés el garnis de feuilles linéaires obtuses, roulées sur leurs bords, scabres en dessus, glauques en dessous, et plus longues que les entre-nœuds des rameaux. Elle croît au cap de Bonne-Espérance. GRUE. Grus. o1s. Genre de l’ordre des Gralles. Caractères : bec aussi long ou plus long que la tête, robuste, droit, comprimé, en cône très-allongé, mais obtus vers le bout; mandibule fortement cannelée sur les côtés el près de la base; arête élevée; narines pla- cées au milieu du bec, fermées en arrière par une mem- brane ; région des yeux et base du bec ordinairement nues ou couvertes de mamelons ; pieds longs et forts, emplumés bien au-dessus du genou ; quatre doigts dont trois devant; l'extérieur réuni à l'intermédiaire par un rudiment de membrane, l'intérieur divisé; le pouce s’articulant assez haut sur le tarse; ailes médiocres; première rémige plus courte que la seconde, celle-ci égalant quelquefois la troisième qui est la plus longue. De tous les Oiseaux voyageurs, les Grues paraissent être ceux qui apportent le plus de prévoyance dans leurs transports rapides des régions boréales aux contrées équatoriales et dans les retours périodiques de ces con- trées vers celles que, précédemment, les dangers d’une diselte totale leur avaient fait quitter. Elles n’entre- prennent point isolément leurs voyages; elles se témoi- gnent mutuellement et dans un rayon de plusieurs GRU lieues, l'intention de se, mettre en route, et plusieurs jours avant le départ, elles s'appellent par un cri par- ticulier, se rassemblent vers un point central, et l’in- stant favorable étant arrivé, toutes les voyageuses pren- nent l’essor et se rangent à la file, sur deux lignes pa- rallèles qui se réunissent angulairement vers un sommet que forme le chef auquel la troupe semble s'être enga- gée d’obéir. Ce chef, qui déjà supporte le fardeau bien plus grand qu’on ne le peut penser, de frayer le chemin dans le domaine aérien, est chargé de veiller à la sû- reté commune, de prévenir ou plutôt d'éviter l'attaque improviste des Aigles, de faire resserrer circulairement, dans le cas de tempête, les deux lignes parallèles, afin de résister plus efficacement aux tourbillons, et d'éviter la dispersion ; enfin, de ne pas trop s'éloigner des côtes, et d'indiquer à la troupe, après les fatigues du vol, un lieu d'étape sûr, et qui püt offrir abondamment de quoi pourvoir aux besoins de tous. Il paraît que les fonc- tions du chef ne sont que momentantes, et que leur durée est proportionnée à ses forces et à ses moyens; car on a observé que ce même chef, lorsqu'il se sentait trop fatigué, cédait la place à celui qui le suivait, et venait modestement prendre le dernier rang à l’extré- inité de la file. Les voyages s’exécutent pendant la nuit, et c'est encore, assure-t-on, par un excès de prévoyance de la part de ces Oiseaux, auxquels il n’a pas élé dé- parti des armes assez fortes pour opposer de la résis- tance à toutes les attaques que leur attire surtout leur grande stature. Pendant la nuit, leurs courses sont assez bruyantes, la voix éclatante qu'ils font entendre, est sans doute l'indication de marche de la part du chef, et la réclame des autres est pour lui l'assurance que chacun conserve son poste. L'instinct singulier qui porte les Grues à se soumettre à cette espèce de disci- pline, est un des faits les plus remarquables @e l’orni- thologie ; leur sociabilité ne cause pas le même étonne- ment; car elle peut n'être que le résultat de l'impulsion naturelle qui entraine l’un vers l’autre les êtres de même espèce; on a dit, et l’on répète, que le besoin force tous les animaux à se réunir; on en juge d’après les Hommes qui ne peuvent réellement se passer de leurs semblables, quoique l'intérêt personnel les isole trop souvent; mais il en est autrement parmi la plupart des Oiseaux : le besoin sépare tous ceux qu’une con- formation particulière de leurs organes semble avoir condamnés à la disette : les Pies, les Hérons,les Oiseaux de proie vivent isolés, l’Aigle est bientôt obligé de bannir ses petits de son domaine. Il n’y a que les Oi- seaux aquatiques auxquels les eaux fournissent une ample nourriture, et les Oiseaux omnivores ou grani- vores, accoutumés partout à l'abondance, qui se ras- semblent et jouissent des douceurs de la société. Ils ne s’en privent que périodiquement, pour être tout entiers à d’autres charmes et aux soins de leur progéniture. Les Grues construisent leur nid dans des buissons épais, quelquefois dans les jones touffus des marais à demi desséchés. rarement sur les toits ou les plate-formes des édifices abandonnés. La ponte consiste en deux œufs verdâtres, ordinairement tachetés de brun. Elles font leur nourriture d'herbes et de graines, d’insectes, de Vers, de Grenouilles, Lézards, etc. GR U 251 GRUE L'AMÉRIQUE. Ardea Americana, L., Buff., pl. enl. 889. Plumage blanc; grandes rémiges et tache triangulaire sous l'occiput noires ; bec brun, jaunâtre. long de cinq pouces et demi, en partie dentelé; crâne couvert d’une peau calleuse, rouge et parsemée, ainsi que les joues, de pouls noirs. Taille, cinq pieds deux pouces. GRUE ANTIGONE. Même chose que GRUE DES INDES- ORIENTALES. GRUE ARGALA. /”. CIGOGNE ARGALA. GRUE DE LA BAIE D'HUDsON. Ardea Canadensis, L.; Grus fusca, Vieill. Plumage d’un gris cendré, varié ou plutôt nuancé de brun clair et de bleu céleste ; sommet de la tête d’un rouge de rose, dénué de plumes, et seu- lement garni de plusieurs poils courts, durs et noirs. Taille, environ six pieds. GRUE BALÉARIQUE. /”. GRUE COURONNÉE. GRUE A BEC COURBÉ. /”. TANTALE. GRUE BLANCHE. Ÿ”. GRUE D'AMÉRIQUE. GRUE BLANCHE DE SIBÉRIE. Ardea gigantea, Lath. Parait être la même espèce que la Grue d'Amérique. GRUE BRUNE. /. GRUE DE LA BAIE D'HUDSON. GRUE BRUNE ET GRISE, Edwards. /”. GRUE BRUNE. GRUE BRUNE DU JAPON. /. GRUE COURONNÉE. GRUE CARONCULÉE. Ardea carunculata, Lath. Tout le plumage noir, à l'exception du sommet de la tête, du dos et des tectrices alaires, qui sont d’un bleu cen- dré ; face et cou blancs; partie du bec rouge et partie noirâtre, avec deux caroncules garnies de plumes blan- ches et pendantes à sa base ; pieds d'un noir bleuâtre. Taille, cinq pieds. Du sud de l'Afrique. GRUE CENDRÉE. Ardea cinerea, L.,Buff., pl. enl. 769. Tout le plumage d’un gris cendré, à l'exception de la gorge, du devant du cou et de l’occiput, qui sont noi- râtres ; sommet de la tête nu el rouge; bec d’un noir verdâtre, rougeàtre à sa base. Taille, trois pieds dix pouces. Le mâle a quelques-unes de ses rémiges à bar- bes décompostes et frisées. Les jeunes sont entièrement cendrés. C'est l'espèce la plus généralement connue en Europe et dont la stupidité est devenue proverbiale. GRUE A COLLIER. Ardea torquata, Gmel., Buff., pl. enl. 865. #7. GRUE DES INDES-ORIENTALES. GRUE COMMUNE. /”. GRUE CENDRÉE. GRUE COURONNÉE. Ardea pavonina , L.; Ardea Ba- learica, Briss., Buff., pl. enl. 265. Parties supérieures d’un bleu cendré; rémiges primaires noires, les secon- daires brunes; deux grandes plaques blanches sur les ailes; une gerbe de soies jaunes et torses sur l’occiput; front d’un noir velouté; joues rouges; membrane {em- porale blanche; pieds noirs. Taille, quatre pieds. D’A- frique. GRUE DEMOISELLE. Ardea Virgo. V. ANTHROPOÏDE. GRUE DES INDES-ORIENTALES. 4rdea antigone, Lath. Parties supérieures d’un cendré blanchâtre ; rémiges noires ; sommet de la tête calleux et blanc; une tache blanche vers les oreilles; partie de la tête et du cou nue el rouge, avec quelques poils noirs; bec jaunâtre, avec la pointe noire; pieds rouges. Taille, six pieds. GRUE DU JAPON. Ardea Grus, Var., Lath. Parait n'être qu’une variété de la Grue cendrée. GRUE LEUCOGÉRANE. Grus leucogeranos, Temm., GRU pl. col. 467. Face et partie de la tête jusqu’au delà du bord postérieur des yeux, couvertes d’une peau rouge ; tout le plumage d'un blanc de neige, à l’excep- tion des rémiges qui sont noires ; bec rouge, jaunâtre à la pointe; pieds d’un rouge de laque. Taille, trois pieds six pouces. Des parties orientales de la Russie; on la trouve en Asie jusqu’au Japon. GRUE Du MEXIQUE. Grus Mexicana, Briss. V. GRUE CENDRÉE. GRUE MOINE. Grus monaca, Temm., Ois. color., pl. 555. Elle ressemble pour les formes et le port à la Grue cendrée; le front, l’espace entre le bec et l'œil. le som- met de la tête sont couverts d’une peau nue, rougeâtre, garnie de quelques poils noirs; tout le reste de la tête et les deux tiers du cou sont blancs, la partie inférieure et la poitrine sont d’un gris-bleuâtre foncé; les parties supérieures sont d’un gris cendré; pieds d’un noir ver- dàtre ; bec long de trois pouces et demi, jaunâtre, rou- geâtre à sa base; iris jaune. Taille, trois pieds dix pouces. Du Japon. GRUE DE NUMIDIE. Ÿ”. GRUE DEMOISELLE. GRUE À NUQUE BLANCHE. Grus Leucauchen, Temm., pl. color. 449. Front, face et joues formés d’une peau rougeâtre, sur laquelle sont implantés des poils courts, serrés et noirâtres ; sommet de la tête, occiput, nuque et partie postérieure du cou d’un blanc pur; devant du cou et parties inférieures d’un noir cendré; parties su- périeures d’un cendré bleuâtre, avec le bord des plumes d’un gris cendré ; rémiges noires; rectrices cendrées, terminées de noir qui forme sur la queue une large bande; bec verdâtre; pieds rouges. Taille, cinq pieds. Du Japon. GRUE PANACHÉE D'AFRIQUE. //. GRUE COURONNÉE. GRUE DE PARADIS. Grus Paradisea. V. ANTHROPOÏDE. GRUE PETEUSE. Gus crepilans, Pallas. F. AGamr. GRUE ROYALE. Même chose que Grue couronnée. GRUET. Bot. L'un des noms vulgaires du Landier or- dinaire. GRUGNAO. pois. Synonyme vulgaire de Trigle Gru- nau. GRUHLMANIA. BoT. Genre fondé par Necker (Æle- ment. Bolan., t. 1, p. 202), pour y placer quelques espèces caulescentes du genre Spermacoce d’Aublet, et dont les caractères seraient : calice quadripartite; corolle quadrifide; style allongé, bifide; quatre glan- dules au sommet de l'ovaire; akènes dispermes. Ce genre n’a pas encore élé adopté. #. SPERMACOCE. GRUINA ou GRUINALIS. Bot. Synonyme de Gtranier. PV. ce mot. GRUMARIA. BoT. ( Mucédinées.) Dans sa Mycologie européenne, Persoon avail donné ce nom à une section du genre Ærineum qui renferme les espèces dont les filaments sont roides , renflés au sommet, en forme de toupie ou de cupules, ou irréguliers. Ces espèces for- ment le genre Ærineum proprement dit de Fries, et probablement son genre Rubigo. V. ce mot. GRUMILÉE. Grumilea. 807. Gærtner (de Fruct., 1, pb. 158, et Lab. 28, fig. 2) à constitué ce genre sur un fruit de l'ile de Ceylan, que les habitants nomment 20g- dala. I l’a ainsi caractérisé : calice à cinq dents, su- père; corolle, étamines et style inconnus ; baie infère GR Y à deux ou trois loges; graines solitaires, munies d’un albumen grumelé. Gærtner indique les affinités de ce genre avec les Rubiacées (Étoilées) près du genre Psy- chotria. C’est sans doute cette indication qui aura dé- cidé Schultes à placer ce genre douteux dans la Pentan- drie Monogynie, L..au milieu d’un groupe de Rubiacées. GRUNERDE. min. /. CRLORITE BALDOGÉE. GRUNON ou GRYNON. 8oT. Synonyme de Momor- dica Elaterium, L., selon Ruell et Adanson. GRUNSTEIN ou GRUSTEIN. mix. Nom sous lequel Werner réunissait les Roches qui sont composées d’Am- phibole Hornblende et de Feldspath compacte, et qui appartiennent aux Diabases de Brard ou aux Diorites d’Haüy. La Dolérite de Brard était aussi un Grunstein, quoique composée de Pyroxène et de Feldspath. La Dia- base qui est connue en Égypte sous le nom impropre de Basalle antique, el qui passe à la Siénite, et la Dia- base orbiculaire de Corse, sont les deux principales va- riélés de Grunstein. 7. DIABASE et DOLÉRITE. GRUS. o1s. . GRUE. GRYCALLUS. o1s. Synonyme de Tétras Tuerhan. V, TÉTRAS. GRYLLACRIDE. Gryllacris. 1Ns. Orthoptères; ce genre de la famille des Locustaires à été institué par Audinet-Serville pour quelques insectes nouveaux de l'Inde, et pour quelques autres déjà connus, mais que l’on avait disséminés dans différents genres qui ne pou- vaient point les admettre. Caractères : antennes très- longues, assez épaisses, avec leurs deux premiers arti- cles assez gros; tête forte, et bombée supérieurement ; palpes très-longues; le dernier article des maxillaires plus gros et tronqué à l'extrémité; celui des labiales très-renflé à son extrémité, creusé en cuiller intérieu- rement; mandibules très-grandes et allongées ; corselet presque aussi long que large, ayant deux sillons trans- versaux : l’un antérieur, l’autre postérieur ; préster- num sans dents ; corps assez court ; élytres en Loit très- écarté, presque horizontales, un peu en recouvrement dans le repos; abdomen ayant le dessous du dernier segment très-arrondi postérieurement, échancré au milieu; sa plaque anale inférieure porte de chaque côté un appendice filiforme, velu, très-allongé dans les deux sexes; les mâles sont munis en outre d’un autre appendice interne de chaque côté; oviscapte long, droit ou un peu recourbé en dessus; cuisses posté- rieures dentelées en dessous; jambes antérieures et intermédiaires armées en dessous de deux rangées d’é- pines longues, au nombre de cinq ou six par rangées ; jambes postérieures armées en dessus de deux rangées d’épines assez fortes. GRYLLACRIDE A COU TACHETÉ. Gryllacris maculico!- lis, Serv., Stoll. Sauter., pl. 12, fig. 50. Corps, anten- nes et pales d’un jaune sale; disque du corselel jaune, irrégulièrement tacheté et rayé de noir; ailes blanchà- tres, avec des traits transversaux largement ombrés de brun; oviscapte de la longueur de l'abdomen. Taille, vingt lignes. De Java. GRYLLACRIDE A MASQUE. Gryllacris personata, Serv. Corps jaunâtre; une tache rouge, oblongue, entre les antennes; vertex et côlés de la tête jaunes, tout le reste d’un noir fuisant; mandibules noires; chaperon bordé GRY de roussâtre ; disque du corselet ayant deux petites (a- ches presque triangulaires rapprochées , rougeàtres ; nervures des élytres rouges; jambes rougeàtres en des- sus; cuisses en partie rouges; antennesel palpes jaunes. Taille, un pouce. De Java. GRYLLE. o1s. Espèce du genre Guillemot. F. ce mot. GRYLLIFORMES. 7”. GRYLLOIDES. GRYLLOIDES ou GRYLLIFGRAIES. ins. Dans sa Zo0- legie analytique, Duméril désigne sous ces noms {tous les insectes Orthoptères qui ont les pattes postérieures plus longues el plus grosses que les autres el propres à leur faire quitter promptement le sol, en exécutant un saut rapide. Il divise cette famille en deux groupes qui contiennent les genres Criquet, Sauterelle, Gryllon, Courtilière, Truxale, ete. GRYLLOIDES. o1s. Synonyme de Guillemot à miroir blanc. #. GUiLLEMOT. GRYLLON. Gryllus. 1Ns. Genre de l’ordre des Or- thoptères, famille des Sauteurs, tribu des Gryllones, établi par Linné qui comprenait sous ce nom, plusieurs genres dont Latreille à fait la tribu des Gryllones. Le genre Gryllon, tel qu’il est adopté aujourd'hui par tous les entomologistes, a pour caractères : pattes posté- rieures propres au saut; élytres et ailes horizontales; ailes plissées longitudinalement et formant chacune, dans le repos, une sorte de lanière prolongée au delà des élytres ; Larses à trois articles; antennes sétacées, à articles très-nombreux, insérées entre les yeux ; lan- guette à quatre divisions dont les deux mitoyennes très- petites ; labre entier, une danière saillante dans les fe- melles; jambes et tarses semblables. Les Gryllons se distinguent des Courtilières et des Tridactyles par leurs pattes de devant qui sont simples, tandis que dans ces deux genres elles sont dilatées, dentelées et propres à fouir la terre. Les Gryllons ont le corps gros, presque de la même largeur dans toute son étendue; leur tête est grosse, verticale et arrondie postérieurement ; leurs yeux sont composés, petits, presque ronds, et l’on voit entre eux et sur le devant de la tête, deux petits yeux lisses : leurs élytres sont tout au plus de la longueur de l'abdomen, elles sont demi-transparentes, fortement réticulées, couchées horizontalement sur le corps en dessus, et courbées brusquement sur les côtés. Les mâles ont, pour le chant, une portion intérieure de leurs éluis en forme de miroir ou de peau de tambour; les ailes sont plus longues et finissent par une sorte de lanière sétacée, débordant l’abdomen qui est muni, dans les deux sexes, de deux appendices sétacés placés de cha- que côté de lPanus, el sans articulations; les femelles ont un oviducte écailleux, allongé, un peu renflé au bout, s’élevant un peu en haut et formé de deux pièces concaves intérieurement, dont la réunion compose un tuyau. Les pattes sont fortes, les cuisses des pattes pos- térieures sont très-grandes, avec les jambes et les tarses même garnis d’un double rang d’épines. Le jabot des Gryllons forme souvent une poche latérale : ils n’ont au pylore que deux gros cœcuins, et leurs vaisseaux bi- liaires s'insèrent dans l'intestin par un canal commun. Ces insectes sont connus généralement sous le nom de Cri-Cri; ce nom leur a été donné à cause du bruit qu'ils font entendre en frotlant leurs élytres l’une contre D DICT. DES SCIENCES NAT. GR Y 255 l'autre; ils se nourrissent ordinairement d'insectes, plu- sieurs sont nocturnes. Les principales espèces et celles qui sont les mieux connues sous le rapport des mœurs sont : Le GRYLLON DOMESTIQUE. G/yllus domesticus, L., Geoff.; Achela domestica, Fabr., Roës., Ins., L. 11, Gryll., (ab. 12. Il a environ huit lignes de long, tout son corps est d’un jaunâtre pàle mélangé de brun. Les éiy- tres du mâle sont d’une nature plus élastique et plus sèche que celles de la femelle, ce qui les rend propres à exciter, par le frottement, un son semblable à celui que produit le froissement du parchemin. Quand il veut se faire entendre pour avertir la femelle de sa présence, il élève ses élylres de manière qu'elles forment un an- gle aigu avec son corps; alors il les frotte l'une contre Pautre par un mouvement très-vif. Des idées supersti- tieuses, qui existent même encore chez le peuple, ont fait redouter le chant du Gryllon et ont fait considérer cet insecte comme sacré. Il paraît que c'est en novem- bre ou décembre que les femelles de Gryllons domesti- ques pondent; car Degéer, qui a ouvert le ventre d’une femelle vers cetle époque, l’a trouvé rempli d'œufs blanes et allongés. Elles placent ces œufs dans des plà- tras ou en lerre, au moyen de l’oviducte dont elles sont munies ; les petits éclosent au bout d’une douzaine de jours, el ce n’est qu'après trois mues qu’ils acquièrent des apparences d’ailes ou qu’ils se changent en nym- phes. Ce n'est qu’au bout de quatre mois qu’ils subis- sent leur dernière lransformation, mais l’on distingue déjà les femelles des mâles bien longtemps avant la pré- sence de la tarière dont celles-ci sont munies. Ces in- sectes vivent dans les maisons, ils aiment à se placer dans le voisinage des lieux où l’on fait du feu, comme les cuisines , les trous et les fentes de murailles, près des fours des boulangers, ete. Pendant le jour ils se tiennent dans leur trou et ils n’en sortent qu'aux appro- ches de la nuit; c’est alors qu'ils cherchent leur nour- riture que Latreille présume être composée d'insectes , et que divers auteurs disent consister en pain, farine et autres provisions. Celle espèce se (rouve dans toutel Eu- rope. Certain auteur rapporte avec un air de véracité toute méridionale qu’en Espagne, les gens de la cam- pagne élèvent des Gryllons dans de pelites cages fort bien failes, qu'on accroche dans les cheminées, el où ces petits animaux continuent à faire entendre le bruit que les paysans appellent chant. GRYLLON CHAMPÈTRE. G/yllus campestris, L., Geoff.; Acheta cumpestris, Fabr., Roës., loc. cit, Lab. 15. Plus grand que le précédent, noir, avec la base des étuis jaunâtre; tête grosse; cuisses postérieures rouges en dessous. La femelle pond, en juillet, près de trois cents œufs; les petits qui éclosent quinze jours après, se nourrissent, dit-on, d'herbes tendres ou de leurs ra- cines ; ils font leurs premières mues avant la mauvaise saison, et dès que le fraid commence à se faire sentir, ils s’en garantissent en se eachant dans la terre où ils ne prennent aucune nourriture; aussitôt que les beaux jours du printemps sont revenus, ils reparaissent, se creusent une grotte qui leur sert d'habitation et où ils se tiennent à l'affût. Celle larve se distingue de l’insecte parfait, par le manque d'ailes et d'élytres ; elle prend 17 2:54 GR Y sa nourriture, saute et marche comme lui : après quel- ques mues elle se change en nymphe, on voit sur son dos quatre parties aplaties qui sont les fourreaux des ailes et des élytres. Ces quatre fourreaux sont en forme de lames minces et ovales. Leur dernière transforma- tion a lieu en juin ou juillet; c’est alors qu’ils sont en état d'engendrer; l'organe sexuel du mâle est garni de deux crochets qui doivent lui servir, pendant l’aceou- plement, à retenir la femelle. C’est en été que l’on en- tend le bruit monotone et aigu de ces insectes qui se tiennent dans les pâturages et les prairies exposées au soleil. Les enfants de la campagne s'amusent à les chas- ser; pour cela ils jettent dans leur trou une Fourmi attachée à un cheveu : le Gryllon ne manque pas de la poursuivre, sort de sa retraite, et vient se livrer à son ennemi. Cette manière de les prendre était en usage parmi les anciens. Il suffit même d'introduire dans son trou un brin d'herbe pour l’en faire sortir; de là vient, dit Latreille, que l’on disait proverbialement sof comme un Gryllon. IL habite toute l'Europe méridionale et l'Afrique. On trouve en Espagne et en Barbarie un Gryllon très- singulier (Gryllus umbriculatus), dont le mâle a sur la tête un prolongement membraneux, qui tombe en forme de voile. Dans le Gryllon monstrueux, les ailes se roulent en plusieurs tours de spire à leur extrémité. Il se trouve aux Indes-Orientales. GRYLLONES. Gryllides. ins. Tribu d'insectes de l'ordre des Orthoptères, établie par Latreille et renfer- mant tous les genres de la famille des Sauteurs, qui ont les antennes sétacées ou filiformes, écartées, insérées à peu de distance de la bouche, composées d’un grand nombre d'articles dans la plupart; la lèvre supérieure très-grande, voûtée, arrondie et entière; la lèvre infé- rieure à quatre divisions distinctes, presque de lon- gueur égale; les pattes postérieures propres à sauter; les tarses de trois articles, les ailes et les élytres hori- zontales. Ces insectes ont la tête ovalaire, verticale et lisse postérieurement, deux ou trois petits yeux lisses entre leurs yeux qui sont écartés, ovales ou presque ronds , le corselet très-grand, transversal, tronqué et concave en devant et n'ayant point d'écusson; élytres couchées sur le corps, réliculées, se courbant sur les côtés, à leur base, et rétrécies ensuite brusquement; ailes prolongées en queue ou en forme de lanière; deux appendices sétacés à l'anus. Leurs quatre pattes antérieures sont rapprochées à leur naissance, les pre- mières sont quelquefois propres à creuser la terre; les pattes postérieures sont beaucoup plus grosses, toutes ont deux crochets au bout des tarses sans pelotes in- termédiaires. Les genres Courtilière, Tridactyle et Gryl- lon, composent cette tribu. #. ces mots. GRY LLUS. 1N8. 7. GRYLLON. GRYNON. pOT. F7. GRUNON. GRYPANIÉ. Grypanius. o1s. Illiger emploie cette épithète pour exprimer que la mandibule supérieure du bec de certains Oiseaux est arquée ou recourbée ; comme dans les Aigles, par exemple. GRYPHÉE. Gryphea. mozs. Genre établi par Lamarck aux dépens des Huitres. 7. ce mot. GRYPHITE. mozL. #. HUÎTRE. G U A GRYPHON. o1s. Suivant Salerne, ce nom d’un redou- table animal fabuleux, qu'on supposait être moitié Aigle et moitié Lion, a été appliqué, dérisoirement sans doute, au Martinet de muraille. GRYPHUS. o1s. Synonyme de Condor, aussi désigné sous le nom de Gryps. ’. GYPAËTE. GRYPIDIE. Gripidius. 1Ns. Coléoptères tétramères ; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Stephen aux dépens du genre Rhynchène de Fabricius. Caractères : antennes assez longues et minces, compo- sées de douze articles, dont les deux premiers les plus longs et obconiques, les cinq suivants très-courts, avec l'extrémité tronquée, les autres formant une massue ovale-oblongue; trompe allongée, cylindrique, menue et arquée; corselet (ronqué à sa base, rétréci antérieu- rement et arrondi sur les côtés; écusson petit et oblong; élytres presque du double plus larges que le corselet à sa partie antérieure, avec les épaules rectangulaires et proéminentes; extrémité déclive et gibbeuse; corps sub- ovalaire, en partie recouvert d'écailles grisâtres; jam- bes droites, avec leur extrémité interne anguleuse, garnie d’un petit crochet flexible. Le type de ce genre est le Rhynchænus equiseti de Fabricius et d'Olivier. On le trouve communément en Europe. GRYPS. o1s. F, GRYPHUS. GUACHARO. Sfealornis. o1s. Genre de l’ordre des Chélidons, établi dans la famille des Caprimulgides par Humboldt, pour un Oiseau d’une nature particulière, qu'il a découvert en 1799 dans la caverne del Guacharo, creusée dans les montagnes calcaires de Caripe, pro- vince de Cumana. Les caractères appliqués au genre nouveau sont: bec solide, à mandibule supérieure cour-- bée, prismalique, muni d’une arête vive, armé d’une seule dent, et (erminé par un crochet qui dépasse la mandibule inférieure; celle-ci dilatée en arrière et dé- bordant en ce sens la supérieure qui, en avant, est re- couverte par elle; narines nues, oblongues, percées obliquement dans le milieu du bec; base du bec entourée de soies roides, dirigées en avant, passant au-dessus des narines, barbulées à leur origine, simples à leur terminaison, et dépassant quelquefois un pouce en lon- gueur; bouche grande, très-fendue; pouce assez court, réversible; tous les doigts profondément séparés; ongles crochus, tranchants en dedans, mais non pectinés ; queue étagée, semblable à celle des Podarges, plus lon- gue que les ailes; première rémige plus courte que la seconde ; la troisième, qui est la plus longue de toutes, dépassant peu la quatrième. Quoique assez abondants pour que leurs jeunes, pris au nid dans la caverne, fournissent aux habitants de la contrée une grande pro- vision de graisse également recherchée pour la cuisine el l'éclairage, les Guacharos sont restés connus pen- dant trente-cinq ans, sans que nos ornithologistes aient pu les voir et les étudier; les deux individus pris et en- voyés par Humboldt avaient été engloutis par le nau- frage du bâtiment qui les apportait en Europe. Ce n’est qu’en 1854 que Lherminier, savant médecin établi à la Guadeloupe, a pu, par ses correspondances étendues, se procurer et envoyer au Muséum de Paris, quelques Guacharos bien conservés, qui ont été tués dansla grotte de Caripe, où ils se retirent en très-grand nombre. On GUA a pu dès lors faire une description exacte et minutieuse de ce singulier Oiseau, et c’est de celle description, due au docteur Lherminier, que nous allons extraire les principaux caractères spécifiques du Seatornis Cari- pensis, ainsi que l’a nommé Humboldt. GUACHARO DE CARIPE. Sleatornis Caripensis, MH. Fond du plumage roux-marron, mêlé de brun à reflets verdâtres, barré, piqueté et vermiculé de noir, marqué de taches blanches, de forme et de grandeur variées, qui, sur la rangée externe des barbes de chaque rec- trice, forment cinq ou six marques également espacées et disposées en série longitudinale; elles se font remar- quer de même sur la plupart des rémiges el manquent ou sont moins prononcées sur les autres plumes prin- cipales. Les barres noires de la queue sont plus larges qu'aux ailes; le bas du cou, le doset les parties inférieu- res sont plus pâles que le reste du plumage. Le bec est fort, solide. gris-rougeûtre; les soies rigides sont rous- ses, nombreuses et disposées en bouquet. Le tarse est gros, court, moins long que le doigl médian. GUADARELLA. BoT. Synonyme de Gaude, espèce de Réséda dont le nom spécifique vulgaire parait venir de Guadum où Guadduva , aussi employé par d'anciens botanistes pour désigner l’Isatis ou Pastel. GUADUA. BoT. Genre de la famille des Graminées et de l’'Hexandrie Trigynie, L., établi par Kunth (Synops. Plant. Orbis-Novi, 1, p.252) qui l’a placé dans sa sec- tion des Bambusactes, . Bampou, et lui a assigné les caractères suivants : épiilets cylindracés, formés de plusieurs fleurs distiques : les inférieures mâles ou à une seule valve et deux paillettes avortées ; deux glu- mes, l’inférieure concave, la supérieure carénée, ren- fermant la fleur; trois écailles hypogynes; six étamines; style à trois divisions profondes, terminées par des stig- mates plumeux; caryopse enveloppée par les paillettes. Les plantes de ce genre formé aux dépens des Bam- busa, ont des chaumes en gazon, arborescents et ra- meux; les plus jeunes branches sont piquantes. Leurs feuilles sont planes, à pétioles courts; les épillets sont disposés en faisceaux. Kunth ({oc. cit.) en a décrit deux espèces : la première, Guadua angustifolia, avait été nommée Bambusa Guadua par Humboldt et Bonpland, qui en ont donné une figure dans leurs Plantes équinoxiales, t. 1, p. 68, tab. 20. Cette es- pèce croit dans les régions chaudes et tempérées de l'Amérique méridionale et principalement sur les pentes occidentales des Andes de la Nouvelle- Grenade et de Quito , à une hauleur qui ne dépasse pas quatre cents mètres au-dessus du niveau de la mer. Le nom de Guwa- dua est celui sous lequel les habitants du pays la dési- gnent. La deuxième espèce, Guadua latifolia, a été figurée par Humboldt el Bonpland (Loc. cit., p. 75, tab. 21) sous le nom de Bambusa latifolia. Elle est in- digène des forêts ombragées et humides, près du fleuve Cassiquiare, dans les Missions de l’Orénoque supérieur et du Rio-Négro. Ces plantes ne fleurissent guère, ainsi que les autres Bambusacées, que lorsque le tronc a souf- fert soit par quelque brisure, soil par quelque incendie. GUAIABARA. BoT. Pour Guiabara. F. CoccoLomis. GUAIACANA, GUAICANA. mor. Synonyme de Dios- Py ros, L. F7. PLAQUEMINIER. G U A 955 GUAIACANÉES. Guaiïacaneæ. BoT. La famille ainsi nommée par Jussieu, a reçu le nom d'Ébénacées, qui à été plus généralement adopté, et sous lequel nous avons décrit cette famille. 7. ÉBÉNACÉES. GUAIACUM. BoT. Qu'on a aussiécrit Guyacun.Mème chose que Gayac. ”. ce mot. GUAIAVA. Bot. Tournefort, d’après l'Ecluse et les anciens botanistes, donnait ce nom au Gouyavier. Linné y a substitué celui de Psidium. GUAIERU. Bor. Synonyme de Chrysobalanus Icaco. V, CHRYSOBALANE. GUAINIER. por. Pour Gainier. #. ce mot. GUAJA-APARA. CRUST. /7. CALAPPE. GUAJABARA. BoT. Pour Guiabara. #. ce mot. GUAJACUM. BOT. F°. GAYAC. GUAJANA-TENIBO. 8or. Même chose que le Cururu ou Curuape de Pison, qui est une Paullinie. 7’.ce mot. GUAJAVUS. BoT. Synonyme de Psidium, ainsi que Guajava et Guajavo. 7”. GOUYAVIER. GUAJERO. BoT. Pour Guaieru. F. ce mot. GUALMALLES. 8oT. L'un des noms vulgaires de l’4- garicus procerus. GUALTHÉRIE. 8oT. Pour Gaulthérie. #. ce mot. GUAMAIACU-APE. pois. Synonyme de Coffre maillé. PV, OSTRACION. GUAN ou GOUAN. ois. Espèce du genre Pénélope. V. ce mot. GUANA. RepT. Pour Iguane. F.ce mot. GUANABANUS. BoT. Ce nom a été appliqué par les anciens bolanistes et voyageurs au Baobab, au Coros- solier ou à d’autres Anones, ainsi qu'au Durion. GUANAC ET GUANACO. mam. Noms de pays devenus scientifiques, pour désigner l'espèce de Chameau, dé- crile sous le nom de Ganaque. F7. CHAMEAU. GUANAPO. ma. Pour Guanaque. F. ce mot. GUANAQUE. ma. Espèce du genre Chameau. GUANDIROBA. or. Pour Nhandiroba. #. FEUILLÉE. GUANGUE. maux. Molina a décrit sous ce nom, un petit Quadrupède propre au Chili, et qui paraît être le Mus cyaneus de Linné. GUANO. 2001.? min.? Humboldt et Bonpland ont rapporté du Pérou celte substance qu'on y emploie comme engrais pour fertiliser la terre. On l’exploite à ciel ouvert comme on ferait d’un minerai d’une couche de cinquante à soixante pieds d'épaisseur dans certai- nes iles de la mer du Sud, peu éloignées de la côte, et qui sont habitées par des milliers d'Oiseaux de rivage. Cette substance, analysée par Vauquelin, est formée : 1 pour le quart de son poids d’Acide urique,saturé d'Am- moniaque el de Chaux; 2° d’Acide oxalique combiné en partie à l'Ammoniaque et à la Potasse; 5° d’Acide phosphorique uni aux mêmes bases el à la Chaux; 4° d’une petite quantité de sulfates et muriates de Po- tasse et d’Ammoniaque ; 5° d’une matière grasse; Geenfin d’un peu de Sable quartzeux et ferrugineux. La fertilité des terres riveraines du Pérou, naturellement stériles, est due au Guano qui est un objet considérable de com- merce. De petits batiments appelés Guaneros, sont uniquement employés à ce trafic. L'odeur de cette sub- stance est ammoniacale. L'usage en vient des indigènes de qui les Espagnols l'empruntèrent. C'est surtout pour 256 G U À les champs de Maïs qu'on l’emploie. Une trop grande quantité brûle les racines des plantes. On est tenté de croire qu'elle doit son origine à la fiente des Oiseaux, mais combien de siècles eussent été nécessaires pour en accumuler d'inépuisables quantités? On propose pour le Guano le nom scientifique d'Ammoniaque uraté. GUAPÈBE. Guapeba. vor. Ce genre nouveau, proposé par B. Gomez, et que cet auteur dit voisin du Labiata, devrait entrer, à ce litre, dans la famille des Ébénacées; il offre pour caractères : un calice tétraphylle ; une co- rolle à huit divisions disposéessur deux rangs : les quatre intérieures sont conniventes. Le fruit consiste en un drupe succulent, renfermant une noix à quatre loges et à quatre graines. La seule espèce décrite, Guapeba laurifolia, est un arbre à feuilles alternes, lancéolées, entières et coriaces. Les fruits, à ce que l’on assure, sont fort bons à manger. GUAPERVA. pots. On n’a pas adopté le genre formé par Sonnerat sous ce nom qui, dans les mers du nou- veau monde, a été appliqué au Chevalier américain, ainsi qu'à un Holacanthe. #, ces mots. Daubenton a traduit ce mot brésilien par Guaperve. Maregraaff lap- pliquait plus particulièrement au Chætodon arcuatus et non à un Zée, comme l’a fait supposer une transpo- sition de figure dans l'ouvrage de ce voyageur. GUAPICOPAIBA. Bor. Le Cassia mollis, qui remplace au Brésil la Casse des pharmacies, est mentionné sous ce nom par Pison. GUAPIRE. Guapira. Bot. Ce genre de la Didynamie Angiospermie, L., établi par Aublet (Plantes de la Guiane, p. 508, tab. 119) sur un arbre qui croît dans les haies de la Guiane, a. selon Jussieu (Genera Plant., p- 108), tous les caractères de l’Avicennia, si ce n’est une étamine de plus.Ce rapprochement n’est cependant donné que comme une simple indication, et ne devra être adopté qu'après un scrupuleux examen. En admet- lant ce genre, Necker l'appelait Gynostrum. GUAPURU. Guapurium. BoT. Genre établi par le professeur Jussieu (Genera Plantarum, p.324) qui l’a placé dans la famille des Myrthinées et l’a ainsi carac- térisé : calice dont le limbe est à quatre divisions; co- rolle à quatre pétales; étamines nombreuses, à anthères presque arrondies; baie sphérique, ombiliquée par le limbe calicinal, pulpeuse intérieurement et renfermant deux à quatre graines. Les caractères de ce genre qui appartient à l'Icosandrie Monogynie, L., ont été tracés d'après les notes et les échantillons rapportés par Jo- seph Jussieu. Le Guaruru pu PÉROU est un arbrisseau dont les feuilles des branches principales sont caduques ; celles des petites branches sont opposées, simples, marquées de points glanduleux, composées de trois ou six paires, el paraissent ainsi ailées sans impaires. Les fleurs sont disposées en faisceaux sur l'écorce des branches nues. Le port de cet arbre est celui du Plinia. GUARA. pois. Espèce du genre Diodon. 7. ce mot. GUARAL. REPT. (Léon.) F7. WARRAL. GUARANYS. ma. 7. CABIAI. GUARAUNA. o1s. Espèce du genre Courlis. Ÿ”. ce mot. On écrit ce nom Guarana et Gouarana en le rappor- tant à un bis. GUARSIOLE. Guardiola. or. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie nécessaire, L., établi par Humboldt et Bon- pland (Plant. æquinoct., 1, p. 144), adopté et ainsi caractérisé par Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. æquinoct., &. 1V, p.247) : involucre tubuleux. campa- nulé, formé de trois folioles presque égales, oblongues, obluses, membraneuses, vertes et diaphanes sur les bords; réceptacle couvert de paillettes oblongues, li- néaires ou lancéolées, aiguës et scarieuses; fleurons du disque au nombre de dix à quinze, {tubuleux, mâles; ceux de la circonférence au nombre de trois à cinq, en languettes et femelles. Les ovaires des fleurs femelles sont oblongs, en forme de coin, comprimés, striés, gla- bres et dépourvus d’aigrettes. Kunth a placé ce genre dans la tribu des Hélianthées, entre les genres Æeteros- permum et Tragoceros. Cette place est incertaine, selon Cassini qui, attachant une grande importance au sens suivant lequel les ovaires sont aplatis, observe que cette indication manque dans la description. Le Guardiola Mexicana, Humb. et Bonpl., espèce uni- que, est une plante herbacée, à rameaux et à feuilles opposées, entières, et à fleurs blanches, au nombre de trois à cinq, pédonculées et terminales. GUARÉ. pois. Synonyme de Scomber Cordilla, L. F”, SCONBRE. GUARÉE. Guarea. por. Genre de la famille des Mé- liacées, de l'Octandrie Monogynie, L. Il présente un calice court et à quatre dents; quatre pétales allongés ; un tube cylindrique, entier au sommet, portant inté- rieurement huit anthères sessiles, disposées en cercle vers son ouverture ; un ovaire velu, prolongé en un style épais que termine un stigmate renflé en têle; une capsule pyriforme, à quatre loges monospermes; des graines revêlues d’un arille mince, et dépourvues de périsperme. Les espèces de ce genre, au nombre de cinq, originaires de l'Amérique, sont des arbres à feuilles pennées, avec ou sans impaire. L’un d’eux, le Guarea trichilioïdes, porte communément à Saint-Domingue le nom de Bois rouge. 7”. Lamarck, Illustr., tab. 501; Cavanilles, Monadelph., tab. 210, et Ventenat, Choix de Plantes, 41. GUARIBA. Mam. /”. SAPAIOU. GUARIMBE. ors. Synonyme de Canard. F. ce mot. GUARIRUMA. port. Le genre que H. Cassini avait pro- posé sous ce nom, à élé reconnu pour ne pas différer du genre Mutisie. /”. ce mot. GUAROUBA. os. Espèce du genre Perroquet. 7”. ce mot. GUATTE. pots. Le Clupe désigné sous ce nom, dans les bassins de la Garonne et de l’'Adour, paraît être la Feinte. 7. ce mot à l’article CLupe. On donne égale- ment ce nom aux jeunes Aloses. GUATTÉRIE. Gualteria. Bot. Genre de la famille des Anonacées et de la Polyandrie Polygynie, L., établi par Ruiz et Pavon (Prodr. Flor. Peruv., p.85, tab. 17)et adopté par Dunal (Monogr. des Anonacées, p. 50 et 125) qui lui a donné pour caractères principaux : calice à trois sépales soudés à leur base, ovales, aigus et pres- que cordiformes; six pétales ovales ou obovales ; éta- mines nombreuses dont les anthères sont presque ses- siles; carpelles nombreux, formant des baies sèches, coriaces, ovées ou presque globuleuses, stipitées et mo- nospermes. Les genres Aberemoa el Cananga d'Au- blet, ainsi que plusieurs espèces d’Uvaria de Lamarck et Willdenow, rentrent dans ce genre. Celui-ci se dis- tingue de ceux de la même famille, par ses pétales sou- vent élalés et assez petits, par ses élamines souvent moins norabreuses et moins serrées que dans les autres genres, el par les caractères tirés du fruit. Les Guatté- ries sont des arbres ou des arbrisseaux à rameaux éla- l6s, cylindriques, portant des feuilles à courts pétioles et très-entières. Les fleurs, toujours en petit nombre, naissent sur des pédoncules axillaires ou opposés aux feuilles. Le Prodromus du professeur De Candolle con- tient l'énumération de vingt-deux espèces, toutes origi- paires des contrées chaudesdel'unet l’autre hémisphère; huit croissent dans l'Inde, et le reste dans l'Amérique équinoxiale. Parmi ces espèces, el indépendamment des Guatteria hirsuta, pendula, ovalis et glauca de Ruiz el Pavon, lesquelles croissent dans les montagnes et les forêts du Pérou, on doit encore citer : lo le Guatteria Aberemoa,ou Aberemoa Guianensis d'Aublet, arbuste des forêts de Sinamary dans la Guiane; 20 le Guatleria Ouregou, ou Cananga Ouregou, Aubl., arbre de quinze à vingt mètres, originaire aussi des forêts de la Guiane; 3° le Guatteria Eriopoda, De Cand., arbre indigène du Pérou, et dont une belle figure a été donnée par M. Benjamin Delessert (Zcones Select., t.1, tab. 90); 4 Guattaria virgata, Dunal, ou Uvaria lanceolata; petit arbre des Antilles, remarquable par l'odeur suave de ses fleurs, et dont le bois, ainsi que celui du Guatte- ria laurifolia qui croît dans les mêmes îles, est recher- ché à cause de sa ténacité et de son élasticité. GUAVAS ET PACAYES. por. Synonyme d'Znga insi- gnis. V. GuABAR et INGA. GUAYACANA. 8oT. Ce qui signifie Bois dur, d’où le nom de Gayac, etc. Jacquin applique plus particulière- ment ce nom de pays à son Zygophylluin arboreum, qui croît à Carthagène dans l'Amérique méridionale. GUAYACUM. BOT. ”. GUATACUN. GUAYAPIN. 8or. Nom vulgaire du Genista Anglica, L., qui, malgré ce nom spécifique, croît très-commu- nément aux environs de Paris et dans tout l’ouest de la France. GUAZE. pois. Espèce du genre Labre. GUAZU. o1s. Espèce du genre Tinamou. 7, ce mot. GUAZUMA. 8or. Linné avait réuni au 7'heobroma ce genre établi par Plumier; mais Lamarck, Jussieu et les botanistes modernes, l'en ont de nouveau séparé. Il appartient à la Monadelphie Décandrie, L., et Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. œquinoct., L. v, p.320) l'a placé dans la famille des Buttnériacées. Ses carac- tères principaux sont , d’après De Candolle (Prour., T, p. 485) : calice à cinq sépales ou à deux ou trois divi- sions profondes par suite de la diverse soudure de quel- ques sépales; corolle à cinq pétales bicornés, c’est-à- dire {erminés par une languette bifide; dix étamines dont les filets sont à peine monadelphes à la base; cinq d’entre eux sont des lobes stériles et allernes avec cinq filets fertiles, trifides, et à trois anthères au sommet ; cinq styles connivents ; capsule ligneuse . tubereulée, GUE 257 sans valves, quinquéloculaire, percée de trous placés sur dix rangs, et contenant un grand nombre de graines ovales, dont les cotylédons sont plissés, suivant Kunth (loc. cit.). — Ce genre à été nommé Zubroma par Schreber et Willdenow. Le GUAZUMA A FEUILLES D'ORME, Guazuma uli- folia, Lamk.; T'heobroma Guazuma, L., est un arbre qui s'élève à la hauteur de dix à quinze mètres ; son tronc est garni de fortes branches étalées horizontale- ment. Les jeunes rameaux, couverts d’un duvet court et cotonneux, portent des feuilles alternes, pétiolées, ovales, amincies, dentées et accompagnées de stipules linéaires. Les fleurs sont petites, d’un blanc pâle, dis- posées en petites grappes axillaires el corymbiformes. Les branches nombreuses et (rès-divisées qui forment le sommet de cel arbre, produisent un très-bel om- brage. Pour lui donner une tête plus touffue. on a soin, tous les cinq ans, de débarrasser son sommet de toutes ses branches, et un mois après celte opération il est chargé de feuilles. En Amérique, on le plante pour faire des allées, et ses feuilles sont une excellente nour- riture pour les bestiaux. Cet arbre a reçu le nom vul- gaire d'ORME D'AMÉRIQUE, à cause de la ressemblance de son port avec celui du vérilable Grme. Les feuilles adultes, glabres des deux côtés dans cette espèce, la distinguent du Guazuma lomentosa de Kunth, dont les deux variétés (Aonpoxensis et Cumanensis) crois- sent, l'une sur les bords de la Madeleine, et l'autre près de Cumana. Celle-ci, qui à quelques différences dans le nombre des divisions calicinales et dans la longueur de ses corymbes de fleurs, pourrait bien constituer une espèce distincte. Le Guazuma Polybotrya de Cava- nilles (Zcon. 5, p. 51, (ab. 199) est une troisième espèce indigène de la Nouvelle-Espagne et de Saint-Domingue. Hernandez l’a figurée sous le nom de Guacimo (Mex., 40, fig. 1). GUBARTAS. ma. D'où Jubarte. F7. ce mot. GUBERNÈTE. Gubernetes. o1s. Ce petit genre de l’ordre des Inseectivores a été créé par Such (Journ. Zool., (. 11, p. 110, tab. 4) pour un Oiseau qui lui a présenté les caractères génériques suivants : bec épais, un peu déprimé, assez élargi à sa base, à arête ar- rondie ; à mandibule supérieure légèrement échancrée au sommel; narines ovalaires; soies roides, épaisses ; ailes médiocres; rémiges de la première à la cinquième à peu près égales, la première la plus courte, la deuxième la plus longue; tarses médiocres, seutellés ; doigts réticulés en dessous; queue très-longue, four- chue. Ce genre n'est peut-être pas assez distinel des Moucherolles. GUBERNÈTE DE CUNNINGHAM. Guberneles Cunnin- ghami, S. Corps cendré, linéolé longiludinalement de fauve; gorge et joues blanches; une tache en croissant d'un brun pourpré sur la poitrine; rémiges brunes, rayées de ferrugineux; rectrices noirâtres. Taille, qua- Lorze pouces. Du Brésil. GUÈDE. por. L’un des noms vulgaires de l’Zsatis tinctoria,L., où le Pastel s'appelle quelquefois Guède dans le commerce. GUEMINTE. o1s. Syn. du Calao d'Afrique. F7. CAL A0. GUEMUL. mam. Molina (Hist. nat. du Chili) a décrit 255 GUE sous ce nom, un animal singulier qu'on nomme aussi Huemul et Cheval bisalque ; il se rapproche du Cheval et de l’Ane. Mais Sonnini a judicieusement observé que, d’après les caractères mentionnés par Molina, le Guemul ressemble davantage au Lama et à la Vigogne. GUENON. ma. Genre de Quadrumanes appartenant à la première division de la famille des Singes (Catar- rhinins de Geoffroy Saint-Hilaire), c’est-à dire à tous ces Singes qui ont la cloison des narines étroite et les narines ouvertes au-dessous du nez. Dans ce premier groupe tous les genres ont cinq molaires partout aux deux mâchoires. La distance d'organisation entre ce groupe très-nombreux et celui des Singes à narines la- térales et séparées par une cloison épaisse, en même Lemps qu’à six molaires partout (ou Platirrhinins), coïncide avec des distances non moins lointaines de leurs patries. Tous les premiers sont de l’ancien con- üinent, tous les autres du nouveau. Voici les caractères généraux des Guenons : ce sont des Singes à tête ronde, à angle facial de cinquante à soixante degrés, à queue autant ou même plus longue que le corps, redressée en arc sur le dos jusqu’à la tête ou au moins au-dessus de l'axe du corps dont les membres postérieurs sont con- stamment plus longs d'environ un cinquième que les antérieurs, et pourvus de callosités aux fesses. A ces caractères on en avait ajouté d’autres, savoir : l’exis- tence d’abajoues, et surtout le nombre de quatre tuber- cules seulement à la dernière molaire d’en bas, comme dans l'Homme, les Orangs et les Gibbons. Mais ces der- niers caractères, qui sont les plus précis parce qu'ils portent sur les formes des organes les plus essentiels de l'animal, n'ayant été établis que sur l'examen des Guenons africaines, en vertu de ces analogies si trom- peuses en histoire naturelle, on les appliquait mal à propos aux Guenons asiatiques. L'examen plus exact de ces derniers animaux vient de montrer, première- ment, que leur dernière molaire d'en bas à un tuber- cule postérieur de plus et en forme de talon, caractère qui conduit vers les Macaques et les Cynocéphales, où ce talon a deux tubercules; qu’en second lieu plusieurs espèces, peut-être toutes, n’ont pas d’abajoues, autre caractère qui les rapproche des Gibbons et des Orangs, dont ces mêmes Guenons ont, en outre, le naturel grave, doux et tranquille. En quoi elles se distinguent absolument des Guenons d’Afrique, toutes si pétulantes el la plupart si brusques, si brutales et si intraitables. Les Guenons se séparent donc en deux sous-genres. Les premières, outre les caractères généraux précités, ont des abajoues et quatre tubereules à leur dernière molaire d’en bas; ce sont les GUENONS proprement dites. Les secondes ont un talon de plus à cette dent, man- quent d'abajoues, et leurs membres, d’ailleurs inégaux, sont d’une longueur disproportionnée à leur corps, ce qui leur donne, parmi les Guenons, la physionomie des Atèles parmi les Sapajous d'Amérique. Ge second sous- genre, à cause de la gravité douce des espèces qu'il comprend, a été nommé SEMNO - PITHÈQUES par F. Cu- vier qui le premier en a reconnu les différences d’or- ganisation. Geoffroy Saint-Hilaire (Tableau des Quadumanes, Annales du Musée, t. xix) à dispersé dans cinq genres GUE différents les Singes qui vont être décrits sous le nom de Guenon. Les coupes de ce naturaliste n'étaient point motivées sur la forme des dents, caractère capital chez les Mammifères. Les deux premiers de ces cinq genres étaient formés chacun d’une seule espèce : c’é- tait 1° le genre Pygatriche, composé de la Guenon Douc ; 2° le genre Nasique, de la Guenon Kahau; son troisième genre Colobe. adopté par Illiger, a dû être conservé à cause de l'absence de pouce aux mains an- térieures ; son quatrième genre Cercopithèque rassem- ble la plupart des vraies Guenons et l’Entelle, le seul des Semno-Pithèques alors connus. Enfin son cinquième genre Cercocèbe confond avec tous les Macaques plu- sieurs Guenons ordinaires. Dans la coupe de ces genres, et les limites d’organi- sation et les limites d'habitation des espèces étaient donc également confondues. Or, ce n’est pas un des résultats les moins importants de la zoologie que la coïncidence de ces doubles barrières pour marquer la différence originelle des animaux. Dès lors la réunion de ces êtres dans les groupes artificiels appelés genres, n'expose pas à prendre chaque espèce pour des lrans- formations d’un seul ou du moins d’un très petit nom- bre de types dans chaque genre; manière de voir qui attribue à la nature une économie de production dont elle ne se pique même pas aujourd'hui jour les ani- maux infusoires. Les phalanges aux doigts des quatre mains, surtout de celles de derrière, et les os du métacarpe et du mé- {atarse n’ont guère plus de courbure que dans l'Homme, chez toutes les Guenons d'Afrique. Cette courbure uni- forme à toutes les mains, est aussi grande que dans les Gibbons et les Orangs chez les Guenons asiatiques. En outre, toutes ces phalanges et ces os du métacarpe et du métalarse y ont le même excès de longueur que les membres qu'ils terminent. Enfin le pouce de devant y est un quart plus court que dans les africaines, rac- courcissement qui contraste avec la disproportion des autres doigts et qui complète ce rapport déjà indiqué avec les Atèles. Toutes les Guenons d'Afrique ont six vertèbres lombaires, et il n’y a que la Guenon Douc, parmi les asiatiques , qui en ait certainement le même nombre. Les autres n’en ont que cinq ou sept. Tous les Semno-Pithèques ont les incisives supérieures et infé- rieures de grandeur uniforme, et toutes à proportion beaucoup plus petites que les Guenons, où, surtout en haut, les incisives moyennes excèdent d’au moins un tiers les latérales. Il résulte de cette grandeur des in- cisives, surtout des supérieures, et par conséquent de celle de leurs alvéoles dans l’intermaxillaire, que le museau des Guenons est plus saillant, plus allongé, ce qui diminue d'autant leur angle facial par rapport aux Semno-Pithèques. Enfin la canine supérieure, constam- ment plus petile aussi à proportion, dans ces Gue- nons, y est tout à fait lisse, ou bien n’a qu’un sillon superficiel sur sa face antérieure toujours profondé- ment cannelée dans les africaines. 11 en résulte que lalvéole de cette canine, dans le maxillaire, étant plus petite, la fosse canine est moins relevée, et que la pommette l’est davantage, ce qui rend moins plat le visage des Semno-Pithèques. GUE Par leur organisation, ces Singes sont intermédiaires aux Orangs-Outangs et aux Macaques. Les Guenons proprement dites se rapprochent des Macaques par tous les autres caractères moins celui des dents, et les Semno-Pithèques des Gibbons par tous les caractères moins celui des dents et la queue. GUENONS. Leur front déprimé est brisé directement en arrière sur les arcades sourcilières, mais sans crèle saillante comme dans les Macaques. Le cadre de l'orbite n’est pas non plus échancré à son bord supérieur. L’angle facial n’a pas plus de cinquante degrés; le nez est plat et ouvert à la hauteur des fosses nasales, à peu près à égale distance de la bouche et des yeux. Toutes les espèces ont des abajoues. Les lèvres sont minces et gar- nies, surtout la supérieure, de poils plus longs que sur le reste de la face, et ordinairement d’une couleur bien tranchée. Le pelage est entièrement soyeux dans toutes les espèces, et n'offre aucune différence d’un sexe à l’autre, soit pour la quantité, soit pour la couleur et la longueur. Mâles et femelles sont également barbus, et toujours les poils des favoris, ordinairement assez épais, sont dirigés en arrière. Les testicules et les lèvres gé- nitales des femelles sont nuancées de diverses couleurs, ordinairement fort éclatantes, comme dans les Maca- ques et les Cynocéphales. Le gland des mâles, terminé en forme de Champignon, au centre duquel se trouve l'orifice de l’urètre, est supporté par la pointe d’un os- selet oblong. Le clitoris des femelles à aussi un cham- pignon terminal, et plus de longueur à proportion que chez les Femmes. Elles ont également une menstrua- tion, dont la fluxion a cependant des périodes plus abondantes, qui marquent le rut. Les callosités des fes- ses adhèrent aux tubérosités de l’ischion, el sont beau- coup moins pourvues de Lissu érectile, que dans les Cynocéphales (77. ce mot). Aussi ne participent-elles pas à la congestion menstruelle. Les canines d’en bas sont plus petites que celles d'en haut; la première fausse molaire qui les suit, est mince el a une seule pointe comme celle des carnassiers ; la seconde ressem- ble aux deux fausses molaires supérieures. Tout le monde connaît le genre de marche de ces animaux. La brièveté de leurs membres antérieurs né- cessite une démarche en zigzags, qui n’est pour ainsi dire qu'une suite de sauts surbaissés. Mais, sur les ar- bres, leur agilité est extrême; car le mécanisme de ces bras plus courts que les jambes, de ces jambes dont les jarrets sont toujours à demi fléchis, et de ce corps obli- que sur les jambes et ainsi merveilleusement disposé pour grimper à travers les branches, est mis en jeu par | des muscles robustes, qu’excite un système nerveux d’une énergie inépuisable, à en juger par les agilations incessamment renouvelées de tout leur corps, et par l'expression continuellement changeante de leur figure imilatrice et grimacière. En liberté dans les forêts et captifs dans nos ménageries, ils montrent également leur haine pour l'Homme et leur passion pour l’indé- pendance. Chaque espèce vit par troupes cantonnées dans des régions de forêts, où elles ne tolèrent guère que les animaux qu’elles ne peuvent chasser, ou que leur petitesse dérobe à leur jaloux instinct de propriété. GUE A l'approche d'un Homme, d'un Antilope, d’un Élé- phant, toute la troupe se rassemble au cri d'alarme de quelque sentinelle toujours en faction. Du haut des arbres, et en avançant ou en fuyant de cime en cime, ils attaquent l'ennemi à coups de branches casstes, de fruits, et lui lancent jusqu’à leurs excréments. Dans leurs retraites, toujours les Guenons savent interposer quelque grosse branche entre elles et l'ennemi. Pleines d'affection pour leurs petits, s'ils tombent par blessure ou par hasard, elles les attendent, vont les chercher, ou restent près d’eux en les embrassant( au risque de périr. Elles ont la même tactique de maraude que les Cynocé- phales qu’elles semblent beaucoup surpasser en intelli- gence, Elles ne paraissent pas, au moins en captivité, avoir aucun instinct de propreté, encore moins de dé- cence. À côté de leurs excréments , elles ne paraissent nullement en être incommodées; et cependant leur odo- ral doit être délicat. car elles ne mangent rien qu'elles n'aient d’abord flairé. Elles portent les aliments à la bouche avec leurs mains, et quoi qu'on en ait dit, sai- sissent les petits objets entre le pouce et l'index, comme les autres Singes. Toutes les Guenons boivent en hu- mant, et sont moins porlées au coit que les autres Singes dans nos climats. Leur verge est tout à fait ré- {ractile dans le scrotum. Une tête un peu plus ronde, une taille un peu plus pe- tite, un caractère un peu plus docile, avec tout autant de pétulance, ont fait séparer des Guenons proprement dites, deux petits groupes, ayant tous deux l'Afrique et ses îles pour patrie; Geoffroy désigne le premier par le nom d’une de ses plus jolies espèces. * Les DIANES. GueNon Mons. Simnia Mona, Schreb., pl. 15, F. Cuv., Man. lithog.; Buff., €. 14, pl. 56, et Suppl., 7, pl. 19. — Dos, dessus du cou, flancs et dessus de la croupe, d'un beau marron tiqueté de noir ; dessus des jambes et des cuisses, ainsi que la queue, d’un gris ardoisé; sur la croupe, près de la queue, une {ache oblongue et d’un blanc pur de chaque côté ; dessous du cou, poitrine, ventre el face interne des membres, aussi d’un blanc très- pur; tête d’un vert-doré brillant; un léger bandeau gris ceint le frontau-dessus des sourcils, et dechaque côté des joues d’épais favoris jaune-paille, joints sous le men- (on, encadrent la face qui, des yeux jusqu’au nez, est bleuâtre et d’une belle couleur de chair sur le reste de son étendue; pattes et oreilles couleur de chair livide. Différente de tous les autres Singes par son sérieux, la Guenon Mone ne grimace jamais. Sa figure est toujours grave el calme. Sa décence n’est pas moins exemplaire parmi celte race d'impudiques; sa douceur n’est pas même altérée par les souffrances de la maladie. L’au- teur de cet article, Desmoulins, en a observé une dans le dernier mois d'une consomption pulmonaire; elle recevait avec reconnaissance les caresses et les témoi- gnages d'affection, lors même que son état ne lui per- mettait plus de manger le sucre ou le gâteau qu’on lui présentait. La Guenon Mone habite les régions de l'Atlas. GUENON ASCAGNE OU PÉTAURISTE. Sérmia Petaurista , Ginel., F.Cuv., Mam.lith. Verdâätre en dessus, avec un peu de fauve au dos et à la queue; tête et cuisses d’un 260 «, ; G vert assez pur; dessous du corps et dedans des membres blanes; joues et menton garnis de poils blancs, légers et touffus; favoris de même couleur; mains, lèvres, oreilles et menton violâtres; le bout du nez n’est blanc qu'à cause de la couleur de ses petits poils; dessus du nez, tour des yeux et mamelles bleuâtres. Schreber, tab. 19, donne sous le nom de Blanc-Nez, d'après l'édition de Buffon d’Allamand, t. 14, pl. 39. une Guenon qui ne différerait de l’Ascagne que pour avoir du noirâtre au lieu de bleuâtre à la face. D'ailleurs, le moral est le même que celui de l’Ascagne. Avec autant de décence que la Guenon Mone, l’Ascagne est si preste qu’elle semble voler plutôt que sauter; son attitude favorite, quand elle est en repos, est d'appuyer sa tête sur une de ses mains de derrière, avec l’air d’une méditation profonde. Contraste charmant avec la vivacilé si pétu- lante de ses mouvements et de ses émotions ! Avant de manger ce qu’on lui présente, elle le roule entre ses mains, comme fait un pâtissier d’un morceau de pâte. Vaniteuse, elle n'aime pas qu’on la raille d’une mal- adresse, ni qu’on l’interrompe en mangeant. Elle s’en irrite, mais pas pour longtemps, car elle est sans ran- cune. Elle ne marche sur les pattes de derrière, que quand elle veut reconnaitre ou examiner quelque chose. GUENON DIiANE. Sirnia Diana, Mamm.lith., 4 douz. Tout le dessus du corps, les flancs, les bras, les cuis- ses, les jambes. la poitrine, le ventre et la queue d’un noir uniforme; cette leinte est un peu moins foncée sous le corps; dos et flancs tiquetés de blanc et de noir; des poils fauves seulement autour des callosités; un are mélangé de-petits poils blancs et jaunes assez clair- semés sur le front; quelques poils autour du menton, mais sans former de longue barbe; toute la face vio- lâtre , avec du bleu dominant sur les pommettes et les joues , el du rouge dominant autour du museau et sur les paupières; mains noires; les yeux d’un jaune fauve. Telle était à son entrée à la ménagerie la Guenon Diane observée par Frédéric Cuvier. Depuis, les an- neaux blancs des poils du dos passèrent au fauve, et cette couleur augmenta aux favoris. On a rapporté à la Guenon Diane l’'Exquima, nom Congo d’une autre Guenon, Cercopithecus barbatus de l’Ecluse, et Cercopithecus barbatus Guineensis de Marcgraaff; enfin le Rolloway d'Allamand, édition de Buffon, pl. 15, Lab. 15, et Schreber, pl. 25. Le Rolloway est tiqueté sur les flancs, les cuisses, les jambes et la tête; la poitrine, le ventre, le contour desfesses, le dedans des bras et des cuisses sont blancs, et le menton garni d'une barbe aussi longue que la face et fourchue. On en a aussi rapproché la Guenon Diane de Linné; le pelage de cette dernière espèce est varié de blanc dans le pre- mier âge, avec du blanc à la partie antérieure el supé- rieure de la poitrine et des cuisses qui sont noires dans celle qu'a observée Frédéric Cuvier. De plus le crois- sant du front était double, le dedans de la cuisse cou- leur de rouille, et le bout de la queue blanc. C'est cette espèce qu'a représentée Schreber, pl. 14. Il est (rès- douteux que cette Guenon Diane soit la même que celle de F. Cuvier. Toutes les trois sont de la côte occidentale d'Afrique. GuenoN HocuEur. Simia nictitans, Gmel., Schreb., pl. 19, et Audebert, Hist. nat. des Sing., fam. 4, sect. 1, pl. 9, et Buff., Suppl. 7. Tout le dessus du dos, de la tête, des cuisses, la poitrine et le ventre gris d’ar- doise ; le cou et la queue noirs; favoris très-touffus et de la couleur de la tête, dont ils sont séparés par une bande tout à fait noire, tendue de l'œil à l'oreille qui est d'un brun noiràtre; face noir-bleuâtre; paupières supérieures de couleur (année; nez noir à la base, et d’un beau blanc à la moitié inférieure. Voici ses pro- portions : du bout du museau à l’origine de la queue, un pied quatre pouces; tête, quatre pouces; queue, deux pieds un pouce; hauteur au garrot, huit pouces. On la présume de Guinée. GuENON MELARuINE. Sèmia Melarhina, F. Cuvier, Mamm. lith., 4e douzaine, Talapoin de Buffon, t. 14, pl. 40, et Schreber, pl. 17. Tout le dessus du corps du même vert qu’à la Guenon Callitriche; dessous du menton et queue blanes; mains , oreilles, nez, excepté sa base, noirs; yeux bruns; dessus des paupières blanc; dessous des yeux couleur d’ocre; tour de la bouche couleur de chair; devant des oreilles blanc, les favoris couchés à plat sur la face, s'étendant en travers de des- sous l'oreille jusqu'au nez; les testicules couleur de chair ; aucune trace de bandeau au front. Jusqu'à F. Cuvier, on l'avait prise pour un jeune du Malbrouk ou de la Guenon Grivet. GuENON Moustac. Simia Cephus, L., Buff., t. 14. pl. 54, Schreb.. tab. 29; Audeb., Sing., fam. 14, sect. 2, pl. 12. Cette espèce est d'une taille intermédiaire à la Guenon Ascagne el à la Guenon Mone : toute la tête est couverte de poils verdâtres, plus foncés à l’oceiput qu'au front; ceux du dos, des épaules, des flancs, de la croupe et de la base de la queue sont d’un vert plus brun qu’à la tête; ceux des membres sont gris, avec une teinte de jaune. Ces nuances résultent de ce que lespoils sont annelés. Tous sont gris vers la racine, puis noirs el jaunes au bout. Les deux derniers tiers de la queue sont roux. Les favoris sont très-épais et d’un jaune bril- lant, passant au blane sur la mâchoire inférieure. Une raie de poils noirs les sépare de la coiffure verte de la tête. Les oreilles, les testicules et la peau des mains couleur de chair; toute la face d’un bleu lapis à teinte noirâtre près des lèvres; un chevron blanc sur la lèvre supérieure. Cette espèce n’est pas le Cephus des anciens , lequel n’était probablement qu’un Cynocéphale. On la croit de Guinée. Voici ses proportions : tête, trois pouces neuf lignes; corps, dix pouces trois lignes; queue, vingt et un pouces. GUENON A DIADÈME. Cercopithecus diadema, Geoff. Saint-Hilaire. Cette Guenon a été bien figurée et bien décrite, par F. Cuvier, comme variété de la Diane; mais elle en diffère trop pour n'être point considérée comme une espèce parfaitement distincte. Le dessus du corps et les joues sont d'un gris olivâtre, tiqueté de noir; le front porte une tache en forme de croissant, et cette tache est blanche ainsi que le dessous du men- ton; la gorge et la poitrine ont la même nuance que le reste du pelage ; la queue est noire, tiquetée de blanc. On la trouve sur la côte occidentale de l'Afrique. GUE ** GUENONS ORDINAIRES. GUENON ManGagey. Simia Æthiops, Lin.; Cerco- cebus fuliginosus, Geoff.; Schreber, pl. 20, et t. 14, pl. 10 de Buffon qui lui donna ce nom parce que, sur de mauvais renseignements, il la crut de Madagascar où il est même à peu près certain qu'il n'existe pas de Singes. On ignore encore sa patrie, quoiqu'on lapporte très-communément en Europe; ce qui rend très-pro- bable qu’elle est de la côte occidentale d'Afrique. Tout le dessus du corps et la queue gris d’ardoise, passant au noir sur les membres; le dessous du corps et favoris blanc-grisätres; mains noires; oreilles violàtres; la pau- pière supérieure , toujours blanche, se détache forte- ment du visage, quelquefois tout entier d’une teinte livide foncée ; quelquefois noirâtre en bas el cuivré sur tout le reste. C’est la seule des Guenons qui porte sa queue renversée et droite parallèlement au dos. F. Cu- vier n’en à pas vu, sur un très-grand nombre, une seule qui ne fût douce et familière, malgré la plus grande pétulance.Les mâles accompagnent leurs gesticulations d’une sorte de rire. Chaque mois les côtés de la vulve des femelles se renflent en deux protubérances plus grosses du côté de l'anus. GUENON MENGABEY À COLLIER. Cercocebus Æthiops, Geoff., Buff., L. 14, pl. 55; Schreb., pl. 21. Elle ne diffère de l’autre que par le brun-marron du vertex et le collier blanc qui lui passe du cou à la nuque, en en- fermant les oreilles; face, mains el oreilles noires. Elle est à la précédente ce que la Guenon Ascagne est à la Guenon Blanc-Nez. Tout le jeu de sa physionomie consiste dans le mouvement de ses lèvres qu’elle relève en montrant les dents, grimace qui lui est propre. Elle est de l'Afrique occidentale, au sud du Cap-Vert. GUENON CALLITRICHE. Sa sabæa, Lin., BufF., t. 14, pl. 57; Schreb., Suppl., pl. 18; et Fréd. Cuv., Mam. lith., première douzaine. Vert-jaunâtre en dessus ; des- sous du corps, dedans des membres blanc-jaunàtre ; les poils autour des organes génilaux, au-dessus des sourcils et ceux des favoris, sont d’un beau jaune; la face, les oreilles et les mains sont tout à fait noires; Les- ticules verdâtres; oreilles un peu plus pointues qu’à la Guenon Malbrouk. Adanson les a vues dans les forêts du Sénégal vivre en troupes nombreuses. Elles sont tel- lement silencieuses, qu’elles ne crient même pas quand elles sont blessées; elles n'ont pas peur du feu et atta- quent toujours les premières. Elles ne fuient qu'après avoir perdu beaucoup des leurs. Un adulte observé par F. Cuvier était doux et faisait entendre dans le conten- tement un grognement doux exprimé par grou-grou. En voici les proportions : longueur du tronc, un pied quatre pouces; de la tête, six pouces ; de la queue, deux pieds deux pouces. On dit qu’elle habite, outre le Sé- négal, la Mauritanie et le Cap-Vert. Elle est très nom- breuse à l'Ile-de-France où elle fut, dit-on, introduite par quelque colon. GUENON GRivET. Sinia subviridis, F. Cuv., Mam- mifères lithograph., première douzaine. Celle espèce forme le passage de la Guenon Callitriche à la Guenon Malbrouk. Tête moins ronde qu'à celle-ci; testicules d'un vert de cuivre; poils environnants les organes géni- taux orangés, et blancs dans la Guenon Malbrouk. D'un | l 261 vert plus sombre que la Guenon Callitriche, elle s’en dis- tingue encore par le bandeau blanc du front, par les fa- voris blancs et la queue grise jusqu'au bout. La nuance de son vert est sale, et occupe tout le dessus du corps; tout le dessous et le dedans des membres sont blancs ; le tour des yeux couleur de chair livide; les oreilles, les mains et la face d’un noir violâtre. Sa patrie est l'Afrique. Guexon Mazeroukx. Smia Faunus, Gmel., Mamm. lith., première douz.; Scopoli, pl. 19, Delic., Faun. et Flor., qui le nomme Sirtia Cynosuros ; PBuff., L. 14, pl. 29. Tout le dessus du corps gris-verdâtre; tout le dessous, joues et un bandeau au front, blancs ; mem- bres en dessus et queue sur toute la longueur, gris; poils blanes autour des organes génitaux ; museau noir, excepté le Lour des yeux qui est couleur de chair; oreil- les et mains noires; callosités et tour de l'anus rouges; testicules du bleu lapis le plus pur. Le Siniia F'aunus de Lin., représenté par Schreber, pl. 12, serait plutôt le Cercopithecus barbatus de l'Ecluse., Longueur du corps, un pied quatre lignes; de la tête, cinq pouces quatre lignes; queue longue à peu près comme le corps. Buffon la croyait du Bengale, mais cette con- jecture est plus que douteuse. GuENoN VERVET. Siia pygerithra, F.Cuv., Mamm. lith. Cette espèce, très-voisine des précédentes, et surtout de la Guenon Callitriche, a tout le dessus du corps vert-grisàtre, le dessous blanc. et les testicules couleur vert de cuivre comme la Guenon Grivel, mais les poils environnants sont blancs; en outre, l'anus est environné de poils d’un roux foncé, qui ne se voient que quand la queue est redressée; les quatre mains noires depuis le poignel ; têteapprochant de celle de la Guenon Malbrouk; le bout de la queue jaune. dans le Callitriche, gris dans la Guenon Malbrouk et la Guenon Grivel, est noir dans la Guenon Vervet. Delalande en a beaucoup rapporté du Cap où ils peuplent les forêts que n’ha- bite pas une seule des trois autres e‘pèces précédentes. *** SINGES VERTS. Les Guenons réunies sous ce titre, forment une petite division bien distincte. Dociles dans la jeunesse, elles deviennent méchantes en vieillissant, même pour ceux qui les soignent. GUENON Paras. Sèmia rubra, Gmel., Buff., €. 14, pl. 95 et 26; F. Cuv., Mamm. lith., 2° douzaine. Tout le dessus du corps d’un fauve brillant, nuancé de gris au bout de la queue et des membres; tout le reste blanc; mains et face couleur de chair verdâtre. Un bandeau étroit de poils noirs borde les sourcils; la lèvre infé- rieure porte aussi une moustache noire. En voici les proportions : longueur du corps, un pied el demi; de la (èle, cinq pouces; de la queue, un pied cinq pouces. Plus grande hauteur, un pied deux pouces. — Cette espèce est du Sénégal el peut-être de toute cette zone de l'Afrique jusqu’au Nil. Lacépède (Buffon, Sup. 7), a donné, sous le nom de Patas à queue courte, une es- pèce de Macaque; c’est le Rhésus. GUENON BARPBIQUE. Cercopithecus latibarbatus, Geoff., Buff., Sup., t. vii, pl. 21. Une grande barbe étendue en ailes. le bout de la queue en pinceau; face d'un pourpre violet; pelage noir dans l'adulte, entiè- 269 GUE rement roux chez les jeunes. Patrie inconnue. L’in- dividu du Muséum de Paris, dont le corps n’a pas plus de huit pouces de long, semblerait un jeune de la Guenon dorée, s’il n'avait pas les incisives mitoyen- nes supérieures proportionnées comme dans les vraies Guenons. GUENON NAINE DELALANDE. Cercopithecus pusillus Delalande, D.Tête et corps uniformément gris-cendré, ainsi que la queue dont le bout est noir. Des poils plus longs débordent le pelage sur la nuque, le dos et les épaules ; la gorge est grisätre, le dedans des membres est d’un gris blanchâtre, plus foncé que la gorge. Sous le menton, une tache gris-brun au milieu du blanchâtre de la gorge; cette tache se prolonge vers le larynx. La face est de couleur tannée ainsi que les mains; les sour- cils sont noirs et surmontés d'un bandeau grisâtre. Le corps avec la tête n’a pas plus de neuf à dix pouces; la queue est un peu plus longue. Delalande a découvert celte espèce sur la lisière des forêts le long desquelles habitent les Chacmas, au delà de Groote-Vis-River, au Keiskama. (77. CYNOCÉPHALES.) La Guenon couronnée ou Bonnet-Chinois et la Gue- non Aigretle sont deux Macaques. . ce mot. TT SENNO-PITHÈQUES. Aux caractères ci-dessus énoncés, il faut ajouter que la branche montante de la mâchoire à une hauteur, un élargissement, surtout dans la partie angulaire, qui rappellent sa proportion dans les Hurleurs d'Amérique. F. ce mot. Aussi la plupart des Semno-Pithèques ont- ils une poche gutturale communiquant avec le larynx à la manière de ces Hurleurs. Leur cœcum est long et boursoufié. Tous les Semno-Pithèques dont on connaît le squelette, excepté la Guenon Douc, ont plus ou moins de six vertèbreslombaires, nombre constant chez toutes les vraies Guenons. L'on conçoit quelle différence dans la grandeur de l'élan et dans la facilité de la marche à terre apporte cette inégalité du nombre des vertè- bres lombaires. Ces inégalités des profondeurs de l’or- ganisalion dans des espèces qui habitent les mêmes îles, qui sont compatriotes des mêmes forêts, excluent toute possibilité qu’elles soient des transformations d'un moindre nombre de types primitifs et à plus forte ‘raison d’un type unique. Toutes les espèces de ce sous- genre habitent le continent et les îles de l'Inde. GUENON ENTELLE. Simia Entellus, Dufresne, Houl- man au Bengale, Schreber, pl. 25, B, Audebert; His- toire natur. des Sing. Famil., a, sect. 2, pl. 2. — A face et mains d’un noir violet, contrastant avec le blanchâtre obscur el presque isabelle du reste du corps. Les poils qui entourent la face forment un toupet plat au-dessus des sourcils, el sous le menton, une barbe dirigée en avant. Sous le corps et sur le dedans des membres, le poil est presque blanc. La couleur de la peau même est bleuâtre au dos, mais violette au visage, à la tête, à la gorge, aux callosités, aux membres et au-dessus des mains; elle est blanche au ventre; l'iris est brun-roux. La Guenon Entelle à sept vertèbres lombaires. Voici les proportions de celte Guenon : longueur du tronc, un pied un pouce; de la tête, quatre pouces; de la queue, deux pieds deux pouces trois lignes ; hauteur : devant, neuf pouces ; derrière, un pied. — C'est le plus GUE commun des Singes au Bengale. Vénéré de {ous les ado- rateurs de Brama, il les honore et les réjouit quand il va piller leurs jardins, leurs maisons et même leurs tables déjà servies. Malgré sa lenteur, la longueur de ses bras lui donne une étendue, une portée d’élan supé- rieure à celle des autres Singes du Bengale. Aussi dans les langues de l'Inde, son nom exprime-t-il cette fa- culté particulière de mouvement. GUENON CIMEPAYE. Sérnia Melalophos, Raî., Trans. Lin., tab. 15, Fr. Cuv., Mammif. lith., 5e douz. Pe- lage roux brillant sur le dessus du corps, à la face ex- térieure des membres, à la queue, au-devant du front et aux joues où les poils, dirigés en arrière, forment d'épais favoris; poitrine, ventre et dedans des membres blanchâtres; la têle ceinte d’un cercle de poils noirs; quelques poils semblables sont clair-semés aussi le long du dos et sur les épaules. La face est bleue jusqu’à la lèvre supérieure qui est couleur de chair ainsi que l’in- férieure et le menton. Les oreilles sont de même cou- leur que la face, et le dedans des mains est noirâtre comme les callosités. Le ventre est presque nu, el le dedans des membres peu velu. Le nez fait une grande saillie, et est très-ridé à sa base. Les poils de tout le corps sont très-longs et un peu laineux. La Guenon Cimepaye a sept vertèbres aux lombes, trente à la queue, et de grosses canines supérieures sillonnées. Sa lon- gueur, du museau à la queue, est d’un pied six pouces; de la tête, quatre pouces; de la queue, deux pieds huit pouces; hauteur : devant, un pied un pouce; derrière, un pied quatre pouces, La Guenon Cimepaye n’a en- core été trouvée que dans les îles de la Sonde et la pres- qu'ile de Malaca. GuENoN Tcnincou. Semno-Pithecus pruinosus, Des- marest; Simnia cristata, RaM., Trans. Lin., t. 15, où elle est nommée Chingkou; Mammif. lithogr., 4e douzaine. Pelage uniformément noir, plus fourni en dessus et très-rare au ventre. Oreilles et face nues, ex- cepté le long des lèvres, surtout aux angles où s'élèvent quelques poils blancs. La peau du corps est bleuâtre, celle des mains très-peu velues est noire, ainsi qu'aux callosités; l'iris est jaune, ce qui annonce une existence nocturne. Les jeunes sont brun-rougeâtre; le noir ne se prononce qu'avec l’âge. Proportions : corps, deux pieds; queue, deux pieds et demi; hauteur : devant, quinze pouces; derrière, dix-huit pouces. GuENoN ERRoO. Semno-Pithecus comatus, Desm. Pé- lage gris de fer, noir en dessus depuis le front jusqu’au bout de la queue et des membres; tout le dessous de la tête, du cou, du tronc, de la queue , et le dedans des membres d'un blanc sale, uniforme; tous les doigts à proportion moins allongés qu'aux autres Semno-Pi- thèques; sur la tête une huppe noire, longitudinalement comprimée et se continuant sur la nuque d’où le noir se perd sur les épaules ; la face et la paume des mains noires; la queue est aussi longue que le corps; le pelage, excepté la huppe, est plus ras et plus luisant que dans le reste des Semno-Pithèques. Diard l’a découverte à Java. GUENON MAURE DE LESCHENAULT. Simnia Maura, Geof., Tab. des Quadrum., Annal. du Mus., t. 19. Les poils sont beaucoup plus longs que chez les autres Semno-Pithè- GUE ques, sur tout le corps et principalement sur la tête où ils forment une véritable chevelure inclinée de chaque côté de la ligne médiane. Cette espèce est entièrement noire; la peau de la face, des mains et du ventre, est de couleur tannée; le poil de la queue est presque ras. Comme les Guenons Entelle et Cymepaye, elle a sept vertèbres lombaires, et diffère, outre la chevelure. d'un autre Semno-Pithèque aussi tout noir, que Diard a dé- couvert à Java; elle a deux vertèbres de plus aux lom- bes, et les canines supérieures, plus petites, ne sont pas creusées d’un sillon sur la face antérieure. Rap- portée de Java par Leschenault. La Maure de Diard, nommée Loutou par les Malais, a cinq vertèbres lombaires et des dents canines supé- rieures, creusées d’un profond sillon; son pelage noir est semblable à celui du Tehincou; ses petits sont aussi, dans le premier âge, d’abord d’une couleur brun-roux, phase qui leur est commune et avec les jeunes de la Guenon Tchincou et avec ceux de la Guenon Maure de Leschenault. — Est-elle la même que la Guenon Tchin- cou? La comparaison des squelettes peut seule déci- der; mais elle diffère certainement, ainsi que la Guenon Tchincou, de la Guenon Maure. Le Sinia Maura des nomenclateurs, fondé sur le Simia Callithrix magniludine magnorum Cynoce- phalorum de Prosper Alpin, /b. 4, ch. 10, et le Singe noir d'Edwards, Glan., pl. 511, ne sont sans doute que des Cynocéphales, car ils passent pour être d’A- frique. GUENON SouLiLi. Semno-Pithecus fulvo-griseus, D. D'un gris fauve passant au brun sur les épaules et le bas des quatre membres. Les quatre mains noires ; visage tanné; favoris, gorge el menton d’un gris blan- châtre sale ; la queue, composée de trente-deux vertè- bres, d’un quart plus longue que tout le corps dont le tronc est raccourci comme au Loutou par deux ver- tèbres de moins aux lombes où il n’y en a que cinq. Doigtstrès-longs,très-grèles, avec leurs phalanges bien arquées. Eanines supérieures très-grandes el creusées d'un profond sillon sur la face antérieure. Diard a dé- couvert la Guenon Soulili à Java. GUENON DORÉE. Sermino-Pilhecus auratus, D. Cette belle espèce , si remarquable par sa taille, ayant envi- ron deux pieds de haut, et la queue aussi longue que le corps, est d’un beau roux doré uniforme, excepté une tache noirâtre à la rotule, et le ventre qui est pres- que nu. Les doigts des mains antérieures sont couverts de poils jusqu’à la deuxième phalange, ceux des mains de derrière le sont jusqu'aux ongles. Gelte espèce de Singe a toujours été classée avec les Guenons propre- ment dites, et elle termine leur série dans la collection du Muséum de Paris. Mais ia longueur de ses doigts, aussi disproportionnée que dans aucun Semno-Pithè- que, la figure et la grandeur uniforme de ses incisives, tout annonce un Semno-Pithèque, ce que peut seule- ment déterminer toutefois l'existence d’un talon à la dernière molaire inférieure. Temminck assure qu’elle est des Moluques, position géographique qui éloigne encore l'idée que ce Singe soit une Guenon. GuENON Douc. Simia Nemœus, L., Buffon, L. 14, pl. 41; Schreb., pl. 24. Le plus richement peint de tous les Singes; il a le corps et la tèle gris; lépaule et le haut des bras d’un gris plus foncé; l'avant-bras, la queue et une large tache sur le bas de la croupe, d’un blanc jaunâtre où même jaune serin, mais d’un blanc pur dans la jeunesse; les cuisses et les jambes d’un brun pourpré; les quatre mains et le front noirs ; favoris et barbe bien touffus et jaunes; le cou d’un rouge bai, avec un collier brun-pourpré. Cette espèce à six ver- tèbres lombaires, du reste son squelette ressemble en- tièrement à celui des précédentes. Jusqu'ici, on a lieu de la croire particulière à la Cochinchine. Diard en à envoyé de nombreux individus au Muséum. Debout, il a plus de deux pieds de haut. Geoffroy (Tab. des Qua- drum.) a fait de la Guenon Douce, sous le nom de Pyga- triche, un genre particulier dont le caractère le plus saillant , le défaut de callosités, n’était fondé que sur le mauvais état de l'individu empaillé qu'il observait, car la Douce a des callosités aussi prononcées, à proportion de sa taille, qu'aucune autre Guenon. GuENON Kanau. Sèéria Nasica, Schreber, Suppl., pl. 10,2,et 10, p. — Buff., Suppl. 7, pl. 11 et 12. Plus grande et plus trapue que la Guenon Douc; elle est rousse, avec la queue blanchâtre ainsi qu'une tache sur la croupe. Le trait le plus caractéristique est un nez long de quatre pouces, divisé en deux lobes dans sa moitié inférieure, très-élargie par un sillon qui règne dessus; les narines sont percées en dessous; mais leur contour postérieur n’est point adossé à la mous- tache qui en est séparée par une portion du plan infé- rieur du nez. L'animal peut seulement élargir et renfler ses narines, mais non mouvoir le nez en totalité. Les os de la face n'offrent aucune configuration particu- lière dans cette région. Le visage et les oreilles sont de couleur tannée; le front et le sommet de la tête roux- foncé; une barbe d’un roux clair au menton, se re- courbe en haut; la poitrine et le ventre légèrement teints de gris, avec une ligne transversale plus claire sur les mamelles ; les bras d’un roux vif, avec une dia- gonale jaune pâle; avant-bras, jambes et quatre mains d'un gris jaunâtre. La Guenon Kakhau n’a encore été apportée que de Bornéo et dela Cochinchine. On ne con- nait de son squelette que le crâne. Le nom de Douc, à la Cochinchine, s'applique génériquement à tous les grands Singes, et partant aussi au Kabau. Geoffroy de Saint-Hilaire (Tabl. des Quadrumanes) a fait du Kahau le {ype d'un genre particulier, sous le nom de Nasique. Si, comme il le dit, le Kahau a des abajoues, il serait possible que cette séparation fût motivée encore par quelque particularité du squelette. Enfin, il y a encore quelques espèces présomptives de Guenons dont l'existence parait bien constatée, mais dont la situation générique est fort équivoque. Entre autres : 1. La GUENON A CRINIÈRE. S2rnia Leonina, Buff., Suppl. 7; et Schreb., Suppl. 11, 8. Un individu mâle, assez bien privé, vivait à la Ménagerie de Versailles en 1775. Il avait deux pieds de long, du museau à l'origine de la queue, dix-huit pouces de hauteur; la face nue et noire ainsi que le pelage de tout Le corps dont le poil était long et luisant; une belle crinière d'un gris brun autour de la face et du cou; la barbe gris clair; les narines larges et écartées; une touffe de longs poils au bout de la queue. On ignorait sa patrie. 2, La GUENON NÈGRE, Schreb., pl. 22, B; Siia Cey- lonicus de Séba, tab. 1, pl. 48, fig. 5; Middle-Sized Black Monkey, Edwards, Glan.5, tab. 311; n'aurait au corps que six ou sept pouces de longueur, et la queue longue comme le corps ; le visage fait comme celui d’un nègre; elle serait de Ceylan suivant Séba, de Guinée suivant Edwards toujours bien mieux informé que le pharmacien hollandais. La GUENON A MUSEAU ALLONGÉ de Pennant, Quadr., t.1, pl. 95; et Buff., Suppl., pl. 15, paraît, d’après l’en- semble de ses formes et l'indication de sa patrie, être quelque Cynocéphale à longue queue, différent peut- être des espèces actuellement connues. GUENTHÉRIE. B0T. 7. CORSINIE. GUENUCHES. mam. Les petits des Guenons. 7”. ce mot. GUÉPAIRES. l’espariæ. 1x5. Tribu d'insectes de l’or- dre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Diploptères, établie par Latreille et renfer- mant tous les Hyménoptères auxquels Linné avait donné le nom de Guêpes; ils ont toujours les antennes plus tpaisses vers leur extrémité et coudées au second ar- ticle, les yeux échancrés ; le chaperon grand, souvent diversement coloré dans les deux sexes ; les mandibules fortes et dentées; une pièce en forme de languette sous le labre; les mâchoires et les lèvres allongées; la lan- guette communément divisée en trois parties, dont celle du milieu plus grande,en cœur et les latérales étroites, allant en pointe; le premier segment du corselet arqué, avec les côtés élargis en forme d’épaulette, et replié en arrière, jusqu’à la naissance des ailes; le corps glabre, ordinairement coloré de noir, de jaune ou de fauve. Les femelles et les neutres sont armées d’un aiguillon très-fort et venimeux. Leurs ailes supérieures sont dou- blées longitudinalement. Plusieurs vivent en sociétés composées de trois sortes d'individus. Les larves des Guépaires sont vermiformes, sans pattes. et renfermées chacune dans une cellule où elles se nourrissent tantôt de cadavres d'insectes, dont la mère les a approvisionnées au moment de la ponte, tantôt de miel des fleurs , de suc des fruits et de ma- tières animales que la mère ou les mulets ont élaborés dans leur estomac, et qu’ils fournissent journellement à ces larves. : Latreille divise ainsi cette tribu : 1. Mandibules beaucoup plus longues que larges, rap- prochées en devanten forme de bec; languette étroite el allongée; chaperon presque en forme de cœur ou ovale,avec la pointe en avant plus ou moins tronquée. * GUÉPAIRES solitaires. + Languette sans points glanduleux, divisée en qua- tre filets longs et plumeux. Les SYNAGRES (Latr. et Fabric.). F7. ce mot. ++ Languette ayant quatre points glanduleux à son extrémité, divisée en trois pièces, dont celle du milieu plus grande, évasée, échancrée ou bifide au bout. Les EUMÈNES (Latr. et Fabr.) comprenant les genres CÉRAMIE (Latr.), PTÉROCHEILE (Klug.), OnYNèRes (Latr.), auxquelles sont réunies les Ryccuies de Spinola. Les EUmÈNEs proprement dites (Fabr.), les ZÈèrues (Fabr.) et les DrscoELtEs (Latr.). 7. ces mots. Tous ces genres vivent solitairement, et chaque es- pèce n’est composée que de mâles et de femelles; ils approvisionnent leurs pelits avant leur naissance, en mettant dans chaque trou où ils ont pondu une cer- taine quantité d'insectes qu'ils ont préalablement pi- qués de leur aiguillon; ils font leurs nids dans la terre, dans les vieux murs; ils en bâtissent quelquefois en terre sur diverses plantes. IL. Mandibules guère plus longues que larges, avec une troncature large et oblique à leur extrémité; lan- guette courte et peu allongée; chaperon presque carré. ** GUÉPAIRES sociales. Les GuÈres comprenant les genres PoLisrTe de Latr. et GUÈPE proprement dits. Les espèces de ces deux genres se réunissent en s0- ciétés nombreuses, composées de nâles, de femelles et de neutres. Les individus des deux dernières sortes font, avec des parcelles de vieux bois, qu'ils détachent avec leurs mandibules et qu’ils réduisent en pâte de la nature du papier ou du carton , des nids composés de gâteaux dans les cellules desquels les femelles pondent leurs œufs; elles nourrissent leurs larves en leur don- nant la becquée. GUÉPARD. ma. Espèce du genre Chat. 7. ce mot. GUÈPE. F’espa. 1Ns. Genre de l’ordre des Hyménop- tères, section des Porte Aiguillons, famille des Diplop- tères, établi par Linné qui comprenait sous ce nom un grand nombre d'Hyménoptères de différents genres, dont Latreille a fait sa tribu des Guépaires (7. ce mot). Le genre Guêpe, tei qu'il a été adopté dans ces derniers temps, à pour caractères : languette droite, peu allon- gée, ayant à son extrémité quatre points glanduleux, divisée en trois parties, dont l'intermédiaire presque en cœur ; palpes maxillaires à six articles ; quatre aux labiales; la plupart de ces articles courts, obconiques; mandibules guère plus longues que larges, oblique- ment et largement tronquées au bout; cette portion tronquée de leur bord interne, plus longue que l’autre portion du même bord; chaperon presque carré avec le milieu de son bord antérieur fortement tronqué et unidenté de chaque côté; ahdomen ovoïdo-conique et tronqué en devant à sa base. Les Guêpes se rappro- chent beaucoup des Polistes, mais elles en diffèrent en ce que ces dernières ont la portion du bord interne des mandibules, qui est au delà de l'angle et qui le ter- mine, plus courte que celle qui précède cet angle; le milieu du devant du chaperon s’avance en pointe; leur abdomen est tantôt de forme ovalaire ou elliptique, tantôt il ressemble à celui des Eumènes. Les Guêpes sont des insectes qui inspirent autant d'intérêt que les Abeilles et les Fourmis; comme ces animaux, les Guêpes vivent en société et ont une industrie et un ordre dans leur gouvernement, qui les placent à leur niveau aux yeux du naturaliste, et quoi- que les ravages qu'elles font les rangent parmi les in- sectes nuisibles et que l’on doit détruire,leurs mœurs, leur architecture et leur adresse à exécuter des ouvra- ges qui prouvent leur patience et la finesse de leur instinct, les rendent dignes de toute attention. Ces insectes se nourrissent indifféremment d’autres insec- tes, notamment d’Abeilles ordinaires, dont ils font une grande consommation, ou de fruits; ils aiment aussi beaucoup la viande, le miel, et en général toutes les matières animales et végétales qu'ils peuvent trouver. L’aiguillon dont les Guëpes sont armées, est pour elles un sûr moyen d'exercer leur brigandage el de se livrer à leur férocité; elles se jettent sur les insectes plus petits qu’elles, les percent à plusieurs reprises de leur arme envenimée, et les apportent à leur nid pour ser- vir de pâture aux larves. Les Guêpes ne vivent pas, comme les Abeilles, sous les lois d’une seule reine : leur gouvernement est tout à fait républicain, elles ont, comme les Abeilles et les Fourmis, des individus de trois sortes, des mâles, des femelles et des neutres; ces dernières ne paraissent être autre chose que des femelles plus petites et dé- pourvues d’ovaires. Ces individus neutres sont chargés d'aller à la provision, ils sont continuellement à la chasse ou à la maraude; les uns attrapent de vive force des insectes qu’ils portent à leur guêpier ; d’autres vont dans les boucheries, s'attacher à la pièce de viande qu'ils préfèrent; après s'en être rassasiés, ils en cou- pent un morceau qu'ils portent à leur nid; d’autres, enfin, se répandent dans les jardins, ravagent les fruits qu’ils rongent et sucent; tous font part du produit de leurs courses aux mâles, aux femelles, et même à d’au- tres neutres, el ce partage se fait sans confusion et de gré à gré. Réaumur a vu des Guêpes qui venaient de sucer des fruits, rentrer sans rien apporter de solide, mais elles ne laissaient pourtant pas d’être en étal de fournir quelque chose à manger à leurs compagnes; elles se posaient tranquillement sur le dessus du guê- pier, et faisaient sortir de leur bouche une goutte de liqueur claire, qui était avidement sucée par une et quelquefois deux Guêpes dans le même instant. Dès que celte goutte était bue, elle en faisait sortir une seconde et quelquefois une troisième, qui étaient dis- tribuées à d’autres. Les Guêpes neutres, quoique les plus laborieuses, sont les plus petites, les plus légères et les plus actives; les femelles, qui ne laissent pas que de travailler à cer- taines époques, sont les plus grosses et les plus pesan- tes; il arrive un temps où le guêpier n’a qu’une seule de ces femelles; mais dans d'autres temps, on peut compter plus de trois cents femelles dans un seul guê- pier. La grosseur des mâles est moyenne entre les neu- tres et les femelles. Pendant les mois de juin, juillet, août, el jusqu’au commencement de septembre, les Guêpes femelles se tiennent dans le guépier ; on ne les voit guère voler à la campagne que dans les mois de septembre et d'octobre : dans les mois d'été elles sont occupées à pondre, et surtout à nourrir leurs petits. Les Guêpes font leur nid à l'abri des vents et des grandes pluies, soit dans des troncs d'arbres pourris, soil dans des combles d’édifices abandonnés, sous des toits, sur des arbres ou dans la terre, selon les espèces. Quand elles ont une fois déterminé le lieu de leur de- meure. elles commencent par poser les premiers fon- dements de leur édifice; ils consistent en un pilier gros et solide, de même matière que le reste du nid; cette matière est composée de fibrilles qu'elles détachent des menues branches de Frêne ou de différents bois qui ont été exposés aux injures de l'air, et qu'elles broient avec les mandibules, pour en former une pâte qui se durcit après qu'elle a été mise en œuvre. Ces nids diffèrent selon les espèces; c’est pourquoi on ne doit parler de leurs formes qu’en traitant de ces espèces. Ils sont com- posés d’une enveloppe générale, dans laquelle se trou- vent des gâteaux placés les uns sur les autres, et assez espacés entre eux pour laisser passage aux Guêpes. Les cellules dont se composent ces gàteaux sont hexago- nes, et leur ouverture est tournée en bas; les cellules destinées aux œufs qui doivent donner des ouvrières, ne se trouvent jamais placées parmi celles qui renfer- ment les mâles et les femelles. Des gâteaux entiers sont composés des premières qui sont plus petites que les autres. L'édifice que les Guêpes ont bàli en quelques mois, ne dure qu'une année, et cette habitation, si flo- rissante et si peuplée en été, est presque déserte l'hiver, entièrement abandonnée au printemps, et le plus grand nombre de ses habitants périssent en automne. Quel- ques femelles, destinées à perpéluer l'espèce, passent l'hiver engourdies, et au printemps suivant chacune d'elles devient la fondatrice d’une nouvelle républi- que, et elle est la mère de tous les individus qui la com- posent. Les ouvrières, comme étant les plus utiles, sont les premières qui naissent; les mâles et les femelles ne paraissent que vers la fin de l'été ou au commence- ment de lPautomne : leur accouplement a lieu dans le guépier même où ils sont nés. Les Guêpes pondent leurs œufs à la fin de l'été; ces œufs sont placés chacun dans une cellule; ils sont blancs, de figure oblongue, et un peu plus gros vers une extrémité. Le bout de l'œuf le plus pointu, est le plus proche du fond de la cellule, et y est collé contre les parois, de manière qu'il est difficile de Parracher sans le casser. Les larves éclosent huit jours après la ponte ; elles ont la tête tournée vers l’entrée de la cel- lule ; ces larves sont blanches. On leur distingue des mandibules : elles n’ont aucun poil, et sont recouvertes d’une peau molle. C’est à cetle époque que les Guêpes sont le plus occupées : les femelles et les neutres tra- vaillent alors continuellement à nourrir ces larves ; elles leur apportent la becquée, et la leur donnent en faisant entrer leur tête plus ou moins avant dans la cellule, selon que la larve est plus ou moins avancée en âge. On voit les plus grosses larves avancer leur tête hors de la cellule, et demander la becquée, en 'fai- sant de petits mouvements el en ouvrant leurs mandi- bules et leur bouche à plusieurs reprises; quand la mère leur à donné à manger, elles se renfoncent pour quelques instants dans leur cellule et se tiennent tran- quilles. Lorsque les larves sont prèles à se mélamor- phoser, elles bouchent l'entrée de leur cellule avec une malière soyeuse qu’elles filent elles-mêmes. Peu après que la larve s’est ainsi renfermée, elle se transforme en nymphe qui laisse voir parfaitement (outes les par- ties de l’insecte parfait, mais qui est encore enveloppée d'une peau très-mince; lorsqu'elle s’est dépouillée de cette enveloppe, l’insecte parfait ronge tout autour le GUË GUÉ couvercle qui le renfermait, le pousse sans peine au j troncs d'arbre creusés par le temps ou dans les trous dehors et sort. La cellule qui a été abandonnée par une jeune Guêpe, ne reste pas longtemps libre; aussitôt qu'elle est vacante, une vieille Guêpe où un mâle y entre, travaille à la nettoyer, et la rend propre à rece- voir un nouvel œuf. La paix ne règne pas toujours dans les républiques de Guëpes, et il y a souvent des combats de mulets contre mulets ou de mâles contre mâles. Ces derniers, quoique plus grands, sont plus faibles ou plus lâches, et après avoir un peu tenu, ils prennent la fuite. Les Guëpes ne traitent pas si mal leurs mâles que les Abeil- les quand elles Les combattent, c’est plus bravement et à partie égale. Vers le commencement d'octobre, il se fait dans cha- que guépier un cruel changement de scène. Les Guêpes alors cessent de songer à nourrir leurs petits; on les voit arracher des cellules les larves qui ne les ont point encore fermées el les porter hors du guêpier : rien n’est épargné, ni sexe, ni âge; les mulets arrachent indiffé- remment les larves de mulets, de mâles ou de femelles de leurs cellules, et mème les rongent un peu au-des- sous de la Lête. Le massacre est général, et les mâles s'en mêlent comme les autres. Cette expédition se fait quand les Guêpes jugent que le froid va les surprendre et qu’elles ne pourront plus suffire à la conservation des petits. Lorsque le froid devient plus grand, les Guëêpes n’ont pas même la force d'attaquer les Mouches communes qui viennent alors se promener impunément dans leur guépier : le froid les fait enfin périr, et il n’y a que quelques mères qui en réchappent et qui passent tout l'hiver sans manger. Quelqu’admirables que soient les Guêpes sous le rap- port de l’industrie et des mœurs, elles n’en sont pas moins des Insectes très-redoutables pour les cultiva- teurs en ce qu’elles gâtent les fruits avant leur matu- rité ; aussi divers moyens ont été proposés pour les dé- truire. Quelques personnes ont imaginé de placer aux environs du nid des brins de paille enduits de glu, mais cette méthode est longue et pénible, et l’on court le danger d'être piqué. On peut aussi employer l’eau bouillante quand on à affaire à des Guêpes communes qui font leur nid dans la terre. Mais le meilleur moyen est de les étouffer avec de la vapeur de Soufre; pour faire cette opération, on introduit dans le guëpier des mèches allumées et on bouche l'entrée de manière à ne pas empêcher qu'il entre un peu d’air pour entretenir la combustion du Soufre : en peu de temps les Guêpes sont toutes étouffées. Le genre Guêpe, des anciens auteurs, renfermait un grand nombre d’espèces, mais depuis qu’il a été res- treint dans ses limites naturelles, il n’en renferme qu'une vingtaine environ; parmi celles d'Europe, on remarque : Guère FRéLON. l’espa Crabro, L., Fabr., Réaum., Ins., €. vi, Lab. 18, fig. 1, et €. 1v, tab. 10, fig. 9. Lon- gue d’un pouce; Lêle fauve, avec le devant jaune ; cor- selet noir, tacheté de fauve; anneaux de l’abdomen d’un brun noirâtre, avec une bande jaune, marquée de deux ou trois points noirs. Celte espèce vit en très- grandes sociétés dans les greniers abandonnés, les de rocher. La matière dont ces guêpiers sont compo- sés est un papier grossier de couleur de feuille morte; les Guêpes le préparent en broyant avec leurs mandi- bules la partie fibreuse de l'écorce séchée de jeunes branches de Saule et de Frêne; elles y dégorgent un suc visqueux, qui en forme un mastie mou et solide, dont elles font la base ou un pilier sur lequel est attachée d’abord une sorte de calotte ou de voûte de forme variée, suivant l’espace où elle doit s'étendre. En dedans de cette voûle , elles posent un deuxième pilier, qui est la continuation du premier et qui doit servir d'attache au premier gâteau de cellules. Ces cel- lules sont hexagones, et leur ouverture est tournée en bas. Les femelles que l’on trouve au printemps, et qui probablement ont été fécondées avant l'hiver, com- mencent à faire quelques cellules et y pondent des œufs de neutres. Aussitôt qu’ils sont éclos, ils aident leur mère à construire d’autres cellules dans lesquelles elle pond aussitôt d'autres œufs, el la population s’ac- croil ainsi rapidement; quand le logement est devenu trop petit, les neutres agrandissent l'enveloppe et le gâteau, et quand celui-ci est arrivé aux bords de l’en- veloppe, elles en recommencent un autre sur-le-champ. Ce dernier est attaché au premier par un ou plusieurs piliers; bientôt l'enveloppe est achevée et de nouveaux gàleaux la remplissent : alors il ne reste plus qu’une ouverture au nid. Cette ouverture correspond à celle du trou qui est la porte par laquelle les Guêpes arri- vent à leur nid; elle n’a souvent qu’un pouce de dia- mètre. En automne, on rencontre des mâles et des femelles de Fréions sur les arbres d’où découlent des liqueurs acides et sucrées. Ils ne retournent plus au nid et périssent misérablement au premier froid, et c’est ainsi que finissent ces sociétés dont la plus grande population n’exeède guère cent cinquante à deux cents individus. GUÈPE COMMUNE. /’espa vulgaris, L., Fab., Réaum., ibid., 1. vi, pl. 14, fig. 1, 7. Longue d'environ huit lignes, noire; devant de la tête jaune, avec un point noir au milieu; plusieurs laches jaunes sur le corselet, dont quatre à l’écusson ; une bande jaune avec trois points noirs au bord postérieur de chaque anneau. Cette espèce fait, dans la terre, un nid analogue à celui de la Guêpe Frélon, mais composé d’un papier plus fin; son enveloppe est formée de plusieurs couches, dispo- sées par bandes et se recouvrant par leurs bords; elle est raboteuse et les pièces qui la composent sont en forme de valves de coquilles posées les unes sur les au- tres de manière à ne laisser voir que leur partie con- vexe. Quand cette enveloppe est entièrement finie, elle a au moins deux portes qui ne sont que deux trous ronds. Les Guêpes entrent toujours dans le guêpier par un de ces trous et sortent par l’autre. Chaque trou n’en peut laisser passer qu’une à la fois. Ces guêpiers contiennent jusqu'à quinze ou seize gâteaux parallèles et à peu près horizontaux. Tous ces gâteaux sont comme autant de planchers disposés par élages qui fournissent de quoi loger un grand nombre d’habi- tants. Ces gâteaux sont faits de la même matière que l'enveloppe du nid. Leur diamètre change en même GUË proportion que celui de l'enveloppe. Les premiers et les derniers n’ont que quelques pouces de diamètre, tandis que ceux du milieu ont quelquefois un pied. Réaumur a calculé qu'un guëpier de grandeur ordi- naire pouvait contenir environ quinze à seize mille cellules. Les liens qui attachent ces gâteaux les uns aux autres sont massifs el semblent autant de petites colonnes dont la base et le chapiteau ont plus de diamètre que le milieu qui n’a pas plus d’une ligne. Réaumur a vu les Guêpes communes travailler à la construction de leur nid; il n’est point d'ouvrage qu’elles conduisent plus vite; un grand nombre de Guëêpes y sont occupées, et chaque individu entre- prend une bande du cintre, et mène seul plus d'un pouce d'ouvrage à la fois. Quand la Guêpe est arrivée chargée d'une boule de matière prête à être mise en œuvre, elle la porte à l'endroit où elle veut travailler, la place et l’applique contre un des bords de la voûte qui est commencée. Aussitôt on la voit marcher à re- culons : à mesure qu’elle marche, elle laisse devant elle une portion de sa boule; cette portion est aplatie sans être détachée du reste que la Guêpe tient entre ses pattes antérieures pendant que ses mandibules allongent, éten- dent et aplatissent ce qu’elle en veut laisser.Cette bande, qui ne vient que d’être aplatie, est perfectionnée et apla- Lie par la Guêpe qui va la reprendre à l’endroitoüellela commencée, et puis va à reculons en donnant, sans dis- continuer et très-rapidement, des coups à celte bande avec ses mandibules. Elle retourne de la sorte quatre à cinq fois jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite de l’épais- seur et du poli de son ouvrage. La matière que ces Guêpes emploient est très - analogue à celle des Fré- lons, seulement ce n'est pas sur le Frêne et le Saule qu'elles vont la chercher, mais bien sur les boiseries des édifices qui sont exposées aux intempéries de Pair, el qui ont déjà éprouvé un commencement de décom- position. Il n’est personne qui n’ait eu occasion de voir les Guêpes occupées à ratisser avec leurs mandibules la surface des fenêtres ou de différentes barrières dans les jardins; ce sont les parcelles de bois qu’elles en dé- {achent qui sont broytes dans leur bouche avec une malière gluante, et qui servent à leurs constructions. La diversité des espèces de bois qu’elles emploient ex- plique pourquoi leurs guêpiers ne sont pas de la même couleur partout. GUÈPE DE HOLSTEIN. l’espa Holsatica, Fabr., Latr., Ann. du Mus. Elle est un peu plus grande que la Guêpe commune, noire, avec une ligne à chaque épaule et deux taches à l'écusson jaunes. Son abdomen est jaune, avec une bande noire, transversale à la base des an- neaux et des points noirs, contigus au bord postérieur des premières bandes. Le guêpier de cette espèce est de forme ovoïde dont le petit bout est tronqué. Ce nid est établi (tantôt dans l’intérieur des maisons, tantôt dans les roches abandonnées ou sur des arbres, attaché à une branche; il est ordinairement formé d’une matière très-mince, papyracée, grisàtre, et son enveloppe est composée d’un assez grand nombre de couches paral- lèles. Le bas de celte enveloppe finit par un trou qui est la porte par où entrent et sortent les Guêpes. En coupant le guépier dans sa longueur, on y trouve plu- GUE 267 sieurs gâteaux placés horizontalement les uns sur les autres et percés tous d’un trou au milieu, qui corres- pond au trou du nid. La GUÈPE MOYENNE, l’espa media, Oliv., Degéer, Ins., t. 1, pl. 27, fig. 224, est un peu plus petite que la Guëpe Frélon ordinaire. Elle se trouve en Europe, au- tour de Paris, et suspend son nid au-dessous des toits des maisons ou à une branche d'arbre. GUÈPE FRANÇAISE. l’espa gallica, L., Fabr. ”. Po- LISTE. GuÈPE TATUA. /”. PouisTE Morio, Fabr. GUÈPE CARTONNIÈRE. /. POLISTES NIDULANS, Fabr. GUËPE DÉGIGANDÉE OU DISLOQUÉE. Geoffroy donne ce nom à un Chaleis. Ÿ. ce mot. GUËPE DORÉE. /”. CHRYSIS. GUËPE ICHNEUMON. /”. SPHEX PÉLOPÉE. GUÈPE MAÇONNE. /”. ODYNÈRE. GUËPIAIRES. 1Ns. Pour Guépaires. 7”, ce mot. GUËPIER. Merops. o1s. Genre de l’ordre des Alcyons. Caractères : bec médiocre, épais à la base, tranchant, à pointe aiguë, un peu courbé, avec l’arête élevée; na- rines placées de chaque côté à la base du bec, rondes ou ovoïdes, petites, couvertes à leur origine de soies dirigées en avant; tarse (rès-court, entièrement nu; quatre doigts, dont trois devant; l'extérieur réuni à l'intermédiaire jusqu’à la seconde articulation, l’inté- rieur n’y est uni que jusqu’à la première; le pouce élargi à sa base, son ongle est le plus petit de tous; première rémige presque nulle, la seconde la plus lon- gue. Habitants des contrées les plus chaudes de l’ancien continent, les Guëêpiers ne se montrent que très-acci- dentellement au delà des 47 et 48e degrés de latitude. Il leur faut un sol brûlant où ils trouvent en abon- dance les insectes Hyménoptères et Diptères dont ils font une ample consommation; dès que cette nourri- ture, la seule qu’ils recherchent, vient à manquer, on les voit émigrer par bandes nombreuses, vers des ré- gions où puisse recommencer pour eux la saison des Guêpes et des Abeilles. Ces Oiseaux ont le vol direct, rapide et longtemps soutenu, ce qui les rend capables de très-longs voyages que bornent cependant les rives de l'Océan, où les engloutiraient les suites inévitables d'une disette absolue. Ils ne se posent jamais à terre ; leurs jambes, extrèmement courtes relativement à la longueur du corps et des ailes, ne leur permettent, pour lieux de délassement, que les arbres et les buissons où l’on à remarqué qu'ils choisissent ordinairement Îles branches desséchées pour se percher el prendre du re- pos. Comme les Martins-Pêcheurs et les Martins-Chas- seurs, avec lesquels ils constituent seuls l’ordre des Alcyons, les Guëpiers établissent leurs nids dans des trous qu’ils creusent avec le bec et les pieds, dans les terres qui forment des crêtes et des coteaux ou les bords élevés des fleuves et des rivières dont ils aiment à parcourir la surface. Au fond de ces trous pratiqués obliquement et où ils entrent à reculons, les Guêpiers déposent sur un peu de mousse qu’ils y ont précédem- ment apportée, cinq, six el même sept œufs blancs. L'incubation, que l’on prétend être de plus longue du- rée que celle des Oiseaux de même taille, appartenant à d’autres genres, à lieu vers l’époque des plus fortes 268 chaleurs. Il est probable que la nidification souter- raine, à l'abri de tout rayon solaire, amortit Faction de la chaleur et s'oppose au développement trop prompt du germe ou du fœtus. Les petits restent longtemps réunis en famille, près de leurs parents, el ne s’en sé- parent que lorsqu’eux-mêmes sont à leur tour appelés à s’accoupler et à se reproduire. Plusieurs auteurs ont compris parmi les Guëêpiers, diverses espèces étrangères à ce senre, ce qui en rend l'étude synonymique assez difficultueuse. GUËPIER D'ADANSON. Merops castanens, Var., Lath., zuff., pl. enlum.. 514. Parties supérieures d’un brun marron, les inférieures, ainsi que les petites tectrices alaires et le croupion, d'un vert d’aigue-marine; gorge, devant du cou et poitrine d’un vert-bleu brillant ; ré- miges vertes; rectrices bleues en dessus, cendrées en dessous, les deux intermédiaires dépassant les autres de deux pouces, noirâtres à l'extrémité; bec noir; pieds rouges. Taille, un pied quatre pouces. Du Sénégal. GUËPIER D'ANGOLA , Merops Angolensis, Lath. Par- ties supérieures d’un vert doré; yeux entourés d’une bande cendrée, tiquetée de noir; parties inférieures d'un vert d'aigue-marine; gorge et devant du cou d'un brun marron; rémiges et rectrices vertes en des- sus, cendrées en dessous; queue étagée; bec cendré ; pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. GUËPIER BICOLOR. Merops bicolor, Vieill. Parties su- périeures d’un cendré vineux; trail oculaire brun; joues et côtés de la tête d’un blanc pur; rémiges noi- râtres; rectrices d’un brun noirâtre en dessus, cen- drées en dessous, les deux intermédiaires plus longues; parties inférieures rouges; bec et pieds noirâtres. Taille, dix pouces. D’Afrique. GUÈPIER BLEU- VERT. Merops cœrulescens, Lath. Tout le plumage d’un bleu vert, à reflets d'un bleu noi- râtre; bec et pieds noirs. Taille, onze pouces. GUËPIER BONELLI. Ÿ”. GUËPIER ROUSSE-TÊTE. GuëPier DE BuLocH. Merops Bulochii,Vieil., Levail., Ois. d'Afrique, pl. 20. Parties supérieures d’un vert mêlé de fauve; sommet de la tête bleu; nuque fauve; un large trait oculaire noir; parties inférieures brunes, avec la gorge rouge et le ventre bleu; tectrices caudales infé- rieures bleues ; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. D’Afrique. GUËPIER DE CHADDOEJR. Merops viridis, Var., Lath. Tout le plumage vert, à l'exception d’un trait noir de chaque côté de la tête et de la gorge qui est jaune; bec noir. Taille, onze pouces. D'Égypte. Espèce douteuse qui pourrait bien être un jeune du Guêpier Patrich. GUËPIER CITRIN OÙ CITRINELLE. Merops Citrinella, Vieil. Tout le plumage jaune, varié de blanc-verdâtre; bec noir. Taille, six pouces. De l'Inde. GUÈPIER A COLLIER DU BENGALE. Merops viridis tor- quatus, Lath. Parties supérieures d’un vert nuancé de cendré-obscur; front d'un vert d'aigue-marine; rémiges vertes, bordées de brun; gorge d’un blanc jaunâtre; parties inférieures blanches, verdàtres; rémiges d’un vert obscur, les deux intermédiaires cendrées et plus longues que les autres; bec et pieds noirâtres. Taille, onze pouces. GUËPIER A COLLIER GROS-BLEU. Merops variegatus , | GUTÉ Vieil., Levail., Ois. d’Afr., pl. 7. Parties supérieures d’un vert foncé; trait oculaire noir; rémiges rousses intérieurement, terminées de noir; rectrices noires, rousses à leur origine; parties inférieures d’un vert roussatre; gorge d’un jaune pâle, avec un large collier bleu, bordé de blanc; poitrine et flancs d’un rouge mar- ron; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De Malimbe. GUËPIER A COLLIER DE MADAGASCAR. Ÿ”, GUËPIER VERT A GORGE BLEUE. GUËPIER A COLLIER ET A TRÈS-LONGUE QUEUE. Me)oÿs longicauila, Vieil. Parties supérieures d’un vert brun; trait oculaire brun, bordé de blanc et d’aigue-marine; une grande tache bleuâtre sur l'aile; gorge mélangée de jaunâtre et de fauve, avec un demi-collier noir; par- lies inférieures d’un brun verdâtre; rectrices intermé- diaires dépassant les autres de six pouces; bec noir; pieds bruns. De Malimbe. Espèce douteuse. GUËPIER COMMUN. AMerops apiaster, L.; Merops chrysocephalus, Lath.; Merops Schoghaga, F. Buff., pl. enl. 958. Parties supérieures d’un roux marron plus pâle sur le dos, front blane, nuancé de verdâtre ; trait oculaire large et noir; rémiges et rectrices d'un vert olivâtre; gorge d’un jaune doré, avec un demi-collier noir; parties inférieures d’un vert bleuâtre ; rectrices intermédiaires dépassant les autres d’un pouce; bec noir; pieds bruns. Taille, onze pouces. La femelle à les teintes plus ternes, une bande jaunâtre au-dessus des yeux, et la poitrine nuancée de roussàätre. Les jeunes ont les parties supérieures d'un brun verdâtre; une bande rousse au-dessus des yeux, et toutes les rectrices égales ; ils n’ont point de collier. D'Europe. GUËPIER CUVIER. /”. GUËPIER A GORGE BLANCHE. GUËPIER DAUDIN. Ÿ”. GUÉPIER VERT A QUEUE D'AZUR. GUËPIER D'EUROPE. ”. GUËPIER COMMUN. GUËPIER A FRAISE. Merops amictus, Temm., pl. col. 510. Front couvert d’une large plaque pourprée; une tache verte au-dessus des narines; gorge et devant du cou garnis de très-longues plumes à barbes décompo- sées, d’un beau rouge de vermillon; dessous des rec- trices jaune à la base, noir vers la pointe; le reste du plumage d’un beau vert d’émeraude, Taille, onze pou- ces. De Sumatra. GUËPIER A GORGE BLANCHE. Merops albicollis, Vieil., Levaill., Ois. de Paradis, pl. 9. Parties supérieures d'un vert roussâtre; croupion, tectrices caudales et rectrices d’un bleu pâle; rémiges rousses; rectrices intermé- diaires dépassant les autres, terminées de noir; parties inférieures d’un vert blanchâtre; front et gorge blancs; sommet de la tête noir, de même qu’un large plastron frangé de bleu sur la poitrine. Bec noir; pieds bruns. Taille, dix pouces. Du Sénégal. GUÈPIER A GORGE BLEUE. //. GUÊPIER VERT A GORGE BLEUE. GUËPIER A GORGE ROUGE. Merops gilaris, Lath. Par- ties supérieures noires; front el croupion bleus; une grande tâche brune sur les ailes; rectrices égales, avec les bords bleus ainsi que les rémiges; gorge rouge ; parties inférieures bleues, tachetées de noir; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. D’Afrique. GRAND GUËPIER PES PHILIPPINES. Ÿ”, GUÈPIER VERT A QUEUE D'AZUR. . ns “': : F4 + oi GUËPIER GRIS-ROSE, ’. GUËPIER BICOLOR. GUÈPIER HAUSSE-COL NoiR. Merops collaris, Vieill. Parties supérieures d'un vert obscur ; une tache noire, oblongue, derrière l'œil ; parties inférieures d’un brun olivàtre; gorge jaune, avec un demi-collier noir; rémi- ges et rectrices rousses à leur base; 1es deux rectrices intermédiaires vertes; bee et pieds noirs. Taille, six pouces. Du Sénégal. © GuÈPIER IcTÉROGÉPUALE. Merops congener, Lath. Parties supérieures jaunes, variées de vert, avec le dos brun; tèle jaune ; trait oculaire noir; tectrices alaires jaunes, variées de vertet de bleu; rémiges noires, {er- minées de rouge; rectrices jaunes, terminées de vert; bec et pieds jaunes. Taille, onze pouces. Espèce dou- teuse que l’on présume n'être qu'une variété du Guëpier d'Europe. GUËPIER DE L'ILE-DE-FRANCE, Vieill., Merops badius, L.; Merops castaneus, Lath., Buff., pl. enlum. 252. Parties supérieures d’un brun marron; {trait oculaire brun; tectrices alaires vertes; rémiges terminées de noirâtre; rectrices bleues en dessus, d'un gris brun en dessous, les deux intermédiaires dépassant les autres de deux pouces; croupion el parties inférieures d’un vert d’aigue-marine; bec noir; pieds rougeâtres. Taille, onze pouces. GUÊPIER JAUNE DE LA CÔTE DE COROMANDEL. Aferops Coromandus, Lalh.Parties supérieures jaunes, variées et ondulées de bleu-verdàtre; trait oculaire noir; ré- miges et rectrices d’un jaune foncé, terminées de noir; parties inférieures jaunes, variées de vert au centre; bec et pieds noirs. GUËPIER LAMARCK. /”. GUËPIER VERT A GORGE BLEUE. GUÈPIER LATREILLE, /”. GUÈPIER MARRON ET BLEU. GUÈPIER DE LESCHENAULT. Aferops Leschenaulli, Le- vaill., Ois. de Paradis, pl. 18. Parties supérieures d’un vert brillant; front d’un vert sombre, à reflets rougeà- tres ; occiput vert-olive; rémiges roussàlres intérieu- rement et terminées de brun; croupion bleu; rectrices vertes en dessus, noirâtres en dessous; parties infé- rieures d’un vert-jaunâtre, nuancé de bleuètre sur l'ab- domen; gorge d'un roux jaunâtre, avec un collier noi- râtre; bec noir; pieds brunâtres. Taille, huit pouces. De Java. GUËPIER A LONGS BRINS. Aferops tenuipennis, Le- vaill., Ois. de Paradis, pl. 4. Parties suptrieures vertes, nuancées de roux ; une large bande noire sous les yeux; occiput roux, ainsi que la gorge; un demi-collier noir; parties inférieures d'un vert nuancé de roux et de bleu; croupion et tectrices caudales d’un bleu vif; les deux rectrices intermédiaires longues, effilées el terminées en palettes; bec noir; pieds bruns. D’Afrique et des Indes. GUËPIER A LONGUE QUEUE DU SÉNÉGAL. 7. GUËPIER D'ADANSON. GUÈPIER DE MADAGASCAR. 77. GUÈPIER PATIRICN, GUÉPIER MARRON ET BLEU. PV. GUËÈPIER DE L'ÎLE-DE- FRANCE. GUËPIER MARRON ET BLEU DU SÉNÉGAL. ”, GUËPIER D'ADANSON. Guërier Minure. ÂMerops erylhropterus, Gmel., Buff., pl. enlum. 518 ; Levaill., Ois. de Paradis, pl. 17. w 9 DICT, DES SCIENCES NAT, GUË 269 Parties supérieures d’un vert clair, varié de jaune et de bleu ; trail oculaire noir ; rémiges et rectrices rous- ses, terminées de noir et frangées de fauve; parties in- férieures d’un vert pâle, nuancé de roux ; gorge jaune; un plastron roux sur la poitrine; bec noir; pieds bruns. Taille, six pouces. D’Afrique. GUËPIER DE NUBIE. Ÿ”. GUÊÉPIER ROUGE A TÈTE BLEUE. GUËPIER PATIRICH. Merops superciiosus, Lath., Buff., pl. enilum. 259. Parties supérieures d’un vert obseur, qui s’éclaireit vers le eroupion; un large ban- deau noirâtre, bordé de blanc-verdâtre, entoure Ta base du bec et une partie de la gorge qui est d’un blanc jaunâtre, terminée par un plastron d’un brun marron; sommet de la tête brun, à reflets verts et brii- lants ; rémiges vertes, bordées de brunâtre, et termi- nées de noirälre; rectrices vertes, frangées de brun : les intermédiaires cendrées, dépassant les latérales de deux pouces; parties inférieures vertes; bec noir; pieds bruns. Taille, onze pouces. De Madagascar. GUÊPIER DU PAYS DES MARATTES. Aerops Orientalis, Lath. Parties supérieures d’un vert terne; rémiges d'un rouge sale, bordées de verdâtre, el terminées de noir; rectrices vertes, les deux intermédiaires plus longues, terminées de noir; parties inférieures verdàtres; bee et pieds noirâtres. Taille, six pouces. GUËPIER DE PERSE. ÂMerops Persica, Lalh. Parties supérieures vertes; front blanc; trois traits d’un bieu ürant plus ou moins sur le vert, de chaque côté de la tête; rémiges et rectrices d’un vert jaunâtre, rougeàtres à leur base inférieure; gorge blanche, terminée par une plaque rouge; parties inférieures verdàtres; rec- trices intermédiaires dépassant les autres de près de moitié; bec et pieds noirs. Taille, seize pouces. Quel- ques auteurs le considèrent comme une variété du Guëpier Patirich. PerTiT GuËPIER Des PuiiiPppines. Îferops lorquatus, Lath. 77, GUÈPIER VERT A GORGE BLEUE. PETIT GUÊËPIER VERT ET BLEU A QUEUE ÉTAGÉE. /, GUË PIiER D'ANGOLA. GUËPIER À AILES ET QUEUE ROUSSES. /. GUËPIER VERT A AILES ET QUEUE ROUSSES. GUËPIER A QUEUE D'AZUR. /”. GUÉPIER VERT A QUEUE D'AZUR. GUËÊPIER A QUEUE FOURCHUE, GUÉPIER A QUEUE D'Hi- RONDELLE. #7. GUÈPIER TAWA. GUËPIER QUINTICOLOR. Merops quinticolor, Vieill. Parties supérieures d’un brun marron vif; scapulaires, tectrices alaires et hord des rémiges d’un vert brillant ; croupion et rectrices supérieures bleus ; gorge jaune, terminée par un collier noir; parties inférieures bleuà- tres, variées de jaune ; bec noir; pieds bruns. Taille, huit pouces. Des Moluques. GUËPIER ROSE OÙ ROUGE A TÈTE BLEUE. Mercps Nu- bicus, L.; Merops cœruleocephalus, Lath, Parties supérieures d’un rouge terne, les inférieures d’un rouge cramoisi, plus Ou moins nuancé de roux; tête, croupion, lectrices caudales et gorge d’un vert d’aiguc- marine; rémiges terminées de vert-brun et de bleuâtre ; bec noir ; pieds cendrés. Taille, dix pouces. D’Afrique. GUÈPIER ROUGE ET VERT DU SÉNÉGAL. Merops ery- thropterus, L., pl. enlum. 518. 7. Guërrer MinuLe. 15 270 GUË GUËPIER ROUSSE-GORGE. Merops ruficollis, Vieill. ; Levaill., Ois. de Paradis, pl. 16. Parties supérieures vertes, à reflets perlés; front roussâtre; une bande noire sur la joue; rémiges terminées de brun-noirâtre; parties inférieures d’un vert bleuâtre; gorge fauve; bec noir; pieds bruns. Taille, dix pouces. D'Égypte. GUËPIER ROUSSE-TÈTE. Merops ruficapillus, Vieill.; Levaill., Ois. de Paradis, pl. 19. Parties supérieures d’un vert lustré; têle et partie du cou d’un vert mar- ron; trait oculaire noir; sourcils blancs ; parties infé- rieures d’un vert jaunâtre à reflets roussâtres; gorge jaune; rectrices intermédiaires dépassant de beaucoup les autres chez les mâles. Les femelles ont les couleurs moins vives. Taille, onze pouces. D’Afrique. GUËPIER DE SAVIGNY. /”. GUÊÈPIER DE PERSE. GUÊPIER SCHOEGHAGHA. Ÿ7,. GUËPIER D'EUROPE. GUÉPIER DE SONNINI. Ÿ”. GUÉPIER A COLLIER GROS-BLEU, GUËPIER SUPERBE. Merops superbus, Lath. Parties supérieures rouges; front, tour des yeux et croupion bleus ; rectrices intermédiaires plus longues que les autres, terminées de noir; parties inférieures d’un rouge pâle ; gorge bleue; bec noir; pieds bruns. Taille, dix pouces. GuËriER TAWA. Merops T'awa, Merops hirundi- naceus, Vieill. Parties supérieures d’un vert jaunâtre et luisant ; rémiges terminées de noir; croupion et rec- trices bleus; parties inférieures d’un vert clair; trait oculaire noir; gorge jaune, avee un collier bleu; queue longue et fourchue; bec et pieds noirs. Du cap de Bonne- Espérance. GUÈPIER A TÈTE JAUNE. /”. GUËPIER ICTÉROCÉPHALE. GUËPIER A TÈTE ROUGE. Merops erythrocephalus, Lath. Parties supérieures d’un vert brillant ; tête et cou rouges; trait oculaire noir; parties inférieures jaunâtres, nuancées de rougeâtre et de verdàtre ; gorge jaune ; bec noir ; pieds cendrés. Taille, six pouces. De l'Inde. GUËPIER DE THOUIN. /”. GUÈPIER A LONGS BRINS. GUËPIER VARIÉ. Ÿ”. GUËPIER A COLLIER GROS-BLEU. GUËPIER VERT ET BLEU A GORGE JAUNE. Merops chry- socephalus , Lath. Parties supérieures d’un bleu d’ai- gue-marine ; sommet de la tête et gorge jaunes; front d’un bleu verdâtre ; tectrices alaires variées de vert- brun et de jaune ; parties inférieures verdâtres, nuan- cées de jaune; lectrices caudales vertes ; rectrices in- termédiaires un peu plus longues que les autres ; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. De l'Inde. GUÊPIER VERT A GORGE BLEUE. Merops viridis, Lath., Buff., pl. enl. 746. Parties supérieures vertes ; front bleu ; trait oculaire noir; tectrices caudales d’un bleu d’aigue-marine ; parties inférieures d’un vert clair; gorge bleue, encadrée de noir ; dessus de la tête et du cou orangés; jambes d’un brun rougeàtre ; rectrices intermédiaires dépassant les autres de quelques pouces, terminées de brun; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, huit à neuf pouces. Du Bengale. GUËPIER VERT A QUEUE D'AZUR. Merops Philippinus, Lath., Buff., pl. enl. 57. Parties supérieures d’un vert obscur, avec des reflets cuivrés; croupion et tectrices caudales d’un bleu d’aigue-marine ; trait oculaire noir ; gorge jaunâtre; parties inférieures jaunâtres, irisées GUE de fauve; rectrices égales, bleues en dessus, cendrées en dessous ; bec noir; pieds bruns. Taille, huit à neuf pouces. Des Philippines. GUËPIER VULGAIRE. 7. GUÉPIER D'EUROPE. Espèces élrangères au genre Guépier, auxquelles on a donné ce nom. GUËPIER AUX AILES ET QUEUE ROUSSES. 7”. MERLE. GUËPIER AUX AILES ORANGÉES. Ÿ”. PHILÉDON GORRUCK. GUËPIER A CAPUCHON, Merops cucullalus, Lath. V, PHILÉDON. GUËPIER CARONCULÉ, Merops carunculatus, Lath. V. PHILÉDON. GUËPIER CORNU, Merops corniculatus, Lath. 7. Pur- LÉDON. GUËPIER FLAMBÉ. ”. PICUCULE. GUËPIER A FRONT BLANC. Ÿ”. PHILÉDON. GUÈPIER GRIS D'ÉruioPie, Merops Cafer, Laih. V. PROMEROPS. GUÈPIER JASEUR, Merops garrulus. V. PHiLéDon. GUÈPIER AUX JOUES BLEUES, Merops Cyanops, L. V. PHILÉDON. GuËPiER KoGo , #erops Cicinnatus, Lath. 7. Pur- LÉDON. Guërrer Mono, Merops fasciculatus, Lath. 7. Pur- LÉDON. GUËPIER NOIR ET JAUNE, Merops Phryqius, Lalh. V. PHILÉDON. GUËPIER AUX OREILLES NOIRES. Ÿ. PHILÉDON. GUËPIER A TÈTE GRISE, Merops cinereus, Lath. V. Soui-MANGaA. GUËPIER WERGAN, Merops Monachus, Lath. F.Pui- LÉDON. GUËPIER. ins. Nom que l’on donne au nid que les Guêpes se construisent soit dans les trous des murailles, dans les cavités des vieux troncs d'arbres ou sous les lLoits des maisons, soit sous terre. La consistance de ce nid approche de celle du carton ou d’un papier gros- sier. GUÉPIER. por. (Champignons.) F. FavoLus. GUEPINIA. BoT. Sous ce nom, Bastard (Suppl. à la Flore du département de Maine-et-Loire, p.35) a con- stitué un genre de Crucifères qui, très-peu de temps auparavant, avail été formé par R. Brown, dans la se- conde édition du Jardin de Kew, et nommé 7'eesdalia. F. ce mot. GUÉREBA. mam. Même chose que Guariba. GUERLINGUET. max. Buffon donne les noms de grand et petil Guerlinguet à deux espèces d’Écureuils, qui sont devenus types d’un sous-genre ainsi appelé. V, ÉCUREUIL. GUERRIER. o1s. Synonyme de Frégate. 7, ce mot. GUETTARDE. Guettarda. rot. Ce genre, dédié à Guettard, naturaliste de Paris, a été placé dans ia Pen- tandrie Monogynie, L., et il appartient à la famille des Rubiactes. Plumier avait anciennement formé le même genre sous le nom de Matlhiola. Le genre Laugieria ou Laugeria de Jacquin, fut indiqué par Vahl comme congénère du Guellarda, et Persoon ainsi que Kunth ont adopté celte réunion. Voici les caractères géné- riques exprimés par ce dernier auteur (Syn. Plant. Orbis-Novi, t. 111, p.67) qui en a fait le Cype de sa tribu GUE des Guettardées : fleurs hermaphrodites ou monoïques; calice supère, campanulé, très-entier ou obscurément denté; corolle hypocratériforme, dont le tube est très- long, et le limbe étalé, offrant de quatre à neuf divi- sions ; étamines en même nombre que les divisions cali- cinales et incluses; style unique, surmonté d’un stigmate capité; drupe contenant un noyau à quatre ou six loges monospermes. Le nombre des parties est variable dans ce genre; celui des loges varie probablement par suite d’avortement, car à la maturité, plusieurs fruits ne présentent qu’une ou deux loges. Il en est peut-être de même pour les graines ; les ovaires doivent contenir deux ou plusieurs ovules qui avortent, à l'exception d'un seul ou de deux, comme on l’observe dans les es- pèces qui composaient le genre Laugieria. Les Guettardes sont des arbres ou des arbrisseaux à feuilles opposées, très-entières, munies destipules inter- pétiolaires. Les fleurs sont unilatérales, accompagnées de bractées et portées sur des pédoncules axillaires, quelquefois terminales. On en compte une quinzaine d'espèces toutes indigènes de l'Amérique méridionale et des Antilles, à l'exception du Guettarda speciosa, L., qui croît dans les Indes-Orientales. Cette plante est un bel arbre, que l’on cultive pour l’orrement, dans son pays natal, et dont les fleurs répandent une odeur très- agréable. Elle porte le nom vulgaire de fleur de Saint- Thomé.Sonnerat l’a figurée dansson Voyage aux Indes, tab. 198. Le Malthiola scabra, Lin. et Plumier, arbre de moyenne grandeur, a été décrit par Ventenat (Choix de Plantes, tab. 1) sous le nom de Guettarda scabra. Le Dicrobotryuim divaricatuin de Rœmer et Schultes (Syst. Veg., 5, p. 221), décrit d’après l’herbier et les manuscrits de Willdenow, doit être rapporté au Guet- tarda xylostioides de Kunth ( Nov. Gen. et Spec. Amer., lab. 299). GUETTARDÉES. Guetlardeæ. Bot. Kunth (Vova Genera et Species Plant. œquinoct., et Synopsis Plant. Orbis-Novi, {. 11, p. 67 ) a donné ce nom à la huitième section qu’il a établie dans la famille des Ru- biacées, et qu’il a ainsi caractérisée : fruit mullilocu- laire; loges monospermes; étamines le plus souvent au nombre de cinq. L'auteur de cette tribu y place les trois genres américains suivants : Guettarda, L.; Re- tèniphyllum, Humb. et Bonpl.; et Nonatelia, Aublet. V. ces mots. GUEULE. z001. BoT. On entend généralement par ce mot la bouche des animaux ; on en à fait en plusieurs cas un nom spécifique, même parmi les plantes où l’ou- verture de la corolle présente quelquefois la figure d'une Gueule. Ainsi l’on a appelé vulgairement : GUEULE DE FOUR (Ois.), la Mésange à longue queue. GUEULE DE Lion (Bot.), l'Antèrrhinum majus, L. Gueus DE Loup (Moll.), l'Æelix Scarabœus, L., dont Montfort à fait son genre Scarabé. GUEULE DE Souris (Moll.), le Mytilus murinus, L. GUEULE Noire (Bot.), les fruits du f’accinium Myr- tilus, parce qu’il noircit la bouche. GUEULE NOIRE (Moll.), le Sfrombus gibberulus. F. BOUCHE NOIRE. GUEULE ROUGE (Poiss.). Synonyme vulgaire de Go- retle. GÜUI 271 GUEUSE. mix. Nom donné à la fonte de Fer. F, ce mot. GUEUTHÉRIE. Gueutheria. 8oT. Le genre établi sous ce nom paï Treviranus, dans la famille des Mar- chantiacées, est le même que CoRsiNiE. #7. ce mot. GUEUX. o1s. Nom donné vulgairement à divers Oi- seaux du genre Fou. GUEVEL. man. Qui n’est peut-être que le mot séné- alien Guevei, où l’? terminal aura été, par faute d'im- pression, remplacé par l’Z; espèce du genre Antilope. F, ce mot. GUEVINA. 8or. Pour Gevuine. #. GEVUINE. GUHR. Min. /7. AGARIC MINÉRAL. GUÜI. Fiscuin. BoT. Genre de la famille des Loran- thées de Jussieu et Richard, et de la Diœcie Tétran- drie, L., ainsi caractérisé : fleurs dioïques, ou quelque- fois monoïques selon Gærtner; calice dont le bord est entier, très-peu saillant et mème à peu près nul dans les fleurs mâles; corolle à quatre pétales très-larges à leur base où ils sont réunis; les quatre élamines des fleurs mâles sont formées d’anthères sessiles el adnées aux pétales; dans les fleurs femelles, l'ovaire est su- père, surmonté d'un stigmate sessile, glanduleux et presque orbiculé; baie globuleuse, remplie d’une pulpe très-visqueuse dans laquelle flotte une seule graine cor- diforme , un peu comprimée. Ce genre se compose de plantes ligneuses éminemment parasites sur les arbres, à branches oppostes, dichotomes et articulées, gar- nies de feuilles le plus souvent opposées, un peu épais- ses et très-entières; quelques espèces en sont dépour- vues. Les fleurs sont solitaires, axillaires ou en épis. On en connait environ vingt espèces qui, pour la plu- part, sont originaires des climats chauds des deux hémi- sphères, car elles se trouvent dans les Indes-Orientales, au cap de Bonne-Espérance, au Mexique, dans les An- tilles, etc. Gur BLANC. V’iscum album , L. Sa tige est divisée presque dès sa base en rameaux dichotomes articulés, portant des feuilles lancéolées, très-obluses , épaisses et glabres. Ses fleurs dioïques sont ramassées trois à six ensemble, dans les bifurcations supérieures des ra- meaux. Elles paraissent à la fin de lhiver, et il leur succède de petites baies blanches, qui ressemblent assez à celles du Groseiïller blanc. Le Gui ne croît jamais dans ie sol; c’est inutilement que Duhamel a essayé de l'y faire développer. Ses tiges et ses feuilles ne peuvent absorber l’eau dans laquelle on les plonge, selon les observations du professeur De Candolle (Mém. de lPinstit., année 1806). IL est toujours parasite sur les arbres fruitiers, principalement sur les Pommiers dont il pompe la séve ét auxquels il est par conséquent très- nuisible. On l’observe plus rarement sur les Frênes, les Peupliers, les Saules, les Pins, sans que les différentes séves dont il se nourrit paraissent influer sur les for- mes extérieures ; l'espèce est identique sur ces divers arbres. Les anciens médecins avaient une croyance vraiment superstitieuse aux vertus anti-épileptiques, fébrifuges, ete., du Gui. Ils ordonnaient expressément celui du Chêne, mais leurs malades, nonobstant les ordonnances, ne prenaient que du Gui de Pommier. Les pauvres apothicaires auraient, en vérité, été fort em- 272 GUI barrassés pour exécuter strictement les prescriptions doctorales, car le Gui de Chêne est si rare que les bo- tanistes ont longtemps cru qu’il ne croissail pas sur cet arbre. Cependant il existe au Muséum d'histoire natu- relle une branche de Chêne sur laquelle le Gui est im- planté, et qui à été trouvée dans les forêts de la Bour- gogne. Pline (/ib. 16, cap. 44) a rapporté, et beaucoup d'écrivains ont répété d'après lui, l'espèce de culte et les cérémonies religieuses que les Gaulois, conduits par leurs druides, célébraient en l'honneur du Gui de Chêne. Mais l’excessive rareté du parasitisme de cet arbuste sur le roi de nos forêts n’indique-t-elle pas une erreur des modernes relativement à la plante que les anciens avaient en vue; ou bien doit-on admettre ce que l’on à raconté du zèle outré des premiers chré- tiens à détruire, dans les forêts, tous les Chênes qui portaient le Gui, objet de véntration pour leurs aïeux simples et crédules? L’embryon de la graine du Gui à une conformation particulière : sa radicule est une sorte de tubercule évasé en cor de chasse qui se recourbe en tout sens dans le liquide visqueux qui l’entoure, se dirige tou- jours vers le centre des corps sur lesquels la graine se colle et parait obéir à l'attraction qu'ils exercent sur elle. Elle présente encore une tendance constante, celle de fuir la lumière. Les circonstances dans lesquelles s'opère cette germination ont été examinées avec beau- coup de soin, par Dutrochet qui à fait plusieurs expé- riences (rès-ingénieuses pour expliquer les phénomènes que présente la germination du Gui. Voyez au mot GER- MINATION, OÙ l’on a donné le résumé de ces expériences et les conséquences que l’auteur en a déduites. La sub- slance visqueuse, qui enveloppe les graines du Gui, servait autrefois à faire la glu. Elle préserve la graine de l’action digestive des Oiseaux qui s’en nourrissent et qui la disséminent en répandant leurs excréments sur les arbres. Gut DE L'OXYCÈDRE. Viscum Oxycedri, DC., Flor. frane., 1V, p. 274. Sa tige est grèle, rameuse et dé- pourvue de feuilles. Cette plante est parasite sur les branches du Juniperus Oxycedrus, dans les contrées méridionales de l'Europe. GUIABARA. pot. Synonyme de Coccoloba uvifera. V. CoccoLors. GUIAVA. BoT. Synon. de Psidium. V7. GOUYAVIER. GÜIB. Mau. Espèce du genre Antilope. 7. ce mot. GUIBON. ma. Pour Gibon. 7. ce mot. GUICHENOTIE. Guichenotia. Bot. Genre de la fa- mille des Byttnériacées, el de la Pentandrie Monogy- nie, L,, établi par Gay (Monographie de la tribu des Lasiopétalées, p. 18) qui l’a ainsi caractérisé : calice pétaloïde, persistant, campanulé, à cinq segments co- tonneux sur l’une et l’autre face, marqué extérieure- ment de trois côtes; cinq pétales extrèmement petits, ayant l'apparence d’écailles. alternes avec les divisions calicinales ; cinq étamines dont les filets sont libres, et les anthères linéaires , lancéolées, adnées au filet, dé- hiscentes par une fente qui occupe les côtés et la par- lie supérieure; ovaire unique, surmonté d’un seul style sessile, mucroné , cotonneux, à cinq loges renfermant cinq ovules et contenant dans leur intérieur un duvet GUI très-épais. Les fleurs sont disposées en grappes axillai- res et portées sur des pédoncules longs et pendants. Ce genre est très-voisin du Lasiopetalum et du T'homa- sia. 1 diffère du premier qui a l’inflorescence en co- rymbe, ses anthères déhiscentes par un pore apiculaire, et les loges de l'ovaire à deux lobes ; il s'éloigne du second entièrement par le port, l'absence des stipules, et par ses feuilles entières, linéaires et lancéolées. Une seule espèce, Guichenotia ledifolia, Gay (loc. cit., tab. 20), constitue ce genre; c’est un petit arbrisseau pubescent qui croit sur la côte occidentale de la Nou- velle-Hollande, près de la baie des Chiens-Marins. Il ne faut pas confondre avec cette plante le Lasiopeltalum ledifolium de Ventenat, qui paraît devoir être placé dans le genre Boronia de la famille des Rutacées. GUIDE. 2001. Dans l'idée où l’on fut longtemps que divers animaux avaient les mœurs analogues aux nô- tres, on appela : GuiDE bu Lion (Mam.), le Caracal, espèce du genre Chat. Gurpe pu MIEL (Ois.), le Coucou indicateur. GUIDE pu REQUIN (Pois.), le Remore. 7. ces mots. GUIDONIA. Bor. Plumier avait donné ce nom à un genre dont les espèces rentrent dans les genres Su- myda, Guarea el Swielenia. I existait d’ailleurs un genre Fagonia dédié par Tournefort à Gui-Fagon, per- sonnage en l'honneur duquel le Guidonia a été aussi établi. Le Guidonia de Browne (Jamaic., 249, tab. 29) a été réuni par Swartz au Lœætia. V,ce mot. GUIER. Guiera. BoT. Genre de la famille des Com- brétacées, et de la Décandrie Monogynie, L. Le calice, adhérent à l'ovaire, s’évase au-dessus de lui et se ter- mine par cinq découpures aiguës, entre lesquelles s’in- sèrent autant de pétales petits et très-étroits. De dix étamines saillantes, cinq s’insèrent au calice immédia- tement au-dessous des pétales, cinq qui paraissent plus courtes à l'extérieur, beaucoup plus bas. Le style simple se termine par un stigmate légèrement renflé. L’ovaire renferme cinq ovules pendants de son sommet. Le fruit, allongé en forme de gousse, présente cinq côtes longi- tudinales, cachées sous les poils nombreux qui le recou- vrent; ilest couronné par les dents du calice persistant et contient cinq graines réduites souvent à une par avortement, suspendues par un fil grêle. L’embryon, dépourvu de périsperme, offre une radicule supérieure et deux cotylédons plissés, dont l’un enveloppe l’autre en partie. La seule espèce connue jusqu'ici a été re- cueillie au Sénégal. C’est un arbrisseau à feuilles oppo- sées et ponctuées. Les fleurs sont disposées au sommet des rameaux en capitules, dont chacun est environné d’un involucre de quatre bractées. Celles-ci sont, ainsi que les calices, parsemées de tubercules noirâtres. 7. Lamk., Illustr., (ab. 560. GUIFETTE ou GUISETTE. o1s. Synonyme de l'Hiron- delle-de-mer. 7. ce mot. GUIGNA. ma. L'un des noms vulgaires du Margay. V7. CHAT. GUIGNARD. o1s. Espèce du genre Pluvier. #. ce mot. GUIGNARD. pois. L’un des noms vulgaires du La- varel. GUI GUIGNE. 8or. Variété de Cerise. GUIGNE-QUEUE, GUIGNE-QUOYE , ou GUIGNO- QUOUE. o1s. Noms vulgaires de la Lavandière. F7, BER- GERONNETTE. GUIGNETTE. o1s. moLc. Espèce du genre Chevalier. V.. ce mot. On donne également sur nos côtes le nom de Guignette au Vignot, espèce fort commune du genre T'urbo. GUIGNIER. Bor. Nom du Cerisier qui produit la Guigne. GUIGNOT. o1s. Synonyme vulgaire de Pinson. F. GROS-BEC. GUILANDINE. Guilandina. Bot. Vulgairement Bon- duc et Queniquier. Plumier avait établi ce genre, de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Monogynie, L., sous le nom de Bonduc; mais Linné lui donna celui de Guilandina qui a prévalu chez les botanistes mo- dernes. Lamarck en a séparé le genre Gy#nocladus, et Jussieu a rétabli le Moringa de J.-B. Burmann qui lui avait été réuni par Linné. #7. GYMNOCLADE et Mo- RINGA. Ainsi réformé, le Guilandina offre les caractères suivants : calice urectolé, à cinq divisiens égales; cinq pétales sessiles, presque égaux; dix étamines dont les filets sont distincts, courts, non saillants et laineux à la base; ovaire oblong, surmonté d’un style court; lé- gume hérissé de pointes ou lisse, ovale, à deux valves légèrement comprimées, contenant de une à trois graines osseuses et globuleuses. Outre les changements opérés dans le genre Guilandina de Linné et énumérés plus haut, le professeur Jussieu à indiqué le rappro- chement des espèces à fruits lisses, avec les Cæsulpinia. Les plantes de ce genre sont des arbres où des arbris- seaux dont les tiges et les pétioles sont garnis d’aiguil- lons, à feuilles bipinnées et à fleurs disposées en épis ou en panieules axillaires et terminales. On en compte cinq espèces, toutes indigènes des contrtes situées entre les tropiques, principalement de Farchipel In- dien. La GuiLanDiNE BoNpuc, Guilandina Bonduc , L., qui a la tige hérissée d’aiguillons, les feuilles pinnées à folioles ovales, accompagnées chacune d’un seul aiguil- lon, est l'espèce la plus remarquable. Son légume mu- riqué contient ordinairement trois graines parfaitement sphériques, d'une couleur verdâtre, et connues vulgai- rement sous le nom d’Eil de Bourique. R. Brown (Bof, of Congo, p. 62) a observé que les graines de cette plante, ainsi que celles de l’'Abrus precatorius, con- servent une faculté germinative plus grande que dans toutes les autres Légumineuses, faculté qu'elles doivent à la manière dont leur embryon est protégé. Cette puis- sance vitale des graines est telle aux yeux du savant anglais, qu’elle ne serait pas détruite par Paction di- gestive des Oiseaux ou des autres animaux, ainsi que par l’eau de mer. Comme ces deux Légumineuses sont les plantes les plus générales des côtes Cauatoriales, il a paru vraisemblable d'admettre que les Oiseaux et les courants pélagiens ont été les seuls moyens de (rans- port de leurs graines. Mais il semble difficile d'adopter celte opinion, si l’on réfléchit à la rapidité avec laquelle l'eau pénètre les tissus lorsqu'on les y fait macérer. Il est plus raisonnable de penser que la naissance d’un GUI 275 individu de Guilandina Bondue sur la côte d'Islande, résulte du semis accidentel d'une graine et non de son transport par les courants maritimes. GUILANDINOIDES. por. L'arbre ainsi désigné dans Linné (Hort. Cliffort.) et dont ce savant naturaliste avait ensuite fait son Guaiacumn afrunr, a lé Crigé par Jacquin en un genre particulier de la famille des Légumineuses, sous le nom de Schotia. F. ce mot. GUILLEM. o1s. L'un des noms vulgaires du Guillemot à capuchon. 7”, GUILLEMOT. GUILIELME.Guilielma. vor. Genre de la fam. des Pal- miers, établi par Martius(Gener.et Spec. Palin. Bras., t. 66 et 67) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs monoïques sur le même régime, sessiles, accompagnées de petites brac- lées ; spathe double; calice des fleurs mâles trifide ; co- rolle subglobulense, à trois pétales ; six élamines insé- rées sur un réceptacle charnu; ealice des fleurs femelles en forme d’anneau; corolle monropétale, campanulée ; ovaire triloculaire; stigmates sessiles; drupe renfer- mant un noyau qui, au sommet, offre trois poils dispo- sés en étoile; graine pourvue d’un albumen homogène et d’un embryon placé dans un pore. Martius rapporte à ce genre le Palina Pirijao de Humboldt et Bonpland. La souche de ce Palmier est annelée, couverte d’aiguil- lons, et se compose d'un bois noir. Les feuilles sont pinnées sur des pétioles et à demi embrassantes à la base. Les spadices se divisent en branches simples ; ils portent des fleurs jaunàâtres et des drupes colorées. GUILLEMINÉE. Guilleminea.mor.Ce genre, créé par Kunth,appartient à la famille des Paronychites et à la Pentandrie Monogynie, L. Caractères : calice campa- nulé, dont le limbe est à cinq divisions égales, orné à sa base de trois bractées; point de corolle; cinq étamines insérées sur le sommet du tube, courtes; filets dilatés à la base et réunis entre eux; anthères uniloculaires ; ovaire supère, sessile, uniloculaire, renfermant un seul ovule, et surmonté dun style et d’un stigmatle échancré; capsule elliptique, uniloculaire, monosperme, indéhis- cente, recouverte par le calice persistant; graine com- primée, ayant à peu près la forme d’une Lentille, Ce genre est voisin du Paronychia, Juss., ou {lecebru, L., mais il s'en distingue suffisamment par ses feuilles sans stipules, ses cinq élamines toutes fertiles (et non pas dix dont cinq alternes stériles), par ses anthères uniloculaires, et par son style indivis (et non bifide). Les anthères biloculaires et les feuilles munies de sti- pules dans l'Anychia de Richard (Queria Canaden- sis, L.); sont encore des différences assez tranchées pour ne pas lui réunir le genre que nous avons pro- posé. La Guilleminea illecebroïdes, K., loc. cit., p. 42, tab.518; Zllecebruim densum, Wild., Æerb.in Rœi. etSchull.,est une plante herbacée, rampante. à feuilles opposées, portées sur des pétioles engainants à leur base, dépourvues de stipules, et dont les capitules for- més de huit à douze petites fleurs sont sessiles dans les aisselles des rameaux. Elle croit au Pérou, près de la ville de Quito, et dans la valtée de Saint-Jacques. Les échantillons récoltés dans cette dernière localité sont plus petits dans toutes leurs parties. GUILLEMINIA, Bot. Et non Guillelminia. Necker 214 G Ui {Elem. Bot., t. 11, p. 132) a donné ce nom au Foto- #nila d'Aublet, nommé aussi Glossoma par Schreber et Willdenow. GUILLEMOT. Uria. o1s. Genre de l'ordre des Palmi- pèdes. Caractères : bec médiocre ou court, robuste, droit, pointu, comprimé; mandibule supérieure légère- ment courbée vers la pointe, l’inférieure formant un angle plus ou moins ouvert; narines placées de chaque côté à la base du bec, concaves, fendues longitudina- lement, en partie recouvertes par une large membrane emplumée; pieds courts, retirés dans l'abdomen; tarses grèles, trois doigts seulement et entièrement palmés ; ailes courtes, la première rémige la plus longue. Les Guillemots, que Temminck considère dans la chaine zoologique comme l’un des derniers anneaux qui unissent graduellement les habitants des airs aux animaux de la terre ou des mers, s'éloignent en effel d’une manière sensible, el par leur conformation et par leurs habitudes , de la plupart des autres Oiseaux. Partageant le plus ordinairement avec les Poissons le vaste domaine des eaux, les organes du vol, qui chez eux paraissent n'être qu'ébauchés el dont l'usage est borné à des intervalles assez courts pour effleurer seu- lement la surface des rivages, leur servent habituelle- ment de nageoires pour se soutenir entre deux eaux ou pour plonger, exercice dans lequel ils ne sont surpassés en adresse et en vélocilé que par quelques Poissons. Cependant ces exercices ont leurs limites, car les Guil- lemots n’ont point, comme les Poissons , la faculté de trouver dans le liquide même le principal élément de la vie; ils sont obligés de l’aspirer au dehors. Aussi, lorsqu'ils nagent submergés, ont-ils souvent le bec et les narines au-dessus de l'eau. Ges Oiseaux, que rien ne force à habiter les régions tempérées, ne quitleraient probablement jamais les mers les plus voisines des pôles, si les frimats ne venaient solidifier ces plaines liquides pendant la plus grande partie de l'année; c’est alors que les Guillemots, quoique plongeant facilement sous la glace, n’y trouvent plus qu'avec trop de peine les petits Poissons et les Mollusques dont ils font leur nourriture; ils se décident à abandonner leurs trop froides demeures, s'embarquent par troupes nombreu- ses, sur quelques éclats de glace flottante, el se laissent ainsi dériver, plusieurs centaines de lieues, vers une tempéralure un peu moins rigoureuse, et dans laquelle is prolongent leur séjour tout aussi longtemps que les glaces s'opposent au retour vers leurs chères el tran- quilles stations. Il arrive quelquefois que des Guillemots, victimes de la tempête, sont portés au loin par les vents ou par les vagues et délaissés bien avant sur les plages. Ces pauvres animaux, qui justifient alors l'épithète an- glaise de stupides d’où leur nom est dérivé, se trouvent dans le plus eruel embarras; ne pouvant user de leurs ailes trop courtes et trop étroites, et la marche leur étant interdite à cause de la position de leurs jambes qui metlle corpshors d'équilibre et leur occasionne autant de culbutes qu'ils cherchent à faire de pas, l'inanition met fin à leur existence, ou bien ils deviennent la proie des Orfraies et des Quadrupèdes carnassiers. Ce sont aussi les coups de vent qui les amènent dans l'embouchure des fleuves et des rivières, mais ces Oiseaux ne s’y plai- GUI sent point, its regagnent bientôt la haute mer. Soumis, comme tous les êtres, aux douceurs de l'amour, ils s’accouplent de très-bonne heure et sans cesser d’être réunis; ils nichent en très-grande société, tout près les uns des autres, dans les trous des rochers littoraux et à la plus grande hauteur qu'ils puissent atteindre. La ponte consiste en un seul œuf gros et même dispropor- tionné à la taille de l’Oiseau. Suivant Temminck, la mue serait double chez toutes les espèces, et le plumage complet d'hiver, pour les deux sexes, serail précisé- ment celui que les auteurs assignent aux femelles ainsi qu'aux jeunes, lesquels diffèrent très- peu des adultes en plumage d'hiver, et qu’on ne peut même distinguer que par le bec moins formé dans la première année. Cuvier et Vieillot ont séparé du genre Guillemot la plus petite espèce, et en ont fait un genre particulier pour lequel le premier a proposé le nom de Cephus, et que le second à nommé Merqulus. Temminck s’est contenté d’en former une grande section de son genre Guillemot. GUILLEMOT A CAPUCHON. Uria T'roile, Lath., Buff., pl. enl. 905. Parties supérieures d’un noir velouté, les inférieures et l'extrémité des rémiges secondaires blan- ches; sommet de la tête, espace entre l’œil et le bec ainsi qu'une bande longitudinale noirs ; partie latérale du cou d’un cendré noirâtre, s’avançant en une sorle de collier vers la poitrine ; bec noirâtre, très-comprimé dans toute sa longueur, plus long que la tête; pieds obscurs; doigts jaunâtres. Taille, quinze à seize pouces. Dans le temps des amours, la tête, la région des yeux, la gorge et la partie supérieure du cou sont d’un brun velouté. Les jeunes ont le noir des parties supérieures nuancé de brun-cendré, la raie longitudinale confon- due, par des taches cendrées, avec le blane des côtés de l’occiput, les tarses et les doigts d’un jaune livide, avec la membrane brune. Des mers aretiques des deux continents. GUILLEMOT A GROS BEC. Uria Brunnichit, Sabine; Uria F'rancsii, Leach. Parties supérieures noires , les inférieures d’un blanc pur qui se prolonge sur le de- vant du cou en forme de fer de lance ; gorge et devant du cou d'un noir brunâtre; bec d’un bleu noirâtre, large et dilaté à sa base qui est d’un bleu clair, aussi long que la tête; tarses el doigts verts; membranes d'un noir verdàtre. Taille, dix-huit pouces. Sur les mers arctiques des deux continents. GUILLEMOT GRYLLE OU GUILLEMOT A MIROIR BLANC. Uria Grylle, Lath.; Uria minor striata, Briss.; Uria ballica, Brünn.; Colyimbus Grylle, Gmel.; Colymba Groenlandica, Briss.; Cephus lacteolus, Pallas. Par- lies supérieures noires, avec un grand espace blanc sur les petites tectrices alaires; parties inférieures et joues blanches; bec noir; pieds rougeàtres. Taille, douze pouces. Les jeunes ont le sommet de la tête, la nuque et les côtés de la poitrine noirâtres, tachetés de gris; le dos et le croupion noirs ; les ailes noires, avec l’espace blanc, tacheté de cendré. Du nord des deux continents. GuiLLemor maRBRÉ. Uria marmorata, Lath. I! a la plus grande ressemblance avec le jeune Guillemot à miroir, qui commence à prendre le plumage de l'adulte, GUI et paraît être la même espèce. Du nord de l'Amérique. GUILLEMOT N'AIN Où PETIT GUILLEMOT NOtR. 4/ca Alle, Gmel.; Uria minor, Briss., Buff., pl. enl. 917. Parties supérieures noires; les inférieures, quelques bandes longitudinales sur les tectrices alaires, l'extrémité des rémiges secondaires, la gorge et le devant du cou d’un blanc pur; quelques petits traits noirâtres occupent les côlés de la tête et se dirigent en bande étroite sur l'oc- ciput ; bec noir, très-court , de moitié moins long que la tête, très-faiblement arqué; iris noiràtre; pieds d’un brun jaunâtre, avec les palmures verdâtres. Taille, huit à neuf pouces. Dans le plumage d'amour, la tête, les joues, la gorge el toute la partie supérieure du cou sont d’un noir profond. Les jeunes se distinguent des adultes par plus ou moins de taches noires sur la gorge et le cou, et qui salissent, en général, tout le blanc du plumage ; les raies blanches des ailes sont peu ou point apparentes. Du nord des deux continents. GUILLEMOT WUMIZUSUME. Uria /F'umizusuwme,Tem., pl. color. 579. Front, sommet de la tête, joues et une large bande longitudinale qui se dirige sur les côtés de la poitrine et les flancs, d’un noir vif; face et menton d'un gris cendré; parties supérieures d’un gris bleuà- tre; tectrices alaires d’un gris noirâtre; rémiges noires; parties inférieures blanches; bec brun; pieds jaunes, avec les palmures noires. En plumage d'amour on voit une huppe frontale, élégante et légère de longues plu- mes subulées et noirâtres qui se reploient sur la nuque. Taille, dix pouces. Côte de Gorée et Japon. GUILLERI. o1s. Synonyme vulgaire de Moineau. V. GROS-BEC. GUILLOT. os. On a nommé vulgairement Guillot à bec plat, le Pingouin Macroptère, 7. Pix@ouin ; et Guillot à long bec, le Guillemot à capuchon. #. Guir- LEMOT. GUIMAUVE. Althœa. por. Genre de la famille des Malvacées et de la Monadelphie Polyandrie, L., dont les caractères sont : calice à cinq divisions profondes, ceint d’un calicule offrant de cinq à neuf lobes aigus; cinq pétales échancrés ou entiers, légèrement soudés à leur base; carpelles capsulaires monospermes, indéhiscents, réunis en cercle à la base du style. Ce genre a beau- coup d’affinité avec les Mauves, dont il présente pres- que tous les caractères génériques, mais ses espèces se distinguent d’ailleurs facilement par un port particu- lier. Cavanilles lui a réuni le genre Æ/cœæa de Linné, réunion qu'ont adoptée Jussieu, Lamarck et De Can- dolle. Ce dernier auteur a donné, dans son Prodromus, &. 1er, p. 456, les phrases caractéristiques de dix-neuf espèces distribuées en trois sections. La première ( 41- thœæastrum, DC.) est ainsi caractérisée: carpelles émar- {inés, sans bord membraneux; caïicule le plus souvent à huit ou neuf divisions. Elle renferme six espèces in- digènes d'Europe, et principalement du bassin de la Méditerranée. GUIMAUVE OFFICINALE. Æléhœæa officinalis, L. Cette plante possède une racine fusiforme, pivotante, char- nue, blanche, de la grosseur du doigt, simple ou quel- quefois rameuse, de laquelle s'élève une tige herbacée, dressée, cylindrique, cotonneuse, ainsi que toutes les parties de la plante. Ses feuilles sont allernes, pélio- G UT 275 lées, molles, douces au toucher, cordiformes , à trois ou cinq lobes peu prononcés, aigus et crénelés, accom- pagnés à leur base de deux stipules membraneuses, caduques, pubescentes, divisées profondément en deux ou trois lanières étroites. Les fleurs sont blanchâtres ou légèrement rosées, presque sessiles, axillaires, for- mant une sorte de panicule à l'extrémité de la tige. La Guimauve fleurit aux mois de juin et de juillet, dans les champs cultivés de l'Europe. Tout le monde connaît les propriétés émollientes de la racine ainsi que des feuilles de Guimauve; elles sont dues au principe muci- lagineux que ces organes contiennent en abondance. Les fibres des tiges de cette plante peuvent être ré- duites à l'état de filasse dont on a formé des tissus ; elles sont spécialement employées en France, à la fa- brication d’un papier transparent destiné à calquer les dessins. La seconde section ( 4lcæa, L.) possède des carpelles bordés d’une membrane sillonnée, et un calicule à six ou sept divisions. On y compte onze espèces qui habi- tent les contrées orientales de l’ancien monde, à l’ex- ceplion de deux espèces dont une (Althœa caribæa ) croit dans les Antilles, et l’autre (Al{hœa Africana) dans les régions orientales de l'Afrique. La troisième section ({/phœæa, De Cand.) à des car- pvelles à nervures, rugueux et non bordés; le calicule offre cinq divisions. Elle ne contient que deux espèces : la première, 4/thæa Burchelii, croit au cap de Bonne- Espérance où elle a été découverte par Burchell qui, dans son Catalogue des plantes de l'Afrique australe, Pavait nommée Urena pilosa. La seconde espèce, A4/- thœæa Borbonica, a beaucoup de rapport avec la pré- cédente. Elle croît à l'ile de Mascareigne, sur les bords de la rivière de Saint-Denis. On a étendu le nom de Guimauve à plusieurs espèces de Sida, ainsi qu’à d’autres Malvacées, telles que l’Æi- biscus syriacus que les jardiniers appellent GUIMAUVE ROYALE ; l'AÆibiscus Abelinoschus, qu'on désigne par GUIMAUVE VELOUTÉE aux colonies; le Corchorus olito- rius qui est la GUIMAUVE POTAGÈRE, el le Sida Abutilon qu'on appelle FAUSSE GUIMAUVE. GUIMPE.rEPT. Espèce du genre Couleuvre. /”.ce mot. GUINAMBLI. o1s. Nom de pays des Colibris. /”. ce mot. GUINDOULIER ou GUINDULIER. e0T. Vieux nom français du Cerisier, appliqué encore au Jujubier dans quelques cantons de la France méridionale. GUINÉEN. rerr. Espèce du genre Couleuvre. 7, ce mo. GUINETTE. o1s. Vieux nom de la Peintade. 7. mot. GUINGARROUN. o1s. L’un des noms vulgaires de la Mésange bleue. 7. MÉSANGE. GUINIARD. pois. Bosc dit que Pison nomme ainsi un Poisson brésilien du genre Salmone et qu'on à cru être le Lavaret. GUINPUAGUARA. repr. Le Serpent brésilien ainsi désigné par Pison, est la Guimpe. 7”. ce mot. GUIOA. BoT. Genre établi par Cavanilles (Zcon., 4, p. 49), et rapporté par Jussieu au Cupania de Plu- mier. De Candolïle en a formé une quatrième section de ce dernier genre. #7. CUPANIE. ce 236 G U I GUIRA ACANTARA. o1s. Espèce du genre Coucou. GUIRA QUEREA. ois. Espèce du genre Engoulevent. F, ce mot. GUIRACA. o1s. Swainson a proposé ce nom pour un genre nouveau, qui réprésenterait dans l'Amérique du nord, le genre Coccolhraustes des ornithologistes d'Eu- rope. Les caractères distinetifs consisteraient en un bec très-épais, conique, échancré, avec l’arêle légèrement recourbée ; les ailes médiocres, atténuées; la première rémige un peu plus courte que la deuxième, celle-ci et les deux suivantes presque égales et les plus longues; la queue médiocre, égale ; les pieds très-courts et ro- bustes. Le {ype de ce genre nouveau serait le Giiraca cærulea, Loxia cœrulea, Wils., ©. 111, pl. 24, fig. 6. GUIRNEGAT. ors. Espèce du genre Gros-Bec, #. ce mot. GUISANTES. BoT. #”. GUISSE. GUISEAU. pois. 7”. ANGUILLE, à l’article MURÈNE. GUISETTE. o16. /7. GüuIFETTE. GUISSE. pot. Nom vulgaire de la Gesse, dans quel- ques parties de la France limitrophe de l'Espagne, où Pon nomme GuisantTes les graines de la plupart des Lé- gumineuses employées pour la nourriture de l'Homme. De 1à, également, le nom (rès-impropre de GUISANTES DES INDES, donné par quelques voyageurs à l’Abrus precatorius qu'on ne mange nulle part. GUISTRICO. BoT. L'un des synonymes de Troëne. GUIT. o1s. L’un des noms vulgaires du Canard. 7’. ce mot. On nomme Guiroun, dans le midi de la France, le pelit de cet Oiseau. GUITARE. mozs. L'un des noms marchands du Mu- rex perversus. F. ROCHER. GUITAUD. pors. Même chose que Tacaud. #7. ce mot et GADE. GUIT-GUIT. o1s. Cæreba. (Brisson.) Genre de l’ordre des Anysodactyles. Caractères : bec faiblement arqué, grêle , mais assez épais à la base; mandibules acérées, avec les bords fléchis intérieurement, la supérieure finement échancrée vers la pointe; narines petites, re- couvertes par une membrane; quatre doigts, (rois de- vant, un derrière; larse plus long que le doigt inter- médiaire , les latéraux égaux en longueur; première rémige presque nulle, les deuxième , troisième et qua- {rième à peu près égales entre elles et plus longues que les autres; queue médiocre; rémiges flexibles. Les Guit-Guits ont dans les mœurs beaucoup d’ana- logie avec les Colibris; comme eux, ils recherchent la matière sucrée qui s’élabore dans le neclaire des fleurs; ils vont même la puiser dans la tige des cannes, en y faisant pénétrer leur bee menu et acéré. Cependant ils ne font point du sucre leur unique nourriture; ils font une égale consommation de petits insectes et surtout de larves dont ils paraissent {rès-friands. Quelques espèces construisent leur nid de la même manière que le font les Colibris; d’autres y apportent plus d'art encore, et le suspendent entre les petits rameaux d’une branche assez flexible pour que le vent puisse doucement lagi- ter, bercer mollement l'Oiseau, tandis qu'il est tout en- tier aux soins de lincubation. Souvent ce nid, qui se {rouve fermé assez hermétiquement, a la forme d’une poire de Calebasse, dont la partie amineie, décrivant +. de ar , » 4 ? Li! nt # pt à CS GUI une courbure, serait une sorte de galerie pour arriver à la partie sphérique où se trouve le duvet et la jeune famille. L'ouverture, toujours tournée vers la terre, est placée vers l'extrémité où se trouve la queue dans la poire. Tout le nid est composé de duvet que retient ex- térieurement et garantit de la pluie, un tissu de brins d'herbes fibreuses, très-artistement entrelacées. La ponte est le plus ordinairement de quatre à cinq œufs, et se renouvelle deux fois dans l’année. Les Guit-Guits sont propres aux climats chauds de l'Amérique méridio- nale. Cuvier pense que l’on doit comprendre parmi eux quelques jolis petits Oiseaux de l'Inde, que Temminck a placés dans son genre Philédon. Guit-GUIT A BRACELETS. Certhia armillata, Lath. Parties supérieures vertes, les inférieures blanchâtres ; ailes noires, avec les épaules bleues ; tectrices alaires inférieures et abdomen jaunâtres ; bord externe des rémiges et rectrices noirs ; bee et pieds jaunes. Taille, quatre pouces. C’est le Guit-Guit commun, jeune. GUIT-GUIT BICOLOR, même chose que Guit-Guit noir et bleu. GUIT-GUIT CANNELLE. 7. GRIMPEREAU CINNAMON, Guir-Guir Coctprt. Certhia Trochilea, Lath. Parties supérieures brunes, varices d’olivâtre, les inférieures jaunâtres; tectrices alaires vertes ; rémiges brunes; rec- trices noires ; bec et pieds bruns. Taille, deux pouces trois quarts. C’est le Guit-Guit noir et bleu, jeune. Guir-Guir commun. Certhia cyanea, Lath., Buff., pl. enl. 85, fig. 2. Sommet de la tête d’un bleu verdâtre; côtés de la tête, tectrices alaires et caudales, croupion el parties inférieures d’un bleu violet; bord interne des rémiges jaune; poitrine verte et bleue, avec la base des plumes brune; le reste du plumage noir, ainsiquele bec; pieds orangés. Taille, quatre pouces trois lignes. Les jeunes sont très-différents, suivant leurs divers âges. Gurr-Guir rAUVE. Certhia fulva, Lath.; Trochilus fulvus, Gmel. Plumage fauve, avec les rémiges et les reclrices noirâtres. Taille, cinq pouces. Espèce dou- teuse, que l’on présume être le Guit-Guit vert à tête noire, jeune. GuiT-GUIT À GORGE BLEUE. Certhia qularis, Lath., Sparm. Parties supérieures brunes ; rémiges noirâtres ; rectrices noires ; soureils et ventre jaunes; gorge, de- vant du cou et poitrine bleus; bee noir; pieds bruns. Taille, trois pouces trois quarts. Espèce douteuse que Pon a trouvée à la Martinique. Guir-Guir NOIR Er BLEU. Cœæreba cœrulea, Vieill.; Certhia cœrulea. Front, gorge, rémiges et rectrices noirs, le reste du plumage d'un bleu violet; bec noir; pieds jaunâtres ou noirs. Taille, quatre pouces. La fe- melle a Les parties supérieures brunâtres, la poitrine et la gorge jaunâtres, l'abdomen roussâtre. Les jeunes sont d’un brun verdätre en dessus el variés de jaune, de vert et de blanchâtre en dessous; ils ont en outre, suivant leur âge, des taches bleues et noires, qui indi- quent le passage au plumage adulte. Guir-Gurr sucrier. Certhia flaveola, L.; Cœreba flaveola, Vieill., Ois. dorés, pl. 51. Parties supérieures d’un brun noirâtre; croupion d’un jaune verdâtre; un bandeau blanc sur le front et les yeux; rémiges noirà- tres; tectrices alaires bordées de jaune; rectrices noires, GPTL les deux latérales terminées de blanc; gorge cendrée; parties inférieures jaunâtres; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces deux tiers. La femelle a les teintes plus claires. On trouve des variétés dont les sourcils et le ventre sont jaunes, avec la gorge noirâtre; d’autres ont les parties supérieures presque noires où d’un brun plombé, etc. GUIT-GUIT A TÈTE GRISE. Cæreba griscicapilla, Vieill., Ois. dor., pl. 50. Parties supérieures d’un vert olive, les inférieures jaunes; sommet de la tête cendré; front et joues noirs; queue un peu arrondie à son ex- trémité; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. GuUIT-GUIT TOUT VERT. Certhia Spiza, Var., Lath. PV. GuiT-GUIT VERT A TÊTE NOIRE, femelle, GUiIT-GUIT VERT. /”. GUIT-GUIT VERT A TÊTE NOIRE. GUIT-GUIT VERT - BLEU DE SURINAM. Certhia Ochro- chlora, L.; Certhia Surinamensis, Lath. Parties su- périeures verles; joues et gorge jaunes; poitrine d’un vert jaunâtre, (achetée de bleuâtre; ventre jaune. Taille, deux pouces trois quarts. Paraît être une variété d'âge du Guit-Guit noir et bleu. GUIT-GUIT VERT-BLEU DE CAYENNE. Certhia flavipes, L.; Certhia cyanogastra, Lath. Parties supérieures vertes, les inférieures d’un bleu foncé; rémiges et rec- trices noires; une marque jaunâtre de chaque côté, près du bec qui est noir; pieds jaunes. Taille, quatre pouces un quart. On présume que c'est une variété en mue du Guit-Guit noir et bleu. GUIT-GUIT VERT ET BLEU A GORGE BLANCHE Cerlhia Spiza, Var., Lath. Parties supérieures d’un vert jau- nâtre; sommet de la tête et petites lectrices alaires bleus; rémiges brunes; gorge blanche; parties infé- rieures jaunâtres ; bec blanchâtre, cendré en dessous ; pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces. Quelques auteurs doutent que cel Oiseau soit une simple variété du Guit- Guil vert à tête noire. GUIT-GUIT VERT ET BLEU A TÊTE NOIRE. Ÿ/. GUIT-GUIT VERT A TÊTE NOIRE. GUIT-GUIT VERT TACHETÉ. Certhia Cuyana, Lath. Parties supérieures variées de vert, de brun et de bleu; gorge bleue; joues varices de vert et de blanchätre; rémiges noirâtres, bordées de vert; parties inférieures mêlées de bleu, de vert et de blanchâtre. C’est une va- riété d'âge el en mue du Guit-Guit commun. GUIT-GUIT VERT A TÊTE NOIRE. Certhia Spiza, Var., Lath.; Cœreba atricapilla, Vieill., Ois. dorés, pl. 47. Tout le plumage vert, prenant un reflet bleuâtre sur le croupion, la poitrine, le ventre. le bord des rémiges et des rectrices qui sont, dans le reste, d'un brun noi- râtre ; têle noire; bec noir en dessus, blanchâtre en dessous ; pieds plombés. Taille, cinq pouces. La femelle a les couleurs moins vives el les parties inférieures jaunâtres. Les jeunes ressemblent à la femelle, ils ont quelquefois la gorge jaune. GUITTARIN. B0T. /”. CITHAREXYLON. GUITY. por. Synonyme de Sapindus Saponari« au Brésil. . SAVONNIER. GUIZOTIE. Guizolia. B0oT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Cas- sini qui l’a caractérisé ainsi qu’il suit: calathide radiée ; disque multifiore, régulariflore, androgyniflore; cou- G U L 277 ronne unisériée, ligulifiore, féminiflore ; péricline dou- ble : l'extérieur beaucoup plus grand, un peu supérieur aux fleurs du disque, subecampaniforme , composé de cinq grandes écailles un peu inégales, unisériées , ovales-lancéolées, foliacées, à partie inférieure appli- quée, à partie supérieure étalée; péricline intérieur composé de plusieurs écailles égales, unisériées, beau- coup plus courtes et plus étroites que celles du péricline extérieur, squammelliformes, oblongues-obovales, ar- rondies au sommet, membraneuses, plurinervées, cilices surles bords; clinanthe conique, garni de petites écailles inférieures aux fleurs, embrassantes, oblongues, arron- dies au sommet, membraneuses, plurinervées, ciliées, tout à fait analogues aux écailles du péricline intérieur; ovaires oblongs, tétragones, glabres, lisses. privés d’ai- grette ; corolles de la couronne articulées avec l'ovaire, à tube court, hérissé de très-longs poils charnus, su- bulés, articulés, à languette très-large, presque orbi- culaire, concave, multinervée, terminée par trois cré- nelures ; corolles du disque articulées avec l'ovaire , à tube hérissé de poils longs, à limbe glabre. GUIZOTIE OLÉIFÈRE. Guizotia oleifera, De Cand. Sa tige est pubescente vers l'extrémité, à feuilles semi-am- plexicaules, presque lancéolées ; involucre formé de deux rangées d’écailles : cinq extérieures ovales, folia- cées et plus larges, dépassant les intérieures. On trouve celte plante en Abyssinie et au Bengale; dans celte dernière contrée lhuile fixe qu’on en retire est em- ployée en médecine sous le nom de Aamtilla. GUJANUS. pot. Synonyme d'Zrocurpus edulis, L. GULAUND. o1s. Espèce du genre Canard. F. ce mot, division des O1Es. GULDENSTEDTIA. por. Necker ( Ælem. Botan., p. 928) avait donné ce nom au genre Eurolia d'Adan- son. Ÿ”. ce mot. Ce nom se trouvant sans emploi, le docteur Fischer de Pétersbourg l’a employé pour dési- gner un nouveau genre de la famille des Légumineuses et dont les caractères suivants ont élé consignés par extrait dans le Bulletin des Sciences de Férussac, 1824, t. 1, p. 145. Calice muni de deux bractées à la base, campanulé, à cinq divisions courtes, dont les deux su- périeures sont plus larges; corolie papilionacée dont l'étendard est entier ;les ailes grandes à peu près comme l'étendard, la carène très-pelite ; étamines diadelphes ; légume presque cylindrique, polysperme, à valves qui se séparent entièrement et deviennent spirales, rempli d'une moelle qui disparait par la maturité; graines ré- niformes, marquées de petites fossettes. Ce genre ren- ferme deux plantes indigènes de l'empire russe, que le port de l’une avait fait placer parmi les Astragales ; c'était lAstragalus pauciflorus de Pallas. L'autre es- pèce, remarquable par ses feuilles simples, existait sans nom dans les herbiers, et avait été rapportée de la Si- bérie par Sievers, mais sans fleurs ni fruits. GULEDER. o1s. Synonyme vulgaire de Mouette rieuse. #7, MAUVE. GULF-STREAM. GÉoL. 77. COURANT. GUL-GAT. o1s. Syn. de Merle Brunet. 7. MERLE. GULIELME. Gulielma. or. Ce genre de la famille des Palmiers, de l'Hexandrie Trigynie, L.,eréé par Martius pour un de ces végétaux que Humboldt a placés dans le 278 GUN genre Bactride, sous le nom de Bactris Gasipaes, a été décrit ci-dessus sous l’ortographe de GuILIELME. V”, ce mot, GULIN. o1s. Même chose que Goulin. 7. MARTIN. GULO. mam. /. GLOUTON. GULO. o1s. Synonyme de Pélican blanc. Ÿ”. PÉLICAN. GUMILLÉE. Gumillæa. pot. Genre de la Pentandrie Digynie, L., établi par Ruiz et Pavon (Ælor. Peruv., & 111, p.25, (ab. 245) qui lui ont assigné les caractères suivants : calice campanulé à cinq divisions; corolle nulle ; cinq élamines hypogynes; ovaire supère, sur- monté de deux styles; fruit capsulaire à deux loges, offrant deux becs réfléchis, renfermant une grande quantité de graines. La GUMILLÉE AURICULÉE, Gurnil- tæa auriculala, Ruiz et Pavon, est un arbrisseau qui croit dans les grandes forêts du Pérou, dont la tige, droite et cylindrique, s'élève à plus de quatre mètres et porte des rameaux élalés, garnis de feuilles alternes, pétiolées, ailées avec impaire, accompagnées de stipules opposées el presque réniformes. Les fleurs sont sessiles et disposées en grappes longues, spiciformes et pen- dantes. GUMIRA. poT. Synonyme d’Andarèse. P7. PREMNA. GUNDÉLIACÉES. Gundeliaceæ. 80T. Nom d’une tribu de la famille des Cinarocéphales de Jussieu, établie par De Candolle dans un Mémoire sur les Composées, lu à l’Institut en janvier 1808, et dont le caractère principal serait d’avoir les paillettes du réceptacle sou- dées et formant des loges monospermes. L'auteur la composée des genres Gundelia et Acicarpha, mais ce dernier appartient à la nouvelle famille des Calyctrées. Cette tribu, par conséquent restreinte au seul genre Gundelia, doit rentrer dans celle des Échinopsidées de Richard père. F’. CALYCÉRÉES et ÉGHINOPSIDÉES. GUNDÉLIE. Gundelia. or. En dédiant ce genre a Gundelsheimer, compagnon de Tournefort dans son voyage au Levant, cet illustre botaniste à le premier donné l'exemple d’adoucir dans la construction des noms génériques, ceux dont la prononciation est par trop difficile pour les Français et les autres peuples méridionaux. Le Gundelia appartient à la famille des Synanthérées Cinarocéphales de Jussieu , et à la Syn- génésie séparée, L. Voici ses principaux caractères : fleurons réguliers el hermaphrodites, groupés ensemble par petits fascicules, au nombre de quatre ou einq et dont les involucelles sont intimement soudés el con- fondus; réceptacle dépourvu de paillettes ; ovaire sur- monté d’un petit disque du centre duquel s'élève un style à deux branches intérieurement glanduleuses el stigmaliques, et garnies à l'extérieur de poils collec- teurs; akène renfié dans sa partie moyenne, et terminée à son sommet par un petit rebord membraneux, irré- gulièrement denticulé et formant une sorte d’aigrette. Ce genre fait partie du groupe des Échinopsidées de Richard père. Cependant Cassini l’a placé dans la tribu des Vernoniées, au milieu de genres qui ne semblent pas avoir de rapports avec lui. Nous renvoyons au mot ÉcuiNorsipées, où l’on a exposé les raisons qui doivent faire rejeter l'opinion de ce dernier botaniste. La GUNDÉLIE DE TOURNEFORT, Gundelia Tournefor- tiï, L., unique espèce du genre, est une plante herba- GUN cée, dont la tige est rameuse, les feuilles radicales lon- gues , incisées inégalement en découpures épineuses , garnies d’un duvet lanugineux sur leur nervure mé- diane, qui est saillante en dessous, les feuilles cauli- naires semi-décurrentes sur les rameaux et moins pro- fondément découpées que les radicales. Les fleurs purpurines où rougeâtres forment des capitules qui ressemblent à ceux des Dipsacus où des Eryngium, et sont munis de quelques bractées inégales et en forme d’involucre. Cette plante habite les lieux arides et in- cultes de la Syrie et de l'Arménie. C'est la seule du genre, mais on en distingue deux variélés : l’une à capitules glabres, l’autre à capitules pourvus d’un du- vet laineux, imitant la {oile d’Araignée. Lamarck, dans la description qu’il en fait au troisième volume du Dic- tionnaire Encyclopédique, page 60, pense que la Gun- délie a de l’affinité avec les Échinopes, mais il remarque que c’est une plante singulière, ayant le feuillage épi- neux d’un Chardon ou d’une Carline, le port et le suc laiteux d’un Scolyme et les têtes de fleurs d’une Cardère. GUNDELSHEIMERA. pot. Le genre produit sous ce nom, par H. Cassini, dans la famille des Synanthérées, est le même que le genre Gundelia de Tournefort. V,. GUNDÉLIE. GUNDI. mam. Animal du mont Atlas, placé par Gme- lin parmi les Marmottes. #7. ce mot. GUNDON. 1Ns. Dapper mentionne, sous ce nom, des Fourmis africaines, qui sont très-voraces, et qui pour- raient bien être des Termites. Ÿ. ce mot. GUNNEL. pois. Espèce du genre Blennie, devenu le type du sous-genre Gunnelles. /”, ce mot et BLENNIE. GUNNELLES. pois. Sous-genre de Blennies; il était le genre Centronoltus de Schneider, qu’il ne faut pas confondre avec le Centronotus de Lacépède, qui forme un sous genre de Gasttrostées. C’est sans doute par suite d’une erreur (typographique, que ce mot a été écrit jusqu'ici Gunnelle, puisque le type du sous-genre qui a dû iui donner son nom, est le Gunnel, Blennius Gunellus, L. P. BLENNIE et GASTÉROSTÉE. GUNNÈRE. Gunnera. Bor. Genre de la famille des Urticées et de la Diandrie Digynie, L., établi par Linné et ainsi caractérisé : fleurs hermaphrodites, rarement dioïques; calice urcéolé, à deux dents; corolle nulle; deux élamines; ovaire ovoïde, surmonté de deux styles, avec des stigmates simples ; akènes couverts par le ca- lice persistant et charnu, agglomérés de manière à former des sortes de baies. Ce genre se compose de plantes herbacées, sans tiges, à feuilles radicales, pé- tiolées, réniformes ou palmées, et à fleurs sessiles, dis- posées en épis très-denses. La principale espèce est le Gunnera scabra, Ruiz el Pav., Flor. Peruv.,1, p. 29, tab. 44, ou Gunnera Chilensis, Lamk. Cette plante à des feuilles à cinq lobes oblongs et laciniés sur les bords, marquées de veines et de veinules hérissées de poils rares en dessus; la hampe est plus petite que les feuilles, et les pétioles sont muriqués. Elle croît au Chili et au Pérou dans les lieux humides. Le Père Feuillée (Per., 11, p. 742, tab. 50) l’a décrite et figurée sous le nom de Panke qu’il porte dans le pays. La décoction de ses feuilles est rafraichissante, et ses pétioles se mangent crus et dépouillés de leur écorce. Les racines GUR sont très-riches en principe astringent, car les teintu- riers s’en servent souvent pour teindre en noir, et les tanneurs préparent leurs peaux en les faisant bouillir avec cette racine qui augmente considérablement le gonflement et par suite l'épaisseur des cuirs. Le Gun- nera pilosa, Kunth, indigène des environs de Quito et de Santa-Fé de Bogota, est, d’après son auteur lui- même, une variété de la précédente espèce; elle en dif- fère par ses feuilles couvertes en dessus de papilles plus denses, à lobes oblus, marqués en dessous de veines et de veinules hérissées de poils plus nombreux. Linné a rapporté à ce genre le Perpensum Bliti- sperimuin de Burmann (Prodr., 26), et l’a nommé Gunnera Perpensa. Cette espèce croit dans les lieux humides et marécageux du cap de Bonne-Espérance. Enfin le genre Misandra de Commerson ou Disomene de Banks et Solander, a été réuni au Gunnera par La- marck (Encyclop. Méth.) qui a décrit l'espèce dont il se compose sous le nom de Gunnera Magellanica, changé depuis inutilement en celui de Gunnera pli- cata par Vahl (Ænum., 1, p. 558). Celte plante croît au détroit de Magellan. GUNNIE. Gunnia. Bot. Genre de la famille des Or- chidées, et de la Gynandrie Monandrie de Linné, établi par Lindley, qui lui assigne pour caractères : périanthe herbacé, ringent, à folioles latérales ou sépales latéraux un peu en faux et soudés à l'onglet du labelle; les pé- tales sont un peu lancéolés, obtus, libres et semblables au sépale intermédiaire; labelle épais, charnu, attaché par un onglet allongé, linéaire, dressé, à la base du gynostème; son limbe est tuberculé, mucroné, infléchi, bilobé et cornu antérieurement. Gynostème petit, demi- cylindrique, aptère, prolongé en petit bec bifide; quatre masses polliniques réunies par paire et subglobuleuses; caudieule linéaire. Les Gunnies sont des plantes herba- cées, épiphytes, à rhizome allongé, tortueux ettraçant, à feuilles lancéolées, falquées, distiques, articulées à leur base ; la hampe est de la longueur des feuilles, terminée par une grappe florale. Ces plantes sont originaires de l'ile de Diémen. GUNSIT. BoT. /”, Gonsit. GUNTHÈRE. Gunthera. pot. Ce genre, établi par Andrzeiowski dans la famille des Brassicaires, a été réuni par Ehrhenberg, au genre BRASsICA. . Cnou. GUNTHÉRIE. Guntheria. 2ox. Genre de la famille des Synanthérées, établi par Sprengel qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore; involucre mono- phylle et multipartite; réceptacle garni de paillettes fendues et aristées ; aigrette munie de paillettes qui en- veloppent le tube des corolles. La seule espèce décrite a élé nommée GUNTHÉRIE MÉGAPOTAMIQUE, Guntheria megapotamica, Spreng. C’est une plante herbacée, cubitale, uniflore et pubescente; ses feuilles sont al- ternes, oblongues, allénuées aux deux extrémités, el très -entières. Les fleurs sont jaunes. On trouve cette plante au Brésil, sur les bords du Rio-Grande. GURANHÆ-ENGERA.o1s. Syn. du Téilé. .TANGARA. GURG. Mau. /7. RniNoCÉROS. GURNAU ou GURNAOU Er GURNEAU. pois. Espèce du genre Trigle. #. ce mot. GURON. mozz. Dénomination sous laquelle Adanson (Voy. au Sénégal, p.206, pl. 14) a décrit et figuré une Coquille très-commune, connue sous le nom de Spon- dile pied &’'Ane, Spondilus Gaderopus. GURUNDI. o1s. Synonyme du Téité. 7. TANGARA. GUSMANNIE. BoT. Pour Guzmannie. Ÿ. ce mot. GUSSONÉE. Gussonea. por. Le genre établi sous ce nom par Richard, dans les Mémoires de la Société d'His- toire naturelle de Paris, vol. 1v, p. 62, a été réuni par Lindley au genre Saccolabium. GUSSONIA. por. Genre établi par Sprengel dans la famille des Euphorbiactes et dans la Monœæcie Trian- drie, L. Ses fleurs sont monoïques ; les mâles disposées en chatons, dans lesquels chaque écaille, glanduleuse à Pintérieur, porte trois élamines; les femelles ont un calice trifide, trois stigmates réfléchis portés sur un style presque nul; un ovaire à trois coques. La tige est ligneuse ; les feuilles alternes , très-glabres, luisantes en dessus ; les fleurs axillaires, les femelles situées à la base des chatons, sur des pédencules allongés, ceints à leur base de plusieurs bractées imbriquées. Ce que nous nommons ici braclées, est pour Sprengel un calice ex- térieur, et il donne aux pédoncules le nom de pelites colonnes (Columnulæ). Ce genre, dont deux espèces croissent au Brésil, paraît devoir rentrer dans l'£xcæ- caria. V. ce mot. GUSTAVIE. Bor. Ce nom a été substitué par Linné fils à celui de Pirigara, employé antérieurement par Aublet et adopté par les botanistes modernes. #7. PIRIGARA. GUTIERREZE. Gutierrezia. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par Lagasca (Genera et Spec. Plant., Madrid, 1816) qui l’a ainsi caractérisé : calathide radiée dont le disque est composé de cinq fleurons réguliers et hermaphrodites, et la circonfé- rence de trois demi-fleurons femelles; involucre formé de folioles imbriquées et réfléchies au sommet; récep- {tacle alvéolé; cloisons des alvéoles se prolongeant su- périeurement en membranes dentées; ovaires surmon- tés d’une aigrette composée de plusieurs peliles écailles paléiformes. L'auteur de ce genre l’a placé près du Co- lumellea de Jacquin. H. Cassini, qui n’a connu le Gu- tierrezia que sur la description de Lagasea, lui a trouvé des affinités avec le Brachyris de Nuttal, el il la rangé parmi les Astérées, à côté de ce dernier et des genres Pterontia et Lepidophytllum. GUTTÆFERA. Bor. L'arbre d’où découle la Gomme- Guite, a été décrit par Kœnig sous le nom générique de Guttæfera. Murray (Comm. Gott., 9,p. 175) a con- stitué le même genre en le nommant Sfalagmitis, dénomination qui a prévalu chez tous les botanistes. V. STALAGMITIS. GUTTIER. Cambogia. BoT. Genre de la famille des Gultifères et de la Polyandrie Monogynie, établi par Linné qui l’a ainsi caractérisé : calice à quatre sépales ; corolle à quatre pétales; étamines nombreuses, à an- thères arrondies; stigmate sessile, persistant, à quatre divisions ; baie sphérique à huit côtes saillantes, à huit loges qui renferment chacune une graine entourée d'une substance pulpeuse. Ce genre a été réuni au Gar- cinia de Linné, par plusieurs botanistes modernes, et notamment par Choisy (Mém, de la Soc. d'Hist. nat. de 280 G U T Paris, t. 1, 2e part., p. 225). Ces deux genres n'offrent, en effet, que des différences extrêmement légères. Le GUTTIER-GOMMIER, Cambogia Gutla,L.; Garcinia Cambogia, Choisy, et Mangostana Cambogia, Gært- ner, est un grand arbre des Indes-Orientales, dont le fruit, d’une saveur un peu acide et légèrement astrin- gente, se mange cru; cependant les Malais l'emploient sec et en poudre dans leurs aliments. La liqueur vis- œueuse et inodore qui découle des incisions que l’on fait à son tronc, forme, en se desséchant, une Gomme-Rt- sine safranée et opaque, qui parait différente de la vraie Gomme-Gulte, laquelle est une production du Séalag- milis cambogioides de Murray. GUTTIFÈRES. Guttiferæ. Bot. Famille de plantes Hypopétalées ou Dycotylédones polypétales à étamines insérées sous l'ovaire. Composée de végétaux arbores- cents dont la beauté et Putilité devaient inspirer plus d'intérêt pour elle que pour beaucoup d’autres, elle i’était pourtant que très - imparfaitement connue sous le rapport botanique. Tous ces végétaux, en effet, étant exotiques à l'Europe, ce n’est que d’après des échan- tillons secs, souvent très-incomplets, que l’on a pu de- viner en quelque sorte les affinités des genres qui y ont été rapportés. Cependant, aidé des notes du professeur de Jussieu, insérées dans les tomes x1V et xx des An- nales du Muséum, le docteur Choisy, de Genève, a essayé de présenter un arrangement méthodique de la famille des Guttifères. 77. les Mémoires de la nou- velle Société d'Histoire naturelle de Paris, t. 1, 2e par-- tie. D’après cel auteur, les Guttifères offrert les carac- tères suivants : fleurs hermaphrodites, dioïques ou polygames; calice persistant, composé de deux à six sépales arrondis, membraneux, opposés el se renouve- lant quelquefois, inégaux et colorés (rarement nuls); corolle formée de quatre à dix pétales le plus souvent jaunes ; étamines hypogynes, nombreuses, rarement définies, dont les filets, de diverses longueurs, portent des anthères allongées, adnées, déhiscentes longitudi- nalement, rarement extrorses, quelquefois très-petites et simulant deux pores ; ovaire unique, libre, surmonté d’un style court, qui manque quelquefois, et d’un stig- mate Lantôt sessile, pelté el radié, tantôt à plusieurs lobes situés au sommet du style, ou plus rarement dé- primé et concave; le fruit, tantôt capsulaire, baceci- forme où drupacé, muni d’un péricarpe épais et à plu- sieurs valves dont les bords le plus ordinairement sont rentrants et fixés à un placenta unique ou à plusieurs placentas épais; graines peu nombreuses dans les fruits uniloculaires, solitaires ou en petit nombre dans eha- que loge des drupes ou baies multiloculaires où elles sont enveloppées d’une pulpe; albumen nul; embryon droit; cotylédons épais, tantôt faciles à séparer, Lantôt intimement unis. Les Gutlifères se composent d'arbres ou d’arbrisseaux qui croissent sous les tropiques, dans l’ancien etle nou- veau monde. Quelques-uns d’entre eux sont parasites, et presque tous sont remplis de sucs résineux jaunes, dont l’un, employé dans la peinture et la pharmacie sous le nom de Gomime-Gutte, a fait donner à la famille le nom qu’elle porte. Ils ont des feuilles opposées ou très-rarement alternes, coriaces, portées sur de courts GUT pétioles, le plus souvent entières, marquées d’une ner- vure médiane, qui en émet d’autres latérales et paral- lèles. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires, ou en panicules terminales. Choisy (loc. cit.) a établi les quatre sections suivantes dans la famille des Gutti- fères, sections dont les principaux caractères ont été tirés de la position des anthères et de la nature du fruit. Sect. 1. GLUSIÉES, Clusieæ. Fruit multiloculaire, à loges polyspermes ; anthères introrses. Genres : Mahurea, Aubl.; Marila, Swartz ; Godoya, Ruiz et Pav.; Clusia, L. Ces quatre genres renferment vingt-deux espèces, toutes indigènes de l'Amérique. Les affinités des trois premiers de ces genres sont très-dou- teuses; Choisy, qui a exprimé les différences qu'ils pré- sentent d'avec les vrais Guttifères etleurs rapports avec les Hypéricinées, surtout avec le Carpodontos etlÆu- cryphia, serait tenté de les réunir à ceux-ci et d'en former un petit groupe qui se placerait entre les deux familles. Sect. 11. GARCINIÉES, Garcinieæ. Fruit multilocu- laire; loges monospermes; anthères introrses. Genres : Chloromyron, Pers.; Ochrocarpos, Du Petit-Thouars; Marialva, Vandelli; Aicranthera, Choisy, el Garcinia, L. Les cinq genres de celte sec- tion ont des affinités avec les Aurantiacées ; ils ne se composent que d’une quinzaine d’espèces qui, presque toutes, habitent les Indes-Orientales et leur archipel. En décrivant le Tovomita et le Beauharnoïsia, gen- res que le professeur Jussieu a indiqués comme iden- tiques avec le Marialva d’Aublet, Ruiz et Pavon ont pris pour des pores terminaux, les anthères elles-mêmes qui sont fort petites et attachées au sommet du filet. Cette singulière structure est surtout très-évidente dans le nouveau genre Micranthera. I n’est pas facile de décider quelle est la nature du périanthe unique que présentent plusieurs des genres de cette section. Il est coloré et il offre les apparences extérieures d’une co- rolle; mais, d'un autre côté, il est, comme le calice des Clusia, composé d'une suite de paires croisées de folioles dont les extérieures recouvrent les autres. Sect. 111. CALOPHYLLÉES, Calophytleæ. Fruit unilo- culaire, contenant un petit nombre de graines, tantôt drupacé, (tantôt en baie et rempli de pulpe; anthères introrses. Genres : Manmnea, L.; Xanthochymus, Roxb.; Sta- lagmitis, Murray; Mesua, L., et Calophyllum, L. Cette section , dont Choisy a indiqué les affinités avec les Méliacées, présente des différences dans l’organisa- tion du fruit de ses genres. Le Mamrmea ou Abricotier des Antilles, ainsi que les deux suivants, ont des fruits charnus ou pleins de pulpe et naturellement unilocu- laires, tandis que dans le Mesua et dans le Calophyl- Lum le fruit est d’une consistance sèche et uniloculaire par avortement. Les quinze espèces qui constituent celte section habitent diverses contrées de l'Amérique et de l'Asie. Sect. 1v. Moronogées, Moronobecæ. Fruit multilocu- laire; filets des étamines tantôt poiyadelphes, tantôt réunis en un seul urcéole ; anthères extrorses. Genres : Canella, Murray, ou interania, L.; Mo- ronobea, Aubl.. et Chrysopia, Du Petit-Thouars. Le G Y A genre Canella avait été autrefois placé parmi les Mé- liacées, en raison de la monadelphie des étamines. Enfin l’auteur du Mémoire sur l’arrangement mé- thodique des genres de Guttifères a rejeté à la fin de la famille les genres Macanea, Juss.; Singana, Aubl.; Rheedia, L., et Macoubea, Aubl., trop peu connus pour pouvoir être définitivement classés. GUTTURNIER. Gutllurnium. mor. Klein (Ostrac. Méthod., p. 51, pl. 5, n° 64) avait proposé une pelite coupe générique, dans laquelle il comprenait ceux des Murex de Linné qui sont cordonnés et qui ont le canal un peu relevé; le type en était pris dans la fig. n de la planche 24 de Rumph. Aujourd'hui, cette Coquille ren- tre parfaitement dans le genre Triton de Lamarck; elle s’y trouve désignée, t. vir, pag. 185, sous le nom de Triton dos-noueux, 7'riton tuberosum. GUO. o1s. Synonyme de Grand-Duc. F. CHOUETTE. GUYNETTE. o1s. Mème chose que Guinette. 77. ce mot. GUZMANNIE. Guzmannia. 2oT. Genre de la famille des Broméliacées et de l'Hexandrie Monogynie, L., éla- bli par Ruiz el Pavon (Z°lor. Peruv., 5, p. 59, t. 261) qui lui ont assigné pour caractères essentiels : un pé- rianthe à trois divisions roulées sur elles-mêmes; trois divisions intérieures rapprochées en tube; six étamines dont les anthères sont réunies en cylindre; ovaire py- ramidal, surmonté d’un style et de trois stigmates; cap- sule triloculaire. Ce genre avait d’abord été rapporté au Pourretia par Ruiz et Pavon. Il paraît être iden- tique avecle Puya de Molina ou Renealinia deFeuillée. La GUZMANNIE TRICOLORE, Guzranniatricolor, Ruiz et Pavon, est une plante qui croît sur les troncs des arbres dans les montagnes du Pérou. Elle a des racines fusiformes; des tiges dressées, écailleuses, garnies à la base de feuilles imbriquées presque sur deux rangs, étalées, ensiformes, larges et canaliculées. Les fleurs forment un épi simple et sont accompagnées de brac- tées concaves et imbriquées, les inférieures pluslongues et très-aiguës, les intermédiaires larges et rayées de lignes violettes, les supérieures plus courtes. GWENNELL. o1s. Synonyme vulgaire d'Hirondelle. GYALECTE. Gyalecta. not. (Lichens.) Ce genre a été fondé par Achar, dans sa Lichénographie. aux dé- pens des Urcéolaires dont il ne nous semble pas sensi- blement différer. Ses caractères sont : thalle crustacé, uniforme, peu déterminé; apothécion orbiculaire, con- cave, immergé dans le thallus, marginé par le rebord de la lame proligère, recouvert par une pelite membrane {rès-mince, coloriée, à parenchyme sous-gélalineux, similaire, plus rarement strié et maculé. Les Gyalectes sont placés entre les genres Solorina et Lecidea, et l'on pourrait remarquer que ce rapprochement n’est pas naturel, si ce reproche ne devait s'étendre à tout le système lichénographique d’Achar. La différence qui existe entre ce genre et l’'Urcéolaire n’est pas suffisante pour constituer un genre. Dans l’Uretolaire, les con- ceptacles ne sont pas formés par une substance propre, tandis que, dans les Gyalectes, ils sont formés d’une substance différente du (halle. Les Gyalecta se trou- vent sur les écorces, sur la terre, les pierres et les mousses. Achar en a décrit huit espèces dans son Sy- GYM 281 nopsis; (rois sont communes en France : les Gyalecta esculenta, Persooniana et bryophila. VF. URCÉOLAIRE. GYALL. man. Nom vulgaire du Bœuf des Jongles, Bos frontalis. V. Borur. GYAS. or. Le genre de la famille des Orchidées, pro- posé sous ce nom, par Salisbury, a été reconnu, par Ro- bert Brown, comme ne différant pas essentiellement du genre Bletia. F. ce mot. GYMEROGYNE. Bor. Pour Gymnogynum. 7 .ce mot. GYMNACHÈNE. Gymnachæna. vor. Ce genre de la famille des Synanthérées, établi par Reichenbach, est le même que celui précédemment produit par Henri Cas- sini, sous le nom de Perotriche. F. PÉROTRIQUE. GYMNACTIDE. Gymnactis. por. Ce genre a été établi par De Candolle dans la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, puis réuni au genre ZZelerotheca de Cassini. GYMNADÉNIE. Gymnadenia. Bot. Genre de la fa- mille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L., établi aux dépens des Orchis de Linné par R. Brown (in Hort. Kew., 2e édit., t. v, p. 191), et adopté par Richard père (De Orchideis Europ., p. 16 et fig. 5), qui l'ont ainsi caractérisé : périanthe dont les divisions sont relevées en forme de cheminée ou de casque; la- belle éperonné, trifide; glandules des pédicelles du pol- len (rélinacles des caudicules, Rich.) nues; très-rappro- chées, mais distinctes; gynize évasé et confondu avec l'orifice en forme de lune de l’éperon. L'Orchis co- nopsea, L., est la seule espèce indiquée par R. Brown. Richard y a rapporté en outre les Orchis odoralissimu, ornithis, albida, viridis et cucullata, Willd. Ces trois dernières espèces qui faisaient partie du Satyrium de Linné, forment, dans le genre, une deuxième section caractérisée par les divisions conniventes en forme de casque. GYMNÆTRE. Gymnœætron. 1Ns. Coléoptères Létra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Curculionides, établi par Schoonherr qui lui as- signe pour caractères : antennes coudées , composées de dix articles courts ou plutôt minces, dont les ein derniers forment une massue ; rostre filiforme , arqué ; corselet transverse, légèrement ondé à sa base; élytres presque ovales, convexes, dont l'extrémité recouvre l'abdomen ; pattes courtes; jambes antérieures Lermi- nées par un petit crochet. Le Lype de ce genre est le Curculio beccabungæ, Lin.; il est noir, avec la poi- trine, les côtés du corselet, la base des antennes, le disque des élytres et les jambes d’un roux testacé. GYMNANDRA. BoT. Genre formé par Pallas, el que Linné fils a réuni au Bartsia. Gærtlner à établi le même genre sous le nom de Lagotis. En adoptant le genre et le nom donnés par Pallas, Willdenow y a réuni en outre plusieurs autres espèces de Sibérie. Le Rhinanthus al- pina de Lamarck (Sehælina, Crantz) etle Ahinanthus versicolor, Lamk., ou Æhinanthus Bellardi d'Allioni, doivent aussi être reportés parmi les Bartsies. 7, Rar- NANTHE @t BARTSIE. GYMNANTHE. Gymnanthes. BoT. Ce nom, qui in- dique des fleurs dépourvues de toute enveloppe, avait été donné par Swartz, dans son Prodrome, à des arbris- seaux dont les étamines ne sont en effet accompagntes 282 GYM que d’une simple écaille. Ce botaniste a reconnu lui- même qu'ils rentraient dans un genre depuis longtemps établi, l'£xcæcaria, et c’est sous ce nom générique qu'il les a décrits dans sa Flore des Indes-Occidentales. GYMNANTHÈME. Gymnanthenum. 80T. 7. DECA- NEURE. GYMNANTHÈRE. Gymnanthera. pot. Genre de la famille des Asclépiadées, et de la Pentandrie Digynie, L., établi par R. Brown (7Z'ransact. of the Soc. Wer- ner., L.1,p. 58 ) qui l'a ainsi caractérisé : corolle hy- pocratériforme; couronne de l'entrée de la corolle à cinq folioles aristées; étamines saillantes dont les filets, insérés à l'entrée de la corolle et distincts, portent des anthères acuminées et glabres; masses polliniques gra- nuleuses, appliquées, par nombre de quatre, contre le sommet dilaté de chaque corpuseule du stigmate; folli- cules cylindracés, lisses, divariqués , renfermant des graines aigrettées el sans albumen. Ce genre qui a beau- coup d’affinités avec le Periploca, se compose d'une seule plante, indigène des contrées intratropicales de la Nouvelle-Hollande, Gymnanthera nitida, R. Brown (Prodr.Flor. Nov.-Holl., p.464). C’est un arbuste vo- lubile, très-glabre et lactescent, à feuilles opposées et luisantes ; les fleurs sont d’un blanc verdàtre , portées sur des pédoneules latéraux et presque dichotomes. Chaque fleur est remarquable par les cinq écailles qui se trouvent à l’intérieur du calice et au-dessus de ses divisions. GYMNARQUE. Gymnarchus. pois. Genre de la fa- mille des Anguilliformes, dans l’ordre des Malacoptéry- giens apodes de la méthode de Cuvier, établi par celui-ci pour un Poisson du Nil, découvert par Riffaut. Carac- tères : corps écailleux, allongé; ouïes peu ouvertes au-devant des pectorales, comme les espèces du genre Gymnote; nageoire dorsale s'étendant le long de cette partie du corps, et composée de rayons mous; point de nageoires anale et caudale; queue terminée en pointe; tête conique, nue ; bouche petite, garnie d’une seule rangée de petites dents tranchantes. GYMNARRHÈNE. Gymnarrhena. got. Ce genre re- marquable de Ia famille des Synanthérées et de la Syn- génésie nécessaire, L., a été constitué par le professeur Desfontaines (Mém. du Mus. d'Hist. nat., t. 1v,p.1),et caractérisé de la manière suivante : fleurs terminales réunies en petites têtes parfaitement sphériques, très- rapprochées les unes des autres et accompagnées cha- cune à leur base de feuilles oblongues, sessiles, glabres, inégales, disposées sur un seul rang, les unes tronquées, les autres pointues ou munies au-dessous du sommet, de deux petites dents latérales; réceptacle plan, oblique, garni de loges dans le centre, de loges et de paillettes concaves, membraneuses, pointues dans tout le reste de sa surface. Toutes les fleurs sont flosculeuses; mais il y en à de deux sortes : au centre du réceptacle existent dix ou douze fleurons hermaphrodites, stériles, très- petits, dont la corelle, à trois ou quatre lobes, renferme trois ou quatre étamines à filets courts et à anthères réunies seulement à la base et terminées à leur extré- mité supérieure par un petit appendice; le style de ces fleurons est capillaireel supporte un stigmate en massue, recouvert de papilles très-petites; l'ovaire est stérite, GYM | filiforme et couronné d’une aigrette dont les soies ai- guës et dentées, se réunissent inférieurement en un tube qui entoure le fleuron. Les fleurons disséminés sur le réceptacle. autour des précédents, sont très-grèles, ter- minés par trois petites dents et renfermés chacun dans une paillette ; leur style est terminé par deux stigmates recourbés ; l'ovaire est infère, cylindrique et velu; il lui succède une graine soyeuse, en cône renversé, cou- ronnée d’une aigrette sessile, formée d’un grand nom- bre de soies très-fines, placées à l'extérieur, et de cinq à sept soies intérieures en forme d’alène, pluslarges que les autres, dentées et lacérées sur les bords. Plusieurs des fleurons femelles se renflent à la base après la fruc- tification, et ne renferment plus que la moitié inférieure du style. Les caractères de ce genre sont sisinguliers qu’il était en quelque sorte d'obligation de reproduire presque en son entier l'excellente description du professeur Des- fontaines. Ces caractères sont énoncés clairement, etla figure dont ils sont accompagnés ne laisse aucune in- certitude sur leur existence. Cependant il est très-diffi- cile de dire à quel groupe de la famille des Synanthé- rées le Gymnarrhène doit être réuni. Son auteur a seulement indiqué ses affinités avec le genre Ævax de Gærtner. H. Cassini l’a placé dans la tribu des Inulées, auprès des genres Grangea et Ceruana. Coopérateur du professeur Desfontaines dans l'examen des fleurs de ; ce genre, il a donné (t. xx du Dict. des Sciences nat.) deux descriptions très-détaillées des fleurs de Gym- narrhena, telles qu’elles sont au commencement de la fleuraison et après les changements qui s’y sont opérés. Le GYMNARRHÈNE A PETITES FLEURS , GY#narrhena micrantha, Desf. (loc. cit., lab. 1), est une plante her- bacée, dont la racine est pivotante, divisée inférieure- ment en plusieurs fibres capillaires; elle a une tige très-courte, parlagée supérieurement en petits rameaux inégaux , glabres, striés, renflés vers le sommet. Les échantillons sur lesquels cette plante à été décrite ne possédaient point de feuilles, si ce n’est celles de l’in- volucre. Elle a été trouvée en Perse, sur la route de Mosul à Bagdad, par Bruguière et Olivier. GYMNÈME. Gymnema. BoT. Genre de la famiile des Asclépiadées et de la Pentandrie Digynie, L., établi par R. Brown (7Z'ransact. of the Werner. Soc., 1, p.55) qui lui a imposé les caractères suivants : corolle pres- que urcéolée, quinquéfide, dont l'entrée est le plus sou- vent couronnée par cinq petites dents ou écailles pla- cées entre les lobes; couronne staminale nulle; anthères terminées par une membrane; masses polliniques dres- sées, fixées par la base; follicules grêles, lisses, renfer- mant des semences aigrettées. Les plantes de ce genre sont des arbustes le plus souvent volubiles, à feuilles opposées, membraneuses et planes. Leurs fleurs for- ment des ombelles interpétiolaires. Les Gyrnnemna ge- minatumn el Gymnema trinerve,R. Br. (Prodr. Flor. Noë.-Hol., 1, p. 462) croissent dans les contrées de la Nouvelle-Holiande, situées entre les tropiques. L'auteur a indiqué comme étant congénères et très-rapprochés de la première espèce, l’Asclepias lactifera, L., et le Periploca sylvestris, Willd. GYM GYMNERPIS. pot. Nom proposé par Du Petit-Thouars (Hist. des Orchidées des îles australes d'Afrique) pour une plante que ce savant place dans son genre Erpor- chis qui correspond au genre Goodiera de R. Brown. Cette Orchidée, dont le nom serait Goodiera nuda, selon la nomenclature en usage, croît dans les îles Mau- rice et de Mascareigne, où elle fleurit en octobre. Sa tige est élevée de deux à frois décimètres, et ses fleurs sont petites et pourprées. Elle est figurée Loc. cit., tab.-29 et 50. GYMNÉTIDE. Gymnetis. 1Ns. Coléoptères pentamè- res; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, créé par Macleay dans ses Aorcæ ent., 1, p. 152, aux dépens du genre Cetonia de Fabricius et d'Olivier, et dont il ne diffère que parce que, dans ce genre nouveau, le corselet est lobé postérieurement et que le lobe recouvre l’écusson. Du reste, l’ensemble des caractères est le même que celui des Cétoines. Les espèces que l’on doit y rapporter sont toutes amcri- caines; leur chaperon est entier; le corps est toujours mat et velouté en dessus; la suture des élytres se Ler- mine de chaque côté, par une petite épine. On peut les diviser en deux sections, ranger dans la première celles dont la tête est armée d'une épine dirigée en avant; dont le bord antérieur du chaperon est pourvu d’un appendice droit. La seconde division a la tête et le cha- peron simples et mutiques dans les deux sexes. Les Cetonia nitida, lanius, undata, holosericea, tristis, lobata, marmoratla, etce., font partie de ce genre. GYMNÈTRE. Gymnetrus. pots. Genre formé par Bloch, et adopté par Cuvier (Règne Anim., {.11, p.244) qui le place dans la famille des Tœnioïdes, la première de l’ordre des Acanthoptérygiens. Ses caractères con- sistent dans une seule dorsale; dans l'absence de l’a- nale; dans les rayons très-allongés, mais non en forme de fil des ventrales; les pectorales sont peu considéra- bles, les mächoires supérieures très-extensibles, et les dents fort petites. Les Gymnètres offrent les plus grands traits de ressemblance avec les Régalecs, mais n’ont pas comme eux deux dorsales; ils sont aussi fort voi- sins des Trachyptères et des Vogmares. On n’en con- naît avec certitude qu’une seule espèce. Le LACÉPÉDIEN, Gy#netrus Cepedianus, Risso, pl. 5, fig. 17, est un beau Poisson de la Méditerranée, où il s'approche des côtes de Nice par les temps calmes, particulièrement vers les mois d'avril et de mai; sa chair, médiocre et peu estimée, est muqueuse; elle se putréfie peu de temps après que l'animal à été tiré hors de l’eau. La taille du Lacépédien est de trois à quatre pieds de longueur, et son poids de dix à douze livres en- viron. Il est paré des plus belles teintes. Tout son corps, recouvert comme d’une poussière d'argent, est marqué de grandes taches rondes, toutes noires, avecune grande marque de même couleur sur le ventre; les yeux ont un éclat métallique que rehausse la pupille ovale, aussi foncée que du jayet. La dorsale est pourpre, la caudale d’un carmin vif, et les pectorales d’un rose tendre. 11 se nourrit de Méduses, de Velelles et de pelits Pois- sons. Le Gymnetrus Hawlkenii, sur lequel Bloch (pl. 423) avait établi le genre dont il est question, est une espèce GYM 285 douteuse, ou du moins regardée comme telle par Cu- vier. Ce Poisson, pêché dans les mers de Goa, aurait environ trois pieds et demi de longueur, ses nageoires d’un rouge de sang, avec le corps et la queue d’un gris bleuâtre, parsemé de taches noires, assez régulière- ment disposées. GYMNOBALANE. Gymnobalanus. tot. Genre de la famille des Thymélées , établi par Nees d'Hesembéeck, qui lui assigne pour caractères : fleurs dioïques ; pé- rianthe divisé en six découpures presque égales, en- tièrement décidu; les fleurs mâles ont neuf étamines disposées sur trois rangs, et toutes fertiles; leurs fila- ments sont courts; ceux de la troisième rangée ont à leur base dorsale des glandules géminées, subglobu- leuses et sessiles, ceux des deux autres rangs en sont dépourvus; les anthères sont à quatre loges superpo- sées par paires et déhiscentes par des valvules ascen- dantes; les six extérieures sont introrses et les trois intérieures extrorses; style allongé; ovaire stérile; les fleurs femelles ont neuf étamines stériles, un ovaire uniloculaire et uniovulé, un style court, un stigmate discoïdeo-ombiliqué , une baie monosperme, imposée sur un pédicelle épais. Les Gymnobalanes sont des ar- bres des contrées tropicales de l'Amérique ; leurs feuil- les sont alternes et veinées; les fleurs sont réunies en petits thyrses axillaires, en forme d’épis dans les fe- melles. GYMNOCARIE. Gyrnocaria.Bor. C’estencore à Nees d'Hesembéeck que lon doit la création de ce genre de la famille des Laurinées; mais ce genre n’a point été généralement adopté; Endlicher l’a réuni à son genre Cryptocaria. GYMNOCARPE. Bot. Pour Gymnocarpos. F. ce mot. GYMNOCARPES (rRuiTs). Gy#nocarpi. BOT. Ce mot fait opposition à celui d’Angiocarpes donné par Mirbel aux fruits qui sont couverts par des organes floraux persistants et accrus, comme, par exemple, ceux des Conifères, du Ghâtaignier,etc.; ce professeur a nommé Gymnocarpes ceux dont la surface n’est masquée par aucun organe étranger. La plupart sont dans ce cas. GYMNOCARPES. Gymnocarpii. (Champignons.) BoT. Persoon à donné ce nom au premier ordre de sa méthode des Champignons; les genres nombreux dont il élait composé, forment maintenant diverses tribus plus naturelles, sous les noms deFunginées, Clavarices, Pezizées et Trémellinées. Ces tribus et celle des Cla- throïdées, dont les genres ont été considérés comme Angiocarpes, constituent la famille des Champignons proprement dits. 7. ce mot. Achar, dans sa Méthode de lichénographie, donne le nom de Gymnocarpes (Gymnocarpa) aux apothéeies du périthécion, qui sont fermées par opposition avec celles qui sont ouvertes et nues, et qu’il nomme Angio- carpes. Ÿ. LICHENS. GYMNOCARPON. Bor. Pour Gymnocarpos. #. ce mol. GYMNOCARPOS. por. Genre de la famille des Paro- nychiées d’Auguste Saint-Hilaire, et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Forskahl (/lor. Ægypt. Arab., p. 65, et Zcon., ab. 10) et adopté par Jussieu avec les caractères suivants : calice persistant, à cinq 284 GYM divisions en forme de capuchon, mucrontes, colorées intérieurement en violet el diaphanes sur les bords; point de ecorolle ; cinq étamines fertiles alternant avec cinq filets plus courts et stériles; style et stigmate uni- ques ; capsule recouverte par le calice uniloculaire et monosperme. Ce genre a été réuni, mais à Lort, au Trianthema par Vahl (Syrnbol., 1, p. 52). On l'avait donc placé dans les Portulacées, quoique Jussieu et Forskahl lui-même cussent indiqué ses affinités avec les Amaranthacées. L'espèce sur laquelle il a été con- stitué, Gymnocarpos decandrum, Forsk., T'rian- thema fruticosa, Vahl, est un arbrisseau diffus, à tiges géniculées, à feuilles opposées, réunies par des stipules, el munies dans chacune de leurs aisselles d'un bourgeon de petites feuilles; les fleurs sont entre- mélées de petites bractées et disposées en fascicules, à l'extrémité de tous les rameaux, rarement axillaires. Cette plante croit dans les déserts de l'Arabie, ainsi qu’en Barbarie, dans les environs de Cafsa. GYMNOCÉPIALE. pois. /. HOLOCENTRE el LUTIAN. GYMNOCÉPHALE. o1s. Espèce du genre Coracine, dont Geoffroy Saint-Hilaire et Cuvier ont fait le type d'un sous-genre. /7. CORACINE. GYMNOCEPHALUS. 2or. (AZousses.) Le Bryum an- drogy num d'Hedwig, dont les fleurs mâles sont dispo- sées en petites têtes pédicellées et dégarnies de feuilles, constitue un genre particulier selon Schwægrichen qui Pa nommé Gymnocephalus, et lui a réuni le Bryum conoideumn de Dickson. Bridel, Hooker et Taylor ont fail rentrer ce genre parmi les Brys; mais ces deux der- niers auleurs ont conservé comme genre distinct, le Bryum conoideurm, sous le nom de Zygodon, en lui assignant d’autres caractères que ceux du Gymnoce- phalus. Tant de rapports unissent les deux Mousses en question, qu'il sera peut-être nécessaire de les réunir de nouveau, si l’on adopte le Zygodon de Hooker et de Taylor. Avant ces auteurs, et même avant Schwægri- chen, Palisot-Beauvois avait formé Le genre Orthopyæis avec le Bryumi androgynum. F. ZYG0bon et ORTHO- PYXIS. GYMNOCÈRE. Gymnocerus. ins. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, institué par Audinet-Serville qui le caracté- rise ainsi qu'il suit : antennes glabres, plus longues que le corps dans les mâles; de onze articles : le premier très-gros, renflé en massue à son extrémité, le second court , les suivants grèles, cylindriques, formant brus- quement une transition avec le premier, le onzième très-long dans les mâles; palpes assez courtes, le der- nier article des maxillaires pointu; mandibules courtes; yeux grands, peu saillants; tête forte; face à peine bom- bée; yeux grands, peu saillants ; corselet unituberculé latéralement, transversal, avec son disque un peu in- égal; écusson court, coupé presque carrément à l’ex- trémité; élytres courtes, convexes, assez larges, rebor- dées extérieurement et à la suture, avec leur extrémité arrondie et mutique, leurs angles huméraux saillants et arrondis ; pattes fortes : les antérieures un peu plus grandes que les autres dans les mâles; jambes compri- mées, sensiblement dilatées vers leur extrémité, les intermédiaires ayant un tubercule au milieu du côté externe ; cuisses fortement en massue; tarses antérieurs houppeux dans les mâles. , GYMNOCÈRE À ÉLYTRES SCABRES. GYMNROCErUS sCu- bripennis. Sa longueur est de dix lignes environ; son corps est noir, couvert d’un court duvet fauve; son eor-- selet est rebordé postérieurement, avec une ligne de points peu serrés en avant el près de ce rebord; une élévation longitudinale à la base de chaque élytre, et des tubercules noirs à leur moitié antérieure; cinq côtes élevées dans la moitié postérieure ; écusson fauve; an- tennes et pieds noirs; tarses couverts d’un duvet fauve; poils de ia houppe bruns. De Cayenne. GYMNOCIDIE. Gymmnocidium. Bot. Necker donne ce nom à des tubereules nus, qui sont quelquefois placés à la base des pédoncules des urnes des Mousses. GYMNOCLADE. Gyrnnocladus. BoT. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diœcie Décandrie, L., établi par Lamarck aux dépens des Guilandina de Linné, el ainsi caractérisé : fleurs dioïques ou polyga- mes; calice iufundibuliforme, à cinq dents; les mâles ont cinq pétales courts et dix élamines non saillantes, dont quelques-unes sont stériles; dans les femelles, le légume est lisse, oblong, large, comprimé, pulpeux intérieurement; graines globuleuses el osseuses comme celles des Guilandina. En constituant ce genre, La- marck lui a réuni l'Ayperanthera de Forskahl, qui en diffère cependant par ses fleurs hermaphrodites, el que l'éloignement de sa patrie et la différence de son climat doivent faire considérer comme un genre distinct. Le GYMNOCLADE pu GanADA, Gymnocladus Canaden- sis, Lamk. et Michx. (Zlor. Boreal. Amer., 11, p.241, tab. 51); Guilandina dioica, L., est un petit arbuste dépourvu d’aiguillons; à feuilles bipinnées, composées de folioles alternes, très- grandes, que les rigueurs de l'hiver font tomber, ce qui dénude le bois au point de le faire paraître mort, d’où le nom vulgaire de Chicot qu’il porte au Canada, et celui de Gymnocladus tiré de deux mots grecs qui signifient rameau nu. Les fleurs sont terminales et disposées en épis paniculés. GYMNOCLINE. por. Genre de la famille des Synan- thérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bullet. de la Soc. Phil., décembre 1816) qui l’a ainsi caractérisé : invo- lucre presque hémisphérique, formé de folioles imbri- quées, appliquées, oblongues, scarieuses sur les bords; calathide dont le disque est composé de fleurons nom- breux, réguliers et hermaphrodites, et la circonférence d'un petit nombre de demi-fleurons disposés sur un seul rang, femelles et ayant leurs corolles en languet- tes courtes, larges el tridentées au sommel, réceptacle nu et convexe; ovaires oblongs, non comprimés, mar- qués de côtes el surmontés d’une aigrette courte, mem- braneuse, entière ou denticulée. Ce genre, formé aux dépens de quelques Chrysanthemuim, Pyrethrum et Achillea de certains auteurs, diffère des deux premiers par les corolles de la circonférence en tout semblables à celles des {chillea, et de ce dernier genre par son réceptacle nu et par lPaigrelle qui surmonte l'ovaire. H. Cassini place ce genre nouveau dans sa tribu des Anthémidées, et y comprend les {rois espèces suivantes : 10 Gymnocline leucocephala, Cass.; Chrysanthemum GYM macrophyllum, Waldst. et Kitaib. Cette beile espèce, cultivée au Jardin des Plantes de Paris sous le nom d’Achillea sambucifolia, Desf., a, en effet, le port des Achillea ; son odeur est très-forte et analogue à celie de certaines espèces d’Anthemis. Elle croît naturelle- ment dans les forêts de la Croatie, de l'Esclavonie et du Bannat. 2 Gymmnocline xanthocephala , Cassini; Achillea pauciflora, Lamk., cultivée également au Jardin botanique de Paris; cette espèce exhale, quand on la froisse, une odeur analogue à celle des Achillea. Elle habite l'Espagne, ainsi que les contrées orientales du bassin méditerranéen. 5° Gymnocline V'aillantit, Cass.; Achillea pubescens, L. Cette plante a été placée parmi les Gymnoclines, seulement sur la foi des des- criptions; car l’Achillea pubescens, L., n’est pas bien connue, et les botanistes ne sont pas très-d'accord à son sujet. Les uns veulent que ce soit une espèce dis- tincie de la précédente, les autres ne la regardent que comme une simple variété. Vaillant en faisait une Ma- tricaire, et Gærtner un Pyrethruin. Le professeur De Candolle, dans son Prodromus, vol. 5, pl. 58, n’admet point le genre Gymnocline, mais il en fait une section de son genre Pyrethrum. GYMNOCORONIDE. Gymnocorontis. BOT. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Eupatoriacées, établi par De Candolle dans son Prodromus, vol. 5, p. 106, pour quelques plantes nouvelles de la partie méridionale de l'empire du Brésil. Caractères : capitule multifiore, homogame; involucre composé d’une ran- gée d’écailles acuminées ; réceptacle nu; corolle tubu- leuse, glabre, non dilatée à la gorge, à lobes courts et connivents; styles rameux, exsertes, en massue ; akène comprimé, chauve, nervoso-subanguleux sur le dos. Les Gymnocoronides sont des plantes herbacées, dres- sées, glabres, à tiges sillonnées inférieurement, à feuilles opposées, pétiolées, oblongues-lancéolées, acuminces et dentées ; les capitules sont pédicellés et réunis en co- rymbe ; les fleurs sont blanches. GYMNODACTYLE. Gymnodactylus. REPT. Spix a donné ce nom à un groupe de Sauriens très- voisins des Geckos, mais qui n’ont pas les doigts élargis : ils sont grêles et nus; les ongles, au nombre de cinq, sont rétractiles ; la queue est ronde, à stries régulières de petits tubercules. Le GYMNODACTYLE GECKOÏDE, Gym- nodactylus Geckoides, Spix, appartient à l'Amérique méridionale. GYMNODÈRE. ots. Espèce du genre Coracine dont Cuvier a fait le type d’un sous-genre dans son Règne Animal. Ÿ. CORACINE. GYMNODISPERMÉES. Gynnocispermec.BoT.Plan- tes qui paraissent offrir deux graines nues; telles sont principalement celles de la famille des Rubiacées, qui appartiennent à l'Europe. GYMNODISQUE. Gymnodiscus. rot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées , formé par Lesson, aux dépens du genre Othonna de Linné. Caractères : capitule pluriflore, courtement radié; cinq ou sept fleurons ligulés et femelles à la couronne; cinq fleurons quinquéfides et mâles au disque; involucre composé de cinq à neuf écailles ovales et serrées à leur base ; réceptacle nu, akènes très-glabres, obovales ou 5 DICT. DES SCIENCES NAT. GYM 285 ovales et lisses. Les Gymnodisques sont des plantes an- nuelles, simples, glabres, pourvues de feuilles grêles; elles offrent l'apparence des Capselles et des Andro- saces. On les trouve au cap de Bonne-Espétrance. GYMNODONTES. pois. Première famille de l’ordre des Plectognathes, dans la méthode de Cuvier, dont les caractères généraux sont ainsi établis par ce savant (Règne Anim., {. 11, p. 145) : au lieu de dents appa- rentes, les mâchoires sont garnies d’une substance d'ivoire, divisée intérieurement en lames dont l’ensem- ble représente comme un bec de Perroquet, et qui, pour l’essenticl, sont de véritables dents réunies, se succédant à mesure de la trituration: leurs opercules sont petits; leurs rayons au nombre de cinq de chaque côté, et les uns et les autres fort cachés. Ces Poissons vivent de Crustacés et de Varecs; leur chair est géné- ralement muqueuse et peu estimée; plusieurs même passent pour vénéneux : les genres Diodon, Tétrodon et Mole, composent la famille des Gymnodontes, qui répond à celle des Ostérodermes de quelques ichthyo- logistes. GYMNOGASTER. pois. 7. VOGMARES. GYMNOGNATHE. Gymnognathus. 1Ns. Coléoptères tétramères ; genre institué dans la famille des Rhyn- chophores par Schoonherr, qui lui assigne pour carac- tères : antennes médiocres, insérées dans une fossette irrégulière, sur le milieu des côtés de la trompe, droites, composées de onze articles coniques dont les trois der- niers, peu distincts, forment une massue comprimée, al- longée; trompe peu allongée, inclinée, carénée vers le milieu et en dessus; yeux latéraux, arrondis et entiers ; corselel presque conique, marqué d’une strie qui s'é- lève de la base et se dirige extérieurement de chaque côté; écusson arrondi; élytres allongées, presque li- néaires, convexes, chacune d'elles arrondie à l’extré- mité. Les trois espèces connues : Gymnognathus ophiopsis, ancora et signatus, sont nouvelles et ap- partiennent à l'Amérique. GYMNOGRAMME. Gymnogramma.poT.(Fougères.) Desvaux a établi ce genre dans le Magasin des curieux de la nature de Berlin pour 1811. Il y rapporte des plantes que presque tous les auteurs avaient placées parmi les //emionitis el quelques espèces rapportées au genre Acrostichum ; le caractère qu'il donne au genre Gymnogramma est le suivant : capsules insé- rées le long des nervures simples ou bifurquées de la fronde; tégument nul. Ce caractère ne diffère de celui des Æemionitis que par la disposition des fructifica- tions en lignes simples ou bifurquées et non en lignes anastomosées, ce qui dépend évidemment de la distri- bution des nervures. Or, les caractères déduits de la disposition des nervures, seraient peut-être très-essen- tiels, mais jusqu’à présent ils n’ont point été employés dans la division des Fougères en genres, et si on l’ad- met dans ce genre, il faudra de mème subdiviser les Polypodes, les Acrosties et plusieurs autres genres dans lesquels les nervures offrent des différences remar- quables. Desvaux rapportail à ce genre les ZZemionitis rufa, Swartz; Asplenium tomentosuin, Lamk.; Hemionr- tis acroslichoides, Swartz; Asplenium filipendulæ- 19 286 GYM folium, Du Petit-Thouars; Acrostichum trifoliatum, Linn.; {emionitis Japonica, Thunb.; Grammitis leptophylla, Swartz; Hemionitis dealbata, Willd.; Acrostichum sulphureum, Swartz; Hemionitis au- rea, Willd.; Æemionilis argentea, Willd., et quelques espèces nouvelles. Bernhardi qui s'était beaucoup oceupé de la famille des Fougères, paraît avoir formé le même genre lors- qu'il a donné le nom générique de Gymmnopteris à l'AÆemionilis rufa, une des espèces, el pour ainsi dire le type du genre Gymnogramama de Desvaux, et Bern- hardi a sur ce dernier une antériorité évidente, puisque c’est dans le journal de Schrader, de 1801, qu’il a pro- posé son genre Gynnopleris ; il serait done peut-être convenable de conserver ce nom. GYMNOGYNE. Gymnogynuim. BoT. ( Lycopodia- cées.) L'un des genres que formait Beauvois entre des plantes que la nature, malgré la diversité de leur port, a doutes de trop de caractères communs, pour pouvoir être génériquement séparés. 7”. LYCOPODE. GYMNOGYNES. Gymnogyneæ. or. Ce sont, suivant Faffinesque, des plantes dont l'ovaire est nu. GYMNOLÈPE. morL. Le professeur De Blainville a formé, sous ce nom, un genre de Mollusques cirrho- podes, aux dépens des genres Cineras et Othion de Leach. GYMNOLOME. Gymnoloma. BoT. Le genre de la fa- mille des Synanthérées, établi par Bellenden-Ker dans le Botanical Register, vol. 8, {. 662, à été réuni par le professeur De Candolle au genre Wulfie. l’oyez ce mot. GYMNOLOMIE. Gymnolomia. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie nécessaire, L., établi par Kunth (Nova Genera et Spec. Plant. æquin., t. 1v, p. 217) qui l’a ainsi caractérisé : involucre presque hémisphérique, formé de plusieurs folioles lâchement imbriquées, lan- céolées, membraneuses; réceptacle légèrement con- vexe, couvert de paillettes linéaires ou lanctolées et scarieuses; fleurons du disque nombreux, tubuleux, hermaphrodites, ceux du centre le plus souvent stériles; fleurons de la circonférence en languettes et neutres ; anthères nues à la base, terminées par des appendices ou processus petits, obtus et diaphanes ; akènes obovés, ou en forme de cône, un peu comprimés, obscurément tétragones, dépourvus d’aigrettes. L'auteur de ce genre l’a placé dans la section des Hélianthées; il a indiqué ses affinités avec le ”edelia de Jacquin et le Chrysan- thellum de Richard, dont le Gymnolomia diffère par ses fleurons du rayon neutres et par ses akènes sans aigrettes. Peut-être doit-on rapporter à ce genre le Hulffia de Necker? Les quatre espèces dont ce genre est composé habitent la république de Colombie et le Pérou. Ce sont des plantes herbacées, scabres, hérissées, à feuilles opposées, ovales, entières, crénées et à trois nervures. Leurs fleurs jaunes sont solitaires au sommet de pédoncules très-allongés, presque terminaux el axil- laires. Le Gymnolomia Tenella et le Gymnolomia Rudbeckioides sont figurés (loc. cit., tab. 575 et 574) avec les détails de l’organisation florale. GYMNOMITRIER. Gymnomitrium. ot. Corda est GYM l’auteur de ce genre de la famille des Hépatiques, et il le caractérise ainsi : involucre des fleurs femelles foliacé, libre ou gamophylle ; involucelle nul; coiffe conique, ouverte ou déchirée au sommet, persistante; sporange subglobuleux et quadrivalve. Ce genre paraît devoir se composer d’un assez grand nombre d’espè- ces; il a été divisé par l’auteur en trois sections qui présentent des limites parfaitement bien établies. GYMNOMURÈNE. Gymnomuræna. vois. Le genre formé sous ce nom par Lacépède, d’après deux Poissons découverts par Commerson, dans les mers Australes, ne saurait même être séparé comme sous-genre des Murènes. . ce mot. GYMNONECTES. crusr. Synonyme de Dénudés, fa- mille de la méthode de Duméril, dans l’ordre des Euto- mostracés. 7. DÉNUDÉS. GYMNONOTE. Gymnonoltus.pois. Nom sous lequel est traité le genre Gymnote dans le Dictionnaire des Sciences naturelles. Il parait sans doute plus exact, mais l’usage ayant consacré l’autre, on doit l’adop- ter: GYMNONTHES. por. Pour Gymnanthes. #. ce mot. GYMNOPE. Gymnopus. Bor. (Champignons.) Les mycologistes ont en général désigné par ce nom les es- pèces de grands Champignons, et particulièrement des genres Agaric et Bolet, dont le pédicule est central et dépourvu de ce collier produit par les restes du té- gument qui couvre d’abord le dessous du chapeau. P’. AGARIC et BOLET. GYMNOPLEURE. Gymnopleurus. 1Ns. Coléoptères Pentamères; ce genre de la famille des Coprophages. a été formé aux dépens des Ateuches, par Illiger qui lui assigne pour caractères : antennes de neuf articles, se terminant en massue feuilletée; chaperon lobé; pre- mier article des palpes labiales dilaté au côté interne, presque triangulaire; une fosselte de chaque côté du corselet qui est arrondi; une forte échancrure au côté extérieur des élytres, près de leur base; les quatre jambes postérieures simplement ciliées ou munies de petites épines; dernier article des tarses aussi long ou plus long que les précédents pris ensemble. Ce genre se compose de toutes espèces de l’ancien continent, parmi lesquelles on distingue les Ateuchus sinuatus, pilu- larius, flagellatus, Leei, kœnigii, cupreus, profa- nus, ete., de Fabricius. GYMNOPOGON. 8or. Ce genre de la famille des Gra- minées et de la Polygamie Monœcie, L., a été établi par Palisot-Beauvois (Agrostogr., p. 41, tab. 9, fig. 5), sur l’Andropogon ambiquum de Michaux. Nuttall, dans son Genera of North Amer. Plants, 1, p. 82, a constitué le même genre sous le nom d’Anthopogon. Les botanistes n’ont pas sanctionné ce démembrement du genre Andropogon. V. ce mot. GYMNOPOMES. rois. Duméril a établi sous ce nom, dans sa Zoologie analytique, une famille de Poissons, parmi ses Holobranches abdominaux, qu’il caractérise ainsi : nageoires pectorales réunies; opercules lisses sans écailles; des rayons osseux aux nageoires du dos; mâchoires non prolongées. « Cette famille, dit judicieu- sement H. Cloquet, qui correspond aux genres Cyprin | et Clupée des auteurs, présente beaucoup de difficultés GYM pour la détermination des espèces, qui sont (rès-nom- breuses, et qui ne se trouvent ainsi réunies que par la peine que les ichthyologistes ont éprouvée, quand ils ont voulu les diviser en genres établis sur des carac- tères solides et bien tranchés. » Les genres qui composent cette famille sont, dans l’ordre analytique de Duméril : Hydrangyre, Carpe, Labéon, Cirrhine, Barbeau, Goujon, Tanche, Able, Brême, Stoléphore, Athérine, Buro, Méné, Xystère, Dorsulaire, Serpe, Clupée, Anchois, Clupanodon et Myste. 7”. tous ces mots, dont plusieurs ont été traités comme sous-genres dans les genres où ils sont respec- tivement réunis. 7”. aussi ABDOMINAUX. GYMNOPS. o1s. Synonyme de Goulin. 77. MARTIN. GYMNOPSIDES. Gymnopsis. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore, hétérogame ; fleurs de la couronne ligulées, disposées sur une seule rangée et neutres; fleurs du disque tubuleuses et hermaphrodites ; involucre com- posé d’un double rang d’écailles dont les extérieures sont subfoliacées et les intérieures serrées; réceplacie plan, convexe ou fortement conique et paléacé ; styles du disque rameux et appendiculés; akène couronné par l’aigrette qui est très-courte. Les Gymnopsides, dont une dizaine d’espèces sont décrites, ont toutes pour patrie l'Amérique méridionale. Ces plantes sont herbacées ou sous-ligneuses, à feuilles opposées, pétiolées, trinervées et dentées; les capitules sont pédicellés, garnis de fleurs ordinairement jaunes. GYMNOPTÈRES. Gymnoptera.1xs. Nom donné par Degéer et Schæffer à tous les insectes à ailes nues, sans étuis ni écailles, et placés dans les ordres des HYM£Nor- TÈRES et des NÉVROPTÈRES de Linné. #. ces mots. GYMNOPTÉRIDE. Gymnopteris. BoT. ( Fougères.) -Bernhardi a proposé, sous ce nom, un genre particu- lier de Fougères ayant pour type l’Æemionilis rufa , Swartz. Ce genre paraît être le même que celui établi depuis par Desvaux sous le nom de Gymnogramaina ; mais le nom de Bernhardi ayant l’antériorité, devrait être adopté de préférence si le genre l'était. 7. Gyxu- NOGRAMME. GYMNOPUS. B0T. }”. GYMNOPE. GYMNORHYNQUE. Gymnorhynchus.1nT. Genre de l’ordre des Cestoïdes, ayant pour caractères : le corps aplati, inarticulé, très-long ; réceptacle du col subglo- buleux; tête munie de deux fossettes bipartites et armée de quatre trompes rétractiles. Il ne renferme encore qu’une espèce que Cuvier a fait connaître sous le nom de Scolex gigas. Malgré autorité de ce célèbre natu- raliste, nous croyons devoir adopter l'opinion de Ru- dolphi, et nous pensons comme lui que cet animal offre des caractères trop particuliers. pour ne point former un genre distinct. Rudolphi lui à donné le nom de Gymnorhynque rampant, Gyrmnorhynchus reptans ; c’est un Ver qui atteint jusqu’à trois pieds de longueur; sa largeur est d’une à deux lignes, sa couleur blanche, à l'exception du réceptacle du col qui est jaunâtre. La tête et les trompes, prises ensemble, ont une ligne et demie de longueur; la première est subtétragone, munie de deux fossettes peu profondes, séparées en deux par- GYM 987 ties par une petite saillie longitudinale; elle ressemble beaucoup à la tête d’un Bothriocéphale. Du rebord an- térieur des fossettes, sortent quatre trompes plus lon- gues que la tête, tétragones, à angles arrondis, eou- vertes d’une infinité de très-petites papilles rondes. Ces trompes ne sont point armées de crochets , et leur ex- trémité libre est perforée. Le col est quelquefois plus long que la tête ; il se continue avec un réceptacle long de quatre à cinq lignes, large de trois. de figure sphé- roïdale ou ovoïde, presque toujours de couleur jaune, et destiné à contenir la tête ou à la faire saillir au dehors, suivant la volonté de l’animal. Le corps est continu en arrière, avec la partie postérieure du réceptacle, et, dans ce point, il est presque toujours contracté; dans le reste de sa longueur, il est à peu près égal, un peu aplati ou presque cylindrique, contracté dans quelques points. Vers son extrémité postérieure, il s’amineit pen à peu, et se termine par une très-pelite pointe un peu obtuse, et souvent de couleur jaune. Toute la substance du Gymnorhynque est molle et homogène, coupée ou déchirée par petits fragments; elle ne présente aucune trace d'organes internes ou d'œufs. Ce Ver habite au milieu des chairs de la Castagnole, dont il enveloppe les faisceaux de muscles, depuis la tête jusqu’à la queue. Rudolphi Pa observé à Naples, pendant les mois de juin, de juillet et d'août, dans toutes les Castagnoles qu'il a ouvertes. Des Entozoaires fort singuliers, paraissant avoir des rapports de forme avec les Gymnorhynques, ont été dé- couverts dans les chairs d'un férisson, d’une Musa- raigne musquée, etc. On en verra la description à l’ar- ticle VER, comme d'un genre douteux. GYMNOSE. rors. L'espèce d'Holocentre, désignée sous ce nom par Lacépède, paraît, selon Cuvier, être le même que son Bodian à grosse tête. GYMNOSIPHON. Gymnosiphon. BoT. Genre de la famille des Cytinées, établi par Blume qui lui donne pour caractères : périanthe pétaloïdé, supère, dont le tube est cylindracé, ou ailé ou caréné, et l’orifice di- visé en trois segments; étamines au nombre de trois, insérées sur les bords du tube du périanthe, et alter- nant avec les divisions de son orifice ; ovaire unilocu- Jaire, avec trois réceplacles pariétaux; un style tri- gone; trois stigmates dilatés. Le fruil est une capsule cylindracée, terminée par les vestiges du périanthe, uniloculaire , irrégulièrement déhiscente par le som- met, renfermant un grand nombre de petites semences striées. GYMNOSIPHON APHYLLE. Gynnosiphon aphyllum , Blume, ÆEnum. Pl. Javæ, p. 29. C’est une plante an- nuelle, herbacée, faible, à racines fibreuses; à tige subrameuse, dépourvue de feuilles qui sont remplacées par de petites squammes membraneuses ; à fleurs bleuà- tres, groupées en épi. Cette plante abonde dans les forêts ombragées de la partie occidentale de l'ile de Java. GYMNOSOME. Gymnosoma.1Ns. Diplères; genre de la famille des Muscides. établi par Meigen qui lui as- signe pour caractères : antennes longues, atteignant l'épistome, dont le premier article est très-court, les deuxième el troisième d’égale longueur, celui-ci pris- 288 GYM matique ; le style, qui est épaissi dans une partie de sa longueur, a son deuxième article un peu allongé; pre- mière cellule des ailes postérieures à pétiole assez long. Le type de ce genre est: GYMNOSOME ARRONDI. GYnnosoma rotundata; T'a- china rotundata, Fab.; Musca rotundata,; Lin. Le mâle a la face jaunâtre, le front doré, à bande brune ; les antennes noires, avec la base du troisième article rougeâtre en dessous; le style fauve, terminé de noir; le thorax noir, à duvet fauve; l'abdomen ferrugineux, transparent, à taches dorsales noires, petites, arron- dies, séparées, grandes, triangulaires, contiguës; un point noir de chaque côté du troisième segment; les pieds noirs, les cuillerons jaunes, les ailes un peu bru- nâtres, à base jaune. Chez la femelle la face est blan- châtre, ies côtés du thorax sont cendrés et les cuille- rons blancs. Taille, trois lignes et demie. Europe. GYMNOSPERISTOMATI. por. ( Mousses.) Dans sa première classification des Mousses, Bridel avait ainsi nommé la seconde classe de cette famille, qui compre- nait les genres Sphagnum, AnycCtangium, Gymno- stomuin et Anodontiuin. Le même auteur à publié une nouvelle classification qui rompt les groupes for- més dans la première. 7. Mousses. GYMNOSPERME. Gymnosperma. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, établi par Lesson qui lui assigne pour caractères : capitule pauciflore et subradié; fleurs de la couronne au nombre de trois à cinq, disposées sur un seul rang, femelles, très-étroites, à languette très-courte, quelquefois pres- que nulle; fleurs du disque au nombre de trois à dix, régulières, hermaphrodites ou stériles; réceptacle ré- tréci et nu; involucre oblong, formé d’écailles coria- ces, imbriquées et serrées; akènes un peu comprimés et entièrement chauves. Les Gymnospermes sont des sous-arbrisseaux entièrement glabres, à tigesrameuses, à feuilles sessiles, entières, oblongues ou linéaires, ai- guës, ponctuées et fort souvent glutineuses; les capi- tules sont oblongs et réunis trois ou plus au sommet des tiges, formant une sorte de corymbe; les fleurs sont jaunes. L'Amérique méridionale est leur patrie. GYMNOSPERMIE. ot. Linné, considérant comme des graines nues les akènes des Labiées et de plusieurs autres plantes, a donné le nom de Gynospermie, d’un mot grec qui en est la signification, au premier ordre de la Didynamie. GYMNOSPHÈRE. Gymnosphæra. por. Ce genre a été ajouté à la famille des Fougères vraies, par le docteur Blume qui en a établi les caractères principaux ainsi qu’il suit : sores presque arrondis, épars, insérés sur un réceptacle élevé, globuleux, qui prend naissance du milieu de la veine; point d’indusion. Ce genre est in- termédiaire des Chnoophores de Kaulfius et des Tri- chiptérides de Presle; mais il en diffère suffisamment, ainsi que l’on peut s’en assurer par le peu de carac- tères que nous venons de tracer, pour ne point leur être confondu. Ce nom que lui a imposé Blume est dé- rivé de yuyvos, nu, et de soxpa, globule. GYMNOSPHÈRE GLABRE. Gynnosphæra glabra, BI., Enum. PL. Javæ, p.242. Fronde bipinnée, à pinnules lancéolées , fortement dentées au sommet, légèrement GYM tronquées à la base, et glabres ; découpures obtuses , crénelées. Elle se trouve à Java. GYMNOSPHÈRE ÉCAILLEUSE. Gy nnOSph@ra squammu- tata, Blum., loc. cit., p. 245. Fronde bipinnée, à pin- nules lancéolées, obtusément dentées au sommet, cou- vertes en partie d’écailles hulleuses, disséminées dans les veines de la face inférieure. Avec la précédente. GYMNOSPORANGIER. Gymnosporangium. BOTAN. (Urédinées.) Ce genre, établi par Hedwig, est l’un des plus remarquables de la famille des Urédinées. Son as- pect l’éloigne même d’abord de cette famille, mais ses caractères, mieux observés, prouvent qu’on doit l’y ‘anger. Les plantes qui le composent ressemblent in- térieurement à une Tremelle ; elles sont, comme ces Champignons, d’une consistance gélatineuse , d’une forme souvent irrégulière; elles sortent de dessous l’épiderme; mais la masse gélatineuse dont elles sont composées, n’est que la base qui sert de support à des sporidies pédicellées, divisées en deux loges par une cloison transversale. Ce caractère distingue ce genre des Podisoma, que Link en a séparés, et dont la base charnue est formée par la réunion des pédicelles sim- ples et parallèles, qui supportent des sporidies divisées en plusieurs cloisons. Le genre Gymnosporanqgiuimn ne renferme conséquemment plus qu'une seule espèce, le Gyninosporangium juhiperinum, que Linné avait placé dans le genre Tremelle, à cause de la consis- tance gélatineuse qu’il présente. Cette plante est d’une forme irrégulière, plissée, d’un beau jaune. Elle croît sur les rameaux du Genévrier commun et du Genévrier Sabine. Le Gymnosporangium fuscum , DC., et le Gym- nosporangium clavariæforme, font partie du genre Podisoma. V. ce mot. Persoon avait rapporté toutes ces plantes au genre Puccinia, dont elles sont en effet assez voisines, puis- qu'elles n’en diffèrent que par la consistance gélati- neuse et l’adhérence des filaments qui supportent les sporidies. GYMNOSPORES. Gymnospori. BoT. Champignons dont les spores sont extérieurs ou à découvert. GYMNOSTACHYDE. Gymnostachys. 80T. Genre con- stitué par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holland., +, p. 557 ) qui l’a placé dans la seconde section de la fa- mille des Aroïdées, section à laquelle ce savant a donné le nom d’Orontiacées. Il appartient d’ailleurs à la Té- trandrie Monogynie, L., et il offre les caractères sui- vants : spathe petile, carénée ; spadice cylindracé, en- tièrement couvert de fleurs; périanthe à quatre divisions profondes; quatre étamines insérées à la base de celles- ci; ovaire renfermant un seul ovule pendant; stigmate sessile, en forme de sphincter; baie bleue, nue, con- tenant une graine munie d’albumen et d’un embryon renversé. Le Gymnostachys anceps, unique espèce du genre, croit près du port Jackson dans la Nouvelle-Hollande. C’est une plante herbacée, vivace, possédant un port très-particulier. Sa racine est composée de tubercules fusiformes et fasciculés. De ses feuilles radicales, mu- nies de nervures et allongées, comme celles des Gra- minées, s'élève une hampe nue et dont la forme est an- GYM guleuse et ancipitée. Les spadices, situés au sommet de la hampe, sont fasciculés, grêles, pédonculés, soutenus chacun par une bractée ( spathe) aiguë, carénée, à peine plus longue que le pédoncule. GYMNOSTÉPHIER. Gymnostephium. 80%. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, éta- bli par Lesson avec les caractères suivants : capitule multiflore, hétérogame , à fleurs de la couronne ligu- lées, femelles et disposées sur un seul rang ; celles du disque sont tubuleuses, à cinq dents, mâles et stériles; réceptacle nu, aréolé; involucre formé par trois ran- gées d’écailles imbriquées; akènes de la couronne plano- comprimés, sans bec, el un peu pileux; ceux du disque linéaires et internes; aigrette du disque pourvue de quelques soies plumoso-dentées. Les Gymnostéphiers, dont on compte jusqu'ici trois espèces, appartiennent au cap de Bonne- Espérance; ce sont des plantes her- bacées, rameuses, à feuilles alternes, linéaires el très- entières; les capitules sont solitaires, petits et pédon- culés ; les fleurs de la couronne sont bleues, et celles du disque jaunes. On voit assez souvent des glandules oblongues aux écailles de l’involucre. GYMNOSTIQUE. Gymnostichuin.Bot.Genre de la fa- mille des Graminées et de la Triandrie Digynie de Linné, établi par Schreber qui le caractérise de la manière sui- vante: fleurs disposées en un épi simple, formé d’épillets géminés sur chaque dent de l’axe commun, el dépourvus de glume; chaque épillet contient plusieurs fleureltes composées de deux balles, dont l’extérieure, plus grande et pointue, se Lermine par une arèle; trois étamines à filaments capillaires; un ovaire supérieur à deux styles, se changeant en une graine oblongue, enveloppée dans la balle florale. GYMNOSTIQUEHÉRISSON. Gynostichum Histrix,Sch. Sa tige est haute de deux pieds environ, terminée par un épi droit, long de quatre à cinq pouces, composé d’épillets géminés à chaque dent de l’axe, munis de très-longues arêtes, dépourvus de paillettes latérales, mais chargés de deux callosités particulières sur leur pédicule propre. Cette espèce est originaire de l’Amé- rique septentrionale. GYMNOSTOME. Gymnostomunm. BoT. ( Mousses.) Hedwig avait d'abord réuni dans ce genre toutes les Mousses dont l’orifice de l’urne est nue; il en a ensuite séparé lui-même les deux genres Anyclangium et {ediwigia ; mais il à varié sur les caractères qui ser- vent à définir ces deux genres; depuis, on a encore formé aux dépens du genre Gymnostomum, les gen- res Schistostega et Hy menostomum. Tous ces genres ayant élé successivement séparés des Gynostomuimn, nous allons comparer leurs caractères pour bien fixer celui de ce dernier genre : dans l'Anyctangium, la capsule est latérale, et la coiffe se fend de côté; dans les quatre autres, la capsule est terminale ; la coiffe est campanulée dans le genre Æedwigia, dont Bridel a changé ie nom sans raisons suffisantes en Schistidium; elle est fendue latéralement dans les genres Gymnos- tomum, Hymenostomum et Schistostega ; enfin dans ce dernier, l’opercule, au lieu d’être entier, est divisé en lanières rayonnantes. Quant aux deux genres Gym- nostome et Hyménostome, ils diffèrent à peine, el il est GYM 289 encore douteux si on doit les séparer : dans le premier, l’orifice de la capsule est tout à fait nue; dans l’'Hymé- nostome, au contraire, elle est en partie fermée par une membrane annulaire, entière, plus ou moins large; dans quelques espèces même qui forment le genre Hy- ménostome proprement dit, cette membrane couvre entièrement l’orifice de la capsule. Il est cependant bien difficile de séparer les espèces qui ont cette membrane entière, de celles qui l'ont percée à son centre, et ces dernières, de celles dans lesquelles on voit peu à peu cette membrane se réduire à un anneau membraneux très-étroit, qui borde l’orifice de la capsule. Cette mem- brane, en effet, ne paraît qu’un prolongement de celle qui tapisse intérieurement les parois de la capsule, et aui semble former la columelle. D’après ces considéra- tions, il nous paraît préférable de ne pas séparer Île genre Hyménostome du genre Gymnostome, d'autant plus que les espèces de ces deux genres ont les plus grands rapports par leur port et leur aspect. On peut donc caractériser ainsi le genre Gymnostonrum : cap- sule terminale; péristome nu ou fermé par une mem- brane entière, ou percée d’un trou circulaire dans son centre ; coiffe fendue latéralement et se détachant obli- quement. On remarque dans ce genre deux sections assez dis- tinctes par leur port. Dans la première, qui est la plus nombreuse en espèces, la tige est simple, très-courte ; la soie est assez longue, la capsule petite et lisse; les feuilles sont souvent crispées; toutes les espèces de cette section sont assez petites, et se rapprochent beaucoup par leur port des //eissia, tellement même, que sans l'inspection des capsules , il est très-difficile de distin- guer le Gymnostomuim microslomum du /Feissiv controversa. C’est à cette section qu'appartiennent toutes les espèces qui forment le genre //ymenosto- muin de quelques auteurs. La plupart croissent sur la terre ou surles murs. La seconde section renferme quel- ques espèces dont la tige est rameuse el assez longue ; elles croissent en général dans les montagnes, sur les rochers humides, où elles forment des toutfes épaisses et serrées. Tels sont les Gy#nostonumt laponicum, curvirostrum. Plusieurs de ces espèces ont la capsule striée. GYMNOSTRUM, nor. Necker (Z{em. Botan.,1,p.224) a substitué ce nom à celui de Guapira donné par Au- blet. /. GUAPIRE. GYMNOSTYLE. por. Ce genre de la famille des Sy- nanthérées, établi par le professeur Jussieu (Annales du Muséum d'Histoire naturelle), a été réuni par R. Brown au genre Soliva de Ruiz el Pavon. Plusieurs botanistes, notamment Kunth ( Nov. Gener. et Spec. Plant. æquin., t.1v, p. 502), s'étant conformés à celte décision, on trouvera à ce mot les caractères généri- ques. #7. SoLIva. GYMNOTE. Gymnotus. pois. Genre de la famille des Anguiformes, dans l’ordre des Malacoptérygiens apodes de Cuvier etdes Apodes de Linné, dont toutes les espèces habitent les eaux douces, soit des lacs, soit des fleuves de l'Amérique méridionale,sans que l’on en ait retrouvé aucune dans quelqu’autre partie du monde que ce soit. Ces Poissons ont, comme les Anguilles, les ouïes en 290 GYM partie fermées par une membrane; mais celte membrane s'ouvre au-devant des pectorales; l'anus est placé fort en avant; l’anale s’étend sous la plus grande partie du corps,et le plus souvent jusqu’à l'extrémité de la queue; mais la dorsale manque entièrement. Les genres Apté- ronote et Carape, formés aux dépens des Gymnotes, n'ont été adoptés que comme des sous-genres par Cuvier el la plupart des ichthyologistes. Le genre Notoptère, établi par Lacépède pour le Gymnotus Notopterus de Pallas et de Gmelin, doit être renvoyé aux Harengs parmi les Clupes. 77. NoToPTÈRE au mot CLUPE. Le plus connu des Gymnotes, célèbre sous le nom d’Anguille électrique ou trembleuse, et de Torpille de Cayenne ou de Surinam, à élé le sujet de beaucoup d’écrits, et l’on en a débité beaucoup de merveilles. C’est au mot POISSONS ÉLECTRIQUES, qui terminera l’article Poissons de ce Dictionnaire, qu’on s’occupera de la singulière propriété qu’on lui attribue, et comparative- ment avec celle qui singularisa longtemps la Torpille; il ne sera question ici des Gymnotes, que sous le rap- port systématique et de classification. Gymwotes vrais. [ls sont non-seulement dépour- vus de dorsales, mais n’ont même pas de caudale dis- üUncte : leur peau parait dépourvue d’écailles ; leurs intestins, plusieurs fois repliés, n’occupent qu’une ca- vité médiocre dans le corps, et sont munis de nombreux cœæcums; ils ont deux vessies aériennes dont l’une, cy- lindrique et allongée, s'étend beaucoup en arrière, dans un sinus de la cavité abdominale; l’autre , ovale et bi- lobée, de substance épaisse, occupe le haut de l'abdomen sur l'œsophage. GYMNOTE ÉLECTRIQUE. Gynolus electricus , Lin., Gmel., Syst. Nat. xut, pars 5, p. 1158; Bloch, pl. 156, Encycel. Pois., pl. 84, fig. 25. Si connu par tout ce qu’en a récemment publié Humboldt, et ce qu’en avaient dit Mussenbroëck et Priestley (qui le confondaient avec notre Torpille ), Gumilla, Gronou, Hunter, La Conda- mine, Ingram, Bajon, Gravesand , Allaman, Schilling, Vanderlott, Séba, Bankroft, Willamson, Garden, Walsh, Pringle, Bryant, Collins-Flagy, Sœmmering, Lacé- pède, etc.; le Gymnote électrique fut observé pour la première fois à Cayenne en 1677 (et non en 1671) par l’astronome Richer. Il est très-commun à la Terre- Ferme, dans les rivières d'Apure, de la Méta et de l'O- rénoque. Il en existe une telle quantité dans les envi- rons de Calabozo près d'Urituca, que, selon Humboldt, on a été obligé d'y renoncer à un gué où ces animaux atlaquaient les Mules et les Chevaux de monture, et Les faisaient noyer en déchargeant leur appareil galva- nique dans leurs jambes. Il en a déjà paru de vivants, dans trois occasions, en Europe. En 1778, cent ans (à peu près) après la découverte de Richer, Walsh en ob- serva un individu à Londres; au commencement de 1797, on en transporta un à Stockholm; récemment, on en a vu un à Paris où la multitude des expériences dont il fut l’objet causa promptement sa mort. Soil que ces Poissons dépaysés eussent perdu de leur vigueur, soit que le voyage les ait fatigués, leur effet électrique a paru bien au-dessous de tout ce qu’on en raconte, lors- qu’en liberté ils parcourent les eaux de leur patrie, sous un ciel brûlant, qui développe en eux de grandes forces. GYM Mais l'amour du merveiileux n’a t-il pas fait un peu exagérer cetle puissance qu’on a comparée à celle du carreau fulminant? Est-il bien vrai qu'un Poisson soil capable de tuer sur-le-champ les plus vigoureux Qua- drupèdes? Le Gymnote dont il est question, ordinaire- ment long de deux pieds, atteint jusqu’à une Loise; sa chair, que plusieurs auteurs ont dit être délicate et savoureuse, est au contraire de médiocre qualité, vis- queuse et fétide; aussi les pauvres nègres esclaves sont- ils à peu près les seuls qui la mangent. On ne voit conséquemment pas dans quel dessein les naturels du pays, qui n’en tireraient aueun parti, en feraient de ces grandes pêches dont ils racontent des circonstances merveilleuses. 11 n’est pas naturel qu’on force, par exemple, à l’aide de pénibles battues, des troupes de Chevaux à entrer dans les marais où sont les Gymnotes, pour que ces Poissons, se faliguant à les Luer, demeu- rent ensuite sans défense contre les Hommes. Que fe- raient les pêcheurs de leur capture ? Ne seraient-ils pas bien mieux payés de leurs peines en prenant les Chevaux mêmes, ne fûüt-ce que pour en vendre les peaux, dont une seule vaut mieux que tous les Gymnotes ensemble? Quoi qu'il en soit, il y a un peu de poésie à représenter « le formidable Gymnote, cylindrique et serpentiforme, habitant les fleuves immenses qui coulent vers les bords orientaux de l'Amérique méridionale, dans ces régions brûülées par les feux de l'atmosphère et sans cesse hu- mectées par l’eau des mers et des rivières; où la terre est prodigue de végétaux vénéneux et d'animaux nui- sibles, impurs habitants des savanes noyées... où quoi- que le Poisson porte le nom d’Anguille, il se ressent de la nature du climat sous lequel il est destiné à vivre….; attaquant de loin et renversant d'une seule commotion les Honimes el même les Chevaux les plus vigoureux...; d'autant plus redoutable que, doué d'organes de nata- tion très-énergiques, le Gymnote est, dans un espace de temps incalculable, transporté près de sa proie ou loin de ses ennemis, ete., etc... Cet animal vit dans les petits ruisseaux et les mares que l’on trouve çà et là dans les plaines immenses de Vénézuela... » Or, com- ment, dans les petits ruisseaux, peut-il exercer ses très- énergiques organes natatoires et sa formidable puis- sance au point où on le prétend? Encore une fois, les merveilles de la nature n’ont pas besoin d'un coloris d’exagération pour provoquer ladmiration des bons esprits : on peut s’en lenir aux faits. Humboldt, que l'on doit consulter sur l’histoire des Gymnotes (Obs. Zool., p. 49 el suiv.), en décrit une seconde espèce, le Gyrmnolus œquilabiatus (loc. cit., pl. 10, n° 2), qui n’a point de vessie natatoire posté- rieure, n’alteint guère que trente pouces de longueur, a les mœurs de la précédente, sans jouir de sa propriété galvanique, et se trouve aux environs de Santa-Fé de Bogota. JT Garapre. Carapus. Ils ont le corps plus comprimé que les vrais Gymnotes, la peau écailleuse et la queue s’amincissant beaucoup en arrière. Le PuTAOL de Lacé- pède, Gymnolus fasciatus, Gmel., loc. cit., p. 1157; Gymnotus brachyurus, Bloch, pl. 157, f. 1; — le Ca- rape, Encycl. Pois., pl. 24, fig. 82, n° 2; Gymnnotus macrurus, Bloch, pl. 157, f. 2; Gymnotus Carapo, GYM Gmel., loc. cil., 1156; — le Gymnotus albus, Gmel., doc. cit., p. 1157, Séba, {. 111, pl. 52, f. 5; — etle Mu- seau long , Encycl. Pois., pl. 25, fig. 85, Gymnotus rostratus,Gmel., loc. cit., p. 1139 ; Schneider, pl. 106, sont les espèces connues de ce sous-genre. TT APTÉRONOTE. Apleronotus. Ils ont leur anale terminée avant d'arriver au bout de la queue qui porte une nageoire particulière. Sur le dos est un filament charnu, mou, couché dans un sillon creusé jusqu’à l’ex- trémité de la queue, et retenu dans ce sillon par des filets tendineux qui lui laissent quelque liberté; orga- nisalion très-singulière, dit Cuvier, et dont on n’a pu encore deviner l'usage; la tête, oblongue et compri- mée, est recouverte d’une peau qui ne laisse voir ni les opercules ni les rayons. Le reste du corps est écailleux; les dents sont en velours et à peine sensibles sur le milieu de chaque mâchoire. Le Passan, Encyel. Pois., pl. 24, fig. 82, no 5; Gymnotus albifrons de Pallas et de Gmelin (loc. cit., p. 1159), représenté par Lacépède (t. 11, pl. 4, fig. 5), est la seule espèce connue d’Aptéro- pote. Elle se trouve à Surinam où elle ne dépasse guère un pied de longueur, et n’a nulle réputation électrique. GYMNOTES. Gymnota. crusr. Latreille avait établi, sous ce nom, une (ribu de l’ordre des Branchiopodes, comprenant les genres Cyclope, Polyphème et Zoé, qui sont compris (Règne Anim. de Cuv.) dans la section des Lophiropes. 7”. ce mot et BRANCHIOPODES. GYMNOTÉTRASPERME. por. C’est le nom que Boer- haave donnait au fruit des Labiées et des Borraginées. GYMNOTHORAX. pois, #7. MuRÈNE. GYMNOTRICE. Gymnotrix. Bot. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., établi par Palisot-Beauvois (Agrostogr., p. 59, tab. 18, f. 6) et adopté par Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. æquin., L. 1, p. 112) qui l’a ainsi caractérisé : épillets biflores, solitaires, entourés d’un involucre composé de soies nombreuses et caduc ; la fleur supérieure her- maphrodite, l'inférieure neutre ; lépicène à deux valves membraneuses et mutiques; valves de la glume mu- tiques, au nombre de deux dans la fleur hermaphro- dite, unique dans la fleur stérile; deux écailles hypo- gynes; trois étamines; deux styles à stigmates plumeux. L'axe des fleurs n’est pas articulé ; il porte des épis so- litaires ou ternés. Ce genre est formé aux dépens du Pennisetum de Richard, et se compose de trois espèces dont la principale, Gymnotrix Thuarii, est indigène des îles Maurice et Mascareigne. Les deux autres es- pèces ajoutées à ce genre par Kunth (Loc. cit.) habitent le Mexique et le Pérou. Il les a décrites sous le nom de Gymnotrix crinita et de Gymnotrix tristachy«. GYMNOTRION. BorT. Ce genre, établi par Corda, dans la famille des Jungermaines, a été fondu par Dumor- tier, dans son genre MNioPsibE. }”. ce mol. GYMNOTUS. pois. . Gymnore. GYMNURA. pois. Van-Hasselt, naturaliste hollandais, propose sous ce nom, l'établissement d’un genre nou- veau pour le Raja micrura de Schneider. Valenciennes pense qu’il ne saurait être adopté. /, Rate. GYMNURE. Gymnura. Mau. Le genre que Vigors et Horsfield ont établi sous ce nom, dans la famille des Carnassiers, paraît se rapprocher des Cladobates, par GYN 261 ses dents, et des Musaraignes par son museau pointu el sa queue écailleuse ; il a cinq doigts onguiculés à tous les pieds, et des soies assez rudes sortant d’un poil Jaineux. /. Zool. Journ., 116, pl. 8. GYMNUSE. Gymnusa.1ns. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Brachélytres, tribu des Micro- céphales, formé par Kursten aux dépens du genre Aléo- chare de Gravenhorst, avec les caractères distinetifs suivants : mandibules égales, allongées, cornées inté- rieurement, dentelées et terminées par un crochet; palpes labiales sétactes, composées de trois articles dont le premier très-long et les deux autres petits; languette bifide, avec les segments avancés, allongés, sétacés, égaux aux palpes; point de paraglosses ; tête petite, en partie cachée par le corselet qui est large et cordiforme; antennes en fuseau, plus épaisses au som- met; cinq articles à tous les tarses, le premier des pos- térieurs le plus long. Ce genre ne présente encore qu'une espèce, Gymnusa brevicollis; Aleochara car- nivora seu excusa, Gravenh.; Staphylinus brevicol- lis, Payk. Il est long de deux lignes et demie, noir, avec le premier article des antennes el les tarses testa- cés. Des environs de Berlin. GYNANDRIE. Gynandria. 8or. Vingtième classe du système sexuel de Linné, qui renferme les végétaux dont les étamines et les pistils sont soudés ensemble el forment un même corps. Linné l’a divisée en sept or- dres, selon le nombre des étamines, savoir : 1° Gynan- drie Diandrie; 2° Gynandrie Triandrie; 5° Gynandrie Tétrandrie; 4° Gynandrie Pentandrie; 5° Gynandrie Hexandrie; 60 Gynandrie Décandrie ; 7° Gynandrie Po- lyandrie. Plusieurs de ces ordres doivent être supprimés, parce que les genres qui y ont été rapportés appartiennent à d’autres classes. 7. SYSTÈME SEXUEL. GYNANDROMORPHE. Gynandromorphus. ins. Co- léoptères Pentamères; genre de la famille des Carnas- siers el dela tribu des Harpaliens, institué par Dejean qui lui assigne pour caractères : antennes filiformes; palpes labiales (erminées par un article cylindrique, un peu ovalaire et tronqué; lèvre supérieure un peu plus large que longue et sans échancrure en avant; une échan- crure profonde au menton, mais sans apparence de dent au milieu; corselet et élytres aplatis; larses an- térieurs courts, les intermédiaires plus étroits et com- posés d'articles égaux; les femelles ont le premier article des tarses antérieurs fort dilaté. On ne connaît encore qu'une seule espèce de ce genre : GYNANDROMOR- PIE D'ÉTRURIE,Gynandromorphus Etruscus,Sch. I a la première moitié des élytres et les pattes rougeâtres; sa tête est noire ainsi que son corselet et le dessous du corps; la dernière moitié des tlytres est d’un vert bleuâtre, avec les bords rougeâtres; les antennes sont brunes, ferrugineuses à leur base; des stries sur les élytres ; de très-pelits points sur tout le corps. Taille, cinq lignes. GYNANDROPE. Gynandropus. ns. Coléoptères pen- tamères; ce genre de la famille des Carnassiers, tribu des Harpaliens, a été établi par Dejean pour un insecte de l'Amérique du nord, qui lui a offert pour caractères génériques : lèvre supérieure petite et sans échancrure; 292 GYN menton dépourvu de dent; palpes terminées par un article cylindrique; corselet plus large que long, un peu plus étroit en arrière, avec les angles postérieurs obtus; élytres ovalaires; articles des tarses antérieurs larges et dilatés dans les mâles, petits dans les femel- les à l'exception du premier; ceux des tarses intermé- diaires sont cylindriques et égaux. GYNANDROPE D'AMÉRIQUE. GYnandropus America- aus, Dej. Sa couleur est le noir luisant en dessus, le brun en dessous ; ses palpes, ses antennes et ses pales sont d’un jaune rougeàtre; sa tête et son corselet sont lisses; ses élytres sont allongées, arrondies au bout, finement ponctuées et striées. Taille, trois lignes. On le trouve aux États-Unis. GYNANDROPSIDE. Gynandropsts. 20T. Genre de la famille des Capparidées, établi aux dépens du Cleome de Linné par le professeur De Candolle (Prodr. Syst. nal., L. 1, p. 257) qui l’a ainsi caractérisé : calice à quatre sépales étalés; corolle de quatre pétales; torus allongé ; six étamines monadelphes autour de ce torus, et libres à son sommet ; silique portée dans le calice sur un pédicelle placé au sommet du torus. Ce genre se compose de neuf espèces indigènes des climats équa- toriaux de l'Amérique méridionale et de l'Afrique. On distingue parmi elles les Gynandropsis sessifolia el triphylla, qui étaient le Cleome triphylla, L., le Gy- nandropsis pentaphytlla et le Gynandropsis speciosa. Cette dernière plante a été figurée et décrite par Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. œquin., t. v, p. 84, lab. 456). GYNÉCANTHE. Bor. Synonyme de Bryone. GYNEHETERIA. Bot. Et non Gynhateria. Ce genre de la famille des Synanthtrées, Corymbifères de Jus- sieu, établi par Willdenow, est le même que ie 7'es- saria de Ruiz et Pavon, réuni par Kunth au Coryza de Linné. F”. TESSARIE el CONYZE. GYNÊME, Gynema. Bot. Genre de la famille des Sy- nanthérées , Corymbifères de Jussieu , et de la Syngé- nésie superflue, L., proposé par Raflinesque-Smal(z (fÆlora Ludoviciana, New-York, 1817), et composé de trois plantes que H. Cassini soupçonne n'être pas congénères. La première, Gynema balsamica, Raffin., croit. dans les forêts de la Louisiane, où les sauvages la considèrent comme un puissant remède stomachique et sudorifique. C’est une belle plante dont lodeur est fortement aromatique, et qui a de l’analogie avec le Cony za camphorata. D'après la description très-im- parfaite de cette plante, H. Cassini a lieu de croire qu'elle doit appartenir au genre Pluchea qu'il a pro- posé dans le Bulletin de la Société Philomatique de février 1817. Les deux autres plantes, Gynema argen- tea et Gynema microcephala, croissent aussi dans la Louisiane. Elles doivent être rapportées au genre Gna- phaliune, selon Gassini. Il règne encore beaucoup d’ob- securité sur le genre Gynema, ce qui empêche d’en exposer les caractères. GYNÉRIER. Gynerium. vor. Genre de la famille des Graminces et de la Diœcie Triandrie, L., établi par Humboldt et Bonpland (Plantes équinoxiales, t. 11, p. 112, tab. 115) qui l'ont ainsi caractérisé : épillets biflores, les mâles et les femelles sur des indiyidus sé- | GYN parés; lépicène à deux valves; glume aussi à deux valves subulées, l’inférieure ornée à la base de poils très-longs; écailles hypogynes nulles? deux étamines ; deux styles surmontés de stigmates en goupillon. Ce genre a beaucoup de rapports avec l’Arundo, dont il diffère essentiellement par ses fleurs dioïques. Le Gy- nerium saccharoides, Humb. et Bonpl., est une belle plante qui acquiert jusqu’à six mètres de hauteur, dont les chaumes, d’un diamètre très-considérable, portent des feuilles très-longues et garnies sur les bords de dents épineuses. Les fleurs sont disposées en panicules touffues et très-rameuses. Cette belle Graminée croît dans les lieux humides près de Gumana, dans la Guiane et à Saint-Domingue. Elle a été nommée Arundo sa- gèltata par Persoon, et Gynerium sagittatum par Pa- lisot- Beauvois. GYNESTE. Gynestlum. BOT. Ce nouveau genre, de la famille des Palmiers, a été constitué par Poileau (Mém. du Mus., 5e cahier de la 5e année) et ainsi ca- ractérisé : fleurs dioïques ou rarement monoïques sur des régimes distincts; une spathe monophylle existe à la base du spadice qui est simple ou rameux. Dans les fleurs mâles, le calice offre trois divisions profondes; la corolle est trifide, tubuleuse ; six étamines dont les filets sont monadelphes à la base, libres, divergents et réfléchis au sommet, portant des anthères sagittées, à lobes très-écartés. Dans les fleurs femelles, le calice et la corolle ressemblent à ceux des mâles, mais ils sont un peu plus grands; un phycostème tubuleux, cylin- drique, plus long que la corolle, et que l’on considère comme le représentant des étamines, entoure l'ovaire à la base duquel naît le style; celui-ci fait saillie hors du phycostème et porte trois stigmates aigus el en cro- chet. Le fruit est un petit drupe globuleux ou ové, crustacé, lisse, légèrement charnu à l'extérieur, et uniloculaire. L'embryon est placé à la base de la graine. Ce genre a été réuni au Geonoma de Willdenow par Martius (Gener. Fam. Palm., p. 15); mais l’incerti- tude des caractères assignés à ce dernier genre, nous empêche d'adopter une semblable réunion. #". GÉONOmE. Poiteau a décrit et figuré avec soin (loc. cit., tab. 1,2, 5, 4 et5) cinq espèces de Gynestes, toutes indigènes de la Guiane, et principalement des bords de la Mana. Les Gynestes, auxquels les habitants donnent le nom de Wouaiss, pullulent du pied et croissent dans les lieux frais, à l'ombre des grands arbres. Leurs fruits sont trop petits pour être mangés. On fait avec leurs tiges, des cannes, des baguettes et des lattes plus ou moins solides. Les feuilles des Gynestum baculiferum et Gynestum acaule, remarquables par leurs extrémités bifides ou fourchues, servent à faire d'excellentes cou- verlures pour les carbets. Quelques-uns de ces Palmiers sont de véritables nains dans leur famille; il en est (Gynestum strictum el Gyneslum acaule) qui n’ont pas plus de huit décimètres de hauteur, de sorte que c'est une chose curieuse, que de voir dans les herbiers un de ces Palmiers tout entier avec ses feuilles four- chues et ses racines proportionnellement plus grosses que celles des grandes espèces. GYNETERIA £t GYNHETRIA. 8or. Pour Gynelhele- ria. V. ce mot. GYN GYNICIDA. BoT. Le genre Meésembryanthemum de Linné ayant été subdivisé par Necker (Ælem. Botan.,9, p. 81), le nom de Gynicida à été donné à l’une des subdivisions. GYNIZE. Gynizus. BoT. Le professeur Richard père (de Orch. Europæis, p.10) a proposé ce nom pour dé- signer la principale partie du stigmate des Orchidées, qui est placée à la face antérieure du gynostème, et formée d’un tissu glandulaire qui sécrète une humeur visqueuse. /. ORCHIDÉES. GYNOBASE. Gynobasis. Bot. Le professeur De Can- dolle a donné ce nom à la base du style qui, dans cer- tains ovaires mulliloculaires el monostyles, transmet la fécondation aux ovules renfermés dans les loges qui lui sont adhérentes. Les Ochnacées présentent {rès- manifestement cet organe. Auguste de Saint-Hilaire, dans son premier Mémoire sur le Gynobase (Mém. du Mus., &. x, p. 129) le regarde comme une dépression très-considérable de l'axe central. Indépendamment des Ochnacées, où on le trouve constamment, quelques espèces éparses dans les familles des Malpighiacces, des Malvactes et des Sapindacées, l’offrent aussi, tan- dis que les Simaroubées, où on l'avait indiqué, ne pos- sèdent qu'un Gynophore surmonté de plusieurs ovaires munis chacun d’un style. La présence du Gynobase ne peut donc, aux yeux d’Auguste Saint-Hilaire, avoir assez d'importance pour servir à former une des divi- sions présumées de la treizième classe de Jussieu. GYNOBASIQUE. Bor. Ce nom a été donné par Mirbel au nectaire placé sur le réceptacle, et resserré sous l’o- vaire, comme dans les Labices et les Rutacées, etc. C’est par le même terme que De Candolle a désigné les fruits nommés Cénobions par Mirbel. 7. ce mot. GYNOCARDIE. Gynocardia. BoT. Genre de la Diæ- cie Polyandrie, L., établi par Roxburgh (Coroman«., vol. 4, p. 95) qui a ainsi fixé ses caractères essentiels : fleurs dioïques; les mâles ont un calice à quatre ou cinq lobes, et une corolle à cinq pétales insérés, ainsi que les filets des élamines qui sont nombreuses, sur le ré- ceptacle, el munis à leur base d’écailles eiliées, moitié moins grandes qu'eux, et ressemblant à de petits pé- tales (nectaires, L.). Les fleurs femeiles sont un peu plus grandes que les mâles, et composées comme elles d'un calice, d'une corolle et de cinq nectaires. L’ovaire, entouré de neuf ou dix filets pinnatifides, et velus au sommet, est supère et surmonté de cinq sligmates presque sessiles, sagittés en cœur; il est uniloculaire, et contient des ovules nombreux, attachés à cinq pla- centas intervalvaires. Le fruit est une baie inulocu- laire, remplie de plusieurs graines, dont l'embryon est pourvu d’albumen; la radicule a des directions va- riées. L'auteur de ce genre a indiqué ses affinités avec les Capparidées de Jussieu; mais les singuliers carac- tères qu’offrent les enveloppes florales et la structure des graines , s'opposent à ce rapprochement. Aussi ne le trouve-t-on pas compris dans la famille des Cap- paridées qui fait partie du premier volume du Prodro- nus publié par le professeur De Candolle. Le Gynocardia odorata, Roxb., loc. cit., tab. 299, est un arbre à peu près grand comme notre Sycomore (Acer Pseudo-Platanus). 1 croît dans les Indes-Orien- GYN 295 tales, district de Sillet. Les habitants emploient ses graines, qu'ils nomment Chaulmougri et Pelarcur- rah, contre les affections de la peau, en les faisant cuire avec du beurre , et frottant de cette sorte d’on- guent les parties malades. GYNOCÉPHALE. Gynocephalum. 80T. Genre de la famille des Urticées, établi par le docteur Blume qui lui donne pour caractères : fleurs dioïques, réunies en capitules serrés; les mâles ont le calice divisé en quatre parties ; quatre élamines à longs filaments; un rudi- ment de pistil; les fleurs femelles ont le calice tubu- leux, subquadrifide ; l'ovaire cylindrique, uniovulé; le style court, semi-bifide ; le fruit consiste en drupes ou baies serrées l’une contre l’autre, anguleuses, renfer- mant un noyau rugueux, monosperme; le test est fra- gile, l'embryon exalbumineux , les cotylédons grands et repliés, la radicule courte et supère. GYNOCÉPHALE A GRANDES FEUILLES. Gynocephalum macrophytllum, Blume, in Bydrag.Ind., p.485. C’est un arbuste grimpant, à feuilles alternes, cordées et très-entières ; à fleurs femelles insérées sur des récep- tacles globuleux ; à fleurs mâles rassemblées en capi- tules spicalo-paniculés. On trouve cet arbrisseau dans les forêts vierges et montueuses de l'ile de Java. GYNOCHTODE. Gynochtodes. ror. Genre de la fa- mille des Rubiacées, institué par le docteur Blume pour un pelit arbrisseau qu'il a observé dans les lieux in- cultes de l'ile de Java; caractères : calice court, très- entier; corolle divisée en quatre ou cinq parties velues intérieurement, conuiventes à leur base, étalées supé- rieurement, avec un onglet plus épais à leur sommet ; quatre à cinq élamines incluses, insérées à la base de la corolle; style assez court; stigmate bifide, verru- queux ; le fruit est un drupe globuleux, en forme de baie, ombiliqué, à quatre loges renfermant chacune un nucule monosperme, triangulaire, recouvert d’un arille papyracé; embryon albumineux et dressé. Ce genre à quelque analogie avec le Nonatelia. GYNOCHTODE CORIACE. Gynochlodes coriacea, Blume, in Bydrag. Ind., p. 995. C’est un arbuste grimpant, à feuilles opposées, oblongues, coriaces et glabres; à fleurs en bouquets axillaires. GYNOCIDION. Gynocidium. 8ot. Necker a donné ce nom à un petit renflement qui se trouve à la base de la soie des Mousses. GYNOON. Bot. Genre de la famille des Euphorbiacées et de la Monœcie Triandrie, L. Ses fleurs sont monoï- ques; dans les mâles, on observe un calice quinqué- partite, trois élamines dont les filets courts, soudés in- férieurement, libres plus haut, portant les anthères adncées à leur face externe, un peu au-dessous de leur sommet. Les fleurs femelles présentent dans un calice à six divisions, un pistil dont l'ovaire globuleux , mar-- qué de six sillons, renferme trois loges contenant cha- cune deux ovules, et dont les stigmates sont très-re- marquables par leur forme : c’est celle d’un segment d'ovoide; et ces trois stigmates, soudés entre eux dans le commencement de la floraison, constituent une masse unique deux fois plus considérable que lovaire, et qu’on prendrait facilement pour lui. Le fruit n’est pas connu. 294 G Y N A. De Jussieu a établi ce genre (de Euphorb. T'enta- inen, p. 18, tab. 5-9) d’après une plante originaire de l'ile de Ceylan. Sa tige est ligneuse; ses feuilles sont alternes, munies de deux stipules, entières, coriaces. glabres; ses fleurs disposées en faisceaux axillaires, qu'accompagnent plusieurs bractées, et qui renferment quelques femelles entremêlées avec des mâles en plus grand nombre. GYNOPACHYDE. Gynopachys. 8oT. Blume a institut ce genre dans la famille des Rubiacées pour quelques arbustes grimpants qu'il a découverts dans l'ile de Java; il le caractérise de la manière suivante : calice décidu , avec son limbe turbiné, presque entier ; tube de la corolle court; sa gorge soyeuse; son limbe divisé en cinq lobes étalés; cinq étamines insérées sur l’ori- fice du tube; filaments courts; anthères linéaires, exer- tes, un peu penchées; ovaire infère, recouvert d’un disque nectarifère; style court; stigmate épais, presque bilobé, exserte; le fruit consiste en une baie globu- leuse , bossue et couronnée circulairement par la base du calice; elle est à deux loges polyspermes; le récep- tacle est membranaceo-stipité, un peu charnu, trans- versalement lamellé; les graines sont comprimées. Ce genre est voisin des Pomaltio et Posoqueria, mais il se distingue de l'un et de l’autre par son calice entier et par le tube raccourci de sa corolle. Les espèces qui le constituent sont des arbustes grimpants, à feuilles op- posées et distiques, accompagnées de stipules gémi- nées ; les fleurs sont réunies en corymbes ou en cymes serrées eLunilatérales. Blume décrit dans son Bydrag. Ind., p. 984, trois espèces de ce genre; il les nomme Gynopachys acuminata, Gynopachys tomentosa et Gynopachis corymbosa. Toutes trois croissent dans les forêts de la partie occidentale de l'ile de Java. GYNOPHORE. Gynophorum. pot. Sorte de sup- port qui s'élève du fond du réceptacle et soutient le pistil. Link l’a aussi nommé Carpophore (Carpopho- rum). Le Thécaphore ( Z'hecaphorum, Ehr., Basigy- nium , Rich.), et le Polyphore (Polyphorum, Rich.), sont des modifications de cet organe qui ne supporte qu'un ovaire dans le premier cas, et en porte au con- traire plusieurs dans le second. On a proposé de res- treindre le mot de Gynophore à la partie saillante du réceptacle, qui ne soutient que le pistil; mais dans cer- taines plantes (Cleome, Passiflora, Silene), ce prolon- gement porte également les étamines et la corolle; il est vrai qu’on a proposé d'imposer des noms particu- liers, comme ceux d'Anthophore, de Gonophore, de Torus, de Podogyne,etc., aux supports intérieurs des organes floraux. Mais Auguste de Saint-Hilaire (Mém. du Muséum ,t. x, p. 129) s’est élevé contre celte abu- sive multiplication des termes, et a prouvé que Îles diverses expressions par lesquelles on a voulu désigner plus exactement les différentes variations du Gyno- phore, n’indiquaient toujours qu’une saillie plus ou moins grande du réceptacle de la fleur. GYNOPHOROIDE. Gy nophoroidens.8or. C'est-à-dire élevé comme un Gynophore. Mirbel applique cette épi- thèle au nectaire dans le Corchorus hirsulus, etc. GYNOPLEURA. 8or. Nom donné par Cavanilles (Zcon. Far.;, p. 52, (ab. 575) à un genre décrit antérieurement GYN par Ruiz et Pavon, sous le nom de Malesherbia. .ce mot. GYNOPLISTIE. Gynoplistia. 1x5. Diptères; genre de Némocères, établi par Westwood qui lui assigne pour caractères : antennes filiformes et pectinées dans les deux sexes, composées de dix-huit articles dans les mâles et de dix-sept dans les femelles; palpes assez longues, arquées, compostes de cinq articles dont le dernier noduleux et comme frangé; ailes réticulées, écartées. La GYNOPLISTIE BLEUE, Gy noplistia cyanea, Westw.,ale corps noir, avec des reflets brillants, bleus et purpurins sur l'abdomen; les pattes sont obscures à leur base; les nervures des ailes sont brunes, avec deux taches de la même couleur près de la côte. Elle habite la Nouvelle-Hollande. La GYNOPLISTIE COMMUNE, GY- noplistia vilis, du même auteur et venant des mêmes contrées, ainsi que la GYNOPLISTIE VARIÉE, Gynoplistia bella, Walk., sont les deux autres espèces connues de ce genre; celle-ci appartient à l'Amérique septentrionale. GYNOPOGON. Bor. Genre de la famille des Apocynées et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Forster (Gener. 56, et Prodrom. 19), et présentant les carac- tères essentiels suivants : calice fort petit, à cinq divi- sions; corolle hypocratériforme, nue à son orifice; cinq étamines non saillantes; deux ovaires surmontés de deux styles presque connivents et de stigmates oblus ; deux drupes pédicellés, dont un avorte souvent, ren- fermant un grand nombre de graines qui n’achèvent pas leur maturité, à l'exception d’une seule; cette graine est munie d’un albumen corné et d’un embryon dressé ou légèrement courbé. Robert Brown (Prodr. Flor. Nov.-Hotlland., p. 471) a changé le nom de ce genre en celui d'Alyæia; il en a décrit cinq espèces toutes originaires de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des arbrisseaux glabres, lactescents, garnis de feuilles op- posées ou verticillées, coriaces et (toujours vertes. Leurs fleurs sont axillaires ou terminales, blanches, souvent odorantes et quelquefois disposées en épis. Forster en avait mentionné trois espèces sous les noms de Gyno- pogon stellatuin, Gynopogon Alyxia, Gynopogon scandens, qu'il avait recueillies dans les îles de la Société el des Amis. GYNOSTÈME. Gynostemium. ot. C’est le nom que le professeur Richard donne à cette partie de la fleur des Orchidées qui porte les étamines et le stigmale , et que les auteurs désignent communément sous le nom de Colonne, Columna. V. ORCHIDÉES. GYNOTROCHE. Gynotroches. or. Genre de la fa- mille des Guttifères, de l’Octandrie Monogynie de Linné, institué par le docteur Blume pour une plante qu’il a récemment observée à Java. Caractères : calice persistant, à quatre divisions; corolle composée de quatre pétales dont les bords sont frangés ; disque hy- pogyne, dont les bords servent d'attache aux huit éla- mines; ovaire à quatre ou six loges renfermant chacune trois ovules; style filiforme; stigmate peltato-radié. Le fruit est une baie globuleuse, pulpeuse, à quatre ou six loges. Les semences sont comprimées, attachées à l’axe et ordinairement solitaires dans chaque loge par l’avor- tement des deux autres ovules. GYNOTROCHE AXILLAIRE. Gynotroches axillaris, CANAL Blume, Bydrag., p. 219. C’est un arbre élevé, à feuilles opposées, ellipliques-oblongues , aiguës aux deux ex- trémilés, coriaces; les fleurs sont axillaires en bouquets, portées chacune sur un pédoncule et serrées les unes contre les autres. Dans les forêts les plus élevées de l’île de Java. GYNOXYDE. Gynoxys. BOT Cassini a proposé, sous ce nom, l'établissement d’un genre nouveau aux dé- pens du Jacobæa ; il ne différerait essentiellement de celui-ci que parce que les stigmatophores, au lieu d’être tronqués au sommet, sont surmontés d’un appendice collectifère. Ge petit caractère serait sans doute insuf- fisant, s’il ne se (trouvait pas lié à un port très-remar- quable et fort différent de celui des autres Jacobæa. En effet on peut attribuer au genre Gynoxys les Senecio laurifolius, saccharoïdes, fuliginosus, pulchellus et buxifolius de Kunth, qui sont de petits arbres à feuilles opposées, pétiolées, entières, coriaces, glabres en des- sus, tomenteuses en dessous, à calathides corymbées. Cassini donne comme type de son genre le GYNOXYDE A FEUILLES EN COEUR, Gynoxys cordifolia. Il à les feuilles pétiolées et à dents arrondies, les calathides ra- diées et disposées en corymbe, le disque multiflore, ré- gulariflore, androgyniflore; la couronne unisériée, pau- ciflore, liguliflore, féminiflore; le réceptacle glabre, inférieur aux fleurs du disque, formé d’écailles égales, disposées sur un seul rang, contiguës, appliquées, oblongues, aiguës, subfoliacées, et de quelques squam- mules surnuméraires, ovales; le clinanthe plan, alvéolé, à cloisons basses, membraneuses, irrégulièrement dé- coupées; lesovaires cylindracés et hispidules; Paigrette composée de squammellules filiformes ; capillaires, à peine barbellulées; le style à deux stigmatophores longs et surmontés chacun d’un appendice très- manifeste, subulé ou plutôt longuement semi-conique, aigu et hispide. GYNTEL. o1s. Nom donné à une variélé accidentelle de la Linotte. Ÿ. GRos-BEC el GINTEL. GYNURE. Gyaura. Bot. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Cassini qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore, homogame ; fleurs tubuleuses, à cinq dents; involucre cylindracé , beaucoup plus court que les fleurs , formé d’écailles disposées sur un seul rang, à peu près égales, appliquées, oblongues, foliacées, accompagnées à la base de quelques bractéoles ou écailles surnuméraires:; réceptacle plan et fimbrillé; akènes cylindracés, can- nelés; aigrette composée de squammuies nombreuses, filiformes, à peine barbellulées; corolles purpurines , mupies de nervures surnuméraires; styles rameux, sur- montés chacun d'un appendice très-long. Ce genre se compose d’une vingtaine d'espèces qui sont des plantes herbacées, vivaces, quelquefois un peu ligneuses à la base des tiges; leurs feuilles sont alternes, ou entières ou dentelées, ou même légèrement lobes; leurs capi- tules sont réunis en corymbe. Toutes les espèces con- nues, à l’exception d'une qui est africaine, appartien- nent à l'Asie. GYPAËTE. Gypaeles. o1s. Genre de l’ordre des Ra- paces. Caractères : bec long et robuste; mandibule su- périeure convexe, arrondie, élevée vers la pointe qui GYP : 295 se courbe en crochet; narines ovales, recouvertes de poils roides, dirigés en avant; pieds courts et forts; quatre doigts, les (rois antérieurs réunis par une petite membrane, avec l'intermédiaire très-long ; ongles fai- blement crochus, ceux du doigt intérieur et du pouce plus grands que les autres; première rémige un peu plus courte que la deuxième et la troisième qui sont les plus longues. Doués de la force et de la noblesse des Aigles, mais partageant avec les Vautours l'habitude de se repaitre indifféremment de charognes et de proies vivantes, les Gypaètes pouvaient naturellement prendre place dans la méthode,entre le genre Vautour et le genre Faucon; en effet, l'ensemble de leurs caractères étant mieux connu, les ornithologistes leur ont définitivement as- signé cette place. Ces Oiseaux, comme tous les animaux qui ne s'offrent que rarement aux regards de l'homme, et qui sont, en outre, remarquables, soit par une taille gigantesque , soit par une conformation particulière, ont été souvent l’objet des erreurs ou des récits fabu- leux du vulgaire : les uns ont raconté qu’ils les avaient vus enlever des Quadrupèdes d'un volume beaucoup supérieur au leur; d’autres ont dit avoir été témoins de combats entre ces Oiseaux et des Hommes, dans les- quels ceux-ei, ayant élé vaincus, étaient restés la proie des vainqueurs qui les emportaient dans leurs aires pour les déchirer plus à Paise et faire à leurs petits une distribution de membres encore palpilants. Ces récits outrés ou absurdes tendent néanmoins à accorder aux Gypaètes une force extraordinaire ; les véritables ob- servaleurs qui ont élé à même d'éclaircir quelques doutes relativement à ces Oiseaux, disent qu'il n’est pas rare de les voir enlever des Moutons, des Chamois ou des Bouquelins, mais ce n’est que sur ces animaux (rès- jeunes qu'ils fondent; les adultes savent éviter par la ruse et l’agilité l'attaque de ces ennemis redoutables qui, quoi qu’on en dise, ne sont ni assez audacieux ni assez puissants pour venir attaquer l'Homme; du moins l'on n’en connait aucun exemple authentique. Les Gypaèles ne vivent point aussi solitaires que les Aigles ; ils se réunissent quelquefois trois ou quatre el parcourent ensemble les montagnes, en chassant de compagnie, Se jetant tous à la fois, sans se la disputer, sur la proie que l’un d'eux à rencontrée. Ils choisis- sent, pour établir leur nid, l’anfracture la plus inac- cessible du rocher; ce nid, d’une étendue considérable, se compose de büchettes entrelacées et cimentées, en quelque sorte, par des débris mous el infects de ma- tières putrescibles. La ponte consiste en deux œufs blancs, tachetés de brun, et dontla surface est parsemée d’aspérités. Les parents élèvent leurs petits, les con- servent assez longtemps près d’eux et les conduisent à la recherche de leur nourriture. GYPAËTE BARBU. Gypaetes barbalus, Cuv.; Fultur barbatus et barbarus, L., Lath.; Fultur leucoce- phalus, Meyer; Fultur aureus, Briss.; Falco ma- gnus, Gmel.; fultur niger, Lath.; Gypaeles mela- nocephalus, Meyer; le Gypaète des Alpes de Savigny etle Gypaète d'Afrique ou Niser de Bruce. Tête et partie supérieure du cou d'un blanc sale; deux raies noires : l’une depuis la base du bec jusqu’au- dessus des yeux, 296 G Y P Pautre derrière les yeux jusque sur les oreilles; scapu- laires, dos et tectrices alaires d’un brun cendré foncé, avec une raie blanche sur la longueur de chaque plume; rémiges et rectrices cendrées, avec la tige blanche ; dessous du cou et parties inférieures d’un roux orangé; queue longue, très-étagée; bec et ongles noirs; pieds bleus; iris orangé. Taille, quatre pieds sept pouces. Les jeunes, suivant l’âge, ont la tête plus ou moins noirâtre, les parties supérieures noirâtres, tachetées de brun clair; les inférieures d’un gris brun, tachettes de blanc. D’Europe , sur les chaînes les plus hautes du Tyrol, des Alpes et des Pyrénées; commun aussi en Égypte. GYPAËTE CAFFRE. l'alco vullurinus, Lath., Levaill., Ois. d’Afriq., pl.6. Tout le plumage noir, avec quelques retiets brunâtres sur les ailes; bec jaunâtre; cire bleue; iris brun; pieds jaunâtres ; ongles noirs. Taille, trois pieds à trois pieds et demi. D’Afrique. GYPAGUS. o1s. Synonyme de Zopilote, genre établi par Vieillot pour y placer le roi des Vautours. F7. Ca- THARTE. GIPIDIE. Gipidia. mors. ross. Daman a formé ce genre aux dépens de celui des Anomites de Wahlen- berg et des Térébratulites de Schloteim ; il lui assigne pour caractères : Lest à valves inégales, l’une et l’autre convexes, la plus grande est prolongée en une sorte de bec recourbé, marqué, en dessous, d’un canal trian- -ulaire; intérieurement elle est biloculaire par une cloison longitudinale ; la valve la plus petite est sensi- blement moins recourbée. Une seule espèce, Gipidia conchidium, compose jusqu’à ce jour, tout le genre. GYPOGERANUS. o1s. Synonyme de Messager. 7. ce mot. GYPSE. Gypsum. Géo. Mot consacré pour désigner les diverses variétés de Chaux sulfatée qui se présen- tent en masses assez considérables dans la nature, pour être considérées par les géognostes comme Ro- ches essentielles, dans la structure des montagnes el de certains terrains. Le Gypse parait être, dans tous les états où il se trouve, le résultat d’une précipitation chimique, opérée dans le sein d’un liquide qui tenait en dissolution les éléments dont il est composé; il ne paraît jamais avoir été formé, comme beaucoup de Calcaires et les Marnes, par voie de sédiment, après une simple suspension de parties; cette observation peut êlre faite même sur les couches gypseuses, qui alternent avec de véritables dépôts sédimenteux. Le Gypse est donc toujours plus ou moins visiblement cris- tallisé. Quoique en général il le soit d’une manière con- fuse, sa structure est quelquefois lamelleuse; les lames dont il se compose sont tantôt transparentes et na- crées, tantôt d’un blanc opaque ou translucide; d’autres fois il est formé de fibres droites ou ondulées, d’une ténuité extrême, qui imitent la soie; on le désigne alors sous le nom de Gypse fibreux ou soyeux; lorsque le Gypse est compacte ou grenu , on aperçoit toujours dans sa texture la disposition cristallisée de ses molé- cules. C'est dans cet état qu'il est nommé Albâtre gyp- seux. La variété appelée niviforme, ne constilue véri- tablement pas une Roche, elle se présente sous forme de rognons peu volumineux, au milieu des masses gyp- GYP seuses ; c’est la réunion d’une multitude de petites pail- lettes ou lamelles d’un blanc de neige et nacrées, qui ressemblent à des particules de Talc. Le Gypse grossier ou Pierre à plâtre, est moins pur que les variétés pré- cédentes ; il a, plus qu’elles, l'apparence de la Chaux carbonatée en masse, dont il ne peut être souvent dis- üngué au premier aspect, d'autant plus qu’étant sou- vent mélangé avec cette dernière substance, il fait comme elle effervescence avec les Acides que l’on em- ploie pour chercher à le reconnaître. Le Gypse gros- sier affecte plusieurs couleurs : il est presque noir, rouge, bleuâtre, d’un jaune sale ou blanc. Le Gypse a été déposé à la surface de la terre, à des époques très-différentes, et sa présence caractérise des formations distinctes ou des Terrains particuliers. Il est en couches plus ou moins épaisses, horizontales ou inclinées, qui alternent avec des Marnes argileuses ou calcaires; il accompagne presque toujours les mines de Sel Gemme et les sources d’eau salée; le Mica , la Stéatite, le Fer oxydulé, le Fer sulfuré, le Soufre, la Sélénite et la Chaux anhydro-sulfatée , se rencontrent avec les diverses variétés de Gypse, suivant les terrains auxquels elles appartiennent. On voit encore avec les masses gypseuses, des Silex cornés, de la Chaux car- bonatée compacte en fragments, des cristaux de Quartz, du Grenat, de la Magnésie boratée et de l’Arragonite. — Les couches de Gypse sont quelquefois caverneuses; Pallas, qui a pénétré dans plusieurs excavations natu- relles de cette Roche, pense que le froid qu’il a res- senti, est particulier aux cavernes gypseuses. Les Gyp- ses des formations modernes, ceux qui, par exemple, constituent en grande partie la colline de Montmartre el les sommités correspondantes du bassin de Paris, sont devenus célèbres par les ossements de Poissons, de Tortues, de Crocodiles, d’'Oiseaux et de Mamnmi- fères, qu’ils renferment en grand nombre, et qui se voient au milieu même de banes puissants formés par voie de cristallisation confuse. Les importants travaux de Cuvier l'ont conduit à reconnaître que parmi les Mammifères de cette époque il en existait plusieurs qui sont maintenant inconnus sur la surface de la terre (77. ANOPLOTHERIUM , PALOEOTHERIUM, etc. ), et que les Poissons et les Reptiles ressemblaient plus particulière- ment à ceux qui habitent les eaux douces. Ces derniers résultats coïncident avec la présence des Coquilles ter- restres et d’eau douce, que l'on rencontre aussi, soil dans les mêmes Gypses, soit dans les couches marneuses, qui les accompagnent; et ils appuient l'opinion émise par Lamanon, que ces derniers dépôts gypseux ont pu être formés dans un lac. Le Gypse grossier, privé de son eau de cristallisation par une assez forte chaleur, constitue le Plâtre qui, délayé avec de l’eau ou gàché, forme presque aussitôt une masse solide, en absorbant cette eau pour rempla- cer celle qui lui a été enlevée par la cuisson. C’est cetle propriété qui rend le Plâtre ou Gypse cuit, si utile pour les constructions. Le Plâtre est encore employé avec le plus grand avantage en agriculture, principalement pour l’amandement des prairies artificielles. On s’en sert aussi pour faire des moules et pour préparer avec de la colle une matière particulière assez dure pour GYP prendre un beau poli et imiter le Marbre ; on emploie cette matière, dans les décorations de bâtiments, sous le nom de Stuc. 7. ROCHE et TERRAIN. GYPSOPHILE. Grpsophila. Bot. Genre de la famille des Caryophyllées, et de la Décandrie Digynie, L., éta- bli par Linné et ainsi caractérisé : calice campanulé, anguleux et formé de cinq pièces soudées et membra- neuses sur leurs bords; cinq pétales ovales, non on- guiculés; dix étamines; ovaire presque globuleux, sur- monté de deux styles à stigmates simples; capsule globuleuse, à cinq valves, uniloculaire et contenant un grand nombre de graines arrondies. Les Gypsophiles sont des plantes herbacées, à feuilles connées à la base, et à petites fleurs le plus souvent disposées en panicules terminales. La multitude de ces fleurs donne à quel- ques espèces un aspect fort élégant, et sous ce rapport elles mériteraient d'être cultivées dans les jardins d’or- neinent. Dans le Prodromus Regn. Veget.,t.1, p.352, Seringe en a décrit (rente-six espèces, distribuées en deux sections. La première (Struthiuin, Sering., mss.) renferme toutes les espèces dont les calices sont dé- pourvus d’écailles. Le plus grand nombre des Gyps0- philes appartiennent à ce groupe. Ge sont les espèces généralement les plus élégantes ; elles croissent parti- culièrement dans l'Europe orientale,en Hongrie, dans les parties méridionales de l'empire russe, et dans le bassin méditerranéen. Les Gypsophila fastigiata et muralis sont indigènes de la France. On rencontre en grande quantité le long des torrents des Alpes et des Pyrénées, le Gypsophila repens, qui produit, dans les localités, un très-joli effet avec le Linaria Alpina, et d’autres espèces dont les graines sont entrainées par les eaux du haut des montagnes. La seconde section (Petrorhagia, Sering., mss.) renferme quatre espèces dont les calices sont munis à leur base de deux à quatre écailles scarieuses et opposées. Le Gypsophila Saxi- fraga, que l’on trouve en abondance dans l’est et le midi de la France, avait été placé par Linné, dans sa première édition. parmi les Dianthus, à cause de ses bractées calicinales. Dans une dissertation récente sur l’Arenaria tetraquetra (Ann. des Se. natur.,7 septem- bre 1824), Gay a réuni à cette plante comme variété le Gypsophila aggregata, L. GYPSOPHYTON. BoT. Adanson a emprunté des Grecs ce nom qui désignait probablement le Gysophila re- pens, pour l'appliquer à un genre de plantes fort voi- sines; ce genre se compose des Alsines, d’un Céraiste et de quelques Arénaires. GYPSUM. MIN. 7”. GYPSE. GYPTIDE. Gyplis. BoT. Sous ce nom, H. Cassini (Bullet. de la Société Philom., septembre 1818) a pro- posé un groupe dans le genre nombreux des £upato- rium. Sans pourtant l’élever au rang de genre, il en a décrit les espèces sous un nom générique particulier. Voici les caractères principaux qu’il lui a assignés : in- volucre formé d’écailles irrégulièrement imbriquées, appliquées, coriaces, oblongues et striées inférieure- ment, foliacées el arrondies au sommet qui se ter- mine en pointe; calathide globuleuse, sans rayons, composée d'un grand nombre de fleurons réguliers et hermaphrodites; réceptacle nu et plan; ovaires GYR 297 oblongs, pentagones, surmontés d'une aigrelle très- plumeuse. L'auteur de ce sous-genre à indiqué comme types deux plantes rapportées des environs de Monte- video, et qu'il a nommées Gyplis pinnalifida et Gyp- tis Commersontii. La première était nommée à tort Eupatorium sophiæfolium dans l'herbier du profes- seur de Jussieu. GYRARIA. poT. (Champignons.) Nom donné par quelques auteurs aux Tremelles à lobes diversement repliés, telle que le 7'remella Mesenterica. VF. TRE- MELLE. GYRASOL. BoT. Pour Girasol. F. ce mot. GYRATES. Gyratæ. BoT. C’est ainsi que Swart{z nomme les petites capsules qui composent la fructifica- tion des Fougères. GYRÈTE. Gyreles. ins. Coléoptères pentamères , genre de la famille des Carnassiers, tribu des Hydro- canthares, établi par Brullé, pour un insecte récem- ment observé à Cayenne. Caractères : antennes grêles, filiformes, presque pointues; lèvre supérieure en demi- ovale; dernier article des palpes labiales court et tron- qué; angles antérieurs de la languettesaillants, avec son bord antérieur échancré ; corps ovale, un peu allongé ; bords latéraux du corselet arrondis; point d’écusson. GYRÈTE BRONZÉ. Gyreles œneus. Tout l’insecte est d’un noir-verdâtre bronzé; la lèvre supérieure est mar- quée de points enfoncés, d’autres points moins gros couvrent les côtés du corselet et des élytres, ainsi que l'extrémité de ces dernières dont la partie lisse figure un ovale; le bout est fortement échancré, garni au de- hors d’une épine solide; les quatre pattes postérieures et les parties de la bouche sont ferrugineuses. Taille, quatre lignes. GYRIN. Gyrinus.1ns. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, établi par Linné etrangé (Règne Anim. de Guv.) dans la famille des Carnassiers, tribu des Hydrocanthares, avec ces caractères distinc- tifs : antennes en massue, plus courtes que la tête; les deux premiers pieds longs, avancés en forme de bras, les quatre autres très-comprimés, larges et en nageoires; yeux au nombre de quatre. Les Gyrins sont remarquables par leur organisation extérieure. Leur corps est ovale et en général très-luisant ; la tête, qui est reçue dans le prothorax, présente des yeux grands et divisés en deux portions par les côtés tranchants de la tête, de manière à constituer quatre yeux distincts ; deux sont inférieurs, et l’animal s’en sert pour voir tout ce quise passe au-dessous de lui; les deux autres occupent le sommet de la tête et recoivent la lumière d’en haut. Cette disposition curieuse servirait seule à caractériser les Gyrins, si d’ailleurs ils ne se distin- guaient des autres genres par un grand nombre d’au- tres particularités. Les antennes occupent une petite cavité au-devant des yeux et se composent de neuf à onze articles, le second est prolongé extérieurement en une sorte d’oreillette , les suivants sont très-courts el réunis entre eux de manière à former une petite masse fusiforme légèrement courbée; le labre est arrondi an- térieurement et villeux.Les palpes sont petites, en géné- ral au nombre de six. Les élytres sont brillantes et pro- longées jusqu’au dernier anneau de l'abdomen qu’elles 298 GYR laissent à découvert; les ailes membraneuses sont assez développées; l'animal s’en sert quelquefois pour voler; mais il fait un bien plus grand usage de ses pattes, car ces appendices sont des organes de natation fort bien conformés pour ce but. La première paire de pieds est grêle et longue; la seconde est très-large, aplatie et comme membraneuse; elle est plus courte que la paire antérieure et garnie d’une touffe de longs poils; le Gyrin s’en sert principalement comme d’aviron. La troisième paire de. pattes est très-aplatie et plus large que les pattes intermédiaires; on lui remarque des prolonge- ments foliacés dans l’intérieur desquels se distinguent de fines trachées. À l’aide de cel appareil, les Gyrins nagent avec une grande facilité. On les voit, dès les premiers jours du printemps et pendant tout l'été jus- qu’à la saison froide, parcourir avec une vitesse incon- cevable la surface des eaux. Ils se tiennent ordinaire- ment réunis en petits groupes; au moindre danger, ils s’éloignent et s’enfoncent quelquefois dans l’eau. Léon Dufour a décrit et représenté (Ann. des Sc. nat.,t. rit, p. 218) l’organisation du canal intestinal de l'espèce la plus commune. Le lube de la digestion a quatre fois la longueur de tout le corps. L'œsophage est gros, vu la petitesse de l’insecte. Le jabot est très-lisse, simplement membraneux , sans aucune apparence de rubans mus- culeux, soit en long , soit en travers. Il n’est pas rare que la portion de ce jabot qui pénètre dans l'abdomen, offre un renflement latéral de manière qu’alors l'œæso- phage s’y insère tout à fait par côté. Léon Dufour a presque toujours trouvé cette poche remplie d’une pâte alimentaire noirâtre. Le gésier est ovale-oblong, réni- tent, élastique, et à travers ses parois on reconnaît qu’il est garni intérieurement de pièces brunes, destinées à la trituration. Le ventricule chylifique est court, hérissé de grosses papilles conoïdes, bien distinctes. L’intestin grêle est filiforme. remarquable par sa longueur qui égale la moitié de tout le canal digestif. Le cœcum n’est point latéral comme dans les Dytiques; il est peu renflé et séparé de l'intestin grêle par une légère con- tracture. Examiné à une forte loupe, on y découvre quelques traces de plissures transversales, ce qui, joint à la texture membraneuse, le rend susceptible d’être gonflé par l’air. Le même auteur (/oc. cit.) a donné des détails fort curieux sur quelques autres points de l'anatomie des Gyrins. Suivant lui, leurs testicules sont tout autrement organisés que ceux des autres Coléop- tères carnassiers. Au lieu d’être formés par les replis d’un vaisseau spermatique, ils consistent chacun en un sachet oblong, cylindroïde, plus ou moins courbé, ob- tus par un bout, dégénérant insensiblement par l’autre | en un canal déférent où l’on n’observe aucune trace d'épididyme et qui va s’insérer dans la vésicule sémi- nale correspondante tout près de l'endroit où celle-ci s’unit à sa congénère pour la formation du canal éja- culateur. Ces vésicules, au nombre de deux, sont lon- gues, filiformes, diversement repliées. L’armure copu- latrice se compose de trois lames principales, cornées, allongées, droites, comme tronquées à leur extrémité ; les latérales, qui sont les panneaux de l’intermédiaire, se Lerminent par des soies blanches, assez roides, lon- gues, épaissies vers leur base. La pièce intermédiaire GYR forme plus particulièrement l’étui de la verge. Elle est dépourvue de soies et offre dans son milieu, une fente longitudinale, destinée à donner issue à la verge.Quant à la femelle, chacun des ovaires est, d'après l’observa- tion de Dufour, un faisceau d’une vingtaine de gaînes ovigères, lesquelles aboutissent à un calice cupuli- forme. Le vaisseau sécréteur de la glande sébacée est renflé, et ce renflement se termine par un petit filet tubuleux. Il s’abouche à la partie postérieure du réser- voir; celui-ci est ovalaire. Les crochets vulvaires sont bruns et très-ciliés. Les Gyrins exhalent par les côtés de l’anus une odeur infecte qui est fournie par un appareil de sécrétion particulier, situé dans l'abdomen. Les Gyrins s’accou- plent à la surface de l’eau, et les femelles déposent leurs œufs sur les feuilles des plantes aquatiques. Les larves qui en naissent sont hexapodes et ont le corps d’un blanc sale et formé par treize anneaux; les trois pre- miers supportent les pattes; les suivants sont remar- quables chacun par une paire de filets membraneux et coniques, qui paraissent être des organes respiraloires analogues aux branchies des Éphémères. Rœsel et De- géer ont étudié ces larves, mais seulement dans leur premier état. Modéer (Mém. de l’Acad. des Science. de Stockholm) les a observées dans leur grand dévelop- pement, et elles ne paraissent pas alors avoir une orga- nisalion différente; les nymphes qu’il a vues étant ren- fermées dans un petit cocon que la larve avait formé sur des roseaux en dehors de l’eau. L’insecte parfait saute dans l’eau aussitôt qu’il est né. On connaît plus de vingt espèces de Gyrins; un grand nombre sont exotiques. Le GYRIN NAGEUR, Gyrinus natator, L., représenté par Olivier (Hist. nat. des Col., t. 111, n° 41, pl. 1, fig. 1, a-e), peut être regardé comme le type du genre. Il est le même que le Gyrinus æneus de Leach. On le trouve aux environs de Paris. Les autres espèces, propres à notre pays, ont été décrites par Fabricius sous les noms de mninutus, villosus et striatus. GYRINOPS. Bor. Sous ce nom, Gærtner (de Fruct., 11, p. 276, tab. 140) a figuré et décrit un fruit de Ceylan nommé alla par les habitants et pour lequel il à pro- posé de former un genre particulier, quoique les autres parties de la fleur fussent ignorées. Voici les caractères essentiels qu'il lui a attribués : calice infère, mono- phylle, cylindrique et court; corolle et étamines in- connues ; capsule comprimée, pédicellée, biloculaire ; graines solitaires, présentant d’un côté une queue su- bulée. R. Brown (Bot. of Congo, p. 24) a essayé de classer le Gyrinops parmi les ordres naturels. Il l’a placé, avec l'Aquilaria de Lamarck, dans la nouvelle famille des Chailletées, qui a pour type le Chaïllelia de De Candolle. Mais ces deux genres devront former une section par- ticulière pour laquelle R. Brown a proposé le nom d’A- QUILARINÉES (Aquilarin®æ). 9 GYRIOSOME. Gyriosomus. ins. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des Mélasomes, créé par Guérin, pour cinq insectes observés par différents nalu- ralistes, sur le sol le plus rapproché de Ia pointe méri- dionale de l'Amérique. Caractères : antennes monoli- GYR formes et velues ; bord antérieur de la tête presque droit ; labre plus large que long; lèvre inférieure sans échanerure au milieu, ayant les angles antérieurs très- saillants et aigus, la languette grande el (out à fait dé- couverte.On peut citer parmi les espèces remarquables: GYRIOSOME LISSE. Gyr10s0mus lœvigatus, Guér. Il est entièrement noir et lisse ; tête pelite, avec une im- pression transversale au milieu; corselel presque aussi large que les élytres, transversal, deux fois plus large que long, rebordé, lisse, bombé au milieu; élytres for- mant un ovale-allongé, ce qui rend l’insecte plus étroit que les deux espèces précédentes; elles sont rebordées autour, mais la bordure, qui est très-saillante et gra- nulée à l'épaule, va en diminuant et s’efface un peu au delà du milieu; les pattes et le dessous du corps sont d’un noir luisant. Taille, huit lignes. Du Chili. GYROCARPE. Gyrocarpus. BoT. Ce genre, que Îles auteurs systématiques ont placé dans la Tétrandrie Monogynie, quoiqu'il fût réellement polygame, a été établi par Jacquin (Plant. Amer., p. 282), et adopté par Gærtner, Roxburgh et Willdenow. R. Brown (Pro- drom. Flor. Nov. Holland., t. 1, p. 404) l’a placé à la suite des Laurinées, observant, dit-il, dans ce genre plus de rapports avec les plantes qui constituent cette famille malgré la supérité de leur ovaire, qu'avec les Myrobalanées, Juss., ou Combrétacées, Br., dans les- quelles le professeur Jussieu (Ann. du Mus., {. v, p. 193) voulait le faire entrer. Cette opinion à été récemment embrassée par Kunth, dans son Syaopsis Plant. Or- bis-Novi, t. 111, p. 597. Voici les caractères imposés à ce genre par R. Brown : dans les individus herma- phrodites, le périanthe est supère; il offre de quatre à huit segments, quatre étamines périgynes, opposées aux segments du périanthe; anthères à loges déhis- centes par le moyen d’une valvule qui s'élève de bas en haut; ovaire contenant un seul ovule pendant, surmonté d’un style très-court et d’un stigmate capité et oblique; fruit drupacé, offrant deux ailes à son sommel; graine sans albumen, munie d’un embryon renversé, de co- tylédons en spirale et pétiolés, d’une plumule à deux folioles. Les fleurs mâles, réunies sur le même corymbe que les hermaphrodites, ont aussi la même structure du périanthe et des étamines. Les Gyrocarpes sont des arbres à feuilles éparses sur la tige, mais resserrées aux extrémités des rameaux, pétiolées, sans stipules larges, indivises ou lobées, et caduques. Les fleurs sont disposées en corymbes axillaires et dichotomes. Le GYROCARPE D'AMÉRIQUE, GY70Carpus America- nus (Jacq., loc. cit., Lab. 178, fig. 80), est un arbre élégant, rameux, à feuilles très-grandes, longuement pétiolées, indivises ou trilobées dans les individus adultes, à trois ou cinq lobes dans les jeunes. Les en- fants s'amusent à jeter son fruit dans les airs; les ailes dont il est revêtu lui servent de parachute, et le font descendre lentement , en décrivant des tours de spire (gyri), et c’est de ce jeu que Jacquin a tiré le nom gé- nérique. Cette espèce croît dans les forêts de Carthagène. Le Gyrocarpus Asiaticus, Willd., arbre des Indes- Orientales, est si voisin du précédent, qu’il lui à été réuni par Roxburgh (Coromandel, 1, p. 1, tab. 1) sous lenom de Gyrocarpus Jacquini.Les grandes distances GYR 299 entre les patries respectives de ces plantes portent à croire qu'elles doivent former des espèces distinctes ; mais R. Brown (loc. cit.) observe qu’on ne peul compter sur l'exactitude des différences caractéristiques expri- mées par Willdenow, puisque les feuilles d’un individu de Gyrocarpus Asiaticus sont encore plus cordiformes que celles du Gyrocarpus Americanus.Ila donc cru plus convenable de former deux espèces nouvelles avec les Gyrocarpus qu'il a trouvés dans les contrées intra- tropicales de la Nouvelle-Hollande, que de les réunir à des espèces sur les caractères desquelles il y à de l'in- certitude. Ces deux plantes ont reçu les noms de Gy- rocarpus Sphænoplerus el Gyrocarpus rugosus. GYROCARPÉES. Gyrocarpeæ. BoT. Dumortier à éla- bli cette famille pour le seul genre Gyrocarpus que Robert Brown avait placé provisoirement à la suile des Laurinées; il la comprend dans le premier ordre de son système naturel, celui qui présente les plantes En- doxyles, où à système ligneux recouvert par le système cortieal, et la caractérise par une enveloppe florale unique, les sépales insérés sur l'ovaire, un fruit mono- sperme, des colylédons spiraux, &es élamines péri- gynes, des anthères à valves relevantes, etc. GYROCÉPHALE. Gyrocephalus. Bot. Genre de la fa- mille des Champignons, établi par Persoon dans le pre- mier cahier des Annales de la Société Linnéenne de Paris (mars 1824). Les Champignons qui composent ce genre se présentent plutôt sous la forme d’une sub- stance membraneuse que trémelleuse, comme on le remarque dans la majeure partie des Helvelles propre- ment dites, dont cependant les Gyrocéphales diffèrent encore par des lacunes ou plis nombreux et en quel- que sorte réguliers du chapiteau. Le GYROCÉPHALE EXO- TIQUE, Gyrocephalus exoiicus, Pers., a le chapiteau d’un jaune orange obscur, et ce chapiteau se convertit à la base en une sorte de pied moins plissé et d’une couleur plus pâle. On le trouve dans l'ile Rawak. GYROFLÉE. gor. Pour Giroflée. 7. ce mot. GYROGONITE. BOT. FOSS. }”. CHARAGNE. GYROIDINE. Gyroidèna. moLL. Foss. Dorbigny,dans sa classification méthodique des Coquilles fossiles de l'ordre des Céphalopodes, à institué ce genre dans la fa- mille des Hélicostègues nautiloïdes; ce sont de très- petites espèces, où les tours de spire s'élèvent comme dans la plupart des Univalves. GYROLE. BoT. On donne ce nom, selon les divers cantons où il est usité, soit aux racines de Chervi, soil aux Bolets mangeables. GYROLOPHIER. Gyrolophium. B0oT. Genre de la fa- mille des Champignons, auquel Kunze a reconnu les caractères suivants : hyménion infeère, irrégulièrement tuberculeux , où l’on distingue néanmoins des lignes concentriques aboutissant à une base commune. Ces Champignons ont une forme irrégulière, on n'y dis- tingue plus le chapeau, et quelquefois la tige se divise en plusieurs rameaux garnis inférieurement de pointes longues et cylindriques. CesChampinonssontépiphytes. GYROME. Gyroma. BoT. (Lichens.) Les Gyroma de Persoon, Sphæra ou T'rica d'Achar, sont des récep- tacles sous-arrondis, sessiles, marginés el immarginés, formés d'une substance propre, compacte, solide et 900 GYR continue dans toute leur surface. Leur partie supérieure offre des plis circulaires et spiroïdaux, couverts par une membrane commune. ls renferment à l’intérieur des sporules nues; ces plis (gyri) se fendent dans leur lon- gueur à leur maturité, et laissent échapper, suivant l’o- pinion de quelques auteurs, des élytres à huit séminules. Il existe entre les Gyromes et les lirelles des Opégra- phes (notamment celles de lespèce nommée Yedusula, par Persoon), une assez grande ressemblance ; cepen- dant elles diffèrent de ces dernières par leur port, leur structure intérieure, et par leur mode d’accroissement. Achar, en définissant cette sorte d’apothécie, avait étendu le nom de Gyroma ou de 7'rica à tous les ré- ceptacles des Ombilicariées, mais c’est à tort; les vrais Gyromes ne s’observent que dans le genre Gyrophora, tel qu'il est établi ici. Les apothécies des Ombilicai- res sont des scutelles sous-sessiles, toujours margi- nées, à disque rugueux ou verruculeux et dépourvu de plis spiroïdaux; elles se touchent et paraissent con- fluentes dans lOmbilicaire pupuleuse; cependant, exa- minées avec altention, on s'aperçoit qu'elles sont dis- tinctes et que la marge, quelquefois erispée, n’est point le résultat d’une fente longitudinale. Le disque, dans cette même espèce, paraît être prolifère, mais ce pht- nomène s’observe dans les scutelles de quelques espèces de Lecanora, notamment dans celles de la belle va- riété du Lecanora Domingensis que le professeur Fée a nommée prolifère, et dont la figure se trouve dans son Essai sur les Cryplogames des écorces exotiques officinales. 7. GYROPHORE el OMBILICATRE. GYROMIE. Gyromia. BOT. Genre de la famille des Asparaginées et de l’'Hexandrie Trigynie, L., consti- tué avec le Medeola Virginica de Linné, par Nuttall (Gener. of North Amer. Plants, t. 1, p. 258) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe à six divisions peu pro- fondes , roulées en dehors; six étamines dont les filets et les anthères sont libres ; trois stigmates sessiles, fili- formes, divergents el réunis à leur base; baie trilocu- laire , renfermant dans chaque loge cinq à six graines comprimées et trigones. L'espèce avec laquelle Nuttall a constitué son genre croit dans l'Amérique méridio- nale. On la nomme vulgairement Concombre des Indes, à cause de ses racines qui, par leur nature épaisse, charnue et succulente, simulent les fruits des Cucu- mis. Sa tige est droite, engaînante à la base, et munie de feuilles glabres, entières, sessiles, lancéolées et ver- ticillées. Les fleurs sont terminales, petites, d’une cou- leur pâle, verdâtre, et soutenues par des pédicelles filiformes et au nombre de trois à six. Elles sont plus nombreuses dans une autre plante fort voisine et que Nuttall a nommée Gyromia picla, à cause de ses feuil- les ovales-aiguës et d'un rouge cramoisi. GYROMIUM. Bot. (Lichens.) F. GYROPHORE. GYROPHÆNE. Gyrophæna.1ns. Coléoptères penta- mères ? Genre de la famille des Brachélytres, établi par le comte de Mannerheim qui lui donne pour caractères: mandibules mutiques ; palpes labiales de deux articles dont le premier cylindrique et le second mince et acu- miné ; languette courte, entière et arrondie; point de paraglosses ; antennes coudées, insérées entre les yeux, le premier article plus gros et allongé, les trois derniers GYR perfoliés; tête petite; corselet plus étroit antérieure- ment; élytres plus larges et de la même longueur que le corselel; trois articles aux larses antérieurs et cinq aux postérieurs : le premier le plus allongé. Les Aleo- chara nana et polita de Gravenhorst, constituent avec quelques autres espèces nouvelles, le genre Gyrophæne. GYROPHORE. Gyrophora. Bor. (Lichens.) Ce genre, établi par Achar et que Fée place dans le groupe des Om- bilicariées, est ainsi caractérisé dans sa méthode :thalle foliacé, pellé, attaché au centre ; apothécie (gyroma) orbiculaire, sous-convexe, sous-scutelliforme, sessile, marginée et immarginée, couverte d’une membranecar- tilagineuse, noire, à disque marqué de plis spiroïdaux, à l'intérieur similaire. Le nom de Gyrophore vient de ce que le disque de l’apothécion est composé en entier de cercles ou plis concentriques. Le genre Gyrophora d’Achar est l’Umbilicaria de Schneider et d'Hoffman ; c’est le Gyronium de Wahlenberg et le Capnia de Ventenal. Achar, dans son Prodrome de la Lichéno- graphie suédoise, avait admis le genre Umbilicaria des auteurs qui Pavaient précédé. Dans sa méthode, il rejette ce nom pour celui de Gyrophore, et range parmi les Lécidées les espèces à disque patelluloïde, division qui n’est plus admise dans sa Lichénographie univer- selle ni dans son Synopsis. La différence qui se trouve exister entre les apothécies des Gyrophores et celles des Ombilicaires , n’est pas la seule. Le thalle du premier est lisse ou rugueux, assez souvent polyphylle, rare- ment garni de ces sortes de productions qu’on nomme pulvinules, presque toujours velu en dessous, à marge souvent ciliée; le thalle du second est marqué d’enfon- cements et de bosselures assez réguliers, ovoïdes ; il est lisse en dessous, quelquefois garni de pulvinules en dessus, el jamais polyphylle; il est aussi plus cassant; celte différence de structure du thalle et de l’apothé- cion justifie suffisamment la séparation proposée. L'habitat des Gyrophores est exclusivement fixé sur les rochers dans les endroits découverts et élevés ; la France en possède plusieurs espèces qui se trouvent presque toutes sur les rochers de Grès de la forêt de Fon- tainebleau, si riche en Lichens. Les Gyrophores les plus remarquables sont le Gyrophore Trompe d’Éléphant, Gyrophora proboscidea, Ach. Syn. méth. lich.;, p. 64; Umbilicaria proboscidea, DC., F1. fr. 11; Lichen pro- boscideus, Linn., F1. suéd. 1106. Espèce remarquable par son thalle membraneux, réticulé, rugueux, et par ses apothécies turbinées,imitant avec assez d’exactitude la trompe d’un Éléphant; elle se trouve sur les rochers, dans les Alpes et dans les Pyrénées. — Le Gyrophore laineux, Gyrophora vellea, Ach. Lich. univ., p. 218; Lichen velleus, Linn., dont le thalle est lisse, cendré- jaunâtre en dessus, laineux et noirâtre en dessous; il se couvre d’apothécies sessiles et planes dont les plis concentriques sont marginés, c’est sur les rochers des Alpes de Laponie et du Canada que croît ce Lichen. le plus grand de tout le genre. — Le Gyrophore enfoncé, Gyrophora saccata, DC., F1. fr., 1, p.408. Cette espèce assez rare a été découverte par Ramond dans les Pyré- nées, sur les rochers, autour du lac de Gaube; on la reconnait facilement à son thalle arrondi, un peu lobé, à sa surface supérieure grise, unie el glabre, tandis GYR que l'inférieure est d'un blanc sale dans Ie milieu, hé- rissée de radicules blanches en dessus, à bord grisàtre et muni de radicules, à apothécies enfoncées dans la feuille sous la forme de protubérances coniques ou ht- misphériques. — Le Gyrophore gris de souris, Gyr0o- phora murina, Ach., Lich. univ., p. 251; Lichen griseus, Ach., Nov. Act. Stockl., v, Xv, t. 11, fig. 5; Umbilicaria grisea, Hoffm., Germ. 2, p. 111, est une petite espèce qui se (rouve fréquemment sur les Grès de Fontainebleau; son thalle est d’un gris cendré, glabre, uni, avec le centre un peu blanchâtre, crevassé et ma- melonné à la surface supérieure; il est hérissé de pe- tites papilles assez rares en dessous. Les apothécies sont éparses , noires, planes, ensuite hémisphériques, marquées de sillons ou de rides. Les Gyrophores ne sont d'aucun usage en médecine, mais ils peuvent, comme presque tous les Lichens,servir à la teinture. Le Gyrophore brûlé, Gyrophora deusta, Ach., fournit une belle couleur violette et un rouge assez fixe. Quelques voyageurs disent que les Cana- diens, pressés par la faim, mangent le Gyrophore lai- neux après l'avoir fait longtemps bouillir dans de l’eau. GYROPODIER. Gyropodium.8oT.Ce genre de Cham- pignons a été découvert par Schweinitz, dans le Mas- sachusetts; l’auteur l’a étudié sur le vivant, et il en donne la description suivante : quand cette plante sort de terre elle est sphérique; une enveloppe gélatineuse, qui la recouvre, et qui en forme comme la volva, tombe en gelée sur la terre; alors on en voit sortir un pédi- cule crevassé et surmonté d’une sorte de sphère, qui en forme le péridion. Bientôt ce péridion fend une enve- loppe externe, qui se partage en cinq ou huit divisions pétaloïdes, lesquelles forment autour de lui une corolle jaune, tachée de purpurin. Le péridion se compose d’un sac externe et d’un sac interne qui tiennent l’un à l'autre par le sommet, et qui renferment les séminules. Ces derniers organes sont lancés au dehors par une ouverture qui varie quant à sa forme, mais qui est tou- jours la même quant à sa structure ; elle présente deux lèvres composées de créneaux qui s'appliquent les uns contre les autres pour former l'organe, et qui, en s't- cartant les uns des autres, prêtent à l'ouverture une grandeur qu’elle ne paraissait pas devoir acquérir lors- qu’elle était fermée ; c’est par les bords de ces lèvres que les sacs interne et externe adhèrent ensemble. L’é- mission des sporules, dit Schweinitz, a lieu ou bien par la compression exercée sur le sac interne par les con- tractions de l’externe, ou bien à cause d’un dégage- ment de gaz produit dans l'intérieur de l'organe et qui chasserait les sporules au dehors. Du reste le Gy- ropodium coccineurm se rapproche des Lycoperdons, et il atteint jusqu’à deux pouces d’élévalion. Ce même Champignon à été aussi examiné par Hilcheook qui à placé le genre dans la famille des Lycoperdons ; mais Nées d’Ésembeeck prétend que le Gyropodium cocci- neum n’est autre chose que le Mitremyces lutescens. V7, MITREMYCE. GYROSELLE. gor. Quelques botanis(es français ont proposé ce nom vulgaire pour désigner le genre Dodé- cathéon. F. ce mot. GYROSTACHIDE. Gyroslachis. por. Genre de la fa- î DICT, DES SCIENCES NAT. GYT 501 mille des Orchidées, qui a été institué par Persoon, dans son Euchirid, Bolan., 11, 511, mais que Richard à réuni à son genre Spiranthes. GYROSTEMON. por. Ce genre, établi par Pesfon- taines dans les Mémoires du Muséum, paraît appartenir à la famille des Tiliacées. Ses fleurs dioïques présen- tent un calice découpé supérieurement en six ou sept lobes courts ou étalés, et point de corolle. On observe dans les mâles des anthères nombreuses, disposées en cercles concentriques,rapprochées, sessiles, tétragones, obluses au sommet, à deux loges qui s'ouvrent longitu- dinalement sur les côtés; dans les femelles, vingt à qua- rante styles aigus, un peu charnus, disposés en cercle sur un seul rang; un ovaire libre, ovoide, à vingt ou quarante côtes un peu saillantes dont chacune est mar- quée d’un léger sillon dorsal. Elles répondent à autant de loges renfermant un ovule oblong, placé près de leur bord interne et attaché à un placenta central. Le fruit mûr se compose de capsules en même nombre, rapprochées circulairement les unes des autres autour d'un axe central, très-comprimées , minces, s’ouvrant en deux valves uniloculaires, monospermes. La graine est recourbée, rugueuse, marquée de stries transver- sales, attachée par sa base vers le sommet dela loge à l'axe central. L’embryon, grêle, à cotylédons accom- bants, à radicule infère , est fortement arqué et enve- loppé dans un périsperme charnu de même forme. On en connaïit deux espèces originaires l’une et l’au- tre de la Nouvelle-Hollande. L'une, le Gyrostemon ra- mulosun, est un arbrisseau du port de l'Ephedra, divisé en un très-grand nombre de rameaux grêles, verts, glabres, inégaux, un peu fragiles, sans feuilles el sans nœuds, à l’aisselle desquels sont des fleurs soli- taires, soutenues sur un pédicelle court et grêle. La seconde, le Gyrostemon cotinifolium, est un arbuste de cinq à six pieds, garni de feuilles allernes, ovales, entières, lisses et glabres, el de fleurs disposées en grappes. 7. Mémoires du Muséum, t. vr, p. 16, (ab. 6, ett. virr, p. 115, (ab. 10. GYROSTOME. Gyrostomuin. por. Ce genre de Li- chens a été établi par Fries, pour quelques espèces qui lui ont offert les caractères suivants : thalle cartilagi- neux ; périthécion corné, d'abord fermé, se déchirant ensuite, formant en s’élalant, un limbe plan; noyau subglobuleux, gélatineux et concentrique. Ge Lichen se trouve sur les écorces des arbres des Tropiques. GYROTRIQUE. Gyrotrichum. 5oT. Genre de la fa- mille des Hyphomycètes bissoïdes, établi par Sprengel qui lui assigne pour caractères : tubercule globuleux re- couvert de sporidies ou capsules fusiformes, pellucides, souvent cloisonnées. Ces Cryplogames croissent sur les feuilles mortes el les rameaux desséchés ou pourris du Chêne. On n’en connait encore qu’une espèce : Gy- rotrichunr maculiforme, qui est d’un brun noiràtre ou olivâtre. GYRRENERA. o1s. Synonyme vulgaire de l’Aigle des Grandes-Indes. 7, FAucow. GYTONANTHE. Gylonanthus. or. Ce genre, créé par Raffinesque pour le F’aleriana Sibirica, qu'il con- sidérait comnie devant en être le {ype, a été réuni par Endlicher au genre Patrinia de Jussieu, 90 902 H À B H H AB HABAZIS. BoT. Synonyme de Cyperus œsculentus. | la base. Les masses polliniques sont allongées et d'un PV”, SOUCHET. HABÉNAIRE. Habenaria. 80T. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L. Willde- now a formé ce genre des Orchis habenaria, Lin., et monorhiza, SW., parce qu’il avail observé que ces deux espèces s'éloignaient sensiblement du genre dans lequel on les avait primitivement placées, par l’en- semble des caractères suivants : périanthe oblique, formé de trois ou cinq segments réunis en casque, et d’un labelle éperonné à sa base; anthère terminale, possédant deux loges distinctes, accolées longitudina- lement, quelquefois séparées à leur base; masses polli- niques pédicellées : chaque pédicelle ou caudicule in- séré sur la base correspondante de la glande nue. Déjà Du Petit-Thouars, dans son Histoire des Orchidées, avait prévu cette séparation, puisqu'il avait formé dans le genre Orchis même, et sous le nom d’'Æabenorchis, un groupe distinct, comprenant les espèces dont on a fait le noyau du genre Habenaria. Un nombre plus ou moins considérable d’autres Orchidées ayant été suc- cessivement ajouté à ce noyau, il en est résultéun genre assez important pour mériler un examen particulier et une élaboration, de la part de Robert Brown qui a rangé toutes les Habénaires en trois sections, selon que leur labelle était entier ou trilobé, et que les lobes eux- mêmes élaient à leur tour découpés. On connaît une soixantaine d'Habénaires dont moitié à peu près du continent de l'Amérique du nord ou des îles voisines; l'autre moitié se partage assez également entre l’Amé- rique du sud, Mascareigne, Madagascar, la Nouvelle- Hollande, l'Inde et le Népaul. C’est dans cette dernière région qu'a été trouvée l'HABÉNAIRE GIGANTESQUE, /a- benaria gigantea, Spreng., Syst. veg., 5, 693; Bot. Magaz., 5574; Orchis gigantea, Smith, Ex. Bot., 100. Sa tige est susceptible de s'élever à la hauteur de quatre à cinq pieds; les feuilles inférieures sont largement elliptiques , concaves, plissées dans leur longueur et engaînantes à leur base; à mesure qu'elles se rappro- chent de l'extrémité de la tige, elles perdent de leur largeur, et les dernières ne sont plus en quelque sorte que des bractées carénées et pointues ; leur nuance est le vert foncé ; elles ont près de six pouces de longueur sur deux et demi de large. Les fleurs sont réunies au nombre de cinq ou six en une grappe terminale, d’un blanc verdâtre,exhalant une odeur extrêmement suave; chacune d’elles a près de trois pouces de diamètre, sans compter l’éperon du labelle, qui dépasse cette me- sure de plus d’un tiers; les trois divisions extérieures du périanthe, ou les sépales, sont ovales, étendues, la supérieure beaucoup plus large; les deux intérieures, ou pétales, sont linéaires avec la pointe réfléchie. Le labelle est large, divisé en trois lobes dont les latéraux pec- tinés et l'intermédiaire spathulé et entier ; l’éperon est très-allongé, cylindrique, pointu et vert. Le gynostème est épais ; l’anthère est large, avec les loges écartées à brun jaunâtre. HABÉNAIRE GOODYÉROÏDE. /labenaria Goodyeroides, Don, Prodr. FT. Nep., 25; Spreng., Syst. veg., 5, 690; Bot. Magaz., 5597. Cette espèce appartient aux forêts du Népaul; sa lige atteint rarement plus de douze à quinze pouces de hauteur‘; elle est droite, simple, ar- rondie, garnie de feuilles étalées, dressées, elliptiques, oblongues, ondulées , striées, faiblement acuminées, d’un vert pur et luisant en dessus, d’un vert pâle et jaunâtre en dessous, longues de sept à huit pouces, larges de dix-huit à vingt lignes. Le pédoncule est ter- minal, portant une multitude de fleurs réunies en épi dense; chacune d’elles est accompagnée de bractées lancéolées, imbriquées, fort aiguës, d’un vert pâle, tirant sur le glauque de même que tout le pédoncule. Les trois divisions du périanthe, qui tiennent lieu de calice (sépales), sont vertes, ovales et acuminées; celles qui forment la corolle (pétales ), sont verdâtres, ovales et obtuses; le labelle est blanc, ovale, divisé en trois lobes dont les latéraux recourbés, l’intermé- diaire réfléchi au sommet, prolongé à sa base en une sorte d’éperon renflé ou globuleux ; d’un vertjaunâtre. Le gynostème est court; l’anthère est large, avec les loges distantes à leur base et d’un jaune assez pur, de même que les masses polliniques qui sont ovales, en massue , portées sur une caudicule cylindrique, en massue. HABÉNAIRE A TIGE ÉLEVÉE. Aabenaria Procera, Lind., Gen. et sp. Orch. 518; Orchis Procera, SWartz, in Pers. syn., 2, 506. Quoique connue depuis assez longtemps par la description qu’en ont faite divers au- teurs, cette Orchidée est encore excessivement rare dans les serres; elle est originaire de la côte africaine de Sierra Léone. Sa tige, haute de deux pieds environ, est garnie de cinq ou six feuilles qui y sont en quelque sorte articulées à égale distance entre elles; les infé- rieures sont engaînantes, les supérieures ne sont plus pour ainsi dire que des bractées, toutes sont lancéolées, aiguës, marquées de cinq fortes nervures longitudinales, dont les intervalles sont striés et réticulés, d’un vert foncé, assez brillant. Les fleurs sont fort nombreuses et réunies au sommet de la tige en une belle grappe lâche, de huit pouces environ de longueur. Les sépales sont arrondis, blanchâtres, avec l'extrémité blanche : le supérieur est concave, et les deux pétales qui vien- nent s’y unir prennent avec lui la forme d’un casque. Le labelle à près d’un pouce de longueur, il est blan- châtre, très-profondément découpé en trois lobes li- néaires, dont l'intermédiaire un peu plus épais; l’éperon a près de trois pouces et demi et une teinte verte, très- prononcée surtout à l'extrémité qui forme une massue allongée. Le gynostème est petit, blanc, charnu, garni de chaque côté d’appendices prolongés et recourbés, qui sont des étamines stériles. L’anthère est d’un jaune ochracé, à loges accolées longitudinalement, diver- HAB gentes à leur base, recourbées, renfermant une anthère chacune, portée sur un petit pédicelle, inséré sur la base correspondante de la glande nue. Le bec est plan, adné à l’anthère. L’ovaire est long de plus de deux pouces, cylindrique, cannelé, garni d’une bractée à sa base. HABÉNORCHIDE. Habenorchis. voran. Du Petit- Thouars (Histoire des Orchidées des îles australes d’A- frique) donne ce nom à un groupe d’Orchidées des îles de Madagascar et de Mascareigne, qui correspond au genre Æabenaria de Willdenow. f. HABÉNAIRE. HABESCH DE SYRIE. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. V. ce mot. HABIA. Saltator.o1s. Nom donné par Azzara à quatre espèces de Tangaras du Paraguay. Vieillot a adopté cette dénomination et l’a étendue à plusieurs autres Oiseaux de l'Amérique méridionale, pour en former un genre dont les caractères ne paraissent point suffisam- ment distincts. 7. TANGARA. HABITAT. zooL. et por. Ce mot latin est passé dans la langue française pour désigner la patrie d’un animal ou d’une plante. HABITUS. 2001. et RoT. 77. FACIES et PORT. HABLITZ. zoor. Le Hamster est représenté sous ce nom dans les planches de l'Encyclopédie par ordre de matières. On l’applique aussi à un Oiseau, Molacilla alpina, L. HABLITZIE. Hablitzia. port. Genre de la famille des Chénopodiées, établi par Bieberst qui lui assigne pour caractères : fleurs hermaphrodites ou polygames par avortement ; périgone rotacé, divisé en cinq parties cu- nealo-oblongues et ohtuses; cinq étamines insérées à la base du périgone et opposées à chacune de ses décou- pures; filaments filiformes; squammuleshypogynes nul- les: ovaire déprimé, uniloculaire, uniovulé; style sim- ple ; stigmate (rilobé; utricule membraneux, déprimé, patériforme, bordé transversalement et déhiscent par une ligne circulaire; semence horizontale, déprimée et un peu rostellée; test crustacé ; embryon annulaire, périphérique ; albumen farineux ; radicule centrifuge. Les Hablitzies sont des plantes vivaces, à racine tuber- culeuse, napiforme; à tiges grimpantes; à feuilles al- ternes, cordées, très-entières ; à cimes axillaires; à ra- melles fertiles. On les trouve au Caucase. HABRANTHE. Æabranthus. voT. Sous ce nom, a été décrit dans le Botanical Magazine, n° 445, un genre nouveau de l’'Hexandrie Monogynie, L., qui ne parait être qu’une subdivision des Amaryllis ; il diffère du genre Zephyranthes, qui a élé aussi établi aux dépens de ce dernier, par ses étamines inégales, dont deux courtes, deux très-longues et les deux autres inégales et d’une longueur intermédiaire. L'Habranthus gra- cilifolius est une plante originaire de Maldonado, dans l'Amérique méridionale. Elle possède une spathe bi- flore, entière; chaque fleur est régulière, campanulée, d’un beau rose, à divisions toutes égales et semblables; le style et les filaments sont inclinés latéralement; l’o- vaire est infère comme dans les Amaryllidées. Ses feuilles sont longues, étroites, et presque linéaires. HABURE. BoT. Syn. de Plantago cretica. VF. PLaN- TAIN. H AD 505 HABZELI. 2or. La plante désignée sous ce nom, par Sérapion, parait être le Poivre noir. On à appliqué la même dénomination à d’autres végétaux, et principa- lement au Souchet comestible. HACHE. BoT. Même chose que Hache d’eau ou de mer, qui est la Berle. . ce mot. On donne aussi le nom de HAcuE ou BATON ROYAL, à l’Asphodelus ramo- sus, L. HACHETTE. ins. Synonyme de Bombix Tau, l'une des plus jolies espèces européennes des Lépidoptères nocturnes. HACHIC. 8or. Synonyme d’Acacia Catechu, arbre dont on retire le Cachou. HACHOAC. o1s. Synonyme vulgaire de Corbine. 7. CORBEAU. HACQUETIA. Bot. L’'Astrantia Epipactis de Sco- poli a été séparé, sous ce nom générique, par Necker (Element. bot., n° 506). HACUB. por. Ce nom, emprunté de l'Arabe Sérapion, a été conservé par Levaillant, dans les Mémoires de l'Académie, au Gundelia de Tournefort. #. ce mot. HADÈNE. /adena. 1vs. Lépidoptères; genre de la famille des Nocturnes, tribu de Noctuélides, institué par Schrank qui lui assigne pour caractères : anten- nes sétiformes, longues et ciliées; une crête sur le dos; abdomen élevé en bosse; ailes antérieures en Loit, avec des taches prononcées, des traits en flèche dans la bande ondutée, une marque en W dans leur milieu et une tache creuse en chevron. HADÈNE DE LA SAPONAIRE. Æadena Saponari®æ, Ochsen; Noctua typica, Hubn.; Noctua calcitrapæ, Vieweg. Le fond des ailes supérieures est gris-noiratre, ou d'un bistre foncé, tirant sur le violet; les nervures, les trois lignes qui les traversent et les deux taches ordinaires sont d’un gris pâle, sur un fond brun; on y remarque plusieurs petites taches cunéiformes, d’un brun noir, appuyées contre la ligne qui longe le bord terminal. Cette espèce, comme la plupart de ses con- génères, habite l'Europe; mais elle y est assez rare. HADOCK. pois. Espèce de Gade de Surinam qui pa- rait fort voisine de l’Æglefin. 7, ce mot. HADROMÈRE. Hadromerus. 1xs. Coléoptères tétra- mères; genre institué par Schoonherr, dans la famille des Rhynchophores, pour un insecte du Brésil, qui lui a présenté pour caractères : antennes médiocres, un peu gréles, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs et obconiques, les autres courts, presque égaux, mais de même forme, la massue grande et ovalaire ; trompe courte, épaisse, anguleuse, plane en dessus, avec un trait longitudinal, enfoncé, dans le milieu; l'extrémité est profondément et trian- gulairement échancrée ; yeux arrondis, peu proémi- nents; corselet tronqué aux deux extrémités, arrondi sur les côtés, transversalement convexe en dessus ; ély- tres oblongues, ovalaires, du double plus larges que le corselet à sa base, un peu tronquées antérieurement, avec les épaules élevées, rectangulaires, plus larges vers l'extrémité qu'au centre, et ensuite atténuées, dé- clives et acuminées, convexes en dessus ; pieds anté- rieurs beaucoup plus longs; cuisses grandes et épaisses; | jambes un peu arquées; crochets des tarses allongés, 504 H Æ M L'Hadromerus nobilitatus est noir, couvert de gran- des écailles arrondies et dorées, à reflets divers. Une secondeespèce, Hadromerussagiltarius, que Schoon- herr avait d’abord attribuée à ce genre, a été plus tard placée dans le genre Sydérodactyle. HADOU. pois. Même chose que Badoche. 7, ce mot. HADROPE. Æadropus. 1xs. Coltoptères tétramères ; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr pour un insecte nouveau du Brésil, que Germar avait confondu avec ses Cypes, el qui offre pour caractères distinctifs : antennes ne dépassant pas la moitié du corselet, épaisses, coudées , composées de douze articles, dont le second un peu plus long que le premier qui lui-même l’est beaucoup plus que les cinq suivants, et tous obconiques; massue ovale et obtuse; trompe plane en dessus, marquée, dans le milieu, d’une ligne enfoncée ; fosseltte arquée occupant toute la lon- gueur des côtés de la trompe; yeux arrondis, saillants; corselet presque conique, bisinué postérieurement ; écusson triangulaire; élytres convexes, avancées et arrondies à leur base, avec les épaules obtusément an- guleuses et lPextrémilé presque en pointe; pieds mé- diocres; cuisses mutiques; jambes droites et fortes. L'Æadropus albiceris est noir, couvert d’abondantes écailles blanchâtres, avec le corselet largement sil- lonné et impressionné de quatre points; les élytres sont strialo-ponctuées et gibbeuses. HADRORHIN. Æadrorhinus. 1xs. Coléoptères tétra- mères; cet autre genre de la famille des Rhyncho- phores doit aussi son existence à Schoonherr qui y a reconnu pour caractères distinctifs : des antennes mé- diocres, mais fortes, atteignant à peine la longueur du corselet, peu coudées ou courbées, avec les deux pre- miers articles courts et obconiques, les cinq suivants plus courts encore et tronqués au bout, la massue oblongue et acuminée; trompe très-courte, épaisse, traversée par une strie ou par un sinus, distincte du front, avec une fossette oblongue et fortement creu- sée; yeux latéraux, arrondis et saillants; corselet sub- transversal, tronqué aux deux extrémités, arrondi sur les côtés; élytres ovalaires, convexes, tronquées à la base; pieds médiocres ; cuisses renflées, mutiques ; jam- bes arrondies, les antérieures un peu arquées. L’Æa- drorhinus Lepidopterus est noir, couvert en dessus d'écailles fauves, en dessous d’écailles argentées; les élytres ont des stries et des rangées de points. On le trouve dans les parties méridionales de l'Afrique. HÆBACH. BoT. Synonyme d'Ocimum Basilicum, L. P. BasiLrc. HÆHER. o1s. Synonyme ancien de Geai. /. Cor- BEAU. HÆMACATE. REPT. Espèce du genre Vipère. 7. ce mot. HÆMACHATÉS. min. La Pierre ainsi nommée par Pline, était une Agale avec des taches couleur de sang. HÆMAGOGUM. 80oT. Synonyme ancien de Pivoine. HÆMANTHE. Ææmanthus. BoT. Genre de la famille des Amaryllidées, de Brown, et de l’'Hexandrie Mono- gynie, établi par Linné et ainsi caractérisé : périanthe corolloïde, dont le tube est court et le limbe à six divi- sions profondes, égales et dressées; six étamines libres; ovaire inférieur surmonté d’un style et d’un stigmate simple; baie triloculaire, chaque loge monosperme. Le nom de ce genre, formé de deux mots grecs qui signifient fleurs de sang, indique la belle couleur rouge purpurine des fleurs, dans la plupart des espèces. Ce sont des plantes à racines bulbeuses, à feuilles radi- cales le plus souvent au nombre de deux et opposées; leur hampe est multiflore et leur spathe divisée en plu- sieurs segments colorés. Elles sont originaires du cap de Bonne-Espérance, et on en cultive plusieurs dans les jardins de botanique. Elles exigent une terre franche, mais légère, une exposition en plein air durant l'été, et l’orangerie ou la serre chaude pendant l'hiver. On doit les arroser fréquemment lorsqu'elles sont en végé- tation, et très-rarement après la chute de leurs feuilles. On les multiplie au moyen de cayeux qu'on sépare pen- dant l'automne. Un grand nombre d’'Hæmanthus sont figurés dans les ouvrages de luxe, tels que les Liliacées de Redouté, l'Æortus Schænbrunnensis, ete. Voici la description de quelques-uns d’entre eux. HÆMANTHE ÉCARLATE. Æœæmanthus coccineus, L., Redouté, Liliacées, tab. 29. Cette plante, vulgairement nommée la Tulipe du Cap, est remarquable par son bel involucre d’un rouge écarlate qui offre l'aspect d’une grosse Tulipe, et renferme vingt à trente fleurs d’un rouge vif, disposées en ombelles. Sa racine est un bulbe très-gros, d’où sortent deux feuilles larges, épais- ses et en forme de langues. Vers le mois d'août, paraît une hampe haute de deux décimètres et parsemée de taches purpurines. L’Ææmanthus puniceus, L., Dil- len, Hort. Elth., tab. 140, est une espèce voisine : de son bulbe sortent trois ou quatre feuilles lancéolées, ondulées et canaliculées; sa hampe est {achetée comme une peau de Serpent, et son involucre est médiocre- ment coloré, presque herbacé et à folioles inégales. HÆMANTHE A TIGE ROUGE. Æ/æmanthus sangui- neus, Jacq., Hort. Schænbrunn., t.1v, lab. 407. Son involucre est composé d'environ sept folioles rougeà- tres, plus courtes que les fleurs; ses tiges, d’un rouge de sang, sortent d’entre deux feuilles très-glabres, éta- lces, larges et elliptiques. HÆMANTHE A FEUILLES EN LANCE. Aœæmanthus lan- ceæfolius, Jacq., loc. cit., 1, tab. 60. L’involucre est composé de quatre folioles purpurines, lancéolées , aiguës, renfermant des fleurs dont les pédoncules sont plus longs que cet involucre et disposés en ombelles. Ses bulbes ovales, de la grosseur d’une noix, produi- sent des feuilles lancéolées, rétrécies à leur base, ciliées sur les bords, du milieu desquelles s'élèvent des tiges grêles, comprimées, à deux angles. Le magnifique ouvrage que Jacquin a publié sous le titre d’Hortus Schænbrunnensis, contient les figures el les descriptions de plusieurs autres espèces de ce beau genre. Tels sont les Æ/æmanthus coarctatus, tigrinus, quadrivalvis, albiflos, heliocarpus, cras- sipes, moschatus,amarytlloides, punrilio et humilis. L'Hœæmanthus dubius de Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. œquin.,1, p. 281) n’est rapporté à ce genre qu'avec doute par son auteur, parce que, selon les notes de Bonpland, la capsule de cette plante est {rilceulaire et à loges polyspermes. H Æ M HÆMARIE. //æmaria. poT. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley qui lui assigne pour ca- ractères : folioles extérieures du ptrigone, ou sépales, ctalées, les latérales réfléchies, l'intermédiaire conni- vente, de même que les folioles intérieures ou pétales ; labelle avancé, libre, ayant à sa base deux corps cal- leux en forme de bourse, oblique au sommet qui est onguiculé, subsagitté et plan; gynostème cylindrique, en massue; clinandre charnu, en capuchon, contourné obliquement, rostellé, acuminé; anthère biloculaire, aiguë, à demi cachée par le capuchon du clinandre ; deux masses polliniques sillonnées, caudiculées etsans glande. Ce genre ne comprend jusqu'ici qu’une seule espèce. HÆMARIE A DEUX COULEURS. /læmaria discolor, Lindl.; Goodyera discolor, Ker, Bot. reg., 271. Ses tiges sont droites, simples, glabres, garnies à leur base de feuilles alternes, vaginales sur la tige, rétrécies en péliole, ovales -oblongues, un peu acuminées, très- lisses, d’un vert sombre en dessus, purpurines en des- sous, très-entières ; la partie supérieure de la tige est munie d’écailles distantes, lancéolées, aiguës, et termi- née par un long épi de fleurs sessiles dont les pétales sont lancéolés et blanchâtres; l'ovaire est velu, strié; le gynostème est droit et jaunâtre. Du Brésil. IÆMATINE. por. et o1s. Principe immédiat qui pa- rait être contenu dans toutes les substances végétales ou végélo-animales qui fournissent aux arts une tein- ture rouge. L'Hæmatine obtenue de la macération du bois de Campêche, consiste, lorsque l’évaporation a été bien conduite, en un dépôt cristallin d’un rose pâle et irisé, peu sapide et peu soluble dans l’eau froide, se dissolvant plus aisément dans l’eau chaude qui lui pro- cure une belle couleur pourpre qu'il perd quelque temps après pour en prendre une orangée qui repasse au pourpre par une nouvelle élévation de température. L'Hæmatine acquiert une intensité de couleur en rouge par l’action de quelques acides, tandis que d’autres la portent au jaune; les dissolutions alcalines, qui ne contiennent pas d'oxygène, prennent avec l’'Hæmatine une teinte bleue assez intense, qui se produit égale- ment avec divers hydrates el oxydes métalliques. Cette substance, soumise à la distillation sèche, donne entre autres produits de lammoniaque, d’où l’on peut con- clure qu'elle contient de Pazote; elle laisse 54 pour cent de charbon qui donne, par l’incinération, un ré- sidu dont le poids ne s'élève pas à 1 pour cent de celui de l'Hæmatine et qui se compose de Chaux et de Fer oxydé. Le nom d'HÆMATINE a aussi été donné à un Oiseau du genre Gros-Bec. F”. ce mot. HÆMATITE ou SANGUINE. x1iv. Nom donné par les anciens minéralogistes à une variété de Fer oxydé rouge, en stalacliles où en concrétions mamelonntes, à tissu fibreux, que l’on trouve dans un grand nombre d’endroits, et en particulier à l’île d’Elbe, où elle forme des masses considérables. Elle porte, lorsqu'elle est polie, le nom de Pierre à brunir, et on s'en serl pour donner de l'éclat aux métaux dont la surface a été préa- lablement adoucie. La même dénomination d'Hæmatite a été appliquée à une variété analogue d'Hydroxyde de H ÆM 305 Fer, qui est brune ou noirâtre, et l’on a distingué les deux espèces, en appelant Hæmatile rouge, celle qui provenait du peroxyde, et Hæmatite brune, celle qui appartenait au Fer hydrocidé. #. FER. HÆMATOBIE. Æœæimatobia.1xs. Diptères. Genre de la famille des Muscides, établi par Robineau-Desvoidy, avec les caractères suivants : tête peu déprimée, pres- que sphérique; trompe solide, menue, allongée ; lèvres terminales, petites; palpes aussilongues que la trompe; troisième article des antennes double du deuxième ; style plumeux en dessus; première cellule postérieure des ailes assez ouverte à l'extrémité. Quelques espèces du genre Stomaxis offraient une différence marquante dans la longueur des palpes, et cette différence a dé- terminé Robineau-Desvoidy à former de ces espèces le genre dont il est ici question, et qui a pour lype : HÆMATOBIE STIMULANTE. /lœæmatobia stimulans ; Stomaxis stimulans, Meig. Son corps est cendré; les palpes sont ferrugineuses, en massue. La face et les côtés du front sont blanchâtres avec une bande noire; les antennes sont noires ainsi que les lignes du (horax; une ligne dorsale et des taches latérales noires sur l'abdomen; pieds noirs; cuillerons blancs, les ailes sont brunâtres chez les mâles. Taille, trois lignes. Europe. HÆMATOPOTE. /Z/æmatopota.1xs. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Tanystomes, fondé par Fabri- cius aux dépens des Taons, et adopté par Meigen et par le plus grand nombre des entomologistes. Latreille lui assigne pour caractères : antennes sensiblement plus longues que la têLe, de trois pièces : la première un peu plus courte seulement que la troisième, renflée, ovale, cylindrique; la seconde très-courte, en forme de coupe; la dernière en cône allongé ou en alène. Ce petit genre se trouve exactement décrit par Meigen (Des- cript. systém. des Dipt. d'Europe, {. 11), qui en décrit quatre espèces, dont une, très-commune, sert de {ype au genre, et porte le nom de: HÆMATOPOTE PLUVIALE. Âlæmalopota pluvialis , Fabric., Zabanus pluvialis, Linn., qui est la même espèce que le Taon à ailes brunes piquées de blanc de Geoffroy (Hist. des Ins.,t.1r, p.461), figurée par Réau- mur (Mém.sur les Ins., t.1v, pl. 18, fig. 1), et par Meigen ({oc. cit., tab. 14, fig. 16). On la trouve en automne dans les prairies. Elle incommode les bestiaux. HÆMATOPUS. o1s. Synonyme d’Huitrier. HÆMATOXYLE. Ææmatoxyluin.voT.Vulgairement Campèche. Genre de la famille des Légumineuses, et de la Décandrie Monogynie, L., dont les principaux ca- ractères sont : calice turbiné, rougeâtre extérieure- ment, à cinq divisions profondes et réfléchies; cinq pétales égaux, rétrécis à leur base, deux fois plus longs que les lobes du calice; dix étamines dont les filets sont libres à la base, et légèrement velus intérieurement ; stigmate échancré ; légume capsulaire, lanctolé, (rès- comprimé, uniloculaire, à deux valves naviculaires, relevées d’une crête sur sa suture dorsale, el contenant deux ou trois graines oblongues et comprimées. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce, que son emploi dans la leinture rend trop importante pour que nous ne nous arrêlions pas à son histoire. HÆMATOXYLE DE CAmPÈCRE. {læmatoxylunt Canr- 306 HÆM pechianum, L. et Lamk. (Z{lustr., lab. 540). C’est un arbre qui s'élève à la hauteur de quinze à vingt mètres; son écorce est rugueuse, son aubier est jaunâtre, tandis que les couches ligneuses sont d’un rouge foncé. On remarque sur ses branches des épines formées par de jeunes rameaux avortés. Ses feuilles sont alternes, pin- nées, sans impaire, composées ordinairement de quatre ou cinq paires de folioles opposées, petites, obovales, presque cordiformes, luisantes, coriaces et à nervures parallèles. Les fleurs, de couleur jaune, sont disposées en épis ou en grappes simples à l’aisselle des feuilles ; elles répandent une odeur analogue à celle de la Jon- quille. Cet arbre croît sur les côtes du Mexique, près de Gampêche, d’où lui vient son nom de Bois de Cam- pêche sous lequel il est connu dans le commerce. Il est maintenant naturalisé dans les Antilles où on le plante autour des propriétés pour en former des haies. Le bois de Campêche est apporté d'Amérique en grosses bûches dépouillées de leur aubier; il est très-dur et susceptible d’un beau poli. Son principe colorant est très-soluble dans l'alcool, l’éther et l'eau bouillante, et la solution concentrée passe du rouge orangé au rouge vif par les acides versés en grande quantité. Les alcalis forment avec lui des combinaisons bleues qui peuvent être con- servées pendant très-longlemps sans altération. La dé- couverte de ce principe est due à Chevreul, qui Pa faite en 1810, et lui a donné le nom d’Aématine. Lorsque cette substance a cristallisé lentement, elle est d’un blanc rosé, ayant un reflet argentin ; vue à la loupe et éclairée par un rayon du soleil, elle paraît formée de petites écailles ou de petits globules d’un gris métal- hique brillant. C’est dans la teinture qu’on fait le plus grand usage du bois de Campêche. On l'a employé en médecine contre la diarrhée chronique, à cause de sa saveur douce et astringente. Cette qualité physique, jointe à une odeur particulière, fait aisément reconnaitre les liqueurs colorées par son moyen. Aussi n'est-il pas né- cessaire de recourir aux réactifs chimiques pour recon- naître si les vins ont été colorés artificiellement par Île bois de Campèche. HÆMAX. BoT. Synonyme de Hémace. 7. ce mot. HÆMOCARPUS. BoT. Synonyme de Harongane. . ce mot. HÆMOCHARIDE. Ææmocharis. or. Genre de la fa- mille des Ternstræmiacées de Mirbel, de la Polyandrie Pentagynie de Linné, établi par Martius, dans son Nov. Gener. et Spec. Brasil., 1, p. 106, qui lui donne pour caractères : calice à cinq divisions; corolle à cinq pétales ou plus, inégalement découpés; étamines libres; ovaire supère, à cinq loges ou plus; cinq styles ou plus, courts, terminés par des stigmatles simples; capsule ligneuse à cinq ou dix loges et pareil nombre de valves; plusieurs graines dans chaque loge, disposées sur plu- sieurs rangs et ailées au sommet. Martius décrit deux espèces : Hæmocharis semi-serrala et Hæmocharis tomentosa , pl. 46 et 47 de l'ouvrage précité; ce sont de fort petits arbres à feuilles simples, courtement pé- tiolées, entières ou dentées, coriaces, décidues, privées de stipule; leurs fleurs sont belles et grandes,assez sem- blables à celles des Camellies, et d’un blanc qui tire fai- HÆM blement sur le purpurescent. Ces deux espèces sont originaires du Brésil. Le genre Zæmocharis diffère peu du Gardonia; aussi plusieurs botanistes en ont-ils proposé la réunion. HÆMOCHARIDE. Hæmocharis. ANNÉL. Genre de l'ordre des Hirudinées, famille des Sangsues, fondé par Savigny (Syst. des Annél., p. 106 et 111) qui lui donne pour caractères distinctifs : ventouse orale peu con- cave; mâchoires réduites à trois points saillants; huit yeux réunis par paires disposées en trapèze; ventouse anale obliquement terminale. Ce genre est voisin des Albiones par l'absence des branchies et par la ventouse orale d’une seule pièce; mais il en diffère essentielle- ment par le peu de concavité de cette ventouse et par le nombre plus grand des yeux. Les Hæmocharides, regardés par les auteurs comme de véritables Sangsues, constituent, dans la méthode de Blainville, le genre Piscicola adopté par Lamarck (Hist. nat. des Anim. sans vert., t. v, p. 294). Savigny les a décrits avec soin. Leur corps est cylindrique, lé- gèrement aminei vers la ventouse antérieure, composé d'anneaux non saillants, peu distincts, qui paraissent assez nombreux; le dix-septième segment? el le ving- tüième ? présentent les orifices des organes générateurs. Les yeux, au nombre de huit, sont réunis par paires : deux antérieures et deux postérieures. La bouche est très-petite el situe dans le fond de la ventouse orale, plus près du bord inférieur. La ventouse orale est for- mée par un seul segment, el séparée par un fort étran- glement; elle est peu concave, en forme de coupe; son ouverture est oblique, elliptique, avec un léger rebord. La ventouse anale est assez concave, sous-elliptique, non bordée, obliquement terminale. On ne connaît encore qu’une seule espèce qui vit dans les eaux douces de l'Europe, et qui paraît s’atta- cher de préférence à certains Poissons du genre Cyprin. Ces Vers se déplacent assez souvent et marchent à la manière des Chenilles arpenteuses. HÆMOCHARIDE DES Poissons. Aæmocharis Piscium, Savigny, Hirudo geometra, Linné; Hirudo Pis- cium , Müller et Roësel; Piscicola Piscium, La- marck. Suivant Savigny, son corps est long de dix à douze lignes, grêle, lisse, terminé par des ventouses inégales, la postérieure étant double de l’antérieure et légèrement crénelée. Les yeux sont noirs; ceux de chaque paire sont confondus ensemble par une tache brune, et ces quatre taches représentent en quelque sorte, par leur disposition, les quatre angles tronqués d’un trapèze converti en octaèdre. Sa couleur générale est d'un blanc jaunâtre, finement pointillé de brun, avec trois chaines dorsales chacune de dix-huit à vingt taches elliptiques plus claires que le fond el non poin- tillées; la chaine intermédiaire est mieux marquée que les latérales. On voit deux lignes de gros points bruns sur les côtés du ventre, alternant avec les taches claires du dos. La ventouse anale est rayonnée de brun et marquée entre les rayons de huit mouchetures noiràâ- tres. Cette espèce se trouve figurée dans l'Encyclopédie méthodique (Vers, pl. 51, fig. 12-19). HÆMODORACÉES. Aæmodoraceæ. Bor. Famille de plantes Monocotylédones , établie par Robert Brown ET H Æ M (Prodr. Flor. Nov.-Holl., 1, p. 299) qui l'a ainsi carac- {érisée : périanthe supère, rarement infère, à six divi- sions; six étamines insérées sur le périanthe, ou trois seulement opposées aux divisions inférieures de celui-ci; anthères introrses ; loges de l'ovaire renfermant une, deux ou plusieurs graines; style simple et stigmate in- divis; péricarpe capsulaire, à plusieurs valves, quelque- fois sans valves, et d’une consistance de noyau; graines définies et peltées, ou indéfinies. Cette famille se dis- tingue suffisamment des Iridées par le port très-diffé- rent des plantes qu’elle renferme, par le nombre de ses étamines et la structure des anthères. R. Brown l’a partagée en trois sections, et y a fait entrer les genres suivan(s : re section. Graines définies, pellées; trois élamines : Hæmodorum , Smith. 2e section. Graines indéfinies ; six étamines : Conos- tylis, R. Br.; An'gozanthos, Labill. 3e section. Graines définies; six étamines : Phlebo- carya, R. Br. Outre ces genres de la Nouvelle-Hollande, les Hæmo- doracées comprennent encore les Dilatris, Berg.; L&- naria, Pers., ou Argolasia, Juss.; Heriliera, Gwel. et Michx., et le #’achendorfia, L. Nées et Martius ont récemment rapporté à cette famille le nouveau genre Hagenbachia. Malgré son ovaire infère,le Xyphidium fait probablement partie des Hæmodoracées, vu son affinité avec le Æ’achendorfia; mais R. Brown, ne connaissant pas la structure de son fruit, a hésité de l'y rapporter. Le Phylidrum, que Salisbury a rappro- ché des Hæmodoracées, en est très-éloigné. Les graines en nombre indéfini du Conostylis et de l'Anigozan- thos distinguent ces deux genres. Le Phlebocarya est particularisé par son ovaire uniloculaire et son péri- carpe osseux. HÆMODORE. Hæmodorumn. por. Ce genre, qui a donné son nom à la famille des Hæmodoracées, et qui appartient à la Triandrie Monogynie, L., a été établi par Smith (7'rans. of the Linn. Societ., À, p. 215). Dans son Prodrome de la Flore de la Nouvelle-Hol- lande, 1, p. 299, R. Brown en a ainsi exposé les carac- tères : périanthe supère, à six divisions persistantes, glabres ; trois élamines insérées à la base des folioles intérieures du périanthe; ovaire à trois loges disper- mes; Style filiforme, surmonté d’un stigmate; cap- sule semi-supère, trilobée et triloculaire; deux graines pellées, comprimées et bordées dans chaque loge. Ce genre se compose de cinq espèces qui habitent la partie de la Nouvelle-Hollande, située entre les Tropiques et aux environs du port Jackson. Ce sont des plantes her- bacées, glabres, à racines tubéreuses, fusiformes et d’un rouge de sang. Leurs tiges sont simples, garnies de feuilles planes ou légèrement cylindriques, engainantes à la base. Les fleurs sont disposées en corymbe, rare- ment en épi. Le nom d'Hæmodore a été emprunté de l’'Ecluse qui l'avait appliqué à l’Orobanche. HÆMONIE. Ææmonia. ins. Petit genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Eupodes, établi par Megerle aux dépens des Donacies et adopté par Dejean (Catal. des Coléopt., p. 114) qui H Æ M 967 en possède une espèce, l'Aæmonia Equiseti, ou la Donacia Equiseli de Fabricius. Elle est originaire d'Allemagne. HÆMOPIDE. Hæmopis. ANNÉL. Genre de l'ordre des Hirudinées, famille des Sangsues , établi par Savigny (Syst. des Annél., p. 107 et 115) qui lui assigne pour caractères distinctifs : ventouse orale peu concave, à lèvre supérieure très-avancée, presque lancéolée ; mâ- choires grandes, ovales, non comprimées, à deux rangs peu nombreux de denticules ; dix yeux disposés sur une ligne courbe, les quatre postérieurs plus isolés; ven- touse anale obliquement terminale. Les Hæmopides offrent plusieurs points de ressemblance avec les Bdel- les, les Sangsues proprement dites, les Néphélies et les Clepsines ; mais ils en diffèrent par plusieurs caractères assez tranchés, tirés de la ventouse orale, des mâchoi- res, des yeux et de la ventouse anale. Ce genre, fondé aux dépens de celui des Sangsues , s'en éloigne essen- tiellement par les mâchoires non comprimées et munies de denticules peu nombreux. Le corps des Hæmopides est cylindrico-conique, peu déprimé, allongé, composé de segments nombreux, courts, égaux, très-distincts ; les vingt-septième ou vingt-huitième, ettrente-deuxième ou trente-troisième portant les orifices des organes gé- nérateurs ; il n'existe point de branchies; la bouche est grande relativement à la ventouse orale; celle-ci est composée de plusieurs segments, elle n’est pas séparée du corps; son ouverture est transverse et à deux lèvres, dont la supérieure, très-avancée, presque lanctolée, est formée par les trois premiers segments, le terminal plus grand et obtus; la lèvre inférieure est rétuse; la ventouse anale est de moyenne grandeur et simple. Ce petit genre a pour espèces principales : Hæworipe SANGSUE DE CHEVAL. Hæmopis Sanqui- sorba , Sav., ou l'Airudo Sanguisuga de Linné et de Lamarck, qui est le même que l'Aæmopis Sanguisuga de quelques auteurs. Cette espèce, plus grande que la Sangsue médicinale, se trouve communément dans les étangs; sa morsure produit des plaies douloureuses et quelquefois de mauvaise nature. Savigny a décrit trois nouvelles espèces ou variétés plus petites et qu’il a re- cueillies dans les étangs des environs de Paris. HÆMOPIDE NOIRE. //œæmopis nigra, Sav. Son corps est grêle, presque cylindrique dans son état habituel de dilatation, et composé de quatre-vingt-dix-huit seg- ments ; la ventouse orale à sa lèvre supérieure lisse en dessous, demi-transparente et laissant apercevoir dans l'animal vivant les yeux qui sont noirs et très-distincts; la ventouse anale à son disque très-lisse; les mâchoires ont, dans quelques individus, outre leurs denticules, un petit crochet mobile; leur couleur est noire en dessus, cendré-noirâtre en dessous et sans taches. Elle est d’une taille moyenne. HÆMOPIDE EN DEUIL. //æinopis luctuosa, Savigny. Cette petite espèce à le corps long de douze à quinze lignes, cylindrique , formé de quatre-vingt-dix-huit segments; la ventouse orale à sa lèvre pellucide; les yeux sont noirs et très-distincts ; la ventouse anale est lisse en dedans. Sa couleur est noire en dessus, avec quatre rangées de points plus obscurs, et noirâtre en dessous. 505 HAF ILÆMOPIDE LACERTINE. //æinopis lacerlina, Savig. Cette autre petite espèce a le corps long de douze à quinze lignes, un peu déprimé et formé de quatre-vingt- dix-huit segments; les yeux sont noirs, (rès-distincts ; les mâchoires sont fortes ; la ventouse anale est lisse ; la couleur est brune sur le dos avec deux rangées flexueuses de points noirs, inégaux ; deux points plus groset plus intérieurs alternent régulièrement avec trois petits plus extérieurs; il existe deux autres rangées laté- rales de points peu visibles; le ventre est d’un brun clair. HÆMULON. pois. Synonyme de Gorette. F. ce mot. HÆNCKEA. 807. Ruiz et Pavon, dans ie Prodrome de leur Flore du Pérou et du Chili, p. 65, avaient donné ce nom générique à une plante qu'ils ont rapportée en- suite (Zlor. Peruv., 5, p. 8, t. 250) au genre Celas- trus; c’est leur Celastrus nacrocarpa. \s ont ensuite décrit et figuré, sous le nom de ZZænckea flexuosa (loc. cil., p.8, lab. 951), une espèce qui a été rapportée au genre Schæpjia de Schreber, ou Codontiuin de Vahl. #7, SCHÆPFIE. HÆNSLERA. por. Lagasca (Nov. Gener. et Spec. Diagnos., p. 15) a décrit, sous le nom de AZænslera danaeformis, une plante que Linné confondait avec les Ligusticum, et qui est devenue le (ype du genre Danæa d'Allioni. F. ce mot. Sprengel (Prod. Unbel- lif., p. 19) à rétabli aussi ce genre en lui appliquant la dénomination de Physospermuim, anciennement pro- posée par Cusson. HÆPENÉRITE. min. Synonyme de Grammatile. HÆRATULES. morz. Synonyme d’'Huitres fossiles. ILÆRNIA. por. Synonyme de l’itex trifoliata, L. HÆRUCULA. NT. Linné a le premier décrit cet ani- mal sous le nom de Z'asciola barbata. Pallas, dans son Elenchus Zoophylorum, p. 415, en donne une nou- velle description sous le nom de Z'œnia Hærnia;il en avait fait auparavant un genre particulier sous le nom d’Æœærucula dans sa Dissertation; Rudolphi l’a réuni aux Échinorhynques sous le nom d'Æchinorhyn- cus Hæruca. VF. ÉCHINORHYNQUE. HÆRUQUE. Æœæruca.int. Genre établi par Gmelin, adopté par plusieurs auteurs. Goëze l'avait nommé Pseudo-Echinorhynchus. Rudolphi considère l’ani- mal qui a servi de Lype à ce genre, comme un Échinor- hynque mal observé, mal décrit et mal figuré; il Pa relégué parmi les espèces douteuses. . ÉCHINORHYNQUE. H/ÆTERA ins. Fabricius a établi sous ce nom un genre de Lépidoptères diurnes que Latreille a refondu dans son genre Morphon de la famille des Papilionides. F7. MORPHON. HÆTÉRIE. /œæterius. ins. Coléoptères pentamères:; genre de la famille des Clavicornes, formé aux dépens des Escarbots, par Godet, et adopté par Dejean. Carac- tères : mandibules exsertes, presque égales; antennes insérées sous le bord du front, à tige courte, dont les articles grossissent insensiblement, à tête solide; pré- sternum légèrement émarginé en arrière; corps court, petit et carré; jambes presque anguleuses à la face ex- térieure. L'Escarbot carré, Lister quadralus de Pay- kul, est le type du genre nouveau. HAFFARA, rois. Espèce du sous-genre Sargue, dans le genre Spare. F7, ce mot. HAG HAFLE. pois. L'un des noms vulgaires de l Hyppure espèce du genre Coryphœne. 7. ce mot. HAFSULA. o1s. Syn. de Fou de Bassan. 7. Fou. ÿ HAGARD. o1s. Nom donné au Faucon commun, très- vieux, dont certains auteurs firent mal à propos une espèce. /7. FAUGON. HAGARRERO. o1s. Espèce du genre Pigeon. 7. ce mot. HAGEDASH. o1s. Espèce du genre Tantlale. F, ce mot. HAGÉE. Hagea. por. Genre de la famille des Parony- chites d’Aug. Saint-Hilaire, et de la Pentandrie Mono- gynie de L., établi par Lamarck (Journ. d'Hist. nat, vol. 2, p. 5, (ab. 25). Cet auteur lui avait donné le nom de Polycarpea, qui, en raison de sa ressemblance avec celui de Polycarpon, imposé par Linné à un genre voisin, à été changé par Ventenat en celui de Æagea, adopté par les botanistes. D'un autre côté, Willdenow (£numer. Plant. Hort. Berol., 1, 269) a décrit une de ses espèces sous le nom générique de Mollia. Voici les caractères de ce genre : calice à cinq folioles; cinq pétales échancrés; cinq étamines; style simple ; cap- sule supérieure, trigone, uniloculaire et renfermant un grand nombre de graines. Hacée pe TÉNÉRIrFE. fagea Teneriffæ, Vent. Cette espèce peut être considérée comme {ype du genre, qui est une petite plante dont les tiges ramifiées et arti- cultes, sont étalées sur la terre et couvertes de feuilles vertes, opposées, inégales, spathulées et un peu mu- cronées au sommet. Elles at accompagnées de pelites stipules scarieuses et verticillées. Les fleurs sont petites, panachées de vert et de blanc argenté, disposées en pa- nicules terminales, rameuses et dichotomes. On cultive au Jardin botanique de Paris cette plante qui a été découverte sur le pic de Ténériffe. Dans cette localité croit une espèce très-voisine de la précédente, et que Willdenow a décrite sous le nom de Mollia latifolia. Les autres plantes rapportées à ce genre sont : 10 l'4- chyranthes corymbosa, L., ou Hagea Indica, Vent., indigène de l’île de Ceylan ; 2 Polycarpea micro- phytlla, Cav., ou Hagea gnuphalodes, Pers., décou- verte dans le royaume de Maroc par Schousboë qui l'avait nommée Z{lecebruim gnaphalodes. HAGENBACHIE. /agenbachia. Bot. Genre de la fa- mille des Hæmodoractes, de la Triandrie Monogynie de Linné, établi par Nées et Martius, qui lui ont as- signé pour caractères : périgone membraneux et gla- bre, à six divisions dont les externes sont étalées, les internes conniventes au sommel, plus larges à leur base et glanduloso-calleuses; trois anthères presque sessiles et posées sur le bord des découpures internes du péri- gone; ovaire libre, trigone et triloculaire; style fili- forme; stigmate simple; capsule presque globuleuse, à trois sillons et à trois loges ; semences comprimées. Les Hagenbachies sont des plantes herbacées, à racines fasciculées-fibreuses; à feuilles radicales ensiformes, allongées, läches; à hampe triangulaire; le pédoncule est rameux, portant des fleurs fasciculées, unibractées à leur base el articulées au milieu du pédicelle. Ces plantes sont originaires du Brésil. HAGÉNIE. Æagenia. vor. (Lichens.) Ce genre, fondé vi L *: È ?- D AI $ par Eschweiler dans son Sys{ema Lichenume (Munich, - 1824), est formé aux dépens du genre Borrera d’'Achar. Les caractères sur lesquels il est établi sont : thallus foliacé, rameux, lacinié, fibrilleux, cilié au-dessous ou vers la marge, inférieurement tomenteux et blanchâtre; apothécions orbiculaires, réniformes, (erminaux, sous- pédicellés, situés obliquement , à lame proligère, mar- ginée par le thallus. Ce genre sépare un groupe fort naturel sur une considération trop légère, puisque la principale est fondée sur la présence des cils qui se trouvent près de la marge du thallus. Partant de À, Eschweiler range les Borrera trulla, Solenaria, te- nella, furfuracea, Kamtschadalis, villosa, Ephebea, Atlantica, ete., parmi les Parmelia, le Borrera pu- bera, parmi les Usnées, et regarde seulement les Bor- rera ciliaris el leucomela comme des Hagénies. Ce nom d'Hagénie n’eûl pas pu être conservé, puisque La- marck a créé depuis longlemps pour les Phantrogames un genre Hagénie adopté par les botanistes. Mœnch avait aussi créé un genre consacré à Hagen, ce qui per- met de s’étonner de la phrase où Eschweiler se plaint de l’oubli dans lequel est tombée la mémoire de Hagen. Les naturalistes, prompts à reconnaître le mérite, sont également prompts à l’honorer. Le genre Borrera de Meyer, qui est un Spermacoce (7. ce mot), est d’une création postérieure à celle du Borrera d’Achar qui doit être maintenu. HAGENIE. Æagenia. got. Sous ce nom Lamarck a établi un genre de l'Octandrie Monogynie, L., el il a en même temps indiqué ses rapports avec les Méliactes. Voici la description abrégée de l’/Zagenia Abyssinica, unique espèce du genre : ses tiges se divisent en ra- meaux glabres, couverts supérieurement de feuilles en touffes, ailées avec impaire, composées d'environ treize à quinze folioles ovales, lancéolées, aiguës, dentées à leur contour, échancrées et inégales à leur base; les pétioles, dilatés en gaîne à leur partie inférieure, lais- sent, après leur chute, une membrane qui se présente comme une stipule annulaire; les fleurs sont accom- pagnées de petites bractées lancéolées, entières, el sont disposées en panicules terminales, pendantes, étalées et ramifiées ; elles ont un calice partagé en deux folioles concaves; cinq pétales plans, elliptiques, oblus; un très-court appendice à cinq découpures profondes, ovales, dans lequel sont renfermées dix élamines très- courtes; le fruit est capsulaire. Le voyageur Bruce, qui a découvert cet arbre dans l'Abyssinie, l’a mentionné sous le nom de Cusso. Comme il n’est point fait men- tion de ce genre dans la famille des Méliacées, dont le professeur De Candolle à publié le tableau dans son Prodronmus, il semble que ce genre, pour être adopté, exige des renseignements ultérieurs. C’est pourquoi il ne parail pas convenable d'en donner à part le ca- ractère générique, qui d’ailleurs pourra être facile- ment extrait de la description précédente. Mœænch avait aussi constitué un genre Æfagenia avec le Sapona- ria porrigens, L., mais il n’a pas été adopté. F. Saro- NAIRE. HAGUR. o1s. Synonyme d'Hirondelle de fenêtre. #. ce mot. HAIDINGÉRITE, min. Substance particulière. déeon- HAK 509 verte en Auvergne par Berthier, qui l'a dédiée à son ami Haidinger. Elle est d’un gris mélalloïde, quelquefois cristallisée en prismes rhomboïdaux, se trouvant plus souvent en masses lamellaires ; sa pesanteur spécifique est 4,5 : elle se fond très-facilement au chalumeau, en dégageant des vapeurs blanches et laissant un globule noir, attirable à l'Aimant; elle est attaquable par l’Acide nitrique avec précipité blanc, immédiat, antimonifère, et la solution précipite abondamment en bleu par P'Hy- drocyanate ferruginé de Potasse. L'analyse a donné Antimoine, 55; Soufre, 51 ; Fer, 16 ; Zinc, des (races. Celte analyse présente une formule semblable à celle de la Jamesonite, à Pexception que le Fer y tient la place du Plomb; elle est tout à fait concluante, non- seulement à cause des proportions définies qu’elle pré- sente, mais encore parce qu’elle offre un Sulfure qui n'existe pas seul dans la nature, et que l’on ne peut pas considérer ici comme à l'état de mélange, parce que. étant très-magnétique, il communiquerait celte pro- priété à la matière qui le renfermerait s’il y était au- trement qu’à Pétat de combinaison. Gelte substance constitue un filon, dans la formation de Gneiss, au vil- lage de Chazelle en Auvergne. L'exploitation qui en avait été entreprise, a été abandonnée par la difficulté que l’on a éprouvée pour en obtenir le métal. HAIRE. ma. On donne vulgairement ce nom au jeune Cerf d’un an. HAIRON. 8or. Variété du Dattier dont les fruits sont plus allongés que les Dattes ordinaires. HAJE. rRepr. Espèce égyptienne du genre Vipère. V, ce mot. HAKÉE. /{akea. Bor. Ce genre de la famille des Pro- téacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., a été établi par Schrader (Sert. Hanov., 27, tab.7) et adopté par Cavanilles, Labillardière et R. Brown. Ce dernier au- teur, dans son Mémoire sur les Protéacces ( 7'ransact. of'the Linn. Societ., L. X, p. 178), en a ainsi exposé les caractères : périanthe à quatre divisions irrégulières, placées du même côté; ttamines niches dans les som- mets concaves des divisions du périanthe ; glande hy- pogynique unique, presque partagée en deux (rarement entièrement bilobée); ovaire pédicellé, disperme ; stig- mate presque oblique, dilaté à la base et terminé en pointe; follicule ligneux, à une seule loge excentrique, et ayant l'apparence d’avoir deux valves; graines mu- nies au sommet d’une aile plus longue que le noyau. Plusieurs espèces de Æakea ont été décrites sous le nom générique de Conchium par Smith (7'ransact. Linn., &. 1V, p.215), Ventenat (Malmaison, 110) et Gærtner (Carpolog., 5, p. 216); d’autres ont été réunies aux Banksia par Salisbury, Smith et Gærtner. Il se com- pose d’arbrisseaux roides, ou d'arbres médiocres, cou- verts quelquefois de poils en navette; leurs feuilles sont tparses, souvent de formes diverses sur le même in- dividu. Aux aisselles des feuilles, on voit de petites grappes ou fascicules enveloppés par des écailles im- briquées, scarieuses, caduques, renfermant quelquefois les rudiments des rameaux, el pouvant, par cette raison, étre regardés comme des bourgeons. Gelle circonstance s’observe dans toutes les espèces du genre, excepté une seule, et le distingue beaucoup mieux de ses voisins, 910 HAL que les autres caractères qui sont sujets à varier. Les fleurs sont petites, blanches ou jaunâtres, portées sur des pédicelles colorés, géminés el accompagnés d’une bractée ; le pistil est très-glabre, à style caduc ; la cap- sule a ses parois fort épaisses, et les graines sont noires ou cendrées. Toutes les Hakées sont indigènes de la Nouvelle-Hol- | lande, principalement de la partie australe de la terre de Diémen, et des environs du port Jackson. Une seule espèce ( lakea arborescens) croît entre les Tropiques, el cette espèce est aussi la seule dont les bourgeons floraux soient nus. On en cultive quelques-unes comme plantes de curiosité, dans les serres tempérées des jar- dins de l'Europe. Les trente-cinq espèces décrites par R. Brown ontété distribuées en trois sections : dans la première, sont celles à feuilles filiformes ; dans la se- conde, quelques-unes ont des feuilles filiformes ou dis- posées sur la même plante; et dans la troisième, sont placées les espèces à feuilles planes. Nous nous bornerons à mentionner les suivantes : 1° Hakea pugioniformis de Cavanilles (Zcon.,6, p.24, tab. 555), qui a reçu sept autres dénominations. Schra- der l’a figurée sous le nom d’Hakea glabra; et c'est une de celles dont il a formé le lype du genre. 2° Æa- kea epiglottis, Labillardière (Nov.-Holland., 1, p. 50, tab. 40). 50 Hakea gibbosa, Cav. (loc. cit., tab. 554). C'est l’Aakea pubescens de Schrader, le Banksia pinifolia de Salisbury, le Banksia gibbosa de Willde- now, et le Conchium gibbosum de Smith. 4° ÆZakea acicularis de Knight et Salisbury (Proteac., 107), ou {Takea sericea de Schrader, Conchium aciculare de Ventenat (Jardin de la Malmaison, tab. 5). 5° Æakea saligna, Kn.etSalisb.; Conchium salignun de Smith, et Embothrium satignum d'Andrews (Reposit., tab. 215). 6° Hakea ruscifolia, Labiüll. (loc. cit., 1, p. 50, tab. 59). 7° Hakea dactyloides, Cavan. (loc. cit., {ab. 555), Banksia dactyloides, Gærtner (Carpol., +, p. 221, tab. 47, f. 2), et Conchium dactyloides, Ven- tenat (loc. cit., tab. 110). HAKIK. o1s. Synonyme de Pélican. . ce mot. HALACHIA ET HALACHO. pois. Noms vulgaires de J'Alose. 77. CLUPE. HALADROMA. o1s. Synonyme de Pélécanoïde. 7. ce mot. HALÆTUS. o1s. Pour Haliætus. 7. ce mot. HALANDAL,HELANDEL ou HANDEL.BoT. Synonymes arabes de Coloquinte, HALBOPAL. min. Synonyme de Quartz résinite. HALBOURG. pois. Le Hareng plus gros que les Ha- rengs communs, qu’on pêche solilaire sur nos côtes après le départ des grands bancs, et qu’on désigne vul- gairement sous ce nom, pourrait bien être une espèce particulière de Clupe. HALBRAN. o1s. /”, ALBRAND. HALBZÉOLITHE. mix. L'un des synonymes de PREn- NITE. Ÿ. ce mot. HALCEDO. o1s. Pour Alcedo. 7. ALCYON. HALCON. o1s. Synonyme de Faucon. 7. ce mot. HALE. pois. Espèce égyptienne du sous-genre Hélé- robranche. F. ce mot. Le mot HALE exprime aussi un air sec et chaud qui rh  L fétrit les plantes, qui détruit la fraîcheur et la beauté du teint. HALEBRAND. ors. Pour Albrand, jeune Canard. F. ce mot. HALEC. pors. Vieux synonyme de Hareng. /”. CLuPz. HALECIUM. pozyr. Ocken a réuni sous ce nom plu- sieurs Polypiers qui appartiennent aux genres Thoa, Laomédée et Clytie. 7. ces mots. HALECULA. pots. Synonyme d’Anchois. Y”. CLUrE. HALEINE. ÆZalitus. z001. Résultat de l'expiration ; air qui s'échappe des poumons dans le mouvement d’ex- piration. C’est un mélange d’air atmosphérique non dé- composé, de Nitrogène ou Gaz azote, mis à nu par le phénomène de la circulation qui a favorisé l'absorption du gaz oxygène par le carbone du sang ; du gaz acide carbonique provenant de la combinaison de l'oxygène de l’air atmosphérique avec le carbone du sang; enfin : de vapeurs aqueuses, chargées de différents principes animaux. HALEINE DE JUPITER. pot. Quelques jardiniers ont désigné sous ce nom les espèces odorantes du genre Diosma.". ce mot. HALEKY. Bor. D’où Æalecus de Rumph (4mb., {ab. 5, pl. 126). Nom de pays du Croton aromaticum, plante d'Amboine. HALÉNIE. alenia. port. Le Swertia corniculata, L., plante de la famille des Gentianées et de la Pentan- drie Digynie, L., a été érigé, sous le nom d’Yalenia, en un genre distinct par Borckhausen (in Rœmer Archiv. fir die Botanik, 1, p. 25), à cause des pro- longements cornus qui se trouvent à la base de la co- rolle, et qui représentent les points glandulaires des vraies Swerties. Les six espèces de Swertia rapportées de l'Amérique méridionale et du Mexique par Humboldt et Bonpland, et décrites avec beaucoup de soin par Kunth (Nov. Genera et Spec. Plant. æquinoct., t. nr, p. 155, édit. in-fol.), devront être rapportées au genre Halenia, si son admission parait nécessaire. Elles ont d'abord toutes leurs corolles munies d’appendices exté- rieurs plus ou moins prolongés en forme d'éperons ou de tubercules, et Kunth, en proposant avec doute leur différence générique, exprime ainsi le caractère de ce nouveau genre : calice à quatre divisions profondes ; corolle presque campanulée, quadrifide, munie de qua- tre éperons et de quatre tubercules ; quatre étamines; le reste comme dans les Swerties. Si, comme nous Île pensons, on doit unir aux plantes décrites par Kunth, le Swertia corniculata, L., il sera convenable d’adop- ter le nom d'Æalenia , el de modifier le caractère ci- dessus exposé en ne fixant pas le nombre des parties de la fleur, attendu qu'il est sujet à variations. HALÉSIE. ÆHalesia. or. Ce genre, établi par Ellis et Linné, a été dédié au célèbre Hales, auteur de la Stati- que des Végétaux. Il appartient à la famille des Styra- cinées de Richard et de Kunth, à la Dodécandrie Mono- gynie, L., et il est ainsi caractérisé : calice très-pelit, à quatre dents; corolle grande, renflée et campanulée, à limbe divisé en quatre lobes peu prononcés; douze à seize élamines dont les filets sont réunis en tube et adnés à la corolle, et dont les anthères sont oblongues et dressées ; ovaire infère, surmonté d’un style et d’un HAL sligmate; noix recouverte d’une écorce, oblongue, à qua- tre angles saillants et acuminés par le style persistant, à quatre loges monospermes; deux des loges souvent avortées. Les plantes de ce genre sont des arbrisseaux indigènes de l'Amérique méridionale, à feuilles simples, alternes, imitant celles des Merisiers, et à fleurs blan- ches, latérales, pendantes et axillaires. On en compte trois espèces dont la culture réussit assez bien dans notre climat. Une d'elles étant un arbuste d'ornement qui fait un joli effet au milieu des Cytises et des Gai- niers qui décorent les bosquets d'Europe, nous nous bornerons à sa description. HALÉSIE À QUATRE AILES. Æalesia tetraptera, L. et Ellis, Act. Angl., Vol. 51, p. 551, tab. 22. Il s'élève à la hauteur de cinq à six mètres, chargé de rameaux étalés et de feuilles alternes, oblongues, aiguës, légèrement dentées sur les bords, vertes en dessus, légèrement co- tonneuses en dessous, et dont les pétioles sont pubes- cents et assez souvent pourvus de quelques glandes tuberculeuses; les fleurs, d’un blanc de neige, sont laté- rales, pendantes, réunies trois ou quatre ensemble par petits bouquets sur les vieux bois. Cet arbrisseau se multiplie par marcoties qui ne sont bien enracintes qu'après deux ou trois mois. Les graines récoltées en France, ne lèvent souvent que la seconde année. Un autre genre Æalesia, établi par P. Browne, dans son Histoire des Plantes de la Jamaïque, est identique avec le Guettarda de Linné. Lœfling (ter Hispan., 188) a employé le même nom comme spécifique, pour le T'richilia trifoliata, Linné. PF. GuEetTTARDE et TRi- CHILIE. HALEUR. o1s. Synonyme d’Engoulevent à lunettes. V. ENGOULEVENT. HALEX. pois. Dans les manuscrits de Plumier, ce nom désigne le Cailleu-Tassart. Commerson l’a aussi employé pour une espèce de Clupe à laquelle Lacépède donna le nom de Jussieu. Les anciens donnaient ce nom à certaine préparation des Anchois dans de la sau- mure. HALFE. por. Nom d’une Graminée en Arabie. C’est le Lagurus cylindricus de Linné ou le Saccharum cy- lindricum de Lamaärck. HALGANIE. Halgania. vor. Genre de la famille des Borraginées, établi par Gaudichaud, dans la botanique du Voyage de l’Uranie, pour une plante qu'il a observée à la baie des Chiens marins. Caractères : calice à cinq divisions régulières et lancéolées ; corolle hypogyne, infundibuliforme, à tube très-court, à limbe étalé, di- visé en cinq lobes oblongs, obtus, dépassant le calice; préfloraison imbriquée et un peu contournée; cinq éta- mines insérées au tube de la corolle, à filaments courts, à anthères ovales-oblongues, cordées à la base par où elles sont fixées à leur support, dressées, biloculaires, prolongées au sommet en une sorte d’'appendice li- néaire, déhiscentes par une petite fente qui se trouve à l'extrémité interne de chaque loge; ovaire sessile, obli- quement ovale; style terminal, filiforme, persistant, dépassant la longueur des élamines; stigmate simple, obtus; fruit obliquement tétragone-ovale, coriace, bi- partible, à segments biloculaires, à loges monosper- mes. HAL 511 HALGANIE LITTORALE. Âalgania lilloralis, Gaud. Bot. de l'Uran., pl. 59. C’est un très-pelit arbuste ra- meux, velu, à feuilles éparses, lancéolées,un peu cunéi- formes, faiblement dentées, trilobées à l'extrémité. Les fleurs sont bleues, réunies en corymbe terminal et dé- pourvues de bractées. HALHAMAS. por. L'un des Synonymes vulgaires de Cicer Arietinum. V. Cuicne. HALI. o1s. Synonyme de Poule à la Nouvelle-Calé- donie. F’, Coo. HALIAETOS. o1s. Syn. de Balbuzard. F. FAucoN. HALIÆTUS. o1s.D'ÆHaliætos des Grecs. F. PYGARGUE. HALICACABUM. Bor. Ce mot, qui chez d'anciens bo- tanistes était l’un de ceux par lesquels on désignait des Alkékenges, est aujourd'hui le nom spécifique d'un Cardiosperme, et l'on appelle une espèce du genre Bruyère Erica Halicacaba. HALICORE. ma. C'est-à-dire fille mnarine. Syno- nyme de Dugong. ”. ce mot. HALICTE. /Æalictus. 1Ns. Genre de l’ordre des Hy- ménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Mellifères, tribu des Andrenètes, établi par Latreille aux dépens du genre Andrène, et ayant pour caractères : division intermédiaire de la lèvre courbte, beaucoup plus longue que les latérales, surpassant, sa gaîne com- prise, d’une fois au moins la longueur de la tête, lan- céolte, peu soyeuse; pattes postérieures différant peu des autres dans les deux sexes; une fente longitudinale à l'anus dans les femelles. Ces insectes ne formaient d'abord, dans la méthode de Latreille (division des Abeilles à la suite de son Hist. nat. des Fourmis, el Hist. nat. des Crust. et des Ins., €. 111), que la première division des Andrenèles. Plus tard ce célèbre natura- liste convertit celte division en un genre propre (Nouv. Dict. d'Hist. nat., {. XxX1v). Jurine, d’après sa méthode, a placé les espèces du genre Halicte dans son genre An- drène; il les a distinguées des autres espèces et les a placées dans la seconde division de ses Andrènes. Kirby (Monogr. Ap. Angl.) les place dans sa division ** b des Mellites. Enfin, llliger (Magas. Insect., 1806) les considère comme des Hylées de Fabricius. Les Halictes diffèrent des Collètes et des Prosopes de Fabricius ou des Hylées de Latreille par la forme lancéolée de leur languette; des Andrènes,en ce que la même partie ne se replie pas dans le repos sur le dessus de la gaine ou dans son canal supérieur, mais qu'elie se courbe en dessous et qu'elle est plus allongée, sa longueur, la gaine comprise, étant au moins le double de celle de la tête. Les femelles des Halictes présentent à l’extré- mité dorsale du dernier anneau de l'abdomen un en- foncement longitudinal et linéaire, ressemblant à une fente, mais qui n’est que superficiel. Cette particula- rité a été observée par Kirby, et elle distingue exclu- sivement ces insectes de tous les autres de la même famille. Ils sont, en général, plus allongés et moins velus que les Andrènes ; leur languette est trifide , c’est-à-dire qu’on observe de chaque côté de sa base une petite oreillette ou division; le labre est court, en- tier, transversal, arrondi latéralement, cilié en devant, mais épais en dessus à sa base, et comme caréné dans les femelles; les mandibules sont cornées, étroites, ter- 512 HAL minées en pointe et un peu arquées. Cette pointe est simple dans les mâles et accompagnée d’une dent inté- rieure dans l’autre sexe; laile est formée d’une cellule radiale et de trois cellules cubitales complètes, dont la seconde , plus petite, et la suivante reçoivent chacune vers leur extrémité postérieure une nervure récur- rente. Les mâles des Halictes ont le corps allongé, étroit, comme linéaire; leurs antennes sont grêles et arquées en dehors; leur longueur égale, dans plusieurs espèces, la moitié de celle du corps. L’abdomen est très- oblong et courbé à son extrémité postérieure. Les pattes paraissent courtes relativement au corps. Les femelles ont les antennes très-coudtes, l'abdomen ovale, et les paites, les postérieures principalement, garnies de poils courts, nombreux et serrés, avec lesquels elles ramas- sent le pollen des fleurs; ces poils forment sur le dessus des euisses postérieures un petit flocon ou une sorte de boucle. Le dernier anneau de l’abdomen présente, comme nous l’avons déjà dit, une apparence de fente. Dans l’un et l’autre sexe, le dessus de l'abdomen pré- sente souvent des taches ou des bandes transverses, dont la couleur contraste avec le fond, et qui sont formées par un duvet très-court, placé au bord postérieur des anneaux ou à leur base. Les yeux sont elliptiques et entiers. Les trois yeux lisses sont disposés en un trian- gle évasé. La manière de vivre des Halictes est à peu près semblable à celle des Andrènes. Les femelles creu- sent dans la terre des trous obliques qui ont quelque- fois plus d’un pied de profondeur; elles y transportent les aliments destinés à la larve qui doit éclore , et qui sont composés du pollen des fleurs mélangé avec un peu de miel, y pondent un œuf et ferment sa retraite avec de la terre. Elles construisent ensuite successive- ment des nids semblables pour chacun de leurs petits, et ces habitations réunies en une masse et composées de molécules de terre agglutinées forment autant de tuyaux très-lisses en dedans. Les Halictes ont des enne- mis qui leur font une guerre cruelle. Les plus redouta- bles sont l’Araignée agrétique et l’Araignée andrérti- vore. Ces insectes fondent sur les Halictes lorsqu'ils sont posés à terre, et les emportent avec rapidité pour les dévorer. Les Fourmis ne leur sont pas moins redouta- bles ; elles se saisissent surtout de ceux que le Cercère orné, un des ennemis des Halictes, a blessés et qu’il dépose à terre à côté de son trou, afin de les reprendre et de les introduire plus à loisir. Walkenaer a lrouvé dans les nids vides de Gercères et dans ceux des Halictes perceurs, de petites Fourmis rouges dont le miel est noir, D’autres ennemis des Halictes, qui ne sont pas moins redoutables pour eux, sont:le Chrysis lucidula, plusieurs espèces de Crabro, trois espèces des genres Sphécode, Thyphie et Mellites, qui cherchent sans cesse à entrer dans les nids des Halictes pour y déposer leurs œufs; enfin le Cercère orné dont nous avons parlé plus haut. Get insecte voltige çà et 1à au-dessus de la de- meure des Halictes, et lorsqu'elles se préparent à entrer dans leur trou et que leur vol est stationnaire, le Cer- cère fond sur une Abeille, la saisit par le dos et l’enlève; il va se poser à terre, s’accole contre quelque petite pierre ou quelque motte de terre, el lui enfonce son aiguillon immédiatement au-dessous de la tête; il porte HAT ensuite sa victime dans son nid pour servir de nourri- ture à sa postérité. Walkenaer a décrit les mœurs de deux espèces de ce genre d’une manière très-étendue dans plusieurs mémoires intitulés : Mémoires pour ser- vir à l’histoire naturelle des Abeilles solitaires qui com- posent le genre Halicte; Paris, 1817. HALICTE MiINEUR. //alictus thecaphorus, Walken. ; Halictus quadristrigatus, Latr.; Hyleus grandis, Ilig., figuré par Walkenaer. Cette espèce se livre à ses travaux en plein jour et durant la grande chaleur. Elle mine la terre el la soulève peu à peu à la manière des Taupes, et perce un trou dont l'entrée a environ quatre lignes de diamètre. Le conduit qui aboutit à l’habita- tion, et qui a environ quatre pouces de profondeur, va en pente ; à son extrémité se trouve le nid commun de la petite société. « Qu'on se figure, dit Walkenaer, une cavité ronde ou l’intérieur d’un dôme de deux pouces et demi de diamètre et de trois pouces de hauteur ; que l’on remplisse ensuite ce dôme d’une masse de terre irrégulièrement pétrie, mais offrant partout des vides qui se détachent des parois du dôme, et qui présentent des coques en terre, liées ensemble avec les parois du dôme, par de petites traverses dont les différentes si- nuosités forment un labyrinthe qui semble inextricable, on aura une idée de l'habitation de nos grandes Abeil- les. On voit ainsi qu’elles vivent réunies dans un lieu commun ou habitation commune; mais qu’elles ont toutes une cellule particulière qu’elles occupent sépa- rément. » Lorsque Walkenaer examina un de ces nids, il se composait de dix-huit à vingt coques de terre, ayant la forme de cornues allongées de huit lignes de long sur quatre de large au gros bout; ces coques sont unies ensemble et ne forment qu'une seule masse. Les larves sont renfermées dans ces coques ; elles ont sept à huit lignes de long, sont sans pattes et plus grosses vers la tête; leur couleur est jaunâtre ; elles sont com- posées de douze anneaux en n’y comprenant pas la tête el un petit tubercule qui termine le dernier anneau; leur tête présente deux très-petites mandibules cornées, pointues, recouvertes par une lèvre ou chaperon ovale. La nymphe est nue, couchée sur le dos dans sa coque; toutes les parties de l’insecte parfait s'y distinguent facilement, mais elles sont blanches et molles. C'est au commencement d'août que Walkenaer a ouvert ce nid : ainsi l’on voit que les Halictes doivent éclore dans le courant de ce mois. HALICTE PERCEUR. //alictus terebrator, Walken.; Mellita fulvocincta, Kirby; Æyleus fulvocinctus, Ilig.; Apis, n° 7, Geoff.; Apis bicincta, Gmel. I ne travaille que la nuit; son habitation consiste en un trou d’abord unique et perpendiculaire qui se partage, à partir de cinq pouces de profondeur, en sept ou huit trous différents, peu écartés les uns des autres, à l’ex- trémité desquels se trouve, à environ huit pouces de distance au-dessous du sol, l'habitation de chacune des Abeilles et l’alvéole en terre où elle dépose et nourrit sa postérité; sous la courbure de ce nid, du côté le moins bombé, se trouve attachée une boule de cire mielleuse, de la grosseur d’un pois, mais qui n’est pas parfaitement ronde; c’est cette boule qui doit servir à la nourriture de la larve, quand l'œuf que lHalicte dé- HAL pose dessus sera éclos; cette larve ne présente d'abord aucun anneau : c’est un Ver blanc, cylindrique, d'une ligne de long; parvenue au terme de son accroissement, elle a quatre ou cinq lignes de long; elle est renflée au milieu et divisée en treize segments, sans compter la tête qui est petite, distincte, munie de deux mandi- bules pointues, par le moyen desquelles elle mord et divise la boule de cire sur laquelle elle est couchée; lorsque cette larve a consommé la boule de cire con- tenue dans le nid, elle se métamorphose en nymphe sans se filer de coque; cette métamorphose à lieu un mois ou cinq semaines après que les Abeilles ont com- mencé à percer leurs trous; ces nymphes présentent à nu toutes les parties de l’insecte parfait, mais ramol- lies et ramassées ; la tête est d'abord entièrement blan- che. Les yeux commencent les premiers à se colorer en rouge-brun, ensuite les pattes ; on voit après brunir le dessus du corselet, peu à peu le bord des anneaux, dont la base est encore blanchâtre; enfin l’insecte se trouve revêtu de toutes ses couleurs el dans son état parfait, mais trop mou pour pouvoir se remuer; ce n’est qu'un jour ou deux après sa métamorphose complète qu’il soulève le petit bouchon de terre qui ferme son alvéole, atteint les parties supérieures de sa demeure et s’en- vole. Ces Halictes ne se posent que très-rarement avant d'entrer dans leur trou. Walkenaer suppose que c’est pour éviter d’être surprises par des ennemis redouta- bles, qui les guettent continuellement; il a observé que lorsqu'une d'elles se présentait pour entrer, on en voyait une autre s'élever subitement jusqu’à l'entrée du trou dont l'ouverture était bouchée exactement par sa tête; que la première se retirait un instant comme pour attendre la permission d'entrer, et qu’ensuite celle qui avait paru au trou, reparaissail de nouveau comme pour venir annoncer l’ordre d'admission; alors elles rentraient l’une et l’autre dans le trou : le même ma- nége avait lieu toutes les fois qu'une Abeille voulait entrer : si cependant aucune sentinelle ne se présentait lorsqu'une Abeille se disposait à entrer, il semblait que celle qui s'était introduite sans permission, était bientôt chassée, et on la voyait immédiatement sortir. Il est à regretter que l'étendue de cet ouvrage ne permette pas d'entrer dans de plus grands détails. Du reste on pourra recourir aux Mémoires cités plus haut. Le nombre des espèces du genre Halicte, qui se trou- vent en Angleterre et qui ont été décrites par Kirby, est de vingt-quatre; la collection de Latreille en renferme plus de quarante, tant exotiques qu’indi- gènes. HALIDRE. Æalidrys. nor. (Hydrophytes.) Genre établi par Stackhouse dans la deuxième édition de sa Néréide britannique, pour les Hydrophytes auxquelles Lamouroux a cru devoir conserver le nom générique de Fucus, Stackhouse y réunit à tort des Dictyoptères et d’autres plantes marines. Le genre Æalidrys de Lyngbye ne ressemble en aucune manière à celui de Stackhouse, il se compose des Fucus nodosus et sili- quosus de Linné, que Lamouroux distingue sous les noms génériques de Nodularia et de Siliquaria; le premier diffère des Fistulaires de Stackhouse qui a placé à tortle Fucus fibrosus de Linné après le Fucus HAL 915 nodosius. Ainsi le genre Æalidrys de Stackhouse, et celui de Lyngbye ne peuvent être adoptés. HALIE. Z/alia. 1xs. Genre de Lépidoptères nocturnes. de la famille des Phalénites, institué par Godard. Ca- ractères : antennes pectinées dans les mâles et simples dans les femelles ; bord terminal des ailes simple et en- tier; corselet étroit, écailleux ; les quatre ailes pulvé- rulentes ; les supérieures marquées, le long de la côte, de trois à quatre taches qui donnent naissance à au- tant de lignes à peine marquées ; palpes dépassant à peine le chaperon; trompe longue. Ce genre, formé aux dépens du genre Zidonia de Treitschke, ne renferme que deux espèces : Æalia wavaria et Halia punctu- laria. Gette dernière a les quatre ailes d’un gris cen- dré en dessus, avec un reflet blanchâtre, qui est dû à la présence d’une poussière abondante; quatre taches d’un noir roussâtre le long de la côte des supérieures, el au- tant de lignes transverses et ondulées d’un gris brun plus ou moins sensible ; quatre lignes semblables tra- versent les ailes inférieures; frange blanchâtre et noi- râtre alternativement ; le dessous des quatre ailes est blanchàtre avec une ligne et quelques points plus ou moins visibles. Taille, quatorze lignes. Europe. HALIEUS. o1s. Nom donné à un genre où seraient compris des Cormorans et les Frégates. HALIMATIA. por. Ce nom, qui paraît être formé par corruption d'Zalimos, espèce du genre Arroche chez les anciens, est employé par Belon, pour désigner un arbuste dont on forme des haies dans le Levant, et dont les sommités sont mangeables. Ce voyageur entendait vraisemblablement parler de l’Atriplex Halimus, L. HALIMÈDE. //alimeda. voryr. Genre de l’ordre des Corallinées dans la division des Polypiers flexibles ou non entièrement pierreux, à substance calcaire mêlée avec la substance animale ou la recouvrant, apparente dans tous les états, ayant pour caractères : de présen- ter un Polypier phytoïde, articulé, avec des articula- tions planes ou comprimées, très-rarement cylindri- ques, presque toujours un peu flabelliformes ; l’axe fibreux, recouvert d’une écorce crélacée, en général peu épaisse. Linné, Pallas, Ellis et les auteurs mo- dernes ont réuni ce genre aux Corallines, malgré les nombreux caractères qui l’en éloignent ; les Halimèdes, presque semblables à quelques plantes de la famille des Opuntiacées, par leurs articulations planes, larges, éparses ou prolifères, ne peuvent être réunies aux Co- rallines à divisions trichotomes, et dont les articula- tions sont tout au plus comprimées. Elles diffèrent par des caractères bien tranchés. des Amphiroës à articula- tions séparées, des Janies filiformes et des Galaxaures fistuleuses; ainsi les Halimèdes forment un genre distinet dans l’ordre des Corallinées, auxquelles elles appar- tiennent par la nature des deux substances tant internes qu'externes. Un auteur célèbre leur trouve quelque rapport avec les Alcyons; cela peut être entre quelques individus desséchés et décolorés ; mais au sortir de la mer il n'existe aucune analogie entre ces êtres. La- marck, dans son Mémoire sur les Polypiers empâtés, à fail un genre sous le nom de Flabellaire, dans lequel il réunit les Udotées aux Halimèdes ; Lamouroux n’a pas cru devoir Padopter de préférence à la division qu'il HAL proposa en 1810, longtemps avant que le savant pro- fesseur du Jardin des Plantes s’occupât d’un travail spécial sur cette partie intéressante de l'histoire natu- relle. La principale différence qui existe entre les Udo- tées et les Halimèdes consiste dans les articulations qui sont toujours très-apparentes dans les dernières, et qui n'existent jamais dans les premières, car on ne peut regarder, même comme des rudiments d’articulations, les zones concentriques et transversales que l’on ob- serve sur les Udotées. Ces lignes zonaires donnent quelquefois à ce Polypier tant de ressemblance avec certaines variétés du Padina Pavonia ( Ulva Pavo- nia, Lin.), que l’on ne doit pas s'étonner que plu- sieurs naturalistes aient confondu ces espèces. Ellis à figuré d’une manière (rès-exacte les pores ou cellules polypifères de l'Halimède Raquette, et leur moyen de communication avec l’intérieur du Polypier; ne Payant point observé vivant, il n’a pu en découvrir les animaux. Les Halimèdes ne se trouvent que dans les mers des latitudes chaudes ou tempérées ; rares dans les parties septentrionales de la Méditerranée, elles deviennent plus communes à mesure que l’on s’appro- che des régions équatoriales. Elles sont abondantes aux Antilles. On n’en connait encore qu'une espèce de la mer des Indes; elles paraissent très-rares dans cette partie du monde. Quelques espèces sont communes à la Méditerranée et aux Antilles sans présenter aucune différence bien sensible, soit dans la forme, soit dans la grandeur. Leur couleur n'offre jamais les nuances bril- lantes des Corallines; verte dans le sein des mers, elle devient blanchâtre par l’action de l'air ou de la lumière. La grandeur dépasse rarement un décimètre, et n’est jamais au-dessous de cinq centimètres. Les Halimèdes, quelquefois parasites sur les Thalassiophytes, adhèrent ordinairement aux rochers ou aux sables solides par des fibres nombreuses, plus ou moins longues. On les trouve mêlées dans la Coralline de Corse des pharma- ciens, etelles ne paraissent point altérer les propriétés anthelmintiques ou absorbantes de ce Polypier. Les Ha- limèdes sont peu nombreuses en espèces ; les principales sont les Æalimeda monile, incrassata, muliicau- lis, irreqularis, tridens, Opuntia a plus commune de toutes, Z'una et dioscoidea les plus grandes, avec des articulations presque orbiculaires. HALIMOCNÉMIDE. Halimocnemis. Bot. Genre de la famille des Chénopodées, institué aux dépens du genre Palycnemum de Palias, par C. A. Meyer qui lui as- signe pour caractères : fleurs hermaphrodites, à deux bractées ; calice composé de deux à cinq sépales; deux styles presque toujours soudés à leur base; point d’é- cailles hypogynes ; fruit consistant en un utricule com- primé, subchartacé, recouvert par le calice; péricarpe membraneux ; semence verticale, suborbiculaire ; tégu- ment simple et membraneux ; embryon périphérique; radicule dorsale. Ce genre renferme environ quatorze espèces dont la majeure partie appartient à la Sibérie ; on en trouve aussi en Perse, au Caucase et en Arabie. Ce sont en général des plantes herbacées, rarement des sous-arbrisseaux, quelquefois glabres, le plus souvent pubescentes; les feuilles sont alternes ou opposées, plus ou moins cylindriques et succulentes; les fleurs HAL sont solitaires et axillaires ; les bractées sont conformes aux feuilles, persistantes el formant avec les vestiges des sépales l'enveloppe durcie de l’utricule. Ce genre est divisé en deux sections, selon que les espèces ont moins de cinq sépales ou qu'elles offrent ce nombre complet. HALIMODENDRE. Æalimodendron. Bot. Genre de la famille des Légumineuses, institué par Fischer qui le caractérise de la manière suivante : calice urceolato- campanulé, divisé en cinq dents courtes; carène obtuse el rectiuscule ; ailes très-aiguës en forme d’oreillettes ; étamines diadelphes (neuf et une), presque égales; style filiforme et glabre; stigmate terminal; légume stipité, renflé, vésicaire, dur, ovale, oligosperme, déprimé vers la suture à laquelle les graines sont attachées : celles-ci ovales, un peu comprimées, petites et lisses. HALIMODENDRE ARGENTÉ. Æalimodendron argen- teum , Fisch.; Robinia halodendron, L., F., Supp. 530 ; Pall., l. Rossica, 56; Caragana argentea, Lam. C’est un arbrisseau de médiocre hauteur, à feuilles ar- gentées, bijugées et brusquement ailées; les pétioles et les stipules sont légèrement spinescents; chaque pédon- cule porte deux ou trois fleurs purpurines. Cette plante habite l'Espagne; on lui reconnaît plusieurs variétés. HALIMOS er HALIMUS. por. 7”. HALIMATIA et AR- ROCHE. HALINATRON. min. Ce mot a été quelquefois employé pour désigner le carbonate de Soude impur, que l’on rapporte d'Égypte. HALIOPHIDE. Æaliophis. rors. Genre de la famille des Malacoptérygiens, établi par Ruppel, et qui doit prendre place à côté des Donzelles, d’après les carac- tères suivants : corps allongé, comprimé et recouvert d'une peau glabre; ouverture des branchies petite ; membrane branchiale munie de quatre rayons; une petite épine à l’opercule; bouche petite, garnie d'une rangée de dents crochues ; nageoires dorsales nulles ; une seule dorsale qui s'étend sur toute la longueur du dos et dont l'extrémité se réunit aux membranes des nageoires caudale et anale. Une seule espèce, Æalio- phisguttatus, sert de type à ce genre; c’est le Murœna guttata de Forskahl, et l'Ophidium frontale d'Eh- renberg. On le trouve dans la mer Rouge. HALIOTIDE. /laliotis. moLr. Vulgairement Oreille de mer. Genre de la famille des Macrostomes de La- marck et des Scutibranches non symétriques de Cuvier. Blainville les a placés dans le même ordre des Scuti- branches, dans la famille des Olidées, qu’il a créée nou- vellement. Plusieurs espèces de ce genre, abondamment répandues dans nos mers, ont été connues des anciens, et pour la plupart figurées par eux. Ils les ont presque tous, rapprochées des Patelles, et les en ont séparées avec facilité, car il est peu de genres qui soient plus faciles à distinguer au premier abord. Klein (Méth. Ostr., p. 18) paraît être le premier à en avoir fait un genre sous le nom d'Auris, puisé dans les écrivains antérieurs à son époque, tels que Lister, Rumpbh, etc. Linné forma ensuite ce genre sous le nomd’Æaliotis, et il a été adopté depuis, sous la même dénomination, par Adanson et par tous les conchyliologues modernes. Ja- mais les auteurs n’ont varié sur la nécessité et sur la HAL valeur de ce genre, mais il en est peu qui aient autant changé de place. On voit, en effet, Linné terminer sa première division des Coquilles régulières el à spire par les Haliotides, et commencer la section des Co- quilles sans spire par les Patelles. Ce rapprochement avait été senti et indiqué par les anciens. Adanson lui- même mit ce genre dans un même ordre de rapports. Bruguière, dans son cadre méthodique, sépara beau- coup de Palelles des Haliotides; il mit les premières dans l’une des divisions des Coquilles sans spire régu- lière. avec les Dentales et les Serpules; les secondes à la fin d’une autre division, entre les Nérites et les Argo- nautes, ce qui est loin, comme il est facile de le sentir, de présenter un ordre naturel. Lamarck, dans les Ani- maux sans vertèbres, 1801, avait mis ce genre dans la seconde section, celle qui réunit toutes les Coquilles qui m'ont ni canal ni échancrure à la base. Il se trouve évi- demment à faux entre la Testacelle et le Vermet. Dans sa Philosophie zoologique, on le trouve faisant partie d’une famille particulière, avec les Stomates et les Sto- matelles. Cette famille , à laquelle il donna d’abord le nom de Stomatacées, fut conservée plus tard par lui (Extr. du Cours, 1811) sous le nom de Macrostomes, mais il en sépara alors les Haliotides, pour les réunir avec doute aux Patelles, aux Ombrelles et aux Osca- brions, dans la seconde division des Phyllidiens ; enfin, dans son dernier ouvrage, le même auteur réunit de nouveau les Haliotides aux Stomates et aux Stomatelles, comme dans la Philosophie zoologique , en conservant le nom de Macrostome pour la famille à laquelle il a ajouté sans séparation, le genre Sigaret. Cuvier, dans ses divers {ravaux, n’a guère moins varié que Lamarck à l'égard des rapports de ce genre. Dans la première édition du Règne Animal, on le trouve, selon le système linnéen , entre les Nérites et les Patelles, et à peu près dans les mêmes rapports, dans le Cours d'anatomie comparée; mais, dans la seconde édition du Règne Animal, Cuvier réunit les Haliotides aux Stomates, aux Cabochons et aux Crépidules, dans sa famille des Scuti- branches, et dans la sous-division des non symétriques. Férussac, dans ses Tableaux systématiques, a conservé à ce genre les mêmes rapports que Cuvier; seulement il a divisé les Scutibranches en trois sous-ordres qui comprennent plusieurs familles; les Haliotides sont dans la première avec les Padolles de Montfortetles Stomates de Lamarck. Blainville, dans son article Mollusque du Dictionnaire des Sciences naturelles, a rapproché aussi les Haliotides des Calyptraciens. Il à fait, avec ce genre et les Ancyles, sa famille des Otidées. Quoique Blainville ait parfaitement connu l’animal de l’Halio- tide, il est facile de s’apercevoir,, par la séparation qu'il a faite et surtout par l'association avec les Ancyles, qu’il n’a point résolu la question qui est d'autant plus difficile à décider d’une manière satisfaisante sans rom- pre les rapports des Coquilles et des Animaux, que ces Animaux eux-mêmes présentent un plus grand nombre d'anomalies. Voici, au reste, de quelle manière ce genre a été caractérisé : corps ovalaire, très-déprimé, à peine spiral en arrière, pourvu d’un large pied doublement frangé dans la circonférence; tête déprimée; tentacules un peu aplatis, connés à la base ; yeux portés au som- IH AE 515 met de pédoncules prismatiques situés au côté externe des tentacules; manteau fort mince, profondément fendu au côté gauche; les deux lobes poinfus, formant, par leur réunion, une sorte de canal pour conduire l'eau dans la cavité branchiale, située à gauche, et ren- fermant deux très-longs peignes branchiaux inégaux. Coquille nacrée, recouvrante, très-déprimée, plus ou moins ovale, à spire très-pelite, fort basse, presque pos- térieure et latérale; ouverture aussi grande que la co- quille, à bords continus ; le droit mince, tranchant; le gauche aplati, élargi et tranchant aussi; une série de trous complets ou incomplets, parallèles au bord gau- che, servant au passage des deux lobes pointus du manteau ; une seule large impression musculaire , mé- diane et ovale. Il résulte des observations faites nouvellement sur ce genre qu'il a d’un côté beaucoup de rapports avec les Patelles et surtout avec les Fissurelles, étant cependant moins conique, et avec les Conchifères dont il a à peu près le manteau et surtout l'impression muscuiaire mé- diane, ce qui conduit à la disposition des adducteurs des animaux de cette classe. La tête, large et déprimée, est pourvue de deux tentacules assez longs, triangulaires, un peu déprimés, à côté desquels se voient extérieure- ment deux appendices gros, courts, qui portent l'œil à leur sommet. La cavité branchiale, située à gauche de l'animal, est fort grande ; elle contient deux branchies pectinées qui en occupent toute la longueur. La droite est un peu plus courte que la gauche, Ces branchies sont formées d’un grand nombre de lames régulières qui portent les artères et les veines branchiales. Il pa- raîtrait, d’après les observations de Blainville, que l'Ha- liotide ne serait pourvue que des organes femelles con- sistant en un très-grand ovaire qui embrasse tout le foie, remplit la spire et se prolonge même en avant du côté droit, où il se termine par un oviducte simple, à ce qu’il semble , car il n’a point été bien vu. Les organes de la digestion se composent d’un œsophage long et étroit qui se renfle en un estomac assez grand, mem- braneux, couvert par le foie, el qui se termine par un intestin très-court qui est le rectum, lequel fait saillie dans la cavité branchiale où il s'ouvre et se termine, Le pied est très-grand, discoïde, ovalaire, très-charnu, débordant de toute part la coquille, comme le dit Adan- son , lorsque l’animal marche, et présentant dans son pourtour deux rangs de franges qu’Adanson nomme fraises. L’inférieure est composée de petits tubercules charnus, placés irrégulièrement, sur plusieurs rangs ; la supérieure n’en a qu’un seul, il est surmonté d'une rangée d’appendices tentaculaires assez longs, placés à des distances égales. — Le genre Haliotide n’est point encore très-nombreux en espèces ; quelques-unes, comme celles qui habitent nos côtes, se voient sur tout le littoral depuis le Sénégal jusque dans les mers du Nord, ce qui prouve, dans ces animaux, une grande aptitude à supporter des températures différentes. Elles vivent, comme les Patelles, fixées en grand nombre sur les rochers, où elles s’attachent d’une manière très- solide, au moyen de leur vaste pied. Quelques espèces prennent de fort grandes dimensions; elles sont alors recherchées des amateurs de Coquilles, à cause de la 516 HAL beauté de la nacre intérieure, qui est souvent colorée de la manière la plus brillante, de toutes les teintes de l'iris. La surface extérieure, couverte d’une croûte non nacrée, est rarement intacte, le plus souvent rongée par différents Vers marins. Elle est aussi chargée de Serpules, de Balanes et de Madrépores. Il parait assez constant qu'on n’a point encore trouvé ce genre à l’état fossile, même dans les terrains les plus modernes, comme ceux du Plaisantin, ou dans le Crag d'Angleterre. HALIOTIDE COMMUNE. //aliolis tuberculata, Lamk., Ann. du Mus., €. vr, p. 215, no 6; tbid., Linné, p. 5687, no 2. L'Ormier, Adanson, Voyage au Sénég., pl. 2, fig. 1; Martini, Conch., t. 1, pl. 16, fig. 146 à 149. Co- quille extrêmement commune en certaines parties de nos côtes, assez grande, striée extérieurement en long; les stries coupées transversalement par des plis qui in- diquent ses accroissement(s. Ces plis sont souvent tuber- culeux ; toute la coquille est ovale, assez déprimée, quelquefois d’une couleur verdâtre, le plus souvent d'un rouge ocracé, disposé par taches triangulaires, sur un fond moins foncé. Elle n’a jamais moins de cinq trous et jamais plus de huit. HALIOTIDE MAGNIFIQUE. //aliotis pulcherrima, Mar- ini, Conchil., fig. 62, b. b. Espèce très-jolie, petite, ovale, arrondie, chargée extérieurement de côtes sub- rayonnantes; tuberculeuses, qui aboutissent plus ou moins régulièrement à la côte que forme la série de trous. De chacun de ceux-ci part une côte oblique, qui descend jusqu’au bord gauche, en dehors. Elle est d’un jaune-orangé, blanchàtre vert le sommet. En dedans, la nacre présente les plus belles nuances. La spire colu- mellaire est grande et bien visible dans toute son éten- due. Cette Coquille, très-rare, vient de la rade Saint- George. HALIOTIPE GÉANTE. C’est l'espèce la plus grande du genre et aussi celle dont la spire est le plus aplatie. On la recherche dans les collections. Elle est fort commune en certaines parties des côtes de la Nouvelle-Hollande. HALIOTIDIER. mor. On a désigné sous ce nom l’a- nimal de l’Haliotide. #.ce mot. HALIOTITES.moLL. Quelques naturalistes ont nommé ainsi des corps fossiles qu’on a comparés aux Halioti- des; mais rien n’est moins certain que cette analogie. HALIPHLEOS. por. Synonyme de Quercus Cerris, espèce du genre Chêne. . ce mot. HALIPLE. Zaliplus.1xs. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Hydrocanthares (Règne Anim. de Cuv.), éta- bli par Latreille, et ayant, suivant lui, pour caractères : antennes de dix articles distinets; palpes externes ter- minées en alène ou par un article plus grêle etallant en pointe ; corps bombé en dessous et ovoïde ; point d’'é- cusson apparent; base des pieds postérieurs recouverte d’une grande lame en forme de bouclier; tarses filifor- mes, à cinq articles distincts, presque cylindriques et à peu près de même forme dans les deux sexes. Ce petit genre, créé aux dépens des Dytiques, correspond à celui de Cnhemidotus d'Illiger et au genre Æoplitus de Clair- ville (£ntom. Helw.,t. 11). I est voisin des Colymbètes, des Hygrobies. des Hydropores et des Notères. Il se HAL compose de plusieurs espèces de petite taille, et dont plu- sieurs sont propres à nos environs. Elles se trouvent dans les étangs et les eaux stagnantes, et nagent avec agilité; elles volent aussi très-bien et se trouvent fré- quemment hors de l’eau. Dejean (Catal. des Coléopt., p. 20) en mentionne sept; parmi elles : HALIPLE ENFONCÉ, /laliplus impressus; Dylique strié à corselelt jaune de Geoffroy; Dytiscus impres- sus, Fabr., figuré par Panzer (Faun. Ins. Germ., fase. 14, Lab. 7 et 10). Il est long d’une ligne environ. On peut citer encore les Haliples e/evatus, obliquus, ferruginosus, variegatus, cæsius, bi- striolatus ; plusieurs de ces espèces ont été rapportées par les au- teurs au genre Dytique; elles sont toutes propres à l'Europe. HALISÉRIDE. ZZaliseris. sor. (Æodrophytes.) Genre que Lamouroux avait établi depuis longtemps sous le nom de Diclyopleris dans la famille des Dictyotées. Agardh, dans son Species Algarum, propose celui d’/Jaliseris comme le plus ancien, parce qu’il est men- tionné dans les manuscrtis de Targioni Tozelli suivant Bertoloni, et qu’il est plus propre à définir la nature de ces plantes semblables à des Chicorées de mer. La- mouroux n’adopte pas l’opinion d'Agardh, d'autant que le nom de Diclyoptère est non-seulement en rapport avec l’organisalion, mais encore avec le caractère de la famille dans laquelle il a placé les Diclyoptères que le botaniste sutdois classe parmi les Fucoïdes, dénomi- nation qu’il propose pour remplacer celle des Fucacées que Richard avait employée antérieurement. 7. Dic- TYOPTÈRE. HALITHÉE. Z/alithea. ANNéL. Genre de l’ordre des Nércidées, famille des Aphrodites, établi par Savigny (Syst. des Annélides, p. 11 et 18) qui lui donne pour caractères distinctifs : trompe pourvue de mâchoires cartilagineuses, couronnée, à son orifice, de tentacules composés et en forme de houppe; branchies cessant d’alterner après la vingt-cinquième paire de pieds; des élytres ou écailles couchées sur le dos. Ce genre prend place entre les Palmyres et les Polynoés, el appartenait originairement à celui des Aphrodites. Les Halithces ont un corps ovale ou elliptique, formé d’anneaux peu nombreux. Leurs pieds ont deux rames séparées : la rame dorsale est pourvue de deux grands faisceaux ou rangs de soies roides, inclinées en arrière; la rame ven- trale n’a qu’un faisceau de deux à trois rangs de soies simples ou fourchues. Les cirres, tant supérieurs qu’in- férieurs, sont coniques et terminés insensiblement en pointe ; les cirres supérieurs sont insérés derrière la base du second faisceau de soies roides des rames dor- sales. La première paire de pieds est garnie de quel- ques soies ; la dernière est semblable aux autres. Quant aux branchies, elles sont facilement visibles et dente- lées. Les élytres sont au nombre de treize paires, pour le corps proprement dit; la treizième paire, qui cor- respond nécessairement à la vingt-cinquième paire de pieds, est ordinairement suivie de quelques autres pai- res d’élytres surnuméraires, maintenues, ainsi que les précédentes, par les soies des rames dorsales. La tête est convexe en dessus, à front comprimé et saillant, sous forme de feuillet entre les antennes; elle supporte les yeux qui sont distincts el au nombre de deux; les antennes sont incomplètes : les moyennes nulles ou ha- bituellement rentrées et point visibles; l'impaire est petite, subulée ; les extérieures sont grandes. L’ana- tomie a fait voir que ces Annélides sont pourvus de cœcums divisés profondément ou très-légèrement. Ce genre ne renferme encore que trois espèces qui dif- fèrent assez entre elles pour former deux tribus. Savi- gny donne à la première le nom d’/alitheæ simplices, et il lui assigne pour caractères : antennes mitoyennes nulles ; rames dorsales ayant toutes des rangs de soies roides semblables ; la base inférieure de ces mêmes ra- mes portant de plus deux faisceaux, et la supérieure, mais sur les segments squammifères seulement, un troisième faisceau de soies longues excessivement fines et flexibles; ces soies, celles du faisceau le plus infé- rieur exceptées, s'unissent en partie aux soies corres- pondantes du côté opposé, pour former sur le dos une voûle épaisse et feutrée, qui recouvre entièrement les élytres. Rames ventrales portant trois rangs de soies simplement pointues. Celle tribu comprend deux es- pèces : L'HALITRÉE HÉRISSÉE. Halithea aculeata ou V'Aphro- dita aculeata de Linné, Pallas et Cuvier. Elle a été dé- crite et représentée par Swammerdam (Bibl. Natur., tab. 10, fig. 8) sous le nom de Physalus, el par Redi (Opuse., 1x, p. 276, fig. 25) sous celui d’Æ/ystrix ma- rina. Elle est commune dans l'Océan et dans la Médi- terranée. L'HALITHÉE soyeuse. Aalithea sericea, Sav. Cette espèce nouvelle, qui est conservée dans les galeries du Muséum d'histoire naturelle de Paris, est assez voisine de la précédente, mais plus petite des deux tiers. Son corps est plus ovale et plus brun en dessous. Les pieds sont en même nombre et ont la même disposition; il en est de même des écailles : celles-ci sont blanches et sans taches. Les soies du rang inférieur des rames ventrales sont plus fines et plus nombreuses. Les longues soies des rames dorsales sont d’un vert éclatant au-dessus du dos ; mais celles qui forment une frange flottante au- tour du corps sont de couleur blonde. La seconde tribu est désignée sous le nom d’ÆZalitheæ hermion®æ, et a pour caractères, suivant Savigny : an- tennes mitoyennes habituellement rentrées? rames dor- sales n'ayant pas toutes les mêmes rangs de soies roides; celles qui correspondent aux élytres ont des rangs plus étendus et plus éloignés des rames ventrales ; aucune de ces rames ne portant de soies fines et flottantes, ni de soies feutrées sur le dos ; élytres découvertes; rames ventrales portant deux rangs de soies fourchues. Cette tribu ne renferme qu’une espèce encore inédite et qui est assez commune dans la Méditerranée ; c’est l'HaLr- TBÉE HISPIDE, /alithea histrix, Sav. Son corps est long de deux à trois pouces, oblong, déprimé, formé de trente-trois segments et très-exactement recouvert par quinze paires d’élytres, les vingt-huitième et trente et unième segments portant les deux paires surnumérai- | res. Élytres souples, minces, lisses, échancrées oblique- ment, un peu transverses, croisées dans leur jonction sur le dos ; antennes extérieures et cirrhes, tant les su- périeurs que les tentaculaires, très - longs, très-déliés 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HAL 517 à la pointe, d’un brun foncé; rames dorsales à soies plates, longues, très-aiguës ; le faisceau supérieur épa- noui en palme voûlée; l’inférieur droit, beaucoup plus grand et plus brun. Ces deux faisceaux, très-serrés sur les segments sans élytres, s’y composent aussi de soies plus minces, d’un jaune plus clair. Rames ventrales à soies un peu courbées vers la pointe, avec une épine en dessous ; acicules d’un jaune doré. La couleur du ven- tre est d’un brun clair, avec des reflets; celle des élytres est cendrée, lavée de brun ferrugineux. HALIVE. os. Nom d’une petite espèce de Canard de Madagascar, mentionné par Dapper sous le même nom. HALLEBARDE. mor. L'un des noms vulgaires et marchands du Strombus Pes-Pelecant. V. STROMBE. HALLEBRAN. o1s. #7. ALBRAND. HALLÉRIE. Æalleria. por. Ce genre, qui rappelle aux botanistes le nom du grand Haller, appartient à la fa- mille des Scrophulariées et à la Didynamie Angiosper- mie de Linné. Ce dernier naturaliste lui a donné les caractères suivants : calice très-pelit, à trois lobes in- égaux, persistants; corolle grande, infundibuliforme, dont la gorge est renflée, le limbe dressé, oblique, à quatre lobes inégaux : le supérieur plus grand, échan- cré ; quatre élamines didynames; un seul stigmate ; capsule presque bacciforme, arrondie, acuminée par le style, biloculaire et polysperme. HALLÉRIE LUISANTE, //alleria lucida, L. C’est un élégant arbrisseau, qui s'élève à la hauteur de trois à quatre mètres, portant des rameaux grêles, opposés, et des feuilles persistantes, pêtiles, opposées, ovales, d'un vert luisant, et dentées en scie sur leurs bords; les fleurs, d’un rouge vif, naissent ordinairement deux à deux, le long des rameaux, dans les aisselles des feuilles. Cette plante, originaire des forêts du cap de Bonne- Espérance, est cultivée au Jardin du Roi à Paris. On lui donne une terre forte, de l'ombre et des arrosements fréquents pendant les chaleurs de l'été; en hiver, on la conserve dans la serre tempérée. Thunberg (Nov. Act. Upsal., 6, p. 50) a considéré comme une espèce distincte, sous le nom de Æalleria elliptica, une plante qui croit sur la montagne de la Table, près du Cap, et que Linné, ainsi que Burmann (4fr., tab. 89, f. 1), ne regardaient que comme une variété de la précédente. Cette nouvelle espèce a été adoptée par Willdenow et par Persoon. HALLIE. //allia. Box. Ce genre, de la famille des Lé- gumineuses, et de la Diadelphie Décandrie, L., a été constitué par Thunberg (Prodr., p. 151) qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq divisions régulières, pro- fondes ; corolle papilionacée ; dix élamines diadelphes; gousse monosperme, non articulée, à deux valves. Ce genre est en outre caractérisé par ses feuilles simples. Les espèces dont il se compose, au nombre d’une dizaine, habitent toutes le cap de Bonne-Espérance. Quelques- unes ont été décrites par divers auteurs, comme appar- tenant aux genres Glycine, Hedysarum el Crota- laria. Ainsi, l’Aallia cordata, Willd., était le Glycine monophylla, L., Mantiss., 101, ou Hedysarum cor- datum, Jacq., Hort. Schænbr., 5, tab. 269; le Hal- lia asarina , Willd., a été décrit par Bergius (Plant. Cap., 194), sous le nom de Croialaria asarina ; et Le 21 518 WAL Hallia sororia, Willd., se rapporte à l’Æedysarum sororium, L., et au Glycine monophyllos de Bur- mann (/lor. Indica, 161, tab. 50). Le genre qui a été proposé sous le nom de Æ/allia, par Jaume Saint-Hilaire, dans le Journal de botanique (février 1815, p. 60), formé uniquement aux dépens du genre Æedysarum, n'est pas le même que le Zallia de Thunberg. C’est le genre 4 lysicarpusde Necker et de Besvaux. 7. ALYSICARPE, HALLIRHOË. //allirhoa. porxr. Genre de l’ordre des Alcyanaires, dans la division des Polypiers Sarcoïdes plus ou moins irritables et sans axe central, offrant pour caractères : un polypier fossile, simple ou pédi- cellé en forme de sphéroïde plus ou moins aplati, à surface unie ou garnie de côtes latérales; un oscule rond et profond au sommet et au centre ; cellules épar- ses sur toute la surface du polypier. Les zoophytes du genre Hallirhoë n’ont pas encore offert d'analogues dans la nature vivante; ils appartiennent à la division des Polypiers Sarcoïdes par leurs caractères généraux. Leur surface, couverte en entier de cellules éparses, les rapproche de la section des Alcyonées, mais ils diffè- rent de tous les Alcyons et des autres genres de ce groupe par un oscule rond et profond, à bords tranchés qui se trouve constamment placé au sommet et au cen- tre organique du polypier, comme dans quelques Épon- ges, et qui forme le caractère essentiel de ce genre. La plus grande des deux espèces connues a de grands rap- ports avec les Lobulaires. Dans ces dernières, des lobes polymorphes, en nombre variable, composent la masse du polypier. Les Hallirhoés ont également des lobes, mais toujours latéraux et en forme de côtes verticales et saillantes, dont le nombre varie de trois à dix ; nous n’en connaissons point au delà. Leur grandeur ainsi que leur grosseur diffèrent sur le même individu. La masse entière de ce Zoophyte étant animée, les lobes ont des mouvements obscurs et lents comme ceux des Lobulaires, ce qui explique les légères irrégularités dans la forme de la partie la plus saillante des lobes. Il ne parait pas que l’âge influe sur le nombre de ces émi- nences. Le pédicelle qui soutient la masse lobée est en forme de cône renversé et tronqué, d’un à {rois pouces de longueur sur un pouce environ de diamètre. Le genre Hallirhoéë n’est encore composé que de deux es- pèces. La plus grande, Hallirhoa costata, se trouve dans le terrain à Oolithes, dans l’Argile qui le recouvre quelquefois et dans la Craie chloritée, presque toujours à l’état siliceux. Gueltard l’a figurée sous le nom de Caricoïde. La seconde espèce, nommée Æallirhoa ly- coperdoides à cause de sa ressemblance avec de petits Champignons globuleux et pédicellés, n’a d’autres rap- ports avec la première que l'oscule terminal et le facies des cellules. Elle se trouve dans le terrain à Polypiers des environs de Caen. HALLITE. min. Alumine sous-sulfatée native, qui fut trouvée pour la première fois à Halle, en Saxe. 7. WEB- STÉRITE. HALLOMÈNE. Æallomenus. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, famille des Sténélytres, tribu des Hélopiens (Règne Anim. de Cuv.), établi par Hellwig, et adopté par Latreille qui lui donne HAÏ pour caractères : antennes filiformes, courtes, insérées près d’une échancrure des yeux; insertion nue; tous les articles des tarses entiers; mandibules échancrées à leur extrémité; palpes maxillaires plus grandes que les labiales, un peu plus grosses près de leur extrémité, amincies à leur pointe, le dernier artiele presque cylin- drique ; palpes labiales filiformes. Ce genre, réuni par Illiger à celui des Serropalpes, a été adopté par Pay- kull, qui cependant paraît avoir changé à dessein son nom en celui d'Aallomenus. Les Hallomènes faisaient précédemment partie du genre Dircée de Fabricius (Syst. Eleuth.); on doit considérer comme type du genre : L'HALLOMÈNE HUMÉRALE, //allomenus huimeralis de Latreille (Gener. Crust. et Insect., t.1x, p.194,ett.7, tab. 10, fig. 11), figurée par Panzer (Faun. Insect. Germ., fase. 16, tab. 17), et décrite par Paykull sous le nom d’Æallomenus bi-punctatus. On la trouve en Allemagne et en Suède, sous les écorces des vieux ar- bres et dans les Bolets. On peut citer encore les Æallo- menus fuscus de Gyllenhal ou axillaris d'Iliger; afji- nis de Paykull et flexuosus du même, qui paraît être la même espèce que l'AÆallomenus undatus de Panzer (loc. cit., fase. 68, tab. 95). L'Hallomenus micans d'Hellwig, Paykull et Duftschmid, ou Megatoma mi- cans d'Herbst, est devenu le type du genre Orchésie. V, ce mot. HALLORAGIS. BoT. Pour Haloragide. F. ce mot et CERCODÉE. HALLOYSITE. min. Substance blanche ou d’un gris- bleuàtre pâle, compacte, à cassure conchoïde, cireuse, translucide sur les bords ; se laissant rayer par l’ongle, happant à la langue; donnant de l’eau par la calcina- tion; soluble en gelée dans les acides; composée de silice 59,5 ; alumine 54, eau 26,5. L'Halloysite se trouve en rognons dans les amas de minerais de fer, de plomb et de zinc, gisant çà et là dans le calcaire des pro- vinces de Liége et de Namur. HALMATURUS. mam. Synonyme de Kanguroo. 7. ce mot. HALOBATE. ÆJalobates. 1xs. Hémiptères; genre in- stitué par Delaporte, dans sa famille des Hydrométrites; il le caractérise de la manière suivante : antennes assez courtes, composées de quatre articles, et coudées après le premier qui est de la même longueur que le suivant et plus long que le troisième, le dernier est cylindrique, presque ovale; têle large; yeux assez saillants; bec très-court et fort; corselet grand, presque carré, al- longé, coupé carrément en arrière; pas d’écusson; abdomen ne formant pas la sixième partie de la lon- gueur du corselet; pattes antérieures courtes, les au- tres très-longues ; base des cuisses postérieures placée au-dessus des intermédiaires. Les espèces comprises dans ce genre, habitent les plantes marines des mers de l'Inde. HALOCHARIS. goT. Ce genre, créé par Bieberstein dans la famille des Synanthérées, a été réuni par De Candolle au genre Leuzea ; il fait partie de la seconde section qui comprend également le genre Fornicium de Cassini. ; HALOCNÈME. Halocnemum. nor. Genre de la fa- HAL mille des Atriplicées et de la Monandrie Digynie, L., établi par Marschall-Bieberstein (For. Taurico-Cau- cas., Supplément, vol.3, p.5) qui l'a ainsi caractérisé: calice commun du chaton squammiforme ; calice par- ticulier de chaque fleur triphylle et fermé; corolle nulle; une graine recouverte par le calice persistant. Ce genre a été formé aux dépens du Salicornia de Linné. Le portde ces deux genres est semblable, à l’inflo- rescence près, qui, dans l’Æalocnemam, est vraiment amentacée ; ce qui n'existe pas dans le Salicornia. En outre, dans ce dernier genre, après la chute des calices fructifères, les branches persistent et sont marquées de fossettes dans lesquelles étaient nichées les petites fleurs ; dans l’AZalocnemum, au contraire, il ne reste qu'un rachis filiforme, lorsque les écailles du chaton sont tombées. Mais la principale différence consiste dans la structure diverse du périgone. L'auteur de ce genre y place d’abord le Salicornia strobilacea de Pallas (Ilustr., 1, p. 9, tab. 4), et le Salicornia Cas- pica, Pallas (loc. cit., 1, p. 12). Ces deux plantes sont indigènes des contrées voisines du Caucase et de la mer Caspienne. Marschall indique en outre comme congé- nère le Salicornia foliata, qui a beaucoup d’affinité avec le Salicornia strobilacea. HALODENDRON. Æalodendruwm. BoraAn. Du Petit- Thouars décrit sous ce nom, un arbuste de Madagascar, qui croit sur les bords de la mer. Son port est celui d’un Saule. Ses caractères lui assignent sa place dans la famille des Verhénacées, près de l’Avicennia, auquel Jussieu pense devoir le réunir. Il en diffère par son ca- lice composé de quatre folioles, et par son fruit à deux loges, dont chacune renferme deux graines attachées au sommet. HALODROMA. o1s. Syn. de Pélécanoïde. 7. ce mot. HALOGÉTON. Halogeton. 8oT. Genre de la famille des Chénopodées, formé par C. A. Meyer, aux dépens des genres Salsola et Anabis des auteurs. Caractères : fleurs hermaphrodites, à deux bractées ; trois ou cinq sépales; étamines au nombre de une à cinq, insérées au réceptacle; deux styles sétacés, soudés à leur base. Le fruit consiste en un akène comprimé, subchartacé, recouvert par le calice, dont le limbe est étalé, à trois ou cinq divisions ; péricarpe membraneux el un peu épais; semence verticale, presque orbiculaire ; tégu- ment simple et membraneux, recouvrant immédiate- ment un embryon en forme de cuiller, à radicule dor- sale. Les espèces qui composent ce genre, au nombre de huit appartenant à Ja Sibérie, à l'Asie orientale, à l'Égypte, à l'Espagne, sont des plantes herbacées ou des sous-arbrisseaux, glabres ou pubescents; à feuilles al- ternes ou opposées, demi-cylindriques, charnues; à fleurs axillaires dont les ailes, au nombre de trois ou cinq, sont subinégales et étalées. Meyer a établi dans son genre deux sections dépendantes de ce dernier ca- ractère, c’est-à-dire que la première comprend toutes les espèces dont les fleurs ont cinq ailes ou appendices foliacés à la base des sépales, telle que ÆZalogeton spi- nosissimus,Meyer; Anabasis spinosissimus, L.; etla deuxième renferme toutes les espèces à trois ailes, dont le type est Æalogeton opposttiflorus, Meyer; Salsola opposilifiora, Pal]. HAL 519 HALOPHILE. Æalophila. or. Du Petit-Thouars dé- crit, sous ce nom générique, une petite herbe qui croît à Madagascar sur les rivages de la mer, et qui appar- tient à la famille des Podostemées, Diæcie Monandrie, L. Ses racines sont rampantes; ses feuilles radicales, pétiolées, transparentes, accompagnées de stipules ar- rondies et transparentes également.Ses fleurs, solitaires el axillaires, sont dioïques; leur calice est une gaîne en forme de spathe conique. Il renferme dans les mâles une élamine unique, dont l’anthère allongée, ainsi que le filet, est pleine d’un pollen visqueux, à graines agglu- tinées ; dans les femelles, un ovaire simple, libre, sur- monté d’un style long et grêle, divisé à son sommet en trois parties qui s’écartent l’une de l’autre. La capsule uniloculaire s'ouvre en trois valves, et contient des graines nombreuses et menues, fixées à ses parois. HALORAGÉES. Bor. R. Brown donne ce nom à Ja famille de plantes que Jussieu nomme Cercodianées, et Richard Hygrobiées. 7. ce mot. HALORAGIDE. Æaloragis. vor. C’est le nom que Forster, et après lui Labillardière et Brown, ont donné au genre Cercodée. 7, ce mot. HALO. BoT. Synonyme vulgaire de Saule. HALOS, HALOS-ANTHOS ET HALOS-ACHNE. min. V7. SALCES et SOUDE MURIATÉE. HALOTESSERA. min. Synonyme de Muriacite. 7, ce mot. HALOTRICUM. miv. Nom donné par Scopoli à une variété de Magnésie sulfatée en fibres capillaires, qui, d’après Klaproth, est un mélange de sulfate pur de Magnésie et d’un peu de sulfate de Fer. #7. MAGNÉSIE SULFATÉE. HALTER. 1NS. 77, BALANCIER. HALTÉRIPTÈRES. 1Ns. Nom proposé par Clairville pour désigner l’ordre des Diplères. #7. ce mot. HALTICA. 1Ns. Synonyme de Al{tica. l, ALTISE. HALTICHELLE. Æaltichella. NS. Genre de l’ordre des Hyménoptères, famille des Chalcidites de Latreille (Règne Anim. de Cuv.), établi par Max. Spinola (Essai sur la classif. des Diplolépaires) aux dépens des Chalcis, etayant suivantlui pour caractères : antennes de douze articles, insérées au bord inférieur de la tête, près de la bouche ; abdomen attaché à l'extrémité postérieure et inférieure du métathorax, de sept anneaux dans les mâles et de six dans les femelles; larière de ces der- nières horizontale; coude des antennes logé dans une fosse frontale; cuisses postérieures renflées. L’écusson de quelques espèces offre des variétés de forme assez remarquables ; il est quelquefois renflé outre mesure, et dans d’autres cas il est aplati et très-court. Spinola rapporte à ce genre plusieurs espèces et entre autres les Chalcis pusilla el bispinosa de Fabricius, le Chalcis Dargelasii, Lat. HALTICOPTÈRE. /lalticoptera.1xs. Genre de l’ordre des Hyménoptères, famille des Chalcidites de Latreille (Règne Anim. de Cuv.), établi par Max. Spinola (Essai sur la classif. des Diplolépaires) et assez voisin de celui qu'il nomme Haltichelle ; il en diffère essentiellement par les antennes insérées au milieu du front, libres dans toute leur longueur, et dont le coude n’est pas reçu dans une fossette frontale, Du reste le nombre des 520 HAM anneaux de l'abdomen paraît le même, il est déprimé, et suivant les espèces il est plus long que large ou plus large que long; la tarière dépasse rarement l'extrémité du ventre. Spinola décrit plusieurs espèces sous les noms de varians, cupreola, bimaculata, rotundata, [lavicornis, ete. Il rapporte aussi à ce nouveau genre les Cleptes minula et coccorum. HALUER. o1s. Ÿ. HALEUR. HALYCHOERE. Æalichærus. Mau. Le professeur Nilsson à formé, sous ce nom, un genre nouveau pour un Phoque dont les pêcheurs de Moachguth prirent quelques individus vivants, en 1821. Ces Amphibies étaient, au sortir de l’eau, couverts de poils blancs et soyeux, longs d'environ deux pouces, mais ils les perdi- rent bientôt, et au bout de quinze jours ils avaient re- vêtu une robe jaunàtre, se changeant en gris de plomb sur le dos. Dans ces Phoques les dents diffèrent de celles de toutes les autres espèces, en ce qu’elles n’ont qu’une pointe; le squelette présente en outre quelques anoma- lies frappantes, et la tête fait entièrement le passage à celle des Morses. Le professeur Nilsson a nommé cet animal Æalychœrus griseus; c'est le Phoca gryphus de Fab.; le Phoca hispida de Schreber, et peut-être le Phoca leporina de Lepéchin; mais il diffère évidem- ment du Phoca cucullata de Boddaert. HALYDE. ins. Pour Halys. . ce mot. HALYMÈDE. poLyP. /. HALIMÈDE. HALYMENIE. Æalymenia. or. (Æydrophytes.) Agardh, dans son Synopsis Alyarum Scandinaviæ, dans son Species et dans son Syslema Algarum, a proposé sous ce nom, un genre d'Hydrophytes, dans le- quel il réunit des Delesseries, des Dumonties, des Gigar- tines et des Conferves, c’est-à-dire des plantes marines à véritables feuilles planes, avec des espèces à expan- sions fistuleuses ou pleines, cylindriques ou anguleuses; les unes ayant des fructifications gigartines et saillan- tes et les autres des tubercules plongés, innés dans la substance même de la plante; enfin une espèce d'Haly- ménie était une Conferve de Linné. D’après ce mélange, on ne doit pas être étonné que ce genre ne puisse être adopté ni par Lyngbye, ni par aucun auteur moderne. HALYOTIDE. mozz. #7. HALIOTIDE. HALYS. Æalys.1xs. Genre de l’ordre des Hémiptères, établi par Fabricius, aux dépens des Pentatomes, et ré- uni par Latreille à ce dernier genre. Delaporte l’a de- puis rétabli dans sa famille des Pentatomites, avec les caractères suivants : antennes longues, insérées au-des- sus des yeux, composées de cinq articles dont le premier assez fort et les autres grêles ; tête avancée, atténuée; yeux grands et arrondis; bec très-long ; corselet large en arrière; écusson grand, triangulaire; pattes assez longues, avec les tarses forts, dont les premier et troi- sième articles les plus grands. Toutes les espèces con- nues de ce genre sont exotiques. HAMADRYADE. Æamadryas.mam. Espèce de Singe. V7. CYNOCÉPHALE. HAMADRYADE. Æamadryas. BoT. Genre de la fa- mille des Renonculacées et de la Polyandrie Polygynie, L., établi par Commerson dans le Gen2ra de Jussieu , et adopté par De Candolle (Syst. Fegel. univ., 1, p. 226) avec les caractères suivants : fleurs dioïques par avor- HAM tement; calice à cinq ou six sépales; corolle à dix ou douze pétales linéaires, longs; étamines nombreuses et courtes dans les fleurs mâles ; ovaires nombreux dans les femelles, réunis en tête, et couronnés d’autant de stigmates sessiles; carpelles monospermes ovés. Les no- tions imparfaites que l’on possède sur les fruits de ce genre, rendent très-incertaine la place qu’il doit occu- per dans la famille. Néanmoins, De Candolle l’a placé à la suite des Anémones, avec lesquelles il a quelque ressemblance. Il en a décrit deux espèces, savoir : Ha- madryas Magellanica, Lamk. et Commers.; et ama- dryas tomentosa,DC.La prémière est une petite plante découverte par Commerson sur le sommet des monta- gnes boisées, au détroit de Magellan. Une très - belle figure de celte espèce a été donnée par B. Delessert (Icones Selectæ, 1, (ab. 22). L'ÆJamadryas tomentosa est une herbe entièrement couverte d’un duvet épais. Elle croit dans les gorges des montagnes de l'Amérique du Sud, non loin de la patrie de la première espèce. HAMAGOGUM. por. Pour Hæmagogum. 7. ce mot. HAMAH. o1s. Synonyme d’Effraie. /. CHOUETTE. HAMAMÉLIBE. Hamamelis. sort. Ce genre de la Tétrandrie Monogynie, L., sert de type à la famille des Hamamélidées de R. Brown. Il a pour earactères : un calice à quatre divisions plus ou moins profondes, ac- compagné quelquefois à sa base de plusieurs écailles ; quatre pétales aiternes avec ces divisions, beaucoup plus longs qu’elles, allongés en forme de rubans et in- sérés au calice; à ces pétales, sont opposés quatre filets plus ou moins courts, attachés à leur onglet; et quatre autres filets alternes, de longueur à peu près égale, por- tent des anthères adnées à leur extrémité. Ces anthères ont deux loges, dont chacune s'ouvre sur le côté, par une valve presque orbiculaire, qui tombe entièrement ou bien y reste attachée par un de ses bords. L’ovaire, qui fait inférieurement corps avec le calice, est bilobé supérieurement et terminé par deux styles. Il contient deux loges, renfermant chacune un ovule unique, sus- pendu à son sommet. Les graines, allongées et luisan- tes, présentent un embryon plan, à radicule supérieure, entouré d’un périsperme charnu. Ce genre comprend des arbrisseaux à feuilles alter- nes et stipulées, à fleurs ramassées en petits paquets, soit aux aisselles des feuilles, soit à l’extrémité des ra- meaux. L'espèce la plus anciennement connue, est ori- ginaire de la Virginie, dont elle a tiré son nom spéci- fique; et on la cultive dans les jardins. Elle a le port el le feuillage du Noisetier. Pursh en a fait connaître une seconde de la Nouvelle-Géorgie, distincte par ses feuil- les beaucoup plus petites eten cœur. R. Brown, enfin, en a décrit et figuré une troisième rapportée de la Chine (T'hiee spec. of Plants found in China, p.53), qui, suivant lui, pourrait peut-être, sous le nom de Lorope- taluin, former un genre distinct et par son port un peu différent, et par la déhiscence de ses anthères, dont la valvule se détache tout à fait au lieu de persister atta- chée par un de ses bords. HAMAMÉLIDÉES. por. R. Brown, dans la description de plusieurs plantes nouvelles, trouvées en Chine, a pro- posé l'établissement de cette famille qu’il caractérise ainsi : fleur complète; calice demi-adhérent; quatre pé- HAN tales; quatre filets alternant avec ces pétales, et portant des anthères à deux loges, dont chacune s'ouvre laté- ralement par une valvule qui,tantôt, se détache entière- ment, et, tantôt, reste attachée par l’un de ses bords; un ovaire à deux loges qui contiennent chacune un ovule suspendu ; deux styles; fruit semi-infère, capsulaire; embryon à radicule supérieure, dans un périsperme dont il égale presque la longueur. A celle famille, l’auteur rapporte avec l’ZZamamnelis, qui lui sert de type, les genres Dicoryphe de Du Petit- Thouars et Dahlia de Thunberg. I y ajoute avec doute et comme devant faire partie d’une section distincte, le Fothergilla. indique l’affinité de cette famille d’une part, avec celle des Bruniacées établie par lui; de lau- tre, avec le Cornus et les Araliacées. De Jussieu est porté à croire que les Hamamélidées doivent plutôt ren- trer dans les Cercodianées ou Hygrobites. F7. ce mot. HAMATICHÈRE. /Zamaticherus. 1Ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, institué par Megerle avec les carac- tères suivants : tête avancée; mandibules fortes, bi- dentées à leur extrémité; premier article des antennes assez court et fort gros, le second extrêmement court et presque rond, les troisième, quatrième et cinquième, longs, épais, surtout aux articulations, les suivants fort allongés, presque cylindriques, moins épais que les précédents, devenant insensiblement plus longs et plus grêles à mesure qu’ils se rapprochent de l’extré- mité, le dernier court et fort menu; ces organes sont beaucoup plus courts dans les femelles que dans les mà- les ; corselel inégal ou raboteux, presque rond, tuber- culé ou épineux et dilaté sur le milieu de ses côtés; écusson très-pelit, triangulaire; élytres parallèles, ar- rondies au bout, avec une petite épine à côté de la su- ture. HAMATICHÈRE SUTURAL. //amalicherus suturalis, Gory. Ce belinsecte a, non compris les antennes, trente- deux lignes de longueur; le corps est entièrement brun, un peu plus clair en dessous; sur chaque élytre est une grande bande fauve-jaunâtre, irrégulièrement longi- tudinale, oblongue , occupant Loute la partie latérale. Ses pieds sont d'un brun fauve, ses antennes brunâtres et velues. De Cayenne. Les Hamaticherus heros, Cerdo,ete.,sont d'Europe. HAMBERGERA. por. Scopoli a substitué ce nom, et Necker celui de Æambergia, au Cacucia d’Aublet. V. CACOUCIER. HAMBURGE. pois. 7. CYPRIN. HAMECON DE MER. pois. Espèce du genre Leptocé- phale. }.ce mot. HAMEFITHEOS. BoT. Pour Comifitius. 7”. ce mot. HAMÉLIACÉES. Hameliaceæ. 807. Nom de la sep- tième section établie par Kunth (Now. Gener. et Spec. æquin., t. 111, p. 412) dans la famille des Rubiacées, et qu'il a ainsi caractérisée : fruit bacciforme ou dru- pacé, à quatre, cinq ou six loges polyspermes. HAMÉLIE. AHamelia. Box. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., élabli par Jacquin (Stirp. Amer., 72) et dont Kunth à fait le type de la septième section qu’il a établie dans la famille des Rubiacées. Voici les carac- tères qui lui ont été assignés : calice à cinq dents, per- HAM 521 sistant; corolle tubuleuse, pentagone, dont le limbe est à cinq lobes; cinq élamines incluses; un seul style por- tant un stigmate linéaire et à cinq angles; baie globu- leuse, elliptique, à cinq lobes polyspermes; graines légèrement comprimées. Lamarck et Willdenow avaient réuni à ce genre l’Amatova d’Aublet, qui a été rétabli par Desfontaines et Kunth. Le nom de Duhamelia à été par quelques auteurs substitué à celui de Jamelia; mais quoiqu'il füt plus conforme au nom du person- nage auquel le genre a été dédié, on n’a pas jugé con- venable de surcharger la nomenclature en adoptant celte nouvelle dénomination. Les Hamélies sont des ar- brisseaux ou arbustes à feuilles opposées, ternées ou quaternées. Leurs fleurs sont disposées en épis, de cou- leur rouge, jaune ou orangée. On en compte unedizaine d'espèces qui croissent dans l'Amérique méridionale et les Antilles. Plusieurs sont cultivées en Europe dans les jardins de botanique, où on les tient en serre chaude pendant l'hiver; on leur donne une terre substantielle et des arrosements fréquents en été. Parmi celles-ci on distingue surtout la HAMÉLIE A FEUILLES VELUES, /1a- melia patens, L. et Smith. Æxot. Bot., Lab. 24, vul- gairement Mort aux-Rats. C’est un arbrisseau d’un mètre environ de hauteur, à rameaux anguleux, garnis de feuilles ternées, molles, contonneuses en dessous, et à fleurs rouges, pédicellées, disposées en panicules ter- minales et rameuses. Il croît dans les forêts de l’'Amé- rique méridionale, au Mexique et dans l’île de Cuba où il est abondant. HAMELLUS. mor. D'anciens oryelographes, parti- culièrement le théologien Scheuchzer, ont désigné sous ce nom, des Huitres ou des Peignes fossiles. HAMILTONIE. Æamiltonia. vor. Ce nom a été donné à deux genres différents, par Roxburgh à une Rubia- cée, le Spermadictyon suaveolens, et par Mühlenberg à une plante de la famille des Osyridées, qui est le Py- rularia de Michaux. 7. ces mots. HAMIOTA. o1s. Dénomination donnée par Klein, à un genre qui comprend les Hérons et les Cigognes de la Méthode ornithologique adoptée dans ce diction- naire. 7, ces mots. HAMIPLANTES. Plantes dont les tiges s’accrochent à ce qui les touche; tel est, par exemple, le Gallium aparine. HAMITE. ZZamites.morr. Foss. Genre établi par Par- kinson pour des Coquilles cloisonnées, voisines des Ba- culites, et dont quelques-unes furent confondues avec elles. Elles présentent un caractère remarquable, qui n’est appréciable dans certaines espèces que lorsqu'on les trouve entières ou presque entières. Ce caractère est pris de la courbure de la sorte de crosse que fait la Coquille lorsqu'elle est arrivée à une certaine période de son accroissement. Quelques autres espèces parais- sent uniformément courbées en portion de cercle, et ont en cela de l’analogie avec le corps pétrifié, auquel on a donné le nom d'Ichthyosarcolithe. Ce genre a été adopté par Sowerby dans son Mineral Conchology, qui en a fait connaitre un assez grand nombre d'espèces dont plusieurs sont fort curieuses, et jusqu’à présent il n’a été adopté ni par Cuvier ni par Lamarcek. Férussac, dans ses Tableaux systématiques, a placé les Hamites 322 HAM dans la famille des Ammontées, entre les Scaphites et les Baculiles, servant ainsi d’un échelon dans la série des rapports qui lient toutes les Ammonées dans leurs diverses formes, depuis celle tout à fait droite, sans aucune spire. la Baculite, jusqu’à celle d’une Coquille enroulée, soit dans le plan vertical, la Turrilite, soit dans le plan horizontal, les Ammonites, les Orbuli- Les. Sowerby, dans l'ouvrage qui vient d’être cité, a donné les caractères génériques suivants à ces singu- liers corps : coquille cloisonnée, fusiforme, recourbée ou pliée sur elle-même, ayant le bord de ses cloisons ondé, le syphon placé près du bord extérieur. A ces caractères on aurait pu ajouter que la forme est plutôt en pyramide très-allongée el courbée vers son milieu, que fusiforme qui indique ordinairement un renfle- ment. On aurait pu dire que les cloisons sont non-seu- lement ondées, mais le plus souvent articuiées par des anfractuosités profondes, semblables à celles des Am- monites. Les Hamites ne se sont trouvées jusqu'aujour- d'hui que dans les terrains anciens, au-dessous de la Craie, ou dans la partie inférieure de cette formation. C’est ordinairement le moule plus ou moins complet et dépourvu du test, que l’on rencontre; quand le test existe, et cela dépend, à ce qu’il paraît, de circonstances locales , il a une belle couleur nacrée, et on s'aperçoit qu'il devait être extrêmement curieux. On observe aussi le peu d'épaisseur que devaient avoir les cloisons elles- mêmes qui, après avoir disparu, ne semblent avoir laissé aucun espace. HAMITE ARMÉE. /lamiles armatus, SowW., Mineral Conchol., pl. 168. Espèce fort grande et fort remarqua- ble par le double rang d'épines qui sont sur un des côtés de la coquille. Elle est ployée en deux par un coude ar- rondi. Les deux parties droites sont à peu près d’égale longueur. Elles sont sillonnées régulièrement par de grosses et de petites côles ; les grosses sont régulière- ment distantes. Il y en a entre elles deux ou trois pe- iites ; ces grosses côtes portent sur la double crête, d’un côté de gros tubercules arrondis, et de l’autre le dou- ble rang d’épines assez longues que nous venons de mentionner. Ces grosses côles présentent encore vers la partie interne une série de tubercules arrondis, qui se voient également des deux côtés. La coquille est apla- tie, comprimée , subquadrilatère, ce qui la distingue fortement de toutes les autres espèces connues. C’est en Angleterre , au rivage de Boak, près de Benson , en Oxfordshire , que cette rare et très-belle espèce a été trouvée. Pour les autres espèces du genre, on peut voir particulièrement le bel ouvrage Org. Rem., de Parkin- son, ainsi que celui de Sowerby, le Mineral Conchol., et, pour l'espèce de Maestricht, l'ouvrage de Faujas et le Mémoire de Desmarest. HAMMACÈRE. Hammacerus. ins. Hémiptères; genre de la famille des Réduvites, établi par Delaporte, qui le caractérise ainsi qu’il suit : antennes filiformes, com- posées d’un grand nombre d'articles, dont le premier un peu renflé, le second plus grêle et allongé, les vingt- sept suivants garnis chacun de deux ou trois poils roides, le vingt-neuvième long et pubescent; tête très- prolongée devant les yeux qui sont globuleux et situés en arrière; ocelles rapprochés, placés sur une petite HAM éiévation (ransversale située sur le vertex ; corselet presque plan, rétréei un peu avant le milieu par le sil- lon transversal; bord postérieur arrondi; écusson trian- gulaire, bifide en arrière; hémélytres assez grandes; abdomen déprimé; cuisses des deux premières paires renflées, offrant une petite épine près de l'insertion de la jambe; pattes postérieures très-longues, surtout les cuisses; tarses velus; les antérieurs et les intermé- diaires courts, avec les premier et troisième articles longs, le deuxième très-court, tous ont les ongles sim- ples. Ce genre qui faisait partie du genre, Cimex, paraît devoir rester peu nombreux en espèces. HAMMAR. o1s. Synonyme vulgaire de Bécasse. 7, ce mot. HAMMITES. @éor. Globules de Chaux carbonatée qui ont reçu divers noms particuliers selon leur grosseur et leur ressemblance avec des graines de Pavot, de Mil- let, d'Orobe, de Pois, et des œufs de Poissons; ainsi on les a nommés : Méconites, Cenchrites, Orobites, Piso- lites, Oolites. Ce dernier nom est le plus généralement employé, et celui de Pisolite est maintenant réservé pour désigner ceux de ces globules qui sont visiblement composés de couches concentriques. Les Miliosiles, qui paraissent être des corps organisés fossiles, ont été quelquefois confondus avec les Hammites. La Chaux carbonatée globuliforme constitue, dans la nature, des couches très-puissantes et qui se montrent sur une grande étendue; les grains sont assez généralement de même grosseur dans les mêmes bancs, et ils sont réunis d’une manière très-intime par un ciment plus ou moins apparent. Ce ciment est le plus souvent calcaire, mais quelquefois il est quartzeux ou sablonneux. On écrit presque toujours Ammites ou Amites. 7. ces mots et OOLITES. HAMMONIE. ins. Ce genre de l’ordre des Coléop- tères pentamères, établi par Latreille, avait pour type un insecte qu’on a depuis reconnu pour être la femelle du Cébrion. F. ce mot. HAMMONITES. {lamanonita. moi. ross. On doit re- garder comme des fautes d'orthographe grossières, et cesser de citer dans des dictionnaires français {ous sy- nonymes où les Aminonites sont ainsi appelées. L’éty- mologie de Corne-d'Ammon prouve que ceux qui ont fait précéder de la lettre H les mots qui peuvent y avoir rapport, étaient au moins fort inattentifs. HAMONTI. o1s. Synonyme de Pygargue. 7. FAUCON. HAMPE. Scapus. vor. On donne ce nom au pédoncule floral ou à la tige qui, partant immédiatement du collet de la racine, se termine par les fleurs sans donner nais- sance aux feuilles. Cette modification de la tige, qui mérite à peine d’en être distinguée, est particulière aux plantes Monocotylédones , comme la Jacinthe, les Phalangium , ete. La tige des Bananiers est une véri- table Hampe d’une très-grande dimension formée des gaines des feuilles qui toutes partent de la racine; en s’enroulant autour du pédoncule floral, qui naît égale- mentde la racine, elles constiluent cette sorte deligequi au premier aspect ressemble au stipe d’un Palmier. Il ne faut pas confondre avec la véritable Hampe, qui naît toujours du centre d’un assemblage de feuilles radi- calés, et qui appartient exclusivement aux Monocoty- HANM lédones , le pédoncule radical, qui part simplement de l’aisselle d’une feuille radicale et qu’on observe dans les Dicotylédons. Plusieurs espèces de Plantain, le Pissenlit ou Dent-de-Lion, elc., en offrent des exemples. 7. TIGE et PÉDONCULE. HAMRUR. pois. et BOT. Une espèce du genre Lutjan parmi les Poissons et une espèce du genre Phyllante parmi les plantes, portent ce nom. HAMSTER. Cricetus. mAM. Genre de la deuxième tribu des Rongeurs à clavicules; tribu dont le caractère général est d’avoir des molaires tuberculeuses. Pallas (Nov. Spec. Quadrup., in-40, sec. éd. Erlang. 1784), dans ses Considérations générales de Genere Murino in universum, fail de tous les animaux rapprochés des Hamsters pour la brièveté du corps, des membres et de la queue, pour la forme pointue de la tête, l'existence d’abajoues (promptuaria) el pour la susceptibilité de ne tomber en léthargie que par des froids extrêmes, la quatrième section de son genre Murinum, sous le nom de AMures Buccati; il compose cette section de six espèces encore aujourd’hui mieux connues que toutes celles qui depuis y ont été réunies sous le nom de Hamster. Quoique Pallas ne donne pas le plus im- portant des caractères, savoir le nombre et la forme des dents, néanmoins, comme il a donné du Hamster ordinaire dont il a fait le type de cette section, une des- criplion excellente,surtout pour Panatomie des organes génitaux, presque passés sous silence par Daubenton; comme il a surtout reconnu entre toutes les espèces dont il parle, deux caractères anatomiques d’une grande influence, savoir : 1° la division de l'estomac en deux poches tout à fait distinctes par un rétrécissement (el que les aliments ne passent dans la droite qu'après avoir achevé d’être élaborés dans la gauche, et 2° l’exis- tence d’abajoues, c'est-à-dire de poches creusées dans l'épaisseur des joues à partir de l'angle des lèvres et prolongées jusqu’au-devant des épaules ; et comme ces deux modifications de l'appareil digestif ne se retrou- vent point ensemble dans d’autres Rongeurs, il y a toute probabilité, d’après ce que l’on sait de la corré- lation des formes organiques, que ces espèces se res- semblent aussi pour les dents. D'ailleurs, ainsi qu’on l’a déjà vu chez les Campagnols, parmi les Rongeurs, chez les Bœufs parmi les Ruminants, etc., le nombre des côtes et des vertèbres lombaires varie 1à où d’autres caractères sont fixes et constants. EL c’est sur ce motif que nous avons fait du nombre des côtes et des ver- tèbres, des caractères spécifiques. Ainsi dans les espèces de ce genre le nombre des côtes varie de douze à treize, el celui des vertèbres lombaires de six à sept. Le sque- lette du Hamster ordinaire offre plusieurs particularités qui le distinguent surtout beaucoup du Rat d’eau ct d'autres Campagnols auxquels Daubenton la comparé sans s’apereevoir de la différence de la forme de leurs dents, et auxquels il ne ressemble guère que pour la grandeur du quatrième segment ou segment ethmoïdal du crâne, lequel forme aux orbiles une épaisse cloison et contient une grande cavité pour les lobes olfactifs. D'ailleurs cette large excavalion qui, dans les Campa- gnols , sépare l’alvéole de la lame osseuse extérieure servant de base à l’apophyse coronoïde et au condyle C1 1C CA HAN de la mâchoire inférieure, n'existe pas dans les Ham- sters , où cette lame s'élève, au contraire , tout contre l'alvéole, comme dans les Rats, etc. Ensuite, dans les Hamsters, le condyle, au lieu d’être presque vertical, comme chez les Campagnols, est presque horizontal ou plutôt dans le prolongement de la courbure de la mà- choire, ce qui rend plus perpendiculaire à ce levier la puissance des muscles temporaux. Cette disposition existe à un moindre degré dans les Rats. Enfin, dans les Campagnols, la partie du palais correspondante aux palatins est excavée en une voûte à part el plus élevée, où s'ouvrent des trous beaucoup plus nombreux et plus grands que dans les Hamsters, les Rats, ete., où le pla- fond du palais est d’une courbure uniforme sur toute sa longueur. Une particularité de la construction de l'avant-bras, c’est le large aplatissement du cubitus et du radius dans un même plan oblique d’arrière en avant et de dehors en dedans, aplatissement tel que les bords internes de ces deux os sont contigus sur (oute leur longueur, ce qui donne aux insertions des muscles pro- nateurs et supinateurs une solidité bien supérieure à ce que pourrait offrir un ligament interosseux, comme dans l'Homme, les Singes et les autres Rongeurs à cla- vicules. Cette particularité de la construction du bras explique les habitudes de fouir plus profondément et plus loin que les Campagnols.—Dans tous ces animaux l'æsophage s’insère à l’estomac sur le contour de son rétrécissement; mais Pallas s’est assuré chez le Hamster des sables que les aliments se rendent d’abord dans la poche gauche, la droite ou pylorique restant contrac- iée pendant qu'ils y séjournent; et sur des individus qui n'avaient pas mangé depuis la veille, que la gauche était vide et contractée, quand réciproquement la py- lorique était distendue par le chyme. En rapprochant la figure de l'estomac du Hamster ordinaire donnée par Daubenton (Buff., t. xr11, pl. 15, fig. 1), de celles du même organe dans le Müres Songatus, fig. 50, dans le Mures Accedula, fig. 26 et 27 de la pl. 17 de Pallas, on voit que le mécanisme de la digestion stomacale doit être le même dans toutes ces espèces. Cette sépa- ralion de l'estomac en deux poches se retrouve aussi dans les Campagnols et autres Rongeurs, mais Îles Hamsters en diffèrent par le plissement des parois inté- rieures de ces poches, et par les franges du bord de ces plis; structure qui porta Pallas (/oc. cit.) à se de- mander si ces animaux ne rumineraient pas. — Les Hansters anatomisés par Pallas manquent de vésicule biliaire. Comme dans tous les Rongeurs, les hémisphères du cerveau sont lisses et sans le moindre pli. Daubenton observe qu'ils sont dans le Hamster aussi larges que longs. Daubenton (in Buff., loc. cit., pl. 18, fig. 2) a représenté sur place les abajoues du Hamster, dont la coupe montre les plis par lesquels se fronce la mem- brane musculeuse de cette poche quand elle est vide. Les Hainsters ont cinq doigts à tous les pieds; mais le pouce de ceux de devant, ordinairement rudimen- taire, est même chez la plupart dénué d’ongles; celui des pieds de derrière serait aussi sans ongle dans Île Hamster de Songarie. Le plus grand nombre des Hams{ershabitentle nord de l'ancien continent, où le Rhin parait former leur limite HAN occidentale ; car le Hamster commun est nombreux de- puis la rive orientale du Rhin jusqu'au Jenisei. On ne l’a jamais rencontré à l’ouest du premier de ces fleuves. De même il n’est pas démontré encore qu’il existe de vrais Hamsters en Amérique. + HausrTers proprement dits. — Les espèces qui composent celte première division, et qui ont toutes été décrites par Pallas, se trouvent dans la zone de l’an- cien continent qui vient d’être indiqué. HAMSTER COMMUN. Mus Cricetus, L.; Skrzeczieck des Slaves illyriens; Chomik-Skrzeczk des Slaves po- lonais. Schreber, pl. 198, A, et pl. 198, B. La variété noire de l'Ural, Fréd. Cuvier, Mammifères lithog. et Encyc., pl. 70, fig. 5. — Des trois molaires qui garnis- sent chaque côté des mâchoires, la première supérieure a trois paires de racines et trois paires de tubercules formées par des sillons transverses. Des deux suivantes, l’antérieure a deux paires de racines et deux paires de tubercules; la postérieure n’a que trois racines et trois tubercules. La première d'en bas n’a que cinq racines et einq tubercules; et les deux dernières, tout à fait semblables, ont chacune quatre racines et quatre tuber-- eules. Lorsque l’âge, dit F. Cuvier, en efface les sillons el que les tubercules en sont usés, elles sont encore reconnaissables par le feston de leur contour dont les enfoncements et les saillies correspondent aux sillons el aux rangs de tubercules. Les yeux, assez petits el globuleux, sont saillants, à pupille ronde; les oreilles sont grandes, arrondies et en partie nues; les narines ouvertes à côté d’un petit mufle que divise un sillon vertical, prolongé sur la lèvre supérieure; la lèvre infé- rieure, très-pelite, couvre à peine les incisives. — Le Hamster, dit Daubenton, est grand comme un Rat, dont il ne semble différer qu’en ce que la tête est plus grande, les yeux plus petits et la queue beaucoup plus courte. Le front, le dessus de la tête, le haut de la croupe et des côtés du corps sont de couleur fauve terne, mêlée de cendré, parce que les poils sont anne- lés de cendré, de fauve et puis de noirâtre à la pointe. Les côtés de la tête et du cou, le bas des flancs, le dehors de la cuisse et de la jambe, les fesses et le bas de la croupe sont roussâtres ; le bout du museau, le bas des joues, le dehors du bras et les pieds sont d’un jau- nâtre très-pàle. Cette couleur forme trois grandes ta- ches de chaque côté de l'animal. Enfin la gorge, l’avant- bras, le dessous de la poitrine, le ventre, la face interne des cuisses, le devant et le dedans de la jambe sont de couleur marron très-foncé, passant au noirâtre. Pallas a décrit et figuré très-exactement les parties génitales mâles du Hamster (loc. cit., pl. 17, fig. 1 et 2, et non pl. 25, comme le texte l'indique à tort). C’est celui de tous les Rongeurs dont les moyens de reproduction sont le plus parfaitement développés; le gland, couvert de petiles soies piquantes, visibles seulement dans l’état d’érection, rappelle la forme de celui du Castor. Les épiploons lombaires , si développés dans la Marmotte et autres Rongeurs hybernans, sont tout à fait nuls dans le Hamster, mais un large amas de graisse enve- loppe les reins qu’il surpasse huit fois en volume , et chaque testicule est recouvert d’une sorte d’épiploon particulier. Chose fort remarquable, celte graisse est, HAM pour ainsi dire, plus abondante au printemps qu’en automne, ce qui contredit encore l'idée de l’engour- dissement hivernal du Hamster. Pallas, en Sibérie, dans le mois de mars et par une température encore très-froide, a trouvé à des Hamsters qu’on venait d’ex- traire de leurs terriers une chaleur de 103 degrés Fa- renheit, et à d’autres, en plein hiver et renfermés dans un lieu froid, 91 à 99 degrés Farenheit. Jamais il n’a pu en assoupir par le froid. Tous ces faits rendent plus que douteux l’engourdissement du Hamster. Le Hamster paraît étranger à l'Europe, à l’ouest du Rhin. On ne l’y a encore trouvé que dans la Basse-Al- sace; mais il occupe toute la zone comprise entre ce fleuve et le Danube au sud-ouest et le Jenisei au nord- est. Il vit isolé, mais en très-grand nombre, dans les champs cultivés et même dans les steppes de la Russie méridionale et de la Sibérie. Il aime surtout les terrains où la Réglisse croit en abondance, à cause des appro- visionnements qu’il se fait des graines de cette plante. Il évite les terrains sablonneux et ceux qui sont trop arrosés. Sa taille varie selon la nature du pâturage, l’âge et le sexe. Les mâles pèsent quelquefois jusqu’à seize onces, et les femelles surpassent rarement de quatre à six onces. Pallas (loc. cit., p. 85) en a vu le long du Volga, surtout dans le gouvernement de Kasan, aulour des croupes les plus méridionales de l’Ural, une variété toute noire, abondante surtout autour de Sim- birsk et d'Ufa. Getle variété représentée par Schreber (loc. cit.), s'accouple avec la variété ordinaire. Mais alors les portées donnent constamment des individus noirs. Elle est remarquable, parce que le tour de la bouche el du nez, ie bord des oreilles, les quatre pattes et même le bout de la queue sont tout blancs. Dans quelques individus, tout le museau est blanc, le front grisonné, et le blane de la mâchoire inférieure s’étend le long du cou. Il y en a même dans la chaîne de l’Ural qui sont marqués sur le dos de grandes taches blanches irrégulières. Dans toutes les variétés, même lorsque la fourrure est dans le meilleur état, il y a toujours sur chaque côté des reins une place nue que l’on n’aperçoil qu’en soufflant sur le poil quand il est bien touffu. Il est probable que cette partie nue correspond à quelque sinus graisseux, comme chez les Musaraignes; d'autant mieux que l’aréole de l’ombilic forme également tou- jours un sinus où s’exhale un fluide sébacé. Hausrer HaGrr. Mus Accedula, Païll., Nov. Spec. Glir., pl. 18, A; Schreb., pl. 197. — Bien plus petite que le Hamster, cette espèce a Le nez arrondi et un peu velu, fendu en deux par unsitlon qui divise aussila lèvre supé- rieure. La lèvre inférieure et les angles de la bouche sont extrêmement renflés. Les abajoues très-grandes oceu- pent tout le côté du cou jusqu'aux épaules. Les incisives supérieures, plus courtes, sont jaunes; les inférieures sont plus blanches, plus longues et subulées. Les mous- taches sont disposées sur cinq rangs, les soies de devant en sont blanches, les plus longues sont noires. Il y a deux longues soies noires au sourcil. Il y a une verrue avec environ six soies blanches à lavant-bras près du carpe. Le rudiment du pouce antérieur n’est pas ongui- culé. Il y a cinq tubercules à la plante des pieds anté- rieurs, six à celle des pieds de derrière. Le tour de la HAM bouche, du nez et le dessus des abajoues sont blancs. Le reste du corps est d’un gris jaune, mêlé de brun en dessus, el d’un blanc gris en dessous. Les pattes sont blanches; la queue, brune en dessus, est blanche en des- sous. Les aréoles du mamelon sont nues; il y a six ma- melles : deux pectorales, quatre inguinales. Pallas n’en a pas trouvé à l’ouest du Jaïk, et il pense, malgré les récits des cosaques de cette contrée, qui disent qu’il émigre la nuit en troupes escortées de Renards, que cela ne peut s'entendre que du Campagnol social. El réellement c’est un fait contradictoire avec les habi- tudes solitaires et féroces des Hamsters. — Cette espèce a trois pouces du nez à la base de la queue qui n’a que huit lignes. HamsrTer Pué. Mus Phœus, Pall., loc. cit., pl. 15, À; Schreber, pl. 200, Encyel., pl. 70, fig. 6. — Le nez est nu, et un sillon, dont le bord supérieur est velu, cir- conscrit les narines. Cinq rangs de moustaches plus longues que la tête, noires sur la plus grande longueur el blanches à la pointe, garnissent la lèvre supérieure. Le rang voisin de la bouche est aussi tout blanc. Les oreilles, ovales et velues à la pointe, sont brunes. La couleur générale est d’un cendré blanchâtre , légère- ment brune en dessus et blanchâtre en dessous. Le front et le museau blanchissent aussi. Le tour de la bouche et les quatre pieds sont blancs. Cette espèce a trois pouces cinq lignes de long, sans la queue qui est blanchâtre et longue de neuf lignes. Pallas ne l’a pas rencontrée plus au nord que la steppe d’Astracan, d’où elle s'étend à travers le Karism et le Korasan jusqu’en Perse et en Bucharie. Gmelin dit qu’en Perse, où le Phé est très-nombreux durant l'hiver, il s'établit dans les habitations dont il pille les provisions de Riz. Pallas en ayant pris plusieurs au milieu de décembre près d’As- tracan, avec l'estomac plein, en conclut avec raison que celle espèce ne subit pas de léthargie hivernale. Elle à treize paires de côtes, six vertèbres lombaires et deux sacrées. HAMSTER DES SABLES. us arenarius, Pall., loc. cit., pl. 16, A; Schreb.. pl. 199. — A tête oblongue, à museau pointu; nez rougeàtre et pubescent ; mousta- ches blanches, très-fournies et plus longues que la tête. Trois longues soies au sourcil; les lèvres sont petites ; les oreilles grandes, ovales et jaunâtres; le pouce de devant est onguiculé. Tout le dessus du corps est d’un gris perlé, et le dessous, le bas des flancs, les quatre pattes et la queue sont d’un beau blane ainsi que les ongles. Il à trois pouces huit lignes de longueur, et la queue dix lignes. Cet animal à deux grosses glandes autour du cou, et de petites au-dessous des épauies au fond de l’abajoue. L’intestin a onze pouces de longueur. Il y a treize paires de côtes. Pallas l'a découvert dans les plaines sablonneuses adjacentes à l’Irtiseh, et jamais ailleurs. Le mâle habite un terrier de plusieurs aunes de long, au fond duquel est un nid fait avec les racines fibreuses de l'£lynus arenarius et des restes de gous- ses de l’Astragalus T'ragacantha. Une autre fois, dans le mois de mai, il déterra le nid d’une femelle conte- nant cinq pelits qui s’élevèrent bien, mais ils étaient très-méchants, menaçaient de mordre en se mettant sur le dos, et faisaient entendre un cri assez grave, sem- H A M 925 blable à celui de l'Hermine. Renfermés dans la même boîte avec de plus jeunes individus du Mus Songarus, ils vivaient en assez bonne intelligence, mais faisaient lit à part; el tandis que ces derniers devenaient très- familiers, ils restaient sauvages et menaçants. Ils pré féraient à tout les cosses de l’Astragalus tragacan- thoïdes. As ne se mettaient en mouvement que la nuit, et restaient couchés durant le jour. Ils étaient bien plus agiles que le Mus Songarus. Pallas observe que pour la finesse et la couleur de la fourrure, le Hamster des sables ressemble beaucoup au Phé. Lichtenstein, dans la rédaction des observations zoologiques d'Eversman (Voy. de Meyendorf), dit que le Phœus a réellement le pouce de devant onguiculé, et que le Hamster des sa- bles de Pallas n’en est qu’un individu plus jeune. Mais comme Pallas a observé dans chaque espèce plusieurs individus de différents âges, tandis que Lichtenstein convient m'avoir vu qu'un seul individu, il est à croire que l'animal donné par ce dernier naturaliste sous le nom de Mus Phœus n’est qu'un individu de l'espèce dont il est ici question. Eversman l’a rencontré dans la Bucharie, près de la rivière Kuwandschur, contrée bien moins isolée du bassin de l’Irtisch que du Karisni et de la Perse, dont la séparent les grands monts de Belur. HAMSTER DE SONGARIE. Mus Songarus, Pall., loc. cit., pl. 16, 8; Schreber, pl. 201. — Un peu plus petit que les deux précédents, ce Hamster a la tête plus ra- massée . le museau plus obtus que le Hamster des sa- bles et presque semblable au Phé. Les moustaches, plus courtes que la tête, sont très-fournies ; les lèvres épais- ses offrent à leur commissure lâche et pendante l’orifice de l’abajoue. Les oreilles sont ovales, susceptibles de se plisser; elles dépassent le pelage antérieurement et sont plus molles et plus membraneuses que dans le précé- dent. Le pouce de devant n’a pas d’ongle. La plante des pieds est enveloppée de poils qui en cachent les cal- losités. La fourrure molle et allongée est de couleur gris-cendré en dessus, avec une raie noire de chaque côté de l’échine, depuis la nuque jusqu’à la queue. Sur chaque côté, se détachent quatre taches blanchâtres, encadrées de roux dans la moitié supérieure de leur contour ; l’une sur le cou, l’autre derrière l'épaule, la troisième triangulaire au-devant de la cuisse, et la quatrième sur le bas de la croupe. Les pieds et tout le dessous du corps et de la queue, ainsi que l'extrémité de celle-ci, sont blancs. Les paupières sont bordées de brun. — Cette espèce, qui a trois pouces de long du museau à la queue, a douze paires de côtes, six vertè- bres lombaires, trois sacrées et dix caudales. L’intestin a onze pouces un quart de long De larges glandes bor- dent le cou jusqu'aux épaules; il y en à une petite auprès du sinus ombilical. Le Hamster de Songarie, comme le précédent, n’a été trouvé par Pallas que dans la steppe de Barabensk, près de lIrtisch. Le site qu’il préfère le plus est un terrain aride, sablonneux et sa- lin. Au milieu de juin, Pallas découvrit le terrier d’une femelle avec sept pelits encore aveugles. Un boyau oblique, après quelques spithames, conduisait à une chambre ronde, tapissée de filaments de racines et d'herbes, où se tenaient Les petits, avec un approvision- 326 HAN nement de siliques d’Alyssiwm montanum etdegraines dElymus arenarius. De cette chambre, un autre boyau s’enfonçail profondément, sans doute, vers une chambre plus inférieure où la mère se retira, el que la dureté de l'argile empêcha de découvrir. Quoiqu’aveu- gles, les petits étaient déjà grands. Ils ouvrirent les yeux le lendemain. Ils vécurent trois mois de pain et de toutes sortes de graines, surtout de celles d'A{ra- phaxis et d'Elymus dont ils remplissaient leurs aba- joues jusqu’à un dragme pesant. Ils étaient si familiers qu'ils mangeaient dans la main. 115 s’occupaient le jour à fouir le sable de leur boîte avec une grande agilité qu’ils ne mettaient pas à tout autre exercice. Ils passaient toute la nuit à dormir. Leux voix était rare, et quand on les tourmentait, ils ne faisaient que piper comme une Chauve-Souris. Ils rendaient fréquemment une urine très-félide. Ils moururent d’embonpoint à la fin d'août. Hamster Orozo. Mus furunculus, Pall., loc. cit., pl. 15,8; Schreb., pl. 202. — Cette espèce, dont Pallas a constaté l’existence depuis les plaines de lIrtisch et de l'Oby jusqu’à celles de lOnon et de l'Argun autour du lac Melassatu, paraît aussi exister en Daourie, autour du lac de Dalaï, où Messerchmidt l'avait décrile sous ie nom de Zuruneulus Myodes. Semblable, pour la forme , au Hamster des sables, il est plus petit, gris- jaurnâtre ou cendré en dessus, avec une raie noire, dor- sale, qui ne va pas jusqu’à la queue. La nuance pâlit sur les flancs, et le dessous du corps est blanchâtre et même tout à fait blanc, ainsi que le bord des oreilles, les joues et les pieds de devant dans celui de Daourie. Dans celui de l'Oby, la nuance est plus sombre et plus obseure, et le dessus des pieds est gris-brun. C’est la variété de Daourie qu'a représentée Pallas. La queue, plus longue à proportion que dans les autres, est très- menue, blanche en dessous et noirâtre en dessus. Le pouce de devant est onguiculé ; les incisives sont étroi- tes, brunes en haut, nuanctes de brun et de blanchà- tre en bas. Les moustaches, plus longues que la tête, sont brunes et blanches. Ici commence une série de Rongeurs sur lesquels on n’a que quelques probabilités de détermination résul- tant des idées que se sont faites de leurs affinités, d’a- près la physionomie de chaque animal, quelques natu- ralistes accoutumés à ne juger des rapports zootogiques des êtres que par quelques traits superficiels. Quoiqu'il paraisse bien constaté que la plupart de ces animaux aient des abajoues, néanmoins celte particularité de structure pourrait coïncider avec des maxillaires diffé- rentes de celles des Hamsters, et avec telle structure des membres ou de la tête, par exemple le défaut de clavicules, etc., qui les rattacheraient à des types de genres particuliers et sans doute nouveaux. HAMSTER À BOURSE. Mus bursarius de Shaw, Zool., fig. 158. IL paraît ne pas avoir d'oreilles externes ; ses incisives supérieures sont cannelées ; il n’a que quatre doigts devant et cinq derrière, où les ongles sont petits el courts; ceux de devant étant plus courts, les deux du milieu sortent plus longs et plus recourbés.Sa cou- leur est d’un brun jaune, plus pâle en dessous ainsi qu'aux extrémités et à la queue. Les abajoues sont pen- HAN dantes et entourées en dessus d'une sorte de fraise. — Ilest du Canada. HAMSTER CHINCHILLA. Aus laniger, Molina, Sfor. Nat.del Chil. — Corps couvert de poils longs et soyeux, dont tout le monde connaît la mollesse et la nuance ve- loutée de gris, de blanc et de noir. Le ventre et les pattes sont blancs. Les oreilles, assez grandes, sont arrondies et membraneuses. Molina lui donne quatre doigts de- vant et cinq derrière. On ne sait même pas s’il a des abajoues. 11 vit sous terre en société; il habite sur- tout la partie boréale du Chili. La femelle produit deux fois par an cinq ou six petits à chaque portée. — Très- doux et caressant, il s’apprivoise si aisément qu’on pourrait le rendre domestique. Les anciens Péruviens faisaient plusieurs étoffes avec sa laine. HAMSTER GUANQUE. Mus cyanus, Mol. (loc. cit.). Queue courte et demi -velue ; quatre doigts devant et cinq derrière; pelage bleuâtre en dessus, blanchâtre en dessous. Ses oreilles sont plus rondes que celles du Mu- lot dont il a les formes. Très-timide, il se creuse un ter- rier formant une galerie de dix pieds de longueur, le long de laquelle règnent, de chaque côté, sept cham- bres où il fait approvisionnement d’une sorte de racine bulbeuse grosse comme une noix. Dans la saison des pluies , il ne se nourrit que de ses magasins, en com- mençant soigneusement par les premiers faits, et ainsi de suite. Chaque terrier contient une famille avec les six petits de la dernière portée, nés en automne; ceux de la première, nés au printemps, quittent leurs pa- rents au bout de cinq à six mois. HAMSTER ANOMAL. Mus anomalus, Thomson, Trans. Linn. I aurait des abajoues, cinq doigts onguiculés à tous les pieds, le pouce très-court; la queue lon- zue, presque nue et écailleuse, el des épines lancéo- lées, mêlées dans la fourrure comme aux Échymis. Les abajoues seraient intérieurement {apissées de poils rares el blancs. Tout le dessus du corps est brun - marron; le dessous et le dedans des membres sont blancs, ainsi que le dessous de la queue qui est noirâtre en dessus. Il est de l'île de la Trinité. Desmarest propose de le nommer Hétéromys, au cas où ce Rongeur à queue de Rat, à abajoues de Hamster, à épines d'Échymis, serait le type d’un genre particulier; el c’est son avis. Le port de cet animal est celui du Rat ordinaire; son museau est plus pointu, ses oreilles nues et arrondies sont mé- diocres. Sa bouche très-petite contraste avec la gran- deur de ses abajoues dirigées, à partir des incisives supérieures, jusque vers le gosier, d’où elles remontent sur les côtés de la têle à la hauteur des oreilles et des yeux. Sur (toute leur profondeur, des poils rares et blancs les tapissent. Les plantes des pieds ont six cal- losités, et cinq doigts partout, dont l'intérieur est très- petit. Les ongles des doigts extrêmes sont les plus pe- tits. La queue, cylindrique et écailleuse, porte quelques poils épars. Les épines sont lancéolées et plus fortes sur le dos qu'ailleurs ; ce ne sont plus que des poils assez gros el roides sous le gosier et sous le ventre: 1à où règnent les épines, des poils fins leur sont mêlés. HAMSTER A BANDES. Cricetus fasciälus, Raffines- que, Annals of nature, 1820. — Roux, avec environ dix bandes (ransverses noires sur le dos; les jambes HAM sont aussi marquées de quelques rayures noires. La queue, un peu plus courte que le corps, est mince et annelée de noir. Le corps est trapu, les yeux forl petits, les oreilles courtes, ovales et un peu pointues. Les abajoues sont pendantes. C’est le Hamster des prai- ries du Kentucky. HAMSTER MYOÏDE. Cricelus myoides, Gapper. Queue plus longue que le corps; yeux et oreilles grands; la moitié supérieure du corps d'un brun noirâtre, mêlé d’un peu de roux ou de jaunâtre ; la moitié inférieure blanche. Longueur, trois pouces trois quarts; longueur de la queue, trois pouces un quart. Ce joli petit animal fait son nid soil dans les haies, soit dans les granges ; il monte facilement sur les arbres, se fait des provi- sions, sans toutefois rester inactif pendant l'hiver; il suit fréquemment la trace des troupeaux pour ramas- ser les graines non digérées qui se trouvent dans leur fumier. Il paraît originaire du haut Canada. Desmarest (Mammalogie de l'Encyclopédie) a décrit en même temps que les Hamsters et d’après Raffinesque plusieurs Rongeurs classés en trois genres par ce der- nier naturaliste qui malheureusement ne dit rien ni de leurs dents ni de leurs elavicules. Voici l'extrait de la note de Desmarest. +t Géomys, Mag. Monthl. Amer., 1817. Il a cinq doigts onguiculés à tous les pieds ; les ongles sont (rès- longs aux pieds de devant; les abajoues sont extérieu- res, c’est-à-dire ouvrant sur la commissure ; la queue est ronde et nue. Ces animaux souterrains ne différe- raient des Hamsters que par leur queue de Rat. Les pieds ressemblent assez à ceux des Taupes. Or, par la seule construction de son pied, et par conséquent par la construction de son bras et de son épaule, la Taupe formerait un genre bien distinct. (#. ce mot el Cury- SocaLoRt.) Il est donc probable que les Géomys ne sont pas des Hamsters, si Le fait indiqué par Raffinesque est exact. 1. GÉomys DES Pins. Geomys Pinelis. D'un gris de Souris ; à queue toute nue, plus courte que le corps, et grand comme un Rat. Anderson, Meares, Mitchill le nomment Hamster de Géorgie, où il se trouve dans la région des Pins. Il élève de petits monticules. 2, GÉOMYS CENDRÉ. Geomys cinereus. D'une teinte grise comme l'écorce du Fresne ; queue très-courte et presque nue. tt Gvnomys, Raff., ibid. Des abajoues ; des dents ressemblant à celles des Écureuils; cinq doigts à tous les pieds où les deux extérieurs sont les plus courts, el la queue couverte de poils divergents. Ils sont très- voisins des Écureuils de Lerre que Raffinesque nomme T'enotus et Hliger Z'amia; mais ils vivent en société, instinct qui les sépare à la fois et des Ecureuils et des Hamsters solitaires. 1. Cynomys soctaL. Cynomys socialis. Tèle grosse; jambes courtes, d’un rouge de brique en dessus, gris en dessous; queue du quart de la longueur de l’ani- mal qui a dix-sept pouces anglais. — Lewis et Clarke le nomment Écureuil jappant. Dupratz, Dumont, etc., l'avaient seulement indiqué. Il habite les plaines du Missouri où il creuse d'immenses souterrains. Il imite le jappement d’un petit Chien, se nourrit d'herbes et H À M QT 27 de racines. C’est la Marmotte du Missouri, 4rclomys Missouriensis, Warden; /islouwisch des Indiens. 2. CyNomYs Gris. CyAnomys griseus. Toul entier de celte couleur et à pelage très-fin, à ongles allongés. IT a dix pouces quatre lignes de longueur, et la queue est trois fois plus courte; comme Lewis et Clarke ne par- lent pas d’abajoues, il peut en manquer réellement, et alors Raffinesque proposerait de Je comprendre dans son genre Anglonix. Il vit en troupes moins nombreu- ses que le précédent. Son cri est un sifflement. Il habite aussi les bords du Missouri. TT DipcosronEe. Diplostoma, Raff., ibid. De gran- des abajoues ouvertes aux commissures près des dents incisives. qui, aux deux mâächoires, sont sillonnées sur leur longueur. Les abajoues se prolongent jusqu'aux épaules. Les molaires sont au nombre de quatre de cha- que côté à chaque màchoire. Le corps est cylindrique, sans queue ni oreilles extérieures. Les yeux sont cachés par le poil (et sans doute très-pelits). Quatre doigts à chaque pied. Ils représentent les Rats-Taupes en Amé- rique. Brundbury a découvert dans les plaines du Missouri deux espèces de ce genre vivant sous terre et se nour- rissant de racines. Les Français qui les observèrent les premiers les appelèrent Gauffres. 1. DiprosTomE BRuN. Diplostoma fusca. Long de douze pouces. 2. DIPLOSTOME BLANC. Diplostoma alba. Long de six pouces. HAMULAIRE. Æamularia.inr. Genre de l’ordre des Nématoïdes, établi par Treutler; Schranckl'avait nommé Linguatule, et Zeder Tentaculaire ; Rudolphi Pavait d’a- bord adopté dans son Histoire des Entozoaires; mais, éclairé par de nouvelles observations, il a reconnu que les Hamulaires n'étaient que des individus mâles de Vers, dont deux espèces appartiennent aux Filaires et la troisième aux Trichosomes. #. ces mots. HAMULEUX. ÆHamulosus. 80T. Organe garni de pe- tits poils crochus. HAMULIER. Zanuliwm. B0oT. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu et de la Syngé- nésie superflue, L., établi par Cassini (Dict. des Scien. natur., L. XX) aux dépens du genre f’erbesina de Linné. Voici ses principaux caractères : involuere orbiculaire, dont les folioles sont appliquées, excepté dans ieur par- lie supérieure, el dispostes sur un ou plusieurs rangs; calathide dont le disque est composé de fleurons nom- breux et hermaphrodites; la circonférence de demi- fleurons nombreux, femelles, à languette un peu bi- dentée au sommet, et disposés irrégulièrement sur un ou deux rangs; réceptacle conique, couvert de pail- lettes irrégulières; ovaires légèrement hérissés, très- comprimés des deux côtés, el présentant après la flo- raison une large bordure sur chacune des deux arêtes; aigrette composée de deux barbes subulées, cornées, parfaitement nues : Pextérieure courte et droite, l'inté- rieure longue et courbée au sommet, en forme decrochet. Ge dernier caractère distingue surtout le genre Æamu- lium. L'auteur pense que la nature a destiné l’aigrette en crochet à ta dissémination des akènes par les ani- maux qui passent auprès de la plante, cause finale dont C3 [Le oO H AN on retrouve les mêmes moyens dans beaucoup d’autres plantes. Linné (Spec. Plant., édit. 5, p. 1270) avait autrefois indiqué la différence du port et de la struc- ture du V’erbesina alata, dont Cassini a formé le type de son genre; mais comme une autre espèce (7. dis- coidea, Michx.), très-voisine de la première, n’offre pas le caractère assigné à l’Æamuliumm, puisque ses deux barbes sont égales et droites, Kunth pense qu'il n'y a pas lieu de distinguer ce genre comme particulier. HAMULIER AILÉ. /amulium alatum, Cass. C'est une plante herbacée, haute de près d’un mètre, dont les feuilles , assez longues, sont décurrentes sur les tiges , et les fleurs de couleur jaune-orangé sont solitaires au sommet de longs rameaux nus, dressés et pubescen(s. Elle croît en Amérique, dans l’île de Cuba , et sur les côtes occidentales et chaudes du continent américain. HAN &T HANTHI. mam. Synonyme d’Aï. #, BRADYPE. HANCHE. 2001. Dans les Mammifères c’est la région du tronc, formée par les os ilion et ischion recouverts des parties molles; dans les Crustacés, les Arachnides et les Insectes, c’est une partie de la patte, celle qui est articulée avec le thorax. 7. ce mot et PATTE. HANCORNIE. Æancornia. mort. Ce genre nouveau à été créé par Bern. An. Gomez, dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de Lisboa , t. 5, part. 1, p. 104, pour une plante du Brésil, citée par Marcgraff el par Pison sous les noms de Mangabeira, Mangaba et Man- gaiba. Le genre nouveau appartient à la famille des Apocynées, et se distingue par les caractères suivant(s : corolle hypocratériforme, avec son limbe dressé et divisé en cinq parties; stigmate capitato-subeylindri- que, divisé en deux branches au sommet ; baie unilo- culaire et polysperme. La seule espèce connue jusqu'ici a été nommée par Gomez, HANCORNIE BRILLANTE, //an- cornia speciosa ; c’est un petit arbre, à feuilles linéai- res-lancéolées, à fleurs terminales et à fruits comesti- bles. On tire de ses diverses parties un suc particulier qui, desséché, offre les propriétés du Caoutchouc. HANGHATSMAH. BoT. Encore que la figure faite au hasard et que Flacourt donne de cette plante de Mada- gascar n'offre pas le moindre rapport avec ce qu’en dit ce voyageur, il est certain, comme l'avait fort bien de- viné Séb. Vaillant, que Flacourt a entendu désigner par ce nom de pays le Lycopodium cernuum , qui passe même aujourd’hui, comme de son temps, pour une plante souveraine contre les brûlures, propriété que nous ne garantissons pas. HANGUANE. Æanguana. vor. Genre de la famille des Asparaginées de Jussieu, établi par le docteur Blume qui le caractérise de la manière suivante : fleurs dioï- ques; périanthe infère, persistant, divisé en six seg- ments. Les fleurs femelles ont trois stigmates sessiles et plans, un ovaire à trois loges renfermant chacune un ovule. Le fruit consiste en une baie globuleuse, mono- sperme. Ce genre a beaucoup d’affinité avec le genre Astelia; néanmoins on ne saurait l'y réunir, à cause des loges uniovulées de l'ovaire et de son fruit en baie monosperme. HANGUANE Kassinru. Æanqguana Kassintu, Blume, _Enumer. Plant. .lavæ, 15. Sous-arbrisseau à racines fibreuses ; à tige simple et couchée; à feuilles Jancéo- H AN lées, rapprochées trois par trois, les plus jeunes tomen- teuses en dessous, garnies de pétioles allongés, carénés et en fourreau; à fleurs réunies en épi terminal, un peu tomenteux. Cette plante habite les forêts montueuses de l’île de Java. HANIPON. o1s. Syn. vulgaire de Bécassine. #.ce mot. HANNEBANE. BoT. Vieux nom français de la Jus- quiame noire, encore employé dans quelques cantons. HANNEQUAW. o1s. Synon. de Katraka. 77, PÉNÉLOPE. HANNETON. Melolontha.1ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, famille des Lamellicornes, tribu des Sca- rabéides, établi par Fabricius aux dépens du grand genre Scarabée de Linné, de Geoffroy et de quelques autres naturalistes. Degcer les avait déjà distingués des Scarahées, en en faisant une division qu'il désigne sous le nom de Scarabées des arbres. Fabricius et Olivier avaient placé parmi les Hannetons des espèces qui en ont été séparées par Latreille, et dont il a fait plusieurs genres distincts. Le genre Hanneton, tel qu’il est adopté par ce savant naturaliste (Règne Anim., €. 111), est ainsi caractérisé : antennes terminées en massue lamellée ; mâchoires cornées, dentées à leur extrémité intérieure; mandibules cornées, renfermées entre le labre et les mâchoires ; dernier article des palpes maxillaires ova- laire ; base des élytres non dilatée extérieurement ; une épine très-apparente près de l’extrémité interne des jambes antérieures; corps généralement épais et con- vexe, avec le corselet court et l'abdomen allongé.— Les Hannetons se distinguent des Géotrupes, des Scarabées proprement dits, des Hexodons et des Rutèles, par la position des mandibules qui, dans tous ces genres, sont plus saillantes el moins recouvertes par les mâchoires et les parties de la tête. Ils s’éloignent des Hoplies par la forme de leur corps. Enfin ils diffèrent des Anoplo- gnathes de Leach, des Glaphires, des Amphicomes et des Anisomyx de Latreille, par plusieurs caractères tirés des parties de la bouche. — L’étymologie du mot Hanneton nous est inconnue ; quant au mot Melolon- tha, dont s’est servi Fabricius, il était employé par les anciens; les Grecs nommaient Mélonthe, Melontha, Mélolonthe, Melolontha, des insectes qui se nourris- saient avec les feuilles des arbres. Le corps des Hanne- tons est oblong, gibbeux et souvent velu; le chaperon est arrondi ou échancré, plus ou moins rebordé, et quel- quefois très-avancé ; les yeux sont arrondis, un peu saillants; leurs antennes sont composées de neuf à dix articles, dont le premier est gros et assez long; le se- cond petit, presque conique; le troisième un peu plus allongé, et les suivants un peu comprimés par les bouts; les trois, quatre et même les sept derniers sonten mas- sue ovale, allongée, feuilletée, souvent longue et ar- quée ; le nombre des feuillets varie selon les sexes, et ils sont en général plus développés dans les mâles; le prothorax est un peu convexe et très-peu rebordé ; l’é- cusson est ordinairement en cœur; les élytres sont, dans presque toutes les espèces, un peu plus courtes que l'abdomen; elles ont un léger rebord de chaque côté et recouvrent deux ailes membraneuses, repliées ; les pattes sont de longueur moyenne; les cuisses sont simples; les jambes antérieures ont deux ou trois dents latérales moins fortes que celles des Scarabées; le der- HAN nier article des tarses est terminé par deux ongles dont la forme varie beaucoup suivant les espèces. — Ces in- sectes font de grands dégâts dans les campagnes sous leurs deux états de larve et d’insecte parfait; dans le premier, ils dévorent les racines des arbres et des plantes potagères, et dans le second, ils rongent les feuilles des arbres et les dépouillent quelquefois entiè- rement. Les larves des Hannetons vivent deux, trois et même quatre ans dans la terre et au pied des arbres et des autres plantes. Devenus insectes parfaits, les Han- netons abandonnent leurs demeures souterraines et se répandent quelquefois en si grand nombre sur les ar- bres d’une forêt, qu’en peu de temps ils sont dépouillés de leur verdure; ils passent presque toute la journée immobiles et cachés sous des feuilles, et ne prennent leur essor qu'après le coucher du soleil. Leur vol est lourd et inconsidéré, et ils heurtent tous les objets qui se trouvent sur leur passage; on les surprend souvent dans l'acte de la génération. On voit les mâles poursui- vre les femelles avec beaucoup d'activité, mais aussitôt que la jonction a eu lieu, ils tombent dans une sorte d'anéantissement et restent attachés à la femelle; enfin ils s’en détachent et meurent bientôt après. Chaque in- dividu vit à peine une semaine, et l'espèce ne se mon- tre guère que pendant un mois. La femelle vit un peu plus longtemps que le mâle, creuse en terre, à l’aide de ses pattes de devant qui sont armées de dents fortes et peu crochues, un trou d’un demi-pied de profondeur, y pond ses œufs qu’elle abandonne et revient sur les arbres où elle ne tarde pas à périr. — Les œufs des Han- netons éclosent au bout d'environ six semaines; les larves qui en proviennent et qui ont été très-bien ob- servées dans le Hannelon vulgaire, sont connues dans toute la France sous le nom de J’ers blancs ou mans; elles sont molles, allongées, ridées et d’un blanc sale un peu jaunâtre. L’extrémité postérieure de leur corps est courbée en dessous, et les excréments dont celle-ci est remplie leur donnent une teinte violette ou cendrée. Ces larves ont une tête grosse et écailleuse, deux an- tennes composées de cinq pièces et neuf stigmates de chaque côté; les yeux qu’elles auront un jour sont ca- chés sous les enveloppes dont elles doivent se débar- rasser. Elles ont six pattes écailleuses, et leur corps est composé de treize anneaux. Elles muent et changent de peau une fois par année, au commencement du prin- temps; quand elles ont pris tout leur accroissement, elles s’enfoncent à la profondeur d’un ou deux pieds, cessent de manger, se construisent une loge très-unie qu’elles tapissent de leurs excréments et de quelques fils de soie, se raccourcissent, se gonflent, et se chan- gent en nymphe dans laquelle toutes les parties de l'insecte parfait se dessinent exactement sous l’enve- loppe générale qui les recouvre. C’est en février et mars que les Hannetons quittent leur enveloppe; ils percent alors leur coque et en sortent sous leur der- nière forme, mais extrêmement mous el faibles; ils res- tent encore quelques jours sous terre, s’'approchent peu à peu de la surface, et finissent par sorlir quand ils y sont invités par un beau temps. L’anatomie du Hanneton peut fournir au zootomiste des faits assez curieux.Leur organisation a été observée l H À N 929 dans les moindres détails par Strauss qui a présenté à l'Académie des Sciences une dissection minulieuse de l'espèce la plus commune. Ce travail peut être comparé à celui du patient Lyonnet sur l'anatomie de la Che- nille du Saule. Déjà Léon Dufour, dans ses Recherches anatomiques (77. Ann. des Sc. natur., années 1824 et suiv.), avait décrit avec beaucoup de soin l'organisa- tion du Hanneton. Dans les Afelolontha vulgaris et vilis le tube alimentaire a six à sept fois la longueur du corps. L'æsaphage se dilate aussitôt en un jabot conico-cylindrique. qui pénètre jusqu’au tiers antérieur du corselet. Le ventricule chylifique, replié en trois ou quatre circonvolutions, est tout à fait dépourvu de pa- pilles. Les élégantes franges des vaisseaux hépatiques rampent el adhèrent à sa surface. Il est assez souvent d’une couleur sombre, due à la pulpe alimentaire dont il est rempli; il est plus gros, plus dilatable à sa partie antérieure. Lorsque celle-ci n’est pas distendue par des aliments, on y voit des rubans musculeux très-pronon- cés qui, dans la condition contraire, s’effacent presque entièrement. L'intestin grêle est excessivement court ; il est muni d’une portion intestinale très-renflée, dont la texture épaisse el charnue annonce par ses anfrac- tuosités l'existence de nombreuses valvules intérieures; c'est une espèce de colon. Ces valvules, soumises à un examen spécial. se présentent sous la forme de petites poches triangulaires imbriquées et disposées sur six séries longitudinales séparées par autant de cordons musculeux. Cette portion celluleuse dégénère en un intestin cylindroïde, qui, avant sa terminaison à l'anus, offre une dilatation cœcale. L'appareil biliaire mérite surtout de fixer l'attention des anatomistes; il a une configuration bien singulière, et qui paraît lui être propre; les canaux ont, dans le Hannelon vulgaire, une si grande délicatesse de structure et des replis si mul- tipliés, qu'il est très-difficile de les dérouler dans leur intégrité. On les croirait, au premier coup d’æil, for- més de deux ordres différents de vaisseaux. La portion de ceux-ci qui, de l'insertion ventriculaire, se dirige en avant jusqu'à l’œsophage, est munie à gauche et à droite d’une rangée de barbillons courts, simples et inégaux, qui, vus au microscope, ne sont que des pro- longements latéraux de très-petites bourses qui com- muniquent par une ouverture béante dans le tronc qui leur sert d’axe. Ces vaisseaux, à cause de cette dis- position distique, ressemblent à d’élégantes franges. Celles-ci sont diaphanes, colltes sur les parois du ven- tricule et étalées de manière à simuler de légères rides transversaies. Parvenus à l’æœsophage, ces canaux bi- liaires rebroussent chemin, perdent insensiblement leurs rameaux latéraux, deviennent simples et s’enfon- cent profondément dans la partie postérieure de l’ab- domen où ils s’entortillent de mille manières autour de l'intestin. Ils deviennent, dans cette région, d’une telle fragilité, qu'ils se crèvent au moindre contact et lais- sent échapper une bile d’un blanc mat, analogue à celui de la Chaux ou de l’'Amidon. Les canaux biliaires du Melolontha vilis ont aussi, dans leur portion qui gagne le ventricule, des prolongements latéraux, mais infini- ment plus courts que ceux du Melolontha vulgaris. L'appareil générateur mâle est très-développé. Léon 330 HAN Dufour l’a parfaitement décrit; suivant lui, il existe deux testicules , et chacun d’eux consiste en une agglo- méralion de six capsules spermatiques, orbiculaires, comme ombiliquées, plus ou moins grandes, suivant la quantité de sperme qui les remplit. Ces capsules, assez semblables pour leur forme à certaines graines de plan- tes Malvacées, sont munies chacune d’un conduit pro- pre, tubuleux, assez long, qui s’insère dans leur centre de la même manière que le pétiole des feuilles dési- gnées en botanique sous la dénomination de pellées ou ombiliquées. Ces pédicelles confluent à l'extrémité du canal déférent ; celui-ci est filiforme, flexueux, replié, long de deux pouces environ; il paraît souvent mou- cheté à cause du sperme floconneux qu’il renferme; il va s’aboucher dans la vésicule séminale correspondante à l’endroit où celle-ci s'unit à sa voisine pour la forma- tion du conduit éjaculateur. Il n’y a qu'une paire de vésicules séminales, etchacune d'elles est formée par les innombrables replis d’un vaisseau fort grêle, agglo- méré en un ou deux pelotons qui ressemblent aux testi- cules des Coléoptères carnassiers. Si l’on parvient à dérouler ce vaisseau, on se convainc que sa longueur surpasse de plus de dix fois celle de tout le corps de l’in- secte. En s’approchant du conduit éjaculateur , il se renfle d’une manière remarquable, et forme une anse cylindroïde, remplie d’une pulpe spermatique blanche et opaque. Le conduit éjaculateur, fort court compara- tivement aux organes qui viennent d’être décrits, est à peu près droit, et reçoit presque au même point, et les vésicules séminales, et les canaux déférents. Ce conduit pénètre dans l'appareil copulateur qui est d’une struc- ture assez simple, et il constitue dans l’intérieur de cette enveloppe consistante, un véritable pénis charnu, lequel en sort au moment de l’accouplement et lorsque ces pièces cornées, ayant pris un point d'appui sur les organes de la femelle et ayant distendu l'ouverture du vagin, lui ont frayé un libre passage. L'appareil générateur femelle consiste en plusieurs gaines ovigères, maintenues en faisceaux par de rares trachées ; il n’y en a que six pour chaque ovaire, et elles sont en général quadriloculaires. Leur article ter- minal est allongé, conoïde, surmonté d’un filet suspen- seur. Les œufs sont gros, oblongs et blancs. Le calice des ovaires est petit, arrondi, placé au centre des gaînes ovigères. L'oviducte est allongé; il a les parois assez épaisses, plissées longitudinalement à l’intérieur. Le vaisseau sécréteur de la glande sébacée est semi-dia- phane, d’une médiocre longueur, et renflé en massue. il s’insère à la base d’un petit réservoir ovoïde-oblong. Indépendamment de celui-ci, il y à un autre réservoir bien plus grand et dégénérant en un col ou pédicule qui s'ouvre dans l’oviducte plus en arrière que le pré- cédent. Cette vésicule singulière, qui est un caractère propre aux insectes femelles, était connue depuis fort longtemps ; déjà Jonston en avait donné une figure, et il la désignait par cette phrase : Sacculus pyriformis qui in vaginam uteri aperitur ; mais il était impor- tant d’en déterminer l'usage, et c’est ce que l’obser- vation a bientôt appris à Audouin. Déjà en 1821 et 1822, il avait communiqué ses résultats à plusieurs analo- mistes distingués, lorsque la masse des faits l'a engagé HAN à les rendre publics en adressant au président de l'A- cadémie des Sciences, une lettre qui retraçait succinc- tement les principales circonstances de sa découverte (Ann. des Sc. natur., (. 11, p. 281). Pour ce qui con- cerne le Hanneton, il est certain que cette vésicule de l’oviducte n’est autre chose qu’une poche destinée à recevoir le pénis charnu du mâle, et par suite, la li- queur fécondante qu’il éjacule; mais il est curieux de noter que cet insecte perd constamment son pénis dans l'acte de l’accouplement, el qu’il reste engagé dans la vésicule et dans le canal étroit de l’oviducte. C’est ce qu'il est facile d'observer en disséquant avec beaucoup de soin un Hanneton dans l'acte de l’accouplement après avoir eu soin de fixer les organes copulateurs à l’aide d’une épingle qui les traverse de part en part. 7. Or- GANISATION. Tous les moyens qui ont été proposés jusqu’à présent pour détruire ces insectes, ou au moins pour en dimi- nuer le nombre, ont été infructueux ou impraticables. Pour faire périr beaucoup de Hannetons à l’état d’in- sectes parfaits, on fait des mèches bien soufrées, entou- rées de poix résine et d’une légère couche de cire; on les allume et on les promène sous les arbres et autour des haies où ces insectes existent : il faut choisir les heures où ils sont en repos, et c’est ordinairement entre neuf heures du matin et trois heures après midi; la fumée de ces flambeaux les suffoque, et il suffit de quel- ques légères secousses pour les faire tous tomber ; alors il est facile de les rassembler en tas et de les brûler. — Pour se préserver des ravages des larves, on a proposé de faire suivre la charrue par des enfants pour ramasser celles que le soc découvre, mais ce moyen n’est bon que pour les terrains qui ne sont pas plantés en bois. D'ailleurs on ne pourrait mettre en usage ce procédé que vers le printemps, quand les larves ne sont pas enfoncées profondément sous terre, car dans d’autres saisons il serait impossible au soc d'arriver jusqu’à elles. — On a proposé encore plusieurs méthodes plus ou moins praticables pour se défaire de ces insectes. On peut consulter à ce sujet le Cours d'Agriculture de Ro- sier, à l’article HANNETON, et les Mémoires de la Société d'Agriculture de Paris pour 1787 et 1791, dans lesquels il y a de très-bonnes observations du marquis de Gouf- fier et de Lefébure. Les Oiseaux de basse-cour, les Oi- seaux nocturnes, l’'Engoulevent et plusieurs Quadru- pèdes, tels que les Rats, les Blaireaux, les Belettes, les Fouines, etc., font périr beaucoup de Hannetons sous leurs deux états. Le Carabe doré, connu vulgairement sous le nom de Vinaigrier, dévore aussi une grande quantité de femelles qu'il surprend au moment où elle cherche à s’enfoncer en terre pour y déposer ses œufs. Knoch (Neue Beytrage zur Insectenkunde; Leip- zig, 1801) décrit plusieurs espèces de Hannetons. De- jean, Megerle et Macleay ont divisé Le genre Hanneton en plusieurs sous-genres dont les caractères ont été pu- bliés. Voici les divisions que Latreille à établies. I. Labre épaissi et échancré inférieurement à sa partie antérieure; mandibules entièrement cornées; leur ex- trémité soit fortement tronquée, soil échancrée el à dents obluses. HAN A. Antennes de dix articles. + Massue des antennes de sept feuillets dans les mâles et de six dans les femelles. Les espèces de cette division ont le corps oblong, convexe; les crochets de leurs tarses sont égaux, uni- dentés en dessous. Les principales sont : Le HANNETON FOULON. Melolontha fullo, Fabr.; Sca- rabœus fullo, L.; le Foulon, Geoffr. Cette espèce est la plus grande des indigènes; elle a jusqu’à seize lignes de long. On la trouve en France, en Hollande, en Angleterre , ete., au bord de la mer, sur les dunes; on la rencontre aussi, mais plus rare- ment, dans l’intérieur des terres. Le HANNETON VULGAIRE. Aelolontha vulgaris, Fab., Rœæsel., Ins., t. 11, Scar., t. 1, tab. 1. — Commun dans toute l'Europe. ++ Massue des antennes de cinq feuillets dans les mâles et de quatre dans les femelles. HANNETON COTONNEUX. AMelolontha villosa, Oliv., Col., t. 1, n° 5, pl. 1, fig. 4. — Se trouve aux environs de Paris, au midi de la France et en Italie. tt Massue des antennes de trois feuillets dans les deux sexes. HANNETON ESTIVAL. Melolontha æstiva, Oliv., tbid., pl. 2, fig. 1. — Commun aux environs de Paris. 8. Antennes de neuf articles dont les trois derniers forment la massue dans les deux sexes. HANNETON SOLSTICIAL. Melolontha solsticialis, Fab., Oliv., ébid., pl. 2, fig. 8. — Commun dans toute l'Eu- rope. Toutes ces espèces appartiennent au genre Han- neton de Dejean (Cat. des Col., p. 57). II. Labre mince, plat, presque en forme de mem- brane; antennes de neufarticles, dont les trois derniers forment une massue dans les deux sexes. A. Mandibules entièrement cornées, sensiblement dentelées à leur extrémité. Les espèces de cette division ontles crochets des quatre tarses antérieurs très-inégaux, l’un d’eux plus robuste ou bifide ; ceux des tarses postérieurs égaux ou presque égaux et entiers; leur corps est plus ou moins ovoïde et peu allongé, et il a souvent des couleurs brillantes. HANNETON DE LA VIGnwE. Melolontha vitis. V. Ano- MALA. 8. Mandibules membraneuses ou moins solides le long de leur bord interne, sans dentelures apparentes à leur extrémité. + Crochets des tarses égaux, bifides; division infé- rieure plus courte, plus large, obtuse ou tronquée; corps bombé ou convexe. * Corselet plus large que long, presque en trapèze. HANNETON VARIABLE. Melolontha variabilis, Fabr., Oliv., tbid., pl. 4, fig. 57. — Scarabée couleur de suie, Geoffr.; G. Omaloplia de Megerle, Dej., loc. cit. — Se trouve dans toute la France. ++ Crochets des quatre tarses antérieurs très-inégaux, l'un d’eux plus fort et bifide; ceux des tarses posté- rieurs presque égaux, enliers; corps plan ou peu con- vexe en dessus. HANNETON CHAMPÈTRE. Aelolontha campestris, Lat., Hist. nat. des Crust. et des Ins., L. x, p. 194. Cette espèce a le chaperon en forme de carré transversal. Elle est H AP 551 des Alpes. Les autres ont le chaperon avancé, rétréci près de la pointe, dilaté, ensuite relevé et tronqué à son extrémité, en forme de museau. Ce sont les Yelolontha agricola, floricola, fructicola de Fabricius. Toutes ces espèces et la précédente appartiennent au genre Ani- soplia de Megerle, Dej., oc. cit. Elles se trouvent à Paris. ** Corselet allongé en ovale tronqué, rétréci posté- rieurement; tous les crochets des tarses égaux et bifides à leur extrémité. HANNETON SUB-ÉPINEUX. Meloloniha subspinosa , Fabr.; Melolontha angustalus, Palis.-Beauv. — Il se trouve à Saint-Domingue, et appartient au genre Wa- crodactylus de Latr., DeJj., loc. cit. ., pour les autres espèces, Knoch (/oc. cit.), Dejean (Catalog. des Coléop- tères, p. 57), Schoonherr (Synops. Insect.), Kirby (Linn. Soc. T'rans., t. xi1), ete. — Bertrand (Vict. Orycel.) dit avoir vu des Hannetons fossiles dans le Cal- caire feuilleté de Glaris, analogue à celui d'OEningen en Franconie. Dans ce dernier Calcaire on rencontre souvent des larves ou des nymphes de Libellules, mais il serait important de vérifier cette détermination. HANNETON ÉCAILLEUX. /7. HOPLIE. HANNETON Du Poitou. }7. HANNETON FOULON. HANNETON DU ROSIER OU HANNETON DORÉ. #”. CÉTOINE. HANNONS. mozL. L'un des synonymes vulgaires de Pétoncle. HANSEL. o1s. Espèce du genre Sterne. F. ce mot. HANTHI. max. Synonyme d’Ai. /. BRADYPE. HANTGL. 8or. Nom de pays du Sandoricum Indi- cum, que des botanistes ont adopté pour désigner en français le genre Sandorie. . ce mot. HAPALANTHUS. Bor. Jacquin (Plant. Amer., un, p. 12, ab. 12) à décrit et figuré sous ce nouveau nom générique une espèce de Callisia de Linné. 7”, CALLISE. HAPALE. mam. 7/7. OuisrTiri. HAPALOSTÉPHIER. Æapalostephium. 8oT. Ce genre a été proposé dans la famille des Synanthérées, tribu des Chicoracées, par D. Don, pour quelques espèces soit européennes, américaines ou asialiques qui, faute d’avoir été suffisamment étudiées, se trouvent dissémi- nées dans les genres Épervière et Crepide; telles sont : Hieracium pyrenaicum, Hieraciuwm paludosum , Hieracium macrophyllum; Crepis sibirica, etc. Les caractères assignés au nouveau genre seraient : invo- lucre polyphylle, formé d’une triple rangée d’écailles mollement imbriquées ; réceptacle scrobiculé; akènes ancipili-comprimés, lisses, atténués au sommet; disque épigyne, planiuseule et dilaté; aigrettes munies d’un double rang de soies nombreuses, serrées, molles et caduques. Les Hapalostéphiers sont des plantes vivaces, poilues, à feuilles amplexicaules, sinuato - dentées; à fleurs jaunes en corymbe , dont l’involucre est souvent garni de poils, et l’aigrette blanche. HAPAYE. o1s. /’. HARPAYE. IHAPLAIRE. Æaplaria. 8or. (Mucédinées.) Ce genre, établi par Link, devrait être réuni, vraisemblable- ment, avec les genres V’irgaria el Acladium, dont il diffère à peine par les caractères spécifiques. Link le caractérise ainsi : filaments simples ou peu rameux, droits, épars, cloisonnés , (ransparents; sporules glo- H AP buleuses, réunies par groupes çà et là, à la surface des filaments. Le genre ’irgaria n’en diffère que par ses rameaux plus divisés, et le genre Acladiuin par ses sporules ovales ou oblongues, réunies vers l'extrémité des filaments. Ce genre, qui appartient à la tribu des véritables Mucédinées et à la section des Botrytidées, croit sur les feuilles mortes et humides. HAPLOCARPHE. Zaplocarpha. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Cynarées, établi par Lesson , aux dépens du genre Arclolis de Thunberg. Caractères : capitule radié; fleurs de la couronne ligu- lées et femelles; celles du disque sont tubuleuses, à cinq dents et hermaphrodites ; réceptacle nu et plan; invo- lucre formé d’un grand nombre d’écailles imbriquées, disposées sur plusieurs rangs; les extérieures sont poin- tues el les intérieures scarieuses sur les bords; étami- nes filamenteuses el scabres; akène turbiné et velu; aigrette garnie d’une rangée de paillettes très - minces et diaphanes. Les deux espèces connues appartiennent au cap de Bonne-Espérance. HAPLOCARPHE DE THUNBERG. //aplocarpha Thun- bergi, Less.; Arctotis lanata, Thunb. C’est une plante vivace, dépourvue de tige qui est remplacée par un rhi- zome épais, d’où partent des feuilles courtement pétio- lées, oblongues-ovales, à trois et même cinq nervures, entières , âpres en dessus, tomenteuses en dessous; les fleurs sont jaunes, portées chacune sur une hampe nue, deux ou trois fois plus longue que les feuilles. HAPLOCARPHE DE LESSING. Æ/aplocarpha Lessingit, Less. Cette espèce nouvelle diffère peu de la précédente; les paillettes de son aigrette sont obtuses et beaucoup plus longues que le tube de la corolle. HAPLOGÉNÉEN. Æaplogeneus. Bot. Fries nomme ainsi tout végétal formé de cellules anomales, subfila- menteuses, qui se réunissent pour produire un corps hétérogène, comme il arrive dans les Fougères, les Mousses, etc. HAPLOPÉRISTOMATE. Aaploperistomatus. BoT. Nées d'Esembéeck donne cette épithète aux Mousses qui sont munies d’un péristome simple. HAPLOPÉTALE. Æaplopetalus. BoT. Se dit d’une co- rolle formée d’un simple pétale; il est synonyme de monopétale. HAPLOPHYLLON. BoT. C'est probablement l'4/ys- sun calycinum des modernes qui peut bien n'être pas celui de Pline, de Galien et d’autres botanistes de même force. HAPLOSTÉPHIER. Haplostephium. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Vernoniacées, établi par Martius pour une plante qu’il a observée et recueillie au Brésil. Caractères : capitules uniflores, réunis en glomérule globuleux , en dessous duquel se trouvent quelques bractées foliacées; involucres par- tiels, oblongs, formés d’écailles imbriquées, glabres, aiguës, coriaces et scarieuses; akène obovale, très-gla- bre, marqué de dix nervures élevées, avec une bosse fort saillante ; aigrette simple, garnie de paillettes ca- duques, linéaires et tordues en spirale. L'HAPLOSTÉPHIER PASSERINE, {laplostephiuin passerina, Mart., seule espèce connue, forme un petit arbrisseau à rameaux | cylindriques, serrés, presque verticillés et glabriuscules; HAR les feuilles sont ramassées, sessiles, étalées, un peu re- courbées et dilatées à leur base, lanceolato-linéaires, acuminées, très-entières, glabres en dessus, un peu (o- menteuses en dessous. HAPLOTAXE. /Zaplolaxis. BOT. F. APLOTAXE. HAPLOTRIQUE. Æaplotrichum. 507. (Mucédinées.) Ce genre, encore assez imparfaitement connu, a été observé par Eschweiler sur les feuilles du Casselia brasiliensis. I paraît voisin des Byssus et autres gen- res de Mucédinées à filaments continus. Il est ainsi ca- ractérisé : filaments très-simples, continus, presque opaques, décombants, entrecroisés; sporules globuleu- ses, éparses. Les sporules paraissent, suivant Eschwei- ler, sortir de l’intérieur des filaments. Il paraîtrait assez probable que ce genre ne serait qu’une autre époque de développement du genre Gliotrichum du même auteur, observé également sur les feuilles du Casselia brasiliensis. Le genre Gliotrichum en diffère seule- ment par ses filaments mucilagineux , rampants et se réunissant ensuile en faisceaux redressés. HAPPEMENT. min. Adhérence que contractent cer- tains minéraux avec la langue, lorsqu'on les pose sur cet organe. HAPPIA. por. C’est ainsi que Necker (Ælem. Bot., n° 807) a changé sans motifs le nom du Z'ococa, genre formé par Aublet dans la famille des Mélastomacées. F.ce mot. HAPSER. BoT. C’est l’un des noms que l’Ecluse rap- porte à un végétal lactescent, produisant une ouate et qui parait être l'Asclepias sy riaca. HARACHA. por. Le Auellia infundibuliformis d’An- drews a été décrit sous le nom d’Æuaracha speciosa par Jacquin fils. 77. RUELLIE. HARACHE. pots. La Clupée, à qui l’on donne vulgai- rement ce nom dans quelques cantons, et qui n’a pas été suffisamment observée , pourrait bien être une espèce particulière. HARACONEM. BOT. //. HARCOMAN. HARAFETS. o1s. 77. HAaLrouTs. HARAM. Bor. L'arbre de Madagascar mentionné sous ce nom par Flacourt et Rochon, paraît avoir beaucoup d’affinité avec le Poupartlia; on en tire par incision une résine balsamique, dont les femmes malégaches font un cosmétique avec lequel elles se frottent le vi- sage pour conserver la fraicheur de la peau. 7. Pou- PARTIE. HARAS. Lieux où l’on rassemble des Chevaux pour en multiplier les races. On les distingue en Haras sau- vages, Haras parqués et Haras domestiques. Les Haras sauvages sont ceux où les Chevaux, abandonnés com- plétement à eux-mêmes, dans un endroit circonscril, se nourrissent du produit du sol et restent étrangers à l’homme jusqu’au moment où il s’en empare pour les dompter; les Chevaux élevés dans ces Haras, sont s0- bres et durs à la fatigue; mais ils sont rétifs, et con- servent toujours quelque chose de leur naturel sau- vage; c’est principalement en Amérique, dans les Antilles, en Asie et dans quelques parties de la Russie qué l’on rencontre des Haras de cette nature. Les Haras parqués sont de grandes exploitations agricoles, consa- crées entièrement à la production des Chevaux, qui HAR réunissent les avantages des Haras sauvages sans en avoir tous les inconvénients. Les Chevaux s’y accoulu- ment aux intempéries de l’air, et y trouvent l’espace nécessaire au déploiement de leurs forces; mais n’y éprouvent pas de privations, car le parc est divisé en plusieurs pâturages qu'on leur livre pendant l'été, en prairies de récolte et en portions de terre, consacrées à la culture des grains et des racines destinés à leur nourriture d'hiver. Dans la Russie, la Hongrie, l’Alle- magne et même lItalie et l'Espagne, on voit de ces grands Haras; mais en France et en Angleterre, la pro- duction des céréales exige une proportion trop forte du sol, pour que l’on puisse consacrer à celle des Che- vaux des terrains aussi étendus, et on n’établit que des Haras domestiques, exploitations beaucoup moins vastes, et où ces animaux, presque toujours renfer- més dans les habitations, y reçoivent leur nourri- ture, et sont le plus souvent employés à des travaux agricoles ou destinés à satisfaire les caprices du luxe. HARDEAU. Bor. L'un des synonymes vulgaires de Viorne. /.ce mot. HARDERIE. min. L'un des noms vulgaires du Fer oxydé Hématite. 7. FER. HARDOUCKIA. or. Pour Hardwickie. F. ce mot. HARDWICKIE. /Zardiwickia. BoTAN. Sous le nom d'Hardwickia binata, Roxburgh (Plant. Coromand., t. nr, p. 6, tab. 209) a décrit et figuré un arbre qui appartient à la famille des Légumineuses et à la Dé- candrie Monogynie, L. Ses branches nombreuses por- tent des feuilles alternes sur deux rangs, pétiolées, géminées, avec une pointe courte entre les deux, ou plutôt partagées en deux jusqu'aux pétioles, éomme dans certaines Bauhinies ; chaque foliole est réniforme, entière, marquée de trois ou quatre nervures ; les pé- tioles sont accompagnées de (rès-petites stipules eadu- ques. Les fleurs sont disposées en panicules terminales et axillaires. Chacune des fleurs n'offre qu’une seule enveloppe florale, composée de cinq parties colorées, obovales, concaves el plus longues que les étamines. Celles-ci, au nombre de dix, allernativement plus cour- tes, sont libres et insérées à la base de l'ovaire qui a un style ascendant et un stigmate pelté. La gousse est lancéolée, à deux valves, striée longitudinalement, contenant une graine solitaire et placée au sommet. Cet arbre croit dans les contrées montueuses de la côte de Coromandel. Son bois est d’une excellente qualité pour divers usages. Malgré l'absence du calice et unité de graine, le genre Æardivickia ne semble pas bien distinct du Bauhinia. HAREIS ou HAREIZ. o1s. Syn. d'Ibis noir. 7”. IBis. HARENG. Æarengus. vois. Espèce des plus impor- tantes et des plus connues du genre Clupe, dont on a étendu le nom à divers autres Poissons de ce même genre, et même à la Chimère antique qu'on a quelque- fois appelée Hareng du Nord. On en à formé le nom d'Harengades. que dans certaines parties du midi de la France, et particulièrement à Marseille, on donne aux plus grosses Sardines. 7. CLUPE. HARENGUET. pois. Espèce du genre Clupe, Clupea sprattus, Bl., plus connue sous le nom d’Esprot. . CLUPE. 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HAR 299 HARFANG. o1s. Espèce du genre Chouette. #. ce mat. HARGHILOIS , HARGILAS. o1s. Synonymes de Jabiru Argala. f. CIGOGNE. HARICOT. Phaseolus. BoT. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L. Tour- nefort confondait dans son genre Phaseolus les espèces dont Linné a formé depuis le Dolichos et le Glycine. Voici les caractères du genre dont il est iei question : calice campanulé-urcéolé, accompagné à sa base de deux bractées, divisé en deux lèvres dont la supérieure est émarginée ou entière, l'inférieure tridentée ou tri- fide; corolle papilionacée, ayant l’étendard orbiculaire, émarginé, réfléchi, muni vers l'onglet d'un double lobule ; les ailes égales à l’étendard ou un peu plus grandes, adhérentes à la carène qui est roulée en spirale avec les organes de la reproduction; dix étamines dia- delphes; ovaire presque sessile, surmonté d’un style barbu à l’intérieur et au-dessous du sommet, et d’un stigmate oblique; disque urcéolé, entier ; légume al- longé, droit ou falciforme , un peu comprimé, renflé dans les parties où sont situées les graines, bivalve, à trois ou un plus grand nombre de graines séparées quelquefois par des cloisons membraneuses, transver- sales; ces graines sont réniformes, marquées d’un hile petit, oblong ou arrondi. Les Haricots sont des plantes herbacées, dressées, le plus souvent volubiles, très- rarement munies de vrilles; leurs feuilles sont ternées, à folioles le plus souvent à trois nervures, quelquefois lobées, la terminale éloignée des latérales; chaque pé- tiole muni de stipules. Les fleurs sont portées sur un pédoncule commun et axillaire, disposées en grappes, offrant pour ainsi dire toutes les nuances de couleur depuis le blanc jusqu’au rouge-écarlate. Les pédicelles sont solitaires, accompagnés d’une à trois bractées, dont l’extérieure est la plus grande. Dans un mémoire publié récemment sur les genres Phaseolus et Dolichos, le professeur Savi (Vuov. Giorn. de Letterati, décem- bre 1822, p.501) a observé que. dans plusieurs espèces du premier genre, la carène, les étamines et le style ne sont pas contournés en spirale, comme le caractère donné par Linné el Jussieu l'indique, mais que ces or- ganes présentent la forme d’une faux ou d’un hamecon; en sorte que le caractère générique doit être modifié d'après celle observation. Les espèces de Haricots, au nombre de quarante et plus, sont toutes indigènes des climats chauds de l'A- mérique et des Indes -Orientales. Plusieurs sont cul- tivées dans les jardins de l'Europe comme plantes po- tagères et d'ornement. Parmi les espèces grimpantes et volubiles, on distingue les suivantes : HARICOT COMMUN. Phaseolus vulgaris, L. Sa Üig rameuse s'élève à la hauteur d’un mètre, garnie de feuilles alternes, composée de folioles ovales, pubes- centes. Les fleurs sont blanches ou un peu jaunâtres, et les gousses qui ieur succèdent contiennent des graines dont les diverses formes et les couleurs constituent un grand nombre de variétés qu’il n’est pas de notre devoir d'énumérer ici. Ces graines portent, dans certains dé- partements de la France, les noms de Phaséoles, Fa- violes, Féveroles, etc., mots qui dérivent du nom donné par les Latins. 99 HAR © 1 CSS HARICOT MULTIFLORE. Phaseolus multiflorus, Lamk. Une tige herbacée, rameuse, et qui s'élève à plus de cinq mètres, porte des feuilles composées de trois fo- lioles ovales, à pétiole canaliculé en dessus. Les fleurs sont disposées en grappes, sur des pédoncules fort longs et axillaires. Ces fleurs sont ordinairement d’un rouge écarlate très-vif; elles sont blanches dans une variété. Il leur succède des gousses pendantes, très-grosses, renfermant des graines d’un rose violet, marbrées de taches noires lorsque les fleurs sont écarlates. Cette espèce est originaire de l'Amérique méridionale; elle à été introduite en Europe par la voie d’Espagne, d’où est venu le nom de HARICOT D'ESPAGNE, sous lequel on la connaît. Comme cette plante se cultive avec facilité et qu’elle fleurit pendant tout l'été et mème une partie de l'automne, elle est répandue maintenant presque par- tout; elle est surtout employée pour couvrir les murs et pour en garnir les treillages. Miller et Rosier ont fait remarquer que sa graine était aussi bonne à man- ger que celle des autres Haricots, et que par conséquent on ne devrait pas se borner à sa culture comme plante d'agrément. Cependant, il faut dire aussi que, pour la cultiver en grand, ses tiges seraient difficiles à soute- nir, vu leur grande extension. Les Phaseolus vexillatus, L.; Phaseolus Caracalla, L.; Phaseolus semi-erectus,L.,el Phaseolus panict- latus , Michx., sont les autres espèces principales, à tiges volubiles, originaires de l'Amérique, et qui sont fréquemment cultivées dans les jardins d'Europe. La seule des espèces à tiges droites non grimpantes qui mérite de fixer l’attention, est la suivante: HARICOT NAIN. Phaseolus nanus, Lin. Les plus grands rapports unissent cette plante avec le Haricot commun, car elle n’en diffère essentiellement que par ses liges qui ne s'élèvent presque jamais au delà de trois à quatre décimètres, et qui ne sont point volu- biles. Originaire des Indes-Orientales, on la cultive depuis un temps immémorial en Europe, où elle a pro- duit plusieurs variétés qui, en raison de leurs usages alimentaires, forment une branche de culture et de commerce très-considérable. Les Haricots ayant pour patrie primitive les contrées chaudes du globe, redoutent les froids assez vifs qui règnent en certains temps, dans nos régions tempérées. On ne les sème donc qu'après l'hiver, et ils prospèrent d'autant plus que le pays est plus méridional et mieux exposé. Il leur faut une terre fraîche, légère, et pour- tant substantielle, sèche plutôt qu'humide, car les lieux marécageux ne leur conviennent aucunement. Les semis des Haricots se font de deux manières : 10 en échiquier; 2 par raies, entre chacune desquelles on laisse un sillon vide pour pouvoir disposer les rames, lorsque c’est l'espèce grimpante qu’on cultive. C’est en échiquier qu’on sème les Haricots dans les champs. La cullure en grand de cette légumineuse est prati- quée assez généralement conjointement avec celles du Maïs et des Pommes-de-terre, el l’agriculteur en re- tire de grands bénéfices, lorsque la température est favorable. Les Haricots forment le plus vulgaire des mets chez tous les peuples de l'Europe; non-seulement on mange HAR leurs graines, mais encore leurs gousses vertes, appré- tées de diverses manières. HARINE. //arina.mor. Le genre proposé sous ce nom, par le docteur Hamilton, dans les Mémoires dela Société Wernérienne d'Histoire nalurelle, t. 5, p. 307, com- prendle Saguaster minor, de Rumphius, p.67, tab. 15, Palmier qui a été mal à propos considéré, par Burmann, comme une espèce du genre Caryota. C'est plutôt un Areca, Voisin de l’Areca humilis, Willd.; mais comme son fruit n’a qu’une seule graine, et que ses feuilles ont une forme particulière, le docteur Roxbourg, dans son Hortus Bengalensis, en a fait un genre nouveau, sous le nom de //rightia. Ge nom ayant été appliqué anté- rieurement par Robert Brown à un genre de la famille des Apocynées, Hamilton l’a changé en celui de Ha- rina, et a appelé l'espèce Jarina caryotoides. HARIOTA. por. Ce genre, fondé par Adanson sur le Cactus parasilicus, L., Opuntia de Plumier, n’a pas été adopté. HARISH. MAM. /”. ARSHAN. HARISSONA. 80T. (Mousses.) Adanson à désignésous ce nom, un genre qui renfermait des plantes maintenant réparties parmi les genres Hediwigia, Fissidens et Neckera. F. ces mots. HARKISE. min. Même chose que Nickel sulfuré. 7. NICKEL. HARLE. Merqus. o1s. Genre de l’ordre des Palmi- pèdes. Caractères : bec droit, grêle, assez allongé, cylin- drico-conique , plus ou moins élargi à sa base; bords des deux mandibules serratiformes; les dents très- aiguës et dirigées en arrière, l'extrémité de la supé- rieure très-crochue et onguiculée ; narines elliptiques, percées de part en part et longitudinalement vers le milieu des deux côtés du bec; pieds courts, retirés dans l'abdomen; quatre doigts : trois devant, entièrement palmés, l’externe plus long que les autres, un derrière, libre, articulé sur le tarse et portant à terre sur l’ex- trémité; ailes médiocres; la première rémige égale à la deuxième ou seulement un peu plus courte. Retirés pendant la belle saison, vers les régions po- laires, les Harles ne les quittent, d'habitude, qu'aux approches des frimats; aussi lorsque, dans les derniers jours de novembre, on les voit arriver et se répandre sur nos étangs, on est assuré qu’un froid rigoureux suivra immédiatement leur apparition. Ils séjournent dans nos climats aussi longtemps qu’ils y trouvent des eaux vives; quand la surface de ces eaux se glace et interdit aux Harles une pêche extrêmement destruclive, ils disparaissent jusqu’au printemps, alors que la ces- salion des gelées les décide à regagner leurs retraites septentrionales, où l'abondance des Poissons leur per- met de contenter journellement un appétit vorace. Tous les auteurs attestent, sans doute d’après une observa- tion commune, que les Harles, en nageant, se tiennent le corps entièrement submergé, et la tête seule hors de l'eau. Nous avons été à même, plusieurs fois, d’obser- ver ces Oiseaux, sous différents climats, et dans des circonstances variées; toujours nous les avons vus parcourir, à la manière des autres Palmipèdes, la sur- face des étangs et des rivières ; il est possible que quel- quefois, dans l’intention de plonger, et pour se trouver HAR plus à portée du Poisson, par eux constamment pour- suivi, ils nagent pendant quelque temps entre deux eaux, mais ce n’est pas une habitude; du reste, cette habitude ne serait point particulière aux Harles, car nous avons souvent remarqué que des Gallinules et des Plongeons parcouraient ainsi des étendues considéra- bles de leurs liquides domaines. Les Harles ne s’occu- pent des soins de la propagation que dans leurs rési- dences chéries; aussi les a-t-on peu observés livrés à leurs amours. Le petit nombre de faits qui nous sont parvenus relativement à la durée de l’incubation, sont probablement cause qu'un observateur, d’ailleurs fort instruit, l’a portée à soixante jours, c’est-à-dire à un tiers en sus de celle des plus grands Oiseaux; or, comme il est bien prouvé que chez les Oiseaux, cette durée est toujours en proportion de la taille des espè- ces, on doit croire que Manduyt a été induit en erreur en rapportant une observation qui, vraisemblablement, n'avait pas été faite. C’est ordinairement dans les brous- sailles, dans les vieux (roncs qui bordent les étangs et les fleuves, ou parmi les cailloux roulés qui forment assez souvent leurs rives, que l’on trouve les nids des Harles; ils contiennent de dix à douze œufs, et quelque- fois plus; ils sont pour toutes les espèces, d’un cendré blanchâtre, presque également pointus aux deux bouts. L'époque de la mue, chez ces Oiseaux, varie suivant l’âge et le sexe; elle arrive au printemps pour les mâles adultes, et à l'automne pour les jeunes et les femelles. Les jeunes mâles, avant leur première et même leur seconde mue, ressemblent aux femelles dont le plumage diffère en tout de celui des mâles adultes; elles ont, dans toutes les espèces, la tête et la majeure partie du cou d’un roux plus ou moins intense. La chair des Harles est mauvaise et infecte; on n’en use que par nécessité. HARLE BLANC. J. GRAND HARLE. HARLE BLANC ET NOIR. /”. HARLE HUPPÉ. HARLE BRUN. Merqus-fuscus, Lath. 7”. HARLE Cou- RONNÉ, femelle. HARLE CENDRÉ. /. GRAND HARLE, femelle. HARLE A CRÈTE. /”. HARLE COURONNÉ. HARLE COURONNE. Merqus cucullalus, Lath., Buff., pl. enlum. 955 et 956. Parties supérieures, face et cou noirs; lête ornée d’une huppe composée de plumes relevées en rayons, partout d'un cendré peu étendu, ou blancs, la circonférence du disque est noire; rémiges brunes, les intérieures liserées de blanc ; rectrices d’un brun foncé; parties inférieures blanches, avec les flancs bruns, rayés de noir; bec et pieds noirs. Taille, seize à dix-sept pouces. La femelle est presque entièrement brune; sa huppe, également brune, est plus petite que celle du mâle. De l'Amérique septentrionale. HARLE ÉTOILE. /”. HARLE PIETTE, femelle. GRAND HaRLE. Merqus Merganser, L.; Merçqus Castor, Gmel.; Mergus rubricapillus, Gmel., Buff., pl. enlum. 951 et 955. Parties supérieures noires, avec les tectrices alaires blanches, liserées de noirâtre; tête el parties supérieures du cou d’un noir irisé; huppe grosse, courte et touffue; dos et queue cendrés; miroir blanc; parties inférieures blanches, lavées de jaunâtre- rosé; mandibule supérieure noire, l'inférieure d’un HAR 399 brun rouge ainsi que l'iris; pieds rouges. Taille, vingt- six à vingt-huit pouces. La femelle a les parties supé- rieures cendrées, la tête et le dessus du cou d’un brun roussätre; la huppe longue et effilée; la gorge blanche; la poitrine, les flancs et les cuisses d’un cendré blan- châtre ; les parties inférieures d’un blanc jaunâtre; le bec et les pieds d’un rouge cendré. Vingt-quatre à vingt- cinq pouces au plus. D'Europe. HarLe nueré. Merqus serrator, L., Buff., pl. en- lum. 207. Parties supérieures noires; tête, huppe el dessus du cou d’un noir irisé; un collier blanc; épaules tachetées de blanc; miroir blanc, coupé par deux ban- des transversales noires; poitrine d’un brun roussâtre, tachetée de noir; parties inférieures blanches ; crou- pion et cuisses rayés en zigzags cendrés; bec et iris rouges ; pieds d'un jaune orangé; la huppe assez lon- gue et effilée dans les vieux mâles. Taille, vingt et un à vingt-deux pouces. La femelle est un peu moins grande; elle a la tête, la huppe et le cou bruns; la gorge blan- che; les parties supérieures et les flancs d’un cendré noirâtre; le miroir blanc, coupé par une bande cen- drée, les parties inférieures blanches; le bec et les pieds d’un rouge jaunâtre; l'iris brun. D'Europe. HARLE HUPPÉ DE VIRGINIE. }”. HARLE COURONNÉ. HARLE A HUIT BRINS. Merqgus octosetaceus, Vieill. Parties supérieures ardoisées ; huppe composée de huit plumes désunies, assez longues, couchées sur la nuque et descendant sur le cou; parties inférieures blanches, tachetées de cendré sur les flanes; bee et pieds noirà- tres. Taille, seize à dix-sept pouces. Du Brésil. HARLE 1mPÉRIAL. Merqus tmperialis, Lath.}”. HARLE PIETTE, femelle. HARLE A MANTEAU NOiR. /’. HARLE HUPPÉ, adulte. HARLE Noir. Merqus niger, Merqus serratus, Gmel. V.HARLE HUPPÉ, jeune. PETIT HARLE nuPPÉ. 7. HARLE PIETTE. HarLe Pierre. Merqgus albellus, L.; Merqgus mi- nutus, Gmel.; Mergus stellatus, Brun.; Merqus asiaticus, Gmel.; Merqus pannonicus, Scopoli, Buff., pl. enlum. 449. Parties supérieures blanches, avec le haut du dos, deux portions de cerele qui se dirigent vers la poitrine et le bord des scapulaires d’un noir pur; une grande tache d’un noir verdàtre de chaque côté du bec, et une autre sur l'occiput; huppe blan- che; parties inférieures blanches, avec les flancs et les cuisses variés de cendré; bec, pieds et doigts bleuâtres; membrane noire. Taille, quinze à seize pouces. La fe- melle est un peu plus petite, elle a le sommet de la tête, les joues et l’occiput d’un roux brun; les parties supé- rieures et la queue d’un cendré foncé; les ailes variées de blanc, de cendré et de noir; les parties inférieures blanches, avec la poitrine, les flancs et le croupion d’un gris cendré. Les jeunes ont le plumage intermédiaire de ceux du mâle et de la femelle. D'Europe. HARLOSSIER. Bor. L'un des noms vulgaires du Sor- bier sauvage dans certains cantons de la France, et particulièrement de l’ancienne Lorraine. HARMALA. BoT. Espèce du genre Pégan. Voyez ce mot. HARMOPHANE. Æarmophanus. min. Haüy donne cette épithète aux minéraux qui, comme une variété 356 HAR du Feldspath, offrent des indices de joints naturels, surtout quand on désigne leur structure laminaire par opposition à celle qui, dans d’autres corps de même nature, présente des modifications différentes. HARMOTOME. mix. Hyacinthe blanche cruciforme de Romé de l'Isle; Pierre cruciforme ; Xreuzstein, W. Substance blanche, cristallisant en prisme droit rectan- gulaire, et dont la forme primitive est, suivant Haüy, un octaèdre symétrique. Les faces de l’une des pyra- mides s’inclinent sur celles de l’autre pyramide, en fai- sant avec elles un angle de 86 56’. Cet octaèdre se sous- divise par des plans qui passent par le centre et les arêtes obliques. C’est ce que rappelle le mot Harmo- tome, dont le sens est : qui se divise sur les join- tures. L'Harmotome est toujours blanchâtre, et ordi- nairement translucide. Il est assez dur pour rayer le verre; pèse spécifiquement 2,55; fond au chalumeau, sur le charbon, en un verre diaphane et sans bulles. Il est composé de huit atomes de bisilicate d’Alumine, d’un atome de quadrisilicate de Baryte, et de quarante- deux atomes d'Eau; ou, en poids, de Silice 48; Alu- mine, 17; Baryte, 19; Eau, 16. Cette composition alo- mistique est parfaitement d'accord avec les résultats de l'analyse que Klaproth a faite del'Harmotome d’Andreas- berg. Les formes cristallines de l'Harmotome sont peu variées : Ja plus commune est la dodécaèdre, prove- nant d’une modification simple sur les angles latéraux de l'octaèdre primitif. Souvent deux cristaux de cette forme, mais plus larges dans un sens que dans l’autre, se réunissent deux à deux sur leur longueur, et don- nent ainsi naissance à la variété nommée cruciforme. L'Harmotome se rencontre quelquefois dans les roches amygdalaires, comme dans celles d’Oberstein et du Kai- serstahl; mais son gisement le plus ordinaire est dans les filons, où elle s'associe souvent à la Stilbite. Tels sont ceux d'Andreasberg au Hartz, de Strontian en Écosse, et de Kongsberg en Norwège. HARMOU. por. L’un des noms vulgaires de l’A{ri- plex hortensis dans le midi de la France. HAROB. 1ns. On ne peut point déterminer le genre auquel appartenaient les insectes qui causèrent la qua- trième plaie d'Égypte, et que les Hébreux ont désignés par ce nom. Tout ce que l’on en sait se rapporte à leur prodigieuse et subite multiplication qui frappait d’une complète désolation, les lieux où ils apparaissaient, et d’une stupeur profonde les habitants des contrées ra- vagées. On pourrait croire, d’après ce qui arrive encore quelquefois, que ces insectes ont dû faire partie de la classe des Orthoptères et peut-être même du genre Criquel. HARONGA. BOT. /7. HARONGANA. HARONGANA. 8oT. Genre de la famille des Hypéri- cinées et de la Polyadelphie Polyandrie, L., établi par Lamarck (Illustr., tab. 645), et ainsi caractérisé : ca- lice à cinq folioles persistantes ; corolle à cinq pétales; quinze élamines réunies en cinq faisceaux avec les- quels alternent cinq petites écailles; cinq styles et cinq stigmates ; baie drupacée, à cinq loges contenant cha- cune deux ou trois graines. Ces caractères sont em- pruntés à Du Petit-Thouars (Gener. Nov. Madagasc., no 49) et à Choisy (Prodr. Hyperic., 35) qui ont HAR décrit ce genre sous le nom de Æaronga.Persoon a fait un peu varier l'orthographe du nom, en écrivant 4ron- gana. Les espèces, au nombre de cinq, sont toutes indigènes de l’île de Madagascar. Elles ont une tige rameuse et des fleurs disposées en panicules tantôt très-denses, lantôt, au contraire, ne portant que peu de fleurs. Dans le Prodromus du professeur De Can- dolle, elles forment deux sections : la première ren- ferme celles qui ont les feuilles entières. C’est ici que se place l’Æarongana Madagascariensis, qui a été le type du genre. Choisy a décrit deux autres espèces à feuilles entières sous les noms d’Æarongana lanceo- lata et d'Harongana revoluta. La deuxième section se compose des espèces à feuilles crénelées : ce sont les Harongana mollusca et Harongana creneta de Per- soon. Quant à l’Harongana pubescens de Poiret (Encycl. méthod.), c’est simplement une variété de l’'Harongana Wadagascariensis. HARPACANTHA. BoT. Synonyme d’Acanthe. 7. ce mot. HARPACE. Harpax. 1ns. Orthoptères. Ce genre a été formé par Audinet-Serville , aux dépens des Mantes de Fabriecius et des Empuses de Latreille. Il offre pour ca- ractères : {èle tuberculée; yeux élevés, presque coni- ques, terminés en pointe; vertex profondément creusé; corselet court, n'ayant guère plus de deux fois la lon- gueur de la tête; muni latéralement d’une dilatation arrondie, simple, sans cils ni dentelures sur ses bords; élytres non dilatées ; cuisses intermédiaires et posté- rieures, munies d’une membrane à leur extrémité. Ce genre peut se diviser en deux sections, en prenant pour caractère la dilatation de l'abdomen qui, alors, dépasse en largeur les élytres, et montre des dentelures sur ses côtés. On peut citer pour exemple de la première di- vision : L'HARPACE LOBÉ. Æarpax lobatus, Serv.; Empusa lobata, Lat.; Mantis lobata, Fab. Cet insecte est petit; sa bouche est variée de brun et de vert, son front est verdâtre, avancé entre les antennes, et divisé en deux à son extrémité ; les antennes sont noires, terminées de brun; les yeux sont grands, testacés, saillants, coni- ques et pointus ; le corselet est d’un vert obscur, avec les bords latéraux et postérieurs dilatés en forme de lobes ; les élytres sont vertes avec deux taches blan- ches : l’une à leur base, l’autre vers le milieu ; les ailes sont noires, avec leur extrémité blanche; l’abdomen est varié de vert et de blanc, avec son bord lobé et élevé. On trouve cet insecte au cap de Bonne-Espérance. A la seconde division appartient l'HARPACE URBAIN, Harpax urbanus, Serv.; Montis urbana, Fab. Il est de l'Inde. HARPACTEUR. Æarpactor. 1Ns. Hémiptères ; genre de la famille des Réduvites de Laporte, et institué par lui avec les caractères suivants : antennes composées de quatre articles et coudées après le premier qui est très-court, le second est épais, un peu oblong, le troi- sième court et grêle, le quatrième très-grêle; tête al- longée; yeux latéraux; ocelles visibles; bec court; cor- selet triangulaire ; écusson petit ; pattes longues, avec deux articles aux tarses antérieurs et intermédiaires, et trois aux postérieurs ; ongles petits. Les Reduvius HAR angulatus, rufipes, leucocephalus, serratus, festi- nans, etc., de Fabricius, font partie de ce genre. HARPACTICUM ET HARPACTIUM. Bot. On ignore quelle était espèce de Gomme ainsi appelée chez les anciens. HARPAGO. pois. Même chose que Bootshaac. 7”, ce mot. HARPAGO.moLz. Synonyme de Sérombus Chiragra, L. F7. PTÉROCÈRE. HARPALE. Harpalus.1xs. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Pentamères , famille des Carnas- siers, tribu des Carabiques, division des Thoraciques (Latr. et Dej., Col. d’Eur., 1re livr., p. 79), établi par Latreille aux dépens du grand genre Carabe de Fabri- cius, et adopté par Bonelli, Clairville et tous les auteurs. Ses caractères sont : palpes extérieures non terminées en manière d’alène, et ayant leur dernier article ovoïde; milieu du bord supérieur du menton à dent simple ou nulle; côté interne des deux jambes antérieures forte- ment échancré; élytres entières ou légèrement sinuées à leur extrémité postérieure ; les premiers articles des quatre tarses antérieurs des mâles sensiblement plus larges, garnis en dessous de brosses ou de poils; palpes maxillaires internes trés-pointues; paraglosses propor- tionnellement plus larges que dans les Féronies de Latr. (Règne Anim., {. 111); mandibules courtes ; pieds anté- rieurs robustes, à jambes très-épineuses ; des ailes. Les deux tarses antérieurs seulement, dilatés dans les mâles, éloignent les Féronies de Latreille du genre Harpale qui se distingue des Acinopes, Ophones, Sténolophes et Masorées, 7’. ces mots, par les caractères qui lui sont propres et qui sont présentés à chacun de ces mots. Les Harpales ont le corps ovale; le corselet presque en carré transversal, sa grande largeur égalant celle des étuis réunis. Ils vivent à terre dans les lieux secs ou peu hu- mides, et se tiennent le plus souvent sous les pierres ou dans des trous qu’ils se creusent à l’aide des nom- breuses épines dont leurs jambes antérieures sont pour-- vues. Ils courent assez vite et ne craignent pas la lu- mière du soleil; leur vol est très-vif. C’est surtout l'Harpale bronzé que l’on rencontre souvent volant à l’ardeur du soleil. Les larves des Harpales habitent dans la terre; elles ont une forme conico-cylindrique; leur tête est grosse, armée de deux mandibules fortes el presque semblables à celles de l’insecte parfait; l'extrémité postérieure de leur corps offre un tube membraneux, terminé par un prolongement de la région anale, deux appendices charnus, articulés et assez longs; {outles leurs méla- morphoses se font dans les mêmes lieux. Dejean (Cat. des Col., p. 14) mentionne quatre-vingt-douze espèces du genre Harpale, tel qu’il est adopté par lui et par La- treille. HARPALE RUFICORNE. //arpalus ruficornis ; Carabus ruficornis, Lin., Fabr., Panz., Ffaun. Ins. Germ., fase. 50, t. 11, fase. 58, t. 1. Cette espèce est très-com- mune dans toute l'Europe, ainsi que lHARPALE BRONZÉ, Harpalus œneus, Fabr., Latr.; Carabus azureus, Carabus Proteus, Payk. Celte espèce varie beaucoup, et Duflsmid a fait les Æarpalus distinguendus et smaragdinus, de deux de ses variétés. HAR 951 HARPALIER. Æarpaliumn. mor. H. Cassini a proposé (Bullet. de la Soc. Philom., sept. 1818) de désigner sous ce nom un sous-genre des /Zelianthus, caractérisé par l'aigrelte composée de plusieurs paillettes disposées sur un seul rang, membraneuses, caduques, dont deux grandes : l’une antérieure, l’autre postérieure, et les autres petites, latérales; par l’involucre formé de folio- ies régulièrement imbriquées, entièrement appliquées, coriaces el sans appendices; enfin par les paillettes du réceptacle arrondies au sommet. L’/Æarpalium rigi- dum, M. Cass., est une plante herbacée, très-élevée, à feuilles opposées, presque sessiles, lancéolées, et dont les calathides de fleurs jaunes sont grandes el solitaires au sommet des rameaux nus et pédonculiformes. Cette espèce est originaire de l'Amérique septentrionale; c’est peut-être l'ÆZelianthus diffusus, décrit dans le Bota- nical Magazine. HARPALIZIE. Æarpalizia. port. C’est, selon le pro- fesseur De Candolle, l'une des sections du genre Har- palier. 7. ce mot. HARPALUS. mam. Synonyme de Sagouin, genre de Singes. HARPALYCE. por. Ce genre, institué par Don dans la famille des Synanthérées, à été réuni par De Candolle au genre Nabale, HARPAX. o1s. Synonyme de Pie-Grièche grise. . PIE-GRIÈCHE. HARPAX. concu. ross. Genre établi à tort par Par- kinson pour une Coquille bivalve fossile, que Lamarck a placée parmi les Placunes, sous le nom de ?lacuna pectinoides, dont il n'avait probablement pas vu la charnière, car elle doit indubitablement appartenir aux Plicatules. 7, ce mot. HARPAX. min. On donne ce mot comme l’un des sy- nonymes de Succin. HARPAYE. o1s. Espèce du genre Faucon. Temminck regarde ce Busard comme une variété de celui des marais. #7. FAUCON. HARPE. o1s. Nom donné au Pygargue jeune. #. AIGLE. HARPE. pois. L’un des noms vulgaires de la Lyre. Espèce du genre Trigle. 7. ce mot. HARPE. //arpa. mozr. Genre de la famille des Pur- purifères à échancrure à la base, de Lamarck, consi- déré comme sous-genre des Buccins par Cuvier, et comme sous-genre des Pourpres par Férussac. Ce genre, établi par Lamarck, aux dépens des Buccins de Linné, a été généralement adopté, soit comme genre, soit comme sous-genre. Il a effectivement un facies particulier qui le fera conserver, quelqu'artificiel qu’il paraisse, jusqu’à ce que l’on en ait mieux étudié l'ani- mal pour bien juger de ses véritables rapports. Cepen- dant il est présumable que l'accord qui existe entre les auteurs sur ce genre, confirme assez bien l'opinion qu'on en a; Blainville, à l'exemple de Cuvier, en a fait un des nombreux sous-genres des Buccins. Il a compris celui-ci dans la troisième division qui renferme toutes les Coquilles ampullacées, en le plaçant, comme La- marck, près des Casques, des Tonnes, etc. Voici les caractères qu’il convient de donner à ce genre : co- quille ovale, plus ou moins bombée, munie de côtes 338 AR longitudinales, parallèles, inclinées et tranchantes; spire courte; ouverture échancrée inférieurement el sans canal; columelle lisse, aplatie et pointue à sa base. L'animal est inconnu; on ne sait même pas s’il est pourvu d’un petit opercule corné. La plupart des Har- pes communes dans nos collections, viennent des mers chaudes, et notamment des mers des Indes et de l’Amé- rique; on les trouve aussi dans la mer Rouge. Linné, sous la dénomination de Buccinum Harpa, avait réuni comme variété d’une même espèce, presque toutes les Harpes connues alors. Il est cependant constant qu'il en existe plusieurs espèces; on ne peut nier, par exemple, qu'il y ait une très-grande différence entre le Harpa minor, Lamk., et le Æarpa ventricosa ou nobilis. I n’en est sans doute pas de même des diffé- rences qui peuvent exister entre les Harpes nobles, ven- trues, roses, etc., lesquelles ne sont point aussi faciles à apprécier et que l’on peut considérer comme des variétés d’une même espèce. Cependant Lamarck, dans ses Observations sur les Harpes (Anim. sans vert.,t.vir, p. 254), dit qu’elles sont constamment distinctes, et qu’elles offrent autant d'espèces éminemment caracté- risées, Elles se réunissent toutes, il est vrai, sous le caractère commun des côtes longitudinales, acuminées au sommet, comprimées, tranchantes, inclinées, ce qui leur donne une grande ressemblance ; mais nous croyons, avec le célèbre auteur de l'Histoire des Ani- maux sans vertèbres, qu’il en existe des espèces bien distinctes, faciles même à apprécier. HARPE VENTRUE. //arpa ventricosa, Lamk., Anim. sans vert., &. VIT, p. 255, n° 2; Buccinum Harpa, L., p. 3482, no 47 ; Brug., Encycl., pl. 404, fig. 1,a,b; Martini, Conch., €. 111, €. 119, fig. 1090. Cette belle Coquille ovale, ventrue, assez grande, est certainement une des plus belles du genre. Elle présente de larges côtes comprimées, très-lisses, tranchantes, ornées de belles taches quadrangulaires, d’un rose pourpré, sé- parées par des taches moins foncées. La côte est (rès- aiguë supérieurement et au-dessous de celte pointe on en voit une autre moins saillante et quelquefois une troisième qui est indiquée par un angle peu saillant; l'intervalle des côtes est strié longitudinatement; il est d’un blanc violacé, et présente constamment des taches roussätres en festons bien réguliers. La columelle est teinte de pourpre et de noir brillant. HARPE ALLONGÉE. //arpa minor, Lamk., Anim. sans vert., Loc. cit., n° 7; Martini, Conch., €. 111, Lab. 119, fig. 1097; Lister, Conch., tab. 994, fig. 57. Coquille bien distincte de toutes les autres espèces , constam- ment beaucoup plus petite, à spire plus allongée, moins ventrue, à côtes plus étroites; elles sont au nombre de treize ou quatorze, lisses, blanches ou grisâtres et marquées régulièrement et à de petites distances; sili- ques noires, très-fines, deux à deux; l'intervalle des côtes est gris-cendré, lisse, présentant quelquefois des traces d’accroissement; il est marqué de petites taches arquées, qui, quelquefois, se rejoignent el se dessinent en doubles festons d’un brun foncé. Le sommet de la spire estrosàlre jusque vers le troisième tour; la base de la coquille présente constamment des stries transverses, légèrement onduleuses. La plus remarquable des Harpes HAR fossiles est la HARPE MUTIQUE, Aarpa mutica; c'est une espèce bien distincte et qui n’a pas son analogue vivant. Elle est plus petite qu'aucune des espèces vivantes. Elle esttrès-ventrue, et ses côtes étroites, non mucronées près de la spire, la distinguent très-bien. Lamarck l’a décrite dans les Annales du Muséum, t. 11, p. 167, n° 1, et figurée €. vi, pl. 44, fig. 14. Dans l'intervalle des côtes on voit des stries longitudinales assez fortes, coupées à angle droit dans quelques individus, par des stries transverses, à peine apparentes. La seconde espèce fos- sile, nommée par Defrance Æarpa altavillensis, n’est probablement, comme le dit Defrance lui-même, qu'une variété de la Harpa mutica. Elle n’en diffère, en effet, que par les intervalles des côtes qui, au lieu de pré- senter des stries croisées, n’en présentent que de lon- gitudinales. On trouve cette Coquille aux environs de Paris, dans les mêmes lieux que la précédente. HARPÉ. Harpe. pois. Le genre formé sous ce nom pour un Poisson qui n'était connu que par un dessin de Plumier, rentre dans le genre Dentex. VW. DENTÉ. HARPIE. o1s. (Qui devrait être écrit Harpye, par allusion aux Harpyes de l’antiquité). Espèce du genre Faucon, division des Aigles. Vieillot en a fait le type d’un genre nouveau dont les caractères ont paru trop peu marqués pour élablir nettement les limites qui sé- parent les Harpies des autres Aigles. 77. FAUcoN. HARPOCHLOA. Harpockloa. BoT. Kunth, dans sa révision des Graminées du Nov. Gen. PI. de Humboldt et Bonpland, à établi ce genre dans la tribu des Chlo- ridées, pour une plante que Linné avait placée dans le genre Melica et qui depuis a reçu six noms génériques différents. Voici les caractères du genre nouveau de Kunth : épillets unilatéraux, imbriqués sur deux rangs, portant quatre fleurs, dont l’inférieure est hermaphro- dite et les autres avortées ; deux glumes mutiques, ca- rénées et persistantes : l’extérieure dépassant l’épillet et l’intérieure trois fois plus courte; deux paillettes membraneuses et muliques : l’inférieure obovale, caré- née, ciliée sur le dos et les bords ; la supérieure presque aussi grande et bicarénée ; deux squammelles glabres; deux styles couronnant l'ovaire qui est glabre; stig- males allongés et plumeux; poils simples. Ce genre diffère du Dactyloc!enium et des autres Chloridées submutiques, par la structure de ses glumes et par sa paillette inférieure mutique. L’Æarpochloa capensis, Kunth, Melica falx, Lin., est jusqu'ici la seule espèce connue. HARPON. mo. Nom vulgaire d’une espèce du genre Calmar. F. ce mot. HARPONIER. por. Ce nom significatif, donné dans quelques parties de la France aux Rosiers des haies, s’est étendu, dans plusieurs colonies françaises, à d’au- tres arbustes accrochants. HARPONIERS. o1s. Nom donné à une petite famille de Hérons qui comprend tous les Crabiers. #7. HÉRON. HARPURUS. pois. Synonyme d’Acanthure. f’oyez ce mot. HARPYE. Harpya. man. Carnassiers ; genre de la fa- mille des Chéiroptères ou Vespertilionides , établi par Illiger et adopté par Temminck. Caractères : dents in- cisives 2 dans l'adulte, = dans le jeune âge : les supé- HAR rieures rangées de front dans l’os intermaxillaire, lar- ges, trilobées, resserrées entre les fortes canines; les deux inférieures, dans l’âge intermédiaire, probable- ment excessivement pelites et tombant subitement par le développement des canines poussées très en avant ; point d’incisives inférieures chez les vieux; dents ca- nines ?, les supérieures à Lalon latéral interne; les in- férieures dirigées en avant, se touchant à peu près de leur pointe, à talon interne, très-longues, convergentes et cachant totalement les incisives supérieures; dents molaires # ; la dent anomale de chaque côté des deux mâchoires très-petite; museau gros, très-courl, avec Ja boîte cérébrale très-volumineuse et sphéroïdale; ar- cades zygomatiques fortes et écartées; màchoire infé- rieure longue, fortement arrondie et très-mince ; doigt indicateur des ailes onguiculé ; queue en partie cachée par la membrane interfémorale, mais n’en étant pas enveloppée ; membrane des ailes partant des flanes, se dirigeant sur tout le métatarse qu’elle enveloppe jus- qu’au doigt du milieu, où elle est fixée et adhère aux deux doigts internes; pouce à moitié engagé dans sa membrane; oreilles courtes, sans oreillon ; naseaux lu- bulaires. Ce genre, formé aux dépens des Céphalotes de Geoffroy et de Cuvier, ne repose encore que sur une seule espèce. HARPYE DE PALLAS. /arpya Pallasii, Temm.; Mon. de Mam., pl. 59. Tête presque orbiculaire ; narines pro- longées en deux tubes divergents, ronds, fendus sur leur côté externe el terminés par un rebord saillant ; lèvre supérieure fendue, munie d’une double rangée de peliles soies; une petite touffe de poils au-dessus des yeux; oreilles très-écartées, nues, rondes et courtes ; pelage assez long, un peu frisé en dessus, court et lisse en dessous, d’un cendré brun clair; sur la ligne mé- diane du dos s'étend, depuis la nuque jusqu’au coccyx, une large bande de poils d'un brun foncé; dans les mâles elle se partage sur la nuque en deux embranche- ments qui s'étendent sur l'omoplale et sur une partie de l’humérus ; tubes des narines, oreilles et queue d’un brun jaunâtre assez vif; membranes d'un rouge jau- pâtre, marqué de taches irrégulières blanchâtres. Taille, quatre pouces, envergure quatorze. De l'Archipel des Indes. HARRACHIE. Zarrachia. Bot. Genre de la famille des Acanthacées, dela Didynamie Angiospermie de Lin... établi par Jacquin aux dépens du genre Justicia, pour une espèce dont la place était restée longtemps incer- taine el que divers botanistes ont même successivement fait passer de ce genre dans ceux des Anellia, Cros- sandra, ete. Caractères : calice garni de trois bractées el à cinq divisions inégales ; corolle hypocratériforme, à limbe unilabié, à cinq lobes ; estivation repliée; quatre élamines didynames, incluses ; anthères uniloculaires, harbues; capsule comprimée, à deux loges, s’ouvrant avec élasticité en deux valves, et qui, en s’écartant de haut en bas, dans un sens contraire à la direction de la cloison; emporte avec elle une de ses moitiés, adhé- rente dans le milieu. Du bord de cette demi-cloison sor- tent à droite et à gauche, deux ou trois dents allongées, fermes et courbées en crochets, tenant lieu de cordon HAR 359 chée une semence, d'où résulte la présence de einq ou six graines dans chaque loge. HARRACHIE BRILLANTE. //arrachia speciosa, Jacq.; Justicia infundibuliformis, Lin.; Crossandra undu- lœæfolia, Salisb.; Ruellia infundibuliformis, Andr., Bot. Rep., 542. C’est un petit arbrisseau d’un aspect fort agréable; ses tiges sont ligneuses, cylindriques, noueuses, presque glabres, garnies de feuilles ovales- lancéoltes, quaternées à chaque nœud, assez longue- ment pétiolées ; ses fleurs sont grandes, blanches, ré- unies en épis axillaires, longuement pédonculés; le limbe est plan, large, à cinq lobes arrondis; le tube est filiforme. Du Malabar et des autres contrées de l'Inde. HARRISONIA. goT. Necker (Element. Bot., n° 151) a donné ce nom générique à une division du genre Xeranthemum de Linné. Cette division a été égale- ment séparée de ce dernier par Gærtner, et considérée comme un genre distinct sous l’ancien nom de Xeran- thermum qui a été adopté par les botanistes modernes. F7. XÉRANTHÈME. HARRISSONIE. Æarrissonia. BoT. Le genre que Ro- bert Brown a produit sous ce nom, paraît appartenir à la division des Simaroubées, de la famille des Rutacées; l’auteur lui assigne pour caractères : fleurs hermaphro- dites ; calice court, quadrifide; quatre pétales réfléchis; huit élamines et un semblable nombre d’écailles bifides et ciliées à la base des filaments ; ovaire simple, atténué à sa base autour de laquelle sont insérées les écailles staminifères ; son sommet est à quatre loges et à quatre valves dans chacune desquelles se trouve un ovuie attaché à l'angle interne; entre les lobes de l'ovaire prend naissance le style qui est divisé à sa base en quatre parties qui se réunissent ensuite en une seule; stigmale oblus, à peine marqué de quatre sillons; le fruit est une baie à quatre lobes, à quatre loges ; les semences sont subglobuleuses, pendantes au sommet de la loge ; leur tégument est double : l'extérieur assez épais, l’intérieur membraneux ; l'embryon est verdâtre; la radicule est supère. HARRISSONIE DE Timor, Æarrissonia T'imorensis, Br. Cette seule espèce connue, est un arbrisseau à feuilles alternes, simples au sommet des rameaux, ternées à leur base; les folioles sont inégales, l'intermédiaire étant plus grande et dentée à sa base; les pédoncules sont solitaires, axillaires, simples à leur base, puis divisés en corymbhe; chaque pédicelle porte une fleur jaune, accompagnée de ses bractéoles. HARTIGHSÉE. ÆHartighsea. or. Genre de la famille des Méliactes, tribu des Cédrelées, établi par Adrien de Jussieu qui lui assigne pour caractères : calice pres- que entier ou dentelé ; quatre ou cinq pétales soudés inférieurement avec le tube staminal, rarement libres; huit ou dix filaments réunis en tube cylindrique, jus- qu’au sommet où l’on voit huit ou dix crénelures sim- ples ou quelquefois bifides, entre lesquelles sont im- plantées huit ou dix anthères incluses et dressées ; ovaire à trois ou quatre loges, engainé dans une sorte de tube crénelé; style filiforme; stigmate discoïdeo- capité. Le fruit est une capsule à trois ou quatre loges renfermant une ou deux graines, par suite de l’avorte- ombilical, au-dessous de l'extrémité desquelles est atta- ! ment des autres; trois ou quatre valves. 949 HAR HARTIGUSÉE DELESSERT. //artighsea Lessertiana, Juss. Ses feuilles sont brusquement ailées, à folioles presque opposées, bi ou quadrijugées, lancéolées, ob- tusiuscules; les nervures secondaires sont un peu dila- tées à leur base, surtout à la partie inférieure des fo- lioles ; les fleurs sont réunies en une panicule lâche. De la Nouvelle-Hollande. Une seconde espèce, des mêmes parages, a été nommée //artighsea fraserana; elle diffère peu de la précédente. HARTMANNIE. //artmannia. vor. Genre de la fa- mille des Onagraires, institué par Spach qui lui a donné pour caractères : Lube du calice tétragone, son limbe n’est guère plus long, étalé en rosace; pétales ovales, courtement onguiculés; filaments staminaux capil- laires ou filiformes, couronnés par des anthères oblon- ques, obtuses à leur base et au sommet; ovaire stipité, court, presque en massue, tétraèdre, à quatre loges renfermant chacune plusieurs ovules attachés par un cordon ombilical très-court; style filiforme, plus long que le tube du calice ; capsule ovale ou en massue, à quatre dents, cartilagineuse, à quatre côtes, à quatre loges et à quatre valves; semences petites et ovales; épisperme membraneux; cotylédons elliptiques et oblongs; radicule centripète, conique et obtuse. Les Hartmannies sont des plantes herbacées, vivaces ou annuelles, et rameuses; leurs feuilles radicales sont spatulées, très-entières ou dentelées; celles de la tige sont sinuo-dentées ou pinnatifides, munies d’un court pétiole; leurs fleurs sont axillaires, nocturnes, odo- rantes et dressées. On connait sept ou huit espèces d'Hartmannies, réparties en deux sections; toules pro- viennent du Mexique ou du Pérou. HARTMANNIE GAUROÏDE. ÆHartmannia Gauroides, Spach; Ænothera rosea, Ait.; Ænothera purpurea, Lam. Ses tiges ont d’un à deux pieds d’élévation ; elles sont droites, velues et légèrement rameuses; les feuilles radicales sont ovales, longuement péliolées et sinueuses sur leurs bords; celles de la tige sont lancéolées et den- tées. Les fleurs, assez petites et axillaires, sont d’un rouge pourpre, légèrement pédonculées et réunies vers le sommet de la tige. Les capsules sont courtes, ovoïdes et à quatre angles saillants. Elle est originaire du Pérou, d'où les graines ont été rapportées par Dombey. HARTMANNIE A FEUILLES D'ÉPILORE. Aartmannia Epilobifolia, Kunth. Ses feuilles sont lancéolées, oblon- gues, aiguës, faiblement dentelées et pubérulentes; le tube du calice est infundibuliforme, à peine plus long que les segments; les pétales sont d’un jaune orangé, plus longs que les étamines ; les capsules sont ovales, en massue, pubescentes, obtuses, tétraptères et longue- ment stipitées. Cette espèce, placée dans la seconde section etqui pourraitbien ne point appartenir au genre Harlmannia, est originaire de la Nouvelle-Grenade. Un autre genre a été produit sous le même nom de Harimannia, par le professeur De Candolle, dans le 5e vol. de son Prodromus, et il est très-vraisem- blable que ce nom sera changé; en attendant voici les caractères du genre qui appartient à la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides : capitule mul- tiflore, hétérogame; fleurs de la couronne ligulées, divisées au sommet, femelles et disposées sur un seul HAS rang; celles du disque hermaphrodites', tubuleuses et à cinq dents ; involucre formé d’écailles oblongo-lan- céolées, aiguës, roulées, enveloppant jusqu’à moitié les fleurs de la couronne et ceintes extérieurement de quel- ques bractées linéaires; réceptacle garni de paillettes planiuscules ; anthères noirâtres; style divisé, mais les parties se réunissent au sommet en une sorte de cône aigu ; akènes de la couronne tri ou létragones, ova- laires, subpédicellés, un peu convexes d’un côté, chau- ves à l’extrémité, terminés par un aréole oblique ; ceux du disque ovales-oblongs, un peu comprimés, rarement chauves, le plus souvent garnis de cinq paillettes mem- braneuses. Ce genre, qui se compose de trois espèces, appartient à la Californie; les plantes sont herbactes, à feuilles alternes, sessiles, linéaires -oblongues, ou pinnatifides, ou dentées; les capitules, garnis de fleurs jaunes, sont rassemblés en corymbes au sommet des rameaux. HARTOGIE. ZZartogia. Bot. Bergius (Descript. Plant. cap. Bon.-Spei, p. 75) et Linné (Mantissa Plant., p.542) avaient constitué sous ce nom un genre de la Pentandrie Monogynie, auquel ils assignaient pour caractère essentiel : un nectaire composé de cinq filets linéaires, pétaliformes, colorés, plus courts que la corolle, insérés sur le réceptacle et dont les som- mets sont hossus-concaves. Ce genre était composé de plusieurs espèces primitivement décrites par Linné, sous le nom générique de Diosma; il a été fondu dans l’Adenandra, le Barosma el V'Agathosma de Willdenow, dont le professeur De Candolle (Prodr. System. univ. Veget., 1, p. 75) a fait de simples sec- tions du Diosma. HARTWÉGIE. Hartwegia. vor. Genre de la famille des Orchidées de Jussieu, Gynandrie Monandrie de Linné, institué par le professeur Lindley qui lui donne pour caractères : périanthe étalé, coloré ; sépales laté- raux adhérents au labelle par leur base; celui-ci soudé à la base du gynostème; sa partie inférieure est ren- îlée, irrégulière; son limbe est ovale et calleux ; l’an- thère a quatre loges; les quatre masses polliniques sont d’un pourpre olivälre; leurs pédicelles sont re- pliés. HARTWÉGIE POURPRÉE. //arlwegia purpurea, Lind. La feuille est coriace, ovale-lancéolée, d’un vert foncé, parsemée de taches ferrugineuses, égalant la hampe en hauteur; celle-ci est cylindrique, terminée par un pé- doncule capillaire ; les fleurs sont petites et d’un rouge pourpré ; les sépales sont aigus, un peu plus grands que les pétales; le labelle est blanc, avec sa base épaisse et calleuse. Cette jolie petite Orchidée a été récemment découverte dans les forêts montueuses, qui avoisinent la Vera-Crux. HARUNGAN. por. Pour Harongana. 7. ce mot. HARUNGANA. BoT. Mème chose que Harongana. HASE. mam. Nom vulgaire de la femelle du Lièvre. HASÈLE. pois. L'un des noms vulgaires du Leuciscus Dobula. F'. ABLE. HASSELQUISTIE. //asselquistia.BoT. Genre de la fa- mille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Linné en l'honneur de son disciple Hassel- quist, qui périt de la peste, pendant un voyage en HAU Orient. Voici ses caractères essentiels : fleurs de la cir- conférence hermaphrodites, celles du centre mâles ; calice à cinq dents; cinq pétales bifides : ceux des fleurs centrales égaux entre eux, ceux des fleurs marginales inégaux, les extérieurs plus grands; akènes des fleurs extérieures ovales, comprimés, avec un rebord épais et crénelé; akènes du centre avortés, semblables à une membrane vésiculeuse ; chacun d’eux accompagné d’une petite écaille qui semble être la seconde partie du fruit entièrement transformé. Cet avortement des fruits inttrieurs de l’ombelle est le seul caractère qui distinguele genre Æasselquislia du T'ordyliuwm ; aussi Lamarck n’a-t-il pas hésilé à le réunir à ce dernier. On n’en connaîl que deux espèces, savoir : /lasselquistia Ægypliaca, L., et Hasselquistia cordata, L. fils, Suppl. La première de ces plantes croît dans l'Égypte et l'Arabie. Quant à la seconde, sa patrie est ignorée. On cultive l’une et l’autre dans les jardins de botanique de l'Europe. HASSING-BE. Bot. Même chose qu’Assi. 7. ce mot. HASTÉ. Z/astatus. got. Se dit d’un organe dont la forme approche de celle d’un fer de lance. Les feuilies sont Hastées lorsque, étant peu échancrées à leur base, les deux côtés se prolongent en oreillettes aiguës, per- pendiculaires. HASTINGIA. Bot. L’Æastingia coccinea, décrit et figuré par Smith (Æ£xotic. Botany, p. 41, t. 80), est la même plante que l’Æolmskioldia sanquinea de Retz où Platuniuim rubrum de Jussieu (Ann. du Muséum, t. vit, p. 76). #7. HOLMSKIOLDIE. HATCHETINE. min. Sorte d’Adipocire minéral. Sub- stance blanchâtre ou jaunâtre, d’un éclat gras et nacré, translucide ou opaque; très-fusible; donnant à la dis- tillation une odeur bitumineuse et une substance bytu- reuse, jaune-verdâtre; laissant du charbon dans la cornue. Ce minéral a été observé par Conybeare, dans du fer argileux ou limoneux, à Merthyr-Tydvil, dans la partie méridionale de la province de Galles. HATYSIS. iNT. Zeder, dans son Histoire des Vers in- testinaux, à proposé cette dénomination en remplace- ment de celle de Tœnia; elle n’a pas été adoptée. HAUME. Morto. morr. El non /Zeaulme, comme l'é- crit Montfort, par une faute d'orthographe, qui s’est répétée dans la plupart des ouvrages où se trouve men- lionné ce genre qui, au reste, est le même que le Cal- lidaire de Lamarck plus généralement adopté. F, ce mot. HAUMIER. BoT. Pour Heaumier. F7, ce mot. HAUSEN. pois. Synonyme d’Huso, espèce d’Estur- geon. HAUSMANITE. min. Même chose que Manganèse oxydé. 77, MANGANÈSE. HAUSSE-COL. o1s. Ce nom a été donné à une es- pèce du genre Fourmilier. On à désigné aussi sous les noms de : HAUSSE-COL DORÉ, une espèce du genre Colibri. #. ce mol. HAUSSE-COL Noir, une espèce du genre Alouette et un Guëpier du Sénégal, Ÿ. ALOUETTE et GUÈPIER ; une es- pèce de Merle d'Afrique, #. MERLE ; enfin une espèce du genre Pie. F, ce mot. HAU 41 HAUSSE-QUEUE. ots. Synonyme vulgaire de Berge- ronnette. #, ce mot. HAUSSE-QUEUE. mozz. Nom vulgaire donné par les marchands au Casque tubereulé, Cassida echinophora. V, Casque. HAUSTATOR. moLL. /. TIREFONDS. HAUSTELLÉS ou SCLÉROSTOMES. 1x5. Grande fa- mille de l’ordre des Diptères, établie par Duméril, et comprenant les genres Cousin, Bombyle, Hippobosque, Taon, Asile, etc., dont le suçoir, sortant de la gaine, est saillant, allongé et souvent coudé dans l’état de repos. HAUSTELLUM. 15. Nom sous lequel Fabricius a dé- signé la gaine cornée du sucoir. ”. ce mot et BOUCHE. HAUTE-BRUYÈRE. gor. L'un des noms vulgaires de l’£rica scoparia. V. BRUYÈRE. HAUTE-GRIVE. o1s. Synonyme vulgaire de Draine. V. MERLE. HAUTIN ou HOUTING. pois. ”. SAUMON, sous-genre Ouere, et synonyme de Sphiræne. #7. ARGENTINE. HAUYE. Æauya. BoT. Genre de la famille des Ona- graires, institué par Sesse dans la flore du Mexique, pour une plante nouvelle, dédiée au profond minéra- logiste Haüy. Caractères : calice adhérent à l'ovaire par sa base, prolongé en tube cylindrique et divisé vers le milieu, en quatre lobes oblongo-linéaires, aigus, un peu étalés et colorés intérieurement; quatre pétales ovales, insérés au sommet du tube; huit étamines exsertes, surmontées d’anthères oscillantes el oblon- gues; style filiforme, exserte; stigmate épais, en tête ; capsule à quatre valves et à quatre loges; semences nombreuses, dilatées au sommet en une aile oblongue. HAUYE ÉLÉGANTE. //auya elegans, S. C'est un ar- brisseau à feuilles alternes, pétiolées, ovales ; à fleurs grandes, sessiles, axillaires, d’un blanc rosé. Cette plante est originaire du Mexique. HAUYNE. min. Lalialite de Gismondi, Saphirine de Nose. Substance vitreuse de couleur bleue, à laquelle Neergaard à donné le nom du savant minéralogiste français, el qui est généralement regardée comme une nouvelle espèce minérale. Elle a pour forme primitive le dodécaèdre rhomboïdal. Quelques fragments mon- trent des indices sensibles de clivage parallèlement aux faces de ce solide, Sa cassure est inégale el peu écla- lante. Sa pesanteur spécifique est de 5,55. Elle est fra- gile et raye sensiblement le verre. Elle se dissout en gelée blanche dans les Acides. Exposée sur le charbon au feu du chalumeau, elle perd sa couleur, et fond en un verre bulleux. Trailée avec le Borax, elle se dissout avec effervescence, en donnant lieu à un verre transpa- rent, qui jaunit par le refroidissement. Elle est compo- sée de deux atomes de silicate d’Alumine et d’un atome de trisilicate de Potasse. L'analyse directe a donné à Gmelin : Silice, 37,50; Alumine, 19; Potasse, 16; Oxyde de Fer, 1,15; Chaux, 12,50 ; Acide sulfurique, 12,85; Eau, 1,20. La Haüyne a été trouvée sous la forme de petits cris- taux ou de grains disséminés dans des roches d’origine ignée; aux environs de Nemi, dans les montagnes du Latium ; au Vésuve, dans les roches rejetées par ce vol- can ; dans la lave des voleans éteints d’Andernach et 542 HA W de Closterlach ; dans un Phonolite porphyrique du dé- partement du Cantal; et dans une roche des bords du lac de Laach, composte principalement de grains et de petits cristaux de Feldspath vitreux. Nose a fait de cette dernière variété une espèce particulière à laquelle il a donné le nom de Saphirine emprunté de sa couleur. HAVELLA. o1s. Synonyme de Canard à longue queue. V.ce mot. HAVÉTIE. /Æ/avetia. por. Le nom de Havet, jeune naturaliste instruit et zélé, mort dans ces dernières années à Madagascar, a été consacré par Kunth à un nouveau genre de la famille des Guttifères. De ses fleurs dioïques, les mâles seules sont connues. Elles présen- tent un calice de quatre folioles orbiculaires, conca- ves, dont deux extérieures, plus courtes; quatre pétales égaux, de même forme que les folioles du calice. Le fond de la fleur est épaissi en un disque charnu, ar- rondi, convexe, dans lequel sont, comme plongées et disposées en carré, quatre anthères mamelonnées, uni- loculaires, s’ouvrant par trois valves à leur sommet. L'Havetia laurifolia est un arbre qui croit dans les Andes. Il est rempli d’un suc glutineux; ses rameaux sont opposés, ainsi que ses feuilles entières et coriaces ; ses fleurs sont en panicules terminales accompagnées de bractées presque opposées, ovato-lanctolées et acumi- nées. Le port de cette plante la rapproche beaucoup du Quapoya d'Aublet. Choisy, dans sa Monographie des Guttifères, les a réunies toutes deux au Clusia, pen- sant que leurs caractères étaient encore trop incom- plétement connus pour oser les distinguer. Mais cette considération ne s’oppose-t-elle pas au moins également à leur réunion? (. Kunth, Nova Gen. et Spec., t. v, p. 205, tab. 462.) HAWORTHIE. Æ/aworthia. Bot. Ce genre de la fa- mille des Asphodélées et de l'Hexandrie Monogynie, L., a élé constitué aux dépens des Aloès de Linné, par Du- val (Plantæ succul. in Hort. Alençonio, 1809, p. 7). On l’a ainsi caractérisé : périgone pétaloïde, droit, divisé supérieurement en deux lèvres el portant les étamines à sa base; capsule munie de côtes très-proé- minentes. Ce genre a été adopté par Haworth, botaniste auquel il a été dédié, et qui a continué à le distinguer de l’Apicra de Willdenow, quoiqu'il n’existât entre eux aucune limite bien tranchée ; aussi la plupart des auteurs les regardent-ils comme identiques. Les espè- ces du genre Æaworthia sont très-nombreuses ; ce sont des plantes à peine caulescentes, le plus souvent très- roides, à feuilles très-dures, aiguës et piquantes. Elles ont toutes pour patrie le cap de Bonne-Espérance. Les endroits pierreux , sablonneux et maritimes, sont la station qu’elles préfèrent. Haworth {Supp. Plant. suc- culent., p.50) distribue ainsi les espèces d’Æ/aworthia. $ 1. (Delicalæ.) Acaules; feuilles disposées en roset- tes sur plusieurs rangs, molles et lisses comparative- ment aux autres espèces, souvent plus ou moins ciliées ou barbues, translucides et réticulées à leur sommet. Les espèces suivantes ont été comprises dans cette sec- tion : Æaworthia mucronata, cymbiformis, cuspi- data, limpida, aristata, setata, reticulata, translu- cens el arachnoïdes. HAY 11. (Retusæ.) Acaules, souvent ciliées ; feuilles dis- posées sur cinq où un plus grand nombre de rangs très-rapprochés, d'une consistance moins molle que les précédentes, plus ou moins bossues et tronquées au sommet, plus ou moins {ranslucides et réliculées ; hampe simple. On y compte les espèces suivantes : Æa- worthia turgida, lætevirens, retusa, mirabilis, ainsi que l’A4loe atrovirens, DC., Plant. grass., et l’{loe pu- mila de Miller. $ nr. (Margaritiferæ.) Acaules; feuilles disposées sur plusieurs rangs, {rès-rapprochées, roides, cou- vertes de tubercules blanes en forme de perles, ou ayant seulement leurs bords blancs, cartilagineux ; hampes terminées par des panicules très-divisées. Celle section comprend les plantes suivantes : Haivorthia semi-mar- garitifera, dont il existe quatre variétés : Æaworthia seini-glabrata, margaritifera, Haw., ou Haworthia major, Duval; Æaworthia minor ; Haworthia erecta ou Aloe margaritifera, DC., PL. grass.; Haworthia granata, fasciata, scabra, attenuata, radula, albi- cans, recurva et papillosa. Ÿ 1v. (Caulescentes.) Plus ou moins caulescentes ; feuilles roides, sur trois ou quatre rangs, rapprochées, souvent tordues en spirale; la plupart d’un vert foncé. Les espèces de cette section sont : Æaworthia pseudo- tortuosa, concinna, cordifolia, asperiuscula, curta, torluosa et expansa. HAY. mam. Pour Aï. Ÿ, BRADYPE. HAXTONIA. por. Ce genre est le même que celui que Mœnch a publié précédemment sous le nom d'Olearia. F, ce mot. HAYDENITE. min. Substance rougeâtre ou brunâtre, cristallisant en cube ou en rhomboïde obtus ; réducti- ble par le chalumeau en une fritte vitreuse, jaunâtre, altaquable par l’Acide sulfurique chaud ; la dissolution laisse précipiter un magma gélatineux. Ce minéral a été observé assez récemment par Cleveland, aux envi- rons de Ballimore, Amérique seplentrionale, dans les fissures d’une roche de Gneiss. HAYEN. pois. Synonyme de Lamie, espèce du genre Squale. HAYLOCKIE. Haylockia. 80oT. Ce genre nouveau de la famille des Amaryllidées et de l’'Hexandrie Monogy- nie, a été établi par Herbert; il a beaucoup d’affnité avec le genre S{ernbergia ; il s’en distingue par sa capsule trilobée, courte, arrondie, par ses graines com- primées comme celles des Zephyranthes, et par quel- ques autres caractères. L'espèce qui forme le type de ce genre, HAYLOCKIE PUSILLE, Aaylockia pusilla , est originaire des environs de Buenos-Ayres; ses fleurs précèdent immédiatement les feuilles, et l’on sait que les Sternbergies fleurissent en automne, et ne donnent des feuilles qu’au printemps. Le stigmate de l'Haylockie pusille est caché dans l'ouverture élargie du {tube de la corolle. HAYNEA. 8orT. Le genre Pacourina d’Aublet a reçu, sans nécessité, ce nouveau nom de Willdenow. 7. Pa- COURINE. HAYTORITE. min. Substance minérale particulière et encore très-peu connue, qui a été découverte par C. Tripe, dans le Devonshire, puis décrite dansle Philos. HÉB Magaz., janv. 1827, p. 58. Ce minéral s’est présenté en fragments détachés, accompagnés de petites masses de Calcédoine, de Grenat, d’Actinote, de Talc et de Fer oclaèdre. Son gisement est dans une argile ferrugi- neuse, et on l'y observe assez souventen cristaux régu- liers, semblables à ceux de Calcédoine, variant pour la couleur depuis le blanc limpide, jusqu’au brun-rou- geâtre. Ils rayentle Quartz; leur cassure est conchoïde, et leur pesanteur spécifique varie entre 2,56 el 2,58. Woschler a fait l'analyse chimique de cette substance, et l’a trouvée composée de Silice, 97,5; Oxyde de Fer, 2; perte, 0,5. HEAULME. moLL. 7. HAUME. HEAUMES. £cuin. Desbory, dans sa Traduction de l'histoire des Oursins de Klein, a donné ce nom, qui signifie la même chose que Casque, aux Échinides que ce dernier avail nommés Galea. l, ce mot. HEAUMIER. por. Variété du Prunus avium, L., dont les fruits offrent encore trois sous-variétés, l’une blanchâtre, l’autre rougeàtre, la dernière rouge. 7. CE- RISIER. HÉBANTHE. Æebanthe. 2oT. Genre de la famille des Amaranthacées, Pentandrie Monogynie, Lin., institué par Martius, qui en a déterminé les caractères de la manière suivante : calice diphylle, à folioles concaves; corolle hypogyne, à cinq pétales inégaux : trois exté- rieurs elliptiques ou oblongs, deux intérieurs chargés d'un duvet assez épais; cinq étamines dont les filets sont réunis vers leur base en un tube qui se divise en cinq parties à trois lanières chacune, dont l'intermé- diaire porte une anthère elliptique, uniloculaire; pistil moins allongé que les étamines, globuleux ou ovalaire; style très-court; stigmate en tête globuleuse. Le fruit consiste en un utricule simple, membraneux, renfer- mant une semence lenticulaire. Martius décrit trois es- pèces d’'Hébanthes, qui sont des plantes herbacées ou des sous-arbrisseaux glabres, à tiges droites, à feuilles op- posées, pétiolées, lancéolées, à fleurs en panicules, pe- tites et laineuses. Il les a trouvées dans les forêts om- bragées qui coupent la monotonie des plaines arides de la vaste étendue du territoire brésilien. HÉBÉ. 2001. BoT. Ce nom, que donna l'antiquité à la divinité de la Jeunesse, indiquant de la grâce et de l’é- légance, fut appliqué par des naturalistes, à diverses productions de la nature que rendaient remarquables la distinction des formes et la fraîcheur du coloris. Jus- sieu appela HÉBÉ un genre qui depuis a été confondu parmi les Véroniques. Un Lépidoptère, du genre Arctie, est encore appelé HÉBÉ, et Daudin donna ce nom jus- qu'à des Reptiles. 7. COULEUVRE. Risso a créé sous ce nom un genre de Crustacés de l’ordre des Isopodes, auquel il donne pour caractères : corps allongé, un peu convexe; corselet à dix articles, dont les trois postérieurs très-petits; abdomen à un seul segment court; tête petite, arrondie; antennes souvent égales, à cinq articles; yeux grands, convexes; appen- dices nalatoires subulés. La seule espèce décrite a été nommée HÉBÉ roNCTUÉE, R.; son corps est allongé, bombé, d’un gris fauve, confusément pointitlé de noir; ses antennes sont fort courtes, presque égales, blan- châtres, annelées de noir; l'œil est gros et noir; la troi- HE B 345 sième paire de pattes est trois fois plus longue que les autres, toutes armées de crochets aigus; la queue est arrondie ; les appendices extérieurs sont subulés, les intérieurs dilatés en nageoires. Méditerranée. HEBEANDRA. 8oT. Ce genre, établi par Bonpland (Magaz. der Gesellsch. Berl., 1808, p. 40), a été réuni par Kunth (Nov. Gener. Plant. æquin., t. V, p. 409) au genre Monnina de Ruiz el Pavon. De Candolle (Prodr., 1, p.558) s’est servi de ce mot pour désigner la première section de ce genre, caractérisée par ses dru- pes aptères que n’entourent aucuns rebords. #7. MONNINE. HÉBEÉCLINIER. Æebeclinium. rot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Eupatoriacées, établi par De Candolle, aux dépens du genre Coleosanthus de Cassini. Caractères : capitule multiflore; involucre campanulé, formé d’écailles imbriquées sur plusieurs rangs et souvent prolongées par un appendice coloré ; réceptacle élevé, un peu convexe, garni de poils courts et serrés, el conséquemment presque fimbrillifère; akè- nes anguleux ; aigrette portant une rangée de poils scabres. Les trois espèces qui constituent ce genre sont des plantes herbacées pubescentes, à tiges cylindriques; à feuilles opposées, pétiolées, cordées, acuminées el dentées ; les fleurs sont blanches ou roses, el les capi- tules sont rassemblés en corymbe serré, au sommet des rameaux. Toutes habitent l'Amérique méridionale. HÉBEINE. pot. Vieille orthographe d'Ébène, em- ployée par Flacourt dans son Histoire de Madagascar. HEBEL. BoT. Synonyme de Sabine. f. GENÉVRIER. HEBELIA. Bot. Ce nom générique a été donné par Carol.-Christ. Gmelin (Flora Badensis Alsatica) aux plantes que Hudson et Smith avaient déjà placées dans leur T'ofieldia adopté par Persoon et De Candolle. #. TOFIELDIE. HÉBENSTREITIE. Æebenstreitia. or. Genre de la Didynamie Angiospermie, L., et séparé de la famille des Verbénacées où Jussieu l'avait placé, par Choisy (Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Genève, 1er vol., 2 par.) qui en à fait un genre de sa nouvelle famille des Sélagi- nées, et qui l’a ainsi caractérisé : calice en forme de spathe, d’une seule pièce, fendu au sommet, et embras- sant le côté supérieur de la corolle; celle-ci est en tube allongé à sa base el se prolonge en un limbe presque uni- labié et divisé en quelques dents obluses ; quatre éta- mines dont les filets sont un peu plus longs que la corolle; capsule à deux loges ovées-cylindroïdes, non renflées et indéhiscentes spontanément. Ces caractères restreignent le genre ZZebesstreitia à un petit nombre d'espèces. Dans la Monographie citée plus haut, Choisy n'en a décrit que trois, savoir : Æ/ebenstreitia den- tata, L.; Hebenstreitia scabra, Thunb., et //eben- streilia cordata, L. :ce sont des sous-arbrisseaux ori- gipaires du cap de Bonne-Espérance, à feuilles alternes ou éparses; à fleurs en épi, accompagnées de bractées entières et glabres. On a confondu dans les herbiers, avec l’Æebenstreilia dentata, une plante dont Choisy a fait le type de son genre Polycenia. F. ce mot, Les autres espèces de Linné, de Lamarck et de Thunberg , constituent un autre genre nouveau que Choisy à nommé Dischisina. HEBERDENIA. BoT. Synonyme d’Ardisie. #. ce mo. CA = LS HEC HEBT ou HEIL. BorT. Syn. de Cardamome, C. Bauhin écrit Helbane. HÈBRE. Æebrus.1xs. Hémiptères hétéroptères; genre de la famille des Veliens, institué par Westwood, qui lui assigne pour caractères : antennes divisées en cinq articles de longueur à peu près égale; (èle médiocre; corps un peu trapu ; abdomen relevé de chaque côté, formant une lamelle saillante et se terminant par deux pointes visibles; corselel tronqué en arrière, laissant voir l’écusson et l’épaississement de la première moitié des élytres; ailes membraneuses, ornées de nervures saillantes; pattes insérées à égale distance, pourvues de quelques épines ; tarses des trois articles terminés par un crochet adhérent à l'extrémité du dernier. HÈBRE PUSILLE. Æebrus pusillus, Weslw.; Lygæna pusilla, Fallen. Antennes, jambes et partie du des- sous du corps d’un jaune d’ocre; corselet brunâtre, rayé longitudinalement de brun ; base des ailes et trois taches dans la partie inférieure blanches. Taille, en- viron une ligne. Europe. HÉCATÉ. Æecatea. por. Genre de la famille des Eu- phorbiacées, établi par Du Petit-Thouars. Extrême- ment voisin de l’'Omphalea, dont il présente le pistil et les élamines si remarquables par leur structure, il doit vraisemblablement lui être réuni; il s’en distingue cependant par son calice quinquéiobé et non quadri- parti, ainsi que par la disposition de ses fleurs. Les pédoncules sont divisés par une ou plusieurs dichoto- mies; entre chaque division est une fleur femelle soli- taire; à l'extrémité des pédoncules sont plusieurs fleurs mâles. Deux arbres de l’île de Madagascar se rappor- tent à ce genre. Leurs feuilles, alternes ou opposées, sont munies de deux glandes à la base; les bractées, qui offrent également une double glande, sont opposées deux à deux sous chaque dichotomie. #. Du Pelit- Thouars, Voyage dans les îles austr. d’Af., p. 15 et 50, Lab. 5; S’. aussi le mot OMPHALEA. HÉCATHOLITHE. min. /. CuaATOyYANTE. On à aussi donné ce nom à un groupe de Zoophytes de l’orüre des Entozoaires Parenchymateux. HECATONIA. 8orT. La plante que Loureiro ( Zlor. Co- chinch., p. 371) a décrite sous ce nouveau nom géné- rique, n’est autre chose que le Ranunculus sceleratus, L., plante commune en Europe et qui croit jusqu’au fond des Indes. F7. RENONCULE. HECATOSTOMA. iNTesT. Nom impropre, donné pri- milivement au Ver dont Cuvier a fait le genre Hecro- COTYLE. ”, ce mot. HECTOCÈRE. /Jectocerus. BoT. (Champignons.) Ce nom a été donné par Raffinesque-Schmaltz au genre Cérophore. F.ce mot. HECTORÉE. Hectorea. Box. Genre de la famille des Synanthérées, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore, radié; fleurs de la couronne, au nombre de douze ou quinze, femelles, à languette tridentée; celles du disque glabres el quinquétides; involucre formé de plusieurs rangs d’écailles acuminées et imbriquées ; réceptacle alvéolé ; style cylindrique, rameux, à divisions hispidules ; akène cylindrique et velu ; aigrette garnie d'une rangée ex- térieure de paillettes courtes et d’une rangée intérieure HEC de soies allongées et scabres. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce : HECTORÉE TRÈS-VELUE, Æectorea villosissima, DC. C’est une plante herbacée, à tige simple, un peu ligneuse à sa base, dressée, feuillée jus- qu’au sommet ; les feuilles sont alternes, serrées, oblon- gues-lancéolées, entières et légèrement mucronées dans leur partie supérieure; les capitules, garnis de fleurs jaunes, sont pédicellés et réunis en corymbe à l’extré- mité de la tige. On la trouve près de Réal-del-Monte, au Mexique. HECTOCOTYLE. Æeciocotylus. 1NTEsT. Cuvier a donné ce nom à des Vers intestinaux parenchymatleux, qui sont longs, plus gros et comprimés à l'extrémité antérieure, sur laquelle est la bouche, dont la face in- férieure est toute garnie de suçoirs rangés par paires, et en nombre très-considérable, de soixante ou de cent, et qui portent à l'extrémité postérieure, un sac rempli des replis de l’oviducte. La Méditerranée en offre une espèce qui a été découverte par le naturaliste Lauril- lard; elle est longue de quatre à cinq pouces, el a cent quatre ventouses; Laurillard l’a observée sur le Poulpe granuleux, dans les chairs duquel elle pénètre. Cuvier l’a nommée HECTOCOTYLE HECTOPODE, //eclocotylus hec- topodus. Son corps, proprement dit, repose sur la face inférieure cotylifère, par laquelle il est débordé en avant et sur les côtés; la partie de la peau qui le re- couvre est lisse, mince, laissant voir quelques circon- volutions des vaisseaux et des viscères qui y sont ren- fermés, sur (out une partie brune qui est l'estomac ; l'orifice alimentaire est placé au-dessus de l'extrémité antérieure : dans l’état tranquille, c’est une fente étroite et non saillante; mais il peut prendre du développe- ment et former une sorte de trompe; les ventouses présentent le long de la base du corps, une suite de légères tubérosités parallèles aux festons du bord ; un peu au-dessus de chaque côté, règne un petit filet blanc et Lortueux. Tout l'animal est d’un blanc bleuâtre. Une seconde espèce a été découverte par Delle Chinie, dans l’Argonaute, d’où elle a reçu pour nom spécifique celui de ce genre. L'Æectocotylus Argonautæ n’a que trente-cinq paires de ventouses. HÉCUBÉE. Hecubæa. por. C’est encore à De Candolle que l’on doit la formation de ce genre qu’il a placé dans la famille des Synanthérées, parmi les genres qui for- ment sa tribu des Sénécionides ; il lui donne pour ca- ractères : capitule multiflore; fleurs de la couronne ligulées, à trois ou cinq divisions et femelles; celles du disque sont planiuseules, à cinq lobes courts, chargées de poils roussâtres et hermaphrodites; involucre formé de deux rangées d’écailles : les extérieures foliacées, étalées et très- longues; les intérieures linéaires , plus courtes, dépassant à peine la longueur des fleurons du disque; réceptacle nu et planiuscule; styles rameux, tronqués au sommet, subcapités et hispidules; akènes glanduleux, anguleux, glabres et chauves. La seule espèce connue jusqu'à ce jour à élé nommée HÉCURÉE A FEUILLES DE SCORZONÈRE, //ecubæa Scorzonerifolia, DC. Ses tiges sont herbactes, glabres, simples, hautes d’un pied, garnies de feuilles alternes, décurrentes, oblongues-lancéolées, acuminées et très-entières ; les capitules portés sur des pédicelles, au sommet des tiges, HE D sont grands et plans, garnis de fleurs jaunes à la cou- ronne et d’un brun rougeâtre au disque. Cette plante est originaire du Mexique. HEDAH. o1s. #7. HADAGZz. HEDEMIAS. BoT. Synonyme ancien de Conyze. HÉDENBERGITE. min. Nom donné par Berzelius à une substance d’un vert noirâtre, divisible en prisme rhomboïdal et en prisme rectangulaire à base oblique, et qui a été analysée pour la première fois par Heden- berg. Elle est formée d’un atome de bisilicate de Chaux, combiné avec un atome de bisilicate de Fer; et on la regarde maintenant comme un Pyroxène calcaréo-fer- rugineux ; elle s’identifie en effet avec les différents corps de la nombreuse famille des Pyroxènes, par l’a- nalogie de sa forme cristalline et de sa composition atomistique. On la trouve dans la mine de Mormors à Tunaberg, en Sudermanie, où elle s'associe au Spath calcaire, au Quartz et au Mica. HÉDÉOME. Hedeoma. pot. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., établi par Persoon (Synops. Enchirid., 11, p. 151) aux dé- pens des Cunila de Linné et adopté par Nuttal (Genera of North Amer. Plants, 1, p. 16) avec les caractères suivants : calice à deux lèvres, ayant une gibbosité à sa base; corolle labiée, la lèvre supérieure droite, plane, un peu échancrée, l’inférieure trilobée; deux des étamines stériles ; stigmate bifide. Ce genre ne diffère du Cunila que par la structure de son calice; mais cette légère différence à paru suffisante pour ca- ractériser un genre dans un groupe aussi vaste et aussi naturel que celui des Labiées. Les trois espèces qui lui ont été rapportées par Persoon étaient les Cunila thy- mnoides, L., Cunila pulegioïdes, L., et Cunila glabra, Michx. La première croît dans le midi de la France, et les deux autres dans l'Amérique septentrionale. Nuttall et Pursh ont encore décrit deux autres espèces de celte dernière partie du monde et principalement de la Vir- ginie, sous les noms de ZZedeoma bracteolata, Nutt., et de Hedeoma hispida, Pursh. Celle-ci diffère de l’Hedeoma glabra, Michx., non-seulement par sa pu- bescence, mais encore par d’autres caractères impor- tants. HEDERA. BoT. Syn. de Lierre. Ce nom fut appliqué par beaucoup d’auteurs. et lorsque la nomenclature ne suivait aucune règle, à diverses plantes qui n'ont de rapports avec le Lierre ou le véritable Æedera que l'habitude de ramper. HEDERALIS. BoT. Synonyme d’Asclépiade dompte- venin. Ce nom a été étendu à des Millepertuis. HEDERORCHIS. Bor. Le genre auquel Du P.-Thouars ( Histoire des Orchidées des iles australes d’Afrique) donne ce nom, paraît correspondre au ÂVeottia de Swartz. Il fait partie de la section des Épidendres (pa- rasites), et il se distingue par son labelle replié sur les côtés, plan à l'extrémité et dépourvu d’éperon. La seule espèce citée par l’auteur, est une plante de lIle- de-France qu’il a nommée Scandederis ou Neottia scandens, figurée loc. cit., Lab. 90. HEDERULA. por. Ce diminutif d'Æedera appliqué par Le Bouc (Tragus) à la variété de Lierre qui rampe sur terre, par Heister au Glécome qui rampe également, HED 949 avait été étendu par Lobel, sans nul motif, à la Lentille d'eau. HEDIOSMUM. 8or. Pour ÆZedyosmum. V. ce mot. HEDIUNDA. goT. Ce mot d’origine espagnole, qui désigne , dans la péninsule ibérique, l'Anagyris fœ- tida , et au Pérou , selon Feuillée , une espèce de Ces- treau fort puant, est demeuré scientifiquement appliqué à ce dernier végétal. HÉDOBIE. ÆHedobia. 1Ns. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Serricornes, tribu des Ptincens, établi par Ziegler aux dépens du genre Ptine de Fa- bricius, et adopté par Dejean (Catal. des Coléopt., p.41). Ce genre, placé entre les Anobies et les Ptines, a pour caractères : antennes écartées, d’égale grosseur par- tout, avec leurs articles réguliers; elles sont insérées entre les yeux qui sont fort saillants ; labre arrondi et cilié; mandibules arquées, unidentées ; palpes inégales, les labiales composées de trois articles ovales ou coni- ques; les maxillaires de quatre, dont le premier très- petit et les autres coniques; partie antérieure du corse- let prolongée en capuchon; écusson petit; élytres ovales; pattes assez longues. Le type de ce genre est l'HÉDOBIE INPÉRIALE, Ptinus imperialis, L.,Fab., Panzer, fasc.5, fig. 4, a, b,c, d; Bruche à Croix de St.- André, Geoff. et Fourcroy. Elle est longue de trois lignes, brune, avec une lache grise sur chaque élytre, imitant un Aigle dont les ailes sont étendues. On joint à cette es- | pèce l'HÉDOBIE PUBESCENTE, Ptinus pubescens, Fabr., Hedobia vulpes, Ziegl. Les deux espèces se trouvent en Europe. HEDONA. or. Loureiro (For. Cochinch., p.551) a établi ce genre sur une plante que l’on a reconnue | pour le Lychnis grandiflora de Jacquin (Collect., Tr, p. 149), belle espèce à fleurs rouges, cultivée mainte- nant dans les jardins d'Europe. 7. LYCANIDE. HEDWIGIE. /Zediwigia. BoT. Ce genre, fondé par Swartz ( Flor. Ind.-Occident., 11, p.672), a été placé dans l'Octandrie Monogynie, L. Il appartient à la nou- velle famille des Burséracées de Kunth (Annales des Sciences naturelles, juillet 1824) qui l’a ainsi carac- térisé : fleurs polygames; calice urcéolé, persistant, à quatre dents; quatre pétales égaux, insérés sous le dis- que, larges et soudés à la base, et dont la préfloraison est valvaire; huit étamines insérées sous le disque, presque égales, de moitié moins longues que la co- rolle ; leurs filets sont courts, aplatis, et les anthères oblongues, non articulées avec les filets, biloculai- res, déhiscentes par leur face intérieure; disque cupu- liforme, offrant six sillons à sa périphérie, conique dans les fleurs mâles, occupant le centre de la fleur; ovaire sessile, ovoide, à quatre loges renfermant cha- cune deux ovules collatéraux et fixés à l’axe central ; style très-court ; stigmate obtus, à quatre sillons ; fruit presque globuleux, à trois ou quatre noyaux unilocu- laires, monospermes, couvert d’une écorce coriace, et rempli d’un suc gommeux, aromatique; graine arron- die, sans albumen, ayant un test membraneux, un em- bryon de même forme qu’elle, une radicule supérieure et des cotylédons épais, charnus, légèrement convexes. Ce genre parait être le même que le T'etragastris de Gærtner (de Fruct., 11, p. 150, €. 2). Il ne se compose 546 HED que d’une seule espèce, ZZedwiqia balsamifera, Sw. (loc. cit.), arbre très-élevé, indigène de Saint - Bomin- gue, où les créoles , qui le nomment Bois-Cochon, le confondent avec le Gomart(Bursera gummifera) dont il est, selon quelques auteurs, congénère. Cet arbre a des feuilles alternes,imparipennées, à folioles opposées, très-entières, sans glandes pellucides. Ses fleurs sont petites, blanches, disposées en panicules dans les ais- selles des petites branches et accompagnées de brac- tées. Le suc balsamique qui découle de cet arbre est appelé Baume à Cochon par les habitants de Saint- Domingue. Un autre genre a été constitué par Medicus, sous le nom d’Zediwigia, aux dépens des Commelines ; mais ce genre n’a pas été adopté. HEDWIGIE. Zledwigia. 8oT. (Mousses.) Ce genre, fondé par Bridel ( AZuscol. recent., pars 1) dans la famille des Mousses, n’a point été conservé par cet au- teur dans sa nouvelle Méthode, où il est réuni à divers autres genres du groupe des Gymnostomées. Hedwig avait d’abord adopté ce genre sous la dénomination de Gymnostomuimn, qui fut changée bientôt en celle d’4- nictangium où Anœæctangium. De Candolle, Weber, Schkuhr, etc., n’ont point jugé qu'il fût avantageux de l’adopter. Mais jaloux sans doute de ne pas dépos- séder le plus grand muscologue de notre époque, du genre qui lui avait été si justement dédié, plusieurs auteurs le rétablirent en proposant diverses modifica- tions , d’où est résultée pour la synonymie une confu- sion difficile à faire disparaître. Palisot-Beauvois a le premier partagé le genre Æedwigia en deux genres, Hediwigia et Anictangium.Les caractères qu’il donne au premier sont : une coiffe campaniforme, à opereule mamillaire ; une urne ovale, à tube très-court, enve- loppé, ainsi que l’urne, dans les folioles du périchèse ; les caractères du second (Anictangium) en diffèrent principalement par l'absence du périchèse. Ainsi établi, l'Hedwigia de Palisot-Beauvois est un démembrement de l’ancien ÆZediwigia de Bridel et d'Hedwig, qui ren- ferme quelques Bryun de Linné et des contemporains, tandis que l’Anictangium renferme des Æypnum et des Sphagnum des auteurs antérieurs à Hedwig, plan- tes dont le port est bien différent. Le genre Æediwigia de Hooker (Musc. Exot. Gen., VI, p. 5) est le seul qui paraisse jusqu’à présent devoir être conservé; il ren- ferme la plupart des ZZediwigia de Palisot-Beauvois, et se caractérise ainsi : soie latérale; capsule à ouverture nue ; calyptre dimidiée. Quatre espèces exotiques aux- quelles il faut ajouter probablement quelques autres espèces indigènes et notamment l’Æedwigia aquatica, constituent ce genre. Walker Arnott pense avec quel- ques autres auteurs que l’ÆZediwigia Hornschuchiana est un Anictangium et l’'Hediwigia Canariense un Astrodontium (Leucodon de Bridel). L'Hedwigia se trouverait donc réduit : 1° à l'HEDWIGIE DE HUMBOLDT, Hediwigia Humboldiii, à ge redressée, rameuse, pin- nalifide; à feuilles imbriquées de toutes parts, obovales, concaves, privées de nervures, pilifères, très-entières; à capsule sillonnée, globuleuse; à opercule subulé, courbé (Hook., Musc. Exot., t. 46, ejusd. in Kunth. Synops., 1, 47). Cette Mousse croît sur le mont Quin- H ÉD diu à une élévation de 1580 toises. 20 à l'HEDWIGIE À FEUILLES DIRIGÉES D'UN SEUL CÔTÉ, Hedwigia secunda (Hook., loc. cit.), à tige redressée, rameuse; à rameaux sous-pinnés; à feuilles dirigées d’un seul côté, large- ment ovales, acuminulées, marginées, striées, sans nervures, denticulées en scie au sommet; à capsule ovale, cylindracée; à opercule subulé. Cette plante croit dans les lieux àâpres et montueux du Mexique, près de Tolucca au pied des montagnes couvertes d’une neige éternelle à 1640 toises. 3° Et enfin à l'HEDWIGIE AQUATIQUE, Hedhiwigia aquatica, Hedw., Musc. fr.,5, p.29, f. 11; Brid., Musc., 2, p. 54, t. 1, f. 4; Anic- langium falcatum, Beauv., Prodr. Ætheog., p. 49; Aniclangium aquaticum, Hedw., Musc. frond., 5, & 21; Schwæg., Supp., 1, p. 1, p.58; Wahlenb., 74. Carp., p. 354; Hypnum aquaticum, Jacq., Austr., t. 280; Hypnum nigricans, Vill., Dauph., 5, p. 904; Fontinalis subulata, Lamk., Dict., 2, p. 518; Dill., Musc.,t. 45,8. 70; Gymnostomum aquaticum, Hoff., Dec. El. Fr., 11, p. 444; Schkuhr., Dec. Moos., p. 17, t. 8; Web. el Mohr., Roel.; Funck, fascic. Crypt. Cette Mousse, dont la synonymie complète montre toutes les vicissitudes de sa nomenclature, se trouve à Vaucluse, dans plusieurs rivières du Jura et aux environs de Genève, adhérente aux pierres; elle est facile à reconnaitre à sa tige allongée, rameuse vers le sommet seulement; à ses feuilles linéaires, su- bulées, assez épaisses, un peu dirigées vers le même côté et recourbées vers le sommet des rameaux ; à ses cap- sules oblongues et surmontées d’un opercule conique el oblique. F, ANICTANGIE, GYMNOSTOME, HOOKERIE el SCHISTIDIE. HÉDYCAIRE. Æedycaria. vor. Genre de la famille des Urticées et de la Diœcie Polyandrie, L., établi par Forster (Charact. Gener., L. 64) et ainsi caractérisé : plante dioïque ; périanthe à huit ou dix découpures peu profondes. Les fleurs mâles renferment environ cin- quante étamines sessiles, oblongues, velues à leur sommet et couvrant tout le fond du périanthe. Les fleurs femelles contiennent plusieurs ovaires laineux, placés sur le réceptacle et stipités; styles nuls. Le fruit est mulliple, composé seulement par suite de l’avorte- ment de plusieurs ovaires, de six à dix noix presque osseuses, stipitées et monospermes. Ce genre n’est pas encore assez parfaitement connu pour que ses affinités soient bien déterminées. Jussieu, en effet, dans son Genera Plantarum , indique quelques rapports de l’'Hedycaria avec les Anonacées ou les Renonculacées. L'Hedycaria arborea, Forst. et Lamk., Illustr., tab. 827, est un arbrisseau de la Nouvelle-Zélande, à feuilles alternes, très-glabres, et à fleurs disposées en grappes axillaires. HEDYCHIUM. 80T. 7”. GANDAZULI. HÉDYCRE. ÆHedychrum. 1Ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrans, famille des Pu- pivores, tribu des Chrysides (Règne Anim. de Cuv.), établi par Latreille qui lui assigne pour caractères : abdo- men n'ayant que trois segments extérieurs, demi-circu- laire, voûté, uni et sans dentelures au bout; mandibules dentelées au côté interne; languette échancrée; pal- pes maxillaires beaucoup plus longues que les labiales; HÉD écusson simple ou sans saillie, en forme de pointe. Les Hédycres s'éloignent des Stilbes et des Euchrées par la longueur relative des palpes; ils partagent ce caractère avec les Élampes et les Chrysis; mais ils en diffèrent essentiellement par la languette. Le corselet des Hé- dycres n’est point rétréci antérieurement, el leur ab- domen est voûté et à trois segments, ce qui les distingue des Cleptes. Fabricius et Jurine n’ont point adopté le genre Hédycre; mais ce dernier auteur en fait une sec- tion dans son genre Chrysis. Les Hédycres ont été étu- diés avec soin par Lepelletier de Saint-Fargeau, dans un mémoire sur quelques espèces nouvelles d'insectes de la section des Hyménoptères Porte-Tuyaux (Mém. du Mus. d'Hist. nat., t. vit, p. 115); il en a décrit treize espèces recueillies pour la plupart aux environs de Paris. Leurs couleurs brillantes et métalliques ne le cèdent en rien à celles des Chrysis. On peut considérer comme lype du genre : HÉDYCRE LUCIDULE. Æledychrum lucidulum, Lat., Chrysis lucidula, Fabricius, qui est la même espèce que la Guëpe dorée à corselet mi-parti de rouge et de vert de Geoffroy. Elle est très- commune aux en- virons de Paris. Les autres espèces décrites par Lepel- letier portent les noms de Spina (loc. cit., pl. 7, fig. 2 et 3), auratum, bidentulum (fig. 4), regium, alte- rum (fig. 8), ninutum (Mg. 9), fervidum, macula- tum, cœrulescens (fig. 10), lucidum (fig. 6), niti- dumm (fig. 5) et roseum (fig. 7). Le même auteur rapporte avec doute au genre Hédycre les Chrysis cærulipes, parvula et Panzeri, Fabr., qu'il n’a pu voir dans les collections. La dernière a quelque rap- port de conformation avec l’Zedychrum Spina. HEDYCREA. por. Le genre Licania d’Aublet a cté ainsi nommé par Schreber et Vahl, . LicANIE. HÉDYOSMON. Hediosmum. Bot. Genre de la famille des Amentacées, fondé par Swartz (Flor. Ind.-Occid., 1, p. 959) qui l’a placé dans la Monœcie Polyandrie, L., et lui a donné les caractères suivants : fleurs mo- noïques; les mâles, disposées en chatons, sans calice ni corolle, possèdent des anthères sessiles, oblongues, imbriquées, conniventes, placées sur un réceptacle li- néaire. Les fleurs femelles ont un calice d’une seule pièce, à trois pelites dents; un ovaire trigone, oblong, surmonté d’un style triangulaire, très-court, et d’un stigmate simple et obtus; fruit drupacé, un peu ar- rondi, monosperme, entouré par le calice qui fait corps avec lui. Les deux espèces décrites par l’auteur de ce genre croissent sur les hautes montagnes de la Jamaï- que. L’une d'elles (ZZedyosmam nutans) est un arbris- seau qui répand une odeur aromatique très-agréable. L'autre (ÆZedyosmuam arborescens) est un arbre de quatre ou cinq mètres de hauteur, dont les branches sont garnies de feuilles opposées, ovales, lancéolées, luisantes et d’un vert brun. HÉDYOTIDE. Æedyotis. por. Ce genre, de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie, établi par Linné, à été ainsi caractérisé par Kunth (Nova Gener. el Spec. Plant. æœquinoct., {. 111, p. 589) : ca- lice supère ou semi-supère , rarement presque infère, à quatre divisions profondes ; corolle infundibuliforme ou rarement hypocratériforme, dont le limbe est étalé KWÉD 547 et à quatre divisions profondes; quatre étamines, le plus souvent exsertes ; un style et un stigmate bifide ; capsule didyme, couronnée par le calice persistant, biloculaire, s’ouvrant par le sommet en deux valves loculicides; graines peu nombreuses, lentiloculaires , comprimées et non bordées. A ce genre ainsi défini et caractérisé, doivent se rapporter, d'après Richard (ir Michx. Flor. Boreal. Am.), toutes les espèces de Houstonia de Linné, qui ont un fruit infère et poly- sperme dans chaque loge. Le Peplis tetrandra de Jac- quin, qui a les divisions calicinales bifides, et dont les loges contiennent deux graines, doit aussi rentrer dans ce genre. Les Hédyotides sont des arbrisseaux ou des sous-arbrisseaux, le plus souvent couchés et rampants, munis de stipules interpéliolaires, connées et engaînan- tes. Leurs fleurs sont terminales, axillaires, quelquefois solitaires ou géminces, ternées ou disposées en corym- bes. On en a décrit plus de trente espèces qui se (rou- vent en grande partie dans les climats chauds de l’Amé- rique. Quelques-unes habitent les Indes-Orientales ; telles sont entre autres les Æedyotis fruticosa, L.; Hedyotis nervosa, Lamk., et Æedyotis herbacea, L., ou Oldentandia tenuifolia de Burmann (For. Indica, tab. 14, f. 1). Ruiz et Pavon, dans leur Flore du Pérou et du Chili, ont fait connaître quelques espèces nou- velles d'Amérique, et Kunth (loc. cit.) en a encore ajouté sept des mêmes régions, parmi lesquelles se trouvent quelques espèces qui ont été décrites sous le nom générique de /Zoustonia par Willdenow, et pu- blites dans le Systema Vegelabilium de Rœmer et Schultes. HÉDYOTIDÉES. Æedyotideæ. gor. Nom donné par Kunth à un petit groupe de la famille des Rubiacées, lequel fait partie de la cinquième section que cet auteur y a établie et qu'il a ainsi caractérisée : capsule bilocu- laire, à loges polyspermes. Les Hédyotidées ont quatre étamines, en quoi elles diffèrent des Cinchonées, autre groupe de la même section, qui en ont cinq. HÉDYPNOIDE. Æedypnois. ot. Ce genre de la fa- mille des Synanthérces, tribu des Chicoracées et de la Syngénésie égale, L., a été constitué par Tournefort et réuni par Linné, Lamarck et De Candolle avec le genre Hyoseris. Jussieu (Genera Plantarun) sépara de nou- veau le genre Æedypnois de ceux avec lesquels on la- vait encadré. Mais Gærtner et Necker paraissent avoir interverti l'emploi des noms génériques créés par leurs prédécesseurs. En effet, leur /Zroseris est l'Hedypnois de Tournefort, et d’un autre côté, l'Æedypnois de Gærtner correspond au genre Hyoseris de Jussieu. Hudson et Smith, dans la Flore d'Angleterre, ont aug- menté la confusion de cette synonymie, en transpor- tant le nom d’Æedypnois au genre Leontodon. Au sur- plus, les genres Æedypnois et Hyoseris diffèrent peu l’un de l’autre. Voici les caractères du premier : invo- lucre à plusieurs folioles dispostes sur un seul rang, ceint d’un calicule très-court, dont les écailles sont gibbeuses, tantôt formant une boule par leur réunion, tantôt étalées ; calathide composée d’un grand nombre de fleurons hermaphrodites; réceptacle nu; akènes de la circonférence ciliés ou presque nus au sommet, ceux du centre couronnés par une aigrette dont la partie infé- 548 HET rieure est paléiforme, laminée, et la partie supérieure filiforme et plumeuse. Jussieu indique comme congé- nère le Lampsana Zacintha, L., dont on a formé de- puis un genre particulier sous le nom de Zacintha. Les espèces de ce genre, en pelit nombre, sont indigènes du bassin de la Méditerranée. Deux d’entre elles crois- sent dans le midi de la France : ce sont les Hedypnois Monspeliensis, Willd., et Æedypnois rhagadioloides ou Æyoseris rhagadioloides, DC. HEDYSARUM. BoT. F. SAINFOIN. HÉGÈTRE. Æegeter. 1xs. Genre de l’ordre des Co- léoptères , section des Hétéromères, famille des Méla- somes (Règne Anim. de Cuv.), établi par Latreille aux dépens du genre Blaps, et ayant suivant lui pour ca- ractères propres : corps ovale, avec le corselet parfai- tement carré, plan et sans rebords. Ces insectes pré- sentent dans leurs diversorganes d’autres particularités propres à les faire distinguer; les antennes sont filifor- mes, courtes, de onze articles, avec les deux premiers presque égaux ; le troisième est allongé; les trois der- niers sont presque grenus et plus courts que les pré- cédents; les palpes maxillaires sont presque filiformes, ou à peine plus grosses vers leur extrémité et terminées par un article dont la forme se rapproche de celle d’un cône renversé; le menton est grand, presque demi-or- biculaire, mais pas assez large cependant pour couvrir la base des mâchoires; les élytres, soudées l’une à l’au- tre, se prolongent en pointe à la partie postérieure, et recouvrent complétement l'abdomen. Il n'existe pas d'ailes membraneuses ; les pattes sont grèles, assez al- longées ; leurs tarses sont simples. L’abdomen est de forme ovale et plus large que le corselet. L'HÉGÈTRE STRIÉ, Aegeler striatus de Latreille (Gener. Crust. et Insect., t. 1, pl. 9, fig. 11, ett.1r, p. 157), originaire de l’île de Madère, doit être consi- déré comme le type du genre. Le Blaps allongé d’Oli- vier (Entomol., t. 111, n° 60, pl. 1, fig. 7) paraît être la même espèce. Ainsi que le Blaps buprestoides, Fabr., Dejean (Catal. des Coléopt., p. 64) mentionne cinq au- tres espèces originaires de la Grèce, de Cayenne et de la Guinée ou des Indes-Orientales. Ce sont les Æegeter caraboides , pedinoides, rugifrons, Dej., atratus et unicolor de Megerle. HÉGRAT. ma. L'animal américain désigné sous ce nom par Ruysch (7'heatr. Anim., p. 102), paraît être un Blaireau. HEILIPE. Aeilipus. ins. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Ger- mar qui lui assigne pour caractères : antennes médio- cres, composées de douze articles dont les deux pre- miers les plus longs et obconiques, les cinq suivants fort courts et lenticulaires , et les autres formant une massue ovale et comme spongieuse; trompe filiforme, cylindrique et médiocrement arquée; yeux latéraux, ovales et déprimés; corselet un peu plus long que large, faiblement bisinué à sa base, rétréci antérieurement, arrondi sur les côtés, et lobé dans la partie voisine des yeux ; écusson distinct, ovale ou triangulaire; élytres oblongues, et chacune d'elles arrondie à sa base, avec les épaules un peu élevées et leurs angles obtus; l'extré- mité est presque Loujours calleuse; pieds forts; cuisses HEI toujours dentées; jambes dilatées vers le milieu, et ar- mées d’un crochet à la face interne, près du bout. Ce genre renferme près de cent espèces, et malgré l’éléva- tion de ce nombre, toutes appartiennent à l'Amérique méridionale. HEIMÉE. Heimea. 8oT. Necker avait établi, sous ce nom, un genre aux dépens de celui des Jungermannes, mais les caractères n’ont point paru suffisants pour admettre celte séparation. HEIMIE. ZZeiïmia. Bor. Genre de la famille des Litra- riées, établi par Link et Otto, qui lui ont assigné pour caractères : calice bibractéolé à sa base, hémisphérico- campanulé à six lobes dressés, alternant avec six ap- pendices en forme de cornes, et élalés; six pétales alter- nant avec les lobes du calice; douze étamines presque égales; ovaire sessile, globuleux, à quatre loges ; cap- sule recouverte par le calice; semences pelites et aptè- res. Les deux espèces connues : Heimia salicifolia et Heimia syphilitica, appartiennent à l'Amérique méri- dionale; ce sont des arbrisseaux à feuilles alternes, opposées, simples ou ternées, pourvues d’un court pé- tiole, lanctolées , aiguës et atténuées à leur base; les fleurs sont jaunes, portées chacune sur un pédoncule plus court que le calice. HEINSIE. Æeinsia. BoT. Genre de la famille des Ru- biacées, établi par le professeur De Candolle, pour une plante qu'il a observée dans l’herbier de L’Héritier, et qui lui a offert pour caractères : calice à tube obovale, à limbe divisé en cinq lobes foliacés, oblongs et per- sistants; corolle hypocratérimorphe, à tube cylindri- que, plus long que les lobes du calice, très-velu inté- rieurement; le limbe est partagé en cinq lobes ovales, aigus et ondulés; cinq anthères linéaires, pointues, ses- siles el presque entièrement cachées entre les poils de l'orifice du tube de la corolle; style filiforme, plus court que le tube de la corolle; deux stigmates li- néaires. Le fruit est sec, dur, globuleux, couronné par le calice persistant, biloculaire et indéhiscent; deux placentaires épais sont adnés à la cloison et présentent plusieurs semences aptères attachées à leur surface. HE&INSIE A FLEURS DE JASMIN. //eënsia Jasminiflora, De Cand. C’est un arbrisseau ou un arbuste très-ra- meux, inerme, mais paraissant chargé de fortes et longues épines à cause de la persistance des ramilles; les feuilles sont opposées, ovales-oblongues, acuminées, courtement pétiolées; les stipules sont très-petites et aiguës; les fleurs sont au nombre de trois ou quatre à l'extrémité des rameaux; ellessont blanches, pédicellées, formant une sorte de grappe. Cette plante est originaire de Sierra-Leone. HEINZELMANNIA. Bor. Syn. de Montira. 7. Monw- TIRE. HEINZIE. Heinzia. por. Même chose que Baryo- somo tongo. VW. CoUMAROU. HEISTÉRIE. /eisteria. por. Genre de la Diandrie Monogynie, L., établi par Jacquin (4mer., 126, tab.81), et ainsi caractérisé : calice très-petit, dont le limbe, à cinq dents, acquiert beaucoup d’extension et prend la forme d’une cupule; cinq pétales distincts; dix étamines dont les filets sont plans et les anthères arrondies; ovaire à trois loges charnues renfermant un ovule sur- HÉL monté d’un style court et d’un stigmate trifide; drupe en forme d'olive, monosperme, à demi enveloppée par le calice. Ce genre, qui était autrefois rangé parmi les Aurantiacées, a été réuni aux Olacinées de Mirbel par De Candolle (Prodr. Syst. Regn. Veget., 1, p. 552). La principale espèce, et pendant longtemps la seule con- nue de ce genre, est l’Æeisteria coccinea, Jacq., arbre de moyenne grandeur, qui a l’aspect d’un Laurier et qui croît dans les forêts épaisses de la Martinique et de la Guadeloupe. Les créoles le nomment Bois de Perdrix, parce que les Tourterelles (connues aux Antilles sous le nom de Perdrix) recherchent son fruit avec avidité. Le calice qui enveloppe la base de ce fruit, acquiert, par la maturilé,une couleur rouge éclatante. Smith (i# Rees Cyclopæd.) en a décrit deux autres espèces auxquelles il a donné les noms spécifiques de //eisteria cauli- [lora et parvifolia. La première croit dans la Guiane hollandaise, el la seconde dans la Sierra-Leone en Afrique. Un autre genre Jeïsteria avait été créé par Bergius (Descript. Plant. Cap. ,185); mais Linné l’a réuni au Polygala, quoiqu'il présentât des différences suffisan- tes pour en nécessiter la séparation. Necker (Ælem. Bot., n° 1382) l’a rétabli sous le nouveau nom de Mu- ralltia qui a été admis par les botanistes modernes. PV. MURALTIE. HÉLACATÈNE. rois. Même chose qu'Élactène. 7”. ce mot. HÉLAMYDE. Æelamys. mam. Pedetes, Illig.; Fer- bua, Sparm. Genre de la famille des Rongeurs , formé par F. Cuvier aux dépens des Gerboises. Ce genre, où les molaires n'ont pas de racines proprement dites, el ne se composent que d’une couronne, a deux incisives et quatre molaires à chaque mâchoire. Toutes celles-ci se ressemblent et ont une échancrure située du côté ex- terne à celles de la mâchoire supérieure, et du côté in- terne à celles de la mâchoire inférieure. Les membres antérieurs sont courts; ils ont cinq doigts très-distinets, terminés par des ongles fouisseurs. Les postérieurs sont très-longs, tétradactyles, terminés par des ongles droits et très-épais; le doigt externe est le plus petit, le second du côté interne est le plus long. On voit à la paume des mains deux tubercules d’une grosseur re- marquable; la bouche et la langue sont petites; le palais est rugueux ; les yeux très-grands, placés latéralement et à fleur de tête, annoncent un animal nocturne; les oreilles sont à peu près aussi longues que la tête, et re- marquables par un tragus très-long et très-étroit; la lèvre supérieure est entière, mais ses bords se réunis- sent de chaque côté en arrière, et forment une sorte de poche. Les mamelles sont au nombre de quatre, et pec- torales; le rectum et les parties génitales ont un même orifice à l'extérieur ; la vulve est grande et simple; de chaque côté du vagin, sur les bords de l’orifice, il y a deux cavités assez profondes. Les femelles ont une po- che abdominale comme les femelles de Didelphes ; cette poche ne contient pas de mamelles, et on en ignore l'usage. La verge est dirigée en arrière et bérissée de papilles extrêmement dures. On ne connaît dans ce genre qu’une espèce : HÉLAMYDE MAnNNeT, /elamys Cafer, F. Cuvier; ap- 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HEL 949 pelé vulgairement Lièvre sauteur du Cap. Cel animal est en effet à peu près de la grosseur et de la couleur du Lièvre; il a le dessus de la tête et du col, le dos, les épaules, les flancs et la croupe d’un brun fauve, légère- ment grisâtre ; le dessus de la cuisse est un peu plus pâle ; la jambe est plus brune, avec une ligne noire vers le talon; les parties inférieures et internes du corps sont blanches, ainsi qu’une ligne transversale placée sur les flancs; les oreilles sont rousses à la racine et noires à la pointe; la queue est à peu près aussi longue que le corps; elle est roussâtre, terminée de noir; le dessus du nez est pareillement noirâtre. Les Mannets, comme nous l'ont appris Sparmann et Delalande, vi- vent dans des terriers profonds d'où ils s’éloignent peu, et où ils rentrent dès qu’ils sont inquiétés. Tantôt ils marchent sur leurs quatre pattes, tantôt, et c’est sur- tout dans la frayeur, ils sautent à deux, et franchissent alors des espaces considérables, Ils se nourrissent d'her- bes et de grains qu'ils ne vont chercher que la nuit; ils s’apprivoisent facilement. Leur chair est assez bonne à manger. Les pieds de devant leur servent à fouiller la terre el à porter leurs aliments à la bouche. 11s habi- tent les montagnes qui environnent le cap de Bonne- Espérance. On avait proposé de réunir à l’Hélamyde quelques Mammifères d'organisation très-différente, mais qui lui ressemblaient par un grand développement des pieds postérieurs; tel est le Tarsier. Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire, dans un article écrit en commun sur cet animal, où ils lui ont assigné sa vérilable place dans l'échelle animale, ont fait voir qu’il n’y a même rien de réel dans le seul rapport qu’on avait cru saisir entre lui et l’'Hélamyde; car si tous deux ont le pied posté- rieur très-allongé, cet allongement qui résulte, chez l'Hélamyde, de la longueur du métatarse, est produit chez le Tarsier par une toute autre cause, c'est-à-dire par l'allongement du tarse ; ce qui apporte une grande différence dans l'anatomie des deux êtres. HELARCTOS. mau. Nom proposé par Horsfield, pour un genre nouveau de la famille des Plantigrades, dont l'Ours Malais serait le (type; il faudrait y joindre l'Ours de Bornéo. ”. Ours. HELBANE. or. 7. HEegr. HELBUNION. Bor. Synonyme ancien de Dictame de Crèle. F7. ORIGAN. HELCION. //elcion. mor. Parmi les Patelles, il en est un certain nombre qui, quoique régulières el symé- triques , ont le sommet incliné en arrière comme les Cabochons. C'est avec cette coupe des Patelles que Mont- fort proposa son genre. Il aurait été admissible comme sous-genre ou mieux Comme coupe secondaire , si par un rapprochement très-peu fondé il n’eût mis avec ces Coquilles marines celles dont Geoffroy et Draparnaud avaient fait le genre Ancyle, qui sont fluviatiles et qui doivent appartenir évidemment à une autre famille. V. PATELLE et ANCYLE. HELCON. /Zelcon. 1xs. Hyménoptères; genre de la famille des Pupivores, section des Térébrans, tribu des Ichneumonides, institué par Nées d’Esembéeck qui lui assigne pour caractères : antennes longues, sétacées , droites d'abord, puis roulées, insérées sur le rebord 25 HÉL inférieur d’une cavité frontale, avec leur premier ar- ticle gros, le second très-petit, le troisième le plus long et les autres diminuant insensiblement; mandibules bidentées, avancées, laissant entre elles et le labre un vide notable, lors même qu'elles sont fermées et dans le repos; palpes maxillaires très-allongées, deux fois plus longues que les labiales, composées de cinq arti- cles dont le second aplati, dilaté à sa partie intérieure ; palpes labiales de trois articles ; tête à peu près aussi large que le corselet, avec une cavité frontale rebordée sur les côtés ; trois petits yeux lisses; corselet allongé; métathorax long, très-rugueux, portant plusieurs li- gnes longitudinales, un peu élevées ; ailes supérieures ayant une cellule radiale qui n’atteint pas l'extrémité; trois cellules cuhitales dont la dernière, qui atteint presque le bout de l'aile, est aussi longue que les deux autres réunies; abdomen presque linéaire, composé de sept segments. outre l'anus; pattes de longueur moyenne, les postérieures un peu plus fortes, avec les jambes canaliculées extérieurement, au moins dans les femelles ; jambes antérieures terminées par une seule épine, les quatre autres en ayant deux petites. HELCON BUCHERON. Æelcon lignator, Nées. Tête et corselet fortement ponctués ; les deux premiers seg- ments de l'abdomen ridés irrégulièrement; pattes et palpes de couleur fauve ; partie inférieure des dernières jambes et leurs tarses noirâtres; tarière plus longue que l'abdomen. Taille, sept à huit lignes. Europe. HELCON A ÉPINE. //elcon spinator, Nées. Tête, cor- selet et premier segment de l'abdomen fortement ponc- tués ; antennes noires : celles des femelles ont les arti- cles douze et quinze blancs; hanches des quatre pre- mières pattes et jambes postérieures noires ; cuisses fortement dentées inférieurement; tarses postérieurs blanes, avec la base du premier article et l'extrémité du dernier noires; palpes brunes ; tarière testacée. Taille, quatre à cinq lignes. Europe. HÉLEASTRE. eleastruin. or. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, établi par De Candolle qui lui assigne pour caractères : eapilule ra- dié; fleurs de la couronne femelles, ligulées et dispo- sées sur un seul rang; fleurs du disque hermaphrodites; involucre imbriqué, composé d'écailles lâches, acumi- nées, foliactes el scarieuses au sommet; réceptacle al- véolé; styles rameux, allongés, très-aigus et hispides sur le dos; akènes oblongs, anguleux, glabres et atté- nués aux deux extrémités ; aigrette garnie de deux rangées de soies d'égale longueur : les unes filiformes, les autres un peu dilatées en massue. Les deux espèces connues, ÆHeleastrum paludosum et Æeleastrum al- bum, appartiennent à l'Amérique septentrionale ; ce sont des plantes herbacées, vivaces, à tiges simples, à feuilles alternes, allongées, acuminées et très-entières; les fleurs sont blanches ou bleues. HÉLEE. Heleus. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Hétéromères, famille des Taxicornes (Règne Anim. de Cuv.), établi par Latreille (Nouveau Dict. d'Hist. nat., t. Xx1V, p. 153 ) qui lui assigne pour caractères : antennes grossissant insensiblement; tête découverte et reçue dans une échancrure de l'extré- milé antérieure du prothorax. Ce genre a beaucoup HÉL d'analogie avec celui des Cossyphes; la forme du corps est la même, il est ovale, en bouclier et très-aplati. Latreille en connaît six espèces, et celle qu’il décrit sous le nom d'Htlée perforée, {leleus perforatus, peut être considérée comme le type du genre. Elle est ori- ginaire, ainsi que les autres espèces, de la Nouvelle- Hollande, et a été recueillie par Péron et Lesueur dans l'île des Kanguroos. HÉLÈNE. 2001. Espèce des genres Murène et Cou- leuvre. F7. ces mots. C’est aussi un Papillon de la di- vision des Troyens, de Linné. HELENIA. por. Même chose que Æelenium. V. Hf- LÉNIER. HELENIASTRUM. por. Ce nom, donné anciennement par Vaillant, n’a pas prévalu sur celui d'Æelenium que lui a substitué Linné. Il en est de même de l’Æelenia de Gærtner, et du Zrasavola d'Adanson, qui désignent le même genre. /7. HÉLÉNIE. HÉLÉNIDE. Æelenis. mozc. Genre établi par Mont- fort dans le tome premier de sa Conchyliologie systé- matique (p. 194) pour un petit corps crétacé qu'il caractérise de la manière suivante : coquille libre, uni- valve, cloisonnée et cellulée, contournée en disque aplati; spire apparente, excentrique sur les deux flancs; dos caréné,; bouche très-allongée, recouverte par un diaphragme criblé de pores; cloisons criblées et unies. Le type de ce genre, décrit et figuré sous le nom de Nautilus aduncus par Von-Fichtel et Moll, p. 115, (ab. 95, fig. À, a été nommé par Montfort HÉLÉNIDE ÉPANOUI, //elenis spatosus : t'est une petite coquille blanche, de deux lignes de diamètre, striée dans le sens des cloisons; les stries sont assez nombreuses, fines et croistes par d’autres plus fines dans le sens des pores; le dernier tour est très-grand, enveloppant et cachant tous les autres. Ce que Montfort nomme ouverture de la coquille est une longue fente qui en occupe tout le dos; elle est barrée par une cloison toute criblée de pores qui viennent s’y terminer. Montfort pensait que chacun de ces pores était occupé par autant de Mollus- ques distincts vivant en famille ; mais cette opinion, qui n’est fondée sur aucun fait ni sur aucune analogie, est sans doute hypothétique, surtout si l’on pense que ce corps devait être intérieur, placé sans doute comme celui des Seiches avec lequel il paraît avoir de l’ana- logie. HÉLÉNIER. Æelenium. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie superflue, L., établi par Vaillant sous le nom d’Æeleniastrum. Linné changea cette dénomination en celle d'Æelenium, quoiqu'il y eût déjà un genre de ce dernier nom, également fondé par Vaillant, d'après C. Bauhin, et qui est devenu le genre Znula. Voici les caractères qui lui ont été assignés : involucre double: l'extérieur orbiculaire, dont les folioles sont disposées sur un seul rang, bractéiformes, soudées à leur base, linéaires et subulées; l’intérieur beaucoup plus court, dont les folioles sont inégales, libres et appliquées ; ré- ceptacle nu, globuleux ou cylindracé; calathide radiée, dont le disque est composé de fleurons nombreux et hermaphrodites, et la circonférence de demi-fleurons femelles, ayant la languelte large, cunéiforme, tri ou HÉL quadridentée au sommel; ovaires cylindriques, munis de douze bandes longitudinales : les unes parsemées de globules jaunâtres , les autres allernes avec les précé- dentes, hérissées de longues soies roides ; leur aigrette est composée de six paillettes membraneuses, corres- pondantes aux six bandes velues. H, Cassini a placé ce senre dans la tribu des Hélianthées, et en a formé le type d’une section. #7. HÉLÉNIÉES. Les espèces qui constituent ce genre,sont originaires de l'Amérique, et se cultivent très-facilement dans les jardins botaniques de l'Europe; telles sont les /7e/e- niuim autumnale,L.,et Helenium quadridentatuin, Labillardière (Actes de l’ancienne Soc. d'Hist. natur. de Paris, p. 22, tab. 4). Kunth (Nov. Gener. el Spec. Plant. æœquinoct., t. 1V, p. 299) en a décrit une troi- sième : Æelenium Mexicanum, el Sprengel six autres, dont une, Æelenium lanaluwm, forme le genre 4cti- nella de Pursh. Ces plantes sont herbacées, à feuilles alternes, décurrentes, et à fleurs jaunes terminales, disposées en corymbes. Le nom d’/Zelenium avait été donné par les anciens à des plantes très-différentes les unes des autres. Il pa- rait que l’ÆZelenium de Théophraste était une espèce de Thym, et les commentateurs ne peuvent reconnaître les deux Æelenium de Dioscoride. Le nom de celte plante se rattache aux souvenirs mythologiques des anciens, puisque, selon Pline, ils croyaient qu'elle était née des pleurs versés par la belle Hélène. HÉLÉNIEES. {elenieæ. por. Section formée par H. Cassini, dans la tribu des Hélianthées, de la famille des Synanthérées. Elle est caractérisée par un ovaire presque cylindracé, souvent velu, muni de plusieurs côtes ou arêles qui divisent sa surface en autant de bandes longitudinales, et portant une aigrette com- posée de poils paléiformes, membraneux, quelquefois plumeux. Le groupe proposé par Nuttall sous le nom de Galardiæ, fait partie de celte section, dans la- quelle H. Cassini fait entrer les genres suivants, ran- gés par ordre alphabétique : Achyrocarpus, Kunth ; Actinea, Jussieu; Allocarpus, Kunth; Bahia, Lagase.; Balbisia, Willdenow; Balduina, Nuttall; Calea, Rob. Brown; Cephalophora, Cavanilles ; Dimerostermma, H. Cassini; Æriophyllum, Lagasca; Florestina, Cas- sini; Galardia, Fouger.; Galinsoga, Cavan.; Hele- nium, L.; Hymenopappuüs, l'Hérit.; Leontophital- mum,Willd.; Leptopoda, Nutt.; Marshallia, Schreber; Mocinna, Lag.; Polypleris, Nult.; Plilostephiun, Kunth; Schkuria, Roth; Sogalgina, H. Cass.; T'itho- nia, Desf.; T'richophyllum, Nutt. . chacun de ces mots. HELEOCCHLOA. BoT. Synonyme de Crypside. 7. ce mot. HÉLÉOMYZE. Heleomyza.1ns. Diptères. Genre de la famille des Athéricères, établi par Fallen qui lui as- signe pour caractères : premier arlicle des antennes plus grèle que les suivants qui sont terminés par une soie simple ; palette grande et orbiculaire ; yeux lisses situés sur une élévation; ailes longues et n’offrant au delà de leur base aucune nervure transverse; corps assez épais et d’une forme qui se rapproche de la Mou- che commune; côtés de la face garnis de poils ou mous- HÉ L 551 taches. Fallen donne comme type de ce genre le Husca serrata de Linné, qu'il appelle HÉLÉOMIZE DES LATRINES. Cet insecte, dont le corps est cendré avec lPabdomen fauve, est très - commun dans l’intérieur des maisons. HÉLÉONOSTES. or. Espèce du genre Laiche. HELEOS. o1s. Synonyme d'Effraie. 7”. CHOUETTE. HÉLEPTE. Helepta. vor. Le genre institué sous ce nom, par Raffinesque (Ncogen., 1825, p.35), parait ne différer en rien du genre /Zeliopsis de Persoon., #”: HÉLIOPSIDE. HELIACA. ots. Syn. d'Aigle impérial. #7. FAUcON. HÉLIANTHE. ÆHelianthus. 8oT. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de Ja Syngénésie frustranée, L., établi sous le nom de Corona- Solis par Tournefort qui y confondait le Coreopsis et d'autres genres voisins. H. Cassini et Kunth en ont fait le type d’une tribu très-nalurelle de la famille des Sy- nanthérées, tribu qu'ils ont nommée liélianthées, #. ce mot. Voici les caractères de ce genre : involuecre composé de folioles imbriquées, ordinairement linéaires, aiguës, étalées, celles des rangs intérieurs progressivement plus courtes que celles des rangs extérieurs ; calathide radiée, dont le disque est formé de plusieurs fleurons réguliers, hermaphrodites, et la circonférence de demi- fleurons stériles; réceptacle convexe, garni de pail- lettes demi-embrassantes, oblongues et aiguës; ovaires oblongs des deux côtés, couronnés par une aigrette formée de deux paillettes opposées, articulées , cadu- ques : l’une antérieure el l’autre postérieure. De toutes les Synanthérées , les Hélianthces sont, sans contredit, les plantes les plus remarquables par leur beauté. L’am- plitude et les couleurs vives des calathides de la plu- part des espèces leur ont mérité de la part des bota- nistes des comparaisons emphatiques avec l'astre du jour. En effet, le mot Hélianthe est la signification grec- que du nom pompeux de fleur du soleil, sous lequel, ainsi que sous celui de couronne du soleil, on a tou- jours désigné ces plantes. — Les espèces d'Hélianthes, au nombre de quarante et plus, sont toutes indigènes de l'Amérique, soit méridionale, soit septentrionale. Ce sont des plantes ordinairement herbacées el très- grandes, rarement ligneuses. Leurs feuilles sont oppo- sées ou alternes, entières, le plus souvent munies de nervures plus ou moins roides et hérissées. Leurs fleurs sont terminales et ordinairement disposées en corym- bes. Toutes sont d’une culture facile dans les jardins de l'Europe. On doit distinguer, dans ce beau genre, les espèces suivantes : HÉLTANTHE TouRNEsOL. //elianthus annuus, L. Vul- gairement Grand Soleil. La tige de celte plante, quoi- que herbacée et annuelle, acquiert jusqu’à cinq mètres d’élévation; ses feuilles sont alternes, pétiolées, gran- des, presque cordiformes , acuminées, rudes ainsi que la tige. La calathide a quelquefois trois décimètres et plus de diamètre, et probablement, par l'effet de son poids, le pédoncule qui la soutient se courbe de ma- nière que la calathide inclinée présente son disque ver- tical et tourné le plus souvent du côté du soleil. Cette magnifique espèce est originaire du Pérou, On la cul- tive maintenant presque partoul, à cause de sa beauté et de la facilité avee laquelle elle se développe, ear 352 NÉE n’exigeant qu’une bonne terre et de la chaleur, elle trouve chez nous, dans le cours de l’été, un temps suf- fisant pour qu’elle puisse entièrement parcourir les phases de sa vie. Mais l'éclat et la beauté ne sont pas les seuls avantages de l’Hélianthe annuel; ses diverses parties sont employées avec utilité à des usages écono- miques. Ainsi, les akènes de cette plante sont mangés avec avidité par la volaille; ils contiennent une amande blanche et une grande quantité d'huile grasse que l’on extrait par expression. En certaines contrées on les tor- réfie pour s’en servir en guise de Café, et les habitants de la Virginie en font une sorte de pain et de la bouillie pour les enfants. Enfin l'écorce de cette espèce est for- mée de fibres ténues qui la rendraient susceptible d’être filée comme du Chanvre, et ses tiges contiennent beau- coup de nitrate de Potasse. HÉLIANTHE TopiNamBour. /Zelianthus tuberosus, L. Vulgairement Poire de Lerre. Ses racines sont de gros tubercules vivaces, charnus , oblongs, rougeûtres en dehors, blancs intérieurement et assez semblables à ceux de la Pomme-de-terre. Il s'en élève des tiges dres- sées, simples, herbacées, hautes de près d’un mètre et portant des feuilles tantôt alternes, tantôt opposées et même ternées, pétiolées, très-grandes, ovales, atté- nuées aux deux extrémités, décurrentes sur le pé- tiole, marquées sur leurs bords de petites dentelures et un peu rudes au toucher. Les calathides sont so- litaires , terminales et jaunes, non inclinées et d’une petite dimension relativement à celles de l’'Hélianthe annuel. Leur involucre est formé d’écailles foliacées, imbriquées et ciliées sur les bords. Cette plante, origi- naire du Brésil, fleurit en Europe dans le mois de sep- tembre. Les tubercules charnus du Topinambour sont un aliment assez agréable lorsqu'on les à fait cuire et apprêter de diverses manières. Ils fournissent, pendant l'hiver, une bonne nourriture aux Moutonset aux autres bestiaux qui en sont très-friands. L'analyse chimique de cette racine a été faite récemment par Payen qui y a rencontré en grande abondance la Dahline, principe immédiat, qui paraît être identique avec l’Inuline. Ce chimiste a également démontré que les tubercules du Topinambour, soumis à la fermentation, donneraient beaucoup de liqueur vineuse, analogue à la bière, et que, sous ce rapport, celte plante pourrait devenir très- importante. HÉLIANTHÉES. Æeliantheæ. Bor. Tous les auteurs qui se sont occupés de l'étude des Synanthérées ont admis un groupe très-naturel de plantes qu’ils ont nommé Hélianthées. En effet, Jussieu, De Candolle, Kunth et Cassini ont reconnu cette tribu et lui ont as- signé des caractères plus ou moins développés. Le der- nier de ces botanistes, considérant que le nombre des genres qui composent les Hélianthées est extrêmement considérable, a proposé de les subdiviser en cinq sec- tions qu’il a désignées par les noms suivants : 1° Hélian- thées Héléniées, 2° Hélianthées Coréopsidées, 39 Hé- lianthées Prototypes, 4° Hélianthées Rudbeckiées, et 5° Hélianthées Millériées. Nous n’exposerons ici que les caractères succincts de la troisième section, et nous renverrons aux MmOLS CORÉOPSIDÉES, HÉLÉNIÉES, MiLLé- RIÉES et RUDBECKIÉES, pour ceux des autres sections. HÉL Les Hélianthées Prototypes ont l’ovaire ordinairement tétragone et comprimé des deux côtés, de manière que son plus grand diamètre est de devant en arrière; leur aigretle est composée de paillettes adhérentes ou cadu- ques, filiformes et triquêtres. Le genre Hélianthe est le type de cette section, dont les limites ne sont pas tran- chées et qui se compose de plantes presque toutes amé- ricaines. Quelques-unes se trouvent en Asie; l'Europe et les terres australes en paraissent dépourvues. HÉLIANTHÈME. Helianthemum. Bot. C'est-à-dire Fleur du Soleil. Ce genre de la famille des Cistinées, et de la Polyandrie Monogynie, L., avait été constitué par Tournefort; Linné le réunit au Cistus, mais il en a été de nouveau séparé par Gærtner et De Candolle. Voici ses caractères principaux : calice à trois sépales égaux, ou à cinq sépales disposés sur deux rangs, les deux sépales extérieurs ordinairement plus petits ; cinq pétales extrêmement caducs, quelquefois dentelés irré- gulièrement au sommet ; stigmate en tête, tantôt pres- que sessile, tantôt supporté par un style droit ou obli- que ; capsule à trois valves qui portent sur leur milieu les placentas des graines ou les cloisons séminifères ; graines anguleuses, glabres, pourvues d’un albumen blanc et charnu, et d’un embryon dont les cotylédons sont tantôt filiformes et courbés, tantôt orbiculaires et appliqués l'un contre l’autre. Les Hélianthèmes sont des herbes ou des arbrisseaux à feuilles opposées ou alternes, quelquefois stipulées; leurs fleurs, le plus souvent munies de bractées, sont portées sur des pédi- celles opposés aux feuilles ; elles offrent des dispositions très-variées, car elles sont tantôt solitaires, tantôl en ombelles, en grappes penchées du même côté, en co- rymbes ou en panicules. Quand le genre Æelianthe- num fut rétabli, on lui assigna comme caractère dif- férentiel d'avec le Cistus, une capsule uniloculaire, à valves portant les placentas sur le milieu de leurs pa- rois internes; mais ce caractère fut infirmé par l’ob- servation de plusieurs espèces où non-seulement la capsule mais encore l'ovaire étaient évidemment trilo- culaires. Dans un Mémoire lu en juillet 1825. devant la Société Philomatique de Paris, Guillemin a démontré que les cloisons du fruit de l'Æelianthemum étaient produites par la saillie interne et plus ou moins grande des placentas qui, dans quelques espèces, ne formaient qu'une simple ligne longitudinale sur les parois, dans d’autres proéminaient de manière à se réunir et à di- viser la capsule en trois loges. Le caractère de l'unité ou de la pluralité des loges du fruit, qui est excellent pour distinguer telle espèce d’une autre, ne doit donc pas être génériquement employé, puisqu'on trouve dans le même genre des capsules uniloculaires, et d’autres qui sont divisées plus ou moins complétement par de fausses cloisons. Mais en étudiant l’organisation de plusieurs espèces d'Hélianthèmes, Guillemin vit que ces différences dans la structure des capsules corres- pondaient presque toujours avec d’autres différences dans les autres organes. Ainsi, par exemple, toutes les espèces de la section où les fleurs sont en ombelles (Æe- lianthemum umbellatum, Libanotis, etc.), ont des capsules triloculaires, un calice à trois sépales, et les cotylédons linéaires et infléchis; tous les Hélianthèmes HO UL à feuilles larges, à fleurs en panicules (ÆZelianthemum vulgare, elc.), ont des capsules uniloculaires, un calice à cinq sépales, et des cotylédons discoïdes, etc. Il faut pourtant convenir que le genre Æelianthemum étant très-naturel, on ne peut pas le partager en sections dont les caractères soient bien tranchés. Le Prodromus Regni Veget. Nat. du professeur De Candolle contient l’'énumération de cent vingt-quatre espèces qui ont été décrites par Dunal de Montpellier et réparties en neuf sections. Ces sections forment trois séries principales caractérisées d’après le style plus ou moins long que les étamines, dressé ou infléchi à la base. La première section (Æalimium) est composée d’ar- bustes ou d’arbrisseaux à feuilles opposées, à trois nervures, sans stipules, velus ou cotonneux. Les pé- doncules portent d’une à trois fleurs axillaires, soli- taires, disposées en ombelles ou en panicule. Elle ren- ferme treize espèces indigènes, pour la plupart, du bassin de la Méditerranée. On peut citer comme les plusremarquables : l’Æelianthemum umbellatuin, qui abonde sur les rochers de la forêt de Fontainebleau ; l’Helianthemum Libanotis, de la Barbarie et du Por- tugal; l’Helianthemum alysloides, qui croît en Es- pagne et dans la France occidentale; et l’Æelianthe- mum halimifolium, que l’on rencontre abondamment dans les contrées maritimes du midi de l'Europe et du nord de l'Afrique. La seconde section (Lecheoïdes) est composée de sept espèces qui croissent en Amérique et particulièrement dans le nord. Ce sont des plantes à tiges vivaces, dres- sées et souvent dichotomes. Les feuilles inférieures sont opposées, les supérieures allernes, presque sessiles et sans stipules. Dans la troisième section (Z'uberaria) sont compri- ses neuf espèces, presque toutes indigènes de la France méridionale, de l'Espagne et de l'Italie. Quelques-unes de ces plantes ont des racines ligneuses el vivaces. Leurs tiges sont dressées ou ascendantes ; leurs feuilles inférieures à trois nervures opposées, sans stipules, les supérieures quelquefois alternes et munies de stipules longues et linéaires. Les fleurs sont disposées en pani- cules ou en grappes. L’Æelianthemum T'uberaria, jolie plante que l’on trouve sur les côtes de la Médi- terranée, peut être considéré comme le type de cette section, à laquelle on a aussi rapporté l’Æelianthe- mum quttatum, espèce très-abondante dans la forêt de Fontainebleau, le bois de Boulogne et dans quelques autres lieux des environs de Paris. La quatrième section (Macularia) ne renferme que deux espèces, dont l’une (Æelianthemun: lunulatum) croît dans les Alpes du Piémont, et l’autre (/Zelian- themum petiolatuin , Pers.) se trouve en Espagne. Ce sont des plantes sous-frutescentes, à feuilles pétiolées, étroites, sans stipules; à fleurs terminales, solitaires ou en grappes avec les pédicelles tournés d’un même côté el accompagnés à leur base de pelites bractées subulées. Les espèces de la cinquième section (Brachypeta- lum), au nombre de huit, habitent les bords de la Mé- diterranée, principalement l'Espagne et l'Égypte. Ce sont des herbes annuelles, à feuilles pétiolées, larges, HE L 555 munies de stipules oblongues, linéaires; les supérieures longues. Les pédoncules sont uniflores, courts, soli- taires, rarement axillaires, le plus souvent opposés aux feuilles ou aux bractées, dressés ou étalés horizontale- ment. C’est à ce groupe qu'appartiennent les 7/elian- themum niloticum, Ægyptiacum et salicifolium ; dans ces plantes, la capsule est d’une consistance li- gneuse et très-fragile. La sixième section (Æriocarpum) se compose de sous-arbrisseaux dont les jeunes branches sont pubes- centes, cendrées, les feuilles opposées ou alternes, ac- compagnées de stipules linéaires, plus courtes que le pétiole. Les fleurs sont petites, rassemblées et sessiles, ou grandes et portées sur de courts pétioles. Le nom de la section a été tiré de la villosité de l'ovaire et de la capsule. Les sept espèces de cette section habitent l'Égypte, l'Afrique boréale et les Canaries. Les Æelian- themum Lippii et Helianthemum Canariense en sont les plus remarquables. La septième section (Æumana) est bien caractérisée par ses tiges presque ligneuses, ses feuilles linéaires, très-étroites, sessiles ou presque sessiles. ainsi que par les pédicelles uniflores, penchés avant l’anthèse et ré- fléchis après la floraison. L'Helianthemum Fumana, qui croît abondamment en certaines localités de la forêt de Fontainebleau, est l'espèce principale de ce groupe, dans lequel se placent encore les ÆZelianthemum lœvi- pes, Arabicum, thy mifolium, glutinosum, et quatre ou cinq autres espèces nouvelles, indigènes comme celles-ci du bassin de la Méditerranée. Dans la huitième section (Pseudocistus) sont grou- pées des plantes vivaces ou sous-ligneuses, à feuilles opposées, pétiolées, rarement stipulées au sommet des rameaux. Les fleurs, tournées du même côté, sont en grappes ou en panicules accompagnées de bractées li- néaires, lancéolées. Cette section se compose de dix-sept espèces, qui, pour la plupart, croissent dans le bassin de la Méditerranée. Quelques-unes, telles que l’Æelian- themum alpestre et l'Helianthemum marifolium , croissent sur les montagnes du midi de l’Europe qu'elles ornent de leurs nombreuses fleurs jaunes. Enfin, la neuvième section (Æ£uhelianthemunm) est la plus nombreuse en espèces. Elle en renferme plus de trente parmi lesquelles on remarque l’Æelianthe- muim vulgare et l'Helianthemum apenninum qui croissent dans les environs de Paris. Les autres espèces sont toutes indigènes du midi de l'Europe, et principa- lement de l'Espagne. Ce sont des plantes à liges cou- chces, sous-ligneuses, rameuses à la base, à feuiiles op- posées, les inférieures plus petites, munies de stipules linéaires , lancéolées. Leurs fleurs sont accompagnées de bractées tournées du même côté, et disposées en grappes. Outre les cent vingt-quatre espèces d'Hélianthèmes bien déterminées, il y en a encore une douzaine décrites par les auteurs, mais dont les caractères sont trop in- certains pour qu’on ait pu les classer dans les sections précédentes. Parmi ces sections, il en est deux qui sem- blent très-naturelles : ce sont celles des Æ/alimium el des Z'umana. Dans les Æalimium, le calice est le plus souvent à trois sépales, les fleurs en ombelles , ia À LS HÉL CE capsule triloculaire et les cotylédons linéaires, courbés en hameçon. Dans les umana, le calice est toujours accompagné de deux petites braetéoles, et les fleurs en grappes comme celles de l'ÆZelianthemun vulgare.Du reste, la capsule est aussi triloculaire et les cotylédons sont linéaires et courbés. Les ZZelianthemum vulgare, apenninum, etce., ont au contraire les cotylédons or- biculaires, appliqués, et la radicule est couchée sur leur fente. HÉLIANTHÉMOIDES. Bor. Synonyme de Turnère cis- toide. 7”. TURNÈRE. HELIAS. o1s. Ÿ. CAURALE. HÉLIAS. ins. Genre de l’ordre des Lépidoptères, fa- mille des Diurnes, tribu des Hespérides, établi par Fa- bricius aux dépens des Papillons plébéiens, Urbicoles de Linné, et que Latreille réunit au genre Hespérie. F, ce mot. HÉLIASE. Heliases. pois. Genre de la famille des Sciénoïdes , établi par Cuvier et Valenciennes dans le vol. 5 de leur Histoire naturelle des Poissons, p. 495, avec les caractères suivants : corps ovale, comprimé ; bouche petite ; préopereule sans dentelure ; écailles grandes ; une ligne latérale terminée sous la fin de la dorsale, dont la membrane forme un lambeau derrière chaque aiguillon; dents disposées sur une bande en velours ras; celles du rang extérieur plus fortes, co- niques et pointues. HÉLIASE cENpRé. /eliases cinerascens, Cuv. Il est entièrement d’un gris verdàätre pâle; son museau est court et n’a rien de concave en dessus; sa nageoire caudale est fourchue; la dorsale et l'anale ont leurs par- ties molles anguleuses; les ventrales sont un peu pro- longées en fil. Taille, quatre pouces. De l'Inde. 8. 5, p. 13/11, A. 2/11, P. 18, v. 1/5. HÉLIASE À GRANDE ÉPINE ANALE. Heliases analis, Guy. Sa couleur est un vert jaunâtre, un peu plus foncée vers le dos; nageoire caudale fourchue , avec la deuxième épine anale très-forte et plus longue même que les rayons mous qui la suivent; dents postérieures telle- ment rases que la rangée externe a presque l'air d’être seule, Taille, quatre pouces. Amboine. 8. 5, p. 15/11, A. 211 p.18, .v. 11/5. HÉLIASE A QUEUE ÉCAILLEUSE. /Jeliases lepisurus, Cuv. Sa forme est un peu plus oblongue que celle des espèces précédentes, et s’en distingue surtout parce que sa queue est presque entièrement couverte de petites teailles; elle est très-fourchue, et ses lohes se terminent en filets, aussi bien que ses ventrales, et même un peu l'angle postérieur de sa dorsale; sa couleur parait être le bleu lilas; son ventre est argenté, un peu jaunâtre ; sa nageoire caudale est d’un brun noirâtre; les autres d’un jaune pâle. Taille, trois pouces. De la Nouvelle- Guinée, p. 5, b. 12/10, A. 2/9, p. 18, v. 1/5. HELICANTHERA. gor. Pour Helixanthera. VF. ce mot. HÉLICARION. Zelicarion. mo. Genre de la famille des Colimacées, établi par Férussac qui lui donne pour caractères : animal ayant sa partie antérieure rélractile comme dans les Hélices, la postérieure tronquée et dé- primée latéralement; cavité pulmonaire, et principaux organes siluëés à la partie moyenne du corps, el ren- HÉL fermés dans un petit test globuliforme, spiral, mince, fragile el (transparent; organes de la génération réunis, avec l’orifice près du tentacule droit; quatre tentacules cylindriques et rétractites; les deux supérieurs oculés à leur sommet; un pore terminal. On ne connaît encore que deux espèces de ce nouveau et curieux genre qui semble lier par une chaîne non interrompue les deux familles des Limaces et des Limacons et qui malgré son analogie avec l'Hélicolimax, est cependant très -rap- proché du genre Parmacelle par son organisation gé- nérale. Les deux espèces, ÆZelicarion Cuvieri et He- licarion Frecyneli, habitent les terres australes. HÉLICE. mous. Synonyme d'Escargot. f. ce mot. HÉLICELLE. /felicella. mozL. Genre de la famille des Colimacées, démembré à tort des Hélices par Lamarck (Extrait du Cours, ete.), sur le simple caractère d’une coquille planorbulaire, à péristome toujourstranchant. Férussac a employé la même dénomination pour un des sous-genres de ses Hélicoïdes, auquel il a donné des caractères plus étendus. 7. HÉLICO'DES et HÉLICE. HELICHROA. por. Le genre produit, sous ce nom, par Raffinesque, dans la famille des Synanthérées, a été réuni par De Candolle au genre Æ£chinacea de Mœænch. HÉLICHRYSE. Z/elichrysum. or. C’est ainsi que Vaillant avait écrit le nom d’un genre placé depuis dans la famille des Synanthtrées, Corymbifères de Jussieu, et dans la Syngénésie superflue, L. Cette orthographe aélé préférée à celle d'£lichry sun employée par Tour- nefort et par d’autres auteurs. Les caractères de ce genre avaient été si vaguement exprimés par les an- ciens botanistes, que Linné et Jussieu le réunirent au Gnraphalium, d'où il fut séparé de nouveau par Adan- son, Gærtner, Willdenow, Persoon, Lamarck, De Can- dolle, etc.; mais comme ces divers auteurs ne se sont pas accordés sur les caractères essentiels de l’ÆZelichry- sum, et des autres genres formés aux dépens des Gna- phalium de Linné, ce dernier groupe a été examiné avec soin et subdivisé par R. Brown et Cassini, dans leurs Mémoires sur les Synanthérées. Voici les carac- tères principaux qui ont été assignés au genre Héli- chryse : involucre formé d'écailles imbriquées, les in- lermédiaires coriaces, membraneuses et surmontées d’un grand appendice étalé, coloré, luisant, ovale et ordinairement concave; les extérieures presque réduites au seul appendice; les intérieures, au contraire, en étant dépourvues; réceptacle fovéolé, à réseau denti- eulé; calathide dont le disque est formé de fleurs nom- breuses, régulières et hermaphrodites, la couronne de fleurs sur un seul rang, femelles et à corolle ambiguë, selon Cassini, c'est-à-dire d’une forme intermédiaire entre la corolle régulière et la corolle tubuleuse; an- Uières pourvues de longs appendices basilaires, mem- braneux et subulés; ovaires oblongs, munis de papilles, et surmontés d’une aigrette longue, composée de poils libres, sur un seul rang, égaux entre eux et légèrement plumeux. De bien faibles différences séparent le genre Helichry sum ainsi constitué, des vrais Gnaphalium et des Xeranthemum: elles consistent principalement dans la grandeur du disque et dans les formes des co- rolles de la circonftrence. Le disque des Hélichryses HÉE est large et multiflore, les fleurs marginales ent beau- coup de rapports avec celles du centre, tandis que, dans les Graphalium , le disque est petil, ne contient que peu de fleurs dont les marginales ont des corolles tubuleuses très-grèles et filiformes. Le genre 4rgyro- come de Gærtner et le Lepiscline de Cassini, ne pré- sentent pas non plus des caractères bien tranchés, ear la note essentielle et caractéristique du premier con- sisle dans son aigrette plumeuse, et celle du second dans le réceptacle muni de paillettes, et dans la cala- thide composée de fleurs uniformes ; mais l/Zelichry- sue à aussi son aigrette pluineuse, et la différence de strueture dans les fleurs marginales est très-légère ; aussi Gærtner avail-il attribué des fleurs semblables dans toute la calathide. Cassini a relevé celle erreur de Gærtner, et a également démontré que la radiation des écailles de l’involucre, caractère spécieux au pre- nier coup d'œil, ne devait pas être considérée comme très-importante, ainsi que l’ont proposé Willdenow el Persoon; cette radiation ne résulte, en effet, que de l'hygroscopicité des écailles, laquelle varie selon létat de l'atmosphère. Si l’on adopte la séparation du genre Argyrocome de Gærtner et du Xeranthemum, qui cependant sem- blent étroitement liés par le port et par les caractè- res avec l’Æelichrysum, celui-ci est formé d’un nom- bre peu considérable d'espèces, dont quelques-unes croissent dans l'Europe méridionale et dans l'Orient. On doit citer comme type du genre: L'HÉLICHRYSE ORIENTAL, //elichry sum orientale, Gærtn., plante originaire d'Afrique, dont les tiges li- gneuses se divisent en branches simples, tomenteuses, blanchâtres, et portent des feuilles alternes, sessiles et blanchâtres sur les deux faces. Les calathides sont dis- posées en corymbes terminaux. Les éeailles de leur involucre, arrondies, scarieuses, persistantes et d’un beau jaune d’or, ont fait donner à celte plante le nom d'Immortelle jaune, sous lequel on la cultive dans les jardins d'Europe. Les bouquets que l’on fail avec ses fleurs ont un fort joli aspect et ne sont pas éphémères comme ceux des autres plantes ; souvent on ajoute aux belles couleurs dont la nature les a embellies les teintes artificielles de l’orangé, et d'autres nuances qui char- ment davantage le coup d'œil. L'Helichry sun Slæchas, DC., est un petit arbuste à branches simples, menues el très-nombreuses; ses calathides sont d’un beau jaune. Il croit dans toute l'Europe méridionale. Parmi les autres Hélichryses, il faut se borner à mentionner lAHelichrysum frigi- lum, Labill. (Zcon. Plant. Syriac., p. 9,t. 14), petite plante fort jolie, que l’on trouve dans les monta- gnes de la Corse et de la Syrie. Elle est herbacte, cou- chée, et porte de petites feuilles imbriquées, disposées sur quatre rangées, obluses, cendrées el incanes. Les branches sont unifiores, et chaque fleur sessile est re- marquable par la blancheur éclatante des écailles de l’involucre. HÉLICHRYSOIDES. 8or. Ce nom générique, en rai- son de sa désinence vicieuse, n’a point été adopté par Linné, Vaillant l'avait imposé à un genre qui appartient à la famille des Synanthérées Corymbifères ; ses es- AÉEL 555 pèces ont été fondues dans les genres S{æbe et Serti- phium. HÉLICIE. Helicia. pot. Genre de la Tétrandrie Mo- nogynie, L., établi par Loureiro (or. Cochinchin., 1, p. 105) qui l’a ainsi caractérisé : calice très - petit, À quatre découpures courtes, aiguës et droites; corolle formée de quatre pétales linéaires, roulés en spirale, légèrement soudés en un tube grêle avant la maturité de la fleur ; quatre étamines dont les filets sont insérés sur le milieu des pétales, et dont les anthères sont li- néaires; ovaire supère, surmonté d’un style filiforme de la longueur des étamines et d'un stigmate oblong ; drupe ové, petit, marqué d’un sillon longitudinal. L'éditeur de la Flore de Cochinchine, Willdenow, a ajouté en note, à la suite de la description de l'espèce, que celle-ci pourrait bien appartenir au genre Scmnara; et comme plusieurs espèces de ce dernier ont été trans- portées dans le genre Myrsine par R. Brown (Prodr. Fior. Nov.-Holl., p. 5355), quelques auteurs ont indi- qué la place de l’Æelicia parmi les Myrsinées ou Ardi- siacées. C'était aussi le sentiment de Jussieu (Ann. du Mus., {. XV, p. 551) qui a insisté particulièrement sur le fruit drupacé, monosperme, et sur insertion épipé- talée des étamines dans l'Aelicia. La seule espèce de ce genre incertain a été nommée Helicia Cochinchinensis. C’est un arbre de médiocre grandeur, indigène des forêts de la Cochinchine, dont les branches sont étalées, les feuilles ovales, acumi- nées, glabres et alternes, les fleurs jaunes, disposées en grappes simples el presque terminales. Persoon, se conformant à l’idée de Willdenow qui ne voyait dans l’Aelicia qu'une espèce de Samnara, n’a pas mentionné ce genre, el il a transporté son nom au genre //elixan- thera de Loureiro. Un semblable échange de mots pour exprimer deux genres que l’on regardait comme très- distincts, loin de simplifier la nomenclalure, y intro- duit, au contraire, une confusion difficile à débrouiller. HÉLICIER. mozz. Nom de l'animal des Coquilles du genre Hélice. #, ce mot. HÉLICIGONE. Æeliciygona. moiL. Ce sous-genre, de Férussac, répond au genre Carocolle de Montfort adopté par Lamarck, ainsi qu’au genre Ibère de ce premier auteur; les Coquilles qu'il renferme ont été groupées aussi par Ocken sous le nom de F’ortex. VF. CAROCOLLE et HÉLICE. HÉLICINE. ZZelicina.mozr. Genre à peine connu des anciens conchyliologues, figuré cependant par Lister qui le confondit avec les Hélices, méconnu par Linné el Bruguière, proposé par Lamarek dès 1801, dans le Système des Animaux sans vertèbres , et adoplé depuis par la plupart des auteurs. Lorsque ce genre fut pro- posé on n’en connaissait point l'animal, mais on savait qu'il était operculé. C’est sans doute d’après cette con- sidération que Lamarck le rapprocha d'abord des Né- rites et des Natices, en faisant aussi attention à sa forme générale et surtout à celle de Ia columelle. Depuis, dans la Philosophie zoologique, Lamarck, ayant établi la famille des Colimacées, y rangea les Hélicines entre les Hélices, les Bulines, les Agathines, Amphibulines et Maillots, quoique tous ces genres soient dépourvus d'o- pereules. Il persista dans la même opinion (Extrait du 556 HÉL Cours, etc.) où l’on voit ce genre placé dans les mêmes rapports, et c’est encore celle qu’il conserva dans son dernier ouvrage. Montfort ne trouva pas convenable le nom donné par Lamarck; il pensa que ce nom avait trop de rapports avec Hélice, et qu'on pourrait les confondre tous deux; il proposa en conséquence de le nommer Pilonille; mais personne n’a admis ce chan- gement. Férussac, qui a possédé le premier en France l'animal de l'Hélicine, le communiqua à Blainville en lui assurant qu’il est pourvu d’un collier, que l'ouver- ture de la respiration est à gauche et l’anus à droite, ce qui parait être le contraire d’après Blainville et d’a- près Say. Les observations de ces deux zoologistes ont fait connaître suffisamment l'animal de l'Hélicine; il sera facile désormais de le mettre en rapport avec les genres environnants, et comme le dit Blainville lui- même (article HÉLIGINE du Dict. des Science. natur., & XX, p. 455), ce sera auprès des Cyclostomes qu’il sera rangé; c'est aussi l'opinion de Férussac, mais ayant cru apercevoir un collier, il a fondé sur ce caractère une famille particulière pour les Æélicines, qu’il a mise à côté des Z'urbicines, autre famille créée pour les Cyclostomes. Comme Blainville et Say ne mentionnent aucunement ce collier dont parle Férussac, ce sera dans une même coupe que les deux genres se placeront. Dans ces derniers temps, Gray a publié dans le troisième ca- hier du Zoological Journal une Monographie complète des Hélicines; il y désigne une petite Coquille turricu- lée fort semblable pour lPaspect extérieur à un Cyclos- tome, ce qui marque évidemment la liaison des deux genres. Enfin, pour compléter ce qu’il y aurait à dire sur ce genre, on devrait observer que Blainville, après avoir dit (article HéLicine du Diet. des Sc. natur.) qu’il faut placer ce genre à côté des Cyclostomes, l'en éloigne cependant assez notablement dans son système géné- ral, développé à l’article MoLLUSQUE du même ouvrage. On voit en effet les Cyclostomes faire partie de la fa- mille des Turbos nommés Cricostomes, etles Hélicines être placées dans la famille des Eliipsostomes et sépa- rées par les genres Mélanie, Rissoa, Phasianelle, Ampullaire et Ampulline de son genre le plus ana- logue. Ce savant zoologiste paraît aussi avoir réuni à tort les Roulettes aux Hélicines; conduit par une ana- logie dans les formes, supposant qu’elle soit parfaite el entière, ce qui n’est pas, il y a toujours une consi- dération importante qui doit servir de guide, c’est que l'un des genres est marin et l’autre terrestre, ce qui suppose dans l’organisation des animaux, au moins dans celle de l’appareil respiratoire, des différences assez considérables pour tenir séparés ces deux genres; il en est de ceux-ci comme des Cyclostomes et des Pa- ludines que l’on a été obligé de distinguer malgré une bien grande analogie dans les Coquilles. Caractères génériques : animal globuleux, subspiral; le pied sim- ple, avec un sillon marginal antérieur; tête probosci- diforme; le mufle bilobé au sommet et plus court que les tentacules qui sont au nombre de deux, filiformes, et portant les yeux à la partie externe de leur base sur un tubercule; les organes de la respiration comme dans les Cyclostomes terrestres; la cavité branchiale com- muniquant avec l'extérieur par une large fente, Co- H É L quille subglobuleuse ou conoïde, à spire basse ou tur- riculée (d'après Gray); ouverture demi-ovale, modifiée par le dernier tour de spire; le péristome réfléchi en bourrelet, le bord gauche élargi à sa base en une large callosité qui recouvre entièrement l’ombilic, et se joi- gnant obliquement avec la columelle qui est tranchante inférieurement, saillante el un peu tordue; un oper- cule corné, complet, à éléments concentriques. Parmi les espèces actuellement assez nombreuses, on peut citer : l'HÉLICINE NÉRITELLE , //elicina Nerilella, La- marck, Anim. sans vert., €. vr, 2e part., p. 105, n° 1; Lister, Conchyl., tab. 62, fig. 59. HÉLICITE. mor. ross. Ce nom a quelquefois été donné aux Camérines. HÉLICODONTE. /elicodonta. mour. Sous-genre proposé par Férussac, dans le genre Hélice, parmi les Hélicoïdes, pour toutes les Coquilles de cette famille qui ont l'ouverture dentée, l’ombilic couvert ou visible. PV. HÉLICE et ANOSTOME. HÉLICOGÈNE. Helicogena. moir. Sous-genre pro- posé par Férussac, dans le genre Hélice, pour un de ses plus nombreux groupes. Il le divise en quatre sous- sections ; l’une d’elles représente le genre Acave de Montfort. F. ce mot et HELICE. HÉLICOIDES. //elicoides. MoLL. Férussac, dans sa manière de diviser le genre Hélice, a rangé sous la dé- nomination de Redundantes toutes celles dont la co- quille est trop petite pour contenir tout l'animal, et sous le nom d’Znclusæ, toutes les espèces d'Hélices dont la coquille peut le contenir en entier. Chacune de ces grandes divisions est ensuite partagée en deux sec- tions : les Hélicoïdes et les Cochloïdes ; toutes les Co- quilles globuleuses enroulées, et dont les tours sont plus ou moins enveloppants, sont contenues dans la première; toutes celles qui sont turriculées sont com- prises dans la seconde. ”. CocuLotpes et HÉLICE, HÉLICOLIMACE. /elicolimaæ. moir. Le genre que Draparnaud a créé sous le nom de Vitrine, en ne con- sidérant que la transparence de la coquille, a été nommé Hélicolimace par Férussac. Cette dernière dé- nomination, quoique donnant une idée plus juste du genre dont elle fait sentir les rapports, ne pouvait être encore adoptée. 77. VITRINE. HÉLICOMYCE. BoT. ( Champignons.) Les auteurs allemands, excellents observateurs de la nature, mais auxquels on peut reprocher trop de facilité à créer des genres, ne sont pas d’accord sur la place à assigner à cette production; Link l’a d’abord mise dans les Cham- pignons, mais peu de temps après, il a cru devoir la rapporter aux Oscillatoires. Nées cependant persiste à la conserver dans les Fongosités; il la sépare du genre {/yphasma de Rebentisch, et la met à côté de l’'Aormisciun. Quoi qu’il en soit de la validité de ces diverses opinions , l'Hélicomyce est fondé sur une pe- tite plante assez semblable à une moisissure rose; elle est formée de filaments courts, brillants, articulés, contournés en spirale ou en Hélice, d’où vient son nom; ils sont nus, presque droits et en touffes. A peine ce genre avait-il été fondé (in Berol. Mag., 1, 5, p.21, f. 25), que Link le détruisit pour le réunir au genre Sporotrichum , en annonçant que sa plante pourrait HÉL bien être l’Ayphasma roseum de Rebentisch, #1. Meem., p. 597, pl. 4, fig. 20, qui se trouve dans les environs de Paris, sur les vieilles portes des moulins saupoudrés de farine. HÉLICONIE. Æeliconia.1xs. Genre de l’ordre des Lé- pidoptères, famille des Diurnes, tribu des Papilionides, établi par Latreille aux dépens des Papillons, Hélico- niens (7. ce mot) de Linné. Les caractères de ce genre, tel qu’il est adopté dans l'Encyclopédie Méthodique au mot PAPILLON, sont : palpes très-éloignées l’une de l’au- tre, s’élevant manifestement au delà du chaperon; le second article beaucoup plus long que le premier; an- tennes une fois plus longues que la tête et le tronc, grossissant insensiblement vers leur extrémité; corps allongé; pattes antérieures très-courtes dans les deux sexes; crochets des tarses simples; ailes supérieures al- longées. Le genre Héliconie que Latreille avait d’abord nommé Héliconien, et dont il a ensuite changé le nom parce que les espèces portent en général des noms fé- minins, comprend les genres Mechanitis et Doritis de Fabricius, 7. ces mots; il se distingue des genres Da- naîde, Idea, Acrée et Argynne, V. ces mots, par la longueur et par la massue des antennes, par la lon- gueur des palpes et par la forme des ailes. Ces insectes ont le corps allongé; leurs ailes supérieures forment un triangle allongé, dont le bord interne est plus ou moins concave; les inférieures sont presque ovales, elles s’avancent au bord interne sous le ventre, mais ne l’embrassent presque pas en dessous. Leur cellule discoïdale est fermée postérieurement. Les Chenilles des Héliconies sont tantôt nues avec des appendices assez longs et charnus sur les côtés du corps, tantôt elles ont à la place de ces appendices des tubercules couverts de poils épineux, d’autres sont en- ltièrement épineuses , enfin, plusieurs n’ont que deux longues épines derrière la tête. Leurs Chrysalides se suspendent seulement par leur extrémité postérieure dans une direction perpendiculaire, la tête en bas; elles ne sont point retenues dans leur milieu par un fil, et ne sont jamais renfermées dans une coque. Les espèces de ce genre sont toutes propres à l'Amé- rique méridionale ; quelques-unes ont les ailes presque entièrement nues. Godart (art. PAPILLON de l'Encycl. Méthodique) décrit soixante-neuf espèces d'Héliconies parmi lesquelles on distingue : L'HÉLICONIE pu Ricin. Aeliconia Ricini, L., Godart; Papilio Ricini, Gram. Cette espèce ne reste que quinze jours en Chrysalide; sa Chenille, suivant Sybile de Mé- rian, est verdâtre, avec des poils blanchâtres très-longs. Elle vit sur le Ricin, vulgairement Palma-Christi. L'insecte parfait se trouve à Surinam, dans le courant de mai. HÉLICONIE. Aeliconia. por. Ce genre de la famille des Musacées el de la Pentandrie Monogynie, L., avait d’abord été nommé Bihaï par le père Plumier. Linné n’adopta point ce nom vulgaire, et lui substilua celui d’Heliconia, qui a été admis par les botanistes. Voici ses caractères : périanthe divisé en cinq segments ir- réguliers, profonds, dont trois extérieurs oblongs, droits, canaliculés et inégaux entre eux (nectaires, L.) ; les deux segments supérieurs des rangs externes HÉL : 557 sout soudés à la moitié du dos du plus grand des seg- ments intérieurs, lequel est concave, lancéolé, et ren- ferme les organes sexuels, jusqu’au point où les an- thères et les stigmates doivent paraître; le second segment intérieur est très-petit, en forme de spatule. un peu concave, attaché par le dos, au bas du segment inférieur du ptrianthe; cinq étamines fertiles dont les filets, de la longueur des divisions du périanthe, sont insérés à sa base interne; style filiforme, surmonté d’un stigmate crochu et légèrement papillaire; capsule oblon- gue tronquée, à trois valves, à trois loges monosper- mes. Jussieu (Genera Plant., p. 61) a considéré le petit segment intérieur comme une étamine avortée, dont le filet est court, en forme de spathe et recourbé; c'était aussi l'opinion de Lamarck (Encyelop. Méthod.) qui regardait le nombre six comme naturel aux divers genres de la famille des Musacées. Quelques espèces d'Héliconies ont été transportées dans les genres Musa et Sérelilzsia, qui les avoisinent de très-près, et réci- proquement, on a placé parmi les Héliconies des plantes du genre Sérelilzia. Ainsile Musa Bihai, L., est l'He- liconia Bihai, Willd.; le Musa hummilis, Aubl., se rap- porte à l’Aeliconia humilis, Jacq.; V'Heliconia Bihai, L., au Strelitzia augusta, Thunb.; l'Heliconia Bihai, Miller, au Strelitzia ovata, Donn.; et l’Æeliconia Strelilzia, Gmel., au Strelitzia reginæ. F. BANANTER et STRELITZIE. On compte environ une dizaine d'espèces de ce genre, toutes indigènes des contrées chaudes de l'Amérique méridionale, car la plante des Indes Orientales, citée et figurée par Rumph ( 4rnb., 5, p.142, Lab. 62), sous le nom de Folium buccinatun asperunr, et dont La- marck (Encyel. Méth.) a fait son /Jeliconia Indica, paraît ne pas appartenir au genre en question. Les plus remarquables de ces espèces sont les deux sui- vantes : HÉLICONIE DES ANTILLES. /eliconia caribæa, Lamk. Cette belle plante ressemble beaucoup, par son port, aux Bananiers. On doit la considérer comme la prin- cipale du genre, car c’est elle que le père Plumier a rencontrée dans les bois humides et les endroits fan- geux des Antilles. De sa racine noueuse, épaisse, blan- che intérieurement, noirâtre à l'extérieur, s'élève une tige haute de trois à quatre mètres, garnie dans sa par- tie inférieure de feuilles engainantes, qui se recou- vrent naturellement, et constituent par leur nombre une sorte de tronc lisse et de la grosseur de la cuisse; chacune de ces feuilles est arrondie à la base et au sommet, longue de plus d’un mètre, et marquée de deux nervures transversales, très-fines et parallèles, qui partent en divergeant d’une forte nervure moyenne formée par le prolongement d'un long pétiole canali- culé en dessus et convexe en dessous. Enfin du milieu de cet amas de feuilles, sort la partie supérieure de la tige qui soutient un bel épi distique, droit, coloré et long de près de six décimètres. L’épi est formé de spa- thes membraneuses, alternes, situées sur deux rangs opposés, et qui contiennent chacune plusieurs fleurs d'une couleur verdâtre , entassées les unes contre les autres, entre des écailles spathacées et pointues. Selon Aublet (Plant. Guyan.,t. 11, p. 951), c'est avec les H É L feuilles de cette plante que les créoles et les Galibis font des cabanes sur leurs pirogues, pour se garantir de la pluie et de l'ardeur du soleil. HÉLICONIE Binai. Âeliconia Bilai, Willd.; Musa Bihaï, L., Spec. Cette espèce se trouve dans les lieux chauds et montueux de toute l'Amérique équinoxiale ; elle diffère de la précédente, principalement par ses feuilles aiguës aux deux extrémités. Ses fleurs sont d’une couleur safranée, à languette interne blanchâtre, d’où le nom d’Æeliconia luteo-fusca, qui lui a été donné par Jacquin (Æori. Schænbr., 1, p. 25). HÉLICONIE DES PERROQUETS. {Zeliconia Psitlacorunmx, L. Entièrement glabre; sa tige s'élève, dans son pays natal, à plus de deux mètres; elle est droite, lisse, sim- ple et garnie de feuilles portées sur un péliole allongé el engainant ; leur limbe est ovale-lancéolé, arrondi à sa base, pointu au sommet et muni d’une nervure lon- gitudinale. L'épi qui termine la tige est accompagné d’une bractée oblongue, lancéolte, embrassante, et co- lorée, de même que les fleurs, en orangé, avec une tache noire à l'extrémité. Cette plante est originaire des An- tilles, d’où elle a été introduite en Angleterre vers l'année 1797. Maintenant on la cultive dans les serres chaudes de plusieurs jardins de l'Europe continentale, et on la multiplie par les rejets de ses rameaux. Une belle figure de celle plante à été donnée par Redouté (Liliacées, t. 111, tab. 151). HÉLICONIENS. Æeliconii. 1xs. Linné donne ce nom à la seconde division de son genre Papillon. Les carac- tères qu'il lui assigne sont : ailes étroites, souvent nues ou sans écailles, très-entières, les premières oblongues, les postérieures très-courtes. Gette coupe renferme des genres très-différents dans la méthode de Latreille. F. HÉLICONIE, PARNASSIEN, PIËRIDE el ACRÉE. HÉLICOPHANTE. Aelicophanta. mor. Nouveau sous-genre proposé par Férussac, parmi les Hélicoïdes enroulées, pour celles des Hélices à forme phanorbu- laire ou subplanorbulaire, et dont l'animal est beau- coup trop grand pour être entièrement contenu dans sa coquille; il a donné les caractères suivants à cette coupe : animal énorme pour sa coquille ; en général la partie postérieure seule étant recouverte; volule rapi- dement développée dans le sens horizontal; spire peu saillante, de trois à quatre tours; le dernier très-grand; ouverture très-ample, fort oblique par rapport à l'axe; bord intérieur du cône spiral portant plus cu moins sur la convexité de l'avant-dernier tour, ce qui rend la coquille perforée ou ombiliquée. Les Coquilles de ce sous-genre ont élé confondues par les auteurs avec les autres Hélices ; cependant en considérant que celles-ci peuvent servir de passage entre les Vitrines et les autres Hélices, il n’y aurait aucun inconvénient d'admettre le sous-genre de Férussac, qui réunit des espèces fort re- marquables par la grandeur du dernier tour de spire comparativement aux autres. Dans un premier groupe caractérisé par un péristome simple et qu'il nomme les Vitrinoïdes, il y a deux espèces que Draparnaud avait à tort décrites parmi les Hélices de France ; elles ne s'y sont jamais rencontrées; c’est à Férussac père, qui les a trouvées en Souabe, qu’on en doit la première con- naissance ; ce sont les Æ/elix brevipes, Drap., et Helix rufa, Fér. Le premier, figuré dans l'Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles, pl. 10, est une coquille déprimée, très-mince, transparente, brillante el très-fortement striée, d’un blanc roussâtre, avec son ouverture très-grande, ovale et oblique. L'autre, même planche 10, fig. 2, a son dernier tour proportionnel- lement moins grand et son ouverture plus circulaire. Le second groupe, caractérisé par un péristome épaissi et subréfléchi, et nommé les Vessies, comprend des espèces beaucoup plus grandes, el entre autres l’'Helix cornu giganteum de Chemnitz, qui est la plus grande espèce connue; les autres espèces sont l’Helix cafra, Fér., Moll. terrestres et fluv., pl. 9, a, fig. 8, et l’'Helix magnifica, Fér., pl. 10, fig. 4, a, b. La première de ces deux espèces a été rapportée par Lalande, de son voyage en Afrique : elle est nouvelle; la seconde vient des Grandes-Indes, elle a été figurée par Buonani dans le Museum Kircherianum, pl. 12. HÉLICOPIDE. Æelicopis. ins. Genre de Lépidoptères diurnes, institué par Fabricius et qui figurerait dans la famille des Papilionides de Latreille, si ce dernier n’a- vait jugé convenable de le réunir à son genre Érycine dont il forme actuellement une division, par ses ailes médiocrement étendues dans le sens de la largeur du corps ou transversalement. P. ÉRYCINE. HÉLICOSPORIER. Zelicosporium. rot. (Champi- gnons.) Ce genre de Cryptogames de la famille des Mucédinées, a été créé par Nées (Trait., tab. 5, f. 66) qui lui donne les caractères suivants: filaments droits, roides, presque simples; sporules en spirale, épar- ses el géniculées de distance en distance. Persoon, dans sa Mycologie européenne, a placé ce genre, au- quel il a réuni l’Æelicotrichum (7°. ce mot.), dans les Trichomycées, ordre premier des Champignons dont les semences sont extérieures (exosporii). Cel auteur décrit deux espèces d’ÆZelicosporium : lun, l'Æelicos- porium vagatum, à fibres noires, éloignées, à spores d’un vert jaunâtre. Il croitsur le bois de Chêne. L'autre, l'Helicosporium pulcinatum, irrégulier, olivâtre, à fibres couchées, rameuses, entrelacées, à sporules d’un jaune vert. On le trouve sur les {troncs de Chêne coupés. Cette dernière espèce est l’Æelicotrichum pulvinalum de Nées, in Nov. Art. Nat. Cur.,9,p. 146, t.5, f. 15. HÉLICOSTYLE. ZZelicostyla. moL. Sous-genre établi par Férussac, pour un petit groupe d'Hélices qui ont une columelle solide, une coquille surbaissée ou trochi- forme, quelquefois dentée ou lamellée. Comme le dit Férussac lui-même, ce groupe a besoin d'éprouver plu- sieurs changements. HÉLICOTRIQUE. Zelicotrichum. BoT. (Champi- gnons.) Ce genre, établi par Nées (in Nov. Act. Nat.,9, p. 146, t. 5, f. 5), a été réuni par Persoon, dans sa My- cologie européenne, p. 18, au genre /Zelicosporiumr, avee lequel il a en effet la plus grande analogie et dont il ne diffère que par la disposition des fibres, caractère qui n’a pas semblé suffisant à Persoon pour motiver la formation d’un genre. Une seule espèce, qui forme de petits coussinets de deux à quatre lignes de diamètre, irréguliers, ayant une demi-ligne de hauteur totale, dont nous avons donné la description en parlant de l'{elicosporiun: (. ce mot), constitue ee genre. Le H'ÉL Campsotrichum se rapproche de cette Byssoïde. Ce dernier genre a été fondé par Ehrenberg (in Annal. Botan. Berol., fase. 2, p. 55). Ses caractères généri- ques sont d’avoir des fibrilles courtes, libres, entre- mêlées, rameuses, divariquées el noires; des sporidies pellucides, opposées, placées à l'extrémité des rameaux. Une seule espèce, observée sur l’'Usnea plicata, croit en Europe: c'est le Campsotrichum bicolor. Une der- nière espèce, qui est exotique, se trouve sur les feuilles d’un arbre inconnu; elle a été communiquée à Ehren- berg (Horæ Phys. Berol., p.85, p.17, fig. 2?) par Cha- misso : c’est le Campsotrichium unicolor. Ce genre est placé par Persoon entre le Circinnotrichium et V'A1- ternaria dans le premier ordre des Trichomycées, pre- mière classe des Champignons à semences ou sporules extérieures (exosport). HÉLICTE. Aelicta. or. Genre de la famille des Sy- nanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- nésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bull. de la Soc. Phil., novembre 1818) qui l’a ainsi caractérisé : involucre campanulé, dont les folioles sont sur deux rangs, les extérieures, au nombre de cinq, longues, spatulées, appliquées par leur partie inférieure, éla- liées supérieurement; les intérieures courtes, appli- quées, ovales, oblongues ou lancéolées; calathide ra- diée, dont le disque est composé de fleurons nombreux, réguliers et hermaphrodites, et la circonférence de demi-fleurons sur un seul rang, en languettes triden- tées au sommet et femelles ; réceptacle convexe, garni de paillettes embrassantes et membraneuses; ovaires comprimés des deux côtés, rétrécis à leur base, bordés sur leurs deux arêtes d’un bourrelet épais et arrondi; aigrette courte et irrégulière, cartilagineuse et dentée supérieurement. Outre les caractères précédents, ce genre en offre encore d’autres très-remarquables. Ainsi, les corolles de la circonférence ont le tube fendu; il est nul dans celles du disque, et les étamines ont leurs filets libres, circonstance qui dépend de la nullité du {tube de la corolle. Au reste, le genre Æelicta est placé par son auteur dans la tribu des Hélianthées ; il est voisin du IVedelia, dont il diffère non-seulement par les parti- cularités que nous venons de signaler, mais encore par la forme de l’aigrette. L'espèce sur laquelle le genre est formé, a reçu le nom d'AÆelicta sarmentosa. C’est un arbuste cultivé au Jardin des Plantes de Paris sous le nom de l’erbesina mutica. Le genre Æelicta de Lesson (S$yn.,221), qui quoique bien différent de celui-ci, appartenait néanmoins à la même famille, a été réuni par De Candolle, au genre ÆEpallage. HÉLICTÈRE. HÆelicleres. por. Genre placé dans la nouvelle famille des Bombacées de Kunth, et dans la Monadelphie Dodécandrie, établi par Linné et ainsi caractérisé : calice lubuleux, quinquéfide; corolle à cinq pétales onguiculés, en languettes et légèrement dentés à leur partie supérieure ; étamines au nombre de cinq, dix ou quinze, monadelphes, formant un long tube urcéolé, multifide au sommet, c’est-à-dire ayant les anthères portées sur des filets très-courts, dont plu- sieurs sont stériles ; ovaire supporté par un Long pédi- celle; cinq styles soudés à leur base; cinq carpelles HE L 559 polyspermes s'ouvrant par leur face inférieure, quel- quefois droits, mais le plus souvent {ordus en spirale régulière ; graines dépourvues d'albumen, à cotylé- dons roulés en spirale. Les Hélictères sont des plantes ligneuses etarborescentes, indigènes des climats chauds des deux hémisphères. Treize espèces bien certaines sont décrites dans le Prodromus Regni VFeget. du professeur De Candolle. Elles y sont distribuées en deux sections : 1. SpirocarPpÆA. Carpelles tordus en spirale et consti- tuant un fruit obiong ou ové, marqué de cinq sillons spiraux. Les neuf espèces de cette section croissent toutes dans l'Amérique, excepté l’ÆZelicleres Isora, L. et Rumph (4mboïn., 7, tab. 17), que Lamark à con- fondu avec l’Helicteres Jamaicensis, plante qui croit dans les Antilles. Kunth (Nov. Gener. el Spec. Plant. æquin., t. v, p. 504 et suiv.) en à fail connaitre deux espèces sous les noms d’/Jelicteres quazumæfolia et d’'ZZelicteres Mexicana. Les autres espèces de cette section sont l’/Zelicteres Baruensis, L.; ÆHelicteres pentandra,1.; Helicteres verbascifolia et ITelicteres ferruginata. Ces deux dernières, décrites par Link (Enumm. Hort. Berol., 2, p.199 et 200), sont cullivées dans les serres chaudes des jardins d'Europe. 2. OrrHocaRPÆA. Carpelles rapprochés et droits, c'est-à-dire non roulés en spirale. Cette section ren- ferme quatre espèces, savoir : /elicteres angustifo- li&, L., qui croit en Chine; /Zelicteres hirsuta, des forêts de la Cochinchine ; ÆZelicieres proniflora, Rich. (Act. Soc. Hist. natur. Paris, p. 111), indigène de Cayenne; et /Zelicleres Carthaginensis, L., des forêts de Carthagène. Outre les espèces précédentes, De Can- dolle a donné les descriptions abrégées de quatre es- pèces trop peu connues pour être rapportées aux deux sections élablies dans le genre. Ce sont : 1° l'Æelicteres lanceolata, nouvelle espèce des Indes-Orientales, cul- tivée dans le jardin botanique de Calcutta et rapportée par Leschenault; 20 Æelicleres semi-triloba, nouvelle espèce de Saint-Domingue recueillie par le docteur Ber- tero de Turin; 5° ZZelicteres undulata, Loureiro, et 4° Helicteres paniculata du même auteur. Ces deux dernières plantes, qui croissent dans les forêts de la Cochinchine, pourraient bien n'être que des espèces de S'erculia. HÉLICTÈRES.moLL. Quatrième groupe du sous-genre Cochlogène de Férussac. 77. HÉLICE. HÉLIDE gt HÉLIOPHYTON. por. Synonymes de Syni- lax aspera selon Gesner et Ruellius. 7”. SMILACE. HÉLIE. Æeliu. vor. Famille des Gentianées; Pentan- drie Monogynie. Ge genre a été créé par Marius, pour quelques plantes qui lui ont paru offrir trop d’anoma- lie avec les Lisianthes, pour pouvoir leur être réunies ; il donna au nouveau genre les caractères suivants : ca- lice campanulé, à cinq divisions droites; corolle hypo- cratériforme, à tube cylindrique , inégal ou renflé, à gorge nue, à limbe presque oblique, quinquépartite, à lobes profonds et lancéolés; cinq étamines à filaments courts ou subulés, à anthères droites, oblongues, émar- ginées de chaque côté; ovaire ovato-conique , bilocu- laire ; style court, conico-subulé ; stigmate divisé en deux branches cylindriques, souvent très-rapprochées; 360 HÉ L capsule ovale ou oblongue, à deux valves entières, polyspermes. Ces plantes ont les liges cylindriques fistuleuses, à feuilles distantes, opposées, sessiles, semi- amplexicaules, ovales -allongées, très-glabres et très- entières ; les panicules sont terminales, formées d’un assez pelit nombre de fleurs bractéolées, d’un blanc rosâtre. Elles sont originaires du Brésil où elles habi- tent les plaines humides, qui forment une partie de son littoral. HÉLIGME. Æeligme. sot. Genre de la famille des Apocynées, établi par le docteur Blume, avec les carac- tères suivants : calice quinquéfide ; corolle hypogyne, rotacée, à tube court, renflé, dépourvu d'écailles, ainsi que l'orifice ; son limbe est divisé en cinq découpures obliques; cinq étamines exsertes, insérées au tube de la corolle, leurs filaments sont contournés en spirale autour du style, et les anthères sont sagittées, soudées au stigmate ; ovaire biloculaire ; plusieurs ovules atla- chés à l'axe ; un seul style, surmonté d'un stigmate en massue ; cinq écailles hypogynes; follicules cohérents et soudés aux placentaires ; plusieurs semences garnies de poils à l’ombilice. La seule espèce connue jusqu’à ce jour, forme un arbrisseau grimpant, à feuilles opposées, ovalo-elliptiques el glabres ; à corymbes axillaires et dichotomes. Celte plante est originaire de l’île de Java. HÉLIME. Helimus.crustr. Genre fondé par Latreille, et voisin de l'Hyade de Leach. HELIOCALLIS. por. Ce nom fut, suivant Dodæns, un synonyme d’Hélianthème. #. ce mot. HÉLIOCANTHARE. Heliocantharus. 1Ns. Coléoptè- res pentamères. Mac-Leay a établi sous ce nom dans la famille des Lamellicornes, aux dépens du genre Ateuchus, un groupe qu'il en distingue par son cha- peron presque trilobé, muni de six pointes, dont qua- tre sont portées par le lobe intermédiaire; par son abdomen carré; par son corps déprimé en dessus; par son corselet presque angulaire postérieurement, c’est-à-dire, s’'avançant un peu entre la base des élytres. A ce genrenouveau devraientse rapporterles 4teuchus sacer, cafer, adaimastor, ele. HÉLIOCARPE. Æeliocarpus. Bot. Genre de la famille des Tiliacées et de la Décandrie Digynie, établi par Linné, et dont les caractères ont été exposés par Kunth (Nova Genera et Species Pl. æquin., L. v, p. 541) de la manière suivante : calice à quatre divisions profon- des, colorées, caduques, presque égales, et à préfleu- raison valvaire ; corolle à quatre pétales insérés entre le calice et le support de l’ovaire, plus courts que le calice ; étamines nombreuses , dressées, attachées au- dessus du support; ovaire quadriloculaire ; un ovule dans chaque loge, fixé dans l'angle central et pendant du sommet de la loge; quatre glandes opposées aux pétales et adnées au support; un style plus court que les étamines, surmonté d’un stigmate à deux lobes re- courbés ; capsule stipitée, lenticulaire, comprimée, biloculaire, bivalve, ciliée de poils nombreux et plu- meux ; chaque loge monosperme; graines ovées dont l'embryon est renfermé dans un albumen charnu; les cotylédons sont foliacés et la radicule est supérieure. Ce genre ne renferme que deux espèces indigènes de l'Amérique méridionale. Ce sont des arbres ou arbris- | HÉL seaux couverts de poils étoilés, à feuilles alternes, tri- lobées, à stipules péliolaires, géminées, et à fleurs dis- posées en cimes ou en panicules terminales. L'espèce décrite par Linné, Æeliocarpus Americanus, croît près de Vera-Crux. On la cullive au Jardin des Plantes de Paris en la (enant en serre chaude pendant l’hiver. Kunth (loc. cit.) a fait connaître l’autre espèce sous le nom d’Heliocarpus Popayanensis. Elle croît dans les montagnes, près de Popayan, et elle diffère légèrement de la précédente. HÉLIOFUGE. Heliofugus. 1xs. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Blapsides, institué par Guérin, d'après un insecte rap- porté du Chili, et qui lui a présenté pour caractères : antennes composées de douze articles, dont le troisième plus allongé et le dernier très-gros; palpes labiales pe- tites, le dernier article aussi gros que les deux autres; palpes maxillaires de cinq articles, dont le premier plus gros à sa base, le second le plus petit, le troisième grêle et allongé, le cinquième très-grand, en forme de hache; tèle ovalaire ; corselet presque aussi large que long ; corpsovale; extrémité des élytres allant en pointe vers la suture. HÉLIOFUGE 1mPRIMÉ. /leliofugus impressus, Guér. Il est entièrement noir ; sa tête est lisse, rétrécie en avant; les antennes sont de la longueur de la tête et du corselet, aplaties au bout; le corselet est ponctué, lui- sant, un peu plus étroit en arrière ; les élytres ont cha- cune sept lignes de gros points imprimés, très-distants entre eux; pattes de grandeur moyenne. Taille, sept lignes. Du Pérou. HÉLIOIDE. /elioideus. Bor. On donne cette épi- thète à tout organe arrondi el garni à sa circonférence de cils rayonnants. HÉLIOLITHE. poLyr. ross. C'est-à-dire Pierre du s0- leil. Quelques oryctographes, selon Patrin, ont donné ce nom à des Madrépores fossiles, principalement à des Astraires. HÉLIOLITHE. min. /. CHATOYANTES. HÉLIOMANES. mou. Quatrième groupe établi dans le sous-genre Hélicelle de Férussac, pour les espèces à spire surbaissée ou globuleuse ; tels sont les Æelix conspureata, striata, erycetoruwm de Draparnaud. PV, HÉLICE. HÉLIOPHILE. Heliophilus. 1xs. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Héléromères, fondé par Dejean (Catal. des Coléoptères, p. 65) aux dépens des Pédines de Latreille. Nous ignorons les caractères de ce nou- veau genre. L'auteur y rapporte le Pedinus hybridus de Latreille et l'Opatrum gibbus de Fabricius. Il men- tionne quatre autres espèces qu’il désigne sous les noms de punctatus,Slev.; Hispanicus, Dej.; Lusitanicus, Herbst, et Agrestis, Dej. Klug avait établi sous le même nom un genre d’in- sectes de l'ordre des Hyménoptères, qui, depuis, a été adopté sous celui de Saropode. F7. ce mot. HÉLIOPHILE. Heliophila. mot. Ce genre, de la fa- mille des Crucifères et de la Tétradynamie siliqueuse, L., a été fondé par Nicolas Burmann (in Linn.Gen., n° 816). Dans sa Monographie des Crucifères (Sysé. liegn. Veg., t. ur, p. 677), le professeur De Candolie HÉL l'a ainsi caractérisé : calice un peu dressé, presque égal à sa base; pétales dont l'onglet est cunéiforme, et le limbe ctalé, large et obovale ; étamines quelquefois munies d’une dent; silique à cloison membraneuse, bi- loculaire , bivalve, presque toujours déhiscente, ses- sile, comprimée, rarement indéhiscente, cylindrique et pédicellée, ayant les bords tantôt droits, et alors la silique est linéaire, tantôt sinués régulièrement entre les graines, et dans ce dernier cas la silique est dite moniliforme; graines sur un seul rang, pendantes, comprimées, souvent bordées d’une aile membraneuse; cotylédons très-longs, linéaires, deux fois repliés trans- versalement par le milieu. Les Héliophiles sont des plantes herbacées ou sous-frutescentes, à racines grè- les, à Liges rameuses , garnies de feuilles très-variées, portant des fleurs jaunes, blanches, roses, souvent d’un beau bleu, et disposées en grappes allongées. Toutes les espèces sont indigènes du cap de Bonne-Espérance, et leur nombre, qui était très-borné au temps de Linné, s'élève aujourd’hui à plus de quarante, pour la plupart récemment découvertes par Burchell. Le professeur De Candolle (Loc. cit.) distribue ces espèces en huit sec- lions de la manière suivante : 1. Carponema. Herbes annuelles, à siliques sessiles, cylindriques, à peine rétrécies entre les graines, acu- minées aux deux bouts, indéhiscentes ou à peine déhis- centes. Une seule espèce : Æeliophila filiformis, L. 1. Leptormus. Herbes annuelles, à siliques sessiles, peu comprimées, très-grêles, presque moniliformes, et à peine rétrécies entre les graines. Cinq espèces : He- liophila dissecta, Thunb.; Heliophila tenella, DC.; Heliophila tenuisiliqua, DC., Delessert (Zcon. Select., it, p. 96), ou Arabis capensis, Burm., Herb., non Prodr.; Heliophila longifolia, DG.; Heliophila son- chifolia, DC. nu. Ormicus. Herbes annuelles, à siliques sessiles, très-comprimées, très-rétrécies entre les graines; cha- que entre-nœud monosperme, orbieulé; élamines sans dents. Huit espèces : ÆZeliophila amplexicaulis, L. fils; Æeliophila rivalis, Burch. (Cat. PI. Afr.); Helio- phila variabilis, Burch.; Heliophila pendula, Willd.; Heliophila trifida, Thunb.; Heliophila pusilla, L. fils, ou Arabis capensis, Burm. (F1. Cap.); Helio- phila lepidiodes, Link, espèce dont Roth a formé le type de son genre Z'rentepohlia; et Heliophila sessi- lifolia, Burch. 1v. Selenocarpæa. Herbes annuelles, glabres, dont les fruits ont la forme des Lunaria. Deux espèces : Heliophila diffusa, DC., ou Lunaria diffusa, Thunb.; Heliophilu peltaria, DC., ou Peltaria capensis, L. fils. Cette espèce forme le type d’un genre nouveau constitué par Desvaux (Journ. de Botanique, 111, p. 162) sous le nom d’Aurinia. v. Orthoselis. Siliques sessiles, comprimées, linéai- res, à bords droits ou à peine sinués, acuminées par le style; étamines latérales, le plus souvent sans dente- lure. Quinze espèces parlagées en deux groupes. Dans le premier, dont les tiges sont herbactes et annuelles, se placentles plantessuivantes: Heliophila pilosa, Lamk.; Heliophila digitata, 1. fils, ou Heliophila coronopi- folia, Thunb.; Æeliophila trifurca, Burch.; Helio- LÉ L 561 phila pectinata, Bureh., ou Lunaria elongata, Th. ; Heliophila fœniculacea, Brown; Æeliophila chame- melifolia, Burch.; Heliophila criüthmifolia, Willd., Delessert (Zcon. Select., 11, p. 97), ou Sisymbrium chrithmifolium , Roth; Heliophila incisa, DC.; He- liophila divaricata, DC., et Heliophila coronopifo- lia, L. Le second groupe, dont les tiges sont frutescen- tes, se compose des espèces dont voici l’'énumération : Heliophila abrotanifolia, DC.; Heliophila glauca, Burch.; ÆHeliophila fascicularis, DG. ; ÆHeliophila suavissima, Bauh.; Heliophila subulata, Burch. ; Heliophila platysiliqua, Brown, ou Cheïranthus comosus, Thunb.; Heliophila lineatifolia, Burch.; Heliophila stylosa, Burch.; Heliophila virgata , Burch., et Æeliophila scoparie, Burch., ou Cheiran- thus strictus, Poiret. Celte espèce est figurée (Deles- sert, Zcon. Select., 11, fig. 98). vi. Pachystylumm. Une seule espèce, Heliophila in- cana, Ail., Kew. constitue cette section. C’est une plante sous-frutescente, à feuilles entières, à silique sessile, linéaire, velue, surmontée d’un style épais, co- nique et glabre. vis. Lanceolaria. Silique comprimée, sessile, lan- céolée, surmontée par le style court et persistant ; grai- nes (rès-grosses, à colylédons linéaires, dont une ex- trémité, en spirale, enveloppe l’autre. Gette section se compose uniquement de l’ÆZeliophila macrosperma qui est une plante sous-frutescente, glabre. vit. Carpopodium. Silique comprimée. allongée, lincaire, supportée par un long thécaphore, el acumi- née par un style très-court. On ne compte encore dans cette section qu’une seule espèce, nommée Æeliophila cleomottes, DC. et Delessert (Zcon. Select., 11, tab. 99). Cette plante avait été placée dans une autre famille par Linné; c'était son Cleome capensis. Sept autres es- pèces, très-peu connues, sont encore mentionnées dans l'ouvrage du professeur De Candolle. HÉLIOPHILEES. Heliophileæ. por. Tribu de la fa- mille des Crucifères, formée par De Candolle (Syst. Regn. Veget., &. 11, p.876) qui l’a ainsi caractérisée : silique allongée, le plus souvent oblongue ou ovale, dont la cloison est linéaire, à valves planes ou légère- ment convexes dans les siliques allongées. Cette tribu fait partie du cinquième sous-ordre de la famille, c’est- à-dire des Diplécolobées. Elle comprend les genres Cha- mire, Thunb.,et Heliophila de Burmann. 7. ces mots. HÉLIOPHTALME. Æeliophtalmum. or. Genre de la famille des Synanthérétes, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie frustranée, L., établi par Raffinesque ({lor. Ludovic., 1817), et dont les caractères ont été exposés de la manière suivante par Cassini qui les a extraits de la description très-négligée de l'auteur : involucre formé de plusieurs séries de folioles inégales, les extérieures longues, étalées ; les intérieures sca- rieuses el colorées ; calathide dont le disque est com- posé de fleurons nombreux, réguliers, hermaphrodites, el la circonférence d’un rang de demi-fleurons, en lan- guettes ovales et neutres; réceptacle plan et garni de paillettes scarieuses, colorées, disposées sur un seul rang circulaire, entre les fleurs de la couronne et celles du disque; ovaires surmontés d’une aigrette dentée. Ce HÉL genre appartient à la tribu des Hélianthées ; il diffère du Æudbeckia, par la forme de l’involucre , par celle du réceplaele et par la disposition des paillettes du réceptacle. L’Heliophtalnum cicutæfolium , Raffin., est une belle plante indigène de la Louisiane, remar- quable par ses jolies feuilles bipinnées, et ses grandes fleurs jaunes, terminales et solitaires. HÉLIOPHYTON. por. ”. HÉLIDE. HÉLIGPORE. Æeliopora. 20or4. Ce genre a été créé par De Blainville, aux dépens du genre Pacillopore, pour une espèce qui différait essentiellement de toutes les autres, en ce que le nombre de ses tentacules sur- passait douze. Conséquemment il a donné pour carac- {ères au genre nouveau: animaux courts, cylindriques, pourvus de quinze à seize lentacules courts, larges, triangulaires, pointus, contenus dans des loges rondes, cannelées intérieurement, échinulées à leur ouverture, opposées, el formant un Polypier calcaire, fixé, rami- fié, poreux dans l'intervalle des cellules. Les Héliopores s’éloignent un peu, comme on le voit, de la famille des vrais Madrépores; ils forment des masses assez consi- dérables, branchues, dont les rameaux sont verticaux, pressés, épais, comprimés, à sommités obtuses, arron- dies, de couleur grisâtre à l'extérieur et bleue à l’inté- rieur. Les cellules en sont petites et rapprochées, sans se toucher cependant, cylindriques , à parois striées, légèrement saillantes dans leur ouverture qui est ronde, échinulée. Ces alvéoles tendent à devenir obliques aux extrémités des rameaux, et convergent par leur base en formant un raphé qu’on ne peut voir qu'en les bri- sant; disposition qui ne paraît avoir lieu que pour ce Polypier. Les interstices des cellules sont poreux el pa- pilleux. ce qui rend la surface très-rugueuse. HÉLIOPORE BLEU. {leliopora cœrulea, de Blainv. Il a été trouvé à Guam, par les naturalistes de l’expédi- tion de la corvelte l’Astrolabe. HÉLIOPSIDE. Æeliopsis. Bor. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de ia Syngé- nésie superflue, Lin., établi dans l'£nchiridiumm de Persoon, vol. 11, p. 475, el adopté par H. Cassini qui lui a donné les principaux caractères suivant(s : invo- lucre dont les folioles, presque oblongues, sont appli- quées par leur partie inférieure, étalées et appendici- formes au sommet ; calathide radiée ; le disque composé de fleurons réguliers et hermaphrodites ; la circonfé- rence d’un rang de demi-fleurons femelles ; réceptacie conique-élevé, garni de paillettes demi-embrassantes, membraneuses, linéaires, arrondies et colorées à leur sommel; ovaires oblongs, tétragones, lisses et absolu- ment dépourvus d’aigrettes. Ce genre appartient à la tribu des Hélianthées, section des Hélianthées-Rudbec- kiées de Cassini, où cet auteur le place près des genres Diomedea, Helicta, Wedelia, desquels il diffère par l'absence totale de l'aigrette. HÉLIOPSIDE LissE, Heliopsis lœvis, Persoon, est une plante herbacée, à feuilles opposées, ovales, dentées en Scie et à trois nervures; ses calathides, composées de fleurs jaunes, sont grandes, terminales et solilai- res. Elle croit dans l'Amérique septentrionale. Linné avait transporté celte plante dans quatre genres diffé- rents. Elle à en effet, pour synonymes, l’Æelianthus HÉL lœvis, L.; le Buphlalmum helianthoïdes, L. et P'Hérit. (Stirpes Nov., p. 95, Lab. 45), le Rudbeckia oppositi- folia, L.; et le Sylphium solidaginoïides, L. HÉLIORNE. Heliornis. o1s. Nom donné par Vieillot au genre Grèbe-Foulque. 7”. ce mot. HÉLIOSACTE. Bor. Syn. ancien d'Hièble. F. SUREAU. HÉLIOSCOPE. rerr. Espèce du sous-genre Tapaye, qui, selon Pallas, marche ordinairement la tête re- dressée, et paraît se plaire à fixer le soleil. 7. AGAME. HELIOSCOPIAS. por. Nom scientifique de l'espèce d'Euphorbe vulgairement nommée Réveille - matin. Cetle plante est probablement celle que Pline désignait déjà sous le nom d’/Zelioscopium d’après l’Æeliosko- pios des Grecs. HÉLIOTROPE. Æeliotropium. B0T. Genre de la fa- mille des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, L., ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes; corolle hypocratériforme dont l'entrée est dépourvue de dents; le limbe à cinq petites découpures séparées par des sinus repliés, simples ou portant une petite dent; élamines non saillantes; stigmate pellé, presque conique; fruit composé de quatre nucules cohérentes el non portées par un réceptacle commun (gynophore). Ces caractères empruntés à Rob. Brown (Prodro- mus Floræ Nov.-Holland., p. 492), expriment exac- tement la véritable structure de la corolle, que Linné décrivait comme ayant un limbe avec des découpures de diverses grandeurs. R. Brown a proposé d’exclure de ce genre l’Æeliotropium Indicum, L., à cause de sa noix mitriforme profondément bilobée , à segments biloculaires dont les deux loges ventrales sont vides. Lehmann (Z'amil. Asperifol. Nucif., p. 15) en a fait le type du genre Z'iaridiuin. VF. ce mot. L'/Zeliotro- pium Malabaricum de Retz et l’Æeliotropiunt supt- nuin de Willdenow ont encore été séparés de ce genre par R. Brown, à cause de leur calice tubuleux et à cinq dents; mais celle faible différence ne paraîl pas suffi- sante pour motiver une distinction générique. L’Æe- liotropium villosum, Willd., diffère de ses congénères par la gorge de la corolle qui est resserrée et munie intérieurement de cinq dents subulées. Plusieurs es- pèces de ce genre avaient été placées dans le genre Lilhospermum par Forskahl. Delile, dans sa Flore d'Égypte, les a replacées parmi les Héliotropes, soit en les réunissant à des espèces décrites antérieurement par Linné et d’autres auteurs, soit en leur donnant des noms spécifiques nouveaux. Lehmann a formé son ÆZe- liotropiun linifolium avec le Myosotis fruticosa, L. Enfin, pour terminer l’énumération des changements qui ont été opérés dans ce genre ou des additions qui lui ont été faites, on doit citer, d’après R. Brown (Loc. cit., p. 497), le T'ournefortia humilis, L., comme appartenant aux Héliotropes. Le T'ournefortia monos- tachya, Willd. (in Rœm. et Schult. Syst.), est la même plante, selon Kunth, que l’Æeliotropium stric- tum de celui-ci. D'un autre côté, les Æleliotropium lithospermoides et Heliotropium scorpioides, Willd., doivent se rapporter, la première à l'Anchusa tube- rosa, Kunth, et la seconde au Myosotis grandiflora de cet auteur. — Les espèces d’Héliotropes sont très- nombreuses. Plus de quatre-vingts ont été décrites par HÉL divers botanistes qui ne se sont pas beaucoup accordés sur la nomenclature. Ainsi Lehmann, auquel on doit un travail sur les Borraginées pucifères, a imposé des noms spécifiques aux espèces rapportées de l'Amérique par Humboldt et Bonpland, et qui ont été décrites par Kunth sous d’autres dénominations. Celui-ci a donné la synonymie de ces plantes dans un Zndex qui ter- mine le troisième volume des Vova Genera et Species Plantarum æquinoctialium. Les Héliotropes sont ré- pandues sur toute la surface du globe, mais elles se trouvent pour la plupart dans les contrées chaudes. L'Europe en nourrit seulement quelques espèces. Dans l'Égypte et surtout dans l'Amérique méridionale, existe le plus grand nombre. Celles de la Nouvelle-Hollande ont été partagées par R. Brown en deux groupes; l’un ( feliotropia vera) composé des espèces à épis roulés en crosse, dont les ffeurs sont tournées du même côté ; Pautre (Orthostachys) où les épis sont droits, sans in- clinaison particulière des fleurs. Les Héliotropes sont des plantes herbacées ou des arbustes à feuilles simples et alternes. Les deux espèces suivantes méritent de fixer plus particulièrement l'attention. HéLiorRope pu PÉROU. //eliotropium Peruvianum, L, C’est un petit arbuste qui, dans sa patrie, atteint jus- qu’à deux mètres de hauteur. Ses branches, cylindri- ques et velues, sont garnies de feuilles ovales, oblon- gues, pointues, ridées el portées sur des pétioles courts. Les fleurs, d’un blanc violet ou bleuàtre, répandent une odeur très-suave, analogue à celle de la vanille. On cultive avec facilité cette plante dans toute l'Eu- rope. Elle se mulliplie de boutures, et on peut égale- ment faire lever ses graines en les semant sur couche, et garantissant du froid les jeunes pieds, pendant la saison rigoureuse. Cette plante, si commune aujour- d'hui, a été envoyée pour la première fois, du Pérou, en 1740, par Joseph de Jussieu. HÉLIOTROPE D'EUROPE. //eliotropium Europeu, L. Elle possède une tige rameuse, plus ou moins étalée, haute seulement de deux à trois décimètres, velue et garnie de feuilles ovales, pétiolées, ridées et d’un vert blanchâtre ; ses fleurs sont blanches, petites, inodores, nombreuses et disposées sur des épis géminés, roulés en crosse avant leur développement. Elle croit dans les champs et les vignes de presque toute l'Europe. On a donné à celte plante le nom d’Herbe aux verrues, peut- être à cause de la forme de ses fruits qui ont quelque ressemblance avec ces excroissances de la peau, car elle ne parait pas du tout propre à les détruire. Il est hors de doute que l’Héliotrope d'Europe ne soit une plante (out à fait inerte quant à ses propriétés médi- cales, malgré les merveilleuses vertus que les anciens lui attribuaient. HÉLIOTROPE D'HIVER. Bor. Nom vulgaire du Z'us- silago fragrans. V. TussiLAGE. HÉLIOTROPE. min. Jaspe sanguin; Quartz-Agathe vert obscur ponctué, d'Haüy. Le fond de cette substance est d’un vert plus ou moins obscur, parsemé de petites taches d’un rouge foncé, translucide, au moins dans les fragments très-minces, el quelquefois dans toute la masse, lorsque le morceau à peu d'épaisseur. 7, QuAaRTz- AGATHE. HÉL 563 HÉLIPTÈRE. //elipterum. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, formé par De Candolle, aux dépens des genres Argyrocome de Gærtner, 4lstema de Lesson, Damironia de Cass., etc. Caractères : capitule multiflore, homogame ; involucre radié. supérieur aux fleurs, formé d’écailles nombreu- ses, régulièrement imbriquées sur plusieurs rangs, éta- gées, très-petites et coriaces : les extérieures presque nulles, les autres graduellement plus grandes, toutes surmontées d’un grand appendice coloré et pétaloïde ; réceptacle large, plan, plus ou moins profondément alvéolé, à cloisons tantôt basses et prolongées en pointe sur les angles des alvéoles , tantôt très-élevées et divi- sées jusqu’à la base en lames squammelliformes; ovaire court, épais, tout couvert de grosses papilles formant des tubereules charnus; aigrette plumeuse, articulée sur l'ovaire, séparable, très-longue , composée de squam- mellules nombreuses, égales, filiformes, sur un seul rang ; corolle articulée sur l'ovaire, plus longue que l'aigrette, infundibulée. glabre, à limbe divisé en cinq lanières; étamines à filaments presque libres ; anthères pourvues d’appendices apicilaires, presque aigus; style à deux stigmatophores longs, grêles, arqués en dehors et capités au sommet. Ce genre se compose d’une tren- taine d'espèces réparties en six sections. Elles appar- tiennent soit au cap de Bonne-Espérance, soit à la Nou- velle-Hollande. HÉLISIGE. /felisiga. mozL. Genre de la famille des Colimacées, institué par Lesson qui lui donne pour ea ractères : animal aplati, déprimé, à pied large, que ter- mine en arrière une pointe aiguë, spatuliforme, légè- rement aréolée ; ouverture de l'anus percée sur le côté droit et postérieur du collier qui est large et festonné sur les bords; tête courte, obtuse, terminée en avant par deux tentacules oculaires, d'abord larges, puis ré- trécis à l’extrémité, et supportant à leur sommet le globe de Pœil; tentacules labiaux courts, aplatis, pla- cés à l'angle de la bouche, que recouvre une lèvre mince, échancrée au milieu. La coquille, dans ce genre, est déprimée, aplatie, ovalaire, posée en partie comme le test d'un Sigaret, excessivement ouverte et formée d'une petite spire postérieure, à un seul tour, et d’un dernier tour, entièrement décolé, convexe, limitant une bouche de la longueur totale de la coquille, à péristome faiblement déjeté en dedans. HéLISIGE DE SAINTE-HÉLENE. /elisiqa Santa-Helene, Less., Voy. de la Coq., pl. 15, fig. 1. L'animal offre une teinte rouge-brunâtre, tirant au jaune vers le collier; et la coquille, qui à trois lignes de hauteur sur sept de largeur, est d’un brun-rouge foncé. HELIX. MoLL. Ÿ. HÉLICE. HÉLIXANTHÈRE. ÆHelivanthera. pot. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Loureiro (Flor. Cochinch.,1,p. 176) qui l’a ainsi caractérisé : calice cylindracé, tronqué, coloré et appuyé sur une écaille ovale, charnue et de même couleur que le calice ; co- rolle monopétale, supère, dont le tube est court, le limbe à cinq divisions oblongues, obluses et réfléchies; neclaire pentagone , quinquéfide au sommet et embras- sant étroitement le style; cinq étamines à filets insérés sur la gorge de la corolle, et à anthères linéaires, rou- 564 HE L lées en spirales; ovaire oblong, caché par le calice, sur- monté d’un style de la grandeur des étamines et d’un stigmate épais; baie couverte par le calice, ovale, oblon- gue et monosperme. Ce genre n’a pas encore élé rap- porté à l’une des familles naturelles connues. Le pro- fesseur de Jussieu (Annales du Muséum d'Hist. nat., t. Xi, p. 501) a indiqué ses affinités soit avec les Éri- cinées ou les Campanulacées dans le cas où le calice ne serait pas adhérent à l'ovaire, soit avec les Loranthées ou les Caprifoliacées, si, au contraire, l'ovaire était adhérent. Cependant le caractère d’avoir la corolle su- père, et celui de l'insertion des étamines, demandés par Jussieu, se trouvent exprimés dans la description de Loureiro. Mais l'inspection de la plante pourra seule décider la question de ses affinités. Cette plante, /Ze- lixvanthera purasitica, Lour., a une tige ligneuse, lon- gue , rameuse; des feuilles lancéolées, glabres , très- entières et ondulées; les fleurs rouges, petites, portées sur des épis longs et axillaires. Elle s'accroche aux arbres cultivés dans les jardins de la Cochinchine. HÉLIXARION. Æelivarion. moLr. Nouveau genre £tabli par Férussac pour des Mollusques à quatre ten- tacules, de la famille des Limaçons. Ils forment plus que les Vitrines, selon l'opinion de Férussac, le passage des Hélices aux Parmacelles ; ils ont beaucoup d'analogie avec les Vitrines dont ils se distinguent par le corps tronqué en arrière, pourvu en avant d’une cuirasse sous laquelle la partie antérieure peut se contracter el la tèle se retirer sous son bord antérieur; une petite coquille mince, transparente, fragile, très-semblable à celle des Vitrines, est située à la partie postérieure de la cuirasse, et contient les principaux viscères; elle est en partie couverte par des appendices mobiles du man- teau. Il existe un pore muqueux, en forme de bouton- nière à l'extrémité postérieure du pied; les orifices de la génération, celui de la respiration, le nombre el la position des tentacules, sont semblables à ce qu'on ob- serve dans les Vitrines. Férussac n’a signalé que deux espèces connues dans ce genre; ce sont : l'HÉLIXARION DE CUVIER, /lelixarion Cuvieri, Féruss., Hist. nat. des Moll. terrest. et fluviat., pl. 9, fig. 8, et pl. 9, 4, fig. 1-2; et l'HÉLIXARION DE FREYCINET, elixvarion Freycineti, Féruss., Hist. nat. des Mollusq. terr. et fluv., pl. 9, À, fig. 5-4. La première de ces espèces est présumée des Lerres australes; la seconde vient du port Jackson de la Nouvelle - Hollande. Elle à été rapportée par l’expédi- tion du capitaine Freycinet. HELLEBORASTER ET HELLEBORASTRUM. BoT. Noms formés d’ÆZelleborus, par lesquels d'anciens botanistes désignèrent des espèces de ce genre, particulièrement l’Æelleborus fœtidus et le viridis. On a aussi appliqué lun d’eux à l'Adonis vernalis, L. HELLÉBORE. Helleborus. Bot. Genre de la famille des Renonculacées , et de la Polyandrie Polygynie, L., que l’on reconnaît aux caractères suivants : calice per- sistant, à cinq sépales arrondis, obtus, grands, souvent verdâtres ; huit ou dix pétales très -courts, tubuleux, inférieurement plus étroits et nectarifères ; trente à soixante étamines ; trois à dix ovaires; stigmales ses- siles, orbiculés ; capsules coriaces; graines elliptiques, ombiliquées, disposées sur deux rangs. HEL Peu de plantes ont joui, dans les premiers âges de la médecine, d'autant de célébrité que l’Hellébore; nous ignorons si, dans ces temps reculés, la manie était plus commune que de nos jours, mais il ne faudrait, pour le faire supposer, que la ridicule confiance accordée gé- néralement alors, aux propriétés de l'Hellébore pour guérir cette triste affection, pour rétablir l’ordre et la lucidité dans les facultés intellectuelles dérangées par une commotion quelconque. On est loin sans doute de contester à certains principes constituants de l'Hellé- bore, une action puissante sur quelques-uns des orga- nes des animaux ; bien au contraire , cette action a été reconnue tellement violente que l’Hellébore a dû dispa- raître d’un assez grand nombre de formules médica- menteuses où elle avait été admise avec trop de légè- reté. Du reste les anciens n’ignoraient pas les dangers de administration intérieure de l’Hellébore , puisque le nom même qu'ils avaient donné à cette plante, formé de elzw, faire mourir, et de Bopx, aliment, en témoigne assez. Linné, en adjoignant quelques congénères à la plante qu'il avait lieu de croire être l’Æelleborus des anciens, a conservé ce nom comme générique du groupe qui se compose maintenant, suivant De Candolle, de neuf espèces bien distinctes. On s’attend bien qu’outre les espèces nouvelles dont le genre s'est enrichi, il se- rait difficile d'y retrouver toutes celles que Tournefort et Linné avaient cru devoir y admettre. En effet, plu- sieurs ont offert des caractères, assez peu tranchés à la vérité, mais suffisants pour ne point tolérer davantage des rapprochements confus : l'AÆelleborus hyemalis, L., en avait été détaché par Adanson, sous le nom de Helleboroïdes, et il est devenu le lype du genre Eran- this, créé par Salisbury, comme l’Æelleborus trifo- lius, L., a également donné naissance au genre Coplis, du même auteur. Les Hellébores sont des plantes herbacées, propres aux contrées montueuses de l’Europe et de l'Orient; elles croissent parmi les buissons, et fleurissent en hi- ver ou tout au commencement du printemps. Ces plan- tes sont cultivées dans nos jardins qu’elles ornent à une époque où la nature est encore engourdie; ce sont elles qui viennent nous prévenir de son prochain réveil, et l'apparition de leurs fleurs cause toujours une sensa- tion de plaisir. Ces plantes exigent en général très-peu de soins; elles se propagent avec facilité et par le semis, et par l'éclat des racines. HELLÉBORE D'ORIENT. Aelleborus Orientalis, Gars., Exot., t.19,f. B; De Cand., Syst., 1, 517; id., Prodr., 1, 46; Spreng., Syst. veget., 2,658; Lam., Dict. En- cycl., 5. 96. Cette espèce, qui paraît être le véritable Hellébore noir des anciens, a été observée par Tour- nefort sur le Mont-Olympe, à Anticyre et sur les bords de la mer Noire. L’illustre botaniste-voyageur essaya l'usage de l’Hellébore, mais les effets ne répondirent pas à son attente; il dit que l'extrait en est brun, rési- neux et très-amer; qu’en ayant donné à (rois Armé- niens, depuis vingt grains jusqu’à trente-six, les mala- des se plaignirent d’avoir été fatigués par des nausées et des tiraillements d’entrailles; qu’ils ressentirent une impression brûlante dans l'œsophage et l'estomac, ac- compagnée de mouvements convulsifs et d’élancements TEL dans la têle, qui se renouvelèrent pendant quelques jours; il ajoute qu’un médecin habile qui avait long- temps pratiqué à Constantinople, à Cutaye et à Fruse, lui assura qu’il avait abandonné l'usage de cette plante à cause des mauvais effets qu’elle produisait. Néan- moins, Pline rapporte que le tribun Drusus fut guéri du mal caduc par l'usage de l'Hellébore. Orfila dit qu’il ne connaît aucune substance végétale qui provoque aussi rapidement les nausées el les vomissements, lors- qu’elle est mise en contact avec une plaie saignante: la circulation est ralentie, la respiration gênée; les animaux respirent fréquemment comme s'ils étaient essoufflés par une longue course ; la langue dépasse la bouche et reste pendante; il survient des vertiges, des tremblements convulsifs; les animaux ne peuvent plus se soutenir, ils tombent de côté, et expirent dans des convulsions tétaniques. L'Hellébore d'Orient est une jolie plante, qui donne en abondance des fleurs, dès le mois de février. Sa tige est lisse, haute d’un pied et demi environ, simple infé- rieurement, rameuse à sa parlie supérieure, garnie de feuilles alternes, sessiles ou presque sessiles, placées à la base des rameaux et des pédoncules; celles qui ac- compagnent les rameaux sont en pédale comme les ra- dicales, mais leurs folioles sont beaucoup plus étroites ; celles des pédoncules sont partagées en lrois ou cinq lobes constamment lancéolés et dentés en scie. Les fleurs sont penchces, larges de dix-huit à vingtlignes, soutenues sur des pédoneules d’inégale longueur et formant une panicule à l'extrémité de la tige; les sé- pales de leur calice , au nombre de cinq, sont ellipti- ques, obus, entiers, d’une couleur blanchâtre, veinée et nuancée de rose. Les cinq ovaires sont supères, rap- prochés au centre de la fleur; il leur succède autant de capsules, qui sont cependant quelquefois réduites à trois, par avortement; elles n’ont qu'une seule loge, et sont comprimtes latéralement, s’ouvrant en deux valves par le côté interne; elles renferment plusieurs graines noires, oblongues, ridées et attachées sur le bord des valves. HELLÉBORE PURPURESCENTE. /lelleborus purpuras- cens, Waldst. et Kilaib., Pl. rar. Hung., 2, 105, t. 101; De Cand., Syst., 1, 518; id., Prodr., 1, 47; Spreng., Syst. vegel., 2, 658; Bot. Magaz., 5170. Le comte de Waldstein et Paul Kitaibel ont fait connaitre cette jolie espèce d'Hellébore, dans leur bel ouvrage publié à Vienne, de 1802 à 1805, en deux volumes in- folio, et où sont décrites et figurées les plantes rares de la Hongrie. Ses racines sont compactes, tubercu- leuses, tronquées, garnies d’un chevelu très-abondant; il s'en élève des tiges, hautes de sept à huit pouces, cylindriques, épaisses, glabres et d’un vert rougeâtre ; elles sont entourées à leur base de feuilles assez nom- breuses, pétiolées, larges, membraneuses, palmées, profondément découpées, dentelées et pétioltes, avec les segments cunétiformes inférieurement et pointus au sommet; leur couleur est le vert pur en dessus, nuancé de pourpre en dessous; les feuilles caulinaires sont presque sessiles, moins profondément divisées, avec les bords également dentés, mais purpurescents. Les fleurs, au nombre de deux, ayant près de deux pouces d'éten- 5 DICT. DES SCIENCES NAT. H EL 365 due , terminent la tige. Le calice est persistant, à cinq sépales arrondis, un peu roulés en dedans, vers le som- met, concaves et épais. Les dix pétales sont très-courts, tubuleux inférieurement, nectarifères et d’un vert très- pur. HeLLipore Noire. Æelleborus niger, Linn.,Sp.,785; Jacq., F4. Austr.,t. 201; Bol. Mag., 8; De Cand., Syst, 1, 516; id., Prodr., 1, 46; Spreng., Syst. veq., 2,658; Lam., Dicl. Encycl., 5,97. Cette espèce est vulgairement connue dans nos jardins sous le nom de Rose de Noël, parce qu'il arrive assez souvent que vers l'époque de cette fête du christianisme, la plante com- mence à montrer ses corolles. Elle est originaire des vallées du Dauphiné, de la Suisse, des Pyrénées, etc. Ses racines sont épaisses, charnues, fibreuses et noirà- tres ; il en sort des hampes hautes de cinq à six pouces, cylindriques, nues, rarement écailleuses où munies de petites folioles ovales, sessiles et entières, qui, plus tard, sont entourées de feuilles pétiolées, pédalées, grandes, roides, très-coriaces, divisées en huil ou neuf segments oblongs, lancéolés, pointus, dentés, larges de près d’un pouce et d’un vert fort obscur. Les fleurs, ordinairement au nombre de deux, au sommet de cha- que hampe, sont grandes, étalées et d'un blanc rosé; elles ont environ deux pouces d’étendue. Les cinq sé- pales sont grands, colorés, ovalaires et concaves; les pétales sont beaucoup plus petits, au nombre de dix, tubuleux et nectariformes. HELLÉPORE LIVIDE. /lelleborus lividus, Hort. Kew. ed., 1, vol. 2, p. 272; De Cand., Syst., 1, 821; id., Prodr., 1, 47; Spreng., Syst. veget., 2, 659; Bot. Mag., 72. Cette espèce, qui se trouve sauvage en Corse, a été introduite dans nos jardins il y a plus d’un siècle, elle y fleurit à la même époque que l’Hellébore noire. C’est une de celles dont la tige parvient à une plus grande hauteur ; elle n’a guère moins de deux pieds; elle est rougeâtre, parsemée d’une multitude de petits points purpurins; elle est cylindrique, épaisse, ferme, feuillée et rameuse. Les feuilles sont toutes caulinaires, allernes, pétiolées, pédalées, divisées très-profondé- ment en trois folioles ovales, lancéolées, acuminées, faiblement dentées, veinées d’un vert très-obscur, avec l’origine des veines d’un rouge de rose; le pétiole, un peu plus long que les folioles, s'étend à deux pouces et demi; il ne diffère de la tige que par un moindre dia- mètre. Les folioles ou feuilles florales sont ovales-lan- céolées, simples, sessiles et d’un vert plus pâle que celuides feuilles. Les fleurs sont terminales, portées sur des pédoncules duveteux. Les sépales sont grands, ova- les, concaves, pointus, d'un blanc livide ou verdâtre, striés ou veinés et bordés de rose livide. Les dix pétales sont tubuleux, ouverts en cornet, d’un jaune verdâtre, et de moitié moins longs que Les sépales. HELLÉBORE ODORANTE. {lelleborus odorus, Waldst. et Kitaib., àn /Pilld. enum., 592; De Cand., Syst., 1, 518; id., Prour., 1, 47; Spreng., Syst. veget., 2, 659. Sa tige s’élève à peine à la hauteur des feuilles qui sont radicales, digitées ou partagées en sept, neuf et même jusqu’à quinze folioles ou segments lancéolés, finement dentés en scie et disposés en pédale; elles sont en des- sus d'un vert luisant, pubescentes en dessous. Les fleurs 24 366 H E L sont solitaires; elles répandent une odeur douce et agréable, qui rappelle le parfum que laisse le vin mus- cat de Frontignan. Le calice est grand, composé de cinq folioles étalées, evalaires , faiblement acuminées, rétrécies à la base, concaves et marquées de veines nombreuses; les pétales, au nombre de huit ou dix, sont forts courts, d’un vert jaunâtre; ils forment une sorte de couronne au centre du calice. De Hongrie. L'Aelleborus viridis et l’'Helleborus fœtidus, L., sont aussi deux espèces très-remarquables. La première croit dans les bois montueux du midi de la France, de l'Italie, ete.; la seconde est très-commune dans les en- droits rocailleux de la France, de l'Allemagne et de l'Angleterre; on la nomme vulgairement Pied de Griffon. On a quelquefois étendu le nom d’Hellébore à quel- ques Vératres, el notamment au l’eratruin album, L. V. VÉRATRE. HELLÉBORÉES. Æelleboreæ. vor. Le professeur De Candolle (Syst. Regn. l’eget. natur., 1, p. 506) à donné ce nom à la quatrième tribu de la famille des Renonculacées, et il l’a ainsi caractérisée : estivation du calice et de la corolle imbriquée ; corolle tantôt nulle, tantôt composée de cinq à dix pétales (nectaires, L.) irréguliers , le plus souvent bilabiés, nectarifères ; calice ordinairement coloré, pétaloïde ; carpelles poly- spermes., le plus souvent libres, s’ouvrant du côté inté- rieur par une fente longitudinale, quelquefois soudés et formant un péricarpe multiloculaire; graines hori- zontales, fixées à des placentas suturaux. Les plantes de cette tribu ont des tiges herbacées, des feuilles al- ternes ; des fleurs colorées de toutes les manières, dont les filets des étamines se convertissent, par la culture, en pétales aplatis, tandis que les anthères sont trans- formées en pétales bilabiés. L'auteur de cette tribu y a placé les genres suivants : Caltha, Pers.; T'rollius, L.; Eranthis, Salisb. ; Helleborus, Adans.; Coptis, Salisb.; Isopy rum, L.; Enermion? Raffin.; Garidella, Tournef.; Nigella, Tourn.; Aquilegia, Tourn.; Del- phinium, Tourn.,et Aconitum, Tourn. F”. tous ces mots. HELLÉBORINE. por. Les anciens botanistes, jusqu’à Tournefort inclusivement, donnaient ce nom au genre d’'Orchidées, que Linné nomma ensuile Serapias. Cette dernière dénomination a été adoptée par Swartz qui a exelu du genre de Linné, plusieurs espèces dont il à fait le genre Æpipactis. Persoon, tout en conservant le genre de Linné, a néanmoins rétabli l’ancien mot d’Æel- leborine, pour désigner un genre composé des espèces auxquelles Swartz conservait le nom de Serapias; mais il ne paraît pas que ce mot puisse être adopté, ayant été proscrit par Linné, à cause de son trop de ressemblance avec celui d'Hellébore qui désigne des plantes extrêmement éloignées des Orchidées. Dans son travail sur les Orchidées d'Europe, Richard père a seu- lement admis les dénominations imposées par Swar{z. V. ÉPIPACTIDE et SÉRAPIAS. Le mot d'HELLÉBORINES a été employé par Du Petit- Thouars, pour désigner une des trois divisions des Or- chidées des îles australes d'Afrique. /. ORCHIDÉES. HELLÉBORITES. Bor. Synon. ancien de Gentiana Centaurium, L. V. ÉRYTURÉE. HEËL HELLÉBOROIDES. 2or. Adanson (Fam. des Plantes, 2, p. 458) avait déjà séparé, sous ce nom générique, l’Helleborus hyemalis, L., dont Salisbury (7'rans. Lin., 8, p. 305) à formé son genre Eranthis. Ce der- nier nom a été adopté. F. ÉRANTHIDE. HELLEBORUS. BoT. Ÿ’. HELLÉBORE. HELLEBUT. pois L’un des noms vulgaires et de pays du Flet. Ÿ. PLEURONECTE. HELLÉNIE. Æellenia. vor. Ce genre, de la famille des Scitaminées de Brown, etde la Monandrie Monogy- nie de L.,a été primitivement établi par Kœnig (in Retz Observ., fase. 5, p. 48 et 64) sous le nom de Languas. Retz (loc. cit., fase. 6, p. 17) changea ce nom trivial en celui d'Æeritiera, qui n’a pas été adopté, parce qu'ilexiste plusieurs autres genres de ce nom. Enfin le nom d'Æellenia, qui avait été inutilement employé par Relz lui-même pour distinguer génériquement le Cos- lus speciosus, a élé de nouveau proposé par Willdenow (Spec. Plant., 1, p. 4) et généralement admis pour dé- signer le genre en question. Brown (Prodrom. Flor. Nov.-Holland., p. 507) à tracé de la manière suivante les caractères de ce genre : périanthe dont le limbe intérieur est à une seule lèvre munie à chaque côté de sa base, d’une petite dent; filet linéaire, développé au delà des bords de l’anthère, et ayant un lobule très- court, arrondi, entier ou bilobé; capsule crustacée; semences pourvues d'un arille. Le genre Æellenia est, en outre, caractérisé par une inflorescence en pani- cules ou en grappes lâches à l'extrémité de la tige. Dans son travail sur les Scitaminées (7 ans. of Linn. Societ.,t. vil, p. 544), Roscoë n’a pas hésité à réunir ce genre à l’A4lpinia, dont cependant il diffère, selon Brown, par son filet développé au delà de l’anthère et par la texture de sa capsule. — On ne connaît que cinq espèces de Scitamintes décrites sous le nom générique d'Aellenia, savoir : 1° Æ/ellenia cæœrulea, R. Brown, plante du bord littoral de la Nouvelle-Hollande, entre les tropiques et près du port Jackson ; 20 /Zellenia Al- lughas, W., décrit et figuré par Retz (loc. cif., t.1) sous le nom d’Æeritiera Allughas ; elle croît dans l’île de Ceylan; 3° /Zellenia alba, dont Kænig (loc. cit.) a donné une longue description sous le nom de Lan- quas vulgaris ; 4° Hellenia Chinensis ou Languas Chinensis, Kœnig ; 5° et Hellenia aquatica ou Lan- guas aquatica de Kænig. Ces trois dernières espèces croissent dans les Indes-Orientales, et sont cultivées dans les jardins de la Chine. HELLERIE. Æelleria. BoT. Martius a publié sous ce nom, dans ses Nov. Gen. et Spec. pl. Brasil., un genre nouveau, qui a beaucoup de rapport avec le genre Hu- miri de Richard ; il lui donne pour caractères : un ca- lice quinquéfide, en forme de capsule; une corolle à cinq pétales droits; des étamines dont le nombre s’é- lève au delà de cent, disposées sur plusieurs rangs, avec leurs filaments réunis en tube, les loges de leurs an- thères séparées par un connectif dilaté en languette ; un ovaire à cinq ou six loges, entouré par le tube strié que forment les filets staminaux; des ovules solitaires ou suspendus deux à deux. Le fruit paraît être un drupe dont les loges sont fort réduites par l’effet de lPavortement. L’Æelleria obovata est un arbrisseau HE L très-rameux, à feuilles ovalaires, (rès-glabres; à fleurs tomenteuses, blanches, réunies en corymbes. HELLIGOG. o1s. Synonyme de Pingouin macroptère. V7, PINGOUIN. HELLOTIDE. Æellotis. iNs. Coléoplères pentamères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Cébrio- nites, créé par Delaporte pour un insecte des bords de la rivière des Cygnes, et récemment apporté de la Nou- velle-Hollande. Caractères : antennes moins longues que le corps, filiformes, à premier article grand, mais plus ramassé que tous les autres qui sont presque égaux, à l'exception du dernier qui est allongé, cylin- drique et pointu; labre grand, arrondi en avant, re- couvrant toutes les parties de la bouche; palpes très- courtes et filiformes; mandibules très-arquées et poin- tues à l'extrémité; tête inclinée; yeux ronds; corselet un peu convexe, échancré au bord antérieur, arrondi sur les côtés, élargi en arrière, à angles postérieurs très-aigus, à bord postérieur avancé dans son milieu ; écusson petit; élytres allongées, parallèles; corps al- longé; pattes assez grêles; tarses nus; premier article plus grand que les autres; crochets gréles. Les insectes de ce genre ont le facies de ceux du Collirhips, mais ils s’en distinguent par leurs antennes presque filifor- mes; ils ont aussi de grands rapports avec ceux du genre Anelastes, de Kirby; mais ceux-ci ont le der- nier article des antennes échancré; ils se distinguent aussi du genre Sandalus, de Knoch, par la longueur des antennes qui, dans les Sandales, dépassent à peine la tête. Ces insectes ont d’ailleurs des pelottes sous les tarses, tandis qu'ils sont nus dans les Hellotides. HELroTine DE Hope. /lellotis Hopei, Delap. Il est entièrement d’un brun châtain, finement rugueux, un peu pubescent; ses élytres sont striées ; le dessous du corps est ponctué; les antennes et les pattes sont bru- nâtres. Taille, quatre lignes. HELLUO. ANNéL. Syn. d'Erpobdelle dans le Système général d'Histoire naturelle d’Ocken. C’est le genre Né- phélis de Savigny. Il contient, dans l’auteur allemand, les Hirudo vulgaris, stagnalis, complanata, hete- roclila, marginata el lineata des auteurs antérieurs. HELLUO. Æelluo. 1xs. Genre de l’ordre des Coléop- tères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Bonelli (Observ. Entomol., 2e part.) et adopté par Latreille qui l'avait réuni (Règne Anim. de Cuv., {. 111) à ses Lébies, et qui l’a ensuite placé ( Coléopt. d'Eur., par Latr. et Dej., 2e livrais., p.94) dans sa pre- mière section des Carabiques, celle des Étuis-Tronqués ou Troncalipennes, à la suite du genre Anthie; les ca- ractères de ce genre sont : milieu de l’échancrure du menton unidenté; languette peu avancée au delà de l’origine des palpes labiales, presque carrée, arrondie à son extrémité; élytres tronquées transversalement ; palpes extérieures terminées par un article un peu plus gros, obconique. Ce genre se distingue des Anthies par la forme des élytres el de quelques parties de la bouche qui lies rap- prochent des Cymindes. Latreille (/oc. cit.) cite deux espèces de ce genre: d’abord celle qui a servi à l’établir, puis HELLUO À CÔTES, Æelluo costatus, Bon., que La- treille avait placé dans la collection du Muséum d'His- HE L 367 toire naturelle, sous le nom d'Anthia truncata ; il est d'un brun couleur de poix; la tête est ridée sur les côtés el près des yeux, el le corselet, qui est en forme de cœur, est à peine plus large que long, marqué de points enfoncés el de petites rides transversales. Les élytres sont pointillées, striées ; elles portent trois côtes élevées ; tout le corps est semé de poils, et sa longueur est de vingt-quatre millimètres. Il habite au port Jack- son, dansla Nouvelie-Hollande; ilen a été rapporté par Péron et Lesueur. Latreille place dans ce genre le Ga- lerila hirta de Fabricius qui a été observé à la côte de Coromandel par Leschenault, et qu’il a reçu de Mack-Lay et de Westermann comme venant aussi des Indes-Orientales. Ces deux espèces sont figurées dans l'ouvrage des Coléoptères d'Europe, de Latreille et Dejean. HELLUS. 1n5. Le genre de l’ordre des Hyménoptères, ainsi nommé par Fabricius, correspond au genre Sa- pyge. F, ce mot. HELLWIGIE. Hellwïgia. 1Ns. Hyménoptères; genre de la famille des Pupivores, tribu des Ichneumonides, établi par Gravenhorst qui lui assigne pour caractères : quatre palpes allongées, dont les articles sont cylin- driques ; lèvre inférieure cylindrique et cornée à sa base, puis membraneuse et arrondie; antennes longues, plus épaisses vers le sommet; abdomen comprimé, pé- donculé; ailes sans cellule cubitale intermédiaire, mais dont l’intérieure reçoit les deux nervures récurrentes. HELLWIGIE ÉLÉGANTE. /lelliwiqia elegans, Grav. Elle est noire, variée de jaune et de fauve, et se trouve dans toute l'Europe tempérée. L'HELLWIGIE OBSCURE, //ell- wigia obscura,Grav., est noire, avec le quatrième seg- ment de l'abdomen roux. Elle habite l'Italie. HELMICTIS. pois. Genre formé par Raffinesque dans son Ichthyologie Sicilienne, et qui mérite un nouvel examen pour être adopté. HELMINS ou HELMINTHES. 1NT. Ce nom a été donné à la classe d'animaux qui vivent dans le corps d’autres animaux par Duméril dans sa Zoologie analytique; Ru- dolphi a nommé ces animaux Entozoaires, et Cuvier Intestinaux. Il a paru convenable de préférer dans le Dictionnaire classique des sciences naturelles, cette dernière dénomination, comme étant la plus générale- ment adoptée. HELMINTHIDES. mor. Ordre proposé par Virey pour désigner un ordre de Vers aquatiques pourvus de bran- chies el par conséquent d’une circulation, ce qui les rapproche des Mollusques. Cet ordre est divisé en deux familles principales : dans la première se trouvent les Vers à tuyaux ou Pinceaux de mer : les Tubicoles de Cuvier et Lamarck; la seconde renferme les Dorsi- branches. F”, ces mots. Les naturalistes n’adoptent pas ces divisions. HELMINTHIE. Zelininthia. vor. Genre de la famille des Synanthérées, Chicoracées de Jussieu, et de la Syn- génésie égale de L., établi autrefois par Vaillant sous le nom d'/Zelminthotheca, décrit par Linné sous celui de Picris, mais rétabli par Jussieu (Gener. Plant., p.170) qui, en abrégeant la dénomination de Vaillant, l’a dis- tingué du Picris de Linné. Il offre les caractères sui- vants : involucre composé de folioles sur un seulrang, HEL égales, appliquées, obluses, munies sur le dos [d'un appendice hérissé de poils rudes presque épineux; à sa base, sont d'autres petites folioles surnuméraires, irré- gulièrement disposées, inégales, subulées, et enfin cinq grandes bractées sur un seul rang, cordiformes et fo- liacées, environnent le tout; calathide formée de demi- fleurons nombreux et hermaphrodites ; réceptacle plan, garni de paillettes courtes; akènes oblongs, comprimés des deux côtés, ondulés transversalement par des rides parallèles, prolongés supérieurement en un long col cylindrique; aigrette blanche, longue et plumeuse. IELCMINTHIE FAUSSE VIPÉRINE, Helminthia Echioïdes, Juss. et DC., Flor. franc. C’est une plante herbacée, hérissée de poils divergents à leur sommet en deux pointes crochues; la tige est dressée, rameuse et cylin- drique; elle porte des feuilles vertes, luisantes ; les in- férieures obovales et sinuées, les supérieures amplexi- caules, échancrées en cœur; les calathides, formées de fleurs jaunes, sont disposées en une sorte de panicule, Cette plante croît en Europe, sur les bords des champs et des chemins. Quoiqu'elle se rencontre en plusieurs endroits, et notamment aux environs de Paris, à Mont- moreney, Bondy, etc., elle n’est pas aussi répandue que les autres Chicoracées; on la trouve en abondance seu- lement dans quelques localités spéciales. Une seconde espèce, qui croit dans les Pyrénées, a été décrite par De Candolle, et nommée /ZZelminthia spinosa. HELMINTHOCHORTON ou HELMINTHOCORTOS.B80T. ({Hydrophytes.) Ces noms ont été donnés à une Hydro- phyte très-commune dans la Méditerranée, beaucoup plus rare sur les côtes occidentales de la France, connue vulgairement sous les noms de Mousse de Corse et de Mousse de mer, que les botanistes ont appelée Fucus Helminthochorton, et que Lamouroux a placée dans son genre Gigartina. On ne doit pas confondre la Mousse de Corse avec la Coralline de Corse. Beaucoup de botanistes se sont occupés de ce Fucus, d’une ma- nière plus ou moins spéciale; Latouretle en à donné une bonne description dans le Journal de Physique. Stéphanopoli, dans son Voyage en Grèce , a publié un long mémoire sur cette plante; il dit qu’il y en a deux espèces : l'une grande et l’autre petite, el Jaume Saint- Hilaire, dans ses Plantes de France, l’a figurée de la manière la plus exacte; enfin De Candolle s’en est oc- cupé, et a reconnu plus de trente productions marines, réunies sous le nom de Mousse de Corse. Lamouroux a examiné cette prétendue Mousse dans un grand nombre de pharmacies, et souvent il a trouvé que celle dont on vantait le plus la qualité, ne contenait pas un atome de F'ucus Helminthochorton. I prétend également que l’action de ce mélange est la mème sur l’économie ani- male, qu'il y ait ou non de Fucus Helininthochorton; enfin, il a reconnu plus de cent espèces de productions marines, telles qu'Hydrophytes, Polypiers, débris de Mollusques et d’Annélides, dans la substance pharma- ceutique qui porte le nom de Mousse de Corse. HELMINTHOLITHES. z0oL1. Des Vermicules et des Iippuriles fossiles sont quelquefois désignées sous ce nom par les naturalistes. HELMINTHOLOGIE. 2001. L'on a pendant longtemps H E L composait de l'étude des Vers; mais alors on réunis- sait sous la dénomination de Vers, des animaux très- différents les uns des autres, et dont on a même com- posé plusieurs classes. Quelques auteurs ont par la suite appliqué le nom d’Helminthologie à la seule partie de la science, qui traite spécialement des Intestinaux; mais il n’a pas été adopté, et c'est ce qui nous engage à ren- voyer au mot INTESTINAUX, l’histoire de ces êtres sin- guliers dont la manière de vivre et de se multiplier est encore si peu connue. HELMINTHOSPORIUM. or. Même chose que ÆZel- misporium. V. HELMISPORIER. HELMINTHOSTACHYDE. /elminthostachys. or. (Fougères.) Ce genre a été établi par Kaulfuss, dans le Journal de Botanique de Ratisbonne, et décrit avec plus de détail dans son ouvrage sur les Fougères du voyage de Kotzebue. Il est fondé sur le Botrychium Zeylanicum de Swartz où Ophioglossum Zeylani- cum, L.— R. Brown avait déjà indiqué, dans son Pro- dromus, que cette plante devait former un genre parti- culier. Elle diffère cependant peu des vrais Botrychium; seulement la fructification , au lieu de former une pa- nicule dont la disposition représente une feuille modifiée comme on l’observe dans les Bothrychium, constitue un épi cylindrique, composé d’épis partiels sur lesquels les capsules sont disposées par verticilies. On ne con- naît encore qu’une seule espèce de ce genre; elle croît dans les lieux humides de Ceylan, de Java, des Molu- ques, elc. HELMINTHOTHECA. por. Vaillant avait ainsi nommé un genre que Linné confondaitl avec son Picris; mais il a été de nouveau distingué de celui-ci par Jussieu, sous le nom d'Æelminthia. V. HELMINTHIE. HELMINTIE. Zelmintia. Bot. Pour Helminthie, Hel- minthia. V. ce mot. HELMINTOCORTON. 8or. Pour Helminthochorton. V, ce mot. HELMISPORIER. //elmisporium. rot. Link est le créateur de ce genre admis par Nées, el non adopté par Persoon dans sa Mycologie Européenne, qui l’a réuni aux Dermnatium, genre placé dans les Tricho- mycées, premier ordre de ses Champignons Exospo- riens, c’est-à-dire Champignons dont les semences sont extérieures, ce qui répond à la série des Byssoïdes, ordre des Mucédinées, de la Méthode de Link. Les ca- ractères du genre //elmisporium sont les suivants : fibres droites, peu rameuses, épaisses, roides, opaques, assez souvent cloisonnées à leur extrémité qui porte des sporidies caduques, oblongues, assez ordinaire- ment annelées. On trouve les Helmispories sur les her- bes sèches où ils forment de très-petites touffes. L’Æel- misporium velutinum, Link (Berol. Magaz., 5, L.v, fig. 9), Nées (Trait. des Champ., t. v, fig. 65), paraît être quelque variété du Dematium ciliare, Persoon. L'Æelmisporium carispermum, Link (loc. cit.), est le Dematium arliculatum, Pers. (Syn. Fung., pag. 694, Mycol. Europ.). Les autres espèces d’Æelmispo- rium sont : PAelmisporiuwm minus, Link (loc. cit.), à fibres étalées, noires, simples, un peu rameuses, à sporidies globuleuses, point annelées, éparses ; l’Æel- donné ce nom à la partie de l’histoire naturelle qui se | misporium nanum, Nécs (Trait. des Champ., pl. 5, HÉL fig. 65, A), qui en diffère par ses fibres fourchues, un peu noueuses, et par ses sporidies presque cylindri- ques, un peu plus courtes que les fibres; enfin, lÆel- mnisporium ramosissimumn, Link (loc. cit.), à fibres très-rameuses , fasciculées, noires, à sporidies globu- leuses, adhtrentes vers la base. Toutes ces espèces se trouvent en Europe et dans nos environs, sur les bois et les herbes sèches. HELMONTITES. min. Nom donné par les anciens na- turalistes à des masses argileuses, ovoïdes ou sphéroï- dales, dont l’intérieur s'était divisé par compartiments et par petits prismes, et dont les intervalles avaient été remplis par des incrustations calcaires. Ces pierres, qui étaient aussi désignées sous les noms de Ludus Helmontii, de Jeux de Vanhelmont, etc., reçoivent un assez beau poli, et ont un aspect singulier, qui les fait rechercher par les amateurs de pierres figurées. HELMYTON. »o1yr. Genre de production marine éta- bli par Raffinesque dans la famille des Hydrophytes Ulvacées ; il lui donne pour caractères : corps allongé, vermiforme ou cylindrique, gélatineux, élastique, assez transparent pour laisser voir les granules situés dans l’intérieur. Deux espèces composent ce gerre : l’Hel- myton aggloméré, vulgairement Vermicelle de mer en Sicile, et l’'Helmyton spiral. La première a des filaments cylindriques, filiformes, très-longs, fixés par une de leurs extrémités, avec des séminules ou gongyles ar- rondis, disposés en grappes. Dans la seconde, les fila- ments sont roulés en spirale et fixés par un côté sur des plantes ou des polypiers ; les séminules sont éparses dans la substance de la plante. Tels sont les caractères que Raffinesque donne à ce genre et aux deux espèces dont il le compose. Selon Lamouroux ces productions marines ne peuvent êlre séparées des Alcyonidies, du moins lorsqu'on les considère sans les Polypes. Leur organisation est la même; les uns et les autres ont une transparence obscure, une translucidité qui permet de voir dans leur substance une foule de grains épars plus ou moins opaques; les Helmytons sont fort peu gluants ou gélatineux dans l’état frais; enfin quoique leur forme varie beaucoup, on ne peut se dispenser de les réunir et de n’en faire qu’un seul groupe de l’ordre des Alcyonées dans la division des Polypiers sarcoïdes , à substance plus ou moins irritable et sans axe central. Si les Polypes des Helmytons diffèrent de ceux des Al- cyonidies, ce genre mérilera d’être conservé. En at- tendant qu'ils soient mieux observés, on ne fera qu’un seul groupe de ces Polypiers, à cause des caractères communs qu'ils présentent; ils ne diffèrent que par la forme et l’'habilus ou le facies. 7. ALCYONIDIE. HÉLOBIE. Æelobia. 1Ns. Diptlères; ce genre a été proposé dans la famille des Tipulaires, pour les espèces qui ont le premier article des palpes plus court et plus menu que les suivants, le second et le troisième un peu en massue, le dernier oblong, oblus. Ces carac- tères, comme on le voit, suffisent à peine pour consti- tuer une division dans le genre Limnobie de Meigen et Latreille. Un autre genre Hélobie a été proposé par Leach, dans l’ordre des Coléoptères , famille des Carnassiers , tribu des Carabides. Il offre pour caractères : antennes HÉL 569 filiformes; palpes médiocrement fongues ; les labiales ont leurs deux premiers articles courts, le troisième long et poilu, le quatrième le plus long et tronqué; les palpes maxillaires internes ont tous leurs articles presque égaux et le premier des externes est (rès-petit, le second allongé, le troisième court et en massue, le quatrième de la même longueur que le second et en massue tronquée; labre transversal; mandibules min- ces dentelées à leur base; lèvre carrée, avec une petite épine au centre; corps déprimé; corselel transverse, tronqué en cœur, avec le bord rugueux et les angles de la base redressés ; pattes assez longues; jambes an- térieures lisses, avec les articles de leurs tarses dilatés dans les mâles. Leach place dans ce genre les Ca. bre- vicollis, Fabr., Gyllenhalii, Schon., et une espèce nouvelle : Æeloria Marshallana , trouvée en Angle- terre ; celle-ci est d’un noir de poix, déprimée, avec les tarses et l'extrémité des antennes d’un roux vif, les clytres striées et finement ponctuées. Taille, quatre lignes. HÉLOCÈRES. 1xs. La famille de Coléoptères formée sous ce nom par Duméril, répond à celle dont il à déjà été question sous le nom de Clavicornes. F7, ce mot. HÉLODE. /elodes. ins. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Tétramères, famille des Cycliques (Règne Anim. de Cuv.), établi par Paykull, admis par Fabricius et Olivier, adopté aussi par Latreille, mais sous le nom de Prasocure, Prasocuris, à cause de Ia confusion qui aurait existé, au moins pour la pronon- cialion, entre le genre Hélode et celui d'Élode. #. Pra- SOCURE. HÉLODERME. Æeloderma. rer. Genre de la famille des Lacertiens, voisin des Monitors el des Ameivas, in- stitué par Wiegmann, pour une espèce mexicaine offrant pour caractères : tête tétraedro-pyramidale, large, dé- primée, obtusément triangulaire en dessous, recouverte en dessus d’un bouclier dont les pièces sont irréguliè- rement anguleuses, convexes. imitant des tubercules; on en compte quatre moins élevées ou presque planes sur le rostre, et celles de la lèvre sont émarginées; narines latérales, placées vers l'extrémité du rostre, oblongues, obovales, cachées par les écailles; yeux la- téraux; langue extensible, large et bifide; dents nulles au palais; celles des mâchoires égales, attenuato-coni- ques, aiguës, rangées sur le bord interne et placées dans un sillon profond et latéral; corps couvert d’é- cailles transverses et parallèles : les plus grandes dis- tantes, tubériformes et osseuses, celles du dessous lisses et quadrangulaires; queue cylindrique, écail- leuse; pieds très-courts, forts et tuberculeux; cinq doigts armés d'ongles courbés, comprimés et aigus. La seule espèceconnue, et que Wiegmann a nommée //eloderma horriduim, parce qu’elle est un objet d'horreur pouries naturels du pays, a environ trente pouces de longueur totale; elle estentièrement brune, avec le bord des écait- les jaunâtre et translucide. On la trouve au Mexique. HÉLODIER. Æelodium. vor. Mème chose qu’Hélos- ciadier. HÉLONIADE. Helonias. 8oT. Genre de la famille des Colchicacées de De Candolle, et de 'Hexandrie Trigynie, établi par Linné qui l’a ainsi caractérisé : périanthe à six 570 HÉ L divisions profondes, colorées, égales et étalées; six éta- mines plus longues que le périanthe, et insérées à sa base : leurs filaments sont subulés ; ovaire trigone,sur- monté d’un style court ou plutôt de trois styles soudés, et de trois stigmates qui sont également réunis; cap- sule triloculaire, polysperme. Les espèces de ce genre sont originaires des États-Unis de l'Amérique septen- trionale, excepté l’ÆZelonias minuta, L., Mantiss., plante indigène du cap de Bonne-Espérance, et l’Æelo- nias virescens de Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. æquin., t. 1, p. 267), qui croit dans les endroits pier- reux de la Nouvelle-Espagne, près de Santa-Rosa de la Sierra. Ces deux dernières espèces ne sont placées qu'avec doute parmi les ÆZelonias. On cultive au Jar- din des Plantes de Paris l’Æelonias bullata, Linné et Lamarck, Z{lustr. Gener., lab. 268, qui peut être considéré comme le type du genre. C'était l’Abalon d’Adanson. Cette plante, dont les fleurs sont d’un rose pourpré, disposées en une grappe courte, ovale et transversale, croît dans les lieux sablonneux et maré- cageux de la Pensylvanie. Dans sa culture, cette espèce exige une bonne terre de bruyère, l'exposition au nord, et des arrosements fréquents en été. L’Æelonias Aspho- deloides, L., qui a le port des Asphodèles, a été érigé en un genre particulier sous le nom de Xerophyllum, par Richard père (in Michaux Flor. Boreali-Amer.). 1. XÉROPHYLLE. Adanson a formé un genre Æelonias avec le Scilla Lilio-Hyacinthus, L. F.SciLre. HÉLONOMES. Helonomi. o1s. Nom que Vieillo( à donné à une famille d'Échassiers, qui comprend les gen- res Courlis, Vanneau, Tournepierre, Bécasseau, Cheva- lier, Barge, Bécasse, Rhynchée et Caurale, faisant par- tie de la seconde famille de l’ordre des Gralles, selon la méthode adoptée dans cet ouvrage. HÉLOPE. lelopus. por. Genre de la famille des Graminées, voisin des Miliuim et du Piptatherum, placé dans les Uniflores par Trinius(Agrost. Fundam., {ab. 4) qui l’a ainsi caractérisé : deux glumes muiiques, concaves, plus grandes que la fleur; paillette inférieure concave, coriace, surmontée d’une arête caduque; pail- lette supérieure ovale, obluse, coriace; deux stigmates; deux écailles tronquées. HELOPHILUS. INS. Ÿ. ÉLOPHILE. HÉLOPHORE. 1Ns. /. ÉLOPHORE. HELOPHORUS. 1Ns. Synonyme de Æ£lophorus. HÉLOPIENS. Æelopii. ins. Tribu d'insectes de l'or- dre des Coléoptères, section des Hétéromères, que La- treille avait établie dans plusieurs de ses ouvrages et qui forme maintenant (Règne Anim. de Cuv., €. 111) la première division de la famille des Sténélytres. 7”. ce mot. Les insectes de cette division ont tous les articles des tarses, ou du moins ceux des postérieurs entiers, ce qui les distingue des Sténélytres de la seconde divi- sion, celle des Ædémérites, qui ont le pénultième arti- cle de tous les tarses bilobé ou profondément échancré. Celte (ribu comprend les genres Serropalpe, Hallo- mène, Pythe, Hélops, Nilion et Gistèle. 7. ces mots. HÉLOPITHÈQUES. ma. Geoffroy Saint-Hilaire a éta- bli, sous ce nom , une famille de Singes, qui comprend tous ceux qui enroulent l'extrémité de leur queue soit HÉL sur elle-même, soit sur les objets qu'ils veulent saisir. Les Hurleurs, les Atèles, les Lagotriches et les Sajous de Geoffroy, composent cette famille. HÉLOPODIER. Æelopodiwm. vor. (Lichens.) Achar a créé ce genre dans le Prodrome de la Lichénographie suédoise; il lui avait donné pour caractères : des feuil- les cartilagineuses, roides, petites, sous -imbriquées, droites, sinueuses, crénelées, verdàtres , un peu pâles en dessous; une tige (bacilla) sous-solide, simple, dilatée supérieurement, à peine subdivisée, à tuber- cules terminaux, fongiformes, gros, simples, agglo- mérés et agrégés, à marge sous-réfléchie. Ce genre, placé entre les Scyphophorus et les Cladonia, a été adopté par De Candolle et par Michaux; mais Achar, ayant reconnu que ce genre m'élait pas basé sur des caractères solides, l’a réuni aux Bæomyces dans sa Méthode, et plus tard l'en à séparé pour en faire un sous genre du Cénomyce. Fée a considéré l'Hélopodie une section de son genre Scyphophore. l’oyez ce mot. Neuf espèces, qui toutes croissent sur la terre ou sur les bois à moitié décomposés, constituent la section des Hélopodiers. Une seule espèce est décrite dans la Flore française, quoique la France en possède plusieurs autres; c’est l’ÆZelopodium delicatumm, Ach., Prodr. Lich., DG., FI. franç.. 11, p. 541; Lichen delicatus, Ach., Lich., 199; Lichen parasilicus, Hoffm., Enum., t. vu, f. 5; Bœomyces delicatus, Ach., Méth. lich., 527; Cenomyce delicata, Ach., Lich. univ., p. 569; ses feuilles sont petites, imbriquées, crénelées ; elles portent des pédicelles creux dans toute leur longueur, ouverts au sommet, un peu comprimés, blanchâtres, divisés au sommet en deux ou trois lanières très- courtes, qui portent des tubercules globuleux, charnus, d’abord baï-bruns, enfin noirs. On trouve ce Lichen sur le bois mort. HÉLOPS. pois. Pour Élops. 7”. ce mot. HÉLOPS. /lelops. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Hétéromères, famille des Sténélytres, établi par Fabricius, et dont les caractères sont : man- dibules terminées par deux dents; dernier article des palpes maxillaires grand, en forme de hache ou de triangle renversé; corps épais, convexe ou arqué et oblong. Les Hélops , que Pallas nomme Mylaris, for- ment un genre nombreux, mais dont le port diffère beaucoup. Ces différences ont donné lieu à Pétablisse- ment de plusieurs genres que Latreille avait déjà indi- qués par les coupes qu’il a faites dans le genre Hélops de son Gen. Crust. et Ins. Cet auteur ne distingue pas des Hélops. les Cnodalons de Fabricius qu’il ne faut pas confondre avec ses Cnodalons, Ÿ’oyez ce mot, qui diffèrent des Hélops par des caractères d’une va- leur suffisante pour en faire raisonnablement un autre genre. ll range aussi parmi les Hélops le Dryops æneus de Paykull. Les Coléoptères que Fabricius désigne gé- nériquement de la même manière, et très-différents de ceux qu'Olivier a aussi nommés Dryops, appartiennent aux genres Nothus et Ædémère. #. ces mots. Les Hé- lops ont beaucoup de rapports avec les Ténébrions ; mais ils en diffèrent par les màchoires, les antennes et par la présence des ailes que les Ténébrions n’ont ja- mais. Ils se distinguent aussi des Serropalpes, des Hal- ni Lo. ES es lomènes, des Pythes, des Nilions et des Cistèles, 7’. ces mots, par des caractères tirés des parties de la bouche, des antennes et de la forme du corps. La tête des Hé- lops est ordinairement plus étroite que la partie anté- rieure du corselet; elle porte deux antennes filiformes, un peu plus longues que le corselet, composées de onze articles dont les derniers sont plus courts et plus arrondis que les autres ; ceux-ci sont cylindrico_co- niques, le second est le plus court et le troisième plus allongé que les suivants. Les mandibules ont leur ex- trémité bifide ou terminée par deux dents; les palpes sont au nombre de quatre ; le dernier article des maxil- laires est sécuriforme; la languette est peu échancrée et le menton presque carré; le corselet est trapézoïdal, aussi large que l'abdomen; les pattes sont médiocre- ment longues, avec les cuisses comprimées. Les Hélops vivent sous les écorces des arbres morts ou dans les fissures des arbres vivants. Audouin a eu occasion d'observer leur manière de vivre sur une es- pèce très-rare aux environs de Paris, //elops alter, et il a reconnu que ces insectes ne se mellent en mouvement, et ne sortent qu’à lPentrée de la nuit, de la sorte de léthargie et d’engourdissement dans lequel ils sont plongés quand on les prend le jour. Il à pris en été beaucoup d'individus de l'espèce qui vient d'être citée, sur un pont de bois de l’iie Louviers, el ce n’est jamais qu’à neuf heures du soir qu’ils commen- cent à sortir et à marcher avec assez de vivacité. On voyait alors les mâles chercher les femelles et se livrer à l'acte de la génération avec beaucoup d’ardeur. À dix heures à peu près, on n’en voyait presque plus, el ils étaient tous rentrés dans ies nombreuses fentes que pré- sentaient les piliers et les garde-fous de ce pont. Les larves des Hélops se trouvent dans le Lan formé par les insectes au pied des arbres; le corps de celles d’une espèce d'Europe est fort allongé, lisse, cylindrique, composé de douze anneaux dont le dernier est terminé par deux petites pointes relevées, entre lesquelles est placé l'anus. Les trois premières articulations portent chacune une paire de pattes très-courles, formées de plusieurs pièces, et terminées par un crochet fort aigu; la tête est aussi large que le corps, munie en dessus d'une pièce clypéacée, qui recouvre la bouche; on voit de chaque côté une petite antenne dirigée en avant; la bouche est pourvue de fortes mächoires; les yeux ne sont point apparents. Elles servent de nourriture aux Rossignols et aux Fauvettes. Dejean (Calal. de Col., p. 70) mentionne cinquante-trois espèces d'Hélops; la plus commune aux environs de Paris est : L'HÉLOPS LANIPÈDE, /Zelops lanipes, Fabr., Oliv., Entom., t. nr, n° 58, pl. 1, fig. 1 à 6; Latr. (Gener. Crust. et Ins., l. it, p. 188; Z'enebrio lanipes, L.; Ténébrion bronzé, Geoffroy, Histoire des Insectes, t.1,p. 549. Il est commun à Paris. Un entomologisle zélé, Percheron, a rapporté de Saint-Tropez en Pro- vence, une espèce nouvelle de ce genre, que Dejean a nommée {Zelops rotundicollis. Cet insecte est long d'environ deux lignes et demie; son corselet est glo- buleux, rétréci en avant et en arrière, et arrondi sur les côtés de manière à paraitre rond quand on le regarde en dessus ; ses antennes sont deux fois plus longues que HÉL 571 la tête et le corselet pris ensemble; ses élytres sont striées. Le dessus du corps de cet insecte est d’un bronzé moins brillant que celui de l’Æelops lanipes ; le dessous el les pattes sont d’un fauve-brun assez foncé. Il a été trouvé rarement sous l'écorce des arbres. HÉLORAGÉES. or. Pour Haloragées. f. ce mot. HÉLORE. Æelorus. xs. Genre de l’ordre des Hymé- noptères, section des Térébrans, famille des Pupivores, tribu des Oxyures (Règne Anim. de Cuv.), établi par Latreille qui lui assigne pour caractères : lèvre infé- rieure évasée, arrondie el presque entière au bord su- périeur ; palpes maxillaires filiformes, longues de cinq articles ; les labiales de trois, dont le dernier plus gros, ovale; antennes filiformes, droites, de quinze articles, dont le troisième presque conique, les autres cylindri- ques; mandibules allongées, pointues, avec un avan- cement interne, bidenté. Ce genre, voisin des Procto- trupes. des Cinèles, ete., a été adopté par Jurine qui a spécifié autrement ses caractères génériques; suivant lui, les antennes sont composées de quinze articles, dont le premier est ovale ; la dent inférieure des man- dibules est plus longue ; les ailes offrent quelque chose de remarquable dans la disposition des nervures qui sont liées les unes aux autres, dans le milieu du disque de l'aile, par une nervure contournée en forme de fer à cheval. Jurine exprime cette particularité de la manière suivante : une cellule radiale, presque triangulaire ; deux cellules cubitales : la première grande, la deuxième très-grande, atteignant le bout de l'aile. Latreille ob- serve que les Hélores ont la Lête comprimée, de la lar- geur du corselet, avec les yeux ovales et entiers, et que le corselet lui-même est globuleux; l'abdomen est ré- tréci brusquement à sa base en un pédicule assez gros et cylindrique. formé par le premier anneau; le sui- vant a la forme d’une cloche et surpasse les autres en profondeur. On ne connait encore qu’une espèce : HéLORE TRÈS-NOIRE, //elorus ater, Latr., très-bien figurée par Jurine (Class. des Hym.. pl. 14) et par Pan- zer (Faun. Ins. Germ., fase. 52, tab. 25, et fase. 100, tab. 18), sous le nom de Sphex anomalipes. Cet insecte a été trouvé aux environs de Paris; il y est rare. HELOSCIADIUM. por. Les espèces de ce genre ont été réunies à celles du genre Siwin. PF. BERCE. HÉLOSIDE. //elosis. por. Genre de la nouvelle fa- mille des Balanophorées, de Richard père, élabli par son fils (Mém. du Mus. d’'Hist. nat., t. vint, p. 416), qui en a ainsi (racé les caractères : fleurs monoïques, ras- semblées en un même capilule; phorante ovoide, garni de soies (rès-nombreuses. épaissies au sommet, comme articulées et surmontées de deux glandes. Les fleurs mâles sont pédicellées; leur calice offre trois divisions étalées, obovales et acuminées brusquement ; trois éta- mines soudées par leurs filets en un corps cylindrique (Synema) plus long que les segments du calice ; à an- thères dresstes, cohérentes et introrses. Les fleurs fe- melles ont un court pédicelle ; leur ovaire est infère, ovoïde-oblong, un peu comprimé sur les côtés, cou- roenné au sommet par le limbe du calice très-court et marginal; deux styles cylindriques, du double plus longs que l'ovaire, terminés chacun par un stigmate globuleux. Le fruit est une caryopse ovoïde, lisse, portée 572 HÉL sur un court pédicelle et cachte entre les pelites soies du phorante. La plante sur laquelle ce genre a été fondé, avait été confondue avec les Cy nomorium par Swartz; mais Richard en avait In la description, dès 1790, à l’Académie des Sciences de Paris, sous le nouveau nom d'ÆHelosis Guyanensis, qui doit lui être conservé. Mutis de Santa-Fé de Bogota (Semenario del Nuovo R. de Granada) parait avoir constitué le même genre sons le nom de Caldasia, qui n’a pas été adopté parce qu'il servait déjà à désigner un genre d’une autre famille et constitué par Willdenow. Les quatre espèces indiquées par Mutis, comme appartenant à ce genre, n'ayant pas été décrites, on ne connail exactement que la plante décrite et figurée avec le plus grand soin par Richard. Elle à un pédoncule nu, le capitule sphéroïde, et les écailles arrondies et peltées. Une autre plante a été rap- portée à ce genre; elle possède un pédoncule couvert d’écailles imbriquées rhomboïdales, et un capitule al- longé. C'est l'Helosis Jamaicensis de Richard (Loc. cit., p.29 ),oule Cynomorium Jamaicense de Swartz ( Flor. Ind. Occid., 1, p. 11). HÉLOSPORE. ZZelospora. rot. Genre de la famille des Rubiacées, établi par Jack, pour une plante nou- velle de Sumatra, dans laquelle il a reconnu les carac- tères suivants : tube du calice tuboso-tétragone, son limbe est subeampanulé, dressé, à cinq dents et persis- tant; corolle tubuleuse, beaucoup plus longue que le calice : son orifice est nu, et son limbe divisé en quatre lobes étalés et oblongs ; les quatre anthères sont inclu- ses et linéaires ; le style a quatre sillons; il est quadri- fide au sommet; les stigmates sont courts, étalés. Le fruit consiste en une baie tétragone, couronnée par le calice persistant; elle n’est point divisée en loges à lin- térieur, mais ses graines sont disposées sur deux rangs qui se croisent à angles ouverts. HÉLOSPORE JAUNATRE. //elospora flavescens , Jack., Trans. Soc. Linn. Lond., 14, p. 127, t. 4, fig. 5. C’est un arbuste glabre, à feuilles opposées, courtement pé- tiolées et ovales-lancéolées ; les stipules sont décidues, portant intérieurement plusieurs rangées de cils; les pédoncules sont axillaires, uniflores, plus courts que les feuilles, accompagnés de deux bractées. HÉLOSTOME. Æ/elostoma. vois. Kuh! a institué ce genre nouveau dans la famille des Acanthoptérygiens, pour un Poisson qu’il a observé aux îles Moluques, et qui lui a présenté pour caractères : bouche petite, com- primée, protractile de manière qu’elle à Pair de sortir et de rentrer entre les sous-orbitaires ; dents très-petites, attachées aux bords des lèvres et non aux mâchoires ni au palais ; cinq rayons épineux aux ouies ; arceaux des branchies garnis, du côté de la bouche, de lames pres- que semblables à celles de l’intérieur, et qui pourraient bien servir aussi à la respiration; corps comprimé, ar- rondi, couvert de fortes écailles ; tête large. L’'Hélos- tome de Temminck, /Zelostoma Tenminckit, est en- core la seule espèce connue. HÉLOTE. //elotes. pois. Genre de la famille des Acan- thoptérygiens, établi par Cuvier qui lui donne pour caractères : lèvre supérieure un peu rétractile; mà- choires égales, armées d'abord d’une rangée de dents régulières, divisées en (rois pointes, et de plusieurs au- HÉL : à tres rangées en velours, placées derrière celles-ci; pré- epercule dentelé dans son contour; deux piquants aigus sur l’opercule, et une plaque osseuse et lisse derrière ; première nageoire du dos formée de onze rayons très- acérés; un pareil nombre à la seconde, qui n’est, à pro- prement parler, que la même nageoire, sous une autre forme; mais le premier y est seul aiguillonné, tous les autres sont flexibles; nageoire caudale peu échancrée, à seize rayons; les nageoires pectorales en ont quinze, et la nageoire anale, qui est petite et très-rapprochée de la queue, a trois rayons épineux et dix utricules. HÉLOTE SIX LIGNES. /elotes sex-lineatus, Cuv.; 7’e- rapon sex-lineatus, Quoy elGaym., Voy. de l’Uranie, pl. 60, 1. Son corps est oblong, marqué de six lignes longitudinales ; son dos est presque droit; son museau obtus et son front assez brusquement recourbé; l'œil est grand; les narines s'ouvrent de chaque côté par deux ouvertures recouvertes d’écailles très-fines; la couleur de ces écailles ainsi que de toutes celles qui recouvrent ce Poisson, est argentine, reflétant le bleu nacré à la partie supérieure du corps et le blanc nacré inférieurement. Taille, six pouces. Il se trouve à la baie des Chiens marins. HÉLOTIER. Æelotium. 80%. (Champignons.) Genre intermédiaire entre les Pezizes et les Helvelles, et ce- pendant placé après ces deux genres, entre le 7'ribli- dium et le Séilbuim, par Persoon, dans sa Myceologie européenne, 2 section des Sarcomycées, classe pre- mière des Champignons exosporiens. c’est-à-dire dont les semences sont situées à l'extérieur. Les Hélotiers sont stipités; leur chapeau est membraneux, charnu, bombé ou hémisphérique, plan, à bords quelquefois repliés en dedans; les surfaces sont lisses, la supé- rieure est séminifère., Ces fongosilés sont assez sem- blables à de petites épingles blanches, roses ou jau- nes; elles vivent en groupe sur les vieux troncs, les branches mortes, les bois à moitié décomposés et les fumiers. Ce genre, avant Persoon, avait éprouvé beau- coup de changements ; il n’est pas encore bien fixé, et chaque jour y amène de nouvelles modifications, ce qui semble annoncer qu’il a besoin d’être encore étudié. Il a été mis tantôt à côté des Pezizes, entre le Xylostrome el la Clavaire; tantôt entre le 7’yphula et le Geoglos- sun; tantôt enfin entre le Léotie et l’Helvelle. Trois espèces seulement sont décrites dans la Flore fran- caise, quoiqu'un bien plus grand nombre croisse en France; ce sont: 1° l'Héiotier Agaric, Æelotium Aga- riciformis, DC.,Flor. fr., n°189, ÆZelolium aciculare, Pers., Syn. Fungor., p.677, sub. Leotia, Helvella aci- cularis, Bull. Champ. 1, p. 296, €. 475, f. 1, qui croit par groupes sur le bois pourri; il est petit, très-blanc ; son stipe est plein, son chapeau mince, convexe, orbi- culaire. 2° L’Hélotier des fumiers, Pers., Syn. Fung., loc. cit.; Leotia fimetaria Obs. ejusd. myeol., 2,t. 5, fig. 4 et 5, qui est d’un rouge agréable; son stipe est très-grêle, son chapeau un peu plan et sous-anguleux. 3° Enfin l’Hélotier doré, Æelotium aureum, Pers., Syn.£ung., p. 678, DC., Flor. fr., supp., 190. Celui-ci croît en groupes sur Les écorces des vieux Sapins; ilest d’un jaune doré très-vif; son stipe est mince, à base tomenteuse; son chapeau est hémisphérique, convexe. + HE L HEL D49 Les autres Hélotiers sont : /Zelotium elongaluim, Sch., | rieures. Dans la Mycologie européenne on trouverait Saell., p. 412. — Helotium subsessile, Schum., Saell., loc. cit. — Helotium fibuliforme, Pers., Mycol. europ., 545, Helotiwm album, Pers., Mycol. europ., p. 547, Fungoidaster, Micheli, Nov. Gen. Plant., p. 201, t. 82, fig. 5. — /Jelotiuin incarnatum, Pers., loc. cit. Ces deux espèces ont servi de type à Tode, pour la formation du genre dont il est question. et dont ce botaniste est le créateur. HELUNDO. o1s. Synonyme d'Hirondelle. /”. ce mot. HELVELLACÉES. Helvellaceæ. Bor. Dans ses Com- mentationes botanicæ, Dumortier a proposé l’établis- sement de cette famille sous le nom de Mitracées ; de- puis il a jugé convenable de lui substituer celui de Helvellacées. Cette famille appartient à son troisième ordre, celui qui présente les plantes Axyles ou dépour- vues de système ligneux. Elle est ainsi caractérisée : fleurs cachées; des sporules revêlues d’un derme ou membrane externe, répandues à la surface supérieure, sur un corps fongoïde, viridescent; réceplacle piléi- forme. Les genres Morchella, Helvella, Ferpa, Vi- brissea, Rhizina el Leotia, constituent la famille des Helvellacées. HELVELLE. ZZelvella. Bot. (Champignons.) Les Helvelles sont charnues, translucides comme de la cire, de couleur grise, orangée, noire, etc. Leur consistance est ordinairement fragile; elles sont stipitées, munies d’un chapeau irrégulier, bombé, lobé et plissé. Elles diffèrent 1° des Mérules en ce que leurs surfaces sont unies et dépourvues de veines; 2° des Théléphores en ce que le chapeau ne se retourne pas pendant la végéta- tion; 5° des Pezizes en ce que leurs séminules sont situées à la surface inférieure seulement, et que leur chapeau, au lieu d’imiter des cupules, est bombé. Les Helvelles sont peu nombreuses; elles vivent à terre, parmi le gazon, sur les arbres morts, la terre humide, etc. On les trouve au printemps el en automne, croissant en touffes, quelquefois aussi elles sont isolées; l'Helvelle milre est dans ce cas; cependant il est ordinaire de trouver à côté d’un individu et (rès-près, un autre in- dividu qui forme, avee le premier, la totalité des Hel- velles du canton, à une assez grande distance. Ce fait consacré par un proverbe populaire, dont le sens est que qui trouve une Helvelle peut chercher sa pareille, tient peut-être à des considérations physiologiques très- importantes. Le genre Helvelle a été fondé par Linné; les auteurs qui l'ont suivi, Gleditsch, Batsch, Sowerby, etc., ont adopté et porté ce genre à près de cinquante es- pèces. Persoon l’a modifié, et a placé plus de trente espèces dans ses genres Merulius, T'helephora, He- lotium, Peziza, Morchella, Spathularia et Leotia. Plusieurs botanistes ont adopté ces modifications; Fries et Nées ont renchéri sur elles en divisant le genre AZe- rulius de Persoon en deux genres, Rhizina et Hel- vella, et le genre Leotia en /fersera, Leotia et Mi- trula. Nous examinerons la validité de ces nouveaux genres à leurs articles respectifs, et ne parlerons que de l’Helvelle de Persoon, qui figure parmi les Cham- pignons Sarcomyces (charnus), deuxième ordre de la première classe, les Champignons à semences exlé- le nombre des Helvelles porté à quinze, si l'auteur n’a- vait rejeté cinq espèces parmi celles encore incer- laines; ce genre y est placé entre le Morchella (Morille) et le Ahizina, qui lui-même est à côté des Pezizes ; il est subdivisé en espèces à stipe sillonné en long, et en espèces à stipe lisse, très-rarement lacuneux. Parmi celles de la première division, on trouve : 1° l'Helvelle mitre. /ÆZelvella mitra, Lin., Bull.. De Cand., Nées, Pers. C’est l'Helvelle lacuneuse, Holmsk., 11, €. 24, et de Fries. Persoon réunit à l’Helvelle en mitre l’ÆZelvellu sulcata, Willd., et Monacella, Schæff.; il distingue {rois variétés tirées de Ja couleur; toutes se trouvent dans les mêmes localités, les prairies ombragées, au pied des arbres dont la végétation est languissante; ce Champignon est d’un goût très-agréable, sa chair est saine et de très-bonne qualité. 2 l’Helvelle dorée, ZZel- vella chrysophæa, Pers., Myc. europ., 1, p. 211; IHelvella reflexa, Gumino, Fung.vallis Pisii in Act. Acad. Reg. T'aur., 1805, p. 250, L. 2, à chapeau étalé, irrégulièrement ondulé, lobé, d'un fauve brun, à stipe blanc, sillonné jusque vers le milieu ; on trouve cette belle Helvelle sur les montagnes, sous les Hêtres. — Parmi les Helvelles à stipe lisse, on remarque l’Æelvella grandis, Cumino, loc. cit., et Pers., à chapeau ample, à trois ou quatre lobes, d'un brun pustuleux, à stipe blanc, lisse ou très-rarement lacuneux ; il croît, après les pluies du printemps, dans les montagnes boisées; ce Champignon est comestible ainsi que l’Æelvella es- culenta, Pers., Syn. Fung., etc., Schæff., DC., Flor. fr., qui croit en groupes, au printemps; son chapeau est presque difforme, de couleur châtlain elair, plissé en cercles; son stipe est court, d’un blanc roux. — La plupart des Helvelles lancent leurs séminules par jets instantanés. HELVIN. min. Substance minérale en petits cristaux d’un jaune clair ou safrané, dont la forme est celle d’un tétraèdre régulier, simple ou modifié sur ses angles s0- lides; elle est assez dure pour rayer le verre; sa pesan- teur spécifique est de 5,5; elle fond au chalumeau, avec addition de Borax, en verre transparent; elle renferme de Poxyde de Manganèse, et sa composition, d’après l'analyse qu'en à faite Gmelin, serait : Silice 56,5 ; Glucine 8, Alumine 1,5; peroxyde de Manganèse 50; peroxyde de Fer 8; sulfure de Manganèse 14; perte 2. On l’a trouvée dans une mine de Plomb, à Schwarzen- berg en Saxe; elle a pour gangue immédiate un Tale chlorite, qui renferme aussi de pelites masses lamel- leuses de Zine sulfuré brun, et des lames de Chaux fluatée blanche ou violette. HELWINGIE. Zelwingia. vor. En décrivant les fleurs mâles de l'Osyris Japonica, Thunberg (Plant.Japon., p. 51 et tab. 21) avait indiqué la séparation de cette plante en un genre distinct, quoique ses fleurs fussent absolument les mêmes que dans l'Osyris, et que les fleurs femelles fussent inconnues. Néanmoins Willde- now (Spec. Plant., 4, p.716) a profité de cette indica- tion de Thunberg, pour en former un genre sous le nom d’ÆZelhwingia qu'il a placé dans la Diœcie Trian- drie , L., et qu'il a caractérisé ainsi : plante dioïque; fleurs mâles, disposées en petites ombelles à la surface HÉM supérieure des feuilles; chaque fleur munie d'un seul périanthe, à trois divisions très-profondes ; trois éta- mines insérées sur ce périanthe ; fleurs femelles incon- nues. La disposition singulière de ces fleurs fait présu- mer. avec assez de vraisemblance, que la formation du genre Æelwingia entraînera celle d’une famille nou- velle : les Helwingiacées. L’ÆJelwingia ruscifolia, Willd., est un arbrisseau qui croît dans les montagnes du Japon. Ses rameaux sont anguleux à leur base, et entourés, dans le premier âge, d'écailles membraneu- ses, brunâtres, ciliées sur les bords; leur épiderme herbacé est parfaitement lisse; ils offrent en outre un canal médullaire assez prononcé; les feuilles sont al- ternes, rapprochées à l'extrémité des jeunes rameaux, sur lesquels elles sont placées presque horizontale- went; leur contour est denté et sétacé; leur surface est nervurée, couverte de veines anastomosées en ré- seau; elles sont portées sur un pétiole qu’accompagnent à sa base des slipules étroites, membraneuses, cadu- ques, divisées au sommet en plusieurs lanières très- fines. Les fleurs sont disposées en petits groupes à la surface supérieure et sur la nervure moyenne de la feuille, par le résultat de la soudure du pédoncule avec cette nervure ; elles sont petites, d’un vert assez terne. La fleur femelle offre un calice dont le limbe se com- pose de trois ou quatre folioles lancéolées, réfléchies, herbacées el caduques, tandis qu’elles sont persistan- tes dans les fleurs mâles ; le tube adhère à l'ovaire; celui-ci est turbiné, recouvert par un disque assez large, charnu, parfaitement lisse, qui termine un style court, divisé au sommet en trois ou quatre lobes lan- céolés, aigus, papilleux sur leur surface supérieure, constituant le stigmate; l'ovaire offre à l’intérieur au- tant de loges qu’il y a de lobes aux stigmates; cha- cune de ces loges contient un ovule pendant de leur sommet, par un funicule assez court, quoique légère- ment plié sur lui-même; le fruit est couronné par le bord du calice, le disque et le rudiment du style; le péricarpe, assez mince, présente une surface rugueuse, dont les aspérités se voient aussi à la face interne de l’'endocarpe; la graine est appendue du sommet des loges; elle est anatrope, et présente un embryon qui en occupe presque toute la longueur. Adanson avait donné le nom d’Æelwingia au Than- nia de P. Browne, qui a été réuni par Linné au genre Lælia. VF.ce mot. HELXINE. Bot. La Parictaire est désignée, dans Dioscoride, sous ce nom qui signifie Herbe de muraille. Une plante résinifère a été aussi nommée Helxine par Pline, mais on ne sait à quelle espèce elle doit être rap- portée. Selon Jussieu, il y aurait quelques raisons pour croire que cette plante est l’Aéractylis qummifera. À la renaissance des sciences, les vieux botanistes, Thalius, Cordus, Guilandinus, Dodœæns, ont encore ap- pliqué cette dénomination à d’autres plantes, telles que la Circée , le Liseron des haies, le Liseron cantabrique et la Renoute grimpante. Enfin, dans l’Aortus Clif- fortianus, Linné avait constitué un genre Æelxine qu'il a depuis réuni au Polygonum. HÉMACATE, repr. Pour Hæmacate. . ce mot. HÉMACE. {æmax. mor. Genre de la famille des HÉM Asclépiadées, institué par Meyer qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions ; corolle urcéolée, à limbe divisé en cinq petites parties; son tube et son orifice sont dépourvus d’écailles, mais garnis de poils dirigés en arrière ; point de couronne staminale, mais des anthères terminées par un appendice membra- neux, soutenant les masses polliniques qui sont atla- chées à leur sommet; stigmate conoïde et oblus ; Fol- licule grêle et lisse, demeuré seul par avortement ; plusieurs semences garnies de poils vers l’ombilic. HémaACcE pu Car. Aæmax Capensis, Meyer, Comm., Plant. Afric. aust., 228; Astephanus, Rob. Brown. C’est un petit arbrisseau à rameaux faiblement épi- neux, à feuilles opposées, cordées, petites el caduques. Brown avait placé cette plante dans son genre Asté- phane. HEMAGRA. BoT. Synon. de Scleria selon Jussieu. HÉMANTHE. 8oT. Pour Hæmanthe, . ce mot. HÉMARTHRIE. ÆHemarthria. por. Genre de la fa- mille des Graminées et de la Triandrie Digynie , L., établi par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p. 207) aux dépens des ARottboellia de Linné, el ainsi caracté- risé : épi comprimé, demi-articulé ; chaque article bi- flore ; glume (Iépicène, Rich.) biflore, bivalve; la valve intérieure de la fleur inférieure collée au rachis, celle de la supérieure libre; périanthes renfermés, hyalins, mutiques : l’extérieur univalve, renfermant une fleur neutre, l’intérieur bivalve et contenant une fleur her- maphrodite; deux petites écailles hypogynes; trois éta- mines; deux styles surmontés de stigmates plumeux. Dans ce genre, les épis sont subulés, et leurs articula- tions incomplètes ne leur permettent pas de se séparer par portions. Le Rottboellia compressa, L., Suppl. 114, est le type de ce genre. Cette plante croît au port Jack- son, dans la Nouvelle-Hollande. R. Brown lui a associé une seconde espèce qu’il a trouvée à la terre de Diémen et à laquelle il a donné le nom de Æ/emarthria unci- nata, à cause du crochet qui termine la glume libre, intérieure. HÉMATINE. B0T. /. HÆMATINE. HÉMATITES. min. Pour Hæmatites. Ÿ. ce mot. HÉMATODE. Æœæmatodes. 1s. Coléoptères penla- mères ; Laporte a introduit ce genre nouveau dans la tribu des Staphyliniens, famille des Brachélytres, pour un bel insecte du Brésil, qui lui a offert pour caractères: palpes maxillaires filiformes, avec le dernier article des labiales large et triangulaire ; tête grosse; antennes en palette allongée, ovalaire, composée de onze articles très-serrés. L'HÉMATODE BICOLORE, Æematodes bicolor, Brulé et Audouin, Hist. nat. des Ins., pl. 5, fig. 5, est mi-partie de rouge et de noir. Elle se trouve au Brésil. HÉMATOPOTE. 1Ns. Pour Hæmatopote. F. ce mot. HÉMATOSINE. 2001. Nom donné par différents phy- siologistes à la matière colorante du sang. HÉMATOXILE. pot. Pour Hæmatoxile. , ce mot. HÉMELYTRES. 196. Ce nom, qui signifie demi-élytre, a été appliqué aux ailes supérieures des Hémiptères et par suite à tout l’ordre de ce nom. F. HÉMIPTÈRES. HEMERIS. Bor. Synonyme ancien de Chêne rouge ou de Chêne pédonculé. HÉMÉROBE. /emerobius. ins. Genre de l'ordre des HÉM Névroptères, famille des Planipennes, tribu des Hémé- robins, établi par Linné, et duquel Latreille a retiré une grande partie des espèces pour établir les genres Os- mylus, Corydalis, Chauliodes et Sialis. F. ces mots. Le genre Hémérobe, tel qu’il est restreint par Latreille (Règne Anim. de Cuvier, t. 111, p. 457), a pour carac- tères : antennes sétacées; quatre palpes; point de petits yeux lisses; premier segment du corselet fort court; tarses de cinq articles; ailes égales, en toit. Ce genre se distingue de celui des Osmyles par l'absence des petits yeux lisses dont celui-ci est pourvu; il s'éloigne des Co- rydales, des Chauliodes et des Sialides, par la petitesse de son corselet. Les Hémérobes, qu’on a aussi nommés Demoiselles terrestres, ont le corps mou; leurs yeux sont globuleux et ornés souvent des couleurs métal- liques les plus brillantes. Leurs ailes sont grandes, élargies, elles ont la transparence de la gaze, et l'on aperçoit leur corps à travers; celui-ci est, en général, d’un vert tendre, et semble quelquefois coloré d’une teinte d’or. Ils volent lourdement et vivent dans les jardins; plusieurs espèces répandent une forte odeur d’excréments, dont les doigts demeurent longtemps im- prégnés lorsqu'on les touche. Réaumur, dans son on- zième Mémoire qui traite des Vers mangeurs, des Pu- cerons, donne de grands détails sur les mœurs et les métamorphoses des larves d’Hémérobes. Ces Mouches, dit cet auteur, font des œufs qu’on trouve même sans les chercher, et qui ne sauraient manquer de faire naître l'envie de connaître l’insecte à qui ils sont dus. Il les a observés pendant plusieurs années avant que de savoir qu'ils fussent des œufs. Quelques botanistes les ont pris pour des espèces de Champignons; ils sont posés les uns auprès des autres sur de petites tiges blanches et transparentes, de la longueur d’à peu près un pouce el à peine de la grosseur d'un cheveu. C’est sur les feuilles des arbres et sur les plantes où il y a des Pucerons , qu’ils se trouvent. Les tiges qui supportent ces œufs sont rarement droites; elles ont quelque cour- bure et sont dirigées en divers sens sur la feuille. Ces œufs sont enduits, à un de leurs bouts, d’une matière visqueuse propre à être filée : c’est ce bout que la fe- melle applique contre le plan où elle veut les attacher; ensuite elle éloigne son derrière, et la matière s’allonge et forme un fil qui se dessèche et durcit à l'air; quand il est sec, ce qui a lieu bientôt, la femelle n’a qu’à tirer légèrement pour faire sortir l’œuf qui reste attaché à son pédicule. Les larves qui éclosent de ces œufs, et que Réaumur à observées, appartiennent à trois espèces différentes de ce genre; il les appelle Lions des Puce- rons ou Petits Lions, à cause du grand carnage qu’elles font des Pucerons : le corps de ces larves est aplati, allongé, et l'endroit où il a le plus de largeur, est auprès du corselet. De là jusqu’au dernier anneau, il se rétrécit insensiblement de manière que l'extrémité postérieure est pointue. Le corselet a peu d’étendue et ne supporte que la première paire de pattes; les deux autres paires sont insérées sur les deux anneaux suivants qui. avec celui queRéaumur appelle le corselet, forment le (horax de l’insecte. Ces larves se servent de l'extrémité de leur corps pour s’aider dans leur marche; elles le recour- bent, el se poussent en avant par son moyen. Le dessus HÉM 575 de leur corps paraît ridé, parce que chaque anneau est sillonné et semble composé de plusieurs autres anneaux. La bouche de ces larves consiste en deux crochets re- courbés et percés d’un canal; c’est avec ces crochets qu’elles saisissent les Pucerons et qu’elles les sucent : quand celui qu’elles ont saisi est petit, dit Réaumur. le sucer est pour elles l'affaire d’un instant, les plus gros Pucerons ne les arrêtent pas plus d’une demi-minute ; aussi ces Vers croissent-ils promplement; quand ils naissent, ils sont extrêmement petits, cependant en moins de quinze jours ils acquièrent à peu près {oute la grandeur à laquelle ils peuvent parvenir. Ils ne s'é- pargnent nullement les uns les autres : lorsqu'un de ces Vers peut attraper entre ses cornes un autre Ver de son espèce, il le suce aussi impitoyablement qu’il suce un Puceron. Réaumur a renfermé une vingtaine de larves dans une bouteille, où ilne les laissait pas manquer de proie. En peu de jours ils ont été réduits à trois ou quatre qui avaient mangé les autres. Au bout de quinze jours, les larves se retirent de dessus les feuilles peuplées de Pucerons, et se mettent dans les plis de quelque autre feuille; là, elles filent des coques rondes, d’une soie très-blanche , dans laquelle elles se renferment; les tours du fil qui composent ces coques, sont très-serrés les uns contre les autres, el ces fils étant très-forts par eux-mêmes, le tissu se trouve solide. Les coques des plus grands de ces insectes, ont à peine la grosseur d’un pois. Ces larves ont leur filière placée auprès du derrière et à l'extrémité de leur partie postérieure. Peu de temps après que la coque est finie, le petit Lion se transforme en nymphe. Réaumur n’a rien trouvé de particulier aux nymphes qu’il a tirées de leur coque. Il n’a pas observé exactement combien linsecte reste de temps dans sa coque; mais il lui a paru que, dans les saisons favorables, c’est-à-dire dans les mois chauds, il y demeure environ trois semaines, mais ceux qui n’ont filé qu’en septembre , ne sortent de leur coque qu’au printemps. Réaumur distingue trois es- pèces de Lions de Pucerons : les premiers ont le corps oblong et aplati; les uns ont des tubercules à aigrettes de poils sur les côtés, les autres en sont dépourvus ; enfin les troisièmes sont moins déprimés et dépourvus des aigrettes et des tubercules des premiers. Ces der- niers sont les plus petits que Réaumur ait vus. Comme les Teignes, ils aiment à être vêtus; leur habillement qui couvre la partie supérieure de leur corps, depuis le col jusqu’au derrière, est composé des dépouilles des Puce- rons qu'ils mangent : ainsi ils portent sur leur dos un trophée qui atteste leur voracité. Réaumur voulant voir s'ils employaient de l’artou de l'industrie à faire cette en- veloppe, et si d’autres matières leur seraient également propres, en dépouilla un et le mit à nu dans un pou- drier où il yavait une coque de soie blanche; en moins d’une heure le petit Lion fut couvert de la soie de cette coque, qu'ilavait été obligé de hàcher pour l'employer. Il lui ôla encore celle couverture et le mit dans un au- tre poudrier où il y avait des parcelles de papier, qu’il avait ralissées avec un canif. Jamais petit Lion de cette espèce, dit-il,n'avait eu une matière si commode, et n’en avait jamais eu à la fois une si grande quantité à sa dis- position : aussi se fil-il la couverture la plus complète, la HÉM plus épaisse, la plus élevée qu’ait peut-être portée petit Lion. Il se fait une coque semblable à celle des Lions des deux autres genres, et il en sort une Mouche qui ne diffère des autres que parce qu’elle est plus petite. Degéer décrit plusieurs espèces de ce genre, parmi lesquelles l'on remarque l'HÉMÉRORE Carysors, eme- robius Chrysops, L., Hémérobe n° 2, Geoff. C’est la larve de cette espèce qui couvre son corps de dépouilles des Pucerons. Elle est commune dans les bois. F7, pour les autres espèces, Deg. (Mém. p. l'Hist. des Ins., €. 11, 9e part.), Geoff., Oliv., Encycl. Méth., Latr., Fabr., etc. HÉMÉROBINS. Æemerobii. xs. Tribu de l’ordre des Névroptères, famille des Pianipennes, établie par La- treille , avec ces caractères : quatre ailes égales, très- inclinées , en forme de toit; premier segment du tronc fort court; tarses à cinq articles; quatre palpes; antennes filiformes ou sétacées. Cette tribu renferme les genres Hémérobe et Osmyle. }”. ces mots. HEMEROBIUS. 1NS. Ÿ. HÉMÉROBE. HÉMÉROCALLE. Hemerocallis. 807. Ce genre, de l'Hexandrie Monogynie, L., avait été décrit par Tour- nefort sous le nom de Lilio-Asphodelus ; mais ce mot composé à été remplacé par celui d'Zemerocallis que lui a imposé Linné el qui est tiré de deux mots grecs dont la signification (beauté d’un jour) exprime la durée éphémère des belles fleurs de ce genre. Jussieu le plaça parmi les genres à ovaire supère de la famille des Narcissées, et ensuite on le réunit aux Asphodélées, famille qu'il n’est guère possible de séparer compléte- ment du grand groupe des Liliacées. Les Hémérocalles, en effet, ont le port des Lis et n’en diffèrent que par la marcescence de leur corolle. Voici au surplus les carac- tères qu'on leur a assignés : périanthe infundibuli- forme, dont les divisions, réfléchies au sommet, sont soudées par leurs onglets et forment un tube étroit, qui porte les étamines; ovaire supère, arrondi, terminé par un stigmate trilobé; capsule triloculaire, contenant plusieurs graines arrondies. Les Hémérocalles sont in- digènes des contrées montueuses et tempérées de l’hé- misphère boréal; quelques-unes croissent en Suisse, en Hongrie, d’autres dans la Chine et le Japon. On en cul- tive quatre dans les jardins d'Europe; leur beauté et la facilité de leur culture méritent de fixer l'attention. HÉMÉROGCALLE Du JAPON. Æemerocallis Japonica. Ses racines sont fasciculées, il en nait plusieurs feuilles ovales, cordiformes, pétiolées et marquées de plusieurs nervures très-fortes. Sa hampe cylindrique, haute de trois à quatre décimètres, porte une vingtaine de fleurs pédonculées, d’un blanc pur, agréablement odorantes, disposées en grappes et accompagnées chacune d’une bractée à sa base. HÉMÉROCALLE BLEUE. /lemerocallis cæœrulea, Vent., Malm., tab. 18. Elle diffère de la précédente par ses fleurs bleues et ses feuilles dont les nervures sont moins nombreuses. On la cultive de mème en pleine terre. L'Hemerocallis flava, L., et l'Hemerocallis fulva, sont originaires des montagnes du midi de Europe. Leurs couleurs jaune clair ou rouge fauve, ainsi que l'amplitude de leurs fleurs, donnent à ces plantes un aspect très-gracieux. On cultive la première dans les jardins, en lui donnant un terrain frais et abrité du HÉM soleil, et on la connaît sous les noms de Lis-Asphodèle, | Lis-Jonquille et Belle-de-Jour. La seconde espèce est aussi cultivée pour l'ornement des parterres; ses fleurs sont inodores. On rencontre sur les hautes sommités du Jura et des Alpes, une fort jolie plante à fleurs blan- ches, considérée comme un Anthericum par Linné, mais que le professeur De Candolle, dans sa Flore fran- çaise, a placée parmi les Hémérocalles ; c’est l'Æeme- rocallis Liliastrum. HÉMÉRODROMIE. Æemerodromia. 1Ns. Diptères ; genre de la famille des Tanystomes, tribu des Empides, établi par Hoffmanseeg, et qui offre pour caractères : antennes avancées, insérées vers le haut du front, rap- prochées à leur base, composées seulement de deux ar- ticles : le premier court et cylindrique, le second ovale, un peu pointu par devant, et (terminé par une soie; trompe saillante, courte et perpendiculaire ; palpes su- bulées ou presque cylindriques, garnies de soies au- devant, couchées sur la trompe ; têle sphérique; yeux espacés dans les deux sexes; trois ocelles placés en triangle sur le vertex; corselet oblong ou presque cy- lindrique; abdomen cylindrique, de sept segments; anus obtus dans les mâles, pointu dans les femelles ; ailes longues, obtuses à l'extrémité, très-finement ve- lues, avec des cellules de formes variables; balanciers découverts; pattes longues, grêles; hanches longues, particulièrement les antérieures; cuisses de devant or- dinairement épaisses et épineuses en dessous ; premier article de tous les tarses aussi long que les quatre au- tres réunis. Les Hémérodromies sont de très-petits in- sectes que l’on trouve en été sur les plantes. Meigen les a distribués en deux divisions : la première comprend les espèces qui ont les cuisses antérieures renflées et munies de petites dents épineuses en dessous, telles sont les Æemerodromia raptor ; Sicus raptor, Lat., et Hemerodromia mantispa. La seule espèce qui se rap- porte à la seconde division, a les cuisses simples ; c’est l'Hemerodromia trrorata de Meigen. HEMEROS. 80T. Synonyme de Sureau. L’Hemeros- Sicys de Dioscoride passe pour avoir été le Concombre cultivé. HEMEROTES. Bot. Le Centaurium majus.V. CEN- TAURÉE. HEMESOTRIA. not. Le genre proposé sous ce nom, par le professeur Raffinesque, dans le huitième volume, page 88, des Annales générales des Sciences physiques, ne diffère point suffisamment, selon De Candolle, du genre Astrephia, pour en être séparé. HÉMIACHYRIDE. Hemiachy ris. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, institué par le professeur De Candolle pour une plante récem- ment observée au Mexique. Caractères : capitule plu- riflore ; fleurs de la couronne au nombre de cinq, ligulées et femelles ; huit au disque, tubuleuses, à cinq dents et hermaphrodites; involucre ovale, formé d’é- cailles oblongues , imbriquées et serrées; réceptacle nu ; styles des fleurs du disque, appendiculés et velus ; akènes obovato-cylindriuscules et un peu velus : ceux de la couronne chauves, ceux du disque couronnés de petites écailles ovales, un peu aiguës. L'HÉMIACHYRIDE | DE TEXAN, emiachyris Texana, DG., est une plante HE M herbacée, un peu ligneuse, dressée, glabre et très-ra- meuse ; ses feuilles sont alternes, linéaires, très-entières et marquées d’une nervure, celles du sommet des tiges sont presque subulées ; les capitules sont petits, soli- taires à l'extrémité des rameaux et garnis de fleurs jaunes. HÉMIANDRE. Hemiandra. 20%. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., éta- bli par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p. 502) qui l’a ainsi caractérisé : calice comprimé, à deux lèvres, dont la supérieure est indivise et l’inférieure à moitié bifide ; corolle bilabiée avec la lèvre supérieure plane, bifide, l’inférieure à trois divisions profondes dont la médiane est bifide; quatre étamines ascendantes, ayant un de leurs lobes pollinifère, tandis que l’autre est constamment dégénéré. L’'Æemiandra pungens, Ro- bert Brown, unique espèce du genre, croît sur les côtes méridionales de la Nouvelle- Hollande. C’est un sous-arbrisseau couché, à feuilles très-entières, munies de nervures et mucronées. Les fleurs sont axillaires el solitaires au sommet d’un pédoncule accompagné de deux bractées. Les découpures de leur calice sont ai- guës, et la corolle est blanche, tiquetée de pourpre. HÉMIANTHE. Æemianthus. por. Nultall (Gener. of North Amer. Plants, vol. 2, p. 41) a décrit sous ce non, un genre de la famille des Utriculariées et de la Diandrie Monogynie, L., auquel il a donné les carac- {ères suivants : calice tubuleux, fendu latéralement et à quatre dents; corolle labiée avec la lèvre supérieure peu prononcée, l’inférieure à trois segments, dont celui du milieu est le plus long et en languette un peu recourbée; deux étamines, avec leurs filets à deux divisions subu- lées, dont l’une seulement porte une anthère bilobée ; style bifide; capsule uniloculaire, bivalve, renfermant plusieurs graines ovales et luisantes. L’Æemianthus micranthemoides , Nuttall (loc. cit. et Journ. Acad. of Nat. sciences of Philadelph., 1, p. 119, tab. 6), est une fort petite plante rampante, munie de feuilles en- tières ou verticillées, et de fleurs très-petites el pédon- culées. Elle se trouve dans les marais du nord de l'Amé- rique. HÉMICARDE. Æemicardia. mor. Cuvier (Règne Anim., t. 11, p. 479) propose de séparer des Bucardes toutes les Coquilles de ce genre qui sont fortement comprimées d'avant en arrière et toujours carénées dans leur milieu, comme le Cardium Cardissa, par exemple, ainsi que le Cardiwm aviculare, Lamk., espèce fossile de nos environs, que Sowerby, dans son Genera, place à tort dans le même genre que les Hy- popes. #7. BUCARDE. HÉMICARPES. Æemicarpi. B0T. Portions de fruits qui se partagent naturellement en deux; tels sont les fruits de la plupart des plantes de la famille des Ombel- lifères. HEMICELIA. Bot. Pour Hemitelia. 77, ce mot. HEMICHROA. por. Genre de la famille des Chénopo- dées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Prodrom. Flor. Nov.-Holl., p.409) qui la ainsi caractérisé : périanthe à cinq divisions profondes, coloré intérieurement et persistant après la fructifica- tion sans changer de forme ; cinq étamines ou un plus HÉM SAT petit nombre, réunies par leur base, hypogynes? style bipartile; utricule ovale; graine comprimée verlicale- ment, munie d’un double tégument, pourvue d’albu- men, d’un embryon hémicyelique et d’une radicule infère, ascendante. Le caractère donné à ce genre le rapproche beaucoup des vrais Polycnenmuamn ,; mais il s’en éloigne par son port semblable à celui des Polyc- nèmes qui croissent dans les localités salines et qui con- stiltuent un genre distinct. Les espèces, au nombre de deux, savoir : Æemichroa pentandra et Hemichroa diandra, R. Br., se trouvent sur les côtes méridio- nales de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des plantes sous- frutescentes, à feuilles allernes, presque cylindriques ; à fleurs axillaires, solitaires, sessiles et accompagnées de deux bractées. HÉMICLIDIE. Æemiclidia. vor. Genre de la famille des Protéactes de Jussieu, et de la Tétrandrie Mono- gynie de Linné, établi par R. Brown, dans le premier supplément à son Prodrome des plantes de la Nouvelle- Hollande, Caractères : périanthe quadrifide, régulier, renfermant les anthères entre ses divisions; quatre éta- mines ; quatre écailles hypogynes; ovaire uniloculaire, à deux ovules; péricarpe suberustacé, barbu, s’ouvrant d’un côté au sommet et se rompant de l’autre, à une seule graine ventrue, sans aile; fleurs réunies sur un réceptacle commun, plan, entouré d’un involucre im- briqué. Ce genre a la plus grande ressemblance avec celui des Dryandres, et ne se compose encore que d’une seule espèce, qui a été introduite dans les cultures européennes depuis quelques années seulement. HÉMICLIDIE DE BAXTER. //emiclidia Baxteri, Brown; Botan. Regist., 1455. Arbrisseau dressé, très-rameux, toujours vert, à feuilles pinnatifides, dont les lobes sont mucronés, roides, aigus, dépourvus de glandes en des- sus; elles sont veinées et réticulées en dessous, for- mant des aréoles laineuses dans lesquelles se trouvent des glandes; les involucres sont terminaux, solitaires, entourés de feuilles serrées, plus petites et plus étré- cies dans l’intérieur; les fleurs sont très-nombreuses, d’un jaune verdâtre, avec le style d’un jaune doré; les sligmates sont très-saillants et penchés. HÉMICYCLOSTOMES. Hemicyclostoma.moLz. Blain- ville, dans son Système conchyliologique , a donné ce nom à une famille qui répond parfaitement à celle que Lamarck avait faite précédemment sous le nom de Né- ritacées. Elle comprend toutes les Coquilles dont l’ou- verture forme un demi-cercle et qui sont pourvues d’un opercule complet, soit corné, soit calcaire. HÉMICYLINDRIQUE. Æemicylindricus. 8oTt. On donne celle épithète à des organes tels que les tiges ou hampes, par exemple, qui sont plates d'un côté el con- vexes de l’autre. HÉMIDACTYLES. repr. Sous-genre de Geckos. HÉMIDESME. Æemidesmus. or. Genre de la famille des Asclépiadées, et de la Pentandrie Digynie, L., éta- bli par R. Brown (Mem. Wern. Societ., 1, p. 56) qui l'a ainsi caractérisé : corolle rotacée, dont les sinus sont munis en dessous de cinq écailles obtuses; filets des étamines réunis à la base, mais séparés dans leur partie supérieure; anthères cohérentes, imberbes; mas- ses polliniques au nombre de quatre, fixées à chaque 518 HÉM corpuscule du stigmate, mais sans y être appliquées immédiatement; stigmate mutique; follicules cylindra- cés, très-divariqués et lisses; graines aigrettées. Ce genre est un démembrement du Periploca de Linné dont il est extrêmement voisin. Les anthères barbues de ce dernier genre, ainsi que ses masses polliniques appliquées contre le sommet dilaté du corpuseule stig- malique, sont les seules différences qu’il présente d'avec le Periploca. R. Brown a donné pour lype de ce genre le Periploca Indica, L. et Willd., espèce de Ceylan dé- crite et figurée par Burmann (T'hesaur. Zeyl., 187, (ab. 85, fig. 1); Schulles à encore rapporté avec doute au genre Âemidesmus le Periploca cordata de l'En- cyclopédie Méthodique, qui a été rapporté des Indes- Orientales par Sonnerat. HÉMIENCÉPHALE. MA. /. ACÉPHALE. HÉMIGAMIE. Æemigamia. nor. Trivius emploie ce mot pour exprimer le cas où le calice des Graminées renferme à la fois des fleurs mâles, des fleurs femelles et des fleurs neutres. HÉMIGÉNIE. Æemigentia. rot. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., éta- bli par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holland., 1, p. 502) qui l’a ainsi caractérisé : calice pentagone et quinquéfide ; corolle dont la lèvre supérieure est courte et en forme de casque, la lèvre inférieure ayant la dé- coupure médiane semi-bifide ; quatre étamines ascen- dantes, placées dans la coneavité de la lèvre supérieure; leurs anthères ayant toutes un lobe pollinifère, et l’au- tre dégénéré, barbu supérieurement. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce, Æemigenia pur- purea, qui croit près du port Jackson, à la Nouvelle- Hollande. C’est un pelit arbrisseau glabre, à feuilles ternées et très-étroites. Les fleurs, d’une couleur bleue purpurine, sont axillaires, solitaires et accompagnées de deux bractées. HÉMIGONIAIRES. Bor. Le prof. De Candolle (Théor. élém., deux. édit., p. 505) donne ce nom aux fleurs dans lesquelles une portion des organes des deux sexes est changée en pétales. HÉMIGYRE. Hemigyrus. mor. C’est , selon Desyaux, une espèce particulière de fruit, propre à la famille des Protéacées, qui est souvent ligneux, déhiscent d’un seul côté, à une ou deux loges, contenant chacune une ou deux graines. 77. FRUIT. HÉMILÉPIDOTE. Hemilepidotus. vois. Genre de la famille des Acanthoptérygiens, établi par Cuvier pour un Poisson de la mer Pacifique, décrit par Tilesius, dans les Mémoires de l’Académie de St-Pétersbourg, ut, pl. X1, fig. 1 et 2, qui l'avait considéré comme une espèce du genre Colle. Il est bien vrai que les Hémilépi- dotes ont la tête à peu près semblable à celle des Cottes, mais leur dorsale est unique; leurs palatins ont des dents, et il y a sur leur corps des bandes longitudinales d'écaiiles, séparées par d’autres bandes nues ; un épi- derme épais ne laisse voir ces écailles que quand la peau se dessèche. HÉMILOPHE. Hemilophus. 1Ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, institué par Audinet-Serville qui lui assigne pour caractères : antennes sétacées, distantes à leur HÉM base, plus longues que le corps, dans les mâles; de onze articles, le premier long, allant en grossissant in- sensiblement de la base à l'extrémité, le second court, le troisième cylindrique, ainsi que les suivants et plus long que le quatrième; les autres diminuant graduelle- ment de longueur; les deuxième, troisième et qua- trième ayant en dessous une frange longue, épaisse, formant un panache ; elle est égale et courte aux autres articles. Tête petite; front bombé; corselet court, carré, cylindrique, lisse, mutique latéralement; corps con- vexe en dessus, allongé, cylindrique, ailé, assez mou; élytres allongées, linéaires, flexibles, à peine tronquées et mutiques à leur extrémité, rebordées extérieurement et à la suture ; écusson petit, triangulaire ; pattes cour- tes, égales ; (arses pubescents. HÉMILOPHE DIMIDIATICORNE. Aemilophus dimidiati- cornts, Aud.; Saperda dimiaticornis, Dej. Son corps est noirâtre, légèrement pubescent, avec quelques poils plus longs et bruns; tête pâle; yeux noirs; corselel faiblement bombé, ayant un sillon transversal posté- rieurement, une ligne noirâtre longitudinale au milieu et une tache rousse de chaque côté ; élytres pointillées, avec une carène partant des angles huméraux et une bande marginale blanche ; antennes annelées de blan- châtre et de noirâtre ; pattes pubescentes; cuisses pâles; jambes foncées. Taille, quatre lignes. Du Brésil. HÉMILYSIEN. Hemlysianus. céor. D'Omalius ap- pelle ainsi un ordre de terrains comprenant ceux qui se sont formés, en partie par voie de sédiment et en partie par voie de dissolution chimique. Ces terrains se rapprochent des Traumates. HÉMIMÉRIDE. Hemimeris. Bot. Genre de la famille des Scrophularinées et de la Didynamie Angiospermie, L., ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes, presque égales; corolle concave, rotacte, à deux lè- vres renversées : la supérieure fendue jusqu’à la base, l'inférieure à trois divisions dont l'intermédiaire est la plus grande; quatre élamines didynames, à anthères ayant leurs loges écartées; stigmate oblus; capsule biloculaire , à deux valves qui se replient et forment une cloison à laquelle est attaché un placenta central. L'Héritier à décrit, sous le nom d’Æemitomus fruti- cosus, une plante qui a été rapportée au genre Hesni- meris par Willdenow et Jacquin. Les espèces du genre Alonsoa de Ruiz et Pavon ont été aussi placées parmi les Hemimertis par Persoon. En admettant cette réunion, on compte maintenant dans ce dernier genre une douzaine d'espèces, la plu- part indigènes du Pérou et de l'Amérique méridionale. Cependant, celles qui ont été décrites en premier lieu, dans le Supplément de Linné, sont originaires du cap de Bonne-Espérance. Ge sont des plantes herbacées ou frutescentes, à feuilles opposées ou ternées, et à fleurs axillaires , disposées en grappes et de couleur rouge. Dans le Botanical Magazine de Curtis, tab. 417, l'He- mimeris urticifolia est figurée sous le nom générique de Celsia. Une plante très-voisine de celle-ci a été décrite par Kunth (Nov. Gener.et Species Plant. æquinoct., t.x1, p. 576) qui l’a nommée Hemimeris parviflora. Cet auteur à fait connaîlre deux autres nouvelles espèces LÉM sous les noms d’ZZemimeris Mutisii et d'Hemimeris linariæfolia; celle-ci est un arbrisseau de deux pieds de haut. dont la tige se divise en rameaux cylindriques, opposés ou ternés, un peu étalés, garnis de feuilles li- néaires, glabres, sessiles, opposées ou ternées dans la partie inférieure des rameaux, alternes dans leur par- tie supérieure, entières en leurs bords, ou munies de quelques dents écartées. Ses fleurs sont d'un rouge écarlate, pédonculées, solitaires dans les aisselles des feuilles supérieures, el disposées en une grappe allon- gée et terminale. Leur calice est partagé très-profon- dément en cinq découpures glabres, lancéoltes, per- sistantes. La corolle est monopétale, à cinq lobes très-inégaux , arrondis, dont le supérieur et les deux latéraux sont beaucoup plus grands que les deux infé- rieurs; son fond est creusé d’une fossette, et marqué de deux taches jaunes, ovales, et de trois raies de même couleur. Les élamines, au nombre de quatre, sont beaucoup plus courtes que la corolle, insérées à sa base, à peine inégales; elles ont des anthères cordi- formes, jaunes, conniventes, à deux loges qui s'ouvrent longitudinalement par leur partie interne. L’ovaire est supérieur, conique, surmonté d’un style filiforme, légè- rement arqué, terminé par un stigmate un peu en tête. La capsule est pyramidale, à deux loges, contenant chacune plusieurs graines. HÉMIMÉROPTÈRES. Hemimeroptera.ins.Clairville a établi sous ce nom une classe d'insectes, qui corres- pond à celle des Hémiptères. 77. ce mot. HÉMIONITE. Hemionitis. BoT. (Fougères.) Le nom d'Hemionilis se trouve dans Théophraste et dans Dios- coride, et l’on est disposé à croire, contre l'opinion de plusieurs commentateurs qui veulent voir dans cette plante le Scolopendrium ofjicinarum, que c’est l'1s- plenium Ceterach de Linné, Ceterach ofjicinarum de Wilidenow, que les Grecs désignaient ainsi. Le genre Æemionitis des botanistes a pour carac- tères : capsules à veines réticulées, insérées dans la fronde; induse nul; il diffère du genre F’iltaria par la présence d’un double induse, et des Acrostichum auxquels plusieurs espèces ont été justement réunies, par les capsules qui envahissent toute la surface infé- rieure de la fronde sans être enfermées dans le paren- chyme comme cela a lieu dans l’/Zemionitis. Quelques auteurs ont jugé convenable d'extraire du genre Hé- mionite de Willdenow les espèces qui n’ont pas leur fronde simple; elles sont au nombre de neuf, auxquelles ces mêmes botanistes ont ajouté quatre à cinq espèces qui se trouvent en Amérique, parmi lesquelles rentre l'Acrostichum trifoliatum de Linné et de Willdenow, selon Kunth, Syn. PI. Orb.- Nov., t. 1, p. 69. Le genre, Lel qu'il a été établi par Willdenow, semble de- voir être maintenu. Ces Fougères sont très-élégantes, elles se trouvent dans les Indes-Orientales , au Japon, au Pérou et à Mascareigne. Lagasca a placé parmi les Hemionitis, le Grammitis leptophylla qui a figuré successivement dans plusieurs genres, et une espèce nouvelle qui a été découverte en Biscaye par don Juan del Pozo, et qui a été nommée par cette raison Hémio- nite de del Pozo, ÆZemionitis Pozoi, Lagasc., Gener., p. 55. Ses frondes sont composées. Les autres espèces HÉM 579 les plus remarquables sont : l'Hémionite de Bory, /Ze- mionilis Boryana, Willd., Sp., 1x, p. 128.; l'Hémionite réticulée, Æemionitis reticulata, L. — L'Hémionite à frondes sessiles, Æemionilis sessilifolitæ, SWartlz, Syn. Filic., 20, trouvée à l'ile Mauban ; l'Hémionite à fruc- tification immergée, Æemionilis tmmerga, Willd., Spec., pl. 5, p. 127; l'Hémionite à frondes obtuses, Hemionitis obtusa, Willd. (loc. cit.) HEMIONUS. ma. 7’. DZIGGETAI au mot CHEVAL. HÉMIOPE. Æemiops. 1Ns. Coltoptères pentamères ; genre de la famille des Serricornes , tribu des Cébrio- nites, institué par Eschscholtz qui lui assigne pour ca- ractères : antennes un peu plus longues que le corselet, assez fortes, à premier article grand, le deuxième très- court, le troisième très-long, conique, tous les suivants de longueur moyenne, triangulaires, en scie, à peu près égaux, avec le dernier ovalaire; palpes maxillaires à premier article court, le deuxième grand, épais, Île troisième assez fort et court, le dernier gros, renflé, terminé subitement par une petite pointe ; labre trans- versal, court, arrondi en avant; mandibules fortes, ar- quées, un peu échancrées à l’extrémité; tête moyenne, engagée faiblement dans le corselet; yeux petits et ronds; corselet convexe, arrondi en avant, s’élargissant un peu en arrière, à angles postérieurs très-aigus et bord fortement bisinué; écusson presque carré, avec un sillon longitudinal au milieu ; élytres assez longues, presque parallèles, s’élargissant un peu vers les deux tiers postérieurs; pattes fortes ; les quatre premiers articles des tarses courts, triangulaires, le dernier plus long que les trois précédents pris ensemble ; crochets assez forts, munis entre eux d’un petit appendice garni de cils. HÉNIOPE JAUNE. //emiops flava. Elle est d’un jaune orangé, pubescent; sa tête est ponctuée ; ses antennes sont noires, à l'exception des deux articles de la base qui sont de la couleur du corps; corselet ponctué, un peu plus obseur que les élytres, offrant un léger sillon longitudinal au milieu et une légère impression de cha- que côté en arrière; élytres finement ponctuées, striées; dessous du corps un peu brun, pointillé; pattes brunà- tres, avec les tarses antérieurs noirs, et les trois der- niers articles des deux autres paires de même couleur. Taille, neuf lignes. De la Chine. Les deux autres espèces sont: Æemiops nigripes, de Java, et Cebrio nigricollis, de l'Orient. HÉMIPALMES. ÆZemipalmi. o1s. Lesson qualifie ainsi les Oiseaux dont les doigts sont en partie unis par une membrane natatoire. Il réunit ces Oiseaux en un sous- ordre qui comprend la plupart des Gralles. HÉMIPHRAGME. Æemiphragma. 8oT. Genre de la famille des Scrophularinées, de la Didynamie Angios- permie de Linné, institué par Wallich pour une plante nouvelle qu'il a découverte dans les vallées du Népaul. Caractères : calice à cinqdivisions ; corolle infundibuli- forme, avec le limbe divisé en cinq lobes ; étamines pres- que égales, insérées sur l’orifice du tube de la corolle; antbères biloculaires. Le fruit consiste en une baie pres- que sèche, à quatre valves. HÉMIPHRAGME HÉTÉROPHYLLE. /lemiphragma hetero- phyllum, Wall. C’est une plante herbacée, couchée, 580 HÉM presque rampante, à feuilles inférieures cordalo-ovales, les supérieures linéaires, à fleurs roses, réunies en fais- ceaux. HÉMIPNEUSTE. Zemipneustes. écuin. Genre de la famille des Holothuries, établi par Agassiz, aux dépens du genre Spalangus de Lamarck. Caractères : disque cordiforme ; ambulacre antérieur formé de petits pores égaux; ambulacres pairs, formés chacun de deux ran- gées de doubles pores et différentes entre elles : la ran- gée postérieure étant beaucoup plus marquée que l'an- térieure. La seule espèce indiquée dans ce genre est l'HÉMIPNEUSTE RAYONNÉE, //emipneustles radialus, À.; Spatangus radiatus, Lam. Cet Échinoderme est ovale, élevé, canaliculé par devant, tronqué, à quatre ambu- lacres dont les bornes sont mal exprimées. Longueur, quatre pouces, largeur trois pouces. On la trouve dans la Craie, à Maestricht. HEMIPODIUS. o1s. Synonyme de Turnix. 7.ce mot. HÉMIPTARSÈNE. Æemiplarsenus. ins. Hyménop- tères ; genre de la section des Térébrans, famille des Pupivores, tribu des Chalcides, établi par Westwood qui lui assigne pour caractères : antennes allongées, simples dans les deux sexes, et composées de sept arti- cles dont le deuxième très-court, les troisième, qua- trième el cinquième d’égale longueur, le sixième un peu plus court que le précédent et le dernier plus court encore; néanmoins les (rois derniers sont sensiblement plus gros; bouche armée de mächoires; aiguillon co- nique ; abdomen ovale -déprimé, pointu à l'extrémité, attaché au corselet par un pédicule court; ailes des mâles atteignant à peine la moitié de la longueur de celles des femelles. Westwood décrit les deux espèces suivantes : HÉMIPTARSÈNE FULVICOLLE. //emiplarsenus fulvi- collis. Elle est verte, avec le cou et le mésothorax fau- ves; l'abdomen est d’un brun irisé de vert, avec le bord bronzé; la base est d’un vert doré ; les pieds sont jaunes, avec une ligne noire sur les cuisses intermédiaires ; les ailes des mâles sont brunes à l'extrémité; celles des fe- melles sont limpides, avec une tache centrale demi-lu- naire. Taille, une ligne. En Europe. HÉMIPTARSÈNE DE WATERHOUSE. Âlemiptarsenus /Valerhousti. D'un cuivreux obscur; pieds antérieurs, jambes intermédiaires , Larses intermédiaires et posté- rieurs roux; le reste des jambes noir; moitié de l’ex- irémité des ailes brune, deux bandes étroites, en crois- sant et jaunes sur les supérieures. D’une taille un peu plus grande que l'espèce précédente. Europe. HÉMIPTÈRES. Æemiplera. 1xs. C’est, dans la mé- thode de Latreille (Règne Anim. de Guv., {. 111), le sep- tième crdre de sa-elasse des insectes. Cet ordre répond exactement à celui des Rhyngotes de Fabricius. Linné qui, le premier, l’a fondé, ne s'était servi que des carac- tères pris de la forme et de la direction des organes de la manducalion; plus tard, il prit pour base de sa Mé- thode, relativement aux insectes pourvus d'ailes, le nombre et la consistance de ces parties, et associa mal à propos aux Hémiptères, les Blattes, les Sauterelles, les Mantes et d’autres insectes qui composent aujour- d’hui l’ordre des Orthoptères, et qu’il avait d’abord placés à la fin des Coléoptères. Geoffroy a suivi l’ancien ME HÉM plan de Linné; mais Degéer, quoiqu'en l'adoptant, l'a perfectionné et à établi deux ordres nouveaux : le pre- mier, celui des Dermaptères (Orthoptères d'Olivier), renferme ces mêmes insectes que Linné avait déplacés ; le second fut exclusivement formé du genre Coccus, faisant partie des Hémiptères. Tous les naturalistes ont approuvé ce changement, sans admettre le dernier ordre, et les caractères qui sont propres aux Hémip- tères, tels que Latreille les adopte (loc. cit.), sont : deux ailes recouvertes par deux élytres; bouche pro- pre à la succion, n'ayant ni mandibules, ni mâchoires proprement dites, composée d’une pièce tubulaire, ar- ticulée, cylindrique ou conique, courbée inférieure- ment ou se dirigeant le long de la poitrine, ayant l’ap- parence d’une sorte de bec, présentant tout le long de la face suptrieure, lorsque cette pièce est relevée, une gouttière ou un canal, d’où l’on peut faire sortir trois soies écailleuses, roides, très-fines et pointues, recou- vertes à leur base par une languette. Les trois soies forment, par leur réunion, un suçoir semblable à un aiguillon, ayant pour gaine la pièce tubulaire dont il est parlé ci-dessus, et dans laquelle il est maintenu au moyen de la languette supérieure, située à son ori- gine. La soie inférieure est composée de deux filets qui se réunissent en un seul, un peu au delà de leur point de départ, ce qui fait que lenombre des pièces du suçoir est réellement de quatre. Savigny (Mém. sur les Anim. sans verl., 1, part. 1) a conclu que les deux soies supé- rieures sont les analogues des mandibules, les inférieu- res, qui sont réunies, représentent les mâchoires ; ainsi on voit que la bouche des Hémiptères est composée de six pièces, comme celle des insectes broyeurs; leur languette représente le labre de ceux-ci ; les mandi- bules et les mâchoires sont représentées, comme il vient d’être dit, par les filets du suçoir, et sa gaîne articulée répond à leur lèvre inférieure. Les palpes sont les seules parties qui aient entièrement disparu; on en aperçoit cependant des vestiges dans les Thrips. La- treille (Histoire nat. des Crust. el des Ins., t. 11, p. 140- 145) avait déjà soupçonné ces rapports avant que Savi- gny les eût démontrés comme il l’a fait dans l'ouvrage cilé. Les ailes supérieures d’un grand nombre d'Hémip- tères, tels que ceux connus vulgairement sous le nom de Punaises des jardins, Punaises des bois, sont crusta- cées et Lerminées brusquement par une partie membra- neuse : elles participent donc à la fois des élytres des Coléoptères et des ailes. C’est cette différence de con- sistance dans les ailes qui a fait donner le nom d’Hé- miptères à cet ordre : il est composé de deux mots grecs dont l’un signifie mottié et l’autre aile. — Dans les Cigales et les Pucerons, les quatre ailes sont membra- neuses, souvent très-claires et transparentes; elles ont plus de consistance dans les Tettigones, les Membra- ces, les Flaltes, etc. Enfin, dans les Aleyrodes, elles sont farineuses et de transparence laiteuse, ce qui a fait placer ces insectes, par Geoffroy, dans ses Tétrap- tères à ailes farineuses, sous le nom de Phalène de l’É- claire. Plusieurs Hémiptères, comme la Punaise de lit, quelques Lygées, des Pucerons et les Cochenilles fe- melles, n’ont point d'ailes ; mais ces anomalies n’éloi- HÉM gnent pas ces insectes des Hémiptères auxquels ils se rapportent entièrement par la conformation de leur bouche. — La composition du tronc commence à éprou- ver des modifications qui le rapprochent de celui des insectes des ordres suivants. Son premier segment, désigné jusqu'ici sous le nom de corselet, ressemble quelquefois, par son étendue, à celui des Coltoptères ; d’autres fois il est beaucoup plus petit et s’incorpore avec le second, qui est alors à découvert; l’écusson est quelquefois très-petit et quelquefois même n’existe pas. Mais, dans certains genres, tels que ceux des Scutel- laires et des Membraces, 7. ces mots, il est extrême- ment dilaté, couvre tout le corps et cache les élytres et les ailes. Le corps des insectes de cet ordre est plus ou moins renflé et divisé, comme dans le plus grand nombre des insectes, en tête, en tronc ou thorax com- posé d’un corselel ou prothorax et d’une poitrine ou mésothorax et métathorax, et d’un abdomen; la tête supporte le bec dont nous avons parlé, et qui était nommé aiguillon par les anciens naturalistes; ce bec n’est propre qu’à extraire des matières fluides. C’est avec les styles déliés, dont est formé le suçoir que ces insectes percent les vaisseaux des plantes et des ani- maux ; la liqueur nutritive est forcée de suivre le canal intérieur par la compression successive qu’elle éprouve, et elle arrive ainsi à l’œsophage. Dans plusieurs Géo- corises, le fourreau du suçoir est fort allongé et sou- vent replié, faisant un angle plus ou moins aigu. Les Hémiptères ont deux antennes souvent très-pelites el souvent très-difficiles à apercevoir; dans les Psyles, les Punaises, les Strips et quelques autres, elles sont assez grandes et très-visibles; dans les Cigales, elles sont sé- tacées el ne présentent que de simples filets très-courts ; dans les Fulgores, elles sont subulées et plus cour- tes; elles sont encore moins aisées à trouver dans les Naucores, les Corises, les Nèpes, les Ranatres, et se trouvent placées au-dessous des yeux, en sorte qu’on ne peut les bien voir qu’en renversant l'insecte. Les antennes des Pentatomes, Scutellaires et Pucerons, sont filiformes; dans quelques Hydrocorises, elles sont composées de trois articles; elles en ont quatre dans quelques autres de cette division et dans la plu- part des Géocorises, cinq dans les Scutellaires et les Pentatomes, el de six à douze dans quelques autres genres. Les yeux des Hémiplères sont au norabre de deux; ils sont grands et à réseaux; et on trouve entre eux et sur la partie supérieure de la tête, el dans quel- ques genres seulement, trois petits yeux lisses. L’ab- domen des Hémiptères porte, dans les Cigales femelles, une espèce de tarière cachée entre des écailles et qui leur sert à déposer leurs œufs. 11 porte à son extrémité tantôt deux pointes ou cornes, tantôt deux tubercules dans les Pucerons. Enfin, il est muni, dans les Coche- nilles, de filets plus ou moins longs. Leurs pattes sont les mêmes que dans les autres insectes Hexapodes ; leurs tarses antérieurs ne sont composés que d’une seule pièce et se replient sur la jambe en formant avec elle une sorte de pince dans quelques genres ; dans les Naucores, les Notonectes et les Corises, les pattes postérieures sont en forme de rames et leurs tarses sont composés de deux articles. Les Punaises et 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HÉNM 581 le plus grand nombre des Hémiptères ont trois articles aux tarses. Les Hémiptères passent par les trois états de larve, nymphe et d’insecte parfait ; ils offrent, dans ces trois états, les mêmes formes et les mêmes habitudes. Le seul changement qu’ils subissent consiste dans le dévelop- pement des ailes et l'accroissement du volume du corps. Is ont un estomac à parois assez solides et musculeu- ses, un intestin grêle de longueur médiocre, suivi d’un gros intestin divisé en divers renflements, et des vais- seaux biliaires peu nombreux insérés assez loin du py- lore. — Quelques Hémiptères se trouvent dans les eaux, d’autres vivent seulement à la surface de l’eau et la parcourent rapidement à l’aide de leurs longs pieds. D’autres vivent de substances végétales , se tiennent continuellement sur les plantes et les arbres, et en sucent la séve; enfin d’autres attaquent les animaux. Dans les descriptions particulières de chaque genre de cet ordre, on donnera tous les détails relatifs à leurs habitudes. — Duméril (Dict. des Sc. natur., 1821) place les Hémipières dans son cinquième ordre des insectes, et il forme six divisions dans cet ordre. Ces insectes sont, dans la méthode de Lamarck, le troisième ordre de la classe des insectes et de la division des Suceurs. Latreille divise cet ordre ainsi qu’il suit : A. Bec naissant du front; étuis membraneux à leur extrémité; premier segment du trone beaucoup plus grand que les autres, formant à lui seul le corselet ; élytres et ailes toujours horizontales ou légèrement inclinées. Ire section. — HÉTÉROPTÈRES, //eleroptera. Cette section est ainsi nommée parce que les insectes qui la composent ont les étuis divisés en deux parties de consistance différente : l’une crustacée, l’autre mem- braneuse. Beaucoup d'espèces sucent le sang de di- vers insectes ou de leurs larves ; quelques-unes même se nourrissent du sang de l’Homme et de quelques Oiseaux. (77. AcaNTHIA, Fabr., ou PunaisEs.) Les autres vivent du suc des végétaux, Gelte section est divisée en deux familles : ce sont les Géocorises et les Hydroco- rises. }. ces mots. ; B. Bec naissant de la partie la plus inférieure de la tête, près de la poitrine , et même à l’entre-deux des deux pieds antérieurs; étuis presque toujours en toil, de la même consistance partout et demi-membraneux , quelquefois même presque semblables aux ailes. Pre- mier segment du tronc tout au plus aussi grand que le second , et ordinairement plus court, s’unissant avec lui pour former le corselet. Ile section. — HomopTÈREs, //omoptera. Les insectes de cette section vivent du suc des végé- taux. La plupart des femelles ont une tarière, souvent composée de trois lames dentelées et logées dans une coulisse à deux valves. Elles s’en servent comme d’une scie pour faire des entailles dans les végétaux et y pla- cer leurs œufs. Cette section est divisée en trois fa- milles : les Cicadaires, les Aphidiens ou Pucerons et les Gallinsectes. F. ces mots. HÉMIPTÉRONOTE. Hemipteronotus. vois. Genre formé par Lacépède aux dépens des Coryphænes, au- | quel ce savant attribue pour caractères : sommet de la 20 582 HEM têle tranchant par le haut, très-comprimé et finissant sur le devant par un plan vertical; une seule dorsale qui n’occupe que la moitié de la longueur du Poisson, au lieu que dans les Coryphænes celte nageoire règne de la tête à la queue; ici les dents du palais et des mà- choires sont d’ailleurs en carde ou en velours. Cuvier, qui n’a pas mentionné même comme synonyme ce genre, remarque que le Coryphæna pentadactyla, qu'y avait renfermé son auteur, n’en a pas les carac- tères, et doit entrer parmi les Rasons. Le Coryphæna [Hemiptera de Gmelin, Æemipteronotus Gmelini de Lacépède, demeurerait donc la seule espèce du genre s’il était adopté. Ce Poisson n’est guère connu que par cette phrase de Gmelin (Syst. nal., X111, €. 1, pars 5, page 1194) : Maxillis subæqualibus, pinn& dorsali brevi, et par le nombre des rayons de ses nageoires. D. 14, p. 15, v. 8, À. 10, c. 18. Il habite l'Océan asia- tique. HÉMIPTYQUE. Æemiplycha.1ns. Hémiptères; genre de l’ordre des Homoptères, famille des Cicadaires, insti- tué par Germar, qui le caractérise de la manière sui- vante : têle plane, trigone, aiguë au sommet; élytres plites perpendiculairement, engagées par leur bord interne sous la partie antérieure du corselet; elles ont une rangée de cellules à leur bord antérieur et une autre rangée discoïdale; toutes les jambes sont prisma- tiques, grêles et ciliées; les tarses sont égaux. Cinq ou six espèces de ce genre sont connues; toutes sont du Mexique ou du Brésil ; et parmi elles on remarque : HÉMIPTYQUE ÉTENDUE. /Zemiptycha expansa. Elle est entièrement d’un brun testacé; elle a les épaules prolongées en corne horizontale, trigone; la partie an- térieure du corselet est foliacée, comprimée , marquée de points et de carènes bruns; ses élylres sont dia- phanes, blanches, veinées de brun. HÉMIRAMPHE. Hemiramphus. vois. Sous-genre d'Ésoce, chez qui les inlermaxillaires forment le bord de la mâchoire supérieure, qui, ainsi que le bord infé- rieur, est garni de petites dents, mais la symphyse de celle-ci se prolonge en une longue pointe ou demi-bec sans dents. On en trouve dans les mers des pays chauds des deux hémisphères, et leur chair est un fort bon manger. Les deux espèces jusqu'ici connues dans ce sous-genre étaient les suivantes : HÉMIRAMPHE PETIT EsPaDoN. Æsox Brasiliensis, L., Gmel., p. 1595; Bloch, pl. 591; Encycl. Pois., p. 175, PL. 72, fig. 298; E'sox Gladius, Lacép., Pois., v, p. 515. Ce Poisson, qui n’a pas un pied de longueur, est remar- quable par la structure singulière de ses mâchoires, la supérieure est très-courte, l'inférieure dix fois plus lon- gue est aplatie comme une épée; et de là le nom que lui imposèrent les marins. Il multiplie prodigieusement. Comme l'Orphie , il suit, durant la nuit, la lueur des {lambeaux , ce qui facilite sa pêche, car avec des tor- ches de paille on en attire des bandes au milieu des filets, Sa teinte générale est argentée; la tête, la mâ- choire inférieure, le dos et la ligne latérale sont d'un beau vert, les nageoires bleuâtres. On a encore rap- porté à cette espèce le Timucu de Marcgraaff. ». 5, 14, D. 12, 15, p. 10, v. G, À. 10, 17, c. 15, 16. HÉMIRAMPRE Gamsarur, Lacép., Pois., v. p. 515, HÉNM pl. 7, fig. 2; Æsox marginatus, L., Gmel., p. 1595. Cette espèce de la mer Rouge, où Forskalh en men- tionne deux variétés, sous les noms arabes de Far, est fort petite. Sa mâchoire inférieure, proportionnelle- ment beaucoup plus courte que dans l'espèce précé- dente, est seulement six fois plus longue que la supé- rieure et trois fois plus courte que le corps, selon Lesueur (loc. cit.) qui a retrouvé cette espèce à la Guadeloupe et à la Martinique. Commerson , qui l’a également ob- servée dans les mers du Brésil, l’a mal à propos regar- dée comme le Piquitingue de Marcgraaff, d’où résulte l'erreur de Lacépède qui confond avec le Gambarur, l’'Hespet, Æsox Hespetia de Linné, lequel est le vrai Poisson de Marcgraaff, le Aænidia de Brown, enfin un Anchois dont il a déjà été question sous le nom de Melet ou Melette, à l’article CLUPE. 7. ce mot. Lesueur (Jour. of the Acad. of Nat. Soc. Phil., vol. 11, n° 4, oct. 1821) ajoute les espèces suivantes à celles dont il vient d’être question. Hemiramphus Balao, du golfe du Mexique. Son corps a quatre fois la longueur de la mâchoire infé- rieure; l'anale est de moitié moins longue que la dor- sale; les pectorales sont d’un tiers plus courtes que la mâchoire inférieure. pb. 16, À. 18, p. 15, v. 6, c. 21. Hemiramphus Erythrorhynchus. Ce Poisson, des mers de l'ile de France et de Timor, a son corps et sa mâchoire inférieure d’une longueur égale; sa dorsale et l’anale de dimensions absolument pareilles; la mâ- choire supérieure n’a pas plus de longueur que le dia- mètre des yeux. Une bande bleue longitudinale se voit sur chaque flanc. p. 15, À. 15, p. 11, v. 6, c. 20. HÉMIRHIPE. Æemirhipus. iNs. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Serricornes Sternoxes, tribu des Élatérides, institué par Latreille qui lui assigne pour caractères : antennes courtes, composées de douze articles dans les deux sexes : le premier long et co- nique, le second très-court, transversal; les dix autres flabellés ; côtés extérieurs du corselet très-rabattus, à peine rebordés. Le type de ce genre est : HÉMIRHIPE RAYÉ. Hemirh'pus lineatus, Lat.; Elater lineatus, Fab. Il a les antennes noires; la tête rous- sàtre et soyeuse; le corselet noir, soyeux, avec les bords et une ligne médiane d’un brun roussâtre; l’écusson est noir et arrondi; les élytres sont striées, noires, avec une partie de la base el une ligne élevée, longitudinale, mé- diane, d’un brun foncé; le dessous du corps et les pattes sont noirs. Taille, vingt lignes. Du Brésil. HÉMISACRIDE. Hemisacris. por. Genre de la famille des Graminées, institué par Steudel pour une plante que Ludwig à rapportée du Cap, et qui offre les carac- tères particuliers qui suivent : panicule contractée, calice membrano -herbacé, renfermant de six à huit fleurs; valvules presque égales, aiguës; fleuretles assez courtes, attachées aux articulations de l'axe; glume in- férieure de la corolle herbacée à sa base, la supérieure hyaline, twès-obluse , échancrée au sommet; celle des fleurettes supérieures est mutique et celle des inférieures mucronée; ce genre est intermédiaire entre le Schimus et le Z'riplasis, Beauv. Il s’en distingue par le rachis ou l'axe qui est géniculé. HÉMISIE. Æesnista. ins. Genre de l’ordre des Hymé- HÉM noptères, fondé par Klug et réuni par Latreille aux Centris. /. ce mot. HÉMISTEMME. Æemistemma. Bot. Genre de la fa- mille des Dilléniacées et de la Polyandrie Digynie, L., établi par Jussieu et publié par Du Petit-Thouars (Nova Genera Madagasc., p. 18). Voici les caractères qui lui ont été assignés par De Candolle (Syst. Regn. l'e- get. nat.,1,p. 412) : calice à cinq stpales ovales, pres- que concaves, velus extérieurement; cinq pétales obtus au sommet ou échancrés, dont deux sont un peu éloi- gnés l’un de l’autre; étamines nombreuses, insérées d’un seul côté de l'ovaire, dont les filets sont courts et les anthères oblongues; les plus extérieures stériles et squammiformes ; deux ovaires velus, libres, ou unis à la base, surmontés chacun d’un style; deux capsules ne renfermant qu’un petit nombre de graines ceintes d’un arille membraneux, et pourvues d’un albumen charnu. Ces caractères distinguent très-bien le genre Hémistemme qui n’a d’affinité qu'avec le Pleuran- dra de R. Brown, mais il se lie assez étroitement avec celui-ci. Persoon (Ænchir.,2, p.76) en décrivit deux espèces qu'il ne considéra que comme des variétés d’une même plante à laquelle il donna le nom d’Æ/elian- themum coriaceum. En effet, le port de ces plantes est celui des grandes espèces d'Hélianthèmes et de Cistes. Leurs feuilles sont oblongues , ovales ou linéaires, op- posées ou alternes, très-entières, coriaces , supérieure- ment glabres, luisantes, blanchâtres en dessous et cou- vertes d’un duvet très-dense et très-court. Les fleurs sont nombreuses, unilatérales, sessiles, accompagnées de petites bractées, et portées sur des pédonceules axil- laires ou qui naissent entre deux jeunes branches. Le nombre des espèces, qui n’était primilivement que de deux, s'est augmenté de quatre autres, découvertes par Brown et Leschenault dans la Nouvelle-Hollande. De Candolle en a formé deux sections ainsi caractérisées : 1. Espèces à feuilles opposées, à élamines stériles, spatulées, à pétales échancrés. Elles croissent à Ma- dagascar, d’où l’une d'elles, Æ/emislemma Commer- sonit, De Cand. et Deless. (Zcon. Select., 1, tab. 74), a été rapportée par Commerson; et l’autre, /Zemis- temma Aubertii, De Cand. et Deless. (loc. cit., tab. 75), par Aubert Du Petit-Thouars. Dans la pre- mière, les feuilles sont ovales, oblongues, mucronées, à pédoncules cotonneux; dans la seconde, les feuilles sont oblongues, lancéolées, atténutes à la base, aiguës au sommet, et les pédoncules sont légèrement glabres. 2. Espèces à feuilles alternes, à étamines stériles, li- néaires, à pétales obtus. Elles croissent toutes dans la Nouvelle-Hollande.L’Æemnistemma dealbatumn et \ Ie- mistenima angqustifolium de R. Brown, ont été figu- rées dans les Zcones Select. de B. Delessert (tab. 76 el 77). HÉMISTEPTIE./Zemisleptia. por. Genre de la famille des Synanthérées, établi par Fischer et Meyer, qui lui ont assigné pour caractères : calathide multiflore, ho- mogame; écailles de linvoluecre inermes, imbriquées sur plusieurs rangs ; toutes les fleurs hermaphrodites, tubuleuses, à limbe divisé en cinq segments; filaments glabres; support des anthères un peu veiu;akène oblong, très-glabre, à côtes ou stries; aréole basilaire oblique; HÉM a (e: (1 aigrette double : l’extérieure plus courte, garnie de pe- tites soies persistantes, l’intérieure allongée, décidue, ayant à sa base dix à quinze soies plumeuses, qui l’en- tourent et forment une sorte d’anneau; clinanthe pres- que plan et soyeux. Ce genre ne présente encore qu’une seule espèce : HÉMISTEPTIE A FEUILLES EN LYRE, //enis- teptia lyrata,F.etM.; Cirsium lyratum, Bge. Enum. pl. in China, ete., p.56, n° 205. C’est une plante bis- annuelle, grêle, inerme, molle, qui ne s’élève guère à plus d’un pied de hauteur; ses feuilles sont découpées en lyre, tantôt bipinnatifides , quelquefois presque en- tières, ou non divisées; celles de la tige sont sessiles, et non décurrentes; les fleurs sont d’un rouge de rose. On la trouve dans le nord de la Chine. HÉMISYNGINIQUE. Æemisynginicus. 80T. On ap- plique cette épithète au calice quand il est à demi ad- hérent avec l’ovaire. HÉMITÈLE. Æermiteles.ins. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Scariens, établi par Brullé, pour un insecte nouveau, recueilli par Goudot à Madagascar. Caractères : antennes com- posées d'articles grèles, cylindriques et un peu amincis à leur base; lèvre supérieure plus large que longue; dent du menton simple et obtuse; palpes filiformes; corselet plus large que long, et un peu plus étroit en arrière; élytres ovales, à stries incomplètes; jambes antérieures garnies de quelques petites épines sur les côtés; leurs Larses présentent, sous leurs articles, une double série de petites écailles qui n'existent pas dans la femelle. HÉMITÈLE INTERROMPU. //emileles interruplus, Br. Tout l’insecte est noir, à reflets soyeux; il a la tête et le corselet lisses, et deux impressions assez fortes entre les yeux; les angles antérieurs du corselet sont arron- dis, et les postérieurs aigus, la ligne dorsale est très- légère, celle de devant arquée et très-profonde, ainsi que les deux sillons de la base; les élytres ont des stries lisses el bien marquées dont les intérieures s’effacent à mesure qu’elles approchent de la base; un gros point enfoncé de chaque côté des segments de l'abdomen ; pattes et dernière moitié des antennes brunes. Taille, einq lignes. HÉMITELIE. Æemitelia. por. (Fougères.) Ce genre, proposé par Rob. Brown qui y rapporte les Cyathea maultiflora (Smith), horrida (SWwartz), capensis (Smith) et plusieurs autres espèces des Indes-Occidentales, est caractérisé par un tégument persistant, voûté, demi- circulaire à la base, inséré à la partie inférieure du ré- ceptacle et à bords libres. 77. CYATHÉE. HÉMITHÉE. Hemithea.1xs. Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Phalénites, établi par Godard qui lui assigne pour caractères : antennes pectinées dans les mâles et simples dans les femelles; corselet étroit et peu velu; angle supérieur des premières ailes aigu; milieu du bord terminal des secondes ailes for- mant la pointe dans le plus grand nombre des espèces ; palpes grèles, dépassant le chaperon; trompe saillante. Les chenilles sont lisses, allongées, avec la tête profon- dément bifurquée et le bord antérieur de leur premier anneau garni d’une à deux pointes inclinées vers la tèle. Ce genre comprend, selon Godard, dix espèces dont 384 HEM l'habitude est de ne voler qu'après le coucher du soleil ; elles sont toutes d’une belle couleur verte, qui malheu- reusement est très-fugace. HÉMITHÉE pu BuPLÈVRE. ÂAemithea Buplevraria, God.; Geometra thymiaria,L.; Phalena fimbrialis, Scop. Les quatre ailes sont en dessus d’un joli vert- pomme, avec la frange d’un blanc jaunâtre, entrecou- pée de ferrugineux ; deux lignes arquées et un peu on- dulées sur les supérieures, une seule sur les inférieures. Le dessous est un peu moins apparent. Taille, quatorze lignes. Europe. Les autres espèces sont : emithea œstivaria, puta- taria, œruginaria, viridaria, vernaria, smaragda- ria, genislaria, coronillaria et agrestaria. HÉMITHRÈNE. mix. Nom d’une roche de Schmalz- grube et Manesberg en Saxe; elle est composée d’Am- phibole et de Calcaire. Le Marbre bleu turquin serait un Hémithrène, si, comme quelques minéralogistes le pensent, il devait sa couleur bleue à de l'Amphibole très-atténuée. HEMITOMUS. or. Le genre constitué sous ce nom par l’Héritier, est le même que l'Æemimeris de Linné. V, HÉMIMÉRIDE. HÉMITRIPTÈRE. Æesmnitripterus. pois. Genre de la famille des Acanthoptérygiens, établi par Cuvier pour un Poisson que l’on trouve dans les mers de l'Amérique du nord et que l’on a placé successivement et sous plu- sieurs noms spécifiques, dans les genres Cotte et Scor- pène. Caractères : tête déprimée, assez large, hérissée d’épines et de tubercules, et garnie de plusieurs appen- dices membraneux; des dents au-devant du vomer et des palatins; première nageoire dorsale profondément échancrée et comme divisée en trois. HÉMITRIPTÈRE A TROIS NAGEOIRES. {lemitripterus tripterygius, Cuv.; Cottus tripterrgius, BI.; Cottus hispidus, Schn.; Cottus acadiinus, Penn.; Scor- pæna flava, Mitch.; Scorpæna Americana, Gmel. Il a le corps noir, velu; sa Lête est très-irrégulière, sil- lonnée entre les yeux; ligne latérale épineuse; bouche très-grande ; quatre rangs d’aiguillons courts, engai- nés au-dessus de la ligne latérale et étendus de la tête à la queue; quatre rayons aux catopes ; nuance géné- rale, le jaune mêlé de pourpre sale. Taille, cinq pouces. HÉMITROPIES. min. Haüy a donné ce nom à unesorte de Macle formée par deux Cristaux semblables, qui se réunissent en sens inverses, en sorte que l’un est censé avoir fait une demi-révolution pour se placer sur Pau- tre. Dans cette espèce de groupement, les Cristaux con- servent rarement leurs proportions et leur symétrie ; ils semblent s'être comprimés mutuellement en s'éten- dant dans le sens des plans de jonction, ce qui donne à leur assemblage l'apparence de deux moitiés d’un même Cristal, appliquées l’une contre Pautre en sens contraires. Ces sortes de groupes ont souvent, dans quelques-unes de leurs parties, tous les caractères de Cristaux réguliers, et dans d’autres ils présentent des angles rentrants, ce qui aide à les reconnaitre au pre- mier abord, Mais il peut arriver qu'il n’y ait aucun angle de celte espèce, et alors il n’y a plus d'autre in- dice de groupement que la disposition différente des facettes modifiantes sur les parties opposées, et l’inter- HEN ruption des clivages à l’intérieur. On ne connaît pas d'Hémitropies dans les Cristaux qui dérivent du système cristallin régulier ; mais il en existe de fort remarqua- bles dans le système rhomboédrique ; telle est, entre autres, celle que les anciens minéralogistes désignaient par le nom de Spath en cœur, et qui résulte de la ré- union de deux variétés analogiques (7. CHAUX CARBO- NATÉE), OU, Si l’on veut, de deux moitiés d’une même variété, coupée par un plan parallèle à une face pri- mordiale, dont l’une aurait été appliquée en sens con- traire de l’autre. Les systèmes cristallins du prisme à bases carrées, et un prisme rhomboïdal à base obli- que, offrent aussi fréquemment de véritables Hémitro- pies; ces sortes de groupements sont très-communs dans l'Élain oxydé, le Titane oxydé, le Feldspath, le Pyroxène et l'Amphibole. En général, les Hémitropies ont toujours lieu parallèlement à l’une des faces de la forme primitive, ou à l’un des plans diagonaux de cette même forme, ou enfin à un plan perpendiculaire à l’axe des cristaux. 7. pour plus de détails le mot MAGLE, où nous réunirons sous un même point de vue tout ce qui concerne les groupements en général. HÉMIZONIE. Hemizonia. por. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Sénécionites, institué par De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore, radié; fleurs de la couronne femelles, ligu- lées, un peu plus longues que l’involucre et disposées sur un seul rang; fleurs du disque mâles, tubuleuses et à cinq dents; involuecre formé d’écailles concaves, qui enveloppent en partie les akènes des fleurs de la couronne, et disposées sur un seul rang; réceptacle plan, paléacé dans la circonférence et ponctué au cen- tre ; corolles glabres à leur base; styles obtusiuscules et rameux; akènes obovales, presque comprimés, con- vexes extérieurement, plans à l’intérieur, glabres et nus. Ce genre ne comprend qu'un très-petit nombre d'espèces que l’on a néanmoins partagées en deux sec- tions. Ce sont en général des plantes herbacées, sous- ligneuses seulement à leur base, ordinairement un peu poilues et glanduleuses; leurs feuilles sont alternes, serrées, lancéolées ou linéaires, entières ou dentées; les capitules sont solitaires ou peu nombreux au sommet des tiges, entourés de bractées foliacées et garnis de fleurs jaunes. Elles sont originaires de la Californie. HÉMOCHROINE. z00L1. Même chose que Hématosine. HÉMODORE. por. Pour Hæmodore. #. ce mot. HÉMUL. mam. Même chose que Guemul. F. ce mot. HÉNANTHE. Æenanthus. or. Le genre créé sous ce nom, par Lesson, dans la famille des Synanthérées, a été réuni par De Candolle au genre PTÉRONIE. Ÿ. ce mot. HENCKELIE. Æenckelia. BoT. Genre de la famille des Scrophularinées, institué par Sprengel, aux dépens du genre Aottlera de Vahl, pour une espèce, Aottlera incana, qui offrait des différences bien saillantes dans ses caractères, ainsi que l’on en va juger : calice co- loré, à cinq divisions; corolle tubuleuse et renflée, avec son limbe divisé en cinq lobes presque égaux; quatre étamines dont deux stériles ; capsule à deux valves et polysperme. HENCKELIE INCANE. Henckelia incana, Sprengel; HEN Rottlera incana, Vahl. Plante herbacée, à feuilles ra- dicales spatulées, crénelées et couvertes d'un duvet très-épais ; hampe dressée; pédoncules disposés en ombelle. Sprengel réunit encore à ce genre qualorze espèces de l'Inde et du Népaul qui constituent le genre formé mal à propos par Don, sous le nom de Didymocarpus. HENIOCHUS. pois. Sous-genre de Chætodons. #. ce mot. HENNÉ ou ALHENNA. Lawsonia. por. Ce genre, de la famille des Salicariées et de l'Octandrie Monogynie, L., offre les caractères suivants : calice quadrifide; corolle à quatre pétales; huit étamines disposées par paires entre les pétales; ovaire supère, surmonté d’un style et d’un stigmate simple; capsule placée dans le calice persistant, à quatre loges polyspermes; graines anguleuses, attachées à la columelle centrale. A l'espèce remarquable de ce genre et dont nous allons donner une courte description, Linné fils a réuni l'Acronichia lœvis de Forster (Gener., 54, tab. 17), sous le nom de Laiwsonia Achronichia; mais Jussieu a fait observer que cette plante pourrait bien n'être pas congénère du Lawsonia, puisqu'elle a un calice très-petit, à quatre divisions profondes, des pétales infléchis au sommet (peut-être hypogynes? ), le disque de Povaire renflé et à huit sillons, enfin un stigmate presque bilobé et des loges monospermes? Il faut encore, selon Jussieu, éli- miner des Laiwsontia le Poutaletsje de Rhéede (Æ/ort. Malab., 4, tab. 57 ), qui est monopétale, tétrandre, à ovaire infère, el qui parait se rapprocher des Petesia. Néanmoins Lamarck en a fait dans l'Encyclopédie mé- thodique son Lawsonia purpurea. HENNÉ ORIENTAL. Lawsonia inermis, L.; Elhanne ou plutôt Alhenna des Arabes, cité par la plupart des voyageurs. C’est un arbrisseau de deux à trois mètres de hauteur, ressemblant au Troëne, dont les branches sont opposées et très-étalées; les feuilles opposées, pétiolées, elliptiques, aiguës à leurs deux extrémités, glabres et très-entières ; les fleurs, petites, blanches, nombreuses, forment une ample panicule terminale, à ramifications grêles, opposées, quadrangulaires. Le bois en est dur, recouvert d’une écorce ridée et gri- sàtre. Le Henné croit dans toute l'Afrique septentrio- nale, dans l'Arabie, la Perse et les Indes - Orientales. On le cultive dans les jardins botaniques de l’Europe où il exige la serre tempérée; mais il est probable qu’on pourrait le conserver facilement en pleine terre dans les contrées liltorales de la Méditerranée. D'après les observalions du professeur Desfontaines (or. Atlant., 1,p. 195), le Lawsonia spinosa de Linné n’est qu'une variété ou plutôt un état différent de la plante précédente qui, dans sa jeunesse, est inerme, et dont les branches s’endurcissent par l’âge et devien- nent épineuses. Le Henné est un arbrisseau dont l’im- portance était appréciée dès la plus haute antiquité. Les Grecs lui donnaient le nom de Cypros et les Hé- breux celui de Æacopher. Is s’en servaient pour tein- dre en jaune-brun, comme les Maures et les Arabes le font encore aujourd'hui. Chez ces peuples, les femmes font une grande consommation des feuilles de Henné séchées, pulvérisées et réduites en pâte, pour colorer H EN 389 leurs cheveux, ainsi que les ongles des pieds et des mains ; c’est un ornement dont elles ne se privent qu’à la mort de leurs maris ou de leurs proches parents. Les Arabes, si célèbres par les soins qu’ils prodiguentà leurs Chevaux, teignent avec le Henné le dos, la crinière, le sabot et même une partie des jambes de leurs bêtes chéries. Desfontaines assure qu'il suffit d’écraser les feuilles du Henné et de les appliquer en forme de cata- plasme sur les parties qu’on veut teindre en jaune. Il résulte des expériences chimiques faites en Égypte sur les feuilles de Henné par Berthollet et Descotils, qu’elles contiennent une grande quantité de matière colorante, susceptible d'être appliquée avantageusement à la tein- ture des étoffes de laine, et dont on pourrait diverse- ment nuancer les teintes par l’Alun et le sulfate de Fer. L'odeur des fleurs de Henné a quelque analogie avec celle des fleurs de Châtaignier. On sait que les goûts des Orientaux diffèrent, en général, beaucoup des nôtres; ainsi ces peuples trouvent cette odeur fort agréable, leurs femmes en conservent loujours dans les appartements, en répandent dans les habits des nou- veaux mariés, et se parfument dans les cérémonies re- ligieuses avec l’eau qu’on obtient de ces fleurs, par la distillation. HENNEBANE. 8oTr. Synonyme vulgaire de Jusquiame noire. HENNISSEMENT. ma. La voix du Cheval. HENOPHYLLUM. por. Synonyme de Maianthemum bifoliuin. F. MATANTHÈME. HÉNOPS. Æenops. 1s. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Tanystomes, tribu des Vésiculeux, ainsi nommé par Illiger, et adopté par Walckenaer, par Meigen et par Fabricius; mais qui avait été établi antérieurement par Latreille sous le nom d'Ogcode. 7. ce mot. HENOTHRIX. 115. Nom donné par Mouffet (7'heatr. Ins.) à un Hyménoptère du grand genre Ichneumon. V. ce mot. HENRICIE. Æenricia. or. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- nésie superflue, L., établi par Henri Cassini (Bulletin de la Société Philom., janv. 1817 et déc. 1818) qui lui a donné les caractères principaux suivants : involucre presque hémisphérique, compost de folioles disposées sur deux rangs, égales en longueur et appliquées : les extérieures ovales-aiguës, les intérieures membraneu- ses, scarieuses, obluses et arrondies au sommet; ré- ceplacle nu et convexe; calathide presque globuleuse, dont le disque est formé de fleurons nombreux, régu- liers et hermaphrodites , et la circonférence de demi- fleurons en languette, sur un seul rang et femelles; ovaires cylindracés, hérissés et surmontés d’une ai- grette dont les poils sont légèrement plumeux. Ce genre a été placé par son auteur dans la tribu des Astérées, tout auprès de l'Agathæa et du Felicia, au- tres genres nouveaux constitués par Cassini. Ses cala- thides ont aussi des ressemblances extérieures avec celles des Bellis. L’unique espèce dont elle se compose, Jenricia agathæoides,H.Cass., est une plante recueil- lie à Madagascar par Commerson et que ce botaniste avait placée parmi les Baccharis. 586 HÉ O HENRIETTÉE. Æenriettea. or. Genre de la famille des Mélastomacées, institué par De Candolle aux dé- pens du genre Mélastome. Caractères : calice campa- nulé, à cinq lobes larges et oblus ; cinq pétales velou- tés et ovales; dix étamines surmontées d’anthères épaisses, bifides à leur base, et prolongées au sommet en un bec percé d’un pore; style cylindracé et velu; stigmate en tête et oblus; le fruit consiste en une baie succulente, à cinq loges. HENRIETTÉE SUCCULENTE. //enriettea succosa, DC.; Melastoma succosa, Aubl. Rameaux obtusément té- tragones, presque cylindriques, recouverts, ainsi que les pétioles, d’une pubescence roussâtre, à travers la- quelle percent çà et là quelques aspérités; feuitles ova- les, à cinq nervures, mucrontes au sommet qui est aigu, très-entières, vertes en dessus el garnies de poils soyeux et rudes sur les nervures, pubescentes el ferru- gineuses en dessous où l'on remarque de nombreuses aspérités. Fleurs pédicelltes, réunies trois ou quatre en faisceau, dans les aisselles des rameaux adultes; calice couvert de poils ferrugineux. De la Guiane. Le pro- fesseur De Candolle décrit encore, mais d’une manière qu'il avoue lui-même comme insuffisante, deux autres espèces qu'il a nommées /Zenriettea palrisiana et Henrielttea ramiflora. L'une est de Cayenne et l’au- tre de la Jamaïque. HÉOROTAIRE. Drepanis. o1s. Genre de l’ordre des Anisodactyles. Caractères: bec long et fortement courbé, dépassant de beaucoup la longueur de la tête, assez gros el triangulaire à sa base, subulé et très-effilé à la pointe; mandibules également arquées , la supérieure entière, plus longue que linférieure ; narines placées de chaque côté du bec et à sa base, en partie recou- vertes par une membrane; quatre doigts : deux devant, les latéraux égaux en longueur, l’externe soudé à sa base avec l'intermédiaire qui est de moitié moins grand que le tarse; la première rémige nulle, les deuxième, troisième, quatrième et cinquième presque égales et les plus longues. Les Héorotaires, dont plusieurs auteurs ont considérablement multiplié les espèces aux dépens de différents genres voisins, appartiennent presque tous aux points les plus chauds et les plus reculés de Par- chipel encore peu connu, que les géographes modernes considèrent comme une cinquième partie du monde. Les mœurs et les habitudes de ces Oiseaux n’ont pres- que point encore été observées, el ce qu’en ont rap- porté quelques voyageurs paraît trop hasardé pour qu’on puisse l’établir comme faits propres à l’histoire des Héorotaires. Revêtues d’un plumage tout à la fois riche et élégant, les espèces de ce genre peu nombreux fournissent aux insulaires de l’Océanique, les éléments de ces manteaux de plumes dont nous admirons, dans quelques cabinets de curieux, l'éclat et le travail. HÉOROTAIRE AKAIÈAROA. Certhia obscura, Gmel.; Melithreptus obscurus, Vieill., Ois. dorés, pl. 55. Par- ties supérieures d’un vert olive, les inférieures jaunà- tres; une {tache brune de chaque côté de la base du bec; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de vert olive; bec et pieds bruns. Taille, cinq pieds et demi. Des îles Sandwich. HÉOROTAIRE A BEC EN FAUCILLE, Certhia falcala, HEP Lath. Parties supérieures d’un beau vert, irisé de vio- let; gorge, poitrine et rectrices violettes; parties infé- rieures, rémiges et tectrices alaires brunâtres; bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces et demi. De l’archi- pel Indien. HÉOROTAIRE Hono. Certhia pacifica, Lath.; Meli- threptus pacificus, Vieil., Ois. dorés, pl. 95. Parties supérieures noires, les inférieures d’un brun noirâtre; croupion, tectrices caudales et abdomen d'un beau jaune; base de la mandibule inférieure entourée de plumes effilées et recourbées en avant; bec et pieds noirs; doigts gros, recouverts d’écailles raboteuses et larges; ongles forts el crochus. Taille, huit pouces. Des îles Sandwich. HÉOROTAIRE ROUGE. Certhia coccinea, L.; Certhia vestilaria, Lath.; Melithreptus vestitarius, Vieill., Ois. dorés, pl. 52. Parties supérieures d’un beau rouge de carmin; rémiges et rectrices noires; une tache blan- che sur les petites tectrices alaires; bec et pieds blan- châtres. Taille, cinq pouces et demi. Les jeunes ont le plumage plus ou moins {acheté de jaune chamois. Des iles des Amis. HEPATARIA. BOT. (Champignons.) Ge genre, encore mal connu, a été établi par Raffinesque qui n’a point publié ses caractères génériques. Il annonce que ces plantes ont du rapport avec les Tremelles, et cite deux espèces qu’il désigne sous les noms de cuneata et d’erecta. HÉPATE. pois. Cette espèce de Labre de Gmelin pa- rait être, ainsi que son Labrus adriaticus, V’'Holocen- tre Siagonothe de Delaroche (Ann. du Mus., t. 55), espèce du genre Serran. 7’. ce mot. HÉPATE. Æepatus. crust. Genre de l’ordre des Dé- capodes, famille des Brachyures, section des Arqués, établi par Latreille, aux dépens du genre Crabe de Linné et des Calappes de Fabricius; il a pour caractères : tou- tes les pattes ambulatoires crochues et étendues hori- zontalement ; test en segment de cercle, rétréci pos- térieurement et ayant les bords finement dentelés; serres comprimées en crête; second article des pre- miers pieds-mâchoires terminé en pointe. Ces Crustacés sont intermédiaires entre les Crabes et les Calappes, dans lesquels Fabricius avait placé la seule espèce qui soit bien connue; leur forme est la même que celle des Crabes, mais ils en diffèrent par les pattes, les serres et la forme du test; ils s’éloignent des Migranes (Ca- lappa de Fabricius) par des caractères tirés du test et des pattes. Les yeux des Hépates sont petils et logés chacun dans une cavité presque orbiculaire. Leurs pattes diminuent progressivement en longueur, et les antérieures, qui sont les plus grandes, ont la tranche supérieure de leurs pinces comprimée et dentée en forme de crête; les bords latéraux du test ont un grand nombre de dentelures; la queue est en forme de trian- gle étroit et allongé, terminée en pointe et composée de sept tablettes. Les antennes latérales sont insérées à la base inférieure des pédicules oculaires, excessive- ment petites et coniques; les intermédiaires sont logées obliquement dans deux fosseltes au-dessous du front qui est droit et comme tronqué. Les pieds-mâchoires extérieurs des Hépates diffèrent de ceux des Crabes et des Calappes, et ressemblent beaucoup à ceux des Leu- cosies (77. ce mot); ils s'appliquent exactement l’un contre l’autre par une suture droite à leur partie infé- rieure ; le premier article est allongé , le second a une forme triangulaire et se termine en pointe : la largeur de la cavité buccale diminue vers son sommet où elle se termine en s’arrondissant. Les autres articles de ces pieds-mâchoires sont eachés; mais la tige ou le man- che des palpes flagelliformes annexés à ces parties forme de chaque côté une pièce allongée, presque lan- céolée, adossée contre la face extérieure du second article. Les mœurs des Hépates nous sont absolument inconnues. La seule espèce bien déterminée de ce genre est : 'HÉPATE FASCIÉ. /lepatus fasciatus, Lalr.; Cancer annularis, Oliv.; Cancer prèinceps, Bose.; Calappa angustata, Fabr.; Cancer pudibundus? Gronov., Cancer, t. 58, fig. 2, Herbst. Il est de la taille du Crabe Tourteau d’un âge moyen; son test est lisse, traversé de petites lignes rouges, avec les bords des côtés den- telés; les pattes sont fasciées de violet. Il se trouve dans l'océan Américain. HEPATICA PAVONICA. port. (//ydrophytes.) Quel- ques auteurs du moyen âge ont donné ce nom à l’Ulva pavonia, L., Padina pavonia de Lamx. F7. PADINE. HEPATICELLA. 8or. (Æépatiques.) Leman, dans le Diction. des Sciences naturelles, a traduit ainsi le mot italien Fegatella, nom donné par Raddi à un nouveau genre qui n’a point été adopté et auquel il rapporte le Marchantia conica de Linné, espèce commune dans les environs de Florence où elle porte le nom de Fega- tella, diminutif du mot italien fegato , foie. #. Mar- CHANTE. HÉPATICOIDES. nor. (Æépatiques.) Vaillant don- nait ce nom à diverses espèces de Jongermannes, dont la fronde est simple et étalée comme celle des Marchan- Les : ce sont les Jungermannia epiphylla, L.; Jun- germannia pinguis, L.; Jungermannia multifida, L.; Jungermannia furcata, etc. HÉPATIQUE. /epatica. or. Genre de la famille des Renonculacées et de la Polyandrie Polygynie, L., réuni par Linné aux Anémones, et caractérisé de la manière suivante par le professeur De Candolle (Syst. Feyet. nalur., 1, p. 215) : involucre caliciforme, à trois fo- lioles entières, ne renfermant qu’une seule fleur; six à neuf sépales pétaloïdes, disposés sur deux ou trois rangs; étamines et ovaires très-nombreux; carpelles non prolongés en queue, monospermes, indéhiscents. Ce genre qui, par ses caraclères, ne diffère que légère- inent des Anémones, renferme cinq espèces dont une seule croît en Europe. Les autres habitent l'Amérique, surtout les contrées boréales. L’Æ/epatica tntegrifolia, DC., ou Anemone integrifolia, Kunth (Nov. Genera et Spec. Plant. æquinoct., v, p. 40), possède des ca- ractères qui unissent les deux genres Æepatica et Anemone. L'HÉPATIQUE TRILOBÉE, Æepatica trilobata, DC., a des feuiiles un peu coriaces, échancerées en cœur à la base et partagées en trois lobes entiers et ovales; ce qui a valu à cette plante les noms vulgaires de Trini- taire et d'Herbe de la Trinité. Plusieurs hampes veiues =. HÉP 58 partent de la racine et portent chacune une fleur de couleur bleu-cendré dans l’état sauvage. Cette espèce fleurit, dès le mois de février, dans les contrées mon- tueuses et boisées de l'Europe méridionale. Elle est cul- tivée dans presque tous les jardins, en raison de la précocité el de la beauté de ses fleurs qui doublent le plus souvent et présentent toutes les nuances de couleur depuis le blane jusqu’au pourpre et au bleu foncé. Dans la culture de cette jolie plante, il faut avoir soin de la placer dans un terrain frais et à ombre; et lorsqu'on la multiplie en divisant ses racines au mois d'octobre, on a conseillé de ne pas employer la serpette, parce que le fer passe pour être très-nuisible à ses racines. Les anciens botanistes lui ont conféré le nom d’'Hépa- tique, peut-être à cause de quelques vertus imaginaires qu'ils lui attribuaient contre les maladies du foie. Le nom d’Hépatique a été étendu à diverses plantes Phanérogames, qui n’appartiennent point aux Renon- culacétes dont il vient d’être question; ainsi l'on à appelé : HÉPATIQUE BLANCHE OU NOBLE, le Parnassia pa- lustris. HÉPATIQUE DES MARAIS OU DORÉE, le Chrysosplenium oppositifolium. HÉPATIQUE DES BOIS OU ÉTOILÉE, |’ Asperula odorala. HÉPATIQUE POUR LA RAGE, le Pelltidea canina, L. HÉPATIQUES. Æepaticæ. vor. Famille de Crypto- games instituée par Jussieu , lesquelles se présentent à l'œil sous la forme d’expansions foliacées, ou sous celle de tige assez semblable à celle de plusieurs grandes Mousses. Les Hépatiques aiment les lieux sombres el humides, et se fixent même quelquefois sur les pierres qui se trouvent dans un état continuel d'irrigetion. Elles sont intermédiaires entre les Lichens etles Mous- ses ; se lient aux premières par le genre Riccie et En- docarpe, et aux secondes par les Andrées et certaines Jongermannes; diffèrent des Lichens en ce qu’elles sont plus vertes et plus foliacées, et que leur fructification est plus parfaite; elles s'éloignent des Mousses par l'ab- sence totale de coiffe (calyptra), el par la contexture du tissu qui parait cellulaire dans les Hépatiques,et utri- culaire dans les Mousses. Ces plantes sont terrestres ou parasites, rampantes, appliquées sans adhérence in- time, ou garnies en dessous de fibrilles radicales très - menues. La fronde est quelquefois aphylle, indivise ou lobée; plus rarement elle est polyphylle, à feuilles dis- tantes ou imbriquées. Les organes considérés comme la fieur des Hépatiques, sont ordinairement terminaux ou axillaires dans les espèces polyphylles, épars ou sous-marginaux dans les espèces membraneuses. De Candolle veut qu’on considère la nervure qui traverse la fronde des Hépatiques membraneuses, comme une véritable tige ; elle ne diffère, suivant cet auteur, de la tige qu’on observe dans certaines Jongermannes, que parce qu’elle est bordée de parenchyme dans toute sa longueur, tandis que dans les Hépatiques caulescentes, ce parenchyme est interrompu, c’est-à-dire divisé en lobes foliacés. Cette nervure sert à établir un très-bon caractère distinctif entre les Hépatiques et certains Li- chens membraneux qui leur ressemblent. Les fleurs des Hépatiques sont monoïques ou dioïques. Les organes - “ 538 HÉ P mâles se présentent sous la forme de globules, gonflés par un liquide fécondant visqueux, nus ou réunis dans un périanthe (périchèze propre, Mirb.) sessile et plus rarement porté sur un pédoncule. Les organes femelles sont nus ou réunis dans un périchèze ou calice mono- phylle, sessile ; ils sont surmontés d'une coiffe membra- neuse, qui parait jouer le rôle de style; les capsules, toujours dépourvues d’opercule, sont uniloculaires, monospermes ou polyspermes, sessiles, rarement sti- pitées, nues, entourées dans leur jeunesse d’une mem- brane en forme de calyptre, qui se rompt pour laisser passer la capsule, et qui persiste à la base du pédicelle qu’elle entoure alors. Les graines sont pour la plupart fixées par des filaments, roulées en spirale; dans leur germination, elles poussent en dessus une radicule, et s'étendent en dessous en tout sens. Plusieurs Hépati- ques offrent des sortes de gemmules (Orygomes, Mir- bel). Ces gemmules ne doivent pas être confondues avec les véritables fleurs ; elles paraissent néanmoins concourir à la propagation de l'espèce ; elles remplis- sent les fonctions de bourgeons ou de gongyles repro- ducteurs : ce sont des corpuscules oblongs, renfermés dans de petits godets crénelés.(7/.ORYGOME, PÉRICHÈZE, PANNEXTERNE @l PÉRISPORANGE.) Les anciens auteurs n’ont parlé que de la Marchante polymorphe sous le nom de Lichen des Pierres (Lichen petreus, Pline). Les botanistes du moyen âge ont dé- crit plusieurs Jongermannes parmi ce qu’ils appelaient Muscus, sous la dénomination de Muscus squamosus. Micheli, qu’il faut toujours citer quand on écrit sur la cryptogamie, a réuni dans son excellent ouvrage toutes les Hépatiques connues de son temps, et les a le premier partagées en genres. Cet auteur les plaça parmi les plantes à fleur campaniforme : on ignorait encore com- ment s’opérait la fécondation des Phanérogames, et tout ce qui présentait l'apparence d’une corolle, s’ap- pelait fleur, qu’elle fût pourvue ou non de pistils ou d’étamines, qu’elle eût ou non un ovaire. Quoi qu’il en soit, Micheli définit très-bien les Hépatiques; il en décrivit quarante-sept espèces qu’il partagea en dix genres : Marchantia, Hepatica, T'argionia, Sphæ- rocarpos, Blasia, Lunularia, Marsilea, Junger- mnannia, Muscoides et Anthoceros. Les genres Mar- chantia, Hepatica et Lunularia, répondent au Mar- chantia de Linné; les genres Marsilea, Jungermannia et Muscoides, constituent le genre Jungermannia. Le genre Blasia est rentré dans les Jongermannes ; les genres Z'argionia, Sphærocarpos et Anthoceros ont été conservés. /. tous ces mots. — Dillen, qui écrivit après Micheli, ajouta une centaine d'espèces à celles qu'avait décrites son illustre prédécesseur, mais ne sui- vit pas l’ordre méthodique établi par Micheli. Il établit trois genres principaux : Anthoceros, Lichenastrum (Jungermannia, Marsilea et Muscoides, Micheli), Lichen (Marchantia, Hepatica, Lunularia de Mi- cheli); outre ces noms, on remarque que l’espèce 48 du genre Lichenastrum porte le nom d’'Ulva palustris, et que les espèces 49 et 50 ont reçu le nom de Junger- mannia ; on remarque encore que les nos 15, 14, 15 et 16 de son genre Lichen, sont qualifiés de ÆRiccia ; le n° 17 à le nom de Sphærocarpos, et le n° 20, celui + HÉP d'Ichcacaloiic. Linné n’a décrit que quarante-sept es- pèces d'Hépatiques, qui sont groupées en six genres : Jungermannia, Targionia, Marchantia, Blasia, Liccia et Anthoceros. De Candolle a adopté tous ces genres dans la Flore française, en placant toutefois, dans son Supplément, le genre Blasia parmi les Jun- germannia. Adanson et Jussieu n’ont donné que des genera. Le premier a suivi Micheli, en ajoutant à sa famille des Hépatiques, le genre Salvintia qui fait main- tenant partie des Rhizospermes; le second a suivi Linné sans aucune modification. La déhiscence des capsules a fourni à Sprengel deux grandes divisions pour cette famille : 1° capsules fer- mées ou simplement percées, ne s’ouvrant point en valves (Homalophylles); 2° capsules s’ouvrant à plu- sieurs vaives (Hépatiques). Cette deuxième section est subdivisée en capsules bivalves et capsules à quatre ou cinq valves, et celles-ci en capsules agrégées el en cap- sules solitaires. Cet auteur à créé, ainsi que Palisot- Beauvois et surtout Raddi, un très-grand nombre de genres. Weber, qui a donné en 1815 une histoire très- détaillée des Hépatiques, et le célébre Hooker, dans son Histoire des Jongermannes, ont rejeté, non sans raison, la plupart de ces innovations qui surchargent sans fruit la synonymie. HÉPATITE. min. Suivant Boëce de Boot, ce nom avait élé donné par les anciens à une Pierre ollaire de cou- leur de foie; Lucas pense que c’est plutôt une Serpen- tine, car il est bien rare que les Pierres ollaires aient cette couleur. C’est aussi le nom que quelques auteurs ont donné à la Baryte sulfatée. HEPATITIS. por. Synonyme ancien d’Eupaloire. V. ce mot. HÉPATOXYLON. Nr. Genre de l’ordre des Cestoïdes, proposé par Bose pour une espèce de Vers, trouvée dans le foie d’un Squale, et qu’il avait déjà décrite sous le nom générique de Tentaculaire. Rudolphi n’adopte aucun de ces genres, el classe l'animal décrit par Bose, sous le nom d'Hépatoxylon, parmi les Tétrarhynques douteux. HEPATUS. pois. /. THEUTIS. HEPETIS. got. Le genre Pitcairnia de l'Héritier avait déjà été nommé /Zepetis par Swartz et Solander. Malgré l’antériorité de ce nom, celui de Pitcairnia à tellement prévalu qu’il a été adopté par Swartz lui- même. HÉPIALE. Æepialus. xs. Genre de l’ordre des Lépi- doptères, famille des Nocturnes, tribu des Bombycites, établi par Fabricius aux dépens du genre Phalène de Linné, et dont les caractères sont : antennes monili- formes ou grenues, beaucoup plus courtes que le corse- let; palpes inférieures très-petites et fort poilues; trompe nulle ou imperceptible; ailes longues, étroites, lancéo- lées ou elliptiques, toujours en toit dans le repos ; cel- lule discoïdale des inférieures fermée transversalement en arrière par une nervure flexueuse et divisée longi- tudinalement par un rameau fourchu qui descend de la base au bord postérieur. Les Hépiales sont des Lépidoptères qui n’ont rien de remarquable sous leur forme de Papillon; ils volti- gent le soir et quelquefois en plein midi, et l’on en rencontre souvent à celte heure dans les chemins secs et couverts de poussière. Il est difficile d'observer leurs chenilles qui vivent sous terre et se nourrissent des racines de différentes plantes : en général elles ont le corps glabre, muni de seize pattes; leur bouche est armée de deux fortes mâchoires avec lesquelles elles coupent les racines. Leurs métamorphoses ont lieu dans des coques qu’elles se construisent avec des molécules de terre, el qu’elles tapissent intérieurement d’un ré- seau de soie, très-serré et peu épais. Leurs chrysalides sont cylindriques, un peu convexes du côté du dos, avec l’enveloppe des ailes courte; les anneaux de l’ab- domen sont garnis d’une double rangée de dents aiguës el inclinées vers l’anus. Ce genre renferme à peu près une douzaine d'espèces que l’on trouve presque toutes en Europe. Godard (Lépidopt. de France, t. 1V, p. 52 et suiv.) en décrit trois : la principale et celle qui mérite le plus d’être signalée, à cause des dégâts que sa chenille fait dans les lieux où on cultive le Hou- blon, est : HÉPIALE Du HougLon. Æepialus Humuii, Fabr., God.; Phalæna Humuli, Linn., Degéer, Engram.; Noctua Hunuli, Esp.; Bombyx Humauli, Hubr. Elle a de vingt-deux à vingt-quatre lignes d'envergure ; dans les deux sexes le corps est d’un jaune d’ocre. Les ailes des mâles sont d’un blanc argenté, avec les bords d’un rouge fauve; celles des femelles sont d’un jaune d’ocre, avec les bords rougeàtres, et deux bandes obliques de la même couleur dans les supérieures. Cette espèce est celle dont les mœurs ont été le mieux observées; sa che- nille est d’un blanc jaunâtre, avec la tête, le dessus du premier anneau, une petite plaque sur le second, et les pattes écailleuses, d’un brun luisant; ses mâchoires et ses stigmates sont noirs, et on voit sur les dix anneaux postérieurs de son corps, quelques éminences fauves de chacune desquelles s'élève un petit poil noirâtre ; elle habite sous la lerre, dans les racines du Houblon qu’elle endommage beaucoup dans les pays où on cultive cette plante. Godard à rencontré l'insecte parfait au pied de la Bryone, et il soupconne que la chenille se nourrit aussi des racines de cette cucurbitacée. La chrysa- lide est d’un brun noirâtre, avec les stigmates noirs. Elle est renfermée dans une coque cylindrique, du dou- ble plus longue que la nymphe. Lorsque celle-ci est sur le point de se métamorphoser, elle perce le bout anté- rieur de la coque, et, à l’aide des petites dents dont les anneaux de l'abdomen sont pourvus, elle chemine jus- qu’à la surface de la terre où elle quitte son enveloppe pour devenir insecte parfait. C’est au printemps que celte mélamorphose a lieu. On trouve cette espèce dans toute l’Europe. Elle est rare à Paris. HÉPIALITES. //epialites. ins. Division de l'ordre des Lépidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Bomby- cites, comprenant les genres HÉPIALE, ZEUZÈRE et Cos- sus. F7, ces mots. HEPSET. /Zepselus. rois. Synonyme de Joel, espèce du genre Athérine. F. ce mot. HEPTACA. Bot. Loureiro (Ælor. Cochinch., édit. Willd., p. 807) a ainsi nommé un genre de la Poly- amie Diœcie, L., et qu’il a décrit de la manière sui- vante : les fleurs hermaphrodites ont un calice à trois I EP 589 folioles ovales, concaves et étalées; une corolle presque en roue, formée de dix pétales ovales-oblongs, plus longs que le calice; environ une centaine d’étamines, dont les filets, plus courts que la corolle, portent des anthères linéaires ; un ovaire presque arrondi, surmonté d’un style épais et d’un stigmate à sept rayons diver- gents, canaliculés; une baie presque arrondie, à sept loges, et polysperme. Les fleurs mâles, situtes sur des individus différents que les fleurs hermaphrodites, ne diffèrent de celles-ci que par l'absence de l'ovaire. L’a- vortement constant de cet organe dans plusieurs pieds de la plante qui a servi de type, a donc nécessité sa place dans la Polygamie, ordre de Linné qui renferme les végétaux les plus hétérogènes. Les affinités de l’Æep- taca n’ont pas encore été étudiées; elles devront plutôt être cherchées parmi les genres de la Polyandrie, si toutefois le seul caractère des étamines peut être un guide assuré dans une pareille recherche. L’/Jeplaca Africana, Lour., est un petit arbre à ra- meaux élalés, couvert de feuilles ovales, très-entières, veinées, alternes et glabres. Les fleurs sont blanches, nombreuses, el portées sur des pédoncules latéraux. Cette plante croit dans les forèts de la côte orientale d'Afrique. HEPTACANTHE. pois. Espèce du genre Sciène de Lacépède. HEPTACITRÈTE. pois. Même chose que Heptatrème. HEPTADACTYLE. rois. Espèce du genre Holocentre de Lacépède. HEPTAGYNIE. Æeptagynia. rot. C'est-à-dire qui offre sept organes femelles. Linné, dans son système fondé sur le sexe des plantes, a formé sous ce nom un ordre dans lequel il à réuni tous les végétaux qui ont ce nombre de pistils; plusieurs classes de ce système renferment des Heptagynies. #7. SYSTÈME SEXUEL. HEPTAMÈNE. acAL. Espèce du genre Cyanée. 7’, ce mot. HEPTANDRIE. ÆZeptandria. 8or. Septième classe du système sexuel de Linné, contenant les végélaux dont les fleurs sont pourvues de sept élamines. Celle classe ne renferme que quatre ordres, savoir : Heptandrie Monogynie; Heptandrie Digynie; Heptandrie Tétragy- nie, el Heptandrie Heptagynie. 7. SYSTÈME SEXUEL. HEPTAPHYLLON. BoT. Vieux nom de l’Alchemille des Alpes, étendu aux Tormentilles, au Comarum pa- lustre, ainsi qu'à des Potentilles. HEPTAPLEUVRON. ZÆZeptaplevrum. BoT. Sous ce nom, Gærtner (de Fruct., & 11, p. 472, Lab. 178) a constitué un nouveau genre dont les fleurs sont incon- nues, et qui, dans la structure de son fruit, offre les caractères suivants : capsule pelile, coriace, ovée, pyramidale, à plusieurs angles marqués près de son sommet, d’un étranglement annulaire, provenant de la chute de la fleur, sans valves, portée sur un pédoncule grèle, comme dans les Ombellifères, le plus souvent à sept loges qui chacune renferme une graine solitaire, ovée, comprimée, pourvue d’un albumen charnu à la partie supérieure duquel est silué un très-petit em- bryon. Gærtner, dans sa Description, donne le nom d’Leptaplevrum stellatuin à l'unique espèce de ce genre, tandis que la figure porte le nom spécifique 390 HER d'acutanqulum. Ce fruit provient de l'ile de Ceylan. HEPTAQUE. or. Pour Heptaca. 7”. ce mot. HEPTATOME. Heptatoma. 1xs. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Taoniens, établi par Meigen (Classif. und Besch., t. 1, p. 156, tab. 9, fig. 7, fem.) qui ensuite a changé ce nom en celui d'Hexatome. #. ce mot. Latreille ne croit pas ce genre différent de celui qu'il a nommé Chrysops. HEPTATRÈME. Æeptatremus. pois. Genre de la famille des Suceurs, de l’ordre des Chondroptérygiens à branchies fixes, établi par Duméril qui lui donne pour caractères : une seule dent au haut de l’anneau maxil- laire, qui lui-même est tout à fait membraneux, tandis que les dentelures latérales de la langue sont fortes et disposées sur deux rangs de chaque côté, en sorte que ces Poissons ont l’air de ne porter que des mâchoires latérales comme les insectes ou les Néréides, ce qui les avait fait ranger par Linné, dans la classe des Vers; mais tout le reste de leur organisation les assimile aux Lam- proies; leur langue fait de même l'effet d’un piston, et leur épine dorsale est également en forme de cordon. La bouche est circulaire, entourée de huit barbillons, et à son bord supérieur est percé un évent qui commu- nique dans son intérieur. Le corps est cylindrique, garni en arrière d’une nageoire qui contourne la queue. L'inteslin est simple, droit, mais large et plissé à l’in- térieur; le foie a deux lobes; on ne voit point de traces d'yeux. Les intervalles des branchies n’ont point chacun leur issue particulière au dehors, ils donnent dans un canal commun pour chaque côté, et les deux canaux aboutissent à deux trous situés sous le cœur, vers le premier tiers de la longueur totale. Les Heptatrèmes, dont on ne connait jusqu'ici qu’une seule espèce, se servent de leur disque buccal pour attaquer et percer les Poissons de la même manière que font les Lam- proies. HEPTATRÈME DE Domeey. //eptatremus Dombeyi, Dum. ; Gastrobranchus Dombeyi, Lacép., Pois., t. 7, pl. 95, fig. 1. Ce Poisson n’a point de nageoire dorsale, mais une caudale unie à l’anale; son corps est cylin- drique, postérieurement obtus, antérieurement renflé en une sorte de tête. Des mers du Chili. HEPTRANCHIAS. rors. Le genre institué sous ce nom par Raffinesque, pour un Poisson qui paraît être le Per- lon, Squales cinereus, Gmel., n’a point été adopté. F. SQUALE. HER. o1s. Synonyme vulgaire de grand Harle. 7. ce mot. HERACANTHA. por. Synonyme de Carline vulgaire, et de Kentrophylle jaune de Cassini. HERACLEOS. por. Nom grec dérivé de celui d'Her- eule et appliqué par les anciens, avec quelques varia- tions, à divers végétaux, tels qu'un Sideritis, un Sta- chys, un Polygonum, etc.; il est devenu la racine de celui que Linné assigna depuis scientifiquement à la Berce. #7. ce mot. L'Æeracleos de Pline était notre Grémil, dont cet ancien écrivain rapporte les plus étranges merveilles et donne la plus pompeuse descrip- lion. Selon lui, cette plante admirable produit de pe- tites Pierres semblables à des Perles, au lieu de graines, et ces Perles, mélées dans du vin blanc, à la dose d’un DER drachme, ont la propriété de dissoudre les Pierres de la vessie!! HERACLEUM. BoT. Synonyme de Berce. HÉRACLION. or. Nom antique du Nénuphar, selon Daléchamp qui en rapporte l’origine à la fable d’une nymphe qui, morte d'amour pour Hercule, fut méta- morphosée en Nymphœæa.Le mème nom a été appliqué à l'Abrolanumm et au Cneorum tricoccum. HERATULA. mo. ross. Luid donne ce nom à une Huilre fossile. HERBACÉ, HERBACÉE. boT. /. HERBE. HERBACÉE. Æerbacea. 2or. (Hydrophytes.) Genre de plantes marines établi par Stackhouse dans la deuxième édition de sa Néréide Britannique; il le com- pose du J'ucus ligulatus de Linné, et de sa variété à fronde étroite. Cette plante appartient au genre Des- mareslie. 7. ce mot. HERBE. {/erba. or. On appelle ainsi les plantes an- nuciles qui, perdant leur tige ou leur feuillage en hiver, n’acquièrent jamais une certaine consistance ligneuse. Ce sont communément les Graminées et les végétaux de peu d'apparence, que le vulgaire appelle Herbes; le botaniste n'admet cette désignation que re- lativement à l’organisation des plantes, qu’il dit être herbactes par opposition à ligneuses : aussi ne s’en- quiert-il pas avec l'abbé Rozier si on doit classer les Herbes par la distinction de leurs racines, ou d’après leurs usages et leurs qualités sensibles. Laissant aux jardiniers sans instruction le soin d'établir une ligne de démarcation entre ce qu’ils nomment Herbes pota- gères, Herbes sauvages et mauvaises Herbes, il suffira de rapporter ici que le mot Herbe est devenu spécifique en une infinilé de cas. C’est ainsi que l’on a appelé, par exemple : HERBE AMÈRE, la Tanaisie. HERBE AUX ANES, l’Ænothera biennis. HERBE À L'ARAIGNÉE, le Phalangium ramosum. HERBE A L'ARCHAMBOUCHER , le Chrysosplenium 0p- posilifolium. HERBE AUX AULX, le Vélar officinal. HERBE D'AUTAL, la Cynoglosse officinale. HERBE A BALAI, le Scoparia dulcis. HERBE BLANCHE, divers Gnaphales et la Diotide. Herge A BLé, le Saccharum impabulum de Poi- teau. HERBE AU BON Dieu, le Jatropha herbacea. HERBE BRITANNIQUE, le Aumex aquaticus. HERBE AUX BRULURES, le Bacopa aquatica. HERBE À CAILLER, le Galiuwin veruim. HERBE AU CANCER, le Plumbago Europæa. HERBE pu CARDINAL, le Delphinium Consolida. HERBE CARRÉE, l'Aypiis pectinala. HERBE AU CERF, l'Athamantha Cervicaria. HERBE AUX CHANCREs, l’Æeliotropium Europœum. HERBE AU CHANTRE, le Vélar officinal. HERBE AU CHARPENTIER, l'Achillea Millefolium,\'Or- pin, la Joubarbe, etc. HERBE AU CHAT, le Vepela Cataria et le Teucrium Harum. HERBE AUX CHÈvres, le Galega ofjicinalis. HERBE A CHIQUE, le Z'ournefortia nilida. HER HERPE A CINQ CÔTES, le Plantago lanceolata. HERBE A CINQ FEUILLES, la plupart des Potentilles. HERBE A CLOQUE, les Coquerets on Alkekenges. Herge pu Coo,le Z'anacetum Balsamita , les Co- cristes et les Menthes odorantes. HERDE AUX CORNEILLES, le Auscus hypoglossum. HERBE AUX coRs, le Sempervivuim tectorum. Herge A CorTow, les Filages et des Gnaphales. HERGE AU Coucou,une Lychnide, une Primevère, ete. HERBE AUX coupures, l’Achillée Millefeuille. HERBE AUX Cousins, des Conizes et un 7'riumfelta. HERBE A COUTEAU, des Laiches et des Graminées dont les feuilles dures sont quelquefois coupantes par leur bord. HERBE DU CRAMATIN, un Justicia. HERBE AU CRAPAUD, un Jonc fort commun et la Buf- fonne. HERBE AUX CUILLERS, les Cochlearias. HERBE AUX CURE-DENTS, le Daucus Visnaga, L. HERBE A DAUCUNE, l'Ophioglossum vulqatum. HERBE AUX DENIERS OU AUX LIARDS, le Lysimachia nummularia. HERBE DORÉE, le Senecio Doria. HERBE DOUCE, le Pharnaceuin spatulatum. HERBE AUX DRAGONS, l’Arum Dracunculus. IIERBE A L'ÉCHAUFFURE, les diverses espèces du genre Begonia. HERBE AUX ÉCROUELLES, le Scrophularia nodosa. HERBE A ÉCURER, les Prêles et des Charagnes. HERBE AUX ÉCUS, le Lysimachia nummaularia. HERBE A L'ÉPERVIER, les Hieracium. HERBE DE TOUTE Éprcz, le Nigella Damascena. HERBE A L’ESQUINANCIE, l’Asperula Cynanchica et le Geranium Robertianuim. HERBE A ÉTERNUER, diverses espèces du genre 4chil- lea, particulièrement le P{armica. HERBE ÉTOILÉE, l’Asperula odorata. HERBE AU FAUCON, l'y pochæris radicata. HERBE pu Feu, le Aanunculus Linqua. HERBE À LA FIÈVRE, la petite Centaurée, un Milleper- tuis, la Gratiole et divers autres végétaux. HERBE FOIREUSE, le Senecon commun. HERBE AUX GENCIVES, la Visnague. HERBE À GÉRARD, l'Ægopodiun podagraria. HERBE A GLAND, l’/ledysarum incanum. HERBE A LA GLACE, le Mesenbryanthemum cristal- linum. HERBE DE GRACE, la Rue des jardins. HERBE DU GRAND PRIEUR OU DE L'AMBASSADEUR, le Tabac lors de son introduction en Europe. HERBE AUX GRENOUILLES, le Æiccia natans. HERBE AUX GUEUX, la Clématite des haies. HERBE DE GUINÉE, diverses Graminées sont confon- dues sous ce nom plus particulièrement appliqué au Panicum altissimum. HERBE DE HALLOT, le Marchantia poly morpha. HERBE AUX HÉMORRHOIDES , le Ranunculus Ficaria. HERBE À L'HIRONDELLE, le Séellera Passerina. HERBE À LA HOUETTE, l’Asclepias Syriaca. HERBE INGUINALE, l’Aster Amellus, L. HERBE D'IVROGNE, l’Ivraie annuelle et l’Abrotantum. HER 991 HERBE A JAUNIR, le /eseda tincloria. HERBE AUX JOINTURES, l’'Æphedra disticha. HERBE JUDAÏQUE, le Scutellaria galericulata et une Pariétaire. HERBE DE Jupée, la Douce-Amère. HERBE JULIENNE, une Sarielte et PAchillea Agera- dun. HERBE A JEAN RENAUD. 77. CAA-CIca. HerBe Aux LADRES, la Véronique officinale. HERBE pu LaGut (Gouan), le Myrte commun en Lan- guedoc. HERBE AU LAIT, la plupart des Euphorbes, et la Glauce maritime dont on prétend que l'usage donne du lait aux nourrices. HerBe AUX Loups, l’Acontituin lycoctonum. HERBE AUX LUNETTES, la Lunaire el les Biscutelles. HERBE À MaDAuE, l'Ageralum Conyzoides. HERBE AUX MAGICIENS el AUX MAGICIENNES, la Stra- moine ordinaire et le Cércæa lutetiana. HERBE AUX MALINGRES, le Bident aquatique. HERBE AUX MAMELLES, la Lampsane commune. HERBE À LA Manxe, le Z'estuca fluitans. HERBE Mascrou, les Herniaires. HerBe AU Masric, une Sarielte et un Clinopode. HERBE Aux MÈcnes, le Phlomys Lychnitis. HERBE DE MERVEILLE, l'Amaranthe tricolore. HERBE AUX Mirres, diverses espèces du genre F’er- bascum. HERBE MORE , le Solanum nigrum, le Reseda lutea et le Bosea ervamora, HERBE AUX Moucues, la Conyze vulgaire. HERBE AU MourTow, le Parthenium Hysterophorus. HERBE DES MURAILLES, la Pariélaire commune. HERBE MUSQUÉE ou pu musc, l’//ibiscus Abelinos- chus, V'Adoxa Moschateilina et V'Erodium moscha- lum. HERBE DE NOKNE, la Pariétaire officinale. HERBE DE NOTRE-DAME, la Pariétaire , la Campanule gantelée et la Cynoglosse. HERBE AUX O1Es, le Potentilla anserina. HERBE AUX PANARIS, les espèces du genre Parony- chia. HERBE A PANIER, aux Colonies les diverses espèces du genre Uréna. Heree ou Tué pu PARAGUAY. Aug. Saint-Hilaire, dans ses Plantes usuelles des Brasiliens, a démontré que cette plante était une espèce d’Ziex. HERBE DE PARDON, le Medicago marilima. HERBE À Paris,le Paris quadrifolia. HERBE AU PAUVRE HOMME, la Gratiole officinale. HERBE AUR PERLES, le Grémil officinal. HERBE AU PERROQUET, l'A4maranthus tricolor. HERBE AUX PIQURES, l'y pericumm perforatum. HERBE A pisser, le ?yrola umbellata. HERBE À LA PITUITE OU AUX Poux, la Staphisaigre. HERBE A Pros, le Lantana aculeata. HERBE AUX Pouces, le Grémil officinal. HERBE AUX POUMONS, l'Épervière commune, le S£icta pulimonaria et le Marchantia poly morpha. HERBE À LA PUCE ou AUX Puces, le RAhus T'oxicoden- drum et le Plantago Psyllium. 392 HER HERBE AUX PUNAISES, l’£rigeron graveolens et la Bardane. HERg8E À Roger, le Geranium Robertianum. HERBE DE RÉGLISSE, le Scoparia dulcis et V Abrus precatorius. HERBE DE LA REINE, la Nicotiane lors de son intro- duction en Europe, parce que Catherine de Médicis, reine alors, prenait beaucoup de tabac. HERPE A LA ROSE, la Scolopendre officinale et le Za- nuium maculatun. HERBE A LA ROSÉE, les espèces du genre Drosera. HERBE ROUGE, le Melampyrum arvense. HERBE ROYALE, l’Aurone. HERBE SAINTE, le Melitis Melissophyllum. HERBE DE SAINT-ANTOINE, l'Æpilobium angustifo- lium, et, selon quelques-uns, le Plumbago Europæa. HERBE SAiNT-BENoIsT, le Betonica ofJicinale. HERBE SAINT-CHRISTOPHE, l’Actæa spicala. HERBE SAINT-FIACRE, l’Heliotropium Europœuim. HERBE SAINT-JEAN, l’Armoise, le Seduin T'helephium, le Millepertuis perforé et autres plantes qui fleurissent principalement vers le solstice d'été. HERBE DE SAINT-PAUL et DE SAINT-PIERRE, la Prime- vère. HERBE DE SAINT-PniLipre, le Pastel, Zsatis tinctoria. HERBE DE SaintT-Rocu, l'Znula pulicaris. HERBE DE SAINTE-BARBE, l'Erysimum Barbarea. HERBE DE SAINTE-CATBERINE, l'/mpatiens Noli-tan- gere. HERBE DE SAINTE-CUNÉGONDE, l'Eupatorium canna- binun. HERBE SAINTE-ROSE, la Pivoine officinale. HERBE SANS COUTURE, l'Ophioglossuin vulgatum. HERBE SARDONIQUE, le Zanunculus sceleratus. HERBE SARRAZINE, l'Achillea Ptarmica. HERBE AU SCORBUT, le Cochiearia. HERBE AUX SEPT TÊTES OU A SEPT TIGES, le S/alice Ar- merid. HERBE À SERPENT, le Cynanchum parviflorum, le Botrychium cicutarium et le Dorstenia brasilien- sis. HERBE DU SIÉGE, le Scrophularia aquatica. HERBE AUX TANNEURS, le Coriaria myrlhifolia. HERBE A LA TAUPE, le Datura Stramoniuim. HERBE AU TAUREAU, l'Orobanche. HERBE AUX TEIGNES, le Aumnex acutus et l'Euphor- bia Chamæsy ce. HERBE AUX TEIGNEUX, le Z'ussilago Petasites. HERBE AUX TEINTURIERS, le Genista tinctoria. HERBE A TORTUE el À MaNarTt, les Ulves et les Varecs aux Antilles. HERBE AUX TRACHÉES, diverses Campanules, entre autres le Campanula T'rachelium. HERBE DE LA TRINITÉ, l’Anémone Hépatique, parce qu’elle à ses feuilles trilobées et qu'elle produit des va- riélés de trois couleurs, savoir : à fleurs blanches, à fleurs bleues et à fleurs rouges. HERBE TRISTE, la Belle-de-Nuit ou Nyctage. HERBE À VAcue, le Trèfle cultivé. HERBE AUX VaRices, le Serratula arvensis, L. HERBE AU VENT, l’Anémone Pulsatille. HER HERBE AUX VERRUES, l'Héliotrope d'Europe. HERBE AUX VERS, la Tanaisie. HERBE-VIERGE, la Persicaire commune et le Marrube vulgaire. HERBE VINEUSE, l’Ambroisie maritime. HERBE AU VIOLET, la Bryone et la Douce-Amère. HERBE AUX VIPÈRES, l'Echium vulgare. HERBE AUX VoITURIERS, l’Achillea Millefolium et le Mélilot. HERBES VULNÉRAIRES. /”. FALLTRANCK, elc. HERBEY. o1s. Synonyme de Lagopède. 77. TÉTRAS. HERBICHIE. Æ/erbichia. 80T. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par le professeur Zawadsky, pour une plante de l'Europe cen- trale, découverte par le professeur Herbich etqu’il avait placée provisoirement dans le genre Senecon, sous le nom de Senecio carpathicus. Les caractères assignés au nouveau genre sont : involucre campanulé, accom- pagné de bractées ; écailles linéaires, colorées au som- met; réceptacle nu ; semence oblongue ; aigrette com- posée de poils rugueux. La seule espèce connue a été nommée ÆZerbichia abrotanifolia. Cette plante ressem- ble beaucoup à l'Arnica montana; elle paraît assez répandue dans les Carpathes centrales, ainsi que dans les hautes montagnes de la Hongrie. La fleur paraît être solitaire. HERBICOLES. Æerbicolæ. 1xs. Division des Coléop- tères hétéromères, établie par Latreille, et qui renfer- mait les familles des Taxicornes et des Sténélytres, et la tribu des Pyrochroïdes. Ÿ”. ces mots. HERBIER.Herbarium,Hortus siccus.8or.On donne ce nom à une collection de plantes desséchées et placées dans des feuilles de papier, et qu’on conserve ainsi pour l'étude de la botanique. Quelques auteurs ont également nommé ainsi des ouvrages contenant la description et les figures de plantes d'un pays; tel est, par exem- ple, l’Æerbarium Amboinense de Rumph, ete. La né- cessité des Herbiers naturels est aujourd’hui sentie par tous ceux qui cultivent la botanique. Quelque parfaites que soientdes descriptions, quelqu’exacles que puissent être des figures, elles ne peuvent jamais donner une idée aussi complète des objets qu’elles représentent que la vue même de ces objets. Or, comme le nombre de végétaux connus et décrits aujourd’hui est immense, que ces végétaux croissent dans des régions très-éloi- gnées les unes des autres et qu'il est impossible de les réunir tous vivants dans le même lieu, il est indispen- sable de les conserver d’une manière quelconque, afin de pouvoir les soumettre à l'analyse, dans tous les temps et en tous lieux. On peut conserver les plantes de deux manières : 1° dans une liqueur, telle que l’eau-de-vie, le rhum ou tout autre liquide alcoolique, et même dans l'eau salée ; 2° dans les feuilles de papier, après les avoir comprimées et desséchées convenablement. Le premier de ces procédés est trop dispendieux, et les objets ainsi conservés occupent trop de place. Cependant on doit le mettre en usage pour la conservation des fruits char- nus trop gros et trop succulents pour pouvoir se des- sécher sans altération, et pour certaines fleurs dont les parties sont charnues el trop faciles à écraser par la compression. De ce nombre sont surtout les fleurs des HER Orchidées, des Musactées, des Amomées et de plusieurs autres familles de plantes Monocotylédonées. Il y a plusieurs précautions à prendre lorsque l’on des- sèche des plantes pour les faire entrer dans un Herbier. 40 Il faut, autant que possible , choisir des échantil- lons complets, c’est-à-dire munis de feuilles, de fleurs et de fruits. Pour cela, il sera quelquefois nécessaire de dessécher plusieurs échantillons différents de la mème plante; savoir, quand elle est en fleurs et quand ses fruits sont parvenus à leur maturité. 2° Quand la plante est une Herbe annuelle ou vivace, il faut, autant que cela est possible, la dessécher tout entière, afin d’avoir ainsi l’idée de sa grandeur et de son port. Il est néces- saire aussi, surtout dans les espèces vivaces, de ne pas négliger de prendre les feuilles radicales, qui offrent fréquemment des caractères propres à distinguer l’es- pèce. 5° Lorsqu'on veut conserver des échantillons d’une plante ligneuse, d’un arbre ou d’un arbrisseau, il faut choisir des rameaux de la grandeur et du format de son Herbier, et surtout avec les fleurs et les fruits, quand ces derniers sont de nature à pouvoir être con- servés de cette manière. 4e Chaque échantillon doit être accompagné d’une étiquette en papier blanc, sur laquelle on inscrit le nom de l’espèce, l’auteur qui la nommée et l'ouvrage où elle est décrite et figurée; la patrie de la plante, la localité où elle a été récollée ; l’époque de l'année où elle fleurit et où elle fructifie; si c’est une plante cultivée, il faut noter soigneusement celte circonstance et indiquer le jardin où elle a été recueillie. Il sera bon également d'inscrire sur l’éti- quete la couleur des fleurs et des diverses parties qui les composent, en un mot, tous les caractères que la compression et la dessiccation peuvent altérer. Lorsque l’on reçoit des plantes toutes desséchées, il faut noter soigneusement sur l'étiquette le nom de la personne dont on les a reçues. Cette précaution devient tout à fait indispensable, quand on reçoit des plantes d’un auteur qui en a donné la description. Ces échantillons deviennent alors authentiques et peuvent être, en quel- que sorte, considérés comme les véritables types de l'espèce. Lorsqu'on en a fait connaître une ou plusieurs espèces nouvelles, il faut avoir soin d'indiquer dans son Herbier quels sont les échantillons d’après lesquels les descriptions ou les phrases ont été faites. De même, celui qui publie la Flore d’un pays quelconque doit con- server à part un Herbier composé seulement des échan- tillons originaux, afin que, dans tous les temps, on puisse recourir facilement aux {ypes d’après lesquels les di- verses espèces ont été établies. C’est ainsi que certains Herbiers acquièrent une grande valeur aux yeux des botanistes; tels sont l'Herbier de Gaspard Bauhin, con- servé à Bâle; celui de Tournefort, qui fait partie des magnifiques collections du Muséum d'histoire natu- relle de Paris; celui de Linné, que possède Smith en Angleterre, etc.— L'ordre à suivre dans la classification d’un Herbier est une chose assez indifférente en elle- même. Ainsi l’on peut choisir tel ou tel système. Quand on n’a de plantes que celles d'un pays, il faut, en géné- ral, préférer la classification adoptée dans la meilleure Flore de ce pays. Ainsi, celui qui ne forme qu’un Her- bier des plantes françaises devra adopter l’ordre des HER 209 familles naturelles d’après lequel sont décrites les es- pèces dans la Flore de Lamarck et de De Candolle, etc. — Lorsque l’on a plusieurs échantillons d’une même espèce provenant de localités différentes, il faut les s6- parer les uns des autres et leur mettre à chacun une étiquette particulière; car fréquemment une même es- pèce présente des différences notables, suivant les lo- calités où elle a été recueillie, et qui quelquefois ont engagé certains botanistes à en faire des espèces dis- tinctes. On ne doit pas non plus négliger les diverses variétés, et surtout les monstruosités dont l'étude ré- fléchie et comparative peut jeter un si grand jour sur quelques points encore obscurs de l'organisation végé- tale.— On à proposé divers moyens pour préserver les Herbiers des dégâts qu'y exercent trop souvent les in- sectes. 1° Il faut que l'Herbier soit placé dans des boîtes de bois hermétiquement fermées, ou que chaque paquet soil étroitement pressé entre deux feuilles de carton réunies avec des courroies ou des cordons. 20 Éviter, autant que possible, de faire du feu dans la pièce où sont déposées les plantes. Cette pièce doit néanmoins être bien sèche et à l'abri de toute humidité. 50 Ne jamais placer dans l’Herbier des plantes trop ré- cemment desséchées, parce qu’elles renferment souvent des larves qui se développent plus tard et qui attaquent impiloyablement toutes les plantes d’un même paquet. Maigré ces précautions, il est certaines familles dont les espèces sont presque constamment attaquées par les insectes, telles sont les Ombellifères, les Composées, les Crucifères, les Euphorbes, etc. Le seul moyen de ga- rantir efficacement el sûrement ces plantes de toute attaque, c’est de les tremper dans une dissolution al- coolique de sublimé corrosif, qui, sans en altérer aucu- nement les couleurs , les préserve à jamais des dégâts des ennemis de la botanique. C’est par ce procédé que Smith a conservé parfaitement intact l’inappréciable Herbier de Linné.— Quelques botanistes sont dans l'ha- bitude de coller chaque échantillon sur un carré de papier blanc. Ce procédé était surtout mis en usage par les hotanistes anciens. Mais aujourd'hui on l’a généra- lement abandonné. En effet, outre que la colle attire les insectes, un échantillon ainsi fixé ne peut plus être analysé et perd ainsi une grande partie de son utilité. Il vaut beaucoup mieux fixer chaque échantillon avec de petites bandes de papier et des camions. Par là on évite que les échantillons se déplacent ou se confondent, et l'on conserve la facilité de pouvoir les étudier et les analyser en les dégageant des petites épingles qui les retiennent en place. Cependant, pour les très-petites plantes, telles que les Mousses, les Alsues, etc., il est presque toujours nécessaire de les coller, afin d'éviter la confusion des échantillons. On devra pour cela em- ployer de préférence la gomme arabique à laquelle on peut mélanger une petite quantité de sublimé corrosif. L'usage du sublimé corrosif ayant de très-grands inconvénients, et la gomme, par sa nature, n’attirant pas les insectes, lorsqu'on se décide à coller les échan- tillons de l'Herbier, un quart de sucre dissout dans trois quarts de gomme est préférable, et empêchant celle-ci de se briser et de laisser détacher la plante tout à coup, peut cependant aider à la détacher en un cas de né- 394 HER cessité absolue. Nous avons remarqué même que des plantes sèches, fixées dans l’Herbier avec la gomme se conservent mieux que celles qui sont libres et vagantes dans des feuilles où rien ne les retient. Les collections, ainsi collées, ont ce grand avantage que les paquets en sont plus égaux, qu’on peut les confier aux naturalistes qui se livrent au travail des monographies. La superbe collection cryptogamique des Vosges, qui prouve tant d'activité, de goût et de science chez Mongeot, nalura- liste des Vosges, est le meilleur argument qu’on puisse donner en faveur des collections où les objets sont dé- finilivement fixés. Quoi qu'il en soit, il est quelques procédés nécessaires à connaître pour les botanistes qui, ne se bornant pas à dessécher des plantes à fleurs apparentes, veulent s'occuper de Cryptogames et d'Hy- drophytes. Outre que ces collections sont les plus élé- gantes et les véritables ornements de l'Herbier, quand les échantillons en sont bien préparés, on peut les ob- server en tout temps, paree que, dans l’état de dessic- cation, ils offrent encore des caractères microscopiques excellents. Pour certains Champignons, il suffit de les laisser premièrement se flétrir, soit au soleil, soit dans un appartement chauffé ; on les pressera d’abord légè- rement et de plus en plus, ayant soin de n’en pas laisser coller les parties au moyen de morceaux de papier passés entre elles. Avant la dessiccation complète, on peut les laisser tremper quelques heures dans une in- fusion alcoolique de Quassia amara et achever ensuite leur préparation entre du papier gris, qu'on change souvent. De cette façon, l’on parvient à réunir la plus élégante suite d'échantillons reconnaissables de Clavaires, d’Hydnes, de Pezizes, de Mérules, de Phal- lus , de Téléphores, de Bolets, etc., même d’Agarics. Pour les Fucacées, il suffit en voyage de les recueil- lir en masses, de les laver dans de l’eau douce à plu- sieurs eaux et de les laisser ensuite sécher à l’om- bre. On en formera ainsi des caisses bien fermées qui, mises à l'abri de l'humidité, préserveront les objets de toute altération. Plusieurs années après, on pourra, en remouillant les Fucacées, leur rendre leur flexibilité et les préparer chez soi par les procédés ordinaires. Les Confervées, les Céramiaires, plusieurs Floridées bril- lantes, qui adhèrent aux corps entre lesquels ces plantes se dessèchent, doivent être préparées sur-le-champ. On en choisit les plus beaux échantillons qu’on place dans une cuvette remplie d’eau, au fond de laquelle on a mis un carré de papier collé, un peu fort, le plus beau pos- sible , tel que du vélin ou du papier de Hollande; à l’aide d’un corps pointu quelconque, on débrouille les filaments ou les ramules de la plante qui prennent dans le liquide leur port élégant; on retire le liquide à laide d'une petite seringue, en évitant de déterminer des courants qui altéreraient le port qu’on tient à conser- ver. La plante s'applique ainsi naturellement sur le papier qu’on a soin de ne pas laisser racornir, dont on absorbe l'humidité avec d'autre papier non collé et bu- vant; mettant ensuite les échantillons légèrement à la presse, on obtient en peu d'heures les matériaux d’un Herbier charmant. Il sera bon de préparer aussi quel- ques échantillons sur du tale, ou sur de petites lames de verre, afin qu’on puisse les examiner en (out temps au HER microscope. Avec des précautions, il n’est pas de végétal qu’on ne puisse préparer de manière à ce qu’il demeure reconnaissable dans une collection. Autant qu’il est pos- sible, les échantillons de chaque plante doivent être accompagnés d’une note qui établisse le plus minutieu- sement possible quelle fut sa patrie. Depuis qu’on s’oc- cupe de géographie botanique sous un point de vue philosophique , il est des naturalistes, qui font peu de cas d’une plante dont ils ignorent l'habitat. On doit aussi avoir grand soin de conserver en Herbier les éti- quettes autographes des auteurs, quand c’est d’eux qu’on tient un échantillon. C’est ainsi que plusieurs collections ont acquis la plus grande valeur. Comme rien de ce qui peut économiser l'emploi du temps ne doit être dédaigné par les savants qui en con- naissent bien le prix, et comme la préparation des échantillons de plantes dont se compose un Herbier entre dans les travaux les plus essentiels des botanistes, Bory de St-Vincent, ne pouvant faire plus, a cru ren- dre à ceux-ci un service important en leur faisant con- naïître le nouvel appareil inventé par Lecoq, et qui réunit tous les moyens de faciliter considérablement la dessiccalion des végétaux. Cet appareil, appelé Coquette, du nom de son auteur, a été représenté dans les Annales des Sciences naturelles (No de décembre 1824, pl. 32). HERBIVORES. zoo1. Ce nom désigne collectivement les animaux qui, ne se nourrissant point de chair ou de la substance d’autres animaux, ne vivent que de plantes. Virey les appelle paisibles et antiques pythagoriciens de la nature. Les naturalistes n’ont ni adopté cette nomenclature, ni fait des Herbivores une division par- ticulière et systématique, comme ils l’ont fait pour les Carnassiers, si ce n’estdansles insectes. 7”. PHYToPHAGES. HERBORISATIONS. Æxcursiones botanicæ. BoT. La contemplation de l'immense tableau de la nature à tou- jours inspiré aux botanistes cette passion pour l'étude, sans laquelle la science des végétaux n'aurait fait que des progrès lents et très-bornés. Ils pouvaient, à la vérité, trouver sans peine les richesses végétales de plusieurs pays accumulées dans les jardins où leur dis- position méthodique en fait saisir facilement les diffé- rences, mais ils n’y rencontraient presque jamais l’élat vrai et naturel des plantes que la campagne seule leur offrait avec prodigalité. Après avoir éprouvé en pre- mier lieu le besoin de connaître ce qui nous environne, on veut en avoir la propriété, et ce n’est pas un seul individu cultivé avec précaution, dans un jardin publie, qui pourrait satisfaire l'ambition de tous ceux dont le but est non-seulement d'observer les plantes vivantes, mais encore de les conserver mortes pour les observer de nouveau. Cette ardeur de voir la nature vivante et d'en posséder les trésors a donné lieu aux Herborisa- tions ou à ces assemblées de botanistes qui, à certaines époques de l’année, parcourent les campagnes pour trouver, étudier el recueillir les plantes sauvages. Dans ces réunions, les observations particulières se commu- niquent rapidement, les applications des principes ex- pliqués dans les leçons des professeurs viennent à chaque instant s'offrir aux élèves et les rendent alors capables de porter un jugement, sans adopter de con- fiance tout ce qui leur a été développé. Les Herborisa- HER tions, en un mot, sont à la botanique ce que les dissec- tions sont à l'anatomie comparée, ce que les expériences sont à la physique et à la chimie. Le célèbre Linné, toujours exact, toujours classique, a voulu, dans sa Philosophie botanique, soumettre à des lois fixes les Herborisations. Il a prescrit, en quel- que sorte, aux botanistes (car c'était leur prescrire que de faire connaître quel était son usage habituel), il leur a prescrit de s’affubler d’une certaine manière, de se pourvoir d'instruments et de livres, d’herboriser régulièrement en des saisons et à des heures détermi- nées, d'établir des lois contre les paresseux, les déser- teurs et les absents, de régler les heures des repas, de ne point dépasser les limites assignées, de collecter tous les objets d'histoire naturelle, enfin de joindre à chaque Herborisation une démonstration faite par le professeur. La plupart de ces préceptes, n'ayant au- cune importance, ont été généralement négligés; cha- eun a pris, pour herboriser, le vêtement qui lui conve- nait le mieux, et jamais l’on ne s’est astreint rigou- reusement à d’autres règlements que ceux qui ont été sanctionnés par un long usage et auxquels on s’est soumis très-volontairement. Mais on à eu grand lort de supprimer, dans les Herborisations publiques, la démonstration ordonnée par Linné. Une lecon sembla- ble offrirait cet avantage remarquable que les objets de la nature se fixeraient mieux dans l'esprit, et qu’une foule d'exemples viendraient éclaircir les définitions. La démonstration des plantes recueillies par la société des personnes qui herborisent est donc une chose ex- trêmement utile. Lorsqu'on habite une contrée où plusieurs stations sont bien caractérisées, où, par exemple, il y a des fo- rêts, des marais et surtout de hautes montagnes, il faut disposer son plan d’après la nature du terrain que l’on doit parcourir ; il ne faut pas s'amuser aux es- pèces de la plaine, si l’on peut gravir des rochers es- carpés; on doit se munir des provisions nécessaires pour n'avoir à s'occuper que des plantes, objets des recherches, et avant de s'engager dans des localités dangereuses, il faut bien connaître la topographie du pays. Ces conseils ne sauraient être (rop répétés; il y a trop d'exemples où l’ardeur de la botanique a été aussi fatale que celle de la chasse et des autres violents exer- cices. Quoique les précipices soient souvent bordés des fleurs les plus brillantes et les plus rares, il faut bien se garder de risquer sa vie ou {out au moins sa santé pour les recueillir; les résultats doivent avoir une im- portance proportionnée aux risques que l'on court, et ce serait une folie de prétendre qu’une espèce, si rare qu’elle soit, vaille la peine de s’estropier. Les excur- sions dont la durée se prolonge pendant plusieurs jours, sont de petits voyages où il est nécessaire de se munir de beaucoup plus d'objets que pour les courses qui peuvent s’accomplir entre le lever et le coucher du soleil. Si l’on se propose de parcourir des montagnes, on doit emporter avec soi : 1° une boite ordinairement de fer-blanc (Fasculuim Dillenianum, L.), de la gran- deur la plus considérable; 9 de plusieurs Coquettes remplies de papier gris (Ÿ°. au mot Herbier); 5° d’un petit cahier de papier gris relié pour y mettre à l’in- HER 395 stant même les plantes délicates; 4° d'un couteau très- fort ou d'un sécateur propre à amputer facilement les branches d'arbres, et d’une sorte de bêche pour arra- cher les racines; 5° d’une loupe à plusieurs lentilles et d’un canif pour disséquer les organes floraux; 6° de papier et crayons à dessiner; 7° d’un baromètre pour mesurer les hauteurs des localités. Ces effets sont suffi- sants lorsqu'on entreprend un voyage de quelques jours dans les contrées comme la Suisse, les Pyrénées, où les sites varient à tout instant. Ouelques-uns deviennent superflus lorsqu'on parcourt des régions topographi- quement différentes de ces dernières; tel est le baro- mètre pour les pays qui ne sont pas montueux; mais il serait convenable alors de le remplacer par d’autres instruments destinés à des observations qui puissent intéresser la physique végétale, comme le thermomètre ou l'hygromètre. Les Herborisations publiques n’ontordinairement lieu que dans la belle saison, et l'on choisit toujours le temps le plus serein et le plus sec; ce sommeil des botanistes, pendant la saison rigoureuse, explique pourquoi la cryp- togamie est généralement très-ignorée. Les plantes cryp- togames des familles inférieures ne se développent et ne fructifient, en général, que pendant l'hiver. Les Lichens sont seulement susceptibles de se détacher des rochers iorsqu'une atmosphère humide a ramolli leur tissu coriace ; de sorte que ces végétaux deviennent le partage exclusif de ceux qui ont le courage de faire des Herborisations hibernates. Dans les Herhorisations estivales, le choix des moments de la saison pour visiter certaines localités n’est pas indifférent. Les endroits arénacés se couvrent dès le printemps de fleurs que la chaleur des sables fait éclore; quelquefois ces localités offrent en même temps des marais ou des forêts dont les productions sont plus tardives. Il convient donc de visiter ces lieux à plusieurs reprises, en évitant les in- tervalles pendant lesquels ils sont frappés de stérilité. Ainsi, la forêt de Fontainebleau, si chérie des natura- listes parisiens, doit recevoir leurs visites aux mois de mai, de juillet et de septembre ou d'octobre. Il n’est pas aussi nécessaire de saisir les instants propices lors- qu'il s’agit de parcourir les hautes chaines de mon({a- gnes. La belle saison y est resserrée dans les limites d’un court espace de temps; mais pendant toute cette saison, les mêmes plantes naissent en abondance à me- sure que la neige disparaît des déclivités. Le printemps se montre avec sa fraicheur près des sommités, l'été couvre de fleurs les flancs de la même montagne, qui, à sa base, offre souvent, dans ses productions végé- tales, la vieillesse de l'automne. Si donc on veut her- boriser sur des montagnes peu élevées, il est nécessaire de le faire de très-bonne heure avant que la grande chaleur n'ait gagné les points culminants; les monta- gnes du second ordre seront parcourues jusque vers la fin d'août; enfin, dans les chaines couvertes de neiges perpétuelles, le temps de les visiter peut être prolongé jusqu'au moment où la nature est partout ailleurs expi- rante ou épuisée, HERBSTIUM. crusr. Leach à désigné sous ce nom, un genre de Crustacés qui correspond à celui de Gébie, V, ce mot. 596 HER HERBUE. mix. /”,. ERBUE. HERBULA £t HERBULUM. BorT. Ces noms, qui sont des diminutifs d’Æerba, désignaient chez quelques au- teurs, avant la régularisation de la nomenclature scien- tifique, diverses plantes, telles que des Bysses, des Mousses, et jusqu’au Senecon. Ils doivent aujourd’hui être bannis de l’histoire naturelle. HERCLAN. ots. Synonyme vulgaire de Tadorne. 7. CANARD. HERCOLE. Hercoles. mor. Montfort, dans sa Con- chyliologie systématique, a proposé ce genre pour une petite Coquille figurée , mais nen décrite par Soldani, Test. microscop., tab. 18, a. Cette Coquille blanche et irisée est placée par Montfort près des Planorbes ; ce pourrait être un petit Trochus, mais on est dans l’indé- cision à son égard, car on ignore si elle est cloisonnée; elle est mince, discoïde , à spire non saillante à la cir- conférence, et à carène armée de pointes; l’ouverture est triangulaire et non modifiée par le dernier tour. Cette Coquille, que Denis Montfort nomme //ercoles ra- dicans, est grande d’une ligne environ. On la trouve sur les côtes de Toscane et dans l'Adriatique. HERCULE. 1x5. Nom spécifique d’un très grand Co- léoptère du genre Scarabée. F. ce mot. HERCYNE. //ercyna. 1Ns. Palpes inférieures aussi longues que la tête, épaisses et velues, sans articles dis- tincts; antennes simples ; trompe longue; corselet ro- buste ; abdomen ne dépassant pas les ailes inférieures lorsqu'elles sont étendues; angle supérieur des pre- mières ailes, qui sont visiblement plus épaisses que les autres, plus ou moins arrondi. Le P. Manualis, Lin., est le type de ce genre. HERDÉRIE. /Æerderia. or. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Vernoniacées, établi par Cas- sini pour une plante observée au Sénégal. Caractères : capitule dépourvu de couronne et multiflore; involucre irrégulier, composé de deux rangées d’écailles oblon- gues, inégales et foliacées : les extérieures étalées, sub- pétiolées et lancéolées; les intérieures égales, libres supérieurement, dressées, appliquées, oblongues, sub- foliacées ; réceptacle plan, nu; akènes amincis de haut en bas, trigones ou irrégulièrement tétragones, gla- bres , presque lisses; aréole apicilaire, offrant en de- dans de l’aigrette, un rebord saillant , calleux, annu- laire, cupuliforme, qui supportait la base de la corolle; aigretle persistante, composée de plusieurs squam- mellules unisériées, ordinairement libres, inégales et dissemblables : les unes plus courtes, plus larges, pal- léiformes , oblongues, frangées sur les bords; corolle parsemée de glandes, ayant la base élargie horizonta- lement et la partie supérieure divisée en cinq lanières; style et stigmatophores rameux el velus. L’HERDÉRIE TRONQUÉE, erderia truncata, Cass., est une plante herbacée, plus où moins rampante, à branches lon- gues, probablement couchées sur la terre, souvent en- racinées çà et là, cylindriques, striées, pubescentes, entièrement garnies de feuilles alternes, obovales, cu- néiformes glanduleuses, glabriuseules, entières sur les bords , à sommet large, comme tronqué, formant trois erénelures ; capitules solitaires. HERDÉRITE. win. Substance transparente, d’un blanc HÉR ds jaunâtre ou verdâtre, avec éclat vitreux; cristallisant en prisme rhomboïdal, modifié sur l’arête, obtus et terminé par une pyramide à quatre faces; d’une pesan- teur spécifique de 2,98. Elle raye la Chaux carbonatée; elle esttrès-fragile. On trouve cette substance aux mines d'Étain d’Ehrenfriensdorf, en Saxe. HEREIS. o1s. 7. HAREIS. HÉRIADE. Heriades. xs. Genre de l’ordre des Hymé- noptères, section des Porte-Aïiguillons, famille des Mellifères, tribu des Apiaires, établi par Max. Spinola, aux dépens du genre Mégachile de Latreille, et ayant pour caractères essentiels : troisième article des palpes labiales inséré obliquement sur le côté extérieur du second et près de son sommet, celui-ci beaucoup plus long que le premier ; palpes maxillaires très-petites, de deux articles dont le dernier presque conique. Les Hériades se distinguent des Mégachiles par la forme cylindrique de leur corps, et quelques-unes même, d’après le port extérieur, ont été mises avec les Hylées; elles ontun labre en forme de paraliélogramme, des mandibules fortes, présentant peu de différence dans les deux sexes, ce qui les distingue des Chélos- tomes (7. ce mot) qui en diffèrent encore par d’autres caractères tirés des palpes. Les Chélostomes et les Hé- riades forment, dans la Monographie des Abeilles d’An- gleterre de Kirby, la division ** C. 2, y, de son genre Apis proprement dit; ces insectes font leur nid dans le tronc des vieux arbres. La principale espèce et celle qui sert de type à ce genre est : HÉRIADE DES TRONCS. /leriades truncorum, Spin., Ins. Liqust., fase. 2, p. 9, Latr., Gen. Crust.et Ins., t.1V, p. 160; 4nthophora truncorum, Fabr.; Mega- chile campanularunt, Megachile truncorum, Latr.; Apis campanularum, Apis truncorum, Kirby, etc. Son corps est long d'environ trois lignes et demie, cylin- drique, noir, luisant, (rès-ponctué, avec un duvet blan- châtre sur quelques parties, formant aux bords pos- térieur et supérieur des cinq premiers anneaux de l'abdomen, une raie transverse de cette couleur; le premier de ces anneaux offre une excayation dont le bord supérieur est aigu en manière de carène trans- verse; le dessous de l'abdomen est couvert d’une brosse soyeuse d’un cendré un peu roussâtre ; le dessous des mandibules présente une petite ligne élevée; elles sont terminées par deux dents aiguës; les ailes sont obscures; l'extrémité de l'abdomen du mâle est courbée en des- sous, comme dans tous les individus de même sexe et du genre des Chélostomes; le dernier anneau a, de chaque côté et en dessus, une impression transverse. Cette es- pèce se trouve en France. L'Hériade sinuée de Spinola n’en est peut-être qu’une variété. HERICIUM. BoT. (Champignons.)Persoonavaitformé d’abord sous ce nom, un genre qui n’est plus pour lui- même qu’une section de son ÆZydnum. Nées d'Esem- béeck continue à l’admettre pour les espèces en massue ou qui sont rameuses. HERINACEUS ou ERINACEUS. 7. HÉRISSON. HÉRIONE. Zlerion. mor. Genre de Polythalames, établi par Montfort (Conchyl. Syst., t. 1, p.250) pour une petite Coquille carénée et armée de sept épines | plus ou moins longues dans son pourtour; elle a l’as- nt HÉR pect d'une Sidérolite, quoiqu’elle s’en distingue facile- ment. Lamarck n’a point adopté ce genre que Cuvier ne mentionne pas. Férussac, dans ses Tableaux systémati- ques, l’a rangé dans le troisième groupe du genre Len- ticuline, qu’il désigne sous le nom de Cristillées (77. LEN- TICULINE). Ce genre est caractérisé par une coquille libre, polythalame et en spirale, subdiscoïde, mamelonnée sur les deux centres, le dernier tour de spire renfer- mant tous les autres; dos caréné el armé; bouche trian- gulaire, recouverte par un diaphragme percé à l'angle extérieur, par une fissure ou rimule étroite et recevant dans son milieu le retour de la spire; cloisons unies. La Coquillequi sert de Lype au genre, est l'HÉRIONE ROSTRÉE, Herion rostratus, figuré sousle nom de Nautilus Cal- car, par Von-Fichtel et Moll dans les Test. microscop., p.74, ab. 12, fig. a, b,c. Les deux mamelons sont roses et le reste du test est transparent comme le verre le plus pur; elle a six lignes de diamètre y com- pris les épines, elle est fort rare dans lAdriatique. On la trouve fossile à la Coroncine, près de Sienne en Tos- cane. HÉRISSEAUX. 2001. /. CRANE. HERISSON. Ærinaceus. Mau. Genre de Carnassiers inseclivores, tribu caractérisée par l'excès de la propor- tion des deux incisives miloyennes sur les quatre laté- rales ; et par la réduction des canines à la proportion des fausses molaires. Les Hérissons, plantigrades comme les autres genres d'inseelivores, ont à tous les pieds cinq doigts armés d'ongles fouisseurs : la paume et la plante sont nues et garnies de tubercules saillants, à peau douce; l'œil est petit, saillant, à la pupille cireu- laire, se recouvrant d'une troisième paupière comme dans les Chats; sur les côtés d’un mufle dépassant la mâchoire inférieure d'environ la longueur du cinquième de la tête, et dont le contour antérieur est frangé, s’ou- vrent des narines très-mobiles ; les lèvres sont entières, sans sillon ni découpure; toute la partie supérieure du corps jusqu’à la courbe qui unit les flancs au ventre, au milieu des cuisses, des bras, et à l’anus, est couverte d’épines différemment groupées et figurées suivant les espèces. L’extrémité du gland de la verge qui se dirige en avant, est découpée en trois lobes en forme de feuille de Trèlle; le lobe supérieur, recourbé en bas, forme une sorte de crochet déjà de deux à trois lignes dans un jeune mâle de six à sept mois. Derrière les deux in- cisives miloyennes qui ont, par rapport aux autres dents, la même proportion qu'ont les canines dans les Chats, les Tanrecs, etc., sont de chaque côté deux au- tres très-pelites incisives sur l'os intermaxillaire, après lesquelles viennent deux fausses molaires presqu'aussi petites et dont la première, qui tient la place d'une canine, est séparée de la dernière incisive par une pe- tite barre. La troisième dent, implantée sur le maxil- laire supérieur, moitié plus petite que la première mo- laire, lui est semblable. Cette première molaire porte un tranchant oblique, à trois pointes, dont l’intermé- diaire est la plus grande, el une quatrième pointe en forme de talon en arrière de la première des trois au- tres. La seconde molaire à deux paires de pointes avec un talon extérieur à la dernière paire. La pénultième 4 9 DICT. DES SCIENCES NAT. HÉR 597 n’a que deux paires de pointes, et la quatrième ou der- nière est tranchante transversalement comme dans les Chats : en tout dix dents de chaque côté, à la màchoire supérieure. A l’inférieure, des quatre dents mâche- lières, la dernière a trois pointes disposées en trian- gle; la pénultième a deux paires de pointes et un talon en avant; la deuxième est presque semblable, et la pre- mière n’a que deux pointes, l’une derrière l’autre; entre celte première molaire et la grande incisive, sont trois petites dents à tranchant comprimé, dont la postérieure droite représente une fausse molaire et les deux autres proclives des incisives : en tout huit dents à la mâchoire inférieure. Toutes ces dents, hérissées de pointes, sont opposées couronne à couronne, de manière que les pointes, les dentelures d’une rangée, s’enclavent exac- tement dans les vides et les crans de l'autre. Ces dents diffèrent bien plus d’une espèce à l’autre de Hérisson, que dans la plupart des autres genres de Mammifères. Les incisives inférieures du Hérisson à grandes oreilles sont presque cylindriques; celles de autre espèce sont prismaliques , ou plutôt planes en arrière et demi-cy- lindriques en avant; les incisives d'en haut sont sem- blables à celles d'en bas chez le premier, où la deuxième incisive supérieure, à proportion de la suivante, est aussi moitié plus petite que dans le Hérisson d'Europe. Ces différences entre deux animaux qu’on n'avait cru différer jusqu'ici que par des caractères superficiels, tels que la proportion des oreilles et la nature des poils, différences que certains systèmes expliquent ordinaire- ment par l'influence des climats, de la nourriture,ete., deviennent bien plus prononcées encore dans les pro- fondeurs de l’organisation, et sont par conséquent hors du pouvoir des influences en question, différences d'autant plus importantes qu’elles se trouvent dans des animaux dont les patries se touchent, et où la largeur d'un fleuve sépare deux créations différentes sur le même modèle. Voici en quoi elles consistent : le Héris- son d'Europe a vingt et une vertèbres depuis la der- nière cervicale jusqu’au sacrum, quatorze côtes avec un rudiment de quinzième; le Hérisson à grandes oreil- les n’a que dix-neuf vertèbres dorsales et lombaires, treize côtes avec un rudiment de qualorzième, par con- séquent six vertèbres lombaires, et lPautre sept. La saillie de l'angle du maxillaire inférieur est plus lon- gue el plus droite dans celui à grandes oreilles : les os du nez y sont d'une largeur uniforme sur les trois quarts antérieurs de leur longueur, tandis que leur bord extérieur est échancré profondément sur les deux cinquièmes moyens de cette longueur dans celui d'Eu- rope, dont la tête est aussi à proportion plus étroite, parce que les arcades zygomatliques y sont moins con- vexes, Les trous ovales, dont est percée longitudinale- ment la voûte des os palatins, y sont aussi à propor- üion bien plus petits que dans celui d'Europe. Dans tous les deux le péroné se soude au tibia un peu au- dessus de la moitié de la jambe. Enfin, la clavicule est plus courbée dans le Hérisson d'Europe. Dans les Tan- recs ou Hérissons de Madagascar, il suffit de dire qu’il n'y à pas d'arcade zygomatique, que toutes les inci- sives sont aussi petites et les canines aussi grandes, à proportion, que dans aucun carnassier ordinaire. Pour 26 598 HÉR exelure toute idée que ces Hérissons de Madagascar seraient des ancêtres ou des descendants de celui d'Europe, en attachant à lun de ces animaux quel- qu'une de ces émigrations qui ont servi à expliquer le peuplement de la terre, Desmoulins à fait sur le Héris- son d'Europe d’autres observations anatomiques, dont le résultat n'est pas moins nouveau et moins important pour la physiologie, que le résultat précédent ne l’est pour Ja zoologie. La petitesse de l’axe des treize ver- ièbres de la queue de ces animaux, la rend assez courte pour qu'elle ne dépasse guère les paquets de la croupe; l'abdomen n’a aucun prolongement coccygien, et la moelle épinière se termine à la deuxième vertèbre lom- baire; or, d'après une prétendue loi établie par Serres sur le rapport direct de longueur de la moelle avec la queue, la moelle épinière du Hérisson devrait au moins arriver au säcrum. Elle se termine au contraire à la septième vertèbre dorsale; le canal vertébral ne s’en prolonge pas moins; quatorze vertèbres dorsales et lombaires et {rois sacrées, pour loger un faisceau de racines nerveuses, semblable à celui que Desmoulins à découvert dans la Baudroie et le Tétrodon chez les Poissons, dans le Crapaud ordinaire chez les Batra- ciens, ele. ; les neuf qui se rendent à l'énorme disque museuiaire. à fibres concentriques, qui donne à lani- mal la faculté de se rouler en boule et de dresser ses piquants, ont une proportion de volume bien supé- rieure à ceile des nerfs musculaires ordinaires : aussi, les fibres de ce disque sont-elles encore contractées une heure après que celles de tous les autres muscles ont cessé de l'être. Au mois de septembre, lä parotide, les glandes maxillaires, sous-maxillaires et cervicales for- nent un seul et même appareil avec le thymus. Pallas a fait la même observation sur le Hérisson à grandes oreilles, où la seule graisse du dos (il ne dit pas la sai- son) faisait le cinquième du poids du corps ; les capsu- ies surrénales sont aussi très-développées ; en septem- bre, sur le Hérisson d'Europe, les épiploons sont déjà énormément chargés de graisse, surtout autour du foie el de la rate. Les reins, moilié plus gros seulement que les testicules, sont aussi logés dans d'énormes masses de graisse; conditions organiques qui perpéluent dans ces animaux, el selon l'observation de Pallas, dans les Marmotles, les Chauves-Souris, les Loirs, etc., la con- süilution dominante du fœtus de l'Homme et des autres Mammifères voisins. Aussi, tous ces animaux ont-ils des périodes d’engourdissement plus ou moins profond et prolongé, et leur activité n'est-elle jamais bien grande. Getlte constitution exerce-t-elle quelque in- fiuence sur la longue survivance de la moelle épinière et du lobe du quatrième ventricule ? Au retranchement de tout encéphale, y compris le cervelet et les lobes optiques, constamment dans les expériences de Magen- l'animal réduit à cette partie postérieure de son système cérébro spinal, a continué de sentir les odeurs, les saveurs, les piqûres et même les tiraillements légers faits à la face , ou à un point quelconque du corps, d'essayer de s’en défendre avec ses pattes, et de crier méme quand la douleur l'y forçait. On peut recourir à l’Anatomie des systèmes nerveux, de Desmoulins, pour l'exposition de ces faits e{ la liaison de leurs consé- ja aie, HÉR quences avec celles de toutes ses observations et de {toutes ses expériences sur ce sujet. On ne connait réellement que deux espèces de Héris- sons : ce que Séba appelle, d’après les grossières figu- res 4 et 5 de la planche 49 du tome 1er de son 7he- saurus, Hérisson de Sibérie, n’est sans doute que le Hérisson à longues oreilles. Son Hérisson d'Amérique n'est probablement qu'un Rongeur épineux; il en est de même de son Hérisson de Malacea. 1. IÉRISSON COMNUN. Ærinaceus Europœus, L., Schreb., pl. 162. £chinos des Grecs; Riccio Aizzo des Italiens; Ærizo des Espagnols; Æedge-Hoqg des Anglais; Pindsoin des Danois; Bustivil des Norwé- giens; Zgelkoot des Suédois; Jesch des Russes; Z'oris Diszuo des Hongrois; Draenog, Draen y Coëd des Celles. Cet animal a le sommet de la tête, les épaules, le dos, la croupe et les côtés du corps garnis de pi- quants régulièrement coniques et un peu rétrécis vers leur base où ils tiennent à la peau par une sorte de collet; la poitrine, les aisselles, le bas des côtés du corps, le ventre, les fesses et les quatre jambes, le front, les côtés de la tête, la gorge et le dessous du cou sont couverts de deux sortes de poils dont les soyeux sont assez roides ; les autres forment une bourre gros- sière constamment peuplée, dans le grand nombre d'individus que nous avons examinés, d’une Tique aussi grosse que celle du Chien. Le museau, le tour des lèvres, des yeux, les oreilles et le dessus des doigts sont presque nus. Il n’y à point de poils à la peau sur toute l'étendue qui occupe le bouclier de piquants; dans tout cel espace, elle est noire et d’un luisant dar- treux. La peau, où elle est velue, est d’un blond roux; il y a cinq paires de mamelles, et la queue est nue. La troisième paupière peut couvrir tout l'œil comme chez les Chats; cet organe a trois fois moins de volume que la glande lacrymale. Le nerf optique, presque rudi- mentaire, n’a pas un quart de ligne de diamètre, et sa longueur n’est pas moindre de quatre ou einq fois le diamètre de l'œil. Toutes ces circonstances annoncent une vue faible; en effet, elle est très-peu étendue durant le jour. Ils prennent le vent avec une délicatesse ex- trême ; aussi leurs narines sont-elles toujours en mou- vement, et promènent-ils sans cesse leurs grouins au- {our d'eux commedes Cochons. Il se met volontairement à la nage pour fuir le danger, et il le fait plus vite à proportion qu’il ne marche. Pendant le jour, il reste blotti en boule sous des tas de feuilles, de pierres, de mousse, ou dans des trous d'arbres, à leurs pieds, car ses ongles ne sont pas assez aigus pour qu’il puisse y grimper. L’appétit de ces animaux pour la chair, est très-grand ; ils tuent les Lapins pour les manger. Au printemps, les vésicules séminales et les trois gran- des prostates de ces animaux sont gonflées pour ainsi dire de toute la substance dont leurs autres glandes et leur tissu graisseux s’est appauvri. C'est l’époque de l'amour; ils s’accouplent comme les autres animaux. La femelle met bas à la fin du printemps de trois à sept petits qui naissent blancs, et sur la peau desquels ne parait encore que la pointe des épines. Les piquants de cette espèce se groupent en quinconces dont les pointes convergent de manière à s'appuyer mutuelle- , HER ment comme des faisceaux de fusils. On a dit que le Hérisson allait à la provision des Pommes el des autres fruits mous qu'il rapportait chargés sur ses épines ; il est même douteux qu'il en mange, Celle espèce, qui habite toute l'Europe, paraît avoir pour limite le Volga. HÉRISSON A LONGUES OREILLES. Æ£rinacens aurilus, Pallas, Nov. Comment. Petrop., tab. 14, pl. 21, fig. 4, pl. 16; Mémoires de Sam. Gotlieb Gmelin. Cette espèce, toujours un peu plus petite que la précédente, s’en distingue extérieurement par la figure de ses piquants cannelés sur leur longueur, et dont le bord des canne- lures est hérissé de tubereules. Suivant l'observation curieuse d’Audouin (Description des Mammifères d’É- gypte), elle diffère encore par la forme et Ia blancheur du pelage qui recouvre tout le dessous de son corps, par l’écartement des incisives plus petites en haut, plus larges en bas à proportion, par sa queue plus courte, par une verrue portant une longue soie à l'angle des lèvres, par ses yeux plus grands, et surtout par la gran- deur de ses oreilles qui ont presque la moitié de la longueur de la tête ; elles sont brunes au bord et blan- ches intérieurement où elles sont garnies de petits poils de cette couleur. Pallas à trouvé cette espèce très- nombreuse dans les steppes du Yaik; Eversman l’a retrouvée dans les steppes salées des bords de la mer d’Aral; Sam. Gotl. Gmelin l'avait le premier décou- verte dans les environs d'Astrakan : il s'était assuré aussi que le Hérisson d'Europe, encore connu dans le gouvernement de Voronerta, ne se retrouve plus vers l'est, à partir de Zavizin et de Serepta; enfin Geoffroy Saint-Hilaire l’a trouvé aussi en Égypte. L'espace en latitude qu’occupe cette espèce est donc bien plus large que l'intervalle occupé par l’autre, car elle est déjà nombreuse, dit Pallas, par le 52e degré de latitude. Pallas s’est assuré que, par les mœurs et le tempéra- ment,ce Hérisson ressemble au nôtre: il l’a vu aussi s’engourdir, et alors la température descendait jusqu’à 145 degrés du thermomètre de Delisle, par un froid de 195 degrés du même instrument. Rarement ont-ils 28 degrés en été, et leur température varie dans les mêmes rapports que l'atmosphère. Outre les cadavres d'animaux que mange ce Hérisson, il vit principalement d'insectes du genre Gryllus et de Coléoptères : comme le Hérisson d'Europe, Pallas lui a vumanger de suite plus de cent Cantharides sans en être incommodé, tandis que des Chiens, des Chats, mou- raient après d’horribles douleurs pour en avoir mangé bien moins. À Astrakan, ils servent de Chats dans les maisons. En hiver, iis s’enfoncent dans un trou de quel- ques pouces de profondeur. —Le nom de Hérisson. étendu à d’autres Mammifères, tels que le Tanrec, le Tandrac et même le Coendou, a encore été appliqué à divers Poissons dont le corps est hérissé de piquants, tels qu’un Diodon, un Tétrodon et une Baliste; à des Coquilles de divers genres, parti- culièrement à des urex. Réaumur appelle Hérisson blanc la larve d’une Coccinelle qui se nourrit de Puce- rons. Les Oursins sont vulgairement appelés Hérissons de mer. Paulet appelle Hérissons ou Barbes des arbres l'Aydnum erinaceuin des botanistes. HÉR 399 HÉRISSONNE. 18. Nom vulgaire de la chenille du Bombyzx Caja. HÉRITIÈRE. Heritiera. Bo. Plusieurs genres {rès- différents ont été dédiés au botaniste l'Héritier. L'An- thericum calyculatum , L., a été nommé Z/eriliera par Schrank ; mais ce genre avait déjà été indiqué sous les noms de Vartheciun et de Tofieldiu. Michaux et Persoon ont rapporté au Dilatris ou à l’Argolasia, l’Aeriliera de Gmelin; et l/Zellenia de Willdenow avait aussi été primilivement désigné par Retz, sous la même dénomination. Enfin, dans l’Æ/ortus Kewen- sis, Aiton a donné le nom d'/Zeritiera au Balanople- ris de Gærtner, qui a reçu aussi plusieurs autres syno- nymes, tels que Sariandura de Linné (or. Zeyl., n° 455) et Sutherlandia de Gmelin. C’est pour ce der- nier genre, placé dans la famille des Byt(nériacées, que les botanistes modernes ont conservé le nom d’/Zeri- tiera ; voici les caractères qui lui ont été assignés par De Candolle (Prodr. Syst. Feget., +, p. 484) : calice à cinq dents; fleurs mâles renfermant cinq à dix étami- nes, dont les filets sont réunis en un tube qui porte à son sommet des anthères sessiles; fleurs hermaphro- dites, possédant dix anthères sessiles, deux entre cha- que carpelle ; ceux-ci au nombre de cinq, monostyles, contenant un petit nombre d’'ovules, acquérant par la maturilé une consistance drupacée,ecoriace etune forme carénée avec une aile latérale, indéhiscents, mono- spermes par avortement; graine dépourvue d’albumen, dirigée en sens contraire de la suture du carpelle, et la plumule à deux lobes ayant un embryon (rès-épais, dont les cotylédons sont charnus, inégaux, et la radi- cule ovée et acuminée. Les plantes de ce genre sont des arbres indigènes des Philippines, des Moluques et des autres îles de l'archipel Indien. Leurs feuilles sont simples, allernes, entières et couvertes de petites écail- les; leurs fleurs sont disposées en panicules. Aux deux espèces décrites par Gærtner, sous le nom générique de Balanopteris, Willdenow en a ajouté une troisième sous le nom de Zleritiera Fomes, qui croît sur les rivages du royaume d’Ava, dans les Indes-Orientales. HÉRITIÈRE DES RIVAGES. //eritiera littoralis, Ait., Hort. Kew.; Balanopteris Tothila, Gærtner (de Fruct.; 2, tab. 99), C’est un très-bel arbre à feuillage toujours vert, dont les amandes sont comestibles selon Stadmann, quoique d’après Rhéede elles soient amères et astringentes. Ce dernier auteur l’a figuré ( Æort. Malab., 6, lab. 21) sous le nom vulgaire de Mollavi qui lui a été conservé par Lamarck (Encyclop. Méth.). HERLE. o1s. Par corruption de Harle. L’un des noms vulgaires de cet Oiseau, dans certains cantons de la France. HERMANNELLA. BOT. #7. HERMANNIE. HERMANNIE. Æ/ermansia. vor. Genre de la famille des Buttnériacées, type de la tribu des Hermanniées, et de la Monadelphie Pentandrie, établi par Linné et ainsi caractérisé : calice presque nu, campanulé et à cinq divisions peu profondes; corolle composée de cinq pé- tales dont les onglets sont connivents à leur base, et roulés en tube sur leurs deux bords; cinq étamines dont les filets, réunis seulement à la base en un anneau court et souvent ailés, portent des anthères sagittées et rap- 190 HER prochées; cinq styles paraissant n’en former qu'un, et surmontés de cinq stigmates; capsule à cinq valves septifères sur leur milieu, et à cinq loges polyspermes. Les Hermannies sont de petits arbustes couverts de poils courts el éloilés, à feuilles allernes, simples, stipulées, à fleurs axillaires et terminales, le plus souvent de cou- leur jaune. Elles croissent toutes au cap de Bonne-Es- pérance. Le nombre des espèces décrites jusqu’à ce jour s'élève à quarante-deux. De Candolle (Prodrom. Syst. Regn. Feg., 1, p. 495) les a distribuées en deux sec- tions : Ÿÿ 1. TRIONELLA. Calice (comme dans l’Æibiscus T'rio- num) renflé pendant et surtout après l’anthèse; filets des étamines très-dilatés. Cette section renferme qua- torze espèces, parmi lesquelles on distingue les suivan- tes : l’ermannia althæifolia, L. et Cavan. (Dissert., 6, tab, 179); Jermannia candicans, Ait. ( Hort. Kew.), et Jacq. (Schœænbr., tab. 117); Hermannia hyssopifolia, L. et Cavan. (loc. cit., tab. 181), et Æer- mnannia triphylla, Cavanill. (loc. cit., tab. 178). La plante décrite sous ce nom par Linné est une espèce de Connarus. (II. HERMANNELLA. Galice à peine ou point du tout renflé ; filets des étamines non sensiblement dilatés. Vingt-huit espèces composent cette section : elles sont presque toutes cultivées dans les jardins d'Europe, et ont été (rès-bien décrites et figurées par les au- teurs d'ouvrages sur les plantes exotiques, tels que Aiton, Jacquin, Cavanilles, Schrader et Vendland, Link, Smith,etc. Les espèces les plus remarquables sont : /er- mannia micans, Schrad. et Willden. (Sert. Hanot., tab. 5); Hermannia multiflora et flammea, Jacq. ( Hort. Schœænbr., lab. 128 et 129); Æermannia sca- bra, Cavan. (Dissert., 6, (ab. 189, fig. 2); Hermannia lavandulæfolia et denudata, L., figurées par Cava- nilles (/oc. cit., Lab. 180 et 18i). Les Hermannies réussissent assez bien dans les jar- dins de botanique, où on les tient en serre tempérée pendant l'hiver. Ils exigent une terre franche, mélangée de terre de bruyère. Les jeunes pieds sont couverts de fleurs plus nombreuses, plus grandes et plus élégantes que les vieux. On les multiplie par des marcoltes et des boutures faites dans le cœur de l'été. Plus rare- ment, on les fait venir de graines que l’on sème au printemps, sur couche et sous châssis, dans un terreau léger, en ayant soin de ne les couvrir que très-légère- ment. HERMANNIÉES. Hermannieæ. por. Dans son Ge- nera Plantarum, le professeur Jussieu avait établi une première section de la famille des Tiliacées , qu’il a depuis érigée en famille distincte. Rob. Brown (Ge- neral Remarks) constitua plus tard la famille des Butt- nériacées, dans laquelle rentra la famille des Herman- niées, qui devint alors une tribu naturelle de celle-ci. Elle en forme la quatrième section établie par Kunth, sous le nom d’/Zermanniaceæ ( Nov. Gen. et Spec. Plant. æœquin., vol. 5, p. 312), et ainsi caractérisée : calice persistant, sans bractées; cinq pétales plus longs que le calice, équilatéraux, quelquefois adnés par leurs onglets au tube staminal; cinq étamines monadelphes, toutes fertiles, et opposées aux pétales, à anthères lan- HER céolées sagittées, déhiscentes longitudinalement; ovaire quinquéloculaire, surmonté de cinq styles connivents ou soudés, et de stigmates simples ou en petites têtes ; deux ou plusieurs ovules, fixés sur deux rangs, à l’angle interne de chaque loge; capsule tantôt quinquélocu- laire et quinquévalve loculicide, tantôt formée de cinq coques réduites quelquefois à une seule par avortement; chaque loge ou coque renfermant plusieurs graines ré- niformes munies d’un albumen charnu, d’un embryon recourbé dont les cotylédons sont foliacés, entiers et plans ; la radicule est inférieure. Le genre //altheria semble faire exception à ces caractères, en ce que l’or- gane femelle est simple dans toutes ses parties. Kunth, en effet, présente son ovaire comme uniloculaire, sur- monté d’un style et d’un stigmate unique ; mais De Can- dolle (Prodr. Syst. Veg., 1, p. 492) considère l'ovaire du #/altheria comme le cinquième carpelle d’un fruit multiple, dont quatre parties avortent constamment. Les Hermanniées sont des arbrisseaux ou des herbes à feuilles alternes, simples, entières ou incisées, à sti- pules pétiolaires et géminées. Leurs fleurs sont souvent disposées en ombelles et portées au nombre d’une à trois, sur des pédoncules axillaires et opposés aux feuil- les. Indépendamment des trois genres Æermannia , Mahernia et laltheria, qui constituaient la première section des Tiliacées de Jussieu, ce célèbre botaniste avait encore indiqué comme devant faire partie de la nouvelle famille le Melochia, L., le Riedlea, Venten., l'Hugonia et le Cheirostemon. Ce dernier genre fait maintenant partie d'un autre groupe de la même fa- mille, et l'Æ/ugonia a même été transporté parmi les Chlénacées par De Candolle. Celui-ci à réuni au Ried- lea le genre Mougeotia de Kunth, que cel auteur a indiqué comme un des genres de ses Hermanniacées. La tribu des Hermanniées est donc maintenant compo- sée des genres suivants : ermannia, L.; Mahernia, L.; Paltheria, L.; Altheria, Du Petit-Th.;: Melochia, Kunth; Aiedleaæ, Vent., ou Mougeotia, Kunth. HERMAPHRODITE. Hermaphroditus. z001. BoT. Ce mot, formé du grec, indique un être organisé quelcon- que, qui est, à ce qu'on suppose, muni des deux sexes à la fois. Dans les animaux vertébrés, où la plupart des organes ont élé portés par la nature, à l’élat le plus complet de développement, il n'existe point de vérita- bles Hermaphrodites. Tout ce qu’on a dit des Herma- phrodiles humains est controuvé ou rapporté d’après des observations mal faites sur quelques monstruosités individuelles. C’est ainsi que des femelles, dont le cli- Loris et les nymphes étaient d’une grandeur démesurée, ont été supposées dotées de verges et de testicules, et regardées comme appartenant aux deux sexes à la fois, ce qui est impossible. Mais il est des classes entières d'animaux qui sont réellement munies d'organes mâles et femelles tout ensemble. Il en a été question à l’ar- Licle ANDROGYNE. }”. ce mot, que nous ne regardons pas comme synonyme. En botanique, le mot Hermaphrodite s'emploie plus particulièrement pour désigner les plantes dont les fleurs sont à la fois pourvues de pistils et d’étamines. Celles qui ne renferment qu’un des deux organes, sont dites UNISEXUELLES. /”. FLEURS. HER HERMAS. 8oT. Genre de la famille des Ombellifères, placé avec celles-ci dans la Pentandrie Digynie, L., quoique ce genre soit réellement polygame. Ses ca- ractères sont : fleurs en ombelles, formées chacune de plusieurs ombetlules; l’ombelle terminale porte au centre de ses ombellules des fleurs hermaphrodites, mais les fleurs de la circonférence sont ou en partie dé- générées ou simplement mâles ainsi que les ombellules latérales; collerette universelle composée de neuf à douze folioles linéaires-lancéolées; collerettes partielles à une ou deux folioles extérieures; calice des fleurs hermaphrodiles très- petit, à einq dents; cinq pétales ovales-oblongs, entiers, plans eLégaux ; cinq étamines de la longueur des pétales; ovaire comprimé, plus grand que la corolle, chargé de deux styles plus longs que les pétales, à stigmales oblus; fruit arrondi, un peu aplati, formé de deux akènes presque orbiculaires ou elliptiques, comprimés, bordés d’une petite aile mem- braneuse, et munis d’une strie élevée et longitudinale. Toutes les espèces de ce genre sont indigènes des mon- tagnes qui avoisinent le cap de Bonne Espérance, el ce sont à peu près les seules Ombellifères qui croissent dans le continent africain, au sud de la ligne. Elles ont beaucoup de rapports avec les Buplevrum:; aussi Spren- gel, dans sa nouvelle classification des Ombellifères, a placé le genre parmi les Buplévrinées qui forment la troisième tribu. Leurs tiges frutescentes portent des feuilles simples, allernes et cotonneuses en dessous. On ne compte que cinq espèces de ce genre, savoir : 1° //er-- nas gigantea, L. fils, ou Buplevrum giganteum, Thunb., Prod.;2° Hermas depauperala, L., Mantiss., ou ermas villosa, Thunb., Flor. Cap., perfoliuta, Burm., 4fr., t.71,f. 2; 5° lermas ciliala, L. fils, ou Buplevrum ciliatum, Thunb., Prodr.; 4° Hermas capitata, L. fils, Buplevrum capitatum, Thunb., loc. cit.; 5o et Hermas quinquedentata, L. fils, ou Bu- plevrum quinquedentatum, Thunb., loc. cit. L'espèce que Sprengel a décrite dans son Prodrome des Ombelli- fères, sous le nom d'Aermas australis, el qu’il avait reçue de Thunberg, a été reconnue pour une espèce nouvelle de Panax. HERMELLE. Æermella. ANNÉL. Genre de l’ordre des Serpulées, famille des Amphitrites, fondé par Savigny (Syst. des Annélides, p. 69 et 81) qui lui donne pour caractères distinctifs : bouche inférieure ; deux bran- chies complétement unies à la face inférieure du pre- miersegment,el formées chacune par plusieurs rangées transverses de divisions sessiles et simples; premier segment pourvu de soies disposées par rangs concen- triques, constituant une couronne operculaire. Ce genre a des rapports avec les Serpules, les Sabetles et les Am- phictènes ; mais il s'en distingue essentiellement par ses rames ventrales d'une seule sorte, portant foules des soies à crochets, et par l'absence de tentacules. Les Hermelles ont le corps presque cylindrique, avec un léger renflement au milieu, aminci à son extrémité postérieure, et composé de segments peu nombreux, Le premier segment est apparent et très-grand : il dépasse antérieurement la bouche; il est tronqué obliquement d'avant en arrière pour recevoir la couronne opercu- laire, el fendu profondément par-dessous, sur Loute sa HER 401 longueur, pour fournir deux supports aux divisions branchiales ; les derniers segments sont allongés, mem- braneux, sans pieds; ils composent une queue tubuleuse, grêle et cylindrique, repliée en dessous et terminée par un petit anus. — Les branchies, au nombre de deux, situées sous le premier segment, occupent l'intervalle qui sépare sa couronne operculaire de ses deux cirres inférieurs. et consistent chacune en une touffe de filets sessiles, aplatis, sétacés el alignés fort régulièrement sur plusieurs rangs transverses. — Les pieds ou appen- dices du premier segment sont anomaux; ils consti- tuent ensemble deux cirres inférieurs, portés par deux lobules situés sous la bouche, et deux triples rangs supé- rieurs arqués et contigus de soies plates, qui composent une couronne elliptique, destinée à servir d’opercule; les deux rangs extérieurs de cette couronne sont (rès- ouverts, à soies fortement dentées, inclinées en dessous; le rang intérieur est à soies entières, courbées en de- dans ; enfin le plus extérieur des trois rangs est mobile et entouré lui-même d’un cercle de denticules charnus. Les pieds du second segment et des suivants sont munis à leur base supérieure d'un cirre plat, allongé, acu- miné, tourné en devant, el ces pieds sont de (rois sortes: io les premiers pieds n’ont pas de soies visibles, el sont pourvus d’un petit cirre inférieur, tourné en devant; 20 les seconds, troisièmes et quatrièmes pieds ont une rame ventrale, munie d’un faisceau de soies subulées et une rame dorsale, garnie de soies à palette lisse; 5° les cinquièmes pieds et tous les suivants, y compris la der- nière paire, ont une rame ventrale, munie d’un faisceau de soies subulées et une rame dorsale, garnie d'un rang de soies à crochets; la paire des cinquièmes pieds est distinguée en outre par deux petits cirres inférieurs et connivents. Quant aux soies, celles dites subulées sont dirigées toutes en dedans; celles des deuxièmes, troi- sièmes et quatrièmes pieds sont comprimées et lancéo- lées à leur pointe; les autres sont simplement infléchies; les soies à crochets sont excessivement minces el cour- tes,et découpées sous leur bouten trois ou quatre dents. — La bouche est inférieure, située entre les supports des branches, munie d'une lèvre supérieure et de deux demi-lèvres inférieures, longitudinales, minces et sail- lantes; il n'existe pas de tentacules. Les Hermelles sont des Annélides marines contenues dans un lube fixé, sa- bisnneux, ouvert par un seul bout et réuni, avec d’au- tres tubes de même nature, en une masse alvéolaire. Savigny décrit seulement deux espèces. HERMELLE ALVÉOLAIRE, //ermnella alveolata,Sav.Elle est connue d’un grand nombre d'auteurs : c'est l_4mphi- trile alveolata de Cuvier, et peut-être bien son A4mplhi- trile ostrearia (Dict. des Sc. natur. et Règne Anim.). Lamarck (Hist. des Anim. sans vert., {. V, p.552) l'a dé- crile sous le nom de Subellaria alveolata, el Réaumur l’a fait connaitre, dans les Mémoires de l’Académie des Sciences (1711, p. 165), sous le nom de Ver à tuyau. Linné l'a nommée 7'ubipora arenosa et Sabella alveo- laia (Syst. Nat., édit. 10 et 19), et Ellis (Corall., p. 104, pl. 56) Z'ubularia arenosa anglica. Les individus que ce dernier auteur figure sont cependant plus pelits, et paraissaient bien, d'après l'opinion de Savigny, con- sliluer une espèce distincte. L'Hermelle alvéolaire se 402 HER trouve sur les côtes de l'Océan et sur celles de la Médi- terranée jusqu'en Syrie. HERMELLE CHRYSOCÉPHALE, //ermella chrysocephala, Sav.,ou MVereis chrysocephala, Pallas (Nov. Act. Petrop., t. 11, p. 255, lab. 5, fig. 20), 7'erebella chrysocephala, Linné. Elle se trouve dans la mer des Indes; elle est très-remarquable par sa longueur (plus de quatre pouces) et se distingue encore de la précé- dente, suivant Savigny, par la forme de sa couronne dont le rang le plus intérieur est moins séparé à sa base du rang mitoyen, et par quelques autres diffé- rences assez légères. HERMÈS. Hermes.moLz. Un démembrement du genre Cône a reçu ce nom de Montfort qui, à tort, en avait fait un genre séparé. Toutes les espèces cylindracées y ttaient comprises, el le Cône Crassatelle en était le type. Ce genre n’a point été admis. #7. CÔNE. HERMESIAS. BOT. ’. BROWNEA. HERMESIE. Âermesia. Bot. Le genre qui a été dé- crit et figuré sous ce nom, dans les Plantes équinoxiales de Humboldt et Bonpland (tab. 46), ne nous parait pas pouvoir être séparé de l’Alchornea de Swartz (F. ce mot), puisque la seule différence est qu’on observe dans son calice cinq au lieu de trois divisions, caractère de trop peu d'importance pour fonder un genre. L’Zer- snesia castaneifolia, qui croît sur le continent de l'A- inérique méridionale, forme done une seconde espèce d’Alchornea, à laquelle on en doit joindre une troi- sième, rapportée du Brésil, et deux autres inédites, observées au Sénégal et à la côte de Guinée. HERMÉTIE. Hersmetia. 1Ns. Genre de l’ordre des Diptères , famille des Notacanthes, établi par Latreille et adopté par Fabricius. Ses caractères essentiels sont : antennes toujours beaucoup plus longues que la tête, de trois articles distinets, dont le dernier, sans stylet ni soie, est divisé en huit anneaux, et forme une massue comprimée. Ce genre, composé uniquement d'espèces exotiques, avoisine les Stratiomes et surtout le genre Xylophage de Megerle; il s’en distingue essentiellement par la forme du dernier article et la division en un grand nombre d’anneaux. Ce petit genre a pour Lype : HERMÉTIE TRANSPARENTE , {/ermetia illucens, Lat., Fabr., Nématèle à anneau transparent de Degéer (Mém. sur les Ins., €. vi, p. 205, pl. 29, fig. 8), décrite par Linné sous le nom de Ausca illucens. Son corps est noir et luisant, avec une légère teinte violelte; il est couvert de quelques poils; le second anneau de labdo- men est d’un jaune paille et tout à fait transparent en dessus. Cette portion jaune est divisée en deux taches par une ligne longitudinale noire el une ligne pareille de chaque côté. Les yeux sont d’un vert obscur, avec des ondes transversales, noires, et sur le devant de la tête il y a quelques taches blanches, luisantes. Les cuisses sont noires, les jambes noires el jaunes, el les tarses entièrement d’un jaune clair; cette espèce est originaire de Surinam. Fabricius mentionne d’autres espèces peu connues; elles sont originaires de l'Amérique méridio- nale. HERMI JAUNE. o1s. Synonyme vulgaire de Marouette. PF, GALLINULE. HERMINE. 2001. Ce nom d’un Mammifère du genre HER Marte, a été étendu par les marchands de Coquilles, à une espèce du genre Cône, le Connus capitanus, L. HERMINÉE. ins. Espèce du genre Phalène. On la trouve aux environs de Paris. HERMINIE. /Zerminia.1ns. Genre de l’ordre des Lé- pidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Noctuélites, établi par Latreille avec ces caractères : palpes supé- rieures cachées, les inférieures ordinairement grandes, recourbées sur la fête et très-comprimées ; antennes, du moins chez les mâles, souvent ciliées ou pectinées, et offrant, dans quelques-uns, un petit renflement qui imite un nœud. Plusieurs espèces d'Herminies avaient été rangées par Fabricius avec ses Crambus. Ses Hy- blées sont pour Latreille de véritables Herminies. Ce genre se distingue des Phalènes, des Pyrales, des Noc- tuelles, etc. (77. ces mots), par des caractères Lirés des palpes, des ailes, et des chenilles. Les ailes des Hermi- nies forment, dans le repos, un triangle allongé, pres- que plan, ce qui donne à leur port beaucoup de res- semblance avec celui des Phalènes Pyrales de Linné qui correspondent à la tribu des Deltoides de Latreille. Leurs chenilles n’ont que quatorze pattes, la première paire des membraneuses ventrales manquant. Latreille pense qu’elles vivent retirées dans des cornets de feuilles qu'elles ont roulées. A l’état d'insectes parfaits, les Herminies sont des Papillons peu brillants, de couleur généralement grise, et ne variant que par leurs nuances et les taches ou bandes plus ou moins foncées qui les recouvrent. Plusieurs espèces sont remarquables par les touffes de poils dont leurs cuisses sont garnies inté- rieurement, et qu’elles peuvent replier ou développer à volonté; il est possible qu’elles aient une utilité dans l'acte de la génération, mais on n’a aucune observation qui le prouve. Ne serait-ce pas plutôl pour aider ces insectes dans le vol ? On en trouve en Europe plusieurs espèces, mais on ne sait presque rien sur leurs mœurs, quoiqu’elles aient toujours excité l'attention des natu- ralistes par la longueur de leurs palpes. Degéer les mentionne dans son premier volume, pl. 5, fig. 1,et Réaumur dans son septième Mémoire , pl. 18. L'espèce la plus commune est : HERMINIE BARBUE. Herminia barbalis, Phalæna barbalis, L.; Crambus barbatus, Fabr.,Clerck,/con., {ab.5, no 5. Le mâle a les antennes pectinées, et les cuisses postérieures garnies intérieurement d’une touffe épaisse de poils. Ses ailes supérieures sont d’un cendré jaunâtre, avec trois lignes transverses, flexueuses et parallèles plus foncées. Elle se trouve dans les prés, el la chenille vit sur le Trèfle. On doit encore rapporter à ce genre les Crainbus ventilabris, rostratus, pro- boscidalis, ensatus, Fab.; l'Hyblæa sagittata, Fabr.; le Crambus adspergillus, Bosc; le Phalæna Orosia de Crammer. HERMINIER. Æerminium. or. L'Ophrys Monor- chis, L., est devenu le type d’un nouveau genre établi par R. Brown (Æort. Kerw., 2e édit., €. v, p. 191)et qui appartient à la famille des Orchidées, à la Gynan- drie Monandrie, L. — Richard père (de Orchid. Euro- pœis, p.27), en adoptant ce genre, l'a ainsi caractérisé : périanthe presque campanulé, dont les divisions inté- rieures sont plus longues et dissemblables ; le labelle RER trifide, hasté et muni seulement d'une bosse courte, remplace l’éperon qui existe dans plusienrs autres Or- chidées; ovaire recourbé au sommet; gynostème rac- courci, semblable à celui du genre Orchis; loges de l'anthère non rétrécies en forme de gaine inférieure- ment; rétinacles (glandes des masses polliniques) sé- parées, nues, grandes, coriaces en dessous el d'une forme de cuiller très-remarquable ; masses polliniques brièvement pédicellées, composées d'un petit nombre de particules presque cubiques. L'Æerimèniunr Monor- chis, R. Br., Ophrys Monorchis, L., habite les forêts de Sapins des chaînes de montagnes de l'Europe. HERMINIÈRE. Hernainiera. por. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Perrottet et dédié à son ami L'Herminier, naturaliste très-distingué de la Guade- loupe. Caractères : calice bipartiie, à lobes inégaux, carénés et aigus; la corolle à l’élendard arrondi, les ailes en forme de sabre, un peu plus longues que la carène qui est cuculliforme; dix étamines monadel- phes; légume linéaire-oblong, comprimé et contourné, terminé par le style persistant, el renfermant de six à dix semences réniformes.Une seuleespèce, {/eriminiera elaphroxylon (F1. de la Sénégambie, (. 51), que Perrot- tet n’a trouvée que sur les bords du lac Panié-Foul, con- stitue le genre; c’est un arbrisseau de huit à dix pieds, dont le tronc acquiert quelquefois un diamètre de six pouces; ses feuilles sont composées de dix à vingt fo- lioles alternes, oblongues-ovales, faiblement pubescen- tes; les stipules sont grandes et lancéolées; les fleurs sont d’une belle nuance orangée, réunies quelques-unes ensemble par des pédicelles épais pour former une grappe axillaire. Ce genre diffère du Sesbania par son calice bipartite,ses élamines monadelphes, à tube fendu complétement en devant el seulement jusqu’au milieu en arrière ,-et par quelques autres caractères décrits plus haut. Adanson parle de cet arbrisseau à la page 155 de son Voyage; ce fut un hasard assez singulier qui lui en procura Ja connaissance. Un des îlots sur lesquels croit l'Herminière ayant été emporté par le débordement du lac, on l’amarra, et la plante, qui parutextraordinaire, fut portée à Adanson qui se borna à indiquer ses affinités avec les Sesbans. Le bois de l'Herminière est d'une excessive légèreté qu'il doit à la grande quantité de tissu cellulaire, spongieux, dans lequel sont plongéesles fibres ligneuses, qui, cependant, sont disposées par couches concentriques et présentent la structure du bois des Exogènes.On le débite par plan- ches comme le liége, pour servir aux mêmes usages. HERMINION. BoT. Synonyme d’Aloès. #7, ce mot. HERMION. 8oT. Synonyme ancien de Panicaul. HERMIONE. Z/ermiona. ANNE. Le genre que Blain- ville a établi sous ce nom, ne diffère point du genre Halithea de Savigny. /. HALITHÉE. HERMIONE. Bor. Genre élabli aux dépens du Narcis- sus, L., par Salisbury (Z'ransact. Hort. Societ., t. x, P. 557) qui n’en a pas développé les caractères. Ceux-ci ont été tracés de la manière suivante, par Haworth (Narcissorum Revisio, p. 157) : spathe multiflore, le plus souvent à trois fleurs; segments du périanthe éta- lés en étoile, quatre ou cinq fois plus longs que la couronne intérieure qui est petite et caliciforme ; tube rar DER 4 du périanthe grêle, anguleux, cylindroïde, plus long que les segments; filets des élamines adnés au tube dans toute sa longueur, excepté au sommet où ils sont libres et d’une demi-ligne seulement; trois d’entre eux sont plus longs que le tube, el les trois autres lui sont ‘saux ; anthères trigones, ovées et dressées ; style droit, renfermé dans le tube; stigmate plus ou moins partagé en trois lobes arrondis. Ce genre ou plutôt cette simple section d'un genre qu’il est peu convenable de hacher, ainsi que l'ont fait les auteurs anglais, comprend ving et une espèces, nombre susceptible d'être de beaucoup diminué. Les principales sont : {lernrione Jonquill&, Haw., ou Narcissus Jonquilla, L.; Hermione bifrons, Haw., ou Narcissus bifrons, Gawler, Bot. Mag., 1186; Æermione floribunda, Salisb., vulgairement nommé le grand Monärque par les jardiniers; et /7er- mione T'azetta, Haw.,ou Narcissus Tazetla, L. F., pour plus de détails sur ces espèces, le mot NARCISSE. HERMITE. 18. Nom spécifique imposé à un Coléop- ière du genre Trichie et à un Papillon. HERMITES. crusr. Synonyme de Pagure. 7”. ce mot. HERMODACTE ou HERMODATTE. //ermodactrylus. gor. Les anciens donnaient ce nom à des plantes très- différentes. Mésué l'appliquait à l'Ærythronim dens Canis, Tragus au Cyclamen, Ruellius au Polentills Anserina,Sérapion à une espèce de Colchique, ete.,ete. L'Æermodactylus terus de Mathiole, Daléchamp et C. Bauhin. est une espèce d’Iris remarquable surtout par ses racines tuberculeuses e£ fasciculées. Tourne- fort fit de cette plante, sous le nom d’//ermodactylus, un genre distinct, mais qui n’a pas été conservé. C’est l'Jris tuberosa de Thunberg (Dissert., n° 45), figuré dans Morison (ist. Plant., 2, sect. 4, tab. 5, f. 1). Les Hermodattes sont des racines qui viennent du Le- vant. Elles ont une forme presque hémisphérique, en cœur aplati d'un côté, de la grosseur d’une chàâlaigne. La saveur âcre de ces racines s'évanouit par la dessic- cation ainsi que par la torréfaction ; car, selon Prosper Alpin, les femmes égyptiennes les mangent comme des châtaignes après les avoir fait rôtir légèrement. Elles prétendent que l'usage de quinze à seize par jour leur fait acquérir de l'embonpoint et de Ia fraicheur. Les anciens médecins prescrivaient la racine d'Heér- modatte associée à des aromates comme un purgatif convenable dans la goutte et les douleurs des articula- tions. Comme ce médicament m'agit pas très-uniformé- ment, el qu’on possède une foule d'autres purgatifs indigènes, qui valent infiniment mieux, son emploi est aujourd'hui entièrement abandonné. Les Hermodattes ont donc disparu du commerce de la droguerie, €t on ne les trouve que dans les vieux bocaux des pharma- ciens qui semblentles conserver comme des monuments de la confiance empirique des médecins de l’ancien temps. HERMUBOTANE. por. C'est-à-dire plante de Mercure. Ce nom désignait chez les Grecs, la Potentille, et, selon d’autres, la Mercuriale. HERMUPOA. got. Lœfling (/{in., 507) a établi sous ce nom un genre que le professeur De Candolle (Prodr. Syst. leget., 1, p. 254) a rapporté avec doute à la famille des Capparidées, et qu’il a ainsi caractérisé : Ca- HER lice double, l'extérieur tubuleux, l’intérieur très-petit, à quatre sépales (nectaire?); quatre pétales linéaires; six étamines très-longues; baie oblongue, cylindracte. Lœfling a indiqué l’affinité de ce genre avec le Breynia. L'Hermupoa Lœflingiana, DC., est une plante à fleurs rouges, qui croit dans l'Amérique équinoxiale. Les anciens donnaient le nom d'ÆZermupoa à la Mer- curiale. /”. ce mot et HERMUBOTANE. HERNANDIACÉES. Æernandiaceæ. port. Le docteur Blume a proposé cette famille dont le Lype serait le genre Æernandia, placé d’une manière incertaine à la suite des Laurinées. Le caractère assigné à la nou- velle famille consiste principalement dans les étamines monadelphiques, dont les anthères sont longitudinale- ment déhiscentes ; elles s'ouvrent, dans les Laurinées, par une valve relevante. Blume joint le genre Znocar- pus au genre /Zernandia, dans la composition des Her- nandiées ou Hernandiacées. HERNANDIE. Æernandia. Bot. Genre de la Mo- nœcie Triandrie, placé par Jussieu et Lamarck à la suite de la famille des Laurinées, près du genre Myris- dica. R. Brown (Prodrom., p. 599) ayant établi une nouvelle famille pour ce dernier genre, l'Hernandia devra en faire partie, si toutefois ses affinités sont réel- les. F7. MyrisrTicées. Voici les caractères que Jussieu lui a assignés : fleurs monoïques ; les mâles ont un ca- lice (corolle selon Linné) cotonneux, à six divisions, dont trois alternes, intérieures et plus petites ; à la base de celles-ci, on observe six glandes brièvement stipi- tées autour de trois élamines dressées, à filets courts et réunis inférieurement. Les fleurs femelles ont un calice cotonneux et double : l’extérieur infère, court, urcéolé, presque entier; l’intérieur (corolle selon Linné) supère, à huit divisions caduques, dont quatre alternes, situées extérieurement; ovaire placé sous le calice in- térieur et seulement entouré par lextérieur; style court, ceint à sa base de quatre glandes stipitées; stig- mate large, infundibuliforme; fruit drupacé, à huit côtes saillantes, contenant une noix globuleuse, mo- nosperme, enveloppée par le calice extérieur persistant et considérablement accru après la floraison, comme dans le genre PAysalis; graine huiieuse. Aucune es- pèce nouvelle n’a été ajoutée jusqu'ici aux deux seules qu’ait décrites Linné. HERNANDIE SONORE, //ernandia sonora, L. Arbre élevé, à large cime, et remarquable par la forme de ses feuilles qui sont alternes , ovales, pointues au sommet, arrondies à la base, entières et portées sur des pétioles qui ne s’insèrent point sur leurs bords, mais sur la partie postérieure du limbe. Les fleurs sont disposées en panicules axillaires et Lerminales. Les ca- lices, persistants et agrandis après la floraison , enve- loppent de toutes parts le fruit comme ferait une vessie coriace, lisse, jaunâtre et percée d'un pelil trou au sommet. Lorsque Pair est agité, il pénètre par cette ouverture, el produit un sifflement singulier qui re- tentit au loin. C’est de là que vient le nom spécifique de sonora, imposé par Linné. Cet arbre croît particu- lièrement aux Antilles. Son fruit, qui possède une amande purgalive et huileuse, est appelé Mirobolan, noi que portent aussi les fruits de plusieurs Spondias. HER L'HERNANDIE OVIGÈRE, Aernandia oviger@, L., dif- fère principalement de la précédente espèce par ses feuilles plus allongées, moins larges et qui ne sont point ombiliquées. Elle croit dans les Indes-Orientales. Lamarck (Dict. Encycel.) a rapporté à cette espèce l’Æer- nandia Guyanensis d'Aublet, qui croit à Cayenne. Se- lon ce dernier auteur, les Garipons se purgent en pre- nant des émulsions qu’ils font avec l’amande du fruit de cet arbre. Lorsque son bois est sec, il prend feu aussi facilement que l’Amadou, et les Galibis l’em- ploient aux mêmes usages. HERNIAIRE. /lerniaria. 8oT. Vulgairement Tur- quette et Herniole. Ce genre, de la famille des Parony- chiées d’Aug. Saint-Hilaire et de la Pentandrie Digy- nie, L., offre les caractères suivants: périanthe unique, divisé profondément en quatre ou cinq découpures lan- céolées, colorées intérieurement; quatre ou cinq squam- mules ou filaments nus, placés entre les divisions du périanthe et les étamines qui sont ordinairement au nombre de cinq (quelquefois moins selon De Candolle); deux styles et deux stigmates (trois styles courts selon Lamarck); capsule très-pelite, mince, indéhiscente, enfermée dans le calice, el ne contenant qu’une seule graine luisante. Les Herniaires sont de petites herbes à tiges rameu- ses et couchées, à fleurs agglomérées, axillaires. On en a décrit une quinzaine d'espèces qui, pour la plupart, croissent dans l’Europe méridionale et dans le bassin de la Méditerranée. Une d’entre elles, que l’on trouve sur les côtes les pius chaudes de cette mer, a des tiges un peu ligneuses, dressées el dichotomes ; c’est l’Æer- niaria erecta, Desf. (Allant., 1, p. 214); Æerniaria polygonoides, Cavan. (/con.,2,tab. 157); cette plante a été transportée dans le genre Paronychia par La- marck et De Candolle. On rencontre communément, aux environs de Paris, les Æerniaria glabra et Herniaria hirsuta, L. Ges deux espèces ont entre elles beaucoup d'analogie ; cependant la villosité de la seconde, outre quelques autres caractères (très-légers il est vrai), la fait distinguer facilement de la première. L'HERNIAIRE GLABRE à des liges grêles, très -rameuses, entièrement étalées sur la terre. Ses feuilles sont petites, ovales, oblongues, rétrécies à la base, d’abord opposées, puis allernes par la chute de ceiles qui se trouvaient près de chaque agglomération de fleurs. Aux articulations de la tige, se Lrouvent des stipules scarieuses, el fort pe- lites. Les fleurs sont aussi très- peu apparentes, ver- dâtres et ramassées par petits pelotons axillaires. Les chemins sablonneux et les lieux inculles sont les sta- tions que cette espèce préfère. On lui attribuait jadis des propriétés merveilleuses pour la guérison des her- nies, soit qu'on l’administràt à l’intérieur, soit qu’on l'appliquât à l'extérieur sous forme de topique. Il est inutile de faire voir combien de telles vertus sont ima- ginaires dans une plante à peine pourvue d’un principe astringent. HERNIOLE. BoT. 7”. HERNIAIRE. HERO. ins. Nom spécifique donné par Linné à une espèce de Papillon du genre Satyre, Satyrus Hero. Fabricius a désigné aussi sous ce nom une seconde espèce qui est le Satyre Iphie, Papilio Iphis, Hubn. HÉR HERODIAS. o1s. Synonyme de Héron cendré d’'Amé- rique, /, HÉRON. HERODIENS. /erodii. o1s. Nom que donne Vieillot à une petite famille d'Échassiers ayant pour type le genre Héron. HÉRODIONS. {erodiones. o1s. Herodii d'Illiger. Nom sous lequel Vieillot réunit dans une famille les genres Cigogne, Héron, Jabiru, Courliri, Anastome et Ombrette. F7. ces mots. HERODIOS. o1s. Synonyme de Héron. 7. ce mot. HÉRON. Ardea. o1s. Genre de la seconde division de l’ordre des Gralles. Caractères : bec plus long ou de la longueur de la tête, conique, comprimé, pointu ; mandibules à bords tranchants : la supérieure droite ou très-légèrement courbée, faiblement couchée avec larèle arrondie; narines placées de chaque côté du bec et presque à sa base, fendues longitudinalement dans une rainure ei à demi recouvertes par une membrane; un espace nu de chaque côté du bee, au milieu duquel sont les yeux; pieds longs et grèles; quatre doigts, trois en avant, dont l’externe réuni à l'intermédiaire par une petite membrane, el l’interne libre; le pouce s’articulant sur la face intérieure du tarse et au niveau des autres; ongles longs, peu arqués, comprimés, acé- rés; celui du milieu dentelé intérieurement; première rémige presque aussi longue que les deuxième el (roi- sième qui dépassent loutles les autres. Il est peu d’Oi- seaux plus généralement répandus que les principales espèces qui composent le genre Héron; on les retrouve sur tous les points du globe où les navigateurs et les naturalistes ont pu les observer, soit dans leurs formes ou variations de plumage, soit dans tout ce qui a rap- port à l'entretien de leur existence el à la propagation des espèces. Doués d'organes propres à traverser d'im- menses étendues aériennes, d'une sobriété qui leur fail supporter de longues abstinences , paraissant de plus endurer, sans en souffrir, les alternatives des termes opposés de la température atmosphérique, il n’est pas étonnant que les Hérons passent facilement d’un climat à l’autre et parviennent même ainsi à faire le tour du monde, Leur vol est plus élevé que rapide; ils l’exé- culent la tête renversée et appuyée sur le dos, les jam- bes étendues en arrière en forme de gouvernail, de manière que lon n’aperçoit dans les airs qu'un corps presque sphérique, poussé en avant par deux sor- tes de rames dont l’envergure est assez considérable. Ces Oiseaux habitent partout les lieux entrecoupés de rivières et de ruisseaux, les bords des lacs et des fleuves; ils y vivent solitaires, rarement par couples, et séjournent assez longtemps dans le même endroit. Leur caractère pourrait être cité comme modèle de pa- tience, si l’on n'y reconnaissait celte impassibilité tout à la fois mélancolique et farouche qui est une nuance de la lâcheté. Le corps immobile et perpendiculaire sur des jambes roidies, le cou replié sur la poitrine, la tête enfoncée dans les épaules, ils attendent, pendant des heures entières, et dans la même attitude, qu'il se présente à leurs yeux quelque proie sur laquelle ils puissent lancer avec rapidité leur bec long et pointu. ils préfèrent assez généralement le Poisson; mais à défaut de cette nourriture, ils se contentent de Reptiles HÉ R 405 et même d’Annélides et de Mollusques qu'au moyen des ongles acérés dont leurs longs doigts sont armés, ils forcent à sortir de la vase. On les à vus, dans un be- soin pressant, se jeter sur de petits Quadrupèdes, el se repaitre de charognes fétides. Il parait et le fait est constant pour plusieurs es- pèces, que les Hérons se recherchent et prennent la vie sociale dans le temps des amours; ils nichent en as- sez grand nombre et se rendent même, pendant l’incu- bation, des soins mutuels. Leurs nids, qu'ils placent ordinairement au sommet des arbres les plus élevés du voisinage des eaux, quelquefois aussi dans les brous- sailles marécageuses, sont, suivant leur position, plus ou moins arlistement construits, mais aucune espèce n'y apporte le soin que l’on remarque en général dans la nidification des Oiseaux sylvains; ces nids sont com- posés de büchettes entrelactes, assujetties par des jones et supportant un peu de mousse et de duvet. La ponte est de quatre à six œufs dont la couleur verte, bleue ou blanchâtre, varie d’éclat et de pureté, suivant les es- pèces. Les Hérons ne sont assujettis qu’à une seule mue. Les femelles ne différent des mâles que par des nuances un peu moins vives dans les couleurs; et les huppes, lorsqu'elles en sont ornées, sont aussi moins longues que celles des mâles. Le genre Héron peut être partagé en deux sections : la première comprendra les Hérons proprement dits ; la seconde, les Bihoreaux, les Butors, les Crabiers et les Blongios. A. Bec beaucoup plus long que la tête, aussi large ou pius large que haut à sa base; mandibule supérieure à peu près droite; une grande portion de la jambe nue. Héros proprement dits. HÉRON AGamr. Ardea Againi, L., Buff., pl. ent. 859. Parties supérieures d'un bleu cendré; tète et aigrelte noires; occiput el dessus du cou bleuâtres; parties in- férieures et devant du cou d’un brun roussâtre; bec noir; pieds jaunes ; croupion garni de longues plumes bleues que l’on ne retrouve pas chez les femelles ; celles- ci ont, en général, les couleurs plus Lernes, le dessus du cou brun et l'abdomen tacheté de blanc. Taille, trente pouces. De PAmérique méridionale. HÉRON AIGREITE. Ardea Egrelta, L.; Grande Ai- grette, Buff., pl. enl. 995; Ardea alba, Gmel. ; 4rdeu candida, Briss.; Ardea egreltoides, Gmel.; Héron blanc, Buff., pl. enl. 886. Tout le plumage d’un blanc pur, quelques plumes alloni;ées sur la nuque; plumes du dos longues et à barbes effilées dans les mâles adul- tes ; bec verdâtre, noir à la pointe ; iris verdâtre ; jambes longues el grèles, verles ou d’un brun verdâtre; doigts très-longs; un grand espace nu au-dessus du genou. Taille, trois pieds quatre pouces. Les femelles et les jeunes n’ont ni huppe, ni plumes effilées sur le dos. Il habite les deux continents. HÉRON AIGRETTE ROUSSE. {rdea rufescens, L., Buff., pl. enl. 902. Plumage d’un gris noirâtre, à l'exception des grandes plumes effilées du dos, de la tête et du cou, qui sont rousses ; bec jaunâtre, noir à la pointe ; pieds verdâtres. Taille, trente pouces. De l'Amérique septen- trionale. 406 HÉR HÉRON À AILES BLANCHES. Ardea leucoptera, Vieill. Parties supérieures rousses, avec lesailes blanches; tête, cou et gorge d’un blanc roussätre, {achetés longitudi- nalement de roux; parties inférieures blanches ; deux longues plumes à l'occiput; bec brun en dessus, jaunà- tre en dessous. Taille, quatorze pouces. De l'Océanique. ÉRON ARDOISÉ. Ardea ardesiaca, Less. Plumage d’un bleu ardoisé uniforme, avec le cou seuleinent, panaché de blanc. Les jeunes et les femelles sont en- tièrement panachés de blane et de gris-brunâtre. De Cayenne. 11 ne faut pas le confondre avec le Héron bleu. HÉRON DE LA BAIE D'HUDSON. {rdea Hudsontus, Lath. #. GRAND HÉRON D'AMÉRIQUE, jeune. HÉRON BLANC A CALOTTE NOIRE. Ardea pileala, Lath., Buff., pl. enl. 107. Plumage blanc, nuancé de jaunâtre; sommet de Ja tête noir, orné d’une huppe composée de quelques plumes blanches; bec et jambes d’un jaune verdâtre. Taille, vingt-quatre pouces. De l'Amérique méridionale. HÉRON BLANC DE LA CAROLINE. Ardea œquinoxialis, Lalh. Ÿ, HÉRON CRABIER A AIGRETTE DORÉE. HÉRON BLANC HUPPÉ DE CAYENNE. //. HÉRON BLANC A CALOTTE NOIRE. HÉRON BLANC DE LAIT. Ardea lactea, Cuy. Tout le plumage blane; bec jaune; pieds noirs et grêles. Taille, trente pouces. De l'Amérique méridionale. HÉRON BLANC DE NEIGE. /”. HÉRON GARZETTE. HÉRON BLANG DU MEXIQUE. /. HÉRON CRABIER A AI- GRETTE DORÉE. HÉRON BLANC ET ROUX. Ærdea bicolor, Vieill. Plu- mage blane, avec la tête, le cou, la gorge et les lon- gues plumes de la poitrine d’un roux assez vif; bec blanchâtre ; pieds rougeàtres.Taille,trente-huit pouces. De la côte de Coromandel. HÉRON BLANC A TÊTE ROUSSE. Ardea ruficapilla, Vieill. Plumage blanc; tête, extrémité des rémiges et des rectrices d’un roux vif; bec et pieds jaunâtres. Taille, quatorze pouces. De la Nouvelle-Hollande. HÉRON BLEU. Ardea Soco, Lath. La majeure partie du plumage d'un bleu cendré; nuque garnie d’une huppe; plumes du bas du cou effilées et blanches; côtés de la tête noirs; joues, gorge el cou d’un blane pur; rémiges cendrées ; bec jaunâtre ; pieds plombés. Taille, trente-quatre pouces. De l'Amérique méridionale. HÉRON BLEU A GORGE BLANCHE. Ardeu albicollis, Lacép. Plumage d’un bleu noirâtre; gorge blanche; bec et côtés nus de la tête bruns; pieds noirs. Taille, douze à quatorze pouces. Du Sénégal. HÉRON BLEUATRE DE CAYENNE. /”. HÉRON CRABIER BLEU A COU BRUN. HÉRON BLEUATRE A VENTRE BLANC. Ardea leucogas- ter, Lath., Butf., pl. enl. 560. Parties supérieures ar- doisées , les inférieures blanches; peau nue des joues jaune ; bec brun; pieds jaunâtres. Taille, vingt à vingt- deux pouces. De Cayenne. HÉRON bu BRÉSIL. Ÿ. HÉRON BUTOR JAUNE, jeune. HÉRON BRUN. #7. HÉRON AGamI, femelle. HÉRON BuLLA-RA-GuNG. Ardea pacifica, Lath. Par- ties supérieures d'un bleu-ardoise foncé; têle et cou d’un blanc rougeàtre; de grandes taches noires sur le HÉR devant du cou; côtés de la poitrine et scapulaires d'un brun pourpré; tectrices alaires irisées de verdâtre ; ré- miges bordées de blanc; parties inférieures blanches, avec le bord des plumes cendré; bec noir en dessus, blanc en dessous; pieds noirs. Taille, trente-huit pou- ces. De la Nouvelle-Hollande. HÉRON A CARONCULES. Ÿ”. GRUE CARONCULÉE. HÉRON CENDRÉ. 4rdea cinerea,Lath.; Ardea major, Gmeï.; 4rdea rhenana, Sand., Buff.. pl. enl. 755 et 787. Parties supérieures d’un bleu cendré; front, cou, milieu du ventre, bord des ailes et cuisses d’un blanc pur; occiput, côtés de la poitrine et flancs noirs ; nuque ornée de longues plumes effilées el noires, d'autres plu- mes longues, soyeuses et blanches au bas du cou; bec jaune; pieds bruns. Taille, trente-six à trente-huit pouces. Les jeunes n’ont point de huppes ni de plumes effilées au bas du cou; le front et la tête sont cendrés, ia gorge blanche, le cou cendré et (acheté de brun, le dos et les ailes mêlés de brun, la poitrine (achetée lon- gitudinalement, les pieds jaunâtres. De presque tous les points connus du globe. HÉRON CENDRÉ D'AMÉRIQUE. 7. HÉRON CRABIER CRA- CRA. HÉRON CENDRÉ DU Mexique. Ardea Hohou. Parties supérieures cendrées; front blanc et noir; sommet de la têteet huppe pourprés; parties inférieures d’un blanc cendré; bec noir ; pieds bruns, variés de brun et de jau- nâtre. Taille, vingt-six pouces. HÉRON CENDRÉ DE NEW-York. Ardea cana, Lalh. Parties supérieures d’un cendré foncé; les inférieures blanches ainsi que les joues et la gorge; point de huppe; bec noir; pieds jaunes. Taille, vingt-trois pouces. Es- pèce douteuse. Héron cocoï. Ardea cocoi, Lath. Tête et huppe noires; cou blanc; une ligne noire au-devant du cou ; dessous du corps noir; cuisses blanches; bec corné; pieds noirs. De Cayenne. HÉRON COMMUN. /”. HÉRON CENDRÉ. HÉRON DE LA CÔTE DE COROMANDEL. Ardea leucoce- phala, Lath., Buff., pl. enl. 906. Parties supérieures d'un noir bleuâtre, irisé de violet; devant du cou, gorge el parties inférieures d'un blanc pur; bec noirâtre ; pieds d’un brun rougeàtre. Taille, trente pouces. Cette espèce pourrait bien appartenir au genre Cigogne. HÉRON A COU BRUN. Ardea fuscicollis, Vieill. Parties supérieures d'un bleu violet; tète d’un noir varié de bleu et de fauve; derrière du cou et croupion bruns; parties inférieures variées de taches longitudinales blanches, noires el rousses; abdomen blanc; bec noir en dessus, jaune en dessous; pieds d’un noir verdàtre. Taille, quatorze pouces. De l'Amérique méridionale. HÉRON A COU COULEUR DE PLOYNB. Ardea Cyanura, Vieill. Parties supérieures d’un gris de plombs avec de longues plumes sur la tête, l’occiput et le dessus du corps; gorge el devant du cou variés de blanc, de noi- râtre et de roux; poitrine, partie postérieure du cou, côtés du corps et jambes d’un bleu cendré ; rémiges et rectrices ardoisées. Taille, seize pouces. De l'Amérique méridionale. HÉRON À COU JAUNE. Ardea flavicollis, Lath. Tout le plumage d’un brun noir; une huppe longue; côtés du UÉR cou jaunes, le devant brunâtre, avec chaque plume bordée de noir et de blanc; bec noirâtre. Taille, vingt- deux pouces. De l'Inde. HÉRON COULEUR DE ROUILLE. A7 dea rubiginosæ, Lath. Parties supérieures noirâtres, ainsi que le front; cou cendré, avec quatre lignes longitudinales noires; une petite huppe sur la nuque; rectrices d’un bieu cendré; parties inférieures blanchâtres, rayées de noir; bec el pieds jaunes. Taille, vingt-huit pouces. De l'Amérique septentrionale. HERON CRACRA. Ardea Cracra, Lalh. Parties supé- rieures variées de cendré, de verdâtre, de brun et de jaune; tectrices alaires d’un brun vert, bordées de jau- hâtre; rémiges noires, liserées de blanc; sommet de la tête d’un brun cendré; gorge et poitrine blanchâtres, tachetées de brun; bec brun; pieds jaunes. Taille, vingt-deux pouces. On croit cette espèce de l'Amérique méridionale. HÉRON CURAHI-REMIMBI. Ÿ7. HÉRON FLUTE DU SOLEIK. HÉRON DEMI-AIGRETTE. /”. HÉRON BLEUATRE A VENTRE BLANC. HÉRON À DEUX RAIES. Ardea bilineata, Cuv. Tête brune ; jugulaires d’un bleu vif; manteau brunâtre ; parties inférieures d’un blond vif, flammé de roux et de brun; bec et larses jaunes. De Java. HÉRON DORÉ. Ardea russata, Wagl., pl. enl. 910; Ardea Coromandelensis, Kuhl; Ardea affinus, Mors- field, etc. Même chose que HÉRON CRABIER A AIGRETTE DORÉE. HÉRON ÉTOILÉ. Ardea virescens, Lath. Parties supé- rieures d’un brun foncé, avec les lectrices et les ré- miges terminées par une petite (ache blanche; rectrices d’un cendré bleuâtre ; gorge, devant du cou et parties inférieures brunâtres; bec el pieds verdàtres. Taille, vingt pouces. De l'Amérique septentrionale. HËRON FLUTE DU SOLEIL. Ardea sibilatrix, Temm., Ois. color., pl. 271. Parties supérieures d'un gris bleuà- tre; sommet de la tête d’un noir bleuâtre, avec lextré- nité des plumesde l’aigrette blanche; une grande tache rousse de chaque côté de la tête; cou d’un blanc jau- nâlre, avec le bas garni de plumes longues et décompo- sées; tectrices alaires rousses, striées de noir et de roussâtre; rémiges noires; rectrices et parties infé- rieures blanches ; bec rouge, noir vers la pointe; pieds noirâtres. Taille, vingt el un à vingt-deux pouces. De l'Amérique méridionale. HÉRON GAA. Mème chose que HÉRON PLOMBÉ. HÉRON GARDE-BoEur. Æ{rdea bubulcus, Savigny, Égyp. Ois., pl. 6. Plumage blanc, avec les plumes effi- lées de la tête, du jabot et du dos, d’un blond roux. Java. HÉRON GARZETTE. Ardea Gürzelta, L.; Ardea can- didissima, Gmel.; Ardea nivea, Gmel.; PAigrette , Buff.; la petite Aigrette, Cuv. Plumage blanc; occi- put orné de deux ou trois longues plumes effilées ; des plumes longues et lustrées au bas du cou; sur le dos, trois rangées de longues plumes à tiges faibles, con- tournées et relevées à l'extrémité, à barbes rares, effi- lées et soyeuses; espace nu des joues verdâtre; bec noir; pieds verdâtres avec les doigts jaunes. Taille, vingt- deux à vingl-quatre pouces. Les jeunes sont d’un blanc HÉR 407 moins pur; ils n’ont point de longues plumes; le bec, la peau nue et les pieds sont noirs. D'Europe, d'Asie et d'Afrique. HÉRON GARZETTE BLANCHE, Buff. 7”. HÉRON GARZETTE, jeune. HÉRON GocrATH. Ardea Goliath, Temm.. pl. color. 474. Sommet de Ia tête, côtés et derrière du cou d’un roux vif; gorge blanche, avec une rangée longitudi- nale de taches noires, bordées de cendré qui prend du bas de la gorge et se dirige vers la poitrine où elle se confond avee un bouquet de plumes effilées et beaucoup plus longues; parties supérieures d’un bleu cendré, les inférieures d'un brun marron vif; peau nue du front el des joues d'un beau rouge; bec d'un vert noirâtre en dessus, jaunâtre en dessous; pieds noirs. Taille, quatre pieds et demi. De l'Abyssinie. HÉRON À GORGE BLANCHE. /”. HÉRON BLEU A GORGE BLANCHE. HÉRON (GRAND) D'AMÉRIQUE. Ardea Herodius, Lath. Parties supérieures brunes, variées de noir; tectrices alaires et rémiges noires; gorge et haut du cou rous- satres; parties inférieures rousses , striées de brun sur la poitrine et le bas du cou; plumes de la nuque assez longues et effilées ; bec brun, jaunâtre sur les bords; pieds d’un brun verdàtre. Taille, quatre pieds huit pouces. Du Canada. HÉRON (GRAND) BLANC. Buff., pl. enl. 886. F7. HÉRON AIGRETTE , jeune ou en mue, dépouillé de ses longues plumes. HÉRON GRANDE AIGRETTE, Buff., pl. enl. 995. 7. HÉRON AIGRETTE. HÉRON GRIS, Brisson. /. HÉRON BIHOREAU, jeune. HÉRON HoaACTLI. P7. HÉRON TOBACTLI. HÉRON Honou. 7. HÉRON CENDRÉ DU MEXIQUE. HÉRON HUPPÉ (Brisson). /”. HÉRON CENDRÉ. HÉRON HUPPÉ DE MAHON. Ÿ. HÉRON CRABIER DE Manon. HÉRON HUPPÉ DU MEXIQUE. 7. HÉRON TOBACTLI. HÉRON BUPPÉ DE VIRGINIE. }”. GRAND HÉRON D’AME- RIQUE. HÉRON DE L'ILE DE SAINTE-JEANNE. A/de& Johanne, Lath. Parlies supérieures grises; rémiges noires, de même que la huppe qui est assez courte; parties infé- rieures blanches; au bas du cou, des plumes longues et efilées, blanches, (achetées de noir; bee jaunâtre; pieds bruns. HÉRoN LAnAuUsuNG. Ardea Tndica, Lath. Parties supé- rieures d’un brun foncé, {achetées de vert; tectrices alaires et rémiges externes blanches, ainsi que les parties inférieures ; barbes internes des grandes ré- miges, front et gorge d'un beau vert; rectrices et bec noirs ; pieds rougeâtres. Taille, trente-deux pouces. De l'Inde. HÉRON A MANTEAU BRUN. /. HÉRON CRABIER BLANC ET BRUN. HÉRON marBRÉé. Ardea marmorala, Vieill. Parties supérieures variées de roux et de brun; lectrices alaires el rémiges externes noires, piquelées el terminées de blanc; tête et derrière du cou rayés de roux et de noi- râtre; parties inférieures blanches, rayées de noir; poi- trine lachetée de roux; devant du cou varié de blanc, 198 HÉR de roux et de noirâtre; bec noir, jaune en dessous; pieds verdâtres. Taille, trente-deux pouces. De l'Amérique méridionale. HÉRON Marook. Ardea Matook, Vieill. Plumage d'un bleu verdâtre, pâle, avec la gorge blanche ; bec et pieds jaunes. Taille, dix-huit à vingt pouces. De PAustralasie. HÉRON DE LA MER CASPIENNE. Ardea Caspica, Gmel. PV. HÉRON POURPRÉ, jeune. HÉRON MONTAGNARD. Ardeü monticula, Lapeyrouse. F7. HÉRON POURPRÉ, jeune. H£ÉRON Noir. Ardea atra. Plumage noirâtre, à reflets bleus; bec et pieds noirs. Taille, trente-six à trente-huit pouces. HÉRON NOIR DU BENGALE. Ardeanigra, Vieill. Parties supérieures d'un noir bleuâtre, irisé de verdâtre; som- met de la tête noir; gorge blanche, avec des taches trian- gulaires rousses; une bande jaune de chaque côté du cou; poitrine noire, variée de blanc; parties inférieures d’un gris noirâtre; bec et pieds bruns. Taille, vingt et un pouces. La femelle a les couleurs moins vives et le noir remplacé par du gris-brun. HÉRON NOIR D'ITALIE, Aldrovande. #”. IBIS8 FALCI- NELLE. HÉRON DE LA NOUVELLE-HOLLANDE. Ardea Novæ-ffol- landiæ, Lath. Parties supérieures d'un cendré bleuà- tre; rémiges et rectrices d’un bleu noirâtre; sommet de la têle noir, ainsi que la huppe qui en descend; front, joues, gorge et devant du cou blancs; longues plumes de la poitrine, du ventre el des cuisses nuancées de rougeàtre; bec noir; pieds d'un brun jaunâtre. Taille, vingt-six pouces. Héron OnoRé. Ardea tigrina, Lath. #. HÉRON ONORÉ RAYÉ, jeune. H£RON ONORÉ DES Bots. Ardea brasiliensis, Lath. V. HÉRON JAUNE, jeune. HÉRON ONORÉ RAYÉ. Ardea lineala, Lath. Buff., pl. enl. 860. Parties supérieures brunes, finement rayées de roux etde jaunâtre; sommet de la tèle et derrière du cou roux, finement rayés de brun; devant du cou et parties inférieures blanchâtres, tachetés de brun; ailes et queue noires ; bec et peau nue des côtés de la tête bleus; pieds jaunes. Taille, trente pouces. La femelle a ie plumage brunâtlre, tacheté de noir ; le haut de la gorge et les parties inférieures jaunes, (achetées de brun-noir; la queue noire, rayée de blanc ; le sommet de la tête noir. De l'Amérique méridionale. HÉRON AUX PIEDS JAUNES. Ardea calceolata, Dubus. Son plumage est d’un noir profond, avec les rémiges et les rectrices d’un noir ardoisé ; la tête est ornée d’une longue crête occipitale, et l’on voit sur la partie posté- rieure du cou, ainsi que vers l'origine des épaules, de longues plumes subulées et pendantes; la partie nue des jambes, le tarse, les ongles, le bec et le lorum sont noirs ; les doigts sont d’un jaune ocreux. Taille, dix- huit pouces. De la côte de Guinée. HÉRON (PETIT). 7, HÉRON BIHOREAU. HÉRON (PETIT) A BEC EN CUILLER. //. SPATULE. HÉRON (PETIT) À BEC NOR. Ardea equinoxialis, Var., Lath. Ÿ. HÉRON GARZETTE, jeune. HÉRON PETITE AIGRETTE, CUV. Ÿ. HÉRON GARZETTE. + HÉR HÉRoN PLomgé. Ardea cœrulescens, Vieill. Parties supérieures d’un gris bleuâtre; tectrices alaires blan- châtres; sommet de la tête d’un noir ardoisé; nuque blanche, garnie de plumes longues, étroites et décom- postes ; gorge et cou blancs, tachelés de bleuâtre; le bas du cou orné de longues plumes d’un bleu noirâtre; extrémité des rectrices noire; parties inférieures blan- châtres; bec jaune, rougeâtre à sa base; jambes d’un noir violet. Taille, quarante-cinq pouces. De l’Améri- que méridionale. HÉRON POURPRÉ. Ardea purpurala, L.; Ardea Bo- taurus, Gmel.; Bolaurus major, Briss., Buff., pl. enl. 788; Ardea purpurata, Gmel.; Ardea variegala, Scop.; Ardea Caspica, Gmel.; Ardea monticola , Lapeyr. Parties supérieures d’un cendré roussâtre, irisé en vert; sommet de la tête el occiput d'un noir irisé, garnis de longues plumes effilées ; gorge blanche; côtés du cou roux, marqués de trois bandes longitudi- nales, étroites et noires; devant du cou varié de taches allongées, pourprées, rousses et noires, le bas orné de longues plumes d’un blanc pourpré; celles des scapu- laires sont d'un roux pourpré, brillant; parties infé- rieures pourprées , avec les cuisses et l'abdomen d'un roux vif. Les jeunes n’ont ni huppe, ni longues plumes au bas du cou et aux scapulaires; ils ont le front noir, la nuque et les joues roussâtres, la gorge blanche, le devant du cou jaunâtre, tacheté de noir; les parties inférieures blanches et le reste du plumage d’un cen- dré obscur, frangé de roux. Taille, trente-deux à trente- quatre pouces. De tous les points connus du globe. HÉRON POURPRÉ HUPPÉ, Buff. #7, HÉRON POURPRÉ. HÉRON-POURPRÉ DU MEXIQUE. 7. HÉRON CRABIER POUR- PRÉ. HÉRON À QUEUE BLEUE, /’. HÉRON A COU COULEUR DE PLOMB. HÉËRON RAYÉ. Ardea virgala, Lath. Parties supérieu- res d’un brun noirâtre; point de huppe; haut du cou roussâtre; gorge blanche; devant du cou et tectri- ces alaires variés de lignes noires et blanches ou jau- nâtres. Taille, seize pouces. De l'Amérique seplentrio- nale. HÉRON RAYË DE LA GUIANE. Ardea striala, Lath. Par- ties suptrieures grises, avec les ailes brunes, rayées de noir; sommet de la tête noir; devant du cou ferrugi- neux. Taille, trente-six pouces. HÉRON ROUGEATRE. Ardea rubiginos&, Lath. Parties supérieures brunes, lachetées de noir; nuque brune, avec quatre stries noires et une petite huppe rousse ; front noirâtre; côtés du cou marqués d’une raie noire, qui descend sur la poitrine ; rémiges noires; rectrices cendrées; gorge blanche; parties inférieures blanchà- tres, rayées de noir ; bec et pieds jaunes. Taille, vingt- huit pouces. De l'Amérique septentrionale. HÉRON ROUGE ET Noir. Ardea erylhromelas, Vieill. Parties supérieures noires; côtés de la tète, dessus du cou et lectrices alaires rousses; parties inférieures blanches, rayées de noir; des stries rouges sur la poi- trine. Taille, treize pouces. De l'Amérique méridio- nale. Hé£RON Roux. Ardea rufa, Lath., Scop., Meyer. PV. HÉRON POURPRÉ. HÉR Héron sacré. 4rdea sacra, Lalh. Parties supérieures blanchâtres, avec quelques raies obscures ; rémiges ter- minées de noir; parties inférieures blanches; bec et pieds jaunes. Taille, vingt-six à vingt-huit pouces. Des îles des Amis où il est pour les insulaires un objet de superslition religieuse. HÉRoN Soco. F. HÉRON BLEU. Héron Soy-le. Ardea Sinensis, Lath. Parties supé- rieures brunes, variées de brunâtre, les inférieures d’une teinte plus pâle; rémiges et rectrices noires; bec jaune ; pieds verts. Taille, quatcrze à seize pouces. De la Chine. HÉRON TIGRÉ. /”. HÉRON ONORÉ RAYÉ. Héron TogacrLi. 4rdea Hoactli, Lath. Parties supé- rieures grises, variées de noir irisé; front noir, bordé de blanc ; nuque noire, ornée d’une huppe en panache; parties inférieures blanches; bec noir, bordé de jaune; pieds jaunâtres. Taille, vingt-sept pouces. Du Mexique. Héron Typnon. Ardea Typhon, Temm., pl. color. 475. Cou d’un brun cendré; parties supérieures d’un noir ardoisé, avec le bord des grandes plumes d’un bleu ardoisé ; une aigrelte de longues plumes effilées et bru- nâtres sur le sommet de la tête; gorge el joues blan- ches; de longues plumes effilées sur le haut de la poi- trine; parties inférieures d’un gris ardoisé; peau nue de la face jaune; bec couleur de corne; pieds bruns. Taille, deux pieds neuf pouces. De la Gambie. HÉRON VARIÉ. Ardea variegata, Lalh., Scop. 7”. HÉ- RON POURPRÉ, jeune. HÉRON VARIÉ DU PARAGUAY. Ardea variegata, Vieill. Parties supérieures variées de blanc, de roux et de noir; côtés de la tête et du cou roussâtres; une bande longi- tudinale noire sur la nuque; devant du cou tacheté de blanc, de roux et de brun, ainsi que les parties infé- rieures, à l'exception de l’abdomen qui est blanc; bec orangé; pieds verdâtres. Taille, treize à quatorze pouces. HÉRON VIOLET. Ardea leucocephala, Lath. F. H£RON DE LA CÔTE DE COROMANDEL. HÉRON ZiLATAT. Ardea œquinoxialis, Var., Lath. V. HÉRON CRABIER À AIGRETTE DORÉE. B. Bec aussi long ou guère plus long que la tête, plus haut que large, très-comprimé; mandibule supé- rieure légèrement courbée; une petite portion de la jambe nue. BIHOREAUX. Hérow-Binorrau. Ardea Nycticorax, L.; Ardea maculata, Gmel.; Ardea gardent, Gmel.; Pouacre, Buff.; A{rdea badia, Gmel.; Ardea grisea, Gmel., Buff., pl. enl. 758, 759 et 939. Parties supérieures cen- drées; têle, occiput et scapulaires d’un noir irisé; ai- grelte composée de trois plumes blanches, longues et minces , presque cylindriques, s'emboîlant ordinaire- ment l’une dans l’autre; front, gorge, devant du cou et parties inférieures d’un blanc pur; bec noir, jaunâtre à sa base; iris rouge ; pieds verdâtres. Les jeunes, avant la première mue, n'ont point d’aigrette; ils ont les par- ties supérieures brunes, largement tachetées de jau- nâtre; la tête, la nuque et les scapulaires d’un brun noirâtre, striées de roux ; les parties inférieures variées HÉR 109 de brun, de blanc et de cendré:; à l’âge de deux ans, ils commencent à se débarrasser de Ia première robe, alors les taches se rétrécissent, les nuances se fondent et se rapprochent de celles de l'adulte. Taille, dix-huit pouces. Habile les latitudes tempérées des deux conti- nents. — D'après la nombreuse synonymie que l’on ne pouvait se dispenser de rapporter immédiatement après le titre de cet article, on voit que le Bihoreau , par ses mues successives, a plus d’une fois mis les méthodistes en défaut; et réellement il y a des anomalies si grandes dans les robes des différents âges, qu'il faut avoir suivi l'Oiseau depuis sa naissance jusqu'à l'époque eù il de- vient parfaitement adulte, pour ne pas s’y tromper. Ce bel Oiseau est rare partout ; aussi attache-t-on un très- grand prix aux trois plumes qui composent son aigretle, et dont il se dépouille chaque année. Ces plumes sont souvent réunies en panache sur la têle d'une élégante, et si elles ne peuvent ajouter à ses charmes, elles lui as- surent du moins une distinction sur une foule derivales que la fortune n’a point assez favorisées de ses dons pour aspirer à une semblable parure. Les migrations du Bihoreau sont peu connues , cela tient sans doute à ce que, ne prenant son essor que la nuit, il a dû naturel- lement se soustraire aux poursuites des observateurs. Ces courses nocturnes, que décèle par intervalle une sorte de eroassement lugubre, ont valu au Bihoreau le surnom de Corbeau de nuit, que lui ont donné nos bons villageois, qui ne voient en ornithologie que des Corbeaux, des Poules et des Pierrots. HÉRON-BIHOREAU BRUN TACHETÉ. Ardea maculala , Gmel. /”. BrHoREAU jeune de l’année. HÉRON-BIROREAU DE CAYENNE. /”. HÉRON-BIHOREAU A SIX BRINS. HÉRON-BIHOREAU A DOS BLANC. Ardea leuconotos, Wagl. Têle et joues noires; gorge blanche; corps brun- gris; cou el ventre roux; bec el pieds noirâtres. Sé- négal. HÉRON - BINOREAU D'ESCLAVONIE. Ardea obscura, Lath. Parties supérieures d’un brun marron, irisé de vert, les inférieures d’une teinte plus vive; une seule plume sur la nuque; bec et pieds verdâtres. Taille, vingt-cinq à vingt-six pouces. HÉRON-BIHOREAU DE LA JAMAÏQUE. 7. HÉRON-BIROREAU A SIX BRINS. jeune. HÉRON-BIHOREAU A MANTEAU NOIR. 7”. HÉRON-BIno- REAU. HÉRON-BIHOREAU DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. Ardea Caledonica, Vieïll. HÉRON-BIHOREAU DE LA NOUVELLE -HOLLANDE. Ardea Novæ-Hollandiæ, Vieill. HÉRON-BInOREAU TAYAZU-GuIRA. Ardea Tayazu- Guira, Vieill. Ces trois espèces ont de grands rapports entre elles, et n’offrent que peu de différences avec le Héron-Biho- reau dans ses divers états; elles pourraient bien n’en ètre que des variétés produites par les modifications du climat. HÉRON-BIHOREAU POUACRE. Ÿ”. HÉRON-BIROREAU, jeune. HÉRON - BIROREAU A SIX BRINS. Ardea Cayanensis, Lath.; 4rdea sex-selacea, Vieill., Buff., pl. enl. 889. Parties supérieures d’un bleu ardoisé, striées de noir ; 419 HÉR tête noire, avec un trait blanc de chaque côté ; une ai- grelte composée de plumes étroites, élagées, variées de noir et de blanc; rémiges et rectrices noires ; parties inférieures cendrées ; bec noir ; pieds verdâtres. Taille, vingt pouces. De l'Amérique méridionale. + BurTors. Héron-Buror. {rdea stellaris, L., Buff., pl. enl. 789. Parties supérieures d’un brun fauve parsemé de laches transversales et de traits noirâtres, les inférieures éga- lement tachetées, mais en nuances plus pâles ; sommet de la tête noir; plumes des côtés et du bas du cou beaucoup plus longues que les autres; bec et pieds jaunâtres. Taille, trente pouces. Des deux continents. IL parait que le nom de Butor, imposé à cet Oiseau, tire son origine des sons effrayants qu’au temps des amours, il fait entendre comme signal de rappel. Ces sons ou ces cris, plus intenses et plus percants que la voix du Taureau, à laquelle on les à comparés, sont répétés par les échos à une distance que l’on estime de plus d’une demi-lieue. On prétend que pour les produire, le Butor est forcé de plonger le bec dans la vase; il serait aussi difficile de dire en quoi cette formalité peut être nécessaire, que d’affirmer jusqu’à quel point lobserva- tion est fondée; car ces Oiseaux, du naturel le plus défiant, ne se laissent jamais surprendre; constamment en sentinelle au milieu des roseaux, le moindre bruit pendant le jour les dérobe au même instant à tous les regards; et lorsqu'ils font entendre la voix, c’est aux extrémités du jour, quand il est impossible de les aper- cevoir. Un fait moins difficile à constater, c’est le cou- rage extraordinaire qu'ils apportent dans la défense contre l'ennemi, quel qu’il soit, qui vient les attaquer; la pointe extrêmement acérée de leur bec les fait sou- vent sortir victorieux d’un combat en apparence fort inégal; elle leur suffit encore pour faire respecter une couvée pour laquelle ils témoignent beaucoup d’atta- chement, et la mettre à l'abri de la rapine. HÉRON-BUTOR AUSTRAL. Ardea australis, Cuv. Par- Lies supérieures d’un brun roux; devant du cou noir, bordé de fauve; parties inférieures d’un roux brun, flammées de brun; bec jaune à sa base ; pieds noirs. HÉRON-BUTOR DE LA BAIE D'HUpsoN. Ardea stellaris, Var., Lath.; 4rdea Mohoko, Vieill. Parties supérieures d’un brun ferrugineux, rayées transversalement de noir; sommet de la tête noir ; joues rougeâtres ; dessus du cou brun, le devant blanchâtre, moucheté de brun- rougeâtre et de noir; parties inférieures blanchâtres ; des stries brunes et noires sur les cuisses; bec noir, jaune sur les côtés et en dessous; pieds jaunes. Taille, vingt-quatre pouces. De l'Amérique septentrionale. HÉRON-BuTor BRUN, Calesby. 7. HÉRON ÉTOILÉ. HÉRON-BUTOR BRUN RAYÉ. Ardea Danubialis, Lath. F”, HéroN BLONG10os, jeune. HÉRON -BuToR (GRAND). Ardea Botaurus, Lath. 7. HÉRON POURPRÉ. H£RoN-Buror uurré, Catesby. 7. HÉRON-BIROREAU A SIX BRINS. HÉRON-BUTOR JAUNE. Ardea flava, Lath. Parties su- périeures d’un brun jaunâtre; longues plumes de la tête et du cou d’un jaune pâle, ondé de noir; celles du bas du cou, de la poitrine et du ventre blanchâtres, on- HÉR dées de brun et bordées de jaune; rémiges et rectrices variées de cendré et de noir, rayées de blanc; bec et pieds cendrés. Taille, trente-quatre pouces. Les jeunes ont les parties supérieures noirâtres, pointillées de jaure, le dessus du cou blanc, tacheté longitudinale- ment de brun et de noir; les tectrices alaires, les ré- miges et les rectrices sont noirâtres. Du Brésil. HÉRON -Buror MouoKo. F7. HÉRON-BUTOR DE LA BAIE D'Hupso. Héron-Butor (Petit). 4rdea Marsigli. V. Hérow- CRABIER, jeune. HÉRON-BurTor ( pETIT), Catesby. 7. CRABIER VERT. HÉRON-BUTOR (PETIT) DE CAYENNE. Ardea undulala, Lath., Buff.. pl. enl. 765. #. HÉRON PETIT CRABIER. HéRoN-BurTor (PETIT) D'EDWARDS. /7. HÉRON BLONG10s. HÉRON-BUTOR ROUILLE. Ardea ferruginea, Lalh. Par- lies supérieures noires, avec les plumes bordées de roux; tectrices alaires varites de roux, de noir et de blanc; rémiges noires; croupion et parties inférieures variés de brun, de roux, de blanchâtre et de cendré ; bec et pieds verdàtres. Taille, vingt pouces. Du nord de l'Asie. HERON-Buror Roux. Ardea Soloniensis, Lath. 7. HÉRON-BLONG108, jeune. HÉRON-BUTOR SACRÉ. /”. HÉRON SACRÉ. HÉRON-BUTOR TACHETÉ. /”. HÉRON-BIHOREAU, jeune. HERON- BUTOR TACHETÉ D'AMÉRIQUE, Brisson. /. HÉ- RON ÉTOILE. TT CRABIERS. HÉRON-CRABIER. Ardea ralloides, Scopoli; 4rdea comala, Pall., Gmel., Lath.; 4rdea squaiotta, Gmel., Buff.; Ardea castanea, Lath., Gmel.; 4rdea audax, Lapeyrouse; Ardea erythropus, Gmel., Lath.; 4rdea Marsigli, Gmel., Lath.; 4rdea pumila, Lath., Buff., pl. ent. 548. Parties supérieures d’un roux clair, avec des plumes longues et effilées, d'un roux brillant sur le dos; front et haut de la tête couverts de longues plu- mes jaunâtres, striées de noir; occiput garni d’une huppe composée de huit à dix plumes longues, étroites, blanches, liserées de noir ; gorge et parties inférieures d’un blanc pur; bec bleu, noir à la pointe; iris et pieds jaunes. Taille, seize à dix-huit pouces. Les jeunes n’ont point de longues plumes occipitales; la tête, le cou et les tectrices alaires sont d’un brun roux, largement striés de brun; les scapulaires brunes; les rémiges blanches, cendrées extérieurement; le croupion et la gorge d’un blanc pur; le bec brun; les pieds d’un cen- dré verdâtre. Du midi et du levant de l’Europe. HÉRON-CRABIER A AIGRETTE DORÉE. Area russuta, Temm. Parties supérieures roussâtres; les longues plu- mes effilées de la tête et du dos d’un roux doré; parties inférieures blanchâtres ; bec et pieds bruns. Taille, dix- huit à vingt pouces. Les jeunes sont entièrement blancs et sans longues plumes; ils ont une nuance de rous- sâtre sur le front; le bec rouge, avec la pointe brune; les pieds d’un jaune verdâtre. De l'Amérique méridio- nale et probablement de l'Inde, car on en a reçu des in- dividus qui portaient tous les caractères ci-indiqués. HÉRON-CRABIER D'AMÉRIQUE. /. HÉRON CRACRA. HÉRON-CRABIER DE BAHAMA. /”. HÉRON- BIROREAU A SIX BRINS. HÉR HÉRON-CRABIER BLANC A BEC ROUGE. Ÿ’. HÉRON-CRA- BIER À AIGRETTE DORÉE, jeune. HÉRON-CRABIER BLANC ET BRUN. Ar dea Malaccensis, Lath., Buff., pl. enl. 911. Parties supérieures brunes, avec les ailes, la queue et les parties inférieures blan- ches; tête et cou striés de blanc et de brun sur un fond jaunâtre; bec noir, jaune à la base et sur les côtés; pieds jaunes. Taille, dix-neuf pouces. De l'Inde. HÉRON-CRABIER BLANC DU MEXIQUE. /’. HÉRON-CRA- BIER AIGRETTE DORÉE, jeune. HÉRON-CRABIER BLANC HUPPÉ, Ardea thula, Lath. 7. HÉRON AIGRETTE. HÉRON-CRABIER BLEU. Ardea cœrulea, Lath.; Ardea cyanopus, Lath. Tout le plumage d’un bleu ardoisé foncé, avec des reflets pourprés sur le cou; plumes du dos, de la nuque et du cou fort longues, étroites et effilées; bec blanc; pieds verts. Taille, vingt pouces. La femelle n’a qu'une apparence de huppe; le cou d'un pourpre terne, et le manteau blanc. Les jeunes sont d’un bleu cendré, avec les ailes et la queue variées de noir et de blanc; les parties inférieures sont blanches ; le bec et les pieds bleus. Des deux Amériques et de FO- céanie. HÉRON-CRABIER BLEU A COU BRUN. Ardea cœrules- cens, Lath.,Buff., pl. enl. 549. Plumage d’un bleu noi- râtre, avec le cou brun ; nuque ornée de deux longues plumes qui descendent jusqu’au milieu du cou; bec et pieds noirâtres. Taille, dix-huit à dix-neuf pouces. Les jeunes, avant leur première mue, sont entièrement blancs; ils n’acquièrent que par partie leur plumage parfait. De l'Amérique méridionale. HÉRON-CRABIER DU BRÉSIL. /”. HÉRON CHALYBÉE. HÉRON-CRABIER CA1OT. A7dea squaiolta, Lath. F. HÉRON-CRABIER. HÉRON-CRABIER CANNELLE. Ardeacinnamomea,Lalh. Parties supérieures d’un brun marron, les inférieures d'une teinte plus claire; menton et abdomen blancs; un hausse-col noirâtre et une tache blanche sur chaque côté de la gorge; bec et pieds jaunes. Taille, seize à dix-huit pouces. Des Indes. HÉRON-CRABIER DE CAYENNE. /”. HÉRON-BUTOR JAUNE, jeune. HÉRON-CRABIER CENDRÉ. Ardea Cyanopus, Lath. 7. HÉRON-CRABIER BLEU, jeune. HÉRON-CRABIER CHALYBÉE. Ardea cœærulea, Var., Lath. Parties supérieures d’un bleu cendré irisé; tec- trices alaires variées de brun, de bleuâtre et de jaune; rémiges et rectrices verdâtres; une lache blanche à Pextrémité des premières; parties inférieures blanches, variées de cendré et de jaunâtre; bec brun, avec le des- sous jaune, ainsi que les pieds. Taille, seize pouces. Du Brésil. HÉRON-CRABIER DU CHiLt. /7. HÉRON FLUTE DU SOLEIL. HÉRON - CRABIER A COLLIER. A4rdea torquata, Lath. Parties supérieures brunes, les inférieures blanchätres, lunulées de jaune; huppe et poitrine noires. Espèce douteuse. HÉRON-CRABIER DE COROMANDEL. Ardea comata,Var., Lath., Buff., pl. enl. 910. Parties supérieures rou5sà- tres , les inférieures blanches; têle et bas du cou d'un roux doré; bec et pieds jaunes. Taille, vingt pouces. | | | l HER 411 HÉRON-CRABIER GENTIL, Ger. /”. HÉRON-CRABIER. HÉRON-CRABIER A GORGE BLANCHE. Ardea jugularts, Forst., Bose. Tout le plumage noir, avec la gorge blan- che; bec et pieds bruns. Taille, seize à dix-huit pouces. De l'Amérique. HÉRON-CRABIER GRIS-DE-FER. A4rdea viol“cea, Lath. Il parait être le même que le Héron-Bihoreau à six brins, qui serait mieux placé peut-être parmi les Hé- rons-Crabiers. HÉRON-CRABIER GRIS A TÊTE ET QUEUE VERTES. Arde@ virescens, Var., Lath. 7. HÉRON-CRABIER ROUX A TÈTE ET QUEUE VERTES. HÉRON-CRABIER GUACCO. 7”. HÉRON-BLONG108. HÉRON-CRABIER A HUPPE BLEUE. 47 dea Cyanocephal«, Lath. Parties supérieures bleues ; ailes noires, bordées de bleu; occiput garni d'une aigrette bleue; longues plumes du dos vertes; abdomen jaunâtre; bec noir; pieds jaunes. Taille, seize à dix-huit pouces. HÉRON-CRABIER A HUPPE ROUGE. 4rdea erythroce- phala, Lath. Plumage blanc, avec l’aigrette rouge. Du Chili. HÉRON-CRABIER JAUNE. Ÿ”. HÉRON-BLONG108. HÉRON-CRABIER DE LA LOUISIANE. #7. HÉRON-CRARIER ROUX A TÊTE ET QUEUE VERTES. HÉRON-CRABIER DE MANON. /”. HÉRON-CRAPBIER. HÉRON-CRABIER DE MALACCA. 7, HÉRON-CRABIER BLANC ET BRUN. HÉRON-CRABIER A MANTEAU BRUN. /”. HÉRON-CRABIER BLANC ET BRUN. HÉRON-CRABIER MARRON. Area erythropus, Lath. V. HÉRON-CRABIER, jeune. HÉRON-CRABIER MARRON. Ardea custanea, Gmel. HÉRON-BLONG108. HÉRON-CRABIER NOIR. Ardea Novæ-Guineæ, Lath., Buff., pl. enl. 926. Plumage noir; bec brun; lorum verdàtre ainsi que les pieds. Taille, dix pouces. De Ia Nouvelle-Guinée. HÉRON-CRABIER DES PHILIPPINES, HÉRON- CRABIER (verir). Ardea Philippensis, Lath. Parties supérieures d'un roux brun, rayées de roux vif; lectrices alaires noirâtres, frangées de blanc roussàtre; rémiges et rec- trices noires; parties inférieures d'un gris rougeàtre ou roussàtre ; bec noir en dessus, jaunâtre en dessous; pieds bruns. Taille, dix pouces. HERON-CRABIER POURPRÉ. Ardea spadicea, Lath.Par- Lies supérieures d’un marron pourpré, les inférieures roussatres; sommet de la Lête noir; rémiges d’un rouge- brun foncé. Taille, douze pouces. Du Mexique. Espèce douteuse. HÉRON-CRABIER PYGMÉE. Ardea exilis, Lath. Parties supérieures d’un roux marron; côtés du cou d’un roux vif; devant du cou acheté de blanc et de roux; le bas orné de longues plumes roussàtres; poitrine d’un brun noirâtre, avec des taches lunulaires sur les côtés; ventre blanc; tectrices alaires brunes, rayées de noir; rémiges et rectrices noires; bec brun; pieds verts. Taille, dix à onze pouces. De l'Amérique septentrionale. HÉRON-CRABIER RAYÉ DE LA GUIANE. /’. HÉRON RAYÉ. HÉRON-CRABIER ROUILLÉ. 7. HÉRON - BUTOR ROUILLÉ. HÉRON-CRABIER ROUX. Ardea badia, Lath. 7. HÉRON- BIHOREAU, avant la deuxième mue. 112 HÉR HÉRON - CRABIER ROUX. Brisson. 7. HÉRON-CRABIER, jeune. HÉRON CRABIER ROUX À TÊTE ET QUEUE VERTES. A7dea Ludoviciana, Lath., Buff., pl. enl. 909. Parties supé- rieures brunes ; sommet de la tête, partie des tectrices alaires et caudales, rectrices d’un vert sombre; longues plumes effilées du dos d’un brun pourpré; rémiges noi- râtres, terminées de blanc; cou et abdomen roux; bec brun; pieds jaunes. De l'Amérique septentrionale. HÉRON-CRABIER TACHETÉ DE LA MARTINIQUE. 7”. HÉRON- CRABIER VERT, femelle. HÉRON -CRABIER A TÊTE BLEUE DU CHILI. /”. HÉRON- CRABIER A HUPPE BLEUE. HÉRON-CRABIER VERT. Ardea virescens, Lath. Par- ties supérieures d'un noir varié de bleu ardoisé; plumes de l'aigrette et du dos longues et effilées, d’un vert doré ainsi que les tectrices alaires qui sont en outre bordtes de brun; cou ferrugineux ; menton el gorge blancs ; parties inférieures cendrées; bec et pieds verdâtres. La femelle, Buff., pl. enl. 919, a les couleurs moins vives et les tectrices alaires tachetées de blanc, de roux et de noirâtre. Taille, dix-sept à dix-huit pouces. De l’Amé- rique septentrionale. HÉRON-CRABIER VERT TACHETÉ. Ÿ7,. HÉRON-CRABIER VERT, femelle. HÉRON-CRABIER ZIGZAG. /”. HÉRON-BUTOR JAUNE, jeune. +ttt BLOnGIos. HÉRON - BLONGI0OS. Ardea minuta, Lin.; Botaurus rufus, Briss.; Ardea Danubialis, Gmel.; Ardea So- loniensis, Gmel.,Buff., pl. enl. 325. Partiessupérieures, sommet de la tête, occiput et rectrices noirs, irisés de vert; parties inférieures, côtés de la tête, cou et tec- trices alaires d’un jaune roussàtre ; rémiges d’un cen- dré noirâtre ; bec jaune, avec la pointe brune; pieds verdâtres. Taille, treize pouces et demi. Les jeunes ont les parties supérieures d’un brun roux, tachetées lon- gitudinalement de brun-noirâtre ; le sommet de la tête brun; les rémiges et les rectrices d’un brun foncé; le devant du cou blanchâtre, tacheté longitudinalement de brun; le bec brun; les pieds verts. D’Europe. HÉRON-BLONGIOS CANNELLE. Ÿ”. HÉRON-CRABIER CAN- NELLE. HÉRON-BLONGI0S DE LA MER CASPIENNE. Ardea pu- mila, Lath. 7. HÉRON-CRABIER. jeune. HÉRON-BLONGIOS NAIN. Ardea pusilla, Vieill. Parties supérieures, côlés de la tête, cou, haut du dos et côtés de la poitrine d’un jaune roux ; sommet de la tête, sca- pulaires, épaules, petites tectrices alaires, rémiges et rectrices noirs; devant du cou et parties inférieures d’un blanc roussâtre. La femelle a les parties inférieures et la gorge tachetées de noir; bec brun; pieds jaunà- tres. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-Hollande, HÉRON-BLONGI0$ TACHETÉ DE LA NOUVELLE-GALLES DU Sup. Ardea maculata, Lath. Parties supérieures bru- nâtres, tachetées de noir et de blanc ; rémiges ferrugi- neuses; parties inférieures blanchâtres; bec et picds jaunâtres. HÉRON-BLONGIOS A TÊTE MARRON. //. HÉRON-CRABIER PYGMÉE. HÉRON DE MER. pois. Nom vulgaire du Chœtodon cornu el de l’Espadon. H ER HÉRONNEAU. ors. Nom vulgaire du jeune Héron. HÉROS. 105. C'est l'espèce européenne la plus grande et la plus généralement connue du genre Capricorne. VF. ce mot. HERPACANTHA. BoT. Synonyme d’Acanthe. 7, ce mot. HERPESTES. mam. Nom propose par Illiger pour remplacer celui d’Ichneumon. 7. ce mot et Man- GOUSTE. HERPESTES. pot. Pour Æerpestis. PV. HERPESTIDE. HERPESTIDE. Æerpestis. por. Genre de la famille des Scrophularinées et de la Didynamie Angiospermie. L., établi par Gærtner, et adopté par Kunth, sous le nom d’Zerpestes, avee les caractères suivants : calice à cinq divisions profondes, dont les deux intérieures plus petites ; corolle tubuleuse presque à deux lèvres; quatre étamines didynames, incluses, à anthères dont les lobes sont divariqués; stigmate échancré; capsule couverte par le calice persistant, biloculaire, à deux valves bifides, séparées par une cloison parallèle aux valves, qui devient libre, et à laquelle sont adnés des placentas qui portent des semences nombreuses. Ce genre à élé formé aux dépens des Gratiola de Linné; il est voisin du Lindernia dans lequel Swartz à placé une de ses espèces; c’est le même que le Honnieria, Patr. Browne (ist. Jamaic., 269), adopté par Mi- chaux et Persoon. Les Herpestides sont des plantes herbacées, couchées ou rampantes, rarement dressées, à feuilles opposées. Leurs fleurs sont axillaires, soli- taires, le plus souvent blanchâtres, quelquefois couleur de clair ou jaunâtres. Environ douze espèces ont été décrites par les auteurs. Elles croissent principalement dans l'Amérique septentrionale et méridionale; quel- ques-unes se trouvent en Afrique, à l'Ile-de-France et dans les Indes-Orientales. On doit regarder comme lype au genre, l’Æerpestis Monnieria, Kunth (Nov. Gener.el Spec. Plant. æœquinoct., t. 11, p. 366), ou le Graliola Monnieri, L., Monnieria Brownei, Persoon. Cette plante croît dans les Antilles. C’est une plante her- bacée très-glabre, à lige rampante, à feuilles ovales- oblongues , obtuses, très-entières, presque charnues. Les fleurs, portées sur des pédoncules plus longs que les feuilles, sont accompagnées de deux bractées, et les découpures extérieures de leur calice sont oblongues, aiguës el très-entières. Parmi les six espèces nouvelles, décrites par Kunth ({oc. cit.), et qui habitent la répu- blique de Colombie et le Pérou, il en est une (Æerpestis Chamædryoides) que Swartz (Flor. Ind.-Occid., 9, p. 1058) a nommée Lindernia dianthera. Une autre (Herpeslis Colubrina), indigène du Pérou, est em- ployée contre la morsure des Serpents venimeux par les habitants qui lui donnent le nom de Ferba de Cou- lebra. HERPETICA. BoT. Ce nom, employé par Rumph pour désigner le Cassia alata, a Eté appliqué, par Cotladon, au troisième sous-genre qu’il a formé dans le genre Casse. F7, ce mot. HERPÉTOLOGIE. 2001. /, ERPÉTOLOGIE. HERPÉTOTHÈRES. o1s. Vieillot appelle ainsi le genre Macagua, pensant indiquer par ce mot que les Oiseaux qui le composent sont AReptilivores ou chasseurs de HER Reptiles; il fallait dans ce cas écrire Erpétothères. PV, MACAGUA. HERPETTE. Herpes. pot. ( Lichens.) Haller, dans son Énumération des Plantes dela Suisse, réunit sous ce nom plusieurs Lichens à thalle adhérent et amorphe, telles que des Variolaires, des Verrucaires, ete. Ce genre tout à fait artificiel n’a pu être adopté. Willemet a donné le nom d'Herpette aux Lichens crustacés, ré- servant celui de Lichen aux espèces à expansions folia- cées, dendroïdes ou filamenteuses; celte distinction nominale serait assez convenable, puisqu'elle consacre- rait une section établie par la nature. HERPETTES. BoT. Évidemment dérivé d’Herbettes, petites herbes. Vieux nom donné aux Lichens dans quelques cantons de la France. 7. HERPETTE. HERPISTIQUE. ÆHerpisticus. 1Ns. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Rhinchophores, in- stitué par Germar, pour un insecte du Brésil. Carac- tères : antennes courtes, dont la lige est composée de six articles et la massue de cinq; rostre parallélipipède, incliné, marqué dans presque toule sa longueur d’un sillon assez profond; yeux peu saillants; corselet entier; écusson petit, obtusément trigone; élytres oblongues ; point d’ailes; pieds antérieurs les plus longs, avec la face interne des jambes fort anguleuse. HERPISTIQUE COU-BRISÉ. /lespesticus læsicollis , Germ.; Curculio eremita, Oliv., pl. 95, fig. 558. Il est noir, couvert d’écailles brunâtres ; son corselet est jau- nâtre, avec deux petites lignes transverses et quatre points enfoncés; ses élytres sont ovales-oblongues, d’un brun nébuleux et marquées de stries ponctuées ; les pieds sont noirs, avec les jambes annelées de fauve ; les tarses sont larges ; ils ont les premier et deuxième articles presque égaux et trigones, le troisième dilaté, bilobé, terminé par un double crochet. On le trouve aussi à l’île de Ténériffe. HERPOTRIQUE. Æerpotrichum. 80T.(Mucédinées.) Ce genre, formé par Fries, et qui a pour type le Con- ferva Pieridis d'Agardh, est encore à peine connu, et ce n’est qu'avec doute qu’on peut le placer auprès des Byssus. Fries ne l’ayant décrit que très-brièvement dans ses Novitiæ Floræ suecicæ, il le caractérise ainsi : filaments simples, rampants, cloisonnés; arti- cles pliés en zigzag. On n’a pas reconnu de sporules dans ce genre; son mode de reproduction, et par con- séquent ses caractères essentiels sont donc encore mal établis; la seule espèce rapportée à ce genre croit sur le bas des tiges du Pferis aquilina, dont elle couvre les racines d’un duvet roussâtre. HERPYLLON. 807. D'où Serpillum. Synonyme de Serpolet. HERPYXE. por. Même chose qu'Élaphicon. .ce mot. HERRERA. poT. Adanson donnait ce nom au genre Erithalis de Linné. . ce mot. HERRERIE. Æerreria. Bot. Ruiz et Pavon, dans la Flore du Pérou et du Chili, ont établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Asparaginées et à lHexandrie Monogynie, L. Voici ses caractères : pé- rianthe à six divisions profondes ; six étamines; style surmonté d’un stigmate trigone; capsule triangulaire, ailée, à trois loges et à trois valves qui portent les 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HER AVS cloisons; graines nombreuses, ceintes d’un bord mem- braneux. L'HERRÉRIE ÉTOILÉE, /lerreria stellata, Ruiz et Pavon (/oc. cit., vol. tir, p. 69, t. 305), avait été dé- crite et figurée autrefois par le Père Feuillée sous le nom de Salsa foliis radiatis, floribus sub-luteis. Cette plante, qui a des tiges grimpantes, munies d’aiguillons, de feuilles verticillées , linéaires, ensiformes, el des fleurs jaunâtres , croît dans le Chili. Les habitants de ce pays font usage de ses racines longues et fibreuses comme les Européens emploient la Salsepareille ; c’est- à-dire qu’elles passent pour sudorifiques et antisyphi- litiques. HERSCHELLIE. Æerschellia. 8oT. Bowdich a pro- posé, sous ce nom, l'érection d’un genre nouveau de la famille des Solanées, pour une plante que Curtis a dé- crite dans son Botanical Magazine, 1068, sous le nom de Physalis edulis. V. PAYSALIDE. HERSE. 7'ribulus. BoT. Genre de la famille des Zy- gophyllées de R. Brown et de la Décandrie Monogynie, L., établi par Tournefort et ainsi caractérisé : calice à cinq sépales caducs; corolle à cinq pétales étalés; dix étamines ; stigmale sessile; cinq carpelles adnés à un axe central, triangulaires, indéhiscents, durs, se pro- longeantextérieurement en pointes épineuses, ou ailées, partagées intérieurement et transversalement en plu- sieurs loges, rarement uniloculaires ; graines solitaires dans chaque loge horizontale, dépourvues d’albumen et munies de cotylédons épais, d’après Gærtner (de Fruct.,1,tab. 69). Les Herses sont des plantes herba- cées dont les tiges sont étalées et couchées ; les feuilles pinnées sans impaire, accompagnées de slipules mem- braneuses. Leurs fleurs, ordinairement d’une belle cou- leur jaune, sont solitaires sur des pédicelles axillaires. Le Prodrome du professeur De Candolle contient les descriptions de sept espèces indigènes des contrées chaudes de l'Europe, de l'Amérique et de l'Afrique. La HERSE TERRESTRE. 7 ribulus terrestris, L., est la seule espèce européenne. Elle croît aussi en Barbarie, au Sénégal et à l'Ile-de-France. Sa racine grêle, fibreuse et annuelle, soutient une tige divisée dès sa base en rameaux nombreux, couchés sur la terre, garnis de feuilles à six paires de folioles presque égales, et de fleurs nombreuses, pelites, jaunes, disposées sur des pé- dicelles plus courts que le pétiole ; les carpelles n’ont que quatre pointes. On cultive dans les jardins de bo- tanique une belle espèce qui a beaucoup de rapports avec la précédente, mais ses fleurs, grandes et analo- gues à celles des Cistes, la distinguent facilement. C’est le Z'ribulus cistoides, L. et Jacquin (Hort. Schœn- brun., 1, p. 54, tab. 105). HERSÉ. pois. Espèce du genre Mormyre. 7. ce mot. HERSEUR. ARACaN. Espèce du genre Ériodon. 7. ce mot. HERSHELITE. min. Substance blanche, cristallisée en prisme hexagone; d’une pesanteur spécifique de 2,11; rayée par une pointe d'acier. Wollaston a reconnu dans l’Hershelite de la silice, de l’alumine et de la po- tasse, mais il n’a pu en déterminer les proportions. Cette substance se trouve en Sicile, dans les masses de péridot ou olivine, qui constituent la majeure partie du territoire d’Aci-Raéle. 27 TER HERSILIE. Æersilia. RAC. Ce genre, l’un des plus remarquables de la famille des Aranéides, doit sa créa- tion à Savigny, el il se distingue de tous les genres qui composent celte famille, non-seulement par les formes, mais encore par une anomalie jusqu'ici unique, celle de présen‘er un article de plus aux tarses. Le céphalo- thorax est sous-orbhiculaire, légèrement renflé sur tes côtés, un peu déprimé postérieurement, rétréci et élevé verticalement sur le devant. Les yeux, au nombre de huit, souc rassemblés sur l’éminence antérieure du cé- phalotorax, disposés sur deux lignes transverses et re- courbtes en arrière, inégaux : les intermédiaires anté- rieurs plus grands, les latéraux antérieurs extrêmement petits, les quatre intermédiaires figurant un carré par- fait, et les quatre latéraux deux lignes parallèles. Les mandibules, abaissées perpendiculairement, sont peti- tes, coniques, à gouttièreoblique, armées d’un seul rang de dentelures ; les crochets de ces mandibules sont très- petits, légèrement arqués el très-relevés dans le repos. Les mâchoires sont divergentes, petites, très-inclinées sur la lèvre, oblongues, rétrécies et contiguës à leur sommet, plus larges à leur partie inférieure qu’à leur partie supérieure, qui est légèrement arrondie; Îles palpes sont allongées, composées de cinq articles : le premier très-court, le second très-long, le troisième peu allongé, le quatrième moins long que le cinquième qui est terminé à sa base par un crochet simple. La lèvre est petite, plus large que haute, et un peu arron- die à sa partie antérieure; la partie sternale est courte, transverse , arrondie sur les côtés , tronquée antérieu- rement el un peu rétrécie postérieurement. Les pattes, au nombre de quatre paires, sont (rès-allongées à l’ex- ception de la troisième qui dépasse à peine le premier article tibial de la précédente. L’abdomen est ovale, peu allongé, légèrement déprimé, attaché au céphalo- thorax par un court pédicule. HERSILIE À QUEUE. /lersilia caudata, Savigny. Elle est rousse, avec le thorax marqué de deux bandes dor- sales, et bordé de la même couleur; l'abdomen est va- rié, sur le milieu, de deux rangées contiguës de taches annelées, brunes, et sur les côtés de traits bruns et obli- ques ; les pieds sont annelés de brun. Taille, quatre lignes, les grandes pattes ont au delà d’un pouce et demi. Égypte. Les deux espèces ajoutées à la précédente par Lucas, sont : HERSILIE INDIENNE, Aersilia Indica ; et HERSILIE DE SAVIGNY, {ersilia Savignyi. Toutes deux sont de la côte de Malabar. HERTELIA. BoT. Synonyme d'Æernandia sonora. PV. HERNANDIE. HERTIA. por. Necker ( Ellen. Botan., t. 1, p.8)a établi sous ce nom un genre aux dépens de l'Ofhonna de Linné, dont il diffère principalement par le récep- tacle hérissé, l’aigrette presque plumeuse, et l’involu- cre à plusieurs divisions profondes. Ces caractères ne paraissent pas assez importants pour motiver la sépa- ration du genre proposé par Necker. Du moins, telle est l'opinion de Cassini qui a donné une autre division des Othonna, en établissant le genre Euryops également constitué par Kunth sous le nom de Æ’erneria. F. ces mots. HÉS HÉSIODIE. Hesiodia. por. Le Sideritis montana, L., a été séparé, sous ce nom générique, par Mæœnch qui lui a donné pour caractères : un calice velu intérieu- rement et à limbe divisé en deux lèvres dont la supé- rieure offre trois dents, et l’inférieure deux. Dans les Sideritis le calice est divisé en cinq parties égales. Ce genre n’a pas été admis, non plus que le Burgsdorfia du même auteur, formé avec le Sideritis romana, L., el qui n'offre pas de caractères plus importants. HÉSIONE. Hesione. ANNëL. Genre de l’ordre des Né- réidées, famille des Néréides, section des Néréides Gly- cériennes, établi par Savigny (Syst. des Annélides, p. 12 et59), et ayant suivant lui pour caractères distinclifs : trompe sans tentacules à son orifice ; antennes égales ; première, deuxième, troisième et quatrième paires de pieds converties en huit paires de cirres tentaculaires; tous les cirres très-longs, filiformes et rétractiles; point de branchies distinctes. Ce genre a beaucoup d’ana- logie avec ceux d’Aricie, de Glycère, d'Ophélie, de My- riane et de Phyllodoce ; il leur ressemble par l'absence des mâchoires, par les antennes courtes, de deux arti- cles, et par le défaut d'antenne impaire ; mais il s’é- loigne de chacun d’eux par les caractères tirés de la trompe, des antennes, des cirres et des branchies. Du reste, le corps des Hésiones est plutôl oblong que linéaire, peu déprimé, à segments peu nombreux; le premier des segments apparen(s surpasse à peine en grandeur celui qui suit. Leurs pieds sont dissemblables; les premiers, seconds, troisièmes et quatrièmes, n'étant pas ambulatoires, sont privés de soies el converlis en huit paires de cirres Lentaculaires très-rapprochées de chaque côté, et allachées à un segment commun, formé par la réunion des quatre premiers segments du corps; les pieds suivants, y compris la dernière paire, sont simplement ambulatoires. Les cirres tentaculaires, sor- tant chacun d’un article distinct, sont longs, filiformes, complétement rétractiles et inégaux, le cirre supérieur de chaque paire est un peu plus long que l'inférieur. Les pieds ambulatoires ont une seule rame pourvue d’un seul faisceau de soics el ordinairement d’un seul acicule, les soies cylindriques, munies, vers le bout, d’une petite lame cultriforme, articulée et mobile. Les cirres sont filiformes, facilement el complétement ré- tractiles, inégaux; les cirres supérieurs sont beaucoup plus longs que les inférieurs, et sortent d’un article distinct et cylindrique ; ils diffèrent à peine des cirres tentaculaires. Les branchies ne sont point saillantes et paraissent nulles. La tête, divisée en deux lobes par un sillon longitudinal, est très-rétuse el complétement soudée au segment qui porte les cirres tentaculaires. Les yeux sont très-distincts et latéraux; il en existe deux antérieurs qui sont plus grands et deux posté- rieurs. Les antennes sont incomplètes, les mitoyennes excessivement peliles, très-écartées, de deux articles, obtuses; l’impaire nulle; les extérieures semblables aux miloyennes et rapprochées d'elles. La bouche se com- pose d’une trompe grosse, profonde, cylindrique ou conique, et de deux anneaux; le dernier est court, avec l’orifice circulaire, sans plis à l’intérieur, ni tentacu- les. Les mâächoires sont nulles. L’anatomie a fait voir que les Hésiones ont comme deux poches longués et HES transparentes, attachées vers l’æœsophage. Savigny ne décrit que deux espèces propres à ce genre; elles sont nouvelles. HÉSIONE ÉCLATANTE. //esione splendida, Savig. (Ouvrage d'Égyple, pl. 3, fig. 3). Celte espèce a été trouvée par Mathieu à l'Ile-de-France, et par Savigny sur les côtes de la mer Rouge; elle nage assez bien en s'aidant de ses longs cirres. Son corps est long de près de deux pouces, sensiblement rétréci dans sa moitié antérieure, el formé de dix-huit segments apparents, qui ont, à l'exception du premier, les côtés séparés de la partie dorsale, renflés, plissés el marqués d’un sillon profond sur l'alignement des pieds. Il existe dix-sept paires de pieds à rames, fixées à la partie antérieure des segments ; la dernière paire seule est notablement plus petite que les autres, et conserve toutefois de longs cirres; elle est portée par un segment rétréci dès son origine et comme arrondi, avec l’anus un peu saillant en tube. Les soies sont fortes, roides, jaunâtres; leur petite lame terminale est plus allongée, plus obtuse, dans les individus de la mer Rouge. L’acicule est très- noir. Les cirres sont roussâtres, fort délicats; les infé- rieurs ne dépassent pas de moitiéles gaines.dont l’orifice n'offre aucune dent particulière. La couleur générale est Îe gris de perle avec de très-beaux reflets; le ventre porte une bandelette plus éclatante, qui s'étend de la trompe à lanus. HÉSIONE AGRÉABLE. /esione fesliva, Sav. Celte es- pèce, propre aux côtes de la Méditerranée, a été dé- couverte à Nice par Risso. Elle est très semblable à la précédente, quoique moins grande. Le nombre des segments et des pieds est égal; la trompe est conique plutôt que cylindrique; le corps a fort peu de reflets et les anneaux sont un peu allongés. Savigny dit n’avoir pas vu les cirres qui étaient tous retirés en dedans. Il existe un second acicule fort grêle ; les soies sans lames mobiles lui ont paru tronquées accidentellement à la pointe. HESPÉRANTHE. Æesperantha. vor. Famille des Iri- dées et Triandrie Monogynie, L. Sous ce nom géné- rique, Ker (Zridearum genera, p. 88) a détaché du genre Zxia de Linné, un groupe qu'il a ainsi caracté- risé : spathe bivalve; corolle tubuleuse, dont le limbe est à six divisions régulières ; trois stigmales distincts jusqu’à l'entrée du tube; capsule oblongue, trigone. Il lui rapporte six espèces, savoir : HESPÉRANTRE RADIÉE. Æesperantha radiata, Ker; Ixia radiata, Jacq., Ic. rar., tab. 280; Gladiolus re- curvus, Thunb. Tige élevée de plus d’un pied, faible, simple et flexueuse; feuilles radicales, plus courtes que la tige,ensiformes, ordinairement au nombre de quatre; fleurs unilatérales, distantes, offrant une valve exté- rieure de la spathe oblongue, roule, acuminée, ver- dâtre et striée, l’intérieure est plus courte, étroite et bidentée au sommet; le tube de la corolle est de la lon- gueur de la spathe, avec son limbe incliné, ses divisions lancéolées, d’un blanc sale, les trois extérieures d’un rouge obscur, un peu plus larges et plus longues. HESPÉRANTHE EN FAUX. /lesperantha falcata, Ker; Ivia falcata, Willd., 1,207. Tige droite, presque sim- ple, plus souvent rameuse, haute de six à sept pouces, HES A5 munie de deux petites feuilles courtes et comme spa- thacées, les radicales sont au nombre de quatre ou cinq, ensiformes, un peu linéaires, glabres, finement striées, presque deux fois plus courtes que la tige et courbées ; les fleurs sont alternes. petites, distantes, en épi lâche sur un axe courbé en zigzag, avec le tube de la corolle aussi long que la spathe, rouge ainsi que les trois divi- sions extérieures du limbe en dehors, les autres sont blanches. Les autres Hespéranthes indiquées par Ker, sont : 5° Hesperantha pilosa ; Ixia pilosa, Thunb.; 4° Jes- perantha virginea, Ker; Ixia virginea, Soland.; 5o Hesperantha acuta, Ker; Ixia acuta, Lichst., et Go Hesperantha cinnamomea, Ker, ou Zxia cinna- momea, Willd. Ces six plantes sont indigènes du cap de Bonne-Espérance , et on les cultive dans les jardins d'Europe. HESPÉRIDÉES. Æesperideæ. Bor. Cette famille de Dicotylédones hypogynes avait reçu primitivement le nom d’Aurantiacées, dérivé de celui d'Aurantium qui en est considéré comme le type. Les genres qui la con- stituent ont été particulièrement étudiés par Corréa de Serra (Ann. du Muséum, vol. 6, p.576), et par Mirbel (Bull. Philom., 1815, p. 179). Adoptant les travaux de ces savants, De Candolle (Prodrom. System. Veget..x, p. 555) a exposé ainsi les caractères de cette famille : calice urcéolé ou campanulé, court, marcescent el di- visé en trois, quatre ou cinq dents; corolle composée de trois à ciny pétales larges à la base, tantôt libres, tantôl soudés entre eux, insérés à l'extérieur d’un dis- que hypogyne, ayant leurs bords légèrement imbri- qués pendant l'estivation; étamines en nombre égal à celui des pétales, ou bien double et multiple de celui-ci, insérées sur le disque hypogyne; filets plans à la base, tantôt libres, tantôt réunis entre eux de différentes ma- nières, polyadelphes ou monadelphes, toujours libres et subulés supérieurement ; anthères terminales, atta- chées par leur base et dressées; ovaire arrondi, mullilocu- laire, surmonté d’un style cylindrique et d'un stigmate un peu épais; fruit (Hespéridie, Desv.; Aurantiune, De Candolle) composé : 1° d’une écorce (indusium) épaisse, glanduleuse, sans valves, indéhiscente, et qui doit vraisemblablement être regardée comme le pro- longement du torus; 2° de plusieurs carpelles (rarement un seul par avortement) verticillés autour d’un axe idéal, tantôt contenant seulement des graines, tantôt remplis d’une chair ou d’une pulpe contenue dans de petits sacs nombreux et qui sont allachés aux parois du fruit; graines fixées à l'angle pariétal de chaque carpelle, nombreuses ou solitaires, dépourvues d’albu- men, le plus souvent pendantes, quelquefois renfermant plusieurs embryons ; spermoderme marqué d'un raphé et d’une chalaze très-visibles; embryon droit, à radi- cule supère, regardant le hile, à cotylédons grands, épais, munis à leur base de deux oreillettes, et à plu- mule visible. Les Hespéridées sont des arbres ou des arbrisseaux, tous originaires de la Chine et des Indes- Orientales. Les feuilles, les calices, les pétales, les filets des étamines, et surtout l'écorce des fruits sont munis de glandes vésiculaires pleines d'huile volatile. Les feuilles sont alternes, articulées sur la tige, dificile- 116 HES ment caduques, tantôt composées, pinnées, à plusieurs paires, ou bien lomentacées, c’est-à-dire composées d'une foliole articulée à l'extrémité d’un pétiole dilaté, foliacé, tantôt simples peut-être à cause de l’avorte- ment de la foliole terminale. Les épines axillaires ne se changent point en branches par la culture. La famille des Hespéridées comprend les douze genres suivants : Atalantia, Correa; T'riphasia, Lour.; Li- monia, L.; Cookia, Sonnerat; Murraya, Kœnig; Aglaia, Lour.; Bergera, Kœnig; Clausena, Burm.; Glycosmis, Correa; Feronia, Corr.; Ægle, Corr.; et Citrus, L. . ces mots. HESPÉRIDES. Hesperides. xs. Tribu de l’ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes, élablie par Latreille et dont les caractères sont : jambes postérieures ayant deux paires d’ergots, l’un au bout et l’autre près du milieu; extrémité des antennes presque toujours très- crochue ou fort recourbée ; ailes supérieures relevées, mais écartées; les inférieures souvent presque horizon- tales dans le repos; chenilles rases, sans épines ; chry- salides sans éminences , renfermées dans une toile lé- gère entre des feuilles. Cette tribu comprend les genres Uranie et Hespérie. 7, ces mots. HESPÉRIDIER. Æesperidium. 8or. C’est, selon Des- vaux, une espèce particulière de fruit remarquable par les caractères suivants : il estcharnu,avecune enveloppe épaisse et rugueuse, divisé inférieurement en plusieurs loges par des cloisons celluloso-membraneuses, de ma- uière qu'on peut le séparer facilement el sans déchire- ment en autant de pièces distinctes. L'Orange, le Limon et en général les fruits de toutes les plantes de la famille des Hespéridées, en sont des exemples. HESPÉRIDINE. 8or. Lebreton a découvert dans la partie blanche qui recouvre les fruits de la famille des Hespéridées un principe cristallisable, blanc, brillant, satiné, qu'il a nommé Hespéridine ; il est insoluble dans l’eau et dans l’éther, soluble dans les alcalis et dans l’acide acétique, fusible au-dessus de 100, à la manière de la Résine. HESPERIDIUM. BoT. Nom donné par De Candolle (Syst. Veget. nat., 2, p. 477) à la première section du genre Hesperis. V. JULIENNE. HESPERIDOPSIS. BoT. Ce nom a été donné par De Candolle (Syst. Regn. Veget., t. 1x1, pl. 484) à la sep- tième section du genre Sisymnbrium, que cet auteur (Prodr. Syst., 1, p.190) à depuis érigée en genre dis- tinct sous le nom d’Andreoskia. V. ce mot. HESPÉRIE. Æesperia. 1ns. Genre de l’ordre des Lé- pidoptères, famille des Diurnes, tribu des Hespérides, établi par Fabricius qui comprenait sous ce nom les Pa- pillons que Linné nomme Plébéiens Ruraux et Urbi- coles. Dans son Système des Glossates, cet auteur forme neuf genres avec son genre Hespérie, dont l’un con- serve le nom primitif. Les espèces urbicoles qui forment seules le genre Hespérie, tel qu’il est adopté par La- treille, forment, selon Fabricius, les genres Thymèle, Hélias et Pamphile , que Latreille n’adopte pas dans sa Méthode ; quant aux Hespéries de la division des Ru- raux, elles appartiennent à la tribu des Papilionides et aux genres Polyommate et Érycine. 7. ces mots. Les caractères du genre Hespérie, tel qu’il a été restreint HES par Latreille (Encycl. Méthod., art. PAPILLON), sont : antennes terminées distinctement en bouton ou en mas- sue; palpes inférieures courtes, larges et très-garnies d’épines. La massue des antennes sépare ce genre de celui des Uranies. Les Hesptries ont le corps générale- ment court et gros; la têle large et les antennes écar- tées à leur insertion ; elles sont terminées brusquement en une massue plus ou moins ovale el oblongue, finis- sant en pointe; dans quelques espèces, elles sont ar- quées à leur extrémité; dans d’autres, elles sont subite- ment courbées et crochues. Leurs palpes extérieures ou labiales sont larges, de trois articles et fournis de beau- coup d’écailles ; leur dernier article est petit compara- tivement au second. Leurs ailes sont fortes ; les infé- rieures sont toujours plissées au côté interne et souvent parallèles au plan de position dans le repos. Toutes leurs pattes sont propres à la marche; leurs tarses sont terminés par deux crochets petits, simples et très-ar- qués; leurs jambes postérieures sont armées de quatre ergots. Les chenilles sont presque nues, peu variées en couleurs, grêles aux deux extrémités ou du moins antérieurement ; elles ressemblent à celles de divers Lépidoptères nocturnes. Leur tête est grosse, souvent marquée de deux taches imitant des yeux. Ces chenilles se nourrissent des feuiiles de différents végétaux ; elles les roulent et les fixent avec de la soie et se métamor- phosent dedans; la chrysalide est unie ou sans émi- nences angulaires, el son extrémité antérieure est plus ou moins avancée en une pointe simple. Si l’on s’en rapporte aux figures de Stoll, les chrysalides de quel- ques espèces, de Surinam, seraient fixées à la manière de celles des Papilionides hexapodes, c’est-à-dire par la queue et par un lien passant au-dessus du corps et lui formant une ceinture. — Ces Lépidoptères fréquentent généralement les bois et les lieux garnis de Graminées; quelques espèces se plaisent dans les lieux humides et aquatiques. Plusieurs sont propres à l'Europe et à la France, mais le plus grand nombre appartient à l'Amé- rique. Latreille (loc. cit.) décrit cent soixante et onze espèces de ce genre; il les classe dans un grand nom- bre de divisions qu’il serait trop long de rapporter ici. L'espèce la plus commune en France est : L'HESPÉRIE DE LA MAUVE. Hesperia Malvæ, Fabr. ; le Papillon Grisette, Engram., Pap. d'Europe, pl. 46, fig. 78, A,B8,c; Papilio Alceæ, Esper, t. 1, (ab. 51, fig. 5, var. Sa chenille vit sur différentes espèces de Mauves et sa chrysalide est renfermée dans une légère coque de soie. Le Point de Hongrie, le Pleinchant, l'Échiquier, le Miroir, le Sylvain ou Bande noire sont d’autres espèces européennes de ce genre. HESPÉRIS. BOT. 7. JULIENNE. HESPÉROSCORDE. Hesperoscordum. Bot. Genre de la famille des Asphodélées, Hexandrie Monogynie, L., récemment institué par Lindley, pour une plante bul- beuse rapportée de la Californie; il est très-voisin du genre Allium , et ne se compose encore que de deux espèces dues, toutes deux, aux recherches de Douglas. La première, HESPÉROSCORDE HYACINTHINE, Æesperos- cordum Hyacinthinum , a les fleurs d'un beau bleu de ciel, l’ombelle très-compacte, et les pédicelles portant les fleurs les plus extérieures de cetle ombelle, recour- HÉT bés et guère plus longs que les fleurs elles-mêmes. La seconde, HESPÉROSCORDE A FLEURS BLANCHES , //es- peroscordum lacteum, Bot. regist., 1689, a son bulbe qui s'élève ordinairement hors de terre, du volume d'une forte aveline ou d’une petite noix; il est revètu de tuniques luisantes, brunâtres et finement réticulées ; ses racines sont fibreuses el déliées. Les feuilles, au nombre de quatre ou cinq, sont longues de quinze pouces environ, larges de deux lignes, de peu de con- sistance, linéaires, canaliculées et d’un vert jaunâtre ; elles entourent une hampe un peu plus longue, faible, cylindrique, jaunâtre, terminée par une ombelle com- posée de quinze à vingt fleurs, portées sur des pédi- celles dont la longueur égale trois fois au moins celle des fleurs; cette ombelle est entourée à sa base d’un involucre polyphylle, à folioles linéaires, subulées et d’un brun jaunâtre. Le périanthe est composé de trois sépales blancs, un peu verdâtres extérieurement, ova- les, aigus, presque carénés, et de trois pétales ovalaires, échancrés au sommet, blancs, avec une petite ligne saillante, verte à leur base. Les six étamines ont leurs filaments blancs, dilatés, foliacés, soudés au delà de moitié et entourant l'ovaire ; chacun de ces filaments, formant un segment lancéolé, aigu, porte une anthère biloculaire, ovale et jaune. L'ovaire est sessile, trilocu- laire, terminé par trois glandes arrondies; le style est cylindrique , articulé au-dessus de l'ovaire et terminé par un stigmate simple et renflé. Le fruit consiste en une capsule à trois loges, à trois valves septlifères au centre, renfermant un assez grand nombre de semen- ces noires, anguleuses, presque cruslacées. Ces plantes paraissent devoir réussir dans tous les terrains et s’y naturaliser parfaitement ; jusqu'ici, comme on n’en possède encore que très-peu de bulbes, on a dû les soigner et les lever de terre ainsi qu’on fait pour les Tulipes, mais tout porte à croire que l’on pourra, sans crainte, les y laisser constamment. HESPET. pois. Pour Hepset. F. ce mot. HESPHORUS. min. Synonyme de Chaux fluatée verte phosphorescente. HETZÆRI. Hetærius. 1Ns. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Clavicornes, établi par le doc- teur Erichson, dans sa nouvelle Monographie des His- téroïdes, avec les caractères suivants : mandibules exsertes, presque égales; antennes insérées sous le bord du front; leur tige est courte, épaisse, et leur bouton solide; prosternum légèrement émarginé postérieure- ment; jambes obtusément anguleuses extérieurement ; avant-dernier segment de l'abdomen dorsal et perpen- diculaire, le dernier incliné; corps court, carré el petit. Ce genre ne se compose encore que de l’Aister qua- dratus de Paykul. HÉTÉPOZITE. min. Variété de Fer phosphaté man- ganésifère, découverte par Alluau dans les environs de Limoges, et qui se reconnaît à sa forme prismatique rhomboïdale oblique, sous l’angle de 100 à 101 degrés; sa couleur est le gris-verdâtre, s'irisant en bleuâtre et en violet ; sa dureté est assez grande pour entamer le verre ; sa densité est de 5,590. L'Hétépozite se fond au chalumeau en un émail brun-foncé; son analyse chi- mique à donné : Acide phosphorique, 45; protoxyde HÉT 417 de Fer, 55; protoxyde de Manganèse, 18; Eau, 4. HÉTÉRACANTHE. Æeteracantha. 1xs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Féronides, établi par Brullé qui lui assigne pour caractères : palpes longues et grêles; mandibules for- tes et avancées; lèvre supérieure courte et bilobée ; cor- selet en cœur; élytres larges et courtes ; corps plat; épe- ron inférieur des jambes de devant (l’une des deux gran- des épines terminales) plus long, placé tout à fait à l’ex- trémité, et élargi de manière à pouvoir creuser la terre. HÉTÉRACANTHE DÉPRIMÉE. Æeteracantha depressa, Br. Le dessus du corps est d’un brun foncé; le dessous est un peu ferrugineux, ainsi que les antennes et les pattes ; la tête et le corselet sont lisses ; ce dernier pré- sente, en avant, une dépression dans toute sa largeur, et de chaque côté, en arrière, on remarque un enfonce- ment large et profond; les élytres ont des siries, mais si faibles qu’elles paraissent être lisses. Taille, sept li- gnes. D'Égypte. HÉTÉRACIE. Heteracia. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, institué par Fischer et Meyer qui lui ont assigné pour caractères : calathide multifiore, di- visée en huit parties et écailleuse à sa base; clinanthe plan el nu; akènes extérieurs comprimés, tétragones, recouverts d’une écorce subéreuse, mucronés et tron- qués au sommet et dépourvus d’aigrette; ceux du cen- tre sont presque cylindriques, tronqués et terminés par une aigrelte formée de plusieurs rangées de cils allon- gés, scarieux et dentelés. La seule espèce connue est P'HÉTÉRACIE DE SZOVITS, /leteracia Szovitsii, F.et M., plante annuelle, petite, glabre, rameuse, à feuilles ron- cinées et sagiltées; à fleurs jaunes. On la trouve dans les champs arides et dans les steppes de la Daourie. HÉTERACTIDE. Heteractis. Bor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées, établi par le pro- fesseur De Candolle qui lui assigne pour caractères : ca- pitule multiflore, hétérogame; fleurs du rayon femelles, disposées sur deux rangs et ligulées; fleurs du disque mâles, tubuleuses, à cinq dents; involucre formé de deux rangées d'écailles égales, linéaires, aiguës, un peu roulées vers les bords ; réceptacle convexe, alvéolé; akènes du disque linéaires, glabres, avortés; ceux de la couronne plano-comprimés , oblongs et glabres ; aigrette pourvue d’une rangée de soies scabres et très- caduques. On ne connail encore de ce genre qu’une seule espèce : HÉTÉRACTIDE EN FAUX, /leleractis falcata ; c'est un sous-arbrisseau entièrement glabre; ses tiges sont rameuses et dressées ; ses feuilles sont éparses, ses- siles, linéaires, acuminées, très-entières, un peu cour- bées en faux ; les capitules sont réunis en corymbe au sommet des Liges et garnis de fleurs jaunes. HÉTÉRADELPHIE. Æeteradelphia. maAm.Ce mot qui, littéralement, exprime des frères jumeaux très-dissem- blables, s'applique à deux individus adhérents dont l’un, bien développé, a acquis presque toute la perfection de l'espèce, et l’autre est demeuré plus ou moins imparfait, par défaut de développements successifs. 77, MonSTRE. HETÉRANDRE. Æeterandrus. got. Plante dont les étamines et les anthères sont de forme différente. HÉTÉRANTHE. nor. Assemblage de fleurs différentes sur une même iige. 418 HÉT HÉTÉRANTHÉMIDE. Æeteranthemis. Ce genre que le docteur Schott avait créé dans la famille des Sy- nanthérées pour une plante, Æeteranthemis viscido- hirla, qu'il avait observée aux environs d'Algesiras en Espagne, à été reconnu pour ne point différer essen- tiellement du genre Chrysanthemum dont, suivant De Candolle, il forme à lui seul une section. HÉTÉRANTHÈRE. Æeteranthera. BoT. Ce genre de la famille des Pontédériées de Kunth, et de la Triandrie Monogynie, L., a été primitivement établi par Palisot- Beauvois (4ct. Soc. Amer., 4, p. 75), sous le nom d'Heterandra. En l’adoptant, Ruiz et Pavon lui ont donné le nom d’Æeteranthera admis généralement. Dans la Flore de l'Amérique du nord de Michaux, Ri- chard père a fait connaître le même genre et l’a nommé Leptanthus. Ses caractères sont : périanthe corolloïde, dont le tube est très-long el le limbe à six divisions égales et élalées ; trois étamines; un style et un stig- mate simple; capsule triloculaire, polysperme. Les es- pèces de ce genre, en pelit nombre, sont des plantes aquatiques, indigènes de l'Amérique méridionale et sep- tentrionale. Leurs feuilles sont engainantes à leur base; leurs fleurs, solitaires, sortent de la gaine des feuilles. L’'Heteranthera reniformis, Ruiz et Pavon ( For. Pe- ruv., 1, p. 45, tab. 71) peut être considéré comme le type du genre. Kunth (Genera Nov. et Spec. Plant. æquin., 1, p. 265) lui assigne pour synonyme le Lep- tanthus reniformis de Michaux. Cette espèce a des feuilles orbiculées réniformes, et se fait surtout remar- quer par une de ses étamines beaucoup plus longue que les autres, et en outre conformée en fer de flèche. C'est ce dernier caractère qui a valu au genre les noms d'Heterandra el Heteranthera.Le Pontederia limosa de Swartz (Flor. Ind. occid., 1, p. 611), qui n’a que trois étamines , à été rapporté à ce genre par Willde- now. Hooker (Æxotic Flora, mars 1824, n° 94) pense que l'Heteranthera graminea, Vahl, Leptanthus gra- mineus, Michx., doit constituer un genre particulier, en raison de l’unilocularité de sa capsule, de son port remarquable qui ressemble à celui de certains Potamo- getons, et de ses fleurs jaunes. Willdenow, qui aussi avait trouvé qu’une seule loge dans les fruits du Lep- tanthus gramineus, en avait déjà formé le genre Schollera. F. ce mot. HÉTÉRANTHIE. Heteranthia. 805. Ce genre, établi par Nées et Martius, dans la famille des Scrophulari- nées, pour une plante nouvelle du Brésil, qu'ils ont nommée Heteranthia decipiens, ne paraît nullement différer du genre ’rolikia de Sprengel. F7. VROLIKIE. HETERANTHUS. 8or. Synonyme d'Aomoianthus.r. HOMOÏANTHE. HÉTÉROBRANCHE. Æelerobranchus. 8oT. Ce genre, formé par Geoffroy Saint-Hilaire, aux dépens du genre Silure, présente pour caractères : Lêle garnie d’un bouclier âpre, plat et d'autant plus large que les fron- taux et les pariétaux donnent des lames latérales qui recouvrent l’orbile et la tempe; opercule petit; outre les branchies ordinaires, des appareils ramifiés, adhé- rents à la branchie supérieure du troisième et du qua- trième arc branchial, el qui paraissent être une sorte de branchies surnuméraires; épine pectorale forte et HÉT dentelée; corps nu et allongé ainsi que les nageoires dorsale et anale; point d’épine à la dorsale ; caudale distincte; huit barbillons. Geoffroy a publié sur ce genre des détails anatomiques d’un haut intérêt, dans les planches 16 et 17 de la description de l'Égypte. Ce sont des Poissons du Nil, du Sénégal, dont la chair est médiocre. Les espèces principales sont : HÉTÉROBRANCHE HARMONT. //elerobranchus anguil- laris, Hasselq. Il a le dos d’un vert noirâtre, l’abdo- men d'une teinte moins foncée; il porte sur la caudale, la dorsale et même le bout de la queue quelques taches plus noires encore et éparses; les ventrales, le bord supérieur de la dorsale et le bout de la caudale sont rougeâtres ; la dorsale a 72 rayons, l’anale 54, les pec- torales 9, les ventrales 6, la caudale 21. Il faut ajouter à ce genre : HÉTÉROBRANCHE BALÉ, Æeterobranchus bidorsalis, Geoff.; HÉTÉROBRANCHE BRUN, Æeterobran- chus fulvus; Macroptéronote brun, Lacép., etc. HÉTÉROBRANCHES. moLL. Ÿ. SYPHONOBRANCHES. HÉTÉROCARPE. Bor. H. Cassini nomme ainsi la ça- lathide d’une Synanthérée, qui offre des fruits dissem- blables entre eux ou seulement par les aigreltes; telle est celle de l’/Zeterospermum, etc. HÉTÉROCARPELLE. Æeterocarpella. 8oT. (Chaodi- nées.) Second genre de la première section de la famille des Chaodinées de Bory. Plus compliqué dans son or- ganisation que le genre Chaos, il offre la même dispo- silion dans le mucus constitutif; mais les corpuscules qui le colorent y varient infiniment pour la forme et pour la disposition; et dans une pareille étendue de mucus, ces corpuscules ne sont pas semblables. Bory décrit comme espèces : 10 l’ÆZeterocarpella monadina, consistant en globules simples, monadiformes, marqués au milieu d’un cercle concentrique, comme s’il exis- tait, ainsi que dans les globules du sang, un globule intérieur; % l’ÆHeterocarpella geminata, consistant en globules semblables à ceux de l'espèce précédente, unis deux à deux et d’une forme ovoïde ; 5° l’Æeterocar- pella telracarpa, globules de six à vingt fois plus con- sidérables que ceux des espèces précédentes, ovoïdes ou obronds, comme divisés en quatre quartiers par deux sections en diamètre, lesquels contiennent chacun un globule semblable à ceux qui se voient dans les es- pèces précédentes; 4° l'Æeterocarpella pulchra, glo- bules encore plus grands que dans la précédente, obronds, mais sinueux sur les côtés, divisés en deux dans le sens des sinuosilés opposées ; chaque sore con- tenant des corpuscules obronds, placés à côté les uns des autres, ayant leur axe disposé vers le centre du grand globule qui les renferme et qui est marqué d’un point transparent; 5° l’Æeterocarpella reniformis, composée de deux à quatre et cinq corpuscules réni- forines, allongés, disposés parallèlement en diminuant de taille et transversalement, dans un globule ovale, formé par une membrane parfaitement hyaline; 6° l Æe- terocarpella botrytis, globules réunis en amas qui affectent une forme triangulaire, tronqués vers les sommets, et se disposant souvent base à base. Lyngbye a passablement saisi cette disposition dans la figure 2 de son Æchinella radiosa, pl. 69, €. HÉTÉROCARPIENS. 80T. Desvaux a donné ce nom HET aux fruits provenus d’ovaires qui, se développant avec d’autres parties, n’ont pas été cachés par celles-ci, mais qui ont subi seulement quelques modifications dans leurs formes primitives. HÉTÉROCÉOPIENS. BoT. Pour Hétérocarpiens. . ce mot. HÉTÉROCÈRE. Æeterocerus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Clavicornes, établi par Bose (Act. de l’ancienne Soc. d'Hist. nat. de Paris, t. 1, pl. 1, fig. 5) et adopté par tous les entomologistes; ses caractères sont : tarses courts, n'ayant que quatre articles distincts et se re- pliant sur les côtés extérieurs des jambes qui sont trian- gulaires, épineuses ou ciliées, surtout les deux premiè- res,et propres à fouir. La tête des Hétérocères s’enfonce postérieurement jusqu'aux yeux, dans le corselet, se rétrécil et se prolonge un peu antérieurement. en ma- nière de museau arrondi; le labre est extérieur, grand el presque circulaire ; les mandibules sont fortes, cor- nées et bidentées à leur pointe; les mâchoires ont deux lobes : l'interne est pointu el en forme de dent, et le terminal est plus grand et cilié; les palpes sont cour- tes et filiformes : les maxillaires ont le dernier ar- ticle un peu plus long que les précédents et presque ovoïde, les deux derniers articles des labiales sont pres- que égaux et cylindracés; la languette s'élargit vers son bord supérieur qui est largement échancré; le men- ton est grand et offre aussi une grande échancrure qui le fait paraître comme fourechu; les antennes sont à peine plus longues que la tête; leurs sept derniers ar- ticles forment une massue dentée et arquée ; le corse- let est transversal, courtet sans rebords ; ses côtés sont arrondis. L’avant-sternum s'avance sur la bouche; le corps est ovale, aplati; les pieds sont courts et propres à fouir la terre, avec les jambes antérieures plus larges et portant à leur côté extérieur une rangée d’épines parallèles ; les tarses sont courts, ils se replient sur les jambes et ne paraissent composés que de quatre arti- cles, le premier étant très-court et peu distinct; le der- nier article est armé de deux ongles grêles et distincts. Ces insectes sont très-voisins des Dryops d'Olivier, ou des Parnes de Fabricius, mais ils s’en distinguent, ainsi que de tous les autres Clavicornes, par les tarses et par les antennes. Ils vivent dans le sable ou dans la terre humide, près du bord des eaux, et sortent de leur trou lorsqu'on les inquièle en marchant sur le sol; leur larve, que Miger a observée le premier, vit aussi dans les mêmes lieux. La seule espèce que l’on ait en- core trouvée à Paris est : L'HÉTÉROCÈRE BORDÉ.{eterocerus marginatus, Bosc (loc. cit.), Fabr., Latr., Illig., Panz., f'aun. Ins. Germ., fase. 95, fig. 11, 12. Il est long d’une ligne ; son corps est velu, obscur, avec les bords et quelques points des élytres d’un jaune ferrugineux. HÉTÉROCHÈLE. Helerochelus. cRusr. Épithète que l’on donne à tout Crustacé qui présente naturellement un bras plus grand que l’autre qui lui correspond. HÉTÉROCHÈTE. Æeterochæta. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, établi par De Candolle qui lui assigne pour caractères : capi- tule multiflore, radié; fleurs de la couronne ligulées, HET 419 linéaires, femelles, disposées sur plusieurs rangs; celles du disque à cinq dents et hermaphrodites ; réceptacle nu, ponctulé ; involucre formé de deux ou trois ran- gées d’écailles acuminées, presque égales ; akènes pu- bères,comprimés; aigrette double: l'extérieure courte et paléacée, l’intérieure longue, sétiforme et scabre. Les Hétérochètes, au nombre de six espèces, sont des plantes herbacées, velues ou pubescentes, dont les capi- tules sont solitaires au sommet des tiges et garnis de fleurs blanches ou purpurines. La plupart sont origi- naires de l’Inde; quelques-unes se trouvent dans l’Amé- rique méridionale. HÉTÉROCHROME. 1vr. Espèce du genre Cucullan. F, ce mot. HÉTÉROCLITE. Syrrhaptes. o1s. Heteroclitus, Vieillot. Genre de l’ordre des Gallinacés. Caractères : bec court, grêle et conique ; mandibule supérieure fai- blement courbée, avec une rainure ou sillon parallèle à l’urètre; narines placées de chaque côté du bec et à sa base, recouvertes par les plumes du front; pieds em- plumés jusqu'aux doigts; ceux-ci au nombre de trois, dirigés en avant et réunis jusqu'aux ongles ; rectrices étagées : les deux intermédiaires filiformes et très-al- longées; première rémige la plus longue et allongée, ainsi que la seconde, en forme de fils. La connaissance de ce genre qui ne se compose encore que d’une seule espèce, est due à Pallas; il a découvert l'Hétéroclite au- quel on a donné pour nom spécifique celui de ce savant voyageur dont les travaux ont si puissamment con- couru aux progrès des sciences, dans les plaines arides et desséchées de la Tartarie australe, vers les bords du lac Baïkal. Cet Oiseau y est appelé Sadscha par les na- turels ; quoiqu'il n’y soit pas très-rare, il a été cepen- dant très-peu observé; la raison en est facile à saisir : circonserits dans une étendue assez médiocre d’un pays que rien ne porte à visiter, et dont les habitants igno- rants et barbares repoussent tout ce qui présente les formes de la civilisation, les Hétéroclites, aussi sauva- ges que les Tartares dont ils ont à redouter les flèches meurtrières, doivent naturellement se retirer dans les abris les plus solitaires et les plus inaccessibles, où ils se tiennent presque constamment cachés. C’est sans doute pourquoi Pallas, si bon observateur en toutes circonstances , n’est entré dans aucun détail relative- ment à l'histoire des Hétéroclites; la dépouille dessé- chée du seul exemplaire qu’il ait rapporté lui avait méme été donnée par Rytschof. Delanoue, qui depuis Pallas a traversé les déserts qui bornent cet immense empire voisin de la Chine, a été plusieurs fois à même d'étudier les Hétéroclites ; il les a observés dans leur marche lente et même pénible en apparence, puisqu'elle les oblige à de fréquentes alternatives de repos; il à étudié leur vol rapide, bruyant, direct et élevé, mais peu soutenu ; leur manière de chercher sur un sable mou- vant une nourriture qui consiste en peliles graines amences par les vents. Dans ses recherches sur les soins qu'ils prennent de leur progéniture, il a plusieurs fois surpris la femelle, malgré de vives inquiétudes, ne se décidant qu’à la dernière extrémité à quitter le nid où se trouvait l'espoir d’une nouvelle famille. Ce nid n’of- frail pour tout duvel que quelques brins de Graminées, 420 HÉT entourés de sable; il contenait quatre œufs d’un blanc roussâtre, tachetés de brun, et se trouvait placé au milieu de quelques pierres amassées sous un buisson. HÉTÉROCLITE DE PALLAS. Syrrhaptes Pallasii, Tem., Ois. color., pl. 95; Z'etrao paradoxæus, Lath.; Hete- roclitus T'artaricus, Vieill. Parties supérieures d’un jaune cendré, avec les plumes bordées de noir à l’ex- trémité, ce qui dessine sur le dos un grand nombre de lunules et de taches noirâtres ; sommet de la tête jau- nâtre, encadré par une ligne formée de lunules noi- râtres; côtés du cou d’un jaune orangé, plus vif vers la gorge qui est de la même couleur; tectrices alaires intermédiaires terminées de rouge pourpré; rémiges noirâtres, bordées de jaunâtre , les deux extérieures entièrement noires et dépassant les autres en longueur; rectrices élagées, d’un cendré jaunâtre, terminées de blanc , les deux intermédiaires plus longues et noires dans la partie mince et allongée; ventre d’un cendré jaunâtre, bordé par une large bande noire; parties in- férieures d’un blanc cendré; bec jaunâtre; ongles noirs. Taille, douze pouces. La femelle diffère peu du mâle; on la distingue néanmoins faciiement à la privation des longues plumes des ailes et de la queue. HÉTÉROCOME. AHelerocoma. 80T. Genre de la fa- mille des Synanthérées, et de la Syngénésie égale, L., établie par De Candolle (Ann. du Mus., vol. xvi, p.190) et offrant pour principaux caractères : involucre pres- que cylindrique, formé de folioies disposées sur deux rangs, inégales, appliquées, lancéolées, linéaires et aiguës; réceptacle plan, garni de paillettes analogues aux folioles de l’involucre; calathide composée de fleu- rons égaux , nombreux, réguliers el hermaphrodites; ovaires oblongs, glabres, marqués de côtes longitudi- nales, surmontés d’un bourrelet el d’une aigrette dou- ble : l'extérieure courte, composée d’un seul rang de poils laminés, l’intérieure longue et composée de poils plumeux. Après avoir examiné, dans l’herbier de Des- fontaines, un échantillon de la plante sur laquelle ce genre a été fondé, H. Cassini a conclu qu’il appartient à la tribu des Vernoniées. On ne connaît encore que le {teterocoma albida, arbrisseau du Brésil, à feuilles alternes, à capitules sessiles dans les aisselles des feuilles. HÉTÉRODACTYLES. o1s. Blainville donne ce nom (Prodr. d’une nouv. distrib. systém.) à une famille d'Oiseaux grimpeurs, qui comprend ceux dont le doigt externe est versatile, comme les Coucous, Barbus, Anis, elc. HÉTÉRODENDRE. Helerodendrum. Bot. Genre de la Dodécandrie Monogynie, L., établi par Desfontaines (Mém. du Muséum d'Hist. nat. vol. 4, p.8) qui l'avait rapporté aux Térébinthacées. Dans la révision de cette dernière famille (Annales des Sciences naturelles, juil- let 1824), Kunth en a exclu l’Æeterodendrum, et il a indiqué avec doute sa place dans les Sapindacées. Ses caractères ont été ainsi exprimés : calice cupuli- forme, presque entier ou légèrement denté, persistant; corolle nulle; disque membraneux, entier, logé au fond de la fleur et ceignant l'ovaire contre lequel il n’est pas étroitement appliqué; six ou douze étamines insérées entre le disque et l'ovaire, exsertes et presque HÉT égales; filets cour(s. libres et un peu épaissis à la base; anthères obovées, bifides, sagittées à la base et fixées par celle-ci, biloculaires, déhiscentes par une fente longitudinale et latérale; ovaire supère, sessile, tantôt obové, presque arrondi, à quatre loges, couronné par quatre stigmates sessiles papillaires et divergents, tan- tôt obové, comprimé, biloculaire, ombiliqué par un stigmate obtus et simple. L’ovule, unique dans chaque loge, varie selon que les ovaires sont quadriloculaires ou biloculaires; dans les premiers, il est presque ar- rondi, obové, dressé et placé sur un tubercule adhé- rent à l'axe; dans les autres, il est obové et fixé sur la base de l’ovaire. Le fruit n’a pas été observé. L’Heterodendrum oleæfolium, Desf., loc. cit., tab. 5, est la seule espèce du genre. C’est un arbris- seau indigène de la Nouvelle-Hollande, rameux, revêtu d'une écorce grisätre, garni de feuilles alternes, briève- ment pétiolées, glabres, coriaces, lancéolées, entières, glauques et persistantes. Les fleurs sont petites et dis- posées en grappes axillaires simples ou ramifiées. HÉTÉRODÈRE. Heteroderes. 1Ns. Genre de la fa- mille des Serricornes, tribu des Élatériens, établi par Latreille qui lui reconnaît pour caractères : antennes simples; front terminé par un chaperon très-marqué, demi-cireulaire; corselet fort grand, plus large que l'abdomen, aussi large au moins que long, avec ses angles postérieurs très-forts, appliqués à leur extré- inité sur les épaules. Une seule espèce constitue ce genre, c’est l’'HÉTÉRODÈRE BRUN, //eteroderus fuscus, Latr.; elle est de Cayenne. HÉTÉRODERMES. REPT. Famille établie parmi les Serpents, dans la Zoologie analytique de Duméril , et dont le principal caractère consiste dans la diversité des écailles qui sont petites sur le dos, et en plaques ou en demi-plaques sous le corps el sous la queue. Du- méril y range ses genres Crotale, Boa, Trigonocéphale, Vipère, Trimésure, Bongare, Aipysure, Disteyrie, Pla- ture. Couleuvre, Erpéton el Erix. 7, ces mots. HÉTÉRODON. mau. Pour Hétéroodon. Voyez ce mot. HÉTÉRODON. repr. Beauvois avait établi sous ce nom, pour une simple Couleuvre que caractérisent deux dents plus longues que les autres aux mâchoires supérieures, un genre qu'adopla avec doute Latreille dans le Buffon de Déterville. Il a disparu dans le tableau erpélologique inséré au tome sixième de cet ouvrage. Bosc a observé à la Caroline le Serpent qui servit de type au genre dont il s’agit. Daudin en a fait son Co- luber Heterodon. Sa taille varie entre dix-huit pouces et trois pieds; il est noirâtre en dessus et blanchâtre en dessous, avec la tête de forme triangulaire. HÉTÉRODONTE. Aeterodontus. pois. ( Blainville.) Synonyme de Cestracion, sous-genre de Squale. 7. ce mot. HÉTÉROGÉNÉES. 8ort. (Lichens.) Acharius a réuni dans cet ordre, le cinquième de sa première classe, les Idiothalames , les Lichens dont l’apothécie est presque simple, composée d’un thalamium solitaire et munie d’un nucleum. Les genres Graphis, Verrucaria et Endocarpon, constituent cet ordre qui n’est point na- turel. HÉT HÉTÉROGRAPHE. Æeterographa. pot. (Lichens.) Ce genre qui fait partie du groupe des Graphidées du professeur Fée, établit le passage des Arthonies aux Opégraphes; il a élé créé par Chevallier qui a publié un très -bel ouvrage iconographique sur les Hypoxy- lons. Le nom de Polymorphuim, donné par cet au- teur, ayant paru inadmissible parce qu’il est adjec- tif, Fée lui a substitué celui par lequel il se trouve désigné dans ce Dictionnaire. L'Hétérographe est fon- dée sur deux Opégraphes, le fuginea et le quercina des auteurs. Chevallier, qui a très-bien étudié l'or- ganisation de l'Hétérographe, regarde ce genre comme intermédiaire entre les Hystéries et les Opégraphes. Il se rapproche en effet des premiers par l'absence de toute croûte lichénoïde, et par sa manière de croître; des seconds par son organisation, et diffère néanmoins des uns et des autres par son mode de développement, la forme de ses réceptacles, et les changements qu’é- prouvent ceux-ci. Ces plantes croissent, ainsi que leur nom spécifique l'annonce, sur l’épiderme des écorces du Hêtre et du Chêne; et l’on doit y faire entrer comme variétés les Opegrapha conglomerata de Per- soon, etepiphega d'Acharius. HÉTÉROGYNES. Æeterogyna. ins. Famille de l’ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, com- posée de deux ou trois sortes d'individus dont les plus communs, les neutres ou les femelles, n’ont point d’ai- les, el rarement des yeux lisses, très-distincts. Tous ces insectes ont la languette petite, arrondie, voûütée ou en cuiller; leurs antennes sont coudées. Les uns vivent en sociétés qui se composent de trois sortes d'individus; les mâles et les femelles sont ailés, et les neutres sont aptères; ils forment le grand genre Fourmi de Linné dont Latreille a fait sa tribu des FORMICAIRES. 7. ce mot. Les autres vivent solitairement, et chaque espèce n’est composée que de deux sortes d'individus; les mâles ailés et les femelles aptères. Ils composent le grand genre Mutille de Linné ou la tribu des Mutillai- res de Latreille. 7. ce mot. HÉTÉROGYNIDE. Heterogynis. ins. Lépidoptères ; genre de la famille des Crépusculaires, tribu des Pro- erides, institué par Rambur, qui lui assigne pour ca- ractères : trompe presque nulle; paipes rudimentaires, très-velues ; antennes longues, sétiformes, assez forte- ment pectinées, dont les dentelures diminuent progres- sivement du milieu à l'extrémité; corps et abdomen très-minces, médiocrement velus; celui-ci Lerminé par deux crochets en forme de pinces, prolongés en pointe, et qui par leur réunion, forment inférieurement une ouverture ovalaire; pattes à tarse court, les postérieures n'ayant qu’une paire d’épines aux Libias; crochets sim- ples; ailes demi-transparentes, couvertes de poils cou- chés et non d’écailles ; cellule discoïdale des supérieures ouverteextérieurement ou seulement formée par un ru- diment de nervure, formant un angle rentrant; la base des inférieures offrant une soie très-forte et très-longue, qui s'engage dans un anneau des supérieures. HÉTÉROGYNIDE PARADOXALE. Helerogynis paradoæxa, Rambur. Sa taille est d'environ un pouce, les ailes étendues ; le corps est mince et très-grêle ; les ailes sont entièrement d’un brun roussâtre, elles sont demi- HÉT 421 transparentes, avec des franges assez larges , formées de poils déliés. On la trouve communément au midi de l'Espagne. HÉTÉROIDE. /eteroideus. Bot. On se sert de cette épithète pour désigner des plantes dont les organes varient de forme sur le même individu : telles sont les feuilles du Broussonetia papyrifera. HÉTÉROLÉPIDE. AHeterolepis. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi primitivement sous le nom d’AÆeteromorpha par Cassini (Bullet. de la So- ciété Philom., janvier 1817). Cet auteur ayant ensuite réfléchi qu'une telle dénomination pouvait être consi- dérée comme un adjectif, a cru devoir lui substituer celle d'Aelerolepis. 11 lui à donné les caractères sui- vants . involucre composé de folioles disposées irré- gulièrement sur deux ou trois rangs, inégales et dis- semblables : les extérieures lancéolées, les intérieures larges, ovales, obtuses , membraneuses, scarieuses et frangées; réceptacle alvéolé; calathide radiée, dont les fleurons du centre sont nombreux, réguliers, herma- phrodites, el ceux de la circonférence à deux languel- tes, femelles, munis cependant d’étamines avortées : akènes courts,cylindracés, hérissés, à deux pointes, sur- montés d’une aigrette composée de soies nombreuses, inégales, laminées et plumeuses sur toute leur surface. L'auteur de ce genre l’a placé dans la tribu des Arctoti- dées, dont il offre tous les caractères, el notamment celui tiré du style; ila, en outre, insisté sur les corolles biligulées de la circonférence qu’il ne faut pas confon- dre avecles corolles labiatiflores. Cette différence essen- lielle, jointe à l’organisation du style et aux corolles régulières du centre, ne permet pas de rapprocher l'Heterolepis de la tribu des Mutisiées. L’eterolepis decipiens, H. Cass., OEdera alienu, L., et non OEdera alienata de Thunberg, a été nom- mée Arnica tnuloides par Vahl. Jacquin l’a figurée, Hort. Schænbrunn., tt. 11, tab. 154. C'est un arbuste du cap de Bonne-Espérance, dont la tige est branchue, couverte d’un coton blanc et entièrement garnie de feuilles éparses , étalées, un peu fermes, linéaires, ai- guës, ayant la face supérieure verte el luisante, tandis que l’inférieure est tomenteuse el blanche. Les cala- thides, larges el composées de fleurs jaunes, sont soli- taires à l'extrémité des branches. HETEROLOBE. /Zeterolobus. 8or. Pourvu de lobes de formes différentes. HETEROLOMA. BoT. Genre formé par Desvaux aux dépens de l'ÆZedysarum, L. f. SAINFOIN. HÉTÉROMÈRES. Heleromera.1ns. Section de l’ordre des Coléoptères, établie par Duméril, et comprenant tous ceux qui ont cinq articles aux quatre premiers Larses et un de moins aux derniers. Elle renferme quatre familles qui sont les Mélasomes, les Taxicornes, les Sténélytres el les Trachélides. . ces mots. HETEROMORPHA. BOT. /”. HÉTÉROLÉPIDE. HÉTÉROMORPHES. Æeteromorpha. 2001. Blainvilie propose sous ce nom l'établissement d’un sous-règne composé d'êtres qui ne paraissent point avoir de formes symétriques ou déterminées , tels que les Éponges, les Corallinées et les Infusoires. 122 HÉT HETEROMYS. mam. Desmarest a proposé ce nom pour le Hamster anomal. HÉTÉRONOME. Æeteronoma. Bot. Genre de la fa- mille des Mélastomacées, établi par le professeur De Candolle, aux dépens du genre Ahexia, avec les carac- tères suivants : calice persistant, tubuleux, à quatre dents triangulaires, aiguës; quatre pétales ovales et submucronés; huitanthères dont quatre alternativement plus longues, se terminant par un appendice linéaire et bifide , les autres ont deux simples soies , et toutes sont réunies par leur base; capsule à quatre loges et de même longueur que le calice; semences comprimées, en forme de cuiller, transversalement ruguleuses, sca- bres, avec des stries parallèles sur le dos. La seule espèce de ce genre, connue jusqu'ici, a élé nommée IÉTÉRONOME A FEUILLES DIVERSES, Æelferonoma diver- sifolium. C’est une plante herbacée, glabre, dont les tiges sont ramifiées, (étragones, garnies de feuilles pé- tiolées, ovales. aiguës, à cinq nervures serrato-ciliées ; les cimes ou corymbes sont lâches, terminales et com- posées d’un petit nombre de fleurs rosées fort élégantes. Cette jolie plante, dont on doit la découverte à Dombey, est originaire du Pérou. HÉTÉRONOTE. Æeteronotus. 1Ns. Hémiptères, sec- tion des Homoptères, famille des Cicadaires. Ce genre a été établi par Delaporte qui lui assigne pour carac- tères : antennes filiformes, insérées entre les yeux qui sont grands, globuleux et saillants ; tête transversale, triangulaire; bec court, ne dépassant pas la base des pattes intermédiaires; corselet convexe, muni d’un appendice très-prolongé en arrière; abdomen court ; tarière en forme de sabre dans les femelles; élytres membraneuses ou pseudélytres plus ou moins longues, offrant en dessus une échancrure sensible; elles sont transparentes el parcourues par des nervures assez fortes; paltes de médiocre longueur; jambes antérieures un peu élargies, les postérieures longues ; premier ar- ticle des tarses assez grand, le second fort petit, le troisième le plus grand; ongles courts. Ce genre paraîl avoir les rapports les plus incontestables avec le genre Combophora , de Germar, et n’en diffère que par le prolongement postérieur du corselet qui se termine en épines courtes, reposant sur un petil nœud. Or, ce ca- ractère est-il suffisant pour établir une différence géné- rique ? Les espèces introduites par Delaporte sont au nombre de six, toutes nouvelles et de l'Amérique du Sud. Nous citerons comme principale : HÉTÉRONOTE ÉPINEUX. //eleronotus spinosus, Ann. Soc. ent. de France, 1, p. 96, pl. 5, fig. 7. Il est d’un jaune luisant; sa tête a deux lignes longitudinales noires; son corselet est armé de chaque côté d’une forte épine arquée; le prolongement postérieur est formé de deux lobes placés l’un à la suite de l’autre; le dernier plus gros portant les trois épines : une de chaque côté et la troisième au milieu, en dessous. Tout le corselet est nuancé de noir, de jaune et de brun; l'abdomen est court; les pseudélytres sont grandes, transparentes et d’un beau jaune. Taille, quatre lignes. De Cayenne. HÉTÉROODON. mam. Nom du sixième sous-genre établi par Blainville dans le genre Dauphin pour les espèces qui diffèrent entre elles par leurs dents qui, en HÉT général, sont peu nombreuses. La seule espèce authen- tique de ce sous-genre forme le type du genre Hype- roodon de Cuvier. F. DAUPHIN. HÉTÉROPAPPE. Zeteropappus. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, institué par Lesson pour une plante du Japon, que Thunberg avait placée parmi les Astères. Caractères : capitule multiflore, hétérogame; fleurs de la couronne femelles, ligulées et disposées sur un seul rang; celles du disque bermaphrodites, tubuleuses et à cinq dents; involucre formé d’un double rang d’écailles étalées et divergentes; akène sans bec; aigrette coroniforme dans les fleurs femelles, garnie d’une rangée de soies dans les fleurs hermaphrodites.L'HÉTÉROPAPPE HISPIDE, Heteropappus hispidus, Less., Aster hispidus, Thunb., FI. Jap. 315, est une plante herbacée, dressée, rameuse, à feuilles alternes : les inférieures oblongues-ovales , crénelées, les supérieures lancéolées. Les capitules sont pelits, so- litaires à l'extrémité des tiges avec les fleurs de la cou- ronne blanches et celles du disque jaunes. HÉTÉROPE. Heleropus. man. Genre de la famille des Marsupiaux, institué par Jourdan, et qui, comme l'indique son nom, se distingue des Kanguroos et de tous les autres Mammifères de ce groupe, par des jambes et des tarses postérieurs beaucoup plus courts et plus trapus que les leurs; de plus l’ongle du grand doigt ou du troisième, fort grand chez les Kanguroos, et qui est pour eux une arme assez forte, dépasse à peine la partie charnue sur laquelle il s'appuie chez l'Hétérope, et semble ne devoir être pour lui d'aucune utilité particu- lière. Privé de canines comme les Kanguroos propre- ment dits, l'Hétérope se rapproche par là plus du groupe que forment ces animaux, que des Potoroos qui sont pourvus de ces dents; mais la brièveté de ses membres postérieurs le rapproche un peu davantage de ceux-ci que des autres. Ainsi, à ces différents égards, l'Hétérope se placerait entre ces deux groupes principaux en se rapprochant cependant plus des seconds que des pre- miers. HÉTÉROPE À GORGE BLANCHE, //eteropus alboqularis, Jourd. La surface palmaire des membres antérieurs est rugueuse, ce qui annonce qu'ils doivent souvent reposer sur le sol; la queue est d’un égal développe- ment à sa base et à son sommet ; elle est forte et cou- verle de poils durs; le pelage est laineux, excepté à l'extrémité des membres; la têle est marquée d’une ligne brune, longitudinale; les joues sont blanchâtres; les oreilles noires en dehors, jaunes en dedans; la gorge est blanche ; la poitrine et le ventre sont roux; le cou et la partie supérieure du dos gris; les fesses d’un fauve rougeâtre ; l'extrémité des membres et la queue d’un brun foncé : cette dernière terminée de blanc. Lon- gueur totale, du museau au sommet de la queue quatre pieds. Cette espèce habite les montagnes qui sont au sud-ouest de Sidney; on dit qu’elle marche plutôt qu'elle ne saute. HÉTÉROPÉTALE. Bor. H. Cassini a donné ce nom à la calathide des Synanthérées, lorsqu'elle offre des co- rolles dissemblables. Un tel mot est évidemment inutile, puisqu'il en existe d’autres qui expriment aussi briève- ment et aussi exactement la même chose. Ainsi les ca- HÉT lathides couronnées, radiées, discoïdes, de l’ Aster, de l'Helianthus, de l'Artemisia, du Carpesium , etc., sont des modifications d’une calathide Hétéropétale. HÉTÉROPHYLE. Heterophylus.ins. Coléoptères hé- téromères. Genre de la famille des Mélasomes, tribu des Ténébrionites, créé pour un insecte dont le facies a plus de rapportavec le groupe des Eumorphes qu'avec aucun de l’ordre des Hétéromères. Caractères : corps ovalaire, allongé, convexe; tête distinctement séparée du corselet qu’elle reçoit dans une profonde échancrure; lèvre transverse , non échancrée; mandibules bifides ; palpes acuminées; articles des antennes cylindriques à l'exception des cinq derniers qui sont triangulaires, dé- primés et formant massue, le second et le dernier sont les plus courts; corselet carré; pattes médiocres; cuisses inermes; jambes munies de courtes épines à l'extrémité; articles des tarses courts, presque triangulaires, et de longueur égale entre eux, le dernier seulement est cy- lindrique et plus long que les autres, les crochets sont simples, effilés. La seule espèce connue a été nommte Heterophylus chrysomelinus; elle à été trouvée par Goudot à Madagascar. HÉTÉROPHYLLE. BoT. On donne ce nom à loute plante qui offre des feuilles dissemblables, souvent ré- unies sur le même individu et sur la même branche. Une foule de végétaux sont dans ce cas; ainsi les feuilles inférieures linéaires du Protea sceptrum sont brusque- ment remplacées à la partie supérieure par des feuilles larges et lancéolées; le Lilas de Perse peut offrir, dans les jardins, sur la même branche, des feuilles entières ou incisées de diverses manières; le Lepidium perfo- liatum est muni inférieurement de feuilles découpées, el supérieurement de feuilles entières et amplexicau- les, etc., etc. Plusieurs Mimosa de la Nouvelle-Hol- lande, quelques Oxalis de l'Amérique méridionale, rapportées par Auguste Saint-Hilaire, ne sont Hétéro- phylles que par la dégénérescence des pétioles com- muns en véritables feuilles, et par l’avortement le plus souvent complet de leurs folioles. HÉTÉROPODES. /eteropoda. ARACaN. Nom donné par Latreille à un groupe d’Arantides, composé des Araignées-Crabes dont les quatre dernières pattes sont presque de la même grosseur que les autres, et dont les yeux forment deux lignes transverses presque paral- lèles. Ce groupe constitue la première coupe du genre Thomise. 77. ce mot. Blainville donne ce nom à une classe artificielle, qui comprend les Branchiopodes et les Squillaires dont le nombre des pieds varie. HÉTÉROPOGON. mor. Genre de la famille des Gra- minées, el de la Monœæcie Triandrie, L., établi par Per- soon (Ænchirid., 2% vol., p. 555) qui l’a ainsi carac- térisé : épi simple, monoïque. Les fleurs mâles ont la lépicène à deux valves, la glume à deux valves muti- ques, dont l’intérieure est sétacte; paillette (nectaire, Persoon) bilobée, renflée. Les fleurs femelles ont la lépicène bivalve, la glume aussi à deux valves dont lune est épaisse el munie d’une barbe très-longue et hérissée. Ce genre se compose de deux espèces, savoir : Heteropogon glaber, Pers.; ou Andropogon Allionïii, DC., Flor. fr.,5, p.97; et Heteropogon hirtus, Pers., ou Andropogon contortum, L. HÉT 125 HÉTÉROPSIDE. Heteropsideus. mix. Haüy a désigné sous ce nom toute substance métallique que la nature produit sous des caractères extérieurs difficiles à saisir, et surtout privé de l'éclat qui fait reconnaitre au pre- mier abord tous les êtres de cette grande série inorga- nique. HÉTÉROPTÈRE. Heteropterus. 1xs. Nom proposé par Duméril (Zool. analyt.) pour les Papillons appelés Estropiés par Geoffroy, et comprenant la famille des Hespérides de Latreille. 7. ce mot. HÉTÉROPTÈRES. Heteroptera. 1ns. Section de l’or- dre des Hyménoptères. 7. ce mot. HÉTÉROPTÉRIDE. Heteropteris. Bot. Genre de la famille des Malpighiacées et de la Décandrie Trigynie, L., établi par Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. œquin., VOl. V, p. 165) qui l’a ainsi caractérisé : calice hémisphérique, persistant, à cinq divisions profondes, le plus souvent portant deux glandes sur le dos; corolle à cinq pétales onguiculés, presque arrondis, réniformes; dix élamines hypogynes dont les filets sont adhérents à leur base; trois ovaires soudés, ne renfermant qu'un ovule pendant, surmontés de trois styles; trois samares dont une ou deux avortent souvent, fixées à un axe central, se prolongeant extérieurement en une aile longue, épaissie dans le bord inférieur. Cette struc- ture des appendices du fruit de l’ÆZeteropteris est le caractère principal qui sépare ce genre du Banisteria, où les ailes des samares sont épaissies dans leur bord supérieur. Plusieurs espèces de Banisleria, décrites par les auteurs, doivent faire partie de ce nouveau genre. Kunth a indiqué les Banisleria purpurea, L. et Cavan.; Bunisleria brachiata, L. et Lamk.; Banis- teria chrysophylla, Lamk. et Cavan.; Banisteria ni- tida, Lamk. et Cavan.; et Banisteria cæœrulea , Lamk. Outre ces plantes déjà connues, Kunth en a décrit quatre espèces nouvelles sous les noms d’Æeteropteris ar- gentea, voisine de l’ÆZeteropteris nitida, Heteropteris cornifolia, Heteropteris floribunda, très-rapprochée de l’Æeteropteris cæœrulea, et Heleropteris longifolia. Celle-ci n’est placée qu'avec doute dans ce genre. En adoptant le genre Æeleropteris, De Candolle (Prod. Syst. Veg.,1, p.591) y a joint deux espèces nouvelles, savoir : Æeteropteris platy plera qui pourrait bien être le même qu’Æeteropteris brachiata, et Heteropteris appendiculata. Toutes ces espèces croissent dans l’A- mérique méridionale, le Mexique et les Antilles. Ce sont des arbrisseaux ou des arbustes grimpants, à feuilles opposées, à fleurs bleues, roses ou blanches. disposées en panicules, en grappes ou en ombelles axillaires, ter- minales et latérales; leurs pédicelles sont munis d’une ou de deux bractées. Une plante de l'Afrique équi- noxiale, mentionnée par R. Brown (Botany of Congo, p.7), et qu’il a seulement indiquée comme constituant un genre distinct du Banisteria, a été placée provi- soirement à la fin des //eteropteris par De Candolle (loc. cil., p. 592). Cette plante, Æeteropteris Smeath- manni, dont les feuilles sont alternes , forme une sec- tion sous le nom d’Anomalopteris. HÉTÉROSCÉLIDE. /Zeteroscelis. ins. Coléoptères hé- téromères ; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Asidiens, établi par Latreille qui lui assigne pour f 421 HET caractères : premier article des antennes presque entiè- | rement caché sous le bord dilaté de la tête, le deuxième plus court, transverse, subecylindrique , noduleux , les suivants presque égaux et cylindriques, les huitième, neuvième et dixième transverses, grossissant insensi- blement, le dernier tronqué et un peu plus petit que le précédent; menton grand, transverse, brusquement rétréci près de sa base, avec une échancrure large, pro- fonde et anguleuse antérieurement, subcordiforme et laissant un intervalle bien marqué, mais peu nota- ble, entre les bords latéraux et ceux de l’échancrure progéniale ; pédoncule à peine saillant, avec une dent triangulaire de chaque côté; languette membraneuse, entièrement cachée sous le menton, fortement trans- verse, avec une large échancrure antérieure; palpes labiales saillantes, avec le dernier article renflé, ovoide; deuxième article des palpes maxillaires plus long que le troisième, mais guère plus long que large, sans y comprendre l'étranglement de la base; le dernier com- primé, assez épais, plus gros que le précédent et trian- gulaire; tête anguleuse latéralement, subrhomboïdale et pouvant s’enfoncer dans le prothorax de manière à cou- vrir une partie des yeux ; épistome très-grand, très-for- tement échancré antérieurement ; labre médiocrement saillant, transverse, très-échancré et situé dans le sinus de l’épistome qui recouvre en grande partie les mandi- bules; prothorax fortement échaneré antérieurement, déprimé, rétréci à sa base, avec les angles postérieurs prolongés ; corps un peu déprimé en dessus et plus ou moins parallèle ; élytres très-embrassantes el carénées latéralement; pattes glabres, fortement ponctuées ; jambes grêles. les antérieures terminées par une dent; Larses ciliés, à articles courts. HÉTÉROSCÉLIDE PARALLÈLE. //eteroscelis parallelus, Sol.; Platy notus dentipes ? Fab. Il est noir, couvert d'écailles grisätres ; tête ponctuée; des gros points en- foncés sur le corselet; élytres couvertes de fines gra- nulosités assez serrées, el offrant chacune six rangées de granulosités, la sixième plus éloignée et plus courte; poitrine ponctuée ; abdomen lisse. Taille, treize lignes. Une seconde espèce complète jusqu'ici ce genre, c’est le Plalynotus porcatus de Fabricius ; toutes deux sont du cap de Bonne-Espérance. HÉTÉROSITE. min. Nom donné à une variété bleuà- tre de phosphate de Fer et de Manganèse, trouvée dans les pegmaliles des environs de Limoges. HÉTÉROSOME. Heterosoma. 8oT. Genre de la fa- mille des Lobéliacées, établi par Zuccarini, pour une plante singulière, qui croit dans les contrées froides de la Cumbre de San-Antonio, à plus de huit mille pieds d'élévation. Caractères : calice bilabié; lèvre supérieure soudée à l'ovaire, divisée au sommet en trois lanières dressées, l’inférieure plus allongée, à deux découpures infléchies; corolle tubuleuse, insérée au calice; son tube est inégalement dilaté à sa base, s'étendant jusqu’à l'extrémité des découpures de la lèvre inférieure et for- mant avec elle une sorte d'éperon; son limbe est divisé en cinq segments; cinq étamines insérées à la corolle; anthères connées : deux d’entre elles sont tournées vers l'éperon, et ont le sommet barbu, les autres sont nues; style simple ; ovaire à deux loges polyspermes. HÉT HÉTÉROSOMES. pots. Duméril établit sous ce nom, dans sa Zoologie analytique, une famille répondant aux Pleuronectes de Linné, et qui comprend les genres Sole, Monochire, Turbot, Flétan, Plie et Achire. F.ces mots. HÉTÉROSPERME. Heterospermum. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue de Linné, établi par Cavanilles, et offrant pour principaux caractères : involucre double : l’intérieur composé de cinq folio- les appliquées, ovales-oblongues el membraneuses, l'extérieur de trois à cinq bractées sur un seul rang, foliacées, linéaires, subulées; réceptacle plan. muni de paillettes semblables aux folioles de l'involucre ; calathide radiée, dont les fleurons du centre sont nom- breux, réguliers, hermaphrodites, et ceux de la cir- conférence sur un seul rang, au nombre de trois à cinq, en languettes et femelles, de diverses formes; les extérieurs oblongs, arrondis au sommet, comprimés, munis sur chaque côté d’une large bordure cartilagi- neuse, et privés d’aigreltes; les intermédiaires assez semblables aux extérieurs, mais pourvus d’une aigretle composée d’une ou de deux paillettes opposées, subu- lées et munies supérieurement de poils rebroussés ; les intérieurs linéaires, sans bordure latérale, prolongés supérieurement en un long col linéaire, qui porte une aigretle semblable à celle des akènes intermédiaires. Ce genre a été placé dans la tribu des Hélianthées-Coréop- sidées auprès du genre Bidens, par H. Cassini. On cultive, dans les jardins de botanique, lÆetero- spermum pinnatum de Cavanilles (Zcon., 3. p. 54, tab. 267) : c’est une plante indigène du Mexique, her- bacée, à Lige dressée, rameuse, garnie de feuilles con- nées, pinnatifides ou bipinnatifides dans leur partie su- périeure. Les calathides sont composées de fleurs jaunes elsolitaires au sommet des branches.Outre cette espèce, Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. æœquin., Vol. 1v, p. 245 et 246, Lab. 583 et 584) en a décrit et figuré deux autres qui croissent au Pérou, près de Truxillo et de Quito; illes a nommées Æeterospermum marilimun et Heterospermum. diversifolium. La première est indiquée avec doute comme synonyme de l'ÆZetero- spermum ovatifolium, Cav.(Demonstr. bot., p.204.) HÉTÉROSTÈGE. Æeterostega. Bot. Pour Heleros- theca. . ce mot. HÉTÉROSTEMME. Heterostemma. Bot. Genre de la famille des Asclépiadées, établi par Wight et Arnott qui l'ont ainsi caractérisé : calice à cinq divisions; co- rolle en roue, à cinq lobes; couronne staminale penta- phylle, à folioles dilatées, libres et prolongées ; anthè- res terminées par une membrane qui se penche vers le sligmate; masses polliniques dressées, tétragones, avec le bord pellucide; follicules lisses; semences filamen- teuses. L'HÉTÉROSTEMME ACUMINÉ , lelerostemma acu- minatum, est un arbuste grimpant et glabre, à feuilles ovales, elliptiques, aiguës au sommet, rétrécies à la base, nervurées, membraneuses et très-glabres; les pédoncules, un peu plus courts que les pétioles, sont chargés d’un petit nombre de fleurs dont le calice est faiblement tomenteux; la corolle est jaunâtre, tachetée de rouge. On la trouve dans l’île de Java. HÉTÉROSTÉMIER. Aeterostemuimn. Bot. Genre de HÉT la famille des Légumineuses, établi par Desfontaines (Mém. du Muséum d'Hist. nat., deuxième année, p. 249) qui en a ainsi exposé les caractères : calice grêle, tubu- leux , persistant, à quatre divisions lancéolées et con- caves, accompagné d'un involucre ou calice extérieur à deux lobes; corolle composée de trois pétales insérés sur l’entrée du calice, très-grands, droits, rétrécis et onguiculés à leur base, élargis et obtus au sommet ; huit étamines dont les filets sont soudés par la base, beaucoup plus longs que la corolle, inclinés, arqués et barbus; les trois inférieurs plus longs et à anthères oblongues; les cinq autres filets graduellement plus courts, avec des anthères plus petites; ovaire arqué, pé- dicellé, surmonté d’un style courbé et plus long que les étamines ; légume pédicellé, comprimé, terminé par une pointe très-aiguë et un peu recourbée. Ce genre, qui n’a pas encore été décrit dans les ouvrages où les plantes sont rangées d’après le système sexuel, devrait être placé dans la Monadelphie Octandrie; mais on pré- férera peut-être le rapporter à la Diadelphie, commeon l’a fait pour tant d’autres genres de Légumineuses mo- nadelphes, de peur de les écarter trop des genres de la même famille. Cependant sa place la plus convenable serait dans l'Octandrie auprès du T'amarindus dont il ne diffère que par son calice pourvu d’un involucre, ses étamines toutes fertiles, et ses légumes comprimés non pulpeux. HÉTÉROSTÉMIER À FEUILLES DE MimosA, Zeterostemum Mimosoides, Desf., loc. cit., (ab. 12. C’est un arbre indigène du Brésil, dont les branches sont pubescentes, alternes, garnies de feuilles alternes, ailées sans im- paire, composées de folioles nombreuses, glabres, oppo- sées, linéaires, obtuses et légèrement échancrées à leur sommet ; leur pétiole est ailé entre les folioles, et il est accompagné à la base de deux stipules opposées, subu- lées et caduques. Les fleurs sont disposées en corymbes axillaires à l'extrémité des branches. HÉTÉROSTERNE. Æeterosternus. ins. Genre de Co- léoptères pentamères, établi par Dupont, dans la famille des Lamellicornes, pour un insecte récemment apporté du Mexique par Lesueur. Caractères : tête et antennes petites; chaperon arrondi; menton creusé longitudi- nalement et légèrement échancré; mandibules courtes et relevées; corselet presque plan, plus large que long, rétréci en avant; écusson arrondi; élytres longues, plus larges que le corselet, se rétrécissant brusquement à leur extrémité; sternum très-proéminent, se dirigeant en arrière; pattes antérieures courtes, avec les jambes armées de trois dents, les intermédiaires simples, les postérieures très-longues, avec les cuisses articulées sur deux fortes dents. L'HÉTÉROSTERNE BUPRESTOÏDE , //ete- rosternus buprestoides (Mag. de Zool., el. 1x, pl. 10), est en dessus d’un jaune fauve; il a le chaperon séparé des yeux et du reste de la tête par un encadrement noir; la tête et le corselet sont finement pointillés; l’écusson est presque lisse, bordé de noir postérieurement; les élytres sont poncluées, entourées comme le corselet d’une légère ligne noire el terminées presque en pointe. Le dessous du corps est noir, velu sur le sternum et le dedans des cuisses intermédiaires. Taille, vingt-quatre à trente lignes. HÉT 195 HETEROSTHECA. BOT. Sous ce nom, Desvaux a con- stitué, aux dépens des Aristida de Linné, un genre de la famille des Graminées. qui a été réuni par Palisot- Beauvois au genre Dinæba. l. ce mot. HÉTÉROTARSE. Heterotarsus. is. Coléoptères hé- téromères. Ce genre de la famille des Mélasomes a été formé par Latreille pour un insecte du Sénégal, ayant les caractères des Ténébrions : il n’en diffère que par ses {arses dont les quatre antérieurs, au premier coup d'œil, ne paraissent composés que de quatre articles, et les postérieurs de trois. ce qui provient de ce que le pénultième article est à peine visible, en forme de petit nœud et reçu dans une gouttière longitudinale du pré- cédent qui est le plus dilaté et en forme de cœur. En outre, le bord de la tête offre une échancrure occupée par une portion du labre. HÉTÉROTAXIDE. Heterotaxis. Bot. Genre de la fa- mille des Orchidées, Gynandrie Monandrie, Lin., insti- tué par Lindley qui lui assigne pour caractères : pé- rianthe composé de cinq pièces charnues, presque égales et conniventes, les deux inférieures sont posées sous le labelle qui est ovale, libre. entier, épais, avec le disque calleux; gynostème demi-cylindrique, ailé vers le sommet; stigmate oblong, excavé, avec le bec peu prononcé; anthère terminale, operculaire et décidue ; une seule loge renfermant deux masses polliniques li- néaires et poudreuses; caudicules et glandules imper- ceptibles. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce dans ce genre, et Lindley l'a nommée HÉTÉROTAXIDE A FEUILLES ÉPAISSES, //eterolaxis crassifolia , Botan. Regist., 1028. C’est une plante herbacée, privée de tige, terrestre ou épiphytle, à feuilles radicales, dressées, épaisses, oblongues-lancéolées, obliquement tordues, planes, terminées par une sorte d’onglet saillant vers l’un des côtés el engaînantes à la base. La fleur est jaune, solitaire, presque sessile à l’origine des feuilles, et accompagnée d’une bractée obiongue el en forme de fourreau qui s'élève immédiatement de Ja racine. Cette plante, assez remarquable dans sa végétation, a été trouvée dans les forêts de la Jamaïque. HÉTÉROTHALAME. Æeterothalamus. 80T. Ce genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, a été institué par Lesson, pour deux plantes nouvelles du Brésil. Caractères : capitules multiflores, dioïques et radiés ; involucre formé de plusieurs rangs d’écailles sèches, lancéolées, égales et un peu plus courtes que les fleurons du disque; aigrette unisériale, sétacée, ca- duque, plus courte que la corolle. Les fleurs mâles ont le réceptacle plan et nu, les languettes unisériales, fe- melles, très -petites, et le fruit avorté; les corolles du disque sont tubuleuses, à cinq dents; les anthères sont privées de queue, le style estbifideetl’aigretle en massue; dans les fleurs femelles le réceptacle est conique, avec lPinvolucre formé de paillettes semblables; les akènes sont anguleux, très-glabres et rétrécis à leur base ; l’ai- grette est atténuée au sommet. Les Hétérothalames Bru- nioïdes et Psiadoïdes sont des arbrisseaux très-glabres, dressés, à feuilles alternes, linéaires ou oblongues, aiguës, très-entières ou dentelées, à capitules petits et réunis en corymbe. garnis de fleurs jaunes. HÉTEROTHÈQUE. /eterotheca. not. Genre de la fa- 196 HÉT mille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bullet. de la Soc. Philom., septembre 1817) qui l’a placé dans la tribu des Astérées et l’a ainsi caractérisé : involucre composé de folioles imbriquées, appliquées , coriaces, ayant la partie supérieure en forme d’appendice, inap- pliquée, foliacte et aiguë; réceptacle nu, plan et al- véolé; calathide radiée, dont les fleurs du centre sont nombreuses, régulières et hermaphrodites, celles de la circonférence femelles et en languettes très-longues; akènes du disque comprimés des deux côtés, hispides, munis au sommet d’un bourrelet et d’une double ai- grelle : l'extérieure courte, grisàtre, composée de pail- lettes irrégulières, inégales et membraneuses ; l'inté- rieure longue, rougeûtre, composée de poils épais et plumeux ; akènes de la circonférence triangulaires, gla- bres, munis d’un petit bourrelet apicilaire et privés d’aigrette. L’Æeterothecu Lamarckit, Henri Cassini, Inula axillaris, Lamk. (Dict. Encycl.), est une plante herbacée , dont la tige est dressée, rameuse, garnie de feuilles alternes , sessiles, ovales-oblongues, aiguës ou lancéolées, légèrement dentées, hérissées sur leurs deux faces de poils épars, courts et roides. Les fleurs sont jaunes, nombreuses et disposées, au sommet de la tige, en une panicule corymbiforme irrégulière. Cette plante croit dans la Caroline. HÉTÉROTOMA. Heterotoma. pot. Genre de la fa- mille des Lobéliacées, institué par Zucearini qui lui assigne pour caractères : tube du calice hémisphérique, soudé à l'ovaire; le limbe est divisé en deux lèvres dont la supérieure a trois découpures dressées au sommet, linférieure se prolonge horizontalement et se partage en deux lobes inclinés; corolle tubuleuse, insérée à l'extrémité du calice; son tube est inégalement dilaté à sa base, puis cylindrique quinquéfide et enfin divisé longitudinalement; cinq élamines insérées de même que la corolle : deux ont leurs filaments barbus, les anthères le sont au sommet; ovaire infère, à deux loges, ren- fermant un grand nombre d’ovules; style simple; stig- mate échancré, bilobé. Les Hétérotomas sont des plantes herbacées, hautes de trois pieds environ; les feuilles sont alternes, pétiolées, ovales, arrondies à leur base, obliquement acuminées, inégalement dentelées, pubes- centes sur les deux faces; les fleurs sont grandes, pur- purines, disposées au sommet des tiges en grappes simples. Ces plantes sont originaires du Mexique. HÉTÉROTOME. ZZeterotomus. 2oT. Richard désigne ainsi un périgone dont les divisions n’ont pas la même forme. HÉTÉROTOME./Heterotomus.1ns. Hémiptères; genre de la section des Hétéroptères , famille des Géocorises, tribu des Longilabres, établi par Latreille aux dépens des Capses, et qu’il en distingue par le second article des antennes qui est en forme de lame elliptique, large et comprimée; par le corps étroit, à peine ovale, par le corselel sans élévation postérieure. Le type de ce genre nouveau est : HÉTÉROTOME À CORNES ÉPAISSES. //elerotomus cras- sicornis, Latr.; Capsus crassicornis, Fabr. Il est noir, tirant sur le cendré obscur, avec le second article des antennes fauve. Il est vraisemblable que le Capsus HÈT spissicornis doit également faire partie de ce genre. HÉTÉROTRIQUE. Æeterotrichum. Bot. Ce genre nouveau, de la famille des Synanthérées, et de la Syn- génésie égale, L.. a été constitué par Marschall-Bieber- stein (For. Taur.-Caucas., 5. suppl., p. 551) qui l’a ainsi caractérisé : involucre imbriqué, non épineux ; réceptacle couvert de paillettes soyeuses ; aigrette double: l’intérieure longue, plumeuse; l'extérieure très- courte et composée de poils simples. Ce genre ne ren- ferme qu'une seule espèce ( Æeterotrichum salsum), dont les feuilles sont charnues et glabres; les radicales lyrées-hastées, les caulinaires lancéolées. Ses pétioles sont munis d’oreillettes décurrentes, allongées et den- tées. Elle croît dans les gazons humides, sur les bords de la rivière Térek et du Volga, où elle fleurit en juin. C'était la Serralula salsa de la Flora T'aurico-Cau- casica , 2 vol.. n° 1641. Une variété de cette plante a été décrite et figurée sous le nom de Saussurea elon- gata, par le professeur De Candolle, dans les Annales du Muséum, t. xvI, p. 201, (ab. 10. Pallas l’a aussi mentionnée (Ztin.,5,p. 281, 514, 607 et 635) en la nom- mant Serratula salsa et Serratula salina. HÉTÉROTROPE. Heterotropus. 8oT. Surnom que donne Richard à l'embryon quand sa direction coupe obliquement ou transversalement l’axe de la graine; aucune de ses extrémités, dans ce cas, n’est dirigée vers lombilic. HÉTÉROTYPE. min. Synonyme d'Amphibole, F. ce mot. HÉTÉROVALVÉ. Heterovalvatus. Bot. Nom que l’on donne aux fruits dont les valves sont dissemblables. HÉTÉROVULE. Heterovulus. Bot. Raspail nomme ainsi un organe superficiel de la graine, qu'il considère comme un ovule avorté. Il est quelquefois saillant comme sur les Euphorbes, en forme d'écusson comme sur le Haricot, etc. L'Hétérovule, du reste, ne paraît pas différer essentiellement de lArille. 7. ce mot. HÉTÉROZOAIRES. 2001. Synonyme de Reptiles. #”. ce mot. HÉTICH. gor. On ne peut reconnaître la plante améri- caine dont ont voulu parler, sous ce nom, Daléchamp et Thevet. Ces auteurs disent que ses racines sont tubé- reuses et mangeables, d'un grand usage parmi les natu- rels. L'Hétich pourrait bien être le Liseron Patate. HÊTRE. Fagus.goT. Ce genre de la Monœæcie Polyan- drie, L., avait été placé, par Jussieu, dans la famille des Amentacées. Richard père, ayant subdivisé cette fa- mille en plusieurs ordres distincts, a placé le Hêtre parmi les Cupulifères. Les caractères de ce genre sont : fleurs mâles en chatons globuleux, chacune d'elles étant composée d’un involucre calicinal campanulé, à six divisions, contenant huit à douze étamines dont les filets sont plus longs que l’involucre; fleurs femelles réunies deux ensemble dans un involucre à quatre lobes et hérissé; chacune d'elles est constituée par un ovaire inférieur, couronné par les six petites dents du limbe calicinal et surmonté d'un style divisé en troisstigmates; le fruit est composé de deux noix triangulaires, unilo- culaires, renfermées dans un involucre épais, péricar- poïde , coriace, hérissé de pointes nombreuses et s’ou- vrant en quatre valves. Tournefort avait, avec raison, HÈT distingué de ce genre le Châtaignier, qui, néanmoins, a été confondu avec le Hêtre par Linné et Jussieu. Mais celui-ci ayant proposé de rétablir la distinction admise par les botanistes antérieurs à Linné, cette manière de voir a prévalu chez tous les auteurs modernes. Les es- pèces de Hêtre. au nombre de quatre ou cinq, croissent dans les pays tempérés de l'Europe et de l'Amérique. Une d’entre elles constitue la presque totalité de cer- taines forêts en France, en Suisse et en Allemagne, et par conséquent mérite de fixer principalement notre attention. HèTRE Des roRèTs, l'agus sylvalica, L., vulgaire- ment appelé Fayard, Foyard, elc. C’est un arbre dont la tige s'élève à plus de vingt mètres, se ramifie supé- rieurement et forme une cime touffue garnie de feuilles ovales, aiguës, un peu plissées, vertes et luisantes en dessus, pubescentes en dessous, portées sur un pétiole court et accompagnées à la base de deux petites stipules écailleuses et caduques. Les fleurs mâles forment des cha- tons ovoïdes, longuement pédonculés et pendants; elles sont placées au-dessous des fleurs femelles qui sont pé- donculées et solitaires dans les aisselles supérieures des feuilles. Le Hêtre est un des plus beaux arbres dont la nature s’est plu à orner nos paysages. Tous les poëtes de l'antiquité en parlent à chaque page de leurs idylles, bucoliques el géorgiques, et c’est toujours au pied d’un Hêtre (sub tegimine fagi) qu’ils ont placé les scènes pastorales de ces heureux Lemps où la classe des bergers sedistinguait autant par la variété de ses connaissances que par les agréments d’une conversation poétique. Le Hêtre se plaît particulièrement dans les terrains secs et pierreux, sur le penchant des collines. [1 se multiplie facilementpar ses graines, el les jeunes plantes peuvent, à la fin de la première année, être placées en pépinières ou en rigoles à environ trois décimètres de distance les unes des autres. Quand elles ont acquis à peu près deux mètres de hauteur, on doit les planter à demeure. De même que le Charme, cet arbre est très-propre à former des palissades de verdure, par la facilité avec laquelle il supporte la taille, et il a sur celui-ci l'avantage de s'élever beaucoup plus haut. Les fermes et les vieux châteaux de l’ancienne Normandie sont entourés de Hètres, et dans la Belgique, ces arbres, plantés en lignes et croissant à l’air libre, bordent les rou- tes et s'élèvent très-haut en formant de superbes ri- deaux de verdure. La culture du HÈTRE POURPRE COmM- mence à se répandre par toute l’Europe. Les feuilles de celte variété sont d’un rouge clair dans la jeunesse, puis elles acquièrent une couleur lie de vin, qui se fonce de plus en plus. Cette couleur permanente contraste agréablement avec le vert diversement nuancé des au- tres arbres, et sous ce rapport le Hêtre pourpre est: cultivé principalement dans les jardins paysagers. Parmi nos arbres indigènes, le Hêtre est un de ceux dont les usages sont les plus variés. Son bois, d'une tex- ture serrée, joint la solidité à la légèreté; aussi est-il fréquemment employé à la confection des instruments et des meubles. C’est le bois dont on se sert habi- tuellement pour fabriquer l’économique et avantageuse chaussure des paysans, chaussure qui n’est pas toujours indice d’une condition misérable, mais qui est certai- HÈT 497 nement mieux appropriée que les souliers à la nature fangeuse du sol de plusieurs contrées. La prévention que l’on avait contre le Hêtre considéré comme bois de charpente, a cessé depuis qu’on a trouvé le moyen de remédier aux inconvénients qu'on lui reprochait, d'être sujet à se fendre et à être attaqué par les vers.Ce moyen consiste à le couper au commencement de l'été pendant qu'il est dans la végétalion. On le laisse reposer pen- dant une année, et après l'avoir débité en solives et en planches, on lui fait subir une immersion de plusieurs mois dans l’eau. Ces opérations préliminaires étant achevées, le bois de Hêtre peut être souinis en toute sûreté aux usages les plus nombreux. Dans la construc- tion des navires, les Anglais l’emploient très-ulilement aujourd’hui pour les bordages et les ponts où un bois uni et droit est absolument nécessaire. Divisé en feuil- lets très-minces, les relieurs s’en servaient, au lieu de cartons, pour les couvertures de ces énormes in-folios dont la mode s’est évanouie avec celle des querelles de théologie, de médecine et de jurisprudence. Indépen- damment de ces usages économiques, le Hêtre doit être considéré comme un excellent combustible; il répand, en effet, une chaleur vive et fournit un charbon fort compacte. — Les fruits du Hêtre portent le nom de Faines. Tous les animaux frugivores en sont très- friands et on les donne aux Cochons ainsi qu'aux Oi- seaux de basse-cour pour les engraisser.L’amande qu’ils contiennent, quoiqu’un peu astringente, à une saveur agréable, et l'on prétend que, par la torréfaction, elle développe un parfum qui approche de celui du Café. Cette amande est riche en huile d’une excellente qua- lité. L'extraction s’en fait ordinairement en soumettant les faînes entières, dans des moulins particuliers. à l'action de forts pilons qui les réduisent en pâte. Celle-ci est enfermée dans des sacs d’une toile très-forte que l’on met sous la presse; l'huile en découle chargée de matières grossières , on la reçoit dans de grands vases où elle dépose ses impuretés, et il ne reste plus qu’à la soutirer à plusieurs reprises. Au lieu d’écraser les faines entières avec leur écorce, il serait plus avantageux d’ex- traire préalablement celles-ci en les faisant passer entre les meules d’un moulin à blé convenablement écartées. Par ce moyen, on obtiendrait une quantité d'huile plus considérable et plus blanche, et les tourteaux pour- raient servir avantageusement à la nourriture des bes- tiaux. Dans la méthode ordinaire, l'écorce retient beau- coup d'huile qu’on enlève, il est vrai, en ajoutant à la pâte une certaine quantité d’eau, mais il y en a toujours une partie d’absorbée et de perdue. Les tourteaux qui résultent de ce mode d'extraction ne sont bons qu’à brûler ; ils donnent une flamme vive, sans odeur, et laissent un charbon qui se conserve très-longtemps. Les autres espèces de Hêtre sont indigènes de l’Amé- rique du nord et de la Terre de Feu. Le Fagus ferru- ginea, Willd. et Michx., 4rb. Ane., 2. p. 174, Lab. 9, a beaucoup de rapports avec le Hêtre de nos forêts, mais ses feuilles sont bordées de dents très-saillantes. Son bois est employé aux États-Unis pour la charpente inférieure des navires. HÉTRODE. Hetrodes. 1xs. Genre de l’ordre des Or- thoptères, établi par Fischer, aux dépens du genre 198 HEU Bradyporus, d’Audinet-Serville. Caractères : palpes grêles, avec le second article renflé à sa base, le der- nier presque filiforme, tronqué et droit; yeux très- proéminents; antennes rapprochées, sétacées, presque capillaires, dont le premier article conique, gros, al- longé, le second plus court el obconique; tête grosse, presque carrée, de la largeur du corselet ; une forte épine entre les antennes ; corselet n’'embrassant qu’une portion du corps: sa partie antérieure élevée el armée de fortes épines ; sa partie postérieure dilatée latéra- lement, arrondie postérieurement, avec le bord forte- ment épineux ; présternum édenté; abdomen gros, armé de tubercules et d’épines. disposés longitudinalement; sa lame anale membraneuse, arrondie ; cuisses épineu- ses : les postérieures munies, vers leur extrémité, d’é- pines très-fortes; un canal ondulé et lisse à la face supérieure des jambes. Le type de ce genre est le Bra- dyporus pupa, Aud.-Serv. HETTINGERA. BoT. Pour Hettlingeria. /. ce mot. HETTLINGERIA. BoT. Necker (£lem. Bot., 805) a ainsi nommé un genre constitué avec le Ahamnus iguaneus de Linné, ou Zizyphus iguaneus de La- marck. Il lui a donné pour synonyme le Colletia de Scopoli, qui ne paraît pas être le même que le Colletia de Commerson et de Ventenat. 7, ce mot. HETTSONIA. BoT. Pour Zbettsonia du Botanical Magazine, vol. 51, n° 1959. HEUCHÈRE. Heuchera. 80T. Genre de la famille des Saxifragées et de la Pentandrie Digynie, établi par Linné et ainsi caractérisé : calice campanulé, à cinq divisions peu profondes et obtuses; corolle à cinq pé- tales lancéolés, un peu étroits, insérés sur le bord du caliceetentreses divisions; cinq étamines dont les filets sont sétacés, plus longs que les pétales. et qui portent des anthères arrondies ; ovaire semi-infère, légèrement conique, bifide au sommet et surmonté de deux styles droits, de la longueur des élamines, et à stigmates obtus; capsule ovale, pointue, terminée supérieure- ment par deux pointes ou cornes réfléchies et divisée en deux loges polyspermes. Toutes les espèces de ce xenre sont confinées dans l’Amérique septentrionale; cependant une d’entre elles (Æeuchera caulescens) a été aussi trouvée dans le Kamtschatka par Pallas. Pursh (For. Amer. sept., 1, p. 187) en a décrit cinq espèces qui, de même que les Saxifrages en Europe, se plaisent dans les localités montueuses de la Pensylvanie, de la Virginie et de la Caroline. L'espèce suivante est cultivée dans les jardins de botanique. HEUCHÈRE D'AMÉRIQUE, Æeuchera Americana, L., Heuchera viscida, Pursh, Heuchera Cortusa, Michx. C’est une plante qui, par son feuillage, offre quelques ressemblances avec la Cortuse de Mathiole et avec la Sanicle : aussi les anciens botanistes, tels que Her- mann, Rai et Plukenet, qui se contentaient d’un rap- port aussi éloigné, lui donnaient les noms de Cortusa et de Sanicula.Ses feuilles sont radicales, cordiformes, longuement pétiolées, légèrement incisées en six ou sept lobes obtus, mucronés, ciliés et un peu dentés; leur face supérieure est verdâtre et veinée, l’inférieure chargée de poils courts. Entre ces feuilles, naissent plusieurs tiges droites, grêles, nues, hautes de trois HE X décimètres et plus, et terminées par des Meurs nom- breuses, petites, d’un vert rougeâtre et disposées en grappes pyramidales. Elle est très-commune sur les rochers depuis la Nouvelle-Hollande jusqu’en Caroline. HEUDELOTIE. Æeudelotia. 8oTt. Genre de la famille des Térébinthacées, établi par Perrotel et dédié par lui à son ami Heurdelot, jardinier en chef des établisse- ments de culture du gouvernement français, au Séné- gal. Caractères : fleurs hermaphrodites; calice mono- sépale, tubuleux. quadridenté et coloré ; quatre pétales linéaires, obtus, un peu plus longs que les dents du calice ; huit étamines libres : quatre plus longues que les pétales avec lesquels elles alternent, quatre plus courtes et opposées aux pétales, toutes insérées autour du disque du calice; style simple; drupe pisiforme, pointu, uniloculaire et monosperme. La seule espèce jusqu'ici connue, HEUDELOTIE AFRICAINE, Æeudelotia africana, Pér. (F1. de Sénégambie, t. 39), est un ar- buste rameux de huit à dix pieds, à feuilles alternes, brièvement pétiolées, composées de trois folioles, ova- laires, sensiblement plus étroites à la base, inégalement dentées à leurs bords et dont l'intermédiaire est tou- jours plus grande que les latérales. Les fleurs sont très- petites, d’un rouge de rose, réunies en faisceaux par de courts pédicelles. Cet arbrisseau, qui est très-abondant dans les sables arides des contrées intérieures du Séné- gal, se rapproche beaucoup du Rhus oxyacantha. en diffère par son calice longuement tubuleux, ses éta- mines en nombre double des pétales. L'Heudelotie afri- caine paraît être identique avec l’arbuste qu’Adanson avait nommé Viotoutt el que, le premier, il a indiqué comme produisant le suc résineux connu dans les of- ficines sous le nom de Bdelium. HEULANDITE. min. Variété de Stilbite laminaire, dont on a fait une espèce particulière, en la rapportant à un prisme droit obliquangle de 130 50’. 7. STILBITE. HEULC. Bor. Suc résineux, qui découle du Pistachia Atlantica de Desfontaines. ”. PISTACHIER. HEURLIN ou HIRLIN. pois. Variété de Perche, dont la chair est fort estimée, et qui se trouve dans le lac de Gérardmer, situé dans les Vosges. HEURNIE. Heurnia.BoT. Pour HUERNIE. Ÿ. ce mot. HEVEA. BoT. Aublet nommait ainsi l'arbre de la Guiane qui produit la gomme élastique. Ce nom a dû être supprimé à cause de sa consonnance avec l’Evea, genre de Rubiacées, et on lui a substitué celui de S- phonia. V. ce mot. HEVI ou HEVY. BoT. Nom donné à Otaïti, à ce qu’on appelle improprement arbre de Cythère à l’Ile-de- France. . SPONDIAS. HEXACANTHE. Hexacanthus. pois. Genre de l’ordre des Acanthoptérygiens, établi par Nordmann, aux dé- pens des Gobies, pour une espèce que Pallas avait pri- mitivement placée dans ce genre, mais qui en diffère principalement par les caractères suivants : branchies renfermées partout, à l'exception d’une ouverture de chaque côté de la nuque; tête moins large que le corps, déprimée, un peu scabre en dessus et sur les côtés, hérissée de tubercules en étoile ; yeux rapprochés en dessus; narines prominules, tubuleuses et placées près de la mâchoire supérieure ; dents petites, nombreuses, HE X aiguës, un peu plus grandes à la mâchoire inférieure et nulles au vomer; langue épaisse et charnue; corps scabre, verruqueux, garni d’une double rangée de tu- bercules vers la nageoire caudale; écailles presque nul- les; membrane branchiostége munie de quatre rayons; épines de la nageoire dorsale flexibles; nageoires ven- trales situées en avant et jusque sur la poitrine, réunies à leur base en une sorte d'entonnoir. HEXACANTHE MACROCÉPHALE. Æexacanthus macro- cephalus, Nordm. Il est en dessus d’un gris cendré, ta- cheté et rayé de noir; le dessous est d’un blanc argenté; les nageoires pectorales et caudale sont variées de brun ; la ventrale est blanche. B. 14-1re, D. 5-2me, p. 9, P. 17, A. 9, v. 10, c. 15. De Ia mer Caspienne. HEXACENTRE. Æexacentrus. 1Ns. Orthoptères ; genre de la famille des Locustaires, institué par Au- dinet-Serville, pour un insecte nouveau, découvert à Java. Caractères : antennes plus longues que le corps, capillaires à partir du troisième article, le premier gros, assez long, le deuxième globuleux ; tête assez étroite, avec un petit tubercule entre les antennes; corselet caréné latéralement, un peu rétréci en devant; disque très-plan; bord postérieur arrondi, avec ses bords coupés très-obliquement, sans échancrure; mésoster- num et mélasternum ayant chacun deux épines longues et droites; présternum à deux dents en forme d’épines longues, droites et non rapprochées ; abdomen terminé, chez les mâles, par une plaque anale, inférieure, un peu échancrée au milieu, munie latéralement d'un appen- dice implanté, allongé, se terminant en pointe; élytres larges, ovales, foliacées, de longueur moyenne, larges et arrondies à l’extrémité; avec leur bord sutural ar- rondi et, chez les mâles, un miroir à la base; cuisses un peu denticulées ; jambes antérieures et intermédiaires ayant de chaque côté des épines d’une longueur remar- quable; jambes postérieures ayant en dessus deux ran- gées d’épines fines et nombreuses. HEXACENTRE D'UNE SEULE COULEUR. Æexacentrus unicolor, Serv.]Il est entièrement d’un jaune uniforme; ses ailes sont blanchâtres, faiblement nuancées de jau- nâtre vers leur origine. Taille, vingt lignes. De Java. HEXACIRCINE. pois. Espèce de Silure du sous-genre Macroptéronote. F. SILURE. HEXADACTYLE. pois. Lacépède donne ce nom à une espèce du genre Asprède. HEXADICA. BoT. Loureiro donne ce nom générique à un arbre de la Cochinchine. Ses fleurs sont monoï- ques; les mâles ont un calice à cinq divisions profondes et ouvertes, cinq pétales, cinq étamines à filets courts, à anthères bilobées et dressées. Dans les femelles, le calice présente six divisions et persiste; six stigmates sessiles, concaves et connivents, couronnent l'ovaire qui devient une capsule globuleuse, s'ouvrant en six valves et partagée en autant de loges monospermes. Les feuilles sont alternes et {rès-entières; les fleurs dis- posées en fascicules presque terminaux, les mâles sur d’autres rameaux que les femelles. On présume, d’après ces caraclères trop incomplétement observés par l’au- teur, que ce genre se rapproche des Euphorbiacées où il peut prendre place non loin du genre Phyllanthus. HEXAGLOTTIS.Bor.Syn. de Gladiolus.".GLAYEUL. 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HE X 499 HEXAGONIA. BoT. Synonyme de Favolus. . ce mot. HEXAGONIE. Æexagonia. 1Ns. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Lébiens, établi par Kirby, pour un insecte nouveau qu'il croit originaire de l'Inde. Caractères : antennes simples; tête arrondie; palpes labiales triangulaires, avec le dernier article élargi; palpes maxillaires plus larges que les mâchoires, terminées par un article cy- lindrique ; lèvre supérieure courte ; côtés du prothorax saillants, ce qui donne à cet organe la figure d’un hexagone ; bord postérieur nullement prolongé au cen- (re ; corps assez court; élytres échancrées en dehors près de l'extrémité ; tous les articles des tarses élargis et dilatés, les trois premiers triangulaires et l’avant- dernier divisé en deux lobes. On ne connaît de ce genre que la seule espèce décrite par Kirby dans le quator- zième volume des transactions de la Société Linnéenne de Londres, sous le nom de HEXAGONIE TERMINÉE, /eæa- gonia terminata ; elle a la tête et le corselet noirs, les antennes et la bouche d’un roux clair, les élytres rous- ses, avec le bout noir : leur surface est stricte, et le fond de ces stries présente une série de points enfoncés; l'abdomen est roux; le prothorax est marqué d’un sillon au milieu et d’un autre de chaque côté; les pattes sont testacées. HEXAGYNIE. Æexagynia. vor. Dans le système sexuel de Linné, c’est l’ordre qui renferme tous les végétaux dont les fleurs hermaphrodites sont pourvues de six pistils ou de six styles distincts sur un même pistil. Cet ordre n'appartient qu’à un petit nombre de classes. /”. SYSTÈME SEXUEL de Linné. HEXANCHUS. pois. /. SQUALE. HEXANDRIE. Æexandria. BoT. Sixième classe du système sexuel de Linné, contenant tous les végétaux dont les fleurs ont six élamines. Cette classe, assez nombreuse en genres el en espèces, puisqu'elle ren- ferme presque toutes les plantes qui appartiennent aux familles des Joncées, Liliacées, Asphodélées, Asparagi- nées, etc., est divisée en ordres qui sont : 1° Hexandrie Monogy nie, exemple, le Lis; 2° Hexandrie Digynie, le Riz; 5° Hexandrie 7'rigynie, le Colchique, etc. HEXANTHUS. por. Ce genre, fondé par Loureiro (Flor. Cochinch., éd. Willd., p. 242), à été réuni au Litsea par Jussieu, dans le sixième volume des Annales du Muséum. L’/Zexanthus uinbellatus, Lour., est décrit par Persoon sous le nom de Lifsea Hexanthus. C’est un arbre des montagnes de la Cochinchine où l’on em- ploie son bois à la construction des édifices. 77. Lirsée. HEXAPHYLLE. Zexaphytllum.1ns. Coléoptères pen- tamères, genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Lucanides, institué par Gray qui lui donne pour caractères : Lêle très-courte, émarginée antérieurement, élargie; yeux très-grands, globuleux et latéraux; an- tennes plus courtes que le corselet, composées de dix articles dont le premier long, le second très-court, le troisième conique, le quatrième court, transverse, les autres six en massue feuilletée; mandibules du mâle trois fois plus longues que la tête, avancées, compri- mées, courbées à l'extrémité, plus minces à la base, beaucoup plus épaisses vers le milieu, avec deux dents 28 450 HE X en dessus : la femelle a ces organes à peine plus longs que la tête, presque droits, subconiques, et ciliés exté- rieurement; menton petit, échancré antérieurement, avec les côtés prolongés en pointe aiguë vers la base; palpes maxillaires des mâles d’un tiers plus courtes que les mandibules; celles de la femelle sont plus lon- gues que ces mêmes organes; les labiales de la femelle égalent en longueur les mandibules; corps presque cylindrique et parallèle ; corselet un peu convexe, élevé antérieurement avec les côtés dentelés, un peu plus large que les élytres et marqué d’un sillon dorsal dans toute sa longueur; écusson médiocre; élytres presque cylindriques, appliquées contre la base du corselet et recouvrant tout l’abdomen; pieds postérieurs assez longs ; cuisses antérieures grandes, et les jambes irré- gulièrement dentelées. HEXAPHYLLE DU BRÉSIL. Æexaphyllum Brasiliense, Gr. Il est entièrement d’un brun de poix; le corselet est ponctué; chaque élytre est marquée de neuf stries élevées, avec une rangée de points dans les intervalles; les yeux sont pâles, les antennes noirâtres ainsi que les pieds; la massue est couverte de poils fauves. Taille, sept à huit lignes. HEXAPODES. Æexapi. ins. C'est-à-dire à six pieds. Seconde division formée par Scopoli (Ent.Carn., p. 166) dans le genre Papillon. Blainville étend cette désigna- tion à toute la classe des Insectes. HEXASÉPALE. /exasepalum. 8oT. Genre de la fa- mille des Rubiacées, institué par Haenke pour une plante qu’il a recueillie au Mexique et qui lui a offert pour caractères : tube du calice oblongo-pyramidé, avec son limbe divisé en six lobes étroits, presque égaux et persistants; corolle campanulato-infundibu- liforme, à tube obconique, à quatre lobes lancéolés, aigus; quatre étamines plus courtes que les lobes de la corolle ; le fruit est oblong, sec, divisible en plusieurs loges monospermes, indiquées par des côles et des cloisons. HEXASÉPALE À FEUILLES ÉTROITES. eæasepalum an- gustifolium, Haenke. C’est un arbrisseau ascendant, rameux et glabre; ses rameaux sont diffus, flexueux et comprimés; les feuilles sont opposées, allongées-li- néaires, aiguës, un peu scabres sur les bords ; les stipu- les sont engaînantes, garnies de plusieurs rangées de soies égales, entremêlées de cils très-courts; les fleurs sont axillaires, solitaires et sessiles. HEXATHYRIDIER. Zexathyridium. 1NT. Genre éla- bli par Treutler, pour deux productions trouvées dans l'Homme; cet auteur en a fait deux espèces, sous les noms de ÆZexathyridium pinguicola et venarum ; la première a été classée par Rudolphi parmi les Polys- tomes; cependant ayant eu l’occasion d'examiner , à Dresde, la collection de Treutler, l'animal décrit sous le nom de Æexathyridium pinguicola, ne lui parut qu'un corps noir, contracté, dur, sans aucune trace d'organisation ; l’autre, l'Hexathyridium venarum , ne paraît à Rudolphi qu’une Planaire et non un Ento- zoaire. HEXATOME. Hexatoma. xs. Diptères ; genre de la famille des Tanystomes, tribu des Taoniens, établi par Meigen qui lui donne pour caractères : antennes avan- HE X cées, plus longues que la tête, composées de trois arti- cles dont le premier est cylindrique, le second divisé dans son milieu par un étranglement, le troisième presque cylindrique et plus long que les deux autres ensemble; trompe de la longueur de la tête, terminée par deux grosses lèvres; sucoir composé de six soies égales; palpes très-courtes, insérées sur les côtés et à la base de la trompe, de deux articles : le premier court, cylindrique, le second conique dans les femelles, ovale dans les mâles; tête transversale, plus large que le corselet ; yeux grands, très-espacés dans les femelles, réunis dans les mâles; corps assez long; corselet cylin- drique, presque tronqué, droit antérieurement, un peu arrondi à sa partie postérieure; écusson grand, demi- cireulaire ; ailes assez grandes, avec la nervure qui sé- pare la cellule sous-marginale de la première cellule du bord postérieur, bifurquée avant d'atteindre ce bord; cuillerons assez grands, doubles, ciliés sur leur bord, recouvrant en grande parlie les balanciers qui sont terminés en massue forte, à peine évasée à son extrémité; abdomen convexe en dessus, aussi large que le corselet; pattes assez fortes ; deux épines aux jambes intermédiaires. Le type de ce genre est : HEXATOME A DEUX TACHES. Æexatoma bimaculata, Meig., Fabr. Schœff. (Zcon. ins. Ratisb., tab. 72, f. G et8; Schell. Lint., tab. 28, fig. 5) le regarde comme le Tabanus Italicus de Fabricius. Cet insecte à tout le corps noir, à l’exception des côtés du premier anneau de l'abdomen, qui sont blanchâtres; les pattes sont blan- ches. Il se trouve en Europe. HEXECONTALITHOS. min. L'une des Pierres précieu- ses mentionnées par Pline, et que l’on ne saurait re- connaître sur le peu qu’en dit cet ancien naturaliste. HEXENBESEN. BoT. (Mougeot.) L’un des noms vul- gaires, dans les Vosges, de l'OEcidium elatinum , Moug., Stirp., n° 285. HEXÉTÈRE. Hexeterus. mozr. Nous ne connaissons pas assez ce genre établi par Raffinesque, dans son Tableau de la Nature, pour en indiquer les rapports. Blainville ne paraît pas le connaître davantage; on sait seulement que c’est un animal mou, à tête dis- tincte, à bouche inférieure, centrale, pourvue de six tentacules inégaux, dont les deux extérieurs sont ré- tractiles et les plus grands. La seule espèce de ce genre a été trouvée dans les mers de Sicile; elle se nomme Hexétère ponctuée, Hexeterus punctatus. HEXODON. Æexodon. ins. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Lamelli- cornes, tribu des Scarabéides, établi par Olivier, et ayant pour caractères essentiels : mâchoires fortement dentées, arquées à leur extrémité; bord extérieur du labre apparent; massue des antennes petite et ovale; corps presque circulaire; bord extérieur des élytres dilaté et accompagné d’un canal. Les Hexodons se distinguent des Scarabées par des caractères tirés de la forme du corps, des mâchoires et du labre; les Rutèles s'en éloignent par la forme de leur corps, et surtout par l'absence de la dilatation du bord extérieur des élytres. Ces insectes ont le corps convexe en dessus, plan en dessous , et presque rond; la tête, qui est presque carrée et plate, est reçue dans HEY une échancrure antérieure du corselet, et porte deux antennes composées de dix articles dont les trois der- niers forment une petite massue ovale ; les mandibules sont cornées, et les mâchoires courtes, à trois dents échancrées à la pointe; le menton est fortement échan- cré; le corselet est court, fort large, rebordé sur les côtés, très-échancré en devant; l’écusson est très-court et large; les élytres sont à bords relevés; leur surface est inégale; leurs pieds sont grêles, avec les tarses al- longés, menus et terminés par des crochets très-petits. Les Hexodons se nourrissent des feuilles des arbres et des arbrisseaux. On n’en connaît que deux espèces ; elles ont été rapportées de Madagascar par Commer- son, el ont été décrites et figurées par Olivier (Coléopt., 1,7, 1). Nous citerons : L'HEXODON RÉTICULÉ, AÆexodon reticulatum, Oliv., Latr., Lamk., Fabr., qui est tout noir, avec les élytres cendrées, ayant des nervures réticulées, relevées et noirâtres ; son abdomen est brun. HEXONE. Æexona. crus. Ce genre a été fondé par Risso, dans la famille des Læmodipodes, et il le place près des Nymphons en lui assignant pour caractères : corps ovale, terminé brusquement en arrière par une pointe; corselet à six segments ; queue subtrigone, à cinq anneaux; six paires de pieds égaux, armés d'on- gles courbés, aigus. HEXONE PARASITE. //exona parasitica, Risso. Corps d'un rouge laque, traversé au milieu par une pelite bande longitudinale blanche, et trois lignes étroites, transversales ; tête triangulaire ; segments du corselet égaux, arrondis, séparés el Lerminés en pointe obtuse, sur leurs bords latéraux; pieds renflés à leur base, pointus au sommet ; queue courte, blanchâtre. Taille, une ligne environ de longueur, sur un quart de lar- geur. Méditerranée. HEXORINA. BoT. Synonyme de Séreptopus. . ce mot. HEYLANDIE. Heylandia. sor. Genre de la famille des Légumineuses, institué par De Candolle qui lui as- signe pour caractères : calice à cinq divisions presque égales; corolle papilionacée, à carène obliquement tronquée et acuminée; étamines monadelphes, avec leur fourreau fendu antérieurement ; style filiforme, coudé presque à angle droit; légume comprimé, à une seule loge renfermant une seule graine. Les trois espèces connues de ce genre : Æeylandia hebecarpa, DC.; Heylandia leiocarpa, DC., et Æeylandia late- brosa, DC., appartiennent à l'Inde ou à son archipei; ce sont des plantes herbacées ou sous-frutescentes, grêles, dichotomes et velues; leurs feuilles sont cour- tement pétiolées, cordées, un peu arrondies; les fleurs sont axillaires, solitaires, presque sessiles, peites et jaunes. Le genre Heylandie a beaucoup de rapport avec les genres Crotalaire et Hallie. HEYMASSOLY. Bot. Ce genre d’Aublet (PI. Guian.) ne diffère, selon Jussieu, du Ximenia qu’en ce qu’il éprouve quelquefois le retranchement d’une quatrième partie de sa fructification. En conséquence, il doit lui être réuni. 77. XIMÉNIE. HEYNÉE. Æeynea. Bot. Genre de la famille des Mé- liacées et de la Décandrie Monogynie, L., établi par Hi 1 À 451 Roxburgh (in Sims Botan. Magaz., tab. 1738), et ainsi caractérisé : calice à cinq dents; corolle à cinq pétales; étamines dont les filets, au nombre de dix, sont soudés en un tube cylindrique, qui porte au sommet les anthè- res; ovaire biloculaire, surmonté d'un seul style, ren- fermant dans chaque loge deux ovules fixés au centre; capsule bivalve, uniloculaire et monosperme par avor- tement; graine arillée, non ailée, dépourvue d’albu- men, ayant son embryon renversé et des cotylédons très-épais. L'Æeynea trijuga, Roxb., est l'unique es- pèce du genre. C’est un grand et bel arbre, indigène du Napaul, qui a le port d’un Noyer, et que l’on eul- tive dans le jardin botanique de Calcutta. Il a des feuil- les imparipennées et composées de trois paires de folioles. Ses fleurs sont petites, blanches, disposées en panicules axillaires et longuement pédonculées. HIALE. mozL. Pour Hyale. . ce mot. HIANS. o1s. Synonyme de Bec-Ouvert. F. CnoEno- RAWPHE. HIATELLE. Æiatella. mor. Genre de la famille des Enfermées de Cuvier et de celle des Cardiacées de La- marck, créé par Daudin pour de petites Coquilles bival- ves, qui paraissent assez embarrassantes à bien placer dans la série. Confondues par Linné avec les Solens et avec les Cardites par Bruguière, Bosc le premier les mentionna; Roissy, après lui, adopta le genre qui les renferme, et c’est ce que firent également Lamarck et Cuvier; mais en admettant ce genre comme nécessaire, ces auteurs ont eu sur lui des opinions fort différentes : celle de Cuvier paraît pourtant prévaloir, car Férussae et Blainville l'ont entièrement adoptée; elle consiste à placer ce genre à côté des Solens. Cette opinion s’ap- puie sur deux choses principales : la première, le bâil- lement des valves, qui n’existe que rarement dans les genres de la famille des Cardiacées, que Lamarck a voulu mettre en rapport avec celui-ei, et la seconde serait prise de l'habitude qu’a l'animal de ce genre, d’après Cuvier, de vivre enfoncé dans le sable; mais s’ilest vrai, comme le dit Othon Fabricius, que ce Mol- lusque soit libre, on sera forcé de convenir alors que Bruguière et Lamarck eurent quelque raison de le met- tre près des Cardites et des Cypricardes. Quoi qu'il en soit, voici les caractères que l’on peut donner à ce genre : coquille équivalve, très - inéquilatérale, trans- verse, bâillante au bord inférieur; charnière ayant une petite dent sur la valve droite et deux dents obli- ques, un peu plus grandes, sur la valve gauche ; liga- ment extérieur. Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses, les auteurs n’en citent que deux : L'HIATELLE ARCTIQUE. JJiatella arctica, Lamk., Anim. sans vert., t. vi, 1re partie, p. 50; Mya arctica, L. et O0. Fabr.; Fauna Groenlandica, p. 407; Solen minutus, Chemnitz, Conch., t. vi, fig. 51, 52; Car- dita arctica, Bruguière, Encyel., no 11, et pl. 254, fig. 4, a,b; Hiatelle à une fente, Æiatella monoperta Daudin, Bose, Conch., t. 117, p. 120, pl. 21, fig. 1. HIATELLE A DEUX FENTES. Æialella biaperta, Daudin, Bosc, Conch., t. 111, p. 120, pl. 21, fig. 2. HIATICULA. o1s. Synonyme de grand Pluvier à col- lier. F. ce mot. HIATULE. Hiatula. pois. Genre établi par Lacépède HIB aux dépens des Labres, et dont l'espèce appelée Ziatula par Linné serait le type. Ses caractères consistent dans l'absence de nageoire anale. Cuvier (Règ. Anim., t. 11, p. 266 en note) paraît douter de l'existence de ce Pois- son pêché dans les mers de la Caroline et qui n’est guère connu que sur une note insuffisante de Garden. HIBBERTIE. Æibbertia. 8oT. Genre de la famille des Dilléniacées, et de la Polyandrie Trigynie, L., établi par Andrews (Æeposit., tab. 126) et par Salisbury (Para. Lond., n° 75), adopté par De Candolle (Sysé. Regn. Veget., t. 1, p. 425) qui l’a ainsi caractérisé : calice composé de cinq sépales persistants; corolle de cinq pétales caducs; étamines en nombre indéfini, libres, presque égales entre elles, pourvues d’anthères ovales ou oblongues, terminales; ovaires nombreux, le plus souvent deux à cinq surmontés de styles filiformes, divergents ou recourbés ; carpelles membraneux déhis- cents, rarement polyspermes, le plus souvent à une ou deux graines sans arille. Les Hibberties, confondues au- trefois avec les Dillentia, sont des sous-arbrisseaux ra- meux, le plus souvent dressés, rarement couchés ou volubiles, à feuilles alternes, presque coriaces, entières ou dentées, avec de très-courts pétioles. Leurs fleurs sont jaunes, terminales, solitaires, presque sessiles ou pédonculées. Dix-neuf espèces ont été décrites par De Candolle (loc. cit.), la plupart d’après R. Brown qui les avait recueillies à la Nouvelle-Hollande dont elles sont toutes originaires ; quelques-unes ont été publiées par Ventenat et Labillardière, sous le nom générique de Dillenia. HIBBERTIE A FEUILLES DE GROSEILLER. //ibbertia gros- sulariæfolia, Salisb., loc. cit., t. 73. Cette plante a des tiges couchées, des feuilles presque orbiculaires, cré- nées, dentées, et des fleurs jaunes, pédonculées, solitai- res et opposées aux feuilles. Elle a le port de certaines Potentilles à fleurs jaunes. Dans la planche où cette espèce est représentée, Salisbury a mis le nom de Bur- tonia. 1 paraît que ee botaniste l'avait d’abord consi- dérée comme le type d’un genre distinct; mais dans une note explicative, insérée à la suite des genres qu’il a éta- blis parmi les Dilléniées, il l’a rapportée définitivement aux ibbertia.De Candolle a constitué avec cette plante la première section de ce dernier genre, caractérisée par ses dix à quinze ovaires glabres à la base el velus au sommet ; peut-être, devrait-elle constituer un genre distinct, sous le nom de Burtonia employé en premier lieu par Salisbury. HIBBERTIE VOLUBILE. Æibbertia volubilis, Andrews, Reposil., tab.196; Dillenia volubilis, Vent., Choix de Plantes, tab. 11. Ses tiges sont volubiles de droite à gauche, et se divisent en rameaux alternes également volubiles ; ses feuilles obovales lancéolées, presque en- | tières, mucronées, pubescentes en dessous, el ses fleurs sessiles à cinq ou huit ovaires. Cette espèce peut être considérée comme le type de la seconde section de De Candolle, caractérisée par ses ovaires glabres et dont le nombre varie d’un à huit. Elle porte de très-grandes fleurs sessiles, terminales, solitaires, d’un beau jaune, aussi grandes que celles de certains Cistes, mais dont l'odeur d’excréments est insupportable..Cette mauvaise qualité est sans doute la cause qui empêche de cultiver HID { cette belle plante ailleurs que dans les jardins de bota- nique. HIBERIS. por. Synonyme de Cardamine pratensis. HIBERNACLE. Hibernaculuin. 8oT. Linné emploie ce mot pour désigner les organes qui abritent les jeunes pousses contre l'intensité du froid ; telles sont les enve- loppes des bourgeons, des bulbes, bulbiles, ete. HIBERNAL, HIBERNALE. Bor. Cet adjectif s'emploie fréquemment pour désigner les plantes qui fleurissent ou fructifient en hiver. Plusieurs Hellébores, le Galant de neige sont des fleurs Hibernales; les Mousses sont aussi des plantes Hibernales pour la plupart. La Clu- zelle est, parmi les Chaodinées, une espèce absolument de cette sorte; on ne la rencontre guère, dans les eaux douces des lieux montagneux, que durant les mois de janvier et de février. HIBERNANT. //ybernans. 2001. On donne cette épi- thète à tout animal qui passe la fin de l'automne et tout l'hiver dans un état d’engourdissement dont il ne sort qu'au printemps. HIBERNIE. Hibernia. 1xs. Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Phalénites, établi par Latreille, dans ses Familles naturelles, avec les caractères sui- vants : antennes pectinées dans les mâles, simples dans les femelles; bord des ailes simple et entier; corselet étroit, écailleux; ailes supérieures plus colorées que les inférieures; palpes très-courtes, n’atteignant pas jusqu’au chaperon; trompe nulle ou presque nulle; pattes très-longues ; femelles aptères ou n'ayant que des rudiments d’ailes. Chenilles lisses, sans tubercules, à tête arrondie. Ce genre paraît devoir se restreindre à huit espèces européennes, desquelles nous citerons comme type, l'HIBERNIE DÉFEUILLÉE , //ibernia defo- liaria, Lat.; Phalæna defoliaria, Fabr. Ses ailes supé- rieures sont jaunes, pointillées de brun, avec deux bandes transversales d’un jaune fauve mêlé de ferrugi- neux : l’une près de leur base et l’autre entre leur cen- tre et leur extrémité ; la première, qui forme un coude, est bordée extérieurement d’une ligne de points noirà- tres; la seconde est sinueuse et bordée du côté interne par une raie presque noire, et du côté opposé par plu- sieurs taches brunes; frange jaune. Les ailes inférieures sont d’un jaune pâle, finement pointillées de gris, avec un point central noirâtre. Taille, dix-huit lignes. HIBISCUS. B0T. /. KETMIE. HIBOLITHE. Æibolithes. mor. ross. Démembrement proposé dans le genre Bélemnite pour les espèces qui sont élargies et aplaties à la partie supérieure, qui ont la forme d’un fer de lance. Ce genre n’a point été adopté. #. BÉLEMNITE. HIBOU. o1s. Espèce du genre Chouette. , ce mot. HICCORIUS. 8oT. Le genre nommé ainsi par Raffi- nesque est le même que le genre Carya, de Nuttal. V7. CARYE. HICKANELLE. repT. Lachesnaye-des-Bois mentionne sous ce nom un Lézard de Ceylan qu’il dit être veni- meux et habiter sous le chaume des maisons. HIDALGOA. Æidalgoa. not. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Les- son qui lui donne pour caractères : capitule multiflore, monoïque ; fleurs de la couronne au nombre de cinq, HIÉ femelles, ligulées et disposées sur un seul rang; celles du disque tubuleuses et mâles; involucre cylindraceo- campanulé, formé d’un double rang d’écailles plus courtes que les fleurons du disque , obtuses el très-en- tières; réceptacle plan, garni de paillettes membra- neuses el linéaires ; style très-simple et en massue dans les fleurs du disque; il est bifide, à rameaux semi-lan- céolés dans les fleurs de la couronne; akène du disque linéaire, de la couronne comprimé, lisse, elliptique, étroitement biailé, prolongé au sommet en aigrette très-courte, à deux cornes. L'HIDALGOA DE LESSING, la seule espèce du genre, est une petite plante mexicaine, grimpante, à feuilles alternes, pétiolées, à capitules solitaires, longuement pédonculés, pourvus de fleurs d'un jaune orangé. HIÈBLE ou YÈBLE. ÆEbulus. Bot. Espèce du genre Sureau. F. ce mot. HIELLE. Æiella. cRuST. Genre d’Amphipodes, créé par Straus, et placé dans un ordre distinct qu’il nomme parasite, avec les caractères suivants : tête grosse, hé- misphérique; quatre antennes courtes, en alène. de quatre articles ; bouche saillante, composée d’un labre, d’une paire de mandibules, de deux paires de mâchoi- res et d’une lèvre inférieure {terminée par deux lobules; tronc large, ovale, déprimé, bomhé en dessus, concave en dessous, composé de sept segments semblables, por- tant chacun une paire de pattes dont les quatre pre- mières sont dirigées en avant, et les trois autres en arrière ; abdomen comprimé et grêle, également formé de sept segments, dont les trois derniers très-courts; tous portent une paire de fausses pattes bifides, bran- chiales, paraissant servir aussi à la natation. Les Hiel- les, comme tous les Amphipodes, sont des Crustacés de très-petite taille; ils approchent tellement des Isopodes qu'on serail tenté, à la première vue, de les ranger parmi eux; et c’est principalement comme formant la chaîne qui lie les Amphipodes et les Isopodes que le nouveau genre a été établi par Straus. HIELLE DE D'ORBIGNY. /Ziella Orbignyi, Str. Cette espèce, type du genre, est entièrement d’un brun pâle ; elle a environ sept lignes de longueur, et a été trouvée dans les ovaires d’une espèce de Rhizostome qui habite l'Océan près de la Rochelle. HIÉRACGES. o1s. Nom donné par Savigny à la seconde division qu'il a formée dans la famille des Accipitres et qui comprend les Éperviers et autres petites espèces. HIERACIASTRUM. 8oT. Ce nom a été donné par Heis- ter à un genre de Chicoracées anciennement établi par Vaillant sous le nom d’Æelminthotheca, réuni par Linné aux Picris, puis rétabli par A.-L. Jussieu qui l’a nommé Æelminthia. V. ce dernier mot. HIERACIOIDES. Bor. Linné trouvant cette dénomi- nation défectueuse pour un genre autrefois établi par Vaillant, aux dépens du grand genre Æieracium de Tournefort, lui substitua celle de Crepis qui a été adoptée. Nonobstant les préceptes de Linné, Mœnch se servit du nom d'ÆZieracioides pour un genre qu'il con- slitua avec les Zieracium umbellatum et sabaudusn, L. PV. ÉPERVIÈRE. HIERACIUM. BoT. Ÿ’. ÉPERVIÈRE. HIÉRACONYCE. Hieraconyx. crust. Genre de l’or- HIÉ 455 dre des Amphipodes, établi par Guérin qui lui assigne pour caractères : corps court et ramassé, composé de treize segments, non compris la tête qui est ovale, ronde, très-grosse, perpendiculaire, occupée en entier par les yeux; antennes au nombre de quatre : elles sont inégales, les inférieures un peu plus longues que les supérieures qui ne dépassent pas la tête, et qui sont cachées dans une fosselte; toutes sont composées d'un support épais, court, et d’une tige multiarticulée ; pre- mier et second segments du corselet réunis, portant les deux premières paires de pattes; les deux segments qui suivent, égaux entre eux, el plus étroits que le pre- mier ou les deux premiers soudés, le cinquième plus large et dilaté en arrière et en bas, les deux derniers étroits, cachés en bas par la dilatation du cinquième; pieds des deux premières paires assez courts, simples, ‘saux entre eux, à articles peu aplatis, ceux des troi- sième et quatrième terminés par une petite main im- parfaitement didactyle, ayant le doigt mobile, formée du cinquième article et de l’ongle aigu qui le termine ; cinquièmes les plus grands de tous, ayant le premier articie très-large et aplati, les deux suivants courts et transversaux, le quatrième grand, épais, denté au côté antérieur, le cinquième de la longueur du précédent, cylindrique et terminé par un ongle assez grand, aigu et un peu courbe; sixièmes pieds plus courts, à premier article aplati, les deux suivants petits, le quatrième renflé, inerme ; pieds de la septième paire encore plus courts, ayant le premier article grand, plat, et les sui- vants cylindriques, moins longs ensemble que le pre- mier, recourbés et cachés sous celui-ci dans le repos; les trois premiers segments de l'abdomen grands, les trois suivants courts, portant chacun une paire de la- mes plates, ovales, un peu échancrées au bout, mais d'une seule pièce. HIÉRACONYCE RACCOURGI. ieraconyx abbreviatus, Guér. Il est long de trois lignes et demie, ovalaire, court, trapu et transparent. Il se trouve dans les mers qui baignent les îles Malouines. HIERICONTIS. Bor. Camerarius nomme ainsil 4nas- tatica hierochuntica. VF. ANASTATICA. HIERATIUS. por. Synonyme ancien d’Estragon. HIÉROCHLOË. ÆHierochloa. or. Genre de la famille des Graminées, établi par Gmelin (For. Sibir., €. 1, p.101), et offrant pour principaux caractères : lépicène à deux valves membraneuses, assez grandes, renfer- mant trois fleurettes : les deux latérales mâles et à trois étamines, l'intermédiaire hermaphrodite, à deux éta- mines, et dont l'ovaire est surmonté de deux styles dressés, terminés par des stigmates en goupillon et di- vergents. Le genre Disarrhenum. de Labillardière, ou T'oresia de Ruiz et Pavon, possède à peu près les mêmes caractères. Aussi Robert Brown. (Prodr. Flor. Nov.-Holland., p.208) a-t-il réuni le Disarrhenum à l'Aierochlou. V. DisARRHÈNE. Palisot-de-Beauvois a néanmoins continué à les distinguer; mais si l'on en juge seulement par les caractères qu'il a donnés à l’un et à l’autre de ces genres, il n’est guère possible d’ad- mettre cette distinction. Dans le genre Æierochloa, dont Palisot-de-Beauvois a changé inutilement la ter- minaison, cel auteur à fail entrer comme type l'Æolcus HIL LS EN odoratus, L., et l’Holcus repens, Persoon. Le genre Savastena de Schrank est identique avec celui dont il est question ici. HIEROCHONTIS. Bot. Médikus (in Uster. Ann., 9, p. 40) avait formé, sous ce nom, un genre aux dépens de l’Anastatica de Linné. En établissant le même genre, R. Brown (Æort. Kew., édition 2, vol. 4, p.74) l'a nommé Æuclidium ; dénomination adoptée par De Candolle, parce que le mot Æierochontis fait trop allu- sion à la Rose de Jéricho (Anastatica Hierochuntica), qui est une plante différente. C'était celle-ci qu’'Adan- son nommait ÆZierocontis, tandis qu’il désignait l'E u- clidium sous le nom de Soria. V. EucLipium et ANAs- TATICA. HIEROCONTIS. Bor. Adanson (Fam. des Plant., 2, p. 421) nommait ainsi le genre Anastatica de Linné, réformé par Gærtner et les auteurs modernes. Il ne faut pas confondre le mot Æierocontis avec celui de Æiero- chontis employé par Médikus. 7. ce dernier mot. HIEROFALCO. o1s. (Cuv., Règne Anim., t. 1, p.512.) VW. GERFAUT. HIERRE. Bor. L'un des vieux noms du Lierre. HIGGINSIE. Æigginsia. Bor. C’est ainsi que Persoon (Enchirid., 1, p. 155) a convenablement abrégé le nom d’'Ohigginsia donné par Ruiz el Pavon (For. Peruv.,1, p.55) à un genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., qui offre les carac- tères suivants : calice à quatre dents ; corolle infundi- buliforme, quadrilobée; étamines courtes, insérées sur la gorge ; un seul stigmate saillant à deux lames; baie oblongue, presque tétragone, couronnée par le calice biloculaire et polysperme. Dans ce genre ont été ré- unies trois plantes qui paraissent appartenir à trois genres distincts. Ainsi, selon Jussieu (Mém. du Mus. t& vi, ann. 1820), l'Ohigginsia obovata de Ruiz et Pavon (Zlor. Peruv., p.56, L. 85), peut être considéré comme le type du genre. C’est un arbuste dont les feuilles sont obovées, les fleurs nombreuses, disposées sur des pédoncules axillaires, en épis tournés du même côté, comme dans l’Æamelia et le Malanea. L'Ohig- ginsia verticillata, Ruiz et Pavon (loc. cit., tab. 85, f.a), dont les pédoncules sont tri ou quadriflores, paraît être congénère du Nacibea. Enfin l’on doit rapporter au Sabicea, l'Ohigginsia aggregata, Ruiz et Pavon (loc. cit., tab. 85, f. b), qui se distingue par ses fleurs vertlicillées et sa baie quadriloculaire. C’est sans doute de cette dernière espèce que Kunth (Vov. Gener. et Spec. Plant. æquin.,t. 111, p.418) rapproche l'Ewos- mia caripensis de Humboldt et Bonpland (Plantes équinoxiales, 2, p. 165, t. 134). Toutes ces plantes sont indigènes des forêts du Pérou. HIKKANELLE. rREpr. Le Serpent représenté sous ce nom, par Séba (4. 11, pl. 75) et dont la figure se trouve reproduite dans l'Encyclopédie (pl. 61), pourrait appar- tenir au sous-genre Python.Il est cependant américain, si l’on en croit ce Séba qui a donné tant de fausses in- dications de patrie. Selon cet auteur, l’Hikkanelle dé- truit les Rats et fréquente les habitations de l'Homme qui n’a aucun intérêt à l'en éloigner. HILAIRE. Z/ilaria. 8oT. Genre de la famille des Gra- minées, dédié à Auguste Saint-Hilaire par Kunth (Nov. HILL Gener. et Spec., t. 1, p. 117) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs en épis; épillets au nombre de trois, renfermés dans un involucre, les latéraux à six fleurs mâles, l’in- termédiaire uniflore et femelle. Les fleurs mâles ont deux glumes oblongues obtuses, carénées, mutiques, membraneuses et presque égales; point de paillettes; trois étamines à anthères linéaires. Les fleurs femelles ont deux glumes membraneuses, mutiques, inégales, l’inférieure ovée, linéaire, étroite et obtuse au sommet, la supérieure linéaire, aiguë; un ovaire ové, obtus, comprimé, surmonté de deux styles et de stigmates plumeux saillants ; caryopse ovée, obluse, comprimée, renfermée dans les glumes. L’involucre qui renferme les épillets, est monophylle, urcéolé, coriace, scabre, à six divisions profondes. membraneuses sur leurs bords et roulées en dedans, inégales; les deux antérieures plus petites, lancéolées, bidentées au sommet, et ayant une courte arête située entre chaque paire de dents; les deux postérieures qui regardent le rachis, oblongues, obtuses, munies d’une arête latéralement et un peu au- dessous de la base ; les deux latérales oblongues, obtu- ses, mutiques, plus grandes que les autres. Ce genre, quoique réellement polygame, a été placé dans la Triandrie Digynie par les auteurs qui ont suivi le Sys- (ème sexuel. Ses singuliers caractères l’éloignent de tous les genres connus, si ce n’est de l’Anthephora qui lui ressemble par la forme de l’involuere. L’Ailaria cenchroides, Kunth (loc. cit., lab. 37), est une plante qui a le port de certains Cenchrus. Ses chaumes stolonifères et rampants, portent des épis ter- minaux, solitaires, oblongs ou cylindriques. £lle croît sur le plateau du Mexique, entre Zelaya et Guanaxuato, dans des localités froides, élevées de plus de dix-huit cents mètres. HILDEGARDIE. Æildegardia. Bot. Genre de la fa- mille des Sterculiacées, institué par Schott et Endlicher qui lui donnent pour caractères : calice profondément divisé en cinq parties réfléchies; tube staminal fusi- forme, allongé; anthères sessiles, biloculaires et dispo- sées sur deux rangs : cinq composent le rang inférieur et sont opposées aux angles de l'ovaire ; styles contigus et soudés; stigmates petits, planiuscules et adhérents entre eux; carpelles longuement stipitellés, membra- neux, veinés, renflés el terminés par un appendice large el cultriforme; semences peu nombreuses. Les Hilde- gardies sont des plantes de l'Asie tropicale, à feuilles cordées, aiguës, glabres, membraneuses ; à fleurs assez grandes el odorantes. Le type du genre est HILDEGARDIE A FEUILLES DE PEUPLIER, Aildegardia Populifolia, Sch. et Endl.; Sterculia Populifolia, Roxb.; Sterculia ma- crophytlla, Vent. Elle croît dans l'Inde. HILE. {ilus. por. Le point de la surface externe du tégument propre de la graine auquel aboutissent les vaisseaux nourriciers du placenta ou trophosperme, porte en botanique les noms de Hile ou d'Ombilic ex- terne. Lorsque la graine est détachée du péricarpe, le Hile se présente toujours sous l'aspect d’une cicatrice dont la figure et la grandeur varient beaucoup. Quel- quefois c’est un point à peine perceptible ; d’autres fois il est large et occupe une grande partie de la surface externe de l’épisperme, comme dans l'Hippocastane, le HIL Patia; dans quelques graines, il est linéaire et plus ou moins long. Le Hile indique toujours la base de la graine, et par conséquent il est de la plus haute importance d'étudier avec soin sa position. l’oyez GRAINE. HILLIE. Aillia. 8oT. Genre de la famille des Rubia- cées et de l’'Hexandrie Monogynie, L., établi par Jac- quin et Linné, adopté par Jussieu et Swartz avec les caractères suivants : calice oblong, à deux ou quatre divisions courtes et dressées, enveloppé de bractées inégales et disposées par paires, à angles droits; corolle tubuleuse très-longue, ayant la gorge un peu élargie, le limbe étalé, à six grandes divisions lancéolées; six anthères presque sessiles, non saillantes ; stigmate bi- fide ; capsule couronnée, oblongue, anguleuse, à deux valves et à deux loges renfermant plusieurs graines aigrettées, fixées à un réceplacle linéaire. Swartz (Observ. et Flor. Ind.-Occid.) a décrit deux espèces qui croissent dans les forêts épaisses el sur les mon- tagnes à la Martinique et à la Jamaïque. L'une d'elles, Hillia tetrandra, SW., est remarquable par le nom- bre quaternaire de toutes les parties de la fleur, et selon Jussieu, peut-être devra-t-on en constituer un genre particuiier. Willdenow a réuni à l’ÆZillia, le Fe- reira de Vandelli (Brasil., 21, tab. 1), malgré son ovaire supère qui le rapproche davantage des Apocy- nées et du Fagræa. HILLIE A LONGUES FLEURS, Æillia longiflora. Elle peut être regardée comme le type du genre; c’est un arbris- seau que l’on avait cru parasite parce que, dans son pays natal, ses tiges ligneuses, cylindriques, glabres et rameuses, rampent sur les rochers et sur les troncs des arbres, où elles s’attachent à la manière du Lierre, au moyen de crampons fibreux et radiciformes. Or, cette observation ayant été controuvée, il a été indis- pensable de changer le nom spécifique de parasitica imposé à cette plante par Linné et Jacquin. Ses feuilles sont opposées, ovales, rétrécies à leur base et à leur sommet, persistantes, glabres, luisantes, d’un vert gai, portées sur de courts pétioles, et accompagnées, au- dessus de leur base, de deux stipules oblongues, ob- tuses, qui tombent au bout de quelque temps. Ses fleurs sont d'un blanc sale, solitaires et sessiles à l'extrémité des rameaux, munies à leur base de deux petites brac- tées cordiformes , plus courtes que l'ovaire et entière- ment cachées, ainsi qu’une partie du tube, par les deux stipules supérieures qui sont très-grandes. Le calice est monophylle, adhérent presque en entier avec l’o- vaire; son bord libre est très-court, et on n'y distingue aucune division ni dent, même à la loupe. La corolle est monopétale, infundibuliforme, à tube cylindrique, long de trois pouces, marqué de six sillons peu pro- fonds, et à limbe aussi grand que le tube, très-ouvert, partagé en six découpures oblongues lancéolées, plus ou moins roulées sur elles-mêmes en dehors. Les éla- mines, au nombre de six, ontleurs filaments très-courts, terminés par des anthères ovales-oblongues, situées un peu au-dessous de l’orifice du tube. L'ovaire est infé- rieur ou adhérent au calice, presque cylindrique, sur- monté d'un style de la longueur du tube, terminé par un stigmate en tête et à deux lobes. Le fruit est oblong, IN légèrement comprimé, à deux loges contenant chacune des graines nombreuses et très-petites. HILOSPERMES. por. La famille de plantes nommée ainsi par Ventenat, en raison de la largeur de l’ombilic de leurs graines, est plus anciennement connue sous le nom de Sapotées. Ÿ. ce mol. HIMANTHALIA. or. (ydrophytes.) Genre proposé par Lyngbye, dans son T'entamen Hydrophytologiæ Danicæ, pour le Fucus loreus de Linné. Roussel, dans sa Flore du Calvados, l'avait établi sous le nom de Funiculaire. Lamouroux n’a pas adopté la phrase de Lyngbye, quoiqu'il reconnaisse avec ce botaniste, que le Fucus loreus doit constituer un genre particulier qu'il a nommé depuis longtemps et d’après Slackhouse, Lorée. F, ce mot. HIMANTIE. Æimantia. or. (Mucédinées.) Persoon a séparé ce genre des Byssus, el y a réuni toutes les espèces dont les filaments sont rampants, adhérents au corps, sous-jacents, rameux, peu entrecroisés, se divi- sant en rayonnant, non cloisonnés, opaques, persis- tants, et sans sporules distinctes. Ce genre diffère par conséquent des Byssus, principalement par ses filaments peu entrecroisés, rayonnants et persistants, tandis que dans les vrais Byssus ou Hypha de Persoon, ces fila- ments sont très-fugaces et entrecroisés dans tous les sens. L’espèce qui sert de type à ce genre est l’ÆZimantia candida, si bien figurée dans Dillen, et qui croil très- fréquemment sur les feuilles mortes et sur le bois pourri qu’elle couvre de filaments d’un blanc écla- tant et soyeux, très-fins, divisés en sortes de houppes rayonnantes : on n’y a jamais découvert de sporules ; cependant celle espèce ne paraît pas être, comme plusieurs autres, un Champignon imparfait. En effet, plusieurs des plantes placées dans ce genre ne sont peut-être que d’autres Champignons plus parfaits en- core , incomplétement développés. Ainsi plusieurs Bo- lets, quelques Hydnes et un grand nombre de Téléphores commencent par se présenter sous une forme byssoïde analogue à celle des Himanties. HIMANTOGLOSSE. Himantoglossum. por. Le genre établi sous ce nom par Sprengel, dans la famille des Orchidées, est le même que le genre LoROGLOSSE de Richard. F. ce mot. HIMANTOPE. 1Nr. /. KÉRONE. HIMANTOPUS. o1s. Synonyme d’Échasse. 7”, ce mot. HIMATANTHUS. BoT. Genre de la Pentandrie Mono- gynie, L., publié d'après les Manuscrits de Willdenow par Hoffmannseg (à Rœm.et Schulé. Syst. Veget., tv, no 902) qui l’a ainsi caractérisé : calice persistant, à cinq divisions profondes, ovales, acuminées. deux étant de moitié plus petites; corolle infundibuliforme, dont le tube est plus long que le calice et un peu dilaté su- périeurement; le limbe à cinq découpures oblongues ; cinq étamines très-courtes, capillaires, insérées à la base du tube, à anthères linéaires, dressées, beaucoup plus courtes que le tube; ovaire turbiné, couronné par le calice, biloculaire, disperme, el surmonté par un style en massue et par un stigmwate subulé; le fruit n’est pas connu. Ces caractères ne suffisent pas pour déterminer les affinités de ce genre, sur lesquelles son auteur ne 436 HIN s’est aucunement expliqué. L'ovaire infère et les feuilles entières feraient présumer qu'il se rapproche des Ru- biacées, mais il faudrait encore d’autres notes plus im- portantes pour qu’on pût regarder ce rapprochement comme ayant quelque valeur. L’Æimatanthus rigida, Hoffmanns., est un arbre indigène du Para au Brésil, où les habitants le nomment Sucuba. Il a des feuilles elliptiques , lancéolées, pétiolées, très-entières, acumi- nées et glabres. Ses fleurs sont disposées en épis, ses- siles, involucrées avant la floraison par une grande bractée caduque. HIMÈRE. Æimera. 1xs. Lépidoptères; genre de la famille des Phalénides, institué par Godard, qui le ca- ractérise ainsi qu'il suit : corselet large et très-velu; les quatre ailes faiblement dentelées, avec un point au centre de chacune d'elles; deux raies transversales et divergentes sur les supérieures et une seule sur les in- férieures; palpes très-velues, ne dépassant pas le che- peron; trompe très-apparente, quoique grêle; antennes plumeuses ou penniformes chez le mâle, simples chez la femelle. Chenilles lisses, cylindriques, sans tuber- cules, d’égale grosseur dans leur longueur, ayant la tête petite el arrondie, et deux pointes charnues, in- clinées vers l'anus, sur le pénultième anneau. Ce genre correspond au Crocallis de Treitschke et ne comprend qu’une seule de ses espèces : HIMÈRE PLUME. /limera pennaria ; Phalæna pen- naria, Fabr.; Geometra pennaria, Hubn. Ailes supé- rieures d’un rouge brique, finement pointillées de brun, avec un point noir au milieu de chacune, entre deux lignes transverses, flexueuses, brunes, dont l’extérieure bordée de blanc; un autre point noir et blanc au som- met. Europe. HIMNATHALIE. Æimnathalia. BoT. Le genre que Lyngbye a institué sous ce nom, pour une seule espèce, Himnalhalia lorea, a été réuni au genre Fucus. HINA. o1s. Espèce du genre Canard. Ÿ. ce mot. HINDANG. BoT. L'arbre des Philippines, mentionné par Camelli sous ce nom, a son bois jaunâtre; il répand une faible mais agréable odeur de Santal citrin. On ne saurait le rapporter à aucun genre connu. HINGCHA. por. Ce genre de Roxburgh est identique avec celui nommé précédemment ÆEnhydra par Lou- reiro. #7. ENYDRE. HINGSTHA. Bor. Le genre nommé ainsi dans la Flore Indienne de Roxburgh, et qui appartient à la Poly- gamie séparée, L., est congénère du AZeyera, suivant R. Brown (Observ. on the Compositæ, p. 104). F. MEYÈRE. HINGSTONIA. BoT. Genre imparfaitement établi par Raffinesque, aux dépens du Sigesbeckia. F. ce mot. HINNITE. /innites. mor. ross. Defrance est le créa- teur de ce genre que l’on trouve pour la première fois dans le tome vingt et un du Dictionnaire des Sciences naturelles. I1 l’a formé pour des Conchifères que l’on trouve dans le Plaisantin, à Saint-Paul-Trois-Chà- teaux, département de la Drôme, et à la Chevrolière, département du Finistère. Ces Coquilles peuvent très- bien servir de terme moyen ou de passage entre les Peignes et les Spondiles; adhérentes par leur valve in- férieure, elles sont auriculées comme les Peignes et HIN irrégulières comme les Spondiles; elles ont un très- petit talon, et le ligament est placé dans une gouttière comme celui des Spondiles; mais cette gouttière est largement ouverte dans toute son étendue, mais elles n'ont point ces dents cardinales en crochets qui carac- térisent les Spondiles. De cette comparaison des deux genres, il est évident que celui-ci avait besoin d’être créé, puisqu'il ne peut réellement faire partie de l’un ni de l’autre. Defrance n’a connu que des espèces fos- siles qui puissent s’y rapporter; cependant le Pecten irreqularis des auteurs aurait pu lui servir de type, car il en a tous les caractères; mais on trouve de plus dans les vieux individus le talon, très-petit il est vrai, qui se voit dans les Spondiles à grand développe- ment, et que Defrance n'avait point observé; de plus, comme dans les Spondiles, il n’y a point d'ouverture sur les parties latérales, à l’origine des oreillettes, comme cela a lieu dans le plus grand nombre des Pei- gnes. On peut donc maintenant énoncer les caractères génériques de la manière suivante : coquille bivalve, inéquivalve, parfaitement close, adhérente; crochets terminés par un petit talon; ligament placé dans une rainure profonde, largement découverte; point de dents cardinales. Defrance a fait connaitre deux espèces fos- siles, et Deshayes deux vivantes. HINNITE IRRÉGULIER. //inniles sinuosus, Desh.; Ostrea sinuosa, L., Gmel., p.5519, n° 16; Lister, Con- chyl., tab. 172, fig. 9; Dacosta, Conchyl. Britann., tab. 10, fig. 5, b; Pennant, Zool. Brilann., {.1v,tab.61, fig. 65. Coquille suborbiculaire, pectiniforme, irrégu- lière, à valve inférieure tantôt plate, tantôt profonde, adhérente par son milieu au moyen du développement considérable des écailles lamelleuses, qui couvrent les stries longitudinales; valve supérieure ou gauche striée longitudinalement; stries profondes et serrées, char- gées d'écailles ; oreilles inégales, l’antérieure étant la plus longue. Gette coquille est colorée de taches irré- gulières d'un brun-rouge sur un fond blanchâtre; les crochets sont très -souvent colorés de rouge éclatant. Longueur, quarante millimètres ; largeur, trente-cinq. HiNNiTE DE DEFRANCE. Hinnites Defrancii, Desh. Espèce plus petite que la précédente, linguiforme, étroite el peu épaisse, à oreilles plus inégales encore, la pos- térieure manquant presque entièrement, un peu bäâil- lante antérieurement; elle a, sur un fond blanc, des taches roses se réunissant vers le crochet qui est en- tièrement de cette couleur; les stries sont plus serrées que dans l'espèce précédente; elles sont lisses et sans écailles; la valve inférieure était adhérente à la ma- nière de celle des Huîtres. Longueur, vingt-deux milli- mètres ; largeur, douze. HinNiTE DE Cortezy. Hinnites Cortezyi, Def., Dict. des Sc. natur., t. xx1, p. 169, n° 1. Espèce grande de plus de cinq pouces de longueur, dont la valve infé- rieure est chargée de stries lamelleuses, concentriques, et la supérieure de côtes longitudinales, hérissées de pointes linguiformes. On la trouve dans les collines subappennines du Plaisantin. Hinnire pe Duguisson. Hinnites Dubuissoni, Def. Coquille non moins grande que la précédente ; elle est plus oblongue; la valve inférieure est aussi striée pa- H IP rallélement aux bords, et la valve supérieure dans un sens opposé; mais les stries de cette valve ne sont écail- leuses que vers le bord inférieur. Cette espèce se trouve à Saint-Paul-Trois-Châteaux et à la Chevrolière. HINNULLARIA. os. Synonyme ancien de Pygargue. HINNULUS £erT HINNUS. mam. Nom scientifique d’un petit Mulet né du Cheval et de l’Anesse. HIORTHIA. 8or. Necker ( Element. Botan., 1, p.97) a établi sous ce nom, un genre aux dépens de l’'Anacy- clus de Linné. L’Anacyclus valentinus serait peut- être, selon Jussieu, le type de ce genre. HIOUX.. o1s. Syn. vulgaire de Buse. F7. Faucon. HIPNALE. REPT. /7. MANGEUR DE CHIENS, à l’article Boa. HIPOCISTE. 8oT. Pour Hypociste. 7. CYTINELLE. HIPPA. crusT. Ce nom donné par Pline à une sorte d'Écrevisse, est devenu le nom scientifique d'un genre de Crustacés. . HiPre. HIPPALIME. Æippalimus. rozyr. Genre de l’ordre des Actinaires, dans la division des Polypiers Sarcoïdes, plus ou moins irritables el sans axe central; ayant pour caractère générique d'offrir un Polypier fossile, fongi- forme, pédicellé, plan et sans pores inférieurement, couvert en dessus d’enfoncements irréguliers. peu pro- fonds, ainsi que de pores épais et peu distincts; oscule grand et profond au sommet du Polypier, sans pores dans son intérieur, pédicellé, cylindrique, gros et court. Telle est la description de l’Hippalime fongoïde, la seule espèce connue qui appartienne à ce genre; elle a environ sept centimètres de grandeur sur un décimè- tre de largeur, et se trouve dans le Calcaire bleu ooli- thique des falaises du Calvados. Il paraît très-rare. F. Lamx., Gen. Polyp., p. 77, tab. 79, fig. 1. L’Hippalime se rapproche beaucoup des Hallirhoëés par l'oscule de sa partie supérieure et par le pédicelle qui supporte sa masse ; mais il en diffère essentiellement par l'absence de pores sur la surface inférieure et sur le pédicelle, ainsi que par la forme qui indique que dans les Hippa- limes la masse offre des mouvements plus étendus, plus variés que ceux des Alcyonées. Les pores présentent également quelques caractères qui portent à croire que ce ne sont point des cellules polypeuses comme dans les Hallirhoés. Ce sont ces caractères qui ont engagé Lamouroux à faire un genre particulier de l’Hippalime fongoïde. HIPPARCHIE. Hipparchia.is. Genre de l’ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes, établi par Fabricius dans son Système des Glossates, et que Latreille réunit à son genre SATYRE. /”.ce mot. HIPPARISON. Bot. Synon. d'Hiérobotane. 7. ce mot. HIPPE. Æippa. crusr. Genre de l’ordre des Déca- podes, famille des Macroures anomaux, tribu des Hip- pides de Latreille (Familles naturelles du Règne Anim., 1825, p. 275), établi par Fabricius, et adopté par tous les entomologistes. Les caractères de ce genre sont : pieds antérieurs terminés par un article ovale, com- primé, en forme de lame, et sans doigts ; antennes in- termédiaires, divisées en deux filets, les latérales plus longues et contournées; yeux écartés et portés sur un pédicule filiforme. Ce genre, dans l’Entomologie Systématique de Fa- HiP 457 bricius, était composé de sept espèces ; plus tard (Sup- plém. Entom. Syst.) il en détacha quatre pour former le genre Albunée. 7. ce mot. Une autre espèce a servi de type au genre Syméthide; enfin, la dernière, qui est son Hippe adactyle, est restée dans ce genre. Cette espèce doit être réunie à son Hippe Émérite dont le nom spécifique appartient à Linné, et qui rappelle un genre de Gronovius correspondant aux Hippes de Fa- bricius. Ces Crustacés ont une carapace ovalaire, un peu bombée, tronquée aux deux extrémités et non re- bordée. Le troisième article de leurs pieds-mâchoires extérieurs est très-grand et recouvre la bouche ; leurs antennes intermédiaires sont divisées en deux filets avancés el un peu recourbés. Les latérales sont beau- coup plus longues, recourbées, plumeuses au côté ex- térieur, avec une grande écaille dentelte, qui recouvre leur base. Leurs yeux sont portés sur un pédicule cy- lindrique, et situés entre les antennes. Leurs pieds an- térieurs sont terminés par un article ovale, comprimé en forme de lame, et sans doigt mobile; ceux de la se- conde, de la troisième et de la quatrième paires finissent par un article aplati, falciforme ou en croissant, et ceux de la cinquième paire sont très-menus, filiformes et repliés. L’abdomen des Hippes est comme échancré de chaque côté de sa base et terminé par un article triangulaire, long el étroit, sur chaque côté duquel existe, près de la base, une lame nataloire, petite, ciliée sur les bords, el coudée ou arquée. On ne sait rien sur les habitudes de ces Crustacés ; l'espèce qui sert de type au genre et qui se trouve dans l'Océan qui baigne les côtes de l'Amérique méridionale, SU L'Hippe ÉuéRiTE. Aippa Emerila, Fabr.; Hippa adactyla, Fabr.; Cancer Emeritus, L.; Gronov. (Ga- zoph., tab. 17, fig. 8-9), Herbst (Canc., tab. 22, fig. 5). Dans les individus desséchés, le corps est jaunâtre, long d'environ deux pouces et demi; la queue est étendue ; le test offre un grand nombre de rides très-fines et quatre lignes enfoncées et transverses, sinutes à sa partie antérieure ; les bords latéraux ont quelques pe- ütes dentelures; l’antérieur est sinué avec trois saillies ou angles en manière de dents ; les pattes el les bords de la queue sont garnis de poils. HIPPÉASTRE. ÆHippeastruin. mor. Genre de l'Hexan- drie Monogynie, L., établi aux dépens des Amaryllis., Indépendamment des Æippeastrum fulgidum eteques- tre qui constituaient ce groupe, une autre espèce a été décrite dans le Botanical Mugazine, n° 1475, sous le nom d'Aippeastrum subbarbatuin ; mais elle se rap- proche tellement des deux précédentes espèces qu'il serait permis de croire qu'elle est une hybride de ces plantes. HIPPÉLAPHE. man. Deux espèces de Cerf portent ce nom tiré du grec et qui signifie proprement Cerf-Che- val : le Cervus Hippelaphus etle Cervus Aristotelis, Cuv. F7. CERF. HIPPIA. BoT. 7”. Hiprig. Divers botanistes donnaient ce nom à l’Alsine media. HIPPIDES. /Zippides. crust. Latreille (Fam. natur. du Règne Anim., vol. 1, 1825, p. 275) a établi sous ce nom, dans la famille des Macroures anomaux, une 458 HIP tribu à laquelle il donne pour caractères : les deux pieds antérieurs tantôt s’amincissant graduellement vers leur extrémité et finissant en pointe, tantôt se terminant par une main monodactyle; les six suivants ayant, dans la plupart, le dernier article en forme de nageoire, et les deux derniers pieds très-grêles, courts et repliés, le dernier segment abdominal est allongé ; le précédent porte de chaque côté un appendice foliacé. Le test est solide. + Pieds antérieurs élargis et comprimés à leur extré- mité, ou terminés par une main monodactyle dans les uns, et adactyle dans les autres. Les genres Albunée, Hippe. /. ces mots. +1 Pieds antérieurs terminés en pointe. Le genre Rémipède. #. ce mot. HIPPIE. Hippia. Bot. Genre de la famille des Synan- thérées, Corymbifères de Jussieu et de la Syngénésie nécessaire, L., ainsi caractérisé : involuere hémisphé- rique, formé d’écailles irrégulièrement imbriquées et appliquées, les extérieures foliacées, ovales, lancéolées, les intérieures oblongues, élargies, colorées et denticu- lées au sommet; réceptacle nu, petit et légèrement co- nique ; calathide subglobuleuse, discoïde, composée de fleurs centrales nombreuses, régulières et mâles, et de fleurs marginales femelles, sur deux rangs, ayant un tube très-élargi à la base, court, étroit el denté supé- rieurement ; ovaires de ces dernières fleurs, comprimés, dépourvus d’aigretles, parsemés sur la face intérieure de poils papilliformes et de glandes, munis d’une large bordure membraneuse, charnue, continue avec la base de la corolle, surmontés d’un style articulé; ovaires des fleurs centrales avortés, petits et oblongs. HiPPpiE FRUTESCENTE, /lippia frutescens, L. C’est un joli arbuste du cap de Bonne-Espérance, dont toutes les parties exhalent une odeur aromatique lorsqu'on les froisse; la Lige se divise en rameaux cylindriques el pubescents ; ses feuilles sont nombreuses, rapprochées, alternes , oblongues , profondément et régulièrement pinnatifides,et ses calathides, composées de fleurs jau- nes, sont pelites et disposées en corymbes nus, qui ter- minent les branches. On cultive cet arbuste dans les jardins de botanique, où l’on a soin de le tenir dans l'orangerie pendant l'hiver. Linné et Willdenow ont décrit d’autres espèces d'Hippies, sous les noms de Æippia integrifolia , mi- nuta el stolonifera; mais ces plantes ne paraissent pas congénères de l'Æippia frutescens. Jussieu (Ann. du Muséum) les fait entrer dans son genre Gyrnnostyles, lequel, selon Robert Brown, est lui-même congénère du Soliva de Ruiz et Pavon. F7. SOLIVA. HIPPION. por. Genre créé aux dépens du Gentiana, L., par F. W. Schmidt (4rchivo. fur die Bolanik de Rœmer, L. 1, p. 9) qui l'a ainsi caractérisé : calice mo- nophylle persistant ; corolle tubuleuse, plissée, ayant un limbe à cinq ou à quatre divisions ; anthères libres; stigmates sessiles ; capsule fusiforme , atténuée supé- rieurement, uniloculaire et déhiscente par le sominel. Ce genre comprend la majeure partie des espèces de Gentianes décrites dans les auteurs. Schmidt les a dis- tribuées en cinq sections que l’on pourrait aussi bien triger en genres, si l’on se permettait de mérceler un HI1P groupe dont les espèces sont trop étroitement liées entre elles pour se prêter ainsi à des idées systématiques de classification. L'Hippion de Schmidt, quoiqu’assez bien caractérisé, ne doit donc être considéré que comme une bonne coupe dans le genre Gentiana. Plusieurs espèces sont données comme nouvelles et figurées dans le tra- vail de Schmidt; mais à la seule inspection des figures, il est facile de voir qu'elles ne peuvent être séparées de plantes déjà connues. Ainsi les Æippion œæstivum et sexfidun (lab. 4, fig. 8 el 9) et Gentiana pusillum (Lab. 5, fig. 7), ne sont que des variétés du Gentiana verna, L. On doit s'étonner que Schultes en ait fait une espèce sous le nom de ÆZippion œæstiva. L'Hippion lon- gepedunculatum (tab. 2, f. 5) n’est autre chose que le Gentiana glacialis. L'Hippion obtusifolium et l’Hip- pion Gentianella (tab. 2, f.5, et tab.5, f. 4) doivent être réunis au Gentiana amarella, L. Enfin l’Æippion axil- lare (tab. 5, fig. 15) paraît être la même plante que le Gentiana pratensis de Frœlich. HIPPOBOSQUE. /Zippobosca. 1x8. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Pupipares, tribu des Coriaces, établi par Mouffet, et adopté par Linné et tous les ento- mologistes. Latreille (Règne Anim., L. 111) a conservé ce nom aux insecles qui ont pour caractères essentiels : des ailes ; une tête très-distincte, articulée avec l'extré- mité antérieure du corselel; des yeux distincts, el des antennes en forme de tubercules, avec une soie sur le dos. Les Hippobosques se distinguent du genre Ornitho- mye, /’.ce mot, par les antennes qui sont en forme de lames velues et avancées; et des Mélophages, 7. ce mot, par l'absence des ailes el par des yeux peu dis- tincts. Ces deux genres vivent sur les Oiseaux et sur les Moulons; l’Hippobosque vit toujours sur le Cheval. Le corps des Hippobosques est ovale, aplati, revêtu en grande partie d’un derme solide ou presque de la con- sistance du cuir; la tête s’unit intimement au corse- let : elle porte sur les côtés antérieurs deux antennes courtes, insérées très-près de la bouche, et logées, cha- cune, dans une petite cavité; elles ne sont presque sus- ceptibles d'aucun mouvement propre; les yeux sont grands, ovales, peu proéminents, el occupent les côtés de la tête qui ne porte pas d’yeux lisses. Les organes de la manducation forment un bec avancé, formé de deux petites lames ou valvules coriaces, plates, en carré long, plus étroites, el arrondies au bout; elles partent d’une espèce de chaperon échancré à son bord anté- rieur, se divisent parallèlement l’une à l’autre, et for- ment, par leur rapprochement et leur inclinaison, un demi-tube qui recouvre le suçoir; ces deux lames re- présentent deux palpes. Le suçoir est formé d’une pièce filiforme ou soie longue, cylindrique, avancée, arquée, naissant d’une sorte de bulbe de la cavité buccale; elle est simple en apparence, mais en réalité composée de deux soies, l’une supérieure et l’autre inférieure; la première a un canal en dessous pour emboîler la se- conde; une membrane ferme la partie de la tête située au-dessus du suçoir. Le corselet est grand, arrondi; il présente quelques lignes imprimées, el porle quatre stigmates très-distincts et latéraux. L'écusson est trans- yersal, terminé par quelques petits poils roides ; les ailes Hu IP sont grandes, horizontales, et ont, près de la côte, de | fortes nervures; l’autre portion n’en à que de très-fai- bles ; elles se croisent par leur bord interne; on distin- gue deux balanciers et deux ailerons. L’abdomen offre un caractère particulier, c’est de n’être pas distincte- ment formé d’anneaux; il forme une sorte de sac, et c’est la seule partie de cet insecte qui soit, à l’excep- tion de sa base supérieure, d’une consistance molle et membraneuse ; on voit, à l'extrémité de celui de la fe- melle, deux petites langueltes placées l’une sur l'autre, et deux mamelons latéraux, hérissés de poils; l'anus se prolonge en forme de pelit tuyau; au-dessus de cet anus on observe, en pressant le ventre du mâle, un mamelon ayant, de chaque côté, une lame écailleuse, et sur le corps principal et intermédiaire, deux pointes ou dents, pareillement écailleuses, qui doivent servir à retenir la femelle pendant l’accouplement; les pattes sont fortes etassez courtes, les antérieures sont insérées très-près de la tête, et très -rapprochées à leur base; les quatre autres sont écartées entre elles, et insé- rées sur les côLés de la poitrine; les cuisses antérieures s'appliquent sur les côtés du corselet, dans des enfon- cements destinés à recevoir leur partie supérieure; les jambes sont cylindriques, terminées par des tarses courts, portant de petites épines en dessous, et dont le cinquième et dernier article est le plus grand; sur une partie membraneuse qui le termine et dont Île milieu est en pelote, sont implantés deux ongles ro- bustes, fortement courbés en dessous, et terminés par une pointe très-aiguë; leur base est peu saillante, et ils paraissent doubles au premier aspect. L'histoire du genre Hippobosque a été complétée par Léon Dufour, qui a donné une analomie détaillée de tous les organes digestifs, des organes générateurs, de la respiration, etc., de ces insectes. Ce Mémoire, accom- pagné de très-belles figures, fait partie des Annales des Sciences naturelles. On doit à Réaumur presque tout ce que l’on sait sur la génération des Hippobosques que cet illustre auteur a appelés Mouches- Araignées, et qu'on dé- signe en Normandie par le nom de Mouches bretonnes, et souvent ailleurs par celui de Mouches d’Espagne. La larve éclot et se nourrit dans le ventre de sa mère ; elle y reste jusqu'à l’époque de sa transformation en nymphe, et en sort alors sous la forme d’une coque longue, presque aussi grosse que le ventre de la mère; cette coque est d’un blanc de lait; à l’un de ses bouts est une grande plaque noire, luisante comme de l’é- bène; elle est de forme ronde, plate comme une lentille, échancrée au bout où se trouve la plaque, et forme, dans cette partie, comme deux cornes ou deux émi- nences arrondies. Quelque temps après sa sortie du ventre, elle devient entièrement noire; la peau, qui est luisante, résiste à une forte pression des doigts; elle est d’une épaisseur sensible, de consistance carlilagineuse et écailleuse, et difficile à couper, même avec de bons ciseaux. Le diamètre de la plus grande largeur de ces coques a plus d'une ligne et demie, et celui de leur plus grande épaisseur à une ligne un quart. Les dimensions du corps de la femelle qui a fait sa ponte ou qui n’est pas prête à la faire, égalent à peine celle d’une de ces HIiP coques, de sorte que la plupart des observateurs ont considéré comme un fait très-remarquable, leur gran- deur qui surpasse de beaucoup celle du ventre d’où elles sont sorties; l'observation a démontré que le vo- lume de ces coques n’est pas réellement plus considé- rable que la capacité du corps de la femelle, mais qu’aussitôt après la ponte, elles croissent si instanta- nément qu’on a cru qu’elles sortaient toutes faites. La dureté et la solidité de la peau de ces larves la rendent bien propre à garantir l'animal qu’elle renferme, mais on pourrait croire que l’insecte parfait ne pourra pas la percer quand il faudra qu’il en sorte. La nature a prévu cet inconvénient et lui a ménagé une porte qu'il n’a qu'à ouvrir quand il en est temps. Si l’on examine à la loupe une coque entière, on verra, à son gros bout, un faible trait qui montre l'endroit où se trouve une calotte que l'on peut parvenir aisément à faire sauter avec la pointe du canif; cette calotte étant pressée se divise en deux parties égales. La peau ou l’enveloppe dont nous venons de parler n’est nullement analogue à celle des œufs ordinaires, et la nature, en produisant les Hippobosques, semble s'écarter des voies qu’elle prend pour conduire les autres à leur perfection. Ren- fermé sous cette coque, le Diptère subit toutes ses mé- tamorphoses, et y prend sa croissance entière; aussi celte enveloppe n’est nullement analogue à celle des œufs ordinaires; elle a été la peau même de l'insecte avant son changement en nymphe, et Réaumur s’en est assuré en ouvrant, avec un canif, un œuf que l’insecle parfait venait de quitter; il a trouvé, dans son intérieur, la dépouille de la nymphe, comme cela arrive dans les coques de Mouches. On voit, d’après tous ces faits, que les œufs des Hippobosques éclosent dans le ventre de leur mère; les larves y restent, s’y nourrissent, et n’en sont expulsées qu’à l’époque où elles passent à l'état de nymphe. On ignore combien la femelle de l’'Hippo- bosque produit d'œufs, le temps qui s'écoule entre l’ac- couplement et la ponte, et l'intervalle qui se passe entre la ponte de chaque œuf. On trouve les Hippobosques, pendant l'été, sur les Chevaux, les Bœufs et les Chiens. C’est aux parties de ces animaux les moins défendues par le poil, qu'ils s’altachent de préférence. D'après une expérience de Réaumur, lHippobosque aimeautantle sang de l'Homme que celui des animaux sur lesquels il se {rouve ordinai- rement, et sa piqüre n’est pas plus sensible que celle d'une Puce. La seule espèce de ce genre que l’on connaisse, est l'HIPPOBOSQUE DES CHEVAUX. /lippobosca equina, L., Geoff., Fabr., Latr., Degéer, Mém. sur les Ins., {. vi, p. 275, pl. 16, fig. 1. Elle se trouve dans toute l'Eu- rope. HIPPOBUS ou HIPPOTAURUS. mam. Synonyme de Jumar. #. ce mot. HIPPOCAMPE. Z/yppocampus. pois. Ce nom, tiré du grec irros, Cheval, el x4urn, chenille, el qui présente par conséquent un grand contraste dans les deux images qu’il rappelle à l'esprit, a été adopté très-anciennement pour désigner un Poisson rangé d’abord dans le grand genre des Syngnathes, mais qui, depuis peu, avec quelques autres espèces, en a été retiré pour com- 440 HIP poser un sous genre isolé, qui appartient à la famille des Ostéodermes, dans l’ordre des Poissons cartilagi- neux-téléobranches, et qui est reconnaissable aux ca- ractères suivants : tronc comprimé latéralement et no- tablement plus élevé que la queue; jointures des écailles relevées en arêtes, avec leurs angles saillants en épines; queue sans nageoire; point de catopes; museau tubulé, terminé par une bouche ordinaire, mais fendue pres- que verticalement sur son extrémité et dépourvue de dents; deux petits évents sur la nuque. A l’aide de ces notes, et surtout en ayant égard à la forme que pren- nent, en se courbant après la mort, le tronc el la tête, forme qui a quelque ressemblance avec celle de l’en- colure d'un cheval en miniature, on distinguera facile- ment les véritables Hippocampes des Syngnathes, dont le corps est très-allongé, très-mince et peu différent en diamètre sur toute sa longueur. On les aura bientôt aussi séparés des autres genres de la famille des Ostéo- dermes, dont la bouche est garnie d’un plus ou moins grand nombre de dents. 7. OSTÉODERMES et SYNGNA- Tug. L'espèce la plus connue parmi les Hippocampes, est : HIiPPOCAMPE VULGAIRE OU CHEVAL MARIN. //1ppo- campus vulgaris ; Syngnathus hippocampus, Lin. Bloch, 109, fig. 5. Museau court; cinq excroissan- ces barbues el cartilagineuses au-dessus des yeux, qui sont gros, argentés et brillants ; queue armée, de chaque côté, de trois aiguillons, deux en haut et un en bas; corps enveloppé par treize anneaux à sept pans ; queue renfermée dans un étui de {rente-cinq à trente- huit anneaux à quatre pans ; chacun de ces pans ordi- nairement indiqué par un tubereule garni le plus sou- vent d’une petite houppe de filaments déliés. Ce Poisson, dont la taille s'élève de six pouces à un pied environ, présente des couleurs très-sujettes à varier suivant les pays qu'il habite et même suivant les individus. Il est ou d’un livide plombé, ou brun, ou noirâtre ou ver- dâtre; mais toujours il est orné de petites raies ou de petits points blancs ou noirs. La vésicule aérienne de P'Hippocampe est assez grande ; son canal intestinal presque sans sinuosités; son estomac ample; son foie allongé, étroit et d'un jaune pâle. On trouve ce Poisson dans presque toutes les mers, dans l'Océan, dans la mer Méditerranée et dans celle des Indes. Il vit de petits vers marins, de larves d'insectes aquatiques, d'œufs de Poissons peu volumineux. On le conserve fréquemment dans les cabinets des amateurs, à raison de la forme bizarre qu’il prend en se desséchant. Sa têle un peu grosse, la partie antérieure de son corps étranglée, sa queue recourbée, sa nageoire dorsale à laquelle on a cru trouver quelque ressemblance avec une selle, les petits filaments qui semblent former une crinière sur sa tête, tels sont les rapports éloignés qui l'ont fait com- parer au Cheval, tandis que ces mêmes filaments et les anneaux qui revêlent son corps l'ont fait rapprocher des Chenilles hérissées de bouquets de poils. Quoi qu'il en soit de ces traits de similitude, on a attribué à l'Hippocampe un grand nombre de proprié- tés médicinales et autres, utiles ou funestes, combi- nées d’une manière plus ou moins absurde. Dioscoride, Galien, Pline et Élien ont fait une longue énumération H IP de toules ces vertus. Aujourd'hui encore ce Poisson passe en Dalmatie comme un remède efficace contre l’'engorgement des mamelles chez les femmes, tandis que les Norwégiens, au contraire, le regardent comme un poison. Il s’en trouve dans nos mers une espèce à museau court ( Æippocampus brevirostris, Guv.), Will., pl. 3.95, fig. 5, et une autre à museau plus long (Æip- pocampus quitulatus, Cuv.), Will., J. 95, fig. 5, qui n’ont toutes deux que quelques filaments sur le mu- seau et sur le corps. L’'HIPPOCAMPE DEUX-PIQUANTS. //ippocampus letra- gonus ; Syngnathus tetragonus, Lin.; Syngnathus biaculeatus, Bonnaterre. Deux piquants sur la tête; corps varié de jaune et de brun; anneaux qui envelop- pent le corps à quatre pans seulement. Cet Hippocampe vient de la mer des Indes : Thun- berg la décrit et figuré dans les Act. Soc. physiogr. Lond. 1, 4, p. 501, n° 50, tab. 4, fig. 1 et 2. La Nouvelle-Hollande produit un Hippocampe plus grand que les précédents, et très-singulier par les ap- pendices, en forme de feuilles, qui ornent diverses parties de son corps : c’est l’Æippocampus foliatus. Lacépède l’a décrit dans le tome IV des Annales du Musée d'histoire naturelle, et Shaw en a parlé sous le nom de Syngnathus foliatus. HIPPOCARCINUS. crusr. Ce genre n’a point été adopté; il correspond à celui des Homoles de Latreille et Leach. F7, ce mot. HIPPOCASTANE. Æsculus. BoT. Ce genre, auquel Tournefort et les anciens auteurs avaient imposé la dénomination scientifique d’Æippocastanum, est de- venu le type de la nouvelle famille des Hippocastanées de De Candolle. Linné le plaça dans l’Heptandrie Mo- nogynie et changea son nom en celui d'Æsculus ; il y comprenait les espèces qui forment le genre Pavia, anciennement constitué par Boerhaave. Mais ce dernier genre a été de nouveau exclu de l'Æsculus par les au- teurs modernes qui ont ainsi fixé les caractères géné- riques de celui-ci : calice campanulé, petit et à cinq dents; corolle composée de quatre à cinq pétales nuan- cés de couleurs variées, irrégulièrement étalés, à limbe arrondi, légèrement ondulé; sept à huit étamines dont les filets sont recourbés en dedans; capsule globuleuse, coriace, à trois valves, triloculaire, hérissée de pointes; graines ordinairement au nombre d’une à trois (par suite d’avortement), ressemblant beaucoup à celles du Châtaignier, glabres, luisantes, arrondies au côté ex- térieur, diversement anguleuses et aplaties dans les autres parties de leur surface, marquées à la base d’un hile qui a l'apparence d’une empreinte ou d’une large tache cendrée, quelquefois blanchâtre et à peu près circulaire. Si l’on suit avec attention le développement de ce fruit, on y voit un exemple incontestable de ces avortements prédisposés dont Le professeur De Candolle a expliqué si ingénieusement la possibilité dans sa Théorie élémentaire de la Botanique, deuxième édition, p. 90. 7. le mot AVoRTEMENT de ce Dictionnaire, où l’auteur a lui-même exposé les phénomènes qui s’ob- servent sur les ovaires de l'Hippocastane. Abstraction faite du Pavia, Linné ne déerivit qu’une HIP seule espèce d'Æsculus, c'est-à-dire l’Æsculus Hip- pocastanum dont il va être question. Trois autres espèces, indigènes de l'Amérique septentrionale, ont été publiées par Michaux et Willdenow, sous les noms d'Æsculus glabra, Æsculus Ohioensis et Æsculus pallida. L'HIPPOCASTANE VULGAIRE, Æsculus Hippocasla- num, communément nommé Marronnier d'Inde. C’est un grand arbre dont le tronc droit se divise supérieu- rement en branches qui s'élèvent à plus de vingt mè- tres, et forment une tête large, touffue et pyramidale. Ses feuilles sont grandes, opposées, digitées, composées de cinq à sept folioles ovoïdes, oblongues, acuminées, irrégulièrement dentées en scie, et sessiles à l'extrémité d'un pétiole commun, assez long et cylindrique. Les fleurs sont blanches ou jaunâtres, panachées de rouge, très-nombreuses et disposées en grappes pyramidales. €es fleurs ressortent avec éclat sur ia verdure élégante du feuillage, et donnent à l'arbre un aspect ravissant pendant leur épanouissement qui à lieu au mois de mai. L'Hippocastane est, dit-on, originaire de l'Inde boréale. C’est sans doute de ià que lui est venu son nom vulgaire de Marronnier d'Inde; mais comme le nou- veau monde a été abusivement nommé Indes-Occiden- tales, et que l’on confondait avec l'arbre en question les nouvelles espèces de l'Amérique septentrionale, plusieurs auteurs ont pensé à tort qu’il n'avait pas une origine exclusivement asiatique. Ce n’est que vers le milieu du seizième siècle qu’on l’a introduit en Europe. Il avait d’abord gagné les parties septentrionales de l'Asie, puis on le transporta à Constantinople, à Vienne et enfin à Paris vers l’année 1615. Le premier individu fut planté dans le jardin de l'hôtel de Soubise, le se- cond au Jardin du roi, et le troisième au Luxembourg. Il s’est enfin tellement répandu et acclimaté dans nos climats du Nord, qu’il a pénétré jusqu’en Suède où il résiste maintenant à la rigueur des hivers, faculté qu'il doit à la nature de ses bourgeons. Ceux-ci, en effet, sont formés d’écailles nombreuses superposées, Bourrées d’une laine épaisse et enduites d’un suc rési- neux, ce qui abrite parfaitement les jeunes pousses dont le développement à lieu par l’action de la plus douce température. C’est en étudiant l’évolution des bour- geons de l’'Hippocastane que Du Petit-Thouars (Essais sur la Végétation, p. 12) a établi sa théorie de l’accrois- sement en diamètre des arbres dicotylédons, théorie dans laquelle il pose en principe que les fibres li- gneuses ne sont autre chose que les racines des nou- veaux bourgeons. Ce même savant a encore publié (loc. cit., p. 175) un Mémoire très-intéressant sur la distribution des nervures dans les feuilles d'Hippocas- tane. L'auteur à considéré les fibres végétales comme autant d'individus formant des associations particuliè- res pour constituer les feuilles, ou des associations gé- nérales, pour donner naissance à des bourgeons; c’est de leurs combinaisons variées et de leurs agrégations en faisceaux secondaires ou ternaires que proviennent les différences qui caractérisent les espèces, les genres et les classes. Du Petit-Thouars avait d’abord observé que sept faisceaux de fibres, se détachant de la nouvelle branche d’Hippocastane, traversaient l'écorce pour en- ES = HIiP 4. trer dans le pétiole et que chacun de ces faisceaux for- mait une foliole. Mais il a remarqué depuis que le nombre sept des faisceaux ne se présentait pas dans le pétiole en quelque partie qu’on le coupât, qu'il était augmenté de manière à ne pas produire toujours un multiple de sept; enfin, que ce nombre s'élevait à vingt- quatre; on pouvait alors se demander comment ces vingt-quatre faisceaux partiels pouvaient se distribuer dans sept folioles. L'auteur a résolu cette question en suivant dans le péliole les faisceaux primitifs qui se subdivisent irrégulièrement, se bifurquent ou se trifur- quent à l'endroit où ils atteignent l'insertion de la feuille et constituent ainsi ses nervures principales. Dans le genre Pavia , si voisin de l'Hippocastane, les nervures des cinq folioles sont également produites par sept faisceaux primitifs, qui se divisent dans le pé- tiole, mais d’une manière un peu différente de celle des fibres d'Hippocastane. Le Marronnier d'Inde est principalement cultivé dans les promenades publiques des grandes villes. Il n’exige presque aueuns soins; toutes les expositions et tous les terrains paraissent lui convenir, à l’exception de ceux qui sont trop secs et trop peu profonds. Mais il ne de- vient jamais plus beau que lorsqu'on le plante à l'écart, comme, par exemple, dans les vides d’un parc. Son rapide accroissement, la précocité de son feuillage, la beauté de sa tige, l'élégance de ses pyramides de fleurs, l’ombrage impénétrable qu’il procure, tant de qualités, en un mot, auraient dù préserver cet arbre des caprices de la mode. Cependant il fut un temps où l’on s’en est ennuyé et où on lui faisait le reproche de salir les allées par la chute de ses fleurs et par celle de ses fruits. Mais on commence à revenir aujourd’hui d’une prévention si puérile, et on étend la propagation de l'Hippocastane en beaucoup de lieux qui naguère étaient uniquement plantés d'Ormes el de Tilleuls. — Quoiqu’on ait proposé beaucoup de moyens pour utiliser les di- verses parties de cet arbre, il ne parait pas qu’on ait réussi à en tirer un parti très-avantageux. Le bois brûle mal, et sa texture, tendre, mollasse, filandreuse, ne permet de l’employer qu’à des usages grossiers; son écorce a été placée parmi les nombreux succédanés du quinquina, mais elle n’y occupe pas le premier rang. Enfin les fruits de l'Hippocastane ont beaucoup occupé les économistes qui voyaient avec une grande douleur que tant de matière reste inutile ou au moins sans ap- plications immédiates. En Turquie, on mêle la farine de ses fruits avec du son ou de l’avoine, et on donne ce mélange aux Chevaux attaqués de colique et de toux ; c’est, dit-on, de cet usage que sont dérivés les mots Hippocastanunmt et Castanea equina sous lesquels on a originairement désigné ces fruits. La substance amy- lacée dont ils sont composés est souillée par un prin- cipe gommo-résineux très-amer, et dont il est très- difficile de la débarrasser d'une manière peu coûteuse, malgré les nombreux procédés chimiques que l’on à proposés à cet égard. HIPPOCASTANÉES. Æippocastaneæ. Bot. Famille de plantes dicotylédones polypétales hypogynes, in- diquée par De Candolle dans la deuxième édition de sa Théorie élémentaire, et que cet auteur à ainsi caracté- LS = Le HAINE risée dans son Prodromus Syst. natur. Veget., vol. 1, bp. 597 : calice campanulé, à cinq lobes; corolle à cinq ou à quatre pétales inégaux, hypogynes; sept ou huit Gtamines insérées sur un disque hypogyne, libres et inégales , à anthères incombantes; ovaire presque ar- rondi, trigone , surmonté d’un style filiforme conique et aigu; capsule triloculaire, et trivalve dans sa jeu- nesse , chaque loge renfermant deux ovules fixés aux cloisons qui sont portées sur le milieu des valves ; cap- sule adulte, coriace , presque globuleuse, à deux ou trois valves, à une, deux ou trois loges, et à une, deux ou trois graines, le nombre des parties étant ainsi di- minué par suite d’avortement; graines semblables à des Châtaignes, grosses, presque globuleuses, envelop- pées d’un tégument très-glabre, brillant et de couleur de rouille, marqué par un hile basilaire brun -cendré et très-large; elles sont dépourvues d’albumen; leur embryon est courbé, renversé, formé de cotylédons charnus, très-épais, cachés sous la terre pendant la germination, d’une plumule très-grande, d’une radi- cule conique courbée, dirigée vers le hile, mais, à cause des avortements, dans une situation variable relative- ment au fruit. Cette famille renferme des arbres ou des arbrisseaux à feuilles opposées, composées de cinq à sept folioles palmées et penninerves. Leurs fleurs sont disposées en grappes terminales, el portées sur des pé- dicelles articulés. Le genre Æsculus de Linné compose seul cette famille ; mais en établissant celle-ci, De Can- dolle a adopté le Pavia de Boerhaave, qui est un démem- brement du premier genre. . HIPPOCASTANE et PAVIA. HIPPOCENTAUREA. Bor. Schultes(OEsterr. Flor.,Tt, p. 589) avait constilué sous ce nom un genre avec le Chironia uliginosa de Waldstein et Kitaibel; mais cette plante appartient au genre £rythræa de Richard, qui à été généralement adopté. Il ne faut pas la con- fondre avec le Chironia uliginosa de La Peyrouse, dont Schultes a fait son Ærythræa elodes. Ce nom spé- cifique résultait des ressemblances que la description offrait avec celle de l’Aypericum elodes, L.; mais l'é- loignement de ces deux plantes ne permettait pas de supposer une telle erreur. Cependant nous pouvons assurer, d’après une personne digne de foi, qui a vu la plante dans l’herbier de La Peyrouse, que le Chironia uligènosa de ce botaniste et l’Æypericum elodes de Linné ne sont qu’une seule et unique espèce. HIPPOCÉPHALOIDE. ous. ross. Ce nom a été appli- qué à des Cardites. HIPPOCRATÉACÉES. Æippocrateaceæ. or. Cette fa- mille de plantes dicotylédones polypétales hypogynes ? a été constituée sous le nom d'Hippocraticées par Jus- sieu (Ann. du Muséum, t. vi, p. 486) qui l’a séparée des Acérinées avec lesquelles il l'avait précédemment confondue. Adoptée par Kunth (Wow. Gener. el Spec. Plant. æœquinoct.,t. v, p. 135) et par De Candolle (Prodrom. Syst. veget., p. 567), elle présente les ca- ractères suivants : calice à cinq sépales (rarement qua- tre ou six) très-petits, soudés jusque vers leur mi- lieu et persistants ; corolle à cinq pétales (rarement quatre ou six) égaux, hypogynes? imbriqués pendant l'estivation ; trois étamines, rarement quatre ou cinq, ayant leurs filets libres seulement au sommet, et réunis HIP par la base en un tube épais, urcéolé, simulant un dis- que hypegyne ; anthères uniloculaires (selon Kunth), déhiscentes supérieurement et en travers, ou bien à deux et même à quatre loges; ovaire trigone, libre, enfoncé dans le tube, urcéolé, surmonté d'un style sim- ple et d’un à trois stigmates; fruit composé tantôt de trois carpelles (samares), tantôt formant une baie uni ou triloculaire; graines au nombre de quatre dans cha- que loge, fixées à l'axe, quelquefois réduites à moins par avortement, dressées, dépourvues d’albumen, mu- nies d’un embryon droit, à radicule inférieure et à cotylédons plans, elliptiques, oblongs, presque char- nus. Dans l'Zippocratea ovata, ainsi que dans le Ca- lypso de Du Petit-Thouars, la substance de ces cotylé- dons et celle du spermoderme sont remplies de vaisseaux nombreux, en forme de trachées. Les plantes de cette famille sont des arbrisseaux à tiges quelquefois grim- pantes, le plus souvent glabres, garnies de feuilles opposées, simples, entières ou dentées, et presque co- riaces. Leurs fleurs sont très-pelites et disposées en grappes ou en corymbes fasciculés el axillaires. Selon Jussieu, cette famille est voisine des Acérinées et des Malpighiacées. R. Brown lui trouve plus d’affinités avec les Célastrinées par les genres £/æodendron et Pteli- dium dans lesquels lalbumen est à peine visible ou réduit à une membrane très - mince. De Candolle pense que les genres à fruits bacciformes ont besoin d’être mieux examinés. Cet auteur a ainsi composé les Hippo- cratéacées : 10° Æippocraltea, L.; 2 Anthodon, Ruiz et Pav.; 5° Raddisia, Leand., in Schult. Mantiss.; 4° Sa- lacia, L., qui comprend le T'ontelea d’Aublet et le Calypso de Du Petit-Thouars; et 5° Johnia, Roxb. Sous le titre d'/ippocrateaceæ spuriæ, il a établi une sec- tion caractérisée par cinq étamines ou un plus grand nombre, et dans laquelle il a rangé le 7'rigonia d’Au- blet et le Lacepedea de Kunth. 7. tous ces mots. HIPPOCRATÉE. Hippocratea. ot. Vulgairement Bé- juque.Ce genre, de la Triandrie Monogynie, L., a donné son nom à la nouvelle famille des Hippocratéacées. . ce mot. Plumier (Gener., p. 8, t. 55) l'avait désigné autrefois sous le nom de Coa. Voici ses caractères prin: cipaux : calice à cinq lobes, persistant; corolle à cinq pétales, larges à la base, égaux, très-ouverts; trois éta- mines dont les anthères sont uniloculaires, déhiscentes par le sommet et transversalement ; trois carpelles ré- duits quelquefois à un ou deux par avortement, sama- roïdes, à deux valves très-comprimées et en carène ; graines ailées d’un côté par un très-grand cordon om- bilical. En donnant les caractères de ce genre, Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. œquin., t. v, p. 56) admet l'existence d’un disque hypogyne, indépendant des étamines, sur lequel ou entre lequel et le calice celles-ci sont insérées. D'après le même auteur, les filets des étamines sont libres à la base. Les Hippocra- tées sont des arbres ou des arbrisseaux grimpants, à feuilles opposées, entières, légèrement dentées en scie, accompagnées de deux stipules pétiolaires. Leurs fleurs, le plus souvent très-exiguës et verdâtres, sont portées sur des pédoncules axillaires ou terminaux, dichotomes, multiflores et munis de bractées. Vingt-trois espèces sont énumérées dans le Prodromus du professeur De HIP Candolle. Elles habitent pour la plupart les contrées chaudes de l'Amérique et principalement celles de la Guiane, du Pérou et du Mexique. Quelques-unes, dé- crites par Roxburgh, croissent dans l’Inde ou dans son archipel. Enfin, Vahl et Afzelius en ont publié trois es- pèces de la côte occidentale d'Afrique. Quelques au- teurs ont mal à propos réuni aux Hippocratées le genre Anthodon de Ruiz et Pavon. HIPPOCRATICÉES. BorT. Pour Hippocratéacées. F’. ce mot. : HIPPOCRÈNE. Hippocrenes. mor. C’est sous cette dénomination que Montfort proposa, dans sa Conchy- liologie systématique, un démembrement pour plusieurs espèces du genre Rostellaire, dont le Rostellaria ma- croptera devait servir de type; mais comme cette Co- quille ne diffère des autres Rostellaires que par le déve- loppement énorme de son bord droit, développement qui est variable dans les espèces de ce genre, ce carac- tère est insuffisant pour qu’on puisse conserver le dé- membrement de Montfort. 7. ROSTELLAIRE. HIPPOCRÈPE. por. Pour Hippocrépide. 7”. ce mot. HIPPOCRÉPIDE. Hippocrepis. Bot. Ce genre, de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décan- drie, L., était nommé Ferrum equinum par Tourne- fort, désignation qui, de même que celle d’Æippocrepis, rappelle la forme singulière de ses fruits. Il offre pour caractères principaux : calice à cinq dents inégales; corolle dont l’étendard est porté sur un onglet plus long que le calice; légume oblong, comprimé, membra- neux, plus ou moins courbé, composé de plusieurs ar- ticles monospermes et découpés sur l’un des côtés, en échancrures profondes et arrondies qui simulent un fer à cheval. Les espèces de ce genre, au nombre de quatre ou cinq, sont des herbes à feuilles imparipinnées, mu- nies de petites stipules, à fleurs jaunes et disposées en ombelles sur des pédoncules axillaires. Elles habitent les contrées méridionales de l’Europe, à l'exception de l'Aippocrepis barbata de Loureiro qui eroît à la Co- chinchine et qui, en raison de sa tige ligneuse, de ses fleurs pourpres et d’autres notes distinctives, n’est pas convenablement placé parmi les Æippocrepis. On ren- contre communément dans les bois et les prairies de toute la France l’Æippocrepis comosa, L., dont les tiges sont diffuses, un peu couchées, les feuilles com- posées de six à sept paires de folioles légèrement échan- crées, et les fleurs jaunes disposées en ombelles. Dans les Hippocrepis unisiliquosa et mullisiliquosa, les légumes sont plus courbés que dans l'espèce précédente; ils sont même contournés en cercle complet dans l'Hip- pocrepis multisiliquosa , et leur bord intérieur pré- sente des échancrures très-resserrées à leur entrée, et qui s’élargissent ensuite en formant des ouvertures ar- rondies. Ces deux dernières espèces croissent dans les départements méridionaux de la France. HIPPOGLOSSE. Hippoglossus. pois. Ce mot, qui signifie proprement langue de Cheval, est devenu le nom scientifique d’une espèce du genre Pleuronecte. V, ce mot. HIPPOGLOSSUM. por. De l’Écluse désigne sous ce nom, le Globularia Alyÿpum. Ce même nom était ap- pliqué par les anciens à l'espèce de Ruscus à laquelle HIiP 445 l'ont conservé les botanistes modernes. On croyait que des couronnes faites avec cette plante guérissaient les maux de têtes. HIPPOLAIS. o1s. Nom spécifique de la Sylvie à poi- trine jaune. 7”. SYLVIE. : HIPPOLAPATHUM. BoT. Même chose qu'Hydrolapa- thum. 7. ce mot. HIPPOLYTE. Æippolyte. crust. Genre établi par Leach, et que Latreille à réuni au genre Alphée de Fa- bricius. }. ce mot. HIPPOMANE. Æippomanes.BoT. Ce nom, imposé par Linné au Mancenillier (7. ce mot), était appliqué par les anciens à des plantes vénéneuses el narcotiques. C. Baubhin a cru reconnaître dans l’'Hippomane de Dios- coride la Solanée que Linné nomma depuis Datura fas- tuosa. Quoique ce mot emportàt avec lui l’idée d’une plante narcotique, Ruellius le donna cependant au Ca- prier qui n’a aucune mauvaise qualité. HIPPOMANICA. por. Molina (Chil., édit. franc., p.97 et 532) a donné la description d’une plante indigène des vallées du Chili, et qu’il a nommée Æ'ppomanica insana. C’est une herbe dont les racines fibreuses, an- nuelles, émettent des tiges droites, quadrangulaires, rameuses, garnies de feuilles sessiles, opposées, lancéo- lées, entières et charnues. Les fleurs sont pédonculées, solitaires et terminales; elles ont un calice à cinq divi- sions obovales ; une corolle d’un jaune rougeâtre, à cinq pétales ovales; dix étamines dont les filets sont subulés et les anthères oblongues; ovaire supère, oblong, surmonté d’un style filiforme et d’un stigmate obtus; capsule à quatre valves, à quatre loges renfer- mant plusieurs graines noires et réniformes. Cette plante est nommée par les habitants du Chili Erba loca (Herbe folle), à cause de ses mauvaises qualités. Les Chevaux qui en mangent par accident deviennent comme enra- gés et périraient infailliblement, si, par des courses for- cées, on ne leur procurait des sueurs abondantes. HIPPOMANUCODIATA. o1s. Synonyme d'Oiseau de Paradis. f. ce mot. HIPPOMARATHRUM. Bot. Genre de la famille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L., établi aux dépens du genre Cachrys, L., par Link (Enumer. Hort. Berol., 1, p. 271 et adopté récemment par Koch (in Act. Nov. Acad. Cœsar. Bonn., p. 156) qui l’a ainsi caractérisé : calice dont le bord est à cinq dents; pétales presque arrondis, entiers, avec une large laci- niure ; crémocarpe (diakène, Rich.) renflé, ovale ou ar- rondi; chaque carpelle marqué de cinq côtes épaisses, granulées ou légèrement muriquées, égales ; semence dure, libre, couverte de bandelettes nombreuses; les involucres varient; le carpophore est bipartite, et le péricarpe est épais et subéreux. Link a constitué ce genre sur le Cachrys sicula, L. Une seconde espèce lui a été ajoutée par Koch (loc. cit.) sous le nom d’ÆHippo- marathrum crispum; c'était le Cachrys crispa de Sieber et de Schultes (Syst. Feget., VI, p. 444). Ces deux plantes sont indigènes des contrées orientales du bassin méditerranéen. Le nom d'AHippomarathrum. était appliqué par les anciens à plusieurs Ombellifères, telles que le Fenouil, le Peucedanum Silaus, les Selinum Hippomara- 444 HIP thrum et carvifolia. Enfin C. Bauhin l'employait pour désigner le Cachrys sicula, type du genre décrit ci- dessus. HIPPOMELIS Er HYPPOMÉLIDES. Bor. Synonymes de Cratæqus Terminalis. V. ALISIER. HIPPOMURATHRUM. por. Pour Hippomarathrum. V'.ce mot. HIPPOMYRMEX., 1NS. Ce nom désigne, dans Aristote, une très-grande Fourmi que, du temps de ce natura- liste, on ne trouvait pas en Sicile. HIPPONICE ou HIPPONYCE. Æipponir. morr. De- france avait observé depuis longtemps que certaines espèces fossiles de Cabochons étaient pourvues d’une base solide et fixée, d’un support semblable en quelque sorte à celui des Cranies. Celte considération l’a engagé à faire du sujet de ses observations une note particulière qu’il communiqua à l’Académie et qui fut insérée dans le Journal de Physique, 1819. Defrance propose, sous le nom d’'Hipponice, l'établissement d’un nouveau genre dans lequel il range tous les Cabochons connus, qui sont pourvus de support. Lamarck n’a admis ce genre que comme une division secondaire dans les Cabo- chons; Blainville, au contraire, les maintient séparés, el, appuyé de la connaissance de l’animal d’un Hippo- nice que Quoy et Gaymard ont rapporté de leur voyage autour du monde, il fait voir que ce genre sert de pas- sage des Univalves aux Bivalves. Antérieurement à la publication de l’article MorLzusque de Blainville, Des- hayes avait cherché, dans son ouvrage sur les Coquilles fossiles des environs de Paris, par de nouveaux faits et par des raisonnements appuyés sur des analogies, à confirmer l'opinion de Lamarck. Il faisait remarquer que plusieurs espèces d’Hipponices vivants, au lieu de se développer sur un support, s’incrustent. pour ainsi dire, sur les corps où ils vivent, s’y enfoncent et y laissent cette impression en fer à cheval, qui se re- marque sur la surface supérieure des supports. Des- hayes avait également fait observer que les espèces qui paraissent être plus libres et qui, à cet égard, sont présumées avoir une manière de vivre analogue à celle des Patelles, avaient pourtant un bord irrégulier, taillé évidemment pour s'adapter aux sinuosités des corps sur lesquels l'animal à pu vivre, irrégularités qui se remarquent souvent à l’aide des stries d’accroissement, depuis le jeune âge jusqu'à l'instant de la mort, et qui tendent à prouver que ces animaux ont vécu à la même place, comme le font ceux qui sont pourvus de sup- ports. Si de ces observations il ne s’ensuivait pas néces- sairement la réunion des deux genres, cela donnait au moins de fortes présomptions pour les considérer comme très-voisins, surtout avant la connaissance de l'animal. Voici de quelle manière Blainville a caractérisé le genre qui nous occupe : animal ovale ou suborbiculaire, co- nique ou déprimé; le pied fort mince, un peu épaissi vers ses bords qui s’amincissent et s'élargissent à la manière de ceux du manteau. auxquels ils ressemblent complétement; tête globuleuse, portée à l'extrémité d’une sorte de cou, de chaque côté duquel est un ten- tacule renflé à la base et terminé par une petite pointe conique ; yeux sur les renflements tentaculaires ; bouche avec deux petits tentacules labiaux; anus au côté droit Lid H IP de la cavité cervicale; oviducte terminé dans un gros tubercule à la racine du tentacule droit; le muscle d'attache en fer à cheval, est aussi marqué en dessus qu’en dessous. Coquille conoïde ou déprimée, à sommet conique ou peu marqué; ouverture à bords irréguliers; une empreinte musculaire en fer à cheval à la coquille ; une empreinte de même forme sur le corps qui lui sert de support, et quelquefois à la surface d’un support lamelleux, distinct du corps sur lequel il est fixé. On peut déjà citer plusieurs espèces vivantes appartenant à ce genre et un plus grand nombre d'espèces fossiles. Le Patella mitrata de Linné est une de celles que Defrance a observées en place. HiPPONICE RADIÉ, ipponix radiata, Quoy et Gay- mard (Voy. de l’Uranie, atlas zool., pl. 59, fig. 1-5). C’est une seconde espèce, à laquelle on peut ajouter parmi les espèces fossiles : HIPPONICE CORNE D'ABONDANCE. Aipponix cornu Co- piæ, Lamk., Ann. du Mus., t. 1, p. 551, n° 5, et t. vi, pl. 45, fig. 4, a,b, c; tbid., Nob., Descript. des Coq. foss. des environs de Paris, t. 11, p. 25, n° 1, pi. 2, fig. 15, 14, 15, 16. HiPPONICE DILATÉ. Hipponix dilatata, Lamk., Def., Mémoire, Journ. de Phys., 1819 ; Lamk., Ann. du Mus., loc. cit., n° 4,t. vr, pl. 45, fig. 2, a, b, c, et fig. 5, a, b; Nob., loc. cit., p. 24, n°9, pl. 2, fig. 19, 20, 21. HiPPONICE ÉLÉGANT. Hipponix elegans, Desh.; Pi- leopsis elegans, Nob., loc. cit., p. 55, n° 4, pl. 5, fig. 16, 17, 18, 19. HIPPONICE OPERCULAIRE. //ipponix opercularis, Desh.; Pileopsis opercularis, Nob., loc. cit., p. 28, n° 9,pl. 5, fig. 8, 9, 10. Le Pileopsis cornu copiæ prend à Valogne un développement très-considérable, deux pouces et demi et plus de diamètre; el celui que Deshayes a nommé Hipponice operculaire est, de toutes les espèces, la plus singulière, puisque son support est destiné à contenir l’animal dans sa cavité. HIPPONOËE. Æipponoe. ANNËL. Ce genre, dont la for- mation est due à Audouin et Milne-Edwards, appartient au groupe des Amphinomiens ; il se distingue de tous ceux précédemment établis par une tête petite, distincte et pourvue de cinq antennes, dont la médiane, assez grande et conique, est située un peu en arrière des quatre latérales qui sont très-petites; par un corps presque fusiforme. Il n’y a point de caroncule ni de cirre dorsal; la trompe est dépourvue de mâchoires. Les pieds ne sont composés que d’une seule rame qui est peu saillante, comprimée, verticale, garnie d’un grand nombre de soies fines, dirigées en arrière et pourvue d'un seul cirre qui en occupe l'extrémité inférieure. Enfin les branchies, fixées en arrière des pieds, consistent en une sorte d’arbuscule divisé dès sa base, en quatre rameaux. On ne connait encore qu’une seule espèce de ce genre, c’est l'HIPPONOÉ DE GAUDICHAUD, Æipponoe Gaudichaudi; elle est longue de près d'un pouce, et se compose de trente anneaux, dont le premier ne porte que des branchies rudimen- taires, el dont les derniers sont fort petits ; sur la ligne médiane de la face ventrale du corps, qui est très-con- vexe, on remarque un sillon longitudinal, et de chaque côlé une rangée de pores; la face dorsale est aplatie et HI1pP ne présente rien de remarquable; les pieds sont à peine saillants. Elle a été recueillie par Gaudichaud, au port Jackson. HIPPOPE. /Zippopus. MoLL. Une Coquille que les an- ciens plaçaient parmi leurs Cames, et que Klein sépara avec les Tridacnes, en genre particulier sous le nom de Chamætrachæa, avait été confondue par Linné parmi les Cames; il lui avait donné le nom de Chamna Hip- popus. Bruguière, à l'exemple de Klein, réunit, dans ses planches de l'Encyclopédie, les Hippopes aux Co- quilles vulgairement nommées Bénitiers, et en forma un seul genre qu’il nomma Tridacne. Depuis, Lamarck, tout en conservant le genre Tridacne, en sépara la Co- quille dontilesticiquestion,etqui devint le type du nou- veau genre qu’il proposa sous le nom d'Hippope.Cuvier, dans son Tableau élémentaire d'Histoire naturelle des animaux, 1798, mentionne à peine les Tridacnes qu’il confond avec les Cames comme Linné l'avait fait; mais plus tard, illustre auteur du Règne Animal, non-seu- lement admit le genre Tridacne, mais encore le genre Hippope, dont il fit un sous genre des Tridacnes. Blain- ville avait d’abord conservé le genre Hippope, mais ayant eu l’occasion de prouver qu'à l’état adulte les Tridacnes perdent l'ouverture lunulaire, du moins dans la Tridacne gigantesque, il en conclut l’analogie avec les Hippopes; cette analogie est bien évidente, et les deux genres doivent être fondus en un seul, dans lequel les Hippopes peuvent former une petite section à part. Lamarck avait placé les Hippopes parmi les Conchi- fères Monomyaires ; effectivement, une grande impres- sion musculaire submédiane et assez facile à observer, n’avait point laissé de doute. Cuvier, le premier qui ait donné quelques notices sur l’animal des Tridacnes, n’a point mentionné deux muscles adducteurs; cependant Blainville, qui a vu aussi ces animaux, affirme avoir ob- servé un second muscle, mais {rès-petit, ce qui l’a porté à les ranger parmi les Dymiaires. Le trait caractéristique principal qui a déterminé Lamarck à la séparation des Hippopes, est le défaut de l’ouverture de la lunule qui se remarque à des degrés différents dans les Tridacnes ; mais comme l’a dit Blainville, la Tridacne gigantesque, perdant cette ouverture par l'âge, il s’ensuit que ce caractère est de peu d'importance et insuffisant pour l'établissement d’un genre. Plus tard, lorsqu'on con- naîtra l’animal de l'Hippope, on pourra porter un juge- ment définitif qu’il est impossible de donner d’après la considération seule des GCoquilles. Voici les caractères que Lamarck a assignés à ce genre : coquille équi- valve, régulière, inéquilatérale, transverse. à lunule close; charnière à deux valves comprimées, inégales, antérieures et intrantes ; ligament marginal, extérieur; une seule impression musculaire. On ne connaît encore qu'une seule espèce qui puisse se rapporter aux Hip- popes. Elle a été figurée dans presque tous les auteurs. Lamarck l’a nommée : HIPPOPE MACULÉE. Æippopus maculatus, Lamk., Anim. sans vert., {. vi, p. 108; Chama Hippopus, L., p. 5500; Encycl. méth., pl. 256, fig. 2, &, b; Chemn.. Conchyl., t. vit, tab. 58, fig. 498 et 499. Cette jolie Co- quille, qui vient de la mer des Indes, est commune dans les collections ; elle a l'aspect d'un Tridacne; elle s’en 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HIP 415 distingue facilement par la lunule close; elle est char-- gée de côtes rayonnantes, assez larges, qui correspon- dent aux découpures du bord; ces côtes, dans les indi- vidus bien frais, présentent des aspérités ou des épines plus ou moins irrégulières, qui se voient surtout dans le jeune âge ; la lunule, très- grande et occupant tout le bord supérieur et antérieur, est séparée du reste de la surface extérieure par une carène dont les écailles sont régulières; toute la surface extérieure est tachetée de rose ou de rouge violacé, sur un fond blanc. Les grands individus ont cinq pouces et plus de largeur. HIPPOPHAÉ. por. Genre de la famille des Élæagnées et de la Diæcie Pentandrie, L., offrant pour principaux caractères : fleurs dioïques ; les mâles forment de pe- tits chatons axillaires et composés d’un grand nombre de petites écailles imbriquées; calice membraneux, un peu renflé, comprimé, à deux lobes très-obtus; trois à quatre étamines sessiles el insérées au fond du calice ; fleurs femelles solitaires, presque sessiles à l’aisselle des jeunes rameaux; calice ovoïde-oblong, légèrement comprimé, à deux lobes obtus, peu profonds, rappro- chés ; ovaire sessile, presque globuleux, surmonté d'un style court et d’un stigmate saillant, allongé en forme de languette ; akènes obovoïdes, recouverts par le ca- lice qui est devenu péricarpoïde, charnu et bacciforme; graine composée d’un albumen très-mince, d’un em- bryon très-grand dont les cotylédons sont ellipsoïdes, la radicule descendante et cylindrique. Ces caractères sont tirés de la Monographie des Élæagnées, publiée par À. Richard (Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, {. 1, p. 588), où le genre Hippophaé se trouve réduit à une seule espèce par ladoption du Shepherdia de Nut- tal, constitué avec l’ÆJippophae Canadensis. Ce der- nier genre s’en distingue par la présence d’un disque glanduleux, par les quatre divisions de son périanthe et par ses huit étamines. L'HIPPOPHAË ARGOUSIER, Æippophae Rhamnoides, L., est un arbrisseau dont les branches sont divari- quées, les ramuscules épineux, les feuilles alternes, lancéolées , aiguës, couvertes en dessous d'écailles. argentées et un peu roussâtres. On le rencontre très- abondamment le long des torrents et des rivières qui descendent des hautes chaines de montagnes, et prin- cipalement des Alpes d'Europe. Il croît aussi sur le ri- vage de la mer dans certaines dunes. Il est recouvert, ‘ sur la fin de l'été, de petites baies rouges, dont le suc renferme beaucoup d'acide malique. HIPPOPHAESTUM. 8or. On ne sait si la plante dési- gnée sous ce nom par Dioscoride, est la Chausse-trappe ou une Soude. HIPPOPHYON. BoT. Synonyme de Gaillet. 7. ce mot. HIPPOPOBE. Hippopodius. voiyr. Genre de la fa- mille des Alcyonées, établi par Quoy et Gaymard, qui l'ont caractérisé ainsi qu’il suit : animal aggrégé, libre, flottant, formant des séries de huit à dix individus grou- pés autour d’un chapelet de sucçoirs et d’ovaires suscep- tibles d’une très-longue extension. Les individus isolés ressemblent à une corne de pied de Cheval, d'où vientle nom imposé à ce genre nouveau ; leur ensemble offre l'aspect de la graine du Houblon, ou mieux encore de l’épi des Briza. 29 446 HIP H1PPOPODE JAUNE. Hippopodius luteus, Quoy et Gay- mard. La face que l’on peut nommer inférieure d’après sa position naturelle, est arrondie, concave, avec qua- tre petites pointes sur le pourtour de la concavité ser- vant de moyen d'union entre les individus. De la base de ces pointes s'élève une petite valvule extrêmement mince, demi-circulaire, de trois ou quatre lignes de largeur dans l'état naturel, à peine visible lorsque Panimal est sorti de l’eau : c’est elle qui, par ses con- tractions, détermine la locomotion ; un des côtés de ce corps est assez fortement échancré, et c’est dans cette échancrure que se forme le canal central. La face supé- rieure est également concave; dans la ligne médiane est une strie qui est sans doute un commencement de conduit servant à la nutrition ; du reste, ces animaux, assez résistants, translucides, d'aspect opalin, sont en série décroissante de bas en haut; une seule tige cen- trale de suçoirs : elle est ramifiée, pendante au dehors entre les tentacules, tandis qu’un groupe de suçoirs assez nombreux ne fait presque jamais saillie hors du corps. On trouve cette Coquille dans la Méditerranée, près du détroit de Gibraltar. HIPPOPODIUM. Bot. Ce genre, institué par Rochl pour une espèce qu’il avait nommée /Zippopodium aphyllum, a élé réuni au genre Buxbaumie. HIPPOPOTAME. Æippopotamus. maAm. Genre de la seconde famille des Pachydermes (Cuvier, Règne anim., t. 1, p. 2%54), et que Desmoulins place dans l’ordre de ses Ongulogrades, deuxième tribu que caractérisent trois sortes de dents. (7. Tableau des Mammifères dans la Physiologie de Magendie, t. 1er, 2e édit.) — Le contraste de ce nom, qui signifie Cheval de rivière, avec la physionomie de l'animal, a entrainé dans une foule de contradictions, la plupart des auteurs qui en parlèrent sans l'avoir vu, par la nécessité où ils se crurent de lui donner quelques traits qui rappelassent le Cheval. Ainsi Hérodote (Euterp.) lui donne une queue de Cheval; Aristote (ist. Anim., lib. 2, cap. 7) une crinière et la grandeur d’un Ane, avec le pied bisulque ; Pline ajoute qu'il est couvert de poils comme le Veau marin. — Ce qu'il y a de plus plausible sur l’étymolo- gie du nom de cet animal, c’est, comme l’observe déjà Diodore de Sicile, qui, de tous les anciens, en à donné la meilleure description (/b.1), qu’il lui sera venu de la ressemblance de sa voix avec le hennissement du Cheval. Et effectivement, un grand nombre de voya- geurs, Merolla (Hist. génér. des Voy., t. v), Schouten (Recueil de Voy. de la Compagn. des Ind. Holl., t. 1v), et Adanson (Voy. au Sénég.), s'accordent sur cette res- semblance de la voix de l’Hippopotame. Mais elle est si forte, dit Adanson, qu’on l'entend distinctement d’un bon quart de lieue. Prosper Alpin (Ægip. Hist. nat., lib. 4) dit aussi que telle est l'opinion populaire des gens du pays. Et l’on verra, dans un passage très-re- marquable d'Abdallatif, que cette opinion était encore répandue en Égypte, à une époque où cet animal ne semble pas avoir été rare dans les rivières du Delta. Il paraît que les Hippopotames ne furent jamais bien nombreux dans le cours inférieur du Nil, entre les ca- taractes et la mer. Voici ce qui porte à le croire : d’a- bord la rareté de cet animal dans les hiéroglyphes de HIP l'Égypte, où il n’est pas sùr qu'il existe. Il n’y en a de figure authentique que celle copiée par Hamilton (Ægy p- tiaca, pl. 22, n° 6) dans les grottes de Beni-Hassan, et citée par Cuvier (Oss. foss., t. 1, nouv. édit.). Sa rareté dans les jeux des Romains. Cuvier n’en cite qu'un seul sous l’édilité de Scaurus, d’après Diodore (lib. 8); un autre au triomphe d’Auguste sur Cléopâtre, d’après Dion Cassius (/b. 51); dans les jeux d’Antonin, avec des Tigres et des Crocodiles, d’après Jules Capitolin. Le plus grand nombre fut de cinq tués par Commode, dans une seule occasion, suivant Dion (/ib. 72). Lampride en donne aussi à Héliogabale, et Jules Capitolin à Gor- dien III. Enfin, Calpurnius (cap. 7) en indiquerait aussi aux jeux de Carin. Or, Ammien Marcellin, historien siexact, dit que, sous l’empereur Julien, l'Hippopotame n'existait plus en Égypte; et Oppien, quelque temps au- paravant, ne lui donne plus que l’Éthiopie pour patrie. Enfin, une dernière preuve de la rareté de l’'Hippopo- tame en Égypte, au temps de la prospérité de ce pays sous les Ptolomées et les Romains, c'est qu'il n’est figuré que sur les médailles d’Adrien qui remonta le Nil jus- qu’au delà des cataractes, sur la mosaïque de Palestrine où l'intention évidente est d'offrir un tableau de la na- ture vivante au delà du tropique, et sur la plinthe de la statue du Nil: ouvrages qui paraissent avoir eu pour objet de consacrer le souvenir du voyage d’Adrien dans l'Égypte supérieure, comme plusieurs autresmonuments rappelaient aussi ses voyages dans tout l'empire, aux- quels ce prince employa dix-sept années de son règne. Pas un seul, pour ainsi dire, des animaux représentés sur la mosaïque de Palestrine n’est égyptien, sauf le Crocodile qui est encore plus répandu dans le Nil supé- rieur. L’Hippopotame y est parfaitement représenté, soit à terre, soit dans l’eau. Cette mosaïque exprime très-fidèlement surtout l'habitude qu'a l'Hippopotame, quand il est à la nage, de se laisser aller au courant, ne montrant que le haut de la tête où culminent ses oreilles, ses yeux el ses narines, pour pouvoir à la fois respirer, écouter et voir. Un fait très-curieux, c'est qu’à la fin du douzième siècle, époque où Abdallatif, mé- decin de Bagdad, parcourut toute l’'Égyple sous les auspices de Bohadin, visir de Saladin (7. sa Relat. de l'Égypte, traduite par Sylvestre de Sacy, in-40, 1810), les Hippopotames avaient reparu dans le Delta : ce qui suppose que, dans les temps antérieurs, les révo- lutions si fréquentes sous ie gouvernement des émirs, et l'occupation du pays par les Arabes, avaient beau- coup dépeuplé les bords du Nil. Ce passage d'Abdallatif mérite d’être rapporté ici à cause de sa justesse et des informations, pour ainsi dire officielles, que l’auteur s'était procurées. « L’Hippopotame, dit-il, se trouve dans la partie la plus basse du fleuve près de Damiette. Très-gros, d’un aspect effrayant, d’une force surpre- nante, il poursuit les barques, les fait chavirer et dévore ce qu’il peut atteindre de l'équipage. Il ressemble plus au Buffle qu'au Cheval; sa voix rauque tient de celle du Cheval ou plutôt du Mulet; sa tête est très-grosse, sa bouche très-fendue; les dents très-aiguës; le poitrail large, le ventre proéminent, les jambes courtes.» Puis, parlant de deux individus qui avaient été transportés au Caire de la rivière de Damiette, où ils n'avaient pu être RE —— HIP tués que par des noirs de Maris (Nubie), dans le pays desquels cet animal est très-connu, il ajoute que leur peau était noire, sans poils, très-épaisse; que leur lon- gueur du museau à la queue était de dix pas moyens ; leur grosseur, trois fois celle du Buffle; leur cou et leur tête dans la mème proportion qu’à cet animal; que le devant de la bouche était garni en haut et en bas de six dents; que les extrêmes latérales avaientune forte demi- coudée de long et les mitoyennes {ant soit peu moins; que les côtés des mâchoires offraient chacun une rangée de dix dents de la grosseur d’un œuf de Poule; que la queue, longue d’une demi-coudée , n’était que grosse comme le doigt au bout, et sans poils; que les jambes n'avaient pas plus d'une coudée un tiers; le pied, sem- blable à celui du Chameau, était divisé en quatre sabots; qu'’enfin le corps était plus gros et plus long que celui de l'Éléphant. — Sauf le nombre de dents dont l'erreur s'explique à la mâchoire supérieure, surtout, par les doubles saillies que forment latéralement les deux paires de collines de chaque dent, et les deux paires de trèfles de la couronne aux trois dernières molaires; ce qui, dans le cas où l’usure n’est avancée qu’au degré que montre la figure 5 de la planche 2 de Cuvier (Oss. foss.), peut aisément en imposer. voilà la description la plus exacte que l’on ait encore eue de l'Hippopotame. Enfin, Abdallatif ajoute que des chasseurs qui en ou- vraient ordinairement avaient trouvé son organisalion très-semblable à celle du Cochon et n’en différant que par les dimensions. Or, Daubenton qui à dessiné les viscères d’un fœtus, a trouvé que leur plus grande res- semblance était avec celle du Pécari; ressemblance qui, dans l'adulte, devient probablement plus grande encore avec le Cochon auquel l’ensemble de son ostéologie a les plus grands rapports, comme Cuvier l’a le premier observé. Léon l’Africain, qui avait pourtant passé quatre an- nées sur les bords du Niger, et qui avait aussi été en Égypte, n’en parle que très-vaguement sous les noms de Cheval et de Bœuf marins. Il dit avoir vu au Caire un individu de celte dernière espèce qui est grande comme un Veau de six mois. On le menait en laisse; il avait été pris près d’Asna (Esne), à quatre cents milles au sud du Caire. C'était évidemment un très-jeune Hip- popotame. Il dit que ces deux animaux habitent le Nil et le Niger. La femelle et le fœtus dont Prosper Alpin vit au Caire les peaux empaillées par ordre du pacha pour être envoyées au sultan, et dont il donne des fi- gures à cinq doigts onguiculés, sous le nom de Chœro- potame, qu’il prétend être l'animal représenté sur la plinthe de la statue du Nil alors à Rome, parce que les dents n’y sortent pas, tandis que l'Hippopotame serait seulement l'animal qu'il figure, planche 23, avec la gueule ouverte et montrant les dents qui sortiraient constamment de la bouche comme aux Sangliers, ve- naient aussi de la rivière de Damiette; et il loue Ma- thiole d’avoir, sur ce même motif que les dents ne s’y montrent pas,nié pour être de l’Hippopotame les figures de la plinthe de la statue du Nil. Pour corroborer cette idée que les dents de l'Hippopotame ne peuvent pas rester cachées sous les lèvres, il cite Pausanias qui, dans ses Arcadiques, rapporte que la figure d'une sta- H IP 447 tue d'or de Cybèle à Proconnèse était faite de dents d'Hippopotame en place d'ivoire. Aussi, dit Alpin, les Arabes l'appellent-ils Éléphant de rivière. Cela n’em- pêche pas qu’il reconnaisse que son Chœropotame a, comme l’Hippopotame , la taille de l'Éléphant. Mais ce qui est plus bizarre, c’est que postérieurement aux éclaireissements si concluants donnés par Buffon et Daubenton sur l'identité de l’'Hippopotame avec les figures en question, Hermann (Z'abul. Afjinit. Ani- mal.), cherchant à prouver, comme l’observe Cuvier avec beaucoup de justesse, que tous les animaux tien- nent les uns aux autres par une infinité de chainons, se récrie sur l’exactitude avec laquelle Prosper Alpin a développé la différence du Chæropotame et de l'Hip- popotame. Vingt ans après le départ d'Égypte de Prosper Alpin, Zerenÿhi, chirurgien de Narni en Italie, rapporta deux peaux bourrées d’un mâle et d’une femelle qu'il avait fait tuer aussi dans la rivière près de Damiette. Buffon eut la sagacité de reconnaître l'exactitude de la des- criplion que donna Zerenghi de ces deux animaux dans un abrégé de chirurgie imprimé par cet Italien à Na- ples, in-40, 1605. Zerenghi rapporte qu’Aldrovande el Aquapendente furent les seuls qui reconnurent l'Hip- popotame sur ces dépouilles, malgré sans doute l’opi- nion qui récusait pour des Hippopotames les animaux de la plinthe de la statue du Nil. Aussi observe-t-il que l'Hippopotame n’a pas les dents saillantes hors de la gueule; que quand la bouche est fermée, elles sont toutes, malgré leur grandeur, cachées sous les lèvres; et que Belon s’est beaucoup trompé en lui donnant des dents de Cheval, ce qui ferait croire qu'il n'avait pas vu l'animal, comme il le dit. Ensuite il donne des me- sures très-exactes des dimensions el des proportions de toutes les parties du corps. Mais la figure annexée est assez mauvaise, n'ayant été faite que sur l’empaillé. Buffon a judicieusement critiqué l’inexactitude et même le défaut de bonne foi de Fabius Columna dans ce qu'il dit de l’'Hippopotame:; et il montre que c’est à Zerenghi que l’on doit des éloges sous ce rapport, et non à Co- lumna qui n’est, sur cet article, ni original, ni exact, ni sincère. Enfin il faut noter que Zerenghi dit avoir trouvé quarante-quatre dents à ses Hippopotames. Buf- fon, dans le tome 5 de son Suppl., fixa ultérieurement à six molaires partout le nombre des dents de l'Hippo- potame, contradictoirement à une observation de Klok- ner qui n’en trouva que cinq à chaque rangée, dans un individu envoyé du Cap en Hollande, et où la dernière molaire n’était pas sortie. Klokner observe encore à cette occasion que les lèvres recouvrent lout à fait les canines et les incisives. et ce qu’il dit de la peau et des poils est d’une grande exactitude. Ainsi donc Buffon, dans les tomes 1, 2 et 5 du Supplément, avait parfaite- ment déterminé le genre de l’Hippopotame sans s'ex- pliquer ni même paraître avoir de soupçon sur l’unité de l'espèce. En 1821, Cuvier (Oss. foss., 2e éd.) commence le cha- pitre des Hippopotames en disant : L'Hippopotame a été toujours et est encore jusqu’à un certain point celui de tous les grands Quadrupèdes dont on a le moins connu l'histoire et l’organisation. En effet, on n’a pas aujour- 148 H IP d'hui sur les mœurs de cet animal plus d'informations que n’en a rassemblé Buffon. Comme à son ordinaire, Cuvier décrit l’ostéologie de l'Hippopotame du Cap avec une précision indispensable à l’objet de ses recher- ches, qui est de déterminer l'identité ou la disparité des espèces vivantes avec les espèces fossiles. Après une revue des lieux d’où sont venus les Hippopotames dont on possède des peaux ou des squelettes, il observe qu'en Égypte il n’y a plus aujourd'hui de ces animaux au-dessous des cataractes, et que ce n’est qu’en Abys- sinie, dans les pays de l'Afrique, au sud de l'Atlas, et surtout au Sénégal et au Cap qu'on a pu en observer dans ces derniers temps ; qu’au Sénégal ils doivent être plus rares qu’au Cap, vu linutilité, jusqu’à cette épo- que, des ordres du ministre de la marine pour en obte- nir de cette contrée; qu’outre le Cap et le Sénégal, on sait par beaucoup de voyageurs qu’il y en a quantité en Guinée et au Congo; que Bruce assure qu’ils sont très- nombreux dans le Nil d’Abyssinie et le lac de Tzana; que Levaillant en à vu dans toute la Cafrerie; qu’ainsi l'Afrique méridionale en est peuplée presque partout. El il se demande s'il n’y en a que dans cette partie du monde? Suivant l'ancienne opinion, il observe que Stra- bon (lib. 15), sur le témoignage de Néarque el d’Era- tosthènes, nie déjà qu’il y en ait dans l’Indus, bien qu'Onesicrite l'eùt affirmé ; que Pausanias est d'accord avec les deux premiers; que cependant Philostrate et Nonnus pensent comme Onesicrite; que Buffon a récusé el l'opinion du père Michel Boym qui, dans sa Flora Sinensis, 1656, en place à la Chine, et le passage cité par Aldrovande (de Quadrup. digit.) de la Lettre d’A- lexandre à Aristote, qui en attribue à l’Indus; que c’est sans autorité suffisante que Linné (éd. x à x11) en at- tribue aux fleuves de l'Asie; que cependant Marsden (Hist. de Sumatra, 5e édit.) affirme, d’après le rapport et des dessins de Whatfeldt, employé à surveiller la côte , que cet officier a rencontré l’Hippopotame vers l'embouchure d’une des rivières méridionales de l’île; qu’en outre la Société de Batavia (vol. 1, 1799) compte l'Hippopotame parmi les animaux de Java, et lui donne le même nom malais de Conda-Ayer où Küda-Ayer, qu’il porte aussi à Sumatra. Mais, se demande Cuvier, cet Hippopotame ressemble-t-il en tout à celui d’Afri- que ? ce qui serait peu d'accord avec ce qu’on sait de la répartition des grandes espèces. La suite de cet article va montrer combien est peu probable cette identité. Peut-être, continue Cuvier, cet Hippopotame est-il le même que le Succotyro de Java, que Niewhoff repré- sente avec une queue touffue, des défenses sortant de dessous les yeux, et qu'il dit être de la taille d’un Bœuf et très-rare. La figure qu'il en donne, copiée par Schre- ber et par Shaw, est assez semblable à l'Hippopotame. Duvaucel et Diard , quoiqu’ils aient découvert dans la partie de Java et de Sumatra qu'ils ont parcourue une nouvelle espèce de Rhinocéros et un Tapir, n’ont pu trouver ni l'Hippopotame ni le Succotyro. Or, après avoir décrit le squelette de l'Hippopotame adulle ap- porté du Cap par Delalande, et confirmé par cette des- criplion toutes les déterminations qu'il avait aupara- vant déduites de ce que l’on possédait de parties de squelette et surtout du squelette d’un fœtus qu’il avait HIP fait préparer exprès, Cuvier commence la deuxième section de son chapitre en disant : «On ne connaît jus- qu'à présent qu'une seule espèce vivante d'Hippopo- tame, ainsi que nous venons de le voir. » Or, par l’exa- men comparalif d’un squelette d'Hippopotame adulte du Sénégal, aussi bien préparé que celui du Cap, et arrivé deux ans après au Muséum, examen dont on va voir les résultats les plus saillants, Desmoulins s'est assuré que l'espèce du Sénégal n'est certaine- ment pas la même que celle du Cap. En voici les ca- ractères différentiels d'après une notice qu’il a com- muniquée à la Société Philomatique de Paris, le 27 mars 1825. Dans l’Hippopotame du Cap, la crête sagittale est au moins le cinquième de la distance de la crête occipitale au bout des os du nez; elle n’en est tout au plus que le sixième sur l'espèce du Sénégal qui est cependant beau- coup plus grande. Les incisives latérales d'en bas sont bien plus arquées, et les incisives mitoyennes bien plus proclives dans l'Hippopotame du Cap que dans celui du Sénégal. Les canines ne s’usent pas non plus de la même manière dans les deux espèces, ce qui nécessite un mé- canisme différent dans le jeu de la mâchoire, la figure de son articulation et la disposition de ses muscles. Dans l'Hippopolame du Sénégal la canine supérieure est usée sur la moitié de sa longueur, et use l’inférieure un peu plus bas que la demi-hauteur de celle-ci, de sorte que la pointe ou le tranchant de cette canine reste à un pouce de distance du bord de lalvéole supérieur, tandis que dans celui du Cap cette pointe dépasse d'un pouce le bord supérieur de la tubérosité que forme celte alvéole à côté des narines. Aussi la canine inférieure est-elle à proportion un tiers plus longue dans l'espèce du Cap, où à cause de cela la canine supérieure, réci- proquement plus courte, n’a le bord supérieur de son biseau usé qu’à deux lignes de l’alvéole, et le bord in- férieur à deux pouces. On se fera une idée très-exacte de ces rapports par la fig. 1re, planche 2, {. 1 des Os- sements fossiles de Cuvier, où la tête de l’Hippopotame du Cap est parfaitement rendue. Et ce degré d'usure des canines de l'espèce du Cap ne dépend pas de l’âge, car l'individu est plus jeune que celui du Sénégal, comme le montre l'intégrité presque entière de sa der- nière molaire très-usée au contraire dans celui du Sé- négal. Le plan sur lequel s’usent les canines est donc beaucoup plus incliné dans l'Hippopotame du Sénégal que dans celui du Cap. La suture du jugal avec l’os zy- gomatique, rectiligne dans l'Hippopotame du Sénégal, se termine dans la cavité glénoïde, à un demi-pouce au- dessus du bord inférieur de cette cavité, de sorte que le bout du jugal fait partie de l'articulation maxillaire dans la proportion de ce demi-pouce de hauteur, tan- dis que, dans l'espèce du Cap, la pointe du jugal, termi- née en biseau, s’arrêle à un pouce en avant du bord extérieur de la cavité glénoïde. L’échancrure de l'angle costal de l’omoplate, si prononcée dans l’Æippopota- mus Capensis (. Cuvier, loc. cit., pl. 1 et 2, fig. 6), est à peine sensible dans l'Hippopotamus Senegalen- sis dont la proportion de taille est pourtant au moins d’un neuvième plus forte. L’échancrure que l’on voit aussi sur le Capensis (fig. cit.), entre l’apophyse cora- HiP coïde el ia cavité glénoïde, n'existe pas dans le Senega- lensis ; la ligne âpre qui prolonge le bord externe de la poulie rotulienne du fémur, figure 10, est fortement échancrée sur le condyle externe dans le Capensis; cette échancrure manque dans le Senegalensis : enfin, le bord pubien du détroit supérieur du bassin, échancré au milieu par deux éminences iléo-pectinées si pronon- cées, comme le montre la fig. 14, pl. 2, de Cuvier, est droit dans le Senegalensis où il n’y a même pas de traces de ces éminences ni de la saillie de la symphyse pubienne qui divise l'échancrure. — Un autre ordre de différences purement mécaniques dans les rapports de la mâchoire inférieure avec le crâne, explique la diffé- rence de l'usure des canines. L'on conçoit aisément que, sans changer la position ni la forme du point d’ap- pui d’un levier, les effets de mouvement seront extré- mement variables, selon la longueur, la direction, la rectitude ou les courbures du bras de ce levier. Or, les deux Hippopotames vivants offrent de telles différences dans la position des points mobiles des muscles qui meuvent la mâchoire inférieure sur le crâne, qu'il n’est pas possible que les effets de mouvement, observables sur la tête osseuse, savoir l’usure des dents les plus sail- lantes, les canines et les incisives, se ressemblent dans les deux espèces. Ainsi tout étant égal dans la longueur du crâne de- puis l’occiput jusqu’au bout des naseaux , dans la lar- geur de l’occiput, dans la plus grande convexité des ar- cades zygomatiques, dans l’écartement des points les plus voisins et les plus distants des condyles maxillaires, le plan que représente chaque branche du maxillaire est d’au moins quinze degrés plus oblique en dehors dans le Senegalensis que dans le Capensis. Il en ré- sulte que la grande fosse où s’insère le masséter, pré- sente des insertions plus nombreuses et plus rappro- chées de la perpendiculaire aux fibres de ce muscle, et réciproquement que les fibres du temporal et du ptéry- goïdien externe, insérées à la convexité de la face op- posée, agissent, surtout les plus longues, par réflexion, ce qui augmente de beaucoup leur effet. Et comme le crochet qui termine en avant la fosse massétérine, est d’un pouce plus long dans le Senegalensis que dans le Capensis, il en résulte une plus grande facilité de por- ter en avant la mâchoire, pour les fibres du masséter dirigées d'avant en arrière de l’arcade zygomatique sur le maxillaire. Cette différence dans l’usure des dents étant l'expression d’une modification considérable dans le mécanisme des museles et dans la sculpture osseuse de la mâchoire inférieure, devient donc un excellent caractère spécifique auquel se rattachent d’autres dif- férences également importantes dans la figure et la pro- portion des autres parties du squelette, différences pour lesquelles on pourra recourir à la notice citée.— Toutes ces différences sont plus grandes que celles qui vont être indiquées, d’après Cuvier, entre l'Hippopolaine fos- sile et celui du Cap. Il n’est cependant personne, ayant la moindre notion de la fixité des formes, et de la valeur des caractères que donnent ces formes dans l'anatomie comparée des os, qui puisse douter de la certitude de la séparation de l’Hippopotame fossile d'avec celui du Cap. à HATRP 445 On-remarque principalement dans la construction du squelette de l’'Hippopotame : 1° que tout le chanfrein est en ligne droite depuis la crête occipitale jusqu’au bord antérieur des naseaux ; 2° que les voûtes orbitaires sont très-saillantes en deux sens, savoir : au-dessus de cette ligne droite, de manière que les yeux sont les pointsles plus culminants du front, et en dehors de la ligne moyenne, de manière que les axes des orbites font une croix avec cette ligne; 5° que le museau presque cylin- drique au-devant des orbites s’élargit au cinquième an- térieur de la tête presque subitement en quatre grosses boursouflures : deux miloyennes pour contenir les al- véoles des incisives, deux latérales pour l’alvéole de la canine; 4° que les fosses temporales sont si excavées que le crâne, plus étroil encore que la partie moyenne de la face, n’a pas le tiers du diamètre compris entre les deux arcades zygomatliques, et que l’occiput, pres- que vertical et à crête saillante au-dessus du vertex, est élargi de chaque côté par la soudure du mastoïdien, d'où résulte une vaste surface d'implantation pour les muscles cervicaux, surface dont le plan vertical favo- rise encore l'application de la puissance musculaire. On trouvera dans le premier livre de l’Anatomie des Systèmes nerveux de Desmoulins (1 vol. in-8°, 1895), les rapports de cet élargissement et de ces saillies de l'occiput avec la quantité d'effort nécessaire au mou- vement et à l'équilibre de la têle sur le cou, et de cette amplitude de la fosse temporale et constquemment de la réduction du crâne avec l'énergie des mouvements et avec la longueur de la mâchoire inférieure; 5° qu’en- fin, à cause de ce relèvement des orbites en dehors, et de la crête occipitale en arrière, le frontal est très- concave entre les deux orbites. Une différence frappante existe pour la couleur de la peau entre les deux Hippopotames du Muséum d'His- toire naturelle de Paris, tous deux venus du Cap. L’an- cien, celui préparé en Hollande par Klockner, est d’un beau noir; l’autre, apporté et préparé par Delalande. est d’une couleur (année passant au roux. Malgré la grande différence de ces couleurs, il était plausible de les attribuer au mode de préparation. Mais le voyageur Cailliaud assure avoir également observé entre les Hip- popolames qu'il a vus, soit dans le Nil, soit dans le Bahr-el-Abiad ou fleuve Blanc, cette même différence de couleur. Il y à dans ce fleuve des Hippopotames d’un beau noir d’ardoise, d’autres d’un roux tanné. Ces différences l'avaient porté à croire à l'existence de deux espèces. L'Hippopotame pris dans la rivière de Damiette, lors de son retour au Caire, était noir et de sexe mâle. Comme l'Hippopotame roux du Cap, tué par Delalande, est mâle. ces différences de couleur ne dépendent donc pas du sexe. Si ces couleurs sont des distinctions spé- cifiques, il y aurait donc deux espèces d'Hippopotame dans l'Afrique australe et deux dans le Nil. Zeringhi, dans sa Notice publiée par Buffon (lab. 15), dit que la couleur de son mâle et de sa femelle était obseure et noirâtre, et Aldrovande (Quadr. digit., p. 182) dit, d’après Columna qui navailt vu que les peaux salées, qu’elles étaient pullo colore.l faudrait donc sans doute admettre au moins une variété dans l'espèce du Nit, soil que cette espèce dû être rapportée à l'une des deux 450 HI1P autres ou qu’elle dût, comme cela semble vraisembla- ble, en constituer une troisième. Comme on ne connaît que le squelette de l’'Hippopotame du Sénégal, que l’on ne connaît de l'Hippopotame du Nil que sa couleur bien déterminée par les nombreuses observations de Cail- liaud qui, malgré tout son zèle, ne put parvenir à ré- unir aucune partie du squelette de celui qui fut tué durant son séjour au Caire,et dispersé et perdu par les Arabes, on ne peut parier des formes et des propor- tions extérieures, que pour l’Hippopolame du Cap, dont la peau à élé montée si soigneusement par Delalande. 10 HIPPOPOTAME DU Gap. Æippopoltamus Capensis, Desmoul. Bulletin des Sc. de la Soc. Philom.,mars 1895. Le peu qu'on sait sur les mœurs de celte espèce, la seule qui ait été observée, est dû au navigateur anglais Rogers (Dampierre, Voyage, t. 111). Il en observa un grand nombre durant une relàche à la baie de Natal, sur la côte de la Cafrerie. L'Hippopolame, dit-il, est ordinairement gras et fort bon à manger. Il pait sur les bords des étangs et des rivières, dans les en- droits humides et marécageux, et se jette à l’eau dès qu’on l'attaque. Lorsqu'il est dans l’eau, il plonge jus- qu'au fond et y marche comme il le ferait sur un ter- rain sec, mêine avec plus de vitesse; il court presque aussi vile qu’un Homme, mais, si on le poursuit, il se retourne pour se défendre. 11 se nourrit de cannes à sucre, de jones, de riz, de millet, et l'on conçoit qu’un aussi énorme animal en consomme d'immenses quan- tités et cause d'énormes dommages aux champs qui sont à sa portée. On dil aussi qu’il se nourrit de Poissons ; mais il est plus que douteux qu’il tue des animaux ou des Hommes pour les manger, car le capitaine Covent, cité par Dampierre (t. 111), et qui en avait observé un assez grand nombre à la côte de Loango, en vit un soulever avec son dos la chaloupe du vaisseau, la ren- verser avec six hommes qui étaient dedans, et auxquels il ne fit aucun mal. Ce même voyageur ajoute, chose assez extraordinaire, qu’il y avait trois Hippopotames qui infestaient cette baie à chaque nouvelle lune. Kolbe dit aussi qu’il se relire également à la mer. Ces asser- tions sur l'habitation marine de l'Hippopotame auraient besoin d’être vérifiées. Delalande dit qu’il reste fort longtemps sous l’eau, et qu’il ne reparait souvent à la surface qu’à perte de vue de l'endroit où il a plongé. Le capitaine Covent assure en avoir vu rester une demi- heure sous l’eau. Quand il est en sécurité, il nage, la tête à fleur d’eau. Quand il dort, il ne tient également que les sommités de la tête hors de l’eau. Gette espèce est devenue assez rare dans les rivières de la colonie du Cap, pour que la chasse en soit défendue sous peine d’une amende de mille rixdalers. Elle se tient en petites troupes de huit ou dix, mais il paraît qu’ils vivent ac- couplés. Il est assez singulier que presque chaque fois qu'on en a tué en Égypte, ils étaient deux ensemble, mâle et femelle. On a vu plus haut qu’il existe au Cap des Hippopotames de deux couleurs. Sur plus de qua- rante Hippopotames que Cailliaud à vus dans le Nil, il n’y en avait que deux roux. On a rencontré des Hippo- potames à (toutes les embouchures des fleuves de la côte de Mozambique. 20 HIPPOPOTAME DU SÉNÉGAL. ÆHippopotamus Sene- HI1P galensis, Desmoul., ibid. Comme on n’en connaît que le squeleite, ses caractères résultent des différences ostéologiques rapportées ci-dessus d’après la notice de Desmoulins, insérée au bulletin de la Société Philo- matique, mars 1825, el à laquelle on renvoie. Toul ce que l’on peut ajouter sur cette espèce, c’est que ses canines sont constâmment plus grosses que celles de l'Hippopotame du Cap. On savait depuis longtemps, par le voyageur Desmarchais, que c’est du cap Mesu- rado, près de Sierra-Leone, endroit de la Guinée où se rendent un grand nombre de caravanes de la Nigritie, que viennent les plus belles dents d'Hippopotame. 5° GRAND HIPPOPOTAME FOSSILE, Æippopotamus ma- Jjor, Guvier (Ossem. fossiles, deuxième édition, {. fr, p. 510). « Les caractères distinctifs du grand Hippopo- tame fossile, dit l’illustre zoologiste, page 515, ne sont pas tout à fait aussi sensibles que ceux des Éléphants et des Rhinocéros du même temps, et tant que les mor- ceaux que je possédais étaient en petit nombre, et que je n’ai pas eu de squelette complet de l’'Hippopotame vivant à leur comparer, j'ai presque désespéré de pou- voir assigner à cette espèce des différences certaines. Mais aujourd'hui l'incertitude est entièrement dissipée, et la règle géologique trouve son application pour ce genre comme pour les autres. » — La canine inférieure diffère de l’analogue de l'Hippopotame du Cap, en ce que son diamètre à un plus grand rapport avec sa lon- gueur, el parce que sa courbure en spirale est beaucoup plus marquée; la têle vue en dessus a la crête occipi- tale plus étroite, les arcades zygomatiques écarlées en arrière ; la jonction de la pommette au museau s’y fait par une ligne oblique et non par une subite échan- crure, d'où il résulle aussi que la partie rétrécie du museau est moins longue à proportion : l’occiput s'y relève plus vite, et par conséquent la chute de la crête sagittale entre les orbites y est plus rapide, et la hauteur verticale de l’occiput plus grande. A la màâ- choire inférieure, l'intervalle des deux branches est plus étroit, leur angle de réunion moins arrondi en avant. L’échancrure du crochet revient moins rapide- ment en avant, et le bord inférieur se relève aussi un peu moins en avant. — Une vertèbre cervicale fossile, approximativement la cinquième, avec un corps d’un quart plus large et plus haut, n’est pas plus longue, et sa partie annulaire est d’un tiers plus étroite, ses apo- physes articulaires et transverses étant à peu près les mêmes. Le eou devait donc être à proportion plus court; mais les autres régions de son épine doivent avoir eu des proportions semblables. — A l’omoplate le tuber- cule coracoïde est plus mousse et plus recourbé en de- dans; la poulie articulaire de l’humérus est plus étroite et plus grosse, el la crête en dessus du condyle externe y remonte plus et est plus saillante que dans le vivant. L'ensemble du cubitus et du radius soudés comme dans le Capensis, est beaucoup plus large à proportion. Dans celui-ci, la plus grande largeur des deux os, vers le bas, est contenue deux fois dans la longueur du radius, dans le fossile une fois et demie seulement. La limite des deux os est creusée d’une large concavité dont le fond est plein sauf le trou dans la partie supérieure, lequel est situé bien plus haut dans le fossile que dans HID le vivant. Le fémur fossile diffère infiniment peu du vivant (Capensis), dit Cuvier. Le tibia fossile est plus gros à proportion de sa longueur, ce qui s'accorde avec les dimensions de l’avant-bras pour faire juger que le fossile avait les jambes plus courtes et plus gros- ses que celui du Cap. D’après la proportion des os qu'il a examinés, Cuvier assigne treize à qualorze pieds de long à l’'Hippopotame fossile. C’est en Ilalie, au val d’Arno en Toscane, que l’on a trouvé la plus grande quantité des restes de cette es- pèce. Ils y sont dans le val d’Arno supérieur presque aussi nombreux que ceux d’Éléphant, et plus que ceux de Rhinocéros. Du reste ils se trouvent ensemble et pêle-mêle dans les mêmes couches, et dans les collines sablonneuses qui forment les premiers échelons des montagnes. Voici les autres lieux où l’on en a encore trouvé des ossements isolés, d’après Cuvier : les envi- rons de Montpellier, d’où provenaient les dents décrites par Ant. de Jussieu (Acad. des Sc., 1724); les environs de Paris et la plaine de Grenelle; le comté de Middlesex près de Brentford en Angleterre, dans le même dépôt où se trouvaient aussi des os d'Éléphant, de Rhinocéros et de Cerf; enfin la caverne de Kirkdale dans le York- shire. 40 PETIT H1PPOPOTAME FOSSILE. //ippopotamus mi- nutus, Guvier (loc. cit., p.522 et suiv.). C’est d’un bloc d'origine inconnue, mais qu’on a su depuis provenir des environs de Dax et de Tartas, dans le département des Landes. et déposé depuis longtemps dans les maga- sins du Muséum, tout lardé de fragments d’os et de dents, et assez semblable aux brêches osseuses de Gi- braltar, de Cette et de Dalmatie, si ce n’est que la pâte, au lieu d’être calcaire et stalactique, était une sorte de Grès à base calcaire, que cette espèce a été extraite par Cuvier. Ce savant avait retrouvé en 1803, un bloc pareil dans le cabinet de Journu-Aubert à Bordeaux, et dont celui-ci fit ultérieurement présent au Muséum de Paris. Journu - Aubert ignorait aussi l’origine de son bloc qu'on a su depuis provenir du même canton que le précédent. Sur les molaires de cette espèce la détrition, au lieu d’être horizontale comme à celles des Hippopo- tames vivants, se faisait obliquement. Les collines ne sont usées que sur leur face antérieure, ce qui montre que celles de la dent opposée pénétraient, lors de la maslication, dans les intervalles de celle-ci. Et comme l'usure des faces antérieures des collines y trace des sillons, il est clair que si la détrition avait été horizon- tale elle eût produit des figures de trèfle. Le germe d’une deuxième molaire n'ayant point encore de raci- nes, et dont les sommets sont entièrement intacts, mon- tre comment les deux collines transversales sont cha- cune rendues fourchues à leur sommet par deux plans, faisant ensemble un angle d'environ soixante degrés. Cette dent est moitié plus petite que l’analogue du grand Hippopotame, ainsi que les deux suivantes usées obli- quement comme il a été dit plus haut. Les trois dernières molaires du Cochon sont saillantes et à peu près aussi grandes que celles-ci, mais les collines y sont accom- pagnées de tubercules accessoires, de manière que la dent parait toute mamelonnée. Les trois molaires an- térieures, de même forme que celles de l'Hippopotame, HIP 451 n'ont rien de commun avec celles du Cochon, qui sont tranchantes et comprimées. Les incisives el les canines du petit Hippopotame sont la miniature de celles du grand. Seulement les canines du petit, striées bien plus finement à proportion sur leur surface, ont de plus à leur face externe un canal large et très-peu profond, régnant sur toute leur longueur. Enfin un germe de molaire ayant deux collines, dont la seconde seulement est fourchue, par conséquent ayant trois pointes, dif- fère de l’analogue dans les Hippopotames vivants. — Tous les os du squelette, en vertu de cette corrélation qui unit les formes des dents à l’ensemble de l’organi- salion, n'offrent pas de moindres différences spécifi- ques : par exemple, le crochet de la mâchoire inférieure se portait plus en arrière, à proportion, que dans les Hippopotames vivants; el, au lieu de représenter en- viron un quart de cercle, il devait former une sorte de lunule. 5° MoYEN HiIPPOPOTAME FOSSILE. Æippopotamus me- dius, Cuvier (loc. cit., pag. 532). Getle espèce a été trouvée dans un Tuf calcaire, qui a toute l'apparence d’un produit d'eau douce, à Saint-Michel de Chaisme, département de Maine-et-Loire. Le morceau unique sur lequel Cuvier établit sa détermination est une por- tion fracturée du côté gauche de la mâchoire inférieure, contenant la dernière et la pénullième molaires, les ra- cines de l’antépénultième et quelques restes d’alvéole de la précédente. Voici la différence spécifique de ces dents : ic elles manquent de collet autour de leur base; 20 les disques de leur couronne ne représentent pas des trèfles aussi distincts que ceux de l’Hippopotame ; la dernière n’a pas un talon aussi longitudinal et aussi simple, mais seulement trois tubercules formant un talon transverse comme dans la pénullième; comme elles ne ressemblent pas plus aux dents du petit qu'à celles du grand Hippopotame, il n’est pas douteux qu’elles ne constituent une espèce particulière, et leurs rapports avec les Hippopolames sont assez grands pour faire rattacher leur espèce à ce genre. Une détermina- tion plus certaine résullerait évidemment de la compa- raison des canines, des incisives et du crochet axillaire. Enfin quelques dents indiquant une espèce voisine de l’'Hippopotame et plus pelite que le Cochon, ont été trouvées avec des dents de Crocodiles dans un banc cal- caire, près de Blaye, département de la Charente. Ces dents représentées pl. 7, fig. 12 à 17 (loc. cit.), offrent d’un côté un trèfle assez marqué bien qu’usé profondé- ment, mais le côté opposé n'offre encore qu’un petit cercle; une 5e fig., 18 à 20, usée encore davantage, présente deux figures à quatre lobes. Quoique leur forme ressemble beaucoup à celle de l'Hippopotame, néanmoins, vu qu'outre des dents de Crocodiles il s’est trouvé dans la même fouille des incisives tranchantes, qui, si elles venaient des mêmes mâchoires, en rappro- cheraient beaucoup l'animal de l’un des genres trouvés à Montmartre, Cuvier pense qu’il faut attendre d’au- tres os pour en porter un jugement définitif. HIPPOPSIDE. Æippopsis. ins. Coléoptères tétrame- res ; genre de la famille des Longicornes, tribu des La- miaires, fondé par Germar qui lui assigne les caractères suivants : antennes très-longues, sélacées, insérées Lrès- ES 1S HAE haut, sur la ligne qui sépare le front du vertex, dans une échancrure des yeux; très-rapprochées l’une de l’autre à leur base, composées de onze articles velus à leur partie extérieure; palpes maxillaires de quatre articles, dont le second et le troisième presque coniques, le quatrième assez long, ovato-cylindrique, un peu pointu à son extrémité; tête plus que verticale, forte- ment rabattue en dessous, sa partie antérieure étant la ligne qui porte les antennes ; corps très-allongé, presque linéaire; corselet plus long que large, pres- que cylindrique ; pattes courtes; cuisses épaisses. Les Hippopsides connues jusqu’à ce jour, dont le nom- bre est encore assez pelil, sont loutes originaires du Brésil; on peut citer l'espèce suivante comme type du genre. HIPPOPSIDE LINÉOLÉ. /lippopsis lineolatus, G. An- tennes plus longues de deux fois que tout le corps; face antérieure de la tête d’un jaune verdâtre; ses côtés, ceux du corselet et trois lignes sur chaque élytre de cette couleur; ces derniers organes terminés en pointe; côtés de l'abdomen jaunes; pattes jaunâtres. Les cou- leurs, dans ces insectes, sont dues à de très- fins poiis couchés. Taille : cinq lignes. HIPPORCHIDE. Æipporchis. BoT. Ce nom a été donné par Du Petit-Thouars (Histoire des Orchidées des iles australes d'Afrique ) à un genre qui correspond au Sa- tyrium de Swartz ou Diplectrum de Persoon. 7. ces mots. L'espèce sur iaquelle ce genre est constitué, à été nommée 4mœænorchis et Diplectrum amænum, par Du Petit-Thouars qui l’a figurée avec quelques dé- tails (loc. cit., Lab. 21). HIPPORHIN. Æipporhinus. 1Ns. Goléoptlères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr, aux dépens du grand genre Charanson des anciens entomologistes; caractères : antennes assez longues, coudées, composées de douze articles : deux premiers plus longs que les autres et tous obconiques, les quatre derniers forment la massue qui est oblon- gue-ovale; trompe allongée, plus épaisse au bout; yeux ovales, déprimés; corselet arrondi sur les côtés, assez souvent épineux et lobé en arrière des yeux; écusson très-pelit ou nul; élytres ovalaires, soudées, roides et scabres; pieds allongés; jambes dentées ; dernier ar- ticle des tarses biunguiculé. Le type de ce genre est le Curculio pilularius, Fabr.; Oliv., Entom., v, p. 591, pl. 9, fig. 99. Schoonherr y réunit les Curculio spec- trum, globifer, recurvus, rubifer, glandifer, sex- viltatus,tribulus,nodulosus, crispatus, verrucosus, capensis, albipes, capistratus, quadridens, quadri- spinosus, clavus, du même auteur, el une vinglaine d’autres plus ou moins nouveaux et même non décrits. Tous, à l'exception d’un ou deux, qui se trouvent à la Nouvelle-Hollande, ont pour patrie la pointe méridio- nale de l'Afrique. HIPPORYNCHOS. o1s. 7. Toucan. HIPPOSELINUM. 8orT. Synonyme de Synyrnium Olu- satrum, L., selon les uns, et de Liqusticum Levisti- cum selon d’autres. HIPPOSÉRIDE. ÆHipposeris. or. Ce genre, créé dans la famille des Synanthérées par Lesson, a été réuni, par De Candolle, au genre ONOSÉRIDE. #”. ce mot. HI? HIPPOSETA. Bot. C'est-à-dire Soie de Cheval. Syno- nyme de Prêle. 7. ce mot. HIPPOTAURUS. waw. Synon. de Jumar. 7. ce mot. HIPPOTHOË. Zippothoa. vozyr. Genre de l’ordre des Cellariées, dans la division des Polypiers flexibles et non entièrement pierreux, à polypes situés dans des cellules non irritables. Ses caractères sont : Polypier encroûtant, capillacé, rameux; rameaux divergents, articulés ; chaque articulation composée d'une seule cellule en forme de fuseau ou de navelte; ouverture polypeuse, ronde, très-pelite, située sur la surface su- périeure et près du sommet de la cellule. 7. Lamx., Gen. Polyp., p. 82, tab. 80, fig. 15-16. Une seule espèce compose ce joli genre que sa peti- Lesse avait soustrait aux recherches des naturalistes. Elle diffère de tousles genres connus par les nombreux carac- tères qu’elle présente; mais elle se rapproche des Lafæes par sa composition (une seule cellule à chaque article), et des Aétées par la situation de l’ouverture de la cel- lule. Sa manière de se ramifier est des plus singulières : c’est de la partie la plus large de la cellule que sortent deux cellules presque toujours opposées entre elles, et formant un angle presque droit avec la première; elles sont à peine visibles à l'œil nu, quoiqu’elles aient la couleur et l'éclat de la Nacre de perle. L'Hippothoé di- vergente n’est pas rare sur les Hydrophyles de la Mé- diterranée, principalement sur le Delesseria palmata. HIPPOTIDE. ÆHippotis. Genre de la famille des Ru- biactes et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Ruiz et Pavon (Ælor. Peruv., 2, p. 55, Lab. 201), et caractérisé ainsi : calice en forme de spathe, fendu au sommet d’un côté, et de l’autre se développant en oreil- letle; corolle infundibuliforme, un peu plus longue que le calice, à cinq lobes presque égaux; cinq élamines in- sérées sur le milieu du tube, à anthères ovées, non sail- lantes ; disque (nectaire, R. et Pav.) urcéolé, court, à cinq crénelures, placé sur l'ovaire; stigmate à deux lobes appliqués; baie ovée, couronnée par le calice, à deux loges renfermant plusieurs graines très-petites. Jussieu, dans son mémoire sur les Rubiacées (Mém. du Muséum, année 1820), a fait observer que l'organe dé- crit ici comme un nectaire, devrait être plutôt considéré comme le limbe calicinal, et le calice spathiforme comme une bractée. C’est ce calice dont la forme imite l'oreille d’un Cheval qui a déterminé le nom générique. L'AHippotis triflora, R. et Pav., est un arbrisseau in- digène des grandes forêts du Pérou, velu sur Loutes ses parties, dont les tiges sont rameuses, entourées à chaque articulation de poils rouges, et dont les feuilles sont ovales-oblongues, acuminées et accompagnées de stipules caduques. Les fleurs sont portées, au nombre de trois, sur des pédoncules axillaires el accompagnées de bractéoles. Un auteur a altéré le nom spécifique de cette plante en la nommant Æippotis trifolia. Celle erreur (ypographique pourrait donner lieu à quelque double emploi de la part des copistes. HIPPURE. pots. Espèce du genre Coryphæne. #. ce mot. HIPPURIDE. Aippuris. Bor. Ce genre, de la Monan- drie Monogynie, L., était autrefois désigné par Vaillant sous le nom de Limnopeuce. Jussieu le plaça d’abord HIP parmi les Nayades, famille supposée intermédiaire entre les Acotylédones et les Monocotylédones, et dont quelques genres ont été distribués dans les autres or- dres naturels du règne végétal. L’Æ/ippuris a été plus tard rapproché des Onagraires par Jussieu lui-même (An. du Muséum d'Histoire naturelle, t. 111, p. 325) qui, d’après les dessins fort exacts de Richard père, en a ainsi tracé les caractères : fleurs placées aux aisselles des feuilles, hermaphrodites ou femelles; calice adhé- rent à l'ovaire, formant au-dessus un petit rebord pres- que entier, à la face intérieure duquel est insérée une seule étamine ; un style simple, papillaire, surmonte l'ovaire qui devient un fruit monosperme, couronné par le limbe persistant du calice; graine attachée au sommet de la loge, composée d’un embryon cylin- drique, entouré non d'un périsperme mais d’une mem- brane un peu charnue; cet embryon a sa base divisée en deux et sa radicule dirigée supérieurement. Dans la description de cette graine, Gærtner (de Fruct., 2, p. 24, t. 84) lui avait, au contraire, altribué un péri- sperme (albumen) charnu, la radicule dirigée inférieu- rement, et n’avait fait aucune mention de ses lobes ou cotylédons. Jussieu a de plus indiqué des rapports éloignés entre le genre ÆZippuris elles Élæagnées qu’il considérait comme ayant l'ovaire adhérent; mais cette famille, qui a été en ces derniers temps l’objet d’une Monographie publiée par Ach. Richard (Mém. de la Soc. d'Hist. nat., {. 1, 2e partie, p. 575), ne renferme que des genres à ovaire libre, et dès lors exclut le genre dont il est ici question, et que Link a récemment fait le type d’un petit groupe distinct qu’il a nommé Hippu- ridées. L'HIPPURIDE COMMUNE, Æ/ippuris vulgaris, L., vul- gairement Pesse, est une plante que l’on trouve dans les fossés aquatiques et sur les bords des étangs. Elle à des tiges droites, simples, qui s'élèvent de deux à trois décimètres à la surface de l’eau; elles sont garnies de feuilles verticillées, linéaires et qui diminuent de lon- gueur à mesure que les verticilles sont plus rapprochés du sommet de la tige; les fleurs sont très-pelites, rou- geâtres, axillaires et sessiles. Cette plante change d’as- pect d’après la quantité d'eau au-dessus de laquelle elle s'élève. Si elle est progressivement immergée, toutes ses feuilles deviennent plus longues et plus minces, et ses fleurs avortent; enfin elle a un port si différent qu'on la prendrait pour une espèce distincte. En cet état, c'est l'Hippuris fluviatilis des auteurs allemands. Vahl (£nuan., 1, p. 15) a décrit une autre espèce, sous le nom d'Æippuris maritima,quicroit près d'Abo en Finlande, sur les bords de la mer. Cette plante est figurée dans les Observ. botan. de Retz (Fasc. 3, tab. 1) sous le nom d’//ippuris lanceolata. Elle est caracté- risée par ses feuilles inférieures au nombre de quatre, et les supérieures à cinq ou six dans chaque verticille. Wahlenberg (Flora Suecica, p. 2, Upsal, 1824) ne la regarde que comme une variété de la précédente espèce. HIPPURIDÉES. ÆZippurideæ. got. Dans l'incertitude que témoignaient les hotanistes, touchant la place à accorder au genre Æippuris, Link à proposé de lisoler dans une famille nouvelle qui aurait pour caractère 455 HIP distinctif, un périgone marginiforme, monandre. Cette famille nouvelle a été accueillie par la plupart des mé- thodistes. HIPPURINE. Hippurina.8oT.(/Æydrophrytes.) Genre de plantes marines proposé par Stackhouse, dans la deuxième édition de sa Néréide Britannique, pour le Fucus aculeatus de Linné, que Lamouroux a placé dans son genre Desmarestie. Agardh l’intercalle dans ses Sporochnes, et Lyngbye parmi ses Desmies : ainsi le genre Hippurine n’a été adopté par aucun naturaliste; peut-être à tort, car les caractères qui séparent les Hip- purines des Desmaresties sont assez essentiels pour ser- vir à constituer deux genres particuliers. HIPPURIS. pots. 7. KapiRAT à l’article CLure. HIPPURIS. roLyr. Espèce du genre Iside. 7. ce mot. HIPPURITE. /Zippuris. Mozr. ross. Les Hippurites que Picot de la Peyrouse découvrit dans les Pyrénées, sont des Coquilles d’une structure fort singulière, et qui présentent des caractères qui rendent leur place difficile à assigner dans les méthodes de classification. Comprises par Picot de la Peyrouse, dans son genre Orthoctratite, elles en ont été retirées par Lamarck qui a proposé le genre qui nous occupe, dans le Sys- tème des Animaux sans vertèbres. Il l’a conservé depuis en le laissant à la même place dans le Système; ce genre a été adopté par le plus grand nombre des au- teurs et mis à peu près dans les mêmes rapports que Lamarck, c’est-à-dire près des Bélemnites et des Ortho- cères, dans les Multiloculaires sans spirale; ce genre, quoique bon, pourrait appartenir à une classe bien dif- férente de celle où on le mel actuellement, et si l’oper- cule n'est point une dernière cloison, comme cela est peu probable, pourquoi ne serait-ce pas une Coquille bivalve? Eten effel il n’y a point de motifs bien raison- nables de les éloigner beaucoup des Sphérulites, par exemple, et des Radiolites. Sur quoi a-t-on basé léloi- gnement de ces genres que la Peyrouse avait réunis par analogie? sur des cloisons intérieures dans Pun, non observées dans l’autre; et ces cloisons sur lesquelles on s’est appuyé sont-elles bien des loges analogues à celles des autres Polythalames ? Elles n’en ont ni la structure ni la régularité ; semblables à ces cloisons formées par certains Lithophages dans le fond de la cavité qu'ils occupent, à mesure qu’ils ont besoin de s'approcher de la surface du corps où ils sont enfermés, ou mieux encore, selon l'observation de Defrance, semblables aux cloisons qui se voient dans le talon de certaines Hui- tres. ces concamérations qui en ont tous les caractères sont le résullat des accroissements de l'animal; et la nécessité où il se trouve d'augmenter d’un côté l’espace où il est compris, de laisser derrière lui l’espace qui lui est devenu inulile, et de trouver néanmoins dans la formation d’une nouvelle loge un point d'appui qui lui est nécessaire, explique parfaitement, et par analogie, la formation des cloisons irrégulières dans les Hippu- riles. Ce qui doit en outre détruire presque compléte- ment tout motif de rapprocher les Hippurites des Poly- thalames, sont les trois choses suivantes: 1° 1e syphon ; on sait que dans les Polythalames, l'usage du syphon est comme dans le Nautile, par exemple, ou dans la Spirule, destiné au passage d’un cordon tendineux HIP capable de donner un point d’attache solide à l’animal; pour que cette attache remplisse entièrement le but que se propose la nature pour ces genres, il a fallu qu’elle se continuât dans un syphon non interrompu ; c’est ainsi qu’on l’observe dans tous les véritables Po- lythalames; ici, au contraire, il est cloisonné comme le reste de la partie postérieure de la coquille, ce qui fait voir jusqu’à l'évidence qu’il n’est pas destiné aux mêmes fonctions. On verra bientôt qu’il est même im- possible qu’il ait été formé pour les mêmes usages; d’ailleurs ce que l’on nomme syphon dans les Hippu- rites, en est-il véritablement un, lorsqu'on le voit af- fecté à un très-petit nombre d'espèces, les autres ne présentant qu’une goutlière latérale, formée par deux arêtes convergentes de la base au sommet. 2° L’oper- cule : des coquilles cloisonnées et en même temps fer- mées par un opercule mobile, par une valve fort ana- logue à celle des Sphérulites et des autres Rudistes, onl dù embarrasser beaucoup ceux des naturalistes qui ont voulu les placer parmi les Cloisonnées. Pour se tirer d'affaire, il a fallu établir des hypothèses; c'est alors que l’on a supposé que l’opercule, dont il est question, n’était autre chose qu’une dernière cloison extérieure, bombée, analogue à celle des Discorbes et d'autres Po- lythalames dont la dernière cloison est extérieure et bombe en dehors; mais il faut observer qu'ici il n’y a pas la moindre analogie entre ces cloisons et l’opercule des Hippurites : ici elle est fixe, là elle est mobile, et comme on sait que cette dernière cloison sert de point d'appui à l’animal, elle ne peut lui être véritablement nécessaire que par sa fixité. Un autre motif qui détruit encore l’analogie, est celui-ci : dans les Polvthalames, toutes les cloisons, depuis la première jusqu’à la der- nière, sont semblables pour la forme, la convexité et les accidents ou caractères qui peuvent s’y rencontrer, dissemblables en cela seulement qu’elles sont de dimen- sions différentes, étant placées dans un espace conique; ici cette dernière cloison ou cet opercule est fort diffé- rent des autres cloisons, criblé de pores; il est tantôt concave, tantôt convexe selon les espèces, taillé en biseau sur son bord pour s'adapter dans la coquille qu'il recouvre, et la ciore aussi parfaitement qu’il est possible. Cet opercule peut donc être considéré comme une valve, puisqu'il en remplit les usages, et si l’on a placé les Radiolites dans les Bivalves, lorsque leur valve operculaire est si semblable à celle des Hippurites, pour- quoi celles-ci ne viendraient-elles pas s'y ranger aussi ? 5° L’adhérence : les Hippurites, comme les Radioles, étant adhérentes par leurs parois ou par leur sommet, il s'ensuit évidemment qu’elles ne peuvent être considé- rées, ainsi qu'on fait pour lesBélemnites, comme étantdes corps intérieurs solides de Céphalopodes; tout annonce dans leur forme, leur irrégularité, leur non symétrie, qu’elles ne peuvent appartenir à cette classe d'êtres si voisins des Vertébrés par leur organisation compliquée. Cette adhérence des Hippurites, constatée cependant dès le principe par les observations de Picot de la Pey- rouse, détruit toutes les idées que l’on s'était faites de ces Corps, idées qui ne sont dues qu’à la manière dont l'esprit le plus juste et le plus judicieux peut quelque- fois se laisser entraîner par la considération exclusive HIP d’un seul caractère, abstraction faite de tous les autres moyens d’induction. Il suit de ces observations que le genre Hippurite de Lamarck a été à tort placé parmi les Polythalames; il doit se ranger dans les Rudistes, à côté des Radiolites et des Sphérulites. Voici les caractères que Lamarck à assignés à ce genre : coquille cylindracée-conique, | droite ou arquée, multiloculaire, à cloisons transverses et subrégulières; une gouttière intérieure, latérale, formée par deux arêtes longitudinales parallèles, ob- tuses et convergentes ; la dernière loge fermée par un opercule. On ne connaît encore de Coquilles apparte- nant à ce genre, que des espèces qui sont à l’état de pétrification, et il est fort difficile par cela même de juger de leur organisation intérieure; le plus grand nombre de celles qui sont connues, viennent des Pyré- nées, ont été découvertes par Picot de la Peyrouse, et décrites par lui dans sa Description de plusieurs nou- velles espèces d'Orthocératites et d’Ostracites; quelques autres espèces sont d’Italie et de Saint-Paul-Trois-Chà- teaux. HiPPURITE STRIÉE. ippuriles striata, Def., Dict. des Se. nat., {. xx1, p. 96; Orthoceratites , Picot de la Peyrouse, Description de plusieurs nouvelles espèces, pl. 6, fig. 1, 2, 5. HIPPURITE SILLONNÉE. Æippurites sulcata, Def., loc. cit.; Orthoceratites ;, Picot de la Peyrouse, loc. cit., pl. 5. HIPPURITE. pocyr. Guellard et quelques oryctolo- gistes ont employé le nom d’Hippurite pour désigner divers Polypiers fossiles. HIPPURITE. Æippurila. Bot. ross. Le théologien naturaliste Scheuchzer appelait ainsi les empreintes vé- gétales, qu’on soupçonne être celles de Casuarine, et qu'il croyait venir d’une Prêle. HIPPURUS. pois. /’. HIPPURE. HIPREAU. BOT. /. YPRÉAU. HIPTAGE. Æiplage. 8ort. Ce genre, de la famille des Malpighiacées et de la Décandrie Monogynie, L., a été établi par Gærtner sur une plante dont la synonymie est très-compliquée. En effet, Rhéede (Æort. Malab.,6, tab. 59) l’a figurée sous le nom de Sidapou ; c’est le Calophyllum Akara de Burmann (Flor. Ind., 121). Lamarck , dans l'Encyclopédie méthodique, en fil une espèce de Banisteria, et, dans ses Illustrations, adopta le nom de Molina, proposé par Cavanilles, mais qui n’a pas été adopté à cause de l’existence d’un autre genre Molina, établi par Ruiz et Pavon. Enfin Schreber et Roxburgh ont nommé ce genre Gærtnera, quoiqu'il y eût déjà deux genres dédiés à l’illustre auteur de la Carpologie. Dans son Prodromus Syst. Veg., t. 1, p. 585, le professeur De Candolle a ainsi tracé les ca- racières du genre Aiptage : calice à cinq divisions profondes, muni de cinq glandes à sa base; ciny pétales frangés; dix élamines dont une plus longue que les autres; trois carpelles (ou deux seulement par suite d’avortement) à quatre ailes inégales. L’Æiptage Ma- dublota, Gærtn. (de Fruct., 2, p. 169, tab. 116), Gœrtnera racemosa, Roxb. (Coromand., 1, p. 19, {ab. 18),est un arbre de médiocre grandeur, dont toutes les parties sont couvertes d’un léger duvet formé par uIR des poils couchés et cendrés. Ses feuilles sont ovales, lancéolées, acuminées, et ses fleurs rougeàtres sont disposées en grappes au sommet des rameaux. Cet ar- bre croit dans les Indes-Orientales, où Sonnerat dit que les habitants le nomment Madablota, et le culli- vent dans les jardins, pour parer de ses fleurs leurs di- vinités. HIPTAGÉES. Æiptageæ. Bot. De Candolle ( Prour. Syst. Veget., 1, p. 585) a donné ce nom à la seconde tribu de la famille des Malpighiacées, tribu caracté- risée par un style ou par trois soudés en un seul, par ses carpelles secs, indéhiscents, monospermes, sou- vent développés de diverses manières en forme d’ai- les, et par ses feuilles opposées ou verticillées. A cette tribu appartiennent les genres : Æiptage, Gærtner; T'risteilateïa, Du Pet. Th.; T'hryallis, L.; Aspicarpa, Rich.; Gaudichaudia, Kunth; Camarea, Aug. St.-Hil. F. ces mots. HIRCOTRITICUM. Bot. Synonyme de Polygonum Fagopy rum. HIRCULUS. BoT. Ce nom paraît désigner, dans Pline, le J’aleriana Celtica. L'Ecluse l’applique à un Saxi- frage auquel Linné l'a conservé. HIRCUS. mam. Nom scientifique du mâle de la Chèvre commune. HIRÉE. Airœæa. Box. Genre de la famille des Malpi- ghiacées et de la Décandrie Trigynie, L., établi par Jacquin (Plant. Amer., 157), et réuni par Jussieu avec le 7'riopleris de Linné. Il en a été de nouveau distin- gué par Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant. æquin., 5, p. 167) etpar De Candolle (Prodr. Syst. Feg.,1, p.585), qui l'ont caractérisé de la manière suivante : calice hémisphérique, à cinq pétales glanduleux ou dépourvus de glandes; corolle à cinq pétales onguiculés et pres- que arrondis; dix élamines, dont les filets subulés et alternativement plus longs sont soudés inférieurement; ovaire triloculaire, renfermant un seul ovule suspendu dans chaque loge, surmonté de trois styles et de trois stigmates tronqués; trois ou rarement deux samares fixées à un axe, munies d’une crête sur le dos, et ceintes d’une aile membraneuse, large el mince, échancrée souvent au sommet et à la base. Les plantes de ce genre sont des arbrisseaux grimpants et volu- biles. Leurs feuilles sont opposées, très-entières, et leurs fleurs blanches, violacées ou jaunes, sont dispo- sées en grappes paniculées et accompagnées de deux bractées. Dix-neuf espèces sont décrites dans le Prodromus du professeur De Candolle. Elles y sont distribuées en deux groupes principaux. Le premier, qui conserve le nom d’Hiræa, est caractérisé par ses calices dépourvus de glandes. 11 renferme six espèces originaires des cli- mats chauds de l'un et de l’autre hémisphère. On y dis- tingue l’Hirœa reclinata décrite et figurée par Jacquin (loc. cit., Lab. 176, fig. 42), qui a pour patrie les envi- rons de Carthagène en Amérique. Le fruit du //abella- ria paniculata de Cavanilles (Dissert., 9, p. 456, tab. 264) appartient à l’AZiræa odorata, Willd. Cette tribu contient en outre deux espèces de l’Inde, décrites par Roxburgh sous les noms d’Airœu nutans et d'Hiræa Indica. HIR 455 La deuxième section a été considérée comme un genre distinel par Bertero, qui en a rapporté deux espèces de l’île Sainte-Marthe, et leur a donné les noms de Mas- cagnia Americana el de Mascagnia oblongifolia. Cette section est caractérisée par ses calices glanduleux. Les cinq espèces nouvelles des environs de Cumana et des bords de l’Orénoque, publiées par Kunth (Loc. cit.), appartiennent à cette section. Enfin les descriptions de six espèces du Mexique ont été ajoutées à la suite des Mascagnia, par De Candolle qui les a tracées d’après les figures inédites de la Flore du Mexique, dont une copie est en sa possession. HIRLIN. pois. 7. HEURLIN. HIRMONEURE. ZZirmoneura.1xs. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Bomby- lières, établi par Meigen (Dipt. d’Eur., t. 11, p. 132). Les insectes de ce genre ont les antennes composées de trois articles égaux, presque globuleux, avec un style terminant le dernier. Ils ont trois petits yeux lisses, et leur bec est caché. La principale espèce est l'AÆirmo- neura obscura, Meigen (loc. cit., Lab. 16, fig. 7-11). HIRNELLIE. Æirnellia. Bor. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie séparée, L., établi par Cassini (Bulletin de la Société Philom., avril 1820) qui l’a placé dans la tribu des Inulées Gnaphaliées, près des genres Siloxerus et Gnephosis, et l’a ainsi carac- térisé : involucre cylindrique, formé d'environ huit folioles sur deux rangs, appliquées, surmontées d’un appendice étalé, scarieux et coloré, les extérieures co- riaces, les intérieures membraneuses ; réceptacle nu et poncetiforme; calathide oblongue, composée de deux fleurons égaux, réguliers et hermaphrodites ; ovaires obovoïdes, très-lisses, surmontés d’une sorte d’aigrette caduque, en forme de coupe, scarieuse, blanche et légè- rement crénelée sur ses bords. Les calathides en très- grand nombre forment, par leur réunion, des capitules subglobuleux, et entourés d’un involuere de bractées squammiformes. L’irnellia cotuloides, H. Cass., est une plante herbacée, à tiges courtes, grêles, rameuses, garnies de feuilles cotonneuses, sessiles et linéaires. Elle a été observée sur des échantillons secs qui se trouvaient mêlés avec ceux du Gnephosis tenuissima, plante originaire du port Jackson. Cette circonstance donne lieu de croire qu’elle provient de la même loca- lité. HIRONDE. o1s. Synonyme d'Hirondelle. 7, ce mot. HIRONDE. mozL. Synonyme d’Avicule. 7. ce mot. { HIRONDELLE. Hirundo. o1s. Genre de l’ordre des Chélidons. Caractères : bee court, triangulaire, large à sa base, déprimé, fendu jusque près des yeux; man- dibule supérieure faiblement crochue vers la pointe ; narines placées près de la base du bec, oblongues, en partie recouvertes par une membrane et cachées par les plumes du front; pieds courts; quatre doigts grêles: trois devant, l’externe uni à l'intermédiaire jusqu’à la première articulation, un derrière; queue composée de douze rectrices; ailes longues, la première rémige la plus longue. Il est difficile de s'arrêter un instant devant l’im- mense tableau des phénomènes de la vie, sans y décou- vrir quelque fait nouveau susceptible d'exercer la saga- HIR cité de l'observateur curieux de pénétrer jes causes de la création. Ici les accents mélodieux du Rossignol, qui contrastent d’une manière si frappante avec la voix rauque et effrayante du Butor, lui fournissent matière à de longues réflexions sur les effets si différents d’un organe dont le mécanisme paraît cependant être le même chez tous les Oiseaux. Là c’est la parure magni- fique du Promerops, qui fait opposition avec la robe modeste de la Tourterelle ; plus loin, la taille gigan- tesque de lAutruche lui permet à peine de croire à l'existence de l'Oiseau-Mouche; enfin la stupide inertie du Manchot redouble son admiration à la vue des grà- ces que déploie, dans son vol inégal, l’agile et infati- gable Hirondelle. 11 semble réellement qu’elle ne puisse exister que dans les nues : aussi cette habitude particu- lière qui tient ces Oiseaux dans une agitation conti- nuelle, en a t-elle fait la tribu la plus amie des voyages, et la plus universellement répandue. Les Hirondelles passent, chaque année, des pays chauds aux climats tempérés, et s’'avancent même jusqu'aux régions po- laires, quand le soleil, après une longue absence, s’y remontre avec assez de force pour réchauffer ces terres disgraciées. Elles séjournent partout aussi longlemps qu'elles ne sont point contrariées par une température trop froide ou par le manque d'insectes ; cependant on prétend qu’à ces deux causes vient aussi se réunir un besoin de revoir d’autres lieux, et l’on fonde celle opi- nion sur ce qu’à la Guiane. par exemple, où les varia- tions de température ne sont guère sensibles, les Hi- rondelles effectuent également leurs migrations à des époques invariables, et sont même alors remplacées par d’autres espèces qui, plus tard, restituent la place aux premières. Dans les climats tempérés, le retour des Hirondelles présage ordinairement celui des beaux jours; elles arrivent d'abord par troupes peu nombreu- ses, mais bientôt la masse dont elles étaient les devan- cières, se répand dans les villes, dans les campagnes ; chacune cherche et retrouve l'habitation qu’elle a quit- tée au départ. C’est un fait bien étonnant que le souvenir gardé par ces Oiseaux, des lieux de leur naissance, et presque toujours dans le voisinage du nid qui les vit éclore, ils placent à leur tour celui qui doit recevoir le fruit de leurs amours; chaque année le mème berceau sert au couple fidèle, et si le temps ou une circonstance quel- conque en avail causé la destruction, les deux époux s'occupent immédiatement à réédifier ce temple de Phy- men, à l'endroit même où le précédent avait existé. On refuserait une croyance absolue à de semblables traits de mémoire, s'ils n’élaient constatés par les preuves les plus authentiques. Dès leur arrivée, les Hirondelles se montrent au-des- sus des eaux; cette apparition subite a vraisemblable- ment donné lieu à l'opinion émise par les anciens, et qui trouve encore des partisans parmi les modernes, que ces Oiseaux passent l'hiver dans nos climats, inais engourdis au fond des marais; peut-on, dans l’état actuel des connaissances physiologiques, admet- tre la possibilité d’une aussi longue immersion ? Cepen- dant elle nous a été affirmée par un témoin oculaire, lequel faisant approfondir, dans les environs de Bruxel- HIR les, l’un des étangs qui servent de réservoir pour les eaux qu’une machine hydraulique verse dans la ville, vit amener avec la vase de cet élang des paquets de plumes qu'il prit d’abord pour des dépouilles peloton- nées de la canardière; mais bientôt s’apercevant que ces paquets, après un certain temps d'exposition au s0- leil, commençaient à remuer, il les examina de plus près, en détacha des Oiseaux d’une couleur brune cen- drée, dont la forme ressemblait à celle des Hirondelles. Ces Oiseaux ne purent résister à la brusque impression de l'air, ils moururent au bout de quelques heures. Nous rapportons ce fait tel qu’il nous a été donné, en renvoyant aux écrits de G. de Montbéliard, où tout ce qui peut y être analogue se trouve rapporté. Du reste pendant tout leur séjour dans nos climats, les Hiron- delles continuent à fréquenter les rivières et les marais; elles se plaisent à voltiger à leur surface qu’elles effleu- rent d'un vol rapide, en y plongeant même une partie des ailes ou du corps, comme pour les rafraîchir; là plus que partout ailleurs, elles trouvent abondamment réunis les petits insectes ailés dont elles font leur nour- riture et qu’elles chassent en volant; ces insectes vien- nent s’engouffrer dans leur large bec qu’à dessein elles tiennent constamment ouvert. Elles n’ont point de chant bien caractérisé; leur voix se borne, dans quel- ques espèces, à des accents de plaisir et d'amour, à certain gazouillement assez agréable, qu’elles répètent précipitamment et qui ressemble presque à un langage. Elles ont des mœurs douces : toutes possèdent par un instinct des plus aimables le charme touchant des affec- tions sociales; elles se prêtent de mutuels secours dans les moments de danger, dans la construction des nids ; elles ont pour leur jeune famille un attachement inex- primable et font preuve d’un courage bien au-dessus de leurs forces, lorsqu'il s’agit de la défendre : si quelque ravisseur fait mine de vouloir s’en emparer, le père et la mère, saisis d’une fureur extrême, se hérissent, tour- noient constamment autour de l'ennemi, en cherchant à l’intimider par des cris désespérés. Dans ces besoins pressants, toutes les Hirondelles qui se trouvent dans le voisinage viennent au secours de celles qui sont me- nacées, et il est bien rare qu’elles ne les sauvent. Le nid de l’Hirondelle est une véritable bâtisse ; il est construit d’un ciment formé de terre gachée avec la matière gluante, sécrétée par le bec, et de débris de malières végétales ou animales ; l’Oiseau, se servant du bec comme d’une truelle, façonne très -ârtistement ce nid, en superposant les couches de ciment et don- nant à la construction la forme sphérique; il attache ordinairement aux encoignures des fenêtres, aux pou- tres des vestibules, des remises, des granges ou des écuries, quelquefois, et suivant les espèces, dans la partie interne la plus élevée des cheminées, dans des fentes de rocher ou dans des trous qu’elles se creu- sent en terre et sur les rives escarpées des ruisseaux ou des rivières ; l’intérieur est tapissé et garni de duvet; l'ouverture , très - peu spacieuse, est ménagée dans la partie supérieure. La ponte consiste en quatre ou cinq œufs blancs ou faiblement tachetés ; l’incubation dure quatorze jours; pendant tout ce temps que la femelle | passe avec une constance admirable, sur sa couvée, le HIR mâle voltige sans cesse alentour du nid, apportant la plus grande partie de sa chasse à la couveuse; la nuit, tapi en sentinelle sur l'ouverture de ce même nid, il en rend la surprise tout à fait impossible. C’est principa- lement lorsque les petits sont en état d'essayer leurs ailes que redoublent les affections des parents; on les voit tournoyer d’un vol inquiet près de leurs nourris- sons, cherchant, par l'exemple, à leur inspirer de la hardiesse; longtemps la crainte retient ceux-ci accro- chés aux bords du nid , leurs faibles ailes se déploient avec effort, mais sans résultat; enfin le moins timide s’élance, les autres le suivent et toute la famille ne rentre dans le nid que pour y passer la nuit. Quand l’équinoxe d'automne vient présager le terme d’une température douce et agréable, les Hirondelles se disposent à aller passer sur les rives du Sénégal un hiver équivalent à nos étés; elles se rassemblent d’a- bord plusieurs familles pour former un groupe; cha- que groupe se rend ensuite sur les bords de la Médi- terranée où une tour élevée forme un point de réunion générale; elles y demeurent ordinairement plusieurs jours dans l'attente d’un vent favorable ; il arrive enfin, et à un signal que l’on présume être la naissance du jour, toute la troupe, prenant un essor élevé, traverse d’un vol rapide la vaste étendue de la mer. 11 arrive souvent que, dans cette longue traversée, les Hiron- delles, surprises par des vents contraires, éprouvent des fatigues étonnantes; la plupart d’entre elles alors sont englouties par les vagues, si un hasard salutaire ne leur fait rencontrer un vaisseau dont, en un instant, elles garnissent les mâts, les voiles et les cordages. Les espèces de ce genre, qui toutes paraissent avoir les mêmes mœurs, sont fort nombreuses. HIRONDELLE ACUTIPENNE. Airundo pelasqia, Gm., Buff., pl. enl. 544, 1. Parties supérieures noires, les inférieures rougeâtres; rectrices terminées chacune par une pointe. Des Antilles. HIRONDELLE AMBRÉE. Airundo ambrosiaca, Lath.En- tièrement d’un gris-brun, plus foncé sur la tête; pieds nus; queue fourchue. Taille, cinq pouces six lignes. Du Sénégal. Cette espèce exhale une forte odeur d’Ambre. HIRONDELLE D'ANTIGUE, A GORGE COULEUR DE ROUILLE. Hirundo Panayana, Lath. Parties supérieures d’un noir velouté, irisé de violet sur les ailes; rémiges et rectrices d’un noir mat; front et gorge d’un jaune fer- rugineux ; devant du cou, poitrine et ventre blancs ; un collier noir, fort étroit; queue fourchue ; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Des Philippines. HiRONDELLE BICOLORE. Airundo bicolor, Vieill. Par- ties supérieures noires, irisées de bleu et de vert doré; les inférieures blanches; rémiges, rectrices et bec noirs; queue fourchue; pieds bruns. Taille, six pouces. De l'Amérique septentrionale. HIRONDELLE DES BLÉS. /”. GRANDE HIRONDELLE BRUNE A VENTRE TACHETÉ. HiRONDELLE BLEUE ET BLANCHE. /irundo cyano- leuca, Vieill. Parties supérieures d'un bleu cendré, les inférieures blanches; un demi-collier brun sur le de- vant du cou; rémiges et rectrices brunes; lectrices caudales inférieures noires. Taille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. HIR 457 HIRONDELLE BLEUE DE LA LOUISIANE. Æirundo versi- color, Vieill.; Hirundo purpurea, Lath.; Hirundo subis, L.; Hirundo violacea, L., Buff., pl. enl. 722. Tout le plumage noir irisé; rémiges, rectrices et bec d'un noir mat; queue fourchue. Taille, sept pouces. La femelle a la tête, le dos, le croupion, la gorge et le cou bruns, tachetés de gris avec quelques reflets sur la tête et les ailes ; l'abdomen d’un blanc grisâtre. HiRONDELLE BLEUE ET ROUSSE. /lirundo Cyanopyrra, Vieill. Parties supérieures bleues, irisées de violet, avec la base des plumes d'un gris jaunâtre; front, joues, gorge et dessous du cou d’un roux vif; parties infé- rieures roussâtres; un demi-collier bleu ; rectrices gri- ses en dessous avec une bande blanche, arquée; queue très - fourchue. Taille, six pouces six lignes. De l’'Amé- rique méridionale. HiRONDELLE BRUNE. //irundo fusca, Vieill. Parties supérieures brunes, les inférieures blanches, à l’ex- ception d’un demi-collier et des flanes qui sont bruns ; une tache marbrée de bleu et de blanc au milieu de la poitrine; extrémité des tectrices alaires blanche; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. De l'Amérique mé- ridionale. HIRONDELLE BRUNE ET BLANCHE À CEINTURE BRUNE. //i- rundo torquata, Lath., Buff., pl. enl. 95. Parties su- périeures brunes, les inférieures blanches, ainsi qu’un espace entre le bee et l'œil; une bande transversale brune sur la poitrine ; queue carrée. Taille, six pouces. Du Cap de Bonne Espérance. HIRONDELLE BRUNE DE LA NOUVELLE -HOLLANDE. Âli- rundo pacifica, Lath. Plumage d’un brun noirâtre, à l'exception de la gorge et du croupion qui sont d’un blanc bleuâtre; queue très-fourchue. Taille, quatre pouces sept lignes. HIRONDELLE DU CAP, HIRONDELLE A CAPUCHON ROUX. Hirundo Capensis, Lath., Buff., pl. enl. 725, fig. 2; Hirundo rufula, Levaill. Parties supérieures d’un noir irisé de bleu; sommet de la tête noir, parties in- férieures et croupion d'un roux clair; pieds jaunâtres ; queue fourchue. La femelle a le sommet de la tête et Ta nuque d’un roux foncé, mélangé de noir; les rémiges et les rectrices frangées de roux; toutes les rectrices laté- rales marquées intérieurement d’une tache blanche; la gorge variée de blanchâtre et de brun, les parties inférieures jaunâtres, tachetées de noir. Taille, sept pouces. HIRONDELLE DE CAYENNE. firundo chalibea, Lath., Buff., pl. enl. 545, fig. 2. Parties supérieures noires , irisées de violet; rémiges et rectrices bordées de noi- râtre; parties inférieures roussâtres, nuancées de brun; bec el pieds bruns; queue fourchue. Taille, six pouces. HIRONDELLE DE CAYENNE, A BANDE BLANCHE SUR LE VEN- TRE. Airundo fasciata, Lath. Tout le plumage noir, à l'exception d’une bande blanche transversale sur le ventre el d'une tache de même nuance sur les jambes ; bec et pieds noirs; queue fourchue. Taille, six pouces. HIRONDELLE CHALYBÉE. /. HIRONDELLE DE CAYENNE. HIRONDELLE DE CHEMINÉE. Airundo rustica, L.,Buff., pl. enl. 545, fig. 1. Parties supérieures, côtés du cou et large bande sur la poitrine d’un noir irisé; front et gorge d’un brun marron; parties inférieures d’un blanc 158 HIR roussâtre ; rectrices latérales très-Tlongues, marquées ainsi que les autres, à l'exception des intermédiaires, d’une grande tache blanche sur les barbes internes. Taille, six pouces et demi. D’Europe. De toutes les es- pèces qui fréquentent nos régions tempérées, l’Hiron- delle de cheminée est celle qui montre le plus d’empres- sement à s’y rendre, et il arrive souvent que, séduite par un retour prématuré des beaux jours, elle a encore à endurer les tourments de la famine et des froids vio- lents qui font périr un assez grand nombre d’entr’elles. Son nom lui vient de l'habitude qu’elle a de construire son nid de préférence dans l’intérieur des cheminées; différant en cela de la plupart des autres espèces, elle en construit un nouveau chaque année : aussi s’en occupe- t-elle immédiatement après son arrivée. De toutes ses congénères c’est aussi celle qui fait entendre le chant le plus agréable; elle se plaît surtout à le répéter aux deux extrémités du jour, et ce chant est également ex- primé par la femelle comme par le mâle. HIRONDELLE A COLLIER BLANC. /”. HIRONDELLE DE CAYENNE À BANDE, elc. HIRONDELLE A CROUPION BLANC DU PARAGUAY. Airundo leucorrhoa, Vieill. Parties supérieures d'un bleu irisé; rémiges , tectrices et rectrices noires; parties infé- rieures et sourcils blancs. Taille, cinq pouces quatre lignes. HIRONDELLE A CROUPION ROUX. //irundo Ainericana, Var., Lath.; Hirundo pyrrhonota, Vieill. Parties su- périeures bleues, avec le bord des plumes roussâtre ; front d’un brun roussâtre ; sommet de la tête et tache du devant du cou bleuâtres; côtés de la tête et gorge d'un roux vineux; occiput ettectrices alaires inférieures d’un brun clair, varié de roussâtre; croupion roux; lectrices caudales supérieures brunes, liserées de blan- châtre; rémiges et rectrices d’un brun rougeâtre ; poi- trine et ventre blanchâtres ; abdomen noir; queue four- chue. Taille, cinq pouces quatre lignes. De l'Amérique méridionale. HIRONDELLE A CROUPION ROUX ET QUEUE CARRÉE. /71- rundo Americana, Lath. Parties supérieures d’un brun noirâtre et irisé; croupion roux, avec le bord des plumes blanchâtre; parties inférieures d’un blanc sale; tectrices caudales inférieures roussâtres. Taille, six pouces. De l'Amérique méridionale. HIRONDELLE DOMESTIQUE DU PARAGUAY. Æirundo do- mestica, Vieill. Partiessupérieures d’un bleu noir, irisé; rémiges, Lectrices et rectrices noires ; joues d’un noir velouté; côtés de la tête noirâtres ; gorge, devant du cou et flancs blanchâtres, variés de brun; poitrine et ventre blancs ; bec noir; pieds d’un noir violet en devant, rou- geâtres derrière ; queue fourchue. Taille, sept pouces neuf lignes. HIRONDELLE FARDÉE. Airundo fucata, Temm., pl. color. 161, fig. 1. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes brunâtre; sommet de la tête d’un roux pourpré; gorge et poitrine d’un roux orangé; parties inférieures blanches; queue médiocrement fourchue; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. Du Brésil. HIRONDELLE FAUVE. Hirundo fulva, Vieill. Parties supérieures noires, irisées de bleu; front et croupion rougeàtres ; dessus du cou, rémiges et rectrices d’un HIR | brun foncé, avec le bord des plumes gris: poitrine bru- nâtre ; flancs roux; milieu du ventre et tectrices cau- dales inférieures d’un blanc sale; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Des Antilles. HIRONDELLE DE FENÊTRE. //irundo urbica, L., Buff., pl. enl. 542, fig. 2. Parties supérieures noires, irisées de violet; rémiges, rectrices el tectrices d'un noir mat; parties inférieures et croupion blancs; queue fourchue; bec noir; pieds emplumés. Taille, cinq pouces. D’Eu- rope. HIRONDELLE A FRONT ROUX D'AFRIQUE. Airundo rufi- frons, Vieill. Parties supérieures d’un noir irisé; un bandeau roux sur le front; parties inférieures blan- ches; bec et pieds noirs; queue fourchue. Taille, sept pouces. HIRONDELLE A GORGE RAYÉE. Hirundo nigricans, Vieill. Parties supérieures d’un brun noirâtre; les infé- rieures blanchâtres , rayées de brun sur la gorge et le devant du cou; bec el pieds noirs; queue médiocre- ment fourchue. Taille, cinq pouces. De la Nouvelle- Hollande. HIRONDELLE A GORGE ROUSSE. Æirundo ruficollis, Vieill. Parties supérieures d’un brun noirâtre; gorge rousse; devant du cou gris; poitrine et flancs d’un gris brun; milieu du ventre d’un blanc jaunâtre; bec et pieds noirs; queue carrée. Taille, cinq pouces. Du Brésil. GRANDE HIRONDELLE BRUNE A VENTRE TACHETÉ. Ai- rundo borbonica, Lath. Parties supérieures d’un brun noirâtre, les inférieures grises, avec de longues taches brunes ; queue carrée; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces et demi. De l'Ile-de-France. GRANDE HIRONDELLE A VENTRE ROUX DU SÉNÉGAL. {i- rundo Senegalensis, Lath., Buff., pl. enl. 310. Parties supérieures d’un noir brillant, irisé ; rémiges et rec- trices d’un noir mat; croupion el tectrices caudales su- périeures d’un roux assez vif; gorge roussâtre; parties inférieures rousses; bec et pieds noirs ; queue très-four- chue. Taille, huit pouces six lignes. HIRONDELLE GRISE DES ROCHERS. //irundo rupestris, L. Parties supérieures d’un brun clair; rémiges brunes; rectrices, à l'exception des deux intermédiaires, qui sont marquées d’une grande tache blanche ovale à l’extré- mité des barbes internes ; parties inférieures d’un blanc roussâtre ; bec et pieds bruns; tarses garnis en dedans d’un duvet grisâtre. Taille, cinq pouces deux lignes. Les jeunes ont les plumes du manteau et des ailes bordées de roussâtre; la gorge blanchâtre, ponctuée de cendré; les parties inférieures d'un roux cendré. Des parties méridionales de l’Europe el du nord de l'Afrique; on la retrouve aussi dans l’Amérique méridionale. HIiRONDELLE A HAUSSE-COL. Hirundo mnelanoleuca, Prince Maxim., Temm., pl. color. 209, fig. 2. Parties supérieures, joues, large ceinturon couvrant la poitrine et tectrices caudales d’un noir brillant; rémiges et rec- trices d’un noir mat; gorge el parties inférieures blan- ches ; bec et pieds bruns; queue très-fourchue. Taille, cinq pouces. Du Brésil. HIRONDELLE HUPPÉE. Airundo cristata, Vieill., Le- vaill., Ois. d’Afr., pl. 247, fig. 1. Parties supérieures, gorge el cou d’un gris clair, argenté; rémiges et rec- HIR trices d'un gris cendré ; sommet de la tête orné d’une huppe composée de cinq à six plumes étroites, redres- sées; parties inférieures d’un blanc grisâtre; bec et pieds d’un gris plombé; queue fourchue. Taille, cinq pouces. Du cap de Bonne-Espérance. HIRONDELLE DES JARDINS. Æirundo jugularis, P. Maxim., Temm., pl. color., fig. 2. Parties supérieu- res d’un brun fauve; rémiges el rectrices d’un brun noirâtre; première rémige ciliée et très-rude inté- rieurement dans toute sa longueur; gorge rousse; poitrine et flancs d’un fauve cendré; milieu de l’abdo- men blanchâtre; bec et pieds noirâtres ; queue médio- crement fourchue. Taille, quatre pouces six lignes. Brésil. HIRONDELLE DE JAVA. Airundo Javanica, Lath. Par- ties supérieures d’un noir bleuâtre , brillant ; tectrices alaires, croupion, poitrine et abdomen d’un cendré clair ; front, gorge et devant du cou d’un roux ferru- gineux ; rectrices, les deux intermédiaires exceptées, tachées de blanc vers l'extrémité; bec et pieds noirs; queue presque carrée. Taille, cinq pouces six lignes. HIRONDELLE LEUCOPTÈRE. /’. HIRONDELLE A VENTRE BLANC. HIRONDELLE DE MARAIS. //irundo paludicola, Vieill., Lev.. Ois. d’Af., pl. 246, fig. 2. Plumage d’un gris-brun cendré ; rémiges et lectrices alaires bordées de rous- sâtre; bec et pieds bruns; queue médiocrement four- chue. Taille, cinq pouces. C’est peut-être la même es- pèce que l’Hirondelle de rivage. HIRONDELLE MARRON. //irundo castanea, Savigny. Eg. Ois., pl. 4, fig. 4. Brune; collier d’un brun foncé; gorge et ventre marron. Égypte. HIRONDELLE NOIRE D'AFRIQUE. Æirundo atra, Vieill., Levaill., Ois. d’Afr., pl. 244, fig. 1. Tout le plumage noir, à l'exception des côtés du croupion et des barbes internes des rémiges, qui sont d’un blanc assez pur; bec et pieds noirs; queue fourchue. Taille, sept pouces et demi. HTRONDELLE NOIRE ET BLANCHE A CEINTURE GRISE. //i- rundo Peruviana, Lath. Parties supérieures noires; têle, gorge, cou, tectrices alaires, ceinture ou bas de la poitrine d’un cendré clair; rémiges et rectrices cen- drées, frangées de jaunâtre ; parties inférieures blan- ches ; bec et pieds bruns ; queue fourchue. Taille, sept pouces. Du Pérou. HIRONDELLE NOIRE A CROUPION GRIS. Airundo Fran- cica, Lath. Parties supérieures noirâtres, avec le crou- pion d’un gris cendré; parties inférieures blanchâtres; bec et pieds noirs; queue carrée. Taille, quatre pouces deux lignes. De l'Ile-de-France. HIRONDELLE ORIENTALE. //irundo Javanica,Temm., pl. color. 83. Parties supérieures d’un bleu d'acier poli; front, gorge et poitrine antérieure d’un roux orangé; parties inférieures brunes avec le bord des plumes cen- dré ; rémiges et rectrices d’un vert noirâtre ; une tache blanche sur chaque rectrice; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces six lignes. HiRONDELLE D'O-Taïri. Æirundo Tahilica, Lath.; Hirundo Taitensis, Less., Voy. de la Coq. Parties su- périeures d’un noir bleuâtre ; rémiges et rectrices d’un noir terne; front d’un roux ferrugineux; devant du HIR 459 cou, poitrine et abdomen d’un brun roussâtre; tectrices sous-caudales cendrées, avec le bord des plumes brun. Taille, quatre pouces six lignes. HIRONDELLE D'OuNALASKA. Airundo Aoonalasken- sis, Lath. Parties supérieures d'un noir mat , les infé- rieures ainsi que les côtés de la tête d’un cendré noi- râtre; croupion blanchâtre; bec et pieds noirâtres; queue fourchue. Taille, quatre pouces six lignes. Des iles de l'Océan boréal. PETITE HIRONDELLE BRUNE A VENTRE TACHETÉ. J7i- rundo virescens, Vieil., Buff., pl. enl. 544, fig. 2. Par- lies supérieures d’un brun verdâtre; sommet de la tête, rémiges et rectrices d’un brun noirâtre; les trois der- nières rémiges bordées de verdâtre et terminées de blanc; parties inférieures grises, striées de brun; bec et pieds noirs; queue carrée. Taille, quatre pouces et demi. De l'ile Bourbon. PETITE HIRONDELLE NOIRE. //irundo nigra, Buff., pl. enl. 795, fig. 1, Lath. Entièrement noire; ailes très- longues, dépassant de beaucoup la queue qui est four- chue. Taille, cinq pouces huit lignes. Des Antilles. PETITE HIRONDELLE NOIRE A VENTRE CENDRÉ. //irundo cærulea, Lath. Parties supérieures d'un noir brillant; rémiges et rectrices d’un brun cendré, bordées de jau- nâtre; parties inférieures cendrées; bec noir; yeux en- tourés d’une aréole brune; pieds noirs. Taille, cinq pouces. Du Pérou. HIRONDELLE À PLASTRON BLANC. Æirundo albicollis, Vieill. Plumage noir, à l'exception d’un demi-collier et d'une sorte de plastron blancs en dessous du collier ; queue carrée. Taille, huit pouces. Du Brésil. HIRONDELLE DE RIVAGE. /lirundo riparia, L., Buff., pl. enl. 652, fig. 2. Parties supérieures, joues et bande pectorale d’un brun cendré; rémiges et rectrices d'un brun noiràtre; gorge, devant du cou, ventre et tectrices caudales inférieures blanches; bec et pieds bruns; tarse garni de quelques petites plumes à l'articulation du pouce; queue fourchue. Taille, cinq pouces. Les jeunes ont la majeure partie des plumes bordée de roussâtre. Cette espèce et la suivante s’éloignent beaucoup de leurs congénères dans la plupart de leurs habitudes et surtout dans la construction de leurs nids ; on n’y re- trouve plus cette intelligence surprenante qui faisait de faibles Oiseaux des architectes expérimentés; ici ce sont des mineurs qui se creusent des galeries souterraines de plusieurs pieds de longueur et à l'extrémité des- quelles ils déposent quelques brins de paille, un peu de duvet, et où la femelle, à labri de tous les re- gards, se livre aux douceurs de l’incubation. C’est aussi dans celle demeure ténébreuse qu’ils passent tous les instants qui ne sont point employés à la recherche de la nourriture; on prétendait même qu’ils y séjournaient pendant toute la froide saison, partie du lemps en- gourdis, et partie à l’affüt des insectes que le froid forçait à chercher un refuge dans ces abris obscurs. Nous avons bien des fois cherché à nous assurer du fait en culbutant, pendant l'hiver, nombre de ces trous creusés dans le sable ou l'argile, mais (oujours nos re- cherches ont été infructueuses : constamment nous avons trouvé les loges désertes, sans autre indice d’ha- bitation que le nid abandonné. 160 HiR HIRONDELLE DE ROBIN. Hirundo Robini, Less. D'un brun noir, avec la gorge, le devant du cou et la poi- trine d’un roux marron. De l’ile de la Trinité. HIRONDELLE ROUSSE. Æirundo rufa, Lath. Parties supérieures noires, irisées de bleu; rémiges et rectrices d'un noir mat, avec des taches blanches à l'extrémité de ces dernières; front brun; gorge et devant du cou roux ; un demi-collier noir sur le haut de la poitrine ; parties inférieures d’un blanc lavé de roux; bec et pieds noirs ; queue fourchue. Taille, six pouces. La femelle a le front blanchâtre et le roux des parties inférieures moins pur. De PAmérique septentrionale. HIRONDELLE ROUSSE ET NOIRATRE. //irundo rutila, Vieill. Parties supérieures noirâtres ; sommet de la Lête brun, varié de grisâtre; front, joues, gorge, cou et haut de la poitrine d’un roux vif; bec et pieds noirs ; queue carrée. Patrie inconnue. HIRONDELLE ROUSSELINE. /”. HIRONDELLE DU CAP. HIRONDELLE SALANGANE. Hirundo esculenta, Lath. Parties supérieures d’un brun noirâtre; rémiges et reclrices noires; parties inférieures brunes; gorge blanchâtre ; bec noir; pieds bruns; queue fourchue. Taille, trois pouces et demi. Celte espèce, commune dans les îles de la Sonde, est remarquable à cause de la construction de son nid, des matériaux qu’elle y em- ploie et de l'usage que l’on en fait; on ne saurait mieux comparer ce nid, pour la forme et l'épaisseur, qu’à l’une des valves de cette Coquille nommée par Linné Mytilus Hirundo, Aronde Oiseau (Lamk.). La Salan- gane le construit avec le mucilage qui constitue ou en- veloppe le frai de Poisson; selon quelques voyageurs, ou plutôt d’après l'opinion commune, avec des Fucus du genre Gelidium ; les couches de mucilage prove- nant de ces matières sont superposées, et il en résulte sur la surface du nid des rides concentriques, imbri- quées, semblables à celles que l’on observe sur les co- quilles d'Huitres; ces nids sont très-adhérents au rocher, el l’on dirait, en les voyant, que ce sont autant de pe- tits béniticrs. Ils sont demi-transparents, leur cassure est vitreuse comme celle de la colle forte; leur couleur est jaunâtre, leur consistance assez ferme el tenace; ils sont susceptibles de se ramollir par l'humidité, et de se dissoudre dans l’eau bouillante à la manière de la gélatine ; aussi, les naturels les recherchent-ils pour en faire des potages dont l’usage n’est même réservé qu'aux plus riches, vu le haut prix que l’on y attache. On fait chaque année trois récoltes de ces nids, et l’on assure que leur construction coûte deux mois à chaque couple qui s’en occupe. HIRONDELLE SATINÉE. Airundo minuta, P. Max., Temm., Ois. color., pl. 209, f. 1. Parties supérieures, joues, côtés du cou et tectrices caudales inférieures d’un noir lustré, irisé en bleu ; rémiges el rectrices noires ; parties inférieures d’un blanc satiné; bec et pieds bruns; queue médiocrement fourchue. Taille, quatre pouces et demi. Du Brésil. HIRONDELLE DE SIBÉRIE. /lirundo Daourica, Lath. Parties supérieures d'un bleu cendré, irisé; sourcils et croupion d’un roux pourpré ; parties inférieures blan- châtres, rayées de noir; rémiges noires; rectrices d’un noir luisant, les latérales très-longues, avec une grande HIR tache blanche, oblongue au bord interne ; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. HiRONDELLE TapÈèRE. Æérundo Tapera, Lath. Par- ties supérieures brunes ; rémiges et rectrices noirâtres ; gorge, devant du cou et poitrine d’un gris cendré; par-. ties inférieures blanches ; bec noir ; pieds bruns ; queue fourchue. Taille, cinq pouces neuf lignes. Amérique méridionale. HIRONDELLE TACHETÉE DE CAYENNE. Hirundo leucop- lera, Var., L., Buff., pl. enl. 546, fig. 1. Parties supé- rieures brunes, les inférieures blanches, parsemées de taches brunes, ovales ; bec et pieds noirs; queue four- chue. Taille, quatre pouces et demi. HIRONDELLE A TÈTE ROUGE. {/irundo erythrocephala, Lath. Parties supérieures noirâtres, avec le bord des plumes blanc; tête rouge; parties inférieures blanches; tectrices caudales inférieures brunâtres; bec et pieds bruns; queue médiocrement fourchue. Taille, trois pouces. De l'Inde. HIRONDELLE A TÊTE ROUSSE. //érundo Indica, Lath. Parties supérieures brunes; sommet de la tête d’un roux brunâtre; tectrices alaires bordées de blanchâtre qui est la couleur des parties inférieures; bec et pieds bruns; queue fourehue. Taille, quatre pouces. De l'Inde. HiRONDELLE DE VANIKORO. /irundo Vanikorensis, Quoy et Gaym., Voy. de l’Astrolabe, pl. 12, fig.5. Tout le plumage est noir, à l'exception de la gorge et du dessous du ventre qui sont d’un brun grisâtre; bec petit et fort, noir ainsi que les pieds. Taille, cinq pouces. HIRONDELLE VÉLOCIFÈRE. //irundo velox, Vieill., Lev., Ois., d’Afr., pl. 24, f. 2. Parties supérieures d’un noir foncé, irisé; les inférieures, le bec et les pieds d’un noir pur; croupion blanc; queue fourchue. Taille, cinq pouces. HIRONDELLE A VENTRE BLANC. AHirundo albiventris, Vieill.; Zirundo dominicensis, Lath., pl. 28 à 29 des Ois. de l'Amérique septentrionale. Plumage d’un noir lustré, irisé en bleu, à l'exception de la poitrine et du ventre qui sont blancs; lectrices inférieures grises; bec noir; pieds bruns ; queue fourchue. Taille, sept pouces. La femelle a le front, la gorge et les flancs roux. HIRONDELLE A VENTRE BLANC. /lirundo leucoptera, Lath.,Buff., pl. enl. 546, f. 2. Parties supérieures cen- drées, irisées; croupion el parties inférieures d’un blanc brillant; bec et pieds noirs; queue fourchue. Taille, cinq pouces. Amérique méridionale. HIRONDELLE À VENTRE JAUNATRE. Æirundo flavigas- tra, Vieill. Parties supérieures brunes; gorge roussâtre; parties inférieures d’un blanc jaunâtre; bec et pieds bruns ; queue fourchue. Taille, cinq pouces. De l’Amé- rique méridionale. HIRONDELLE. mozz. Nom marchand devenu scienti- fique d’une espèce du genre Avicule. 7. ce mot. HIRONDELLE DE MER. o1s. /”. STERNE. HIRONDELLE DE MER. pois. Les matelots donnent généralement ce nom à l’£xocelus saliens et à un Trigle. HIRONDELLE DE TERNATE. o1s. Synonyme vulgaire d'Oiseau de Paradis. #7. PARADIS. HIRPICIER. Æirpicium. B0T. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- HIR nésie frustranée, L., établi par Cassini (Bullet. de la Soc. Philomat., février 1820) qui l’a ainsi caractérisé : involucre campanulé, formé d’écailles imbriquées, sou- dées par leur base, et libres dans leur partie supérieure, qui est arquée en dehors, linéaire, coriace, spinescente el hérissée; réceptacle petit, conique, marqué de pro- fondes alvéoles à cloisons membraneuses ; calathide ra- diée, dont le centre est composé de fleurons nombreux, réguliers, hermaphrodites, et la circonférence d’un seul rang de demi-fleurons stériles; ovaires hérissés de poils très-longs, fourchus et fasciculés ; aigrette cachée par les poils, formée d’écailles paléiformes, laminées, lancéolées et scarieuses. Ce genre a été placé dans la tribu des Arctotidées-Gortériées, près des genres Gor- teria et Melanchrysum; il diffère du premier par son aigrette, et du second par son involucre. Cassini a éga- lement indiqué ses affinités avec le Berckheya.L'Hir- picium echinulatum, H. Cassini, est une plante à tige ligneuse et rameuse, à feuilles alternes, souvent fasci- culées, oblongues, lancéolées, tomenteuses en dessous, glabres et vertes en dessus, et à calathides solitaires, jaunes dans leur disque, et orangées dans leurs rayons. Cette plante, originaire du cap de Bonne-Espérance, est l'OEdera alienata de Thunberg (Prodrom. Plant. Cap.), qu’il ne faut pas confondre avec l'OEdera aliena de Jacquin, Linné fils et Willdenow, type du genre IJeterolepis. VF. ce mot. HIRSCHFIELDIA. BoT. Mœnch (Method. Plant., 264) avail formé sous ce nom un genre aux dépens du Sina- pis de Linné. De Gandolle (Syst. Feget. Natur., L 11, p. 618) n’en a fait qu’une section de celui-ci, dans la- quelle il a placé le Sinapis incana, L., ou Hirschfiet- dia adpressa, Mœnch, et le Sinapis heterophylla, La- gasca. Ÿ. MOUTARDE. HIRSUTÉ. {irsutus. BOT. 2001. Cette épithète s’ap- plique aux surfaces garnies de poils longs et nombreux. HIRTEA. ins. Synonyme de Bibion. 7”. ce mot. HIRTÈELLE. Æirlella. BoT. Genre de la nouvelle fa- mille des Chrysobalanées de R. Brown, et de la Pen- tandrie Monogynie, établi par Linné, et dont les ca- ractères ont été de nouveau examinés et rectifiés de la manière suivante par Kunth (Nov. Gener. et Species Plant. æquinoct., t. vi, p. 244) : calice persistant, à cinq divisions colorées, plus ou moins inégales et ré- fléchies, ayant un éperon adné au pédicelle ; corolle à cinq pétales insérés sur le calice, sessiles et égaux; éta- mines au nombre de trois, cinq, sept, ou rarement vingt, unilatérales et insérées sur le calice ; deux à cinq existant à l’état rudimentaire sur le côté de l’éperon; leurs filets sont libres: leurs anthères, biloculaires, s’ou- vrent à l’intérieur par une fente longitudinale; ovaire supère, sessile, hérissé, uniloculaire, renfermant deux ovules fixés au fond de l'ovaire, collatéraux et dressés ; slyle ayant son origine à la base de l'ovaire ; baie sèche, obovée, anguleuse et monosperme. Le genre Cosmi- buena de Ruiz et Pavon (Prodrom. Flor. Peruv., 10, tab. 2) est le même que l’Ærrtella de Linné. Les plantes de ce genre sont des arbres ou des arbrisseaux grim- pants; elles ont des feuilles alternes, entières, accom- pagnées de stipules pétiolaires et géminées ; leurs fleurs sont disposées en grappes terminales et axillaires, sim- 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HIR AG ples ou rameuses et soutenues par des bractées. On en connait sept espèces indigènes des Antilles et de l’'Amé- rique méridionale. L'Hirtella Americana de Jacquin est devenu l'ZZirtella paniculala de Lamarck qui a donné le nom spécifique de racemosa à l'Hirtella Americana d'Aublet. Cette dernière plante croît dans l'île de Cayenne, où les créoles la confondent, sous le nom de Bois de Gaulette, avec tous les arbres dont les branches fendues servent à faire des claies ou des cloi- sons. L’Æirtella polyandra, une des deux espèces nou- velles publiées par Kuntbh, est représentée avec tous les détails de la fructification dans les Nova Genera Plant. æquin., t. VI, p. 246, tab. 565. HIRUDINARIA, BoT. Synonyme ancien de Lysima- chia numinularia, L. HIRUDINÉES. /irudineæ. AxNëL. Ordre quatrième de la classe des Annélides, établi par Savigny (Syst. des Annél., p. 6 et 105) qui lui assigne pour caractères dis- tinctifs : point de soies pour la locomotion ; une cavité préhensile à chacune des extrémités; des yeux. L'ab- sence de soies locomotrices éloignerait suffisamment les Hirudinées des autres ordres d’Annélides, si elles ne s’en distinguaient encore par un grand nombre d’autres caractères qui n’ont point échappé à l’obser- vation attentive du savant Savigny. Leur corps est composé d’un grand nombre d’anneaux très -serrés vers la partie antérieure et difficiles à compter. La ven- touse orale ou antérieure (capula ) est formée du pre- mier segment et de quelques-uns des suivants séparés les uns des autres ou confondus en une seule pièce ; elle est plus ou moins profonde, et le nombre des an- neaux qui la constituent ne paraît s’'augmenter qu'aux dépens de celui des anneaux du corps. La bouche, placée au fond de cette sorte de godet, est armée de parties qui font l'office de mâchoires, mais elle n'offre ni trompe musculeuse ni tentacules. La ventouse anaie (cotyla) n’est, suivant le même auteur, qu’une expan- sion du dernier anneau du corps; l’anus est ouvert non au milieu, mais en avant de cette même ventouse, vers sa base supérieure. Les yeux sont tous placés sur la ventouse orale, ou bien ils sont dispersés sur cette ventouse et sur les segments qui viennent après; ce qui a lieu suivant que celte même ventouse est composée d'une seule pièce ou de plusieurs anneaux distinets. Ces organes ne font aucune saillie à l’extérieur. Quant aux oritices extérieurs de la génération, Savigny en parle en ces termes : « Je dois dire quelques mots des deux pores situés l’un derrière l’autre, sous la partie anté- rieure du corps. Ces pores servent à la génération. Ils ne sont jamais séparés que par un petit nombre d’an- neaux; mais leur position, relativement au nombre total des segments, est assez variable, puisque le pre- mier de ces orifices parait s'ouvrir {antôt sous le dix- seplième, tantôt sous le vingt-septième ou plus loin encore ; différence qui dépend évidemment en partie du nombre des segments qui sont restés divisés entre eux ou qui se sont intimement unis pour former la ven- touse orale, quand celle-ci est d’une seule pièce. » La locomotion s'opère, chez les Hirudinées, au moyen de la ventouse qui termine l’une et l’autre extrémité du corps, et par les contractions vives et faciles de celui-ci. 50 162 HIS Cet ordre comprend une seule famille que Savigny dé- signe sous le nom de Sangsues, Airudines, tandis que la plupart des naturalistes lui donnent celui d'Hiru- dinées. 7”, SANGSUE. HIRUDINELLA. 1NT. Garsin a donné ce nom au Dis- toma clavatum de Rudolphi. 7. DISTonE. HIRUDO. ANNÉL. 7”. SANGSUE. HIRUNDINARIA. por. C'est-à-dire Herbe à l’Hiron- delle. La Chélidoine a été le plus communément dési- gnée sous ce nom, qui à aussi été appliqué à la Ficaire et à l’Asclépiade Dompte-venin. HIRUNDO. o1s. F. HIRONDELLE. HISINGÈRE. Hisingera. Bot. Hellénius (4ct. Holm: 17992, p. 55, tab. 2) à établi sous ce nom un genre de la Diœcie Polyandrie, L., et rapporté par Adrien de Jus- sieu (Dissert. de Euphorb., p. 54) à la famille des Euphorbiacées. Voici les caractères de ce genre très- imparfaitement connu : fleurs mâles ayant un périan- the unique, à quatre folioles ; douze à vingt étamines; fleurs femelles pourvues d’un périanthe à six folioles; ovaire à deux styles ; baie didyme, à deux loges, cha- cune renfermant une seule graine. L’Æisingera nitida est un arbrisseau des montagnes de Saint-Domingue et de la Jamaïque. Ses tiges sont rameuses, verruqueuses ou parsemées de points blanchâtres, garnies de feuilles allernes, oblongues, étroites à la base, un peu obluses au sommet , luisantes , coriaces et dentées en scie. Les pédoncules sont agrégés et uniflores. HISINGERITE. min. Substance dont la classification est encore incertaine, et qui se présente en masses la- melleuses de couleur noire. Sa cassure est terreuse ; sa dureté médiocre. Elle pèse spécifiquement 5,04. Elle est fusible au chalumeau, avec addition de Borax, en une masse vitreuse vert-jaunàtre. Elle est composée, d’après l'analyse de Hisinger, de Silice 27,50; Alumine 5,50; protoxyde de Fer 47,80; Oxyde de Manganèse 0,77; Eau 11.75. On la trouve disséminée au milieu de la Chaux carbonatée laminaire, dans la mine de Gillinge, pa- roisse de Svarta, en Sudermanie. HISOPE. or. Pour Hysope. 7”. ce mot. HISPANACH. por. Suivant Daléchamp, ce nom dési- gnerait l'Épinard chez les Arabes parce qu’ils l’auraient tiré de l'Espagne. Les Arabes n’appelaient point l’Es- pagne Aispania, et d’ailleurs, l'Épinard, qui ne croit pas naturellement dans la Péninsule, y fut évidemment apporté au temps de l'invasion des peuples du Nord. L'Épinard est originaire des régions de la mer Cas- pienne, et son nom, ainsi que Spinachia ou Spinace des Italiens, vient de ce que les graines de cette plante sont comme épineuses. HISPE. Æispa.1xs. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Cycliques, tribu des Cassidaires, établi par Linné qui forma ce genre avec le Criocère Châtaigne noire de Geoffroy el trois au- tres insectes. Trois espèces seulement lui appartien- nent, la quatrième forme le genre Orthocère. (foyez ce mot.) Fabricius a, comme à son ordinaire, réuni à ce genre des espèces très-disparates sous leurs rap- ports génériques. Olivier l’a épuré dans l'Encyclopé- die méthodique, et Fabricius, profitant de ses obser- vations, a fait disparaitre une partie de la confusion qui HSTERS régnait dans son groupe des Hispes; il en a séparé, sous le nom générique d’Alurnes, des insectes que La- treille y réunit (Règne Anim. de Cuv.), et qu’il en a séparés aussi, dans ces derniers temps (Fam. nat. du Règne Anim.), en adoptant le nom donné par Fabri- cius. Olivier avait nommé Alurnes des insectes formant aujourd'hui le genre Sagre. Les caractères de ces deux genres sont : lobe extérieur et terminal des mâchoires plus étroit que l’interne, bi-articulé, ce qui la fait prendre pour une palpe; labre arrondi et échancré en devant ; palpes très-courtes, filiformes el presque de la même longueur; lèvre longitudinale, entière, légère- ment bidentée à son extrémité; antennes insérées sur le front, à une distance notable de la bouche, très-rap- prochées à leur base, courtes et filiformes ou cylindri- ques et avancées. Les Alurnes se distinguent des Hispes par leur menton qui est plus solide et leur languette un peu échancrée au bout. Leurs mandibules ont aussi une échancrure qui se termine par une denttrès-forte, en forme de crochet, tandis que celles des Hispes sont plus courtes et à peine rétrécies vers leur extrémité qui offre deux dents presque égales. L'on ne peut tirer au- eun caractère distinctif de la forme du corps des Alur- nes et de l'absence des épines ; car plusieurs Hispes exo- tiques en manquent totalement aussi; seulement les Alurnes n’en ont jamais et sont généralement d'assez gros insectes, au lieu que les Hispes sont toujours de taille moyenne et même petite. Les Hispes et les Alur- nes font le passage des Criocères aux Cassides et aux Imatidies; leur corps est oblong ; leur tête, quoique verticale, n’est pas cachée par le corselet qui a la figure d'un carré rétréci en avant; la bouche n’est pas reçue dans un enfoncement de l’avant-sternum, comme dans les Cassides. Leurs pattes sont assez fortes; dans quel- ques Hispes, les antérieures sont armées au côté interne d’un crochet recourbé en dedans. Les tarses ont le pt- nullième article divisé en deux lobes qui embrassent le dernier. Les Alurnes et la plus grande partie des Hispes sont propres aux contrées les plus méridionales de l'Amérique; on ne trouve que deux espèces de ces derniers en France. Leurs mélamorphoses n’ont pas encore été observées. Ils se nourrissent de différents végétaux, sur lesquels on les trouve fixés et d’où ils se laissent tomber en contractant leurs pattes dès qu’on veut les saisir. Lefebvre de Cerisy, ingénieur de la ma- rine à Toulon, a observé que l’Hispe testacé, qui est commun aux environs de cette ville sur le Ciste, ne se rencontrait en abondance que le soir, au crépuscule; dans le jour, on n’en voit aucun sur ces plantes. Il est probable qu’ils se tiennent cachés à terre ou contre leurs tiges. La principale espèce du genre est : HISPE RORDÉE, Hispa marginata, Oliv., Latr.; Alurnus margina- tus, Latr., Fabr. Elle à à peu près un pouce de long; elle est jaunâtre en dessous, d’un noir bleuâtre en dessus, avec la tête, les côtés du corselet, le bord extérieur des élytres et leur suture rougeâtres. Quel- ques individus ont une ligne transverse de la même couleur au milieu des élytres. Elle est du Brésil. Les Hispes proprement dits pourraient se diviser en deux sections fondées sur l'absence ou la présence HIS d’épines sur le corps; dans la première, on placerait un grand nombre d'espèces exotiques qui ne sont point épi- neuses, et dans la seconde viendraient se ranger les es- pèces couvertes d’épines, comme l’Hispe noire, Æispa atra, L.,Oliv., Col., t. v, n° 95, pl. 1, f.9; la Châtaigne noire, Geoffr., Ins. de Paris. Cette espèce vit sur les Graminées; on la trouve dans toute l'Europe. HISPIDE. Bor. zoo. C'est-à-dire velu, garni de poils longs. HISPIDELLE. Æispidella. or. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie égale, L., établi primitivement par Lamarck (Encyclop. méthod.) sous la dénomination que nous adoptons avec la plupart des botanistes, et pubiié postérieurement par Lagasea et Persoon sous celle de Soldevilla. Ses caractères ont été ainsi tracés par Cassini : involucre formé d’écailles à peu près sur un seul rang, égales, appliquées, linéaires, lancéolées, soudées par leur base; réceptacle alvéolé, à cloisons membraneuses, qui se divisent en lanières frangées; calathide composée de demi-fleurons fendus, nombreux et hermaphrodites; ovaires petits, oblongs, striés longitudinalement, dépourvus d’aigrettes ; styles ayant deux stigmatophores excessivement courts. L’é- chantillon sur lequel ces caractères ont été étudiés, existait dans l’herbier de Jussieu sous le nom d’A4rc- totis Hispidella; mais Cassini s’est assuré qu’il ne pouvait appartenir aux Corymbifères et qu’il offrait la structure essentiellement caractéristique des Lac- tucées ou Chicoracées. Déjà Lamarck avait indiqué la ressemblance du port de son Z/ispidella hispanica avec l’Æyoseris minima et avec les Serriola. Cette plante, dont Cassini a remplacé le nom spécifique par celui de Barnadesii, pour rappeler le nom de la per- sonne qui l’a découverte, croît en Espagne dans les lieux sablonneux el arides des deux Castilles. Elle est petite, herbacée, annuelle et hérissée de poils sur toutes ses parties. Ses tiges sont garnies inférieurement de feuilles oblongues oulintaires lancéoltes.très-entières, et portent seulement quelques bractées dans leur partie supérieure; leurs calathides sont jaunes, terminales et solitaires. Les poils dont elle est couverte sont de deux sortes : les uns, très-courts et étoilés, forment un duvet continu; les autres, au contraire, sont très-longs, cri- niformes et espacés. HISPIDULE. pot. Synonyme de Gnaphale dioïque. HISTER. 1Ns. /’. EscARBOT. HISTERAPETRA ou HISTEROLITHOS. rozyr. Ber- trand donne ces noms aux Polypiers du genre Cyclo- lites. 77. ce mot. HISTRICES ou HISTRIX. ÉcHIN. ross. Quelques Our- sins fossiles à mamelons saillants entourés d’un anneau relevé, composé de très-petits mamelons, ont été ainsi nommés par Impérati. HISTRION. o1s. Syn. de Canard à collier. 77.Canarp. HISTRIONELLE. Æistrionella.ixr. Genre établi par Bory dans la famille des Cercariées, où il se distingue déjà par une certaine complication d'organes, puis- que outre la queue qui termine le corps des animaux qui le composent, on distingue dans l'étendue de ce corps un globule translucide permanent, fort distinct de la molécule organique. Les Histrionelles, du moins HAE 465 la plupart, ont absolument la forme des Cercaires pro- prement dites el des Zoospermes; mais outre que leur corps est plus allongé, cylindrique au lieu d’être glo- buleux ou comprimé, ce corps semble, sous le micro- scope, prendre des formes diverses, attendu qu'il est contractile. Bory en signale quatre espèces : 1° His- trionelle fourchue, /istrionella fissa, B., ovale-oblon- gue, atténuée postérieurement où elle se termine en queue sétiforme, par laquelle elle se fixe et se contracte à la manière de certaines Vorticellaires, avec lesquelles elle présenterait des rapports, si elle n’était dépourvue d'organes ciliaires; elle est fissée antérieurement où elle porte un globule tellement transparent, qu’on di- rait un trou. Cet animal se trouve parmi les Conferves; il nage souvent en décrivant un mouvement spiral par la longueur de son axe. 20 Histrionelle Poupée, Enche- lis Pupula, Mull., Inf., tab. v, f. 21-24, Encycel. Inf., pl. 2, f. 50 ; elle se trouve dans l’eau des fumiers aux premiers dégels; sa queue est obluse et fort courte, et en avant quand elle nage avec un mouvement circu- laire sur l’axe de sa longueur. 5° Histrionelle inquiète, Cercaria inquieta, Mull., Znf., tab. 98, fig. 5-7 ; Enc. Inf., pl. 8, f. 5-7. Se trouve dans l’eau de mer, assez rarement et toujours solitaire; sans cesse en mouve- ment, elle passe, sous l’œil de l'observateur, el avec une surprenante rapidité, de la forme globuleuse à une forme allongée et amincie antérieurement. Le globule transparent est situé à la partie postérieure, vers l’in- sertion de la queue. 40 Histrionelle annulicaude, Æis- trionella annulicauda, B.; Cercaria Lemna, Mull., tab. 18, fig. 8-12; Encyel. Inf., pl. 8, fig. 8-19. Assez commune dans l’eau des marais, celte espèce qui res- semble à la précédente, offre déjà une queue comme ar- ticulée, ou du moins comme formée d’anneaux quand elle la contracte; également polymorphe, le globule transparent y est situé beaucoup plus loin que la queue. Ces deux dernières espèces, si elles n'avaient pas de queue , seraient des Planaires. Les Histrionelles sont les plus grandes des Cercariées, quoique toujours mi- croscopiques. HISUTSUA. Æisutsua. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par De Can- doille pour une plante de la Chine, que Loureiro avait placée dans le genre AMatricaria. Caractères : capitule multiflore, hétérogame; fleurs de la couronne ligulées. femelles, glanduleuses en dessous et disposées sur un seul rang; fleurs du disque hermaphrodites, à cinq dents et légèrement pubescentes ; réceptacle convexe, nu; involucre composé de deux ou trois rangées d’é- cailles imbriquées, presque égales, subfoliacées, à peine aiguës ; akènes entièrement chauves; ceux de la cou- ronne triangulaires, ceux du disque ovales, un peu comprimés. L'HISUTSUA DE CANTON, /lisutsua Canto- niensis, est une petite plante herbacée, gazonneuse. dressée, pubescente, à feuilles lancéolées : les inférieu- res dentées, les supérieures très-entières; les fleurs de la couronne sont bleues, et celles du disque jaunes. HITIQUE. por. Le végétal du Chili, que Feuillée dit porter ce nom, et qui croît parasite sur d’autres ar- bres, ne paraît pas devoir être un Myrle, mais un Lo- ranthe. 464 ÏH O À HITO. o1s. Synonyme vulgaire du Martin-Pêcheur Vintzi. V. MARTIN-PÊCHEUR. HITT. o1s. Nom que l’on donne vulgairement à l'Oie armée. Ÿ7,. CANARD. HIVERNATION DES ANIMAUX. z00L. #7. ANIMAUX HIBERNANTS. HIVOURAHE. Bor. Thevet désigne sous ce nom un fruit américain , qui pourrait être indifféremment un Spondias ou un Plaqueminier. HLADNIKIE. Æladnikia. Bot. Genre de la famille des Ombellifères , institué par le professeur Koch, qui lui assigne pour caractères : bord du calice à cinq dents; pétales, obcordés avec les découpures ou lanières inflé- chies; fruit ovale, un peu comprimé sur le dos; péri- carpe mince, submembraneux; méricarpes marqués de cinq côtes fines, subailées, égales; vallécules planes et à trois raies; semence consistant en un nucule libre, attaché seulement par le hile. Reichenbach avait publié dans ses Centuries un genre nouveau pour une plante qu'il avait appelée Æ/ladnikia pastinacifoiia, mais cette plante, étudiée particulièrement par le professeur Koch, ne lui présenta point des caractères suffisants pour la lui faire distinguer d’avec le Falkaria ; il a cru par conséquent devoir la ranger dans ce dernier genre, sous le nom de Falkaria latifolia. Cependant, pour ne pas vouer à l’oubli le nom de Hladnik qui a bien mérité de la science par l'étude des plantes de la Carniole, Koch a proposé de donner ce nom à une autre plante, à l’Athamanta Golaka de Hacquet. Host place celte plante parmi les Livèches; Reichenbach en fait un Pleurospermum ; mais elle ne saurait être conservée dans aucun de ces deux genres, et constitue même un des genres les plus distincts de la famille; elle se rap- proche des Archangelica, Crithmum et autres, par sa graine qui n’est aucunement adhérente au péricarpe, si ce n’est par l’ombilic; mais elle diffère de tous ces genres par ses graines entièrement dépourvues de vit{æ qui n'existent que dans les valécules du péricarpe. En outre, tous ces genres, à l'exception du Magadyris, ont des pétales non échancrés. L'HLADNIKIE A LARGES FEUILLES, /lladnikia latifolia, K., ne se trouve pas seulement au mont Golak, en Carniole, mais encore sur beaucoup d’autres montagnes des environs de Lay- bach. HNUPLUNGUR. o1s. Synonyme de Cormoran. 7. ce mot. HOAMI. o1s. Espèce du genre Merle. 7. ce mot. HOARÉE. Hoarea. 8oT. Genre établi par Sweet (Ge- ran.,n° 18 et 72) aux dépens des Pelargonium, et adopté comme section de cet immense groupe par De Candolle(Prodrom. Syst. Veget.,1, p.649) qui la ainsi caractérisé : cinq pétales ou rarement deux à quatre, oblongs, linéaires, les deux supérieurs parallèles, lon- guement onguiculés et réfléchis ; étamines formant un tube de la longueur des pétales inférieurs, cinq ou rare- ment deux à quatre sont fertiles et anthérifères, les autres stériles, à filets droits ou courbés au sommet, dont les trois inférieurs plus courts que les fertiles. Cette sec- tion renferme cinquante et une espèces qui sont des plantes herbacées, acaules, à racines tubéreuses, et à feuilles radicales pétiolées. 7. PÉLARGONIER. HOC HOAZIN. o1s. 7. Sasa, HOBEREAU. os. Espèce du genre Faucon. 7”. ce mot. HOCCAN. o1s. Synonyme de Pauxi Mitu. HOCCO. Crax. o1s. Genre de l’ordre des Gallinacés. Caractères : bec fort, de médiocre longueur, comprimé, plus haut que large à sa base; mandibule supérieure élevée, voûtée et courbée dès son origine qui est revê- tue d’une membrane épaisse ; narines placées de cha- que côté de la base du bec et recouvertes en partie par la membrane; tête ornée d’une huppe formée de plu- mes redressées et contournées; larse allongé, lisse ou dépourvu d'éperon; trois doigts en avant et réunis à leur base par une petite membrane ; pouce long et por- tant à terre; ailes courtes et concaves, les quatre pre- mières rémiges étalées, la sixième la plus longue; queue composée de douze larges rectrices. L’on n’a jusqu'ici rencontré de véritables Hoccos que dans une étendue assez peu considérable des régions équatoriales du nouveau monde; ils y habitent, à l’état sauvage, les sites les plus élevés des immenses forêts où l'Homme n’a encore pénétré que pour se dérober aux poursuites d’un maître impitoyable, ou pour se soustraire momen- tanément aux catastrophes sanglantes des discordes civiles. D’un naturel doux, paisiblé et confiant, ces Oiseaux ne paraissent appréhender la présence d’un ennemi que lorsqu'ils ont à souffrir d’une première at- taque. Ils vivent en société, cheminent ordinairement par troupes nombreuses et cherchent ainsi les bour- geons, les baies, les fruits et les graines dont ils font leur nourriture. On assure qu'ils établissent leurs nids indifféremment soit sur le sol, soit dans les anfractures des rochers, soit enfin dans la bifurcation des plus grosses branches. Ce nid est composé de fortes bûchet- Les entrelacées et lites par des brins de Graminées qui maintiennent un tas de feuilles sèches sur lesquelles reposent deux, quatre ou six œufs, produit d’une ponte unique et annuelle. Les Hoccos subissent facilement le joug de la domesticité, et, d’après la loi commune à tous les Oiseaux, ce changement d’état, cette sorte de dégradation altère non-seulement leur moral, mais en- core leur physique : ce ne sont plus ces mœurs fières et indépendantes ; ce n’est plus cette taille svelte et déga- gée : une insouciance complète sur les moyens d’exis- tence, un embonpoint excessif fait distinguer le Hocco domestique de son analogue sauvage. Du reste sa do- mesticité est une excellente conquête pour l’économie; elle a procuré un mets sain et savoureux qui figure avec honneur sur les tables. Il est à désirer que l’on puisse rendre facile, dans les contrées tempérées de ! l'Europe, l'acclimatation de ces Oiseaux. On a fait pour cela. dans nos basses-cours, différentes tentatives qui n’ont point été couronnées d’un succès semblable à ceux que l’on a successivement obtenus pour les Coqs, les Paons et les Dindons. L’impératrice Joséphine avait placés, dans une de ses propriétés, des Hoccos qui y figuraient tout à la fois comme objets de curiosité et comme matériaux d'expériences économiques. Quoique ces Oiseaux eussent déjà été élevés en domesticité dans les colonies, et qu’ils s’y fussent reproduits à la manière des autres Gallinacés, en multipliant leurs pontes, on n'a pas réussi à obtenir les mêmes résultats en Europe. HIOC Les individus maigrissaient, leurs pontes devinrent ra- res et infécondes, une maladie particulière les attaqua, une sorte de gangrène sèche leur rongea les pieds, enfin ils périrent {ous successivement. On ne s’en lien- dra pas, il faut l’espérer, à ces premiers et infructueux essais; on suivra l’exemple de ces curieux amateurs de la Hollande qui autrefois, el par une constance soute- nue, sont arrivés à des résullats plus satisfaisants. Hocco p’Azein. Crax Albini, Less. Huppe recoquil- lée, assez fournie, chaque plume aux deux tiers blan- che, puis noire; joues nues; cou el manteau noirs; ailes fauves, rayées de noir; queue noire, rayée de fauve; thorax roux, à raies noires; ventre et flancs d’un jaune blond doré. Du Mexique. Hocco À BARBILLONS. Crax carunculata, Temm. Tout le plumage noir, à reflets verdâtres ; mandibule supérieure fort élevée, garnie d’une membrane rouge, qui s'étend, de chaque côté, sur la mandibule inférieure qu'elle dépasse un peu; abdomen brunâtre; bec et pieds noirâtres. Taille, trente - deux à trente-quatre pouces. Du Brésil. Hocco pu BRÉSIL. 77. PAUXI Miru. Hocco BRUN Du MEXIQUE. 7”. FAISAN HOAZIN. Hocco CoxoLirri. Crax rubra, Temm. Parties supé- rieures et poitrine d’un roux tirant sur le rouge; front, côtés de la tête et haut du cou blancs, avec une tache circulaire noire à l'extrémité de chaque plume; huppe touffue, composée de plumes blanches, avec les deux extrémités noires; parties inférieures roussâtres; bec et pieds d’un cendré noirâtre. Taille, trente-deux à trente-trois pouces. Les jeunes ont les plumes de la huppe droites et non frisées, varites de roussâlre , de blanc et de noir; les côtés de la tête et le haut du cou noirs, variés de blanc; les parties supérieures large- ment rayées de blanc-roussâtre et de noir ; les rectrices bordées de blanc. Du Mexique. Hocco DE CURAGÇAO Où CURASSOW. Ÿ”. Hocco TEUCHOLI. Hocco DE LA GUIANE, Buffon. Ÿ”. IHocco TEUCHOLI. Hocco Miru. 7”. Paux: Miru. Hocco Miru-PoranGa. Crax alector, L., Lath. Par- ties supérieures d’un noir irisé; huppe composée de plumes étroites, s’élargissant vers l'extrémité; aréole des yeux membraneuse, d’un jaune noirâtre; mem- brane du bee jaune; abdomen et lectrices caudales in- férieures d'un blanc pur, de même que l'extrémité des rectrices qui néanmoins sont assez souvent entièrement noires; bec et pieds noirâtres. Taille, trente à trente- deux pouces. Les jeunes sont moins grands de près d'un quart; ils ont les plumes de la huppe droites, rayées de noir et de blanc; les parties supérieures rayées de blanc-roussâtre ; la poitrine, le ventre et les cuisses d'un roux vif, traversé de bandes noires; les autres parties inférieures d’un roux clair; le bec blanchâtre; : les pieds d’un roux cendré. De la Guiane. Hocco PAuxI. Ÿ. PAUXI A PIERRE. Hocco pu Pérou. Crax alector fœæœmina, Lath., Buff., pl. enl. 125. Temminck pense que c’est un mélis pro- venant de l’accouplement du Hocco Coxolitti et du Hocco Mitu-Poranga. Hocco TecNocnoLzt ou Teucnour. Crax globicera, L., Lath., Buff., pl. enl. 86. Tout le plumage noir irisé, à HOF 465 l'exception de l’abdomen, des tectrices caudales infé- rieures et de l'extrémité des rectrices qui sont d’un blanc pur; plumes de la huppe frisées et contournées ; base de la mandibule supérieure garnie d’une excrois- sance arrondie, qui précède la membrane jaune ; aréole des yeux membraneuse ; bec et pieds noirâtres. Taille, trente-six pouces. Les jeunes n’ont qu’une petite protu- bérance au lieu du tubercule arrondi de la base du bec; leur plumage est d’un noir mat, avec quelques raies blanchâtres, De la Guiane. Hocco ROUX. 7. Hocco COXOLITTI. HOCHE-QUEUE. Motacilla. o1s. Dénomination adop- tée par plusieurs méthodistes, pour un genre qui com- prend nos Bergeronnettes. F. ce mot. On a aussi donné le nom de Hoche-Queue à une espèce du genre Merle. HOCHEUR. max. Espèce du genre Guenon./”. ce mot. HOCHICAT..o1s. Espèce peu connue du genre Toucan. F. ce mot. HOCHSTETTERIE. Æ/ochstetteria. Bor. Genre de la famille des Synanthérées, institué par le professeur De Candolle qui le caractérise de la manière suivante : capitule mulliflore , discoïde et homogame ; involuere formé de plusieurs rangs d’écailles presque égales, li- néaires -lancéolées, acuminées, rigides, marquées de trois nervures sur le dos; réceptacle hirsuto-fimbril- lifère ; tube de la corolle cylindrique, aussi long que les divisions du limbe, qui sont linéaires ; anthèrespourvues d’une queue courte; styles rameux, dressés, oblongs, un peu convexes sur le dos; akènes subturbinés, sans bec, à base velue; aigrette munie de dix paillettes li- néaires, acuminées et fortement ciliées. L'HOCHSTET- TERIE DE SCHIMPER, //ochstelteria Schimperi, est une plante herbacée, glabre, dressée, suffruticuleuse à la base des tiges qui sont anguleuses, striées et rameuses, garnies de feuilles alternes, ovales, finement dentelées et atténuées en pétiole à leur base. Les capitules sont au sommet des tiges et pourvus de fleurs jaunes. Gelte plante est originaire de l'Arabie. HOCITZANATL où HOCIZANA. os. Espèce du genre Corbeau. 7, ce mot. HOCOS. o1s. Dénomination générale, au Paraguay, des Hérons. ”. ce mot. HOEFFMAGELIA. 8oT. Synonyme de Z'rigonia d’Au- blet. 7”. ce mot. HOLLI. pors. Espèce de Scombre du sous-genre Caranx. HOELSELIA. por. Necker (Element. Botan., 1583) a donné ce nom au Possira d’Aublet, genre dont Schre- ber et Vahl ont aussi changé arbitrairement la déno- mination en celle de Rittera. V. SWARTZIE. HOEMAGATE. REPT. Si ce nom n’est pas une corrup- tion d'Hæmacate dans les Dictionnaires antérieurs, il s'applique à un Serpent de genre indélerminé qu’on trouve en Perse où il passe pour fort dangereux, et dont la couleur est rouge mêlée de vermeil. HOEMATOPOTE. ZZæmatopota. ins. Même chose que HÆMATOPOTE. Ÿ”, ce mot. HOEMATOPUS. o1s. 7. HUÎTRIER. HOFERIA. BoT. Nom proposé par Scopoli pour dé- signer le Mokokf des Japonais, genre de plantes que Thunberg à nommé Cleyera. F, ce mot, où sont ex- 466 HOH posés ses caractères. Le Cleyera Japonica était devenu une espèce de Z'ernstræmia d'après Thunberg lui- même (Act. Soc. Linn., 2, p. 525); mais depuis il a été conservé comme genre distinct par De Candolle (Prodrom. Syst. Veget., 1, p. 524) et placé dans la tribu des Fréziérées, de la famille des Ternstræmia- cées. F. ce dernier mot. HOFFMANNIE. ÆHoffmannia. Bot. Genre de la fa- mille des Rubiacées, et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par Swartz (Flor. Ind.-Occid., 1, p. 242) sur une plante de la Jamaïque, dont les organes fructifi- cateurs présentent les caractères suivants : calice à quatre petites dents droites, aiguës, colorées; corolle hypocratériforme, dont le tube est rougeûtre, très- court, le limbe grand, à quatre divisions profondes et lancéolées; quatre anthères presque sessiles, droites, linéaires et saillantes ; style subulé, de la longueur des étamines, terminé par un stigmate obtus un peu échan- cré; capsule bacciforme, couronnée par le calice, té- tragone, biloculaire el polysperme. L’'Æoffmannia pedunculata, SWartz (loc. cit.), est une plante her- bacée, caulescente, ligneuse à la base ; ses feuilles sont pétliolées, ovales-acuminées, rétrécies à leur base, lui- santes, hérissées en dessous. Ses fleurs sont nombreuses, portées sur des pédoncules axillaires. HOFFMANNIE. Æoffmannia. 8or. (Lycopodiacées.) Ce nom fut d’abord donné par Willdenow au genre publié par Swartz sous le nom de Psilolum; ce der- nier a été généralement adopté. F7. ce mot. HOFFMANSEGGIE. Æoffmanseggia. oT. Genre de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Mono- gynie, L., établi par Cavanilles (Zcon. rar., 4, p. 65) qui l’a ainsi caractérisé : calice persistant, à cinq dé- coupures; corolle à einq pétales étalés, onguiculés, glanduleux à la base, le supérieur plus large; dix éta- mines libres; un style surmonté d’un stigmate capité ; légume linéaire, comprimé, à deux valves, polysperme. Cavanilles à décrit deux espèces de ce genre, origi- naires de l'Amérique méridionale. L'Æoffmanseggia falcata, Cav., loc. cit., lab. 592; Larrea glabra, Or- iéga, est un petit arbuste dont les tiges rameuses sont garnies de feuilles alternes, bipinnées, munies de deux stipules à la base du pétiole commun. Les fleurs ont la corolle d’un jaune foncé, et sont disposées en grappe terminale. Cette plante, qui croit au Chili, est cultivée dans les jardins de botanique d'Europe, où on la mul- tiplie de graines, en ayant soin de la tenir dans l’oran- gerie pendant l'hiver. HOGAUIT. min. Variété de Mésotype concrétionnée, ou de Natrolithe, trouvée à Hohentwiel, pays de Hogau. W. MÉSOTYPE. HOHENACKÉRIE. Æohenackeria. B0T. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Fischer et Meyer qui lui ont donné pour caractères : fleurs hermaphro- dites, réunies en capitules; découpures du calice su- bulées, étalées; pétales presque arrondis; stylopode cylindracé, submarginé; styles très courts, subulés, réfléchis; crémocarpe lisse, comprimé d’un côté, té- tragone, pyriforme, terminé par une sorte de bec cylindracé, bipartite; méricarpes renflés au sommet, couverts d’une écorce spongieuse, marqués de cinq HOI côtes obtuses, solides, séparées par des sillons étroits; albumen présentant une face plane et trois côtes au dos; carpophore-bipartite, fortement uni aux méri- carpes. Ce genre ne renferme encore qu’une seule es- pèce : HOHENACKÉRIE A FEUILLES DE BUPLÈVRE, Aohe- nackeria Buplevrifolia, Fisc. et Mey.; ’alerianella ? excapa, De Gand., Prodr., 4, p. 625. C’est une petite plante annuelle ou bisannuelle, glabre, verdâtre, en quelque sorte ramassée en boule; ses tiges sont très- courtes, simples ou à rameaux dichotomes, couchées, très-chargées de feuilles petites, allongées, dentelées ; les fleurs sont très- petites, blanchâtres, sessiles dans les bifurcations des rameaux ou dans les aisselles des feuilles. On la trouve groupée en souches, dans les en- droits sablonneux, qui avoisinent la ville de Grandscha dans la Daourie. HOHENWARTHE. Æoheniwartha. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, Cinarocéphales de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par L. De Vest ({lora oder Bolan. Zeitung, n° 1, 1820) qui l’a ainsi caractérisé : involucre ovoïde, formé d’écailles imbri- quées, grandes, épineuses : les intérieures membra- neuses, inermes; réceptacle conique, hérissé de pail- lettes; calathide dont les fleurs du centre sont nom- breuses, régulières, hermaphrodites, et celles de la cireonférence sur un seul rang, privées de corolle et femelles; ovaires des fleurs centrales tétragones, sur- montés d'une aigrette de poils plumeux; ovaires des fleurs marginales dépourvus d’aigrette, couronnés seu- lement par quatre ou cinq tubercules, surmontés d’un style épais, roide, conique et arqué. L’Æohenwartha gyinnogyna, Vest, est une plante herbacée dont la tige, rameuse et sans épines, est garnie de feuilles semi-amplexicaules, sinuées, pinnatifides, épineuses, à sinus garnis de petites épines. Les fleurs sont d’un jaune pâle, et portées sur des pédoncules dilatés au sommet. Cette plante a été trouvée sur les remparts de la ville de Trévise. Sa ressemblance avec les Chardons l'a fait placer, avec doute, dans la tribu des Carduinées, par H. Cassini. Une description plus complète dissipe- rait l'incertitude de ce rapprochement. HOHO. o1s. Espèce du genre Héérotaire. F. ce mot. HOHOU. o15. 77. HÉRON. HOIRIRI ou HOYRIRI. por. Adanson appelle ainsi, d’après C. Bauhin, le genre Bromelia de Linné. F.Bro- MÉLIE. HOITIER. gor. L'un des noms vulgaires du Bombax pentandra. VF. FROMAGER. HOITZIE. Æoilzia. vor. Genre de la famille des Po- lémoniacées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Jussieu (Genera Plant., p. 136) qui a exposé les caractères de ses fleurs, et adopté par Lamarck ainsi que par Cavanilles auquel on doit la description de son fruit. Voici ses caractères principaux : calice tubuleux, à cinq divisions droites et aiguës, enveloppé de cinq ou six bractées oblongues, dentées en scie, conniventes, simulant un calice extérieur; corolle infundibuliforme, quatre ou cinq fois plus longue que le calice, un peu courbée, et dont le limbe est à cinq lobes presque égaux; filets des étamines égaux, insérés à la base du tube et saillants hors de celui-ci; ovaire trigone, surmonté HOL d’un style de la grandeur des étamines, et de trois stig- mates; capsule et graines semblables à celles du genre Cantua. L’'Hoitzia ne diffère essentiellement de celui- ci que par son calice extérieur ou ses-bractées; aussi Willdenow les a-t-il réunis sous l'unique dénomination de Cantua. Jussieu (Ann. du Muséum, t. v, p. 259) pense que le genre Læselia est le même que l’Æoitzia, s’il est vrai, comme le dit Gærtner, qu'il ait cinq éta- mines et un calice entouré d’écailles bractéiformes. Cavanilles (Zcon. rar., 6, p. 44, Lab. 565, 566 et 567) a décrit trois espèces d’Aoitzia, savoir : Hoitzia coccinea, Hoilzia cœrulea et Hoilzia glandulosa. Toutes trois sont indigènes du Mexique, ce qui a fait substituer par Cavanilles, le nom spécifique de coccinea à celui de Mexicana, imposé par Lamarck à la seule espèce connue auparavant. Ces plantes sont des sous-arbrisseaux à feuilles presque sessiles, li- néaires ou ovales-lancéolées, et à fleurs écarlates ou bleues. HOLACANTHE. /Zolacanthus. pois. Genre formé par Lacépède (Pois., t. 1V, p. 524) aux dépens des Chœæto- dons de Linné, et qui rentre conséquemment dans l’or- dre des Acanthoptérygiens, famille desSquammipennes, de la méthode de Cuvier. Ce savant n’a point adopté le genre Holacanthe non plus que celui de Pomacanthe formé par le même naturaliste. 11 ne regarde même ni l’un ni l’autre comme des sous-genres, et les confond parmi les Chœtodons. S'il n’est pas prouvé que les Ho- lacanthes el les Pomacanthes doivent être séparés, il parait néanmoins nécessaire de les distinguer des Chæ- todons déjà si nombreux, et il était convenable de les traiter à part. Les caractères imposés au genre Holacanthe, sont : dents pelites, flexibles et mobi- les; le corps et la queue très-comprimés, avec des écailles jusque sur les nageoires, particulièrement sur la dorsale; la hauteur du corps est supérieure ou du moins égale sa longueur; l'ouverture de la bouche est petite; le museau plus ou moins avancé; une dentelure et un ou plusieurs longs piquants à chaque opercule. Les ca- ractères du genre Pomacanthe sont absolument les mé- mes, si ce n’est que Lacépède n’attribue à ces Poissons qu'un ou plusieurs longs piquants, sans dentelure, aux opercules. L'absence d’une dentelure ne parait pas être suffisante pour fournir un caractère de genre. Du reste, tous ces Poissons habitent les mèmes lieux que les Ehœ- todons avec lesquels ils ont encore de commun les mœurs, la singularité de leur physionomie, la va- riélé et l'éclat des couleurs, enfin la délicatesse de la chair. + HOLACANTHES proprement dits. * Qui ont la nageoire de la queue fourchue ou échan- crée en croissant. HOLACANTHE TRICOLORE. Chœætodon tricolor, Bloch, pl. 426. Ses écailles sont dures, dentelées et bordées de rouge vif, ainsi que les nageoires et les pièces de l’oper- cule. La couleur générale est dorée; la partie posté- rieure est d'un noir foncé, et non échancrée. Elle ha- bite les mers chaudes de l'Amérique orientale. La figure qu'en donne Duhamel est imparfaite, selon Lacépède, B, 6, P. 19, v. 1-5; €: 15. HOLACGANTHE ATAJA. Sciæna rubra, Gmel., Syst. H OL 467 Nal., xui,t.1, pars, p. 1501, que Lacépède n'inscrit qu’avec doute dans la section des espèces à queue échan- crée, parce qu’il ne la mentionne que d’après Forskahl. Elle habite les rivages de l'Arabie. B. 8, D. 1-7 ,p. 19, v. 1-6, A. 14, c. 15. Lacépède dédie à son collègue Lamarck une troisième espèce de cette section, dont la patrie n’est pas connue, et qui parait être le Quick-Street de Renard, pl. %, fig. 145. ** Qui ont la nageoire de la queue arrondie ou sans échancrure. HOLACANTHE ANNEAU. /olacanthus annularis, La- cépède; Chœtodon annularis, L., Gmel., loc. cit., p. 1262; Bloch, pl. 124, fig. 1. Cette espèce , qui se pêche dans la mer des Indes et dont la chair est fort estimée, est d’une couleur brunâtre , avec six lignes longitudinales courbées, et d’une couleur brillante de bleu céleste; ses pectorales, ses thoraciques et sa cau- dale sont blanches; la dorsale est noire, et l’anale est en outre bordée d’un trait bleu. p. 14-41, p. 16, v. 1-16, A. 9-28, c. 16. HOLACANTHE CIiLIER. Encycel. Pois., pl. 47, fig. 179; Holacanthus ciliaris, Lacépède; Chætodon ciliaris, Gmel., loc. cit., p. 1252; Bloch, pl. 214. Il a chaque écaille couverte de stries longitudinales, qui se termi- nent par des filaments semblables à des cils ; la couleur générale est grise. B. 6, ». 15-59, p. 16-26, v. 1-6, A. 5-29, 5-26, c. 16-20. HOLACANTHE COURONNE. /Zolacanthus coronatus, Desm. Cette espèce, des mers de Cuba , est d’un beau brun; ses formes sont celles de la précédente ; la dor- sale et l’anale sont bordées d’un liseré pâle; l'insertion des pectorales, le bord des opercules, le tour de la bou- che, et un anneau couronnant la tête, de la mème cou- leur. 8.6, b. 14/20, p. 19, v. 1/6, À. 5/20, c. 18. HOLACANTHE EMPEREUR. //olacanthus Imperator, Lacép., t. 1V, pl. 12, fig. 5; Chœætlodon Imperator, Gmel., loc. cit., p. 1955 ; Bloch, pl. 194; l'Empereur du Japon, Encyclopédie Pois., pl. 95, fig. 284. Cette dernière figure, copiée de Bloch, offre quelque diffé- rence avec celle qu'a fait graver, d’après un dessin de Commerson, le savant Lacépède. « La chair de ce Pois- son, dit le continuateur de Buffon, est souvent beau- coup plus grasse que celle de nos Saumons ; son goût est très-agréable; les habitants de plusieurs contrées des Indes-Orientales assurent même que sa saveur est préférable à celle de tous les Poissons que l'on trouve dans les mêmes eaux, et se vend d'autant plus cher qu'il est très-rare. Il est d’ailleurs remarquable par la viva- cité de ses couleurs et la beauté de leur distribution. On croirait voir de beaux saphirs arrangés avec goût et brillant d’un doux éclat, sur des lames d’or très-po- lies; une teinte d'azur entoure chaque œil, borde cha- que pièce des opercules, et colore le long piquant dont ils sont armés. » p. 14-54, p. 18, v. 1-6, A. 5-29, c. 16. HoLacanTue Duc. Aolacanthus Dux, Lacép.; Chæ- todon Dux, Gmel., loc. cit., p. 1255; Bloch, pl. 195; la Bandouillère rayée, Encycl. Pois., pl. 92, fig. 582; Bloch, pl. 105, et dont, par double emploi, Lacépède à fait son Acanthopode Bodaert, aussi appelé Duchesse. 408 H OL 11 habite les mêmes mers que le précédent, et ne le lui cède ni pour l'éclat ni pour la distribution élégante des couleurs. p. 14-25, p. 16, v. 1-16, À. 7-21, c. 14. HOLACANTHE BICOLORE. Chætodon bicolor, Gmel., loc. cit., p. 1258; Griselle, Bloch, pl. 206, fig. 1; la Veuve coquette, Encycl. Pois., pl. 97, fig. 597; l’Auraune ou Acarawna des Brésiliens. — Le Mulat, Lacép., Chœæto- don Mesoleuchos, Gmel., loc. cit., p. 1266; Bloch, pl. 216, fig. 2. — L’Aruset. Lacép., Chætodon maculosus, Gmel., loc. cit., p. 1267. — Le Géométrique, Lacép., t.1V, pl. 15, fig.2; Chœtlodon Nicobarensis, Schen., pl. 50. — Et l'Holacanthe jaune et noir, Lac., £. 1v, pl. 15, fig. 1, sont les espèces d’Holacanthes bien con- nues. Les collections du Musée en possèdent plusieurs autres qui ne sont pas encore décrites. FT Pouacanrnes. Leurs nageoires dorsale el anale or- dinairement très-prolongées, en forme de faux, dont les pointes, se rapprochant autour de la queue, don- nent une tournure élégante à ces Poissons. * Qui ont la caudale fourchue ou échancrée en crois- sant. HOLACGANTHE GR1SON. Encycel., pl. 45, fig. 166, Lacép., Pois., L. 1V, p. 519; Chætodon canescens, Gmel., loc. cit., p. 1240. Cette espèce, originaire de l'Amérique méridionale, et dont la couleur a déterminé le nom, est remarquable par la longueur des deux premiers rayons de la dorsale, qui sont prelongés en forme de faux, et par une double dentelure à la base des deux longs piquants de ses opercules. p. 2-46, P. 17, v. 1-6, A. 9-56, c. 16. HOLACANTHE SALE. Lacép., loc. cit., p. 519; Chœæto- don sordidus, Gmel., loc. cit., p. 1267. Cette espèce, qu'a fait connaître Forskahl, est des mers d'Arabie, où elle se plait parmi les Coraux. Sa chair est exquise; une tache noire se voit au lobe supérieur de sa queue. 8. 5, D. 15-28, p. 19, v. 1-6. À. 2-16, c. 14. ** Qui ont la caudale rectiligne ou arrondie, sans échancrure. HOLAGANTHE ARQUÉ. Encyel. Pois., pl. 44, fig. 169; Pomacanthus arcuatus, Lac., t. 1V, p. 521; Chœæto- don arcuatus, Gmel., loc. cit., p.1245; Bloch, pl. 201, fig. 2; le Guaperva de Marcgraaff. Cette espèce est des mers du Brésil; sa couleur générale mêlée de brun, de noir et de doré, renvoie pour ainsi dire des reflets soyeux, et fait ressortir cinq bandes transversales blan- ches, de manière à faire paraitre l’animal comme re- vêtu de velours et orné de lames d’argent. HOLACANTHE DORÉ. Lacép., Pois., t. 1V, p. 520; la Dorade de Plumier, Encycl. Pois., pl. 92, fig. 581; Chætodon aureus, Gmel., loc. cit., p. 1254; Bloch, pl. 195, fig. 1. Ce Poisson est l’un des plus beaux qui existent; l'extrémité de ses longues nageoires resplen- dit d’un vert d’émeraude, qui se fond par des teintes très- variées avec l’or dont brille le reste de sa sur- face. Il est des mers des Antilles. p. 12-24, p. 12, v. 6, A.2-15,10. 15- HOLACANTHE PARU. Marcgraaff, Gmel., loc. cit., p. 1256; Bloch, pl. 197; la Bandouillère noire, Encycl. Pois., pl. 91, fig. 579. Cette espèce, l’une des plus grandes, puisqu'elle atteint jusqu’à seize pouces, a ses écailles noires, bordées d’un croissant d’or. Elle habite HOL les mers de l'Amérique intertropicale où sa chair est fort estimée. p. 10, p. 14, v. 6, À. 5, c. 15. HOLACANTHE ASFUR, Forskahl, Gmel., loc. cit., p. 1267, et HOLACANTHE JAUNATRE, dont on ne sait rien, sinon qu’il est des mers de la Jamaïque, et qu’il a six aiguillons à la nageoire du dos, avec des bandes jaunes, sont les deux dernières espèces de Chætodons que La- cépède rapporte à son genre Pomacanthe. HOLACONITIS. BoT. Pour Holoconitis. 7. ce mot. HOLARGES. BoT. Nom donné par De Candolle (Sys£. Veget. Natur., 2, p. 548) à la quatrième section du genre Draba. Elle est caractérisée par son style court, ses fleurs ordinairement blanches, très-rarement jau- nes. Les huit espèces dont elle se compose croissent dans les contrées froides des deux hémisphères. F. DRAVE. HOLARRHÈNE. Æolarrhena. 8oT. Genre de la fa- mille des Apocynées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Mem. Werner. Societ., 1, p. 65) qui lui a donné pour caractères principaux : une corolle hypocratériforme; des étamines insérées au sommet du tube, à anthères très-grandes, longitudina- lement pollinifères; deux ovaires n'ayant qu’un seul style très-court, et un stigmate cylindracé; follicules grêles. R Brown a établi ce genre sur le Carissa mitis de Vahl (Symbol., 5, p. 44, tab. 59). C’est une plante des Indes-Orientales, à rameaux cylindriques, compri- més près des feuilles, dépourvus d’épines, garnis de feuilles pétiolées, opposées, lancéolées, très-entières et ‘Sans stipules. Ses fleurs sont disposées en corymbes peu fournis au sommet des rameaux. Le Codaga-Pala de Rhéede (Hort. Malab.,1, p. 85, tab. 47) a de grands rapports avec le genre Æoiar- rhena. Les formes de son feuillage et de ses fleurs, comparées avec celles de l’espèce précédente, ne per- mettent presque pas de l’en séparer, et par conséquent de regarder cette plante comme identique avec le Ne- rium antidyssentericum, L., ou Ærightia antidys- senterica, Br., dont elle s'éloigne surtout par l'absence d’une couronne staminale. HOLASTRE. /Zolaster. écuin. Genre de la famille des Holothuries, établi par Agassiz, qui le caractérise de la manière suivante : disque cordiforme; ambulacres con- vergeant uniformément vers un point du sommet; anus supérieur. Agassiz a formé ce genre aux dépens des Spatangus de divers auteurs, et il y admet une dizaine d'espèces qui toutes se trouvent fossiles dans les bancs de craie. HOLBOELLIE. Æolboellia. por. Genre de la famille des Graminées, institué par Wallich, qui lui assigne pour caractères : fleurs en grappes, monoïques ou po- lygames; pédicelles coudés à leur base; point de glumes; périanthe uniflore, à deux valves inégales, carénées, pectinalo-ciliées : l’extérieure la plus grande, légère- ment renflée près de sa base, l’intérieure faiblement unidentée au sommet ; semence renflée vers sa base et recouverte par le périanthe cartilagineux. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce que l’auteur dit être très- curieuse : c’est l’'HOLBOELLIE A TÊTE D'OIsEAU, Holboel- lia ornithocephala; elle croît dans l'Inde, sur les mon- tagnes de Maduré. HOL Un autre genre Holboellia avait été précédemment formé par Wallich; mais il a été reconnu commeiden- tique avec le genre Stauntonia. HOLBROD Et HOLBRUDER. o1s. Synonymes vulgaires de Mouette rieuse. 7. MAUVE. HOLCORHIN. Æolcorhinus. 1Ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Schoonherr, pour un insecte nouveau des côtes de Barbarie, qui offre pour caractères : antennes longius- cules, minces, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs, obconiques, les cinq suivants subturbinés, avec la massue ovalaire; trompe peu avancée, guère plus longue et plus étroite que la tête, arquée, distincte du front, plane en dessus, plus épaisse vers le bout qui est faiblement échancré; fossette de la base profonde, élargie vers les yeux; ceux-ci latéraux, semi-globuleux; corselet court, tron- qué aux deux extrémités, arrondi de chaque côté vers le milieu, un peu plus étroit antérieurement, médio- crement convexe en dessus ; élytres oblongues-ovales, légèrement échancrées à la base, arrondies aux épaules, convexes en dessus principalement vers la partie pos- térieure ; pieds médiocres; cuisses peu renflées, muti- ques; jambes antérieures courbées, éperonnées. Le /7ol- corhinus serieshispidus est noir, couvert d’écailles d’un gris fauve, avec une petile tache bianchâtre, for- mée par des soies très-courtes, sur chaque élytre. HOLCUS. Bot. 7. HOUQUE. HOLÈTRES. Aoletra. ArAcuN. Famille établie par Hermann fils, pour des Arachnides trachéennes ayant pour caractères : huit pieds; tête, corselet et abdomen (très-grand) unis. Latreille (Règne Anim., t. 111) a restreint cette famille et a conservé son nom à des Arachnides dont les caractères sont : tronc et abdomen réunis en une masse, sous un épiderme commun; le tronc tout au plus divisé en deux par un étranglement; abdomen présentant, seulement dans quelques espèces, des apparences d’anneaux formés par des plis de lépi- derme. L’extrémité antérieure de leur corps est souvent avancée en forme de museau ou de bec; la plupart ont huit pieds et les autres six. Cette famille était divisée en deux tribus que Latreille a converties en familles dans son dernier ouvrage (Fam. nat. du Règne Anim., p.520) : ce sont celles des PHALANGIENS et des ACARIDES, 7, ces mots; de sorte que la famille des Holètres n'existe plus. HOLHYMÉNIE. Æolhymenia.1xs. Hémiptères; genre d'Hétéroptères de la famille des Géocorises, tribu des Longilabres, fondé par Lepelletier et Serville aux dépens du genre Alidus de Fabricius. Caractères : antennes droites, insérées aux côtés de la têle, composées de quatre articles : le premier long, arqué, comprimé, dépassant de beaucoup l'extrémité de la tête, le second et le troisième comprimés, fort dilatés surtout à leur partie supérieure, le quatrième cylindrique ; bec de quatre articles, renfermant un suçoir de quatre soies; têle rétrécie, étranglée postérieurement : yeux de gran- deur moyenne, peu saillants ; ocelles au nombre de deux, placés sur le vertex; corps assez étroit; corselet élevé postérieurement, s’abaissant petit à petit vers le devant, ayant une impression transversale; écusson triangu- laire; élytres entièrement membraneuses, dépassant U OL 469 l'extrémité de l’abdomen qui est composé de segments transversaux ; anus des femelles sillonné longitudina- lement dans son milieu ; pattes longues ; cuisses posté- rieures simples, point renflées ; tarses de trois articles : le second plus court, le dernier terminé par deux cro- chets recourbés au-dessus d’une pelotte bilobée. HOLHYMÉNIE DE LATREILLE. olhymenia Latreillit, Lep. et Serv. Antennes noires, avec l'extrémité du troi- sième article et le quatrième blancs; tête noire , avec sa partie antérieure et le dessous jaunâtres ; un collier de cette couleur postérieurement ; bec jaunâtre, brun à l'extrémité, dépassant notablement la base des cuisses postérieures ; corselet noir, fortement ponctué en des- sus, avec quatre taches angulaires et une ligne longitu- dinale jaunâtres ; quelques taches de même couleur en dessous; écusson jaunâtre, avec un peu de noir à sa base et sur les côtés; nervures des élytres noires, ex- cepté l’extérieure qui est rougeàtre de même que l’ab- domen et les cuisses; une petite tache jaunâtre à la base des élytres ; jambes et tarses d’un blanc jaunâtre ; jam- bes postérieures dilatées extérieurement. Taille , onze lignes. De Cayenne. HOLIGARNE. Æoligarna. 8oT. Genre établi par Rox- burgh (Plant. Coromand., 282) qui l’a placé dans la Pentandrie Digynie, L., et l’a ainsi caractérisé : fleurs mâles en panicules axillaires, nombreuses, ayant un calice à cinq dents ; une corolle à cinq pétales oblongs, velus; cinq élamines dont les filets sont plus courts que la corolle et les anthères ‘incombantes ; fleurs hermaphrodites en panicules, et ayant le calice et la corolle comme dans les mâles; élamines plus petites que dans celles-ci, et pourvues d’anthères qui semblent avortées; noix adhérente au calice, ovée, un peu com- primée, de la grandeur d’une olive, jaune à sa maturité, uniloculaire et sans valves; une seule graine conforme à la noix, munie d’un tégument membraneux, dépour- vue d’albumen, ayant son embryon renversé, composé de cotylédons égaux, ovales, et la radicule correspon- dante au point d'attache de l’ovule dans l'ovaire. L’/0- ligarna longifolia, Roxb., loc. cit., est un grand arbre indigène des contrées montueuses de Chittagong, dans les Indes-Orientales, où il fleurit en janvier. Le doc- teur Buchanan trouva d’abord les fleurs mâles dans le pays de Chittagong; quelques années ensuite, ayant rencontré les femelles ou hermaphrodites au Malabar, il laissa à cet arbre le nom d’/Zoligarna qu'il porte dans le langage de Karnate. Il ajoutait que les habi- tants du Malabar en extrayaient, par incision, un suc âcre et résineux, dont ils se servaient comme d’un ver- nis, et qu’il devait être considéré comme la variété ap- pelée Bibo ou T'seejero du Cattu-Tsjeru de Rhtede (Hort. Malab., 4, tab. 9). Mais Roxburgh fait observer que le Bibo est le Semrecarpus Anacardium très-dis- tinct du Caltu-T'sjeru qui se rapporte à l'Æoligarna. HOLLEIK. Rerr. Espèce de Vipère d'Arabie. HOLMITE. min. Variété de Chaux carbonatée ferri- fère. 77. CHAUX CARBONATÉE. HOLMSKIOLDIE. ÆZolmskioldiu. Bot. Genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie Angiosper- mie, L., établi par Retz (Observat. bot., fase. 6, p. 51) et ainsi caractérisé : calice campanulé, très-grand, ou- OL vert, entier, à cinq petites dents, imitant celui du Mo- lucella ; corolle labiée, dont le tube, dilaté à la base, est arqué près du limbe; la lèvre supérieure courte, à deux lobes arrondis, linférieure allongée et à trois lobes dont l'intermédiaire est échaneré; étamines didy- names, plus longues que la corolle, à filets comprimés, à anthères ovées, portant sur le dos un appendice noir où s’insère le sommet'du filet; style plus long que les étamines, courbé au sommet et terminé par un stigmate aigu, légèrement bifide; capsule (non mûre) granuleuse à sa superficie et divisible en quatre carpelles. Ce genre a été nommé Platunium par Jussieu (Ann. du Mus., t. vit, p. 65 et 76) qui, ayant bien remarqué ses rap- ports avec l’Æolmskioldia de Retz, n'avait cependant pas cru devoir les réunir à cause du caractère erroné, attribué par Retz au fruit de son genre. D'un autre côté Smith (Æxotic. bot., p. 41, tab. 80) a décrit et figuré la même plante sous le nouveau nom d’Æastingia. L'Holmskioldia sanguinea, Retz, Platunium ru- brum, Juss., Hastingia coccinea, Smith, est un bel arbre qui croît sur les montagnes du nord du Bengale, où ilfleurit en mars el porte ses graines en avril. Les ha- bitants de ce pays lui donnent le nom de Ghurhulpaha- ria, dénomination sonore, que Smith recommande à ceux qui préfèrent les termes vulgaires à la nomencla- ture scientifique de Linné. La tige de cet arbre se di- vise en branches opposées, garnies de feuilles opposées, pétiolées, cordées, crénées, veinées et glabres. Les fleurs sont accompagnées de bractées arrondies ; leur corolle et leur calice sont remarquables par une couleur écar- late, très-vive. HOLOBRANCIHES. pois. Ordre établi par Duméril dans sa Zoologie analytique, et dont les caractères consistent dans des branchies complètes; le plus nom- breux de tous par ses espèces, il se divise en quatre sous-ordres : les Jugulaires, les Thoraciques, les Abdo- minaux et les Apodes. #7, ces mots. HOLOCANTHE. pois. Synonyme de Guara. 7. Dio- DON. HOLOCENTRE. Æolocentrus. pors. Ce nom paraît avoir été employé premièrement par Gronou pour dé- signer un genre qu’Artedi et Linné ensuite, confondirent avec les Sciènes et les Perches. Lacépède, qui s’en servit de nouveau, caractérisa ainsi ses Holocentres : un ou plusieurs aiguillons et une dentelure aux opercules ; un barbillon ou point de barbillon aux mâchoires, une seule dorsale ; la nageoire de la queue fourchue en croissant ou arrondie et non échancrée. De tels carac- tères, un peu vagues, embrassaient plus de soixante espèces de la famille des Percoïdes, que Cuvier a cru devoir distinguer en des genres divers adoptés des ich- thyologistes. Ces Poissons, dit Cuvier, sont au nombre des mieux armés; outre que leurs épines dorsales et anales sont très-fortes, et leurs écailles épaisses, dures et dentelées, ils ont une forte épine au bas de leur pré- opercule, et leur opercule en a une ou deux autres à son bord supérieur. Leur museau est court, peu exten- sible, et ils n’ont que de petites dents. La partie molle de la dorsale s'élève au-dessus de la partie épineuse. L’occiput est sans écailles, osseux et strié, le sous-orbi- taire et les quatre pièces operculaires sont le plus sou- H OL vent dentelés. Gn ne voit pas pourquoi Cuvier, en ren- fermant ce genre dans ses justes limites, en a changé le nom pour celui de Sozpapo, tiré de l’espagnol et qui signifie un soldat. Les espèces les plus remarquables de ce genre où brillent les plus magnifiques couleurs, sont: HOLOCENTRE SoGo. Lac., {. 1V, p. 547; Holocentrus S0g0, Bloch, pl. 252. Le rouge le plus vif se fond dans le blanc pur en descendant de chaque côté de l’animal, depuis le haut du dos jusqu’au-dessous du corps et de la queue el en se dégradant par une succession insen- sible de teintes et de reflets assortis. Au milieu de ce fond nuancé s'étendent, sur chaque face latérale du Poisson, six ou sept raies longitudinales et dorées ; la couleur de l’or se mêle encore au rouge de la tête et des nageoires, particulièrement à celui qui colore la dor- sale, l’anale et la caudäle, et son œil très-saillant, mon- treuniris argenté, entouré d’un cercle d’or. Ce Poisson se trouve dansles mers des deux mondes. 8.8,p.17,c.29. HOoLocENTRE Drapème. Jolocentrus Diadema, Lac., t.1v, pl. 574,et t.5, pl. 52, fig. 5. Six ou sepl raies étroites et longitudinales parent chaque côté de ce Poisson. Les bandes noires et blanches, qui décorent la partie antérieure de sa nageoire dorsale représentent le bandeau auquel les anciens donnaient le nom de Dia- dème, et les rayons aiguillonnés qui s'élèvent de cette même partie au-dessous de la membrane, rappellent les parures dont ce bandeau était quelquefois orné. Le Labre anguleux de Lacépède, €. 1rr, pl. 22, fig. 1, est encore un véritable Holocentre, Landis que ses Ho- locentres Post, Schraister et Acérine, rentrent dans le genre qui porte ce dernier nom. Le reste des Holocen- tres de Lacépède est réparti entre les Diacopes , les Serrans, les Labres, les Perches, etc. HOLOCHEILE. Æolocheilus. BoT. Genre de la famille des Synanthérées , Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie égale, L., établi par H. Cassini (Bullet. de la Société Philom., mai 1818) qui l’a ainsi caractérisé : involucre composé d’écailles presque sur un seul rang, à peu près égales, ovales-oblongues; réceptaele nu et un peu plan; calathide composée de fleurons herma- phrodites, nombreux, dont les corolles ont deux lèvres : l’'extérieure ovale, tridentée au sommet, l’intérieure plus courte et plus étroite, ovale -lancéolée, indivise ou bi- dentce; article anthérifère des étamines épaissi; con- neclif court; appendices basilaires longs, subulés ; appendice apiculaire long et linéaire ; ovaires oblongs, cylindracés, surmontés d'une aigrette légèrement plu- meuse. Cassini place ce genre dans sa tribu des Nas- sauviées, près du Z'rixis de Brown et de Lagasca, dont il ne diffère que par la lèvre inférieure de la corolle non divisée, et par la nudité du réceptacle. Il est aussi très-voisin des genres Æomoïanthus et Clarionea. L'Holocheilus ochroleucus, H. Cass., est une plante berbacée dont les tiges, de trois décimètres environ, sont divisées au sommet en quelques rameaux qui por- tent des calathides d’un jaune pâle. Les feuilles de la tige sont allernes, demi-amplexicaules, et parsemées ainsi que la tige de poils roides et articuiés; les feuilles radicales sont ovales, presque arrondies et largement crénelées. Cette plante a été recueillie par Commerson près de Buenos-Ayres. HOL HOLOCHRYSIS ET HOLOCHRYSON. BoT. Synonymes de Joubarbe. HOLOCONITIS. BoT. Synonyme présumé de Souchet comestible. HOLOCYANÉOSE. pois. Espèce du genre Scare, Ÿ. ce mot. HOLOGONIDIE. Æologonidium. Boran. Wallroth nomme ainsi les Gonidies des Lichens considérées iso- lément, lorsqu'elles sont dans les conditions nécessaires pour se développer, et au moment de le faire. HOLOGYMNOSES. pois. Lacépède a ainsi nommé des Girelles dont les écailles du corps, plus petites que dans les autres espèces, seraient cachées durant leur vie par l’épiderme; mais ces écailles, qui ne paraissent point dans le dessin de Commerson, qu'a fait graver Lacépède (t. ur, pl. 1, fig. 5), se voient fort bien dans le Pois- son desséché. Les Labres Demi-disque du mème auteur, pL. 6, fig. 2, Cercle, pl. 6, fig. 5, et annulé, pl. 98, fig. 5, en sont fort voisins. #7. LABRE. HOLOLÉPIDE. /Æololepis. nor. Genre de la famille des Synanthérées, et de la Syngénésie égale, L., établi par De Candolle (Ann. du Muséum, vol. xvr, p. 189), el ainsi caractérisé : quatre bractées très-grandes, in- égales, entourent immédiatement l’involucre des cala- thides, lequel est formé de folioles régulièrement imbri- quées, appliquées, ovales-obtuses et coriaces; réceptacle large, plan , muni de fimbrilles éparses, élargies infé- rieurement et filiformes supérieurement; ovaires épais, courts, presque cylindriques, surmontés d’une aigrette de poils nombreux et légèrement plumeux. L'auteur de ce genre l’a placé-dans l’ordre des Cinarocéphales de Jussieu, près du Serratula et de son genre //etero- coma; mais il a indiqué en même temps que ces gen- res, ainsi que le Pacourina d’Aublet, forment un groupe intermédiaire entre les Cinarocéphales et les Corymbifères. L'observation minutieuse des organes floraux à déterminé H. Cassini à ranger ces deux genres parmi les Vernoniées, auprès du Centraltherum. L’'Ho- lolepis pedunculata , DC., est une grande plante ori- ginaire du Brésil. Sa tige rameuse porte des feuilles éparses, ovales-oblongues, aiguës, entières, blanchà- tres en dessous. Chacune des calathides est solitaire au sommet des ramuscules axillaires. Les bractées qu’en- tourent l’involuere sont sessiles, ovales-aiguës, légère- ment cordiformes et foliacées. HOLOLEPIDOTE, rois. Espèce du genre Cichle, 7, ce mot. HOLOLEPTE. Z/ololepla. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Cla- vicornes , tribu des Histéroïdes, établi par Paykull et adopté par Latreille ( Familles naturelles du Règne Ani- mal). Ses caractères sont : corps très-aplati, avec le menton profondément échancré; le lobe extérieur des mâchoires et leurs palpes allongés, les articles de ces palpes cylindriques; présternum ne couvrant point la bouche. Les Hololeptes vivent sous les écorces des arbres, où elles subissent toutes leurs métamorphoses; celles d'Europe sont en général de petite taille; il n’y a que dans les exotiques que l’on rencontre des individus assez grands. Leur corps est très-aplati ; sa forme géné- rale est le carré long; la tête est plus grande, propor- + nn HOL 4 tions gardées, que celle des Escarbots; elle est placée dans un enfoncement du prothorax et du présternum qui, dans les Escarbots, la cache en partie en dessous et ne s’avance que très-peu. Les mandibules sont cornées , assez longues, arquées et sans dents, avec un sillon très-profond à la partie interne. Les mâchoires sont un peu plus courtes que les palpes maxillaires ; elles sont coriaces, biarticulées ; la base est épaisse, et elles sont ciliées intérieurement. Les palpes sont filiformes, à ar- ticles cylindriques; les maxillaires ont le second article plus long que les autres; les labiales les ont presque égaux entre eux. La languette est membraneuse, fixée sur le milieu de la lèvre inférieure, et divisée en deux lanières divergentes , très-étroites, cilites intérieure- ment, assez aiguës et aussi longues que Îles deux pre- miers articles des palpes labiales. La lèvre inférieure est plus large que longue, cornée, très-échancrée au milieu, de manière à paraître formée de deux parties égales et presque pointues ; le labre est beaucoup plus petit, convexe et très-peu échancré antérieurement. Les antennes sont composées de onze articles; le premier est un peu plus long que celui des Histers; il est aussi moins arqué. Les sept suivants sontitrès-courts, grenus, et les trois derniers forment une masse ovale ou pres- que ronde. Les yeux sont petits, placés sur les côtés de la tête, et le front est plan, très-peu ponctué. Le cor- selet est large; il est légèrement rebordé, dans quelques espèces, sans rebords dans d’autres, et il n’a point de stries ou sillons longitudinaux; l'écusson est très-pelit, triangulaire. Les élytres sont encore plus courtes que chez les Escarbots, et très-peu striées ; l'abdomen est beaucoup plus long et très-ponetué. Les pattes sont courtes, plates et plus dentées que celles des Escarbots. Ces insectes sont généralement de couleur noire; leur larve ressemble entièrement à celle des Escarbots. L’es- pèce la plus commune en France est : L'HOLOLEPTE DÉPRIMÉE. //ololepta depressa, Payk., Monog. Hist., p. 105, pl. 8, fig. 8; {lister depressus, Fabr.; Payk., Faun. Suec., 1, 428, Schôn., Oliv., Ent. 1,8, p. 15, n° 17, t. 9, fig. 9. Elle est longue d’une ligne, entièrement noire et très-luisante; le corselet est rebordé, légèrement ponctué sur les bords. Les ély- tres ont cinq stries longitudinales , qui diminuent de longueur et s’approchent de la suture. Cette espèce se trouve à Paris, en Suède et rarement dans l'Amérique du nord, sous des écorces d’arbres. HOLOPE. /Zolopus. £cuin. Genre de la famille des Crinoïdes, établi par D'Orbigny pour un Échinoderme nouveau , découvert aux Antilles par M. Rang. D’Or- bigny donne ainsi les caractères du nouveau genre qu'il établit : animal fixé au sol par une racine prenant la forme des corps solides sur lesquels elle s'attache; de cette racine ou base part un pied ou corps entier, court, épais, creux, contenant les viscères et s’ouvrant en une bouche, remplissant en même temps les fonctions d’a- nus, placé dans le fond d’une cavité irrégulière, formée par la réunion de bras dichotomes , épais, poreux, con- vexes extérieurement, creusés en gouttière en dedans, divisés en articulations nombreuses, et munis alterna- tivement sur leur longueur, de petites ramules coni- ques, fortement comprimées. 472 H OL HOLOPHORE. Æolophora.ixs. Hémiptères; genre de la famille des Cicadaires, établi par Germar qui lui donne pour caractères : tête courte et transverse, échan- crée au sommet, pour recevoir le chaperon qui est in- cliné; élytres repliées, mais non entièrement cachées, ornées d’une rangée de cellules disposées près de leur bord postérieur et de deux ou trois autres cellules dis- coïdales ; jambes antérieures prismatiques, avec les tarses grands et les ongles dilatés et trigones; les posté- rieures se terminent en massue. Ces insectes ont la par- tie antérieure de la tête convexe et transversale, les épaules saillantes et faiblement épineuses, un peu con- tournées vers l'insertion des élytres; le dos est caréné, sensiblement rétréci en arrière et même acuminé, de la longueur de l’abdomen ou un peu plus court. Ger- mar décrit onze espèces d'Holophores parmi lesquelles sont les Membracis venosa, sagittata, triangulum , sordida et spinosa de Fabr. Tous ces insectes appar- tiennent au Brésil. S HOLOPHYLLE. Æolophyllumn. or. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Lesson qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore et homogame; réceptacle plan et paléacé; in- volucre campanulé, formé de plusieurs rangs d’écailles dont les extérieures, foliacées, aussi longues que les intérieures et même que les fleurons du disque ; akène pentagone, ailé sur ses angles; aigrette poilue, fragile, décidue, offrant une rangée de cellules. Ce genre qui a pour (ype une plante du cap de Bonne-Espérance, que Linné avait placée dans son genre 4thanasia, n’est en- core composé que de trois espèces. Toutes sont des ar- brisseaux dont les sommités sont plus ou moins velues, rarement glabres ; leurs feuilles sont éparses , serres, ponctuées, sessiles, ovales ou oblongues, très-entières ou rarement dentelées; les capitules sont ovato-globu- leux, presque sessiles, rarement solitaires, presque tou- jours ramassés entre les feuilles du sommet de la tige, et garnis de fleurs jaunes. Les trois espèces étaient con- nues sous les noms de Athanasia capitala, Lin.; Atha- nasia länuginosa, Gavan.; Athanasia scabra. HOLOPODE. /Zolopodius. o1s. Genre de l’ordre des Gralles, établi par Ch. Bonaparte, aux dépens des Pha- laropes, avec les caractères suivants : bec plus long que la tête, faiblement arqué, terminé en pointe déliée, mince, cylindrique, côtoyé dans toute sa longueur par le sillon nasal; narines basales, allongées, linéaires; tarses allongés, très-comprimés, réticulés, à acropode scutellé; pouce touchant à terre par son sommet; ailes allongées et pointues, queue courte el cunéiforme. Le genre Phalarope ne se composait que de deux espèces, et malgré quelques différences dans la conformation du bec, ce genre n’avait point subi de modifications, seulement il s'était accru d’une espèce nouvelle, qui a été, à ce que l’on assure, apportée de la côte du Sénégal; mais celte espèce examinée avec une attention parti- culière, par le prince Bonaparte, s’est trouvée dif- férer des deux anciennes, non-seulement par la nature grêle et en alène du bec, mais encore par une courbure bien déterminée de cet organe, dans Loute sa longueur; en outre par une frange formant une bordure droite de chaque côlé des doigts. Tous ces caractères réunis HOLX ont cette fois paru bien suffisants pour distraire du genre Phalarope, au moins l'espèce qui y avait été ré- cemment introduile. De nouvelles observations amè- neront vraisemblablement plus tard la séparation des deux premières espèces connues. HoLopopE LISERÉ. olopodius fimbriatus, Bon.; Pha- laropus fimbriatus, Temm., pl. color. 570. Sommet de la tête d’un bleu cendré très-clair; une large bande noire de chaque côté du cou, qui descend et s’avance vers la poitrine; une grande tache marron, placée près de l'insertion des ailes; dos et scapulaires d’un beau gris-bleuâtre, marqué de grandestaches marron; nuque, gorge, ventre et abdomen d'un blanc pur; poitrine lé- gèrement nuancée de roussâtre; rémiges et rectrices d'un gris brun; bec noir; pieds verdâtres. Les jeunes ont la bande longitudinale des côtés du cou marquée de brun-marron; le devant du cou et la poitrine nuan- cés de roussâtre, toutes les parties supérieures variées de brun, de roux et de cendré. Taille, huit pouces. HOLOPTILE. Æoloptilus. 1Ns. Hémiptères ; genre de la section des Hétéroptères, famille des Géocorises, tribu des Réduvites, établi par Lepelletier et Serville qui en ont déterminé les caractères de la manière sui- vante : antennes sétacées de moyenne longueur, cou- dées, insérées sur la partie antérieure de la tête, rap- prochées à leur base, composées de trois articles : le premier gros, court et glabre; le second fort long, ar- qué. portant deux rangs de poils longs, roides, diver- gents, qui le font paraître comme pectiné, et à sa partie supérieure, un autre rang de poils longs, serrés el couchés; le troisième article un peu plus long que le premier, plus mince à sa base qu’à son extrémité, por- tant quelques poils disposés par verticille ; bec court, arqué, ne dépassant pas l’origine des cuisses antérieures, découvert à sa naissance, composé de trois articles : le premier court, le second long, cylindrique, le der- nier court et conique ; labre peu apparent ; tête petite, sans cou distinct; yeux arrondis, saillants ; corps assez court; corselet rétréci en devant avec ses deux lobes séparés par un sillon transversal; écusson petit et trian- gulaire; élytres de la longueur de l'abdomen, de con- sistance demi-membraneuse dans toute son étendue; point d'ailes; abdomen très-convexe en dessous, com- posé de six segments presque transversaux, le dernier plus large dans son milieu que sur les côtés ; cuisses, jambes et tarses, portant trois rangs de poils roides et divergents. HoLorriLe Ours. Æoloptilus Ursus, Lepell. et Serv. Corps brun, entièrement couvert de poils roides, à l’ex- ception de l'abdomen et des élytres; milieu du ventre jaunâtre; dessus du corselet raboteux et tuberculé; élytres demi-tränsparentes, d’un blanc argenté sale, munies, à leur base extérieure, d’une touffe de poils brunâtres et marquées d’une grande tache d’un noir violet; quelques points de la même couleur vers le bord; ventre très-convexe en dessous, avec le second segment tuberculeux; pattes d’un brun violet, Taille, trois li- gnes. Du cap de Bonne-Espérance. HOLOSCHOENUS. 8or. Espèce du genre Scirpe. #. ce mot. HOLOSTÉ. ÆHolosteum. sor. Genre de la famille des HOL Caryophyllées et de la Triandrie Trigynie, L., établi par Linné et ainsi caractérisé : calice à cinq sépales ; corolle à cinq pétales bi ou tridentés; élamines au nombre de cinq ou le plus souvent de trois ou quatre, par suite d’avortement; trois styles; capsule unilocu- laire, déhiscente par le sommet en six dents; graines nombreuses, dont l'embryon est replié dans l’intérieur de l’albumen. L'Aolosteum umbellatuin, L., Alsine umbellata, DG., Flor. fr., plante qui croît au commen- cement du printemps, dans les champs et sur les murs en Europe, doit être considéré comme le type de ce genre. Les quatre ou cinq autres espèces, décrites par Linné et les autres auteurs, et qui croissent dans l’'Amé- rique méridionale et les Indes-Orientales, appartien- nent probablement à un autre genre. Ainsi l’//olosteum cordatum, L., constitue avec d’autres plantes de l’'Amé- rique, le genre Drymaria de Willdenow et de Kunth. Il en est probablement de même de l’Aolosteum dian- drum de Swartz et de l'Æolosteum mucronatum, FI. Mex. inéd., décrits dans le Prodromus du professeur De Candolle. HOLOSTEMMA. 8or. Genre de la famille des Ascié- piadées et de la Pentandrie Digynie, L., établi par R. Brown (Mesn. Soc. W'erner., 1, p.42) qui l’a ainsi caractérisé : corolle presque en roue, quinquéfide; cou- ronne staminale insérée au sommet du tube; masses polliniques fixées par leur sommet qui est atténué; stigmate mutique; follicules renflés, lisses. L'auteur de ce genre n’a pas décrit l'unique espèce dont il se com- pose; il a seulement averti que la description de l'{da- Kodien de Rhéede (Hort. Malab., t. 1x, p. 5, tab. 7) se rapportait exactement à la plante qui lui a servi de type et qui existe dans l’herbier de Banks, mais que la figure de Rhéede offrait quelque différence dans les feuilles. Schultes (Syst. Fegetab., L. vtr, p. 95) a en conséquence donné pour nom spécifique à l’Æ/olostem- ma, le nom employé dans l’Æortus Malabaricus. Gette plante croît aux Indes-Orientales. HOLOSTIGME. Æolostigma. vor. Genre de la famille des Onagraires, établi par Spach, qui lui assigne pour caractères : tube du calice en entonnoir ou cyathi- forme, beaucoup plus court que l'ovaire ; segments du limbe plans, obliuscules, plus longs que le tube; pé- tales brièvement onguiculés et un peu déchirés au sommet; huit étamines d’inégale longueur et toutes fertiles; anthères penchées, égales, émarginées à leur base; ovaire tétragone, prismatique, à quatre loges renfermant chacune plusieurs ovules dressés et imbri- qués sur un seul rang; style de même longueur que les étamines ; stigmate épais, indivis, presque globuleux; capsule membraneuse, presque sessile, tétragono-pris- malique, à quatre loges, à quatre valves et polysperme. Les Holostigmes sont des plantes annuelles, herbacées, rameuses, grêles pour la plupart, à feuilles très-entiè- res, sessiles ou pétiolées, à fleurs axillaires, dont les corolles, ordinairement petites, sont jaunes, de même que les étamines dont la nuance cependant est plus foncée. On en compte sept ou huit espèces; elles sont propres au Chili ou à la Californie. HoLosTIGuE pÉLICAT. /olostigma argutum, Spach; Ænothera dentata, Cav. La plante est un peu diffuse OL 175 et glabriuscule ; les feuilles sont linéaires, aiguës, fine- ment dentées ; les pétales sont flabelliformes, presque entiers, de moitié plus courts que l'ovaire, et surpas- sant de beaucoup les étamines. Du Chili. HOLOSTIGME DE Borra. olostigma Bottæ, Sp. Tiges velues ; feuilles lancéolées aiguës et denticulées, faible- ment velues et rétrécies vers le pétiole ; pétales presque égaux et d’un jaune pâle; filets staminaux fort courts ; anthères oblongues, obtuses, émarginées à leur base. De la Californie. HOLOSTIUM. por. Tabernœmontanus et Lobel nom- ment ainsi l’Asplenium septentrionale dont Linné faisait un Acrostichum. HOLOSTOME. /Æolostoma. 1Nresr. Ce genre de Vers intestinaux parenchymateux est dû au professeur Nitzsch. Les espèces qui le composent se distinguent particulièrement en ce que la moitié du corps est con- cave et disposée de façon qu’elle sert tout entière de ventouse; leurs orifices paraissent d’ailleurs assez sem- blables à ceux des Distomes, avec lesquels les Holo- stomes ont été longtemps confondus. On en trouve dans quelques Oiseaux. Une espèce est produite par le Renard. HOLOSTYLE. ZZolostyle. nor. Genre de la famille des Rubiacées, institué par le professeur De Candolle, pour une plante que Labillardière avait d’abord placée dans le genre S{ylocorina de Ruiz et Pavon, mais qui en diffère, ainsi qu'on le jugera par les caractères sui- vants : tube du calice ovale, soudé avec l'ovaire ; son limbe est libre, très-court et à cinq dents; corolle su- père, presque en roue, avec le tube court et poilu inté- rieurement; le limbe est divisé en cinq lobes linéaires- lancéolés dont le bord est incliné; quatre élamines insérées à l’orifice de la corolle; leurs filaments sont très-courts et les anthères linéaires el exsertes ; ovaire à quatre loges, avec l’urcéole épigyne, charnu; cha- cune d'elles renferme plusieurs ovules; style filiforme ; stigmate en massue, non divisé. Le fruit est une baie glabre, à quatre loges, couronnée par le limbe du ca- lice et l’urcéole épigyne ; les semences sont petites, elliptiques et logées dans une pulpe. HOLOSTYLE À CORYMBES. /lolostyle cory mbosa, DC. ; Slylocorina corymbosa, Labill.; Gardenia corym- bosa, Reich. Arbrisseau glabre et inerme ; feuilles op- posées, courtement péliolées, obovalo-oblongues, co- riaces; stipules larges, courtes, acuminées ; corymbe terminal. HOLOTÉE. Holotea. mot. (Lichens.) Sous-genre d’Opégraphes dans la méthode d’Acharius ; il répondait au genre Opegrapha de la Lichénographie universelle et du Synopsis, le genre Graphis n'étant pas alors adopté par cet auteur. HOLOTHURIE. Æolothuria. É£cain. Les caractères de ce genre sont : corps libre, cylindrique, épais, mol- lasse, très-contractile, à peau coriace, le plus souvent papilleuse. La bouche est terminale, entourée de tenta- cules divisés latéralement, subrameux ou pinnés, armés de cinq dents osseuses ou calcaires; anus situé à l’ex- trémité postérieure. Les Holothuries sont des animaux dont la forme singulière à attiré dans tous les temps l'attention des naturalistes. Les anciens les connais- ATA HOL saient sous les noms de Purgamenta maris, de Pu- denda marina, à cause d'une ressemblance grossière avec les organes de la génération de l'Homme. Linné en fit d'abord ie genre Priapus qu’il nomma ensuite Holothuria ; cette dénomination fut adoptée par Bru- guière ; lun et l’autre classèrent les Holothuries parmi leurs Vers mollusques. Hill, Brown et Baster les réuni- rent aux Actinies; il en fut de même de Gærtner et de Boadsch; ces deux derniers les nommèrent Hydres. Pallas, adoptant le genre des premiers, lui conserva le nom d’Actinies; mais il le divisa en deux sections : l’une composée des Actinies proprement dites, et l’autre des Holothuries ; il paraît avoir été le premier à indi- quer les rapports qui existent entre ces animaux et les Oursins. Forskahl sépara les Holothuries en Fistulaires et en Priapes. Lemarck, adoptant l'opinion des natu- ralistes qui l'avaient précédé, fit une seule section des Actinies et des Holothuries sous le nom de Fistulides ; c’est la troisième de ses Radiaires échinodermes. Il à divisé les Holothuries en quatre genres. Cuvier les met dans sa classe des Échinodermes, et place les genres de Lamarck, qu’il adopte, dans ses deux ordres des Échi- nodermes pédicellés et Échinodermes sans pieds. Blain- ville, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, a rétabli le genre Holothurie, tel que Gmelin l’a décrit dans le Systema Naturæ de Linné; mais il l’a divisé en cinq sections dont les caractères sont très-étendus, de sorte qu’il n’a adopté aucun des genres proposés par les naturalisles qui l’ont précédé. Les travaux de ces zoologues ont singulièrement éclairei l’histoire des Holothuries, et loin de proposer de nouvelles idées, il est beaucoup plus avantageux d’adopter la classi- fication de Cuvier avec les genres que Lamarck a éta- blis dans ce groupe d'êtres si remarquables par leur forme et que plusieurs caractères semblent lier aux Mollusques et aux Vers. Les Holothuries ont un corps cylindrique, épais, mollasse, recouvert d’une peau dure, coriace, mobile, plus ou moins hérissée de tuber- cules ou papilles ainsi que de tubes; tes uns et les au- tres rétractiles et servant à l’animal d'organes d’absorp- tion, d'attache et de mouvement. Le corps est ouvert aux deux bouts, dit Guvier ; à l'extrémité antérieure est la bouche, environnée de tentacules branchus très-com- pliqués, entièrement rétractiles ; à l'extrémité opposée, s'ouvre un cloaque où aboutissent le rectum et l'organe de la respiration, en forme d’arbre creux, très-ramifié, qui se remplit ou se vide d’eau au gré de l'animal. La bouche n’a point de dents et n’est garnie que d’un cer- cle de pièces osseuses ; des appendices en forme de po- ches y versent quelque salive. L’intestin est fort long, replié diversement et attaché aux côtés du corps par une sorte de mésentère; une circulation partielle a lieu dans un double système fort compliqué de vais- seaux, uniquement relatif au canal intestinal, et dans une partie des mailles duquel s’entrelace l’un des deux arbres respiratoires dont il vient d’être question. L’o- vaire se compose d’une multitude de vaisseaux aveu- gles, en partie branchus, qui aboutissent tous à la bouche par un petit oviducte commun; ils prennent, au temps de la gestation, une extension prodigieuse, et se remplissent alors d’une matière rouge et grumelée HOL que l’on regarde comme les œufs. Des cordons d'une extrême extensibilité, attachés près de l'anus et qui se développent en même temps, paraissent être les organes mâles; ces animaux seraient donc hermaphrodites. Quand ils sont inquiétés, il leur arrive souvent de se contracter avec tant de force qu’ils déchirent et vomis- sent leurs intestins. À cette description faite par Cuvier, nous croyons devoir ajouter quelques autres détails. Les Holothuries se nourrissent d'animaux de {ous gen- res, quelquefois d'une grosseur considérable ; elles pa- raissent douées d'une grande faculté digestive. Quoi- ‘que dépourvues de nageoires, elles nagent avec assez de facilité; elles rampent ou s’attachent aux rochers; elles s’enfoncent dans la vase, au moyen des ventouses, des papilles ou des tubes qui se trouvent sur certaines parties de leur corps, suivant les espèces. Elles habi- tent toutes les mers ; et si les espèces des régions froides et tempérées de l'Europe paraissent plus nombreuses que celles des autres pays, on doit peut-être l’attri- buer aux difficultés que présente l’élude de ces animaux, soil pour s’en procurer, soit pour les conserver. En effet, ils se tiennent en général à une grande profon- deur; on ne les trouve presque jamais à moins de vingt à trente brasses d’eau ; c’est à trois cents pieds qu'elles sont le plus communes, dans des fonds vaseux ou dans les anfractuosités des rochers, suivant les es- pèces. Ne seraient-ce pas les causes qui rendent si rares dans nos collections les Holothuries de l’hémisphère austral, de l'océan Magellanique, de la mer Atlanti- que, etc.? Les espèces sont très-peu nombreuses, quoi- qu'on en trouve dans les mers les plus éloignées les unes des autres, Lamarck en à décrit dix espèces; ce sont : les Holothuries feuillée, Phantape, Pentacte, Ba- rillet, Fuseau, inhérente, glulineuse, à bandes, écail- leuse et Pinceau. À ce nombre Lesson, dans ses Centuries zoologiques, en à ajouté onze, très-récemment découvertes par les naturalistes des diverses expéditions de Cireumnaviga- tion : ce sont les Holothuries radieuse, Æolothuwria ra- diosa ; à quatre angles, Æolothuria quadrangularis ; Eaouari, Holothuria Eaouarti; Océanienne, Æolothu- ria Oceanica; Timame, Æolothuria Timama ; Péru- vienne, /Zolothuria Peruviana; Trepang, Holothuria edulis ; orangée, Holothuria crocea ; purpurine, Ho- lothuria purpurea ; impudique, Holothuria monaca- ria; Andouille, Æolothuria hilla. Cette dernière est longue de dix à onze pouces, épaisse de dix lignes, cylindrique, à enveloppe mince, membraneuse, pellu- cide. Son extrémité postérieure est amincie, conique, terminée par un sphincter arrondi et nu; l'extrémité antérieure est ample, percée d’une bouche ovalaire, qu’entourent deux rangs de tentacules pressés, serrés, dilatés à leur sommet, et festonnés sur leurs bords. Chaque rang parait avoir dix tentacules, dont la colo- ration est un gris tendre, mélangé de blanc. La surface supérieure est d'un gris légèrement rougeätre, qui se dégrade sur les côtés; le dessous est uniformément blanchâtre; des bandes circulaires, d’un gris rougeâtre plus foncé, entourent de distance en distance le corps qui à tous les points de son épiderme extensible et très- contractile, hérissés de crochets papilleux, placés avec OM régularité, d’un jaune vif, qu'entoure à leur base un cercle d’un blanc satiné. Cette Holothurie vit sur les récifs de l’île de Borabora, dans l'archipel de la So- ciété. HOLOTRICHIE. Æolotrichius.1xs. Hémiptères-Hété- roptères; genre de la famille des Géocorises, tribu des Réduvites, formé par Burman, et qui se distingue des autres genres de la tribu par l’ensemble des caractères suivants : antennes formées d’une série de petits arti- cles distincts à partir du troisième, le second plus long que la tête qui est courteetovalaire ; yeux petits; ocelles placés sur une légère élévation du vertex; corselet par- tagé transversalement par un sillon; écusson triangu- laire, élytres membraneuses : la partie coriace offre un point à sa base; cuisses renflées; jambes courtes, un peu élargies, crochets des tarses non dentés. Le type de ce genre est l'HOLOTRICHIE TÉNÉBREUSE, //olotri- chius tenebrosus, petite espèce décrite et figurée dans le second volume, page 248, du Manuel d'Entomologie. HOLZSTEIN. min. C'est-à-dire Bois - Pierre. On dé- signe ordinairement ainsi en Allemagne les bois con- verlis en Silice. HOMÆANTHUS. Bor. Même chose que //omoian- thus. V. HOMO1ANTHE. HOMALIER. Æomalium. BoT. Genre de la Polyandrie Trigynie, L., établi par Jacquin, et formant le type de la famille des Homalinées de R. Brown. Il est ainsi ca- ractérisé : calice turbiné, à sept ou huit divisions lancéo- lées; corolles à sept ou huit pétales ovales, pointus, al- ternes avec les divisions calicinales et plus grands que celles-ci; six à sept glandes (nectaires, Jacquin) très- courtes, tronquées, planes, velues, alternes avec les pétales et situées à la base de l'ovaire; dix-huit à vingt- quatre élamines disposées par faisceaux de trois ou quatre dans les intervalles des glandes et à la base de chaque pétale; ovaire supérieur (selon Lamarck), coni- que et surmonté de trois styles courts; capsule ovale, ligneuse, uniloculaire et polysperme. En décrivant ce genre, Jussieu l’a considéré comme dépourvu de co- rolle; les pétales étaient, pour lui, des divisions allernes du limbe calicinal. Quoiqu'il l'ait placé près des Rosa- cées, il a néanmoins indiqué ses affinités avec les Rham- nées. Le genre Zacoubea d'Aublet a été réuni par Jus- sieu, Lamarck et Swartz, à l’Aomalium qui avait été nommé Acoma par Adanson. Persoon (Ænchirid., 2, p. 82) lui a encore ajouté le Pineda incana de la Flore du Pérou. Au moyen de ces additions, les espèces de ce genre sont maintenant portées à trois, savoir : 1° ZZ0- malium racemosum, Jaeq. (Amer., 170 , tab. 185), qui croit dans les Antilles; 2° Æ/omalium Racoubea, Swartz, ou ARacoubea Guianensis, Aubl., espèce des forêts de la Guiane; 5° et Aomalium Pineda, Persoon, ou Pineda incana, Ruiz et Pavon, arbrisseau indigène du Pérou. HOMALINÉES. Æomalinæ. BoTAN. Sous ce nom, R. Brown (Botany of Congo, p. 19) a établi une nou- velle famille formée de genres rapportés d’abord aux Rosacées ou aux Rhamnées et dont la place n'était pas encore déterminée. Elle se distingue par les caractères suivants : périanthe dont les segments sont disposés sur un double rang, ou un nombre égal de segments HOM > =) S sur le même rang ; point de pétales ; éamines définies et opposées aux segments du périanthe intérieur; ovaire uniloculaire (en général adhérent avec le périanthe), ayant trois placentas pariétaux auxquels sont attachés un, deux ou même un nombre indéfini d'ovules; grai- nes pourvues d’un albumen charnu, dans lequel est renfermé l'embryon. L'auteur a fait observer que l’ad- hérence de l'ovaire avec le périanthe n’est qu’un carac- tère d’une importance secondaire, puisque cette ad- hérence existe à divers degrés dans tous les genres d'Homalinées. En effet, l'ovaire est supère dans un genre non publié et rapporté de Madagascar par Com- merson. Ce genre, par ses affinités avec certains autres de la famille des Passiflorées et notamment avec le Pu- ropsia de Du Petit-Thouars, fournit un rapprochement entre les Homalinées et cette famille. Dans les Homali- nées, ainsi que dans les Passiflorées et les Cucurbita- cées, le périanthe est de même nature, quoique ses segments soient disposés sur deux rangs, et cetle struc- ture particulière a engagé R. Brown à les réunir en une classe formant le passage entre les Polypétales et les Apétales. D’autres considérations, tirées de la struc- ture de leurs graines et de leur ovaire, fortifient le rap- prochement proposé par le savant botaniste anglais. La famille des Homalinées est composée des genres suivan(s : Æomalium, L.; Astranthus, Lour., avec lequel le Blachkawellia de Commerson sera peut-être réuni; Napimoga, Aublet, qui ne diffère probablement pas de l’Æomalium; le Nisa, Du Pelit-Thouars. f. tous ces mots. Outre ces genres, R. Brown a fait mention d’une plante recueillie primitivement sur les bords de la Gambie par Mungo-Park, puis retrouvée dans le Congo par Chr. Smith, qui a beaucoup de rapports avec l’Æomalium. Elle s’en distingue seulement par le plus grand nombre des glandes qui alternent avec les étamines dont les faisceaux sont par conséquent décomposés ; l’étamine inférieure de chaque fascicule étant séparée des deux extérieures par une glande ad- dilionnelle. HOMALIRHIN. Æomalirhinus. 1Ns. Coltoptères (é- tramères; genre de la famille de Rhynchophores, tribu des Brentides, institué par Chevrolat qui lui assigne pour caractères : antennes insérées en avant des yeux, de la longueur du corps, composées de onze articles dont le premier en massue, égalant en longueur les trois suivants réunis, ceux-ci sont presque égaux, tronqués au sommet; les sixième, septième et huitième noduleux; les neuvième et dixième presque coniques, le dernier ovale ; mandibules bidentées à l'extrémité ; dernier article des palpes cylindrique et allongé; corps presque ovale, ailé, avec le dos presque plan; rostre et corselet présentant par leur réunion une longueur égale à celle des élytres; tête grande, déprimée, inflé- chie; rostre large, un peu plus court que le corselet et plan; yeux latéraux, réticulés; corselet cordiforme plus étroit et (ronqué postérieurement; écusson pelit et arrondi; élytres courtes; pieds mutliques, poilus; cuis- ses épaisses ; deux épines au bout des jambes. HOMALIRHIN RUFIROSTRE. //omalirhinus rufirostris, Chevr. Il est d’un noir brillant, avec la tête ponctuée, et des fosseltes sur le front; le rostre, les premiers et 476 OM deuxième articles des antennes sont roux; le corselet est en cœur et tronqué; les pieds sont d’un brun de poix. Taille, une ligne. De la Colombie. HOMALLOPHYLLES. Æomatlophyllæ. rot. Willde- now désignait sous ce nom la famille de plantes nom- mée généralement Hépatiques. 7. ce mot. HOMALOCENCHRUS. por. Synonyme de ZLeersia. F. ce mot. HOMALOCÉRATITE. MOLL. FosS. /”. BACULITE. HOMALONÈME. Homalonema. Bot. Genre de la fa- mille des Aroïdées, institué par Schott et Endlicher, aux dépens du genre Calla, et caractérisé ainsi qu'il suit : spathe s’entr’ouvrant d’abord, puis se refermant ; spa- dice androgyne ; étamines rudimentaires, confondues parmi les ovaires et privées d’appendice stérile; plu- sieurs anthères sessiles ; ovaires libres, triangulaires, renfermant plusieurs ovules orthotropes, dressés contre l'angle central des loges; stigmate sessile, trifide et concave. Le fruit consiste en une baie succulente. Les Homalonèmes sont des plantes herbacées, subcaules- centes , à feuilles cordées ou sagiltées, à pédoncules courtes, à spathe odorante. Le type du genre est l’Ho- MALONÈME AROMATIQUE, Âomalonema aromatica, Scott; Calla aromatica, Willd.; Dracontium corda- tum, Houtt. Elle est de l'Inde. HOMALONOTE. Æomalonotus. 1Ns. Coléoptères té- tramères ; genre de la famille des Rhynchophores, éta- bli par Schoonherr aux dépens des Rhynchines d'Olivier et de Fabricius, pour quelques espèces de ce genre, aux- quelles sont venues se joindre un petitnombre de nouvel- les. Caractères : antennes médiocres, premier article al- longé, plus grand quelesecondquiestobconique,lescinq suivants fort petits et tronqués au bout, les autres for- mant une massue ovalaire et comprimée ; trompe allon- gée, robuste, cylindrique et un peu arquée; yeux ovales et déprimés; corselet transversal, fortement rétréci an- térieurement, arrondi vers les côtés et aplati en dessus; corps ovalaire, plan, roide et pourvu d'ailes; élytres ovales, échancrées antérieurement vers la suture; pieds allongés, robustes et distants à leur base ; cuisses épais- ses et dentées en dessous ; jambes comprimées.Le Zhyn- chœnus Jamaïicensis de Fabricius, peut être considéré comme le type du genre dont toutes les espèces appar- tiennent à l'Amérique méridionale. HOMALOPSIS. rEPT. Kuhl, naturaliste hollandais, a proposé sous ce nom, qui signifie visage plat, l’établis- sement d’un genre nouveau, dont le Coluber horridus serait le type. HOMALORPHE. Æomalorpha. 1xs. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Scariens, créé par Brullé pour un insecte nouveau, dé- couvert à Cayenne, par Leprieur. Caractères : lèvre supérieure fort courte, ayant une échancrure profonde et triangulaire; mandibules presque droites; antennes n’atteignant pas la base du corselet, composées d’ar- ticles à peu près carrés; une dent courte et bifide au menton; palpes presque cylindriques; corselet à peu près aussi long que large, échancré en avant, ce qui rend saillants les angles de cette partie; corps en carré long; jambes de devant légèrement crénelées en dehors; second et troisième articles des tarses élargis, triangu- HOM laires et revêlus en dessous d’écailles qui forment une sorte de houppe. HOMALORPHE CHATAIN. Ælomalorpha castanea, Bug. Corpschâtainetlisse,avecla têteetle corseletplusciairs; deux gros points et deux lignes obliques entre les yeux; angles antérieurs du corselet peu aigus, avec un étran- glement en arrière, vers les angles postérieurs qui pré- sentent l’apparence d’une petite découpure formée par un point enfoncé; stries des élytres lisses, n’atteignant pas tout à fait la base, où se trouve un rebord formant à l’angle extérieur une petite saillie pointue; leur ex- trémité est tronquée. Taïlle, cinq lignes. HOMALOTE. Æomalotes. 80T. . OMALOTE. HOMALOTE. Æomalota. 1Ns. Coléoptères pentamè- res ? genre de la famille des Brachélytres, formé par le comte de Mannerheim aux dépens du genre Aléochare de Gravenhorst et pour un assez grand nombre d’es- pèces nouvelles, observées par lui dans le nord de l’Eu- rope. Caractères : mandibules mutiques ; palpes maxil- laires allongées, avec l’avant-dernier article presque en massue; palpes labiales composées de trois articles dont le deuxième fort court ; languette courte, bifide; point de paraglosses; antennes coudées à leur base, formées de onze articles dont le premier le plus long, les deux suivants assez courts et les huit derniers presque égaux; têle moins large que le corselet, arrondie, avec la bou- che un peu proéminente; corselet un peu convexe en dessus, dilaté sur les côtés, avec les angles postérieurs légèrement réfléchis; quatre articles aux tarses anté- rieurs, et cinq aux postérieurs dont le dernier un peu plus grand queles autres qui sont égaux. Dans sa Faune de la Marche du Brandenbourg, le docteur Erichson dé- crit quarante-six espèces de Homalotes ; la connaissance de plus de la moitié est due à ses propres observations. HOMALURE. Æomalura. ins. Diptères; genre de la famille des Athéricères, institué par Meigen, et qui ne paraît différer du genre Mosilla, de Latreille, que par le nombre des segments de l'abdomen, qui est de cinq. V7. MosiLLE. HOMANTHIDE. Homanthis. por. Genre de la fa- mille des Synanthérées, et de la Syngénésie égale, L., établi par Kunth qui l’a ainsi caractérisé : involucre campanulé-hémisphérique, composé de plusieurs fo- lioles lâchement imbriquées ; réceptacle plan, presque nu; calathide formée de fleurons, tous hermaphrodites, bilabiés; anthères munies de deux soies; akènes obovés, oblongs, légèrement comprimés; aigrette poilue et ses- sile. Les trois espèces qui composent ce genre : Aoman- this pungens, Homanthis multiflorus, et Homanthis pinnatifidus, Kunth, sont indigènes des hautes mon- tagnes du Pérou. Ce sont des herbes dressées , presque simples, à feuilles caulinaires, alternes, amplexicaules, dentées, épineuses ou pinnatifides. Leurs fleurs sont terminales, solitaires ou en corymbes, de couleur blanche ou bleue. Ce genre a été confondu avec les Chætanthera par Humboldt et Bonpland, qui ont décrit et figuré les trois espèces ci-dessus mentionnées dans le second volume de leurs Plantes équinoxiales (p. 146, 168 et 170, tab. 127, 155 et 156). D'un autre côté, ce genre avait été re- gardé comme distinct, antérieurement à l'ouvrage de HOM Kunth, sous le nom d'Æomotanthus, par De Candolle (Ann. du Mus., t. xx). Celui-ci avait en outre créé le genreZsanthus pourle Chætanthera multiflora.Kunth ayant réuni cette plante aux deux autres Chœælanthera de Bonpland, a en même temps réformé les caractères el changé le nom du genre établi par De Candolle, et l'a placé dans la section des Carduacées Onoséridées. Cassini s’est opposé à ce changement, en indiquant d’autres affinités pour le genre dont il s’agit. #. Ho- MOIANTHE. HOMARD. crusr. L’une des plus grandes espèces du genre Écrevisse. /. ce mot. HOMARDIENS. Astacini. crustT. Nom sous lequel Latreille désignait une famille de Crustacés Décapodes, dont les caractères sont : mains didactyles; antennes terminées par deux filets. Cet illustre auteur a fait subir quelques changements à cette division (Fam. natur. du Règne Anim.) et l’a convertie en une tribu sous le nom d’ASTACINES, Astacinæ ; il la divise en deux sections; dans la première se trouvent les genres qui ont les quatre pieds au plus didactyles; le feuillet extérieur des appendices latéraux de la nageoire terminant l’ab- domen sans suture transverse ; les six derniers pieds, et même dans plusieurs, les précédents garnis de cils natatoires; doigt inférieur plus court que le pouce ou le doigt mobile ; Lest ordinairement peu crustacé; pre- mier article des antennes latérales peu ou point épi- neux. Genres : THALASINE, GÉBIE, AXIE, CALLINASSE. /”, ces mots. Les genres de la seconde division ont les six pieds an- térieurs didactyles; le feuillet externe des appendices latéraux de la nageoire terminant l'abdomen divisé par une suture transverse. Genres : NÉPHROPS, HOMARD, ÉCREVISSE. F”. ces mots. HOMBAK. got. Dans le manuscrit de Lippi sur les plantes d'Égypte, ce nom a été donné à un arbrisseau considéré comme congénère du Sodada decidua de Forskahl, quoique , selon Jussieu, il en diffère par le nombre de ses étamines. Adanson et quelques auteurs français ont conservé la dénomination imposée par Lippi. 7. Sonapa. HOMERIE. Æomeria. 8or. Ce genre, créé par Vente- nat (Decas gen.5, n° 2, Paris, 1808) dans la famille des Iridées, n’a point été conservé par les botanistes; la seule espèce qu’il renfermait et qu’il avait nommée Col- lina, est passée successivement du genre Sisyrinchium dans le genre Morœæa où elle parait devoir rester. HOMME. Æomo. mam. Cet article devrait être le ta- bleau de l'espèce humaine. Quel immense sujet! Quels admirables effets de causes plus admirables encore! Quelles merveilleuses combinaisons de substances, d'or- ganes, de forces, d’actions, de résistances, de facultés! On voudrait observer tout ce que nos sens peuvent sai- sir; atteindre par la pensée à ce qui se dérobe à leur examen; pénétrer par le sentiment, la conscience et Ja réflexion, jusques à cette essence presque divine, à cet esprit indépendant el libre, que les voiles de la matière, les espaces ni les temps ne peuvent arrêter; à ce génie sublime, qui a donné à l'Homme le seeptre de la terre. On désirerait de voir tous ces attributs du corps et de 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HOMH 471 l'âme naître, se développer, s’accroitre, se fortifier, céder souvent à des forces étrangères, et S'affaiblir en recevant des empreintes plus ou moins profondes, des modifications plus ou moins durables; mais se perfec- tionner de nouveau ensuite, s'étendre, ressaisir l’em- pire, s'élever, s'ennoblir, se déployer plus que jamais, el changer la face du monde. Pour embrasser ce vaste ensemble, il faut se placer à une trop grande distance : les détails disparaissent alors, ils restent inconnus; et le tableau, trop vague, n’est qu'une vaine et trompeuse représentation. Commençons done par reconnaître successivement les différents objets qui doivent entrer dans la com- position de ce tableau général de l'espèce humaine. Voyons-les de près, avant de les considérer de loin. Suivons la marche de la nature; occupons-nous des premiers instants de l'existence, des premiers degrés de l'accroissement, avant de décrire ou d'indiquer les grands et innombrables résultats de tous les dévelop- pements, de toutes les combinaisons, dont nous vou- drions pouvoir peindre {outes les nuances et tous les effets ; eL commencons par l'enfance l'histoire de ces développements el, pour ainsi dire, de ces transforma- lions successives. Au moment de sa naissance, l'enfant passe d’un fluide dans un autre. Au lieu du fluide aqueux qui l’en- veloppait dans le sein de sa mère, l’air l’environne et agit sur ses organes. Un changement remarquable s'opère dans la circulation du sang de ce nouveau-né. L’odorat et le larynx recoivent une impression assez vive du nouveau fluide dans lequel l'enfant est plongé. Une secousse plus ou moins marquée en agite les nerfs; une sorte d’éternument fait sortir des narines la sub- stance muqueuse qui les remplissait, soulève la poi- trine, et fait pénétrer de l’air jusque dans les poumons. Le sang, qui parvient dans ces poumons, se combine avec l'oxygène de l'air, qui inonde, dans cet organe, les vaisseaux dans lesquels il est contenu ; et dès ce mo- ment il ne passe plus du ventricule droit du cœur dans le ventricule gauche, el ne recommence plus sa circu- lation, qu’il ne reprenne dans les poumons une force et des propriétés nouvelles, en s'imprégnant d'oxygène dans ces organes de la respiration. Cependant tout est, dans l'enfant, d’une grande mol- lesse. Les os sont cartilagineux; les chairs gélatineuses et pénétrées d’une sorte d'humidité ; les vaisseaux élar- gis; les glandes gontlées et pleines d'humeurs; ses ma- melles, lorsqu'on les presse, laissent sortir une liqueur laiteuse; le tissu cellulaire est spongieux et rempli de Iymphe ; sa peau, très-fine, est rougeâtre, parce que sa transparence laisse paraître une nuance de la cou- leur du sang; ses nerfs sont gros; le cerveau, dont ils émanent, esl volumineux, comme pour annoncer toute la puissance que la pensée doit lui donner un jour; et néanmoins ses sens sont encore émoussés. Une légère Lunique voile ses yeux encore ternes; une mucosité plus ou moins abondante obstrue ses oreilles. Une hu- meur visqueuse recouvre les sinus pituitaires, le prin- cipal siége de lodorat. La peau est trop peu tendue pour recevoir les-sensations distinctes du toucher. La langue et les autres portions de l'organe du goût ont 51 178 H OM seules assez de sensibilité pour produire cet instinct qui entraine la bouche de l'enfant vers le sein de sa mère, el lui imprime les mouvements nécessaires pour le sucer. La grandeur du cerveau, que nous venons de faire observer, produit plus d’étendue dans la boite osseuse qui le renferme ; et voilà pourquoi la tête de l'enfant est à proportion plus grosse que celle des animaux mammifères qui viennent de naître. Celte grosseur de la tête rendrait très-difficiles, non-seulement l’accou- chement, mais encore le séjour de l'enfant dans le sein de la mère, si le crâne ne présentait pas, avant et peu de temps après la naissance, une particularité qu’on n’a trouvée dans aucun animal : au sommet de la tête, entre l’os du front et les deux os pariétaux, est une ou- verlure qu’on à nommée fontanelle, dans laquelle le crâne n’est pas encore devenu solide, au travers de laquelle on sent la pulsation de l'artère, et par le moyen de laquelle les os du crâne peuvent se rapprocher par la compression et diminuer le volume de la tête. Lorsque l’enfant sort du sein de la mère, il a souvent de cinquante à soixante centimètres de longueur, et il pèse déjà de cinq à sept kilogrammes. L'impression nouvelle de l'air, qui agit sur l'organe de la voix, lui fait jeter quelques cris. Des glaires sortent de sa gorge; il urine, et c’est ordinairement dès le premier jour qu’il se débarrasse du #meconium, malière noirâtre, amas- sée dans ses intestins. Les qualités séreuses et laxatives du colostrum, ou premier lait de la mère, qu'il ne doit cependant teter qu’au bout de dix ou douze heures, facilitent cette évacuation si nécessaire. Et combien on doit de reconnaissance à Buffon et à Jean-Jacques Rousseau, dont l’éloquence irrésistible, victorieuse des habitudes, des erreurs et des préjugés, a déterminé tant de mères à ne pas priver leurs enfants d’un lait si adapté par ses qualités successives aux diverses époques du développement des organes à celui à qui elles ont donné le jour, et à ne pas préférer non-seulement le lait des vaches, des brebis ou des chèvres, mais même celui d’une nourrice étrangère, moins analogue au tempé- rament du nourrisson, et presque toujours trop avancé, trop vieux el trop épais! La faiblesse ou la mauvaise santé d’une mère doivent seules la priver de la plus douce des jouissances. Lorsque l'enfant est venu à la lumière, on cherche à lui enlever cette mucosité légère que les eaux de l’am- nios ont déposée sur sa peau, en le lavant dans de l’eau tiède, mèlée avec un peu de vin. Dans ces temps antiques, si voisins des premières époques de l’histoire, où l'Italie, bien éloignée de jouir de son beau climat et de sa douce température actuelle, élail encore couverte d’'épaisses forêts et de rivières souvent gêlées par un froid rigoureux, les habitants à demi sauvages de ces contrées agrestes et humides croyaient devoir ne rien négliger pour endurcir leurs enfants contre les hivers et leurs frimas; ou plutôt on pourrait dire.qu’ils soumettaient les nouveau-nés à une rude épreuve qui ne devait laisser vivre que ceux dont la force intérieure pourrait lutter avec avantage con- tre Les intempéries qui les attendaient : ils plongeaient les enfants qui venaient de naître dans de l’eau froide, HOM les roulaient dans la neige, ou les étendaient sur les glaces des fleuves. Les Germains et les habitants de l'Angleterre, de l'Écosse et de l'Irlande, ont eu le même usage, qu'on retrouve encore de nos jours dans plu- sieurs pays du Nord, et particulièrement dans diverses contrées de la Russie et de la Sibérie. Il parait que le nouveau-né à besoin de beaucoup de repos. 11 dort presque toujours. Un bercement trop prolongé peut le faire vomir et lui être nuisible. On doit le garantir de la malpropreté, qui cause des ex- coriations. Mais surtout qu’on ne reprenne jamais cette habitude si funeste , dont la philosophie et la science de la nature ont délivré les enfants, celle de les em- maillotter et de les environner de ces langes qui les torturaient et les déformaient. Leur poitrine se resser- rail sous la compression qu’ils subissaient, et contrac- tait une tendance plus ou moins forte à la phthisie. Les viscères du bas-ventre, serrés par des bandes pour ainsi dire délélères, ne concouraient qu'avec peine à la digestion. On voyait survenir des engorgements et les premières causes du rachitisme. Le sang, refoulé vers le cerveau, produisait des convulsions et des symp- tômes épileptiques. A la contrainte succédait la fatigue, et à la fatigue l’engourdissement, que suivait la dou- leur ; l'enfant s'agitait avec violence, el de ses mou- vements désordonnés, ainsi que des résistances qu'il éprouvail et des cris aigus qu'il jetait, résultaient des hernies ou des déplacements des articulations. Heureusement l'enfance est affranchie de ce dur es- clavage, et ne recoit plus que les soins les plus natu- rels et les plus doux. Ce n’est que vers le quarantième jour que l'enfant donne des signes de sensations plus composées, d’un ordre plus élevé, et qui paraissent supposer que l’ac- tion de l'intelligence a commencé à se développer. Ce n’est qu’à celle époque qu’il exprime le plaisir ou la peine par le rire ou par les larmes, premiers signes extérieurs des mouvements de son âme, qui ne peuvent encore se manifester d’une autre manière sur un visage dont plusieurs parties, trop tendres, n’ont pas le res- sort el la mobilité nécessaires pour marquer les affec- tions intérieures; et au sujet de ces larmes et de ce rire, nous croyons ne pouvoir mieux faire que de citer le passage suivant de la belle histoire de l'Homme par Buffon. « Il paraïl, dit ce grand homme, que la dou- leur que l'enfant ressent dans les premiers temps et qu’il exprime par des gémissements, n’est qu’une sen- sation corporelle , semblable à celle des animaux qui gémissent aussi dès qu’ils sont nés, et que les sensa- tions de l’âme ne commencent à se manifester qu’au bout de quarante jours; car le rire et les larmes sont des produits de deux sensations intérieures, qui toutes deux dépendent de l’action de l'âme. La première est une émotion agréable, qui ne peut naître qu’à la vue ou par le souvenir d’un objet connu, aimé et désiré; Paulre est un ébranlement désagréable, mêlé d’atten- drissement et d’un retour sur nous-mêmes : toutes deux sont des passions qui supposent des connaissances, des comparaisons et des réflexions. Aussi le rire et les pleurs sont-ils des signes particuliers à l'espèce hu- maine pour exprimer le plaisir ou la douleur de l’âme, HOM tandis que les cris, les mouvements et les autres signes des douleurs et des plaisirs du corps sont communs à l'homme et à la plupart des animaux. » C’est par ces premiers sourires, si pleins de charmes pour le cœur d'une mère, que l'enfant montre, à celle qui le nourrit, qu’il la reconnait, qu'il l'aime, qu’il la désire. Ses yeux commencent bientôt à distinguer aussi les autres objets qui l’environnent , et, ce qui doit être remarqué sous plus d’un rapport, la sensation de la lumière sur la rétine, qui se fortifie par cette action des rayons lumineux, doit être, le plus souvent, une sorte de jouissance assez vive pour l'enfant. Cet exer- cice d’un sens qui se développe doit lui être agréable, et parce qu’il agite l'organe de la vue sans le blesser, et parce qu'il remplit successivement sa Lête d'images varices qui lui plaisent, qu'il s'amuse à comparer et quialimententson intelligence. Voilà pourquoi il tourne sans cesse les yeux vers la partie la plus éclairée de l'endroit qu’il habite, et voilà pourquoi encore il faut avoir un si grand soin de le placer de manière que la lumière frappe également ses deux yeux; car, sans cette précaution, un œil, moins exercé que l’autre, acquerrait moins de force, et Buffon à prouvé que le regard louche est une suite nécessaire d’une grande inégalité dans la force des yeux. Pendant les premiers mois de l'enfant, la mère ou la nourrice à quielle a été obligée de céder le bonheur de l'allaiter, ne doit mêler au lait qu’elle lui donne au- cun aliment étranger, surtout si l’enfant est faible et d’un tempérament délicat. C’est aux médecins à indi- quer quels aliments on peut ensuite associer au lait de la mère, et dans quelle proportion on peut successive- ment les ajouter à la nourriture la plus naturelle de l'enfance. Mais ne vaudrait-il pas mieux préférer de suppléer au lait de la mère ou de la nourrice, lorsqu'il ne serait plus assez abondant ou qu'il aurail perdu ses qualités bienfaisantes, en faisant teter à l'enfant le mamelon d’un animal, et par exemple d’une brebis, dont il recevrait le jait à un degré de chaleur toujours égal, et de manière que la succion, en comprimant les glandes de la petite bouche, en fit couler la salive, qui se mêlerait au lait nourricier ? Il semble que la nature ait voulu que l'allaitement durât jusqu’après la première dentition, jusqu’au mo- ment où l'enfant a reçu les instruments nécessaires pour broyer convenablement quelques aliments solides. On a même écrit que des femmes sauvages des contrées voisines du Canada, moins détournées parleurs mœurs, leurs habitudes, leurs passions et leurs préjugés, de l'observation des règles prescrites par la nature, ont allaité leurs enfants jusqu’à l’âge de quatre, cinq, six ou sept ans. Les dents placées sur le devant de la bouche, et qu’on nomme ?ncisives, parce qu’elles sont propres à tran- cher et à couper, sont au nombre de huit, quatre en haut et quatre en bas. Leurs germes se développent quelquefois à sept mois, le plus souvent à huit, dix ou même douze mois. Ce développement peut être cepen- dant très-prématuré. On à vu des enfants naître avec des dents assez grandes pour blesser le sein de leur HOM 479 nourrice, et on a reconnu des dents bien formées dans certains fœtus. Le germe de chaque dent est, au moment de la nais- sance, contenu dans une cavité ou dans un alvéole de l'os de la mâchoire, et la gencive le recouvre. A mesure que ce germe s’accroit, il s'étend par des racines vers le fond de l’alvéole, s'élève vers la gencive, qu’il tend à soulever et à percer, et souvent écarte les parois osseuses d’un alvéole trop étroit et d'autant plus res- serré que le menton est moins avancé et que l'os maxil- laire est plus court. C’est comme un corps étranger qui s'agrandit au milieu de résistances puissantes. Une sorte de lutte est établie entre la force qui développe la dent, et celles qui maintiennent les parois de la cavité; et voilà pourquoi, au lieu d’un accroissement insen- sible, il se fait, dans la mâchoire, un effort violent, un écartement extraordinaire , une compression doulou- reuse, qui se manifestent par des cris, par des pleurs, et dont les effets peuvent devenir funestes. L'enfant perd sa gaieté; de la tristesse il passe à l'inquiétude; la gencive, d'abord rouge et gonflée, devient blanchà- tre, lorsque la pression intercepte le cours du sang dans les vaisseaux de cette gencive fortement Lendue : il ne cesse d'y porter le doigt, comme pour amortir sa douleur ; il aime à la frotter avec des corps durs et po- lis, à calmer ainsi sa souffrance au moins pour quel- ques moments, et à diminuer la résistance de la mem- brane qui doit céder à l'extension de la dent. Mais, si la nature des fibres dont la gencive est tissue, donne à cette gencive trop de fermeté, si la membrane résiste trop longtemps, il survient une inflammation dont les suites ont été quelquefois mortelles, et qu’on a souvent guérie en coupant la gencive au-dessus de la dent qui n'avait pu la percer. Les dents œillères, qui sont au nombre de quatre, deux en haut et deux en bas, el qu’on a nommées ca- nines , parce qu’on les a comparées aux crochets ou dents crochues des Chiens, paraissent ordinairement dans le neuvième ou le dixième mois. Les cheveux des enfants sont presque toujours plus ou moins blonds dans la race caucasique ou arabe euro- péenne; mais on a écrit que , dans la race mongole, comme dans la race nègre, les cheveux sont noirs, de même que l'iris des yeux, dès le moment de la nais- sance. Lorsque les enfants des nègres viennent à la lumière, ils sont blancs, comme pour montrer l’iden- tité de leur origine avec les autres races de l’espèce humaine; leur peau se colore néanmoins peu à peu, lors même qu’ils ne sont pas exposés à l’ardeur du s0- leil, et présente ainsi les effets de cette altération pro- fonde et héréditaire qu'un climat brûlant a fait subir au tissu de la peau de leur race. C’est une suite de questions très-curieuses que celles que l’on peut faire au sujet de cette grande quantité de vers que l’on trouve souvent dans les intestins des enfants, et qui peuvent être la cause ou les symptômes de maladies plus ou moins graves. Elle se lie avec d'importants problèmes relatifs à la reproduction des êtres; mais c’est dans d’autres articles de ce Diction- naire qu'il faut en chercher la solution, ainsi que l’ex- position des diverses maladies qui peuvent attaquer 130 HOM l'enfance, et des moyens de les prévenir ou de les guérir. Quelque délicat cependant que soit l’enfant, il est moins sensible au froid que l'Homme adulte ou avancé en âge. La chaleur intérieure qui lui est propre, doit être plus grande que celle de l'adulte, puisque les pul- sations de ses artères sont plus fréquentes, el que, par conséquent, le cours de son sang est plus rapide. On sait que le fœtus croit d'autant plus qu'il appro- che de sa naissance. À mesure que l’enfant s'éloigne de cette même époque, son accroissement se ralentit. Ordinairement, lorsqu'il vient à la lumière, il a le quart de la hauteur à laquelle il doit atteindre; il en a la moitié vers deux ans et demi, et les trois quarts vers la dixième année. C'est ordinairement entre le dixième et le quinzième mois que les enfants commencent à bégayer : les voyelles, les consonnes, et par conséquent les syllabes elles mots qu’ils peuvent prononcer le plus facilement, sont les premiers qu’ils font entendre.«La voyelle qu'ils articulent le plus aisément, dit Buffon, est l’4, parce qu’il ne faut pour cela qu'ouvrir les lèvres el pousser un son : l’Æ suppose un petit mouvement de plus; la langue se relève en haut, en même temps que leslèvres s'ouvrent; il en est de même de l’Z: la langue se relève encore plus et s'approche des dents de la mâchoire su- périeure; l'O demande que la langue s'abaisse et que les lèvres se serrent : il faut qu’elles s’allongent un peu et qu’elles se serrent encore plus pour prononcer l'U. Les premières consonnes que les enfants prononcent, sont aussi celles qui demandent le moins de mouve- ment dans les organes : le Z,l'M etle P, sont les plus aisées à articuler; il ne faut, pour le Z et le P, que joindre les deux lèvres et les ouvrir avec vitesse. L’ar- ticulation de toutes les autres consonnes suppose des mouvements plus compliqués que ceux-ci, et il y a un mouvement de la langue dans le C, le D, le G, lL, l'W, le Q, VAR, l'Set le 7°; il faut, pour articuler lF, un son continué plus longlemps que pour les autres consonnes. Ainsi, de toutes les voyelles, 4 est la plus aisée, et de toutes les consonnes le B, le P et l'A sont aussi les plus faciles à articuier. Il n’est donc pas éton- nant que les premiers mots que les enfants pronon- cent, soient composés de cette voyelle et de ces con- sonnes, et l’on doit cesser d’être surpris de ce que, dans toutes les langues et chez tous les peuples, les enfants commencent toujours par bégayer baba, mana, papa. Ces mots ne sont, pour ainsi dire, que les sons les plus naturels à l'Homme , parce qu’ils sont les plus aisés à articuler ; les lettres qui les composent, ou plutôt ies caractères qui les représentent, doivent exister chez tous les peuples qui ont l'écriture ou d’autres signes pour représenter les sons. On doit seulement observer, continue notre grand naturaliste, que, les sons de quelques consonnes étant à peu près semblables, comme celui du B et du P, ce- lui du Cet de l'S, ou du Æ et du C dans certains cas, celui du D et du 7’, celui de VF et du 7 consonne, ce- lui du G et du J consonne ou du G et du K, celui de PLet de PA, il doit y avoir beaucoup de langues où ces différentes consonnes ne se trouvent pas; mais il y aura HOM toujours un Z ou un P, un Cou une S, un D ou uni 77, une / ou un 7” consonne, un G ou un J consonne, une L où une R; etilne peut guère y avoir moins de six ou sept consonnes dans le plus petit de tous les alpha- bets, parce que ces six ou sept tons ne supposent pas des mouvements bien compliqués, et qu'ils sont tous très-sensiblement différents entre eux. Les enfants qui n'articulent pas aisément |’, y substituent l’ZL, au lieu du 7’ ils articulent le D, parce qu'en effel ces pre- mières lettres supposent, dans les organes, des mouve- ments plus difficiles que les dernières; et c’est de celte différence et du choix des consonnes plus ou moins difficiles à exprimer, que vient la douceur ou la dureté d'une langue. » Au reste, ce n’est guère que vers la troisième année que les enfants prononcent distinctement, répèlent ce qu'on leur dit, et commencent à parler avec facilité. Ceux qui voient qu'ils sont l’objet de l'attention la plus constante, dont on épie tous les signes, dont le jeu de la physionomie est rendu plus mobile par une intelli- gence précoce, dont les attitudes sont plus varices, et qui n’ont besoin que de quelques gestes pour faire com- prendre leurs désirs, parlent ordinairement plus tard que les autres. On dirait qu’ils ne veulent pas se donner une peine inutile, et employer, pour se faire entendre, des mots qu’ils remplacent si facilement par des signes. Quoi qu'il en soit, il faut, en général, se presser peu de donner à un enfant l'instruction qu’on est bien aise de le voir acquérir. Il faut ménager des organes encore faibles ; ne pas imprimer trop de mouvements à des ressorts trop tendres et qu’on pourrait déformer; ne pas exiger une attention trop soutenue d'une intelli- gence qui, par son essence, a besoin plus qu’on ne le croit, el pour se développer convenablement, de s’exer- cer sur plusieurs sujets, et de passer avec rapidité d’une considération à une autre; ne pas contraindre une mo- bilité d'esprit aussi nécessaire à l'enfance que celle du corps, et craindre pour son élève le sort de tant de pe- tils prodiges qui n'ont été, après leur adolescence ou leur jeunesse, que des hommes très-ordinaires. Mais il n’en est pas de même de l'éducation propre- ment dite. L'éducation morale doit commencer, pour ainsi dire , avec l'éducation physique, ou, pour mieux dire, elle en est inséparable. Elle s’opère souvent à l'insu et même contre le gré de ceux qui surveillent l'enfant. Elle est le résultat des circonstances qui l’en- vironnent, et de tous les objets qui peuvent agir sur lui. C'est cette éducation qu’il faut diriger; ce sont ces résultats qu’il faut prévenir ou maîtriser. On peul d’au- tant plus espérer d'y parvenir, que l'enfant est pendant longtemps inséparable de sa mère ou de sa nourrice. La nalure, en prolongeant la débilité de l'enfance, en la rendant impuissante de pourvoir elle-même à ses be- soins et de garantir sa sûreté, en lui donnant une dé- pendance qu’on ne trouve dans aucune autre espèce, en l’assujettissant aux soins de la mère pendant sept ou huit ans (lorsque, dans tous les animaux, les petits se séparent, au bout d’un temps très-court et même de quelques semaines, de celle qui leur a donné le jour), a assuré le développement des admirables facultés de l'Homme, C’est de la faiblesse de cette longue enfance HON que provient la puissance du génie de l’adulle, et c'est à cette longue association de la mère avec celui qu'elle a porté dans son sein, à cette communauté d'existence si touchante, à cette assiduité de soins indispensables qui sont payés par tant de charmes, à celte réciprocité de caresses, à cette union de la tendresse vigilante qui jouit si vivement de tout ce qu’elle donne, et de l’affec- tion qui à chaque instant reçoit et jouit, que l'Homme doit toutes ses vertus. C'est principalement par les exemples dont on en- toure l'enfance, que s'opère avec le plus de succès cette éducation morale, qui doit s’unirsi intimement à l’édu- cation physique. Que l'enfant ne puisse voir, dans les actions dont il est le témoin ou l’objet, que l'application de cette justice qui se fait sentir si aisément à son cœur et à son esprit, que l'exercice de cette douceur et de cette bonté qui ne sont que le complément de la justice; qu’on laccou- tume aux jouissances de la bienfaisance, qui est à la portée de tous les âges ; qu’on l'habitue à maitriser ses mouvements, à les soumettre à sa volonté, et à faire fléchir sa volonté devant la raison, toujours irrésisti- ble, comme la nature des choses ou comme le destin; que des épreuves, ménagées avec délicatesse, lui fas- sent sentir les effets heureux ou malheureux des bonnes ou mauvaises actions, c’est-à-dire, des actions con- formes ou contraires à la raison, à la justice, à la bonté, et par conséquent aux lois de l’auteur tout-puis- sant de la nature; qu’on écarte de son esprit les er- reurs que tant de personnes se plaisent à donner à l’en- fance, sous prétexte de l’amuser, où pour se débarrasser de questions que leur adresse sa curiosité si naturelle, et qui pourrait si aisément être satisfaite sans blesser la vérité; que, pour préparer Penfant à l’instruction qui lui est destinée, el pour fortifier son esprit après avoir formé son cœur, on lui montre à examiner, sous leurs diverses faces, les objets de son attention, à les comparer avec soin, el à se rendre compte des résultats de ces comparaisons. Vers la fin de cette éducation physique, à laquelle on doit associer l'éducation morale avec tant de sollicitude, mais avec tant de précaution et de ménagement, un nouveau développement s'opère dans les organes qui servent à la nutrition de l'enfant. Vers la sixième ou la septième année, ses forces s’augmentent ; les pre- mières dents incisives, que l’on nomme dents de lait, parce qu'elles paraissent avant la fin de lallaitement, tombent, et sont remplacées par d’autres incisives, plus larges, plus solides et plus enracinées. Les quatre œil- lères et ia première mâchelière de chaque côté, en haut et en bas, sont aussi remplacées par d’autres dents analogues, et, ainsi, seize dents antérieures sont re- nouvelées à cette époque, que plusieurs causes peuvent cependant retarder. La chute de ces seize dents antérieures est produite par le développement d’un second germe placé au fond de l’alvéole, et qui, en croissant, les soulève, les pousse et les fait sortir de leur cavité. Ce germe manque aux autres douze mâchelières, qui, par conséquent, ne tom- bent que par accident, et dont la perte ne peut être réparée que dans des circonstances rares. HON 481 On peut voir encore une mâchelière aux extrémités de chacune des deux mâchoires; mais ces dents man- quent à plusieurs personnes, et le plus souvent aux femmes. Leur développement, plus tardif qu'aux hom- mes, n’a lieu qu’à l’âge de la puberté, et quelquefois même il est retardé jusqu'à un âge heaucoup plus avancé; et on les nomme alors dents de sagesse. Avant cette époque de la puberté ou de Padolescence, la nature ne travaille que pour la conservation et le développement de l'individu : l'enfant n’a reçu de for- ces que pour se nourrir et pour croître; sa vitalité est renfermée en lui-même, et il ne peut la communiquer. Mais bientôt les principes de vie qui animent, fer- mentent et se multiplient; l'adolescent reçoit, pour ainsi dire, une surabondance d'existence : celte exubé- rance de force et de facultés se manifeste par plusieurs signes; superflue au maintien de son être, elle peut le reproduire et le multiplier. La législation de plusieurs pays a supposé, dans plu- sieurs temps, que l’époque de cette puberté était vers la quatorzième année pour les garçons. et vers la dou- zième pour les filles. Mais cette époque, où la vie est pour ainsi dire doublée, est plus ou moins avancée ou retardée, suivant la température du climat, la com- plexion des races, le tempérament des individus, la quantité des aliments, leur nature , le développement des facultés morales, l’action de la pensée sur les nerfs, et celle des nerfs sur la force et l'accroissement des organes du corps. On a remarqué, par exemple, une différence de sept ou huit ans entre l’âge où les Finlandois sont pubères, et celui de la puberté des Indiens, des Persans et des Arabes. Mais, sous tous les climats, la puberté des gar- cons est plus reculée que celle des filles, parce que le corps des premiers, étant en général plus grand, plus solide, plus compacte, plus endurei par des jeux sou- vent répétés et des exercices fatigants, ne peut être développé qu'après un temps plus long. D'un autre côté, on a vu que, sous les mêmes lati- tudes ou, pour mieux dire. sous un climat et une tem- pérature semblables, la puberté se manifestait plus (ôt dans les individus de la race nègre et de la race mon- gole que dans ceux de la race caucasique ou euro- péenne. Ceux qui habitent des terrains bas, humides, froids, couverts de brouillards, et dont la constitution est phlegmatique ou piluiteuse, parviennent d'autant plus lentement à la puberté que leurs organes sont plus mous et plus engorgés. Les tempéraments sanguins, plus vifs, plus animés, plus abondants en forces vita- les, accélèrent la puberté; elle est encore plus hâtée dans les individus dont la constitution bilieuse s’allie avec des muscles puissants, et des mouvements éner- giques et rapides; et, enfin, dans les tempéraments mé- lancoliques, où une grande activité nerveuse semble entretenir un feu secret, qui anime toute la machine humaine, la puberté est encore plus précoce. On voit aisément aussi pourquoi les individus dont les aliments sont copieux et substantiels, sont plus tôt pubères que ceux dont la nourriture est malsaine ou trop peu abondante : les viandes succulentes, les sub- 482 HOM stances échauffantes, les épices, les aromates, le café, le vin, les liqueurs portent dans tous les organes une activité qui en accélère l'accroissement et hâte la pu- berté, retardée, au contraire, par les légumes, les fruits et le laitage. Une puberté plus avancée que ne l’a voulu la nature et, par conséquent, trop précoce , peut être amenée aussi par une direction trop constante des idées et des sentiments vers les objets Les plus propres à donner au système nerveux la plus grande activité, et cette pré- éminence de forces que tous les organes reçoivent d’un exercice prolongé. Vers le commencement de cette pu- berté, vers cette époque si remarquable de la vie hu- maine, l'adolescent, qui entre dans cet âge que l’on a comparé au printemps de l’année, éprouve une chaleur nouvelle qui le pénètre ; il ressent une agilation inté- rieure qui lui était inconnue ; il s’en effraye, et en con- çoit une vague mais douce espérance, qu'écarte souvent l'inquiétude à laquelle son esprit se livre malgré lui : un mélange de douleur et de plaisir s'empare de son cœur ; sa tête se remplit d'illusions; ses incertitudes, ses craintes sont remplacées par des rêves de bonheur, et ces rêveries remplissent son âme; ses plaisirs ordi- naires ne lui suffisent plus, souvent ils le fatiguent et l’ennuient ; les occupations qu’il aimait lui deviennent indifférentes ou pénibles ; la société l’incommode, la présence même de ses amis le gêne; une mélancolie qui le charme, l’entraîne dans la solitude ; il se plait à errer à l'ombre des bois épais, ou à s’abandonner, sur le bord d’un ruisseau limpide ou sur le sommet d’une roche escarpée, à tous les mouvements de son cœur el de son inspiration. Si une lendresse douce et éclairée, si une sagesse indulgente ne viennent à son secours, et ne dirigent pas. par la raison embellie de tous les charmes du sentiment, cette confusion d’idées, de dé- sirs, de sensations el de vœux, son esprit exalté peut l’entrainer dans plus d’un précipice, et la jeune fille innocente et tendre, dont le système nerveux est plus mobile, a souvent plus besoin encore, vers cette épo- que orageuse, de trouver un asiie dans le sein d’une mère aussi bonne que prudente. Cet état extraordinaire, et dont les suites, si elles sont mal dirigées, peuvent être si funestes à la santé et au bonheur de la vie, dépend du grand changement que l'adolescent vient d’éprouver. Non - seulement à celte époque la force vitale s'accroît avec rapidité; mais elle se distribue d’une manière nouvelle. Elle avait principalement résidé dans les organes de la nutrition, et dans les systèmes cellulaire et lymphatique ; son ac- Lion était dirigée vers le développement général. Lors- que la puberté commence, cette même action se porte sur le système glanduleux et sur les organes sexuels qui en font partie. Il s'élabore dans ces organes sexuels de l'adolescent, vers lesquels le sang afflue avec plus d’abondance, une substance nouvelle et vivifiante, une liqueur essentiellement productive; et de cette ten- dance, ainsi que de cette élaboration , résulte comme un nouveau centre d’activité, dont la puissante in- fluence se répand dans tout le corps, le pénètre pro- fondément, l'anime dans toutes ses parties. L’adolescent grandit souvent tout d’un coup; son tissu cellulaire, HOM moins vivifié qu'auparavant, s’affaisse ; le bas- entre s’aplatit; les formes des muscles sont plus prononcées; la poitrine s’élargit; la respiration devient plus éten- due ; une quantité d'oxygène plus grande ou plus sou- vent renouvelée donne au sang une chaleur plus forte, qui se communique à tous les organes ; la peau se co- lore et se couvre de poils dans plusieurs endroits. Les muscles de l'organe de la voix sont modifiés de manière à rendre les sons plus graves, et à les faire baisser ordinairement d’une octave. Les bras et les jambes s’allongent et se fortifient; la démarche s’affermit; les organes des sens extérieurs s'étendent, se développent, deviennent plus sensibles aux impressions des objets. Le sommeil diminue, et les facultés de l'esprit acquiè- rent une vivacité nouvelle. Cet accroissement de certains organes, et particu- lièrement des organes sexuels, est d'autant plus grand que la chaleur du climat est plus forte. Il a donné lieu, dans les contrées voisines de la zone torride, à des usages que les religions ou les lois ont consacrés, et dont le but a été, en retardantle produit d'un trop grand accroissement de certaines portions de ces organes, de faciliter la génération, et de prévenir les effels d’une malpropreté qui, dans les pays très-chauds, pourrait devenir douloureuse et funeste. C’est ainsi que la cir- concision a été ordonnée aux Hébreux, aux Musulmans, et aux habitants de plusieurs contrées de l'Afrique où le mahométisme n’est point établi. On l’emploie, suivant les règles et Les habitudes des différentes contrées, très- peu de jours après la naissance de l'enfant, ou à l’âge de six ans, ou à celui de huit, ou plus tard; et vers le golfe persique, auprès de la mer d'Arabie, el parmi quelques peuples de l'Afrique occidentale, on a cru de- voir prescrire pour les filles une sorte de circoncision particulière. Quant à l’infibulation, à la castration, et aux autres procédés du même genre, inventés par une jalousie bru- tale, par une vile et odieuse cupidité, ou par un déplo- rable et absurde fanatisme, ne souillons pas l’histoire de la nature par le récit des crimes ou des folies qui en ont violé les saintes lois. Disons seulement, pour montrer un de ces rapports particuliers, qui établissent entre divers organes une sorte de sympathie, que, la castration laissant ou re- portant l'individu qui la subit à l’époque qui précède immédiatement la puberté, il n’est pas surprenant que cette victime d’une coutume barbare acquière des an- nées, vieillisse et cesse de vivre, sans cesser d’être en- fant; qu'elle n’ait jamais de barbe , même après l’âge de vingt ou vingt et un ans, temps où elle est la plus épaisse; que ses membres, mal prononcés, présentent tous les caractères de la mollesse et de la faiblesse, el que sa voix, quoique souvent perçante, reste haute el voilée comme celle de l'enfance. Les religions, la sagesse, les lois, et même les pas- sions les plus fortes, l'amour et l’orgueil, ont réuni leurs préceptes, leurs dispositions et leurs efforts, pour maintenir la chasteté des mœurs, particulièrement dans le sexe le plus faible et le plus exposé aux attaques el aux séductions, pour ne montrer qu’un objet sacré dans la pureté de la jeune vierge, el pour garantir de tous HOM les dangers qui peuvent l’environner, celle vertu des femmes, de laquelle dépendent les bases de l’ordre so- cial, la paix, le bonheur, la sûreté et tous les droits des familles. Mais, dans plusieurs contrées, elles ont voulu davantage, et, pour le malheur de tant de femmes in- justement soupconnées, elles ont donné une croyance aveugle à des signes trompeurs, qu’elles ont regardés comme des marques certaines d’une conduite crimi- nelle, ou d’une vie sans taches : et comme la strie des extravagances humaines doit offrir tous les contrastes, nous voyons, d’un autre côté, des peuples entrainés par la superstition ou par une ridicule vanité, n’atta- cher aucun prix à cette virginité, objet, dans d’autres pays, de tant de précautions, d’hommages et de vœux; en céder les prémices à leurs chefs, à leurs despotes, à leurs prêtres; les sacrifier à des idoles; les abandon- ner, les offrir même à des étrangers. L'état que la puberté impose à l'Homme, est l’union avec une compagne : la nature a voulu que cette union fût très-longue, en prolongeant pendant plusieurs an- nées le besoin qu'ont les enfants de soins multipliés. Le bonheur des deux individus que réunit le mariage, exige que l’amour en prépare le lien, que la raison l’ap- prouve; que de touchants souvenirs, la reconnaissance el la tendresse en garantissent la durée. La sagesse des lois en règle les conditions; les religions, en le bénis- sant comme la plus sûre garantie des mœurs et des vertus, donnent un caractère encore plus sacré à ce vœu de la nature, dont la violation à entraîné dans les sociétés humaines tant de désordres, de troubles, de dépravations et de crimes. Mais une loi de cette même nature, qui n’a été trans- gressée que par de faux calculs, par une passion brutale, ou par une bien coupable tyrannie, est celle qui veut qu’un homme n’ait qu’une femme, et qu'une femme n'ait qu’un homme, puisque le nombre des hommes et celui des femmes sont à peu près égaux dans toutes les contrées, et que les différences légères qui séparent ces nombres ne dépendent que d’accidents rares, de hasards fugitifs, de circonstances plus ou moins pas- sagères. Sans le mariage, les nouvelles facultés que l'Homme acquiert par la puberté pourraient souvent lui devenir funestes. La liqueur prolifique pourrait, au lieu d’être repompée et portée dans les différentes parties du corps pour ajouter à leur force, séjourner dans ses réservoirs en assez grande quantité et pendant un lemps assez long pour produire des irritations violentes, faire nai- tre une passion impélueuse, et ravaler l’homme au rang de ces animaux que des impressions analogues rendent, dans certaines saisons, indomplables et fu- rieux. Le plus haut degré de cette maladie, dans les fem- mes, a élé connu sous le nom de fureur utérine. Une véritable manie trouble alors leur esprit; leur imagi- nation s'allume surtout lorsqu'elle a été excitée par des images obscènes et des propos licencieux; leur égare- ment leur ôtant même toute pudeur, elles s’'abandon- nent non-seulement aux discours les plus lascifs, mais encore aux actes les plus indécents. Au reste, les suites des jouissances excessives sont OM 485 bien plus terribles encore : les forces s'affaiblissent, la faculté dont on a abusé s’anéantit, les traits se défor- ment, les cheveux tombent, l’ouïe s’éÉmousse, la vue s'éteint. la mémoire s’efface, l'esprit disparaît, et la mort termine toutes ces misères. Le but du mariage est d’avoir des enfants ; mais sou- vent ce but n’est pas atteint. La stérilité peut être cau- sée, dans l’un et l’autre sexe, par un défaut de confor- mation ou un vice accidentel dans les organes, et par Paltération des liqueurs prolifiques. Trop d’embon- point ou de maigreur, des affections trop vives, une grande intempérance , l'abus des plaisirs, l'excès du travail, peuvent nuire à la fécondité. On à cru remar- quer que les femmes qui ont une constitution sèche, un système nerveux facilement irritable, une peau aride etbrune, des passions violentes et un caractère ardent, sont presque toujours stériles ; que les femmes d’un tempérament bilieux sont sujettes à l'avortement ; que celles qui sont phlegmatiques, indolentes, incapables d'affection, conçoivent difficilement; mais que celles dont le tempérament est sanguin et humide, l'humeur gaie et le caractère affectueux, sont ordinairement fécondes. On a pensé aussi que, tout égal d’ailleurs, les peuples qui se nourrissent beaucoup de Poissons, comme, par exemple, les Chinois, les anciens Égypliens et les habi- tants de presque toutes les contrées maritimes, étaient très-prolifiques, et que la fécondité était plus grande dans les climats froids que dans les pays voisins de la zone torride. Lorsque la grossesse commence, le superflu du sang , si abondant chez les femmes, et dont elles ont besoin, dans les temps ordinaires, de se débarrasser par des évacuations périodiques et régulières, séparées, le plus souvent, par l'intervalle d’un mois, devient bientôt né- cessaire pour la nourriture et le développement de l’em- bryon, vers lequel il se porte par une direction nou- velle. Presque toutes les autres sécrétions de la femme sont alors suspendues ou diminuées; on dirait qu’elle r'existe plus en elle-même, et que sa vie est concentrée tout entière dans le nouvel être auquel elle doit don- ner le jour. Très-souvent son visage se décolore, la beauté de son teint se flétril; son estomac rejette les aliments les mieux choisis; ses forces paraissent abattues, sa gaieté disparait ; elle est comme abandonnée aux caprices, au dégoût, à la langueur, à la mélancolie. C'est vers le troisième mois de sa grossesse qu’elle ressent les mouvements de son enfant, qui, au milieu de l'espèce de sommeil dans lequel il est plongé, prend machinalement la position dans laquelle il est le moins gêné, se recourbe, rapproche ses membres, et se replie en boule. Hippocrate et Aristote ont pensé que les fœtus fe- melles se développaient plus lentement, et que leurs mouvements n'étaient sensibles pour la mère que vers le cinquième mois. Le terme ordinaire de la grossesse est de neuf mois ou environ; des exemples assez nombreux prouvent cependant qu’il peut s'étendre beaucoup plus loin, et êtrebeaucoup plus rapproché. M. Tessier, del’Académie 84 HONM royale des sciences, a donné un résumé très-curieux des grandes différences que peut présenter la durée des portées dans les femelles de plusieurs animaux do- mestiques. Ce résumé seul prouverait, par analogie, la grande diversité qui peut se trouver dans la duréede la grossesse de la femme. D’ailleurs,on sait combien d’en- fants nés dans le septième mois ont joui d'une bonne santé, et on a vu vivre pendant longtemps des enfants nés au sixième et même au cinquième mois. On a, par exemple, rapporté l’histoire de Fortunio Licelti, né à Génes après cinq mois. Son père, qui était médecin, l’éleva avec beaucoup de soin, le tint dans une douce chaleur, et lui fit sucer du lait sucré. L'enfant dormit jusqu’à la fin des neuf mois, se réveilla à cette époque, vécut comme les enfants venus au terme ordinaire de la grossesse, et, dans la suile, embrassa la profession de son père, dans laquelle il devint célèbre par ses con- naissances et par ses ouvrages. Dans le dernier temps de la grossesse, l'enfant a la tête tournée vers le bas; lorsque le terme de la déli- vrance de la mère approche, il s'engage de plus en plus dans la cavité du bassin ; les douleurs de la mère de- viennent plus vives; l’orifice de la matrice s’élargit, le vagin se dilate; les enveloppes qui environnent l’en- fant se déchirent, les eaux de l’amnios s’échappent, et l'enfant paraît à la lumière. Quelquefois il entraine sur sa tête une partie des membranes qui viennent de se dé- chirer,eton ditqu’ilest né coiffé; d'autres foisil montre ses pieds au lieu de sa tête, et les anciens nommaient agrippa les enfants en qui on avait remarqué cette disposition. S'il se présente de travers, on tâche de changer sa position. Mais les circonstances de l'accou- chement peuvent devenir si malheureuses qu'on ne peut le terminer que par des procédés dangereux, et ce n’est qu'avec horreur que nous rapportons que, dans ces dangers extrêmes où l’on ne peut sauver l'enfant et la mère, un abus épouvantable de je ne sais quel principe, une application aussi criminelle qu'absurde de prétendus préceptes, une violation sacrilége des lois de la raison et de l'humanité, ont pu, par un forfait que la religion réprouve el que la justice des hommes devrait punir de la peine la plus grave, faire immoler sciemment la malheureuse mère dans une opération barbare , pour lâcher de sauver les jours si incertains d’un être à peine vivant et dont l'existence n’a été en- core qu'un sommeil, image de la mort. A peine la femme est-elle délivrée, que son àme s’é- panouit et s'ouvre à la joie la plus douce; elle oublie toutes ses douleurs pour ne goûter que le bonheur d’être mère. Ses forces vitales prennent, pour la seconde fois, une nouvelle direction; elles se transportent vers les ma- melles, et y produisent la sécrétion du lait. Cette espèce de crise demande de sages précaulions, surtout pour les femmes délicates, et pour celles que les usages de la société ont privées de tant de ressources que la na- ture leur avait destinées. IL s’en faut de beaucoup, cependant, que toutes les femmes soient condamnées à ces souffrances si vives, à ces accouchements si laborieux; elles Les doivent pres- que toujours à un genre de vie trop différent de celui HOM que leur prescrit la nature. Il faut compter parmi ces habitudes qui rendent leurs délivrances si pénibles, l'usage de vêtements trop étroits, l’abus des plaisirs, le mauvais choix et la trop grande quantité des ali- ments ; l'excès du café, des liqueurs et des autres bois- sons échauffantes ; une vie trop agitée, ou trop séden- taire ; des mouvements trop violents, ou une noncha- lance trop prolongée. Les femmes de tous les peuples à demi sauvages accouchent sans douleur ; les compa- gnes des cultivateurs ne connaissent point les accou- chements pénibles, et se rétablissent au bout de peu de jours. Les maux de l'accouchement et ceux de la grossesse peuvent, d’ailleurs, être d'autant plus grands que la mère est encore trop jeune, que ses organes n’ont pas acquis le développement nécessaire, ni ses forces tout leur accroissement. S'il est, en effet, des jeunes gens qui ne grandissent plus après la quinzième année, d’au- tres croissent jusqu’à vingt-deux ou vingt-trois ans. Pendant cet intervalle, la plupart ont le corps mince, la taille allongée, les muscles grêles, les cuisses et les jambes menues. Peu à peu les chairs augmentent, les vides se remplissent, les membres s’arrondissent, les contours des muscles se prononcent; et avant l’âge de trente ans l'homme est entièrement développé, et toutes ses proportions sont établies. Les femmes, plus tôt pubères que les hommes, et dont les muscles et les divers organes sont moins com- pactes, moins solides que ceux des hommes, arrivent aussi beaucoup plus tôt au terme de leur entier aecrois- sement. C’est ordinairement à vingt ans qu’elles par- viennent au développement parfait de ces formes adou- cies, de ces membres svelles, de ces traits délicats, de ces proportions si gracieuses, qui leur donnent la beauté et y ajoutent tant de charmes. Elles règnent par la beauté et par la grâce, comme l’homme par la force et la majesté. «Tout annonce dans les deux sexes, dit le grand pein- tre de la nature, les maîtres de la terre; tout marque dans l'Homme, même à l'extérieur, sa supériorité sur tous les êtres vivants : il se soutient droit et élevé; son attitude est celle du commandement : sa tête regarde le ciel, et présente une face auguste, sur laquelle est imprimé le caractère de sa dignité ; l’image de l’âme y est peinte par la physionomie; l'excellence de sa nature perce à travers les organes matériels, et anime d’un feu divin les traits de son visage; son port majestueux, sa démarche ferme et hardie annoncent sa noblesse et son rang ; il ne touche à la terre que par ses extrémi- tés les plus éloignées; il ne la voit que de loin, et sem- ble la dédaigner : les bras ne lui sont pas donnés pour servir de piliers d'appui à la masse de son corps; sa main ne doit pas fouler la terre, et perdre, par des frot- tements réitérés, la finesse du toucher dont elle est l’or- gane; le bras et la main sont faits pour servir à des usages plus nobles, pour exécuter les ordres de la vo- lonté, pour saisir les choses éloignées, pour écarter les obstacles, pour prévenir les rencontres et le choc de ce qui pourrait nuire, pour embrasser et retenir ce qui peut plaire et le mettre à la portée des autres sens. » HOM De tous les traits de cette face auguste, les yeux sont celui qui concourt le plus à cette physionomie si ex- pressive, à ce tableau si rapide, où les agitations les plus secrètes de l'âme se peignent, même souvent indé- pendamment de la volonté, avec tant de précision, de vivacité et de force; l'œil serait seul le miroir de l'âme. Les nerfs optiques ayant les rapports les plus intimes avec le cerveau proprement dit, on dirait que l'œil est le véritable organe extérieur de l'intelligence. Il ex- prime les passions les plus vives, les sentiments les plus violents et les nuances les plus délicates des affections les plus douces. C'est dans les yeux qu’on cherche à lire les pensées les plus cachées, les émotions les plus inti- mes; ils sont, le plus souvent,les signes les moins trom- peurs de la sensibilité, de lesprit, de l'élévation du génie; on leur demande en quelque sorte la garan- tie des plus saintes promesses; on les consulte avec d'autant plus de facilité, qu’on peut, si je puis em- ployer cette expression, les interroger tous les deux à la fois, et qu’ils peuvent répondre ensemble. Les deux yeux de l'Homme sont, en effet, dirigés en avant; il ne voit pas des deux côtés en même Lemps, comme un grand nombre de quadrupèdes. Mais, si sa vue s'étend sur un champ moins vaste, ce champ n’est pas divisé; l'Homme l’embrasse tout entier par une seule intuition : il y a moins de trouble, plus d'unité et de certitude dans les résultats de la vision, et les com- paraisons plus exactes qu'il peut établir entre les ac- tions des deux yeux, lui donnent des notions plus pré- cises des formes et des distances, des impressions plus propres à servir l'intelligence et à la féconder. Au reste, remarquons que l’on ne trouve pas, dans l'organe de la vue de l’Homrae, un muscle particulier, bulleux et suspenseur de l'œil, que l’on observe dans plusieurs animaux, et dont l'absence indiquerait seule que l'Homme n’est pas organisé pour brouter l'herbe des champs, et avoir presque toujours la tête rabaissée etles yeux inclinés vers la terre. Ces yeux, destinés à regarder le ciel et de grandes portions de la surface du globe, sont de différentes nuances dans leur iris. Ces couleurs sont l’orangé, le jaune, le vert, le bleu, le gris, le gris mêlé de blanc : elles sont plus foncées sur les filets qui, dans l'iris, se dirigent vers la prunelle comme des rayons vers un centre, el sur les espèces de flocons que l’on voit en- tre les filets, que sur les ramifications très-déliées qui réunissent ces filets et ces flocons. Cependant les cou- leurs les plus ordinaires de l'œil, ou plutôt de l'iris, sont, dans les zones tempérées, l'orangé et le bleu. Les iris que l’on croit noirs ne sont que d'un orangé foncé, ou d’un jaune mêlé de brun, et ils ne paraissent en- tièrement noirs que par l'opposition de leurs nuances avec le blanc de la cornée. On voit très-souvent, dans le même iris, des nuau- ces d'’orangé, de jaune, de gris et de bleu; mais alors c'est presque toujours le bleu qui domine, en régnant sur toute l'étendue des filets. Les yeux que l’on trouve les plus beaux, sont ceux dont les iris paraissent noirs ou bleus. Les yeux noirs ont plus de force et d'expression ; ils brillent d'un éclat plus égal : mais il y a plus de douceur et de finesse dans HOM 185 les bleus, parce qu’ils montrent plus de reflets variés et plus de jeu dans leur lumière. Les sourcils ajoutent à la vivacité de l'œil par le con- traste de leur couleur, et par les mouvements dont ils sont susceptibles et qui donnent à la physionomie un caractère si prononcé. Les muscles du front peuvent les élever, ou les froncer, et les abaisser en les rappro- chant l’un de l’autre. Les paupières garantissent les yeux : la supérieure se relève et s’abaisse. Le sommeil les ferme malgré la vo- lonté, en relàchant les muscles destinés à les ouvrir, et ce voile qu’il étend le rend encore plus profond, en empêchant une vive lumière de pénétrer dans l'œil, d'agir sur le nerf optique, et de provoquer ainsi le ré- veil et l’activité. Les cils qui garnissent les deux paupières, non-seu- lement en augmentent les effets salulaires, mais font paraître les yeux plus beaux et rendent le regard plus doux. Le front contribue le plus à la beauté du visage, lors- qu'il n'est ni trop rond, ni trop plat, ni trop étroit, ni trop court. Les cheveux qui entourent et l'embellis- sent, sont plus longs et plus touffus pendant la jeunesse qu’à Loute autre époque de la vie; ils tombent peu à peu. Ceux qui garnissent la partie la plus élevée de la tête tombent les premiers, et la laissent souvent toute nue : il est très-rare, cependant, qu’une femme de- vienne chauve. Mais, dans les deux sexes, les cheveux, à mesure qu'on avance en âge, ou par l'effet de gran- des maladies et de violents chagrins, se dessèchent, blanchissent par la pointe, deviennent ensuite blancs dans toute leur longueur, et se cassent aisément. Quoique le nez soit la portion la plus avancée et le trait le plus apparent du visage, on ne le remarque que lorsqu'il est difforme, très-grand ou presque nul. N’étant susceptible que de mouvements peu sensibles, il contribue à la beauté sans influer sur la physiono- mie, le véritable objet de notre attention, parce qu’elle est le signe de tout ce qui peut nous rebuter ou nous plaire. Il n’en est pas de même de la bouche : l'œil est en- trainé par une sorte de charme vers ces lèvres ver- meilles, relevées par la blancheur de lPémail des dents, mollement remuées pour peindre les plus faibles nuan- ces des plus douces affections, ou vivement agilées pour exprimer les sentiments les plus violents, et qui, recevant une sorte de vie particulière de la voix dont elles complètent l'organe, indiquent et font distinguer, par leurs inflexions et leurs divers mouvements, Lous les sons de la parole. La mâchoire inférieure, la seule mobile, a souvent un mouvement involontaire, non-seulement Gans les instants où l’âme s'’abandonre à une passion très-vive, mais encore dans ceux où l'ennui en émousse, pour ainsi dire, toutes les facultés, et la réduit à cette sorte d'inaction et de langueur qui se manifeste par des bâillements plus ou moins lents et plus ou moins pro- longés. Un désir ardent ou un vif regret, éprouvés subite- ment soulèvent les poumons, et occasionnent une in- spiration vive et prompte qui forme le soupir. Si ce 486 IH O M désir ou ce regrel ne cessent point, les soupirs se re- nouvellent ; la tristesse s'empare de l’âme; les yeux se gonflent, une humeur surabondante les couvre et les obscurcit; les larmes coulent : des inspirations plus fortes el plus rapprochées remplacent les soupirs par des sanglots qui, mêlés à des sons plaintifs, se chan- gent bientôt en gémissements, exprimés souvent avec assez de force pour devenir des cris. A ces tristes signes de la douleur du corps et de celle de l'âme, succèdent ceux du contentement et de la joie. Pendant le son entrecoupé que l’on appelle ris, le ven- tre s'élève et s’abaisse précipitamment; les coins de la bouche se rapprochent des joues, qui se gonflent et se resserrent, et des éclats de voix se succèdent. Si ce ris devient immodéré, les lèvres sont très-ouverles; mais, s'il se change en simple souris, les coins de la bouche se rapprochent, sans qu’elle s'ouvre, des joues qui se gonflent; et il suffit qu’alors la lèvre inférieure se re- plie et se presse contre celle de dessus, pour que cette expression de la bienveillance et de la satisfaction de- vienne le signe de la malignité, de Pironie et du mépris. Un instant de réflexion suffit pour arrêter ou chan- ger les mouvements du visage : mais la volonté n’a aucun empire sur la rougeur, qui dénote la honte, la colère, l’orgueil ou la joie; ni sur la pâleur, qui ac- compagne la crainte, l’effroi ou la tristesse. La couleur passagère du visage dépend d’un mouvement du sang produit malgré nous par le système nerveux, organe de nos sentiments intérieurs. Les grands peintres et les grands statuaires ont bien connu, et on a très-bien décrit, d’après eux, les diver- ses attitudes et les divers mouvements, plus ou moins involontaires, de la tête, des yeux, des sourcils, des paupières, des lèvres, des coins de la bouche et des muscles de la face, qui accompagnent les passions vives ou les sentiments profonds, comme la fureur, la colère, l'envie, la jalousie , la malice, la dérision , le mépris, l'effroi, l'horreur, la tristesse, la joie, l'affection et l’a- inour. Les parties de la tête qui influent le moins sur la phy- sionomie el sur l’air du visage, sont les oreilles, placées à côté de la face, et souvent cachées par les cheveux : elles n’ont ordinairement que de bien faibles mouve- ments, volontaires ou invoiontaires. 11 parait que , si les plus grandes et les mieux bordées ne sont pas re- gardées comme les plus jolies, ce sont celles qui enten- dent de plus loin et distinguent les sons avec le plus de facilité. Serait-ce cette considération qui aurait fait naître parmi plusieurs peuples à demi sauvages, plus intéressés que les peuples civilisés à entendre de loin, l'habitude, d’ailleurs bien bizarre, non-seulement de percer les oreilles, pour y suspendre des boucles, des anneaux, des diamants ou des pierres précieuses ; mais encore d’en élendre excessivement le lobe, en le per- çant et en y introduisant des morceaux de bois ou de métal remplacés successivement par des morceaux plus gros ? La variété el la bizarrerie des usages sont bien plus remarquables dans la manière de considérer ou d’ar- ranger la barbe, tantôt entièrement rasée, et tantôt conservée en partie ou maintenue avec soin dans toute HONM sa longueur; et les cheveux, que l’on a vus , suivant les temps el suivant les lieux, rasés er totalité ou cou- pés très-courts, conservés en couronne, attachés en queue, ou recouvrant toute la tête, se déployant dans toute leur étendue, tombant sur les épaules et descen- dant le long du dos, presque jusqu’à terre, tantôt re- levés avec soin, frisés avec art, bouclés avec profusion, teints en diverses couleurs, garnis d’essences et de par- fums, couverts de poudres blanches, noires ou rousses, et tantôt cédant la place à des masses artificielles de cheveux étrangers, aussi singulières par leurs formes que par leur volume. Si la tête de l'Homme est garnie de cheveux plus longs et plus touffus que la crinière de plusieurs ani- maux, à laquelle on a voulu les comparer, son corps est bien moins velu que celui des quadrupèdes vivipa- res, au moins dans l’étal de société ; et au lieu que sur ces quadrupèdes les poils du dos sont les plus longs et les plus serrés, ceux qui garnissent le dos de l'Homme sont ordinairement les plus clair-semés et les plus courts. Les femmes, les eunuques, les hommes dont le tempérament est faible, froid ou humide, ont la peau beaucoup moins garnie de poils. La poitrine est plus large dans l'Homme que dans les quadrupèdes. C’est sur cette poitrine plus élargie que sont situées les mamelles, toujours au nombre de deux. Celles de l’homme sont moins grosses et moins élevées que celles de la femme ; mais elles en diffèrent très-peu par l’organisation, et on a cité quelques exem- ples d’un véritable lait formé dans les mamelles d’hom- mes forts et encore jeunes. Les mains de l'Homme sont d’autant plus adroites et lui donnent un toucher d’autant plus parfait, que tous les doigts, excepté l’annulaire, sont très-mobiles, indépendamment les uns des autres, ce que l’on ne voit dans aucun mammifère, pas même dans les Singes. D'ailleurs le pouce est plus long à proportion que dans ces mêmes Singes, cependant si adroits. Les bras, auxquels tiennent ces mains, sont attachés à de larges omoplates et maintenus par de fortes cla- vicules; et voilà pourquoi l'Homme peut porter de si grands fardeaux sur le haut des épaules. Ces bras et ces mains concourent beaucoup, par la gesticulation, à l'expression des différentes affections de l’âme. Dans la joie , ils sont agités par des mouve- ments rapides et variés; ils sont pendants dans la tris- tesse. On les élève vers le ciel dans les vœux, la prière, et l'espérance qui la suit. On les ouvre ou les étend pour recevoir, embrasser el saisir les objets désirés. On les avance avec précipilation comme pour repousser ce qui nous inspire de la crainte, de la haine ou de l'horreur. Le pied de l'Homme est très-différent de celui des Singes, qui est une véritable main. La jambe porte per- pendiculairement sur cette base, plus large à propor- tion que la main de derrière du Singe. Le talon, renflé par-dessous, augmente la largeur de la base et la sûreté de la station. Les doigts, assez courts, ne peu- vent presque pas se plier; le pouce, plus long et plus gros que les autres, ne peut pas leur être opposé pour saisir les objets. Le pied ne peut donc ni prendre, ni HOM retenir ; il ne peut que supporter le corps. L'Homme est le seul qui ait en mème temps deux véritables pieds et deux véritables mains, et dans son organisation tout démontre que sa station naturelle est la station verti- cale. Les muscles qui étendent la jambe et la cuisse, et les retiennent dans l’état d'extension, sont plus grands, plus forts, et produisent ce volume du mollet et cette grosseur des fesses qu’on ne voit pas dans les autres mammifères. Les muscles fléchisseurs de la jambe sont attachés assez haul pour ne pas empêcher l'extension complète du genou. Le bassin, plus large, écarte les cuisses, les jambes et les pieds, et donne au corps proprement dit une base plus étendue et plus propre à maintenir l’équilibre. La conformation des fémurs donne encore plus d’écartement aux jambes el aux pieds, et plus de largeur à la base du corps. Lorsque le jeune homme, en jouant, veut marcher sur ses mains et sur ses pieds, il éprouve beaucoup de peine : ses pieds courts el peu flexibles, el ses cuisses très-longues, le contraignent à rapprocher ses genoux de la terre; ses épaules écartées, et ses bras trop séparés, soutien- nent faiblement le devant de son corps. D'ailleurs le muscle que l’on nomme grand dentelé, et qui suspend, pour ainsi dire, le tronc des quadru- pèdes, est plus petit dans l'Homme que dans ces Mam- mifères. La tête de l'Homme est plus pesante à propor- tion que celle des quadrupèdes, non-seulement à cause de l'étendue du cerveau, mais encore parce que les ca- vités des os sont plus pelites; il n'a, pour la soutenir, ni ligament cervical, ni vertèbres conformées de ma- nière à la retenir et à l'empêcher de se fléchir en avant; et voilà pourquoi celui qui essaye de marcher sur ses quatre extrémités, a beaucoup de peine à maintenir sa tête même dans la ligne de l’épine du dos : ses yeux sont dirigés vers la terre, et il ne peut voir devant lui. De plus, les artères qui vont au cerveau ne se divi- sant point comme dans plusieurs quadrupèdes, le sang s’y porterait avec tant d’affluence pendant des mouve- ments exécutés dans une position horizontale. que l’en- gorgement du cerveau et l’apoplexie en seraient (rès- souvent le résultat. Par une suite de la situation verticale de l'Homme, le cœur n’est pas posé sur le sternum, comme dans les qua- drupèdes vivipares; mais il repose sur le diaphragme, et comme ce diaphragme est un des centres d'action du système nerveux, les nerfs de l'Homme doivent par- liciper davantage des mouvements du cœur, les modi- fier avec plus de force ; el cette double influence expli- querait seule la nature et la vivacité de la sensibilité humaine. L’estomac, les intestins, ce qu’on appelle le tube ali- mentaire de l'Homme, ont, dans leur conformation, beaucoup de rapports avec ceux des animaux carnas- siers et avec ceux des herbivores. Pouvant, d'après celte organisation, se nourrir de substances animales comme de végétaux, quelle facilité de plus a l'Homme pour se soustraire à l'influence des climats et vivre dans les pays les plus différents les uns des autres! Et si, pour continuer de montrer les caractères dis- tinctifs de l'Homme, pour avoir une idée moins incom- plète de son organisation intérieure , nous portons les HONM 487 yeux sur cette charpente osseuse qui soutient, main- tient et défend les organes de sa circulation, de sa nu- trition, de ses mouvements et de ses sensations , nous compterons trente-deux vertèbres dans sa colonne épi- nière , sept vertèbres cervicales, douze dorsales, cinq lombaires, cinq sacrées et trois coccygiennes : leurs noms indiquent leur position particulière. Douze côtes, de chaque côté, défendent la poitrine : des douze paires qu'elles forment, les sept supérieures, auxquelles le nom de véritables côtes a été donné, s’at- tachent au sternum, qu’elles maintiennent et fortifient par des portions cartilagineuses ; les cinq paires sui- vantes sont nommées fausses côtes. Huit os composent la boîte osseuse qui renferme le cerveau : l’occipito-basilaire , qui est à la base de la tête ou à l’occiput, deux temporaux, deux pariétaux qui les surmontent, le frontal, l’ethmoïde et le sphé- noïdal. La face en présente quatorze : deux maxillaires su- périeurs, dont chacun est réuni à un os jugal par une arcade appelée zygomatique ; deux palatins, situés en arrière du palais; deux naseaux ; deux cornets du nez; un vomer, qui sépare les narines ; un lacrymal au côté interne de l'orbite de chaque @il , et l’os unique, qui compose la mâchoire inférieure. Au bout de l’arête saillante qui relève et consolide l’'omoplate, on voit l'acromion, espèce de tubérosité osseuse à laquelle s'attache la clavicule, et au-dessous de son articulation on remarque une pointe appelée bec coracotde. Dans lavant-bras, le radius s'articule avec l’humérus ou l'os unique du bras proprement dit, de manière à pouvoir tourner autour du cubitus. Le carpe à huit os, disposés sur deux rangs, chacun de quatre pièces, et on n’en compte que sept au {arse. Lorsque toute la charpente osseuse et tous les orga- nes de l'Homme sont entièrement développés, lorsqu'il a acquis toute la grandeur à laquelle il doit atteindre, il est rare que sa hauteur surpasse deux mètres, ou soit au-dessous de seize décimètres. Cette hauteur ne varie donc communément que dans le rapport de quatre à cinq. Les femmes, en général, ont un décimètre ou en- viron de moins que les hommes. Mais, dans les différentes parties de cette grandeur moyenne, qui présente à peu près dix-sept ou dix-huit décimètres, quelles sont les proportions que le senti- ment et le goût ont fait regarder comme les plus belles par les peuples qui ont porté l’art statuaire au plus haut degré ? On divise la hauteur totale en dix parties égales, auxquelles les artistes ont donné le nom de face, parce que la face humaine a été leur module. Chacune de ces faces a été ensuile partagée en trois. La première par- tie de la première face, ou le trentième de la hauteur totale, commence à la naissance des cheveux et finit à celle du nez; le nez fait la seconde partie de la face, et la troisième s'étend depuis le dessous du nez jusques au-dessous du menton. On compte un tiers de face depuis la naissance des cheveux jusques au sommet de la tête; et, par consé- quent, depuis le sommet de la Lète jusques au-dessous 488 ÉHONM du menton, il doit y avoir une face et un tiers, ou qua- tre trentièmes de la hauteur totale. On veut deux tiers de face entre la fossette des ela- vicules et le dessous du menton : d’où il résulte que, depuis cette fossette des clavicules jusques au sommet de la tête, on doit trouver deux faces ou le cinquième de la hauteur totale. La troisième face va depuis la fossette des clavicules jusques au-dessous des mamelles ; la quatrième, depuis les mamelles jusques au nombril; et la cinquième de- puis le nombril jusques à la bifurcation du tronc, où finit la première moitié de la hauteur totale. Il doit y avoir deux faces dans la longueur de la cuisse, une demi-face dans celle du genou, deux faces dans la longueur de la jambe, jusques au cou-de-pied ; et une demi-face comprise entre ce cou et la plante du pied complète les dix faces de la hauteur. Pour les Hommes d'une taille très- haute on ajoute une demi-face entre les mamelles et la bifurcation du tronc, de manière que la moitié de la hauteur totale se trouve alors un quart de face au-dessus de cette bifurcation. La distance entre les extrémités des deux plus grands doigts, lorsque les bras et les mains sont étendus sur une ligne horizontale, doit être égale à la hauteur to- tale du corps. On demande une face depuis la fossette de la clavicule jusques à l'articulation du bras, deux entre cette articulation et le coude, et deux depuis le coude jusques à la naissance du petit doigt. La main a une face de longueur, le pouce un tiers de face, et le dessous du pied un sixième de la hauteur totale. C’est cette dernière proportion d’un à six, qui donne à la station de l'Homme l'équilibre et la stabilité néces- saires. Dans l'enfance, les parties supérieures du corps sont plus longues à proportion qu'après l'adolescence. Dans les femmes, la partie antérieure de la poitrine est plus élevée, et il y a plus de largeur dans les os des han- ches, ainsi que dans les autres os qui s'y réunissent pour former la capacité du bassin. Quelque faible et quelque délicat que paraisse l'Homme lorsqu'on le compare à un grand nombre d'animaux mammifères, il est peut-être aussi fort ou plus fort, à proportion de son volume, que les animaux les plus vigoureux, au moins si on ne confond pas avec la force réelle de ces animaux les effets des dents, des griffes, des cornes el des autres armes que la nature leur a données. Il peut se charger de poids énormes : on a écrit qu'à Constantinople les porte-faix portaient ordi- nairement des fardeaux pesant plus de quatre cent cinquante kilogrammes. On connait l'espèce de har- nois que M. Desaguliers avait imaginé, el par le moyen duquel différents poids étaient distribués sur les diver- ses parties du corps, de manière qu’un Homme pouvait porter jusqu’à mille kilogrammes. Les Hommes exercés à la course devancent des Che- vaux, ou soutiennent cet exercice pendant plus de Lemps que ces animaux. Un Homme, accoutumé à mar- cher, peut faire chaque jour plus de chemin qu’un Che- val, et même continuer sa route lorsque le Gheval est harassé au point de ne pouvoir plus aller. Les coureurs HOM de profession de la Perse faisaient plus de trente lieues en quatorze heures. On a assuré que des Africains de- vançaient des Lions à la course. Des sauvages de l’'Amé- rique septentrionale poursuivent les Cerfs que l’on a nommés Orignaux, avec Lant de vitesse, qu'ils les las- sent et les atteignent. Ils ont fait à pied, et au milieu de montagnes escarpées où il n'y avait aucun sentier tracé, des voyages de mille et de douze cents lieues en moins de deux mois, et même de six semaines. La femme a bien moins de force, de même que la nature lui à donné une taille moins haute. Elle a d’ail- leurs, et par exemple dans la race européenne, la tête petite, des cheveux longs, fins et flexibles, des traits délicats; des yeux brillants de vivacité, et cependant le regard (rès-doux; la bouche pleine de charmes, les lèvres vermeilles, les dents semblables à deux rangs de perles de l'Orient; la peau très-blanche, satinée, et pour ainsi dire à demi transparente ; la blancheur des joues relevée par des teintes du plus beau rose; la voix haute, douce , argentine, mélodieuse, accentuée de la manière la plus expressive par toutes les nuances des sentiments les plus tendres, et modulée par les concep- tions les plus délicates de l'esprit le plus prompt, le plus pénétrant et le plus délié; une chair mollement élastique, les épaules minces, les formes arrondies avec grâce, le sein élevé; des cuisses un peu grosses, pour mieux soutenir des hanches plus larges; les mouve- ments les plus légers, la démarche la plus élégante. Mais si, au lieu d'examiner ces attributs extérieurs de l’homme et de la femme, nous voulions juger des facultés que la nature leur à départies, pénétrer jus- qu’à celte émanation pour ainsi dire céleste qui leur a été accordée, jusqu’à ce caractère auguste qui leur a été donné, jusqu’à cette intelligence merveilleuse qui les a faits rois de la terre, et que nous portions nos regards sur l’organisation du cerveau que l’on a con- sidéré comme le principal siége de cette intelligence, nous verrons que non-seulement le cerveau de l'Homme est plus grand à proportion que celui des Mammifères les plus favorisés, ainsi que nous l'avons déjà dit, mais encore qu'il est remarquable par les replis de ses hé- misphères. La partie postérieure de ce cerveau, orga- nisé ainsi de manière à recevoir et à produire un plus grand nombre d'effets plus variés, s'étend en arrière afin de recouvrir le cervelet. Son volume est d’ail- leurs beaucoup plus grand, à proportion du volume des nerfs qui en sortent, que dans les Mammifères ; et ainsi l'organe où aboutissent toutes les sensations, où arrivent les impressions extérieures, où se font sentir les ébranlements intérieurs, où ces ébranlements, ces impressions, ces sensations doivent être distingués par l'attention, comparés par la réflexion, relenus par la mémoire, présente dans ses dimensions relatives, comme dans ses dimensions absolues et dans sa composition, une nouvelle supériorité. C’est par cinq organes différents que les impressions des objets extérieurs parviennent à ce cerveau si favo- rablement étendu et composé. C’est dans ces organes que résident les sens extérieurs, la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher. Pour comparer convenablement la force de ces sens avec celle des sens des animaux et HOM particulièrement des Mammifères, il ne faut pas pren- dre pour objet de son examen l'Homme tel que la so- ciété le présente , tel qu’il a été modifié dans presque tous ses attributs, par les résultats de ses diverses asso- ciations ; il faut considérer les sens de l'Homme encore très-rapproché de l’état sauvage, el que les usages, les arts et les ressources de la civilisation n’ont pas dis- pensé d'exercer ses organes dans toutes leurs facultés. Nous trouvons ces Hommes encore à demi sauvages dans les bois, les savanes, les steppes, les déserts de plusieurs contrées, et particulièrement des deux Amé- riques, celle du Nord et celle du Sud. Quelle énorme différence entre la distance immense à laquelle le demi- sauvage voit et distingue les objets qu’il recherche, et la distance si courte à laquelle l’'Européen, par exem- ple, peut reconnaître les objets avec lesquels il est le plus familiarisé! L’éloignement qui empêche l’Euro- péen d'entendre des sons déterminés. est aussi bien in- férieur à celui qui n’empêche pas le demi-sauvage de reconnaître ces mêmes sons ; et l’on ne peut pas douter que l’odorat de ce demi-sauvage ne soit aussi très-supé- rieur, par son intensité et par sa portée, à celui de l'Homme civilisé. Mais ce que la vue, l’ouïe et l’odorat ont perdu en portée et en intensité pour l'Homme de la société, est compensé, au moins en grande partie, par ce qu’ils ont gasné en délicatesse. Ces nuances si fines des formes et des couleurs que les personnes fa- miliarisées avec les chefs-d’'œuvres de la peinture re- marquent si facilement dans un tableau; celte variété, pour ainsi dire infinie, de tons et d'expressions, qu’une oreille exercée distingue dans un morceau de musique, avec quelque rapidité qu’il soit exécuté, échapperaient presque toutes au demi-sauvage, puisqu'elles ne peu- vent pas être saisies par les habitants des contrées les plus civilisées que leurs habitudes ont rendus étran- sers aux arts. On peut faire des rapprochements analogues relati- vement à l’odorat, et au goût, qui n’est en quelque sorte qu'une extension de l'odorat. Quant au toucher. non-seulement il a gagné par la civilisation , mais ce sens de l'intelligence n’a rien perdu. La justesse primitive de son organe, dépend en grande parlie de la flexibilité des doigts et de la nudité de la peau, qui n'est recouverte par aucune écaille, par aueune substance dure et insensible; elle s’est augmentée par l'exercice de ces doigts et par la plus grande souplesse d’une peau devenue plus fine et plus délicate. El combien ce perfectionnement d’un sens dont les modifications rectifient les impressions des autres sens, a contribué aux progrès de l'esprit et au développement des facultés de l’âme : lant est grande l'influence qu’exercent l’une sur l’autre, les deux sub- stances de l'Homme, l'âme et le corps! La première, inétendue, simple, immatérielle, indivisible, immor- telle, se manifeste à nous par la pensée; et cette pensée, qui est notre véritable existence, notre exis- tence intime, notre existence libre et indépendante, notre existence illimitée, et par laquelle notre âme s’unit à tous les objets qui lui plaisent, sans être ar- rêlée ni par l’espace, ni par le temps, ni par la nature d'aucun de ces objets, se diversifie et se modifie en HON 489 trois facultés principales. la mémoire, l'imagination et la comparaison ou le jugement. Ces facultés se déve- loppent presque toujours dans l’ordre où nous venons de les nommer. Pendant l'enfance. c’est la mémoire qui est la plus exercée; el voilà pourquoi, dans un sys- tème d'instruction bien combiné, il faut présenter à l'enfance le plus d'objets possible et l’occuper du plus grand nombre de faits qu'on puisse offrir à son atten- tion. C’est après la puberté que la force des sens et la vivacité du sentiment ailument dans l'âme le feu de l'imagination ; et c’est dans l’âge mûr que l'âme, plus exercée à comparer, a, dans toute sa plénitude, la fa- culté de juger et de connaître. Sous ce triple point de vue, on voit aisément tous les rapports qu’on pourrait trouver entre l'Homme et les animaux les plus intelli- gents. D’après la puissance de l’âme sur le corps, et l’ac- tion qu'exerce sur l’âme la substance mattrielle de notre être, il n’est pas surprenant que, lorsque l'âme se livre à une méditation profonde, le cerveau, forte- ment exercé, éprouve une sorte de tension particulière et spasmodique, une activité supérieure et pour ainsi dire exclusive, pendant laquelle les autres organes suspendent une partie de leurs mouvements. Les sens s’'émoussent momentanément : l'œil cesse de voir; l’o- reille cesse d'entendre; les communications des objets extérieurs avec l’àâme sont interrompues. Cet isolement de l'âme, cet état de contemplation, cette considération unique de quelques objets que sa mémoire lui retrace, porte le nom d'exlase, et serait une folie des plus funestes, si l'âme, trop faible, ne pouvait faire cesser cette extase, maîtriser ses opérations, commander au cerveau, rendre aux sens toute leur action, et rétablir entre tous les organes toutes les communications ordi- naires. Mais, avant que l'intelligence n'ait acquis son empire, ou lorsque l'âme n’use pas de sa volonté, quelle est Ja nature de cette force qu’on à nommée instinct, qui en- traine les lèvres de l'enfant nouveau-né vers la ma- melle qui doit le nourrir, et qui imprime à l'Homme tant de mouvements imprévus ou involontaires ? C’est cette force qui pénètre tous les corps de la nature, qui les régit en raison de leurs masses, qui diminue à me- sure que la distance augmente ; qui, dans les très-peti- tes distances, change avec les figures des molécules, parce que ces figures en facilitent on empêchent les rapprochements complets; qui favorise ou combat l’ac- tion des masses; qui, dans les corps organisés, vivants et sensibles, se combine avec les résultats de la sensi- bililé, acquiert par celle réunion une sorte de nature nouvelle, agit avec une bien plus grande intensité, et produit des effets d'autant plus marqués, d'autant plus réguliers, d'autant plus constants, que la pensée est plus faible, et que l’âme, moins attentive ou prévenue dans sa réflexion par un événement soudain et inat- tendu, n’oppose à cette force qu'une volonté moins énergique. Voilà pourquoi, dans l'Homme comme dans les ani- maux, l'instinct est d'autant plus faible que l’intelli- gence est plus grande. C'est cette intelligence qui, réunie au sentiment , a 490 HOM produit toutes les langues. La nature avait donné à l'Homme l'organe de la voix : l’art lui a donné la pa- role et le langage. Mais qu’on ne croie pas que la pre- mière langue ail présenté toutes les combinaisons, toutes les finesses, toute la richesse des langues mo- dernes. de la grecque ou de la latine. C’est de ces lan- gues composées, c’est de ces admirables instruments du génie, de l'imagination, de la raison et des sciences, que l’on aurait eu le droit de dire que, pour les créer, les proposer, les faire adopter, il aurait fallu le secours d'une premiére langue, aussi riche, aussi habilement construite. Ce n’est pas ainsi que le premier langage a été formé; l’art de la parole ne s’est développé que successivement et avec une très-grande lenteur. Il y a aussi loin de la première langue à celles d'Homère, de Virgile et de Racine, que d'une hutle grossière, une simple cabane, aux chefs - d'œuvre de l'architecture grecque. Comment donc peut-on supposer que se sont faits les premiers développements du langage, que se sont produits les premiers éléments de l’art de la parole? Le (emps ni les circonstances n’ont pas manqué à ces développements successifs. Le long séjour des en- fants auprès de leur mère, le long besoin qu’ils ont de sa Lendresse, de son dévouement, de ses soins, de la présence de leur père, de sa force tutélaire, de son cou- rage protecteur, produisent la famille, dans le sein de laquelle se forment des familles plus jeunes, liées avec l’ancienne par l'habitude, l'affection , les secours mu- tuels, les jouissances communes; et bientôt existe une petite tribu, qui, pour sa sûrelé, ses aliments, son ha- bitation, ses plaisirs, toutes les relations qui s’établis- sent entre les membres qui la composent, ne peut se passer d'ajouter au langage imparfait déjà né entre le père et la mère, entre le père, la mère et les enfants : et combien la naissance el l’accroissement de ce pre- mier langage ont été aidés par l'expression du regard, de la physionomie. de l'attitude, des gestes, de toute la pantomime! Les premiers éléments de ce langage encore si borné ont dû être les sons qui, par une suite de la composition de l'organe vocal et de ses rapports avec tous les autres organes, expriment, et souvent malgré nous, nos di- verses sensations tant internes qu’externes. Ces sons, que la nature a donnés à l'Homme, sont, par exemple, les voix, les accents, les cris du besoin, du plaisir, de la douleur, du désir, de la répugnance, de l’effroi. Ces voix sont les voyelles primitives, qui se retrouvent et doivent se retrouver presque toutes dans toutes les lan- gues du monde. À mesure que, pour communiquer des sensalions plus variées et des idées plus nombreuses, on a besoin d’un plus grand nombre de signes ; on a recours à de nouveaux sons. On les préfère, ces sons, aux différentes nuances de la pantomime, non-seulement parce qu'ils sont plus nombreux, mais encore parce qu’on les dis- tingue à de grandes distances, sans que l’interposition d'aucun objet puisse les voiler el arrêter leur transmis- sion, et pendant les ténèbres de la nuit, comme au mi- lieu de la plus vive lumière du jour. On emploie les sept consonnes qu’on a nommées primitives et dont HOM nous avons déjà parlé; on les réunit aux voyelles déjà employées; et de leurs combinaisons, dont le calcul peut facilement démontrer le grand nombre, naissent une grande quantité de syllabes. On accouple ces syl- labes ; on les ajoute les unes aux autres, deux à deux, trois à trois, quatre à quatre , etc. ; et l’on a des mots pour exprimer les sensations et représenter les idées. Ces mots ne sont employés d'abord que pour désigner l'existence des objets : bientôt d’autres mots indiquent successivement les manières d’être qui frappent dans ces objets, les effets qu'ils produisent et ceux qu’ils su- bissent. De nouveaux mots marquent el appliquent à l'existence de ces objets, de leurs modifications, de leurs produits et des résultats de l’action exercée sur ces mêmes objets, les idées du passé que la mémoire rappelle, du présent que l’on sent, et de l'avenir dans lequel on place les sujets de ses désirs ou de ses craintes. À mesure que les idées se fécondent et se multiplient, la diversité des objets de la pensée, de leurs modifica- tions, de leur action, de leur sujétion, et de leurs ma- nières d’être ou d'agir, considérées dans le passé, le présent et le futur, exige de nouveaux mots. La mé- moire, cependant, pourrait se refuser à les retenir. On n’en augmente le nombre que le moins possible; on les lie par des analogies, afin qu'on les rappelle plus aisé- ment. On fait plus; on emploie les mots déjà connus, et on se contente de marquer successivement, par des syllabes ajoutées au commencement ou à la fin de ces mots avec lesquels on est déjà familier, les temps, les nuances et les conditions du passé et de l’avenir, les rapports des objets ou des substantifs qui les repré- sentent, avec les qualités qu'ils peuvent offrir ou avec les adjectifs qui désignent ces qualités, les nuances de l’action de ces objets ou de celles dont ils sont les sujets. Par cet admirable procédé on peut réserver les mots nouveaux qu’on est obligé de créer, pour marquer plus fortement les diverses liaisons des idées. Toutes les pen- sées, tous leurs degrés, tous leurs rapports, sont expri- més dans un ordre déterminé ; les règles sont établies; les diverses syntaxes existent : le génie des langues se montre comme le résultat de toutes les circonstances qui ont pu influer sur les sensations, les idées, la mé- moire, l'imagination et la réflexion de la tribu ou du peuple qui, en faisant passer avec plus ou moins de lenteur le langage par tous les degrés de l’accroisse- ment, l’a créé, étendu, enrichi et régularisé. Mais, parmi toutes les affections qui, au milieu de la jeune famille, font naître le premier langage, nous de- vons principalement compter la plus vive, la plus im- périeuse, l'amour, qui réunit l'Homme à sa compagne, confond tous leurs sentiments, toutes leurs pensées, toutes leurs volontés, et ne fait qu'un seul être de deux. Aucune des passions qui peuvent régner sur l'Homme r'exige autant de signes différents, parce qu'aucune ne se compose d'autant de nuances de sentiments di- vers; aucune n’imprime à la voix, dont les modifica- tions forment le langage, autant de variété dans les accents; et c’est par une influence semblable de l’a- mour sur l'organe de la voix des Oiseaux, que dans la plus riante des saisons, les Oiseaux chanteurs font ré- HON sonner les bocages de leurs chants si mélodieux, pen- dant qu’auprès de leurs compagnes ils préparent le nid qui doit recevoir le fruit de leur union, ou qu’ils cher- chent à charmer sa peine pendant qu’elle couve avec assiduité les œufs qu’elle a pondus. A mesure que le langage, cel ouvrage du sentiment et de la pensée, se forme et se perfectionne, nos idées deviennent plus précises, plus claires, plus fortes. Nous les examinons avec plus de facilité, parce que nous les comparons en quelque sorte dans leurs signes qui en sont des copies nettement circonscriles. Nous conser- vons plus longtemps les résultats de ces comparaisons, parce que nous en melltons aisément les signes en ré- serve dans notre mémoire; et, par cette transposition des copies à la place des images des objets tracés dans notre entendement, nous opérons sur nos idées avec le même avantage que les algébristes retirent des lettres de l'alphabet substituées momentanément aux quantités dont ils veulent trouver les rapports. D'ailleurs, par le moyen du langage, la pensée d’un individu se féconde par celles de tous les individus aux- quels le langage la communique. Elle ne revient à celui qui l’a émise, que combinée avec toutes les pensées plus ou moins analogues qu’elle a trouvées, pour ainsi dire, dans l'intelligence de tous ceux à qui le langage l’a adressée. Quelle grande et mutuelle influence! Quel accroissement de toutes les facultés de l'esprit! Le sentiment s’anime aussi par la communication que le langage établit avec tous ceux qui peuvent en être l’objet, et par la vive réaction de l'affection rela- tive qu’il fait naîlre avec d'autant plus de force qu’il est exprimé par un langage bien différent d’une simple pantomime, et propre à montrer toule sa nature, tous ses degrés, toute sa violence, dans le passé, dans le pré- sent et dans l'avenir. Mais, par une trop grande extension de tous ces ef- fets, leur résultat peut devenir bien funeste. Les facul- tés de l'âme peuvent s’exalter, et agir assez fortement sur des organes {rop faibles ou altérés dans leur con- formation, pour déranger le siége des idées, troubler l'entendement , interrompre la mémoire, détruire les images des rapports réels qui lient les objets, y substi- tuer de fausses analogies, abandonner l'esprit à toutes les illusions, à toutes les chimères, et produire les vi- sions. les manies, les aberrations, la démence, la folie et toutes les maladies mentales qui dégradent l'intelli- gence de l'Homme au-dessous de l'instinct de la brute. Et qu’il s'en faut que ce revers déplorable, cet abais- sement, cette chute terrible soient les seuls maux aux- quels l'Homme est condamné! Non-seulement il n’est pas à l'abri des maux physiques qui pèsent sur les ani- maux; mais encore par combien de maladies dépen- dantes de sa nature particulière ne peut-il pas être ac- cablé! et que la douleur lui fait payer cher ses superbes prérogatives ! Indépendamment de ces dangers, qui se renouvel- lent si souvent et auxquels l'Homme à tant de peine à échapper, il porte en lui-même le principe de sa des- truction. Non-seulement les objets avec lesquels il com- munique, l’attaquent à l'extérieur; mais encore il est sans cesse soumis à une altération intérieure plus ou HONM 491 moins lente, ou plus ou moins rapide. I partage le sort de tous les êtres organisés, et pour être à la tête de tous ces êtres vivants, il n’en subit pas moins leur con- dition commune. On peut dire en quelque sorte qu’au- cun corps organisé n'est un seul instant stationnaire : la force vitale qui l'anime, commence de l’user dès le moment où elle cesse de l’accroître. La vie peut être représentée par une courbe qui monte et descend, et dont le sommet n’est qu'un point indivisible. Dès que l'Homme est arrivé à ce point de perfection, il com- mence à déchoir. La force interne qui a développé tous ses organes, commence à agir contre elle-même. Il se passe souvent plusieurs années avant que le dépé- rissement ne soit sensible; mais le changement n’en est pas moins commencé; mais l'Homme n'en est pas moins sur la pente du chemin de la vie. Le corps, ayant acquis Loute son étendue en hauteur et en largeur, augmente en épaisseur, la seule dimen- sion vers laquelle puissent se porter les forces nutri- tives qui ont atteint les limites des deux premières. Le premier degré de celte augmentation est aussi la pre- mière nuance de son dépérissement, parce que cette nouvelle action des substances nutritives n’augmente l'activité d'aucun organe, et ne fait qu’ajouter au corps, par l’accumulation d’une matière surabondante, un volume et un poids inutiles et bientôt dangereux. Cette substance superflue forme la graisse qui remplit les cavités du tissu cellulaire. Le corps a moins de légè- reté; les facultés physiques diminuent; les membres, devenus plus lourds, n’exécutent plus que des mouve- ments moins parfaits. Les sues nourriciers, continuant d'arriver dans les os qui ont pris toute leur extension en longueur et en largeur, ne servent plus qu’à aug- menter la masse de ces parties solides. Les membranes deviennent cartilagineuses; les cartilages deviennent osseux; les fibres se durcissent;les vaisseaux s’obstruent; la peau se dessèche ; les rides se forment; les cheveux blanchissent ; les dents tombent ; les màchoires se rap- prochent ; les yeux s’enfoncent; le visage se déforme; le dos se courbe, et le corps s'incline vers la terre qui doit le recevoir dans son sein. Cette dégradation s'opère par une longue suite de nuances presque innombrables et par conséquent très- faibles ; son cours est quelquefois suspendu par d’heu- reuses circonstances, par les secours de l’art et par les conseils plus sûrs d’une sagesse prévoyante. Mais cette interruption cesse, et la dégradation continue de s’ac- célérer avec plus ou moins de régularité. Souvent on la remarque dès l’âge de quarante ans : ses degrés sont assez lents jusques à soixante; sa marche devient en- suite plus rapide. La caducité commence vers soixante- dix ans; la décrépilude la suit : le corps s’affaisse ; les forces des muscles ne sont plus proportionnées les unes aux autres ; la tête chancelle; la main tremble; les jam- bes plient sous le poids qu’elles doivent supporter ; les nerfs perdent leur sensibilité ; les sens s’affaiblissent ; toutes les parties se resserrent; la circulation des fluides est gênée, la transpiration diminue; les sécrétions s’al- térent, la digestion se ralentit ; les sucs nourriciers sont moins abondants; les portions du corps, devenues trop solides, ne reçoivent plus ces sucs réparateurs, cessent #92 HOM de se nourrir et de vivre; le corps meurt par parties ; le mouvement diminue; la vie va s’éteindre, et ordi- nairement la mort termine cetfe longue et triste vieil- lesse, avant l’âge de quatre-vingt-dix ou au moins de cent ans. Mais la somme des dangers qui menacent la vie, ou, pour mieux dire, l’action des causes qui tendent à l’al- térer el à Panéantir, n’est pas répartie également sur chacune des années qui la composent; les divers âges n’y sont pas également exposés ; et si, par le moyen des observations recueillies avec soin et des tables de mor- {alité construites avec habileté, on veut savoir dans quelle proportion ces causes de destruction sont distri- buées dans les différents âges, on trouvera que, par exemple, dans une contrée tempérée et dans un pays civilisé, tel que la France, sur un million d'enfants qui viennent au monde, il n’en reste que 767,525 au bout d'un an, 555,486 au bout de dix ans, 502.216 au bout de vingt, 458,185 au bout de trente, 569,404 au bout de quarante, 297,070 au bout de cinquante, 215,567 au bout de soixante, 117,656 au bout de soixante-dix, 54,705 au bout de quatre-vingts, et 15,175 au bout de quatre-vingt-quatre ans. Nous allons cesser de nous occuper de l'individu, pour essayer de présenter le tableau de l'espèce; mais auparavant, et pour tàcher d'achever le portrait de PHomme, montrons sous de nouveaux points de vue quelques-uns des traits qu’il offre dans ses quatre âges, et plaçons ici une partie de l’esquisse publiée, il y a déjà bien des années, dans la Poétique de la musique, par l’auteur de cet article, le comte de Lacépède. « L'enfance, y disait-il, ne peut avoir aucun sentiment profond, aucune affection assez marquée pour consti- tuer une passion; elle est trop molle pour conserver les empreintes qu’elle peut recevoir. Les affections du jeune enfant ne doivent dépendre que de ce qui se présente à lui; elles doivent ne découler que d’impressions qu’il reçoit . elles doivent donc être aussi passagères que les objets extérieurs sont mobiles pour lui. Et comment ces objets ne le seraient-ils pas pour un petit être qui à chaque instant change de place ou d’attitude, s’appro- che ou s'éloigne de ce qui l'entoure, et fait ainsi varier etse mouvoir relativement à lui tout ce qui l'environne? Ses sentiments doivent être aussi fugitifs et aussi in- constants que sa course est incertaine, que sa démarche est vacillante, que ses gestes sont peu décidés. Il doit se porler avec promptitude vers tout ce qui s’offre à lui, parce que tout doit remuer avec force ce qui n’est jamais ému vivement par un sentiment durable; tout agite aisément ce qui par lui-même n’a aucun mouve- ment déterminé : tout trouve aisément une place dans ce qui est encore presque entièrement vide d’impres- sions et d'images... Cependant l'enfant peut être rempli d’agréments, de grâces et de charmes, si une éducation mal entendue n’a pas contraint ses mouvements; si la simple nature a développé librement ses membres; s’il a pu en faire usage pour tous les exercices qui conviennent à cet âge tendre, mais ami de l'agitation et du changement dans tous les genres. Les proportions les plus agréables, c’est-à-dire les plus naturelles, règnent dans ses mem- HONM bres ; il n'a pas encore appris à les (enir repliés par convenance, à les roidir par bon air, à leur donner des attitudes bizarres par convention; les travaux ne les ont pas encore viciés, déformés et altérés; sa main n’a pas encore manié des instruments pesants ; son dos n'a pas été courbé sur une charrue ou sur un atelier; ses cheveux flottent au gré du vent et de la belle nature ; sa peau n’a pas été ternie par un soleil ardent, ou ger- cée par le froid; la tempête n’a pas encore fondu sur sa tête : il ne voit la vie qui se présente à lui que comme une route semée de fleurs ; il ne prévoit aucun des dan- gers et des malheurs qui l’attendent; le chagrin n'a pas ridé son front et effacé la noblesse de ses traits : l’on y distingue encore la première origine du roi de la nature ; la défiance n’a pas rendu sa démarche ar:- rêlée el suspendue, son regard inquiet, son coup d'œil fixe et sinistre; son esprit, dégagé de préjugés et de soucis, ne lie que des idées agréables , n’enfante que des images gracieuses. Si quelques peines légères vien- nent troubler les beaux jours qui sont tissus pour lui, elles ne laissent aucun souvenir; elles se dissipent ra- pidement avec les objets qui les ont fait naître. Que lui manque-t-il pour offrir l’image la plus fidèle des grâces, de la gaieté, de l’agrément, des charmes et de la gen- tillesse ?...….. Malgré la légèreté des affections de l'enfance et la mobilité qui lui est si naturelle, qui est même néces- saire au développement de ses organes et des facultés de son espril, et sans laquelle elle passerait à la jeu- nesse sans idées et sans connaissances, il est des senti- ments qu’elle éprouve constamment et qui, s’ils ne sont pas bien profonds, compensent, par leur sorte de durée, ce qui peut manquer à leur vivacité. Telle est la tendresse qu’ils ressentent pour ceux dont ils ont reçu le jour, pour celle qui les a nourris, pour ceux qu’ils voient souvent et qui leur témoignent de l’empresse- ment, pour ceux qui les élèvent et qui mêlent un attache- ment assidu, un intérêt véritable à leurs soins et à leurs leçons. Cette tendresse constante dépend de la cause même qui produit la légèreté naturelle de toutes leurs autres affections; elle tient à la facilité avec laquelle tous les objets extérieurs agissent sur leurs organes si aisés à ébranler. Ils ont à chaque instant sous les yeux les diverses personnes dont nous venons de parler ; à chaque instant ils en reçoivent des secours ou des plai- sirs. L’impression qu'ils éprouvent est faible, mais elle esttoujours renouvelée.Chacune de ces impressions suc- cessives leur inspire une affection nouvelle; ceux qui les environnent et les aiment, doivent donc bientôt leur devenir chers. A la vérité, ils ne font pas sur leurs cœurs, trop jeunes et peu susceptibles d’une trace pro- fonde, une impression assez forte pour n’avoir rien à craindre de leur changement; mais ils les remuent et les attendrissent à chaque instant : ils produisent une succession de sentiments semblables, qui équivaut à un sentiment unique el permanent. Ce n’est point ici l'effet qui dure, mais c’est la cause qui ne passe pas : ce sont les objets de leur tendresse filiale ou reconnaissante qui les émeuvént sans cesse, et réveillent sans cesse leur attachement... Maintenant se présente à nous la brillante jeunesse, HOM cet âge où la nature morale et la nature physique déve- . loppent et étendent leurs forces, où l'esprit se déploie, et où les impressions seraient plus profondes que ja- mais, si la réflexion les accompagnait; la réflexion, cette faculté qui seule‘peut arrêter nos idées, fixer nos sentiments, et durcir véritablement leur empreinte. C’est alors.que les passions commencent à exercer leur empire orageux; c’est alors que tous les objets règnent si aisément sur l’âme : rien ne la remue faiblement, comme dans l’enfance ; tout la secoue violemment. Le jeune homme ne vit que d’élans et de transports : heu- _reux.quand ces transports ne l’entraînent que dans la roule qu’il doit parcourir! heureux lorsque les mains sages qui le dirigent, ne s'efforcent pas d’éteindre le feu qui le dévore et qu’elles ne pourraient parvenir à étouffer; mais qu’elles tendent à contenir ce feu, à le lancer vers les vertus sublimes, vers tout le bien auquel la jeunesse peut atteindre! Venant d’un âge où personne n’a eu besoin de se dé- fendre contre lui, où personne n’a pu le redouter, où, par conséquent, personne en quelque sorte ne lui a ré- sisté; sentant chaque jour de nouvelles forces qui se développent en lui, imaginant qu’elles augmenteront toujours, ne les ayant encore mesurées avec aucun obstacle, pensant que rien ne peut les égaler, croyant que tout va s’aplanir devant lui, fier, indomptable, et voulant secouer entièrement le joug sous lequel sa fai- blesse l’a retenu pendant son enfance, le jeune homme est l’image de la liberté et de l'indépendance. I fuit tout ce qui peut lui retracer ce qu’il appelle son escla- vage, tout ce qui peut lui peindre son ancienne soumis- sion; il dédaigne des demeures trop resserrées, où son corps et son esprit se trouvent à l’étroit ; il ne se plaît que dans une vaste campagne, où il peut exercer ses forces à courir, son courage à dompter des coursiers sauvages, son adresse à les dresser, et son intrépidité à vaincre et immoler des animaux féroces. Là, il saute de joie sur la terre, qu’il peut maintenant parcourir à son gré; ilagite ses membres vigoureux ; il s’essaye à trans- porter de lourds fardeaux; il croit avoir beaucoup fait lorsqu'il a renversé avec effort un bloc de rocher, abattu avec vigueur un arbre, ou devancé ses chiens à la course. Ses traits ne sont plus l'image de la grâce et de la gentillesse, comme dans l'enfance; mais celle de la fierté. Son corps, dont les contours sont plus dure- ment exprimés, offre des muscles dessinés avec force, et dont le jeu rapide et puissant annonce sa supério- rité; ses cheveux, brunis par le soleil, dont il se plaît à affronter les ardeurs, sont plus longs et plus touffus; ses yeux, pleins de feu, brillent de courage; ses bras portent déjà les dures empreintes, non pas de ses tra- vaux utiles, mais de ses travaux capricieux : sa démar- che est ferme, sa têle élevée, son ton de voix imposant; il a l’air du fils d'un Hercule, et paraît destiné à re- muer sa massue et à dompter les monstres. Impétueux, remué aussi souvent que l'enfance, mais loujours agité violemment ; transporté à la présence de chaque objet nouveau ; changeant à chaque instant de place, de pro- jet et de désir; franchissant (ous les obstacles, impa- tient de tout retardement qui pourrait s'opposer à sa course rapide et vagabonde? La voix seule du senti- 5 DICT. DES SCIENCES NAT. H OM. 495 ment est assez forte pour le retenir; la nature, qui parle dans son cœur plus haut que tous les objets qui l'entourent, lui fait reconnaitre, chérir et vénérer la voix de celui qui lui donna le jour et qui soigna son enfance : c’est un lion qu’on conduit avec une chaîne couverte de roses, sans qu’il cherche à rompre de si doux liens. Heureux le jeune homme, lorsque la ten- dresse paternelle est le seul frein donné à son courage ; lorsque les passions si dangereuses, si vives à cet âge des erreurs, ne s'emparent pas de son âme et ne la li- vrent pas en proie à toutes les illusions, à toutes les fausses espérances, à tous les tourments; lorsque la plus terrible de ces passions ne vient pas le dominer ! Elle commence par le séduire; elle lui peint tous les objets en beau; elle présente la nature plus riante et plus belle aux yeux fascinés du jeune homme trompé ; elle conduit ses pas dans une route en apparence se- mée de fleurs; par un pouvoir fantastique, elle lui fait voir, au bout de cette fatale carrière, les portes du temple du bonheur, ouvertes pour le recevoir; elle lui montre sa place marquée à côté de l’objet de sa passion funeste : c’est Armide qui conduit Renaud dans une île enchantée, qui le retient éloigné de ses guerriers, de son devoir et de sa gloire, et qui, en l’entourant de guirlandes, l’enlace dans des chaines dont bientôt il sentira tout le poids. Quelquefois au milieu des ardeurs brülantes de l'été, lorsqu'un soleil sans nuages répand de tous côtés des rayons enflammés, le jeune homme, déjà plongé dans sa fatale ivresse, cherche un abri paisible contre les feux de l’astre du jour; il s'enfonce dans une forêt; il y rencontre une source claire et limpide, autour de la- quelle les oiseaux chanteurs font entendre leur douce et agréable mélodie : le calme de ces lieux, la fraîcheur qui y règne, l'obscurité, le murmure des eaux, tout l'invite au sommeil. À peine est-il endormi, que la pas- sion qui le domine lui présente en songe l’objet qui règne sur ses sens. Il se réveille plongé dans uneillu- sion entière ; il voit dans tout ce qui l'entoure l’objet pour lequel il soupire, ou, pour mieux dire, il ne voit que lui; il n’est plus que de flamme. L’illusion cesse bientôt; mais sa blessure profonde reste, rien ne peut en apaiser les vives douleurs : partout il porte avec lui le trait fatal qui l’a blessé. Il traîne en gémissant sa chaine cruelle : il veut la rompre, et elle résiste à ses secousses ; il veut s’en débarrasser, et tous ses efforts n’aboulissent qu'à s’en entourer davantage. Livré au désespoir, à des fureurs, à des tourments horribles, il sent à chaque instant qu’une main ennemie et invisible le couvre de nouvelles blessures. Ses yeux se creusent ; ses joues ardentes portent l'empreinte de la flamme dé- vorante qui le consume; la joie, la douce paix, tout a fui loin de lui : il veutse fuir lui-même; il gravit contre les monts les plus escarpés; il pénètre dans les solitudes les plus profondes, et rien ne peut éteindre le feu al- lumé dans ses veines par un funeste poison. Égaré, hors de lui-même, il rugil ; il fait entendre des cris forcenés: il invoque la mort... A la suite de la jeunesse se présente l’âge mûr. L'homme jouit alors de toutes les forces de son corps et de son espril; les passions tumullueuses, et que 32 494 HOM l'ivresse ne cesse d'accompagner, ne règnent plus avec assez d’empire sur lui pour offusquer sa raison : le rayon divin qui l'anime brille de tout son éclat; son intelli- gence, échauffée par les feux que le trouble de sa jeu- nesse a laissés dans son imagination, jouit de tous ses droits et soumet tout à sa puissance. Son âme, animant un corps parfait dont tous les organes ont reçu un juste degré de développement, où la force et la souplesse se trouvent réunies, et où tout seconde les divers mouve- ments qui l’agitent, s’élance vers les spéculations su- blimes, découvre les grandes vérités, entreprend, exé- cute, achève les plus grands travaux. Alors l'Homme, véritable emblème de la majesté et de la puissance, éle- vant sa tête droite et auguste sur un corps robuste et endurci, marche, parle, agit en maitre de la nature, lui commande et la fait servir à ses nobles desseins. Mais, si les passions folles de la jeunesse ne déchirent plus son âme, elle est en proie à des passions presque aussi redoutables, moins vives, mais bien plus con- stantes. L’ambition fait briller devant lui des couronnes de toute espèce ; elle l’engage dans des routes épineuses pour arriver au but éclatant qu’elle lui offre, but illu- soire et fantastique, qui fuit presque toujours devant ceux qui cherchent à y parvenir, et qui disparaît enfin aux yeux de ceux qui sont près de l’atteindre. Il suit la voix de cette ambition cruelle, et celle de la fausse gloire : il médite des projets sanguinaires; il forge des chaînes pour des voisins dont tout le crime est d’être trop près de lui; il court aux armes, il aiguise le fer meurtrier ; il va, la flamme à la main, cueillir au milieu des horreurs d’une guerre injuste et barbare, des lau- riers teints de sang; assis sur les débris d’une ville fu- mante, entouré des victimes infortunées de sa passion forcenée , il contemple avec des yeux féroces el cruels le ravyage qui couvre au loin les campagnes, et tous ses gestes sont des signes de mort et de désolation. Ici, avide d’or et de vaines richesses, quels dangers ne brave-t-il pas pour assouvir sa brutale avarice! Dans sa rage féroce, il répand le sang de tout un monde nou- veau, que le génie n’avait pas découvert pour des for- faits horribles ; il le change en un vaste désert, court semer les crimes les plus atroces dans une partie im- mense de l’ancien monde, en réduit sous le joug les malheureux habitants, et les transporte chargés de chaînes sur le nouveau monde qu’il a dévasté et où il a cru, dans sa fureur insensée, faire venir de l'or en l'abreuvant de sang. D'un autre côté, la gloire, et souvent la vertu, l’ap- pellent dans de nouvelles routes, interrompues par un grand nombre de précipices, mais dont le but, bien loin d'offrir un vain fantôme, présente l'image sacrée de l'utilité publique. Alors, prince juste, bon et généreux, il donne la paix et le bonheur au monde, et ne compte ses jours que par ses bienfaits. Ici, dispensateur des grâces d’une religion consolatrice, ou ministre des lois sacrées de Ja propriété et de la sûreté publique, il re- coit, dans les acclamations des citoyens qu’il console et qu'il protége, la touchante récompense de ses vertus. Là, il appelle l’agriculture, le commerce et les arts utiles, et leur dit de fertiliser un pays inculte. Par ses bienfaits, ses travaux et son industrie, il unit les peu- HONM piles les plus reculés ; il les enrichit par ses soins, il les protége par sa puissance guerrière, ses talents mili- taires , ses vertus héroïques. Faisant naître les arts agréables, il répand mille charmes au milieu des tran- quilles habitations de ses semblables : illes réunit, ra- doucit leurs caractères et en affaiblit la dureté, leur inspire les vertus aimables, calme leurs peines par de vives et d’innocentes jouissances; leur retrace leurs anciens héros, leurs guerriers illustres, leurs grands hommes ; fait revivre leurs hauts faits et leurs sublimes pensées. Recueilli enfin dans une paisible retraite, con- sultant en secret la nature, abandonnant pour ainsi dire sa dépouille mortelle, s’élevant sur les ailes de son génie et de la contemplation, il découvre et montre à ses semblables les vérités les plus cachées et les plus utiles... Mais si l'Homme, parvenu à l’âge viril, jouit de tout son être ; s’il est alors arrivé au plus haut degré de sa puissance, il va bientôt en déclinant : chaque jour ses facultés s’affaiblissent; les forces de son corps dimi- nuent; il passe à la vieillesse... Conservant toute la raison de l’âge viril et toutes les lumières de l’expé- rience, il offre toujours un front auguste sous les che- veux blancs qui ornent sa tête. Avec quel intérêt on voit cette image de la faiblesse de la tendre enfance, réunie avec toute la majesté, toute la vigueur de l’âge viril, et avec un caractère plus touchant, plus attendrissant et plus sacré! Les maux qu’il a éprouvés, l'expérience qu’il a des dangers de toute espèce, qui environnent la fai- blesse humaine, remplissent son cœur d’une douce in- dulgence; il aime, il plaint et il pardonne : c’est un être consolateur laissé au milieu de ses enfants pour y être une image vivante du Dieu qu’ils adorent, pour leur transmettre ses bénédictions, pour les aider par ses con- seils, pour les soutenir par ses encouragements et par sa tendresse attentive et prévoyante. Il reçoit de leur amour et de leur reconnaissance tous les secours que ses maux peuvent réclamer. Mais combien de fois, mal- gré leurs soins, leur affection, leur dévouement, il est obligé de courber sa tête auguste et défaillante sous le poids de la misère ou sous celui de l’adversité! » Et cependant cette société au milieu de laquelle nous venons de placer les quatre âges de l'Homme, comment s’est-elle formée, accrue, perfectionnée ? Ne nous con- tentons pas de considérer l'Homme ; examinons l'espèce humaine. « L'Homme considéré en lui-même, et abstraction faite de ses rapports avec ses semblables, serait bien différent de ce qu’il est devenu. Supposons, en effet, pour un moment, qu’il se soit développé sans secours, et qu’il vive seul sur une terre aussi sauvage que lui : ne transportons pas même le sol agreste sur lequel il traînerait sa vie trop près de ces contrées polaires, couvertes pendant presque toute l’année de glaces, de neiges et de frimas, où presque toute végétation est éteinte ; où quelques animaux, dif- ficiles à atteindre et dangereux à combattre, pourraient seuls lui fournir une rare et faible subsistance; où, sans vêtements, sans asile, sans art, sans ressource, il aurait perpétuellement à lutter contre la longue obscu- rité des nuits, l'intensité d’un froid (rès-rigoureux, la | Î ; Î È HONM dent des animaux féroces, et la faim, plus dévorante encore. Ne le voyons pas non plus dans ces régions arides, trop voisines de la ligne, où la terre desséchée ne lui présenterait aucune verdure; où les vents roule- raient sans cesse les flots d’un sable brûlant; où une mer de feu l’inonderait de toutes parts, el où il ne pour-- rait étancher la soif ardente quile consumerait, qu’en s’approchant des bords d’une eau jaunâtre, repaire im- monde de reptiles dégoûtants, et en étant sans cesse menacé d'être déchiré par la griffe ensanglantée du Lion et du Tigre, ou de périr étoufré au milieu des re- plis tortueux d'un énorme Serpent. Évitons ces deux extrêmes; placons l'Homme sauvage que nous exami- nons sur une terre tempérée, à peu près également éloi- gnée des glaces des contrées potaires et des feux des plages équatoriales. Sa tête est hérissée de cheveux durs et pressés; son front voilé par une sorte de cri- nière touffue ; son œil caché sous un sourcil épais ; sa bouche recouverte &’une barbe très-longue qui retombe en désordre sur une poitrine velue ; {out son corpsgarni de poils; chacun de ses doigts armé d’un ongle allongé et crochu : quelle image il présente! La majesté de sa face auguste , les traits de l'intelligence, la marque d’une essence supérieure, le sceau du génie, tout est, pour ainsi dire, encore caché sous l'enveloppe d’une bête féroce. L’entière liberté de ses mouvements, le be- soin d'attaquer et celui de se défendre , donnent à ses muscles une grande vigueur, et à tous ses membres une grande souplesse. Il montre une force, une agilité et une adresse bien supérieures à celles de l'Homme perfectionné. Mais que sont son adresse el son agilité, à côté de celles du Singe ? et qu'est sa force, mesurée avec celle du Cheval, du Taureau, du Rhinocéros et de l'Éléphant? Sa vue, son odorat et son ouïe jouissent d’une grande sensibilité; mais que devient la préémi- nence que les sens paraissent lui donner, si l’on com- pare sa vue à celle de l’Aigle, son odorat à celui du Chien, son ouïe à celle des animaux des déserts? Les doigts de ses pieds, fréquemment exercés, et qu'aucun caprice n’a encore déformés, (rès-longs et {rès-séparés les uns des autres, le rendent presque quadrumane; ils rapprochent ses habitudes de celles du Singe, avec le- quel ses dents et presque toutes les parties de son corps présentent de très-grands rapports de conformation ; et si, pendant son repos ou son sommeil, il cherche dans des cavernes sombres un abri contre le danger, il passe presque tous les instants de sa vie active dans la profondeur des vastes forêts, occupé quelquefois à y poursuivre de faibles animaux, mais, le plus souvent, grimpant de branche en branche, et y cueillant les fruits les moins durs et les moins acerbes. Cet état, cependant, n’est pour ainsi dire qu'hypothé- tique. Au milieu de ces bois, dans le fond de ces antres sombres, l'Homme rencontre sa compagne : le prin- temps répand autour d'eux sa chaleur vivifiante; un sentiment irrésistible les entraîne l’un vers l’autre; la nuit les enveloppe de ses ombres ; la nature commande, elle est obéie : l'Homme ne sera plus seul sur une terre sauvage. Son existence est doublée ; elle est triplée au bout de neuf mois. Le nouvel être auquel il a donné le jour aura besoin, pendant longtemps, ou de lait, ou de HONM 495 soins, ou de secours : tous les feux du sentiment s’allu- ment et s’animent par leur action mutuelle; un lien durable est tissu ; le partage des plaisirs et des peines est établi; la famille est formée. La voix, qui n’est plus uniquement répétée par un écho insensible, mais à laquelle peut répondre une voix et semblable et bien chère, est maintenant bien des fois exercée. L’organe qui la produit se développe; elle ac- quiert de la flexibilité : elle n’avait encore indiqué que l'effroi, elle exprime la tendresse ; elle se radoucit, elle se diversifie. La faculté, que donne la forme de la bou- che et du nez, d’en convertir les sons en accents variés el proférés sans efforts, en multiplie l'emploi : elle a eu des signes pour les passions vives, elle en a pour les affections plus calmes; elle en a bientôt encore pour les souvenirs, la réflexion et la pensée. L’art de la pa- role existe. La puissance créatrice de cet art réunit à l’ardeur de la sensibilité la lumière de l'intelligence : la première langue frappe le cœur, l'émeut, développe l'esprit; l'Homme reçoit le complément de son essence, l'instrument de sa perfectibilité, et, revêtu de sa dignité tout entière, il va marcher légal de la nature. Pouvant instruire ses semblables de ses sensations, de ses désirs, de ses besoins, il s’aide de ses fils, il s’aide de ses frères; ils mettent en commun leur expérience par la mémoire, leurs travaux par l’entente, leur pré- voyance par une affection mutuelle ou par un intérêt semblable. Leur nombre, leur union, et surtout leur concert, les rendent supérieurs aux animaux les plus redoutables. Leur chasse, plus heureuse, leur fournit un aliment plus substantiel et plus agréable, peut-être, que des végétaux que la culture n’a pas encore amélio- rés. Ils aiguisent des branches, ils faconnent des pieux, ils forment des massues; ils arment de pierres dures et tranchantes un jeune tronc noueux, et déjà la hache est entre leurs mains. Les arbres cèdent à leurs coups; ils se font jour à travers des forêts épaisses. Ils poursui- vent jusque dans leurs repaires les plus gros animaux, leur donnent facilement la mert, les dépouillent sans peine; se nourrissent de leur chair; revêtent leur dos et leur large poitrine de la fourrure sanglante de leur proie; se garantissent, par ce premier et grossier vê- tement, de l’action délétère des averses ; entreprennent, même au milieu des hivers, des courses plus lointaines et des recherches plus productives : el nous avons déjà sous les veux les premiers éléments de ces peuplades errantes, que présentent de si vastes portions de l’Amé- rique septentrionale. Une tige flexible et élastique, pliée par le vent, se ré- tablissant avec vitesse, frappant avec force, et lançant au loin un corps plus ou moins léger. leur donne l’idée de la flèche; une pierre jetée à de grandes distances par un bras nerveux, cireulairement et avec rapidité, leur fait inventer la fronde, qui prolonge le bras. Le choc fortuit de deux cailloux fait jaillir des étin- celles qui, tombant sur des feuilles desséchées, allument les forêts et propagent au loin un violent incendie. Ils imitent ce choc, ils le remplacent par un frottement répété; et le feu, devenu leur ministre, leur donne un art nouveau. Devenus plus nombreux, ils sont forcés de réunir aux HOM fruits de la chasse les produits de la pêche. Devenus plus attentifs, ils ont bientôt inventé les appâts, la ligne et les filets; et pour que la distance du rivage ne puisse pas dérober le Poisson à leurs recherches, quelques vieux troncs flottants près de la rive et réunis par des Lianes forment le premier radeau, ou, creusés avec la hache, composent les premières pirogues; et le pre- mier navigateur, donnant à une rame grossière des mouvements analogues à ceux des nageoires des Pois- sons qu’il veut atteindre, ou des pieds palmés des Oi- seaux nageurs qui poursuivent comme lui les habitants des mers ou des rivières, hasarde sur les ondes sa frêle et légère embareation. Cependant, au milieu de ces bois voisins des eaux, et dont les grottes naturelles sont encore l'habitation de l'espèce humaine, un animal doué d’un odorat ex- quis, d’une vue perçante et d’un instinct supérieur, d’an naturel aimant, courageux pour les objets qui lui sont chers, timide pour ses propres besoins, avide d’un secours étranger, réclamant sans cesse un appui, se li- vrant sans réserve, modifiant ses habitudes par affec- tion, docile par sentiment, supportant même l’ingrati- {ude, oubliant tout exceptéles bienfaits et fidèle jusqu'au trépas, s'attache à l'Homme, se dévoue à le servir, lui abandonne véritablement tout son être, et, par cette alliance volontaire et durable, lui donne le sceptre du monde. Jusqu'à ce moment, l'Homme n'avait pu que repous- ser, poursuivre et mettre à mort les animaux; main- tenant, il va les régir. Aidé du Chien, son nouveau, son infatigable compagnon, il réunit autour de lui la Chèvre, la Brebis, la Vache; il forme des troupeaux ; il acquiert dans le lait un aliment salubre et abondant; la houlette remplace la hache et la massue : il devient pasteur. N’étant plus condamné à des courses lointaines, il cherche à embellir la grotte dont il n’est plus contraint de s'éloigner si fréquemment. Son cœur apprend à goùû- ter les charmes d’un paysage, à préférer un séjour riant ; à attacher des souvenirs touchants à la forêt silencieuse, à la verte prairie, au rivage fleuri. Il a façonné le bois pour l'attaque ou la défense ; il va le façonner pour les plaisirs. Toujours guidé par le sentiment, entouré de sa compagne, de ses enfants, de son chien fidèle, il rapproche des branches souples, en entrelace les ra- meaux, les couvre de larges feuilles, les élève sur des tiges préparées. Environnant d’épais feuillages et d’ar- brisseaux flexibles cette enceinte si chère, cet asile qu'il consacre à tout ce qu’il aime, il construit la pre- mière cabane; et l'éternel modèle de la plus pure ar- chitecture est dû à la tendresse. Il a vu des graines, transportées par le vent et recues par une terre grasse et humide, faire naître des végé- taux semblables à ceux qui les avaient produites : il recueille avec soin ces germes des plantes, dont les fruits servent à sa nourriture, ou dont les fleurs et les feuilles réjouissent ses yeux et plaisent à son odorat; il les sème autour de sa cabane; il arrose la terre à laquelle il les confie ; il veut mêler à cette terre, dont il commence à sentir le prix. {out ce qui lui paraît devoir en augmen- ter la fertilité : des végétaux plus grands et plus nom- HOM breux, des graines plus substantielles, des fruits plus savoureux què ceux qu’il a connus, sont les produits de ses soins. Son ardeur pour le travail augmente; ses labeurs se mulliplient : il croit n'avoir jamais assez manié, retourné, engraissé une terre qui bientôt peut suffire à nourrir sa nombreuse famille ; il veut creuser de profonds sillons; il s’aide de tous ses instruments : la hache se métamorphose en soc. Il appelle à son se- cours le plus fort des animaux qu’il élève autour de lui; une longue constance dompte le Taureau : l’ani- mal, subjugué presque dès sa naissance, soumet à la charrue qu’on lui impose une corne docile et une puis- sance dont il ne se souvient, en quelque sorte, que pour l’'abandonner tout entière; et l'agriculture est née, et l'art le plus utile a vu le jour. Cependant les besoins de l'espèce humaine augmen- tent avec les moyens de les satisfaire ; les jouissances animent la sensibilité, éveillent les désirs, et demandent des jouissances nouvelles. L'Homme emploie l’eau et ie feu à augmenter, par d'heureux mélanges que le hasard lui découvre ou que son intelligence lui indique, la bonté des aliments qu’il préfère. Parmi les végétaux qu'il cultive. il en est qui lui présentent des filaments longs, souples et déliés, qu’il peut aisément débarrasser d’une écorce grossière ; il en fait des tissus plus légers et des vêtements plus commodes que les peaux dont il s’est couvert. Il a vu d'autres plantes répandre leurs sucs, el colorer la feuille, la pierre, la terre : ces nuan- ces lui ont plu; elles ont charmé sa compagne : il sait bientôt les transporter sur les nouveaux Lissus que son industrie à produits. Plus il goûte de jours heureux dans le séjour qu’il a créé, plus il veut abréger le temps de l’absence, lors- qu'il est contraint à s’en éloigner. Il veut soumettre à sa puissance, et s'attache par ses bienfaits, lesobre Cha- meau et le Cheval rapide : avec l’un il traversera les déserts les plus arides; avec l’autre, il franchira les plus grandes distances. Ces deux conquêtes deviennent les fruits de son intelligence, de sa persévérance, et de l'union de ses efforts à ceux de l'animal sensible qui n'existe que pour lui. Dominateur obsolu du Chien dévoué el du coursier courageux ; maitre de nombreux troupeaux; créateur, en quelque sorte, de végétaux utiles; propriétaire de la terre qu’il féconde; dispensateur des forces terribles du feu; sentant chaque jour son intelligence s’animer, son sentiment se vivifier, son empire s'étendre; fier de son pouvoir, se complaisant dans ses ouvrages, enivré de ses jouissances, rempli de son bonheur, élevant vers le ciel son front majestueux, agitant avec vivacité ses membres pleins de vigueur ; cédant à la joie, à l’espé- rance, au transport qui l’entraîne , l'Homme , mainte- nant, manifeste dans toute leur plénitude des mouve- ments intérieurs qu’il ne peut plus contenir ; il exhale, pour ainsi dire, le plaisir qui l’enchante ; il s’élance, bondit, retombe, s’élance encore, retombe de nou- veau. Pour prolonger cette vive expression du délire for- tuné auquel il s'abandonne, pour que la fatigue en abrége le moins possible la durée, il met de l’ordre dans ses efforts, de la régularité dans les intervalles HO qui séparent ses pas, de la symétrie dans ses gestes, el, le contentement qu'il éprouve étant bientôt partagé dans toute son étendue par sa compagne et par ses fils, la première danse régulière à lieu sur la terre. Des pa- roles touchantes l’accompagnent; elles sont proférées avec l'accent de la sensibilité. Des sons articulés ne suffisent plus à la situation qui inspire l'Homme, ses fils et sa compagne; la voix est plus soutenue, élevée et rabaisséeavec promptitude, portée au delà de grands intervalles; les paroles et les (ons successifs sont né- cessairement divisés par portions symétriques, comme la danse à laquelle ils s'unissent : et le premier chant est entendu, et la poésie nait avec le chant. Dans des moments plus calmes, cette poésie enchan- teresse exerce, sans le secours de la danse, son in- fluence douce et durable. Fille alors de passions plus profondes, de sensalions plus compostes, d’affections plus variées, elle empreint de sa nature l’air auquel elle s'allie; et cet air est déjà la véritable musique à laquelle on devra tant de moments de paix, tant de peintures consolantes, tant de sentiments généreux. L'Homme a recours à ces deux sœurs magiques pour lier le bonheur du passé au bonheur du présent ; pour raconter à ses fils attentifs les jouissances qu’il a éprou- vées, les travaux qu'il a terminés , les courses qu'il a faites, les succès qu’il a obtenus, les inventions dont il s’est enrichi, les grands événements dont il a été le témoin : et l’histoire commence. Il veut de plus en plus perpétuer le souvenir de ces tvénements, de ces inventions, de ces succès, de ces courses, de ces travaux, de ces jouissances ; il prend la hache primitive et les autres instruments qui lui ont été si utiles, il attaque le bois ou la pierre; il les taille en figures grossières, en images imparfaites des objets qui remplissent son esprit ou son cœur; il cherche à ajouter à ces monuments incomplets, en donnant à la pierre ou au bois la couleur des sujets de sa pensée ou de ses affections : et voilà la première écriture hiéro- glyphique. qui donne naissance à la sculpture, à la pein- ture, à l’art admirable du dessin. De nouveaux plaisirs, de nouveaux besoins, de nou- velles idées, fruits nécessaires des rapports nombreux que fait naître la mulliplication toujours croissante de l'espèce humaine, à mesure que ses qualités s’amélio- rent et que ses attributs augmentent; des combinaisons plus variées, des sensations plus vives; une mémoire plus exercée, une imagination plus forte, une pré- voyance plus active; une curiosité d'autant plus grande qu’elle est fille d’une intelligence plus étendue et d’une instruction plus diversifiée; la réflexion, la méditation même, que produit le loisir amené par l'assurance d’une subsistance facile ; le désir d'échapper à l’ennui, cet ennemi secret et terrible qui agit pour la première fois et qu'éveille un repos trop prolongé : toutes ces causes puissantes, et à chaque instant renouvelées, portent l'attention de l'Homme sur tous les objets qui l’environ- nent, sur ceux mêmes qui n’ont avec lui que des rela- tions éloignées et qui en sont séparés par de grandes distances. Il commence à vouloir tout connaître, tout évaluer, tout juger. Déjà il examine, compare les poids, rapproche les dimensions , estime la durée, distingue HG 49 les productions naturelles qui l’entouren£, vivantes ou inanimées, sensibles comme lui, ou seulement organi- sées ; porte ses regards dans l’immensité des espaces célestes ; contemple les corps lumineux qui y resplen- dissent , observe la régularité et la correspondance de leurs mouvements; fait de leurs révolutions la mesure du temps qui s'écoule; cherche à deviner les vents, les pluies, les orages, les intempéries qui détruisent ou fa- vorisent ses projets; voit la foudre des airs, ou la flamme des volcans, fondre et faire couler en différentes formes les matières métalliques dont les propriétés peuvent l'aider dans ses arts; imite ces redoutables mais utiles procédés, par de grands feux qu'il allume; et, conduit par le hasard ou par l’instinet des animaux, trouve, dans les sucs de plantes salutaires, un remède plus ou moins assuré contre l’affaiblissement de ses forces, le dérangement de son organisation interne, l'alternative cruelle d’un froid rigoureux qui le pénètre et d’une chaleur intérieure qui le dévore, l’altération dange- reuse d’humeurs funestes qu’il recèle, les blessures qu’il reçoit, les plaies qui leur succèdent. Cependant des secousses inattendues agitent et ébran- lent, pour ainsi dire, jusque dans ses fondements, la terre sur laquelle il repose. Une force inconnue soulève l'Océan et létend jusqu'aux montagnes, dont les hauts sommets s’entr’ouvrent avec fracas, et vomissent des torrents enflammés; des vents impétueux , des nuages amoncelés, des foudres sans cesse renaissantes rendent plus violents encore les horribles combats du feu, de l'eau et de la terre. Le ravage, la destruction, la mort menacent l'Homme de tous côtés; ils l’investissent : la terreur le saisit. D'anciennes conjectures, d'anciennes affections se réveillent dans son âme; l'espérance et la crainte présentent à son imagination l’image d’une puissance supérieure à l’épouvantable catastrophe qui s’avance, pour ainsi dire, sur l'aile des vents. Il prie ; el lorsque le calme est rendu à la terre, lorsque les feux sont éteints, les gouffres refermés, les ondes reli- rées, les nuages dissipés, un souvenir mélancolique lui reste ; il prie encore : (out son être a reçu une commo- tion profonde. Une activité d’un nouveau genre, une prévoyance plus attentive, une prudence presque in- quiète, donnent une impulsion plus forte à ses pensées, à ses sentiments : il examine de plus près ses rapports avec ses semblables; ce qu’il leur doit, ce qu’il se doit, son intérêt, le leur, se dévoilent de plus en plus à ses yeux. La morale règne dans son esprit, se grave dans son cœur; la religion naturelle descend des cieux, et consacre les préceptes de cette morale bienfaisante et tutélaire. Les premières idées de bienveillance mutuelle, de secours présents, de ressources à venir, de commu- nications, d'échanges, de propriété, de sûreté, de ga- rantie, d'ordre général, d'économie privée, d’adminis- tralion publique, de gouvernement, se présentent, se combinent, s’améliorent, s’épurent. L'écriture hiéroglyphique ne suffit plus à des rap- ports fréquents et variés ; des signes peu nombreux, et propres, par leur diverses réunions, à noter avec promp- titude et facilité tous les accents de la voix, toutes les expressions de la pensée, remplacent les hiéroglyphes. Quelle puissance que celle de l'espèce humaine, déve- 498 OM loppant par sa propre force toutes les facultés qu’elle a reçues de la nature! quelles victoires que les siennes! Elle doit tout asservir. Dominateur, lorsqu'il réagit sur lui-même, de tous les sens, de l'imagination, de la volonté; conquérant, hors de lui, des terres, des pierres, des métaux, des plantes, des animaux, des mers, du feu, de l’air, de l'espace, du passé, de l'avenir : voilà l'Homme. Ah! pourquoi a-t-il abusé de son pouvoir auguste ? pourquoi ses passions, qui ne devaient que hâter sa fé- licité, l’ont-elles condamné au malheur, en le dévouant à tous les tourments de l'envie? Funestes rivalités des individus, vous avez produit les crimes! funestes riva- lités des nations, vous avez enfanté la guerre! Quel {a- bleau que celui des fléaux qu’elle entraine! l'industrie détruite ; les champs ensanglantés; la famine hideuse, engendrant la peste dévastatrice!... Détournons nos regards ; gémissons sur la dure nécessité qui réduit la vertu même à protéger ses droits : admirons les héros qui défendent leur patrie ; chérissons encore plus la sa- gesse qui donne la paix. » Cette espèce humaine, dont nous avons {âché de don- ner un {ableau rapide, est seule de son genre; mais on remarque dans les individus qui la composent des conformations particulières et héréditaires, produit de causes générales et constantes, et qui constituent des races distinctes et permanentes. La nature de l’air, de la terre et des eaux; celle du sol et des productions qu’il fait naître; l'élévation du territoire au-dessus du niveau des mers; le nombre, la hauteur et la disposi- tion des montagnes ; la régularité ou les variations de la température ; l'intensité el la durée du froid ou de la chaleur, sont ces causes puissantes et durables qui ont créé, pour ainsi dire, les grandes races dont se compose l'espèce humaine. On en compte plusieurs ; mais trois se distinguent par des caractères beaucoup plus faciles à saisir : ces trois sont l’arabe européenne ou la caucasique , la mongole, et la nègre ou l’éthio- pique. C’est sur de hautes montagnes ou de grands plateaux élevés, qu’il faut chercher l’origine ou les plus anciens établissements de ces trois races principales; et l’on en voit les raisons dans l'excellent ouvrage publié par Lacépède et qu’il a intitulé : Des âges de la nature, et Histoire de l’espèce humaine. C’est sur les grandes élévations voisines des rives occidentales de la Cas- pienne, et dont le Caucase fait partie, qu’a été placé Pun des premiers asiles de la race arabe européenne : les monts Altaï ont dù être la première habitation de la race mongole; et c’est du haut des grandes monta- gnes africaines dont il indique la position, dansles {ges de la nature, qu'est descendue, à diverses époques, la race éthiopique. Dans la race européenne ou caucasique, le visage est ovale; le nez proéminent; l'angle nommé facial, et qui, mesurant par son ouverture le rapport de la saillie du front et de la grandeur du crâne avec celles des mà- choires, semble marquer le degré de supériorité de l'intelligence sur les appétits grossiers, est de quatre- vingt-dix degrés : il se rapproche le plus de celui que les plus habiles sculpteurs de l'antiquité ont donné HOM à la beauté parfaite et aux images de la majesté divine. La race mongole présente un visage plat, un nez petit, un angle facial moins ouvert que celui de la race caucasique; des pommettes saillantes, des yeux étroits et placés obliquement : et, enfin, les caractères distinc- tifs de la race éthiopique sont un crâne comprimé, un nez écrasé, un angle facial plus petit encore que celui des Mongols, des mâchoires très-saillantes et des lèvres très-grosses. Vers le midi du Caucase s’est répandue une grande variété de la première race. L'on doit comprendre dans cetle grande variété les Assyriens, les Chaldéens, les Arabes, les Phéniciens, les Juifs, les Abyssiniens, une grande partie des anciens Égyptiens, et les habitants de l'Afrique septentrionale. Quatre autres variétés appartiennent à la race cau- casique : celles des Indiens, des Scythes, des Celtes et des Pélasges. Il faut rapporter les anciens Perses à celle des In- diens. Celle des Scythes, établie au nord et à l’est de la mer Caspienne, vagabonde, à plusieurs époques, dans les steppes et les immenses plaines du centre, du nord, et même du nord-est de l’Asie, comprend une grande partie des Tartares, des Turcs, et peut-être les Finlan- dois et les Hongrois. Les anciens Parthes en étaient un rameau. Les Celles se sont divisés en Germains ou Tudesques, en Esclavons, et en habitants primitifs de la grande et petite Hespérie, des Gaules et des îles britanniques. Des Germains sont dérivés les Scandinaves, les Alle- mands , les Goths orientaux ou occidentaux; et des Esclavons sont venus une grande partie des Russes, des Polonais, des Bohémiens et des Vendes. Les Grecs et les nouveaux habitants de l'Italie sont issus des Pélasges. Et voilà pourquoi on a trouvé tant de rapports re- marquables entre le sanscrit, langue mère de celles de l'Indostan; le tudesque, origine de l'allemand, du hol- landais, de l'anglais, du danois et du suédois ; l’escla- von, d’où dérivent le russe, le polonais et le bohémien ; et l’ancienne langue pélasgique, qui a produit le grec, le latin, le français, l'espagnol et l'italien. Vers le nord, le nord-est et l’orient de l’Asie, est la race mongole. Dans cette race asiatique nous voyons les Tartares, proprement dits Mongols, les Kalmouks, les Kalkas, les Éleuths, les Mantchoux, el plusieurs autres peuples réunis en hordes errantes, vivant sous des tentes, par- courant à cheval de vastes contrées ; traînant dans leurs chariots leurs vieillards, leurs femmes , teurs enfants, tout ce qui leur appartient ; courageux, entreprenants, audacieux, redoutables par les invasions que leur genre de vie rend si fréquentes et si soudaines ; dévastateurs terribles sous les Gengis et sous les Tamerlan; conqué- rants de grands empires, et particulièrement de la Chine, où les Mantchoux règnent encore. A la même race que ces Tartares appartiennent les habitants de l’Inde située à l’orient du Gange, les Thi- bétains, les peuples du Napaul, ceux du royaume d’Ava ou des contrées voisines, les Péguans, les Siamois, les s* HOM Cochinchinois, les Tonquinois, les Japonais, les Co- réens, et la nation chinoise. l’une des plus ancienne- ment civilisées du globe. La race nègre comprend deux grandes variétés, les Cafres et les Nègres proprements dits. Ces derniers, auxquels appartiennent essentiellement les principaux caractères de leur race, vivent sur la côte occidentale de l'Afrique, depuis les environs du cap de Bonne-Espérance jusqu'au delà de l'embouchure du Sénégal et aux îles du cap Vert : ils sont répandus, vers l’intérieur, le long des plaines qu'arrosent le Niger et les grands fleuves africains qui sejettent dans l'Océan atlantique, tels que le Sénégal, la Gambie et le Zaïre. Cette variété comprend les Jaloffes, les Foules ou Fou- lis, et les autres peuples des pays voisins du Sénégal, de Sierra-Léone, de Maniguette, de la Côte-d'Or, d’An- dra, du Bénin, du Majombo, des Mardingues, du Loango, du Congo, d’Angola, de Benguela et de plusieurs autres contrées. Les Cafres, qui composent l’autre variété de la race nègre, paraissent plus forts que les Nègres proprement dits : leurs traits sont moins différents de ceux de la race caucasique ; leurs mâchoires sont moins avancées ; leur teint est moins noir, leur peau moins luisante, et leur sueur ne répand pas, dit-on, cette odeur particu- lière que donne la sueur des Nègres de l'Afrique occi- dentale. Plus robustes, plus forts que ces Nègres occi- dentaux, ils sont plus guerriers; ils forment des États plus considérables , comme ceux du Monomotapa, du Monoëmugi, de Macoco, et peut-être celui de Temboc- tou. Plusieurs de ces Cafres, cependant, sont divisés en tribus nomades, voyagent en caravanes, ont des trou- peaux nombreux, vivent de la chair de ces troupeaux ou du lait qu'ils en retirent, les conduisent dans les pâturages les mieux arrosés el les moins brûlés par une chaleur ardente, manient et lancent avec courage et avec habileté leurs zagayes, el habitent sous des huttes qu’ils construisent, démontent et transportent avec au- tant de promptitude que de dextérité. On trouve les Cafres, cette première variété de la race nègre, depuis la rivière de Maynice ou du Saint- Esprit, jusqu'au détroit de Babel-Mandel, à l'entrée de la mer Rouge ou arabique ; et il paraît qu’elle est aussi répandue sur la côle occidentale de la grande île de Madagascar. Ces Cafres ou Africains orientaux sont séparés des Nègres proprement dits ou Africains occidentaux, par cette longue et large chaine de montagnes qui doit re- présenter, dans l’Afrique équinoxiale, les Cordilières de l'Amérique du midi. De Lacépède s’est occupé de ces montagnes , que les Européens n’ont pas encore visitées, dans plusieurs de ses cours publics et de ses ouvrages; il a souvent publié le vœu de les voir par- courir par des voyageurs éclairés; et il regarde leur exploration comme devant être d’autant plus utile aux progrès des connaissances humaines, qu’elles doivent être, ainsi que les Cordilières, d’une très-grande hau- teur, pour pouvoir fournir, malgré leur voisinage de l'équateur, les eaux abondantes qui, s'échappant de leurs flancs, el coulant au travers de vastes contrées de la zone lorride ou de pays très-rapprochés de cette HOM 499 zone, se rendent en fleuves larges et nombreux, soit dans l'Océan atlantique, soit dans le grand Océan. Indépendamment des trois races principales dont il vient d’être parlé, on trouve encore, dans l’ancien continent, les Malais, les Papous, les Hottentots et les Lapons. C’est vers le midi dela grande péninsule asiatique, si- tuée à lorient du Gange, que les Malais sont répandus. Ils habitent l’intérieur et les rivages orientaux de Mada- gascar, les Maldives, Ceylan, Sumatra, Java, Bornéo, la presqu'île de Malaca, d’où on a tiré leur nom, les Molu- ques, les Philippines, les Célèbes, presque tout l’archi- pel Indien, la Nouvelle-Zélande, Otaïti, les autres îles de la mer du Sud, les îles Sandwich, les Marquises. On les trouve sur toutes les côtes des îles du grand Océan, depuis l’orient de l'Afrique jusqu’à l'occident du nou- veau monde. Presque toujours montés sur leurs légères pirogues , ils passent sur la mer la plus grande partie de leur vie : on les rencontre dans tous les parages du grand Océan ; actifs, audacieux, intelligents, ils sont les courtiers de presque tout le commerce de l'Inde. Presque toujours nus, à cause de la chaleur du climat qu'ils habitent, ils impriment sur leur peau des dessins de différentes couleurs. Leurs armes sont souvent em- poisonnées : on les accuse d’être perfides, implacables, cruels, anthropophages même, dans leurs guerres; et lon dit que leur langue, composée de beaucoup de voyelles, est une des plus douces de l'univers. La tempéralure des mers et des pays qu’ils parcourent leur donne une couleur brune très-foncée; leurs che- veux, quoique assez longs, sont épais, crépus el noirs comme ceux des Nègres. Mais voici les traits distinctifs de cette race, bien autrement importants, profonds et durables que la nature des téguments, et d’après les- quels on peut voir que les Malais tiennent pour ainsi dire le milieu entre les Mongols et les Nègres : ils ont le front abaissé, mais arrondi ; les pommeltes peu sail- lantes, le nez large et épais, les narines écartées, la bouche grande; les mâchoires plus avancées que celles des Mongols, mais moins que celles des Nègres; et leur angle facial est le plus souvent de quatre-vingts à quatre- vingt-cinq degrés. Auprès de ces Malais vivent les Papous, les représen- tants asiatiques des Nègres et des Cafres de l'Afrique; mais bien plus éloignés encore, par leur conformation et par leur état presque sauvage, de la race arabe eu- ropéenne. Ils habitent la Nouvelle-Guinée. On a voulu leur rapporter les indigènes de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle-Calédonie. Nous n’avons pas encore de renseignements assez précis, assez nombreux, assez comparés, pour pouvoir tracer les caractères généraux el constants de ces Papous, les moins favorisés des Hommes par la nature. On a écrit, cependant, qu'ils avaient un visage triangulaire, un front extrêmement aplati ; les yeux très-écartés, faciles à éblouir, et pres- que toujours à demi fermés ; les pommettes plus sail- lantes, les lèvres plus grosses, et les mâchoires encore plus avancées que celles des Nègres et des Cafres ; un angle facial réduit à soixante-quinze degrés; la peau d'un brun noir,et les cheveux semblables à de la bourre. On les à regardés comme les moins intelligents, les plus 500 HON paresseux, Les plus lents et les plus insouciants de tous les Hommes. Quelques naturalistes ont cru devoir assimiler à cette race celle des Hottentots, qui vit à l'extrémité méridio- nale de l'Afrique, comme celle des Papous à l'extrémité du midi de l’Asie. On trouve ces Hottentots depuis les environs du cap Négro jusqu’à ceux du cap de Bonne- Espérance; et en remontant ensuite vers le nord , on les voit encore jusques auprès des confins du Monomo- tapa. On compte parmi eux différentes peuplades, que l'on a distinguées par des noms particuliers, et dont les habitudes se ressemblent peu. Les unes vivent des produits de leurs troupeaux : les autres, encore plus rapprochées de l’état sauvage, habitent au milieu des montagnes et des bois, s’y retirent dans des cavernes, sont presque toujours nues, ont un langage dont la pauvreté indique le petit nombre de leurs idées, se nour- rissent souvent desracines qu’elles déterrent, et, comme des bêtes fauves, ne sortent de leurs tanières et de leurs forêts que pour se jeter sur une proie. A une grande distance de ces Hottentots, vers le nord de l’ancien monde, auprès du cercle polaire, dans ces contrées septentrionales où la nature, faible, languis- sante, comprimée, pour ainsi dire, par l'excès du froid, est en quelque sorte rapetissée dans Loules ses dimen- sions, on rencontre les Lapons, les Samoïèdes, les Os- liaques, les Kamtschatdales, dont la tête est très-grosse, la saillie des pommettes très-grande, le front très-plat, le corps trapu, et la taille si courte qu’elle ne surpasse guère les quatre cinquièmes de la hauteur d’un Homme ordinaire de la race caucasique. Leurs yeux sont écartés l’un de l'autre; leur bouche, très-large, laisse voir, en s’ouyrant, des dents séparées l’une de l’autre par des intervalles; leur voix est grêle et criarde. Plusieurs pe- tits peuples de cette race vivent, pendant l'été, sous des huttes ou des espèces de tentes, et, pendant l'hiver, dans des iourtes qu’ils creusent dans la terre. Entourés de grands troupeaux de Rennes, ils se nourrissent de leur lait et de leur chair : d’autres trouvent leur ali- ment ordinaire dans les produits d’une pêche plus ou moins abondante, dans les Poissons, qu’ils mangent souvent sans les faire cuire, et qu’ils enterrent dans de grandes fosses, pour les conserver pendant l'hiver, où l'intensité du froid, la rigidité des glaces et la longueur des nuits les empêchent de pêcher. Couvrant leurs yeux avec une petite planche assez fendue pour leur per- mettre de distinguer leur route, et qui, cependant, les _ garantit de l’éclat éblouissant de la lumière réfléchie par les glaces et les neiges durcies, ils marchent sur ces neiges el ces glaces à l’aide de grandes raquettes dont ils garnissent leurs pieds, ou glissent avec rapidité sur les surfaces gelées, dans des traîneaux qu’entrainent les Rennes nées sous leurs toits grossiers el accoutumées à se laisser diriger malgré la vélocité de leur course. Les Kamtschatdales attellent à leurs traîneaux plu- sieurs couples de Chiens de race sibérienne, auxquels ils abandonnent une partie des Poissons dont ils se nourrissent eux-mêmes. Les Ostiaques aiment beau- coup la graisse que leur fournissent les Ours, qu’ils chassent avec courage et avec habileté. Si, continuant de parcourir les environs du cercle 4,0 M - polaire, nous passons de Ténoien monde dans 1é nord 4 du nouveau continent, nous trouvons, | à l'extrémité septentrionale de l'Amérique, cette race des Lapons, des Samoïèdes, des Ostiaques etdes Kamtschatdales con- tinuant de se montrer sous le nom d’ Esquimaux'et de Groenlandais ; et nous ne devons pas être élonnés de - cette identité de race entre des peuplades si accoutu- mées à braver les froids les plus rigoureux, à conser- ver pour l'hiver les produits de leurs pêches d'été, Ne 4 : voyager sur les neiges et les glaces, à voguer au mi- lieu des mers les plus froides et les plus agitées, à tra- verser, comme les Esquimaux, de grands intervalles, et à se transporter d’un parage dans un aulre sur des ca- nots recouverts d’une peau rattachée autour du corps du navigateur, dans lesquels l’eau de la mer ne peut pé- nétrer, et qui, véritablement insubmergibles, jouent, pour ainsi dire, avec les vagues les plus furieuses. D'ailleurs, les mêmes causes naturelles, agissant avec la mème intensité et pendant des temps égaux, ne doi- + vent-elles pas produire des effets semblables? Continuons cependant de porter nos regards sur le nouveau monde. Un grand nombre de peuplades habitaient les forêts et les bords des lacs immenses de l'Amérique septen- trionale, lorsque les Européens y ont abordé dans le XVe siècle. Leurs manières de vivre éloignaient peu la plupart de ces peupladesde l’état à demi sauvage : leurs habitudes se ressemblaient beaucoup; mais leurs di- vers langages avaient peu de rapports les uns avec les autres. Quoiqu’elles fussent, en général, peu avancées dans la civilisation, quelques-unes paraissaient avoir rétrogradé vers l’étal de nature. On aurait pu décou- vrir des restes de monuments élevés par des arts ou- bliés; on aurait pu remarquer des traces de migrations commandées par la hache victorieuse d'un peuple plus puissant, ou par le besoin de chercher un site plus heu- reux et des subsistances plus assurées. Une nation plus nombreuse et plus civilisée conservait, dans le Mexique, la tradition de peuples dominateurs que de nouveaux conquérants avaient soumis ou dispersés dans des con- trées lointaines. Nous pensons que presque tous ces peuples tiraient leur origine du nord-est de l'Asie, avec lequel les com- munications par mer ont été d'autant plus faciles, à toutes les époques, que des îles nombreuses sont dis- posées de manière à rendre les trajets très-courts et à procurer des stations tutélaires. Les bornes de cet ar- ticle n’ont pas permis à l’auteur d'exposer les motifs qui l’ont déterminé à adopter cetle opinion; il les a développés dans les Ages de la nature, elil a montré, dans cet ouvrage, quelles lumières ont répandues sur ce sujet important les travaux des Jefferson, des Bar- ton, des Mitchel, et de plusieurs autres savants des États-Unis. Mais nous ne pouvons nous empêcher de nous oc- cuper un moment d'observations bien remarquables faites dans l'Amérique du nord par Owen Williams, des environs de Baltimore, publiées dans les États-Unis, rapportées dans la quatrième livraison de la Revue en- cyclopédique française, et d’après lesquelles on devrait croire qu’à une époque plus ou moins reculée, et bien er LE nd a 5 dl HOM antérieure aux voyages d’Améric Vespuce et de Chris- tophe Colomb, des Bretons, des habitants du pays de Galles ont cherché un asile sur l'Océan atlantique con- tre la domination des Saxons ; qu’ils ont osé se hasar- der sur une mer qui leur était bien connue, dans des barques qu’ils savaient si bien diriger au milieu des vagues agitées; qu'ils ont chargé leurs embareations de la plus grande quantité de produits de leurs pêches ou d’autres substances putritives salées ou fumées qu’ils ont pu y entasser, et que les tempêtes, les cou- rants, ou d’autres causes plus ou moins fortuites, les ont poussés vers les rivages du nouveau monde les moins éloignés de la Grande-Bretagne. Voici ce que dit Owen Williams, dans une lettre du 11 février 1819, des Indiens qu'il nomme Gallois, et qu'il a observés. « Les Indiens gallois sont aussi peu connus des habi- tants du continent de l’ouest que le peuple gallois l’est du monde européen. En 1817 je visitai leur établisse- _ mentsur la Madwga. Is forment deux tribus, celle des Indiens brydones, et celle des Indiens chadogée ; ils ont leurs établissements sur deux promontoires appelés Kernau, et situés vers le quarantième degré de latitude septentrionale et le quatre-vinglième degré de longi- tude occidentale. Ces Indiens sont, en général, grands et forts ; ils ont un beau teint, des manières aimables : ils connaissent l’usage des lettres, et possèdent nombre de manuscrits touchant leurs ancêtres, habitants d’une ile qu’ils nomment Brydon. Leur langage est le gal- lois, qu'ils parlent avec plus de pureté qu’on ne le fait dans la principauté de Galles, attendu qu’il est exempt d’anglicismes. Leur religion est le christianisme, for- tement mélangé de druidisme; ils font de la musique et de la versification l’objet de leurs amusements favo- ris. Anciennement ils élaient établis à Lechin, aujour- d'hui Lexington, et autres lieux situés sur les côtes orientales ; mais, le pays ayant été successivement en- vahi par des étrangers venus de l’ancien monde, ils se sont retirés dans l’intérieur, jusqu'à l'endroit où ils sont maintenant établis. » Pendant que le grand plateau du Mexique était le théâtre sur lequel s’avançait vers son perfectionnement la nation la plus éloignée de l’état sauvage parmi toutes celles que nourrissail l'Amérique septentrionale, la grande chaîne des Cordilières avait pu être le principat asile d’une autre nation déjà avancée dans la civilisa- tion, comme la mexicaine, et qui, dans divers temps, aurait envoyé des colonies, étendu sa domination, ou repoussé des peuplades vaineues vers les contrées moins élevées de l'Amérique du Sud, vers ces vasles pays ar- rosés par des fleuves immenses ; vers les bords de l’O- rénoque, de la rivière des Amazones, du Paraguay et de plusieurs autres fleuves moins considérables, et ce- pendant si remarquables par l'abondance de leurs eaux et la longueur de leur cours. De Lacépède expose, dans les Ages de la nature, comment la race malaie a pu parvenir, par cette longue suite d’archipels qui s'élèvent dans la zone torride du grand Océan et qu’elle à peuplés, jusques aux rivages occidentaux de l'Amérique méridionale, el y donner naissance, par plusieurs migrations successives, aux HOM oO diverses peuplades et aux nations plus civilisées, que les Européens ont trouvées dans cette Amérique du sud, et qui, de même que les peuples du nord de l'Amérique sortis du nord-est de l'Asie, ont subi toute l’influence de climats très-différents, et l’action de toutes les circon- stances qui peuvent favoriser ou retarder le développe- ment des facultés humaines. Quelles différences ne voit-on pas, en effet, entre ces belles et fortunées vallées que l’on rencontre au milieu des Andes gigantesques, dont les sommets, en- tr’ouverts par la violence des volcans, ont vomi tant de courants de laves au milieu de glaciers et de neiges dur- cies que tout le feu de la torride ne peut fondre à cause de leur grande élévation, et ces plaines marécageuses que couvrent des forêts aquatiques et sans bornes, où des flots précipités tombent des hautes cascades de fleuves larges et rapides, où les tiges d'arbres innom- brables et quelques masses de roches répandues sur une terre fangeuse indiquent seules que le pays que l’on découvre appartient encore au continent, et où l'Homme n’habite que dans des canots ou dans des huttes suspendues aux branches des arbres, au-dessus de sa- vanes noyées! On remarquera une partie de ces grands effets que les climats peuvent produire sur l'espèce humaine, si l’on considère de nouveau, sous un point de vue géné- ral, toutes les races de l'espèce humaine, et particulie- rement les trois races principales, la caucasique ou arabe européenne, la mongole et l’éthiopique. « Selon qu’elles habitent sur des montagnes ou dans des plaines, près de vastes forêts ou sur le bord des mers, dans la zone torride ou dans le voisinage des zones glaciales; qu’elles sont soumises à une chaleur excessive ou à une douce température, à la sécheresse ou à l'humidité, aux vents violents ou aux pluies abon- dantes , et qu’elles reçoivent l’action de ces différentes forces plus ou moins combinées, elles peuvent offrir, et présentent, en effet, de grandes différences dans leur extérieur, et forment, par la nature et la cou- leur de leurs téguments, des sous-variélés très-remar- quables. Le tissu muqueux ou réticulaire qui règne entre l’épiderme et la peau proprement dite, s'orga- nise ou s’altère de manière à changer la couleur géné- rale des individus, la nature, la longueur et Ia nuance des cheveux et des poils. Cette couleur générale est le plus souvent blanche dans les pays tempérés el presque froids; les cheveux y sont blonds, très-longs et très- fins. Le blanc se change en basané, en brun, en jau- nâtre, en olivâtre, en rouge-brun assez semblable à la couleur du cuivre, et même en noir très-foncé, à me- sure que la chaleur, la sécheresse, ou d’autres causes analogues augmentent : la longueur des cheveux dimi- nue en même temps; leur finesse disparaît, leur nature change; ils deviennent laineux ou cotonneux. » 4 Les différentes races de l'espèce humaine sont sujettes à d’autres altérations produites par l'influence du cli- mat, plus profondes, mais moins constantes, et qui, ne passant pas toujours du père ou de la mère aux en- fants, ne forment pas des variétés ou sous-variétés pro- prement dites, et ne doivent être considérées que comme des modifications individuelles. : 502 HG Tels sont, par exemple, les goitres et le crétinisine, ou maladie des crétins. On a attribué la dégénération de ces crétins à l’effet d’une humidité excessive et d’une grande stagnation dans l'air de l’atmosphère, réunies à d’autres circonstances du climat. Ces crélins, ces êtres si maltraités par la nature, sont disgraciés dans leurs facultés morales comme dans leurs facultés physiques. Tous leurs organes sont dans le relâchement; ils sont pâles et jaunâtres ; leur peau est mollasse, leur figure triste, leur regard hébété ; les glandes de leur cou, prodigieusement engorgées, pen- dent en larges goîtres; ne relevant leurs bras et ne re- muant leurs jambes qu'avec effort, ils passent leur vie assis ou couchés. A peine parlent-ils; et quelles idées chercheraient-ils à exprimer? Leur cerveau, peu déve- loppé, est comme affaissé, et leur intelligence en quel- que sorte au-dessous de celle d’une brute stupide. Il faut les soigner, les nourrir, les habiller, comme de faibles enfants ou des vieillards débiles. Heureusement pour ces êtres si imparfaits et qui sont à la merci de tous ceux qui les entourent, une opinion, que l’huma- nité doit conserver avec soin, les fait considérer, dans quelques contrées, comme des hommes chéris du ciel, dont on suit particulièrement la volonté en protégeant el en soulageant ces malheureux. On trouve ces crétins non-seulement dans les gorges du Valais, où on les a beaucoup observés, mais dans celles des plus hautes chaines de montagnes, des Pyré- nées, des Alpes, des monts Carpathes, du Caucase, de l’Oural, du Thibet, de Sumatra, des Andes et des Cor- dilières américaines. Une autre grande dégénération de l'espèce humaine produit quelques-uns des effets que nous venons de dé- crire : elle consiste particulièrement dans l’altération de la couleur de la peau et des poils qui y sont enraci- nés. Nous avons vu que, dans toutes les races humaines, la couleur et la nature de la peau, ainsi que celles des cheveux ou des poils qui la garnissent, dépendaient de ce tissu réticulaire que l’on trouve au-dessous de l’épi- derme et au-dessus de la peau proprement dite, et qui est plus ou moins blanc dans la race caucasique, olivâtre dansla mongole, et noir dans l’éthiopique.Une altération particulière dans ce réseau, ou l'absence de cet organe, est le symptôme d’une dégénération particulière, que l'Homme peut présenter à quelque race qu'il appar- tienne, et dont on peut voir des caractères plus ou moins nombreux et plus ou moins prononcés dans tous les corps organisés, dans les plantes comme dans les animaux, dans les végétaux panachés, comme dans les Mammifères et les Oiseaux, notamment dans les Singes, les Écureuils, les Martes, les Taupes, les Souris, les Co- chons d’Inde, les Chèvres, les Vaches, les Chevaux, les Sangliers, les Éléphants, les Perroquets, les Corbeaux, les Merles, les Moineaux, les Serins, les Poules, les Per- drix el les Paons, parmi lesquels on trouve des indi- vidus dont la couleur est blanche, la vue délicate et le tempérament très-faible. Les Hommes dans lesquels on remarque cette grande altération, sont nommés bla- fards en Europe ; bedos, chacrelas ou kakerlacs, dans les Indes ; dondos, albinos, nègres blancs, en Afrique, el dariens en Amérique. Leur couleur est en totalité HOM ou en partie blanche; leur peau molle, lâche et ridée ; leurs cheveux et leurs poils sont blancs et soyeux ; leurs yeux, dont l'iris est rouge, ne peuvent supporter la lu- mière du jour, el ne voient un peu distinctement que pendant le crépuscule; leur corps est sans vigueur ; leur esprit est sans force : à peine peuvent-ils traîner leur vie languissante. La terre montre donc partout la puissance du sol, des eaux, de l’air et de la température, sur l’organi- sation et les facultés de l'espèce humaine : on voit les climats retarder ou accélérer avec plus ou moins de force la marche de l’état social vers son perfectionne- ment. Mais, si les froides contrées du nord de l’Europe, de lAsie et de l'Amérique, si les forêts épaisses et les bords des lacs ou mers intérieures de l'Amérique boréale ne montrent encore que des peuplades de chasseurs ou de pêcheurs; si les immenses plaines de l’Asie et de l'Afrique, salées et assez arrosées pour se couvrir de végétaux, nourrissent des hordes plus ou moins erran- tes de pasteurs entourés de nombreux troupeaux; si les pays où une douce température, un heureux mé- | lange de jours sereins et de pluies fécondantes, un ter- rain fertile, une distribution favorable de fleuves, de rivières, de ruisseaux et de fontaines, font croître avec abondance les arbres et les plantes les plus utiles à la nourriture et aux arts de l’espèce humaine, sont les théâtres privilégiés sur lesquels l’agriculture, la pro- priété, l'étude, la science et l’industrie ont hâté le plus les progrès de la civilisation, quel pouvoir n’exerce pas aussi sur les climats l'Homme civilisé! La terre, les eaux, les êtres organisés obéissent à sa volonté; il les maîtrise par son génie et par ses arts : et quel empire il s’est donné particulièrement sur les animaux! « A mesure que l’espèce humaine s’est répandue sur le globe, non-seulement elle a diminué l'étendue sur la- quelle s'étaient retirés les animaux encore libres ; mais toutes leurs facultés ont été, pour ainsi dire, compri- mées par le défaut d'espace, de sûreté et de nourriture. Leur instinct, affaibli par la crainte, n’a produit le plus souvent que la ruse, la fuite ou une défense désespérée. Leurs arts ont presque partout disparu devant le grand art de l'Homme, el leurs associalions onL élé dispersées à l'approche de la société humaine, qui n’a pas souffert de rivale. Son génie a dompté tous ceux dont il a cru tirer quelque service. Il avait asservi le Chien par l’af- fection, le Cheval par le Chien, les autres animaux par le Chien, le Cheval, ses armes ou ses piéges : il a mo- difié ceux qu’il a approchés de lui , altéré leurs goûts, changé leurs appétits, modifié leur nature; il les a do- minés au point de n'avoir plus besoin d'autre chaîne que celle de l'habitude pour les retenir auprès de sa demeure. Il les a faits ses esclaves, et après s'être em- paré de leur force, de leur adresse ou de leur agilité, il a donné à l’agriculture le Bœuf; au commerce, l’Ane si patient, et le Chameau, ce vaisseau vivant des im- menses mers de sable; à la guerre, l'Éléphant; à la chasse, le Faucon; à l’agricullure, au commerce, à la guerre , à la chasse, le Cheval généreux et le Chien fidèle; à ses goûts, le Lièvre, le Cabiai, le Cochon, le Ghevreuil, le Pigeon, le Coq des contrées orientales, le Faisan de l'antique Colchide, la Peintade de l'Afrique, PRET ee EE à Hi ON le Dindon de l'Amérique, Les Canards des deux mondes, les Perdrix , les Cailles voyageuses , les Tinamous, les Hoccos, les Pénélopes, les Gouans, l'Agami, les Tortues, les Poissons ; à la médecine, le Bouquetin, la Grenouille, la Vipère ; aux arts, les fourrures des Martes, les dé- pouilles du Lion, du Tigre et de la Panthère, les poils du Castor, celui de la Vigogne , que nos Alpes et nos Pyrénées nourriraient avec tant de facilité, celui des diverses Chèvres, la laine des Brebis, l'ivoire de l'Élé- phant, de l’Hippopotame, du Morse, les défenses du Narval, l'huile des Phoques, des Lamantins, des Céta- cés, la cétine des Cachalots, les fanons des Baleines, la substance odorante que filtre l'organe particulier du Muse et des Givettes, le duvet de l’Eider, la plume de l'Oie, l’aigrette des Hérons, les pennes frisées de l’Au- truche, les écailles du Caret et jusqu'à celles de l’Argen- line. Il ne s’est pas contenté d’user et d’abuser ainsi de tous les produits de tant d'espèces qu’il a rendues do- mestiques ou sujettes; il les a forcées à contracter des alliances que la nature n'avait point ordonnées : il a mêlé celles du Cheval et de l’Ane; il en a eu, pour les transports difficiles, le Mulet et le Bardeau. Il a aug- menté, diminué, modifié, combiné les formes et les cou- leurs de tous les animaux sur lesquels il a voulu exercer le plus d’empire. S'il n’a pu arracher à la nature le se- cret de créer des espèces, il a produit des races. Par la distribution de la nourriture, l’arrangement de l'asile, le choix des mâles et des femelles auxquels il a permis d’obéir au vœu de la puissance créatrice et conserva- trice, el surtout par la constance, cel emploi magique de la force irrésistible du temps, il a fait naître trente- cinq variélés principales et durables dans l'espèce du Chien; plusieurs dans celles de la Brebis, du Bœuf, de la Chèvre , du Hocco; treize dans celle du Coq; vingt dans celle du Pigeon. Qui ne connaît pas, d’ailleurs, les différentes races par le moyen desquelles le Cheval arabe s’est diversifié sous la main de l'Homme, depuis les climats très-chauds de l'Afrique et de l'Asie jusque dans le Danemark et les autres contrées septentrio- nales? Et, enfin, lorsque l'Homme n’a pu soumettre qu'imparfaitement les animaux, n’a-t-il pas su encore employer l’aliment qu’il a donné, la retraite qu'il a offerte, ou la sûreté qu’il a garantie, à se délivrer des Rats par le Chat et le Hérisson; de reptiles dangereux, par les Ibis et les Cigognes; d'insectes dévastateurs, par les Coucous et les Gracules; de cadavres infects et de vapeurs peslilentielles, par les Hyènes, les Chacals et les Vautours ? » Une des grandes causes des progrès de cette civilisa- tion qui a donné à l'Homme un si grand empire, a été ce besoin de penser, de réfléchir, de méditer, qu'ont dû éprouver ceux qui ont joui d'un sort paisible et de beau- coup de loisir. Plus frappés des divers phénomènes qui les ont environnés que les autres Hommes, el ne pou- vant résister au désir d’en découvrir les causes, ils ont examiné avec soin el comparé avec assiduité les objets de leur attention, et, de comparaison en comparaison, ils se sont élevés à ces idées générales qui deviennent si fécondes lorsqu'on les rapproche les unes des autres, que l’on distingue tous leurs rapports, que l’on en tire HOM 905 toutes les conséquences. Mais, lorsque ces heureux loi- sirs ont appartenu exclusivement à des castes isolées, à des corps de lettrés, à des colléges de prêtres, à des réunions d'initiés; que ces associations privilégiées se sont réservé la connaissance et l'usage des foyers de lumière qu’elles entretenaient et des trésors de science qu'elles recueillaient dans leurs sanctuaires ou derrière les voilesimpénétrables qu’elles avaient tissus, et qu’elles n’ont communiqué aux autres Hommes qu’un pelit nom- bre de résultats réels qu'il leur importait de divulguer et les erreurs ou absurdilés qui pouvaient convenir à leurs intérêts particuliers, combien la civilisation a été retardée dans sa marche. Et quels funestes obstacles n’a pas rencontrés le per- fectionnement de l'espèce humaine, lorsque, à ces causes si favorables à l'ignorance, et à toutes les misères hu- maines, se sont jointes les invasions des nations à demi sauvages, les conquêtes plus fatales encore des peuples entraînés par un aveugle et terrible fanatisme, la des- truction des monuments des arts, et l'incendie des re- cueils les plus précieux de la science! Malgré tant d’époques déplorables où la civilisation a été retardée dans ses progrès, arrêtée dans son essor, ou reportée en arrière à des distances plus ou moins grandes, elle finit par triompher de tous les obstacles; la nature des choses, ou pour mieux dire les lois éter- nelles, établies par l’auteur suprême de la nature, sont au-dessus de tous les efforts de la barbarie. Nous ne pouvons pas, dans cet article, indiquer toutes ces phases si remarquables de l'espèce humaine, ni entrer dans le détail des nombreuses aberrations que chacune des races a éprouvées ; à peine pouvons-nous, en terminant cette courte esquisse d'un immense tableau, jeter un coup d'œil sur les ères les plus importantes de l’his- toire de l'Homme en Europe, dans l’Asie occidentale et dans le nord de l'Afrique. Nous ignorons quel a été le degré de splendeur des sciences dans ces temps reculés où la féconde Égypte tenait le sceptre des connaissances du monde; où, du haut de la fameuse Thèbes et de ses énormes pyra- mides, elle faisait entendre aux nations étonnées les oracles de l'expérience et de l'observation; où la géo- métrie, l'astronomie, l’agriculture, l'histoire, l'archi- tecture, la sculpture, la musique renaissaient sur les bords périodiquement inondés du Nil; où, pendant que ses prêtres conservaient, dans le fond d’un sanctuaire inviolable, le dépôt des théories des sciences, les résul- tats de ces théories étaient, pour ainsi dire, manifestés sur la surface de l'empire, par des figures allégoriques qui sont encore debout, par des signes sacrés dont l'empreinte subsiste encore. Sans doute nous ne pou- vons former que de faibles conjectures, d’après les récits que nous ont transmis les savants de l’ancienne Europe el de l'Asie occidentale que l’ardeur de s’in- struire amenait, il y a plus de deux mille ans, sur le seuil des temples africains, et qui, admis après de lon- gues épreuves dans les asiles les plus secrets, élevés par le sacerdoce, voyaient tomber devant eux le voile qui cachait-le trésor des connaissances déjà recueillies. Sans doute il est possible que l’espérance conçue par les amis de l'antiquité ne soit pas trompée, et que des 504 HOM hasards heureux el une étude constante nous révèlent, au moins en très-grande partie, le secret, désiré depuis si longtemps, de ces figures hiéroglyphiques, qui cou- vrent la surface des monuments égyptiens. Il se peut que nous apprenions alors que la science avait fait, entre les mains des prêtres de Thèbes ou de Memphis, des progrès plus grands qu’on ne l’a imaginé; mais il doit paraître bien vraisemblable que ces progrès ont été très-inférieurs à ceux pour lesquels la postérité sera si reconnaissante envers les siècles récemment écoulés. En quittant les ères égyptiennes, en abandonnant ces temps de relations incertaines, et en passant aux àäges où l'histoire à pu répandre toute sa clarté sur l'Europe, divisons en trois grandes époques les siècles qui se sont succédé depuis Aristote jusqu’à nous. Nous placons dans la première époque l'intervalle compris entre les années qui ont vu fleurir Aristote, le disciple de Platon, et Théophraste, et celles qui ont suivi la mort de Pline, d’Élien, d’Athénée, etc. Cet intervalle renferme cinq siècles, pendant lesquels les philosophes que nous venons de nommer, et parti- culièrement les quatre premiers, ont élevé de grands monuments en l'honneur de la science. Lorsqu'Aristote enseignait dans la Grèce, la liberté de cette belle partie du monde n'existait plus : Philippe de Macédoine en avait éteint le feu sacré ; mais les heu- reux effets de celte liberté, amie du génie, n'étaient pas encore anéantis. L’enthousiasme qu’elle inspire, le caractère de grandeur qu’elle imprime, la noble audace qu’elle enfante, distinguaient encore la patrie de Thé- mistocle. La Grèce se consolait de ses fers par la gloire de son Alexandre. On pouvait, on devait faire encore de grandes choses à Athènes. Le fameux conquérant de l'Asie avait d’ailleurs senti que la reconnaissance des hommes éclairés pouvait seule fixer sa renommée : il envoyait à Aristote Lous les objets que la victoire ras- semblait autour de lui el qui paraissaient propres à augmenter les connaissances humaines. Le philosophe de Stagire a dû donner un grand essor à l’histoire de l'Homme physique, intellectuel, moral, à l’histoire de la nature : sa lête forte n’a pas manqué d'objets dignes d’être observés ; son esprit supérieur n’a eu qu’à choisir parmi deriches matériaux pour éleverun superbeédifice. Pline s’esttrouvé dans des circonstances presque aussi favorables. A la vérité, la liberté de Rome avait péri sous les empereurs, après avoir été ant de fois oppri- mée et horriblement ensanglantée sous les Marius et les Sylla : mais l'impulsion vers les grands objets, donnée aux esprits par les discordes civiles, subsistait encore ; mais les noms de Æome, de capitole, de légion, de pa- trie retentissaient encore jusqu'aux extrémités de l’Eu- rope, de l’Asie et de l'Afrique; mais le colosse de la capitale du monde était encore entier, et les lauriers Militaires dont il était couvert, cachaient encore ses chaînes; mais Pline avait de grandes places qui lui donnaient de nombreux correspondants; mais la ma- gnificence des jeux publics remplissait la ville des villes, d'étrangers de tous les pays; mais le luxe de ces temps de servitude entrainait versle centre de l'Italie un grand nombre de minéraux précieux, d'animaux rares, de végétaux propres à multiplier les jouissances de la HO fortune; mais l'Europe commençait à respirer sous Vespasien et sous Tite, qui aimaient et protégeaient l’éloquent naturaliste romain. Cependant de grands obstacles devaient arrêter, pen- dant cette première époque, la marche de la science. Les sophistes, qui dominaient dans les écoles, avaient fait donner la préférence aux abstractions de l'esprit, aux subtilités de la dialectique, aux jeux de l’imagina- tion, sur les observations exactes, les phénomènes bien comparés, les notions précises : il fallait entreprendre des voyages longs, pénibles et dangereux, pour aller entendre les grands maîtres; les écrits des hommes illustres , que la main d’un copiste , souvent ignorant ou infidèle, pouvait seule multiplier, n'étaient à la dis- position que d’un petit nombre de curieux très-riches : la boussole ne dirigeait pas encore les navigateurs vers les contrées les plus lointaines, et l'existence du grand continent de l'Amérique n'était pas même soupçonnée. A ces causes, qui s’opposaient aux progrès des scien- ces, s’en réunirent de bien plus funestes, lorsque la se- conde période commença. Alors les barbares du nord sortirent de leurs forêts et couvrirent l'Europe; Parbre de la civilisation fut mutilé par le fer de ces hordes à demi sauvages. La force remplaça le génie ; l'adresse, le talent; le pou- voir des armes, la justice ; une fausse idée de gloire, la vertu; une tyrannie bizarre, un gouvernement régu- lier; l’usurpation, la propriété sacrée; la plus vile ser- vitude, un reste de liberté; le préjugé, les sentiments généreux; et la férocité qui ne se plaît qu’au milieu d'exercices cruels, l’urbanité bienfaisante qui attache tant de prix aux plaisirs de l'esprit et aux jouissances du cœur : les ténèbres de l'ignorance se répandirent sur le monde, el l'erreur étendit son sceptre de plomb. Le génie de Charlemagne fit jaillir plusieurs éclairs au milieu de cette nuit épaisse ; mais ils ne rendirent que plus affreuse l'obscurité profonde dans laquelle l'Europe resta plongée. Les sciences et les arts se ca- chèrent. De pieux solitaires leur offrirent un asile : ils recueillirent, dans leurs maisons sanctifiées par la prière elencore plus par le travail, quelques livres manuscrits, quelques dépôts des connaissances des anciens, ainsi que des heureux produits de leur éloquence admirable et de leur poésie enchanteresse ; ils les conservèrent, comme les prêtres de l'Égypte avaient préservé de l'oubli les théories et les observalions qui leur avaient été con- fiées. Les idées religieuses environnèrent pour ainsi dire la science et la firent respecter; et c’est ainsi que particulièrement les ouvrages d'Homère, de Pindare, d’Hérodote, de Thucydide, de Xénophon, d'Hippocrate, de Démosthène, de Sophocle, d'Euripide, de Platon, d’Aristote, de Théophraste, d’Alhénée, de Cicéron, de Virgile, de Tacite, de Pline, arrivèrent jusqu’à la troi- sième et brillante époque qui fut celle de la renaissance des lettres, et transmirent la science à ce nouvel âge, telle qu’elle avait paru à la fin de la première époque, sans que son domaine eùt été agrandi ni diminué : la civilisation se réveilla pour ainsi dire d’un sommeil de plusieurs siècles. Mais le moment des grandes découvertes était arrivé. L’aiguille aimantée, consultée par tous ceux qui osent ah TT eo HOM affronter sur l'Océan la violence des tempêtes, dirige avec sûreté leurs voiles sur les mers les plus étendues. Un nouveau monde est conquis; un fameux promon- toire doublé; l'Afrique enveloppée dans une navigation hardie ; la grande Asie atteinte par une route que lau- dace et la constance tracent au milieu des flots en cour- roux ; son immense archipel parcouru ; la Chine recon- nue; le Japon abordé, malgré la fureur des trombes et des ouragans conjurés autour de cette extrémité orien- tale de l’ancien monde. L’imprimerie fait circuler avec célérité, jusque sous les humbles toits des contrées les plus reculées, des milliers d'exemplaires d'ouvrages utiles à l'avancement des sciences ou des lettres. La lu- mière de la raison jaillit de toutes parts; les esprits re- çoivent et communiquent un mouvement rapide ; l’ima- gination s’anime, le génie s'élève : on veuttout dévoiler, tout voir, tout examiner, tout connaître. L'opinion pa- rail en souveraine sur la scène du monde : les mer- veilles de la nature la charment; elle en favorise l'étude. Le courage entreprend de surmonter tous les obstacles : ni les distances, ni les monts, ni les forêts, ni les dé- serts, ni les fleuves, ni les mers, rien ne l’arrête. L'étude d'un phénomène conduit à la recherche d’un autre; le besoin d’observer s'empare de toutes les têtes. Le ha- sard, l'expérience et le calcul donnent au verre les qua- lités et la forme qui agrandissent dans le fond de l'œil l'image des objets que leur distance trop grande ou leurs dimensions trop petites auraient dérobés à la vue. L’active curiosité pénètre dans les profondeurs des cieux et dans l’intérieur des productions de la nature. On ne se contente plus de copier, de répéter, de commenter les leçons des grands maïires : ce n’est pas assez de conserver; il faut acquérir, il faut conquérir, il faut créer. Le génie s’avance, pour ainsi dire, comme un géant, suivi d’une légion d'hommes illustres : il en- flamme celte troupe immortelle, ce bataillon sacré qui combat pour accroitre le domaine de la science. Quels trophées élèvent ces hommes si favorisés de la nature, dont les rangs se multiplient et s'étendent sans cesse ! Les uns s'avancent précédés de la trompette héroïque : on voit sur leurs fronts les brillantes couronnes dont les ont ornés les muses de l'épopée, de l’ode, de la tra- gédie, de la comédie et de l’histoire. Les grands pein- tres, les grands statuaires, les musiciens créateurs mar- chent au milieu d'eux. Le mème souffle inspirateur les anime ; les mêmes rayons les environnent. Les sublimes mathématiciens inventent cette langue admirable dont les signes, représentant à volonté toutes les quantités, peuvent se combiner de manière à mon- trer tous les rapports, à résoudre tous les problèmes. Les lois éternelles, auxquelles obéissent tous les corps célestes répandus dans l’immensité de l'univers , qui dirigent tous les mouvements, règlent tous les équili- bres, déterminent tous les repos, sont reconnues et pro- mulguées. On en découvre l'empire dans tous les phé- nomènes; on le voit el dans le poids de l'atmosphère qui environne la terre, et dans les soulèvements régu- liers des mers qui la divisent en continents, et dans les pluies qui larrosent, et dans les orages qui la fécon- dent. L'art, heureux rival de la nature, s'empare de tous ses agents; maîtrise l’eau. l'air, le feu, les vapeurs H OGM 505 les plus subtiles; soumet toutes les substances à leur action ; en sépare les éléments, les examine, les réunit à son gré; décompose, analyse et recompose jusques aux rayons de la lumière. De hardis voyageurs étalent les richesses de tout genre qu'ils ont rapportées dans leur patrie à travers de tant de périls; d’autres amis des sciences, et particulièrement des sciences naturel- les, nous rappellent quels objets ils ont les premiers reconnus, décrits et comparés : ceux-ci sont entourés de ces tables sur lesquelles ils ont inscrit les êtres vi- vants et les êtres inanimés; ceux-là ont gravé, sur de vastes monuments, l'histoire des antiques révolutions auxquelles la nature a soumis les globes qui roulent dans l’espace. À mesure que les temps se succèdent, les difficultés diminuent, les obstacles disparaissent , les ressources s’'accroissent; chaque découverte, chaque perfection- nement, chaque succès en enfante de nouveaux. L’art de la navigation s'agrandit; la mécanique lui fournit des vaisseaux plus agiles. Les rivalités des peuples, les jalousies du commerce, les fureurs mème de la guerre n’élèvent plus de barrières au-devant des hommes éclai- rés qui cherchent de nouvelles sources d’instruction. La physique et l’hydraulique aident à descendre sans périls dans les profondeurs de la terre. Des canaux, élevés au-dessus des chaînes de montagnes, lient les bassins des fleuves. La vapeur comprimée fournit des moyens de voyages et de transports d’une rapidité qui tient du prodige; elle ouvre un immense réseau de routes et de communications faciles. Les observa- tions faites dans les contrées les plus éloignées les unes des autres, peuvent être comparées avec précision. La chimie ne cesse de découvrir ou de former de nouvelles substances. La cristallographie dévoile la structure des minéraux : un métal, longtemps inconnu sur une terre lointaine, sert à perfectionner le système des mesures par l'invariabilité des modèles, les arts chimiques par l'inaltérabilité des creusets, l'astronomie et l’art nau- tique par la pureté des miroirs de télescope. On trans- porte au delà des mers les végétaux les plus délicats sans leur ôter la vie; le café, le tabac, le thé, le sucre, les épiceries, portés avec soin et cultivés avec assiduité dans des pays analogues à leurs propriétés, donnent aux échanges une direction plus régulière, affranchis- sent les nations d’une dépendance ruineuse, distribuent avec plus d'égalité les fruits du travail parmi les peu- ples civilisés. L’attention, l’adresse et le temps domp- tent les animaux les plus impatients du joug, par l'abondance de l'aliment, la convenance de la tempé- rature et les commodités de l'habitation : des animaux nouvellement connus, tels que la Vigogne du Chili et la Chèvre de Cachemire, fournissent un poil doux, soyeux, léger, très-brillant et salubre, à des ateliers que des machines ingénieuses rendent chaque jour plus avantageux. La science n’indique-t-elle pas à l’agriculture et les propriétés des divers terrains, et les qualités des semen- ces qui varient les récoltes en multipliant les produits, par leur convenance avec le sol; et les herbes destinées à former les prairies les plus nourricières ; et les ani- maux dont l'adresse, la force. la tempérance et la doci- 506 HOM lité, peuvent le plus alléger ses travaux; et les arbres que les vergers réclament, et jusqu'aux fleurs qui doi- vent embellir les jardins et couronner les heureuses tentatives ? ‘ La médecine acquiert des remèdes plus adaptés aux divers maux qu'elle doit guérir, et de nombreuses ob- servations dont la comparaison multiplie ses succès. La chirurgie étonne par la hardiesse de ses heureuses opérations, dont les anciens n’avaient pas même conçu l'idée. L’anatomie, en soumettant à ses examens non- seulement l'Homme mais tous les animaux, devient une science nouvelle, dont les faits, comparés avec habi- leté, dirigent la chirurgie et la médecine, et les condui- sent à de nouveaux triomphes. L'art militaire, qui défend les États, et le cominerce qui en ferme les plaies, obtiennent des chars plus s0- lides, des bêtes de somme plus fortes, des coursiers plus rapides. Cet art de la guerre, sous le nom de stratégie, embrasse des espaces immenses dans ses sublimes con- ceptions ; coordonne, meut et dirige, par ses combi- naisons savantes, de grandes masses séparées par de grandes distances; et la science des Vauban lui donne des points d'appui et des asiles dans des places dont elle perfectionne de plus en plus les fortifications. Les arts dont le dessin est la base, trouvent dans les exemples des anciens et dans l’admirable variété des productions de la nature rassemblées devant eux, une source inépuisable de sujets de leur imitation, d'acces- soires pour les faire ressortir et d'ornements pour les embellir. Quelles images, quels tableaux, quel spectacle, cette nature dévoilée n’offre-t-elle pas à l’éloquence et à la poésie ! Quelle puissance à chanter pour les Homères et les Virgiles modernes, que celle de cette même nature com- battant contre le temps! Quel secours pour l'historien des sociétés humaines, incertain sur l’origine, la durée ou la succession des événements, que l'étude de ces su- blimes annales que la nature a gravées elle-même sur le sommet des monts, dans les profondeurs des mers et dans les entrailles de la terre! Le métaphysicien s’éclaire, en comptant avec le na- turaliste les degrés de l’industrie, de la sensibilité, de l'intelligence des animaux, et en les rapprochant des nuances de leurs autres attributs. L'homme d’État, environné pour ainsi dire d’une mullitude d'objets comparés avec sagacité, et de pro- ductions de tout genre apportées, accrues, accumulées par la science, résout le grand problème de la conci- lialion des richesses avec les vertus, du luxe avec les mœurs, de la force qui résiste au dehors, avec celle qui conserve et vivifie au dedans. La politique lui montre la tyrannie étrangère qui menace les empires moins enrichis que leurs voisins par un commerce prospère. La philosophie lui découvre la corruption, le vice etle despotisme, asservissant sans obstacles ceux où le luxe a déployé sesbrillants étendards. La sciencede la nature ne repousse pas les objets de ce luxe et si heureux et si funeste : elle les accroît au contraire, elle les multi- plie, elle les met à la portée des citoyens les moins for- tunés, et en ne diminuant aucune des ressources d’une HON politique prévoyante et tutélaire, en ajoutant même à ses moyens de résistance, et en augmentant la supério- rité de sa force défensive et protectrice, elle satisfait la sagesse par une distribution moins inégale de dons trop enviés. Elle calme l'inquiétude civique par une répar- tition plus convenable d'avantages réels ou imaginaires, qui ne corrompent les corps sociaux que par le délire de la vanité du petit nombre qui les possède exclusivement et par les désirs immodérés du grand nombre qui les convoite. Chez les anciens, où les lumières de la science étaient réservées à quelques sages, le luxe fut mortel pour les États; parce que, né de la violence qui enlève sans semer, qui détruit sans reproduire, qui bouleverse sans fertiliser, il porta le caractère de son origine dé- vastatrice, et parce que, n'étant la propriété que de quelques familles, il régna à côté de la misère qu’il rendit encore plus affreuse. Mais, à l’époque où est parvenue la civilisation eurcpéenne, fils de la science créatrice et de l’industrie fécondante, il appartient pour ainsi dire à tous, perd le nom sous lequel il a tant de fois effrayé la vertu, et se montre sous la dénomination constante de l'heureuse abondance. Et comment l'étude florissante et généralement ré- pandue des facultés de l'Homme, de ses pensées, de ses sentiments, de ses œuvres, des produits admirables de l'art et de toutes les merveilles de la création, n’influe- rait-elle pas, d’ailleurs, sur les mœurs des peuples ? Destructive d'erreurs dangereuses et de préjugés décou- rageants, elle est la source du développement de l’in- telligence qui aperçoit et montre ce qui est bon, de la sensibilité douce et paisible qui le fait chérir et le ré- compense, el de l’industrie active dont le plus noble effet est de conserver, par la constance de l'occupation, la vertu, cette fille céleste de l'intelligence et de la sen- Sibilité ! Offerte à l’enfance avec les tendres précautions qu’inspire cet âge; présentée avec le charme que don- nent des objets à manier, des images à regarder, des courses à renouveler, des instructions mutuelles à ré- péter, des concours à établir; diversifiant ses yeux au lieu de les troubler, elle remplit son jeune cœur d’affec- tions touchantes, agréables el pures, et façonne son esprit flexible aux idées vraies, grandes et élevées. Les arts, devenus alliés fidèles de la science, ne présentant sur les étoffes les plus communes, sur les meubles les plus simples, ou parmi les ornements les plus élégants et les décorations les plus magnifiques des palais les plus somptueux, que des copies exactes des êtres sortis des mains de la puissance créatrice, et ne montrant plus les produits monstrueux d’une convention ridicule, d'un hasard bizarre, ou d’une imagination délirante ; cette enfance si précieuse échappe au danger, plus grand qu'on ne le pense, d'imprimer dans sa tête en- core molle des images fantastiques, des idées fausses, des objets disparates, des réunions absurdes, et de s’ac- coutumer ainsi à voir comme réel ce qui ne peut pas exister; à substituer de vaines sensations aux résultats de l'expérience; à mettre en opposition les sens avec la raison, la mémoire avec la vérité, et à donner à ses pensées, el par conséquent à ses sentiments, la direc- tion la plus funeste. TOM Les nuages du préjugé et de l'erreur, en se dissipant devant le souffle de la science, laissent paraître et bril- ler de tout leur éclat ces principes sacrés, d’après les- quels des lois dictées par la sagesse, garantissent la stabilité des gouvernements, les droits imprescripti- bles des peuples. et cette sainte tolérance civile et reli- gieuse qui, réunissant tous les cœurs par le lien d’une affection mutuelle et d’une bienveillance indulgente, devient un culte solennel et universel d'amour et de reconnaissance envers l'Ëtre des êtres , et le gage le plus assuré de la paix et du bonheur du monde. HOMOCARPE. Homocarpus.Bor. Cassini donne cette épithète à la calathide, quand les ovaires ou les fruits de toutes les fleurs qui la composent sont semblables. HOMOCHÈLES. Homocheles. crusr. Nom donné aux Crustacés qui ont les serres semblables dans les deux sexes. HOMOCHROME. Æomochroma. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour ca- ractères : capitule multiflore; fleurs de la couronne ligulées, homochromes, disposées sur un seul rang; fleurs du disque tubuleuses, quinquéfides, disposées sur deux rangs, mais stériles; involucre formé de deux ou trois rangées d’écailles linéaires, acuminées el serrées les unes contre les autres; réceptacle un peu convexe, à facettes; anthères sans queue à leur base; akènes de la couronne plano-comprimées, obovales et velus, ceux du disque glabres et filiformes ; aigrettes de la couronne garnies de quinze soies disposées sur une rangée : celles du disque n’en offrent que dix; toutes sont plumeuses au sommet. L’HOMOCHROME D’ECKLON, /omochroma Ecklonis, est un sous-arbrisseau originaire du Cap, à rameaux velus et glanduleux; ses feuilles sont alter- nes, sessiles, oblongo-linéaires, très-entières, velues et ciliées; les capitules sont pourvus de fleurs jaunes, à languettes très-grandes. BOMODERMES. rReprT. Première famille établie par Duméril (Zool. An., p. 87) parmi les Ophidiens, dont les caractères généraux consistent dans l'homogénéité des téguments, c’est-à-dire dont la peau est dépourvue d’écailles, ou recouverte d’écailles pareilles, ce qui est le contraire des Hétérodermes. 7. ce mot. Les Serpents de cette famille n’ont jamais de crochets à venin, et se rangent dans les genres Cœæcilie, Amphisbène, Acro- chorde, Hydrophide, Orvet et Ophisaure. Ces deux der- niers ont depuis été extraits d’entre les Homodermes pour être rapportés parmi les Sauriens Urobènes, et l’'Acrochorde a été reconnu appartenir aux Hétéro- dermes. HOMOGAME. Æomogamus. B0T. On appelle ainsi la calathide quand elle ne renferme que des fleurs d’un même sexe. HOMOGÈNE. Homogenus. mix. Une Roche est dite Homogène, quand elle est d’une nature uniforme dans toutes ses parties. HOMOGÉNÉES. Bot. (Lichens.) Ordre premier de la première classe de la méthode d’Achar, ou Idiotha- lamées. Il est ainsi caractérisé : apothécies simples, formées en entier d’une substance pulvérulente ou car- tilagineuse, sous-similaire, Les genres Spiloma, Ar- HO 507 thonia, Solorina, Gyalecta, Lecidea, Calycium , Gyrophora, Opegrapha appartiennent aux Idiotha- lames Homogénées, qui renferment des genres à thalle crustacé, amorphe, et des Lichens foliacés, ce qui dé- truit l’ordre des affinités naturelles. HOMOGÉNÉOCARPES. BoT. Première tribu des Céra- miaires. /”. ce mot. HOMOGYNE. por. Genre de la famille des Synanthé- rées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie su- perflue, L., établi par H. Cassini (Bullet. de la Soc. Philom., décembre 1816) qui l’a ainsi caractérisé : in- volucre cylindracé, composé de folioles sur un seul rang, à peu près égales, oblongues el aiguës; récep- tacle nu et plan; calathide dont le disque est formé de fleurons nombreux, réguliers, hermaphrodites, et la circonférence d’un seul rang de fleurons femelles, pour- vus d’une corolle tubuleuse dont le limbe est presque toujours complétement avorté; styles des fleurs de la circonférence absolument semblables à ceux des fleurs du disque; ovaires oblongs, cylindracés, cannelés, gla- bres, munis d’un bourrelet basilaire ; aigrette composée de poils légèrement plumeux. H. Cassini a formé ce genre aux dépens du Z'ussilago de Linné, et l’a placé dans la tribu des Adénostylées où ce dernier genre n'entre pas. Les considérations fournies par la struc- ture du style, très-différente dans l’un et l’autre genres, lui ont paru des motifs suffisants pour les séparer quoi- que les botanistes les aient toujours regardés comme étroitement unis. Trois espèces constituent le genre Homogyne ; ces plantes portaient les noms de T'ussi- lago Alpina, L., T'ussilago discolor et T'ussilago syt- vestris. La première est assez commune sur le Jura, les Cévennes, les Alpes et les Pyrénées. HOMOIANTHE. Æomoianthus. Bot. Sous ce nom, De Candolle (Ann. du Mus., {. xIX) à établi un genre de la famille des Synanthérées, qui a beaucoup d’affi- nités avec le Chætanthera de Ruiz et Pavon. Les plan- tes dont il se compose ont même été rapportées à ce dernier genre par Humboldt et Bonpland (Plantes équi- noxiales, &. 11, p. 146 et 170), mais leur étude a fourni à Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. æquinoct., t.1V, p. 14) l’occasion de rectifier les caractères géné- riques, et de changer le nom en celui d'Aomanthis. Loin d'adopter cette rectification, H. Cassini a prétendu que l’Aomanthis, lel qu'il est caractérisé par Kunth, ne différait point du Perezia ou Clarionea de Lagasca, et que le Chœætanthera multiflora, Bonpl., une des trois espèces d’AJomanthis, était bien certainement un Perezia. Au surplus, il a déclaré que l’Æomotanthus ne se distinguait de celui-ci que par le faible caractère d’avoir les écailles extérieures de l’involucre bordées de dents spinescentes. S'il n’y avait que cette seule dif- férence, nous pensons, avec la majeure partie des bo- tanistes, qu'aucun genre ne serait moins solidement établi, car les folioles de l’involucre doivent être assi- milées aux feuilles, et une légère différence dans leur forme ne pourrait être donnée comme un caractère essentiel. Cassini, attachant une grande importance à la structure du style, dans les Synanthérées, a placé le genre Homoianthus dans la tribu des Nassauviées, tan- dis que le genre Chætanthera appartientaux Mutisiées. 508 OM HOMOIDE. Homoideus.80orT. Par ce surnom, Richard désigne une ressemblance de forme entre un tégument quelconque et la partie qu'il recouvre. HOMOLE. ÆHomola. crust. Genre de l’ordre des Dé- capodes, famille des Brachyures, tribu des Notopodes, établi par Leach et adopté par Latreille (Fam. natur. du Règne Anim.). Ses caractères sont : dernière paire de pattes peu relevée, terminée par un crochet simple; test rectangulaire, plus long que large, tronqué carré- ment et fort épineux en avant : antennes insérées sous les pédicules des yeux qui sont rapprochés à leur base et assez longs pour atteindre les angles du test. Ce genre a été établi presque en même temps par Raffi- nesque (Précis des Découv. Somiolog. et Bot.), qui la nommé Z'helxiope, par Leach (Act. de la Soc. Linn., onzième vol.), sous le nom d’Æormnole, et par Latreille qui l’appele Æippocarcin dans un mémoire lu à l’A- cadémie des Sciences en 1815. Ce dernier, qui avait formé ce genre à la même époque que les deux pre- miers, el qui aurait pu lui conserver le nom qu’il lui avait assigné, ne l’a pas fait, et a adopté la dénomina- tion d’Homole que Leach lui a donnée dans les Actes de la Société Linnéenne, publiés avant l'ouvrage de Raf- finesque. Risso (Hist. natur. des Crust. de Nice) a dé- erit une espèce de ce genre (/Zomola spinifrons) sous te nom de Dorippe : c’est cette espèce dont Rondelet {Hist. des Poiss., liv. 18, chap. 17) a parlé le premier, sous les noms de Crabe jaune ou ondé. Fabricius l’a décrite sous celui de Cancer barbatus, dans son Ento- mologie systématique, et elle est figurée grossièrement par Herbst. 11 paraît qu'Aldrovande a connu une espèce d'Homole, celle qu’il nomme Æippocarcinus hispidus. Les Homoles, tels qu’ils sont adoptés par Latreille, diffèrent des Dromies Dorippes, et des Ranines par des caractères tirés de la forme du corps et des pattes. Leur test est presque cubique, comme tronqué ou émoussé obliquement de chaque côté, à sa partie an- térieure, avec le milieu du front avancé en pointe. À chaque côté de cette saillie, sont insérés les pédicules oculaires qui s'étendent latéralement en ligne droite, jusqu'un peu au delà des côtés du test. Ils sont divisés en deux articles de même que ceux des yeux des autres Décapodes et des Stommopodes ; mais le premier est plus long et plus grêle; il s’unit avec le suivant, pres- que en manière de gynglime; celui-ci est un peu plus gros, offre près de sa base une impression annulaire, et porte à son extrémité l'œil dont la cornée est hémi- sphérique. Ces pédicules sont attachés au Lest par un muscle assez fort et doivent exécuter divers mouve- ments. Les quatre antennes sont insérées sur une ligne transverse, immédiatement au-dessous ; elles sont por- tées, surtout les mitoyennes, sur un pédicule beaucoup plus long que celui des antennes des autres Brachiures. Les latérales, à partir de ce pédicule avec lequel elles font un angle, sont sétacées, très-menues, glabres et aussi longues que le corps; les intermédiaires, quoique repliées sur elles-mêmes et terminées par deux petites pièces coniques, articulées et inégales comme à l’ordi- naire, Sont néanmoins saillantes, faute de cavité pro- pre à les loger. La cavité buccale est presque carrée et l'Hypostome a aussi la même figure, mais s'étend da- HOM vantage dans le sens de la largeur. Les pieds-mâchoires extérieurs sont semblables à de petits pieds ou à de grandes palpes, écartés l’un de l’autre, très-velus, et vont en se rétrécissan(, pour finir graduellement en pointe : ils se dirigent d’abord en avant et se courbent ensuite, à prendre de l'articulation du second article avec le troisième. Les quatre autres pieds-mâchoires, ainsi que ceux dont nous venons de parler, sont accom- pagnés d’une palpe en forme de fouet. Le bord supé- rieur et interne des mandibules est tranchant et angu- leux; les serres sont longues surtout dans les mâles, mais d'épaisseur moyenne, presque cylindriques, avec les carpes et les pinces allongés. Les six pieds suivants sont fort longs, grêles, comprimés et terminés par un tarse armé en dessous d’une rangée de petites épines disposées parallèlement en manière de peigne; le cro- chet du bout de ces tarses est petit, mais très-aigu : les pieds des troisième et quatrième paires sont plus longs que ceux de la seconde et presque égaux; mais la lon- gueur des deux derniers excède à peine celle des deux précédents ; ils naissent de l'extrémité postérieure du dos, et se dirigent sur les côtés ainsi que les précédents. Le derme de l’'Homole barbu qui a fourni ces observa- tions à Latreille, est presque membraneux, un peu mou et garni çà et là de petites épines ; la queue est ovale, recourbée et rétrécie à sa base, terminée en pointe et de sept tablettes dans les deux sexes. Celle du mâle est plus oblongue, et son dernier segment se rétrécit brus- quement à son extrémité. Les filets ovifères sont longs el velus comme ceux des femelles des Maïas. Les orga- nes sexuels du mâle se présentent sous la forme de deux cornes assez longues, grêles, cylindriques, réunies à leur base en forme de fourche et tronquées oblique- ment à leur bout supérieur. Les Homoles habitent les régions coralligènes, à des profondeurs de deux ou trois cents mètres; on ne sait pas si ces Crustacés, qui, par la position de leurs dernières pattes, ont quelque analogie avec les Dromies, participent aux mêmes ha- bitudes et couvrent leur dos de débris d’Alcyons et d’autres corps marins. Tous les individus que Latreille a vus, n'avaient sur eux aucun corps étranger; et Risso, à en juger par son silence, ne leur en a pas trouvé non plus. Jusqu'ici on n’a observé ces Crustacés que dans la Méditerranée. L'espèce qui a servi de type à ce genre est l'HomoLe BARBUE, Aomola barbata, Latr., Homola spinifrons, Leach; Cancer barbatus (Herbst, Crab., tab. 49, fig. 3), le mâle; Cancer Maja (Roëm.Gen. Ins., tab: 51, f. 4), la femelle; Maja barbata, Bose, Latr.; Dorippe spi- nosa, Risso; Cancre jaune ou ondé, Rondelet (Hist. des Poiss.,liv. 18, chap. 17, p. 405). Cette espèce habite les grandes profondeurs de la Méditerranée ; d’après Risso, les Homoles se réunissent ordinairement sur de pelits espaces graveleux où on les pêche en juin et juillet, en jetant des filets serrés pendant le calme. de la mer. C’est à cette époque que la femelle pond ses œufs; ils sont d’un rouge laque. Latreille possède une autre espèce de ce genre que Risso a décrite sous le nom de Dorippe de Cuvier; c’est l'Æippocarcinus hispidus d’Aldro- vande qui mentionne dans le même article un autre Crustacé, qu’il dit être semblable au précédent quant à ARE Te HON la partie supérieure, et qu’il a figuré vu inférieurement, sousle nom de Cancer supinus Hippocarcino similis. Celui-ci forme probablement une troisième espèce dont les pinces sont proportionnellement plus longues, et dont la queue se termine par une pièce pentagone. Les individus décrits par Aldrovande étant des femelles, ces différences ne peuvent être sexuelles. Risso dit que cette espèce vit dans les plus grandes profondeurs de la mer. Elle est très-rare, et a été envoyée à Latreille par Roux de Marseille. Ce magnifique individu a plus de six pouces de long sur quatre à quatre et demi de large. Guilding (7rans. of Linn. Soc. of Lond., vol. 14, deuxième partie, p. 554) décrit une nouvelle espèce de ce genre : c’est l’Æomola spinipes ; elle a été trouvée une seule fois, dans le gosier d’un grand Poisson pêché dans un endroit profond de la mer des Antilles. HOMOMALLE. Æomomallus.BorT. Se dit d’un organe dont toutes les parties sont dirigées du même côté. HOMONIANTHE. Bor. Pour Homoïanthe. 7”. ce mot. HOMONOÏA. 8oT. Genre de la Diœcie Polyadelphie, L., établi par Loureiro (Flor. Cochinch., 2, p.782) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs dioïques ; les mâles ont un calice à trois folioles colorées, entouré de trois écailles; corolle nulle; environ deux cents élamines rassemblées en vingt faisceaux; les fleurs femelles n’ont point de calice ni de corolle ; mais à la place de ces enveloppes florales , elles offrent une écaille à plusieurs découpu- res, un ovaire supérieur, surmonté de trois stigmates sessiles; une capsule à trois loges monospermes L’/0- #nonoïa riparia, L., est un arbrisseau qui croit sur le bord des rivières à la Cochinchine. Sa tige est droite, rameuse, garnie de feuilles alternes, linéaires-lancéo- lées et tomenteuses. Les fleurs sont petites et disposées en chatons linéaires, presque terminaux. HOMOPÉTALE. got. H. Cassini donne ce nom à la calathide d’une Synanthérée, qui a toutes ses fleurs sem- blables entre elles par la forme de la corolle : telle est celle de toutes les Chicoracées, ele. HOMOPTÈRES. Homoptera. 1xs. Seconde section de l’ordre des Hémiptères. 7”. ce mot. HOMOTÈNE. Homotenus. ARACH. Latreille com- prend sous ce nom les animaux articulés, qui conser- vent toute leur vie la forme qu’ils avaient en naissant. HOMOTHALAMES. Bot. (Lichens.) Sous ce nom, Acharius renferme dans la troisième classe de sa Mé- thode, les Lichens dont l’apothécie est formée en entier par la substance médullaire et corticale. Cette classe renferme les genres Alectorie, Ramaline, Collème, Cor- niculaire et Usnée. HOMOTROPE. Æomotropus. Bot. Selon Richard, l'embryon est Homotrope, lorsque, sans être droit, il a la même direction que la graine. HOMOVALVE. Æomovalvus. Bot. Fruit dont les val- ves sont semblables. HONCKENYE. Zfonckenya. Bot. Genre de la famille des Tiliacées et de l'Octandrie Monogynie, L., établi par Willdenow (in Uster. Delect. Op., 2, p. 201, tab. 4) qui l’a ainsi caractérisé : calice à cinq folioles coriaces, hérissées extérieurement, colorées intérieurement ; co- rolle à cinq pétales oblongs ; huit étamines à anthères oblongues et à filets capillaires; ovaire oblong, surmonté Ë DICT. DES SCIENCES NAT. HOOG 509 d'un seul style et d’un stigmate à six dents; capsule hé- rissée de pointes, à cinq loges et à cinq valves qui por- tent les cloisons sur leur milieu; graines nombreuses, munies d’une arille. Ce genre a des rapports, d’un côté, avec le Sparmannia, et, de l’autre, avec l’Apeiba. L’Honckenya ficifolia, Willd. (loc. cit.), est un arbre indigène de la Guinée; ses feuilles ont la face inférieure couverte d’un duvet fauve; les supérieures sont spathu- lées, oblongues et dentées ; les inférieures sont à trois ou cinq lobes obtus. Les fleurs sont d’un bleu violet, ternées et terminales. HONDBESSEN. not. On ne devine pas la raison qui a pu déterminer Adanson à choisir ce mot hoHandais pour désigner un genre que les botanistes appellent Pœderia. HONGRE. maAw. Cheval que la castration a réduit à l’état d’'infécondité. HONIGSTEIN. min. V. MELLITE. HONKENYE. {onkenya. Bot. Synonyme d’Arena- ria peploides dans Ehrhart. HOOKENIA. Bor. Pour Hookera. 7. ce mot. HOOKERA. por. Le genre Brodiæa de Smith (7'r@n- sact. of the Linn. Soc., vol. 10, p. 2) avait été anté- rieurement nommé //ookera par Salisbury (Paradis. Londin. 98). Cependant, contre les principes reçus en histoire naturelle, le nom de Brodiæa a été adopté, peut-être en raison de l’existence d’un genre Hookeria appartenant à la Cryptogamie. 7. BRODIE. HOOKERIE. //ookeria. BoT. ( Mousses.) Ce genre, dédié à l’un des botanistes qui a fait faire le plus de progrès à l'étude des Mousses, à été établi par Smith dans les Transactions Linnéennes, 1x, p. 272.11 est ainsi caractérisé : capsule latérale ; péristome double : l’exté- rieur composé de seize dents entières; l’interne formé par une membrane divisée en seize dents entières; coiffe tronquée inférieurement. Ce genre diffère principale- ment des Æypnum et des Leskea par sa coiffe qui n’est pas fendue latéralement. Ce genre à été reproduit de- puis par Bridel sous les noms de Chætophora et de P£e- rigophyllum. Les deux genres qu’il a institués sous ces noms diffèrent à peine, et le nom de Æookeria étant antérieur, doit être conservé. L'Europe ne possède que deux espèces de ce genre. Le Hookeria lucens (Hyp- num lucens, L.), l'une des Mousses les plus élégantes de notre pays, remarquable par ses feuilles larges, dis- tiques, minces et réticulées. Son urne ovale et son oper- cule conique sont également couverts de stries en ré- seau; la coiffe est mince et réticulée. Le Æookeria lætevirens offre, en plus petit, presque les mêmes ca- ractères; mais les feuilles sont étalées, plus pointues et traversées par deux nervures. Ces deux plantes sont assez rares. La première se trouve dans les pays mon- tueux de toute l'Europe; la seconde n’a encore été obser- vée qu’en Angleterre; ce genre est très-riche en espèces exotiques; l'Amérique équinoxiale, les Antilles , le Bré- sil, les parties élevées des Andes en nourrissent un grand nombre. Il se retrouve également dans l’hémi- sphère austral, à la Nouvelle-Hollande et à la Nouvelle- Zélande. Le port et les caractères de ce genre le rap- prochent des Hypnum et surtout des Leskea. Sa tige est, en général, assez longue, rameuse, rampante; ses -)) 510 H OP rameaux sont souvent pinnés; ses feuilles distiques, comme dans beaucoup de Leskea ; sa capsule est pres- que toujours inclinée, mais non pas repliée comme dans la plupart des Hypnum. HOOKIA. Bot. Necker (Ælem. Botan., p. 122) à formé, sous ce nom, un genre de la famille des Synan- thérées, Cinarocéphales de Jussieu, aux dépens des Cnicus de Linné. Ce genre n’a pas été adopté, parce que ses caractères n’ont point été tracés avec assez d’exactitude. De Candolle a pensé que les espèces dont Necker l’a composé se rapportent au Leuzea et au Ser- ratula. Cassini les a rapprochées de son genre 4{/fredia et du Rhaponticum. Enfin, selon Jussieu, la plante qui a servi de type pour le genre Æookia est le Cnicus cen- tauroides, L. HOOREBECKIE. Hoorebeckia. ot. Genre de la fa- mille des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L., mentionné seulement dans l’Hortus Gandavensis, décrite, vers 1816, dans un journal scientifique publié à Gand, où Desmazières (Recueil des trav. de la Soc. de Lille, 1825, p. 254) en a puisé la connaissance. Voici les caractères principaux de ce nouveau genre : invo- lucre ventru, composé d'un grand nombre d'écailles imbriquées, scarieuses sur leurs bords et terminées en pointes allongées et redressées ; réceptacle nu etalvéolé; fleurons des rayons femelles, fertiles, disposés sur deux rangs, grands, ligulés et à deux ou trois dents; ceux du disque hermaphrodites, très-nombreux, tubuleux et terminés par cinq petites dents; anthères sans appen- dices basilaires; style Lerminé par deux stigmates rap- prochés ; akènes, dans les deux sortes de fleurons, sur- montés d'une aigrelte sessile et caduque, formée de poils simples et assez gros. Ce genre n’est composé que d’une seule espèce qui a fleuri pour la première fois dans le beau jardin de Gand, au mois d’août 1816. Elle venait de graines reçues de l'Amérique méridionale, et on lui a donné le nom de Aoorebeckia Chilensis. HO-OUI. o1s. Espèce du genre Perdrix. F. ce mot. HOPÉE. Æopea. vor. Trois genres appartenant à des familles très-éloignées ont recu cette dénomination. Le premier se trouve décrit dans Linné ( Mantiss., 105), mais il a été réuni par L’Héritier (Transact. of Linn. Societ., 1, p. 176) au Symplocos, et tous les botanistes ont confirmé cette réunion. Willdenow proposa le nom d’Aopea pour un autre genre déjà nommé Micran- themum par Michaux. Enfin Roxburgh (Coromand., n° 210) a établi un genre ÆZopea qui paraît devoir con- server ce nom; en conséquence , On aura recours aux mots SyYmPLocos et MIiCRANTHÈME pour les genres éta- blis par Linné et Willdenow. Voici la description suc- cincte de la plante de Roxburgh. L’ÆJopea odorata a un calice à cinq divisions dont deux oblongues, mem- braneuses, prenant beaucoup d'accroissement ; sa co- rolle a le tube court, tordu, campanulé, et le limbe à cinq découpures obliques et linéaires; les filets des éta- mines, au nombre de dix, sont insérés sur le tube de la corolle, et alternativement plus larges et bifides : ils supportent quinze anthères; l'ovaire est surmonté d’un seul style et d'un seul stigmate; sa capsule est ovale, pointue, uniloculaire et monosperme. Cet arbre est originaire de Chittagong , dans les Indes-Orientales. Il HOP a un tronc droit, divisé en branches nombreuses, gar- nies de feuilles alternes, ovales-oblongues, entières et offrant une glande au point où s’entrecroisent les ner- vures principales. Il fleurit au mois de mars et parfume l'air à une distance considérable. Ce genre, qui appar- tient à la Décandrie Monogynie, L.,est voisin du Shorea et du Dipterocarpus ; il s’en rapproche surtout par la singulière forme de son calice; mais sa corolle mono- pétale et ses dix filets supportant quinze anthères l’en distinguent suffisamment. HOPKIRKIE. ÆZopkirkia. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par De Candolle qui lui donne pour caractères : capitule composé de trois fleurs homogames; involucre oblong, divisé en quatre ou cinq segments, et formé d’écailles ovato-oblongues, subscarieuses, entouré à sa base de deux ou trois petites bractéoles ; réceptacle nu, rétréci; corolles tubuleuses, plus courtes que l’aigrette, divi- sées en quatre ou cinq dents inégales; styles rameux, courts et capitellés au sommet ; akènes tétragones, atté- nués à leur base, avec les angles garnis d’un poil épais. On trouve à l’aigrette huit squammelles scarieuses, marquées au centre d’une nervure et subtrifides à l’ex- trémité. La seule espèce connue a été nommée Hop- KIRKIE ANTRÉMOÏDÉE, //opkirkia antremoidea; c'est une plante herbacée, rameuse, glabre, ascendante, à feuilles alternes, pinnatipartites, dont les lobes sont linéaires, étroits, allongés et très-entiers; les capitules sont solitaires, pédicellés, petits, terminaux et garnis de fleurs jaunes. On la trouve au Mexique. Le genre Æopkirkia , produit à peu près à la même époque par Sprengel, est le même que le genre Sulmea, produit par le professeur De Candolle dans le catalogue du Jardin botanique de Montpellier, en 1813. HOPLIDÈRE. Hoplideres. 1xs. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Prioniens, établi par Audinet-Serville qui lui assigne pour caractères : antennes filiformes, plus longues que le corps dans les mâles, de onze articles allongés, cylin- driques, assez grêles : le premier grand, en cône ren- versé, le second petit, le troisième plus long que le quatrième , les suivants jusqu’au dixième munis à leur extrémilé interne, d’une épine fine, les troisième, qua- trième , cinquième et sixième légèrement frangés en dessous, le onzième allongé, aplati et linéaire; une ligne impressionnée au milieu de la tête; palpes maxil- laires plus longues que les labiales ; leurs deux derniers articles presque en triangle renversé, le dernier plus court que le précédent; mandibules courtes, recour- bées et pointues à leur extrémité, dentées intérieure- ment; corselel transversal, dilaté latéralement, por- tant, dans cette partie, cinq épines aiguës, fortement échancré après la dernière épine ; corps déprimé, avec le pénullième anneau de l'abdomen tronqué dans les mâles ; élytres un peu dilatées extérieurement, avec les augles huméraux saillants,uniépineux ainsi que l’angle sutural; écusson demi-circulaire, arrondi au bout; pattes antérieures plus grandes que les autres dans les mâles; jambes mutiques intérieurement; dernier ar- ticle des tarses plus long que les trois autres réunis. HOPLIDÈRE SPINIPENNE. /loplideres spinipennis, HO? Aud.-Serv. Son corps est noir, luisant en dessus; sa tête et le disque de son corselet sont fortement chagrinés, presque rugueux, les côtés extérieurs de ce dernier sont seulement pointillés, et son bord antérieur est frangé de poils roux ; ses élytres sont d'un brun marron, for- tement pointillées à leur base, lisses ensuite; elles ont le long du bord extérieur, à la base, une douzaine d’é- pines fines, mais distinctes ; ses jambes antérieures sont munies à leur extrémité interne, de longs poils roux. Taille, vingt-deux lignes. De Madagascar. HOPLIE. Æoplia. 1xs. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, famille des Lamellicor- nes, tribu des Scarabéides, établi par lliger et qui avait été confondu jusqu'alors avec les Hannetons. Latreille lui donne pour caractères (Cons. génér. sur les Crust. et les Ins.) : élytres sinuées au côté extérieur, près de la base; jambes n'ayant point d’ergots bien distincts à leur extrémité. Dans son dernier ouvrage (Fam. nat. du Règne Anim.), ce genre appartient à une division des Scarabéides qu’il désigne sous le nom de Phyllo- phages, Phyllophagi. Ces insectes sont en général de petite taille, leurs antennes sont composées de neuf ou dix articles dont les trois derniers forment la massue ; les mandibules sont peu saillantes, membraneuses au côté interne et terminées en une pointe simple ou en- tière; les mâchoires sont comprimées et ne présentent que de petites dentelures; les palpes maxillaires, qui sont une fois plus longues que les labiales, se terminent par un article allongé, épais, ovoïde et pointu ; le corps est déprimé, couvert ou parsemé de petites écailles bril- lantes, avec l'abdomen presque carré; les élytres sont unies, plus larges et dilatées à leur base extérieure. Les pattes postérieures sont grandes; les quatre tarses an- térieurs sont (erminés par deux crochets, dont lun petit el sans divisions, et l’autre grand et bifide; on n’en voit qu'un seul à l'extrémité des tarses postérieurs; il est fort et sans division à sa pointe.Les Hoplies vivent sur les feuilles de différents végétaux qu’elles rongent; elles semblent préférer ceux qui croissent sur les bords des ruisseaux et dans des lieux humides. On les ren- contre plus spécialement dans ies parties chaudes ou tempérées de l’ancien continent. Latreille a divisé ce genre en deux sections : dans la première il range les espèces dont les antennes ont dix articles. La princi- pale espèce est l’'HOPLIE PHILANTHE, //0plia philan- thus, Latr.; Melolontha pulverulenta, Fab.; Han- neton argenté, Oliv., Col., t. 1, n° 5, pl. 5, f. 22. File est commune en France et à Paris. La seconde section comprend les espèces dont les antennes n'ont que neuf articles. L'espèce principale est l'HoPLie BELLE, //oplia formosa, Nlig., Latr.; Melolontha farinosa, Fabr.; Hanneton écailleux, Oliv., loc. cit., pl. 2, fig. 14. Elle est très -commune dans le midi de la France, elle vit sur la Menthe sauvage, sur le Saule et d’autres végé- taux au bord des ruisseaux. Dejean (Catal. de Coltopt., p. 59) mentionne quatorze espèces de ce genre, toutes d'Europe et d'Afrique. HOPLITE. Æoplitus. ins. Nom donné par Clairville à un genre de Coléoptères déjà connu sous celui d’Ha- liple. F. ce mot. HOPLITE. moiL. Foss. Ce nom désigne, dans quel- HOP 511 ques auteurs anciens, selon Patrin, une Orthocératithe ou Ammonite, trouvée aux environs d’'Hildesem, et dont la couleur était celle de l’Acier poli. HOPLOPAROXE. Æoploparotæus. 1Ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr pour un insecte rapporté de la Caffrerie, par Ecklon et Zeyher, et qui a présenté les caractères suivants : antennes courtes, menues el cou- dées, composées de douze articles dont les deux pre- miers les plus longs et subturbinés, les autres courts, subperfoliés et graduellement plus grands, les cinq derniers formant une massue ovale; trompe longue, cylindrique, forte et médiocrement arquée ; yeux laté- raux, ovales et un peu déprimés ; corselet bisinué à sa base, tronqué à l'extrémité, sensiblement atténué anté- rieurement ; corps oblong, presque cylindrique, écail- leux et pourvu d’ailes que recouvrent des élytres allon- gées, sublinéaires, convexes, arrondies à l'extrémité; pieds médiocres; cuisses antérieures armées de beau- coup de dents vers le milieu; jambes antérieures ar- quées. Le Hoploparoxus pardalis est noir, varié de taches et de traits blanchâtres formés par: les écailles qui sont irréguiièrement disséminées; élytres striées ; antennes et pieds d’un brun testacé. HOPLOPE. Hoplopus.1xs.Genre de Coléteres pen: tamères, de la famille des Lamellicornes, établi par Laporte qui lui assigne pour caractères : tête petite; chaperon rebordé ; antennes perfoliées, avec le premier article fort gros ; palpes maxillaires très-courtes ; der- nier article des palpes labiales allongé, comprimé et ovalaire ; corselet presque carré, écusson assez grand, arrondi; élytres bombées, ne couvrant pas tout l’abdo- men ; pattes fortes, courtes; cuisses renflées ; jambes antérieures aplaties; les intermédiaires el les posté- rieures avec deux rangées d’épines, placées le long d'une lame oblique et sur le côté externe et antérieur; une rangée d’épines courtes et fortes termine extérieure- ment les jambes; les quatre premiers articles des tarses courts, le dernier allongé, courbé et armé de deux cro- chets aigus, inégaux. L'HOPLOPE DE L'ARROCHE, //0pl0- pus Atriplicis (Mag. de Zool., cl. 1x, pl. 20), a la tête et le corselet finement ponctués ; lesélytres jaunes, avec la suture et l'extrémité noires, et des stries de points enfoncés; les tarses bruns; le dessous du corps et les paltes très-velus. Taille, huit lignes. Barbarie. HOPLOPHORE. Zoplophora.1ns. Hémiptères; genre de la section des Homopières et de la famille des Cica- daires, créé par Germar aux dépens du genre Membrace de Fabricius. Caractères : têle courte, transversale, échancrée au sommet pour recevoir la partie anté- rieure du corselet qui se relève et s'incline sur elle; élytres pliées, marquées d’une série de cellules margi- nales et de deux ou trois cellules discoïdales; Le. antérieures prismaliques, avec les tarses grands, les ongles dilatés, trigones; les postérieures se Ar nent en une sorte de massue, et ont les tarses très- petits. Le Lype de ce genre est l'HOLOPHORE VEINÉE, /10- lophora venosa; elle est grise, oceliato-ponctnée; la partie antérieure du corselet est marquée de plusieurs carènes, el prolongée en une corne droile, aiguë et comprimée. On la trouve au Brésil. 512 HGR HOPLOPHYLLE. Æoplophyllum. Bot. Genre de Îa famille des Synanthérées, tribu des Vernoniacées, in- stilué par De Candolle aux dépens du genre Pteronia de Linné. Caractères : capitules offrant cinq fleurs ho- mogames ; involucre ovato-oblong, formé d’écailles im- briquées, larges, obtuses, spinuloso-mucronées au sommet; réceptacle étroit et fimbrillifère; corolles glabres, lubuleuses, égales, profondément divisées en cinq lobes linéaires; anthères sans queue; filaments courts et glabres; styles hispides jusqu’au milieu de leur longueur; leurs rameaux le sont entièrement; akènes épais, subtrigones, très-velus, un peu contractés et glabres au sommet ; aigrelte garnie d’un grand nom- bre de rangs d’écailles ou squammelles très-roides : les plus extérieures filiformes et linéaires, les internes membraneuses et sensiblement plus larges à leur base, pointues à leur extrémité. L'HOLOPHYLLE ÉPINEUX, //0- lophyllum spinosum, DC.; Pleronia spinosa, L., est un sous-arbrisseau glabre, rigide, à rameaux cylindri- ques et striés; les feuilles sont alternes, rigides, spines- centes,très-entières, étalées et régulièrement striées; les capilules sont sessiles et solitaires dans les aisselles des rameaux, mais entourés de feuilles; les fleurs sont d’un jaune pâle. HOPLOSCÉLIDE. Hoploscelis. ns. Coléoptères té- tramères ; genre de la famille des Longicornes et de la tribu des Prioniens, qu'Audinet-Serville, son créateur, a caractérisé ainsi qu’il suit : antennes courtes, com- posées de onze articles un peu comprimés et dentés, le troisième un peu plus grand que le suivant; tête forte, presque aussi large que la partie antérieure du cor- selet, avec une ligne longitudinale enfoncée; palpes maxillaires allongées, atteignant presque l'extrémité des mandibules, avec le dernier article plus court que le quatrième ; mandibules fortes, épaisses, arquées, de longueur moyenne,paraissant inermes intérieurement, larges et tronquées au bout; corselet presque en carré transversal, avec son disque plan ; chaque bord latéral légèrement dilaté un peu au delà du milieu où se trouve une épine ; écusson court, transversal, arrondi au bout; élytres peu allongées, légèrement convexes, arrondies et mutiques à l'extrémité ; jambes dilatées à leur extré- mité, ayant en dessus trois ou quatre épines; cuisses fortes, comprimées; dernier article des tarses aussi long que les autres réunis. Ce genre ne renferme encore qu’une seule espèce. HOPLOSCÉLIDE LUCANOÏDE. //oploscelis lucanoïdes, Aud. Son corps est d’un noir luisant, avec la poitrine et l'abdomen d’un brun rougeûtre, ainsi que les palpes, les antennes et les pattes; son corselet a de chaque côté une cavité arrondie, distincte; ses élytres sont pointil- lées et couvertes d’une mullitude de petites stries croi- sées, ce qui les fait paraître comme chagrinées. Taille, deux pouces. Du Sénégal. HOPPÉE. Hoppea. 2oT. Le genre établi sous ce nom par Reichenbach, dans la famille des Synanthérées, a été reconnu pour ne point différer du genre Ligularia de Cassini. 7. LIGULAIRE. HORAU. 80T. Un arbrisseau des rives du golfe Per- sique à élé mentionné sous ce nom par Kæmpfer (Amoœænit. Exot., p.257), La description très-détaillée OR qu’en a donnée ce voyageur, avait porté Adanson à placer cette plante près du Gui, dans la famille des Élæagnées qui ne ressemble point à celle des botanistes modernes. D’après l'opinion de Jussieu, l’Horau de Kœmpfer est identique avec le Sceura de Forskahl, qui lui-même se rapporte au genre Avicennia, L.V. ce mot. HORDÉACÉES. BoT. f. GRAMINÉES. HORDÉINE. por. Ce nom a été donné par Proust à un principe immédiat de l’Orge, qui se présente sous la forme d’une poussière jaunâtre, insipide et inodore, plus pesante que l’eau, insoluble dans ce liquide et dans Alcool. Par l’Acide nitrique, l'Hordéine se change en Acides carbonique, acétique, oxalique, et en matière jaune amère. Thénard a indiqué les rapports de cette substance avec le ligneux qui donne les mêmes produits à la distillation. L’Hordéine existant en moindre quan- tité dans l’Orge germé que dans celui qui n’est pas germé, Proust a pensé que cette substance était con- verlie en amidon pendant la germination. HORDEOLA. o1s. Synonyme vulgaire du Bruant fou. PV, BRUANT. HORDEUM. BoT. 7. ORGE. HORG. Bot. Synonyme vulgaire d’Acacia nilotica. HORIALES. Horiales. ins. Tribu de l’ordre des Co- léoptères, section des Hétéromères, famille des Traché- lides, établie par Latreille, et à laquelle il donne pour caractères (Fam. nat. du Règne Anim.) : {ous les ar- ticles des tarses entiers, terminés par deux crochets dentelés et accompagnés chacun d’un appendice en forme de scie. Corps oblong ; corselet carré, de la lon- gueur de la base de l'abdomen; tête souvent très-forte, avec les mandibules saillantes et les palpes presque fili- formes. Cette tribu comprend les genres HoRiE et C1s- SITES. /”. ces mots. HORIE. Æoria.1xs. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéromères; famille des Trachélides, tribu des Horiales, établi par Fabricius aux dépens de son genre Lymexylon et adopté par Latreille qui lui donne pour caractères : tous les crochets des larses dentelés en dessous et accompagnés d’un appendice en forme de soie; corselel carré. Ces insectes ont le corps épais, allongé, cylindrique, avec une tête grosse et inclinée; les yeux sont allongés ; les mandibules sont fortes et les palpes filiformes; la mâchoire et la languette sont bifides; les antennes sont filiformes, guère plus longues que le corselet et simples : celui-ci est carré, légèrement rebordé; l’écusson est petit, triangulaire; les élytres sont coriaces et flexibles; elles couvrent deux ailes membraneuses, repliées; les pattes sont de longueur moyenne, avec les tarses filiformes; leur dernier article est terminé par quatre crochets égaux, dentelés en des- sous, avec un appendice en forme de soie dans leur entre-deux ; les pieds postérieurs sont plus grands dans les mâles. Les larves des Hories vivent en parasites dans les nids de certains Hyménoptères, comme le font celles de plusieurs autres genres de la même famille ; Latreille l'avait pensé depuis longtemps, et cette idée qui lui avait été suggérée par l’analogie vient d’être confirmée récemment par un naturaliste anglais, Guil- ding, qui a publié (Z'rans. of the Linn. Soc. of Lond., HOR £. x1V, 2e partie, p. 513 avec fig ) un mémoire {rès-in- téressant sur l’histoire naturelle du Xy/ocopa teredo et de l'Æoria maculata. Il résulte de ses observations que cette Horie, dont il fait connaître une nouvelle va- riété d’un jaune plus pâle et dont les taches sont plus petites, pond un œuf dans chaque nid de Xylocope. Lorsque la larve est éclose, il paraît qu’elle mange la nourriture qui était préparée pour celle de l’'Hyménop- tère, el la fait ainsi périr de faim. Elle est hexapode, nue, luisante, d’un jaune pâle, avec la bouche noirâtre; restée seule, et peut-être après s’êlre creusé une cellule particulière où elle se clôt, elle se change en une nym- phe oblongue, jaunâtre, luisante, avec deux lignes dor- sales, ochracées ; les yeux, les mandibules et les mem- bres sont d'un jaune plus obscur. Parvenu à son état parfait, l’insecte débouche l’ouverture de la cellule et sort. Latreiile a formé aux dépens des Hories un genre qu’il nomme Cissiles, Cissites (l”. ce mot), dans lequel il range comme’ type l’Horie testacée de Fabricius. L'espèce qui sert de {ype au genre Horie proprement dit est : HORIE MACULÉE. Aoria maculata, Fabr., Latr., Oliv., Guild. Elle est d’un jaune fauve ; ses élytres ont chacune sept taches noires. Elle se trouve au Brésil, à Saint-Domingue, et a été envoyée dernièrement de la colonie de Lamana à la Guiane. HORKELIE. Æorkelia. 50ox. Genre de la famille des Rosacées et de la Décandrie Polygynie de Linné, in- stitué par le professeur Schlechtendahl qui lui assigne pour caractères : calice campanulé, partagé au delà de moitié en dix parties inégales, alternativement plus courtes et plus étroites, pointues, hérissées; cinq pé- tales rétrécis à leur base, échancrés au sommet; dix étamines insérées sur deux rangs, À la base du calice ; réceptacle conique, sec et velu; ovaires en nombre in- déterminé; styles simples, articulés aux ovaires et sub- terminaux; akènes enfermés dans le calice. HORKELIE BRUNATRE. Horkelia fusca, Lindl., Bot. Regist. 1997. Ses tiges sont brunâtres, recouvertes d’une pubescence glanduleuse ; les feuilles radicales sont pin- natifides ou palmatifides, à six ou sept paires de décou- pures elles-mêmes irrégulièrement découpées; l’inflo- rescence consiste en des corymbes terminaux garnis de fleurs bractéolées ; les pétales sont blancs, avec la base centrale rose. HORKELIE EN Cox. Æorkelia cuneata, Sch. Elle est velue, à feuilles radicales pinnées, composées de dix ou douze paires de découpures étroites et taillées en coin; les fleurs sont rougeâtres, réunies en corymbhes termi- naux, serrés ; les sépales sont très-entiers, velus ainsi que les bractées qui sont découpées en trois lanières. Les autres espèces connues sont ÆZorkelia capitata, Horkelia hirsuta et Horkelia congesta. Toutes ont été découvertes par Douglas en Californie. HORLOGE DE FLORE. BoT. Au mol ANTHÈSE, nous avons fait voir que les végétaux diffèrent beaucoup en- tre eux, non-seulement sous le rapport de l’époque de l’année pendant laquelle ils épanouissent leurs fleurs, mais aussi suivant les heures de la journée où ce phé- nomène a lieu. Ainsi il y a des plantes dont les fleurs s'épanouissent aux premiers rayons du soleil, pour se HOR 515 fermer au bout d’un temps plus ou moins long : tels sont les Cistes, par exemple; d’autres ne s'ouvrent qu'aux approches dela nuit, comme plusieurs Cestrun, la Belle-de-Nuit, etc. Il y a même certains végétaux qui offrent à cet égard une si grande régularité, qu'on peut en quelque sorte, d’après eux, connaître l'heure de la journée. Les diverses espèces de Sida offrent surtout, en certaines contrées, entre les tropiques, une régula- rilé étonnante dans l'épanouissement de leurs fleurs. Linné, dont le génie poétique a su saisir tous les points de vue sous lesquels on pouvait considérer les fleurs, s’est servi de ces époques bien constatées de l’épanouis- sement de certaines fleurs pour former un tableau au- quel il a donné le nom d’Horloge de Flore. Voici ce tableau tel qu’il a été donné par l’immortel Suédois. TABLEAU de l'heure de l’épanouissement de certai- nes fleurs, à Upsal, par 60° de latitude boréale. HEURES S HEURES du lever, NOMS du coucher, c'est-à-dire c'est-à-dire de lépa- DES où se ferment nouissement ces mêmes des fleurs. PLANTES OBSERVÉES. fleurs. MATIN. MATIN. SOIR, 5 à 5 Tragopogon pratense. 9 à 10 4 à 5 Leontodon tuberosum. 5 4 à 5 Picris hieracioides. . . . . . 4 à 5 Cichorium intybus. . . . .. 10 4 à 5 Crepis tectorum. . . . . .. 10 à 12 4 à 6 Picridium tingitanum. . . .| 10 5 Sonchus oleraceus. , . . , . 1112 5 Papaver nudicaule. . . . .. 7 5 Hemerocallis fulva. . . . . . 7 à8 5 à 6 Leontodon taraxacum. . . 8à 9 o à 6 | Crepis alpina. . . . ..... 11 5 à 6 Rhagadiolus edulis. . . . . . 10 [l 6 Hypochæris maculata. . . . 4 à 5 6 Hieracium umbellatum. . . . o 6 à 7 Hieracium murorum. . . .. 2 6 à 7 | Hieracium pilosella. . . . . . 5 à 4 6 à 7 Crepis rubra. . . ...... 1à2 Car Sonchus arvensis. . . . . . .| 10à12 6 à 8 Alyssum utriculatum. . . . . 4 7 Leontodon hastile. . . . .. 5 yé Sonchus lapponieus. . . . .| 12 7 Lactuca sativa. . . . . . .. 10 2 Calendula pluvialis. . . . .. 5à4 vi Nymphæa alba. . . ..... 5 tÉ Anthericum ramosum. ; 5 à 4 7 .àn8 Mesembryanthemum barba- turn. 0. . CN. 2 7 à 8 Mesembryanthemum lingui- forme. - . 5 8 Hieracium auricula. 2 8 Anagallis arvensis. . . . .. 8 Dianthus prolifer. . . . . .. 1 9 Hieracium chondrilloides. 1 9 Calendula arvensis. . . . . .| 12 5 9 à 10 Arenaria rubra. . . . . . .. 2à 5 9 à 10 Mesembryanthemum cristal- jinum 5à 4 10 à 11 | Mesembryanthemum nodiflo- RUN ME CR ne 3 SOIR. 5 Nyctago hortensis. 6 Geranium triste. . . . ... 9- à 10 Silene noctiflora. . . . . .. 9 à 10 Cactus grandiflorus. . . .. | 12 514 HOR HORLOGE DE LA MORT. ins. Ce nom sinistre est donné, dans quelques campagnes, à la Vrillette, ainsi qu'à un Psoque, parce qu’en rongeant le bois des vieux meubles, les larves de ces petits animaux font entendre un bruit à peu près semblable à celui que cause le ba- lancier d’une pendule rustique. HORMESION. min. La pierre désignée sous ce nom dans l'antiquité serait difficile à reconnaitre; on lui attribuait des retiets couleur d'or et de feu, avec des lueurs blanches sur les bords. HORMI. Hormius. 1\s. Hyménoptères; genre de la famille des Ichneumonides, créé par Nées d'Esenbeéck, qui lui donne pour caractères : antennes monoliformes; palpes labiales filiformes, composées de trois articles, les maxillaires de cinq; mandibules cornées et bifides ; abdomen un peu plus long que le corselet, plano-dé- primé; ailes supérieures offrant trois cellules costales. Voyez pour les autres caractères le genre Bracon d’où celui-ci a été formé. HORMIN. Æorminum.vor.Tournefort avait désigné sous ce nom un genre qui a été réuni au Salvia par Linné et par les auteurs modernes. De Candolle, dans la Flore française, en a formé une section de ce genre, dont les espèces sont caractérisées par la lèvre supé- rieure de la corolle concave et en forme de cuiller. 7. SAUGE. Linné à établi un autre genre Æormèinum qui a été adopté par Jacquin et Persoon avec les caractères suivants : calice bilabié, aristé, glabre à son entrée; corolle dont la lèvre supérieure est bilobée, l’inférieure trilobée, les lobes inégaux. Ce genre n’a pas été adopté par Willdenow qui, ainsi que De Candolle, à décrit l'Horminum pyrenaicum, Jacq. (Hort. Vindob., 2, p. 86), sous le nom de Melissa pyrenaica. Les deux autres plantes, rapportées à ce genre par Persoon, for- ment le genre Lepechinia de Willdenow, 7. ce mot et MÉLISSE. HORMINELLE. Bor. Pour Hormin. 7. ce mot. HORMINODES. min. La pierre ainsi nommée par les _ anciens, qui présentait un cercle de couleur d’or au cen- tre duquel était une tache verte, fut une Agathe selon Buffon et un Jaspe selon Bruckmann. HORMINUM. por. 7. HORMIN. HORMISCIUM. Bor. (Mucédinées.) Ce genre, fondé par Kunze dans ses cahiers d'observations mycologi- ques, ne parait pas mériter d'être distingué des Moni- lies ; comme dans ce genre, les filaments sont droits, simples, opaques, persistants; les derniers articles se séparent difficilement pour former les sporidies; la seule différence consiste en ce que, dans les Monilies, les ar- ticles sont ovales tandis qu'ils sont globuleux dans les Hormiscium; mais si on emploie de semblables carac- tères pour fonder des genres, on doit nécessairement former un genre de chaque espèce. Tout porte à croire que ce genre doit être réuni aux Monilies. F. ce mot. HORNBLENDE. MIN. 7. AMPHIBOLE. HORNEMANNIE. Hornemannia. 80T. Genre de la famille des Scrophularinées et de la Didynamie Angios- permie, L., établi par Willdenow (Ænumer. Plant. Hort. Berol., 2, p.654) qui lui a donné pour caractères essentiels : calice à cinq divisions; corolle personnée dont la lèvre supérieure est ovale, l’inférieure à trois HOR lobes roulés ; quatre étamines didynames ; ovaire sur- monté d’un seul style ; capsule à deux loges polysper- mes. Ce genre a des rapports avec le Gratiola, dont il diffère principalement par ses quatre élamines fertiles et par sa corolle personnée. 11 renferme deux espèces indigènes des Indes-Orientales , savoir : l'Æorneman- nia bicolor où Gratiola goodenifolia , Hornemann (Catal. Hort. Hafn., p. 19); et l'Æcornemannia vis- cosa ou Graliola viscosa, Hornemann (loc. cit.). La première est cultivée au Jardin des Plantes de Paris. Ce sont des herbes à feuilles simples et opposées, et à fleurs disposées en grappes. HORNERA. Bor. Necker (Element. Botan., n° 1560) a donné ce nom générique au Dolichos urens, L., qui diffère surtout des autres Dolics, par sa graine lenticu- laire , dont le hile se prolonge en une ligne saillante, demi-circulaire, forme qui fait nommer vulgairement cette graine OŒil de Bourrique. Marcgraaff, Adanson et Scopoli avaient déjà établi avec cette plante un genre particulier qu'ils nommaient Mucuna. D'un autre côté, P. Browne le désignait sous le nom de Zoophtal- num. V. Mucuna et DoLic. HORNÈRE. Hornera. poiyr. Genre de l’ordre des Milléporées, dans la division des Polypiers entièrement pierreux et non flexibles ; à cellules petites, perforées, presque tubuleuses, et non garnies de lames; ayant pour caractères génériques : un Polypier pierreux, dendroïde, fragile, comprimé et contourné irrégulière- ment; la tige et les rameaux sont garnis de cellules seu- lement sur la face extérieure ; les cellules sont petites, éloignées les unes des autres, situées presque en quin- conce sur des lignes diagonales; la face opposée est lé- gèrement sillonnée. Les Hornères forment un genre bien distinct parmi les Polypiers de l’ordre des Millé- porées. Linné , et d’après lui tous les naturalistes, les avaient confondues avec les Millépores. Lamarck les a classées parmi les Rétépores avec qui elles ont les plus grands rapports; mais elles en diffèrent par la position des cellules, ainsi que par les sillons qu’elles produisent sur la face interne du Polypier. Ces caractères, joints à ceux que présentent les cellules polypeuses dans leur forme, ont décidé la création d’un genre particulier de ce Zoophyte. Lamouroux l’a dédié à Horner, astronome de l'expédition autour du monde, commandée par le capi- taine Krusenstern. Les Hornères varient beaucoup dans leur forme, qui est toujours plus ou moins flabellée. Leur substance est très-fragile, poreuse el calcaire. Leur couleur, dans l’état vivant, est un bleu cendré ou rougeâtre ; elle devient d’un blanc mat et laiteux par l'action de Pair et de la lumière. On n’en connaît encore qu'une seule espèce de vi- vante : Aornera frondiculata, Lamour., Gen. Polyp., p. 41, tab. 74, fig. 7, 8,9; elle est indiquée comme ori- ginaire de l'Océan austral par Linné, Ellis, etc.; de la Méditerranée par Marsigli, Pallas, Lamarck, elc.; de l'Islande et de la Norwége par Brunnich; enfin, du Kamtschatka par le docteur Tilesius. La même espèce peut-elle se trouver dans des localités si disparates ? Ce fait est douteux, et il n’est peut-être pas invraisemblable que l’on ait confondu plusieurs Polypiers sous le même nom. Defrance à donné la description de plusieurs Fos- HOR siles qu'il regarde comme des Hornères, attendu, dit-il, qu'ils en réunissent en grande partie les caractères; ce sont : l'Hornère Hippolyte de Grignon et de Hauteville; l’Hornère crépue d'Orglandes; l’'Hornère rayonnante de Langnan près Bordeaux; l’'Hornère élégante et Opontie des falunières de Hauteville. HORNSCHUCHIE. Æornschuchia. rot. Genre nou- veau, établi dans les Mémoires de la Société royale de botanique de Ratisbonne, v.5, p. 159, et ainsi caracté- risé par Nées d’Esenbeéck et Martius (Nov. Act. Bonn., t. x17, p. 22) : calice monophylle, infère, (ronqué; co- rolle à six divisions placées sur deux rangs; six étamines dont les anthères sont linéaires et presque sessiles sur la base des divisions de la corolle; trois pistils dont les ovaires sont uniloculaires. Ce genre à été placé dans la famille des Sapindacées par les auteurs ci-dessus dé- nommés; mais la description extrêmement abrégée qu'ils en donnent, ne suffit pas pour admettre avec cer- titude ce rapprochement. Il renferme deux espèces : Hornschuchia Bryotrophe, et Hornschuchia Myr- tillus (Regensb. Denkschr, tab.11 et 12), qui croissent près de San-Pedro d’Alcantara au Brésil. Ce sont des plantes à feuilles ovales-oblongues, veineuses, réticu- lées , et à fleurs pédonculées uniflores ou en grappes penchées. HORNSTEDTIE. Æornstedtia. BoT. Genre de la fa- mille des Amomées et de la Monandrie Monogynie, L., établi par Retz (Observat. Botan., fase. G. p.18) qui lui a assigné les caractères suivants : calice hifide ; co- rolle tubuleuse; le tube allongé, filiforme; le limbe dou- ble, l'extérieur à trois divisions; appendice tubuleux ; capsule oblongue, à trois loges. Les deux espèces de ce genre qui ne figure point dans le Mémoire sur les Amo- mées de Roscoë, avaient été décritespar Kœænig dans Retz (loc. cit., fase. 5, p. 68 et 69), sous le nom d'Amomum Scyphipherum et Amomuin Leonurus. Elles sont in- digènes des forêts de Malacca et de plusieurs autres contrées des Indes-Orientales. HORSFIELDIE. Æorsfieldia. or. Sous ce nom, Will- denow (Spec. Plant., t.1v, p. 872) à établi un genre de la Diœcie Monadelphie, L., trop peu différent des Myristica, pour en être séparé; mais celui qui a en- suiteété formé sous le même nom, parle docteur Blume, présente des caractères qui ne permeltent pas de le con- fondre avec aucun autre genre connu; il appartient à la familie des Ombellifères, etse distingue par les bords du calice, qui sont très-entiers; les pétales sont ovales, cuspides et pians; les fruits sont comprimés, velus, à méricarpes impressionnés de trois côtes sur le dos. HORSFIELDIE AIGUILLONNÉE. /orsfieldia aculeata, BI. C’est un arbrisseau garni d’aiguillons; ses feuilles sont cordées, à cinq lobes dont l'intermédiaire est lui- même subdivisé en trois parties; vertes en dessus, to- menteuses en dessous où les poils sont disposés en étoi- les; les panicules sontterminales, recouvertes d’un duvet épais; les ombelles sont terminales, sessiles, formant en quelque sorte des capitules, enveloppées d’un involucre polyphylle ; le réceptacle est garni de paillettes. Cette plante croît sur les montagnes de l’île de Java. HORTENSIA. BoT. La plante d'ornement cultivée maintenant dans toute l'Europe sous ce nom, avait été HOS 515 regardée comme un genre distinct par Commerson et Lamarck. Elle a été réunie au genre Æydrangea par Smith (/con. Pict., 12). P. HYDRANGÉE. HORTICOLE. Æorticolus. rot. et zoo1. C'est-à-dire cultivé dans les jardins ou habitant les jardins. HORTIE. Hortia. 80T. Genre de la famille des Ruta- cées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Vel- loso et Vandelli (èx Rœmer Script. Lusit., p.188) et adopté par De Candolle (Prodrom. Syst. Veget., x, p. 152) et par Auguste Saint-Hilaire (lor. Brasil. me- rid.). Voici les caractères génériques que celui-ci a tra- cés sur la plante vivante, et qui diffèrent entièrement de ceux donnés par les premiers auteurs : calice petit, à cinq dents, persistant; corolle à cinq pétales insérés sur le gynophore, allernes avec les dents du calice, linéaires, lancéolés, crochus au sommet, barbus à la base, réfléchis vers le milieu et caducs ; cinq élamrines allernes avec les pétales et ayant la même insertion; filets colorés et plans ; anthères fixées par le dos, bifides à la base, biloculaires, introrses, déhiscentes longitudi- nalement; gynophore très-déprimé, discoïde, penta- gone, glanduleux; ovaire dont la base est enfoncée dans le gynophore, à cinq lobes et à cinq loges dispermes ; ovules fixés à l'angle interne : l’un supérieur et ascen- dant, l’autre inférieur et suspendu; style épais, coni- que, terminé par un stigmate court, obtus et coloré; fruit simple, capsulaire (d’après Velloso), à cinq ou par avortement à deux ou quatre loges monospermes ou dispermes ; graines munies d’un arille? pourvues d’un tégument crustacé, d'un ombilic linéaire, d’un albumen charnu, d’un embryon droit, parallèle à l’ombilic, dont la radicule est courte, supère, el les cotylédons grands, plans et très-obtus. L’Æortia Brasiliana, figuré par Aug. Saint-Hilaire (Plantes usuelles des Brasiliens, no xv11), est une plante à tige sous-frutescente, épaisse, très-glabre, garnie de feuilles éparses. Ses fleurs sont roses el disposées en cimes terminales. L'écorce de cette plante est amère et fébrifuge. Elle est employée comme telle par les habitants de la province des Mines, qui l’appellent Quina , nom vulgaire de toutes les écorces amères. HORTOLE. Æortolus. moir. Montfort, dans sa Con- chyliologie systématique, a cru devoir séparer ce genre des Lituoles, parce que les tours de spire ne se touchent point comme dans la Spirule, tandis que dans les Li- tuoles ils sont adhérents les uns aux autres. Il n’est pas croyable que deux degrés si voisins dans une même organisation, doivent être séparés en genres. #7. Li- TUOLE. HOSACKIE. Æosackia. BoT. Genre de la famille des Légumineuses de Jussieu, et de la Diadelphie Décan- drie de Linné, que George Bentham à caractérisé ainsi qu’il suit : calice campanulé, quinquéfide ; ailes étalées, presque égales en longueur avec l’étendard; carène relevée en forme de bec; style filiforme; stigmate en tête; légume cylindracé ou faiblement comprimé, droit et lisse. La plante qui forme le {ype de ce genre nou- veau a le port, l’inflorescence et le fruit d’une espèce du genre Lotus, ainsi que Hooker l'avait pensé en l’as- similant à ce genre. Mais indépendamment des carac- tères ci-dessus exprimés, il y a dans cette plante quel- HO en] 516 que chose de particulier qui permet d’en constituer un genre, comme par exemple la position des ailes, le stigmate capité, les feuilles pinnées et non ternées; en- fin les stipules y sont peu grandes et foliacées comme dans les Loliers, circonstance qui paraît de quelque poids dans la classification des Légumineuses. Bentham rapporte à ce genre cinq espèces, dont trois trouvées récemment sur la côte nord-ouest de l'Amérique, par le naturaliste-voyageur Douglas. HOSACKIE BICOLORE. Æosackia bicolor, Bent., Bot. Regist., 1257. Elle est glabre, rameuse; ses feuilles sont imparipinnées, composées de sept à neuf folioles oppo- sées, avec une terminale, oblongues, ovales, obtuses et mucronées, accompagnées à leur base d’une stipule rougeâtre ; les fleurs sont disposées en ombelle serrée, dressées avant l'épanouissement, et penchées après; elles sont d’un blanc jaunâtre, avec l’étendard d’un jaune doré. De la Californie. HosackiE cOUCRéE. /losackia decumbens, Bent. Elle est pubescente, à fleurs en ombelle, accompagnées de bractées foliacées; à feuilles composées de quatre à cinq folioles alternes, pourvues de très-petites stipules. Le calice est profondément découpé, etles découpures sont velues ; la forme et la couleur des pétales sont à peu près les mêmes que dans l’espèce précédente. De la Ca- lifornie. HOSACKIE STOLONIFÈRE. //osackia stolonifera, Bent. Boi. Regist., 1977. Feuilles composées de sept folioles oblongues, mucronulées, accompagnées de stipules ovales, herbacées; les fleurs sont réunies en ombelle ser- rée, large et brillante; l'étendard est d’un rouge pour- pré, bordé de jaune-verdâtre ainsi que les autres pétales qui sont d’une teinte un peu moins vive. De Californie. Les deux autres espèces sont : Æosackia purshiana ou Lotus sericeus, Pursh, FI. Amer. sept., 2, 489, et Hosackia parviflora, des mêmes contrées. HOSANGIA. 5oT. Synonyme de Mayeta. 7. ce mot. HOSLUNDIE. ZZoslundia. Bot. Genre dela famille des Labiées et dela Didynamie Gymnospermie, L., établi par Vahl (£num. Plant., 1. p.12), et qui offre pour carac- tères principaux : un calice tubuleux, à cinq divisions; une corolle labiée, presque en masque, avec la lèvre supérieure concave, el l’inférieure renversée, à trois lobes, celui du milieu plus grand et échancré; quatre élamines didynames, dont deux plus courtes, stériles ; ovaire quadripartite, surmonté d’un style et d’un stig- mate bifide; quatre akènes renfermés dans le calice con- verti en baie de la grosseur d’une groseille, à dix an- gles, jaunâtre et pubescente. Ce genre renferme deux espèces indigènes des parties occidentales de l'Afrique, savoir : Æoslundia oppositifolia, Vahl et Palisot-Beau- vois (Flore d'Oware, tab. 55), et Aoslundia verticil- lata, Vahl. La première est un arbrisseau très-rameux, dont les branches sont garnies entre les feuilles d’une iouffe de poils. Les feuilles sont opposées, pétiolées, ovales-oblongues, dentées en scie vers le sommet, en- tières à la base. Les fleurs sont blanches et disposées en une panicule rameuse et terminale. HOSNY. pots. Syn. de Sparus Mahsena. V. SPARE. HOSTANA. Bot. Synonyme d’Æosta. F. ce mot. HOSTE. //osta. BOT. Genre de la famille des Verbé- ai HOT nacées, etde la Didynamie Angiospermie, L., établi par Jacquin (Hort. Schœænbrunn., 1, p.60, tab. 114), et adopté par Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. æqui- noct., vol. 11, p. 247) avec les caractères suivants : ca- lice court, à cinq dents; corolle dont le limbe est à cinq divisions inégales el étalées ; quatre étamines didyna- mes dont les deux plus courtes sont dépourvues d’an- thères ; stigmate bifide; drupe renfermant un seul osse- let à quatre loges monospermes. L'espèce sur laquelle ce genre a été fondé, était placée parmi les Cornutia. En adoptant le genre de Jacquin, Persoon a inutilement changé son nom en celui de Hostana. L'Hosta cœru- lea, Jacq., Cornutia punctata, Willd. , est un arbris- seau de l'Amérique méridionale, dont les tiges sont rameuses, garnies de feuilles opposées, pétiolées, ova- les-acuminées, rétrécies à la base et denticulées. Les fleurs, de couleur bleue, parsemées de points blancs, sont disposées en corymbes axillaires, trichotomes et plus courts que les feuilles. Kunth (Loc. cit.) a fait con- naître deux espèces nouvelles, indigènes du Mexique, etauxquelles il a donné les noms de Æosta longifolia et ÆZosta latifolia. HOSTEA. 807. Nom substitué sans motifs plausibles , par Willdenow, à celui de Aatelea, employé par Au- blet et Lamarck. f. MATELÉE. HOSTIA. Bot. Le Crepis fœltida, L., a été distingué sous ce nom générique par Mœnch qui a également éta- blile genre Barckhausia aux dépens des Crepis. Cas- sini ayant soumis à un nouvel examen les caractères de l'Hostia, et les ayant comparés avec ceux du Crepis, en a conclu qu'ils devaient rester confondus en un seul. PV. BARCKHAUSIE €t CRÉPIDE. HOTTENTOT. o1s.1ns. Espèce du genre Turnix. 7. ce mot. C’est aussi le nom donné par Geoffroy, à l’Ateu- chus lalicollis de Fabricius et de tous les auteurs. PV. ATEUCHE. HOTTO. ots. Espèce du genre Héorotaire. 7. ce mot. HOTTONIE. /ottonia. Bot. Genre de la famille des Primulacées et de la Pentandrie Monogynie, L., dési- gné par Vaillant sous le nom de Stratiotes, appliqué maintenant à une autre plante, et ainsi caractérisé par Linné : calice à cinq divisions profondes : corolle hy- pocratériforme dont le tube est court et le limbe à cinq divisions planes; cinq étamines non saillantes; stigmate capité; capsule globuleuse, acuminée, contenant un grand nombre de graines altachées à un placenta cen- tral. Ce genre ne renferme que deux espèces, dont une croit en Europe. L’Hottonia Indica, L., forme le type du genre /lydropityon de Gærtner fils, et l’Hottonia serrata, Willd., est maintenant une espèce de Serpi- cula. V. HYDROPITYON el SERPICULE. L'HOTTONIE AQUATIQUE, /lottonia palustris, L., croit dans les marais et les fossés aquatiques de l’Europe tempérée. Elle a des tiges garnies dans toute leur par- tie inférieure de feuilles nombreuses, ailées, à folioles linéaires , les supérieures rapprochées et presque ver- ticillées. Dans la partie qui s'élève hors de l’eau, elle est fistuleuse, dépourvue de feuilles, et porte cinq à huit verticilles de fleurs roses ou blanches et pédon- culées. Cette plante, par le nombre et l'élégance de ses fleurs, fait un charmant effet sur le bord des marais. HOU Sous ce rapport, elle serait très-propre à orner 1cs piè- ces d'eau dans les jardins paysagers. Vahl (Symbol., 2, p. 36) a décrit, sous le nom d'Hottonia sessilifolia, une autre espèce, originaire des Indes -Orientales, et qui se distingue par ses feuilles bipinnées, ses fleurs sessiles et disposées par verlicilles de quatre, en épi terminal. HOUBARA. o1s. Espèce du genre Outarde. 7. ce mot. HOUBLON. Æumulus. Bor. Genre de la famille des Urticées et de la Diœcie Pentandrie, L., établi par Tournefort sous le nom de Lupulus, et ainsi caracté- risé : plante dioïque; fleurs mâles ayant un calice à cinq divisions; cinq étamines dont les filets sont courts, et les anthères oblongues ; fleurs femelles, formant un capitule écailleux, réunies par paire dans un calice bractéiforme, à bords roulés en cornet; chacune est composée d’un ovaire surmonté de deux styles et de deux stigmates filiformes ; fruit formé d’écailles minces et membraneuses entre chacune desquelles sont deux petits akènes. Les fleurs mâles sont disposées en pani- cules axillaires et terminales, tandis que les fleurs fe- melles sont sessiles, verticillées, formant des épis très- denses, courts, ovés, pédonculés et axillaires. Le HOUBLON commun, Aumaulus Lupulus, L., est la seule espèce du genre. Cette plante est vivace; elle à une tige herbacée, légèrement anguleuse et rude, volu- bile de gauche à droite autour des arbres voisins, et pouvant s'élever ainsi de quatre à cinq mètres; ses feuilles sont opposées, péliolées, palmées à trois ou à cinq lobes dentés, à peu près semblable à celles de la Vigne, rudes au toucher; elles sont accompagnées de larges stipules membraneuses, dressées, striées, quel- quefois bifides au sommet. Le Houblon croît naturelle- ment dans les haies et sur la lisière des bois de l'Europe septentrionale. On le cultive en grand dans les départe- ments du nord et de l’est de la France; en Angleterre, en Allemagne, etc. Les fruits de Houblon, par leur im- mense emploi dans la fabrication de la bière, forment maintenant une branche de commerce très-considé- rable, et sa culture a reçu les soins les plus importants chez plusieurs peuples du Nord. Il est par conséquent nécessaire d'entrer dans quelques détails sur cette culture. On distingue quatre variétés de Houblon, sa- voir : le Houblon sauvage, le Houblon rouge, le Hou- blon blanc et long, et le Houblon blanc et court. La seconde est celle qui réussit le mieux dans un terrain médiocre. Il convient de faire choix, autant que possi- ble, d’une terre légère et en même Lemps assez substan- tielle, et d’une exposition humide et abritée des vents. Après avoir préparé le terrain par un labour profond fait à la charrue ou mieux encore à la bêche, on prend sur les plus vigoureuses souches d’une ancienne hou- blonnière les plus gros plants, et on les place dans des trous que l’on a disposés en quinconces, à une distance de deux mètres environ; on les butte ensuite, selon les conseils de Bosc qui blâme comme fort inutile le pro- cédé des buttes faites préalablement à la plantation. Si le terrain est d’une qualité médiocre, et peu humide, l'automne est la saison la plus favorable à cause des pluies qui surviennent plus tard. Dans le cas contraire, il vaut mieux le faire au printemps et arroser immé- OU 517 diatement après. Pendant la première année, on donne ordinairement plusieurs binages, et au mois de mars de la seconde année on coupe les rejetons près du collet que l’on recouvre de terre bien meuble. On plante en- suite des perches ou échalas d’une longueur de six à huit mètres, auxquelles on attache les tiges du Houblon par des liens de jonc ou de paille lorsqu'ils ont atteint une certaine hauteur. Enfin on donne un labour à la terre, on butte de nouveau les pieds et on multiplie les arrosements si la saison n’est pas pluvieuse. Deux mois après la floraison, le Houblon est en maturité; il faut saisir l'instant favorable pour en faire la récolte. C’est lorsque les écailles des fruits ont passé de la couleur verte à une nuance brune, qu’il convient de les cueillir. Les tiges doivent alors être coupées à environ un mètre du sol, et il faut recueillir les cônes du Houblon à me- sure qu'on coupe les tiges. Le Houblon de bonne qua- lité se reconnaît à l’odeur forte qu’il exhale et surtout à son amertume. La dessiccation doit être faite le plus complétement et avec autant de promptitude que pos- sible. Pour cela, on est dans l’usage, en Flandre, de l’étendre dans des fours de brique chauffés avec modé- ration afin de ne pas altérer les fruits. On étend de nou- veauceux-cidansune chambresèche et aérée, pour qu'ils reprennent de l’élasticité et ne se réduisent pas en pou- dre quand on les entasse dans des sacs, opération qui termine la récolte. Les houblonnières durent ordinai- rement dix à douze ans; le terrain est ensuite très-pro- pre à diverses cultures, telles que ceiles des Haricots et des Pommes de terre qui, par les sarclages qu’elles exigent, détruisent les jeunes pousses de Houblon res- tées enfouies dans la terre. Les Anglais ont, plus que les autres nations, perfectionné la culture du Houblon. Ils pratiquent surtout celle en palissade qui offre des résullats on ne peut pas plus favorables. Elle consiste à disposer sur une même ligne des perches de quatre mètres de hauteur, distantes entre elles de trois mètres, à les lier ensemble par trois rangs de perches horizon- tales, et à obtenir, par ce moyen, des palissades expo- sées au midi et contre lesquelles les rameaux du Hou- blon se déploient avec facilité, et présentent leurs fruits à l'influence directe des rayons solaires qui en aug- mentent beaucoup la qualité. La récolte des cônes du Houblon cultivé en palissade se fait au moyen d’une échelle double au fur et à mesure qu'ils mürissent. Les houblonnières sont souvent allaquées d’une espèce d'Urédinée parasite, fléau contre lequel on n’a d’au- tre ressource que d’arracher les feuilles qui en sont alteintes. L'odeur forte et l’'amertume des cônes de Houblon paraissent dus, d’après les travaux récents de Planche, Payen et Chevalier, à la poussière granuleuse, jaune et résineuse, qui environne les akènes. Ils la considè- rent comme une substance immédiate des végétaux, à laquelle ils donnent le nom de Lupuline. C'est au Hou- blon que la bonne bière doit la légère amertume et lPodeur qui en font une liqueur très-agréable. Les cônes et les jeunes pousses de cette plante, sont des amers employés en médecine, dans les affections scrophu- leuses. Comme on leur suppose une propriété diaphoré- tique, ils sont également usités dans les maladies de la 518 HOU peau, sous forme d'infusion pour les cônes ou de dé- coclion pour les turions ou jeunes pousses. On ne sait trop pourquoi l’Ornithogalum Pyrenai- cum à élé quelquefois appelé Houblon de montagnes. HOUETTE. 8oT. Synonyme de Bombax Pentandra. V. FROMAGER. HOUHOU. o1s. Espèce du genre Coueal. 7. ce mot. HOUILLE. Géo. Depuis les terrains graniliques jus- que dansles dépôts qui se forment encore actuellement, on rencontre en abondance des substances combusti- bles qui, par leur composition, par leur couleur noire, et leur opacité, se rapprochent plus ou moins du Char- bon ordinaire ; ces substances forment des couches en- tières d’une épaisseur variable et qui alternent plusieurs fois avec d’autres couches pierreuses; elles se voient également en amas allongés et en fragments disséminés dans diverses formations. Les noms de Charbon miné- ral, de Charbon de terre, de Charbon de pierre, ceux d’Anthracite, de Houille, de Lignite, de Tourbe, qui ont été employés pour désigner ces substances, ont presque aussi souvent servi à confondre leurs variétés principales qu’à les désigner d'une manière précise, suivant que les auteurs ont considéré ces variélés sous le rapport purement minéralogique, ou bien qu'ils ont attaché de l'importance à leur gisement, c’est-à-dire à la place qu’elles occupent dans la série des formations connues. Ici, comme dans toute classification, les li- miles tranchées sont difficiles à marquer, el les groupes dont les centres sont bien distincts s’enlacent les uns dans les autres aux points de leur contact. Si l’on veut seulement comparer ces centres les uns avec les autres, on verra qu’il existe réellement pour les substances que l’on y place, un ensemble de caractères extérieurs qui s'accordent assez bien avec leur gisement particu- lier, pour que les mintralogistes et les géologues soient aujourd’hui à peu près d'accord sur l'emploi qu’il faut faire des noms d’Anthracite, de Houille, de Lignite et de Tourbe. L’Anthracite est d’un noir brillant métallique ; sa tex- ture feuilletée, compacte ou grenue, rappelle celle des différentes pierres; il brûle difficilement, sans flamme, sans odeur, et presque sans fumée. C’est cette sub- stance charbonneuse que l’on à désignée sous le nom de Charbon de terre incombustible; son principe con- stituant essentiel est le Carbone qui se trouve seule- ment mêlé avec un peu de Silice, d'Alumine et de Fer, de manière qu’en brülant il ne donne que de l’Acide carbonique. Il appartient presque exclusivement aux terrains dits de transition les plus anciens, dans les- quels il se rencontre en couches ou en filons au milieu de Micaschistes, de Gneiss, de Roches granitiformes et de Schistes-Phyllades que recouvrent des empreintes de végétaux de la famille des Fougères. Pendant long- temps on a dit, ilest vrai, que l’Anthracite se trouvait dans les terrains primitifs; mais il est probable, d’après les belles observations faites par Brochant dans la Ta- rentaise , que l’on appliquait alors cette dénomination à des roches et à des formations qu’il faut placer au- jourd’hui dans les terrains de transition; il paraît pres- que certain maintenant qu’il n’y a pas d’Anthracite primitif. 7, ANTHRACITE. HOU Le Lignite est aussi d’un noir quelquefois très-foncé, mais le plus souvent terne et passant au brun plus ou moins clair; on aperçoit presque toujours, au moins dans quelques parties des couches ou amas qu’il forme, une texture fibreuse semblable à celle du bois, et qui ne permet pas de douter que son origine ne soit végé- tale. Il brûle avec une flamme assez claire et longue, et sans beaucoup de fumée, mais en répandant une odeur désagréable, âcre et piquante. Il se rencontre généralement disséminé dans les derniers terrains se- condaires , et en couches dans les plus nouveaux que l'on appelle aussi Terrains tertiaires, c’est-à-dire dans les Lerrains de sédiments moyens et supérieurs de Bron- gniart. Les végétaux dont il provient ou qui l’accom- pagnent appartiennent principalement à la classe des plantes dicotylédones que l’on ne trouve pour ainsi dire jamais avec les Anthracites et les Houilles. On trouve avec le Lignite des Coquilles d’eau douce et flu- viatiles, et même des ossements d'animaux vertébrés et mammifères. 77. LIGNITE. La Tourbe, d'un tissu spongieux léger, d’une couleur noire, terne, laisse apercevoir les restes des végétaux aquatiques qui ont contribué par une accumulation suc- cessive dans le lieu où ils ont vécu, à former des assises puissantes, séparées quelquefois en bancs distincts par des dépôts terreux et limoneux. La Tourbe brûle facile- ment, mais presque sans flamme et sans incandescence apparente, en répandant une odeur désagréable; elle a rempli, à des époques plus ou moins éloignées, mais toutes fort récentes en comparaison du dépôt des au- tres substances charbonneuses, des dépressions qui existaient à la surface du sol, soit dans le fond des val- lées, soit sur des plateaux élevés, soit même sur la pente des montagnes. F7, TOURBE. Enfin la Houille, à l’histoire de laquelle cet article doit être plus particulièrement consacré, teint le milieu par ses caractères extérieurs, par sa position géolo- gique, entre Anthracite et le Lignite dont il n'est pas toujours facile de la distinguer ainsi que nous l’avons déjà annoncé. La Houille est, de toutes les matières charbonneuses qui se trouvent dans le sein de la terre, celle dont l'usage est le plus répandu, et qui donne lieu aux ex- ploitations les plus nombreuses et les plus importantes. C’est à elle que s'appliquent le plus ordinairement les noms de Charbon de terre, de Charbon de pierre, de Charbon minéral. Elle est d’un noir brillant, qui pré- sente souvent des reflets irisés; elle est parfaitement opaque; sans se laisser rayer par l'ongle, elle est tendre et friable, à moins qu’elle ne soit mélangée avec des matières étrangères, qui, alors, la font paraître dure; elle se divise en feuillets, en écailles ou en petits parallélipipèdes , et quelquefois aussi sa cassure est droite ou même conchoïde ; elle brûle facilement, avec une flamme blanche ou bleuâtre, en répandant de la fumée et une odeur bitumineuse qui n’est ni âcre ni désagréable. Elle laisse après sa combustion un résidu terreux qui est toujours de trois pour cent au moins. Ses principes constituants essentiels sont le Carbone et le Bitume, et il paraît qu’elle contient aussi une cer- taine quantité d'Hydrogène que la chaleur fait dégager HOU facilement à l’état de Gaz carboné; le Soufre, le sui- fure de Fer et des parties lerreuses qui en altèrent la qualité pour les usages ordinaires s’y rencontrent fré- quemment associés ; les proportions diverses de toutes ces substances font varier les caractères et les proprié- tés de la Houille en la rapprochant plus ou moins de l’Anthracite ou du Lignite. Elle peut même être con- fondue avec le Schiste bitumineux, qui alterne avec elle lorsque la quantité de Carbone diminue et que celle des terres augmente; tandis qu’au contraire, lorsque la proportion de Bitume l'emporte sur les autres prin- cipes, elle peut passer au Bitume asphalte. Par la dis- üllation, la Houille donne une huile empyreumatique, de l’'Ammoniaque, et quelquefois aussi de l’Acide sul- fureux sans Ammoniaque; le résidu solide de cette distillation est un véritable Charbon qui brûle sans flamme et sans odeur, et qui contient plus de quatre- vingt-seize parlies sur cent de Carbone. C’est à ce Charbon que l’on donne particulièrement le nom de Coke ou Coak. On distingue trois variétés principales de Houille : 1° la Houille compacte; 2° la Houille grasse; 50 la Houille maigre; elles diffèrent essentiellement entre elles par la manière dont elles se comportent au feu et par conséquent par les usages auxquels elles sont pro- pres. La HouILLE comPACTE est d’un noir un peu terne; elle est en masses solides, non fendillées, et qui présentent, lorsqu'on les brise, une cassure droite ou conchoïde et des surfaces ondulées ou planes; elle est légère, sa pe- santeur étant de 1,23 au lieu de 1,50, qui est à peu près celle des autres variétés de Houille. Elle brûle facile- ment, avec une flamme blanche, brillante, sans répan- dre beaucoup de fumée, et en dégageant une odeur balsamique assez agréable, ce qui la distingue du Lignite Jayet auquel elle ressemble par la propriété qu’elle a de pouvoir être taillée, polie et travaillée au tour. La Houille compacte se trouve principalement en Angle- terre et en Irlande, et, à ce qu’il parait, associée à la variété suivante (Newcastle); elle y est connue sous le nomde Cannel coal; les Allemands lappellent Kennel- kohle. La HouiLLe GRASSE est plus pesante que la Houille compacte; sa couleur noire est brillante ; elle est fria- ble, et très-facilement combustible; elle se boursoufle au feu ; ses parties s’agglutinent et forment, autour du foyer incandescent, une voûte ou croûte solide qui con- tribue à la rendre très-convenable pour le traitement du Fer; aussi l’appelle-t-on le Charbon des maréchaux (Smilh-Coal). Elle brûle avec une flamme blanche, en répandant beaucoup de chaleur, une fumée noire, épaisse, el une odeur bitumineuse; elle donne par la distillation beaucoup de Bilume et d’Amimoniaque; elle se trouve en couches très-puissantes, et quelquefois très-nombreuses, alternant avec des roches schisteuses et arénacées, qui sont remplies de débris de végétaux, el qui, avec elles, constituent les principaux terrains houillers exploités en Angleterre, en Allemagne et en France. La HouiLLe SÈCHE, plus lourde que les deux variétés précédentes , est aussi plus solide, et elle doit en partie HOU 819 celte propriété aux substances terreuses avec lesquelles elle est mélangée; sa couleur est peu éclatante, et elle passe quelquefois au gris ; elle brûle moins facilement que la Houille compacte et que la Houille grasse; la flamme qu’elle produit est généralement bleuâtre; elle ne se gonfle ni ne s'agglutine, et elle répand une odeur sulfureuse, qui tient à la grande quantité de Pyrites qu’elle renferme ordinairement. Celles-ci, par leur dé- composition, donnent même lieu à son inflammation spontanée, lorsqu'elle est exposée à l'air et à l'humi- dité. La Houille sèche, que l’on appelle aussi Houille maigre (Pechkohle, Glanzkohle), ne donne presque pas de Bitume par la distillation, et point d’Ammonia- que; elle est employée dans les usages domestiques, et à la cuisson des briques, de la Chaux, etc.; mais elle ne peut servir aux forgerons. Elle se trouve, comme la Houille grasse, en couches ou amas, mais presque ex- clusivement dans les terrains calcaires. Celle qui est exploitée dans le midi de la France, auprès de Mar- seille, d'Aix, de Toulon, ete., paraît, par son gisement et les corps organisés qui l'accompagnent, devoir être considérée plutôt comme un Lignite que comme une véritable Houille; plusieurs autres variétés sont fon- dées sur des différences minéralogiques qui ne se ren- contrent pas sur de grandes masses, et qui se trouvent avec les variétés principales dont nous avons tracé les caractères généraux. On a, comme nous l’avons précé- demment fait observer, confondu des variétés de véri- table Houille avec celles de l’Anthracite et du Lignite. Cette confusion est moins l'effet d’une erreur, que l’ex- pression de ce qui existe dans la nature, car depuis les Anthracites jusqu'aux Tourbes, on peut distribuer les matières charbonneuses en une série graduée sur la- quelle on remarquera de distance en distance quelques points qui différeront entre eux en raison de leur éloi- gnement, et, ce qui est très-important, en raison de l'âge respectif des dépôts formés. La Houille est disposée en lits ou bancs continus, qui alternent avec d’autres bancs de substances minérales dontla nature varie, mais qui, dans tous les points de la terre où l’on a observé des gîtes de Charbon de terre, offrent un ensemble de caractères généraux semblables. C’est à l'association constante de la Houille, avec des Grès mélangés ou Psammites, avec des Schistes argi- leux et avec certains Calcaires compactes coquillers, que l’on a donné les noms de Formations houillères, de Terrains houillers, de même que l’on a appelé Grès houillers, les Roches arénacées qui accompagnent ce combustible, et qui sont assez reconnaissables partout où on les rencontre pour qu'elles puissent fournir des indices précieux dans les recherches du mineur. Les formations houillères commencent la série des ter- rains secondaires, qu’elles lient aux terrains de transi- tion. Les plus anciens dépôts, ceux qui donnent lieu aux exploitations les plus nombreuses et les plus impor- tantes, et qui renferment essentiellement la variété de Houille grasse, se composent de couches alternatives de Grès micacés, de Micaschistes, de Schistes argileux dont les nombreux feuillets sont couverts d'empreintes de tiges et de feuilles de végétaux de la famille des Fougères el de celle des Graminées. Ces dépôts n’oc- 520 HOU cupent cependant pas toujours la même position re- lative, dans les premiers terrains secondaires; car, dans certaines localilés, les couches de Charbon sont inférieures au Grès rouge (Old red sandstone des Anglais) ou dans ce Grès, tandis que, dans un grand nombre de lieux, elles sont supérieures à des assises puissantes de Roches calcaires, dont la formation est postérieure au même Grès rouge. On a distingué plu- sieurs formations houillères ; celles des Schistes et Grès, et celles des Calcaires, qui sont d’une origine plus ré- cente, et qui ne renferment presque exclusivement que de la Houille maigre. On remarque que presque toutes les formations de Houille semblent remplir des cavités plus ou moins étendues de l’ancien sol, et cette disposition à fait désigner ordinairement la plupart des gisements exploités sous les noms de Bassin houiller ; les couches houillères sont rarement horizontales; elles se contournent et se courbent comme le fond de la ca- vité dans laquelle elles ont été déposées; quelquefois aussi elles ont éprouvé des dérangements qui paraissent être l'effet d’un glissement d'une partie sur une autre, de sorte que lorsque les mineurs suivent une couche, ils rencontrent souvent une fente verticale au delà de laquelle la continuation de la même couche se voit à quelques pieds plus haut ou plus bas; les deux parties qui ont glissé l’une sur l’autre sont fréquemment en contact immédiat, et la fente n’est qu’une fissure; d’au- tres fois cette fente est un véritable filon que remplis- sent des matières étrangères. C’est à cet accident com- run dans les mines de Houille que l’on donne le nom de Faille. Avec les couches schisteuses on rencontre aussi des lits plus ou moins épais de Fer carbonaté, li- thoïde ou terreux, dont l'extraction se fait concur- remment avec celle de la Houille, principalement en Angleterre. Cette circonstance donne la plus grande importance aux exploitations qui produisent ainsi en même temps le minerai et le combustible pour le ré- duire et le forger sur place. Le nombre des couches que l’on voit dans une même exploitation esl très-variable, ainsi que l'épaisseur de chacune ; elles ont depuis cinq à six centimètres jusqu’à douze mètres et plus, et l’on en compte quelquefois soixante. L'épaisseur d’une cou- che est ce que les mineurs appellent sa puissance; le Charbon n’a pas les mêmes qualités dans tous les bancs; on a observé qu’il n’est presque jamais en contact im- médiat avec les Roches à grains grossiers; mais qu'il repose ordinairement sur des Schistes, et qu'il est re- couvert par eux, bien que dans la série des dépôts suc- cessifs qui composent la formation houillère, il y ait des bancs de Grès et même de Poudding dans une même localité. On voit la répétition successive de plu- sieurs séries partielles qui se ressemblent par l’ordre dans lequel les lits de substances différentes alternent entre eux; quelquefois on trouve deux séries très-riches en Charbon de terre superposées l’une à l’autre, mais qui sont séparées par des dépôts très-puissants de Grès et de Schistes, au milieu desquels il ne se trouve que des fragments de Charbon, disséminés avec des em- preintes de végétaux, de sorte que tout annonce que la cause qui a produit les couches de Charbon de terre n’a pas agi précisément à la même époque dans les loca- HOU lités différentes, et que dans le même lieu elle a agi à plusieurs époques successives sous des circonstances analogues. On trouve des couches de Houille à une très-grande hauteur au-dessus du niveau de la mer; celles de Santa- Fé, dans les Cordilières, sont à quatre mille quatre cents mètres; celles de Saint-Ours, près Barcelonette, sont à deux mille cent soixante mètres ; celles d’Entre- vernes, en Savoie, sont à mille mètres. D’autres cou- ches,au contraire, sont exploitées à plusieurs centaines de mètres au-dessous du niveau de la mer. En général, les dépôts houillers sont fréquents au pied des mon- tagnes primitives, et ils sont placés entre ces montagnes qui n’en renferment pas et les pays de plaines dont le sol est formé par les derniers terrains secondaires et tertiaires, dans lesquels on ne trouve plus que des Li- gniles. Les corps organisés dont on trouve les débris soit dans la Houille, soit plus fréquemment dans les bancs qui alternent avec elle, appartiennent principa- lement au règne végétal. Ce sont presque tous des em- preintes de tiges ou de feuilles de plantes monocotylé- dones analogues aux Lycopodes, aux Fougères, aux Marsiléacées, aux Équisétacées, et dont les espèces dif- férentes par leur forme de celles qui composent aujour- d’hui ces familles, l’étaient aussi par leur grande taille. Adolphe Brongniart, qui s’est particulièrement occupé de la détermination et de la classification des végétaux fossiles, cite encore parmi ceux des terrains houillers quelques espèces qui ont le facies des plantes monocoty- lédones phanérogames, et un très-petit nombre qui ont pu être des végétaux dicotylédons. Il résulterait des observations très-curieuses de ce botaniste qu’à la grande époque de la formation des Houilles, la végé- tation était à la surface de la terre très-différente de celle que nous voyons aujourd’hui, puisque les végé- taux monocotylédons cryptogames seraient entrés pour les neuf dixièmes dans la totalité des plantes existan- tes, tandis que maintenant ces végélaux composent à peine la trentième partie du règne végétal; les Dicoty- lédones qui font aujourd’hui les trois quarts des plantes connues auraient été, au contraire, tout au plus alors par rapport aux autres plantes comme un à trente. On doit toutefois observer que cet état de la végétation an- cienne, dressé principalement sur l'examen des Fos- siles des terrains houillers, ne saurait être décisif, car il pourrait se faire que l'accumulation des mêmes plan- tes dans tous les dépôts de même sorte, tint aux cir- constances particulières qui ont présidé à leur forma- tion, soit que par leur nature ou par le lieu de leur habitation ces plantes ont plus contribué que les autres à former le Charbon de terre; soit aussi que, parmi un grand nombre de végétaux différents et enfouis à la même époque, certains d’entre eux ont seuls assez ré- sisté à la destruction pour que les empreintes et les vestiges qu'ils ont laissés les fassent reconnaître; quoi qu'il en soit, ce que l’on connaît de la forme des plan- tes des terrains houillers suffit pour faire voir qu’elles différaient autant des plantes qui vivent actuellement sous la zone torride, que de celles qui couvrent le sol sous lequel existent les dépôts de Charbon, et par con- séquent rien ne porte à croire qu’elles ont été chariées HOU par les eaux des contrées chaudes dans les climats tem- pérés, avant leur enfouissement; bien au contraire, la parfaite conservation de tiges et de feuilles très-déli- cates et la présence de troncs d’arbres debout et en place font croire que les végétaux qui ont contribué à former les Houilles ne végétaient pas dans des lieux très-éloignés de ceux où on les rencontre enfouis au- jourd’hui. Un fait très-remarquable encore, c’est que, dans des lieux très-distants les uns des autres, les vé- gétaux des houillères sont, à peu de chose près, les mêmes. Des échantillons rapportés de l'Amérique mé- ridionale, des Indes-Orientales, du Port-Jackson à la Nouvelle-Hollande, présentent les mêmes empreintes que ceux de l'Angleterre et du continent européen, et cette uniformité de végétation à la surface du globe ne se remarque plus (comme le fait observer le botaniste qui a recueilli ces renseignements pleins d'intérêt) que dans les familles dont l’organisation est la plus simple, telles que les Algues, les Champignons, les Lichens, les Mousses, etc. On trouve en Angleterre, dans la Houille elle-même, dans les Schistes bitumineux et les bancs de Fer car- bonaté, qui alternent avec elle (à Dudley, par exemple), des vestiges de Coquilles bivalves que l’on regarde comme analogues aux Coquilles d’eau douce des fleuves et des étangs, et dans la même formation on ne cite aucun corps d’origine marine bien constatée; cepen- dant les formations calcaires puissantes qui, dans le même pays et dans la Belgique, recouvrent dans quel- ques points des couches de Charbon de terre exploita- bles et qui sont recouvertes par elles dans un plus grand nombre de lieux, sont remplies de corps marins, tels que des Polypiers, des Entroques, des Térébratules, etc. On annonce également que dans le terrain houiller de la Scanie qui se compose de couches alternatives de Grès, d’Argile schisteuse, de minerai de Fer carbonaté et de Charbon, on a trouvé au milieu des Schistes noirs, des Fucus , des dents de Squale, un fragment d’élytre d’insecte aquatique et l'empreinte d’un Poisson que l’on a rapporté à la famille des Labres. Les Calcaires secon- daires, qui renferment les mines de Houille les plus mo- dernes, sont aussi remplis de Fossiles marins, mais ces Fossiles ne se voient pas dans le Charbon même. Les Pyrites (sulfure de Fer) se trouvent disséminées dans les terrains houillers en quantité plus ou moins grande ; elles altèrent la qualité de la Houille qui, par cette raison, ne peut, dans certains cas, être employée au traitement du Fer. Ces Pyrites, par la propriété qu’elles ont de se décomposer, désagrégent la Houille et cau- sent souvent son inflammation spontanée, soit dans les mines, soit dans les magasins dans lesquels on la con- serve. Elles sont quelquefois aussi, par suite de leur dé- composition , la source de produits très-importants, tels que le sulfate de Fer, l’Alun et le sulfate de Magnt- sie. Il se forme encore, par la même raison, du Gypse cristallisé ou sulfate de Chaux que l’on trouve associé, mais en pelite quantité, aux terrains de Houille. Dans les mines de Litry près Bayeux, dans celles de la Dor- dogne, la Houille contient quelquefois entre ses feuil- lets du sulfure de Plomb laminaire, fait que l’on avait observé déjà en Angleterre. Le Mercure sulfuré, le Cui- ro mn HOU 5 vre oxydé, l’Argent natif, l’Antimoine et le Zinc sulfuré sont des métaux que l’on voit, quoique rarement, dans les terrains de Charbon de terre. Quoiqu'il ait été émis des opinions très-différentes sur l’origine de la Houille et que quelques géologues aient même considéré ce combustible comme purement minéral, on pense assez généralement aujourd’hui qu'il est le produit de végétaux enfouis, soit seuls, soit avec des substances animales; mais on n’est pas d'accord sur les circonstances qui ont précédé l’enfouissement ou qui l'ont suivi. Les dépôts de Charbon de terre sont-ils toujours les restes de végétaux transportés par les fleu- ves de l’ancien monde et réunis en immenses radeaux d’abord flottants, puis accumulés par les courants dans des cavités, des anses particulières où ils se sont dé- composés peu à peu, après avoir été recouverts par des couches pierreuses, solides, qui ont empêché le dégage- ment des parties volatiles? Cette décomposition a-t-elle été facilitée et modifiée par une chaleur plus forte que celle que nous éprouvons aujourd’hui dans le sein de la terre? Est-elle due en partie aux matières animales qui étaient mêlées avec les végétaux, comme semble l'indiquer la grande quantité de Bitume et l’'Ammo- niaque que donne la Houille grasse, par exemple, à la distillation ? Les végétaux, au lieu d’avoir été transportés dans la mer par les fleuves, n’ont-ils pas été enfouis en place par suite de l’irruption de la mer dans des bassins ou sur des lieux précédemment découverts? Ces végé- taux ont-ils été accumulés, seulement brisés grossière- ment ou bien après avoir été triturés et réduits en par- lies très-ténues? etc., etc. On peut, pour ainsi dire, répondre affirmativement ou négativement à toutes ces demandes et apporter des faits à l’appui ou en opposi- tion; ce qui prouve que les circonstances qui ont présidé à la formation de la Houille, quoiqu'analogues entre elles pour la généralité, ont cependant varié suivant les lieux. Une observation particulière, très-importante et qui a été bien constatée dans ces derniers temps par Brongniart père, c’est que l’on rencontre, dans beaucoup de mines de Houille exploitées, des troncs d’arbres mo- nocolylédons, qui ont conservé une position verticale. Ce fait, observé en Angleterre, en Écosse, en Saxe, dans le pays de Saarbruck, etc., se montre d’une manière remarquable, dans la mine de Treuil, auprès de Saint- Étienne. Là, on voit, d'après le géologue que nous ve- nons de citer, dans la coupe que présente le terrain houiller exploité à ciel ouvert et en allant de bas en haut : 1o un Phyllade ou Schiste carboné que recouvre un lit de Houille de quinze décimèlres d'épaisseur; 20 un second banc de Phyllade et Schiste renfermant quatre lits de minerai de Fer carbonaté, lithoïde ou compacte, en nodules aplalis, séparés les uns des autres; 5° qua- rante-six à cinquante centimètres de Charbon recou- verts par des Schistes qui alternent avec d’autres petits lits de Charbon et de Fer carbonaté; les Schistes et le minerai de Fer sont accompagnés de nombreuses em- preintes végétales qui recouvrent leur surface et en suivent tous les contours; 4° enfin, un bane puissant de trois ou quatre mètres d’un Psammite micacé, ayant quelquefois la structure feuilletée en grand. Toutes les assises sont horizontales, et c’est dans la dernière que, 529 HOU sur une grande étendue, se montrent de nombreuses tiges placées verticalement et traversant les lignes de stratification; c’est une véritable forêt fossile de végé- taux monocotylédons d'apparence de Bambous ou de grands Æquisetum comme pétrifiés en place; ces tiges sont de deux sortes : les unes sont cylindriques, articu- lées et striées parallèlement à leurs bords; elles ne pré- sentent dans leur intérieur aucun tissu organique; cet intérieur est rempli par une matière semblable à celle des bancs qui les enveloppent. Les autres tiges, plus rares, sont cylindroïdes, creuses, et elles vont en se di- visant ets'élargissant vers leur extrémité inférieure, de manière à indiquer uneracine, sans cependant présenter des ramifications. De tout ce qui vient d’être dit, il résulte que les véri- tables Æouilles sont d’une origine évidemment posté- rieure aux corps organisés, non-seulement végétaux, mais aussi animaux; qu’elles appartiennent à la grande époque où s’est fait le passage des dépôts, dont la stra- üfication générale est plus ou moins inclinée, par rap- port au sol actuel, aux dépôts qui recouvrent ceux-ci d’une manière souvent contrastante,qui remplissent les anfractuosités des bassins produits par leur dérange- ment, et dont la position est plus particulièrement ho- rizontale; que, dans certains cas, la matière charbon- neuse était réduite à une grande ténuité et homogénéité, puisqu'elle a formé des lits alternatifs, souvent très- minces, qu'elle a pénétré dans des fissures étroites, et qu’elle a même comme imbibé les substances pierreuses, au milieu desquelles elle se trouve; que les causes pro- ductrices se sont renouvelées plusieurs fois, et à de pe- tits intervalles, dans le même lieu; qu’elles ont aussi été les mêmes pour un grand nombre de lieux différents et très-éloignés les uns des autres ; que si les corps or- ganisés que renferme la Houille, paraissent être presque tous lerrestres ou d’eau douce, cependant les bancs cal- caires qui semblent, dans certains cas, faire partie constituante essentielle de la formation, sont remplis de débris d'animaux marins ; enfin que si les végétaux enfouis ont pu être réduits préliminairement, soit en poussière, soit en boue, par une agitation violente des eaux qui les transportaient, dans d’autres cas, des feuilles très-délicates ont conservé toutes leurs formes, et des tiges ont conservé leur position verticale, et semblent avoir été comme enterrées à peu de distance de la place où elles avaient végété. Lorsque la connaissance du gile ordinaire descouches de Houille, la présence des Schistes et des Grès à em- preintes de Fougères, ont engagé à faire des recherches dans un pays, lorsqu'au moyen de la sonde on est par- venu à découvrir quelques couches de Charbon, à en connaître l'épaisseur, la direction et l’étendue, on perce, à différentes distances, des puits verticaux, qui viennent rencontrer la surface des mêmes couches en plusieurs points; on réunil les puits par des galeries ouvertes souvent dans le combustible même, en ayant le soin, dans les exploitations bien dirigées, de commencer les travaux par les parties les plus basses, où l’on propose des moyens d'épuisement pour les eaux qui s’écouleront des parties supérieures; ces moyens sont : des pompes HOË et la vapeur; lorsque le fond de la mine est plus bas que des vallées voisines, on ouvre versles vallées des galeries d'écoulement: les puits verticaux servent non-seulement à pénétrer dans la mine, et à retirer le Charbon ex- ploité, mais aussi à établir, par leur communication entre eux, une libre circulation de l’air extérieur qui pénètre ainsi dans les plus profondes galeries, et donne quelquefois lieu, lorsque le tirage est fort, à des cou- rants que l’on est obligé de rompre de distance en dis- tancé par des portes battantes; cette disposition est doublement nécessaire, parce qu’elle renouvelle l’air vicié par la respiration des mineurs et les lumières, mais aussi parce qu’elle entraîne le gaz hydrogène qui, peu uni à la Houille, se dégage continuellement, et peut s’enflammer en donnant lieu à de fortes détonations lorsqu'il est mêlé avec une certaine quantité d’air ordi- naire; malgré toutes les précautions d'airage, il arrive encore que le gaz hydrogène s’accumule dans des ca- vilés abandonnées momentanément ou même se dégage subitement en grande abondance, lorsque, dans les tra- vaux, on vient à percer une cavité naturelle ou faite anciennement. Ce gaz s’enflamme alors à l'approche des lumières et il est la cause d'accidents funestes; c’est pour remédier, dans tous les cas, à ces accidents, que le célèbre chimiste anglais Davy a imaginé une lampe de mineur, dont la flamme enveloppée par un cylindre de toile métallique ne peut communiquer avec l’air in- flammable au milieu duquel elle est portée (7. à l’ar- ticle FLAMME, lampe de sureté). L'exploitation des diverses couches de Houiïlle varie selon leur épaisseur, leur direction et le plus ou moins de solidité des cou- ches qui leur servent de toit; elle se fait par des ou- vrages en gradins ou échiquier, par tailles ou cham- bres. V. à l’article Mines, la définition de ces termes. Les ouvriers se servent de pics, pour extraire le Char- bons en fragments plus ou moins gros; des enfants ou d'autres ouvriers transportent ces fragments dans des chariots, jusqu’auprès du puits, par lequel on les enlève dans des tonnes ou caisses, au moyen de diverses ma- chines, dont les plus simples sont des treuils à bras, et dont les plus puissantes, les plus ingénieuses et les plus économiques pour les grandes exploitalions, sont des machines à vapeur. L’Angleterre est le pays du monde qui renferme les plus grandes exploitations de Charbon de terre, et qui fait aussi la plus grande consommation de ce combus- tible; on évalue à 75 millions de quintaux métriques la quantité de Houille extraite annuellement dans les Iles- Brilanniques. Celles des environs de Newcastle en pro- duisent seules plus de 56 millions, et elles emploient, dit-on, plus de soixante mille individus; dans beaucoup de ces mines , on extrait en même temps le minerai de Fer, le Charbon qui sert à le fondre el à le forger; aussi les objets fabriqués avec ce métal peuvent-ils être livrés aux consommateurs à un {rès-bas prix. Nous ne nous arrêlerons pas aux mines de Houilles, bien moins im- portantes que celles que nous venons de signaler, et qui se rencontrent en Allemagne, en Autriche, en Bo- hème, en Italie, en Espagne, en Portugal, etc. Il paraît certain que la Chine et le Japon en renferment un assez mises en mouvement par des cours d’eau, des Chevaux | grand nombre, à en juger par la grande consommation HOU que l’on fait de Charbon de terre dans ces pays, pour les usages domestiques et dans les manufactures; nous entrerons seulement encore dans quelques détails sur les exploitations de la France et des contrées limitro- phes, qui font au moins partie de son enceinte nalu- relle et géologique, si des lignes de démarcation arbi- traires les en ont séparées momentanément. Au nord, on compile dans la Belgique trois cents mines qui em- ploient trente mille ouvriers, et produisent par an dix- huit millions de quintaux métriques de Houille grasse ; les principales sont situées dans les environs de Mons et de Liége. Les mines d'Anzin ct Raismes, près Valen- ciennes dans le département du Nord, donnent trois millions de quintaux métriques, et elles emploient qua- tre mille cinq cents ouvriers; celles de Saarbruck, dans le département de la Moselle; celles d'Eschweiler, dans l’ancien département de la Roer, sont très-importantes : à l’ouest et au sud-ouest de Paris, on trouve dans le département du Calvados la mine de Litry qui occupe quatre cents ouvriers, et donne deux cent mille quin- taux métriques d’une Houille de médiocre qualité, mais qui est employée à la fabrication de la Chaux; celle de Montrelais, département de la Loire-Inférieure. En somme, dans quarante-deux départements de la France actuelle, il existe plus de deux cent trente mines de Charbon de terre exploitées, qui occupent plus de dix mille ouvriers, et fournissent par an neuf à dix millions de quintaux métriques de Houille, ayant pour les con- sommaleurs une valeur de plus de quarante millions. Les environs de Saint-Étienne et de Rive-de-Gier, dans le département de la Loire, fournissent près du tiers de ce produit; les Charbons sont d'une bonne qualité; ceux de Saint-Élienne se répandent par la Loire et par le canal du Centre dans l’intérieur de la France et jus- qu’à Paris; ceux de Rive-de-Gier parviennent, par le canal de Givors, le Rhône, la Méditerranée et le canal des deux mers, dans tout le midi de la France et jusqu’à Bordeaux. Toutes les mines dont nous venons de parler appartiennent à la plus ancienne formation, à celle des Psammites et des Schistes; on trouve aussi en France un assez grand nombre de gites de Houille plus récente, dans les terrains calcaires; elles sont presque toutes dans le Midi et près des grandes chaînes secondaires des Alpes; telles sont celles des départements des hautes et basses Alpes, de Vaucluse, de l'Aveyron, de l’Aude, de l'Hérault et principalement celles des Bouches-du- Rhône, qui emploient deux cents ouvriers, et livrent environ cent quatre-vingts quintaux métriques de Char- bon maigre à la consommation annuelle. Les usages de la Houille sont nombreux, et se multiplient chaque jour davantage, à mesure que la diminution des forêts fait élever le prix du bois; on peut l’employer dans tous les usages domestiques, soit telle qu’elle sort de la mine, soit après l'avoir carbonisée ou réduile en coke par une opération simple, qui consiste à la mettre en tas coni- ques, plus ou moins considérables, auxquels on met le feu; la combustion bien dirigée dure près de quatre jours , et le refroidissement se fait en quinze heures ; par ce procédé on peut carboniser cinquante à soixante quintaux, avec un déchet de 40 pour cent environ, On peut réduire aussi le Charbon de terre en coke, HOU 525 en le faisant brûler dans des sortes de fours presque fermés, ou même dans des grands vaisseaux clos; dans ce dernier cas on recueille l'huile bitumineuse, l’eau acide et l’'ammoniaque, qui se dégagent; c’est par ce moyen que l’on obtient aussi le gaz hydrogène, dont l'emploi pour l'éclairage des villes s’est beaucoup ré- pandu depuis quelque temps. On est parvenu depuis peu à employer la Houille dans l’affinage du Fer; cette méthode, introduite en France, est de la plus grande im- portance, et ajoute beaucoup aux usages de la Houille, qui jusqu’à présent n’a pu encore servir à chauffer les fours à porcelaines. On fait cuire les briques, et on transforme la Pierre calcaire en Chaux avec de la Houille; on recueille aussi sa fumée dans des chambres voûtées, pour faire ce que l’on appelle du noir de fumée. HOUILLITE. min. Synonyme d’Anthracite. /,ce mot. HOUISTRAC. o1s. Synonyme vulgaire de Pâtre. F. TRAQUET. HOULETTE. Pedum. concu. Genre proposé par Bru- guière dans les planches de l'Encyclopédie, et établi d’une manière positive par Lamarck, dans le Système des Animaux sans vertèbres, 1801, et depuis adopté par presque tous les conchyliologues. Une Coquille fort singulière, placée par Linné dans son genre Huiître, sert de type au genre qui a été placé dans les Ostracés par Cuvier, dans les Pectinides par Lamarck, et enfin dans les Subostracés par Blainville. On ne connait point encore l’animal de la Houlette; mais d’après la forme de la coquille et l’échancrure qui se voit à la valve inférieure, on pense qu'il devait être byssifère comme les Limes, les Avicules et les Pintadines ; cette Coquille néanmoins se distingue éminemment de lous les genres environnants. On ne connait pas encore de Houlette à l’état fossile; cependant une Coquille que l’on trouve assez rarement à Grignon el que Lamarck a nommée Huitre à crochet, semble s’en rapprocher singulièrement, elle pourrait même servir à l’établisse- ment d’un nouveau genre; l’échancrure de la Houlette s’y trouve aux deux valves el dans une direction un peu différente. Voici les caractères que Lamarck donne au genre Houlette : coquille inéquivalve, un peu auri- culée , bâillante par sa valve inférieure; crochets in- égaux, terminés en talons obliques, écartés ; charnière sans dent; ligament en partie extérieur, inséré dans une fossette allongée et canaliforme, creusée dans la paroi interne des crochets; valve inférieure échancrée près de sa base postérieure. D'après ces caractères, il est facile de voir qu'il ne doit pas exister d'hésilation pour placer convenablement les Houlettes : leurs rapports avec les Spondyles sont évidents par la forme des cro- chets, la position du ligament, mais fort différents par la valve inférieure qui n’est point adhérente ; elles ont également les plus grands rapports avec les Pintadines par l’'échancrure de la valve inférieure destinée sans contredit au passage d’un Byssus. Enfin, leur analogie avec les Limes et par suite avec la plupart des Plagios- tomes et des Peignes n’est pas moins cerlaine. — La seule espèce connue dans ce genre a été nommée par Lamarck : HOULETTE SPONDYLOIDE. Pedum spondyloideum ; Ostrea spondyloidea, L., n° 109 ; Favanne, Conchyl., 82% H OU tab. 80, fig. k; Cheimnitz, Conchyl., t. virr, tab. 72, fig. 669 et 670; Encycl. méthod., pl. 178, fig. 1,2,5, 4. Coquille très-rare et très-recherchée, assez allongée, d’un rouge violâtre en dedans, blanc-grisâtre sale en dessus; la valve inférieure plus teinte de rouge foncé et violâtre surtout vers le crochet; le talon est petit, oblique, divisé obliquement par la rainure du ligament qui est plus enfoncé dans la valve inférieure que dans la supérieure. Quand la coquille est fraîche, la valve supérieure présente des côtes peu apparentes, chargées assez régulièrement de petites écailles. Ces coquilles ont jusqu’à soixante-dix ou soixante-quinze millimètres de longueur. Lamarck indique une variété plus petite, moins allongée, subquadrilatère, arrondie, à valve in- férieure plus plate. HOULQUE. or. 7. Houque. HOUMIMES ou HOUMINES. por. Des racines tuber- culeuses et d’un goût agréable de Châtaigne sont ainsi nommées à Madagascar ainsi qu'à Maurice et à Masca- reigne; ce sont celles du Nepela adagascariensis de Lamarck. HOUMIRIE. Æoumiria. 8oT. Ce genre, de la famille … des Méliacées et de la Polyandrie Monogynie, L., a été établi par Aublet (Guian., 1, p. 564), el ainsi caracté- risé par De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 1, p. 619): calice à cinq dents obluses; cinq pétales oblongs, à estivation valvaire; vingt élamines dont les filets mo- nadelphes forment un tube denté au sommet, et portent des anthères dressées; un seul style surmonté d'un stigmate capité à cinq rayons; péricarpe à cinq loges monospermes (selon Aublet). Schreber et Willdenow ont arbitrairement substitué au nom d’Aoumiria celui de Myrodendron, qui, d'après les lois de la phytogra- phie, ne sera plus cité que comme synonyme. L'HOUMIRIE BAUMIER, //oumiria balsamifera, Aubl., est un arbre des forêts de la Guiane, qui s’élève à plus de vingt mètres. Sa cime se compose de plusieurs bran- ches très-grosses et divergentes, dont les divisions sont garnies de feuilles alternes, demi-amplexicaules, à ner- vure médiane décurrente, ovales-oblongues, aiguës, très-entières, ayant les bords roulés en dedans à leur naissance. L’écorce de cet arbre est épaisse et rougeà- tre ; elle laisse découler, par incision, une liqueur bal- samique , rouge et d'une odeur comparable à celle du Styrax et du Baume du Pérou. En se desséchant, cette liqueur se convertit en une résine rouge, transparente et qui, lorsqu'on la brûle, exhale un parfum agréable. Le nom d’Æoumiri est celui que les Garipons donnent à l'arbre ; les Créoles le nomment Bois rouge, el cou- pent en lanières son écorce dont ils font des flambeaux. HOUP. o1s. Synon. vulgaire de Huppe. F. ce mot. HOUPPE. por. et zoo. Petite touffe étalée, de poils ou de plumes à l'extrémité d’une graine ou d’une par- tie quelconque du corps d’un animal. HOUPPE DES ARBRES ET HOUPPE BLANCHE. Bor. Paulet donne ce nom à des Hydnes ou Clavaires de sa famille des Barbes. HOUPPIFÈRE. o1s. Syn. de Coq ignicolor. 7. Coq. Ce mot s'étend également à tous les Oiseaux dont les plumes de la nuque sont susceptibles de se redresser en houppe. H OU 4 88 HOUQUE zr HOULQUE. Jolcus. 20T. Genre deva famille des Graminées el de la Polygamie Monœcie, L., établi par Linné et ainsi caractérisé : fleurs polygames: les hermaphrodites ont la lépicène uniflore, la glume à deux valves dont l’extérieure est souvent terminée par une barbe ; {rois élamines; un ovaire surmonté de deux styles et de stigmates plumeux; les fleurs mâles ont les valves de la glume aiguës et mutiques, renfer- mant trois étamines ; les fleurs femelles sont munies d’un ovaire qui se convertit en une caryopse réniforme ou arrondie, assez grosse, ordinairement enveloppée par les valves de la glume. Ce genre formait, dans l’o- rigine, deux sections : dans la seconde étaient placées plusieurs Graminées qui ont été rapportées à d’autres genres; telles étaient les Æolcus lanatus, L., et Hol- cus mollis, L.,ete., plus convenablement placées parmi les Avena. Celles de la première section constituent donc à elles seules le genre Æolcus que l’on a égale- ment désigné sous le nom de Sorghum. Ce sont de grandes plantes originaires des Indes-Orientales, de l'Afrique et des autres contrées chaudes de l’ancien continent. Nous ne mentionnerons ici que les princi- pales espèces. La HouquE SorGuo, Æolcus Sorghum , L. et Lamk. ({llusir. Gen., tab. 858, fig. 1), vulgairement Grand Millet d'Inde et Gros Millet. Elle à des tiges hautes de deux mètres et plus, articulées, munies de grandes feuilles semblables à celles du Maïs. Les fleurs forment une panicule terminale, un peu serrée, à ramificalions verticillées ; leurs caryopses sont arrondies, grosses, d’une couleur qui varie du blanc au jaune, et du brun au noir où au pourpre très-foncé. Les Æ/olcus bicolor, L., Holcus cernuus, Willd., ou Æolcus compactus, Lamk., ne sont que des variétés de cette espèce. La HOUQUE SACCHARINE, Æolcus saccharatus, L. et Lamk, (loc. cit., Lab. 858, f. 5), vulgairement Millet de Cafrerie, est une espèce très- voisine de l’Æolcus Sorghum; mais elle en diffère par sa panicule plus grande, plus lâche et un peu étalée. Ses caryopses sont jaunâtres ou couleur de rouille, renfermées dans les glumes persistantes. Le nom spécifique de cette plante lui a été donné à cause de la saveur sucrée de ses tiges qui sont épaisses et simulent celles de la Canne à sucre. On prétend que cette espèce est originaire de la Cafre- rie; et il y a lieu de croire que l’ÆZolcus Cafrorum, Thunb., dont les Cafres font leur nourriture presque exclusive, est la même plante ou une de ses variétés. La HOuQuE EN épi, /lolcus spicatus, Lin. et Lamk. (loc. cit., tab. 858, f. 4), vulgairement Millet à chan- delles, a des feuilles amples, ondulées et souvent ve- lues à leur gaine; les fleurs sont disposées en épi ter- minal, dense, conique, d’un vert blanchâtre ou d’un violet bleuâtre. Les caryopses sont obovoïdes, obtuses et rétrécies vers leur base. Sous les fleurs, on observe un pelit involucre composé de pailleltes sélacées et plumeuses, ce qui a fait distinguer cette plante par Willdenow, comme constituant un genre particulier, sous le nom de Penicillaria. Dans les colonies d’Amé- rique, on donne à celle plante le nom de Couwscou, et en Égypte on l'appelle Douranili. Nous citerons encore l'Holcus alepensis, L., qui cu LA | HOU habite non-seulement la Syrie et l'Afrique septentrio- nale, mais que l’on retrouve encore sur toutes Les côtes de la Méditerranée, et particulièrement sur celles de _ France. Cette espèce se distingue facilement par sa tige de la grosseur d’une plume à écrire, par ses feuilles étroites, et par sa panicule pyramidale, très-lâche et d’un brun pourpré. Les deux premières espèces, ci-dessus décrites, sont des végétaux précieux en raison des usages alimentai- res que des peuples entiers font de leurs caryopses. On les cultive dans tous les pays chauds et tempérés de l’ancien monde. En France, cette culture s’étend jusque dans l’ancienne Lorraine; elle suit à peu près celle du Maïs; mais elle semble beaucoup moins souffrir des rigueurs du climat. Dans les départements de la Côte- d'Or, de Saône-et-Loire et de Ain, son produit est fort avantageux pour les cultivateurs, car il est peu d’an- nées et de terrains où elle ne réussisse très-bien. Le Sorgho préfère cependant une terre substantielle, mais très-meuble, et une bonne exposition à l’action de l'air et du soleil. On le plante dans le mois d’avril, lorsque les gelées ne sont plus à craindre, et on dispose les plants par séries régulières et beaucoup plus rappro- chées que celles du Maïs. C’est principalement pour faire d'excellents balais avec ses panicules dépouillées des caryopses, qu'on le cultive en France; car à l'égard de ses fruits, nous rendons grâces à la nature de nous avoir fait présent d’autres Céréales qui nous permettent de ne pas y avoir recours. Quoique riches en fécule amylacée, les graines de Sorgho contiennent un prin- cipe âpre et amer qui les rend peu comestibles; c’est pourquoi on ne les récolle en France que pour engrais- ser les volailles. La quantité de sucre que contiennent les tiges du Sorgho, avant sa maturité, est assez consi- dérable pour que l'extraction de ce sucre ait été pro- posée comme avantageuse dans le cas où nous serions privés, par une guerre maritime, du sucre des colonies. Le professeur Arduino de Padoue a publié un mémoire sur la culture de l'Æolcus saccharatus et sur les pro- cédés pour en extraire le sucre. }. Journal de Bota- nique, t. 111, p. 195. HOURITE. pois. et mors. On ne sait trop quel Pois- son est ainsi nommé sur les côtes d'Afrique; encore que Valmon de Bomare prétende que ce soit un Saumon, tout porte à croire que l'Hourite de Madagascar est un Poulpe. HOUSSON. por. Syn. vulgaire de Fragon piquant. HOUSTONIE. Æousionia. BoT. Genre de la famille dés Rubiacées, et de la Tétrandrie Monogynie, établi par Linné et ainsi caractérisé : calice (rès-petit, à qua- tre dents; corolle infundibuliforme, dont le tube est étroit et plus long que le calice, le limbe à quatre dé- coupures élalées, ovales, un peu plus courtes que le tube ; élamines insérées à l’entrée de la corolle, à filets très-courts, et à anthères dressées, oblongues ; ovaire semi-infère, surmonté d’un style saillant et de deux stigmates en languettes; capsule entourée vers son mi- lieu par les découpures calicinales, presque globuleuse, échancrée, à deux bosses, biloculaire, à deux valves qui portent les cloisons sur leur milieu ; graines nom- breuses , fixées à un placenta médian, presque arron- t 5 DICT. DES SCIENCES NAT. il OU dies et un peu seabres. Ces earacières ont été donnés par Richard père (ix Hichx. Flor. Boreal. Amer.; 1, p. 84); ils ne laissent aucun doute sur la place que l’'Houstonia doit occuper dans la série des ordres na- turels. Quoique Jussieu (Gener. Plant.) V'eût rapporté aux Rubiactes, il avait indiqué l'affinité de l’Æousto- nia cœrulea avec les Gentianées, dans le cas où l'ovaire de celles-ci aurait été supère. Mais cette plante n'ayant pas l'ovaire ainsi constitué, fait toujours partie du genre Houstonia. À l'exception de l’Aoustonia coc- cinea, Andr. ( Reposit., ab. 106), dont Salisbury ( Pa- radis. Lond., 88) a fait son genre Bouvardia adopté par Kunth (7. ce mot), toutes les espèces du genre que nous examinons ici sont indigènes des États-Unis d'Amérique. Ce genre a été désigné par Gmelin (Sysé. leget., 1, pag. 265) sous le nom de Poirelia. Nuttal (Gener. of North Amer. Plants, 1, p. 95) en a men- tionné huit espèces qui sont de petites plantes à tiges dichotomes, ordinairement quadrangulaires, et à fleurs terminales, rarement axillaires. Plusieurs espèces d’Joustonia de Linné, de Willde- now et de Michaux ont été transportées par Kunth dans le genre Hédyotide. 7, ce mot. HOUTIA. mam. Synonyme de Capromys. 7. ce mot. HOUTING. pois. Ÿ, HAUTIN. HOUTTUYNIE. Æoutluynia. Bot. Ce genre, établi par Thunberg ( Flor. Japon., p. 254), a été placé dans la Monœæcie Polyandrie, L., par Schreber, et dans la Polyandrie Polygamie par Persoon. En le rapportant à la famille des Aroïdées, Jussieu l’a ainsi caractérisé : spathe en cœur, semblable à la feuille, renfermant dans son pétiole engaiînant un spadice pédonculé, oblong, entouré d’un involucre ou calice commun, à quatre fo- lioles, et couvert par les ovaires autour de chacun des- quels se trouvent environ sept élamines; capsules tri- gones. L’AJouttuynia cordata, Thunberg (loc. cit., tab. 26), ressemble, par son port, à un Pontederia où à un Saururus. Cette plante a une tige simple, un peu géniculée, garnie de feuilles pétiolées, alternes, en forme de cœur, et accompagnées de deux stipules. Elle croît au Japon, dans les fossés qui bordent les chemins. Le Gladiolus roseus, qui fait partie du genre 7ri- tonia, a été décrit et figuré sous le nom d’Zouttuynia Capensis dans Houttuyn (Nat. Hist., 12, tab. 85, fig. 5). Ÿ. TRITONIE. HOUTTUYNIEN. pois. Espèce du genre Coryphœæne. 1. ce mot. HOUX. Zlex. 8or. Genre de la Tétrandrie Tétragy- nie, L., placé dans les Célastrinées par De Candolle (Prodrom. Syst. Vegel., {. 1), et établi par Tourne- fort, sous le nom d'Aquifolium que les anciens bota- nistes avaient donné à la principale espèce. Linné sub- stitua à cette dénomination celle d’Zlex déjà employée par Lonicer et par C. Bauhin pour désigner le Houx commun et le Chêne vert qui présentent quelque res- semblance seulement dans leurs feuilles. L’Z/ex de Vir- gile et des anciens élait ce dernier végétal. Voici les caractères du genre Houx : calice très-pelit, à quatre divisions dressées; corolle à quatre pétales dont les onglels sont très-larges et réunis par leur base au 54 526 HOU moyen des filets staminaux; quatre étamines à filets alternes, et soudés par leur base, avec les pétales; ovaire supère, surmonté de quatre stigmates sessiles ; baie pe- tite, arrondie, contenant quatre noyaux monospermes. On trouve souvent, sur le même individu, des fleurs unisexuées et des fleurs hermaphrodites. Les plantes de ce genre sont des arbrisseaux à feuilles alternes, toujours verts et très-épineux dans quelques espèces. Leurs fleurs sont nombreuses et portées sur des pé- doncules axillaires. Le Macoucoua d’Aublet (Guian., tab. 54), qui ressemble à l’Zlex par sa fleur, mais dont le fruit est inconnu, en est peut-être congénère, selon Jussieu. Persoon et Kunth ont également réuni à ce genre le Paltoria ovalis de Ruiz et Pavon (Flor. Pe- ruv., 1, L. 84, f. 6). Plus de trente espèces de Houx ont été décrites par les auteurs, soit sous le nom d’//ex, soit comme faisant partie du genre Cassine. Elles sont répandues sur presque toute la surface du globe. La plupart habitent les Canaries, l'Amérique septentrio- nale et méridionale, le Japon, le cap de Bonne-Espé- rance, etc. Houx commun. Zlex aquifolium, L. C’est un petit arbre dont le tronc est droit, divisé en rameaux nom- breux, la plupart verticillés, souples, recouverts d’une écorce lisse, verte, et garnis de feuilles ovales, coria- ces, luisantes, d’un beau vert, le plus souvent ondulées, dentées et épineuses. Les fleurs sont petites, nombreu- ses, blanches et disposées en bouquets axillaires. JL leur succède des baies globuleuses , d’un beau rouge vif, et dont la pulpe n’a pas une saveur agréable. La forme pyramidale du Houx commun, ses fruits, dont le rouge éclatant contraste avec la verdure foncée de son feuil- lage qui persiste pendant l'hiver, lui ont mérité une dis- tinction parmi les autres arbrisseaux indigènes. On le cullive dans les jardins paysagers pour en décorer les bosquets d'hiver, et on en fait des haies vives qui, in- dépendamment de leur charmant aspect, offrent l’a- vantage d’être impénétrables quand on a soin de les tailler un peu basses et de les garnir dans le pied avec des Groseillers épineux. La culture du Houx a fait nai- tre un grand nombre de variétés que l’on distingue par la couleur des fruits, par les feuilles plus ou moins lon- gues, arrondies, épineuses ou non, vertes uniformé- ment ou diversement panachées. Ces variétés ne peu- vent se propager que par la greffe qui réussit beaucoup mieux lorsqu'on pratique celle-ei par approche et en écusson. Mais lorsqu'on veut multiplier le Houx sau- vage, il est plus simple de semer ses graines à l'ombre, sur la fin de l’automne, que d’en transporter quelques jeunes plants des forêts; ceux-ci reprennent difficile- ment, à moins qu’on ail la précaution de les enlever avec la terre qui les entoure. Les Z/ex Balearica, Desf., et lex Maderiensis, Lamk., ont de grands rapports avec le Houx commun et peuvent être greffés sur lui. On les cultive en Europe où ils demandent quelques soins. Le bois du Houx est très-dur,; il à un grain telle- ment serré que sa densité est plus considérable que celle de l’eau. On en fait quelques ouvrages de tour et de marqueterie ; mais comme l'arbre n’acquiert jamais de grandes dimensions, on ne peut pas en tirer beau- coup d'utilité sous ce rapport. Il sert donc principale- HOU ment à la confection des manches d'outils, de fouets, des bâtons et des baguettes de fusil. L’écorce intérieure du Houx sert à préparer la Glu (/. ce mot) que l’on emploie pour prendre les petits Oiseaux à la pipée, et dont on a recommandé l'application sur les tumeurs arthritiques. Quelques médecins ont également vanté l'efficacité de la décoction ou de l'extrait des feuilles de Houx, pris intérieurement, dans la goutte, le rhu- malisme et les fièvres intermittentes; ils lui attribuaient la vertu d'augmenter la perspiration cutanée. Ce re- mède n’est plus en usage, non plus que les fruits du Houx qui, selon Dodœns, purgent, comme ceux du Ner- prun, à la dose de dix à douze. Houx Maté. lex Mate, Aug. Saint-Hilaire (Plantes remarquables du Brésil ; Introd., p. 41). C’est un petit arbre très-glabre; à feuilles ovées, cunéiformes ou lan- céolées, oblongues, un peu obtuses, dont les bords sont munis de dents éloignées les unes des autres; à pédon- cules axillaires et divisés en pédicelles nombreux. Le stigmate est quadrilobé, et les noyaux des fruits sont marqués de veines. Cette espèce fournit la fameuse Herbe ou Thé du Paraguay. Elle croît abondamment dans les bois voisins de Curitiba, au Brésil, et les habitants du pays la nomment Arvore do Mate ou da Congonha. Ce dernier nom est aussi appliqué à une plante entiè- | rement différente de celle-ci, et qui est devenue le type du genre Luxemburgia d'Aug. Saint-Hilaire. F”. ce mot.Feuillée (Hist. des Plantes médicinales du Pérou et du Chili, p. 16 et tab. 10) à décrit et figuré très-impar- failement, sous le même nom de Congonha, une plante du Pérou, qui ne paraît être ni le Luxemburgia ni l'Herbe du Paraguay. Mais pour revenir à celle-ci, nous ajouterons qu'avant les renseignements fournis par Aug. Saint-Hilaire, rien n’était moins déterminé que la patrie et l’histoire botanique de cette plante. Les chefs de la république de Buenos-Ayres, ayant senti l’impor- tance de la posséder sur leur territoire, envoyèrent, en 1825, le docteur Bonpland, au Paraguay, pour re- connaitre cette espèce, et la planter sur les rives du Rio de la Plata, près de son embouchure. On sait quelle fut l'issue de cette mission; Bonpland est resté long- temps prisonnier du gouverneur Francia. La grande consommation que les Espagnols et habitants de l’'Amc- rique méridionale font du Thé du Paraguay, ne doit plus exiger de nouveaux sacrifices. Il ne s’agit mainte- nant que de chercher les moyens de préparer les feuilles de l’Zlex Mate de Curitiba, avec tous les soins mis en usage par les habitants du Paraguay. Aug. Saint-Hilaire s’est convaincu, en voyant lui-même les quinconces d'arbre de A7ate, plantés par les Jésuites dans leurs an- ciennes missions, que la plante de Curitiba était identi- que avec celle-ci. 11 jugea nécessaire de signaler cette identité aux autorités brésiliennes, parce que les habi- tants de Buenos-Ayres et de Montevidéo, qui, par l'effet des circonstances politiques, avaient interrompu toute communication avec le Paraguay, étaient venus cher- cher le Mate à Parannagua, port voisin de Curitiba, et avaient prétendu trouver quelque différence entre l’'Herbe préparée au Paraguay et celle du Brésil. Houx APALACHINE. Jlex vomiloria, Ait. ( Hort. Ketw.,1,p. 70). Arbrisseau élégant, indigène de la Flo- dliis HOY ride et de la Virginie, dont le nom spécifique est tiré de la propriété vomitive que possèdent ses feuilles lors- qu’on prend leur infusion à forte dose. Les sauvages de l'Amérique septentrionale en font usage lorsqu'ils vont à la guerre; elle les excite et produit sur eux à peu près les mêmes effets que les liqueurs spiritueuses sur les soldats européens. Dans quelques provinces de France on appelle aussi Houx, Pertr Houx et Houx FRELON, le Ruscus aculea- tus, L. F7. FRAGON. HOVÉE. Æovea. BoT. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., établi en premier lieu par Smith (7'ransact. Linn., L. 1x, p.504) sous le nom de Poiretia qui n’a pas été adopté à cause de l'existence d’un genre de ce dernier nom établi an- térieurement par Ventenat, Poiret a compliqué inutile- ment cette synonymie en créant le mot Phusicarpos, afin de pouvoir décrire le genre dans le Dictionnaire Encyclopédique. En donnant à ce genre le nom d’/0- vea, Rob. Brown (Æort. Kew., 2% édit.) l’a ainsi ca- ractérisé : calice à deux lèvres, la supérieure bifide, obtuse; corolle papilionacée, à carène obtuse; étamines diadelphes ; légume renflé, sphérique , uniloculaire et disperme. Ce genre est voisin du Platylobium dont il diffère essentiellement par son légume sessile et renflé. 11 renferme cinq espèces, savoir : /Zovea lanceolata , Bot. Mag.; /Zovea Celsi, Bonpl.; Æovea linearis, Br., ou Poirelia linearis, Smith; Æovea elliptica, Br., ou Poiretia elliptlica, Smith; et Æovea longifolia, Br. Elles sont toutes indigènes de la Nouvelle-Hollande, et on les cultive en Europe dans quelques jardins bota- niques. Ge sont des arbrisseaux à feuilles simples et al- ternes, et à fleurs purpurines ou violettes. HOVENIE. Æovenia. Bot. Genre de la famille des Rhamnées, et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Thunberg (Flor. Japon., p. 101), et adopté par Jussieu qui l’a ainsi caractérisé d’après les descriptions de Thunberg et de Kœmpfer : calice à cinq découpures peu profondes; corolle à einq pétales roulés en dedans; cinq étamines enveloppées par les pétales; un seul style surmonté de trois stigmates ; capsule entourée par la base du calice persistant, globuleux, marquée de trois sillons triloculaires, à trois loges, dans chacune des- quelles est une graine. L’Æovenia dulcis, Thunb., a été décrit et figuré par Kœæmpfer (4mænit. Exot., tab. 809) sous les noms de Sicku et de Ken Pokanas qu'il porte vulgairement au Japon. C’est un petit arbre à feuilles alternes, péliolées, ovales-acuminées, dentées et glabres. Les fleurs sont nombreuses, caduques, por- tées sur des pédoncules axillaires et lerminaux, et di- variquées après la floraison. Ces pédoncules deviennent charnus et rougeâtres. Ils acquièrent une saveur douce et agréable qui les fait rechercher comme aliments par les habitants du pays. HOYER. Æoya. Bot. Genre de la famille des Asclé- piadées et de la Pentandrie Digynie, L., établi par R. Brown (Z'ransact. of Werner: Societ., 1, p. 26) qui l’a ainsi caractérisé : corolle rotacée, quinquéfide ; couronne staminale à cinq folioles déprimées, char- nues, dont l’angle intérieur se prolonge en une dent qui s'appuie sur l’anthère, laquelle est terminée par H U À 527 une membrane; masses polliniques fixées par la base, conniventes, comprimées ; stigmate mutique ; follicules lisses ; graines aigrettées. Les plantes de ce genre sont des sous-arbrisseaux grimpants, à feuilles opposées, et à ombelles axillaires et multiflores. L'espèce principale est le HOYER CHARNU , //0ya carnosa; Asclepias car- nosa, Lin.; Stapelia Chinensis, Lour.; Schollia cras- sifolia, Jacq. Sa tige est divisée en un grand nombre de rameaux cylindriques, sarmenteux, pubescents, munis cà et là de crampons radiciformes, avec les- quels ils se soutiennent sur les arbres ou s’enfoncent dans les fissures de rochers, et peuvent ainsi s'élever à de grandes hauteurs. Ses feuilles sont opposées, pétio- lées, ovales-oblongues, aiguës, charnues, persistantes, glabres, luisantes et d’un vert assez foncé en dessus, plus pâle en dessous. Les fleurs, blanches, avec une très-légère teinte de rose, sont portées sur des pédon- cules rougeâtres, légèrement pubescents, longs de quinze lignes environ, disposées, au nombre de vingt et plus, en une ombelle portée sur un pédoncule com- mun, placé un peu extérieurement à laisselle des feuilles, et de moitié plus long que leur pétiole. Le ca- lice est monophylle, à cinq divisions profondes, ovales- lancéolées. La corolle est monopétale, un peu charnue, veloutée en dessus, lisse et brillante en dehors, partagée jusqu'à moitié, en cinq divisions ouvertes en étoile. Au milieu de la fleur est un nectaire formé de cinq corps charnus, ovales, lisses, rougeàtres, de moitié plus courts que les divisions de la corolle, rétrécis à leurs deux extrémités, connivents en étoile, creusés en dessus. Les étamines, au nombre de cinq, ont leurs fila- ments très-courts, soudés en un tube dilälé supérieu- rement et un peu évasé en cinq angles très-aigus, dans chacun desquels est placée une anthère à deux loges oblongues, séparées l’une de l’autre, et cachces sous un repli membraneux, triangulaire, dont la pointe est tournée vers la partie bifide du stigmate. Les ovaires supérieurs, au nombre de deux, sont coniques, sur- montés de deux stigmates sessiles, réunis et dilatés à leur base en un plateau charnu, pentagone, dont le centre est proéminent. Une particularité remarquable de cette plante, c’est que le pédoncule commun de chaque ombelle devient, à son extrémité, une sorte de bourgeon persistant et prolifère, produisant chaque année une nouvelle ombelle de fleurs, de manière que, plus la plante avance en âge, plus elle se charge de fleurs, puisque de nouveaux bourgeons se développant chaque année, les anciens n’en continuent pas moins de fournir aussi des ombelles. Les autres espèces portées jusqu'ici, dans ce genre par les botanistes anglais, sont //oya crassifolia, pallida, pottsii, trinervis, lanceolata , laurifolia et viridiflora. HUA. o1s. Synonyme vulgaire de Buse. 7. FAUcoN. HUACANCA. BorT. Espèce péruvienne du genre Acacie, dont, selon Jussieu, Dombey faisait une Mimeuse dans son herbier. Elle n’a point encore été décrite ni figurée. HUAN ou HUAU. o1s. Synonymes vulgaires du Milan. PV. FAUCON. HUANACA. Et non Æuanacane. BoT. Cavanilles (Icon. rar., 6, p. 18, tab. 528) a établi sous ce nom. 528 HUB un genre de la famille des Ombellifères et de la Pen- tandrie Digynie, L. Il lui à donné pour caractères essen- tiels : un calice persistant, à cinq petites dents; cinq pé- tales lancéolés, très-entiers; deux styles divergents,nuls dans les ombelles latérales ; des akènes ovales, aigus, à trois côtes; un involucre général à deux folioles parta- gées chacune en trois découpures allongées, les involu- crespartielssontpolyphylles.L'Æuanaca acaulis,Cav., unique espèce du genre, a été réuni au genre OEnan- the par Sprengel (èn Æœæmer et Schultes Syst. Veget.,6, p. 498) sous le nom d’'OFnanthe Huanaca. Elle a des tiges courtes, simples, roides et cylindriques; ses feuil- les sont pétiolées, composées de cinq folioles sétacées, qui sont chacune subdivisées en lanières très-étroites, les extérieures plus courtes. Les fleurs forment trois ombelles terminales; celle du centre, plus courte, com- posée de fleurs fertiles ; les deux latérales, ordinairement formées de fleurs stériles ou seulement de fleurs mâles, sont plus longuement pédonculées. Cette plante est in- digène de l'Amérique méridionale. HUANACANE. Bot. Pour Huanaca. . ce mot. HUANACO Er HUANUCU. mam. Mème chose que Gua- naque, espèce du genre Chameau qu'il ne faut pas con- fondre avec le Lama. HUARD ET HUART. o1s. Synonymes vulgaires de Lumme. #7. PLONGEON. HUBEN. o1s. Synonyme vulgaire de Hulotte. 7’oyez CHOUETTE. HUBÉRIE. Æ/uberia. rot. Genre de la famille des Mélastomacées, institué par De Candolle qui lui donne pour caractères : tube du calice oblong, contracté au sommet; le limbe est divisé en quatre ou cinq lobes; quatre ou cinq pétales obovales, huit ou dix étamines à anthères oblongo-linéaires, non réunies par un con- nectif de la base, mais par la base même, et portant au dos deux soies faisant office d’éperons ; ovaire adné au calice, et conique dans sa partie libre ; styie filiforme, un peu aigu. Le fruit consiste en une capsule bacci- forme, à quatre ou cinq loges. Ce genre présente cinq espèces bien déterminées, que De Candolle nomme semi-serrata, laurina, ovalifolia, annulata el ar- gentea. Ce sont des arbrisseaux glabres, dont les jeunes rameaux sont comprimés ou tétragones, les feuilles pétiolées, ovales ou oblongues et à trois nervures; les fleurs sont réunies en corymbes terminaux. Ce genre, dédié au célèbre historien des Abeilles, appartient ex- elusivement au Brésil. HUBERTIE. /lubertia. or. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie superflue, L., établi par Bory de Saint-Vincent (Voyage aux quatre îles des mers d'Afrique, {. 1, p. 554) en l'honneur de Hubert, savant agronome de l’île Mas- careigne, et adopté par Cassini qui en a vérifié les ca- ractères et les a exposés de la manière suivante : invo- lucre cylindrique, composé de folioles disposées sur un seul rang, égales, appliquées, oblongues -aiguës et à bords membraneux ; réceptacle petit, nu et plan; ca- lathide radiée, dont les fleurs centrales sont nombreu- ses, régulières et hermaphrodites, et celles de la cir- conférence sur un seul rang, en languettes et femelles; ovaires cylindriques, striés, surmontés d’une aigrette HUE plumeuse. Cassini a placé ce genre dans la tribu des Sénécionées, auprès du Jacobea. HUBERTIE AMBAVILLE. llubertia Ambavilla, Bory (loc. cit., pl. 14). C’est un grand arbuste, dont le tronc tortueux se divise en plusieurs rameaux garnis de feuilles oblongues, lancéolées, crénelées près du som- met, et pourvues à leur base de deux à six pinnules. Les fleurs sont jaunes et forment de grands corymbes terminaux. Cette plante croît sur la plaine des Chicots, à une hauteur de mille à douze cents toises, dans l’île Mascareigne. HUBERTIE COTONNEUSE. Æubertia tomentosa, Bory (loc. cit., p. 555, pl. 14 bis). Cet arbuste est moins élevé que le précédent, auquel d’ailleurs il ressemble beaucoup ; ses branches sont cotonneuses à leur extré- mité, et garnies de feuilles très-rapprochées, petites, lancéolées, aiguës, repliées sur les bords, vertes en dessous, cotonneuses et blanches sur leur partie supé- rieure. Cette espèce croît dans la même localité que la première. HUBERTIE CONYZOIDE. Æuberlia conyzoides, Bory (loc. cit., t. 11, p. 585). Arbuste haut seulement de trois à quatre décimètres. Sa tige est droite, nue et simple dans sa partie inférieure, divisée supérieurement en plusieurs branches dressées, velues, blanchâtres, cou- vertes de feuilles sessiles, linéaires, aiguës, coton- neuses en dessous. Les fleurs sont plus grandes que celles des autres espèces; elles ont une belle couleur jaune dorée, et elles forment d’élégants corymbes à l'extrémité des branches. HUBRIS. o1s. Synonyme ancien de Grand-Duc. 7. CHOURTTE-HIBOU. HUCHO. vots. Espèce du genre Saumon. 7. ce mot. HUDSONIE. Æudsonia. BoT. Genre établi par Linnt et placé dans la Dodécandrie Monogynie par les auteurs qui ont suivi le système sexuel, quoiqu'il appartienne à la Polyandrie. De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 1, p. 284) l'a rapporté à la famille des Cistinées et en a ainsi exposé les caractères : corolle à cinq pétales ? quinze à trente étamines dont les filets sont filiformes, les anthères petites, déhiscentes longitudinalement ; style droit, simple, de la longueur des étamines, sur- monté d’un stigmate simple; capsule uniloculaire, à trois valves, oblongue ou obovée, coriace, lisse ou pu- bescente, contenant une à trois graines granulées, dont l'embryon est renfermé dans un albumen corné. Linné n'avait décrit que l'A/udsonia ericoides qui croît dans les forêts de Pins de la Virginie. Nuttal (Genera of North Amer. Plant., 2, p. 5) a fait connaître deux nouvelles espèces, savoir : Æudsonia montana, indi- gène des montagnes de la Caroline du nord, et Æuud- sonia tomentosa, qui habite les sables maritimes de la Nouvelle-Jersey, de Delaware, du Maryland, etc. Ce sont de petits arbrisseaux à feuilles alternes, petites, subulées,imbriquées, dépourvues de stipules. Les fleurs sont presque sessiles ou portées sur des pédoncules uniflores et terminaux, ou enfin disposées en faisceaux situés latéralement. HUÈQUE. ma. Espèce du genre Chameau. 7. ce mot. HUERNIA. por. Genre de la famille des Asclépiadées HU G et de la Pentandrie Digynie, L., constitué aux dépens des Sfapelia par Robert Brown ( Mem. of Werner. Soctet., 1, p. 25) qui l’a ainsi caractérisé : corolle campanulée, dont le limbe est à dix petits segments, les découpures accessoires dentiformes; couronne sta- minale double, l’extérieure à cinq divisions courtes, bifides, lintérieure à cinq folioles alternes avec les divisions de la couronne extérieure, bossues à la base el subulées ; masses polliniques fixées par la base, ayant un des bords cartilagineux; stigmate mutique; folli- cules presque cylindriques, lisses; graines aigrettées. L'auteur de ce genre y fait entrer la troisième section des Stapelia de Willdenow (Spec. Plant.), section caractérisée par la corolle à dix dents. Ce genre com- prend onze espèces par l'addition des Æuernia clavi- gera, tubata et crispa d'Haworth (Succul. Plant., p. 28, et Suppl., p. 10); elles sont originaires du cap de Bonne - Espérance, ainsi que toutes les plantes qui faisaient partie du grand genre Stapelia. . ce mot. HUERON. o1s. L’un des synonymes vulgaires de Huppe. 7. HüPre. HUERTÉE. Æuertea. gor. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Ruiz el Pavon (Ælor. Peru. et Chil., t. 111, p. 5) qui lui ont donné pour caractère essentiel : un calice à cinq dents; une corolle à cinq pétales ovales, sans onglets; cinq étamines à anthères inclinées et cordiformes; un ovaire supérieur, sur- monté d’un style et d'un stigmate bifide ; drupe renfer- mant une noix à une seule loge? Gette structure du fruit étant incertaine, la place que ce genre occupe dans les familles naturelles ne peut être déterminée ; on l’a pourtant rapproché des Térébinthacées. Il se compose d’une seule espèce, ZZuertea glandulosa, Ruiz et Pav. (loc. cit., Lab. 227). C’est un grand arbre dont la cime est ample, étalée et touffue. Ses branches sont cylindriques, garnies de feuilles éparses, très-lon- gues, imparipennées; les folioles opposées, pédicellées, lancéolées, luisantes, à dentelures glanduleuses, el munies de deux glandes à la base de chacune d'elles. Il y a en outre deux glandes noires à la base de chaque feuille. Les fleurs forment des grappes jaunâtres, axil- laires, terminales, grandes et rameuses. Cet arbre croit dans les hautes forêts du Pérou. HUET, HUETTE Er HUHU. o1s. Synonymes vulgaires de Hulotte. 7. CHouEtre. HUGÉLIE. Æugelia. vor. Ce genre proposé par Re:- chenbach, dans la famille des Ombellifères de Jussieu, ne présentait qu’une seule espèce : ÆZugelia cyanea, qui à été reconnue comme l’analogue du Didiscus cæ- ruleus. VF. DibiSQUE. HUGHUÉE. Hughuea. Acax. Genre de l’ordre des Acalèphes fixes, ayant pour caractères : le corps sub- pédicellé, simple, très-contractile, fixé par sa base; bouche centrale, garnie de quatre filaments mobiles, et entourée de quinze à vingt tentacules pttaloïdes de couleur jaune. Il est impossible de reconnaitre avec exactitude à quelle classe, à quel ordre, à quel genre appartient l'animal que Solander, dans Ellis, a décrit et figuré, d’après Hugues, sous le nom de Actinia ca- lendula. Comme il diffère du genre Actinie dans le- quel Ellis l’a placé , ainsi que du genre Tubulaire avec HUG 529 lequel il lui trouve des rapports, et qu'aucun auteur n’en a fait mention depuis, Lamouroux à cru pouvoir en faire un genre nouveau qu’il a consacré à celui qui le premier a révélé l'existence de ce singulier Zoo- phyte. Le naturaliste anglais dit que lorsqu'on trou- ble ces animaux, ils se retirent dans le trou du ro- cher qu'ils habitent, tandis que les Actinies se bornent à s’envelopper dans leur manteau membraneux ; mais beaucoup s’enfoncent et disparaissent dans la vase qui les recouvre, en attendant que le silence et le repos les engagent à s’allonger de nouveau et à étaler leurs bril- lants tentacules à la surface de cette vase; ainsi la dif- férence entre ces animaux n’est pas très-grande sous ce rapport. L'auteur ajoute qu'il a observé de plus quatre fils noirs assez longs, semblables à des pattes d'Araignée, sortant du centre de ce qu’il appelle Ja fleur. Ayant des mouvements très-vifs et s’élançant avec rapidité d’un côté à l’autre de la fleur, ce sont, ajoute-t-il, des sortes d'armes ou de tentacules qui servent à l'animal pour saisir sa proie, l’envelopper et l’entrainer vers la bouche ; il replie en même Lemps ses pétales discoïdes pour l'empêcher de s'échapper. Cette description s'éloigne de celle des Polypes, des Tubu- laires, encore plus que des Actinies : en outre, l’exis- tence d’un tube dans la masse du rocher est plus que douteuse. La forme des tentacules du centre, les divi- sions pétaloïdes de la circonférence multiplient les dif- férences; de sorte qu’il n’est point douteux que les Hughuées ne forment un genre bien distinct dont il est difficile de connaître les rapports naturels d’après la courte description et la figure copiée par Ellis dans l'Histoire de la Barbade de Hugues. En attendant que quelque voyageur-naluraliste ait donné une description complète de cet animal faite sur le vivant, Lamouroux croit qu'on doit le placer à la suite des Actinies et avant les Zoanthes. On n’en connait qu’une seule es- pèce, l'Huguée souci. 7. Hist. Polyp., p. 89, tab. 1, fig. 5. HUGONIE. Æugonia. Bot. Ce genre, de la Monadel- phie Décandrie de Linné, établi par cet illustre natu- raliste, avait été placé dans la famille des Malvacées. Kunth (Dissert. Malv., p. 14) le rapporta avee doute aux Dombéyacées qu’il considérait comme une tribu de la famille des Buttnériacées. Enfin, De Candolle (Prodrom. Syst. Veget., 1, p. 522) a proposé de le classer à la suite des Chlénactes, el il en a exposé les caractères de la manière suivante : calice nu extérieu- rement, à cinq divisions profondes, c’est-à-dire à cinq sépales réunis par la base, inégaux et imbriqués pen- dant leur estivation; corolle à cinq pétales alternes avec les sépales, onguiculés, à estivation.tordue ; dix élamines dont les filets forment par leur réunion à la base une urctole, et sont libres supérieurement où ils portent des anthères ovées ou didymes ; ovaire arrondi, surmonté de cinq styles distincts ; drupe charnue, ren- fermant plusieurs carpelles (cinq, selon Cavanilles ; dix suivant Gærtner) monospermes et adhérents entre eux; une seule graine pendante dans chaque loge, ayant l'embryon renversé dans l'axe d’un albumen charnu, la radicule supérieure courte, les cotylédons plans, fo- | liacés. Ce genre a beaucoup d’affinité avec les Malva- 530 HUI cées et les Buttnériacées, mais il s’en éloigne par son calice imbriqué. Si les anthères, que Linné a décrites comme didymes, n'étaient uniloculaires, on le rappor- terait plutôt aux Bombacées de Kunth. Dans l’incerti- tude qui résulte de ces caractères contradictoires, De Candolle a préféré l’adjoindre aux Chlénacées, malgré la pluralité des styles et la nullité de l’involucre. On n'en connaît que trois espèces, savoir : Æugonia Mys- tax, L., qui croît à Ceylan et à la côte de Malabar; Hugonia serrata, Lamk., et Æugonia tomentosa, Cav., qui se trouvent à l’Ile-de-France. Ce sont des ar- brisseaux à feuilles alternes, ramassées et presque op- posées près des fleurs, accompagnées de deux stipules subulées, et dont les fleurs sont solitaires sur des pé- doncules qui avortent quelquefois et se changent en épines crochues. HUHUL. o1s. Espèce du genre Chouette. F.ce mot. HUILE DE COPAHU. BoT. Même chose que Baume de Copahu. F. CopAÏïER. HUILE D'AMBRE. BoT. Mème chose que Baume d’Am- bre. 7. LIQUIDAMBAR. HUILES. zoo1. et Bor. C’est ainsi que l’on désigne les substances grasses caractérisées par une si grande fu- sibilité qu’elles demeurent liquides à une température inférieure à celle de dix à quinze degrés du thermomè- tre centigrade. Les animaux et les végétaux contien- nent cette sorte de corps gras. Les Célacés, parmi les animaux, sont ceux qui fournissent le plus de matière huileuse. On connaît celle-ci sous le nom d'Huile de Poisson, et on en fait une grande consommation dans les arts, surtout pour la préparation des cuirs. Che- vreul, qui a examiné l'Huile du Dauphin, a ainsi déter- miné sa composition chimique : 1° de l'Élaïne ; 20 une Huile qui, en outre de l’Acide oléique, du principe doux et de l’Acide margarique, produit, par la saponifica- tion, un Acide volatil particulier auquel Chevreul donne le nom de delphinique; 5° un principe volatil, sensible seulement dans l'Huile fraiche, et qui à l'odeur du Pois- son; 4° un autre principe volatil provenant de l’altéra- tion de l’Acide delphinique, qui n'existe que dans les Hui- les anciennes et qui donne aux cuirs une odeur particu- lière; 5oun principe coloré, jaune, sur la nature duquel Chevreul ne s’est pas prononcé; 6° enfin, une substance cristallisable, analogue à la Cétine. On rencontre aussi de l’Huile toute formée dans quelques organes ou pro- duits des autres animaux. Les jaunes d'œufs des Oi- seaux, par exemple, en contiennent qu’il est facile d'extraire par la simple pression. Lorsqu'on soumet à la distillation les matières organiques azotées, telles que le sang, les os, les muscles, etc., on obtient une Huile brune, épaisse et d’une odeur extrêmement fétide. En cohobant cette Huile, c’est-à-dire en la distillant à plusieurs reprises et avec précaution, on obtient une Huile parfaitement incolore, connue sous le nom d’Huile animale de Dippel, du nom de l’ancien chimiste qui la fit le premier connaitre. La distillation a-t-elle pour effet de séparer une matière fixe, abondante en char- bon, ou de retenir dans la cornue une Huile volatile plus pesante que l’Huile de Dippel? C’est ce qu’il serait intéressant pour les chimistes de déterminer. Mais il importe aux naturalistes de savoir si l'Huile de Dippel HUI est réellement un principe immédiat el non un produit nouveau qui se forme pendant la distillation. L'Huile animale de Dippel avait autrefois une grande célé- brité dans le traitement des maladies du système ner- veux. Aujourd’hui on ne fait plus usage de cet anti- spasmodique. Dans les végétaux, presque toutes les substances grasses sont huileuses. En effet, la cire des Myrica, du Ceroxylon, de l'arbre de la Vache, les beurres de Palmier, de Cacao, elc., peuvent être considérés comme des cas exceptionnels, eu égard à la grande quantité de liquides gras que l’on obtient d’une foule de végétaux. Parmi ces Huiles végétales, les unes sont fixes, c’est-à- dire inodores par elles-mêmes et ne se volatilisent pas au-dessous de deux cents à trois cents degrés, terme au delà duquel elles se décomposent ; les autres sont volatiles, et caractérisées par leur odeur plus ou moins forte, et leur volatilité, sans décomposition, à une tem- pérature de cent cinquante à cent soixante degrés. Les Huiles fixes, telles qu’on les extrait des organes des végétaux où elles sont contenues, ne peuvent être considérées comme des substances immédiates simples. Leur couleur et leur odeur sont dues à, des principes étrangers, qu'ils tiennent en dissolution, et que l’on peut facilement leur enlever; d’un autre côté, l'Huile propre- ment dite est composée de deux principes immédiats, de fusibilité différente, savoir : la Stéarine et l’'Élaïne. 7. Gras (corps). La quantité de ces deux principes varie dans les diverses sortes d'Huiles, de même que les pro- priélésetles qualités physiques de celles-ci. Ainsi, l’Huile d'olives contient assez de Sléarine pour que, lors- qu’elle est figée par le froid, elle puisse être séparée de l’Élaïne, en absorbant celle£ci avec du papier joseph. On à partagé les Huiles fixes en grasses et en sicca- tives. Ces dernières se dessèchent rapidement à l’air, sur- tout si on les a fait bouillir avec de la litharge. Les Huiles grasses, au contraire, s’épaississent très-difficilement; elles se saponifient avec la plus grande facilité, et sont employées surtout pour des usages culinaires ou pour brûler. Les plus remarquables d’entre elles sont : l'Huile d'olives, que l’on extrait du péricarpe de la drupe de lOlea Europea; Y'Huile d'amandes, qui s'obtient des graines de lAmygqdalus communis, L., et qui est tou- jours douce, soit qu’on la tire des amandes douces ou des amandes amères; celle qui résulte de celles-ci se distingue seulement par une odeur très-prononcée d’A- cide hydrocyanique ; l’Huile de Colza et de Navette, obtenue des graines de deux espèces de Brassica(Bras- sica vleracea et Brassica Napus), et employée prin- cipalement pour l'éclairage; l’Huile de Faîne, prove- nant des semences du Hêtre (Fagus sylvatica), l'Huile de Ben, extraite des graines du Moringa oleifera, qui a la propriété de ne se rancir que très-difficilement et qui par cette raison est employée avec un grand avan- tage dans la parfumerie; l'Huile de Ricin, qui est obte- nue des graines du Æicinus communis; elle a moins de fluidité que les autres Huiles, se dissout en toutes proportions dans l’Alcool, et contient un principe qui la rend purgative à la dose de trois à six décagrammes. Le nombre des Huiles grasses est très-considérable, car HU I il existe une foule de graines dont les cotylédons con- tiennent des substances huileuses unies à un mucilage et à d’autres matériaux qui déterminent leur saveur , leur couleur et leur odeur particulières. Parmi les Huiles siccatives, les plus employées sont les Huiles de Lin (Linum usilatissinum),de Noix (Juglans regia), de Chénevis ou de Chanvre (Cannabis sativa) et d’'Œillet ou de Pavot (Papaver somniferum). Ces Huiles, outre la propriété qui les caractérise essentiellement, jouis- sent des mêmes qualités que les Huiles grasses et sont employées à des usages semblables. ., pour plus de détails, chacun des végétaux qui les fournissent. Les Huiles volatiles, nommées aussi Huiles essentiel- les, sont très-différentes, par leur nature chimique, des Huiles fixes. On ne peut en extraire les principes immé- diats, qui constituent les corps gras proprement dits. Plusieurs laissent déposer des cristaux qui ont beau- coup d’analogie avec le Camphre, et cette dernière sub- stance, quoique concrète, est, chimiquement parlant, dela même catégorie que les Huiles volatiles. Leur com- position est aussi fort hétérogène : il en est qui ne con- tiennent point d'Oxygène, telles sont les Huiles de Térébenthine et de Citron; d’autres, comme l’Huile concrèle de Roses, ne sont point azotées. Indépendam- ment de ces diversités, les quantités de leurs principes élémentaires sont également très-variables, Les Huiles volatiles existent dans des réservoirs particuliers, con- nus sous les noms de glandes vésiculaires, et qui sont répandus dans les divers organes des végétaux, princi- palement dans les écorces des fruits, les feuilles et les racines. Comme leur présence dans toutes les plantes de certaines familles est assez constante, elle est regar- dée par les botanistes comme un caractère assez impor- tant. Ainsi les Labiées, les Hespéridées, les Térébintha- cées, les Conifères, etc., renferment beaucoup d'Huile volatile contenue dans de petits utricules que l’on dis- tingue avec facilité. Pendant longtemps, on a cru que les odeurs fortes ou les aromes qu’elles exhalent étaient des principes qu'elles tenaient en dissolution. Fourcroy a fail voir que celte opinion, mise en avant par Boer- haave, ne pouvait se soutenir, et qu’il n’y avail point de raison pour admettre l’existence de corps qu'on ne pouvait isoler de ceux auxquels on prétendait qu’ils étaient unis. Les couleurs si variées que présentent les Huiles volatiles leur sont, au contraire, entièrement étrangères, car on peut les en dépouiller compléte- ment lorsqu'on les distille avec des précautions conve- nables. On à donné abusivement le nom d'Huiles à plusieurs substances et même à des matières minérales, des Acides, des Sels, qui n'avaient d’autres rapports avec celles-ci que la consistance. Ainsi on a appelé: HUILES D'ARSENIC ET D'ANTIMOINE, les chlorures de ces métaux. HUILE DE PÉTROLE OU HUILE DE PIERRE, les Bitumes Naphte et Pétrole. 7. ces mots. HuiLe DE TARTRE, le carbonate de Potasse déliques- cent. HUILE DE VITRIOL, l’Acide sulfurique concentré. HUIT. o1s. Synonyme vulgaire de Pinson et de Plu- vier doré en robe de noces. 7. GRos-BEG et PLUVIER. HUI 551 HUITRE. Ostrea. mozr. De tous les coquillages con- nus, il n’en est pas, peut-être, qui le soient plus an- ciennement que les Huitres. Utiles comme nourriture, l'Homme a dù en faire le sujet de ses recherches. Les auteurs anciens rapportent que les Athéniens, à leur origine, se servaient d’écailles d'Huiîtres pour donner leur suffrage ou pour porter des sentences, d’où le nom d'Ostracisme que l’on donnait à ces sortes de votes populaires. Quant aux auteurs anciens qui ont traité d'histoire naturelle, soit d’une manière indirecte, soit spécialement, il n’en est qu’un petit nombre qui n'aient point mentionné les Huiîtres. Les Romains ont été les premiers à les faire venir à grands frais dés di- vers endroits où elles abondent et où elles présentent des qualités préférables, et qui ontimaginé de les placer dans des lieux appropriés, à faire, en un mot, ce que l'on nomme aujourd'hui parquer des Huitres. Les premiers travaux qui ont été entrepris sur les Huitres, sont ceux de Willis, dans son ouvrage intitulé : De Anim& Brutorum , cap. 5. Get excellent observateur fit connaître alors les organes principaux de l'Huitre ; mais il restait beaucoup à ajouter à ses observations. Lister, dans son grand ouvrage (Synopsis Conchylio- rum, ete.), consacra deux planches, 195 et 196, accom- pagnées d'explications, à l'anatomie de l’'Huilre, en grande partie, d’après Willis. Get auteur prit les lobes du manteau pour des muscles, el commit encore d’au- tres erreurs. Plus lard, D’Argenville, Adanson, Baster, et surtout Poli, dans ses Testacés des Deux-Siciles, ont complété les connaissances sur les Huîtres, auxquelles Blainville a ajouté quelques nouvelles observations. C’est principalement à Poli que l’on doit la connais- sance exacle et parfaite des systèmes artériel et vei- neux, qui n'avaient encore élé avant lui qu’entrevus. Quant aux auteurs qui n’ont parlé que des Coquilles, pour les faire rentrer dans des systèmes de classifica- tion pour les Mollusques, on voit le genre Huitre, éla- bli depuis longtemps, rélréci ou étendu, plus ou moins bien circonscrit, selon les systèmes adoptés ou créés par les auteurs. Lister fit avec les Huitres seules, (elles qu'on les considère aujourd'hui, une section bien sé- parée de ses Bivaluium imparibus testis. Celle sec- tion, dans laquelle il n’y a pas une seule Coquille étran- gère aux Huitres, répond parfaitement au genre Huiître de Lamarck et des auteurs modernes. On peut donc considérer Lister comme le créateur du genre, el il au- rait été à désirer que les conchyliologues qui vinrent après lui le suivissen( rigoureusement; c’est ce que Langius sentit très-bien, et en reportant les Huitres à la fin des Bivalves, il les conserva comme Lister, sans mélanger d’autres Coquilles. Cependant Langius éta- blit dans la section des Huitres, quatre genres qui ne peuvent être considérés maintenant que comme des sous-divisions génériques, étant basés sur des carac- tères de formes extérieures. Dans son système, D’Ar- genville comprenait dans le genre Huître, comme dans toutes les autres divisions qu'il a établies, des Coquilles de genres fort différents, et qui avaient été bien sépa- rées par ses devanciers. Klein tomba à peu près dans les mêmes erreurs que D’Argenville. Aussi, voil-on dans la classe des Huitres de cet auteur, plusieursgenres 532 HUI qui sont faits, comme ceux de Langius, avec des carac- tères insuffisants, et d’autres qui n’ont, avec les pre- miers, que des rapports éloignés, et qui, de plus, sont des mélanges de Coquilles de genres différents. Dans le système Linnéen, le genre Huître, trop lar- gement circonscrit, renfermait les éléments de plu- sieurs bons genres qui ont été successivement proposés et adoptés. C’est ainsi que Bruguière en extrait d’abord les genres Placune, Peigne, Perne, et plus tard les gen- res Avicule et Houlette, en laissant pressentir le genre Gryphée qui fut établi par Lamarck, en 1801, dans le Système des Animaux sans vertèbres. Antérieurement à Brüguière, Adanson, dans son excellent ouvrage des Coquillages du Sénégal, a ramené, d’après la connais- sance de l’animal, le genre Huître à ce qu’il doit être, et en cela il est tombé d'accord avec Lister. Outre le genre Gryphée, Lamarck a encore extrait des Huîtres de Linné, les genres Plicatule, Vulselle, Marteau et Lime. Plus tard, le même auteur en a encore créé deux autres : les Pintadines et les Podopsides. Ainsi, douze coupes génériques, toutes nécessaires, toutes admises par le plus grand nombre des auteurs, ont été établies aux dépens des Huiîtres de Linné. Tel qu’il est aujour- d'hui, ce genre, après tant de coupures, resle encore fort nombreux en espèces. Leur irrégularité, la facilité qu’elles ont de s’adapter pour ainsi dire aux accidents locaux, d’en recevoir, el sans doute d’en conserver une foule de modifications, forment une multitude de nuan- ces entre lesquelles il est souvent difficile de se fixer, et d’où il est quelquefois impossible de sortir sans l’ar- bitraire que donnent l'habitude et un coup d'œil exercé. Il faut maintenant entrer dans quelques détails sur Panatomie des Huîtres; et voici les faits les plus impor- tants de leur organisation. La forme de l'Huitre est généralement ovale, quel- quefois arrondie ou allongée suivant les espèces, assez régulière , mais non régulièrement symétrique; placée dans sa coquille, dont elle ne présente pas, à beaucoup près, les irrégularités, sa partie antérieure ou la tête correspond aux crochets et au ligament qui réunit les valves; sa partie postérieure élargie répond à leur bord libre. Comme tous les Acéphalés, les Huiîtres sont pour- vues d’un manteau fort ample, dont les deux lobes sont séparés dans presque toute la circonférence de l'animal, excepté antérieurement ou au-dessus de la bouche où il forme une sorte de capuchon qui la recouvre; épaissi dans ses bords, le manteau est pourvu, dans cetle par- tie, de deux rangs de cils ou de tentacules qui parais- sent doués d’une grande sensibilité; ils sont rétractiles au moyen de petits muscles qui vont en rayonnant du muscle adducteur ; de ces deux lignes tentaculaires, la première ou l’interne ne se compose que d’un seul rang de cils , la seconde ou l’externe à des tentacules moins grands, qui forment une sorte de frange à deux ou trois rangs; ce manteau est formé de deux feuillets, puisque c’est dans leur intervalle que se dépose ou se sécrète la matière jaune, qui sont les œufs, d’après l’o- pinion la plus généralement reçue. Les Huîtres vivant fixées aux corps sous-marins n’a- vaient aucun besoin d'organes locomoteurs : aussi ne leur trouve-t-on aucune trace du pied des autres Con- HUI chifères ; ils n’ont au reste, comme un certain nombre d’entre eux, qu'un seul muscle adducteur, mais qui est très-puissant et divisé en deux parties auxquelles on lui a assigné, peut-être à tort, des usages différents. Ce muscle est subcentral, et lie fortement l’animal à sa coquille. Les organes de la nutrition se composent d’une bouche placée antérieurement dans la duplicature du manteau en dedans de l’espèce de capuchon qu’il forme dans l'endroit de la jonction de ses deux lobes; cette bouche est grande, simple, très-dilatable, garnie de deux paires de tentacules assez grands etlamelliformes; la paire supérieure représente ceux des Mollusques cé- phalés; les deux inférieurs ont une structure fort sem- blable à celle des branchies; cette bouche aboutit, sans aucun intermédiaire, à une poche ou estomac dont les parois sont très-minces, placée dans l'épaisseur du foie auquel elle adhère dans tout son pourtour, et pré- sentant intérieurement des ouvertures en assez grand nombre el de grandeurs différentes, qui sont les orifices qui portent dans l'estomac le produit de la sécrétion biliaire; de la partie postérieure de cet organe, part un intestin grêle, qui, après plusieurs grandes circonvo- lutions dans le foie, se dirige vers le muscle adducteur, remonte ensuite vers le dos où il se termine dans sa partie moyenne par un orifice flottant, infundibuli- forme; le foie est assez volumineux, brun, embrassant l'estomac et une partie de l'intestin; il verse directe- ment le produit de la sécrétion dans l'estomac sans l'intermédiaire de vaisseaux biliaires, et par les grands pores qui ont été mentionnés précédemment. Les bran- chies ou organes de la respiration se composent de deux paires de feuillets inégaux en longueur, les ex- ternes étant les plus courts, et les internes les plus longs ; les premiers prennent origine aux tenlacules externes pour se continuer en entourant le corps jusque vers l’orifice de l'anus; l’autre paire de lames bran- chiales part des tentacules internes et aboulit à peu près au même point, en remontant un peu plus haut; ce point de réunion des feuillets branchiaux est aussi celui où le manteau vient prendre avec eux une adhé- rence intime; celte adhérence sépare en deux portions inégales la grande ouverture du manteau; l’une d’elles est dorsale, c’est la plus courte, et l’autre est ventrale; dans cette dernière, on ne voit aucune trace de l’ou- verture qui s’y remarque dans les autres Conchifères, de manière que l’on peut dire que la masse viscérale est placée, dans l’Huître, en dessus et en avant. L'appareil de la cireulation est fort étendu, surtout la partie qui a rapport à la respiration; il se compose d’un cœur avec son oreillette; il est placé dans son péricarde en avant du musele adducteur, entre lui et la masse des viseères; ce qui le fait remarquer facilement est la cou- leur brune foncée de son oreillette; ce cœur est pyri- forme; par la pointe il donne naissance à un gros tronc aortique qui se dirige en avant et se divise, presque à sa sortie, en trois branches principales : la première se dirige vers la bouche et ses tentacules, sur lesquels on voit ses sous-divisions ; la seconde fournit au foie et aux organes digestifs; la troisième, enfin, devient pos- térieure pour se ramifier dans toute la partie posté- rieure du corps; de la base du cœur naissent deux gros HUI troncs lrès-courts, qui réunissent et font communiquer l'oreillette avec le cœur; celui-ci est d’un brun presque . noir, quadrilatère, recevant dans son épaisseur un bon nombre de petits vaisseaux; des deux angles posté- rieurs naît de chaque côté un gros tronc qui se sous- divise presque immédiatement en trois branches; les deux branches externes se rapprochent pour s’anasto- moser et produire un seul gros tronc. Ces cinq troncs principaux s’abouchent aux vaisseaux branchiaux qui, régulièrement disposés, sont formés de cinq branches principales, lesquelles, de leurs parties latérales, en fournissent un très-grand nombre qui s’anastomosent régulièrement. Les Huiîtres, pour se reproduire, ne paraissent avoir qu'un seul sexe, le sexe femelle, comme d’ailleurs {ous les Acéphalés. Au reste, dans les animaux qui nous oc- cupent, il ne paraît pas mieux connu que dans les au- tres ; il en est de même du système nerveux, à la con- naissance duquel les auteurs modernes n’ont rien ajouté; mais on doil fortement présumer qu’il a beau- coup d’analogie avec celui des autres Mollusques bi- valves. Les Huiîtres aiment à vivre sur les côtes, à peu de pro- fondeur, et dans une mer sans courants et tranquille. Quand ces circonstances favorables se présentent sur une grande étendue, alors elles s’y accumulent et for- ment ce que l’on nomme un banc d'Huitres. Il est de ces bancs qui ont plusieurs lieues d’étendue, qui sont inépuisables, et qui même ne semblent pas diminuer, quoiqu'ils fournissent à une consommation énorme. A l'exemple des anciens, les modernes ont aussi établi des parcs à Huîtres où on les laisse grossir; elles y sont emmagasinées pour les besoins. Le genre Huitre de Linné a été successivement divisé en d’autres genres. De tous ceux-ci, le genre Gryphée est sans contredit celui qui présente le moins de bons carac- tères : aussi Cuvier (Règ. Animal) n’a adopté ce genre de Lamarck que comme sous-genre des Huitres. En effet, outre unestructure analogue dans la formation du test, on remarque aussi un passage insensible entre ces deux genres, à tel point qu’on ne sait pas si quelques Co- quilles ne doivent pas plutôt être placées dans l'un que dans l’autre. Pour décider la question, il faudrait modifier les caractères de l’un ou de l’autre genre pour les y faire rentrer, et il n’y a point de motifs raison- nables alors pour ne pas les y mettre toutes. Que l’on fasse entrer dans les Gryphées, par exemple, des Co- quilles aplaties de haut en bas, adhérentes par leur valve inférieure, seulement sur celte faible considéra- tion d'un crochet latéral, tourné un peu en spirale et engagé dans le bord, on sera forcé, par analogie et par la dégradation insensible de ce caractère, à y faire rentrer toutes les Huitres. 11 en sera de même si l’on veut faire entrer ces mêmes Coquilles dans le genre Huître ; alors, nécessairement, toutes les Gryphées de- vront venir s’y ranger.Il suit de là que, pour bien faire, il faudrait fondre les deux genres en un seul, et éta- blir parmi ses nombreuses espèces des groupes assez bien circonscrits pour pouvoir les y rapporter sans difficulté. Quoiqu’on ait dit que les Gryphées étaient des Coquilles libres, on doit cependant noter qu'un ! HUI 539 assez grand nombre des espèces qu’on y rapporte sont constamment adhérentes à toutes les époques de leur vie, et que toutes ont adhéré dans le jeune âge. Cette observation doit encore plus les faire rapprocher des Huîtres qui, pour un certain nombre, sont dans le même cas. Le mode d’accroissement de certaines Gry- phées a dû les forcer à se détacher assez promptement du corps où elles étaient adhérentes, puisque cette ad- hérence ne se fait le plus souvent que par le sommet du crochet. Un des derniers motifs qui doivent porter à confondre les deux genres, est l'observation de plu- sieurs individus de la Gryphée vivante. Celle Coquille adhère par une assez grande surface de la valve infé- rieure ; mais ce qui est très-remarquable, c’est qu’elle prend ou ne prend point de crochet, suivant les circon- stances de son habitat, de sorte que l’on pourrait pla- cer le même individu dans les Gryphées et dans les Huitres. Les Gryphées, comme les Huitres, se rencontrent, à l’état de pétrification, dans des terrains très - anciens. Ces Coquilles sont contemporaines dans le plus grand nombre des couches de la terre. Il est très-rare de trou- ver des Gryphées sans Huitres ou des Huitres sans Gry- phées dans l'étendue d'une mème couche. On a cru longlemps qu’elles étaient propres à certaines forma- tions, qu’elles pouvaient servir à les reconnaître; mais on ne sait s’il existe des données suffisantes pour dé- cider celte question qui, au reste, a perdu une partie de l'intérêt qu’elle pouvait avoir par la découverte récente des Gryphées dans les couches les plus mo- dernes de terrains tertiaires. Dans ses recherches à Valmondois, Deshayes en trouva une espèce bien dis- tincte, et Bertrand Geslin, ensuite, en découvrit une autre espèce non moins bien caractériste, dans les col- lines subappennines de l'Italie. Pour obtenir un résul- tat favorable de l'application des fossiles de ce genre à la géologie, il faudra d’abord supprimer le nom peu convenable de terrain à Gryphées, et ensuite indiquer les formations par telle ou telle espèce de Gryphée. Un travail concu dans ce plan devra être très-utile et pourra donner des indications précieuses pour la géo- logie. + Les HuÎTREs proprement dites. Corps comprimé, plus ou moins orbiculaire; les bords du manteau épais, non adhérents et rétractiles, pourvus d’une double rangée de filaments tentaculai- res, courts et nombreux ; les deux paires d’appendices labiaux triangulaires et allongés; un muscle subcen- tral bipartite ; coquille adhérente, inéquivalve, irrégu- lière, à crochets écartés, devenant très-inégaux avec l'âge, et à valve supérieure se déplaçant pendant la vie de l'animal; charnière sans dents; ligament demi- intérieur, s’insérant dans une fossetle cardinale des valves; la fossette de la valve inférieure croissant avec l’âge comme son crochet, et acquérant quelquefois une grande longueur, Les Huilres proprement dites peuvent être divisées en plusieurs sections de la manière suivante : lo Espèces ovales ou arrondies, dont les bords des deux valves ne sont point plissés. HUÎTRE COMESTIBLE, Ostrea edulis, L., p. 5354; List., 551 HU I Conch., tab. 193, fig. 50; Encyel., pl. 184, fig. 7, 8. HUÎTRE PIED-DE-CHEVAL. Ostrea hippopus, Lamk., Anim. sans vert., t. VI, p. 205, n° 2. Coquille arron- die, ovale, très-grande , très-épaisse, à talon large et presque aussi long sur une valve que sur l’autre, pré- sentant, celui de la valve inférieure deux bourrelets et une gouttière au milieu, et celui de la valve supérieure trois gouttières peu profondes; la valve supérieure est placée et chargée, en dehors, d'un grand nombre de lames peu saillantes. Cette grande espèce se trouve en abondance à Boulogne-sur-Mer. HuiTRE DE Beauvais. Ostrea bellovacina, Lamk., fossilis ; Lamk., Ann. du Mus., t. x1v, pl. 20, 1, a, b. Espèce presque analogue à l’Huitre comestible; elle se trouve à Bracheux, près Beauvais, à Noailles et dans le Soissonnais. 20 Espèces allongées, étroites, dont les bords ne sont point plissés. HuÎtTRE ÉTROITE. Ostrea virginica, Lamk.; Ostrea lirginiana , Gmel., n° 115; List., Conchyl., pl. 201, fig. 55; Encycl., pl. 179, fig. 1 à 5; Petiv., Gazophil., tab. 105, fig. 5. Elle a son analogue fossile à Bordeaux. HuÎTRE éPaIssE. Ostrea crassissima, Larmk., Anim. sans vert., {. VI, p. 217, n° 16; Chemni(z, Conchyl., t. vit, tab. 74, fig. 678. Espèce fossile, très-remarqua- ble par sa taille et par son épaisseur extraordinaire. HuÎTRE A LONG BEC. Osérea longirostris, Lamk., Ann. du Mus.,t. vit, p. 162, n°9; ébid., Anim. sans vert., € vi, p. 217, n° 17. Coquille que l’on trouve fos- sile à Sceaux. Ce qui l’a fait particulièrement remar- quer , c’est l'allongement considérable du crochet qui est plus long que le reste de la coquille. 5° Espèces ovales, arrondies ou allongées, dont la valve inférieure seule est plissée. HUÎTRE DISPARATE. Ostrea dispar, Desh., Encycl., pl. 182, fig. 6, 7. Cette espèce était restée sans nom. En lui donnant celui d'Ostrea dispar, Deshayes a voulu indiquer son caractère principal qui est d’avoir sa valve inférieure profondément et même régulièrement plis- sée, tandis que la supérieure est lisse. HUÎTRE FLABELLULE. Ostrea flabellula, Lamk., Ann. du Mus., t. x1V, pl. 20, fig.5, a, b.; Sow., Min. Conch., pl. 255. Toutes les figures de cette planche représen- tent les nombreuses variétés de cette espèce. 4° Espèces ovales, subtrigones ou arrondies, dont les bords des deux valves sont plissés ou dentés. HuÎTRE RATEAU. Ostrea hyotis, Lamk.; Mytilus hyo- dis, L., p. 5550 ; Chemnitz, Conch., t. var, t. 75, fig. 685; Encycl., pl. 186, fig. 1. HUÎTRE IMBRIQUÉE. Ostrea imbricata, Lamk., Anim. sans vert., L. VI, p. 215, n° 46; Rumph, Mus., tab. 47, fig. ce; D’Argenville, Conch., pl. 2, fig. c des Coquilles rares; Encyel., pl. 186, fig. 2. HUÎTRE FLABELLOÏDE. Ostrea flabelloides, Lamk., Anim. sans verl., €. vr, p. 215, no 4; Knorr, Pétrif., äe part., 2, D. J. pl. 56, fig. 1, 2,5; Encycl., pl. 185, fig. 6 à 11. Espèce pétrifiée, qui se trouve particulière- ment aux Vaches-Noires. oo Espèces étroites, allongées, plus ou moins cour- bées, finement et régulièrement plissées, à bords den- tés. HUI HuÎTRE PECTINÉE. Ostrea peclinata, Lamk., Ann. du Mus., t. x1v, pl. 95, fig. 1, a, b. HUÎTRE COULEUVRÉE. Os{rea colubrina, Lamk..Ani- maux sans vert., t. vr, p. 216, n° 10; Knorr, Pétrif., 4e part., 2 D. 11, pl. 58, fig. 5, G, 7. 7 Les HUÎTRES GRYPHOÏDES. Coquille aplatie, subéquivalve, adhérente par la plus grande partie de la valve inférieure; crochet courbhé horizontalement en spirale, et engagé dans le bord; il n’est point saillant ; ligament marginal allongé sur le bord. HuÎTRE GRYPuoïne. Ostrea Gryphoides, Desh. Cette espèce vient des environs du Mans; elle a beaucoup de ressemblance avecle Gryphœæa plicata, Lamk. HUÎTRE A FINES STRIES. Ostrea lenuistria, Desh. Elle se trouve aux Vaches-Noires. Elle est beaucoup plus petite que la précédente. rt Les GRYPHÉES. Coquille inéquivalve; la valve inférieure grande, con- cave, terminée par un crochet saillant, courbé en spi- rale involute; la valve supérieure petite, plane et oper- culaire. Charnière sans dents; une fossette cardinale, oblongue, arquée sous le crochet pour le ligament. 1° Espèce dont le crochet est latéral. GRYPHÉE ANGULEUSE. Gryphœa anqulata, Lamk., Anim. sans vert.,t. vi, p. 198, no 1. 20 Espèce dont le crochet est perpendiculaire ou sub- perpendiculaire. GRYPHÉE ARQUÉE. Gryphœæa arcuata, Lamk., Bour- guet, Traité des Pétrifications , pl. 15, n° 92 et 93; Knorr, Pétrif.,2 D. 111, pl. 60, fig. 1, 2; Gryphœa in- curva, SOW., Mineral. Conchyl., tab. 112, fig. 1. Co- quille extrêmement commune dans les terrains an- ciens. HUITRIER. /æmatopus. o1s. Genre de l’ordre des Gralles. Caractères : bec assez robuste, droit, long, comprimé; mandibules égales, cunéiformes; narines oblongues, placées dans une rainure, de chaque côté du bec ; pieds forts; tarses médiocrement élevés; trois doigts dirigés en avant; l'intermédiaire réuni jusqu’à la première articulation à lexterne par une membrane, et à l’interne par un simple rudiment, tous rebordés par un rudiment semblable; point de pouce; ailes mé- diocres; la première rémige la plus longue. Ce genre, quoique très-borné dans le nombre de ses espèces, est néanmoins l’un des plus répandus. Il a été observé sur tous les points du globe visités par les navi- gateurs, et les différences légères que l’on a reconnues dans les trois Huitriers qui constituent jusqu’à présent tout le genre, pourraient bien n’être que le résultat de simples modifications produites dans une seule et même espèce par de longues habitudes ou par d’autres causes analogues. L'Huîtrier est pourvu de tout l’appareil de vol convenable aux longs voyages; mais tout porte à croire qu'il n’en fait usage que pour quitter les côtes aux approches de l'hiver, et se retirer dans l’intérieur des contrées plus méridionales, vers les lacs et les ma- rais. Du reste, ces voyages ne sont ni d'une grande étendue, ni d’une rigoureuse nécessité, car l'on voit des Huitriers ne s'éloigner jamais des lieux où ils se sont établis ; ils suivent les mouvements des flots, soit HUI à l’arrivée, soit à la retraite des marées; ils épluchent les coquillages laissés à découvert, et s'emparent des Mollusques dont ils se nourrissent exclusivement. C’est de cette nourriture, dont ils sont tellement avides, qu’ils vont la chercher jusque dans l’estomac des petits Poissons pris ou rejetés par les pêcheurs, que leur est venu le nom par lequel on les distingue méthodique- ment; les habitants des côtes les connaissent plus par- ticulièrement sous celui de Pies-de-mer, non-seule- ment à cause de la disposition des couleurs du plumage qui leur donne quelque ressemblance avec une espèce très-commune du genre Corbeau, mais encore pour le caquet ou les cris continuels qu'ils font entendre, sur- tout à l'approche de l'Homme. Ces cris aigus et préci- pités, devenant pour les autres Oiseaux le signal d'un danger imminent, ont souvent trompé l'attente du chas- seur, qui, dans son ressentiment, abattait l'Oiseau in- discret qu’en tout autre moment sa chair fétide et re- butante eût fait dédaigner. Les Huilriers vivent isolés ou réunis par pelites ban- des que l’on peut soupconner être l'assemblage de plu- sieurs générations; ils sont constamment occupés à fouiller dans le sable, autour des rochers battus par les vagues, pour y découvrir les Bivalves qu'ils ouvrent avec une adresse admirable, au moyen de leur bec au- quel, à dessein sans doute, la nature a donné la forme d'un coin très-allongé. On les voit assez souvent s’a- bandonner aux vagues, el quoiqu’ils ne possèdent pas les organes propres à la natation, ils se soutiennent parfaitement, et pourraient, s'ils y étaient forcés, par- courir ainsi de longs trajets. Au temps des amours, les époux, prenant une robe un peu moins bigarrée, renon- cent momentanément à la vie sociale, el se retirent dans quelque endroit isolé de la plage ou du roc; là, sans s'occuper aucunement des soins qui, chez tant d’autres Oiseaux, préludent à la ponte, la femelle dé- pose, sur le premier endroit qu’elle trouve convenable, deux où trois œufs d’un vert olivätre , abondamment tacheté de brun; eile les couve seulement pendant la nuil, se reposant sur la chaleur des rayons solaires pour les intervalles d’incubation; celle-ci dure, dit-on, vingt ou vinglet un jours. Au boul de ce temps, le petit Huitrier, couvert d’un léger duvet grisätre, sort pour toujours de sa demeure natale et se livre immédiate- ment à la course, exercice dans lequel, à l'exemple des parents, il doit devenir bientôt fort habile. HUÎTRIER COMMON. Âæmalopus ostralegqus, L.,Buff., pl. enlum., 929. Parties supérieures noires; base des rémiges et des rectrices , bandes transversales sur les ailes, croupion, hausse-col et parties inférieures d’un blanc pur; bec et aréole oculaire orangés; iris cramoisi; pieds rouges. Taille, quinze pouces et demi. En robe d'amour, il a tout le devant du cou d’un noir brillant. Les jeunes ont les parties noires nuanctes de brun, et les blanches variées de cendré ; le bec et l’aréole noi- râtres; les pieds cendrés. Du nord des deux continents. HUÎTRIER DE LA LOUISIANE. Ÿ. HUÎTRIER COMMUN. HUÎTRIER A LONG BEC. Zæmatopuslongirostris, Vieil. Il paraît être une variété d'âge de l'espèce suivante. HUÎTRIER À MANTEAU. Æœæmatlopus palliatus, Temm. Parties supérieures d'un brun cendré; tête, nuque et | | HU L 599 cou noirs; parties inférieures blanches ; bec plus long et plus fort que chez l'Huîtrier commun ; il est rouge ainsi que les pieds. De l'Amérique méridionale. Huirrier NotR. //æmatopus niger, Cuv. Plumage entièrement noir; bec, aréole oculaire et pieds d’un rouge vif. Taille, seize à dix-sept pouces. Les jeunes ont le plumage d’un brun noirâtre. De l’Australasie. HUuÎTRIER PIE. 7. HUÎTRIER COMMUN. HUÎTRIER AUX PIEDS BLANCS. Ostralega leucopus,Cuv. Parties supérieures noires, ainsi que la gorge et le cou jusqu’à la poitrine ; tout le reste du plumage, ainsi que les bandes alaires, d'un blanc pur; bec arrondi et rou- geàtre; pieds blanchâtres. Taille, quatorze pouces. Des îles Malouines. HUÎTRIER DU SÉNÉGAL. #”. HUÎTRIER COMMUN. HUITRIER. morz. Ce nom, par lequel on a voulu désigner l'animal qui habite les deux valves de l'Hui- tre, c’est-à-dire l'Huître elle-même, est d'autant moins admissible, que le mot Huitrier est consacré à un genre d'Oiseaux, et que celui d'Huitre est également adopté dans la langue francaise. HULGUE. por. Nom de pays du Gratiola Peruviana. HULOTTE. o1s. Espèce du genre Chouette. 7. ce mot. HULTHÉMNIE. Æulthemia. vor. Dumortier ayant ob- servé que le Rosa berberifolia, Pall., s'éloignait con- sidérablement de ses congénères, el par son port qui forme de petits buissons très-rameux, et par ses feuil- les simples, dépourvues de stipules, et par plusieurs autres caractères encore, tels que son réceptacle dé- pourvu de poils; sespélales marqués, vers l'onglet, d’une tache pourprée, couverts de pores nectarifères, etc.,en a formé un genre distinct, qu'il a dédié à l’un des hom- mes qui ont le plus honoré la ville de Gand, feu Van Hulthem. Quatre ans plus tard, en 1828 , le professeur Lindley, quoiqu'il n’eût pas dù ignorer la publication faite par le Messager des sciences et des arts (cahier de décembre 1824), et répétée par les Annales de la société Linnéenne de Paris, a, de son côté, formé de la même plante un genre Lowea, en honneur d'un savant ba- chelier de l'Université de Cambridge, actuellement ré- sident à Madère, et qui a fait d'importantes recherches en Islande, sur l'histoire naturelle de cette île. Il est de toute justice de rétablir ici les faits d’après leurs droits d’antériorité, et de ne plus considérer le genre Lowea que comme l'identique du genre Æul{hemia de Dumor- üier. Ce genre appartient à la famille des Rosacées de Jussieu, ou à l’Icosandrie Polygynie de Linné. HULTHÉMIE A FEUILLES DE BERBÉRIDE. /lulthemia Ber- berifolia, Dum. (loc. cit); Rosa Berberifolia, Pall., in Nov. Act. Petr., 10,579, t. 10, fig. 5; Willd., Sp. pl. 2, 1065; Hort. Kew. ed. alt., 5, 258; Smith et Red., Ros., 1,927, 1.2; De Cand., Prodr., 2, 602; Spreng., Sysé. leg., 2,546; Wallr., Monogr., 25. Lowea Berberi[o- lia, Lindley, Bot. Regist., 1261. Get arbrisseau ne s’é- lève guère à plus de deux pieds; ses tiges, ses rameaux sont étalés, diffus, pubescents, grêles et garnis de forts aiguillons arqués, petits, brunâtres comme les vieilles tiges, très-aigus et presque toujours réunis deux à deux, principalement aux articulations. Les feuilles sont al- ternes, simples, ovales, dentées, brièvement péliolées , 550 HUM d'un vert glauque, un peu cotonneuses en dessous. Les fleurs sont solitaires, terminales, supportées par un pédoncule court, pubescent et pourvu de quelques ai- guillons rudimentaires. Le calice est divisé en cinq par- ties lancéolées, aiguës; la corolle est composée de cinq pétales ovales, cordiformes, d’un beau jaune brillant, avec l'onglet d’un rouge brun, entouré d'un demi-cer- cle beaucoup plus vif, les étamines ont leurs filaments très-courts, capillaires, terminés par des anthères ({ri- loculaires, d’un jaune fort pâle. Les ovaires sont nom- breux, adhérents au fond du calice, surmontés d’autant de styles filiformes, courts, terminés par des stigmates obtus. Le fruit est globuleux, d'un rouge obscur, hérissé d’aiguillons; il renferme beaucoup de semences oblon- gues et hispides. Cet arbuste est originaire des environs de Teheran en Perse, où il a été découvert par André Michaux. De Candolle en décrit trois variétés qui sont probablement dues aux reproductions successives par le semis; il les a surnommées, d’après Seringe, glabra, velutina et Redoutean«a. HUMANTIN. pois. Espèce de Squale, devenu type du sous-genre Centrina. . SQUALE. HUMARIA. or. l'ries a donné ce nom à une section du genre Pezize, qui fait partie de la tribu des 4leuria, c’est-à-dire des Pezizes charnues. Les espèces rangées dans cette section sont petites, légèrement charnues; le disque est recouvert par un tégument floconneux sur les bords. Elles croissent sur la terre. F7. PEZIZE. HUMATA. BoT. Cavanilles a nommé ainsi le genre de Fougères que Smith a décrit sous le nom de Davallia. F. ce mot. HUMATU. vor. Pour Hummatu. 7. ce mot. HUMBERTIA. por. Dans ses manuscrits, Commerson, qui avail pour prénom Humbert, s'était dédié un genre sous le nom d'AÆumbertia, adopté par Lamarck. Jus- sieu lui a substitué celui d'Endrachium dérivé d'En- drach, sous lequel les habitants de Madagascar dési- gnent la plante. On s’est arrêté à cette dernière déno- mination, avec d'autant plus de raison, qu’il existe déjà un genre dédié à Commerson, et qui appartient à la famille des Bultnériacées. 7”. ENDRACHIER et Cou- MERSONIE. HUMBOLDITE. min. Substance jaune, en petites mas- ses cristallines ou terreuses, insoluble dans l'Eau, d’une pesanteur spécifique égale à 1,5 , rayée facilement par l’ongle, donnant une odeur végétale sur le charbon, devenant noire et attirable à l’aimant, et ensuite rouge par une plus forte calcination. Mariano de Rivero a obtenu de son analyse : protoxyde de Fer, 54; Acide oxalique, 46. Gelte substance a été trouvée dans les li- gniles de Koloyscrux, près de Billin, en Bohème; on l’a aussi reconnue en Saxe et dans la Hesse. HUMBOLDTIE. Æumboldtia. sort. Trois genres ont été dédiés au célèbre et savant voyageur Humboldt. Ce fut sans motifs plausibles que Necker (Element. Bo- tan., n° 650) substitua le nom de Æuwmboldiia à celui de Vohiria déjà employé par Aublet. Ruiz et Pavon, dans la Flore du Pérou et du Chili, ont aussi formé un genre Æumboldtia qui doit être réuni au Séelis de Swartz. Enfin, Vahl a changé le nom de Batschia qu’il avait d’abord donné au genre qui va nous occuper, en HUM celui de Æumboldtia, parce qu'il existait déjà un genre Batschia établi par Gmelin (Syst. Nat.), et que Thun- berg a aussi appliqué cette dénomination à une plante de l'Amérique, extrêmement voisine de l’Abuta d’Au- blet. Le ÆZurnboldtia de Vahl appartient à la famille des Légumineuses et à la Pentandrie Monogynie, L.; il a des rapports, selon Jussieu, avec le Aoringa, et il offre pour caractères principaux : un calice à quatre divisions oblongues, presque égales; une corolle à cinq pétales insérés à l’orifice du tube du calice, oblongs, cunéiformes , presque égaux, un peu onguiculés; cinq étamines libres, plus longues que le calice; légume al- longé et comprimé. L'Humboldtia laurifolia, Vahl (Sybol., 5, p. 106), unique espèce du genre, croit à Ceylan. Cette plante à des tiges ligneuses, des rameaux flexueux et chargés de feuilles composées de quatre à cinq paires de folioles opposées, ovales, oblongues, gla- bres, entières, marquées de veines nombreuses, accom- pagnées de stipules linéaires, lancéolées. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires, solitaires ou géminées; à la base de chaque pédicelle se trouve une bractée cu- néiforme, et deux autres un peu plus éloignées de la fieur. HUMBOLDTILHITE. min. Monticelli a donné ce nom à une substance particulière , assez récemment obser- vée parmi les déjections du Vésuve. Elle est blanche ou jaunâtre, vitreuse, limpide ou translucide, ordinai- rement cristallisée en prisme droit rectangulaire ou ses modifications; sa pesanteur spécifique va un peu au delà de 5. Elle est fusible au chalumeau avec boursou- flement, avant de se convertir en un globule vitreux et transparent. Cette substance accompagne ordinaire- ment la Thompsonite, le Mica, le Spinelle, le Pyroxène et la Chaux carbonatée cristallisée. HUMBOLDTITE. min. Levy a nommé ainsi une sub- slance qui cristallise en prisme oblique rhomboïdal, de 1150 45’ dont la base est inclinée sur les pans de 91° 41 50”, et dans laquelle Wollaston a reconnu une Chaux boralée siliceuse. Elle a été trouvée au Geisalpe près Southofen, dans les Alpes du Tyrol. HUMÉE. Æumea. 2or. Une plante de la Nouvelle- Hollande a été publiée par Smith (Æxotic. Bot.) sous le nom d’Zumea elegans, à peu près à la même époque que le Calomeria amaranthoides, de Ventenat, qui lui est identique. 7”. CALOMÉRIE. L’Aumea elegans, Smith, ou Calomeria amaranthoides, Vent., est connu dans quelques jardins d'Angleterre, sous le nom d'Oxyphæ- ria fœtida. Delaunay a encore surchargé cette syno- nymie, en substituant au nom générique de Ventenat, celui d'Agathomertis. HUMÉRAL. Humeralis. 2001. C'est-à-dire qui a rap- port à l’os humérus ou bien au bras. HUMÉRO -CUBITAL. zoo1. Musele branchial anté- rieur, qui s'étend des deux tiers inférieurs de l’humé- rus, jusqu’à la partie supérieure du cubitus. I’HUMÉRO- SUS-MÉTACARPIEN est le muscle premier radial externe, qui s'étend de la partie inférieure de l'humérus, à l'os mélacarpien du doigt indicateur; et l'HUMÉRO -SUS- RADIAL est le muscle long supérieur, qui s'étend de la partie inférieure de l’'humérus à l'extrémité inférieure | du radius. HUP HUMIFUSES. por. Se dit en botanique des plantes ou des parties des plantes, telles que les tiges, qui croissent couchées contre le sol, sans néanmoins qu'on les puisse dire rampantes. HUMIRI, HUMIRIA ou HUMIRIUM. por. Synonymes de Houmiri. 7. ce mot. HUMITE. ain. Substance en petits cristaux, d’un brun rougeûtre, transparente, ayant beaucoup d'éclat et ne rayant le Quartz qu'avec beaucoup de difficulté. Ses formes paraissent dériver d’un prisme rhomboïdal droit de soixante degrés et de cent vingt degrés, modifié par de nombreuses facettes. On ja trouve à la Somma, où elle a pour gangue une roche composée de Topaze granulaire d’un gris sale et de Mica d’un vert brunà- tre. Cette substance n’a point encore été analysée; elle paraît avoir quelque analogie avec la Mélitite. De Bour- non lui a donné le nom d'Humite en l'honneur de sir Abraham Hume, vice-président de la Société géolo- gique de Londres. HUMMATU. por. (Aort. Malab.,2, tab. 98.) Syno- nyme de Datura fetel, L. F. DATURA. HUMULUS. Bot. /”. HouBLoN. HUNCHEM. pois. L’un des noms vulgaires du Gron- din, sur quelques parties septentrionales des côtes de France. 7. TRIGLE. HUNERU. o1s. Même chose que Faisan bâtard. 7. ce mot. HUNTÉRIE. /{Zunteria. Bot. Sesse et Mocino, dans leur Flore du Mexique, ont établi sous ce nom un genre nouveau que De Candolle n’a point adopté; les deux espèces qui le composaient : //unteria columbina et Hunleria fuscata, ayant été reconnues par lui pour des plantes qu'il avait placées dans le genre Porophrt- lum, sous les noms de Porophyllum Linaria et Poro- phyllum coloratum. F. POROPRYLLE. HUON. os. Synonyme vulgaire de Hulotte femelle ou Chat-Huant. /. Cnou£gTTE-HiBou. HUPERZIA. BoT. (Ly copodiacées.) Bernhardi a donné ce nom à une des sections qu'il a établies dans le genre Lycopode, et qui correspond au genre Plananthus de Palisot de Beauvois. 7”. LYCOPODE. HUPPART. o1s. Deux espèces du genre Faucon por- tent ce nom. 7. Faucon. HUPPE. Upupa. o1s. Genre de l’ordre des Anisodac- tyles. Caractères : bec très-long, grêle, triangulaire, comprimé, faiblement arqué; mandibule supérieure plus longue que l’inférieure; narines placées de cha- que côté de Ja base du bec, ovalaires, ouvertes; quatre doigts, trois en avant, dont l’externe est uni à l’inter- médiaire jusqu'à la première articulation, un en ar- rière, dont l’ongle est presque droit; ailes médiocres; la première rémige de moyenne longueur, les deuxième et troisième moins longues que les quatrième el cin- quième qui dépassent toutes les autres ; queue compo- sée de dix rectrices égales. Les Huppes sont encore des Oiseaux voyageurs, qui émigrent pendant la froide saison, vers les contrées équatoriales que beaucoup de leurs analogues habitent sédentairement toute l’année; elles reviennent visiter les régions plus rapprochées des pôles quand elles n’ont plus à redouter et les frimats, et la disette qui, pour RUP 557 ces Oiseaux, en est la compagne inséparable; elles semblent préférer les plaines aux Lerrains boisés. C’est surtout dans les fonds humides et marécageux qu’elles se plaisent davantage ; elles y sont toujours en mou- vement, courent d’un endroit à un autre, plongeant leur long bee dans le sol vaseux pour en faire sortir les Vers et les Mollusques dont elles sont plus friandes encore que des insectes; néanmoins elles poursuivent ceux-ci dans les buissons en volligeant de branche en branche; se suspendant à l’extrémité de l’une d'elles pour découvrir le petit Charanson qui se serait dérobé à ses recherches en se tenant immobile sur la page inférieure des feuilles. Ces Oiseaux apportent peu de soins dans la construction de leur nid qu’ils placent indifféremment dans un vieux tronc d'arbre, dans une fissure de rocher ou sur un entablement abrité, dans quelque vieille masure. La femelle y pond quatre ou cinq œufs blanchâtres, tachetés de brun. Plus soigneuse, quant à l’incubation, que pour la préparation du nid qui ne consiste que dans quelques brins de Mousse ou de Chaume, entourant un petit tas de poussière ou de vermoulure, la femelle ne quitte ses œufs que lorsqu'iis sont éelos et que les petits peuvent se passer de la cha- leur maternelle; pendant tout ce temps, le mâle s’éloi- gne peu du voisinage de la couveuse, et vient avec la plus grande complaisance lui apporter la nourriture et la désennuyer par des chants langoureux qui sont ses accents d'amour. La Huppe n’appréhende guère l’ap- proche de l'Homme; elle se laisse même quelquefois saisir par lui, mais rarement elle n’a point à se repen- tir d’une confiance trop aveugle, car malgré le mau- vais goût bien connu de sa chair et de sa graisse, on la tue, non pour la transformer en remède universel qu’au- trefois la charlatanerie mystérieuse regardait comme efficace, mais pour la beauté de son aigrette dont néan- moins le luxe n’a tiré aucun parti. On la retient quel- quefois en captivité dans les jardins qu’elle purge d’in- sectes incommodes; elle s’y fait très-aisément, mais presque toujours elle succombe aux premiers froids. Les Huppes n’ont point les habitudes sociales de la plu- part des Oiseaux émigrants, elles ne voyagent point en bandes, et malgré tout ce que lPantique crédulité raconte de la piété filiale des Huppes, qui a fourni nombre d'images symboliques, il est rare que l’on ren- contre dans leurs voyages d’une partie du monde à l’autre, une famille réunie. Ce genre, assez nombreux dans plusieurs méthodes, parait se réduire aujourd’hui à deux espèces : la Huppe d'Afrique que l’on a hésité, pendant quelque temps, à confondre avec celle d'Europé, en diffère peu dans Île jeune âge, et presque point dans Pétat adulte. Huppe COMMUNE. Upupa Epops, L.; Upupa Afri- cana, Buff., pl. enl. 52, Parties supérieures d’un roux vineux, avec une bande transversale noire; lectrices alaires noires, bordées et rayées de blanc-jaunàtre, de manière à ce qu'il y paraisse cinq bandes, lorsque les ailes sont pliées; rémiges noires, avec une grande ta- che blanche vers les deux tiers; tète surmontée d’un double rang de longues plumes d’un roux orangé, ter- minées de noir que précède une lache blanchâtre; par- lies inférieures d'un cendré roussâtre, avec des lignes 558 HUR brunes sur les cuisses ; abdomen et tectrices caudales inférieures blanchâtres ; rectrices noires, traversées dans le milieu par une large bande blanche; bec et pieds rougeâtres, la pointe du premier noirâtre. Taille, dix à onze pouces. La femelle est moins grande; les nuances de couleur sont moins bien tranchées. Les jeunes ont d’abord le bec presque droit, les plumes du sommet de la tète beaucoup moins longues et sans ta- ches blanchâtres près de l'extrémité; les parties infé- rieures d’une teinte plus cendrée et un nombre plus considérable de taches brunes, longitudinales, sur le ventre et les cuisses. D'Europe et d'Afrique. HuppE D'AFRIQUE. Upupa Africana, Lev., Ois. de Par., pl. 22. Cette espèce qui n’est vraisemblablement qu’une variété de la précédente, n’en différerait nulle- ment si elle avait le bec un peu plus robuste, surtout à sa base, et si le haut du ventre n’était point lavé de brunâtre. HUuPPE ÉTRANGÈRE. Upupa crislatella, Vieill., Gal., pl. 184. Celle -ci donnée par Vieillot comme une autre espèce distincte de la Huppe d'Europe, a le plumage d’un roux plus uniforme quoique relevé de vineux vif; sa huppe est terminée de noir seulement, et son bec est beaucoup plus long. On la trouve au cap de Bonne- Espérance. Hurre LarGur. Upupa Crocro, Dum.; Levaill., Hist. des Prom., pl.95. Parties supérieures d’un roux orangé; tête ornée d'une aigrette flabelliforme sur laquelle sont quatre bandes noires; tectrices alaires noires, bordées el variées de blanchâtre ainsi que de fauve; rémiges et rectrices noires, liserées extérieurement de blanchâtre; les dernières un peu étagées; parties inférieures d'un roux orangé ; abdomen grisâtre; bec noir, gris à sa base; pieds bruns. Taille, dix pouces. La femelle a l’ai- grette plus courte, et les couleurs moins vives. D’A- frique. HUPPE NOIRE. /”. BOUVREUIL HUPPÉ. HUPPE-COL. Espèce d’Oiseau-Mouche. 7. CoLrBrt. HUPPÉ. o1s. On applique cet adjectif comme sub- stantif pour désigner plusieurs espèces de genres dif- férents. Ainsi on nomme : Hurpé pu BRéSsiL, une espèce de Moucherolle. 7. ce mot. HuPpé-JAuUNE (Azzara), le Bruant-Commandeur. F. BRUANT. Hurré-ROUGE, le Paroure huppé. F. GRos-BEc. HURA. BoT. /”. SABLIER. HURCHELIN. o1s. (Gesner.) Synonyme de petit Grèbe huppé. f. GRÈBE. , HURE. z0o1. C’est proprement la tête du Sanglier, quand elle est détachée du corps. On dit aussi, par ex- tension, Hure de Saumon et Hure de Brochet. HURÉAULITE. miv. Nom donné à une variété de Manganèse phosphaté ferrugineux , trouvée dans les masses de pegmatite des environs de Limoges. Elle est d’un jaune rougeûtre, à cassure vitreuse, et souvent en cristaux prismatiques obliques, rhomboïdaux, de 1170 50" et 620 50/, avec la base inclinée sur l’arête aiguë, faisant avec les faces latérales des angles de 1010 15’. Sa pesanteur spécifique est 2,27 ; elle raye la chaux carbonatée, elle est rayée par la chaux fluatée; elle HUT donne de l’eau par la calcination; elle est très-fusible au chalumeau, en globule noir, métalloïde, et son ana- lyse a prouvé : acide phosphorique, 58; protoxyde de manganèse, 55 ; protoxyde de fer, 11; eau, 18. HURECK. BoT. Synonyme de Spondias amara, à Banda. HURGILL. o1s. Synonyme vulgaire de Cigogne Ar- gala. Ÿ. CIGOGNE. HURLEUR. Sfentor. mam. Synonyme d’Alouatle. V, ce mot. HURON. Æuro. pois. Genre de la famille des Acan- Whoptérygiens, établi par Cuvier et Valenciennes et placé par eux dans le voisinage des Perches, avec les carac- tères suivants : bouche largement fendue; joues cui- rassées par les sous-orbitaires ; préopercule sans den- telures; museau non proéminent, alépidote; corps oblong, épais, comprimé, écailleux ; catopes situés sous les nageoires pectorales ; deux nageoires dorsales. Ce genre ne se compose encore que d’une seule espèce que les auteurs ont nommée Æuro nigricans. HURONG. Bor. C’est la même chose que Caria-Poeli. V7. ce mot. HURONIE. AJuronia.voiyr. Genre nouveau créé par SLokes, qui lui assigne pour caractères : polypier pier- reux, formant une colonne droite, articulée par des celiules placées isolément les unes au-dessus des au- tres; chaque articulation ayant élé successivement l'habitation d’un animal. Les espèces rangées dans ce groupe, sont au nombre de cinq, et l’auteur les nomme Huronia Bigsbei, vertebralis, turbinata, obliqua et spheroidalis. Elles sont toutes à l’état siliceux, et res- semblent par leur forme générale à des colonnes de ver- tèbres cylindriques, renflées aux points de jonction. Plusieurs d’entre elles paraissent avoir de grands rap- ports avec certaines Caryophyllées articulées que l’on trouve fossiles dans les calcaires anciens des Ardennes. Ces Polypiers se rencontrent dans un calcaire siliceux de la pointe ouest de l’île du grand Manitou, au hâvre collier de l'ile Drummond, lac Huron. HURRIAH.REPT. Sous-genre de Couleuvre. 7. ce mot. HUSANGIA. Bor. Pour Hosangia. f, ce mot. HUSEN ET HUSO. pois. /, ESTURGEON -ICHTRYOCOLE. HUTCHINIE. Æutchinia. pot. Genre de la famiile des Asclépiadces, établi par Wight et Arnott qui lui donnent pour caractères : calice à cinq divisions ; co- roile presque campanulée, quinquéfide, velue intérieu- rement; colonne des organes reproducteurs presque incluse; colonne staminale divisée en vingt lobes ou découpures disposées sur deux rangées : les intérieures, au nombre de cinq, opposées aux anthères et penchées; les extérieures alternes, groupées trois par trois, dont les latérales plus grandes que l'intermédiaire ; anthères simples au sommet; masses polliniques dressées, fixées par leur base avec leurs bords translucides. Les Hut- chinies sont des plantes épaisses, dépourvues de feuilles, à tiges dressées, tétragones, rameuses, dentées sur leurs angles; les fleurs sont réunies plusieurs ensemble, for- mant une sorte d’ombelle au sommet des tiges. Elles sont originaires de l'Inde. $ HUTCHINSIE. Hutchinsia. BoT. Genre de la famille des Crucifères, et de la Tétradynamie siliculeuse, L., HUT établi par R. Brown ( ÆZort. Ketw., édit. 1812, vol. 1v, p. 8) et adopté par De Candolle (Syst. l’eget. Nat.,9, p. 584) avec les caractères suivants : calice dressé, à sépales égaux; pétales égaux, entiers; étamines libres, dépourvues de dents; silicule oblongue ou elliptique, aiguë au sommet ou tronquée, déprimée, à valves caré- nées, sans appendices, à cloison membraneuse, oblon- gue, acuminée aux deux extrémités; loges renfermant ordinairement deux à quatre, rarement six à huit graines pendantes, et dont les cotylédons sont accom- bants. Ce genre avait été anciennement formé par Mœnch (Supplem. Method., 89) sous le nom de AWoc- cœæa; mais comme il n’avait pas été adopté, de même que la plupart des innovations de cet auteur, le nom de Noccæa ou plutôt de Nocca, à té employé par Cava- nilles et Willdenow pour désigner un autre genre. V. Nocca. L'Hulchinsia a été placé par De Candolle dans la section des Thlaspidées ou Pleurorhizées An- gustisepiées. Plusieurs de ces espèces avaient été ré- unies par Linné aux genres Zberis et Lepidium. 1 se distingue du premier par ses pétales égaux, et du se- cond par ses loges non monospermes. Il à aussi des rap- ports avec d’autres genres de Crucifères siliculeuses ; mais ses étamines nues et libres le différencient sufMi- samment du Z’eesdalia et de l'OElhionema ; ses sili- cules non bordées ni échancrées au sommet, ne per- mettent pas de le confondre avec le Z'hlaspt; enfin, ses valves naviculaires el non planes concaves, le font dis- tinguer du Draba. Les Hutchinsies sont des plantes herbacées, vivaces ou rarement annuelles ; à tiges ramifices et glabres ; à fleurs pédicellées, sans bractées, et disposées en grappes terminales et dressées. En décrivant les onze espèces dont se compose ce genre, De Candolle (loc. cit.) les a distribuées en deux sections. La première, sous le nom d’Zberidella, ren- ferme sept espèces, dont les feuilles sont entières ou légèrement dentées, le style filiforme, et les fleurs ro- sées comme dans la plupart des Zberis. Le Lype de cette section est l’'Æutchinsia roltundifolia, Br.et De Cand., Iberis rotundifolia, L., espèce à tiges nombreuses, grêles, à feuilles ovales, et à fleurs d’un rose agréable. Elle est commune dans les Alpes où on la trouve dans les fentes des rochers brisés et parmi les pierres. Les autres plantes de cette section croissent dans les pays montueux des contrées orientales de l'Europe, dans la chaîne du Caucase, el dans la Perse et la Syrie. La deuxième section (Vasturtiolum) est caractérisée par des feuilles pinnatilobées et des fleurs petites, blanches, qui donnent aux espèces le port de certains Draba. Les quatre espèces qu’elle renferme, habitent les Alpes ou les pays montueux de l'Europe. Les Æutchinsia al- pina et Hutchinsia petræa, DC., étaient des Lepi- dium pour Linné; la première, dont les fleurs sont blanches et très-nombreuses, croît abondamment au pied des rochers, sur les Hautes-Alpes, les Pyrénées et le Jura. La seconde est une très-pelile espèce qui se trouve dans les basses montagnes de toute l'Europe, et même dans des localités chaudes et peu élevées, comme, par exemple, à Fontainebleau. HUTCHINSIE. Æutchinsia. BoT. (Céramiaires.) Hi Ÿ À 539 Genre formé par Agardh, adopté par Lyngbye, et dont les caractères consistent dans des filaments cylindri- ques, dont les articles sont marqués de plusieurs tubes ou séries de matière colorante, intérieure el produisant des capsules extérieures un peu acuminées , nues, ad- nées et s’ouvrant par leur extrémité supérieure, avec déchirement, pour donner passage à des propagules obronds et très- distincts. En réduisant ce genre aux espèces qui présentent scrupuleusement les caractères qui viennent d’être établis, il est un des plus naturels. Les espèces qui le composent sont en général des plan- tes colorées et d’un port élégant, qui croissent dans la mer et qui adhèrent fortement au papier. Les espèces les mieux caractérisées de ce genre sont les Hutchinsia Brodiæi, Lyngb., Tent. Hyd. Dan., p. 109, pl. 55 ; Conferva granulatum de Ducluzeau.— Hutchinsia urceolata, Lyngb., loc. cit., p. 110, t. 54. — Hutchinsia strictoides, Lyngb., loc. cit., p. 114, t.55.— Hutchinsia stipitata,N.; Hutchinsia stricta, Lyngb.,pl.56,seulement la figure 2-4. — L'Æutchinsia nigrescens du même auteur, p. 109, €. 55, pourrait bien être une Dicarpelle., #. ce mot. HUTIA. ma. Ÿ7. CAPRomyYS. HUTTUM. 8oTr. Nom que porte vulgairement le Bu- tonica de Rumph, et qu'Adanson avail adopté pour désigner ce genre. Ÿ7, BARRINGTONIE. HYACINTHE. por. Pour Jacinthe. 7. ce mot. HYACINTHE. min. Les anciens ont donné ce nom à une pierre qui offrait une certaine ressemblance de couleur avec la fleur qui, au rapport de la fable, pro- venait de la métamorphose du jeune Hyacinthe, tué par Apollon. Elle était d'un violet assez agréable, et sem- blait, dit Pline, plus prompte à se flétrir que la fleur du même nom. Les modernes ont donné le nom d'Hya- cinthe à des pierres d'un rouge orangé, mêlé souvent d’une teinte de brun. Werner a appliqué cette dénomi- nation à la variété de Zircon dodécaèdre, qui présente cette couleur. Les pierres, qu’on désigne dans le com- merce sous le même nom, appartiennent presque toutes au Grenat Essonile, qui a une teinte de cannelle d’un beau velouté. Celle-ci se distingue de l’'Hyacinthe Zir- conienne, en ce qu’elle offre la réfraction simple. Sa couleur, vue par réfraction, est le rouge ponceau, lors- que la pierre est éloignée de l'œil; et le jaune sans mé- lange sensible de rouge, lorsqu'elle est placée très-près de l'œil. Les Hyacinthes de l'Essonite sont d’un prix assez élevé, lorsqu'elles sont parfaites et sans gerçures dans l'intérieur. L’Hyacinthe du Zircon à aussi pour caractère distinctif une sorte d'éclat adamantin. }. ESSONITE et ZIRCON. HYACINTHE BRUNE DES VOLCANS. /7. IDOCRASE. HYACINTHE BLANCHE DE LA SOMMA. /7. MÉIONITE. HYACINTHE CRUCIFORME. /”7. HARMOTOME, HYACGINTHE DE COMPOSTELLE. /”. QUARTZ NYALIN HÉ- MATOÏDE. HYACINTHE DE Disenris. Variété de Grenat orangé. PF, GRENAT. HYACINTHE LA BELLE. Variélé de Grenat d’un rouge mêlé d’orangé. HYAGINTHE MIELLÉE. Variété de Topaze, d'un jaune de miel. 540 H Y Æ HYACINTHE OCCIDENTALE. Variélé de Topaze, d’un jaune de safran. HYACINTHE ORIENTALE. Corindon, d’une couleur oran- gée. HYACINTHINE. min. C’est le nom vulgaire de l’une des variétés de l’Idocrase. 7. ce mot. - HYADE. Æyas. crustT. Genre de l’ordre des Déca- podes, famille des Brachyures, tribu des Triangulaires (Latr., Fam. natur. du Règne Anim.), établi par Leach et adopté par Latreille. Ses caractères sont : antennes extérieures ayant leur premier article plus grand que le second, comprimé et dilaté extérieurement; troi- sième article des pieds-mâchoires extérieurs court, un peu dilaté en dehors, échancré à ses extrémités et du côté interne; pinces beaucoup plus grosses, mais plus courtes que les autres pattes, dont la longueur n’a pas le double de celle du corps; toutes ces pattes ont leurs articles presque cylindriques, inermes,etsontterminées par un ongle long, conique et arqué; carapace allon- gée, sub-triangulaire, arrondie postérieurement, tuber- culeuse à sa surface, avec les côtés avancés en pointe derrière les yeux; front terminé par deux pointes dépri- mées et rapprochées l’une de l’autre ; yeux portés sur des pédoncules courts, et n'étant pas d’un diamètre plus grand que ceux-ci; orbites ouverts un peu en avant, ayant une fissure à leur bord supérieur et postérieur. Ce genre se distingue des genres Parthenope, Eu- rynome, Maia, etc. par des caractères tirés de la forme du corps et des parties de la bouche. Il s'éloigne des Camposcies, Inachus, ete., par la forme du troi- sième article des pieds-mâchoires, qui est carré dans ceux-ci et triangulaire dans les Hyades. Le genre Li- thode en est séparé par la forme des pieds postérieurs qui sont impropres à la marche. Les Hyades vivent dans les profondeurs de l'Océan; la principale espèce est : L'HYADE ARAIGNÉE. Z/yas Araneus, Leach, Moll. Brit., tab. 21, A; Cancer Araneus, L.; Cancer Bufo, Bosc; Maia Aranea, Latr. La partie antérieure de sa carapace est avancée en pointe et terminée par deux épines qui convergent à leur extrémité; sa partie su- périeure et postérieure est couverte de petits tubercules dont on retrouve quelques-uns sur les bras et sur le corps. Il se trouve dans l'Océan. | HY ÆNANCHE. Bor. Genre de la famille des Euphor- biacées et de la Diæœcie Polyandrie, L., établi par Lam- bert (Dissert. de Cinchon., 52, tab. 10) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs dioïques; les mâles ont un calice composé de cinq à sept sépales, dix à trente étamines dont les filets sont courts, et les anthères oblongues- ovées. Le calice des fleurs femelles est formé de plu- sieurs sépales imbriqués et caducs ; deux à quatre styles portant quatre stigmates réfléchis, glanduleux , fran- gés; fruit subéreux, marqué extérieurement de huit sillons, à quatre coques bivalves et dispermes. Le même genre a été constitué sous le nom de Z'oxicodendron par Thunberg (Act. Holm., 1796, p. 188) qui attri- bue au fruit trois coques. Il ne se compose que d’une seule espèce, /Zyænanche globosa, plante indigène du cap de Bonne-Espérance, et à laquelle Lambert et Vahl donnent pour synonyme le Jatropha globosa de H Y A Gærtner. Dans sa Dissertation sur les Euphorbiacées, le professeur Adr. de Jussieu ne croit pas que ces deux plantes soient identiques, car celle dont Gærtner a donné l'analyse du fruit, était originaire de Curaçao. Le genre y ænanche est remarquable par la structure du calice et des fleurs femelles, ainsi que par ses co- ques dispermes. P* Le nom d’Zyœænanche a été donné au genre dont il est question, parce que, selon Lambert, on se sert de son fruit réduit en poussière, et mélangé dans de la chair de Mouton, pour faire périr les Hyènes. HYALE. {yalea. mor. Le genre Hyale, que Fors- kahl a le premier fait connaître, malgré les renseigne- ments qu'il en a donnés, il est vrai fort obscurs et souvent inintelligibles, a été confondu par Linné parmi les Térébratules, dans son genre Anomia. Lamarck , qui le premier a séparé en un genre distinct les Mol- lusques qui nous occupent, les a laissés, à l’exemple de Linné, parmi les Coquilles bivalves, ce dont il est fa- cile de s’assurer, en consultant le Système des Animaux sans vertèbres, publié en 1801. Cuvier, dans la pre- mière édition du Règne Animal, avait eu la même opi- nion , quoique Forskahl ait dit que ce Mollusque, en considérant sa coquille, avait quelques rapports avec les Patelles. Il semble que Bruguière ait eu la même idée, car on ne trouve pas les Hyales figurées avec les Anomies dans les planches de l'Encyclopédie, et il n’en donne pas la description à l’article ANoMIE du même ouvrage. Il est impossible aussi qu'il les ait préféra- blement laissées avec les Térébratules. Quelque temps après les premiers travaux de Lamarck, Cuvier fit l’a- natomie des Hyales; il les rapprocha alors des Clios et autres genres analogues; il en forma une classe parti- culière, sous le nom de Ptéropodes; dès lors, on ne dut plus avoir d’hésitation sur la place du genre; on n’en conserva que sur la manière dont on envisagerait la classe ou l’ordre nouveau. Roissy, dans le Buffon de Sonnini, a le premier adopté ce nouvel arrangement que tous les zoologistes modernes ont également suivi. V. Préropopes. Lamarck a vu dans ces Mollusques, un type d'organisation particulière quile porta àl’envisager comme un terme moyen ou de transition entre les Mol- lusques Conchifères et les Mollusques proprement dits ; cette idée, qu’il manifesta d’abord dans sa Philosophie zoologique , il la conserva dans tous ses autres ouvra- ges. Péron et Lesueur, auxquels on doit une Monogra- phie de ce genre, publiée avec figures dans le tome xv des Annales du Muséum, ajoutèrent quelques faits nou- veaux sur l’organisation des Hyales, mais ils en rap- prochèrent à tort quelques genres qui sont étrangers à celui-ci. Cuvier (Règne Animal) divisa les Ptéropodes en deux sous-ordres : ceux qui ont la têle distincte, et ceux sans tête distincte. Le genre Hyale, à lui seul, forma cette seconde division. Les travaux de Blainville sur les Ptéropodes sont venus infirmer, d’une manière fort puissante, les opinions reçues, jusqu’à ce jour, sur ces Mollusques. Blainville en donne la description la plus complète ; il en fait connaître, avec détails, toutes les parties, et il a occasion de rectifier plusieurs faits mal vus par Péron et Lesueur, et par Cuvier lui-même. C'est ainsi qu’il fait voir qu’on avait étudié l’animäl HE Y A renversé, c'est-à-dire que l'on avait pris la face dorsale pour la ventrale, et celle-ci pour la dorsale, ce qui réta- blit, dans l’ordre ordinaire et pour tous les Mollusques en général, la position de l'anus et des orifices de la génération. Blainville fait remarquer aussi que ce que l’on avait pris pour des branchies n’en est réellement pas, mais seulement le pied singulièrement disposé pour la natation; ce dernier fait reste d'autant plus incontestable, qu’un véritable peigne branchial se trouve sur le côté droit de l'animal; il communique directement avec le fluide ambiant par une large fente du manteau; le cœur, qui est fort gros, est au côté gauche, en avant des branchies, comme dans tous les Mollusques ; il est composé d’une oreillette et d’un ven- tricule; l'oreillette reçoit le sang des veines pulmo- naires; le cœur donne origine par sa pointe à un gros tronc aortique qui se divise presque immédiatement en deux branches : l’une antérieure et l’autre postérieure. Une autre rectification que Blainville a faite, est rela- tive aux organes de la génération; il paraitrait que ce que Cuvier a pris pour le testicule ne serait autre ehcse qu'une portion de l’oviduete, semblable à ce que l’on nomme la matrice dans les Hélices ; il résulterait de ce fait, aussi bien que de l'existence du testicule à la base de l'organe excitateur mâle, que ces animaux auraient - un double accouplement, un accouplement réciproque comme celui des Hélices et de beaucoup d'autres Mol- lusques céphalés, ce qui reporte ceux-ci beaucoup plus haut dans la série. Celte opinion est encore confir- mée davantage par l'existence de véritables tentacules que Blainville croit même oculés, sans pourtant laffir- mer d’une manière positive. Ce qui a pu faire commet- tre plusieurs erreurs, relativement à ces Mollusques, c’est sans doute la forme singulière du pied et du man- teau; il était naturel de penser que ces prolongements, ces lanières charnues, flottant dans l’eau, pouvaient porter les organes de la respiration ; cela semblait d’au- {ant plus probable que la manière dont on avait consi- déré l'animal, à l'inverse de sa véritable posilion, ren- dait plus difficile la recherche du véritable organe de la respiration. Le manteau, dans les Hyales, est assez grand et surtout fort dilatable et fort rétractile, étant pourvu de muscles puissants, qui le font rentrer pres- que complétement dans la coquille; il forme une enve- loppe très-mince dans sa partie moyenne où elle est adhérente et plus épaisse dans les bords qui avoisinent l'ouverture de ja coquille; en dessus, il se prolonge comme la lame supérieure, et en dessous comme la lame inférieure de la coquille; il est plus épais sur les parties latérales où il se partage en deux lèvres qui ne sont point fendues; à l'extrémité postérieure de leur réunion on voit, du moins dans quelques espè- ces, une lanière qui n’est sans doute qu’un appendice du manteau. D’après ce que dit Forskahl de cette par- tie, il paraît qu’elle est susceptible, pendant la vie de l'animal, d’une extension considérable, au point même de devenir translucide. Le manteau n’est ouvert qu’à la partie antérieure, surtout en dessus et de cha- que côté; il n'existe aucune ouverture correspondante aux fentes latérales de la coquille. Le pied est formé par deux ailes antérieures, qui pa- 5 DICT. DES SCIENCES NAT. H Y A 5 PSS _ raissent naître de la têle qui se trouve au fond de l'an- gle qu’elles présentent; ces ailes, épaisses à leur base, sont très-charnues; elles reçoivent plusieurs plans de fibres, destinés à leur contraction. Blainville, compa- rant el rapprochant les Hyales des Bullées, à vu, dans cette forme singulière du pied, une simple modification qui ne pouvait détruire le rapprochement qu’il propo- sait; il est certain que ce seul motif serait insuffisant pour combattre l'opinion de ce savant zoologiste. La coquille mince, translucide et cornée de l'Hyale, est formée de deux parties que les anciens auteurs ont considérées comme des valves soudées; c’est sans doute pour cette raison qu’ils ont placé les Hyales parmi les Anomies ou les Térébratules. La partie supérieure est la plus plane; elle est marquée de trois côtes rayonnan- tes; elie se prolonge antérieurement en une lèvre cour- bée, tranchante, terminée par une ou plusieurs pointes; à la partie postérieure, elle se termine par une, deux ou trois pointes, selon les espèces; la pointe du milieu est celle qui reste èonstamment dans toutes; elle est creuse et percée à son extrémité; elle donne insertion au muscle principal de Panimal, celui que Blainville nomme columellaire; dans ces Mollusques, la partie inférieure est lisse, subhémisphérique; ces deux par- lies sont séparées par une grande ouverture antérieure, ainsi que par deux fentes latérales. Ce genre, qui n’a point encore élé trouvé à l’état fossile, a été caracté- risé de la manière suivante par Blainville : corps sub- globuleux, formé de deux parties distinctes : la pos- térieure ou abdominale large, déprimée, bordée de chaque côté d’une double lèvre du manteau, quelque- fois prolongée, contenue dans une coquille; l’anté- rieure, céphalothoracique , dilatée de chaque côté en aile ou nageoire arrondie ; tête non distincte, pourvue de deux tentacules contenus dans une gaine cylindri- que; ouverture buccale avec deux appendices labiaux décurrents sous le pied; anus à la partie postérieure de la double lèvre du manteau au côté droit ; branchie en forme de peigne du même côté ; (erminaison de l'o- viducte à l'endroit de séparation des deux parties du corps; celle de l'organe mâle tout à fait antérieure, en dedans el en avant du tentacule droit. Coquille exté- rieure fort mince, transparente, symétrique, bombée en dessous, plane en dessus, fendue sur les côtés pour le passage des lobes du manteau, ouverte en fente en avant pour celui du céphalothorax et tronquée au som- mel. Selon Blainville, le genre Hyale comprend aujour- d'hui treize espèces dont la plupart sont à peine con- nues dans les collections. On y voit les suivantes : HYALE TRIDENTÉE. {/yalea tridentala, Lamk., Anim. sans verl., t. VI, p. 286, n° 1; Anomia tridentata. Forsk., Faun. Arab., p.124, et Icones, (ab. 40, fig. r; Anomia tridentata, Gmel., n° 49, ou Monoculus ti- leucus, L.; Hyalea Forskahlii, Blainv., Dictionn. des Scienc. natur.; Cuv., Ann. du Muséum, L. 1V, p. 224, pl. 59; Encycl. Méthod., pl. 464, fig. 5, 6 et 7; Péron et Lesueur, Ann. du Mus., t. Xv, pl. 5, fig. 15. HYALE PAPILIONACÉE. //yalea papilionacea, Bory de St.-Vincent, Voyage aux quatre principales îles d’Afr., ter, p.151, pl. 5, fig. 1. C1 512 H YA HYALIDE. Z/yalis. Bor. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Mutisiacées, institué par De Can- dolle pour une plante nouvellement observée au Chili. Caractères : capitule composé de quatre ou six fleurs homogames ; involuere imbriqué ; réceptacle dépourvu de paillettes, garni de petites fimbrilles calleuses sous les akènes; corolles bilabiées : lèvre extérieure à trois dents très-grandes : l’intérieure profondément bipar- tite, à lobes linéaires et roulés ; filaments glabres; an- thères à deux queues à leur base, garnies de soies lon- gues et plumeuses; styles glabres, rameux, épais, obtus et connivents; akènes ovato-oblongs, ventrus, sans bec, marqués de dix côles; aigrette persistante, à trois rangées de soies velues, denticulées et soudées par leur base. L'IYALIDE ARGENTÉE, /lyalis argentea, De Cand., est une plante herbacée, vivace, multicaule et garnie d’un duvet blanchâtre; ses tiges sont dres- sées, anguleuses et simples; ses feuilles sont sessiles, lancéolées linéaires, acuminées, très-entières et nervu- rées ; les capitules sont oblongs, réunis en corymbe ou en panicule, avec les fleurs blanches. HYALIN. Ayalinus. Synonyme de Transparent. HYALITHE. min. Quartz-Hyalin concrétionné, perlé, Haüy. Variété de Quartz résinite ou d'Opale, en stalac- tites ou mamelonnée, présentant, d’après une analyse de Bucholz, quatre-vingt-douze parties de Silice et huit parties d’eau. Tantôt elle est limpide ou translucide et d'un blanc grisàtre, quelquefois elle est opaque et d’un blanc nacré. Cette dernière a été décrite par Santi sous le nom d’Amiatite, et par Thomson sous celui de Fiorile, parce qu’on l'a trouvée à Santa-Fiora, au mont Amiata en Toscane. L’Hyalithe ne se rencontre que dans les terrains d’origine volcanique : en Auver- gne, dans les Laves rouges anciennes el les Domites; à Francfort-sur-le-Mein, dans le Mandelstein; au Mexi- que, en Géorgie et en Hongrie, dans les Porphyres qui servent de gangue à l'Opale. . QuARTZ-RÉSINITE. HYALOIDE. min. Valmont de Bomare donne ce nom à des cailloux roulés de la rivière des Amazones, qui ne sont que du Quartz transparent. HYALOLÉPIDE. Hyalolepis. or. C’est encore au professeur De Candalle qu'est due la création de ce genre dans la famille des Synanthérées, tribu des Sé- nécionides ; il offre pour caractères : des capitules uni- flores, réunis en glomérules serrés; involucre général formé de plusieurs rangées d’écailles ovato-lancéolées entières ou bifides au sommet, les unes hyalines, les autres rendues opaques par de fortes nervures; récep- tacle général nu; involucres partiels sessiles, cylin- driques, endurcis à leur base, monophylles ou formés de trois fortes écailles concrètes ; corolle filiforme, un peu en massue à l'extrémité qui est divisée en trois ou cinq dents; styles rameux, subbarbellés au sommet; akène cylindrique, allongé, sericeo-pubescent ; aigrette garnie d’une soie filiforme, un peu plus courte que la corolle. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre : HYALOLÉPIDE RHIZOCÉPHALE, //yalolepis rhi- zocephala, De Cand. C’est une très-petite plante de la Nouvelle-Hollande, à tiges extrêmement courtes, à feuilles presque radicales, linéari-subulées, très-en- tières, dilatato-amplexicaules à leur base; le glomérule HYB est blanchâtre, sessile entre les feuilles qui garnissent l'extrémité des tiges. HYALOMICTE. min. Nom donné par Brongniart au Greisen de Werner, Roche composée de grains de Quartz mélangés confusément avec des lames de Mica. Cette Roche, peu abondante dans la nature, se rencontre en amas subordonnés dans les terrains granitiques. Sa masse a beaucoup de ténacité. Le Mica surabonde dans certaines parties, où sont fréquemment disséminées dif- férentes matières accidentelles, telles que l’Étain oxydé (à Zinnwald en Bohême),le Wolfram, la Topaze pycnite (à Altemberg en Saxe), le sulfure de Molybdène, etc. Quelquefois il est groupé par masses connues sous le nom de Lépidolites. 7. 'TERRAINS et ROCHES GRANITIQUES. HYALOMYIE. Æyalomyia. 1Ns. Diptères; genre de la famille des Muscides, établi par Robineau-Desvoidy qui le caractérise de la manière suivante : face et pé- ristome bordés de soies ; antennes atteignant la moitié de la longueur de la face; yeux contigus; abdomen muni de deux pointes en dessous; jambes postérieures garnies de soies; crochets des tarses pelits, arqués; ailes ordinairement larges : première cellule posté- rieure large à l'extrémité, à long pétiole, à nervure externo-médiaire arrondie; cellule discoïdale à nervure transversale droite. HYALOMYIE POURPRÉE. y alomyia atro-purpurea ; Phasia purpurea, Meig. Face et front à reflets blancs; antennes noires; thorax d’un noir veloulé, à lignes blanchâtres; abdomen d'un noir pourpré, luisant; pieds noirs; cuillerons blancs; bord extérieur des ailes et demi-bande noirâtres. Taille, trois lignes. On trouve encore une dizaine d’autres espèces en Belgique. HYALOPTÈRE. Æyalopterus. 1xs. On donne cette épithèle aux insecles qui ont les ailes transparentes comme du verre. HYALOS. min. L’un des noms anciens du Succin. HYALOSIDÉRITE. min. (Journal des Se. d'Édimbourg, no 1, juillet 1824.) Substance vitreuse, à cassure con- choïde, de couleur rouge ou brunâtre, translucide sur les bords, pesant spécifiquement 2,875. Elle se présente en cristaux prismatiques ou en grains, comme le Pé- ridot avec lequel elle a beaucoup d’analogie. Elle con- tient sur cent parties : Silice, 51,634; protoxyde de Fer, 29,711; Magnésie, 32,405; Alumine, 2,211; Oxyde de Manganèse, 0,480; Potasse, 2,744; Chrôme, une trace. Le docteur Walchner compare celte analyse avec celles de différentes Scories de forge, et trouve entre elles un rapport assez remarquable : elles se rappro- chent en effet, si l’on admet que, dans la première, le Fer ait été remplacé en partie par de la Magnésie. C’est de cette analogie qu'est dérivé le nom d’Æyalosidérite , donné à cette substance. Elle se trouve dans les cavités d'un Amygdaloïde basaltique, au Kaiserstahl, près du village appelé Sasbach. Elle y est accompagnée de Py- roxène augite et de carbonate de Magnésie. HYAS. cRusST. Synonyme de Hyale. HYATELLE. moLL. /. HIATELLE. HYBANTHE. Æybanthus. or. Genre de la famille des Violacées et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Jacquin (4mer., 77, lab. 175) et adopté par Kunth (Nov. Gener. Amer., L. V, p. 585) avec les caractères H YB suivants : calice dont les sépales sont inégaux, non ap- pendiculés et décurrents par leur base sur le pédicelle; pétales inégaux : l’inférieur plus long que les autres en forme de sac à la base, l'intermédiaire canaliculé, di- laté au sommet en un limbe bilobé, les autres plus courts et à trois nervures; étamines réunies par la base, les deux inférieures ayant leurs anthères avortées et à leur base une grosse glande en forme de conque et placée dans la concavité du cinquième pétale; capsule obovée, renfermant un petit nombre de graines. Ce genre a été rejeté par Auguste Saint-Hilaire (Histoire des Plantes usuelles des Brasiliens, troisième livraison, p. 5), parce que ses caractères essentiels reposent uni- quement sur l'avortement de deux étamines, la pré- sence d'une glande et la forme concave du pétale infé- rieur se retrouvant dans les Zonidiwm de Ventenat. Cependant la plante sur laquelle est formé le genre Hybanthus a un port particulier. C’est un arbrisseau à tige droite, rameuse, couverte d’aiguillons, à feuilles oblongues, dentées en scie, et à fleurs blanchâtres, portées sur des pédoncules réunis en grappes. Gelte plante, décrite et figurée par Kunth (/oc. cit., tab. 494) sous le nom d'Æybanthus Havanensis, croit dans les montagnes de l’ile de Cuba, près de la Havane. Rœmer et Schultes, l'ayant réunie au genre Zonidiuim , l'ont nommée Jonidium Jacquinianuim. HYBANTHÈRE. Hybanthera. pot. Genre de la fa- mille des Asclépiadées, établi par Endlicher qui lui as- signe les caractères suivants : calice à cinq divisions ; corolle en roue, à cinq lobes, à tube très-court, privé d’écailles ainsi que son orifice ; point de couronne sta- minale; anthères gibbeuses sur le dos, terminées par un appendice membraneux; masses polliniques ren- flées, pendantes et attachées par leur sommet qui est atténué; stigmate mutique. La seule espèce connue est originaire de l’île de Norfolk; elle forme un arbrisseau grimpant et glabre, à feuilles opposées, pétiolées, ovalo- oblongues, un peu coriaces, biglanduleuses à leur base; les fleurs sont réunies en grappes qui forment de pe- titles ombelles entre les pétioles. HYBEMACE. por. Pour Hybernacle. 7, ce mot. HYBERNACLE. Æybernaculum. vor. C'est ainsi que Linné a désigné, en général, toutes les parties des plantes qui enveloppent les jeunes pousses pour les mettre à l'abri de l'influence des agents extérieurs ; telles sont les écailles qui forment les bourgeons. HYBLÉE. Æyblæa. is. Genre de l'ordre des Lépi- doptères, établi par Fabricius et que Latreille rapporte à celui des Herminies. 7. ce mot. HYBOME. Æyboma. 1Ns. Coléoptères pentamères; ce genre de la famille des Lamellicornes a été fondé par Lepelletier et Serville;il est très-voisin des genres 4teu- chus, Gymnopleurus et Sisyphus ; il offre pour ca- ractères : antennes de neuf articles, le premier plus épais {ant à sa base qu’à son extrémité, le deuxième petit, les trois suivants plus longs, le sixième très- court, les trois derniers formant une massue libre, la- mellée ; labre à peine visible et presque carré ; mandi- bules membraneuses, tricuspidées à leur base, s’avan- çant en une lame concave et trigone, frangées à l'ex- trémité; mâchoires se prolongeant en un lobe fort HYB 549 grand, presque carré ; palpes maxillaires de quatre ar- ticles, les labiales de trois, et insérées aux angles su- périeurs du menton; elles sont très-velues ; lèvre mem- braneuse, cachée par le menton qui est presque carré; tête mutique; abdomen carré; une sinuosité aux élytres, mais qui ne laisse pas à nu les côtés du corps; les quatre jambes postérieures très-longues et arquées. HyBoue Bossu. Hyboma gibbosa, Lep. et Serv.; Co- pris gibbosus, Oliv. Il est noir et peu luisant ; le cha- peron est un peu relevé de chaque côté; il a quatre dentelures dont deux au milieu, plus pointues que les latérales; le corselet est largement échancré en avant pour recevoir la tête; il est un peu anguleux sur les côtés, lisse et convexe en dessus, avec un point élevé de chaque côté; il est arrondi postérieurement; les élytres ont des stries peu marquées, formées par des points alternativement élevés et enfoncés; on remarque dans l’un des sexes une élévation en bosse de chaque côté de la suture. De Cayenne. Il est apparent que le Bousier Icare, Copris Icarus, doit appartenir aussi à ce genre. HYBOS. Hybos. ins. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Hybostins, établi par Meigen et adopté par Fabricius et tous les entomolo- gistes. Les caractères de ce genre sont : antennes in- sérées sur le devant de la tête, beaucoup plus courtes qu’elle, et composées de deux articles ovoïdes ou co- niques, avec une soie longue à leur extrémité; palpes courbées au-dessus de la trompe qui est dirigée en ayant; dernière paire de paltes ayant la cuisse renflée. Ce genre est très-voisin de celui que Meigen appelle Tachydromie et que Latreille avait déjà établi sous le nom de Sique, Sicus (F7. ce mot); mais il en diffère par des caractères tirés de la forme des palpes et par les pattes dont deux paires ont les cuisses renflées dans les Siques. Ces insectes sont propres à l’Europe; l’es- pèce suivante se trouve en France et en Belgique: L'HYBOS ASILIFORME. //ybos asiliformis, Latr.; Acro- myia asiliformis, Bonelli; Somoxys asiliformis, Fabr. Son corps est noirâtre, avec les ailes achetées de celte couleur. Latreille la pris dans des prés hu- mides aux environs de Montmorency. Meigen cite deux autres espèces de ce genre : ce sont les Æybos fune- bris et flavipes, que Fabricius a rapportés aussi au même genre. Quelques Dioctria de cet auteur appar- tiennent encore à ce genre. HYBOSORE. Æybosorus. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des La- mellicornes, tribu des Scarabtides, division des Aréni- coles, Latr. (Fam. nat. du Règne Anim.), établi par Mac-Leay fils et adopté par Latreille. Les caractères de ce genre sont peu connus. Dejean (Cat. des Col.,p.56) en mentionne une espèce, l'Aybosorus aralor, qui se trouve en Espagne. HYBOTINS. Hybotii. 1xs. Tribu de l’ordre des Dip- tères, famille des Tanystomes, établie par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.) et ayant pour caractères : trompe avancée; épistome toujours imberbe; tête glo- buleuse, entièrement occupée par les yeux dans les mâles ; dernier article des antennes lenticulaire, avec une soie longue en forme de scie. Cette tribu comprend 544 HYB les genres Hybos, Ocydromye et Damalis? 7. ces mots. HYBRIDELLE. //ybridella. ot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bullet. de la Société Philom., janvier 1817) qui l’a ainsi carac- térisé : involucre orbiculaire, composé de deux rangs de folioles égales, étalées, oblongues et aiguës; ré- ceptacle globuleux, muni de paillettes linéaires et folia- cées; calathide dont les fleurs centrales, nombreuses, régulières et hermaphrodites, forment un disque hé- misphérique, les fleurs de la circonférence sont sur un seul rang, en languettes et femelles ; ovaires des fleurs centrales, lisses, munis d'un bourrelet basilaire, con- ünus par leur sommet avec la base de la corolle, qui est garnie d’une zone circulaire de soies courtes, grosses, aiguës et articulées. Cassini, en décrivant ce dernier organe, ne le regarde point comme une aigrette, car il dit que les ovaires en sont dépourvus. Ce genre a été fondé sur une plante indigène du Mexique, et qui est cultivée dans les jardins de botanique. C’est l’Anthe- mis globosa d'Orléga, que Cassini a nommée Æybri- della globosa, et qu’il a placée dans la tribu des Hé- lianthées, quoiqu’elle ait beaucoup de rapports avec les Anthémidées. HYBRIDES. 2001. Ge qui signifie proprement Méris. On emploie quelquefois ce nom comme synonyme de Mucer; il ne devrait cependant pas avoir la même si- gnification; Mulet emportant l’idée de l’infécondité, et Hybride ne présentant pas nécessairement cette con- dition. Ce qu’on pourrait dire des Hybrides animaux se trouvera analogiquement établi dans l’article Hybri- dité. 7, ce mot. HYBRIDITÉ. Hybriditas. vor. On désigne sous ce nom, ainsi que sous celui de croisement, l'acte par le- quel une espèce de plante est fécondée par une autre, et qui, pour résultat, donne naissance à des individus intermédiaires. Ceux-ci sont appelés Mulets ou Hybri- des végélaux. Avant que les phénomènes de la fécon- dation fussent, sinon bien dévoilés aux observateurs, du moins entrevus par eux, on nommait indistincte- ment Hybrides toutes les espèces qui se rapprochaient assez de plantes déjà connues pour qu’il fût facile de les confondre avec eiles, mais qui cependant offraient des différences remarquables dans quelques points de leur organisation. Le mot Hybride était donc synonyme pour les anciens de celui de bâtard (spurius), qu'ils appliquaient à des espèces aussi légitimes que toutes celles que leurs prédécesseurs avaient décrites. Cette confusion dans le sens attaché à une expression très- usitée se perpétua longtemps après que les circon- stances de la fécondation eurent cessé d'être mysté- rieuses. Ainsi la Pélorie fut considérée par Linné comme le résultat de l'Hybridité. Plusieurs autres monstruo- sités, ou plusieurs de ces altérations dans les formes habituelles des organes qui sont en réalité les retours des plantes irrégulières au type primitif, ont été at- tribuées au croisement d'espèces avec lesquelles elles présentaient de la ressemblance. Mais aujourd’hui la définition de l’Hybridité, donnée en tête de cet article, est universellement admise, quoique l'existence des Hybrides soit encore révoquée en doute par quelques HYB naturalistes dont l’incrédulité sur ce point n’a sa source que dans les théories qu’ils veulent substituer à celles de leurs devanciers. Un auteur qui nie la fécondation sexuelle se gardera bien, en effet, d'admettre l'Hybri- dité, et les individus qu’on lui présentera avec des for- mes parfaitement intermédiaires et dont on lui expo- sera toutes les circonstances qui ont délerminé leur naissance, ne seront pour lui que des anneaux de la grande chaîne qui lie ensemble à ses yeux tous les corps de la nature. Ne croyant point aux distinctions spécifi- ques, il regardera les Hybrides comme des êtres dignes d’être inscrits, dans la classification, au même rang que les espèces les plus constantes et les plus inaltérables. Marchand inséra dans les Mémoires de l’Académie des Sciences, pour 1715, une observation dans laquelle il faisait mention d’une Mercuriale à feuilles lacinices, dont, à la vérité, l’origine lui paraissait étrangère à la Mercuriale commune ; mais la fécondité de cette plante porte à croire qu'il aura pris une variété remarquable pour une espèce nouvelle, provenue d’un croisement. C'est à Linné que l’on doit les premiers renseignements positifs sur les Hybrides; il s’assura que, dans certaines circonstances, les végétaux pouvaient se féconder les uns les autres de manière à produire de nouvelles races; mais, se livrant trop à son imagination, il alla jusqu’à penser que, dans l’origine, il pouvait n’avoir existé qu’une espèce de chaque famille naturelle, que les espèces, en se croisant, avaient produit les genres, lesquels, par leurs fécondations réciproques, avaient donné naissance aux espèces et aux variétés. « Gelle idée, selon le professeur De Candolle (Théor. élém. de la Botan., 2e édit., p. 199), est séduisante comme toutes celles qui tendent à ramener des faits nombreux et compliqués à une cause unique et facile à saisir, mais elle ne peut se soutenir, si l’on fait attention à la ra- reté des Hybrides dans l’état naturel des choses.» Dans sa dissertation sur la Peloria (Amæn. Acad., vol. 7, p.71), Linné développa sa théorie sur les Hybrides ; malheureusement les principaux exemples avancés par ce grand naturaliste étaient mal choisis, puisqu'il est reconnu aujourd'hui que la Pélorie est une simple va- riélé de la Linaire, dont les parties de la fleur ont aug- menté en nombre et ont pris une disposition symétri- que. 7. PÉLORIE. En 1751, une thèse fut soutenue sous la présidence de Linné où l’auteur, J. Hartmann, déve- loppa les idées de son illustre maître. Cette disserla- tion, intitulée : Plantæ Hybridæ (Amæn. Acad., t. 111, éd. Amst., p. 28), contient les descriptions d’une foule de plantes considérées comme Hybrides, et dis- posées en quaire sections, savoir : 1° Bigeneres ; indi- vidus nés de genres différents. 2° Congeneres; pro- venus d'espèces différentes, mais appartenant au même genre. 50 Deformatæ ; plantes qui ont acquis des for- mes et des qualités physiques, comme des feuilles cré- nées, de l'odeur, elc., que leurs parents ne possédaient pas. 40 Obscuræ, Suspectæ ; loutes les plantes présu- mées Hybrides à cause de la ressemblance de chacune avec deux espèces connues. Cette dernière section est très-nombreuse, car l’auteur, abandonnant l’observa- tion directe, n’a fait qu’indiquer vaguement aux natu- ralistes des recherches à exécuter, et dès lors n’a pas HYB été bien sobre d'exemples et de citations. On reconnait aujourd’hui qu'il s'est également mépris sur l’origine de la plupart des plantes placées dans les autres sec- tions. Ainsi, presque toutes celles de la première, que l’on croyait issues de deux espèces appartenant à des genres distincts, sont de vérilables espèces ou des va- riétés produites par le sol et le climat. On pourrait cependant en excepter celles qui sont censées provenir de deux genres très-rapprochés dans l’ordre naturel, comme le Primula et le Cortusa, le Delphinium el l'Aconitum, le Brassica et le Sinapis, etc. La section des Congeneres nous semble la seule où l’on devrait trouver de véritables Hybrides, mais aucun des exem- ples cités par l’auteur n’est exact. Ce sont des espèces aussi tranchées que celles qui leur ont été données pour parents, et qui n’ent avec celles-ci que les res- semblances généralement offertes par les plantes con- génères. D’après tout ceci, on peut aisément se con- vaincre que de bonnes observations ont manqué à Linné. On ne trouvera donc pas étonnant qu’il ait outrepassé les bornes de la vérité dans ses aphorismes sur l’'Hybridité, puisqu'ils n'avaient que des hypothèses pour fondement. Les recherches de Linné et de ses disciples ne furent pourtant pas sans produire une heureuse influence; l'attention qu’elles attirèrent sur ce sujet intéressant en prépara d'autres qui, par leur exactitude et la per- sévérance admirable avec laquelle leur auteur les à poursuivies, ont jeté un grand jour sur la théorie des Hybrides. Kolhreuter n’attendit point que la nature lui offrit des exemples de croisements; il la força, pour ainsi dire, à lui en donner selon sa volonté. À la vé- rilé, il ne chercha point à faire naître de ces produc- tions extraordinaires entre des plantes sans affinités ni ressemblance quelconque ; mais, au contraire, il obtint facilement des Hybrides entre des espèces congénères et bien distinctes. C’est sur les genres Digitalis et Lo- belia qu'il porta principalement son attention. La cul- ture facile des Digitales, leur stature élevée, le petit nombre et la grosseur des organes sexuels les rendaient très-propres à ce genre de recherches. Kolhreuter multiplia ses expériences en faisant remplir à chaque espèce les fonctions de mâle à l'égard d’une autre, et vice versd. Il eut aussi l'attention de décrire avec des détails très-minutieux les produits de la fécondation et de comparer chaque organe avec celui correspondant du père et de la mère. En général. les Hybrides possé- daient des çaractères parfaitement intermédiaires ; car si quelques-unes avaient une taille plus élevée, l’ac- croissement des organes de la végétation pouvait dé- pendre de la meilleure qualité du sol où l’auteur avait cullivé ses nouvelles plantes. Plusieurs expériences ne réussirent point à Kolhreuter, et il exposa dans ses Mémoires ces résultats négatifs avec une franchise qui donne du poids au grand nombre d'expériences cou- ronnées par le succès. On lit dans le Journal de Physique, t. x1v, p. 545, les expériences de M. S. Ch. E...., de la Société des Amis scrutateurs de la nature de Berlin, sur la fécon- dation du Mirabilis longiflora par le Mirabilis Ja- lappa, Lin. A travers les fautes de traduction de ce HYB 5455 Mémoire, on voit que l’auteur a fécondé l'ovaire de la première espèce par les étamines de la seconde, et qu’il a obtenu des individus intermédiaires, mais dont il n’a pu avoir de graines. Lepelletier Saint-Fargeau, qui ne paraît pas avoir eu connaissance de ce Mémoire, a pu- blié dans le tome 8 des Annales du Muséum d'Histoire naturelle, la description d’une Hybride semblable à la précédente; mais il a ajouté que cette plante s'était perpétuée par la graine. On trouve aussi dans Île der- nier volume des Annales générales des Sciences phy- siques (t. viir, p. 552, pl. 219), la description et la figure d'une Renoncule véritablement Hybride, des Ranunculus gramineus et platinifolius, qui se dé- veloppa, à Malines, dans les plates-bandes du jardin de Stoffels, en 1820. Depuis longtemps les jardiniers font de l'Hydridité une de leurs opérations pratiques, soit en plaçant un grand nombre de variétés ou d'espèces congénères dans un endroit très-resserré, et laissant la nature opérer des croisements accidentels, soit en portant immédia- tement le pollen sur le stigmate d’un autre. On se sert habituellement de ces moyens pour varier les couleurs des fleurs, et il n’y a pas de doute qu'ils n'aient eu aussi une grande part dans la formation des variétés de fruits ainsi que des légumes. « On peut même affir- mer, d’après De Candolle (loc. cit., p. 200), que, rela- livement aux végétaux cullivés, le croisement des races est la cause la plus fréquente des variétés qu’ils pré- sentent; aussi les espèces solitaires dans leur genre offrent-elles rarement des variations par la culture; ainsi, par exemple, le Seigle et la Tubéreuse n’offrent que peu ou point de variétés et contrastent par là avec le grand nombre de celles que présentent certains genres analogues, tels que le Froment ou le Narcisse, genres qui sont composés de plusieurs espèces dis- tinctes. » Dans les plantes sauvages, l'Hybridité doit être très- rare, parce que celles qui sont susceptibles de se croi- ser se trouvent ordinairement disséminées el ne peu- vent aussi facilement influer l’une sur l’autre. Jusqu'à présent, on n’en a observé des exemples bien certains que sur des genres dont les espèces nombreuses vivent rapprochées, parce qu’elles ont besoin d’un terrain et d'un climat particuliers; par exemple, sur des Digi- tales, des Verbascum et des Gentianes. Ces plantes en- vahissent souvent tout un espace de terrain, et sont dans la condition des espèces congénères cultivées dans un jardin. On conçoit alors que l'échange des pollens doit s'effectuer avec facilité, et qu’il peut en résuller des croisements très-variés, surtout si les stig- mates de quelques individus se trouvent dans un état de développement plus avancé que leurs propres or- ganes mâles. Le phénomène de l’'Hybridité, dans les plantes sauvages, est donc purement accidentel et su- bordonné à un concours de circonstances assez rares. Il a été remarqué particulièrement dans si peu d’occa- siens que nous croyons utile de les mentionner ici. En 1785, Reynier a décrit et figuré (Journal de Phy- sique et d'Histoire naturelle, {. xxvIr, p. 581) une Pé- diculaire trouvée aux environs d’Utrecht en Hollande parmi plusieurs individus de Pedicularis sylratica. 546 H Y B Cette plante était pourvue de fleurs régularisées, qui avaient une grande analogie de formes avec celles des Primulacées ; aussi l’auteur l’a-t-il regardée comme une Hybride produite par le Pedicularis sylvatica et par une Primulacée, peut-être par l’Aottonia palus- tris, fort commune dans les fossés des environs. Une telle opinion est invraisemblable, d’après ce que l’on sait de l'impossibilité où sont les plantes qui appar- tiennent à des familles distinctes de se croiser. Il est bien plus naturel de la considérer seulement comme une Pédiculaire régularisée à l'instar des Pélories. On doit regarder, au contraire, comme une véritable Hy- bride, la plante trouvée en 1808, dans les environs de Combronde en Auvergne, par Dutour de Salvert et A. Saint-Hilaire. Admise d’abord comme une espèce distincte et publiée par Loiseleur Deslongchamps sous le nom de Digitalis fucata, Pers., elle a fait plus tard le sujet d’une note de Dutour de Salvert, insérée dans le Journal de Botanique; il a parfaitement constaté qu’elle était une Hybride des Digitalis purpurea et lutea, lesquelles croissaient en abondance et mêlées indistinctement sur le terrain où la nouvelle plante avait été rencontrée. Dans une exeursion botanique faite au mois d’août 1819, sur le sommet du Môle, montagne calcaire de la Savoie, Guillemin et Dumas ont rencontré plusieurs Hybrides des Gentiana lutea et purpurea. Celte der- nière y formait un champ rougeâtre de plus d’une demi-lieue carrée; çà et là s’élevaient quelques pieds de Gentiana lutea autour et à une très-petite distance desquels se trouvaient les Hybrides. Elles ont été dé- crites avec détail dans un Mémoire spécial sur l'Hybri- dité des Gentianes alpines (Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, t. 1, p. 79), où ces botanistes ont en outre signalé la nature hybride de plusieurs autres espèces de Gentianes. Comme la plupart des mulets animaux sont frappés de stérilité, l’'analogie a porté à croire qu’il en était de même pour les Hybrides végétaux. Néanmoins celle question n’a pas été péremptoirement décidée, quoique plusieurs observations soient en faveur de l’affirmative. Dans les expériences de Kolhreuter, beaucoup d'Hy- brides furent stériles, mais quelques-unes aussi se per- péluèrent par les graines. Lepelletier Saint-Fargeau affirme aussi que son Mirabilis Hybrida était dans ce dernier cas, et on verra plus bas que Lindley à observé aussi une Hybride d’Amaryllis qui était fertile. Cepen- dant Koïhreuter regardait la stérilité comme un carac- tère essentiel de l'Hybridité. Il assurait que lorsqu'une plante provenue de la fécondation mutuelle de deux espèces était seulement pourvue de capsules très-déve- loppées avec des ovules avortés, c'était une sorte de pierre de touche pour s’assurer que ces plantes for- maient deux espèces distinctes. Ainsi les Digitalis am- biqua et lutea n’ont donné que des graines stériles, tandis que d’autres Digitales, si voisines qu’on peut les considérer comme de simples variétés, ont produit des semences très-fécondes. Aug. Saint-Hilaire (Mém. de la Société d'Histoire naturelle, L. 1, p. 575) a ajouté aussi une observation importante, qui dépose en faveur dela stérilité des Hybrides; c’est que, pendant six années, la HYD Digitalis hybrida, Salv., a été retrouvée dans le même vallon et au milieu des espèces mères, que ses capsules étaient constamment ridées el ne contenaient aucune semence capable de fructifier, enfin que les ovaires étaient entièrement flasques et ressemblaient à une poussière fine et légère. Aux observations précédentes il faut joindre celles que Lindley a consignées à la suite d’une notice sur une variété d’4marytllis(T'rans. of the Horticult. Soc. of London, vol. v, p. 357). Ce savant botaniste pense que des plantes fertiles peuvent résulter de la fécondation de deux espèces distinctes comme le prouve une Hybride issue de l’4mnaryllis Reginæ et de l'Amarylilis vitlata, décrite par Gowen dans le quatrième volume des Transactions de la So- ciété Horticulturale. Les Hybrides, selon Lindley, peu- vent bien avoir des graines fertiles; mais il arrive qu’au bout de la troisième génération elles sont impro- ductives. Le caractère de l’Hybridité ne réside donc pas dans ja stérilité absolue des graines, mais dans l'impossibilité de se perpétuer indéfiniment par les graines. De même qu’on ne rencontre point, dans les ani- maux, de ces fécondations adultérines entre des espèces dont les rapports sont éloignés, de même on n’en ob- serve point entre des plantes très-éloignées dans l’ordre naturel. Il n’y a aucun fait qui constate cette Hybri- dité, et on doit supposer une tout autre origine aux plantes nées, dit-on, de végétaux si différents qu'on pourrait les nommer incompatibles, tels, par exemple, que le Menyanthes trifoliata et le Nyrmphæa lutea, qui, selon Hartmann (P{antæ Hybrid.), auraient pro- duit le ’illarsia ny mphoides. Cependant rien ne s’op- pose à ce que l’on admette la fécondation de deux espèces congénères et même de deux espèces de genres distincts, mais appartenant au même groupe naturel, surtout si elles ont entre elles des relations intimes de taille et de structure. C’est ce que démontre la fré- quence des Hybrides dans les genres Passiflora, Ama- ryllis, Pancratium, Pelargonium, etc. HYBRIZON. Æybrizon. 1Ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, tribu des Ichneumonides, établi par Fallen avec ces caractères : antennes grêles; abdomen pétiolé ; ailes supérieures à trois ou deux cellules cos- tales; la cellule intermédiaire et la cellule spiculaire nulles. Ce genre, que Fallen dit. être très-voisin de celui des Bracons, répond, d’après Latreille, à ses Aly- sies. F7. ce mot. HYCLÉE. Æycleus. ins. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Hétéromères, tribu des Cantharidies, établi par Latreille et ayant pour caractères : antennes en massue ou grossissant vers leur extrémité, compo- sées de neuf articles dont le dernier très-grand el en forme de bouton ovoïde. Latreille rapporte à ce genre le Mylabre argenté de Fabricius, et ceux qu’Olivier nomme Mylabre Argus et Mylabre imponctué dans l’'Encyclopé- die méthodique. Le Mylabre clavicorne d’Illiger, qui se trouve en Espagne, appartient aussi à ce genre. HYDATICA. Bor. Necker (Element. Botan., n° 1205) a rétabli, sous ce nom, le genre Geum de Tournefort, formé de la section des Saxifrages dont l'ovaire est en- | tièrement libre. #7. SAXIFRAGE. HYD HYDATICE. /Zydaticus. BoT. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Carnassiers. tribu des Dytisciens, établi par Leach qui lui assigne pour ca- ractères : palpes maxillaires cornées, barbelées inté- rieurement; corselet transversal; abdomen composé de sept segments, dont les trois premiers soudés entre eux; pieds antérieurs déjetés extérieurement, les pos- térieurs ciliés et munis de deux ongles égaux, avec les quatre premiers articles également ciliés en dessous. Le Dr Evichson, qui a travaillé de nouveau ce genre, le divise en trois sections; il place dans la première le Dytiscus austriacus de Slurm; dans la seconde Îles Drytiscus cinereus, Lin., bilineatus, Slturm, et z0- natus, Fab.; la troisième renferme les Dytiscus hyb- neri, Fab., transversalis, Slurm, et stagnalis, Fab. Toutes ces espèces sont européennes. HYDATIDE. //ydatis. 1Nr. Les auteurs anciens et plusieurs helminthologistes modernes ont désigné, sous le nom d’Hydatides, des Vers intestinaux vési- culaires, qu’ils réunissaient en un seul genre et que d’autres ont divisés en plusieurs qu’ils ont appelés Acé- phalocyste, Cœnure, Cysticerque, Échinococque, Flori- ceps, etc. 7. ces mots. De sorte que le genre Hydatide, considéré sousle rapportde l’histoire naturelle, n'existe plus et qu’on doit le conserver pour ces productions morbides, formées par un kyste sécréteur, contenant dans sa cavité une humeur limpide. Les Hydatides, comme les autres tumeurs enkystées, sont des produc- tions organisées, accidentelles, soumises à la vie géné- rale de l’animal qui les renferme, et qui n’ont point l'individualité des Vers vésiculaires : ces derniers sont de véritables animaux, doués d'une vie particulière, vivant dans l’intérieur d’autres animaux; ce qui les distingue d’une manière très-marquée des tumeurs aux- quelles on doit réserver le nom d’Hydatides. HYDATIFORME. /Zydatiformis. 2001. C'est-à- dire qui a la forme d’une poche. HYDATIGÈNE. int. Bloch a réuni sous ce nom plu- sieurs Vers vésiculaires que Rudolphi a réunis aux Cys- ticerques. Le genre proposé par Bloch a été adopté par quelques naturalistes. Pallas a décrit un 7'œnia Hy- datigena dans son Elenchus Zoophytorum, p. 415. HYDATIGÈRE. 1nT. Balsh a proposé sous ce nom, une sous-division générique pour un petit nombre de Cys- ticerques que Rudolphi n’a point adoptée. Néanmoins Lamarck a cru devoir la conserver dans son Histoire des Animaux sans vertèbres. 7. CYSTIGERQUE. HYDATIQUE. Æydaticus. 1xs. Coltoptères penta- mères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Hydrocanthares, établi par Leach qui lui assigne pour caractères : antennes grêles et sétacées, avec le der- nier article pointu; palpes labiales termintes par un article ovalaire, semblable à celui qui le précède; corps de forme ovale, bombée; tête un peu moins large que le corselet qui est transversal et arrondi sur les côtés; les trois premiers articles des tarses inter- médiaires élargis et comprimés; ceux des antérieurs très-larges dans les mâles, formant une palette arron- die, et garnis en dessous de quelques ventouses dis- oc sans ordre. HYDATIQUE CENDRÉ. {/ydaticus cinereus, L.; Dy- CS = 2? HYD tiscus cinereus, Oliv., Ent. 5, n° 40, p. 17, pl. 4, f.592. Il est d'un jaune fauve en dessous, il a un brun mou- cheté de jaune sur les élytres dont le bord latéral est de cette couleur, ainsi que le milieu du corselet et le devant de la tête; les bords antérieur et postérieur du corselet presque en entier, et le sommet de la tête, sont noirs ; celle-ci est marquée en outre d’une tache noire, en forme de chevron. On remarque sur les élytres trois rangées de points enfoncés et écartés. Taille, six lignes. Europe. Les Dytiscus hybneri, transversalis, zonatus et stagnatis appartiennent également à ce genre. HYDATIS. 1NT. /7. HYDATIDE. HYDATITES. poLyr. Nom donné par Bertrand à des Astraires fossiles. HYDATULE. Ce nom a été donné à des Vers intesti- naux vésiculaires, par quelques anciens helmintholo- gistes. HYDÈRE. Hydera.1ns. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, famille des Clavicornes, tribu des Macrodactyles, établi par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.) qui lui conserve le nom de Po- tamophile. . ce mot. HYDNE. Æydnum. Bot. Ce genre est l’un des plus singuliers de la famille des Champignons, par les for- mes très-variées et souvent bizarres qu'il présente. Son caractère essentiel est de porter à sa surface inférieure une membrane fructifère, hérissée de pointes ou d’ai- guillons plus ou moins longs, coniques ou comprimés. C'est vers l'extrémité de ces pointes que sont insérées, sur la membrane, les thèques ou capsules membra- neuses et microscopiques qui renferment les sporules. Tantôt cette membrane et ces aiguillons sont à la sur- face inférieure d'un chapeau régulier, arrondi, ordi- nairemen( évasé et en forme d’entonnoir, supporté sur un pédicule central ou latéral, et alors ces Champi- gnons ont grandement l'aspect des Polypores et des Bo- lets coriaces ; ils croissent sur la terre. Tantôt le cha- peau, déjà très-difforme, s’insère latéralement sur le tronc des arbres. Dans plusieurs de ces espèces Îles aiguillons s’allongent, deviennent cylindriques, et ces Champignons, le plus souvent durs et coriaces, ont Paspect d’une sorte de barbe implantée sur les troncs des arbres. Quelquefois le chapeau disparaît presque complétement et adhère, par toute sa surface, au bois sur lequel il croît ; ce n’est plus qu'une couche mince, adhérente sous les rameaux des arbres morts et cou- verte par la membrane fructifère; enfin, dans quelques cas, ces Champignons prennent une forme tou à fait irrégulière, il n’y a plus de chapeau distinct; tantôt la tige se divise en rameaux irréguliers, presque comme dans les Clavaires, garnis inférieurement de pointes longues et cylindriques ; tantôt la tige est simple et se termine par un bouquet d’aiguillons roides el allongés qui ont fait comparer ces Champignons à un Hérisson. Ces Champignons varient autant par leur texture que par leur forme; ils sont quelquefois durs et coriaces comme les Polypores qui fournissent l’amadou ; d’autres fois ils sont charnus et tendres comme la plupart des Clavaires. Ces dernières espèces peuvent fournir un aliment sain et agréable ; les espèces comestibles se 548 HE YD divisent en deux groupes : les unes appartiennent à ia section des Hydnes à chapeau porté sur un pédicule central; tels sont les Zydnum imbricatum, Hydnum repandum , etc. Lorsqu'ils sont crûs, leur goût est àpre et acerbe, mais après avoir été cuits ils deviennent assez agréables; cependant leur consistance est tou- jours ferme et même un peu coriace. Les autres appar- tiennent à la dernière section; le plus estimé est l'Hydne rameux de Bulliard, Zydnum coralloides, Pers.; sa tige est très-rameuse, terminée par des faisceaux d’ai- guillons cylindriques; il est blanc; sa chair est tendre et d’un goût très-agréable; elle fournit un aliment très- recherché dans les pays où cette plante croit, mais elle est en général assez rare. On la trouve particulièrement dans les grandes forêts de l’est de la France et de l’AI- lemagne, sur les Hêtres et les Sapins. HYDNOCARPE. Æydnocarpus. Bor. Genre de la Po- lygamie Diœcie, L., établi par Gærtner (de Fruct., 1, p. 288, Lab. 60), et ainsi caractérisé : fleurs polygames; les hermaphrodites ont un calice à cinq sépales, les deux extérieurs ovales; une corolle à cinq pétales velus sur leurs bords, et munis chacun d’une écaille placée à sa base intérieure; cinq étamines; ovaire couronné par un stigmate sessile; baie sphérique terminée par quatre tubercules réfléchis, et offrant quatre placentas polyspermes. Outre ces fleurs, on en trouve des fe- melles qui ne sont ainsi unisexuées que par l’avorte- ment des étamines. Ce genre avail élé rapporté aux Rhamnées, mais De Candolle (Prodrom. Syst. Feget., 1, p. 257) l’a placé dans la famille des Flacourtianées de Richard père, et dans la troisième tribu à laquelle il a donné le nom de Kiggellariées. . ce mot. L'Æyd- nocarpus inebrians, Vahl, Symbol., 5, p. 100, Hyd- nocarpus venenata, Gærtn., loc. cit., est un arbre dont les rameaux sont flexueux , les feuilles alternes, pétiolées, lancéolées, glabres, luisantes et légèrement dentées en scie. Les fleurs hermaphrodites et les fleurs femelles sont placées sur des pieds séparés ; elles sont disposées presque en ombelles, et en grand nombre sur des pédoncules très-velus et axillaires. Cet arbre est indigène de l'ile de Ceylan, où, au rapport d'Her- mann, les fruits sont recherchés avidement par cer- tains Poissons qui en sont enivrés, el acquièrent des qualités vénéneuses. HYDNOPHORE. Æydnophora. poryr. Fischer, dans les Mémoires de la Société des naturalistes de Moscow, a réuni sous le nom d’Hydnophore, un groupe de Po- lypiers madréporiques, la plupart fossiles, appartenant au genre Monticulaire de Lamarck. Le nombre des es- pèces fossiles, dans ce genre, est maintenant plus con- sidérable que celui des espèces vivantes. Peut-être of- frira-t-il par la suite moins de différence, si, comme on doit le soupçonner, des moules ou des empreintes d’As- trées fossiles ont été prises pour des Monticulaires, par des naturalistes qui n'ont pu observer que la super- ficie des masses et non leur intérieur. HYDNOPHYTE. Hydnophytum. 80oT. Genre de la fa- inille des Rubiacées, institué par Jack pour une plante de l'archipel de l'Inde, que Sprengel avait provisoirement placée dans son genre Lasiostoma, et à laquelle le doc- teur Blume en a ajouté une seconde qu'il a découverte HYD F dans l’île de Java. Caractères : bords du calice entiers; tube de la corolle court, velu intérieurement, son limbe est plan et quadrifide; quatre étamines insérées sur l'orifice de la gorge, à filaments courts; ovaire cou- ronné d’un disque, à deux loges contenant chacune un ovule; un style filiforme; un stigmate bilobé. Le fruit consiste en un drupe succulent, renfermant deux nu- cules monospermes, plans sur la face interne, convexes à la face opposée, revêlus d'une arille coriace; embryon exalbumineux et dressé. HYDNOPAYTE DES Fourmis. y dnophylum Formica- rium, Jack; Lasiostoma Formicarium, Spreng. Ar- brisseau à base tubéreuse, à feuilles opposées, presque sessiles, ovales, arrondies au sommet; à stipules pe- titles, géminées; à fleurs axillaires. HYDNOPUYTE DES MONTAGNES. {y dnophylum mon- tanum , Blume, Bydrag. Ind., 956. Ses feuilles sont courtement pétiolées, oblongues et obtuses. Cette plante croit sur les arbres des montagnes boisées de la pro- vince de Builenzorg, dans l’île de Java. HYDNORA. BOT. }7,. APHYTEIA. HYDNUM. pot. Synonyme de Hydne. HYDRA. PoLYP. f. POoLYPE. HYDRA. INT. Quelques naturalistes ont donné ce nom à des Vers intestinaux vésiculaires, que l’on a reconnus appartenir à d’autres genres d'Entozoaires. HYDRACHNA. 195. Nom donné par Fabricius à un genre de Coléoptères de la tribu des Hydrocanthares, que Latreille désigne sous le nom d'Hygrobie. F. ce mot. HYDRACHNE. Æydrachna. ARACHN. Genre de l’ordre des Trachéennes, famille des Hydrachnelles (Latr., Fam. nat. du Règne Anim.), établi par Müller qui ran- geait dans ce genre toutes les Acarides de Latreille qui ont huit paltes ciliées propres à la natation. Ce genre, restreint par Latreille, a pour caractères essentiels : bouche composée de lames formant un sucoir avancé ; palpes ayant un appendice mobile à leur extrémité. Les Hydrachnes avaient été confondues jusqu’à Othon- Frédéric Müller avec les Mittes. Degéer en avait seu- lement fait une division particulière. Le premier de ces auteurs les en a séparées, et en a donné, en 1781, une Monographie enrichie d'excellentes figures. Fabri- cius les à réunies à ses Trombidions, mais il les a en- suile distinguées dans son Système des Aniliates, et leur à donné le nom d'Atax, ayant déjà employé ail- leurs la dénomination d'Aydrachna. V. ce mot. Jean- Frédéric Hermann a fait, dans son Mémoire Aptérolo- gique, un changement au nom de ce genre, qui con- vient bien mieux pour désigner ces animaux, mais qui est beaucoup plus dur à l'oreille; il les a nommés Æy- drarachnes. Il remarque que Müller a varié dans les caractères qu’il assigne à ce genre, et que ceux mêmes qu'il donne en dernier lieu dans sa Monographie ne le circonscrivent pas d’une manière rigoureuse, el il en expose d’autres fondés sur les organes de la manduca- tion de l'Hydrachne géographique. D’après les observations de Latreille, les organes de la manducation des Hydrachnes de Müller offrent une assez grande diversité qui l’a conduit à la formation de plusieurs genres aux dépens du premier. Ge sont les HYD genres Eylais et Lymnochares. F.ces mots. Les Hy- drachnes, telles qu’il les a adoptées, sont de petites Arachnides qui vivent uniquement dans les eaux tran- quilles et stagnantes où elles sont très communes au printemps. Elles courent avec célérité dans l’eau avec leurs huit pattes qu’elles tiennent étendues ct qu’elles meuvent continuellement. Leur natation, sous ce rap- port, diffère beaucoup de celle de plusieurs insectes aquatiques qui paraissent plus nager que marcher. Les Hydrachnes sont carnassières; elles se nourrissent, soit d’animalcules peu visibles à l'œil, soit d’autres petits insectes, de larves, de Tipules, de Mouches, etc. Les plus grandes n’ont guère plus de deux lignes de long. Les Hydrachnes se rapprochent des Araignées par l’in- sertion des pattes. Le nombre des yeux et les anten- nules les rapprochent des Tiques, mais l'insertion des pattes et la têle moins marquée les en séparent. Ce qui leur est particulier, c’est que la tête et le corselet se confondent avec le ventre, et ne font qu’une seule pièce, de sorte que l’insecle ne paraît être composé que du ventre et des pattes. Leur corps est générale- ment ovale ou globuleux ; celui de quelques mâles se rétrécit postérieurement d'une manière cylindrique, en forme de queue; leurs parties génitales sont placées à son extrémité ; la femelle les a sous le ventre. Le nombre des yeux varie de deux à quatre : Müller en a même compté jusqu’à six, mais ilest probable que cet observateur s’est trompé. C’est du moins l’opinion de Latreille. Müller a vu souvent les Hydrachnes au moment de leurs amours; suivant lui, les mâles, ordinairement deux ou trois fois plus petits que les femelles, souvent même de couleurs différentes, ont une queue plus ou moins longue qui manque à l’autre sexe. Les organes sexuels sont placés au bout de cette queue, tandis que ceux de la femelle consistent en une papille placée sous le ventre; ils se font remarquer par une tache blanche au milieu de laquelle est un trou noirâtre. L’attitude qu'ont ces insectes au moment de leur réunion est très- remarquable; Je mâle nage dans sa situation ordinaire; la femelle s'approche derrière, s'élève obliquement, et fait en sorte que la fente de la tache blanche de son abdomen touche à l’ouverture d’un canal qui traverse la queue du mâle. On voit alors celui-ei entraînant la femelle, qui remue de temps en temps ses paltes pos- térieures, et tient les antérieures droites el étendues. Lorsque le mâle s'arrête de fatigue, la femelle remue de côté et d'autre sa queue , et la course recommence. L’accouplement a lieu au mois d'août et dure quelques jours desuite. Müller a trouvé plusieurs mâles au mois de septembre, mais point de femelles; il présume qu’elles se cachent dans le limon après la fécondation, et que c’est là qu’elles pondent leurs œufs. Il a vu des individus de ce sexe déposer leurs œufs sur les parois d’un vase de verre; ces œufs élaient sphériques et rouges; ils pri- rent, dans l’espace d'un mois, la forme d’un croissant, devinrent pâles, el il en sortit de petites Hydrachnes n'ayant que six pattes et munies d’une trompe. Après plusieurs mues, elles parurent avec huit pattes et sem- blables aux individus qui leur avaient donné le jour. Hermann a conservé quelques Hydrachnes près d’un H YD 34 an, dans un verre d’eau de lac, sans qu’elles aient pris d’accroissement sensible; plusieurs ont pondu des mas- ses d’œufs rouges, qu’elles ont attachées aux parois du verre; il a compté environ cent œufs très-rapprochés à chacune de ces masses. Il avait déjà observé une autre espèce où ces œufs étaient distants et renfermés chacun dars une cellule propre et jaunâtre. Ce genre se compose d'une assez grande quantité d'espèces, dont beaucoup sont propres aux environs de Paris. La plus commune, et celle qui sert de type au genre, parce qu'elle a été le mieux observée, est : L'HYDRACHNE GÉOGRAPHIQUE. Âydrachna geogra- phica, Müller, p. 59, (ab. 8, fig. 5, 4 et 5; Latr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., €. vit, p. 35, pl. 67, fig. 2 et 5. Cette belle espèce, qui est la plus grande connue, a plus de (rois lignes de long; son corps est légèrement tomenteux. Elle à quatre taches et quatre pustules rou- ges situées sur le dos ; chaque pustule est marquée d'un petit point noir dans son centre; les yeux sont rouges, très-pelits; les antennules sont composées de trois ar- tücles, et de la longueur des trois premières paires de pattes ; celles-ci sont noires, plus courtes que le corps, velues et composées de six pièces. Dès qu’on touche cette espèce, elle feint d’être morte pendant queïques instants. HYDRACHNELLES. Æydrachnellæ. ARAcuN. Famille de l’ordre des Trachéennes, établie par Latreille, et comprenant les genres que cet illustre entomologiste a établis aux dépens du grand genre Hydrachne de Müller. Comme il renfermait des animaux très-diffé- rents les uns des autres par l’organisation de la bou- che, les uns ayant de véritables mandibules (Æylais), les autres n'ayant qu’un suçoir, Latreille a fait trois subdivisions dont il a formé la famille des Hydrachnel- les. Dans son dernier ouvrage (Familles nat. du Règne Anim.) , il a retiré de cette famille le genre Eylaïs, et l’a placé dans la famille des Acarides; ses Hydrach- nelles, telles qu’il les adopte, ont pour caractères : bouche en forme de syphon; chélicères inarticulées et converties en lames de sucoirs; elles ne sont point terminées par un crochet ou doigt mobile. Cette famille comprend les genres Hydrachne, Lymnochare, Arnure, Diplodonte et Abace. HYBRÆNE. Æydræna. 1Ns. Genre de l’ordre des Coiéoptères, section des Pentamères, famille des Palpi- cornes, tribu des Hydrophiliens, établi par Kugelan et adopté par Latreille (Fam. natur. du Règne Anim.), avec ces caractères : mandibules sans dents à leur ex- trémité; palpes maxillaires fort longues, terminées par un article plus grêle, pointu; massue des antennes com- mençant au troisième article; corps oblong , déprimé en dessus; largeur du corselet ne surpassant pas de beaucoup sa longueur. Ce genre est très-voisin de ce- lui des Élophores avec lesquels Fabricius avait rangé des espèces qui le composent, mais il en diffère par la forme du dernier article des palpes maxillaires qui, dans ceux-ci, est terminé par un article plus gros que le précédent. Il s'éloigne de celui des Sperchées par les mandibules qui sont bidentées à leur extrémité dans ce dernier genre. Le corps des Hydrænes est ovalaire, allongé, assez plan en dessus ; le corselet est carré; 550 HYD l’écusson n’est point apparent, et les éiytres sont co- riaces, dures et de forme allongée, dépassant l’abdo- men. Les pattes sont assez courtes ; elles ne sont point ciliées ni propres à nager. Ces insectes, qui sont très- petits, se trouvent sur les bords des eaux : on les voit quelquefois marcher à leur surface. Leurs mœurs et leurs larves ne sont point encore connues, et on pense qu'ils se nourrissent des végélaux aquatiques sur les- quels on les trouve. Dejean (Cat. des Col., p. 50) men- ltionne six espèces de ce genre toutes propres à l’Alle- magne, l'Illyrie, la Suède et la France; la plus connue et celle qui sert de type au genre est : HYDRÆNE DES RIVAGES. //ydræna riparia, Sturm. Kugell.; ZÆydræna longipalpis, Sch.; Elephorus mi- nimus, Fabr. Il est (rès-petit, noir, avec deux points enfoncés sur le front; on le trouve aux environs de Paris. HYDRALGUES. BOT. 7. HYDROPHYTES. HYDRANGÉACÉES. Æydrangeaceæ. or. Dans son Analyse des Familles des plantes, Dumortier a proposé l'établissement des Hydrangéacées pour deux genres qui lui ont paru assez mal placés parmi les Saxifra- gées. La nouvelle famille prendrait rang dans sa divi- sion des plantes Endoxylées, c’est-à-dire dont le sys- tème ligneux est recouvert par le système corlical. Les caractères distinctifs consisteraient en une enveloppe florale double, dont l’intérieure polypétale, insérée sur le calice; fruit unique, pluriloculaire, polysperme, à placentaire symétrique; méricarpes capsulaires diver- gents à la maturité; deux à cinq styles; capsule tola- lement infère. Les genres //ydrangea et Deulzia composent la famille des Hydrangéacées. HYDRANGÉE ou HYDRANGELLE. Hydrangea. 30T. Ce genre, de la famille des Saxifragées et de la Décan- drie Digynie, L., offre les caractères suivants : calice à cinq dents, adhérent à l'ovaire; corolle à cinq pé- tales ; dix étamines; ovaire surmonté de deux styles et de stigmates obtus; capsule couronnée par les dents du calice, à deux loges polyspermes, et à deux valves terminées par deux cornes percées au sommet. Celte capsule se divise en deux parties par le milieu, lors- qu’elle est séparée du calice. Smith (Zcon. Pict., 1, p. et tab. 12) à réuni à ce genre l’Aortensia, qui, en effet, n’en semble pas distinct. Les autres espèces sont des plantes de l'Amérique du Nord, à feuilles opposées et à fleurs en corymbes ou en panicules. Celles des bords sont ordinairement mâles par avortement des organes femelles, et leurs corolles prennent beaucoup de développement, ainsi que cela a lieu sur le Fibur- nus Opulus. Les Hydrangea vulgaris, nivea el quer- cifolia n'étant pas des plantes fort remarquables, il suffira de donner ici la description de l'espèce suivante qui forme un des plus beaux ornements des jardins. HYDRANGÉE HorTENsIA, Aydrangea Hortensis,Smith; Hortensia opuloides, Lamk., Encycl. C'est un ar- buste glabre, haut de six à huit décimètres, dont les tiges se divisent, dès la base, en branches cylin- driques, brunâtres, et qui, par leur divergence, don- nent à la plante l'aspect d'un buisson. Ces branches sont garnies, de distance en distance, de feuilles oppo- sées, pétiolées, assez grandes, ovales, pointues , den- HYD {ées, glabres sur les deux faces, d’un beau vert, et marquées de six à sept nervures principales. Les co- rymbes de fleurs naissent au sommet des tiges et des rameaux; ils sont souvent accompagnés de trois ou quatre autres qui naissent des aisselles des deux paires de feuilles supérieures. Chaque corymbe est composé de quatre, cinq ou six pédoncules communs, qui par- tent presque tous du même point et qui se subdivisent en plusieurs pédicelles : les uns simplement bifurqués, les autres à trois ou quatre rayons qui soutiennent cha- cun une fleur. Il y a deux sortes de fleurs; la plupart sont stériles et formées presque en totalité par cinq à six folioles pétaliformes, persistantes, arrondies, vei- nées, et à l’intérieur desquelles on voit les rudiments des organes floraux. Cet assemblage de folioles que l’on a pris pour un calice, n’est, ainsi que le professeur De Candolle l’a indiqué (Théorie élémentaire de la Bota- nique, 2e édit., p. 102), que des bractées qui se sont ainsi développées, parce qu’elles se sont appropriées les sucs destinés à la fleur. On trouve quelques fleurs com- plètes dans les bifurcations des pédoncules et cachées par les fleurs stériles qui forment la surface du co- rymbe. Souvent, à l'extrémité de chaque rameau, il naît un corymbe de fleurs; la plante est alors presque entièrement couverte de fleurs ordinairement d’un rose tendre, quelquefois bleuâtre, et cette floraison dure pendant deux ou trois mois. Si, d’un autre côté, on prend en considération la beauté du feuillage de l'Hor- tensia, on conviendra que cet élégant arbuste méritait la faveur dont il a joui en Europe lors de son introduc- tion dont la date est assez récente, et celle dont les Chinois ainsi que les Japonais lui accordent toujours. Ses fleurs, en effet, sont presque toujours représentées sur les papiers et les peintures chinoises que l’on ap- porte en Europe. L'Hortensia exige une terre substantielle, el des ar- rosements fréquents pendant tout le cours de sa végé- {ation. Il faut, durant l'été, le placer à l'abri du vent et dans une situation à demi ombragée. On le multiplie par marcottes faites avec les rameaux inférieurs que l'on doit ployer peu à peu à cause de leur roideur. La reproduction de cet arbuste s'opère aussi par des bou- tures faites en pot sur couche, à l'instant où la plante entre en pleine séve, c'est-à-dire vers le mois de fé- vrier. Elles commencent à s’enraciner au bout de quinze jours, et elles fleurissent au mois d'août. On prétend qu'une terre où l'on fait entrer de l’oxyde de fer en quantité assez considérable, fait naître sur l’Æortensia des fleurs d’un bleu-violet très-agréable. HYDRANTHEMA. pot. Le genre auquel Link donne ce nom dans sa Classification des Algues, paraît avoir été fait d'après l'inspection d'échantillons d’herbiers et de figures grossies, données par plusieurs algologues. S'il était dû aux observations propres d'un naturaliste aussi exercé que son auteur, il ne renfermerait pas des êtres aussi disparates que ceux qui s’y trouvent arti- ficiellement réunis. Ce genre ne saurait être conservé. HYDRAPOGON. 8or. L'un des synonymes de Auscus aculeatus. VF. FRAGON. HYDRARACHNE. ins. C'est-à-dire Araignée d’eau. Synonyme d'Hydrachne, 7. ce mot. HYD HYDRARGILLITE. mix. Synonyme de Wawvellite. 7. ce mot. HYDRARGIRE. Æydrargira. pois. Le genre établi sous ce nom par Lacépède, rentre dans le genre Pœci- lie. 77, ce mot. HYDRARGIRUM. min. 7. MERCURE. HYDRASPIDE. Æydraspis. rerr. Th. Bell a proposé la formation de ce genre nouveau, aux dépens de celui des Émydes, pour quelques espèces telles que les 7'r1o- nyx longicollis, galeata, planiceps, ete., qui présen- tent des caractères assez particuliers pour ne plus être confondues avec les Émydes; ces caractères consistent surtout dans la tête et le corps qui sont très-déprimés; dans le museau long et grêle, les narines rapprochées, le col extensible et allongé, les pieds aplatis et forte- ment palmés, le premier écusson vertébral excessive- ment large en avant, enfin toujours treize plaques ster- nales, ce qui n'existe pas chez les autres Chéloniens digités, excepté le Sternothærus Leachianus et les Chelys. V. Émype. HYDRASTE ou HYDRASTIDE. Aydrastis. por. Genre de la famille des Renonculacées et de la Polyandrie Po- lygynie, établi par Linné et caractérisé ainsi : calice à trois sépales ovales; corolle nulle ; étamines et ovaires en nombre indéterminé; fruits charnus, rouges, réunis en tête et imitant ceux du Framboisier, composés de carpelles nombreux terminés par le style, uniloculaires, contenant une ou deux graines lisses et obovoiïdes. Miller (Dict., n° 1, et Icon., 2, p. 190, tab. 185) a donné à ce genre le nom de /Zarneria. L'Aydrastis Canadensis, L., est une petite plante dont les racines sont composées de {ubercules charnus, d’une amertume extrême intérieurement. d'une couleur jaune très-intense (d’où le nom de Fellow-root que lui donnent les Américains). Sa tige est herbacée, simple et uniflore; elle porte des feuilles profondément divi- sées en trois ou cinq lobes dentés et aigus ; les infé- rieures sont péliolées, la supérieure est, au contraire, sessile. La fleur est blanche ou légèrement purpurine, terminale et pédonculée. Cette plante croît dans les lieux aquatiques du Canada, de la Pensylvanie, de la Virginie et de quelques autres Etats de l'Amérique sep- tentrionale. HYDRASTON Er HYDRASTINA. por. Ce n’esl point au Chanvre sauvage que Dioscoride donnait le nom d’Hydraston, d'où Hydrastina des Latins, mais au Galeopsis Tetrahit, qui n’a nul rapport avec le Chan- vre, encore que Lobel lait nommé Cannabis sylves- tris. V. GALéore. HYDRATES. m1N. Proust à donné ce nom aux corps où l’eau entre en proportions déterminées et comme élément essentiel de leur composition. La plupart des Acides, des Oxydes et des Sels peuvent former des Hy- drates. Berzélius a démontré que, dans ces corps, la quantité d'Oxygène de l’eau est toujours un multiple Par un nombre simple de la quantité d'Oxygène contenu dans la base salifiable. L'eau adhère plus ou moins aux Corps avec lesquels elle est en combinaison. Il y en a qui ne la laissent pas échapper, lors même qu'on les expose à une chaleur rouge; tels sont les Hydrates de Potasse et de Soude. D’autres, comme la plupart des HYD 591 Sels et des Oxydes métalliques, l'abandonnent à une température assez basse. L'état d'Hydrate parait néces- saire à l'existence de certains Acides; du moins on ne peut les obtenir privés d’eau, sans qu'ils soient com- binés avec quelque base. C’est ainsi que l’Acide nitri- que le plus concentré retient toujours une quantité d’eau, qu'on ne peut lui enlever sans le décomposer en Acide nitreux et en Gaz oxygène. HYDRE. Aydrus. rerr. L’antiquité donna ce nom à l’un des monstres dont l’allégorique Hercule déli- yra la Grèce ; il signifie proprement Serpent d’eau, et Linné, le retirant de la classe des Amphibies, le trans- porta dans celle qu’il appelait des Vers, afin d'y dési- gner ces Polypes auxquels les découvertes de Trembley et de Roësel avaient donné tant de célébrité. Les erpé- tologistes modernes, s’en étant tenus à la signification primitive du mot Hydre, l'ont appliqué à un genre d'Ophidiens qui vit effectivement dans l’eau, et dont les plus belles espèces se plaisent dans les mers de la Nouvelle-Hollande et des contrées voisines. Pour évi- ter toute confusion en nomenclature, nous renverrons au mot Pozyre, et à cause de l’antériorité de désigna- tion, l'histoire des Hydres de Linné, en nous occupant exclusivement ici des Hydres Serpents d'eau. Leurs caractères communs, bien observés depuis fort peu de temps, consistent dans leurs mâchoires organisées à peu près comme dans les Couleuvres et les Acrochordes, mais avec un moindre nombre de dents à la rangée extérieure, c’est-à-dire à l’os maxillaire, où la première de ces dents, plus grande que les autres, est percée d’un trou destiné à insinuer le venin, qu’on dit être fort dangereux, au fond des blessures faites par ces terribles armes. Ils ont en outre la partie postérieure du corps et la queue très-comprimées et conformtes en rame, ce qui leur donne la faculté de nager au plus haut point de perfection : aussi se tiennent-ils perpéluellement dans les eaux; on ne les voit jamais au rivage comme le Natrix; et Lesson, qui en a observé un très-grand nombre dans les parages de la Nouvelle-Zélande, en a même distingué qui ne pouvaient pas plonger, et qui se tenaient sans cesse à la surface de la mer. Tous sc nourrissent exclusivement de Poissons. La plupart ré- unissent à l'élégance des allures la plus brillante va- riété de couleurs; quelques-uns atteignent une assez grande taille. Cuvier les réunit en trois sous-genres dont les erpétologistes avaient fait, mais un peu légère- ment, des genres distincts. + HypRoPnYnE. Zydrophys. Ce sous-genre, distrait d'abord par Daudin des Hydres de Schneider, a pour caractères, dans cet auteur : la peau couverte d'écailles à peu près semblables, c’est-à-dire presque homoderme; laqueue comprimée, large, obluse etservant de rame; la tête petite, non renflée. garnie de grandes plaques; une rangée d’écailles sous le ventre, elles sont un peu plus grandes que les écailles environnantes; l'anus simple et sans ergots. Les Hydrophydes sont tous des Serpents in- diens, qui infestent les canaux et les mers du Bengale; ils s’y tiennent enfoncés dans la vase durantlejour,maisils viennent vers le soir attaquer les animaux qui se bai- gnent, ou les personnes qui lavent. Les anciens les ont | connuset mentionnés d’une manière fortexacte. Roussel HYD La La Lo en a fait connaître plusieurs espèces parmi ses Ser- pents de Coromandel. Selon Cuvier, l'Aipysure, le Leio- selasme et le Disteyre, décrits par Lacépède dans les Annales du Muséum, appartiennent au sous-genre dont il est question. Le Coluber Hydrus de Pallas (7. Cou- LEUVRE) devrait peut-être se placer ici. ft PÉLAMIDE. Pelamis. Ce sous genre, qui était aussi un genre pour Daudin, est caractérisé par la tête qui a de grandes plaques comme dans les Hydrophydes, mais où l’occiput est renflé, à cause de la longueur des pé- dicules de la mâchoire inférieure qui est très-dilatable. Toutes les écailles du corps sont, sans exception, égales, pelites el rangées comme des pavés. Ce sont ces ani- maux qui sont si répandus dans la mer du Sud, où l’on est loin d’en avoir observé le grand nombre d’espèces. La plus remarquable, et qui, conséquemment, est la mieux connue, est l'Anguis Platurus,L., Gmel., Syst. Nat.,xiu,p. 1122. L’Aydrus bicolor de Schneider, qui parvient à six ou huit pieds de long, s'élance avec une grande agilité pour mordre; les habitants d’Otaïti particulièrement se montrent très-friands de sa chair. +1 CersyDre. Chersydrus. Ge sous-genre, dont Cuvier est le fondateur, a sa tête, aussi bien que le corps, couverte de petites écailles, et point de grandes plaques. L'OuLar-Limré de Java, Acrochordus fasciatus de Schneider, qui est très-venimeux et qui habite le fond des rivières de certaines îles de la Sonde, est l'espèce de Chersydre la mieux connue. On en peut rapprocher l’'Hydrus granulatus Au même auteur. HYDRÈNE. ins. Pour Hydræne. /. ce mot. HYDRILLE. /ydrilla. por. Genre de la famille natu- relle des Hydrocharidées, établi par le professeur Ri- chard dans son Mémoire sur cette famille, et qui a pour type le Serpicula verticillata de Linné fils. Ce genre | peut être ainsi caractérisé : fleurs dioïques; les fleurs mâles sont sessiles, renfermées dans une spathe uni- flore, se rompant irrégulièrement; le calice est réfléchi; les trois divisions pétaloïdes sont oblongues, plus cour- tes que les extérieures; les étamines au nombre de trois; dans les fleurs femelles, l'ovaire est terminé en pointe à son sommet qui porte trois stigmates linéaires et in- divis. Le fruit, pulpeux intérieurement:et allongé, ren- ferme un petit nombre de graines cylindriques-oblon- gues, éparses dans la pulpe. L'Aydrilla ovalifolia, Rich., Mém.Inst.,1811, p.76, t.2, est une petite plante originaire de l'Inde; ses tiges sont grèles, rameuses; ses feuilles ovales, aiguës, fine- ment dentées, verticillées par quatre ou cinq; ses fleurs mâles sont sessiles, renfermées dans une spathe globu- leuse; les spathes des fleurs femelles sont allongées. HYDRIODATES. min. Nom que portent les Sels résul- tant de la combinaison de l’Acide hydriodique avec dif- férentes bases. HYDRIODIQUE. min. }. ACIDE. HYDRO-AÉRÉES. nor. Roussel, dans sa Flore du Cal- vados, a donné ce nom à la deuxième classe de ses Cryp- togames, qui renferme les Hydrophytes, où sont com- pris les Charagnes, les Tremelles et les Nostocs. HYDROBATE. Æydrobata. o1s. Vieillot a appliqué ce nom comme sous-générique, à une division du genre Cincle, et Lesson a adopté cet arrangement. D'un autre HYD côté, Boyé à donné le nom d'Hydrobates aux Petrels- Hirondelles de Temminck, qui forment le genre Thal- lasidrome de Vigors. HYDROBIE. Zydrobius.1xs.Coléoptères pentamères, genre établi par Leach dans la famille des Carnassiers, aux dépens des Hydrophiles el renfermant une partie des espèces dont le milieu de la poitrine est sans carène, et les antennes composées de neuf articles, dont le second conique; les tarses postérieurs à peine ciliés et compri- més. Huit espèces figurent dans ce genre, dont le Æy- drobius fuscipes; Hydrophilus scarabæotdes, Fab., peut être considéré comme le (type. HYDROCAMPE. Æydrocampa. 1xs. Latreille a établi ce genre de Lépidoptères nocturnes, que Duponchel a placé dans sa famille des Pyralites. Il offre pour carac- tères : palpes inférieures courtes, avec le dernier article nu et cylindrique; trompe longue; antennes simples; abdomen du mâle très-grêle; jambes postérieures très- longues; ailes supérieures très-étroites, ayant leur som- met plus ou moins aigu et allongé. ne recouvrant pas absolument, dans l’état de repos, les inférieures qui sont oblongues. Type du genre, le P. Potamogalis de Linné. Sa chenille se nourrit des feuilles du Potamo- geton nalans; elle applique. l’un contre l’autre, deux morceaux de celte plante, et fixe sa coque entre les deux portions de feuilles qu’elle a découpées. HYDROCANTHARES. Æydrocanthari. ins. Tribu de l’ordre des Coléoptères, famille des Carnassiers, établie par Latreille et ayant pour caractères : antennes fili- formes, terminées en massue dans quelques mâles, no- tablement plus longues que la tête, sans oreillettes à leur base; deux yeux; pieds antérieurs n'étant ni longs ni avancés en manière de bras; les quatre postérieurs n'étant point foliacés ou en nageoires. Les insectes de cette tribu composent le genre Dytiscus de Geoffroy. Is passent le premier et le dernier état de leur vie dans les eaux douces et tranquilles des lacs, des marais, des étangs, etc. Ils nagent très-bien et se rendent de temps en temps à la surface des eaux pour respirer. Ils y re- montent aisément en tenant leurs pieds en repos et se laissant flotter. Leur corps étant renversé, ils élèvent un peu leur derrière hors de l’eau, soulèvent l'extrémité de leurs étuis ou inclinent le bout de leur abdomen, afin que l’air s’insinue dans les stigmates qu'ils recouvrent, et de là dans les trachées. Ils sont très-voraces et se nourrissent des petits animaux qui font comme eux leur séjour dans l’eau; ils ne s’en éloignent que pendant la nuit ou à son approche. La lueur les attire quelque- fois dans l’intérieur des maisons. Leurs larves ont le corps long et étroit, compost de douze anneaux, dont le premier plus grand, avec la tête forte et offrant deux mandibules puissantes, courbées en arc, percées près de leur pointe; des petites antennes; des palpes, et de chaque côté six yeux lisses rapprochés. Elles ont six pieds assez longs, souvent frangés de poils et terminés par deux petits ongles. Elles sont agiles, carnassières, et respirent soit par l'anus, soit par des sortes de na- geoires imitant des branchies. Elles sortent de l’eau pour se métamorphoser en nymphes. HYDROCANTHE. Æydrocanthus. 1Ns. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu HYD des Hydrocanthares, établi par Say qui le caractérise ainsi qu’il suit : antennes terminées en pointe et plus épaisses vers leur milieu; dernier article des palpes la- biales élargi, comprimé, point échancré; une petite écaille à l’origine des pattes postérieures. Tels sont les caractères qui distinguent les Hydrocanthes des Nothè- res et des Haliples; quant au reste, la plus grande ana- logie règne entre les trois genres. HYDROCARABE. 105. 7”. OxoPaRon. HYDROCARBONATE DE CUIVRE. min. //. CuIvVRE CARBONATÉ. HYDROCERATOPHYLLUM. Bot. Synonyme de Céra- tophylle. F. ce mot. HYDROCÈRE. Hydrocera. Bot. Genre fondé par Blume et qu’il a fait le type d’un groupe nouveau, voi- sin des Géraniacées, des Balsaminées et des Tropæolées. Caractères : calice coloré, décidu, à cinq divisions in- égales, l’inférieure prolongée, à sa base, en une sorte d'éperon; corolle hypogyne, composée de cinq pétales inégaux, alternant avec les divisions du calice, dont le supérieur voûté, les deux inférieurs taillés en coin à leur base et les intermédiaires plus petits; cinq étamines hy- pogynes, disposées autour de l'ovaire et connées à l’ex- trémité; anthères oblongues, biloculaires, déhiscentes par le sommet; cinq carpelles uniloculaires, réunis en un seul ovaire oblong, à cinq côtes; point de styles; cinq stigmales aigus. Le fruit consiste en une baie pres- que globuleuse, faiblement pentagone, charnue, à cinq loges contenant chacune un nucule attaché à l'axe du fruit, grand, sillonné, terminé par le hile qui fait sail- lie; l'embryon est de la grandeur de la graine; les cotylédons sont assez étroitement appliqués l’un sur l’autre par leur face plane, la face opposée est convexe; la radicule est cylindrique et supère. HYDROCÈRE A FEUILLES ÉTROITES. //ydrocera angus- tifolia, Blume, Bydrag. Ind., p.241, id., Jmpaliens angustifolia, Catal., pl. hort. Buit., p. 49. C'est une plante herbacée, vivace, à tiges anguleuses; à feuilles alternes, pétiolées, exstipulées, penninervées, dentéces; à pédoncules axillaires, multifiores. Elle se trouve à Ba- tavia, dans le voisinage des étangs, sur les terrains ar- gileux et humides. HYDROCHÆRUS. ma. Syn. de Cabiay. F. ce mot. HYDROCHARE. ZZydrochara.1xs. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Palpicornes, établi par Leach aux dépens du genre Hy- drophile et comprenant Lous ceux dont les deux sexes n'ont pas les tarses dilatés. }. HYDROPHILE et HYDRo- PHILIENS. HYDROCHARIDE. Zydrocharis. Bor. Genre de plan- tes monocotylédones, qui a servi de {ype et a donné son nom à la famille des Hydrocharidées, et que Linné avait placé dans la Diœcie Ennéandrie. Ses fleurs sont dioï- ques : les mâles, renfermées plusieurs ensemble dans une spathe pédonculée et diphylle, ont les trois divi- sions internes de leur calice très-grandes et pétaloïdes. Les étamines, au nombre de neuf, portées sur six fila- ments bifurqués, dont trois alternes, sont bianthéri- fères, tandis que les trois autres sont terminés par une seule anthère, ou pour mieux dire, il y a douze élamines, dont trois avortent constamment. Le centre HYD [2 ÿI | de la fleur est occupé par un lubercule qui parait être en quelque sorte le pistil avorté. Dans les fleurs fe- melles, la spathe est sessile et uniflore; on trouve six appendices filiformes, réunis par paires el séparés par trois gros tubercules; ils représentent les vestiges des élamines. L’ovaire est surmonté de six sligmales cunéi- formes et bifides. Le fruit est une péponide ovoïde-al- longée, polysperme, offrant six fausses cloisons longi- {udinales ; les graines sont recouvertes d’un tégument propre, épais, rugueux et comme formé par une mul- tilude de petites vésicules très-rapprochées. Ce genre se compose aujourd’hui d’une seule espèce : Hydrocharis Morsus-Ranœæ, L., Rich., loc. cit.,{.1x, petite plante vivace, qui croit dans les mares et les ruis- seaux de l’Europe, à la surface desquels elle étale élé- gamment ses feuilles réniformes, arrondies, entières. Ses fleurs sont dioïques et blanches. Bosc, Ann. Mus., 9, p. 596, L. 50, a décrit sous le nom d'Æydrocharis spongia, une autre espèce originaire de l'Amérique septentrionale el dont le professeur Richard a fait son genre Limnobium. F. ce mot. HYDROCHARIDÉES. Æydrocharideæ. B0T. Famille naturelle de plantes monocotylédones, à étamines épi- gynes, dont l’organisation est surtout bien connue de- puis le beau travail du professeur L.-C. Richard sur cette famille (Mém. de l'Inst. Se. phys., année 1811, p. let suiv.). Les Hydrocharidées sont des herbes aqua- tiques, dont les feuilles s’étalent ordinairement à la sur- face de l’eau, rarement elles s'élèvent au-dessus. Ces feuilles, sessiles ou pétiolées, sont entières ou marquées de dentelures d’une extrême finesse. Les fleurs, ren- fermées dans des spathes, sont, en général, dioïques, très-rarement hermaphrodites. Les fleurs mâles ont une spathe pédonculée ou quelquefois sessile, composée d’une ou de deux folioles. Ces fleurs, ordinairement réunies plusieurs ensemble, sont tantôt sessiles, tantôt pédicellées. Quant aux fleurs femelles el aux herma- phrodites, quand elles existent, elles sont (oujours ses- siles et renferniées dans une spathe uniflore. Quelle que soil la nature de ces fleurs, leur calice est toujours à six divisions : trois intérieures pétaloïdes, el trois ext{c- rieures calicinales, généralement un peu plus courtes. On trouve quelquefois en dedans du calice des appen- dices de forme variée qui manquent entièrement dans les genres munis de tiges, et qui environnent les or- ganes sexuels ou sont placés quelquefois au centre de la fleur. Le nombre des étamines varie d'une à treize, qui sont plus courtes que le calice. Les anthères, con- tinues avec leur filament, offrent deux loges s'ouvrant par un sillon longitudinal. L'ovaire est infère, quelque- fois atténué à sa partie supérieure en un prolongement filiforme qui s'élève au-dessus de la spathe et qui tient lieu de style. Les stigmates, au nombre de trois à six, bifides ou bipartites, quelquefois indivis, sont glandu- leux du côté interne. A cet ovaire succède un fruit ovoïde allongé, qui mürit sous l’eau el qui est assez souvent couronné par les divisions calicinales. Le pé- ricarpe est charnu et comme pulpeux à son intérieur; il offre une cavité tantôt simple, tantôt partagée en autant de fausses cloisons qu'il y avait de lobes au stigmate; chaque graine est en quelque sorte renfermée 554 HYD dans une loge particulière, avec la paroi interne de la- quelle elle contracte une intime adhérence. Ces loges, et par conséquent les graines qu’elles renferment, sont Cparses. Ces dernières sont dressées, ayant un tégu- ment propre, membraneux, (rès-mince, recouvrant im- médiatement l'embryon qui est droit, cylindracé, en- lièrement indivis à ses deux extrémités. Tels sont les caractères du groupe de végétaux qu'on nomme Hydrocharidées. Linné, dans ses Fragments de familles naturelles, avait parfaitement senti l’affinité des genres Æydrocharis, Stratiotes et V’allisneria qu’il avait réunis en un seul groupe. Jussieu, Genera plant., a placé dans celte famille, outre les trois genres mentionnés ci-dessus, les Nymphœa, Nelum- bium, Trapa, Proserpinaca et Pistia. Mais de ces derniers genres dont deux sont dicotylédones, aucun n'appartient réellement à la famille des Hydrochari- dées. Ce n’est que depuis le travail de Richard, comme nous l'avons dit en commençant cet article, que l’on a bien connu les caractères de cette famille et les genres qui doivent la composer. Ces genres peuvent être clas- sès ainsi : + Fruit à cavité simple. * Herbes munies d'une tige. Elodea, Richard, loc. cit.; Anacharis, id.; Hy- drilla, id. ** Herbes dépourvues de tige. V'allisneria, Micheli; Zlyxa, Du Petit-Thouars. +1 Fruit à cavité composée. * Feuilles sessiles. Stratioles, L.; Enhalus, Rich. ** Feuilles pétiolées. Ottelia, Persoon; Limnobium, Richard; Hydro- charis, L. HYDROCHLOA. Bor. Genre de la famille des Grami- nées et de la Monœcie Hexandrie, L., établi par Palisot- Beauvois (Agrostographie, p. 155) avec les caractères suivants : fleurs disposées sur un chaume rameux, en épis simples, dissemblables, les uns terminaux, à lo- custes uniflores et mâles, dépourvues de glume (lépi- cène) el ayant six étamines; les autres axillaires, à Jocustes uniflores femelles, sans glumes, munies de paillettes herbactes, d’un ovaire gibbeux, surmonté d’un style simple à la base et de stigmates très-longs et plumeux ; caryopse réniforme et sillonnée, offrant une pointe qui est le vestige d’un style latéral. Ces carac- tères, comparés à ceux du Zizania donnés par Richard (in Michx. Flor. Bor. Amer., t. 1, p. 74), n’en diffè- rent aucunement. 7. ZizANIE. Palisot- Beauvois a in- diqué comme type de son y drcchloa le Zizania na- tans de Michaux, mais ce sera sans doute le Zizania [luitans de cel auteur qu'il aura voulu désigner, car il n'existe point de Zizania avec le nom spécifique de natans. HYDROCHLORATES. Nom donné aux Sels produits par la combinaison de l’Acide hydrochlorique avec les bases. HYDROCHLORIQUE. 7. AGIDE. HYDROCHOERUS. mam. C'est-à-dire Cochon d’eau. Le genre formé sous ce nom par Erxleben pour réunir le Tapir et le Cabiais ne pouvait être adopté, puis- HYD qu’il était composé d'un Rongeur et d’un Pachyderme. HYDROCHUS. Æydrochus. 1s. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Palpi- cornes, tribu des Hydrophiliens, établi par Leach et adopté par Germar, Latreille et tous les entomologistes. Ce genre se distingue de celui des Élophores, avec lequel il avait été confondu jusqu'à présent, par la forme du corps qui est cylindrique et plus allongé. Le corselet des Hydrochus est plus étroit que les élytres el la tête, tan- dis qu’il est de la même largeur que ces deux parties dans les Élophores. Dejean (Cat. des Col., p. 50) mentionne quatre es- pèces de ce genre. La plus commune et qui se trouve à Paris, est l'Aydrochus crenatus, Elophorus crena- tus de Fabricius; il est long d’à peu près une ligne et demie,brun, avec trois côtes élevées, entre lesquelles il y a deux rangs de points enfoncés sur chaque élytre. Les pattes sont d’un brun moins foncé ou presque fau- ves. Il se trouve dans les mares aux environs de Paris. HYDROCLATHRE. Zydroclathrus. 80or.(Hydrophy- tes.) Bory propose sous ce nom, l'établissement d'un genre de plantes marines qu’il est difficile de faire ren- trer soit dans la famille des Fucacées, soit dans celle des Ulvacées, probablement voisin des Aspérocoques de Lamouroux ; sa consistance épaisse, et son facies l'en éloignent. Ses caractères consisteront dans sa sub- stance tenace, mais flasque, remplie de grains plus foncés, épars, serrés, ne saillant jamais à la surface des expansions, el formant des membranes qui, devenant cornées en se desséchant, sont percées d’une multitude de trous irréguliers qui leur donnent l'aspect d’un ré- seau plus ou moins lâche. Bory n’en connaît qu’une es- pèce qu’il découvrit en 1800 surles rochers de Belle-Ile, dans les (rous que la marée laisse remplis d’eau en des- cendant; elle y formait comme de petites boules d’un à trois pouces de diamètre, irrégulièrement ovoïdes et maillées, qu’on ne pourrait mieux comparer qu’à de jeunes Clathres, mais à divisions fort minces et de cou- leur brunâtre-fauve. Ces petits Fongoïdes, s'étendant et se déformant à mesure qu’ils grandissaient, finissaient, après avoir passé par la figure d’une bourse plus ou moins irrégulière et à mailles lâches, par s'appliquer en membranes déchirées et de plus en plus largement réticulées, contre les aspérités de la pierre. Leur consis- tance élait épaisse, ferme et muqueuse; en se dessé- chant, elles devenaient assez dures, brunâtres et trans- parentes. Il rapporta alors cette production singulière à l'Ulva reliculata de Forskahl; depuis il a distingué ce végélal sous le nom d’Aydroclathrus cancellatus et l’a communiqué à Lamouroux qui a adopté le genre. Agardh, dans la seconde partie de son Species (en 1822, p. 412), a regardé la plante, en parlant de l'Ulva reti- culata de Forskahl, comme appartenant à son genre E'ncælium établi dans la première partie deson même livre (en 1820, p. 144), et propose de l’y ajouter comme quatrième espèce; il dit l'avoir recue non-seulement de Bory , mais encore de la baie des Chiens-Marins, à la Nouvelle-Hollande, où l’a recueillie Gaudichaud. II lui attribue des frondes divisées en lames linéaires, réticu- lées, ce qui prouve combien les descriptions de plantes marines faites sur le sec, par qui ne les a jamais vues HYD qu’en herbier, sont capables d’induire en erreur ceux qui s’y rapportent. HYDROCLEYS. Æ/ydrocleys. not. Genre établi par Richard (Mém. Mus., r, p.568) pour une plante aqua- tique, observée par Commerson aux environs de Rio de Janeiro, et qui appartient à la nouvelle famille des Bu- tomées. La seule espèce de ce genre est l’Aydrocleys Comanersoni, Rich., loc. cit., t. 18, plante vivace. of- frant des feuilles radicales pétiolées, dressées , ovales- arrondies, cordiformes, obtuses, entières ; le pétiole est cylindrique et articulé. Les fleurs sont hermaphrodites, solitaires, grandes, portées sur un pédoncule cylindri- que, semblable aux pétioles, mais un peu plus court. Le calice est à six divisions dont trois intérieures beau- - coup plus larges, colorées et pétaloïdes. Les étamines, au nombre de vingt ou environ, sont plus courtes que les divisions extérieures du calice.Chaque fleur renferme huit pistils rapprochés, uniloculaires, polyspermes , terminés en pointe recourbée et stigmatifères à leur sommet. Les graines sont attachées aux parois du fruit sur une sorte deréseau vasculaire. Ce genre a, comme it _est facile de le voir, de grands rapports avec le Bu- tomus dont il diffère surtout par le nombre de ses éta- mines. HYDROCOMBRETUM. got. Adanson donne ce nom comme celui qui fut anciennement appliqué à une Con- ferve. HYDROCORAX. o1s. Synonyme de Calao. F”, ce mot. Linné et Latham s’en sont servis comme nom spécifi- que pour désigner le Calao des Moluques. HYDROCORÉES ou RÉMITARSES. 1Ns. Nom donné par Duméril à la famille d'insectes Hémiptères à laquelle Latreille avait donné le nom de Punaises d’eau. 7. Hv- DROCORISES. HYDROCORIDES. Æ/ydrocorides.1xs. Fallen a donné ce nom à une famille d'Hémiptlères, composée des Hy- drocorises de Latreille, qui n’ont point de nervures aux appendices membraneux de leurs élytres, Tels sont, suivant lui, les genres Nèpe et Ranâtre. HYDROCORISES. //ydrocorisæ. 1Ns. Vulgairement Punaises d’eau. Famille de l’ordre des Hémiptères, sec- tion des Hétéroptères, établie par Latreille (Fam. nat, du Règne Anim.), et à laquelle il donne pour carac- tères : antennes insérées sous les yeux, cachées, de la longueur au plus de la tête; tarses n’ayant au plus que deux articles; yeux d'une grandeur remarquable. Les Hydrocorises sont aquatiques, carnassières, et saisis- sent leur proie qui consiste en d’autres insectes, avec leurs pieds antérieurs qui se replient sur eux-mêmes en forme de pinces. Ils piquent fortement avec leur bec. Leurs antennes n’ont jamais au delà de quatre articles. Leur tête s’enfonce jusque près des yeux, dans le corse- let, et parait intimement unie avec lui. Leur bec est court et leurs élytres sont horizontales. Leurs méta- morphoses ne diffèrent pas de celles des autres Hémip- tères. Latreille divise cette famille en deux tribus : ce sont les Népides et les Notonectides. (7. ces mots.) Ces tribus correspondent exactement à celles que ce grand naturaliste avait établies précédemment sous les noms de Ravisseurs et de Platydactyles, 7. ces mots. HYD HYDROCOTYLE. //ydrocotyle. Bot. Genre de la fa- mille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Tournefort et adopté par tous les auteurs modernes. Il est ainsi caractérisé : calice adhérent à l'ovaire, à limbe entier et presque nul; corolle com- posée de cinq pétales entiers, ovales, étalés; cinq éta- mines attachées au pourtour d’un disque épigyne, jaune, partagé en deux lobes; ovaire infère, à deux loges monospermes opposées, surmonté de deux styles assez courts, divergents, terminés chacun par un stig- male fort petit, plus apparent sur la face interne des styles; diakène comprimé, lenticulaire, composé de deux coques réunies du côté interne, par une sorte de columelle, chacune d’elles uniloculaire, indéhiscente et renfermant une seule graine distincte du péricarpe. Les fleurs de ce genre n’offrent pas celte disposition symétrique qui, au premier coup d'œil, fait reconnaitre les plantes dont se compose la famille si éminemment naturelle des Ombellifères. Aussi tous les auteurs l’ont- ils placé à la fin de celle-ci, auprès des genres Spa- nanthe, Bowlesia, Fragosa, Bolax et Azorella, qui, de même que l'Hydrocolyle, s'éloignent, par un port particulier, du {ype général de la famille. Les affinités de ces genres avec celui dont il est question dans cet article, ont même décidé quelques botanistes à les lui réunir; c’est ainsi, par exemple, que le Spananthe, Jacq., et le Bolax de Commerson ont été, mais à tort, incorporés dans l’/ydrocotyle. Un caractère assez tran- ché sépare cependant de celui-ci tous les genres que nous venons de désigner; il réside dans le limbe de leur calice à cinq dents plus ou moins saillantes, qui persis- tent et couronnent le fruit. D'un autre côté, les deux genres d'Ombellifères publiés en 1762 par Linné sous les noms de Solandra et de Centella, ont été fondus par Linné fils, en 1781, parmi les Hydrocotyles. Nuttal (Gener. of Plants North Amer., 1, p. 176) à égale- ment formé deux genres ( G/yceria et Crantlzia) qui ne sont pas assez distincts du genre en question. Spren- gel en avait extrait deux espèces ( ZZydrocolyle triloba et Æydrocotyle tridentata) pour les ranger dans le genre Bolax; mais ces plantes ont été étudiées avec soin par Achille Richard, et replacées parmi les Hydro- colyles, dans la Monographie de ce genre qu’il a pu- bliée en 1820 (Ann. des Sciences physiques, t.rv). Cet ouvrage, où tout ce qui concerne le genre dontil s’agit, est traité avec soin, contient les descriptions de cin- quante-huit espèces bien certaines avec les figures pas- sablement lithographiées de la plupart d’entre elles. Elles sont disséminées sur toute la surface du globe. Deux seulement croissent en Europe; la majeure partie est indigène de l'Amérique méridionale, de l’Afrique australe et de la Nouvelle-Hollande. On les trouve le plus souvent dans les lieux aquatiques et sablonneux. Leurs fleurs offrent trop peu de variations pour les employer comme caractères de sections; mais les mo- difications que l’on observe dans les feuilles, sont assez constantes pour qu'Ach. Richard ait pu établir, d’après elles, sept sections principales. Dans la première sont rangées dix-sept espèces à feuilles peltées, indivises ou lobées. On distingue parmi les espèces à feuilles peltées indivises, l’Æydrocolyle 550 H Y D vulgaris, L., qui croit dans les lieux bas el humides de l’Europe. Les quatre espèces à feuilles peltées et lo- bées sont originaires du Pérou et d’autres lieux de l'Amérique méridionale. Les espèces de la seconde sec- tion, au nombre de trente-deux, ont des feuilles réni- formes. Elles habitent les contrées chaudes de l’'Amé- rique, de l'Asie, de l'Afrique et de la Nouvelle-Hollande. La troisième section ne renferme que trois espèces dont l’une ( Æydrocotyle multifida \, indigène des Andes du Pérou, est remarquable par ses feuilles com- posées. Les deux autres (Æydrocotyle muscosa et Hy- drocoiyle tripartita) ont été trouvées dans la Nouvelle- Hollande par R. Brown. Les trois espèces qui compo- sent la quatrième seclion ont des feuilles en cœur. Deux croissent au cap de Bonne-Espérance et l’autre au Pé- rou. L’Hydrocolyle alata forme à elle seule la cin- quième section. Cette plante, de la Nouvelle-Hollande, a des feuilles hastées. Dans la sixième section se ran- gent cinq espèces dont les feuilles sont cunéiformes. Elles se trouvent au cap de Bonne-Espérance, excepté l'Hydrocotyle lineata, Michx., qui croit dans la Ca- roline. On remarque parmi elles les ÆZydrocotyle tri- dentala et Hydrocotyle Solandra, qui avaient été rapportés à d’autres genres par Sprengel et Linné. Enfin, la septième section se compose des Æydrocotyle virgata, Hydrocotyle macrocarpa et Hydrocotyte linifolia, remarquables par leurs feuilles linéaires. Ces espèces, dont le feuillage est si hétéroclite, habitent le cap de Bonne-Espérance. HYDROCYANATES. Produits de la combinaison de l’Acide hydrocyanique avec les bases salifiables. HYDROCYANIQUE. F. Acine. HYDROCYN. ydrocynus ou mieux Æydrocyon. Pois. Sous-genre de Saumon. 7. ce mot. HYDROCYNUS. pois. Pour Hydrocyon. /. HyprocyN. HYDRODICTYNÉES. Hydrodictyneæ. 80oT. Dumor- tier, dans ses Commentationes botanicæ, a proposé la formation de cette famille pour le seul genre Æydro- dictyon, dont on n’a pu encore assigner exactement la place dans les familles existantes. Les caractères, selon Dumortier, consisteraient dans la fronde com- posée d'articles réunis en réseau. HYDRODICTYON. Æydrodictyon. BoT. Jusqu'à ce que la fructification des plantes de ce genre soit con- nue, si elle existe, il est impossible d’assigner sa place soit parmi les Confervées, soit parmi les Céramiaires, et l’on peut y voir une véritable Ulvacée, du moins chacun des filaments constituants présente en petit un tube indépendant, qui ne contient nulle matière colo- rante, agglomérée en corps hyalins ou en propagules internes. Vaucher en décrivit la structure et découvrit le merveilleux mécanisme par lequel, en se dilatant, les mailles imperceptibles dont se forme la plante, devien- nent à leur tour chacune autant de plantes indépendan- tes. Les caractères des Hydrodictyons sont : filaments Ss’arliculant, par leurs deux extrémités, les uns aux au- tres, de manière à former une lame réticulée à jour. On en connaît trois espèces; il en est une quatrième, Hydrodiclyon umbilicatum, Agardh, Syst., p. 85, qui a été observée à la Nouvelle-Hollande. HYDRODICTYON UTRICULÉE. Aydrodictyon utricula- H Y D s 4 La lum, Roth, Ælor. Germ., 5, p. 554 ; Lyngb., Tent.… p. 169, pl. 58; | pentagonumilNaleh: : Conf., p.88, D 1, fig. 4 et pl. 9; Conferva reticulata, L. Il n’est pas clair que Île Conforon reticulala de Diilen (Musc., p.29, (ab. 1v, fig. 14) convienne à cette plante qui se trouve dans les fossés d’eau pure, à peine coulante, de toute la France et de l'Allemagne septen- trionale. qui a été observée en Suède, el que Bory a rencontrée dans l'Espagne méridionale. Elle-y forme comine des bourses cylindriques, depuis un pouce à un pied de long et de trois lignes à un ou deux pouces de diamètre, d’un vert gai, flottantes el se déchirant en lames qui ressemblent à de petits filets de pécheurs. Lorsqu'on l’exonde, sa consistance est un peu ferme, et l’eau s’y étend entre les mailles comme de petites . feuilles de Tale; desséchée, elle adhère médiocrement au papier. HYDRODICTYON MARINE. //ydrodictyon marinum , Bory. Cette espèce, fort rare, a été draguée dans le ca- nal de Bahama , où elle paraît s'appliquer en expan- sions membraneuses au fond de la mer, sur la vase ou sur les racines des Polypiers flexibles et des Hydro- phytes. Ses mailles, fort serrées, sont de petits carrés formés par des filaments plus gros, qui s’anastomosent, à angle droit, avec d’autres filaments du double plus petits ; on dirait, pour la couleur et pour la consis- tance, les nervures de ces feuilles sèches qu’on rencon- tre quelquefois dans les bois, dépouillées de leur paren- chyme. HYDROË. Æydrous. 1Ns. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Palpicornes, tribu des Hydro- philiens, établi par Leach, aux dépens du genre Æydro- phytus de Fabricius. Caractères : antennes courtes, en massue; lèvre supérieure large, arrondie sur les côtés, el un peu échancrée au milieu; deuxième article des palpes maxillaires fort long, le troisième presque aussi long que le précédent et le quatrième plus court que le troisième; tous ces articles sont grêles et le deuxièmeest arqué; carène sternale faible, ne dépassant pas l’ori- gine des pattes postérieures; saillie sternale du protho- rax forte, avancée postérieurement en pointe et non point échancrée en forme de coulisse ; tarses antérieurs semblables dans les deux sexes; crochetsentiers. Le type de ce genre esl: HYDROË CARABOÏDE. Âydrous caraboides; Hydro- philus caraboides, Lin. IL est d’un vert très - foncé, presque noir en dessus, noir en dessous; palpes et an- tennes roussâtres, avec la massue des dernières noire ; surface du corps parsemée de très petits points; une ligne arquée, formée de points très-profonds, de chaque côté de la tête, et sur les côtés du corselet ; élytres por- tant trois ou quatre stries légères et irrégulières de pe- tits points enfoncés; dessous des cuisses et une partie des jambes ferrugineux ; les quatre tarses postérieurs garnis de poils roux. Taille, huit à dix lignes. Europe. HYDROGALLINE. 015. F. GALLINULE. HYDROGASTRE. Zydrogastruin. por. (Ulvacées ?) Genre établi par Desvaux qui l’a caractérisé ainsi : glo- bules creux en dedans, remplis d’une humeur aqueuse, se développant sur des filaments déliés, confervoides. On en connaît une seule espèce fort remarquable, qu'on D { EN . HYD "% rencontre parfois sur la vase à demi desséchée des pe- tits fossés, ainsi qu’à la surface unie de l'argile humide ñ . de certains marais. Les petits corps, parfaitement ronds, de la grosseur d'un grain de cendrée ou d’un piomb de Lièvre, du vert le plus agréable, et épars çà cet 1à, la rendent remarquable; ces globules tiennent à des filaments à peine visibles et rameux qui s'enfoncent dans le sol bourbeux; quand on les presse, ils éclatent et laissent échapper l’eau qui les distendait. On ne peut . concevoir comment des algologues, tels qu’Agardh el Lyngbye, ont placé ce singulier végétal parmi leurs Vauchéries, qui sont nos Eclospermes si bien caracté- risés el si bien nommés par le savant Genévois. Au reste, nulle Cryptogame n'a été plus promente de genre en genre : c'est l’'Ulva granulata de Linné, fort bien figurée dans la Flore danoise (tab. 705) et dans Dillen (ist. Musc., lab. 10, fig. 17),le 7'remella granulata - de Roth, d'Hudson et de l'English Botany (lab. 524), l'Ulva radicata de Relzius; d’autres en ont fait un Lin- kia, un Botrydium argilaceum, etc. Cette Algue dispa- raît presque en se desséchant ; il n’en reste dans l’her- bier qu’une petite cupule verdàtre el méconnaissable. HYDROGÈNE. Ce corps élémentaire ne se rencontre jamais à l’état de pureté dans la nature; mais il entre dans la composition d'un si grand nombre d'êtres nalu- rels, que l'histoire de ses propriétés devient indispen- sable dans cet ouvrage. Lorsqu'on eut découvert que l'eau était un composé d'Oxygène et d'Hydrogène, on donna à celui-ci le nom d’Air ou de Gaz inflammable. En effet, il se présente sous la forme de fluide élastique invisible à l'œil, et il s'enflamme avec facilité par l’ap- proche d’un corps en ignition. Sa densité est extrême- ment faible : selon Berzelius et Dulong, elle n'est que de 0,0688, comparée à celle de l'air atmosphérique. IL est inodore et incolore à l’état de pureté; et sans être essentiellement délétère, il est pourtant impropre à la respiration des animaux. Il jouit en outre de propriétés électro-positives par rapport à la plupart des corps sim- ples. Dans les circonstances ordinaires, il ne s’unit pas à l'Oxygène, mais une élévation considérable de tem- péralure, comme par exemple l'approche d'une sub- stance incandescente, produit sur un mélange d'Oxy- gène et d'Hydrogène, dans les proportions d'une partie du premier sur deux du second, une forte détonation de laquelle résulte la formation de l’eau, et la chaleur dégagée pendant ce phénomène est plus grande que celle qui est produite par la combustion d'aucun autre corps susceplible de se brûler; elle est telle que, selon Lavoisier, cinq cents grammes d'Hydrogène en déga- gent, par leur combustion, une quantité suffisante pour fondre cent quarante-sept kilogrammes et sept cent quatre-vingt-dix grammes de glace à zéro. La combus- tion d’un mélange de gaz Hydrogène et de gaz Oxy- gène peut néanmoins s'opérer sans inflammation lors- qu'on le fait passer dans un tube de verre à une température supérieure à trois cent soixante degrés, mais pas assez pour que le verre devienne rouge dans l'obscurité. Elle s’opère encore lentement et sans explo- sion, lorsqu'on y plonge un fil de platine préalablement rougi et ramené à une température plus basse, qui le fait cesser d’être lumineux. 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HYD 557 Avec les autres corps simples, l'Hydrogène se com- porte de diverses manières. Par sa combinaison avec le Chlore, le Cyanogène, l’Iode et le Soufre, il est le gé- nérateur d’Acides énergiques, connus sous le nom géné- rique d'Hydracides. 7. le mot Acipe pour l'histoire des Acides hydrochlorique, hydriodique, hydrocyanique et hydrosulfurique qui résultent de ces combinaisons. Il est aussi un des radicaux de l’Acide fluorique de Schéele, dont le nom a été changé par Ampère en celui d'Acide hydrophtorique. En s’unissant au Phosphore, à PArsenic, au Carbone, à l’Azote, au Potassium, au Sé- lénium et au Tellure, il donne naissance à des com- posés tantôt gazeux, tantôt liquides ou solides. Ces derniers ont reçu plus particulièrement le nom d’Æy- drures. Le plus remarquable de ces corps est l’'Hydrure d’Azote ou l'Ammoniaque. f’. ee mot. Il a été question, à l’article Gaz, des gaz Hydrogènes Carburé et Phos- phoré qui sont très-répandus dans la nature. L'eau, ce produit de la combinaison de l'Hydrogène et de l'Oxy- gène, a été Cgalement examinée dans ses rapports avec l'Histoire naturelle. 11 n’est donc pas nécessaire de par- ler encore, à propos d'Hydrogène , de cette substance qui joue un si grand rôle dans les corps organiques, soit qu’elle n’y subisse aucune décomposition, soit au contraire que ses éléments, en variant dans leurs pro- portions, produisent cette multitude de substances im- médiates, telles que le Sucre, les Gommes, les Alcalis végétaux. Alcool, PÉther, elc., ete., qui cristallisent ou sont doués de propriétés analogues à celles des corps inorganiques. 7, Eau. L'Hydrogène pur se prépare par l’affusion de l’Acide sulfurique très-étendu, sur de la tournure de Fer ou de Zinc. On lave le Gaz produit dans une solution de Po- tasse caustique, et on le dessèche en le faisant passer sur du Chlorure de Calcium. On se sert de Hydrogène pur, pour analyser, au moyen d’un instrument appelé Eudiomètre, les Gaz qui contiennent de l'Oxygène. Il n’est pas nécessaire qu’il soit très-pur, lorsqu'on le destine à gonfler les aérostats ou ballons de taffelas gommé qu’il emporte dans les airs en vertu de son extrême légèreté. Enfin, il déve- loppe une chaleur très - intense quand, mélangé avec un demi-volume d'Oxygène, on le brûle dans le chalu- meau de Newmann. HYDROGÉTON. //ydrogeton. not. Loureiro nom- maitainsi une plante originaire de la Cochinchine, très- voisine des Potamogeton dont elle ne diffère que par huit élamines, au lieu de quatre. Plus tard, Persoon (Synops. Plant.) a appliqué ce nom au genre décrit par Du Petit-Thouars, sous celui d'Ouvirandra, nom qui doit être préféré à cause de son antériorité. F. Ou- VIRANDRA. HYDROGLOSSUM. nor. (Zougères.) Willdenow a donné ce nom au genre que Swartz, dans son Synopsis Filicum, a désigné sous celui de Lygodium. F. ce mot, HYDROGORA. Bor. ( Champignons.) Le genre ainsi nommé par Wiggers (Prim. Fl. Hols.), est le même que le Pilobolus de Todde, établi avant. 7, PILOPOLE. HYDROLAPATHUM. por. Espèce du genre Rumex. V,ce mot. 56 53 HYD HYDROLÉACÉES. Æydroleaceæ. 8ot. Syn. d'Hydro- lées. 7. ce mot. HYDROLÉE. Æydrolea. or. Genre de la Pentandrie Digynie, établi par Linné, placé par Jussieu dans la famille des Convolvulacées, et formant, selon R. Brown (Botany of Congo, p. 52), le type d'une nouvelle fa- mille sous le nom d’Hydrolées. Y, ce mot. Il est ainsi caractérisé : calice à cinq folioles subulées, dressées, velues, inégales et soudées inférieurement; corolle cam- panulaccée, très-ouverte, dont le tube est plus court que le calice, le limbe grand, à cinq, six ou sept divisions ovales, incombantes ; cinq ou six étamines dont les filets sont insérés sur la base du tube, à anthères sagittées; deux ou rarement trois styles écartés, presque cour- bés, surmontés d'autant de stigmates peltés; capsule entourée par le calice, ovée, à deux valves, à deux ou rarement à trois loges renfermant des graines petites et imbriquées sur un placenta double. On a réuni à ce genre les Steris et Nama de Linné, ainsi que l’ÆZydro- lia de Du Petit-Thouars. . ces mots. Ces deux derniers genres offrent néanmoins, dans leur organisation, quel- ques différences qui ne permettent pas d'adopter en- tièrement la réunion qui a été proposée, mais il faut convenir que quelques-unes de leurs espèces appartien- nent au genre //ydrolea. Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. œquin., t. 111, p. 101) en a séparé une espèce décrite par Ruiz, Pavon et Willdenow, pour en for- mer le genre ’igandia qu'il a augmenté de plusieurs espèces nouvelles. Les Hydrelées, au nombre de six ou sept environ, sont des plantes herbacées dont les feuilles sont quelquefois accompagnées d’épines axil- laires. Elles croissent dans les diverses contrées chau- des de l'Afrique, de l’Asie et de l'Amérique. HYDROLÉES. Æydroleæ. pot. Dans son Prodromus Floræ Nov.-Holland., p. 482, R. Brown avait indiqué la séparation de plusieurs genres placés auparavant dans la famille des Convolvulacées. Plus tard ( Botany of Congo, p. 32) il a donné le nom d’Aydroleæ au groupe formé par ces genres et qui lui semble se rap- procher davantage des Polémoniacées que des Convol- vulacées. Ces genres sont : Z{ydrolea, L.; Nana, L.; Sagonea, L., et Diapensia, L., qui n'ont pas les coty- Iédons chiffonnés et le nombre des étamines défini, comme dans les Convolvulacées. On doit leur joindre le Retzia qui a bien le nombre des étamines presque défini, mais dont l'embryon est droit, cylindrique et renfermé dans un albumen charnu. Cette famille a été adoptée par Kunth (Nov. Gener. et Spec., 5, p.125) qui y a ajouté un genre nouveau sous le nom de /igandia. Mais, de même que R. Brown, il n'a pas donné les caractères de la famille dont il s'agit. HYDROLIE. AÆydrolia. Bot. A. Du Petit-Thouars (Genera Nov. Madagasc., p.9) a établi sous ce nom un genre qu'il a placé dans la famille des Convolvula- cées, et auquel il a donné les caractères suivants : ca- lice monophylle, à cinq divisions peu profondes et clargies à la base; corolle monopétale, rotacée, dont le tube est court el ventru; cinq étamines insérées sur les divisions du limbe de la corolle et portées sur un filet court; anthères sagittées; ovaire simple, surmonté HYD de deux styles arqués; capsule à deux valves un peu rentrantes, quelquefois biloculaires lorsque les valves sont {rès-rapprochées; réceptacle charnu; graines pe- tites et sillonnées. Ce genre est très-voisin de l’Æydro- lea , de l’aveu de son auteur lui-même qui fait observer que la principale distinction consiste dans l'insertion des élamines sur les divisions du limbe de la corolle. Si ce genre subsiste, il sera nécessaire d’en changer la dénomination, de peur qu’on ne le confonde avec l'Æy- drolea. La plante sur laquelle ce genre a été constitué n’a pas reçu de nom spécifique. C’est une herbe des ma- rais, dont la tige est simple, cylindrique, nue à la base et munie de feuilles alternes. HYDROLINUM. gor. Il est impossible d'adopter et presque de reconnaitre le genre formé, sous ce nom, entre les Conferves, par Link. Il y réunit le Conferva Hermanni, qui est une Céramiaire, à l'Ulva fœtida qui est une Chaodinée. 7, ces mots. HYDROLITHE. min. Substance tendre, d’un blanc rougeâtre ou d’un blanc mat, fusible au chalumeau, ayant un aspect analogue à celui de certaines variélés d’Analcime ou de Chabasie; elle se rencontre au milieu des roches amygdalaires de Montecchio-Maggiore, dans le Vincentin, et de Dumbarton en Écosse. D'après l’a- nalyse de Vauquelin, elle est composée de Silice, 50; Alumine, 20; Eau, 21; Chaux, 4,5; Soude 4,5. C’est la grande quantité d’eau qu’elle renferme qui lui a fait donner le nom d’Hydrolithe. Ce nom avait déjà été ap- pliqué à des globules de Calcédoine qui contiennent des gouttes d’eau. HYDROMÈTRE. Æydrometra.1ns. Genre de l’ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères, famille des Géocorises, tribu des Rameurs, établi par Fabricius qui y rangeait plusieurs insectes que Latreille en a distin- gués depuis, et dont il a formé les genres Gerris et Velia. (F. ces mois.) Le genre Hydromètre, tel qu’il est adopté aujourd’hui, à pour caractères : antennes en forme de soie, ayant le troisième article beaucoup plus long que les autres; pattes antérieures non ravis- seuses; tête prolongée en un museau long, cylindrique, recevant la trompe dans une gouttière inférieure. Les Hydromètres se distinguent des genres Gerris et Velie, par les pattes antérieures qui, dans ceux-ci, font l'office de pinces; leur corps est plus délié et plus mince. Ces insectes ont le corps long, plus étroit en devant, et de là le nom d’Aiguille que Geoffroy a donné à l’espèce de France. La tête est plus longue que le corselel, el s’a- vance en forme de museau cylindrique, droit, portant, près de son milieu, les yeux que Linné et Fabricius ont pris pour des tubercules. Ce museau est épaissi au bout où sont insérées les antennes. Ces antennes sont séta- cées, de quatre articles, dont le troisième beaucoup plus long que les autres; le bec se loge dans un canal infé- rieur du museau el ne paraît pas ou presque pas arti- culé; le corselet est cylindrique, l'écusson est très-pelit, les pieds sont longs et filiformes : leur longueur, à par- üir des premiers, diminue graduellement; ceux-ci ne sont pointravisseurs; les quatre tarses antérieurs n’ont que deux articles, les deux derniers semblent en avoir un de plus. Ces insectes fréquentent les bords des eaux et courent avec vilesse sur leur surface sans nager et HYD sans se servir de leurs pattes pour ramer; l'espèce la plus connue est : HYDROMÈTRE DES ÉTANGS. y drometra stagnorum, Latr.; Cimex slagnorum, Lin.; la Punaise Aiguille, Geoff.; Aquarius paluduin, Schell., Cimic., €. 1x, fig. 2; £nesa, Fallen. Elle est longue d'environ cinq lignes, noire ou brun-noiràtre, avec les bords de l’ab- domen et les pieds d'un brun roussätre; les élytres sont très-courtes, avec deux nervures sur chacune. Kænig a rapporté des Indes-Orientales une espèce de ce genre que Fabricius a nommée //ydrometra fossarurm. HYDROMYDE. Æydromys.mam. Genre de Rongeurs établi par Geoffroy Saint-Hilaire, et remarquable par ses pieds, tous pentadactyles, dont les antérieurs sont libres et les postérieurs palmés. Ceux-ci ont leurs cinq doigts {erminés par de petits ongles pointus; les deux externes sont les plus courts; le pouce des pieds an- térieurs est très-pelil, terminé par un petit ongle aplati. Il n’y a dans ce genre que douze dents, savoir : deux incisives et quatre molaires, à chaque mâchoire. Les incisives supérieures sont unies et plates antérieu- rement, les inférieures arrondies en devant. La pre- mière molaire supérieure est beaucoup plus longue que la seconde : la première se compose de trois, et la se- conde de deux parties irrégulières, creusées uniformé- ment dans leur milieu. Deux semblables parties consti- tuent aussi les inférieures, dont la première est double de la seconde. Ce système de dentition est remarquable par son extrème simplicité. Les oreilles sont petites et arrondies; la queue est ronde et couverte de poils cour(s. Il y a deux sortes de poils : les laineux, fins et doux au toucher; les soyeux, plus longs et plus roides. Ce genre comprend deux espèces qui, toutes deux, habitent l’Australasie, et dont les habitudes, encore inconnues, doivent avoir de nombreux rapports avec celles de nos Rats d’eau. 1. HYDROMYDE A VENTRE BLANC. //ydromys leuco- gaster, Geoff. St.-Hil., Ann. du Mus., vol. vr. Il habite l'ile Maria. IL est brun en dessus et blanc en dessous ; sa fourrure est très-fine et très-douce au toucher; la queue a sa moilié terminale blanche; les pieds de der- rière ne sont guère qu'à demi palmés. La longueur du corps est d’un pied, celle de la queue de onze pouces. 9, HYDROMYDE A VENTRE JAUNE. //ydromys chryso- gaster, Geoff. St.-Hil. Cette espèce, dont on ne connait qu'un individu, tuée par un matelot dans une des îles du canal d'Entrecasteaux, au moment où elle allait se cacher sous un tas de pierres, ressemble beaucoup à la précédente; elle ne se distingue guère que par son ven- tre, qui est d’une belle couleur orangée, et par sa queue blanche seulement à l'extrémité. Sa fourrure esl en- core plus fine et plus douce que celle de l'Hydromyde à ventre blanc. Ces espèces sont toutes deux à peu près de même taille. C’est par erreur qu’elles sont indiquées, dans le Règne Animal, comme venant de la Guiane. Geoffroy Saint-Hilaire avait d’abord réuni à ce genre une espèce américaine, dont on ne possédait alors que la peau, et qu’il a nommée Hydromyde Coypou. On s’est depuis procuré des individus de celte espèce, en parfait élat, avec la tête osseuse, apportés en France par H YD 55) un navire venu de Buenos-Ayres. Geoffroy Saint-Hilaire lui-même le considère comme le type d’un nouveau genre auquel on a déjà donné les noms de Myopota- mus et de Potamys. HYDROMYES ou BEC-MOUCHES. 1vs. Duméril dési- gne sous ce nom une famille de Diptères qui correspond à peu près à la tribu des Tipulaires de Latreille, 7. ce mot. HYDROMYSTRIE. Æydromystria. rot. Meyer, dans sa Flore d'Esséquebo (p.152), a décrit, sous ce nom, un genre nouveau de l’Hexandrie Trigynie, qu’il dit être voisin du genre /Zelonias par son port, et se rappro- cher du genre //ydrocleys, de Richard, par plusieurs points de son organisation. Voici les caractères qu’il lui assigne : fleurs solitaires , portées sur des hampes grèles; de ces fleurs, les unes sont hermaphrodites, les autres unisexuées el femelles, mais portées sur d’autres pieds. Les premières ont un périanthe coloré, formé de six sépales, dont trois extérieurs, lancéolés, trois intérieurs, plus étroits et plus minces; six étami- nes à filaments très-courts, à anthères lancéolées, beau- coup plus longues que les filets; l'ovaire est surmonté par trois styles de la longueur des étamines, réfléchis vers leur sommet, portant chacun un stigmate sim- ple. Le fruit est une capsule ovoïde, uniloculaire. Les fleurs femelles qui se remarquent sur d’autres indi- vidus, présentent des différences assez grandes. Ainsi leur calice est tubuleux, à trois divisions très-profondes, portant intérieurement trois écailles qui sont les rudi- men{s des trois divisions intérieures. L’ovaire est sur- monté de douze styles subulés et poilus, terminés par autant de stigmates simples et recourbés. Ce genre,encore trop imparfaitement connu, et qu’il est difficile de rapporter à aucune famille, ne se com- pose que d’une seule espèce, Æydromystria stoloni- fera, Meyer (loc. cit., p.155). Elle croit dans les eaux stagnantes et dans les marais de la colonie d'Esséquebo. Sa racine est submergée, fasciculée et stolonifère. Ses feuilles sont pétiolées, charnues, ovales, arrondies, un peu aiguës, longues d'environ un pouce, larges de huit à neuf lignes, très-entières, planes, rétrécies insensible- ment à leur base en un péliole canaliculé, presque triangulaire, et long de deux à trois pouces. Les fleurs, extrèmement fugaces el d’une grande délicatesse, sont petites et blanches. HYDRONÉMATÉES. Æydronemateæ. vor. Selon Ca- rus, le docteur Wiegmann appelle ainsi un petit groupe de végétaux cryptogames dans lequel entrent les genres suivants qu'il distribue en trois sections. A. Trémelloïdes. Nostoch, Lyngb.; Syncollesia, Wiegm. 2. Oscillantes. Bacillaria, Müller; Oscillatoria, Vauch.; Dialoma, Lyngb. c. Confervoïdes. Saprolegmia, Wiegm.; Achlya, id.; Pythium, id.; V. CONFERVÉES, CHAODINÉES, ARTHRODIÉES et les diffé- rents noms de genres qui en dépendent. HYDRONÈME. Æydronema. BoT. Genre proposé par C.-G. Carus (Nov. Acta Ac. Cas. Leop. Carol. Nat. Curios., X1, p, 495) pour une petite plante crypto- 560 HYD game intermédiaire entre les Algues et les Moisissures, et qu'il a observée sur des Salamandres mortes, res- tées dans l’eau. 7”. PusiLLINE. HYDRONEMIA. por. Raffinesque propose ce nom pour désigner une famille d’Algues aquatiques, qu’il forme des Conferves articulées de Linné; cette famille n’a point élé adoptée. HYDRONOME. y dronomus. 1xs. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynochores, institué par Stephen, pour un insecte du nord de l’Europe, que Gyllenhal avait placé parmi les Rhynchænes et dontil diffère par les caractères que nous allons tracer : an- tennes médiocres, grêles, coudées, composées de douze articles, dont le premier épais et obovale, le second obconique, les cinq suivants noduleux, comprimés et serrés, augmentant extérieurement de grosseur à me- sure qu’ils approchent de la massue qui est grande, en ovale surbaissé; trompe peu allongée, forte, eylin- drique et modérément arquée; yeux ovales et dépri- més; corselet oblong, subeylindrique, tronqué à sa base, un peu arrondi sur les côtés, largement échanceré antérieurement comme postérieurement ; écusson petit, arrondi; élytres oblongues, subitement atténuées vers le bout, avec les épaules ohtusément anguleuses ; pieds allongés el minces; jambes arquées, armces d’un cro- chet à l'extrémité; tarses grêles. | HYDRONOME DU PLANTAIN-D'EAU. //ydronomus alis- malis, Steph.; il est noir, couvert d’écailles grisâtres ; le corselet est impressionné de chaque côté ; les jambes sont lestacées. HYDROPELTIDE.//ydropellis. or. Genre de plantes monocolyitdonées, établi par Richard, dans la Flore américaine de Michaux et qui, avec le Cabomba d'Au- blet, constitue ja nouvelle famille de Cabombtes. Une seule espèce (ÆZydropeltis purpurea, Michaux, FI. bor. Am., 1, p. 924, (ab. 29) compose ce genre. C’est une plante très-visqueuse, vivant au milieu des eaux, dans différentes parties de l'Amérique septentrionale. Ses feuilles sont alternes, longuement pétiolées, peltées, ovales, très-entières el très-glabres. Les fleurs sont purpurines, assez grandes, portées sur des pédoncules axillaires, solitaires et uniflores. Le calice est généra- lement composé de six et quelquefois de huit sépales disposés sur deux rangs, et dont les intérieurs semblent imiter une corolle. Le nombre des étamines varie beau- coup; on en compte depuis dix-huit jusqu’à quarante, in- sérées sur deux rangs, tout à fait à la base du calice, dans son point de contact avec l'ovaire; les filets sont allon- gés, capillaires; les anthères sont linéaires, oblongues, à deux loges. Chaque fleur contient de quinze à dix-huit pistils, dressés et rapprochés les uns contre les autres au centre de la fleur. Leur ovaire est très-allongé, li- néaire, à une seule loge contenant deux ovules super- posés et pendants d’unedes sutures de sa cavité. Le style, qui est peu distinct du sommet de l'ovaire, est assez long et se termine par un stigmate simple et légèrement recourbé, À chaque pistil succède un fruit ovoïde, ter- miné en pointe à son sommet, indéhiscent et un peu charnu, contenant tantôt une seule, tantôt deux graines superposées, ce qui modifie sa forme. Chaque graine est immédiatement recouverte par la substance interne HRYD du péricarpe; son tégument propre est membraneux, marqué vers son sommet d’une aréole brunâtre. L’en- dosperme est de la grosseur et de la forme de la graine; il est blanchâtre, farinacé, et présente à sa base un très-pelil embryon extraire, discoïde, aplati, renfermé dans une dépression particulière de l’endosperme. Cet embryon est parfaitement homogène et sans aucune apparence de lobe; il est donc bien certainement mo- nocotylédon. }7. CABOMBÉES. Ce genre a porté différents noms: ainsi Schreber, qui s’est fait une sorte de mérite de changer (ous les noms de genres imposés par les botanistes-voyageurs, l’a nommé Brasenia, Solander Zrodia,Bosce Rondachine. Le nom d'Hydropeltide est le seul qui doive étre conservé. HYDROPELTIDÉES. Zydropeltideæ. Bot. De Can- dolie (Syst. nat. Veg., 2, p. 36) appelle ainsi la se- conde tribu de sa famille des Podophyllées, qui corres- pond exactement au groupe désigné antérieurement sous le nom de Cabombées par le professeur Richard. NV, CABOMBÉES. HYDROPHACE. 8orT. Syn. de Lenticule. 7. ce mot. HYDROPHANE. min. Variété d'Opale, blanche et quel- quefois jaunâtre, légèrement transiucide et happant fortement à la langue. Elle paraît être le résultat de la décomposition de l'Opale ordinaire, dans laquelle l’eau entre comme partie constituante. Lorsqu'on la plonge dans ce liquide, elle s’en imbibe, et reprend plus ou moins de transparence. C’est cette propriété remarqua- ble que l'on à voulu exprimer par le nom d’Æydro- phane. Aussitôt que la Pierre est mise dans l’eau, on voit qu’il s’en dégage beaucoup de bulles d’air, qui sont remplacées par la matière aqueuse, en sorte que l'Hy- drophane acquiert de la transparence, par la substitu- tion d’un liquide moins transparent que l’air à ce der- nier fluide. Celle espèce de paradoxe disparaît dans l'explication que les physiciens ont donnée de ce phé- nomène, en montrant que Fopacilé était due dans un cas à la différence considérable des densités de l'air et de la Pierre, tandis que dans l’autre cas la transparence provenait de ce que les densités de la Pierre et de l'eau étaient incomparablement plus rapprochées l’une de l’autre. Les bonnes Hydrophanes sont assez rares, mais beaucoup moins qu’autrefois, quand on regardait cette Pierre comme une merveille : on lui donnait alors le nom d'Oculus inundi, Œil du monde. L’Opale Hydro- phane se trouve disposée par veines, dans des roches qui ont l’aspect argileux, à Chatelaudren en France, à Hubertusbourg en Saxe, et dans les îles Féroë. HYDROPHILA. o1s. Synonyme de Cincle. 7. ce mot. HYDROPHILACE. BoT. Pour Hydrophylace. ”.ce mot. HYDROPHILE. {/ydrophilus. is. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Palpicornes, tribu des Hydrophiliens, établi par Geof- froy, et adopté par tous les entomologistes avec ces ca- ractères : neuf articles aux antennes; jambes terminées par deux fortes épines; chaperon entier; palpes filifor- mes; mandibules cornées, munies intérieurement d’une dent allongée, bifide. Ces insectes forment, dans la mé- thode de Linné, la première division de son genre Dyiiscus, dont ils diffèrent par beaucoup de carac- tères. Ils s'éloignent des Élophores, des Hydrænes, des HYD Sperchées et autres genres voisins par des caractères tirés des antennes, des palles, de la forme du corps, etc. Les Hydrophiles ont le corps lantôt hémisphérique, bombé en dessus et plat en dessous; tantôt oblong; il est défendu par un derme écailleux ou très-dur et gé- néralement glabre. La tête est penchée, son extrémité est un peu avancée en manière de chaperon obtus, un peu saillant; les antennes sont insérées en avant des yeux et sous un rebord des côtés de la tête; leur lon- gueur ne surpasse pas celle de celte partie ; leur pre- mier article est grand et courbé, le suivant un peu moins grand, les (rois suivants très-courts et égalant à peine ensemble la longueur du second, et les quatre derniers formant, par leur réunion, une massue ovale, comprimée, un peu tronquée obliquement à son extré- milé ; le sixième est évasé en forme d’entonnoir et re- çoit le suivant. Le labre est crustacé, transversal, ar- rondi antérieurement. Les mandibules sont cornées et ont deux dents à leur extrémité. Les mâchoires se ter- minent par deux divisions crustacées, conniventes, pres- que de la même longueur et velues à leur extrémité; elles portent chacune une palpe filiforme, plus longue que les antennes; le menton de la lèvre est grand, crustacé, presque carré et couronné par les deux divisions co- riaces et velues de la languette. Le corselet est trans- versal, un peu plus large que la tête antérieurement et s’élargissant postérieurement; lécusson est triangu- aire. Les élytres sont convexes, sans rebord; elles re- couvrent deux ailes membraneuses, repliées. Dans plu- sieurs grandes espèces l’arrière-sternum se prolonge en pointe aiguë; dans d’autres celte partie n'offre aucune saillie; parmi les premières il y en a dont les mâles ont les tarses antérieurs dilatés, ce sont les vrais Hydro- philes que Leach a nommés Z{ydrous. D'autres ont les tarses antérieurs semblables dans les deux sexes, ce sont les Hydrochares de Latreille (Farm. natur. du Règne Anim.). Enfin dans les espèces qui ont la poitrine sans ca- rène etdontle sternum ne s’'avance pas en pointe vers le ventre, se rangent les genres Globaire, Hydrobie (/7y- drobius et Berosus de Leach) et Limnébie de Leach. Ce dernier genre comprend les Hydrophiles déprimés et dont les larses postérieurs ne sont point propres à la natation. Le genre Globaire est formé sur une espèce de l'Amérique méridionale ayant la faculté de se mettre en boule. Les jambes des Hydrophiles sont armées de grosses épines el de dents très-fortes à leur extrémité; les Larses ont cinq articles, mais le premier est si court qu’au premier coup d'œil, on croirait qu’il n’y en a que quatre. Ces insectes vivent dans les eaux douces, dans les rivières, les lacs, et surtout dans les marais et les étangs ; ils nagent assez vile, mais avee moins de célérité que les Dytiques ; c’est ordinairement aux ap- proches de la nuit qu’ils sortent de l’eau pour voler et se transporter d’un marais ou d’un élang à un autre: aussi trouve-t-on ces insectes, ainsi que les Dytiques, dans les moindres amas d’eau, même dans ceux que la pluie peut former dans les inégalités du terrain. Miger, dans son Mémoire sur les métamorphoses des Hydrophiles (Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, t. x1v), a donné des détails fort curieux sur la manière de vivre de ces insectes, et il a reconnu, ainsi que HYD 561 l'avait déjà fait Degéer, qu'ils se nourrissent des insec- Les aquatiques et terrestres qu'ils peuvent attraper. Mais il remarque aussi, d’après ses propres observa- tions, qu'ils font leur principale nourriture des plantes aquatiques. On a ouvert le canal intestinal de plusieurs Hydrophiles, et on l’a toujours trouvé rempli de débris de substances végétales. D'après Léon Dufour (Ann. des Se. nat., t. 111, p.251), le tube digestif de l'Hydro- phile brun a une longueur qui surpasse quatre ou cinq fois celle du corps, et qui a beaucoup d’analogie, pour ce dernier trait, ainsi que pour sa forme et sa texture, avec celui des Lamellicornes. Quoiqu'il vive dans l’eau, ainsi que les Dytiques, il n’a pas comme ces derniers une vessie nalatoire distincte. Les Hydrophiles peuvent vivre très-longtemps sous l’eau, mais ils ont besoin de respirer Pair de temps en temps, ce qu’ils font en se portant à la surface de l’eau : pour y parvenir, ils n’ont qu’à tenir leurs pattes en repos et à se laisser flotter; comme ils sont plus légers que l’eau ils surnagent, leur derrière se trouve appliqué à la surface, et ils n’ont qu'à élever un peu leurs élytres et abaisser leur ab- domen pour laisser pénétrer l’air et pour le faire com- muniquer aux stigmales placés sous les élytres le long des côtés de l'abdomen. Veulent-ils retourner au fond, ils rapprochent promptement l'abdomen des élytres, ils bouchent alors le vide qui se trouvait entre ces or- ganes, de sorte que l’eau ne peut y pénétrer. Les femelles des Hydrophiles se font une espèce de nid ou de coque de soie, dans lequel eiles pondent leurs œufs; ce fait singulier, qui à été reconnu par Eyonnet, est confirmé par les observations de Miger, et Degéer a trouvé de pareils nids flottant sur l’eau et remplis d'œufs d'où il a vu sortir de petites larves d'Hydrophiles. Ces femelles ont entre les deux espèces de lèvres cornces qui terminent le dernier anneau de l'abdomen, des fi- lières composées de filets écailleux, coniques, longs de deux lignes, et composés de deux articles, dont le pre- mier est d’un fauve clair, tacheté de brun, et le second de cette dernière couleur et beaucoup plus petit; il est terminé par un cil blanchâtre et (transparent. Deux au- tres appendices coniques, mais charnus el inarticulés, sont placés près des précédents ; la portion charnue du dernier anneau de l'abdomen, par la facilité de se con- tracter et de se dilater dont elle jouit et par les mou- vements continuels, en tout sens, que l'insecte lui im- prime, concourt principalement à l'exécution de sen travail. Miger a vu une femelle occupée à faire une de ces coques : elle s’attacha à une feuille qui flottait sur l'eau, et à l'aide des filières dont nous venons de parier, elle fit une coque en déposant çà el là, au-dessous de la feuille, autour de l'abdomen et sans le dépasser, des fils argentés qui finirent par former une petite poche dans laquelle l'extrémité de l'abdomen se {trouva comme engagée; quand cela fut fait, l'insecte, sans changer la position de son abdomen, se retourna brusquement et se plaça la tête en bas; il enduisit les parois et les bords antérieurs d’une liqueur gommeuse; celte coque devint bientôt si compacte qu'on ne pouvait plus rien voir à travers. Quand elle fut arrivée à ce point, l'Hydrophile pondit les œufs, ce que Miger reconnut aux bulles d'air qui sortirent de la coque et qui ne pouvaient être for- 562 HYD mées que par le déplacement qu'occasionnaient les œufs que la femelle y pondait. La ponte fut finie en trois quarts d'heure, l’insecte se retira peu à peu de dessous la feuille, ferma la coque assez imparfaitement et tra- vailla à la finir et à former une pointe qui s’éleva au- dessus de la surface de l’eau. Miger pense, ainsi qu’on l'avait déjà soupconné, qu'eile sert à l'introduction de l'air. Les Hydrophiles ont la faculté de tenir en réserve sous leurs élytres de l'air qu’on y voit souvent en forme de bulles; il leur sert à respirer pendant qu’ils font leur coque et garantit leurs œufs de l'influence dangereuse de l'eau. L'on avait dit que ces coques flottaient isolé- ment sur l’eau, et que la corne ou la pointe qui les ter- mine, servait de mât à cette nacelle : cela n'arrive que lorsqu'elles sont vides; car Miger a toujours éprouvé qu'une coque remplie d'œufs se renverse par son pro- pre poids et que l’insecte a toujours besoin d’un appui pour assurer les fondements de son édifice, et pour faire tenir la pointe de la coque hors de l’eau. Cette coque est ovoïde, blanchâtre, avec la pointe d’un brun foncé, et qui, plate d’abord sur un côté, s’arrondit en se st- chant et devient tubulaire dans toute sa longueur. A sa base est l'ouverture préparée pour la sortie de la larve; elle est fermée par quelques fils qui, au moyen de l'air renfermé dans la coque, empêchent l’eau de s’intro- duire. Les œufs, au nombre de quarante-cinq à cin- quante, sont petits, cylindriques, légèrement renflés et courbés vers leur sommet, de la longueur de deux li- gnes ; ils subissent une sorte de développement, se gonflent, prennent une teinte brune et luisante, et l’on peut distinguer la forme de la larve, et particulière- ment les yeux. Bientôt la larve sort en rompant la pellicule de l'œuf; elle est deux fois plus grosse que lui et s’agite en tout sens; la jeune larve sort de sa coque, y rentre et semble se jouer autour jusqu’au temps où elle est obligée de se séparer pour cher- cher sa nourriture. Les larves des Hydrophiles bruns sont hexapodes; leur forme est celle d’un cône al- Jongé, dont la partie allant en pointe forme une sorte de queue. Leur corps est composé de onze anneaux peu distincts; la peau est épaisse, ridée, d’un noir de bistre, avec des tubercules très-petits et charnus; la tête est presque aussi longue que le premier anneau, ronde, d’un brun rougeâtre, lisse, plus convexe en dessous qu’en dessus et susceplible de se renverser en arrière : elle porte deux antennes courtes, coniques, légèrement ciliées, de trois articles, dont le premier est aussi iong que les deux autres ensemble ; on voit, de chaque côté de la tête, quatre points noirs, oblongs, peu apparents, qui paraissent être les yeux lisses; la bouche est com- posée de deux mandibules cornées, courtes, épaisses et arquées, avec une dent au côté interne, de deux mà- choires longues, presque cylindriques, très-peu ciliées, tronquées à leur extrémité qui porte une palpe de quatre artieles dont Le premier se dilate en manière de crochet au côté interne. La langue est formée de deux pièces figurées en cœur, dont la plus grande est inférieure et supporte l’autre qui est divisée en deux lobes échan- crés, séparés par un petit tubercule globuleux et por- tant deux petites palpes de deux articles. Les pattes sont jaunes, comprimées, ciliées el terminées par un fort HYD crochet. Les intestins des larves sont si courts qu'ils ne dépassent pas, en longueur, celle du corps entier. Ces larves changent plusieurs fois de peau dans l’eau; de même que les insectes parfaits, elles viennent sou- vent à la surface pour y respirer l’air; elles vivent d’in- sectes aquatiques, de Bulimes ou Limaçons d’eau, dont elles sont fort friandes; elles les saisissent , les posent sur leur dos et les écrasent en renversant leur tête et appuyant dessus. Miger a nourri, pendant quel- ques jours, de ces larves avec de petits morceaux de viande crue; quand elles veulent se changer en nymphes, elles gagnent le rivage et se font, hors de l’eau, une cavité presque sphérique, qu’elles creusent à l'aide de leurs mandibules et de leurs pattes : le (trou est très-lisse, d'environ dix-huit lignes de diamètre, et n’of- fre aucune issue; leur corps y est posé sur je ventre et courbé en arc. Elles conservent encore leur forme pen- dant quinze jours; leur peau se fend ensuite sur le dos et la nymphe se fraye un passage; elle est longue de treize à quatorze lignes, blanchâtre, terminée par des appendices fourchus. Sa tête est inclinée sous le corse- let, et son abdomen un peu courbé. L'état de nymphe dure à peu près trois semaines, pendant lesquelles les parties cornées se colorent peu à peu, l’insecte parvient à se débarrasser de son enveloppe en se renversant sur le dos et en faisant mouvoir les pattes et les anneaux de son corps; ce n’est qu’au bout de vingt-quatre heu- res qu’il a reçu la couleur brune, il reste encore douze jours dans la terre sans se mouvoir, et n’en sort qu'au bout de ce temps. Miger a reconnu deux sortes de larves d'Hydrophiles : les unes, qu’il désigne sous le nom de Nageuses, ont, près de l'organe respirateur, des ap- pendices courts et charnus, qui servent à les soutenir à la surface de l’eau, la tête en bas; les autres, qu’il ap- pelle Rampantes, sont privées de ces appendices, ne nagent point et se tiennent constamment à fleur d’eau ; elles ne se suspendent point comme les premières; mais renversées sur le dos, elles parcourent la surface des eaux slagnantes en y marchant avec vitesse, par des mouvements vermiculaires, horizontaux. Lesunes et les autres subissent leurs mélamorphoses dans la terre. Les Hydrophiles nageurs proviennent des larves pla- cées dans ces deux divisions, mais les espèces qui nagent difficilement appartiennent généralement à la deuxième division. Dejean (Catal. des Col., p. 50) men- tionne trente espèces d'Hydrophiles, dont le plus grand nombre est propre à l'Europe; la plus grande et celle qui est la plus commune est : HYDROPHILE BRUN. Aydrophilus piceus, Fabr., Latr., Oliv.; le grand Hydrophile, Geoff.; Hydrophile à antennes rousses, Degéer; Dytiscus piceus, Lin. Il est long de près d'un pouce et demi, d’un noir luisant en dessus el d’un brun obseur en dessous ; les élytres ont chacune trois stries peu marquées, formées de petits points enfoncés ; le mâle a le quatrième article des tar- ses dilaté. 7. pour les autres espèces Fabricius, La- treille, Hist. natur. des Crust. et des Ins., et Olivier, Encyclopédie méthodique, t. vrr, p. 125. HYDROPHILIENS. Zydrophitii. xs. Tribu de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Palpicornes, établie par Latreille, et ayant pour carac- HYD tères essentiels : des pieds nataloires; premier article des tarses fort court ct peu distinct; mâchoires entière- ment cornées. Latreiïlle (Fam. nalur. du Règne Anim.) a divisé cette tribu ainsi qu’il suit : + Mandibules bidentées à leur extrémité; corps hémi- sphérique ou ovoïde, convexe; corselet toujours plus large que long. 1. Antennes de six articles. Genre : SPERCHÉE. 2. Antennes de neuf articles. A. Milieu de la poitrine élevé en carène et prolongé postérieurement en manière de dard. a. Tarses antérieurs dilatés dans les mâles. Genre : Hypropuire (Æydrous, Leach). b. Tarses antérieurs semblables dans les deux sexes. Genre : HYDbROCHARE (//ydrophilus, Leach). B. Milieu de la poitrine sans carène. Genres : GLOBAIRE ; HYDROBIE (//ydrobius et Bero- sus, Leach), Limnégie ( Limnebius, Leach). ++ Mandibules sans dents à leur extrémité; corps oblong, presque plan en dessus ou déprimé. 1. Palpes maxillaires terminées par un article plus gros. Genre : ÉLOPuoRE (//ydrochus, Leach). 2. Palpes maxillaires terminées par un article plus grêle, pointu. a. Palpes maxillaires fort longues. Genre : HYDRÆNE. b. Palpes maxillaires peu longues. Genre : OcuTÈsie (Æ{ydrocus, Latr.). F. tous ces mots. Tous les insectes de cette tribu vivent dans les eaux douces et stagnantes, et très-peu font exception à cette règle. Ces Coléoptères sont, en général, carnas- siers. HYDROPHIS. Repr. C'est-à-dire Serpent d’eau.Sous- genre d'Hydre, Æydrus. F.ce mot. HYDROPHORE. Zydrophorus. 1s. Diptères; genre de la famille des Dolichopodes, établi par Fallin qui lui assigne pour caractères : trompe épaisse, saillante; palpes ciliées ; épistome assez large dans les deux sexes; une ligne élevée, transversale, vers le milieu ; antennes fort courtes, épaisses, dont les premier et second arti- cles sont cylindriques, le troisième fort petit et ovale ; le style, d’un seul article distinct, est terminal, incliné; abdomen assez court; organe copulateur des mâles, ordinairement à base très-saillante, longue, fléchie sous le ventre, terminé par quatre appendices assez courts : deux extérieurs, légèrement renflés vers l’extré- mité, deux intérieurs, sétacés ; pieds un peu allongés et nus ; premier article des tarses postérieurs plus court que le deuxième; ailes de longueur médiocre : première cellule postérieure se rétrécissant depuis l'extrémité de la discoïdale jusqu’au bout de l'aile. Ce genre n’a pas été adopté par Meigen, qui en a compris les espèces dans ses Médétères; néanmoins, Macquart en a trouvé les caractères assez importants pour qu’il dût être gé- néralement adopté. Ce dernier entomologiste a observé quatre espèces d'Hydrophores dans le nord de la France; ce sont: ÆZydrophorus jaculus, Hydrophorus nebu- losus, Hydrophorus truncorum el Hydrophorus æneivittatus. Nous décrirons ce dernier pour exemple. HERD 565 HYDROPHORE À BANDE CUIVREUSE. //y drophorus ænei- viltatus, Macq. Le mâle est gris-olivâtre, à reflets fai- blement métalliques ; trompe et palpes noires ; épistome d’un bleu d’acier très-luisant, divisé au-dessus de la ligne élevée, par une bande grise; front d’un gris-ver- dâtre clair; antennes noires; thorax à trois bandes cuivreuses, peu luisantes, l'intermédiaire divisée par une ligne verte; appendices de l’abdomen d’un brun clair; pieds d’un brun-roussâtre clair; hanches et par- ties antérieures des cuisses d’un brun noirâtre ; balan- ciers pâles ; ailes hyalines; point de nervure anale. La femelle a l'épistome d’ur vert brillant, bleuâtre posté- rieurement, et les bandes du thorax d'un cuivreux plus éclatant. Taille, deux lignes. Macquart n'a observé cette espèce que fort rarement. HYDROPHORE. Æydrophora. 2oT. ( Mucédinées.) Le genre élabli sous ce nom, par Tode, a été réuni de- puis par {ous les autres botanistes aux vraies Moisis- sures qui forment le genre Mucor. F. MoIsissURE. HYDROPHORES. por. Paulet a créé sous ce nom em- prunté de Battara, une famille d'Agarics qui n’a pas été adoptée. HYDROPHYLACE. Æydrophylax. or. Genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par Linné fils et ainsi caractérisé : calice quadrifide; corolle infundibuliforme , dont l'entrée est velue; le limbe à quatre lobes; quatre étamines sail- lantes, attachées à l'entrée du tube; ovaire inférieur, surmonté d’un style filiforme et d’un stigmate bifide; baie sèche , indéhiscente, oblongue, couronnée par le calice, à quatre ou à deux angles, à deux loges, dont une avorte souvent, renfermant des graines oblon- gues , convexes d’un côté et marquées de deux sillons de l’autre. Le Sarissus de Gærtner (de Fruct., +, p. 118, tab. 25) est le mème genre que l'Æydrophylax. Jussieu (Mém. du Muséum, vol. vi, année 1820 ) pense qu’il faut lui joindre aussi le Scyphiphora de Gærtner fils (Carpol., p.92, tab. 195) dont le fruit est drupacé, à cinq sillons couronnés par le limbe entier du calice, et séparable en deux noix monospermes. L'Aydrophy- lax maritima, L. fils etRoxburgh (Plant. Coromand., tab. 955). est une herbe à liges très-longues, ram- pantes, articulées et pourvues de gaines membraneu- ses dans chaque articulation. Ses feuilles sont petites, ovales, aiguës, et ses fleurs sont axillaires et solitaires. Cette plante croît à Madagascar et sur les collines sa- blonneuses des côtes de Coromandel et du Malabar, où elle fleurit pendant presque toute l’année. HYDROPHYLLE. Æydrophyllum. Bot. Genre de la famille des Hydrophyllées de Brown, et de la Pentan- drie Monogynie, établi par Linné, et ainsi caractérisé : calice à cinq divisions ; corolle campanulée, dont le limbe est divisé en cinq segments munis intérieurement de cinq stries canaliculées, contenant une liqueur miel- lée; cinq étamines saillantes; stigmate bifide; capsule globuleuse, bivalve, uniloculaire et ne renfermant qu'une seule graine par avortement des trois autres. Ce genre diffère trop peu, selon Nuttal, du Phacelia de Jussieu pour admettre leur séparation. 11 se com- pose de six espèces originaires de l'Amérique. Leurs feuilles sont palmées ou pinnatifides ; leurs fleurs dis- HYD posées en corymbes pédonculés, terminaux ou opposés aux feuilles. C’est sur les Æydrophyllum Virginicum et Canadense que Linné Pa établi. Michaux (or. Boreal. Amer., 1, p.154) leur a ajouté l'Hydrophyl- Lum appendiculatum, Pursh; l'Æydrophyllum li- ñneare que Nuttal croit ne pas appartenir à ce genre; et Lamarck (Journ. d'Hist, nat., v. 1, p. 575) a fait con- naître l’Aydrophyllum Magellanicum. On leur a en- core réuni lA{dea circinnata de Ruiz et Pavon. Les trois premières espèces croissent dans l'Amérique sep- tentrionale, et l'Aydropliyllum Magellanicum , con- fondu avec les Héliotropes par Valh, a été récolté au détroit de Magellan, par Commerson. Ce sont des plantes que l’on pourrait cultiver très-facilement en Europe; mais comme elles ne sont d'aucune utilité, on ne les trouve guère que dans les jardins de botanique. Leur aspect cependant est assez gracieux; placées sur le bord des eaux, dans les jardins paysagers, elles pro- duisent un assez bel effet, et elles ont l'avantage de fleurir une seconde fois en automne. Les feuilles de l'Aydrophyllum V'irginicunr ressemblent à celles de certaines espèces de Dentaria, ce qui leur a fait donner très-improprement ce nom par quelques au- teurs. HYDROPHYLLE. Æydroplylla.vor.(Hydrophytes.) Genre proposé par Stackhouse, dans la seconde édition de sa Néréide Britannique, ayant pour caractères : une fronde foliacée, veinée, très-mince, à pétioles et ra- meaux cylindriques, avec une fructification tubercu- leuse, située sur les rameaux, sur les nervures des feuilles, quelquefois sur leurs bords. — Ce genre ne renferme que les l'ucus sanguineus et sinuosus, qui appartiennent aux Delesseries de Lamouroux. Outre qu'il ne pouvait être adopté, le nom que lui donnait son auteur n’était point admissible, puisqu'il était déjà consacré ailleurs. HYDROPHYLLÉES. Æydrophylleæ. or. Dans son Prodromus Floræ Nov.-Holl., p. 492, R. Brown avait indiqué lexistence d’une famille distincte des Borragi- nées, et composée des genres Æydrophyllum, Phace- dia et Ellisia, dont les fruits sont capsulaires. Gette famille, à laquelle il a donné le nom d'Hydrophyllées, était caractérisée, en outre, par un albumen cartilagi- neux considérable, et par des feuilles composées ou profondément lobées. L’embryon est très-petit dans l’'Hydrophyllum; il est presque de la longueur de lal- bumen dans le Phacelia, auquel on doit rapporter le genre Aldea de la Flore du Pérou, et qui peut-être ne diffère pas, même spécifiquement, de l'Æydrophyllum Magelianicum de Lamarck ; enfin on ne connait pas bien sa structure dans PEllisia. La famille des Hydro- phyllées a récemment été augmentée du nouveau genre ÆEuloca, établi par R. Brown (Botanical Appendix par J. Richardson; Londres, 1824, p. 51 ), et dans lequel rentrent deux plantes confondues par Pursh avec les Hydrophyllum etles Phacelia. . Eutoque. Le genre Nemophila est aussi indiqué comme faisant partie des Hydrophyllées. HYDROPHYLLITE. mix. Nom donné à la Chaux mu- riatée du Gypse de Lunebourg. #. le Manuel de Miné- ralogie de Meinecke et Keferstein. HYD HYDROPHYLLUM. Bo. V. HYDROPUYLLE. HYDROPHYTES. pot. Les plantes purement aquati- ques, confondues, depuis Linné, avec les Riccies, les An- thocères et les Lichens sous le nom d’Algues, ont été nommées Algues submergées par Correa de Serra, Hy- draigues par Roth, Hydrocarées par Roussel, Fucées par Richard, et d'abord Thalassiophytes par Lamou- roux; ce dernier, dont on déplorera longtemps la perte, substitua depuis à ce nom de Thalassiophytes celui d’'Hy- drophytes, qui effectivement semble être plus exact, plus méthodique et qu’on à généralement adopté; mais, au lieu de considérer ces plantes comme formant une simple famille, Lamouroux les regardait avec raison comme devant composer une grande division, un grand embranchement du règne végétal, et proposait le nom d’Aérophytes pour l’autre embranchement qui renferme toutes les Monocotylédonées et Polycotylédonées des botanistes. Les Hydrophytes se distinguent des plantes terrestres par leur organisation et leur reproduction. Leur habi- tation n'offre pas un caractère aussi tranché, surtout si l’on y réunit diverses Algues et Champignons byssoïdes des auteurs, végétaux qui ont plus de rapport avec les Hydrophytesqu'avec les classes exondées dans lesquelles on a tenté de les comprendre; mais ce rapport a besoin d'être démontré avec beaucoup de précision. L'organographie des Hydrophytles esl encore peu con- nue; beaucoup de botanistes réduisent leurs parties constitutives à un très-petit nombre et ne leur recon- naissent que des frondes et des sporules ; d’autres ayant mieux observé, ont parlé de tiges, de feuilles et de fruc- tifications assez compliquées; quelques-uns ont été jusqu’à prétendre que les plus parfaites avaient des sexes, et que le développement des semences y était dû à une véritable fécondation; tous ont refusé des racines aux Hydrophytes. En résumant les travaux divers sur ces plantes aquatiques, il paraît aujourd’hui démontré que les feuilles de plusieurs Hydrophytes sont analo- gues, mais non semblables à celles des autres végé- taux; que ces feuilles, suivant les familles, sont quel- quefois pourvues de nervures simples ou rameuses, longitudinales ou transversales; que plusieurs, quoi- que sans nervures, n’en ont pas moins de véritables feuilles ou du moins des parties qui en remplissent les fonctions. Lamouroux a également démontré que la fructification, quand elle est évidente, était compo- sée d’un germe enfermé dans plusieurs tuniques, et que le nombre de ces enveloppes était subordonné à l’organisation; qu’ainsi il y avait au moins trois enve- loppes dans les Hydrophytes les plus parfaites, et que les germes étaient nus et se développaient dans la sub- stance même de la plante dans les moins organisées. Il a été prouvé, en traitant des Fucacées et des Fueus (. ces mots), que les vésicules n’élaient point des fructifications avortées, ainsi que l'avaient avancé quel- ques naturalistes; mais que ces vésicules étaient des organes particuliers aux plantes marines les plus par- faites, lesquels paraissaient destinés à la décomposition de l'air ou de l’eau. On va voir que les Hydrophytes possèdent des tiges et des racines comme les plantes terrestres, el que c’est à tort qu'on leur en avait refusé. HYD Les auteurs qui se sont occupés jusqu'à ce jour de l’anatomie des Hydrophytes, se sont bornés à dire que ces végétaux sont uniquement formés d’un Lissu cel- lulaire diversement modifié; nous ne croyons pas de- voir adopter cette opinion. Lamouroux pensait, au contraire, que chez eux il existe un grand nombre de genres dont l’organisation est cellulo-vasculaire comme celle de la plupart des végétaux, et d’autres où elle est purement cellulaire; mais leurs vaisseaux diffèrent de ceux des plantes exondées , et leur existence n’est en- core prouvée que par la direction des fibres dont les tiges et les feuilles sont composées, que par la position des organes de la fructification, et que par le dévelop- pement de nouvelles feuilles, développement qui a lieu à l'extrémité des nervures et non sur les membranes des vieilles. Déjà il a été dit que, dans les tiges des Fu- cacées, il existait un épiderme, une écorce, un bois et une moelle; que celte contexture différait dans les feuilles et dans les racines. De telles variations ne s’ob- serveraient point si ces Hydrophyles n'étaient abso- lument formées que de tissu cellulaire. Puisque leur organisation varie suivant les parties dont elles se com- posent, ces parties doivent avoir des fonctions qui leur sont propres; dès qu’elles sont des êtres organisés, l’air, l’eau, la lumière ou le calorique doivent exercer sur elles une action quelconque? L'air cependant ny fait rien subir de ce qui s'observe dans les autres plantes. La taxonomie botanique marine, ou la théorie des méthodes employées pour classer les Hydrophytes el la connaissance de ces méthodes, commence à devenir difficile à cause des changements que chaque auteur a cru devoir faire aux travaux de ses prédécesseurs, et souvent à ceux qu'il avait publiés lui-même. IL était utile de donner un aperçu de cette partie de la science, afin de démontrer que toute méthode sera vacillante tant qu’on ne fera que des divisions arbitraires de genres, lant que l’on ne prendra pas pour base des ca- ractères, ceux que présentent l’organisation intime et toutes les fois qu’il sera possible la fructification. L'une des deux conditions ne suffit même pas, il faut le con- cours de l’une et de l’autre pour établir des groupes naturels, et lorsqu'on étudie d’après ces bases, l’on ne tarde pas à se convaincre de la vérité du principe qu'avança Lamouroux. « L'organisation est teilement subordonnée à la fructification, à dit ce savant obser- vateur, que par l’examen de la première on peut devi- ner les caractères généraux de l’autre, et réciproque- ment. » Les observations microscopiques faites depuis par Bory ont pleinement confirmé l’assertion de La- mouroux. Linné, comme on l'a vu, avait partagé les plantes marines en trois genres, appelés Fucus, Ulva et Con- ferva. Donati augmenta, sans les citer, le nombre des genres de Linné; mais confondant partout les Poly- piers avec les plantes marines, ne donnant que des définitions très-incomplètes de genres confus, ne ci- tant aucune espèce, son travail ne peut être de la moindre ulilité. Adanson, dans ses Familles des plantes, a divisé les Hydrophytes en genres qui différaient de ceux de Linné; mais ces genres étaient si médiocre- HYD 565 ment formés et sous des noms souvent si bizarres, que l’on n’en saurait conserver la totalité; aussi nul natu- raliste ne les adopta, peu même en firent mention, et les genres linnéens avaient comme possession d’État, lorsque Roth, dans ses Catalecta Botanica, publia les genres Cerainium d'Adanson, Aydrodyction, Batra- chospermum, Rivularia et Linckia. L'Hydrodyc- tion, le Batrachospermum elle genre Osciliatoire de Vaucher, avaient déjà été indiqués en 1796, par Bory, dans un mémoire lu à la Société d'Histoire naturelle de Bordeaux; il publia depuis les genres Lemanea, Dra- parnaldia et Thorea, dans les Annales du Muséum, où leur histoire est ornée de figures soignées. Vaucher de Genève, dans son ouvrage sur les Conferves d’eau douce, a proposé d'excellentes coupes génériques; la plupart ont été conservées, mais on a dû changer la dénomination de quelques-unes; Bory en regarde plu- sieurs comme appartenantes au règne animal. De Can- dolle les a adoptées en partie dans sa Flore française : mais il a appelé Vauchéries les Ectospermes, Chantran- sies les Prolifères et les Polyspermes, Conferves les Conjugutes; il a conservé le genre Nostoch de lau- teur genévois, Rivulaire , Céramie, Batrachosperme et Hydrodyction de Roth; Fucus, Ulve et Conferve de Linné, et a adopté le genre Dialoma qui, évidem- ment, ne peut l'être. Roussel, dans sa Flore du Calva- dos, a divisé ses Hydralgues en plus de trente gen- res. Lyngbye, algologue du reste fort exact et bon observateur, a, dans son Z'entamen Hydrophytolo- giæ danicæ, classé les Hydrophytes d'après une mé- thode tellement artificielle et systématique, qu'il y réunit les Fucus dans la même section que les Dictyo- tées et les Ulves, les Plocamies avec les Desmaresties, ete. Ce naturaliste divise les plantes marines en six sections et en quarante-neuf genres ; il serait trop long de les mentionner dans cel article ; il suffit de dire que, malgré les défauts de la méthode du savant danois, l'exactitude des figures et d'excellentes descriptions donnent un rand prix à ses travaux qui sont indispensables à qui- conque s'occupe de la végétation des eaux. Agardh, savant suédois, l’Acharius de l’algologie, semble s'être plu à changer sa classification toutes les fois qu’il a publié un nouveau traité; d’abord en 1817, dans son Synopsis Algarum Scandinavie, il adopta trois des quatre principales séries de Lamouroux : les Fucacées, les Floridées, les Ulvoïdes ; il y ajouta les Confervoïdes et les Trémellinées, el distribua les Dictyotées parmi ses Fucacées et ses Floridées. En 1820, le même auteur a publié son Species Algarum ; les Hydrophytles n'y sont déjà plus classées tout à fait comme dans le Sy- nopsis, mais les changements ne sont pas encore très- considérables. Dans son Systema Algarum (1824), Agardh a bouleversé sa propre elassification : les Hy- drophytes, auxquelles il conserve Le nom d’Algues, y sont distribuées en six ordres, savoir ; les Dialo- mées, Diatomeæ; les Nostochintes, Nostochinæ; les Confervoides, Confervoidecæ ; les Ulvacées, Ulvaceæ ; les Floridées, Æloridec ; les Fucoïdes, l’ucoideæ. Ces ordres sont sous-divisés en cent el un genres, la plupart nouveaux ou du moins décorés de noms nou- veaux; plusieurs méritent d’être conservés; d’autres 566 HYD semblent formés de rapprochements extraordinaires el d'espèces qui n’appartiennent pas même à des fa- milles voisines. On y voit jusqu'à des animaux con- fondus avec des plantes. On dirait que, la plupart du temps, l’auteur réduit à ne travailler que sur des échan- üllons d'herbier, parfois incomplets, n’a pas observé les êtres vivants el n’a jugé de leur consistance dans Pélément qu'ils habitent, qu’en les mouillant imparfai- tement. Quoi qu’il en soit, le Systema Algarum d'A- gardh a ce mérite, qu’il est le premier catalogue à peu près complet des Hydrophytes dont on possède des fi- gures ou des descriptions. Bonnemaison de Quimper a donné dans le Journal de Physique, en mars 1822, une classification de ce qu’il appelle Hydrophytes loculées ou plantes marines articulées, qui croissent en France; il les divise en quatre sections sous les noms de Gélati- neuses, d'Épidermées, de Céramices, et de Confervées continues, suivant que leur fronde est composée ou simple, à membrane doublée ou à membrane unique, avec ou sans épiderme, articulée ou sans articulation. Il donne la description de vingt-huit genres, mais sans figures, sans citation d'espèces, de sorte que cet ou- vrage, qui suppose néanmoins de bonnes recherches, sera peu utile aux botanistes pour étudier des plantes que l’on ne peut bien observer en général qu'avec le secours de la loupe ou du microscope. Il est fâcheux qu’Agardh et Bonnemaison aient constamment adopté comme caractères génériques essentiels, la couleur qui ne peut guère offrir que des caractères accessoires, Lamouroux, qu’il faut distinguer toutes les fois qu’il est question d'hydrophytologie, et qu’on doit consi- dérer comme le père de cette science, publia, en 1815, son excellent traité modestement intitulé : Essai sur les genres de Thalassiophytes non articulées. Ce beau travail fut inséré dans les Annales du Muséum d'Histoire naturelle; l’auteur y propose de diviser les Hydrophytes en six ordres ou familles sous les noms de FUGACÉES, FLORIDÉES, DIGTYOTÉES, ULVACÉES, ALCYONI- DIÉES el SPONGODIÉES. Éclairé depuis par de nouvelles observations , il pensa que les Spongodites apparte- naient aux Ulvacées, que les Alcyonidites rentraient en partie dans les Floridées, ainsi que dans les Polypiers sarcoïdes, el que l’on ne devait pas classer dans les quatre premières séries toutes les Hydrophytes que Linné aurait regardées comme des Conferves à cause de leurs articulations ou cloisons réelles ou apparentes. On peut définir les Hydrophytes : des végétaux à fructification obscure, quand ils ne sont pas agames; à tissu cellulaire, duquel transsude une mucosilé géné- ralement abondante; vivant dans l’eau, ou du moins auxquels la plus grande humidité possible est indis- pensable pour végéter, el reprenant en général une apparence de vie quand ils sont remouillés même après une iongue dessiccation. Les familles dans lesquelles on peut répartir ces plantes sont les CHAODINÉES, après lesquelles viennent les Alcyonidiées et les Spongodiées, si même celles-ci n’en font partie, les CoNFERVÉES, les CÉRAMIAIRES, les DICTYOTÉES, les FLoRibÉES, les Fuca- cées, les ULvAGÉEs, enfin les CnaRACÉEs. #7. tous ces mots. HYDROPIPER. or. C'est-à-dire Poivre d’eau. Es- HYD pèce des genres Renouée et Élaline remarquables par leur saveur brûlante. HYDROPITE. min. (Germar, Journ. de Schweigger, t. xx VI, p. 115.) Variété compacte de Silicate de Man- ganèse, trouvée à Schebenholz, près d’Elbingerode. F7. MANGANÈSE SILICATÉ. HYDROPITYONE. Æydropityon. BoT. Ce genre, de la Décandrie Monogynie, L., a été établi par Gærtner fils (Carpolog., p. 19, Lab. 185), et ainsi caractérisé : calice à cinq sépales; cinq pétales ovales, arrondis ; dix étamines dont les filets sont épais, velus, et les an- thères cordées; ovaire oblong, surmonté d’un style et d’un stigmate orbieulé ; capsule monosperme, simulant une graine nue. On a placé ce genre dans la famille des Caryophyllées, mais ce rapprochement demande un examen ultérieur. Gærtner fils a pris pour {ype de ce genre l’Aotfonia Indica, L., dont Robert Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holland., p. 442) à formé égale- ment son genre Limnophila. Dans le Prodrome du professeur De Candolle, Seringe a distingué deux es- pèces dans le genre Æydropityon, savoir : l'AÆydro- pilyon Zeylanicum, Gærtner, et 'Æydropityon pe- dunculatum. C'est à celle-ci qu’il rapporte comme synonyme l’ÆJoftonia Indica, L. Ces plantes sont aqua- tiques, indigènes des Indes-Orientales. Elles ont des feuilles verticillées, pectinées, et de petites fleurs axil- laires. HYDROPORE. /Zydroporus. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Hydrocanthares, établi par Clair- ville et adopté par Latreille avec ces caractères : les quatre tarses antérieurs presque semblables et spon- gieux en dessous dans les deux sexes, n’ayant que quatre articles distincts, le quatrième étant nul ou très-petit et caché, ainsi qu’une partie du dernier, dans une fissure profonde du troisième; point d’écusson ap- parent; corps ovale et aplati. Les Hydropores se dis- tinguent des Hyphidres, 7. ce mot, par la forme du corps; ils s’éloignent des Colymbètes, Hygrobies et Notères par des caractères tirés des tarses et des an- tennes. Ce sont des insectes de petite taille, qui vivent généralement dans les marais des pays froids et tem- pérés de PEurope. Ils sont de forme ovale-allongée; leur tête est un peu moins large que le corselet, elle porte deux yeux assez grands, au-devant desquels sont insérées les antennes qui sont un peu plus longues que la tête et le corselet pris ensemble ; elles sont compo- sées de onze articles dont le premier est le plus grand et les autres sont égaux entre eux ; les palpes sont fili- formes, terminées par un article ovoïde et finissant en pointe. Le corselel est plus large que la tête, trans- versal, arrondi sur les côtés. Les élytres sont de la lar- geur du corselet à leur base, elles s’élargissent un peu vers le milieu de leur longueur, et finissent presque en pointe. Les quatre pattes antérieures sont assez cour- tes, leurs tarses sont composés de cinq articles dont les trois premiers assez grands el spongieux en des- sous, le quatrième très pelit et reçu dans une échan- crure du troisième, le cinquième assez apparent, por- {ant deux crochets recourbés ; les pattes postérieures sont plus longues, leurs tarses ont également cinq ar- HYD ticles, mais ils sont tous bien distincts et vont en dimi- nuant de grandeur depuis le premier jusqu’au cin- quième. Dejean (Cat. des Col., p. 19) mentionne trente- cinq espèces de ce genre, toutes propres à l'Europe ; l’une des plus communes à Paris est : l'HYDROPORE ÉRY- THROCÉPHALE, ydroporus Erythrocephalus, Fabr. Il a un peu plus d’une ligne de long ; tout son corps est d’un brun foncé; sa lête est rouge brique ainsi que ses pattes et les bords latéraux de ses élytres qui sont ponctuées et pubescentes. 7., pour les autres espèces, Fabricius, Gylenhal, Olivier (Encycl. méth., art. Dy- TIQUE), Latr. (Hist. nalur. des Crust. el des Ins.) et Schoonherr. HYDROPSYCHÉ. Æydropsyche. 1Ns. Genre de Né- vroptères, section des Filicornes, famille des Plicipen- nes de Latreille, établi par F. Pictet, dans sa Mono- graphie des Friganides, p.199, qui le caractérise ainsi: ailes supérieures sans nervures transversales; les infé- rieures plissées; antennes minces, quelquefois assez longues; palpes maxillaires de cinq articles : le dernier presque aussi long que la réunion des quatre autrés, et en forme de filament. Ce genre, facile à reconnaître, comprend des espèces nombreuses, dont les larves vi- vent presque toujours dans les eaux courantes; on les trouve abondamment dans les rivières. Les Hydropsy- chés ont des couleurs grisätres; les espèces sont fré- quemment tachetées et difficiles à caractériser. Les Phryganea atomaria, Gm.,variegata, Lat., et vingt- huit autres nouvelles, décrites par Pictet, font partie de ce genre. HYDROPTÉRIDÉES. Bor. Willdenow a désigné sous ce nom, la famille des Marsiléacées de Brown, Rhi- zospermes de Roth ou Salviniées de Mirbel. 7. Marsi- LÉACÉES. HYDROPTILE. ÆZydroptila. 1xs. Genre de Névrop- tères, section des Filicornes, famille des Plicipennes de Latreille, établi par Dalman, pour quelques Friga- nides nouvelles dont F. Pictet décrit trois espèces dans sa Monographie de ces insectes. Caractères : ailes supé- rieures minces, pointues , très-velues, à nervures peu distinetes; les inférieures semblables aux supérieures, non plissées; antennes courtes, filiformes; palpes maxil- laires de cinq articles dont le dernier ovoïde. Ce genre très-naturel comprend de petites Friganides qui ont entre elles les plus grands rapports de taille, de couleur et d’habitudes; elles volent fréquemment le soir, re- cherchent la lumière, et sont difficiles à saisir. Leurs larves habitent dans des étuis en forme de rein, ou- verts aux deux extrémités par une simple fente, en sorte que, quand la larve se retire dans l’intérieur, l’étui est fermé. Ils sont composés d’un tissu solide et de quel- ques petits grains de sable. Les larves sont remarqua- bles par la grandeur de leur abdomen, comparée à celle du thorax et de la têle. Elles manquent d'organes res- piratoires externes, et les pattes sont petites. La nym- phe ne présente pas de différences sensibles d’avec celles des autres genres. Quand les larves veulent se métla- morphoser, elles se fixent aux pierres des ruisseaux, et l'ouverture de l’étui se referme. HYDROPYXIDE. ZZydropyæxis. nor. Sous ce nom, Raffinesque (Flor. Ludov., p. 19) a établi un genre HYD #67 qui appartient à la Didynamie Angiospermie, L., el dont voici les caractères : calice persistant, accompa- gné de deux bractées, à cinq divisions profondes, dont les deux intérieures plus courtes ; corolle hypocratéri- forme, ayant le limbe divisé en cinq lobes inégaux ; quatre étamines didynames, à anthères hastées; ovaire supérieur surmonté d’un style simple et d’un stigmate en tête, à trois lobes; capsule uniloculaire, polysperme, trigone, s'ouvrant transversalement; graines attachées à un réceptacle libre et central. Ce genre, dont les caractères ne sont pas assez exacts pour mériler une entière confiance, a été rapporté avec doute aux Scro- phularinées. Il ne contient qu’une seule espèce, Æy- dropyæis palustris, plante herbacée qui croît dans les marais de la Louisiane. HYDRORHIZA. por. Commerson a donné ce nom, qui signifie Racine d’eau, à une espèce de Vaquois. HYDROSACES. BoT. Syn. d’'Androsace. /”. ce mot. HYDROSANE. min. Nom d’une variété d'Opale blan- che, que l'on trouve près d'Habersburg en Saxe. Eile est tendre, hydrophane, et donne, par la distillation, une eau empyreumalique, sur laquelle surnage une pellicule huileuse. (Journ. de Phys., {. 46, p. 217.) HYDROSÉLÉNIATES. min. Sels provenant de la com- binaison de l’Acide hydrosélénique avec les bases. Cet Acide, découvert par Berzelius, est un composé d'Hy- drogène et de Sélénium. F. ce dernier mot. HYDROSIDERUM, min. Synonyme de Fer phosphaté. V. FER. HYDROSTACHYDE. Æydrostachys. Bot. Genre éta- bli par Du Petit-Thouars (Nov. Gener. Madagasc., no 1) qui l’a rapporté à la famille des Nayades el à la Diæcie Monandrie, L.; il est ainsi caractérisé : fleurs dioïques; les mâles ont un calice formé par une seule écaille courbée à son sommet, renfermant une anthère sessile et à deux loges; les fleurs femelles ont l'ovaire caché sous l’écaille ealicinale, surmonté de deux styles, etse changeant en une capsule ovale, comprimée d’un côté, à deux valves, à une loge qui contient plusieurs graines attachées aux parois des valves. Du Petit- Thouars n’a point mentionné les espèces qui cCOmpo- sent ce genre. Ce sont des herbes qui croissent dans le fond des eaux, à Madagascar; leurs fleurs sont dispo- sées en un chaton qui a la forme d’un épi, et elles sont portées sur une hampe qui s'élève d’entre les feuilles. HY DROSULFATES. Sels résultants de la combinaison de l’Acide hydrosuifurique avec les bases. HYDROSULFURIQUE. min. /”. ACIDES. HYDROSYTE. mix. Géodes de Calcédoine, qui con- tiennent de l’eau. 77. ENRYPRE. HYDROTICHE. Zydrotiche. or. Genre de la famille des Scrophularinées, formé par Zuccarini pour une plante de Madagascar, voisine des genres Gratiola el Limnophila. Caractères : calice infère, à cinq divi- sions presque égales; corolle infère, régulière, infun- dibuliforme : son limbe est divisé en cinq segments; deux élamines à anthères connexes; ovaire supère , à deux loges dans chacune desquelles, séparée par une membrane, sont plusieurs ovules attachés au placen- taire; style simple; stigmate bilabié. Le fruit consiste en une capsule membraneuse, Les Hydrotiches sont des 568 HW YË plantes aquatiques, à feuilles inférieures submergtées, verticillées, capillaceo-subultes, setoso-dentelées; les supérieures sont opposées, et les fleurs, peu nombreu- ses, sont disposées en grappe. On n’en connaît qu'une seule espèce, Hydrotiche hottoniæflora, Z. HYDROUS. Hydrous. 1Ns. Nom donné par Leach aux insectes du genre Hydrophile. 7, ce mot. HYDRURES. min. Combinaison de l'Hydrogène avec les corps considérés comme simples. #7. HYDROGÈNE. HYDRURUS. por. Bory a donné le nom de Cluzelle au genre qu'Agardh, dans son Systema Algarum, publié en 1824, avait nommé //ydrurus. V. CLUZELLE. HYDRUS. REPT. Ÿ. HYDRE. HYÈNE. /yrœæna. max. Genre de Carnassiers digiti- grades, caractérisé par des pieds seulement tétradac- tyles, armés chacun de quatre ongles très-forts, mais qui, n'étant ni tranchants ni acérés, ne sont pas des griffes propres à retenir ou à déchirer une proie, ce sont seulement des instruments fouisseurs. Le pouce est re- présenté aux membres antérieurs par un seul petit os, sur le squelette, et à l'extérieur, par un petit tubercule calleux, sans ongle, correspondant à ce petit os. Il y à de chaque côté trois fausses molaires, une carnassière et une tubereuleuse à la mâchoire supérieure; trois fausses molaires et une carnassière sans tuberculeuse à l’inférieure ; en tout, trente-quatre dents. À la mà- choire supérieure, la troisième incisive est longue et crochue; la première fausse molaire est une petite dent à une seule racine et à couronne formée d’une petite pointe mousse; les deux autres fausses molaires de celle mâchoire, ainsi que toutes celles de l’inférieure, sont extrêmement épaisses et peu tranchantes. La lar- geur de la têLe terminée par un museau obtus, l'énorme développement de la crête sagiltale et de l'épine occi- pitale, l’écarlement considérable des arcades zygoma- tiques dénoltent une grande puissance d’action dans les muscles du col et des mächoires. On s'explique par là les récits des voyageurs qui racontent avoir vu des Hyènes emporter dans leur gueule des proies énormes sans les laisser toucher le sol. Les oreilles de ces ani- maux sont grandes et presque nues; leurs yeux grands; leur langue rude; leurs narines terminales et entou- rées d’un muffle. Les organes génilaux ressemblent à ceux du Chien, dont ils diffèrent cependant par l'absence de l'os pénial. I parait que le genre établi par Geof- froy sous le nom de Protèle, est le seul, parmi les Car- nassiers, qui partage avec les Hyènes cette singularité organique. L’os pénial est, suivant l'opinion de Geof- froy Saint-Hilaire, représenté chez ces animaux par un petit os qui est placé entre l'ischium, le pubis et Pi- leum, dans la cavité cotyloïde, et dont on doit la décou- verte au professeur Serres. Une foule de fables ridieules ont été débitées au sujet des Hyènes; elles ont leur origine dans deux circon- stances organiques, que le Protèle seul encore parait partager avec les Hyènes. Le membre postérieur vu sur un animal vivant et comparé à l'antérieur, parait d’une extrême brièveté, non pas qu'il le soit réelle- ment, mais parce que l'animal en tient toujours les diverses parties dans un tel état de flexion que l'axe de son corps est (rès-oblique sur le sol : de là résulte HYÉË pour l'animal une allure tout à fait bizarre, et qui a fait dire que l’Hyène boite, surtout quand elle com- mence à marcher. Il est encore à remarquer que le mélacarpe, toujours plus court que le métatarse, chez les Carnassiers, ne lui cède chez l’Hyène (de même encore que chez le Protèle) en rien pour la longueur. L'autre fait, c'est l'existence d’une petite poche glan- duleuse, placée au-dessous de l'anus, et qui contient une humeur onctueuse et félide. Cette poche, qui existe chez les mâles et chez les femelles également, a été prise pour la vulve, ce qui a fait regarder par les anciens l'Hyène comme hermaphrodite. L'histoire de l’'Hyène n’était du reste pour eux qu'un Lissu de fables. Le vulgaire pense, au rapport de Pline, que les Hyènes sont hermaphrodites, qu’elles changent de sexe tous les ans, qu'elles ne peuvent tourner la têle sans tour- ner le corps, qu'elles savent imiter la voix humaine, même appeler les Hommes par leur nom, que les Chiens deviennent muets par le seul contact de leur ombre. On sail tout le cas que l’on doit faire de ces fables comme de toutes celles encore plus singulières débi- tées par Elien; mais il faut remarquer qu’Aristole avait mieux connu l’Hyène : il la décrit, donne des détails sur ses habitudes, et réfute même les absurdités déjà répandues de son temps; il explique très-bien ce qui a donné lieu à l’idée que l’'Hyène réunit les deux sexes, et montre le peu de fondement de celte idée. Quoi qu’il en soit, ce n’est que très-tard que les modernes ont reconnu la véritable Hyène des anciens. Belon avait cru la retrouver dans la Civette, erreur qui s'explique parfailement; mais on a peine à concevoir qu’on ait pu la confondre, comme on l’a fait, avec le Mandrill. Les Hyènes sont, en général, des animaux noctur- nes, comme la description de leurs organes des sens a déjà dù le faire pressentir. Elles préfèrent à tout la viande déjà ramollie par un commencement de putré- faction; sans doute à cause de la forme de leurs dents assez épaisses et assez tranchantes pour leur permettre même de se nourrir aussi de substances végétales, telles que du pain ou des racines. Elles attaquent cependant quelquefois des animaux, et l'Homme lui-même, mais seulement quand les charognes leur manquent. Ordi- nairement, pour satisfaire à leurs goûts immondes, elles pénètrent la nuit dans les cimetières, fouillent les tombeaux et déterrent les cadavres. Dans les contrées chaudes qu’elles habitent, et où la chaleur rend le tra- vail si pénible, et les miasmes putrides si dangereux, l'Homme a su mettre à profit leur voracilé, el se re- poser sur elles de soins rebutants : les immondices, les charognes, sont laissées le soir dans les rues des villes; les Hyènes pénètrent la nuit dans leur enceinte, el s’en repaissent avidement. Ces animaux sont renommés pour leur férocité : cependant Pennant, Buffon, Cu- vier, Barrow, rapportent des exemples de Hyènes ap- privoisées, que du reste on commence à voir assez fréquemment dans les ménageries foraines. On n’a distingué dans ce genre qu'un petit nombre d'espèces, qui toutes habitent les climats chauds de l'ancien continent. Linné avait réuni aux Chiens les espèces qu’il connaissait. HYÈNE RAYÉE, Hyœna vulgaris, Geoff. St.-Hilaire; HYÉ Canis Hyæna, Lin. C’est l’Hyène des anciens; celle au sujet de laquelle ont été débitées toutes les Fables dont il a été question plus haut. On l’a vue pour la première fois à Rome, sous l'empire de Gordien. Elle est d'un gris jaunâtre, rayé transvérsalement de noir; les jambes ont de petites raies horizontales dont les su- périeures se courbent et se continuent avec les grandes raies transversales du corps; la têle est couverte d’un poil très-court, grisâtre, mais varié irrégulièrement de noir; la gorge est d’un beau noir; le reste du des- sous est jaunâtre. On remarque, sur le dos, une longue crinière noire; sur le cou et sur la queue, des poils un peu plus allongés et plus roides que ceux du corps con- tinuent cette crinière; les pattes, uniformément gri- sâtres, sont velues jusqu’au bout des doigts; les oreilles sont longues et coniques, presque nues, sans compren- dre la queue qui est de moyenne longueur. L'animal a trois pieds quatre pouces de long. Bruce à tué, dans l’Atbara, un individu beaucoup plus grand. Cette es- pèce et la suivante ont, à la dernière molaire d’en bas, un tubercule particulier placé en dedans qui ne se re- trouve que chez elles. L'Hyène rayée habite la Perse, l'Égypte, la Barbarie et l'Abyssinie; elle est très-féroce el difficile à apprivoiser, quoiqu'on y ait quelquefois réussi. HYÈNE BRUNE. //yœæna fusca, Geoff. Saint-Hilaire. Elle à le corps couvert en entier de très-longs poils bruns, qui pendent sur les côtés; la (êle couverte de poils courts, brun-grisätres ; les pattes annelées de blanc et de brun; le dessous du corps d’un blanc sale. Les incisives supérieures sont contiguës, et la dernière molaire d'en bas à la même forme que chez l'Hyène rayée, mais le tubercule est moins saillant. Sa taille est à peu près celle des autres Hyènes. Cette espèce, distinguée par Geoffroy Saint-Hilaire, n’a été bien dé- crite, depuis lui, que par Cuvier (Ossements fossiles), el ne doit nullement être confondue avec l’'Hyène rousse de ce professeur. HYÈNE TACHETÉE. //yœæna Capensis, Desm.; Canis Crocata, L. Des taches nombreuses d’un brun foncé sur un fond gris-jaunâtre en dessus; le dessous du corps et la face interne des membres fauve-blanchâtre; le bas de la jambe d’une nuance plus foncée; un seul rang de taches voisines et en ligne sur le col; des oreilles presque nues, arrondies; la queue lachetée à son origine, noire dans le reste de son étendue, carac- térisent cette espèce. Les poils du dos, un peu plus longs que ceux du reste du corps, forment une sorte de petite crinière. Une autre race, peut-être une autre espèce du Cap, diffère de celle-ci par des taches beau- coup moins nombreuses, par les jambes noires, le ven- tre noirâtre, le poil plus long et plus doux et par une couleur rousse plus foncée. C’est à cette Hyène que Cuvier, en parlant de souvenir, avait donné le nom d’Hyène rousse (Ossements fossiles, première édition). Mais cette Hyène est justement celle qui est si com- mune au Cap. Si de ces deux sortes d'Hyènes on veut faire deux espèces, c’est donc la première qui doit changer de nom. C’est sans doute ce motif qui a porté le professeur à la supprimer dans ses Ossements fossiles, deuxième édition. Delalande a rapporté du NH YÈ 569 Cap le jeune Âge de cette espèce : sa lète est fauve et son corps noirâtre. seulement avec quelques taches sur le dos et l’origine de la queue. Cette espèce, qui habite’ la partie méridionale de l'Afrique, paraît moins féroce que l'Hyène rayée. Barrow (Voy. au Cap) assure qu'il est des pays où l’on emploie cette Hyène pour la chasse, et qu'elle ne cède au Chien, ni pour l'intelligence, ni pour la fidélité. Celle qui a vécu à la Ménagerie du Muséum, s'échappa lors de son arrivée à Lorient, cou- rut quelque temps dans les champs sans faire de mal à personne. et se laissa bientôt reprendre sans résistance. Elle à vécu seize ans à Paris, el a Loujours été très- douce, excepté dans les dernières années de sa vie, où sans doute par l'effet des infirmités de la vieillesse, elle devint plus farouche. Bruce a décrit comme une espèce nouvelle l'Hyène d’Abyssinie, sous ie nom de Canis Hyænomelas; mais on ne la considère généralement que comme une va- ricté de l'Hyène rayée, dont elle ne diffère guère que par une taille un peu plus considérable. On à aussi rapporté aux Hyènes des animaux de genres différents, comme le Loup rouge, nommé par quelques auteurs Hyène d'Amérique; el deux nouvelles espèces de Car- nassiers de l'Afrique méridionale dont lun, type du genre nouveau, a élé nommé par Geoffroy Protèle Dela- lande, et sera décrit au mot PROTÈLE. Voici la descrij- tion de l’autre espèce, qui doit peut-être aussi former un genre nouveau. HYÈNE PEINTE. //yœna picla, Tem.; //yœæna tve- nalica, Burchell; Chien Hyénoïde, Cuvier. Elle a été bien décrite et figurée pour la première fois par le sa- vaut ornithologiste hollandais, Temminck (Ann. génér. des Sciences phys. et nat., vol. 5, p. 46), qui l'a d’a- bord rapportée au genre Hyène dont elle a en effet les doigts et les ongles : mais s’en étant procuré depuis le crâne, Temminek à reconnu lui-mème que cet animal s'éloignait des Hyènes à plusieurs égards. Ses màchoi- res et ses dents sont exactement celles des Chiens qui ont seulement le petit lobe en avant des fausses mo- laires moins prononcé. Du reste la forme de sa tête le rapproche assez des Hyères dont il a la taille : mais il est beaucoup plus haut sur jambes et plus élancé que celles-ci. Ses oreilles, larges et arrondies, sont velues. Quant à son pelage, il est varié el comme marbré de blanc, de noirâtre et de jaune. La couleur noirâtre s’é- tend principalement sur le milieu du sommet de la tête, la gorge et les deux tiers de la queue : le blanc do- mine sur les quatre extrémités et le reste de la queue. La femelle a le pelage plus abondant en fauve que le mâle. Ces animaux ont les habitudes des Chiens sauvages : ils vivent en troupes nombreuses, chassent en plein jour et avec une sorte d'ensemble et d'accord, s’ap- prochant ainsi quelquefois jusqu'auprès des villes. Un voyageur très- digne de foi, qui a vu vivant un indi- vidu de cette espèce, a assuré que cette Hyène Lenait dans un état habituel de flexion, non pas seulement, comme ses congénères, le membre postérieur, mais aussi, ce qu'on n’a encore observé chez aucun autre animal, le membre antérieur. I n'existe peint d'Hyènes au nouveau monde; l’ani- 370 HYG mal auquel on a donné ce nom, le Loup rouge du Mexique, est une espèce du genre Chien. HYÈNE FOSSILE, Cuv., yæna fossilis, Desm. Des ossements fossiles d'Hyène sont assez abondamment répandus soit dans les carrières où se trouvent en si grande abondance les ossements d'Ours, soit aussi dans les terrains d’alluvion avec des ossements d'Élé- phant. Ces ossements, découverts depuis longtemps, n'ont été reconnus que de nos jours, par Cuvier, pour appartenir à une Hyène. Une portion de ces débris a été trouvée en Allemagne el en France ; mais le dépôt le plus abondant est la caverne de Kirkdale, dans le comté d'York. Leurs dimensions ont montré que l'antique Hyène était une espèce différente de celles vivantes aujourd’hui. C’est de l'Hyène rayée qu’elle se rappro- che davantage; mais elle en diffère par une crête sa- gittale plus distincte, plus élevée, plus comprimée, par sa mâchoire plus longue et surtout plus haute, et par une taille plus considérable. Les habitudes de cet an- tique habitant du monde ont dû ressembler à celles de nos Hyènes d'aujourd'hui. Les cavernes qui lui servi- rent de tombeau sont remplies d'ossements, restes d’a- nimaux dévorés; mais ce qui est très-remarquable, c'est que parmi eux, l’on ne trouve pas un seul osse- ment humain. Ce qui ajoute une preuve de plus à l’in- troduction moderne de l'Homme dans l’ensemble de la nature. HYÈNE. mozL. Une espèce du genre Cône porte ce nom. HYEÈNODONTE. Æyencdon. ma. ross. De Laizer et De Parieu ont proposé, sous ce nom, l'établissement, dans la méthode de classification des Mammifères, d'un genre nouveau, voisin des Didelphes, pour une es- pèce fossile, dont ils ont trouvé une mâchoire à Cour- non, en Auvergne, dans le calcaire Lertiaire. Cette mà- choire doit avoir été garnie de six incisives, de deux canines et de quatorze molaires. Un trait particulière- ment remarquable dans ce fossile, est l'allongement considérable des os maxillaires , qui le rapproche des Sarigues; outre cela, il y a un repli interne de l'apo- physe postérieure, qui paraît le rudiment de l'apophyse en crochet des Didelphes. Les auteurs ont nommé la seule espèce connue, HYÉNODONTE LEPTORYNÇUE, Æ/ye- nodon Leplorynchus. HYGROBATES. Z/ygrobatæ. o1s. Nom donné par illiger, à une famille qui comprend les genres Avocette, Spatule et Phænicoptère. HYGROBIE. Hygrobia.1xs. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Carnas- siers, tribu des Hydrocanthares, établi par Latreille qui y comprenait les Hyphydres d'Illiger; il les en a séparés depuis et assigne les caractères suivants au ;enre dont il est question : tarses à cinq articles dis- tinets, et dont les quatre antérieurs sont dilatés presque également à leur base, dans les mâles, en une petite palette en carré long, else repliant sous la jambe; an- tennes plus courtes que le corps et le corselet ; palpes extérieures plus grosses à leur sommet; corps très- bombé ; yeux saillants. Les Hygrobies se distinguent des Hydropores et des Hyphydres par les (arses antérieurs qui n’ont que HYG quatre articles distincts dans ceux-ci. Ils s’éloignent des Dytiques et des Colymbèles par leurs antennes plus courtes que le corselet et la lête, tandis qu’elles sont plus longues dans les deux genres qui viennent d’être cités. Les Hygrobies ont les mandibules saillantes au delà du labre, fortement échancrées à leur sommet ; leur tête est dégagée postérieurement et mobile; le bord antérieur du corselet est presque droit, presque parallèle au bord postérieur et guère plus étroit; ils ont un petit écusson. La principale espèce de ce genre est: HYGROBIE DE HERMANN. y grobia Hermanni, Hy- drachna Hermanni, Fabr., Clairv. (Entom. Helv., {. 11, pl. 26, aa). Elle à cinq lignes de long; ses antennes sont ferrugineuses ainsi que sa tête, avec une tache noire autour des yeux; son corselet est noir, avec une large bande transverse ferrugineuse; ses élytres sont un peu raboteuses, noires, avec le bord extérieur et la base ferrugineux; le dessous du corps est de cette cou- leur, avec la poitrine et l'extrémité du ventre noires. Clairville rapporte au même genre le Dytiscus uligi- nosus de Fabricius, et le figure loc. cit., pl. Bb. HYGROBIÉES. Aygrobiæ. 8oT. Dans son Analyse du fruit, p. 54, le professeur Richard a proposé l’établis- sement de celte famille naturelle de plantes pour un certain nombre de genres placés auparavant, pour la plupart, dans la première section des Onagraires. Celte famille estla même que celle à laquelle Jussieu a donné, plus lard, le nom de Cercodiennes, et Brown celui d’Haloragées. Voici les caractères qui la distinguent: les fleurs sont en général petites et axillaires, quelque- fois unisexuées; le calice est monosépale, adhérent avec l'ovaire qui est infère, et se lerminant supérieu- rement par un limbe à trois ou quatre divisions. La corolle, qui manque quelquefois, se compose de trois ou quatre pétales alternes avec les lobes du calice; les étamines, qui sont épigynes el insérées en dedans de la corolle, sont en nombre égal ou double des divisions calicinales, auxquelles elles sont opposées dans le pre- mier cas. Coupé transversalement, l’ovaire présente autant de loges qu'il y a de divisions au calice; chacune d'elles contient un seul ovule renversé; cet ovaire est surmonté d'autant de stigmates filiformes, glanduleux ou velus, qu’il a de loges. Le fruit est une baie ou une capsule couronnée par les lobes du calice, à plusieurs loges monospermes. Chaque graine, qui est renversée, offre un tégument propre, membraneux, un endo- sperme charnu, dans la partie centrale duquel est un embryon cylindrique, dont la radicule tournée vers le hile est obluse. Celle petite famille se compose des genres Vahlia de Thunberg, Cercodea de Solander ou Æaloragis de Forster; Goniocarpus de Thunberg, ou Myriophyl- lum, L.; Proserpinaca, L., ou T'rixis de Gærtner. Le professeur Richard (Loc. cit.) place également dans cette famille, le genre Æippuris, qui a son ovaire à une seule loge contenant un seul ovule renversé. Mais ce genre est bien certainement dépourvu d’endo- sperme. Néanmoins il paraît évident qu’il ne peut en être éloigné. HYGROCROCIDE. /ygrocrocis.vor.(Céramiaires?) HYG Genre établi par Agardh (Syst. 4lq., p. 45), dont les caractères consistent en des filaments (ranslucides, arachnoïdes, d'une extrême finesse, obscurément arti- culés, flottant en une membrane gélatineuse, souvent fort dense, à la surface des infusions et de diverses li- queurs, même de celles qui contiennent des substances métalliques corrosives. À ce genre, qui paraîl devoir être adopté, doit appartenir une petite Conferve pâle que Dutrochel a trouvée dans de l’eau de Goulard; le Conferva infusionum de De Candolle, s’il n'est pas un Oscillaire imparfaitement observé, y peut aussi ren- trer. Agardh mentionne les espèces trouvées dans une macération de Sauge, de Gomme arabique, de Roses, de Groseilles; et le Conferva atramenti, Lyngb., Tent., pl. 57, que souvent l’on observe dans l'encre à écrire. Ce sont des plantes à peine organisées, dont une, Æygrocrocis vint, a été découverte dans le vin de Madère. HYGROMANES. moLc. Petit groupe proposé par Fé- russac, dans son sous-genre Hélicelle. HYGROMITRA. BoT. ( Champignons.) Le T'remella stipitata de Bosc a servi de type à un sous-genre au- quel Nées d'Esenbeck à donné le nom d’Aygromitra, et qu’il a placé parmi les Tremelles. Fries, en lui con- servant ce nom, y à joint l’ÆZelvella gelatinosa de Bul- liard et quelques autres espèces, et en a fait un sous- genre des Leotia. Cette opinion paraît plus juste, car ces plantes ont un chapeau très-distinet qu’on ne ‘trouve pas dans les Tremelles. 7. LÉOTIE. HYGRONOME. Æygronoma. ins. Coléoptères tétra- mères? genre de la famille des Brachélytres, formé par le docteur Erichson, aux dépens du genre Aléochare de Gravenhorst, pour une espèce qui lui a présenté les différences suivantes : palpes maxillaires courtes; les labiales composées de trois articles dont le second fort court; languette courte et bifide; point de paraglosses ; antennes coudées à leur base, épaisses, avec le troisième article conique; corps oblong ; corselet presque carré; quatre articles courts et déprimés à tous les tarses. Le Zygronoma dimidiata, seule espèce jusqu'ici con- nue de ce genre, a le corps entièrement d'un noir brillant; la base des antennes et les pieds roux; une moitié des élytres est jaune. Elle a un peu plus d’une ligne de longueur, et on la trouve en Europe, sur les fleurs. HYGROPHILE. Æygrophila. vor. Robert Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., 1, p. 479) a établi, sous ce nom, un genre nouveau dans la famille des Acanthacées et dont le Ruellia ringens, L., est le Lype. Il le carac- térise ainsi : calice tubuleux, à cinq divisions égales ; corolle en gueule; quatre étamines fertiles, dont les loges sont parallèles et dépourvues d’appendices; loges de l'ovaire polyspermes; graines soutenues par un fu- nicule. Les Hygrophiles se distinguent suffisamment des Ruellies par la forme de leur corolle, leur calice tubu- leux qui se rompt en cinq pièces par suite du dévelop- pement de la capsule. Ce genre se compose, outre l'espèce de Ruellia qui en est le {ype, d’une autre espèce que R. Brown nomme Hygrophila angustifolia, à cause de ses feuilles li- HYL 571 elle est originaire de la Nouvelle- Hollande; enfin des Hygrophia undulata, Ruellia undulata, Wahl.; Hygrophila difformis, Ruellia difformis, Lin. fils ; et Hygrophila pusilla, BL, que le docteur Blume à pu étudier sur place, dans l'ile de Java. HYGROSCOPICITÉ. por. z00L. Faculté qu'ont les corps de perdre où d’absorber lPhumidité. Dans les animaux, {outes les membranes, tous les tissus, jouis- sent de eetle faculté au suprême degré; dans les végé- taux, les organes les plus remarquables sous ce rapport sont les aigrettes des Synanthérées. les poils roides appelés cils, les dents du péristome des Mousses , les valves de plusieurs capsules, el en général les parties sèches, coriaces ou scarieuses. On voil ces organes se tordre ou se crisper par la sécheresse, el se détordre ou s’élendre par l'humidité. Les corps ligneux, surtout l’Aubier, sont très-hygroscopiques; ce dernier même étant mis à nu pourrit aisément, tandis que l'écorce, peu hygroscopique, le protége habituellement. C’est aussi une des causes qui font sortir des fissures de l’é- corce, les gommes et les résines sécrétées intérieure- ment dans le corps ligneux. L'effet de l'Hygroscopicité est d'étendre le tissu ou la portion de tissu qui est af- fectée par l'humidité. Ainsi dans un corps quelconque, la partie qui absorbe le plus d’eau, se courbe sur la partie contiguë qui en absorbe moins, parce que cette dernière devient comparativement plus courte. Il faut nécessairement , ou que les deux parties adhérentes et inégalement humides se séparent, ou que celle qui grandit, suive le sort de la partie la plus sèche, qu’elle se déjete de son côté, qu’elle soit soulevée par elle, etc. Dans les capsules, le côté extérieur, frappé par le soleil, se dessèche presque toujours avant le côté intérieur, et alors les valves s’étalent. Il y a cependant une exception à celle loi dans ce que l’on nomme vul- gairement Æose de Jérico; voyez ce qui en a été dit au Mot ANASTATICA. HYGROTE. Æygrotus. 1xs. Coléoptères pentamères; genre dela famiile des Carnassiers, tribu des Dytisciens, établi par Stephens (Brit. entomol., vol. 2, p.58 et 46) qui lui assigne pour caractères : dernier article des palpes maxillaires ovale, conique, aigu; mandibules profondément entaillées vers l'extrémité; antennes fili- formes, avec les premier el second articles allongés, les troisième el quatrième un peu plus épais, mais de la mème longueur, les suivants décroissant d’une ma- nière progressive; corselet convexe, presque globu- leux; point d'écusson; élytres ovales; corps peu allongé; crochets des tarses bifides. Stephens place dans cegenre les Dytiscus assimilis, Payk.; Dytiscus confluens , Fab.; Dytiscus collaris, Panz.; Dytiscus reticulatus, Fabr.; Dytiscus inœqualis du même auteur, el plu- sieurs autres espèces nouvelles ou moins connues. HYLA. REPT. /7. RAINETTES. HYLACIER. Zylacium. vor, Genre de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Palisot-Beauvois (Flore d'O- ware el de Benin, L. 11, p. 84) qui l’a placé dans la fa- mille des Rubiacées, el l’a ainsi caractérisé : calice à cinq dents; corolle infundibuliforme, à cinq divisions renversées; cinq élamines à l’ouverture du tube de la néaires, lancéolées, réunies par paires rapprochées: : corolle; un pistil sillonné à sa base; stigmate cylin- 572 HYL drique,tronqué aux deux extrémités et sillonné dans sa longueur; drupe sec, couronné et renfermant un noyau comprimé, ridé, biloculaire; loges monospermes par suite de l'avortement d’une des deux graines. L'auteur de ce genre lui a trouvé des rapports avec les genres Pavelta, Ch'ococca et Psychotria; mais il s’en distin- gue surtout par son pistil et son stigmate sillonnés, ainsi que par son noyau ligneux,ridé et comprimé. L’in- spection de la figure donnée par Beauvois, et celle des échantillons de son herbier, ont porté Guillemin à croire que le rapprochement présenté n’a aucune valeur. L’o- vaire de l//ylactum lui a paru supère, et ses feuilles dépourvues de stipules interpétiolaires. La plante of- fre en outre un port analogue à celui de certaines Apocynées. L’Æylaciwm Oiwariense, Beauvois (Loc. cit., Lab. 115), est un arbrisseau qui croît dans les dé- serts du royaume d'Oware. Ses feuilles sont opposées, portées sur un court pétiole , ovales-oblongues, amin- cies aux deux extrémités, entières et glabres. Les fleurs sont blanches, en corymbe terminal, portées sur des pédoncules trichotomes. HYLEBATES. ors. Nom donné par Vieillot à une fa- mille d'Échassiers, quine comprend quele genre Agami, lequel n’est encore composé que d’une seule espèce. HYLECOŒTE. Æylecætus. xs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Serri- cornes, tribu des Lime-PBois, établi par Latreille, et ayant pour caractères : palpes maxillaires beaucoup plus grandes que les labiales, pendantes, très-divisées, et comme en peigne ou en forme de houppe dans les mâles ; étuis recouvrant en grande partie le dessus de l'abdomen; antennes en scie, uniformes. Ces insectes s'éloignent des Cupès par les palpes qui sont égales dans ces derniers, et par les antennes. Ils diffèrent des Lymexylons parce que ceux-ci ont des antennes simples. Les larves des Hylecætes sont à peu près les mêmes que celles des Lymexylons; elles causent de grands dom- mages au bois de Chêne. L'espèce qui sert de type à ce genre, est: L'HyYLECOETE DERMESTOIDES. //ylecœtus Dermes- toïdes; Meloe Marci, L., ie mâle; Cantharis Der- mestoides, Oliv. (Col. 11, 25; 1, 12). Femelle longue de six lignes, d’un fauve pâle, avec les yeux et la poitrine noirs. Mâle noir; étui tantôt noirâtre, (tantôt roussâtre, avec l’extrémité noire. On trouve cette espèce en Alle- magne, en Angleterre et au nord de l'Europe. HYLÉE. Aylœus. 1Ns. Genre de l’ordre des Hymé- noplères, section des Porte-Aiguillons, famille des Mellifères, tribu des Andrénètes, établi par Fabricius qui associail aux espèces de ce genre des insectes avec lesquels il a formé depuis le genre Prosope, adoplé par Jurine sous la même dénomination. Latreille à conservé le nom d'Hylée, et a distingué quelques-unes des Prosopes et des Hylées de Fabricius, sous le nom de Collète. VF. ce mot. Les caractères du genre Hylée, tel qu’il est adopté par ce savant (Fam. nat. du Règne Anim.), sont : division intermédiaire de la languette presque en forme de cœur, et doublée dans le repos; second et troisième articles des antennes presque éga- lement longs; point de pattes pollinigères; deux cel- lules sous-marginales. H Y£L Les Hylées se distinguent des Collètes par leurs an- tennes, par les pattes el par des caractères tirés des cellules des ailes. Ces insectes sont généralement pe- tits, glabres, noirs, tachetés de jaune et de blanc; leurs antennes sont assez grosses, mais courtes, ne dépas- sant guère la naissance des ailes dans les deux sexes, insérées vers le milieu du front, de douze ou treize ar- ticles suivant les sexes, dont le premier, assez long, presque cylindrique ou cylindro-conique, un peu plus renflé dans les mâles ; les autres presque égaux, courts, assez distincts; à partir du second, chaque antenne fait un coude et prend une figure arquée. La tête des Hylées est presque triangulaire, comprimée, verticale, appliquée contre le corselet, dont le diamètre trans- versal est à peu près le même; la face est plane et pré- sente immédiatement au-dessus de la bouche deux lignes imprimées , réunies transversalement par une troisième, au-dessus de l'insertion des antennes. L'es- pace circonseril par ces lignes forme une sorte de triangle, tronqué ou en trapèze, et parait remplacer le chaperon; cette face est toujours colorée de blanc ou de jaunâtre dans les mâles, tandis que celle des femelles n’a au plus que deux taches ou deux lignes colorées de même ; une de chaque côté, près du bord interne des yeux. Ceux-ci sont oblongs, enliers, et oc- cupent les côtés de la tête; les trois yeux lisses sont situés sur le vertex et forment un triangle; le corselet est cylindrique; l'abdomen est ové, conique. Dans les femelles, il renferme un aiguillon assez long, accom- * pagné de deux petites pièces comprimées, linéaires, appelées styles : les paltes sont courtes, assez fortes. Comme les Hylées n’ont pas de brosses aux pattes pour recueillir le pollen des fleurs, il est probable qu’ils pon- dent leurs œufs dans les nids de quelques autres in- sectes. On ne connaîl pas leurs mœurs ; Lout ce qu’on sait sur leur manière de vivre, c’est qu’ils fréquentent les fleurs du Réséda et de l'Oignon de préférence à toute autre. La principale espèce de ce genre est : n° L'HYLÉE ANNELÉ. Hylœus annulatus, Prosopis an- nulata, Fabr., Ilig.; Mellila annulata, Kirby; Pro- sopis bifasciatus, Inn (Hym., pl. 18, genr. 50); Apis annulata, L. Il est long d'environ trois lignes, très-noir ; le premier article des antennes est très peu dilaté ; l'abdomen est uniformément noir; les jambes postérieures annelées de blanchâtre, et le devant dela À 4 . tête tacheté de cette même couleur. Cette espèce se trouve en France ; elle répand une légère odeur de muse. HYLÉSINE. Æylesinus. 1ns. Genre de l’ordre des Coltoptères, section des Tétramères, famille des XYylo- phages, tribu des Scolitaires, établi par Fabricius qui les réunissait, dans ses ouvrages antérieurs, aux Bos- triches, genre déjà institué par Degéer sous le nom d’Ips, el qu’il ne faut pas confondre avec les Bostri- ches (à pattes, Fabr.) du naturaliste français. Par un autre renversement, il transmettail la dénomination de Scolyte aux Omophrons de Latreille. . ce mot. Le genre Hylésine qu'Olivier réunissait au genre Scolyte de Geoffroy, qu’il avait rétabli, a pour caractères, sui- vant Latreille : palpes très-petites, coniques ; antennes en massuce solide; massue commençant au neuvième s à y HYL article, peu ou point comprimée, ovoïde, pointue au bout. Ces insectes ressemblent beaucoup aux Scolytes pro- prement dits, mais ils en diffèrent par la massue des antennes; ils s’éloignent des Phloiotribes de Latreille, par des caractères de la même valeur : ce sont de pe- tits insectes qui vivent dans le bois, et dont on con- naît peu encore les mœurs et les métamorphoses. L’es- pèce qui sert de {ype à ce genre est: L'HYLÉSINE CRÉNELÉ. /ylesinus crenatus, Fabr.; Scolyte crénelé, Oliv. (t.1r, ne 78, pl. 2, fig. 18). Il est noir, luisant, avec les antennes et les pattes fauves ; les élytres sont d’un brun marron; le corselet a des points épars, mais confluents, ce qui le fait paraître un peu chagriné; les élytres offrent, outre ce caractère, des points disposés en séries longitudinales. Il est rare aux environs de Paris. Dejean (Catal. des Coléopt., p. 100) mentionne six autres espèces de ce genre. . HYLITHE. Æylithus. ins. Coléoptères hétéromères ; genre de la famille des Mélasomes, institué par Gué- rin, pour un insecte que Lacordaire a rapporté du Chili. Caractères : antennes composées de onze arti- cles dont le premier et le pénultième les plus gros, le second le plus petit, le troisième fort allongé; tête ter- minée en avant par trois lobes, dont l'intermédiaire très-grand, échancré, presque pointu; labre et mandi- bules entièrement cachés sous l’avancement de la têle; lèvre inférieure transverse, insérée dans une profonde échancrure du menton, saillante au milieu, recouvrant entièrement les organes de la manducation; palpes - maxillaires {erminées par un gros article triangulaire, en forme de hache. HYLITHE TENTYRIOÏDE. //ylithus tentyrioides, La- cord., Magaz. de Zool., pl. 108. Son corps est étroit, allongé, noir, avec quelques nuances de rougeâtre en dessous ; la tête est saillante, fortement ponctuée, avec les antennes de la longueur du corselet et d’un brun rougeâlre; le corselel est aussi long que large, rétréci à ses deux extrémités, arrondi sur les côtés, très-ponc- tué et presque plat en dessus; les élytres sont oblon- gues, avec les angles huméraux un peu saillants; elles sont couvertes de gros points rangés par stries longi- tudinales, qui sont composées alternativement de points plus ou moins enfoncés; les pieds sont rougeâtres. Taille, trois lignes. HYLOBATES. man. llliger forme, sous ce nom, parmi les grands Singes, aux dépens du genre Orang, el pour le Gibbon, un genre qu'il caractérise par l'angle facial de 60 degrés seulement; les pieds de devant touchent presque à terre, et les fesses sont légèrement calleuses. Ce genre ne saurait être adopté. HYLOBIE. Æylobius. 1Ns. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Tétramères, famille des Rhyncho- phores, tribu des Charansonites, établi par Germar et adopté par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.). Ca- ractères : antennes médiocres, mais fortes, coudées, composées de douze articles, dont les deux premiers les plus longs, obconiques, les quatre suivants courts et arrondis, le septième plus épais, et la massue ovale; trompe allongée, un peu plus épaisse au bout; yeux oblongs, peu convexes; corselet tronqué en avant et en 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HYL: oc =? A arrière, avec les côtés arrondis; écusson distinct, ar- rondi ; élytres oblongues-ovales, tronquées à la base, avec les épaules obluses et l'extrémité calleuse. Schoon- herr décrit dix-neuf espèces dont une partie est propre à l’Europe et l’autre à l'Amérique; celle qui sert de type au genre est le Curculio abietis de Fabricius. HYLOCHARE. //y/ochares. 1Ns. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Élatériens, institué par Latreille, aux dépens du genre Eucnemide.Caractères : antennes sensiblement plus lon- gues que la tête et le corselet, avec la plupart des arti- cles presque coniques ou cylindriques et rélrécis à leur base, le dernier se terminant graduellement en pointe, sans faux-article brusque et distinct; corselet plus long que large; corps étroit et allongé; pénultième ar- tiele des tarses beaucoup plus court que le précédent, presque conique, recevant dans un sillon supérieur et médian, le dernier. HYLOCHARE ÉLANCÉ. Hylochares procerulus, Latr.; Eucnemnis procerulus, Gyll. Il est noir, couvert de poils gris; ses antennes sont perfoliées vers leur extré- mité; les élytres sont striées; les jambes et les tarses sont roussâtres. Taille, deux lignes. Europe. Les autres espèces sont : Æylochares cruentaius; Hylochares unicolor et Hylochares melasinus. HYLOGYNE. por. Syn. de 7'elopea. l,. TÉLOPÉE. HYLOPHILE. Zylophila. 1xs. Hémiptères; genre de la famille des Lygiens, établi par Stephens qui lui donne pour caractères : rostre composé de quatre articles : les deux basilaires très-courts, le troisième très-long , le quatrième d’un tiers de la longueur du précédent ; les deux articles terminaux des antennes à peine plus longs que les autres ; ocelles très-distincts ; corps ovale- oblong ; côté inférieur de l’extrémité de l'abdomen formé, dans les femelles, par une dilatation ondulée. HYLOPHILE DES FORÈTS. //ylophila nemoruin. Son corps est noirâtre, avec la tête, le corselet et les ély- tres bruns. Taille, un peu moins d'une ligne. Europe. HYLOTOME. /Zyloltoma. 1Ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrans, famille des Porte-Scies, tribu des Tenthrédines, établi par La- treille, et auquel Jurine a donné le nom de Crypte. Les caractères de ce genre sont : antennes n'ayant que trois articles distincts, dont le dernier est en massue allon- gée dans les mâles. Ces insectes se distinguent des Cim- bex et des Tenthrèdes, parce que ceux-ci ont les an- Lennes composées d’un plus grand nombre d'articles. Fabricius a rapporté à ce genre plusieurs espèces dont les antennes ont une composition et une forme très- différentes ; telles sont, par exemple, celles des Lophy- res; mais il y a fait trois divisions, dont la seconde comprend les Hylotomes de Latreille. Les Hylotomes ont les mandibules échancrées; leurs ailes supérieures ont une cellule radiale très-grande , appendiculée, et quatre cellules récurrentes, dont la quatrième atteint le bout de l’aile; elles ressemblent entièrement pour la forme du corps aux Tenthrèdes, V. ce mot; seulement, elles paraissent être plus ra- massées. Les larves des Hylotomes ont de dix-huit à vingt pattes, dont les six premières seules sont termi- nées par un crochet conique et écailleux ; les autres 57 574 HYL sont membraneuses. Ces larves vivent le plus souvent en sociétés et elles font le plus grand tort aux arbres; chacune de ces sociétés étant attachée à peu près à un genre ou à une espèce de végétal, Réaumur et Degéer ont suivi les métamorphoses de plusieurs espèces d'Hy- lotomes; la fausse chenille, pour passer à l’état de nym- phe, se fixe aux branches mêmes des arbres sur les- quels elle se nourrissait; d’autres entrent en terre et y construisent une double coque dans laquelle elles se renferment ; l'enveloppe extérieure est un réseau à grandes mailles, mais solide et capable de résister à la pression; ses fils, vus à la loupe, semblent être de pe- tites cordes à boyaux ayant des inégalités. Ils ont une espèce d'élaseité qui leur fait reprendre leur première position dès qu'on cesse de les presser. L’enveloppe in- térieure est d'un tissu très-serré, mais sans ressort}. mou et flexible. Cette coque intérieure n’est point ad- hérente à l’autre, comme on peut s’en convaincre en coupant de petites portions d’un des bouts de celle-ci afin de lui faire un passage. Ces fausses chenilles n’ont qu'une certaine provision de matière à soie, et elles l’emploient économiquement ; aussi l'enveloppe exté- rieure n’offre-t elle qu’un réseau très-clair dont la surface est grossière, mais capable de résistance. L'espèce la plus commune de ce genre, et celle sur les mœurs de laquelle on à fait le plus d'observations, est l'HyLotTome pu Rosier, Æylotoma Rosæ, Fabr., Latr., Lepel. de Saint-Fargeau, Jurine, Réaum., De- géer, Panzer (Faun. Ins. Germ., p. 49, tab. 15). Il est d’un jaune un peu roussàtre, avec les antennes, la tête, le dessus du corselet, la poitrine et le bord exté- rieur des ailes supérieures noirs; les tarses sont an- nelés de noir. Sa larve est remarquable par l'attitude bizarre qu’elle prend : elle tient souvent l'extrémité postérieure de son corps élevée, et souvent repliée enS; quelquefois elle la contourne en bas. Elle a dix-huit jambes, dont les deux postérieures se meuvent rare- ment; le quatrième anneau, le dixième et le onzième en sont dépourvus. Ses jambes écailleuses sont termi- nées par deux crochets, ce qui est particulier aux larves des Tenthrédines.-Son corps est, en dessus, d'un jaune tirant sur la feuille morte, {out couvert de petits tu- bercules noirs, de la plupart desquels part un poil. Les côtés et le dessous du ventre sont d’un vert pâle. Celui- ci laisse apercevoir un vaisseau longitudinal ayant un mouvement comme le vaisseau dorsal, quoique plus lent et plus faible. Cet insecte est très-commun à Paris. V. pour les autres espèces, la Monographie des Ten- thrédines de Lepelletier de Saint-Fargeau. HYLOTORE./Æylotorus.1ns.Coléoptères tétramères; genre de la famille des Xylophages, institué par Dalman aux dépens du genre Paussus de Fabricius, pour une espèce que Gyllenhal avait nommée Paussus buce- phalus. Il n’est pas probable que ce genre nouveau soit adopté. HYLURGE. Hylurqus. 1xs. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Tétramères, famille des Rhyn- chophores, tribu des Charansonites, établi par Latreille qui le plaçait au commencement de sa famille des Xy- lophages, et qui l’en a retiré dans ces derniers temps, pour le mettre à la fin des Rhynchophores auxquels il HYM appartient réellement par le prolongement de la tête et des parties de la bouche. Les caractères de ce genre sont : pénultième article des tarses bifide; massue des antennes commençant au huilième, peu ou point com- primée. La partie antérieure de la tête forme un mu- seau très-court. Leur corps est linéaire et cylindrique. Ces insectes forment le passage des Cossons aux Hylé- sines, et c’est dans ces derniers que Fabricius a placé l'espèce qui sert de {ype au genre. Dejean (Cat. des Col., p. 100) mentionne sept espè- ces d'Hylurges, toules propres à l’Europe; celle qui a servi à Latreille pour fonder le genre, est HYLURGE LIGNIPERDE, ylurqus ligniperda, Latr.; Scolytus ligniperda, Olv., Entom., t. 1v, n°78, pl. 1, fig. a, b; Hylesinus ligniperda, Fab.; Bostrichus ligniperda, Payk. Cette espèce est d’un brun foncé, quelquefois presque châtain; on la trouve, en France, sous l'écorce des Pins. HYMÉNACHNE. por. Genre de la famille des Grami- nées et de la Triandrie Digynie, établi par Palisot- Beauvois (Agrostographie, p. 48, tab. 10, f. 8), et ainsi caractérisé : valves de la lépicène inégales, herbacées, aiguës : l’inférieure beaucoup plus courte; fleurette in- férieure neutre, ayant la glume inférieure aiguë, la supérieure lrès-courte, membraneuse, hyaline; fleu- relte supérieure hermaphrodite, ayant les valves de la glume herbacées, membraneuses et aiguës; écailles ovales -obtuses; ovaire simple, surmonté d’un style bipartite, et de stigmates en goupillon; caryopse nue, non sillonnée. Les fleurs forment une panicule simple, très-serrée. L'auteur de ce genre y rapporte les 4gr'os- lis myuros, Lamk., et Agrostis monostachya de Poiret. HYMÉNANTHE. Æymenanthes. Bot. Genre de la famille des Éricées, établi par le docteur Blume qui lui assigne pour caractères : calice très-petit et dentelé d’une manière à peine visible; corolle subcampanulée, dont le tube est court, comprimé, et le limbe à sept divisions imbriquées; quatorze élamines hypogynes, alternativement plus-courtes; anthères attachées par le dos, mutiques, déhiscentes par deux pores situés à leur sommet; ovaire libre, entouré à sa base par un rebord gonflé et vraisemblablement nectarifère ; style allongé; stigmate obtus, à sept crénelures; capsule oblongue, à sept loges, à sept valves et polysperme. Ce genre est assez rapproché du Zefaria, néanmoins pas assez pour lui être réuni, surtout à cause de l’ex- trême pelitesse du calice et de la non division de la corolle. HYMÉNANTHE DU JAPON. Hymenanthes Japonica, Blume, B'jdrag.Ind., 862. C'estun arbrisseau divisé en plusieurs rameaux, garni de feuilles subverticillées, ternées ou quaternées, pétiolées, oblongues, aiguës, rétrécies à la base, très-entières, coriaces, glabres, lé- gèrement réliculées en dessus, pubescentes el ochracées en dessous; fleurs réunies en épis denses, (terminaux et bractéolés. HYMÉNANTHÈRE. Hymenanthera. Bot. R. Brown (Bot. of Congo, p. 25) nomme ainsi un genre qui se rapproche de l’{l/sodeia de Du Petit-Thouars par son calice, par l'insertion, l'expansion et l’estivation obli- HYM quement imbriquée de ses pétales, et surtout par la structure de ses anthères. Il en diffère cependant en ce qu’il possède cinq écailles alternes avec les pétales, et un fruit bacciforme biloculaire, ayant dans chaque cellule une seule graine pendante. L’organisalion de ce genre est, selon R. Brown, moyenne entre les Vio- lacées et les Polygalées. 11 renferme deux espèces fru- tescentes, rameuses, à fleurs petites, axillaires, men- tionnées par De Gingins (in D. C. Prodrom. Kegn. Veget., t. 1, p. 515) sous les noms d'Hymenanthera angustifolia et Hymenanthera dentata.La première possède des feuilles linéaires, très-entières; elle est in- digène du port Dalrymple dans l'île de Van-Diémen. La seconde a des feuilles oblongues, dentelées, et se trouve près du port Jackson dans la Nouvelle-Hollande. HYMÉNATHÈRE. Æymenatherum. 80T. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu et de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Société Philomat., janvier 1817 el dé- cembre 1818) qui l’a ainsi caractérisé : involucre tur- biné, formé de dix à douze folioles sur un seul rang, soudées entre elles et munies de grosses glandes; ré- ceptacle nu et plan; calathide dont les fleurs centrales sont nombreuses, presque régulières et hermaphro- dites, celles de la circonférence sur un seul rang en languettes et femelles; akènes longs, grêles, surmon- tés d’une aigrette composée d’une dizaine de paillettes dont la partie inférieure est simple, large et membra- neuse, et la supérieure divisée en deux ou trois filets inégaux et plumeux. Ce genre à été placé par son au- teur dans la tribu des Tagétinées près du genre Clo- menocoma dont il diffère surtout par son involuere et par son réceptacle nu. La structure de son aigrette ne permet pas de le confondre avec le T'agetes, auquel d’ailleurs il ressemble beaucoup. L'Hymenatherum tenuifolium, H. Cass., est une petite plante annuelle, à tiges anguleuses, à feuilles opposées et pinnées, el à calathides solitaires et terminales. L'auteur l’a décrite d’après un échantillon qu'il présume avoir été recueilli au Chili. HYMÉNÉE. Hymenœæa. por. Ce genre, de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Monogynie, L., a été établi par Plumier (Plant. Amer. Gener., p.49) sous le nom de Courbaril que les indigènes de l’'Amé- rique donnent à la principale espèce. En changeant sa dénomination générique, Linné et lous les auteurs modernes lui ont assigné les caractères suivants : ca- lice turbiné, à quatre ou cinq divisions profondes et un peu concaves; cinq pétales ovales-oblongs, concaves et presque égaux ; dix étamines dont les filets sont dis- tincts, légèrement courbés vers le milieu, et les an- thères grandes et incombantes; ovaire aplati, surmonté d’un style tortillé et d’un stigmate simple; légume très-grand, ayant quelquefois quinze centimètres de longueur sur cinq à six de largeur, ovale-oblong, com- primé, oblus, d’un brun roussâtre, rempli intérieu- rement d’une pulpe farineuse et contenant dans une seule loge quatre ou cinq graines ovoïdes, environnées de pulpe et de fibres. HYMÉËNÉE CouRBARIL, Æymenœa Courbaril, Lin. C'est un arbre très-élevé, dont les branches sont nom- HYNM OT + breuses, étalées et garnies de feuilles allernes, pétio- lées, composées chacune de deux folioles ovales-lan- céolées, pointues, coriaces, luisantes, à côtés inégaux, et parsemées de points transparents. Les fleurs sont légèrement purpurines et disposées en grappe pyra- midale, au sommet des rameaux. Cet arbre croit dans les Antilles, à la Guiane et dans l'Amérique méridio- nale. Il en découle un suc résineux, qui se concrète el se vend dans le commerce de la droguerie sous le nom de Résine animée. Celle-ciestordinairement en larmes ou en morceaux irréguliers, jaunâtres, recouverts d'une poussière grise, à cassure brillante; elle répand une odeur aromatique. Très-usitée autrefois en méde- cine, son usage est aujourd'hui tombé en désuétude. La dureté du bois de Courbaril le rend propre à la con- fection des ouvrages de charpente qui demandent beaucoup de solidité; aussi l'emploie-t-on, dans les Antilles, à la construction des moulins à sucre et à celle des roulettes d’une seule pièce pour les charriots et les affüts de canon. L'arbre nommé Zanroujou par les habitants de Madagascar avait élé indiqué comme une espèce d’Aymencœæa par Jussieu (Genera Plant., p. 551). Gærtner l’a placée en effet dans ce genre, en la nommant Æymenœa verrucosa. Son fruit est re- marquable par les verrues ou tubercules de sa super- ficie. Vahl (Æclog., 9, p. 51) a aussi décrit une espèce nouvelle, sous le nom d'{/ymenœa venosa. Elle est très- voisine du Courbaril, mais elle s’en distingue surtout par ses feuilles dont les nervures sont très- saillantes, et par ses fleurs sessiles, tandis qu’elles sont pédicellées dans l’autre espèce. HYMÉNELLE. AÆymenella. pot. Genre de la fa- mille des Caryophyllées et de la Tétrandrie Trigynie, L., établi par Seringe (in De Candolle Prodrom. Regn. Veget., 1, 589) qui l’a ainsi caractérisé : calice à quatre divisions profondes et élalées; quatre pélales oblongs, entiers, de la longueur du calice; quatre éla- mines alternes avec les pétales, jointes à la base par une sorte de petite couronne pétlaloïde el à huit dents; ovaire ové, surmonté de trois styles; capsule trilocu- laire. Ce genre est placé dans la tribu des Alsinées, près du Buffonia dans lequel la plante, qui forme le type du genre, avait été placée par Mocino et Sessé (For. Mexic. Icon. ined.). L'Hymenella Mæhringioides, Sering. et DG., a des tiges débiles, des feuilles linéai- res, aiguës, glabres, et des fleurs pelites, blanches, so- litaires au sommet de pédicelles axillaires. Elle est cul- tivée dans les jardins de Mexico. HYMÉNELLE. Aymenella. 80T. (Champignons.) Ce genre, fondé par Fries, renferme les 7'remella li- nearis et elliptica de Persoon, dont l'organisation est cependant encore assez imparfaitement connue. Il se distingue des autres genres de la section des Tre- mellinées, par les caractères suivants : champignon sessile , adhérent, comprimé, lisse, très-mince, mou. gélatineux lorsqu'il est humide, coriace pendant la sécheresse; sporules éparses sans membrane qui les recouvre. Les deux plantes citées plus haut, et qui seules composent ce genre, croissent sur les herbes mortes. HYMÉNÉLYTRES. Æymenelylra. 1xs. Famille de HYM l’ordre des Hémiptères, section des Homoptères, établie par Latreille. Plusieurs, du moins dans les femelles, sont aptères, et quelquefois leurs élytres et leurs ailes sont couchées horizontalement sur le corps; quelques- uns encore subissent des métamorphoses complètes; les tarses ont deux articles dont le dernier, ordinairement terminé par deux crochets, est quelquefois vésiculeux ou sans crochets. Les antennes sont toujours plus longues que la tête, de six à onze articles dont le dernier, lorsque leur nombre n’est que de six, est semblable aux autres et non filiforme. Le corps est toujours très-mou. Les femelles sont toujours actives et ne prennent jamais la forme d’une galle à l’époque de leur ponte. Latreille divise celle famille en trois tribus qui étaient pour lui autant de familles, dans ses ouvrages antérieurs : ce sont les Psyllides, les Thrypsides et les Aphidiens. f. ces mots. HYMENIUM. pot. Membrane qui, dans les Champi- gnons, se distingue du réceptacle, quoiqu’elle soit ha- biluellement collée avec lui; c’est sur cette membrane que prennent naissance les corps reproducteurs que l'on appelle gongyles ou spores. HYMÉNOCALICE. Æ/ymenocalyæ.2oT.Genre de la fa- mille des Bombactées, établi par le professeur J.-C, Zen- ker, pour une plante nouvelle de l’Inde, qui a beaucoup de rapport avec celles du genre /Zibiscus, mais que ses anthères biloculaires en éloignent et même de Ja famille des Malvacées. Voici les caractères assignés par Zenker au genre nouveau : calice double : l’interne de faible consistance, presque transparent, membraneux et fendu sur un des côtés; le calice externe est tubu- leux, à cinq sépales adhérents par leurs côtés; anthères à deux loges; cinq stigmates disposés en rayons; cap- sule à cinq loges, à cinq valves, renfermant au centre des valvules placentifères. La seule espèce connue jus- qu'ici, HYMÉNOCALICE VARIABLE, //Ymenocalyx varia- bilis, Zenk., est originaire des vallées dans les environs d'Utacamund. Elle y a été découverte et recueillie par le missionnaire Bernard Schmid, qui habite l'Indostan depuis un grand nombre d'années et qui donne à l’é- tude des productions naturelles les instants que lui laisse son ministère évangélique. HYMENOCALLIS. Bor. Salisbury (Transact. of the horticult. Societ., 1, p. 558) a formé, sous ce nom, un genre qui a pour lype le Pancratium littorale de Jac- quin. Ÿ. PANCRACE. HYMENOCARPUS. Bot. Willdenow et Savi ont con- stitué, sous ce nom, un genre sur le Medicago circin- nata, L. PV. LUZERNE. HYMÉNOCENTRE. Hymenocentron. 2oT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées, établi par Cassini, pour une plante mexicaine, placée par les botanistes dans le genre Centaurea. Caractères : capi- tule hétérogame; fleurs de la couronne femelles, ligulées et disposées sur un seul rang; celles du disque herma- phrodites et presque régulières; involucre inférieur aux fleurs du disque, ovoïde, formé d’écailles réguliè- rement imbriquées, interdilatées, appliquées, coriaces; les intermédiaires ovales, arrondies au sommet, sur- montées d’un appendice décurrent, épais au milieu, échancré au sommet qui se termine par un filet épais HYM et roide; réceptacle épais, charnu, plan, garni de fim- brilles nombreuses, libres, longues et inégales; ovaire du disque comprimé, pubescent, portant une grande aigrelle normale parfaite, avec une petite aigrette in- térieure; ovaire de la couronne avorté et dépourvu d’ai- grette. La seule espèce de ce genre est l'Hymenocen- tron dilutum; Centaurea diluta, Ait., dont les tiges sont dressées, rameuses, à feuilles oblongues, entières, demi-embrassantes, les feuilles radicales sont lyrées; fleurs purpurines. Le professeur De Candolle n’a point admis le genre Æymenocentron; il en a fait une di- vision de son grand genre Centaurea. HYMÉNOCÈRE. Hymenocera. crusr. Genre de l'or- dre des Décapodes, famille des Macroures, tribu des Salicoques, établi par Latreille, et ayant pour carac- tères : antennes mitoyennes ou supérieures bifides, ayant leur division supérieure foliacée; pieds-mà- choires extérieurs foliacés, couvrant la bouche; les quatre pattes antérieures terminées par une main di- dactyle, foliacée; carpe ou pince qui précède la main dans ces quatre pattes, non divisée en petiles arlicula- tions; pieds des trois dernières paires {erminés par des articles simples, ceux de la troisième étant plus petits que ceux des deux qui précèdent. L'espèce qui sert de lype à ce genre est peu con- nue; elle vient des Indes-Orientales, et Desmarest pense qu'elle a quelques rapports avec le genre Alye, à cause de la forme de ses deux premières paires de pieds, plus courtes que les deux autres, didactyles et foliacées; ce qui l’en distingue éminemment, est le filet supérieur des antennes intermédiaires et les pieds-mâchoires ex- térieurs. HYMÉNOCHÆTA. 2oT. Genre proposé par Palisot de Beauvois, el adopté par Lestiboudois, dans son travail sur les Cypéracées, p.43; ce dernier le caractérise ainsi : écailles inférieures des épillets vides; ovaire entouré de soies hypogynes, membraneuses, de la longueur du pistil; deux élamines; akène nu. Ce genre, dit Lesti- boudois, diffère des £riophorum par son corymbe très-serré, ses écailles non transparentes, ses soies un peu membraneuses et courtes. Mais cet auteur n'in- dique pas quelles sont les espèces qui font partie de ce nouveau groupe qui, probablement, devrait être réuni à l'£Æriophorum. HYMÉNOCRATRE. Hymenocrater. por. Genre de la famille des Labiées, institué par Fischer et Meyer qui lui ont donné pour caractères : tube du calice court et marqué de treize nervures; le limbe très-grand, mem- braneux, à cinq lobes ovales, étalés; tube de la corolle exserte, avec son limbe subbilabié, dont la lèvre supé- rieure bipartite, et l'inférieure tripartite avec le lobe intermédiaire plus grand et émarginé; semences in- cluses, didynames,ascendentes sous la lèvre supérieure; loges des anthères divariquées; stigmate bilabié; car- pelles secs, subovalaires, glabres et tuberculés. La seule espèce connue : HYMÉNOCRATRE BITUMINEUX, Hymeno- crater bituminosus, F. et M., est un petit arbrisseau glabre, à feuilles pétiolées, cordato-oblongues, légère- ment crénelées, un peu visqueuses, exhalant l'odeur du bitume; ses fleurs sont réunies en cymes axillaires, au nombre de cinq à sept, insérées sur des folioles oblon- Lac dis HYM gues, presque entières; le limbe du calice est très- ample, et sa gorge est garnie de poils qui en masquent l'orifice; la corolle est exserte, plus longue et plus étroite que le calice, violette, rayée de blanc. On la trouve sur les montagnes de la Perse. HYMÉNODES. Bor. Palisot de Beauvois, dans son Pro- drome de l'Éthéogamie, a donné ce nom à une section des Mousses, caractérisée par la présence d’une mem- brane qui, naissant de la columelle, s’étend horizonta- lement sur l’orifice de l’urne et qui est posée sur les dents du péristome. Celle section, fort naturelle, com- prend les genres Polytrichum, Atrichium et Pogo- natum de Beauvois, qui ne sont que des démembre- ments du genre Polytrie de Linné, démembrements qui n’ont pas été adoptés par la plupart des botanistes. Le Dawsonia de R. Brown, qui a tout à fait le port des Polytrics, pourrait être placé dans cette section; mais au lieu d’une membrane horizontale, c’est une touffe de cils membraneux, très-longs, qui naît du sommet de la columelle. 7. Mousses, PoLyTRic et DAWSONIE. HYMÉNODYCTION. Hymenodyction.soT. Genre de la famille des Rubiacées, établi par le docteur Wallich dans la Flore de l'Inde, qu'il a publiée conjointement avec le docteur Roxbourg. Caractères : tube du calice ovale, le limbe est à cinq dents; corolle infundibulaire et son limbe est divisé en cinq lobes; élamines très- courtes, à filaments lisses, insérés sous l’orifice du tube ; anthères exsertes ; style assez allongé; stigmate en tête ou en massue, sublobé; capsule nue, biloculaire, bivalve, déhiscente ordinairement par une cloison op- posée aux valves; placentaires faisant corps avec les cloisons, ou quelquefois libres; semences planes, im- briquées, entourées d’une aile réticulée, bifide à sa base; embryon dressé au milieu d’un albumen charnu; cotylédons en forme de cœur. Les espèces décrites par Wallich, au nombre de quatre, savoir : Hymenodyc- tion excelsum, Hymenodyction thyrsiflorum, Hy- menodyction flaccidum el Hymenodyction obova- tum , sont des arbres des forêts de l'Inde , à rameaux comprimés, à feuilles pétiolées et coriaces, à stipules décidues et glanduloso-ciliées. Les fleurs sont petites, verdâtres, pubescentes, fasciculées, disposées en une sorte de panicule terminale. HYMÉNOGYNE. Hymenogyne.Bor.Ge genre, formé par Haworth dans la famille des Cactées, aux dépens du genre Mesembryanthemum, n’a point été adopté par De Candolle qui s’est contenté de le considérer comme une simple division de ce même genre. F.Fr- COÏDE. HYMÉNOLÈNE. Aymenolæna. 8oT. Genre de la fa- mille des Ombellifères, institué par Wallich qui ui as- signe pour caractères : bords du calice presque entiers; pétales obovales, entiers, plans ou légèrement fléchis à l'extrémilé; fruit ovale ou oblong; méricarpes imprimés de cinq sillons profonds, conséquemment relevés de cinq angles ou côtes saillantes el épaisses; commissure plane, à deux raies; semences marquées d’un sillon à la partie antérieure, lisses et convexes extérieurement; carpophore bipartite. Ce genre se compose d’une di- zaine d'espèces toutes originaires de l'Inde. Ce sont des plantes herbacées, glabres et vivaces; leurs feuilles HYNM 577 sont très-découpées ; les ombelles terminales présentent une multitude de rayons; l’involucre et les involucelles sont polyphytles, à folioles membraneuses, souvent den- tées et incisées. HYMÉNOLÉPIDE. Æymenolepis. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie égale, Lin., établi par H. Cassini (Bull. de la Soc. Philomat., septembre 1817) qui l’a ainsi caractérisé : involucre cylindracé, formé de fo- lioles imbriquées, appliquées, coriaces, arrondies et concaves; réceptacle petit, tantôt nu, tantôt recouvert de paillettes courtes, larges, irrégulières et membra- neuses; calathide sans rayons, composée d’un petit nombre de fleurons égaux, réguliers et hermaphrodites; ovaires cylindracés, à cinq côtes, surmontés d’une ai- gretle courte, formée de paillettes membraneuses, in- égales, irrégulières, larges, oblongues et laciniées sur les bords. L’auteur a considéré ce genre comme inter- médiaire entre les genres Athanasia et Lonas, et l’a placé dans la tribu des Anthémidées. L’A4fhanasia parviflora, L. (Mantiss.), lui a servi de type sous le nom d’ymenolepis leptocephala. C'est un arbuste indigène du cap de Bonne-Espérance, ayant une tige ligneuse, ramifiée et garnie de feuilles alternes, di- visées en lanières linéaires, bifurquées; les calathides sont disposées en corymbes rameux et terminaux. HYMÉNONÈME. Aymenonema. rot. Genre de Ja famille des Synanthérées, Chicoracées de Jussieu, el de la Syngénésie égale, L., établi par H. Cassini (Bul- lelin de la Société Philomatique, février 1817) qui l’a ainsi caractérisé : involucre cylindracé, composé de folioles imbriquées, appliquées, ovales-aiguës, coriaces et membraneuses sur les bords; réceptacle nu; cala- thide composée de fleurons nombreux, en languettes et hermaphrodites; ovaires cylindracés, velus, sur- montés d’une aigrette très-longue, formée d’une dizaine de paillettes égales, membraneuses et plumeuses supé- rieurement. Les plantes qui composent ce genre étaient placées, par divers auteurs, parmi les Scorzonera el les Catananche. Cassini lui trouve plus de rapports avec ce dernier genre qu'avec l’autre; mais il pense que les différences que présentent l’involucre, le ré- ceptacle et lPaigrette, sont suffisantes pour établir leur séparation. L'AÆymenonema T'ournefortii, H. Cass., ou Catananche grœca, L., Scorzonera elongata, Willd.,et l’Æymenonema l'ontanestii, Cass., ou Scor- zonera aspera, Desf., Ann. du Mus.,t.r, p. 135, sont des plantes herbacées, qui croissent dans la Grèce et le Levant. Leurs feuilles sont dentées ou lyrées et pinna- tifides ; les calathides sont jaunes, très-larges et soli- faires au sommet des tiges et des rameaux. HYMEÉNOPAPPE. Aymenopappus. vor. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu et de la Syngénésie égale, L., établi par l'Héritier, et adopté par Jussieu, Kunth et Cassini. Ce dernier bota- niste en à ainsi exposé les caractères : involucre formé de folioles sur plusieurs rangs, inégales el ovales ; ré- ceptacle convexe et nu; calathide sans rayons, compo- sée de plusieurs fleurons réguliers et hermaphrodites; ovaires hérissés de poils; aisrette simple, formée de paillettes membraneuses, Une espèce de ce genre ayant 578 HYM été examinée par le professeur de Jussieu (Annales du Muséum d’Hist. nat., t. 11, p. 425), ce botaniste lui avait attribué une aigrette double: l'intérieure formée de quatre ou cinq écailles rapprochées en godet, et l'extérieure composée de poils courts. Mais, selon Cas- sini, l’aigrette est simple dans cette plante, et ce sont les poils de l'ovaire qui ont été pris pour une seconde aigrette. D’autres caractères néanmoins pourraient être employés pour distinguer génériquement l'Æymeno- pappus anthemoïdes, ainsi que Jussieu l’a proposé. Le Stevia pedala de Cavanilles, type du genre Flores- tina de Cassini, à été réuni à l'Æymenopappus par Lagasca et Kunth;cependant l’auteur du nouveau genre n’a pas encore consenti à celte réunion. . FLORESTINE. L'Héritier a fondé le genre dont il est ici question sur une plante de la Caroline qu'il a nommée Hymeno- pappus scabiosœus, et que Lamarck (Journ. d'Hist. nat., t. 1, p. 16) a décrite sous le nom de Rothia Ca- rolinensis; mais cette dénomination générique, n’ayant pas l’antériorité, ne doit pas être admise. Cette espèce est herbacée, annuelle, ayant une tige dressée, un peu rameuse, anguleuse, à feuilles alternes, les suptrieures bipinnatifides; les calathides sont blanches et disposées en panicule terminale. HYMÉNOPE. Aymenopus. 1xs. Orthoptères. Genre de la famille des Mantides, formé par Audinet-Serville, aux dépens des Mantes de Stoll et des Empuses de La- treille. Caractères : tête ayant dans son milieu une élévation en forme de corne et bifide; yeux élevés, presque coniques, terminés en pointe aiguë; verlex pro- fondément creusé; corselet assez large, assez court, ayant à peu près trois fois la longueur de la tête, fai- blement dilaté de chaque côté; élytres longues, ayant leur bord extérieur arrondi, allant en se dilatant de- puis la base jusqu’au delà du milieu; cuisses intermé- diaires el postérieures pourvues d’une membrane oc- cupant tout le dessous de l'organe, et s’élargissant graduellement de la base à l'extrémité. Parmi les es- pèces qui constituent ce genre, on peut regarder comme type, l’'HYMÉNOPE COURONNÉ, //ymenopus coronalus, Serv.; Mantis coronata, Stoll. Il est entièrement d’un jaune pâle, taché et ombré de brun; la têle est très- grosse, munie de fortes mâchoires, avec trois points élevés dont deux sont noirs : celui du milieu est divisé; les ailes sont jaunes et transparentes. On le trouve aux Moluques. HYMENOPHALLE. Æymenophallus. vor. Ce genre de Champignons, de la tribu des Clathracées, a été désigné d’abord par Desvaux sous le nom de Dic{yo- phora, nom qui ne s'appliquait qu’à la première des espèces de ce genre : aussi le nom d’Æymenophallus, donné depuis par Nées d'Esembeéck, a prévalu. Les Hy- ménophalles ont les plus grands rapports avec les vrais Phallus, tellement même que Fries ne les regarde que comme une section de ce genre; ils en diffèrent cepen- dant par la présence d’une membrane entière ou percée de trous réguliers, et qui naît du haut du pédicelle au- dessous du chapeau, en formant une collerette rabattue autour de ce pédicule; du reste, ces plantes offrent comme les vrais Phallus une volva arrondie, gélati- peuse intérieurement, un pédicule renfié, fistuleux, HYM percé au sommel et donnant insertion, vers sa partie su- périeure, à un chapeau libre, campanulé et creusé d’al- véoles. Trois espèces se rangent dans le genre Hymé- nophalle. 19 Hymenophallus indusiatus (Phallus indusia- tus de Ventenat), dont la collerette est très-grande et en forme de réseau, à mailles pentagones ou hexa- gones, très-régulières. 11 croît dans la Guiane, aux Antilles et dans les provinces du sud des États-Unis. 20 Hymenophallus Dæœmonum (Phallus Dæœmo- nu de Rumphius), espèce qui n’est connue que d’a- près la figure de Rumphius, et qui paraît avoir beau- coup d’analogie avec la précédente par la collerette réliculée à maille seulement plus petite. 50 Hymenophallus duplicatus ( Phallus duplica- tus de Bosc), dont la collerette est entière et simple- ment plissée. Il croit dans la Caroline du sud. Tous ces Champignons ont un développement très- rapide et répandent, comme les Phallus, une odeur fétide, lors de la maturation de leurs séminules. HYMÉNOPHYLLE. Hymenophyllum. ot. Genre de la classe des Fougères, formé par Smith aux dépens des Trichomanes de Linné, adopté par tous les bota- nistes. Ses caractères, parfaitement tracésparR.Brown, consistent dans des sores marginales, où les capsules sont sessiles sur un réceptacle commun, cylindrique (columelle), inséré dans un involucre bivalve, de la texture des frondes, à valves extérieurement libres. Ce genre diffère des Trichomanes, en ce que ceux-ci ont l'involucre absolument urcéolé et non bivalve; des Féeas, où cel involucre n’est pas de la substance de la fronde, mais dur et de la nature du stipe ou de la ner- vure qui les supporte; des Hyménostachydes, où la fructification, formant des épis distiques, n’est pas constituée par des urcéoles véritables, mais par une simple duplicature de la fronde; enfin, des Dydymo- glosses de Desvaux, où l’urcéole est située non aux ex- trémités des nervures de la fronde, mais sur l’une des pages mêmes de celle-ci. Willdenow a décrit ou men- tionné trente-six espèces de ce genre; Brown, Gaudi- chaud et Durville en ont découvert depuis plusieurs autres, de sorte que le genre se monte présentement à cinquante espèces à peu près. Deux seulement se trou- vent en Europe. Le plus grand nombre habite entre les Tropiques et jusque dans les parties les plus chaudes de la zone tempérée, el particulièrement l'hémisphère sud, où la principale espèce européenne se retrouve vers le midi de la Nouvelle-Hollande. Ce sont de petites Fougères qui se plaisent dans les bois, sur les vieux troncs, parmi les mousses et les rochers ombragés des lieux frais et montagneux. Plusieurs sont identiques aux mêmes latitudes, el il y en avait des espèces com- munes au Brésil, aux îles de Mascareigne, de France, de la Sonde, ainsi qu’au port Jackson. Parmi les plus élégantes, se trouve l’Æymenophyllum Boryanum , Willd., Sp. 1x, p. 518, dont la tige, traçante sur les vieux arbres abattus des forêts de Mascareigne, produit de jolies frondes de deux pouces et demi de haut, trans- parentes, ayant leur marge garnie de poils en étoiles qui ajoutent à leur gracieuse mollesse. L'Æymeno- phyllum elasticum, Willd., Sp. 1x, p. 520, qui croît HYM aux mêmes lieux que la précédente, atteint jusqu’à un pied de long et conserve, après vingt ans de dessicca- tion dans l'herbier, une élasticité telle qu’on la voit se redresser dès qu’on ouvre la feuille de papier qui la tient enserrée. L'Aymenoplyllum T'unbridgense , Willd., loc. cit., p.520, T'richomanes T'unbridgense, L., a de quinze lignes à deux pouces; cette espèce est d’un vert foncé, à pinnules dentées par les bords; elle forme des touffes serrées dans quelques bois de nos cli- mats, où elle n’est jamais fort commune ; on la trouve en Écosse et en Angleterre; Delise et Lenormand l'ont découverte en Normandie, Du Petit-Thouars dans le Maine, Grateloup à Cambo , au pied des Pyrénées ; on prétend qu’elle existe encore en Norwège et en Italie; nulle part elle ne paraît s'éloigner beaucoup de la mer. On regarde comme une espèce distincte l'Æymeno- phyllum alatum de l'English Botany, tab. 1417, qui est plus petite et qui n’a encore été observée qu’en Ir- lande. Brown considère comme la même que ces plan- tesl’Æy menophyllum cupressiforme de Labillardière, {&. 11, tab. 250, fig. 2, du cap de Diémen. Bory a trouvé sur les plus hautes sommités des Salazes, au-dessus de mille et douze cents loises à Mascareigne, une autre espèce, Aymenophyllum unilaterale, Willd., Loc. cil., p. 521, qui en est aussi très-voisine, mais qui est bien plus longue et remarquable par sa couleur de feuille morte. HYMÉNOPHYLLE. Hymenophylla. gor. (Hydro- phytes.) Genre proposé par Stackhouse, dans la se- conde édition de sa Néréide britannique. Il a pour caractères : une fronde (rès-mince, sans nervure, di- versement divisée, avec une fructification tuberculeuse ou éparse comme de petites taches séminifères. Ce groupe renferme les Hyménophylles et une partie des Sarcophylles de Stackhouse. Le nom d’Hyménophylle, étant antérieurement consacré parmi les Fougères, paraît ne pouvoir être admis parmi les Floridées. HYMÉNOPHYLLÉES. BoT. ( Fougères.) Bory a pro- posé l'établissement de cette famille, dans la vaste classe des Fougères, pour celles où la fronde est composée d'un réseau qui présente la disposition de celui des Hé- patiques et des Mousses. À ne considérer que certaines de leurs parties, on dirait des Jungermannes; la fruc- tification qui (ermine nécessairement ces nervures se compose d'urcéoles particulières, dent les bords pro- longés paraissent quelquefois bivalves, et au centre desquels s'implante une columelle ou réceptacle cylin- drique, prolongement de la nervure, souvent (rès-con- sidérable, et où sont groupées les capsules qui sont sessiles, munies d’anneaux élastiques et se rompant transversalement. Les Hyménophyllées sont toutes fort élégantes, d’une consistance particulière, un peu sèche, élastique, gazée; leur vert est foncé ou tirant sur la couleur de la feuille morte; leur taille est en général peu considérable; c'est parmi elles qu'on trouve les plus petites Fougères. Quand elles ne sont pas entières, les pinnules y sont ordinairement décurrentes, et le stipe plus ou moins distinctement ailé. Elles habitent presque toutes dans les pays chauds, dans les îles sur- tout ; il semble que peu d’éloignement des rivages leur soit nécessaire. Les rochers humides et ombragés, les HAYE NM 5179 sols frais des grands bois, l'écorce des vieux arbres sont leurs supports ordinaires; leur racine est en gé- néral rampante, filiforme el point écailleuse. Les gen- res compris dans cette famille sont : Zymenophyllum, Smith; Æymenostachys, N.; Feea, N.; T'richomanes, L.; Dydyimnoglossum, Desv. HYMÉNOPHYSE. Aymenophysa. or. Ce genre nou- veau de la famille des Crucifères, tribu des Lépidinées, a été créé par Meyer dans sa Flore altaïque, pour une plante que son port rapproche beaucoup du Lepidium Draba. Caractères : calice ouvert, égal à sa base ; pé- tales entiers; quatre glandules hypogynes et valvaires; deux placentaires; deux filaments libres, non dentelés; stigmate entier; silicule sessile sur le torus; un peu globuleuse et renflée, à deux loges dispermes, indéhis- centes, dont les valvules sont presque hémisphériques, adhérentes aux placentaires qui sont filiformes et in- clus; graines pendantes, immarginées el lisses; funi- cules ombiliqués, sétacés et libres. HYMÉNOPODES. o1s. Dans son système de classifi- cation des Oiseaux, Mœrbhing appelle ainsi la première famille, renfermant ceux qui ont les doigts à moitié réunis par une membrane. HYMÉNOPOGON. nor. ( Mousses.) Palisot de Beau- vois, dans son Prodrome de l’Éthéogamie (1808), a sé- paré sous ce nom générique, le Buxbaumia [oliosa qui forme le {ype du genre Diphyscium établi quel- ques années avant par Mobr, dans ses Observations botaniques (Kiel, 1805). 7. Dipayscier. Ce même nom a été donné par Wallich, dans sa Flore de l’Inde, qu'il à publiée conjointement avec Roxbourg, à un genre nouveau de la famille des Rubiacées, qui présente les caractères suivants : tube du calice ovale; le limbe qui est persistant offre cinq découpures égales; corolle hypocratériforme à tube très-long, à limbe di- visé en cinq lobes ; cinq étamines cachées dans le som- met du tube de la corolle, qui est renflé; stigmate oblong , à deux lobes linéaires; capsule oblongue, en massue couronnée par dix nervures, à deux loges; les carpelles sont déhiscents au sommet et fendus au mi- lieu, de sorte que la capsule paraît quadrivalve; pla- centaires {rès-étroils; semences imbriquées, linéaires, appendiculées de chaque côté. La seule espèce connue DE HYMÉNOPOGON PARASITE. {y menopogon parasili- cus, Wall. Pelit arbrisseau courbé, à rameaux com- primés; ses feuilles sont rapprochées, acuminées, mem- braneuses, pubescentes en dessus, velues en dessous ; les stipules sont persistantes, membraneuses, ovales, aiguës et ciliées; les fleurs sont très-longues, inodores, pubescentes, réunies en corymbessubterminaux, tricho- tomes et pourvus de bractées. Cette plante est origi- naire de l'Inde. HYMÉNOPTÈRES. Aymenoptera. 1ws. C’est le hui- {ième ordre de la classe des insectes, dans la méthode de Latreille (Fam. natur. du Règne Anim.). Les pre- miers naturalistes ont développé, dans leurs ouvrages, l’idée fondamentale qui à conduit à la formation de celle coupe; on voit qu'ils avaient remarqué que, parmi les insectes à ailes découvertes (les Anélytres) et dans lesquels ces organes sont au nombre de quatre, plu- 580 HYM sieurs, tels que les Abeilles, les Guèpes, elc., avaient l'abdomen armé d’un aiguillon. Linné, dans la pre- mière édition de son Systema Naturæ, avail établi cet ordre et lui avait donné pour caractères : quatre ailes membraneuses. Cette manière de le caractériser ne dis- üinguait pas suffisamment cet ordre de celui des Né- vroptères dont les caractères étaient : quatre ailes à réseau formé par des veines; et c’est peut-être ce qui a engagé Geoffroy à réunir ces deux ordres en un seul sous le nom de Z'étraptères. Dans les ouvrages posté- rieurs de Linné, la présence de l’aiguillon fait partie du caractère essentiel des Hyménoptères. Fabricius, dans les premières éditions de son système d’Entomo- logie, composa, avec tous les insectes à quatre ailes nues, ainsi qu’avec les Crustacés Branchiopodes et Iso- podes et les insectes Thysanoures, l’ordre des Synis- tates. Ce n’est qu’en 1795 qu’il en détacha les Hymé- noptères , el en forma son ordre des Piézates. Degéer, qui a perfectionné la méthode de Linné, a donné à cel ordre des caractères très-posilifs. Latreille en a ajouté un qui n’avait pas éLé remarqué, et qui peut suffire dans un système fondé uniquement sur les organes de la manducalion. C’est le caractère propre à tous les in- sectes de cet ordre, d’avoir une langue ou lèvre infé- rieure renfermée à sa base, dans une gaine coriace, qui s’emboîte sur les côtés dans les mâchoires. Cet ordre, tel qu'il est adopté par Latreille et par tous les ento- mologistes, est ainsi caractérisé : quatre ailes nues; des mandibules propres; mâchoires en forme de valves; lèvre tubulaire à sa base, terminée par une languette, soit en double, soit repliée; ces parties se rapprochant pour former une trompe propre à conduire des sub- stances liquides où peu concrètes; ailes veinées, de grandeurs inégales, les inférieures toujours plus pe- tites sous toutes leurs dimensions ; une tarière ou ai- guillon dans les femelles. L'ordre des Hyménoptères est très-naturel, et tous les entomologistes l’ont adopté tel que Linné lavail circonserit, Cependant tous ne se sont pas accordés sur la place qu’il devait occuper dans la série des insectes; ainsi Lamarck, mettant en première ligne les carac- tères tirés des parties de la bouche, considérées sous le rapport général de leurs formes et de leur action, el ne prenant les ailes que comme caractère secondaire , place ces insectes à la suite des Lépidoptères. Duméril, prenant pour base la présence ou l’absence des ailes, leur nombre et leur consistance, fait succéder les Hy- ménoptères aux Hémiptères. Clairville, qui termine par ces derniers sa division des insectes ailés avec un su- coir, nous conduit des Hyménoptères qu’ilnomme Phlé- boptères, aux insectes à deux ailes; mais, comme le dit Latreille, toutes ces distributions ont le défaut de ré- unir des insectes très-disparates, quant à la nature des organes du vol. C’est ainsi que les Hémiptères, si voi- sins à cet égard des Coléoptères el des Orthoptères, se trouvent placés au milieu d'insectes à ailes membra- neuses. L'inconvénient disparaîtrait si on les considé- rait comme une branche latérale. Jurine a trouvé, dans la réticulation des ailes des Hyménoptères (Nouv. Méth. de classer les Hymén. et les Dipt.), de bons caractères auxiliaires pour la distri- HYM bution des genres; beaucoup de ceux qu’il a formés avec ces caractères, correspondent exactement avec ceux de Latreille, et cette concordance démontre en- core combien les genres que ce grand entomologiste a formés sont naturels et bien faits. Jurine fail princi- palement usage de l’absence ou de la présence, du nom- bre, de la forme et de la connexion, de deux sortes de cellules situées près du bord externe des ailes supérieu- res et qu'il nomme radiales et cubitales. (F. AïxEs.) Le milieu de ce bord offre le plus souvent une petite callosité désignée sous le nom de porïgnet ou de carpe. Il en sort une nervure qui, se dirigeant vers le bout de l'aile, forme, avec ce bord, la cellule radiale; cette cel- lule est quelquefois divisée en deux. Près de ce point naît encore une seconde nervure qui va aussi vers le bord postérieur, et qui, laissant entre elle et la précé- dente un espace, forme les cellules cubitales dont le nombre varie d’un à quatre. Les Hyménoptères se distinguent des Névroptères, par les ailes qui sont finement réticulées et divisées en un très-grand nombre d’aréoles presque toujours égales dans ces derniers; les ailes inférieures sont ordinaire- ment de la grandeur des supérieures ou plus étendues dans un de leurs diamètres, Landis que les Hyménop- tères les ont toujours plus petites. Les femelles des Orthoptères n'ont jamais d’aiguillon ni de tarière com- posée. Les Hyménoptères s’éloignent encore des Lépi- doptères par des caractères bien tranchés tirés des ailes et des parties de la bouche. Les Hyménoptères ont tous des yeux composés, sou- vent plus grands dans les mâles, et trois petits yeux lisses, rassemblés ordinairement en triangle sur le ver- tex. Leurs antennes varient suivant les genres et les sexes; elles sont ordinairement filiformes ou sétacées et composées d’un nombre très-varié d'articles. Les Hyménopières à tarières les ont de trois à onze arti- cles, et ceux qui sont armés d’un aiguillon en ont treize ou quatorze, suivant qu’ils sont mâles ou femelles. Tous ont deux mandibules cornées, qui varient selon les sexes. Leurs mâchoires et leurs lèvres, généralement étroites etcornées, sont attachées dans une cavité profonde, au- dessous de la tête; elles forment un demi-tube à leur partie inférieure, sont souvent repliées à leur extré- mité et plus propres à conduire les sucs nutritifs qu’à broyer; elles sont en forme de trompe dans plusieurs. Leur languette est membraneuse, ordinairement tri- fide, quelquefois évasée à son extrémité, d’autres fois filiforme ; le pharynx, situé à la face supérieure des muscles de la lèvre, forme une ouverture qui est fer- mée à volonté par une petite lame triangulaire, nom- mée épipharynx ou épiglosse, et qui est cachée par la lèvre. Outre cette pièce il en existe quelquefois une autre plus inférieure, que Savigny nomme langue ou hypopharynæx, et qui sert aussi à fermer le pharynx. Ces insectes ont quatre palpes; les maxillaires sont composées ordinairement de six articles, et les labiales n’en offrent que quatre. Leur tronc, que l’on nomme communément corselet (thorax), est formé de trois segments réunis en une masse tantôt cylindrique ou ovoïde, tronquée aux deux bouts, tantôt presque glo- buleuse; le premier, que Kirby nomme collier, est HYM _Ltrès-court, transversal ; le second, que ce naturaliste nomme thorax, est ordinairement plus étendu, intime- iment uni avec le troisième qu'il appelle #étathorax, ‘et se confondant avec lui. Les ailes des Hyménoptères .sont transparentes ou hyalines, membraneuses et croi- ‘‘sées horizontalement sur le corps; les supérieures, plus grandes, ont à leur origine une petite écaille arrondie, convexe, n’offrant au plus que trois à quatre nervures principales et longitudinales , réunies dans le sens de la largeur par des petites nervures ou des veines. L’ab- - domen est formé de segments dont le nombre varie de ‘cinq à neuf; ce nombre est souvent de six dans les fe- melles et de sept dans les mâles. 11 est ordinairement rétréci à sa base en manière de filet ou pédicule qui le suspend à l'extrémité postérieure du corselet ; il porte à son extrémité, dans les femelles, une tarière qui leur sert à creuser la cavité où elles doivent déposer leurs œufs, ou un aiguillon extrêmement aigu , percé d’un canal qui donne passage à une liqueur âcre, sécrétée par des organes particuliers et que l’insecte lance dans la plaie qu'il fait avec celte arme. Ces deux organes sont composés, dans la plupart, de trois pièces écailleu- ses. Les Hyménoptères à tarière ou oviduete ont ordinai- rement ces organes saillants en manière de queue; l’une des trois pièces, ou la tarière proprement dite, est poin- tue, dentelée en scie au bout, et placée entre les deux autres qui lui forment une gaine; ces pièces sont plus courtes, aciculaires et cachées, dans ceux qui ont un aiguillon : la suptrieure à une coulisse en dessous qui emboite les deux autres ou l’aiguillon proprement dit, dont l'extrémité offre souvent aussi des dentelures; à la base sont deux petites lames cylindriques ou coni- ques, en forme de styles. La tarière, quelquefois for- mée par les derniers anneaux, est tantôt écailleuse, saillante en manière de queue pointue ou d’aiguillon, et tantôt membraneuse, cachée, et consistant en une suite de petits tuyaux susceptibles de s’allonger ou de rentrer les uns dans les autres; le dernier de ces tuyaux porte un petit aiguillon à son extrémité. Les organes sexuels du mâle sont composés de plusieurs pièces dont la plupart, en forme de crochets ou de pinces, entou- rent le pénis. Les diverses pièces qui composent ces organes ont été étudiées spécialement par Audouin qui leur à imposé des noms en rapport avec leurs fonc- tions dans l'acte de l’accouplement. Les pattes sont contiguës ou très-rapprochées à leur base, terminées par un tarse allongé, filiforme, de cinq articles entiers. Entre les deux derniers, se trouve souvent une pelote. Les pattes antérieures sont insérées près du cou, elles portent, au côté interne de leur jambe , une épine que Kirby nomme voile, et une échancrure au côté interne de leurs tarses : ces pattes varient seion les sexes. Les organes de la digestion des Hyménoptères sont, en général, composés de deux estomacs dont le second est allongé; et d’un inteslin court, terminé par un cloaque élargi; de nombreux vaisseaux biliaires s’in- sèrent près du pylore. Les Hyménoptères subissent une métamorphose com- plète; la plupart de leurs larves ressemblent à un Ver et sont dépourvues de pattes. Telles sont celles de la seconde famille et des suivantes. Celles de la première H Y M 581 * 2 en ont six à crochets, el souvent, en outre, douze à seize autres simplement membraneuses. Ces sortes de larves ont été nommées fausses Chenilles. Les unes et les au- tres ont la tête écailleuse, avec des mandibules , des mâchoires et une lèvre à l'extrémité de laquelle est une filière pour le passage de la matière soyeuse, qui doit être employée pour la construction de la coque et de la nymphe. Les unes vivent de substances végétales ; les autres, toujours sans pattes, se nourrissent de cada- vres d'insectes, de leurs larves. de leurs nymphes et de leurs œufs. Pour suppléer à l'impuissance où elles sont d'agir, la mère les approvisionne , en leur portant des aliments dans les nids qu’elle leur a préparés, et que quelques espèces construisent avec un art admirable, ou bien elle dépose ses œufs dans le corps des larves et des nymphes d'insectes dont ses petils doivent se nour- rir. D’autres larves d'Hyménoplères, également sans pattes, ont besoin de matières alimentaires, tant végé- tales qu’animales, plus élaborées et souvent renouve- lées. Dans leur état parfait, presque tous les Hymé- noptères vivent sur les fleurs el sont en général plus abondants dans les contrées méridionales. La durée de leur vie, depuis leur naissance jusqu’à leur dernière métamorphose, est bornée au cercle d’une année. Les insectes qui composent l’ordre des Hyménoptères méritent autant notre attention et notre intérêt que les animaux les plus élevés. C’est parmi eux que se trouve l’Abeille qui fournit un miel si délicieux et la cire que l’on emploie à tant d'usages. En considérant les Hy- ménoptères sous le point de vue de leurs mœurs et de leurs habitudes, combien de sujets d’admiration et d’é- tonnement ne procurent-ils pas! Ceux de la section des Térébrans déposent leurs œufs dans différentes parties des végétaux où la larve se nourrit, subit ses métamor- phoses et éclot dans la même année; d’autres fois ces larves vivent en parasites dans l’intérieur de celles de plusieurs autres insectes et surtout des Lépidoptères où la mère a déposé ses œufs. Tels sont ceux qui ont reçu le nom d’Zchneumons qui rappelle ce que le Quadru- pède de ce nom étail censé faire à l'égard du Crocodile en cassant ses œufs et en s’introduisant même dans son corps pour dévorer ses entrailles. Les Hyménoplères de la section des Porte-Aiguillons sont encore plus remar- quabies ; ce sont eux qui présentent les particularités les plus variées dans leurs manières de vivre. C’est parmi eux que se trouve la famille des Hétérogynes qui se compose de trois sortes d'individus vivant quelque- fois en sociétés fort nombreuses; les uns sont mâles, les autres femelles , et le plus grand nombre n'ayant point de sexe , est destiné à servir les premiers, à soi- gner leur postérité et à construire des habitations ad- mirables par la distribution des logements, la gran- deur et la perfection des ouvrages : c’est à cette famille qu'appartient la Fourmi qui désole nos campagnes. Le Chlorion comprimé, qui est rangé dans la famille des Fouisseurs, fait la guerre aux Kakerlacs dont il appro- visionne ses petits; aussi est-ce un insecte fort utile à l'Ile-de-France; on le laisse vivre et faire son nid dans les maisons, el l’on est bien payé de l'hospitalité qu’on lui donne par la destruction des insectes incommodes dont il nourrit ses petits. Dans la famille des Diplop- 582 HYM tères, on voit les Guêpes vivre en républiques com- posées de trois sortes d'individus ; elles pillent les ver- gers et causent quelquefois de grands dommages au cullivateur. C’est une espèce de Guëêpe du Brésil qui fait ce miel si dangereux el qui a failli empoisonner l'intrépide voyageur Auguste Saint-Hilaire. Enfin, dans la dernière famille, celle des Mellifères, on remarque des insectes qui ne se nourrissent que du miel des fleurs et parmi lesquels figure principalement l’Abeille. Malgré les nombreuses et belles observations des Réaumur, des Degéer, des Huber, des Latreille, des Walkenaer, etc., l'ordre des Hyménoptères présente encore aux amis de la science un vaste champ de dé- couvertes. Christ a réuni dans un ouvrage spécial, tout ce qu’on avait écrit jusqu’à lui sur ces insectes; mais ce livre est, aujourd'hui, très-imparfait. Fabricius n’a fait, dans son système des Piézates, qu'un catalogue spécifique rédigé sans notions sur les différences sexuel- les, souvent inexact dans l'exposition des caractères des genres, el (rès-incomplet quant aux espèces d’'Eu- rope. Jurine, dans son excellent ouvrage intitulé Nou- velle Méthode de classer les Hyménoptères, a soigneu- sement distingué les sexes; ses coupes sont neltes el sans mélange d'espèces disparales. Enfin, Lepelletier de Saint-Fargeau, Kirby et Klug ont été utiles à cette partie de la science par les belles monographies qu’ils ont publiées de plusieurs genres et familles de cetordre. Latreille divise cet ordre en deux sections : les Téré- brans et les Porte-Aiguillons. #. ces mots. HYMÉNOSCYPHES. Hymenoscyphæ. 807. (Cham- pignons.) Fries a donné ce nom à une section des Pe- zizes qui appartient à la série des Phialea, c'est-à-dire des Pezizes dont la cupule est membraneuse ou d’une consistance cireuse et glabre extérieurement. Les Hy- ménoscyphes ont en outre la cupule mince, membra- neuse, stipitée et la membrane fructifère épaisse ; elles se subdivisent elles-mêmes en plusieurs sections, sui- vant la forme de cette cupule. Nous citerons pour exem- ple de cette tribu, les Peziza fructigena, Bull., t. 500, fig. 1. — Peziza echinophila, Bull., t. 500, fig. 1. — Peziza coronata, Bull.,t. 416, fig. 4. Toutes croissent sur les bois morts et surtout sur les pelites branches et sur les herbes sèches. HYMÉNOSOME. Æymenosoma. crusT. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachiures, tribu des Triangulaires, établi par Leach et renfermant plu- sieurs espèces des Maïas de Latreille. Ce genre se dis- tingue de celui des Maïas par l’aplatissement singulier et l’amincissement de la partie supérieure du test, el par sa terminaison en un rostre très-court et entier. Leach à fondé ce genre sur plusieurs espèces trouvées à la Nouvelle-Hollande, au cap de Bonne-Espérance et à l'Ile-de-France. HYMÉNOSPRON. 80T. Ce nouveau genre de la famille des Légumineuses avait élé formé d’abord par Kunth et De Candolle sous le nom de Dioclea; mais comme il existait déjà, sous ce nom, un genre qui comprenait l'Anchusa asperrima de De Lille, dans la famille des Borraginées, Sprengel lui a substitué le nom de Hymé- nospron. Caractères : calice campanulé, semi-quadri- fide, avec la division supérieure ascendante; étendard HYM réfléchi ; stigmale presque en massue ; disque urcéolé; légume comprimé jusqu’à la suture qui est bordée par. une aile.Trois espèces, Hymenospron sericeuin, apu- rense el rubrun , composent le genre; ce sont des plantes grimpantes, à feuilles ternées, ovales-oblon- gues,mucronées, glabres ou légèrement pubescentes, à rameaux grêles et lâches. Toutes trois appartiennent à l'Amérique. HYMÉNOSTOME. Hymenostomum. vor. Genre de la Cryptogamie, formé par Robert Brown aux dépens du genre Gymnostomum d'Hedwigg. 7. GYNOSTOME. HYMÉNOTHÉCIER. Hymenolheciuin. 20T. Lagasca (Gener. et Spec. Nov. Diagn., p. 4) a constitué sous ce nom, un genre de la famille des Graminées, auquel il a imposé les caractères suivants : épi dont les fleurs sont disposées par trois et d’un seul côté; l’intermé- diaire hermaphrodite et les latérales mâles ou neutres; glume à deux valves membraneuses, plus petites que le calice, le plus souvent munies d’une seule barbe; deux paillettes barbues; trois étamines; deux styles sur- montés de stigmates pubescents. Ce genre a été réuni à l'Ægopogon de Willdenow, par Rœmer et Schultes (Syst. Veget., t. 11, p. 805). Lagasca le composait de deux espèces de Cynosurus de Cavanilles et de deux espèces nouvelles, savoir : Æymenotheciumtenellum, Lag.; Cynosurus tenellus, Cavan., ou Lamarckia tenella, DC.; Cynosurus gracilis, Cav., ou Hyme- nothecium trisetum , Lag.; Hymenothecium quin- quesetum., Lag., et Hymenothecium unisetum. Ces trois dernières espèces sont originaires du Mexique. HYMÉNOTHÈQUES. BorT. Nom donné par Persoon à une section des Champignons qui correspond à la fa- mille des Champignons proprement dits, à l'exception des Clathracées qui forment un ordre à part sous le nom de Lytothèques. 77. CHAMPIGNONS. HYMÉNOXYDE. Hymenoxys. Bor. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, fondé par Cassini, sur l’'Aymenopappus anthemoides qu’il a cru devoir soustraire de ce genre d’après les carac- tères suivants qui lui ont paru offrir des différences génériques bien constatées : calathide subglobuleuse, incouronnée, équaliflore, androgyniflore; involucre à peu près égal aux fleurs, formé d'écailles appliquées, inégales, obovales, subspatulées, un peu aiguës au sommet, coriaces, opaques, épaisses, roides : les inté- rieures plus grandes; réceptacle grand, conique, inap- pendiculé, à réseau glanduleux; ovaires oblongs, sub- cylindracés, couverts d’une couche épaisse de longs poils dressés, appliqués; aigrette simple, aussi longue que l'ovaire et que la corolle qu’elle enveloppe, formée de cinq ou six squammellules unisériées, à peu près égales, longues, larges el se recouvrant par les bords ; corolles subeyiindracées, infundibulées, parsemées de glandes et de poils, à tube large, à peine distinct du limbe extérieurement ; ce limbe est divisé au sommet, en cinq lobes très-courts, dressés; les anthères sont courtes, tout à fait incluses, munies d’appendices api- cilaires, presque linéaires; stigmatophores tronqués et épaissis au sommet. Le genre Hyménoxyde a beaucoup de rapports avec le genre Céphalophore, auquel il ressemble par sa Ca- HYO lathide presque globuleuse, par ses corolles jaunes, etc.; mais il s’en distingue suffisamment par son involucre non réfléchi, par son réceptacle non hémisphérique. HYOBANCHE. Æyobanche. 8oT. Genre de plantes dicolylédones monopétales, de la famille des Oroban- ches et de la Didynamie Angiospermie. La seule espèce qui le compose, Æyobanche purpurea, L., est une plante parasite, qui croît, au cap de Bonne-Esptrance, sur la racine d’autres végétaux. Sa tige est cylindrique, pubescente, couverte d’écailles imbriquées, simple. Ses fleurs sont rougeâtres et forment un épi terminal ; leur calice est à sept divisions linéaires; leur corolle {ubu- leuse, en forme de masque, ayant la lèvre inférieure très-courte, la supérieure émarginée ; les étamines, au nombre de quatre, sont didynames ; la capsule est à deux loges polyspermes. HYODON. Z/yodon. pois. Genre de la famille des Malacoptérygiens abdominaux, établi par Lesueur dans les Actes de la Société des Sciences naturelles de Phila- delphie, 1, pl. xiv, page 567, avec les caractères sui- vant(s : forme générale des Harengs; ventre tranchant mais non dentelé; nageoire dorsale placée vis-à-vis de l’anale; huit ou neuf rayons aux ouïes; des dents en crochet aux mâchoires, au vomer, aux palatins et à la langue. Les deux espèces décriles par Lesueur ont été nommées Ayodon clodalus et Hyodon tergisus ; toutes deux habitent les mers de l'Amérique septen- trionale. HYOPHORBE. nor. Genre de la famille des Palmiers, établi par Gærtner (de Fruct., 11, p. 186, tab. 120, f. 2) qui n’en a connu que le fruit et l’a ainsi décril : baie ovée, atlénuée inférieurement, charnue, fibreuse, uniloculaire; péricarpe recouvert d’une pellicule mem- braneuse et noirâtre, contenant des fibres qui s’unis- sent par de nombreuses anastomoses; graine unique, elliptique, globuleuse, glabre, brune, légèrement poin- tue à sa base et marquée au sommet par une éminence sous laquelle l'embryon est logé; albumen blanc, car- tilagineux, coriace, cédant un peu à la pression des doigts; embryon monocotylédon, presque pyramidal et jaunâtre. Gærtner a donné le nom d’Æyophorbe In- dica à l'espèce qui fournit ce fruit. Elle est originaire de l'ile Mascareigne. HYOPHTHALMON. 2oT. Synon. d'Aster Amellus, L. HYOSCYAMUS. BoT. 7”. JUSQUIAME. HYOSCYANINE. BoT. Nom donné par Brandes à un principe alcaloïde, découvert par lui dans la Jusquiame noire, Æyoscyamus albus, L. Ce principe est solide, cristallisable en prismes allongés; il s’unit aux acides, et forme avec eux des sels particuliers. Sa vapeur est très-énergique; elle affecte vivement l'organe de la vue. HYOSÉRIDE. Ayoseris. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, Chicoractes de Jussieu, et de la Syngé- nésie égale de Linné, établi par ce dernier naturaliste el ainsi caractérisé : involucre cylindrique, formé d’é- cailles disposées sur un seul rang, égales et appliquées, accompagné à la base de quelques écailles surnumé- raires ; réceptacle nu et plan; calathide composée de fleurons nombreux, en languettes et hermaphrodites ; akènes allongés et de formes dissemblables, selon Cas- HYP 509 sini; ceux du centre cylindriques, lisses, surmontés d'une aigrette dont les poils extérieurs sont plumeux, et les intérieurs, au nombre de cinq, sont longs, paléi- formes et laminés ; les fruits intermédiaires, hérissés et munis de deux larges ailes latérales et surmontés d'une aigrette semblable à celle des akènes du centre; les fruits marginaux pourvus d’aigrettes à moitié avortées. Les espèces avec lesquelles Linné a constitué ce genre, ne sont pas loutes réellement congénères. L’Æyoseris [œtida a été réuni par la plupart des auteurs au Lamp- sana, dont en effet il offre tous les caractères. Le genre Krigia a été créé par Willdenow avec l'Æyoseris vir- ginica, L., et Gærtner a constitué avec l’Æyoseris minima, L., son genre 4rnoseris qui se distingue par une aigrelte coroniforme. Enfin, l'Æedypnois de Tour- nefort que Linné avait confondu parmi les AÆyoseris, a été rétabli par Jussieu, Lamarck et De Candolle. Ainsi réformé, le genre dont il est ici question a pour {ypes les Æyoseris radiata, scabra, lucida de Linné. Ce sont des plantes herbacées, dont les feuilles sont radicales et pinnatifides ; chaque hampe supporte une calathide composée de fleurs jaunes. Elles sont indi- gènes des contrées qui forment le bassin de la Médi- terranée. HYOSPATHE. ZZyospathe. BoT. Genre de la famille des Palmiers et de la Monœcie Hexandrie, L.,établi par Martius (Gen. et Sp. Palm. Bras., p.1,t.1 et2) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs sessiles, sans bractées, en- tourées par une spathe double, monoïques sur le même régime; les mâles ont un calice monophylle, trifide, une corolle à trois pétales, six étamines et un rudi- ment de pistil; les femelles ont un calice à trois folioles, une corolle à trois pétales, l'ovaire triloculaire, sur- monté de stigmates sessiles et excentriques. Le fruit est une baie monosperme, pourvue d’albumen et d’un em- bryon basilaire. Ce genre renferme de petits Palmiers du Brésil, à tige arundinacée et à frondes irrégulière - ment pinnées. Leurs spadices, qui portent des fleurs pâles auxquelles succèdent des fruits en forme d'olive, naissent ordinairement au-dessus des frondes, sur des rameaux étalés, à angles droits. HYPACANTHE. Æypacanthus. pois. Le genre formé par Raffinesque (Zct. Sicil., p. 19), qu'il caracttrise par un corps comprimé, une dorsale opposée à l’anale, avec deux rayons épineux, situés au-devant,et dans le- quel il place le Scomber aculeatus, L., parail consé- quemment devoir être confondu avec les Liches, sous- genre de Gastérostée. 77. ce mot. HYPÆLYTRUM. Bor. Mème chose que HYPOELYTRE. F. ce mot. HYPANTHE. lypanthium. nor. Il arrive souvent que la partie supérieure du calice diffère essentielle- ment par sa forme de la partie inférieure, et c’esl dans ce cas que Link a donné à cette dernière l’épithète de Hypanthe. HYPANTHODIER. //ypanthodium. BoT. Ce nom a été donné par Link, à l'extrémité charnue du pédoncule qui se détache de la plante en même temps que le fruit. HYPÉCOON. Aypecoum. Bor. Ce genre singulier, qui établit en quelque sorte le passage entre les Papa- véracées, les Fumariacées et les Crucifères, mais qui 581 HYP appartient certainement à la première de ces {rois fa- milles, offre les caractères suivants : son calice est à quatre sépales caduques; sa corolle se compose de quatre pétales onguiculés, irréguliers, réunis deux à deux et soudés par leur côté interne. Chaque pétale se compose de deux parties : l’une dressée el cochléari- forme, l’autre plane et étalée. Les étamines, au nombre de quatre, sont dressées contre le pistil et opposées aux quatre sépales; leurs filaments sont plans et les anthères allongées, à deux loges. L'ovaire est allongé, fusiforme, presque cylindrique, à une seule loge con- tenant un assez grand nombre d’ovules insérés longi- tudinalement aux deux sutures de l'ovaire. Le sommet de l'ovaire se termine par deux stigmates sessiles, al- longés, plans, recourbés en dehors et glanduleux sur leur face externe. Le fruit est une sorte de silique allongée, cylindrique, se partageant transversalement en autant d’articulalions qu’il y a de graines. Celles-ci sont presque réniformes et contiennent un très petil embryon cylindrique, placé transversalement au som- met d’un gros endosperme charnu. Ce caractère diffère un peu de celui qui en a été donné par le plus grand nombre des botanistes. Richard considère comme ap- partenant au calice ce que les auteurs décrivent géné- ralement comme formant deux pélales extérieurs. En effet, ces deux pièces sont situées absolument sur le même plan que celles qu’on regarde comme formant seules le calice; et les deux pétales intérieurs des au- tres botanistes sont évidemment quatre pétales réunis et soudés deux à deux par leur côté interne. On con- nail environ six espèces de ce genre, qui appartiennent toutes aux lieux sablonneux du bassin méditerranéen. Ce sont loutes des plantes annuelles, assez pelites, remplies d'un suc jaunâtre comme la plupart des autres Papavéracées. Leurs feuilles sont glabres, très-souvent glauques, pinnatifides ; leurs fleurs sont jaunes. Deux espèces croissent en France, Æypecoum procumbens et Aypecoum pendulirm. HYPÉLATE. /Zypelate. gor. Genre de la famille des Sapindacées et de l'Octandrie Monogynie, L., établi par P. Browne (Jamaic., 208) et adopté par Swarlz (Zlor. Ind.-Occid., t. 11, p. 655, tab. 14), avec les caractères suivants : calice à cinq folioles; cinq pétales plans, glabres intérieurement; huit élamines libres; un style court, indivis, surmonté d’un stigmate trigone; drupe uniloculaire, monosperme. Les fleurs sont polygames par avortement. L'Hypelate trifoliata , SWwartz, loc. cit, est un arbrisseau qui croît sur les collines créla- cées de la Jamaïque. Ses feuilles obovales, coriaces, res- semblent à celles du Z'oddalia, mais elles ne sont point parsemées de points; leurs pétioles sont bordés d’une membrane. Les fleurs sont petites, blanchâtres et dis- posées en panicules. Le nom d'Hypélate est emprunté de Pline où il dési- gnait le Laurier alexandrin. #. FRAGON. HYPENA. ins. Genre de Lépidoptières nocturnes, de la famille des Pyralites, établi par Schranck. Caractè- res : palpes inférieures presque toujours plus longues que le corselet et dirigées en avant, avec le premier arti- cle court et cylindrique, le deuxième allongé, dolabri- forme, faisant un coude avec le troisième qui est sécu- H YP riforme ; trompe longue ; antennes filiformes ; ailes su- périeures légèrement falquées, couvrant les inférieures dans l’état de repos et formant un triangle par leur réunion. Le Phalæna proboscidalis de Linné est le type de ce genre. On trouve cet insecte dans toute l'Europe. HYPÉRANTHÈRE. Hyperanthera. 8oT. Genre de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Mono- gynie, L., établi par Forskahl (Flora Ægypt. Arab., p. 67) et adopté par Wahl (Symmbol., 1, p. 50) qui y a fait entrer la plante de laquelle on retire l'huile de Ben, c’est-à-dire le Guilandina Moringa, L., ou Moringa oleifera, Lamk., ainsi que le Gyrmnocladus Canaden- sis de ce dernier auteur. Les caractères génériques se- ront exposés à l’article MoriNGE, vu l’antériorité de ce nom. HYPERBORÉEN. Hyperboreus. BoT. 2001. C’est-à- dire originaire ou habitant des régions les plus froides. HYPÈRE. Æypera. 1ns. Coléoptères tétramères; l’un des nombreux genres établis dans la grande famille des Rhynchophores; il est dû à Germar, et a été adopté par Dejean (Catal. des Coléopt., p. 88) qui en a mentionné près de quarante espèces. Il n’est pas très-éloigné des Lipares d'Olivier. Schoonherr n’a point admis ce genre dans sa Monographie des Curculionides. HYPERHOMALE. /Zyperhomala. is. Orthoptères; genre de la famille des Locustaires, établi par Audinet- Serville, pour un insecte rapporté de la Nouvelle-Zé- lande par le capitaine Durville. Caractères : antennes longues, très-espacées entre elles, à leur insertion: premier article gros et presque cylindrique, le second court et presque globuleux, le troisième cylindrique et aussi long que les deux premiers réunis, les autres Cy- lindriques; tête aussi large que la partie antérieure du corselet ; sa face est verticale; entre les yeux une ca- rène transversale, interrompue au milieu; vertex {(rès- plan; yeux petits, globuleux, presque pédicellés; cor- selet très-plan, fortement caréné et denticulé sur ses côtés; prothorax de la longueur du vertex, distincte- ment séparé du mésothorax par un sillon transversal ; métalthorax extraordinairement long, dépassant un peu l'abdomen, tronqué à sa partie antérieure, presque aigu postérieurement, un peu bombé transversalement vers le tiers de sa longueur, portant au milieu une ligne longitudinale sensible, peu élevée; cette ligne, comme sillonnée dans son milieu, donne au métathorax l’ap- parence de deux élytres soudées à leur suture; côtés du métathorax, après la carène, rabattus, et embras- sant ceux de l'abdomen; mésosternum et métasternum étroits, creusés au milieu, échancrés postérieurement, avec leurs bords latéraux très-relevés; élytres mem- braneuses, ainsi que les ailes : les unes et les autres de longueur égale, entièrement recouvertes par le méta- {horax ; corps très-court, avec les appendices de l'anus assez longs el sélacés ; jambes antérieures dilatées el creusées à leur base; pattes antérieures et intermédiai- res de moyenne longueur ; cuisses denticulées en des- sous; pattes postérieures allongées; cuisses longues, médiocrement renflées, munies d'épines en dessous ; jambes allongées, garnies de trois rangées d’épines très-fines : deux en dessus et une en dessous. HYpP IYPERHOMALE VERDATRE. //yperhomala virescens, Serv. Il est entièrement verdâtre, avec les yeux et la partie supérieure du labre bruns. Taille, dix lignes. HYPÉRICINÉES ou HYPÉRICÉES. //ypericineæ. BOT. Cette famille, qui porte aussi le nom de MILLEPERTUIS et sur laquelle le professeur Choisy, de Genève, a pu- blié un bon travail, appartient à la classe des végétaux dicotylédonés, à élamines hypogynes. Les plantes qui composent celte famille sont des herbes, des arbus- tes ou même des arbres pour la plupart résineux et parsemés de glandes. Leurs feuilles sont opposées, entières, très-rarement alternes et crénelées; dans un grand nombre, ces feuilles offrent une multitude de pelits points translucides, qui ne sont autre chose que de petites glandes et qu’on regardait autrefois comme de petits trous; de là l’origine du nom de Millepertuis donné au genre Æypericum, et par suile à toute la fa- mille dont ce genre est le type. Les fleurs offrent diffé- rents modes d’inflorescence; elles sont tantôt sessiles, {tantôt pédonculées, axillaires ou terminales. Leur ca- lice est à quatre ou cinq divisions très- profondes ou quelquefois distinctes, inégales, deux des sépales étant extérieurs et plus petits. La corolle se compose de quatre à cinq pétaleshypogynes, alternes avec les lobes du calice, roulés en spirale avant leur évolution, très- souvent jaunes avec de petits points noirs. Les étamines sont très-nombreuses, (tantôt réunies en plusieurs fais- ceaux par la base de leurs filets, plus rarement libres ou même monadelphes; les filets sont capillaires, por- tant des anthères vacillantes, à deux loges, s’ouvrant par un sillon longitudinal. L'ovaire est libre, globu- leux, surmonté par plusieurs styles, quelquefois réunis en un seul par la base. Coupé transversalement, cet ovaire présente plusieurs loges (en même nombre que les styles) contenant chacune plusieurs ovules attachés à l'angle interne de la loge. A cet ovaire succède un fruit capsulaire ou charnu, à plusieurs loges, s’ouvrant en autant de valves dans le premier cas, qui sont con- tinues par leurs bords avec les cloisons. Les graines sont très-nombreuses, le plus souvent cylindriques, très-rarement planes. L'embryon est dépourvu d'endo- sperme ; sa radicule est inférieure. Cette famille à de grands rapports avec les Aurantiacées par les glandes dont les végétaux qui la composent sont munis, par leurs étamines polyadelphes, leur embryon sans endo- sperme. D'une autre part, elle se rapproche beaucoup des Guttifères. Choisy, dans son travail précédemment cité, divise ainsi cette famille : Ÿ I. HYPÉRICINÉES VRAIES. Semences cylindriques; styles au nombre de trois à cinq. re tribu. Vismiées. Haronga, Du Petit-Thouars ; Fismia, Vandelli. 2e tribu. //ypéricées. Androsœæmum, Allioni; Æypericum, L.; Lancre- tia, Delille, Eg.; Ascyruin, L. Ÿ II. HYPÉRICINÉES ANOMALES. Graines planes et ailces; plus de cinq styles. Tige en arbre. Carpodontos, Labill.; ÆEucryphia, Cavan. HD 58: HYPÉRICOIDES. nor. Pour Hypéricinées. F’. ce mot. HYPERICUM. BoT. 77. MiLLEPERTUIS. HYPÉRIE. Ayperta.crusT. Genre nouveau de l'ordre des Amphipodes, établi par Latreille et placé (Fam. natur. du Règne Anim., p. 289) dans sa famille des Uroplères, conjointement avec le petit genre Phrosine de Risso. Ces Crustacés se rapprochent des Cyrmothoa. Les appendices latéraux de l'extrémité postérieure de leur corps sont en forme de feuillets et servent à la na- tation. Le genre Hypérie a pour caractères propres : d'avoir quatre antennes sélacées; la tête assez petite, arrondie, aplatie sur le devant et non prolongée anté- rieurement sous forme de bec; le corps est conique, muni de dix pattes peu allongées, et pourvu d’un ar- ticle terminal, simpie et pointu; les feuillets, qui sont situés postérieurement, sont triangulaires, allongés et horizontaux. On ne connail encore qu’une esnèce. HYPÈRIE DE LESUEUR. //yperia Lesueurii, Latr. Desmarest (Dict. des Sc. nat., L. XXVHI, p. 348 ) y rap- porte avec doute un Phroninta ? de cet auteur (Ency- clop. Méthod. Crust., (ab. 528, fig. 17 el 18). HYPÉRION. Æyperion.ins. Coléoptères pentamères:; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Scari- tiens , établi par Delaporte, pour un insecte nouveau, apporté de la Nouvelle Hollande. Caractères : antennes grèles, avec le deuxième article très-court; lèvre supé- rieure plus large que longue, profondément échancrée et arrondie sur les côtés; menton armé d'une forte dent, plus longue que les lobes latéraux, et bifide; une saillie obtuse et très-forte en dehors des mandibules, et à leur base ; corselet carré; corps presque plat; élytres longues el parallèles. HYPÉRION DE SCHROETER. //yperion Schræteri, Schreiber. Tête lisse, avec deux impressions en avant ; corselet finement ridé en travers, rétréei à partir du mi- lieu, bordé d’une sorte de gouttière lisse el assez large, marqué en arrière, de deux impressions profondes, el comme divisées en trois branches, précédées d’une au- tre en forme de X, sur la ligne du milieu; élytres for- tement striées, à intervalles lisses et peu convexes : le bord latéral présente une série de gros points irré- guliers; dessous du corps lisse, avec un enfoncement sur les côtés de chaque segment de l'abdomen. Taille, vingt-huit lignes de longueur, sur sept environ de largeur. HYPEÉROGÉNÉES. Æyperogenei. zor. C'est un sous - ordre des Lichens idiothalames d’Achar, établi pour les Lichens dont les apothécies sont composées et renfer- mant une verrue formée d'une substance propre. Les Hypérogénées correspondent à notre groupe des Try- péthéliacées. 77, ce mot el VERRUCARIÉES. HYPÉROODON. //yperoodon. ma. Lacépède a donné ce nom à un genre de Cétacés caractérisé par une na- geoire dorsale; une sorte de bec comme chez les Dau- phins; le palais htrissé de petits tubercules que l’on à considérés comme des dents, mais qui, selon Cuvier, ne peuvent guère être, d'après l’analogie, que des pro- éminences cornées de la membrane du palais. Ce genre, encore peu connu, ne renferme qu'une espèce nommée par Lacépède Hyr£roopon Burskopr. Celte espece a été décrite plusieurs fois sous des noms différents, et placée 556 HYpP tantôt parmi les Baleines, tantôt, et avec plus de rai- son, parmi les Dauphins; d’où il est résullé une grande confusion dans la Synonymie. 7. Cuvier (Oss. foss., t. v). La tête de l'Hypéroodon diffère beaucoup des têtes des Dauphins; elle est surtout remarquable par la forme des maxillaires, sur les bords latéraux desquels s'élève de chaque côté une grande crête verticale, for- mantune sorte de mur; car les deux crêtes ne se ré- unissent pas comme dans le Dauphin du Gange, pour former une voûte. Au reste, ces variations singulières de forme n’empêchent pas les connexions d’avoir lieu, comme chez les Dauphins. Le palais est un peu en ca- rène, ce qui offre un rapport avec les Baleines. Il y a sept vertèbres cervicales soudées toutes ensemble, et trente-huit autres vertèbres dont neuf portent des côtes. On n’a trouvé que deux dents à la mâchoire inférieure; il paraît même qu’elles ne sont pas toujours visibles à l'extérieur; son palais est hérissé de tubercules qui res- semblent assez à des dents. L’orifice commun des deux évents a la forme d’un croissant dont les pointes, au lieu d’ètre tournées vers le museau, le sont vers la queue. Néanmoins l'appareil est disposé intérieurement de manière à ce que les jets d’eau, faits par celle ou- verture, se dirigent en avant. Les nageoires sont dis- posées ainsi qu’il suit : les pectorales sont placées très- bas, et leur longueur est douze fois moindre que celle de l'animal entier. La dorsale est d'un tiers moins lon- gue que celles-ci; elle n’est pas très-distante de la cau- dale : cette dernière égale en largeur le quart de la longueur totale ; ses deux lobes sont échancrés. L’'Hy- péroodon est brunâtre, avec quelques teintes blanchà- tres sur Le ventre. L’adulle a de vingt à vingt-huit pieds de longueur. Deux individus de cette espèce vue en divers points de l'océan Atlantique septentrional et de l'océan Glacial arctique, ont été pris en 1788 près d'Honfleur. L'espèce est rare : aussi ses mœurs ne sont- elles pas connues. 7”. CÉTACÉS. HYPERSTHÈNE. min. Paulite et Hornblende du La- brador, W. Substance noire, fusible, souvent d’un éclat métalloïde bronzé; pesant spécifiquement 5,58; rayant le verre; étincelant par le choc du briquet; acquérant par le frottement l'électricité résineuse. Sa composition chimique est encore mal connue. Klaproth en a retiré par l'analyse : silice, 55,25; magnésie, 14; alumine, 2,95; chaux, 1,5; oxyde de fer, 24,5; eau, 1,55; perte, 2,5. L'Hypersthène se divise en prisme droit rhom- boïdal, d'environ 82 et 98 degrés. On le trouve cris- tallisé en prismes oclogones, à sommets dièdres, ou en masses laminaires, engagées dans du Feldspath. On l'a découvert pour la première fois dans l'Amérique septentrionale (île de Saint-Paul, côte du Labrador) où ce minéral a pour gangue une Siénile à Feldspath opalin. Depuis, on l’a retrouvé dans d’autres pays, tou- jours dans des roches du sol primordial, telles que les Siéniles et les Euphotides, au Groenland, au cap Lé- Zard, en Cornouailles, etc. HYPERSTOMIQUE. gor. Désignation particulière de l’inserlion des étamines, lorsque c’est le limbe qui les porte. HYPERSTYLIQUE. Bor. Cette épithète est donnée par Lestiboudois à l'insertion, lorsque l'ovaire est parfaile- HYP ; ment infère, et que les étamines sont insérées sur le calice, au-dessus du point où il cesse d’adhérer à l'ovaire. HYPEXODON. Hypexodon. mAM. Genre de la famille des Chéirastères, institué par Raffinesque qui lui as- signe pour caractères : museau nu; narines rondes et saillantes ; dents incisives supérieures nulles, les infé- rieures , au nombre de six, sont échancrées ; deux ca- nines à chaque mâchoire : les inférieures sont accom- pagnées d’une verrue à leur base ; queue comprise en entier dans la membrane interfémorale. HYPEXODON A MOUSTACHES. {y peæodon mystax, Raf- finesque. Pelage fauve, brun sur le sommet de la tête; ailes et membranes noires; moustaches longues; oreilles brunes, plus longues que la tête. De l'Amérique sep- tentrionale. HYPHA. BOT. CRYPT. ( Mucédinées.) Nom donné par Persoon aux plantes auxquelles Link a conservé le nom de Byssus. 7. ce mot. HYPHÆNE. BoT. Gærtner (de Fruct., t.1,p. 28, et £. 11, p.15, (ab. 82) a établi, sous ce nom, un genre de la famille des Palmiers , qui est le même que le Cuci- fera de Delille, déjà décrit dans ce Dictionnaire. #.Cu- GiFèRE. En outre de l'Zyphæne crinita ou du Cuci- fera Thebaica, l'auteur du genreHyphæne a établi une seconde espèce sous le nom d’Æyphœæne coriacea, qui est indigène de Melinde et probablement de Madagas- car. Dans sa notice sur les plantes du Congo, p. 37, R. Brown mentionne un Palmier trouvé en abondance à l'embouchure du fleuve par le professeur Smith, et rapporté par ce dernier au genre Æyphæne, mais qui serait plutôt une espèce de Corypha, d’après les carac- tères que présentent sa hauteur moyenne, ses frondes et sa Lige indivise. Le Palmier Doum de la Haute-Égypte, est, au contraire, remarquable par sa tige divisée et dichotome. HYPHANTE. Æ/yphantus. 1vs. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Germar el adopté par Latreille et Schoonherr. Ca- raclères : antennes longues, minces, coudées, compo- sées de douze articles dont les deux premiers les plus longs , les cinq suivants plus courts et tous plus épais au sommet; la massue est oblongue, ovale; trompe plus longue que la moitié de la tête, et plus épaisse au bout où se voit une fosselle oblongue et profonde; yeux ar- rondis et peu saillants; corselet presque globuleux , échancré aux deux extrémités, arrondi sur les côtés; point d’écusson; élytres ovalaires, échancrées à leur base vers la suture, avec les épaules arrondies, atlé- nuées postérieurement, convexes en dessus et déclives à l'extrémité; pieds antérieurs les plus longs, jambes crénelées intérieurement arquées et armées d'un fort crochet. Les deux espèces connues de ce genre : Ay- phantus baccifer et Dasipus, appartiennent l’une au Brésil. l’autre au cap de Bonne-Espérance. HYPHASMA. BoT. (Mucédinées.) Ce nom donné par Rebentisch, ainsi que celui d’Æypha adopté par Per- soon, correspond exactement au genre auquel Link a conservé le nom de Byssus. V. ce mot. HYPHIDRA. Bor. Schreber, Willdenow et Gærtner ont substitué, sans motifs plausibles, ce nom à celui de Tonina employé par Aublet. 7. ce mot. HYP BYPHODERME. //yphoderma. Bot. Ce genre de Champignons, formé par Wallroth, aux dépens des Théléphores d'Ehrhart, n’a point été admis par la ma- jorité des botanistes. ?”. THÉLÉPRORE. HYPHOMYCÈTES. 8oT. Ce nom a été donné par quel- ques botanistes à une division des Champignons, qui correspond à la famille des Mucédinées. 7. ce mot. HYPHYDRE. Zyplydrus. xs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Car- nassiers, tribu des Hydrocanthares, établi par Illiger (Magaz. Insect., 1804, p.8) aux dépens du genre Dytique de Linné, et se distinguant des Hydropores (7. ce mot) avec lesquels ils ont la plus grande affinité, par la forme globuleuse et raccourcie de leur corps. Fabricius avait formé avec le Dytiscus Hermanni et plusieurs autres espèces, un genre propre, sous la dé- nomination d'AÆydrachna, employée déjà par Müller pour désigner un genre d'Arachnides aquatiques. La- treille a laissé aux Arachnides de Müller le nom qu’il leur avait imposé avant que Fabricius eût fait son genre Æydrachna, el a donné à ces derniers le nom d’'Hygrobies (7. ce mot). En même temps Illiger don- nait le nom d’Hyphydre à plusieurs espèces d'Hygro- bies qui s’en éloignaient par des caractères essentiels. De Clairville, qui a bien éclairci la tribu des Hydrocan- thares en y formant de nouvelles coupes fondées sur de bons caractères, n’a pas rejeté la vicieuse applica- tion du mot Hydrachne ; il a même contribué à épais- sir ces ténèbres en désignant sous le nom d Hydropores les Hyphydres. Schoonherr (Synon. Ins., 2, p.27,928) supprime la dénomination d’Hydrachne; les mêmes insectes que le naturaliste précédent désigne ainsi de- viennent des Pælobies (Pælobius), el la coupe des Hy- pbydres est conservée. Les Hyphydres sont, en général, de petite taille; leur corps est ovale, court, globuleux , bombé et très-con- vexe. La principale espèce et celle qui sert de type au genre est: L'HYPHYDRE ovÉ. Hyphydrus ovatus ; Hydrachna ovalis, Fabr., le mâle; Æyphydrus gibba ejusd., la femelle, Panz., Faun. Ins. Germ., fasc. 91, tab. 5.11 est long d'environ deux lignes, d’un brun fauve, avec le dessous d’un jaune foncé. Il est commun à Paris, dans les eaux stagnantes. HYPNE. Æypnum. Bot. Ce genre, le plus nom- breux de la famille des Mousses, comprenait, lors- que Linné l'établit, plus du tiers de cette famille; depuis, on en a séparé plusieurs genres qui diffèrent essentiellement entre eux par la structure de leurs or- ganes de fructification ; cependant le genre de Linné était assez naturel pour que la plupart de ces genres restassent réunis dans la tribu des Hypnoïdées; quel- ques espèces seulement se rangent parmi les Dicranoï- dées. Les genres formés aux dépens de l’ancien genre Hypnum, sont : Pterogonium, Neckera, Daltonta, Hookeria, Hypnum, el en outre le genre Leskea qui n’a pas élé adopté par tous les auteurs, et qui paraît devoir rester uni au genre Hypne. Outre ces genres, la tribu des Hypnoïdées en contient encore plusieurs fondés sur-des espèces nouvelles, inconnues à Linné , mais qu’il aurait probablement placées dans HYP 587 le genre Hypne. Voyez Hxprwoïnées. Les caractères dis- tinctifs du genre Æypnum sont d'avoir l’urne por- tée sur un pédicelle latéral, le péristome double, l’ex- térieur de seize dents et l'intérieur formé par une membrane divisée en seize segments égaux entre les- quels sont souvent placés des sortes de cils membra- neux; enfin la coiffe est Loujours fendue latéralement. Le genre Leskea d'Hedwig et de plusieurs autres mus- cologues diffère des Hypnes par l'absence de ces fila- ments membraneux, qui sont interposés entre les dents du péristome, dans les Hypnes des mêmes auteurs; mais ce caractère est si fugace et sauvent si peu constant, qu'il paraît préférable de laisser ces deux genres ré- unis. Les Hypnes varient beaucoup par leur port qui est, en général, analogue à celui de toutes les autres plantes de cette tribu; leur tige est rameuse, ct les ra- meaux sont le plus souvent régulièrement pinnés et distiques. Les feuilles, extrêmement variables quant à leur forme, sont tantôt dispostes sur deux rangs et étendues dans le même plan, ce qui rappelle l'aspect des Jungermannes ; tantôt elles sont insérées tout au- tour de la tige, plus ou moins étalées et assez souvent recourbées à leur extrémité. Les capsules naissent d’un petit bourgeon axillaire, dont les feuilles forment le perichætium; leur pédicelle est par conséquent latéral, presque toujours long et grêle; la capsule est le plus souvent recourbée et son orifice est incliné latérale- ment; cette capsule est toujours lisse et dépourvue d’a- pophyse; l’opereule est fort souvent terminé par une pointe assez longue; le péristome externe est formé de dents fortes, bien distinctes, libres, d'abord recourbées vers le centre de la capsule, ensuite déjetées en dehors et douées de mouvements hygrométriques très-mar- qués. On connaît maintenant plus de deux cents es- pèces de ce genre, qui ont été découvertes sur presque tous les points du globe; près de cent ont été observées en Europe. L'Amérique équinoxiale, l'Amérique sep- tentrionale et particulièrement la côte occidentale, les terres Magellaniques, la Nouvelle-Zélande et la Nou- velle-Hollande produisent un grand nombre d'espèces différentes de celles d'Europe; ces dernières, au con- traire, se retrouvent presque loutes dans les États oc- cidentaux de l'Amérique septentrionale d’un côté, et jusqu'au Kamtschatka de l’autre. HYPNÉE. Hypnea. vot. (Hydrophyrtes.) Genre de la famille des Floridées ; caractère : fronde filiforme, rameuse , cylindrique, couverte de petits filaments sé- tacés, épars, se changeant quelquefois en tubercules fusiformes ou subulés, presque opaques. Les Hydro- phytes dont ce genre est composé se distinguent faci- lement de toutes les autres plantes marines par un aspect qui leur est particulier; elles ressemblent aux Mousses que Linné avait réunies dans son genre Hyp- num. Ce facies, qui ne s’observe point dans les autres groupes des Floridées, aide beaucoup à la détermina- tion des Hypnées dont la fructification n’est bien visi- ble qu’à la loupe. Cependant il est indispensable de l’étudier pour classer les espèces, si l’on veul éviter les erreurs des auteurs modernes qui, s’en rapportant à cet aspect hypnoïde, ont réuni sous une même dé- nomination des espèces très- différentes les unes des 588 H YP autres. L'organisation ressemble beaucoup à celle des Laurenties; mais elle est plus ferme, plus vitreuse. Le tissu à plus de transparence et moins de flexibilité. Les tubercules, en forme de fuseau ou d’alène, sont remplis de capsules séminifères dans toute la partie renflée. Leur surface est unie; l'extrémité, souvent recourbée, paraît dépourvue de capsules. Les tubercules sont un peu gigartins et à demi transparents. Ils deviennent opaques dès que les capsules commencent à se former; et ils le sont entièrement à l’époque de la maturité des semences ; quelquefois ils sont courts, ramassés et comme épineux; en général, ils sont simples et allon- gés. On n’a pas encore observé de double fructification sur les Hypnées. La couleur varie autant que celle des Laurenties; elle prend quelquefois une nuance très-vive de vert d'herbe ou de vert purpurin. Toutes les Hyp- nées sont annuelles. Elles se trouvent dans les zones tempérées des deux hémisphères, principalement du vinglième au quarante-cinquième degré de latitude; elles sont rares au delà. Parmi les principales espèces de ce genre peu nom- breux, on remarque l'Aypnea musciformis des Indes- Orientales, bien différente de l'Æypnea spinulosa des mers d'Europe; l’Æypnea Wighii des côtes de France et d'Angleterre : c'est une des plus élégantes par sa forme et par sa couleur; l’'Æypnea hamulosa des Indes-Orientales; l'Aypnea charoides de l’'Australasie : elle a le port d'une Charagne. HYPNOIDE. Æypnoidus. 1Ns. Coléoptères penta- mères; genre de Ja famille des Serricornes, tribu des Élatérides , établi aux dépens du genre Elaphrus de Fabricius, par Dillwyn qui lui assigne pour carac- tères : antennes pectinées, dont les second el troisième articles sont allongés, le dernier court, obliquement tronqué ; Lêle pelite, avancée; yeux peu apparents; cor- seletlarge, convexe, transverse; élytres courtes, ovales, un peu bombées; corps large, ovale, presque glabre; jambes minces; tarses simples. Dillwyn place dans ce genre nouveau les Ælaphrus riparius, rivularius, 4-pustulatus, dermestoides, pulcheltus, ete. HYPNOIDÉES. Hypnoiïdeæ. or. Greville et Arnott, dans leur excellent travail sur la classification des Mousses (7'rans. Wernerian.,t.v, et Mém. Soc. Hist. nat., t. 11), ont divisé cette famille en plusieurs tribus naturelles. Celle des Hypnoïdées renferme, d’après ces auteurs, les genres Fabrontia, Raddi; Plerogoniun, Schwæg.; Sclerodontium, Schw.; Leucodon, Schw.; Macrodon, Schwæg.; Dicnemum, Schwæg.; 4s- trodontium, Schwæg.; Neckera, Hook.; Anomodon, Hook.; Anacamplodon, Brid.; Daltonia, Hook.; Spi- ridens, Nées ; Hookeria, Smith; Fontinalis, Hedw. V”, ces mots et Mousses. HYPNON. 8oT. La plante à laquelle les anciens don- naient ce nom, radical de celui d’un genre nombreux de Mousses, paraît devoir être un Lichen du genre Us- née. 77, ce mot. HYPNUM. 80T. //. HYPNE. HYPOBATRE. ÆHypobatrum. Bot. Genre de la fa- mille des Rubiacées, établi par Blume qui lui assigne pour caractères : calice petit, à quatre dents; corolle petite, subcampanulée, avec la gorge velue, le limbe H Y P étalé, quadrifide; quatre étamines insérées à l’orifice du tube; filaments très-courts; ovaire infère, sessile ; style court, traversant le disque; stigmate bifide, s’éva- sant en une sorte de gorge. Le fruit consiste = un drupe pédicellé, couronné par le calice, à deux loges renfermant chacune deux nucules monospermes, aril- lés, coriaces, attachés supérieurement et penchés obli- quement l’un vers l’autre. HYPOBATRE FRUTESCENT, {ypobatrum frutescens, Blume, in Bydrag. Ind. C’est un arbuste à rameaux divariqués; à feuilles opposées et distiques; à fleurs ses- siles, bractéolées, réunies et serrées sur un réceptacle hémisphérique, axillaire et lui-même sessile. Il croît dans les forêts qui garnissent les montagnes de l’île de Java. HYPOBDELLE. ANNÉL. Même chose que Hæmopide. F”. ce mot. HYPOBLASTE. BoT. Richard applique ce nom à un corps charnu, qui fait partie de l'embryon des Grami- nées, et dans lequel le blaste est placé longitudinale- ment. C'est le 7’itellus de Gærtner. HYPOCALYPTE. //ypocalyptus. 2oT. Sous ce nom, Thunberg a établi un genre qui a pour type le Crota- laria cordifolia, L. De Candolle (Prodr., Regn. Ve- get., t. 11) l’a ainsi caractérisé : calice à cinq lobes courts; élamines monadelphes; légume comprimé, lan- céolé. L'Æypocalyptus obcordatus, unique espèce, est un arbrisseau du cap de Bonne-Espérance, très-glabre, à feuilles trifoliées et à fleurs pourprées. La plupart des autres espèces, publiées par Thunberg, sont réparties, par De Candolle, dans le genre Podalyria de Lamarck. PV”. CROTALAIRE €t PODALYRIE. HYPOCARPE. Æypocarpium. BoT. Quelques auteurs ont donné ce nom à l’organe sur lequel repose le fruit. HYPOCARPOGÉ. Hypocarpogeus. BoT. C'est-à-dire Plante dont le fruit mürit sous terre. HYPOCÉPHALE. Æypocephalus. 1x5. Genre de Co- léoptères pentamères, de la famille des Clavicornes, institué par Desmarets, qui lui assigne les caractères suivant(s : antennes granulaires, de onze articles : le pre- mier plus long et cylindrique; mandibules très-épaisses, triangulaires, obliques au côté externe, avec une arêle supérieure, saillante; labre petit et triangulaire; lèvre grande, plane et entière; palpes maxillaires de quatre articles, les deux premiers assez longs, cylindriques, un peu renflés à l'extrémité, le troisième court, le qua- trième aplati, presque sécuriforme; palpes labiales de trois articles : le premier le plus long, assez grêle, le dernier aplati. Tête très-infléchie; corselet presque aussi large que les élytres, ovalaire, peu bombé, légèrement échancré en avant, sinué en arrière; sternum creusé en gouttière; écusson très-pelit; élytres séparées du corse- let par un espace demi-circulaire el assez grand, qu’elles recouvrent et embrassent totalement; elles sont ovales, pointues à l'extrémité, embrassant l'abdomen sur les côtés, surmontées d’une côte latérale en carène, qui suit leur bord; cuisses postérieures très-grosses et robustes, renflées, un peu comprimées, munies de deux épines courtes, dont l’extérieure se termine par une arêle qui va gagner le trochanter, et l’intérieure se rend au con- traire vers la jambe qui est élargie à l'extrémité, en 4 HYP forme de palelte ovalaire, garnie en dessous d’une brosse de poils roux; {arses de cinq articles un peu ca- naliculés en dessous. L’'HYPOCÉPHALE ARMÉ, //ypoce- pha! "> armatus (Mag. de Zool., el. 1x, pl. 24), la seule espèce encore connue de ce singulier genre, est entièrement d’un brun foncé; sa tête est armée anté- rieurement de quatre épines, et marquée de quelques points enfoncés ; corselet finement ponctué, marqué de quatre enfoncements postérieurs, assez légers; élytres un peu rugueuses, avec trois côles peu saillantes, pa- rallèles, obliques à la suture; bords latéraux plus ru- gueux que le reste; épaules marquées d’un pli transver- sal. Taille, deux pouces. Brésil. HYPOCHÉRIDE. Æypochæris. mot. Vulgairement Porcellie. Genre de la famille des Synanthérées, Chi- coracées de Jussieu, et de la Syngénésie égale, L., éta- bli par Vaillant, et adopté par Linné, avec les caractères suivants : involucre composé de folioles imbriquées, appliquées, oblongues, obtuses, un peu membraneuses sur les bords; réceptacle plan, garni de paillettes très- longues, demi-embrassantes, linéaires, subulées; cala- thide composée d’un grand nombre de fleurons en lan- guettes et hermaphrodites; ovaires surmontés d’une aigrelte plumeuse , tantôt stipitée, tantôt sessile. Cette différence dans la structure de l’aigrette a fait parta- ger en deux genres, par Gærtner, l’AÆypochæris de Vaillant et de Linné. Il a nommé Achyrophorus les espèces à fruit dont l’aigrette est stipitée, el il a réservé le nom d’Æypochæris à celles qui offrent une aigrette sessile. Cassini a admis cette distinction, quoique, dans le caractère générique de l’AÆypochæris, il ait décrit les ovaires du centre comme pourvus d’un col très- manifeste, c’est-à-dire ayant des aigrettes stipitées, tandis que les ovaires marginaux seulement sont sur- montés d’aigreltes sessiles. On ne connaît jusqu'ici qu’un assez petit nombre d'espèces d’'Hypochérides. Celles que l’on rencontre fréquemment dans les bois, les prés et les champs de toute l’Europe, sont : l'Æypochæris glabra et V'Hy- pochæris radicata, L. La première est une plante an- nuelle, à feuilles radicales, sinuées, dentées, glabres, luisantes, et dont la tige est d’abord très simple, pres- que nue, puis accompagnée d’autres tiges dressées et rameuses. Les calathides sont petites, solitaires au som- met des tiges et des rameaux, et composées de fleurs jaunes. L'Aypochæris radicata à une lige rameuse, nue, presque lisse, à feuilles roncinées, obtuses, sca- bres, et à pédoncules écailleux. Les autres Hypoché- rides sont des espèces qui croissent dans les contrées montueuses de l'Europe méridionale. HYPOCHILION. Æypochilium. vor. Nom donné par Richard, à la partie inférieure du labelle, dans les Or- chidées. HYPOCHNE. Aypochnus. BoT. (Mucédinées ?) Fries a établi ce genre, et l’a placé auprès des Théléphores dont il a l'aspect général; mais sa structure byssoïde est évidente, et on n’a jamais pu y voir de vraies thè- ques; il est très-voisin des Athélies de Persoon, dont il ne diffère que par une soudure plus intime des fila- ments et par l'aspect membraneux et lisse de sa surface. Les Hypochnes croissent sur le bois mort, qu’ils cou- 5 DICT. DES SCIENCES NAT. HP 539 vrent d’une sorte de membrane de couleur variable, dont les bords sont frangés et se divisent en filaments byssoïdes, tandis que le centre est uniforme, lisse el presque charnu. Ces plantes font le passage des Mucé- dinées aux Champignons proprement dits, comme Îles genres Zsaria, T'ubercularia, Atractium font le pas- sage des Mucédinées aux Lycoperdacées. L'une des espè- ces les plus communes du genre, et l’une des plus remar- quables, est l’Aypochnus cœruleus où T'helephora cærulea de De Candolle, qui forme des plaques d’un beau bleu, étendues sur le bois mort; son centre est d’un bleu foncé, lisse, et d’un aspect charnu; les bords sont d’un bleu pâle et filamenteux. Les 'helephora ferruginea et serea, de Persoon, appartiennent à ce genre, ainsi que plusieurs espèces décrites par Fries et par Ehrenberg. HYPOCHTON. rEPT. Synonyme de Protée. f”. ce mot. HYPOCISTE. Æypocistis. Bot. F. CYTINELLE. HYPOCONDRES. z00L. f. ABDOMEN. HYPOCRATÉRIFORME. Æypocrateriformis. BOTAN. Une corolle monopétale régulière, dont le tube allongé est surmonté d’un limbe plan et étalé, est dite en bota- nique corolleHypocratériforme.Le Lilas, leJasmin,etce., en offrent des exemples. 77. COROLLE. HYPODÉMATIER. Hypodematium. por. Ce genre, de la famille des Fougères, s’est trouvé compris dans les premiers envois de plantes récoltées dans l'Inde par Wallich. Ce botaniste y avait reconnu des caractères trop distinctifs pour n’en point former un genre nou- veau qui fut adopté par Kunze, avec les caractères sui- vants : sores subglobuleux, pédicellés, insérés sur un réceptacle en massue; sporanges soudés à la base du réceptacle qu’ils entourent, relevés en voûte, déprimés et sillonnés vers le centre, réfléchis de chaque côté. La seule espèce déterminée jusqu'ici, a été nommée par Kunze HYPODÉMATIER DÉCHIQUETÉ, //y podematiunt onustun ; cette plante se trouve aussi au Népaul. Il est probable que le Nephrodiuin hirsulum, Don, des mêmes contrées, appartient également au genre nou- veau. HYPODERMA. morz. Dénomination sous laquelle Poli, dans son Système de nomenclature, indique le genre de Coquille dont il a nommé les animaux /7ypo- gea. F. HYPOGÉE. HYPODERME. Æypoderma. 1Ns. Genre de l’ordre des Diplères, famille des Athéricères, fondé par La- treille (Nouv. Diet. d'Hist. natur., t. XxX1H11, p. 272) aux dépens du genre Taon, et ayant, suivant lui, pour ca- ractère essentiel : soie des antennes simple; point de trompe ni de palpes apparentes; une fente très-petite, en forme d'F, représentant la cavité buccale; es- pace compris entre elle el les fosselles des antennes, uni, sans sillons; dernier article des antennes très- court, transversal, à peine saillant au delà du précé- dent. Ce genre diffère essentiellement des Cutérèbes et des Céphénémyies par l'absence d’une trompe ; il par- tage ce caractère avec le genre OŒEdémagène dont il se distingue toutefois par l'absence des palpes. Ils’'éloigne davantage des Céphalémyies el des OEstres proprement dits, parce que l'insecte parfait a les ailes toujours écartées el que la larve n’a point de crochets écail- 58 590 H YP leux à sa bouche. Latreille ne décrit qu’une seule es- pèce. HYPODERME DU Bogur. y poderma Bovis, OEstrus Bovis, Fabricius, Olivier, ete. Celte espèce a été repré- sentée par Clark (7rans. of the Linn. Soc., t. 111, et nouvelle édition, The Bots of Horses, lab. 9, fig. 8,9); elle pond un grand nombre d'œufs, et chacun dans une ouverture séparée, qu’elle pratique à la peau des Bœufs; elle choisit de préférence les jeunes individus-et s'attache aux Vaches qui vivent dans les bois; celles qui paissent dans les prairies en sont exemptes. On rencontre, près de la région du dos, dans le voisinage des cuisses et des épaules, un plus ou moins grand nombre de tumeurs (de trois à quarante) qui s'élèvent quelquefois à un pouce au-dessus de la peau et dont le diamètre est de quinze à seize lignes; ce sont autant de nids ou de foyers purulents, dans les- quels vit une larve d'Hypoderme; ces larves, dont le corps est aplati, sont privées de pattes, mais elles ont sur chaque anneau des épines triangulaires, dirigées en avant et en arrière, et elles s’en servent très-certaine- ment pour changer de place, surtout lorsqu'à une cer- taine époque, elles abandonnent l'animal aux dépens duquel elles ont vécu, et vont chercher, dans le gazon ou sous les pierres, une retraile pour se métamorpho- ser en nymphe; alors leur peau devenant très-dure et fort épaisse, leur fournit un solide abri. L’insecte par- fait ne tarde pas à éclore; il est noir et offre des poils d'un jaune assez pâle sur la tête, le thorax et la base du ventre;le (thorax lui-même présente une bande noire transversale et quelques soies enfoncées; les ailes sont un peu obscures vers leur bord intérieur; les pattes ont une couleur noire,avec les tarses d’un blanc sale; l’ab- domen est noir sur son milieu, et des poils fauves om- bragent son extrémité anale. HYPODERME. Æypoderma. B0T. (Hypoxylées.) De Candolle avait donné ce nom à un genre très-voisin des Aysterium,et qui a été réuni à ce genre par tous les auteurs qui se sont occupés depuis de ces petits vé- gétaux. 7. HYSTÉRIER. HYPODERME. Æypoderma. mam. Geoffroy Saint- Hilaire, dans un travail de révision de la famille des Chéiroptères, a substitué le nom d'Hypoderme au genre Céphalote, et reporté le nom de Céphalote au genre que, depuisliliger et d’après lui, on était convenu d’ap- peler Harpye, Aarpya. V. GÉPHALOTE et HARPYE. HYPODERMIUM. 2or. (Urédinées.) Link a donné ce nom au genre qu’il avait d’abord désigné sous celui de Cœoma, et qui comprend les genres OEcidium et Uredo des auteurs. 7. ces mots. HYPODÉSIDE. Hypodesis. 1Ns. Coléoplères penta- mères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Élatériens, institué par Latreille, pour un insecte nou- veau du Mexique. Caractères : antennes en scie, de la longueur au plus de la tête et du corselet; front allant en pente, et presque de niveau avec le labre; corselet sensiblement rétréci près des angles postérieurs; cloi- son extérieure de la cavité des deux hanches posté- rieures, très-rétrécie, légèrement dilatée près de son extrémité interne, sans rétrécissement brusque; une palette sous le troisième et le quatrième article des tar- HYP ses; le rudiment d’une autre sous le second. L'espèce connue a été nommée Æypodesis sericea, Latr. HYPODRYS. or. Synonyme de Fistuline. 7. ce mot. HYPOELYPTUM. 8or. Ce nom a été donné par Vahl (Enumer. Plant., 2, p. 283 ) probablement par cor- ruption de celui d'Hypælythrum, sous lequel Richard père (in Persoon Synop. Plant., 1, p.70) avait établi antérieurement un genre de la famille des Cypéracées. Robert Brown (Prodr. Nov.-Holland., 1, p. 219) a employé la dénomination proposée par Vahl; maisayant été informé dans la suite (Botany of Congo) de l’anté- riorité du genre formé par Richard, et d’un autre côté s’étant assuré que l'AÆypælyptum argenteum, Vahl, ainsi qu’une autre plante de la Nouvelle-Hollande, con- stituait un genre distinct de l'Aypelythrum, a proposé, pour éviter toute confusion, de le nommer Lipccarpha. V. LIPOCARPHE. HYPOELYTRE. Æypœlythrum ou Hypolythrum. Bor. Genre de la famille des Cypéracées, et de la Trian- drie monogynie, L., établi par Richard (in Persoon Enchirid., 1, p.70) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs disposées en épis, composées d'écailles imbriquées ; akènes entourés par un involucre qui simule une sorte de glume à trois ou quatre valves; deux à trois éla- mines; un à deux stigmates. Vahl (£num., 2,p.285)a donné d’autres caractères au genre Æypælyptum, formé sur l'Xypœlyptum Senegalense ou argen- teum, une des plantes décrites par Richard; mais R. Brown, qui, dans le Prodromus Flor. Nov.-Holl., p-219, avait adopté le nom imposé par Vahl, l’a changé depuis en celui de Lipocarpha, réservant le nom d’Æy- pœlythrum au genre constitué par les espèces de l'Inde, décrites dans Persoon. Ces plantes sont des herbes très- grandes, à feuilles trinerviées et à fleurs disposées en corymbes. HYPOESTES. 8orT. Genre de la famille des Acantha- cées, et de la Diandrie Monogynie, L., établi d’après les Manuscrits de Solander, par R. Brown (Prodrom. Flor. Nov.-Holland., p. 474) qui l’a ainsi caractérisé : involucre quadrifide, triflore ou uniflore par avorte- ment ; calice quinquéfide, égal ; corolle bilabiée; deux étamines à anthères uniloculaires; loges de l'ovaire dispermes; cloison adnée; graines retenues par des crochets. Ce genre a été constitué par Solander sur quelques espèces de Justicia publiées par les auteurs, et particulièrement par Vahl dans ses Enumerationes Plantaruin. Solander avait admis un calice double, considérant sans doute l’involucre comme en faisant partie, et le calice intérieur comme un calice acces- soire. C’est du moins ce que fait conjecturer l’étymo- logie du nom générique. R. Brown a composé l’Hy- poestes des espèces suivantes : J'usticia fastuosa, Forskahlei, purpurea, aristata, verticillaris et Ser- pens de Val. Il leur adjoint l'Hypoestes floribunda, plante de la Nouvelle-Hollande, qui offre des rapports avec l’Hypoestes purpurea. Ce sont des plantes her- bacées ou sous-frutescentes, indigènes des contrées chaudes de l’ancien hémisphère. Elles ont des fleurs involucrées, blanches ou purpurines, disposées en épis ou en grappes axillaires ou terminales, et garnies à la base de bractées foliacées. HYpP HYPOGÉ. Æypogeus, Subterraneus. vor. Celle épi- thète s'applique aux cotylédons de l'embryon, quand, à l’époque de la germination, ils restent dans la terre et ne sont pas soulevés par l’élongation de la tigelle. Cette expression s'emploie alors par opposition à celle de cotylédons épigés. 7. EmBRYON. HYPOGÉE. Hypogea. moLr. Dans son magnifique ouvrage des Testacés des Deux-Siciles, Poli donne ce nom à un genre nombreux en espèces, formé de plu- sieurs des genres de Linné et de Lamarck sur les carac- tères trop étendus des animaux. C’est ainsi que l’on y trouve des Pholades, une Pandore et une Donace. Nous renvoyons à ces différents genres. HYPOGÉON. Æypogæon. ANNËL. Genre de l'ordre des Lombricines, famille des Lombrics, fondé par Sa- vigny (Syst. des Annélides, p. 100 et 104) qui lui donne pour caractères distinctifs : bouche à deux lèvres ré- tractiles, dont la supérieure avancée; soies non rétrac- tiles, disposées sur neuf rangs, le rang intermédiaire supérieur, les huit autres disposés de chaque côté par paire. Ce genre est voisin des Entérions ou Lombrics terrestres. Il s’en rapproche par la disposition de la bouche, mais il s’en éloigne par celle des soies. Il offre aussi quelque ressemblance avec les Thalassèmes dont il diffère toutefois par des soies non rétractiles. Les Hypogéons ont le corps cylindrique, obtus à son bout postérieur, allongé et composé de segments courts et nombreux, moins serrés et plus saillants vers la bouche que vers l'anus. Dix des segments compris en- tre le vingt-sixième et le trente-neuvième sont renflés et s'unissent pour former à la partie antérieure du corps, une ceinture. Le dernier segment est pourvu d'un anus longitudinal. La bouche est petite, munie de deux lèvres, la supérieure avançant en trompe un peu lancéolée, fendue en dessous, et l’inférieure étant très- courte. Le corps est garni de soies longues, épineuses, très-aiguës, au nombre de neuf; à tous les segments il en existe une impaire et quatre de chaque côté réunies par paires, formant {outes ensemble, par leur distri- bution sur le corps, neuf rangs longitudinaux, savoir: un supérieur ou dorsal, quatre exactement latéraux, et quatre inférieurs. Savigny décrit une seule espèce. L’'HYPOGÉON HÉRISSÉ. y pogæon hirtum. Son corps est composé de cent six segments, conformé exacte- ment comme dans le Lombric terrestre et de la même couleur. Les quatorze pores sont très-visibles. Toutes les soies sont brunes, fragiles et caduques. La ceinture est souvent encadrée de brun en dessus, et elle paraît entièrement recouverte de soies inégales, disposées confusément, mais semblables d’ailleurs aux autres et de même hérissées de petites épines. Cette espèce est originaire des environs de Philadelphie. HYPOGEUM. por. Persoon avait séparé, sous ce nom, des Lycoperdons le Lycoperdon cervinum ; il l’a en- suite réuni au genre Scleroderma, et Nées d'Esembéeck l'a placé parmi les Truffes. HYPOGLOSSE. Æypoglossum. Bor. Espèce du genre Fragon. Ÿ”. ce mot. HYPOGNATHE. 2001. f. MonNSTRE. HYPOGYNE. Z/ypogy nus.voT.Ce nom adjectif, com- posé de deux mots grecs, qui signifient sous l'organe HYP 591 femelle, s'emploie en botanique pour exprimer la posi- tion relative des diverses parties de la fleur, quand elles sont placées sous l'ovaire. C'est dans ce sens que l'on dit étamines, disque, corolle, etc., Hypogynes, c'est-à- dire dont le point d'origine part du même lieu que le pistil ou sous le pistil. 77. INSERTION. HYPOGYNIER. Æypogynium. Bot. Genre de la fa- mille des Graminées, institué par Nées Van Esembéeck, pour une espèce brésilienne, la seule jusqu'ici connue de ce genre qui offre pour caractères : épillets monoï- ques, triandres, mutiques, géminés sur un axe articulé, les mâles pédicellés, les femelles sessiles , les uns et les autres portant deux fleurs ; florule inférieure neutre et univalve, la supérieure bivalve. L’inflorescence con- siste en un épi qui se divise en rameaux opposés et forme une sorte de panicule. HYPOLÈNE. Æypolæna. sort. Genre de la famille des Restiacées et de la Diœcie Triandrie, L., établi par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p. 251) qui lui a imposé les caractères suivants : fleurs dioïques ayant {outes un périanthe à six divisions glumacées ; les mà- les sont disposées en chatons et contiennent chacune trois étamines dont les anthères sont simples et peltées; les femelles ont un style caduc, à deux ou trois bran- ches. Le fruit est une noix osseuse, nue, monosperme, ceinte à la base par le périanthe court et terminant un épi formé d'écailles imbriquées, mais qui ne renferme qu'une seule fleur. Dans ce genre, les fleurs mâles sont absolument semblables à celles du Æestio dont la plante offre le port; l'absence d’un corpuscule lobé garnissant le périanthe, à l'extérieur, le distingue du #illdeno- wia, lequel est semblable par le fruit, mais qui s’en éloi- gne par l’inflorescence de ses fleurs mâles et par son port. Brown n’a décrit que deux espèces d'Aypolæna, savoir : Æypolæna fastigiata et Hypolæna exsulca. Ces plantes croissent au port Jackson dans la Nouvelle- Hollande et dans l'ile de Diémen. HYPOLÉON. Æypoleon. 1xs. Genre de l’ordre des Diptères. famille des Notacanthes, tribu des Stratio- mydes, établi par Duméril (Zool. Analyt.}, et corres- pondant aux Oxycères et aux Ephippium de Latreille, ou aux Crilellaria de Meigen. F, ces mots. HYPOLEPIA. BoT. (Mucédinées.) Genre indiqué plu- tôt que décrit par Raffinesque et qui paraît le même que le Xylostroma de Tode. }. ce mot. HYPOLÉPIDE. Zypolepts. Bot. Persoon (Enchirid., 2, p. 598) a substitué ce nom à celui de Phelipæa em- ployé par Thunberg pour désigner un genre établi sur une plante du cap de Bonne-Espérance, et que Jussieu (Annales du Muséum, vol. 12, p. 459) à rapportée au Cytinus. En effet le nom de Phelipæa ne pouvait être adopté puisqu'il existait, sous cette dénomination, un autre genre créé par Tournefort et rétabli par Desfon- taines. L’Hypolepis sanquinea, Persoon; Phelipæa sangquinea, Thunb., Nov. Plant. Gener., 5, p.91; Cytinus dioicus, Juss., est une plante parasite sur les racines des arbrisseaux , qui a des tiges droites, sim- ples, très-glabres, garnies d'écailles sessiles, imbri- quées, obtuses et concaves. Les fleurs , d’un rouge de sang, sont placées sous les écailles et dioïques. Les mâles ont un périanthe (calice, Juss.) à six divisions; 592 HYP plusieurs étamines à filets monadelphes et à anthères réunies. Les femelles ont un ovaire infère, une capsule à sept valves et à sept loges polyspermes. HYPOLEUCOS. o1s. 7. CHEVALIER. HYPOLYTRUM. por. Pour Æypæœlythrum. V. Hy- POELYTRE. HYPOMÈCE. Hypomeces. ins. Coléoptères tétramè- res; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Schoonherr qui lui assigne pour caractères : an- tennes bréviuscules, assez fortes, coudées et composées de douze articles dont les deux premiers sont les plus longs et obconiques, les autres sont turbinés et s’élar- gissent sensiblement de la base au sommet de l’an- tenne qui se termine par une massue oblongue, de cinq articles; trompe courte, plane en dessus et profondé- ment canaliculée; yeux subglobuleux et un peu sail- lants ; corselet plus long que large, presque conique, faiblement bisinué à sa base, tronqué à l'extrémité, im- pressionné en dessus; élytres ovato-oblongues, dépri- mées antérieurement sur le dos, acuminées au bout, avec les épaules obtusément anguleuses; pieds médio- cres ; jambes mutiques. Le lype de ce genre peu nom- breux, est le Curculio squamosus de Fabricius; il est originaire de l'Inde; les autres espèces appartiennent soit à cette partie du globe, soit au midi de l'Afrique. HYPOMÉLIDES. Bot. 7. HIPPOMELIS. HYPONERVIS. Bot. Paulet a proposé ce nom pour le genre Mérule qui se trouvait fait et nommé longtemps avant que cet auteur eût écrit sur les Champignons. HYPOPELTIDE. Æypopellis. or. ( Fougères.) Dans la Flore de l'Amérique septentrionale de Michaux, ré- digée par le professeur Richard, ce savant botaniste a proposé de faire un genre particulier, sous le nom d’Hypopellis, de toutes les espèces du genre Polypode de Linné, qui ont les fruclifications sous la forme de poinis arrondis, composés de sporanges disposées au- tour d’un axe et fixées à une membrane peltée. Or, ce genre ne diffère pas de celui que De Candolle a publié plus lard sous le nom de Polystichum. La Flore de Michaux a paru en 1805, la Flore française en 1805; le nom proposé par Richard ayant l’antériorité, doit être préféré. Ce même genre a été désigné par R. Brown sous le nom d’Aspidiuin. F. ASPIDIER. HYPOPHACE. BoT. ( Champignons.) Plante qui croît sur la racine du l’icia Aphaca et qui est figurée ta- ble vi du Pugillus Plantarum rariorum de Mentzel qui, le premier, l’a fait connaître. Elle est voisine des Sclerotium. HYPOPHÆSTON. 8or. Ce nom, qui a été appliqué au Rhamnus oleoides et au Salsola Tragus par certains auteurs, était, dans Dioscoride, celui de la Chausse- lrape. 7. ce mot. HYPOPHILLION. /Z/ypophillium. voT. Link donne ce nom à une pelile gaîne qui, selon De Candolle, repré- sente la véritable feuille, à l’aisselle de laquelle naïis- sent certains rameaux dont l'apparence est celle des feuilles. On cite les Asperges pour exemple. HYPOPHLÉE. Æypophlœus. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, famille des Taxicornes, tribu des Diapériales, établi par Fabricius qui l’a retiré de son genre Ips. Ses caractères sont : TOY CP antennes grossissant insensiblement depuis le troisième article, perfoliées en grande partie; mâchoires inermes; corselet beaucoup plus long que large; corps parfaite- ment linéaire. Les Hypophlées ne diffèrent au premier aperçu, des Diapères et des Phaléries, que par la forme de leur corps; leurs antennes sont courtes, à articles presque lenticulaires, un peu en scie latéralement, et formant, réunis, une tige perfoliée, terminée par un article ovoïde et court; le labre est saillant et entier; les man- dibules sont bifides ou bidentées à leur pointe ; les mâ- choires ont deux lobes, dont l’intérieur très-petit; leurs palpes maxillaires, plus grandes que les labiales, sont terminées par un article plus grand et ovoïde, et le cor- selet est en carré long et bordé; les élytres sont étroites, et les jambes vont en s’élargissant de la base à l'extré- mité. Ces insectes vivent sous les écorces des arbres ; leurs larves, qui ne sont point connues, doivent faire aussi leur habitation dans les vieux troncs cariés. Toutes les espèces de ce genre habitent l’Europe. Dejcan (Catal. des Coléopt.) en mentionne sept; la principale et celle qui sert de {ype au genre, est l'Hy- POPHLÉE MARRON, //ypophlæa castaneus, Fabr., Oliv. Il a près de trois lignes de long. Tout son corps est d’un brun ferrugineux, sans laches. Cette espèce se trouve aux environs de Paris. HYPOPHYLLE. ZZypophylla. rot. (Hydrophrtes.) Genre de la famille des Floridées, proposé par Stack- house, dans la seconde édition de sa Néréide Britan- nique, et auquel il donne pour caractères : une fronde membraneuse, rameuse et plane, parcourue par une nervure longitudinale, médiane, souvent prolifère ; fructification variable. Il compose ce genre des Deles- series de la première section. Il n’a pas été adopté. HYPOPHYLLOCARPODENDRON. Bot. L’un de ces noms excessifs que Linné proscrivit si sagement dans sa Philosophie Botanique, et par lequel Boërhaave dé- signait la section PJ'olea qui correspond au genre Mi- metes de R. Brown. HYPOPHYLLUM. por. Nom proposé par Paulet, pour les Champignons qui sont feuilletés en dessous du cha- peau. HYPOPITYDE. Zypopitys.or.Dillen avait employé ce mot comme nom générique d’une plante que Linné nomma depuis Monotropa. Adanson, Scopoli et d’au- tres auteurs ont adopté la dénomination proposée par Dillen. Nuttal (Gener. of North Amer. Plants, 1, p. 270), réservant le nom de Monotropa à plusieurs espèces exotiques, a rétabli le genre Æypopitys de Dillen, et l’a ainsi caractérisé : calice à trois ou quatre divisions; corolle pseudo - polypétale, persistante, à quatre ou cinq segments, chacun offrant à la base un nectaire en capuchon; anthères petites, horizontales, uniloculaires ; stigmate orbiculaire, avec un rebord barbu; capsule à cinq loges et à cinq valves ; graines très-nombreuses, petites et subulées. Ce genre se com- pose de deux espèces dont l’une, Æypopitys Europæa, Nult., AMonotropa Hypopitys, L., est parasite sur les racines des arbres et principalement des Sapins. Cette plante, qui a de l’analogie par son port, avec les Oro- banches, croît en Europe et dans l'Amérique septen- H YP trionale. L'autre espèce a été décrite par Nuttal (Loc. cit.) sous le nom d'Zypopilys lanuginosa. HYPOPTÈRE. 1vs. Terme d'anatomie changé en ce- lui de Paraptère. 7. ce mot. HYPOPTÉRÉE. Zypopterata. Bot. Épithète donnée par Mirbel, à la cupule lorsqu'elle est surmontée d’une aile membraneuse. HYPOPYGE. Hypopygium. 807. Kirby désigne par ce nom, le dernier segment du ventre de l'abdomen des insectes. HYPORINCHOS. o1s. 7”. ToucAN. HYPOSPARTIUM. or. L'un des anciens noms de l’Orobanche. 7. ce mot. HYPOSPHÉNAL. Z00L. f. CRANE el SQUELETTE, HYPOSTATES. BoT. Du Trochet (Mémoir. du Mus., t. vit, p.244) appelle ainsi les corps pareuchymateux et souvent transparents qui sont placés au-dessous de l'embryon au moment où ce corps commence à se dé- velopper dans l’ovule, après la fécondation. Tantôt les Hypostates, dont le nombre est, en général, de deux ou trois, disparaissent entièrement par suite de l’ac- croissement de l'embryon; tantôt ils persistent en partie pour former l’endosperme. f. GRAINE. HYPOSTILBITE. min. Substance blanche, mate ou peu éclatante, en globules lisses, très-finement striés, ou compacte; à cassure terne; ne rayant pas le verre; difficilement fusible sur les bords; se gonflant un peu, et devenant rude à sa surface ; soluble dans les acides, sans faire de gêlée, sa solution précipitant par l’oxalate d’ammoniaque ; elle est composée de silice, 52,5 ; alu- mine 18,5; chaux 8; soude 2,5; eau 18,5. On la trouve à l’île de Feroë, accompagnant la stilbite. HYPOSTOME. Æypostomus. rois. Sous-genre de Loricaire. 7. ce mot. HYPO-SULFUREUX. min. /’. ACIDE. HYPOTÈME. Æypotema. or. Wallroth désigne sous ce nom, la face inférieure des expansions des Lichens. HYPOTHALLE. Æypolhallus. vor. Fries donne ce nom à la couche interne ou inférieure des Lichens, parce qu’elle sert en quelque sorte de base ou de sou- tien au thalle, c'est-à-dire à la couche externe, supé- rieure ou corticale. HYPOTHÉCION. Æypothecium. soT. On désigne quel- quefois ainsi la base du thalame des Lichens, laquelle est ordinairement formée de cellules rondes et stériles. HYPOTHÈLE. BoT. Paulet propose ce nom pour un genre qui, depuis longtemps, portait celui d'Hydne. V’, ce mot. HYPOTHYMIDE. Æypothymis. o1s. Genre de l’ordre des Insectivores , établi par Lichtenstein qui lui assi- gne pour caractères : bec très-court, déprimé, à arête vive, large à sa base, faiblement échancré à sa pointe ; bords latéraux de la mandibule supérieure cachant en grande partie l’inférieure qui est droite; fosse nasale très-grande ; narines rondes et ouvertes : pieds courts; tarse plus court que le doigt intermédiaire; les laté- raux égaux; l’externe soudé jusqu’à la première arti- culation, et l’interne à la base; ailes médiocres : pre- mière rémige à peu près nulle; les seconde, troisième et quatrième étagées ; les cinquième et sixième les plus longues; queue très-longue et égale. Ce nouveau genre HA 595 vient d’être établi pour un Oiseau apporté récemment du Mexique et que l’on n’a pu admettre soit dans le genre Phibalure, soit dans celui des Manakins, avec lesquels l’'Hypothymide à quelques traits de ressem- blance. Les mœurs et les habitudes de cet Oiseau ne nous sont point encore connues. HyÿPoTHYMIDE CUL-D'oR. Æypothy mis chrysorrhæa, Temm., pl. color. 452, Sommet de la têle, occiput, et région des oreilles d’un gris ardoisé foncé ; une bande blanche, formée de petites plumes très-serrées, couvre la base du bec, s'étend vers le lorum, et entoure l'orbite de l'œil; tout le reste des parties supérieures du plu- mage, ainsi que la poitrine et le milieu du ventre, est d'un beau gris bleuâtre; les rémiges sont noirâtres, bordées de gris bleuâtre; milieu de l'abdomen et cuisses d’un blanc pur; flancs et tectrices caudales inférieures d’un jaune verdàtre; rectrices noires, bordées extérieu- rement de bleu et frangées de blanc, les deux intermé- diaires entièrement noires, les suivantes ont une grande tache blanche vers le milieu des barbes internes; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces huit lignes. HYPOTHRONIE. Æypothronia. vor. Genre de la fa- mille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L.,nouvellement constitué par Schrank (Sy/loge Plant. Soc. Reg. Ratisb., p. 85) qui l’a ainsi caractérisé : ca- lice à cinq dents subulées; corolle bilabiée; la lèvre supérieure à trois lobes dont les latéraux sont aigus, l'intermédiaire en forme de casque ; la lèvre inférieure à deux divisions profondes. Les caractères de ce genre sont trop abrégés pour que nous puissions en donner une connaissance suffisante. Son auteur dit qu’il est voi- sin de l’Æyptis, mais que cependant il en est manifes- tement distinct. Il lui a donné le nom d’Æypothronia à cause de ses étamines qui reposent comme sous le dais d’un trône. Il ne se compose que d’une seule es- pèce, Æypothronia undata, recueillie au Brésil par Martius. HYPOXANTHE. Æypoxanthus.mam. Nom donné pri- mitivement à un Singe du genre Ériode : Æriodes T'u- berifer, Geoff., qui avait été considéré comme une espèce du genre Atèle. Ÿ, ÉRIODE À TUBERCULE. HYPOXIDE. Æypoxis. Bo. Genre type de la petite famille des Hypoxidées de Kunth et R. Brown, et qu’on reconnait facilement à son calice adhérent, à six divi- sions profondes et égales, persistantes. Les six étami- nes sont dressées. L’ovaire, qui est infère, offre trois loges polyspermes. Le style est triangulaire, couronné par trois stigmates, attachés aux angles supérieurs du style. Le fruit est une capsule à trois loges polyspermes, indéhiscentes. Les graines sont presque globuleuses, offrant un ombilic latéral, en forme de bec. Les espèces de ce genre, originaires du cap de Bonne- Espérance, de l'Amérique et de la Nouvelle - Hollande, ont une racine tubéreuse, charnue ou quelquefois fi- breuse. Leurs feuilles, qui dans un grand nombre d'’es- pèces sont semblables à celles des Graminées, sont toutes radicales; les hampes sont terminées par des fleurs assez grandes, solitaires ou diversement grou- pées. Quelques-unes de ces espèces sont cultivées dans les jardins d'agrément. Elles exigent généralement la serre chaude. Telles sont l'HYPOX1DE VELUE, Aypoxis 594 HYP villosa, L., Jacq., Ic. rar., t. 370, qui est originaire du cap de Bonne-Espérance. Sa racine est bulbeuse; ses feuilles linéaires, étroites, velues ; ses fleurs petites, d’un jaune verdâtre. L’HYPOXIDE ÉTOILÉE, Hypoxis stellata, Willd., dont les feuilles sont ensiformes, étroites, aiguës, striées, environnant une hampe grêle, qui porte une seule fleur à six divisions étalées en forme d'étoile. L'HYPOXIDE BLANCHE, Aypoxis alba, qui a le port de la précédente : mais dont la fleur est beaucoup plus petite et d’un blanc de lait, avec des lignes brunes et jaunes. HYPOXIDÉES. Hypoæideæ. vor.Ce nom a été donné par Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. œquin., t. 7, p. 286) à un groupe de plantes, constitué par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., 1, p. 289) qui l’a regardé comme intermédiaire entre les Asphodélées et les Ama- ryllidées. Les genres que ce dernier auteur à indiqués comme faisant partie de cette petite famille sont: Æy- poxis, L.; Curculigo, Gærtn.; et Campynema, Labill. Une grande affinité unit les deux premiers genres. Les graines sont munies d’un ombilic latéral en forme de petit bec, d’un embryon axile, d’un albumen mou, et sont recouvertes d’un test noir et crustacé. Ces carac- tères rapprochent davantage les Hypoxidées des Aspho- délées que des Amaryllidées. Le genre Campynema n'est placé qu'avec doute dans cette petite famille. HYPOXYLÉES. por. Les plantes qui composent cette famille ont été longtemps confondues dans le vaste groupe des Champignons. De Candolle sentitle premier la nécessité de diviser une famille aussi polymorphe, et il en sépara les Hypoxylons; mais il réunit dans cette famille deux tribus essentiellement distinctes : l’une, sous le nom d'Hypoxylons faux-Champignons, forme la base de la famille des Hypoxylées; l'autre, qu’il nomme Hypoxylons faux-Lichens, paraît devoir faire partie de la famille des Lichens (7. ce mot), à l'exception du genre Hysterium qui rentre dans les vraies Hypoxy- lées. Le caractère essentiel, qui distingue les Hypoxy- lées des Lichens, est l’absence de toute fronde ou expansion cruslacée, et la présence, dans la plupart des genres, de thèques renfermant les sporules, carac- tère qui les rapproche des vrais Champignons. Toutes les Hypoxylées sont essentiellement composées d’un péridium de forme variable, dur, compacte, formé d’un tissu cellulaire très- dense, et non de filaments entre- croisés comine celui des Lycoperdacées; ce péridium s'ouvre de diverses manières ; il renferme, non pas des sporules libres et éparses, comme on le voit dans les Lycoperdacées, mais des thèques, sortes de pelits sacs membraneux, cylindriques, fixés par une de leurs ex- trémités aux parois internes de ce péridium, et ren- fermant plusieurs sporules. On voit que, par cette structure, ces végétaux se rapprochent plus des vrais Champignons et surtout de certaines Pezizes, que des Lycoperdacées, auprès desquelles Persoon les avait ce- pendant rangés dans son ordre artificiel des Chambpi- gnons Angiocarpes. En effet, il est certaines Pezizes, surtout parmi les petites espèces qui croissent sur le bois mort, dont la cupule est complétement fermée dans les premiers temps de leur développement, et qui HYP en cet état ressemblent tellement à quelques plantes de la famille des Hypoxylées que, sans le mode de déhis- cence qu’on observe plus tard, on ne pourrail s'empê- cher de les placer dans cette famille : tels sont parti- culièrement plusieurs espèces du genre Cœnangium, genre très-voisin des Pezizes, qui avaient été rangées par un grand nombre de botanistes parmi les Sphæries. On voit, par cette comparaison, que la famille des Hy- poxylées se rapproche plus de celle des Champignons et particulièrement de la tribu des Pezizées que de celle des Lycoperdacées ou de celle des Lichens, dans la- quelle les sporules ne sont jamais contenues dans des thèques régulières et renfermées dans un péridium clos. Outre ces genres, on à placé à la suite de la famille un groupe de genres anomaux qui ne s’y rapportent pas exactement, mais qui ont pourtant plusieurs de ses caractères et qui lui ressemblent surtout par leur as- pectextérieur. Dans les plantes de cette tribu, à laquelle on a donné le nom de Cylisporées, on observe un pé- ridium dur et compacte, analogue à celui des vraies Hypoxylées, mais ordinairement plus mince, s’ouvrant par un orifice arrondi à la manière de celui des Hy- poxylées et sortant, comme celles-ci, de dessous l’écorce des arbres ou perçant l’épiderme des feuilles; mais ces péridiums ne renferment pas de thèque, on n’y trouve que des sporules nues ou des sporidies irrégulières ; ces caractères devraient peut-être faire placer ces gen- res à la suite des Urédinées, dont ils se rapprochent par leur petitesse et par leur mode de développement, surtout si l’on regardait le péridium comme produit par un changement dans le tissu du végétal qui les supporle; mais jusqu'à ce que cette structure ait été mieux étudiée, il est préférable de laisser ces genres à la suite des Hypoxylées dont ils ont tout à fait le port. Les péridiums, qui constituent essentiellement les Hy- poxylées, sont tantôt isolés, tantôt ils sont rapprochés ou soudés plusieurs entre eux; tantôt enfin ils sont portés sur une base commune, de forme très-variable, mais qui ne prend un grand développement que dans le genre Sphærie. A l'exception de quelques Sphæries qui croissent sur la terre ou peut-être plutôt sur des racines mortes, tous les végétaux de cette famille se développent sur d’au- tres plantes mortes ou vivantes, mais plus souvent sur l'écorce ou sur le bois mort que sur les parties herba- cées et vivantes, encore c’est presque toujours vers la fin de l'été, à l'époque où les végétaux commencent à devenir languissants, que ces parasites naissent sur les feuilles de quelques plantes vivantes et particulière- ment sur les feuilles des arbres; caractère qui les dis- tingue des Urédinées qui se développent ordinairement sur les feuilles des végétaux herbacés et lors de leur premier développement. Cette différence, jointe à plu- sieurs autres faits, semble annoncer que dans les Hy- poxylées les séminules sont introduites dans les végé- taux sur lesquels ils croissent par les pores absorbants des parties mêmes qui deviennent le siége de ces para- sites, tandis que, dans les Urédinées, ces séminules sont introduites par les vaisseaux absorbants des racines et peuvent exister dans le tissu d’un organe, d’une feuille HYP par exemple, avant même qu’elle soit épanouie, et par conséquent s’y développer dès les premiers moments de l’épanouissement de ces organes. Les Hypoxylées sont toutes dures et ligneuses; la plu- part sont noires, quelques-unes seulement sont rou- geâtres ou jaunâtres; le caractère le plus variable dans cette famille est le mode de déhiscence; il a donné lieu à la division des vraies Hypoxylées en deux sections : les Sphæriacées dont le péridium s'ouvre par un ori- fice arrondi, et les Phacidiacées, dans lesquelles le péridium s'ouvre en plusieurs valves ou fentes. Les genres renfermés dans cette famille sont les suivants : + HyYPoXYLÉES VRAIES. Péridium contenant des thè- ques libres ou fixées. a. PHAGIDIACÉES. Péridium s’ouvrant par plusieurs fentes ou valves; thèques fixées, persistantes. Phacidium, Fries; Actidium, Fries; Glonium, Mubhl. (Solenarium, Spreng.); Rhitisma, Fries (Pla- cuntium, Ehr.); Hysterium, Tode (ysterium et Hy- poderma, DC.). B. SPHÆRIACÉES. Péridium s’ouvrant par un pore ou une fente; thèques s'échappant par l’orifice. Lophium , Fries; Sphœæria, Haller; Depazea, Fries (Phyllosticta, Pers.); Dothidea, Fries; Erysiphe, De Cand. (Erysibe, Ehr.; Alphitomorpha, Wahl; Podos- phœæra, Kunze); Corynella, Ach., Fries; Eusteyia, Fries. 1 HYPOXYLÉES FAUSSES OU CYTISPORÉES. Sphœronema , Fries; Cytispora, Fries, Ehr. (Bos- trychia, Fries, in Act. Holm.); Pilidium , Kunze; Leptostroma, Fries (Sacidium ? Nées ; Schizoderma, Ebrenb.); Leptothyrium, Kunze; Actinothyrum, Kunze; Phoma, Fries. HYPOXYLON. 8oT. (Æypoxylées.) Plusieurs au- teurs ont successivement adopté ce nom comme gé- nérique, mais aucun des genres qui le portent n’a pu être adopté, Adanson a caractérisé son genre Hy- poxylon ainsi qu’il suit : tige élevée, simple ou rami- fiée, à branches cylindriques, plates ou en massue, piquée de trous vers son sommet; cavités sphériques, ouvertes à la surface de la plante, contenant un pla- centa gélatineux ; de la poussière au sommet des tiges ou des branches. Ainsi défini, ce genre est le Xylaria de Schrank, conservé comme sous-genre du Sphæria par les auteurs modernes; il renferme les espèces à base allongée, charnue ou tubéreuse; elles faisaient partie des Clavaria de Linné. Le genre Hypoxylon de Bul- liard est beaucoup moins naturel que celui d’Adanson, il renferme plusieurs espèces de plantes cryptogames de la famille des Hypoxylées, qui vivent sur le bois ou sur lesarbres, et notamment des Sphæria. On y trouve aussi placé le ARhizomorpha setiformis, variété 8 d’Achar, sous le nom d’Æypoxylum loculiferum , plusieurs Næmaspora et même un Æysterium :V'Hys- lerium ostraceum. Jussieu et Paulet ont adopté le genre Hypoxylon d’Adanson; leur exemple n’a été suivi par aucun des botanistes contemporains. Mentzel est le premier auteur qui se soit servi du mot Hypoxylon. HYPOXYLONS. 8or. Pour Hypoxylées. 7. ce mot. HYPPARION. o1s. Syn. de Merqus impennis, L. HYPPOLYTE, CRUST. /”. ALPHÉE. FR” HYP 595 HYPSAUCHÉNIE. Æypsauchentia. is. Hémiptères ; genre de la section des Homoptères, famille des Cica- daires, établi par Germar qui lui donne pour carac- tères : antennes insérées entre les yeux, composées de trois articles ; vertex oblong, prolongé en une sorte d’écusson à trois lobes, recouvrant et cachant le front qui est conique; élytres pliées perpendiculairement , entièrement coriaces, ornées de deux rangées de cellules discoïdales et marginales; pieds assez courts, à jambes comprimées. L'espèce principale de ce genre est l'HypP- SAUCHÉNIE BALLISTE, //ypsauchenia ballista, Germar; elle est brune, avec la partie antérieure du corselet avancée sur la tête en forme de corne très-grande, tricarénée, réfléchie et divisée, au sommet, en lobes plans, ovales et aigus. On la trouve à Cayenne. HYPSÈLE. Hypsela. rot. Ce genre de la famille des Lobéliacées, a été formé par Presl aux dépens du genre Lysipomie, pour une espèce qu’y avait placée Kunth, dans ses Nova Gen. de Humboldt et Bonpland. Le genre Hypsèle se distingue par son calice presque glo- buleux, soudé avec l'ovaire; la corolle est insérée au sommet du tube calicinal; elle a son tube entier, renflé à l’orifice , son limbe à deux lèvres dont la supérieure bipartite, et l’inférieure trifide ; les cinq étamines sont insérées à la corolle, deux d’entre elles sont soyeuses au sommet et toutes unies en tube; l'ovaire est infère et le style inclus, le stigmate exserte, bilobé. Le fruit est une capsule semi-biloculaire, déhiscente par un opercule en bosse. L'espèce décrite a beaucoup de ressemblance avec la Violette des marais : ses feuilles sont alternes, orbiculo-réniformes, échancrées, un peu épaisses; les fleurs sont blanches, axillaires, solitaires et pédonculées. Du Pérou. HYPSÉLONOTE. Hypselonotus. 1Ns. Hémiptières hétéromères. Ce genre, de la famille des Coréens, a élé créé par Hann, el se compose de petites espèces de l'Amérique équinoxiale, dont le dernier article des an- tennes est plus gros mais guère plus long que le pré- cédent; la tête est plus étroite que le corselet qui se rétrécil antérieurement. Parmi les espèces que l'on rap- porte à ce genre on doit remarquer : Hypselonotus di- midiatus, Hann, Lygœus striatulus,Fab., Ent.Syst., 1V, p. 161; Æypsonotus venosus, H., Lyqœus veno- sus, Fab. Celui-ci a le corps d’un brun ferrugineux, avec les élytres noires, marquées, vers l'extrémité, de veines ferrugineuses; le corselet est faiblementépineux. Il se trouve à Cayenne. HYPSIOPHTHALME. ZZypsiophthalmus. 1Ns. Co- léoptères pentamères; genre de la famille des Serri- cornes, tribu des Élatériens, institué par Latreille qui lui assigne pour caractères : antennes ayant la plupart des articles obconiques , point sensiblement dilatés au côté interne, le troisième article aussi grand que le suivant; le onzième ovalaire et le faux article très-petit, se confondant presque avec lui; tête plus large que le bord antérieur du corselet. Les espèces comprises dans ce genre nouveau sont les £later buphtalmus et luci- ferus, de Fabricius. HYPSIPRYMNUS. mam. Nom donné par Illiger au Potoroo. 7. ce mot. HYPSOME. Z/ypsonus. 1Ns. Coléoptères tétramères; 596 HYP genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr qui lui donne pour caractères : antennes assez longues et minces, insérées près de l'extrémité de la trompe, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs, obconiques, les cinq suivants courts et lenticulaires, la massue oblongue, ovale; trompe allongée, grêle, cylindrique, linéaire, arquée, marquée d’un trait enfoncé, qui suit tous les contours de la courbe; yeux ovales et déprimés; cor- selet arrondi et avancé à la base, avec les côtés un peu arrondis, et la partie antérieure subitement rétrécie; on y observe deux lobes derrière les yeux; élytres oblon- gues, subovales, profondément échancrées à leur base au point de suture ; les épaules sont prominules; pieds médiocres et robustes : la première paire écartée à l'origine et la plus longue; cuisses en massue, mu- tiques; jambes presque cylindriques. Les deux espèces connues de ce genre : Æypsomus scapha el Hypso- nus lembreculus, ont été rapportées de la Caffrerie par les naturalistes-voyageurs Ecklon et Zeyher:. HYPSONOTE. Æypsonotus. 1Ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, fondé par Germar, pour un assez grand nombre d’espèces, toutes du Brésil, et offrant pour caractères : antennes assez longues et minces, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs, les sui- vants un peu plus courts, égaux, obconiques, et la massue, qui comprend les quatre derniers, oblongue, ovale et acuminée; trompe allongée, presque cylin- drique, un peu plus épaisse vers le bout, marquée d’une fosselte oblique, qui occupe toute son étendue; yeux petits, ovales et peu convexes; corselet cylindrique et souvent rétréci antérieurement; élytres oblongues, plus larges que le corselet, déclives et gibbeuses vers l’ex- trémité, avec les épaules ordinairement obtuses et quel- quefois arrondies ; corps ovalaire, presque cylindrique et pourvu d’ailes; pieds assez robustes, avec les jambes crénelées sur la face interne. HYPTÈRE. MoLL. Un genre {rès-voisin des Firoles par l'organisation et les formes extérieures, a été établi sous ce nom par Raffinesque. Tous les caractères qu’il en donne, rentrent entièrement dans ceux des Firoles, à l'exception de la position des branchies qui sont sous la queue, d’après l’auteur. Blainville pense qu'il y a erreur; qu’elles sont sur la queue. Il attribue cette er- reur à une faute typographique; alors, s’il en est ainsi, il n’y aurait aucune raison d'admettre ce genre. Il est nécessaire cependant, avant de l’admettre ou de le re- jeter, de vérifier de nouveau le fait; ce qui sera facile, puisque les animaux signalés par Raffinesque vivent dans les mers de Sicile. HYPTIANTHÈRE. Æyptianthera. Bot. Genre de la famille des Rubiacées, établi par Wight et Arnott qui lui donnent pour caractères : tube du calice très-court, presque ovale, soudé avec l’ovaire; son limbe estsupère, profondément divisé en cinq découpures oblongues, acuminées et persistantes; corolle supère el rotacée; son tube est très-court, poilu intérieurement; son limbe est partagé en cinq divisions contournées avant la flo- raison, étalées ensuite; cinq anthères oblongues, in- sérées au sommet du tube de la corolle; ovaire infère, HYpP à deux loges, avec son disque épigyne, épais et charnu; six ovules environ, pendants à chaque loge; style très- court; stigmate épais, à deux lobes rapprochés. Le fruit consiste en une baie globuleuse, à deux loges, cou- ronnée par le limbe persistant du calice. HYPTIANTHÈRE DE L'INne. Ayptianthera Indica, W. et A., Prodr.Flor. Penins.Ind.-Or.1, 599. Arbrisseau inerme, glabre, à feuilles opposées, courtement pétio- lées, oblongues-lancéolées, acuminées , en coin à leur base, avec une stipule interpétiolaire, entière, triangu- laire, acuminée, rigide; fleurs petites, accompagnées de bractées, réunies en fascicules subglobuleux, dans les aisselles des feuilles. HYPTIDE. Æyptis. 2oT. Genre de la famille des La- bites, et de la Didynamie Gymnospermie. L., établi par Jacquin (Collectan. Botan., 1, p. 102), et ainsi carac- térisé par Poiteau qui a donné une bonne Monogra- phie de ce genre, publiée dans les Annales du Muséum d'Hist. natur., t. VIt, p. 459 : calice à cinq dents égales; corolle tubuleuse, bilabiée; lèvre supérieure bifide, lèvre inférieure trifide; divisions latérales semblables aux divisions supérieures; division intermédiaire en capuchon, enveloppant d’abord les organes sexuels, se rejetant ensuite en arrière; quatre élamines, dont deux plus courtes, insérées au bas de la lèvre inférieure de la corolle ; ovaire à quatre lobes, surmonté d’un style simple, abaissé sur la lèvre inférieure, un peu plus long que les étamines, et d’un stigmate bifide, aigu; quatre akènes ovales, arrondis ou comprimés, marqués à la base d’un hile allongé et d’un micropyle placé au côté intérieur du hile où aboutit la radicule de l'embryon dénué de périsperme. Dans ce genre, ainsi que dans l'Ocymum et le Plectranthus, la corolle avait été considérée par les botanistes comme renversée. Jacquin avait même tiré le nom d’Æ/yptis de cette disposition de la corolle. Cependant Poiteau a observé que dans les trois genres cités, il n’y avait point de renversement réel dans la corolle; mais que les étamines offraient une insertion diamétralement opposée à ce qu'elle est ordinairement dans les Labiées. Malgré celte nouvelle considération, l’idée de renversement renfermée dans le mot Æyptis n’en est pas moins bonne, puisqu'elle peut s'appliquer aussi bien à l'insertion des étamines qu’au prétendu renversement de la corolle. Le genre Hyptide a été enrichi de quelques espèces placées par les auteurs et par l’Héritier lui-même dans son genre Bystropogon, qui a pour type le Mentha Canarien- sis, L. En effet, ces espèces n’ont de commun avec les Bystropogon que le calice cilié à son orifice, caractères qui se rencontrent dans tous les Thyms, l’Origan , le Clinopode et une foule d’autres Labiées. Le Brotera Persica de Sprengel (7'ransact. of Societ. Linn. of London, t. vr, p. 151, tab. 12) rentre encore dans le genre Æyptis. Aux dix-huit espèces décrites dans la Monographie de Poiteau, Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. æquin., {. 11, p. 218) a ajouté sept espèces nouvelles de l’Amé- rique méridionale, et il a donné la figure de l’'Ayptis hirsuta. Elles sont pour la plupart indigènes des vastes régions de cette partie du monde, du Mexique et des Antilles. L'Ayptis Persica (Brotera, Sprengel) est la HYK seule espèce de l’ancien continent. Toutes ces espèces sont des plantes vivaces ou des arbrisseaux à Liges car- rées, à feuilles simples, ponctuées, et ayant au lieu de stipules une couronne de poils à chaque nœud. Les fleurs naissent en têtes ou en épis, groupées ou soli- taires dans les aisselles des feuilles. EYPTIE. Æyptia. ins. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, établi par Illiger qui y place un insecte de l'Amérique méridionale, l'Évanie pétiolée de Fabricius. Ce genre n’a pas été généralement adopté. HYPUDOEUS. mam. Sous ce nom, Illiger réunit en un petit genre le Rat-d'Eau, le Campagnol et le Lemming. V7. CAMPAGNOL. HYPULE. Hypulus. ins. Coléoptères hétéromères; genre de la famille des Sténélytres, tribu des Sécuri- palpes, institué par Paykul qui lui assigne pour ca- ractères : antennes filiformes , presque monoliformes, composées de onze articles; mandibules cornées, ar- quées, unidentées, aiguës à l'extrémité; mâchoires membraneuses; palpes maxillaires filiformes, ayant leur dernier article étroit, conique, comprimé, com- posé à sa partie inférieure de deux lames qui se rejoi- gnent el ne laissent point de canal entre elles; lèvre membraneuse, arrondie à l'extrémité ; Lète sans cou distinct, inclinée; corps allongé, presque cylindrique et convexe; corselet de la largeur des élytres ; écusson petit et arrondi; élytres recouvrant l'abdomen et les ailes; pattes simples et courtes; avant-dernier article des tarses petit et bitobé. Paykul place dans ce genre les espèces suivantes : HYPULE A QUATRE TACHES, //y- pulus quadriguttatus; Dircœa quadriguttata, Fab. — HypuLe pu CnÈNE, Aypulus quercinus, Payk.; Dir- cœa quercina, Gyll. ; Dircæa dubia, Fabr.; HYPULE BIFASCIÉ, Aypulus bifasciatus, Payk.; Dircæa bi- fasciata, Fabr.; Nototus bifasciatus, Panz. Toutes ces espèces se trouvent en Europe. HYRACLEIA. or. Syn. de Pariétaire. 7, ce mot. HYRAX. mam. #7. DAmaAN. HYRIE. //yria. mor. Ce genre a été nouvellement établi par Lamarck ( Anim. sans vert., t. vi). Il réunit plusieurs Coquilles qui ont beaucoup de rapport avec les Mulettes et les Anodontes entre lesquels il sert de terme moyen avec le genre Dypsas de Leach. Férussac, dans ses Tableaux systématiques, l’a adopté comme genre; il l’a laissé dans la famille des Nayades dans les mêmes rapports avec les genres voisins. Les animaux des Hyries ne sont point connus, mais d’après l’ana- logie qui existe entre les coquilles, on peut avoir quel- que raison de penser qu'ils doivent différer fort peu de ceux des Mulettes ou des Anodontes. Voici les carac- tères que Lamarck a assignés au genre en question : coquille équivalve , obliquement trigone, auriculée , à base tronquée et droite; charnière à deux dents ram- pantes, l’une postérieure ou cardinale, divisée en par- ties nombreuses et divergentes, les intérieures étant les plus petites; l’autre antérieure ou latérale, étant fort longue , lamellaire; ligament extérieur linéaire. Les coquilles de ce genre sont nacrées à l’intérieur et cou- vertes d’un épiderme brun à l'extérieur, comme cela a lieu dans celles des autres genres de la même famille. Elles vivent dans les fleuves ou les lacs des parties les HYS 597 plus chaudes. Elles ne présentent de différences que dans la forme qui est aviculoïde, et dans la disposition de la dent postérieure qui est divisée en lames diver- gentes, ce qui ne se rencontre pas dans les Mulettes ; du reste, les impressions musculaires, la forme du ligament et sa position sont absolument semblables à ce que l’on observe dans les Mulettes ou les Anodontes. On ne connaît encore qu’un fort petit nombre d’es- pèces : deux d’entre elles ont été confondues par Gme- lin avee les Myes; une d’elles a été, à ce que l’on peut croire, figurée depuis longtemps dans le Synopsis Con- chyliorum de Lister. HYRIE AVICULAIRE. //yria avicularis, Lamk., an Mya Syrmatophora, L., Gmel., p. 5225, n° 18? Lister, Conchyl., tab. 160, fig. 16? HYRIE RIDÉE. yria corrugata, Lamk., Anim. sans vert.,t. VI, p. 82, n° 2; Encyclop., pl. 247. fig. 2, a, b. HYSOPE. Æ/yssopus. 8oT. Famille des Labiées, Di- dynamie Gymnospermie, L. Ce genre peut être carac- térisé de la manière suivante : calice tubuleux, cylin- drique, strié, à cinq dents; corolle bilabiée; tube évasé, à peine de la longueur du calice; lèvre supé- rieure courte et émarginée ; lèvre inférieure à trois lobes, les deux latéraux plus petits, celui du milieu plus grand et cordiforme; étamines écartées et saillantes. L'espèce la plus intéressante de ce genre est : L'HYSOPE QFFICINAL. Ayssopus ofjicinalis, L., Bull., tab. 520; Rich., Bot. Méd., 1, p. 255. C’est un petit ar- buste rameux, ayant les divisions de sa lige dressées et pulvérulentes, ses feuilles opposées, sessiles, lancéo- lées, étroites, aiguës, entières, un peu pulvérulentes et garnies de petites glandes, surtout à leur face infé- rieure; les fleurs sont bleues, roses ou blanches, ré- unies plusieurs ensemble à l’aisselle des feuilles supé- rieures, et toutes tournées d’un même côté. L'Hysope croit naturellement sur les collines sèches et jusque dans les vieux murs des provinces méridionales de la France; on en forme souvent des bordures dans les jardins d'agrément. Aucun renseignement n’a pu en- core nous faire connaître bien positivement si la plante que nous désignons aujourd'hui sous le nom d'Hysope est la même que l'Ayssopus de Dioscoride ou l'Æzob de l'Écriture Sainte. Quelques auteurs pensent que la plante de Dioscoride serait plutôt une espèce de 7'hym- bra. Mais il est fort difficile, et même presque impos- sible d’avoir rien de bien positif à cet égard. En effet, les plantes mentionnées dans les ouvrages des anciens p’ayant pas été décrites, on ne peut rien établir de po- sitif sur ces végétaux. Les sommités fleuries de l’'Hysope ont une odeur aromatique, une saveur un peu àcre et amère. L'infusion et le sirop d'Hysope sont très-fré- quemment employés pour faciliter lexpectoration. On cultive quelquefois dans les jardins une autre es- pèce, l'Ayssopus lophanthus, L., qui est originaire de la Tartarie et de la Chine, et qui est remarquable surtout par ses fleurs, dont la corolle est renversée. Willdenow a retiré de ce genre, pour en former un genre particulier, avec le nom d'Ælsholtzia, VHys- sopus ocymifolius et Hyssopus cristatus de Lamarck. V. ELSHOLTZIE. HYSTÉRANDRIE. Æysterandria. or. Dans les mo- 598 HYS difications qu'il a faites au Système sexuel de Linné, le professeur Richard a établi sous le nom d’'Hystérandrie, une classe dans laquelle il rangeait tous les végétaux qui, avec plus de vingt élamines, ont l’ovaire infère; tels sont : le Grenadier, le Philadelphe, les Cactes, etc. V. SYSTÈME SEXUEL. HYSTÉRANTÉES. goT. On donne quelquefois cette qualification aux plantes dont les fleurs naissent avant les feuilles. HYSTÉRIE. 80T. 7. HYSTÉRINE. HYSTÉRIER. Hysterium. 8oT. (Æypoxylées.) Ce genre appartient à la tribu des Phacidiacées, et se rap- proche même particulièrement du genre Phacidium ; il a été établi par Tode et adopté depuis par tous les botanistes; il se présente sous la forme de tubercules ovales et plus ou moins allongés, quelquefois confluents et paraissant alors rameux; le péridium, qui est noir et dur, s'ouvre par une fente longitudinale ; dans son in- térieur sont fixées des thèques ou capsules membraneu- ses, allongées, qui ne se détachent pas, mais laissent échapper par leur sommet les sporules qu’elles renfer- ment. Cette organisation est, comme on voit, parfaite- ment celle des vraies Hypoxylées, et diffère beaucoup de celle des Lichens, parmi lesquels cependant plu- sieurs espèces d’Aysterium avaient d'abord été placées; elle éloigne ce genre des Opégraphes auprès desquelles on avait souvent placé les AÆysterium, à cause de l’a- nalogie des formes extérieures; mais, dans les Opégra- phes qui sont de vrais Lichens, non-seulement il y a une expansion crustacte bien distincte, commune à plusieurs lirelles, et qui ne se trouve jamais dans les Hysterium; mais on n’observe ni la déhiscence régu- lière, ni les thèques, caractères essentiels des Hypoxy- lées. Quant au genre Æypoderma, que De Candolle en avait séparé, il ne paraît pas possible de le distin- guer des Æysterium; les uns et les autres naissent de dessous l’épiderme ; seulement les Zysterium le rom- pent plus tôt, forment une plus grande saillie et ont le péridium en général plus épais. Dans les Æ/ypoderma, le péridium est plus mince et reste en partie recouvert par l’épiderme des végétaux sur lesquels ils croissent ; ces différences paraîtraient dépendre, en partie du moins, de ce que les premiers naissent sur les parties dures et ligneuses des végétaux, tandis que les autres se développent sur les parties vertes et herbacées. Ces deux genres paraissent donc devoir être réunis. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses; on en connaît maintenant environ cinquante. La plupart croissent sur les jeunes branches ou sur l'écorce des arbres ; d’autres, en plus petit nombre, sur les feuilles, presque toujours lorsque ces organes sont morts, ou déjà à la fin de leur vie, caractère qui distingue facile- ment ces parasites des Urédinées qui se développent presque toujours sur les végétaux dès le commence- ment de leur végétation. HYSTÉRINE. Hysterina.Bor.(Lichens.) Sous-genre établi dans le genre Opegrapha. Il renferme les es- pèces dont le disque est très-étroit, en forme de ride ou de strie, à marges conniventes, renflées. Ces Opé- graphes ont du rapport avec les Hysterium; elles en diffèrent pourtant par la présence d'un thallus HYS et par leur organisation intérieure qui est similaire. HYSTÉRIONICE. Hysterionica. Bot. Willdenow a décrit, dans les Mémoires de la Société des Curieux de la Nature de Berlin, pour 1807, sous le nom d’'Æyste- rionica jasionoides, une plante constituant un nou- veau genre qu’il a placé, dans la Syngénésie Polygamie nécessaire , auprès du Psiadia. Ce genre est ainsi ca- ractérisé : calice à peu près égal; corolle tubuleuse; style des fleurs femelles deux fois plus long que la corolle; stigmale simple; aigrette double, l’intérieure paléacée, l’extérieure. soyeuse, hispide. De Lels-carac- tères sont tellement vagues, selon Cassini, qu’il n’est pas même possible de déterminer positivement à quel ordre naturel le genre en question se rapporte. Il y a presque autant de raison d’en faire une Lobéliacée ou une Calycérée, que de la placer parmi les Synanthérées. L’Aysterionica jasionoides est une plante herbacée, qui a le port du Jasione montana, et qui a été trouvée dans la république de Buenos-Ayres. HYSTÉROCARPE. Hysterocarpus. BoT. (Fougères.) Le genre ainsi nommé par Martius est le même que le Didymochlæna. F, ce mot. HYSTÉROLITHE. Aysterolites. mor. Foss. Les an- ciens oryclographes donnèrent ce nom à des Moules ou à des corps pétrifiés qui ont, dans leur forme, des rapports éloignés avec les parties externes de la géné- ration de la Femme. Les uns, nommés aussi Cunolites, sont des Polypiers (7. CYcLociTEs); les autres sont évi- demment des noyaux ou des Moules decoquillesbivalves dont le test a disparu. La forme de ces coquilles les fait placer dans le genre Térébratule, où elles seront men- tionnées plus particulièrement. /. TÉRÉBRATULE. HYSTÉROPE. Hysteropus. REPT. Genre de la famille des Scincoïdiens, et qui, avec des Chirotes, forme le passage des Sauriens aux Ophidiens par les Orvets. Le corps des animaux qu'ils contiennent est, comme celui des Seps, très-allongé et serpentiforme. Il-diffère du genre Chirote en ce que ce dernier, où l’on ne voit que deux membres, les présente dans la partie antérieure, tandis qu'ils sont postérieurs chez les Hystéropes; aussi a-t-on appelé les uns Bimanes et ceux-ci Bipèdes. On a, au mot CHIROTE, exposé les raisons qui faisaient rejeter de pareilles dénominations. Les petites pattes de tels animaux, courtes, dénaturées, incomplètes, qui ne sauraient servir soit à prendre, soil à mar- cher, ne peuvent être considérées ni comme des mains, ni comme des pieds, mais on n’en doit pas moins re- marquer la manière fondue qu’emploie la nature dans les nuances du vaste lableau de ses richesses en con- sidérant les Hystéropes et les Chirotes, pour s'élever du Serpent au Lézard, c'est-à-dire de l’Apode au Qua- drupède. Ce n'était pas assez qu’elle procédât par un être à deux pieds ; comme s’il fût entré dans la marche de ses opérations expérimentales de tenter tous les gen- res de formes, elle essaya séparément des membres an- térieurs et des membres postérieurs avant de les réunir sur un seul individu. Quand elle les joignit ensuite sur les Seps, ils y étaient encore ébauchés; ils se pronon- cèrent dans le Scinque plus développés, mais encore peu coureurs ; ils sont devenus les principaux moteurs de l’agilité des Lézards. Mais si les bras et les mains sont Ü HYS refusés aux Hystéropes, les ättaches internes de ces des clavicules cachées sous la peau ; la force organisa- trice s’est arrêtée là. Ce sont, du reste, des animaux fort innocents, rampants, insectivores, dont on n’a jus- qu'ici observé aucune espèce au nouveau monde, mal- gré l'assertion de Séba qui en fait venir le Bipède proprement dit. Il n’en existe qu’en Europe ou en Afrique. Celles qu’on connaît suffisamment sont : HYsTÉROPE SHELTOpusIK, Encycl. Rept., pl. 12, fig. 7; Hypteropus Pallasii, Dumér.; Lacerta Apus, Gmel.: Syst. Nat., 15, t. 1er, pars 5, p. 1079; Chœmesaura Apus de Schneider. C'est à Pallas qui l’a trouvé sur les bords du Volga et le long des fleuves, dans le désert de Na- ryn, qu’on doit la connaissance de cet animal. Il rampe dans l'herbe épaisse et touffue, et acquiert jusqu’à trois pieds de longueur. Ses écailles sont à moitié imbri- quées et à moitié verticillées, et elles sont légèrement carénées sur la queue ; un sillon longitudinal règne sur les flancs. Ses pieds, fort courts, sont situés près de l’anus et ne présentent que deux doigts. La queue est fort longue, et tout le corps est de couleur pâle. HYSTÉROPE BIPÈDE, Aysteropus Gronovii, Dumér.; Anguis bipes, L.; Lacerta bipes, Gmel., loc. cit., p. 1679; Bipède monodactyle de Daudin, figuré par Séba, tab. 1, pl. 86, fig. 5. On ignore la patrie de cette espèce qui n’a qu’un seul doigt, et dont chaque écaille est marquée d’un point noirâtre. 6 & FIN DU TOME HYS 599 L'Hystérope de Lampian, confondu avec l’espèce pré- parties furent projetées, car on y voit des omoplates et | cédente, sous le nom de Chæmesaura bipes, par Schneider, et dont les pattes, en avant de l'anus, sont supportées par une sorte de pédicule commun, avec le Lépidopode de Lacépède (Ann. du Mus., t. 1v, pl. 55), sont les autres espèces de ce genre. La dernière a été rapportée de la Nouvelle-Hollande. Sa queue est quatre fois plus longue que le corps, et ses pieds ne présentent, au lieu de doigts, que deux plaques écailleuses; ses yeux sont grands et son lympan est très-visible. Il vit dans la vase. HYSTÉROPHORE. ysterophorus. pot. Espèce du genre Parthénie. 7. ce mot. < HYSTRICIENS. mam. 7”. ACULEATA d'Illiger. Desma- rest, dans son Tableau méthodique des Mammifères, inséré dans le vingt-quatrième volume de la première édition de Déterville, forma, sous ce nom, une tribu de Rongeurs caractérisée par les piquants dont la peau est revêtue, par le manque de clavicules et par la cou- ronne plate des molaires. Elle renfermait les genres Porc-Épic et Coendou. F. ces mots. HYSTRICITE. Mau. On nomme ainsi le Bézoard qu’on dit se trouver dans le Porc-Épic. HYSTRIX. mam. /. Porc-Épic. HYSTRIX. pot. Espèce du genre £lymus, qui avait été érigée en genre distinct par Mœænch, sous le nom de Hystrix patula, parce qu'il n’y avait pas observé les deux valves qui forment la lépicène. P. ÉLYME. CINQUIÈME. EN # tai e sara" FÉMDAN TN, EE LA 2 Tu 4 à ) 2 . A Es L L … .i | a D M : 2 7 . : + LL ÿ n°7 1e CCS CE LP y . a 1æ DS se = L L L 0 2 L Ps e . L PL PC D - 1 = de de EL PVR . we